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FROM THE
NIARY OSGOOD KUND
The sum oi $6,000 was bequeathed to the Collège by Mary
Osgood, of Medford, in 1860; in 1883 the fond became
available " to purchase such books as shall be
most needed for the Collège Library, so
as best to piomote the objects
of the Collège."
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Etudbs
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Géographie ancienne
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ARTICLES ET OUVRAGES DU MÊME AUTEUR
Bulletin de Correspondance hellénique, VIII (i884), 352 ; 496-008;
— IX(i885), 45-64; i6o-i63; 349-356; 437-474;
— X(i886), 1-6; 39-65; i65-i85; 299.314; 423-430; 485-491 ;
— XI (1887), 5-39 ; i45-i63 ; 226-239; 3o5.3i i ; 373-391 ;
— XII (1888), 82-104 ; 2o4-223 ; 249-273 ; 479-490 ;
— XIII (1889), 23-4o ; 333-342 ; 029-542 5
— XIV (1890), 90.121 ; 646-648;
— XV(i89i), 169-209; 4i8-43o;
— XVI (1892), 1.70;
-XVIII (1894), 5-43;
- XXII (1898), 361-402; 421-439;
— XXIII (1899), 165-192 ; 28o-3o3 ;
— XXIV (1900), 24-69; 329-347; 616-617;
— XXVIII (1904), 2o-o3 ; 238-262 ; 345-352.
Annales de l'Est, VI (1892), 539-555, et Comptes rendus.
De Urbibus quarum nominibus vocabulum IloXt; finem faciebat (thèse latine). 1904.
Un volume grand in-8 de 3o6 pages. 7 fr. 50.
Kyros le Jeune en Asie Mineure (^printemps ioS-juillet 4oi avant Jésus-Christ) [thèse
française]. 1904. Un volume grand in-8 de lii-442 pages, avec une carte in-folio
en couleurs. 1,0 fr.
En préparation : La Région carienne.
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ÉTUDKS
DE
Géographie ancienne
PAR
GEORGES COUSIN
Ancien membre de l'École française d'Athènes
Professeur adjoint à la Faculté des lettres de Nancy
BERGKR-LKVRAULT & C^^ ÉDITEURS
PARIS
5, RUE DES BEAUX-ARTS, 5
NANCY
l8, RUE DES GLACIS, l8
1906
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/^S'A/é.^
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Monsieur et cher Maître,
C^est à vous que je dédie cet ouvrage, et je le dédie moins au professeur du
Collège de France et au membre de r Institut qu^au savant épigraphiste et à mon
ancien directeur à r École française d^ Athènes. J^ acquitte ainsi une dette et ne
fais que vous rendre ce que je vous dois. En i885, en ejfet, je revenais d^un voyage
d* exploration en Acarnanie et rapportais entre autres documents la copie d^un
en-tête de sénatus-^ionsulte inédit. Je rédige ^article et vais vous le porter. Dieu
sait que j^ étais bien fier de ma découverte! Trouver un sénatus-^onsulte (J^en ai
trois à mon actif) était un motif si légitime d^ orgueil I Avec quel dédain on
considérait les misérables inscriptions funéraires, quand on pouvait montrer un
simple fragment de quelque beau document officiel du Sénat romain, avec sa
date et ses formules ! Le lendemain, vous me faites appeler dans votre cabinet ;
et je revois encore la scène, lorsque, assis devant votre bureau, vous m^avez
tendu mon manuscrit en me disant : a C^est très bien, c'est vraiment très bien ;
seulement il faudra tout refaire. » Et, reprenant le sujet, vous me montrez
les lacunes et les imperfections de r article. Tel point devrait être examiné plus à
fond, et F on pouvait tirer parti de certains textes qui ont été omis ; là, an
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VI ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
contraire y P article est diffus : il est inutile consister aussi longuement sur des
faits connus et d^enfoncer avec tant d'ardeur une porte ouverte. Quand je sortis
de votre cabinet, Je savais comment s* écrit un article d^épiffraphie, et si, à cette
époque, on ne parlait pas aussi souvent de leçons de choses, vous m^aviez donné
la preuve qu^elles ont eœisté de tout temps. Bien des années se sont écoulées depuis
cette scène ; mais la leçon pratique est toujours restée gravée dans mon esprit. J^ai
déjà écrit beaucoup d^ articles et quelques livres ; mais, de même que Darius
entendait chaque matin P esclave qui lui disait ; a Seigneur, souviens -- toi des
Athéniens », ainsi, chaque fois que je me suis mis à ma table de travail, une voix
intérieure m'a crié : <c Souviens-toi du sénatus^onsulte de Thyrrheion. » Et c^est
parce que je m'en souviens que je vous dédie cet ouvrage. Y retrouverez-vous ces
qualités de précision nette que vous aimez et ce talent de dire tout ce quHl faut
et rien que ce qu^il faut, qui est la marque des bons articles ? Votre critique
savante ne sera pas longue à voir les défauts de ce livrée ; mais, tel qu^il est,
acceptez-en l'hommage, comme témoignage de ma reconnaissance et en souvenir
d'Athènes.
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PRÉFACB
Dans l'introduction de mon ouvrage De Urbibm quaram nominibus oocabalam IIoXic
Jinemfaciebat (Paris et Nancy, Berger-Levrault et G'% 1904), je faisais observer, sans avoir
la prétention d^émettre une idée originale, combien notre connaissance de la géographie
du monde ancien est fragmentaire et incomplète (p. i). Que l'on me pardonne de me citer
moi-même : dans cette insistance à revenir sur la même idée, que le lecteur ne voie qu'une
chose, c'est combien elle me tient au cœur. Je ne sais en effet si, des sciences classées, il
y en a beaucoup qui soient plus arriérées que l'étude de la géographie antique. Ne nous
faisons pas d'illusions : nous ne savons presque rien du monde ancien. Qui ouvrirait un
Atlas antiqaus pourrait peut-être, en voyant sur des cartes à petite échelle les noms serrés
les uns contre les autres, se figurer le contraire ; il serait dupe d'une étrange erreur. Je no
parle même pas du Leœique de Pape, dans lequel sont groupés tant de noms qui ne se
retrouvent pas encore sur la carte ; mais ouvrons seulement la Géographie de Ptolémée.
Voilà un auteur qui nous a laissé un catalogue immense de noms géographiques, plusieurs
milliers; et, à côté de chacun d'eux, il a indiqué sa longitude et sa latitude. Il semblerait
donc que rien ne fût plus facile que de transporter tous ces noms sur la carte (et je
voudrais que ce travail fût fait; cf. infra, p. 270); il semblerait que l'œuvre d'identification
dût s'accomplir d'elle-même, toute seule, par la simple comparaison entre une carte
antique ainsi dressée et nos atlas modernes. Eh bien 1 nous pouvons affirmer que, en
dehors de la Grèce, de l'Italie et peut-être de la Gaule, nous n'avons pas dans l'œuvre de
Ptolémée un nom sur trente qui soit définitivement identifié. Ajoutez maintenant aux noms
cités par le grand géographe d'Alexandrie tous ceux qui végètent, obscurs et ignorés, chez
les autres géographes : Strabon, Pomponius Mêla, Pline, les geographi minores; tous ceux
que l'on rencontre, tirés pour un jour du néant, chez les historiens : nous ne pensons pas
être éloigné de la vérité en disant que l'on n'a pas identifié une locaHté antique sur cin-
quante et même davantage. D'où vient le retard de cette science, contrastant avec l'abon-
dance relative des ressources qui nous permettraient de la développer? D'où vient que
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yill ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
l'humanilé ne cherche pas avec plus d'ardeur ou de succès à connaître son passé, l'histoire
et le progrès de son extension sur la petite boule qu'elle habite, c'est-à-dire en somme
elle-même ? Il n'y a pas à rechercher ici de loi générale ; on ne peut que constater chez
les peuples des tendances diverses. Russes et Italiens ne se sont guère préoccupés que de
leur pays ; du moins fautr-il reconnaître que les Italiens surtout ont largement contribué à
faire revivre l'histoire de leur sol. Ils ont tenu à honneur (car c'est un honneur pour un
pays d'aimer tout son passé) de rechercher patiemment tout ce qui pouvait éclairer la vie
séculaire de leur race : ils ont fouillé leur pays, réuni tout ce qui pouvait servir à illuminer
les textes ; l'Italie est aujourd'hui la province antique la moins mal connue, et leur ardeur
Nil actum reputans si quid superesset agendum
ne s'est pas ralentie. Mais les autres peuples, qu'ont-ils fait? Peu de besogne ou mauvaise
l?esogne. Les Espagnols, depuis longtemps, se sont désintéressés de la science. Les Grecs
ne s'occupent que de poUtique. Les Turcs ne savent de l'antiquité qu'une chose, c'est
qu'elle a produit des objets que l'on peut vendre le plus cher possible aux collectionneurs.
Les peuples du Danube ne s'intéressent que médiocrement au passé du sol qu'ils foulent
et dont les souvenirs ne sont pas les leurs ; les Orientaux fatalistes ne comprennent pas
que l'on s'intéresse à des choses qui ont péri : n'était-il pas écrit qu'elles devaient périr?
Restent trois peuples occidentaux dont il-faut dire un mot ; je vais le dire franchement,
sans me dissimuler que mon opinion sera fort mal accueillie : les peuples, comme les
rois et parce qu'ils sont rois, n'admettent comme vrai que ce qui les flatte. Les Anglais,
comme tous les protestants, sont surtout attachés à l'Ancien Testament et à saint Paul ; et,
quand ils étudient la géographie antique, c'est pour retrouver quelque peuple et quelque
ville mentionnés dans l'un des rares livres qu'ils Usent encore. Ils ont certes rendu de
grands services pour la topographie de la Palestine et du bassin de l'Euphrate; mais leurs
découvertes mêmes, enrichissant de noms nouveaux les listes géographiques, nous prouvent
précisément quelle mine féconde nous aurons à exploiter si, au lieu de restreindre notre
étude à un petit pays pauvre et coupé de déserts presque inhabités, nous l'étendons à
toutes les riches contrées de l'Asie. Les Allemands, chez lesquels les universités sont
riches et florissantes, semblaient désignés par leur patience et leur ténacité à éclairer peu
à peu d'un jour nouveau une science si bien faite pour leurs aptitudes. Et cependant ils
n'ont pas donné et, de longtemps, ne donneront pas ce que l'on pouvait attendre de leur
labeur collectif. C'est que, s'ils s'appliquent à la géographie, ils s'appliquent surtout à la
fausser. Depuis trente ans surtout, ils ont perdu le sens de la science objective et de la
vérité en soi {an und far sich) ; ils ne voient plus qu'un but à atteindre, c'est de faire
servir la science à légitimer leurs visées d'expansion politique. Non seulement ils notent
soigneusement, en prévision d'un avenir possible, tous les endroits où trois ou quatre Al-
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PRÉFACE IX
lemands peuvent se trouver ensemble, pour les baptiser immédiatement du nom de colo-
nies allemandes (') ; c'est le cas pour la Russie méridionale, l'Arménie ou le Brésil. Non
seulement ils profitent de ce qu'un peuple antique est d'origine inconnue pour l'incorporer
aussitôt dans la race germanique. Non seulement ils modifient arbitrairement les frontières
des pays anciens pour reculer toujours plus loin les limites de la Germania; mais encore,
et au point de vue scientifique c'est ce qu'il y a de plus grave, ils savent ne prendre des
auteurs anciens que les renseignements sur lesquels puissent s'étayer leurs ambitions pré-
sentes ou futures. S'ils renvoient à tous les textes, ils savent ne citer en détail que les
textes utileSy comptant sur la paresse du lecteur pour ne pas aller vérifier les autres; et leur
habileté un peu transparente consiste à faire mentir la science par prétention. Aussi, à
chaque publication nouvelle, la Germania antique gagne du terrain et s'étend comme une
lèpre. Elle profite de ce que les peuples voisins sont absorbés par les dissensions de leur
politique intérieure pour introduire dans la science un certain nombre de données profi-
tables dont ces peuples auront beaucoup de peine à se débarrasser le jour où, revenus à
la science, ils voudront à leur tour se demander à quels résultats elle est arrivée. Repré-
sentons-nous un peuple qui, à la veille d'une conférence diplomatique sur le partage de
quelque territoire africain, commencerait par faire établir des caries qui lui attribueraient
tout ou partie des contrées en litige et prétendrait ne discuter qu'en s'appuyant sur leur
autorité. Ainsi agit lentement la science allemande. Elle commence par annexer arbitrai-
rement à la Germania des territoires sur la carte et présente ensuite cette carte à l'appui
de ses prétentions, en invoquant la science. Ce doivent être les Allemands ([ui ont inventé
cette idée absurde que les Français sont de race latine ; car elle sert vraiment trop bien
leur ambition. C'est peut-être aussi parce que cette idée est absurde qu'elle a eu tant de
succès en France ; et vraiment le peuple a: le plus spirituel de la terre » en est aussi le plus
jobard.
En France, enfin, je dirais que l'étude de la géographie antique est la plus négligée de
toutes les études, s'il n'était aussi exact de dire de n'importe quelle science qu'elle est la
plus négligée de toutes. Notre chère patrie fait beaucoup de politique, surtout niinisté-
rielle, quel que soit le ministère; elle pubHe force manuels, multiplie, comme en Chine, les
examens dont le nombre, sinon la difficulté, augmente chaque jour, et cultive avec ardeur
l'avancement; mais je ne vois pas qu'elle fasse beaucoup de science pure et surtout désin-
téressée. Il n'existe pas en France, je crois, une seule chaire de géographie antique, et,
d'autre part, personne ne s'occupe de cette science : quel rapport y a-tril entre ces deux
faits? Est-ce parce qu'il n'y a pas de chaire à espérer que nul ne s'occupe de cette science?
Est-ce parce que nul ne s'occupe de cette science qu'il n'y a pas de chaire où l'on puisse
1 . Notez que souvent ces « colons » ont quitté TAIlemagne pour échapper au ser\'ice militaire et ne pourraient
par conséquent rentrer dans leur pays. L'Angleterre a colonisé l'Australie avec ses convicts ; rAUemagne, pour
afiinner son expansion, invoque ses déserteurs.
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X ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
l'enseigner? Où est la cause et où est l'effet? Ma barbe commence à blanchir, et j'arrive
par conséquent à l'âge où l'on devient volontiers laudator temporis aciî. Est-ce pour
obéir à cette loi que je ne puis songer sans une pointe de regret à cette période de l'his-
toire de l'Université, de 1872 à iSgS, qui fut marquée par une renaissance si vigoureuse
des hautes et belles études? J'ai connu l'époque où l'on aimait la science pour les joies
qu'elle procure, non la politique pour les proflts que Ton en peut tirer ; où des maîtres
comme A. Darmesteter et 0. Riemann, passionnés pour la vérité, nous communiquaient
leur passion. Ce sont eux qui avaient fait de moi un grammairien, et me voici devenu géo-
graphe. La raison en est simple. Au moment où j'entrais dans l'Université, on enseignait
encore la grammaire théorique. Que les auteurs des nouveaux programmes me permettent
de le leur dire : il n'est de science que dans la théorie, et la seule grammaire qui vaille la
peine d'être étudiée est la grammaire théorique ; l'autre, celle que l'on appelle pratique,
n'est qu'une collection de (rues et de ficelles. Mais les programmes ont changé ; j'ai dû
m'inchner et renoncer à la grammaire pure ; car tous ceux qui enseignent savent quelle
difficulté ils éprouvent à se faire écouter d'un auditoire d'étudiants pour un cours qui n'au-
rait pas un résultat pratique et immédiat. Il me reste dé cette époque heureuse quelques
milliers de pages de cours (grammaire et métrique) ; peut-être seront-elles pubUées un
jour, en souvenir du temps lointain où même les étudiants aimaient assez la science pour
ne pas se laisser hypnotiser par l'obsédante préoccupation de l'examen.
C'est vers la géographie antique que, depuis quelques années, j'ai dirigé mes efforts;
et je ne saurais dire ce que, sous son apparence austère, cette étude a d'attrayant. Est-ce
le sentiment bien humain de faire partie du très petit groupe qui l'étudié, et l'orgueil de se
créer une spécialité? Est-ce le plaisir, si vif dans une science si délaissée, d'apprendre du
nouveau à chaque instant ? Est-ce, chaque fois que l'on recherche l'emplacement d'une
ville antique, l'espérance chaque fois renaissante de le découvrir? Est-ce enfin ce senti-
ment plus douloureux qu'exprime Tacite, quand il parle de l'amer plaisir que l'on ressent
à s'enfoncer dans l'étude du passé pour détourner ses regards du spectacle qu'offre l'heure
présente ? Lui aussi, qui aimait sincèrement son pays, a connu de tristes époques pour lui ;
et c'est avec joie qu'il salue un régime de délivrance, rara temporam félicitas, ubi sentire
quae velis et quœ sentias dicere licet {Hist,, I, i).
Mais comment étudier la géographie antique, et de quelles ressources pouvons-nous
faire usage ? Ici se pose la question de la méthode, ou plutôt des méthodes. Et d'abord il
est évident que le premier devoir du géographe sera de tirer tout le parti possible des
renseignements topographiques donnés par les anciens. Il semble, il est vrai, que le tra-
vail ait été fait par les érudits modernes ; en réalité, il est à peine commencé. L'étude des
textes est la source inépuisable à laquelle il faut toujours puiser, et ce que nous avons dit
plus haut de Ptolémée montre que nous sommes bien loin d'avoir tari cette source. C'est
là d'ailleurs vérité tellement évidente qu'il serait puéril d'insister sur une ignorance peu flat-
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PRÉFACE XI
teuse pour nous. En second lieu, les nécessités géographiques peuvent quelquefois déter-
miner une identification. Prenez le récit d'une expédition militaire dans Tite-Live ou mieux
dans Polybe : l'armée va de tel point à tel autre ; peut-elle toujours suivre n'importe
quelle route ? N'est-elle pas obligée de se plier à des exigences de toute nature ? D'éviter
les montagnes trop élevées, à cause des neiges, ou trop abruptes, à cause des précipices
ou des embuscades ? De rechercher les gués ? De s'assurer d'avance que, partout où elle
passera, elle se procurera des vivres, et surtout de l'eau, en quantité suffisante? Et ne peut-
on, en pareil cas, trouver dans le raisonnement la preuve d'une identification? Combien le
récit ressort plus vivant quand on peut en étudier les détails sur le terrain même, comme
je l'ai fait pour l'expédition de Kyros le Jeune, de Sardes à l'Euphrate ! Et, à défaut du
voyage, combien le récit gagne en agrément quand on en suit le développement sur une
carte, quand les noms cessent d'être des mots vides pour se transformer en réalités con-
crètes 1 Pour peu que l'on ait voyagé soi-même, on se les représente aisément dans leurs
plaines ou sur leurs montagnes ; et vos souvenirs personnels, d'autant plus charmants
qu'ils s'enfoncent plus avant dans la nuit du passé, en ressuscitent la splendeur disparue :
villes claires mollement étendues sur les rives d'un fleuve dont les eaux miroitent au
soleil; hameaux modestes, et peut-être d'autant plus heureux, cachés dans le creux d'un
vallon boisé ; hautaines forteresses et orgueilleux nids d'aigle qui défendent la plaine et la
méprisent ; ports de mer égayés par le mélange bariolé des costumes et bercés par l'éternel
clapotis de la vague qui vient mourir. Le reproche que je ferai à nos éditions est de trop
négliger ce côté géographique. Elles sont l'œuvre d'excellents grammairiens, de philologues
distingués, d'exégètes éminents ; tous les mots sont examinés à la loupe, toutes les variantes
recueillies avec soin, tous les sens discutés avec amour. Que de fois cependant ces mots
demeurent des mots vides d'intérêt,
Sunt verba et voces, prœtereaque nihil.
parce que l'éditeur, absorbé dans l'étude livresque de la forme, oublie de lui insuffler la
vie en nous dépeignant les lieux dans lesquels se passe l'action ! Ses villes sont des villes-
fantômes, des ombres situées dans les nuages : elles auraient existé dans la lune qu'elles
l'intéresseraient tout autant. Mais qu'il y ait un ré mal placé ou quelque emploi irrégulier
de ou au lieu de (jltq, ou quelque leçon douteuse à discuter, ou quelque correction témé-
raire à réfuter (songez donc : àv pourrait n'être que la répétition de la finale d'un aoriste
qui précède !), alors le voici dans le ravissement d'avoir, à la sueur de son front, amélioré
le texte. Et voilà pourquoi ces textes si laborieusement amendés n'ont rien que de formel :
ombres de la caverne de Platon, ils offrent les contours de la vie et ne sont pas vivants;
plaçant les événements comme en dehors de l'humanité qui agit, souffrit et pensa (tout ce
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XII ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
qui est la vie), ils demeurent pâles et falots comme les ombres du Tari are, formes exsangues
de ce qui fut. Quel Prométhée fera entrer dans ces apparences vaines le feu qui vivifie ?
Peut-être est-ce par contraste que le voyageur s'attache avec tant de plaisir à la
recherche des monuments anciens et des inscriptions. Retrouver l'antiquité chez elle et dans
les preuves matérielles et palpables de son existence, voir les monuments que les anciens
ont vus, lire les documents tels qu'ils les lisaient eux-mêmes, c'est revivre un moment leur
vie, coexister avec eux, se transformer en eux par une sorte de métempsycose. Quels
témoins plus immédiats de leur passage ici-bas que ces pierres, travaillées par eux pour
transmettre dç àst le souvenir de leurs pensées et de leurs passions, de leurs volontés et
de leurs regrets ! Voici que va s'achever, et bientôt, je l'espère, la publication des treize
cents inscriptions antiques que j'ai découvertes, soit seul, soit avec quelque collègue, dans
mes voyages en Orient. Avec la conscience d'avoir utilement employé les loisirs qui
m'étaient donnés, je garde le doux souvenir de la joie sincère éprouvée chaque fois qu'une
découverte nouvelle soulevait un coin du voile du passé. Ceux qui u'ont pas goûté ce
plaisir d'ajouter quelque chose à la science, cet orgueil juvénile, et par conséquent plus
excusable, de trouver un peu de vérité nouvelle, souriront de cet enthousiasme rétrospectif
pour de vieilles pierres qui portaient des lettres; mais ceux qui l'ont ressenti me compren-
dront, et peut-être, s'ils Usent ces lignes, se rappelleront-ils le moment où, devant l'exhu-
mation de quelque beau document inédit, leur cœur battait un peu plus fort.
Mais ces voyages d'épigraphistes et d'archéologues n'ont pas servi que la science
antique : la géographie moderne, dans certaines contrées, leur est redevable de son exis-
tence. A qui doit-on la carte, encore si incomplète, de l'Asie Mineure et de la Perse, sinon
à ces patients chercheurs qui, tout en furetant de-ci de-là, à la recherche de leurs chères
inscriptions, notent sur leur passage toutes les particularités modernes qui frappent leurs
regards ? S'il fallait s'en remettre à la bonne volonté des Orientaux pour avoir une carte
de leur pays, nous n'en connaîtrions guère que les côtes, parce qu'ils ne peuvent nous
empêcher de les voir. Mais les missionnaires de la science ont, dans la mesure de leurs
moyens, suppléé à la paresse et à l'incapacité des indigènes, et chaque voyage est une
conquête. Or, la géographie moderne est, pour la géographie du monde ancien, d'une
importance capitale; et j'en arrive à l'examen d'une méthode dont ce livre offrira de mul-
tiples applications, celle que nous appellerons topohomonymique.
Par le nom même que nous lui donnons, on devine en quoi elle consiste, et quel est
son fondement. Nous partons du principe de la permanence fréquente des noms géogra-
phiques. Les révolutions passent sur la terre, les patries changent de maîtres, de nouvelles
races viennent infuser un sang plus généreux à des pays épuisés ; religion, langue, cou-
tumes se modifient; mais les nouveaux arrivants surajoutent, ils ne suppriment pas. Ils
trouvent des villes déjà fondées, des contrées déjà dénommées; ils adoptent ces noms, les
transforment ou les traduisent, mais ne les laissent pas périr tout entiers. La règle n'a
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PRÉFACE Xïll
rien d^absolu, il est inutile de le dire; car une règle absolue serait en contradiction avec le
qualitatif de la nature et les mille causes inconscientes qui à chaque instant régissent
nos actes. Mais le principe que les noms géographiques peuvent avoir une permanence
presque indéfinie demeure intact. Sans doute, ils ont leur évolution : évolution naturelle
d'abord, conforme à la grande loi qui fait agir le monde; en second lieu, évolution forcée,
quand un nom, prononcé par un peuple nouveau, prend une apparence nouvelle, plus
conforme aux lois phonétiques ou syntactiques qui coordonnent la langue du conquérant.
Mais l'élément-racine demeure constant : une syllabe, une lettre, un rien reste le témoin
fidèle d'un passé disparu. Le nom Stamboal ne ressemble guère à Constantinople ; cepen-
dant, les lettres -boul ne sont pas autre chose que les lettres -pie du mot européen; et les
deux groupes dérivent d'une forme -tcoXiv, modifiée différemment suivant les dialectes. C'est
ce petit groupe, comme -boul, -pl(e), qu'il s'agit, dans notre méthode, de dégager, pour y
voir le survivant de l'époque antérieure. C'est cette loi de la permanence des sons, modifiée
par celle de l'évolution fatale, qui est la base de notre méthode et en fait la légitimité. Elle
repose sur une série presque indéfinie d'observations isolées; le principe m'en parait d'une
vérité incontestable, et ses applications ne se comptent plus.
Mais, si cette méthode est légitime, on doit reconnaître qu'elle est dangereuse, et ses
dangers viennent précisément de la facilité bien tentante avec laquelle elle peut être
employée. S'il suffit en effet d'une ou deux lettres identiques pour justifier une identifica-
tion, il est à redouter qu'on ne puisse désormais, avec l'apparence de suivre une méthode
scientifique, identifier n'importe quel nom moderne avec n'importe quel nom antique. Et
ces dangers, nous en trouvons des preuves manifestes dans certaines identifications pro-
posées. Lorsque Reichardt, par exemple, identifie ''I^oc (Ipsus) avec un Ipsili-hissâr (Pape,
s. i;. *I4>o^), il obéit à la loi de la topohomonymie, mais se trompe avec conviction. Quel
fut son tort ? Notre méthode est celle qui se présente tout d'abord à l'esprit; mais il serait
inexact de croire qu'elle peut remplacer les autres et qu'une identification peut se justifier
uniquement par des ressemblances extérieures de son. Il n'en est rien, et ce n'est pas sans
raison que nous avons placé cette méthode en dernier lieu. Non; si l'on doit donner des
rangs, par ordre de valeur scientifique, aux méthodes qui peuvent amener à la découverte
de la géographie antique, nous proposerons le classement suivant :
En première ligne, les inscriptions, témoins sans réplique ;
En second lieu, les autres monuments;
Puis, les textes des auteurs;
Enfin, la topohomonymie, procédé subjectif encore, tentative pour s'élever à la dignité
d'une science. Elle peut rendre, elle rendra des services, mais à condition qu'on ne lui
demande pas plus qu'elle ne doit et peut donner.
Tout, d'ailleurs, dépend de l'application qui en est faite ; et c'est ici que se révèlent et
la tentation vers laquelle elle entraîne l'érudit, et les dangers qu'elle peut faire courir à la
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XIV ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
vérité. Ce n'est pas tout d'avoir une méthode ou, au moins, d'en avoir trouvé le nom ;
encore faut-il en déterminer les lois. Gomment les noms antiques se sont-ils modiûés ?
D'après quelles règles ? Ces règles ont^elles été les mêmes partout ? Et y a-t-il même des
règles ? Questions fort complexes; car il faut partir de cette idée que les règles varieront
suivant les pays. Le cas le plus simple est celui de l'Italie ou de la Grèce, prises dans leur
ensemble et à part des exceptions isolées. Les plus anciens noms que nous connaissions
dans ces pays sont ou sont devenus italiques et grecs; la contrée n'a pas cessé d'être
habitée par les autochtones : les noms géographiques, dans leur ensemble, auront donc
subi une évolution normale, grammaticale, la même qui a dirigé les changements des noms
communs. Mais prenons l'exemple de l'Espagne. A une époque très reculée, elle est
colonisée par des Geltibères au nord, des Sémites au sud (région des mines d'or), et ces
peuples dénomment, chacun dans sa langue, les localités où sont venues se terminer leurs
migrations. La conquête romaine introduit les noms latins ou à désinence latine dans la
géographie comme dans les autres mots. Puis viennent les barbares et, quelques siècles
plus tard, les Arabes, qui ont laissé dans les noms de lieu de multiples souvenirs de leur
domination. Enûn, les Espagnols reconquièrent leur indépendance. Or la toponymie de la
péninsule ibérique reflète ces périodes de son histoire : les noms sémitiques (comme
Tharsis) y voisinent avec les noms celtiques en -dunum ou -briga; les noms latins (Pampe-
lune, Pampelona)j avec les noms arabes en a/-; et peu à peu s'est étendue sur ces noms
d'origine linguistique différente une couche uniforme de phonétique espagnole. G'est dans
ce mélange qu'il faut rechercher les traces des noms antiques, tels que les anciens les
avaient transcrits. Mais, si on les recherche par les seules ressemblances de sons, ne
risque-t-on pas d'être la victime de rapprochements superficiels ? Tel est le péril.
Ge qui complique la difficulté, c'est que les Grecs (et pour bien des pays ils seront nos
seuls guides) ont étrangement déformé les noms propres indigènes. Gertes, aucun peuple
antique n'a eu ce souci objectif d'exactitude géographique qui caractérise nos cartes
modernes ; mais les Hellènes se sont particulièrement distingués par leur tendance à
déformer les noms qui n'appartenaient pas à leur langue. Je me suis naturellement
demandé quelles pouvaient être les raisons de cette tendance commune à tous les membres
de cette race, et je crois en avoir trouvé deux :
a) La première est une raison psychologique. A quelques exceptions près, les Grecs
furent bien persuadés que leur langue avait existé de tout temps, qu'elle était primitive et
originelle ; et, inconsciemment, avec cette facilité d'autosuggestion qui distingue les peu-
ples méridionaux, ils voulaient,' dans tous les mots étrangers, retrouver une racine grecque.
Inconsciemment, je le répète, parce que c'est ce caractère d'inconscience qui fait de ce
procédé une loi scientifique, ils rapprochaient tout mot étranger de quelque mot similaire
de leur langue, et le rapprochement entraînait aisément la fusion. Soit un nom macédo-
nien que la langue grecque transcrit IIoXuTcspx^v ; que veut dire ce mot en grec ? Rien.
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PRÉFACE XV
Alors l'imagination le transforme en noX\)<y7cspx<^v, dont les deux parties rappellent des élé-
ments helléniques. Une rivière s'appelle le TIoL\a(j6ç; que signiGe ce mot en grec? Rien.
Pape {s. v.) le rapproche de icàjta (possession, bien) ; c'est prendre une coïncidence pour
une relation. Les Grecs n'ont pas vu ce rapprochement, ce qui en est d'ailleurs la condam-
nation; car leur furor eiymologicas n^aurait pas laissé passer une pareille similitude sans
la signaler. Qu'ont-ils fait ? Ne pouvant expliquer le nom par une racine grecque, ils l'ont
transformé, et Ilajxiaoc est devenu Ilàvtao;;, c'est-à-dire Tcàv laoz (toujours égal à lui-même).
Si la rivière est en effet de nature paisible, le mot semblera une épithète caractéristique ;
si c'est au contraire une capricieuse, on verra dans son nom une antiphrase. Ainsi les Grecs
ont satisfait et leur besoin de tout expliquer et leur rage d'introduire partout l'hellénisme :
il n'y a que la vérité qui ait souffert de leurs fantaisies. Je ne puis m'empécher de me rap-
peler l'histoire de ce cocher parisien, auquel un client demande de le conduire rue Tur^
got. « Rue Turbot, dit le cocher. — Turgot, pas Turbot. — Mais non : c'est Turbot ; Tur-
got, cela ne veut rien dire. * Les Grecs ont raisonné d'une manière analogue : tel mot d'un
pays barbare ne veut rien dire en grec : aussitôt, on le modifie, on le rapproche de quelque
racine hellénique à laquelle il ressemble vaguement par le son, et voilà un nouveau
nom grec en plein pays barbare. Il s'est même produit un fait qui montre dans tout son
jour le travail latent de l'imagination méridionale des Hellènes. Voici un nom barbare :
marins et voyageurs grecs le transforment en un mot de leur langue et qui, chez elle, prend
un sens; ce nom nouveau détrône l'autre chez les Grecs, et, plus tard, historiens et géo-
graphes, découvrant ce nom, le croiront sincèrement d'origine nationale et, dans la ville
qui le porte, verront aussitôt une ancienne colonie hellénique. La fantaisie s'en mêle alors ;
l'imagination, la <( folle du logis )», a tôt fait de reconstituer à ce nom une histoire et un
état civil. On invente un éponyme hellénique, il a des aventures, délivre le pays d'un
monstre ou de quelque brigand redouté, conquiert la contrée, épouse la fille du roi, fonde
une colonie puissante, devient le « héros » de la cité, et les gens du lieu montreront avec
conviction l'emplacement de son tombeau. Ainsi s'est produit un double travail : le nom indi-
gène est devenu un nom hellénique, et ce nom hellénique donne naissance à une légende
qui en explique l'origine. Si l'on ne rattache pas le nom indigène à un nom grec, du moins
l'assimilera-t-on à quelque nom connu. En 1886, M. G. Deschamps et moi découvrions
l'inscription funéraire d'un certain Mithridate {Bull. corr. hellén,^ XVIII, p. 10, 3) ; un
Grec présent à la découverte voulait absolument qu'il s'agît d'un célèbre roi du Pont, dont
il était fier de montrer qu'il connaissait le nom. La méthode des Grecs est aussi simple :
ramener le plus de noms possible, même les noms les plus aulhentiquement barbares, à
une racine grecque ou à un nom déjà connu ('). On comprend dès lors qu'ils aient été
I . Il n'est même pas nécessaire que le mot ainsi forme ait une signification bien déterminée et précise ;
rimportant est qu'il ait une apparence grecque.
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XVI ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
amenés à voir partout en Orient leur langue et leurs souvenirs ; c'est de très bonne foi
qu'ils les y ont vus, mais ils ne se sont jamais doutés que c'étaient eux qui les y avaient
mis.
p) Une autre raison de la déGguration des noms qui n'étaient pas helléniques est une
raison physiologique. L'alphabet grec, surtout à partir de l'époque d'Auguste, est très
pauvre. Voici ce que je veux dire. La richesse d'un alphabet ne consiste pas à posséder
beaucoup de signes ; et ce serait une erreur de croire qu'un alphabet qui aura deux ou
plusieurs manières de transcrire un même son sera plus riche que celui qui n'en aura
qu'une ; il sera plus encombré, plus incommode, et voiià tout : le bel avantage ! L'alphabet
idéal, qui d'ailleurs n'existe nulle part, serait celui qui rendrait tous les sofis, avec un seul
signe pour chaque son. Or l'alphabet grec, surtout l'alphabet postérieur, rend peu de sons
et a plusieurs signes pour un même son. En effet :
I** Il ne peut rendre (et je ne parle ici que des sonantes ou consonantes usitées en fran-
çais) ni les nasales {an^ [en]^ in, on^ un)^ ni le b^ ni le c/, ni le A aspiré, ni les chuintantes
{j\ ch\ ni le u (S allemand), ni le w consonne. Il supprime alors la nasalisation (ce n'est
pas ce qu'il fait de plus mal), remplace le son 6 par celui du v ou par le groupe mp,
donne au d une valeur légèrement sifQante, substitue à l'aspiration A un x qui ne la repré-
sente que très imparfaitement, transforme toute chuintante en la sifflante s^ met à la place
du u français la diphthongue ou ; et c'est cette même diphthongue, c'esl^à-dire un son
vocalique et qui, comme initial, reçoit l'esprit, qui remplace le w consonantique ;
2° Il a plusieurs signes pour un même son. Ici, tout le monde pensera à cet itacisme qui
a fait disparaître toute l'harmonie de la langue grecque antique pour produire, sous le nom
de grec moderne, quelque chose de criard et de monotone dans la criaillerie. Le son i en
effet sert à lui seul à rendre les voyelles ii, t, v et les diphthongues stj (tO> o^ ^^- Et ce son i
est tellement cher aux modernes Hellènes que, non contents de le substituer à des sons
antérieurs, ils l'ont ajouté bien gratuitement à la fin de classes de mots qui n'en avaient
que faire. Qu'un terme étranger arrive dans la bouche d'un Grec en se terminant par une
finale n, k^ p, t, l'Hellène ne souffre pas cette désinence consonantique, et les syllabes
ni, kiy pi, ti viennent encore bien inutilement ajouter leur charme douteux à cette langue
actuelle qui rappelle le pépiement du moineau (').
Sans doute, des observations de même nature pourraient être faites sur la manière dont
bien d'autres peuples prononcent, c'est-à-dire déforment les mots qui n'appartiennent pas
à leur langue ; mais, comme c*est le plus souvent à des écrivains grecs que nous aurons
recours, c'est sur leur cag qu'il convenait d'attirer spécialement l'attention du lecteur. Et
I . Les Grecs d'aujourd'hui sont persuadés que leur prononciation est identique à ceUe dçs Grecs anciens. U suffît
de répondre que, a priori, c'est impossible ; car la prononciation d'un peuple obéit, elle aussi, à la loi de l'évolution
étemelle des choses. Celle des Grecs devait donc se modifier; il est regrettable seulement qu'elle ne l'ait pas fait dans
un sens plus harmonieux.
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PRÉFACE XVII
nous devons alors nous demander comment il sera possible de parer à l'inconvénient qui
vient d'être signalé. 11 n'y a évidemment qu'une seule méthode : c'est de faire remonter
aux mots grecs la route qu'ils ont suivie pour nous parvenir sous la forme qu'ils présen-
tent. Les Grecs ont transposé les sons indigènes ; transposons à notre tour les sons grecs.
Je prévois l'objection : de ce que le ch oriental a été transcrit chez les Grecs par un sigma,
s'ensuit-il que tout sigma d'un nom oriental transcrit en caractères grecs devra être trans-
posé en un groupe ch ? Assurément non : ce sigma pourra parfaitement représenter une
sifflante primitive et non une chuintante. Mais enfin, si l'équivalence avec une sifflante ne
donne aucun résultat, on peut toujours esi^ayer si la comparaison avec la chuintante ne
serait pas plus décisive. Je ne voulais pas dire autre chose et reconnais tout l'empirisme
de cette méthode de tâtonnement et d'approximation ; mais ne nous montrons pas trop
sévères, et, si le procédé aboutit à quelques résultats définitifs, il sera par là même justifié.
A l'usage du futur topohomonymiste (excusez le barbarisme), voici le tableau que j'ai
dressé de ces équivalences de sons et de lettres, en partant de la lettre grecque :
0L = a et e muet final; 6 = «jrifi = ^, i; i = i; 0 = 0; y) = ih h y i o = 5.
^z=by V, iv^ ou ; y = ff devant les consonnes, =^y, h ff doux, devant les voyelles; h = d, Zj
5 (?); ç = r, th, Sy (s)ch; ^ = thy s; yi = k, c dur; X, (x, v se maintiennent sans changement; ^=Xj
cSj ksy kschj chs, schs, schsch; Tz=p, b; ç= r; a = Sj ch, sch, tsch; t = ^/ ^=ph,f; ^=^kh,
h aspiré; ^=/)«^ bs, phs.
Ce tableau contient peut-être des inexactitudes et, à coup siir, des omissions. Est-il
même possible de dresser déjà, dans une science qui en est à ses débuts, un tableau défi-
nitif de toutes les équivalences ? N'oublions pas que la géographie antique (et nous ne la
voyons que réfléchie par le miroir des langues grecque et latine) s'étend à bien des races
et à bien des langues, à des langues de toute nature et à des dialectes dont la plupart ont
disparu. Que sont devenus ces innombrables patois de IMnde antique, de l'Asie Mineure,
même des pays européens, et qu'en reste-t-il ? Des mots isolés dont rien le plus souvent
ne permet de fixer les lois. Mais la science ne néglige rien et doit tirer parti des manifes-
tations les plus obscures de l'activité pensante. Elle ne se fait pas a priori et d'un seul
bloc ; elle procède patiemment (patiens quia œterna\ enregistrant au fur et à mesure ses
conquêtes, que l'avenir saura coordonner. Aucun résultat, si modeste qu'il soit, ne doit être
négligé ; il aura plus tard sa place dans une théorie générale : les Romains ont construit
de grandes choses avec de petites pierres. Nous aurons d'ailleurs, pour l'étude de cette
dérivation, un guide sûr et qui n'égare pas : ce sont les lois phonétiques, avec leur rigueur
d'autant plus impeccable qu'elles ont agi inconsciemment, à l'insu et sans la participation
de la volonté humaine. Et que nous enseigne la grammaire ? Qu'il faudra précisément se
défier de ces ressemblances extérieures qui séduisaient Reichardt, et qu'une trop grande
conformité des noms modernes avec les noms antiques est suspecte ; que les mots, esclaves
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
cations. Il faut d'ailleurs tenir compte de la pro-
nonciation des divers peuples, ne pas croire que
Turcs> Persans, Arabes, etc. aient traité les noms
de la même manière, et se guider souvent sur
l'analogie. Mais je veux avant tout écarter une
cause d'erreur. Je ne dis pas que les formes
modernes viennent toujours des formes grecques,
mais seulement que la forme moderne peut nous
faire reconnaître le nom que les Grecs avaient
donné à telle ou telle localité. Soit par exemple
le nom Ispahan et la forme grecque'AdTuàSava : je
ne dis pas que la forme moderne vienne de la
forme grecque. Elle vient de la forme indigène
que les Grecs ont rendue par'AdTuàSava. Ce que
je dis, c'est que la forme moderne peut nous faire
retrouver la forme de nom que les Grecs avaient
donnée à une localité barbare. Les noms ont
subi dans leur pays telle évolution qu'ils ont
voulue ; notre but est d'identifier les noms mo-
dernes avec les noms donnés par les Grecs.
Nous devons en somme distinguer deux cas :
en Turquie d'Asie, les Grecs ont précédé les
Turcs, et nous considérerons les noms turcs
comme une transformation des noms grecs ; en
Perse, les Persans ont dénommé les localités, et
nous considérerons les noms grecs comme une
transformation des noms persans réels. En Tur-
quie, Ismir est plus récent que SfJnîpvT] et en dé-
rive; en Perse, Ispahan est plus ancien que'Acx-
TuàSavoc, qui en dérive.
Noms persans
Nous avons cité l'équivalence 'A(J7cà5ava-/s-
pahan. Ainsi nous voyons 'AaTu- initial des
Grecs correspondre à Jsp^ initial des Persans.
Alors nous prenons la liste des noms persans
commençant par ïsp-, et nous cherchons si,
parmi les noms anciens en'AjTC-, ne s'en trouve-
raient pas qui pussent en être considérés comme
les équivalents (').
I. Les renvois aux noms modernes sont faits d'après
V Atlas d'A[NDRiE]-Sc[oBEL], 4* éd.> Paris, 1901.
Ispahan (antique 'AcricàSava) [A.-Sc, 129
E-F6];
Ispam (A.-Sc, i3o M 3), localité qui n'est
plus de la Perse actuelle, mais fut de la Perse
antique (province de Sogdiane). Or, nous
trouvons en Parthie une ville ''AaTca (Pape-Ben-
seler).
Autres localités perses en Isp- : Isparam, Is-
pardil, Ispaskan, Ispatki. — Remarquons que,
à côté de Ispahan, on trouve l'orthographe /s-
fahan, et nous pouvons nous demander s'il nV
a pas lieu de chercher parmi les noms en Isf-,
après ceux en Isp-, et de proposer Isf = 'Acy7u-.
Nous avons parlé de la localité Ispam ; mais
on trouve aussi Isf an (A.-Sc, i3o O 3). La-
quelle des deux villes (ce sont deux villes dif-
férentes et ce n'est plus le même cas que
Ispahan et Isfahan) correspond à^'AaTua? Étymo-
logiquement, les deux identifications sont pos-
sibles ; et géographiquement les deux localités
sont dans la môme région. Je laisserai donc la
question en suspens. Mais on voit du moins qu'il
y a lieu de repousser l'identification de^AcTTua et
de Ispahan, indiquée dans Pape.
Si nous posons l'équivalence Isf- = *A<J7U-,
voici les villes à étudier :
Isfaka (A.-Sc, i3oK 9). Faudra-t-ill'identi-
fier avec quelque ville *'Acy7uaxa? On trouve dans
Pape 'AdTuaxàpa ou 'AcxTcaxaLa, mais dans la
Serica. On voit que du moins le nom *'A<T7caxa
n'aurait rien de choquant.
Isfandak (A.-Sc, i3o L 9). On peut comparer
le nom Isfandekeh (A.-Sc, 129 H 8). Si nous
cherchons quelque correspondant en grec, nous
trouvons le mot 'AffTuàvSac. Ce n'est pas un nom
de ville, il est vrai. Le mot est donné comme le
nom mède de Astyagès. Mais c'est déjà quelque
chose, dans l'obscurité où nous errons, de dé-
couvrir un nom propre qui montre, par son exis-
tence même, que la forme attendue est du moins
possible.
Isfara (A.-Sc, i3o P 2). On attendra une
forme '•^AaTuapa. Nous trouvons en persan le nom
"AaTcap, comme nom propre d'homme. D'autre
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LE GROUPE INITIAL Is- DANS LES NOMS DE LOCALITÉS MODERNES DE L'ORIENT
part. Ton trouve aussi le nom 'Acxçàp, mais en
Judée.
Un nom dont je ne puis rien tirer est Isfedin
(A.-Sc, i3oI6).
Mais la syllabe Is- peut être suivie d'une autre
lettre que p ou /; et peut-être notre système
amènera-t-il quelque rapprochement intéressant.
Ainsi :
Isatahir (A,-Sc., i3o L8) peut être divisé en
Is-alahir; et dans ce dernier mot ne pourrait-on
reconnaître le mot que les Grecs ont exprimé par
'AxoSuçtov (Pape, s. v. 3)? (e)tV'ATaSuç(tov), L'on
me dira que les Persans n'ont pas été demander
aux Grecs l'emploi de la préposition (ft)tV pour
former les mots locaux de leur pays. Mais ce
n'est pas ce que je soutiens. Voici mon idée : les
Grecs arrivent dans un pays où ils trouvent une
ville s'appelant Isatahir; ce sont eux qui divisent
le mot en h et atahir; ils transportent ce Is-
dans leur langue et y voient la préposition e^^
qui leur est familière ; alors, pour eux, par une
erreur que leur peu d'amour pour les langues
étrangères rend facilement explicable, le nom de
la ville devient *Atahir, et c'est ce mot qu'ils
traduisent par 'AxaSuptov. Au lieu de dire : (fi)^^
'Iffa-caSuptov, ils ont dit : t'ç 'AraSuptov et créé un
nom de lieu qui n'existait pas dans la réalité (').
Kuh-Isbianah (A.-Sc, 12g E 6). Je ne vois
rien à en tirer. De même pour Bala-Ischem et
Kara-Lschan (A.-Sc, 12g H 2 et G 2); Ischition
(A.-Sc, i3o P 3; le mol a une forme étrange-
ment grecque); Ischky-Koul (A.-Sc, i3o Q-R
4); Iskenaukat (/é/c/.^ i3o Q 2), et les mots com-
mençant par Islam; Issym (A.-Sc, i3o L i),
Istawai (ibid., i3o L 7); Ischkenwan {ibid.,
12g F 7). Mais quelques autres méritent atten-
tion. Ainsi :
Ischkaman, Ischkamisch, Ischkas-
Ch6m (A.-Sc, i3o, 4) aux lettres Q-R, O-P et
P); les localités appartiennent à la même con-
trée. Traduisons le début de ces mots en grec ;
1. La formatioQ du mot 'ATa6upiov ici a pu être favo-
risée par ce fait que ce nom existait dans d'autres contrées
(Pape, «. v. i, 2 et 4)-
nous aurons 'Acxx- ou' A^-. ^^ ^^^^ trouvons un
peuple antique appelé *AaxavaÇoi, dont je ne
pourrai d'ailleurs pas dire s'il habitait précisé-
ment dans cette contrée; et dans le Ptolemœi
Orbis, on rencontre précisément dans ce pays le
mont Ascatancas (Kiep., AtL ant., I, carte ad-
ditionnelle).
Le nom de lieu Iskhan (A.-Sc, 12g B 3)
rappelle d'ailleurs le môme nom de peuple. On
me dira que Iskhan est bien loin des localités
précédentes et que les *Ac;xavaÇoi, en supposant
même qu'ils aient habité les pays qui avoisinent
la mer Caspienne, n'ont pas été assez puissants
pour s'étendre sur les deux rives, orientale et
occidentale, de cette mer. Je le reconnais, et
j'espère que Ton ne me fera pas dire plus que je
n'ose affirmer. Je sais fort bien que nous ne
marchons pas ici sur un terrain solide, et que
j'émets plus d'hypothèses que je ne résous de
questions. Mais je ne puis m'empêcher d'at-
tirer l'attention sur un certain nombre de coïn-
cidences.
De même pour le nom Islamp (A.-Sc, i3o
P 5). Y a-t-il eu ici quelque ville dont le nom
chez les Grecs commença par Lamp-? en tout
cas, c'est non loin de l'emplacement occupé par
cette petite ville moderne qu'un géographe
actuel place le peuple antique des Lampagœ
(A. v. Kamp., AtL ant., 8 H 2); et ce qui me fait
croire qu'il a cité et placé sur la carte le nom
de ce peuple sans penser à Islamp, c'est qu'il
ne l'a pas placé à l'endroit qu'occupe la ville
moderne, mais plus au nord-est.
Issan-Mengll (A.-Sc, i3o M 3) correspon-
drait, d'après ce que nous avons dit, à une ville
Assa. Or nous trouvons une ville "Aaaa en Scy-
thie (Pape, s. v. 2). Sans doute, l'emplacement
de Issan n'est pas absolument dans la Scythie ;
la ville est sur la rivière qui formait la limite de
la Bactriane et de la Sogdiane. Mais, pour ces
localités qui se trouvaient à l'extrémité du
monde connu , faut-il demander une trop grande
précision ? Le mot Scythie est si vague, chez les
anciens !
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ÉTUDES DE GEOGRAPHIE ANCIENNE
Istalif (A.-Sc, i3o O 5) est au nord de Kaboul
(antique Cabura). Or au nord de Cabura se trou-
vait Alexandria Opiane. Faut-il voir dans -alif
quelque chose qui rappelle Alex-? On me dira
que dans ce cas l'on aurait *Isalif, •Isalef, et le /
exigerait le souvenir de l'article : (i)lç n^v'AXs^,
fç X ' AXe^. Je souscris à toutes les objections que
l'on pourra faire ; avia peragro loca^ je parcours
un domaine scientifique où les routes ne sont
pas frayées, et il peut m'arriver de m'égarer.
Autres noms, dont je ne puis rien faire : Issedé
(A.-Sc, 129 F 4); Ab-i-Istadah (ibi'd., i3o
N-0 6).
Noms turcs
Ici, nous sommes plus assurés dans notre
marche. Les Turcs, arrivant en Asie Mineure
et en Thrace, ont trouvé des noms grecs déjà
imposés par l'usage ; ils ont transcrit les noms
qu'ils entendaient, et, sous la forme turque, on
reconnaîtra assez facilement la forme grecque
antérieure. Nous avons déjà parlé de Istambol,
Stamboul. Voici les autres noms que Ton peut
ajouter (cf. Carte de F empire ottoman en quatre
feuilles, par Kiepert, Berlin, 1892, accompagnée
d'un index alphabétique) :
Isa-Keui (A.-Sc, ii4 I-K 8), sur la côte de
la mer Noire, en Turquie d'Asie, non loin de
Gonstantinople. On trouve dans Suidas une ville
^laoL ou "lafsoL. Rien ne prouve d'ailleurs qu'il
s'agisse de celle-ci. Et puis elle ne rentre pas, à
proprement parler, dans notre étude, si le nom
ancien contient déjà le I initial.
Isbarta (A.-Sc, 127 D 5, Isparta). Le mot
se divisera en Is + parta, ou, comme nous l'avons
dit, en Is 4- sparta. On trouve une ville napxa
dans l'intérieur de la Perse (Pape, s. v.\ et le nom
STcàpr») n'est pas spécial à la célèbre ville de La-
conie. Impossible de décider (').
Ismid (A.-Sc, 127 D 3) se divisera en Is -f
I. Pape place ici une ville Bdéptç (cf. s. v, i b). Le pro-
cédé est donc toujours le même. Cf. Bull. Corn, hellén,,
III, 334. On aura eu (6)îç Bd^pita, d'où U Bd^pxa, Isbarta,
mid ou Is 4- smid. Or Ismid occupe l'emplace-
ment de l'antique Nicomédie, que sans doute,
par abréviation, le peuple appelait simplement
Médie. Ismid est {z)lç Mif]86tav. Une ville MiJSsta
est citée en Asie par Pape, s. v. 6. La division
ici est donc Is 4- mid.
Ismil (A.-Sc, 127 E 5), au sud-est de Konieh.
Non seulement le mot peut, ici aussi, se diviser
de deux manières ; mais encore nous nous trou-
vons en face de ce son -i- (de -m/7) qui peut venir
de plusieurs voyelles ou diphtongues antiques :
le mot antique que nous cherchons pourra com-
mencer par MTfjX-, MiX-, MuX-, MetX-, MotX-(M7]iX-,
MuX-), mais aussi par 2(jLtiX-, 2[xtX-, 2|i.uX-,
S(jL6tX-, SjxoiX- (SpiTitX-, S[JLttX-). Si vous ajoutez
que l'on peut concevoir le mot antique avec
deux X, vous voyez le nombre de combinaisons
que l'on imaginera facilement. Toutes, il est
vrai, ne se rencontrent pas dans la réalité, au
moins telle que nous la connaissons. Parmi les
noms anciens que leur situation peut placer à
l'endroit où est Ismil, nous citerons MtXuà^
(Pape, s. v. 4> en Pisidie, près Baris-Isbarta ;
cf. sapra) ; mais il est possible que le vrai nom
soit un nom commun, (jluXo^, (jluXwv (le moulin).
On trouve en Cilicie une ville MuXtj (Pape, s.
u. 2) ['].
Ismilan (A.-Sc, 1 14 D 8, Turquie d'Europe,
au nord de Thasos). On trouve en Thrace (sur
le golfe Thermaïque, il est vrai) une ville SfJitXa,
qui, pour le nom, correspondrait parfaitement :
(s)cc SfJLiXav (accus, fém.); Ismilan aurait même
gardé le cas primitif.
Isnik (A.-Sc, 127 C 3). Ici, il n'y a aucune
hésitation ; il s'agit de la ville de Nicée : (s)tç
Nix(atav).
Izmir, Ismir, nom turc de Smyrne. Ici en-
core, nulle difficulté ; c'est : (s)tc S{xop(viriv).
Iskelib (A.-Sc, 127 F 3). La ville occupe
l'emplacement de l'antique Andrapa. Mais celle-
ci prit le nom de Néoclaudiopolis, et c'est peut-
I . Peut-être pourrait-on limiter le champ des recherches
en admettant que^ dans le passage du grec au turc, c'est
la syllabe accentuée qui a survécu (cf. ir\fra : Isnik, Ismir).
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LE GROUPE INITIAL /s- DANS LES NOMS DE LOCALITES MODERNES DE L'ORIENT
être le nom de l'empereur Claude que nous
retrouvons dans -kelib. La véritable forme, forme
primitive peut-être, aurait donc été plutôt Is-
kelid.
IStabolat (A.-Sc., 128 K 6) sera rattaché à
la même étymologie que Istambol ; c'est (e);^
rîjiJL-TCoXtv. Mais nous ignorons le nom de cette
IStawrOS (A.-Sc, 1 27 D 5), à l'est de Adalia,
nous fait penser à (e)^^ ^Taopo'J;. Il y aura eu ici
(à l'époque byzantine et chrétienne) une localité
appelée Sra^poi (les croix).
Istefan, Istifan (A.^c, 127 F 2-3) est (e):^
SxeçàvYjv (Pape, *. v. STSçàvri i). Cf. (?) Pape,
J'arrive au nom Istenaz. Aujourd'hui, cer-
taines cartes l'écrivent plus volontiers Istaiios
(A.-Sc, 127 D 5 et E 4; Istânôz, Kiep., Carte
de F empire ottoman^ 0 21-22 et M 23-24). Pour
celui qui a voyagé en Orient, cette diflFérencc
d'écriture n'a rien de surprenant. Il sait en effet
que Va, chez les Turcs, dans les syllabes finales,
se prononce si grave que l'on croit vraiment en-
tendre un 0. Je verrais volontiers ici le mot arsvo^
(étroit). Mais comment expliquer -az? Stsvo^
étant un adjectif, on admettra que le nom se
complétait par un substantif à l'accusatif pluriel
(ce qui expliquera le -^ final de arevà^) féminin
(ce qui expliquera le -a- de la désinence), et com-
mençant par une voyelle (ce qui expliquera l'af-
faiblissement du -« final en -r dan.: la prononcia-
tion). L'endroit se sera appelé, par exemple :
arsvai 0801 (les routes étroites), et celui qui s'y
rend va {%)l^ axv^àç o5ou;, d'où {%)Iqxv^ Q).
On peut substituer à obéç un autre mot, par
exemple : àyuià, pourvu qu'il réponde aux con-
ditions indiquées plus haut.
IStankO (Istankeui, dans A.-Sc, 127 B 5, et
KiEPEKT, P 18, me semble une formation beau-
1. il est bien cerlain d'ailleurs qu'à l'époque de la
transformation du nom, l'esprit rude de b^6ç ne se faisait
plus sentir et n'avait aucune influence sur la finale du
mot précédent. — ANoRèE-ScoBEL {Index, p. i52) donne
aussi la forme Stanos.
coup plus récente) n'offre aucune difficulté. C'est
l'tle de Kos (Cos) : (g)i^ ràv Kô(v). Je ne sais
quelle importance accorder à la forme dorienne
(ràv) de l'accusatif féminin singulier; mais je ne
suis guère disposé, étant donnée l'époque à la-
quelle les Turcs et même les Italiens (forme :
Sianchio) ont pénétré dans l'Ile, à supposer un
souvenir du dialecte antique.
ISChtip ou Schtiplié (A.-Sc, ii4 B 8), en
Turquie d'Europe, au nord-nord-ouest de Salo-
nique, est l'antique Astibus : (6)?^'Aau6..., (t)i^
StiS; le son chuintant est évidemment une im-
portation turque ou bulgare (les Grecs l'igno-
rent), et l'addition plié (Ischtip-plié), si fré-
quente dans la Turquie d'Europe, rappelle le mot
slave /)o//V (plaine, champ).
ISlimié, ou Sliven (A.-Sc, ii4 F 7; Kiep.,
I, 17-18). Nous sommes encore dans* une
région de noms grecs^ et, comme cette langue
n'admet guère le groupe initial 2X-, nous ne
penserons pas à*Iff-aXt(jL..., mais à Is-limié. Mais
nous ne pouvons préciser davantage.
Iskarpâr» en lllyrie, identifiée par Pape avec
'AffTcapàytov (cf. s. i;.). Cette identification est
combattue par Kraner (éd. de César, de Belle
civi/i, 1868, p. 270-27 î, «. o^ Asparagium). Je
ne trouve pas sur mes cartes cette localité qui,
dit KiiAMEH, est à vingt-quatre heures de Dyrra-
chium (Duraszo). Mais l'on trouve dans cette
région la ville antique Scampa (Kiep., Ail,
ani.j V, a B; A. V. Kamp., 10 B 3). Cf. Pape,
s. V. 2xa|i.TCetc (ville de l'illyrie grecque, aujour-
d'hui Scoumbi ou Iscampi).
Iskartéi dans le steppe du Daghestan, près
de 7V/w//^CAa/ï-CAoiira (A.-Sc, 1 29 C i ; estr-ce :
Démir Khân Schoura?\ et aux environs de
Zounine.
Je rappellerai aussi le Ispili-dagh, montagne
d'Asie Mineure sud-ouest, dont le nom m'a sem-
blé plutôt grec que turc {BalL Corr. hellén,,
XXIV, p. 5o, note).
IStibanJa, en Turquie d'Europe, au sud de
Kostendil (A.-Sc, ii4 B 8) semblera pour les
deux premières syllabes rappeler (6)cç ttjv, comme
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
le prononceraient des Grecs modernes. Cf. A-
pantcha dans le même pays (A.-Sc, ii4 C 8).
Ispir (A.-Sc, 128 I 3), qui se trouve au sud-
est de Trébizonde, est une des villes modernes
de l'antique Hyspiratis (Kiep. , AtL ont*, IV,
B-qr). Y a-t^il un rapport entre les deux noms ?
ou le nom vient-il de quelque ville en Sic- ou
en II-?
Je termine en donnant une liste d'autres noms
propres orientaux en Is- :
Isa (ICiEP., U 7), vilayet de Tripoli;
lsacC6a (A.-Sc, 1 13 H 4)» I\oumélie;
Isakhel (A.-Sc, i33 D 3), Inde, province de
Peschavar ; .
Wadhylui-lsaki (A.-Sc, ii3 H 4)> Bessa-
rabie;
Isakodjali (Kiep., m a5), Turquie d'Asie,
au sud-est de Angora ;
Isalnita (A.-Sc, ii3 G 5), Roumanie, prés
Graïova ;
Isarl (A.-Sc, 107 c 3), Messénie de Grèce;
El-tsawl]é (A.-Sc, 126, carton), au nord-est
de Jérusalem ; c'est l'antique ScopuA :
tsbtyé (Kiep., U 38), sur le Tigre inférieur,
au sud de Amâra ;
iSChâra (Kiep., R 32), sur l'Euphrate, au
sud de Meyadtn ;
ISChariyé (A.-Sc, laS M 7), sur le Tigre in-
férieur, au nord de Amâra ;
ischigly-Dagh (A.-Sc, 126 M 7), au sud du
Caucase ;
ISChIk-Dagh (A.-Sc, 127 E 3), Turquie
d'Asie, antique Faphlagonie ;
ISChikll (Kiep., N 21), Turquie d*Asie, an-
tique Euménia de Phrygie ;
ISChIkll-Dagh (Kiep., m 37), au sud du Cau-
case;
ISChiklar (A.-Sc, 112 L6), Turquie d'Eu-
rope, au nord-ouest de Salonique ;
ISChIni (?), sur la rivière Ischmi (A.-Sc, 112
H 5), en Albanie ; cf. Ischmi, ville et rivière
(Kiep., K 11);
ISChma (A.-Sc, i3i G 2), Turkeslan est;
ISChmé (A.-Sc, renvoi inexact);
ISChtSChersk (A.-Sc, 125 L 3), au nord du
Caucase ;
Iseirezou (A.-Sc, 128 I 5; Kiep., 0 32),
dans l'antique Arzanène d'Arménie. Est-ce ici
qu'il conviendrait de placer l'antique Sopciffa ? ;
Isfakié (KiBP., Q i5-i6), nom d'une partie
du littoral sud de la Crète; la ville la plus impor-
tante y est Sphakia ;
Isfend (Kiep., 0 4o), sur la côte sud-ouest
de la Caspienne, dans le Guilftn ;
IShaklU (Kiep., N 22), Turquie d'Asie, au
sud-est de Afioum-Kara-Hissâr;
IShItSCh (A.-Sc, 1 12 1 4)> Turquie d'Europe,
au nord-ouest ;
Rachman-lSiklar (A.-Sc, ii4 G 6), Bul-
garie, au nord-est de Razgrad;
" ISjum (A.-Sc, 1 16 H 5), Russie méridionale,
au nord-ouest de Rostow;
ISkefStr (Kiep., L 28-29), Turquie d'Asie,
au nord de Sivfts ;
Iskenderoûn, Iskanderoûn, Alexan-
dr6tt6 (port bien connu de la Méditerranée, au
nord-ouest de Haleb [Alep]); cf. IskanderoAna
(A.-Sc, 126 C 3), sur la côte de Palestine, au
sud de Soùr (Tyr), et la rivière (nahr) Iskande-
roûné (A.-Sc, 126 B 5). L'on sait que les noms
modernes tirés du souvenir d'Alexandre le Grand
se présentent aussi sous la forme commençant
par Sk : Skandériyé (ou Alexandrie) ['], Skande-
roûna (Kiep., S 26; cf. supra Iskanderoûna) ;
l'on y joindra le nom du célèbre héros albanais
Scanderbeg. Dans le I prothétique de ces noms,
ne fau(r-il pas voir le reste de la préposition (g^iç ?
(e)cV'AXeÊàvSpcuKv sera devenu en passant du grec
au turc : iç *4àv8jtav (= ^oxaavSpwtv). Le mot est
assez difficile à prononcer, à cause des deux
sons a; l'un des deux a disparu. La chute du
premier aurait donné *tk(xavSpiav, et le mot serait
devenu *Iksanderoûn ; mais c'est le second 9 qui
est t jmbé. Peutrêtre les barbares prononçaient-
ils déjà Aleskandria, de sorte que l'on a eu : is
I. Iskenderiyé (A.-Sc. i54 A i). Cf. Khàa Iskanderiyé,
au sud de Baghdàd (Kibpbrt, T 36).
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LE GROUPE INITIAL /s- DANS LES NOMS DE LOCALITÉS MODERNES DE L'ORIENT
Aleskandria, is Skandria, et les deux s se sont
fondus en un seul;
Isker, en Bulgarie, affluent du Danube (A.-
Se, ii4 C 7-D 6), antique Œscus (Kiep., Ail.
ant.y XI, Mt);
Iskrek (A.-Sc, ii4 C 6-7), dans la Bulgarie
ouest ;
ISlazOU (A.-Sc, 1 14 D 6), en Roumanie, sur
le bord du Danube, à l'ouest de Nikopol ;
Ispantcha. Cf. Études de géographie an-
cienne, infra, XXXVI, s. v, Sxoxoujja de Macé-
doine ;
IStO (A.-Sc, III, C 2), petite lie de l'Adria-
tique, avec une ville du même nom, en face de
la Dalmatie et de la Croatie ; on ne lui connaît
pas de nom antique ;
IStOk (A.-Sc, Ï12 I 4)j dans la partie nord-
ouest de la Turquie d'Europe, près de Petsch
(Ipek);
Istrandja (cf. la montagne Istrandja-dagh),
dans la partie sud-est de la Turquie d'Europe
(A.-Sc, ii4 H 8). La ville est dans la contrée
habitée jadis par les Thyni (Kiep., AtL ant.y
IV c A; A. v. Kamp., AtL ant., 10 E 3). Or
Tune des tribus des Thyni s'appelait les Tpavt^oi
(Pap£, s. oJ) ou Tpavi^ai (Pape, s. v.). Peut-on
admettre (t)i(; Tpavt^oç devenu Istrandja ? Cf.
infra, XXXVI.
Notons pour finir le cap IskOUria, sur la mer
Noire, au pied du Caucase. Là se trouvait l'an-
tique ville EHoskourias (Kiep., AtL ani.j XII,
1 D; A. V. Kamp., AtL ant., 8 B i), et, au mot
Aioaxoupioïc? Pape indiquait déjà Isgaur comme
remplaçant moderne. La dérivation de ce nom
actuel est d'ailleurs fort simple : il sufBt de
penser que, par abréviation, on a à une certaine
époque appelé la ville du simple nom de *xouptà^.
Sans doute, si l'on préfixe (s^c, on devrait avoir
L^ *Kouptà5a ; mais j'ai bien peur que les barbares
de la contrée, n'aient guère connu les diverses
déclinaisons de la langue grecque, et aient dit :
(^)iç *Koupiav.
Des identifications que nous avons proposées,
quelques-unes étaient déjà connues ; d'autres
sont nouvelles. Peut-être le procédé dont nous
avons usé permettra-t-il de découvrir d'autres
coïncidences qui nous ont échappé.
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II
LA CONSONNE INITIALE S DANS LES NOMS DE LOCALITES MODERNES
DE l'orient
Nous avons vu que les villes modernes de
l'Orient dont le nom commence par Is- pou-
vaient parfois devoir cette syllabe à la préposi-
tion grecque (e)c^ préfixée au nom antique. Mais
il est possible que de cette préposition ne soit
restée que la dernière lettre, le ç, et qu'il suf-
fise de la retrancher pour retrouver le nom an-
tique. La prononciation aura, sans doute sous
l'influence de l'accent, laissé tomber cette lettre
initiale. Pour prendre un exemple, la ville de
'Ajjiiffoç sur le Pont, précédée de (e)^!;, peut
donner tV'A|j.w6v, mais aussi: ';;'A|J.ta6v, et l'on
obtient ainsi le nom moderne Samsoûn, qui garde
le souvenir des trois époques de l'histoire de la
ville : ~am9- dérive du peuple indigène primitif;
S" initial et -/} final rappellent l'hellénisation du
pays ; la diphtongue -oa- est due à la grave pro-
nonciation des Turcs. Nous allons étendre ce
rapprochement à d'autres noms. Notre méthode
est simple : prendre tous les noms orientaux
commençant par S-(»), retrancher cette lettre,
et voir si quelque localité antique ne conviendrait
pas, pour le son et l'emplacement, au nom mo-
derne ainsi décapité.
Sadad (Kiep. , E 28), en Syrie. Sur son
emplacement, V Atlas antiquus du même auteur
place une ville Danaba (IV, H m), donnée par
Ptolémée comme appartenant à la Palmyrène.
Je ferai observer que, dans le même passage,
Ptolémée parle d'une ville ''À8a8a de Cœlé-Syrie
I. Je me servirai de l'Index alphabétique des noms
contenus dans la Carte de Vempire ottoman (Kiepbrt;
chez D. Reimer^ Berlin^ 1892).
(Pape, s. u, 2). Estrce à dire que je propose for^
mellement l'identification de^'ASaSaetdeSadad?
Non pas, et voici pourquoi. Je fais mes rappro-
chements en comparant les noms grecs de Pape
et les noms orientaux de Kiepert ou d'un autre ;
c'est ce rapprochement qui est la base de mon
travail et l'idée-mère de mon étude. La science
de la géographie de l'antiquité est, il faut bien
le dire, encore en enfance; ce que nous en sa-
vons n'est presque rien, comparé à ce qu'elle fut.
Dans ces conditions, toute méthode capable de
donner quelques résultats certains doit être favo-
rablement accueillie. Là où les auteurs anciens
sont muets, où l'épigraphie n'apporte pas ses
résultats précis, il faut se frayer une autre voie.
Je serai donc très hardi dans mes hypothèses,
mais très prudent dans mes affirmations. Malgré
tout, je commettrai des erreurs; mais le temps
les éliminera, et les vérités acquises resteront.
Je n'affirme donc pas l'identité de "ASoSa et de
Sadad; mais je ne puis m'empêcher de faire re-
marquera coïncidence des deux noms; et lorsque
beaucoup de coïncidences de cette nature auront
été remarquées et que plusieurs auront abouti à
l'identification des deux villes, ma tentative aura
trouvé sa justification.
Samsoûn (A.-Sc, 127 G 3), antique Amisos
(cf. supra).
Sandani, cf. l'antique Andania (Iw. M uller,
Handbuch, III, p. 187, i A).
ScarpantO, antique Karpathos (Kiep., Q 18-
19)-
Schilé ou Kilia (Kiep., K 20-21), sur la mer
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LA CONSONNE INITIALE S DANS LES NOMS DE LOCALITÉS MODERNES
Noire, à Test de Constanlinople. Les allas
de l'antiquité placent ici une ville Ariane ; Pape
ne parle que de la rivière 'ApTavYjç (s. v. 3). La
forme du nom moderne semble indiquer un mot
commençant par ax- ou j^"» >*" ^" X"- ^® ^^"^
turc peut venir de iç H- Kilia.
ScIO (KiEF., N 17), antique Xto-.
Snegpollé (Kiep., I i4), qui n'est pas une
ville, il est vrai (Bulgarie occidentale), semble
pourtant, pour la forme, faire penser à quelque
groupe (e)fe NtxoTuoXtv.
SpalatO (KiEP., H 8), en Dalmatic, semble
bien rappeler (s)?^ *7caXai:o(v). Ce dernier mot,
qui n'est autre que le latin palatiiim, a passé en
grec moderne sous la forme xaXaTt, et a servi à
désigner l'emplacement de quelque ruine de
construction grandiose. C'est ainsi que les ruines
de Milet s'appellent aujourd'hui Palatia (les pa-
lais). Or l'emplacement de Spalato correspond à
celui de l'antique Salonee, où se retira Dioclétien
après son abdication (i*" mai 3o5 ap. J.-C).
Sphakia, ville de Crète dans la contrée ap-
pelée Isfakié (KrEP., Q i5). Le rapprochement
des deux mots a déjà été fait dans l'article sur
les mots commençant par Is-. Il est permis de
soupçonner ici une ville ^àxia (pluriel neutre).
En effet, nous avons déjà en Thessalie une ville
*àxiov, sur l'emplacement de laquelle s'élèverait
aujourd'hui, suivant Pape, le village Altfaka.
On ne voit pas très bien en Thessalie l'emploi
du mot allemand ait, et les géographes devraient
bien se défaire de cette habitude de traduire les
noms des autres pays dans leur langue : on leur
demande de transcrire les noms, et non pas de
les interpréter. On aura sans doute quelque nom
Palœo-faka. Le rapport de l'antique ^àxtov et
du moderne Faka nous permet de penser que
(Sfakia) Sphakia pourrait, lui aussi, venir de (e)^^
$àxta.
Le nom Stanimaka (Kiep., I-K16; ville
au sud-est de Philippopoli de Roumélie) appar-
tient-il à une origine grecque ou slave ? Le début
Sta- est fréquent chez les Slaves, et, chez les
Grecs, il correspondrait à (si); xà, La désinence
-ka est plutôt grecque. Mais, dans ce dernier
cas, comment diviser le mot? {ztjç xà nimaka?
ou (et); x(à) animaka ? ou {tl}^ xàv imaka ? Mes
recherches n'ont pas abouti.
StyllS (KiBP., N i4), en Grèce, sur le golfe
et près de la ville de Lamia, rappellerait une
ville Tylis (cf. TiiXtç en Thrace; Pape, s. v.) ou
Tylissos (cf. une ville moderne de ce nom en
Crète; Kiep., Q 16; antique Tylissos; Kiep.,
Atl. ant.y V, f H). Mais faut-il écrire le nom ac-
tuel avec y. ^
Stylos (en Crète; Kiep., Q i5) remontera
à quelque ville •TuXoc ; cf. supra Tylissos, égale-
ment en Crète.
Tels sont les noms qui m'ont paru mériter
l'attention (').
I . Sur Sitanos (= "Itavoç), cf. Études de géographie
ancienne, XII, *. /., et note. — Pour le Sind, fleuve de
l'Iode (en grec *Iv8oç), cf. Études de géographie ancienne,
XXXVI.
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III
LE E- ANTÉCONSONANTIQUIi) INITIAL
La question se pose ici aussi de savoir quelle
sera, de deux formes qui ne différent que par la
présence ou Tabsence d*un e- initial, celle que
nous devrons considérer comme la plus ancienne,
la forme originelle. Comment le s- est-îl entré
dans le mot, ou comment en a-t-il disparu ? Évi-
demment, pour rester fîdèles à notre méthode,
nous admettrons Tinfluence d'un mot précédent
terminé par -s. Nous serons donc portés à faire
appel à Se. Soit une phrase commençant par:
IIpoç 8s Ao3(xa, ou telle autre construction sem-
blable, le scribe aura entendu (') et transcrit :
IIpoç 8* 'EXo5jJia, et le mot 'EXcufia sera entré
dans la langue. Ou inversement, c'est rpôc
8' 'EXo'jjxa qui sera devenu tzçoç hï Ao j|j.a. Notre
rôle est seulement de marquer ces coïncidences.
Noms géographiques :
'ESaYTjva, localité dans la partie la plus cen-
trale de la Cappadoce (Cilicie). Pape, d'après
Ptolémée, rapproche cette forme de ^sSiffi^a..
Et, d'autre part, les noms de la Perse en Bay- sont
assez nombreux. Parmi ceux dont Pape donne la
liste, nous remarquerons BayaSavia, BayaSaûvia,
partie sud de la Cappadoce, autrement dit la
KaToovta. Peul^tre a-t-on ainsi eu trois formes
successives dans la langue grecque : *Bayt]va,
'ESaYTjva, Ssêàyiqva; ceci soit dit sans préjuger
Tordre dans lequel elles ont para.
I. Je ne veux point d'ailleurs préjuger la question de
savoir si les manuscrits étaient dictés ; mais je crois que
la question est aujourd'hui tranchée par l'affirmative
(S. Rbinach, Manuel de philologie classique, 2« éd., I,
p. 43).
"ESsffo^, "ESuaoc, ''ESouaa, "'Eêeaaoç, île du
groupe des Baléares (Kiep., Atl, ant., X, f D;
A. V. Kamp., 17, F 3). Aujourd'hui, /6i>a, luàa,
avec une ville de même nom (A.-Sc, 100 M 6).
Cf. les formes Bo5joc, Buajoj.
"'ESXava, ville sur la côte orientale d'Hibemie
(Irlande) [Kiep., Ail. ant., XI, a C ; A. v. Kamp.,
20 C 4). Aujourd'hui, Dublin. Cf. les B>.àvLoi,
peuple en Hibernie.
'EXo\)|jLatot, nom de peuple. Cf. AoîJjjux, endroit
de Phrygie (Pape, s. v. i), ou ville dans la partie
orientale de l'Arabie Déserte (Pape, s. v. 2).
''E>^ou<Ta, ville dans le nord de l'Arabie, et plus
tard attribuée à la Palestine III* (Pape, s. v.). Cf.
Ao'jja, ville en Arabie Pétrée. Or la Palestine \W
contenait précisément l'Arabie Pétrée (Kiep.,
Atl. ant., XII, carton). Serail-ce EUUsailo (pro-
noncer El-Omailo ?y. Cf. A.-Sc, 147 E 3.
'EvàSaffoi ou Ndfiaffot, peuple en Maurétanic
Césarienne (Pape, s. v!).
A SaOpOL, nom de peuple indien, peut -on
comparer 'EÇàôpijç, nom d'un Parthe (Pape,
B. V. 2) ?
UtXaupa dans HiéROCLÈs est une mauvaise leçon
de'EmSaupo^; cf. Pape, s. v. HcXaupa.
'PufJLjJioc, rivière qui avait servi à désigner les
^Pu(JL(JLtxoL ou'Pu|j.[jLe.ot. Cf. 'Epu|j.(JLot, peuple de la
Scythie. Le rapprochement est fait par Pape,
s. V. 'Pu[jL|j.6ç. Sur l'emplacement des monts
Rhymmiques de PtoliSmée, cf. A. v. Kamp., 1,6,
A-B2.
Noms de personnes : 'Eàawv (^Aff(i)v);''EÇ(.>po^
(Zopoç, Z(3poc) ; 'ExXscav (KXecav); AoYopta ('EXa-
yapeia; cf. Pape, s. v. Aayapta 2); Aa8ac('EXd57]ç,
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LE E- ANTÉCONSONANTIQUE INITIAL
II
que Pape rapproche en hésitant de 'Ays^àSifi^;) ;
Aàôupoç ('EXaOupo;:); Aai:p6\jç('EXaTpeuç; cf. Ala-
ireus dans Stage); AsoviSyjç ('EXewvtSTic ; cf., à
ce mot, les hypothèses rapportées par Pape);
Ai^cx; QE^L^Q^y Pape, s. v. 2; on remarquera la
forme avec l'esprit doux, à côté de la forme avec
l'esprit rude, comme '^'EXtÇ, Vkiado) ; 'Evixeuc
(Ntxsu'c ; rapprochement fait par Pape) ; 'E^aSio^
(Sflc8ioc ; l'incertitude du sens du mot 'E^àStoc a
amené les corrections en ^EÇàStoç et AeÇaStoc);
IlaxTia ('ETCox-cta, correction déjà indiquée dans
Pape) ; Haçoç, nom d'homme (Pape, s, v. i ; cf.
''ETcaçoc); IIiSoxoc (mot douteux, corrigé en
'EtclJoxoi;); UDiçavtiç CEicixpànric) '/PaTOv ('Epà-
Twv); ^Po8t7ncoc QEçohizKoç] cf. Pape, à ce der-
nier mot).
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IV
ÉQUIVALENCE DE NOMS ANTIQUES AVEC ET SANS LE N INITIAL
Nous avons étudié le cas où, dans le passage
d'un nom propre de géographie ancienne au
nom moderne, la préposition (t)iç jouait un rôle.
Mais il peut aussi se faire que la transformation
se soit produite non plus avec Taide d'une pré-
position, mais avec celle de l'article, précédé
d'une préposition qui gouverne l'accusatif. Or
cet article, pourvu que le substantif soit au sin-
gulier, sera le plus souvent masculin ou féminin,
terminé par un -v. C'est ce -v qui pourra s'affixer
au mot suivant comme le faisait le -^ de {i)içy et
l'on aura toute une classe de mots nouveaux
commençant par la lettre N, lettre qu'il suffira
de retrancher pour retrouver le nom antique.
Le cas inverse peut d'ailleurs se présenter. Le
mot antique véritable commençait par un N- :
préfixez l'article à l'accusatif, vous aurez tov (ou
T-ïjv) N . Alors les deux v se fondent en un seul
qui demeure attaché à l'article, et le nom de la
ville moderne (ou antique) commencera par la
lettre qui, dans le nom ancien, suivait le se-
cond V.
A. — Les deux formes, avec et sans le N ini-
tial, coexistent dans l'antiquité.
NaSaxatoi, peuple arabe de la Petrœa, qui
plus tard pénétra dans l'Arabie Heureuse (Kiep.,
Ail. ant., II, d-D E ; A. v. Kamp., 5 E F-5). Cf.
'ÂTcaTaiot, peuple en Arabie Heureuse. On trouve
le nom propre Naêàrï]Ç.
Na68aIot, peuple asiatique, apparenté aux Na-
batéens (les précédents). Cf. le nom tyrien
'ASôaîoç (origine sémitique).
Naotavoi, peuple nomade de Sarmatie Asia-
tique. Cf. 'AStavoç (TcorafjLCc), fleuve de Scythie.
NàSpo^, fleuve de Gédrosie ; Pape regarde ce
mot comme étant l'équivalent de Arabius. Il
s'agit du fleuve marqué Arabis sur les caries ;
aujourd'hui, le Hàb (A.-Sc, i3o N lo).
Nàyocja, en Indo-Scythie (A. v. Kamp., 9 B i ;
Pape, s. v. 2). Cf. ''Ayapa, ville en Inde. A en
croire les deux identifications données par Pape
{Nagar et Agrd)^ ces deux villes seraient fort
éloignées l'une de l'autre. Mais ces deux identi-
fications ne reposent elles-mêmes que sur la res-
semblance des noms, et, pour le mot nagar, je
me permettrai de renvoyer aux observations que
j'ai présentées {De urblbus q. nom. voc. IIoXi;
Jînemfaciebalj s. v. AtovuaoTcoXtç 3).
NaSouSavSàyap, ville du nord de VIndia intra
Gangem. Est-ce la même ville queBavàyaça, Ba-
nagara (A. v. Kamp., Atl. ant., 9 B i) ? Celle-ci
n'est pas, il est vrai, dans VIndia inira Gangem
du même cartographe ; mais il ne s'en faut que
de quelques lieues. Ce serait la ville moderne
Gabargarh (A.-Sc, i3i D 4)-
Naôtiç, région d'Egypte dans le Delta oriental.
Cf. 'AOûî; (Pape, «. v, 4)? localité en Egypte.
Naxo^j-ïjvatoi. Pape, s. y., renvoie au mot
'AxouT^vfftot. Nous ne pouvons pas ici employer
le procédé ordinaire pour expliquer l'intrusion
ou la disparition du N initial. En eflet, nous avons
urt pluriel, et par conséquent {^It;, tou^ 'AKOuiqv-
(JLOU^, ce qui n'aurait pu donner que *2axou7]vatot.
Il nous faudra donc faire appel à un autre mot
que l'article, et nous penserons à la préposition
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ÉQUIVALENCE DE NOMS ANTIQUES AVEC ET SANS LE N INITIAL
i3
6v. Mais la question est de savoir quel est des
deux mots le plus ancien, et si le N de ev s'est
dédoublé pour fournir un N à 'Axoutjvaiot, ou si
les deux N, celui de sv et celui de Naxo'Jijvjtot,
se sont fondus en un seul qui est resté attaché à
la préposition. Le peuple en question habitait la
Maurétanie Césarienne. Or, nous trouvons dans
ce pays une ville appelée Aquvd Sirenses. Les
habitants des villes dont le nom commençait par
Aquse s'appelaient Aqueuses (cf. Klotz, Lat,
Handivôrterbuchj s. y.). Nous considérerons
'Axou-ïjvffiot comme la forme primitive, transcrip-
tion grecque de Aqaenses. Et sv'Axo'jrjvaioïc don-
nera sv Na>couir(V(no<, d'où Naxouiqvatot. Mainte-
nant, s'agit-il spécialement de ceux qui habi-
taient les Aqiiœ Sirenses? je ne saurais le dire.
Il peut s'agir d'une autre ville dont le nom com-
mençait aussi par Aqux. La carte i8 de V Atlas
antiqaus de A. von K\mp£n n'en cite pas d'autre
dans la Maurétanie Césarienne.
Nàxpaaa, en Lydie. Pape, s. y., identifie cette
ville avec ''Axpaffo^. G. Radet (Za Lydie et le
Monde grec, p. 3o6, 2) s'élève contre celte con-
fusion. Sans méconnaître la force de son argu-
mentation, empruntée à la numismatique, je suis
un peu surpris de trouver côte à côte deux villes
de nom si semblable, et ma surprise augmente
en constatant dans Pape que, à côté de la forme
Naxpaaa, on trouve aussi la forme Nàxçacjoc, qui
se rapproche plus encore de "'Axçajo^. Faudra-
t-il en conclure à l'identification des deux villes ?
Je ne voudrais pas faire cette peine à mon ami
G. Radet; mais il m'accordera qu'elle a du
moins dû être faite dans l'antiquité par les géo-
graphes. A dire le vrai, je reste un peu sceptique
sur la distinction des deux villes ; pour m'en
convaincre, il faudrait me montrer non seule-
ment deux monnaies, mais deux monnaies de la
même époque. Jusque-là, on pourra admettre
comme possible une transformation du nom (sv
Naxpàacp, èv ' AxpdcJCi)), qui se serait produite dans
le pays même. Quand on voit comment les Grecs
aujourd'hui écrivent l'orthographe de leur lan-
gue, on peut se demander si jadis, dans ces
montagnes lydiennes peu hellénisées, les habi-
tants ne se sont pas contentés d'écrire comme
ils prononçaient.
NotTcara, en Ethiopie (A. v. Kamp., 3 a), sur le
Nil, au sud-ouest de Méroé et en aval de la qua-
trième cataracte. Suivant Pape, la ville aurait
aussi porté le nom de TavàTCï) (à moins que ce
mot ne soit une fausse lecture). On donne à cette
ville un autre nom, celui de Méroé (qu'il ne faut
pas confondre avec la Méroé indiquée plus haut,
et qui fut beaucoup plus célèbre). C'est de ce
nom que sera venue l'appellation moderne Me^
ratt/ (A .-Se, i54 B 7). Les autres noms ont dis-
paru sans laisser de traces. Dans la syllabe ini-
tiale de TavocTn), nous verrions volontiers l'article
pluriel neutre, car Nàraira est un pluriel neutre :
on aura dit d'abord xà Nàraxa, et l'influence de
l'accent (Nà-) aura fait disparaître la syllabe qui
en est la plus éloignée (-ra). Il restera donc rà
Nàxa, devenu TavocTni.
NaçaSiSv, fleuve de Pannonie. Mais Ton trouve
aussi la forme 'AppaStiv. On peut supposer le
processus suivant : (e)?^ tov 'AppaSwva, (s)tV xov
*Naçpa6a>va, 0 NappaSoSv. C'est aujourd'hui le
Raab, en Styrie-Hongrie. Sur ses bords s'élève
la ville du même nom, jadis Arrabona (A. v.
Kamp., 21 G 5).
Nocpaxov (aTOfjia}, la deuxième embouchure du
Danube en allant du sud au nord. Mais, suivant
Pape, on trouve aussi les formes "Apaxov et 'Iva-
ptàxwv (cf. Pape, s. v. Nocpaxov). Ces trois formes
sont intéressantes dans leur comparaison, parce
qu'elles nous montrent sur un seul mot les trans-
formations qu'il subit par le fait d'entrer dans
une construction syntactique. Supposons "Apa-
xoc comme terme primitif, nous aurons (s)tV 'tov
''Apxxov ('), d'où Nàpaxov, puis iizi Nocpaxov, hz
'Ivocpaxov, qui aura^ je ne sais comment, donné
naissance à'Ivaptocxiov. Si au contraire nous pre-
nons 'Ivapcocxtov comme terme primitif, nous au-
I. Nous employons le masculin, en dépit du neutre
aTOfza, car nous admettons que le langage courant don-
nait ce nom au bras tout entier du fleuve et l'appelait
6 Napaxo;.
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i4
ÉrUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
rons eTc' 'Ivaptàxtov devenu Ikl Naçtàxtov, iizX
Nàpaxov, puis sm tov Nàpaxov devenu iizi tcv
"Açaxov. Si enfin nous admettons Nàpaxov à l'ori-
gine, nous aurons, d'une part, un allongement
(sTCL Nàpaxov, stc' 'lvaptàx[Ljov), de l'autre, un rac-
courcissement (sTUi Tov Nàpaxov, eirl xov ''Apaxov).
Pour résoudre la question du choix entre ces
processus, il faudrait savoir quelle fut la forme
primitive, et la méthode ici employée ne permet
pas de la découvrir. Elle établit entre les mots
des rapports grammaticaux, mais sans pouvoir
résoudre entre eux la question de priorité. — Il
semble que ce soit aujourd'hui la bouche de
Soalina (A.-Sc, 1 13 I 4)-
Nap6(3va, colonie en Dalmatie, ou mieux
Napûva(KiE?., AtL a/i/.,XII, g D; A. v. Kamp.,
i6 G 3). La ville était située sur le Nàpwv, au-
jourd'hui le Narenio (^k.'Sc.^ 112 F 3). Peut-on,
du mot NapSùSva, rapprocher le nom "ApSwv
('Apêdiv dans Etienne de Byzance), ville d'Il-
lyrie ? Sinon VIllyria, du moins Vlllyricum a
d'étroits rapports avec la Dalmatie.
NàpXTj, ville de Numidie (Pape, s. v. 2). Cf.,
dans d'autres pays sémitiques, "Apxïj (en Arabie,
en Syrie du Liban, en Phénicie). 11 ne pourra être
question en tout cas que d'une ressemblance
étymologique, non géographique.
NaTL(j(ov, rivière de la Vénétie nord (Kiep.,
Atl. ant.y VII, g h-B; A. v. Kamp., i3 D 1-2),
aujourd'hui le Nat'sone (A.-Sc, io5 H i). On
trouve aussi en Rhétie le 'Axiffoiv, qui est VAdige
actuel de la haute Italie. Les deux rivières ne
se confondent certes en aucun point. Aurait-on
rapproché 'AtugSv de ' Anqalvo^, nom de l'Adige,
au lieu d'y voir un équivalent de NairtWv ? Y
aurait-il une erreur dans le texte de Plutarque,
qui est le seul à citer le 'AT:tff(ov ?
NsY>^a, ou NéxXa, ville en Arabie Pétrée. On
trouve 'EyXgSv comme nom sémitique. Mais la
ville s'appelle aussi Nsypava, et l'on trouve ^Eypa
comme nom de ville dans l'Arabie Heureuse Q).
I . Ce ne sont pas absolument les mêmes contrées ;
mais c'est toujours le mêoie dialecte.
Ces deux séries de formes, avec et sans N ini-
tial, appartiennent à la langue arabe.
NsfJLsato^ (Pape, s. v. 2). C'est un nom
d'homme et non de ville, et cependant nous le
plaçons dans celte liste de villes. Il est en effet
assez remarquable que ce NefjLSJio^ soit évéque
de"E|JLS<ja(0» ville de Cœlé-Syrie. N'y eut-il là
qu'une coïncidence ? C'est possible, d'autant
que l'ethnique de ''E[Ji8CTa n'est pas *'E[JL6ato;,
mais 'E|i.tffT^vo;:, 'E|i.Êcnqv6;, ^EfJiicyaïo^.
Y a-t-il un rapport entre NsfJisffo; et ' AfiaOcu;: ?
Pape, s. v. Nefiecxo;:, renvoie à l'autre nom, celui
de la célèbre ville de Chypre. L'équivalence du
-cr- médial et du -ô- au son sifflant ne nous arrêtera
pas, et d'autant moins que le nom moderne de
*A|jLaOo'jç est Limisso (A.-Sc, 127 E 6 : Limissos,
Limassol). Le mot Nejxsao;: pourra même être
considéré comme l'intermédiaire qui expliquera
la formation du nom moderne. Admettons, à
côté de ' AjjiaOo'j^, une forme *' AfjiaOo^ (cf. Képaao^
à côté de Kspaao'JC» Pape, s. v.). Accusatif : -ov
'A|i.a06v (prononcez 'AfJiacrov), d'où Na|j.aa6v et au
nominatif *NapLaff6;. Ou me demandera comment
les -a- de *'Aîiaôoî sont devenus des -s- dans
Ns[jlsct6c. On peut répondre que ce changement
doit être admis ; car, sans cet intermédiaire -e-^
comment expliquer le passage des -a- de *' Afia^o^
aux -«- de Limisso ? Resterait à montrer comment
le N initial est devenu L. La confusion entre les
deux lettres se rencontre parfois (cf. l'exemple
du jeune Français qui dit des nentilles pour des
lentilles); et, dans l'île de Chypre précisément,
nous trouvons un exemple dans le nom Napvax-
devenu Larnaca (cf. G. Meyer, Gr. Gr.^ 3^ éd.,
p. 241 , 169, et les renvois à Schultze et à Hatzi-
DAKIS).
NepToêpiYa (Pape, s. v. i) en Bétique (Kiep.,
AtL ant.j X, b D) ; aujourd'hui, Fregenctl de la
Sierra (A.-Sc, 99 D 6). Suivant Pape, cette
ville serait vraisemblablement la même que'Ep-
I . Le mot porte l'esprit doux dans Pape. Les géographes
modernes écrivent parfois Hémésa (Kiep., Atl, ant,, IV,
m H ; A. v. Kamp., 7 F 5). Peut-être ce H initial estril
dû à l'influence du nom moderne Hom*(X,Sc., 137 G 6).
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ÉQUIVALENCE DE NOMS ANTIQUES AVEC ET SANS LE N INITIAL
xoSpixa. D'autre part, cf. 'OçTôêçiya, que Pape
idenlifie avec NspxoSpixa (NepxoSptÇ).
NsçeaXiTai (Pape, s. v, 2), les Huns. Cf. s. v.
'EçôaXiTai, tribu des Huns blancs.
Suidas cite un mot, Ntjçlov, sans aucune expli-
cation. On trouve aussi dans son Lexique le nom
''Hçwv comme nom de lieu.
NtyfXyia, dans rintérieur de la Maurétanie Cé-
sarienne (Pape, s, o,). En supprimant le N ini-
tial, nous obtenons *'lyi\yiaLy et l'on pourra pen-
ser à Igilgili, Igilgilis (Kiep., Ail. anf., X, h E ;
A. V. Kamp., 18 D i), qui est aujourd'hui Dji"
djel/i (A.Sc.^ i5i H 2). Sans doute, Igilgilis est
sur le bord de la mer, et non pas dans Vinfé-
rieur de la province. Il faudra dès lors penser
à quelque ville de l'intérieur ayant eu le même
nom ; car vraiment il serait étrange qu'il n'y eût
absolument aucun rapport entre deux noms si
semblables.
Ni|i.t.C, fleuve d'Espagne que Pape, s. v., rap-
proche du nom Mivtoc \ et, si l'on se reporte à ce
mot, on y trouve citée la forme Ni|jlioc. C'est
aujourd'hui le Minho (Kiep., Ail. ant., X, ac-B ;
A. V. Kamp., 17B i; cf. A.-Sc, 99 A-B3). Ya-t-il
eu entre les mots NtfjLWC et Mivw^ une métathèse
de consonnes? J'aime mieux penser que le N
initial est dû à l'article (js)iç xov Mtvtov, t'ç *'irov-
t[XtVtOV, iç *T0VI(JL10V, iç TOV Nt{XtOV.
Ntcxa, nom de ville (Béotie, Mégaride). Cf.
"Iffa (^I<T(ja), nom de ville, donné par Suidas sans
autre explication.
Ntffoua, ville en Afrique propre. Peut-on en
rapprocher les 'laousXot, peuple en Ethiopie ?
Noapo^, fleuve de Pannonie. Pour le nom, si-
non pour l'emplacement, on pensera à^Oapoç:,
fleuve des Scythes ; il débouche dans le Palus
Mœotis.
NoJTava, ville dans l'intérieur de la Dran-
•giane. Cf. les noms perses 'Oairàvat, 'OcjTàvTqCj
noms d'une caste ou d'une personne.
étrange); NafJLépTTQcC^P^^P'^') 5 Navapo^CAvvapo;.
Ce sont deux noms de satrapes. La forme" Avvapo^
est celle de Ktésias ; Tov''Avvapov, tov *Nav[vjapov,
6 Nàvapoî) ; Nàvto^ ("Avtoc) ; Nàwa C^Avva) ;
Nàvvaxo^ ('Avvaxdç, nom regardé comme dou-
teux par Pape) ; Nàvvo^ ("Avvoc) ; Nà^io; ("A^to^,
pris l'un et l'autre comme noms de personnes ;
cf. Pape, s. v, v.)\ Napxaîo^ ('Apxaïo; 2);
Napxiffcjoc C'ApxtJJo^) ; Napaiq;: ('Apj-^^, noms
perses) ; NaffàjjLOv ('AcTà(JLG)v); NàcJTYjc CAdnqc);
NsixavSpo^ (EixavSpoc); Nsiisaiov ('EjjLcaiov; le
texte de Pape porte 'EjjLiaiov, mais l'ordre des
mots demande 'EjjiecTiwv); Nepàriov ('EpaTtov;
cependant NspctTiov est donné comme nom ro-
main) ; Népio; ("Epto-); NsuavTO^ (=Ns'Javôoî;
cf. EuavOo;:); NeuïVa; (cf. E'jltto;?); Ne'jjjnqvto;
(E'j[Jii]vioc); N'ï]X6i5'iri^('HXeiS'ï]c); Ny]â6'J^CHaê'Jc);
N-^ao^ (Pape, 5. y. 9 et 10 ; cf. ^Hcjot:) ; NiyXiaaço;
(NïîçiyXiaàpTj; ; cf. 'lyXKjàprj^, rapprochement fait
par Pape); NixàSio^ (NetxaSia^; cf. 'IxàSto^,
EtxaSio^); Ntxapioc ('Ixapio;); Nixptpiov ('Ixa-
piwv); NlXo- (^IXo;); Ntpoc (^Ipo;); N'-Tocptoc (cf.
"Iirapcc); Niov ^lov) ; Noîiiàôa- (peut-on compa-
rer le nom étrange "Ojjiiaiàôac?) [']; Novvo^
COvvo^; remarquer que ces deux noms sont d'o-
rigine égyptienne); NoçSavo;: ('OçSavo^; cf. la
correction indiquée dans Pape); NopovSoSaTYj^
(un des sept Perses dont la conjuration fit entrer
le pouvoir dans la famille des Akhéménides;
cf. les noms perses comme 'OpovSànrj^, 'OpoavSïjc?
'Opovrac, 'Opovnî;, 'OpovTroSànqc principalement,
,etc.) ; NocjJuXo^ COdauXo^, 'OaauXo^).
B. — Le N initial n'existe que dans le nom
ancien, tel que nous l'ont légué les Grecs, et
n'existe pas dans le nom indigène ancien ou mo-
derne. — Ici se présente une difficulté : c'est que
nous ne connaissons pas toujours le véritable
nom antiqu:^. Déjà, pour les noms grecs, nous
sommes à la merci de manuscrits datant d'une
Noms de personnes :
NaÇàpairo^ (Assyrien ; cf. 'AÇàpairoc, Delphien.
Le rapprochement, il faut l'avouer, est assez
I. Peub-êlre y auraitril lieu de supposer une faute du
graveur, qui. aurait indûment récrit le groupe la : 'Oaià-
(ta)8a;. Alors se poserait la question de savoir si Ton doit
conserver l'esprit rude.
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iG
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
époque où Titacisme déformait la prononcia-
tion ; que sera-ce pour les mots qui, n'étant pas
helléniques, contiennent des sons inconnus de
la langue grecque ? Que Fon compare l'hindou
Chandraguptas et son équivalent hellénique
SavSpàxoTTO^, ou le persan Khshayarsha et sa
traduction Ssp^T,^? et l'on devinera quelles diffi-
cultés l'on rencontre à identifier les noms grecs
avec les noms indigènes correspondants. C'est
de ces derniers pourtant que sont dérivés les
noms modernes, non de leur forme hellénisée ;
et ce qui nous manque trop souvent, c'est cette
forme indigène antique, de laquelle naquirent et
la transcription grecque et la forme indigène
moderne.
NàopSa, endroit de Babylone habité en grande
partie par les Juifs (Pape, s. u.). La carte de
Peutinger porte non loin l'un de l'autre les noms
Naharra et Naharre, près des Monumenta re-
guniy entre les diverses embouchures du Tigre,
et dans la partie des canaux qui joint, non loin
du golfe Persique, les deux grands fleuves qui
s'y jettent. Y a-t-il quelque rapport entre ces
noms et la moderne Amâra (A.-Sc , 128 M 8) ?
Nà^o; aujourd'hui porte, il est vrai, le môme
nom. Mais, entre l'antiquité et l'époque actuelle,
on lui a donné le nom de Naxia (Steph. Byz.,
apud Pape, s. u, Nol^Col 4) ; et c'est de ce dernier
nom qu'est dérivé le nom Axia : (s)t'ç ttqv Na^^'av
devient (&)i(; TY|v'A$iav; et ce nom, que L. de
SiNNER (B0NDELMONTI1 Liber insularum, 1824»
AdnoiationeSy p. 194, 37) écrivait en caractères
grecs ('A^ux), se rencontre encore dans Pape (s.
V. Nà^o; i).
Nàjuovxa, en Dacie. Pape identifie ce nom avec
une localité qu'il appelle Pogos Poga près Ma-
ros. Je ne trouve pas Pogos Poga; mais, au
nord-ouest de Maros-Vasorhély, près de Kolosz-
var{lilausenbiirg pour les Allemands), se trouve
en Hongrie une localité appelée aujourd'hui
Apahida (A.-Sc, 64 K 5). Y a-t-il quelque rap-
port entre ce nom et (N)à7couxa ? Sur l'emplace-
ment de la ville antique, cf. Kiep,. AiL ant,^
XII, h C, et A. V. Kamp., 16 I 2.
NiîmaTa, dans l'intérieur de la Karamanie
(Pape, s. v.y Divisons le mot en (e)^^ nrv
*'H7CtaTa(v); ne pourra-t-on reconnaître dans ce
dernier mot le prédécesseur du nom moderne
Aspitsch (A.-Sc, 129 H 7)? On admettrait une
forme primitive (*'H7CtT(7a), que les Grecs au-
raient transformée en -ura, qui est plus usuel
dans leur langue.
No^ifxava, ville du Picénum (Pape, s. v.).
Cf. Kiep., Atl. ant., VIII, h B. Aujourd'hui
Umana Distruiia, suivant Pape; mais je ne
trouve pas ce nom sur mes cartes. L'emplace-
ment occupé par la ville antique est aujourd'hui
celui de Sirolo (A.-Sc, io3 D i); mais peut-
être aux environs quelque localité ou quelque
pan de mur a-t-il gardé le souvenir qu'indiquait
l'auteur.
C. — Le N initial n'existait pas dans le nom
ancien, tel que nous l'ont transmis les Grecs ; i\
a été préfixé par la langue moderne.
'Aêaptvo^, autre nom de Pylos de Messénie.
Aujourd'hui Navarin (A.-Sc, 107 B 4).
'AvàçY], petite île de la mer Egée, à l'est de
Théra (Santorin). Aujourd'hui Anaphî ou Nanjîo
(Kiep., Carte de l'empire ottoman, 1892, P 17).
AiïXtov (Pape, s. v. i i, parle de plusieurs villes
de ce nom, qui se trouvaient en Asie). Peut-on
retrouver l'une d'elles dans le mot iVay/o (Kiep.,
ibid., 0 21)? Le petit village est situé près d'un
petit lac appelé Naolo-gueul (Kiep. , Grande
carte cTAsie M'neuré). Sans doute, on attendrait
Navlona {\z\lç tov aùXwva); et en eflet l'on
trouve en lllyrie grecque Volona ( Valona^ Av-
lona dans Andrée-Scobel, 109 D 7), qui corres-
pond à une ville antique AiîXwv (Pape, s. v. 5 ;
Kiep., AtL ant.y V, a C). Mais ce serait trop de-
mander aux Turcs que de vouloir qu'ils aient
conservé cette syllabe finale, d'autant plus insi-
gnifiante pour eux qu'elle ne portait pas l'accent.
'Ixapta, tle du groupe des Sporades, à l'ouest
de Samos. Aujourd'hui Nikaria (A.-Sc, 127 A-
B 5). Le nom turc Kariôt dérive évidemment
de la même origine, et la comparaison de ces
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ÉQUIVALENCE DE NOMS ANTIQUES AVEC ET SANS LE N LN1TL\L
n
trois formes nous montre comment il convien-
drait de procéder, au moins dans les pays de
langue turque, pour obtenir des identifications :
prendre tous les noms antiques en I et, leur pré-
fixant une lettre ou supprimant ce I initial,
chercher quel nom moderne de localité sise au
même endroit pourrait leur convenir.
'lo^, petite tle des Cyclades (Pape la met parmi
les Sporades et reproche à Etienne de Byzance
de l'avoir classée parmi les Cyclades. C'est à
Pape que la géographie actuelle donne tort).
Aujourd'hui Nio (A.-Sc, io8 F 4).
Dans ce qui fut la Grande-Grèce, nous trou-
vons trois noms en N qui à tout le moins retien-
nent un moment l'attention. Ce sont Nicastro
(Calabre; A.-Sc, io4 G 6), Nicotera (id., 102
K 9) et Nicosia (id., 102 I 10, en Sicile). Je dois
dire que, si l'on compare ces noms aux noms
antiques que l'on met d'habitude à la même
place, aucun rapprochement ne s'impose :
Tempsa, Medma et Herbita(?) n'offrent en effet
nul point de comparaison. Mais y a-t-il lieu de
comparer? Sans pouvoir tirer de l'hypothèse
que je vais faire une conclusion précise, je ne
puis m'em pêcher de remarquer que ces noms
semblent d'origine sémitique (Pape, s. vv. MsS-
jia, Ta|jLaao^ ; et pour Herbita, nom douteux.
cf. la leçon 'IsçSenra et les mots'Iàpga^ ct'Iàp-
StiXo^). Mais la colonisation grecque fit reculer
l'élément sémitique vers l'ouest (cf. Bouché-Le-
clergq, Atlas pour F Histoire de Curtius, cartes
5 et 6, où nos trois emplacements sont englobés
dans la colonisation grecque). Ces petites villes
ont peut-être, si tardivement que ce soit, changé
de nom, et reçu quelque appellation d'où les
noms modernes seront dérivés. Ceux-ci ont bien
en effet l'apparence grecque (').
J'ajouterai enfin un dernier rapprochement :
Nizvoro (à l'est de Salonique ; A.-Sc, 1 12 M 6)
et Izvor (en Serbie, à l'est de Nisch ; A.-Sc,
1 1 2 L 3 Jalobik'/suor). Quelle conclusion, me
dira-t-on, y a-t-il à tirer de cette comparaison ?
Le mot isvor en serbe et bulgare signifie
« source ». Le mot Nizvoro est-il ce même mot,
défiguré plus tard par les Grecs ? La presqu'île
de PAthos est considérée par les géographes
comme ressoilissant à la race grecque (Vidal-
Lablache, Atlas, 86, 2 ; A.-Sc, 25, carte supé-
rieure), mais l'antique royaume de Bulgarie
s'en est approché bien près (Vid.-Labl., ibid.,
23, 3).
I . On n'oubliera pas que le mot latin ccutrum est entré
dans la langue grecque (xavtpoy). En Sicile et dans l'Italie
inférieure^ il dut être connu de bonne heure.
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NOMS GRECS COxMMENÇANT PAR IIt:
PtandariS (Kiep., Atl. ant,, IV, m D ; A. v.
Kamp., 7 F 3). Aujourd'hui, Tanir (Kiep., Carie
générale, N 28).
nxeXsa (Pape, 5. v. 4) ou IItsXôov (/V/., s. v. i),
ville de Thessalie, un peu avant l'entrée du golfe
de Pagasee (Kiep., AtU ant,, VI, g D; A. v.
Kamp., xi c i). Aujourd'hui, Ftélia, suivant Pape.
Mais, comme les Grecs modernes aiment à re-
prendre les noms anciens dans leur intégrité, le
mot Ptéléon est redevenu le terme officiel (A.-
Sc, 108 C i).
Hitaxiava ou Iliaxtava, dans l'intérieur de la
Maure tanie Tingitane. On peut voir ici la ville
Vopisciane (Kief., AtL ant., X, b F ; A. v. Kamp.,
18 A 2), aujourd'hui Wessan, qui pourrait gar-
der le souvenir du nom antique (A.-Sc, i45
C2).
HrosiiSaçot , peuple d'Ethiopie. Est-ce leur
nom que l'on retrouve dans Tantique Astaboras
(A. V. Kamp., 3 [a]; Kiep., Atl. ant., I, g F),
aujourd'hui Atbara^ et dans le nom de ville Am-
barab (A.Sc. y i48 D-E 5)? Dans le même pays
se trouvaient les nTOSfJiçavst^ ou IIiroeiJLçavat
(Pape, s. t;.), dont le nom d'ailleurs a peut-être
été déformé par ce besoin qu'ont eu les Grecs
de retrouver dans toutes les langues des racines
helléniques.
n-roXeiiatç de Cyrénaïque a, on le sait, très
visiblement gardé son nom dans le moderne Toi-
meita (Kiep., Carte générale, T 12; Tolmetta,
A.-Sc, i47 B 2).
Hiroiîxat, lat. Tiicci (Pape, s. v.\ en Espagne
Bétique. Sur l'emplacement, cf. Kiep., Atl. ant,,
X, bE; A. V. Kamp., 17 B 4-
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VI
NOMS GEOGRAPHIQUES GRECS EN 9
Au mot 'A|xà$eta (nom de Néréide), Pape ren-
voie à ^a|j.àOirj. L'idée m'est venue de rechercher
s'il n'y a pas d'autres coïncidences de même na-
ture. Mais ici la question devient fort compliquée ;
car il s'agit non plus d'uae lettre seule, Il ou 2,
mais d'une lettre qui équivaut à II-H S. Pour
admettre que qPaixàOT) devient' A jjLaO(7|)['], il faut
supposer deux processus :
a) 'Etui î^ajxàôTiv, ex ^afJiaOTjv (^^ *67r7Uffa[xaO'/iv),
d'où ÊTC 2a|j.à$7}V et *Sa[JLaOiri ;
p) Et reprenant ce mot *Sa|j.aO'iri, nous aurons :
(sXc *SaîJLaOiriv, t^ *'AjjLa^v, d'où *'A|j.àO'iri devenu
'A(xà$Êta.
Ce double processus théorique a demandé
dans la pratique bien du temps et n'a sans doute
pas suivi partout son évolution régulière. 11 a
pu arriver que seul le n initial ait disparu.
Nous aurons donc à distinguer deux cas :
A. — Disparition du son II initial du ^f; par
conséquent, équivalence de noms en ^f et de
noms en 2 (S).
ï^a|jLa$6c> île, ville et port de la côte nord de
VAfrlca. Cf. Safxaôw (appelée aussi Màyva), île
de Libye.
^dfço^, fleuve de Cilicie. Cf. le Sapo;. C'est
d'ailleurs la même rivière, aujourd'hui le Seihoûn
(A.-Sc, 127 F 5), qui passe à Adana.
I . Il est bien entendu que nous ne nous faisons pas juge
de la question de priorité, et le mot en V n'est pas forcé-
ment le plus ancien. Par exemple, dans Tëquivalence
M^'iTTûixT) = ïirràxT), le nom en S est antérieur à la forme
en T.
^^t-TTotxYi, ville sur le Tigre, est la même ville
que StirraxTri; et la confusion des deux noms
s'est reproduite pour la province (StTTooojVïj et
^Kx-zoLyx^rti). Le nom Sittaké est certainement le
plus ancien des deux, et peut-être Suidas nous
a-t^il conservé un nom plus ancien encore dans
la forme Str-ca, La formation s'expliquera donc
par 67cl SiTTaxTiv, iiC StrcaxT^v (eTc' TCatTTàiOiv)
^PiTTaxT). Une fois le mot créé, son origine fut
aisément trouvée dans la langue grecque (^t-c^
Taxoç). — Le nom moderne n'a aucun rapport.
Ce sont les seuls exemples que j'aie trouvés
de l'équivalence ^-S dans les noms géographi-
ques. Mais elle se rencontre aussi et plus fré-
quente, soit dans les noms de personnes, soit
dans les noms communs. Il n'est peutrêtre pas
inutile de donner ici une liste des coïncidences
que j'ai relevées, afin de montrer que les rappro-
chements cités plus haut font partie d'une forma-
tion (ou déformation) plus générale.
i^ Noms de personnes, de villes, etc. (noms
propres) :
Sa7CÇ(5(ï^aTCÇ(i, forme éolienne); Sàa)v(^à(Ov);
SeXXoc (ï^sXXo^) ; SevojopçtStc (Égyptien ; cf. ^e-
vofftptc); Ssv7cot]otc(^6V7r6'iriçtç); 2svT)ptç(^6vuçtç);
^êvxaTjÇôTivt^ (cf. Sévxaç); 2wuç (cf. ^louçtç);
S6X(ov(^6X6)v); 2oça$(qP6çaê); 2iJXXo^ (q?uXXoc).
Ajoutez le nom ^epxtoxdipiY] rr;^, qu'il faut peut-
être regarder comme une autre forme de *2ep-
Ytoxw(JL'iînr|ç(').
I . Sur le culte de saint Serge^ cf. ma thèse latine {De
urbibus quorum nominibus vocabulum IIoJliç finem facie-^
bal), s. V, SspYioîîo^iS»
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20
ETUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
2° Noms communs :
SaXàaffw (^aXàafftj); ffàXu^ (cf. ^aVjxtiSat);
ffiStov (\|>LXtov) ; fftxra (^iirra, interjection />5//) et
B. — Disparition totale du qf, c'est-à-dire de
n + S ; par conséquent, équivalence de noms en
qp et de noms commençant par la.voyelle qui suit
le^P.
a) Noms propres (qui ne sont pas tous géogra-
phiques) .
VafxàOsia, ^afJiàOTi (*A|JLàôsia) ; ^àfiaOo^ ÇKilol"
Oo^); ^afJLaôouç ('Â|jLaeo3c); ^ap-ixoiî^ ('AfxîJLoiïc);
^à[JL|JL6)V (^AllJJLOv).
P) Noms communs; ils se rapportent au sens
de sable, comme la plupart des noms propres
qui précèdent :
??àjJia$oc (i\LOL^oç) [*] ; ^à|i|j.tvoc (à(jL|j.tvo;:) ; ^à[jL-
|JL0^ (a(Ji|ioc) ; ^}^a|JL|j.(0ÔïiC (àjJi|JL(i8'irj^).
I. Suivant Bailly {Dictionnaire grec-français), apiaOo<
(sable de plaine) s'oppose à ^aua^ioi^ «j'oé^u^oc (sable du
bord de la mer). Cependant, iuyiOi signifie aussi c dune »,
et, de son côté, ^a^i^oç signifie aussi « sable du désert
(de Libye) ». L'auteur d'ailleurs reconnaît la parenté de
ces mots*
Il ne s'ensuit pas que chaque localité en 9 soit
la même que la localité correspondante en A ; ce
sont les noms que nous rapprochons, et non pas
forcément les emplacements.
Sur les mots précédents, voici quelques re-
marques que Ton peut faire :
''Apiaôo^, fleuve de Messénie ; s'est appelé aussi
nà(jLtffo^ (Pape, s.v.3^ le met par erreur en Élide)
et Mafiao^. Il me semble que ces deux noms ont
une certaine parenté avec le premier.
'A|j.aôou^, ville de Chypre; nous en avons déjà
parlé dans l'article sur V « Équivalence de noms
avec et sans N initial ». Une autre ville de même
nom se trouvait en Palestine (Pape, s.v.3; Kiep.,
Ail. ant., III, m F; cf. une ville Amatha, égale-
ment en Palestine, suivant Kiep., ibid.^ III, m E).
A. VON Kampen ne cite ni l'une ni l'autre! Cette
dernière ville 'A|j.aOà semble correspondre à El-
f Jammi (A.-Sc, 126 D 4)? et, par une coïnci-
dence singulière , non loin de l'emplacement
attribué par Kiepert à l'antique 'AfiaOcO;:, se
tirouverit aujourd'hui des ruines appelées Tell-
Ilammâm.
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VII
NOMS GÉOGRAPHIQUES GRECS EN 2 SUIVI D UNE VOYELLE
D'après les éludes déjà publiées par moi sur
les transformations des noms antiques en noms
modernes, et pour qui a suivi les applications de
la méthode qui me guide, il n'est pas difficile de
deviner ce qui se produira pour certains mots
antiques commençant par la lettre 2, suivie
d'une voyelle. Préfixons en effet la préposition
(6)tV; lïous aurons ^ç + S H- voyelle. Les deux g
se confondront, on aura iç + voyelle, et le mot
moderne commencera par la lettre (voyelle) qui
dans le mot ancien suivait le 2 et était la seconde
lettre du mot. Donnons tout de suite un exemple :
a) Sa^aXaciao^ ; p) [s]»!; SayaXaacrov ; y) i^ ' Aya-
Xoffffov ; 8) [' AyaXacjffo;:] ; forme moderne : Aghla-
soûn*
La transformation s'est-elle faite dans l'anti-
quité ou n'a-t-elle trouvé place que dans le pas-
sage du grec ancien aux langues modernes? Il
est, ici encore, impossible de fixer une règle ab-
solue. La raison en est simple. Nous connaissons
ces mots sous leur forme grecque ; mais la forme
indigène avait-elle ce 2 initial ? Qui nous dit que
cette lettre n'a pas été ajoutée par les géographes
grecs, et que le nom moderne, qui en est privé,
n'est pas. le descendant direct du nom indigène
commençant par une voyelle? Ne voyons-nous
pas cette forme SayaXaaaoc représentée déjà par
AgalesoSj Agalessos, dans l'antiquité (Pape, s. v.
SayaXaaaoç) ?
II pourra se faire que, dans bien des cas, le
nom indigène ait commencé par la voyelle, que
ce soient les Grecs qui aient préfixé un 2? et que
par conséquent le nom moderne sans le 2 repro-
duise plus exactement le nom indigène que ne le
faisait le grec, il y a dix-neuf cents ans. Mais que
nous importe, ici ? Nous ne cherchons pas l'ori-
gine des noms; nous les prenons tels que les
donne le Lexique, et nous travaillons sur cette
base. Pape a eu grand tort de vouloir donner le
sens des noms ; non seulement nous trouvons des
traductions fantaisistes comme 'OX'JiiTcoyevT]^ =
Lichtenberger ; mais encore il est souvent tombé
dans l'erreur des Grecs qui voulaient voir par-
tout des racines grecques. Convaincus, à peu
d'exceptions près, que leur langue était la langue
primitive de l'humanité, ils cherchaient à la re-
trouver partout. Laissons au contraire aux nom-
breuses nationalités du monde antique leur indi-
vidualité linguistique, et ne nous engageons pas
sur la piste fausse d'une unification impossible.
Comparaison des noms géographiques
ne différant que par la présence ou l'absence
d'un 2 initial Q)
1° Sa = A antique :
SaSasÏTai ('ASaetTat); Sà6o- 3 de Petite- Ar-
ménie Ca6o^ d'Arménie); Sàyaça (Pape s'est
demandé si ce n'était pas "Ayaça) ; SàySava (île
sur la côte de Karamanie; cf. 'AyTqSava, lie en
Karamanie, et ' AySTrivÎTiç) ; Saxxvoi (peuple d'A-
I . La comparaison n'aura lieu qu'entre villes de même
contrée. Nous n'aurons pas, au moins pour le moment,
l'idée de rapprocher I]a6apa0à (Tripolitaine) de 'ASapâOa
(Taprobane, Ceylan),
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22
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
rabie;'A>cx'yivoi, îd.); SaAoàxYj (surnom de Héra-
kléia de Carie; cf. 'AXSàxio;); SàX[i.o^ (Béotie;
cf/AXjjLO^ 2) ; SaX[i.u8Yjcya6^('AX[jL\)8t(T(76c); SâXfjLO^,
SàX[jL0)v (Thessalie; cf. "AXpio^ 2); SàX^ta (les
Alpes ; cf. ''AXTcet^) ; SajJiSaaraL (peuple de Tlnde ;
cf. 'AjjiSàcyraO; Savao; (ville de Phrj^gie; cf.
'Avaua); 2àv6a^ja (en Dacie; cf. 'AvSa^jTovtov en
Haute-Pannonie ?) ; Sà^ovôj (cf. "^A^ove^) ; SocTuatot
(cf. ''ATCaiot); Sap(p)axT^voL (cf. Pline : Arraceni ;
et 'ApaxTQ eu Syrie?); SapYapa^j(JTjVT] (cf. 'Apya-
pajrôxxa de Médie); :^oLÇiaoLSi^ (India intra Gan-
gem; cf. 'Aptaàêtov) ; 2apvoi5^ (ville d'Illyrie ; Pape
renvoie à'^Apvoxa, qui ne se trouve pas à sa place
alphabétique); Sipo^ (fleuve de Gilicie; cf.^'Apo^
TToraiJLO^ en Gilicie) ; 2a'jotpot (peuple du nord de
la Sarmatie asiatique ; cf.^'ASapct (les Avar[e] s), s.
i^.'ASàpsi^). Cf. aussi Sào)po;, ville de Crète, ainsi
nommée d'après la nymphe SatSpa, efAwpo^, ville
de Crète, ainsi nommée d'après la nymphe'Aopa.
2*» 26 = E antique (ou A^-) :
26SàYï)va ('ESàyTiva); 26Yécynq {Pkxrfga-zoLy" fiirfi^'
T:a,'Ax6cyT7),''EYôara en Sicile); 26Xyïj (en Pam-
phylie ; cf.^'EXYTr] ; de même, pour^'EXYoç de Lydie,
Pape suppose une forme 26Xyo^); 2eXXoC ("EX-
Xoi) [']; ^z^z'tow:ii; (cf. 'E[i.ex«vtrat); 264avaTà-
7rptara(cf.^E^avra7cptaTa); 2sp|JLi)Xtot ('EpiiuXtot);
2£pY6vuov ('EpYfiUov), ville de Sicile.
30 2yi = H antique :
2Tj8Yj':avia (cf. ''H8t)Ta, 'H8T,ravoL et aussi 'E8tj-
Tavoi, 'E86T:avoO; 2y)Xo)|jl (ville des Hébreux; cf.
'HX»[j.);2'ïîva("Hva?).
4° 2t = I antique :
2L(i.'jpa (en Phénicie; cf. ''I|JLUpa); 2tv86^ 2
(fleuve de l'Inde, aujourd'hui le Sindh; cf.^IvSo^
I b dans Pape) ; 2L7i:7r(ov ("Itctuqv ?) ; 2tT(iv (en
Thessalie; cf.^Ixcov i).
50 2t = H antique :
2ti:tçi(ç) [Sétif en Algérie = 'Httjçyi ; cf.
21^x1X11.
6o2l = E(;:
Faul-il comparer : 21X1x71 (ville de la Libye in-
térieure) et Et!X6ca (ville de VA/rica proprià)'?
I. Cf. "EX).», "£>«, lal. sella.
7°2t = Oi:
2tvoT)via (Parthie) et OCvouvia.
8^20=' Y:
2u8pàxat (peuple de YIndia intra Gangem) et
'Y8pàxtiç (fleuve de Gédrosie ; cf. "YSpCoxo;, fleuve
de Karamanie) ; 2^)pYt.î (fleuve de Scythie ; cf.
9°2w='Û:
2wp6éc et 'Opato; (cf. 'Opso-), ville d'Eubée.
Est-ce 'apato;?
(Nous pouvons ajouter à cette liste de localités
quelques noms de personnes, dans lesquels se
rencontrent les mêmes coïncidences : 2av5p6xoT-
TO^ ('AvSpoxorro^), 2aaiixtc CA^auxt;)) 2stX'ïîvïi
(EiXTfivt)), 26p8(i)vu)^ ("EpSûSvio;), 2')Qpa|ii6oc ("Hpa|x-
60^, 2L85xro- (EtSexro;?), 2iXXwç ClXXeuc), 2t-
(jiaXsov ('IpiaXswv), 2iji,aiv (Etjxwv), 2ippaj ^Ippa;),
2ipwji.oc (Eipwjw;), 2'j8ptà86; (^Y8pià8*c), 2^XXo;
C'YXXo;); cf. Pape, 26pY6aro; ("EpYWTo;). Cf.
^YXaïo; comme équivalent du latin SUoias (2t-
Xo'Jtoc) ; il est vrai que, dans ce cas, c'esl plutôt
une traduction.)
Essayons, avec le nom en 2 ou sans 2> quel*
ques identifications des noms cités plus haut.
1 2à7r .
2aoa6ÏT:at='A6z6rT:at, en Grande-Phryyie. Ce
sont les habitants de la province 'ASaem^, Ab-
baïtide (Kiep., Ail. ant., IV, c d-G; Radet, La
Lydie, carte finale).
2à6o^ serait-il Zaoïik, sur la rive gauche de
l'Euphrate? L'endroit n'est pas, à proprement
parler, en Armenia minor, mais n'en est séparé
que par le fleuve.
L'emplacement de Hérakléîa Salbaké est
connu : aujourd'hui Vakouf (Kiep. , Grande
carte d'Asie Mineure).
2aXji.u8Tiaa6; (Kiep., Atl. ant., IV, c A; A. v.
Kahp., 10 F 3) sur la côte orientale de Thrace;
aujourd'hui Midia (A.-Sc, ii4 H 8). Y a-t-il
dans le nom moderne un souvenir des deux syK
labes médianes du nom antique ?
1. Cf. SOU2WIÛV2; et Ouc'aaovsç (PxoLÉM.-Didol, ï, p. 224,
11. 8 ; P.VPB, s, V, 0vé(ï9ove«).
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NOMS GÉOGRAPHIQUES GRECS KN v SUIVI D'UNE VOYELLE
Sur Sanaos ("Avaua), cf. mon ouvrage : Kyros
le Jeune en Asie Mineure, p. 282.
* AvSauTOvtcv en Haute-Pannonie ; cf. Andaulo-
nia (KiEp., AtL ant., XI, m G; A. v. Kahp., ai
G 6). SàvSaua en Dacie ne sera pas la même
ville; mais peut-être les deux noms ont-ils la
même origiae. Ce seront deux mots primitive-
ment semblables, dont l'un a été déformé par les
Grecs. Mais alors il sera impossible de regarder
Sàv8a\)a comme la même ville que Singidava
(KiEP., AtL anf.y XI, K s), aujourd'hui Zani(^)
[A.-Sc, II3B3.4J.
Sà^ovs^ (*AÇov8^), dans le Hoktein actuel et le
bas de la péninsule danoise (Kiep., AtL ant., XI,
î k- C; A. V. Kamp., 2ï G D- 2).
2a7catot CATcatot)? peuple thrace, au nord-est
d'Amphipolis (Kiep., AtL ant,, V, f B; A. v.
Kabip., 10 D 3).
2appa>aivoi , les Sarrasins (en Syrie ; Kiep. ,
ibid., XII, kl-F G; A. v. Kamp., 16, LM-5-6).
SaçyapauffTiVï], enCappadoce (Kiep,, B)id., IV,
kl-C; A. V. Kamp., 7 E 3>
Sapoc de Cilicie, aujourd'hui le Seihoân.
Sa'Japot, peuple du nord de la Sarmatie asia-
tique ; cf. les Avar(e)s, et peut-être certains mots
en»N comme Navari et Naubarum (Kiep., ibid.,
XII, h k-C; A. V. Kamp., 16 I K.2).
Sàwpoç ou*EXsû$6çva (cf. Pape, s. v. Saopoc) en
Crète (Kiep., ibid., V, f H ; A. v. Kamp., 12 C 6).
Cf. Pape, s. v. "Aopoc, ville de Crète appelée plus
tard 'E)^suOsçà. Or 'EXsuOspva et 'E).eT)Osça sont
une seule cl même ville (cf. Pape, s. vv. 'EXs'j-
Ospat 2).
2*» Se-:
SeTsarï), AiyeaTa, ''Eyeara en Sicile (Kiep.,
ibid., VII, g K; A. V. Kamp., i4 A 4); aujourd'hui,
ruines près de Calata/imi (A.^c, 106 A 2).
SeX^ïi de Pamphylie, au nord-est de Adalia;
aujourd'hui iy^r/A:(KîEP. , Carte de l'Asie Mineure
en six feuilles).
SsXXoi ou^EXXot, les plus anciens habitants de
Dodonc (Pape, s. v. SsXXol).
SeiJLsxwvÏTt;, nom d'un lac sur le Jourdain
(Kiep., AtL ant., III, m D; A. v. Kamp., 4 c 2);
aujourd'hui Bahr-el-Hùle. Les 'EfJLcx^vtTai sont
cités comme le nom d'un peuple ; peut-être faut-
il lire *2s(jLsx<«>vtTai. Cf. la ville de Samachon
(Kiep., AtL ant,, III, m D), aujourd'hui Sum-
mâka (A.-Sc, 126 D 3). On disait aussi SajJia"
XovLTt^ (Pape, s. v.').
Sspfx^jXwt, dans la Sithonia de Chalcidique;
aujourd'hui, Ormylia a conservé le nom (A.-Sc,
ii4 C 9). Cf. Sermyle (Kiep., AtL ant., V,
eC).
4°2t-:
Si[i.upa en Phénicie (Kiep., AtL ant., III, n A).
Non loin de l'emplacement de cette ville, se
trouve aujourd'hui dans la montagne une ville
qui a peut-être gardé le nom antique {Kalaut-el--
Areimé ou Arsimé : Kiep., Carte en six feuilles;
le nom y est mal gravé et peu lisible).
StTciv ou "Itov (Kiep., AtL ant., VI, f D, en
Phthiotide; A. v. Kamp., 10 G 4> qui tous deux
écrivent: /tonus).
8° Su-:
Le 'YSpàxTQ^ et le 'Yôptoxoc seraient -ils le
même fleuve? Les deux provinces où ils coulent
sont limitrophes, et VIndia c's Gangem les con-
tinue à Test.
Supyt^ et'^YpYt; sont la même rivière, suivant
Pape, qui, à chacun de ces mots, renvoie à
l'autre. Il la place en Scythie et l'assimile au
Donetz , affluent de l'antique Tanaïs (A.-Sc,
116 15).
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vni
NOMS GÉOGRAPHIQUES GRECS EN S SUIVI D UNE CONSONNE
Il n'est pas difficile de deviner ce qui se pas-
sera, si Ton préfixe la préposition (e)^^. On aura
(^ 4- 2, et les deux a se fondant en un seul, le
mot moderne commencera par la lettre qui, dans
le mot ancien, suivait le S initial, et par consé-
quent était la deuxième lettre du mot. Il peut,
il est vrai, se produire une autre formation : la
préposition (z)lç se préfixe au mot yrec, on a
iç H- (T- d'où Is-, et c'est le cas que nous avons
observé dans la première de ces études. Ainsi la
loi de transformation des noms anciens en noms
modernes arrive peu à peu à s'établir : ou main-
tien du 2 (cas que nous n'aurons pas à étudier),
ou préfixalion d'une voyelle devant le S (cas
examiné supra), ou disparition du S. C'est ce
dernier cas que nous allons examiner.
I. — Sx- correspondant à K-.
Comme point de comparaison, et pour mon-
trer ce que l'on pourra peut-être un jour tirer de
ces rapprochements, je vais donner tout de suite
les équivalences des noms de personnes :
KuXà6çac (KTjXaSpoî? = (TXTJXa6ço^; cf. Pape);
KuXXa^ (= ffX'iXXa^ ? Pape) ; Kiçcov (jxtpûv ?) ;
Kaçevtj (= (jxaçsvT)) ;
Sxà6a; ÇKolSolç); SxàSa^ (Kà8a^); 2xà|jLUv
(Kàjiov) ; SxaTuavs^j^ (KaTuavsu^); Sxàov (Kàwv);
SxéX[i.tç (KeXfjLic); 2xep6tXat6oc(K6p8CXat&oç); Sxi-
Xoc (2x6iXac? — KlXXocç; ce pourrait être le
même mot que KuXXac, supra); SxtXXoupo^ (KiX-
Xoupoc, Pape); SxtvSa^^o;: (que Pape explique par
« lierre » ; cf. KtvSavJ^o^, dont il donne la même
explication) ; SxoçRwtj (cf. Koçiii, auquel Pape
donne le même sens); SxoaToxtic (cf. xoaTôxtiç);
2x:)Si(i.o^ (Ku5i(jio^); SxuXXo; (KuXXo;:); Sxuçuy
(Kujwv).
A^. B. — II ne viendra d'ailleurs à l'idée de
personne de comparer le nom hunnique Sxdttoïc
avec le nom romain Ko-craç.
Noms géographiques :
KapiaXtvixwv (Pape renvoie à 2xa[taXivtxov en
Tzanica. Les Tzani ou Sani habitaient au nord-
est de l'Arménie, près du Pont^Euxin; cf. Kiep.,
Ail. ani.y IV, p q-B).
KaXXaoSaTapec (= Scalas veteres\ en Nu-
midie.
2xà|jLav5çoc ; cf. Pape., s. v. KàjjLavSpoc.
Kà|JL^{;a, Kà4>a, Sxà^Mx, 2xé|jL\]ia, en Thrace,
sur le golfe Thermaîque (*) ; cf, injra, Étud.
géogr.y XXXVI.
KopSapLuX-v) (ethnique KoçSapLuXiTïic et SxocpSa-
(jiuXCrï)^); aujourd'hui *y/farrfa/iiott/a (Pape), Aar-
dhamijli (A. -Se, 107 C 4)-
Kaptaxo^ (= Sxaptoxoc), fleuve des Budins, en
Scythie.
KàçTuaOoC) tle de la mer Egée, au sud-ouest de
Rhodes ; cf. la forme italienne moderne : Scar^
panto.
Kaajsràva. Pape, s. v., renvoie à SxajJSTocva ;
mais ce nom ne se trouve pas à sa place alpha-
bétique.
I. Est-ce par analogie avec ces formes que Pape, pour
le nom Kt(X']>o;, présuppose un nom I2xî^'}o{ ?
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NOMS GÉOGRAPHIQUES GRECS EN S SUIVI D'UNE CONSONNE
25
KiççSSai, peuple de ÏIndia trans Gangem (cf.
Cirrhadsg, Kiep., Atl. ont. y I, mn-E; A. v. Kamp.,
9 F 3)- — Cf. Sxtpairat.
KopSiJTat, peuple galaie. Cf. SxopSiaTat (Pape,
s, V. 2xop5iffxoi).
KoprctXot, peuple thrace sur THèbre, dont
Pape identifie le nom avec 2xopiciXot.
KcS;j.SpGia, ville des Cosséens de Macédoine. Cf.
9)co|JLSpGia (Pape).
S>c^Ttî, nom de lieu. Cf. peut-être, dit Pape,
K-ïjTiç, partie de la Cilicie.
SxtXXoiïaTtc, île de TOcéan, sur la côte de
rinde. Cf. ÇtXToûxtc et KtXXouta.
Sxtpçat, ville de Phocide. Cf. Ktpçiç, ville de
Phocide, dans la montagne du même nom (Kiep. ,
Atl.ant.,\l,îV).
SxouXTàvvac, Scultenna, Cultenna. — af-
fluent du Pô en Gaule Cispadane (Kiep., AtL
ant., VII, e C; A. V. Kamp., i3 C 2). Il portait
aussi le nom de Panaras^ d'où son nom mo-
derne Panara (A.-Sc, io5 F 3).
2xoMot, ville en Mésie Supérieure, sur TAxios,
ou mieux en Dardanie (Kiep., Atl. ani.y V, A c ;
A. V. Kamp., 10 B 2). Cf. Koîicot, ville en Haute-
Mésie. — Scupi est aujourd'hui Uskub, qui a
gardé le nom latin (A.-Sc, 112 K 4-5). Quant à
KoîTcoi, Pape l'identifie avec Goloubatz. Est-ce
la ville marquée Golubié dans ÂNDRéE-ScoBEL,
I II E 2 ? — Peut-être faut-il simplement identi-
fier les deux villes.
SxuSpa, ville dans l'intérieur de l'Émathie de
Macédoine, dit Pape, qui identifie ce nom avec
II. — 2|JL- correspondant à M-.
Noms de personnes ;
SpiàçaYSoc (MàpaySoc; Pape, à ce dernier mot,
rapproche "ApayÔo-); S|jLiv»tc (M*v»ic) ; S|jLsp8tc
(MépSic; le rapprochement est fait par Pape);
Sfiiixçioïc (Mtxçibu, forme donnée comme dou-
teuse); Spiixptov (Mtxp((i>v); 'Siibcpoc (Mtxpoç, cf.
d'ailleurs {1.1x96c et aiicxpoc» etc., des noms com-
muns) ; 2{Ji6c(Xi>v (Mtxj<dv) ; 2|jlixu^iov (MixuOicdv) ;
2|i.ix'jOoc (MiVjOo^); Spiixov (Mixov; cf. Pape);
2|j.iXa$ (MiXaÊ); SixCXtic (MCX^); S|i.'-v8uptS7ic
(Miv8upt87)c, dit Pape); SpiSpo^ (Mrîpoç).
MaïvStiç (SjiiàvStic, MàvJiqç); Mapaxo^ (jjxapa-
YBO?).
Noms de villes :
SpLsvéoc» endroit en Sicile ; Pape rapproche ce
mot, non sans hésitation, deMeveov, qui d'ailleurs
n'existe pas.
SjjLDpàXsia ou 2(ji\>pScayif] en Bithynie, appelée
aussi KaiaàpGia (Pape, s. v. i). A rapprocher
M^jpXsta, ville de Bithynie (Kiep., AtL ant., IV,
d B; A. V. Kamp., 12 C i). Mais je ne pourrais
dire s'il s'agit de la même ville.
Mupiva, port bien connu de l'Éolide ; appelée
aussi SjjLTÎpva (Pape, s. v. Miîptva i).
III. — Stc- correspond à II-:
Noms de personnes :
STtaTÎvoc (Hativoc); STréSw;, SireSta (IlftStoc,
IlsSia); Stcivo- (IKvoc); STuitTaXoc (HiTTaXo^);
S^àXoÇo; (nàXo^oc); cf. IltSoaffa (= STutSod-
aa?) V].
Noms géographiques :
SxaXsOpa, STtàXauOpa (HàXauOpa) : ville dans la
Magnésie de Thessalie (Kiep., AtL ant., VI, g D).*
STuaatvo'j xapaêCSTCaatvTQç); cf. naaiviric, Ilaat-
vou x*Ç*S (Kiep., -4//. a/i/., XII, n F). Ce serait
aujourd'hui EUMohammeré (Kiep., Carte des
provinces asiatiques de V empire ottoman), prêrs
du confluent du Schatt-el-Arûb et du Karoûn,
non loin du golfe Persique. Il est évident que ce
nom 27uaffivou (Ilajivou) rentre plutôt dans la ca-
tégorie des noms de personnes; mais, du mo-
ment où il sert à désigner un emplacement, nous
le traitons comme nom géographique (*).
S^avia, l'Espagne. Cf. d'une parfloTcavia, et,
de l'autre, Ilavia. On sait que les vieilles chan-
sons de geste françaises disaient Spagne, ital.
1. Adde : Iltsoavrifopoc (Sti^ avT^^dpoç) ; Ili^aio;, com-
paré par VEtym. Mag, à 9;:lXo(, mais ce n'est plus qu'un
calembour.
2. Le vrai nom ne serait-il pas 'Tonaaivou X"P'S ^ ^f*
Pape, *. v, 'T<iTcaff(vTjç, roi de Kharax et des pays voisins
de la mer Erythrée (Lucian., Macrob,, 16). Cf. Bull,
Corr. hellén., VI, p. t^oi, 109, un Hyspasinès de Bac-
triane.
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!l6
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Spagna{cS. L. Gautikii, Chanson de Roland, 20^
éd., 1892, p. 6o3).
2TCtXTïivo(; cf. nsXxTivot (Papb, *. u. n£).taO- ^^^
la ville de Peltae dans la Phrygîe, cf. Kiep., AU,
ant., I V, e D ; G. Radet, La Lydie, carte. Aujour-
d'hui, Mouglitch.
nw;'ApTtjxi8ôc(!). Cf. 27cfo-'ApTi|i.t8o- (Kiep.,
Ail. ant., III, d E; A. v. Kamp., 3 G 3). Aujour-
d'hui Beni'Hassan (A.-Sc, i54 B 3).
Enfin, nous renvoyons au mot IlfvSapo^ dans
Pape. Cf. *TCtv8iripa (= àporpov) et SirfvOwc (== àpo-
rpov).
IV. — St- correspond à T-.
Noms de personnes :
STa-pic (TàyTriç); cf. STOTàyïjirt. Pour ce der-
nier mot. Pape se demande si c'est un datif.
Évidemment, nous^ avons affaire à une forme
essentiellement barbare. Je considérerais, pour
ma part, la syllabe -ro- comme l'article : (eQ; to
TàyTriTt. Cf. Tcxjo^xo^ tôpupia, place forte d'Ethio-
pie, que je changerais volontiers en t6 Souxov
Sôpsupia (sur Souxou, cf. Pape, s. v. Soîxoc; sur les
hydreumata, cf. Kiep., AtL ant., III, g h-G H).
On a de même Stotot5X$«c (génitif), que je chan-
gerais en (eC)c to ToTqXed);. Maintenant, quelle sera
l'explication du génitif, ici, et, plus haut, du
datif? Avec ces mots d'extrême frontière, il est
impossible de chercher quelque explication lo-
gique ou grammaticale.
STps^tTHCi&aî, correction pour Tpe'jiiTCTctSaç.
2Tpu|jL(iS, nom de femme ; cf. Tpu(jio>.
Noms géographiques :
^-càxeip, rivière sur la côte occidentale de la
Libye intérieure. Cf. Tpàx^p (qui en est une
vcuria lectio dans Ptoliîmée).
ST^iiçaia, ville d'Épire. Cf. Tuiiçiq, montagne
dans la Thesprotie d'Epire.
TuXXa, nom de l'une des villes de Sicile qui
s'appelaient Hybla (Philislos, dans F. H. G., I,
p. 187, 22). Cf. 2ToeXXa, chAteau fort dans le
territoire de Mégara de Sicile. Sur Megara Hy-
blsea, cf. Kiep., AtL ant,, VIII, carton; A. v.
Kamp., i4 B 4-
V. — S^ correspond à ^.
Nom géographique :
$ixsiov, montagne près Tlièbes, dans laquelle
demeurait le Sphinx. Cf. Sçiyy^ov et ^xtov. Au-
jourd'hui Faga, dit Pape.
Noms de personnes :
Au nom précédent nous rattacherons 2917^ et
Sçupojjiaxo^ ; cf. ^ypcjuaxo^.
Sçopoxwç; rapproché par Pape de ^pâxto;,
qui d'ailleurs n'existe pas, au moins dans son
lexique.
VI. — Sx- correspond à X-.
Sxticyta (ville de l'île de Samos), Sx^jono^ (ri-
vière dans la même île). Cf. X'ïiatàc(PAPE, s. v. 2),
surnom d'Artémis du cap Xiqaiov à Samos ; Xt)-
atôCî rivière de l'île de Samos. Le Xr^ato; est
marqué dans Kiepert, Grande carte de F Asie
Mineure, allant du nord-ouest au sud-est; non
loin de son embouchure sont marquées des
ruines, que l'on pourra supposer être celles de
2x'»lffta, *Xtiaia.
VII. — Sx^ correspond à ©-.
Noms de personnes :
6«<javSpoc correspond, dit Pape, à ©spaavSpo?.
D'autre part, nous avons STfoavSpo^, que Pape
rapproche de Snq javRpo;. Faut-il rapporter ©foav-
8poc à STôffavôpc^ ?
Srp«^t7Cict6a;, que Pape donne comme une
correction de Tpe^tTCxîXoc. Peut-on en rappro-
cher 6p6\]^wc7caç?
Noms de villes :
2Tpà|jL6at, ville de Thrace. Cf. OpàpiSoc (©?a|jL-
6at), 06pà[j.6o;, 8pà|jL6w^, ville de Macédoine (le
rapprochement est fait par Pape, s. v. 2Tpà{ji60ti).
Cf. Kiep., Atl. ant., VI, h C. Aujourd'hui, Pa-
liuri (A.Sc., 1 12 M 7).
A^. B. — Cependant, on trouve aussi en Bac-
triane: Scobarum ou Estobara (A. v. Kamp., 8
FG-2).
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IX
EQUIVALENCE DE NOMS GEOGRAPHIQUES GRECS AVEC ET SANS II INITIAL
L'un des deux noms commence par le II;
l'autre commence par la lettre qui suit le II.
Type : IIiatv5a/Iatv6a.
Ce que, dans quelques-unes des études pré-
cédentes, nous avons dit de la préposition et"^,
nous le redirons ici de la préposition sxl, et le
procédé de déformation des noms anciens, qui
est une des lois de la formation des noms mo-
dernes, opérera avec cette préposition comme
nous l'avons vu opérer avec l'autre. Soit la ville
2iv8a. Celui qui va à Sinda va (6)t^ Siv&xv, et
peu à peu l'on s'accoutumera à dire "IcjtvSa (=
t[cy] Stv8a[v]). Mais une fois ce nom "'latvSa créé,
celui qui va à^IcrtvSa ira (6)tc''Iatv5a, et l'on pour-
rait attendre! un nom *Statv8a, qui d'ailleurs, à
son tour, dans un temps indéfini, aurait donné
•"IcrtatvSa, *Stat(Jtv8a, •'IjiaiaivSa, etc. : il n'y a
plus aucune raison de s'arrêter.
Mais, à côté de la préposition (e)cç, on peut
admettre l'emploi de em. Alors, on ira iiii
2iv8av, d'où i% ''IdivSa, et par conséquent cette
forme ''IjtvSa (qui d'ailleurs existe réellement)
pourra venir de deux origines : ou bien c'est
ei; + 2 avec fusion des deux 2 en un seul, ou
sTrl H- S devenu st:' +'Ia-. Mais alors se produit
un fait de prononciation, qui consiste dans le
redoublement du II. Tandis que dans iV 2iv5a,
les deux 2 en arrivent à se fondre en un seul
ClcJtvôa pour^'IadtvSa), dans le cas de eTu^'IfftvSa,
le n se dédouble et Ton obtient stc IlCaivSa;
d'où le nom de ville Iliffivfia; Une fois ce nom
créé, on aurait pu continuer dans le même sens,
et dire m IliaiySa, stc' *'l7cwrtv5a, Itz *nMctJtv5a,
et ainsi de suite. Peut-être même arrivera-tH)n
un jour à fondre les deux emplois de %Iq et de
JTcl ; l'on aura quelque nom qui contiendra à la
fois le S de et^ et le II de im- Prenons ce naot
2ivSa comme type : on pourra supposer que de
''IcrivSa (dérivé soit de [s]t[ç] Sivôa[v]), soit de
im SivSaH) on a tiré (£tc' 'TcrtvSa) IltaivRa, puis
(stç IItVtv6a)*S7ctatvia, puis (sttI *Sictjtv8a) •'Ijtci-
aivSa, etc. Mais l'on peut aussi supposer l'em-
ploi de im là où nous avons préfixé ti^ et réci-
proquement ; et de "I^tvSa, on aura etc "IfftvSa
(*Staiv6a), puis stcI •Siatvôa ('Iat(nv8a) ou iz
*2ifftv6a (*ï^t(ytvSa), et ainsi de suite. L'on voit
que l6 nombre des combinaisons possibles est
très élevé, et, sans me faire d'illusions sur la
portée et l'extension de cette méthode, je me
demande si son application ne réduirait pas
dans de notables proportions le nombre des
villes inconnues qui encombrent le dictionnaire.
Sans doute, la méthode est dangereuse, parce
qu'elle est précisément bien tentante dans sa
facilité ; mais on n'a pas le droit de l'écarter en
raison des excès auxquels clic peut conduire.
Avec de la prudence, la résolution de ne com-
parer que des villes de la même région, et la
conviction que Thypothèse bien souvent sera la
seule solution à laquelle il sera permis de s'ar-
rêter, on ne doit pas désespérer d'arriver à
quelques résultats indiscutables.
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a8
ÉTUDES DE GEOGRAPHIE ANCIENNE
na=A :
IldyoL\aLy ville du littoral , chez les Orita de
Gédrosie. Cf. 'AyaXaaasîc, peuple indien. Serait-
ce Hingol {iiz ''AyaXa) ? Sur Hingoly cf. Andrée-
SCOBEL, l3o M 10.
IlaOuptTïic (vo|ji6c), nome d'Egypte. Cf. (?)
''AOupt, nom égyptien d'Isis.
Ilaxoupa (HaXcupa), ville de Mésolie, dans le
golfe du Gange, en India intra Gangem (A. v.
Kamp., 9 E 4). Aujourd'hui Gopalpour? (A.-Sc,
iSa F 7). Gf."'A>coup, ville en India intra Gangem.
ITaXivÇa, ville des Cosséens, en Susiane. Pape
en rapproche 'AXivÇa, ville de Médie. Le pays
des Cosséens est limitrophe de celui de la Médie.
llàva^, ville de Ftle fabuleuse des Panchéens,
dans la mer Erythrée, c'est-à-dire dans la par-
tie de l'océan Indien qui sépare l'Inde de l'Ara-
bie. Cf. "Avapa, dans la partie occidentale de
l'Inde.
IlavTLTcoXtc, dans le sud-ouest de Y India intra
Gangem. Il ne nous viendra pas l'idée de rap-
procher cette ville de 'AvtwuoXi^ de Gaule. Mais
le nom IlavTiTCoXtç a paru suspect à Pape, dans
sa signification. Peut-être a-t-il eu précisément
l'idée que le nom primitif était 'AvirwroXic î d'où
ftTc' ' AvTTiTuoXtv, hz HavTfecXtv. Cf. ma thèse latine :
De urbibus quorum nominîbus vocabulum IloXt^
finemfaciebat, s. v. navriico^tc.
nàpSoça, en Parthie. Cf. le nom perse 'ApSa-
pw^.
Uapaia, ville des Parapanisades. Faut -il en
rapprocher ''Apaia, contrée qui entoure le lac
Thospitis (lac de Van)? Les deux contrées, il
faut le reconnaître, sont très éloignées l'une de
l'autre.
IlàpTtffxov, ville des lazyges Metanastœ (sur
la résidence de ce peuple, cf. Kiep., Atl. ant.,
XI, o-F G; A. V, Kamp., 21 H 5-6). — Cf. (?)
'Ap-ctoxoç, afflueiU de THèbrc en Thrace. Ici en-
core, il faut reconnaître que le rapprochement
géographique ne s'impose pas.
nà(T(Ta, ville en Thrace. Cf. ''Affora, ville dans
la Chalcidique de Macédoine, la même d'ailleurs
que^AaffTipa (Kiep., ibid.j VI, h B).
ne = E:
netp&aïai, auquel Pape renvoie, s. v. Ei'peaiai,
ville de la Magnésie de Thessalie. La ville s'ap-
pela d'abord 'Aarepwv. Aujourd'hui, Vlokho
(Pape). Je ne trouve ni le nom ancien (Kiep.,
A. V. Kamp.), ni le nom moderne (A.-Sc).
lIst = Et.
IIsveffTat, peuple de Thessalie, mais que Tite-
Live (43, 18-21) place dans Tlllyrie grecque. Cf.
'£vsanr)5tSv, nom, donné par Pape comme dou-
teux, d'un golfe en lUyrie. Sur les Penestée, cf.
Kiep., Atl. ant., V, b B ; A. v. Kamp., 10 B 3.
Il est vrai de dire que ces cartes ne les placent
pas sur le bord de la mer.
n6 = Ae-:
Jlzkiùçi^ (Pape, s. v. IleXwpiàc), pointe nord-
est de la Sicile, et AiXtapei^, ville de Sicile (cf.
''EXwpoc 2, sur la côte est de Sicile, efEXwpo^ 3,
rivière de Sicile).
IlijSatov, endroit (ou ville) en Troade, vrai-
semblablement, dit Pape, au pied du mont Ida.
Cf.''I87i,''I5a (Pape,*, u. i), la célèbre montagne
de Troade.
IlfiSàXiov, cap de Chypre, rappelle 'BaXtov, en
Chypre également. Mais je me hâte de dire que
je considère le rapprochement comme tout à fait
fortuit. La forme du cap suffit à expliquer l'em-
ploi du mot TnrjSàXwv (gouvernail). Cf. UtfiosXir^y
endroit en Cilicie.
lli = l:
Nous trouvons ici l'exemple qui nous a servi
de type, et qui est certainement le plus frap-
pant : Siv8a, "latvSa, nCatvSa. On trouve aussi
'Iffi6v8a (A. V. Kamp. 7 a, au nord-ouest de Atta-
lia de Pamphylie). La ville était en Lycie, à
l'ouest de Termcssos de Pisidie, et au-dessus
du village appelé aujourd'hui Yazyr (Kiep.,
Grande carte (TAsie Mineure)^ celui des villages
de ce nom qui est au sud-est de htenaz.
Comme point de comparaison, nous ajoute-
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ÉQUIVALENCE DE NOMS GÉOGRAPHIQUES GRECS AVEC ET SANS n INITIAL 23
rons les équivalences de même nature, s'appli-
quant à des noms de personnes :
pto^CAyxapto^); Haivioc (A?vto;); nàxG)çi;(^Axo)ptc?
"AxopiCj rapprochement fait par Pape); IlavOTic
(^AvOiq;); Ilavtcdv ('Avudv); Ilav-cspo^ ('Avtsço^);
TLœ^zioLç (' AvTia;) ; nàvTiTnco^ CAvtitctuo^) [']; Ilàv-
Twv ("Avrwv); IlàpSaXo^ ^ApSaXo^); Hafijib^
('ApTQLoc); nap|j.6vt5iQ; CApfjLSviSo^) ; HajiJLovtSirj;
CApjjloviSt)^ ; remarquer l'esprit rude) ; Ilap-
[jL(i)v (^ApfJLOv ? ; ici encore, remarquer Tesprit
rude); IlacJcS ('Aa<i); IlaTÔl^ ("Axac); nàrpwv
CArpwv) ; Iletovio; (Etovto^, 'lovio^ ?) ; IIsîo^ (EÎoc) ;
IIsXSg)^ (que Pape compare avec eXSwc) ; Ileiaav-
8poc, nCaavSpo;: flaavSpo^); Hetaiac (EiVioç);
Iletcn^ (Eîaïc ; il est vrai que ces mots en EJff-
peuvent aussi être des graphies de 'la- i^Iat^);
Ilsxroptoc ('ExTDpètoc?); IlsXàniç ('EXaTTjç);
risXXirjC, TlsXX-îi^ ("EXXïic)? mais Pape pense à
'AtcsXX-îj^; IleXupsu^CEXopsuç); HeXcopo^ CEXcopo^
5) ; Ilspaata ('Epaaia) ; Ilspairo;: ^EpaToc) ; Ilepta'j-
So^ ('Eptauaac); IleptSoia ('EptSoia); nsptpnQSiQ
(' EçtjJLiQSa) ; nspifxvr^aTO^ CE?L(JLvaaTOç) ; Ilepi-
cyOsv7|^ ('Epta^svTfi;^); IleçaTri'ii ('Epa-irjt^); ITèponri^
CEpcnij;).
Cf. "EiJLXo;) (npé[i.xo\)), 'EvTCoupou (npevTuoijpou^).
ntiXtî Chxiç) ; nY)?(i CHpci).
lltovio^ ('lovtoç?; cf. supra ITstovto^); cf. IIi-
8aTo^ (Ei5aLo^, 'Kato^?).
I. La question se poserait alors de savoir si étymologi-
quement ïlivziJZTzo^ et *'Avti7:;:o; sont pour rioévOirTro; et
"AvOisTuo;, comme le suppose Pape. UwiiTZKoq est d'ailleurs
une restitution, et ne se trouve pas à sa place dans le
Leœiqae,
Nous ajouterons ici quelques équivalences
géographiques :
Ht = no :
IliXat, endroit sur la frontière de Cilicie et de
Cappadoce. Or, cette frontière est formée par les
Portes (nOXat) dites de Cilicie (Pape, s. v. lliîXat
4). Cf. KiEP., Atl. ant., IV, k E; A. v. Kamp.,
7 E 4. Aujourd'hui, Galek-Boghaz {Pl.Sc, 127
F 5).
ntôYixoi5(T(cy)a(t), île(s) sur la côte d'Italie, en
face du cap Misène (Kîep., AtL ant,, VIII,
h i-H). C'est aujourd'hlii Ischia. On trouve aussi
IIuOiQxoiÎJat.
HiKTaStov, ville d'Aquitaine ; cf. Il'jxraoa, ville
d'Aquitaine. La comparaison des deux mots
permettra peut-être de considérer IltxràSwv
comme un génitif (cf. IluxiraSwv, génitif de IIox-
xaSa), et de restituer *ntxTa6a. J'ignore où se
trouve cette ville; il est vraisemblable qu'elle
était dans le pays des Pictones ou PictavL Est-
ce Poitiers ?
Noms de personnes :
IIupYT); (cf. IltpYTrjî); niTTaXo;(nJTT:aXo;:) ; irj-
Oo; (HiOoc).
A^. B. — Le nom de ville Ocàvôetot est obscur.
Voir les étymologies que l'on en a proposées et
les orthographes diverses de ce mot dans les ins-
criptions (Pape, s. u.). Y a-t^il lieu de comparer
avec Xloiàvôiri^? Je n'ignore pas d'ailleurs que
l'orthographe en Oc- nous est garantie par un
texte épigraphique fort ancien et bien connu.
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EQUIVALENCE DE NOMS GEOGRAPHIQUES COMMENÇANT PAR II ET PAR K
naXàv5a, ville dans le sud de la Chersonèse
d'Or, dans la Indîa extra Gangem. Gf, IlaXàv-
8aç, rivière dans la même contrée. Peut-on en
rapprocher KaXav8a5po^Ja, île près de la Tapro-.
bane? Pour la ville de IlaXàvSa, on peut penser
à Pékan, arrosée par une rivière appelée le Pa-
hang (A.Sc.y i36, carte additionnelle, G i3).
Kapiavoc, rapproché par Pape de Ilaptavo^.
Kàpra, ville d'Hyrcanie. Cf. IlàpTa, ville de
l'intérieur de la Utçciç. Ici cependant il n'y a
peut-être pas lieu de rapprocher les deux mots :
non seulement l'Hyrcanie et la Persis sont dis-
tinctes et fort éloignées l'une de l'autre, mais
encore le nom Kàpra n'est pas, à proprement
parler, un nom propre de ville, mais un nom
commun signifiant ville. Cf. Pape, s, v. KsçTa.
Quant au mot Ilipra, nous voyons, par l'exem-
ple de Ilspffic même, devenu Farsîs(/ân), que,
dans les noms géographiques de cette contrée,
le son que les Grecs ont représenté par II est
aujourd'hui un F. Aussi faul^il peut-être songer
à quelque forme actuelle comme Farhad (cf.
Mil'i'Farhad et Dag^i- Farhad, en Perse ac-
tuelle; A.-Sc, 129-130 I 8).
nà^xat, peuple en Sogdiane ; cf. Kàaxï|, ville
des Parapanisades. Or, dans le pays qu'occu-
paient ces derniers, on trouve aujourd'hui la
ville Pa^cAa/ (A.-Sc, i3o P 5).
Kteçocj Ktspiov, ville de Thessalie. Cf. Iltepoc
(Pape, s. v. 4), montagne de Thessalie. La com-
paraison est faite déjà par Pape, s. o. Ktspo^, et
l'on voit par les textes qu'il rapporte que déjà
dans l'antiquité avait lieu, la confusion des deux
initiales K et H. Sur l'emplacement de Cierium,
cf. Kiep., Ail. ant.j VI, e D ; A. v. Kamp., 10 C 4-
Aujourd'hui Mataranga (A.-Sc, 107 C i); cf.
Iw. MCll., Handb., III, p. i53, 4«
KXotÇojjLsvai, ville bien connue de l'Ionie (au-
jourd'hui Vourla). Cf. Pape, s. v. nXaÇojJisvau
KuSva, ville de Macédoine, autre nom de
irjSva (rapprochement fait par Pape; Kiep.,
Ail. ant., V, d C; A, v. Kamp., 10 C 3). Un
peu au sud de Kitros (A.-Sc, 112 L 6).
Ku8va, ville de Lycie (Pape, s. v. 2). Cf.
H'i&vat, en Lycie (A. v. Kamp., 7 a, près de l'em-
bouchure du Xanthos ; Kiep. , Grande carte
d'Asie Mineure).
Kupvo?, ville de la Chersonèse Caricnne. Cf.
Ilypvo^, ville de Carie (Pape, s. v. n^jpvoç et s. v.
Kupvoj II 3).
Kuffrtpo^, ville. Cf. IIucJTtpo^, HicJTvpo^, ville de
Thrace. Sur l'emplacement de cette ville, cf.
Kiep., ^//. ant.,YJC.
Cf. le nom de mois : Kuavs4>t(>>v (Ilyavs^'.oiv).
Noms de personnes :
kaffàvSpa (HacxàvSpa ; rapprochement fait par
Pape) : KrjSaXicov (nTjSaXtov) ; Kftvou(?), cf. IIiÔVTi^ ;
KX6t(Tè6VY|- (nXêKjOèVTqc, confusiou faite dans les
manuscrits; cf. Pape, s. v. IIX6ta$6VT|<;) ; KoX(*>v
(IIoXov) ; KopvoTTiov (IIcpvoTCtov en est rapproché
par Pape); Kpavixa (Hpàvtxoc); Kpiajo^ (Ilpta-
aoç) ; Kpcjjito; (npo[i.w;); Kpove^c (npoveu;); KuXai-
(jLsvTj^, que Pape regarde comme une autre
forme de nuXatfjLevtjç ; KuXXo^ (IIuXXo^); K'ivva
(lluvva?); Kupt^ (Il'jpt;); Kuppta^ (Huppiaç);
Kuppoç (IIuppo;); Kupwv (IIupwv); KupwviST)^
(Il'jpoviSifi;:) ; Kc)TaXo^ (IliiTaXo^).
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XI
ÉQUIVALENCE DE NOMS GÉOGRAPHIQUES COMMENÇANT PAR *
ET PAR LA VOYELLE QUI SUIT LE $
A parler rigoureusement, les noms à voyelle
initiale correspondant aux noms en $ suivis de
cette voyelle devraient porter l'esprit rude. Les
exemples, cependant, n'en sont pas nombreux.
Qu'en faudra-t^il conclure? D'abord, que plu-
sieurs des rapprochements que nous allons faire
sont purement fortuits et n'ont aucune valeur
étymologique. Je considère, par exemple, que
*evap6T7i et 'EvajsTYj ont pu naître d'une manière
absolument indépendante. En second lieu, je
me demande si ces rapprochements n'auront
pas pour résultat de faire précisément modifier
l'accentuation de certains de ces mots. Quand
on voit le mot ''Apec, ^om de fleuve en Cilicie,
on ne peut s'empêcher de rapprocher ce mot de
Sapoc, $àpoC) ^apoc, qui sont trois noms d'une
même rivière de Cilicie, et l'on doit se demander
si la leçon ^'Apo^ ne serait pas préférable. Je n'o-
serais pas la proposer formellement; mais, en
attirant l'attention du lecteur sur un certain
nombre de coïncidences de cette valeur, je vou-
drais l'amènera conclure que nos connaissances
sur la géographie et l'onomatisque de l'anti-
quité ont besoin d'une très sérieuse re vision.
I. — Esprit rude.
'AXaaàp'*/*) * |jL(i)(i>v S-ïjiJLo;. Schmidt, dans son édi-
tion de Hésychios, corrige en 'AXaaapvTj • Tpciov
StJfjLO^. Le mot Tpoitov me paraît introduit ici
parce qu'une correction est nécessaire, mais
par lui-même il est assez peu vraisemblable. En
revanche, j'approuve la correction qui trans-
forme l'esprit doux en esprit rude. Cf. $aXaaàpvT|
(Pape, s. v. <PoLkdaa^^^), ville de la Crète nord-
ouest (KiEP., AU. ant., V, e H; A. v. Kamp.,
12 B 6).
'Opiiiat, nom primitif (?) de $cp[i.fau Sur l'em-
placement de Formiœ dans le Latium, cf. Kiep.,
Ail. ant., VIII, h G; A. v. Kamp., i5 B 2. Au-
jourd'hui Formia (A.-Sc, io3 D 3).
Comme noms de personnes, nous ferons re-
marquer seulement "YXa^ (*uXa$), 'YXovofxii
($uXovj|jLYj). Mais, pour les mots commençant par
^Y, la question d'accent ne se pose plus.
II. — Esprit doux.
*aÇavia, pays de Libye (A. v. Kamp., i D E-
4), aujourd'hui le Feszan (A.-Sc, 147 A 3).
C'est au mot $àÇa>cof que Pape renvoie à 'AÇa-
vta (3); mais ce doit être une faute d'impres-
sion. Il faut d'ailleurs remarquer que la'AÇavCa
antique est loin de correspondre à la $aÇavwc.
Elle est située sur l'équateur et le long de la côte
orientale d'Afrique (Kiep., Atl. ani., I, g h-G;
A. V. Kamp., i G H 7-8). C'est aujourd'hui fc
pays des Somalis (A.-Sc, i48 E G 7-8). Pour
*aÇavta, cf. Kiep., Atl. ani., I, d e-E; A. v.
Kamp., D E 4-5.
*àXwoc, ville en Mégaride. Cf. $àAYixo; et
"AXuxo; (Pape, s. v. 3). Le rapprochement de ces
mots est fait par Pape lui-même.
$àpo; (Pape, s. v., II, 5), nom d'un fleuve en
Cilicie. Le texte de Suidas nous dit que cette
rivière a trois plèthres (88^,7 1) de largeur; or.
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32
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
c'est la largeur que donne Xénophon au Psaros
ÇAnab., I, 4, i). D'ailleurs, Tarliclede Suidas est
inspiré de Xénophon ; cf, ce qu'il dit des pois-
sons du Khalos. A côté de ces deux formes, nous
trouvons ''Apoc (Pape, s. v., d'après Hésychios).
Enfin, Ton comparera la forme 2àpoc(PAPB, s. v.
3). On ne saurait voir ici quatre rivières diffé-
rentes; ce sont quatre formes grecques d'un
même nom indigène ; et, comme nous ignorons
quel est ce nom, nous ne saurions dire quelle
est, des quatre transcriptions grecques, celle
qui se rapproche le plus de la vérité.
*a8av(x en Syrie. Cf. ''ASava en Cilicie (Kiep.,
Atl. ant.j IV, k F ; A. V. Kamp., 7 E 4 ; aujour-
d'hui, Adana; A,-Sc. , 1 27 F 5) ; A8ava en Arabie
Heureuse (Kiep., Atl. ant., I, h F; A. v. Kamp.,
5 G 8; aujourd'hui Aden; A.-Sc, i48 G 6); et
surtout "ASava sur l'Euphrale (Pape, s. u. 3).
Une partie de l'Euphrate en effet longe la Syrie,
et peut-être cette "ASava pourrait-elle avoir des
rapports avec $a6avà.
"Apoj, Saço;, ^dçoî, ^aço^, rivière de CJlicie
(Kiep., Ail. ant., IV, 1 E ; A. v. Kamp., 7 E 4);
aujourd'hui le Seihoûn (A.-Sc, 127 F 5).
Y a-t-il aussi un rapport, non d'emplacement,
mais d'étymologie entre 'AjaÇavt)^ (nom de l'Eu-
phrate; Pape, s. «;.) et $apaÇàva, localité en
Drangiane ?
Noms de personnes :
Aft^xpenj, 'EvapsTH (cf. ^aivajsn), ^ôvapsnr)) ;
AiV-iX-ïj {Phxsyle dans Hygin; cf. *at<yjATj; ra[-
prochement fait par Pape); 'Aiiévîdçi^, 'A[i.svw^
($ajji6v&>ç, $a(JL&voio); ''AXuxoc (^àXijxo;, $àX\)-
xo^); 'Avayoça (^avayipa) ; ''Avraao^ (*àvTac7oc) ;
'AvwiiçiVf^avwçtç, *avouçtc); 'ApaffTnqC) 'ApacxTCa^
(nom d'homme), et $apdj7ca (localité en Médie) ;
'Apvflbcri^ ($apvàxTfj^) ; AuXto;: ($a^JXw;); 'EX5aj
(*êX&a;);"EXXoc(*ôXXo;, mais cf. aussi SsXXoj);
'Epft6oia (^epeSoia); 'Evsto^ (*ftV6td;, ^sveo;);
'IXawv (*iXai>v ; cf. 'IXoovs; = çzXtjtî;, Hésych.,
cité par Pape) ; 'IXïvo^ (*tXïvo^); ''Ocjipic (*6(7tpi;,
*<icropi^).
A^. B. — Pour les noms de ville, on peut en-
core comparer : 'Apà^a (ville en Margiane; au-
jourd'hui, suivant Pape, liadechan; cf. liadkan,
A.-Sc, i3o I, 4) et <^apà9x, en Arabie Heureuse
(Pape, s, «;.).
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XII
ÉQUIVALENCE DE NOMS GÉOGRAPHIQUES COMMENÇANT PAR I
ET PAR LA LETTRE QUI SUIT LE I
D'où vient ce t initial ? Lorsque la seconde
lettre est une consonne, l'explication par exi se
présente tout naturellement ; par exemple : RV
yCkiç, 6îtl n>^Y^^^^ (0> ^'^^ ^lyCkyCkiç, d*où 'XyiV
yCkiç ou inversement : '171X71X1^, èi: ^lyCkyCki^y
èict TCkyCkiÇy d'où KXyiXt^. Mais, si la seconde
lettre est une voyelle, l'explication est moins
facile. Soit^'ASapa ; la construction avec stcI (iz\
"XhoLça) donnera iiz ''ASapa, avec suppression du
i devant la voyelle initiale a ; l'on pourrait donc
avoir *na8apa, non 'Ia5apa. Pour résoudre la
difficulté, je vois d'ailleurs un moyen : c'est
d'admettre que la forme en t est la forme primi-
tive. On aura donc ir' 'Ia5aça, d'où stuI "ASapa
(qui peut-être est devenu lui-même èTr'^ASapa),
et le mot^'ASapa fut créé Q). Aussi partirons-nous
des fonnes en i initial pour noter les équiva-
lences.
^loLyyocJxoLvoC ou 'Apcauxavot (Pape), peuple en
Maurétanie Tingitane, au delà du petit Atlas.
Mais les cartes s'accordent à mettre en Mauré-
tanie Tingitane le grand Atlas et noii le petii
(A.-Sc, i45 C D 2) ou n'emploient le mot Atlas
que sans épithète (Kiep., Ail. ani., X, c G ; A. v.
K.VAIP., 18 A 2 ; Vid.-Labl., 16 A B-c). Le ren-
seignement demeure donc trop vague pour être
de quelque utilité.
'làSopa; cf. ''ASapa, ville de Palestine. On
1. Je laisse le mot tel quel à l'accusatif; c'est un nom
barbare. D'ailleurs, la désinence importe peu ici.
2. C'est ainsi que l'on a l'équivalence : 'lac^spa — "^AI^oLpa
— Zara (A.-Sc, 112 D 2; cf. lader, Kiepert, Aii, ant,,
XIÏ f D ; A. VON Kampen, 16 G 3).
trouve Adarîn (Kiep., Ail. ant., ill, o C; A. v.
K.vMP., 4 D 2) et, un peu plus au sud, une ville
moderne Adrâ (A.-Sc, 126 F 2).
'laOptTCTua, ville dans l'ouest de l'Arabie Heu-
reuse (A. V. Kamp., 5 g 6 ; ï6 M 7 ; Kiep., XII,
1 H). Cf. 'AeçÏTat, peuple de l'Arabie Heureuse
(A. V. Kamp., l'bid.; faudrait^il lire *'A$pt7C7cat ou
*'IaOçti:a?). C'est aujourd'hui Médine (A.-Sc,
147EF.4).
'lapiSYi (Pape, s. v. 2), île du golfe Arabique ;
cf. 'laiiSwx, localité de l'Arabie Heureuse, sur la
côte du golfe Arabique (Kiep., XII, 1 H; A. v.
K.VMP., 5 F 6). Cf. ''A(i.6y), ville de l'Arabie Heu-
reuse. Aujourd'hui, lanbo^l-Bahr, par opposi-
tion à lanbo^UNachl {k.Sc.^ 1^7 E 4).
'làçÇetôa ou ''AjÇetôa (Pape, s. v.), ville en
Libye intérieure; cf. Ptolém., éd. Didot, I,
p. 781, i3.
'laaata (ou'Aaata, Pape), petite ville en Ar-
cadie; aujourd'hui, Francovrysi {\w. MCll.,
Handb.y III, p. 178, 4; A.-Sc, 107 C 3)['].
'lytXytXt ; cf. nXyiXt-, ville de Maurétanie
(Kjep., Ail ani., X, h E; A. v. Kamp., 18 D i) ;
aujourd'hui Djidjelli (A.-Sc. , i5i H 2).
^h{\r^xt^ ou rX-ijTec» '^om des anciens Ibères
d'un côté de VIberus (Pape, s. o.).
"lyv^iTEC ou rVïjTeç, peuple de llle de Rhodes.
'lepàva, ville du Péloponnèse. Cf. 'A{rtjvï](pAPE,
s. V. 'lepotva). Nous ajouterons : cf.^'Epava (Pape,
s. o. 2, qui renvoie lui-même au mot'ApK^vTq). On
donne cette ville comme de Messénie ou d'Élide
I. Pour le nom 'Aopixrî, cf. in/ra : fiums âc personnes.
3
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34
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Trîphylienne. Elle se trouverait donc près de la
limite des deux provinces. Y a-t-il quelque rap-
port avec le nom Isari moderne ([6]cc'ApTj[vTqv|,
prononcez is Ari[nin\) ? Il est vrai que, non loin
de Isari, se trouva l'antique ville de'Içà.
'IspêeiTa, que Pape rapproche de^'Epêtra, ville
de Sicile. Cf. Herbila (Kiep., Atl. ant., VII, i K,
qui fait suivre le nom d'un point d'interrogation,
indiquant que l'attribution, sinon le nom, lui
semble douteuse). Aujourd'hui, suivant Pape,
Nicosia (A.-Sc, io6 G 2) ; peut-être Sper^
linga (A.-Sc, ibid.\
'Iep[i.ouxav, rapproché par Pape d'un mot
'EçfJLOuxOàv, qui, d'ailleurs, n'est qu'une conjec-
ture.
''leaaa, localité de situation inconnue, mais
citée dans un ouvrage sur les Hébreux ; voir
d'ailleurs les autres noms sémitiques commen-
çant par le. On peut en rapprocher "Eacra, ville
de Syrie.
'IsTat, place forte en Sicile; Pape suppose
'Eirat. Cf, letx (Kiep., Atl. ani., VII, g K;
A. V. Kamp., i4 a 4). Aujourd'hui, une localité
Giuseppe-IaiQ se trouve tout près du même em-
placement (A.-Sc, 106 B 2).
""iÇaôa ("iÇiôa), ville en Maurétanie Césarienne.
Sinon pour l'emplacement, du moins pour le
nom, on peut rapprocher de ce nom le mot
ZêAa, Zri^OL. On remarquera en effet que ces noms
appartiennent à des localités de pays sémitiques.
'lôàyoupoi, peuple de la Serica, et 'loàyoupo^,
ville de VIndia intra Gangem. Cf. OaYoupov tô
•opo;, montagne de hiSerica. Peut-être est-il per-
mis de réunir le peuple, la ville et la montagne,
et les placer dans l'Inde nord-nord-est, au milieu
de l'Himalaya (Jmaus mons)j entre la Serica et
ï/ndia.
^lOcipI, dont le nom primitif (?) fut ©«{xifi (cf.
Eigm. Mag^y p. 470, 9-10 : ©oîfjLTq iq tuoXij ' tcXso-
vaajJLw ToO t, 'lOcSfJLtj). Ainsi les étymologistes an-
ciens ont déjà soupçonné ce rôle du t initial;
mais ridée d'un TCXèovaafxo^ leur suffisait, et ils
n'en ont pas cherché l'origine. Voir aussi ce que
Strabon dit de cette ville (p. 437 = IX, 17). 11
ne s'agit d'ailleurs pas de la ville bien connue
de Messénie, mais d'une cité de l'Hestiéotide
de Thessalîe (cf. Kiep.,^//. ant., VI, dD; Vid.-
Labl., 6 C c). Aujourd'hui, l'endroit s'appelle
Phanàrion (A.-Sc, 107 B i).
Txdpra, ville des Arauarnes dans VIndia intra
Gangem. On trouve Kàpra en Hyrcanie, et l'idée
ne viendra pas d'assimiler les deux localités.
Mais il ne faut pas oublier que xapTa, xapra est
primitivement un nom commun, signifiant : éta-
blissementj chez les Arméniens (cf. ZaSpà-xapra,
Ttypavo-xepTa, etc.). La ville de VIndia apu. s'ap-
peler au début Kàpra (la ville [forte]); d'où : im
KapTa, sTc' 'Ixapra.
'IxiÇapi, place forte dans le Pont. Pape rap-
proche Kl^apa, en Petite-Arménie. Or, dans cette
même contrée, nous trouvons une ville Zapa
(Pape, s. v. 2), appelée aussi ''AÇapa (Pape, s. u,
2), et qui aujourd'hui s'appelle encore Zara,
Sara (Kiep., Carte de F empire ottoman, M 29;
A.-Sc, 127 G 4)« Faut-il identifier les deux
groupes ? Pour le faire avec certitude, il faudrait
un intermédiaire, qui serait *'lÇapa ou *'ÀÇapt.
L'on obtiendrait alors une série de transforma-
tions, telles que : Zapa (iiii Zàpa), **IÇapa (ex
*'IÇapa^), KtÇapa (stcI KtÇapa), *'IxtÇapa, *'Ixt-
Çaptov, 'Ixi^apt.
'IXapy-riTat, 'IXepYifjire;, peuple à'Hispania Tar-
raconensis. Cf. AspYrJTat : fausse lecture, dit
Pape. Soit ; mais elle nous montre le procédé
et justifie notre tentative.
'Ijjiavuat, mot dont Pape ne dit qu'une chose,
c'est qu'il est un pluriel. Comparer le pluriel
MavÏTat, nom d'une peuplade dans l'intérieur de
l'Arabie Heureuse. Cf. les 'Oftavi-cat (Pape, s. v.
"'OjjLava 2 ; Kiep., Atl. ant., I, i E; A. v. Kamp., 5
K 6). C'est aujourd'hui le pays d'Oman (A .-Se,
i44 S 4).
('I)vap(i)àxtov, une des embouchures de l'Ister.
Pape rapproche ce mot de Napàxou arojjia; cf.
aussi s. V, Nàpaxov, et ne peut-on remarquer que
le manuscrit du Périple d'Arrien (le Palatinus
398) porte ''Apaxcv?
'Ivo'JTpiov, ville de Vindélicie. Cf. Nourpia, ville
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NOMS GEOGRAPHIQUES COMMENÇANT PAR I ET PAR LA LETTRE QUI SUIT LE I 35
cil Illyric. Les deux villes, on le voit, sont fort
éloignées Tune de Tautre, et la coïncidence est
peut-être fortuite. Mais il est possible qu'elles
aient dans le lointain une origine commune.
^USoyikoL, ville d'Albanie. Ce nom ressemble à
celui de 'OSouXTjvaiot, sur la côte orientale de
Mésie Inférieure ; mais ici, il semble bien que la
rencontre soit purement fortuite.
Il en sera de même pour ^loMyyoLçioL, ville des
Indigetes, dans la partie orientale des Pyrénées
et au sud de cette chaîne, et OÙYTapta, nom
donné par Pape, et qui n'est peut-être même pas
un nom de lieu.
'iptC, "LOiw d'un fleuve du Pont (Kiep., AtL
ant., IV, AB- In ; A. v. Kamp., 7 EF- 2). Cf. 'Piç,
rivière de Colchide. Il ne semble pas, il est vrai,
qu'il puisse y avoir quelque rapport entre les
deux rivières, autre que celui du nom.
*Icxaua, pays dont on ignore l'emplacement.
Cf. Saua, localité en Arabie Heureuse.
"latvSa, 'IcJiovSa, StvSa, IlicnvSa, en Cabalie
(A. V. Kamp., 7, carte additionnelle). Aujourd'hui
Yazyr (Kiep., Grande carte d'Asie-^Mineure).
Cette ville, avec les transformations qu'a subies
son nom, nous montre bien les divers processus
de l'onomastique grecque (cf. Études de géogr.
anc, IX, a).
'IffTcavia, l'Espagne. Cf. Sicavia et Ilavia (Pape,
s. V. o.),
'IiràXtov, à Catane. Cf. TàXtov (nom que Pape
donne comme douteux) en Apulie. Le rappro-
chement est sans doute fortuit ; peut-être cepen-
dant les deux mots viennent-ils d'une commune
origine.
''iTavo; Çhtxvoç) [cf. Pape, s. v, 2], ville de
Crète. Cf. Tàvo^ (Pape, s. y.); le rapprochement
des deux noms était déjà fait depuis longtemps.
Surltanos, cf. Kiep., Ati. ant,, V, gh-H; A. v.
Kamp., 12 E 6; aujourd'hui, Kato-Zakro (Sita-
nos) [*] ; cf. Zakry (A.-Sc, 1 10 L 12 ; cf. carte
additionnelle).
1 . Sur réquivalence de I et de Si-, cf. Études de géo-
graphie ancienne, II, s, /.
Noms de personnes :
'Ia8(jL(«)v CASixwv); 'lapaïc^ ('Apaîo;) ; 'lacxsuc
('Aasuc f rapprochement fait par Pape) ; 'là-
9pa C'A9pa, 'Aççtxi] ; rapprochement fait par
Pape) ['] ; 'ISsçvt)- (Aspvtj-) ; 'Ispartxoç (sur une
monnaie carienne ; cf. 'Epartxo^, sur une mon-
naie carienne); 'Uçoy.\î\ç ÇEço>Ckr^ç; cf. Pape,
s. v.);'Uç6 CEpw, que Pape rapproche de ^Hpw,
peut-être avec raison ; cependant, ^Ispci et 'Epci
sont tous les deux des noms athéniens); 'IÇa-
Sivriç (nom d'un Perse; cf. ZiSoLTOç, ZaTCaTOC,
nom d'un fleuve d'Assyrie. Si ce dernier mot si-
gnifie loup, on peut concevoir une personne por-
tant ce nom ; cf. dans les langues modernes : Le-
loup, Wolf, etc.); 'IxlXio^ (KlXio^, qui d'ailleurs
peut aussi être KtXXtoc [Pape], ou ' AxiXtoç) ; 'I(jlouô
(cf. Mouô ; les deux noms sont. égyptiens et s'ap-
pliquent à des divinités); 'IjiouOTrjc (cf. MoOôt^;
deux noms égyptiens) ; 'loXata; (? ; cf. Pape, s. v,
'OXato^); 'IcuXtàS-ïjç (cf. 0\}Xtà8T(j(;. Je crois bien
que les deux noms ont existé d'une manière in-
dépendante; il a pu cependant se produire des
confusions, comme l'a soupçonné Pape, s. v. Où-
XiàSY)^ 3); 'louXo (OùXcS; les deux mots servent
de surnom à Déméter ; cf. Pape, s. v. «;.); 'laàX-ïjç
(SàXt)^; cf. 'laàXfi; tous ces noms sont égyp-
tiens);'lasuOijc (SsuôTic); 'IjoatjjLoc (Soatji^;; les
deux noms en pays arménien); ^Ixoû^fiçijiom d'un
Alain; peut-on comparer ToÇo»;, villes de Sar-
matic Asiatique et de Chersonèse Taurîque?);
"Iravo; (Pape, s. v. i] cf. Tâvoc); 'Io)(JLav7j; (nom
de rivière ; cf. Pape, s. a. 'loSàpiqc- Cf. 'Q|xàvTjç);
'icoàvvîic et 'îîàvïi^ (cf. Bull. Corr. hellén., I,
p. 201).
Il est bien entendu que nous ne pousserons
pas la recherche de ces rapprochements jusqu'à
identifier 'laoçtXoc et ScçiXcc. La forme Soxpànqc
peut venir de SoxpocTnqc comme de^laoxçixrfi; et
*l(i)avvir]^ n'a sans doute rien de commun avec le
mot, sémitique également, 'îîàvvTj^.
I. Sur *Iaya(aç == *Ax.«iaç, cf. Pape, s. v. 'layaia;.
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xni
ÉOUl VALENCE DE NOMS GEOGRAPHIQUES COMMENÇANT PAR I ET PAR T
Dans ces équivalences, il n'y a pas de prépo-
sition en jeu ; il ne s'agit que d'un fait de pro-
nonciation. En grec moderne, le y se prononce y
devant les sons e et i, et g dur devant a, o et a ;
telle est du moins la théorie des grammaires (').
Mais, s'il s'agit de transcrire des sons d'une
autre langue, il a pu arriver aux Grecs d'hésiter
entre deux transcriptions, et de mettre les uns
un r, les autres un I, pour reproduire le même
son. Quelques-unes des équivalences que nous
allons signaler montrent, en dehors de tout rai-
sonnement, que la confusion s'est produite.
'laSàpa, cf. ràSapa. Mais, comme nous igno-
rons quel était l'emplacement de la première des
deux villes, il serait téméraire de conclure, sur
la seule ressemblance du nom, à leur identité.
'IaÇi]p, 'IaÇ(.)pc)Cj ville de Galaaditis (Kiep., Ail.
ant., m, m G, et A. v. Kamp., 4 C 4, la placent
en Ammonitis). Cf. ràÇwpo^ (Pape, s. v. 2). Au-
jourd'hui Sâr (A.-Sc, 126 D 6).
'IaX7|4*0C5 ^^^ d'une contrée dans Suidas, s. v.;
l'édition de Bekker ajoute entre parenthèses : an
I. Cf. Sanders, Neugriechische Grammatik, p. 1 3, 8, 2 ;
Pbtaaius, Neugriech, Konvers^-Gramm.y 1896, p. 5, c, F;
Thumb, Handb. d, neugr, Volksspr,, p. i, 2, y.
I^À-ïj^^o^. 11 s'agit, comme le prouve la mention,
dans Suidas, de raXir|'l>6c de Thrace, de la ville
qui dans Pape est marquée sous ce nom au n* 1.
Elle était, dit-il, au pied du mont Pangée et non
loin du Strymon. Cf. ùifra. Études de géographie
ancienne, XXXVI.
'lawoua est rapproché par Pape de rkvpa, Ik-
vo'ia, la ville de Gênes.
'laça, ville de Palestine, serait aujourd'hui
Gâ/a, d'après Pape. Mais peut-être s'agitril de
Jâfây Joppéj sur la côte de la Méditerranée.
'lovTLOt, peuple en Numidic. Cf. rbvuava, ville
dans l'intérieur de la Maurétanie Tingitane. Les
deux provinces ne sont même pas limitrophes ;
il ne saurait donc s'agir d'assimiler ces deux
noms pour l'emplacement ; peut-être le ferait-on
pour le nom.
Noms de personnes :
ReÇ-^, ReÇt, nom sémite; cf. les noms sémites
en'UÇ-. Cependant, le nom RtÇ-^ est parfois tra-
duit par Guéhazi.
VCk\o^ ; cf. ''IXXo; ; mais la rencontre doit être
tout à fait fortuite.
'laffuo;, que Pape interprète par'Iàatoç, rap-
pelle d'autre part le génitif du nom propre Vousmç*
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XIV
ÉQUIVALENCE DE NOMS GÉOGRAPHIQUES COMMENÇANT PAR M
ET PAR LA VOYELLE QUI SUIT LE M
Coinment s'expliquera la chute ou l'addition
du M initial ? Disons d'abord que ce fait d'addi-
tion ou de chute ne se rencontre pas forcément
dans tous les cas. Les deux mots (avec et sans
le M) ont parfaitement pu vivre 1 un à côté de
l'autre, nés d'origines différentes et présentant
un sens différent. Aussi mes rapprochements ne
s'appliquent pas à tous les mots qui se présen-
tent avec ou sans le M initial ; il ne viendra à
personne l'idée de rapprocher "Apio^ (fleuve de
YAricC) et Mapto^, le célèbre consul romain. Les
comparaisons seront donc limitées à un certain
nombre de noms propres qui m'ont paru avoir
quelque parenté. La préposition èv expliquera
l'apparition ou la disparition d'un N initial ; et^,
celle d'un 2 ; srl, celle d'un n ; mais celle d'un M,
comment l'expliquer, étant donné que cette lettre
ne termine les mots grecs que dans des cas très
rares (G. Meyer, Gr. Gr.\ % 178, p. a48)? Pre-
nons, par exemple, Mâatrooea et 'Affffoxavdi: :
comment le M est^-il entré dans le premier mot,
ou disparu du second? J'avoue ne pas trouver
d'explication satisfaisante. Mais peut-être sera-
t-^n frappé du grand nombre de mots cités ci-
dessous qui n'appartiennent pas étymologique-
ment à la race hellénique. Y avait-il dans la
prononciation des indigènes quelque nuance de
son que les Qrecs tantôt ont rendue par un M,
tantôt ont cru pouvoir négliger ? Reprenons
donc le raisonnement par lequel Bossuet renonce
à concilier la prescience divine avec la liberté
humaine, et, comme lui, tenons fortement les
deux bouts de la chaîne, même sans voir les an-
neaux qui les réunissent.
Noms de villes :
MaSoiîx, nom syrien de Bapiêuxifi de Syrie (plus
tard : Hiérapolis). Cf. 'A6ou>caïot, peuple en Ara^
biafeliœ. Les deux noms ne seraient pas très
voisins sur la carte ; mais nous sommes, avec
l'un et avec l'autre, en pays sémitique, et peut-
être les deux mots ont-ils une commune origine.
Mayoup, ville de VIndia intra Gangem, et Mà-
youpa, ville du sud-ouest de la Libya inferior {in^
terior?). Cf. "'Ayoupo^, ville dont j'ignore l'em-
placement.
MaÇoLça, ville en Grande-Arménie. Cf. ''AÇapa
(Pape, s, v. 2), ville en Arménie (Kiep., Atl. ant.,
IV, n C); aujourd'hui, Sara (A.-Sc, 128 G 4;
Zara, Kiep., Carte de t empire ottomariy M 29).
Maxopàêa, ville dans l'ouest de l'Arabie Heu-
reuse (Kiep., AîL ant,, I, g E; A. v. Kamp., 5
G 6). C'est aujourd'hui La Mecque, Cf. ' AxopàSa
('Axoçàîca), ville en Cœlé-Syrie. Cette dernière
est-elle la même ville que 'Apa>CTr| {Araca, Kiep.,
AtL arU., IV, o H), aujourd'hui Erek (A.-Sc,
128 H 6)? A. VON Kampen écrit Oroba(Atl. ant.,
7 G 5). Ici encore, entre les deux villes dont
nous rapprochons les noms, il n'y a aucune pa-
rité de situation; le seul rapprochement />o«5/%/f?
sera donc celui de l'étymologie.
MaXo3^, fleuve en Arcadie. Cf. 'AXoôir, localité
en Arcadie.
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38
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
' ApuxvÇatiq (correction au texte de Pape, d'après
la suite alphabétique des mots) peut-îl être rap-
proché de MaptavSuvtà ? Le rapprochement, je le
reconnais, est un peu forcé.
Maçtsi.àôa, ville au sud-est de l'Arabie Heu-
reuse ; cf. pour le nom (origine sémitique) : ' Apt-
(jLaôaCa en Palestine.
'ApcuÇiV, ville de Médie, sur le Cyrus. Cf. le
nom de personne MapouÇa^.
Mapcjovia, ville en Pannonie (Kiep, AtL ant.,
XI, n G); aujourd'hui, Brod (A.-Sc, 1 12 G i).
Cf. 'Apffovtov, ville de Germanie (?).
\^a<scc(ivt\ç (prince indien), 'Acrcravcavoç (prince
indien), 'AccTa>C7|vci (peuple du nord de l'Inde).
Cf. d'autre part : Màcraaya (ville des Assaceni en
Inde), pour lequel on a aussi la leçon Màcraocxa
(Pape, s, v. u.). Sur Massaca, Massaga, cf. Kiep.,
Ail. ant., II, Im- D; A. v. Kamp., 8 H 3. Est-ce
Tchakessân (A.-Sc, i3o Q 5)? (Tchakassân ?)
MaoxavTj, ville des Arabes Scénites. Cf. les
AaxavaÇot (Pape, s. y.'PYjytvec)?
MsXava (o'pT)), montagne en Arabie Pétrée
(Pape, s. u. 2). Cf. Pape, s. v. v* 'EXàva, ADiava,
ville en Arabie Pétrée (Kiep., AtL ant., II, d E
Alla; A. v. Kamp.; 3 E 2, j^lana, ElatK). Au-
jourd'hui Kalaat-eUAkaba (A.-Sc, i54 D 2).
La ville se trouvait au fond du golfe auquel elle
donnait et donne encore son nom {/Elaniticus
sinus, golfe d'Akaba); et sur la rive gauche de
ce golfe se trouvaient les « montagnes Noires »
(A. v. Kamp., ibid., Atri montes). Fut-ce un jeu
de mots emprunté au nom de la ville ?
'OX'ixpat, 'OXuxpTj, qui, d'après Pape, seraient
MoX^jxpat. Ville en Étolie (Kiep., Atl. ant., VI,
d F; A. V. Kamp., ii B i), près du promontoire
Antirrhion, qui a gardé ce nom (A.-Sc, 108 B 2).
Cf. Pape, s. v. MoXuxptov.
MoviqawL; cf. d'après Pape, 'OvYjCJtot. Ce dernier
mot est oublié à sa place alphabétique ; mais cf.
'OvTjfftôv (gén. plur.). Il s'agit de sources ther-
males près de Bagnères-de-Bigorre, dans les
Pyrénées. Faut-il comparer Ozon (Strab,, éd.
Didot, Index, p. 870), Ossun (A»-Sc, 76 B 4)?
MopovToSocpa, district de la côte de Gédrosie
(Kiep., Atl. ant., II, k F). Mais A. von Kampen
place ici le port d'Alexandre (8 G 5; cf. Vid.-
Labl., i3 J g, qui l'identifie avec Kourratchi).
Morontobara d'ailleurs était^-il une ville? Non
sans hésitation, nous le rapprocherons du nom
propre perse 'Opovnjc? que Ton trouve comme
nom de personne, nom de montagne et nom de
rivière. Les noms modernes que, sur cette côte,
on peut en rapprocher sont Barambab et Or^
mara.
Moyicrcri^, ville de Carie. Cf. 'Yyaffcrocj ville de
Carie. Mais cette désinence -aaoc est si fréquente
en Carie qu'elle ne saurait servir à un rappro-
chement.
MôSoa et 'QSà sont deux noms sémitiques de
villes. Le nom Mûêa ou MoàS s'ajoute d'ailleurs
à d'autres mots pour former des noms nouveaux
de villes (Kiep., Atl. ant., III, m H ; A. v. Kamp.,
4 C [\). Il est vrai que *OSà est peutr-être, lui
aussi, une forme *'OaS, que l'on rapprocherait
de Kochaba (Kiep., AtL ant., III, n D ; A. v.
K.VMP., 4 D 2; A.-Sc, 126 E 3).
Mopiec^, nation de l'Inde, ou nom des rois in-
diens. On trouve dans Suidas le mot ^Qptei^
comme nom de peuplade, mais sans indication
de pays.
Noms de personnes :
MoSta (reine des Sarrasins; cf. 'A6ta, nom de
femme chez les Hébreux ; Pape, s. v. 2) ; Ma^yàvri
(cf. 'ÀYYavTTjç); Maipo), que Pape rapproche de
AlpoS (il est vrai que Maipo est une conjecture);
MaXsoc C AXeoc ; confusion faite dans l'antiquité) ;
MàXxavSpoc CAXxavSpoc) ; Majjio'jpto^ ('Apio^jpto^;
le nom Amiirius existe-t-il en latin ?) ; MavaSoîç,
Égyptien (' AvàSouc, nom libyen) ; MàvSavtç (brah-
mane ; cf. ''AvSavtCj rivière de Karamanie) ; Mav-
Sp56ouXoc CAv8po6o\)Xoc); Mav8po-(-y6Vïiç, -xXsti^,
-xXeiSo^, -xpanrjc); cf. 'AvSpo-(-7ôVTj^, -xX6t|ç, -xX-îjç,
-xXsiSac, -xpanrj?); MàvSpov ("AvSpov) ; Màwo^
(Égyptien; cf. "Avvo^, Arabe); MavTiôeo^ ('Aviri-
Osoç); MavTtxX-^ç ('AvtixX-^ç); 'A^ipL-^voî (nom bi-
zarre, que Pape regarde comme suspect ; cf. Ma-
^tpiîvo;) ; MàpaySo; (Pape renvoie à "ApaySoç ; on
peut d'ailleurs comparer aussi SpiapaySo^) ; Ma-
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NOMS GÉOGRAPHIQUES COMMENÇANT PAR M ET PAR LA VOYELLE QUI SUIT LE M Sg
ptàvcac (un Scythe ; cf. 'Açtavràç, roi des Scy- est plutôt un patronymique mythologique et poé-
thes) ; MàçTTiq (une Amazone ; cf. "Açttï), une bac- tique) ; Movà; ('Ovà^) ; Movacxo; ("Ovaao^) ; Movtqcji-
chantetIirace);MeX6açCEX6ac);M6v87]i^('Ev8iql'V); (jio; ('Oviq(Ji(i.o;) ; MovoyvàOLo; (nom forgé par
Mevovtj^C'Ovvti^?); MiqxsaTroçC'HxecTTo;?); Mtivo- Alciphron, et qui fait penser à quelque forme
SotocCHvoSoto;; cf. Pape, s. u.); MïjcTtàva^CHcJtà- *ovoYvaôto^, qui a une mâchoire d'âne): MoXTÎSpto^
va^, que Pape rapporte à 'HYTrjcrtàva^. Faut-il (cf. Pape, s. v.'0\^iSçioç); Uôpvo^ C'OprjÇ, rap-
simplemcnt restituer ['EpJpLticjtava^?); MtvSti^ prochement fail par Pape); Mûx^* (nom phéni-
(Isaurien; cf. "Mtic, Isaurien); Mt^to^ ÇI^Colç); cicn; cf.^Qxo^j Pape, s. v. 3).
MtêtoviSY)^ ('IÇioviStjc; ce dernier nom d'ailleurs
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XV
EQUIVALENCE PE NOMS GEOGRAPHIQUES COxMMENÇANT PAR K ET PAR M
Comment s'est opérée la confusion, je ne m'en
rends pas compte, puisque, si Ton peut expli-
quer par la préposition ex l'apparition ou la sup-
pression du K, il ne saurait en être de même du
M initial. Les exemples sont d'ailleurs peu nom-
breux :
Kafiex^a, variante, dit Pape, de MoL\kVfioi, ville
d'Albanie. EsUceSchemacha^X.Sc.j i25, 0-6)?
KàvSaXoi, peuple de VIndia inira Gangem.
Vd. (?) A. V. Kamp., 9 D 3, Gondali ; Kiep., Ail.
ant., I, Im-E. Cf. MavSàXai, peuple habitant le
long de la rive occidentale du Gange (A. v.
Kamp., 9 E 2-3). Il se peut d'ailleurs que la res-
semblance soit purement fortuite.
KsXatvai (Pape, s, v. 4 [et non 2]), localité de
l'Atlique sur la frontière de Béotie. C'est Pape
lui-même qui rapproche ce mot de M&Xaivai {s.
V. i). Emplacement inconnu.
Noms de personnes :
KàvSaXo; (Màv8aXo;:) ; Ky vva (Muwa) ; KopovtSïi;
(Mupovtitjç). Pour ce dernier au moins, le rap-
prochement est purement fortuit.
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XVI
ÉQUIVALENCE DE NOMS GÉOGRAPHIQUES COMMENÇANT PAR T
ET PAR LA LETTRE QUI SUIT LE T
Je renonce, je l'avoue, à expliquer ces équi-
valences. Dans celle de "'Ayapa, TaYop», l'expli-
cation se présente d'elle-même : on a eu ou bien
"Ayotça, to "Ayapa, Totyaça, ou bien Tàyapa di-
visé en T(à) "Ayapa, d'où "Ayapa. La désinence
neutre de l'article se fond avec la voyelle initiale
semblable du substantif neutre pluriel. Mais, s'il
s'agit d'un mot qui ne soit pas un neutre plu-
riel, on ne peut plus admettre xà; et alors com-
ment y a-t-il échange entre 'Aôupiç et TaôuçtV?
Et, si nous sortons des mots à a initial, com-
ment expliquer l'intrusion ou la disparition duT
dans TTjSaîJLTjvcjwt , 'HSaji.TJvcrwt ? En attendant
qu'une explication soit donnée de ces faits (pro-
visoirement, nous en accuserons, c'est l'usage,
l'ignorance des copistes ou l'influence de ts),
voici les coïncidences que nous avons relevées :
Noms géographiques :
TotStiqvot (Pape, s. o, i), peuple dans la partie
nord de la Scythie cis Imaum. Cf.'A6tavoc> fleuve
en Scythie. Vd. Abii Scythœ (A. v. Kamp., 8 G
H-i).
Tàyaça, ville de VAriacay sur la côte sud de
Vlndla cis Gangem. Dans A. von Kampen(9 B 4),
on trouve une ville Toparum, Togarum. Le plu-
riel de ce dernier nom serait Togara. Peut-ôtre
en a-t-on fait Tdyaça, divisé ensuite en ^(à)
''Ayapa. Cf. "^Ayapa, ville en Inde. Pape identifie
cette dernière avec Agra (A.-Sc, i34 H 6), évi-
demment à cause de la ressemblance des deux
noms. Celte opinion n'a été admise ni par Kie-
PERT ni par A. von K.vmpex, qui n'ont pas reçu
Agara à cette place dans leurs atlas. Nous pro-
posons donc une nouvelle hypothèse. L'empla-
cement de Tàyapa correspond à la ville moderne
Déogarh (A.-Sc, i35 A 2).
Tàypot, Tagorse, peuple en Sarmatie d'Eu-
rope. Cf. "Aypot, peuple sur le Palus Mœotis
(Sarmatie d'Europe),
TaOupi^j localité de la Haute-Egypte. Cf. les
noms égyptiens 'AOiip, ''AOupt, "Aôupou^ (ainsi ac-
centué dans Pape).
Tàpvti (Pape, s. v. 2), ville en Béotie. C'est
Pape qui rapproche ce nom de "Apvt) (Pape, s.
V, 2 a).
TapouàXTat, peuple en Libye intérieure. Cf.
'Apo^àX-cTi^, montagne en Libye.
'EXpnqjoç, nom donné par Suidas, sans explica-
tion ; a-t-il quelque rapport avec*T6X(JL-ïi(roî? Cf.,
dans Pape, TeXpL-ijata, TsXpLiicjffo;.
TtjSapLTjvcTtot. Pape renvoie à 'HSa}i.Tt]Vffiot et à
Aapnjvcrtot, peuple en Africa.
TtaToupa, ville en Ind'a cis Gangem; appelée
aussi Tiayoupa. Cf. 'laroup, ville des Arauarnes
dans V/ndia c's Gangem (A. v. Kamp., 9 C 5),
qui serait aujourd'hui Dharmavaram. Non loin
de cette ville, on remarque une ville appelée
Proddaiour (A.-Sc, i35 C et D 3).
Ttcjia, ville dans le Bruttium, comme 'Icria,
qui, d'après Pape, est peut-être la même ville.
Est-ce Pizso ? (A.-Sc, 102 L 9,)
TopsTat ou 'OpsTai, peuple en Sarmatie Asia-
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42
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
tique, appartenant aux Mœotœ, et situé par
conséquent sur la rive est du Palus Mœotis
(KiEp., AH. ant., XII, 1 C ; A. v. Kamp., i6 LM-2).
TDîcavsat, T\)((JL)7càveta, ville en Triphylie, non
loin de Pyios. Cf/'Yxava/YTcàveta, ville en Élide
Triphylienne. 'Il ,faut reconnaître d'ailleurs que
les ethniques sont différents (TuTcaveLnjç et'YTta-
vsuc, tous deux dans Etienne de Byzance). Pour
ce qui est de Pylos, il ne s'agit pas de la ville
célèbre par le siège qu'a raconté Thucydide
(Messénie), mais d'une ville homonyme de Tri-
phylie (Pape, s. v. IIuXoç 3), dont la position est
incertaine (Kiep., Ail. anf., VI, d H, au nord-
ouest de Leprœiim).
T suivi d'une consonne :
TÇàvot, TÇàvvot, TÇavvocot. Autre nom des Sàv-
vot, 2àvot (cf. Pape, s. v. y.), peuple sur la
côte du Pont-Euxîn et sur la frontière de l'Ar-
ménie (Kiep., AtL anl., IV, pq-B). Mais on
trouve aussi Zàvot (Pape, s. v.).
Enfin, le nom ^Pawûv è$vt) peut-il être rappro-
ché des Tpauffoi ? Il est impossible de décider,
puisque nous ignorons où habitaient les 'Pau^oi.
Noms de personnes :
TaYYttvot (nom d'un peuple de VIndia extra
Gangem; cf. 'AyYaviqc, roi en Inde); Ta|i(JLac
(rapproché par Pape de'AOàjjLOc; cf. 'A(JL(i.àç, qui
est, il est vrai, un nom de femme); TàjJLçio;
(mis par Pape avant Tapiiîvat ; cf. "Afiçtoç, nom
qui d'ailleurs ne se trouve que dans Homère);
Tavuffioç' ('Avuffto<;; mais Tanusius est un nom
latin); Tapçia- ('Apptac); Tapxs'^wcO^n Albain;
cf. 'Apxôxtoc, un Rutule); TsXsStjiio^ (ou MeXé-
hf\]iJOÇ ; cf. "EXsSiQiioc) ; TsXecJiçpov (que Pape rap-
proche de 'EXecriçpov et 'Efftçpov); Tepfôtvôoc
('EpsStvôoc; cf. 'EpsSivOov oîxo^); TepUT^vioc (placé
avant Tepii-épot; cf. 'Ep(i.Tqvtoç) ; T6pTC\)Uoc (nom
de ville ; cf. 'EptoUl*;) ; T6i5xXoç(EwXoc) ; Tsura-
(jLioc (cf. EÙTaii.ia); TiÎpiXXo; ("HpiUo^; Tt|j.à-
paTO^ ('IpiàpaTOc); Ttaayopa^ ('IcraTopa^); Ttaav-
8po^ (''laavSpoc, qui a été, d'autre part, confondu
avec n(6Xffav8poc; cf. Pape, s. v, "'IffavSpo^);
TtcJioç ('IcJiaç) ; Ttcrcxpà-nr)^ ('IfftxpàTtj^:); Ttrapoc
Clrapoç); Ttçuc (appelé aussi ^Jçuç; cf. Pape, s.
u. y.).
N. B. — A TapSaxàva, localité en Drangiane,
cf. 'ApSàxa, ville en Anichosie, et 'ApSotxa^, sa-
trape de Médie. La forme primitive fut-elle xà
' Apêaxàva ?
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XVII
ÉQUIVALENCE DE NOMS GÉOGRAPHIQUES COMMENÇANT PAR Z
ET PAR LA VOYELLE QUI SUIT LE Z
Ces noms, comme on pourra le remarquer,
sont presque tous de pays ce barbares ». C'est
donc dans leurs langues indigènes qu'il faudrait
chercher quelle prononciation le signe initial,
rendu en grec par Z, put avoir. Il devait être
d'une nature assez particulière pour que les
Grecs tantôt l'aient entendu, tantôt aient cru
qu'il n'existait pas. Peut-être cependant peutK)n
admettre l'influence de la préposition ei^. La
forme de ZaOo'ja, dans laquelle deux sons voi-
sins (a-() se heurtent, a pu fondre en un seul la
spirante a et cette lettre Ç, qui, de lettre compo-
sée qu'elle était au début, s'est plus tard trans-
formée en spirante (G. Meyer, Griech. Gramm.,
3' édit., p. 3o, i). Dès lors, Ç a pu suivre le sort
de a et, comme lui, disparaître en se fondant
avec le ^ final de la préposition précédente. Voici
les exemples relevés par nous :
ZoJpàiuCtj), ville des Clnsedocolpitœ, dans l'A-
rabie Heureuse. Dans le même pays et chez le
même peuple se trouvait aussi une ville ZaSçàfi
(Pape, s, o.) ; serait-ce la même qui a reçu en
Grèce deux noms différents (l'un dans Etienne
DE Byzance, l'autre dans PTOLéMés) ? [']. A l'eth-
nique Za8pa(i.tTiqc comparer 'A5pa|iÏT:at, peuple
en Arabie Heureuse. Leur pays s'appelle aujour-
d'hui Hadramout (A.-Sc, 122 D E-7). On re-
I . Cependant Za6papi est sur la mer Rouge (? : Kibp.,
AiU ant., I, g E; A. v. Kamp., 5 F 6), tandis que les
Adramites sont sur le bord de Focéan Indien. Comment
font'-elles partie du même peuple ?
marquera aussi le nom antique Chairamoiitœ
du même peuple (Kïep., Ail. ant., I, h F ; A. v.
Kamp., 5 H I-7). Cf. Pape, s. v. v. Xarçaji^viTai,
XarpapLÛTat, XaTpapLWTÏ-cai.
Zàôoua, que Pape rapproche de'Aeoua, ville en
Grande-Arménie.
ZapYt&z^Ja, ville en Mésie Inférieure, sur le Hié-
rasos (qui est aujourd'hui le Sireth, Sîretu ; cf.
KiEP., Ail. ant., XII, h C, et A.-Sc, 1 13 F G 2-4).
Cf. 'ApytSa^Ja en Dacie. A vrai dire, le Hiérasos
appartient plutôt à la Dacie qu'à la Mésie Infé-
rieure ; et l'assimilation des deux villes ne ren-
contrera aucune objection de ce côté. Mais je ne
trouve ces noms sur aucune carte, et aucun nom
moderne de la contrée ne me parait s'en rap-
procher.
Zaptaffm), Zaptaoxa, capitale de la Bactriane
(Kiep., Atl. ant., II, k C; A. v. Kamp., 8 G 2 ;
la ville s'appelait encore BàxTpa; Pape, s. v.). Il
y a aussi un peuple appelé 'Aptàffitat (cf. le nom
propre 'Aptàcxiniç), situé plus au sud, en Dran-
giane, sur la frontière de la Gadrosie (Kiep.,
Ail. ani., II, k E; A. v. Kamp., 8 F G-3). On
pourra se demander si les deux noms n'ont pas
une origine commune. Cependant, il est possible
que la première partie des deux noms soit due,
ici et là, à une origine différente.
Zetptivta, ville de Thrace (ou ZTrjpavia ; Pape,
s. V. Z-ïjpàvtot). On trouve bien une ville È^pTQvia,
d'emplacement inconnu (Pape, s. v.) ; mais je
crois que, en Thrace, le son Ç fut assez volon-
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44
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
tiers employé pour correspondre au 0 grec (cf.
Thermopolis cl Zirmœ), et je rapprocherais
plutôt notre mot de ©etpaç, mot qui servait à
désigner les Thraces (Pape, s. v. ©etpapioc).
ZetptTat , rapproché par Pape de E^pÏTat ; les
deux noms paraissent avoir été employés simul-
tanément dans l'antiquité. C'est un peuple de
l'Arabie Heureuse ; nous ignorons son emplace-
ment.
Noms de personnes :
ZapStTQvoç (en Gordyène ; 'AçStàviqç, nom d'un
potentat en Asie); Zetp-ijvTr) (en Macédoine; cf.
supra ZeiçTQvia en Thrace. Faut^-il rapprocher de
EipT^vT)? ou voir ici un nom d'origine, équivalent
à une forme ZeipTqvic ?) ; Zeu^tOsoc (EùfitOfto^);
ZsuÊiTCTDQ (Eu^tTcnq; Pape a fait le rapproche-
ment); Zsu^m(Eù^<5); ZsvÊavTtSijc (cf. Eù^avôia-
h^ç^ Pape, s. v. Eù^àvrioc); Zsçupa CEçiipa,
Pape, s. v., 10-12, pour les noms de personnes);
ZiivoSoToc ('HvoSoTOC, lecture douteuse ; cf. Pape,
s. y.); Z^iàpaySoc (cf. MàpaySo;:, et même'^ApaY-
5oc, suivant Pape); ZoSaîSou (cf. 'OSaïç, nom
d'homme) ; ZcjpoàaTpTfj^, ZopofiàaSpiQC (noms dans
lesquels le Z est primitif [Zarathoustra], mais
que l'on pourra cependant rapprocher d'autres
mots d'origine perse également, comme '&po(j.ày-
8ific, 'OpoiiaÇTQÇ [le père de Zopodcarptiç], 'Opo|iàcr-
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XVIII
LA PREFIXATION DE A
Ce titre n'est pas absolument juste et ne cor-
respond pas exactement à ma pensée. Il semble-
rait indiquer que la forme primitive, réelle, du
mot sera celle que Ton obtiendra en supprimant
le a initial du mot. Or, je me refuse à trancher
la question de priorité. Ou plutôt je crois qucf
dans certains cas la forme avec a initial fut la
forme primitive ; que, dans certains autres, elle
fut la foi-me secondaire. Faire le départ des
deux catégories est chose impossible, ou du
moins prématurée. Nous nous en tenons à la
coïncidence des mots qui ne diffèrent que par
la présence ou Tabsence d'un a initial. Type :
'Axiçt^ = Kipi^.
B- correspondant à 'AS- :
Bavua, ville en Illyrie (Pape, «. u. 2). Cf.*A6av-
zioL, Pape, à ce mot, ne parle que d'une ville
d'Épire ; mais la présence du n° i marque qu'il
en existe au moins une autre, qui est oubliée.
BàvTiot, peuple en Thrace. Cf. "ASavr*^, Tlu*a-
ces préhelléniques.
BocçSivo;, nom d'un vin, qui le recevait sans
doute de son origine. Cf. 'A6apêiva, ville en Hyr-
canie.
BoffYotSaptÇa, château fort en Petite-Arménie.
Cf. les^ASaoyot de Colchide. Ce n'est pas abso-
lument le même pays, il est vrai ; les Abasges
sont néanmoins limitrophes de l'Arménie.
BioSivouicoXi^, en Laconie, près Gytheum.
Pape cite une ville 'Aêux&rivilj et corrige le nom
cn'AStoÊTjVij sans doute (cf. 'ASutbi\)K>ç = 'A8ta-
Srpfoç). Mais nous ne connaissons l'Adiabène que
comme une province, tandis que Suidas donne
nettement 'A6ia8i)vv] comme une ville.
BiSaffi^, affluent de l'indus, en Inde. Cf.'A6t6ac
('AÊiya^), nom d'un fleuve.
Bïjffaapwc; cf. Pape, s. v. 'AStaaafw^, peuple
de rinde.
r- correspondant à'Ay- :
riêa, villes de Judée et de Galilée. Cf. "'AyoSa
en Syrie. Cependant, ici, nous devons remarquer
que le premier des deux mois est un féminin sin-
gulier, le second un neutre pluriel.
rbi)66a, ville en Arabie Pétrée. Cf. 'Ayo-jStjvoi,
peuple de l'Arabie Déserte. Le pays n'est d'ail-
leurs pas absolument le même.
T^ocatot, peuple péonien sur le Strymon. Cf. (?)
'Aypaïot, peuple élolien sur l'Achéloûs. Le rap-
prochement est fort incertain ; ce qui m'y a fait
penser, c'est aussi l'orthographe trra/ des La lins.
A- correspondant à ' A5- :
"ASava en Cilicie , et Aàva en Tyanitide. Les
deux localités sont parfaitement distinctes ; le
rapprochement, s'il doit être maintenu, serait
donc purement étymologique et non géogra-
phique.
Àçà4>axa, en Bactriane. Le mot se présente
aussi sous les formes àiçaj^a et Açé^a. C'est ce
qui permet de rapprocher la forme" A8ça*^a, ville
en Hyrcanie. Sur Apà'^ocxa, cf. Kiep., Ail. anL,
II, 1 C ; A. V. Kabcp., 8 G 2. Aujourd'hui, la ville
doit se trouver dans les environs de KcUa-^jrori
(A.-Sc, i3o, 0 5). C'est, il est vrai, assez loin
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46
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE AxNGlËNNE
de FHyrcanie. La comparaison ne portera donc
que sur les noms.
Apu(JL7| , que Pape rapproche de ' ASpupL-ïj ; cf.
*A5pi5(i.7|(; 2, ville de Libye (Kiep., Atl. ant., X, 1
E-F; A. V. Kamp., i8 E i). Aujourd'hui, Sousse
(A.-Sc, i5i,N.0 3).
La comparaison ne portera que sur les noms
pour AcSpa(en Palestine : Kiep., AlL ant., III, 1
E; A. V. Kamp., 4 B 3), aujourd'hui Tantoûra
(A.-Sc, 126 B 4), efASopa en Idumée.
Z- correspond à ' AÇ- :
Zà(jLa, ville de Numidie, célèbre par la défaite
de Hannibal (Pape, s, v. i; Kiep., AtL ant,, X,
k E ; A. V. Kamp., 18 D i, si c'est la même ; la
situation de la ville n'est d'ailleurs pas certaine) ;
cf.^AÇajia (Pape, s. u.).
ZiçoL, en Petite-Arménie (Kiep., Ail. anl., IV,
n C ; A. v. Kamp., 7 F 3), aujourd'hui Sara (A.-
Sc, 128 G 4). Pape, s. v. Zàpa 2, en rapproche
^'AÇopa (cf. s. V. "AÇapa 2). On pourra encore rap-
procher les formes 'AÇopa et'OÇàpa, données par
Pape comme les noms d'une ville d'Arménie.
ZàpvjTa, source à Ghalcédoine. Pape eu rap-
proche la forme 'AÇaptTtaxpTqvï).
©- correspond à ' Aô- :
©ufiSpoç (Pape, s. v. 3), rivière près de Nysa.
Cf.^AO-JiJLSpoc, et la ville carienne''A0ujjL6pa, ancîer
nom de Nysa(*).
K- correspondant à'Ax- :
Kapvac (Pape, s. u., compare 'Axapvà;).
Kà^a, nom de ville. CÎ/Axœ^iÇjho^a. xoXsw^.
Le vague du renseignement de Suidas ne per-
met pas d'affirmer l'identification des deux em-
placements.
Ktpt^, nom d'un fleuve en Italie. Pape donne
ce mot comme l'équivalent de '^'Axtpi^, fleuve de
Lucanie (Kiep., AlL anl., VIII, k 1 G ; A. v.
Kamp., i4 G 2; aujourd'hui i4grn; A.-Sc, io4
G 4).
1. Pour la voyelle I, cf. *Aïva en Araft)ie Heureuse, et
'Iva, nom de ville ; Aïoa (Pape, *. v. 2) en Thrace, ef^Iaa,
nom de ville.
Kopàxn, ville en Arabie Pétrée. Cf. 'Axopàxa
ou 'AxopaSa, ville en Gœlé-Syrie. Rapproche-
ment fort douteux, et pour bien des raisons.
Tout au plus peut-on croire à une lointaine res-
semblance étymologique.
KçocyakiboLi, peuple de Phocide, près de Girrha.
Gf. ' AxpayaXXiSat, et voir dans Pape les variantes.
Kiîçaç, Kiîçavra, port en Laconie, près Pra^
sim (Kiep., AtL anl., VI, g I ; A. v. Kamp., i i C
D-3) ; aujourd'hui Kyparission (A.Sc.y 108 G D-
4). A ce mot, Pape renvoie à 'Axiiçoc? mais n'y
parle que de Akyphas de Thessalie.
A- correspond à'AX- :
AoLikSoL-zai, peuple de YInd'a inlra Gangem. Gf.
'AXa|i6ofnrip, promontoire sur le golfe Paragôn
(partie ouest de l'océan Indien). Gf. A, von Kam-
PEN, 8 F 4-5 (aujourd'hui. Ras Fasla [?], A.-Sc,
i3o K 10).
Aoi5(jLa (Pape, s. v. %\ ville dans Test de l'Ara-
bie Déserte). Gf. 'AXoupieÔTai, peuple en Arabie
Heureuse.
Ao\)cTtac> rivière à Thnrli (Thurium). Pape («.
V. 2) renvoie à'AXouffta^.
AuÇeia ou 'AXiiÇeia, en Acamanie (Kiep., AlL
anl., VI, c E ; A. V. Kamp., i i A i) ; aujourd'hui
Kandila (Iw. MOll., Handb., III, p. i43). Gf.
l'ethnique AuÇsuc CAXuÇeuc).
M- correspond à 'Api- :
Mavtrai, peuplade dans Tinlérieur de l'Arabie
Heureuse. Gf. 'Aixavirat, 'A[i.(jLavtTat, peuplade
arabe au nord-est de la Palestine. Situation dif-
férente, mais origine sémitique commune.
Màpa> capitale des Sabéens, dans l'intérieur de
l'Arabie Heureuse (sur les Sabéens, cf. Kiep.,
AtL anl., I, h F ; A. v. Kamp., 5 G 7). Gf . "Ajtapa,
en Arabie Heureuse.
MàpSoi ou'A|jLap8oi, peuple sur la côte sud de
la mer Gaspienne (Kiep., AlL anl., XII, n E ; A.
V. Kamp., 8 G D-2). Je dois dire cependant que
A. VON Kampen distingue les Amardi des Mardi,
et place ces derniers beaucoup plus au sud (8
D 4)j presque sur les bords du golfe Persique.
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LA PRÉFIXATION DE A
47
Maj8o; ou "Ajxajio;, fleuve de Médie, qui se
jette dans la mer Caspienne (Kiep., AtL ant.,
XII, n E ; A. V. Kamp., 8 d D-3) ; aujourd'hui le
Séfid'Boud (A.^c.y 129 C E-4)-
MvxXaia, lac près Terracine, dans le Latium.
Cf. 'A(i.uxXai (Pape, s, u. 2), ville dans le Latium,
à l'est de Terracine.
N- correspond à ' Av- :
N^fftç, fleuve en Ethiopie. Ne peut-on en rap-
procher''Awjt;, ville en Egypte, du côté est du «
Delta? Les deux localités, il est vrai, seront
éloignées Tune de l'autre ; il ne pourra y avoir
qu'une ressemblance linguistique.
n- correspond à'Aîc- :
H0LIOÔÇ (Pape, s. v. i, qui rapproche ce mot
de'Axaiaoc)» ville en Troade, entre Lampsaque
et Parium (A. v, Kamp., 12 E i).
Ilàpvoi ef'Aîcapvot, tribu des Dahie, ou peuple
de Margiane, voisin des Dahœ, près de la mer
Caspienne (Kiep., AtL ant., II, i C; A. v. Kamp.,
8E2).
Ilaffiavoi, peuple nomade scythe. Peut -on
comparer *AaTCafftdxat, *Aff7Cifftot, 'Axafftàxat?
Ce sont toutes races scythes.
napauTWOiVK], district en Parthîe. Cf/'ATCawxp-
TticirjVTrj.
Pour les noms en II-, nous citerons encore le
mois'ATCorpoTctcî:, changé en IIotTpcÎTCto; (Pape, 5.
V. *A7COTp6mo;).
'F- correspond à ' Ap- :
'PaStot (ou BaStot), peuple de l'intérieur de la
Libye ; a-t-il quelque rapport avec 'ApaStot ? On
aurait eu trois formes : ""ApaSe; (habitants de
TArabie actuelle), *Apà&e^ (Arabes deGédrosie),
*Apà6tot (Arabes d'Afrique).
'Pa6<iv ou Ka-capoêcSv, affluent septentrional
du Danube, en Dacie (A. v. Kamp., 10 C 1-2).
Mais on a aussi le fleuve 'ApaStiv, 'AppaScdv, Na-
paëcSv en Pannonie, que l'on assimile au Raab
actueh Le 'Ifa&m serait le Jia (A.-Sc, ii3-ii4
C 5-6).
'PoSou xcSfjit), localité en Arabie Heureuse, rap-
pelle un autre nom,''ApaSoc de Phénicie, qui est,
lui aussi, d'origine sémitique.
'Ps«v, fleuve en Colchidc, rappelle 'Apeuv,
fleuve en Perse. Mais, pour identifier ces deux
noms, il faudrait prendre le mot Perse dans le
sens de : Persarum imperium. Ce serait peut-
être aller un peu loin dans l'hypothèse.
^P\iicec9 une des douze villes de la confédéra-
tion achéenne, située entre Égium et Patras
(Kiep., AtL ant,, VI, e F; A. v. Kamp., ii C i ;
cf. Iw. MCll, Handb.y III, p. 168). C'est Pape
qui rapproche ce mot de^'ApuTCSC (cf. s. 1;.).
S- correspond à'Aa- :
Sàïot (Pape, s. o., 2), peuple sauromate ou
méotique près Olbia. Cf. 'Affatoi, peuple sarmate
sur la Volga. La ressemblance est peut-être for-
tuite, mais peut-être vient-elle de quelque épi-
thète commune par laquelle les barbares se dé-
signaient dans leur langue.
StvSa (Pape, s. v. 3), ville dans Ylndia extra
Gangem, sur la côte orientale de la Chersonèse
d'Or. Cf. "AatvSa, ville en Inde.
STcX^Sciv, que Pape rapproche de 'AffxXirjSov.
Ville de Béotie (Kiep., AtL anL, VI, g E), au-
jourd'hui OuriO'KastroÇl'w. MCll.j Handb., III,
p. 127).
2\)pwt(='Affauçiot; Pape, «. u. S'ipto^ 2 a 6.
Cf. Supta pour 'Aaaupta, Pape, s. u. Supta,
p. i462, col. 1,1. 16 d'en bas). On remarquera
l'orthographe 'Affupiot (Pape, s, v.).
Enfin, peut-on comparer Sôxa^ Sûïxot (ville
de Syrie), ^(ù)i6 (localité en Judée) avec^Acrwxtc
(ville en Galilée)?
T- initial correspond à'A-c^ :
TàpvTj, Tàpva, que Pape, s. v., rapproche de
"Arapva 'et identifie avec la ville qui plus tard
s'appela Sardes. Il est vrai qu'ailleurs, au mot
'Axapveu^, il ne parle pas de cette ville, mais seu-
lement de'A-càpviq de Mysie.
TpoTCarïjVTJ, pays de la Médie nord. C'est celui
qui est d'ordinaire désigné sous le nom de ' Airpo-
TCOCXTJVTQ •
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48
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
'Y- initial correspond à Atî-
"Yafftç, ville en Libye. Cf.
Auaai^, ville en
Haute -Egypte, et aussi l'orthographe "Oolgiç
(Pape, s. u.), puis^OacriC-
^ initial correspond à 'A9- :
$àjav, en Arabie Pétrée (A. v. Kamp., 3 E 2 ;
KiEP. , Atl. ant.y III, g D) ; aujourd'hui, Ferân
(A.-Sc, i54 C 2). Cf. 'AçàpavTsj, peuple libyque.
Il n'y aurait en tout cas qu'une ressemblance
étymologique.
X- initial correspond à'Ax- :
Xspçnf], nom de ville. On trouve aussi 'Axéppat;
mais, comme nous ignorons où se trouvait XépçTj,
toute tentative d'assimilation est prématurée.
XtvSaîot, XtvSiqvot, peuples asiatiques. Cf.'Axtv-
5àvac9 fleuve en Karamanie. Il est vrai que les
deux peuples précités semblent avoir habité au
nord de l'empire perse; la coïncidence serait
donc purement fortuite.
Enfin, nous mettrons à part le mot'Axapoxa,
nom d'une ville de Phrygie. Pape le traduit par :
non fortifié, ce qui en fait un synonyme de àx^^"
pàx(i>Toç. Mais la question est de savoir si le oc-
initial est le à- privatif des Grecs, et même si
c'est un nom grec. 11 y a en Phrygie un XàpoÇ
'AXs^àvSpou, mais qui semble assez éloigné (cf.
Pape, s, v. Xàpa^ 8, et Radet, La Lydie, carte
finale : Acaraca, au sud de Nysa). Peut-être y a-
t-il eu quelque ville phrygienne dont les Grecs
ont déformé le nom pour le rapprocher de Xà-
po^. En eflet, Xàpooca est un accusatif singulier
(masculin ou féminin), et par conséquent l'on
ne saurait penser à une forme grecque *'uà x»"
paxa. Peut-être cependant pourrait-on admettre
dans la prononciation mixohellénique et mixo-
barbare du pays la préfixation d'un a- : {ji)lç tov
Xapaxa devenant (s);ç tov ocxapaxa. Mais le plus
prudent pour le moment est d'admettre une
forme indigène préhellénique.
L'explication de la préfixation de ce a- en
général est assez embarrassante, peut-être parce
qu'elle est trop facile. Le a- peut venir en effet
ou de l'article ou d'une préposition. Pour les
noms neutres pluriels, par exemple ""AyaSa, on
peut admettre xà niSa, (fi)lç xà Tafia, (OtÇ t
"AyaSa, qui aurait pu devenir *TaYa6a à son tour.
Mais, pour les noms masculins ou féminins et
singuliers (p. ex. MuxWa Xi|i^), il faut, provi-
soirement du moins, avoir recours à une prépo-
sition terminée par la voyelle -a. Ce pourra être
àvà ou xarà ou Tcapcr. Mais de plus la même
difficulté que nous avons déjà vue se repro-
' dtdt ici : est-ce xaxà MuxXatav qui a donné xax'
'ApiuxXac ou xar' 'ApiiîxXaç qui a donné xarà
MuxXatav ?
Noms de personnes :
''A6ouç(Bo\)ç); rfeXàSai; ('AY^XàSac ; rapproche-
ment fait par Pape) ; KXapxoc (cf. ' AyeXapxCSiiç) ;
niJLUv ('Ayé(i.ov; il est vrai que le mot ré|t(dv,
donné à un satyre, lui convient tout à fait);
rijffavSpo; CAfijaavSpoc); DjXiSaç ('Ay^XiSaî);
roivtxTco; ('Ayoivitctco^); AàSoc CASoSoç); Atafinvo^:
('ASiafiTQvoc; cf. Pape); Zavta (ville dans l'inté-
rieur de la Médie ; cf. 'AÇàv^iç, nom d'un Perse);
ZtÇa (ville en Arabie Pétrée ; cf. ''AÇiÇo;, nom
d'un prince arabe) ;'Hv66ap6o; (latin Ahenobar^
bus); 'Ipeffio^ (Alpéatoç); "laoxp^ (Araaxoç);'I<x-
Xptov (kiaxçif^^'y cf. Pape); Aaxapoç (cf. 'AXà-
Tcapo;); AS.Ç (Pape, s. u, 2 b; cf. "AXaç, nom
douteux, suivant Pape); Aarpw^ (rapproché
par Pape de Alatreus, 'AXarps^J-); Ae^ta; ('AXe-
$ta;); Aoyxa'^lî (nomscythe ; cf.^'AXoyxotj peuple
en Thrace); Aouxto^ ('AXo^Jxto^); MàcXTop (cf.
'A}i.à<XTopoî y.à]}.rO; MeyàXapoc (ou Anugalarus,
suivant Pape ; cf. 'AjiftyocXapo^; ce sont deux rois
des Chaldéens); M^Xtiffayopa^ (cf. Pape, et 'A(i.s-
Xififfayopaj); Miviuv ('A|i.tvt&>v; peut-être est-ce
aussi bien Mtvvtov); Mixtoc CA|ttTio;); MtîxXo;
CAfiuxXo^) ; Mupt^ CAjjiuptc ; il est vrai que de ce
dernier mot on rapproche ©àpLuptç); Mupraîo^
(Pape, s. v.; cf. 'A(i.up'uatb^)['] ; NàÇavôpoc (Pape,
s. V., et 'Avà^avSpoc); NoêixXîjc (Pape, s. v., et
'Ava^txXîiç); NuiSupio; (Pape, s. v., et'AvTj8\)|to?);
Ntov ('Aviuv; il est vrai que Niov peut être pour
I. Cf. Papej s, v. 'AaupT«'Oî 2 (Mûpr.;).
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LA PRÉFIXATION DE A
49
N&G)v dans certains dialectes); Pachnan (roi
d'Egypte ; cf. Pape, s. o.'XKOL-iydç); IleXXàç, IIsX-
XtqCî IlsXXtaCj HeXXtxo; (que Pape rapproche de
'AxcXXôtç, 'Atc6XXt)^, 'ATCsXka^, 'AxéXXtxo»); HeX-
Xov CAtcsXXov, quoique ce mot ne soit qu'une
forme dialectale de' AtcoXXov) ; IloXXoçàvi); Çkxokr
XoçàvTj^; cf. Pape,^. v. ncXXtç);'PàT:(av('ApàT(i)v);
'Ptavoç (*Aç6tav6c, ' Aptavo^ ; cf. Pape, à ce dernier
mot) ; SiqO (nom égyptien ; cf. ' AcnjO, nom d'un
roi d'Egypte); SxàXaçoc ('AoxàXaçoc); STcaçà-
&o>co^(cf. 'AjTcapaSoxo? Bail. Corr. hellén.j III,
4io-4i2); STcajivou (génitif, en Susiane ; cf.
'Affxaffiavo;, Mède, mais aussi IlaaivYiç, Arabe;
cf. Pape, s. v. o.); STepoTO) (cf.'AffrepOTn), Pape);
Tiftopxoî (cf. Pape, s. v. ' ATcjwtpxoc) ; Tpe-î; (mot
bizarre; cf. 'Arpsuç); 'YffràvYj^ (un Perse; cf.
A'jaravT);, de la Parétakène, province de Perse);
XtXXTQToxo; (nom douteux sur une monnaie de
Smyme ; cf. ' AxtXXTjxoxo^, nom d'homme sur une
monnaie de Smyrnc).
Rapprochements plus douteux :
Noms géographiques : AaxapTjvot (que Pape
traduit, d'après Etienne de Byzange, par Caro-
lingiens I), tribu arabe des Nabatéens. Gf-^ASocxa,
ville en Gœlé-Syrie. — Uevsjrai, peuple illyrien,
dont le nom devint un nom commun pour dési-
gner une classe de la société chez les Thessa-
liens. Cf. 'ATcevéaTat, place des Dauniens sur la
mer Ionienne. — 'PtTta ou^'AptTca, ville en Africa
propria. Y a-t-il eu à l'origine, dans un manus-
crit, confusion entre TI et H?
Formes où le a- initial est le a- privatif (que
nous avons essayé de ne pas introduire dans ce
qui précède) : BoXtjto; ('A6oX7|to^); Adcpia; ('ASa-
(jiàç); AapKiS ('A8a|i,GS); AtàvTwa et 'AStavriq;
AoXto^ ('ASoXto;); ©appia; ('AOappCa?).
Enfin, coïncidences fortuites, qui n'ont aucun
rapport avec l'étymologie : AeXço^ ('ÀSeXçoc);
'Iffta^, 'latysvTj^, 'latwv (AtVia;, AtdiyévTjc^ Afatov) ;
'IffX^Xoc(A(;<TX\)Xoc). L'on a aussi 4>6Xt)c et'AçsXij^,
mais il y a différenciation des deux mots en de-
hors du nominatif singulier (^sXTjTrc^, 'AçéXou;).
N. B. — Une place spéciale peut être donnée
au mot OojSciç^ montagne de la Galilée Inférieure
(Pape, s. u.). On trouve la forme hellénisée ©a-
6&)ptov. Puis les Grecs préfixent une préposition :
ira 0a6jSpti>v devient st:' 'Iraê^ptov; >eaTà (ou àvà)
©aêûipwv devient xar' 'ATOcS^iptov. Et Von a deux
noms nouveaux. 'Iroîê'jçtov (Pape, s. t;.)est en ef-
fet un autre nom du montThabor. Quant à\\Ta-
S'ipiov, qui en est aussi un troisième nom (Pape,
s. V. 3), il se rencontre dans d'autres pays (Pape,
s. V. I, a et 4) ^t Additions après la page Ho).
Nous avons parlé déjà de ce mot et de la préfixa-
tion de etV (}^) ' cc^ÂtaS'ipiov rapproché de la forme
moderne hatahir (cf. Etudes de géographie, I,
Noms persans).
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XIX
ÉQUIVALENCE DE NOiMS GEOGRAPHIQUES COMMENÇANT PAR B ET. PAR K
Je ne vois pas très bien comment s'est opérée
la confusion. Erreurs de manuscrits ? Confusion
phonétique des sons B et K? Influence de la
prononciation indigène? Préfixation d'une pré-
position ? Je passe en revue les différentes causes
d'erreur constatées jusqu'ici; aucune ne me
satisfait. Peut-être, étant donnée la ressemblance
graphique des deux majuscules (B, K), doit-on
simplement admettre une mauvaise lecture pri-
mitive, qui se sera transmise de manuscrit en
manuscrit jusqu'à ceux dont nous disposons.
Voici les identifications que nous avons relevées :
Noms géographiques :
Ka6ap<xàva ou Baëapaàva, ville en Ar!a. Mais
on trouve aussi des formes perses comme : Ba;-
cràêwçffoC) Bapaaévrtjç, Bapaà(i.v|n] , Bàpat-ca, Ba-
p^jà^ïj^. Notre ville s'est-elle primitivement appe-
lée *Baçffava ? On pourrait alors comparer avec
la localité moderne Arasoun (A.-Sc, 129 G 5).
KaYçav5a\)T|VTrj ou BaYpavSauTrjviq (Pape). Contrée
en Asie, aux sources du Tigre.
KaXavciat 'IvÔoi. Cf. BaXavTiTcupyov, ville en
Inde.
Kavayopa, ville de VIndia intra Gangem, Cf.
Bavayapa en Indo-Scythie, près de VIndia intra
Gangem{\. v. Kamp., 9 B i), aujourd'hui Ga-'
bargarh (A.-Sc, i3i D 4).
KàpaSa, ville des Attéens en Arabie Heureuse.
Est-ce la même ville qui est marquée Cadara
dans les atlas (Kiep., AtL ant., II, g E ; A. v.
Kamp., 515)? On peut comparer, sinon pour la
situation, au moins pour le nom sémitique, Ba-
pà8, localité de Palestine. Aujourd'hui, à Da-
mas, se trouve le Nahr-Daralà, petite rivière
(A.-Sc, 126E.F2).
Kàpapo; irf Bàpapo; (Pape, s. y.), ville en
Afrique.
Kaçvoiïc (Pape, s. o. 2), ville en Arabiafelix.
Cf. Bapvoûv ou Batvoiîv (Pape, s. v.). Les deux
noms, en K et en B, n'étant pas cités dans le
même auteur, on peut les considérer comme
deux formes d'un même nom. La différence de
désinence ne sera pas un obstacle.
BàffxovTov iq Kaoxovrov, en Espagne Tarraco-
naise (Pape, s. v.). Cette ville appartenait aux
Vascones, et l'on peut se demander s'il n'y a pas
un rapport entre le nom de la ville et celui du
peuple. Kïepert (AtL ant., X, d B) donne Cas-
cantam, sur la rive droite de VIberus, et Ion
trouve à la même place une ville actuelle, appe-
lée Cascante (A.-Sc, 100 I 3). Le rapproche-
ment de Bocffxovrov (= Ojàoxovrov) et de Ojàa-
xovec serait donc tout à fait fortuit.
KaffTouXtiv (KaaraXcSv, KaaroXwv), ville des Ore--
taniy en Espagne Tarraconaise (Pape, s. v. e;.).
Cf. les BaffTouXoi, peuple que Ptolémée du moins
place dans la même partie de l'Espagne (Pape,
s. y.). Sur l'emplacement de Castulo, cf. Kiep.,
AtL ant.,X, d D ; A. v. Kamp., 17 I 3 ; aujour-
d'hui près de VadoUano (A.-Sc, 99 G 6).
KsvsTa, ville des Vénètes (Kiep., AtL ant., VII,
f B; A. V. K\MP., i3 D 2). Aujourd'hui, le mot
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ÉQUIVALENCE DE NOMS GÉOGRAPHIQUES COMMENÇANT PAR B ET PAR K 5i
Ceneta se trouve encore inscrit sur les cartes
(A.-Sc, io8 G u). Aussi n'est-ce peut-être qu'un
hasard qui rapproche Kévexa et Bevexia.
Kévra. Pape, s. v., renvoie à Bévra, ville de
Maurétanie Tingitane. Cf. Centa (Kiep., AU.
ant., X, c F; mais l'attribution n'est pas cer-
taine).
KepxexTjawv ou Beçxenjaiov (Pape, s. o, y.),
montagne en Macédoine. Ëst^e la même qui est
appelée Kepxtvti? (Kiep., Atl. aat., V, d B; A.
v. Kamp., io g 3).
Kspoutvol -^ Bepouivoi (Pape, s. v. v.\ peuplade
en Corse. Le mot a-t-il quelque rapport avec
Cervione? {X.Sc..^ 86, carte additionnelle : sur
la côte orientale).
KtXXa (Pape, s. v. 3), ville en Libye. Cf. Bt\Xa,
ville en Marmarique.
KXaiîSa ; à ce mot. Pape renvoie à BXaûSa, et
je suppose qu'il s'agit de la ville phrygienne de
BXa'j5o;. Sur cette ville, qui s'appelait aussi
BXàJo;, cf. Radet, de Colonfis... cis Tauram de--
dactis, p. 12, II.
Kouàstov, ville en Phrygie Épictète (Kiep.,
Atl. ant., IV, e C ; A. v. Kamp., 7 B 3) ; aujour-
d'hui Koulahîa (^X.Sc.j 127 C 4); cf. Bo-ciàstov,
ville en Phrj^gie.
Ko'jtta; Pape renvoie à Boutta? colonie (>coXwvia)
en Maurétanie Césarienne. Cf. QuUa (Kiep.,
Afi. anf., X, e E ; A. v. Kamp., 18 C i). Ce se-
rait aujourd'hui Po/i/-rftf-CA^///(A.-Sc., i5i C 2).
Ko5vat, château fort en Illyriciim. On trouve
BoOvat comme nom de lieu situé sur une côte,
sans autre indication d'origine. Si les deux villes
doivent être identifiées en une seule, il y aurait
donc lieu de la chercher dans la partie de 1'/%-
ricum qui touchait à l'Adriatique, c'est-à-dire
sur la côte de l'antique Dalmatie, aujourd'hui
entre Fiume et l'embouchure du Drin (A.-Sc,
111-112G-H 1-5).
Kpo'îfftCi pays en Macédoine, sur le golfe Ther-
maîque ; suivant Etienne de Byzance, il aurait
plus spécialement appartenu à la Mygdonie de
Macédoine. Cf. Bpo\jfftV> partie de la Macédoine.
Cependant, les ethniques sont différents dans le
môme auteur.
KuSaffcréç, ville en Carie. Ct. BuSacrcroç (Pape,
s. u. i), ville en Carie, à l'est de Cnîde. Or, à
l'est de Cnide, se trouvent des ruines, marquées
Assâr sur la grande carte d'Asie Mineure de
KiEPEKT. Et, non loin de ces ruines, une île
porte le nom de Baba-Adasi. Que l'on me per-
mette une hypothèse un peu hardie. A côté de
la forme BuSaffcxoc y on avait la forme BouSaaffo^
(Pape, s. v. BuSaaffi^); or, en turc, à côté du
mot baba (père) se trouve la forme populaire
bouba. On voit l'hypothèse que je vais émettre
comme conclusion : c'est que peut-être l'île s'est
appelée jadis Bouba^Adasi, signifiant : l'île de
Bouba(ssos). Mais l'étymologie populaire aura
opéré ici une de ses transformations ordinaires,
et Ton aura cru qu'il s'agissait du mot turc bouba,
ct non du mot antique Bo\)Sol(J<j6ç. Alors les ruines
(Assâr) qui se trouvent en face de l'île pourront
être celles de BouSaaffoc? Buêaaaoç, à l'est de
Cnide.
Noms de personnes :
KaSàST)- (roi des Perses ; cf. BaSâboLÇ, roi des
Babyloniens); KaSuc (Bà8\)^; mais celui-ci est
peut-être pour BàOu^, cf. Pape, s. v.); KoCki
(forme syrienne que Pape rapproche de B-^Xoç),
et cf. BàXa, ville de Galilée ; KaTovcTic (cf. Ba-
T:o'j<Jtà5T,^); KaTTaxàî(BaTTàx7|c); Ka\)xaXo;:(Ba'j-
xaXo;) ; KeXscTTtxo; (BsXedTiXîi) ; KtqçuXXo; (BkJp'jX-
Xoj); KXat<x6c(BXaïffoc); KXacjiov (BXofftov) ; KXd-
Ttoc (BXaTto^) ; Koia (Boia) ; Koruc (Boroç) ; Kpfaov
(Bpiffwv); Kç6|io^ (Bpo|j^); Kçovtovsç (Bpovrov;
ici le rapprochement est certainement dû au ha-
sard); KuXXo; (BuXXoc); KuTOÇ (Buto^).
Il est bien entendu que je ne demande pas la
suppression nécessaire de l'un des deux mots
que je rapproche ; je me contente d'attirer l'at-
tention sur les comparaisons qui amèneront peut-
être une revision sérieuse de l'étude des noms
propres antiques.
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XX
ÉOUIVALENCE DE NOMS GEOGRAPHIQUES COMMENÇANT PAR B ET PAR $
Le rapport de prononciation entre les deux
sons représentés par les lettres B et $ est assez
étroit pour que l'on n'ait pas à s'étonner des con-
fusions qui se sont produites entre elles. Mais il
est un dialecte dans lequel ce changement de
lettres est, pour ainsi dire, régulier et caracté-
ristique ; c'est le dialecte macédonien. Cf. Mul-
LACH, Gramm. d. gr. Vulgarsprache, Préface,
p. i5 : ce Ce qui caractérise le dialecte macédo-
nien, c'est non seulement l'emploi de mots par-
ticuliers , mais aussi les changements de
lettres. C'est ainsi que les Macédoniens disaient
B&9evi)cr| pour ^epevix'V), BiXitctcoc pour ^'Xitctcoc,
^aXaxpoç pour çaXoxpoc^ xeSaXiq pour xeçaXi],
àSpo\)Te^ pour oççu^. » Si ce changement de
lettres n'a pas été spécial à leur dialecte, il pa-
rait donc y avoir été plus particulièrement déve-
loppé, et c'est peutrêtre par lui qu'il est entré
dans la langue courante (cf. l'exemple de Bepe-
v6cv)). Sans pouvoir affirmer cette filiation, nous
commencerons donc par réunir les équivalences
de B et $ que nous trouvons en macédonien pour
les noms géographiques et personnels.
a) Dialecte macédonien :
Bé9(j.iov, Bêçvov, montagne de Macédoine (Kiep.,
AtL ant,, V, c C; A. v. Kamp., io B-C 3); au-
jourd'hui, le Dhoxa (A.-Sc, 112 K L 6). Cf.
Pape, s. v.
Béçoia, Bêppota (cf. Pape, qui explique le mot
par ^^éçoia, $6çpota), ville de Macédoine (Kiep.,
AU. ant.y V, c C ; A. v. Kamp., 10 C 3). Aujour-
d'hui, Verria, Karaferia (A.-Sc, 112 L 6).
Boiët] (cf. çolSîi, Pape, s. y.), ville de Thessalîe
Péiasgiotide, plus tard faubourg de Démélrias
(Kiep., AtL ant., VI, g D ; A. v. Kamp., 10 G 4)»
aujourd'hui près de Lechônia (A.-Sc, 108 D i).
Cf. les adjectifs féminins correspondants Boiêtjïç
et ^oi&ijtc.
BouXXt'c, BvXXic» ville des Élymiotes, en Macé-
doine. Pour le nom, sinon pour l'emplacemenl,
peut-on comparer $uXXt^ (Pape, s. v. 8) au pied
du mont Pangée (en Thrace, mais dans le
royaume de Macédoine) ?
^^dxjfopiov, nom indigène et plus ancien pour
Boa^oçiov, dit Pape, s. v. Il faudrait dire plutôt :
prononciation indigène du mot grec Bo^tcoçiov
(cf. Pape, s. v. Boorcopavot, *•/•)•
Noms de personnes :
BàXotxpo^ (*dXaxpoc ; Pape, s. o.y
BaXio; (*aXt.o^; ce dernier mot est un nom
de cheval, et BaXio^ s'emploie de la même ma-
nière : Pape, s. v., 2 a et 6).
Bepevào]. Pape, s. o. 9tçtvùcr\ 2, donne ce mot
comme macédonien et équivalant à Beçevucv).
Suidas, auquel il renvoie, donne au contraire
le B comme macédonien : to ^ cxvtI toû 9 Xajii-
Savovre^, oç èizi ^epevixt); Beçevucv)^ (s. u. xsçaXTj,
chez les Macédoniens xé6(a)Xir)).
Bépiqç (*épY)^ ; Pape, s. u,) ; cf. BiXitctto^ («tiXiTC-
TCO^), BotSoc (cf. «PoLoiq); Botrï|v6^ (çoinrivoç); B«a-
çopo^ (f&cjaçopo;, cf. supra).
6) Autres dialectes. Noms géographiques :
Balva, ville en Syrie. Cf. $atvd, localité en
Trachonitis (fronlière de la Syrie et de la Pales-
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ÉQUIVALENCE DE NOMS GÉOGRAPHIQUES COMMENÇANT PAR B ET PAR 4> 53
tine). Sur Phvene, cf. A. v. Kamp., 4 D 2; A.-
Sc, 126 E 3, EUMismijé.
BapaYYTf), ville en Hyrcanie. Cf. ^apàYyiov, ville
en Perse-Arménie. Les deux localités ne seront
pas tout à fait voisines, et leur ressemblance
peut n'être que fortuite. Cf. de même, au point
de vue du nom : BàpoÇa (Grande-Arménie), Ba-
pàOijva (Arabie Déserte), Baçadia (Afrique), d'une
part, et, d'autre part, $apaÇava (Drangiane),
*apaOa (Arabie Heureuse), $àpaeoc (Galilée),
^apaôGSv (Galilée).
Bijyïj, ville de Crète, que Pape, je ne sais
pourquoi, rapproche de ^tjvt) ; mais lui-même
hésite, et ^TJvti n'est pas dans le Lexiqae.
Le mot le plus connu pour l'équivalence du B
et du * est le mot Bç\)T6c, BpJYot, Bpu^ (=$po-
ys^j *p^6). Cf. Pape, s, v. v. Bçûyoi et ^piî^. Si
ce peuple était d'origine macédonienne, comme
le pensait Etienne de Byzance, la place de ce
mot était plus haut. Mais la question restait in-
certaine chez les anciens ; et qui sait si l'attribu-
tion de cette race à la famille macédonienne ne
venait pas de phénomènes linguistiques comme
celui que nous étudions ? Cf. Bp^ytitôe^, Bp^yioç,
Bpuytov.
Noms de personnes :
BibiWo; (*aSiXXa); BatxuXo- ($aix'JAo;); BàXt-
(nom d'origine sémitique, Pape, s. v,; cf. $àXt^,
roi de Sidon, Pape, s. v. 2); BaXXiuv (*aXXtG>v);
Bapaivï) (cf. Pape, s. v. ^apaiviq); B6ç66ta(Éi\iPHOS
LE Comique; Kock, Com. gr. fragm., II, p. 429,
2, i3. Cf. $ep66oia, qui d'ailleurs conviendrait
aussi au vers du poète); BoÇo;: (que Pape rap-
proche de ço^oc); Bopàc (*o?5ç); Boupta (pré-
nom (?) d'une femme de Parme ; cf. ^oupta, latin
Furià) ; BpaatSoc (appartient à la même racine
que 9pàÇsiv ; cf. ^paatSapio;) ; BçacCkoL^(9çoLcCkoLç);
Buv/] ($uvYi); Bôxpo^ (cf. $ôxptç, *(ixptTO^). On
comprendra pourquoi je ne pense pas à rappro-
cher du nom (d'origine latine) ^povrwv le nom
béotien Bpovrov.
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XXI
ÉQUIVALENCE DE NOMS GEOGRAPHIQUES COMMENÇANT PAR 0 ET PAR T
Dans ces équivalences, nous ne verrons que
rincertitude de la langue grecque pour traduire
des sons d'origine non hellénique. La plupart
des noms géographiques que nous allons citer
appartiennent en effet à des pays où la langue et
la prononciation grecques furent toujours assez
déformées :
eàÊpoxa; cf. TàSpaxa et Taêaôpa, ville côtière
de Numidie (Kiep., AtL ant., X, k E; A. v.
Kamp., i8 D i). Aujourd'hui, Tabarca, sur la
frontière ouest de la Tunisie (A.-Sc, i5i L 2).
Tà{i.va, capitale des Catabanes (?) dans le sud-
ouest de TArabie Heureuse. Sont-ce les Catanli
(Kiep., AtL ant., I, g h-E ; A. v. Kamp., 5,
F G- 6)? Est-ce Thaam (A.-Sc, i48 G 5)? On
peut en rapprocher, au moins pour le nom,
9à(i.va, localité en Palestine, dans le voisinage
de Lydda (Kiep., AtL ant., III, 1 F; A. v. Kamp.,
4 C 3 ; cf. Thimnath Serach, aujourd'hui Tibné,
A.-Sc, 126 C 5-6). Une autre ville Thimnath,
aujourd'hui Tibné également, se trouvait au
sud-sud-ouest de la précédente (A.-Sc, 126
B6).
©apaa, ville en Palestine. Est-ce celle que
Kiepert {AtL ant., III, 1 F) et A. von Kampen
(4 C 3) appellent Thirza? On .en rapprochera
Tapa*? localité sur l'Euphrate.
9àç(Joç? (Pape, s. v. ©apastc 0> ancien nom
de la Cilicie. Cf. Taçao;; (Pape, s. v. i), Taçaeïç
(Pape, s. v. 2), nom de la capitale bien connue
de la Cilicie. Aujourd'hui Tarsoûs.
Baçatlç (Pape, s. v. 2), autre nom de Carthage.
Cf. Totpj6Ï(;(PAPE, s. V. i), nom de la ville rebâtie
par Auguste sur l'emplacement de l'ancienne
Carthage.
©sXoaXàvTi ou TeXSàviQ, ville en Armenia Major
(Pape, s. v.).
©sXyïvsç ou TsXxtvec (Pape, s. v.); sur l'ortho-
graphe double de ce nom mythique, cf. les textes
cités de Suidas, HésYcmos, etc.
96ji.6pnjvoç (cf. infra, s. u. 9T){i.6piov).
06pàji.6(o; a-t-il quelques rapports avec Tépafi.-
60^ ? Le premier est un nom de ville (de Macé-
doine), l'autre un nom de personne, que, d'autre
part, l'on rapproche de xepajjiSu^.
©i'YYyj, ville en Libye. Cf. Thigès (A. v. Kamp.,
18 D 2, près du Tritonis palus ; Kiep., AtL ant.,
X, F G-i k); aujourd'hui Kriz (A.-Sc, i5i L 4).
On peut comparer les mots Tiypi, Tt7Y*n^' Tiy-
yij, Tlyswi^, TvffixoLvri (MaupsTavia), TiylV, Tt-
ytat; ('), Tiy^, noms dont la plupart se trouvent
dans l'Afrique du nord.
0Lf»j, ville de l'intérieur de la Libye, sur le
Niger ; cf. les noms précédents.
©lytSa ou 9L7|6a, colonie romaine en Numidie,
appartiendra au même groupe.
Boava; cf. Tuava, Tyane, la ville bien connue
de la Tyanitide de Cappadoce. La forme Aàva
(Xén., Anab., I, 2, 20) nous montre une autre
déformation du mot dans la bouche des Grecs.
I. f?up Tigisis, cf. Kiepert, AtL anl., X, i E.
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/.
ÉQUIVALENCE DE NOMS GÉOGRAPHIQUES COMMENÇANT PAR 0 ET PAR T
bj
0oava ou 9àva, en Arabie Pétrée. On trouve
en India intra Gangem une ville Tava; mais le
rapprochement ici doit être tout fortuit.
0pav6J^at ou TpavtiJ^at, Tçavivjiot, peuplade de
Thrace.
©piqTuoXçtxTqî ou TptTCoXixijC 9 '^ "0°^ d ©" s'ap-
plique-t-il à Tripoli de Syrie ?
©pivaxwt et TpivaxLïi, la Sicile. Cf. Opiva^ (Pape,
s. V. 2) et Tpivaxpia.
0u6pic, 0u|JL6ptc (Pape, 5. t;. 4)? le Tibre. Cf.
Ttêspiç, Tsêsptç.
©ujxSptov, ville de Phrygie (Kiep., Atl. ant.,
IV, f D), et 06(i6pLYi(jLoç, si le mot est authentique.
Cf. T^îpiSptov, Tepiêpisiov, T6ji.6ptov.
Noms de personnes :
OaXaia(TaX(yLa); ©appta^(TappLac); BexTajjisvijc
(cf. T6XTaji.oç) ; OeuSà; (TeuSa;) ; er^peuc (T^ipsuc) ;
©mjpwv (T-qpwv); ©oupàvtoç (Toupàvw^); ©paaafjLOuv-
80^ (Tpa(Ja{i.oi3v5oç) ; ©pe^^tTCTuac (cf. Tpe^t7nct5a^,
que Ton corrige, il est vrai, en STpe^ixTuiSac) ;
epLçi;, déesse (Tplçiç, déesse); euXwv (TuXov);
eiti-Spiriç (vd. supra; et cf. TefiSpio^); Oupia
(cf. Tupia ; il est vrai qu'Ovide dit Hyria pour
©upia) [']. Pour le nom 6pLva>coc, d'un Sicilien,
cf. Tpivaxo; (rapprochement fait par Pape) ; Op6-
ji.toç (Tp6[i.wç).
I . Comme rapprochement du 0 et du T, on peut encore
citer le nom de fête Sapyri^ia, Ta|jp(>ia.
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xxn
ÉQUIVALENCE DE NOMS GÉOGRAPHIQUES COMMENÇANT PAR 'P ET PAR 'Oç
Pour nous rendre compte de celte équivalence,
on se rappellera les raisonnements faits à propos
de 2 et de Â, et l'on pensera à la préposition
àico. Ou bien ino 'Pstxaiwv deviendra iic 'O961-
Tcatwv ('Opeiicaïoi), ou àiz 'OpeiTcaiwv deviendra
im 'PstTuaiwv ('PsiTcatot)* Les mots, peu nom-
breux d'ailleurs, qui appartiennent à cette caté-
gorie, sont :
'Opeiicaîoi, peuple en Ethiopie. Ils s'appelaient
aussi, pour les Grecs, orPuicaïoi (-et-et-u- trans-
crivant le même son i).
'Opd8apLvo;, un fleuve. On a corrigé en o'PoSavo;.
"PuyjjLavoi, localité en Cilicie. Cf. 'Opj{i.ay&o;
('Apu{i.aYSoî), rivière de Cilicie, aujourd'hui />/-
rek'Ondasi (2), suivant Papk.
Noms de personnes :
'OpoiTïjCî ïiom de satrape. Pape donne le mot
comme l'équivalent de 'Opfvrtjç. Mais l'on trouve
aussi, dans Suidas, 'Potnq^ à sa place alphabé-
tique.
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XXIII
ÉQUIVALENTS DU P INITIAL
Groupe Bp :
'PoÇoiî^^Sa, ville de Médie. Cf. le nom perse
Bç)àÇ7|;.
'PiÇàva, ville côtière de Gédrosie. Cf. BpiÇava,
fleuve en Perse. Pape rapporte ce dernier nom
au Bender^DelUm (dans A.-Sc, 1 29 E 7, Bender^
Dilem est une localité).
Noms propres :
'Poôdcfiavôuç (forme éolienne Bpa8à{i.av(iu;) ;
BpipiSio; (cf. les noms de rivière en 'Poji.S-).
Groupe rp :
'Patxôc, 'Pabco;, 'Paxo^, "PaiÇ : équivalents de
rpatxot (Pape, s. v. 'Paixoc).
'PuYXot^j localité en Eubée. Cf. FpDyx'^ÏÇj 'habi-
tants d'une ville de Syros.
Peut-on rapprocher 'Pouito^ (nom d'homme) et
rjpotaïot, peuple péonique sur le Strymon ? De
m^me, 'PaTCToc» chef des Vandales Astinges, et
rpotTCTOc (cf. r^paTrnq, nom de femme de l'Adia-
bène)?
cf. A. V. K/VMP., 8 C 3 ; aujourd'hui luréÇt — A.-
Sc, 129 D 5). On comparera, pour le nom du
moins, Apà^Jwtxa (Aàpa'|»a, Ap6v|>a ; Pape, s. v. ; cf.
A. V. Kamp., 8 g 2) ['].
'PoaàxXa, ville en Serica; on dit aussi Apo)-
aax-ifî (Pape, s, «;.).
Noms de personnes :
'Pàxwc(Apàxtoc); 'PàxovTO^ (génitif, que Pape
assimile à Apàxovro;) ; 'Poo^, chef des Vandales
Astinges (cf. supra; vd. Apîo;, qui d'ailleurs,
il faut le reconnaître, étant un fleuve de Panno-
nie (^Dravus), n'ofl're avec l'autre mot qu'une
Ressemblance de hasard) ; 'Poîtuwv (Apàxcov) ; 'Paî-
xoc (ville ; cf. Apaiïxo;). Pape fait le rapproche-
ment et ajoute même que l'on trouve Apauxto^
pour 'Pauxto; comme ethnique. Sur l'emplace-
ment de Rhaukos, cf. Kiep., Ail. ani., V, f H,
au sud-ouest de Knossos; Iw. MCll., Handb.,
m, p. 2Ï7, met cette ville à Haghios Myron.
'P-ïjao;:, fleuve en Troade ; cf. ApYJaû;, Troyen.
On a aussi Aptjao;, nom de fleuve ; cf. le dérivé
ApTiaottoç, nom d'un Troyen.
Groupe Ap :
^Pàya, ville de Médie, et Apaya, localité dans
l'Arabie Heureuse. Les deux localités sont loin
d'être voisines, il est vrai; mais nous avons déjà
expliqué que cette circonstance, tout en rendant
le rapprochement plus incertain, n'en détruit
pas entièrement la possibilité.
'PàiJ^a, ville dans l'intérieur de la Médie (Pape,
s. iK I ; cf. 'Pa'|»àx7j^, chef d'armée des Assyriens;
Pape, s. v. 2). Sur l'emplacement de cette ville,
Groupe Bp :
Nom de lieu :
'Fijcja, château fort, près Masada en Judée
(KiEP., Ail. ant.y III, 1 m-H ; A. v. Kamp., 4 C 4 ;
aujourd'hui, Sebbé, A.-Sc, 126 C 7). Pape ren-
voie à OpTJaa, qui est oublié à sa place dans le
Lexique.
I. Précisément, au mol 'P^J'», Pape renvoie à celle
\ov\oL (Apa{/axa), ville de Sogdiane, à la(|uelle correspondra
à peu près la ville acluelle de DJar (A.-Sc, i3o 04).
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58
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Noms àt personnes :
'Paaà|jiou (cf. 9pa<jà(jLO\)v8o;?); 'Ptvov (à la
place duquel s^était glissée la fausse leçon 6pi-
vov ; cf. Pape, à ce dernier mot).
Groupe Kp :
'Ptaxta, localité de la Haute-Pannonie. Peut-
on comparer KptaTcaj, forteresse sur le Danube ?
'Pot). Cf. Kpoat (?), localité dont je ne puis
déterminer l'emplacement, même avec le rensei-
gnement que donne Pape.
Noms propres :
'Pàvniç (KpàvToç); 'Ptixoy6VTri-(KpTr|TOYcvTri^; il
est vrai que Rhétogénës est de Numance, mais
son nom est étrange) ; 'Pivov (cf. supra, ©pivcdv ;
mais aussi Kpivov).
Groupe lIp :
'Payaûv eOvti; cf. IlpaSaot, tribu celtibère in-
connue.
'PajjLvat, peuple en Gédrosie (Pape, s. v. i) et
peuplade de VIndia intra Gangem (Pape, s. v,
2). Cf. Ilpàfivat, une classe des sages de Tlnde.
Nom propre :
'Potrï)ç (Hpoixiq^).
Groupe Tp :
Nom propre :
'Poiffxwc (TpMOxto;; les deux noms peuvent
avoir vécu simultanément).
Groupe $p :
Nom de peuple :
$pai:à>CT)c est un nom de personne ; mais cf.
'Pa-caxKjvaiot, peuple du nord de la Dacie.
Noms de personnes :
^^aTaçspvTq; (satrape de Parthie et Hyrcanie ;
cf. 'PaSaçspvt)^, qui n'est peut-être qu'une mau-
vaise leçon) ; $paT<i>p(cf.'Pcr'cci)p, que Pape donne
comme l'équivalent de 'PiqTGip?). Ajoutons le
nom $pàat; (cf. 'Pa6w; ; le rapprochement est
fait par Pape).
Groupe Xp :
On a vu plus haut^Pavaâv s^nj. En Zeugitanè,
on trouve XpàSaaa ou Xpaîaa ; mais poursuivre
le rapprochement serait téméraire.
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XXIV
ÉQUIVALENCE DE NOMS GÉOGRAPHIQUES COMMENÇANT PAR B ET PAR S
Les sons B et 2 sont trop différents pour que
Ton puisse admettre une confusion dont le ré-
sultat eût été substitution de l'un à l'autre. Il
faut donc admettre, entre la disparition de l'un
et la venue de l'autre, un terme de liaison ; mais
il nous échappe. A-t-on, par exemple, dit succes-
sivement tiç Saua, etç *Aùa, in *A^a, iiz *naua,
67CI *na3a, d'où *IIai'a, Baûa ? Ou le processus
inverse s'est-il déroulé ? Ce n'est que le jour où
l'on aura fait le relevé de toutes les substitutions
de lettres initiales que l'on pourra essayer de
dégager la loi qui y préside. En attendant ce
moment, qui n'est pas proche de nous, conti-
nuons d'amasser les matériaux de la future syn-
thèse.
Noms fféographiques :
SaëàSioi, peuple dans le sud de la Bactriane.
Peut-on comparer Ba6à5a;, roi des Babylo-
niens ?
SaSai (Pape, s. v. 3), peuple de l'Arabie Heu-
reuse. Cf. BàSai, ville dans la Maurétanie Tingi-
tane. Il faut dire qu'elle s'appelle aussi Bà^a
(Pape, s. v. BaSai; Kiep., Atl. ant.y X, c F ; A.
V. Kamp., 18A2); aujourd'hui, ruines de Basra
(A.-Sc, 145 G 2). Il n'y aurait d'ailleurs entre
les deux noms qu'une ressemblance de son, non
de situation.
SàXa (Pape, s. v. i), nom propre hébreu. Or,
comparez BàXa, ville en Galilée.
2aX(X}cv)voi, peuple de VIndia intra Gangem.
Cf. BaXàxa, tle près de la Taprobane. Mais la
Taprobane elle-même s'appelait aussi SaXixr
(Pape, s. v.'), et c'est même des SàXai que serait
venu le nom moderne Ceylan, Ceylon.
Aux noms SdpayYa (Gédrosie), Sapayyat (le
Sedjîstân en Arianà)^ SapaYyYic (affluent de l'Hy-
draotès en Inde), cf. BaçaTTiQ, ville en Hyrcanie.
Saça)c6çoi, peuple (barbare ?). Cf. Bapà)») (Gé-
drosie), Bapà)a)î (golfe de Koatch en Inde;
Kiep., AtL ont., II, 1 F ; A. v. Kamp., 9 A 3), Ba-
pobco'jpa, place de commerce des Cirrhadœ.
2ap6àvtcyaa, que Pape rapproche de BopSà-
vtaaa, ville dans la partie médiane du Pont.
S(xpvo3c> ville d'IUyrie (Pape renvoie à^Àpvaxa,
qui ne se trouve pas à sa place alphabétique).
Cf. Bapvoûç, vilte de Macédoine. Dans l'atlas de
A. VON Kampen, je découvre seulement une mon-
tagne Barnus (10 B 3), qui se trouve d'ailleurs
près de la limite de la Macédoine et de l'Illyrie.
Sa5a, localité en Arabie Heureuse ; cf. Sautj
(Pape, s. v. i), ville de l'Arabie Heureuse, sur le
territoire des Homeritœ. Or nous avons aussi
une ville Baiîa en Arabie Heureuse, et les deux
noms (Saila, Baua) ne se trouvent pas dans le
m^me auteur. S'agit-il de Saphar? ou les deux
mots sont^ils les représentants mutilés d'un mot
plus complet *SaSaua, qui rappellerait XesSabϔ
de la région (Kiep., AtL ant., I, h F; A. v.
Kamp., 5 G 7-8)?
^tSo^ç ou BftSbiîç, localité en Judée (rapproche-
ment déjà fait dans Pape).
SijXoup, ville des Caréens (?) dans VIndia intra
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Gangem. Peiit-on comparer le nom propre perse
BijXo'jptC ?
SiSa, Si/da, ville sur le territoire de Carthage
en Africa. En Maurétanie Césarienne, c'est-à-dire
dans un pays de même langue, on trouvait Bi5a
(BijSa, Boi]83c). Mais Fassimilation est ici très
douteuse, pour ne pas dire davantage.
A Sto'jç, ville du Delta d'Egypte, dans le nome
Saïtique, peut-on comparer Bioçt^, nom d'un
roi d'Egypte ? Également bien incertain.
Siwvia, ville dans le Pont, que Pape rappro-
che avec hésitation de ©swvta ; comparez Biuvia,
ville citée sans indication d'emplacement dans
le Lexique.
SfySa, contrée en Asie (cf. 5. v. SoyXiavij, les
mots Sogd et persan Soaghda, cités par Pape).
Cf. BoyoSia, ville en Ara; BoySofiaviç? partie de
la Bithynie; BoyTqCj nom d'un Perse. (Sur les
Sogdi/xd. A. v. Kamp., 8 G-H 4; Kiep., Ail.
ant.y ÎI, 1 E ; mais ils sont loin de la Sogdiane et
même de VAria.) Cependant, on trouve en Sog-
diane même une ville Bagœ ou Gabœ (A, v.
Kamp., 8 F/G 1); mais nous voilà bien loin de
2oy5a.
SoXxot, SoXxo^, So'JXxot» SuXxot, ville de Sar-
daigne, colonie des Carthaginois. Cf. Sulci,
Kiep., Ail. ant.j VII, c H; A. v. Kamp., i4 et,
dans l'Ile Plumbaria, au sud-ouest de la Sar-
daigne. Suivant Pape, il y aurait encore aujour-
d'hui un village du même nom. Cf. le nom B6X-
xov à Syracuse, qui est peut-être (contrairement
à l'étymologie donnée par Pape) d'origine pu-
nique.
Sopoayot, peuple scythique. Peut-on comparer
BopoTÏ(y>cot, peuple en Sarmatie européenne? Pape
se demande si les Bopo?(7xoi ne seraient pas les
Prussiens ! L'Allemagne a donc des visées poli-
tiques de ce côté-là ?
SouTcaça, 2o'J7C7uapa, ville en Ar'aca (partie de
l'Inde). Cf. Kiep., AfL ani., I, 1 E ; A. v. Kamp.,
984» Aujourd'hui Soiirat, Surate (A.-Sc, i33
E 9). Peut-on comparer Bo'jTuaçTjç, nom d'un
Perse ?
Noms de personnes :
2à$Giv (BàOwv); Sàxwv (Botxwv) ; SapaSo^(nom
juif; cf. Bapà8, localité en Palestine); SapaàfJiac
(cf. Bapaaji.^ sur l'Euphrate ; BapaouSat en Pa-
lestine, et les nombreux noms sémitiques com-
mençant par Bap-) ; Sàrij (nom de femme ; cf.
BdcTt^, nom de femme) ; Sax^^v (cf. le nom dou-
teux Baxx<^v)^ SticSv (nom sémitique [*]; cf.
B7|(iv, nom d'un roi d'Egypte); St8Tfiptoc(Bi5>5pto^,
nom d'un Galate) ; 'Sixô^lbaç (nom d'un Spartiate ;
cf. Bt(dVL8a;, Lacédémonien [']) ; Softa^ (BoiSa^:,
BotSYj^); Soi3(Jo^ (Boîao;); Sogiv (B:ov); 2(ivixoc
(Bûvo^, qu'il semble difficile, à cause de la quan-
tité, de rapprocher de bonus, comme le fait
Pape); SGpo; (BcJpo;); Swra; (Bqvolç); S^xoç
(B(3xoc).
A^. B. — SàXXa est douteux (cf. BdXXa); Scnî-
aoiç est le nom d'un Perse, tandis que Bouaaç
est peut-être seulement une forme dialectale
grecque.
1. Cf. Pape, s. v, Siuiv 2.
2. Il est vrai que le 2 laconien correspond â un 0 de
la langue grecque courante (G. Meybr, Griech. Gramm,,
3e éd., p. 289).
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XXV
ÉOUiVALENCE DU A ET DU A AU COMMENCEMENT d'uN MOT
Peut-être faudraîl-il moins dire équivalence
que confusion. Les deux sons, en effet, ne se res-
semblent pas au point que Ton puisse remplacer
l'un par l'autre ; mais les deux signes sont assez
semblables pour que des copistes les aient con-
fondus (cf. le nom de ville Dallé ou Daldis, Bul/.
Corr, heilén.j XXIII, p 288). Les exemples que
Ton en peut citer sont les suivants :
Aàêatva, contrée de Tldumée ; Aàoaiva, loca-
lité en Mésopotamie. Les deux endroits sont
bien loin l'un de l'autre, et peut-(Hrc d'ailleurs
les deux noms en réalité sont-ils différents. Il
ne me serait même pas venu l'idée de les com-
parer, s'ils n'appartenaient tous deux à des pays
de langue sémitique.
AaXacJij pour AaXaJtc (Pape, s. y.), ville d'I-
saurie ou de Cilicie. Cf. Lalassis (Kiep. , Ail,
ant., IV, h F ; A. v. Kamp., 7 D 4).
AaXiaavSa, appelée plus tard AaXfaavJa, ville
en Isaurie, f t précédemment en Gataonie (Pape,
s, V. «;.). A remarquer, toutefois, que les deux
ethniques AaXtaavSoç et AaXwavSs^jç se trouvent
dans le même auteur, Etienne de Byzance.
Ao3|jLa, dans Test de l'Arabie Déserte (Pape, s.
V. 2). Dans le même pays, l'on trouve Ao\){i.a$a,
qui dans l'ancien Testament est écrit Douma
(Pape, s. u. Ao^jfiaOa).
Noms de personnes :
AàlVo;(AaÏTo;:;cf. AatTO-, Aatriq;, AatTi^, Aai-
Twp); Aa|iiaç, Aà(JLio; (Aafiio^, AàfiLo^) ; Aa|jLi7U7CT|
(Aaji.i7nn]; rapprochement déjà indiqué par
Pape); Aàji.t; (Aà[j.i^); Aa{i.t<Jxoî (AapLiaxo;);
Aa|xîS (Aa|xâ); AàfKov (Aà{i.(i)v); Aaato^ (Aàato;:) ;
\nL(S(soz (que Pape rapproche avec hésitation de
Aàffo^; cf. Aàffffo;); Aàwv (Aàwv); Ae^tçàviq;
(Ae^tçavYj^; il est vrai que l'on pourrait aussi
penser à un mot commençant par'AXe^-; 'AXe^t-
çàvTrjç n'est pas dans Pape); Asovticjxoc (Aeo\'-
Tioxo^, mot douteux); As'iSeptç (un Goth; cf.
Ae^jSoptÊ, un Sicambre. Le rapprochement est
douteux); Aswv (Aéuv, regardé comme suspect;
cf. Pape, s. y.); AT^làvetpa (ATfjlàvetpa); Acoxo)
(Aor&i ; cf. Pape, s. v. AwtcS).
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XXVI
ÉQUIVALENCE DE NOMS GEOGRAPHIQUES COMMENÇANT PAR T
ET PAR LA VOYELLE OUI SUIT LE T
En se reporlaul à ce que nous avons dit plus
haut (n^ XIII) de Téquivalence des noms com-
mençant par I et par F, on comprendra aisément
comment le F initial a pu ou se préfixer ou dis-
paraître. Le Y, se prononçant y devant certains
sons, passe au son de i et par conséquent est
amené à en suivre les transformations. C'est
donc en réalité, devant les voyelles du moins,
une répétition de la disparition ou de la pré-
fixation du i dont nous allons voir plusieurs
exemples.
Noms géographiques :
Fàêiot (Pape, s. o. 2), forme employée par Es-
chyle au lieu de "ASiot (Nauck, Fragm. irag.
gr.y p. 5o, 190, 3). Les Abii sont un peuple scy-
thique de Thrace, suivant Pape ; Arrien les met-
tait en Asie, et son opinion, que Pape combat-
tait, parait exacte aujourd'hui aux géographes
actuels (A. v. Kamp., 8 G-H i).
FàSapa, ville fréquemment citée de Palestine
(KiEP., AiL ant., III, m E ; A. v. Kamp., 4 C 3).
Pape Tidentifie avec FàÇapot, que Kiepert {Atl.
ant.y III, 1 G) place beaucoup plus au sud-est.
Il est vrai que cette FàÇapa s'appellerait aussi
FàSaça (A.-Sc, i36 B 6)['J. Cf. infra Ti^oçoç,
Mais nous trouvons aussi une ville ''A8apa, que
Pape donne comme une localité importante. Est-
ce la ville que A. von Kabipen nomme Adarîn
(^Ail. ant., 4 D 2), qui semble correspondre à
Dschoabb-Adin (A.-Sc, 126 E-F 2)? Mais elle
1. Kiepert {AiL ant,, III, kl-G) place une Gadara et
Gazara à peu de distance Tune de l'autre.
n*est plus, à proprement parler, en Palestine.
Peutr^tre^ASapa, cette « grande localité », n'est-
il pas autre chose que FàSocpa, qui semble en effet
avoir eu, du temps de Tempire, une assez grande
importance.
FàS8a, ville en Arabie, sur la frontière sud de
la Judée. Or, sur cette frontière, Kiepert indique
une ville Adada (III, 1 H). Ces noms en*AS-
et en FaS- sont d'ailleurs fréquents en Judée,
Arabie et en général dans les pays de langue
sémitique.
FàSpa, ville de Palestine. Cf.''À5pa(PAPE, s. v.
2 et 3).
FaScdpa, ville en Pérée (Cœlé-Syrie). Cf.
''A8(opa, ville en Idumée.
FàÇa, en Palestine (Kiep., AtL ant., III,
k-G II ; A. V. Kamp., 4 B 4); aujourd'hui Ghazze
(A.-Sc, 126 A 6). Cf. "AÇa(PAPE, s. u. 2), qui
est la même ville.
FàÇapa (cf. supra; Kiep., A(l. ant. y 111, I G;
Geser, dans A.-Sc, 126 B 6, qui l'identifie avec
la colline moderne tell Dschezer). Cf. ''AÇapa, au
moins pour le nom. On en rapprochera les noms
de personnes comme 'AÇapûxç, 'AÇà^.
FàÇwpo;, ville en Macédoine, que Pape(«. v. 2)
identifie avec ''AÇopo;. Mais y a-t-il deux villes
''AÇwpo^ en Macédoine (Pape, s. v. 2 et 3)? Il
s'agit sans doute de celle de Haute-Macédoine,
en Pélagonie.
FàÇ(oçoc> ville en Palestine (Pape, s. v. 2). On
n'a pas l'équivalent ''AÇwpo; en grec ; mais cette
ville ne serait-elle pas celle que les atlas appellent
llazûr (Kiep., AtL ant., III, k G), aujourd'hui
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NOMS GÉOGRAPHIQUES COMMENÇANT PAR V ET PAR LA VOYELLE QUI SUIT LE T 63
Idsoâr (A.-Sc, 12 6 B6)? Le i primitif aurait été
rendu en grec par un y (cf. 'IaÇ<.>ç5c, 'laÇijp).
rixXiQaiov, nom de lieu. Cf. ' Aî^ijatov.
TbcXtXaioc, les Galiiéens. Je ne rapprocherais
pas de ce nom si connu le mot'A)^tXaio(,, si je ne
voyais que ce nom est arabe, et par conséquent
sémitique. Même sans identiiSer les deux peu-
ples, ce qui est loin de notre pensée, on ne peut
s'empêcher de se demander s'ils n'ont pas une
origine commune. Nous avons vu plus haut, dans
ràÇwço^ — Hazôr, le y grec correspondre à un H
(aspiration) sémitique. De même 'AXiXaioi est
traduit chez Pape par : les Bem^Halal à Hali
(A.-Sc, i47 F 5 ?), et nous voyons dans les deux
cas l'aspiration indigène. Il aurait fallu sans
doute 'AXiXaîot (avec l'esprit rude); mais la force
de l'esprit rude avait disparu depuis longtemps
quand les géographes grecs connurent scientifi-
quement ces contrées lointaines.
rbtpa[tatoi, peuple en Assyrie. Cf. 'Apa|i.atot,
nom indigène des Syriens. Je ne puis m'empê-
cher de penser que cette rencontre ne saurait
être due au hasard.
Façyaçva, source au pied du Githéron (ver-
sant nord), I demi-mille à l'est de Platées. Cf.
'AçYaçta, source en Béotie.
raçtvSaioi, peuple sur la côte ouest de l'Arabie
(Pape, b. v.; cf. s. o. rxpuvSavsï^). On trouve de
même, en Arabie Pétrée, le nom propre 'Aptv-
SîjXa.
rbt'japa, ville dans l'Arabie Déserte. Cf. Auapa ;
à ce mot. Pape renvoie à AuaOa, ville de l'A-
rabie.
r&tp ou Kp, nom d'un fleuve de Gétulie , au-
jourd'hui , selon Pape , le aln Dschiddi (?). Cf.
Eiç, nom d'un fleuve.
lïpai, ville et port en Lydie, au nord de Téos.
Cette ville est appelée 'Eçat par Thucydide. Cf.
Pape, s. v. TeppauSai.
rXa[jLwc, nom de ville en Crète ; a-t-il quelque
rapport avec un nom en Aapi- ? Pape semble ren-
voyer à Aa{i.7Cia(?). A-t-il songé à Aà|X7nj, AaTCTni,
AàicTca de Crète ?
r|?^TX^»j habitants d'une ville de l'île de Sy-
ros. Cf.^PuY)(^at, localité de l'Eubée. La proximité
des deux endroits est à remarquer. La forme
Fpuyxiîïç (Pape, s. v. 'Puyxat) est peut-être le lien
qui les réunit.
Noms de personnes :
ITstXXiTivoç ('AXXiTjvo^); TàXXto; ("AXXto;); DxX-
Xiov ('AXXiov); rap[i.aô(i{jnQ (reine d'Egypte; cf.
'ApfiaOà, 'ApajJiaOGiv,'Ap|JLaôaLjJi); IbtJrpoScipïi (dans
Anagréon ! serait-ce un nom commençant par
' Aarpc- ?); rkXàSa; (que Pape rapproche de 'Ays-
XàSoc; cf- 'EXaSiq;, qui le fait penser à 'AysXà-
8^1-); rsXsac ('EXsa-); VCktù^ (''EXw;, mot trouvé
dans une inscription ; l'esprit rude est par con-
séquent dû à l'étymologie que Pape a supposée
à ce mot); réçi^po^ C^ç^poç); 1^-^6/310^ (rappro-
ché par Pape de ILt^iaioz- Je serai beaucoup
plus hardi et penserai à 'HYàOeo;)[']; rijpoffcpa-
TocCHpoarpaTo;); TiXXo; ("IXXo^); rXiiveuc (A-iq-
vs'jc); rXtiviç (ATqvtç); rx-îjvoc (AiQvo;); l'Xuxtj
(A\ KY) ; les deux noms d'ailleurs ont pu coexis-
ter ; cf. la Lyce d'Horace) ; rXwtvva, rXuxïvo;,
rXûxo^, rXux(i)v (Auxivva, Auxïvoc, A^ixo^j Awwv) ;
rXuTcro; (AuTcuo;); IbiTOdupo- (nom d'Apollon
chez les Scythes ; cf. O'Tcaupo-, nom d'Apollon
chez les Scythes) ; rbpataSa^ (^^^ suivant Pape,
équivaudrait à 'OpatàSz^ ; cf. 'Opatxpànri;, 'Oçfft-
XoxoC) 'Op(jL{i.axo?, etc.); I^oaïot CPaaîoc); Tpaixo^
('Patxi- ; le rapprochement est fait par Pape^ s.
V. 'Patxoc) V] ; rJXaÇ (que Pape rapproche de
yXa^; cf. "YXa^, nom propre); Tipivi; C'Ypi;,
suppose Pape; cf.^Yji.vL^); TopTio; (cf. "Yprio;,
fils de rupTTtoc; Pape, s. v).\ roiyt); QQ-^r^ç).
"AvSsipo; est rapproché par Pape de rivSstpo^,
cité comme étant de Suidas ; je ne trouve dans
l'auteur grec que FàvSetpov ' ovofia totcou.
1 . L'éléphant de Porus dit à son mattre : c Toi qui es
fils de Gégasios (= de la Terre?), garde-toi de rien entre-
prendre contre Alexandre, fils de Zeus. » Avec 'HyaOeo;,
le sens sera : « Toi qui es fils d'Hégathéos (= le div'in),
garde- toi de rien entreprendre contre le fils d'un dieu. »
Cf. Ps.-Plut., de JluviiSy I, 6.
2. Cf. supra, XXIII, au début.
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XXVII
ÉOUl VALENCE DE B ET DE Où AU COMMENCEMENT d'uN MOT
S'il est un fait bien connu des épigraphîstes,
c'est l'équivalence de B et de Où pour rendre le
V latin. C'est ainsi que Vibius sera transcrit Bl-
Êioç ou OiCëioç, Laissant de côté les noms de per-
sonnes, j'ai pensé qu'il serait utile de faire, pour
les noms géographiquesj le relevé des cas que
présente le Lexique de Pape. Mais il ne s'agira
pas que de noms latins; la même équivalence
se rencontrera dans la transcription des noms
barbares.
O'jotya, Baya, lat. Vaga : ville de l'intérieur
de la Numidie (Bagai^ Kiep., AtL ant., X, i F).
Mais ni la situation indiquée par Kiepert, ni le
nom moderne Bayjah donné par Pape ne sem-
blent certains.
Oùa>ocaïot, Baxxaïot, peuplade de l'Espagne
Tarraconaise. Cf. Viaccâ?/ (Kiep., AtL ani., X,
c B-C ; A. V. Kamp., 17 G-D 2).
O'jaxoudcTat, Baxouàrai, peuple dans le sud de
la Maurétanie Césarienne.
O'ïaXa, en Maurétanie Tingitane. Cf. pour le
nom (d'origine sémitique ?) BaXa en Galilée.
OùàXeiva ou BocX(eXva9 localité en Pannonie
supérieure,
OùaX&vrta, BaXevua, Valentia, nom assez fré-
quent (cf. Pape, s. v.). Cf. Valence en Espagne
(Pape, s. v. i) ; Valence en France (Pape, s. v,
2) ; Vibo VcUentia dans le Bruttium (Pape, s. v.
4) ; Valentium (Valelium) en Calabre (Pape, s.
u. 7) ; Valeniia enSardaigne(PAPE, s. v. 9), etc.
OiîaXXa ou BàXXa, ville en Thrace, dans l'Hé-
mus (Pape, s. v. y.). U est vrai que, au mot
BàXXa I, Pape indique non la Thrace, mais la
Macédoine. Étant donnée l'époque à laquelle \^
curent les écrivains qui nous ont conservé ces
noms (Ptolém. et Stéph. de Byz.), je verrais
volontiers dans ces noms la transcription grec-
que du mot latin voila, pluriel de vallum. Le
nom commun s'est transformé en nom propre
en changeant de langue. Mais alors ce nom
pourra se trouver à la fois en Thrace et en Ma-
cédoine, comme il pourra se trouver sur tous les
points où la sécurité de l'empire demanda la
construction d'un vallum,
Ouav5à&xvSa, que Pape assimile à BavSoSr^vij,
district de Sogdiane, et au Badachschân actuel
(A.-Sc., i3o, bP-4).
OùàvSaXot, BotvSiriXoL, Vandalii, les Vandales.
OùapSo'jXoi, BàpSouXot, les Vardules, peuple de
l'Espagne Tarraconaise (KiEP., AtL ant.j X, d B ;
A. V. Kamp., 17 D i).
Oùàpeta, en Espagne Tarraconaise (Vereia;
Kiep., AtL ont., X, d B ; A. v. Kamp., 17 D i).
Aujourd'hui, Logrono ÇA.-Sc, ^ 100 H 2) ou quel-
que localité voisine. Cf., pour le nom, Bopua
en Espagne Bétique.
Ouapva, ville en Médie. Peut-être y a-t-il lieu
de comparer avec les mots en Bapv-, mais ce
n'est qu'une hypothèse-
Oùiaoupyt^, BwoupYtc? fleuve de Germanie (le
Weser).
Cf. OjsXiTçai, O jeveêèvTO-, Oùsvexci, O^Jeveria.
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ÉQUIVALENCE DE B ET DE Où AU GOIMMENCEMENT D'UN MOT 65
Bevoucyta, Oùsçtqtov, Oùepx&X)^ai (BeçxeXXai), Dus- OuaYLOTj^ (nom d'un Parthe ; cf. les noms de
Tspa (BsTspa, Vetera^, OutT|iût (Biiïbi, Veii), villes ou de personnes en Bay- : BàyaÇo^, Bayato;,
Oùtévva, etc. Bayapôa, Bayiairava, BayKJxcirrfi y BayopaÇo^,
Comme noms de personnes, il y aurait lieu de etc.) ; OùapàÇ"»)^ (Arménien ; cf. la ville BàpaÇa,
citer les noms latins en V qui sont passés en en Grande-Arménie). On y joindra le nom Oùa-
grec : OiîàXYWCvOùa^svuvtavoç, Oùaptvo;, Oùapo;, va^o^, dans lequel Pape pose comme équiva-
OùàppwvjOùarLvioCjOùeppYiCjOùeJTuacJiavoCjOÙÊara, lents où = eJ , mais qui n'est peut-être qu'une
O'j-îjpoî, O^jiXXtoC) etc. Mais nous ne retiendrons écriture plus moderne de Fàva^oç, avec le di-
que les quelques noms qui suivent : gamma.
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XXVIII
LE Z IMTIAL ET SES EOUlVALExMS
1° Équivalence du Z et du B.
Quelques-unes de ces équivalences sont cer-
tainement dues au hasard, et, dans Tenscmble,
elles ne sont pas très nombreuses. J'avoue ne
pas voir le lien qui permit de passer de Tune des
formes à l'autre. Nous remarquerons cependant
que la plupart de ces mots appartiennent à des
langues non helléniques, et nous supposerons
qu'ils commençaient par un son intermédiaire
entre le B et leZ des Grecs, et qui a pu, suivant
l'origine môme des auteurs qui nous ont con-
servé ces mots, être transcrit par l'un ou par
l'autre de ces deux sons.
Noms géographiques :
ZàÇaxa, ville de Médie. Cl. (?) BaÇavcà-ca, lie
de la presqu'île indienne de Malacca. Les deux
endroits sont fort éloignés l'un de l'autre, et
c'est sans doute le hasard qui rapproche ces
deux mots de langues si différentes.
Zapaôa, ZàpaTôa, ville de Maurétanie Césa-
rienne. Cf. Bapà$Y|va, ville en Arabie Déserte, et
BapaOta, ville en Africa, Voilà encore trois loca-
lités situées dans des pays bien éloignés l'un de
l'autre ; mais ici nous pouvons nous demander
si la communauté d'origine et de langue sémi-
tiques n'est pas le lien que nous cherchons à
établir entre ces formes.
ZsSsîO], que Pape assimile à BsÇextj, ville de Ga-
lilée (KiEP., AtL anf., III, m F, en Samaric,
près de la frontière de Galilée). Cf. aujourd'hui
le Ms Ibzik (A.-Sc, 1 26 C 5).
ZsXîta, nom de ville qui, suivant Pape, serait
l'équivalent de BéXeta. Cf. infra, s. v. ZéXu;.
Zoux,àêoapt ou BouxajJiSapoi (Pape, s, o. Zouxao-
Sapi), ville dans l'intérieur de la Maurétanie Cé-
sarienne. Cf. Zuccabar(KïEP., Atl. ant.j X, f g-E,
d'après lequel cette localité correspondrait à AJ^
freville; A.-Sc, i5i E 2).
Noms de personnes :
Zàoto; (nom hébreu ; cf. Bà6to^, roi d'Assyrie.
Mais je ne me hasarderais pas à penser à^Aêio;:,
en dépit des nombreux noms sémitiques qui
commencent par 'AS-); Zoxxaïo^ (nom hébreu;
cf. Baxxaïoç, si le nom est authentique : le rap-
prochement d'ailleurs semble purement fortuit);
Zapà[xa (ville de l'intérieur de la Médie ; peut-on
en rapprocher Bapa[iàv7]^, général du roi de
Perse Khosroès?); ZéVj^ (selon Pape, équivaut à
psVjc ; cf. au mot ZeXeta [BeXsca], qu'il rapproche
à la fois de BéXeio^ et de ZsXu^); Ziqfiapxo^, Zifi-
apxo* (<^f- B'^pi-apxw^) ; Zc3po- (Bt3po-).
2° Équivalence du Z et du A.
Ici la confusion s'explique facilement, pour
qui connaît la prononciation du 8 dans le grec
moderne. Sans avoir nettement le son du z fran-
çais, le 5 (dont on compare souvent la pronon-
ciation à celle du th anglais [']) se rapproche
assez du son du Ç pour expliquer la confusion,
surtout s'il s'agissait de transcrire des noms bar-
bares.
Noms géographiques :
ZapaYYOL, ZapaYyaïot, peuple du Séistàn ac-
I. Cf. PÉTRAnis, Neugriechische KonversationS'Gram^
matilc, p. G ; Sande^s, Neugriechische GrammaU'k, p. i;
Thumb, //aficib. d. neugr, Vol/csspr., p. 2.
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LE Z INITIAL Eï SES ÉQUIVALENTS
67
tuel (KiEP., Atl. ant., Il, i k-D E; A. v. ICvmp.,
8 F 3). Cf. ^çdf^aLi. Le Séistàn occupe une par-
tie de l'antique Drangiane. Pape rapproche aussi
ce mot de SapdcYYat.
ZapaSpo^, affluent de Tlndus, dans VIndia intva
Gangem, C'est le fleuve que A. von Kampen
appelle Zadadres, par une faute d'impression
corrigée dans V Index (s. v. Zaradres) ; aujour-
d'hui, le Ghara ou Soutlej {X.Sc.^ i33 E 5). Cf.
AapàSpai (ou AàpSat, AspSat, AapSavée^), peuple
aux sources de l'Ihdus. En efl'et, le fleuve Zara-
dres prend sa source dans l'Himalaya, non loin
de celle de l'Indus (A. v. Kamp., 9 D i).
Zapavic> ville de l'intérieur de la Médie. Cf.
Aapavijja, ville de la Grande-Arménie. Les deux
villes ne semblent pas se confondre ; mais peut-
être y a-t-il quelque ressemblance étymologique
entre elles.
ZopÇtXa, ville de l'intérieur de la Pisidie. Pape
rapproche ce nom de AiipÇrjXa, ville de Pisidie.
Zujj.6paLo;, que Pape rapproche de 0'jp.opaio^.
Or, le mot Aufiêpio^, A'jfXDptej^, surnom d'Apol-
lon, est donné aussi comme l'équivalent de t:> jjj.-
Spwc et ©ujjiopts'j^. Cf. Pape, s. v. 0u|xopa, où il
réunit ces équivalences (en oubUant OufiSpcsu^,
qui ne serait donc qu'une restitution analogique).
Sur Thymbra, Thymbrion, cf. Kiep., AtL ant,,
IV, f D; aujourd'hui, Yasian, à l'ouest du lac
Akscheher^Gueui {A.-Sc, 127 D 4).
ZujiTjOo^, ville dans l'intérieur de la Cyré-
naïque. Cf. A jjxyjOo;, ville de Sicile. Nous pou-
vons y joindre Damœtha, ville d'Arabie (Kiep.,
Ail. ant., XII, 1 G; A. v. K.vmp., 5 F G -5), et
nous aurons trois noms de pays sémitiques ou
colonisés par des Sémites, et dont la ressem-
blance est assez grande pour qu'on puisse les
croire dérivés d'une racine commune.
N. B, — AàvxXt) ne serait, suivant Pape, qu'une
forme dorienne de ZàyicX'rj; et, au lieu de Aajvïj
(en Cyrénaïque), on trouverait ZaptvT] (Darnic,
Damis, dans A. v. Kamp., 18 G 3; aujourd'hui
Oerna, A.-Sc, i47 B 2). On remarquera qu'il
s'agit ici encore des mêmes pays que plus haut.
Noms de personnes :
ZàSiSoc (Iduméen; Pape, s. v. Zàêtôa; cf. Aa-
6tô, le célèbre prophète d'Israël); ZaïiàcnuT]^ (roi
des Parlhes, et ZafjiàaçYjc, roi des Perses; cf.
Aap.aff:ria, femme du roi Artaxerxès P^); Zàv
(forme dialectale de Zy]v, Zeu^; cf. Aàv, Pape, s:
o, 3); Zs'j^tTTjroc (forme béotienne ^&^J^nzKo:;) ;
Zs'j^ (forme béotienne Aftu^); Z-rJOo^ (forme béo-
tienne A'^^c^); ZïjXa;, fils de Nicomède, roi de
Bithynie ; cf. ATjXà;, Phrygien) ; Zr^iiapxo;, Zt'iJ.-
a?Xo^; cf. A7](j.apxo;, mais aussi BiQ|j.apxto;) ;
Zt]v (cf. supra Zav; A7]v, cf. supra Aàv); Ztjvo-
xparTT|^ (AY|voxpài:7|^, que Pape pense à rappro-
cher de Aif][jLcxpàTr];) ; Z(3çoc (Sémite, fondateur
de Cartilage; cf. Awço^, Pape, s. o. 8, Arabe).
Enfin, je signale quelques coïncidences for-
tuites ; Aap-rjTLSTj^ (ZapTjTic ; deux noms perses,
au moins pour la racine); ZsXxo^ (nom douteux;
cf. AéXxo^, AsAxcov); AiqX'.o^ (d'Ephèse ; cf. Zt^Xio^,
de Carie).
3° Équivalence du Z et du 0 Q).
Nous avons parlé plus haut de l'équivalence
Z'jjxopaio^-A'jjxoçio^, à propos de laquelle nous
avons rapproché les formes 0'jfi.gpioç, Oup-Spisu^.
Le rapprochement avait déjà été signalé par
Pape, s. o. AJ|JLcpto^.
Comme nom propre, nous ne voyons à signaler
que Zsv87C (esvSâ-).
4° Équivalence du A et du O.
(Juoique le titre de cette courte étude soit res-
treint au Z, nous ajoutons ici l'équivalence A-0.
En effet, si le Z peut se confondre ici avec le A,
là avec le 0, il est assez probable que ces deux
sons ont quelque chose de commun. Cf., pour le
grec moderne, Pétrvris, Neugriech. Konvers,-
Gr,y p. 0, qui les range dans la même catégorie
et transcrit respectivement par le dh et le ih
allemands la valeur phonéticpie des deux lettres
grecques.
I. Les noms mêmes de ces deux letlros (^T^ra, O^ta) se
ressemblent beaucoup dans la prononcialion moderne.
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68
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Noms géographiques :
Aàva, ville de Gappadoce (ïyanitide). Cf.
Ooava, forme primitive. La ville est d'ailleurs
plus connue sous le nom de Tuava, qui rappelle
le célèbre thaumaturge ApoUonios et le séjour
de saint Paul (Kiep., AtL ont., IV, k E; A. v.
Kamp., 7 E 4)- Aujourd'hui Kilissé-^iissâr (le
château de l'église) [Kiep., Carte générale de
Vempire ottoman, O 26).
A{x{kc9 ville d'Egypte. Cf. ©pioiïic, ville d'Egypte
(Kiep., AtL ont., III, f H ; A. v. Kamp., III, D 4).
Aujourd'hui, Hédésîyé {A.^Sc, i54 G 4)-
eT)|i6pw^, ©'JlxSpte'ic; cf. supra (n« 2 et 3).
Noms de personnes :
AapivsT)^ (Oajiveo^); Aàppwv (forme macédo-
nienne pour Siççtùv); âkua (Btia; cf. infra ; ici
du reste nous remarquerons la différence d'ac^
centuatîon); Aeuxç (9stac); Ascdv (on a proposé
de lire h&m\ cf. Paps, s. v, Asuv. L'on pourrait
aussi penser à ©eov); AT,pi|jLàx«a(cf. ©ïjpijwtxoc);
àniçd (que Pape donne comme l'équivalent de
©tlpcS); Ap6|itoç (cf. 6p6(j.io^, que Pape cependant
rapproche de TpO|xioç).
Pour terminer, nous ferons remarquer l'équi-
valence des noms en Aïo- et en 6eo-; quoique
l'étymologie des deux mots soit différente, il est
possible qu'il y ait eu, pour l'emploi des dérivés,
une certaine confusion (').
I . Ajoutons que, à c6(é des formes en Bso-, on « des
formes en 0to-, qui ont pu ainsi favoriser cette confusion.
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XXIX
DE QUELQUES NOMS PROPRES COMMENÇANT PAR LA LETTRE II
A côté de quelques mots commençant par la
consonne n, on en trouve qui ne diflèrent des
précédents que par la substitution de g à n, ou
par la disparition, sans remplaçant, de cette
lettre II initiale. Est-ce à dire qu'il y ait néces-
sairement équivalence entre ces formes ? Nulle-
ment : IIàv$eux, SavO&ia, "^ÂvOsux existent indépen-
damment l'un de l'autre, venant l'un de Tzdiç et
Oeoc, l'autre de ÇavOo;, le dernier de àvOo^. Peut^
être cependant n'esUil pas sans utilité de rap-
procher ces mots qui se ressemblent. Les mots
qui suivent ont tous comme seconde lettre une
voyelle (après n ou 3); on peut donc se deman-
der si dans quelques cas (et un seul suffirait), il
n'y a pas eu préfixation du tz de ijdÇC) ou du g
de i^ (= £x), ou suppression de l'une de ces
consonnes. Voici les coïncidences que nous avons
relevées :
nàvOopoc^ que Pape regarde comme l'équiva-
lent de n£v$spoc (cf. Saveàçiov, diminutif de
SavOu) ; UàvOeca (SavOcux et ''AvO&ia) ; Uay^Cou;
(rapproché par Pape de Haviuxc? qu'il rapproche
déjà de $avrtac. Cf. 'àvOswk;, 'AvOuxc et Bavôùxç);
nàvOtoc ("Av^ioCj SavOioç); noux^cCP^PE • Tlo^x^toç
op|jLOC5 ^^ Egypte ; cf. SoSxtCj ville en Libye, et
les noms OùxaXixxfttc, peuple d'Ethiopie, et Ou-
XCiJçsuç, Égyptien).
Comme simple équivalence de II et de 3, je
ne vois à citer que IIsvtc(Eftvtç); Ilewiç (B«wtç);
nuff-ctXb^ (cf. SuaTiXtç). Mais les deux premiers
noms en n sont égyptiens, tandis que leurs équi-
valents sont grecs.
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XXX
EOUIVALEXCE DE Y ET I AU COMMENCEMENT D UX MOT
Celle équivalence s'explique d'elle-môme pour
qui sait Tétroite ressemblance des sons maniués
par ces deux voyelles. Celte resseniblance n'était
sans doute pas aussi intime dans l'antiquité
qu'elle l'est aujourd'hui; mais il n'est pas néces-
saire qu'elle soit absolue, comme elle Test main-
tenant. Il suffit d'un rapport même lointain,
d'une tendance, pour favoriser le rapprochement.
Noms géographiques :
"YTTTcaypa, 'Y^xacria, localités en Crèle. Cf.
d'une part : ^iTtTtàYpeTra (ville en Afrique) et "It:-
TuaypsTTic (nom d'homme); de lautre : ^hzizoLaihr^z
et^'lTUTcacroc (noms d'hommes), 'iTirrracivot (nom de
peuple en Dalmalie). L'équivalence ne paraît pas
évidente à lout le monde (cf. Baunack, dans G.
Meyer, Griech. Gr,y 3* éd., p. i44?82). Baunack
veut rattacher les deux mots à utto ; mais la pré-
sence des deux tu, sans être une objection déci-
sive à cette hypothèse, ne doit pas cependant
être regardée comme indifférente. Pour G. Meyer,
cette orthographe par 'Y initial n'est qu'une
inexactitude, et n'a par conséquent aucune va-
leur étymologique : devant un z, le i devait être
plus fortement prononcé des lèvres et par cons<^-
quent passait facilement au son de u. Or, comme
ce sont précisément ces confusions de pronon-
ciation, reproduites dans les manuscrits ou sur
les inscriptions, d'où je tire les éléments de ces
éludes, les deux mois cilés plus haut rentrent
bien dans mon sujet.
Noms de personnes :
' YavOtôa^ (cf.'TavOo;, ' IccvOt]) ; 'YSapvt)^ ('IS^çva?,
'ISspvYj-, noms de Perses); 'YXey^ ClXs'J^, que
Pape rapproche de (O^^Xeu^) 'Ol'Xs'ic, ce qui d'ail-
leurs est également admissible) ; 'YXXsu^ ('IXXeu^
qui est peut-être pour ^iWsjç) ; "YXkoç (^IXXo^);
"Yfxapo^ (que Pape fait suivre du mot : 'Ifiepou ?);
^'Yjoxo^ (nom qui ne semble pas d'origine grec-
que ; j'hésite cependant beaucoup à en rappro-
cher''laaxo^); "YŒ-ràw)- (Perse ; cî/Iaxavriç, nom
d'un Perse); 'Ycrayopa^ (mot que Pape déclare
douteux et rapproche de Auaayopa^ ou Xpuattyo-
çoLç; est-ce 'Icrayopa;?).
N. B, — Près de Trézène se trouvait une source
appelée 'Yoejcra (Soph., Fragm., éd. Nauck,
p. 107, 20). Quoiqu'il n'y ait aucune raison de
suspecter l'authenticité de ce mot, je ne puis
m'empêcher de le rapprocher de loeaja, féminin
de tOÊL^.
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iriM
XXXI
EQUIVALENCE DU S ET DU 0 AU C:OMME>CEMEx\T D UN MOT
La même cause qui permit réquivalencc entre
A, Z et 9, à savoir le son sifflant qui entre plus
ou moins dans la prononciation de ces lettres,
expliquera aussi comment le 9 a pu se confondre
avec le 2. C'est dans le dialecte laconien que
cette permutation se fit le plus régulièrement
sentir, et d'une manière assez étendue pour que
nous puissions en donner les exemples à part, à
la fin de cet article.
Noms géographiques :
Si\(Xj ville de la Libye intérieure (Pape, s.
V. i); OaXa, ville de Numidie (Pape, s. v. 2).
Nous en rapprocherons, au moins au point de
vue de la communauté d'origine sémitique des
pays, SàXa (rivière et ville de la Maurétanie Tin-
gitane ; Pape, 5. c;. 2 a et 6 et 3 d).
©a^ja, ©auSa, ©à66a, villes de pays sémitiques,
en Arabie Déserte, Arabie Heureuse ou Afrique
propre. Cf. SaSà (port d'Ethiopie sur le golfe
Arabique); SaSa, SaSat, ville d'Arabie; Saua,
2au7| (Pape, s, v. i), ville de l'Arabie Heureuse;
Sa\)ï), ville de l'intérieur de l'Arabie Déserte;
SaSêaOa, sur la côte sud de l'Arabie Heureuse.
Sur SàêSaOa, SàêaôOa, cf. Kiep., Atl. ant,, I, h F ;
A. V. Kamp., 5 h 7. Sur les Sabxi, cf. Kiep.,
ib'd., I, h F; A. V. Kamp., 667.
Stdyytkoi,, en Carie. Cf. SouoryYeXa, SucfyYeXa.
Théangéla est placée par Kiepert (Grande carie
d'Asie Mineure) à l'est de Boudroum (Halicar-
nasse), dans la montagne.
Sauvaçia, ville dans le Pont Polémoniaque.
Peut-on comparer ©auvàpio^, château foTt ro-
main, qui tomba au pouvoir des Perses?
S6pfxaîo(. ou SspjjLfiïç, habitants d'une ville
thrace. Pape identifie aepjJLoi et ôspfjLoi. Cf. Zirmae
(Kiep., Ail. ant,, V, g B; A. v. Kamp., 10 E 3).
Ce serait, selon moi, la ville appelée plus tard
Thermopolis (cf. mon ouvrage : De urbibus quon
rum nom, voc. JI6\iç/inemfaciebat, s. y.).
Stauàva, en Armenia Major; cf. ©lauva, en
Albanie. Les deux pays ne se confondent pas,
et, ce qui est plus important, les deux noms sont
rapportés par le même auteur. Il ne pourra donc
y avoir tout au plus qu'une ressemblance étymo-
logique, que Ptolémée n'aura pas aperçue.
2iSço^, rivière de Lycie. Suivant Pape, ce mot
serait l'équivalent de ôiSpoc- Or nous trouvons le
nom ©iSpo^ comme celui d'une ville de Carie. Il
se pourrait qu'il s'agît d'une ville placée sur la
frontière des deux provinces, sur l'une des ri-
vières qui tombaient dans l'Indos (aujourd'hui
le Dalamah'ichaï).
S^YY» (Pape, s. v. i), ville de Libye. Cf. ©lyyTj,
ville de Libye ; ©iy^i» ville de Libye sur le Niger
(voir le mot suivant). Une ville Thiges est indi-
quée en Numidie par A. von Kampen (18 D 2), sur
les bords du lac Triton; cf. Kiep., Atl. ant., X,
i k-F G. Aujourd'hui Kriz (A.-Sc, i5i L 4).
De cette ville nous rapprocherons le nom Siya,
ville des Massœsyles en Maurétanie Césarienne.
On en rapprochera d'abord, avec Pape, les formes
Styov, StYaea, ScyT) (2). Sur l'emplacement de la
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
ville, cf. KiEP., Atl. ant., X, e F; A. v. Kamp.,
i8 B I . Aujourd'hui, Rachgoiin (A.-Sc, i5i A 3).
Mais on pensera aussi aux formes comme Bi'Pi
(cf. supra) et ©tyiêa (©w)6a), colonie romaine
de Numidie.
Slvai, les Chinois, et spécialement leur capi-
tale (Pape, s. v. 2). Cf. ©ïvat. Sur l'emplacement
de Thinse, vd. Kiep., AtL ant., I, p D, qui ne le
donne qu'avec une marque de doute.
SouSoup (rivière et ville de Maurétanic Tingi-
tane ; ville d'Espagne Tarraconaise) ; SouSoupYwt
(ville de Maurétanie Césarienne); 2ou6oupm)Ç6<;
(peuple de la Libye intérieure). Cf. les noms :
^^}6o^}^6 (Africa propria); ©ouSovpvoca (Numi-
die); 6o\)€o\)p9i(x)xa (Numidie). Ces noms en fh-
sont très fréquents dans les pays qui vont de la
petite Syrte à l'Atlantique {Africa, Numidie et
les Maurétanies), et la coïncidence des noms en
2ou6oup- et OouSouç- dans les mêmes pays mérite
d'attirer l'attention des linguistes.
Sovd-fr^î^af SuaYyeXa; cf. mpra, s. v. ©cdYY&Xa.
Svwffa en Lycîe (Pape, s. u. 2), et le nom de
femme lycienne 2'ieoraa. Cf. ©usaaoc en Pisidie
(Pape, s. v. 3), c'est-à-dire dans le pays limi-
trophe de la Lycie.
2uea9a, en Italie (Pape, s, v. i). La ville nous
est donnée par Étibnnb de Byzance comme une
ville des Tyrrhéniens. Or, les Tyrrhéniens ve-
naient de Lydie, suivant la croyance de toute
l'antiquité, et nous trouvons en Lydie le nom
OuecTffoc comme nom de ville et nom d'homme
(Pape, s. u. 2 et i).
S^i|i6pa, place forte en Phrygie (Pape, s. v. S).
Cf., en Phrygie, ©u|i.6pa (Pape, s. v. 2), ©v|i6ptov ;
et l'on peut y joindre les noms de Troade ©upigpa
(id., s, o. I et 3), ©ufjLgpto;, ©\)|i6ptç (id., s. v. i
et 2), ©up.6poc(id., s. v. i).
J'ajouterai quelques rapprochements faits par
Pape et dont je lui laisse la responsabilité :
SaxucreXdTwv, montagne d'ArgoIide ; Pape voit
dans la première partie du mot une forme ©iq^uç.
SiQvta, ville dans le Pont. Pape donne ce mot
comme l'équivalent de ©6«»via. S'il s'agissait d'un
nom laconien, le rapprochement s'imposerait
(cf. infra); mais, dans le Pont, ce nom peut
n'être que l'hellénisation de quelque nom bar-
bare.
2\)|iaiOa, ville de Thessalie, est rapportée par
le même auteur soit à St(tai$a, soit à ©ufiatOa.
Noms de personnes :
SàXio^ (de Samothrace, fondateur des jeux
saliens à Rome; cf. ©àXtoc, Troyen); SàXXo;
(©cfXXoc, qui d'ailleurs peut exister par lui-même ;
si je rapproche les deux mots, c'est que Pape
donne précisément ôàXXo^ comme l'équivalent de
SàXXoç) ; SaXTCwdv (©aXTUto, Pape ; est-ce ©aXTcCov ?
cf. ©àXmo^); Sajjiàpovo; (Israélite; cf. ©à{tap,
©afiàpa, ©a|iocp(S, noms de personnes, de rivières
ou de villes de Judée); 2a|JLSï)Xo^, que Pape iden-
tifie avec 'AOàfiêoXoc (?), 'ire ' Aôà[i.6tXoc (0 ; 2a-
(jLouc (©apLoiJc) ; Sapa, 2àppa (femme d'Abraham;
cf. ©opa, ©àppa, père d'Abraham); SàpaTO^(que
Pape identifie avec une forme ©ijpaTO^) ; Sàpwv
(roi de Trézène, Pape, s, v. i; cf. Sàpov, rivière
de Trézène, Pape, s. v. 3; et Sàpiov, endroit de
Trézène, Pape, s. v. ^. Cf. ©àpwv, nom d'un Ar-
gien, identifié par Pape avec ©oppov ou ©Tqpwv);
les mots doriens en S6i- = ©«>- : SuSsxtoç, 2si-
IJnqStic, SftwcojjLTCOC, SstT(e)t|toc (©soSôxtiqç, ©so-
(jnqSTf)^, ©5é7co|jL7coc> ©«OT[e]i(i.oç); 2éXe|i.voc (=06-
XejJLO^, Pape); SefisXï) (©eptiXiri, Pape); Sspaictov
(©epaicuiiv, si le mot existe réellement) ; SspaTuva
(©spàTcvTQ, Pape); Sepoc (©spo^, id.); Sspaxoç
(©spaxoç, id.); SftpTÎJvoc, Sepïvoc (©spïvoj, à côté
de ©epivoc qui vient de Oépoc) ; Si)Xov (de la ra-
cine ^\é(ù = ^akétùy Pape) ; S'vjfjiiov (= ^fjiwv.
Pape) [*]; SiQptTCTcoc {Bt^çikkoç, Pape, qui ne
donne d'ailleurs à la lettre © que les dérivés
©iqpt7C7Ui8aC) ©TqptTCTCtStiç); Sijpwv (= OTqpQV, Pape;
le nom propre ©Tqpov existe) ; StSexTa^ (cf. Ssi-
SsxTOC supra) et SiSsxto^ (©eoSsxroc, Pape ; il ne
donne pas *©&o5&xtoc, et d'ailleurs la forme 2t-
SexTO^ n'est pas celle des manuscrits) ; Sitcojjitcoc
(©soTCOjjLTCo^, Pape); SiTcpoirr)^ (©iSpoin;^, restitu-»
1. Ce serait un autre exemple de la préfixation ou dis-
parition d'un *A- initial (cf. supra, XVII I).
2. Cf. le dérivé SiïfAwvtôîjç, que Ton regarde aussi comme
une m«iuvaiso orthographe de Siuwvior,; (Pape, s. o.).
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ÉQUIVALENCE DU S ET DU 0 AU COMMENCEMENT D'UN MOT
73
lion de Pape); Soy) (©oth); Souçvoç, Sopvo^ (©oup-
vo;:, ©içvoci Pape); Sowv (©dwv); SuXXtoc» SuXXt'c
(en rapprocher OiJXaxoç et OuXXtç, Pape) ; Sufioxoç
(0u|jLa>coc> Pape) ; SujxapT|c (OD(i.apTrjç, Pape) ; Su-
(jiaiOoc (StjJLatOo^ ou Oujxat$oc, Pape); SôOtç (peut^
on comparer Oc^, OevO, OoijO, OâOu ? cf. 2b>0t et
Siiuçiç); 2c3|j.i^ (OtSjxi^, que Pape identifie avec
©ôvt^); Swicatoc(©(i«cal6c> Pape); ScStcioc (©limoc»
id.). StjSsuç est rapproché par Pape soit de o^66c
(= $a<ï(jLa), soit de XiijSeuc ; on trouve ©tjSeïç au
pluriel comme nom de peuple.
Dans ce qui précède, nous avons vu un certain
nombre d'équivalences qui s'appliquent à des
villes ou à des noms de personnes appartenant
au dialecte dorien. Nous en citerons quelques
autres, en renvoyant le lecteur à G. Meyer,
Griech. Gr., 3* éd., p. 288-290, § 211 :
Sa|j.tx6v en Élide ; cf. ea|i.6ç ; Safiive ; cf. $a|xivà ;
SajjLuôa, nom dorien de femme; cf. ($a(i.u$a),
Oa|i\}ç, Oapi'jvôç; Sixa?tC> Spartiate; cf. ©soxaptc;
SCcdv, StidvtSaC) noms de Spartiates; cf. 9é(dv,
OsovtSoç. Cf. les noms communs en jto- = Oeo-,
et StavoptSoc.
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XXXII
LA PRÉFIXATION DE 0- (Oj-) DEVANT LES VOYELLES
Dans un article précédent, nous avons fait le
relevé des mots dans lesquels la diphlhongue Où
initiale correspondait au V latin. Ici nous parle-
rons du cas où le O-, Où- initial représentait un F
(digainma) et a disparu sans laisser de traces.
La comparaison se fera donc entre les mots com-
mençant par O-, Où-, suivis d'une voyelle, et les
mots commençant par cette même voyelle. Sur
cet emploi du digamma, cf. G. Meyer, Griech.
Gramm., 3*^ éd., p. 3o8, III, §§ 229-240.
Noms géographiques :
"Oa^o^ (Pape, s. v. i), 'Oà^ïj; (Pape, s. v. 2),
ville de Crète. Cf. "A^o^ (Pape, s. v.) : Kiep.,
Ad. ani.y V, f H. Aujourd'hui i4a?05(I\v. MCll.,
I/andb., III, p. 217, au bas).
'Oà^iC (Pape, s. u. 3), rivière de Crète qui ar-
rose la ville précédente (Kiep., Ail. ant., V, f H ;
A. V. Kamp., 1 2 C 6); aujourd'hui, le Mylopotamo
(Iwr. MCll., ibid., p. 2i4; A.-Sc, iio, carton).
O^àvôsia, ville des Locriens Ozoles (Kiep., AtL
ant. y VI, f F; A. v. Kamp., ii C i). Curtius,
dans Pape {s. v.^, en rapproche le mot'IàvOïj.
Oiva, ville d'Etrurie. Cf. "Iva, ovojjia TcoXeo);:.
Oîoxo^, ville des Triballes, en Basse-Mésie. La
leçon 'laxoc, donnée par Pape, n'est-elle due
qu'à l'itacisme ?
OiTo^, montagne de Thessalie. Nom rapproché
par Pape de i-caç ou lty)^.
OùotY^ava (OùayyaXia), île de l'océan Indien,
près de la Taprobane. Peut-on rapprocher' Ay^à-
vTj^, roi en Inde ?
OùàÇoua, localité en Africa propria. Cf.'AÇoutij,
localité sur la grande Syrte.
OùafSaïot, peuplade d'IUyrie. Pape en rap-
proche'ApSiatot ; cf. id., s. u. 'ApSCa, les diverses
orthographes de l'ethnique.
Oùàçtxa, en Ibérie. Cf. les noms 'Apixà5a, ' Api-
xaxa, en Drangiane et Arachosie. Il faut recon-
naître d'ailleurs que l'assimilation est hasardée
et lointaine.
OùsSpa^, fleuve dans le nord de la côte est de
la Briiannia. Peut-on comparer, non jpour l'em-
placement, mais pour l'origine, le nom "ILSpou
êpif)p.oj de l'Hibernie orientale ?
Oùevs-ria (Pape, s. v. 2), la Vénétie actuelle.
Pape rapproche le mot 'Everoi (et aussi BéveToi).
OOsppouyci, ville des Volsques dana le Latium.
Cf. ''Eppo'jxa (Pape), le latin Verrugo.
OùVêiwve^ ifj 'loicovs^, peuple en Sarmatie d'Eu-
rope.
Y a-t-il quelque lointaine analogie (celtique ?)
entre OùoXiSa, ville des Dumnonii dans la Bri-
iannia romana et 'OXiSa, ville des Berones, en
Espagne Tarraconaise?
OùoXxot, ville en Étrurie ; cf. "OXxtov, suivant
Pape.
OioXo'ïaxot, les Volsques ; ^OXuoi dans Skylax.
Noms de personnes :
'OàptÇoç (Perse ; cf. ''ApiÇo-, Perse ; 'AptÇavm,
nom d'une tribu médique) ; 'Oapto^, 'Oapiwv (cf.
'Api(ov?); 'Oàp(nfj^ (nom perse; cf. "'ApffTQç, nom
perse) ; Oi6à8if)c (peut-il être regardé comme un
dérivé de "16a; [*0':Sa;]?); Oi8a-C"I8a;); 'Oï^o;
CiXaç, Pape, s. v. 2) ; 'O'Ckvùç, 'OiAtàSïjC ClXsu;,
rapprochement fait par Pape; 'IXtàS-qç, rappro-
chement fait par Pape, s. v. 2) ; OtvG)('Iv6>; il est
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LA PRÉFIXATION DE O- (Ou-) DEVANT LES VOYELLES
75
vrai que Ton peut rapporter le nom à Oîvo^);
Otvw'J), Oivo']) (^Ivw^, ovofjia xupwv, Suidas. On ne
saurait penser au latin inops ; et, quant au sens
que Pape donne à ce mot, il semble amené par
la ressemblance avec 'Ivwtco;); OioxXo^ ("loxXoc),
Oîa-cpo^ (rapproché de^Iarpoç, Pape, s. v. 2);
OtTuXo^ (^ItjXo^); OùàxtjJLO^ ("Axtjjio^, dont Suidas
propose une élymologie contestable) ; Oùàva^o;
(cf. àva$, c'est-à-dire Fava^, et le nom'Ava^iwv,
Fava^tov); OùapotÇïjç (Arménien; cf. les mots
'ApaÇàv7j<;, TEuphrate, efApaÇoç, dans le Pont);
OùapotpàvTjc (nom de plusieurs rois perses de la
dynastie des Sa(s)sanides ; cf. 'ApapYjVïj, qui est,
il est vrai, un pays de l'Arabie Heureuse) ; Oùa-
p-ijl'o^ ('Ap-ï]ïo^ ?) ; Oùapiavi^ (' Aptavo^ ?) ; Oùappwv,
Oùàp(i>v(^Ap(i)v, ''AppQv?); OuàjTY] (^Aanr)); pour
.Oùarivto;: et 'A-civia, le rapprochement est .for-
tuit; OTispYivtocCEpyïvo;, rapprochement fortuit);
Oùéppto^^Eppio^, nom dont Pape suspecte l'exac-
titude); Oùtpoôeoc ('Ip5eeoc, suivant Pape); Oùi-
Toxa, ville enMaurétanie Césarienne (cf.^lToxoç,
nom d'un Égyptien); OùoSova (ville d'Arabie
Heureuse; cf. 'OSàvaOo^, '08ovàôï)Cj 'OSovaxo^;
Pape, s. v. 'OSaivaxo^ le Syrien); OûouX-coîpvocj
le Volturnus (cf. OùXTOupvo^, Pape); OùopciSTjç
COpoJT]^).
Ces rapprochements peuvent^ils être tous con-
sidérés comme impliquant la présence, à l'ori-
gine, d'un antique digamma ? Je ne le pense pas ;
et pour les noms en 0?-, la confusion avec les
noms en'I- s'explique déjà par la similitude de
la prononciation à partir d'une certaine époque.
Mais, dans l'incertitude où nous sommes de
plus d'une étymologie, mieux valait grouper
ensemble toutes ces coïncidences qui se ressem-
blent extérieurement ; le lecteur aura ainsi les
éléments de la recherche des origines et de leur
classification.
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XXXIII
LES EQUIVALENTS DU * INITIAL
Dans un article précédent (n° XX), nous avons
déjà examiné l'équivalence du B et du ^ au
commencement des mots, et, dans un autre
(n*» XXIII), celle du $ et du'P. Nous rassemblons
ici les coïncidences observées avec d'autres con-
sonnes.
1° Équivalence de $ et de ©.
Ce sont deux lettres aspirées et là sans doute
est le lien qui permit de passer, dans la pronon-
ciation, de l'une à l'autre. Peut-être aussi y a-t-il
lieu d'admettre une seconde cause de confusion :
une mauvaise lecture. Sur une pierre rongée
depuis des siècles par l'action des pluies et du
soleil, ou dans un manuscrit aux ligatures com-
pliquées, on peut bien avoir plus d'une fois con-
fondu les deux lettres, surtout pour des noms
peu fréquents. Peut-être les coïncidences que
nous allons signaler permettront aux linguistes
de décider s'il y a lieu de faire un choix entre
les deux formes équivalentes, et laquelle doit
être rejetée.
Noms géographiques :
*sp(jL0uôtax6c ou OspiiouOiaxoc, rivière canalisée
en Egypte.
^t^tù'^olo^', surnom de Zeus chez les Scotus-
séens (Thessalie). Cf. ©Tqywvwv, ville de Thes-
salie.
Noms de personnes :
^akéou; (©aXéac) ; 9ol\î\ç (©aXiqc ; peut-être ce
dernier mot correspond-il à deux formes ©aX^jç :
l'une, ©aXifjÇ. gén. ©aXso; rautre-©àXï)C, gén.
©àXïjToç; cf. Pape, s. v.). C'est cette dernière
forme que nous rapprocherions de ^aXTjç-^à-
XyjtoCj à côté de ^aX-ij^-^aX-^TO^ (cf. Pape, s. v.) ;
9oi\i6ç (©àXto^ ou ©aXfo^); *a|xtviç (rapproché
par Pape, mais avec hésitation, de $aXatvt^; cf.
©àfjnqvtç) ; ^àvï)^ (©avsiç) ; $ap^jxoç(cf. ©apuxtSaç,
patronymique d'un nom qui peut être *©ap\)xoç) ;
$àpov (©àpov, que d'autres rapprochent de ©àçh
pov ou ©TQpov); $6pavSpoc (©cpavSpoCj que Pape
rapproche avec hésitation de ©spaavSpoç) ; 9éçaiç
(rapproché par Pape de ©spatc) ; *pao\)aTioc(©pa3c^
TOC? ©paoScrto^, en supposant que ces deux
mots en © soient synonymes, comme le pense
Pape); $pa<Tiaç (©pa jeiac) ; *pac;wç (©pàcrto^; cf.
Pape, s. v. ^çolgioç); *pàjtç (©pàjtç, pour le-
quel on a proposé des corrections) ; *pàcrtov (©p7-
ffov) ; $povtxo^ (©povtxoc) ; $p5vio^ (©povtoç) ; $uXa-
xoc (cf. Pape, s. v. 6, où il rapproche le mot de
©uXaxoç) ; *uXa$ (©uXa^) ; *u<Ta)vi5iq^ (qui serait
le patronymique de *$uj<i)v ; cf. ©6 Jtov).
2° Équivalence de $ et de II.
Noms géographiques :
*apT*lÇ) ville des Piériens de Macédoine, au
pied dumontPangée. Cf. nàypat, ville de la A'<#-
rie de Syrie. La coïncidence est assez curieuse.
Ilavaïot, peuple thrace dans la contrée de
Âmphipolis. Pape donne ce mot comme l'équi-
valent de çavaïot (cf. Tcavdç = çavoc).
$avoT6uc, ^avoTTÊta, ville de Phocide. Pape,
comme équivalents de ces mots, donne IlavoTcs^Jc»
navoTCêta.
nàpoç (= *àpoç, Pape). Cf. id. s. v. Ilàpo^ 2,
lie et ville liburnienne d'Illyrie. Aujourd'hui,
Lesina(Ki^v.y AtL ant., VII, 1 D; A. v. Kamp.,
6 F 2; A.-Sc, III E 3).
^aTTïi, surnom d'Aphrodite ; équivaut, selon
Pape, à naçiiq.
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LES ÉQUIVALENTS DU * INITIAL
77
$ajtavix5ç, du Phase; cf. ITacnavoi, peuple
Scythe nomade, du côté est de l'Iaxartës.
^izoLy nom de lieu. Cf. né-ua, localité en Ethio-
pie, sur la frontière d'Egypte.
$tàXeux, nom de villes. Cf. IltàXsia, nom de
ville, mais pas dans la même contrée que les
précédentes.
$ivrtàî, ville de Sicile (Kiep., Atl. ant., VIII,
carton, sur la côte sud, à l'ouest de Gela ; A. v.
Kamp., 6 ay i4 A 4 ; aujourd'hui, Licaia, A.-Sc,
io6 B a). Cf. Ilivua (nom rapproché par Pape
de çtX-rta), ville sur la côte sud de la Sicile (Pape,
s. o. i). L'on connaît aussi une localité dite xà
*tvria (Pape, s. o.),
^Xsypa. Cf. nXsypa. Les deux localités sont
situées dans deux pays éloignés l'un de l'autre ;
et le rapprochement, si l'on peut en faire, ne
pourrait être qu'étymologique.
ïlk'jyo^îZ^ pour ^Xuyoveïc? dit Pape. Cf. le nom
de ville ^Xuyovtov-^XDYovia, en Phocide (Kiep.,
^1//. a/i/., VlfF).
^paoffTua, ville en Médie, appelée aussi ^^^paa-ca
(Kiep., At/. ani,. II, t-g C ; A. v. Kamp., 8 C 2).
Cf. lIpaa<J7ra, ville de Médie Atropatène. Le rap-
prochement est déjà fait par Pape.
^jXaxstov, localité en Grande-Arménie. Pape
en donne II'jÀaxeîov -comme' éffuivalent.
Noms de personnes :
IlaXa^xatoç (donné par Pape comme l'équiva-
lent de ^aXàyxatof) ; IIàXa^;Oo^ (douteux suivant
Pape; cf. *aXavôo; II); IlafjLev&SeTiC (Égyptien;
cf. Icî* noms égyptiens $a[i.ev(iS$, <&ap.ev(iTr, noms
de mois, et $a|j.sv(>>9, nom d'homme) ; IlajjiouTt;
(Égyptien; cf. $a|j^ueiç, *(.)[i.o)Ot(; , localité en
Egypte); Ilavac (*ava^); Ilavicrxc- (*avi<Txo?);
llaviTt)^ ($avtrï]^); IIavi<ov (^aviwv); HaviSwjo;
(^avoSoipa, que Pape regardait comme douteux ;
cf. CoLLiTz, SamniL DiaL-Inschr,, 525, mais
aussi lu., ibid., 523, où le mot $avo8ciça est écrit
en toutes lettres); ^avoTut) (IlavjTrïj); ITavojçtc
(Égyptien ; cf. *avouçtc» ^avwçt-); Ravina; (Ilav-
Tiac que Pape rapproche de $avuac); Ilavuxa
(=<&av-ixa, dit Pape); nàvTa)v (*àvi:wv); $ap;i-
pt^, *àpatjt;, nom perse que les Grecs changè-
rent en Ilapuaa-ct^O); ^ol^cCol (naçir|(Jta, que
Pape regarde comme l'équivalent de Ilappïjaia) ;
IIapo>v ($àpt»)v); $afftà87|ç (UaatàSiric) > ^oatOea,
$a(yt[JLï)Xo^ (HacrtOsa, IlaaifJLifjXoc) ; *a(Ji^ (Troyen ;
cf. lliciçy si c'est un nom d'homme. Pape, s. u.
2) ; $à jov (Ilaaov) ; $awtà8t)ç (ilaMcidhrfi) ; $6X-
Xio^ (UeXXio^) ; ^epaeçacrcra, ^epcreçovT] (dix formes
de ce nom dans Pape ; cf. Ilspo'éçacro'a, Ilepjs-
çDviq); $épcnc (nom de femme que Pape rap-
proche de Séçaiç ; cf. Ilspcriç, Pape, s. v. 5 1 *]) ;
©6pov (llspwv) ; $tTTaxo<; (= niTTOxo;, Pape);
$ovT7]ioc (novTTjTo^ cu cst-il uuc déforiuatiou ?) ;
^opTi^ (nom latin; cf. Hop-crt^, nom d'un Romain,
Pape, s. o. 2) ; *paàn|c (IIpaàtTiC ; cf. Pape, s.
V.) ; $pacriac(npa<7iac) ; $pà(y<i)v(llpàff(jv); $pix(Ov
(npix(i)v); $pt5poî [(douteux, suivant Pape; cf.
npôpo^); ^yjyCkioç (que Pape rapproche de Huye-
\iiç) ; ^uyeXXa (HuyeXXa, Pape) ; ^uysXXo- pourra
de même être rapproché d'un mot lluysXXo^,
quoique Ton n'en ait pas d'exemple, au moins
dans Pape; ^uyjjLaXtov (nuyfiaXiov , Pape, mais
avec un signe de doute) ; $uXac (IluXac ; rappro-
chement douteux); $uXï)c (nuXiqc); ^'jp^jxaxoc
(que Pape rapporte à $\)Xé[i.axoc; que l'on peut
rapprocher de Sçupdjjiaxo^j Pape, s, o.; et qu'en-
fin l'on peut comparer avec nupofjiaxocj Pape,
s. V.); $\)p<j<ov (Ilupaov); $\ÎTto^ (IIuTto^, que
Pape donne comme l'équivalent de HtîO'.oç).
Nous mettrons à part quelques mots où les
rapprochements sont moins sensibles, ou plus
certainement dus au hasard :
^aX-^C, ^aX-ri^, divinité bacchiaque, et IlcfX-ï)^,
la divinité des bergers chez les Romains ; $àpvoc>
roi légendaire de Médie, et Ilapvoc; $XàxiXXa
(nXocxtXXa; le rapprochement est fait par Pape,
mais la véritable orthographe est ^XaxxiXXa ; cf.
$XaxxtXXoc. La confusion a cependant pu se pro-
duire) ; 9onù<fC, 9oi6(f, nom d'un mois égyptien
(cf. UoLi^U ïwoîs égyptien).
1. On explique IlapiSaati; par le persan péri (fée).
Ne pourrait-on y voir an mot •flapaipi;? Cf. Flapa/pat
(= llapaidat, Pai»e, s. «».), peuple de Gédrosie. Parysalis
aura été « la Gédrosiennc ».
2. A noler, il est %Tai, la différence d'accent.
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XXXIV
EQUIVALENCE DE T ET DE K AU COMMENCEMENT DES MOTS
Nous avons parlé plus haut du cas de F initiai
équivalant à un I. La raison de cette équivalence,
nous Tavons trouvée dans la ressemblance de
prononciation des deux lettres devant une voyelle
e ou i. Devant une autre voyelle, par exemple a
ou Uj ou devant une consonne, le y garde le son
du g dur, et la confusion avec le son du K de-
viendra toute naturelle. 11 y aura, dans la liste
qui suit, quelques exemples d'équivalence de
r+ e (ou i) avec K H- ^ (ou /), mais ils seront
proportionnellement rares. Je n'essaierai d'ail-
leurs pas de les expliquer; mais cette simple
remarque qu'ils sont au nombre de sept sur un
total de quarante-sept noms semble indiquer
que la règle générale demeure juste et qu'il s'a-
git d'exceptions dont l'explication ne sera peut-
être pas d'ailleurs la même pour tous.
Noms géographiques :
raêaîov ou TbSaîov, cap dans l'ouest de la Gaule
Lugdunaise, dans le voisinage de Brest. Cf. Kà-
êawv, cap des Ostimiens. Cf. Kiepert, AtL ant.,
XI, b-EF ; A. v. Kamp,, 19 A 2. C'est aujourd'hui,
à une extrémité de la Bretagne, la pointe du
RaZy en face de l'Ile de Sein (A.-Sc, 73 A 4).
iVSaXa, ville sur la côte de la Syrie Séleucide
(KiEP., IV, 1 U ; A. V. K.vMP., 7 E 5). Aujourd'hui,
Djebeié (\.-Sc., 127 F 6). Or, on trouve le mot
KàêaXa comme nom d'une localité où Denys de
Syracuse vainquit les Carthaginois. Si l'on re-
marque que les deux noms sont des neutres plu-
riels, la ressemblance, due à l'identité d une
origine sémitique, paraîtra s'accentuer encore.
Les deux localités, si éloignées qu'elles soient
Tune de l'autre, pourront être considérées
comme reliées par une parenté lointaine. Ka-
bala, qui paratt être en Sicile, pourra être consi-
dérée comme une fondation punique.
raSàji^va, ville en Cappadoce. On trouve le
nom Kaôaffifjvoi comme celui de plusieurs Perses.
rà88a, localité en Arabie, sur la frontière sud
de la Judée. Cf. Ka887]î, localité et source en
Palestine. Cf. Kiep., AtL ant., II, h B, et A. v.
Kamp., 3 E i : Kadès Barnéa, avec le K comme
dansKà88']rj;, et en Arabie sur la frontière sud de
la Judée comme rà88a. C'est peut-être l'endroit
appelé aujourd'hui Ain-^Cdeis {Kiev. ^ Carte des
provinces cisiatiques de l'empire ottoman. Ain
signifie soiirce)['].
KàvSaçot, peuple de Sogdiane. Cf. dans Pline,
VI, 16, 18, Gandari en Margiane ; les deux pays
sont fort voisins l'un de l'autre.
raçt(i.avT:s^ ou KapijjiavTrô^ ; cf. Pape, s. v. Kaçi-
jjiavrs;.
râjfxaça, ville en Maurétanie Césarienne. Cf.
KafffxàçTj, KajjJioîçsi, Kacyjj.ap£i, ville en Mauréta-
nie Césarienne.
Ta j8o^, île près de la Crète. Cf. Ka'j8«, Kar58oc,
KajSa, KXajS'a (Pape, s. v. 4)? He près de la
Crète. Pline donne la forme Gaudos. Cf. Kiep.,
I. On trouve une autre ville Kadès en Galilés (A. v.
Kamp.j 4 C 2) ; cf. Kedes (Kiep., Atl, anL, III, m D).
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ÉQUIVALENCE DE r ET DE K AU COMMENCEMENT DES MOTS
79
Atl. an t. y V, e J ; A. v. Kamp., 12 C 6 (7). Au-
jour-d'hui Gaodhos (A.-Sc. , iio, carte addi-
tionnelle).
Forçaça, localité en Marmarique, et cap dans
la région Syrtica. Cf. les localités de pays sémi-
tiques dont le nom commence par Kaçap- (Pape,
s. V. KaçapaSiç et sqq.). L'on doit cependant re-
marquer que, à côté de Fàçapa, on a les leçons
ràpaça et I^cxçapa.
rfeSpoata, la Gédrosie. On trouve aussi la
forme KeSpcojia (Pape, s. v. y.). Pour expliquer
cette équivalence devant un -s-, peut-être fera-
t-on appel à la forme intermédiaire ra8po>aia, qui
existe. On supposera alors que Tdhçoaia a eu
pour équivalent *Ka8poaia, et ce dernier mot
aura été modifié en KsSpoaia, sur l'analogie de
I\8p6>cria. Sur l'emplacement de la Gédrosie,
cf. KiEP., Ail. ant.j II, ik-E; A. v. Kamp., 8
EG-4.
Kpfjia, ville de Galatie, appelée aussi O&çjjià,
et que Pape rapproche avec hésitation de epfjia.
On trouve aussi le mot Kepi^a, donné comme le
nom d'une nation ou d'une contrée, mais sans
préciser davantage. IÏç\lol est aujourd'hui
Yurmé, à l'est des ruines de Pessinonte, et cette
prononciation (y) correspond au son du -y grec
devant le e. L'assimilation avecKspfxa en devient
d'ailleurs assez douteuse.
RvvoSpiç, localité en Palestine. On en rappro-
chera, pour l'origine sémitique du nom, le mot
KivvaSa, montagne en Maurétanie Césarienne.
KiTTaloi, peuple du royaume desTyriens. Cf.,
pour le nom sémitique, RrOa, place forte en Ga-
lilée. Région de Tyret Galilée étant limitrophes,
on pensera à quelque localité située sur leur
commune frontière.
IbSàva, ville en Aria (est-ce la ville que A. von
Kampen [8 F 3] appelle Guriana ?). Cf. KcSàvYj,
ville en Gédrosie, et peut-être KoSava, ville en
Grande-Arménie. La comparaison ne s'appli-
quera du reste qu'aux noms, et non aux empla-
cements.
IXaX-ïîvYi (roÇaAivtj), ville dans le Pont Polémo-
uiaque. Cf. KoÇàXa, KdÇuXa, ville en Grande-
Arménie. S'il s'agissait de VArmenia Minor,
qui est limitrophe du Pont Polémoniaque, on
pourrait supposer qu'il s'agit d'une même ville
(en admettant que rbÇaXiQVTi est le nom de la ré-
gion d'une ville *roÇaAa); mais nos deux pro-
vinces étant séparées, précisément par VArmenia
Minor, on ne pourra penser qu'à une ressem-
blance originelle de nom.
KoXoï). Il existe plusieurs villes qui portent
ce nom. Cf. rbAOï), nom de lieu (Suidas), sans
autre explication. Il est d'ailleurs possible qu'une
ville rbAOïf) ait existé, sans liaison avec KoXoij.
Elle porte aussi le nom de ToXov, et précisément
le nom KoXov a peul-t^lre existé également (Pape,
s. y.).
ropSso'j^, localité en Phrygie (génitif rbpSeoijv-
toît). Cf. KopSsoîvTTo;: (Pape a fait le rapproche-
ment), ville en Galatie. D'après notre système,
la ville se trouvera sur la limite des deux pro-
vinces limitrophes. La forme KopSeouvTO^ doit
être celle du génitif : cf. les équivalents Gor^
beus, Corbeuma, Corvease, Corveunta (forme
d'accusatif) cités par Pape.
ropSuTiv-ïj, partie de l'Arménie; cf. Kop5o'jir|VTr[
(Pape, s. y.).
rdprjc (Pape, s. o. 1), rdprjv, s'appelait aussi
Kdçrj;, c'est-à-dire xàprj^, xpà-ro^ (Pape, s. u.
rdpTDv). Il y a deux villes de ce nom; celle d'Ar-
cadie (Pape, s. v. 2), fondée par ripruc (Pape,
s. u. 3) s'appelait aussi Koprj^ (cf. TopTuviot, Kop-
rjviot). Sur l'emplacement de la ville, vd, Kiep.,
Ail. ani., VI e G ; aujourd'hui, Afzikolo (Iw.
MCll., Handb., III, p. 174? 4; sans doute //acJ/'Y-
Ao/o).
rojpia^va, ville en Médie, et rbuptavTj, ville en
Margiane. Peut- on en rapprocher, pour Téty-
mologic, KouptàvSpa, ville de Bactriane? La
Margiane est considérée par les géographes
modernes comme n'étant qu'une partie de la
Baclriane (Kiep., Ail. ant., II ik-C ; A. v. Kamp.,
8 F 2).
r|?àao;, dans la campagne troyenne. Cf. Kpacriç,
ville en Troade (Pape, s. v. 2).
rpaiarovta, rpacrrcïvi;, rijTjarwvia, pays dans le
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8o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE AxNGIENNE
nord de la Mygdonie de Macédoine. Cf. Kpaa-
T(dvCa, Kpvjarovia, KpYjaacSv (Kiep., Atl. ant., V,
d G ; A. V. Kamp., io G 3 : Grestonœi). Le rap-
prochement est de Pape.
T\}r{^6ç (Pape, s. v. 2, assimile ce mot à K\)à
V2o;), rivière de Golchide. Serait-ce le Tchénis^
tchaï (Zchénis'-zchaï dans A.-Sc, i25 H 4)?
Les deux mots, ancien et moderne, offrent quel-
que ressemblance.
I\>pT(iSv, r\)pT:6i''infj, ville en Thessalie Péiasgio-
tide, sur le Pénée (Kiep., Atl. ant., VI, f G ; A. v.
Kamp., 10 g 4). On trouve en Béotie une petite
ville KuçTOVT) (Kiep., Atl. ant., VI, g E).
r\}^àpa ou ruij>apta, port dans la partie ouest
de la Maurétanie Césarienne. De même T\jJ>apia,
ville en Arabie Pétrée. De ces deux noms de
pays sémitiques, rapprocher Ku'J^apwx, ville sur
la côte de la Tripolitainc (?)
Noms de personnes :
On pourrait d'abord faire remarquer l'équiva-
lence de rà'ioç, TàLKfx et Kàïo;, Kala. Le grec ici
n'est d'ailleurs que la transcription du latin.
Faivac (Katvàc, suivant Pape, qui ne donne
comme nom de personne que KaVvàv) ; rbtvvôcioc
(corrigé enKavvtxioc); rbc^io^ (peut-être Ka^J^io^,
suivant Pape) ; rtXsoç (Tégéate ; cf. KeXsTjç, Spar-
tiate. Ce dernier mot se trouvant dans HéRO-
DOTE, on peut y voir une forme ionienne pour
KeXeac); rtXXoc(KiXXo^); rXavtç (KXavtç, rappro-
chement de Pape) ; rXTjvo^, ï Xiqvoi (KX'^vo^, KXiQvt .
Pape regarde ces deux derniers mots comme les
équivalents de KXsïvo^, KXsivci ; mais on peut ad-
mettre qu'ils ont eu deux origines) ; rX\)Toc (que
Pape regarde comme mis pour rXuiCToc ; cf. KX^>-
Toç) ; Kvci>ffi<i)v(équivaut, suivant Pape, à rvcjatov ;
cf. IvwaiaCj rvûaïc); Ilpartov (équivaut, suivant
Pape, à Rpatiov, dont il ne donne pas d'exem-
ple); l>)to^ (Kpio^); Ilpiaov (Kpijwv en est raj)-
proché par Pape) ; Fd'y)^ (rapproché par Pape de
r^T^lc; cf- KuTQç); nXiTCTcoc (KuXiTCTCo^, que Pape
regarde comme une faute (?) ou une mauvaise
lecture pour KySwnco^) ; TyXwv (KuXwv ; les deux
mots n'ont sans doute aucun rapport); r\5va4
(Kyva^; Pip-aoc? r\)pT:ià8if)^ , I\>pTt(iç (Pape ici
rapproche ''YpTto^, là pense à xupxtoc. Cf. le nom
Kupuà8at, dème attique) ; r<56pyc, Tciêpua^ (noms
perses ; cf. Kôëpu^, place des Gardiens. Le rap-
prochement est donné par Pape, mais avec une
ibrme de doute).
Nous citerons enfin le nom KevuXtwv ou rtvu-
Xiwv donné dans Suidas, et qui, d'après l'explica-
tion obscure de Suidas, ne me semble pas de-
voir rester dans un dictionnaire de noms propres.
La correspondance entre les deux mots n'en
existe pas moins.
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XXXV
NOMS D ORIGINE ORIENTALE
L'onomastique des noms géographiques de
pays d'origine non hellénique présente toute
une série de désinences spéciales, parfaitement
indigènes, et dont la liste ne sera peut-être pas
sans une certaine utilité (*). Si, dans les pays
hellénisés, la forme moderne des noms permet,
moyennant la connaissance de certaines lois, de
retrouver le nom ancien, ne peut-on arriver au
même résultat pour les pays barbares ? Seule-
ment, la marche sera inverse ; c'est du nom an-
cien que nous partirons pour retrouver le nom
moderne. Soit trois termes : le nom indigène
ancien, le nom indigène moderne, et la trans-
cription hellénique du premier; pouvons-nous
espérer, en nous passant du premier, identifier
les deux autres? Ce petit problème est celui que
je pose dans cet article, et, ne dussé-je arriver
qu'à deux ou trois identifications, je n'aurais
pas à regretter de l'avoir abordé.
I. — Noms à désinence -oup.
''Aêoup, ville en Inde, de l'autre côté du Gange.
Une autre forme du même nom est 'ASaîpa (?).
Les géographes n'ignorent pas combien est
grand le nombre de localités en --pour dans
l'Inde moderne, et ce qui embarrasse nos identi-
fications, ce n'est pas l'absence de noms qui se
rapprochent du nôtre, ce sera plutôt la difficulté
de choisir entre des noms qui peuvent également
convenir au rapprochement. Le mot -pour y
'poura signifiant villes en hindou, il est tout na-
I. Cf., quand ce sera possible, ce qui a paru de Pto-
LKMÉE dans rédition Didot.
turel qu'il se soit affixé à certains mots pour for-
mer des noms de localités. Or, dans cette partie
de l'Inde qui est, comme fut "ASoup, de l'autre
côté du Gange, ces noms sont assez nombreux.
Ceux qui, par leur formation ou leur brièveté, se
rapprocheraient le plus du nôtre sont (') : Dham-
pour, Chandpour, Kasipour, Rampour (ville
importante), Bisalpour, Shajahampour, Lakhim-
pour, Sitapour, Gorakhpour, Jaunpour, Ghazi-
pour, Sikhandarpour, Hajipour. Cf. sur le bord
du Gange (rive droite) : Dinapour, Bantapour,
etc.
[Aijoup, nom propre, dit Suidas. Mais Suidas,
je pense, entend par là un nom de personne.]
''Axoup, ville de l'Inde en deçà du Gange. Peut-
on en rapprocher le nom moderne Agori? (A.-
Sc, 134K7).
'ApepiSoup, ville en Inde, sur le Baris. Pape y
voit la ville moderne AmbourÇk.Sc.^ i35 D 4) ;
mais celle-ci n'est pas dans la Limyrica (comme
était le fleuve Baris ; cf. Pape, s. v. Bàpt^ 2 b).
Faut-il penser plutôt à Dharempour(ani) : iVw-
DRÉE-ScoBEL, i35 C 5? Sur la Limyrica, cf. Kiep.,
Atl. ant.y 1, 1 F ; A. V. Kamp., 9 G 5.
BiQOaoup, B-ïj^aoupà, BéOjoupa, ville sur la mon-
tagne de Juda (Kiep., Atl. ant,, 111, 1 G). Au-
jourd'hui, Bêt'Soûr (A.-Sc, 126 C 6).
Fapaautpa, capitale de la Fopcyocoupwt (Kiep.,
Atl. ant.f IV, i D ; A. V. Kamp., 7 D 3). Aujour-
d'hui, Ak'Séraï (^A.'Sc.y 127 F 4).
Ato'jp, nom d'une rivière en Maurétanie Tingi-
I . Les renvois sont faits aux cartes de V Atlas Andréep-
ScoBELy Paris, 1901.
6
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82
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
lane. Peut^on, pour le nom, comparer Ras^ed'
ZJotfra? (A.-Sc, i45G2)['].
Etxouç, ville des Soretœ^ dans VIndia intra
Gangem, près du sinus Argaliciis ou Argariciis,
qui sépare Tlnde de Tîle de Taprobane (Ceylan).
Je ne vois pas dans cette partie de nom moderne
à comparer.
'laTO'Jç, ville des Aroiiarni dans VIndia inira
Gangem. Comparer Atour (A.-Sc, i35 D 5);
Saiour (Id., i35 G D^).
KaXioup, ville des Soreise, dans VIndia intra
Gangem. Aujourd'hui, Colour, dit Pape. Je ne
trouve pas ce nom ; mais cf. dans la même ré-
gion Caddalore (A.-Sc, i35 D E-5), et Karour
(Id., i35 d 5).
Koçeoup, ville de VIndia intra Gangem, Le
renseignement est trop vague pour permettre un
essai d'identification. Cf., infra, Kopsoupa.
KoptvStoup, ville de VIndia intra Gangem.
KoupsXXoup, ville de VIndia intra Gangem,
KoTJTOupYoup, roi des Huns. Cf. KouTOupyo'jpot,
OuToupyo'jpot, OuTtyoupot, tribu des Huns ; Oùroup-
yifjp, roi des Huns.
Mayoup, ville de VIndia intra Gangem.
HavriTTo/jp, ville de VIndia intra Gangem.
Maaràvoup, ville de la Limyrica. Peut-on rap-
procher de ce mot le nom moderne Ilassanoiir?
(A.-Sc, i35C5).
NIpour (A. V. Kamp., 8 G 3), en Babylonie,
au sud-est de Babylone. Est-ce aujourd'hui Nif-
fer? (KiEP.j Carte des provinces asiatiques de
r empire ottoman).
Ostur (A. V. Kamp., 17 E 2), en Espagne, sur
la limite de la Tarraconaise.
IloXeoup, ville des Arouarni, sur la côte orien-
tale de la presqu'île indienne. Est-ce la même
ville que IloXoupa, située dans la même partie
de rinde ? Cependant, les deux noms étant don-
nés par le même auteur (Ptolémée), il est dou-
teux qu'il ait mis deux fois sans s'en apercevoir
la même ville sous deux noms si semblables.
I. Cf. cependant Diur, montagne en MaurétaDic Tînçji-
tane (Kiep.j AU. anl., X, c F; A. v. Kamp.^ 18 B 2); au-
jourd'hui, le /?// (A.-Sc, 145 D 2 ; Vid.-Labl., 78 B b).
SaXoup, place de commerce dans VIndia intra
Gangem,
SïjXoup, ville des Garécns (?), dans VIndia intra
Gangem.
StaÇoup, ville de l'Adiabène d'Assyrie.
Stoup, port de Numidie. Le texte est-il cer-
tain? Sinon, on pourrait penser à la ville mo-
derne Stora (A.-Sc, i5i I 2). Il est vrai que le
nom antique de Stora était Rusicada, Rusicadc.
SouSoup, ville en Espagne Tarraconaise (Pape,
s. V. i).
SouSoup, ville de l'intérieur de la Maurélanie
Tingitanc, arrosée par la rivière du même nom
(Pape, s. v. 2 et 3). Sur la rivière, cf. Kiep.,
Atl. ant.j X, b F; A. v. Kamp., 18 A 2. Au-
jourd'hui, c'est le Sébou (A.-Sc, i45 G 2), et la
ville de Méhédia, qui se trouve à son embou-
chure, occupe peut-être la place de la ville an-
tique. Pour le nom iWi?Ae'rf/'(ff au Maroc, cf. le port
de Mahédia en Tunisie (A.-Sc, i45 G i). De ce
nom nous pourrons rapprocher ses dérivés : So^j-
êoupYta, ville en Maurétanie Césarienne, et 2o^j-
SoupTcops^, peuple de la Libye intérieure.
Soup, Sop. C'est la ville de Tyr, aujourd'hui
Soûr (A.-Sc, 126 G 3). Pape donne aussi la
forme S'îp.
TÇoup, une des Portes Gaspicnnes. Cf. le Kouh-
Sour (/foaA = montagne) : Kiep., Carte en six
feuilles ; cf. infra XopourÇov.
$ôoup, $0o3pi, ville sur le Nil, dans la partie
nord de l'Ethiopie. La ville, appelée aussi
Chemu^ était située sur la rive gauche du fleuve,
entre les II* et III*' grandes cataractes (Kiep.,
Atl. ant., III, c d, au bas de la carte ; A. v. Ka3ïp.,
3, carton a). Le nom moderne, Sakiet-^el-Abd
(A.-Sc, i54 B 6), n'a, ou le voit, aucun rapport.
II. — Désinence -oupa (-cupf, -oupov, -oupo;;
-oups^ comme nom de peuple).
"Ayyoupov, nom d'une montagne à l'embouchure
de rister. On ne voit guère que la hauteur appe-
lée Besch-Tépéy « les cinq collines », qui pourrait
répondre à cette définition (A.-Sc, ii3 HI-4)-
"Ayoupo^, nom d'une ville (Pape, s. o.).
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NOMS D'ORIGINE ORIENTALE
83
'ASoupof, ancien nom du Caïque (Kiep., Atl.
ant., IV, b G-D).
Atfouça ("Egoupa?), ville d'Espagne (A. v.
Kamp., 17C42-3). Aujourd'hui, 7o/v(/b»(A.-Sc.,
99 F 5).
'AXaoooptov, ville de Syrie.
'AXoîpo^, localité en Judée.
'AjjLiXÇoypot, peuple sur Pister.
'AvàSo'jpa de Plsidie (A. v. Kamp., 7 C 3-4),
entre les deux lacs appelés aujourd'hui lacs d'/i-
gerdir et de Bey^heher (A.-Sc, 127 D 4-5).
'Av6ji.oi)ptov, cap de Cilicie (Kiep., AtL ant.,
IV, h-FG ; A. v. Kamp., 7 D 4-5). Aujourd'hui,
cap Anamour (A.-Sc, 127 E 5-6). D'après Pape,
il y aurait eu en Cilicie deux promontoires de ce
nom.
'AvoupoYpafjifJLOv, dans l'île de Taprobane {Cey^
lan). Cf. Kiep., AtL ant,, I, 1 G ; A. v. Kamp.,
9 D 6. Aujourd'hui, Anoiiradh-apoura (A.-Sc,
i35E6).
^Açyoupa (Pape, s. v. i), ville en Pélasgiotide,
sur le Pénée (Kiep., AtL ant,, VI, ef-C ; A. v.
Kamp., 10 C 4); cf. infra "Apytffffa.
"ApYoupa (Pape, s. v, 2), localité en Eubée.
'ApfjLooupia, ville en Grande-Arménie, sur l'Eu-
phrate. Je ne trouve nulle part cette localité et
ne puis m'empêcher de penser que la simple in-
terversion de deux lettres donnerait *'Ap(j.aoutpa,
Armavira, nom d'une ville importante de l'Ar-
ménie septentrionale. Il est vrai que cette ville
n'est pas sur l'Euphrate. Y a-t-il eu deux loca-
lités du même nom, l'une sur les bords de l'Eu-
phrate, l'autre près de l'Araxès ?
'Apoupaïot, peuple de l'Inde. La présence en
grec et le sens du mot apoupaïot ne permettent
pas de décider si l'on se trouve ici en face d'un
nom propre indigène ou d'une épithète donnée
par les Grecs. Peut-être y eut-il un nom indigène
que les Grecs ont déformé en le rapprochant
d'un mot hellénique.
'Aaôàyoupa, ville des Mandalœ, peuplade qui
s'étendait le long du Gange, près de son embou-
chure (A. V. KjiMP., 9 E 3). On place les 3/a/i-
dalœ sur la rive droite (occidentale) du fleuve.
C'est cependant sur la rive gauche (orientale)
que je trouve un nom moderne qui rappelle
beaucoup le nom antique ; c'est Mahastangarh
(A.-Sc, 134N7).
"Acrxo^jpa, ville en (irande- Arménie (Kiep., AtL
ant., IV, s A). Aujourd'hui, Atskhour, près du
mont Aschara; cf. Azchour (A.-Sc, 128 K 3).
''Aaao'jço^, ville sur la frontière du Byzacium
et de la Xumidie. Cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 646,
n. 6.
'AcTTaKoups^, peuple de l'Afrique, dans l'inté-
rieur de la Syrte. Cf. 'Aaraxoîpot, au sud du pré-
cédent.
'AToupia,'ATupia, contrée de l'Assyrie nord.
C'est la contrée appelée Et-Târ (A.-Sc, 128 1 5).
BàXSoupa, en Cabaliè (Kiep., Grande carte de
l'Asie Mineure; A. v. Kamp., 7 B 4 et carton a).
Ruines dans la montagne au pied de laquelle
est Katara, L'origine de la ville était naturelle-
ment attribuée à BàXSoupo^.
Bapàxo'jpa, place de commerce des Cirrhadœ,
dans VIndia intra Gangem. Il faut lire sans doute
dans Pape : extra Gangem; car les Cirrhadœ
(meilleure leçon que Airrhadœ) occupaient le
Bengale actuel. Y a-t-il quelque rapport entre
le nom Bapàxoupa et le groupe d'îles appelé
Borongo (A.-Sc, i36 B 4-5)? On ne saurait en
cflet penser au nom de pays Arakan, puisque
c'est peut-être lui que les anciens ont déformé
en'ApYDpa.
Beôffoupa ; cf. supra Bifjôffoup.
BTjvayoupov, ville des Salacènes, en India intra
Gangem.
BXaSepoupa, ville d'Ibérie, que l'on donne
comme la même ville que 'IvSixyj (Pape, s. v.
'MiXT) 2, ville de l'Espagne Tarraconaise). Le
rapprochement des deux mots serait curieux, si
l'on n'avait des raisons de penser que 'Iv5tx7 n'a
rien de commun avec l'Inde, mais est arrangé
d'après le nom, Indigetes, du peuple qui habitait
l'angle nord-est de l'Espagne (Kiep., AtL ant.,
X,gB).
[Booaoupa, que l'ordre alphabétique amène ici
à son rang, semble un mot composé purement
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84
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
hellénique, ^oôc oùpà (queue de bœuf, queue de
vache), et n'a sans doute aucune parenté avec la
désinence que nous étudions.]
Bpa[j.(JLOYoufa , ville de VIndia intra Gangem.
On remarquera qu'une autre ville porte le nom
de BpajjLàyapa et se trouve aussi dans VIndia in-
tra Gangenu
nxÇib\)pa, dans le Pont Galatique (Kiep., AtL
an(., IV, 1 B ; A. v. Kamp., 7 F 2). Aujourd'hui,
Tourkhal(X.'Sc., 127 G 3).
I\ô<yo'jpa> localité citée par Josèphe. Est-ce
une faute de manuscrit pour B&Oaoïjpa? Cf. su-
pra, s. u. Brfiao6ç, On remarquera le grand
nombre de localités juives dont le nom com-
mence par Beih. Pour I\$-, rV;^, on ne trouve
que I^^cyr][xav6i (<iethsemani) et PïjOoijaffa, en Li-
bye. Il est vrai que le seul exemple de rkOoTfjfJiavet
sudit.
AiSo'jpoi, peuple de Sarmatie Asiatique.
Ao5pa, ville de Mésopotamie, sur l'Euphrate
(Kiep., Atl. ant,, IV, q H ; A. v. Kamp., 7 H 5).
Ao5pa, ville en Assyrie, sur le Tigre (Kiep.,
AtL ant.y IV, t II), aujourd'hui Doûr (A.-Sc,
128 K 6).
A ces deux derniers mots on pourra joindre :
i) Ao'jpaêa, ville de Babylonie sur l'Euphrate. Est-
ce AboU'Habba, au nord de Babylone? ou.
Abâdéj au sud-est de la m^me ville ? — 2) Aou-
p6/T), ville de Perse.
"Eêoupt^, nom de ville. Mais est-ce une ville
orientale? On trouve "Eêo'jpaCEêoiîpa) à trois re-
prises en Hispania; cf. Ebnruni, Eburodunum,
etc., en pays d'Occident.
Zo-jpÇo'j[p]a ou Zo'jçjyo'ja, en Grande-Arménie.
Le nom est douteux. Gf. infra, s. o* ZoupÇoua.
©àyoupov, montagne de laSerica. Cf. Thagura,
sur le fleuve Bautisus ; c'était une des étapes de
la Via mercatoria (Kiep., AtL ant,, I, D o). Cet
emplacement correspond à peu près à la mo-
derne Lan-tschou ou à Dsin-jaen (A.-Sc, 189 E
4), au pied de la Grande-Muraille. Un peu au
nord de ces localités, se trouve le désert de Ten-
geri (A.-Sc, /6/rf.). Étant donnés le caractère
des noms chinois et l'absence de /* qui les dis-
tingue, étant donnée d'autre part l'impossibilité
où sont les Grecs de prononcer les sons chuin-
tants, on pourra supposer que le nom antique
correspond à un nom indigène commençant par
Tschang, et que la seconde partie du mot ne
contenait pas la lettre r(p). Nous arriverons
ainsi à quelque forme Tschang^Ho, mais cette
forme ho indique un fleuve.
OT|6o'jpa, localité en Assyrie.
'làxoupa; cf. infra Koxoupa.
'loàyoupot, peuple en Serica.
'loàyo'jço;, ville de VIndia intra Gangem, Le
rapprochement de ces deux mots peut-il per-
mettre de penser qu'il s'agit de noms se trouvant
sur la frontière de l'Inde et de la Chine ?
'loxoupa, 'lojxxpa, ville de l'Arabie Déserte, sur
le golfe Persique. Cf. El-Kora (A.-Sc, 129 D
9)['].
'lo'jaàyo'jpa, lie près de la Crète. Pape l'iden-
tifie, non sans hésiter, avec Pundiko (^ Pont-
konis'y A.-Sc, iio H la).
'l7c;c6xo'jpa, ville de VIndia intra Gangem (A.
V. Kamp., 9 C 4). D après l'emplacement qui lui
est donné par le géographe moderne, la ville
serait aujourd'hui près de Tandour (A.-Sc, i35
C 2). J'avoue que j'aimerais mieux quelque ville
dont le nom se terminai eu -kour ou -gour,
tels que sont Katkour ou McUangour, au nord
et nord-est de la précédente (A.-Sc, i35 D i).
Kàpo'jpa (Papb, s, v. i), en Phrygie, sur le
Méandre, à gauche de Séraî-KeuiÇ}^!^^.^ Grande
carte cTAsie Mineure), Nous n'insisterons pas
sur l'étyniologie qui a été proposée (Bail, Corr,
hellén.lxv,p.3^«).
Kàpoupa (Pape, s, v, 2), en Inde(*). Une autre
forme de ce nom est KoupouXa (Papk, s. o,, en
Limyrique). Cette partie de l'Inde comprend au-
jourd'hui beaucoup de noms en -oar. Je citerai,
entre autres, ffac/ottr (A.-Sc, i35 B C 4).
Kàpoupa (Pape, s. v. 3),. ville des Parapani-
1. Cf. une autre hypothèse, infra, s. v, 'louxapot.
2. KiBPERT, AU. ant,, l, 1 F (non suivi par A. von Kam-
pen), la place à l'endroit où est aujourd'hui Karour (A.-
Sc, i35 D 5).
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NOMS D'ORIGINE ORIENTALE
85
sades, appelée aussi 'OpToaicava. Cependant, le
nom n'est pas accepté d'ordinaire ; on lit plus
volontiers Cabura (Kiep., Ail, ant., II, I D, qui
ridentifie avec Ortospana ; cf. Cabura, dans A.
V. Kamp., 8 G 3). Et Pape, à Kapoypa, arrive au
même résultat en proposant Kaboul comme nom
moderne de la même ville. La question cependant
ne peut pas être considérée comme tranchée.
Kàxoypa ou 'làxo'JÇaj ville de la Grande-Ar-
ménie. On attendra quelque mot Kakour ou
Yakour, Yaghour (cf. Yaghar, à Test de Erze-
roum ; Daghar, à Test de Yaghar). Mais
l'équivalence de i et de x initial permet de sup-
poser une forme primitive *'Àxoypa (iià 'Axoupa,
eic' *Ia)couja; ix *'AxoDpov, jx Kaxo^ipov), d'où
l'on tirerait une forme *Agour. Il est impossible
de décider.
Kspx8<7oupa ou Kepxaaopoc? en Egypte Infé-
rieure (Kiep., Ail. ant., III, d B ; A. v. Kamp., 3
by Cercasorum, au sud-ouest de Héliopolis). Au-
jourd'hui, Boalaq (^d- Dakrour)\ remarquer un
peu à l'ouest de cette localité le nom Kerdase
(A.-Sc, i54, carton).
Ko88oupa, ville de la Mœsolia, en Inde. Cf. Con-
dore, dans l'Inde orientale, près de la possession
française de Yanaon (A.-Sc, i35 F 2).
KoXoupa, ville près de Priène. Aucun nom mo-
derne connu n'a gardé le souvenir de cette ville.
Kopfcupa, ville dans la Limyrique de l'Inde.
Est-ce A^o/Zoar (A.-Sc, i35 B 4) ou Cannanore
(Id., i35B5)?
Kopxoupa (Pape, s. v. i), tle de la Dalmatie.
Sans doute, l'tle que Kiepert (AtL cuit. y VII,
1 E) appelle : Corcyra Nigra. Aujourd'hui, Car-
xo/a (A.-Sc, III EF.4).
Kopxoupa (Pape, s. v. 2), ville en Assyrie (Kiep.,
Atl. €int., IV, u G), aujourd'hui Kerkouk^X.Sc.^
129 B 5).
Kopaoupa, Koaaoupa (Pape, s. v. i), tle entre
la Sicile et l'Afrique (Kiep., AtL ant., X, 1 E ; A.
V. Kamp., 18 E 1). Aujourd'hui, Pantelleria (A.-
Sc, i45Gi).
Koaffoupa (Pape, s. v. 2), Koacoupoç, tle et
ville de Sélinonte, en Sicile (?)
KoTpiyoupot, KéTpayot (cf. KorpâyTrivoi; [Korptyou-
poc], nom d'un Avare), peuple hunnique. Cf.
infra, KouTpiyoDpoi.
KouÇouJoupa, château fort du district Covent-
zanique.
KouXoopi, nom postérieur de Salamine (A.-?c,
108 D 3).
KoypffdÇoupa, KupTO'j^oupa (Kupro^j^oupa (?),
Pape, s. v.\ château fort du Rhodope.
KouTpiyoupoi, KovTTpiyoupot, KoTrpiyoupot (supra)^
Korpayot, peuple hunnique. Cf. OÙTO'ipyouçct,
OÙTiyoupot, peuple hunnique en Asie (cf. Ko^roup-
youp, OuT0^)pyTf)p, roi des Huns).
Kuvoupa, localité d'Argolide, près de la Laco-
nie (Pape, s. u. i). Pape l'identifie avec KuvoaoDpa
(cf. s. V. 3) d'Arcadie. La localité se trouvera
donc au point où les trois provinces se rencon-
trent, c'est-à-dire dans le mont Pailhénius
(Kiep., Atl. ant., VI, f H ; A. v. Kamp., i i C 2 ;
cf. A.-Sc, 108 C 3). Ce nom K^Jvoupa n'est peut-
être pas du tout d'origine hellénique, mais orien-
tale. Mais, trouvé sur place par les Grecs, il fut
transformé par eux en Kuvoffoypa, qui offre un
sens dans leur langue. Il en résultera que, pour
les mots KuvDJo^pa qui suivent, nous ne pourrons
dire s'ils sont vraiment primitifs, ou sont fondés
sur une déformation d'un mot antérieur. Cf.
Kuvoaoupia et KuvouptaxiQ.
Kuvoffoupa, pointe de montagne, à l'ouest de
Marathon en Attique (Pape, 5. v. i), aujourd'hui
Sxomà, dit Pape. Cf. Kiep., AtL ant., VI, i F;
A. V. Kamp., 12 C 3.
Kuvoaoupa (Pape, s. v. 2), cap sur la côte est
de l'Ile de Salamine.
KyvocToupa, pointe de montagne en Arcadie
(Pape, s. v. 3). C'est Kuvoupa, dont il a été parlé
plus haut. Mais de plus, en Arcadie encore, et à
l'ouest, se trouve une contrée, laK\)vo^jpta(KiEP.,
AtL ant., VI, d e-G ; A. v. Kamp., i i BC-2), qui a
gardé son nom primitif.
Kuvoaoupa (Pape, s. v. 5), ville, port et contrée
delà Crète, dépendant de la ville 'Ijtoi (Pape,
s. V. 2).
Aoyyo'jpoç, localité en Sicile.
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8G
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Auxoffoupa, ville du sud de TArcadie (Kiep.,
AtL ant.yWy e H). Aujourd'hui, Pabeokasiro de
Stala ou SiderO'Kastro (Iw. MOll., Handb.,
III, p. I74)» 11 est difficile de croire que le
mot signifie « queue de loup », à moins qu'il
n'ait été refait sur le modèle de Kuvocxoypa. On
attendait *A\»ccuça. Son étymologie n'a peut-être
rien de grec ; et Pape doit avoir eu raison de
mettre un signe de doute au sens qu'il lui a
donné.
Màyoupa, localité dans le sud-ouest de la Li-
bye inférieure. On comparera Magoras, rivière
de Phénicie (Kiep., AtL ant., III, m C; A. v.
Kamp., 4 G 2), aujourd'hui le Nahr-Beyrouth
(A.-Sc, 126 D 2).
Moc(x)xoi3çat, peuple dans l'intérieur de la Mau-
rétanie Césarienne.
MàXôoupa ou Mapéoupa, capitale de la contrée
de l'argent, dans l'intérieur de VIndia extra Gan-
gem. Cette contrée de l'argent est YArgyra évi-
demment (Pape, s. v. 'Ap'ppâ 3; Kiep., AtL
ant.y I, n E ; A. v. Kamp., 9 F 3-4). Le nom de
cette contrée lui venait-il en réalité de l'abon-
dance des mines d'argent? Ou bien n'est-ce
qu'une transformation hellénique du nom indi-
gène qui, dans le pays, est devenu aujourd'hui
Arakan (A.-Sc, i36 BCr- 4/5), peu importe ici.
Mais je ne vois aucun nom que je puisse rappro-
cher du mot grec(').
MaTcoupa, ville côtière sur le sinus Gangeticas,
dans VIndia intra Gangem (Kiep., AtL ant.j I,
m E ; A. V. Kamp. ne s'est pas prononcé). Serait-
ce Amalapouram (A.-Sc, i55 F 2)?
Mapéoupa ; cf. supra MàXôoupa.
Màffoupa, localité en Pamphylie, sur leDouden-
Sou, dit Pape. Le DoudenSou est un petit ruis-
seau qui apporte à la mer fort peu d'eau, par dix
à douze embouchures. Au milieu d'elles se
trouvent des ruines que sans doute le voyageur
dont Pape a reproduit l'identification prit pour
I. Cf. cependant Kibp., Atl, ani,, I, n E. La place
qu'il donne à la ville correspond à Bhamo (A.-Sc, iSg
D 7). Mais vd. Mampour ou Amarapoara (Id., 189 C
et D 7).
celles de Màaoupa. Aujourd'hui, Kiirpekt (Grande
carte) les attribue à MàyuSo^.
Maxoupec, Maxo^jpovsj, ville dans l'intérieur de
la Maurétanie Césarienne. Y a-t-il quelque rap-
port avec des noms modernes comme Méchéria
(Vid.-Labl., 78 De), ou Moghar (Id., 78 De, au
sud du précédent) ?
MoSoupa, ville à la pointe sud de VIndia intra
Gangem (PxvE, s, v. i). Cf. Kiep., AtL ant., I,
1 G ; A. V. Kamp., 9 C 6. Aujourd'hui, Madoura
(A.-Sc, i35 D 6).
MoSoupa (Pape, s. v. 2), M6$opa, ville de VIndia
intra Gangem; aujourd'hui Math{p)fira, dit
Pape. Cf. Mathura (Vid.-Labl., m j H; A.-Sc,
i33 G 6, l'appelle Muttrd). Cf., pour l'antiquité,
Kiep., AtL ant,, 1, 1 E ; A. v. Kamp., 9 C 2,
Mo\)ToupYoupe^, peuplade dans l'intérieur de la
Libye.
Moxoupa, ville dans l'intérieur de l'Arabie Heu-
reuse.
Naêàêoupov, ville dans l'est de la Maurétanie
Césarienne.
Nayapoupapf'c, ville dans le sud-ouest de VIn-
dia intra Gangem, ou Nayapouptc. Le mot Nagar
appartenant à la langue hindoue (A.-Sc, Index,
p. i ; cf. Nàyapa), nous serons tentés d'identifier
cette ville avec une des villes hindoues commen-
çant par ce mot, par exemple Nagarkoil (A.-
Sc, i35 C 6). Mais ce n'est rien moins que cer-
tain.
Nàoupa, place de commerce de la Umgrira
dans VIndia intra Gangem (A. v. Kamp., 9 B 5).
Aujourd'hui, Honawar (A.Sc.y i35 B 3).
'OTcoTOupa, ville des Dri(l)lophylliles, dans VIn-
dia intra Gangem. Mais dans quelle partie de
l'Inde se trouvait ce peuple ?
''OpOoupa, capitale des Soretœ,- dans VIndia in-
tra Gangem, sur la côte sud (Kiep., AtL ant.,
I, l F ; A. V. Kamp., 9 C 5). Aujourd'hui, Ariya-
lour ou une localité voisine (A.-Sc, i35 D 5).
OuaOoupa ou OùàpouOa, ville en Armenia Mlnor.
Ouyo^pot, tribu des Huns. Le nom est de la
même famille que Ko^Tpcyoupot (cf. supra).
OîîSoupa, ville des Ic^c)cetani de l'Espagne, au
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NOMS D'ORIGINE ORIENTALE
87
nord-est de la presqu'île. Pape donne comme
vraisemblable l'identification avec CardonaÇX,'
Se, 100 M 3). Cependant, cette ville correspond
à un nom antique Cortona (Kiep., AtL ànt., X,
fC; A. v. KiVMP., 17 F 2). J'aimerais mieux iden-
tifier avec l'antique Iluro, aujourd'hui Mataro
(A.-Sc, 100 N 3).
O'jT0\)pY''î?, O'îwJpYoupoi, Oùuyoufot. Cf. supra,
8. V. V. Ko'jTOupyo'jp et O^youçoi.
Ilaxoupa, IlaXoupa, ville de la Mœsolia, dans
Vlndia intra Gangem (A. v. Kamp., 9 E 4)- Au-
jourd'hui GanjamÇA.'^c.y i34L 10); correspond
à l'emplacement indiqué dans V Atlas antiquus
de A. VON Kampen ; mais, au milieu de tant de
villes en 'pour, cette identification ne parait
guère satisfaisante.
IlaXwupa, ville de Macédoine, et, selon Suidas,
patrie d'Antipater. Suivant Pape, la leçon est
fausse.
naX»'o*jpo?, localité sur la frontière de la Cyré-
naîque et de la Marmarique (A. v. Kamp., 18 H
3). Aujourd'hui, Bir^Garrab, ou un peu à l'ouest
de cet endroit (A.-Sc, 147 C 2). Dans la même
contrée se trouvait une rivière du même nom (A#
v. Kamp., 18 G 3), aujourd'hui Voued el Agara
el Remla (A.-Sc, i47 B 2).
IlaXoupa ; cf. supra Ilaxoupa.
IlaXoOça, ville de Limyrique, dans Vlndia intra
Gangem.
Ilavaioupa, ville en Inde, sur l'Indus. Quoique
le champ des recherches soit ici strictement li-
mité, je ne réussis pas à trouver de nom qui con-
vienne à un essai de rapprochement.
Uo{>o7u&poupa, ville côtière de Limyrique (Inde
sud-ouest).
IloXoupa, ville dans Test de Vlndia intra Gan-
gem. On remarquera que déjàrl'on a en Mœsolia
(laquelle est à l'est de la même Indict) une ville
IlaXo'jpa (cf. supra). Les deux noms étant cités
dans deux passages différents de Ptolémée, il
n'y a pas de raison de supposer qu'il s'agit de la
même cité. Celle dont il s'agit ici doit être plus
au sud, car il n'est fait mention à propos d'elle
ni du Sinus Gangetlcus, ni de la Mœsolia (au
moins dans Pape). Elle se rencontrera donc dans
la partie de la côte qui se trouve entre les villes de
Cottis et de Comaria. Est-ce Palar? (A.-Sc,
i35 E 4). Ou bien faut-il mettre EaXoupa à Palar,
et reporter IloXoupa plus au nord ?
no5pa, capitale de la Gédrosie (Kiep., AtL
ant., II, i E ; A. v. Kamp., 8 F 4); aujourd'hui,
/^otfra (A.-Sc, 130K9).
npoxoupt, ville sur la côte est de laTaprobane*
Pour la désinence, cf. Talacory (A. v. Kamp., 9
D6).
^PivoxoXoypa, 'Pwoxopoupa, sur la frontière est
de l'Egypte et sur les bords de la Méditerra-
née (Kiep., AtL ant., II, d D; A. v. Kamp.,
3 D i). Aujourd'hui, ^ Kalaat-eUArisch (A.-Sc,
i54C i).
Saêoupoc, place de commerce des TtSptyyot,
dans Vlndia intra Gangem.
SàvSoupa, ville en Ethiopie. Je ne vois guère
que le nom moderne Santon qui se rapproche
un peu du nom ancien (A.-Sc, i54 C 7), et le
rapprochement n'a rien de concluant.
Saaoiïpa, ville de la province romaine d'A-
frique. Peut-être trouvons-nous ici un cas de
préfixation du S. Cf. en effet le nom "'Aaaoypoc
(lat. Assurée), ville sur la frontière du Byzacium
et de la Numidie. La ville Assures est placée par
KiEPERT(i4//. ant., X, k-EF) dans l'Afrique pro-
consulaire, mais plutôt à Test que sur la fron-
tière de Numidie. Il faut remarquer cependant
que les deux noms^'Aaffoupqc et Saaoupa se trou-
vent dans Ptolémée.
S-riXapiTcoupa, ville dans la partie nord-ouest de
Vlndia extra Gangem. Mais, tandis que Kiepert
(AtL ant.j I) ne fait aller Vlndia extra Gangem
que jusqu*au fleuve Œdanes (?), aujourd'hui le
Brahmapoutra, A. von Kampen la prolonge à
l'ouest de ce fleuve, dans la partie de l'Inde qui
est au nord du Gange. Il nous faudrait trouver,
dans cette partie de l'Inde actuelle ou dans le
Bengale, quelque ville Silapour, Silampour, et,
quoique plusieurs des noms modernes ressem-
blent assez à ceux que nous cherchons (par
exemple Sîtapour ou Samanpour, A.-Sc, i34
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88
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
I et L 6), aucun ne ressemble assez pour forcer
la conviction.
SxoiroXoupa, dans le sud de VIndia inira Gan-
gem.
Souavayoupa, ville dans Tlnde, sur le Gange.
2o5pa (Pape, s. v. i), ville de la province sy-
rienne de Chalybonitis, sur l'Euphrate (Kiep.,
Atl, ant., IV, o G ; A. V. Kamp., 7 G 5). Aujour-
d'hui, Soûria (A.-Sc., 128 H 6).
Soîpa (Pape, s. v. 2), ville dans la partie orien-
tale de l'Assyrie.
So3pa (Pape, s, v. 3), ville dans l'ouest de
ribérie. Il s'agit de l'Ibérie du Caucase, dans
laquelle on trouve aujourd'hui la ville Souram
(A.-Sc, 125 I 4)-
Soiîpa (Pape, s. v. 4)j localité de Lycie, avec
un oracle (A. v. Kabip., 7, carton, sur la côte
méridionale). Cf. Kiep., Grande carte dAsie
Mineure. Aujourd'hui, Sura (Saura?) un peu à
l'ouest des ruines de Myra.
Soupa (Pape, s. v. 5), ville de Paphlagonie,
appelée aussi Sôpa et Sopa (Pape, s. v. v.). Le
seul nom moderne qui s'en rapproche un peu
est Sulé {Soulé?\ au nord de Ta^ch-Kouprou
(Kiep., Carte de tAsie Mineure en six feuilles).
SToîpa, contrée dans la Pattalène.
S(3pa (Pape, s, v. 2), ville dans l'Arabie Dé-
serte. Est-ce Soûr? (A.-Sc, i44 S 4).
Taparura (7a6. Peuting,, VI), ville située
dans la province d'Afrique, entre Thysdrus et
Tacape (sur ces deux villes, cf. Kiep., Atl. ant. y
X, kl-FG; A. v. Kamp., 18 E 1-2). La ville est
sur le bord de la mer, plus près de Thysdrus
que de Tacape ; on penserait à Sfax, s'il n'y
avait pas déjà une ville Thaenœ dans le voisi-
nage (A.-Sc, i5i N 3-5).
TàTuo'jpa, ville en Armenia Minor (Pape, s. v.
i). Aujourd'hui, Tabour (Ptolém., éd. Did., I,
p. 885, notes, col. 2). J'ignore où est cette loca-
lité.
Tàico^jpa, nom de montagnes en Scythie, au
nord-est de la mer Caspienne (Pape, s. v. ^\
cf. TaTCOupeot, TaTCOupia, TocTCOUpoi, Tàreouppa, Ta-
7uo*jppoi, TaTuupoi, TaTtuppot, TaTCupia, Tarouppaîoi).
Cf. A. VON Kampen, Ail. ant., i , 6^ B 2 ; Kiepert,
Atl. ant., I, carte de VOrbis de Ptolémëe. D'a-
près l'évaluation des degrés, ces montagnes se
trouvent à l'ouest du lac Baîkal (A.-Sc, 124 N
5-6), du côté du mont Oural (qu'il ne faut pas
confondre avec celui qui sépare la Russie de la
Sibérie; cf. A.-Sc, i23 I 6-7)['î.
Tapffwpoc, rivière de Colchide, qui tombe dans
la mer Noire.
Ta\îpo\)pov (Taupoovov, Taupoiïvo^), ville forte de
Basse-Pannonie, au nord du confluent du Da-
nube et de la Save (Kiep., Atl. ant., XI, p G ;
A. V. ^K.vMP., 10 B i). Aujourd'hui, Zemoun,
Semlin (A.-Sc, 63 G 7).
TaçpoSpa, ville de la petite Syrte (Ptolém.-
Did., I, p. 628, n. 4)«
Ttayoupa, Ttàroupa, ville de VIndia intra Gan-
gem. On comparera, sans croire forcément à l'as-
similation, la ville 'laroup, dont il a été parlé
plus haut. Quant à trouver l'équivalent moderne,
il serait peut-être trop hardi de proposer un
nom.
TiSoupa, TtSoup, lat. Tibur. C'est la ville latine
de Tibur (Kiep., Atl. ant., VIII, f F ; A. v. Kamp.,
i3 D 4), aujourd'hui T/yo/i (A.-Sc, io3 C 3).
Tiffoupoc, ville en Afrique propre.
Xeppoupa, ville de la Grande-Chersonèse, en
Cyrénaïque. Cf. Pape, s. v. Xeppovijjoc 20. La
ville, appelée aussi XeppovTjaoc, était située, scm-
ble-t-il, au bord de la mer, sur un promontoire
formant presqu'île (A. v. Kamp., 18 G 3).
III. Désinence -opa, -oppaç, -opocç, -oppo^.
'A66ppac, 'ASoupoc? 'A666pa, 'A6((Spac, affluent
de l'Euphrate, en Mésopotamie(KiEP.,i4//. a/i/.,
IV, q G ; A. v. Kamp., 7 H 4; cf. infra, Xaêopac).
Aujourd'hui, le Kkabour (A.-Sc. y 128 I 6).
'Ayavayopa, ville en India trans Gangem (cf.
'Ayavàyapa, du moins pour le nom, et de même
"Ayapa, 'Ayàppa). Dans Pape, lire : Ptolém., 7, 2,
14. Cf. infra, XXXVI, VIII, c.
I. A. VON K.iMPEN^ 8 D 2, place aussi des Tapnri au
bord sud-esl de la mer Caspienoe; cf. Kiep., ^4//. nnt,,
II, h C.
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NOMS D'ORIGINE ORIENTALE
89
'AÇJaiJLO^a, château fort en Cataonie.
'AÇopa ou OÇàpa, ville en Arménie, C'est peut^
ôtre simplement le nom que donne Ptolémée à
la ville écrite Zâpa dans Vltinéraire d'Anionin
(Pape, s. o. 2) et^'AÇapa dans Strabon. (Cf. Études
de géographie ancienne, supra, n® XVIII).
ÀLvecoTuopa, promontoire en Afrique. Aujour-
d'hui, lias Espharra, dit Pape (?).
'AaTaêopotç, 'AciraSoppa^, rivière en Ethiopie
(A. V. Kamp., 3 a; la rivière tombe dans le Nil
un peu au nord de Méroé). Aujourd'hui, Atbara
(A.^c, i48E5).
''A^^oppoc, rivière et ville des Cissiens en Cap-
padoce (Pape, s. v. i). Le nom a l'apparence pu-
rement grecque; mais cf. le mot suivant. En
réalité, il s'agit, non de la Cappadoce propre-
ment dite, mais du Pont Cappadocique, qui
comprend la partie nord-est du Pont. La rivière
s'appelle auf si'' Ai|>apoc. Cf. Kiep., ^//. ani., IV,
r A; A. V. Kamp., 7 H 2. Aujourd'hui, le nom
de Kissé (sur la mer Noire, au sud-ouest de Ba^
founi) semble, à moins qu'il ne marque l'antique
emplacement d'une église chrétienne, garder le
souvenir âes antiques Kissiens.
Bapsuxcîpa ou BapeuàOpa, ville de VIndia extra
Gangem,
BoXoysacçopa, ville en Perse. Une autre ville,
BoXoyeffffiotc (Vologesopolis), se trouve en Baby-
lonie ; et, comme toutes les deux sont citées par
Etienne de Byzance, il ne semble pas qu'il y ait
lieu de les confondre.
BouvoSopa, ville en Maurétanie Césarienne (Bou-
voyopa).
TïfjLopa. Cf. rb'pioppa.
Aaxopa, localité en Cappadoce.
Epora, en Espagne Bétique (Kîep., AtL ant.,
X, c-DE; A. V. K.vmp., 17 C 3). Aujourd'hui Mon-
toro (A.-Sc, 99 F 6-7).
Ztîopa, en Palestine III.
Oayopa, ville de VIndia extra Gangem. Cf. //i-
fra, s, V. Taxopaïot.
©aSàjjLopa, ville en Syrie, à une journée de
voyage de l'Euphrate. L'équivalence du 6 et du
T que nous admettons dans le cas précédent
nous permettra de penser à la ville que les Grecs
appelèrent IlàXpi^pa, aujourd'hui Tadmo{u)r,
Cf. Pape, s. v. IlàXpjpa (suivant lequel ©aSàpiopa
signifie aussi : la ville des palmiers). Dire que
de Palmyre à l'Euphrate il n'y a qu'une journée
de voyage est un peu exagéré ; mais la concor-
dance des textes ne permet pas de douter. Sur
l'emplacement de Palmyre, cf. Kiep., AtL ant.,
IV, n H; A. V. Kamp., 7 G 5. Aujourd'hui, Tad-
mor (A.-Sc, 128 H 6).
Kavayopa, ville de VIndia intra Gangem.
KXetaoSopa, ville en Inde. Cf. Chrysobora (?)
dans Pline, VI, ig.
Kov5a66pa, ville en Espagne Tarraconaise. Si
l'on pense au son légèrement sifflant du 8 grec,
on pourra se demander si ce nom n'est pas ce-
lui que KiEPERT, AtL ant., X, d D, écrit Consa-
burum. On remarquera d'ailleurs que A. von
Kampen, 17 d 3, écrit Consabura, et le rappro-
chement devient plus sensible. Aujourd'hui, Con^
suegra (A.-Sc, 99 G 5).
Koppa, ville dans la Persis. Je rapprocherais
volontiers de ce nom la localité moderne Khan-
i'Kora (A.-Sc, 129 F 7), le khan de Kora; et
peut-être ce khan est-il aujourd'hui (le cas n'est
pas isolé en Orient) le seul reste d'une ville dis-
parue.
MavSayopa, ville des Pirates, sur la côte ouest
de VIndia intra Gangem (Pape, s. v. MavSàyapa
2); la forme MavSayopa est celle que donne le
Périple du Pont-Euxin pour la ville hindoue.
Cf. A. VON Kampen, 9 B 4 (Mandagara). Aujour-
d'hui, Bankot (A.-Sc, i35 A 2). Mais cf. infra,
MavSàyapa.
Mavvouoppa Aùupi(j$, château fort et puits en
Mésopotamie (A^jupTjS, Pape, s. v., qui donne le
mot comme l'équivalent de Auuçiqp). Il est permis
de penser qu'il y a un certain rapport entre le
second nom (Aùupijp) et la fin du premier (Maw)-
ouoppa. Le nom moderne qui me semble le plus
se rapprocher de la forme antique est El-^Oua'ara
(Kiep., Carte en six feuilles de la Turquie d'A-
sie)j localité ou colline (^e//) située en Mésopota-
mie, au sud de Harrân (antique Carrhœ), près
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90
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
d'une autre colline (Tell-Htsché) et d'un ruisseau,
le Nahr-Beltkh, qui va tomber dans le lac Giieul'-
baschî. On a donc à cet endroit et Tidentité ap-
proximative du nom et la colline (château) et
l'eau, indiquées dans les renseignements qui
nous sont parvenus sur la situation de la ville.
Sans affirmer nettement l'identification, il y a là
une coïncidence que je ne puis m'empêcher de
faire remarquer.
Mavoça, petite île de la mer Tyrrhénienne, en
face de Lîvourne. Aujourd'hui, Meloria (A. -Se,
io3 A i).
MacTopa, ville dans l'intérieur de VArmen'a
Minor. Pour identifier cette ville, nous avons le
choix entre trois noms. Nous avons parlé déjà
de Zara (cf. supra'' kZ^ô^j 'OÇofpa). On peut
aussi penser à Hassanora, localité à l'est de Er^
zinguian. Mais Zara n'était pas en Armenîa Mi-
nor y quoique à peu de distance de la frontière
(KiEP., Ail. ant., IV, n G; A. v. ICvmp., 7 F 3).
Hassanora présente un premier composant d'o-
rigine turque ou arabe, et il faudrait admettre
une transformation du nom antique par étymolo-
gie populaire. Un troisième nom qui se présente
est celui du mont Mézour {Mézour-dagk)^ au
sud-ouest de Erzinguian (A.-Sc, 128 H 4) ; non
loin se trouve une localité appelée Séyid^Mésour.
Seulement, ces deux points ne se trouvent pas
en Armenia Minor, mais en Armenia Major y au
sud de Ani (ou Kemach ; cf. Kîep., AtL ant.y IV,
o C ; A. V. Kamp., 7 G 3). La similitude des noms
doit^elle cependant l'emporter?
Méôopa, ville de l'Inde. Cf. MoSoupa.
Napàyopa ou Napàyyapa, ville de l'intérieur de
la Numidie(KiEP., AiL ani, y X, k E; A. v. Kamp.,
18 D i). L'emplacement est peut-être celui qu'oc-
cupe aujourd'hui Sidi'YoussefÇA.Sc., i5i L 2).
Noaopa, île de la mer Rouge (?) Mais l'on sait
que le nom de mer Rouge s'applique à la partie
occidentale de l'océan Indien, entre l'Inde et
l'Arabie. La désinence du mot porterait même
à chercher plutôt du côté indien de cette mer,
NuySoaopa, ville dans l'intérieur de Ylndia in--
ira Gangem,
''Opa, île de Karmanie. Est-ce la même Ile que
Ooracta ('Oopàx^a, Pape, s. v, ;cf. A. v. Kabip., 8
E 4)> aujourd'hui Tawilah ou Kischm (A.-Sc,
129 GH-g)? ou faut-il penser à l'île Far{o)ur
(A.-Sc, i29G9)[«]?
'OTTopoxoppa, ville en Serica. On comparera
'ÛTTopoxoppac, montagne médiane de la Sericay à
droite des deux montagnes appelées Emodus
mons et Emodus Serions (cf. A. v. Kamp., 9 E F-
I à 2 ; KiEP., AtL ont. y I, no-D). Suivant Pape,
il s'agirait du Shen-Si et de la chaîne de mon-
tagnes qui porle successivement les noms de
Dsoun-mO'loun y Tasourchai, Pe-^Ung, et Tïm-
lingSchan. C'est là que se trouve la ville de Hs^
Ngan (^Fou)y l'antique Sera Metropolis des an-
ciens (A.-Sc, 139 E F-5).
SaSàxopa, ville en Gappadoce, sur la route par
laquelle on va de Mazaca à Coropassos. Ayant
fait la plus grande partie de cette route, je ren-
voie le lecteur à mon chapitre intitulé : De Kil-
lis à Dineir (Kgros le Jeune en Asie Mineurey
pp. 387 à 396).
Sàxopa, ville dans l'intérieur de la Paphlago-
nie. Cf. Zagora (Kiep., AiL ani. y IV, F A ; A. v.
ICvMP., 7 E 2). Aujourd'hui, l'endroit semble dé-
sert, à l'embouchure d'une petite rivière, le Ak"
sou.
[Saxopca ; appartient aussi, suivant Ptolémée,
à la Paphlagonie.]
SaXysvopaTi^svov , localité en Euphratèse. Le
mot est-il intact? La ville s'appelait-elle en réa-
lité *SaXysvopa?
Saoxopoc, affluent de l'Euphrate ; Pape sup-
pose que c'était seulement un des canaux du
fleuve. Une variante donne 'Aaxopaç; est-ce le
Oued'Haourân (Kiep., Carte en six feuilles)?
Cette rivière tombe dans l'Euphrate au sud de
El-Ouzz.
Ssuaàfwpa, île de l'Ibérie Caucasique, dit Pape.
Seusamora n'est pas une île ; c'est une ville for-
tifiée, située sur la rivière Aragos (affluent du
I . Mais peut-être "Opa n'est pas une île. On comparera
alors des noms comme Hosr, G(6)ura, P(p)ura, pcul-êlre
Tar(p)ttn.
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NOMS D'ORIGINE ORIENTALE
9»
CyruSy aujourd'hui Koar), et à i6 stades de Har-
mozica. Ce serait Awtschaly, quoique la distance
soit encore trop grande (A.-Sc, ia5 K 5).
SIbora (A. y. Kahp., 7 E 3), ville du Pont
Galatique, près de la Sargarausène de Cappa-
doce ; cf. Kiep., AtL ant,, IV, l C. Aujourd'hui,
Karamaghara ou Tchikirdji entre Siwûs et
YôzgâdÇKmv,^ Carte en s'œ/ewlles).
Styopaou Soçpoya, ville en Haute-Pannonie.
SiJTcopa; cf. infra SiTnuapa, StcTuapa.
So|JLoppa, localité sur la frontière de l'Arabie
Pétrée et de la Palestine.
Sopa? ville de Paphiagonie. Cf. supra, s. v,
Soûpa, et infra, s. o. Sôpa-
Soxxop» ville en Arabie Heureuse. La ville ap-
pelée aujourd'hui Schaggera (A.-Sc, 147 G 3)
semble trop au nord; plus au sud, se trouve
Alidj'^8''Sag/iir (A.Sc. y 129 C 9).
Toxopotot. Cf. snpra, s. v. ©ayopa. Peuple ha-
bitant l'extrêrae nord-ouest de YIndia extra Gan-
gem. Cf. Dankar (A.-Sc, i33 H 3), Dankhar
(Id., i34 H 4), Dankoa (Id., i33 G 4).
Tàxopot, peuple en Sogdiane (Kiep., AtL ant.,
I, k 1-C ; A. V. Kamp., 8 G 2, qui les place plus
au sud). Tous deux d'ailleurs les appellent 7o-
chari.
Tevvayopa, ville des Soretœ, à^xis VIndia intra
Gangem, par conséquent dans les environs du
sinus Argalicus. Est-ce Toutikorin, qui est ce-
pendant un peu au sud du sinus Argalicus, et
plus exactement dans le sinus Colchicus (A.-
Sc, 125 D 6)?
Tt$6pa, montagne et ville de Phocide (Kiep.,
AtL ant., VI, f E, Tithorea). Aujourd'hui, Vélitsa
(Iw. MOll., Handb.y III, p. i3o; A.-Sc, 107
C2).
ToXocaràxopa, ville en Galatie. Le début du
mot rappelle le nom des Tolistoboii ait cette pro-
vince, et c'est chez eux que Kiepert {AtL ant.,
IV, g D) marque une ville Tolistochorium. Dans
cette forme, que je traduis ToXt<yTox<«)pfov, je vois
une déformation d'une désinence indigène hel-
lénisée. La partie du grand désert où l'on admet
la place de cette ville est encore inexplorée.
^opà, nom de TEuphrate; c'est-à-dire nom
indigène que les Grecs ont transcrit Euçpàrï);.
Aujourd'hui, El^Ferât, chez les riverains.
XoXo5oya(iop, nom de peuple, dit Suidas.
Additions.
Fojxoppa, r8[jLopa, ville de Palestine, qui se
trouvait dans la partie sud du lac Asphaltite avec
Sodome (SoSojia). Les deux villes furent englou-
ties quand le lac, perçant l'étroit espace qui sé-
pare aujourd'hui de la rive occidentale la pres-
qu'île El'LisAn, couvrit de ses eaux bitumineuses
la vallée de Siddim (Pape, s. v. SoSojia).
Taxafora, ville de Maurétanie Tingitane (A.
V. Kamp., 18 B 2, sur la rivière Moulouchalh,
aujourd'hui ^oii/oiie(^a^ et au point où elle reçoit
les eaux de VOued-Msoun). En cet endroit, les
cartes ne signalent pas aujourd'hui de localité
moderne; mais on remarquera, au nord-ouest
de ce confluent, le nom de ville Tafersit, sur
VOued-^Kert (Vid.-Labl., 78 C b ; A.-Sc, i45
D2).
^atvayopa, ville sur la côte asiatique du Bos-
phore cimmérien (Kiep., AtL ant., II, d-A B;
A. V. Kamp., 6 K i ; 16 L|2). Aujourd'hui, Achta^
nisowsk {Pl.Sq.j 126 C i)['].
IV. Noms à désinence -apa, -otppa.
Cette désinence est assez fréquente en Orient,
surtout dans l'Inde. Nous lui adjoindrons quel-
ques autres mots dont la désinence semble ap-
parentée à la nôtre.
"ASSapa, en Bétique (Pape, s. y. "AêSiripa, *./.),
fondation des Phéniciens (A. v. Kamp., 17 D 4;
Kiep., AtL ant., X, d E). Aujourd'hui, Adra
(A.-Sc, iooGH-8).
'Ayavàyotpa, ville en Inde (Kiep., AtL ant., I,
m E ; A. von K/Vmpen s'est abstenu, sans doute à
dessein, de la mentionner). A l'emplacement
marqué par Kiepert, V Atlas d'ANDRÉE-ScoBEL
I. Mais cf. Pape, s. v, «t^svayc^psia. Je ne trouve pas
Phanaffori SUT mes cartes.
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9»
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
(i34 N 7) marque des ruines, et la contrée envi-
ronnante porte aujourd'hui le nom de Gaur. Ces
raisons sont-elles suffisantes pour placer ici notre
ville ? Elles le seraient, si cette désinence -aYapa
était moins fréquente. Cf., supra, ^ Ayco^a'^oçoi,
qui est d'ailleurs une ville différente.
"Ayopa, ville en Inde. Pape en rapproche la
ville moderne Agra (A.-Sc, i33 H 6)['].
'Ayàppa, ville en Susiane. Pape indique comme
nom moderne Askar^Moskenem , dont je ne
trouve pas l'emplacement.
'Ayxàpa, ville en Italie CAyxapa, Polyb., éd.
Didot, YIII, 38, 3); les deux noms modernes
qui ressemblent le plus au nom ancien sont Art"
ffhiari(A.'Sc.y io3 C i) et Ancarano (lo., io3
D 2). Mais ce n'est pas à dire que je propose
l'un ou l'autre.
"ASapa, localité importante en Palestine. Pape
en rapproche le nom ''ASaffa. Faut^il penser à
Adartn, quoique cette ville ne soit pas en Pa-
lestine proprement dite, mais en Cœlé-Syrie
(KiEP., Afl. ont., III, o C; A. V. Kamp., 4
D 2)? Aujourd'hui, Adartn serait, semble-t-il,
Dschoubb-Adtn (A.-Sc, 126 E F-a)[^].
'AStaSapa, ville de l'Inde.
"AÇopaCPAPE^ s. V. i), ville de la Sarmatie Asia-
tique. Renseignement très vague. Si l'on re-
cherche, dans la partie de la Sarmatie Asiatique
que les Grecs ont pu connaître, celle qui est la
plus voisine du Palus Mœotis, on trouve des
noms actuels comme Zarizin et Zarew (A.-Sc,
116IK-5).
''AÇapa, Zàpa (cf. supra^ 'AÇopa). Pape, s. v. %.
"AÇapa, ville en Élymaïde (Pape, s. v. 3). Faut-
il comparer DorakÇA.^Sc.y 129 D 7), en pensant
aux rapports des sons S et Ç dans la langue
grecque ?
At'yàpa, ville de Lydie.
'A)ca6àpou, nom de localité, mais d'une exacti-
tude contestée.
''Axotpa, autre nom de la ville de Nysa en Carie.
1. Cf. une ville "A^fp» en Susiane (Pape, s. v. 2).
2. Cf. *A58ap« dans l'Arabie Déserte (vd. infra, 9. o.
AaSapa).
D'après VEtym. Mag., 4^» i?» ^^ nom lui fut
donné par son fondateur, un Cretois. Sur l'em-
placement de Nysa, cf. Kiiè., Atl. ont. y IV, c E ;
A. V. Kamp., la G 4, etc. Aujourd'hui, Sultan^
hîssâr, près du Méandre.
""Axoppa, en Achaîe. Pape renvoie à^'Axopa (est-
ce pour le sens ?). Localité inconnue. Est-ce son
nom que l'on aura transformé en'Apyupa? Mais
cf. iEgyra(A. v. Kamp., i i C i ; Kibp., AtL ont.,
VI, f F).
'AXouàpv), ville en Arabie Heureuse.
'Aftàpa, ville en Arabie Heureuse. Il est regret-
table que V Atlas d'ANDR^E-ScoBBL n'ait pas
donné de l'Arabie un autre tracé d'ensemble
que celui des cartes 121 et i44- Le fragment
d'Arabie de la carte 1 29 montre que l'on aurait
pu, à une échelle moindre, donner une carte as-
sez complète.
'A|JL|JLaftapa, 'AititÔopa, ville de Libye (Kiep.,
AH. ont, X, k F). Aujourd'hui, Haidra (A.-Sc,
i5i L 3). On pourra comparer le nom Admedera
en Cœlé-Syrie (A. v. Kamp., 4 D 2 ; Kibp., AtL
ant.y III, o C; est-ce aujourd'hui Ma^arrâ?
A.-Sc, 126 E 2).
'A(Ji(i.(j5apa, ville d'Ethiopie.
""Auapa, ville en Inde, du côté occidental du
Gange.
'Avo'jSfYY^P^» villes en Taprobane. Pape pense
à Colombo ou à Chilau (A.-Sc, i35 D 7). D'a-
près le texte de Ptol^mée, l'une des deux villes
homonjrmes est sur la côte occidentale, l'autre
sur la côte orientale ; car il me semble que la
liste du géographe, partant du nord, descend la
côte occidentale et remonte au point de départ
par la côte orientale. Or, Tune des deux villes est
indiquée dans le trajet du nord au sud, Tautre
dans le trajet du sud au nord. J'identifierais la
première des deux (celle de l'ouest) avec Aripo
ou Mardode. Quant à l'autre, j'ignore où la pla-
cer. Je dois dire d'ailleurs que, suivant A. von
Kanpen, la liste de Ptolémée ne semblerait pas
suivre Tordre que j'ai indiqué. On peut d'ailleurs
considérer que les Grecs ont dû défigurer ce
nom encore plus que d'ordinaire ; ce mot*Avou6t-
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NOMS D'ORIGINE ORIENTALE
9»
pourrait être dû à quelque assimilation entre des
divinités qui, en Egypte ou en Inde, étaient éga-
lement pour eux des divinités barbares.
'Avràxapa, ville en Inde.
*Avuffàpa, ville de Thrace, près du golfe Stry-
monique, ou plus exactement dans le petit golfe
qui se trouve au nord-K)uest de Tliasos. Pour
son emplacement, nous rappellerons que la ville
Néapolis de Thrace s'appelait NsaTcoXtç icap'
'AvTtadpav, et Ton peut en conclure à la proxi-
mité des deux emplacements. Peut-être même
NftàicoXiç fut^Ue au début un faubourg d'Anti-
sara, et, ici comme ailleurs, la ville neuve aura
rejeté dans Tombre ou absorbé la ville plus an-
cienne. Une fois la ville 'Avriactpa absorbée, la
ville NsaTcoXiç s'appela Tcapà 6à(Tov ou ev Opàxt)
pour se distinguer de ses nombreuses homony-
mes. Sur l'emplacement de NsatccXic? <^f* Kiep.,
AtL ani.y V, f C; A. v. K.\mp., io D3; aujour-
d'hui, ce doit être une partie de Kavalla (A.-Sc,
114D9). Cf. TtffaçTïi.
''AxToça (Papb, s. v. "Awrepa ; cf. Bull. Corr.
hellén., III, p. 427). Cf. Kiep., AtL ont., V, e H.
Aujourd'hui, PoUmo-Kastro (Iw. MOll., Handb.,
lll,p. 2l5).
''Apapa, localité à Tralles (BulL Corr. hellén.,
IV, p. 337, 24).
'Aptffàpa, ville des Syriens, sur la rive occiden-
tale de l'Ëuphrate.
'AptOTcapa, ville du nord de Tlndc ; aujourd'hui
Hurrepoore, dit Pape. Je ne trouve pas ce nom
dans Y Index d'ANORéB-ScoBEL ; peut-être y estr
il sous une autre orthographe. L'orthographe
en ^poore est, je crois, celle des Anglais ; An-
DRÉE-ScoBEL écrira le mot avec -/)or ou ^pore.
'kçaœêdAoufoiy ville en Dacie.
'Apiiàyapa, ville des Pirates, dans l'Inde. Sans
doute ^Apitàyoïpa, d'après A. von Kampbn, qui
transcrit Harmagara (g B 4)* Peut-être faut-il
penser à Margao, dans la possession portugaise
de Goa (A.-Sc, i35 A 3),
'Apxtvàpa, ville en Inde.
Asabara, ville en Pérée de Palestine. Aujour-
d'hui, Ex'Zebdrâi (A.-Sc, 126 D 6).
'Acravagàpa, ville en Inde.
'AdTCoxàpa, ville des 'AdTcoxopai, dans laSerica.
Cf. Aspacora, ville de l'Inde, dans la Table de
Peutinger, XII. La ville y est située près du fleuve
Calincius, qui suit une direction parallèle à celle
du Gange, sur la gauche de ce fleuve. On ne
voit guère que l'Œdanes qui réponde à ces con-
ditions. ' Afficoxàpa nous semblera donc une ville
placée sur la rive gauche de l'Œdanes, dans l'an-
gle formé par cette rivière et son principal af-
fluent de gauche, non loin de la mer. Or l'Œ-
danes est le BrahmapoutraQ)y et son grand
affluent de gauche sera le Barak ou le Surmah.
Notre ville estr-elle Agartala (A.-Sc, i34 O 7;
cf. une autre Agartala dans la même région :
A.-Sc, 1340 8)?
"kQfstu^iBulL Corr. hellén., YII,p. 19g, i3),
ville de Chalcidique (Pape, s. vu. ''kcQOL i et
''AdOTipa). Cf. Kiep., AtL ant., VI, h B (As-
sèra).
' Aaaapa, fleuve en Maurétanie. Mais l'on trouve
aussi l'orthographe 'Ao(cr)apàO. C'est peut-être le
même que Nasavath (Kiep., AtL ant., X, gh-E ;
A. v. Kamp., 18 C i). Pour la préfixation ou dis-
parition d'un N initial, cf. ces Études de géogra^
phie ancienne, IV. Le Nasavath est aujourd'hui
VOued-Sahel (Vid.-Labl., 81* I b; A.-Sc, i5i
G 2). Cf. cependant Ptolém., éd. Did., I, 2*= par-
tie, p. 593, col. 2.
'AffTOtSapoi, peuplade arabe.
Auapa ou AuaOa, localité en Arabie, suivant
Pape. Mais cf. Ptolém. , éd. Did., I, 2,
p. 996, note. L'auteur distingue deux villes :
Auapot (Aiia^) et AiJàpa, qui serait celle d'Ara-
bie. De cette dernière il rapproche Hauar(r)a,
de la Table de Peutinger. Cf. A. v. Kamp.,
3 E 2 et 16 L 6. Aujourd'hui, EUHaara (A.-Sc,
i54E4).
AuYapa, ville en Aria, aujourd'hui Aschkàn,
suivant Pape. Je ne trouve pas ce nom; est-ce
I. Seulement, il faudra admettre que le cours principal
du Gange dans l'antiquité n'est plus le même (jue le cours
principal actuel, et le Brahmapoutra tombe maintenant
dans le Gange principal.
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94
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Kala-Adraschkand (A.^Sc.^ i3o L 6)? Ou est-
ce Arara/(lD., i3oK5)?
AîÇapa, ville en Arabie Déserte. Est-ce -4^^
chara, près DjofÇA.Sc.y i47 Fa)?
Auffapa (Pape, s. o. i), ville sur la côte orien-
tale de FArabie. Cf. Sohâr(A.-Sc., i44 S 3) ou
Soûr(lD.y i44 S 4).
Auffapa (Pape, s. v, 2), ville dans l'intérieur
de l'Arabie Heureuse. Estrce Ohar (A.-Sc, 147
G 3-4) ?
' AçàpavT6ç, peuple libyen. Leur nom viendrait-
il de quelque ville ^'Açapa, **ATC<papa? Cf.^'ATççap,
infra.
^kxpiSdçQ'^ iq Tcerpa ou 'AxapàST). Peut-être
'AxaSàpov estril le génitif d'un pluriel neutre
*'Axa6apa. 11 s'agit d'une place forte en Haute-
Galilée. Cf. Achabara, aujourd'hui Akbara
(A.-Sc, 126 CD 4).
Bayicrapa, localité des Ichthyophages (en Inde
occidentale et sur la côte de Gédrosie).
BàSapa:. localité sur la côte de Karamanie.
Aujourd'hui, Ras Chemaul Bounder (Pape ; je
ne trouve pas ce nom). Ne serait-ce pas simple-
ment Bender^-Abbas) [A.-Sc, 129 H 9] ? Cf.
BàXapa, infra.
BàSapa, ville de Gédrosie (Pape, s. v. 2). Cf.
Bundaran? {k.Sc, i3o K 8).
Bàixappa , Baixeppa , B-qxappa , Baeterrae
(KiEP., AtL ant.y XI, f H ; A. v. Kamp., 19 E 5).
Ville de la Gallia Narbonensis ; aujourd'hui,
Béliers (Vid.-Labl., 76 G d).
BàXapa, ville de Karamanie. Cf. BàSapa, supra.
Bavàyapa, ville de YIndia intra Gangem (A.
V. Kamp., 9 B i). Cf. le mont Gabargarh (A.-
Sc, i3oP6).
Bavtoupot, peuple de la Maurétanie Césarienne
(A. V. I^MP., 18 C i).
Bavouêapot, peuple de l'Arabie Heureuse.
BavToupàpot, peuple de la Maurétanie Césa-
rienne (A. V. Kamp., 18 C i).
Baaavapat, peuple indien.
BàoTQpa ; cf. Btiaapà, infra.
BaTaY>cata<yapa, ville de V/ndia intra Gangem.
Sous ce nom peut-on soupçonner l'une des loca*
lités qui portent aujourd'hui le nom de Batang?
Sans doute, ce mot, qui signifie « fleuve », est
malais (A.-Sc, Index, p. i); mais on le trouve
assez près de l'Inde pour admettre une excep-
tion. Cf. les noms modernes Batangas et Ba-
tang^Gadisy qui d'ailleurs ne sont pas en Inde.
BaTSTdtpa, ville des Ligures (?). Il est cepen-
dant bien difficile de croire qu'il s'agisse de la
Ligurie de l'Italie du nord. Il doit s'agir d'un
autre peuple, peu connu, du même nom, ou
d'un nom approchant. Seraient-ce les Ligures
(Aiyvec)? que l'on disait habiter en Colchide
(Pape, s. v. Aiyusç) ?
Beaaapa, ville d'Assyrie, sur le Tigre. Est-ce
El-Bouseira, ruines au nord de Baghdûd ?
BiQ$aSapà, localité sur le Jourdain, à 4 milles
de Jérusalem (Pape). Mais le Jourdain est à plus
de 4 milles de Jérusalem, et dans Suidas, qui
parle de ce mot, la distance n'est pas indiquée.
Il dit que BTjOaSapà, où Jean baptisait, est de
l'autre côté du Jourdain, et nous penserons à
quelque petite ville dont le nom, comme le cas
est fréquent en Judée, commençait par Beth. Ce
sera quelque endroit, près de la rive orientale
de la rivière, sans doute assez près du gué (Jor^
dan Furiky A.-Sc, 126 D 6). Cf. BiriOapàjiaOov
(en Judée, sur le Jourdain) et Bii^apaiJLçOa (en
Palestine).
Btjaapd (cf. Bacryjpdt), ville en Galilée. On pense
à quelque localité qui s'appellerait BethSAr.
Btvàyapa, ville en Indo-Scythie, sur l'Indus.
On pourrait croire à quelque confusion avec
Mtvayapa ; mais les deux noms sont dans Ptolé-
MÉE. EstH^e Bhung Bara (A.-Sc, i33 D 5) ?
BodLpapa, ville d'Egypte.
BouÇàpaç, montagnes en Maurétanie Césa-
rienne et Africa. Cette dernière a-t-elle quelque
rapport avec les monts de Tébourzouk (Vid.-
Labl., 8i^CD-c)?
Bouxàpac; cf. infra, Màxapa.
BouXyapot, les Bulgares.
Bracara Augusta, ville de VHispania Gai-
lœcia (A. v. Kamp., 17 A 2); cf. infra, Bpa6«ap
AuYou<JTa.
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NOMS D'ORIGINE ORIENTALE
95
BpafJLàyapa, ville de YFndia intra Gangem (A.
V. Kamp., 9 B 5). Il semble que ce soit aujour-
d'hui Mangalore (A.-Sc, i35 B 4)«
riSapa, ville en Galilée (Kiep., Atl, ant.y III,
1 E). Aujourd'hui, Kabara (A.-Sc, 126 C 4). Cf.
rbcêapcSo, localité en Galilée.
FaTyapa ou ThCxoufCL, ville de l'Albanie du Cau-
case.
rttSapa, en Cœlé-Syrie (Pape, s. v, i). Cf. Kiep.,
Atl. ant,, III, m E ; A. V. Kamp., 4 C 3. Aujour-
d'hui, Moukès (A.-Sc, 126 D 4). Cf. TaÇapa.
ràSapa (Pape, s. v, 2), en Macédoine.
ràÇapa ; cf. supra TàSapa.
rbtiTapa ; cf. supra ràYyapa.
rhtvSàpat, rbcvSàpwt, peuple indien entre l'In-
dus et le Souastus (aujourd'hui, le Souat, Swat,
A.-Sc, i33.E 2). Cependant, les atlas placent
leur pays un peu plus au sud (Kiep., Atl, ant.,
II, 1 D ; A. V. Kamp., 8 H 3). On trouve dans
cette contrée une localité appelée Gandamak
(A.-Sc, i33 D 2).
rbtvSaptTat, rbcvSaptSat, peuple indien dans le
Pundjab. Cf. rxpyapiôat.
ràpyopa, ville de Troade, au pied du mont
Gargaron, qui était l'un des sommets de l'Ida. La
ville serait-elle aujourd'hui Guré, Goure? (Kiev.,
Carte de l'Asie Mineure en six feuilles) ['].
ràppa, ville en Maurétanie Césarienne.
ràfffjiapa, ville en Maurélanie Césarienne.
rbt^apa, ville en Arabie Déserte. Cf. Ptolém.-
Did., I, p. 1017, note, au bas de la page.
Aujourd'hui, El^Gaura (?)
ràçapa (Pape, s. v. i), ville dans l'intérieur
de la Marmarîque. Cf. le nom actuel Ghépheira,
à l'ouest d'Alexandrie (A.-Sc, i47 C 2). Cf.
infra, I^oîçapa.
ràçapa(PAPE, s. v. 2), promontoire dans la lie--
f/io Syrtica. Aujourd'hui, Ras-Espharra? (Pape).
I. Cf. A. V. Kamp., 12 E 2; Kiep., AU. ant., V, h D,
et carte addilionnelle. Gargara y parait bien loin du
mont Gargarus, dont elle est séparée par Anlandros et le
mont Cillœus. — On trouve aujourd'hui une localité
Gargara en Cilicie, à l'ouest et tout près de Ermenek
(Kiep., Carte en sia; feuilles).
iVpapa, ville dans la partie sud de la Judée.
Cf. Gerar, dans Kiepert (Atl. ant., III, k H); A.
VON Kampen (4 B 4), qui met la ville plus au sud-
est. La situation indiquée par Kiepert corres-
pond à la localité moderne Oumm-Dchérâr
(A.-Sc, 126 A 7).
répjjiapa, peuple celtique ; mais nom douteux.
Germisara (Cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 448, 6;
dans Pape : SepjJLiÇtyÇ'^t)» ^^^^^ ^^ Dacie.
RvSapa, localité en Cyrrhestique (Kiep., Atl.
ant.y IV, m F; A. V. Kamp., 7 F 4i Gindarus).
Cf. le nom moderne Djindâris^ qui occupe le
même emplacement (Kiep., Carte générale,
P 28).
rbapTqvK], rbàpsta (avec une ville Tbapta), pays
en Paimyrène, au nord-est de Damas. On pen-
sera assez facilement que le véritable nom de la
ville aura été Goara. Je rapprocherais volontiers
de ce mot le nom Khaouarin, localité à Test de
la route qui joint Damas à Homs (Émèse). Cf.
Kiep., Carte en six feuilles, et infra, Koapa.
rD{i.apot, ville en Assyrie. Est-ce une ville dont
le nom, par une étymologie populaire, aura pris
le nom du prophète Omar ?
rou(j.àpa, ville en Taprobane (Pape), ou plutôt
l'une des i 878 lies qui, suivant les anciens,
entouraient la Taprobane (Ceglan). Aucun de
mes atlas ne donne un pareil chiffre ; je ne puis
que renvoyer le lecteur aux cartes marines.
r^àçapa, ville dans le sud de la Marmarîque.
Cf., supra, ràçapa. Mais il n'est pas sûr que ces
deux villes n'en fassent qu'une ; et le nombre de
localités modernes dans lesquelles on trouve le
mot Car permet de croire sans invraisemblance
à l'existence simultanée des deux villes. Cf.
aussi Nabk^l'Ghrab (A.-Sc, i47 C 2-3).
rb^'àpa ou Fu^^apia, port dans l'ouest de la Mau-
rétanie Césarienne. Le nom complet est I\>ij>àpa
(tq I\>v|;apia) XipLT^v ; et ce dernier mot est peut-
être celui qui fut seul en usage, sous la forme
(Limnis) Lemnis (Kiep., Atl. ant., X, d F; A. v.
Kamp., 18 B i). Ce serait aujourd'hui Souk
(Vid.-Labl., 81* B c). Cf. rui|wtpta, en Arabie
Pétrée.
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96
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
AàSapa, ville en Arabie Déserte ; cf. Ptol., V,
19, 3. Cette ville était le point-terminus de la
route qui de Damas par Palmyre aboutissait à
l'Euphrate. Aujourd'hui par conséquent Ed^Dair
(KiEP., Carte en six feuilles ; Id., Carie géné^
raie, Q 3i ; A.-Sc, 128 16).
Aaioça, localité en Mésopotamie, aujourd'hui
Khan Tapeh (Pape). Est-ce Khân Tépé ? Je ne
trouve pas celte localité, dont le nom est d'ail-
leurs un peu vague.
Dacasara. Ville de Gadrosie, sur la côte (A.
V. Kamp., 8 E 4; KiEP., AtL ani.y II, i E). Les
noms modernes ne concordent pas. '
Aàpa (Pape, s. v, i), rivière de Karamanie
(KiEP., AtL ant,. II, h E, la met en Persis). Mais
le cours de cette rivière, tel que le donnait Kie-
PERT, ne correspond plus aux résultats de la car-
tographie actuelle; et, quant au nom moderne
Derja ( == Deryà)^ que donne Pape, j'ignore où
le trouver.
Aàpa (Pape, s. v. 2), nom barbare postérieur
de la rivière (Aàpo^) Daros, en Pannonie. Je ne
vois pas ce nom sur mes cartes antiques. Mais,
dans Andrée-Scobel (63 E 6), je remarque dans
l'antique Pannonie DarazSy sur un petit affluent
du Danube.
Aauaapa, château fort près Édessa. Sans doute
Dîbhaser, au nord-est de Ourfa (Kiep., Carte en
six feuilles).
[Aeppa, Asppiç, promontoire de Macédoine, sur
le golfe Toronaïque ; aujourd'hui, suivant Pape, le
cap Trapani {cï. Dhrepanon^ A.-Sc, 112 M 7)].
Aouaapà, Aoucapt), haute crête de montagne,
en Arabie Heureuse, et suite de récifs.
ApouatTcàpa, ville en Thrace, sur le Mêlas
(Kiep., AtL anL, V, i B; A. v. Kamp., 10 E 3).
Aujourd'hui, Karischtiran (A.-Sc, 1 14 G 8).
Acocapa, ville en Inde, à l'ouest du Gange. 11 y
a tout lieu de croire que cette ville se trouvait
sur le Aoffàpwv, rivière de l'Inde, à l'ouest du
Gange. Cette rivière (A. v. Kamp., 9 E 3) serait
aujourd'hui, non pas le Subarnarekha (Pape),
mais le Baitarani. La ville ancienne correspond-
elle à Dhamra (A.-Sc, i34 M 9) ?
'EaroSapa, ville en Bactriane (A. v, Kamp., 8
G 2, qui l'appelle aussi Scobarum). Ce sera au-
jourd'hui quelque ruine entre Djelaugir et Sar
Kala (A.'Sc., i3o M 4).
Eùo'ipLàpa, ville dans l'intérieur de la Mélitène
de Cappadoce.
Zôpa (Pape, s. v. i), ville en Arabie Pétrée.
Cf. Bir-Abon-Souera (A.-Sc, i54 C 2).
Z&pa ou Zàpa (Pape, s. v. 2) ; cf. supra"' AZ^çol
et'AÇopa.
Ztpiàpa, ville en Armenia Mlnor, au nord-ouest
de Erzeroum (Pape écrit : N.-O., soit : nord-
est ; V Armenia Minor est à l'ouest, non à l'est).
ZtfJiàpa, en Armenia Minor, sur l'Euphrate
(Kiep., AtL ant., IV, o C ; A. v. Kamp., 7 G 3).
Aujourd'hui, Zimarra (A.-Sc, '128 H 4> Si-
marr(i)\^^.
Zoopa, ZiiSapa, Zocip, etc. (Cf. Pape, s. u.
Zoapa), en Moabitide de Palestine (A. v. Kamp.,
4 C 4). Aujourd'hui, Es-^âfidjé (A.-Sc, 126 C
7). A. VON Kampen écrit Zoar.
Zoyoxàpa (ou Zcryopaîca), ville en Grande-Ar-
ménie. Aujourd'hui, Atf//iiA*(?); cf. Ptolém., éd.
Did., I, 2, p. 943, et infruy s. v. SoyoKapa.
ZoupoSapa, ville en Dacie, à l'embouchure du
Marosch dans la Theiss, dit Pape. Mais cette
opinion ne semble pas avoir été adoptée, puis-
que, à ce confluent (où se trouve aujourd'hui
Sjzeffedin;A.'Sc., 63 G 5), A. von Kampen a placé
Patiscum (AtL ant,, 21 I 5). Faul-il remonter
un peu au nord et penser à Szegvat* (A.-Sc,
63 G 5) ou Szoreg, près de Szegedin (Id., 63
ibid.) ?
ZoSapa; cf. Zoapa, supra.
'H|itxapa ou 'Ijxixapaj ville de l'intérieur de la
Sicile. Est-ce Imera (A.-Sc, 106 C 2, au nord
de Caltanissetta ; le mot a été oublié dans l'In-
dex) ? Je ne pense pas que l'étymologie pure-
ment hellénique donnée par Pape corresponde à
la vérité ; mais il est possible que les Grecs, sui-
vant leur habitude, aient cru devoir rattacher ce
I. Cf. Ptolém., éd. Did., ï, p. 883, note s. v., et ir^fra,
s. V. Sîapapa.
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NOMS D'ORIGINE ORIENTALE
97
mol à une racine de leur langue. Peut-être la
véritable origine du mol doit-elle se chercher
dans les langues sémitiques (').
OaiJiapà (Pape, s. o. 3), ville de Judée (cf.
©ûtpiap). Vd. A. V. Kamp. (4 a), au sud-ouest
du lac Asphallile. Aujourd'hui, Kurnub (A.-Sc,
1 26 G 7). Cf. Pape, s. v. OapuxpcS.
OafJicrça, rivière en Arabie Heureuse (Pape,
s. V, 2). A la même racine, on rattachera Oafjia*
ptSa, ville en Maurétanie Césarienne.
Thara, ville de la Parlhie ouest (A. v. Kamp.,
8 D 2). Est-ce Derivar (A.-Sc, 129 F 5) ?
Ooçpa, ville de la Chersonèse d'Or, dans V/ndia
extra Gangem. Est-ce Seremban (A.-Sc, i36
F i3)? Cf. Ooppu, lie du golfe Persique, se ratta-
chant à l'Arabie. Que l'on pense au son sifflant du
O chez les Grecs et que l'on compare le cap appelé
/tcw-^^-S'ottr (A.-Sc, 1 29 D 8). Mais il peut s'agir
aussi de l'île Tarai {Tarout) [A.-Sc, ibid., E 9].
Otlffàpa (Otipcràpa?), localité en Assyrie.
OoYûfpa, ville en Serica,
0u|ji6papa, localité (plaine) de Lydie, sur les
bords du Pactole. Mais cf. Radet, La Lydie el le
Monde grec y passim et carte finale, qui met
Thymbrare de l'autre côté de l'Hermos.
'libaça. Pape donne ce mot avec un renvoi,
mais sans dire s'il s'agit d'une ville.
'IStxapa (Pape, s. u. i), ville en Babylonie, sur
l'Euphrate. Est^-ce Hâmid'^el-Djaray près du con-
fluent de l'Euphrate et du Tigre ?
'I8txcrpa(PAPE, 8. V, 2), ville en Arabie Déserte.
Pape, à propos de ce mot, renvoie à 'AStxapa,
qui ne se trouve pas à sa place alphabétique
dans son Lexiqae. Cf. PxoLÉM.-Did., I, p. 1017,
tableau.
'l|K7X3tça> 'Ip^tX^pa- Gf'j sapra/Vi^iyji^, Ville
de Sicile, aujourd'hui Maciara, suivant Pape.
J'ignore où se trouve cette localité.
'IvSàôxça, ville en India intra Gangem (Kiep.,
AtL ant.j I, 1 E ; A. v. Kamp., 9 C 2). Aujour-
d'hui, Delhi (A.Sc.^ i34 G b). Un peu à l'est de
Delhi se trouve la ville Hapour.
'Màpa, ville des Sicanes. Pape suppose
2iv5àpa.
'louxapa, 'loKotîpa, ville en Arabie Déserte, sur
le golfe Persique. Sifa erat in angulo Persici
sinus (Prohiai*^ éd. Did., I, p. ioi4-ioi5, note).
Est-ce une confusion avcc'Ixàpa (') ?
'Ixaça, île dans le fond du golfe Persique
(Kiep., Ai/, ani.. Il, g E; A. v. Kamp., 8 C 4)-
Aujourd'hui, Failaka (A.-Sc, 129 D 8).
Kafjiapa (Pape, s. v. i), sur la côte nord de
Crète ; la ville s'appelait aussi Aarco, ou plutôt
était à l'est de Lato, sur la côte ouest du golfe
Mirabelloy en face de l'île Haghios-^Nikolaos
(Iw. MfJLL., Handb.y III, p. 217, en bas).
Kafiaça (Pape, s. v. 2), ville en India inira
Gangem, à l'embouchure du Chaberos, aujour-
d'hui Kaveri. Quant à la ville, Pape propose de
l'identifier avec Karikal (A.-Sc, i35 D 5).
KajjLiYaça, ville en India inira Gangem, près
de rindus, el du côté est (Ptolém., VII, 61).
Est-ce Khangarh (A.-Sc, i33 D 5), et faut-il
prononcer Khamgarh ?
Kàv5(xpa, localité en Paphlagonie.
KavSpoYoçoi, ville en Ethiopie.
Kavvayapa, ville de l'Inde, sur le sinus Gange--
ticus. Cf. Kanarak (A.-Sc, i34 M 10)?
Kàîcaça, ville en Lusitanie. Aujourd'hui, La^
Venias de Caparra. Cf. Ptolém., édit. Dîdot, 1,
p. ll\2.
Cara, ville des Vascones, dans l'Espagne sep-
tentrionale (Kiep., Ail. ant., X, e B; A. v.
Kamp., 17 E i).
Kapôcrpa, ville en Mésopotamie, sur le Tigre.
Est-ce Tel-Khigâra (Kiep., Carte en six feuilles,
sur le 4 1° de longitude)?
Kàpfxapa, ville des Soretœ, dans V India intra
Gangem.
Kappa(t) ; cf. infra, s. u. Xappa.
Kapçapâ, nom d'un château. On remarquera
l'accentuation périspomène; peut-être ce mot
n'appartient-il pas à la présente catégorie.
KaaxeXXoêpeTapa, château fort, en Dacie. Le
I. Cf. d'ailleurs, infra, 'Ipta/apa.
I. Cf. uue autre hypothèse supra, s, v. 'loxoûf^ot.
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98
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
nom indigène ne se composera que de la
deuxième partie du mot total, la première n'étant
que la transcription grecque de Castellum. On
cherchera donc l'assimilation, si Ton peut es-
pérer en trouver une, dans les noms modernes
que ppérapa pouvait donner. Cf. Vratarnîca (A.-
Sc, 1 12 L 3) qui n'est pas, il est vrai, en Dacie,
mais en Mésie. En Dacie même, la désinence
des noms de lieux se fait volontiers en -ava^ non
en -^ra.
Kàoxapa, ville de Mésopotamie. Est-ce £1-
Khâs, sur le bord oriental de l'Euphrate (Kiep.,
Carte en six feuilles, en aval de Ragga) ?
Kàxapa, ville en Arabie Heureuse ('). On at-
tend un mot Kadar.
KaTTtyapa, ville des Chinois (Kiep., AtL
ant.y I, p D, et dans les reproductions du Ptole--
msei Orbis : Kiep., ibid.y et A. v. Kamp., i 6). La
ville est placée chez les Sinse. Comme identifi-
cation. Pape pense à Canton; Kiepert la place
de telle sorte qu'elle correspond à Hang-tschou
(A.-Sc, 122 M 5). Ne serait-ce pas Hong-Kong
(A.-Sc, ibid.,LQ)J
Kaujxopa ou Kaupiava, localité à l'embouchure
de rindus.
Kelathara, en Thessalie. Emplacement in-
certain. Cf. Iw. MOll., fJandb.y III, p. i53.
Kifjiàpa, ville de VIndia intra Gangem, dit
Pape. Cependant, dans l'énumération des villes
de ce i:\Li\[L7s se trouvent des villes (KavoytÇa,
TojaXsI) de VIndia extra Gangem. Notre ville
serait^elle Gahmar, sur la rive droite du Gange,
près de Ghazipour (A.-Sc, i34 K 7)?
Koapa, localité en Syrie. Faut-il comparer
Khaonârin ou Kâra, entre Damas et Homs ? Cf.
Kiep. , Carte en six feuilles. Pour Kàra, cf.
A.-Sc, 127 G 6; Khaoaarin est au nord-est de
cette localité. Cf. cependant Ptolém., éd. Did.,
I, p. 984, n., col. 2, et supra Râpa.
Ko)cxovaYapa (Pape, s. o. i), ville de VIndia ex-
tra Gangem. On voit ici le mot nagara, nom
commun que les Grecs oiit transformé en un
I. Cf. Cadara (Kiep., Ail, anl., II, g E; A. v. Kamp.,
5 I 5). Aujourd'hui, Doheh (? — A.-Scy 129 E 10).
nom propre (Pape, s. u.). C'est le mot hindou
signifiant ville (cf. A.-Sc, Index, p. i , s. u.
nagar). Est-ce Gocong, près de Afgtho (A.-
Sc, 187 C 3)? Pour ces pays éloignés, je ne
cherche guère que sur les côtes des noms sem-
blables.
Ko)cxovàYapa (Pape, s. v. 2), ville des Sinœ.
Laissant de côté le mot nagara, qui est plus
hindou que chinois, nous restons avec deux syl-
labes qu'il est aisé de transporter en langue chi-
noise. Cf. Hon-gay, près de Haïphong; Mon^
Kay, sur la limite du Tônkin et de la Chine
(Vid.-Labl., Atlas, 81* E b); et peut-être est^
ce déjà le grand port de IIong-Kong (A.-Sc,
189 G 7). C'est même la solution qui me satisfe-
rait le plus ; mais c'est aux sinologues de dé-
cider.
KopxoSxpa, ville de Taprobaoe.
KoTuàpa, ville sur la côte ouest de l'Inde,
dans la province Korrovapix-ïj. Cf. Kiep., AtL
ant., I, I-F G ; A. v. Kamp., 9 C 5-6. Aujour-
d'hui, Cochtn, suivant Pape; mais remarquer, un
peu au sud-est de cette ville, le nom Kottagam
(A.-Sc, i35 C 6). On comparera, en Chine, le
nom de fleuve KoTTioipic (Kiep., -4//. ant., I, p D),
aujourd'hui le Yang-tsé-Kiang, d'après la place
que Kiepert lui assigne. Mais l'on ne peut s'em-
pêcher de remarquer le rapport entre KoTTta-
çt^ et Karci^apa. Cette dernière ville (cf. supra)
est placée par nous à Hong-Kong. Le Kornapt^
(KaTuyaptc?) serait donc le Pé-KiangQ). C'est
ce que pensait déjà Pape, qui avait identifié Kar-
Tiyapa avec Canton, sur une des embouchures
du Pé'Kiang. Cf. infra, s. v. Cottonara.
KoTroSapa (Pape, s. u. 2), ville en Mœsol,'a, sur
le sinus Gangeticus. Parmi les noms modernes
qui rappellent un peu le nom ancien, cf. Kotta-
patam (A.-Sc, i35 E 3), Kondakambru (Id.,
ibid., F i), Kandauir (Id., ibid., E 2), etc. Cf.,
pour le noin, Kottiç, en Inde (A. v. Kamp., 9
D 4).
KoTToSapa (Pape, s. v. i), ville en Gadrosie.
I . Ou peut-être mieux le Hsi'Kiang, dans lequel tombe
le Pé'Kiang,
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NOiMS D'ORIGINE ORIEiNTALE
99
Aujourd'hui Psein-Kotuly dit Pape. Je ne trouve
pas ce nom. Faut-il penser à Kantadar (A.-Sc,
i3oL lo)?
Cottonara (Pape, s. V. KoTTOvaçtXYJ). C'est,
suivant lui, la même ville que KoTTtàpa (cf. supra,
s. y.). Peut-être faut-il distinguer les deux villes.
C'est Cottonara qui sera Cochtn (à cause du n
= v), et KoTuàpa sera Kottayam, à cause du
ya = u3c,
KtîSçapa, ville sur la limite de la Phrygie et de
la Lydie. Cf. G. Raoet, La Lydie et le Monde
grec, carte et p. 324, qui place cette ville près
du village actuel de Sighama, sur les bords du
Lycus, affluent du Méandre. Kiepert, dans sa
Grande carie d'Asie Mineure, ne s'est pas pro-
noncé.
KuTcàpa, la source Aréthuse, en Sicile, dans
l'Ile d'Ortygie, près de Syracuse (A. v. Kamp.,
Ail. ant., 24 d; Bouché-Leclercq, Atlas de
r Histoire grecque de Curiius, XVII, 2).
Kuçaça ou KuTuaipa, ville de Thessalie (Kiep.,
Ail. ant., VI, e D, mais avec un signe de
doute). Les noms des villes de cette partie de la
Thessalie sont aussi incertains que leur emplace-
ment (Iw, MOll., Handb.y III, p. i53). Cf. Kj-
çatça, BulL Corr. hellén,, VII, p. 191, 4i«
KcSaaça, ville en Arabie Heureuse.
AàSapa, ville en Carie. Ce nom a-t-il quelque
rapport avec le surnom bien connu, AaSpavô&y^,
du Zeus carien? Cf. l'orthographe AaSpaSsuç
(Pape, s. y.). Le mot XàSpu^, donné comme éty-
mologie de AàêpavSa, est peut-être plutôt lydien
que carien, à en croire Plutarque.
Aavtyapa, ville en Maurétanie Césarienne.
AaptaYapa, ville de Vlndia extra Gangem.
Aujourd'hui peut-être Karakaran, d'après Pape.
Aauàpa, ville en Lusîtanie, sur le Durius (==
Douro), Cf. Ptolém., éd. Didot, I, p. i35. Il
semble bien que ce soit la même ville qui est in-
diquée comme Civitas Aravoram (A. v. Kamp.,
17 B 2) ou Aravi (Kiep., Ail. ant., X, b C). Cf.
peut-être Barca d'Aloa, qui est d'ailleurs un peu
plus à l'est (A.-Sc, 99 C D-3).
AiTuapa (est-ce primitivement AiTuapa, qui aura
été grécisé ?), ville de l'Etolie ? en tout cas, de
la Grèce du nord.
AiTcàpa, la principale des lies Lipari. Si ce
nom est d'origine purement hellénique et se
rapporte à Inzaçéçy comme l'ont cru les anciens,
il est en réalité moins un nom propre qu'une épi-
thète. Mais l'explication qu'en ont donnée les
Grecs est-elle exacte, et le mot est-il vraiment
d'origine hellénique? Cf. AiTcapt^, nom d'une
rivière de Cilicie, à Soli.
MàÇapa, ville en Grande -Arménie. Aujour-
d'hui, Mesara sur l'une des routes (celle du
sud) qui font communiquer Malatia et Khar^
pout. Cf. Ptolém., éd. Did., I, p. 946. La ville
est marquée sur la Carie en six feuilles de
Kiepert.
Mazara, en Sicile (A. v. Kamp., 6 a et i4 A 4,
à Textrémité ouest de l'île). Aujourd'hui, 3/ar-
sara del Vallo (A.-Sc, 106 A 2). Cf. Pape, s. v.
MàÇaptv ; cf. aussi la rivière MàÇapoc, MaÇapaç ;
Kiep., Atl. ant., VII, g K.
Maxàpa, ancien nom de la ville Heraclea.Mi-
n6a en Sicile (Kiep., Ail. ant., VII, g K; A. v.
K.VMP., i4 A 4)- Cf. Pape, s. v. MtvcSa 4»
Màxapa, rivière près Carthage. Cf. Pape, s. v, v,
Màxpaç et Bouxàp(x(c).
Maxxapai, contrée au-dessus de Pharsale.
Màp-vl^apot, peuple dans l'intérieur de YAfrica
propria ; MiiL^aço"^, montagne dans la province
d'Afrique (Kiep., Atl. ant., X, kV). Aujourd'hui,
le Djebel-Dernaia (Vid.-Labl., 81^ C d).
MavSayapa, en India intra Gangem (A. v.
ICvMP. , 9 B 4); Pape, s. v. 2, l'identifie avec
Radjapour. Il semble qu'il faille reporter la
ville un peu plus au nord, et la placer à Rat^
nagiri (A.-Sc, i35 A 2). Mais cf., supra, Mav-
Sayopa.
MavSàyapa (Pape, s. u, i), en Médic septen-
trionale. Je ne trouve pas de nom moderne qui
me satisfasse, même à peu près. Faut-il penser
à Moudjamber, au nord de Tébrlz (Kiep., Carte
en six feuilles)"! On comparera 1 nom (dérivé?)
Mav5ayapc7''c, aujourd'hui, suivant Pape, Mes--
chediSârj sur la côte méridionale de la mer
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lOO
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Gispieime(KiEP., Carte générale des province^
asiatiques de r empire ottoman, P 44)»
Mctça, capitale des Sabéeiis, dans Pinlérieur
de l'Arabie Heureuse (ji-iirpoTroXic). Aujourd'hui,
Mareb? à laquelle Andrée-Sgobel, i48 G 5, donue
comme autre nom Saba, qui rappelle les Sabéens.
Mara, source en Arabie (A. v. Kamp., 3 D 2).
Aujourd'hui peut-être Aïn-ilaura (A.-Sc; i54
G 2). Aîn eifons ont le môme sens.
Màçyapa, ville dans la partie la plus sep-
tentrionale de VIndia intra Gangem. Dans Ti-
dentiiication de cette ville, nous ne sommes
embarrassés que par le choix.
MàpSapa (Pape, s. v, i), localité dans Tinté-
rieur de PArwe/ifa Minor. Cf. Kadiler^Maghara,
au sud de Sivds (Kiep., Carte en six feuilles).
MâpSopa (Pape, s. o. 2), localité dans Tinté-
ricur du Pontus Cappadocicas. Cf. Marandara
(KiBP., AtL ant., IV, 1 C), qui est peut-être au-
jourd'hui Kara^Gueul, au sud-ouest de Sivâs,
près du Kizil^lrmàk (Kiep., ibid^,
Maujxapov, ville dans le nord de l'Ethiopie.
Est-ce El'Haïmar (A .-Se, i54 C 5) ?
Marmara, en Pamphylie (A. v. Kamp., AtL
ant.^ 7 a, à l'ouest de Attaleia). Cf. Kiep., Grande
carte d'Asie Mineure, qui ne place la ville en ce
point qu'avec hésitation. Aujourd'hui, endroit
désert.
MeyaSàpot, peuplade d'Ethiopie, sur la rive
gauche du Nil, à la hauteur de l'antique Meroé
(A. v. Kamp., 3 à). Aujourd'hui, dit Pape, le
pays appelé Mekaberah, dans le voisinage de
Schendy (A. -Se, i54 C 8). Le Djebel^Magaga
(1d., ibid,, au nord-ouest de Meroé, sur le 18° de
latitude) a-t-il gardé le souvenir du nom primitif?
Meyaça (Pape, s. v, i), la ville de Mégare,
entre Athènes et Corinthe (Kiep., AtL ant.y VI,
h G ; A. V. Kamp., ii D 2).
Meyapa (Pape, s, o, 2), ville en Sicile (Kiep.,
AtL ant., Vil, i K; A. v. Kamp., 6 a; i4 B 4)-
L'emplacement antique est dominé par la ville
moderne de Melilli (^X.Sc.^ 106 D 2). Cf. Pape,
s. LK Ms'jpa.
MiyoiÇT, (l^vpE, s, V. 3), ville de Syrie, appar-
tenant au territoire d'Apamée. Cf. le nom Marra
(Kiep., Carte en six feuilles)^ Maarrat {^n-No-
man) dans Andrée-Sgobel, 128 G 6.
Meyopa (Pape, s. v. 4)i ville en Thessalie. On
trouve en Thessalie moderne une localité appe-
lée Afégarchi {A.'Sc.j 107 B i) ; mais le rapport
me parait fortuit.
Msyapa (Pape, s: v. 6), ville en Illyrie.
Msyaça (Pape, s. v. 7), ville chez les Molosses.
Peut-on voir un souvenir de ce nom dans celui
de la montagne qui s'appelle aujourd'hui Palsgo-
Mageron? (A.-Sc, 112 K 6). On remarquera
précisément le nom PaUeo (icaXatoç). Peut-être
est-ce plutôt la suivante.
M6Yapa(PAPE, s. v. 8), localité en Macédoine.
Cf. le nom précédent.
Méyapa (Pape, s. v. 5), ville dans le Pont. Pape
en rapproche Msyapixov, qu'il place en Bithynie
{s. V. Meyaçw-i] 2). Mais les deux provinces ne
sont pas limitrophes, et par conséquent, ou il y
a une erreur dans un des textes, ou il s'agit de
deux villes différentes.
Méyaça (Pape, s. v. 9), un quartier de Car-
thage (Kiep., AtL ant., X, carton ; A. v. K.utfP.,
24 cy On disait aussi Magar, Magalia,
Mèyaçoi, peuple en Inde, suivant Pline. Mais
dans Ptolémée, on trouve une ville MàYotpiç, en
India intra Gangem.
M68tx(x)àpa, Medicera, dans l'intérieur du
Byzacium. Cf. Ptolém., éd. Didot, 1, p. 654, où
sont données les identifications. Cf. Djebel^Mad-
jour et la ville moderne de xMidesÇ\.-^c.y i5i K 4 ;
ViD.-LvHL., 8i' B e).
MsXtÇetYocpa, place de commerce sur la côte
ouest de VIndia intra Gangem. Cf. MtXtÇiqYupt^,
MiXtÇffqptç. Cf. A. V. Kamp., 9 B 4, qui l'appelle
aussi : Sigerus, d'après Pline. Aujourd'hui Jai-
garh (A.-Sc, i35 A 2).
MeXimpa, village en Grande-lMirygie.
MsXtrapa ou MsXtirata, en Thessalie Phthio-
tide (Kiep., AtL ant., VI, f D). Aujourd'hui,
Kueuslar, suivant Pape. Il est possible que le
nom ait été modifié depuis que lu Thessalie a été
ajoutée au royaume hellénique.
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NOMS D'ORIGINE ORIENTALE
lot
Mcvayaça, en India intra Gangem, sur le sinus
Gangeticiis (Pape^ s. u. i, qui parle à tort de Gu"
reraie). Est-ce Mahendragiri(A.'Sc.y i34 L lo)?
Mtvàyapa, ville de VIndia intra Gangem^ en
Indo-Scythie. Cf. Pape, s. v. 2-, Kiep., Ail,
ant., I, k E; A. v. Kamp., 9 A 2-3. Aujour-
d'hui, semble-t^il, Jerruck (Yerrouk') [A.-Sc,
i33 C 7]. Cf. Mtvvayàp, infra.
Mvia{)a, ville dans Tinlérieur delà Maurétanie
Césarienne. Mais l'exactitude de la leçon est
contestée (cf. Ptolém., éd. Did., T, p. 6o5, 7 et
note).
Movvapa, localité à Tralles {BnIL Corr. hellén.,
IV, p. 337, 22).
MoçovToSxpa, district de la côte de Gédrosie
(Kiep., Ail. ant,, II, k F). Retrouve-t-on quel-
que chose de ce nom dans Manora (A.-Sc,
i33B7)?Cf. 5a/)ra, XIV.
Mouxtapa, Mo-jpxiapa, château fort en Vieille-
Épire.
Mo'jxÇtTcapa, château fort en IlhTÎe. Maiss'a()it-
il dans Progope de VIllyria ou de VIllyricam ?
NdyoLÇOL (Pape, s, u. i), capitale des Omaniles,
au sud-est de l'Arabie Heureuse.
Ncryapa (Pape, s. o. 2; la ville s'appela aussi
AwvujoTcoXt^), dans le nord de VIndia intra Gan-
gem et dans le pays des Gor}^éens. Cf. A. v.
Kamp., 8 H 3 ; 9 B i, qui met la ville dans la
Gandaritis, à l'ouest du pays des (iouréens;
Kiep., Att. ant. y II, 1 D. Aujourd'hui, Djallala--
bàd ou quelque village dans la montagne qui
surmonte cette ville (A.-Sc, i3o P 5).
NaSouêavSaYap, ville du nord de VIndia intra
Gangem, dans la Sandrabatis. Cette contrée est
remplie aujourd'hui de localités dont le nom se
termine en-gar, -gark. Faire un choix est bien
difficile. Je ne puis cependant m'emp^cher de
remarquer que l'une des villes importantes de
cette contrée est Bound', non loin de laquelle
est aujourd'hui la ville Doiigari, moins impor-
tante (A.-Sc, i33 F 7). L'union des deux mots
Boundi'Dougari nous donne facilement Bonn-
dougar, Bonndagar. Quant à Na5o'j-, j'avoue
ne pouvoir l'expliquer. Cf. p. 109.
Namara, ville de la Syrie Arabique (A. v.
Kamp., 7 F 6). Cf. aujourd'hui iV/w4m (A.-Sc,
127 G 7).
Napàyyapa. Cf. supra Napayopa.
Neapà, village de Judée, près Jéricho. Est-ce
la même localité qu'ANORÉE-ScoBEL, 126 C 6,
appelle Naaratha (nom antique), aujourd'hui
Aiidsché?
Ntapa, ville en Cyrrhestique ; cf. Ptolém., éd.
Did., I, p. 969, note. Es^-ce aujourd'hui Ntrâb,
au sud-est de Ilaleb (Alep)"! La distance est
peut-être un peu courte.
NtdSapa, en Assyrie.
BapÇtàpt], localité en Drangiane. Je ne vois
pas de localité moderne qui corresponde. Et
cependant peut-être ne faut-il pas désespérer de
la trouver. Le mot grec, qui par lui-même ne si-
gnifie rien, est évidemment la transcription du
mot indigène. Or, dans ce pays, nous trouvons
aujourd'hui plusieurs noms de lieu commençant
par Sar-i-; et, d'autre part, l'on trouve le nom
Siaret. Un nom composé comme Sar-iSiaret
conviendrait à merveille (').
'Oêapsï^, peuple dans l'est de VAria. On y
trouve aujourd'hui une ville OA^ (A.-Sc, i3o
L5).
'OÇapa. Cf. ' AÇopa, supra.
'0|jL7)voYapa, localité dans VAriaca de VIndia
intra Gangem. Aujourd'hui peut-être Ahmadna-
gar (A.-Sc, i33 F 10), au sud-ouest de Paithan
(antique Païthand).
'Op8a6api, 'OpôaS7po\), localité dans VIndia in-
tra Gangem. Serait-ce Jodpour? On attend plu-
tôt cependant quelque mot en -oara, -var. Mais
ces mots sont trop nombreux, et le renseigne-
ment : India intra Ganjem est trop vague pour
permettre de limiter les recherches avec quelque
chance de succès.
'Opacfpa ou^'Opaa, ville en Armenia Minor. Ne
peut-on en rapprocher Orsor (Kiep., Carte en
six feuilles) ^WT un affluent du Djorokh, à l'ouest
de Kadmir (A.-Sc, 128 I 3)? Cf. infra'Oçc'x.
I Cf. infra, XXXV, p. 112.
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102
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Osdara, ville de Cappadoce (A. v. Kamp., 7
F 3 ; KiEP., Atl. ant.y IV, n D). D'après ces don-
nées, la ville serait dans la montagne qui domine
aujourd'hui Démirdji-Keuiy au nord-est de AU
bistâriy et au nord de 7/7 (A. -Se, 127 G 4).
'OaroSaXàjapa, ville de Vlndia intra Gangem.
OOavSouapa, ville des Damnonii, dans la BrU
tannia Barbara (cf. Ptolém., éd. Did., I, p. 92 :
O'javSoyapa, OyivSoyapa. Sur les Damnonii ou
Dumnoniiy cf. Kiep., AtL ant., XI, bc-D ; A. v.
Kamp., 20 DE-5). En réalité, il s'agit non des
Damnonii, mais des Damnii, qui habitaient
la partie supérieure de la Britannia Romana,
juste au sud du Vallum Antonini (Kiep., AtL
ant., XI, bc-B; A. v. Kamp., 20 DG-3). Je ne me
hasarderai d'ailleurs pas à proposer une identi-
fication.
O'Çàpat (ou OûÇàXaO» pays dans le sud de
VAfrica propria. Cf. Ptolém., éd. Did., I, p. 64 t ,
col. I et note (O'jÇapà).
OyLvSoyapa, golfe sur la côte ouest de la Bri^
tannia Barbara. Cf. Vidotara (A. v. Kamp., 20
D3)['].
OupSdpa, ville en Maurétanie Césarienne. Cf.
Ptolém., éd. Did., I, p. 6o5.
O'jjjapa, ville en Maurétanie Césarienne. Cf.
Ptolém., éd. Did., I, p. 610, 5.
navafjiapa, localité de Carie, dans laquelle
se trouvait un temple de Zeus (*). Cf. le Bul-
letin de Correspondance hellénique, passim,
1887, sqq.
Ilavàpa, ville de l'île (fabuleuse) des Pan-
chéens. Pape donne le mot comme l'équivalent
de $avàpa, qui d'ailleurs est une conjecture.
HavSapai (IlàvSat), peuple de l'Inde.
llàpSapa, ville en Parthie. D'après le rapport
de IIspjiV et de Farsistân, peut-être a-t-on le
droit d'attendre ici un mot commençant par F.
Ilapijapa, ville de Ylndta extra Gangem. Cf.
le Pairi, rivière de Vlndia intra Gangem, il est
I. Cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 82, n. 9.
'A. La forme TIavr|U2p(i)oç (Zeu;) sera une hellénîsation
postérieure.
vrai (A.-Sc, i34 IK-g), et la ville Sara (In.,
134N7).
Ilaffffàpa ou najcyapoSv, localité chez les Mo-
losses d'Épire (Kiep., Atl. ant., VI, b C; A. v.
Kamp., 10 B 4)* Ville située dans la montagne
au-dessus de Janina. Est-ce Spilia (A.-Sc, 107
Ai)?
nàrapa (Pape, s. v. i), en Lycie (Kiep., AtL
ant., IV, de-F; A. v. Kamp., 7 B 4; cf. la carte
additionnelle, près de l'embouchure du Xan-
thos). Aujourd'hui, Guélémish (Kiep., Grande
carte d'Asie Mineure).
IIàTapa(PAPE,5. u, 2), ville en Armenia Minor.
Cf. Strabon, éd. Didot, p. 827, s. v. Hydara.
Ilaçàpa, ville de Cyrrhestique de Syrie. Est-
ce sTr'^Açapa ? Cf."^A7uçap.
Ilivapa (Pape, s. v. 2), ville de la Piérie Syrienne.
Ilivapa (Pape, s. v. i), ville de Lycie (A. v.
Kamp., 7, carte additionnelle; sur la rive droite
du Xanthos). Aujourd'hui ruines dans la monta-
gne à l'ouest de Minara (Kiep., Grande carte
d' Asie^Mineuré).
Ilivapa (Pape, s. v. 3), île de la mer Ionienne
devant la côte d'Étolie. Est-ce la même qui s'ap-
pelle aujourd'hui Pétala (A.-Sc, 107 B 2) ?
Ilivapa en Cilicie (cf. Pape, s. v. 3). Pape semble
croire que cette ville est la même que celle de
Syrie. Mais je ne pense pas que ce soit exact, et
je crois à l'existence de deux villes, l'une en Sé-
leucie Piérie (cf. supra^ l'autre plus au nord, en
Cilicie orientale, là où coule le Pinaros (Kjei^.,
AtL ant., IV, 1 F). Ce ne peut être, à côté d'Issos
et d'Epiphaneia, qu'une petite cité sans impor-
tance, cachée dans la montagne.
ntvaiyapa, IltJtYYàpa, ville en Armenia Minor.
Est-ce Pingan, sur l'Euphrate, au nord A'Eguin
(sur la limite des deux Arménies), ou PalangUy
au nord-ouest à!Erzinguiân (Kiep., Carte en six
feu lies) "t
nXaSapatot, peuple inconnu. La ville princi-
pale était-elle quelque *IIXa8apa ?
IloXuapa (xa), ville en Carie.
Hodivàpa, ville de Vlndia ex'ra Gangem. —
Dans Vlndia intra Gangem, Pline mentionne le
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NOMS D'ORIGINE ORIENTALE
io3
peuple des Posingœ. Et Ton peut restituer peut-
être un nom de ville noatyyàpa, qui se sera
trouvé en deçà et au delà du Gange. Il sera pos-
sible aussi que la ville se trouve non loin de la
limite des deux Indix, ce qui expliquera les dif-
férences d'origine que Ton trouve dans les au-
teurs. La ville Pariabgarh (A.-Sc, i34 IK-7)
répond à ces conditions ; mais je ne puis la pro-
poser formellement.
noTtxàpa, ville en Perse, au sens étroit du
mot, c'est-à-dire dans le pays compris entre
la Karamanie, la Médie et la Susiane (?). Cf.
Patkuhy Patkouh (? A.-Sc, 129 G 7).
[IlTOsjjLSapot, peuple en Ethiopie.]
Ilcoçouapoi, peuple de Ylndia intra Gangem.
'Pa^yaça, ville en Aria^ Le seul nom de géo-
graphie moderne qui rappelle le nom antique est
Reschkar (A.-Sc, i3o I 5), qui serait juste à
l'extrémité ouest de VAria (A. v. Kamp., 8 E F-2).
*^Poàça, ville dans le nord de la Parthie.
'PuTToça, île près de Sanios. Peut-on penser à
Tîle Poronisi (Kiep., Grande carte : près de la
côte sud de Samos) ? Laissons de côté les deux
dernières syllabes -nisi (= vyj joç) ; les syllabes
Poro- peuvent^elles être considérées comme ce
qui reste du mot antique ? Seulement, l'tle étant
non loin de Pile plus grande de Samos et lais-
sant entre elles un étroit passage (xopoc), Pétymo-
logie populaire aura transformé la première par-
tie du mot complet.
Sà&xpa, ville sur la côte ouest de la Chersonèse
d'Or, dans Ylndia extra Gangeni et dans un golfe
(2agaptxoç xoXtto^). Est-ce la ville de Selangor
(A.-Sc, i36 F i3) ? Mais d'autres noms encore
peuvent être proposés (S'aôaA, Bandar, ctc.)['].
SaSàpat, peuple au sud-est de Ylndia intra
Gangem, dit Pape. Cependant, Kiepert (Savari ;
Atl. ant.y I, m F) et A. von Kampen (9 E 3) met-
tent les Sabarœ à l'ouest des embouchures du
Gange. Remarquerai-je^ cependant l'existence
f . A. VON Kampen (9 F 5) place le Sabaricus sinus plus
au nord, entre le continent et la ligne d'îles qui relie
VIraouaddij et l'Ue de Sumatra, On pensera alors, comme
identification, plutôt à Ataran (A.-Sc, i.36 D E-6).
d'une ville moderne Sabhar entre le Gange et le
Brahmapoutra (A.-Sc, 1 34 0 8) ?
Sayapa, localité sur l'Hellespont. Si vraiment
le mot a quelque parenté avec aYyaçoc (courrier
royal de Perse), Sagara serait la même ville que
Uskadar, Scutari, qui a le même sens (').
Sayaçaîoi, Say^apsiç, peuple éolien. Mais est-
ce un peuple hellénique, ou n'est-ce pas plutôt
une peuplade indigène occupant un coin de la
contrée que les Grecs appelèrent Éolide ?
Sof.8a(jàpa, ville au sud-est de l'Arabie Heu-
reuse.
SàXa, SoiXapa, ville en Espagne Bétique. Est-
ce Alora (A.-Sc, 99 F 8) ? Nous connaissons le
fait de la suppression ou addition d'un S (S)
initial.
Samara, fleuve de Gaule Belgique (A. v.
Kamp., 19 D f ). Aujourd'hui, la Somme, Cf., sur
cette rivière, la ville de Samarobriva (Amiens).
2av(xçau)i, peuple dans l'intérieur de la Sar-
matie Asiatique. Y a-t-il quelque rapport avec la
ville moderne de Samara (A-.Sc, i23 B 6) ?
SocTuaça, une des bouches de l'Indus, la troi-
sième en partant de l'est. Peut-on en rapprocher
le SdtTcapvo^, affluent de l'Indus ? Pape donne
comme nom moderne de cette rivière le mot
Abbasin, que je ne trouve pas. L'identification
indiquée ne pourrait se faire que si le Saxapvoc
se trouvait tout près de l'une des bouches an-
tiques.
SaTuçapa, SotTcçap, Tàçapov ("Açap, cité par
Pape, est oublié à son rang alphabétique; mais
cf.^'Axçap en Maurétanie Césarienne), capitale
des Ilomeritss, près la côte sud de l'Arabie Heu-
reuse (KiEP., Atl. anf.y i, h G; A. v. Kamp., 5
G 8). Aujourd'hui, Data ou Setha? (A.-Sc, i48
F 6). Cf. Sdçap.
SapaTcàpai, peuple habitant au delà de l'Ar-
ménie.
Sapàppa, SappGfvTT), ville en Mésopotamie.
Sarra, ville en AJricay à Test de Sicca Veneria
I. Cf. G. Cousin, Kyros le Jeune en Asie Mineure,
p. lOI.
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
(KïEP.yAtl. ant., VII, L d). Cf. le nom du Djebel-^
Serdj(yiD,-hsBh., 8i^ D d; A.-Sc, i5i M 3). .
Saraçàpa, ville au nord-est de YArmehia
Major.
Sauapa, ville en Assyrie. Il serait bien éton-
nant qu'un nom si simple eût subi grandes mo-
difications. Dans la Carte en six feuilles de Kie-
PERT, je trouve SaourQ\ au nord-est de Mardîn,
sur la route de Mardtn à SaJrd{cL Kiep., Carte
générale de l'empire ottoman^ 0 82), esSaouar,
sur le Khâboiir, au nord-est des ruines de Circe-
sium, et Sôra, plus au sud, mais sur la rive
droite de TEuphrate. Le nom EsSaouar me
semble parfaitement convenir Q).
^(tioLçoiy peuple dans le nord de la Sarmatie
d'Europe. Cf. Ptolém., éd. Did., I, p. 429.
Siyappa, ville des Ilercaon(e)s, en Espagne Tar-
raconaise. (Kiep., Atl. ant., X, f G ; A. v. Kamp.,
17 F 2). Aujourd'hui, Segarra, suivant Pape;
Seyarra (cf. Ptolém., éd. Did., I, p. 187, note).
Siyyapa, S^jy^apa, ville en Mésopotamie. Cf.
Singara (5a//. Corr. hellén.y IX, p. 81; irpocTÔ
TiYçet TcoTafiô; Kiep., Atl. ant., IV, r F; A. v.
Kamp., 7 H 4). Aujourd'hui, SindjârÇKiEV.^ Carte
générale, P 33; A.-Sc, 128 I 5, BeledSindjâr).
Cf., en Mésopotamie, le mont ^iffiçaç, partie
méridionale du Masiiis Mons.
SiÇocpa, nom syrien de la ville de Larissa en
Syrie. Sur Larissa, cf. Kiep., Atl. ant. y IV, m
G ; A. V. Kamp., 7 F 5. Aujourd'hui, Kaloat-^ed--
jâr (Kiep., Carte générale, Q 28; A.-Sc, 127
G 6).
SiTCapa, SiTcaçbîvTov, ville dans l'intérieur de
la Dalmalie (cf. Ptolém., éd. Did., I, p. 3i8).
SiTCTuapa (Pape, s. v. i), ville de VIndia intra
Gangem, sur le sinus Gangeticus.
2i.7cra{)a(PAPE, s. v. 2), ville en Babylonie ; elle
est appelée aussi SiffTcaja et StJTCopa. Cf. Kiep.,
Atl. ant., IV, 1 1 ; l'emplacement indiqué par lui
1. A. VON Kampen place en ce poiot une ville Sauras
(7 H 4)- A vrai dire, elle n'appartient plus à la Mésopo-
tamie, mais à la partie la plus méridionale de TArménie.
2. Cf. SauapaSdiTt;. contrée de Yfnttia intra Gangem,
et Sà6apa (supra).
correspond à Abou^Uabba (Kj^&p.^ Carte en six
/failles). Cf. Vid.-Labl., 3 D b (Sepharvaïm) ['].
StTCçapa, ville en Mésopotamie (A. v. Kamp.,
5 G 4)- Est^elle bien distincte de la précédente ?
C'est possible; mais on en serait plus certain,
si les deux villes étaient citées par le même au-*
teur. Mais, quand deux noms si voisins de formes
et de situation sont mentionnés, comme c'est ici
le cas, par deux auteurs différents, on peut se
demander si ce ne sont pas deux formes diffé-
rentes d'un même nom. L'emplacement marqué
par A. VON Kampen correspondrait à Kalaat-
Feloûdja (A.Sc, 128 K 7).
Stffàpa, lac en Africa propria (Ki'RP.y Atl. ant.,
X, k E) ; ce serait le lac Gaara-el^Iskeul, près
Bizerte (Vid.-Labl., 8i*^ D b; cf. Garao^Lesch-
keul, A.-Sc, i5i M i).
Stffpiapa, ville en Armenia Minor, sur FEu-
phrate. Ce doit être la même ville que Zimara
(vd. supra); Ptolémée (éd. Did., I, p. 883) les
distingue; l'éditeur, il est vrai, croit à une erreur
de Ptolémée, et veut confondre les deux villes
(cf. p. 882, notes, col. 2). Pape met deux villes
Ztfjiàpa en Armenia Atinor, mais semble s'être
trompé sur la situation. Nous admettrons donc
deux villes Zt[jLap<x en Armenia Minor: l'une,
dans la région de Erzeroum; l'autre, sur les
bords de l'Euphrate. C'est cette dernière, si l'on
en croit Pape, qui se sera aussi appelée 2iff[JLapa.
SCffTuapa. Cf. supra, StTncdcpa, et Pape, s. v.
Sxtàpa, nom de K69aX(X)Tf)via, aujourd'hui Cé^
phalonie.
Scobarum ou EstObara, ville de Bactrianc
(A. V. Kamp., 8 G 2). Aujourd'hui, Cheirabâd ou
Sar-Kala (A.-Sc, i3o M 4).
Soapa, ville des Ambastœ dans Ylndia intra
Gangem. Sur les Ambastœ, cf. A. v. Kamp., 9 D
3; Kiep., Atl. ant., l, 1 m-F; les deux géogra-
phes d'ailleurs n'indiquçnt pas le même empla-
cement. On comparera les noms Sihora (A.-Sc,
1. Cf. Sipar (IVfASPBRO, Hist, anc. des peuples de
V Orient, 0« éd., carte de l'empire assyrien).
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NOMS D'ORIGINE ORIENTALE
ïo5
i34 I 8), Sohela (Id., /éirf., K 9) et peut-être
Lohcwa (Id., ibid., K 8).
SoSapa, Tille de Cappadoce, dans la <jTpanrjYia
de Cilicie. Le nom est aussi écrit 2opoSa(PTOLÉAi.,
éd. Did., I, p. 879, note). La 'ville est placée
par KfEPERT au nord-est de Mazaca Cœsarea(^//.
ont., IV, I D), sur la grande route de Kaisarieh
(cf. Csesarea) à Sivâs (antique Sebastea). Aucun
nom moderne ne permet de préciser davantage
l'emplacement.
SoYoxàpa, ville dans l'ouest de VArmenia Ma--
jor. Dans le même groupe, Ptolémée (V, i3, i4-
17; cf. éd. 'Did., 5, 12, 7) place ZoyoytiçcL et So-
Yoxàpa. Est-ce la même ville, comme le pense ce
dernier éditeur ? 11 faudrait admettre une erreur
de Ptolémée, qui aurait inscrit deux fois la
même ville sous des noms distincts. On remar-
quera de plus que les chiffres (lettres) précisant
kl position géographique des deux villes sont
différents.
Souapot, peuple dans l'intérieur de YIndia intra
Gangem. Cf. Savari (Kiep., Atl. ant., I, m E);
Sabarœ (A, v. Kamp., 9 E 3). Le nomSaSapai
est celui de Ptolémée ; le mot 2ouapot (Sauapot ?),
celui d'autres auteurs.
SoufJLfiapa, localité en Ethiopie. Cf. (?), en
Abyssinie, Samara (A .-Se, i48 E 6).
SouTcapa, ville en Ariaca. Pape rapproche de
ce mot le nom Souicrcapa, en Ariaca. Mais A. von
Kampen (9 B l\) distingue deux villes du nom de
Suppara. L'une est la moderne Sourate (A.-Sc,
i33 E 9); cf. Kiep., Atl. ant., I, 1 E. L'autre,
plus au sud, correspondrait à Bassein (A.-Sc,
i33 E 10). A vrai dire, cette dernière seule pour-
rait être appelée ville de V Ariaca. Peut-être est-il
bon d'attirer l'attention sur le nom Umbargaon,
qui se trouve entre les deux identifications pré-
cédentes. Les syllabes Umbar- ont pu donner
*0'7ncap, et (avec la préfixation bien connue du
S) *2ou7C7cap.
SowoTXxpa, tle ^e l'océan Indien. Elle appar-
tient à ce ffTtçoc VTTjaov dont était précédée la
Taprobane (cf. supra, s. v. rbufiàpa).
Subzupara, ville de Thrace(KiEP.,^//. ant..
V, g-A B; A. v. Kamp., 10 E 3). Le nom mo-
derne de Soudjak (SoudzaU) pourrait avoir
quelque rapport avec le nom antique, quoique
son emplacement ne concorde pas absolument
(A.-Sc, ii4 F 8) avec celui que donnent les
cartes à la ville antique.
Tàyapa, ville de V Ariaca, sur la côte sud de
VIndia intra Gangem. Cf. A. v. Kamp., 9 B 4 :
Togarum, Toparum (cf. infrd). Aujourd'hui, ce
peut être Déogarh (A.-Sc, i35 A 2).
TàXapa, ville sur la côte sud de VIndia intra
Gangem (Pape, s. y.; cependant, Ptolémée [VII,
1 , 90] la met au nombre des ]xAa6^zioi tzoXzi^ des
Bàrat). On comparera le nom TàXapya, ville sur
le Gange, dans Yfndia extra Gangem.
Tamara (Tafxapaç, Tamaris), rivière en
Gallécie d'Espagne (Kiep., Atl. ant., X, a B;
A. V. Kamp., 17 A i). Aujourd'hui, Tambre
(A.-Sc, 99 B 2).
Tamara, ville de la Britannia (A. v. Kamp.,
20 D 5; KiEP.,,i4//. ant., XI, b D), sur le Tama-
rus. La ville est aujourd'hui Tamerfon, sur le
Tamar (A.-Sc, 85 C 5-6).
Dans l'Inde, nous trouvons les 7 amer œ (A. v.
Kamp., 9 C 5), et, dans VIndia extra Gangem, le
cap Tamarum (A. v. Kamp., 9 F 4)- I^e Tamarus
du Samnium (Kiep., Atl. ant., VIII, k G; A. v.
Kamp., i5 C 2), aujourd'hui Tammaro (^\.^Sc.,
io4 E 3), n'offre qu'une coïncidence.
Tapx6v5ap7, dème de Mylasa (fitf //. Corr. heU
lén., spécialement XII, p. 25).
Tàppa, ville de Lydie (Pape, s. v. i).
Tàppa, ville de Crète (Kiep., i4//. ant., V, e H);
Pape, s. v. 2, et s. v. Tàppoç (0-
Tappa, ville dans le Caucase, colonie des Cre-
tois. Cf., en Mingrélie, Tara (A.-Sc., i52 G 4);
Pape, s. v. 3.
Tàpçapa, ville de l'Arabie Heureuse.
Taxajapot, ville dans l'intérieur de la Médie.
On pensera à quelque ville en sar, et plusieurs
se rencontrent dans les cartes, si incomplètes
I. Aujourd'hui, Haghia-Roumili, dans Téparchic de
Sphakia (Bull. Corr. hellèn., Xril, p. 71, 8; A.-Sc, 110,
carte additionDelle, II).
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
qu'elles soient, que nous avons des pays corres-
pondant à l'antique Médie. Maïs je n'y trouve
pas le nom qui mériterait d'attirer l'attention.
Ce que Ton voudrait rencontrer, c'est quelque
mot Taksar ou Daksar.
TsuTOv'apot, peuple du nord de la Germanie
(A. V. Kamp., 21 C 1-2). J'ai prévenu le lecteur
que, en dépit du titre de cet article, je ne me
limiterais pas aux noms orientaux, quoiqu'ils
forment de beaucoup la majorité de ceux qui
sont rassemblés ici.
Tofjuxpa, ville de V/ndia intra Gangem. Cf.
Dhamra (A.-Sc, i34 M 9), qui est, il est vrai,
un port.
Tomara, en Méonie (entre la Lydie et la
Phrygie). Cf. Radet, La Lydie y carte finale : il
place en hésitant la ville à Takmak, Kiepert,
Grande carie, n'a pas adopté cette opinion.
To7C7ç6v. Cf. supra Tiyaça. Il est cependant à
remarquer que les deux noms, étant cités par
le môme auteur, seront volontiers considérés
comme indiquant des villes différentes. Dans ce
cas, c'est ToTuapov, Togarum, qui sera Déogarh.
Tayapa sera placé plus au sud ; peut-ôtre sera-
t-il permis de l'identifier avec ^arf^z/ara (A .-Se,
i35 B 5), entre Mahé et Calicut.
TojfJLfWtpa, localité en Assyrie.
To;j(i.(i.àp{)a, ville de Maurétanie Césarienne (cf.
Ptolém., éd. Didot, 1, p. 612, note 3).
Tox^pot, peuple scythique, en Bactriane, sur
rOxus (KiEP., AtL ant., I, kl-C; A. v. Kamp.,
8(;2).
Tpàpa, localité à Tralles (Bull. Corr. hellén.,
IV, p. 337, 19).
TpiXQffiapov, ville d'Afrique, à 120 stades de
Carthage, soit un peu plus de 21 kilomètres.
TpCxXapoi, localité en Thessalie.
"YSapa, forteresse dans le Pont oriental ou
YArmenia Minory du côté du mont Paryadres
(Strab., éd. Didot, p. 827, *. v,; sur l'emplace-
ment de cette montagne, cf. A. v. Kamp., 7 H 2.
Aujourd'hui, les monts Parkhal; cf. Kiep., Carte
en six feuilles). Aujourd'hui, ce pourrait être So~
bran, et il est possible que le mot Sobrân ne
soit pas autre chose qu'une déformation de zl^
""Yhoi^Çy) devenu Soudrân, Sôbrân.
''Y>€apa, petite place forte sur la côte nord de
la Sicile ; appelée aussi^Yxapov ou"Yxxapa(KiEP.,
AtL ant.y VII, g I ; A. v. Kamp., i4 A 3). La loca-
lité moderne appelée Car/m (A.-Sc, io6-B i)
a-tp-elle gardé quelque chose du nom, sinon de
la ville même, du moins de ses habitants ?
*iXapa, ville de la Phthiotide de Thessalie,
sur le golfe Maliaque, et port de Lamia.
$apà, ville en Acarnanie (Pape, s. v. i)['].
$apa (Pape, s. u. 2), localité sur le territoire
de Carthage. Serait-ce l'endroit appelé aujour-
d'hui : le Belvédère (V^id.-Labl., 81% carton)?
$apa (Pape, s. v. i), ville en Achaïe. On l'ap-
pelle aussi $apat, etc. (Cf. Kiep., Atl. ant.,
VI, d F ; A. V. Kamp., i i B i). Aujourd'hui, Pre^
veto (Iw. MOll., Handb,, III, p. 169).
*apa (Pape, s. v. 2), en Messénie. Cf. Pherœ
(Kiep., AtL anL, VI, e H ; A. v. Kamp., ii C 2).
Aujourd'hui, Kalamœ (A.-Sc, 107 C 3) ou mieux
Kalamata (Iw. MOll., Handb, ^ III, p. 188).
Pape, s. v. 9y\çoLC
Phara, en Arabie Pétrée (Kiep., AtL anL,
III, h C ; A. V. Kamp., 3 E 2). Ce serait aujour-
d'hui Kalaat^en-NakhL au croisement des deux
routes de la presqu'île (KfEP., Carte générale, W
25). — Cf., dans la m^me presqu'île qui s'avance
entre les deux golfes septentrionaux de la mer
Rouge, Pharan (Kiep., AtL ant., III, g D; A.
V. Kamp., 3 E 2); dans Vidal-Lablache, i C c,
Pharan est le nom de tout le désert, et la ville
s'appelle Raphidim. Cf. le nom actuel de ville
Feranf^k.Sc, i54 C 2 ; Kiepert, Carte générale,
X, 20, ne mentionne qu'un cours d'eau, leOaadi
Feirân), Cf. Pape, s. v. *apav, ville (i) et val-
lée (2). — A la même racine on pourra rattacher
un certain nombre de mots semblables, comme
$apaÇcfva, *7pàôa, ^apaôo;, $aptç, 9iço^y etc.
I, Peut-être faut-il assimiler ce nom à Phara de l'Ile
de Leucade, en face de rAcarnaoie continentale (Kibp.,
Atl. ani., VI, b E ; A. v. Kabip., ii A i). Aujourd'hui
HaghioS'Pétros, à peu près (A.-Sc, 107 A 2). Cf. Iw.
MiJLL., Handb,, IH, p. 200.
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NOMS D'ORIGINE ORIENTALE
107
9oLÇ7\tJooLÇfXi ville dans rintérieur de la Médie.
*tàpa, ville de Cappadoce. Est-ce ./fard/i, au
nord-nord-ouest de Kaisarieh (Kiep., Carte en
six feuilles)^
$ouatTCapa, ville dans la Mélitène A'Armenia
Minor.
XoapTrjvTQ. Cf. infrUy s. v. Xoapa.
XaÇaçot, peuple au nord du Danube (Isler);
lesKhazars (Vid.-Labl., 28 N 0-f), qui se trou-
vaient d'ailleurs plus au nord-est, dominant la
mer Noire et la mer Caspienne.
Xappa, Xàpça, Xapàv, Xappàv, Kàppai, ville en
Mésopotamie (Kiep., Al/, ant., IV, e F; A. v.
K.VMP., 7 G 4). Aujourd'hui flarrânÇA.Sc.y 128
H 5)[«].
XsffSouTcapa, château fort, en Illyriciim.
Xtfiàpa, localité en Thessalie ou en Épire, dit
Pape, qui rapproche le mot de Xtpiaipa. Cette
dernière ville est placée par lui en Vicille-Épire
(s. V. 4) et identifiée avec la ville moderne CA/-
mera. Sur l'emplacement de la ville ancienne,
cf. A. V. Kamp., 10 A 3. Aujourd'hui, Chimara
(A.-Sc, 112 H 6). KiEPERT {AtL ant., VI, b D)
place plus au sud un port Chimerium.
XX6|xapa(?) ; cf. Pape, s. v. XXojjiàpwv), château
fort en Arzanène. Cf. XXwjjiapwv.
Xoapa, ville en Parthie, dans la Choarène.
Sur cette province, cf. A. v. Kamp., 8 D 2-3 ;
Kiep., Ail. ant., II, h-C D. Dans ce pays, je
trouve aujourd'hui une ville Chars (A.-Sc, 129
G 5) et me contente de la signaler. — Une au-
tre province de Choarène se trouvait près de
l'Inde, sur la rive occidentale (droite) de l'In-
dus (A. V. Kamp.^ 8 G 4 ; Kiep., AtL ant., II, 1 E).
— A-t-on aussi dit *Xaapa? Cf. supra XaapiqvTrî.
XoX|j/x5àpa, ville en Commagène de Syrie, au
confluent du Marsyas et de TEuphrate, dit Pape,
qui donne comme nom moderne Tchéfou^Man-
sour(^). Cf. Ptolém., éd. Did., I, p. 967, où l'on
indique Khores comme l'équivalent moderne.
I . Une autre ville Kàppai se trouvait sur la mer Rouge.
Ce peut être une ville dont le nom commencera par l'aspi-
ration H des Arabes: el-Haura (A.-Sc, i54, E 4); Aîn-
Haara (Id., i54, C 2).
Sur l'emplacement de cette ville, où Kiepbrt
{Carte en six feuilles) marque des ruines, cf.
Kiep., Carte générale, 0 3o. Autre leçon : Char-
modara.
Xofiapa, ville enBactriane (cf. le nom Xoji.apot,
peuple de la Bac(riane). Est-ce Harm (A.-Sc,
i3oP3)?
Xovvaixotyapa, ville des Caspiréens, dans l'/n-
d!a intra Gangem, Sur ce peuple, cf. Kiep.,
Atl. ant., 1, 1 D ; A. v. Kamp., 9 C i. Le nom du
reste n'est pas certain, si l'on en juge par les va-
riantes que rapporte Pape. Peut-on s'autoriser
de cette incertitude pour penser à la ville mo-
derne de Nalagarh (A.-Sc, i33 G 4), comme
si le véritable nom eût été *XovvaXaYapa ? Il reste,
il est vrai, la première syllabe. Ou bien verrons-
nous dans la (in du mot le nom commun nagar
(ville) [cf. Nàyapa], de telle sorte que le nom
véritable de la localité soit plutôt *Xovva ?
^açapà, autre nom de 'AvTtyovsta de Macé-
doine (ProLÉM.-Did., I, p. 5i6). Kiep., Atl.
ant., VI, g B ; Iw. MOll. , Handb., III, p. 225,
75 : en Chalcidique. Cf. l'emplacement de Anti--
gonia (A.-Sc, 1 14 C 9).
^^tOcrpaç, rivière de Chine sur la côte est de
l'Asie. Peut-être corrigera-t-on en *'A4^tôàpac
(*'A7t(Jiôapa;:)que l'on regardera comme le même
nom que ' Adm'Opa^, nom de fleuve chez les Sinœ.
Il est vrai que le changement peut se faire en
sens inverse, et que le mot 'Aamôpac peut être
regardé comme ayant indûment un a- prothéti-
que, la véritable forme étant *S7ctôpaç ou *^t-
ôpoç. Sur TAspithras, cf. A. v. Kamp., i b B 5-6;
Kiep., AtL ant., I, o E. D'après Kiepert, ce
serait le fleuve qui est aujourd'hui le Song^Koi
(A.-Sc, 137 C i). J'aimerais mieux un des fleu-
ves dont le nom commence par *SV-. Pour la
deuxième partie du mot, elle contient un p et
l'on sait que les Chinois ne connaissent pas ce
son r. Une tentative d'assimilation devient donc
plus diflicile. Je croirais volontiers que le nom
indigène commençait par Si- (^Hsi-) ou Tsi^;
mais je ne puis en dire davantage.
'îîSap'ïj'^wi, peuple en Arménie, sur le fleuve
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ETUDES DE GEOGRAPHIE ANCIENNE
Kyros (aujourd'hui le Kour). Mais il n'y avait
en Arménie qu'une toute petite partie de ce
fleuve (KiEP., Atl. ant., II, f B; A. v. Kamp., 8
B i); peut-être la ville moderne Ardahan (A.-
So., 128 K 3) a-t*-elle gardé le souvenir d'une
forme antique *'S26apa.
V. Désinence -op.
A. — Noms géographiques :
Hagar, peuple de l'Arabie Déserte (A. v.
Kamp., 5 F G-4)« Leur nom a été grécisé en'Aya-
pT|vot (Pape, s. e;.). Cf, Agareni (A. v. Kamp.,
ibid, ; Kiep., AtL ant,, II, e D).
''AÇap, montagne d'Ethiopie, dit Pape. Mais le
texte de Ptolémée place cette montagne, semble-
t-ii, à l'ouest de l'Egypte. On l'assimile au //a-
rofzcj^-yl^^orf actuel (A.-Sc, i47 A 3).
"Avap, fleuve de Galatie. Cf. //i/ra^Apap.
"ATUçap, localité en Maurétanie Césarienne. Cf.
Ptolém., éd. Didot, I, p. 606-607, notes, qui
penserait à identifier ce nom, soit avec Safar
(KiEP., AtL ant. y X, e F; A. v. Kamp., 18 B i),
soit plutôt avec Sufasar (Kiep., ibid. y X, g E ;
A. V. Kamp., 18 C i). Si, comme le dit l'éditeur
de Ptolémée, l'identification avec Sufasar est
préférable, au point de vue géographique, le rap-
port de "ATCçop et de Safar est bien tentant au
point de vue linguistique. On verrait ici un
exemple nouveau de cette suppression ou addi-
tion d'un S initial, dont nous avons eu déjà à
' nous occuper dans ces Etudes.
"Apap, fleuve de Gaule (Kiep., Atl. ont., XI,
g F ; A. V. IC\mp., 19 F 3). Aujourd'hui, X^l Saône.
Cf. supra, au moins pour la désinence, "Avap,
dont le nom appartiendrait aussi à la langue
celtique.
"Affap, ville en Ethiopie. D'après le texte de
Pline (VI, 35, i5), cette ville ne semblerait pas
très éloignée de Méroé. Peut-on rapprocher de
ce mot le nom de localité moderne Assur (A.-
Sc, i54 C 8), qui se trouve précisément un peu
au nord de l'emplacement de Méroé ?
'Ajçàp, lac en Judée. D'après le passage de
JosKPHE dans lequel ce nom est cité (XIII, i, 2),
on voit que ce lac se trouvait dans le désert qui
est proche.de Jérusalem.
Ayffap, rivière d'Étrurie ; Auser dans Kiep.,
Atl. ant., VIII, b B; A. v. Kamp., i3 C 3.
Aujourd'hui, le Serchio (A.-Sc, io5 E 4)? qui
ne se jette plus dans VArno (Amus des anciens),
mais tombe directement dans la mer.
Bpaixap AÙYO'jffra, ville des Callaïci, en Espa-
gne Tarraconaise (Kiep., AtL ant., X, a C : Bra-
cara [vd. suprd\ ; A. v. Kamp., 17 A 2 ; cf. Bpai-
xàptoi, Bpàxapoi, Bracares). Aujourd'hui, Braga
(A.-Sc, 99 B 3).
ràOap, ville d'Hyrcanie. En se rappelant le
son sifflant du $, on pourrait identifler cette
ville avec Sari, dans le Masandérân (A.-Sc, 1 29
F 4).
Gerar. Cf. infra, s. V. répaça.
EtOap, ville en Arabie Heureuse. Cf. Ithar
(Kiep., Atl. ant., II, g E), qui est peut-être l'île
TVirott/ (A.-Sc, 129 È 9). Cf. G. Cousin, De Ur-
bibus quarum nominibus vocalmlum IIoXi; Jinem
faciebaty p. 29.
"Eaap, ville en Egypte, à dix-sept jours de
marche depuis Méroé, du côté de la Libye. La
ville fut habitée par des Égyptiens qui avaient
fui Psammétique (Pux., VI, 35 ; cf. Masp., Hist.
anc, 6* éd., p. 678). On voit par le texte de
Pline que certains confondaient Esar et Sape.
Sur l'emplacement de cette dernière ville, cf.
A. V, Kamp., Atl. ant., 3, carte additionnelle a.
Esar ne devra pas en être fort éloignée, et Kiepert
{Atl. ant., I, g F) place la ville à l'est de cet em-
placement, mais assez loin. Peut-être vaudrait^
il mieux au contraire la rapproclier de Sape, pour
expliquer la confusion rappelée plus haut, et
placer Esar à Khartoum ou à Omdurman (A.-
Sc, i48 D 5). Cf. cependant Ptolém., éd. Did.,
I, p. 774, notes. La ville Esar est indiquée dans
Tauteur grec sous le nom "Eu-rip, que le com-
mentateur identiGe avec une localité moderne
Esaar, sur la rive droite de l'antique Astapous
(aujourd'hui Bahr-el^Asrak).
Ziçap (Z'jça), montagne dans l'intérieur de la
Libye. Mais la leçon Ztçap ne se trouve que
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NOMS D'ORIGINE ORIENTALE
iog
dans l'édition princeps de Ptolémée. Zipha est
la forme adoptée par Kiepert ÇAlt. ant., I, Or-
bis terrarum secundum Ptolemxum) et A. von
Kamfen {AlL ant., i, 6 A 8).
Zouyap, ville en Africa propria. Suivant l'édi-
teur de Ptolémée (éd. Did., I, p. 65g, note à la
ligne i), ce serait aujourd'hui Henchir Ain Dju^
gar, à l'ouest de l'antique Thubiirbo majuSy sur
le parallèle de Mediccera (Kiep., Atl. ant., X,
kl-E).
OdfjLap (0a[iajà), ville de Palestine (Pape, s. v.
3). Cf. A. V. Kamp., Atl. ant., 4 «• Aujourd'hui,
Kurniib (A .-Se, 126 C 7).
ThdfTiar, rivière de l'Arabie Heureuse (Pline,
Vi, a8, 32, 9 ; cf. Pape, s. v. ©afiàpa 2).
Thiar, ville des Contestant, en Espagne orien-
tale, au nord de (^arthagène (Kiep., Atl. ant.,
X, e E ; A. v. Kamp., 17 E 4)- Aujourd'hui, 7br-
revieja (A .-Se, 100 K 7).
''lap (Ptolém., IV, 2, p. 595, éd. Did.). Cf. Aàp.
'Ivji.&(jrap, localité située au pied d'Antioche
de Syrie (Kiep., Atl. ant., IV, Im-F ; A. v. Kamp.,
7 F 4), aujourd'hui, Antakieh (A.-Sc, 127 (i 5).
Himjar (ou Homerit»), peuple d'Arabie
(A. V. Kamp., 5 G H-8).
''luaç, rivière de la Gaule Narbonaisc (Kiep.,
Atl. ant., XI, g G; A. v. Kamp., 19 F G-4). Ordi-
nairement, on l'appelle 'laàpac (Pape, s. v. 2),
Isara; c'est l'Isère actuelle. D'autres rivières
encore portent ce nom Isara; ainsi, dans la
Gaule Belgique (Kiep., Atl. ant., XI, f E ; A. v.
Kamp., 19 E 2), l'Oise d'aujourd'hui ; et dans la
Vindélicîe (Kiep., Atl. ant., XI, k F; A. v.
Kamp., 21 D E-4), Tlsar,
KàvS'Aap, château fort, en Illyricum.
Karkar, ville de l'Arabie Pétrée (A. v. Kamp.,
5 E 4). ^^^ nom pourrait s'être maintenu dans
celui de la localité moderne appelée ^^r dra (A.-
Sc, 127 F 8; Kiep., Carte générale des pro^
vinces asiatiqw's de l'empire ottoman, U 26).
(Kspxap?), Cercar, ville de la Tripolitaine
Africaine (A. v. Kamp., 18 E 3). Aujourd'hui, A//7-
gha?{A.'Hc., 145G2).
Kedar, que je place ici, en admettant que la
forme grecque dut être *KTiSxp (cf. K-ijSàp, nom
propre d'homme). Petit royaume du nord de l'A-
rabie (A. V. Kamp., 5 F G-4). Les habitants en
sont les Cedrœi ou Cedarew (Kiep., Atl. ant.,
n,eD).
Kcyxoêàp, ville dans la Haute-Médie (Kiep.,
Atl. ant., II, g D). Aujourd'hui, Kengower {k.-
Se, 129 C 5).
Koji.àp (Kofiapei), ville et port à la pointe sud
de la presqu'île hindoue (Co-naria dans Kiep.,
Atl. ant., I, 1 G; A. v. Kamp., 9 G 6). Aujour-
d'hui, cap Comorin (A.-Sc, i35 C 6).
KoTcap, localité sur la côte ouest de TArabie,
dans le pays des Cinédocolpites. Pape identifie
cette localité avec Abou-Aijân ou Rabogh (cf.
Rabegh dans A.-Sc, 147 E 4).
Aàp, rivière sur la côte est de l'Arabie.
Aàp, château fort, sur la côte de la Maurétanic
Césarienne. Cf. supra,'' laç.
AouSàp, montagne.
Magar, quartier de Carthage (A. v. Kamp.,
240- f^f- Megara, Magalia, Mapalia.
Map, localité en Arabie. Pape admet que cette
ville pourrait bien être la môme que Màpa, capi-
tale des Sabéens, dans l'intérieur de l'Arabie
Heureuse. Il renvoie aussi à un mot MàpaSa,
mais a oublié de mettre ce mot à sa place dans
\c Lexigae. — Sur les Sabéens, cf. Kiep., Atl.
ant., I, h F ; A. v. Kamp., 5 G 7 ; et vd. Etudes
de géographie ancienne, XXXV, iv, au mot Màpa.
Comme identification, nous avons proposé le
nom Mareb. Mais l'on pourrait distinguer Map
de Màpa, et pour la première des deux localités,
penser à Dhamar, qui se trouve dans le même
pays (A.-Sc, i48F6).
Mivvayàp. Appelée aussi Mtvàyaja. Gf. Etudes
de géographie ancienne, XXXV, p. loi, s. v.
NaSouêavôàyap, ville dans le nord de VInd'a
in*ra Gangem, spécialement dans la Sauarabatis
(cf. Sandrabatis dans A. v. Kamp., 9 C 3-2).
La g<^ographie moderne montre dans celle région
une assez grande quantité de villes dont le nom
se tennine par -gar, -garh ; et parmi elles on
peut citer le nom Bandhogarh (A.-Sc, i34 I 8),
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IIO
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
qui est celui d'un fort. Y eut-il là dans l'an-
tiquité quelque ville forte ? Quant à la pre-
mière partie du mot (Nadou-), je ne puis que
remarquer l'existence en hindou du mot nad
(fleuve) [A. -Se, préface de V Index alphabé-
tique]. Cf. p. loi.
Nàç, fleuve d'Italie, affluent du Tibre (Kiep.,
AU. ant., VIII, f-DE; A. v. Kamp., i5 A i).
Aujourd'hui Nera (A.-Sc, io3 G 2).
OùxSaç, ville en Maurétanie Césarienne. Cf.
Ptolém., éd. Didot, IV, 2, p. 698. L'éditeur
place la ville entre Saldœ et Choba (Kiep., Ail,
ant., X, h E ; A. V. Kamp., 18 D 1), et rapproche
ce nom du Djebel-Babor (Vid.-Labl., 81^ J b ;
A.-Sc, i5i H 2; cf. la chatne des Babor).
L'identification est reproduite ici à titre d'hypo-
thèse.
O'jdpap, estuaire sur la côte est de la Briian"
nia Barbara; cf. A. v. Kamp., 20 E 1-2. Aujour-
d'hui, le Moraij Firth (A.-Sc, 89 I 3) ou le
Beauly Firth (Id., 89 H 3).
Ilap, nom d'un endroit près Thyrea en Argo-
lide, ou mieux dans la Cynurie de Laconie. Sur
Thyrea, cf. Kiep., Ail. ant., VI, f H; A. v.
K.VMP., 1 1 G 2. C'est aujourd'hui Astros (A.-Sc,
107 G 3).
Parpar ou Pharphar, rivière de Syrie
(Kiep., AtL ant., Ill, n o-I) ; A. v. Ivamp.,
4 D 2). Aujourd'hui, Nahr^UAwadsch (A.-Sc^
126EF-3).
SaTCçap, SotTcçapa, 2açàp. Cf. supra, aux
mots en -apa.
Safar, ville de la Maurétanie Césarienne
(Kiep., Ail. ant., X, e F ; A. v. Kamp,, 18 B i).
L'endroit où l'on place cette localité corres-
pond à peu près au village moderne Beni-^af
(Vid.-Labl., 81* G c; A.-Sc, i5i A 3). Je me
demande s'il ne conviendrait pas de la repor-
ter un peu plus au nord-est, à l'endroit appelé
Bou'Sfer^ près de Mers-el-Kébir (Vid.-Labl.,
ibid.y
Sevaap, Ssvvaàp, contrée entre le Tigre et
l'Euphrate, appartenant en partie à la Mésopo-
tamie, en partie à la Babylonie. Cf. Maspero,
Hist, anc. des peuples de rOrient, &• édil.,
p. 182; Kiep., AtL ant., I, carton des liegna
Orientis antiquissinia ; A. v. Kamp., d G 4 •
Sinear.
Siyxap, ville dans l'intérieur de l'Atropatène
de Médie. Aujourd'hui ce sont des ruines, dit
Pape ; mais je n'en vois pas l'emplacement sur
mes cartes.
StJap, rivière de Maurétanie (f/«ar, dans Pline,
V, 2, s.f.). Pape l'identifie avec le Ajebby (?),
l'édition Didot de Ptolémée, I, p. 699, avec
VOued-Djemmi. Je ne trouve dans mes cartes
aucun de ces noms, pas plus que Ihala-Uzar et
Ifa, cités dans la même note. Il semble que l'édi-
teur ait voulu parler de la petite rivière qui se
jette dans la mer à l'est de Bougie (VOued-Dj'e-
maa, Vid.-Labl., 81 •* 1 b).
Sufasar, -ville de Maurétanie (cf. supra, s. v.
"ÀTCçap). La ville antique correspondrait à peu
près à DJendel (y iD.'LxBL.f 81 • G b).
Ttàyap, ville en Arabie Heureuse, et dans l'in-
térieur, non sur la côte.
Toufjuxp, haute citadelle en Numidie. Cf. le
nom de ville Toufifiappa, en Maurétanie Césa-
rienne, et To'j[j,|jLapa en Assyrie.
Farfar, affluent de gauche du Tibre (Kiep.,
Atl. ant., VIII, f E; A. v. Kamp., i5 A i).
Aujourd'hui, Far/Jz (A.-Sc, io3 G 2).
XaXàaap (Isid. Char., édit. Did. , 2); cf.
infra : les Stathmes Parthiques dlsiDORE de
Gharax, § 2.
Xaçàp, localité en Palestine, sur le territoire
d'Éleutheropolis (sur cette dernière ville, cf.
Kiep., Atl. ant., Ill, 1 G ; A. v. Kamp., 4 B 4 ;
A.-Sc, 126 B 6, Bêt-Dschibrin). A ce nom
Xaçàp on peut comparer peut-être le mot
Kaçap- qui forme le premier composant de plu-
sieurs noms de localités du même pays. Cf.
Pape, aux mots commençant par ces deux syl-
labes. On y ajoutera Capharbarica (A.-Sc, 126
G 6 et carte additionnelle) et peut-être Capliira
(aujourd'hui Kéftrd) dans A.-Sc, 126, carte
additionnelle, au nord-ouest de Jérusalem. Cf.
enfin XaçapxoSpà (Pape, s. v.).
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NOMS D'ORIGINE ORIENTALE
III
XoSap, nom de rivière (').
B. — Noms de personnes en -aç.
Laissant de côté des noms comme Kaiaap et
Nexrap, nous citerons :
'AStàôap (nom hébreu d'homme) ; "Ayaç (nom
hébreu de femme) ; "AcTicaç ; "A'^ap (Numide, ami
de Jugurtha) ; BaXTacyap ; BeXtaç (nom de Satan) ;
©àfiap (nom de femme chez les Juifs) ; ©syXaça-
Xaaàp; 'laxàp (Sirius); 'Ijaxàp, 'Idffaxap; Kàp
(Carien) ; K-ijêàp (nom hébreu) ; Màxap ; MoXoSo-
gop (nom de constellation chez les Chaldéens) ;
Mo'JXTap (tyran en Perse ; le mot lui-môme est-il
persan ? Cf. le turc mouktar) ; 'Pàp, dans Pho-
Tios, pour'Pàpoî (Pape, s. o. 'Papo;) ; Stçàp (roi
des Amanites, peuple arabe au nord-est de la
Palestine) ; 2xt7couap, chef des Goths ; Swçàp,
roi des Min(n)éens, peuple arabe sur la côte
ouest de l'Arabie Heureuse (Kiep., Atl. ant., I,
g h-F ; A. v. Kamp., 5 G 6-7) ; XaXaÇàp, Massa-
gète, dans l'armée de Bélisaire.
VI. Désinences -apt, -apst, -aptj.
Nous réunissons ces trois désinences dans
une môme étude. Il ne faut pas oublier en effet
que, à partir d'une certaine époque, la voyelle
-7) et la diphthongue -ei ont pris le son du iotay.
qu'elles ont conservé d'ailleurs en grec moderne.
Nous voyons donc ici trois graphies différentes
d'un même son h; et, convaincu que l'on doit
faire moins attention à l'orthographe qu'au son
desnoms géographiques anciens, nous ne croyons
pas commettre une erreur de méthode en réunis-
sant dans une même étude trois désinences que
nous regardons comme équivalentes. Cependant,
l'une d'elles prête à l'ambiguïté. La désinence
-Tq peut en effet être primitive, et bien des noms
géographiques féminins peuvent avoir légitime-
ment cette désinence. Mais elle se présenterait
ici après un -p-, au lieu du -a que l'on attendrait
régulièrement ; et par conséquent, surtout s'il
I. Nous n*avoQS pas juge à propos d'introduire dans
cette liste le 00m propre 4>piap, d'un endroit de Rome.
En réalité, c'est un nom commun.
s'agit de pays semi-barbares ou si le nom n'est
connu que par quelque écrivain d'époque byzan-
tine, nous y verrons une simple transcription du
son -I; sans même pouvoir affirmer que l'on a
voulu transcrire un f long.
AiTapt) (Pape); Air-xpi (Ptolém., éd. Didot,
I, p. 643); cf. "Axapt (Pape). En Africa, dans le
bassin de rAmpsaga[s]; sur cette rivière, cf.
Kiep., Ait. ant., X, hi-E; A. v. Kamp., 18 D i.
C'est aujourd'hui Voaed et Kébir on son affluent
le lioummet. Cf. Vid.-Labl., 81 ^ J K-b. Sur les
différentes identilications qui ont été proposées,
cf. Ptolém., éd. Didot, note 3.
'AXoyàpY), ville en Arabie Heureuse. Je croirais
volontiers à quelque nom composé de deux mots
dont le premier serait Et, comme il arrive dans
beaucoup de noms arabes. On reconstituerait
quelque nom *Et'Ouar ?
'AvTtffàpt). Cf. TtaàpTq et'Avudàpa.
"ATcapt. Cf. supra Atràpï).
"ApiQ, dans l'Arabie Heureuse. Ptolémée (VI,
7, 40 'ui accole le mot ^adtXstov (capitale de
royaume ? ou : résidence royale ?).
''ApTi, lie dans le golfe Arabique (notre mer
Rongé). Pape semble s'être trompé en pensant
que les deux localités du même nom sont situées
dans les mêmes parages. L'une fait partie des
villes et bourgs situés au milieu des terres, dans
la partie orientale de l'Arabie ; l'autre est une
île à l'ouest de l'Arabie.
Baxapi], BaxapeT, localité en Inde (A. v. Kamp.,
9 B 5). Pape donne comme nom moderne : .Var-
kari. J'identifierais la ville avec 5«/fa/ (A.-Sc,
i35B4).
BapSapsï, ville sur une île de l'Indus. Est-ce
BhungBaraÇX.-^c, i33 C 0-5)? Est-ce Barba-
rica (A. v. Kamp., 9 A 3) ?
Bo'Jxa[J.oapot (prononcer : -ar/). Ct". infra, s. v.
ZouxotoSapt.
Fapt, ville en Aria. Pape donne comme équi-
valent la ville qu'il appelle Gfiore. A-t-il voulu
parler du pays G/ior{Gaur) ? Cf. A.-Sc, 1 3o M 0.
Ou bien de la ville Ghurian (A.-Sc, i3o K 5),
qui correspond à une ville antique Guriana (A.
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112
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
V. Kamp., 8 F 3) ? Le nom qui conviendrait le
mieux, le pays de Gori avec la ville Kala-Gori
(A.-Sc, i3o-0 5; Kala signifie château), est-il
un peu trop à Test ?
AouaapTfj. Cf. supra Aouaapà.
ZouxaS&xçi) Zo^Y^^^PP^' Bo^x^l^tSaçoi, SuCCa*
bar. Ville de la Maurétanie Césarienne* L'édi-
teur de Ptolémée (éd. Did., p. 607) place cette
ville à Sidi Abd el Kader el Gilani, au pied de
la montagne sur laquelle est posée Milianah
(Vid.-Labl., 81* F b). Mais, au nord de cette
même ville de Milianah^ on remarque le mont
Zaccar (Vid.-Labl., ibid.)^ appelé Zaccar
Rharbi dans ^Vndrée-Scopel, i5i E 2, Ce nom,
le second surtout, conviendrait assez bien. —
Cr. KiEP.,i4//. an/.^X, fE.
ZouX'xSSapi ou XouÇàSappt, montagne à la fron-
tière sud de la regio Syrtica. C'est de là, dit
Ptolémée (IV, 3, 20; cf. éd. Did., p. 636) que
sort la rivière Cinyps. Sur le Cinyps ou Ciny-
phos, cf. A. V. Kamp., 18 E 3 ; Ptolém., éd.
Did., I, p. 629, note 3.
'IxiÇapt, château fort dans le Pont. Pape rap-
proche ce nom de KtÇapa (KtÇapt), ville de
VArmenia Minor (cf. supra, XII). La ville forte
se trouverait donc non loin de la frontière des
deux provinces. Nous avons plus haut parlé
de l'identification avec Zara. On pourrait aussi
supposer que la finale -t^api a été, par un
fait d'étymologie populaire, transformée en His-
sâr (château), et chercher panni les noms mo-
dernes qui se terminent par ce mot. Mais Stha-
BON (XII, 56o = XII, 3,38) place le château
fort de Ikizari sur les bords du lac Stéphane
(sur ce lac, cf. Kiep., Ail. ant,, IV, l B [■].
Aujourd'hui, c'est le Ladik-^Gueul : Kiep., Carte
de P empire ottoman, L 27). Ce nom Ladik
fait penser à une ville Laodicée (cf. A. v.
Ka»ip., 7 E F-2), et l'on se rappellera que, sui-
vant Sthabon, le château fort de Ikizari avait
dans son voisinage les ruines d'une ancienne
résidence royale. L'on pourra supposer que le
1. Cf. Fapb, *. «;. îCti^avr,.
nom de Laodicea a remplacé le nom indigène
'IxtÇapt.
Kaa|jiàpin, Kaa|xapet, Kaapuxpi. En Maurétanie
Césarienne. Est-ce la même ville que Taffiiàpa,
citée par Ptolémée quelques lignes plus loin
(cf. éd. Did., I, p. 608-609). Emplacement in-
certain.
Ko}ijap6i. Cf. supra Kofiàp.
3!<xp4iàpî29 localité en Drangiane. On peut voir
dans la première syllabe le mot Sar ou le mot
Tschar qui se rencontrent parfois en tête des
mots dans la partie de TAfghanistan qui corres-
pond à la Drangiane antique. Et pour la deuxième
partie du mot, on trouve dans ce même pays :
Siaret Hadji (A.-Sc, i3o L 6) et Siaret-i-Kho-
dja-Roschân (Id., i3o K 7). A la place de cette
dernière localité, Kiepert (AtL ont., II i D) et
A. VON Kampen (8 F 3) mettent une localité anti-
que, Zarin. Nous avons d'ailleurs parlé déjà plus
haut de cette ville, considérée, à cause de sa
désinence, comme un nom féminin ; nous en
avons reparlé ici, en supposant que le ^ final
correspond au son h.
'OpSaSapi ou 'OpSaSotpou, en Indo-Scy thîe , à
l'est de rindus et à une certaine distance du
fleuve. Est-ce Bhadaur (A.-Sc, i33 F 4)?
Cf. Bhadaura (Id., i33 G 7). Mais le nom
qui semble le mieux convenir est Porbandar
(A.-Sc, i33 C 9). Le P aura disparu en grec
pour une raison que nous connaissons déjà :
67rl IIop6a(v)8àpou, sic' nop6a(v)8àpou, liz *0p6a(v)-
Sàpou (').
ïlaxiSàpt)^ localité (xcifi-ij) de la Larica, dans
VIndia intra Gangem. Est-ce Padra (A.-Sc,
i33E8)?
U6pt(Y)xap6Ï, ville dans le pays des Pandions,
en Jndia intra Gangçm, (La leçon de Ptolémée,
KavSiovsç, adoptée par Pape, ne semble plus
acceptée.) Pape donne comme nom moderne
Péringary, sur la rivière Vay. S'agit-il du Fgm-
gai ou du Vaipar ? En tout cas, je ne trouve pas
I. Sur un autre 'OpCaôapou en Ethiopie, cf. Ptolrm.,
éd. Didot, p. 772. Estrce El-Bagara (A.-Sc., l^^ D 5)?
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NOMS D'ORIGINE ORIENTALE ii3
le nom de ville qu'il a indiqué, ni de nom sem- Tafjiovoapi, château fort dans le Rhodope.
blable. TtapT],* ville en Troade, plus précisément en
Siçàp-ï], ville en Ar'a. Est-ce l'endroit nommé Teuthranie.
Sawar (A.-Sc, i3o 1 4)> qui d'ailleurs n'est Tuàpiq, contrée en Thrace. Cf. 'Avuaàpa et
peut-être pas une ville ? 'AvrKJocçtj, supra.
TaixaçT]. Cf. Tamara, supra, XXXV, p. io5. XouÇàgSapçt. Cf. supra Zouxo^êSoçt.
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XXXVI
LES <1C STATHMES PARTHIQUES » DE ISIDORE DE CHARAX
SurTauteur, cf. Geogr. Gr. Min, y I, pp. LXXX
à XCV ; sur Fouvrage, ibid., pp. 244 à 266. Vd.
Christ, Gesch, d, Gr. Litt,^ 2* éd., p. 674-
Le petit ouvrage d'IsiDORE de Charax (STaôjxol
IlapôtxoO? en dépit de sa sécheresse, qui le rend
peu sympathique aux purs littérateurs, est pour
nous d'un haut intérêt scientifique. C'est qu'en
effet l'auteur se préoccupe surtout des distances ;
il donne avant tout, excepté pour les provinces
les plus éloignées, le chiffre des schènes qui
séparent deux localités, et il y a encore des
esprits positifs qui préfèrent un renseignement
sec, mais précis, à une belle description vague.
C'est à essayer d'interpréter ces chiffres précis
que je voudrais consacrer cette petite étude.
La base de notre tentative d'identification des
localités antiques avec les localités modernes est
l'appréciation des distances, et la mesure em-
ployée par l'auteur est le schène (oxotvo^).
Qu'est-ce que le schène ? 11 ne suffit pas de
dire : « C'est une mesure de 60 stades, selon les
uns ; de 3o stades, selon les autres » (Bailly,
Lexique grec-français, s, v.), ou d'ajouter à ce
renseignement cet autre, plus vague encore, que
« c'est un mot perse indiquant une mesure itiné-
raire » (Pape, Handujôrterbuck) ; nous voudrions
savoir quelle est la valeur de cette mesure. Bou-
ché-Leclercq, Atlas pour... t Histoire grecque de
Curtius, p. 90, nous dit que le schène égyptien
vaut pour Hérodote 60 stades, 4o pour Érato-
sthene, 3o pour Strabon, et que Letronne l'a
estimé à 6 3oo mètres, un peu plus de 34 stades
attiques au temps des Plolémées. Iwan MOllêr,
Handbuchy I, pp. 665 et 668, ne parle pas du
schène. Pour arriver à déterminer sa longueur,
je m'y suis pris de la manière suivante. Je choisis
dans Isidore de Charax l'indication d'une dis-
tance assez courte (de manière à diminuer les
chances d'erreur) entre deux villes antiques dont
l'emplacement est connu ; ce sera (^Stathni .
parth.y 6) la dislance de trois schènes entre
Konkobar et Bazigraban. Konkobar est aujour-
d'hui Kengover, et j'identifie Bezigraban (pro-
noncez : Vezigravan) avec la localité moderne
Vélazguird (cf. infra). La route moderne entre les
deux villes est en ligne droite et presque unifor-
mément en plaine. Je mesure sur la Carie en six
Jew'lles de Kiepert la distance entre les deux
villes et je la reporte à l'échelle i/i5ooooo*de
la carte. Comme le chiffre des schènes, donné par
le texte, est 3, je divise par 3 le nombre obtenu,
et j'obtiens la valeur du schène. Mais il est évi-
dent que, quelque soin que je mette à effectuer
mes mensurations, ce chiffre ainsi obtenu ne peut
être qu'approximatif. Il faut maintenant trouver
le moyen de passer du nombre approximatif au
nombre réel ; ce sera peut-être le résultat d'une
hypothèse ; mais, quel que soit ce résultat, il ne
saurait, fondé avant tout sur la mensuration de la
carte, s'éloigner beaucoup de la vérité. Le stade
persique est de 198 mètres, et le parasange vaut
198 X 3o ou 5 940 mètres. Il m'a semblé que le
schène parthique valait non plus 3o, mais 32 sta-
des, soit 6 336 mètres. Y a-t-il là le résultat
d'une obsei*vation astronomique ? Le parasange,
comparé au stade, a-t-il paru une mesure trop
courte ? Je renvoie pour ces calculs à Iwan Mul-
LER {Handb.y l, V^ éd., p. 685-686); et je re-
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LES STATHMES PARTHIQUES DE ISIDORE DE GHARAX
ii5
marque qu'il parle du chiffre Sa comme nombre
astronomique qui aurait dû servir à l'estimation
des distances. Les Perses s'en étaient tenus au
chiffre 3o; les Parthes auraient-ils modifié les
distances à la suite d'observations plus exactes ?
On remarquera que Letronne avait déjà, pour le
schène égyptien (cf. suprà)y indiqué le chiffre
de 6 3oo mètres, qui se rapproche beaucoup du
nôlrj.
Une fois ce nombre 6 336 mètres posé, la com-
paraison des schènes avec les distances modernes
devient aisée. La Carte des provinces asiatiques
de f empire ottoman parKiEPSRT étant à l'échelle
de I / 1 5oo 000*, une valeur de 6 336 mètres y sera
représentée (il est inutile de reproduire mes cal-
culs) par une distance de o",oo42, et cette valeur
étant celle du schène, nous aurons le tableau
suivant :
1 schèoe (6336™), dans Kibpeut, vaut
2 schènes (12672™), —
3
4
5
8
- (19008"»),
- (25344"^),
— (3i68on0,
— (50 688^),
10
16
32
— (6336om),
— (101376™),
— (202 752™),
0™,004224
008448
012672
016896
02 II 20
033792
04224
067584
i35i68
Je donne seulement les principales mesures ;
il est facile de faire soi-même les autres. — II ne
nous reste plus maintenant qu'à reporler nos
mesures sur la carte moderne, suivant le nombre
des schènes qui sera indiqué dans le texte. Il y
a cependant deux petites observations à ajouter.
Et d'abord le chiffre du texte de l'édition Didot
sera-t-il toujours exact ? Il suffit de voir Vappa-
ratas criticus de l'édition pour constater que le
chiffre a parfois paru suspect. C'est ainsi que,
pour Néapolis sur l'Euphrate, le texte indique
une distance de 22 schènes, et Ritter a proposé
de corriger en 12 schènes. En second lieu, il est
bien entendu que les villes ne sont pas nécessai-
rement Tune de l'autre à une dislance qui cor-
responde à un nombre exact de schènes. Ainsi,
quand nous disons que Versailles est à 5 lieues
de Paris, nous ne voulons pas djre qu'elle est
exactement à 5 X 4 000 ou 20 000 mètres. Mais
d'ailleurs cette estimation approximative donnée
par le texte nous gêne d'autant moins que nous-
mêmes, opérant sur une carte moderne à l'é-
chelle de I /i 5oo 000% nous devons nous conten-
ter, nous aussi, d'une estimation approximative
de la distance.
Ceci posé, refaisons avec Isidore de Charax
la traversée de l'empire des Parthes, depuis le
zeugma sur l'Euphrate jusqu'au fleuve Aracho-
tus, et à Alexandropolis Arachôtôn, limite orien-
tale de l'empire.
I** Mésopotamie et Babylonie.
Traversée de l'Euphrate sur le pont de ba-
teaux (Çsûypia); de l'autre côté (est) du fleu\'e,
Apaméa (Kiep., Atl. ant., IV, n E ; A. v. Kamp.,
7 F G-4), aujourd'hui Biredjik, au 87** latitude
nord.
3 schènes (i9''",oo8) depuis Apaméa et l'Eu-
phrate : Daiara K5mè. D'après la distance (et la
direction, cf. infrà), c'est aujourd'hui Emir-
Khân.
5 schènes (Si^'^.ôSo) : Kharax Sidou (appelée
par les Grecs Anthemousias ?) . Pour Kiepert
(AtL ant. y IV, o F), Anthemousias est un nom
de région (*).
3 schènes (i9^"*,oo8) : Koraia en Batanè, lieu
fortifié.
5 schènes (3 i''",68o) : à droite de Koraia, Man-
nouorra Auèrèth, lieu fortifié et source.
4 schènes (25'*",68o) : Kommisimbèla , lieu
fortifié sur les bords du Bilékhas.
3 schènes (i9''",oo8) : Alagma, lieu fortifié et
stathme royal (cf. éd. Did., note à ce passage,
p. 246, col. 2).
3 schènes (i9'*",oo8) : Ichnai, ville grecque
fondée par les Macédoniens sur les bords du
Balikhas.
i . Le lecteur trouvera dans les notes de l'édition Didot
les discussions de textes et les rapprochements avec les
autres auteurs. Je ne m'occupe ici que des distances. —
A réchelle de la carte de Kiepert, i centimètre vaut
i5 kilomètres.
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ii6
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
5 schènes(3i^",68o) : Niképhorion, sur TEu-
phrale.
Partis de TEuphrale, nous voici revenus sur
les bords du fleuve, après avoir parcouru 3 1 schè-
nes, soit i96''",4i6, ou un peu plus de o",i3
de la carte de Kiepert. Au bout de 20 de ces
schènes (i26'"",72o), nous trouverons en venant
de Biredjik une rivière. Cette rivière s'ap-
pelle Bilekha, et, à Ichnai, il est parlé d'une
rivière Balikha. 11 n'est pas nécessaire de les
confondre, et, si le Balikha est aujourd'hui le
Nahr'-Baltkh, le Bilékha peut être un de ses
affluents, celui que Kiepert marque en pointillé
à l'ouest du Balikha. La route passera donc de-
puis Biredjik par Emir^Khân, descend vers le
sud-est en suivant le pied d'une chaîne de col-
lines, passe à Bâmousé, Séroudj (qui, pour la
distance, sera Kharax Sidou). De là jusqu'à Ich-
nai, l'on a 18 schènes, soit i i4^",o48, qui, à l'é-
chelle de Kiepert, donneraient 0^,07 . Ichnai,
situé sur le Balikha (^Nahr^Baltkfi), doit avoir
quelque rapport avec Tel-Hîsché, qui lui res-
semble d'ailleurs pour le nom. De Séroudj k Tel--
Htsché, on ne trouve pas complètement les
1 14 kilomètres que l'on attendrait et l'on pourra
supposer que la ville antique était un peu plus
éloignée de Kharax Sidou que la ville moderne
ne l'est de Séroudj. En effet, Isidore dit que
Ichnai était sur le fleuve Balikha ; or Tel^Htsché
est à quelque distance du Nahr^Baltkh. En ou-
tre, Ichnai est donné comme étant à 5 schènes
(3i*'™,68o) de Niképhorion sur l'Euphrate; or
TeUHîsché est à 4o kilomètres de ce fleuve. On
admettra donc que la ville antique était au sud-
est de l'emplacement actuel, de manière à se
trouver sur les bords du Nahr^Balîkh, plus éloi-
gnée de Séroudj (Kharax Sidou), et plus voi-
sine de l'Euphrate. — Niképhorion enfin est
aujourd'hui Bagga.
La descente de l'Euphrate, de Niképhorion à
Néapolis :
4 schènes (25^^,344) • Galabatha, localité dé-
serte sur le fleuve. La carte moderne n'indique
rieu à cette distance.
I schène (6''",336) : le bourg de Khoumbauè.
4 schènes (25""», 344) •' Thillada Mirrhada,
stathme royal. Depuis Bagga, nous avons fait
57^°,o24, soit sur la carte o",o38, ce qui nous
amène à El-Khous. Pour faire la contre-épreuve,
je calcule la distance depuis El-Khous jusqu'à
Phaliga, dont l'emplacement est bien déterminé
(cf. infrà). Isidore donne 2 1 schènes (il est vrai
que l'un des nombres est une restitution), soit
i33''"',o56 ou, pour la carte moderne de Kiepert,
o™,o88. Or, en ligne droite, on trouve o"*,07, ce
qui, si l'on tenait compte des détours que fai-
sait la route le long du fleuve, se changerait
facilement en un chiffre supérieur. Nous met-
trons donc Thillada Mirrhada à El-Khous.
7 schènes (nombre restitué) : palais royal,
temple d'Artémis, fossé (dit) de Sémiramis, le
fleuve obstrué par les pierres. Soit44'"°j352, ou,
à l'échelle de Kiepert, près de o™,o3. Mais,
comme nous l'avons dit, ce nombre est dû à
une restitution. Nous le laisserons de côté, si
vraisemblable que soit la restitution ; et, pour
cette localité et les deux qui suivent, nous dé-
compterons à partir de Phaliga qui les suit et
dont l'emplacement est connu ; et nous dirons :
i4 schènes (88''",7o4) avant Phaliga (confluent
de l'Euphrate et du Nahr-Khâboûr), temple
d'Artémis et fossé de Sémiramis. Soit, pour
l'échelle de Kiepert, environ o™,o6. Je place-
rais alors cet emplacement à ZélébtyéQ). Ce
nom rappelle la reine Zénobie de Palmyre (cf.
A.-Sc, 128 H 1-6; Kiep.', AtL ant., IV, p F,
met Zenobia sur la rive droite du fleuve, et A. v.
Kahp., 7 g 5, a suivi cet exemple) ; et l'on pourra
admettre que la reine Zénobie, ayant reconnu
l'avantage de cette position pour la défense (voir
notamment ce que dit Isidore des débordements
de l'Euphrate en cet endroit), y aura fait faire
des travaux et construire quelque forteresse qui
aura pris son nom. L'endroit devait attirer évi-
I. II est vrai que Ton pourrait penser à la ligne de
VOued-el-MaU\ avec ses collines qui surplombent le
fleuve. Mais Zétébti/é se trouve précisément à o%o3
(7 schènes) de El-'Khous / cf. supra.
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LES STATHxMES PARTHIQUES DE ISIDORE DE CHARAX
117
demment raltenlion des souverains, puisque
déjà Darius et Sémiramis (') s'en étaient occupés :
la carte montre en efiet que le passage du fleuve,
resserré entre des collines, devait être assez fa-
cile à interdire.
10 schènes (63''",36o) avant Phaliga : AUan,
bourg entouré de murs ; soit 4 schènes (26''"*, 344)
depuis Zéléhtyé, ou, pour la carte de Kfepert,
o°*,o42 environ avant le confluent de TEuphrate
et du Nahr^Khaboûr, et o",oï7 environ depuis
Zélébtyé. Les mesures, je le reconnais, ne con-
cordent pas absolument. Si Ton reporte le fossé
de Sémiramis au nord de Zélébtyé, à VOued-^l-
Malih (cf. suprttj la note), les mesures concorde-
ront parfaitement pour placer Allan à Oum-Re--
geiba.
4 schènes (25''",344) depuis Allan ; 6 schènes
(SS^'^^jOiG) avant Phaliga : Bèonan, temple d'Ar-
témis. L'emplacement correspondra à El-Bsei"
ntyé.
6 schènes (38'^"*,oï6) : Phaliga et à côté le
gros bourg de Nabagath (qui lui fait suite ?). La
ville est sur le bord du Abouras (xapocççei aynqv
icoraiio^^ASbupaç; je rapporte a'jnijv à Phaliga,
non à Nabagath, yuù^dizokiç). Le Abouras C ASoppac?
Xaêwpoc) est aujourd'hui lé Nahr-Khâboûr
(KiEP., Ail. ant., I V, q G ; A. v. Kamp., 7 H 5).
On mettra donc la ville à El-Bouseira. Cf. Pape,
s. V. 9i\yoL.
4 schènes (25'*", 344) • Asicha, bourg. Soit, à
réchelle de Kiepert, o"»,oi68. Aujourd'hui, Der-
nidj se trouve non loin de l'emplacement qu'in-
diquent ces mesures.
6 schènes (38''*",oi6) : Doura, que les Grecs
appellent Eurôpos. Cf. Kiep., Atl. anî., IV,
q H ; A. V. Kamp., 7 H 5. Pas de localité mo-
derne sur la carte de Kiepert, mais elle marque
à cet endroit deux petites Iles, dont l'une (la plus
septentrionale peut-être) peut avoir été, d'après
la distance, située en face de Doura.
I . Sans doute, la légende a beaucoup prêté à Sémiramis
(Maspbho, Hist. anc. des peuples de l'Or., 6« éd., p. 7O8);
jnais, creusé ou non par elle, le fossé n'en fui pas moins
creuse et par conséquent la défense assurée.
5 schènes (3i'*",68o, soit, dans Kiepert,
o"*,02i) : Merrhan, bourg fortifié. Aujourd'hui
Oaerdi?
5 schènes (Si''™ ,680 ou o'",02i) : Giddan
(Kiep., Atl. uni., IV, q H). Aujourd'hui, El-Arzi
semble un peu trop près de Oaerdi pour la dis-
tance donnée; mais, étant donnée la présence
des collines qui viennent jusqu'au bord du fleuve,
la route devait être allongée par des lacets.
7 schènes (ii'^^j-^Sa ou 0^,0294) : Belesi I3i-
blada. La route, entre les collines et les nom-
breux méandres du fleuve, décrit des courbes
qui la rendent sensiblement plus longue qu'elle
ne serait à vol d'oiseau ; et nous placerons la
localité antique à Djabârtyé.
6 schènes (38'"",oi6, soit o",0252): une île dans
l'Euphrate. D'après la distance, elle se trouverait
en face de Ars.
4 schènes (25''",3445 soit o",oi68) : Anatho,
île de l'Euphrate. En tenant compte de la courbe
du fleuve, on identifiera cette île avec celle qui,
dans la carte moderne, se trouve à l'est àtAnah,
Dans ce nom, d'ailleurs, il est impossible de ne
pas reconnaître le nom antique. La ville, à l'é-
poque d'IsiDORE. se trouvait donc plus à l'est ;
elle était dans l'île même, et ce sont peut-être
des inondations (le fleuve est ici resserré entre
des collines) qui ont déterminé les habitants à
émigrer sur la rive droite.
a schène8(i2'^,672, soito™,oo84) : Thilabous,
île dans l'Euphrate. Ici, les noms et les distances
concordent parfaitement. Il s'agit de l'île Telbeis.
Dans Kiepert, Ail. ant., IV, rs-H, l'île Thilabus
est placée beaucoup trop au sud.
j2 schènes (76''",o32, soit o",o5o4) : Izan,
île et ville. En suivant les courbes du fleuve, la
distance indiquée plus haut nous amène à El*
Oiizz, au-dessus du 34® de latitude. Izan est
donc placé par Kiepert, Atl. ant., IV, s I, un
peu trop bas ; il faut le remonter à l'île supé-
rieure, en remontant également Thilab(o)us vers
le nord.
16 schènes(ïoi''"*,376, soit 0^,0675) : Aeipolis,
où sont des sources bitumineuses. Dans V Atlas
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[i8
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
antiquuSy la distance entre Thilab(o)us et Aï (Is
ou CAarmande) correspond à 4^ ou 43 kilomètres
environ, à vol d'oiseau, il est vrai. En reportant
Thilabus et Izan plus au nord, nous obtenons,
de Izan à Aï, t\o kilomètres à vol d'oiseau. La
carte moderne, entre El-Ouzz et Htt, que Ton
considère comme ayant gardé le nom et rempla-
cement de Aeipolis, donne, à vol d'oiseau, 60 ki-
lomètres. Sans doute, il y a les détours du fleuve
qui allongent la route ; mais peuvent-ils l'allon-
ger de t\o kilomètres? L'identification semble
cependant hors de doute pour Aeipolis et HCt,
si, comme le dit l'édition Didot, p. 249, notes,
col. 2, on trouve encore aujourd'hui à Hit des
sources bitumineuses ('). Ce sera donc dans le
chiffre de l'auteur ancien qu'une erreur se sera
glissée.
12 schènes (76''™, 082, soit o"',o5o4) : Besc-
chana, avec un temple d'Atargatis. On serait
évidemment bien tenté de mettre cette localité à
SJeira : d'abord, la distance concorde presque
absolument ; en second lieu, Sfeira est sur la
livc gauche ; enfin, la carte moderne y indique
des ruines que l'on identifierait avec celles du
temple d'Atargatis. Mais alors il ne resterait
plus, entre cet emplacement et celui que l'on
donne à l'antique Séleucie, la distance que de-
mandent les mesures d'IsiooRE. Il faut penser
d'ailleurs que ces distances sont inexactes. En
effet, de Aeipolis à Séleucie du Tigre, Isidore
donne :
De Aeipolis à Besechana, 12 schènes ;
De Besechana à Néapolis sur l'Euphrate,
22 schènes;
Do Néapolis à Séleucie du Tigre, 9 schènes.
Total : 43 schènes, soit 272''"', 448, qui, à
l'échelle de la carte moderne de Kiepert, se-
raient représentés par plus de o'",i8 ; ce qui est
bien supérieur à ce que donne la carte, de Htt
I . Je ferai cependant observer qu*IsiDOKE semble n'avoir
cité que des îles ou des villes siluées sur la rive gauche
du fleuve. La règle d'ailleurs peut n'être pas absolue, dans
le cas où la ville était reliée à la rive gauche par un
pont ; de plus» l'auteur dit plus loin qu'on traverse l'Eu-
phrate.
aux ruines de Séleucie, même en tenant compte
des détours du fleuve. Mais essayons du moins
de limiter l'erreur. De Séleucie jusqu'au point
où la route trouvait l'Euphrate (à Néapolis), il
y avait 9 schènes (67''", 024, soit, sur la carte,
o",o 378). Cette distance, je la porte sur la
carte de Kiepert, depuis l'emplacement des
ruines de Séleucie jusqu'au point où l'extrémité
de cette distance coupe l'Euphrate, sans oublier
que Néapolis est sur la rive droite du fleuve (').
Le point auquel nous aboutissons se trouvera à
l'ouest de Khân Makdam et sur la rive opposée.
De ce point à Sfeira, la carte ne donne que
o™,025, ce qui ne correspond qu'à 52''™,5oo,
au lieu de 22 schènes (i39''™,392). C'est dans
cet intervalle que se trouve l'erreur. Le chiffre
que l'on attendrait serait 9 schènes (57''",024).
— Kiepert (Atl. ant., IV, 1 1) met Besechana
au point où se trouve le bourg moderne Sôra.
De Sôra au point où la route d'IsiooRE traverse
l'Euphrate, la carte donne o™,o45 ou 67^^,500,
ce qui est encore trop éloigné du chiflre antique.
La correction (12 schènes au lieu de 22 schènes)
donne 76'''",072, qui est certainement beaucoup
plus près de la réalité. En résumé, je propose
de mettre Besechana à Sfeira et Néapolis sur la
rive droite de l'Euphrate, à l'ouest de Khàn Mak--
dam. Quant à l'intervalle, de Besechana ÇSfeirà)
à Néapolis, il faut corriger le chiffre KB en © ;
CXOINOie sera devenu CXOINOIB (confusion
de 0 et B), qui aura plus tard été modifié (*).
A Séleucie (Kiep., Atl. ant., IV, u I; A. v.
Kamp., 8 B 3; Kiep., Carte en six feuilles, au
siid-sud-est de Baghdâd)^ Isidore quitte la pro-
vince de Mésopotamie et Babylonie. Sa route a
parcouru jusqu'ici 171 schènes, soit i o83*"",456 ;
et le total des schènes étant de 858, la première
des dix-neuf provinces visitées occupe à elle seule
presque exactement le cinquième de la route,
1. Isidore rein<irque en effet que, en sortant de Néa-
polis sur TRuplirate, on traverse le fleuve pour aller à
Séleucie du Tiqre.
2. -yava estait pour -/âvr|, c'est-à-dire Khàn? Cf. infra^
XXXVilI, s, V, MaYyivT).
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LES STATHMES PARTHIQUES DE ISIDORE DE CHARAX
Ï19
C'esl aussi la seule des dix-neuf provinces pour
laquelle Tétude détaillée des distances puisse se
faire avec quelque essai de précision. Comme on
va le voir, Isidore désormais n^opère plus que par
grandes masses ; je pense d'ailleurs que toutes
les villes qu'il cite se trouvent sur cette grande
route qui va de TEuphrate au fleuve Arachotus.
2° ApoUoniatis.
Longueur de la route dans la traversée de la
province : 33 schènes (209''",o88). L'auteur n'y
cite qu'une ville, sans doute parce qu'elle est
grecque : c'est Artemita, qui, en langue indigène,
avait pris le nom de Khalasar. Cette ville, située
sur les deux rives du Silla, est à i5 schènes de
Sélcucie, soit 95''"*,o4o ou, dans la carte mo-
derne, une distance de 0*^,063. Sur la position
d'Artèmita, cf. Kiep., Atl. ant., II, f D; A. v.
Kamp., 8 C 3; mais cf. infra. La rivière appelée
Silla dans Isidore est identifiée dans l'édition
Didot avec le Diyâla, affluent oriental du Tigre,
et, je crois, avec raison. Le son un peu sifflant
du h grec a pu dans les manuscrits le transformer
en 2, et, quant au premier X de SiXXa, je croirais
volontiers qu'il est dû à une mauvaise lecture
d'un copiste, et qu'il faut lire 2IAAA, noii
STAAA ; on voit facilement comment l'erreur à
pu se produire. Mais alors Kiepert et A. von
Kampen, si l'on doit identifier le 2i\Xa avec le
Diyâla actuel, se sont trompés en plaçant Arte-
mita à l'est de cette rivière, puisque Isidore dit
expressément que la rivière coule à travers la
ville (&tà ixsaïQÇ Si Ta'inqç [rijç tuoXsoç] ^sî TOrafio;
StXXa). Nous placerons donc la ville sur le Diyâla
actuel, à 95'"",o4o environ de Séleucie (o^'jOÔS
de la carte); et, comme nous sommes dans la
grande plaine, l'écart entre la distance réelle et
celle qu'indique l'auteur grec ne doit pas être
considérable. Or, à o"*,o6o de Séleucie en ligne
droite, se trouve sur le Diyâla le village Aboa-
Saîd, qui me semble répondre aux conditions
demandées. Si cependant se trouvait dans le
voisinage quelque village sur le bord de la ri-
vière, il y aurait lieu de se souvenir que le nom
indigène de la ville était devenu Khalasar.
3** Khalonitis.
Longueur de la province : 21 schènes
(i33''™,o56). Il s'y trouve une ville (grecque)
nommée Khala qui est à i5 schènes de l' ApoUo-
niatis. Or l'Apolloniatis, qui commence à Séleu-
cie, a 33 schènes, et Artemita-Khalasar est à
i5 âchènes de Séleucie. Donc la distance entre
Artemita et la fin de l'Apolloniatis est de 33 — 15
ou 18 schènes; alors la distance entre Artemita
et Khala est égale à 33 — 1 5 ou 18, plus la
distance entre la fin de l'Apolloniatis et Khala
ou 1 5 schènes; total : 33 schènes (2p9'''",o88)
ou, dans la carte de Kiepert, o",i393. Mais,
comme la route traverse la montagne, des me-
sures prises sur la carte ne peuvent, en raison
de l'absence de relief, être que très approxima-
tives. Pour essayer d'arriver à une plus grande
précision, opérons en arrière, comme nous l'a-
vons déjà fait. Isidore dit que, après la ville grec-
que Khala, on trouve le Zagros, à 5 schènes
(3 1 """,680, soit o™,02 1 1 2 sur la carte). Or la Porte
du Zagros, qui sépare la Khalonitis de la Médie
(Isidore), nous est connue (Kiep., Carte en six
feuilles ; aujourd'hui, Tàk^-Guirra; cf. A.-Sc,
1 29 B 5). Nous reportons, depuis ce point , o™,02 1
vers l'occident, en suivant la route unique et
obligatoire que l'on doit prendre dans ces défilés ;
et, comme le dit l'éditeur des Geographi gr.
Min., I, p. 260, notes au paragraphe 3, nous
arriverons en efTet à Elvend (antique Holvan).
C'est dans ce mot Holvan, Elvend, que l'on re-
trouvera le Khala d'IsiDORE. Mais y a-t-il vrai-
ment, pour revenir à notre point de départ, une
distance de 33 schènes (209''",o88) entre Arte-
mita et Khala, c'est-à-dire entre AbouSaïd et
Elvend ? Nous ne trouvons pas entre ces deux
localités les o'^jiA environ que nous attendons
d'après nos calculs. Mais la route se trouve en
montagne, et même elle ne suit pas des vallées,
elle coupe une série de vallées parallèles entre
elles et perpendiculaires à la route, cela du
moins jusqu'à Kasri^Schîrtn. Cela suffit pour
allonger considérablement la route, et comme,
dans ces défilés, les roules sont tracées par les
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lao
ÉTUDES DE GEOGRAPHIE ANCIEiNNE
nécessilés mêmes des accidents du sol, on peut
affirmer que telle est bien celle de l'auteur.
4° Médie.
En franchissant la Porte du Zagros, nous en-
trons dans la Médie : 22 schènes (iSg'^^jSga),
commençant au pays de Karina; cinq bourgs où
se trouvent des étapes, mais pas de ville. Il ne
s'agit pas de toute la Médie, puisque Fauteur
parlera plus bas de iq Mi^Sfa iq àvo. Nous restitue-
rons ici(§ 4) • ri Mif)SLa [iq xàrci)], -^xtc xairexet.-- ;
on remarquera la ressemblance initiale des mots
•^ xà-co, iqnç xairexst; c'est peut-être l'origine de
la disparition des deux premiers mots. Quand on
arrivait dans cette contrée, on trouvait le pays
de Karina ; et ce nom a sans doute survécu dans
celui de la ville Kérind (Kiep., Carte en six
feuilles; A.-Sc, 129 G 5), que l'on trouve peu
après avoir débouché des Portes du Zagros.
5*» Kambadène.
Cf. Kiep., Ail. ant., II, f g-D; A. v. Kamp., 8
C 3 : 3i schènes (i96'"',4ï6); cinq bourgs à
étapes et une ville BdcTcrava. C'est Bagistana,
aujourd'hui Béhisloun, la ville bien connue des
érudits par sa célèbre inscription (Kiep., Carte
en six feuilles; Bis(^o)at(o)un, A.-Sc, 129 C 5).
Le nom antique de BaTcrava est d'ordinaire Bayia-
Tttva, que l'on propose de restituer. Mais, comme
je ne vois pas le moyen d'expliquer la chute du
S, je croirais volontiers que le texte d'IsiooRE
portait Botyixava, et c'est le groupe n qui dans
les manuscrits aura été changé en II.
6® Médie supérieure.
38 schènes (24o'"",768). Au bout de 3 schènes
(i9''"*,oo8), on trouve la ville de Konkobar. Pro-
noncez ce mot Kongovar (KapcoSàç), comme les
Grecs modernes, et vous reconnaîtrez immédia-
tement la ville moderne Kongaoer (Kiep., Carte
en six feuilles; A.-Sc, 129 C 5 : Kongooer) [»].
Depuis Konkobar, 3 schènes (i9''",oo8, soit,
sur la carte de Kiepert, o°*,oi26) t Bazigraban.
Prononçons Vazigravan, comme on prononçait
I. Cf. V. Chapot, « Les Destinées de l'hellénisme au
delà de TRuphrate ». (Mëm, de la Soc. des Antiquaires
de France, 7® série, tome Hf, 1902, pp. 207-217.)
déjà à l'époque dlsiooRE, et il semblera tout na-
turel d'identifier ce nom avec celui de la ville
moderne Velârguird, qui est séparé de Konga-
oer par une distance de o",oi3.
4 schènes (25''"*,344j ou, dans la carte de Kie-
pert, o"*,oi68) : Adrapana, ancienne résidence
royale des souverains d'Ekbatana (qui en est à
12 schènes, ou 76''°*,o32 ou o"*,o5o de la carte
de Kiepert). Bazigraban est séparé d'Ekbatana
par un massif de montagnes que Ton peut con-
tourner par le nord ou par le sud ; en raison des
distances et du choix de la route que fit Alexan-
dre (*), je pense ({u'Isidore a indiqué la route
du nord. Alors Adrapana sera la ville moderne
Asadâbâd (Kiep., Carte en six feuilles; A.-Sc.,
129 D 5), qui d'ailleurs concorde presque abso-
lument pour la distance depuis Velâzguird.
12 schènes (76''",o32 et, sur la carte de Kie-
pert, o",o5o6) : Batana. C'est Akbatana, et peut-
être, dans le texte d'IsiooRE, faut-il, au lieu de
Eî-ca Bà-cava, supposer Eîx ^ASàrava. La dis-
tance moderne est inférieure au chiffre donné
par l'auteur, et, de Asadâbâd à Humadân, il n'y
a pas les 5 centimètres que nous attendons ; mais
la première partie de la route, jusqu'à Zagha,
fait des lacets dans la montagne.
7* Médie Rhagiane.
58 schènes (367''",488). La contrée contient
cinq villes ; Isidore en cite deux, Rhaga et Kha-
rax.
7 schènes (44'*")352, soit 0^,029 de la carte) :
Rhaga. Or en réalité il y a, en ligne droite,
o™,i6 de Hamadàn (Ekbatana) à Rai (Rhaga).
Nous penserons donc que lés 7 schènes partent
non pas de la dernière ville mentionnée, mais
du point où la route passe de la Médie supérieure
dans la Médie Rhagiane. Faisons alors le calcul.
La route en Médie à 38 schènes : nous défal-
quons :
3 schènes (Konkobar) ;
3 schènes (Bazigraban) ;
4 schènes (Adrapana) ;
I. Cf. Kiep., Ail. ant., II, (j D.
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LES STATHMES PARTHIQUES DE ISIDORE DE CHARAX
lat
12 schèoes (Batana).
Total : 23 schènes. Restent donc i6 schènes,
de Batana au point où la route passe de Médie
supérieure en Médie Rliagiane. Ajoutons les
7 schènes au bout desquels se trouve Rhaga.
Total : 23 schènes (ou o"*,097 de la carte de Kie-
PERT, soit 145''*, 728). L'écart n'est plus que de
o™,o63 (o™,i6 — o"*,097), au lieu de o™,i3i
(o"*,i6 — o"*,029). ^^ "^ ^^^s comment expliquer
La différence, et les notes de l'édition Didot
n'indiquent pas de variante qui permette de rec-
tifier les chiffres. Heureusement, nous connais-
sons l'emplacement et du point de départ (Ekba-
tana) et du point d'arrivée (Rhaga). Sur Rhaga,
cf. KiBP. (Atl. ont., II g G ; A. V. Kamp., 8 D 2);
aujourd'hui, ruines à Rcû (Kiep., Carte en six
feuilles; A.-Sc, 129 E 5, au sud-sud-esl et près
de Téhéran).
Quant à la ville de Kharax, Isi >ore nous dit
qu'elle est située au pied de la montagne dite
Caspienne, qui a donné son nom aux Portes
Caspiennes. Je remarque que l'auteur donne
pour Rhaga et Kharax une mesure unique : a A
7 schènes, dit-il, Rhaga et Kharax. » Il faut donc
penser que les deux villes sont assez voisines
Tune de l'autre. En outre, elles doivent se trou-
ver toutes les deux sur la grande voie dont Isi-
dore décrit les étapes. Enfin, Kharax devra se
trouver entre Rhaga et les Portes Caspiennes,
puisque c'est de Kharax seulement que l'auteur
dit : « Elle est au pied de la montagne. » La
route actuelle, qui va de Hamadân aux Portes
Caspiennes, ne passe plus par Raï (Rhaga), mais
elle a obliqué vers le nord et traverse Téhé-
ran. Faisons la par la pensée passer par Ra).
A Tchéhardoungué , au lieu d'obliquer sur la
gauche (direction de Téhéran^ y elle va tout
droit et arrivera aux ruines de Raï, De là, pre-
mière hypothèse : elle ira vers la montagne.
Mais elle n'a plus, comme en plaine, la liberté
d'aller où elle veut et sera bien obligée de re-
trouver la route actuelle. Que l'on regarde la
carte, on verra que la route tout indiquée con-
siste à rejc indre la route moderne à Soiir/c-
hissâr. C'est là que je placerais Kharax ; en
effet :
a) La ville se trouve sur la route au moment
où elle s'engage dans la montagne ; elle est abso-
lument uTcô To opo^j comme le dit le texte d'Isi-
DORE ;
p) Elle est à quelques kilomètres de Raï, et
par là s'explique qu'lsiooRE n'ait pas cru devoir
donner le petit nombre de schènes qui séparent
les deux villes (*);
y) Le nom hissâr, ce château », indique la pré-
sence de restes de murs ou fortifications, et l'on
pensera au retranchement ou camp retranché
(xapo^), qui donna son nom antique à la localité.
8** Khoarène.
Nous dépassons les Portes Caspiennes (Kiep.,
AtL, ant., II h C; A. v. Kamp., 8 D 2, place le
défilé avec raison plus au nord que le faisait Kie-
pert). Le texte d'Isidore porte : ^TuepSàvrov Totç
Kotdma^ 7u^5Xac ; et l'on serait tenté de traduire,
comme l'édition Didot, « en faisant passer la
route par les Portes Caspiennes » (franseaniibus
per Qxspias portas). C'est une erreur; ijTcep&xivetv
signifie ici « laisser de côté, passer à côté de » ;
la route de l'auteur reste au sud de la grande
montagne, et voici, en résumé, la route que
nous proposons d'admettre comme étant celle
d'Isidore : Hamadân y Nobâràn, Robât-Kertm,
Tchéhardoungué, /îaf (ruines de Rhaga), Sourk^
hissâr, Roudehân, Bâghischâh, etc. (*).
Mais l'on peut émettre une autre hypothèse,
qui fera passer notre route plus au sud. Arrivés
à Raï (Rhaga), qui demeure le point que l'on ne
saurait éviter, la route, au lieu d'aller vers le
nord-est, obliquera vers le sud-est, longeant les
contreforts de la haute montagne. Alors, où sera
Kharax ? On a proposé de la placer (cf. éd. Di-
dot, p. 254, notes, col. i) à Veramtn ou Aïvani"
f. La carte donne ck°,oi, soit i5 kilomètres, environ
2 schènes et demi.
2. Ici s'arrêtent les deux cartes modernes de Kirpbrt
que nous avions sous les yeux (la Carte en six feuilleê et
la Carte eri quatre feuilles), La fm de cette étude se fera
avec l'aide dp V Atlas ANnaiE-ScoiiRL, carte 129-130.
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122
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Kélf, Cette dernière localité au moins me parait
un peu bien éloignée de Raï. Je penserais plutôt
à Kéboûdgoumbez ou Schérîfàbâd; ces deux
localités se trouvent au débouché d'une rivière,
le Djûdj^Roûd, et c'est là qu'il était besoin de
XapaÊ pour garder la sortie des défilés.
En poursuivant cette route, nous passons,
après Awani^Kéify par un défilé ('), entre les
deux parties du TenguriSirdaru (Kiep., Carte
générale, Q 43) pour descendre au village Ks^^
chlûk ; et ici nous sommes dans le pays appelé
KhaouVy Khaouar. Dans ce nom, Ton retrouve
aussitôt le nom grec Xoapiqvi], XopTQVTfj (*), de ia
province (Kiep., AtL ont., II h-CD; A. v. Kamp.,
8 D 2-3).
4 schènes depuis Tentréc dans la province :
Âpameia (Kiep., Atl. ant., II, h C ; A. v. Kamp.,
8 D 3). A l'échelle de Kiepert, Carte générale
des prov'nces européennes et asiatiques de Fem-*
pire ottoman, 1892 (i/3oooooo), le schène est
représenté par o",oo2ri2 ; et 4 schènes devien-
dront o°*,oo8448. A. VON Kampen place Apameia
au-dessous du 35° de latitude ; Kiepert la met
au-dessus. Je serais porté, en raison de la dis-
tance et à cause de la longue route qui suit le
flanc méridional de la grande chaîne, à placer
Apameia à Aradân (Kiep., Carte générale, etc.,
Q 44)> c'est-à-dire à suivre plutôt l'opinion de
Kiepert.
9° Komisène.
58 schènes. Sur cette province, cf. Kiep., AtL
ant,, II h G; A. v. Kamp., 8 DE- 2. Son nom
s'est conservé dans le nom moderne de la pro-
vince, Koumis (Kiep., Carte générale, etc.,
O 44-46). Les 58 schènes représentent 367*'",488,
sur l'étendue desquels Isidore note huit bourgs
<')vec khâns, et pas une ville. Nous suivons ia
grande route qui longe la partie méridionale de
1. Or fsiDORB note qu'après avoir dépassé les Portes
Cnspiennes, on trouve un déGié (aù>(ov), ce que nous appe-
lons peu poétiquement, mais justement, un boyau.
2. La forme XoapT)vi{ aurait-elle été une mauvaise pro-
nonciation au début pour *XaopïjvTî ? D'ailleurs, on trouve
aussi la forme Xaap,v»[ (cf. infra, XXXVIII).
la longue chaîne de VElbours (A.-Sc, i 29, F G,
5-4).
10° Hyrcanie.
60 schènes ou 380^*", 160. Isidore mentionne
l'existence de onze bourgs, avec khâns, et ne
parle pas de villes.
II** Astavène.
60 schènes CSSo*"", 1 60) ; douze bourgs à khâns
(ou caravansérails), et une ville, Asaak. Sur
l'Astavène, cf. Kiep., AtL anL, II, i C; A. v.
Kamp., 8 E 2. Kiepert indique aussi la position
de la ville Asaak, et la place qu'il lui attribue
est occupée dans A. von Kampen par le nom Ar-
sace. Il s'agit évidemment de la même ville,
puisque c'est à Asaak, dit Isidore, que Arsakès,
fondateur de la dynastie des Arsàcides, fut
nommé roi. On a proposé diverses identifica-
tions (cf. Isidore, éd. Didot, pp. 25i-252). On y
ajoutera celle de A. von Kampen, qui met la
ville antique là où est aujourd'hui Schirvân (A.-
Sc, 129 H 4)- Une observation qui peut trou-
ver sa place ici, c'est que, depuis Ekbatana('),
ou même depuis Karina, en Médie inférieure,
(cf. supra)j ou la traversée du Zagros, nous sui-
vons la route que parcourut déjà Alexandre le
Grand (Kiep., AtL ant., II, tracé bleu).
■ 12° Parthyène.
25 schènes (ou i58'"",4oo). Sur la carte 129-
i3o de V Atlas d'ANDRÂE-ScoBEL, i millimètre
représente 6 kilomètres réels; i58''",4oo sont
donc représentés par o",0264. — On trouve
une longue vallée étroite (aùXwv), puis, au bout
de 6 schènes (38*'",oi6 ou, sur la carte,
o",oo6336), la ville de Parthaunisa, appelée
Nisaea par les Grecs, et où se trouvent les sépul-
tures royales.
6 schènes (38'^"*,oi6) : Gathar (o",oo6336 sur
la carte).
5 schènes (3i'^",68o) : Sirôk (o™,oo528 sur la
carte). Je donne ces dimensions pour montrer
que, à l'échelle de la carte 129-130 d'ANDRÉB-
ScoBEL, on devrait trouver des villes presque
I. Vidal-Lablache, Atlas général, i3.
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LES STATHMES PARTHIQUES DE ISIDORE DE CHARAX
123
collées les unes aux autres. Nous avons ici un
point fixe : c'est la ville Artyk, que j'identifierai
avec Apauartica (cf. infrd). Mais, entre Artyk et
la vallée où se trouve Schirvân, s'élève une
haute masse montagneuse (le Ak^dagh [Agh-
Dagh\ 2 987 mètres, etc.), où se trouvaient Ga-
thar, Sirôk et l'unique bourg, Saphri, qui se
rencontrât sur la route. Malheureusement, il
nous manque un élément de calcul ; Isidorr ne
nous a pas donné, à propos de Apauartica, de
chiffre de schènes. Nous ne voyons donc pas où
commence pour lui l'Apauartikène, pjir consé-
quent où finissait la Parthyène. Voici ce que je
propose : partir de Schirvân, remonter la petite
rivière qui vient du nord, traverser la montagne
et arriver à Firasa (A.-Sc, 129 H 1-4). La vallée
de la petite rivière sera le auXciv mentionné par
Isidore, et Firusa sera IlapCpauvtffa (nous avons
vu plus hiut le cas du F moderne des Persans
correspondant au n grec). Gathar sera Astrabad,
qui en est à o"',oo5 (ou 3o kilomètres, mais à
vol d'oiseau ; cf. supra les 38 kilomètres entre
Parthaunisa et Gathar). Sirôk, à 5 schènes
(== Sï'^^jôSo, ou o™,oo52 sur la carte) sera
G'aoïirs (A.-Sc, 129, I 4)? qui est exactement à
la distance voulue ('), un peu plus de o",oo5.
Peut-être même ce nom Giaours pourrait-il être
la preuve de l'existence en cet endroit de ruines
ou de quelques souvenirs chrétiens, qui seraient
un témoignage de l'antiquité de la ville (cf.
cependant infra. Études de géographie ancienne,
XXXVI, s. V. StpaKTQvV]).
i3* Apauartikène.
27 schènes (171''", 072, ou, sur la carte de
A.-Sc, o™,0285i2). On y trouve la ville Apauar-
tica, que nous supposerons avoir été, dans la
prononciation populaire, abrégée en Artica, d'où
le nom moderne Artyk (A.-Sc, i3o, I 4)- Plus
loin, est encore la ville que le texte de l'édition
Didot orthographie'Pocyay. On a proposé Rodcan
I. Droysen, Hisl. de l'Hellén,, trad. franc-, H, p. 672,
arrive à des résultats tout différents, puisqu'il place Sirôk
à Ç^Alt'^ Serachs (A.-Sc, i3o K 4); mais il avoue qu'il ne
comprend plus rien à la route.
(cf. éd. Didot, p. 262, note au paragraphe i3),
c'est-à-dire, je suppose, Radkan (de A.-Sc,
129 I 4); mais cette identification, fondée uni-
quement sur la ressemblance des sons, nous
écarte de notre route. En effet, cette ville de
Radkan est au sud de Artyk ; or notre route
(cf. infra, Antioche de Margiane) se dirige en-
core vers l'est. La ville 'Payaï doit, à mon avis,
se trouver entre Artyk et Merv (antique Antioche
de Margiane). Ces deux villes sont aujourd'hui
réunies par le chemin de fer, et c'est sur cette
ligne que je placerais la ville antique. Dans ces
vastes plaines de sable, les villes ne peuvent en
tout temps se fonder que là où il y a de Téau,
et le choix est assez limité. Là où lurent les
villes antiques, sont les villes modernes, et le
chemin de fer (qui, lui aussi, a besoin d'eau) est
le successeur de la route antique. Or, entre Ar^
tyk et Merv se trouve la ville Karry^Bend
(A.-Sc, i3o K 4) sur le Tedjen (antique Ochus,
'ÛX^» • P^PE> s. V. h y KiEp., AtL ant.j II, i C;
A. V. Kamp., 8 F 2) ; c'est là que je mettrais la
ville de Rhagau.
i4° Margiane.
3o schènes (i9o''™,o8o). Pas de bourgs; une
ville, Antiocheia, dite^EvuSpoc? « où il y a beau-
coup d'eau ». Cf. Kiep., AtL ant., II, i C; A. v.
Kamp., 8 F 2 — sur les bords du Margos. Au-
jourd'hui MervQ) [A.-Sc, i3oK4]; le nom mo-
derne n'est peut-être qu'un dérivé du nom an-
tique indigène que les Grecs ont transcrit par
Màpyo^ (Pape, s. v. i ; cf. Margiane, et le nom
moderne Mourgab du fleuve).
I B** Areia (proprement dite).
3o schènes (i9o'"",o8o). Quatre bourgs, dont
les noms ne sont pas donnés, et trois villes. Ici
encore, je considère que la route du chemin de
fer (exécuté ou projeté) entre Merv et Farah
n'est pas autre chose que la ligne même des
stathmes parthiques d'IsiooRE, entre Antiocheia
'EvuSpoc (de Margiane) et Phra($pà), dont il sera
question plus loin (sur cette ligne, cf. A.-Sc,
I . Plus spécialement l'ancien Mero, un peu à l'est de
la ville moderne.
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124
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
i3o L 4-6, la ligne ocre allant du nord au sud).
Les trois villes citées par Isidore sont : Kandak,
Artakauan et Alexandrie d'Areîa. Or, cette der-
nière est assimilée à Hérat (cf. infrd) ; les deux
autres villes devront, je pense, se trouver sur la
ligne du chemin de fer entre Merv et Hérat.
Nous identifierons Kandak avec Kagné- Pende
(A.-Sc, i3o L 4-5), à cause de la très vague res-
semblance du nom antique avec le premier des
noms modernes ; quant à Artakauan, la variante
' ApTOxà)cva (cf. l'éd. Didot, p. 253, note au para-
graphe i5) autorise-t-elle à identifier la ville an-
tique avec ^ott^cAA: (nom de deux villes voisines,
mais d'importance difliérente, sur la ligne : A.-
Sc, i3oL5)?
Pour Alexandreia -Jj ^v 'Apsiotç, cf. Kiep., AtL
ant., Il, ik-D et A. v. Kamp., 8 F 3, qui inclinent
à l'assimiler avec Artacoana. Pour Hérat, cf.
A.-Sc, i3o.L 5.
i6** Anavè, région faisant partie de FAreia.
'AvauT] est la forme du résumé placé en tête
du texte des Stathmes (éd. Didot, p. 244)« Le
texte lui-même porte *Avauov, qui pourrait être
un génitif pluriel ; mais Isidore, quand il an-
nonce une nouvelle province, emploie le nomi-
natif. Il faudrait donc supposer un nominatif
'Avauû)v, qui est bien invraisemblable.
55 schènes (348''"*,48o ou o™,o58o8 de la carte
i3o de A.-Sc). Pas de bourg; mais une très
grande ville (Phra), et trois villes ordinaires :
Bis, Gari et Nié. L'emplacement de la ville de
Phra est connu (Kiep., AtL ant., II, i D ; A. v.
Kamp., 8 F 3; cf. Pape, s. vu. $pà, $pà8a,
npoçOacTLa). Aujourd'hui, avec le même nom,
Farah (A.-Sc, i3o L 6). — Mais où sont situées
les autres villes ? Kiepert, AtL ant.^ II, i D, place
Nii (NiT]) à l'endroit occupé aujourd'hui par Nih
(A.-Sc, i3o K 7). Mais Nih n'est pas sur la
route que décrit Isidore. Faut-il admettre que
l'auteur cite des villes qui sont en dehors de la
route ? A mon avis, c'est impossible. D'abord, il
est évident qu'il suit une route déterminée, qui
longtemps fut même jalonnée par des bornes.
Mais, de plus, l'auteur dit, à propos de cette
province, qu'il n'y a pas un bourg (xojiiri hï oiîx
îanv). Comment ! cette province aurait quatre
villes, et voilà tout 1 Pas un village 1 De même la
Margiane (cf. supra, i4) n'aurait pas un vil-
lage ! Il faut comprendre, selon moi, « pas de
village sur la route des stathmes ». Il ne cite que
les villes et ne dénombre que les villages que
traverse sa route officielle. Il faut, à mon avis,
chercher Nié, comme les autres villes, sur la
route : et tel semble avoir été déjà l'avis de
A. VON Kampen, qui n'a pas, à l'exemple de Kie-
pert, placé de ville antique Nié au lieu que Nih
occupe aujourd'hui. Quant à déterminer moi-
même l'emplacement des trois villes citées plus
haut^ je ne le fais qu'en hésitant. Faut-il iden-
tifier Bis avec Bohat'îSchah-Bed (A.-Sc, i3o
L 6)? N'oublions pas le son sifflant du S en
grec; une forme *Be8, *Bt)8 se sera prononcée
Bi^, et la prononciation aura passé dans l'écri-
ture. L'édition Didot parle (p. 253, notes, col. 2)
de Bist ou Bost sur le fleuve Hindmend (Hel-
mand, ^7/n<?/irf d'ANORÉE-ScoBEL, i3o KN6-7);
est-ce Kala-BistQ) [id., i3o M 7]? Mais la loca-
lité nVst pas sur la route de l'auteur, pas plus
que Ghor (Gaur\ que le même ouvrage identifie
avec Fapl et" qui d'ailleurs n'est pas une ville,
mais une région (A.-Sc, i3o M 6). Je ne trouve
rien de plus à tenter.
17° Zarangiane (Zrangiane ; cf. Drangiane).
21 schènes (i33*'"*,o56 — et o",022i76 sur la
carte f3o d'ANORÉB-ScoBEL). Sur l'emploi de
Zarangiane à côté de Drangiane, et le sens du
mot, cf. l'édition Didot, p. 256, note au para-
graphe 17.
Deux villes : Parin et Korok (Kiep., AtL ant.,
II, i D : Coroc et Zarin, dans cet ordre; A. v.
Kamp., 8 F 3, qui suit l'orthographe et l'ordre de
Kiepert). Korok (placé le second, comme l'in-
dique l'ordre d'IsiDORE) pourra correspondre à
Guirischk (A.-Sc, i3o M 7), qui nous donne, au
commencement et à la fin du mot, deux guttu-
rales, comme le mot antique. Quant à Parin,
I. KalorBisi est identifié avec Beste (Kiep., AtL an/.,
II, k I); A. V. Kamp., 8 13).
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LES STATHMES PAUTHIQUES DE ISIDORE DE GHARAX
ia5
situé entre Phra (Forah) et Korok (Guirischk),
je ne puis en tirer aucun parti. Mais lisons Za-
rin, avec Kiepert et A. von Kampen. De Farah
à Guirischkj le chemin de fer suit une ligne rela-
tivement droite ; mais la route antérieure, des
caravanes, passe plus au nord, par Kala^Kal^
Schorak, Tscharra, Doschak, Sadat. Or, si nous
nous rappelons que le Ç des Grecs répond au -cA-,
-5cA- des autres langues, nous pourrons penser
que Zarin correspond à Schorak, ou mieux, à
cause de Tabsence du /:. final, à Tscharra de
l'antique route indigène (A.-Sc, i3o L 6).
iS*' Sakastane.
63 schènes (399''",i68, et o",o66528 de la
carte i3o d'ANDRÉE-ScoBBL). La première phrase
du texte d'IsiDORE me semble contenir une
étrange confusion, dont Isidore n'est sans doute
pas responsable. 11 y est parlé de Saxacji:avT|
2ax(5v Sxi)ôt)v, tq xai IlapatTaKTjVTq. Mais les
2à)cat 2xiiôai et la naçatTOJcijVTQ sont très loin
de la Sakastane; cf. leur situation dans Kiep.,
AtL ant., II, kn-BC; A. v. Kamp., 8 G H 1-2.
La Sakastane est étymologiquement le pays des
Saces ; or il y a des Sacx Scythx, et l'on a cru
bien faire etéclaircir le texte en ajoutant 2xuOat.
Cependant, comme la Sakastane n'est pas très
loin de l'Indo-Scythie (rive occidentale de l'In-
dus), le mot 2xu$ai pourrait s'expliquer. Mais il
y a une erreur certaine sur IlapatTODOjviq, et dont
l'origine s'explique aisément. La Parsetakène
étant voisine des Sacm et des Scythœ (Kiep.,
Atl. ant., II, 1 G; A. v. Kamp., 8 G H-2), un
copiste a cru bien faire en remplaçant par ce
mot le nom de région donné par Isidore. Quel
était ce nom ? On peut restituer ou naxxvtjyïj ou
naptxavt) : cf. les Pactyes (Kiep., AtL ant., Il,
kl-D; A. V. Kamp., 8 G 3), et d'autre part les
Paricanii (Kiep. j AtL ant., II, hl-DE; A. v.
Kamp., 8 F G-4, qui donne beaucoup moins d'é-
tendue que KiEPERT à leur territoire). Les Pactyes
semblent géographiquement être plus voisins
des contrées où Isidore nous a amenés ; mais le
mot IIaptxàvif| paraît plus voisin delIapatTaxTivï].
Quant à la llapaStjvïj, on ne saurait y penser;
elle est trop au sud, et formait le centre de la
Gédrosie (Pape, s. v.; Kiep., AtL ant,, II, k E).
Dans l'intervalle qui va de Guirischk (Korok)
à Kandahar (Alexandreia) , Isidore a noté
quatre villes. Mais, pour essayer de les identi-
fier, nous ne suivrons pas nécessairement la
route qu'a prise le chemin de fer moderne. Il
me semble que la route antique a dû suivre une
roule parallèle à celle du chemin de fer actuel,
une route longeant l'Arakhotos (aujourd'hui Ar^
gand-ab : A.-Sc, i3o M 7). Alors Barda sera
Bala^Khana ; Min sera placé à Sourch; Pala-
kenti à Tiloukan et Sigal, où se trouvait la rési-
dence des rois des Saces, sera peut-être à Sa^
kird. On ne peut pas s'empêcher de remarquer
des ressemblances entre quelques-uns de ces
noms. Quant à Alexandreia, on s'accorde à la
placer à Kandahar, la capitale actuelle de l'Af-
ghanistan, et l'édition Didot ajoute que, aujour-
d'hui encore, les habitants font remonter à
Alexandre (le grand Iskander des récits orien-
taux) l'origine de leur ville. — Le texte d'IsiooRE,
après avoir cité Alexandreia (dont il dit qu'elle
est près de Sigal; de même Kandahar est à
quelques kilomètres de Sakird), ajoute entre
parenthèses : xal tuXijctiov ' AXsÊav&poiuoXtç îcoXtc. On
a proposé de rejeter cette incidente comme une
dittographie des mots qui précèdent : xal TcXTjatov
'AXe^àvSpsta k6\iç. Je crois en effet qu'il y a lieu
de supprimer cette proposition, mais sans la
regarder comme une dittographie. Il y a en réa-
lité dans cette province une 'AXs^avSpoTCoXtç dis-
tincte de 'AXs^àvSpsia- A^a/irfaAar (cf. ma thèse
latine. De Urbibus quar. nom. voc. TLoXi^ Jin,
jac, p. 39, n®" 4 et 5). Mais ce que je croirais,
c'est que la proposition en question n'est pas
d'IsiDORE lui-même, puisque Alexandropolis ne
se trouve pas sur sa route. Je la regarde comme
l'addition d'un lecteur, qui a voulu peut-être
prévenir ses successeurs et, en leur indiquant
qu'il y a dans ce pays deux villes qui doivent
leur nom à Alexandre, les mettre en garde
contre une confusion possible. — Isidore enfin
note sur sa route l'existence de six bourgs.
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
19^ Arakhosîe.
36 schènes (228''",096, soit, dans la carte
i3o d'ANDRÉE-ScoBEL , o°*,o38oi6). Cette dis-
tance, au bout de laquelle se trouve la limite de
Tempire des Parthes (àxpi toutou iazh tq tôv
nrfpOov JTUtxpaT&ia) ne nous mène pas jusqu'à
rindus, comme on pourrait le penser d'après
l'habitude des cartes, mais seulement jusqu'à
la grande chsdne du Souleimân-DagJi (et ses
contreforts vers l'ouest, par exemple la chaîne
Roffanî), qui marque aujourd'hui la séparation
entre Touest et le bassin de Tlndus (le Sind) ['].
Mais il semble qu'ici, parlant de cette frontière
extrême de l'empire, Isidore ait manqué de
précision, et l'édition Didot, après avoir cité les
identifications proposées, abandonne cette re-
cherche à la fantaisie du lecteur. Il y a en effet
des renseignements surprenants. D'abord, le
nom même de la province. L'Arakhosie com-
mence ordinairement plus à l'ouest qu'on ne le
voit dans Isidore. En outre, il parlera dans ce
paragraphe 19 de 'AXsÇavSpoTCoXt;:, (jnrjTpoTcoXic
'XçocfoaCaç; or c'est la ville citée plus haut et
identifiée avec Kandakar; car il nous dit que
cette ville est près du fleuve Arakhotos ; or Kan-
dahar est près du Argand-^ib, que l'on identifie
avec cette rivière. Nous considérerons la phrase :
eÎTa'AXs^avSpoTCoXt^... jusqu'à TuoTafioç'ApaxoTOC)
comme une interpolation postérieure. La pro-
vince à laquelle est consacré ce paragraphe a
pour titre l'Arakhosic, et quelque lecteur se sera
étonné de ne pas y voir mentionnée la' AXe^avSço-
TuoXiç, métropole d'Arakhosie, dont il pouvait
lire le nom dans d'autres géographies. Il n'a pas
vu que cette Alexandropolis était celle qu'Isi-
DORE mettait en Sakastane, peut-être parce qu'à
son époque l'Arakhosie ne s'étendait pas aussi
loin vers l'ouest, et qu'Alexandrie n'avait pas
encore ajouté à son nom celui d'Arakhôtôn.
Le texte d'IsiooRE sur l'Arakhosie comprendra
I. Cette ligne de séparation est marquée avec précision
dans V Atlas d'A. von Kampen, 9 A B 1-2.
donc, dans mon hypothèse, depuis evTeuOev jus-
qu'à A-ïipLiqTptàc tcoXicj ^^ la dernière phrase : (?xpt
toiîtou... sTCUcpaTsta. C'est Démétrias qui sera la
limite de l'empire des Parthes.
Cette extrémité orientale est l'Inde Blanche
('MtXTj AsuxT]). Isidore y cite quatre villes (nous
laissons de côté, comme nous l'avons dit, Alexan-^
dropolis): Biyt, Pharsana, Khorokhoad et Dé-*
métrias. Chercher des identifications à cette
extrémité de l'empire peut paraître téméraire ;
nous allons cependant en proposer deux. Biyt et
Pharsana nous échappent, car je laisse de côté
les identifications rapportées dans l'édition Di-
dot. Dans le nom Khorokhoad , je ne puis
m'empécher de comparer la première partie du
mot (Xopox-) avec le nom de ville Kopox, dont il
a été parlé plus haut. Je lirais donc Xopox-Oà&,
et, dans ce nom *'0ot5, je propose de retrouver
la ville moderne Ouetti, capitale actuelle du
Béloutschistan anglais (A.-Sc, i3o N 7 et i33 B
4). Pour venir de Kandahar à Oaetla, la route
la plus simple (et, dans les montagnes, la seule
peut-être) doit être celle qu'a choisie le chemin
de fer actuel. Ce sera donc sur cette ligne que
devront être replacées les villes Biyt et Phar-
sana. Enfin, poursuivons notre route, et nous
arrivons à M//r/ (A.-Sc, i3o N 8 ; i33 B 5), ou
je retrouverais l'antique AtjiiiQTpiaç (prononcer :
Dimltrias). Là s'arrêtait l'empire des Parthes.
La petite ville domine une plaine en éventail qui
va jusqu'à l'Indus et, sentinelle avancée du
royaume de l'ouest, pouvait, sinon repousser
l'invasion, du moins la prévoir et prévenir les
envahis. En créant ce fort d'arrêt, Démétrios,
fils d*Euthydèmos (Droysen, Hist. de tHellén.,
trad. française. II, p. 702 ; cf. p. 764), ne faisait
que poursuivre l'œuvre et l'idée d'Alexandre le
Grand.
Ici se termine notre voyage entrepris sur les
pas d'IsiDORE de Charax; nous sommes partis
des bords de TEuphrate ; à notre arrivée, nous
dominons la grande plaine de l'Indus.
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XXXVII
LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
(libre ou EN composition)
Prenons comme type la désinence -cco^. Nous
la trouverons, intégralement conservée, dans un
grand nombre de noms de lieu. Par définition,
elle ne saurait conserver cette forme (-cxa-) qu'a-
près une voyelle. Le type fondamental (') sera
donc : voyelle -f- ao(o^). Mais le groupe des deux
-aa-, se trouvant intervocal ique, se réduira parfois
à un seul -j-, et Ton aura une nouvelle catégo-
rie de noms, présenlaut la forme : voyelle -f- <t(oî).
On ne saurait considérer ce groupe comme primi-
tif, et l'on doit s'étonner au contraire qu'il existe,
en grec du moins, des mots dans lesquels un -a-
subsiste entre deux voyelles. II aurait dû, dès le
début, se transformer en aspirée h, puis dispa-
raître (Brugmann, GrundrisSj r* édition, I,
p. 422, § 564). Nous renvoyons, pour l'explica-
tion de cette irrégularité, aux raisons que donne
G. Meyer, Griech. Gramm^., 3' édition, pp. 299
sqq., §§ 223 à 225 ; et parmi ces raisons nous
notons que l'auteur (cf. surtout le paragraphe
224) parle de la réduction de -aa- à un seul -a- :
[uao; venant de ix&acjoc, xoaoî de Tocjao^, sreXeaa
de ixi\^(50L ('). Nous considérerons de même que
1 . Au point de vue de la grammaire comparée, l'expres-
sion est inexacte : en grec, les consonnes redoubléss ne
sont jamais primitives (G. Meyer, Griech, Gr.^, § 287).
Mais nous appelons type fondamental la première forme
du mot en grec,
2, Le cas inverse s'est également produit : le groupe
"99- remplaçant un seul -a- dans l'écriture (G. Meyer,
ibid., % 226). Cf. la forme barbare Xepvdwjo^oc, citée par
Pape, s. v, X£p9ovr|9o«. Cf. aussi G. Meyer, ibid,, §§ 292
et 284.
les noms géographiques terminés par : voyelle
H" <y(oc) furent primitivement, au moins en partie,
des mots terminés par : voyelle -+- aa(o;), dans
lesquels la réduction des deux s'gma à un seul
sera due à ce fait qu'en grec la prononciation
du -cj- intervocalique était dure (et non douce,
comme le -r- français) ; et peu importait par con-
séquent que le mot fût écrit avec une ou deux
si niantes. Ce qui confirme notre opinion est le
nombre relativement élevé de noms que l'on
trouve écrits avec un ou deux -j-, comme si la
confusion était toute naturelle et normale (').
Ainsi nous obtenons une première catégorie,
caractérisée par la présente d'une voyelle ou
diphtongue qui précède la désinence ; ce sera :
voyelle + <j(jo;, ou : voyelle + ao^; nous la mar-
querons en écrivant : voyelle -h {0)00^.
D'autre part, il peut arriver que cette dési-
nence -aaoç soit adjointe à un thème terminé par
une consonne ; et alors, dans tous les cas, -ffcjoî
se réduira à -co^ : consonne + cjcj +- voyelle
devient : consonne + a + voyelle. Mais la ren-
contre d'une consonne et d'un a peut amener
dans l'écriture des modifications, et le -c- peut
graphiquement disparaître, tout en demeurant
un élément intégrant du mot. Trois cas sont à
distinguer :
a) II est des consonnes après lesquelles le -a-
I. Cf. Bail. Corr, hellén,, III, p. 494. Sur la réduction
de -**- à n^ en latin, cf. Stolz, Hist, Gr, d, lai. Sprache,
I, I, S 276.
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28
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
initial de la désinence demeurera sans change-
ment ; ce sonl :
Le sigma lui-môme. Nous avons alors un
groupe qui, au début, aurait été -a-affoç, mais
qui ne se présentera plus que sous la forme
-a-cjc;:. Seulement, cette forme est identique exté-
rieurement à la forme -acjoc vue plus haut, dans
la({uelle le premier -ff- appartenait à la dési-
nence. Elle en suivra l'histoire et pourra sans
doute se résoudre, elle aussi, à la forme -joç.
En attendant le moment où Ton pourra dire avec
certitude si une forme en -aaaocj je suppose, fut
primitivement a -+- (iffoç ou ad -f ffcjoc (devenu ous
H- ao^), nous réunirons les deux groupes dans
une même rubrique ;
Les nasales et les liquides, qui donneront les
finales -(jlcjoc, -vcjoc^ -Xffo^, -çffo^.
P) Mais il est des consonnes finales qui, se
fondant avec le -a- (venu de -ffcj-) initial de la dési-
nence, donnent naissance à une lettre composée ;
ce sont les muettes, et les lettres doubles dont
le son contient déjà un -^ final :
6 Jt 9 <|* -f- (a)ao; donneront -4'oç ;
8 T 0 ; + ((j>Joç — -î:©;.
y) 11 faut enfin établir une catégorie particu-
lière pour certains mots d'origine barbare, que
le grec a transcrits comme il a pu; et, comme il
ne possède pas dans sa langue de son chuintant,
il n'a pu les transcrire que d'une manière approxi-
mative : ce sont les noms en -tÇo^, correspon-
dant à -tja, 'dj'a Q). On remarquera ce qu'a
d'étrange en grec une telle désinence, qui offre
un T avec le Ç, alors que le Ç, comme nous l'avons
vu, contient déjà lui-même une dentale.
Mais ce que nous venons de dire pour la finale
-CGO^ s'applique à toutes les finales semblables,
dans lesquelles soit le -o-, soit le -ç final, soit
l'un et l'autre sont remplacés par d'autres
vovelles et consonnes. Nous aurons donc un
tableau fort compliqué de désinences possibles,
I. On trouvera aussi l'orthographe -woç, qui correspond
cxactenicnl au ^ seul.
dont le caractère commun, celui qui permet de
les ranger dans une même famille, sera la pré-
sence originelle d'un groupe -aa-. Voici ce
tableau :
ï. -aaoç, -aoç, -(*aoç, -vaoç, -Xaoç, -paoç, -<|;o;, -Çoç, -Çaç,
II, -<ï3ov, -aov, -fzaov, -vaov, -Xaov, -paov, -ij^ov, -Çov, -Çov,
-iÇov.
III. -<roou, -aou, -fxaou, -vaoo, -Xaou, -p9ou, -^^ou, -Çou,
-Çou, -iÇou(«).
IV. -aaouç, -aouç, -piaooç, -vaouç, -Xaouç, -pffouç, -4^u;,
-Çou«, -Çooç, -iÇouî.
V. -a<juç, -auç, -ftauç, -vffuç, -Xau;, -paoç, -4»uç, -Çoç, -Çuç,
-xî^viç.
VI. -«aciS, -<jciS, 'f.ad, -va«S, -Xa<iS, -paco, -^t -Çci, -^tiS, -iÇoi.
VII. -«awv, -«(ov, -(jiaaiv, -vatov, -Xawv, -pawv, -^v, -Çcuv,
<a)V, -xÇtov.
(Peuples.) -aaoi, -aoi, -(Aaoi, -vaoi, -Xaoi, -paoi, h|»oi, -Çoi,
VIII. -«aa, -<ja, -^aa, -vaa, ->aa, -pcra, -4>a, -Ça, -^a, -tÇ«.
-<jgav, -<jav, -|A9av, ^9av, -iffav, -p«av, -+«¥, -Ç«v, -Ç«v,
-xÇav.
(Peuples.) -aaai, -aat, -pioai, -vaai, -Xvai, -poai, -4>ai, -Çai,
-Çai, -tÇat.
-<j<nj, -07), -^<ni, -v<nï, -Xot), -pori, H|nfi, -Çij, -Çi|, -xÇt).
HKJiç, -«iç, ^aiç, -wiç. -^aiç, -pfftç, -4>iç, -Çiç, -Çiç, -tÇi;.
-aaiv, Hjiv, -piaiv, -vaiv, -Xaiv, -p«iv, -^iv, -Çiv, -Çiv, -tÇiv.
-«aei, -<jet, -f*«i, -vffsi, ->a8i, -p«i, -4ti, -Çei, -Çsi, -xÇei.
(Peuples.) -«atiç, -aeiç, -piasiç, -vasid -Xaitc, -pasic, -4»8tç, -Çecç,
-Çeiç, -xÇeiç.
(Ethnique.) -aaeu;, -aeuç, -fx«uç, -vaeu;, -Xasoç, -pocuç, -'^euî,
-Ï6UÇ, -Î^Eu;, -xÇeuç.
Théoriquement, cette liste n'est pas complète :
il manque les formes en -e-, -Trjt-, -ii-, -ut-, -ot-,
-au-, "Oju-, -tu-, -uu-, -ou-. D'autre part, les ethni-
ques en -<jj6uç et en ^<jic faisant leur pluriel en
-jcjetç, il semble superflu d'indiquer les trois
formes. Je me rends compte de cette objection et
ne méconnais pas sa valeur. Mais, comme plu-
sieurs de ces noms en -acjstc ne sont connus que
sous leur forme de pluriel, j'ai mieux aimé en
faire une classe à part que de restituer un singu-
lier sans autorité (').
I. Désinence -cjaoç, -aoç, -|xaoç, -vaoç, -Xaocj
-pcjoç, '^oç, -^oç, -Çoc, -tÇo;.
C'est de beaucoup la désinence la plus fré-
1. Les noms qui ne sont pas accompagnés d'un renvoi
se trouvent dans le Lexique de Pape.
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHiyUES A SIFFLANTE INITIALE
129
qucnte. Aussi, pour la clarlé de rexposition, la
partagerons-nous d'après la voyelle précédente,
au moins pour -crao^ et -^o^.
!• Désinence -a(j)joc. a) Noms antiques en
'AapaJcJoV) ville de Pisidie.
'Axapajao^, ville de Lycie.
AliasSUS, ville de Galatie (Kiep., Ai/, anf,,
IV, i G ; A. v. Kamp., 7 D 3). Aujourd'hui Kara-
Katschili(A.'Sc.y 127 E 4).
^AXtxapvacJffoç, en Carie (Kiep., Atl. ant., IV,
c E ; A. v. Kamp., 6 H 3 ; 12 F 4). Aujourd'hui,
Boudroun (A.-Sc, 1 10 M 10 et 127 B 5). Cf.
'AXtxapvaffo;, 'AXtxaçvTrjcjcjo^. Sur l'orthographe
en -a- ou -aj-, cf. G. Meyer, die Karier,
p. II.
'Afxajtaacjoc, ville de Tîle de Chypre. Est-ce la
même ville que TaftajJoV (cf. infrd) ? On dirait
une sorte de mélange de Tapiaaaoç et de 'Afjia-
0o5^ (se rappeler le son sifflant du ô).
*Apia(j(jc)ç, ville dans l'intérieur • de la Pam-
phylie, près de la frontière pisidienne (Kiep.,
AtL ant., V, m G ; A. v. K.vmp., 7 d). D'après ces
indications, la ville serait replacée aux ruines
appelées aujourd'hui Eodir^Khân, sur la route
d'Adalia à Termessos de Pisidie. La Grande
Carte de Kiepert n'indique d'ailleurs pour ces
ruines aucune identification.
''Aacjoç en Troade (Kiep., AH. ant., IV, a b-C ;
A. V. Kamp., 6 H 3 ; 12 E 2). Aujourd'hui Beh-
ram (Kiep., Carte en six feuilles; A.-Sc, 127 B
4).
"Affcjo^, petite ville d'Épire (Pape, s. v. 2).
''Acj(Joc(Pape, s. v. 3), rivière en Phocide, dans la
contrée appelée Tà*A<jata. Cette rivière passe à
Hyampolis (Bouché-Leclercq, Atlas de Curtius,
pi. XV).
"Acjao^, prairie en Lydie, sur le Caystre (Pape,
s, V. 4)«
'AarpadJo^, ville des Caspiréens en Inde ; sur
l'emplacement de ce peuple, cf. A. v. Kamp., 9
C 1. Peut-on comparer le nom moderne Dras
(A.-Sc., 134F2)?
B\)6aa<j6^, ville de Carie (appelée aussi Bo\>-
Sacjadc; cf. Pape, s. v. BojoacJTo; 2). Elle était
située à l'est de Cnide (Kiepert, Grande Carte,
donne Bybassos non comme un nom de ville,
mais comme celui de la région où la presqu'île
de Cnide se resserre le plus en son milieu). Sur
les formes du mot, cf. G. Meyer, die Karier,
p. i3. — Pape croit qu'un autre nom de cette
ville fut Mo'jfjLaffro^ (cf. s. u.). Mais il me semble
que le rapprochement des deux noms, fait par
Stéphane de Byzange, ne porte que sur la dési-
nence et la province.
25opo7wccT<Joç, ville de la Mouriane, dans l'^r-
meniaMinor ou ]di Gataonie deCappadoce(PAPE,
*. o., et s. 0. Mouptaviq). Sur cette province,
cf. : PTOLÉM.-Did., I, p. 891 (MoupipLîivij) ; Kiep.,
AtL ant., IV, i D; A. v. Kamp., 7 DE-3 (Mori-
mene). Aujourd'hui, Yarapison, au nord-ouest
de Nevscheher (Kiep., Carte de Vemp. ottom.j
N 26).
'lotajoç, ville de Carie (Kiep., AtL anL, IV, c
E; A. V. Kamp., 12 F 4). Aujourd'hui, Astn
(Kiep., Carte des prov. asiat. de femp. ottom,)»
La Carte de Fempire ottoman de Kiepert ne
parle (0 18-19) que du golfe de ce nom ; il existe
un petit village Astn, non loin des ruines de la
ville antique. Cf. injra, 'laao;:.
'lacjjoc, petite ville en Achaîe (Pape, s. o.
'lacToc, II 2). Peut-on comparer le nom moderne
Alyssôs (A.-Sc, 107 B 2)? Cf. infra, 'laac^.
*Iajj6c, ville dans la Mélitène d'Arménie.
'loypofcjcTo^, le Jura, montagne de France et de
Suisse. Cf. Pape, s. vv. 'lopaç et "loupa.
Ka6a<ja6c, ville de Gataonie, entre Tarse et
Mazaca. Cf. infra, s. v. Kaëirjffacç.
Ka6aaa6(?. Pape, s. v. i, renvoie le lecteur à
KaSiQffcJoc et à Stéphane de Byzance. Mais celui-
ci ne dit pas que cette YjxJorflao^ dont il parle se
soit aussi appelée KaSacradc- H distingue deux
KaSïjcjao^, non deux Kaêaaaoî. Cependant, il est
possible que les deux noms aient été employés
pour les deux villes.
KoXuSfaffjdc, ville de Pamphylie. Pape men-
tionne les orthographes '0Xv6paaéc, KoXoSpaaao;
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i3o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
et KopuSpadffoc î je lï^ets partout l'accent sur la
finale.
KoçoTzaacéç ou Koçotckjjoc (cf. //i/r«, s. y.),
localité en Lycaonie, sur la frontière de Cappa-
doce (KiEP., Atl. ant., IV, i D; A. v. Kamp., 7
D.3). On place la ville au sud du lac Tatta. Esi'-
ce Souliân^Khân ou Àk^SéraîÇ^X.'Sc.y 127 E F-
4)?
KopuSpaajoc. Cf. supra KoXuêçaaaoç.
Kpuaaaoç (Pape, s. o. i), ville sur le bord de
la mer en Carie ou Lycie, par conséquent non
loin de leur commune frontière. La ville s'appe-
lait aussi Kpua, et devant elle se trouvaient trois
îles. Dans la Grande Carte de Kiepert, on voit,
à l'ouest du Dalaman^tchaï (antique Indos) un
emplacement de ruines sur le bord de la mer, à
la limite des deux provinces antiques, et domi-
nant des tles.
K\)6(xaffoç, ville de Carie.
LagalasSUS, ville de la Mélitène de Cappa-
doce. Cf. injray s. v. Asuyatcxa.
Aoxptocffcjoç, ville de la Mélitène de Cappadoce,
dit Pape. Ptolémée (V, 7, 12 ou, dans l'édition
Didot, V, 6, 25) place la ville en Arauène, et pas
directement sur le bord de l'Euphrate (sur la
situation de l'Arauène, cf. PTOLÉM.-Did., /. c).
D'après ces renseignements, on pourrait placer
la ville à l'endroit appelé Logkaïn (ou LograXn ;
je ne peux pas déchiffrer exactement le nom sur
la Carte en six feuilles de Kiepert). La ville
moderne est sur VArabân-'tchaï, que l'édition
Didot de Ptolémée rapproche de Arauène (cf.
aussi, pour le nom, Arabân-Ovassi).
Aapvaaao^, ancien nom du Parnasse (cf. infra^
s. vu. Ilapvaffcjoc et AapvYjaaoc).
Magalassus, dans le nord de la Cappadoce
(KiEP., Atl. ant.j IV, m C); cf. aujourd'hui
Kadilar-Maghara, au nord-est de Kaisarieh et à
l'ouest de Devrigui (Kiep., Carte en six feuilles).
Cf. aussi infra, 2a6aXaaj6c.
MinasSOS, en Pisidie, au nord de SaYaXaaffoc.
Aujourd'hui, Minasyn, au sud -est de Isparta
(Kiep., Grande Carte).
Navaacjoc. Cf. infra Navecicç.
Naaaoc (?). Cf. l'ethnique Nàaato? (en Carie
ou à Rhodes): Bull. Corr. hellén.y IX, p. 120,
24. Mais Nàaffioc peut, il est vrai, venir d'une
autre forme que *Naaffo;.
NiQpoaacjoç, nom postérieur de N<3pa de Cappa-
doce (Pape, s. v. i), forteresse située au pied du
Taurus.
Oùaffcjoç, localité à Halicarnasse {Bull. Corr.
hellén.y IV, pp. 3o3 ; 3 19 ; 523).
Ilavuacjcjoî, rivière de Macédoine. Aujourd'hui,
Spirnazza, suivant Pape. Cf. injra, Haviîaao^.
Faut-il corriger en IlavuacTffo; ?
Ilapvacjcjoc, montagne de Bactriane (Pape, s. o.
2). C'est la même, pense-t-on, qui est appelée
aussi IlapoTuàvKJo^. Cf. Kiep., Atl. ant., II, kl-CD;
A. V. Kamp., 8 G 2-3. C'est, aujourd'hui r////i-
doU'Kousch (A.-Sc, i3o OP-5). Cf. infra, s. o.
IlapoTuàvtacJo^.
Ilotpvaaao; (Pape, s. v. 3), montagne et ville
de Cappadoce. Cf. Kiep., AtL ant., IV, i C;
A. V. Kamp., 7 D 3. Je proposerais de placer
celte ville un peu plus vers l'ouest que ne l'ont
fait ces deux géographes, et de l'identifier avec
le village moderne Parlassân (Kiep., Carte en
six feuilles). Cf. infra, napvTjaoç.
Ilapvacjcjoç (Pape, s. v. i), le Parnasse, célèbre
montagne de la Phocide (Kiep., Atl. ant., VI, f
E; A. V. Kamp., ii BC-i). Son nom lui est
demeuré (A.-Sc, 107 C 2). Cf. supra, Aapvaacjoç,
et infra, AapvT|affoç.
nsiyeXaaaoc (est-ce netysXaffaoc ?)> ville de
Carie, dont le nom est restitué par Pape d'après
l'ethnique IleiYeXacJcjeïc* Mais les ethniques en
-ffcjeuc (plur. -cjcxeïç) viennent-ils forcément de
noms de villes en -aaoç ? Cf. neiyeXaffoj.
IletpaacJOC' Cf. infra, Ileipwacjo^.
Ili-njacjaoc, ville de Pisidie.
Ilotxuaaffoc, ville sur la côte sud de la Crèle.
Aujourd'hui, suivant Pape, Boukoliasi près Try-
piti. J'ignore où se trouvent ces localités ; en
tout cas, le nom ancien et le nom moderne s'ac-
cordent. Cf. Iw. MOll., Handb., III, p. 216.
nptvacjcxocj ville de Carie, spécialement de la
Pérée Rhodienne. Je pense qu'il ne paraîtra pas
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LES DESINENCES GEOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
i3i
téméraire de reconnaître dans ce nom l'origine
du nom moderne Pirnaz (Kiep., Carte del'emp.
ottom., OP 20-21).
^PuTtacjffoc, autre nom de ^Puxtov, ville de Crète,
sur le territoire de Gortyne.
2a6aXaffff6c> ville en Sargarausène de Gappa-
doce. Suivant PxoLÉMÉE-Didot, I, p. 897 (ta-
bleau), ce serait la même ville que Magalassus(cf.
supra)j identifiée par l'éditeur avec Abssili, Mais
i466a^ 7/ (orthographe de Kiepert, Carte en six
feuilles) pourra correspondre à 2aoaXacj(j6ç, et
Magalassus à Kadilar-Maghara. Les deux loca-
lités sont assez voisines pour que, la ressem-
blance des noms antiques aidant, on ait cru
pouvoir confondre les deux villes anciennes.
SayaXacKjo^ (Kiep., Atl. ant., IV, f E ; A. v.
Kamp., 7 C 4)« Aujourd'hui, Aghlasoûn (A.-Sc,
127 D 5, et Kiep., Carte générale, 0 22 : Aghla--
san). Cf. supra, Etudes de géographie ancienne,
VH, et infra, SeXyTiffffoç.
Salmalassus, à l'extrémité orientale de
VArmenia Minor (Kiep., AtL ant., IV, p C).
Suaffdo^, localité en Phrygie.
Ta|jLaaff6c> ville au centre de Ttle de Chypre
(Kiep., Atl. ant,, IV, h G, et Maspero, Hist.
anc, 6* édit., 1904, carte de la Syrie). Aujour-
d'hui, les ruines se trouvent dans la région appe-
lée Tamasia, au village Péra (Kiep., Carte en
sixfeailles^j sur le bord du Pédias (antique Pé-
diaios). Cf. PiOLÉM.-Did., I, p. 969, n. 4 ; A. v.
Kamp., 6 b. Voir aussi supra, s. «;. 'A(jLa(JLacjcx6c,
et infra, s. v. T(x\lol(Joç. Cf. I\v. MCll., Handb.,
III, p. 275.
TapSaaadc, ville de Pisidie. La Carte en six
feuilles de Kiepert porte dans cette région un
nom Zarb (est-ce une montagne, en turc dagh,
et, par abréviation, D.) ; mais je n'ose le pro-
poser.
Taçtoacjo^, montagne d'Étolie près de la fron-
tière de la Locride (Kiep., AtL ant., VI, d F), au
sud-ouest de Naupacte (Lépanté). Aujourd'hui
Klokova (Iw. MCll., Handb., III, p. 187).
Twxcjjoc, source ou rivière à Lacédémone.
Cf. Iw. MCll., Handb., III, p. 182, qui donne,
mais avec un signe de doute, Panteleenion
comme nom moderne du ruisseau. Voir plus
loin une autre forme du même mot, TtWaa.
Tptvaaao^, au fond du golfe Laconique, au
nord-est de Gytheum. Suivant Pausanias, III,
22, 3, ce nom vient des trois petites îles situées
devant la ville. Peut-être n'y a-t-il, là qu'une coïn-
cidence. Le nom primitif en -ajcxoc a été pro-
noncé comme s'il était écrit en -acjo;, et Téty-
mologie populaire, influencée par la présence
des petites îles, aura déformé le nom. Peut-être
même le nom était^il primitivement TftvTjffcJoc
(cf. TpivTfiaca en Phrygie, infra), et le dialecte
dorien aurait remplacé par un -a- le ■^- originel.
Une fois établie la coïncidence entre le nom
arrangé et la présence des îles, le mot est devenu
Trinisi, nom actuel (A.-Sc, 107 C 4)- — Sur les
difTérences d'accentuation de ce mot, cf. Pto-
LÉM.-Did., I, p. 544* — Cf. infra, Tpivaaoc-
TymbrianasSOS, ville de la Phrygie sud.
Aujourd'hui Eyinesh (Kiep., Grande Carte), au
sud-ouest du lac de Bouldour. Cf. Eînes (id.,
Carte en six feuilles).
^Yyaaao^, ville de Carie.
P) Noms modernes en -^issoÇs) [*].
AbbiategraSSO, dans l'Italie du Nord (A.-
Sc, io5 C 2).
AgiaSSO, dans l'île de Mytilène (aujourd'hui
Mételin). Cf. Kiep., Carte de Vemp. ottom., M
18; Hagiasos, dans A.-Sc, iio L 8; Ayasso,
dans le Bull. Corr. hellén., VI, 98.
ArkaSSOS, nom moderne d'une localité dans
l'île de Karpathos. D'autres l'appellent Arkassa.
C'est l'antique Arkesia ou Arkésinè. Cf. Ivv^. MOll. ,
Handb., III, p. 219, 66; A.-Sc, 127 B 6.
ASSO, dans l'Italie septentrionale (A.-Sc,
io5 D 2), entre les deux branches inférieures
du lac de Côme.
ASSOS, dans l'île de Céphallénie, sur la côte
I . Il est bien entendu que les noms modernes cités ne
seront tirés que des parties du globe qui furent connues
des anciens.
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l32
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
occidentale. On a vu plus haut une ville "Aaaoç
que Stéphane de Byzange mettait en Épire (A.*
Se, 107 A 2).
BelpaSSO en Sicile (A.-Sc, 106 G a), au
nord-ouest de Catane. Je ne me fais pas d'illu-
sion sur l'origine de ce nom, tel qu'il se présente
aujourd'hui ; mais je ne veux faire aucune éli-
mination arbitraire pour les pays de colonisation
hellénique. Dans l'Italie du nord, on trouve Top-
posé de ce nom, la montagne Malpasso (A .-Se,
io5 E 3), ce qui lèverait tous les doutes étymolo-
giques, s'il pouvait y en avoir ici. Cf. infra, Passo.
Chiasso (Id., io5 D 2), sur la frontière hel-
véto-italienne, près de Côme.
ChIVaSSO (Id., io5 B 2). dans l'Italie septen-
trionale, sur le Pô, au nord-est de Turin.
Guasso (cf. plusieurs exemples dans A.-Sc,
Index, p. 59, col. i).
NaaSSO, à l'ouest du cap Guardafui (A.Sc,
i47 H i).
Pa$SO« Aucun exemple de ce mot qui doive
un moment retenir l'attention.'
PrasSO, petite lie des Sporades septentrio-
nales (A.-Sc, 108 E i). C'est le mot antique
icpàffov (Tupàcjjov ?)
RiSOkarpasSO, dans la pointe nord-est de
l'Ile de Chypre. Cf. infra, s. u. Rizokarpasos.
SaSSO, qui forme le nom ou la première par-
tie du nom de plusieurs localités d'Italie (ou de
langue italienne), est dérivé de saxum,
Tasso, petite rivière à l'est du lac de Garde
(A.-Sc, 58, carton), vient peut-être de Taxas,
ace. taxant .
Tasso, sur la côte occidentale d'Afrique, au
sud-est de Sierra^Leone (A.-Sc, i46 B 7).
On trouve même Yenaz (Jenaz : A.-Sc, 68
H 3) en Suisse ['].
y) Noms antiques en -oaoç.
AgaSUS, port de l'Apulie Daunienne (Pline,
N.H.,\\\, 16, 4).
I. Noms semblables (Cf. A.-Sc, Index)'. Bangasso,
Brassô> Malamalasso (Nachtraj), Ornavasso, Pissos, Sî-
kasso, Spasso, Basso, Bankasso.
"kxça^^oç^BalL Corr. hellén., XI, p. 176). Cf,
Radet, La Lydie, p. 3o6, qui place la ville à
Elezler (voir la carte à la fin de son ouvrage).
Cette identification n'a pas été acceptée par Kie-
PERT, Grande Carte, qui continue de placer à
Eliazlar l'antique Nacrasa (Ndxçaao^ ?). Il est
vrai que Kiepert identifie peut-être Nàxpocaa et
''Axpaao;, que Badet a essayé de séparer. Cf.
supra, Études de géographie ancienne, IV.
'AXtxapvaaoc. Cf. supra, ^ AXtxoLÇ'^txjŒGoç,
"Aixêaaoç, ville en Phrygie. Sur cette ville,
appelée aussi "AfiSaaov, cf. ma thèse latine, de
Urbibus quarum [nominibus voc, TloXiçJin.fac.,
p. 169. Aujourd'hui, Ambanaz.
^'ApTcacJo?, grande rivière en Carie (Kiep., Atl.
ant., IV, cd-E; A. v. Kamp., 12 G 4). Aujour-
d'hui, le ArpaZ'Tchaî (Kiep., Prov. asiat. de
temp. ottom,, 20 0).
*'ApTCajoî, fleuve en Arménie, appelé aussi
Acampsis (Kiep., Atl. ant., IV, qr-B ; A. v.
Kamp., 7 H 2). Aujourd'hui, le Djorokh (A.-Sc. ,
128 13).
"Aao^, petite ville de Crète. Nous ne pensons
pas qu'il faille voir dans ce nom une autre forme
de^'A^oc, ville de Crète dont il sera parlé en son
temps.
I^affo^, plaine à Troie; cf. Nigand., Theriac,
669. Vd. aussi Pape, s. v. Kpajoç 2 ; on remar-
quera la différence d'accentuation donnée aux
deux mots.
OàaoC) He près de la côte de Thrace (Kiep.,
Atl. ant., V, f C; A. v. Kamp., 10 D 3). Aujour-
d'hui Thasos (A.-vSc, ii4 D 9). Cf. eaaaia
(? Pape, s. v. 6a[Xa]cr<JLa).
'laaoç, ville de Carie. Cf. 'lacrffo^, supra.
'Ispaao^, nom de fleuve en Dacie (Kiep., Atl.
ant., XII, h C). Aujourd'hui, le Sereth, Slreth
(A.-Sc, ii3FG 1-4).
"^IJiSpaaoç, rivière à Samos. Cf. Bull. Corr.
hellén., IV, p. 383-384, qui la place près de
l'antique Héraion. Cette opinion a été admise
par Kiepert (Grande Carte). Aujourd'hui, le
Daphnies.
KàfJLTuaffoc, rivière dont le nom est cité par
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•"■'- ■^«■--■■-
LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
i33
TzETzès (Pape, s. v., ne donne pas de nom de
province).
Kapvaffoç, nom cité par Pape, s. v. Kotçvàatov.
KâpTuaaoç, forme d'où, suivant Pape, Stéphane
DB Byzange aurait tiré l'ethnique Koprca^sTç ;
cf. s. V. Kapicaffia. C'est peut-être simplement, en
raison du son sifQant du o, une dittographie de
KopicaOoc (cf. Pape, s.v.Z\ KàpicaOcc de Chypre,
pour Kaprcaaia).
Kàffoc, nne des petites Sporades (Kiep., AtL
ant., V, h H ; A. V. Kamp., 12 E 6). Aujourd'hui
Kasos (A.-Sc, 127 B 6).
KàcjoC) lie et ville en Perse (Pape, s. v. 2). On
pourra d'abord penser à identifier cette tle avec
la moderne île de Keis (A.-Sc, 129 F 9); mais
celle-ci est déjà assimilée à l'antique .Catsea
(A. V. Kamp., 8 D l\). Nous songerons alors à
l'île de Kisckm (A.-Sc, 129 GH-g), où se trouve
une ville du même nom, de même que, dans l'an-
tiquité, île et ville étaient appelées du même
mot. Il est vrai que cette île est donnée comme
ayant porté le nom de Ooracta (A. v. Kamp., 8
E 4) ; il faudra admettre qu'elle portait deux
noms. Or, par une coïncidence au moins cu-
rieuse, aujourd'hui encore elle porte deux noms,
Kischm ou Taouilah. Les Grecs ne pouvant pro-
noncer le chy le mot aura été pour eux comme
s'il était *Kism, et c'est dans cette forme que
nous retrouverons Kàjov, accusatif de Kàdoc. Je
donne ceci pour une hypothèse.
KauxoŒo^, le Caucase de Scythie. Il me paraît
inutile de citer des renvois pour une montagne
si connue.
Kauxoaoc (Pape, s, v. 3), nom d'une rivière que
Pape identifie, non sans un doute, avec le Neciaôc
de Thrace (cf. infra, Nscxaoc, Neaoc).
[Kauxajo^?], Kaoxàatov opo^, montagne d'Ar-
cadie. Pape^ s. v. 2, con-ige, non sans hésitation,
en Oaujjuxffiov. La correction ne me semble pas
heureuse. — Faut-il identifier cette montagne
avec le Kcpaujwv opo^ d'Arcadîe (Pape, s. i;.)?
Cf. infra, s, v.
CaucasuS IndlCUS, autre nom du Parapa-
nisus (cf. infra, s. v. IlapoTcàviaffo^) ; c'est la
grande chaîne du Hindou^Kousch (A. v. Kamp.^
8 G H-2 ; A.-Sc, i3o N P-5), qui se continue
par les monts du TckitraL
KepacTo^ (à côté de la forme Kepaaoiïç), ville du
Pont, sur la côte de la mer Noire (Kiep., AtL
ant., IV, o B; A. V. Kamp., 7 G 2). C'est celle
qui s'appela aussi Phamacea. Aujourd'hui A7rc-
5od/i (A.-Sc, 128 H 3).
CerasUS, ville du Pont, à Test de la précé-
dente (Kiep., AtL ant., IV, o A ; A. v. Kamp.,
7 G 2). Aujourd'hui Fol (Kiep., Carte des prov.
asiat, de femp. ottom., en six feuilles). Pape
n'indique qu'une seule des deux villes homo-
nymes ; les a-t-il confondues ?
KoX\)6paff6ç. Cf. supra, KoXuêpaaaoç.
Kpaorécj ville en Phrygie. Peut-être s'agit-il de la
Phrygîe de l'Hellespont, qui touchait à la Troade,
et la ville pourrait être la même que la suivante.
Mais il peut s'agir aussi bien de deux villes dis-
tinctes, et même assez éloignées l'une de l'autre.
Kpaffoç, ville en Troade. Cf. supra, s, v.
AacToc, ville de Crète (Pape, *. v. 3). Pape
rapproche ce nom de Aaaata, qui est aussi une
ville de Crète ; et, comme, d'autre part, il rap-
proche Aaaaia de Aaaaia, Xàctoc de ôaawC) notre
ville pourrait, dans cette hypothèse, venir de
housiç. On serait ainsi amené à considérer Aoaoc
comme une forme de ôâao^. Nous connaissons
d'ailleurs l'emplacement de Aacxaia (Kiep., AtL
ant., V, f I ; A. V. Kamp., 12 C 7). Cf. Iw. MOll.,
Handb., III, p. 217, Lasea; A.-Sc, no, carte
additionnelle II, côte sud.
MuXajoî, autre nom de MuXaa(j)a (Kiep., AtL
ant., V, i F; A. V. Kamp., 7 A 4)- Aujourd'hui
i/ï7a5(*o) [A.-Sc, 127 B 5].
Noxpacjo;. Cf. supra, s* v. ''A>cpaJo;, et infra,
s. V. Nàxpaaa.
NaSOSv ville d'Acarnanie. Cf. infra, s. o.
N-ïjffoç.
'OX\)6pa(j6ç. Cf. supra, s. v. KoXuêpacraoç.
navtîoffoc, rivière d'Illyrie grecque. Cf. supra,
s. V. navuaaaoç, et la discussion dans Ptolémék-
Didol, I, p. 493, n. I.
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i34
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Ilapvajoç. Cf. supra, s. i>. Ilapvacjcjocj et m/ra,
s. o. IlapvïjffaoC'
HziyzkoLfjoç. Cf. U&iyCkoLaao^.
n-ï^'Ôaffoc, êOvo^ PapSapixov (Hésygh., ap. Pape,
s. V. 4).
HrfioLCoç, ville de Carie (Pape, s. v. 3), appe-
lée aussi ni]SacJov el llrfioLaoL (Pape, s. vv.). Cf.
KiEP., Grande Carte : il place (avec un point
d'interrogation) la ville à Karadja-hissâr ^ au
sud de Mylasa.
Hr^hcuso^ (Pape, s. v, i), appelée plus ancien-
nement Movï)VLa, ville des Léléges, sur l'Ida et la
rivière Sa-cvioeic, dans la partie la plus méridio-
nale de la Troade. Sur le Satnioeis (Satnioïs),
cf. KiEP., Atl, ant,, V, h D et carton spécial de
la Troade-; A. v. Kamp., 12 E 2. Aujourd'hui,
c'est le Touzla-tchaï (Kiep., Carie en six
feuilles).
IlTSajo^, ville dans le Péloponnèse, sur le golfe
de Messénie (Pape, s. u. 2). Mais les anciens
eux-mêmes ne semblent pas avoir été d'accord
sur son emplacement. Ce fut une ville préhellé-
nique, de celles que l'on attribuait aux Léléges
(cf. les villes homonymes citées plus haut).
PidaSOS (est-ce TL^hoiaoç ou *naa<Toc?), ri-
vière de Lydie, affluent du Phrygius qui est
aujourd'hui le Koum^tchaï, Cf. Radet, La Ly^
die, carte finale.
IltvSacJoç, montagne de Mysie (Pape, s. v. 2).
Cf. A. V. Kamp., 12 F 2. Aujourd'hui, le Mada--
ras^Dagh (Kiep., Carte en six feuilles).
IlivSaaoc (Pape, s. u, i), montagne près d'Épi-
daure. Mais il ne résulte pas du passage cité de
Pausanias que ce soit une montagne voisine
d'Épidaure. 11 semble que ce soit une montagne
appartenant au môme pays que Pergame, c'est-
à-dire à la Mysie (Pausan., II, 26, 8); ce serait
donc la même montagne que l'autre IlLvSaffoc.
IlpacroC) ville de Crète. Cf. infra, s. v, Ilpaicjoc.
Ilupacjo^, ville de Phthiotide de Thessalie, port
situé à 20 stades de Thèbes de Phthiotide. Cf.
Iw. MOll., Handb.y III, p. 147 ; Kiep., Ail. ant.,
VI, fg-D; Bull. Corr. hellén., XV, 562. Au-
jourd'hui, près de Karambas.
Tàjiajoc. Cf. supra, Tajtajcjoç. Pour l'accent,
voir la remarque de Pape.
TtOpajoC) localité en Libye.
Tpivaao^. Cf. supra, TptvacTffoc.
'Q^TQdaioLaoç (Bull. Corr. hellén., IV, p. 3o3,
1. 26), corrigé en 'OvÇwcjjuaaoc {ibid., p. 522) :
nom d'une petite localité (lieu-dit) sur le terri-
toire dépendant d'Halicamasse. Cf. Dittenb.,
Sylloge, 2' éd., p. 20, n*» 11, 26. 'Ov Zc^acjuajo-,
dans le Bull. Corr. hellén., est, je pense, une
faute d'impression. G. Meyer, die Karier, p. 26,
358, imprime 'îîvrcoaaiaffoC'
8) Noms modernes en --asoÇs).
ASO. Cf. infra, Pedaso.
Hagiasos (A.-Sc, no L 8). Cf. supra,
Agiasso.
lasos, donné comme nom moderne par An-
drée-Scobel (no M 10). Cf. supra, 'loffao^ et
'lacjo^.
KasOS (A.-Sc, 127 B 6; Kiep., Carte de
l'emp. ottom., Q 18, qui donne le nom Kaschôt
comme la forme du nom en turc). Cf. supra,
Kàcjoç. — On trouve aussi deux rivières Kaso
(A.-Sc, 137 D 5 : Bornéo; id., i38, carte addi-
tionnelle, I : Java).
Maso (A.-Sc, 57 F 5), petit ruisseau du Ty-
rol méridional.
Monte-CeraSO, dans l'antique Latium (A.-
Sc, io3, carton, L 8), entre l'emplacement de
Tusculum et Labico (antique Labici).
Monte-CerasO, dans le Latium (A.-Sc, io3,
carton, M 9), au nord de Terracina, à l'est de
VAmaseno (antique Amasenus).
NaSO, rivière du nord de la Sicile et localité
près de cette rivière (A.-Sc, 106 C i). Je ne vois
pas qu'il y ait lieu de songer au nom commun
naso.
Kadi-Paso (A.-Sc, 112 H 1-6) en Albanie,
au nord de Bérat.
Pedaso, localité située près de la rivière Aso
(A.-Sc, io3 D i), dans l'antique Picenum.
RiZOkarpaSOS (Kiep., Carie de Vemp. ot-
tom., Q 26). Cf. Risokarpasso (A.-Sc, 127 F 6,
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
i35
qui a oublié ce mot dans V Index). La ville est à
l'extrémité nord-est de Ttle de Chypre, et son
nom rappelle l'antique Karpasia (Kiep., AtL
ant., IV, k G; A. v. Kamp., 7 E 5; Iw. MOll.,
Handb.y III, p. 275).
SinasOS, au sud de Urgub en Turquie d'A-
sie (A.-Sc, 127 F 4)- Cf. infra Sinason.
2° Désinence -s(a)ao^. — a) Noms antiques en
"Eêsjjoc. Cf. infra, s. v. "ESsaoç. La forme
avec deux -a- est donnée dans Pape comme
celle de Ptolémée ; mais cf. infra, s. y.^EêujcJoc.
'EpeffjoCî ville sur la côte ouest de l'ile de Les-
bos (KiEP., Ail. ant., IV, a C ; A. v. Kamp., 12
D 2). Aujourd'hui Eresos (A.-Sc, 127 A 4)« Cf.
Bail, Corr. hellén., IV, p. 444, et infra, s. v.
Epeffo^.
©ueccroç (Pape, s. v. 2), ville de Lydie, appelée
aussi ©osaaoxaTTïiXia.
©uôjaoc (Pape, s. v, 3), ville de Pisidie. Sur
l'orthographe Owrjaao^, cf. infra, s. v.
'Icaao^ (PïOLÉM.-Did., I, p, 196, 6;'U[<j]mç
dans Pape, s. «;.). CL lesso (Kiep., Ail. ant.,
X, f C; A. V. Kamp., 17 F 2). Aujourd'hui Gui-
sona, au nord-est de Lérida (A.-Sc, 100 L 3).
[KiS\)6ff<Joç (Pape, s. v. Ktôysjcrsïc) «n Phrygie.
Aujourd'hui Gieukdjé-Euyuk (Kiep., Grande
Car(e)y à l'ouest de Afioun^Kara^issâr. Kiepert
écrit Kidyëssos^ ce qui nous reporte à une forme
Ktimflffôç, J'ai laissé l'orthographe de Pape;
mais le mot se retrouvera aux formes en -tiaao^,
comme l'indique l'orthographe des monnaies.
Cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 834, n. 5 ; Radet, de Co^
loniis a Macedonibus... deductis, p. Sg, 11 4-]
M&x^e<7a6c9 ville dans le nord de la Colchide.
Autre orthographe : MaxXsaffoç (PTOLÉM.-Did.,
I, p. g25, n. 6).
Nav&affoç, ville de la Garsauritide de Cappa-
doce (Navacaoç dans PTOLÉM.-Did., I, p. 878).
On peut comparer le nom Nenezi, Nenisi(KiEi?.,
Carie en six feuilles, et Carte générale de l'emp.
ottom., N 26). A l'endroit où Kiepert met cette
localité moderne, son Atlas antiqmis plaçait
Nazianzus, la patrie de saint Grégoire. Mais
Nazianzus a été reporté vers le sud-ouest, près
de Irkhala, et Al^/i/r/ correspondra à notre ville.
Cf., pour le déplacement de Nazianzus, A. v.
Kamp., AtL ant., 7 E 3.
Necjaoc, rivière de Thrace : Kiepert (AtL ant,,
V, ef-B), A. VON Kampen (10 CD-3) écrivent Nes-
tus. Aujourd'hui, le Mesta (A^-Sc, ii4 D 8). On
écrit aussi Néaoç (cf. infra).
Nôffjc^, ville en Mésie supérieure. Cf. injra,
Naiaaoç.
Tt\t\kz<ja6ç. Cf. inJra, s. v. TeXpLTjaaoç (de
Carie).
Tuswejffoç, partie du territoire d'Halicamasse,
un lieu-dit (Bull. Corr. hellén., V, p. 497, II. 3i
et 34 ; DiTTENB., Sylloge, 2* éd., n*> 96).
P) Noms modernes en -essofs).
Alesso, en Vénétie (A.-Sc, 58 I 5).
BressO, dans l'Italie du nord, à l'ouest de
Monza (A.-Sc, 68 G 5).
GeSSO, rivière d'Italie, près de la frontière
française (A.-Sc, io5 B 3).
GeSSO, sur la côte nord-est de la Sicile (A.-
Sc, 106 D i).
Nesso, dans l'Italie septentrionale, sur le
bord du lac de Côme (A.-Sc, 68 G 5).
NoveSSO, montagne à l'ouest du lac d'Orta
en Italie (A.-Sc, 68 E 5).
Cf. Bom-Successo (A.-Sc, 179, carte addi-
tionnelle, I, B 2), au nord-ouest de Rio-de-Ja-
neiro (Brésil).
y) Noms anciens en -eaoç.
''ESeao;. Cf. infra, Bucjaoç, ''ESujo^.
''Epcffoç, dans l'Ile de Lesbos. Cf. supra, 'Epsa-
"Epsao? (Pape, s. v. 2), dans l'Ile de Pityoussa,
suivant Diodore de Sicile (V, 16). Mais ce doit
être une faute de lecture pour "ESejoc? ''E6\)ffo^.
''Eçecjoc, célèbre ville d'Ionie, près de l'em-
bouchure du Kaystros (Kiep., AtL ant., V, i F;
A. V. Kamp., 12 F 4). Aujourd'hui AyaSoulouk
(A.-Sc, 127B5).
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i36
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
"Eçsaoc (Pape, s. v, 2), nom d'une île dans le
Nil, suivant HéKATÉE de Milet. Mais, vraiment,
HécATÉE trouve en Egypte beaucoup trop de
noms grecs. Ce peuvent être sans doute de pe-
tites localités ainsi appelées, en souvenir de la
patrie, par les colons grecs qui vinrent de bonne
heure s'établir dans le Delta. Mais il est possible
aussi qu'il s'agisse de noms égyptiens que les
Grecs, suivant leur habitude, ont déformés pour
les rapprocher de leur langue.
KepecJoC) ville en Espagne Tarraconaise (Pto-
LÉM.-Did., I, p. 196, 4)* Suivant l'éditeur, c'est
sans contestation la ville actuelle de Ceros, au
sud-est de Lérida, l'antique Uerda. Il indique
d'ailleurs d'autres identifications proposées avant
lui.
N6|jieff6cj dans l'île de Chypre : autre nom de
*A|JiaOo3c(cf- Études de géographie ancienne, IV).
Nsffo^ (Pape, *. y. i) ; cf. supra Neaaoc.
Nftcroc (Pape, s. v. 2), ville en Mésie supé-
rieure ou Dardanie. Cf. sapra, Nwaoc et in/ra,
IIav&9&cTo^. Cf. infra, ITavsçuaoç.
TepfJLftffoc. Cf. infra^ TeppLirjcTcoc-
8) Noms modernes en --esoÇs).
Sur Ereso, cf. supra, 'Epeajoc/Epejo;.
3° Désinence -^(ff)<yo^. -^ a) Noms antiques
en -TrjCKJoc.
Nous faisons deux catégories des noms en
-T|a<Joc et en -kjjo^. Cependant, nous n'oublions
pas que, à partir d'une certaine époque, les
voyelles -7j- et -i- ont eu le même son, que la con-
fusion dans la prononciation s'est naturellement
reflétée dans l'écriture (cf. par exemple infra,
SaXixuSîicjjoc et^AX|jiu5t(j(Joc, TiTapTjaao^ et Tcra-
ptffffoc» etc.), que les manuscrits en portent les
traces à chaque page, que tel mot placé dans
une catégorie devrait l'être dans l'autre et que,
par conséquent, nous sommes exposés à com-
mettre des erreurs. Mais seule l'épigraphie, sur-
tout celle des documents officiels, pourrait faire
l'exacte répartition des deux désinences ; aussi
devons-nous, en l'absence de textes contempo-
rains, nous astreindre à suivre la tradition des
livres. ^ Une confusion de même nature s'est
produite entre les mots en ^jcjoc et ceux en
-udffo;:, tous deux se prononçant comme -taw^.
Ici encore, nous nous en tiendrons à la règle
précédente, en souhaitant que, au fur et à me-
sure des découvertes épigraphiques, les éditeurs
débarrassent les textes des fausses leçons qui
ont pour elles la tradition et contre elles la vé-
rité.
' kfrflcoçj ville de Thrace.
'ASticrjoc? ville de Carie. L'édition Didot de
PTOLéMiÎE (I, p. 826) change ce mot en BoSiiaao;:,
qui lui-même est considéré en note comme une
forme corrompue de Urfioiao^. Je ne suivrai pas
l'éditeur dans ces conjectures hardies et je de-
manderai simplement pourquoi, en présence du
nom d'une ville dont l'emplacement est inconnu,
l'on éprouve le besoin de torturer le texte pour
rapprocher ce nom de quelque autre qui nous
dit quelque chose. On ne suivrait pas cette mé-
thode si l'on voulait se convaincre que la géogra-
phie du monde antique nous est presque totale-
ment inconnue. Nous connaissons beaucoup de
noms que nous ne pouvons appliquer à aucun
emplacement, beaucoup de ruines auxquelles
nous ne pouvons appliquer aucun nom. Atten-
dons que d'heureuses trouvailles nous permettent
d'identifier les uns avec les autres, et n'essayons
pas de simplifier artificiellement un travail dont
l'avenir ne nous montrera que de plus en plus
la complexité.
HabeSSUS (-^aaoc?), ancien nom de Anti-
phellos de Lycie. Cf. Kiep., AiL ant., V, I G;
A. V. Kamp., 7 «. Aujourd'hui Andijî/o (Kïep.,
Grande Carte; ro.. Carte en six feuilles, et Carte
générale, P 21).
'AxaXYjffffoç. Mais 'AxaXwcjoî dans les inscrip-
tions, à en juger par l'ethnique ' A-xaXtaae'Jc?
'ÂxaXicjcjïirtî:. Cf. infra aux noms en -t-affo^ et
'AAiKapv7|<jcj6c- Ca{. supra, "AXtxapvaJcJoc-
'Açhrpao^ (?). Cîf. infra, s. u. 'OpStiacJo^.
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LES DÉSINENCES" GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
i37
^kçicffjaoç, affluent de THébrus en Thrace.
BptXnrjjffoç, BptXnrjffo^, BçiXiaaéçy haute mon-
lagne rocheuse au nord-est du Lykabette, en At-
tique('). C'était un autre nom du Pentélique
(KiEP., Ail. ant., VI, i F; A. v. Kamp., ii D i).
Iw. MCller (Handb., III, p. 1 16) donne comme
nom moderne Mendéli.
rbcXXtjaaoc C?)- Cf. infra, s. v. KopriJffic-
*rbcpY7i<JJ0C. Cf. infray s. o. S'JTCaXiQTro^.
'ESe&ïjjcjoCj ville de Lycie. Cf. infra, 'ISs&rjcrcjoç.
EX6iq<j<j6^ , nom douteux d'une rivière. Cf.
Pape, s. u.
'EpSTqcTJoç, ville de Sicile sur le territoire d'A-
kragas (Agrigente). Cf. Herbessus (Kiep., At/.
ant., VIII, carton ; A. v. Kamp., i4 A 4, qui par
cette orthographe nous reportent à un mot ^Ep-
6t\<iaôç avec l'esprit rude). Aujourd'hui Panta^
lica, suivant Pape. La ville a peut-ôtre porté
aussi le nom •Ep6e7ij(cr)oç : cf. 'Epeêiqcratov TCoXt^
dans Suidas. — Au mot 'EjSiricjffoCj Pape renvoie
à Oùsaca, dont le nom n'est même pas certain.
— Cf. ''Epe-iriffo^, infira.
'H(T(To^, ville des Locriens Ozoles, près Oian-
theia qui est aujourd'hui Galaxidi (X.Sq,^ 107
C2).
^z^rfiis6^{Bull. Corr. hellén., IX, 446 et 469).
Ce peut être la même ville que 06(JLt jffoc de Carie
(Pape, s. v. 2). Cf. infray s. v. ©sfjLtffjo^, et
G. Meyer, die Karier, p. i5.
OuTjaffoç, ville de Pisidie, sans doute dans la
partie ouest, non loin de la frontière de Carie.
Cf. BnlL Corr. hellén., XIII, pp. 5o4 sqq., et
supra, s. V. ©veacroç.
'Beftfjaffo;, ville de Lycie (A. v. Kamp., Atl.
ant., 7 -«), au sud-ouest de Attaleia. Cf. Kiep.>
Grande Carte : Idebësos, près de Koz-aghatch.
Cf. supra, ^^^rpaoçy et infra,' IhîJotfi^.
'Iv7i(jffoç(?). Cf. infra, s. y.'Ivwffoc-
KaSiqcjffoç (cf. Pape, s. v. Ka6aff(j6ç i), ville de
Cappadoce entre Tarse et Mazaca. Cf. KaSacjcjoc,
supra, et G. Cousin, de Urbibus quar. nom.
voc. TloXiçfnemfariebat, s. v. KafjL&jJo'roXtc.
!• Pour nrilolto8, cf. f'nfra, s. v. Suna).TiTTo;.
Ka6'ï)(yffoç (Pape, s. v. i 6), ville de Lycie.
Ka^Tiaffoc (Pape, s. v. i ri), ville de Thrace,
c< sur l'Hellespont ou dans l'Hémus ». Pape
donne comme autre nom de cette ville le mot
ràpyaço^, mais n'indique aucune ville de ce nom
qui soit en Thrace. Cf. infra, l^oièrfoQ.
Kap8a|j.uX7j(7ff6^, localité dont nous ne connais-
sons que le nom. On comparera le nom Kap-
8a|jL\>X7).
KapS7]ff(j6î, ville de Scythie.
Kap^ijcro^, ville en Troade, sans doute sur la
rivière du même nom, qui était un affluent de
r AicnjTro^ (sur cette rivière, cf. Kiep., Atl. ant.,
V, hi-C, qui fait du Carésus un affluent du Gra-
nique, et A. v. Kamp., 12 F 1-2). La ville de
KapTi<jc7c^ pourra être, sur un affluent du Gueu"
/i/*/i-7cA«r (antique ^sepos), l'une des localités
dont le nom commence par Kara- (Kiep., Carte
en six feuilles^ On aura eu peut-être ici un fait
d'étymologie populaire. — Cf. Pape, s. v. Ilapa-
xapTjcJoCî et infra, s. vu. K(tçy\(s6^ et Ilapaxapiricjoç.
Kap-ïjcjaocj ville dans Ftle de Kia (Ptolémée-
Didot, I, p. 545, lit Kopti<ja6c). C'est Tune des
quatre villes de l'antique Kéos (Céos); aujour-
d'hui, Périvolia, « les jardins » (Iw. Mull.,
Handb., III, p. 2o5, 42). Cf. infra, s. vv. Ko-
piricao^ et KopïiŒO^.
KappL^jX-ïjaffo^, ville de Lycie (Kiep., Atl. ant.,
V, k G; A. V. Kamp!, 7 a). A l'endroit indiqué
par ces géographes se trouve la ville moderne
Léoisiy qui est peut-être le Hibissi de Pape. Kie-
pert, dans sa Grande Carte (de beaucoup posté-
rieure à V Atlas antiquus)y n'a plus indiqué Kar-
mylcssos. Suivant Strabon (XIV, 665), la petite
ville se trouvait près de l'Anti-Kragos, dans une
vallée très resserrée ; mais l'auteur ne dit pas
que cette ville ait été (comme Léuisi) sur le bord
de la mer. Or, près de l'Anti-Kragos et sur la
route qui va à Makri^ se trouve le village Ooad"
jik ; et ce nom, qui indique la présence d'une
petite plaine, fait penser à la vallée resserrée
dont parle le géographe grec* C'est sur l'une des
collines qui dominent cette petite plaine encais-
sée que nous placerions volontiers ce bourg
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i38
ETUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
(x<»>çtov) de Karmylessos ; et son titre même de
X^ptov indique son peu d'importance.
KapvYjaaoTCoXtç. Est-ce une ville appelée primi-
tivement *Kaçvifj(j(j6c, dont le nom a été refait
par l'adjonction de TuoXtç? Sur cette ville, cf.
G. Cousin, de Urbibusquar, nom, voc. Holiç/in,
foc, s, u.^ p. i35.
KapTnjffcJoc. Cf. infra, s, v. TapnQffffo^.
KspTjjJo^, fort sur une montagne près de Thes-
pies; cf. Iw. MCll., Flandb., III, p. 120, qui
cite Erimokastro (A .-Se, 108 D 2) comme iden-
tification possible.
KtÔuiqjcyoc. Cî. supra, s. v. KiSuecJcxoc; et infra,
s. V. K'ohiaaoç.
KopTQjffoc? haute montagne d'Ionie, près
Éphèse, et faubourg d'Éphèse, au pied de cette
montagne. Cf. Moucjewv xal B16X. t. ETÎayy. 2xo-
X-îjç, Smyme, i884, carte, p. 45. Le nom Cores-
sus y est donné à deux montagnes (l'une immé-
diatement au-dessus d'Éphèse, l'autre au bord
de la mer)['], et, de plus, à une porte antique
de la ville et à un village antique sur le bord de
la mer. On trouve aussi l'orthographe KopTjcjo^
(Pape, s. v, 2). — La même carte du Mo\)cx6Ïov
donne le nom de Gallessus à une montagne au
nord d'Éphèse. Pape ne donne que la forme
raXXi^awv; mais il est certain que la formation
en -ffcjoç a dû avoir un développement que nous
pouvons à peine soupçonner.
KopiQaffo^. Cf. supra, KoLçr^aaoç (dans l'Ile de
Céos), et infra, s, v.Koçtfoç.
AapvYjffffoç. Même montagne que Aapvacjaoç
(cf. supra, s. y.), c'est-à-dire que Ilotpvacjcjo^ de
Phocide (cf. supra, s. v,).
AuxaSïjjffoc (cf. infray s. v, Su^raXtiTTo^), le
Lycabetle (Kiep., Atl. ant., VI, carton; A. v.
Kamp., 22 B). Aujourd'hui Lykavitos (A.-Sc,
107, carton I).
AupvYicjffoC) ville de Mysie. Pape (s. u. i) ren-
voie à'A5pa(jLU'c(':)tcv, à propos duquel il ne dit
cependant rien de Lyrnessos. Sur l'identité des
deux villes, cf. Bouché-Leglercq, AtL pour...
I. Cf. infra, s. v. Auciov (opo;).
l'Hist. gr. de Curt'us, planche II. Sur Adramyt-
tium, cf. Ktep., Atl. anf., V, h D; A. v. Kamp.,
12 E 2. Aujourd'hui iEV/ir/n/rf (A.-Sc, 127 B 4 :
Adramyti). Cf. infra, s. v. v. SopSijaao^ et Aup-
VTQCJOC.
AupvTjcjffoc, ville de Pamphylie (Pape, s. v. 2),
entre Phaséliset Attaleia, suivant Strabon (XIV,
4, i). Kiepert {Grande Carte) l'appelle Lyrna-
tia (cf. Pape, s. v. AtçvuTeta) et la place dans
l'île Rashat, sur la côte est de la Lycîe, en indi-
quant un autre nom antique : Atelebusa.
AupvTjaffo^, ville de Cilicie (Pape, s. v. 3).
Pape admet comme vraisemblable qu'il s'agit de
la m^me ville que la précédente. C'est possible ;
car :
Pamphylie et Cilicie sont limitrophes ;
Les noms Lycie et Cilicie ont été souvent con-
fondus ;
La ville de Lyrnessos de Mysie (cf. supra\
selon Strabon, fut fondée par des Ciliciens (Stra-
bon, éd. Didot, Index). — Mais on peut suppo-
ser aussi qu'il y a eu en Cilicie proprement dite
une ville de ce nom, qui a disparu ou changé de
nom, tandis qu'il n'est parvenu jusqu'à nous que
la mention des villes homonymes.
A'jpvYjcjffoci ancien nom de Ténédos, en face de
la Troade (Kiep., AtL ant., IV, a C ; A. v. Kamp.,
12 E 2) ; aujourd'hui Ténédos (A.-Sc, 127 B 4)-
MapfiîiJao^. Cf. infra, s. v. v. MepfjnQffcJoç et Mup-
Màp7nq(j(Jo;(Map7ry|(Jffoc?). Cf. m/ra^ MepixiQffcJcç,
et supra, Map|i.ï|ffaoç.
Mep|i.7j(Jj6^ (MapiXTiffcToc, MapTnqffJOC? MupfjLtajo^),
ville de Mysie, appartenant au territoire de Lamp-
saque (qui est aujourd'hui Lapsaki: A.-Sc, 127
B 3). Kiepert {Atl. ant., V, carton) indique
comme possible un emplacement en Troade.
MuKaATicraoc, ville de Béotie sur la route de
Chalcis à Thèbes et colline voisine (Pape, s. v.
I et 2). Cf. Kiep., Atl. ant., VI, h F; Boucué-
Leclergq, Atlas pour... l'Hist. gr. de Curtius,
planche XI. Aujourd'hui Mégalo- Vouno (Iw.
MCll., Handb., III, p. 126).
MuxaXïiffffo^ (Pape, s. v. 3), ville en Carie ou
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iSg
en lonie, appelée aussi MuxocXt) (Pape, s. v. i) ou
MuxcS. Elle était située dans une chaîne de mon-
tagnes, le mont Mycale, qui s'appelait aussi
MuxaXîjaao^ (Pape, s. v. 4). Sur cette montagne,
cf. KiEP., Atl, ant., V, h F; A. v. Kamp;, 12 F 4.
L'emplacement de la \'ille même n'est pas connu.
On peut remarquer dans cette chaîne de mon-
tagnes le village Tomatia (Kiep., Grande Carte)^
qui peut être le mot grec 5io|jiàTta, « les cham-
bres », en grec moderne. Ce village est aujour-
d'hui dans les terres ; jadis il se trouvait sur le
bord de la mer. Cf. infra, MuxaX7|jo<;.
'08t|(jffocj '08iQff6ç, ville en Thrace sur le Pont-
Euxin.
'OStiffcjoi;, ville sur la côte nord du Pont-Euxin.
Pour cette ville et la précédente, cf. G. Cou-
sin, de Urbibùs quar. nom. voc. IloXtç fin.
fac.y p. 197. Cf. infra,'Oh^i<5(5ÔÇy 'Ohtfo^ et'Op-
'OStjaffoç (Pape, s, v. 3), nom d'une grande
montagne, suivant Apollodore (Fra^. ffist. Gr.y
I, p. 452, 137).
'Oppfjjcjocj château fort des Pissantini dans
rillyrie grecque (la Macédoine). On lit aussi
''OpYy(joc(PoLYB., V, 108, 8), Orgyssus (Orgessus)
[PoLYB., éd. Did., Index, p. 255]. Pape donne
comme équivalent possible la ville moderne Ar^
g^oya; j'ignore son emplacement.
'OpSt|<jc6c> 'Op8ir]ff6^ (Pape, s. v. 2). Cf. supra,
'OStqjjoc, et ProLÉM.-Did., I, p. 433, n. 6, et
p. 4^1, n. 5.
'Op8Tfi(T<j6^~(PAPE, s. V. i), affluent de Tlster, en
Sarmatie d'Europe ou Scythîe. Je ne vois guère
que deux rivières qui répondent à ces condi-
tions : le Pyretus (aujourd'hui le Priith : cf.
Kiep., Atl. ant., XII, h i-C ; A. v. Kamp., 16 I 2 ;
A.-Sc, 116 E F-5), et le lerasus (aujourd'hui
\t Sereth, Sireta ; cî. Kiep., Atl. ant., ibid., et
A.-Sc, ibîd.). — A. VON Kampen (10 DE-i)
place l'Ordessus plus à l'ouest (ce serait le Argès
actuel : A.-Sc, ii3 E 5). Pape donne comme
équivalent de 'Oç8ti(J(j6^ la forme 'Ap8Tr;cxcr6c> res-
titution hypothétique qui a pu donner naissance
à rident ification de A. von Kampen. Seulement,
dans cette hypothèse, nous voilà loin de la Sar-
matie, si vague que soit ce terme.
napvTQCjaoc. Cf. supra, Ilapvaacjoi;. Pape, s. v.
naçvoc((j)a6c, note l'existence d'un héros Ilaç-
vTQjcxoç ou najva((j)a5ç.
ïlevTrsvTQacyoç. Cf. infra, s. v. Jlt^vrtfaoç^.
Jlt^\Lt[ao6çy rivière de Béotie (Kiep., Atl. ant.,
VI, g F ; Bull. Corr. hellén., III, p. 445). Aujour-
d'hui, c'est la rivière de Xéronomi (Iw. MOll.,
Handb., III, p. i25, note; cf. A.-Sc, 108 D 2).
Voir infra, IleppiiQffoc et TepixTQaoç.
IleTSVTicycJOC) IIcTevicyaoc^ IlevTevTQJcTo^, ville du
sud-ouest de la Galatie, chez les Obizènes. Mais
rObizène, placée par Ptolémée (éd. Did., I,
p. 855) dans la Galatie, est attribuée par Pline
(V, 147) à la Lycaonie. Or, Etienne de Byzance
place en Lycaonie une ville ntTvtccjo^. Peutr-étre
sera-t-on fondé à identifier les deux villes en
une seule qui sera placée sur la frontière des
deux provinces. Le pays est encore assez peu
connu aujourd'hui ; c'est le nord du grand désert
de Konieh. C'est du côté àtPIribeîlÎQi de Dour-
goud que l'emplacement de la ville pourra être
cherché (Kiep., Carte de l'emp. ottom., N 23).
Il9\)|j.vticj(y6c? ville dans la partie nord de la
Phrygie (Rvdet, La Lydie, carte ; Kiep., Grande
Carte; m., Atl. ant., IV, f D; A. von Kampen
donne, à V Index, un renvoi, quoique le nom soit
absent de la carte; Kiep., Grande Carte). Au-
jourd'hui Seulan, Seuklen, au sud-est de Afioun--
Kara-hissâr.
^P-ïjaffo^. Cf. infra, s. v. ^P-q joç.
SaX^JLuSticjffoç (S(xp(JLu8T,jao^), ville de Thrace,
sur la côte du Pont-Euxin (Pape, 5. «;. 2 ; le n° 1
du même article est consacré à cette partie de la
côte qui porte le nom de la ville). Cf. Kiep., Atl.
ant., IV, c A; A. v. Kamp., 6 H 2 et 10 F 3.
Aujourd'hui, la ville Midia, qui occupe cet em-
placement, rappellerait plutôt un nom grec
M-ïJSua; mais le cap Serves {Serves ^Bouroun)
aurait -il conservé un vague souvenir du nom
ancien ? Cf. A.-Sc, 1 14 H 8. Cf. infra, Saf(i.u8î|(y-
aoç, SaX|jiu8ir]a6c et^AXfjLuStcjaoc.
SapS-ïjcjjo^, dans la Cilicie homérique, c'est-à-
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]4o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
dire dans la région de Adramytlium (sud de la
Mysie). Cf. supra, s. v. At}pvTri<jtfoc, et, pour l'em-
placement de la Cilicie homérique, Bouché-
Leclercq, Atlas pour... l'Hist. de Curtius, plan-
che II.
Sap[jLT)8ti^a6c. Cf. supra, SaX^LuStiffaoc-
SsXY^craoç, autre forme de SayaXaacxoç; cf.
supra, s. V.
StvSîiacJoç, ville de Carie. Pour Forigine du
nom, cf. Stvôa en Pisidie, 2iv8ia en Lycie, et le
fleuve "Mo^ de Cabalie et Carie. Si Ton se rap-
pelle que c'est le nom Sind, Sindhou qui corres-
pond en Inde au fleuve que les Grecs appelèrent
Iv5oc (SivÔDC chez les indigènes : Pape, s. o. 2),
on peut se demander s'il n'y a pas quelque rap-
port entre le fleuve de Cabalie-Carie que les Grecs
appelèrent ^TvSo^ et la ville qui, dans la pronon-
ciation indigène, aura conservé la sifflante pri-
mitive (sur ces équivalences, cf. Études de géo-
graphie ancienne, 'p. 12). Dans le cas où cette
équivalence hypothétique paraîtrait possible, je
placerais la ville sur le cours inférieur du fleuve,
c'est-à-dire dans la partie plus spécialement
carienne. Sur les ruines qui bordent le cours de
l'Indus d'Asie-Mineure (aujourd'hui le Dalaman-
tchat), je me permets de renvoyer au Bull.
Corr. hellén., XXIV, pp. 44 sqq.
fSuTCaXîiJcroç], SuTuaXTQTTo^. Pape ne donne pas
de forme *S^j7caX'ï)(Jcroc. Mais il s'agit d'un dème
attique, c'est-à-dire d'un pays dans lequel le
groupe -tt- remplaça -ca- (cf. infra, ^Y^ffcii^),
De même, à côté de Ayxa6ir)Tro;:, on trouve la
forme AuxaS7|<j(j6^ (Pape, s. r.). On pourra de
même restituer Tapyïjjaoc à côté de rapy^TToC)
*Sç'ï)(jao^ à côté de Sçtqttoc; ^^ à côté de Bpi-
XT|(ja6^, Iw. MijLLEK {flandb., III, p. 116) donne
Brilettos (cf. supra, s. o.y Comparez encore
'ApSïjtTroî et remarquez la persistance de l'accent
sur la finale. Mais, ces localités étant attiques,
leur nom s'est propagé sous la forme que les
écrivains attiques lui avaient donnée dans leur
dialecte, et c'est elle qu'ont employée à leur tour
les écrivains qui n'étaient pas attiques.
TapTTjajo;:, fleuve d'Espagne et ville située sur
ce fleuve (Pape, s. v. i et 2). Pape identifie le
fleuve avec le Bœtis (aujourd'hui le Guadalqui-
vir)^ et donne comme autres noms à la ville
Kap7nr)ia, KopTnqjJoCj Kotpôaia, KopTTita, Kaprijacç.
Or la ville de Cartaia (Kiep., AtL ant., X, c E ;
A. V. Kamp., 17 C 4), au fond de la baie où se
trouve Algésiras, n'est pas sur le Guadalquivir
(Bœtis). C'est aujourd'hui San-Roçue ou Los
Barrios, ou peut-être, un peu plus dans les ter-
res, Castellar sur le Guadarranque (A.-Sc, 97,
carton I). Cf. PxoLÉM.-Did., I, p. 1 1 1, n. 3. Vidal-
Lablache {Atlas, 8 B A) parle du pays de Tar-
tesse, qui va précisément du Bœtis jusqu'au delà
de Cartaia. L'antiquité n'était pas beaucoup
mieux renseignée que nous, à en juger par Stra-
BON (éd. Didot, Index, s. v., p. 920), qui donne
des renseignements peu concordants entre eux.
Peut-être y a-t-il lieu d'admettre deux KapTaia,
ou de supposer une KapTata difl^érente de Kap-
Tnrjia, et c'est KapTnjia qui sera Topnqaao^, à
l'embouchure du Bœtis. Aujourd'hui, la partie
inférieure du Guadalquivir traverse une plaine
marécageuse, qui porte le nom significatif de
LaJi Marasmas (A.-Sc, 99 D 7-8) et qui est de-
venue inhabitable. Est-ce là que fut ToLÇvrflaéç^
— Mais l'on peut faire une autre hypothèse. A
l'ouest du Bfletis {Guadalquivir)^ se trouve au-
jourd'hui la ville Cartaya (A.-Sc, 99 C 7), qui
me semble absolument correspondre à Totp-nQaffoç.
La réputation des mines de Tartessos, les épi-
thètes de 6'j8aC[i.wv et oXSia qui lui sont données
répondent bien à la situation actuelle de Cartaya,
au milieu de la contrée qui possède les mines
bien connues de S an-Domingo, de Tharsis et de
Bio-Tinto. J'ajouterai que SumAS, s. v. yaX-^,
place Tartessos e^w tûv ^HpaxXeiwv «jttjXôv xpoc
Tc5 'îïxeavô, ce qui ne peut pas convenir aux
villes situées à l'est de Gibraltar. Cf. infra,
ToLÇvriGoÇj et Pape, *. y. ' Apy^jpoOv opo^ i.
Teytjjjoc, cap et ville de l'Ile de Chypre. Cf.
infra, s. v. T6tT"Q^°*-
TeXftiJLiricycroc, TeXpurjcrjo;, TsX(i.tffcr6^, ville de Ly-
cie (Pape, s. v. i), et cap près de cette ville (Pape,
s. V. 5). Cf. Kiep., Ail. ant., IV, d F, et Grande
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i4i
Carte; A. v. Kamp., 7 B 4« Aujourd'hui, Makri
(A.-Sc, 127 G 5). Cf. T6|jiirjaff6c(au mot suivant),
et TeX|Jit(Tff6ç (m/ra).
T6X(jLT|<ja6ç, TsXpiKTaoç, ville de Carie (Pape,
*. y. 2). Cf. DiTTENB., Sylloge Inscr. gr., 2* éd.,
p. 443, 64i (TftXejJLôcaoç). On rapprochera de ce
nom celui de TspLïjaffoç, Bis d'Apollon, qui donna
son nom à la ville de TeXfJLijCffoç « par l'inser-
tion d^un X » (Pape, s. vu. TeiJiTicTJoç et TeX^w-
(j6- 1).
TeXfiirjaffo;: , ancien nom d'Oropos de Syrie
(Pape, s. v. 3 ; cf. id., s. v. 'Opoicoç 3). Or cette
ville d'Oropos est celle que d'ordinaire on ap-
pelle EùpwTcoc (Pape, s. v. EupoTcoc I, 3 ; la même
faute pour d'autres villes du même nom : Pape,
s. o. EùpiiMtoç, I, I et II, 2). Sur l'Eurôpos de
Syrie, cf. Kiep., AtL ant., IV, n F ; A. v. Kamp.,
704* Aujourd'hui ses ruines sont indiquées sur
les bords de l'Euphrate, au sud de Biredjik
(A.-Sc, 128 H 5), à l'endroit appelé Djérabis,
Cependant, cf. G. Cousin, de Urbibus quar.
nom. 00c. Il6\içjin.fac,^ où est réclamé (p. 1 10)
pour Djérabis (Djérab/oûs) le privilège d'avoir
fidèlement conservé le nom antique 'lepàxoXtc-
Cf. ID., ibid,, p. 42, s. V. 'ApiçvJcoXtc 3. On
pourra rechercher Oropos un peu plus au nord,
à Oroum, au nord-ouest de Biredjik (Kiepert,
Carte en six feuilles, y marque des ruines). —
C'est dans cette contrée que se trouvait Homa-
nopolis, qui a été identifié avec Roum^Kalé
(G. Cousin, ibid., p. 23o). De même que Roma-
no- serait devenu Roum, ne peut-on admettre que
'lîpwicov (accusatif de 'OpoTCo^) sera devenu
Oroum ? Cf. infra, TeXfjLtaaoç.
TeXpiTiaffoc (Pape, s. v. 4), rivière de Sicile, sur
le territoire deSégeste, à^ce qu'il semble d'après
Éi.i£N, Var. hist., II, 33. Ce doit être une des
deux petites rivières qui entourent les trois quarts
de la ville (A.-Sc, 106 A 2).
TeXpnriaaiCî employé parfois pour TepixiQCJffoc
(Pape, s. v. TepfjLiqcJcroç). On trouve aussi la forme
TsppLecJoc (cf. supra).
Tep|i.'ï|aaoç, ville de Pisidie, appelée la Grande,
par opposition à Termessos la Petite (cf. infra).
Cf. Kiep., Atl. ant., IV, f E ; A. v. Kamp., 7 C 4 ;
Kiep., Grande Carte. Et qu'il me soit permis de
rappeler l'étude que j'ai faite de sa nécropole et
de ses ruines (-5«//. Corr. hellén., XXIII, pp. i65-
192 et 28o-3o3). Ala page 289-290 de ce dernier
article, je dis que j'ai copié un certain nombre
des inscriptions honorifiques qui se lisent sur
les bases encore en place au sommet de l'Acro^
pôle. En effet, je n'ai pu, dans les conditions pé-
nibles d'existence où je me suis trouvé, demeurer
plus de dix jours à recopier des inscriptions. J'ai
dû abandonner l'exploration complète de la par-
tie haute de la ville et me résoudre à ne pas
transcrire des inscriptions inédites que je voyais
devant moi, bordant encore les deux côtés d'une
large voie. Avis aux explorateurs. — Cf. infra,
TeXfJLiaaoç.
T6p|XT|(T(j6^, dite la Petite (Pape, s. v. 2), ville
de Lycie, qui coexista avec Œnoanda, et finit
par se fondre avec elle (Bull. Corr. hellén., X,
p. 217).
TsufjLTiaaoc, Teuixifiao;, montagne en Béotie et
ville située sur cette montagne (Pape, s. v. 1 et
2). Pour la montagne, cf. Iw^, MOll., Handb.,
m, p. 122, n*> 10 : aujourd'hui Soros, à l'est de
Thèbes. Pour la ville, située sur la route de
Thèbes à Chalcis, cf. Kiep., Atl. ant., VI, h F;
Bouché-Leclercq , Atlas pour... l'Hist. gr. de
Curtius, pi. XI, A.
TiTOpTrjffaoç. Cf. infra, Tixapicjcjo^.
TuXT|ff(j6c5 montagne d'Italie. Le nom est res-
titué d'après l'ethnique TuXijffawt (Lycophron,
993).
T\)(xv7jff(j6ç , T\)fiviiao^, ville de Carie. C'est
Etienne de Byzance qui cite au mot 'ÂYopiriffoç la
forme avec un seul -a-.
'Yixtjacjo^, forme ionienne correspondant à l'at-
tique 'Y[jL7)T-6c : le mont Hymette (Kiep., Atl.
ant., VI, h G ; A. v. Kamp., ii D 2), aujourd'hui
Hgmettos (A.-Sc. ^ 107, carton) ou Trello-Vouni
(Iw. MCll., Handb., III, p. 116 : Trelovouni).
p) Il n'y a pas lieu de mettre ici de noms mo-
dernes, puisque la transformation de -ïjcjcroc se
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l42
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
serait faite ou en ^^ssoÇs) ou en -ii5o(*). Pour
ceux-là, cf. supra; pour ceux-ci, cf. infra.
y) Noms anciens en -yfloçQ).
'AyopTiffo^, ville de Carie.
"AXwTCexovvtiffo^ (qui n'est pas une île), sur la
côte occidentale de la Chersonèse de Thrace
(A. Y. Kamp., 12 E I ; Bull. Corr. hellén., IV,
p.Big).^
'AfjiTiffoç. Cf. m/ra/Ajxiffoç et'Afjitvffoc.
AjjLVTjcjoc- Cf. infra, 'A[jivi(t6^,
'ApT\)(jiv7iao;, ville de Lycie. J'admets le mot
ici, en dépit de la finale -vtqjoC) parce que Ton
ne saurait dire s'il s'agit vraiment d'une île, ou
si la forme réelle est *'ApTU|jLV7j(Tjo^.
'AffffTiffoi;, localité sur le territoire de Milet,
avec un temple d'Athèna. Seraient-ce les ruines
appelées -uà MàpfJiaça (Kiep., Grande Carté)^ au
sud-est de Milet et au nord-est de Didymes ?
BptXtjffo^. Cf. supra, 'R^ùcrfaoç*
Ap-^ffo^, nom de rivière, dit Suidas, s, v.
'EXfjLYjffoc, cité par Suidas sans explication. Il
n'est naturellement pas certain que ce soit un
nom de ville.
^EpÊTiffo^. Cf. supra, 'Ep&Qdffoç, et la forme
'EpeSTQffaiwv tcoXi^ qui fait penser à une forme
*'Ep66T,(T0C.
^Ih^rfoç^ Cf. supra,''\hz&f\OfS0Q.
KaSïiffoVj autre orthographe de ILo&rfao^ (cf.
supra, s, y.).
Kapirjffoc. Cf. supra, KopTiffffo^ (de Troade). Le
iEsepus, dont le Karésus est un affluent, n'a du
côté de la Troade qu'un seul affluent qui ne soit
pas un petit ruisseau, et cet affluent arrose un
village appelé aujourd'hui Kara-Keuî(le village
noir). Le nom Kara est-il venu, par une fausse
étymologie populaire dérivée d'une ressem-
1. Une difficulté se présente avec les mots terminés en
-VT,«)ç. Nous ne les ferons pas entrer dans la liste quand
il sera permis de penser qu'il s'agit véritablement du mot
v^aoç (île), p. ex. 'AXovvrjao;, qui est une île, ou * ApxTdvr,<jo;
(=''Apxiû)v vT-ffo;). Ce sera parfois affaire d'appréciation ;
du moins on remarquera que l'accentuation de ces mots
les différencie des autres mots en 'r^ts6ç (-tjoto;).
blance de sons, des premières syllabes du mot
ancien ? II faudrait savoir si cette rivière ne s'ap-
pelle pas aujourd'hui Kara-sou (l'eau noire),
nom d'ailleurs fréquent en Turquie, et qui, pour
l'oreille, rappellerait facilement le KapTjdoç an-
tique. — Cf. Kap(T6Ïç (Pape), et injra, s. v. Ila-
poocapTiffo^.
KapTDQffo;. CL y supra, Taçirtiaaoç et Ktxçraïaaôç,
K-^ffoc, nom de rivière, suivant Suidas, s. u.
KopTiffoc, nom de lieu, suivant Suidas, s. v. La
ville s'appelait aussi Koptjffia TuoXtç. Or, comme
la ville de Kopt)<jta (dans Tlle de Céos, aujour-
d'hui Kid) est appelée Coresus dans Pline, nous
pouvons supposer que c'est à elle que s'applique
le renseignement de Suidas. Cf. Kiep., Atl. anL,
VI, i G : Coressus. Cf. supra, s, vu, KapTjaffoç et
Kopt)(j(j6^.
Kpi|XT,(To; (?). Cf. infra, Kpi|jLL<j(To;.
AupvTiffoç. Cf. supra, Aupvïjffffoc (de Mysie).
Marpesus, autre nom de la montagne Màp-
TDQffffa de Paros, qui fournissait le marbre re-
nommé (Pape, s. v. Màp7r»](j<ja 3). Cf. Kiep., Atl.
ant., V, f F. Aujourd'liïii, le Ilaff/iios-U'as
(A.-Sc, io8 F 3 ; cf. Iw. MCll., Handb., III,
p. 207, 5i).
iiLMxakrflôç. Cf. supra, MuxaXTjaaoç.
MoxTjcjo^. Cf. infra, (M(i)xt(j(j6c), Moxtjov, Mou-
XtffffOÇ.
N-^Jo;, NaSOS (cf. supra, s. y.), ville d'Acar-
nanie (Pape, s. v. i). Tite-Live, qui la mentionne
(26, 24), la cite à côté de Œniadae, qui était dans
une île à cette époque (cf. Polyb., 9, 39, 2).
N-ïjffo;, localité en Arcadie (Pape, s. v. 2). S'a-
git-il ici vraiment d'une île, quoique le mot soit
du féminin ? Parler d'une île en Arcadie est plu-
tôt paradoxal. J'aime mieux proposer l'explica-
tion suivante. On trouve en Arcadie la ville' Adéa
(Pape, s. v.; Kiep., Atl. ant., VI, e H), aujour-
d'hui Francourysi (Iw. MCll., Handb., III,
p. 173, 4; A.-Sc, 107 C3), à l'est de Mégalo-
polis. J'admettrais volontiers à côté de 'Adéa
(forme dérivée ?) une forme plus ancienne *'A<Jo^,
que la préfixation de l'article (ri^v *'A(Jov) aura
changée en *Naffo^; et cette forme, d'apparence
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
i43
dorienne, aura été transformée eh f^rflo^ dans la
langue attique, puis commune.
N-^aoc (Pape, s. v. 3), ville dans le nord de
TEubée. Mais il n'est pas prouvé que ce soit une
Ile. Cependant, si le mot n'a aucun rapport avec
la Panaghia Nesiotissa dont parle Iw. MCller
{Handb., III, p, 191, i) comme située à l'ouest
de Hestiaia, on pourra penser à l'Ile située au
nord-est de TEubée, aujourd'hui la plus grande
des Iles Pontiko (A.-Sc, 108 D i). Pape indique
une localité moderne Neso.
N-^ffoCj ville dans le Phase (Pape, *. y. 4)«
♦N-ïjffoc, ville en Ibérie (Pape, s. v. 6), d'après
Stéphane de Byzange. Mais le mot Ibérie a deux
sens et peut désigner aussi bien l'Ibérie du Cau-
case que l'Espagne. Au cas où le premier sens
serait adopté, la ville citée par Stéphane de By-
zange ne serait peut-être pas différente de la pré-
cédente ; et l'on serait amené à la placer dans la
région ouest de cette Ibérie, du côté de l'Iméré-
thie actuelle.
N-^ao^ (Pape, 5. v. 5) ; mais le mot est pris ici
au sens de « île ». L'île dont il est parlé dans l'é-
nigme est celle de Tyr {AnthoL Palat.y éd. Dîd.,
II, p. 471» 34 et Commentaire, p. 493).
N-^jo; (Pape, s. v. 7), quartier de Syracuse.
Ici il s'agit sans doute d'une île, celle d'Ortygie
(KiEP., AtL ant., VIII, carton; A. v. Kamp.,
24 rf). Mais était-ce vraiment une île ? Cf. Bou-
ghé-Leclergq, Atlas pour... l'Hist. gr. de Car-
tiuSj pi. XVII, 2. Iw. MCller {Handb., III,
p. 285) admet l'existence de l'île et dit qu'elle
fut réunie au continent par un pont ou une di-
gue ('). En tout cas, les anciens ont vu dans ce
nom le sens de « île », puisque Cigéron désigne
par Insula cette partie de la ville. — Je veux
aussi faire remarquer que, un peu au nord de *SY-
racusa, se trouve aujourd'hui la pointe d'/rzo
(A.-Sg., 106 D 2), et, dans ce nom, on pourrait
encore retrouver un mot v-Çao^ dans lequel le
V- initial se sera fondu avec le -v final de l'article
I . Cette digue devait ôire bien importante et bien large,
puisque l'on avait pu y installer les vieilles darses (Bou-
ch£-Lbclercqj ibid.).
précédent (^ç nqv yîjffov, i^Vf\^)'*'t\ao'^^ c'est-à-dire,
dans la prononciation, is tinn izonn). Mais cf. //i-
fra, Atffffoc de Sicile.
N-îjffo; (manque dans Pape), en Gaule. Cf. Po-
LYB., III, 49? 5 : Quatre jours après avoir franchi
le Rhône, Hannibal arriva dans le pays appelé
NTJffo;:, région très peuplée et productrice de blé,
eXo^^av 55 nqv TCpoffirjYopiav àir' a'jTOÎÎ to5 ffDpLTUTo'-
jjiairo;. Et, d'après la description de Tauteur, il
s'agirait du pays bordé par le Rhône, l'Isère et
le Galaure, et qui forme en effet presque complè-
tement une île. Je vais proposer une hypothèse
sur le nom de cette contrée. Polybe l'appelle
N-îjffo^ (que nous pouvons à son époque déjà pro-
noncer Nisoss) et nous dit, je crois, que c'était
le nom local. Or tle se dit en celtique inis, inish,
inch (A.-Sc, ExpUcat'on des noms géographie
qties, en tête de VIndeœ). Que l'on compare inis
et 67Ct N-ijffov (Epi-nisonn^ on comprendra que
de m Inis Polybe ait tiré em Nis et traduit,
exactement d'ailleurs, par N-îiffoc.
NesUS {Table de Peutinger), en grec NTJaot,
localité en Maréotis (Pape, s. v. N-^ao^ 8). Il y a
en effet des tles dans le lac Maréotis, aujourd'hui
Mariout, séparé de la mer par la lagune où se
trouve Alexandrie (Kiep., Carte en sixfeulles).
'OStjjoî:, nom de villes sur le Pont-Euxin. Cf.
supra, ^Ohtfao^.
'OpSirjffOC. Cf. supra/ Oçhriçao^.
naçoxaçTqffoCj nom de rivière, suivant Suidas.
On a vu plus haut la rivière Kaçriaoç; et l'on
pourra supposer qu'il s'agit, non de la même
rivière, mais d'un petit ruisseau qui tomberait
dans cette rivière, ou peut-être d'une rivière qui,
coulant à quelque distance du Kocçiqjoç et dans
le même sens que lui, irait comme lui se jeter
dans le fleuve plus grand qui ira vers la mer.
Mais Ton peut faire une autre hypothèse : nous
avons dit que le KoLçrpoç est, pour l'un, un af-
fluent du Granique, pour l'autre un affluent du
-^Esepos. Alors on pourra supposer que l'un de
ces affluents est le KapTqaoç, l'autre (qui prend
naissance non loin du précédent et suit quelque
temps une direction parallèle, Tcajà), le Ilapa-
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i44
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
xapïiaoç. L'un sera le Khodjabaschi^Tchaï, qui
tombe dans le Tchân-Tchai (Granique) ; Tautre,
la petite rivière de Kara-Keai, qui tombe dans
le Gueunen-'Tchaï (antique iEsepos).
IlapvTQffoç, ville, dit Suidas, s. v* Pape rapproche
ce nom de celui de Ilaçvaffaoç de Gappadoce
{s. V. 3 ; cf. supra). L'imprécision du renseigne-
ment de Suidas autorise toute hypothèse, mais
n'en confirme aucune; il peut tout aussi bien
s'agir d'une ville inconnue.
n&9|JLt)(7oc. Cf. supra, IIspiJLtjaffoi; et infra, Tep-
lIptSvT^ffoç, npwvvoi, ville dans l'île de Képhal-
lénia (Iw. Mull., Handb.y III, p. 201, 2 ; Kiep.,
AtL ant.y VI, b F; A.v. Kamp., ii A i). Aujour-
d'hui Kornélo. En dépit de sa finale, ce n'est pas
une île, ce qui nous permet de l'introduire dans
ce catalogue.
'P-^ffo^, 'Pt^(T(J0C5 rivière 'en Troade (Pape, s.
V. i), qui se jette dans le Granique, et s'appela
plus lard 'Poeirjriç, 'Pofa)^. Cf. Kiep., AtL ant.,
V, h C et le carton de la Troade : le nom de
la rivière y est accompagné d'un point d'inter-
rogation. Ce serait aujourd'hui, dans cette hy-
pothèse, le KaratlySou (Kiep., Carte en six
feu'lles),
'Pijffoç, rivière de Bithynie, appelée aussi'PTjSa^
et $uXXic. C'est la petite rivière, aujourd'hui le
Riva^Sou, qui, sous un de ses noms anciens, va
se jeter dans la mer Noire près de l'entrée du
Bosphore. Près de son embouchure est la petite
ville de Riva (Kiep., Carte en six feuilles).
SaX|jL\>8Y|(T6c. Cf. supray SaXjJLuSTfjffaoc.
Tapnriacç. Cf. supra, Tapnqffffoç.
Tapnr|<jcç, île près de Gadès (Cadix); cf.
Pape, s. o. 2, Ce sera donc ou l'île de Léon ou
celle de S anti-Petri (A.Sc.^ 99 D 8).
TtifrfloÇ' Cf. supra, Tvfriaaoç.
Tspji-ïiffoç, rivière de Béotie et divinité de cette
rivière. On l'appelle aussi Ilspixtiaffoc, Jl6ç\i.rfl6ç
(cf. supra, s. av., et Pape, 5. u. nspjjiijffffoç ; Pau-
SAN., éd. Did., Index, p. 6i3).
Tsppiirjao^, ville d'Espagne Tarraconaise, appe-
lée aussi Teppisî (Kiep., Atl. ant., X, d C ; A. v.
Kamp., 17 D 2). Aujourd'hui, c'est, dit Pape, Er-
mita de nuestra Senora de Tiermes; l'endroit
indiqué doit se trouver sur le petit ruisseau qui
va du nord au sud entre Calatahazor et le Duero
(A.-Sc, 100 H 3).
T6\)(jl'»jj6c. Cf. supra, Tsujjitjaao^.
Tu|jLVTia6ç. Cf. supra, T^^nfcoç.
5) Répétant, mutatis mutandis, ce que nous
avons écrit plus hiaut (p), nous dirons : 11 n'y a
pas lieu de mettre ici de noms modernes, puisque
la transformation de -^joc se serait faite ou en
~eso(s) ou en ~iso(s). Pour ceux-là, cf. supra;
pour ceux-ci, cf. infra.
4° Désinence -t((j)(joc«
C'est une désinence assez fréquente. Est-ce à
dire que tous les noms énumérés ci-dessous
soient originairement des noms en -tjdoc? Le
croire serait oublier la confusion que l'extension
du son / a produite dans l'orthographe de la
langue grecque. Si l'on se souvient qu'aujour-
d'hui (et le fait ne date pas d'hier) le son i est
représenté dans l'écriture par les lettres t), i, u
et les diphtongues et, ot, ut ('), on comprendra
que plus d'un nom ait reçu dans nos manuscrits
un iota (t) auquel il n'avait étymologiquement
aucun droit ; et, déjà, dans notre liste des noms
en -7|(jaoc, nous avons plus d'une fois rencontré
cette dittographîe -Tjffffoî, -tdffo;: qui laisse l'es-
prit incertain. A mon avis, du jour où quelque
document sûr, principalement une inscription,
nous donne l'orthographe authentique d'un nom,
les éditeurs devraient s'empresser de l'adopter
uniformément, même contre l'autorité des ma-
nuscrits. Mais, en attendant cette petite réforme,
qui, je l'espère, ne sera pas regardée comme un
empiétement de l'épigraphie sur les droits de la
critique des textes, nous devons nous conformer
aux habitudes reçues, et nous suivrons l'ortho-
graphe de Pape.
j. Cf. PitTRAiws, Neugr. Konuersations^Grcun/naU/c,
1895, p. 4.
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIOUES A SIFFLANTE INITLVLE
i45
a) Noms antiques en -tffaoc-
'A8o7ctaa5cj ville de Lycaonie.
^glSSUS. Cf. infra, ^Egypsus.
'AxaXiffffo^, vîUc de Lycie; cf. supra, ^ kMCk-tf-
croc. A. VON Kampen (7 a) écrit Acalyssus, ortho-
graphe indiquant une forme *'A>caXuffffoc dont
j'ignore l'existence. Acalissos (Kiep., Grande
Carte) se trouve dans un endroit désert, sur la
latitude de Phasélis, et à l'ouest du fleuve Limy-
ros (aujourd'hui le Alaghyr-Tchaî). Cf. injra
'AxaXwffoc.
*Axç6)^t<j<Jo;, forteresse près de Lissos, en Dal-
matie (cf. infray s. o. Aiaaoç).
'AX|jLu8taff6;. Cf. supra, s. v. SaXpiuSîjajoç.
ArabiSSUSi ville de Cappadoce (Kiep., AtL
ant., IV, m D ; A. V. Kamp., 7 F 3). Aujourd'hui,
Yarpouz ou Efsouz (Kiep., Carte en six Jeuilles),
Le premier de ces noms surtout ne rappellerait-
il pas assez exactement le nom antique? 'EtuI
'ApoStcyaov serait devenu Ik' •'lapaêiffdov, d'où une
forme *'IapaSta(Joç, *Yarpiz, Yarpouz.
'ApXicxffoc, ville de Carie (C. /. A., I, 235, frag-
ment 67, où le mot est accentué "'ApXtororoc).
BoLkiaaoÇj rivière en Mésopotamie : cf. les for-
mes BàXtxa etBiATixa. Aujourd'hui, Naàr-Belich
(A.-Sc, 128 H 5-6). C'est la rivière appelée Bile-p
chas dans Kibpert (AtL ant,, IV, o F) et A. von
Kampen (7 G 4)-
BapSaXiffJocj sur la rive droite de l'Euphrate
(Kiep., AtL ont., IV, n F-G; A. v. Kamp., 7 G 5),
près de Thapsakos. Aujourd'hui, Kalaat^Bâlis
(A.-Sc, 128 H 6; cf. G. Cousin, Kyros le Jeune
en Asie Mineure, pp. 3 1 4-3 16). La forme BapSa-
ptajoc (Pape, s. ly.) est, dans ProLÉMÉE-Didot (I,
p. 975, n. 4)9 donnée comme la plus fréquente ;
mais l'autre est garantie par la dérivation mo-
derne.
BoXidJoC) ville sur la côte ouest de l'ile de Khios
(Kiep., AtL ant., V, g E; A. v. Kamp., 12 D 3).
Aujourd'hui Volissos (Kiep., Carte en six feuilles :
Volissôs, où l'accent me semble plus exact que
celui qui est donné par Pape au nom grec; A.-
Sc, 127 A 4). BoXiffoc dans Pape (cf. infra).
BptXtajo^. Cf. BçiXtjffffoç, supra.
ECXtffao^. Cf. 'IXtffffoç, infra.
ZiXfJLijffo^. Cf. infra, ZtXpitaoc.
ZoTuaptffaoç n'est, il est vrai, qu'une conjeclurc
pourZo7ràpi(yro^(PTOLéM., V, 7, 6; cf. éd. Did.,
I, p. 887, n. 10): localité dans la Mélitène de
VArmenia Minor. On attendrait une forme mo-
derne comme Djebriz, Djebrouz. Mais cf. infra,
s. V. TiTopiacToc.
©6X6evt(T(75-, OeX(i.evt(T(yoc, ville en Syrie, à l'est
de rOrontès. Deux noms modernes peuvent con-
venir approximativement : Schémâmtz, au sud-
est de Hamâth (se rappeler le son sifflant du 0
grec), et Tel^Btsé, au nord de Homs (antique
Emesa). Cf. Kiep., Carte en six f eu* lies. L'édi-
tion PTOLÉMéE-Didot (I, p. 977, n. 4) assimile
cette ville à ToX[jii8e<j<ja (Jbid., p. 976, n. 4).
©ejutacToc. Cf. supra, Ospnqffffoç de Carie ; et
G. Cousin, de Urbibus quar. nom. voc. IloXt^
fin.fac, p. 244> *• y« Tampsus.
'laSwacç, ville de Galaaditide. Aujourd'hui,
suivant Pape, Bach-Ouad'-labid. La carte d'AN-
DRÉE-ScoBEL ( 1 26 D 5) iudiquc dans cette con-
trée une petite rivière, VOuadi^Iâb 's, dominée par
une ville Hélawé, à la place de laquelle Kiepert
{AtL ant., III, m F) et A. von Kampen (4 C 3) met^
tent une ville antique labes. Cf. infra, 'laStdoç.
'IXtaffoç, EiXtffffoc, rivière de l'Attique (Kiep.,
AtL ant., VI, carton; A. v. Kamp., 22; Iw. MOll.,
Handb., III, p. 116). Elle a gardé son nom (A.-
Sc, 107, carton I, chez lequel le cours inférieur-
de la rivière, près de sa jonction ^ytcle Kiphisôs
[Céphise], n'est plus indiqué par une ligne noire
et pleine).
'I(T(j6ç, ville de Cilicie, au fond du golfe auquel
elle a donné son nom (Kiep., AtL ant., IV, 1 F;
A. V. Kamp., 7 F 4). Cf. Quintb-Curce, éd. Dos-
son, p. 26, plan, et A. Janke, Auf Alexanders
des (irossen Pfaden, Berlin, 1904, pp. 6-74 et
le plan i a; A.-Sc, 127 G 5.
CalamiSSUS. Cf. in^ra, s. V. KaXàjJitffoç.
Ktiçiffao^, Kt)9t(Toc, le Céphise, rivière de l'At-
tique (Pape, s. v. 2). Cf. Kiep., AtL ant., VI,
h-FG. Aujourd'hui, le Képhsàs, Kiphiissôs (A.-
Sc, 107, carton I).
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i46
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
KTjÇKjaoc, Ktjçtffic (Pape, s. v. 3), rivière à
Eleusis (KiEP.y AtL ant.y VI, h F; A. v. Kahp.,
II D i).
K-nçtarjoç, KTjçtffoc (Pape, s. v. 4)> rivière à Sa-
lamine.
Kt)çi(ja6c (Pape, s. v. i), rivière de Phocide,
qui se jetait dans le lac Copais (Kiep., Ail. ant.,
VI, fg-E; A. v. Kamp., ii G i). Aujourd'hui,
Kiphissôs ou Mavropotamos (A,-Sc., 107 G 2).
Ktiçkktocj KTjçtffoc (Pape, s. v. 5), rivière en
Sicyonie.
Kkjçi<J(Jo^, K'ijçtffoç (P.VPB, s. V. 6), rivière en
Argolide. Gf. A. v. Kamp., 24 «.
KTjÇKjffoc, Ktjçkjoç, rivière à Skyros (Pape,
s. V. 7). Gf. Strabon, IX, 3, 16 (=IX, 4a4)j qui
donne une liste des rivières de ce nom. Le texte
ne porte que Ktiçiaai^ ; aussi avons-nous rétabli
cette orthographe dans tous les cas.
KïiçtaaoC) source à ApoUonia, au sud d'Epi-
damnos (Pape, s. v. 8). G'était une fontaine dans
la ville, près du gymnase.
Kuaiç, ville de Macédoine (') et montagne
près de cette ville (Pape, s. v. 5) ; cf. Kuto^ (10.,
s, <;.). Sur le mont Gissos (Kissos), cf. A. v. Kamp.,
ia B I ; Kiep., AtL ant., VI, g A. Située près de
Thessalonique (Salonique), la ville fut absorbée
par sa jeune voisine. Gf. infra, Kiffffoîic. La mon-
tagne Kiffffoc est aujourd'hui le Khortiatsi (Iw.
MGll., Handb., III, p. 224, 3).
KtaoroC) localité fortifiée en Thrace (Pape, s. v,
6). Gf. KtffffoSç (Pape, s. v. 2).
KopoTctffffoç, ville de Lycaonie. Gf. supra, Kopo-
.-^tuo^Cj ®^ remarquez une différence d'accent que
je ne me charge pas de justifier.
Kpipitaffoç, rivière dans l'ouest de la Sicile
(Kiep., Atl. ant., VII, g K; A. v. Kamp., i4
A 4)» L'identification de Pape (JBelice destro) est
inexacte. Le nom moderne est Freddo (Iw.
MOll., Handb.y III, p. 281). Gf. infra, KptjJiKJoç,
et notez la différence d'accent.
K\)8t(Tff6cj ville en Phrygîe Pacatiane, sur la
i. Cf. Bouché-Leclercq, Atlas pour.., VHist, gr, de
Curiius, pi. XXI.
frontière de la Galatie. Gf. PïOLÉM.-Did., I, p. 834
(= V, 2, 27). — Gf. KtSueaaoç, supra, et Kt-
brrfco^. Ptolémée place le peuple des KuStaasïc
près de la Bithynîe.
K\})^i<j(Jo;, GyliSSUS, ville de Grète, et, suivant
Pline {N. H., IV, 12, 20), dans l'inférieur des
terres. G'est peut-être simplement un doublet de
Tylissus, dont nous parlerons plus loin.
K\)7càptaraocj Kuicaptffffoîç, ville en Phocide, sur
le Parnasse; d'ailleurs sans importance (Iw.
MGll., Handb.y III, p. i3o).
KuTcàptffao; (Pape, s. v. 2) en Messénie ; appe-
lée aussi K\)7capi<jJiot(i). Gf. Kiep., AtL ant., VI,
d H; A. V. Kamp., ii B 2. Aujourd'hui, Kypa--
rissia ou Arkad'à (A.-Sc, 107 B 3). La ville
avait donné son nom au golfe sur les bords du-
quel elle se trouve {sinus Cypariss'us).
Adûtjoo^, rivière en Achale, sur la frontière
de l'Elide. Aujourd'hui le Mana (Iw. MOll.,
Handb., III, p. 166). Gf. injra, Aàpiao; et Ad-
ptaffa.
AtffffoC) Aiffffa, localité sur la côte sud de la
Grète (Kiep., AtL ant., V, e H; A. v. Kamp.,
12 B 6). Aujourd'hui, Haghios Kyriakos (Iw.
MCll., Handb., III, p. 216).
AiJJo; (Pape, s. v. 2), promontoire et localité
en Grète, au sud-sud-ouest de Phaistos. Les
allas portent le nom Lisses (d'ailleurs indiqué
aussi par Pape). Gf. Kiep., AtL ant., V, f H; A.
V. Kamp., 12 G 7. Aujourd'hui, cRpLithmosÇA.-
Se, 1 10, carte additionnelle II). On pourra voir
dans ce mot Lithinos, AiOtvo; (de pierre), le résul-
tat d'une erreur populaire due à la prononciation
sifflante du $. Et, si l'on objecte que la différence
d'accent (Aiffaoç, XtOivo^) aurait dû empêcher la
confusion, nous pourrons du moins rapprocher
les deux adjectifs XCOtvo^ et Aiffaio;. Gf. infra,
s. V. Aiffffa.
[At(j(To^], en lllyrie (Kiep., Atl. ant., V, a B,
et A. V. Kamp., 10 A 3 : Lissus). Aujourd'hui,
Lesch, Alessio (A.-Sc, m H 5).
AlcjcjoCj rivière en Thrace, à l'ouest de THe-
brus(?). Ge doit être la rivière près de laquelle
se trouvait la ville de Lissse, ACajat (Pape, s. v. ;
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
i47
KiEP., AtL ant.y V, e A; A. v. Kamp., io GD-2 ;
cf. injra, s. v.). Cette localité (aujourd'hui Kis~
Keui, dit Pape, ou Palanka, A.-Sc, ii4 G 7)
domine en effet une petite rivière qui se jette
dans le Topolnica, aflluent de THebrus (au-
jourd'hui Marlca, dans cette partie de son
cours).
Ataffoç (Pape, 8. v. 4)5 rivière sur la côte orien-
tale de Sicile. Suivant Pape, ce serait la rivière
qui passe près de Lentinl (antique Léontini),
dont elle prendrait le nom. Mais je vois d'autre
part que son nom serait Terias, chez les anciens
(Bouché-Leclercq, Atlas pour,., t Histoire grec-
que de Curtius, pi. XVII). Non loin de Lentini
se trouve un cap appelé Punta (fizzo (A.-Sc,
106 D 2). Plus haut, nous y avons pensé à pro-
pos de N-^aoc^ quartier de Syracuse. On peut y
penser aussi à propos de ce mot Acajo^, et sup-
poser que tel fut le nom (Atacroç) de quelque
ruisseau voisin de ce cap. Ajoutons que l'on peut
aussi, pour ce mot Izzo, penser à quelque forme
antique 'Icrjo^;. En l'état actuel des données, je
ne puis décider.
Aupiaao^ (Auptarao^ dans Bull. Corr. hellén.,
IV, p. 819; mais cf. Dittenb., Sylloge, 2* éd.,
II, et Index, p. 182), nom de lieu en Carie
(G. Meyer, die Karier, p. 26).
MiSSOS. Cf. infruy s. v. ('A(iiia6î)'A(i.t(ji(;.
Mowtcrao^. Cf. infruy s. v. [Moxtoraoc]-
MuTiaaoç, ville de Carie.
MupjJLtaaoc? ville près de Lampsaque. Cf. supra,
Motp(iT|aaoc et MeçfJLiriJjoc.
[Mcdxcarjoc]. Cf. supra, M<i»cir)a6ç, Mouxtaaoç, et
infra, Moixiaov. Château fort en Khammanène de
Cappadoce (Kiep., AtL ant., IV, k D); peut-être
Kalé'Keui, à Touest-nord-ouest de Kaisarleh
(Kiep., Carte en six feuilles). L'ethnique M(axic7-
Qtlç cité par Pape autorise peut-être la restitution
Mwxiffao^. Pape identifie cette ville avec 'Peye-
xo\)xoua6ç cité dans Hiéroklès {Synecd., p. 701);
mais cf. infra, s. v. Kouxouaoç.
NaïaffoC) ville en Mésie supérieure (Kiep., Atl.
ant., XI, M s; A. v. Kamp., 10 B 2). Aujourd'hui
Nisch (Vid.-Labl., 97' F e; A.-Sc, 112 K 3).
Cf. Naïffffo^ OV^û)? Nal'ffoc OV^«)j Ntdo; (infra)^
Néaoç (supra).
nap(jLi(jaoc, nom de ville (Suidas, s. v.).
IlapoTcàviffffoCj et (à conclure d'après IlapoTca-
pitaaàSat, forme d'ethnique) *IIapo7cà|JLt<jaoî. Les
orthographes de ce nom varient au gré des au-
teurs : Ilapo- et Ilapa, -Ttavt- et -rcafxt-, -uyaoç et
-tffo^, -(joc et -aov s'emploient et se combinent
indifféremment, et le mot en arrive même, dans
ses déformations, à devenir Ilapvaaaoi; (cf. su-
pra). Montagne de l'Asie centrale, qui s'étend à
l'ouest de l'Indus et à Test de la Drangiane, jus-
qu'à l'océan Indien (?), dit Pape, *. y. Ilajaicflr-
|i.t(jov. Cf. Kiep., Atl. ant., I, k D; A. v. Kamp.,
8 G 2-3. Aujourd'hui, V Hindou-Kousch (A.-Sc,
i3o OP-5). Cf. encore les formes IIap7ca(jiiff6c,
IlapTcafJitaao^, IlapTcàvtffoç, Ilapicàvicrffoc (Pape, s.
V. II(xp7ca|it(joî), et peut-être verra-t-on une autre
forme de ce nom dans le IIpoTcàvtffo; de Nonnos
(Pape, s. v.). Cf. infra, napa7uà|i.t<Jov, napo7cà[jLiaov.
ne8v7jXtcy<j6c, nsTVTQXtffaoc, ville dans l'intérieur
de la Pisidie (A. v. Kamp., 7 C 4)- Aujourd'hui,
c'est peut-être Sirt (Kiep., Carte en six Jeuilles).
IleTsvtffaoç, orthographe adoptée dans Ptolé-
MÉE-Didot (I, p. 855, 10) pour n6TSvi)(j(T6ç (cf.
supra, s. V.).
ntvSsvtcrao; (Pape, s. v. ; corriger en IltvSsvta-
aoî ?), ville de Cilicie, et spécialement des Éleu-
thérociliciens. D'après ce que dit Cicéron {ad
Att'c, V, 20), on peut inférer que la ville était
dans les montagnes de l'Amanos, c'est-à-dire
dans la Cilicie orientale.
Ilixvtffffoî, ville de Lycaonie. Cf. supra, s. vv.
IIsTeviffffiç et Jltxvrrfaoç^ et infra, lltTvtffda.
IIpsTcsvtcrffoç, ville en Grande-Mysie ; cf. Pto-
LÉM.-Did», I, p. 819, n. I. Suivant l'éditeur,
la ville était à 5oooo pas environ de Pergame,
et doit être cherchée dans la province de TAbret-
tène (sur celte province, cf. Kiep., Atl. ant., IV,
c C; A. V. Kamp., 12 FG-2). Mais je n'ose rien
proposer.
Stjjxtaao; (PïOLÉM.-Did., I, p. 888; S-ïîixkto^
dans Pape), localité dans la Mélitène àWrmenia
Minor. Je ne trouve pas la localité Sama qui est
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i48
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
donnée par Téditeur de Ptol^mée comme le nom
moderne.
SoXfJLtffffoç, montagne près d'Éphèse. Cf. Mou-
asïov,.. Ti\ç Euayy. SxoX., 1884, p. i5, et lacarte^
p. 44- Le mont Solmissus y est placé, avec un
signe de doute, entre Éphèse et la mer. Cf. Ra-
DBT, La Lydie, carte Qnale.
TeXjtiffffoc, localité en Syrie. Cf. PïOLÉM.-Did.,
I, p. 976, n. 4? où est notée une autre forme
TsXavtjffoç. Cf. aussi supra, s. v. T6X|i.irj(j(y6ç.
TeXiJLtffûroç , que Pape, d'après P.vLiEPHATOs,
donne comme une montagne sur le Xanthos de
Lycie (s. v., a 2) et une forêt sur cette montagne
(s. v.y b i). On connaît aujourd'hui remplace-
ment exact de cette ville (Kiep., Âtl. ant,, IV,
d F; A. V. Kamp., 7 B 4)j au pied des ruines de
laquelle se trouve maintenant le port de Makri
(Kiep., Gi^ande Carte; A.-Sc, 127 C 5).
TsX(jit(jcj6i;, ville de Carie, célèbre par la science
de ses devins (Radet, La Lydie au temps des
Mermnadesy p. i38, n. 3). Cî. supra, TeXpiTiaffo^.
TsXfjiiffffoç, ville de Pisidie. Cf. supra, Te?-
TixoLÇKjaéç (cf. supra, Tccapticyaoç), ville de VAr-
menia Minor ou plutôt de la Mélitène de Cappa-
doce. L'édition Didot de Ptolémée y voit un
autre nom de ZoTCapiaao^, ville citée à la ligne
précédente (cf. supra, s. o.). Je ferai cependant
observer que le mot Z(i)7C(xptcra6ç est lui-même une
restitution : jusqu'à quel point peuU-on établir
un rapprochement dans un cas si hasardeux ?
TyliSSUS, ville de Crète à l'ouest de Kvoixrjoç
(Kiep., Atl. ant., V, f H). Aujourd'hui, Tyliso
(A.-Sc, iio, carton II : au sud-ouest de Hira-
klion),
* YStffaoc, ville de Carie (^^YStffda dans Ptolémée-
Didot, I, p. 826). Cf.'Y8tff6ç, infra, tX^Xhicatt.
P) Noms modernes en hsso{s).
HierlSS6S| petite ville sur le golfe du même
nom, à l'est de la Chalcidique de Thrace (A.-Sc,
ii4 C 9). C'est la place de l'antique Akanthos
(Kiep., AtL ant., VI, i B ; A. v. Kamp., 10 C 3 ;
cf» Iw. MCll., Handb., III, p. 226, 76).
KisSÔS (A.-Sc, 108 D i), dans le pays des
antiques Magnètes de Thessalie. Ce nom s'est
trouvé plus haut parmi les villes antiques.
LianarISSÔS, dans la pointe nord-est de
l'île de Chypre (Kiep., Carte en six feu lies;
A.-Sc, 127 F 6, qui a oublié ce nom dans
Vlndex).
LimiSSÔS, sur la côte sud de l'Ile de Chypre
(Kiep., Carte en six feuilles; A.-Sc, 127 E 6,
qui donne aussi le nom LimassolQ) ; Kiep., Carte
yen. de temp, ottom., R 24). Cf. Iw. MOll.,
Handb., III, p. 275 : Alt'-Limissô, emplacement
de l'antique 'AfiaOouç (cf. supra. Études de géo-
graphie ancienne, p. i4).
ThériSSO(S)i en Crète (journal Les Débats,
23 avril 1905, p. 2, col. 2, Crète).
TyiiSSOS; cf. supra, Tylissus. Cf. Kiep., Carte
gén. de FEmp, ottom., Q 16. Pour l'origine du
mot, on pourra rapprocher des formes comme
TuXt), Txikxfaoç (cf. supra), TuXtç, et peutr-être
le nom moderne Siylis, en Grèce (A.-Sc, 108
C 2), avec préfixation d'un -« (?).
ViSSOi à l'est de l'Ombrie, dans l'Apennin
romain (A.-Sc, io3 D 2).
y) Noms antiques en -tdo^.
''kxti<5oç (Procope, de Bello Cfot., IV, 22), au-
tre nom de 'Ayxi^o^'XtpLijv, ville d'Épire, près Bu-
throtum et Nicopolis. On remarquera dans le
voisinage la ville Ilium (Kiep., AtL ant., V,
ab-D). Cf. infra, s. v. 'E\t(j(cr)oi).
' A(jiLff6ç (cf. supra, 'Ait-ijcroç), ville du Pont, sur
la côte de la mer Noire (Kjep., AtL ant., IV,
Im-A; A. v. Kamp., 7 F 2). Aujourd'hui, Sam--
soun (A.-Sc, 127 G 3). Cf. supra. Études de
géographie ancienne, II, et infra, s. i^.'Ajjitvaoç.
C'est cette ville que la Table de Peutinger ap-
pelle Missos (A. V. Kamp., 2 X a).
'Apivtaiç (cf. supra, ' A|JLVTr|ff6<;), port de Knôssos
en Crète. Aujourd'hui, Amisos, suivant Pape. Le
même nom était celui de la montagne, de la
contrée environnante et de la rivière sur laquelle
1. Les deux noms soat oubliés dans Y Index,
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
i49
était la ville (aujourd'hui rivière de Kartéro :
Iw. MOll., Handb., III, p. 2i4 ; cY. p. 216, 2).
AniSUS, rivière du Norique (A. v. Kamp., 21
F 4) ; aujourd'hui le Enns (A.-Sc, 69 D 3).
BavTt(Joc> fleuve en Serica (Chiné). Cf. Kiep.,
AtL ant., I, o D. Ce serait, comme l'admet Pape,
le Hoang-ho (A.-Sc, 189 E 4)« On remarquera
sur ce fleuve des localités appelées Pau4eu et
5a/i/ott (A.-Sc, 189 G 3-4).
BoXtaoç. Cf. supra, Bo^tarjoc.
ZtX{jLiaoç, colline en Thrace, avec un temple de
Se6a8wc (SoéaÇio^). On penserait à rapprocher
ce nom de celui de la ville de Zirmse (Kiep., AtL
ant., V, g B ; A. v. Kamp., 10 E 3), si cette ville
ne m'avait, d'autre part, semblé avoir quelque
rapport avec le nom grec OsçijlôtcoXiç; cf. G. Cou-
sin, de Urbibus quar. nom. voc. Hokiç Jin.
fac, p. 107. Macrobe, qui cite ce nom d'a-
près Alexander Polyhistor, écrit Zilmissus
(Satarn., I, 18, éd. Nisard), ce qui nous repor-
terait è une forme ZiXpiKTaoc dans l'auteur grec.
Un nom moderne qui se rapproche du nom
ancien est celui de Sémisché (A.-Sc, ii4 ES :
Sem'scé)\ mais rien n'autorise à le proposer for-
mellement.
'laStaoc ; cf. 'laStdoroc supra.
illSUSi orthographe parfois admise dans les
ouvrages modernes pour Ilissus (p. ex. Iw.
MCll., Handb.y III, p. 116, llisos pour'IXtajoc;
cf. supra).
'laocj nom d'une rivière.
''laoç ('Iœoc?), nom d'une contrée en Béotie,
suivant Apollodore (F. B. G.,l, p. 454» i55).
Kaki\Lt.Goç (Calamissus dans Pline, 111, 4$ 7 ;
cf. supra\ ville des Locriens Ozoles, dans l'inté-
rieur du pays. L'orthographe KaXapiiaffoc sem-
blera préférable, d'après l'exemple de Pline.
K^iŒoc? rivière de Crète. Papb rapproche
de ce mot l'expression KeSçuaie;; ol KufioviaTai,
qui semble indiquer un rapport entre KeSpiaoç
(KsRpwxoc ?) et la ville de Cydonia (KuSovit, Pape,
s. v.)y aujourd'hui Za Canée, Rhanià (A.-Sc,
iio. Carte additionnelle, II). Le K$5ptaoç estril
la petite rivière voisine, sur laquelle se serait
trouvé un faubourg, ou un quartier, de la ville
de Kydonia ?
KepSioroç, nom de ville, dit Suidas, s. v.
Ktjçiffoc. Cf. supra, KTjçKTffoc.
KpijjLKJoc. Cf. supra, Kptfxtaffoç.
Aaptaoc. Cf. supra, Aàpiffffoç.
Màpijoç, affluent de l'Ister en Dacie. La forme
plus ancienne du nom fut sans doute Mapic?
comme l'appelle Hérodote, qui place la rivière
en Scythie (Pape, s. o. Màpic 5); et la forme Ma-
risca (Pape, s. o. Màptaoç) nous montre la pré-
sence de ce son chuintant ch, qu'en aucun temps
les Grecs n'ont pu prononcer. Cf. Kiep., Atl.
ant., XI, p F; A. V. Kamp., ai I 5. Aujourd'hui,
le Maros, Marosch (A.-Sc, 64 G M-5).
Mtjpiffoç, montagne en Thrace; cf. Meritus
dans Pline, N. H., IV, 11 (18), 80. Peut-être
faudraitril fondre ensemble les deux formes et
restituer un mot *MTiptTŒ0C» avec cette désinence
-Tffoç, -Çoc, si fréquente en ce pays.
Naïaoc. Cf. NaVffffoç, supra.
Ntaoc- Cf. NaidffoCj supra.
Ntffoç, contrée de la Médie, au sud de la mer
Caspienne (Pape, s. v. 8). Cf. les Nisxi campi
(Kiep., Atl. ant., Il, g C ; A. v. Kamp., 8 C D 2-3).
Cf. Pape, s. v. KaTadriyciva ; son identification
place les Nisœi campi iroijf à l'est. Cf. infra Nïaa.
Nîffo^, localité dans la province syrienne de
Commagène (Pape, s. v. 9).
Uapitaoç, rivière de Messénie (Kiep., Atl. ant.,
VI, e H; A. V. Kamp., ii B C-a). Aujourd'hui
le Pamisos ou Pirnatsa (A.-Sc, 107 C 3-4 ; Iw.
MOll., Handb., III, p. 187-188, i A et B).
IlafJiKJoç, rivière formant la limite entre la La-
conie et la Messénie. Sur cette limite à l'époque
d'Auguste et de Tibère, cf. Iw. MCll., Handb.,
III, p. 186. Suivant Stilvbon (cf. éd. Did., In-
dex)y le Pamisos est un petit ruisseau qui coule
avec rapidité près de Leuctres de Laconie (pour
l'emplacement de cette ville, cf. Kiev. y AtL ant.,
VI, e J); Ce serait donc la rivière qui passe au-
jourd'hui un peu au nord de Platsa (A.-Sc.
107 C 4).
IIaji.t(76c5 rivière appelée aussi "'Ajxaeoc (Pape,
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i5o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
s, V. i) et MàfJiaoc. Elle était située près de Pylos
de Triphylie, en Élide. Sur cette ville, cf. Kiep.,
Ail. ant., VI, d H ; Iw. MOll., Handb.y III,
p. i8o : son emplacement est d'ailleurs incer-
tain. On peut la mettre près de la moderne Kaly-
dhona, et le Pamisos sera le petit ruisseau qui
se trouve entre Tantique rivière Anigros et la
ville ancienne deLépréon. — Pape met en Élide
la rivière Pamisos ; mais, au mot^'AjxaOoç, il parle
de la Messénie, peut-être par confusion avec
l'autre Pylos plus célèbre.
IIa[xta6c, affluent du Pénée en Théssalie (Kie-
PERT [-4//. ant.y VI, e D] lui donne une place
inexacte). Aujourd'hui, le Bliouris (A.-Sc, 107
B i). Cf. Iw. MOll., Handb., III, p. i45, 18.
Vd. infra, s. o. IXaviaoc.
IlavàVao^, ville en lUyrie. Est-ce Pr^Ai* (A.-Sc,
112 15)?
Ilavtaoç, rivière de Théssalie. Cf. supra ^ Ila-
IlapaTcapiLCJoC) naçoTuàixKTo^ , IIapT:a(jiLa6c, Pa-
rapanlSUS. Cf. supra, napoTudvtJCJo^.
Ilaçiao^, rivière de Pannonie, affluent de l'Is-
ter. Cf. Strabon, éd. Dîdot, p. 875, s. v. L'édi-
teur croit à une confusion avec le Pat(h)isus,
qui est la TY^m* actuelle. Cf. infra^s. v. Patisus.
HappiLaoCj source du Sperchios ; elle se trou-
vait chez les Dolopes.
Patisus (cf. supra, Ilàptjoç) : KiEP.,i4//. ant.,
XI, o-F G; A. V. Kamp., 21 I 5-6. Aujourd'hui,
la Thehs, Tissa (A.-Sc, 63 F H 3-7). Cf. Pape,
s. V. TlÇT^ŒO^.
npoTcàvLcjoc, localité et montagne de l'Inde. Cf.
supra, IlapoTuavLcjao^.
27][xi(Toc> localité en Mélitène d'Arménie. Cf.
supra, St|[XLcya6^.
TeX|XLcy6ç. Cf. supra, TeX[i.ir)cjcjc^.
'Yhi(jôç. Cf. supra,' Yhi(S(j6ç, L'orthographe avec
un seul sigma est celle du sénatus-consulte de
Lagina (Bull. Corr. hellén,, IX, p. 45o, M 2).
Cf. infra,"Yhi<5aoi,
8) Noms modernes en ^iso{s),
PanISO, en Turquie d'Europe, sur le bord de
la mer de Marmara, au sud de Rodosto (A.-Sc,
ii4 G 9). Sur cette ville, cf. G. Cousin, de
Urbibus quar. nom. voc. Hokiçjin.fac, p. io5,
s, V. ©eoSoffwuTCoXtç (9).
SchISO (A.-Sc, 106 D 2), cap de la Sicile
orientale, à l'est de l'Etna. VIndex, au mot
Schiso, ajoute San, au lieu de Kap.
TrevISO, en Italie (A.-Sc, io5 E 2). Le nom
ancien Tarvisium (Kiep., AtL ant., VII, f B;
A. V. Kamp., i3 D 2) montre déjà le ^ de la dési-
nence que nous étudions ici.
VISO. Ce nom, qui est employé dans la Hon-
grie (Felsô-Viso et Also^Viso; A.-Sc, 64 L 6),
correspond-il à quelque nom antique en-Çs^us?
On remarquera dans le même pays des noms an-
tiques comme Porolissum et Potaïssa (Kiep.,
AtL anL, Xlï, h C; A. v. Kamp., 16 H 2).
Cf. Nisus (montagne [A.-Sc, 162 K 5] dans
le Cameroun allemand); Succiso (m., io5 E 3^
montagne des Alpes).
5° Désinence -o((t)cjo^. — a) Noms antiques en
''AfjiSpojffo^ (Bull. Corr. hellén., IV, p. 439).
Cf. infra, ''Aji.Spujffo^, "'Ap.êpuffoCj ''AjJiêpwaffoç.
Koffffo^, montagne en Bithynie. Un nom mo-
derne me semble rappeler le nom antique : c'est
le Keschisch-Dagh (A.-Sc, 127 C 3). On l'assi-
mile à- l'antique Olympos (Kiep., Atl. ant.. Y,
k C; A. V. Kamp., 12 H i). Le nom Koaaoc serait-
il l'adaptation hellénique du nom indigène de
l'une des parties de la chaîne ? Peu à peu, ce nom
se sera étendu à l'ensemble de la montagne et
aura donné naissance au nom actuel.
MsYaXoffffoc; cf. infra, MsyaXwaffoc.
MoXojJoi; ; cf. infra, MoXoaaoï.
NorOSSUS, partie de la chaîne des monts Ou-
ral (Kiep., Ail. ant., I, i C ; A. v. Kamp., i b B 2).
Mais, tandis que l'un de ces géographes dirige la
montagne du nord au sud, l'autre la trace de
l'ouest à l'est, et la met à l'est du Daïx (aujour-
d'hui fleuve Oural). Cf. infra, Nopoaaov.
[IliSoaffo^]. Le mot n'est connu que par la
forme latine Pidossus (Pline, N. H., Y, 3i, 36,
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
i5i
i34), et G. Meyer (die Karîer, p. 21, 255) ad-
met que la forme grecque pouvait être aussi
bien J^Jf^s^acoç que IltSoffffoc. île près d'Halicar-
nasse, devant la côte de Carie. Ce ne peut guère
être que Tune des deux petites îles marquées
par la Grande Carte de Kiepert au sud-ouest
d'Halicarnasse (aujourd'hui Boudroun) : soit
rile G'redjik, soit sa voisine. Cf. infra, s. ou^
ïliitùGdSç et Il(boa<joL. — Nous avons, pour Tac-
centuation, suivi G. Meyer, plutôt que Pape, et
donné Taccentuation qui devrait, à notre avis,
s'étendre à tous les mots de cette formation
(oxyton).
^) Noms modernes en -ossoÇs).
Akosso, Akposso, Bosso, Dosso, Mosso,
OinoSSO (cf. ces noms dans Tlndex de VAilas
Andrée-Scobel), se trouvent dans des pays tels
que, pour la géographie antique, il n'y a pas
lieu d'insister. Quant à {Ponte df) Nosso de
V/ndeœ (p. 112), ce doit être une faute d'im-
pression : la carte (io5 D 2) porte Ponte diNossa
(cf. ibid., p. 1 24, au mot Ponte, et Atla^, 57 B 6).
— CÇ. Tignarosso et Tinow-rosso dans Andrée-
Scobel, Index.
y) Noms antiques en -ojo^.
Je n'en trouve aucun dans mes notes. Est-ce
un oubli de ma part, ou n'y en a-t^il aucun réel-
lement? Cette seconde hypothèse est peu vrai-
semblable. Cependant^ nous remarquerons, d'a-
bord, que les noms en -ojffo^ sont eux-mêmes
peu nombreux ; en second lieu, que nous n'avons
pas trouvé pour ces noms de doublet en -oao^,
mais seulement en -u((j)ffoc ou -uaffo^. La chute du
-a- intervocalique a-t-elle, entre deux voyelles
semblables, transformé les mots plus tôt, ou plus
longtemps, ou plus radicalement que dans le cas
de deux voyelles différentes ?
5) Noms modernes en ^osoÇs).
Ils sont très rares ; et d'ailleurs, la distinction
de ô et ô n'étant pas faite dans l'écriture fran-
çaise comme elle l'est dans l'écriture grecque,
ces noms pourraient se rapporter aussi bien à
des formes en -cdaoc» si elles avaient le moindre
rapport avec des noms antiques. Ainsi les noms
suivants de montagnes de pays italiens :
Monte Crestoso, Monte Droso, Monte Renoso
(cf. A.-Sc, Indexy p. io3) font songer à des
noms latins en -dsu-s ou ^usu-^s.
Les quelques noms qui nous restent, sauf er-
reur, dans V Atlas précité sont :
BogOSOi que je ne trouve pas au renvoi indi-
qué, mais qui est dans l'Afrique centrale ;
El-PedernoSO, en Espagne (A.-Sc, 100
H 5);
Tinoso, en Espagne ; nom d'un cap au sud-
ouest et près de Carthagène (A.-Sc, lool 7) ;
TomellOSO, en Espagne (A.-Sc, 99 G H.5) ;
TrancoSO, sur la côte du Brésil (A.-Sc ^
177 K 7).
6® Désinence -u((j)ao^. — a) Noms antiques en
'Axaî^uffffoç. Je place ici ce mot, dont l'ortho-
graphe répond au Acalyssus de A. von Kampen
(7 a). Mais cf. supra, 'ÀxaXTjaaoç et 'AxaXt<j<j6c«
''AXuao'oCj source en Arcadie. La propriété, qui
lui était attribuée, de guérir la rage est peut-être
due simplement à une fausse étymologie du
mot ; et c'est aussi à cette fausse étymologie (rf-
privatif, et Xuffffa) que le mot devra son accen-
tuation (cf. la plante aXuajov, qui était réputée
salutaire contre la rage). Le mot est-il en réalité
une déformation populaire de ^EXLaaoSv, petite
rivière du même pays (cf. infra, s. v. ^EXtcr-
ffoj^) ? Il est à observer cependant que les deux
mots sont cités par le même auteur, Pausanias.
Cf. infra, p) Alyssos.
"'ApiSpyffffo^, ville de Phocide (Kiep., AtL ant.,
VI, f F). Aujourd'hui, Distomo (A.-Sc, 107 C 2).
Cf. 5«/>ra,"'A{JL6po(j(To^, et m/ra, ''A(i.6p»a(a)oCj "Ajt-
BapuSucrffoc (cf. BapSucnnCj BapvTÎajTq^), rivière
à Byzance. Mon plan de Constantinople (dressé
par Pierre V* Aznavour, i883) porte bien plu-
sieurs ruisseaux; mais leurs noms ne sont pas
donnés. On attendrait un mot Varvii:.
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i5a
ETUDES DE GEOGRAPHIE ANCIENNE
Bwaoî (cf. Boûoroç, "ESwo^, ''Eêuacroç, Buaoç,
''ESeao^), île des Baléares, avec une ville de même
nom (KiEP., Afl. ont., X, f D; A. v. Kamp.,
17 F 3). Aujourd'hui Ibiza, Iviza, avec une ville
de même nom, comme dans Tanliquité (A.-Sc,
100 M 6). Cf. suprGy Etudes de géographie an"
ciennCy III. Le nom cité plus haut, sous quelque
forme qu'on l'écrive, représente une forme hel-
lénisée du nom indigène; mais, à côté de ce
nom, les Grecs donnaient aussi à cette même lie
le nom d' « île des Pins », HtTUoîiffaa (Pape,
''ESucrffoc (cf. le mot précédent), orthographe
donnée par PTOL^MéE, éd. Did., I, p. 198, 5.
'Eçrjffcytoc *àXaxpoc {C> L G., 3, 5542). Si çà-
Xaxpoc est un nom propre (Corpus)^ 'Ep'jaaioc
est l'ethnique d'une ville "Ep^jaao^, à laquelle
pense le Corpus : ville de Sicile qui ne sera pas
confondue avec ''Ep^j^. Si çà)^a>epo^ est nom com-
mun (Pape), 'Epuaato^ est un nom d'homme.
Ouajo^, ville de Macédoine, non loin du mont
Athos. Aujourd'hui, suivant Pape, Dhokhiori(?)
ou Zografou. Mais le Handbuch d'IwAN MCller
(III, p. 3a6) met cette \\\[ekKastamonitou, dont
j'ignore l'emplacement.
'Ivwaoç, ville d'Egypte, sur le mont Kasion, à
la limite de l'Egypte et de la Palestine, et près
de Gaza. Cf. Kiep., AU. ant,, III, g A. On iden-
tifiera facilement cette ville avec le Khân lounès
(A.-Sc, i54 D I ; Khân Yoûnes dans Kiepert,
Carie en six feuilles). La forme moderne en ~nès
ne semblerait-elle pas indiquer qu'il faudrait
peut-être mieux orthographier 'IvTQffffoî:? Cf. m-
fra, 'Iijvuffoç.
COCUSSUS, ville de la Cataonie de Cappa-
doce. Cf. infra, s. v. Kouxouffoç.
AtS'jjao^, rivière de Bilhynie, passant à Ai-
€^ff(ja, Libyssa. Sur l'emplacement de la ville,
cf. Kiep., Atl. ant., VI, eB; A. v. Kamp., 12 H i.
Aujourd'hui, la petite ville Hereké semble occu-
per à peu près le même emplacement (Kiep.,
I. Dans cpt article de Pape, intervertir les numéros t\
et r». N(»tre numéro l\ est celui qui est mar((ué 5.
Carte des prou, asiat. de VEmp. oitom^; id.,
Carte génér. de VEmp. ottom.y L ai). La petite
rivière qui l'arrose sera donc l'antique Libyssos.
Mais c'est à peine un ruisseau de village. Faut-il
reporter la ville plus à l'ouest, à Taouschànly?
Nuffcroç, ville en Pallène de Macédoine (Chal-
cidique), c'est-à-dire dans la petite presqu'île
actuelle de Kassandhra (A.-Sc, 1 14 C 9-10).
'OSyacro^, ville sur la côte nord du Pont-Euxin.
Forme latine : Odissas. Cf. supra, s. v. 'GSr^acro^.
OrgySSUS ; cf. supra, s. V. 'Opfïiaaoc.
Ilavuaffoc, rivière en Mésie inférieure (Kiep.,
Atl. ant., XI, V M ; A. V. Kamp., 10 E 2). Aujour-
d'hui, le Goldjena'Kamchija (A.-Sc, 1 14 GH-6).
Cf. infra, Ilavudo^, et s. v. Panissa.
• Tv\)ff(joç, ville de Carie.
^'Yffcxoj, rivière du Pont, à l'embouchure de
laquelle se trouvait le port appelé '^Yao'oy XifiL-^v,
à 180 stades à l'est de Trapézonte (aujourd'hui
Tirabsôn) et à 90 stades environ à l'ouest de la
rivière Ophis (Kiep., Atl. ant., IV, p B; A. v.
Kamp., 7 GH-2), par conséquent aux deux tiers
de la route, en longeant la côte depuis Trapé-
zonte dans la direction de l'est. Kiepert (ibid.)
y marque en effet une rivière Hyssus, et, à son
embouchure, place une ville Susurmsena (cf. A.
V. Kamp., ibid., et Pape, s. v. So^jffoupjjiatva).
Comme ce dernier nom n'est connu que par Pro-
cope, on peut supposer qu'il n'est pas fort an-
cien et a succédé à un nom antérieur, ou bien
qu'il est la transcription grecque d'un nom indi-
gène, qui a prévalu sur la dénomination hellé-
nique. C*est évidemment aussi la même ville qui
est ailleurs dénommée 2o'jŒàp|JLta (Pape, s. «;.),
donnée comme le nom postérieur du port Hys-
sos. — L'Ophis est aujourd'hui VOf-déré, qui
a gardé le nom antique (Kiep., Carte en sùjc
feuilles); la ville Sousourmaina sera aujourd'hui
S(o)urmene/i;le"Yaaoç, qui se trouve aux deux
tiers de la route depuis Tirabzôn jusqu'à l'Q/-
déré, sera le S{o)urmeneh~sou, et le^Yaaou Xijjikjv
sera S(o)urmeneh ou quelque village plus près
du bord de la mer, quelques cahutes de pê-
cheurs peut-être.
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
i53
P) Noms modernes en ussoÇs), '!/sso(s).
Aly^s6s, localité moderne en Achaîe, sur le
golfe de Patra^ (A.-Sc, 107 B 2). Pour le nom,
cf. siippj, s, V. ''AXuaaro;:. L'observation faite
plus haut sur la fausse étymologie du mot anti-
que est confirmée par ce fait que, dans le même
nom chez les modernes, l'accent est oxyton. Il
n'est donc pas considéré comme mot composé,
avec un a- initial privatif; et Ton pourra remon-
ter à une forme ' A)^uaa6c-
RuSSOi dans l'Italie du nord, au nord-ouest
du lac Majeur (A.-Sc, 68 F 4).
. Les autres noms de cette catégorie que j'ai
relevés appartiennent à l'Afrique centrale, par
exemple : Tusso.
y) Noms antiques en -uao;: (-ysus).
>EgySUS, ville de Mésie (A. v. Kamp., 10 F i),
sur une des embouchures de l'Ister (^Danube).
Aujourd'hui Tulcea (A.-Sc, 1 13 H 4). Cf. infra,
8. V. iEgypsus.
''A(ji6puffoc. Cf. supra, "ApiSpoff joc, "Afiêpacroç et
infray ^'AjjiççDffoc, ''AfjiSpoffffo^, "'Ap.êpc^o;:.
'AfjLÇiXuao;:, rivière à Samos. Cf. Kiep., Grande
Carte; il n'indique d'ailleurs qu'une hypothèse.
Suivant Iw. MOllkr {llandb., III, p. 2^2), c'est
aujourd'hui la rivière de Myt'linoùs.
''A|i.9pu(yoç (Papb, s.v. 2): cf. ^vtf/jr^/Aixepuao^.
"Ajxçpuaoc, petite rivière de Thessalie méridio-
nale qui se jette dans le golfe Pagaséen (Kiep.,
4//. a/i/., VI, fD).
Bucxcç. Cf. supra, Bu^ffoc.
''ES'jffo^. Cf. supra, Bucktoc, et Infra, ''Eêouaa.
'laXTXJoc'IïiXuffo^, ville de l'île de Rhodes (Kiep.,
AtL ant., IV, c F ; A. v. Kamp., 12 G 5). Aujour-
d'hui, ruines au sud de Triànta (Kiep., Grande
Carte), à Kréniastôs (Iw. MOll., Uandb., III,
p. 246).
'IijXuffoc (Pape, s. v, 2), ville en Scythie.
'I-ïjXwoc (Pape, s. v. 3), ville sur la mer Adria-
tique.
'iKjv'jffo^; cf. supra, s. v. 'Ivuffjoc.
'OpYuao;:; cf. supra, Orgyssus et'OpyTricKToV.
Ilavsçuffo^, Ilavéçsao^, Ilaveçjai^, capitale du
nome NeoÙT dans le Delta d'Egypte. L'édition
Didot de Ptolémée (I, p. 711) corrige Nso^ir
en NeauT (cf. les notes). Suivant l'éditeur, la
ville se trouverait aux environs de l'actuelle
Menzaleh, au nord de Tanis (aujourd'hui San^
eMiagaf), Ce serait Ed-Danoûn, et, dans ce
nom moderne, ne retrouverait-on pas un peu et
le début (-av-) et la fin (-ov accusatif) du nom
ancien ? Il faut avouer d'ailleurs que le rappro-
chement ne s'impose pas d'une manière très évi-
dente, en raison de la disparition des syllabes
-6ÇU- intermédiaires. A. von ICvmpen (3, carton 6),
place la ville plus à l'ouest : elle correspondrait
alors à la moderne Belkâs.
navuo'6^r Cf. supra, s. v, llavuaao^.
5) Noms modernes en 'USoÇs), 'yso{s).
Nous citerons, comme appartenant au monde
antique :
BudduSO (A.-Sc, 106 G 2), en Sardaigne.
BurnuSUS (A.-Sc, ii4 E 7), dans la Thrace
antique.
BUSO (Porto-), limite de l'Autriche et de
l'Italie (A.-Sc, 66 B 4 et io5 H 2).
Monte CaruSOi nom de deux montagnes
d'Italie, dans le nord de la Basilicate (A.-Sc,
To4 F 4)9 l'une au nord-ouest, l'autre au sud-
ouest de Forenza.
Monte CatUSOi dans le centre de la Sicile
(A.-Sc, 106 BC 2).
Monte PertUSO, dans l'Italie méridionale, à
l'ouest de Salerne (A.-Sc, 102, carton).
PruSÔS (A.-Sc, 107 B 2), en Étolie. Cf. infra,
Proussos.
Cf. Bankuso (A.-Sc, i46 D 6).
7® Désinence -w(cj)joî. — a) Noms antiques en
''AXwaffoc. Cf. injray s. o. Aôfftroc ; G. Meylr,
d'e /Carier, p. 12, 17, et Bull, Corr, hellén.,X\,
p. 238, I. 4 de l'inscription (republiée après
Newton).
"AixSpwjcjo^. Cf. supra, "Aixêpoacjo^, "AfxSpuffffo^,
et les leçons épigraphiques'A[i.6p'jaio^,'Aii.é?ocJLo^
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i54
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
{Bull, Corr. hellén., I-X, Index, p. 82). — lÈtSi^
ce*'A(i.6pG)(T(T6c?
Alp9»(T(t6c, montagne en Eubée (Pape, s. o.
Atpçu^). Cf. KiEP., AtL ant,, VI, hi — E ; A. v.
Kamp., 1 1 D I. Aujourd'hui Z>A^7/>A/(=^à86Xçot?),
D'rpki/s (A.'Sc. y 108 D 2; Delph, Iw. MOll.,
Handb.y III, p. 190, 26).
Kepoffffoc, île de la mer Ionienne, près Malte.
Je ne vois que trois îles dans ces conditions :
Gozzo, Comino et Filfola. L'île de Gozso cor-
respond à Tantique raOXo^, Tcnhoz, dont elle a
conservé le nom ; Tîle de Filfola (A.-Sc, 106 C 4)
ne me semble guère pouvoir correspondre à
l'île de Kepoffffo^, qu'Apollonios de Rhodes {Ar^
ffon., IV, 573) qualifie de a^ireivi^; et la poésie
érudite des Alexandrins ne mettait pas les épi-
thètes au hasard. Nous sommes donc amenés à
penser à l'île de Comino.
Kvwaaoç, ville bien connue de Crète (Kiep.,
Atl. ant., V, f H ; A. v. Kamp., 6 H 2 ; i3 D 6).
Sur l'emplacement des ruines, cf. A.-Sc, iio,
carton : au sud-sud-est de Hiraklion. Cf. infra,
s. V. Kvoffo^,
Aôaaoc ÇA(ù<7<j6ç ?), localité près de Lagina
(Bull. Corr. hellén., V, p. 186, 5, et p. iSSavec
le renvoi à Newton). Cf. supra" Aloa(joç, et l'eth-
nique Atùaavi^ (Bull. Corr. hellén., X, p. 43o).
MeyaXtxTffoc, ville dans le Pont Polémoniaque.
Cf. PxoLÉM.-Did., I, p. 875 (== V, 6, 10). L'é-
diteur indique en note la localité moderne iSfcArt-
felar comme susceptible de correspondre à la
localité antique (dont il orthographie le nom
MeyaXoffffoç). Mais Schafelar (Kiep., Carte en six
feuilles) appartient plutôt à VArmenia Minor,
sur la limite du Pont Polémoniaque, il est vrai.
Yasi'Keui, un peu plus à l'ouest, marque peut-
être l'emplacement d'une ville antique, comme
l'indique son nom : le « village où il y a des letr
très, des inscriptions » ; mais rien ne prouve
qu'il s'agisse de notre ville. On peut aussi penser
à Ala-Kilissa (un peu plus à l'ouest encore), le
mot Kilissa marquant souvent, en Turquie, la
présence de ruines antiques. C'est même cette
identification qui me semble la plus acceptable.
et parce que Ala-Kil'ssa se trouve vraiment dans
le Pont Polémoniaque, et parce qu'il peut y avoir
quelque ressemblance pour le son.
Nepioffao;:, capitale des Arvernes en Gaule
Aquitaine, dit Pape, qui l'identifie avec Cler^
mon((-Ferran(f). Cf. Strabon, éd. Did., Index,
s. V.; d'après l'éditeur, il y aurait une erreur
dans l'auteur grec.
Ustpoffffo^, ville de Mysie. Les variantes de
l'édition SiRABON-Didot, p. 1024 (cf. p. 5o4 ,
i. 4) donnent aussi les orthographes II&ip(i>ff6c et
Iletpaaffo^. La ville était voisine de Zéléa et sem-
ble avoir dépendu de Cyzique. Zéléa est aujour-
d'hui Sari-Keuî, et les hauteurs de Ilsipwaaoc ne
peuvent guère être que le Gueuk-dagh, un peu
à l'ouest de la ville (Kiep., Carte en sùrfeu'lles).
Uihtùaaoç* Cf. supra, IliSoaaoç, et infra, llt-
'Poaaô^, ville maritime de la Syrie, dans la
partie sud du golfe d'Issos (Kiep., Atl. ant., IV,
1 F; A. V. Kamp., 7 E 4); le cap voisin portait
aussi ce nom. Aujourd'hui, Arsoûs (A.-Sc, 127
F 5; Kiep., Carte générale de l'Empire otto^
man, P 27) a gardé dans son nom le souve-
nir, de l'antique dénomination. Cf. infra, s. v*
P) Noms modernes en -055o(s).
Division maintenue pour la symétrie. En réa-
lité, ces noms ne se distingueraient en rien de
ceux que l'on pourrait rapprocher de la forma-
tion grecque en -otjffo^. Nous en avons parlé plus
haut.
y) Noms antiques en -înao^.
"AfjLgçoao^. Cf. supra, s. v. "'AjjiSpcoaaoCj ''Afi.Sç'j-
<so^
Kvcdffo^. Cf. supra, s. v. Kvwaffoç.
Ilstpoao^. Cf. supra, s. v. Jlziçoatsoz.
^Piùaôç. Cf. supra, s. y/Poacroç.
5) Noms modernes en 'OSo(s).
Division maintenue pour la symétrie. Cf. su-
pra, 5° S).
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
i55
80 Désinences (-piffoç), -vaoc, -^X^oc, -çaoc. —
a) Noms antiques.
Je ne trouve pas d'exemple de mot en
Mots en -vcroc '
'Afiivaoç (Suidas, *. ik). C'est la ville 'A(jnqaoc
(8tà To3 T„ dit Suidas), 'Afxtcjjc (cf. supra, s. u.
*A\Kia6ç). La forme Missos de la Table de Peu-
TiNGER serait-elle due au groupe -va-? Sur cette
transformation de -va- en -aa-, cf. G. Mkyer,
Griech. Gr., 3* éd., § 278, pp. 356-357. Quant à
la disparition du 'A- initial, nous Tattribuerons
à l'emploi d'une préposition terminée par la
voyelle -a : irap' 'Afjitaaov, Tcocçà Mtaaov (cf. Eta^
des de géograph'e ancienne, XVIII : La préfixa-
tion de A).
nptavaoc, Ilptàvatov, ville de Crète. Cf. infra,
s. V. npiataoc et Bull, Corr, hellén., III, pp.
3o5 et 43o; IX, pp. 8 et 12. La forme avec le
-V-, garantie par les înscriplions, est la plus
ancienne et la meilleure (Kiep., AtL ant., V, f I ;
A. V. K.VMP., 12 D 7). Aujourd'hui, Belvédère
(Iw. MOll., Handb., III, p. 218).
Sapavaoc, Spavaoç {BiilL Corr. hellén., IV,
p. 3o4, IL 39 et 5g), localité du territoire d'Hali-
camasse. Cf. G. Meyer, die Karier, p. 26, 357,
qui a placé avec raison l'accent sur la syllabe
finale.
Tovao^, affluent de THebrus, en Thrace. Cf.
infray TovÇoc, TivÇou(c), villes de Thrace. Vd.
Kiep., Ail. ant. y XI, uv-M; A. v. Kamp., io D
et E-2 (la ville et la rivière). Aujourd'hui, la
Toundja (rivière) et, pour la ville, un endroit
non loin de Kazanlyk (A.-Sc, ii4 EF-7). Cf.
infra, TàÇo^.
Tels sont les quatre seuls noms de cette caté-
gorie que, sauf erreur, j'aie pu trouver, et j'ai
dépouillé le Wôrterbiich de Pape et les deux
Ind'ces du Bulletin de Correspondance helléni^
I. Il se peut que quelque mot m'ait échappé, surtout
s'il était, dans Pape, placé non en vedette, mais dans le
courant d'un article. Sur ce groupe -jAa- et sa disparition,
cf. G. Meyeb, Gr. Gr,^, § 278, a ; et infra, VU, 8», aux
mots en -^aa.
que pour arriver à ce résultat. Il y a sans doute
quelques noms qui m'ont échappé ou se trouvent
dans d'autres recueils ; mais le nombre n'en doit
pas être 1res élevé. D'où provient cette rareté ?
11 est évident que le grec n'aime pas ces groupes
-u.<j-, -va-, et les transforme. Dans les langues
non helléniques, on les rencontre (en latin, p.
ex., -ns- est fréquent : cf. le type census et les
nombreux ethniques en ^ensis)^ et le grec les a
trouvés dans les pays barbares (*). Mais il les a
accommodés à sa prononciation : Ilptavaé^ devient
npiatffoç ; SsXevat^ devient SstsXji'c ; Seriirjvfftc
devient SsTLXTjat^ ; ^Pi\i.Tr\^ devient 'PafJieffJTq^
(cf. 'P(i\kTriai^j 'PoL\kéTTi<jiç)y et l'exemple de
nptavffDç — Ilptaiffoç nous permet de sup-
poser que, parmi les noms terminés par une
diphtongue suivie de -ao^ énumérés plus haut,
plus d'un peut-être présentait originairement
une finale composée d'une voyelle suivie de
-vao-.
Mots en -Xcjoc, -pao^.
« Dans Tspaat. (Nigand., Theriac, 698), le
groupe consonantique -pj- remplace -pcy-cr- »,
dit G. Meyer (Griech. Gramm., 3*" éd., p. 354).
De même, nous considérerons que dans les noms
géographiques en -Xffo^j -p^o^» comme dans ceux
en (-fi-ffo^), -v<7o^, la forme primitive, sinon tou-
jours, du moins en règle générale, dut être
-X-ff jo^, -p-ffŒo^, -v-affo^. Et peut-être même devra-
t-on ajouter que les mots ainsi formés furent
tous, au début, des oxytons.
Oapaoc ; cf. injra, Tapdoc.
Oopjo;, O jpffo^ (Pape, s. v. 7), rivière de Sar-
daigne (A. v. K,vmp., i4 a; Kiep., Atl. ant., VII,
c G). Aujourd'hui, le Tirso (A.-Sc, 106 F G-a).
Le mot Oupao^ est assez fréquent comme nom de
personne : aux exemples cités par Pape ajouter :
Bull. Corr. hellén., II, 621 ; X, 517 à Rhodes et
à Tralles. Sur le rapprochement des mots 'Ayà-
O'jpjoi et O'ipffo^, cf. Pape, s. u. 'Aya^upaou
I. La langue latine avait commencé, elle aussi, cette
transformation, mais s'arrêta en route, au moins la langue
littéraire (Stolz, Hist, Gr. d, lai, Spr., I, § 236, et les
notes, pp. 63 1 etsq.). Les langues romanes l'ont achevée.
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r56
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Kàpao^j Ksçdoî, rivière de Cilicie (Pape, s. v.
Kapaoc a), qui se jette dans le golfe d'Issos. Au-
jourd'hui, le MerkèsSou on Sari'Saki'Soay plu-
tôt que le MersùiSou, trop petit pour la largeur
de I plèthre (29", Sy) que Xénophon (Anab., I,
4, 4) donne au Kàpaoc. Sur les ruisseaux de cette
contrée, cf. A. Janke, Ueher Alexanders rf. Gr.
Pfaden, Berlin, 1904, carte 2, et G. Cousin, Ay-
ros le Jeune en Asie Mineure , pp. 284-287. —
Faut^il écrire Kapaoç, Kspjo^? Cf. le mot sui-
vant.
Kapaoç, château fort, en Thrace. Cf. infra,
Kopaci?
Képffoî. Cf. supra ^ Kdçaoç.
Mayopaoç, Msyapffo^ (Pape, s. v. 2), colline en
Cilicie et localité sur cette colline (Kiep., Ait.
ant., IV, kl-F). La ville se trouvait à l'embou-
chure du Pyramos, non loin de l'emplacement
qu'occupe aujourd'hui Kara-Tasch^Keui ÇKjep.j
Carte en six feuilles). Mais le cours de la rivière
a changé, et les rives de l'ancien fleuve ne sont
plus que des marais stagnants.
MéyapaoC) fleuve en Inde ou en Scythie (Pape,
s. V. 3). On pensera à la rivière appelée aujour-
d'hui Ghara ou Sutledj (k.-Sc, i33 DE 5), an-
tique Hyphasis ou Zadrades. Meyapjoc ^^^^ ^^^
le nom local de la partie inférieure de son cours.
MsXffo^, rivière chez les AsUires ou Asturi. A
gauche du promuntorium Veneris (A. v. Kamp.,
17 C i), débouche dans la mer une rivière appe^
lée Nelo dans Kiepert (.4//. ant., X, b B), aujour-
d'hui le Nalou (A.-Sc, 99 D i). Elle est formée
de plusieurs rivières, dont l'une, venant du sud-
ouest, pDrte aujourd'hui le nom de Narcea (A.-
Sc, ihid.). Je serais disposé à voir dans ce mot
l'héritier du nom indigène antique que Strabon
(III, 167 = III, 4> 20) a transcrit MÂaoç.
Moxapao;, localité en Thrace ; Mocasura, dans
la Table de Peutinger, si c'est la même localité.
Est-ce Magaris (A .-Se, ii4 F 9)? Ce dernier
nom, en tout cas, pourrait bien venir de cette
forme sémitique Magar, Makar (cf. Msyapa),
qui a servi à dénommer un certain nombre de
localités antiques.
MoXaoc, expliqué dans Pape, 5. v., par6ft^|jL0C-
Est-ce vraiment un nom géographique ou eth-
nique ?
MupcToc (Pape, s. v. 4), ville sur la frontière de
l'Egypte et de l'Ethiopie. Est-ce il/a«/niw(A.-Sc.,
i54B5)?
IlàXjoc* rivière de Libye. Peut-être VOued-'
Draa (A.-Sc, i43 B C-3). Cf. infra, s. v. Ai-
[IXépao^. Pape, s. v., renvoie à Ilspffeaic- En
effet, s. V. Uepasuc 10, il parle d'un poisson ainsi
nommé d'après le fils de Zeus et de Danaé, et
cite HésYGHios, s. u. Tcépffo^. Est-ce à ce passage
qu'il faisait allusion ?]
SàXao^ (Pape, s. v. i), rivière sur la côte occi-
dentale de la Libye intérieure. Mais je ne trouve
rien de semblable dans le passage de Pline {N.
H. y V, I , i) auquel Pape renvoie, ni dans Polybe
auquel Pline, suivant Pape, est censé se référer.
SàXffoc (Pape, s. v. 2), rivière de Kar(a)manie.
Ëstrce la petite rivière qui passe à Sarse, dont
on remarquera le nom (A.-Sc, lag H 9)? Cf.
rénumération de Pline (jN. H., VI, 28, 4? dans
l'édition Littré); et Infra, s. o. Salsum (flumen).
TaçffoCî ©apffo^, capitale de la Cilicie (Kiep.,
Atl. ant., IV k F ; A. v. Kamp., 7 E 4)- Aujour-
d'hui, Tarsoûs(\.Sc.y 127 F 5). Cf. Tarzi, forme
indigène du nom (Maspero, /list. anc. des peu-
ples de l'Or'ent, 6* éd.. Index, p. goB, et carte de
la Syrie) ; Tspaoc et Tepaia, autres noms de la
même ville (Pape, s. v. Tsporia); Tepaioc, sur-
nom de Zeus à Tarsos (PxU>e, s. v.). Pour l'ori-
gine sémitique du mot, cf. aussi Tapera, localité
sur l'Euphrate (vd. infra).
Xopaoç, rivière de Colchide.
3) Noms modernes en -mso{s)j -71^0(5), 'Jso(s),
■^rso(s).
Capurso (A.-Sc, io4 G 3), au sud de Bari.
Carso (Karst), chaîne de montagnes entre
ristrie et la Carniole (A.-Sc, 66 B C 4 ; Kiep.,
Carte gén. de VEmp. ottom., F 5). Le nom an-
tique est Carnsadius mons (Kiep., Atl. ant.,
VII, h B ; A. V. Kamp., i3 D E-2).
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
•57
ChersOi tie au sud de Fiume (Kiep., Carte
dt VEmp. ottom., F G 5^ ; A.-Sc, 66 C 4-5)
avec une ville du même nom. Le nom ancien est
Crexa, Crepsa (Pape, et infra, s. v. Kps^^a;
KiEP., AtL ont., VII, h i-B G; A. v. Kamp., i3
E 2), Quoiqu'il y ait entre le nom ancien et le
nom moderne une certaine ressemblance exté-
rieure, on peut se demander si cette île n'aurait
pas dans l'antiquité déjà porté un autre nom ou
surnom : iq Xéçcro^.
Cherson, Kherson, au nord-ouest de la Gri-
mée (KiEP., Carte deTEmp. ottom., E 24; A.-Sc,
1 16 G 5). Je serais disposé à y voir le mot Xepco^,
à l'accusatif Xépjov. Il y a bien dans l'antiquité
une ville Xép(y(iv(cf. infra, s. y.) ; mais on la con-
sidère comme étant la même ville que Gherso-
nesus Heraclea (Pape, s. £;.Xepa(iv et s, v. XeppovTr)-
(To; 27 b; KiEP., At/. ant., XII, k D; A. v. Kamp.,
16 K 3). La ville était peut-être située au début
sur une presqu'tle ; les petits lacs qui l'entourent
seraient en ce cas les témoins d'une époque où
la mer n'avait pas encore reculé devant les allu-
vions du Dniepr.
Durso. Gf. infra, Tarso (Afrique du nord).
OrsOi nom d'un cap d'Italie, au sud-ouest de
Salerne. Est-ce Ursus? Gf. A.-Sc, 102, Carte
additionnelle.
OrSOi montagne de France près de la Médi-
terranée, au nord-ouest de Menton (A.-Sc, 82,
Carte additionnelfe).
SalSO, rivière de Sicile (A.-Sc, 106 G B-2),
nom moderne de l'antique Himera (Kiep., AtL
ant., VII, h K ; A. v. Kamp., i4 A B-4).
SalSOi nom d'un lac près du bord de la mer,
au sud de l'antique Sipontum, dans une contrée
marécageuse (A.-Sc, io4 F 3), Ici, le sens de
« salé » pourra paraître certain. On ne connaît
pas le nom de ce lac dans l'antiquité (Kiep.,
Atl. ant., VIII, n F; A. v. K.vmp., i4 B 2),
SalSO Maggiore, au milieu des terres
(A.-Sc, io5 D E-3).
SamSOUn. Gf. supra, 'Aixtcjoc, 'A|i.TqcJOC.
SorSO, dans le nord de la Sardaigne (A.-Sc,
106 F 2).
Tarso (pic de montagne) dans l'Afrique du
nord (A.-Sc, î47 A 4). Gf. id., i43 K 4-5 où le
nom s'applique à une chaîne assez longue. G'est
de cette ligne de montagnes que sort la rivière
Durso (cf. supra). Il pourra paraître étonnant
que j'apporte ici un exemple tiré du centre du
Sahara. Mais je me demande si ce nom n'est
pas en rapport avec celui de la ville de Tarse de
Gilicie (cf. supra, Taparo^). Gelui-ci est un nom
sémitique, et l'Afrique du nord a été soumise
aux Arabes, (jui sont des Sémites. Gf. Vm.-LABL.,
Atlas, 23, 2 (empire des Arabes ; s'étend jus-
qu'au Fezzan inclus). Y aurait-il là une preuve
de l'extension des Arabes dans le centre de l'A-
frique ?
SantO Thyrso, en Portugal (A.-Sc, 99 B 3).
ToronSOS (Kiep., Carte des prov. asiat. de
fEmp. ottom., en six feuilles; A.-Sc, 126
E F-6), sur la route de Trébizonde à Baïbourt,
et un peu au nord-ouest de cette dernière ville.
Ajoutez : Remanso (A.-Sc, 177 I 5); Sienso
(iD., i46 D 6); Sortso (m., i52 B5); Styrso(iD.,
95 H 5).
9*^ Noms terminés par une consonne muette
ou double, suivie de -aoc (et formant avec lui
une lettre double).
a) Noms antiques en -^oc? -^o^, -Ço^.
6, TT, 9 — ^ + -cjo^ donnent -^0^, -psus.
>EgypSUS (^Egissus, ^gysus), ville à l'em-
bouchure de l'Isler (Kiep., Atl. ant., XI, L w;
A. v. K^\MP., 10 F i). Aujourd'hui, T(o)ulcea
(A.-Sc, ii3H4).
\r&6^^, At&tj4^6î:, ville en Eubée (Kiep., AtL
ant., VI g E ; A. v. Kamp., i i D i). Aujourd'hui
yEdipsô, yEdhipsôs (A.-^c, 108 D 2 ; Kiep., Carte
ffén. de PEmp. ottom., N i4).
'Aprj'^w^, ville en Asie.
"A^oc, rivière en lUyrie (Kiep., AtL ant., V, a G ;
A. V. K.VMP., 10 A 3). Aujourd'hui, leSéméni. La
rivière d'ailleurs change de nom à plusieurs re-
prises dans son cours, et l'un de ces noms, celui
de la partie supérieure, est Os(p)um, qui rap-
pelle peut-être un accusatif antique^A^ov (A.-Sc,
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i5$
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
1 12 I 6). — Est-ce ^'A'Jio^? Pape cite la forme la-
tine Hapsus.
Ta\r^^6ç, ville du Thrace, au pied du mont
Pan(}ée, et non loin du Strymon (Pape, s. v. i).
Peut-être fut-elle absorbée par Amphipolis.
FaXTj^oc (Pape, s, v. 2), dans la Sithonia de
Chalcidique. D'après Hérodote (VII, 122), on
voit que la ville se trouvait sur la côte ouest de
cette presqu'île, entre Toçwvtj (aujourd'hui 7o-
roni) et SspfiuXLa (aujourd'hui Orniylia; cf. Iw.
MOll., Handb,, III, p. 226). Il est possible que
le cap Kastro (ce nom indique généralement la
présence de ruines antiques) marque l'emplace-
ment de la ville (A.-Sc, 1 12 M 6).
©à^wc (sur l'origine sémitique et le sens
a gué » du mot, cf. Pape, s. v. Oà^^axoç), pres-
qu'île sur la côte est de la Sicile (Kiep., Atl,
ant., VIII, 1 D; A. V. Kamp., i4 B 4)- Aujour-
d'hui, Penisola Maffnis' (A.-Sc, 106 D2).
6à^oc (Pape, s. u. i 6), ville côtièrc du Byza-
cium, près du cap appelé aujourd'hui /{a«-Z)//na5
(Kiep., Atl, ant., X, 1 F; A. v. Kamp., 18 E i ;
A.-Sc, i5i 0 3).
6à'^>o;, rivière de Numidie près Rusicadae
(Pape, s. v. ^ d)\ aujourd'hui, VOued-Sa/Saf
(A.-Sc, i5i I 2). Cf. in^ra, s. u. 6à^a.
Oà^Cj rivière dont le nom est cité par Pape,
s. V. 2 6, d'après Hésyghios, sans indication d'o-
rigine.
9à\J>o^ (PiVPE, s. V, 2 b comme le nom précé-
dent), petite île des Sporades, entre Arkaiousa (?)
et Phœnikè (?), dit Pape. Est-ce $omxYi (Pape,
s. V. 5), autre nom de l'île d'Ios ? Je ne réussis
à identifier aucune de ces îles.
'laX-q^ic? contrée (Suidas, s. v.). E. Bekker,
dans son édition de Suidas, et après lui Pape,
s. V., comparent TaXt^lfo^ (vd. supra). La confu-
sion d'un I et d'un r au commencement d'un
mot et devant une voyelle se rencontre en effet
(cf. supra, Études de géographie ancienne, XIII).
Je ferai cependant une observation : c'est que,
dans Suidas, raXT|v|^5c est appelée itiXi^, tandis
que'IaXïj^jié^ est dénommée x«?a.
''1^0;, 'I']):^, ville delà Grande-Phrygie (Kiep.,
Atl. ant., IV, f D ; A. v. Kamp., 7 G 3). Kiepert
{Grande Carte) met la ville au sud-ouest du
Eber-Gueul : la localité moderne Tchaî occu-
perait l'emplacement de la ville antique.
Kl|jl^C, localité et rivière en Lydie. Estrce le
Koza-Tchaïon le Kourshoun-Tchal , tous deux
à l'est de Sardes ? Pape donne 2xi(jl4^; comme
nom équivalent; mais ce n'est qu'une hypothèse
permettant de traduire le mot Ki(jl\(>o;, puisque
l'auteur a éprouvé le besoin de traduire les noms
anciens, en les rattachant, quand faire se pou-
vait, à une racine hellénique. — Stéphane de
Byzance, s. v. Aàp|>o^ (cf. injrd), dont l'eth-
nique est Aà|j.4^w;, cite un ethnique KtvI>to; que
Meineke (cf. Pape, s. v.) a proposé de corriger
en "14)10; ou xari^to;. Je proposerai de corriger
en RiXli-l'-^w;, qui s'éloigne peu du texte.
Aa[jL^oî (Pape, s. ly. 2), partie du territoire de
Klazomènes en lonie.
Aà(jL'^>o; (Pape, s. v. S), château fort, dans la
partie occidentale de l'Histiéotide de Thessalie.
Mo^^o;. Cf. injra, aux noms modernes, s. v.
Missis.
Auxa^^o;, localité de Lydie.
Tàxo|i.']>o;, TaxofJL^^oi, île et localité d'Egypte.
Cf. Tax6[JL^ùi, donné comme ville d'Ethiopie (*).
Dans la géographie moderne, je trouve en Nubie
une ville Tankasi (A.-Sc, i54 B 7), au sud de
Méraui (antique Napata-Meroé). Mais je n'ose-
rais pas formellement proposer l'identification,
d'autant que cette ville n'est pas, à vrai dire,
sur une île du fleuve. Cf. inJra, Xo(jL\J^(i, Ta-
X6|J.'|>â}.
XàVr^^oî, mot « ethnique i>,]suivant VEtymolo-
gicum Magnum, c'eslrà-dire indiquant l'origine.
Sylburg {Etgm. Magn., p. 85i) serait d'avis de
supprimer la désinence -oj et de lire XàVj^^. Ce
serait alors le singulier de XaXuSe^ (à côté de
XàX'joot), et Ton pourrait considérer XàXu'jw;
comme une sorte de fusion de XàX'j\J> et de Xdf-
X'jSo;.
1. Il y eut deux Taxovi|w (PTOLÉMÉE-Didot, I, p. 726, n.).
Le commentateur rapproche de Tune des deux villes le
nom moderne Tiikems. ,i
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
169
Y, X, X — 5 + <yo; donnent -^o;, -xus.
'A^o^, ville Cretoise, capitale d'un petit royaume
(KiEP., Atl. ant. , V, f H). Aujourd'hui, Axos
(KiEP,, Carte gén, deVEmp, ottom., Q 16); cf. //i-
fra, s. v.''OoL^o^;BalL Corr, hellén., VI, pp. 46 1-
462, eiinfra, s. v. Nàfe^ de Crète.
''Apo^oî, cap en Achaïe (Kiep., Ail. ant., VI,
d F ; A. V. Kamp., i i B i), aujourd'hui cap Pa-
/>a^(A.-Sc.^ 107 B 2). La montagne qui formait
ce promontoire s'appelait aussi Araxos ou Arym-
nion ; c'est aujourd'hui le MavrO' Vouni (I w.
MOll., Handb.y III, p. 170, 21).
Bçou^o^ ; cf. infra^ BçoûÇo^.
BUXUS, en Étrurie méridionale (A. v. Kamp.,
i5 A 2), aujourd'hui Boccea (A.-Sc, io3 K 8).
"EXt^oc? rivière dans l'île de Céos. Aujourd'hui,
Potami (Iw. MOll., Handb., III, p. 2o5 : l'au-
teur écrit Élixos et non Hélixos; cf. l'accen-
tuation du mot grec dans Strabon, X, 5, 6,
p. 487).
'156c, port à Khodes ; cf. 'I^ta, localité dans la
même île. Suivant Iw. MCller, Handbiich, III,
p. 246, ces noms ne sont pas identifiés. On sait
cependant qu'ils se trouvaient dans la partie mé-
ridionale de l'île. KiEPERT {Grande Carte) place,
avec un point d'interrogation, Ixia sur la côte
sud-est de l'île.
KiariSs^oc, château fort, en Thrace. Si nous ne
pouvons identifier avec précision la localité, peut-
être du moins serons-nous en droit de nous de-
mander si *Ktc7u86x(-jo;) n'a pas quelque res-
semblance avec les noms modernes à finale en
-€€, ^k, qui se rencontrent dans le même pays,
par exemple ûV'ae/ec (A.-Sc, 1 14 E 7), Samodivec
(montagne : id., ibid.y E 7), Pravec (jbi'd,, G 7),
Vrsec et le mont Sokolec (ibid., G 6), Is/crec et
Godec (Jbid.j G 7), etc. Le mot original {Kisti-
dec ?) aura été grécisé par l'affixion de -ao^. On
remarquera d'ailleurs que le mot n'est connu que
par Procope, c'est-à-dire assez lard.
,Kopa$o^; cf. Kopa^oi, noHMie peuple.
Ai^oc, ville de Maurétanie Tingitane (Kiep.,
Atl. ant., X, b F ; A. v. Kamp., 18 A i). Aujour-
d'hui, El'Arlschj ou Larache, ou Araîsch (A.-
Sc, i45 c i). Cf. Pape, s. ou. Ai$ 2, Aiyè, Ayy^.
C'était aussi le nom de la rivière sur les bords
de laquelle se trouvait la ville; aujourd'hui,
le Oaed-el'Kous (Vid.-Labl., 78 A B-b).
Ai^o^ (Pape, s. v. 2 a); cf. Pape, s. v. A''4 '•
C'est la rivière dont il est parlé quelques lignes
plus haut.
Ai^o^ (Pape, s. v. 2 b), rivière dans l'intérieur
de la Libye. Aujourd'hui, YOued-Draa, près du
cap Noun (A.-Sc, i45 B 3).
AiTua^oî, ville côtière de la Crossœa (de Macé-
doine ou plus exactement de Chalcidique ; cf.
Kiep., Atl. ant,, VI, g B). D'après l'ordre des
villes suivi dans Ténumération d'HéaoDOTE (VII,
1 23), la ville se trouverait entre Sana et Gigonos.
Mais peut-être y a-t-il dans le passage d'HÉRO-
DOTE quelque confusion, notamment pour l'ordre
de Gigonos et de Smila.
Aoxo^oc ; cf- ^V^«^ AoxoÇo;.
Mapo^5^, montagne en Gonia, dit Pape.
Nà^oî, une des Cyclades (Kiep., Atl. ant., V,
g F ; A. v. Kamp., 12 D 4). Aujourd'hui, Naxos,
nom de l'île et de sa capitale (Kiep., Carte gén,
de l'Emp. ottorn., 0 16-17 ; A.-Sc, io8F3 ; Iw.
MCll., Handb., III, p. 208, 52 : Naxos ou JKcixia,
Sur la forme Axia, au Moyen-Age, cf. supra,
Etudes de géographie ancienne, IV).
Nà^o^, dans le nord de la côte orientale de la
Sicile (Kiep., Atl. ant., VIII, carte de la Grande-
Grèce ; A. V. Kamp., i4 B 4)« On place la ville à
Tembouchure de TAcesines, aujourd'hui El-Kan-
tara (A.-Sc, 106 D 2).
Nà^o;, ville en Crète (Pape, s. v. S). Il pour-
rait se faire que ce fût la même ville que 'A^o-
(cf. supra, s. u.). On aurait donc ici ou un cas de
préfixalion d'un N initial, ou, au contraire, la
perte d'un N initial (cf. supra, Na^o;, Cyclade).
En réalité, il s'agirait d'une même ville dont le
nom se sera écrit de plusieurs manières : ^A^o;,
Nà^o; et, avec un 'O- initial remplaçant un
digamma, "'Oa^o^ (cf. infra, s. y.).^
"Oa^o^ (cf. 'Oa^TQ^, Pape, s. v. 2), ville de
Crète, située sur la rivière 'Ooc^yj^ (Pape, s. v. 3).
Sur la ville, cf. supra ^A^o; et Nà$o^ de Crète ;
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i6o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Bull. Corr. hellén., VI, pp. 46i sqq. ; sur son
emplacement, cf. Kiep., Atl. ant,, V, f H ; BulL
Corr. hellén., VI, 463. Aujourd'hui, c'est un mi-
sérable village, qui a gardé le nom ancien, Axos,
situé à peu près à égale distance de Réthynino
et de Cand'e. Cf. Iw. MOll., Handb., III, p. 217.
— Nous noterons Taccentuation'Oa^oCj signalée
par Pape.
OaXUS. Cf. infra, s. v.'^Qifi-.
'0X091)^0;, ville en Thrace, sur la côte orientale
de l'Aktè (la péninsule la plus orientale de la
Chalcidique). Aujourd'hui Kh{landàrl(T)\ cf. Iw.
MûLL., Handb.y III, p. 226.
"O$o;;cf. m/ra/Q^o;.
PaxOS. Entre Corcyre (aujourd'hui Corfou) et
Leukas (aujourd'hui Levkàs, Leucnde\ se trou-
vait un groupe de deux petites îles, appelé ïla^oi.
KiEPERT (AtL ant. y VI, a D) les appelle Paxos et
Propaxos (cf. A. v, Kamp. , 10 B 4)« Aujour-
d'hui, Paxos a gardé son nom (A.-Sc, 107 A i).
Propaxos (cf. supra, Paxos), nom antique
de l'île située en face de Paxos et appelée aujour-
d'hui Andpaœos (A.-Sc, 107 A i). Cf. Pape,
s. V. lloJzoi'j Kiep., Carte gén. de VEmp. ottom.,
M II ; Iw. MOll., Handb.y III, p. 199, 35.
IIu^oc, appelée aussi llu^t^ et IIu^oîç (génitif :
llu^oûvroc), ville du pays des Œnotricns. En la-
tin, Buœentum ou Pyxus (Kiep., Atl. ant., VII,
k G ; A. V. Kamp., 6 a et i4 B 2). Aujourd'hui,
Policastro (A.-Sc, io4 F 4)- Pour le nom, cf.
en latin : Biixus, supra.
^Pol^o^, port de Cilicie, à Tembouchure du Sa-
ros (aujourd'hui le Saïhoun). La contrée est
maintenant inhabitée, à cause des lagunes et des
marais formés par les alluvions du Saros et du
Pyramos. On pourra comparer les noms ^P^yji^,
'PiQYIjLOtVPwYP^^') qui désignent ces lagunes (Pape,
5. V. 'P^YP^* 2).
2t$o^, ville des Mas tiens, dit Pape. Kiepert
{jUI. ant., X, c E) la place dans le pays des Bas-
tuliy sous le nom Sexi; cf. A. v. Kamp., 1704?
Sexus sive Sexi. Le cap Sacrati/(A.SQ., 99 G 8)
termine peut-être la pointe près de laquelle se
trouvait la ville antique.
Tà^o^, fleuve en Thrace. C'est sur cette rivière
qu'était située Ka6*JX7i(dite tzçqç Ta^o ; cf. Droy-
SEN, Hist. de l'Hellén., trad. française, II, p. 655),
Or, Kabyle est indiquée aujourd'hui comme si-
tuée sur le Tonzus, Tovaoc (cf. supra, s. v., et
Kiep., Atl. ant., XI, v M ; A. v. Kamp., 10 E 2).
On identifiera donc les trois noms Tà^o^, Towo^
et TcvÇo^ (cf. infrd) et Ton y verra trois formes
employées par les Grecs pour transcrire le nom
indigène qui est devenu la Toundja actuelle (A.-
Sc, ii4 EF7-8).
$pi^oc (Pape, s. v. B), rivière en Argolide. qui
tombe dans la mer entre Téménion et Leme, au
sud d'Argos (Pausan., II, 36, 6).
$pi^oç (Pape, s. v. C), ville de Lycie.
'O^oc^O^oCj OaxuS, fleuve qui traverse la
Bactriane, puis la sépare de la Sogdiane, enfin,
par les pays des Saces et des Khorasmiens, va
finir dans le Palus Oxia (Kiep., Atl. ant., II, i 1-
B C ; A. V. Kamp., 8 E G 1-2). Aujourd'hui,
Y Amou-Daria (A.-^c, i3o I-O i-4), qui se jette
dans le lac à! Aral.
8, T, ô — Ç + Joc donnent -Ço;, -zus.
'AvàêapÇo^, leçon d'un manuscrit dans Pro-
cope(»), Anecdota, 18 D (éd. Kraschenninikov,
p. 88), pour 'AvaÇapSoc* Je n® citerais pas cette
variante, si la forme moderne du mot, Anaoarza,
ne semblait plutôt correspondre à cette variante
qu'à la leçon généralement adoptée. Pour l'em-
placement en Cilicie, cf. Kiep. , Atl. ant., IV, 1 E;
A. V. Kamp., 7 E 4 ; et pour le nom moderne :
Kiep., Carte de l'Emp. ottom., 0 27. On trouve
aussi la forme 'AvàÇapêa; que l'on opère sur ce
mot l'échange consonantique que nous avons vu
plus haut dans les formes en -0^ du singulier, on
aura'AvàSapÇa, c'est-à-dire absolument la forme
moderne.
''ApaÇo^, ville dans le Pont.
''ApÇoî, rivière en Thrace (Kiep., Atl. ant.,
V, i B; A. V. Kamp., 10 E 3). Aujourd'hui, le
Tchorhu'Déré. S'il -est vrai (Pape, s. v. 2) qu'il
y avait sur le cours supérieur de cette rivière
I. Cf. infra, Bàp^o;.
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
i6i
une ville du même nom, et qu'il n'y a pas eu
confusion avec le nom qui va suivre, cette ville
se trouverait près du village actuel de Tcherkess-
Keui (A.-^c, 114GH-8).
Arzus, ville de Thrace (Kiep-, Atl. anf., V,
g A[; A. v. Kamp., 10 D 2). Aujourd'hui, quelque
endroit près de Kara^bounar (A.-Sc, ii4 E 7).
' AptavÇoc (?) ; cf. infra, s. v. 'AçtavÇa.
BàpÇoc, ville en Asie, dit Pape, Le nom n'est
connu que par Nikétas Eugénunos, et, d'après
le roman, il est assez difficile de déterminer en
quelle contrée l'auteur a voulu placer la ville.
EstHse un nom supposé? Dans cette œuvre en
vers (Erotici scriptores, éd. Didot), il est parlé
des Parthes(1, 6 eipassim) et de leur roi(I, 168,
etc.), des Arabes (V, 879) et de leur roi (V,
290), de satrapes (I, 186 eisœpius), des Mysiens
(1,22); certains renseignements sont plus pré-
cis. Chariclès et Drosilla sont nés dans la Phthie
(VII, i34); ils se sont embarqués ensemble, leur
navire est pris par des pirates, mais ils leur
échappent, se cachent dans une forêt et arrivent
à Barzos (VII, i5i-i56). Ils sortent un jour de la
ville pour célébrer les fêtes de Zeus et sont faits
prisonniers par les Parthes ; puis, après la dé-
faite des Parthes, par les Arabes (VII, 1 58-171)4
Or, cette bataille où les Parthes sont battus par
les Arabes a lieu près du fleuve Saros (V, 377).
Mais Ton ne peut s'empêcher de penser au Saros
de Cilicie (Pape, s, v. 3) ; c'est celui qui convient
le mieux à la mention de Parthes, de pirates (les
légendaires pirates de Cilicie) et d'Arabes. La
ville Barzos devra se trouver en Cilicie, si elle a
existé réellement. Précisément, nous avons vu
plus haut la ville' Avà6apÇoç(à côté de 'AvaÇapSoç).
Je n'ignore point qu'il ne faut pas, puisqu'il s'a-
git d'un roman, serrer les textes de trop près au
point de vue géographique, pas plus qu'au point
de vue historique. Mais enfin, on ne peut s'em-
pêcher de remarquer les coïncidences signalées
plus haut. L'auteur a-t-il divisé le nom 'AvàSapÇoc
en deux mots : avà BàpÇov et créé de toutes
pièces une ville BàpÇoc ? Et si l'on dit que cette
hypothèse suppose chez notre auteur une igno-
rance un peu barbare, nous répondrons qu'il vi-
vait à la fin du douzième siècle (Iw. MOll.,
Handb., IX, i, p. 370, § 200).
BpoSÇoç (cf. infra^ s. v. ApoîiÇov), ville de Phry-
gie (Radet, de Coloniis... cîs Tauram deductis,
p. 32, 84). Aujourd'hui, Kara^andykli, au nord-
ouest de Sandykli {k.Sc.^ 127 D 4). Cf. supra,
Bpou^oç.
Bu|xaÇo^, ville des Péoniens. La ville moderne
Bœmiza (A.-Sc, 1 12 L 6) correspond bien pour
le nom; cependant, elle pourra paraître située un
peu trop au sud pour que l'on puisse l'assimiler
avec certitude à la ville antique ; en effet, elle
n'est pas dans la Péonie proprement dite.
BurtudiZUS, en Thrace (Kiep., Ail. ant., V,
b B ; A. V. Kamp., 10 E 3). Aujourd'hui, Baba^
^A/ (A.-Sc, ii4G8).
ràÇoç, ville en Inde. On trouve aussi la forme
FocÇov. Ce nom, surtout avec la désinence neutre,
n'a rien que de très vraisemblable : comparez le
nom de ville xà. BapuyaÇa (J^' v. Kamp.,» 9 B 3).
Serait-ce cette même ville qui aurait été par
abréviation appelée [ràÇa], TàÇov, TàÇoc?
©sjtuiÇoCj nom d'une rivière et d'une peuplade
en Thrace. On remarquera la ressemblance de
ce nom avec celui de Pizus (cf. infra, s. v.).
KovoÇoc, ancien nom du Strymon (sur ce fleuve,
cf. Kiep., Ail. ant., V, d e-A C; A. v. Kamp.,
10 C 2-3) ; c'est aujourd'hui le Strouma (A.-Sc,
112 M 5-6), chez les Turcs le KaraSou (l'eau
noire). Il ne viendra d'ailleurs à personne l'idée
de rapprocher les deux mots KaraSou et K6-
voÇoc.
AoxoÇoç, ville de Phrygie. Si l'ethnique a pu être
Aoxo^iTq^ (cf. Pape), on sera autorisé à remonter
à une forme *Aoxo$oc à côté de Aoxo^o^. Pape en
rapproche la forme AuxoÇsta et pense que c'é-
tait une ville des Thraces en Phrygie. S'agirait-il
alors de la Phrygia Minor, située en face de la
Thrace ? Mais l'on trouve aussi des Thraces dans
le nord-ouest de la Bithynie, près de Kalkhedon
(A. V. Kamp., 5 D 2).
MexiÇoç, château fort en Thrace.
Me-cjoc *. la fusion de t + j- en -Ç- n'est pas
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i6a
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENrŒ
faite dans récriture ; et, si nous mettons ce mot
ici, c'est en considérant -tct- comme un simple
équivalent graphique du -Ç-. Mais peut-être le
groupe -x^- n'est-îl qu'une autre orthographe de
-tÇ- prononcé un peu plus durement, et le mot
trouvera aussi sa place plus loin. — Rivière sur
le bord de laquelle le monastère du Pantokrator
(au mont Athos) possédait un StSàpwv (étang, vi-
vier ['], lat. v:varium)\ cf. Bull. Corr, hellén.,
III, p. 4o5. Ce ruisseau, mentionné dans une
éniunération de terrains allant depuis' EXeuôspou-
TCoXtc['] (aujourd'hui Elevthéropoli : A.-Sc. , 1 14
D 9) jusqu'à Xpiaxo^iuoXtc (aujourd'hui Néokhori:
A.-Sc, ii4 G 9), est-il l'actuel Z./c(/ia (A.-Sc, ii4
D 9) ? Pour qui sait que le sony n'existe pas chez
les Grecs, qui le remplacent par Ç, le rapport des
deux mots n'a rien d'invraisemblable. — On
trouve encore dans la même contrée une rivière
Miljada (A.-Sc, ii4 G 9); mais, quoique plus
voisine du mont Athos, elle me paraît moins
bien convenir,
Mv^ÇoCj ville en Galatie, appelée dans Hiiao-
CLÈs 'PeYe[JLvt|Çoç. H faut, je crois, voir dans ce
nom le Minizus de Kiepert (AtL ant., IV, h G),
ville à l'ouest d'Ancyre. Aujourd'hui, l'emplace-
ment est occupé par la ville de Ayasch (A.-Sc,
127 E 3). — Pour les mots en 'Peye-, cf. aussi
'PsYsxouxouaoc (Hiérokl., Synecdem., 701). Est-
ce ^6Ye<iv (= refflo)! Vd. BulL Corr. hellén.,
XXIV, p. 337.
NaÇiavÇoc (NaÇtavÇoc), NoSiavSo^, ville de la
Garsauritide de Gappadoce (Kiep., AtL anL,
IV, k D; A. V. Kamp., 7 E 3). Aujourd'hui, ruines
dans la montagne qui domine Irkhala (entre le
lac Tatta et la ville de Niffdé), dans la partie
orientale du Hassàn-Dagh, Cf. A.-Sc, 127 F 4 î
I. Une autre explication de ce mot est donnée dans
Phocopb, de rébus Golicisy i, 28 (édit. D. Comparetti, I,
p. 168).
a. Cette ville est oubliée dans mon ouvrage de Urbibus
quar, nom, uoc. Uôh^Jtn.fac., Nancy, 1904. A la page 87,
on mettra 'EX£uO£p(Sno>t( (1) de Palestine, puis :
'ËXsuOepoOnoXi; (2).
In romana Miicedonia {BuU. Corr. hellén., Ilf, p. 4o4>
1. 7 ajine). Hodic Elevlheropoli (X.-Sc, ii4 D 9).
KiEP., Carte dès prou, asiat. de FEmp. ottom.
Mais cf. infra, s. v. 'ApiavÇa.
OstudiZUS, ville de Thrace (Kiep., Atl. ant.,
V, h B; A. V. K.VMP., 10 E 3). Aujourd'hui, Hafsa
(A.-Sc, ii4F8).
nàÇo;, localité dans le voisinage du Sangarios
(aujourd'hui le Sa/caria). D'après le texte de
l'historien Socrate (^Hist. eccles., IV, 28, 16), il
semble que la petite ville ait été située à la source
du fleuve. Mais le fleuve a plusieurs SQurces
(Kiep., Carte en six feuilles)^ et, à l'une d'elles,
près de celle que Kiepert appelle la grande
source du Sakaria, se trouve le village Bayât,
Beyâd, point de jonction de plusieurs routes. En
raison de cette situation, il est possible qu'il y
ait eu là une ville antique, et il n'est pas interdit
de trouver même une certaine ressemblance entre
les noms.
PiZUS, ville de Thrace (Kiep., Atl. ant., V,
g A ; A. V. Kamp., 10 D 2). Cf. supra, s. v. Oso^
TUtÇoc-
ToÇoc (Pape, s. v. i), ville de la Sarmatie asia-
tique.
ToÇoc (Pape, s. v. 2), ville de la Chersonèse
Taurique. On trouve en Crimée plusieurs noms
géographiques commençant par Tasch-. Mais,
comme il y a dans cette presqu'île un assez
grand nombre de noms turcs et que le mot tasch
(pierre) existe en turc, on risquerait de s'égarer
en se fondant sur ce rapport. Peut-être cepen-
dant la localité Tasch-Ké (sch = Ç) pourrait-
elle convenir (A.-Sc, 127 E i). Elle est située
en effet près A^Eupatoria, qui a gardé son nom
grec ; par conséquent, elle a pu facilement être
connue des commerçants et géographes grecs.
TarpodiZUS, ville de Thrace (Kiep., Atl.
ant., V, h-A B ; A. v. Kamp., 10 E 2-3). Aujour-
d'hui, Gaeul-djemi'Derbend (T). Cf. A.-Sc, ii4
F 7-8.
Tonzus, ville de Thrace, sur la rivière du
même nom (Kiep., Atl. ant., XI, u v-M, pour la
rivière; A. v. Kamp., 10 E 2-3). Aujourd'hui, la
rivière est la Toundja (TovÇo^ ou TàÇoc ; cf. supra,
p. 160; cf. aussi l'orthographe Tsvao; : Pape,
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
i63
s. V., et supra, p. i55) ; et la petite ville de Ka^
zanlyk (A.-Sc, ii4 E 7), à la sortie des passts
de la Chipka, ne doit pas être très loin de rem-
placement de la ville antique. C'est la ville que
Pape écrit T6vÇou(c)-
TovÇoC) ville de la Chersonèse de Thrace, dit
Pape d'après PTOL^MiE, III, 1 1 , 1 2 (cf. III, 1 1 , 3) :
dans les deux passages de Ptolémiêe, les chiffres
ne sont pas les mêmes. Mais c'est par distraction
que Pape me paratt avoir ici parlé de Cherso-
nèse ; il s'agit en réalité de la ville dont nous ve-
nons de parler plus haut.
ToTuaÇo^, île indienne ou tie de la mer Rouge ;
on y découvrit la topaze (Pline, A^. H., 87, 8 et
principalement 6, 2g). Mais il ne faut pas oublier
que la mer Rouge des anciens correspond à la
partie nord de notre Océan Indien (Kiep., AH.
ant,y II, i 1-F ; A. v. Kamp., 5 L M 6-7). Cepen-
dant, l'édition Didot de PxoLi^MéE (I, p. 728, no-
tes, col. 2, «./.) place cette tle dans ce que nous
appelons la mer Rouge.
P) Noms modernes en -pso^s), <co(«), -xo(^).
Pour jtJdîpsos, Antipaxos, Naœos, Paxos,
cf. supra, aux noms grecs correspondants (').
LipSOi petite île de la mer Egée, au sud-ouest
de Milet (A.-Sc, 1 10 L 10 et 1 27 B 5 ; Kiep., Carte
gén. de l'Emp. ottom., 0 18). Kiepert, Grande
Carte, donne Lepsia comme nom antique; cf.
Iw. MOll., Handb., III, p. 243, 91. Est-ce à ce
nom que se rapporteront les épithètes As\]>ie\)C et
As'Jiw^, surnoms d'Apollon (Pape, s. v.) ?
SopSO (A.-Sc, i48 E 7), au sud de l'Abyssi-
nie actuelle ; il n'y a peutr-être pas beaucoup à
fonder sur ce nom.
Lexos (A.-Sc, 75 D 3), en france, sur les
bords de l'Aveyron et sur la ligne de chemin de
fer qui va de Montauban à Villefranche-de-Rouer-
gue(cf. iB., 81 A i).
Anribel(0)liZ0S| non loin des ruines de l'an-
tique Gortyne (A.-Sc, iio. Carte additionnelle,
II B i), en Crète.
I. Nous ne parlerons pas des localités si nombreuses
d'Italie comme : Ampezzo, Arezzo, Auronzo, etc., dans
lesquelles le x- n'est pas primitif.
Bétànzos, dans le nord-ouest de l'Espagne
(A.-Sc, 99 B i). C'est l'antique Brigantium
(Kiep., AtL ant,, X, a B). Cependant, A. von
Kampen (17 a i) a reporté un peu à l'ouest de
l'emplacement de la ville moderne celui de la cité
antique.
BiZO (Kiep., Carte gén. de FEmp. ottom.,
O 34), dans le Bohtân, au sud du lac de Van,
dans le pays des anciens Kardouques (cf. Ki:.p.,
Carte en six feuilles).
[LampazoSi dans le nord du Mexique
(A.-wSc, i65 L 6).]
Cf. Tarzo(A.-Sc). — Nous ajouterons le nom
Missis (A.-Sc, 127 F 5; Kiep., Carte en six
feuilles et Carte générale, P 27), qui rappelle
Mo^^o^ de Mo^J^ouecma (G. Cousin, Kyros le Jeune
en Asie Mineure, pp. 277 sqq. et 436 sqq.).
10* Noms terminés par une diphthongue sui-
vie de -(j)(Joc.
Suivant que la seconde des deux voyelles de
la diphthongue sera -t- ou -u-, on aura théorique-
ment la liste suivante :
-«i(a)ao;, -€i(a>Jo;, -Ti<a>JOç, -it(«>io;, -ot(9>jo(, -ui(a>J05,
-«»)i(a)ao5 ;
-«u(a)ffo;, -«u(a)aoç, -Tiu(a)ao;, -iu(a)ffoç -ou(a)ao;, -uu(<j)ao^
-wo(a)aoç.
Mais je ne trouve pas d'exemples de toutes ces
formes. Si l'on compare notre tableau avec la
liste des diphthongues réelles, donnée par G.
Meyer (Gr. Gr., 3* éd., p. 3o), on voit qu'il fau-
drait en retrancher -ti(j)aoc> -ut(a)aoc, -t\)(a)aoc,
-uu(ff)ffoç. En outre, nous ne devons pas oublier
que ritacisme a considérablement réduit dans la
prononciation et par suite dans l'écriture le nom-
bre des formes théoriques, que -et-, -tt-, -ï)t-, -01-,
-u\>- se sont fondus dans le son -t- ; que -ai- est
devenu un simple -e-; et, si l'on ajoute à ces
transformations la réduction des deux -aj- à un
seul (-(Toc), on comprendra et que les noms en
diphthongue suivie de -ajoç soient peu nom-
breux, et qu'ils se présentent peu à peu sous une
forme qui ne rappelle presque plus l'origine pre-
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ÉTUDES DE GÉOGILVPHIE ANCIENNE
mîère. On verra un exemple de ces transforma-
tions dans Nal'cjaoç, Naïcxjoc, Nsjjoç; Nalaoc,
[NatJo^] — qui aboutissent à Neaoç.
Diphthongue suivie de -cjcjo^.
Naïcjjo^ ; cf. NaiJ j6c> supra.
ProuSSÔSi ville moderne d'Élolie (Kiep.,
Carte générale, N i3). Cf. Prusôs (A .-Se, 107
B2).
Diphthongue suivie de -ao^. — a) Voyelle sui-
vie de -tcToç.
'AXetaoc- Cf. infra, s. v. ' AXswov.
'ATcaKToç; cf. infra, s. v. Ilaijo^, elsnpra. Étu-
des de géographie anc'enne, XVII L
Tbtiao^, IWjcov, GeSSUS : ruisseau au sud du
mont Mykale. Il formait un petit lac, le Dxictûïviç
XtjjLVYj, à quelque distance de la mer et au sud-
ouest de Priène (Kiep., Grande Carte). Mais il
ne faut pas oublier que cette côte a été profondé-
ment modifiée depuis l'antiquité, par les alluvions
du Méandre, et qu'il fut une époque où cette
petite surface d'eau n'était pas encore au milieu
des terres. De là vient que, suivant l'époque, on
a pu parler du Faicjoiv comme se jetant directe-
ment dans la mer ou comme formant un lac au
milieu des terres (Pape^ s. v., rapporte les deux
opinions).
PxXaïJo;, GalaeSUS, ruisseau près de Ta-
rente, appelé aussi Eùpoiraç (Pape, s. v, EùptS-
-zoLÇ 2). Cf. Bouchë-Leclercq, Atlas pour... FHist.
gr. de Curtlus, carte XVI. Andrée-Sgobel ne
donne pas le nom de cette petite rivière (io4 H 4),
qui passe à Montemesola.
IlatJoCj ville en Troade et rivière près de cette
ville (Pape, 5. y. i et 3 ; cf. supra ^AxoLtxsiç)^ entre
Parium et Lampsaque, c'est-à-dire entre Kémer
et Lapsaki (Kiv,9.^ Carte en six feuilles). Peut-
être est-ce Kémer, arrosé par une petite rivière
qui sera le Ilatjoc- Parium sera alors reporté un
peu à droite, à l'extrémité de la pointe voisine
(comme l'indique V Atlas antiquus de Kiepert).
Mais ce peut aussi être Tchardak, ou mieux Gu^
redjéy situé, lui aussi, sur un petit ruisseau. Cf.
Boughé-Lelergq , Atlas pour... VHist. gr. de
€urtiu8, planche XVII, i.
. Davàïjoc, ville en Illyrie.
Ilapàôeiaoci nom commun d'origine orientale
(cf. F. VoLLBRECHT, Wôrtcrbuch zu Xenophons
Anabasis, s. u., p. 178 : les formes orientales de
ce mot ; et G. Cousin, Kyros le Jeune en Asie
Mineure, pp. 22-24)* Mais le mot est parfois de-
venu une sorte de nom propre. Sans parler du
Paradis terrestre (Pape, s. v. IlapàSsiaoç i ; ce
n'est pas ici le lieu d'en rechercher l'emplace-
ment), on notera encore :
nap(x8si(Toc(PAPE,^. o. 2), ville en Cœlé-Syrie ;
elle s'appela aussi TpiTCopàSsiffoc (cf. infrat s. u.).
napàSeicToc, localité en Cilicie (Pape,, s. v. S).
Le même pays contenait une rivière du même
nom (iD., s. v. 4) ; il sera donc permis de penser
que cette rivière était celle qui arrosait la localité
homonyme. Serait-ce Farasch (Kiep., Carte en
six /euilles)y à l'est de Nigdé, sur les bords du
Z amant i-tchaï? Pour le changement du P orien-
tal antique en F moderne, cf. Ilspcytc et Farsis
(-tân).
IlapàSsicJoCj localité (x<'>?wv) à Tralles (^Ball.
Corr. hellén., IV, p. SSy, I. 17).
napaiffoç, ville en Crète (Pape, s. o. 2, qui
renvoie à Ilpaiaoç. Cf. le mot suivant).
npatjoç, npatJia, Ilpajoc (cf. supra, s. y.), Ila-
pawoç (cf. le mot précédent), ville dans la partie
orientale de la Crète (Kiep., Atl. ant., V, g H;
A. V. Kamp., 12 E 6). Cf. A.-Sg., iio, Carte
additionnelle, II. Pape donne npaiaouc comme
nom moderne (cf. Iw. MCll., Handb., III, p. 218,
3, Prasùs) ; on aurait ici un exemple d'assour-
dissement de -cjo^ final en -^ous; y auraitp-il là
influence de l'accent tonique ?
IIpwcicjoc, ville de Crète ; cf. supra, Ilptawo;.
TptTcapàSetJo; (cf. supra, ïlapaisuo;), ville (?)
de Syrie, près des sources de l'Orontès (Droysen,
Hist. de fhellén., trad. franc., II, p. 127, note)[']-
Je placerais volontiers cette localité à Yamouné
(Kiep., Carte en six feuilles)^ au nord-ouest de
Baalbek. La carte de Kiepert y indique en effet
I . Mais il y a une erreur dans Tordre des notes à cett^
page : intervertir (2) et (3).
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
i65
deux petits lacs qui peuvent avoir fait partie d'un
paradis, dont ils étaient un élément indispen-
sable. Cf. KiEP., AtL ant.j III, n B.
P) Voyelle suivie de -ujoc-
Bouffoc- Cf. BucTCToc, ''E6u(j)<yo^, supra.
I>voT)jo^, rivière en lUyrie (Kiep., Afl. ant.y V,
a B; A. V. Kamp., io A B-3). Aujourd'hui, le
Schkoumbiy qui tire son nom de la ville antique
de Scampa, située sur ses bords (A.-Sc, m
H 1-5). Le noni moderne Isk(^6)umir, donné par
Pape, doit être une autre forme (turque?) du
même mot. Sur le groupe initial /y- dans les
noms de localités modernes des pays orientaux,
cf. Études de géographie ancienne, I, supra.
[Kepaucjtov opo^, montagne d'Arcadie, qui faisait
partie du mont Lykaios {Lycée ; sur cette mon-
tagne de TArcadie occidentale, cf. Kiep., AtL
ant., VI, e H ; A. v. Kamp., i i B C-a). Peut-être
est-il permis de supposer une forme de substan-
tif •Keçauffoc? dont KepaucJto; serait l'adjectif; de
même, plus haut, nous avons pensé à restituer
Kauxaffo^ à propos du Kauxàcrtov opoc- Sont-ce
même deux montagnes différentes ? Comme elles
sont citées par deux auteurs différents, il y a
toujours l'hypothèse possible que ce ne sont que
les (ieux formes d'un même nom, lequel n'était
peut-f'lre aucun des deux.]
Kouxoujoî, COËUSSUS (cf. supra, s. v.\ ville
de la Cataonie de Cappadoce (P.vpi:, s. v. i). Cf.
Kiep., AtL ant., IV, m D; A. v. Kamp., 7 F 3.
Aujourd'hui, Gueuksonn (Bu/L Corr. hellén.,
VII, p. 126 ; A.-Sc, 127 G 4 ; Kiep., Carte gén.
de Cemp. ottom,, N 28). Cf. G. Cousin, Kyros le
Jeune en Asie Mineure, pp. 364-365. Gueuksoun
me paraît n'être pas autre chose que la transfor-
mation moderne de Ko'jxou(j)(j6v, forme d'accusa-
tif, devenue *Koux(Jov dans la prononciation popu-
laire. Peutf-être cependant y a-t-il eu aussi un
nominatif neutre *Koux(ouff)jov à côté du mas-
culin.
KouxouaoCj ville d'Arménie (Pape, s. v. 2). Ne
pourrait-on pas, par analogie avec le mot précé-
dent, identifier ce Kouxoujoc d'Arménie avec
Gueuksou, au sud-est A'Erzeroum? Cf. Kiep.,
Carte gén. de VEnip. ottom., M 33. Ce nom
Gueuksou n'est pas unique en Asie Mineure;
mais, dans les autres cas, il indique une rivière
(en turc, sou signifie : eau) ; ici, il indique une
localité. — Faut-il même corriger, par analogie,
en Gueuksoun ?
AoucjoCî Aoujot, Aoiîacjot, petite ville de l'Arca-
die' septentrionale, sur le cours supérieur de l'A-
roanios (qui est aujourd'hui la rivière de Sou-
dhend). Cf. Iw^. MOll., Ilandb., III, p. 176. Vd.
infra, s. v. Ao5cjja.
Mauaoç, bourg sur le territoire de Corinthe.
Aujourd'hui Mapsô (Ivv^, MOll., Handb., III,
p. 161).
NéjjKX'jcjo^, ville de la Gaule Narbonaise (Kiep.,
AtL ant., XI, f g-H ; A. v. Kamp., 19 F 5). Au-
jourd'hui, Nîmes (A.-Sc, 81 D 2).
^Peyexouxoucjoc (Hiérokl., Synecd., 701; cf.
Pape, s. v. M(i)xtcj6v). Sur ce préfixe 'Psys- (cf.
aussi Pape, 'P6Y£|i.vïjÇo^, s. v. Mv»iÇoç), cf. supra,
s. V. Mv-^Çoc*
So'jffo;, rivière (Pape, s. v. 4).
Tpaucjo^, TpaDJOL, peuple thrace ou scythique.
XàXoucjo^, rivière dans le nord de la Germanie.
On l'a identifiée avec la Trave (Pape, s. v.\ le
Warnou) et, à cause du nom, avec le Schlei (Pto-
LÉM.-Did., I, p. 25o, n. 3); ce dernier cependant
est moins une rivière qu'une longue et étroite
baie de la mer (A.-Sc, 45 D 2).
N. B. — Sur le nom de rois parthes OuoXoYaKTo;
et son sens, cf. Pape, s. v.
1 1® Noms antiques en -tÇo^.
Nous avons vu plus haut Mstcjo^, en Thrace, et,
disions-nous, la fusion de -r + a- en-Ç- n'est pas
faite dans l'écriture. Dans la forme -rÇoc, la fu-
sion est faite, puisque l'on a un -Ç-, lettre com-
posée, qui ne se transforma que plus tard en spi-
rante dentale sonore z (G. Meyer, Gr. Gr.,
3* édit., p. 3o, i); et cependant l'on conserve
un -T-, comme si la forme primitive avait été
-TTff-. C'est que le -Ç- a, je pense, perdu une
partie de sa valeur, celle du-T-; il ne représente
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
plus qu'un son sifflant adouci. Mais, si nous
remarquons que le mot Me-cjo; cité plus haut
et les deux mots en -rÇoç cités plus loin appar-
tiennent à la Thrace (pour l'un du moins, c'est
certain), on verra dans cette orlhographe -tÇoc
l'équivalent d'un son indigène Q). Je serais porté
à y voir le représentant du groupe -(/-, -isch-- :
d'abord parce qu'en Thrace aujourd'hui les noms
en -(/a, -^ija sont assez fréquents, ensuite parce
que tous ceux qui ont vécu en Grèce savent que
les Grecs ne peuvent pas prononcer le son -^/-^
-cA- (^ch-, -fsch'^y et le remplacent par un -z-^ -Ç-
(ÇtYYtÊeçt; [gingembre], ÇlÇuçov [jujube], etc.).
Cf. plus haut les noms en -Ço^ (on remarquera la
forte proportion de ces noms en Thrace), et l'é-
quivalence : Tonzus, TovÇo^ = la Toundja(f).
Sans doute, ces sons -(/-, -«(/- existent dans la
langue turque, et la Thrace est depuis longtemps
aux mains des Ottomans. Mais les formes en -Çoc
sont antérieures, et l'emploi des formes en -//*-,
-c^- n'est pas spécial, dans ces pays, à la langue
turque. Cf. Andrée-Sgobel {Atlas, cartes 1 1 i-i 1 2
et I i3-i i4), qui donne le tableau des sons parti-
culiers aux différentes races de ces pays. On y
voit la riche floraison de sons qui restent difl*é-
rents en restant analogues : z, tj, tsch, ch, ss,
sch, s doux et sh (français/). Cf. aussi Brug-
MANN, Grundriss, V" édit., pp. 3o-3i, §§ 26-27,
etp. 454^ §598; iD., Gr, Gr.(Ivv^. MOll., Handb.,
II, 2« éd., p. 64, 49)-
KaêsTÇoCj nom de pays dans Progope.
Aoêt-cÇoc, localité en Mésie. Je ne vois en ce
pays aucun nom que l'on puisse rapprocher du
mot grec. Cependant, des noms comme Cofo-
witza (A.-Sg., ii3 h 5) indiquent une formation
1 . C'est même parce que cette désinence semble parti-
culière au dialecte thrace que nous faisons de ces noms
une catégorie distincte de celle des noms en -Çoç.
2. Je possède un petit recueil (3i petites pages) de
phrases grecques avec leur traduction en turc, français,
anglais et italien. La traduction (faite pour des Grecs) est
écrite en caractères gi-ecs, et Ton y trouve des phrases
comme ; Xà î^ojp aov Xdyy, et : Xà Coup aôv wtI (les jours
sont longs ; les jours sont petits) ; W vtÇ (il neige) ; Çovti
(jeudi) ; Çou^v, Çou>^ (juin, juillet).
locale qui garantit l'authenticité du nom ancien.
J'attendrais une forme *Lobidj(a), *Lovidj(a).
Cette formation thrace en -rÇ- sera beaucoup
plus fréquente pour les noms féminins en -T^a
{'tja, -djd) ; cf. infra.
Noms modernes en -teo, -^zo, -tj'o.
Je n'en trouve guère (*), ce qui^ au premier
abord, doit paraître un peu étonnant ; étant
donné le grand nombre de mots en -tsa, -iza,
"tja, 'dja, on se serait attendu à constater l'exis-
tence d'une série parallèle en -0. Mais l'exemple
donné plus haut de TovÇo^ = Toundja nous montre
que la désinence en wz a supplanté la désinence
en -o dans les dérivations que celle-ci aurait dû
régulièrement se réserver. Lorsque, plus loin,
nous donnerons la liste de ces formes en -a, nous
n'oublierons pas que plus d'une peut-être a cor-
respondu à une forme antique que les Grecs ont
transcrite par un -o. — On peut citer : Toro-
patzo (A.-Sc., 118 G 5), au nord de Toropez,
dans le gouvernement de Pskow (Russie occi-
dentale). — On pourrait joindre à cette classe les
noms comme : Giovinazzo, Gozzo, Kastellorizo,
Tolmezzo(dans Kiepert, Carte générale)^ Isonzo,
Izzo, Kastelorizo, Spiazzo, dans Andrée-Scohel.
II. Désinence -aaov, -aov, -jjiaov, -vaov, -Xjov,
-çcTov, -^ov, -^ov, -Çov, -xÇov.
Ces mots étant beaucoup moins nombreux
que ceux de la classe précédente, il est inutile
de multiplier les divisions d'après la voyelle qui
précède la désinence ; et nous mettrons ensem-
ble tous les mots d'une même désinence.
!• Désinence -cyaov.
AmbruSSUrrii ville de la Gaule Narbonaise
(KiEP., Atl. ant., VI, f H; A. v. Kamp., 17 G i).
Est-ce aujourd'hui Lunel ? ou peut-être mieux
Mauguio (A.-Sc, 81 D 2) ?
I. Il y a bien, dans V Index de V Atlas d'ANDRÉB-ScoBBL,
un nom Kachatsus ; mais il n'est pas accompagné des
renseignements permettant de le reporter sur une des
cartes ; et le nom ne se trouve pas dans les Additions et
Corrections. Cf. le nom français Casadesas,
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
167
EpoTssUm, ville de la Gaule Belgique (Kiep.,
AtL ant., XI, g E ; A. v. Kamp., 19 F 2). Est-ce
aujourd'hui Marffut {A.Sc, 78 E 3)?
''Ivï|ffaov, ''IvTQCjaa, ''Iwii^a, ville de Sicile, au
pied de TEtna. Elle s'appela plus tard Aitw)
(Pape, s. v. 2). Cf. Kiep., Atl. ant., VII, i K;
A. V, Kamp., 6 a et i4 B 4* Aujourd'hui, Santa
Maria di Lecodia, dit Pape ; cf. Licodia(A.Sc.j
106 C 2). — J'ai laissé à ce mot l'accent tel que
Pape l'a donné. Mais on remarquera que, au
moins pour les noms en -affoc? l'accent, dans la
majorité des cas, est sur la finale.
Au<j(y6v(opoc)j montagne près d'Épbèse. Weber
(Mouuftïov xal BtSX. rîic Eùayr. 2xoX., i884) n'en
parle pas dans son étude sur la chorographie de
cette ville. Mais sa carte indique deux fois un
mont Goressus (cf^ supra, s. v. Koptjffffoç) : l'un,
immédiatement à l'ouest d'Éphèse, l'autre sur le
bord de la mer, au sud du village du même
nom. L'un des deux était-il le mont Lyssus ?
Mov6'fX(i>jaov, ville de commerce dans IsiLarica
de VIndia intra Gangem, partie occidentale
(A. VON. Kampen [9 B 3] met cette ville dans la
Syrastrène). Pape l'identifiait avec Cambay (A.-
Sc, i33 E 8) ; mais la place qui lui est assignée
par A. VON Kampen l'identifie avec Jafarabad
(A.-Sc, ibid., D 9). Si l'on doit faire attention
au son du mot grec (lequel d'ailleurs pourrait
bien avoir été légèrement déformé, de manière à
avoir en grec un sens précis), on sera amené à
supposer que ce terme si grec ne serait que la
déformation d'un nom indigène, celui qui est
aujourd'hui devenu Mangrol (A.-Sc, i33 D 9),
sur la côte sud-ouest de la même presqu'île»
Ntbaaov, ville de la Sarmatie d'Europe, sur
l'Axiakès, qui se jette dans le Borysthène. Ce der-
nier détail me semble avoir été oublié par l'édi-
teur de PTOLÉMÉE-Didot, dans les identifications
qu'il propose (1, p. 434)- Pape dit de l'Axiakès
qu'il coule entre le Pruth et le Dniester et qu'au-
jourd'hui c'est le Téligol (cf. s. v. 'A5tdba)c)«
Mais le Téligol (Jilig{p)ul: A.-Sc, 116 G 5) ne
se trouve pas entre le Pruth et le Dniester, mais
entre le Pruth (ou le Dniester) et le Dnieper. Si
l'Axiakès se jette dans le Borysthène (l'actuel
Dniép[e]f)^ ce serait plutôt VIng(o)ulets (A.-Sc,
116 G 5).
NopoffcTov. Cf. supra, Norossus.
nocpoXicraov, IlopoXiajov, ville en Dacie (Kiep.,
Atl. anU, XII, h C; A. v. Kamp., 16 H 2). Cf.
PTOLÉM.-Did., I, p. 445 > û. 3, d'après lequel
Porolissum aurait été placé par Mojcmsen à
Mojgrad. Pour ma part, la ressemblance des
noms me ferait volontiers penser à Perecsen
(A.-Sc, 64 1 4)) au sud-ouest de Nagy^Banya,
que Pape avait indiqué.
Tioffjov, ville en Dacie (PïOLÉM.-Did., I,
p. 45o, 3 ; cf. iD., ibid., p. 449> i * il est parlé
dans ces deux passages d'une localité Tiasul
dont je ne trouve pas l'emplacement).
Tpiajov, localité dans le pays des lazyges Me-
tanastes. Sur ce pays, cf. Kiep., AtL ant, XII,
g C ; A. V. Kamp., 21 H 5-6.
2** Désinence -aov.
'AXsiffov, ville de Germanie (PTOLÉM.-Did., I,
p. 271). Mais Ptolémée (éd. Didot, I, p. 267, 4)
cite aussi dans le même pays la ville 'AXecooc-
Pape voit là deux villes différentes ; l'édition
Didot, p. 271, note, croît devoir identifier les
deux villes. Cf. Kiep., AtL anL, XI, i D, et A. v.
Kamp., 21 C 3, qui place la ville (appelée Aliso)
près des sources de la Luppia. Le place indiquée
par ces cartographes correspondrait à Sande,
et, non loin de celte ville, se trouve Elsen (A.-Sc,
49 G 2), dans lequel je verrais volontiers au moins
l'une des deux villes. R. Klotz ( Wôrterbuch d.
lat. Spr.y s. V» Aliso) indique Uesborn.
Auffov, localité en Maurétanie Césarienne (Pto-
LéM.-Did., I, p. 611). et. infra, s. v. A)}j(dv.
BrigiOSUm, ville en Gaule Celtique (Kiep.,
AtL ant., XI, d F ; A. v. Kamp., 19 C 3). Aujour-
d'hui, Brioux Q^ur^Boutonne) : A.-Sc, 76 B i.
AuvSotaov, ville en Carie.
''EtJ.saov, Émèse, en Syrie (Pape, s. v. ''E|i,«aa,
''E[JLtff[a]a). Cf. Kiep., AtL ant., IV, m H, et A. v.
Kamp., 7 F 5, qui écrivent Hemesa. Aujourd'hui,
Boms (A.-Sc, 127 G 6).
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i68
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
ExciSUItli ville de la Gaule Celtique (Kiep.,
A(L ant., XI, e G ; A. v. Kamp., 19 D 4). Aujour-
d'hui, Villeneuve^ur^Lot (A.'Sc, y 76 C 3)?
*Iaa6v, ville en Judée. En raison de la ressem-
blance phonétique, ce pourrait être quelqu'une
des localités dont le nom commence aujourd'hui
par /az-, par exemple El-lazidtdjé (A.-Sc,, 126
D 5) ou làzoûr (Id., 126 B 5).
KaXXiopojov, localité en Crète ; Pape traduit ce
nom par Bellevue, avec un signe de doute. Connu
par une inscription tardive, le nom peut être en
effet de formation purement hellénique. Mais
peut-être aussi est-ce une déformation helléni-
que de quelque mot indigène plus ancien.
Ka[JL6uaov (aroita), nom de Tune des embou-
chures du Gange, la plus occidentale (Ptol^m.,
Vil, I, 18). Le nom du roi de Perse Kambysès
a servi parfois par erreur à désigner des localités
qui n'avaient aucune raison de se recommander
de lui (cf. G. Cousin, de Urbibas quarum nom,
00c, IL6\içfin.fac.y p. i34). On peut voir dans ce
nom une déformation populaire de quelque nom
local. Or Y Atlas antiquus de Kiepert (I, m E),
marque, à l'embouchure de la branche la plus
occidentale du Gange, une ville Cosamba (Kcj-
aajJiSa, KcSaa&x dans Ptolémée, VII, i, 17),
dont le nom pourrait avoir servi à favoriser
l'erreur, par l'interversion du -&- et du -o^. Ce
dernier nom aurait-il quelque rapport avec la
bouche du Gange appelée Guas(o)uba (A.-Sc,
134N9)?
Celeusum, ville en Vindélicie (Kiep., Ail.
ant., XI, k E ; A. V. Kamp., 21 D 4). Est-ce Gross-
Mûhring, près Ingolstadt (A.-Sc, 56 F 4)?
Kiçcaov, village en Cilicie, sans doute sur le
bord de la mer.
Kvaûjov, petite ville en Arcadie. Est^-celamême
ville que Kaouç, dont l'ethnique est Kaoycrw^ ?
Cependant, on doit dire que les deux localités
sont citées par le même auteur, Pausanias.
Cusurrii ville de Pannonie (A. v. Kamp., 10
A i), au sud de l'endroit où la Tisia (moderne
Theiss) va se jeter dans le Danube. Aujourd'hui,
Slankamen (A.-Sc, 63 G 6).
Aaujov, localité. Cf. infra, Lavàsbun (?) et
MeXaSoaûy.
Mtixiaov; cf. supra, [Mcoxtjcroç].
napaicà(JLiJov, napo7cà(JLCJov. Cf. supraJloLÇ^oaQiç
et IlajpoTuàvijjoc* On remarquera que dans les
nombreuses formes de ce nom la place de l'ac-
cent est variable. Je le laisse tel que le donne la
tradition suivie par Pape ; mais je serais volon-
tiers d'avis de le mettre uniformément sur la
finale.
n-ijSaaov ; cf. supra, nijSaaoc en Carie, et infra,
npàffov, cap sur la côte est de l'Ethiopie (Kiep. ,
AtL ont., I, g H ; A. V. Kamp., i a G H-8).
Aujourd'hui, le cap Kanzi ou le cap M(o)uamba'-
Mkouou, au sud de l'île de Zanzibar (A.-Sc,
i5o F 5). Est-ce vraiment un nom propre? Ou
bien estnie le nom commun Tcpàaov, sorte d'algue
marine semblable au poireau ? Ou bien le mot
signifie-t^il simplement cap Vert ?
^poupaijov opoi;, rameau' de la chaîne de l'Atlas,
en Maurétanie Césarienne. Cf. PïOLÉM.-Did., I,
p. 602, 2. Est-ce le ras Fortass (Vid.-Labl.,
8i*Fc)?
3° Désinences -[jutov, -vctov, -Xctov, -paov.
OopcTov, nom d'un bois sacré entre Rome et
l'Étrurie. On lit plus souvent ''AXjwv (Kiep., AtL
ant., VIII, e F ; A. V. Kamp., i3 D 4). Aujour-
d'hui, Palo (A.-Sc, io3 C 3).
Salsum (flumen)[^]; mais est-ce vraiment un
nom propre ? La rivière se trouvait à l'ouest de
l'embouchure de l'Euphrate (Plin., N, H., VI,
32, 6, éd. Littré). Aujourd'hui, est-ce le Nahr^
Sâlih ? Cf. Kiep., Carte en siœ feuilles. II est
possible que le mot Salsum ne soit que la défor-
mation d'un mot indigène et non l'adjeclif latin.
On se rappellera en effet que l'on a vu plus haut
une rivière SocXjoç en Kar(a)manie. Les deux
cours d'eau sont assez éloignés l'un de l'autre,
et toute confusion est impossible ; mais leurs
I. Cf. supra, en Sicile et en Italie, ie nom moderne
Salso.
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITULE
noms peuvent provenir d'une même origine. Je
croirais volontiers que le texte de Pline portait
flamen Salsus; et un copiste de manuscrit a cru
bien faire en corrigeant enjlumen salsum, de-
venu dans nos éditions Jlumen Salsum.
4° Désinences -ijiov, -^ov, -Çov, -xÇov.
""ApjjLoÇov; cf. infra, s. v. 'Ap[jLoÇwv.
Ouefi^^ov^ ville dans le Latium (ProLÉMÉE-Didot,
III, I, 54, corrige en OùsXiTpov, qui serait une
autre forme de O^îs^C-cpat, Velitrœ, la moderne
Velletri).
^Xé^ov, ville en Haute-Pannonie (Kiep., AtL
ant., XI, n F ; A. V. Kamp., 21 G 5). L'empla-
cement indiqué par ces géographes correspond
à Wieselbarg ou Altenburg (A .-Se, 63 D 4)-
ràÇov, ville en Inde. Cf. supra, FàÇo^.
ApoOÇov, mauvaise lecture pour Bpo5Ço^ ; cf. ««-
pra, s. V.
XoçoutÇov, château fort, dans les passes du Cau-
case ; Progope l'appelle TÇo\)p (cf. supra. Études
de géographie ancienne, XXXV, I, s. u.y Nous
l'avons identifié avec le KouhSour, et la res-
semblance des noms, antique et moderne, devient
plus frappante encore avec XopouxÇov.
Noms modernes :
Quels noms pouvons-nous mettre ici ? Des
noms terminés en '(s)son ? Nous écarterons
d'abord Ardusson (A.-Sc, 77 C 4)? Isson (id.,
77 D 4)> Conirisson(w.j ibid.)y Lison (ro., 80 E 3 ;
80 E F 2 ; 67 A 2 comme rivière, et id., 73
DE 3 comme localité), noms géographiques en
France et qui, d'après les lois de la dérivation
romane, ne pourraient provenir que d'accusatifs
latins en -(s^onem. Nous écarterons de même
Sisson, dans le nord de la Californie (A.-Sc, 162
D 7), et Ourson, rivière en Chine (A.-Sc, i4o
H 2, Urson). Le mot Vrysôn (A.-Sc, no, carte
additionnelle II B i , en Crète) trouvera sa place
à propos des noms antiques en -a<i>v. Il nous
reste Sinason, forme donnée par Kiepert (Carte
générale des prov. de VEmp. oti., N 26) a la
ville qui est par Andréb-Sgobel appelée Sinasos
(cf. supra). Cf. Kiep . , Carte en six feuilles. Le rap-
port des deux formes en -^os et -^o/i permet
peut-être de voir ici un souvenir de quelque mot
antique, dont le nominatif et l'accusatif auront
survécu.
Mais cette désinence grecque -jov (qu'elle soit
la forme d'un nominatif-accusatif singulier neutre
ou d'un accusatif singulier masculin, la dériva-
tion sera la même) s'est, je crois, assourdie et
amplifiée dans les langues modernes, surtout
dans celles qui ont, comme la langue turque, une
tendance vers les sons graves. Je mettrai donc
ici les noms modernes en -soun, soum, qu'AN-
DRÉE-ScoBEL, naturellement, écrit "Sun, -sum.
BaiSSOUn, dans le pays de Boukhara, et, au
point de vue de la géographie antique, dans la
Parétakène de Bactriane (A.-Sc, i3o N 3).
L'emplacement donné à cette ville, à la sortie
d'un défilé (derbent)^ se trouve un peu à l'est de
celui qu'A, von Kasipen (8 G 2) attribue à l'anti-
que SiJtjJLiOpou Tue-cpa.
Bor2om (A.-Sc, 125 I 5), dans l'ancienne
Ibérie du Caucase.
BouCSOUn (A.-Sc, 64 K 5), en Hongrie. Le
pays dans lequel se trouve cette ville fit partie
de la Dacie, appartint à l'empire romain, et,
malgré moi, je ne puis m*empêcher de penser
au latin buxus, baxum. Mais je crains de paraî-
tre voir partout des noms et racines antiques,
et je n'oserais le proposer formellement (').
BouSOUn (Kiep., Carte générale, O 39-40),
chez les antiques Cadusii.
ChorSOUm (A.-Sc, 127 C 5, Chorzum ;
cf. Kiep., Carte générale, O 21, Khorzoum), anti-
que Kiê'jpa (Pape, s. v. i). Cf. Kiep., Atl. ant,,
IV, e E; A. V. Kamp., 7 B 4 et carte addition-
nelle de la Lydie. Du nom ancien au nom mo-
derne, la distance est grande. Y a-t-il eu à l'épo-
que byzantine une forme intermédiaire *Xopcjo^,
accusatif (ou forme neutre) *XopJov ? Le nom,
Xopffoc existe, ainsi que quelques formes dérivées
de lui (Pape, p. 1689, col. 2).
I. On a vu plus haut (p. 169) une ville Buxus, en
Étrurie, dont le nom moderne est devenu Boccea,
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170
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
DJaTzoun (Kiep., Carte générale, V, 40>
dans l'anlique Cissia de Susiane.
irourzoun, en Espagne, au nord-ouest de
Pampelune (A.-Sc, 76 A 5).
KerZOÛn (Kiep., Carte générale, R 4o), au
sud de l'antique Ekbatana, sur l'un des affluents
du Khoaspès à son origine.
Kèsoun (Kiep., Carte générale, 0 29), au
sud de Besné. Cf. G. Cousin, de Urbibus quar.
nom. voc. TL6\iç Jin. fac, p. 88, s. v, Eiiosopo-
lis, et les renvois (notamment la forme Crasson).
KireSOUrii au nord -est de Bergama (an-
tique Pergame); cf. Kiep., Carte générale, M 19.
Ce mot ressemble beaucoup à Kiresôn, nom
moderne d'une Kepotcrouc? Kspacroc (cf. supra,
s. V.). Y aurait-il eu ici aussi une ville du même
nom?
KorSOUn, en Oukraine, au sud-est de Kieiv
(Kiep., Carte générale, B 22).
Lavasourii au nord-nord-est de Téhéran, en
Perse (Kiep., Carte générale, Q 43), et au sud-
ouest des Portes Caspiennes. Cf. *tf/)ra,Aa5(Tov(?),
et tn/ra, MsXaêacxûv.
OyarZOUn, dans l'Espagne septentrionale, au
sud-ouest de Fontarabie et Iran (A.-Sc, 75 A 4)-
Cf. infra, s. v, Ocaaao. La forme moderne ne
permettrait-elle pas de corriger en *Ota<y(j(i)v ou
•Ocoffffov, *Otapj(i)v, •O^oçffov ?
RokSOUm (A.-Sc, i34H 3), près de la fron-
tière du Kaschmir et du Th 'bet.
SaSSOUn (A.-Sc, 128 I 4; cf. Kiep., Carte
générale, N 32-33, qui met le Sasoûn plus au
sud). Montagne d'Arménie à l'ouest (au sud-
ouest : Kiep.) de Mousch,
Tasoun (A.-Sc, i3o P 5) dans le Kafiristân,
sur le 35* degré de latitude nord.
Ta lOUSOUn (Kiep., Carte générale, N 27),
à droite de Kaisarieh,
Termasoun, en Afrique du nord-ouest (A.-
Sc, i45 B 3), au sud de VOued-Draa (antique
Daradus? Kiep., AtL ant., I, a E).
TosSOUn (A.-Sc, 127 E 4), à gauche du
louz-Tcheullu, dans la partie nord-est du grand
désert salé de Konieh. Kiepert {Carte en six
feuilles) appelle cet endroit Touzoun Oayouk et
y indique des ruines. Les noms anciens placés
dans cette région par Kiepert {AtL ant.y IV,
hi-D) et A. von Kampen (7 D 3) ne conviennent
d'ailleurs pas à une assimilation.
VlSOUn, nom d'une rivière et d'une ville sur
cette rivière, dans la Russie méridionale^ au nord
de Kherson (Kiep., Carte générale, D 24)-
YaSOUn-Bouroun (Kiep., Carte générale,
K 29), cap {bourouri) dans la partie sud de la
mer Noire, entre Samsoun et Trébizonde, C'est
l'antique promontoire lasonium (Kiep., AtL ant,,
IV, n A ; A. v. Kamp., 7 F 2), et cette assimila-
tion, à elle seule, quoiqu'il ne s'agisse même pas
d'un nom en -aaoc? suffit à justifier notre tenta-
tive de rapprochement entre les désinences an-
tiques et les désinences modernes.
N. B. — Voici quelques noms en -s{6)um, ti-
rés notamment de pays allemands, et qu'il ne
nous est pas loisible de rapprocher de formes
antiques (les renvois se rapportent à V Atlas
d'ANDRÉE-ScoBEL) : Boldixum (45 B 2), Borssum
(48 I 4), Borzson (iSg E 3), Bozum (69 D i),
Bussum (69 D 2), Busum (45 B 3), Dittum {l\n
B 2), Giarsun (57 C 4), Gypsum (i63 R 8), Has-
sum (49 B 2), Herssum (47 C 3), Issum (49 B 2),
Lavesum (49 D 2), Lesum {^'j E 2), Lommersum
(5o C 4)j Mesum (49 D E-i), Messum (149 A 6).
— Ajoutons la forme Gargazon (dans le Tyrol,
57 E 4)j qui pourrait être, il est vrai, classée dans
la catégorie des formes en -aov.
III. — Désinence -acxou, -aou, -jjlcjou, -vjou, -Xjou,
-pcTOu, -ijiou, -^00, -ÇoD, -tÇou (-rÇoua).
Noms antiques :
Les exemples sont assez peu nombreux. Nous
commencerons par écarter les noms qui présen-
tent une forme de génitif dépendant d'un nom
commun ; par exemple :
' ApiafiàÇou TCSTça (cf. les noms propres d'homme
AçwêaÇoç, 'ApwiiàÇiqc);
Màpaou xciftiq (cf. MapcroCj nom d'homme);
T(p)i<yàçxo^ "^^W^ ;
"YffJO'j Xii^-iiv (cf. "YcTCJoc, supra) \ $çifc\> \t|i.Tv;
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
171
*ptÇou mkiç (cf. de Urbibus quar. nom. voc.
UoXiç fin. fac, p. 272), etc.
Ces formes mises de côté, voici les quelques
noms que nous avons relevés dans le Wôrierbuch
de Pape, le Bulletin de Correspondance hellé-
nique et VIndex de Y Atlas antiquus d'A. von
Kampen.
['EXicTffoiï], *EXt^o3, localité dans Téparchie de
Dyrrachium. La distance empêche d'identifier
cette localité avec Aiaaoç d'IUyrie (cf. supra,
s. v.)j si tant est que la ville ait réellement porté
ce nom. Mais on ne peut se défendre de rappro-
cher de ce mot le nom moderne Lalès, d'une
montagne et d'une baie (A.-Sc, 112 H 5). Le
nom 'EXtaaoû rappelle celui d'Élissa, la Didon
de Virgile, laquelle était une Phénicienne. Or,
au nord-est de Buthrotum, se trouvait une ville
Çotvûo) (Pape, *. i;. 4; Kiep., Atl. ant,, V, a D.;
A. v. Kamp., 10 B 4); et au sud-est de Buthro-
tum, V Atlas antiquus de Kiepert (V, a b-D)
marque une ville Ilium. Nous nous rappelons
aussitôt l'arrivée d'Énée dans le port de Buthro-
tum (ViRG., Enéid.y III, 293), où règne Hélénos,
fils de Priam, et les souvenirs troyens qu'y ren-
contre le fils d'Anchise {falsi Simoentis unda,
V. 3o2 ; les champs chaoniens et toute la Chaonie
tirant leur nom du Troyen Chaon, vv. 334-335).
C'est Ilion même qui revit sur une terre nouvelle :
Pergamaque lliacamqae j'agis hanc addidit arcem
[(v. 336).
Procedo, et parvam Trojam, simalataque magnis
Pergama, et arentem Xanthi cognomine rivum
Agnosco, Scœasque amplector limina porta (yy. 849-
[35i).
.,,effigiem Xanthi Trojamque videtis (v. 497)«
Cf. vv. 5o2-5o5. Il m'a semblé qu'il y avait
lieu de signaler cette coïncidence (cf. supra, s, v.
''AYX.tcxoc).
Ka-caffffoî, château fort, en Thrace.
Oçàaou, château fort, dans le Rhodope. Serait-
ce Tamrai (A.-Sc, 1 15 D 8), qui correspondrait
parfaitement, pour le nom comme pour l'empla-
cement ?
Koupaou, ville en Espagne Bétique. Mais cf.
PïOLÉM.-Did., I, p. 124, n. 3; d'après l'éditeur,
ce nom serait une corruption de Koupiya.
RusazUi ville de la Maurétanie Césarienne
(KiEP., Atl. ant., X^ h E; A. v. Kamp., 18 C i).
Cf. Pape, et infra, s. v. 'PouaotÇo3c-
Noms modernes :
Bicazou (KiEP., Carte générale, E 17), à la
frontière occidentale de la Moldavie.
GiannitSOU, dans la Phthiotide nord (A.-Sc,
107 C 1-2).
Iseiresou (A.-Sc, 128 I 5; KiEP., Carte de
FEmp. ottom., 0 32), à l'est de Diarbék(i)r.
IslazOU (KiEP., ibid., H 6), en Roumanie, sur
le bord du Danube. Pour ce nom et pour le pré-
cédent, on remarquera aussi la préfixation (?) de
/î- (cf. supra. Études de géographie ancienne, I).
Faulril supposer l'existence ici du nom propre
Afiaoc (cf. Pape, s. t;.), et la localité se serait-elle
appelée primitivement (e)^c Aàaou [xrîjfia ou
XTÎTCOV] ?
KhasOU {Bull. Corr. hellén., III, p. 3o), dans
la plaine entre Corinthe et Sicyone. La planche XV
de V Atlas de Curtius (trad. Boughé-Leclercq)
n'indique aucun nom antique dans cette contrée.
Est-ce une forme pour *Kasou ? Cf. Pape, s. v.
KocctoCj qu'il donne comme un équivalent de
Sass(0)U9 nom de montagne en Sardaigne
(A.-Sc, 106 F 2), pourrait être la dérivation de
saxum dans le patois sarde (sasso en italien);
mais il y a aussi dans le même pays un étang dit
Stagno diSass(o)u (A.-Sc, 106 F 3).
II y a encore plusieurs autres localités en
-(syou, --zou; mais nous devons les écarter. Les
unes se trouvent en des pays dont l'onomato-
logie rentre difficilement dans nos catégories;
ainsi l'Afrique centrale : Assou (A.-Sc, 1 48 A 6) ;
Injasoutsou (i5o E 4); Jagoussou (i48 A 7);
Loukassou, rivière (162 E 5); Mavoussou (i52
D 7) ; Mousou (oasis ; 147 B 5) ; Oreoussou (i45
B 6) ; Sousou (i46 B 6-7) ; — ou la Chine : Dsha-
rata! Dabassou (139 F 4); — ou la Transcaucasie :
Pirazou (Kiep., Carte de fEmp. ottom., L 39);
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172
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
cf. Sœsœh (A.-Sc, 187 A 5, dans Tîle de Suma-
tra). On en trouve aussi en France : Boudonyssou
(A.-S::., 75 G D-3). Des noms de ce genre sont
assez fréquents en Moldavie, par exemple : Bica-
zou (i 1 3 F 3 ; cf. les nombreux noms en -« [= ou]
de la carte d'ANORÉE-ScoBEL), Nemtsou (Kiep.,
ibid., D 18). Enfin, en Turquie, beaucoup de
noms se terminent par -^ott (eau), par exemple
Aksou (l'eau blanche), Karasou (Feau noire),
Gueuksou (l'eau bleue), etc. — Cf. en Amérique
du Sud : Itatiaiass(o)u (montagne du Brésil :
A.-Sc, 179, carte additionnelle I, 2 B); Man-
h(o)uass(o)u (iD., ibid.).
Appendice, — Les mots à sifflante suivie de
-oua.
ZoupÇoua, ville en Grande-Arménie, Mais la le-
çon, suivant Pape, n'est pas sûre : Zo\)pÇo'j[j]a -^
Zoupyoua. L'incertitude du texte m'autorisera-
t-elle à hasarder une hypothèse ? On trouve au-
jourd'hui une ville Zurzuna (Zourzouna? Cf.
KïEP., Carte gén. des prou, asiat. de l'Emp.
ottom., et Carte de l'Emp. ottom., K 34). La
ville est située au nord du lac Tchildir, et aujour-
d'hui se trouve dans la partie ouest de la Géor-
gie. Or, cette contrée fit jadis partie de l'Arménie
(Kiep., Atl. ant.y XII, 1 m-D E ; A. v. Kamp., 16
L N 3-4. Cf. ViD.-L.vBL., 17 F G-b c et 19 F G-b c,
l'opposition entre le royaume d'Arménie et la
Petite-Arménie). Le texte devrait alors être cor-
rigé en *ZoupÇo\)[v]a ; mais le mot n'appartiendra
plus désormais à la catégorie des noms dont
nous faisons ici l'énumération. Ce n'est d'ailleurs
qu'une hypothèse, puisque leÇ grec peut corres-
pondre à des formes en •/-, /)/-, Dsch-, Tsch-, etc.
On voit que le champ de l'induction est assez
étendu.
Bz\Li7o6oL, ville en Afi'ique proprement dite. La
Tunisie actuelle offre aujourd'hui encore un cer-
tain nombre de noms en -oua; aucun de ceux
qui se trouvent sur mes atlas ne m'a paru con-
venir.
Mtcrcroya, Miaoua, NtWja (Miaoua?), ville en
Afrique proprement dite, dans la partie est du
sinus Carthaginiensis (Kiep., Atl. ànt., X, 1 E).
L'emplacement correspondrait à Sidi-Daoud
(Vm.-LABL., 8i^E-bc).
OùaÇoua, ville en Afrique proprement dite.
Nous ajouterons :
$aT)C7ua, ville en Grande-Arménie.
IV. — Désinence -jœouCj "^ouc> -|A.ffouç, -vao'j^,
-XctouCj -pffouc, -+OUC, -$ouc, -Çou^, -tÇouc-
Plusieurs des mots en -o3ç que nous allons
citer ont en même temps une forme en -oc, et, en
latin, les deux formes ont été traduites indiffé-
remment par -«5.
^EXtffao3Cî petite ville d'Arcadie. Cf. Pape, s. vv.
'EXiffffciSv 2 et 'EXi5co3c. La cité devait se trouver
sur la rivière du même nom, 'EXtacrwv (Pape,
s. V.), affluent de l'Alpheios (Kiep., Atl. anf,,
VI, e-G H), et appelée aujourd'hui iBarôoi/^x^/ia
(Iw. MuLL., Handb., III, p. 170, 22). Pour la
ville, cf. Iw. MOll., ibid., p. 173 en bas; pour
EXiffffciSv, cf. infra.
KepaJoiSç. Cf. supra, Kepaaoc- H est possible
que les deux villes voisines qui ont porté le nom
de Kspaffo^ se soient aussi toutes deux appelées
Kepaffoiïç. On y verrait alors la véritable pronon-
ciation indigène, allégée par les Grecs.
Ktffffoi3c, port en lonie, et, suivant Tite-Live
(36, 43), port des Érythréens. Kiepert {Grande
Carte) le place (avec un signe de doute, il est
vrai), à Tchechmé. Il me semble que c'est un
peu loin de la ville. Cf. Str^veon, XIV, i, 3i
(== 644) • xaTO (Jiéaov 5s ttou tov TcepiTuXouv arEp\)-
Opai, TcoXtc 'lovtXT], Xtfxéva exouaa, xal vtjjîSac
7cpoxet[jL6va^ xerrapa^. D'après ce texte, il semble
bien que ce soit le port même d'Érythrées qui
était appelé de ce nom. Mais peut-être y a-t-il
dans TiTE-LivE une confusion. Strabon en effet
nous dit {ibid., 32) qu'avant d'arriver à Éry-
thrées (arEpuOjat, pluriel), on trouve "Epai, puis
le Korykos, montagne élevée, ensuite, à son pied,
le port Kaffucrnriç, xal àXXoc'EpuOpaç Xtfxiqv xaXou-
pisvo^, xal 696^ç TcXeiœJC srepot. Serait-ce ce port,
Érythras, qui portait aussi le nom de Ktffffou^ ?
Cf. infra, Kuc7cro\)C«
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
.73
KtcTffoiî^ (Pape, s. v, 2), ville et montagne de
Macédoine. Cf. supra, Kiacroc-
Kuaaouc- P'^E renvoie à Tite-Live (36, 43),
c'est-à-dire au passage même où il était parlé de
Kiffffouc (cf. supra) ; mais ici il en rapproche le
nom KoaucT-nic. Il est vrai qu'il assimile l'un de
ces noms à Tchechmé, V^xxivtk Alàtsata, qui sont
assez loin Tun de l'autre. Il y a lieu, en tout cas,
d'identifier les deux ports.
IloaiSaçiaou^, localité en Pamphylie. Mais le
nom est douteux. Peut-être la première syllabe
est-elle un reste de (xtco, et l'on a proposé d'iden-
tifier le nom avec StSopoiîç, ville et port, mais en
Lycie. Cf. le Sidërous limèn (Kiep., Grande
Carté)y sur la côte est de la Lycie, au nord de
Olympos (Pape, s. v, SiSiipoîc)- Ou bien faut-il
voir ici un de ces noms en IloaiS-, qui ont em-
prunté leur nom à noa(6)t56Îv (cf . Pape, p. 1242)?
Iluêoîc- Cf. nuÊoc, supra.
'PiÇoS^, ville sur la côte de Magnésie de Thes-
salie, dont les habitants furent transplantés dans
la ville Démétrias (Pape, s. v, i). Emplacement
incertain (Iw. MCll., Handb., III, p. i54, *•/•)•
'PtÇouCj port sur la côte du Pont (Kiep., AtL
ont., IV, q A; A. V. Kamp., 7 H 2). Aujourd'hui,
/Usé (KiEF.y Carte en six feuilles; A.-Sc, 128
I 3, où le nom est marqué comme celui d'une
ville importante; cf. lo., 126 F 5).
'PiÇo5c, rivière et ville en Dalmatie ; on disait
aussi "PiÇcdv. Cf. Kiep., Atl. ant., VII, n E; Pape,
s. V. ^PtÇov I et 2. Aujourd'hui, la ville s'ap-
pelle flàa/io (A.-Sc, 1 12 G4)- Quant à la rivière,
aucune n'est marquée comme passant à R'sano ;
peut^tre le nom ^PtÇoî^ a-t-il été appliqué aux
bouches de Cattaro, au fond desquelles se
trouve la ville.
'PouaoÇoûc» Rusazu, RusaziS. Ville en Mau-
rétanie Césarienne (Kiep., AtL ant., X, h E;
A. V. Kamp., 18 C i). La ville se trouvait, pense-
t-on, à l'embouchure de la petite rivière qui
tombe dans la Méditerranée à l'est du cap Sigli
(A.-Sc, i5i G 2 ; Vid.-Labl., 81*" I b). Cf. supra,
Rusazu.
TpaTceÇoûc (Pape, s. v. B i), ville en Arcadi^
(Kiep., Atl, ant., VI, e H) près de l'Alphée.
Aujourd'hui Phlorià (Iw. MOll., Handb., III,
p. 174, 4).
TpaTceÇoiïc (Pape, s. v. B 2), sur le Pont-Euxin
(Kiep., Atl. ant., IV, p A-B ; A. v. Kamp., 7 G 2).
Aujourd'hui, Tirabzoûn (A.-Sc, 128 H 3 : 7Va-
pezunt, Tirabson).
TpaTueÇouc (Pape, s. v. B 3), ville dans le golfe
Arabique. Est-ce le rasBabis (A.-Sc, i54 F 7)?
TpaxeÇoîc (Pape, s. v. A 2), montagne dans le
pays des Jawr/ (Pape, s. v. Taupot 2; Kiep., Atl.
ant., II, d B ; A. v. Kabip., 5 E 1-2), c'est-à-dire
dans la ChersonèseTaurique, maintenant la Cri-
mée. Aujourd'hui, le Tchatyr^Dagh (Kiep., Carte
générale, 25 G; A.-Sc, 127 F i).
'Y4«3c (Pape, s. v. 2 et 3), montagne d'Arcadic
et ville sur cette montagne (*).
Noms modernes.
On a vu plus haut quelques noms modernes
rapprochés des noms anciens et l'on a pu cons-
tater que leur dérivation est fort irrégulière. Le
souvenir de la forme antique peut persister dans
le thème ; il devient très variable dans la dési-
nence -^ô/ï, -soun, -son, -zoun, -zé, -sano. Dans
ces conditions, partir de la forme moderne pour
retrouver la forme antique pourrait ici paraître
trop hardi, et je crois plus sage de m'abstenir.
D'ailleurs, les anciens eux-mêmes ont souvent
confondu en une même désinence les noms en
-aoc et en -aouc (c'est ainsi qu'en latin on trouvera
uniformément la désinence -iw ; cf. V Index de
A. VON K.VMPEN) ; c'est dire que la dérivation n'a
guère dû suivre de loi régulière et fixe.
V. Désinence -aay^, -<juc> "JJ^^^C> -voue, -Xauc»
-pcDÇ, -\J;uc, -£uç, -Çu;, -tÇuc ; — latin -sys.
Formes très rares, et d'autant plus rares que
la prononciation du u, à partir d'une certaine
époque, dut amener une confusion avec la forme
plus fréquente en -iç. Les seuls noms de cette
catégorie que nous ayons trouvés dans Pape,
I. Comme nom propre, cf. Muaouc à côté de Muou^
(Pape, s. v, 4)î est-ce plutôt* une forme dialectale pour
Muddç ?
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174
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
A. VON Kampen et le Bulletin de Correspon-
dance hellénique sont :
ràau^, nom paphlagonien. II est cité dans une
liste de noms que Strabon donne comme pa-
phlagoniens (XII, 3, 26), mais employés dans
la partie de la Cappadoce qui borde la Paphla-
gonie, dont elle est séparée par le fleuve Halys
(KiEP., AtL ont., II, d B). Mais il n'est pas sûr
que ce soient des noms de villes. Cf. infra, 'OXt-
Yacn)ç.
^O^Ya^ffu^, montagne sur la frontière de la
Paphlagonie et de la Galatie, dit Pape. Les atlas
modernes la mettent plutôt en pleine Paphlago-
nie (KiEP., AtL ant., IV, i A ; A. v. Kamp., 7 D 2).
Aujourd'hui, VIlkaz-^Dagh (A.-Sc, 127 E 3).
'OXiyatJDC, nom paphlagonien, suivant Strabon
(cf. supra). On ne peut s'empêcher de le rappro-
cher des deux précédents.
nàxpoau^, ville dans le Pont. Cf. F. H. G., I,
p. i4, 198, nà-cpaaic* Je n'ose pas proposer
comme identification Pétra^Kalé, au sud-est de
Tiréboli (Kiev, y Carte en siœ feuilles).
Si5c, rivière en Béotie, dans l'Olympe, dit
Pape^ Mais Pape a été induit en erreur par le
fait que le passage où Pausanias (IX, 3o, 11)
parle de cette rivière se trouve dans un des
chapitres consacrés à la Béotie. Il sufRt de lire
ce passage pour voir que l'auteur y rapporte une
légende qui lui a été contée à Laris(s)a de Thes-
salie. Il s'agit du célèbre Olympe qui se trouve
au nord de cette province. C'est ce qu'a bien vu
KiEPERT (Atl. ant., VI, f B-G). Aujourd'hui,
c'est le Zilianà (Iw. MOll., Handb.y III, p. 228,
S3c (Pape, s. v. i b), rivière en Sicyonie
(cf. s. V. SuOa^), sur la limite de l'Achaïe (Kiep.,
AtL anL, VI, f F-G; A. v. Kamp., ii G i).
Aujourd'hui, rivière de Xylokastro (Iw. MOll.,
Handb.y III, p. 162, 4)- Andrée-Scobel (107 G 2)
l'appelle Sydha (cf. la forme 2uOac, supra).
Pour les formes modernes, il est parfaitement
admissible que, s'il y en a eu, on ait pris l'habi-
tude de les écrire par un /. Gf. les noms moder-
nes en -*w (vd. infra).
VI. Désinence -aaoS, -cw, -piaoS, -vacS, -XaoS, -paci,
-^(i, -^cS, -Ç<iS, -tÇcS.
Par exception, nous faisons surmonter cette
désinence de son accent, puisque les féminins
en -gî ont régulièrement l'accent sur la finale
(KocH, Gr. grecque, traduct. fr., §3o, 2). — Une
observation plus importante, c'est qu'il peut se
produire ici une confusion. Quelques-uns de ces
noms ne sont connus que par leur forme latine
-so; et l'on ne saurait toujours dire s'ils corres-
pondent à une forme grecque en -«i ou en -6>v.
La confusion des deux formes a d'ailleurs trouvé
place dans la langue grecque elle-même : soit
que l'on trouve côte à côte la forme en -cS et la
forme en -ov (cf. infra, SaaoS et Sàawv) ; soit que
la flexion ait fait passer les formes en -cS dans la
déclinaison des thèmes en-a)v(G. Meyer, Gr. Gr.,
3® éd., § 325, p. 422). Nous énumérerons d'abord
les formes dans lesquelles l'existence de la dési-
nence -ô est certifiée par la langue grecque ; et
nous mettrons à la suite les formes latines en -o
dont le grec n'offre pas l'équivalent. Ainsi elles
se trouveront placées entre les désinences en -«i
et celles en -ov, prêtes à rentrer, suivant le cas,
dans l'une ou l'autre catégorie.
'AcTffo, ville des Bastetani en Espagne Tarra*
conaise. Gf. PTOLÉM.-Did., I, p. 184. Sur la
ville Hellin, qui y est citée, vd. A.-Sc, 100 I 6.
BTjôffoS, place à Jérusalem. On comparera le
nom de la piscine BîiOaatSà (A. v. Kamp., 4> carte
additionnelle b : Bethesda est une faute d'im-
pression, répétée dans VIndex, s. v. Piscîna,
p. 42). Gf. Pape, s. v. Btfiaoûihi 2. La pischie,
située au nord-est de la ville, a pu tirer son nom
de la place sur laquelle elle était située.
BopÇ(5, ville sur le Liban. Y a-t-il quelque
rapport avec jBorgrAor, Bourqhouz (A.Sc.y 126
D 3) ? Et la forme primitive, en ce cas, aurait-
elle été ♦BopyÇo ?
Gimsô, nom de ville de Palestine sud-ouest,
ainsi écrit par Andrée-Sgobel ( i 26 B 6). Gf . Gîmzo
(Kiep., Atl. ant., III, IG). Aujourd'hui, Dschim-
zoû (A.-Sc, ibid.),
KapxojcS, ville des Volcae Tectosagi, en Gaule
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
175
(KiBP., Atl. ant.y XI, e-f H ; A, v, Kamp., 19 E 5).
Aujourd'hui, Carcassonne (A.-Sc, 7 5 E 4)- La
forme latine du génitif Carcasonis (avec ô bref :
Klotz, Latein. Handwôrterb., s. i;.) et la déri-
vation actuelle en français nous montrent la pré-
sence d'une forme à nasale, en face de la forme
en -w simple, que fortifie la forme latine Carca-
sum de Pline.
Eoçacd, château fort, en Thrace. Cf. supra y
Kapaoc ?
KonOSSOi partie de la Dodécaschène qui
borde la rive gauche du Nil. Cf. (?) le nom mo-
derne Kalabsché (A.-Sc, i54 C 5) ou l'tle Djé^
jrtreUKonosso (ProLÉM.-Did., I, p. 726, note,
col. i). Sur l'emplacement de la Dodécaschène
entre Assouan et Philœ (dans le pays de la pre-
mière cataracte, et non sur les deux rives du Nil
en Nubie), cf. K. Sethe (Revue h 'sforique^ 3o* an-
née, t. 87, I, p. 168).
Kpiqaad) (jLçTfido ?)]; cf. infra, KpYjaaa, sur la
côte de Carie.
Oicu3^6, promontoire et ville dans les Pyrénées
espagnoles (Kiep., AtL ant, X, d B ; A. v. Kamp.,
17 E i). Pape identifie le promontoire avec le
cap de Higuerra (cf. cap Higuer : A.-Sc, 76
A 4)> et la ville avec l'actuel Oyarzoun (A.-Sc,
ibid.). Cf. supra, s. v. Oyarzoun. La ressem-
blance des deux noms de ville semble bien jus-
tifier cette identification. On remarquera d'ail-
leurs, à côté de OiaffacS, la forme O^adoSv (Pape,
s. V. Ocaffao), qui nous donne un nouvel exemple
de la confusion des deux désinences et fournit
l'origine de la désinence nasale du nom mo-
derne.
2aa(i iq Sà^cdv, île d'Illyrie (Kiep., AtL ant.,
V, a C ; A. v. Kamp., 10 A 3). Aujourd'hui,
Saseno (A.-Sc, 1 12 H 6).
Toc&xffcS, ville de VIndia intra Gangem. Cf. les
Tabassi (A. v. Kamp., 9 C 3), sur les bords de la
rivière appelée aujourd'hui Taptî (A.-Sc, i33
Fg).
TaxepL^^cÂ, Taxo(Ji4>(5- Cf. supra, TàxofjfsJ^o^, et
infra, Xopi^^cS.
ToDpÇci (ToupÇu>, Pape), autre nom de ToupÇa,
localité en Afrique propre, au sud de Hadru-
mète. Ce ne peut guère être la même ville que
©\)ff8poc> puisque l'une et l'autre sont citées par
le même auteur, Ptolémée; cependant, Thysdrus
se place aussi au sud de Hadrumète, aujourd'hui
aS^om^^^ (A.-Sc, i5i N 3).
Touptao(a)6S, ville des Celtibères en Espagne
Tarraconaise (PTOLÉM.-Did., I, p. 177). Cf. Kiep.,
AtL ant., X, d C. Aujourd'hui, Tarazona (A.-Sc ,
100 I 3).
XofJL^cS, île du Nil, sur la frontière de l'Ethiopie
et de l'Egypte. On ne peut s'empêcher de remar-
quer là ressemblance de ce nom avec TàxopLij^oç,
Taxopi^jxo, Taxepi^ci (cf. supra, s. vv.)^ île du Nil
placée par les uns en Egypte, par les autres en
Ethiopie. Y a-t-il lieu d'identifier les deux loca-
lités ? Dans ce cas, il serait sage de reporter Ta-
XO|i.^cS-Xo|i.^(ii plus au nord que nous ne l'avons
fait et de placer la ville dans l'une des îles que
forme le Nil entre Hiera Sykaminos et Premis ;
c'est là que commençait l'Ethiopie (Kiep., AtL
ant., III, e f-K ; A. v. Kamp., 3 a).
XopTaaoî, ville d'Égyple, ainsi dénommée par
Cléopâtre (cf. l'étymologie de Pape d'après Sté-
phane DE Byzance). Ce nom n'a donc aucune
valeur au point de vue de l'antiquité de son ori-
gine.
Nous ajouterons ici quelques noms à dési-
nence -so en latin, dont je ne saurais dire si
l'équivalent grec aurait présenté la forme -ccî ou
A6S0, ville d'Espagne Tarraconaise (A. v.
Kamp., 17 F 1-2). A l'emplacement indiqué, mes
cartes modernes ne marquent aucune localité,
même sur un assez grand espace.
ClUSOi rivière de Ligurie (Kiep., AtL ant.,
VII, a b-C; A. v. Kamp., i3 A 2). Aujourd'hui,
le Chisone (A.-Sc, io5 B 3), et cette forme mo-
derne nous permet de supposer que le génitif
du nom latin était Clasônis.
|6SS0| ville d'Espagne Tarraconaise (Kiep.,
AtL ant., X, f C; A. v. Kamp., 17 F 2). Pas de
localité moderne indiquée à cet endroit dans mes
cartes.
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176
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
PelSO, lac de Pannonie (Kiep., Atl. ant., XI,
n F; A. V. Kamp., 21 G H-5), Aujourd'hui, lac
Balaton ou Platten see (A.-Sc, 63 D-E 5 ; Vid.-
Labl., g5 I e).
Cf, Beisô (Kiep., Carte générale, O 3o).
VII. Désinence -aaov, -awv, -piaciiv, -vawv, -Xaov,
-paov, -^«dv, -^«v, -Çwv, -tÇov.
''AÇwv (Pape, s. v. 2), rivière en Lycie.
A^ffcSv (Pape, 5. v. 4)) rivière en Macédoine.
Acff<>Sv, ville de la Magnésie de Thessalie. Ce
nom rappelle Éson, père de Jason et roi de
lolkos (en Magnésie de Thessalie). Kiepert {AtL
ant.y VI, f g-D) donne, avec un point d'interro-
gation, un emplacement présumé de A^auvia,
autre nom de la même ville.
'AXaÇov. Cf. infra, 'AXaÇûv&ç-
Alaeson (' AXaicroSv?), nom de ville inventé par
Pape (?) d'après *AXaicTo[u]v6tot, ethnique. Mais
cf. infra, s, i^.'AXataa.
'AXiÇciSv, nom de rivière. Coulait-elle dans le
pays des ' AXtÇûveç (cf. infra, s. v.) ? Remarquez
cependant la différence de l'esprit. Cf. pourtant
infra, s. v. 'OXiÇôvsç.
'ApiuÇciv, ville de Carie (Kiep., Atl. ant.y V, i F ;
A. V. Kamp., 12 F 4). Aujourd'hui, Mouzyn-Ka--
lessiy à l'est du golfe Latmique (Kiep., Grande
Carte).
'ApfjLoÇwv (cf. ''ApjJLoÇov), promontoire à l'entrée
du golfe Persique. Le pays qui l'entoure s'appe-
lait ^AûpioÇeta, et la ville placée sur ce promon-
toire s'appelait ^'ApjJiouÇa. Cf. Kiep. , AtL ant.,
I, i E ; A. V. Kamp., 8 E 4« Le nom s'est main-
tenu jusqu'aujourd'hui dans celui de Ormuz
ou Hormus {ym.AuASL.y 121 G e; A.-Sc, 129
H 9), qui est celui du détroit placé à l'entrée
du golfe Persique, et d'une petite île dans ce
détroit,
'Ancrciv, rivière en Rhétie, la même que Stra-
BON appelle ^kxrfho^. Pour P.vpe, il s'agit de
TAdige {Etsch pour les Allemands). L'éditeur
de Strabon (éd. Didot, Index, p. 748-749) pense
à YInn, mais en déclarant le passage de Strabon
en désordre (turbatus locus). Il semble cepen-
dant que le ' Artaciv (' Attiœivoc) se jetait (directe-
ment ou indirectement) dans l'Ister.
AT)a(iSv, localité en Maurétanie Césarienne
(Pape, s. v. 4)- Gf, PTOLÉM.-Did., I, p. 611 et
supra, s. V. Aîlaov.
Baiaov, nom primitif de la ville de Judée ap-
pelée plus tard SxuOoTCoXtc • cf- Gr« Cousin, de
Urbibus quar, nom. voc. ILô\içJin.fac., p. 289.
Aujourd'hui Bêsân (A.-Sc., 126 C 4-5).
Btffffwv. Cf. infra, s. v. Ai6taff«v(oc)-
[*Bp\)a(iv], nom de rivière que je restitue,
comme étant la forme antique de la rivière appe-
lée aujourd'hui Vrysôn (A.-Sc., iio, carte addi-
tionnelle de Crète ; la petite rivière est au sud
du golfe de la Sude). Peut-être même *Bpwa(iv
vaudrait-il mieux, à cause de l'accent.
rbctffcAv. Cf. supra, rbcïao^.
EiXiaacSv, 'EXtcraoSv, ['EXwouc]> rivière en Élide
(Pape, s. u. 'EXiaaoSv 4)- Cf. Pape, s. v. ''EXtcra.
Suivant lui, la rivière est aujourd'hui le Léon-
dari (cf. infra, s. v. ''EXwa).
'EXwŒiiv (Pape, s. v. 2 et 3), petite ville d'Ar-
cadie, située sans doute sur la rivière du même
nom. Cf. supra, s. v. ^EXiaaoSc ; Pape, s. o. 'EXi-
5co5c, et infra, s. o.^Fikiaa; cf. EpucHé-LECLERCQ,
Atlas pour... FHist. gr. de Curtius, pi. XX, 3, à
gauche de Mégalopolis.
'EXwov, qui, suivant Pape, est le Aliso. Cf.
Cassius Dio, 54) 33.
Eùaicraov, localité en Cappadoce Césarienne,
dont la capitale est Mazaca, Cœsarea, aujour-
d'hui Kaisarieh (A.-Sc, 127 F 4).
EûxuixaÇuv, nom d'un district.
Ki0a9iÇ(i>v. Cf. infra, KouxaptÇov.
Ki§5n (A. V. Kamp., 4 G 3 ; Kiep., Atl. ant.^
III, 1 E), rivière de Palestine, puis de Phénicie;
aujourd'hui le Kison (A.-Sc, 126 C 4)-
KouxapiÇov, localité en Arménie. Le noin est
connu par Progope, qui cite aussi dans un autre
passage le nom propre KiOoçiÇ^v, château fort
en Arménie. Les deux noms se trouvant dans le
même auteur, il n'y a guère lieu d'y voir deux
formes d'un même nom. Pour l'emplacement de
KiOapiÇov, cf. Kiep., Atl. ant., IV, p D. Cet
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
177
emplacement correspond à celui que, dans la
Carte en s'xjeuilles de la Turquie d'Asie, occupe
le village moderne Keuderitch. J'avoue que ce
nom moderne me paraîtrait rappeler aussi bien
Ko\))eapiÇov que KiOoçiÇov. Il semble en tout cas
qu'il faille chercher avant tout l'identification, si
elle est possible, parmi les noms modernes en
'îtch, "îdj (cf. Amaritch, Haftarldj) ; et peut^
être sera-t-il possible de préciser davantage, si
l'on peut tirer des passages de Procope quelque
renseignement sur la situation approximative
de ces localités.
KpTqaawv, ville de Chalcidique (cf. Kpïiaxwvî),
I^nrjffTOvia, I^aiaTWvia). Vd., sur l'emplacement
de la province Kçnriarovia : Kiep., Atl. ant., VI,
g A; A. V. Kamp., 12 B i et 10 C 3. La ville ne
serait donc pas, à proprement parler, dans la
Chalcidique, mais un peu au nord de cette pres-
qu'île, peut-être dans les environs du lac Bolbe
(aujourd'hui le Beschik-Gueul : A.-Sc, 1 14 C 9).
Le petit village KUsely peut être, à cause de
son nom, considéré comme établi sur les ruines
d'une ville plus ancienne.
Aiêtaawvo^ TcupYOC' Au mot Btacrwv, Pape ren-
voie à AiSfoffov, et l'on ne trouve, à Tordre alpha-
bétique, que cette forme AtStaawvoc Tripyo^, à pro-
pos de laquelle il ne cite d'ailleurs pas la forme
Biaa(i>v. Sur la tour de Libysson, cf. Kiep., Atl.
ant., VII, c G, qui orthographie Libisonis ; A. v.
Kamp., i!\a: Turris Libyssonis, qui nous reporte
à une forme AtSuaawv, At&jaaoîv : la correction
me semble d'ailleurs très bonne. Aujourd'hui,
Porto Torres (A.-Sc, 106 F 2, à l'embouchure
de la rivière du même nom, sur la côte nord de
la Sardaigne).
AuTopapttwv, AurapiÇov, château fort en Armé-
nie. D'après ce que nous avons dit plus haut
(s. V. Kouxapt^idv), le nom moderne qui corres-
pondrait au nom ancien se terminerait en -ridj,
^ritch. On attendrait donc quelque nom comme
* Loutaritch, *Loutaridj\ Je ne trouve pas ce
nom, et je me permettrai une hypothèse.. Elle
consiste à admettre une faute dans la lecture du
texte de Procope {de édifie, 3, 4= 253, 16) et
à remplacer le A initial par un A, substitution
qui s'explique d'elle-même. On aura Aùrapi^ov,
et peut-être sera-t-il permis de rapprocher le
nom moderne cité plus haut, Haftaridj (localité
près du Litchik^ou, qui se jette dans l'Euphrate
[Mourad'tchaî] en face de Kharpout). Cf. Kiep.,
Carte en six feuilles. En raison du H initial du
nom moderne, peut-être faudra-t-il orthogra-
phier AijT:apiÇ<«>v. Quant à la forme AuTapaptjÇov
(lue aujourd'hui AuxapapiÇov), elle pourra être
due à quelque fausse étymologie des Grecs, fai-
sant dériver le mot de aÙToç et àpapiaxG).
MeXaêacTwv, montagne de Médie (je laisse l'ac-
cent tel que je le trouve dans Pape). Plus haut,
nous avons rapproché, sans oser d'ailleurs con-
clure formellement à l'identité, le nom antique
Aaiîffov et le nom moderne Lavazoun. Le nom
MeXaêaffwv ressemble à ce dernier nom (en don-
nant au g grec la valeur du v). On serait tenté
de les rapprocher, si le mot grec ne signifiait
pas une montagne, et le nom moderne, une ville.
Mais, non loin de Lavazoun et un peu à l'est, se
trouve une montagne. appelée aujourd'hui Laou-
som^Kouh (Kouh signifie montagne et peut par
conséquent être laissé de côté) ; et dans ce nom
Laousom (Kiep., Carte générale, Q 43 ; cf. m..
Carie en six feuilles, à l'est de Téhéran)^ on
peut retrouver le nom antique MsXoSaffûîv (*).
Mevéaov, localité en Egypte. Peut-être s'agi-
rait-il d'une localité dont le nom commencerait
par Mans--, Mens--, Mens-, comme Mansour,
Mansourah ; mais je ne peux rien décider.
NaTiffov, rivière de Vénétie (Kiep., Atl. ant..
Vil, g-hB; A. v. Kamp., 12 E 1-2). Aujourd'hui,
le iVa//5o/i« (A.-Sc, io5 H i).
Néaacov, ville de Thessalie, qui donna son nom
au lac NecrcxwvCc (Pape, s. u. Nsffffwv 2 ; cf. s. vu.
NsffCTwvLC [2] et Neaoïvi^). Vd., pour l'emplace-
ment du lac, Kiep., Atl. ant., VI, f C, au nord-
est de Laris(s)a. Aujourd'hui, Mavrolimni ou
Kara^Tschalr (Iw. MOll., Handb., Ill, p. i45,
I . Les deux noms Aauaov et M£)a6oc9c5v ne sont d'ailleurs
connus que par un seul et même auteur (Pape, *. t^i;.)-
Il y a lieu de penser qu'ils appartiennent au même pays.
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178
ETUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
18; À.-Sc, 107 C I ; le lac est aujourd'hui des-
séché). Quant à la ville Neacywv, j'ignore son em-
placement.
O^acrciv. Cf. mpra, Ot'oaacS-
'OXtÇcSv, ville côtière de la Magnésie de Thes-
salie, àTextrémité sud du golfe Pagaséen(KiEP.,
AtL ant.y VI, g D; Iw. MCll. , Handb,, IIÏ,
p. i54).
*OXo(o)aawv, ville des Perrhèbes de Thessalie
(KiEP., AtL ant., VI, e C ; A. v. K.vmp., 10 C 4)-
Aujourd'hui, Élassona (lyv. MCll., Handb,, III,
p. i5i ; A. -Se, 107 C I ; Kiep., Carte générale,
M i3).
'Opa<iv, Oupffov, ville en Espagne Bétique
(Kiep., AtL ant., X, c E ; A. v. Kamp. [17 C 4],
qui place la ville plus au nord que le fait Kie-
pert). Aujourd'hui, Os(s)una (A.-Sc, 99 E 7).
Forme latine : Urso»
Panàrezon, rivière de VA/rica orientale(A. v.
K.VMP., 18 F 3). Aujourd'hui, Oued^Gerias eiOued
es Schekka (A.-Sc., i47 A 2-3).
^PiÇoiv. Cf. supra, 'PtÇouc de Dalmatie.
Sàaov, île d'IUyrie. Cf. supra, Sojci-
SuxapiàÇov, ville en Palestine. Cette ville ne
serait connue que par le Synecdemus de Hiéro-
CLÈs, suivant Pape ; or. Pape ne citant pas Hié-
ROCLÈs parmi les auteurs qui ont parlé de ^Ui\lol
(Sichem), on peut se demander si Ton n'a pas
affaire ici à un autre nom de la même ville.
D'ailleurs, je ne propose cette hypothèse que
sous toutes réserves; car un nom où entre le
mot grec auxov peut s'appliquer à bien des loca-
lités en Palestine.
Scicrov, rivière dans l'île de Schéria. Cette lie
mythologique a été, dans l'antiquité, identifiée
avec Corcyre (P.vpe, 5. v. Sxspia; Iw. MCll.,
Handb., III, p. 198; Bouché- Leclercq, Atlas
pour,.i fffist. gr. de Curtius, planche II). La
légende qui fait du dieu de la rivière le sauveur
(acoÇsiv) d'Ulysse vient -elle du noni même dé
cette rivière ? ou le nom de la rivière vient-il de
la légende ? Sur les nombreux petits ruisseaux
de nie, cf. Iw. MOll., /. c.
TpaTCsÇwv, colline près Antioche de Syrie, et
dominant la rivière Œnoparas (Strabon, XVI,
85 1 = XVI, 2, 8). Son nom lui venait de sa
forme, suivant les Grecs.
^Y^tÇov, nom d'une rivière.
$a|JLiÇ(Dv. Cf. G. Cousin, de Urbibus quar. nom.
voc. IIô\i^ Jin. fac, p. 179, s. v. NsaTcoXtc (8).
$&icr(i)v, nom d'un des quatre fleuves du para-
dis terrestre. Suivant Josèphe (Antiq. Jud.,\^
1 , 3), c'était le fleuve que les Grecs appellent le
Gange. Cf. Genèse, 2, 11, où la traduction de
L. Segond rend le mot par Pîschon. Ne serait-ce
pas le'Moc, Indus? Comparez -st- de l'un et'I-
de l'autre, -c- du premier et -S- du second. Mais,
pour lés rapprochements concernant ceis fleuves
légendaires, on ne saurait être trop prudent.'
$6t<y(iiv(]PAPE, s. V. 2), château fort en Arménie.
$iff(i)v, château fort. Est-ce le même que le
précédent ? Les deux noms ne sont connus que
par un seul et même auteur, Progope, qui les
meiitioiine dans deux ouvragés différente. Le
rapprochement est au moins curieux.
$otÇa)v, localité et monument funéraire en Ar-
cadie, au sud-est de Mantinée (Boughé-LégleIeigq,
Atlas pour... l*HisL gr, de Curtius, pi. XX, i).
XspŒcîv, ville de la Chersonèse Tauriqiie ; elle
s'était plus^" anciennement appelée XeppovTiaoc,
XepffovTfjffoç. Cf. Pape, s. v. XeppovTQffoc 27 6. Sur
l'emplacement de Cherson, vd. Kiep., AtL ant..
Il f dB (Chersonesus IJeracl€[otic]a); A. v. Kamp.,
16 K 2. Aujourd'hui, le nom antique est demeuré
au cap Chersonèse, à l'ouest de Sébastopol
(A.-Sc., 1 16 g 6). Cf. supra, I, 8 6 : Cherson, et,
au point de vue de l'origine, le nom Chérso.
Pour les noms modernes, cf. supra. II, s./.,
ce que nous avons dit des quelques noms en -^o/i.
Quelques-uns peuvent venir de noms en -cuv
aussi bien que de noms en -0OV (cf. Vryson, La--
vasoun, Ogarsoun), Cf. Guadasaon (A.-Sc., loô
I 4-5) et le Monte Sissone (id., 68 H 4)> sur la
frontière helvéto-italienue.
VIII. — Désinence -affix, -aa, -jiffa, -vcra, -Xaa,
-pffa, -^a, -^(X, -Ça, -rÇa.
Étant donné le grand nombre de noms géo^ra-
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
'79
phiques terminés par une sifflante suivie de -a,
il me paratt utile, pour la clarté de l'exposition,
de reproduire ici la division dont nous nous
sommes servis pour la catégorie (I) des noms à
sifflante suivie de -o^, au moins pour les dési-
nences en -<jaa et -<ya. Mais nous devons d'abord
faire une observation ; c'est que ces noms peu-
vent être ou des féminins au singulier ou des
neutres au pluriel. Y avait-il lieu dé considérer
séparément ces deux catégorie»? Je ne l'ai pas
pensé. En effet, je ne m'occupe pas de l'étymo-
logie de ces noms, et peu m'importe que la dési-
nence -aaa, -ca soit un féminin ou un neutre,
un singulier ou un pluriel. Je prends le mot tel
qu'il m'est donn^, et, si quelque chose m'inté-
resse daiïs son histoire, c'est moins de recher-
cher d'où il vient que de savoir ce qu'il est de^
venu.
I* Désinence -(x(a)ffa. — a) Noms antiques en
On remarquera qu'un certain nombre de ces
noms se terminent par -avaaaa. S'agit-il du mot
àvaaaa, féminin de avo^ ? On ne saurait poser
de règle absolue, et il est parfaitement possible
qu'un nom de localité soit emprunté à un nom
de femme se terminant par ce mot ; cf. par exem-
ple EGçuàvocJŒbC} à la fois nom de femme, surnom
de déesse et nom dtle. D'autres fois, le mot
-avaaaa n'aura rien à voir avec le féminin de
àvoÊ; cf. par exemple Bàvocjaa, en Maurétanie
Tingitane. D'ailleurs, reprenant le raisonnement
fait plus haut, nous dirons : Peu nous importe
que la désinence -avaaja soit ou non le féminin
de àvotÇj puisque notre but est moins de recher-
cher l'origine du mot que de savoir à quel em-
placement il s'appliquait. Nous citerons donc
indistinctement toutes les formes en -oaaa qu'il
nous aura été donné de rencontrer.
AgaSSa, ville de position douteuse, que Kie-
PERT (^Atl. ant., VI, f B) place avec un signe de
doute en Macédoine, à l'ouest de Méthonè et de
Pydna.
''AXoffffa (Nov. Testam.^ Act. Apost., 27, 8) :
« Nous passâmes au sud de l'tle de Crète en dou-
blant le cap Salmonion et, non sans peine, nous
arrivâmes à un endroit appelé Belles-Radesj près
duquel était la ville Alassa. » Le cap Salmonion
est dans la Crète orientale (Kiep., Atl. ant., V, '
h H, Samonium; A. v. Kamp., 12 E 6, Samo-
nium), et, par la suite du récit, on voit que
''AXaffffa se trouvait entre ce cap et la petite île
Kau5a(cf. Gaudos : Kiep., AtL ant,, V, e H ; A. v.
Kamp., 12 C 7). Aussi Pape identifie-t-il cette
ville avec Aocjaia (cf. s. v.), et cette opinion a
été adoptée dans la traduction de la Bible par
L. JSegond, 1887, s. L Sur l'emplacement de
Aacxaia, cf. Kiep., AtL ant,, V, f H ; A. v. Kamp.,
12 C 7. Je remarque, il est vrai, au-dessous du
cap Samonium une petite île, appelée aujour-
d'hui Élasa (A.-Sc, iio L 12), et ce nom res-
semble à^AXaffaa. Mais, d'après Andrée-Scobel,
le cap Samonium serait au sud, non au nord
de cette île (cf. cap Salmone, id., ibid,, 1 10 L 12
et carte additionnelle II). On placera "'AXacxaa sur
la côte sud, à l'est de Phinikia (A.-Sc, «6/rf.)['].
II y a là un cap Métissa actuel, qui pourrait n'être
que le souvenir, transformé par Tétymologie po-
pulaire, d'un nom ancien "'AXaaaa.
^kaaoL^ ville dans la Chalcidique de Macédoine.
C'est la même ville que ^AaffTjpa (Pape, s. v,
''AffffYipa). Cf. Kiep., AtL ant., VI, h B. Aujour-
d'hui Pirgardikia (Iw. MOll. , Handb., III,
p. 226).
''Affffa, localité en Scythie (Pape, s, v. 2).
Bàvaacra, ville en Maurétanie Tingitane (Ba-
nasa dans Kiepert, AtL ant., X, b F ; A. von
Kampen, 18 a 2). a cet endroit précis, les cartes
modernes dont je dispose n'indiquent rien ; mais,
un peu au nord de cet endroit et au sud de Kasr^
el-Kébir, Andrée-Sgobel indique des ruines qu'il
appelle Basra (i45 C 2), correspondant à une
ville antique Babba(A. v. Kamp., ib:d.),
Bàffffa, île près de la Taprobane. Andrée-Sco-
bel (i35 e 7) indique au sud-est de Ceylan (la
I. Les Actes des Apôtres, 27, 12, disent que les gens
du bateau qui portait saint Paul voulaient pousser jusqu'à
Phoinix (Pape, s, v, g 4) ^^ à'y passer l'hiver.
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i8o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Taprobane antique) deux petits Ilots, appelés
Grand'Bassas et Petit-Bassas.
ài{LOLcaoL ou AoSaaaa, montagne dans VIndia
extra Ckingem. On ne peut s'empêcher de rap-
procher ce nom de celui des Dabassi (c(. Pape,
s. V. AaSàffai), peuple de la même contrée (Kiep.,
Atl. ant., I, n E ; A. v. Kamp., i b B 4-5 : mon-
tagne et peuple de l'Inde, dit-il dans V Index des
noms, p, 22 ; cf. Kiep., ibid., \yPtolemsei orbis).
On peut rapprocher du premier de ces noms
celui des Mosso (A.-Sc, iSg D-E6), etpeut^tre
le nom de montagne Tz{o)u'-mei (lo., iSg E 6), si
l'on se rappelle le son un peu sifflant du delta
grec.
'E66ua|jLO\)avaffcra. Cf. infra, s. o. TofffJLOuctvaacya.
"EpjJLCiSvaffffa (Pape, s. v. 3), île et ville dans le
Bosphore Cimmérien (A. v. Kamp., 6 K 2 ; Vid.-
Labl., 12 D b). Aujourd'hui, Taman (A.-Sc, 1 16
H 5).
'EpjJKDvaffffa (Pape, s. v, Iw le chiffre 2 y est
mis par erreur), ville dans la province du Pont
et sur le Pont-Euxin, à l'ouest de Trapézonte
(Kiep., Atl. ant., IV, p A; A. v. Kamp., 7 G 2).
Aujourd'hui, Platana pour les Grecsy Aktchéâ^
bâd pour les Turcs (A.-Sc, 128 H 3; Kiep.,
Carte en s 'X feuilles, et Carte générale, 3i K).
Eupùàvoffcra (Pape, s. v. 4)> nom d'une île. de
la mer Egée, dans le voisinage de Chio. Même
avec la Grande Carte de Kiepert, il est impos-
sible de préciser son emplacement.
''ISacjffa, ville des Liburnes. Mais le texte est
suspect; cf. Geogr. Gr. Min., éd. Did., I, p. 26,
§21, notes.
''Ipotacra. Cf. infra, s. y. 'I6çaffa,^lpaffa.
Kàcrcra ; cf. infra, s. v. Kàcra.
ComaSSa. Cf. infra, s. v. Kà[i.tcra.
Aàpaffffa, ville en Médie (cf. infra, Aàpacra).
Si l'on ne se fie qu'à la ressemblance des noms,
on pensera que la ville a dû se trouver dans le
Lâridjân, province à l'est de l'ancienne Médie
et arrosée par le Lâr (Kiep., Carte générale,
P-Q 43). Mais peut-être les Grecs dans ce cas
auraient-ils plutôt traduit par Aàfwcra. On pen-
sera alors à quelque nom Larache, Larasch.
Massa Veternensis, ville d'Étrurie (Kiei^.^
Atl. ant., VIII, c C). Situation douteuse ; cf; in-
fra, aux noms modernes : Massa Marittima.
Massa, rivière de l'Afrique occidentale (A. v.
Kamp., 18 A 2). Aujourd'hui, Oued-^l-Massa
(A.-Sc, i45 C 2).
MuXaaaa, MuXaaa, neutre pluriel. Ville impor-
tante de la Carie antique. Cf. supra, s. o. Miî-
Xaaoî-
'OpSàvocTffa, ville dans l'intérieur de la Pisidie.
nàvaffcra, ville dans la montagne Gj^svtov, en
India intra Gangem. Sur cette montagne
{Uxentus), cf. Kiep., Atl. ant., I, 1-mE; A. v.
Kamp., 9 D 3. On trouve aujourd'hui, un peu à
l'est de l'emplacement attribué par ces géogra-
phes à la montagne antique, une chaîne de mon-
tagnes appelée Santal Parganas (A.-Sc, i34
M 7). Faut-il supposer que nàvaacxa est une défor-
mation de *napYavacrcya ? Le mot aurait été écrit
avec quelque abréviation qui plus tard aura été
négligée par un copiste ; ou bien le mot aura
été refait pour prendre une apparence plus hel-
lénique. Cf. infra, s. v. Ilàvacra.
llàaaa, ville en Thrace. Il est possible que l'on
ait cru, à une certaine époque, voir dans ce mot
la transcription grecque du mot turc Pacha
(nous savons que les Grecs ne peuvent pas pro-
noncer les- sons chuintants), et que cette ville
porte aujourd'hui le nom de quelque Turc, suivi
du moi pacha. On aurait ainsi un nouvel exemple
d'étymologie populaire, dont le résultat serait de
faire survivre le nom d'un pacha qui n'aurait
peut-être jamais existé.
Tioffffa ou Ttoffa, source ou rivière à Lacédé-
mone. Suivant Iw. MQllek (Handb., III, p. 182),
ce serait peut-être le Panteleemôn actuel. Sui-
vant Boughé-Leclercq (^//o* pour... l'Uist. gr.
de Curtius, pi. XX, 4), ce serait aujourd'hui le
Trypiotiko. Cf. supra, Tiojsao^.
To<y[i.ouàvaffcraou'E6oua|JLOuavacrffa, ville enBac-
triane. Andrée-Scobel (i3o N 4)" marque deux
ruines voisines à Tarmys et à Barsam-^Talwan.
Y a-t-il dans Tarmys un souvenir de la première
partie du* mot antique > tel que les Grecs l'ont
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
i8i
interprété et transcrit? Pour ces villes si loin-
taines, la prudence est justifiée.
P) Noms modernes en -(issa.
Akassa, à Tembouchure du Nîger-Kuora
(A.-Sc., i46F8).
Arkassa, ville dans l'ouest de l'Ile de Karpa-
thos(KiEP., Carte générale y Q i8). C'est l'antique
Ârkesia (Iw. MCll., Handb., III, p. 219, 66;
KiEP., Atl. ani,, V, h H ; A. v. Kamp., 12 F 6 :
Arcesine). Cf. supra, Arkassos,
Assa (KiEP., Carte générale, H-I 36), nom
d'une rivière et d'une ville sur cette rivière
(A.-Sc, 125 L 3 : Assinsk).
Assa, nom d'un val dans l'Italie du nord
(A.-Sc, 57 E 6).
Al-Boassa, cap du Maroc sur l'Atlantique, à
l'ouest de Ceu ta. (A.-Sc, 97, carte addition-
nelle I).
Bubassa (A.-Sc, i48 F 7), en Abyssinie, au
sud de Ha(r)rar.
D(0)Ud(0)UbasSa (A.-Sc, 148 F 6), près du
golfe d'Aden, au sud de Djibouti et Zeila.
Fetnassa, dans le sud de la Tunisie (A.-
Sc, i5i L 5); c'est l'endroit que Vidal-La-
BLAGHE appelle Debabcha (8i*= C f). Un peu à
l'est, se trouvait une ville antique, Turris Ta-
mallenl (KiEP.f Atl. ant., X, k G; A. v. Kamp.,
18 D 2).
Rassa. Cf. infra, s. v. Flasa.
Founassa, dans le sud de l'Algérie, au sud-
ouest à'Aïn-Sefra (A.-Sc, i5i A-B 6).
HaSSa (El-), sur la rive droite du Nil, vers
le 18* degré de latitude (A.-Sc, i54 C-D 7).
Kalaât-el-Hassa (A.-Sc, i54 E i ; cf.
KiEP., Carie générale, V, 27, et Carte des prou,
asiat. de PEmp. ottom,, au sud-est de la mer
Morte : K. el Hasa),
Khassa, au nord-est d'Iskenderoun (Alexan-
drette). Cf. Kiep., Carte générale, P 28; id..
Carte en six feuilles,
Lhassa, capitale (religieuse) du Thibet.
Cf. infra, s. v. Lhasa.
Malassa (Kiep., Carte de F Asie Mineure en
six feuilles), au nord-est de Baïbourt (A.-Sc,
128 13).
Massa, à l'est de Naples, au pied du mont
Somma (A.-Sc, 102, carte additionnelle).
Massa SUperiore, sur le Pô, au sud-est de
Mantoue (A.-Sc, io5 F 2).
Massa FiSCaglia, sur une branche du Pô
inférieur, le Po di Volano (A.-Sc, io5 F-G 3).
Massa Marittlma, qui, malgré son nom, est
assez loin de la mer (A.-Sc, io3 A i). C'est sur
cet emplacement que Kiepert place Massa Ve*
ternensis (cf. supra, s. u.), mais avec un point
d'interrogation.
Massa Martana, dans l'antique Étrurie, au
sud-est du lac de Trasimène, et au nord-est du
lac de Bolsena (A.-Sc, io3 C 2).
Massa, nom d'un cap à l'ouest de Sorrente
(A.-Sc, 102, carte additionnelle).
Oued-el-MaSSa, rivière de l'Afrique sep-
tentrionale, sur l'océan Atlantique (A.-Sc, i45
C2).
Mestassa, au Maroc, sur la côte de la Médi-
terranée, au sud-est de Tétouan (A.-Sc, i45
D i).
Pliassa, en Albanie, au nord-ouest de Kas-
toria(KiEP., Carte générale, L 12). C'est à peu
près au même endi'oit que Kiepert (Atl. ant., V,
b C) place l'antique Pelium.
Sassa, chez les antiques Sabins (A.-Sc,
io3 D 2), à l'ouest de Aquila (ville moderne),
près de l'emplacement de l'antique Foruli (Kiep.,
Atl. ant., VIII, g E).
Venzonassa, petite rivière de l'Italie du
nord, tombant à Venzone dans le Tagliamento
(A.-Sc, 58 I 5).
Nous avons négligé à dessein un certain nom-
bre de noms modernes en -assa, parce qu'ils
appartiennent à des contrées où il y a peu de
chances de retrouver la trace d'une influence
antique : Bassa, B(o)uassa, Homosassa, Kalassa,
Kamassa, Kinschassa, Lamassa, Lassa, L(6)u-
kassa. Mai Kassa , ' Makassa , Manassa, Massa
(dans certaines villes), Meouassa, Mpwassa, Na-
kassa, Nassa, Naouassa, Rio (O)uassa, Punta
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l82
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Raissa, Sagassa, Sassa (dans certaines villes),
Skassa. Cf. A.-Sc, Index, et le nom Ajasse
(A.-Sc, 67 D 5) dans la haute Italie.
y) Noms antiques en -oja, -ûwa.
'ASaffà, en Palestine, à 3o stades de Beth-
horon. Sur Bethhoron, cf. Kiep., AtL ant., III,
1 G; A. V. Kamp., 4 G 4- D'après les distances,
'ASacrà serait aujourd'hui Safà (A.-Sc, 1 26 C 6) ;
mais la différence de nom m'empêche de propo-
ser l'identification.
*AXtcT8aaa, ville en Médie.
""ApTuaffa, ville en Carie, sur le fleuve ''ApTuaffo^
(Pape, s. v. i). Cf. Kiep., AtL ant., V, k F ; A. v.
Kamp., 12 G 4- PiXX]onTà*\m\^ Arpas^^Kalessi) \
Kiep., Carte en six feuilles ; id., Grande Carte ,
au sud de Nazli, sur le Arpas-Tchaï ; A.-Sc,
iio N 10.
Bàpyoaa, ville en Carie. L'emplacement que
KiEPERT {AtL ant.y V, i F) donnait en hésitant à
cette ville n'est plus accepté par lui dans la
Grande Carte. Il met, toujours avec un signe de
doute, Bargasa sur la côte nord du golfe Céra-
mique, à l'ouest de Kéramo, près de l'endroit
appelé Ghieukbel.
BoivocŒa, ville du Pont Galatique, en Cappa-
doce. D'après ce renseignement que je trouve
dans Pape, la ville pourra être cherchée sur les
confins de ces deux provinces. Peut-être la ville
moderne Bolous (au sud de Tokâd : Kiep.,
Carte en six feuilles; m.. Carte générale, L 28 ;
A.-Sc, 127 G 3) paraîtra-t^elle répondre aux
conditions demandées ; elle se trouve eu effet
dans le sud-est du Pont Galatique et dans la
partie de cette province qui, sous l'empire ro-
main, fit partie de la Cappadoce (Vid.-Labl., 19,
carte supérieure).
npaaa (Pape, s. v. i), ville en Cœlé-Syrie
(Pérée), dit Pape. Cf. Kiep., AtL ant, III, n F;
A, V. Kamp., 4 C 3. Aujourd'hui, Dscherasch
(A.^c, 126 D 5).
Rpotaa, localité en Arabie Pétrée (Pape, s.v. 2).
Cf. A. V. Kamp.^ 3 E 2 ; Kiep., AtL anL, III,
h C, qui écrit Rasa. Ce serait alors l'endroit que
Andrée-Scobel (i54 D i) appelle K(6)ureiifé,
où il indique des ruines. Cette identification
forcerait d'ailleurs à déplacer TïçaaoL pour le re-
porter au nord du 3o° de latitude. Kiapert (Carte
en six feuilles et Carte générale, V 25) parle
seulement de VOued Koureiyé, et n'indique pas
de ruines.
K&aaa, ville en Armënia Minor, à l'est de
Sebasteia. On peut penser, comme identifica"-
tion, soit à Yarasar, soit à sa voisine Khodja'
sar, toutes deux à l'est de Sivas (Sebasteia).
Cependant, l'on pourrait peut-être aussi pro-
poser Ghavraz, un peu au sud-ouest des deux
villes précédentes (Kiepert, [Carte en sixfeuil'-
les et Carte générale^ donne seulement les deux
premiers noms).
AaSoaa, château fort dans le Pont Galatique.
AeSiJiaaa. Cf. infra, Ms8(i.aaa.
Aoaaa, localité en Carie. Serait-ce D^oyiz-^va
(ova signifie : plaine, et nous pouvons, au point
de vue de la dérivation, ne considérer que le
premier élément du mot composé). La petite
localité est située au sud de la route qui joint
Mi'lasso (Mylasa) à Eski-Hissâr (Stratonicée). Le
rapprochement d'ailleurs est très hypothétique.
Zochasa, nom plus ancien de Séleucie du
Tigre (BoucHÉ-LECLERCQ,i4//a«/)Oiir.,. l'HisL gr.
de Curtius, pi. XIX, plan de Kounaxa). L'em-
placement de Séleucie est indiqué par Kiepert
(AtL ant., IV, u I), A. von Kampen (8 B 3), An-
drée-Sgobel (128 L 7), Kiepert (Carte gêné*
raie, S 36). Cf. Kiep. (Carte des prov. asiat. de
PEmp. ott.)^ qui ne donne pas de nom suscepti-
ble d'un rapprochement. On trouve bien le
Khân-Schakoua ; mais le rapprochement ne
s'impose pas.
'Hpàçoaa, ville de VIndia intra Gangem.
©apaSaffà, ville en Arabie. Si l'on se souvient
du son sifilant du 0 grec, on pourra se demander
si le nom ancien ne serait pas rappelé par le
Djebels erbâl actuel (Kiep., Carte générale, X
26). Il est vrai que l'on attendrait plutôt une
forme •OapaSaXa. D'ailleurs, il est bien entendu
qu'il ne s'agirait pas de la montagne elle-même,
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
i83
mais d'une localité située dans cette montagne
et portant le même nom.
"lépacra (cf. supra, ''Ipaacya, et injra, "Ipaaa),
localité en Cyrénaïque.
''Ipa^a (cf. le mot précédent) que Pape qualifie
ici de : contrée en Libye. Au sud de Krenna
(l'antique KupYjvTi, Cyrène) se trouve aujourd'hui
la localité Sira (A.-Sc, i47 B 2; Kiep., Carte
générale y T i3). Pour admettre l'identité des
deux localités, il faudra, on le devine, faire
passer le mot par diverses transformations :
admettre la di^arition, dans le mot ancien,
d'un S initial indigène, ou l'addition, dans le
mot moderne, d'un S initial ; expliquer de même
l'addition de ta finale -aa dans le mot ancien ou
sa disparition dans le nom actuel. Mais j'admet-
trais volontiers que les transformations ont eu
lieu dans les temps anciens, les Grecs éprouvant
toujours le besoin inconscient de réduire à des
racines grecques les mots étrangers ; et ici même
j'en vois un exemple dans la transformation de
^Ipaaa en 'lepacra, qui, même avec son esprit
doux, rappelle mieux lepoc* Je donne ceci comme
une hypothèse.
KàSoaa, capitale du nome KaSaffiTTjC sur la
rive occidentale du delta du Nil (Kiep., AtL ant.,
III, d A ; A. V. Kamp., 3 b, à l'est d'Alexandrie).
Aujourd'hui Kabas, dit Pape ; il s'agit de Schab^
bas (Kiep., Carte en six feuilles ; ne pas confondre
avec Schabbâs^eU-Milhy qui est plus au nord-
ouest).
Kcroaaa, ville de Cappadoce. Cf. supra, s. v.
Ka&ïicrffoç.
KaSîipàffa, ville en Médie.
KàvSaaa, château fort en Carie.
KaTTxàcra, ville en Lusitanie. On pourra iden-
tifier ce nom avec Cabeza, qui se rencontre plu-
sieurs fois dans la péninsule ibérique , par exemple
Cabeza del Buey, qui est en Bœturia, mais tout
près de la frontière de Lusitanie (A.-Sc, 99 E 6).
Carasa, ville de la Gaule Aquitaine (Kiep.,
Ail. ant., Xly d H; A. V. Kamp., 19 C 5). Au-
jourd'hui, sans doute, Garm (Vid.-LabL, 74 C d;
A.-Sc, 75 A 4)-
Kotaa, localité à Halicarnasse (Bull. Corr.
helL, IV, 3o3, 34 ; cf. ibid., p. 319). '
Kauxaffa, port sur la côte méridionale de l'île
de Khio (Kiep., AtL ant., V, g E ; la Grande
Carte du même géographe a supprimé ce nom).
Par Hérodote (V, 33), nous voyons que c'était
une ville côtière de l'Ile. On pourra penser à
l'une de ces deux petites anses du sud-ouest de
l'île où la Grande Carte indique des ruines.
Peut-être même étaient^ce les deux ports d'une
ville située dans l'intérieur, à l'endroit appelé
aujourd'hui Pyrgoi (jH^oi).
K&Saaa (KeSaaai, KeSécTï]), ville juive de la
tribu de Nephthali. Sur l'emplacement occupé
par cette tribu, cf. Vid.-Labl., 2 Ba-b; A. v.
Kamp., 4 a. Cf. Kedes (Kiep., Atl. ant., III, m D),
Kades (A. v. Kamp., 4 G 2 ; Vid.-Labl., 2 B a),
au nord-ouest du lac Samachonitis. Aujour-
d'hui, Kedès (A.-Sc, 126 D 3, qui écrit Kedesch
le nom indigène antique).
Kopêoaa, ville en Pamphylie. Est-ce la même
ville que K6p(Jia<ya (Kupjjiaffa), citée plus loin ?
On serait bien tenté d'identifier tous ces noms,
si l'on ne remarquait que Kop&xaa et Koppiaaa
sont citées par le même auteur, Ptolémée, qui
les distingue nettement, semble-t^il, puisqu'il
met l'une en Kabalie, l'autre en Pisidie. A. von
Kampen (7 C 4 et carton a), donne un emplace-
ment de Kormasa sur l'antique Tauros (ri-
vière). Je ne sais sur quels documents il s'ap-
puie pour cette identification ('), que la Grande
Carte de Kiepert n'a pas admise. Cf. le mot
suivant, et KupSaaa.
K6p(Jiac7a, Kupfjiaffa, ville en Pisidie. Je ne puis
m'empêcher de noter que la Grande Carte de
Kiepert place à l'ouest de Adalia (Attaleia) un
village Gurma {Gourma)y dominé par des rui-
nes; c'est là, en raison de la ressemblance des
noms, que je placerais KopfJiacra, tout en recon-
naissant que l'identification serait plus évidente
si le nom moderne était *Gurmaz. C'est KopSocca
I, Sans doute d'après Tite-Live, XXXVill, x5. Cf. înfra,
8. V. EuXiVTi (xoifATj) de Pisidie.
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i84
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
qui sera reporté plus au nord, en Kabalie ; mais
je ne vois pas à quel endroit le placer exacte-
ment (cf. le mot suivant).
Kup6acra. ville en Carie. Le rapport Kopp-acra-
Kup(JLaffa nous permet de nous demander s'il n'y
a pas lieu d'admettre un rapport symétrique
KopSoffa-KupSacra. Or Kop6a<ya étant marqué
en Kabalie et Kupêaaa en Carie, nous serons
amenés à supposer que la ville était placée sur
la limite des deux provinces, c'est-à-dire dans la
vallée de l'Indus inférieur (aujourd'hui le Dala-
man^tchaï). Faut-il rapprocher de ces mots le
nom G{u)éréniz donné à une partie de cette con-
trée, le long du fleuve ? Cf. Kiep., Grande Carte.
Sur le cours inférieur du Dalamari'tchaî et les
ruines que j'ai notées sur ses bords en 1889,
cf. BulL Corr. hellén., XXIV, pp. 44-54.
AicoL (Pape, s. v. i), localité dans la Pérée de
Palestine. Cf. Kiepert (^Atl. ant., III, m G), qui
met la ville à l'endroit que les Grecs appelèrent
Callirrhoé. Ni A. von Kampen ni Andrée-Scobel
n'ont suivi Kiepert dans cette assimilation.
Aàffa (Pape, s. u. 2), autre nom de Aàptcra(cf.
infra, s. v.).
AaucrTaaa, Aauxaffa, ville en Armenia Minor ;
AoL^yoLOOL dans PiOLÉMÉE-Didot (I, p. 898, 1. 6).
Méyacra, ville en Libye, habitée par les Sito-
phages et les Arotères (Hekataios, ap. F. H. G. y
I, p. 28, 3o5). Pape place ce dernier peuple au-
dessus de'^ASouXtç (sur cette ville, cf. Kiep., Atl,
ant.j I, g F ; A. v. KiVMP., 3 a : sur les bords du
sinus Arabicas ou mer Rouge). Serait-ce Kasen
(A.^c, i48E5)?
MeSpiacra (cf. supra, AsSpiaffa), ville en Carie.
Est-ce Mazin ou Sirtniash, situés l'un au sud-
est, l'autre à l'est de Bargylia ? A Sirimash, du
moins, il y a des ruines (Kiep., Grande Carte).
Mspiopaaa. Cf. infra, M6(i.6pTfjffa.
MuXaaa. Cf. supra, s. vu. MuXacroc et MuXaaaa.
Vd. Bull. Corr. hellén.. Indices.
Nàxpaaa, ville en Lydie. Cf. supra, s. u.^Axçar
aoç, et s. V. Nàxpaffo^. Sur la position de Nàxpa-
^a, cf. aussi A. v. Kamp., 12 F 2 : l'empla-
cement qu'il indique est intermédiaire entre
ceux que Radet (JLa Lydie, carte finale) assi-
gne aux deux villes Nakrasa et Akrasos.
Oglasa (par 6 ou par ô ?), petite île entre la
Corse et l'Étrurie (Kiep., Atl. ant., VII, d-e E ;
A. V. Kamp., i3 C 3). Aujourd'hui, Monte-
C{h)risto (A.-Sc, io3 A 2).
''OXSxffa, ville en Lycaonie Cappadocienne dans
le district d'Antioche (Pape, s. v. i).
''OXSacra, ville dans la Kîitiç de Gilicie (Pape,
s. u. 2). Cf. Ptolém., éd. Didot, I, p. 898, où
l'éditeur propose de corriger le mot en "OXSa.
Peut-être cependant est-il permis de se demander
si le nom moderne Laousa (Kiep., Carte en six
feuilles: au nord-est de Ermenek) n'est pas le
nom dérivé du nom indigène antique qui, dans les
manuscrits de Ptolémée, s'est transformé en
^OXSaaa, mot à forme plus grecque.
''OXSacra, ville dans la Pisidie du nord-ouest
(Pape, s. v. 3), Cf. Kiep., Atl. ant., IV, e E ; id.,
Grande Carte. Les ruines dominent aujourd'hui
le village de Belenly; cf. Bull. Corr. hellén., I,
p. 882 {Beijlerly\ -■ ■
OuTjvaaa, ville de Cappadoce (le nom n'est
connu que par un texte de Strabon [XII, 2, 6,
p. 587], qui l'emploie au datif sv OÙTjvàcTot^; le
nominatif, masculin ou neutre, demeure in-
connu). La ville, plus spécialement, se trouvait
dans la Morimène, à l'est du lac Tatta.
Ilaypàffa, ville de VIndia extra Gangem, sur le
sinus Perimalicus (PxPEy s. v. i), qui est aujour-
d'hui le golfe de Siam (Kiep., yl//. ant., I, n-o F-G ;
A. V. Kamp., i 0 6-7). Ce pourrait être Pak-nam
(Vid.-Labl., 81^ B f ; A.-Sc, 187 C 8). En effet,
Ptolémée cite naypaaa en même temps que le
fleuve SoSàvac, dans lequel on s'accorde à re-
connaître le Mé-nam. Dans le même chapitre
(§ 7), Ptolémée cite une autre ville Ilaypàcra,
qu'il place, plus à l'est que la précédente, dans
le xoXtto^ Meya^ (Pape, s. v. naypacra 2) ; cf. le
Magnus sinus (Kiep., Atl. ant., I, o-p F-G;
A. V. Kamp., i a O-P 6-7 et i b B). Prenons la série
des villes, telle qu'il la donne depuis l'entrée
dans le pays des Pirates (§ 6 ; cf., pour le nom,
les îles des Pirates sur la côte occidentale de
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPfflQUES A SIFFLANTE INITIALE
i85
rindo-Ghine : Vid.-Labl., 8i^ G g). Les localités
situées au paragraphe 6 et faisant partie du
pays des Pirates (At^cttov x<^a) sont, je pense,
échelonnées depuis la côte orientale de la pres-
qu'île de Malacca jusqu'à la pointe de Camau,
extrémité sud de la Gochinchine française : c'est
cette pointe que l'auteur appelle le Meya dxp6>-
rïjptov :
§ 6 : SafjLapàSîi ;
IlaYpàffa = Pak-nam ;
2(i>oàvou TCOTapioî sxSoXat. G'est l'embouchure
du Mé-nam (Vid.-Labl., 8i^ B f), non pas peut-
être l'embouchure actuelle, mais celle du petit
bras qui se jette dans la mer plus à l'est (Vid.-
Labl., ibid. ; A.-Sc, 187 B 3).
IliOwvoSàffrï) 6[JL7coptov. Kiepert (-4//. ant., I, n
F), écrit Thinobasti.
'AxaSpa, dans lequel je propose de reconnaî-
tre Muong-Krat (Vid.-Labl., ibid. y cf.). Nous
pouvons laisser de côté le terme général Miiong,
qui signifie ville, et à "AxoSpa comparer Krat
(A.-Sc, 187 B 3, n'écrit que ce mot).
Saêai iq xoXtc* Ce doit être une ville impor-
tante, puisque l'auteur ajoute au nom les mots
iq TcoXt^. Elle est située entre "'AxoSpa et le Msya
àxpo-njptov {Krat et la pointe de Camau). Mais
je ne propose aucune identification.
§ 7 : To Msya àxponjptov, le grand cap qui
marque le commencement du Grand golfe (Meya^
xoXtcoc).
©ayopa. Pensons au son sifflant du 6 et nous
pourrons, pour l'identification, penser à SoC"
/ra/igr (Vro.-LABL., ibid., D h; A.-Sc, 137 G 4)«
Mais nous devons penser que cette côte, depuis
Ptolémée, a été modifiée par l'apport des allu-
vîons du Mé-Kong. Gf. Vid.-Labl., Garte Si*'-*,
notice : « Au-dessous de Kratié (81^ D f), le
changement de direction du Mé^Kong signale
son entrée dans l'immense plaine alluviale que
ses dépôts ne cessent d'étendre, soit vers la mer,
soit, etc. » Nous pourrons donc considérer ici
comme étant villes côtières du temps de Ptolé-
mée des localités qui aujourd'hui se trouvent à
une certaine distance de la côte.
BaXofya [lîiTpoTuoXic (Kiep., Atl. ant., I, o G).
Aujourd'hui, Vinh-long (Vid.-Labl., ibid., D g;
A.-Sc, 137 G 3). L'identification était déjà dans
l'esprit de Kiepert et autorise la tentative que
je fais ici de retrouver l'emplacement de quelques
villes antiques en m'appuyant sur la permanence
des noms.
©poava. Est-ce Ben-Tré, à l'est de Vinh-^long?
ou Traon, ou mieux Tra^vinh ?
Aoàva TcorapLOÎ sxSoXai. Dans le Doana de Ptolé-
mée, nous verrons le Don^Naï ou Da^-Dong, qui
se jette dans la mer un peu à l'est de Ben-Tré.
Kiepert {Atl. ant., I, o F) identifie le Doanas
avec le Mé-Kong lui-même, et, en elTet, il peut
paraître étrange que Ptolémée ne cite pas à sa
place géographique Fembouchure du grand
fleuve, tandis qu'il note l'embouchure d'une ri-
vière beaucoup plus petite. Mais peut-être à ce
moment les deux rivières étaient -elles moins
distinctes et distantes qu'aujourd'hui (d'ailleurs
aujourd'hui encore elles communiquent entre
elles par des canaux naturels; cf. la carte 81^ de
Vidal-Lablache). La ressemblance de Aoorva et
de Don^Naïesi trop frappante, à mon sens, pour
ne pas primer les objections possibles.
Kop-càôa fJLiqTpoTUoXiç (Kiep., Atl. ant., \, o F).
Ici, les identifications deviennent fort probléma-
tiques. L'emplacement indiqué par Kiepert se-
rait à peu près Thuan-cuong (Vid.-Labl., ibid.,
gE).
2liv8a (tcoXiç) peut, à la rigueur, être identifié
avec Binh-thuan (Vid.-Labl., ibid., g E) ; il y a
en effet quelque ressemblance entre les noms.
IlaYpàcra (Pape, s. v. 2). Au nord-est de Binh-
thuan, on remarque aujourd'hui le o^^^Padaran
(Vid.-Labl., ibid., F g; A.-Sc, 137 G 3); c'est
le nom qui me semble se rapprocher le plus du
terme ancien. On dira, il est vrai, que Padaran
est un cap et naypàcra une ville. Mais, juste au
nord de ce cap, est la ville Phan-rang, avec une
baie (Vid.-Labl., ibid., F g; A.-Sc, 137 G 3),
et quelque confusion se sera faite dans les sou-
venirs des explorateurs.
Aa>pu)u TTOTaiJLou exSoXai. Gf. la rivière Song^
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Zïara/iy (Vid.-Labl., 8i^F f), nom du Song-Ba
dans son cours inférieur (lyo/igr signifie « rivière »
et par conséquent, est traduit par Tuorap-oç).
'Ayavàyaça (cf. sapra^ 'Ayavayopa, leçon de
Pape). Cf. Kjepert {Atl. ant., I, o F) qui, pour
ce nom comme pour celui de StvSa, ne marque
remplacement qu'avec un signe d'interrogation.
Cet emplacement correspond à peu près à Quang-
Ngaï (Yid.'Labl. y 81*^ F e ; A.-Sc, 187 C 2), et,
en effet, on peut trouver un rapport vague entre
les deux mots, en remarquant ici et là la suite
«^ ff^ ^> ff^ ^•
Siipou xoTapioy ^xooXai. Etant donnée l'identifi-
cation que nous proposons plus loin pour la
frontière qui sépare Vlndia extra Gangem de la
Chine, le fleuve de Ptolémée doit être cherché
au nord de Quang^Ngaï dans des limites assez
restreintes. Mais le nom Sîîpo^ paraîtra plus
caractéristique, rapproché du mot Sijp (Chinois).
Pape identifie cette rivière avec leMé^nam ; nous
n'insistons pas sur cette identification. Kiepert
(Atl. ant. y I, carton) et A. von Kampen(i b) don-
nent l'emplacement du Serus. D'après les nom-
bres de la première colonne donnés par Pto-
LÉMÉE, il semblerait que la rivière est à égale
distance d'Aganagara et de la limite du sinus
Magnas, du côté de la Chine. Ceci nous mettrait
à Thuan-an et le Sèros serait la rivière qui tombe
dans la mer au-dessous de Hué (Vid.-Labl., 81*
E d; A.-Sc, 187 C 2). Vlnterpres Latinus de
Ptolémée, à propos de cette rivière, parle de :
Fontes fluviiy puis Aliusfons, puis Conjunctio ;
ce qui convient encore au régime des eaux de
cette partie. Il est possible cependant que le
Stjçoc soit le Nong-^Son, qui a plusieurs embou-
chures (Vid.-Labl., ibid.y E F-e ; cf. le pluriel
exSoXai).
To TCço^ Toùc SCvaç toû MêyàXou xoXtcou opiov.
Cf. Kiepert {Atl. ant., I, o F), qui donne la li-
mite du territoire chinois au deuxième siècle de
notre ère. Nous placerons cette limite à la proé-
minence qui se termine par les deux caps Boung^
quiua et Mui-^ong (Vid.-Labl., 8i* E c-d;
A.-Sc, 137 C 2).
Nous reprenons maintenant la série des noms
géographiques en -acra, ^asa, que nous avons un
moment interrompue, pour essayer de replacer
dans leur milieu les deux villes du nom de Ila-
Ypàaa.
nàvacra, ville sur l'Indus, dans Xlndia intra
Gangem. Nous avons parlé plus haut d'une ville
nàvacrcra, dans la même contrée ; mais les deux
noms étant cités par le même auteur, on doit,
même en admettant une étymologie commune,
y reconnaître deux villes différentes. Ilàvocffa
était située sur la rive orientale (ou gauche) du
grand fleuve et, dans sa catégorie, elle est citée
la première, c'est-à-dire la plus proche de la
source du fleuve. Dans ces conditions, je suis
volontiers porté à comparer avec le nom antique
nàvaffa le nom moderne Pala^ (A.-Sc, i33 E 2)
qui répond aux conditions demandées. On pour-
rait même admettre que le nom devrait s'écrire
*naXaffà, et que ou Ptolémée ou les copistes ont
modifié ce nom pour le rapprocher de nàvatfaa
(cf. supra).
nàvSaffa, ville sur le Gange, dans Vlndia extra
Gangem. Je ne puis m'empêcher de remarquer
sur la rive gauche du Gange le nom Panduah
(A.-Sc, i34 N 7), qui est celui d'un groupe de
ruines.
n-ï^yacra, lliiSacra (formes de pluriel), ville de
Carie (A. v. Kamp., 12 F 4)> à l'est d'Halicar-
nasse. Cf. Kiep., Grande Carte, qui met la ville
plus au nord que A. von Kampen et la place,
mais avec un signe de doute, près du village
moderne Karadja^h^ssâr, un peu au sud de Otf-
la(s)h. On a proposé aussi de placer Pédasa à
Kara-Kharoup (cf. Bull. Corr. hellén., XIV,
p. 37,5, d'après les MitteiL Athen) ; je ne trouve
pas sur la Grande Carte cette localité qui est,
paraît-il, à six heures de Boudroun (Halicar-
nasse).
Sapwtffà, ville en Palestine. C'est là que fut en-
terré Samson, « dans le tombeau de ses ancê-
tres », dit JosÈPHE, Ant. Jud., N, 8, 12. Or le
père de Samson, Manôé (Manôkh), appartenait
à la tribu de Dan (Josèphe, ibid., V, 8, 2). En
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
187
faut-il conclure que la ville se trouvait dans cette
partie de la Judée qui avait primitivement appar-
tenu à cette tribu (cf. Kiep., AtL ant., III, carte
des douze tribus; Vro.-LABL., 2 A-bc; A. v.
Kamp., 4 «)? Dans cette partie précisément se
trouve Thimnath Serach (Vid.-Labl., 16/rf.),
Thimnath-Heres dans Kiepert (AtL ant., Illy
1, F), Thimnath -Serach dans Andrée-Scobel
(126 c 5) qui l'identifie avec Tibné. Saptoaà de
JosÈPHE serait une forme intermédiaire entre Se-
rach et Hères. Mais tout ceci est très hypothé-
tique.
Souocja, ville en Ethiopie (Pape, s. v. 2). Pline
(A^. H., VI, 35), parle de cette cité dans une
énumération des villes qui se trouvent sur la rive
africaine (rive gauche) du Nil, en remontant le
fleuve depuis Syène (Kiep., AtL ant., III, f H ;
A. V. Kamp. ,3 D 4 ; aujourd'hui Assouan :
A.-Sc, i54C 4) jusqu'à Cetuma. Entre ces deux
villes, Pline ea cite vingt-trois autres. Au risque
de paraître trop hardi, je me demande si l'on ne
pourrait pas identifier Pyndis (Myndis?) avec
Méhendi (A.Sc.j i54 B 5), et Agugo avec Arffo
(A.-Sc., fb:d., B 7). Après Agugo vient Orsima,
et après Arffo vient El^Orde (ici encore, malgré
ma crainte de tomber dans la fantaisie, je ne puis
m'empécher de remarquer dans le début des deux
mots une certaine similitude) ; enfin, c'est au sud
d'Orsima que se trouve Souasa. Mais, pour cette
ville, je ne trouve aucun rapprochement à faire.
Après Souasa, Pline cite Maumarum, puis Urbis
(que l'on pourrait rapprocher d!Urub [A.-Sc,
i54 B 7]; le mot antique serait-il *Urubis?).
Ce serait donc sur la rive gauche du Nil, entre
El'Orde et Urub, que se trouverait la ville de
Pune. Dans cet espace, la carte i54 d'ANDRÉE-
ScoBEL, B 7, place trois villages modernes :
Souasa correspondrait à l'un des deux premiers,
Maumarum à l'un des deux derniers ('). J'ai
assez longuement insisté sur l'emplacement pos-
I. Sî le second de ces villages (Hannak) était identifié
avec l'une des deux villes antiques, la place de l'autre
serait par là même déterminée : pour Souasa^ à Kayat ;
pour Maumarum, à Tékhamé.
sible de cette obscure cité Souasa^ parce que
j'ai vu ici l'occasion de donner un exemple de
ma méthode, audacieuse dans l'hypothèse qui
éveille les idées, réservée dans les conclusions
qui ne veulent tenir compte que des faits. Cf.
infra, s. v. Béççrrpa.
Souaaa, ville en Ombrie (Pape, s. o. i). Cf.
Kiepert (AtL ant., VIII, g B), A. von Kampen
(i3 D 3), qui donne le nom de Sena à la rivière
qui arrose la ville. Souasa serait, d'après ces
indications, non loin de la ville moderne San
Lorenzo in Campo (A.-Sc, io4 C i).
Ttoaa. Cf. supra, TioLaaoL.
TùzaaoL (Pape, s. v. i), ville en Maurétanie
Césarienne (Kiep., AtL ant., X, g E ; A. v. Kamp.,
18 C i). Aujourd'hui, Tipaza (A.-Sc, i5i E 2 ;
Vid.-Labl., 81' G b, non loin du Tombeau de
la Chrétienne).
Twcoffa (Pape, s. v. 2), ville de Numidie. Cf.
Kiep., AtL ant., X, i E. Aujourd'hui, ce serait,
suivant Pape, Tébessa (ce qui est inexact) ou Ti-
fech, Tiffech, que je ne trouve pas. L'emplace-
ment de la ville sera cherché, semble*t-il, dans
les environs de Sédrata (Vid.-Labl., 81** L b).
TvtjiaaLy ville dans le nord de VAfrica, au sud
de Carthage, entré le Bàgradas et le lac (ou
fleuve) Tritonis. Il me parait, d'après le voisi-
nage de NsysTa (Nepta) que lui donne Ptolémée
(éd. Did., 1. IV, 3, 9, p. 655, 9-10) que l'on pour-
rait voir dans ce mot une forme hellénisée du
terme indigène Thiges (^vtjiaat,^o\iT*%\,^at,aaL'! en
évitant les deux aspirations successives). Sur la
ville Thiges, cf. Kiep.,^^/. ant.,Xy ik-FG; A. v.
Kamp., 18 D 2. Aujourd'hui 7Vïû(/oiir, dit l'édition
Didot de Ptolémée ; j'ignore où est cette loca-
lité. La ville Thiges est identifiée avec Kriz (Vid.-
Labl., 8i*= C e; A.-Sc, i5i L 4).
Xpaêaaa ou Xpaiïaa, ville de la Zeugitane, au
sud de Hadrumetum (Soussé). Est-ce Ksar-el--
Khamsa (A.-Sc, i5i N 4) à l'ouest de Sfax?
Cf» infra, s. v. XpaOaa.
h) Noms modernes en "Osa.
Ardasa, localité au sud-ouest de Trébizonde
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i88
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
(KiEP., Carte gén. de l'Emp. ottom., L 3o ; id.,
Carte des prov. asiat.).
Camarasai dans l'Espagne septentrionale,
sur le iï^g^re (antique Sicoris). Cf. A.-Sc, 76 C 6.
Elasaille près de la côte orientale de la Crète
(A.-Sc, iio, carte additionnelle, II).
Flasa, ville du nord-est de l'Espagne (A.-Sc,
ïoo NO-2 ; cf. 76 E 5) ; écrite aussi Flassà (id.,
81 B 3).
Kalaât-el-Hasa (cf. supra, Kalaât-el-
Hassa).
El-Hasa, contrée qui forme la côte ouest du
fond du golfe Persique (Kiep., Carte générale ,
39/40-WY ; A.-Sc, 129 BD-8/10).
Oued-el-Hasâ, ruisseau qui se jette dans le
sud de la mer Morte (A.-Sc, 126 CD-7 ; cf. Ka-
laât-el-Hasa, supra). Suivant Andrée-Sgobel,
c'est l'antique Sared; A. von Kampen place le
Sared plus au nord et le fait passer à Kharak-
Môba (4 G 4).
Oued-Hasasa, petit ruisseau au sud de Jéru-
salem (A.-Sc, 126, carte additionnelle).
Karamnasa, affluent de droite du Gange
(A.-Sc, i35, carte additionnelle : à l'est de Bé-
narès).
Khalasa (Kiep., Carte générale, U 26; id.,
Carte en six feuilles ; cf. Clialasa : A.-Sc, 126
B 7, suivant lequel c'est l'antique "^EXouaa ; cf.
infra, s. u.).
Kniatiasa, sommet de montagne sur la limite
orientale de la Hongrie (A.-Sc 64 L 4)* II faisait
partie des Alpes dites Bastamiques(KiEP.,\'l//.
ant., XII, h C).
Lhasa, Lhassa, capitale du Thibet (A.-Sc,
139C6).
Miknasa. Cf. infra, Meknesa.
Palasa (Iw. MOll., Handb., III, p. 167, 2),
antique IlaXaiffriq de Chaonie d'Épire (A. v.
Kamp., 10 a 3).
Rasa (A.-Sc, 137 B 5), dans la presqu'île de
Malacca, l'antique Chersonèse d'Or (Kiep., Atl,
ant.y I, n G ; A. V. Kamp., i N O-6/7 et i 6 B 7).
Sasa, sur la frontière de la Turquie d'Europe,
au sud-ouest de Kostendil (A.-Sc, ii4 B 7).
Sasa, en Syrie, au sud- ouest de Damas
(A.-Sc, 126 E 3; Kiep., Carte gén. de l'Emp.
ottom,, S 27).
Passe de Sërasa, entre le Bhôtàn et la Chine
(A.-Sc, i34 P 5).
Tarrasa, dans le nord-est de l'Espagne
(A.-Sc, 100 MN-3). Il se pourrait que le nom
fût ancien ; cf., en Espagne, les localités ou villes
Tappaya, Tappaxwv, dans l'ouest de la Corse les
TappoSTJvtot, dans l'ouest de la Sardaigne la ville
Tàppot^ ou Tapçatva.
Tasa (A.-Sc, ï45 D 2 ; Vid.-Labl., 78 B b :
Taza), au Maroc, à Test de Fez.
Tasa-Khourmati, à l'est du Tigre et au sud
de Kerkoûk (A.-Sc, 128 L 6 ; Kiep., Carte gén.
de l'Emp. ottom., Q 36 ; Kiep., Carte en six
feuilles). On remarquera, un peu au sud-est de
cet endroit^ une autre localité nommée Toûz-
Khourmati. En turc, le mot toâz signifie « sel » ;
or ce n'est pas du sel que l'on trouve à Tous-
Khourmati, ce sont des sources bitumineuses
(Kiep., Carte en six feuilles). Y a-t-il ici défor-
mation populaire d'un nom ancien, en -aao^ pour
les Grecs ? De même, pour Tasa-Kharmati, quel-
que nom indigène dont la finale correspondrait
à -jaa, -ja des Grecs ?
Volneasa (A.-Sc, ii3 C D-4), dans le nord-
ouest de la Roumanie.
Vounasai montagne de la Turquie d'Europe,
tout près de la Thessalie (A.-Sc, 107 B i). C'est
le dernier haut sommet (vers le midi) de la chaîne
appelée chez les anciens les monts Cambuniens
(Kiep., Atl. ant., VI, d e- B C; A. v. Kamp., 10
B C 2-3). La première partie du mot rappelle le
mot po'jvoc (montagne), devenu aujourd'hui le
terme courant en grec ; la seconde est peut-être
le suffixe 'tsa, -tza, d'origine slave.
Nous trouvons dans V Atlas d' Andrée-Sgobel
quelques autres mots en -a^a; mais ils appar-
tiennent à des contrées qui n'intéressent pas la
géographie antique. Je me contente de renvoyer
le lecteur aux mots : Ardjasa, Argasa, Bokasa,
B(o)ukasa, Dasa, Seriba Harasa, Juwasa (You-
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
189
wasa), K(o)uinasa, Langbasa, Manandasa, Na-
jasa, Rasa, Sasa (en dehors de ceux que nous
avons vus plus haut), Tasa, Tschikasa, Wiasa.
2® Désinence -6(<j)ffa. a) Noms antiques en
Plusieurs des noms qui vont suivre peuvent
être en réalité considérés comme étant primiti-
vement les féminins d'adjectifs en -stç ; ainsi
nofi()Sffffa (la verdoyante) est le féminin de l'ad-
jectif TTOtijet^. Mais d'abord il a pu arriver que
les Grecs aient, suivant leur habitude, transformé
un nom indigène pour en faire un mot nouveau
ayant un sens dans leur langue et, par consé-
quent, toute exclusion risque d'être arbitraire.
En second lieu, nous répéterons encore ce que
nous disions plus haut (cf., à propos de àvaaora,
supra^ p. 179) : Peu nous importe l'origine ou
le sens du mot ; ce que nous cherchons, c'est
à quel emplacement il était indiqué et quelle
forme il a prise chez les modernes. Que ce
soit le suffixe -Fsvr- (Brugmann, Grundrm, II,
p. 817, et pp. 379-382, § 127), ou que ce soit
la transcription grecque d'un mot étranger, c'est
tout un, pour le but que nous nous sommes as-
signé.
A^yiposŒffa (cf. Pape, s. o. Aiyeipoc 4)? ville
d'Éolidç, que Pape rapproche de^EXaia.
AiSea^a. Cf. infra/Ehzaaa..
"^Axeaffa, ville de Sicile (Pape, s, v. i). Cf. So^
phoclis Fragmenta dans Naugk, Fragm. Trag.
Gr.j p. 221, 606. Cependant, là où les uns par-
lent de oxoc 'Axeaaaïoc, d'autres parlent de 0x0^
'Axe^raïocjce qui nous reporte à la ville 'AxéaDq,
Egesta, Segesta, de la Sicile occidentale.
''Axeaaa (Pape, s. o. 2), contrée à Lemnos.
Cf. i/i/ra/ Axsffa (ou 'Axéffa? Pape donne les deux
accentuations, s. u. t^.'Axsaa efAxeaaa 2). Est-cç
Atschki? Je trouve ce nom sur un plan de l'île
de Lemnos que j'avais, en i884, dessiné sur
un carnet, au moment d'aller explorer avec
M. F. Durrbach les antiquités de l'Ile. Mais je ne
mie souviens plus aujourd'hui à quel ouvrage
j'avais emprunté ce plan.
'AvOsfjLOsaaa (') > We des Sirènes, dans la mer
Tyrrhénienne- Mais est-ce une île fantaisiste et
poétique? Il y aurait ici une hypothèse bien ten-
tante à faire : ce serait de supposer que' AvOefxosaaa
(l'île fleurie) est une transformation poétique de
'AvspioeŒŒa (l'île des vents) [cf. 'AvsfioScxŒa], due
au fait que àvep.6ejja ne peut pas entrer dans un
vers dactylique, et l'on rapprocherait ce dernier
nom de Ventotene, nom d'une petite île de la
mer Tyrrhénienne, à l'ouest de Naples (A.-Sc,
io3 D 4). Mais l'île Ventotene a eu dans l'anti-
quité un autre nom, Pandateria (Kiep., AtL ant.,
VII, h G ; A. V. Kamp., i5 B 3), et peut-être ne
faut-il pas attacher trop d'importance à un texte
qui se rapporte à des légendes.
''Ajyeffja, ancien nom de l'Italie.
'Ajxtpoeaaa, ville dans le Pont. Il y a bien au-
jourd'hui, sur la côte sud de la mer Noire, une
localité dont le nom pourrait venir du mot grec ;
c'est Guerséy au sud-est de Sinope (Kiep., Carte
en six feuilles; id.. Carte génér aie i K 26) , mais
il semble que ce nom corresponde à l'antique
Kàpou(<y)aa (cf. infrà).On pourrait, il est vrai, sup-
poser que 'ApxtposŒŒa ('Apxtpoîaaa) et Kàpouaaa
sont la même ville et faire intervenir ici le rôle
d'une préposition : Tuap' 'Apxipo'Jaaav devenant
Tuotpà KàpouffŒav (je ne sais quelle importance il
faudrait donner à la différence d'accentuation) ;
mais c'est trop hypothétique pour servir de fon-
dement à une assimilation acceptable (').
''ESîJŒa (AtSsŒŒa, cf. supra), ville en Osrhoène
(Pape, s. v. 2). Cf. Kiep., Atl. ant., IV, o E;
A. V. Kamp., 7 G 4. Aujourd'hui, Oarfa (A.-Sc,
128 H 5). La ville antique s'appelait aussi Os-
rhoène ('OapoTqvT], ovofxa tcoXso^ iq tottou, dit Sui-
das, qui confond sous le même nom la province
et sa capitale). Cf. Peuting. Tabula, XI.
"'ESÊJŒa (Pape, s, v. i), ville en Macédoine
1 . Pour les noms en -ôeaaa, cf. aussi infra les noms en
-ouaaa, -ouaa.
2. Comment se fait-il que les Grecs n'aient pas trans-
formé 'Apxipdsaaa en 'Appp^isaaa, qui offrirait un sens
dans leur langue, et se prononçait à peu près de la même
manière ?
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
(KiEP., Ail. ant., VI, e A, qui lui donne comme
autre nom ^Egœ ; cf. Pape, s, u. Xiyai 4) [*]• La
place donnée à cette ville par Kiepert correspond,
comme le disait Pape, s. v. Aiyâ 4? à Vodena
(A.-Sc, lia L 6 : Wodena); mais Pape, s. v.
ESeaaa, parle de localités modernes Edissa ou
Moglena. Cf. Iw. MOll., Handb,, III, p. 224;
BulL Corr. hellén., IX, p. 424> 37.
''Effffa, ville en Syrie. Elle se trouve dans la
même contrée que Aîbv (Pape , 8. v. 4)> FauXàvii
et SsXsuxÊta (Pape, s, o. 5). Cf. Kiep., AiL ant.,
III, m n-E; A. v. Kamp., 4 C 2-3. Pour cette
raison, et en tenant compte de la ressemblance
des noms, je placerais volontiers ^Eaaa à El^
Eschschi (A.-Sc, 126 D 4)- Le groupe schsch-
sera représenté par-jj- chez les Grecs qui, nous
le savons, ne peuvent pas prononcer les con-
sonnes chuintantes.
OéppL&aaa, une des tles Lipari, autre nom de
"^Ispà v^Œo^ (Pape, s. v. i) ou 'Ispà 'HçaiJTOV.
Cf. KiBP., AtL ant., VII, i J, qui l'appelle Ther-
missa ; A. v. Kamp., i4 B 3. Aujourd'hui, île
Vulcano (A.-Sc, 106 C i).
©puoeaaa (on a aussi le masculin ©ouostç), ville
sur TAlphée. Elle s'appela aussi ©puov et plus
tard 'ETCtxàXtov. La ville était par quelques->uns
placée en Arcadie, sans doute par confusion avec
quelque autre ville, comme Oeuoa ou OsXicouaa*
Notre ville est aujourd'hui placée en Élide, entre
l'embouchure de l'Alphée et les lagunes du sud
(Kiep., AtL ant., VI, d G). Cf. Iw. MOll.,
Handb., III, p. 179, 3, qui indique comme pro-
bable l'identification, donnée par Pape, de la
ville antique avec Agulenitza (A.-Sc, 107 B 3).
'ISijsŒora, petite ville en Espagne, dit Pape.
Mais il y a dans ce renseignement une erreur,
provenant de ce que Strabon attribue cette ville
à ribérie. En réalité, il s'agit de l'Ibérie du Cau-
case (Kiep., Atl. ant., IV, t u-A ; A. v. Kamp.,
8 B C-i). La ville s'était antérieurement appelée
^pi^ou TcoXtc ; sur cette ville, cf. G. Cousin, de
I . Cependant, Pape donne des identifications différentes
pour "ËSeaaa et pour Aiya 4» Atlfaf.
Urb. quar. nom. voc. Uokiçjin./aciebai, p. 272.
J'y ai proposé TidentiGcation avec KorbonU;
mais, outre que Korbouli me parait un peu trop
septentrional pour appartenir à l'Ibérie, il faut
se souvenir que le nom de ^pi^ou icéXt^ est à la
fois importé par des étrangers et antérieur à
'ISijeaaa. Si donc l'on peut espérer que le nom
moderne ait gardé un souvenir du nom ancien,
il est permis de croire qu'il aura plutôt gardé
celui de 'Kijeaffa. Aussi rapprocherais-je aujour-
d'hui ce nom de Duschet (A.-Sc, lah K 4) au
nord de Tijlis; le groupe sch" ici encore corres-
pondra au double sigiHa.
^leffŒa, 'leaaà, localité, sans doute en Pales-
tine, en tout cas dans un pays de langue sémi-
tique.
'loX^oeaffa. Ce mot ne se trouve pas dans Pape
à sa place alphabétique; il est donné comme
autre nom de l'île "Ixapo^ (cf. s. o.). Or, cette
lie portait aussi le nom de 'IxOuéeaffa, que Pape
cite à son rang alphabétique, mais ne donne pas,
s. u.^hcoLÇQÇf parmi les divers noms de l'Ile. L'un
de ces deux noms est-il dû à une faute d'impres-
sion?
'IX^uosffffa, peut-être déformation du mot'Iax^
oeaaa en un mot s'appliquant mieux aux con-
ditions de nie. Nom ancien de l'Ile Ikaros
(Kiep., Atl. ant., V, g F; A. v. Kamp., 12 E 4 :
Icaria). Aujourd'hui, Ni/caria (A.-Sc. j 1 10 L 10).
Sur la préfixation du N dans le nom moderne,
cf. supra, rV, C.
Ksacrà, ville en Egypte. On a voulu retrouver
ce nom dans Kévaa, ville citée dans une inscrip-
tion de Paphlagonie (Bull. Corr. hellén., XIII,
p. 3i3, 21). Mais de la Paphlagonie à l'Egypte
il y a bien loin, et, pour une ville si obscure, les
parents du mort auraient fait allusion au pays
auquel elle appartenait. Ce sont deux villes dif-
férentes, d'ailleurs inconnues l'une et l'autre.
KtJffosJŒa (cf. in/ra, Ktaaou[a](ya), source près
de Haliartos de Béotie. Ici, il est possible que ce
nom soit au début une épithète.
Messa|enThracc(PLiN.,A^./?.,IV, 1 1 [iS],;),
ancien nom d'Anchialos. Cf. Kiep., AtL ant..
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
ïgi
XI, V M, sur la côte du Pont-Euxin; A. v. Kamp.,
to E 2. Aujourd'hui, Anchijelo (A.-Sc, 1 14 G 7).
Méffffa, ville en Laconie, près du cap Ténare
(KiEP., AtL ant.y VI, f I), « sur la belle baie de
Messapos » (Iw. MOll., Handb., III, p. i85).
'OXoeaja, ancien nom de Tîle de Rhodes (cf.
infra^ Ilotijeaaa).
Ouéaaa, la plus grande ville des Sicanes, en
Sicile. Pape donne le nom comme douteux. Si le
texte de Polyen est bien conservé, on peut ou
admettre la chute d'une lettre initiale dans ce
nom (cf. par exemple Soueaaa, nom de deux
villes du Latium), ou considérer le groupe O'-
initial comme représentant ou un digamma (le
cas est fréquent en grec), ou un B (cf. supra,
XXVII), latin V. On aurait alors eu en latin un
mot Ve8(s)a ou Vis(s)a (cf. Visense oppidum en
Afrique propre : Pline, V, 4, 4)> «t je ne sais si
Ton pourrait penser à la localité moderne Yizzini
(A.-Sc, 106 C 2). On peut dire, il est vrai, que
Vizzini rappelle plutôt le latin vicinus, pluriel
vicini; en second lieu, que le pays où se trouve
Vizzini fut peut-être habité par les Sicules plu-
tôt que par les Sicanes (A. v. Kamp., 6 a). —
Sera-ce alors Siculiana (A.-Sc, 106 B 2), mot
que l'on regarderait comme une corruption de
*Sicaniana , la ville (capitale) des Sicanes ? Je
m'arrête dans ces hypothèses ; car ils sont trop
nombreux, les noms que l'on pourrait trouver
une raison de rapprocher du mot antique.
Ilotàeffaa, ville de la Messénie orientale (de la
Laconie, suivant l'éditeur de Strabon, collection
Didot, Index, p. 887). La ville fit peut-être partie
de ce morceau de l'ancienne Messénie qu'Au-
guste détacha de cette province pour le rat-
tacher à ïa Laconie (Iw. MOll., Handb., III,
p. 186, 24).
HovifiaaoL (Pape, s. v. 2), ancien nom de l'île
de Rhodes. Cf. supra, 'OXosdffa. Ne seraient-ce
pas plutôt des épithètes, que Pline (V, 3, 3i , 36),
seul garant de ces deux noms, a prises pour des
noms véritables ?
nofijeaaa(PAPE, s. v. i), ville dans Tlle de Kéos
(KiEP., AtL ant., VI, i G). Aujourd'hui, Pisa,
près Koundouro (Iw. MOll., Handb. ,111^ p. 2o5,
42), al nufrjŒaat, suivant Pape. Cf. G. Cousin, de
Urb. quar. nom. voc. Tlô\içjin.fac., p. 247, s. v.
TexpccTCoXic 3.
nptvDsaaa, île sur la côte d'Épire. Mes cartes
indiquent plusieurs ties sur cette côte; mais leurs
noms ne sont pas marqués. Peut-être une carte
marine de l'Adriatique nous donneraitrelle un
nom que l'on pût rapprocher du terme antique.
SaSaXàsa^a, la seconde embouchure de l'Indus
en venant de l'est (Pape), la sixième en venant
de l'ouest, dit Ptolémée (VII, i, 2 et 28). Pape
fait le mot du féminin ; mais le second texte de
Ptolémée le considère comme un neutre : e^^ to
SaêaXàeŒŒa ffxofxa. Peut-on déterminer à quelle
embouchure de l'Indus s'appliquait ce nom ?
Ptolémée compte huit bouches du fleuve; An-
DRÉE-ScoBEL eu douuc uu plus grand nombre
(i33 B C 7-8) [']. La septième bouche en venant
de l'ouest est appelée par Ptolémée AoviSope
(pour lui c'est la .dernière); or, je remarque que
l'une des bouches les plus orientales de l'Indus
s'appelle aujourd'hui Wari (A.-Sc, ibid.); cf.
Wari et -Sape (prononcez : -varê). La bouche
SocSaXàsffja se trouve juste avant elle en venant
de l'ouest : elle correspondra donc à celle qui
est appelée aujourd'hui Vatho (mou(h)y et qui
est la plus importante.
Stvoeaaa, ville en Béotie (Pape, s. v. 2), la
même qui était appelée "'Apvt] (Pape, s. v., 2 a).
Mais les anciens eux-mêmes ne savaient plus où
avait été ''Apvïj, et la plaçaient à deux endroits
fort éloignés l'un de l'autre. Thucydide en parle
(I, 12), et Classen pense que Arnè doit être
cherchée dans le voisinage de KopcSveta. Si l'éty-
mologie dont parle Pape est exacte (s. v. 2iv6-
taaoL i), on pourrait l'appliquer à Sivoeaaa 2 (jtvo^
=xoX7co<;), et mettre la ville près d'une anse de
ce qui fut le lac Copaîs.
Stvoeacra (Pape, s. v. 2), ville du Latium, au
bord de la mer et sur la frontière de la Cam-
I.. D'ailleurs, quelques-unes sont de peu d'importance,
et leur nombre a sans doute varié depuis l'antiquité.
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192
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
panie (Pape, s. v. i). Cf. Kiep.,-4//. ant.y VIII,
h i-G; A. v. Kamp., i4 A 2; i5 B 2. Aujourd'hui,
la rouie antique qui de Formies à Minturnes
passait par Sinuessa, en contournant le morts
Massicus (la via Appià), est remplacée par le
chemin de fer qui suit un autre tracé, et Sinuessa
n'a pas laissé de souvenir.
SCioessa, la plus connue des neuf mon-
tagnes de TAchaïe (Pline, N. H.j IV, 6, 5);
est-ce vraiment un nom? est-ce une épithète?
Sôeaaa (avec laquelle Pape semble avoir cru
qu'il fallait confondre Sivieaaa; cf. aux deux
mots), ville des Campaniens, en Italie. Cf. Pto-
LÉM., III, 1,6: l'hypothèse de l'identité des deux
villes est admise par l'éditeur.
SousŒaa, Sousaaa, ville des Volsques, dans le
Latium, dite So^isaaa nofjisvuavTij ; cf. i/i/ra,
S'jsffffa HopiSTiov ; Pape, s. v. lIop.evTtvov. Au-
jourd'hui, Torre Petrara ou Posta di Mesà
(R. Klotz, Wôrt. d. lat. Spr., s. v. ; A.-Sc,
io3 M 9).
Soueaaa, ville des Aurunciy dans le Latium.
C'est Suessa Aurunca (Kiep., AtL ant.^ VIII,
i G ; A. v. Kamp., i;4 A 2 ; i5 B 2), aujourd'hui
Sessa (A.-Sc, io3 D 3).
Sus(y(7a(nio|jL6Ti(av), ville d'Italie (Pape, s. v, i),
que Stéph.vne de Byzange attribue aux Tyrrhé-
niens (?). Cf. supra, Sousaaa des Volsques.
SuÊdora (Pape, s. v. 2). Cf. Steph. Byz., s. v.
Tstx^osaaa, Teix^o^^^ot(cf . Pape, s. v. Teixwûc 2),
ville sur le territoire de Milet : Bouché-Lbclercq,
Atla^ pour... r Histoire grecque de Curtius,
PI. XVllI , 4 (lonie-Doride) ; Kiep. , Grande Carte :
au sud de Milet, endroit aujourd'hui désert sur
le bord de la mer.
Tsp-èffŒa (Tsp.s(Ja, Ti^^oL, Temsa, Tepidiq,
TepLêffia, Teiteffsta, Temese), ville du Brultium
(Kiep., Atl. ant., VII, k H et, avec un point
d'interrogation, A. v. Kamp., i4 C 3 : Tempsa).
Dans l'ouvrage de Urbibus quar. nom. voc.
Q.oki^Jin.faciebaiy p. 244» on peut remarquer au
mot Tampsus l'équivalence dans un même nom
des formes en ï et Th (O). Je crois qu'il se trouve
ici quelque chose d'analogue, et je le crois d'au-
tant plus volontiers que l(Ji)ampsus, T(h)emisus,
etc., de Phrygie Pacatiane, et Temessa, Tempsa
du Bruttium me semblent des noms bien voi-
sins. J'admettrais donc ici une forme *06(wffaa,
dans laquelle les indigènes (et, à leur suite, les
Latins) auront fait disparaître l'aspiration sif-
flante. Aussi suis-je tout disposé à identifier
notre ville avec Sambiase (A.-Sc, io4 G 6), qui
correspond bien à une forme ©api^, 96|i.^.
ToXp-iSeaffa, ville de la Chalcidique de Syrie.
Serait-ce Stoûma (Kiep., Carte en six feuilles^
au sud-ouest de Ilaleb (Alep), au sud et près de
Edlib (A.-Sc, 127 G 6)? On aurait ici un nou-
veau cas de préfixation du s dans la langue mo-
derne, ou de suppression du s^ initial dans le
passage de la langue indigène au grec ancien.
'YSpoeaaa, "YSçoucra, Hydrussa, nom de l'tle
de Ténos Q). Sur cette île, cf. Kiep., AtL ant.,
V, f F; A. V. Kamp., 12 D 4- Aujourd'hui, Tinos
(A.-Sc, 108 F 3).
^YX-ïjsaaa, ancien nom de l'île de Paros (Kiep.,
Atl. ant., V, f F ; A. V. Kamp., 12 D 4). Aujour-
d'hui, Paros (A.-Sc, 108 F 3).
^Yoscraa, source près de Trézène. Cf, pour l'em-
placement de la ville": Kiep., Atl. ant., V, e F;
A. V. Kamp., 12 B 4- Aujourd'hui, ruines près du
village de Dhamala (A.-Sc, 108 D 3).
Xapteaaa (Pape, s. v. 2), nom (ou surnom ?)
donné à Larissa de Thessalie Pélasgiotide (cf. in-
fra, s. V.). Est-ce simplement une sorte de jeu de
mots?
Pour terminer, nous signalerons un nom fan-
taisiste dû à l'imagination de Lucien :
TuposffŒa (l'île de fromage) [Ver. hist., II,
26-26]; cf. ibid., 3 : « Au milieu s'élevait une
île blanche, pleine de vignes. Cette. île était un
énorme fromage, parfaitement compact, comme
nous pûmes nous en convaincre par la suite en
en mangeant. »
p) Noms modernes en -^ssa.
Ablessa (A.-Sc, i45 E 4)> dans le Sahara*
I . Les Cyclades ont reçu volontiers ce nom : à 'rSposciaa,
TSpooaa (Ténos), ajoutez : Tôpouaa (Kéos) et T8pou<jaa
(Andros).
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
193
Alessa. Cf. infray s. v. 'EXatoucraa.
Aressa (A.-Sc, i48 E 6), dans l'Erythrée ita-
lienne, sur la frontière d'Abyssinie.
Atessa (A.-Sc, io4 E a ; Kiep., Carte gêné-
ralcy I 5-6), en Italie, dans la province des
Abruzzes.
Cressa (A.-Sc, 68 F 5), en Italie, au sud du
lac Majeur. Y aurait^il eu ici une ville Grexa ?
Djaldessa (A.-Sc, i48 F 7), à l'est de l'Abys-
sinie, au nord de Ha(r)rar.
Guermessa (A.-Sc, i5i M N-6). Y a-Ul
quelque rapport avec la ville antique Augarmi,
placée un peu plus au nord par A. von Kampen
(18 E 2) en 4/rica?
IgbCSSa (A.-Sc, i52 D 3), près du golfe du
Bénin, dans le Lagos. Cf. les noms similaires du
même pays : Gbes(s)e, Langbasa, Ok(o)un Ala-
san.
Leonessa (A.-Sc, io4 D 2), en Italie, à l'ex-
trémité nord-ouest des Abruzzes.
Meknessa (A.-Sc, 145 D 2; Yid.-Labl.,
78 B b), au Maroc et à l'estr-nord-est de Fez,
Cf. Meknesa, infra.
Messa (Oued-) et Messa (Djebel-), ruis-
seau et montagne sur le 22° de latitude nord,
non loin de la mer Rouge.
Nessa (Oued-en-), rivière du Sahara sep-
tentrional (A.-Sc, i5i F 5; Vid.-Labl., 81*'
He-O-
Odessa, en Russie, sur la mer Noire (A.-Sc,
1 16 G 5; Kiep., Carte générale^ E 22). Cf. G. Cou-
sin,//^ Urbibus quar. nom. uoc. Hokiçjîn.fac,
p. 198 en haut (').
Om-deressa (A.-Sc, i48 E 6), à l'ouest de
l'Abyssinie, sur le Hahat, afQuent du Nil bleu.
Omessai au centre de la Corse (A.-Sc, 76,
Carte additionnelle; Vid.-Labl., 75, carton : au
nord de Corte^.
Plessa, en Grèce, au nord-ouest de Galaxi-
rfAi* (A.-Sc, 107 C 2).
Sessa (A.-Sc, 68 F 4-5), à l'est du lac Ma-
X. Mais avec Novaya Odessa (K«p., Carte générale,
D 23) il n'y a plus à se souvenir d'une désinence antique.
jeur, en Suisse, près de la frontière d'Italie. Nous
avons vu plus haut une autre ville Sessa en Italie
(cf. s. V. Soueaaa).
Sessa (A.-Sc, 107 B 3), montagne de Mes-
sénie, au nord-ouest de l'antique Messène.
Tébessa, dans l'Algérie orientale (A.-Sc,
i5i L 3 ; Vid.-Labl., 79 H b et 81^ L c). C'est
l'antique Theueste(A.Sc.y ibid. ; Kiep., Atl. ant.,
X, iFj A. V. Kamp., 18 d i).
Véssa, dans l'Ile de Chios (Kiep., Grande
Carte).
Cf. les noms en -esse, comme Alvesse, Ed-
desse, Lesse en Allemagne (A.-Sc, s.w.).
Noms de même désinence, mais n'intéressant
pas la géographie du monde antique : Jessa (ri-
vière de Russie : A.-Sc, 1 18 N 7); Nessa (Unter-
et Ober-, en Allemagne, au sud de Halle : id.,
44 F 5) ; Odessa (dans le Texas : id., i65 K 4) ;
Piwessa (rivière de Russie, au sud-est de Mittau :
ID., 118 I 6); Poguessa (dans le Dahomey : id.,
i52 C i); Plessa (sur TElster noire, en Saxe
orientale : m., 44 I 5); Téressa (!le à l'est de
Ceylan : id., i32 H g); Oued-Tessa (dans le nord
de la Tunisie : id., i5i L-M 2 ; Vid.-Labl., 81^
Ce — Ce nom est-il dérivé de l'ancienne ville
Thacia : Kiep., Atl. ant., X, k D ?) — Tschernessa
(dans le nord de la Russie : A.-Sc, 1 18 P 5).
y) Noms antiques en -eora (cf. les noms en -ataa).
'A)cs(7a. Cf. supra/ AxujcoL à Lemnos.
"^AXwa ou^'AXatffa, ville sur la côte nord de la
Sicile et sur le territoire des Mamertins (Kiep.,
Atl. ant., VII, h K : Halaesa ; Pape : Halesa. —
Faut-il en conséquence écrire le mot avec un
esprit rude ?). Aujourd'hui, Tusa ou Castello di
Tusa (A.-Sc, 106 C 2). Mais cf. infra, s. u. Ttffaa.
Alpesa, ville de la Bxturia Celtica (Plin.,
N.H.yWl, I, II).
Balalesa, en Arménie, au sud-ouest du lac
Thospitis (Kiep., Atl. ant., IV, r D ; A. v. Kamp.,
7 H-I 3). Aujourd'hui, Bitlis (A.-Sc, 128 K 4).
Gergcsai dans la Décapole de Palestine, sur
la rive orientale du lac deGenezareth(A. v. Kamp.,
4 C 3). Aujourd'hui, A(o)ttr^« (A.-Sc, 126 D4).
i3
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
'E|i.eaa (^Episorov, "'Efxtffa, ''Ejitaaa, etc.) qu'il
vaudrait peut-être mieux écrire avec un esprit
rude. Ville de la Syrie Apamène (Kibp., AtL ani.,
m, o A, et IV, m H ; A. v. Kamp., 7 F 5, qui
tous deux écrivent : Hemesa, comme la Peating.
Taétt/a, Xb). Aujourd'hui /^o/7w(A.-Sc. , 1 28 G 6).
Mentesa Bastla, ville des Oretanî, dans le
sud de laTarraconaise (Kiep., Ail. ont., X, c-d E;
A. V. Kamp., 17 D 4). Aujourd'hui, Mancha Real
(A.-Sc, 99 G 7). La ville portait le surnom de
Bastia, emprunté sans doute à la ville Basti
(Kiep., Atl. anf., X, d E; A. v. Kamp., 17 D 4;
aujourd'hui, Baia ou peut-être Cullâr de Basa :
A.-Sc, 99 H 7); ce surnom la distinguait de la
ville suivante.
Mentesa, ville importante des Oreiani(Kmv.j
Atl. ont., X, d D ; A. V. Kamp., i 7 D 3). La place
donnée par ces deux géographes à la ville anti-
que correspond à peu près à Montiel (A.-Sc,
100 H 6), et cette ville en effet pourrait avoir
une certaine antiquité, puisque la ville voisine
s'appelle, peut-être par opposition, Villanueva
(de los Infantes). Cependant, je ne puis m'em-
pêcher de croire que le nom antique Mentesa
correspondrait fort bien à la localité moderne
Montizon (A.-Sc, 99 G 6), qui appartient d'ail-
leurs à la même contrée('). — Cf. infra, Mev-cwa.
Méffa Yïjç, nom d'un dominium (Pape, *. v.).
Avait-il primitivement le nom Méora, ou bien
l'expression complète a-t-elle été inventée par
l'orgueil du propriétaire, qui s'est figuré posséder
le a nombril du monde » ?
Octogesa, ville d'Espagne Tarraconaise, sur
les bords de l'Iberus (Kiep., AtL ant., X, f G;
A. V. Kamp., 17 F 2). D'après la place indiquée
par eux, la ville correspondrait à la moderne
Ascô (A.-Sc, 100 L.3). Un peu au sud-ouest, se
trouve Gandesa (cf. infra : noms modernes).
Otresa, ville du Pont. Cf. infra, aux mots en
OupKscra, ville des Celtibères, en Espagne Tar-
raconaise (cf. Oupxaua, infra).
1. Pline (iV. H., III, 3, 9) distingue nettement : Mente-'
sani qui et Oritani, Meniesani qui et Bastuli.
Ta|iiffa, fleuve de la côte est de la Britannia
romana (Kiep., Atl. cuit., XI, d D; A. v. Kamp.,
19G-D I ; 20 F 5). Aujourd'hui, la Tb/nii^ (A.-Sc,
86 H/N-3/4).
Té|JL&(xa. Cf. supra, Tsjjisaaa dans le Bruttium.
TpLxeaa, château fort en Épire. Est-ce la loca-
lité Krania sur le mont Tringia (A.-Sc, 107 B i),
ou Tékès dans la montagne, au sud-ouest de
Métsovo (iD., 107 B i)?
S) Noms modernes en -^$a.
Artesa de Segre (A.-Sc, 75 D 6), sur le
Segre^ antique Sicoris.
Dabesa ou Diddesai rivière du Soudan, af-
fluent de gauche du Nil bleu (A.-Sc, i48 E 7).
Dérésa (MIrsa-), port de la province ita-
lienne de rÉrythrée, sur la mer Rouge (A.-Sc,
i54F8).
Gandesa (cf. supra, Octogesa), en Catalogne
(A.-Sc, 100 L 3). Je n'oserais pas émettre l'hy-
pothèse qu'il y a eu, dans l'un des deux noms,
interversion de la gutturale {g) et de la dentale
(/, d). En efiet, la formation des noms par -^«a
n'est pas rare dans ce pays ; l'hypothèse cepen-
dant est assez tentante.
GÛesa (cf. infra, Sangûesa)^ ville du nord
de l'Espagne, à l'est de Pampelune (A.-Sc,
75 A 5).
Lésa (A.-Sc, io5 C 2), dans la haute Italie,
sur la rive occidentale du lac Majeur. Cf. infra,
Stresa.
ManreSa (A.-Sc, 100 M 3), en Catalogne,
au nord du Montserrat (Monserrat).
Meknesa, Miknasa, Méqulnez, ville du
Maroc (A.-Sc, i45 C 2 ; Vid.-Labl., 125'^ C a).
Nous avons vu plus haut dans le même pays une
ville Meknessa.
Nervesa, en Vénétie (A.-Sc, io5 G 2), près
du Piave.
Olesa de Monserrat (A.-Sc, 75 D 6), dans
le nord-est de l'Espagne, sur le Llobregat, an-
tique Rubricatus.
Orgesa, affluent du Dabesa (cf. supra ;
A.-Sc, i48 E 7).
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
igb
Oropesa (A.-Sc, 9g E 5), en Espagne, à
Pouesi de Talaveira de la Reina.
Oropesa (A.-Sc, 100 L 4)> sur la côte orien-
tale d'Espagne, en face des îles Baléares. C'est
là que A. von Kampen (17 F 3) place l'antique
'HTo6Trjffa(cf. infra, s. v.).
Pesa (iD., io3 B i), rivière de Toscane, au
sud-ouest de Florence.
SangLiiesa,dans la Navarre espagnole(A.-SG.,
100 I 2 ; 76 A 5), au sud de Gûesa (cf. supra).
Sesa (A.-Sc, 75 B 6), dans l'Espagne du
nord, au nord-est de Saragosse, sur l'antique
route qui allait d'Osca (aujourd'hui Huesca) à
Ilerda (aujourd'hui Lérîda). Cf. Kiep., Ail. ant.,
X, e-f B-C; A.-Sc, 76 B-G 5-6; A. v. Kamp.,
17 E-F i-a.
Sesa (A.-Sc, 112 H 5), rivière d'Albanie, qui
passe au sud de Kruja {Krout/à),
Stresa (A.-Sc, io5 G 2), un peu au nord de
Lésa (cf. suprd)^ sur la rive occidentale du lac
Majeur.
Tresa, rivière de la haute Italie, faisant com-
muniquer le lac Majeur et le lac de Lagano
(A.-Sc, io5 G 2). Sur ses bords se trouve Ponte*
Tresa (A.-Sc, ibid.). On ne peut s'empêcher de
remarquer Stresa et Tresa dans la même contrée.
Cf. A.-Sc, 68 F 5.
Ajoutons quelques mots en ^esa, appartenant
à des contrées très différentes des précédentes :
Ganesa (en Béchoualand : A.-Sc, 1 55 a F 4);
Lutschesa (en Russie^ rivière tombant à Vitebsk
dans la Dwina occidentale; id., 118 P 6); Pesa
(iD. , 1 15 K i), rivière de la Russie septentrionale ;
Riesa (en Saxe; id., 3g D 2); Rœsa (nom de
deux Ilots au nord de l'Ile Florès, dans la mer de
Java : A.-Sc, i38 F 7) ; Soplesa (Ust-), ville de la
Russie septentrionale, sur le Petschora (A.-Sc,
1 15 M 2). Cf. A.-Sc, aux mots BogIô(e)sa, Kesa,
Mœsa, Tjibarœsa, Torriô(e)sa.
3*> Désinence -ï|(a)aa. — a) Noms antiques en
Ce que nous avons dit des mots en -^(j)aoç
pourrait se répéter mot pour mot des mots en
-rlapoL : la confusion, dans la prononciation,
entre les voyelles -iq- et -i- (ajoutez -u-, -st-, -ot-,
-ut-) n'a pu manquer de se refléter dans l'écriture.
Nous nous en tiendrons à la tradition des textes,
puisque nous ne pouvons faire autrement, mais
c'est en gardant l'espoir que documents épigra-
phiques ou découvertes étymologiques écarteront
un jour les fausses lectures, pour ne laisser sub-
sister que les formes authentiques.
'BrflQOL^ ville de Locride Opontienne (Pape, s. v.
Birjaa i); le nom s'écrit avec un double -<ja-, au
dire de Strabon (IX, 4> 5, p. 426), suivant qui la
ville, à son époque, n'était plus qu'un site boisé.
G'était d'ailleurs de cette situation (P'^aja» vallon)
qu'elle tirait son nom.
B-îïŒffa, orthographe de Suidas pour B-^ja de
l'Attique. Mais Strabon dit formellement (/. c.)
que la localité de ce nom en Attique s'écrivait
avec un seul sigma.
BilfscoLj ville d'Egypte ; cf. infra, s, v. B-ïjfaa.
Nous la citons cependant ici, à cause de l'ethni-
que BiqŒŒaetç, cité par Pape, s. v, B-îjja 3.
"KYjCTffa; cf. infra, s. v.^YhiacoL.
''IvTfjaja, ville en Sicile, au pied de l'iEtna, ap-
pelée plus tard AÏTvt) (Pape, s. v. Axvrti 2).
Cf. Kiep., AtL ant,, VII, i K ; A. v. Kamp.,
i4 B 4- Aujourd'hui, (Santa Maria di) Licodia
(A.-Sc, 106 G 2). Gf. supra, "'IvTjaaov, et in/ra,
''IvvTfiaa.
KçTjjffa, ville en Thrace près iEgospotamoi
(Pape, s. v. 2), la célèbre rivière de la Gherso-
nèse de Thrace. Gf. Boughé-Leclercq, AtL pour. . .
FHist. gr. de Curtius, pi. XVIII; Kiep., AtL ant.,
V, carton. — Grissa dans Pline, IV, 1-8; cf.
injra, s. v. Kiffffa.
Kp^aaa (Pape, s. v., 2 c), ville de Garie, sur
la côte en face de l'tle de Rhodes, qui en est à
20000 pas (Pape met par erreur la ville en Paphla-
gonie ['] ; mais cf. KpKj aaciï et le texte de Pline
auquel il renvoie). G'est d'après ces renseigne-
ments que Kiepert (Grande Carte) a fixé, avec
I. D'après Stéphane db Byzance d'ailleurs; cf. Droysen,
Hist. de VHellén., trad. franc., II, p. 708-
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196
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
un point d'interrogation, il est vrai, remplace-
ment de la ville entre Loryma et Phoinix (sur
ces villes, cf. Kiep., Atl. ani., V, i G ; A. v. Kamp.,
iaG5).
A-iJffaa, localité d'Argolide, non loin d'Épi-
daure (Kiep., Atl. ani., VI, g G). Aujourd'hui,
Kasarma? (Iw* MOll., Handb., III, p. i63, 5).
[MapïiJjà? Cf. MapTi^à et Màpiaaa, infra.\
Màp7nr|j(ya (Pape, s. v. 3), montagne de l'île de
Paros (Kiep., Ail. ani., V, f F). Aujourd'hui,
Haghiosllias(}yf. MCll., Handb., III, p. 207, 5i ;
A.-Sc, 108 F 3).
Membressa. Cf. infra, Me'iJ^ptiffa et mpra,
N-^jffa, ville sur la côte ouest de l'Arabie
(Pape, s. v. i). Est-ce MersorHali, à l'embou-
chure de VOaed^l-Asch (A.-Sc, l^^ F 5)? En
réalité, on attendrait un mot comme *Nîsch.
Cf. Pape, s. u. Nïaa 3.
NijffŒa (Pape, s. v. 2), ville dans l'intérieur de
l'Arabie Heureuse. La localité moderne Nisab
(A.-Sc, i48 G 6) pourra paraître trop méridio-
nale.
TLiçyypaoL, ville en Étrurie. Pape renvoie à IIup-
yoç, mais, à ce dernier mot, ne cite pas de ville
d'Étrurie; il faut lire Huçyot 2. Cf. Kiep., ^//. ani.,
VIII, e E-F ; A. V. Kamp., i3 C 3-4- Aujourd'hui,
Sania Severa (A.-Sc, io3 B 2).
TpivTTjaaa, localité en Phrygie.
P) Pour les noms modernes, cf. ce que nous
avons dit plus haut (XXXVII, 3, p) : la transfor-
mation de -ïjŒffa se serait faite en ^ssa ou -^ssa,
qui tous deux sont étudiés, l'un aux mots en
-eaaa, l'autre aux mots en -icjffa. Nous noterons
seulement, en raison de l'accent circonflexe que
lui a donné Kiepert, le nom Kébêssa {Carie gé-
nérale, S 34, au sud-ouest de Htty Dans la Carte
en six feuilles, Kiepert écrit Koubeitha; cf. ATa-
beilha (A.-Sc, 128 K 7).
y) Noms antiques en -if)ja.
'ApsTjora, lac en Grande-Arménie. J'y verrais^
volontiers le petit lac qui se trouve à l'est du lac
de Van (antique Thôspitis) et qui s'appelle au-
jourd'hui Erdjek-Gueul (Gueul signifie « lac »).
Sur ses bords, se trouve une ville marquée Art--
chag (Kiep., Carte en six feuilles; id., Carte gé^
nérale, N 35). Pour l'emplacement du Erdjeh-
Gueul, cf. A.-Sc, 128 K 4- Faut-il corriger le
nom grec en •'Apsraa?
Arsêsa, ville de VArmenia Major, sur le lac
du même nom, qui est la partie orientale du lac
Thôspitis (Kiep., Atl. ani., IV, t C). Aujour-
d'hui Ardjisch (Kiep., Ccorte générale, 34 M-N).
Bé()pv)aa, ville d'Ethiopie. Sur les villes de
cette contrée, cf. supra, s. v. Souoaa d'Ethiopie.
Dans la liste de Pline, l'on a (en remontant le
Nil) Mamblia, Berrësa, Cetuma et Meroë. Or
Meroë (Kiep., Atl. ont., I, g F; A. v. Kamp., 3 a)
est aujourd'hui Meraoui (A.-Sc, i54 B 7). Ce-
tuma (prononcez Ketouma) qui la précède sera-
t-il Korti (A.-Sc, ibid.) ? C'est entre Urub (an-
tique Urbis) et Korti (antique Ketuma ?) qu'il
faudra, en remontant le fleuve, placer Mulon
(Hypaton pour les Grecs), Pagoargas, Zamnes,
Mamblia et Berrësa, sans oublier que toutes ces
villes se trouvent sur la rive gauche du Nil, celle
que Pline appelle la rive africaine {ex Africm
lateré). Mais une question se présente : la Meroë
de Pline est-elle celle qui est devenue Méraoui
aujourd'hui ? Il y a en effet deux Méroé (A. v.
Kamp., 3 a), et celle dont nous venons de parler
s'appelait aussi Napata. Or Pline, dans le même
chapitre, parle de Napata et semble, par consé-
quent, réserver le nom de Meroë pour la plus
méridionale et, d'ailleurs, la plus importante
des deux. C'est aujourd'hui Ass(o)ur (A.-Sc,
i54 C 8). Dans ce cas, le seul nom qui pourrait
convenir à représenter Bepçtjffa (') serait Beds-
chem (A.-Sc, i54 C 7).
B-ïicTa, ville des Locriens Opontiens (Pape,
s. V. i); mais cf. ce que nous avons dit de l'or-
thographe de ce mot, supra, s. v. B-^aaa.
Btjja (Pape, s. u. 2), dème de l'Attique, appar-
tenant d'abord à la tribu Antiochide, puis à la
I. J'écris le mot avec un -tj-, comme le fait Pape;
mais, si le terme n'est connu que par le texte de Pline, à
quoi ,yoit-on qu'il s'agit d'un e long ?
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
«97
tribu Hadrianide. Sur Torthographe de ce mot
avec un seul sigma, cf. sapra, s. v, BtjŒaa de TAt-
tique. Sur son emplacement, cf. Bouché-Lb-
GLERCQ, Atlcis pour,.. FHist. gr. de Curtias^
pi. XI, I, qui place la ville dans le sud de TAt-
tique, à l'ouest de Thorikos.
Bïjja (Pape, s. v. 3), ville d'Egypte, qui plus
tard changea son nom en celui de 'AvcivooutcoXi^
(Pape, s. v. 'Avuvoo; 3 ; G. Cousin, de Urb.
quar. nom. voc. Il6\i^Jin.fac., p. 46). Cf. Kiep.,
Ail. ant., m, d E : Antinoe; A. v. Kamp.,
3 C 3 : Besantinopolis ; Iw. MOll., Handb.y III,
p. 56o B. Sur l'identification, cf. G. Cousin, /. c.
'HxroSTjaa, ville d^Espagne Tarraconaise, dans
le pays des Edeiani (A. von Kampen [17 F 2], qui
donne aussi l'orthographe Eto vissa ; cf. infra^
s. u.). Aujourd'hui, Oropesa (cf. supra, p. 196).
'làpi'ïiaa, estuaire d'une rivière dans l'île d'Al-
bion. L'édition Didot de PTOLÉnéE (I, p. 91, 1. 1
et p. 100, 1. 6) corrige en Ta^r^aoL (Tà{iT,(ya?)
et l'identifie avec la Tamise. En effet, Ptolémée
fait suivre cet estuaire du cap Kocvtwv, dans le-
quel on voit le Foreness Point, à l'extrémité du
comté de Kent (cf. Kiep., Ail. ant., XI, e D; A. v.
Kamp., 20 G 5, et A.-Sc, 86 0 4)- Cependant,
pTOLÉMÉE(éd. Did.| I, p. 100) met les Trinobantes
et Camulodunum à l'est de l'estuaire du Ti^tf cl
(et, dans ce passage aussi, est dans plusieurs
manuscrits écrit 'làfnqaa). Camulodunum est
Colchesier(KiEP.y Atl. ant., XI, e D ; A. v. Kamp.,
20 G 5 ; cf. A.-Sc, 86 N 3) et l'estuaire de la
Tamise est plutôt au sud qu'à l'ouest de cette
ville. La question demeure obscure, par le fait
de l'orthographe 'làjnQffa dans les deux cas où
le mot est cité.
"'IwTjja, orthographe de Strabon, pour^IvtjŒaa;
cf. Pape, s. v. et supra/lvtfQOL et^'IvtjffŒov.
KàeTjŒa, ville de Cappadoce ; cf. Ka67|(jaDC-
Kojtiffa, île de la mer Egée, du côté de la
Grèce d'Europe; cf. Plix., N. H., IV, 12, 20 :
Ai in Hellade, ei'amnum in jEgœo, Lichades,
Sccuphia, Coresa ('), Phocaria, compluresque
I . Certaines éditions portent Garesa ; cf. Klotz, Hand"
bttch, s. V,
alix ex aduerso Aiticx sine oppidis et ideo igno-
biles. Nous connaissons la position des lies Li-
chades (Kiep., Atl. ant., VI, f E; elles portent
encore le même nom aujourd'hui : A.-Sc, 108
C 2); et, comme elles se trouvent en face de
Skarpheia de Locride Épicnémidienne, on a été
amené à croire que les trois noms qui, dans le
texte de Pline, suivent le mot Lichades, sont
précisément ceux des diverses lies Lichades, et
non d'autres lies de la côte. C'est ainsi que
Pape considère $a)xapia comme une des Li-
chades (cf. s. v.)\^\ KopYjffa fera partie du même
groupe.
Kp-îJŒa. .Pape restitue ce mot (équivalent de
KpTJŒffa et KpiQffŒO, Kptiaaii) d'après TL^paSja^.
Nous avons parlé de cette ville plus haut. Sur
l'orthographe KpTJffa, cf. Droysen, Hist. de
VHellén., II, p. 708.
Aîjaa (Pape s. v. 2), localité dans la partie
centrale de la Sardaigne (le renseignement de
Pape, mentionnant la Corse, est une distraction ;
cf. le passage même de Ptolémée [III, 3, 7], au-
quel il renvoie). Cf. Kiep., Atl. ant., VII, c G;
A. V. Kamp., i4 û/ et, pour les essais d'identifi-
cation, Ptolém., éd. Didot, note, au passage
indiqué. Mes cartes ne donnent pas les localités
qui sont citées dans cette note, colonne i , en bas.
Aijaa (Pape, s. v. i), ville des lacetani, en
Espagne Tarraconaise. L'édition Didot de Pto-
LÉMÉE (I, p. 195, 71, note 10), met en doute
Tauthenticité du mot et le corrige en y£io. Je
me demande s'il ne serait pas plus simple de
garder le mot de Ptolémée et de le rapprocher
de la localité moderne Olesa, au nord-ouest de
Barcelone (A.-Sc, 100 M 3).
MàyvïiŒa, pays de Thessalie, appelé d'ordi-
naire Ma7V7|(yia(PAPE, s. v. i). Cf. Kiep., Atl. ant.,
VI, f g-CD; A. V. Kamp., 12 A 8-2.
MaptjŒa ; cf. infra, s. v. Màçiaaa.
MsixSpiriaa (M6p.6?aaa, Membressa ; cf. supra,
s. ov.\ ville dans l'intérieur de la Zeugitane
(Kiep., Atl. ant., X, k E). D'après cet emplace-
I. Au mot Sxdcpçgiat, il parle de la ville de Locride, et
non de Tile du même nom.
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igS
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
ment, ce serait aujourd'hui Medjei^l^Bûb (Vid.-
Labl.9 8i*= Dc;A.-Sc., i5i M 2). Membrissa,
dans la Table de Peutinger.
Otresa, ville ou localité dans le Pont (Pape,
8. V. 'Orpôia), d'après la Table de Peutinger.
Est-ce e ou ê ?
nàiiTicxa, localité (lieu-dit) à Ténos, l'une des
Cyclades (Kiep., Ail. ant., V, f F; A. v. Kamp.,
12 D 4)5 qui est aujourd'hui 77/105 (A.-Sc, 108 F
3). Sur l'Ile, cf. Iw. MOll., Handb., III, p. 206,
47.
T-ijaa, château fort, près MaaàSa. Pape renvoie
au mot Opiî](7a, qui ne se trouve pas à sa place
alphabétique. Sur Masada, cf. Kiep., AtL ant.,
III, m H ; A. V. Kamp., 4 G 4 ; aujourd'hui, Sebbé
(A.-Sc, 126 G 7).
TTjŒa, ville de Kar(a)manie (cf. TeiVa, qui est
l'orthographe de Ptolémée, VI, 8, 8). Cette ville
est citée par Ptolémée dans une énumération de
points géographiques s*échelonnant sur la côte
de Kar(a)manie, depuis le cap Karpela, en se di-
rigeant vers l'est. Les identifications de Kiepert
{AtL ant., II, i E) et de A. von Kampen (8 EF 4)
me semblent avoir besoin d'être rectifiées et
complétées. Voici les assimilations que je pro-
pose (Ptolém., VI, 8, 7-9); cf. A.-Sc, i2g-i3o,
GL-io :
KajTcsXa àxpa, Ras^l^K{o)ah ;
MaŒiv, Kaschi; par conséquent, le 2àpaXoc
7coTap.6^ qui la précède sera le Sadaïtsch;
TtiaoL, T-ïiaà, Tis (A.-Sc, i3o K 10); Tis^
Kopan, qui est un peu plus à l'est, sera plutôt
Koçàvra, Kciçotc (cf. infra, s, v. AevSpoSoaa);
'YSpiaxou Tcoxrapio'J éxSoXai, l'embouchure du
Kadj(o)u;
Bayia (yl Baaia) àxpa, le ras Dj{j(o)uni;
KuïÇa XijiTQv, le ras G{p)anse;
BaSàpa, Givadar. Un peu avant cette ville, la
Villa Deranè de Ptolémée rappellera le mont
actuel Daram (cf. infra, XXXVIII, s, v. Aeçàv^j).
Mo^jcàpva, Sar (cf. infra, s. v. KiŒffa).
Évidemment, il y a dans ce tableau plus d'une
incertitude ; mais l'assimilation de Teiaa, T-rflOL
avec TiSy qui me parait ne pas soulever de difli-
cultés, a du moins cet avantage que/se trouvant
au milieu de la liste de Ptolémée, elle limite des
deux côtés les chances d'erreur. C'est un point
fixe, autour duquelies recherches peuvent gra-
viter.
S) Noms modernes en ^sa.
Cf. supra, p). Nous n'aurions qu'à appliquer à
-rflOL ce que nous avons dit pour -ïjjaa : la trans-
formation se serait faite ^n^sa ou-isa(cL supra
pour la première de ces désinences, et in/ra
pour la seconde).
4** Désinence -i(ff)ffa. — a) Noms antiques en
-lŒffa, 'issa.
Voir d'abord ce que nous avons dît plus haut
des désinences en -t((y)aoc (I, 4°)> de leur fré-
quence et des causes de cette fréquence.
'^ASiaacL, ville en Arabiafelix, dans le pays des
Sakhalites (sur les Sachalitœy cf. Kiep., AtL ant.^
I, i F; A. V. Kamp., 5, I K-7). Est-ce Beni-Abi"
^// (A.-Sc, i44S4)?
''Ap.KJaa. Cf. in/ra,'' k[Lt,<j(x, de Germanie.
""Apiçiaaa, ville des Locriens Ozoles, sur la
frontière de la Phocide (Pape, s. y. 1). Cf. Kiep.,
Atl. ant., VI, f E; A. v. Kamp., ii C i. Aujour-
d'hui, *Sa/o/ia (Iw. MCll., Handb., III, p. 3i6;
Kiep. yCarte gén. de VEmp. ott., N i4; A.-Sc,
107 C 2). Cf. Bull. Corr. hellén., V, p. 45 1 (').
''Avxrtaaa (Pape, s. v. 2), ville de l'île de Lesbos
(KïEP., Atl. ant., V, g D; A. v. Kamp.^ 12 E 2).
Aujourd'hui, Ovrio^Kastro (Iw. MCll., Handb.,
III, p. 240).
''AvTiffffa (Pape, s. u. 2, au lieu de 3), une des
Cyclades. Pape donne le renseignement comme
douteux. Je crois cependant qu'il doit être exact.
On peut en effet constater qu'un certain nombre
de localité^, placées près de localités plus im-
portantes, en prennent le nom en le faisant pré-
céder de àvrt- : cf. Antitilos, Antipaxos (supra,
s. v.)y Antikyra, Antiliban, Antirrhion, Antitau-
rus, etc. Antissa pourra donc être considéré
comme étant l'équivalent de Anti-Issa. Or, Tlle
I. Cf. ir{fra, "Api^Kia.
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
199
Issa existe : c'est un nom ancien de Lesbos
(Pape, s. v. "Icxja 2), c'esUà-dire de Tîle même
où nous avons vu plus haut le nom'^Avcijaa. Je
serais donc porté à croire que ce nom, fort an-
cien, s'appliquait à quelque petite lie des envi-
rons de Lesbos. Kiepert (Ail. ant., V, g D) en
marque une à l'ouest de l'île, d'autres à l'est.
On pourra même supposer que la "'Avxrtaaa de
Lesbos (où le mot àvxC ne s'explique plus ['])
aura été fondée par les habitants de l'Ile qui
avait vraiment le droit de s'appeler *'AvTt-tffaa.
"Avuffaa (Pape, s. v. 3, au lieu de 4)? ville en
Inde.
"ApYKJŒa, nommée plus' lard ''Apyoupa (Pape,
s. V. i), ville en Thessalie Pélasgiotide, sur le
Pénée. Pape l'identifiait avec Larissa; mais
cf. KiEP., Ail. ani., VI, e f G; A. v. Kamp., 10
G 4- Aujourd'hui, Kremnos (Iw. MOll., Handb.,
III, p. i5o).
''Apvtffffa (Pape, s, v* 2), ville des Taulantiens
d'IUyrie, près de Dyrrachium (Kiep., Ail, ant.^
V, a B; A. V. Kamp., 10 A 3). Gf. la ville mo-
derne Ardeniza (A.-Sc, 1 12 H 6).
"^ApvtŒja (Pape, s. v. 3), ville dans l'Éordée de
Macédoine (A. v. Kamp., 10 B 3). Aujourd'hui,
Ekschisa (A.-Sc, 112 K 6).
'Apxaviffja, ville en Ibérie du Gaucase. Pape
l'identifie avec Telawi (est-ce Telaw : A.-Sc,
125 L 5) ? J'aime mieux l'identifier avec Arda-
nutsch (A.-Sc, i25 H 5), Ardanoutch (Kiep.,
Carte en six feuilles; m.. Carte générale , K 33).
Bapêàvtacya ou Sap6àvi(jaa, ville dans la partie
médiane du Pont. Or, dans cette partie, je trouve
Aghvaniz (Kiep., Carte en six feuilles , sur le
4o°, au sud-sud-est de Karahissâr)y qui me sem-
ble, pour le son^ être assez voisin du mot grec.
On remarquera dans celui-ci que Ptolémée, qui
nous l'a conservé (V, 6, 10), ne savait pas bien
lui-même quelle était la première lettre du mot.
Le mot véritable était peut-être *'Ap6avtjaa :
la prothèse du S au moins s'explique facile-
I. Aussi rapportaitK>n, suivant Thabitude, la fondation
d'Antissa de Lesbos à une personne légendaire (Pape^ s, v,
"Aviiaaa, i).
ment; il est vrai que sa chute se justifierait aussi
bien.
BiÎpKyaa, ville dans le Pont (Kiep., AtL ant,,
IV, m-B G : Berisa). Je mettrais la ville un peu
plus au nord, à l'endroit appelé aujourd'hui
Bedr-Kalé (Kiep. f Carte en six feuilles, au sud-
ouest de Tokâd). Le mot Kalé indique une place
forte^ un château.
Gissa, île en Illyrîe, suivant Pline, N. H., III,
21 (26), i4o. G'est la môme qui est plus bas
appelée ^laaa.
Aapavtaaa, ville en Grande-Arménie ('). On
attendrait une forme Darnis, Demis (cf. dans le
môme pays : Guerdjanis, Kotanis); je ne trouve
rien de semblable et ne puis que regretter qu'il
n'y ait pas pour la Carte en six feuilles de Kie-
pert un index, comme il y en a un pour la Carte
générale.
^^EXiffffa, leçon proposée pour "EXtaa, rivière
d'Élide (cf. infra, s. o.).
''EpLuyaa; cf. supra, s. i;.''Ep.e(Ja.
'E^iXtJffa, ville en Maurétanie Tingitane. Gf.
Ptolém., éd. Did., I, p. 58o et note 6. Kiepert
(Atl. ant., X, c F) place la ville à l'est de Tingis
{Tanger^ Gette position correspondrait à Kasr-
es^aghir (Vid.-Labl., 78 B b) [*].
"'EpytffŒa (Bull. Corr. hellén., V, p. 129; VI,
p. 178), nom primitif d'une ville de Thrace sep-
tentrionale, appelée plus tard Tpataviq ou Tpaïa-
vai. Aujourd'hui, Eski-Zaghra, StarchZagora
(A.-Sc, 114E7).
ZàXwŒa, ville de l'Ibérie du Gaucase, non loin
de l'Albanie. Je ne trouve pas de nom moderne
satisfaisant. Aussi l'édition Didot de Ptolémée
(I, p. 927, n. 9) en rapproche le nom Alasan de
la rivière qui séparait ces deux contrées (A.-Sc,
125 L-M 4-5). Elle se serait donc appelée Za-
Xuxaa dans l'antiquité, et, sur ses bords, aurait
existé une ville de même nom.
1. Cf. PTOLÀM.-Did., I, p. 943, n. i.
2. Mais il y a deux noms voisins qui correspondraient
beaucoup mieux pour le son : El^Mlassa et surtout
Beliesch, avec -sch- = Hss-. Cf. A.-Sc, 97, carton addi-
tionnel I.
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aoo
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
EtOViSSa (A. V. Kamp., 17 F 2), ville en Es-
pagne Tarraconaise. Cf. supra, 'HTÔ6t|<ja.
©ifjiKjffa, ©t|jLt(Ta(PTOLéM., éd. Did., I, p. 653,
7 et note). L'éditeur corrige en : Thimida.
©tvtffja, ville en Zeugitane. C'est la ville que
KiEPERT (Atl. ant., X k E) et A. von Kampen
(18 D i) écrivent Tuniza. Cf. infra, s. o.
^laaoLj "Tffa, île de la mer Adriatique (Pape,
8, V, i). Cf. KiEP., AtL ant., VII, k D; A. v.
Kamp., 6 F 2. Aujourd'hui, Lissa (A.- Se, m
E 3); cf. mfra,''lafty et supra, Gissa.
"ïcraa (Pape, s. v. 2), ancien nom de Ttle de
Lesbos. Cf. supra, s. y.^AvTtffffa*
'iTOupiffŒa, TuriSSa, localité des Vascons, en
Espagne Tarraconaise (Kiep., Atl. ant., X, e B).
Aujourd'hui, Ituren (PTOLÉM.-Did., I, p. 189,
n. 8). Je ne trouve pas cette localité dans An-
drée-Sgobel, 75, en bas (la carte du Nord de
l'Espagne y est plus développée que la même
partie dans la carte même de TEspagne, 99-
ïoo); et, d'autre part, A. vonKampen, 17, n'a pas
cité Itourissa, comme s'il avait peu de confiance
dans la fixation d'emplacement qu'avait adop-
tée Kiepert. Ces deux raisons m'autorisent à pro-
poser comme identification la localité /r(o)Mr-
s(o)un (A.-Sc, 75 A 5), quoique l'emplacement
ne soit pas du tout celui de Kiepert, et que,
d'autre part, l'on dût plutôt attendre *It(p)ur~
s{o)un.
KaSakicaoLj ville et pays de Kabalie (Pape,
s. V. KoSaXiç; pour la province, cf. Kiep., Atl.
ant., IV, d-e E-F; A. v. Kamp., 7, carton de Ly-
cie). Je ne vois pas de nom moderne à proposer.
KaXTioçKJffa, ville en Armenia Minor. Il me
semble difficile de ne pas rapprocher ce nom de
Guerdyaniz (Kiep., Carte en six feuilles, à
l'ouest de Erzinguian ; id.. Carte générale,
M 3o ; A.-Sc, 128 H 4)[']. Est-ce la même ville
que Kiepert {Atl. ant., IV, o C) avait en vue, en
écrivant Caleorsissa ? Son emplacement du reste
ne correspond pas à Guerdyaniz (celui-ci se
I . Cependant, on pourrait penser à la ville KapouavCç, de
Ptolémée (éd. Didot, I, p. 878, 9).
trouve à l'endroit où Kiepert place Sinebra),
mais en est assez peu distant vers l'ouest.
CapiSSa, capitale de la Capis(s)ène. Cf. in-^
fra, s. V. Kàmffa.
Kàptaaa, ville des Trocmi, en Galatie (Pape, s.
V. i). Cf. Kiep., Atl. ant., IV, k B; mais je ne
trouve pas de ville ni de village à l'endroit ainsi
désigné. J'avoue que, connaissant la manière
dont les Turcs ont adapté à leur langue les noms
de localités antiques qu'ils ont rencontrés lors
de la conquête, je m'attendais à trouver Karissa
transformé en Karor-Hissâr (le château noir). Je
ne le trouve pas; mais je trouve Kalé^Hissâr,
où Kiepert {Carte en six feuilles) indique des
ruines. Ce nom Kalé-Hissâr est un peu étrange,
les deux mots qui le composent ayant le même
sens, « château ». II s'expliquera facilement, si
Ton attribue le nom de Kàpiaaa aux ruines qu'il
désigne.
Kotpiaaa (Pape, s. v. 2), ville en Espagne Bé-
tique, dans le conventus de Gadès (Carisa, dans
Pline, N. H., III, i, 3, suivant Pape; Carissa
dans l'édition Littré, I, p. i56, 12). Le nom
complet de la ville était Regia Carissa Aure-
liaQ). D'après la transformation des noms en
espagnol, on attendrait un nom *Caridja. Sui-
vant des auteurs cités dans l'édition Didot de
Ptolémée (cf. la note ci-dessous), la localité
s'appellerait dans les temps modernes Carisa, à
I lieue de Bornas qui est sur la rive du Cktada"
lete. J'ignore où se trouve Bornos.
KspTtJŒa, ville en Pannonie Inférieure (A. v.
Kamp., 10 A i). Aujourd'hui, Z)yaA:oi;o(PTOLÉM.-
Did., I, p. 36i, n. i ; A.-Sc, 63 E 6). Cette
ville cependant sera un peu trop au nord, si
l'on s'en rapporte à l'emplacement indiqué par
A. VON Kampen; mais je n'oserais pas descendre
jusqu'à Garcin (A.-Sc, ibid.). L'emplacement
donné par A. von Kampen est-il bien certain?
Je comparerais volontiers le nom grec avec l'un
I . Cependant, des éditions ponctuent : Gaditani coH'
ventus Romanorum Regina, Laiinorum Lœpia Regia,
Carisa cognomine Aurélia (cf. Ptolém .-Didot, I, p. laS,
note 4)-
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
201
des noms de ce pays qui commencent aujour-
d'hui par Gradis- (== Kepxia-).
Kiffja, ville d'Espagne orientale, qui semble,
d'après Polybe (III, 76), se trouver au nord de
l'Èbre (Ibéras). Est-ce la ville appelée aussi
KéXaa, Celsa, aujourd'hui Xelsa (cf. infra, s.
u.) ? On remarquera que Tite-Live, parlant de
Kijffa, l'appelle Sisa, suivant Pape, s. v. Kiaaa 2,
Scissis ou Scissum, suivant V Index de Polybe-
Didot, p. 216 (TiTE-LivE, 21, 60). Peut-être le
vrai nom de la ville était-il *Sxtaffa. Cf. infra, s.
u. KsXffa.
KiJffa (Pape, s. o. 3), localité en Asie, dit
Pape. On peut préciser davantage. Néarque,
l'amiral d'Alexandre le Grand, suit la côte de la
Gadrosie en allant de l'est vers l'ouest (Arrian.,
Indien, 26). Il passe devant Pasira (Kiep., Atl.
ant., II, k E; A. v. Kamp., 8 F 4; aujourd'hui
Ormara: A.-Sc, i3o M 10), Kolta, Kalyba,
l'île Karninè (était-ce un autre nom de l'île As-
thalè? Kiep., Ail. anL, II, k E; A. v. Kamp.,
8 F 4-5; aujourd'hui, Astalu : A.-Sc, i3o L 10),
et arrive à une côte appelée KapSic > ^ 3o stades
de la mer était le bourg Kissa. Puis, poursui-
vant sa route, il accoste à Mosama (Kiep., Ail.
ant.y II, i E; A. v. Kamp., 8 F 4-5), aujourd'hui,
iÇor (A.-Sc, i3o L 10; cf. supra, s. v. T-ïiaà).
Kissa se trouve donc entre l'île Astalu et Sar.
II y a là une localité KÇpyimbi, dont le nom rap-
pelle Kaj6tc- Mais KaçSC; était une côte, tandis
que Koumbi est un village. Je croirais alors que
le village a perdu son ancien nom pour prendre
celui de la côte. On doit, il est vrai, remar-
quer que, d'après Andrée-Scobel, Koumbi est à
I millimètre et demi de la côte, sur la carte^ soit
9 kilomètres, ce qui est bien supérieur aux
3o stades d'Arrien (qui font environ 5 55o mè-
tres, si l'on met le stade à i84"*,98); mais, pour
des cartes à une si petite échelle (.-jï^), une
différence infinitésimale (i sixième de milli-
mètre) produit dans la réalité une différence de
I kilomètre.
Kiaffa (Pape, s. v. 3), source en Arcadie, à
4o stades de Petrosaka, qui est sur la limite des
territoires de Mégalopolis et de Mantinée. Pe-
trosaka, au nord de l'antique Msenalum (Kiep.,
Atl. ant,y VI, e G) se trouvait sur la route allant
de Mantinée à Methydrion (Iw. MOll., Handb.,
III, p. 172, 2; cf. Pausan-, VIII, 12, 2-4). Cette
route traversait le mont Ménale ou plus exacte-
ment sa partie nord, qui s'appelait Ostrakina.
C'est là, semble-t-il, que se trouvera la source
Kissa.
Kiffffa, île de la mer Adriatique, sur la côte
d'Istrie (Pape, s. v. 5). Est-ce la même que
Crexa (cf. infra, s. v., et supra, s. u. Cherso) ?
KiŒora (Pape, s, v. 6), sur les bords du fleuve
-^gos (Acyoc TzoxoL[koC) dans la Chersonèse de
Thrace. Il faut sans doute lire Kpuiaa, c'est-à-
dire Kp-îjaffa (cf. supra, s, u.).
CISSa, ville du Pont (A. v. Kamp., 7 H 2, qui
place la ville à l'endroit où Kiepert [Atl. ant.y
IV, r A] mettait Apsarus). Aujourd'hui, Kissé
(Kiep., Carte en six feuilles; ro.. Carte gêné-
raie, K 33).
ColSSa(PTOLÉM.-Did., I, p. 945, tableau en
note), nom donné par la Peuting. Tabula, avec
un essai d'identification.
Kpipitffaa, KpLpLiaa, ville en Lucanie (Pape,
s. V. i). Kiepert {Atl. ant., VII, 1 H), et A. v.
Kampen (i4 C 3) n'indiquent que le promontoire
du même nom, aujourd'hui Punta delt Alice
(A.-Sc, io4 H 5). La ville antique correspon-
drait à Cirb, qui est à peu de distance du pro-
montoire (A.-Sc, ibid)\ mais cf. infra.
KptpitaŒa, rivière près de la ville précédente (?).
On ne trouve qu'une assez petite rivière appelée
aujourd'hui la Lipuda (A.^Sc.j io4 H 5); aussi
Pape suppose-t-il une confusion avec Kpi|i.tŒJo^
(KpipLUffoc ?) de Sicile (cf. supra^ s. u.). Mais
pourquoi la petite rivière n'aurait-elle pas eu
un nom chez les anciens comme chez les mo-
dernes ? La ville devait son nom à une nymphe
(Pape, s. v. S); pourquoi n'aurait-ce pas été la
nymphe de la rivière ? Seulement, nous admet-
trons que la ville antique était plus près de la
rivière que Ciro ne l'est de la Lipuda.
Kpiaffa, leçon adoptée dans plusieurs textes
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202
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
pour Kpîaa, de Phocide (cf. injra^ s. v.). J'au-
rais préféré peut-être la leçon avec deux sigma,
comme plus ancienne ('); mais Dragon de Stra-
TONicÉE, à ce que je crois comprendre d'après la
parenthèse de Pape, s'opposait à cette ortho-
graphe, qui est pourtant celle de Suidas (éd.
Emm. Bekker, p. 627). Cf. înfra, s. v. Kpïcra.
CypariSSa, ville de Messénie sur les bords
du Cyparissius sinus (Pline, N, H., IV, 5, 7).
Cf. KiEP., Ail, ant.j VI, d H; A. v. Kamp.,
II B 2. Aujourd'hui, Kyparissia ou Arkadia
(Iw. MOll., Handb.j III, p. 189; A.-Sc, 107
B 3). D'ailleurs, l'orthographe adoptée générale-
ment pour ce mot est KuTcaptaatat, Cyparissiœ.
KuTCàptcraa (Pape, s. v. Ku7capt<TaTÎetc)> ville de
Nestor, en Triphylie. Elle serait donc très voi-
sine de la précédente ; et je croîs que ce pourrait
bien être la même. Cependant, elles sont men-
tionnées toutes deux dans Strabon. Celle-ci se
trouverait sur le bord de la mer, comme la pré-
cédente, mais plus au nord.
Aàptaaa, que l'on écrit plus souvent aujour-
d'hui avec un seul sigma. Qu'à une certaine
époque de l'évolution de la langue grecque, le
sigma pouvant rester entre deux voyelles sans
crainte de disparaître, on ait pu écrire Aàpiaa,
je le crois ; mais le mot n'a pu garder en lui un
son sifQant que parce que ce son était au début
doublé dans sa force par la répétition de la
lettre. Pour que Aaptaa ait pu exister, il a fallu
que Aàpicraa préexistât ; aussi est-ce à cette or-
thographe que nous nous en tiendrons, comme
étant la plus ancienne. Et, s'il y a un mot pour
lequel il est juste de préférer la plus ancienne or-
thographe, c'est précisément ce nom Aàpt<Tcra(*),
un des termes géographiques les plus anciens
de la langue grecque (Curtius, Hist, gr., trad.
franc., I, p. 77). Ce fut primitivement un nom
commun (comme Argos), et Strabon (XIII, 3, 4?
1 . Nous savons en effet que, si les deux voyelles du mot
n'avaient été à l'origine séparées que par un seul sigma,
celui-ci se serait changé en aspiration, puis serait tombé.
2. A. VON Kampen, Index, cite quatre villes de ce nom,
deux fois avec un seul -^, deux fois avec deux -^s*-.
p. 63 1) remarque que le territoire de trois villes
de ce nom s'est formé des alluvions ou atterris-
sements d'un fleuve. Stéphane de Byzange con-
naissait dix villes de ce nom, Strabon en con-
naissait quatorze ; Pape, dans son Lexique, en
cite seize. Nous allons les reprendre, mais sans
suivre le même ordre que Pape.
Aàptacra (Pape, s. o. i3), ville d'Assyrie, sur le
Tigre (KiEP., Ail. ant., IV, t F; A. v. Kamp.,
8 B 2) ; KiEPERT y voit l'antique Kalakh. Aujour-
d'hui, Nemroudy près l'embranchement du Tigre
et du Zâb-Ala (Zab supérieur). Cf. Kiep., Carte
en six feuilles; id.. Carte générale, P 34-35 ;
A.-Sc, 128 K 5. Cf. infra, s. v. KaXaxtjviq.
Aàpiacra (Pape, s. v. 12), ville de Syrie, que
les indigènes appelaient SiÇapa(cf. supra, s. y.).
Aàçwaa, ville en Crète (Pape, s. v. i5), qui
s'était fondue avec Hiérapytna par un cruvotxtaitoc.
Sur Hiérapytna, cf. Kiep., Atl. ant., V, g H;
A. V. Kamp., 12 D 6. L'emplacement de Larissa
est inconnu (Iw. MOll., Handb., III, p. 218,
3) ; son nom était demeuré à la plaine que do-
minait Hiérapytna. Quant à l'emplacement de
cette dernière ville, étant ^donné qu'elle succéda
à une petite ville plus ancienne, Hiérapétra,
on ne le mettra pas loin de Hiérapétros actuel
(A.-Sc, 1 10, Carte additionnelle II, cAte sud, en
face de l'île Gaïdharonisi ; Hiérapétra, dans la
Carte elle-même, iio K i2-i3).
Aàpicraa, nom plus ancien de Gortyne, en Crète
(Pape, s. v, 16). Sur Gortyne, cf. Kiep., Atl.
ant., V, f H; A. v. Kamp., 12 C 6. Aujourd'hui,
Haghios Déka (Iw. MOll., Handb., III, p. 216,
2; A.-Sc, iio, Carte additionnelle II, partie
sud, à droite du golfe de Messarà). — En réalité,
ce dut être non pas un nom plus ancien de la
ville, mais la première ville fondée sur cet em-
placement (cf. infra, Larissa, à Argos).
Aàpt(jcra (Pape, s. v. ii), ville au nord-ouest
de Tralles, en Carie ou Lydie, suivant Pape.
Strabon la met à 3o stades au-dessus de cette
ville, sur la route qui franchit le Messogis et
débouche dans la plaine du Kaystros, près du
temple de Cybèle Isodromè ; son sol contient
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
203
beaucoup d'eau et est favorable à la vigne.
3o stades font 5 325 mètres environ. Or la plaine
du Kaystros (KaoaTptavov ^eStov) est au nord-
ouest de Tralles (Kiep., Grande Carte)^ et la
route, qui dans cette carte rejoint la ville et la
plaine passe précisément par des vallons rem^
plis d'eaux courantes. Strabon, qui a déjà parlé
de cette ville dans la liste de celles qui portent
le nom de Larissa (IX, 5, 19), mentionne dans
un autre passage (XUI, 3, 2) une ville de même
nom : « Il y a, dit-il, beaucoup de Larissa », et
il en note trois dans le voisinage d'Ilion. ce La troi-
sième, dit-il, aujourd'hui simple bourg du terri-
toire d'Éphèse et de la plaine du Kaystros,
passe pour avoir eu autrefois l'importance d'une
ville et pour avoir possédé un temple fameux,
celui d'Apollon Larisènos. Elle est située plus
près du mont Tmolos que d'Éphèse (il peut y
avoir 180 stades entre les deux villes), et l'on
pourrait à juste titre la considérer comme fai-
sant partie de la Méonie. » Cette Larissa est-elle
la même que la précédente, placée à 3o stades
au-dessus de Tralles, sur la route qui débouche
dans la plaine du Kaystros ? Le Tmolos est loin
de Tralles, tandis que la première des deux La-
rissa en est à moins de 6 kilomètres. Or, au nord
de Tralles (Kiep., Grande Carié) se trouve, à
assez peu de distance, le Djéviz^Dâgh, d'où par-
tent beaucoup de ruisseaux. C'est là que je met-
trais Larissa, en me demandant s'il ne faudrait
pas remplacer le mot Djéviz par Djénéuiz. Le
mot turc Djénéviz {Genovese, Génois) s'applique
aux ruines qui n'ont pas Taspect ordinaire des
ruines helléniques. Quant à la seconde Larissa,
c^elle qui est, non pas sur la route qui franchit
la montagne pour aboutir dans la plaine, mais
dans cette plaine même, à 180 stades d'Éphèse
(soit 32 kilomètres environ), je la placerais à
l'ouest de Tireh (antique Tyra; A. v. Kamp., 12
F 3 : Tyrrha), du côté de Darmana et du Kara^
Gueul (antique lac Pëgaseïs, suivant Kiepert).
En résumé, de ces deux villes, placées toutes
deux sur le penchant de la chaîne du Messogis,
l'une sera dans le versant sud, l'autre dans le
versant nord. — Les deux endroits auxquels nous
pensons ont beaucoup» d'eaux courantes, et nous
avons vu que l'eau joue un rôle important dans
la désignation des villes qui se sont appelées
Larissa.
Aàpi<T(ja (Pape, s. v. 10), ville en Troade.
Kiep., AtL ant., V, carton de Troade : sur le
bord de la mer, au sud d'Alexandria Troas ;
Bouché-Leglercq , Atlas pour... fHisi. gr. de
CurtiuSy pi. II. Mes cartes n'indiquent en ce point
aucune localité moderne.
Aàptcrcra (Pape, s. v. 9), dite ^çixoviç, ville au
sud-est de Kymè, en Éolide (Kiep., AtL ant., V,
h E; Bouché-Leclercq, ibid.; Kiep., Grande
Carte). Aujourd'hui, ruines près de Boaround"
jouck. Cf. Pape, s. v. Atjpfaat.
Aàpwaa (Pape, s. v. i4). Pape met cette ville
dans le Pont ; mais c'est une erreur. Le texte de
Strabon (IX, 5, 19, p. 44o) auquel il renvoie,
dit : dans la partie gauche du Pont (-Euxin), il
y a un bourg appelé Laris(s)a, entre Naulo-
[khos] et..., près de l'extrémité du mont Hé-
mos('). Sur le Hsemi promontoriam, cf. Kiep.,
AtL ant. XI, M v; A. v. Kamp., 10 E 2. Aujour-
d'hui, c'est le cap Eminç, à l'extrémité de YEminé
Balkan(KiEF.y Carte gêné raie, 1 19 ; A. -Se, i ï4
G 7). Quant à la ville même, est-ce Loudja^Keiii
ou Vlas, petit cloître sur le bord de la mer ? Je
prends les deux noms de ce pays qui peuvent
offrir quelque ressemblance avec le nom antique
(A.-Sc. , ibid).
Aiçi<7<sa (Pape, s. v. i), ville en Thessalie Pé-
lasgiotide (^), sur le Pénée (Kiep., Atl. ant., VI,
f C; A. V. Kamp., 10 C 4). Aujourd'hui, Larissa
(A.-Sc, 107 C i). Cf. Pape, s. v. Atiptcrat 2 ;
Kiep., Carte générale, M i4; BulL Corr. hel--
lén., XIII, p. 396.
Aàptaaa (Pape, s. v. 2), surnommée Epefta^nj
1 . La même confusion (du Pont, mer, et du Pont, pro^
vince) s'est produite chez Papi à propos de Aiovu<7<i:;o>ic
(s. V. Aiovuaoç, m, 2 d 6). Cf. de Urbibus quar. nom.
voc. n6liijin.fac,, p. 72.
2. L'orthographe par -s»- est celle de la Peuting. Tabula,
VII b.
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204
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
ou JltkouTfCa (KiEP., Ail. ant., VI, g E; A, v.
Kamp., II g i) en Thessalie Phthiolide. Aujour-
d'hui, Gardhîki(lw. MOll., Handb., III, p. i47 ;
A.-Sc, io8 G 2).
Aàpiaaa (Pape, s. v. 3), ville sur le mont Ossa,
que Ton ne confondra pas plus que ne Ta fait
Strabon (/. c.) avec sa voisine occidentale plus cé-
lèbre de Thessalie Pélasgiotide. Or, dans l'Ossa,
trois noms actuellement peuvent prêter à une
comparaison : Séliisani, qui me semble s'écarter
un peu trop du nom antique ; Karytsa et Rétsani
(A.-Sc, 108 G i), dont le dernier surtout, en
plein Ossa, peut paraître un lointain souvenir.
Aàpiffffa (Pape, s. v. 4)> en Thessalie, sur la
frontière de la Macédoine. On trouve aujour-
d'hui dans cette contrée (qui appartient à la
Turquie, mais faisait partie de la Grèce anti-
que : KiEP., AtL ant., VI, e-B G) deux localités
à nom semblable : Tsaritsâni, à l'est d'Elas-
sonoy et l'on se demande ce que la tsaritsa re-
présente ici; Ràpsani, au nord de la vallée de
Tempe (A.-^c.y 108 G i). Kiepert {Ail. ani.y VI,
f G) place à peu près en ce dernier endroit la
ville Lapathus (que Pape, s. v., indique comme
appartenant à la Piérie de Macédoine, non à la
Thessalie). Peut-être est-il permis de supposer
l'existence de Larissa en ce point situé au mi-
lieu des montagnes. Nous pourrons même faire
remarquer la ressemblance de ces deux noms
modernes Rétsani et Ràpsani, dans un pays où
l'antiquité comptait deux Larissa, et leur com-
mune ressemblance avec le nom antique. —
Quant à Aa7ca0o3c> Lapathus, nous le transpor-
terons (arbitrairement, je l'accorde) à l'emplace-
ment qu'occupe aujourd'hui Pyrgelôs (A.-Sc,
ibid. ; cf. TCuçyo^).
Aàçt(j(ja, nom de la forteresse d'Argos (Pape,
s. V. 6) Cf. Iw. MOll., Handb.^ III, p. i65, en
haut; G. Gousin, de Urbibus çuar. nom. voc.
TL6\içJin.fac., p. 209, s. v. IlaWicoXic 28.
Aàptaaa(PAPE, s. v. 6), enAttique. Je ne trouve
aucun renseignement sur cette place forte (?) ;
Pape va jusqu'à mettre en doute l'un des deux
passages dans lesquels il en est question.
Aàpiaca (Pape, u. s. 7), localité sur la fron-
tière de l'Élide et de TAchaïe. Suivant Théo-
pompe, il y avait en cet endroit la rivière Larisos
(Gf. supra, Aàpt<Tcroc)> aujourd'hui le Mana, qui
séparait l'Élide du pays de Dymè (Strabon, IX,
5, 19, p. 44o). Gf. KiEP., Atl. ant., VI, d F : la
rivière sans nom qui marque la limite des deux
pays au nord-ouest. G'est sur la même limite (iv
T-fl aÙT-g ixeOopLa) que se trouvait Larissa. Aussi
la ville est-elle placée (Iw. MCll., Handb.y III,
p. 170, 21), quoique sans affirmation précise, à
la pointe sud-ouest de la montagne qui formait
la partie la plus occidentale de l'Achaîe. La ville
aurait été sur le penchant de la montagne qui
regarde le sud, c'est-à-dire le Larissos.
Aàpicraa, ville de Gampanie (Pape, s. v. 8, d'a-
près Denys d'Halic.vrnasse, I, 21). Nous avons
tout à l'heure comparé Larissa à Rétsani, puis
une autre Larissa à Ràpsani, et voici que, cher-
chant l'emplacement d'une Larissa en Gampanie,
nous trouvons, à quelques lieues au sud de Na-
ples, une ville Résina {Sfw.'hKSL. y 98, carton 2),
entre Porfici et Torre del Greco (A.-Sc, 4> car-
ton du Vésuve). La coïncidence est au moins re-
marquable, et je ne puis m'empêcher de la si-
gnaler.
Aiacra, localité sur la côte sud de la Grète.
Gf. supra, s. v. Ataao^.
AiWa, promontoire et localité de Grète, au sud-
sud-ouest de Phaistos. Gf. supra, s. v. Ataai^.
Lissa, en Maurétanie Tingitane ; peut-être la
même que 'E^Okwaa (cf. supra, s. i;.). Ou bien
est-ce aujourd'hui Beliesch ? (cf. supra, ibîd.y
LiSSdi en Garie méridionale (Radet, de Colo*
niis a Macedonibus... deductis, p. 33, 85). Rui-
nes dans la péninsule de Souvla, où cependant
la Grande carte de Kiepert n'indique pas de
ruines.
AioooLy une des grandes îles de la côte de Li-
burnie. G'est celle que Kiepert (^Atl. ant., VII,
k D) et A. VON Kampen (6 F 2) appellent Issa. Gf.
supra. Études de géographie ancienne ^ p. 200.
Aujourd'hui, Lissa, avec une ville de même nom
(A.-Sc, m E 3; Kiep., Carte générale, H 7).
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
205
Màpicrcra, localité de Palestine, dans la tribu
de Juda. Cf. supra, Maptiaà, et l'expression de
JosÈPHE : T, MapicraaLcov KOkiçÇBell. Jud.^ I, i3, 9)
qui indique bien l'existence d'une ville. La ville
se trouvait à l'ouest de la mer Morte (cf. la divi-
sion des tribus d'Israël : Kiep., Ail. ant.j III,
carton; A. v. Kamp., 4> carton; Vid.-Labl., 2).
Or, dans cette contrée, où lés noms indigènes
antiques se sont conservés avec tant de rigueur,
nous trouvons deux noms qui se rapprochent
du mot antique : le cloître MârSâbâ, au sud-
est de Jérusalem (A.-Sc, 126 C 6 et carte addi-
tionnelle), et Mer^asch (id., 126 B 6), au sud-
ouest de Bêl'Dschibrtn (Eleutheropolis). Cette
dernière localité n'est plus d'ailleurs représentée
que par des ruines, et cette circonstance, qui
montre l'antiquité de l'établissement de l'homme
en cet endroit, ferait pencher la balance en fa-
veur de Mer ^asch.
MàxtcTffa, MotTiffa, ville dans l'intérieur de la
Corse. Emplacement inconnu, dit l'édition Di-
dot de Ptolémée (I, p. 872, n. 4); Matagi, sui-
vant Pape, s. v. Je ne trouve pas ce dernier nom
dans Andrée-Sgobel, 76, carte de la Corse. Mais,
dans Ptolémée, cette ville est placée juste à côté
de 'AX6iàva et, d'après les chiffres de ces deux
villes, ne devait pas en être fort éloignée. L'édi-
tion Didot suppose que Albiana (lat. albus,
blanc) pouvait être située au monte Bianco, à
l'est du golfe de Santa Manza. Je proposerais
d'identifier Manza avec Màxta^a, Mànaa (de-
venu *MaTaa dans la prononciation populaire
sous l'influence de l'accent tonique, puis Manza).
Quant à la préfixation de Santa, elle n'aura au-
cune valeur géographique ni historique. Il aura
suffi de l'existence d'une ruine quelconque pour
faire croire à l'existence d'une vieille chapelle ou
d'un ermitage ; et comme cette ruine portait un
nom féminin, c'est à une sainte que la fantaisie
populaire a donné le jour.
MsXwaa, ville en Libye (Pape, s. v. 12 a; cf.
s. V. MsXiTTa). Nous n'attachons aucune impor-
tance à la leçon MéXiTxa, due à une erreur sur
l'origine du mot. Les Grecs, trouvant en Libye
un terme indigène qu'ils ont transcrit par Mé-
\ic<TOL (qui dans leur langue offre un sens), lui
ont fait subir l'ordinaire transformation des mots
communs en -a^a. On remarquera que ce nom est
donné par H^kataios de Milet dans sa HBçvqfifiç
'Aataç; et cette mention de la'Acia me semble-
rait indiquer que la ville se trouvait du côté
oriental du Nil. Cependant, c'est le même auteur
qui met la ville en Libye.
MéXiaaa (Pape, s. v. 12 b), localité près de
Cyzique.
MsXtcffa (Pape, *. y. 12 c), localité enPhrygie.
Aujourd'hui Baidjik-Hissâr ? (Radet, La Lydie,
carte), au sud de Synnada. La Grande Carte de
Kiepekt n'indique pas de ruines sur la monta-
gne, entourée cependant de villages modernes
dont trois portent le nom Assâr, Hissâr (châ-
teau), qui si souvent en Orient prouve l'exis-
tence de restes antiques. Cf. d'ailleurs infra, s. v.
'Açytvoiîca.
MembrISSa. €f. supra, s. v. M6(i.6()iQ(7a.
MoXiaaa, ville d'Apulie. Ce nom n'apparaît
d'ailleurs que très tardivement. Ce pourrait être,
il est vrai, une raison de plus pour que, ayant
eu à subir moins de changements, il fût arrivé
moins déformé jusqu'à nous. Je ne vois pas de
nom moderne auquel le comparer. Sans doute,
au-dessous de Bari (A.-Sc, io4 G 3 ; antique
Barium : Kiep., Ail. ant,, VII, l F; A. v. Kamp.,
i4 G 2), on trouve Mola di Barij antique Néa-
polis. D'où vient Mola ici ? Y a-t-il quelque rap-
port entre ce mot et MoXtaaa? Ce dernier mot
serait-il une corruption de izokiç? Je ne saurais
répondre.
Movoytffffa. Cf. infra, s. v. Movoytffa.
Nà6pt(Tffa, Nebrissa Veneria (Vineria : Pape),
ville en Espagne, chez les Turdetani (Kiep. ^ Ail.
ani., X, b E ; A. V. Kamp., i 7 B 4). Aujourd'hui,
Z^ér/ya (A.-Sc, 99 D-E 8).
Ntaaa (Pape, s. v. Ntaa i), ville en Béotie,
ou en Mégaride, sur le Cithéron. A l'époque de
Strabon (IX, 2, i4, p. 4o5), elle avait cessé
d'être habitée. Cf. infra, s. v. N3aa.
VindoniSSa, village de la Gaule Helvétique
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206
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
(KiEP., XI, h F; A. V. Kamp., 19 H 3). Aujour-
d'hui, Windisch (A.-Sc, 67 E 2).
PaniSSa, rivière en Thrace. Cf. supra, s. v.
ïlavucTCToC' Panissa est l'orthographe de Pline
(A^.//., IV, II (18), 7).
IlaTpoutffffa, ville en Dacie. Nom mal conservé
que Ton change en IlaTaoutffffa (PTOLÉM.-Did.,
I, p. 446, n. 3). Cf. KiEP., Ail. ant., XII, h C ;
A. V. Kamp., 16 h 2, qui écrivent Potalssa ; mais
A. VON Kampen place la ville plus au nord que ne
le faisait son prédécesseur. On pourrait identifier
cette ville avec Botsch, qui la rappelle pour le
nom comme pour remplacement (A.-Sc, 64
L5).
ni(iiXicraa, nipicSXiaa, château fort, dans Tinté-
rieur du Pont, dit Pape. Mais, par Strabon (XII,
3, 39), nous voyons que la nt[j.b)Xtaifivij s'étendait
à l'ouest de Amasea du Pont, et touchait au
fleuve Halys (le Rizil-lrmak actuel). Cf. infra,
s. V. TLi\Liù\i(yt\Yi[.
nfaaa (Pape, s. v. i), contrée d'Élide, célè-
bre par les jeux olympiques (Kiep., Ail. ant.,
VI, d G; A. V. Kamp., ii B 2.) Cf. Boughé-Le-
GLERGQ, Atlas pour.., f Histoire grecque de Cur^
tius, pi. VIII, 2 ; et infra, s. v^ v. Bîcra et IKcra,
Iletcja.
nCcTcra (Pape, s. v. 2), ville en Étrurie. Cf. m-
fra, IKcra. C'est la ville de Pise, Pisa en Toscane.
Iliffaa (Pape, s. v. 3), ville en Asie, mais ville
fictive.
IltTvicycja, ville en Lycaonie. Cf. supra, s. v. v.
IISTSVïlCTCrOÇ, lïSXSVtffaOCj IltTVtCTCJOÇ.
SaXaytaffa, ville de VIndia intra Gangem,
dans le pays des Kaspiréens. Sur ce peuple, cf.
Kiep., Atl. ant., I, 1 D ; A. v. Kamp., 9 C i ; il
occupe aujourd'hui le pays de Kaschmir {Cachet
mire) ; et ce nom moderne nous indique que le
nom ancien devrait être corrigé en *Kaa|i6tpawt
pour correspondre vraiment à la forme indigène.
Cependant, A. von Kampen (/. c.) place les Kas-
piréens dans la partie méridionale du Kaschmir
actuel, le long du cours supérieur du Akésinès,
aujourd'hui le Chenab (Chandra dans sa partie
supérieure), au pied des montagnes qui sépa-
rent cette rivière du fleuve principal, l'Indus.
Aucun nom moderne ne me parait susceptible
d'être rapproché du nom ancien dans cette par-
tie; et, quant à Sialkot (A.-Sc, i33 F 3), il
pourra paraître trop au sud. Cependant, sur
l'Indus, on trouve deux villes voisines, Chilas
et Gis (Guiz); cf. A.-Sc, i33 F 2. Peutron sup-
poser qu'elles ont été fondues en un seul nom,
Chilas-^uiz, par l'auteur grec, qui en aurait tiré
SaXà-ywffa? Nous n'avons d'ailleurs pas à reve-
nir sur l'équivalence du S grec et du ch hindou.
SapSàvtaffa. Cf. supra, BapSàvtacra.
TsX|itc7cra, nom de ville (Pape, s. v. TsXpitva).
Il ne s'ensuit pas, comme on pourrait le croire
d'après Pape, que ce sont deux noms d'une
même ville. Ce sont deux villes différentes;
cf. Suidas, s. v. TéXpiiva, qui met 3v6|iaTa tcoXscjv
et non %okî^ç.
Tévtaaa, ville en Maurétanie Césarienne. D'a-
près les chiffres de Ptoléméb (IV, 2, 26), la
ville est au sud-est de Zoukhabbari (Zucchabar
dans KiEPERT, AtL ant., X, f E; cf. supra. Études
de géog. anc, XXXV), au sud-est également de
Irath, que l'on propose de placer à Berrouaghia
(ProLÉM.-Did., I, p. 607, n. 6 ; cf. Vid.-Labl., 79
F a; A.-Sc, i5i E 2). On pourra donc la cher-
cher du côté de Sidi-Alssa, ou Souk-el^Krâmis,
ou El-Grimidi, qui a des ruines (A.-Sc i5i F
a-3).
Tmcraa, ville en Grande-Arménie. Cf. Ptolém.-
Did., I, p. g42, n. 7, qui identifie la ville avec
Djinis (Kiep., Carte en six feuilles \ id.. Carte
générale, M 32).
Tirissa, Trissa, ville de Mésie, sur le cap
TipiÇa (cf. infra, s. v. ; Pape, s. v. TsTçicrtàç 2).
Pape renvoie à "Axpa ; mais je ne vois rien qui
justifie ce renvoi.
Tiaaa, ville dans l'intérieur de la Sicile, mais
perparva et tenais civitas, qui n'était habitée
que par des aratores laboriosissimi (Cic.j Verr.,
3, 38). Faut-il corriger en Tuaaa et identifier la
petite cité avec Tusa (A.-Sc, 106 C 2)? Cf. ce-
pendant supra, s. V. "^AXeaa, qui sera le Castello
di Tusa.
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
207
Tuptaaa, ville en Émathie de Macédoiae (Kiep.,
AtL ont., VI, d B, avec un point d'interrogation ;
A. V. Kamp.^ 10 B 3), D'après cet emplacement^
la ville se trouvait au nord de l'emplacement
occupé aujourd'hui par Koziani {Koshani), dans
la contrée appelée Egriboudjak (A.-Sc, 112 K
6).
^'YStŒCJa (cf. sapra/YhicQot; et^YSicjoc). Cf. Pto-
LÉM.-Did.y I, p. 8269 où les variantes donnent
"'ISiricrcra, "Ktcraa. D'après les chiffres de Ptolé-
MÉE, la ville se trouve à la même latitude que
Mylasa et à l'est ; d'autre part, elle sera à l'ouest
de Stratonicée. Elle devra donc être cherchée
entre les deux villes, dans la montagne près de
Kouroudjouk (Kiep., Grande Carte).
P) Noms modernes en ^issa.
Sidi-ATssa (A.-Sc, i5i G 3), localité, etSidi-
AÎSSa (iD., i5i F 3), puits ; noms voisins, dans
le sud de l'Algérie. Cf. supra, Tinc(JOL.
AlmiSSa, en Dalmatie, au sud-est de Spalaio
(A.-Sc, III E 3; Kiep., Carte générale, H 8),
à l'embouchure du Cetina (antique Tilurius).
AmoTssa (A.-Sc, i48 F 7), ville à l'est de
l'Abyssinie et près de sa frontière, dans l'anti-
que pays des Aualitœ.
Mirsa Bérissa (A.-Sc, i54 F 7), nom d'un
port (mirsa) sur la mer Rouge, au nord de la
province italienne de l'Erythrée.
Douissa (A.-Sc, i5i D 4; Vid.-Labl., Si»
F d ; 78 E b), dans la partie orientale du dépar-
tement d'Oran (Algérie).
DréflSSa (A.-Sc, i48 D 6), dans le Kordo-
fân, à l'ouest du Nil blanc.
G(0)urz(0)urlSSa (A.-Sc, 107 B 2), qui sem-
ble correspondre à l'antique Léontium (Kiep.,
AtL ant., VI, e F; A. v. Kamp., ii B i).
Hosch-ISSa (A.-Sc, 97, carton II), près du
delta du Nil, au sud-est d'Alexandrie.
Issa (Djebel-), montagne de Nubie, sur la
rive droite du Nil, à l'endroit où se trouvait
l'antique ville Pnups (A. v. Kamp., 3 a). Cf.
A.-Sc, i54B6.
KelonlSSa (A.-Sc, 126 E-F 6). Cf. Kiep.,
Carte en six feuilles : Kelonissa ou Khoronsa, au
sud-est de Tirabzoûn (Trébizonde), dans la pai*-
tie orientale du Pont antique.
KhamiSSa (A.-Sc, i5i G 3), dans le sud de
l'Algérie, entre la chaîne des Biban et le chott
el Hodna. L'endroit se trouve sur l'oued Ksob,
dont le nom rappelle la ville antique de Zabi
(Kiep., AtL ant., X, h F).
Korissa (A.-Sc, i48 E 6), en Abyssinie, à
l'est du lac Tana (antique lac Psebo ou Coloê :
A. V. Kamp., 3 a).
KuriSSa (m., i46 B-C 6), dans le Fouton
Djallon (y Index porte Kurussa).
Lissa, en Hongrie (A.-Sc, 64 L 6), au sud-
ouest de Fogaras, dans l'antique Dacie, non loin
du fleuve Aluta (antique Alutus).
Lissa (Kiep., Carte générale, K i5 ; Lisa
dans Andrée-Sgobel, i i4 C 8), ville de Turquie
d'Europe, au nord-est de Sérès, sur l'Anguista
(antique Angitès).
Mélissai montagne de l'Ile de Nikaria (A.-Sc,
iio K-L 10; Kiep., Grande Carte et Carte en
six feuilles).
Mélissa (A.-Sc, iio, carton II), cap sur la
côte sud de la Crète, qui termine à l'ouest le golfe
de Messara (ou golfe de "Silia, antique "Hreta).
NiSSa (A.-Sc, i34 H i), dans le sud du Tur-
kestan oriental.
Or issa (A.-Sc, i34 L-M 9), nom d'une pro-
vince du nord-est de l'Inde.
Ptionissa, nom actuel de l'antique rivière
Kpwc (Pape, s. v. 8). Cf. Kiep., AtL ant., VI,
e-f F; Bovcné-hEChERCQy Atlas pour.., C Histoire
grecque de Curtius, pK XV. Pour le nom mo-
derne, vd. Ivv^. MOll., Handb., III, p. 167, i.
PlatZiOtiSSa (Iw. MOll., Handb., III,
p. 124, 1. 12), ruisseau près de Thèbes.
SimiSSai près Messène (Bouché-Leclercq,
Atlas pour... Curtius, pi. XX, 3).
SiSSa (A.-Sc, io5 E 3), dans l'Italie du nord,
entre Parme et le Pô.
TemiSSa (A.-Sc, 147 A 3), dans le Fezzân.
Le mot rappelle les ©sfj.ijcrcroc, St\Ki<ja6çj TsXiJnricr-
aoçy TeX|i.t(jffoc énumérés plus haut.
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ao8
ETUDES DE GEOGRAPHIE ANCIENNE
A cette liste nous ajouterons un certain
nombre de noms à semblable désinence, mais
qui ne sauraient apporter provisoirement au-
cun éclaircissement à la géographie de l'anti-
quité. Nous mettrons d'abord à part les noms
dérivés du grec éxxXiqaia (cf. Bull. Corr. heU
lén., XXII, p. 36g, n. i) : Bou-Khenissa, source
(Haçi) dans le Sud algérien (A.-Sc, i5i H 7);
Glissa (iD., III E 3, en Dalmatie); Kara-Kilissa
(iD., ia8 K 4? au nord du lac de Van, en Armé-
nie turque); Kara^Klissa (id., i25K6, en Trans-
caucasie, au nord-ouest du lac Gueuktscha) ;
Kisil-Kilissa (id., i25 I 6, en Transcaucasie) ;
et tous les noms de même formation que l'on
trouvera.
Les autres noms à citer sont : S(s)aussanne-
Aïssa (iD., i46 F 6; dans le nord du Haoussa
anglais); Cataouissa (id., 171 F 3; en Pensylva-
nie); D(o)urissa (id., i55 A i ; dans le pays des
Herreros, Afrique occidentale); Drissa (id.,
1 18 M 6, en Russie, province de Vitebsk) ; Du-
bissa(iD., 1 17 H 6, affluent du Niémen, enRussie
occidentale); Eyssa(nom de peuple : id., i48 F6,
en Afrique orientale, le long du chemin de fer de
Djibouti à Addis-Abéba) ; Gaïssa (id., 56 I 4 ;
aflluent de gauche du JDanube, dans lequel il se
jette en amont de Passau); Issa (en Russie, gou-
vernement de Grodno ; petit sous-affluent du
Niémen : id., 120 I 2); Issa (id., 118 N 5, en
Russie, gouvernement de Pskow : affluent de la
Vélikaya); Issa (id., i46 D 5, nom indigène du
Niger; cf. Isa [id., i46 E 6] dans Isa Kuora);
Issa (id., 147 G-H 2 ; partie du nom de deux
peuples dans le nord-est du pays des Somalis,
Afrique orientale); Kibissa (id., i53 A 4 ^ U^
dans le lac Tanganyka); Kissa (id., i54 G 2,
dans le Dahomey, au sud-est d'Abomey); Ku-
rissa (?), ou Kucissa (dans le Fouta-Djallon :
ID., i46 B-C 6 ; je ne trouve pas le mot dans
V Index) 'y Lissa (id. , 4o H 2 ; en Silésie, au
nord de Gôrlitz); Lissa (id., 36 M 7; dans la
province de Posen, au sud -ouest) ; Deutsch-
Lissa (id., 38 F 3 ; au nord-ouest de Breslau);
Lissa (id., 39 B 2 ; à Test de Halle et au nord de
Leipzig); Marklissa (id., 37 G 3 : en Silésie, au
sud-est de Gôrlitz); Maurissa (id., i38 F 7 : dé-
troit entre deux lies de la Sonde, Lomblen et
AUor); Ptssa (id., 34 E 5; rivière de la Prusse
orientale, au nord-est d'Allenstein); Pissa (id.,
34, 0 4 -N 3 : rivière de la Prusse orientale, af-
fluent de l'Angerapp); Pissa (id., 34 H 6 : ri-
vière de Prusse occidentale, sur la frontière de
Pologne, affluent du Drewenz) ; Pissa (id.,
1 19 E 2 : petit affluent du Narew, dans le nord
de la Pologne) ; Plissa (id., i 48 M 6 : en Russie
occidentale, dans le gouvernement dis Vilna);
Plissa (id., 120 m I : en Russie, rivière tombant
dans la Bérésina près de Bori$sow) ; Sissà (id.,
62 N 6 : en Hongrie, non loin de la frontière
de Moravie); Sneissà (id., i45 D 3 : dans le
Sahara occidental, à peu près à la hauteur des
lies Ganaries); Sorissa (id., i5o G 3 : cap sur
la côte du Mozambique). — Ajoutons Tizsa (cf.
supra, s. V. Patisus), Nagy-Kanizsa (cf. infra,
4**, 8), et Sztrâzsa.
y) Noms antiques en -tcra, -Isa,
Plus d'un des noms en -tacra énumérés plus
haut se trouve écrit aussi par -laa ; c'est le plus
souvent affaire de manuscrits. Nous ferons, en
passant, mention des variantes en -taa, mais sans
avoir la prétention d'en donner tous les exemples.
La raison en est que l'orthographe avec -jaa ou
-aa varie avec les auteurs des éditions, comme
elle a pu, déjà dans l'antiquité, varier avec les
époques. D'après la loi de la chute du -a- inter-
vocalique, seules ont pu survivre de l'époque
primitive les formes à -aa- intervocalique ; mais
cette loi cessa d'avoir son effet, et eTsXsaaa put
devenir sTeXeaa sans avoir à redouter la chute
du -cr- devenu unique. Le Grec alors a pu,
en faisant entrer dans sa langue tous les noms
géographiques que révélait l'extension de son
activité scientifique, politique ou commerciale,
leur donner cette forme à -a- simple, que ses
ancêtres n'avaient pas connue; et, une fois
cette orthographe admise, les vieux noms en
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE 1NITLU.E
209
*aaa ont été entraînés dans le courant par l'ana-
logie (').
'Ayptaa ou'Ayçfc, ville sur la côte de Karmanie.
En allant du cap KapxéXa vers l'Indus, Ptolémée
(VI, 8, 7) cite : KavOaTic tcoXic (Djask), 'A.yç\ç
TCoXtç, que j'identifierai avec Gabrig (A .-Se,
12g I 10), etc.
''Apuaa, ville de Germanie, sur la rive gauche
de YEmSj dli Pape. Cf. PïOLÉM.-Did., I, p. 269,
n. a, qui donne la variante "Ajitaaa. On trouve
aussi Amisia (Tac, Ann., II, 8), et 'Apiàcjeia
(Pape, s, v. 2). Germanicus, revenant de Aliso
(cf. supra, s. 1;.), arrive au Rhin, où il trouve sa
flotte; il doit, je pense, la rencontrer à Wesel
(cf., pour suivre l'itinéraire, A. -Se, 69 D-E i-3;
Tacite, Ann., s. /.). Il embarque les légions et
les alliés, et entre dans le canal qui porte le nom
de Drusus ; du canal, il gagne l'Océan par les lacs
et arrive heureusement au fleuve Amisia. Route
moderne : de Wesel, la flotte descend le Rhin
jusqu'à Pannerden, puis suit un instant le Rhin
inférieur et, par YYssel, arrive à Hatiem. Elle
suit le canal qui passe à Zwolle, entre dans la
Vecht jusqu'à Ztvartsluis (région de lacs), et de
là s'engage dans les canaux. Par Meppen, Smilde,
Assen, Vries, Groningue, il arrive, en suivant le
EemS'Kanal (cf. "Apiiffa), à DelfzyL II se trouve
en effet ici sur la rive gauche du fleuve. Mais
alors il aurait fallu, suivant Tacite, remonter le
fleuve. En effet, il se resserre assez vite, on aurait
pu assez rapidement trouver la rive droite (au-
jourd'hui à Petkum, en face de Diizum), et le
débarquement des hommes et des chevaux aurait
pu se faire facilement, du côté précisément où
l'armée devait opérer. Germanicus perdit son
temps à construire des ponts entre Delfzyl et
Knock, sur la rive droite. On pourra donc placer
"Apiiaa à Delfzyl qui est à la fois sur l'Ems et sur
le canal de l'Ems.
I. Le lecteur fera donc bien de regarder toujours les
deux catégories en -aaa et -o« pour trouver dans l'une ce
qu'il ne trouverait pas dans l'autre. — Ce que nous disons
à propos de -laoa s'applique aussi aux autres groupes,
comme -afalaa.
''Afiçuxa {Bull. Corr. hellén., VII, 199, 1. Sa).
Cf. supra,^A,^(fia<70L.
Bàcrxtaa (pluriel neutre), nom de montagnes
en Marmarique et, d'après les chiffres de Pto-
LÉMÉE (éd. Did., I, p. 689, 10), au sud-est de
Gyrène.
Btffa (Pape, s. v. i), source en Élide; cf. supra,
Iltaaa et infra, YKqcl. C'est peut-être le petit af-
fluent de l'Alphée qui passe à 5aA:a//(BoucHÉ-
Lbglergq, Atlas pour... FHlst. gr. de Curtius,
pi. VIII, 3).
Biffa (Pape, s. v. 2), ville en Thrace. Le mot
lui-même doit appartenir à la langue thrace :
cf. BiaàXOt) (BiOàXSiQ plus exactement, il est vrai;
cf. G. Cousin, de Urb. quar. nom. voc. Hokiçjin.
foc., p. 88-89 ; "^^^s n'oublions pas le son sifflant
du $), BicraXTat (peuple de Thrace), Btcràv^ (ville
de Thrace). Peut-être faudrait-il écrire *Btcraa
(*BTqcraa) et comparer avec le peuple des Btiacrot
(Beacrot'), qui était le peuple central de la Thrace
(KiEP., Atl. ant., V, e-f B; A. v. Kamp., 10 D 3).
Or dans leur pays se trouvait la ville Bessaparo
(KiEP., ibid., V, e-f A; A. v. Kamp., 10 D 2) sur
l'Hebrus, à l'ouest de Philippopolis ; et je serais
disposé à y voir notre ville Bïcra. C'est aujour-
d'hui Tatar^Bazardjik (A.Sc.j 1 14 D 7). Cepen-
dant l'on pourrait penser aussi à l'une des deux
villes qui aujourd'hui, dans le même pays, s'ap-
pellent Banja : soit celle qui est à l'est de Sama-
kov (A.-Sc, ii4 C 7), soit plutôt celle qui est
plus au sud, au sud-ouest de Tatar-Bazardjik
(A.-Sc, ii4C8).
Bletisa,enEspagneLusitanienne(A.v.KAMP.,
17 C 2 ; KiEP., Atl. ant., X, b C), au nord-ouest
de Salmantica (aujourd'hui Salamanqué). La
position que les géographes cités donnent à cette
ville l'identifie avec Ledesma (A.-Sc, 99 D-E 3).
Bpïaa(PAPE, s. V. i); cf. Bp^jcrt) et Etymologi-
cum Magnum, s. v. BçKJaloç. Nom d'un cap de
Lesbos (sur lequel se trouvait un temple de Dio-
nysos ?). Si l'on se souvient que le p se prononce
aujourd'hui v, ne peut-on penser à la localité
Vrysi'â, au sud-ouest de l'île? Cf. Vrysùe (Kiep.,
Carte en six feuilles) \\ft vois d'ailleurs que l'i-
i4
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210
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
dentificdtion est déjà proposée dans Bouché-Le-
GLERGQ^ Atlds pour... VHist, gr. de Cartius,
pi. XVIII, 3. Le temple de Dionysos se trouvera
donc à Haghia Ekaierini ou à Haghios Phokas
(KiEP., Grande Carte),
"'EXwa (cf. ''EXtcraa, supra)^ rivière en Élide
(cf. supra, s. v. ElXi<Tff(iv). Pape, en identifLant le
ElXi<T<T(iv d'ÉIide avec la rivière actuelle de Léon^
dari. Ta confondu avec le ^EXtacrov d'Arcadie
dont nous avons également parlé, et ce qu'il dit
de'EXtcracov 4 s'applique à'EXiaatSv 3. La rivière
^'EXtaa CEXi<T[<T](iv ; l'édilion Didot de Strabon
[VIII, 3, 4> P« 290] orthographie et accentue
'EXiawv) se trouvait sur la frontière de l'Élide
creuse et du territoire de Pisa. On pourra donc
y voir l'un de ces deux ruisseaux qui tombent
dans la mer au sud du Pénée (Kiep., Atl. ani.,
VI, ckI G).
''EpLiffa, en Syrie Apamée. Cf. supra, s. vv,
EfJLôffa, "Efiicrffa.
ZiJYY^ffa, ZùffiÇy cap sur la côte sud-est de
l'Ethiopie. D'après Ptolémée, si l'on suit la côte
orientale de l'Afrique depuis le cap des Aromates
(Kiep., Atl. ant., I, h F ; A. v. Kamp., i a I 6 ;
cf. I b A; aujourd'hui, cap Guarda/ui : A.-Sc,
i47 H i) en allant vers le sud, on trouve le bourg
Panô, puis Opônè (PxoLÉM.-Did., I, p. 46, 1. 22
sqq.). Avec Opônè on entre dans un nouveau
golfe, qui marque le commencement du pays
appelé Azania, et l'entrée dans ce golfe est mar-
quée par le promontoire Ziggis et la montagne
tricéphale Phalangis. D'après les distances et les
noms, on placera le bourg Panô à Binna, Opônè
à Hafoûn. Dans Strabon, il y a du cap des Aro-
mates à Panô un jour de navigation, de Panô à
Opônè un jour ; de même remarquera-t-on que
Binna est à égale distance du cap Guardafui et
du RaS'Hafoûn, Après Opônè, dit Ptolémée,
commence un nouveau golfe ; ce sera la baie
G(p)ubba, et le promontoire Ziyyiç sera le cap
(sans nom dans A.-Sc, 147 H i) qui, au sud du
lias'lla/oûn, regarde cette baie (cf. PiOLÉM.-Did.,
I, p. 706, 4).
Oi|ji.iaa. Cf. supra, (^L|ji,iaaa.
^'I(ja, nom de ville. Cf. supra, "l^aa. C'est la
ville Is(s)a, capitale de l'Ile du même nom.
Cf. Lissa, île et ville (A.-Sc, loi L 4)«
'lTO\)piffa. Cf. supra, 'Ixouptaaa.
Ka(JLC(ja (pluriel neutre), Comassa, place
forte dans le Pont, capitale de la Kapiwirivïj, pays
en Cappadoce Pontique. Cf. Kiep., Atl, ant., IV,
n C ; A. v. Kamp., 7 F 3. Aujourd'hui, Garnis
(Kiep., Carte en six feuilles; m, j Carte générale,
M 29).
KamVa, Kàrwa, ville des Parapanisades. On
peut proposer Katlisch (A.-Sc, i3o N 5; le mot
moderne correspondrait à *KaTXtcr[a]a). Les
chiffres de Ptolémée (VI, 18, 4) sont : i i8**4ol et
37°3o'. Plus au sud, Kinsan (A.-Sc, i3o N 6);
mais cette dernière ville me semble beaucoup
trop au sud. Baktra, dont on connaît l'emplace-
ment exact, est indiquée dans Ptolémée par les
mesures suivantes : 116° et 4i^ H en résulterait
que Kamaa, KaTiaa serait au sud-est de Baktra.
Serait-ce alors Gasan (A.-Sc, i3o 0 5), dont la
forme plus ancienne aurait été 'Gatsan? Cf. ce-
pendant Capisénè (^Études de géographie an^-
cienne, XXXVII, s, i;.).
Ciglsa, ville de YAfrica, à l'ouest de Carthage
(Kiep., Atl. ant., VII, d K).
Kçé|i.iaa, Kpi|itcra, ville et rivière près de cette
ville en Lucanie. Cf. supra, s. v. KpL[j.tffaa.
Kptffa, Kptcra (cf. supra, Kpfacxa), ville de Pho-
cide (Pape, s. v. i). Cf. Kiep., Atl. ant., VI, f F ;
A. V. Kamp., ii C i. Le golfe non loin duquel
se trouve la ville portait le nom de Kpiaaïoc >cc5X7coc-
Aujourd'hui, la ville Khrissàn a gardé le souvenir
du nom antique (A.-Sc, 107 C 2), quoique Ton
place la ville Kris(s)a à quelque distance, à Sté--
phani(îw. MOll., Handb., III, p. i3i); cf. infra,
s. V. STSçàvï) de Phocide.
Kpïcra (Pape, s. v, 2), ville en Troade. Cf. infra,
s. V, Xpîja, Xpuaa.
Kpïffa, ville en Éolide. Cf. infra, s. v. XpOaa,
Xpuaa.
KuSicra, localité en Galilée. Tiglatpilesar, dans
le récit de Josephe (Ant. Jud., IX, 11, i),se rend
maître de tout le pays de Galaad, de tout celui
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
211
qui est au delà du Jourdain et de cette partie de
la Galilée qui est proche de Kydisa et de Hazor.
Les deux villes doivent être assez voisines ; or,
Ton connaît remplacement de Hazor (Kiep.,
Atl. ant., III, m E ; A. V. Kamp., 4 G 3 ; aujour-
d'hui Hasoûr ; A.-Sc, 126 G 4)- Quant à KuStaa,
je rappelle que, pour les désinences que le grec
exprime par un -a-, il faut toujours penser à un
-^ch final dans les langues non helléniques, et je
propose de reconnaître le mot grec dans Kedes
(nom indigène antique : Kedesch) d'ANORÉE-
ScoBEL (i 26 C-D 3). Cf. Kiep., Atl. ani., III, m D ;
A. V. Kamp., 4 G 2 : Kades. La ville est au nord-
est de Hazor, à 22 kilomètres environ, à vol
d'oiseau.
Aàçiffa. Cf. supra, Aàptffffa, et l'observation
générale que nous avons faite sur l'orthographe
par un ou deux sigma. On trouvera aussi plus
loin l'orthographe Aapetaa.
Moûco'jitffa, ville dans la partie nord de Tinté-
rieur de la Sardaigne. L'orthographe de Pape
doit être une erreur (Moxoçiaa); l'édition de Pto-
LÉMÉE-Didot (I, p. 384) 8), en donnant Maxo^taa,
ne cite pas la forme en -ç- parmi les variantes.
La même édition identifie cette ville avec Maco^
mer (cf. /. c, n. 8; A.-Sc, 106 F 2).
MaTtffa ; cf. Mà-ciaffa, supra.
Mévuffa; cf. supra, Mentesa.
Movoytffa, ville en Carie avec un temple d'Ar-
témis. Pape en rapproche le mot yiacra (pierre)
de la langue carienne, suivant Stéphane de By-
zance. Aussi G. Meyer (die Karier) a-t-il, dans
son catalogue, p. ig, écrit le mot avec un double
sigma. Aurait-on ici un mot hybride, mi-grec,
mi-carien, qui serait l'équivalent de MovoXtOoc?
Ntaa, ville de Béotie. Cf. supra, s. v. Ntacra;
Pape, s. y. Nicxata 4 (lire : 5) : Ntffao] x^^^v.
Nt(ja, nom de Mégare (Pape, s. v. 2), mais lec-
ture douteuse. Cf. Nwata (i), Niaaîbc (i a).
Ntffa (Pape, s. v. 3), place sur la mer Rouge,
suivant Orphée, cité par Suidas, s. v. txïcocNiaaîoc.
C'est par erreur que l'on rapportait au pays dont
cette ville était le centre la production des célè-
bres chevaux niséens (en réalité ils venaient du
nord-est de la Médie). Une autre remarque, que
nous avons eu déjà l'occasion de faire, c'est que
la mer Erythrée ne correspond pas à la mer
Rouge d'aujourd'hui : c'est la partie de l'océan
Indien qui est limitée par l'Arabie à l'ouest, la
Gédrosie au nord, l'Inde à l'est, et au sud par
une ligne allant du cap des Aromates (cap Guar-
dafui) au promontoire Komar (cap Comorin).
Chercher sur cette vaste étendue de côtes un
nom auquel rapporter Ntaa peut paraître témé-
raire; je vais essayer cependant de restreindre le
champ des hypothèses, et cela en m'appuyant
sur la mention des chevaux. Je traduis le pas-
sage de Suidas : a Cheval de Nisa. Entre la Sou-
siane et la Bactriane est un endroit appelé Ka-
tastigôna, mot qui en grec se traduit par Nïcroc ;
il s'y trouve des chevaux remarquables. D'autres
les font originaires de la mer Erythrée et disent
qu'ils sont tous ^avOou Suivant Hérodote, l'en-
droit dit Nisa est en Médie. Polémon dit à tort
que le cheval de Nisa est blanc. Dans le Diktys,
Orphée dit que Nisa est une localité sur la mer
Erythrée. » Quoi qu'en pense Suidas, tout le
monde a raison : ceux qui mettent Nisa en Médie
et ceux qui la mettent sur la mer Erythrée, ceux
qui lui font produire des chevaux blancs et ceux
qui lui font produire des chevaux ^avOoi.La solu-
tion de la difficulté, c'est qu'il y aura deux Nisa :
l'une, en Médie, produit les chevaux blancs ; et
l'autre, qui produit les chevaux ÇavOot> où se
trouve-t-elle? Or, que signifie le mot ÇavOot, ap-
pliqué aux chevaux? C'est la couleur alezan. Et
le mot alezan, qu'est-il ? C'est un mot arabe :
ahlàs (qui est venu en France au dix-septième
siècle par l'intermédiaire de l'espagnol alazan).
Nous reconnaîtrons donc deux Ntaa ('), toutes
deux productrices de chevaux : l'une, en Médie,
de chevaux blancs ; l'autre, en Arabie, de chevaux
alezans. Et puisque des textes mettaient cette
deuxième Nisa sur la mer Erythrée, on devra la
chercher sur la côte arabique, entre le détroit de
1. Nous ne possédons pas le mol lui-même Ntaa pour
le centre de la production médique ; on dit Nî^aalov
(Niaatov) tceS^ov ; peu importe pour notre hypothèse.-
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212
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Bûb^el^Mandeb et le détroit A'Ormuz. Mainte-
nant, dans quelle partie de la côte arabique se
trouvait le pays de Nisa?Pour essayer de résou-
dre la question, il faudrait avoir à sa disposition
de meilleures cartes de TArabie que celles qui
sont en ma possession. Dans les atlas de Vidal-
Lablaghe et d'ÂNDRÉE-ScoBEL, ccttc régiou est
sacrifiée ; et de ses cartes {Nouvelle Carte géné-
rale desprov. asiai. de PEmp. oti.y 1884-1898, et
Carte générale des prov. europ. et asiat. de
FEmp. ott,, 1892) KiEPERT a exclu l'Arabie. Je
trouve bien dans Andrée -Scobel (i47 F-G 3)
une ville Aneisa; mais elle est un peu trop loin
de la côte sud. Comme nom, elle conviendrait
parfaitement. Plus au sud, non loin de la côte,
je trouve aussi 7Vî>a6(A.-Sc., 147 G 6); peut-être
est-ce le nom cherché.
IlocpOauvicra (Pape, qui n'a pas cité ce mot à sa
place alphabétique, le donne s. u. Ntcxata), ville
(ou contrée) en Parthie. Nous avons plus haut
{Études de géogr. anc, Les Stathmes parthi-
ques, p. 123) parlé de cette ville, et proposé de
l'identifier avec Flrusa (A.-Sc, 129 I 4). Droy-
SEN {Hist. de tHellén., trad. franc., II, p. 672),
dont nous n'acceptons pas les conclusions sur
la marche d'IsinoRE de Kharax, pense que
llocpOauvicra (Nisa de Parthie) a été ainsi nommée
par opposition à une autre Nisa, qu'il propose
de voir dans l'antique Niçâ, située entre Moûra
et Bâkhdi, la cinquième ville bénie que nous
connaissons par le Vendtdâdj fragments, I, 26.
On pourrait admettre aussi que IlapOauvicra a
été ainsi nommée par opposition avec la Nîaa
que je^ropose de replacer en Médie, au centre
des Nisœi campi, la Nisa des chevaux blancs.
Je ne vois d'ailleurs aucun nom moderne que je
puisse apporter ici pour faire la comparaison.
nificSXiaa. Cf. supra, ntpioXiaaa (pluriel neu-
tre).
IKcra, contrée d'Élide, connue par la célébra-
tion des jeux olympiques (Pape, s. v. i). Cf. su-
pra, Iliaaa. L'orthographe par un seul sigma est
celle qui est généralement adoptée. Cf. IKaa
(Pape, s. v. 3), source en Élide; voir supra,
s. V. Bïaa. — Pour l'orthographe du mot, voir
aussi Pape, s. v. Het^a.
IKaa (Pape, 5. v. 2), ville d'Étrurie. Cf. supra,
s. V. niVcra; Pape, s. v. Ileïffat.
'Pomaa, île de Carie. Suivant G. M byer (die Ka^
rier, p. 23), ce serait la même île que 'PoScucrca,
'PoWjcra. Que ces deux derniers mots soient,
sous deux formes différentes, le nom de la même
île, cité sous une forme par Pune, sous une
autre par XAnonymus Stad. Mar, Magni, c'est
vraisemblable. Mais pour ^Pomaa, citée aussi par
le même Anon. St. M, M., il faudrait admettre
qu'il a cité deux fois la même île sous des
noms différents, à quelques paragraphes de dis-
tance. Le nombre des îles sur la côte de Carie
est assez grand pour qu'il y ait eu deux d'entre
elles portant des noms différents, quoique voi-
sins. Pape explique 'FoTcouca [par une étymologie
grecque fort douteuse; sans doute faudrait-il
voir dans ces formes un mot carien, transformé
par les Grecs.
Sarisa, en Gordyène d'Arménie (A. v. Kamp'.,
7 H 4); c'est le mot que Pape écrit Sàpetcxa-
Cf. KiEP., AtL ant., IX, q E. Aujourd'hui, Schà-
risch (KiEP., Carte en six feuilles : au nord-est
de Mardln et au sud du Tigre).
Ssywa, ville des Bastitani, en Espagne Tarra-
conaise. Cf. PïOLÉM.-Did., I, p. i84, n. 6, où l'on
rapproche ce nom de Cieza (A.-Sc, 100 I 6).
On pourrait aussi penser à Sax (A.-Sc, 100
K 6), qui est un peu plus au nord-est ; mais l'on
objectera que cette ville était peut-être plutôt
chez les Contestani que chez les Bastitani.
T6[j.taa (pluriel neutre), ville et forteresse en
Arménie (Sophène), sur la rive gauche de l'Eu-
phrate, qui forme dans cette partie la frontière
du pays avec la Cappadoce(KiEP., AtL ant., IV,
o D ; A. V. Kamp., 7 G 3). Cependant, à l'époque
de Strabon, la ville appartenait à la Cappadoce,
et le géographe ancien donne la raison de cette
anomalie (XII, 2, i, p. 535; cf. XIV, 2, 29, *./.)•
D'après ce second passage, dans lequel l'auteur
décrit la route qui va depuis la mer Egée jus-
qu'à l'Euphrate (cf. les routes modernes dans
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
2l3
KiEP., Ckirte en six feuilles) ^ la petite ville ne
devait pas en effet être loin de Gumedji'-Keui.
5) Noms modernes en -isa.
AlCOrisa (A.-Sc, loo K 4), ville d'Espagne
à Fouest de Tortosa.
ElAbeîSSa (A.-Sc, 147 F 3), en Arabie, à
l'ouest de Haïl (Hayel).
Elmisa (A,-Sc., 112 I 6), en Turquie d'Eu-
rope, au sud-ouest de Kastoria (JKesriyé),
Evisa (A.-Sc, 76, carte additionnelle), en
Corse occidentale, sur le Porto,
Fatisa (A.-Sc, 127 G 3; Kiep., Carte géné-
rale, K 29), en Turquie d*Asie, sur la mer Noire,
à l'ouest de l'antique Sidë (StSti ; Pape, s, u. 9).
Garisa (A.-Sc, i48 F 6), sur le golfe d'A-
den, au sud-est de Djibouti.
Gobisa (Kiep., Carte générale, V 20), sur
la côte de l'anlique Libye, à l'ouest d'Alexan-
drie, dans l'antique Plinthinites sinus. Non loin
est le cap appelé Ras Gahbès (A.-Sc, i54 A i).
Incisa (A.-Sc, io3 B i), un peu au nord de
l'antique Aquileia (Kiep., AtL ant,, VIII, d B;
A. V. Kamp., i3 C 3).
Isa (Kiep., Carte générale, U 7 ; A.-Sc, 147
A 2, qui a oublié le mot dans Vlndex), petite
localité du vilayet de Taraboulous (Tripoli) d'A-
frique, sur le bord de la mer, dans la partie
occidentale de la grande Syrte. A cet emplace-
ment, A. VON Kampen (18 F 3) met la ville Tari-
chiae Macomada des anciens ; mais ne vaudrâit-il
pas mieux placer Tarichiae (Macomada) à l'empla-
cement qu'occupe aujourd'hui Taouergha, au
nord-est de Isa? Cf. Kiep., Carte générale, T 6.
La Cisa (A. Se, io5 D 3), col dans l'Apen-
nin.
LIsa (A.-Sc, ii4 C 8), petite ville de la
Turquie d'Europe, au nord -est de Sérés, au
nord-ouest de Ravala. Cf. infra, s. v. Nuaa de
T h race.
MaghnIsa (A.-Sc, 127 B 4; Kiep., Carte
générale, N 19), antique Magnésie du Sipyle
(Kiep., Atl. ant., V, i E; A. v. Kamp., 12 F 3).
Misa (A.-Sc, io3 D i), rivière qui tombe
dans la mer à SinigagliaÇsLniique Sena Gallica).
Kiepert (Atl. ant., VIII, g B) donne à cette ri-
vière le nom de Sena (à cause du nom de la ville
sans doute); A. von Kampen (i3 D 3) reporte ce
nom de Sena à la rivière plus septentrionale qui
aujourd'hui tombe dans la mer à Cesano (A.-Sc,
ibid.^y et laisse innomée la rivière de Sena Gal-
lica. Le nom moderne nous indique à peu près
le nom ancien.
Nlsa (A.-Sc, 129 G-H8), en Perse. Sur ce
nom dans ce pays, cf. supra, Niaa et IlapOauvtaa;
mais il n'y a de rapprochement que celui du
nom.
Rivlotisa, chapelier entre Sparte et l'antique
Amyclée (Bouché-Leclergq, Atlas pour... FHist.
gr. de Curtius, pi. XX, 4).
SIsa-Gora (A.-Sc, 63 C 7), montagne {Gora)
en Bosnie occidentale.
Sounlsa, dans l'ancien royaume du Pont, au
sud-sud-est de Samsoûn (cf. supra, Ardasa et
IltfJLoXtaaa).
TchOban-lsa; cf. infra, s. V. Nuffa de Ly-
die.
Tollsa (A.-Sc, 111-112 G 2), afQuent de la
Save en Bosnie.
Wlsa (iD., ii4 G 8), antique BiÇuyj, chez les
Asti de Thrace (Kiep., Atl. ant., V, î B ; A. v.
Kamp., 10 E 3).
Noms semblables :
Chemisa (au Chili : A.-Sc, 176, carte addi-
tionnelle du Chili moyen, B 5) ; Flisa (rivière en
Norvège, à l'est de Eluerum: A.-Sc, 96 I 2);
Guisa (dans l'île de Cuba : A.-Sc, 169 K 9);
Kanisza, en Hongrie (id., 63 C-D 5, et F-G 5;
cf. 66 E 3); Kisa (en Suède: A.-Sc, 96 M 5);
Kisa (petite île au nord de l'île Timor, dans le
groupe des îles de la Sonde : A.-Sc, i38 G 7);
Lobisa (contrée de l'Afrique, à gauche du lac
Nyassa : A.-Sc, i5o E 3); Lovisa (dans le sud
de la Finlande : A.-Sc, 118 L i, écrit Lowisa;
iD., 1 15 F 2); Muisa (en Afrique, à l'ouest du lac
Nyassa : A.-Sc, i5o E 3) ; Neu-Lisa (en Bohême,
au nord-est de Prague : A.-Sc, 61 F 3) ; (0)um-
bolisa (A.-Sc, i55 a : dans le Swaziland, à l'est
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
du Transvaal); Quisa (Andrée-Scobel renvoie à
1 45-1 46 D 7 ; je ne vois pas le nom sur la carie);
Tumisa (id., 66 E 3), dans la partie sud-ouest
de la Hongrie; Sankisa(iD., i35 K lo).
5° Désinence -o(a)<Ta. — a) Noms antiques en
Biaaa. Cf. infra, s. v. Boaa.
'Epjiovocraa, localité à Chios (^Bull, Corr. hel-
lén., III, p. 281^ 1. 2 et 4)9 spécialement dans la
partie appelée AoçiTit;.
Kocraa, Kocraat (cf. aussi Koaa : Pape, s. v. 2),
ville en Étrurie. Cf. Kiep,, AtL ani., VIII, c-d E :
Cosa; A. v. Kamp., i3 C 3 : Cossa. Aujourd'hui,
ruines près de Orôe/e/Zo (A. -Se, io3 B 2).
Kpoacra, ville près du Pont. Est^-ce la même
qui est connue plus tard sous le nom de Kà-
poucraa ( cf. tn/ra, s. v.) ?
''Oaaa(PAPE, s. v. i), montagne sur la frontière
de la Thessalie et de la Magnésie (Kiep., Afl.
ant., VI, f C ; A. V. Kamp., 10 C 4). Cf. Pape, s. v.
Ocra. Aujourd'hui le KissavoÇs) : A.-Sc, 107 C i .
''Oaaa (Pape, s. v. 2), montagne de la Pisatis
en Élide. Cf. Iw. MOll., Handb., III, p. 177,
s. /., qui l'identifie en hésitant avec lé Sikalis-
tria, près Miràka.
''Oaaa (Pape, s. v. 3), montagne en Italie.
''OcTffa (Pape, s. v. 4)> chez les Bistones de
Thrace (Stage, Thébaïde, II, 82). Ce peuple
habitait dans la Thrace méridionale, près du lac
appelé Bistonis lacus (Kiep., Atl. ant., V, f B-C ;
A. V. Kamp., 10 D 3). L'Ossa sera donc le Kara-
Oglour-Tépé ou le Xanthi^Dagh (A.-Sc, ii4
D 8) ; car les autres montagnes des environs ne
faisaient plus partie du pays des Bistones, mais
de celui des Corpili ou des Trausi (Kiep. et A. v.
Kamp., //. ce).
"0(5^(1 (Pape, s, v. 5), ville chez les Bisaltes de
Macédoine (sur ce peuple, cf. Kiep., AtL ont.,
V, e C; A. V. K.vmp., 10 C 3). C'est probable-
ment le Beschîk'Daghj puisque c'est la seule
chaîne de montagnes du pays des Bisaltes (A. -Se. ,
114C9).
néTpoacra, île de Cilicie. Il y a quelques îles
sur cette côte; à laquelle s'appliquera ce nom,
qui est aussi bien une épithète qu'un nom véri-
table, il est impossible de le décider.
HiSoJcra, qui, suivant Pape, serait pour Sxl-
Soacra, « la grande (île?) »• Cf. supra, IltSoacJoc*
G. Meyer (die Karier, p. 21) n'a pas admis
ni5oaaa dans sa liste de noms géographiques
cariens.
ToXoaaa. Cf. infra, ToXoaa et ToX5cj((j)a. L'or-
thographe par un seul -«- est celle de la PeU"
ting. Tab., II.
P) Noms modernes en -ossa.
Ils pourraient peut^tre parfois aussi bien ren-
trer dans la catégorie des mots en -tùOQOL que
dans celle des mots en -ocjaa. Mais, à défaut
d'autre raison (raison étymologique) pour les
mettre ici plutôt que là, je me reporte à l'habi-
tude française de les prononcer plutôt avec o
bref, tandis que les noms où il n'y a qu'un seul
-^ seront plutôt prononcés avec un 0 long.
Aussi mettrai -je les noms modernes en -ossa
dans le groupe -oaga, les noms en ^sa dans le
groupe -(o(a)cra. La distinction paraîtra arbi-
traire : je n'en disconviens pas ; et, si je fais
quelque exception à cette règle, je la justifierai.
Canossa (A.-Sc, io5 E 3), dans la haute
Italie, à l'ouest de Modène.
Dagossa (A.-Sc, i48 E 6), contrée (?) ou
montagne (?) d'Abyssinie, sur le bord occidental
du lac Tana, antique lac Psebo ou Coloë (A. v.
Kamp., 3 a/ Kiep., AtL ant., I, g F).
Grossa ou Lunga, île en face de la Dalma-
tie nord (A.-Sc, 1 1 1 C-D 2-3; Kiep., Carte gé-
nérale, G-H 6). Elle faisait partie des îles KeXa-
SoOaaat (Kiep., AtL ant., VII, i C-D).
KelcrOSSa, montagne du Caucase (Kiep.,
Carte générale, K 37-38), au nord de Lago-
dekhL
SchakOVa-Ko(S)sa (A.-Sc, 125 Q 6; Kiep.,
Carte générale, L 4 1-42), promontoire final du
Caucase dans la mer Caspienne.
Ponte di Nossa (A.-Sc, 57 B 6), dans la
haute Italie, au sud-ouest de Clusone.
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
2l5
Sierra d'Ossa (A.-Sc, gg C 6), en Portugal,
dans la province de Alem{ejo,
Rossa (Grotta-), localité de Sicile (A.-Sc,
io6 B 2). Je n'ignore pas que ce nom signifie
« grotte rouge ».
Rossa, nom d'une ile sur la côte nord-ouest
de la Sardaigne (A.-Sc, 106 F i).
Saragossa, ville bien connue d'Espagne
(A.-Sc, 100 K 3): antique Salduba, devenue
plus tard Csesaraugusta (Kiep., AtL ant., X, e G ;
A. V. Kamp., 17 E 2).
Tossa Pelada, pic des Pyrénées, en Espa-
gne (A.-Sc, 81 A3).
Trossa (A.-Sc, io3 A i), petit affluent de la
Cecina (antique Cœcina: Kiep., AtL ani., VIII,
bC; A. V. Kamp., i3G3).
Noms semblables, mais sans intérêt aujour-
d'hui pour la géographie antique : Barossa (en
Australie: A.-Sc, 182 C 4); Dabossa (id., 147-
i48 D 7-8; renvoi donné dans le supplément de
V Index d' Andrée -Sgobel, mais renvoi ne cor-
respondant à rien. La localité cependant doit
bien, d'après son nom, se trouver dans l'Afrique
centrale); Dwinossa(iD., 118 M 7: en Russie,
rivière se jetant dans la Wilidja, qui est un af-
fluent du Niémen) \ Guldengossa (id., 3g B-C 2 :
localité en Saxe, au sud de Leipzig)] Kilossa
(id. , 1 53 E 5 : dans l'Afrique orientale allemande) ;
Lakossa (id., 63 D 6 : renvoi inexact; on trouve
Lakocsa, mais le mot est cité à sa place dans
V Index); Lossa (id., 4a D 2 : rivière à l'est de
Kindelbrûck, coulant parallèlement à VUnstrui,
dont elle se sépare à Griefstedt); Lossa (id., 42
D 2 : autre rivière du même pays, mais plus à
l'est, prenant sa source près de la petite ville
Lossa, et se jetant dans VUnstrut, au sud de
Griefstedt ; cf. id., 44 D 5); Lossa (id., 3g C 2 :
rivière de Saxe, affluent de droite de la Afuldé) ;
Brou-Lossa(iD., 93, carton I : ville au nord-ouest
de Stockholm); Majossa (id., i46 B 7 : dans la
colonie anglaise de Sierra-Leone); Nossa (id.,
179, carte additionnelle II, B 3; B 4; B-C 4;
C 2 ; G 4 j dans l'expression locale : Nossa
Senhora da etc. : au Brésil. Plusieurs de ces
localités portent aussi d'autres noms); Orossa
(id., 120 m 3 : petite rivière de Russie occiden-
tale, gouvernement de Minsk); Ossa (id., 33-34
G-H 5-6 : rivière de Prusse occidentale, se jetant
dans la Vistule; cf. Vid.-Labl., 99 Hb); Ossa
(id., 34 m 3 : rivière de Prusse orientale, se
jetant dans la Laukne); Ossa (id., 38 H 5 : ri-
vière de Silésie autrichienne, se jetant dans le
Hotzenplotz); Ossa (id., 39 C 2 : ville et rivière
de la Saxe occidentale, au sud-est de Leipzig);
Ossa (id., ii5 m 3 : rivière de Russie orien-
tale, dans le gouvernement de Perm); Parlossa
(A.-Sc, 4o, carte additionnelle : dans le nord
de la Bohême, à l'est de Tetschen); Rossa (id.,
68 G 4 : localité dans la Suisse méridionale ; cf.
Fil Rossa, montagne au nord de cette localité) ;
Rossa (iD., 120 H 2 : rivière de Russie occiden-
tale, au sud-est de Grodno; elle tombe dans le
Niémen). — Quant au nom géographique Glos-
sa, il trouvera mieux sa place dans la catégorie
des noms en -oacxa.
y) Noms antiques en -ocra.
Une difficulté se présente pour les noms géo-
graphiques latins en 'Osa qui n'ont pas leur
équivalent grec : correspondaient-ils à une forme
en -«ffa ou -ocra ? Je prendrai la décision qui me
paraîtra la plus vraisemblable ; mais, chaque
fois, j'attirerai l'attention sur mon incertitude.
Ces noms d'ailleurs sont assez peu nombreux.
BapYoffa, ville en Inde. Suivant Pape, s. v., c'est
peut-être la même ville que Bap'iyaÇa (cf. infra,
s. V.). On peut aussi rapprocher ce nom des
Bdjyuffot de l'Inde, dont parle Ps.-Arrien, PeripL
mar. Ergthr., 62.
Boffa (ne se trouve pas dans Pape; cf. Pto-
LÉM.-Did., I, p. 384, et les variantes B(5<7a,Bdaaa),
ville de Sardaigne occidentale (Kiep., Atl. ant.,
VII, c G; A. V. Kamp., i4 a). Aujourd'hui, Bosa
(A.-Sc, 106 F 2).
AevSpoSoffa, localité du pays des Ichthyophages.
La flotte de Néarkhos part de Mo(u)sama
(Kiep., AtL ant., II, i-k E-F; A. v. Kamp., 8 F 4),
se dirige vers l'ouest (Arrien, Indica 27) et
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2l6
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
passe successivement à Balomos, sur le rivage
(750 stades), Bama (4oo stades), Dendrobosa
(200 stades). Nous avons placé Mosarna à i^ar (cf.
supra, s. V. Kfacra); et, d'auU-e part, 4oo stades
environ après Dendrobosa, se trouve Koçàvca
(K(iça<:), que nous avons identifié avec Tis-Ko-
pan. AftvSpoSo^a se trouverait entre Mo(u)sama
(Sar) et K(ù(fivxoL(^TiS'Kopan), à i 35o stades du
27
premier et 4oo stades du second, soit aux -^
de la route en allant vers l'ouest de Sar à Tis-
Kopan, Pape donne comme vraisemblable l'iden-
tification de cette ville avec AèpàvnQ BiXXa, au-
jourd'hui Daram. D'après nos calculs, la ville
serait beaucoup plus à l'ouest, et je la suppose-
rais au Ras Baris (A.-Sc, i3o K 10). Au risque
de paraître un peu hardi, je considérerais même
la première partie du mot grec, AsvSpo- (ou Asv-
Spcj-, suivant les éditions), comme un peu sus-
pecte. Que vient faire ce mot grec 5sv8pov dans
un terme indigène ? Et je corrigerais -êoaa en
-€opca (=-barisa). Allons même plus loin dans
l'hypothèse : je corrigerais £; AôvSpoSoaa en i^
-nfjv'Po^offa, c'est-à-dire iç nijv *Po6opaa, où je re-
trouveriais Ras Baris. Ceci est bien conjectural,
je l'avoue, et je ne me permettrais pas de pa-
reilles libertés avec un mot hellénique qui se
rencontrerait dans différents auteurs. Mais il
s'agit d'un axa^ s^pTrjpisvov et d'un pays barbare
et lointain.
Cocosa, ville d'Aquitaine (Kiep., Ail. ani.,
XI, d G; A. V. Kàmp., 19 G 4-5, qui place la
ville exactement sur le 44** de latitude nord).
La ville se trouverait donc entre Sindères et
Morcenx (A.-Sc. , 75 A-B 3-4). — Est-ce Cocôsa ?
Koaa, ville en Aquitaine (Pape, s. v. i). Cf.
Kiep., AtL ani., XI, e G; A. v. Kamp., 19 D 4,
qui placent la ville un peu au sud de l'emplace-
ment actuel de Caussade (A.-Sc, 76 D 3)['].
Ko(ja (Pape, s. v. 2) Cf. supra, K6crffa(0, et i/i-
fra, Kcwaa.
1. Ptolbmée ne cite pas cette ville, mais K(^9iov, que
Pape identifie avec Bazas ; j'y verrais plutôt Captieux, au
sud de Bazas (A.-Sc, 75 B 3 ; Vid.-L^bl., 74 D c).
Mosa, rivière de Gallia Belgica (Kiep., Ail.
ant., XI, h D-E ; A. v. Kamp., 19 F 1-2). Aujour-
d'hui, la Meuse. Cf. Pape, s. v. Moaa^ou Moiaac*
Osa (Peuting. Tab., VU a) est une faute pour
Oea; c'est Macarœa de la côte de Tripolis, â
l'ouest de Leptis magna (A. v. Kamp., 18 E 3;
Kiep., Ail. ant., I, c D).
""Oaa, montagne célèbre de Thjsssalie. Cf. su-
pra, s. V. "Oaaa.
2updf>coaa. Cf. supra, s. v. Supoxouoraa.
ToXocra. Cf. supra, ToXoccja, et infra, T6\(ùa((j)oL.
Pour Segosa, cf. înfra, noms en -oaa.
5) Noms modernes en -osa.
Au début du paragraphe y, j'ai parlé de l'em-
barras dans lequel nous met l'orthographe la-
tine, qui ne distingue pas dans l'écriture le o du
ô, comme le fait le grec. Cette même incerti-
tude se représente avec les noms modernes. Ce
n'est pas que celui qui entendrait prononcer de
tels noms pût se méprendre sur la valeur quan-
titative et qualitative de la pénultième ; mais
nous devons ici les juger à travers l'écriture,
interprète souvent infidèle et toujours approxi-
matif du son. Comme il serait très délicat et
hasardeux de vouloir faire le départ des noms
où la pénultième est longue et de ceux où elle
est brève, il m'a paru plus simple de les réunir
tous dans la catégorie à laquelle, je crois, appar-
tient la majorité ; et c'est à la suite des mots en
-(oaa que le lecteur voudra bien aller les cher-
cher. Mais il demeure bien entendu que cette
simplification obligatoire ne préjuge en rien la
question de quantité, par conséquent la question
d'origine et d'étymologie.
6** Désinence -\}(ff)ffa. — a) Noms antiques en
-\)0'aa, latin -yssa.
Aop'jacra, ancien nom de Samos. Cf. infra, s. v.
Apoouo(a)a.
AiSu(T(ja (Pape, s. v. i c), ville de Bithynie
(Kiep., Ail. ani., V, 1 C; A. v. Kamp., la H i).
Cf. Bouché-Leclercq, Aila^ pour.... l'Hisioire
grecque de Curtius, pi. VII, 2. Aujourd'hui,
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
217
Gaébizé (Kiep., Carte en six feuilles; id., Carte
générale, L 21 ; A.-Sc, 127 G 3 : Gegbûse) me
parait reproduire exactement le nom antique; je
dois dire que l'emplacement de la ville antique
n'est pas donné identiquement par les érudits
cités plus haut. Cf. infra, s, v. AaxtSiÇa.
NuaŒa. Quoique l'orthographe par-aŒ- se ren-
contre et me paraisse la plus ancienne et la plus
exacte, la coutume s'est établie d'écrire ce mot
avec un seul sigma. Je m'y conformerai, pour ne
pas troubler les habitudes du lecteur; mais je
ne le fais que « sous toutes réserves de droit ».
On remarquera que A. von Kampen a écrit tan-
tôt Nysa, tantôt Nyssa.
Otwflrara, ville d'Ibérie, autre nom de Carthago
nova. Pape renvoie à OtvouŒa, et, s. v. "Kou^^p^é^
2, cite Oîvoucjffa. Sur l'emplacement de la ville,
cf. Kiep., Atl, ant., X, e E; A. v. Kamp., 17 E 4-
Aujourd'hui, Car thagène (A.-Sc. y 100 K 7).
Tryssa. Cf. in/ra, s. v. Trysa.
^) Noms modernes en -yssa.
Les seuls noms, sauf erreur, que je trouve
avec cette désinence dans VIndex d'ANORÉE-
Sgobel appartiennent à la seconde catégorie des
noms modernes, celle des noms se trouvant dans
des pays pour lesquels l'assimilation serait au
moins prématurée. Ce sont :
Byssa, rivière dans la province de V Amour,
et affluent du Silindsha (A.-Sc, i4o L i); Eyssa
(cf. supra, 4 P); Tyssa (A.-Sc, 4o, carte acfdi-
tionnelle : en Bohême, près de la frontière de
Saxe ; cf. id., 4o F 3).
y) Noms antiques en -aaa, -ysa.
ElUSdi ville de la Gaule Aquitaine. Cf. infra,
aux mots en diphthongue suivie de -aa.
Auda, ville en Arabie Pétrée (Kiep., Atl. ant.,
III, h B; A. V. Kamp., 3 E i : Lysa). Aujour-
d'hui, ^ Khirbêt^Loussàn (Kiep. , Carte en six
feuilles ; cf. Loussân dans Kiep., Carte générale,
V 26; A.-Sc, i54 D i). Aujourd'hui, l'emplace-
ment de la ville n'est plus marqué que par des
ruines. Cf. infra, s. v. Aou^a.
Nuffa (cf. supra, Nuaora), montagne et ville en
Inde (Pape, s. v. i); elle s'appela aussi Nàyapa
et AwvuoroTuoXtç ; cf. G. Cousin, de Urb. quar.
nom. voc. IloXtç fin. fac, p. 73, s. v. Atovudo-
%okiç (3). Cependant, s. v. Nàyapa 2, Pape ne
donne l'assimilation de cette ville avec N\)(a)ffa
que comme possible. Nous avons dit que le mot
Nàyapa (G. Cousin, /. c.) ne peut servir à rien
pour une assimilation, puisque nagar est un
nom commun qui, en hindou, signifie : ville
(A.-Sc, Index, explication des noms géogra-
phiques). D'autre part, AcovuoroicoXtc ®st une im-
portation étrangère et savante, dont l'existence
sans doute resta toujours inconnue des indi-
gènes. C'est donc à Nuflr(ff)a qu'il faut avoir re-
cours, si Ton peut espérer quelque chose de la
ressemblance des noms. On remarquera que Nu^a
est donnée comme une ville de l'Inde ; or Nagara
est placé par les modernes à l'endroit qu'occupe
aujourd'hui Gandamak (A.-Sc, i3o P 5), c'est-
à-dire tout à fait à l'extrémité occidentale de
l'Inde du Viord. Dans cette région, je remarque
Isa CA^/ (A.-Sc, i3o P 6); et nous connaissons
le rapport des mots en /- initial avec les mots en
iAï-. Mais j'aimerais mieux identifier le mot an-
tique avec Naaschara (A.-Sc, i3o Q 5), sur le
Kaboul (antique Kôphën), à quelque distance
de Peschawar. Je vois en effet dans ce mot l'ori-
gine à la fois de Nàyaça et de Nu((j)ffa (rappe-
lons-nous que le -«c/i- des langues qui possèdent
ce groupe est rendu en grec par-acj-). Une forme
originelle *Na\)cjŒapa, *Nouffflraja se sera trans-
formée : I** en NuŒcra, nom déjà connu (cf. infra,
les nombreux exemples); 2** en Nàyapa, nom
qui se rapprochait du terme courant nagar
(ville).
N3aa (Pape, s. v. 2), montagne et ville dans
la partie la plus méridionale de l'Egypte ou la
plus septentrionale de l'Ethiopie antique. Or,
au-dessous de la deuxième cataracte du Nil,
c'est-à-dire dans le nord de l'antique Ethiopie,
nous trouvons aujourd'hui le Djebel-'Issa (A.Sc.j
i54 B 6; djebel signifie : montagne). Pape (ibid.)
parle d'une Nysa d'Egypte qui se trouvait dans
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2l8
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
une île du Nil ; or, à gauche du DjebeUhsa, se
trouve une île, à gauche de laquelle il y a des
ruines appelées aujourd'hui Semné (A. -Se.,
i54B6).
Nîcra (Pape, b. v. 2). Sous le même numéro
que précédemment, Pape parle d'autres villes
de même nom dans ces mêmes contrées, et^ sui-
vant DiODORE DE Sicile (I, i5, 27), il y avait une
NuŒa en Arabie Heureuse. Or, je ne puis m'empê-
cher de noter une coïncidence assez curieuse.
Nous avons vu en Inde Nysa et Nagara comme
noms donnés à la même ville; en Egypte, on
nous dit qu*il y a plusieurs villes du nom de
Nysa, et j'y vois aujourd'hui le Djebel^Nogara
(A.-Sc, i54 G 6), et un autre DjebeUNogara
(A.-Sc, ibid,, B 6). Enfin, on nous parle d'une
Nysa en Arabiafelix, et, dans cette contrée, je
trouve une Nagara, où Andrée-Scobel(i47 G 5)
indique des ruines. ^sXrct le hasard qui amène
ces rapprochements? Ou y a-t-il eu quelque affi-
nité entre les deux mots primitifs? J'avoue que je
ne sais quelle conclusion on pourrait tirer de ces
coïncidences ; mais il est difficile qu'elles n'atti-
rent pas l'attention.
Nucra (Pape, *. v. 3), ville en Carie. Cf. Kiep.,
Atl. ant., IV, c E; V, i F; A. v. Kamp., 12 G 4-
Aujourd'hui, ruines entre Soultân^Hissâr et
Eski-Hissâr (Radet, de Coloniis a Macedoni-
bus... deductîs, p. 27, 58; Kiep., Grande Carte).
Cf. G. Cousin, de Urbibus qaar. nom. voc. IloXtç
fin.fac, p. 228-229, s. V. nuOoTCoXtç i; Bull.
Corr. hellén.y IX, pp. 124 sqq. ; XIV, pp. 224
sqq. ; A.-Sc, 1 10 N 10.
NuŒa (Pape, s. o. 4)> localité en Pisidie, spé-
cialement en Milyas (Kiep., Atl. ant., V, 1 G;
A. V. Kamp., 7 a). Cependant, Kiepert (ffra/icfe
Carte) ne marque dans cette partie septentrio-
nale de la Lycie ni ruines antiques ni villages
modernes.
Nuaa (Pape, s. v. 5), ville en Cappadoce
(Pape ajoute que, suivant certains auteurs, la
ville était près de Tralles; ce renseignement
s'applique à la NiSora 3 de Carie, dont il a été
parlé plus haut). Le nom de cette ville s'écrit en
français par -55-, lorsque l'on parle de saint
Grégoire de Nysse. Cf. Kiep., Atl. ant., IV, i D ;
A. V. Kamp., 7 E 3. D'après cet emplacement, la
ville se trouverait aujourd'hui à Ak-iounar
(Kiep., Carte en six feuilles ;îd.j Carte générale^
N 25) ou dans la montagne qui domine le village.
Je remarque en effet que le mot Niicra s'applique
souvent aussi bien à la montagne qu'à la ville
(p. ex.. Pape, s. v., i et 2) et que la ville est don-
née comme étant dans une contrée montagneuse.
On rapprochera de ce fait l'explication donnée
de ce mot : vu(ff)ffaç éxàXo\)v xà 56v8pa(PAPE, s. v.,
au début).
Nuffa (Pape, s. v. 6), ville en Asie; plus tard,
elle s'appela^'Àxopa (mot pluriel [?]) que YEtymo-
logicum Magnum (45, 16) explique comme un
mot Cretois signifiant Ta GY&kri (les jambes).
Mais c'est à tort que Pape fait de cette Nysa une
ville distincte de Nysa de Carie, dont il a parlé
s. V. 3 (cf. supra). En effet, VEtymologicum Ma-
gnum nous dit que Nysa à' Asie fut fondée par
Athymbros, et que la rivière qui l'arrose fut
appelée, d'après lui, Athymbros ou Thymbros.
Or, c'était précisément ce que l'on rapportait de
la Nysa de Carie^ qui s'appelait aussi ''Aô^iiSpa
(Pape, s. v. NuŒa 3). Ce qui a induit Pape en
erreur, c'est qu'il est question là de Carie, ici
d'Asie (province romaine de ce nom); mais la
concordance des noms et des légendes ne per-
met pas d'hésiter à les confondre.
rïiîffa (Pape, s. v. 6), ville de Cœlé-Syrie,
appelée aussi (mais par une étrange confusion
de mots) SxuOotuoXiç. Cf. G. Cousin, de Urbibus
quar. nom. voc. HoXiçJin.fac.y p. 239. Vd. Kiep.,
Atl. ant., III, m E-F; A. v. Kamp., 4 C 3. Aujour-
d'hui, reprenant son nom indigène Beth-Séan,
elle porte le nom de Bêsûn (A.-Sc, 126 C 4-5).
Nuaa (Pape, s. v. 6), ville (?) de Syrie, célèbre
jusqu'à Athènes par les chasses de bétes fauves
que Ton pouvait y faire. L'expression de Xéno-
PHON {Kyneget., 11, i) : sv t^ Nuoy) tî] uicep rîjc
Suptaç, est vague. Est-ce : au delà de la SjTie ?
Mais rien ne prouve qu'il s'agisse d'une ville, et
vraiment on plaindrait les habitants d'une ville
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
219
située au milieu d'un pays peuplé de « lions,
léopards, lynx, panthères, ours et autres sem-
blables animaux » (Xén., /. c). On trouve une
ville Ntha, juste à Touest de Baalbeck (Kiep.,
Carte en six feuilles), mais j'aimerais mieux
penser à une montagne, demeure ordinaire des
animaux mentionnés plus haut, par exemple le
Tômàt Nîhây entre Sàlda (antique Sidon) et Don
mas^sch'Schâm (antique Damaskus). Cf. Kiep.,
Carte en six feuilles; A.-Sc, 126 D 2. Andréb-
ScoBEL écrit même (dans la carte, sinon dans
Y Index) Nihà avec h pointé; or, dans les Er-
klûrùngen de cette carte, il nous avertit que
ce signe correspond à peu près à ch, ohne Ras^
pêlgerûuschy ce qui revient à parler du ch fran-
çais. Nous aurions donc un nouvel exemple d'un
mot en -^ha (son chuintant) traduit en grec par
-(ja. L'expression uTcèp rîjc Soptoç (qui domine la
Syrie) n'est pas tout à fait exacte, puisqu'il y a
dans le Liban des sommets plus élevés que le
Tômût Nthâ; mais, avec ses i 85o mètres, il
domine en réalité un large espace.
NuŒa (Pape, s. v. 6), ville (?) dans le Caucase.
Ici encore se pose la question de savoir s'il s'agit
d'une ville ou d'une montagne. Ne trouvant pas
de nom géographique actuel qui autorise une
hypothèse, je préfère m'abstenir.
Nuca (Pape, s. v. 6), ville de Lydie. Est-ce la
même que la ville de Carie dont il a été parlé
plus haut ? La Lydie en effet s'approche assez près
de cette ville (cf. Radet, La Lydie, carte finale).
Pape rapproche de ce nom le nom de contrée tq
Nucjaïç, en Lydie, et cite deux passages de Stra-
bon; mais ces deux passages (XII, 8, 17, p. 679,
et XIII, I, i4> p. 629) s'appliquent aussi à la
même Nysa, sur les bords du Méandre. Dans le
premier passage, Tauteur parle de Akharaka,
qui est précisément situé à quelques lieues au
sud de Nysa de Carie ; dans le second, il parle
de la région Nysaîs, qui va du Méandre à la
Kibyratide et à la Kabalie, c'est-à-dire vers le
sud. En somme, il reste, pour affirmer l'existence
d'une Nysa en Lydie, deux lexicographes, Hé-
sYcmos et Stéphane de Byzange. Ce ne serait pas
une raison suffisante pour la mettre en doute, et
la ville peut fort bien avoir existé. Mais, ici, le
mot est tellement court et simple que les noms
modernes ne pourraient guère être de quelque
utilité. On trouve bien (Kiep., Grande Carte)
une localité Tchoban^Isa, au nord-est de Ak-
kissâr (antique Thyateîra); mais, malheureuse-
ment pour le rapprochement^ la Grande Carte
n'indique pas de ruines dans les environs.
Nuffa (Pape, s. v. 6), en Babylonie ('). On
trouve dans cette contrée une localité Lischân
(Kiep., Carte en six feuilles), au sud-est de Ba-
bylone, non loin de l'Euphrate et au nord de
Samâoué; il est vrai que Kiepert n'y indique
pas la présence de ruines. Aussi je ne me recon-
nais pas le droit de proposer formellement l'iden-
tification.
NîjŒa (Pape, s. v. 7), contrée, montagne et
ville' en Thrace. Je ne vois guère qu'un nom
moderne à en rapprocher : c'est celui de Lisa
(A.-Sc, ii4 C 8), ville étrangement isolée dans
une haute chaîne, le Bot-^Dagh, que les rivières
qui en sortent enferment presque. complètement
(une seule ouverture du côté du sud). On dira
que la ville n'est pas, à proprement parler, en
Thrace, mais en Macédoine. C'est exact ; mais je
lis dans Pape {ibid,, s. o. 7) que Hésyghios
admet une NH^ol en Macédoine et une dans le
mont Pangée (?). Or Lisa, dont nous venons de
parler, se trouve à l'extrémité orientale de la
Macédoine, près de la Thrace et au nord-ouest
du mont Pangée. Faut^il distinguer trois villes
différentes ? Hésyghios en effet admet aussi une
NÎŒa en Thrace. Mettons d'abord hors de cause
la Nuffa du mont Pangée. Je crois à son exis-
tence; car je trouve dans Andrée-Scobel (ii4
D 9), entre le Bounar-Dagh (ancien mont Pangée)
et la mer, une rivière Lidja. Or nous connaissons
déjà l'équivalence du -c(^*- de la Turquie d'Eu-
rope avec le -j- ou -Ç- des Grecs. La petite rivière
dut s'appeler jadis NuŒa (ou *AucTa), et tel fut
aussi le nom de quelque ville sur ses bords,
I . Cf. infra Nisa, danâ le Farsistân actuel.
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220
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
peut-être Prawischt. Restent donc deux villes
Noaa, l'une en Macédoine (sera-ce Lisa dont il
est parlé plus haut ?\ l'autre en Thrace, citées
par le m^me auteur. Évidemment^ l'auteur ancien
peut s'être trompé : on est en droit de supposer
qu'il a pris pour deux villes différentes une
même ville, placée en Thrace par l'un des auteurs
dont il s'est servi, en Macédoine par un autre.
Mais c'est là une de ces résolutions désespérées
qu'on ne prend qu'à défaut d'autre plus scienti-
fique, et un moyen commode de ne pas s'atta-
quer aux difficultés. Je proposerai donc une
dernière solution.
a) Nîffa du mont Pangée : une localité (peut-
être Prawischt) sur la rivière actuelle Lidja;
6) Niïaa en Thrace : aujourd'hui Lisa (cf. su*
pra)\
c) Niîffa en Macédoine : une localité située
sur la montagne Nidjé (Nidjé-Planina : A.-Sc,
112 K 5-6), dans le centre de l'antique Macé-
doine : serait-ce Ostroivo, au pied de cette
montagne, au bord d'un petit lac, et sur la Via
Egnatia ? Cf. A.-Sc, 112 K 6; Kiep., Atl. ant.,
V, c G.
N3<ja (Pape, s. v, 8), localité en Béotie sur
l'Hélicon. Nous avons déjà vu plus haut une lo-
calité de Béotie, Niaaa ou Nïda (cf. supra,
s. vu.), placée par d'autres en Mégaride, sur le
Cithéron. Pourquoi ne pas admettre deux villes
différentes ? La confusion s'expliquerait par la
ressemblance des sons i et u. Gar enfin l'Hélicon
n'est pas le Githéron. Si du moins Nysa avait été
placée au nord de Githéron, c'est-à-dire sur son
versant béotien, on pourrait croire qu'il y a eu
erreur dans le nom de la montagne. Mais on la
place sur le versant mégarien, c'est-à-dire au
sud, tandis que l'autre est placée sur une monta-
gne située au nord-ouest du Githéron : comment
la confusion serait-elle possible ? Nous distin-
guerons donc deux villes : Nt(ûr)cja en Mégaride,
sur le flanc sud du Githéron ; Nûcra en Béotie,
sur l'Hélicon. Nous ne pouvons d'ailleurs indi-
quer l'emplacement ni de l'une ni de l'autre.
Nucja (Pape, s. v, 8), ville près d'Érythrées, en
lonie. Or, au sud-ouest et non loin d'Érythrées,
nous trouvons sur le bord de la mer une petite
ville Lidja et, tout près de celle-ci, une petite
localité LidjarSiph(o)una (Kiep., Grande Carte).
Gomment ne serait-on pas amené à voir autre
chose qu'un hasard dans cette coïncidence de
plusieurs noms modernes Lidja avec des noms
antiques NuŒa ? Je me sens pour ainsi dire forcé
d'identifier les deux localités : de la similitude
des effets nous concluons à la similitude des
causes.
Nôffâ (Pape, s, v. 9), ville en Eubée.
Ni3aa (Pape, s. v, 10), ville dans l'île de Naxos.
Il est en effet très possible que cette ville ait
existé. En effet, Nîiaa rappelle le culte du
Dionysos de l'Inde, et Naxos était consacrée à
Dionysos (Pape, s. v. Nàçoc O* ^* ^^^'^ même de
Naxos portait le nom Atovuatàc (Pape, ibid. ; Pape,
s, V. Aiovufftotc 4> donne ce nom à l'île entière),
et l'on trouve parmi les villes antiques de l'Ile le
nom Tpayia (cf. Tçàyo^). Il est vrai que, juste à
l'ouest de Naxos, se trouve aujourd'hui (dans
l'île de Paros) la ville Nausa; et, d'autre part, à
l'est de l'île de Naxos, se trouvait l'île Aovoiîûra
(cf. infra); mais ce ne sont, je pense, que des
coïncidences fortuites ; et le rapprochement fait
plus haut du nom de Nijcja et du culte de Diony-
sos à Naxos me paraît plus important.
NuŒa (Pape, s. o. ii), ville en Thessalie. On
trouve bien au nord-est de Voio une localité
moderne ^aA:rm//^a (A.-Sc, 108 G-D i); mais
ces formes en -itsa (dont nous parlerons plus
loin) sont d'une origine tout à fait spéciale, et
l'on ne pourrait identifier les deux noms qu'en
admettant le passage d'une désinence helléni-
que à une désinence slave : -îsa devenant -itsa.
G'est en somme possible ; mais nous ne pouvons
dire si l'on se trouve ici en face d'un cas de ce
genre.
"OSp^xTa, 'OSpuffia, ville des Odryses. Sur l'em-
placement occupé par ce peuple, cf. Kiep., Atl.
ant, y V, f-h B; A. v. Kamp., 10 D-E 3.
Trysa, ville de Lycie (A. v. Kamp., 7 a), dans
le sud de la contrée, près du bord de la mer.
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
aai
Cf. KiEP., Grande Carte (Tryssa) : la ville se
trouve au nord-est d'un petit village appelé
Gueul-iaschi.
Xpuora (Xpuaa ?), localité à Athènes (Pape,
*. V. 2).
Xpuda (Pape, s. v. 3), ville en Éolide, près de
Thèbè (Pape, s. o. 3). Cf. supra, Kpïaa; Kiep.,
Atl. ant., V, carton de Troade : la ville est
placée sur le bord de la mer, au nord d'Adramyt-
tium (aujourd'hui Edirmid). Sur remplacement
d'Adramyttium , que Kiepert a situé trop au
sud-est, cf. A. V. Kamp., 12 E-F 2; Boughé-Lb-
CLERCQ, Atlas pour... tHist. gr. de Cartius,
pi. VII, 2. Aujourd'hui, à peu près Ér6iir^(KiEP.,
Carte en six feuilles').
Xp*J<ja (Pape, s. v. 2), ville en Troade (cf. Pape,
s. o. Xpocnri 2 i), sur le bord de la mer, au nord
du cap Lectum (Kiep., Atl. ant., V, carton de
Troade). Aujourd'hui, le nom antique parait
s'être maintenu dans le nom moderne Keussé-
déressi (Kiep. j Carte en six feuilles). Cf. supra^
KpÎŒa.
8) Noms modernes en -ysa.
Lysa (A.-Sc, 56 H 3), montagne de Bohême
occidentale, près de la frontière de Bavière.
Je ne trouve que ce nom à citer; mais je ferai
observer qu'il faut tenir compte de l'orthogra-
phe par laquelle un Allemand exprime tel ou tel
son. Tel nom sera écrit différemment par un
Français, un Allemand, un Anglais, etc., pour
rendre le même son. Dans le cas particulier, la
prononciation du y (lettre savante et morte) se
confondant avec celle du 1, le même mot pourra,
suivant les cartographes, être écrit ici et là tan-
tôt d'une manière, tantôt d'une autre. Il y aurait
donc lieu de placer ici sans doute quelques-uns
des noms enlisa cités plus haut : nous renvoyons
ce soin au lecteur.
7*» Désinence -(«)(ff)flra. — a) Noms antiques en
-offffa, -ôssa.
Aépxoaaa, A&pTCdora, ville d'Espagne Tarraco-
naise : Kiep., Atl. ant., X, f C; A. v. Kamp., 17
F 2. Aujourd'hui, Tbr/osa (A.-Sc, 100 L 4)-
KiqXoaŒa. Cf. infra, s. v. KiqXouflra.
ToXôiff ja, capitale des Tectosagi, en Gaule Nar-
bonaise occidentale (Kiep., Atl. ant., XI e H ;
A. V. Kamp., 19 D 5). Aujourd'hui, Toulouse
(A.-Sc, 75 D 4). Cf. les orthographes ToXoada,
ToXoaa, ToXûaa, et la quantité de ce mot en latin.
$Xâjora, localité près de Smyme, que Suidas
qualifie de x^pôtov. On trouve dans les environs
de la ville quelques noms en ^dja, comme Lidja
(cf. supra, s. v. Niïffa, pour la comparaison des
noms antique et moderne), Hadji Moudja, Kou-
kloudja, Boudja. Y a-t-il quelque rapport entre
ces noms (surtout le dernier) et le mot antique ?
je ne saurais le décider.
^) Noms modernes en -dssa.
Nous avons placé dans la catégorie des mots
en -oaffa les noms modernes en -ossa que nous
connaissons; le lecteur verra plus haut (5** ^ :
noms modernes en ^ossd) les raisons d'une déci-
sion arbitraire, mais qu'il fallait prendre pour la
clarté de l'exposition. Nous faisons une excep-
' tion pour deux mots qui appartiennent sans
contestation à la catégorie en -ô- ; ce sont :
GlOSSa (A.-Sc, 112 H 6), cap de l'Albanie,
en face du talon de la botte italienne. Les Ita-
liens l'appellent Linguetta, diminutif de lingua,
qui est la traduction du mot grec yX&Œa. Ce
cap, qui ressemble en elTet à une petite langue,
termine la chaîne des monts Akrokérauniens
(Kiep., Atl. ant., V, a C; A. v. Kamp., 10 A 3).
Cf. Kiep., Carte générale, L lo-ii.
GlOSSa {Bull. Corr. hellén., 111, pp. 182 sq.),
localité dans llle de Péparèthos, près du village
de Platania, au nord-ouest de l'île (Platana,
dans A.-Sc, 108 D i). Le nom antique de la
ville serait SsXetvoîi^ Q= SeXivouç, Pape, s. v.
SeXetvoîic).
Grossa (Kiep., Carte générale, G H-6 ; A.-Sc,
1 1 1 C-D 2-3), appelée aussi Lunga : île de l'A-
driatique, sur la côte de Dalmatie. C'est la plus
grande des îles que les Grecs appelaient KeXa-
SoijŒflrat (Pape, s. v.; Kiep., Atl. ant., VII,
i-C D). Grossa est-il une déformation populaire
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
de *KsXa8o3cjŒa ? En tout cas, on remarquera
le rapport curieux : Lingua-GIossa et Lunga-
Grossa.
y) Noms antiques en -oaa, -ôjpa.
^Aveiiwja, localité en Arcadie, à l'ouest du
mont ^àXavOov ($àXavôoç), à loo stades de Tpt-
xoXcivot et sur la rivière ^EXiœœcSv (sur ces noms,
cf. KiEP., AtL ant., VI, e G). La ville était sur
la route qui va de Tricoloni à Methydrion au
nord.
AeçT(5aa ; cf. AeçTÔa^a, supra.
'Eyôja, ville des Casiellani, en Espagne Tarra-
conaise. D'après le passage de Ptolémée (éd.
Did., I, p. igB), les Cdstellani, qui ne sont nom-
més que dans cet auteur, sont situés au milieu
des terres ((jLeaoyeiot) et à l'est des Jaccetani,
Leur pays se trouve donc tout à fait au nord-
est de l'Espagne. C'est en effet de ce côté que
l'on a cherché des identifications; mais aucune
des localités modernes ne me parait s'appliquer
à Egosa.
"Eôcdaa, ville en Ethiopie, dit Pape. En réalité,
la ville se trouvait au nord de Pyndis (que nous
avons proposé d'identifier avec Méhendi ; cf. ««-
pra, s. V. So'jaaa) et au sud de Syène (aujour-
d'hui, Assouan) sur la rive occidentale du fleuve,
celle que Pline (VI, 35) appelle la rive africaine.
Dans cet intervalle, Pline, remontant le fleuve,
cite : (Syène), Tacompsos, Magora, Séa, Edosa,
Pelenaria, (Pyndis). Les localités modernes dont
Andrée-Scobel (i54 g 4-5) donne les noms dans
le même espace sont : Debot, Demhid-el-Gharhy
Taféy Kalabsché, Dakké, (Méhendî); soit cinq
localités de part et d'autre. Ce n'est certes pas
une raison pour les identifier sur deux lignes
parallèles. Mais enfin, ''ESwaa ne doit pas être
très loin de Kalabsché (cf. les désinences -aa et
'^chéj et ce que nous avons dit déjà sur le son
chuintant) [*].
Kûcxa, ville de VIndia inira Gangem, où l'on
I . Ce que nous avons dit s'applique aux Grecs, et Pune
n'est pas un Grec. Mais sa liste est empruntée à Juba et
BlON.
trouve du diamant (Ptolém., VII, i, 65). Je ne
découvre pas dans la carte moderne de nom à
rapprocher du mot antique; car Aa/war(A.-Sc.,
i33 H 9) serait en grec devenu plutôt *KaacTap(a).
Le renseignement de Ptolémée : « On y trouve
du diamant » pourrait-t-il mettre sur la voie?
On remarquera que le peuple des Tabassi, chez
lequel semble avoir existé cette ville (le texte
de Ptolémée n'est pas sûr) se trouve sur le
flanc de la montagne que Pune appelle SapSdivu^
(nom de pierre précieuse). Pape propose d'iden-
tifier ce nom avec le mont Sautpoara ; je ne
lis pas ce nom sur ma carte. Dans quel terrain
se rencontre la sardoine ? Je ferai remarquer que
le pays des Tabassi (A. v. Kabip., 9 C 3) est en
partie occupé par les monts ^aAaûfeo(A.-Sc., i33
G H-8) qui appartiennent aux terrains primaires
supérieurs (permien-carbonifère) : cf. Vid.-Labl.,
I22*Dd.
TLmol. Cf. infra, s. v. 2o'j>cxâaa, i et 2.
Labitolosa, ville des Ilergètes, en Espagne
Tarraconaise (A. v. Kamp., 17 F i). L'emplace-
ment indiqué correspond à la Puebla de Castro
(A.-Sc, 100 L 2).
LibisSsa (PTOLÉM.-Did., I, p. 181, 5 : AtSt-
Œûxa; Plin., N. H,, III, 4> 9 • Libisosona, sur-
nommée Foroaugustana ; Pape, s. v. AtSiffûjca),
ville des Oretani de l'Espagne Tarraconaise. Cf.
KiEP., AtL ant.y X, d D; A. v. Kamp., 17 D 3.
Aujourd'hui, suivant Pape et PxoLÉMÉE-Didot
(note, a. /.), Lezusa, près Alcaraz. Je ne sais pas
où est Lezusa. Pour Alcaraz, cf. A.-Sc, 99 H
6. Il est heureux que l'on ait trouvé à Lezusa
des documents permettant d'y fixer la ville anti-
que; car, à ne considérer que la toponymie,
j'aurais été tenté de placer la ville soit à Albon
cete {A.Sc, 100 1 6), soit surtout à Balazote (A.-
Sc. ^ 100 H 6) : on remarquera, en effet, dans ces
deux noms comme dans le nom antique, la suite
L, b et un son (c, z) se rapprochant du s latin (').
MeTepxcoaa, ville des Carpetani en Espagne
I. Klotz, Handbuch, s. v. Libisosona, indique une ville
moderne Leyca (dont j'ignore l'emplacement); ce nom
ferait penser à AtSiaûxa.
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
223
Tarraconaise. Sur les Carpetani, cf. Kiep., Ail.
ant.y X, c d-C D; A. v. Kamp., 17 D 2-3. L'édition
Didot de Ptolémée (I, p. 176, n. 3) propose Ma-
dridejosj près de Consuegra (A.-Sc, 99 G 5).
Une variante porte MevTspxûaa, et l'on sait que,
en grec actuel, le groupe -vt- sert à rendre le
-ûf- occidental, que le 8 ne reproduit pas exacte-
ment. Faudrait-il alors penser à El Pedernoso ?
Cf. A. -Se, 100 H 5 : à Test des deux localités
citées précédemment.
Segosa, ville en Aquitaine. Le mot a-t-il un
o bref ou un o long ? Il est possible qu'il ait eu
un o bref : cf. SsyoSouvov, SeyoêpCYa. Mais on
trouve aussi SeyouSta, Ssyoudtov; et j'observe que
les mots avec-o- sont des composés, ceux en-ou-
des dérivés. Sans doute, le nombre des exem-
ples n'est pas assez élevé pour que l'on puisse
formuler une règle générale ; mais enfin, par ana-
logie (cf. Segosa et SsyouŒtov), je place plus vo-
lontiers le mot Segosa du côté des voyelles (ou
diphthongues) longues. Sur l'emplacement de
la ville, cf. Kiep., AtL ant., XI, d G; A. v.
Kamp., 19 C l\. Non loin se trouve aujourd'hui
une localité Uza (A.-Sc, 76 A 3; Vro.-LABL.,
74 c C), dont on ne saurait dire si son nom a
gardé un souvenir du nom antique.
SxaStWa, surnom de Aao8Û€sta de Syrie (Pto-
LÉM., V, i5, 20; éd. Did., I, p. 977, 16). C'est la
ville appelée d'ordinaire Laodicée du Liban
(Kjbp., Ail. ant., III, o A, et IV, m H). Aujour-
d'hui, Tel'Nébi-Mindou (Kiep., Carte en six
feuilles). Cependant, cette assimilation n'est pas
certaine : Ritter a changé d'avis sur cette ques-
tion, et A. VON Kampen n'a pas cru devoir adop-
ter une opinion, en assignant une place déter-
minée à la ville dans son Allas antiquus.
S>ca6t(0<ja, surnom donné à Alexandreia ad
Issum; cf. PiOLÉM.-Did., I, p. 977, colonne i,
note 8. Sur cette Alexandreia, cf. Pape, s.v. i5 ;
Kiep., AtL ant., IV, IF; A. v. Kamp., 7 F 4-
Aujourd'hui, Alexandrette, /skenderoûnÇk.SG.,
127 G 5). Le mot SxaStWa est une épithète (lat.
scabiosus) donnée à Alexandrette, à cause de
son climat malsain (cf. G. Cousin, Ryros le Jeune
en Asie Mineure, p. 286-287). En est-il de même
pour Laodikeia, qui devait se trouver dans les
5oo mètres au dessus du niveau de la mer(')?
Ou le mot est-il la transformation postérieure
de quelque terme indigène défiguré ?
Souxxôaa, ville des Ilergètes, en Espagne Tar-
raconaise. L'édition de Ptol^miée (coll. Did., I,
p. 196, n. i) suppose que le nom véritable de
cette ville était Sub Cosa et restitue l'existence
d'une ville Cosa qu'il identifie avec Caus, nom
cité ailleurs, comme se trouvant entre Ilerda
(Lérida) et Osca (Huesca), Je proposerais pour
ma part d'identifier Souxxôaa avec Alquezar
(A.-Sc, 100 K L-2), ville située dans la même
région. On aurait ici soit une préfixation de 2
dans le mot ancien, soit une suppression de 2
initial dans le mot moderne. Cette dernière solu-
tion me plairait davantage ; car on se l'explique-
rait par l'inconscient désir de modeler analogi-
quement le nom sur le type des nombreux noms
commençant par Al- (d'origine arabe), qui se
rencontrent sur la carte d'Espagne.
Sou>cxô(ya (Pape, s. v. 2), localité en Étrurie.
Dans la Peutingeriana Tabula se trouve, près de
la ville de Cosa, une localité dite Saccosa, c'est-
à-dire sub Cosa (sur la ville d'Étrurie Cosa, cf.
supra, s. V. KojŒa, KoŒa) [*]. La localité Soux-
xîSffa se trouverait donc non loin de Cosa d'Étru-
rie, qui est aujourd'hui près d'Orbetello. Serait-
ce alors Orbetello lui-même qui serait Sub Cosa?
Cependant, la langue de terre sur laquelle se
trouve la ville moderne n'aurait pas encore existé
dans l'antiquité (Kiep., Ail. ant., VIII, c E); et
peut-être Sub Cosa était-elle l'autre nom du
Portas Herculis que Kiepert {ibid.^ place au
nord de la petite presqu'île, tandis qu'ANORÉE-
ScoBEL (io3 B 2) place Porto Ercole au sud de
1. Je donne ce chiffre approximatif d'après Kiepert
(Carte en six feuilles), qui place la localité moderne près
de l'antique Orontes, en aval de Normal (660 mètres) et
en amont du lac El-Bheira (45o mètres).
2. On remarquera que Kd<Ta s'écrit par un -0-, Souxxcoaa
par un -w-. Nous ne voyons dans ce cas particulier
qu'une de ces incertitudes d'écriture qui foisonnent pour
les noms propres.
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aa4
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
cette même presqu'île. On pourra supposer que
Portas Herculis était au nord, Sub Cosa au sud,
et que ce dernier nom a disparu, remplacé par
l'autre.
ToXôaa (ToXôaaa, ToXodcia, ToXoaa) ; cf. sapra^
ToXôada.
Tonosa, ville de Gappadoce septentrionale.
Est-ce T6vo((j)aa ou Tovô(<j)ffa, et le premier -o-
lui-méme est^îl -o- ou -t>-? Je ne trouve le mot
ni dans Ptolémée ni dans Pape. Sur cette ville,
cf. KiEP., Atl. ani.j IV, m G; A. vr Kamp.,
7 F 3. Aujourd'hui, Tonous (Kiep., Carie en
six feuilles; id., Carte générale, M 28; A.-Sc,
127 G 4).
S) Noms modernes en -osa.
Gomme nous l'avons dit plus haut (5**, S),
nous réunirons ici les noms modernes en -osa
que nous avons trouvés. Mais je rappelle au lec-
teur que, dans ma pensée, cette simplification
commode ne préjuge en aucune manière la
question d'origine et d'étymologie. Le -o- est-il
bref ou long ? on ne saurait toujours le dire ; et
des exemples comme ToXôoraa, ToXoaaa, ToXôaa,
ToXoaa, nous montrent que, déjà dans l'antiquité,
la prononciation était flottante et pour la quan-
tité de la voyelle, et pour la force de la sifflante,
et peut-être même pour la place de l'accent
tonique.
Arosa (A.-Sc, 68 H 3), en Suisse, au sud-est
de Caire (ail. Char).
La Berzosa (A.-Sc, gg D 4)9 nom de con-
trée ou canton en Espagne occidentale, entre le
Portugal et Salamanque.
Canosa (A.-Sc, io4 G 3; Kiep., Carte gé-
nérale, K 7), ville d'Italie, dans les Pouilles.
C'est l'antique Canusium (Kiep., AtL ant., VIII,
n G ; A. v. Kamp., i4 G 2).
Espinosa (A.-Sc, gg G i), dans le nord de
la Castille, au sud-est de Santander.
Gerosa (A.-Sc, 57 B 6), village de la haute
Italie, à l'est de Lecco.
Ginosa (A.-Sc, 104 G 4), ville d'Italie, dans
la partie occidentale de la province de Lecce :
antique Genusia (Kiep., AtL ant., VII, 1 G; A.
V. Kamp., i4 C 2).
Giojosa (A.-Sc, 106 E i), en Calabre.
Holechosa (A.-Sc, gg F 5), en Espagne, au
sud-ouest de Madrid.
Lagosa, petite lie entre Égine et Salamine ;
cf. infra, s. v. ^EXsoûaa.
La Pelosa (A.-Sc, io3 G 2), montagne
d'Italie, dans l'antique Sabine, à l'est du lac de
BolsenaQ).
LiCOSa (A.-Sc, io4 E 4)) cap d'Italie, sur la
mer Tyrrhénienne, au sud de l'antique Pœstum.
Gf. Kiep., Carte générale, L 6. C'est l'antique
promontoire Enipeum (Kiep., Atl. ant., VU, i G;
A. V. Kamp., i4 B 2).
Linosa (A.-Sc, 106 A3, carton additionnel),
petite !le à l'ouest de Malte (cf. A.-Sc, 102 G
12), près de l'Ile Lampedusa.
Lodosa (A.-Sc, 100 H 2), en Espagne, sur
l'Èbre, à l'est de Logrono.
Bir-el-MelOSa (Kiep., Cewte générale, S 32)^
dans le désert de Syrie.
Osa (A.-Sc, io3 B 2), petite rivière d'Étrurie,
se jetant directement dans la mer au-dessous de
Telamone (antique Telamon : Kiep., Atl. ant.,
VIII, cD; A. V. Kamp., i3 C 3). . .
PampilhOSa (A.-Sc, gg B 4), ville de Por-
tugal, au nord de Coïmbre.
PantiCOSa (A.-Sc, 100 K 2 ; cf. iD., 75 B 5),
petit village d'Espagne près de la source du GaU
lego (antique Gallicus : Kiep., Atl. ont., X e-B
G; A. V. Kamp., 17 E i), au nord-est de Jaca
(antique Jaca).
Pelagosa (Kiep., Carte générale, I 7-8), île
au milieu de la mer Adriatique (cf. A.-Sc, loi
L 5): antique Pelagousa (Kiep., Atl. ont., VII,
k 1-E).
Pelosa (cf. supra le nom de La Pelosa),
petite lie à l'ouest de la Sardaigne (A.-Sc, 106
F 2).
Perosa Argentina (A.-Sc, 80 G 5), dans
le nord-ouest de l'Italie, à l'ouest de Turin.
I . Gf. infra le nom Pelosa.
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LES DÉSINENCES GÉOGPIAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
225
Planosa (A.-Sc, io4 F 2 ; Kiep., Carte gé-
nérale, 1 7), petite !Ie de l'Adriatique, près de la
côte italienne, au nord des Fouilles. Antique
Planasia (Kiep., Atl. ant., VU, k E ; VIII, m E ;
A. V. Kahp., i4B i).
Rachitosa (A.-Sc, ii3 G 3), en Moldavie,
au nord-ouest de Galatz.
Raiôsa (A.-Sc, ii4 D 6), localité de Rou-
manie occidentale, près du Danube, sur un af-
fluent de VOlta (antique Alutus : Kiép., Atl.
ant., XI, u-L M ; A. v. Kamp., 10 D 1-2).
Reinosa (A.-Sc, 99 F i), ville de l'Espagne
du nord, au sud-sud-ouest de Santander, tout à
fait à la source de l'Èbre. C'est là que Kiepert
(Atl. ant.y X, c B) et A. von Kampen (17 G i)
placent l'antique Juliobriga.
Rigosa (A.-Sc, 68 H 5), ville dans le nord
de l'Italie, au nord-est de Bergame (antique
Bergomum : Kiep., Atl. ant., VII, d B ; A. v.
Kamp.,i3B3).
Ruginosa (A.-Sc, ii3 F 2), dans la Rou-
n^anie septentrionale, près du Séreth (antique
Pyretus : Kiep., >!//. ant., XII, h-i C ; A. v. Kamp.,
16 I 2).
Skinosa (A. Se, ïi3 H 3), petite rivière et
ville sur cette rivière, en Bessarabie. C'est à peu
de distance au nord de celte ville que passait
le Romanum vallam qui rejoignait le Pyretus
et le Tyras (A.-Sc, îbid.).
Stenosa, nom moderne de l'Ile Aovoûorja, près
de Naxos (cf. infra, s. y.).
TolOSa (A--Sc, 100 H ï), au nord de l'Es-
pagne, dans le Guipuzcoa, au sud-ouest de Saint-
Sébastien. On rapprochera tout naturellement
ce nom de ToX&a (cf. supra, s. 1;.), la Toulouse
du midi de la France.
Tortosa. Cf. supra, AspTwaa.
Trosa, nom d'un pic au nord du lac Ma-
jeur, près de la frontière italo-suisse (A.-Sc,
68 F 4).
Venosa (A.-Sc, 104 F 4; Kiep., Carte géné-
rale, L 7), en Italie, au nord de la Basilicate ;
antique Venusia (Kiep., Atl. a/i/., VIII, m-n H;
A. V. Kamp., i4 B 2).
Venturosa (A.-Sc, 57 B 6), dans la haute
Italie, au nord-est de Lecco.
Villa ViÇOSa (A.-Sc, 99 C 6), en Portugal,
à l'est de Lisbonne, près de la frontière espa-
gnole.
Villa VIClOSa (A.-Sc, 99 E i), en Espagne,
sur la côte septentrionale, à l'est de Gijon.
VIOSa ou VovOUSa (Kiep., Carte générale,
L/M-11/12; cf. A.-Sc, 112 H-I 6 : Wiosa ou
Woj[o]uza), rivière d'Albanie : antique Aôus,
Auas (Kiep., Atl. ant., V, a-b C; A. v. Kamp.,
I0A-B3).
Noms en -osa appartenant à des pays trop
éloignés du monde antique :
Drosa (A.-Sc, 43 E 4 : dans le duché à!Anhalt,
au nord-est de Bernburg); Kabosa (id., i36
D 8 : île à l'ouest du Bourma); Kajosa (m., i53
C 2 : localité de l'Afrique orientale allemande,
à l'ouest du lac Victoria) ; Ober-Losa et Unter-
Losa (iD., 39 B 4 : dans le sud-ouest de la Saxe,
au sud de Plauen); Lawirosa (m., i53 B-3 :
rivière dans l'Afrique orientale allemande) ; Ma-
kosa (m., i49 B 3-C 2 : pays au nord-est de la
colonie portugaise d'Angola); Minnedosa (id.,
i63 P-Q 2: dans le Manitoba des États-Unis);
Osa (id., 95 h I : rivière de Norvège); La Osa
(id., 164 F 4 : petite localité des États-Unis, dans
l'État d'Arizona, à la frontière mexicaine) ;
0((o)un-Osa (id., i3i H 2 ; je ne trouve pas le
nom au renvoi donné) ; Kloster Posa (id., 42 F 2 :
près de Zeitz, au sud-ouest de Leipzig)] Bey-
nosa (id., i 65 M 6 : sur le Rio Grande delNorte,
à la frontière du Mexique et des États-Unis);
Tinosa (id., 137 D 2 : petites lies à l'est de la
grande lie Hainan, sur la côte sud-est de la
Chine ; Tinhosa, sur la carte même); Tosa (A.-
Sc, 68 E 4 ^ petite rivière de l'Italie septen-
trionale ['], qui devient ensuite la Toce [id., 68
E 45 ; 107 C 1-2] et se jette dans le lac Majeur) ;
Tosa (Cima-) [id., 67 D 5 : montagne de la Suisse
méridionale, au nord du lac de Garde]; Tosa
(id., 142 D-E 5 : localité du Japon, dans la pro-
I. Cf. Tosa-Fall, la chute de la Tosa (ro., ihid.).
i5
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320
ETUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
vince Gokinai); Tosa (id., i42 G 6 : nom d'une
province du Japon, dans Ttle Nankai ; elle donne
son nom à la baie Tosa-Nada, le long de la-
quelle elle s'étend); Trosa (id., 96 O 4 î sur la
côte sud-est de la Sudermauîe) ; Viçosa(iD., 177
K 7 : au Brésil, sur la côte au sud de Bahld) ;
Viçosa (id., 177 K 5 : autre nom de Assemblea,
au Brésil, au sud-ouest de Pernambuco et à
quelque distance de la mer) ; Zabourounia Kosa
(KiEP., Carte générale, E 4i-42 : île dans le
nord de la mer Caspienne).
8** Désinences -(jiffa, -vaa, -Xaa, -p^a.
Mots en -[jua. Noms antiques :
Je n'en trouve pas d'exemple en grec, sauf
erreur; cf. supra, p. i55, aux noms en -{jljoCj la
note et les renvois. Y a-t-il eu assimilation du -|jl-
au -ff- voisin, puis chute de l'un des deux -(ji- ?
Cf. l'exemple de G. Meyer, Gr. Gr.^, § 278, a :
*(5[JL<J0^, (op.[jioc9 cSp-oc- Ou bien y a-t-il eu entre le
-|jL- et le -<y- développement d'une labiale, qui
s'est confondue avec le -a^ en une lettre double ?
Cf. Tep-ecia, Temsa, (*Tsii.TC<ja) Té\k^0LQ). Ou bien
développement d'une voyelle entre le -ji-et le -a-?
Cf. précisément Teiieaa, TéfjLeaaa à côté deTép.v|>a,
Temsa. Peut-être ces différentes causes ont-elles
toutes agi, l'une dans un cas et dans un pays,
Fautre dans un autre pays et un autre cas. Et, si
l'on en trouve en latin (cf. supra, Temsa), ces
formes ont à côté d'elles une autre forme en -^a,
'psa, ou en voyelle + <jgol (-ssa), et c'est là que
le lecteur pourra les trouver. Pour les noms mo-
dernes, cf. infra, aux noms en -n^a.
Mots en -vja ; a) Noms antiques :
Ad.Ansam, petite ville située dans l'est de la
Britannia, sur la côte, au nord-est de Londres
(A. V. Kamp., 20 g 5). Aujourd'hui, EastBerghott
(A.-Sc, 86 0 3). Mais peut-on vraiment regarder
cette expression comme un nom propre ?
BouXXap.iîv(ja ou Bo'jXXap-LVffa, ville de VAfrica.
Cf. PioLÉM.-Did., 1, p. 655, n. i.
1. Cf. les formes de ce mot supra, s. 0, T^^eaaa^ p. 192.
Ksvja. Cf. supra, s, v, Keaaà.
K(5v(7a, ville en Étrurie, dit Pape. Dans ce cas,
on serait tenté d'identifier ce nom avec celui de
Koffffa, Kocra ; et, si l'on objecte la différence de
quantité du son-o-, nous rappellerons l'existence
de la ville Souxxôja (cf. supra, s. y.), qui nous
a paru être Sab Cosa. Le nom de la ville aurait
donc été écrit et prononcé de plusieurs manières :
Kâvffa, Koffffa, Kdaa, -xûaa (dans Souxxôaa). Mais
il n'est pas sûr qu'il s'agisse de cette ville. Plu-
TARQUE (Flamininus, i)dit que Flamininus, gou-
verneur de Tarente, s'y fit estimer autant par sa
justice que par sa valeur et mérita d'être mis à
la tête des colonies qui furent envoyées dans les
villes de Namia et de Konsa. Narnia est en Om-
brie (Kiep., Ail. ant., VIII, f D-E ; A. v. Kamp.,
i5 A I ; aujourd'hui, Narni : A.-Sc, io3 C 2).
S'ensuit-il que Kôvcja soit également en Ombrie ?
Évidemment non ; mais d'autre part il peut s'agir
d'une autre ville que de la ville d'Étrurie. Par
exemple, ne pourrait-on supposer l'existence
d'une ville Kôvora au nord-est de Narnia, dans le
pays des Sabins, à l'endroit où se trouve aujour-
d'hui Cascia? Cf. A.-Sc, io3 C-D 2.
Màpwvja, localité d'Assyrie (Maranya, dans
Ammien-Marcellin, 25, i, ou, suivant certaines
éditions, Maranga). Le texte d' Ammien-Marcel-
lin étant le seul qui puisse nous éclairer sur la
situation de la ville, reprenons avec cet auteur le
récit de la retraite dans laquelle l'empereur Julien
devait trouver la mort. Julien vient d'arriver de-
vant Ktésiphon (Kiep., AtL ant., IV, u I ;
A. V. Kamp., 8 B 3 ; aujourd'hui, ruines sur la
rive droite de l'Euphrate, au sud-est de Bagh-
dhâd; cf. Kiep., Carte générale, S 36-87 ' '^^ki-
Kesra; id., Carte en six feuilles; A.-Sc, 1 28 L 7).
On renonce à faire le siège de la ville, inexpu-
gnable, et Julien, incendiant sa flotte, prend la
résolution de s'avancer dans les terres en lais-
sant le fleuve à gauche {jlumine lœva relicto,..,
mediterraneas vias arripere citato proposait
gradu : Amm.-Marcell., 24, 7). L'armée se dirige
donc vers le nord. Elle avance par masses com-
pactes dans l'intérieur des terres {ad interiora
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
227
tendebai) et traverse des plaines immenses (j)er
effusam planitiem)^ coupées de torrents que la
fonte des neiges faisait sortir de leur lit {liquert"
tibus jam brumœ pruinis,.. raptis riparam ter-
minis aucti tnhorruere torrentes : id., 24 j 8). On
se décide à ne pas revenir par TAssyrie, mais à
aller occuper la Cordouène, c'est-à-dire à remon-
ter la vallée du Tigre jusqu'à TArménie. La
marche conduit l'armée à Hucumbra, puis Ma-
ranga (?), où Julien livre une bataille contre les
Perses; c'est là, semble-t^il, que, dans la troi-
sième et dernière nuit de son séjour, lui apparut
le Génie de l'empire (ro., 26, 2). Le lendemain,
il levait le camp et se remettait en route. Le jour
même, l'armée était attaquée par les Perses, en
tête, en queue et sur le flanc gauche, et Julien,
blessé dans un endroit appelé Phrygîa, meurt
dans la nuit du 26 juin 363 après Jésus-Christ
(iD., 25, 3), non loin d'un petit fort (castellum
vicinum, munimentum : id., 25, 3 et 6) appelé
Ouakkat. Sous le commandement de Jovien,
l'armée se remet en marche, et, après une nou-
velle escarmouche avec les Perses, on arrive à
Sumere (id., 25, 6). Pour l'emplacement de Su-
merc sur la rive orientale du Tigre, cf. Kiep.,
Ail. ant,, IV, t H; aujourd'hui, S amarra (Kiep.,
Carte en six feuilles; id.. Carte générale, R 35;
A.-Sc, 128 K 6). Voici comment je restitue le
chemin parcouru entre Ktésiphon et Sumere :
l'armée part de Ktésiphon (aujourd'hui ruiné ;
cf. supra), remonte un instant le Tigre, puis l'a-
bandonne (en le laissant à gauche ; cf. supra),
et va à Bâkoûba (Kiep., Carte en six feuilles;
id.. Carte générale, S 36 ; A.-Sc, 128 L 7), qui
sera H(o)uc(o)umbra. Quant à Maranga, on peut,
pour l'identification, hésiter entre Khân Nah--
rouan et Nayân, qui est plus au nord-ouest. Je
me prononce pour cette dernière localité, en
adoptant la leçon Maranya (que d'ailleurs je cor-
rigerais volontiers en Mara-naya ou Mara-niya).
Quant à Phrygia, entre Maranya et Sumere, le
mot a dû être arrangé après coup, pour montrer
l'infaillibilité de l'oracle qui avait prédit à Julien
qu'il mourrait dans un endroit portant ce nom.
Nevffa, Niijvda, ville dans le sud (?) de la
province romaine d'Afrique (PxoLÉM.-Did., I,
p. 65 1), suivant Pape. Cependant, Ptol^miée met
cette ville dans la liste de celles qui sont situées
entre Thabraca et le fleuve Bagradas, c'est-à-
dire entre Tabarka et VOued^Medjerda (A.-Sc,
145 F I ; Vid.-Labl., 81*^ C b-c). A vrai dire, pour
un espace si étroit, le nombre des villes est
bien considérable (pas moins de vingt-trois,
dans Ptolémée).
Ilouvcja ou nouvcnr), ville dans l'intérieur de la
Libye. Cf. PïOLÉM.-Did., I, p. 751, qui lit Iloyvaiq
et ne donne pas la variante Iloîivaa. Emplace-
ment inconnu, dit l'éditeur. La ville était située
dans le bassin du Niger, rive méridionale (icfoç
aoT^ hï TÛ TCOTapiû aTuo (jlIv..., à%h 5& |i.e<7iq|i.Spiaç
To3 7uoTa|j.o3). Ce détail est fort important ; car c'est
lui qui permet de tenter une identification. Pto-
LÉM^E cite, comme étant au sud du fleuve, cinq
villes : ©ouicai, Houvora, SaXooxY), ©aiiovSoxàva,
AoupSouji.. On a essayé d'identifier ©ajjiovSoxava
avec Tombouktou (cf. les notes de l'édition Di-
dot); mais Tombouktou est au nord du fleuve.
D'après les chifires que donne Ptolémée, l'ordre
des villes va de la gauche vers la droite (de
l'ouest vers l'est), c'est-à-dire dans le sens du
courant du Niger supérieur. Or, si nous suivons
ce cours en notant les villes qui sont du côté sud
(à droite), nous serons amenés à nous demander
s'il n'y a pas lieu d'identifier ©oîicai avec S(p)uba
(A.-Sc, i46 C 6; se rappeler le son sifflant du
e grec) et Houvora avec B(o)usche (id., i46 C 6 :
se rappeler l'équivalence du a grec et du son
chuintant -^scA-). Je renonce à identifier les trois
autres localités ; car l'équivalence de 6ap.ov6oxàva
avec B(o)unand(o)ug(o)u (A.-Sc, i46 D 5-6)
pourrait paraître un peu hasardée, même pour
ces pays lointains qui autorisent plus aisément
l'hypothèse.
p) Noms modernes en ^msa et -/wa .•
Amsa (A.-Sc, i48 A 5 : dans le Tibbou);
Bansa (dans Bansa-Mp(o)uta , Bansa-Dimbo,
etc. : localités de l'Afrique centrale; cf. A.-Sc,
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228
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
s. u. Bansa); Gimsa (id., i 54 C 3 : lie à droite
de rÉgypte, à l'ouest de la pointe sud de la
presqu'île du Sinaï); Gunsa (id., i 49 A 3 : ri-
vière de l'Angola portugais) j Hadji Hamsa (m. ,
127 F 3 j KiEP., Carte générale, K 26 : localité
au sud-ouest de Sinope) ; Hadji Hamsa (A.-Sc,
128 D 4 ; KiEP., Carte générale, M 22-23 ; c'est
l'emplacement de l'antique Amorium : Kiep.,
AtL ant., IV, f C ; A. v. Kamp., 7 C 3); Ouadi
Henssa (A.-Sc, 1 48 F 6 : rivière du Nogal anglais
au sud de Zeilah, sur le golfe d'Aden) ; Issansa
(id., i53 D 4 : pays de l'Afrique orientale alle-
mande); Jensa (id., i46 G 8 : rivière du Congo
français. Andrée-Scobel, dans la carte, l'écrit
Jense, et ce nom se trouve aussi dans V Index à
sa place alphabétique); Kagansa (id., i54 A 4 •'
• port sur la côte occidentale du lac Tanganika) ;
Kara-Amsa (id., 126 F-G 7 : localité en Turquie
d'Asie orientale, dans la province d'Erzeroum,
au sud-est de Schorouk; Kiepert [Carte en six
feuilles] place au nord-est de Schorouk une lo-
calité HamzarC)\ Kasansa (A.-Sc, 1 49 A 3 : port
sur l'océan Atlantique, dans l'Angola portugais);
Kimpansa (id., 162 D 5 : dans le Congo français,
au sud-ouest de Brazzaville); Kimuinsa (lo.,
i52 E 5 :.dans l'État libre du Congo, au sud de
Léopoldville) ; Kinsa (id., 162 E 6 : dans l'État
libre du Congo, au sud-est de Léopoldville) ;
Kiwunsa (id., i52 D 6 : dans l'État libre du
Congo, au nord-est de L[o]uf\o]u) \ Ksar-el-
Khamsa (id., i5i N 4 '• dans la Tunisie, à l'ouest
de Sfax) [']; Kuansa (id., 162 D 6 : dans la partie
méridionale du Congo belge) ; Lehansa (id.,
i5o H 4 : à l'est de Majunga, dans le milieu de
l'Ile de Madagascar); Llansa (id., 100 N-0 2 et
76 F 5 : port du nord-ouest de l'Espagne, au sud
du cap Cerbère) ; Luansa (id., i5o F 4 : dans le
sud-ouest du Mozambique) ;Mainsa(iD., i52 C 7 :
dans le nord du Congo portugais); Mansa(iD.,
1 53 F 4 : petit port dans l'Afrique orientale al-
lemande, au nord de Ttle Zanzibar); Barra-
I. On remarquera la similitude, sous des orthographes
dilTéreates, de ces noms : Amsa, Hamsa, Khamsa, Homsa,
Lehansa.
Mansa (id., 179, carte additionnelle I : au Brésil,
sur le Rio Parahyba del Sud au nord-ouest de
Rio-de-Janeiro) ; Masensa (id., i53 A-B 5 : pays
qui, d'après cette indication, serait à l'ouest de
la partie inférieure du lac Tanganika ; mais je
ne trouve pas le nom); Maunsa (id., i52 D 7 :
<lans le nord du Congo portugais, au sud de
Moila); Moï-M(o)unsa (id., i48 C 8 : dans le nord
du Congo belge, sur un grand affluent de TOu-
banghi); Mokinsa (id., iBa.F 4 - à l'extrémité
orientale du Congo français, sur les bords mêmes
du fleuve); Djebel-Ouensa(iD., i5i K-L 3 : mon-
tagne sur la frontière orientale de l'Algérie ; cf.
Djebel-Ouenza : Vid.-Labl., Si*» L c) ; Pensa (A.-
Sc, i46 D 6 : dans le Sahara, entre Tombouk-
tou et le Dahomey ; autre orthographe : Ponsa) ;
Pensa (id., i i 6 1-K 4 : ville du centre de la Russie,
capitale du gouvernement du même nom) ; Râs
Homsa (id., 126 C/D 5 : ruines en Palestine,
près de Ja rive occidentale du Jourdain ; Andrée-
ScoBEL y marque des ruines); Daya Rhemsa (id.,
i5i G 7 : petit lac dans le nord du Sahara; c'est
ce que Vidal-Lablaghe [Si** I g] appelle : la Perte
de Tpued Metlili) ; Samsa (A.-Sc, 97, carte addi-
tionnelle I : petite ville au nord-ouest de Tet^
[o]uan); Sassansa (m., i3i G 2 : renvoi inexact);
Simsa (id., i46 D 6 : dans le Sahara, au nord-
ouest du Dahomey); Tansa (id., i 49 A 2 : dans
le Congo portugais, au sud de Saint-Paul de
Loanda). Ajouter Ouabensa, Djebel-Taguensa.
Mots en -Xaa, -paa. — a) Noms antiques :
BaXja, ville en Lusitanie (Kiep., AtL ant., X,
a-b E; A. V. Kamp., 17 B 4). Aujourd'hui, Tavira
(A.-Sc, 99 C 7).
KsXja, ville en Espagne Tarraconaise (Kiep.,
AU. ant., X, e C ; A. V. Kamp., 17 E 2). Aujour-
d'hui, Gelsa (A.-Sc, 76 B 6).
KoXja, ville en Grande-Arménie. L'édition Di-
dot de Ptolémée identifie celte ville avec Col-
chana de la Table de Peutinger et place la ville
à i5ooo pas de Tigranokerta. Mais cet endroit
est beaucoup trop loin de la Bagrauandènè et
de la Gordyènè; en outre, les mesures de latitude
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
229
données par Ptolém^e s'opposent à cette identi-
fication. J'identifie pour ma part la ville avec
Khôschâh, au sud-est du lac de Van (Kiep. , Carte
en six feuilles ; m. , Carte générale y N 35 ;
A.-Sc, 128 K 4)- Le nom Mahmoûdié donné à
la ville étant un nom turc, il y a tout lieu de
penser que le nom Khôschâh est la forme indi-
gène arménienne, ce qui est par soi-même une
présomption d'antiquité.
'Ayàôupcja, ville de Sicile (Pape, 5. i;.'AYG!ôupvov,
déclare fausse cette leçon due à Suidas. Celui-ci
donne le mot comme tiré du IX* livre de Po-
LYBE ['] ; mais on corrige en 'AyàOupva; cf. Pto-
LÉitf., éd. Did., 1, p. 432). Sur la ville, cf. Kiep.,
AtL ant,, VII, i I ; id., VIII, carte de Sicile ;
Boughé-Leglercq, Atlas pour... FHist. gr. de
Curtius, pi. XVI; A. v. Kamp., i4 B 3, qui place
la ville un peu plus au sud-ouest, pour en faire
concorder l'emplacement avec celui de la localité
moderne Santa AgataMilitello(A.^c, y 106 G i).
Amudarsa (Kiep., AtL ant., X, k F; A. v.
Kamp., 18 E i), en Afr'ca propria, dans le By-
zacium, au sud-ouest de Thusdnis.
''Açffa (Pape, s. v. i), ville en Espagne Bétique,
chez les Turdetani, suivant Ptolémée (éd. Did.,
I, p. 126), chez les Turduli, suivant Pline {N. H, y
3, 1 4). Pape, pour l'identification, parle de Az unga
ou ilrac^/iay l'édition Didot, de Zarza de Alanja.
On pourrait penser soit à ^^r/a (A.-Sc, 100 H 8;
mais l'endroit paraîtra un peu trop au sud), soit
à Baza ou Cùllâr de Baza (id., 100 H 7), soit à
Bsesa (id., 99 G 6-7).
"Açffa (Pape, s. v. 2), pays entre l'Indus et
l'Hydaspes. Cf. le nom moderne Hazara (A.-Sc,
i33 E 23) avec le nom de ville Hazro (id.,
i33 E 3). Y a-t-il eu chez les Grecs métathèse
consonantique : ''Açffa pour **Ajpa, **AÇça ?
BotSupffa, forteresse dans les montagnes d'Ar-
ménie. Cf. infra, s. w. 'OXaviq.
Bupaa, la citadelle de Carthage (Kiep., AtL
ant.y X, carton; A. v^ Kamp., 24 c; Vid.-Labl.,
1. L'erreur de Suidas ou du copiste seraiUelle venue
du voisinage de 'AYoïOupaoi (peuple), qui vient immédia-
tement après ?
9, 6). Aujourd'hui, s'élève sur la citadelle l'église
Saint-Louis de Carthage(Vm.-LABL., 81% carton).
0àçaa, ville en Palestine. Il y a lieu de présu-
mer, d'après le récit de Josèphe {Ant.Jud.,N\\\y
î2, 3, et IX, II, i), que cette localité était voisine
et dépendait de Samarie. On trouve son nom
écrit Tharsa, Thersa, Therza ; ce n'est pas autre
chose que Thirza, à l'est de Samarie (Kiep., AtL
ant.y III, 1 F; A. V. Kamp., 4 G 3); aujourd'hui,
Tadf(p)âza (A.-Sc, 126 C 5).
Kipffa. Suivant Pape, qui renvoie à VEtgmolo^
gicum Magnum, ce serait la même ville que
Kippa ; et VEtymologicum Magnum^biby 19 sqq.,
identifie Kippa et Kpîaa. Donc Kipaa est la même
ville que KpÏŒa de Phocide. D'autres distinguaient
Kippa de Kpîcja, et cette distinction, que combat
VEtymologicum Magnum, est adoptée par la
• science moderne. Cf. Kiep., AtL anL, VI, f F;
A. V. Kamp., ii C i, qui placent en Phocide les
deux villes non loin l'une de l'autre. Maintenant,
à laquelle des deux correspond Kipaa ? On peut
aussi bien assimiler Kipja et Kpiaa, en parlant de
la valeur sonante du -p-, ou bien assimiler Kipcra
et Kippa, en parlant de l'assimilation du -9- au -p-
qui le précède. Cf. aussi, pour l'emplacement deà
deux villes, Boughé-Leglercq , Atlas pour...
FHist. gr. de Curtius, pi. XV.
AaTcepffa, montagne en Laconie (Pape, s. v. i).
Moupaa, ville en Pannonie inférieure ; par oppo-
sition avec la suivante, elle s'appelait Mursa
Major. Cf. Kiep., AtL ant., XI, o G ; A. v. Kamp.,
21 H 6. Aujourd'hui, Esseg, Osjek : A.-Sc,
64 E 6, — Cf. Peuting. Tab., VI.
Mursa MInor, ville en Pannonie supérieure;
appelée aussi Mursella, et l'on peut voir dans
-<?//a un suffixe diminutif ayant la même valeur
que Minor, ou dans Minor une erreur d'interpré-
tation, venant de ce que l'on aurait pris la dési-
nence indigène -ella pour le suffixe diminutif
latin. Sur la position de Mursella, cf. Kiep.,
AtL ant., XI, n F; A. v. Kamp., 21 G 5. Aujour-
d'hui, Marozallô (A.-Sc, 63 D 4)-
^Opffa(PAPB, s, V. i), montagne en Arabie, avec
un port. Le nom se trouve dans Pline, au milieu
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23o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
d'une énumération de toutes les particularités
géographiques que Ton rencontre en longeant
les côtes de TArabie, depuis l'embouchure du
Chali-el'Arab actuel jusqu'au fond de la mer
Rouge. Énumération fort complète et que j'au-
rais voulu étudier en détail. Pour nous en tenir à
quelques points, je propose, en suivant l'ordre
de Pline, les identifications suivantes, d'ailleurs
encore un peu douteuses :
L'île Omœnus. — L'île près du continent, qui
se trouve isolée à droite du 5o** longitude est
(Paris) ;
Les îles Etaxalos et Onchobrice; ...plusieurs
îles sans nom. — Le groupe des îles Ab^il-Abjaz
(Vid.-Labl., 121 G f);
La région de Dabanegoris. — Débat (Vid.-
Labl., 121 G e);
Le mont Orsa avec un port. — Scharka, Char-
kah (A.-Sc, 12g G 10 ; Vid.-Labl., 121 G e). Le
mot est écrit aussi Chardjah (Vid.-Labl., ibid.\
Schardjah (A.-Sc, i44 S 3). Transfonnons ce
dernier nom en grec, sans oublier que le Grec
ne peut pas prononcer les chuintantes et les
remplace par des sifflantes : nous aurons ^Sapaa,
*Sop<ja. Et ici pourra s'appliquer le phénomène
de la disparition du 2 initial après un mot se
terminant par un -<; : e^ç SàpŒav," zi(; *'ApŒav — ziç
Soçorav, dç *'Opaav; d'où naissance d'un nouveau
mot [*Apffa], ''Opaa. J'avoue que j'avais d'abord
pensé à chercher une identification de^Opaa avec
le nom moderne Scham (A.-Sc, 129 H 9), qui
est un peu plus au nord : la difficulté d'expli-
quer la syllabe 'Op- m'a déterminé à tourner mes
eflbrts d'un autre côté.
"Opcja (Pape, s. v. 2), appelée aussi 'OpŒocpa
(cf. supra, XXXV, p. loi). Nous avons proposé
r identification avec Orsor. Il est vrai que Ton
trouve aussi des villes comme Possour (au sud-
est de G[o]um[o]usch'Khané), Poronser (au
nord de Dioriguî), qui à la rigueur pourraient
dériver du mot ancien ou être en relation avec
lui (ex' ''Opjav devenant èi: *nopjav, ou inverse-
ment s7c[t] *n6pjav devenant s7c"'0pŒav). Peut-
être, dans la masse de noms que la Carte en six
feuilles de Kiepert met en Arménie, trouverait-
on d'autres noms encore que Ton pourrait rap-
procher du nom antique. Quel moyen de se dé-
cider? demandera-t-on. A la fin de cette étude^
je m'autoriserai des difficultés que je rencontre
dans mes tentatives d'assimilation pour mettre
en avant une proposition dont la réalisation, je
crois^ faciliterait grandement les efforts de ceux
qui souhaitent que notre connaissance du monde
antique devienne enfin une réalité. Cf. aussi
infra, s. v. ^Oçar\Yr[.
UéçaoLj ville sur l'Euphrate en Mésopotamie.
Ce serait alors la ville principale, la seule peut-
être, de la contrée appelée Hepaaia (Pape, s. vv.
n&pffa I et IIspŒaia i). Il est vrai que ce nom de
contrée a été changé en Ilepaia (Pape, s. v,
n&paia 6). Il y a aussi une Ilepaia sur le Tigre
(Pape, s. v. 5), suivant Stéphane de Byzance,
qui y place la ville NiŒtSic(PAPE, s. v. Ntatêic 0-
N'y a-t-il pas là une erreur, soit à propos du
Tigre, soit à propos de l'Euphrate ? Il y a en
effet une ville NtatStc en Mésopotamie (Kiep.,
Atl, ant., IV, q E ; A. v. Kamp., 7 H 4 ; aujour-
d'hui, Nsêbtn : Kiep., Carte en six feuilles; id..
Carte générale j 0-P 82; A.-Sc, 128 I 5); mais
il y a aussi une ville Nizib près de l'Euphrate
(Kiep., Carte en six feuilles; id.. Carte gêné-
^ raie, 0 29; A.-Sc, 127 G 5); et peut-être serait-
il permis d'y restituer une autre ville antique
NifftSiç (le nom NidiSt^i NaatStç, NsdtSt^ est
déjà connu pour deux villes). On voit combien
la question se complique ; je vais essayer de la
débrouiller, par une hypothèse il est vrai. Lais-
sons les textes tels qu'ils sont ; il y a une n&paia
du Tigre avec une ville NCcrtêtç, et il y a une
nepaaia de l'Euphrate avec ou près une ville
*Nicjt6t(; {Nizib). En effet, à quelle occasion Sté-
phane DE Byzance parle-t-il de la Ilepaaia? A
propos de'ÀTcàiieta. Or il y a une 'ATCàji.eia sur
l'Euphrate et qui est, précisément, en face de
l'actuelle Nizib (sur Apame[i]a, cf. Kiep., Atl.
ant., IV, n E ; A. V. Kamp., 7 F-G 4 ; aujourd'hui,
Biredjik: A.-Sc, 128 G-H 5; Kiep., Carte géné^^
raie, 0-P 29). La Ilepdaio; sera la contrée qui
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
281
entoure Biredjik, Et Biredjik lui-même ne serait-
il pas la ville néçaa ? Rappelons-nous cette équi-
Talence(à laquelle il faut toujours penser pour
les noms orientaux) du œ grec et du son chuin-
tant -cA-, sch-, -û[^-, et traduisons Biredjik en
caractères grecs : nous aurons *nip6Çtxi (*) ;
est-ce bien éloigné d'un nom comme Ilepfftx-ï]
(tcoXic) ? Et nepfftxt] (tccdXic) est-il si difficile à
tirer de Hepaa? En somme, je regarde néçja
comme l'adaptation grecque d'un nom indigène
*Berdja, *Birdja, devenu Biredjik. L'évolution
se sera faite ainsi : *Birdja (*Berdja), Il&pffa,
HepaiXT] (tcoXi;:), *Berdjik, Biredjik.
Sàxcçaa, ville dans l'intérieur de la Paphla-
gonie. Cf. PiOLÉM.-Did., I, p. 849, n. 6. Mais
cette ville est placée de telle sorte par le géo-
graphe grec qu'elle semble être entre Lagania et
Ancyre. Or ces deux villes n'ont jamais appar-
tenu à la Paphlagonie. Je remarque plutôt que,
si l'on compare les chiffres de longitude et lati-
tude donnés par Ptolémée (62** et 42° 1 5' pour
Sakorsa, 62**3o' et 42°i5' pour Pompéiopolis),
on devra conclure que Sakorsa se trouvait sur
la même latitude que Pompéiopolis et un peu à
l'ouest (cf. KiEP., Atl. ont. y 1, le Orbis terraram
sec. Ptolemœum Alex.). Pompéiopolis (Kiep.,
Atl. ant., IV, i A; A. V. Kamp., 7 F 2) est au-
jourd'hui Tasch-Kouprou (Kiep., Carte en six
feuilles; id.. Carte générale, K 25; A.-Sc, 127
F 3). Si maintenant je cherche sur la carte, à
l'ouest de cette ville et sur la même latitude, je
trouve une ville Guérisch (Kiep., Carte en six
feuilles), et, dans cette ville (-5cA- = -a- grec),
les éléments d'un mot grec *Koptaa, *Ko9Œa. Ce
n'est pas Sàxopaa, je l'avoue; mais n'oublions
pas que le mot grec est déjà une adaptation
d'un mot indigène ; n'oublions pas que le 2 ini-
tial pourrait n'être qu'une préfixation sans au-
cun caractère étymologique ni primitif. Et nous
en revenons toujours à notre raisonnement : les
Turcs n'auront pas tiré Guérisch de Saxopaa,
1. J'ajoule un -l accentué, ce qui est conforme aux
habitudes des Grecs actuels ; mais cet emploi du i 7:po<7-
YCfpafAfx^vov est fort ancien.
mais du terme indigène que les Grecs ont repré-
senté (avec quelle fidélité ?) par Sàxopora. Voilà
pourquoi, me fondant sur les chiffres de Ptolé-
mée, je propose l'identification des deux noms et
des deux localités.
Tàpcja, localité sur l'Euphrate. Le renseigne-
ment est bien vague, et l'Euphrate est bien long.
A défaut de certitude, cherchons du moins à li-
miter la recherche de l'identification d'après la
vraisemblance. On ne peut s'empêcher de rap-
procher Tàpaa de Tapcroc. Or, Tapjo'c (Tarzi) est
un nom sémitique (Masp., Hist. anc. des peuples
de l'Orient, 6** éd., p. 284, n. 2), et l'on pourra
restreindre sa recherche à la partie de l'Eu-
phrate dont les bords furent à l'origine habités
par des peuplades sémitiques, c'est-à-dire à la
partie inférieure du fleuve, depuis la Cappadoce
et l'Arménie (à peu près le 38*> de latitude) jus-
qu'à la mer (sur la limite septentrionale des
peuples sémitiques le long de l'Euphrate, cf.
Kiep., Atl. ant., I, g G; A. v. Kamp., i G l\). Il
y a sur l'Euphrate en effet deux localités dont
les noms peuvent être rapprochés de TàpŒa ; ce
sont : ^Ars et El'ArziQSA¥,v., Carte en six feuilles).
Les deux localités, assez voisines l'une de l'au-
tre, se trouvent au sud du XaScipoç (Kkâboûr),
quand le fleuve prend quelque temps une direc-
tion nettement ouest-est. El-Arzi fait penser à
Tarzi, forme indigène de Tapaoç (cf. supra).
Nous avons eu déjà l'occasion de mentionner
ces deux localités en refaisant les Stathmes par^
thiques d'IsiooRE de Kharax ; et je serais d'avis
de penser plutôt à ^Ars. En effet, l'équivalence
de Tarzi et de Tapjo'c nous montre la désinence
sémitique -z/ rendue en grec par -aoç ; El^Arzi
correspondrait donc plutôt à une forme *^ApŒO(;,
*Tap(Jo^, et Ars à une forme '"Apja, Tàpja. Ce
ne sont que des hypothèses ; mais l'hypothèse
est une partie de la science, puisque, en faisant
nattre les objections, elle limite l'espace dans
lequel se trouve la vérité.
Taxopcra, bourg en Libye. L'édition de Pto-
L^MÉE-Didot (I, p. 677, n. 5, col. 2) propose de
lire tA Xopaa, et rapproche le nom antique de
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23a
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Géras (nom dans un Itinéraire ancien) qui serait
aujourd'hui El Ger ou Gor. D'après les chiffres
de Ptolémée, la ville serait située près de la
mer, entre Cyrène et Alexandrie, presque à moi-
tié chemin entre les deux villes (Cyrène, 5o°; Ta-
khorsa, 54*3o'; Alexandrie, éo^'So'). Or, cet
emplacement est occupé aujourd'hui par Bir^
Garrab (A.-Sc, ll\^ G 2). Entre Garrab et
*Xo?aa (*Xoppa ?) peut-on voir quelque ressem-
blance ?
Xdpaa, ville sur l'Euphrate, en Grande-Armé-
nie. Pape, s. v,, pense à Kars; l'édition Didot
de Ptolémée (I, p. 94i> n. 3) propose Khorasân,
qui n'est pas sur l'Euphrate (A.-Sc, i25 H 6;
KiEP., Carte en six feuilles; ro., Carte générale,
L 33 : Khorasân).
P) Noms modernes en -Isa et ^rsa :
Eisa (A.-Sc, 4i G 4)? dans le grand-duché
de Saxe-Cobourg-Gotha ; Eisa (m., io3 A-B i),
rivière de Toscane, affluent de gauche de l'Ar-
no; Eisa (10., io3 B 3), petit affluent de l'Al-
begna, dans le sud de la Toscane. L'AIbegna est
l'antique Albinia (Kiep., AtL ont,, VIII, c-d D;
A. V. Kamp., i3 C 3); Gelsa (A.-Sc, m E 3),
ville dans l'Ile de Lésina, antique Pharus(KiEP.,
AtL ant.y VII, 1 D); c'est la même qu'ANonÉE-
ScoBEL orthographie aussi Jelsa (id., io4 G i);
Klein-Olsa et Gross-Olsa (id., 4o E 3), au sud de
Dresde.
Arsa (A.-Sc, 66 C 4-5), rivière d'Istrie, nom de
l'antique Arsia (Kiep. , AtL ant., VII, h B-G ; A. v.
Kamp., i3 E 2); Aversa (Kiep., Carte générale,
L 5 ; A.-Sc, io3 E 4), ville au nord de Naples,
antique Atella (Kiep., AtL ant., VIII, i H ; A. v.
Kamp., i4 B 2); Borsa (A.-Sc, 64 1 3), rivière de
Hongrie, affluent du Bodrog; Casarsa (m., io5
G 2), ville de Vénétie; Chott el Rharsa (id., i5i
K 4)9 dans le sud-ouest de la Tunisie (cf. Chott
el Gharsa : Vid.-Labl., 7g H b et 81^ B e), anti-
que Pallas palus (Kmp.^ AtL ant., X, i F; A. v.
Kamp., 18 D 2); Egersa (A.-Sc, i48 F 7), pe-
tite rivière chez les Gallas, au sud- est d'Ad-
dis-Abéba; Jôk(o)ulsa, rivière du nord de l'Is-
lande (id., 92, carte additionnelle, en haut à
droite); Kersa (id., 118 L-M 3), ville dans le
nord de la Russie, à l'ouest du lac Peip(o)us;
Marsa (id., i45 A 5), ville sur la côte occiden-
tale d'Afrique, appelée aussi Portendik, au nord
de Saint-Louis du Sénégal; Marsa (Oued-),
petite localité d'Algérie, sur le bord de la mer,
au sud de Bougie (id., i5i H a; cf. Vid.-Labl.,
81^ I b); Marsa (la-), près de Tunis (A.-Sc, i5i
N 2 ; Vid.-Labl., 81* D c et carton des environs
de Tunis); Marsa Bourêika (Kiep., Carte géné-
rale, V 1 1), sur le bord de la mer, dans la grande
Syrte; Marsa Sousa (id., ibid., S i3), en Cyré-
naïque, sur le bord de la mer, antique' AtcoXXqvui
S(iÇo\)aa(KiEP., AtL ant., II, a D; A. v. Kamp.,
18 G 3 ; Pape, s. vv. 'ÀTCoXXcavia 23 et ScSÇouaa 4;
G. Cousin, de Urbibus quar. nom. voc. Hoki^
fin. fac., p. 21 5, s. v. nsvcaTcoXic 9); Mirsa
(A.-Sc, i36 B i), montagne du Thibet méridio-
nal, sur la frontière de l'Inde, à l'ouest de La-
khimp(o)ur ; Mirsa, nom commun signifiant />or/^
en arabe, et qui, pour cette raison, participe à
la dénomination d'un certain nombre de locali-
tés, mais sans que cet emploi ait pour notre but
plus d'importance que le mot port dans l'étymo-
logie de Port-Vendres ou Port-Mahon; Orsa
(A.-Sc, 96 L i), dans le Dalame de Suède;
Parsa(KiEP., Carte générale, N 19; id.. Carte
en six feuilles et Grande Carte) ; la ville est dans
l'antique Lydie, au sud-ouest de Kaisareia Tro-
ketta, aujourd'hui Kassaba. Est-ce un nom
antique, et faut-il y voir un souvenir perse? Ou
peutr-être ne faudrait-il pas plutôt y voir le mot
Tcaçà&etffoc, en persan paradaiza, devenu dans
la bouche des Turcs *pardza, parsa ? L'empla-
cement de cette ville est le même que celui de
Sardes ou de Dineir, qui possédaient (aussi) des
paradis : une ville sur le penchant d'une mon-
tagne et dominant une vaste plaine. Précisément
dans la même plaine qui bordait les rives de
l'Heraios se trouvait le paradis de Sardes
(G. Cousin, Kyros le Jeune en Asie Mineure,
pp. 20 et â2-â4)- Serait-ce même le paradis que
l'on appelle le paradis de Sardes ? Car de Sort
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
a33
(antique Sardes) à Parsa, il n'y a guère plus de
II à 12 lieues. — Sarsa (A.-Sc, i35 I loii),
rivière de FInde septentrionale, à l'est de Agra;
Sirsa (id., i33 F 5), ville de Tlnde dans la pro-
vince Hissar, entre le Pendjab et le Rajpoutana ;
Tirsa (id., i47 A 3), ville de l'Afrique du nord
(vilayet de Tripoli), au sud de la grande Syrte ;
Trarsa (id., i45/6 A 5), nom d'un peuple sur
les bords de l'Atlantique, dans le SénégaL —
Cf. Irsa (A.-Sc), Torzsa (id.), Sonsa (id.).
9"* Mot$ terminés par une consonne muette ou
double, suivie de -aa (et formant avec lui une
lettre double).
a) Noms antiques en -^wt, -Ça, -Ça.
P, ic, 9 — ^ H — <j(x donnent -^a, ^psa,
'^ASpa^a, ville en Hyrcanie. Par rapport à
Sà>CY| («q SàXij), la ville est au nord-est. Or 2àxY|
TQ SàXï] pourrait bien être (et les chiffres de Pto-
LÉMÉE ne s'y opposent pas) la ville moderne Sari
(A.-Sc«, lag F 4)- Pour "'ASpa^wtj on pensera
alors à Finderiks (id., i3o G 4)- Transcrivons
ce mot en grec, non sans tenir compte des diffé-
rences linguistiques : nous aurons *$a5(a)paÇa.
Ne peut-on en tirer ''ASpaiJ^a? Suppression du 9
initial en admettant la série gtcI *$a5(a)paÇav,
SIC **a5(a)ça4av, è9 **a8(a}paèav, £9 *A5^a)pa€av,
d'où il résulte que le mot, tel qu'il nous est par-
venu, devrait s'écrire avec un esprit rude. Quant
au changement de -5- en -\j^, je pense que, en
raison de la similitude des deux sons, on peut
l'admettre sans trop de peine.
''ASpa^a, ville en Bactriane (Pape, p. 33o 6,
additions, où il accentue cette fois 'A8pà\j>a).
L'édition Didot de Strabon (p. 719, s. y.) cor-
rige en Aàpa^a, nom que nous verrons plus loin.
On supposera donc ^^ç xà Aàpa\j>a, devenu dans la
prononciation (s);^ T"A5à?a^a, d'où 'Aôàpa^a,
"ASpaiJ^a.
Baiaa|ii}^a, ville sur le golfe Arabique. Est-ce
P Schadja (A.-Sc, 147 E 4) ? II faut dire d'ail-
leurs que la transcription littérale de ce nom en
grec serait plutôt *A^aaÇa (en donnant à At- le
son 6, qu'il a aujourd'hui). Il est regrettable que
nous ne sachions pas si la ville se trouvait sur
la côte arabique ou la côte égyptienne de la mer
Rouge.
AàpaiJ^a, (Ape\j>a), Apà^oxa, ville en Bactriane.
Ici, Pape mentionne bien la leçon "'ASpa^a, mais
pour la repousser, en s'appuyant sur l'ethnique,
tel que nous l'a conservé Stéphane de Byzange.
On compare le nom moderne Andarab, Anderab
(A.-Sc, i3o 0 5). Cf. KiEP., Atl. anL, II, 1 G;
A. V. Kamp., 8 g 2. Mais Y Andarab est une ré-
gion, non une ville. D'autre part, Pape donne
Apà^ocxa comme l'équivalent de Aàpa\}>a et,
après avoir identifié Aapa^wt avec Andarab, il
identifie ApàvJ>a>ca avec Att/ic/fw (A.-Sc, i3o 04).
Je vais encore proposer une hypothèse, fondée
sur un principe auquel il faut toujours penser :
la déformation des mots non helléniques par la
prononciation grecque. Le 5 a un son légère-
ment sifflant qui le fait prononcer comme le r
ou, plus exactement, comme le groupe dz-. Mais
nous savons que ce son grec est l'équivalent du
son dj-, et je propose de voir dans le début du
mot Aàp-a^a l'équivalent du mot Djar, qui dans
ce pays sert de préfixe à plusieurs noms de loca-
lités (cf. A.-Sc, Index, p. 38, col. 4)- II faudrait
donc trouver quelque nom ressemblant à ^Djar^
absa{k)j ^Djar-amsc^k) y ^Djar-a/sa^k). Je ne
trouve pas, il est vrai, de nom de ce genre dans
V Index précité ; le mol aurait^il été abrégé par
la prononciation populaire, et notre ville serait-
elle celle qui est marquée simplement Djar
(A.-Sc, i3o 0 4)? La localité est en pleine
Bactriane, entre Kundus et le mot Andarab. —
Cependant, infidèle à la théorie du 8 = dj--
que je viens d'émettre, je me demande s'il n'y
aurait pas lieu de penser à Darwas, nom de
montagne et de pays. Transportons en grec le
mot Darvaz (orthographe de Vidal-Lablache,
i3i c J; Darwas écrit plus haut est la forme
d'ANDRÉE-ScoBEL, i3o P 3, et devra être pro-
noncé à l'allemande, avec w = «; français). Nous
aurons ^AapaSaaa, *Aapa6aa, d'où, par une combi-
naison de -Sff-, Aàpa^^a. Cette seconde hypothèse
me paraîtrait même supérieure à la première,
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234
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
s'il y avait une ville Darvaz ; mais ce nom n'est
donné que comme celui d'une région et d'une
chaîne de montagnes, tandis que Strabon parle
d'une ville.
ApsiJ^a ou 'Pe^a, ville en Sogdiane. Pape cor-
rige Sogdiane en Bactriane et voit dans ce nom
une forme du précédent. Mais à quoi bon ? et
pourquoi serait-il interdit à deux villes de nom
semblable de coexister dans deux pays de lan-
gue semblable ? Pour celle-ci, je proposerais la
ville Schaar, appelée aussi Schérisebs (A.-Sc,
i3o N 3), un peu au-dessous de Samarkande
(antique Maracanda : Kiep., Atl. ant.y II, k G ;
A. V. Kamp., 8 G 1-2), en pleine Sogdiane. Que
l'on ne se récrie pas sur cette assimilation.
Schaar se prononce-t-il d'une manière bien
différente de Djar ? et, s'il y a pour nous une
différence, il n'y en avait pas pour les Grecs
qui, autrefois comme aujourd'hui, rendaient
également par un son légèrement sifflant le sch
et le y, dj. Quant à Schérisebs, traduisons le son
en grec, comme l'eût fait un Grec même, nous
aurons quelque chose comme *Z6pia6^a, *Zpta6-
^OLy *Apeaei}^a, *Ap&a^a, Ap&^a. Gomme, d'ailleurs,
il est bien probable que le peuple prononce
^Schrisebs, la transformation se fait encore plus
aisément. — Quant à^Ps^a, nous le regarderons
comme une déformation, non du terme indigène,
mais du terme hellénique ApéiJ^a, une fois créé.
6ài}^a (Pape, s. v. i), ville en Samaritis de
Judée. Je pense qu'il n'y aura aucune témérité à
identifier cette ville avec Thebez, nom indigène
antique (Kiep., Ail. ant,, III, m F). Thebez
devient en grec *©66eÇa, les Grecs n'aimant pas
teiminer leurs mots par un Ç ; d'où OeSÇa, *66i}^a,
eài^>a. Aujourd'hui, 7%(o)dAd^ (A.-Sc, 126 G 5).
6ài}^a (Pape, s. v» 2), ville côtière de Numidie,
sur la rivière Thapsos (cf. supra, s. v. Oà^^o^).
C'était un autre nom de "PouatxàSa (cf. Ptolém .-
Did., 1, p. 61 4, notes, col. 2). Sur l'emplace-
ment de Rusicade, cf. Kiep., AtL ant., X i E;
A. V. Kamp., 18 D i. Aujourd'hui, Stora, près
de Philippeville, sur la côte d'Algérie (A.-Sc,
i5i I 2 ; Vio.-Labl., 79 H a ; 81* K b).
Kà|i\j>a, ville en Crossœa de Macédoine ; cf.
infra, s. v. Kà^.
Kàvt\j>a, ville en Arabie Heureuse, sur le golfe
Persique, dit Ptolémée, qui la met, dans son énu-
mération, entre 'Pijyafxa et Kàpa&a (cf. Rhegma
et Gadara : Kiep., AtL ant., II, h E et g E ; A.
V. Kamp., 5 I 6 et 5), c'est-à-dire entre Abou-
Débi et El-Bedaa : A.-Sc, i44 R 4-3; cf. El-
Bidda : irr., 129 E 10. Avant KàpoSa (Kotôapa?)
Ptolémée (VI, 7, i5) nomme Sapxoi] (aujour-
d'hui Oaokra, Wukrah; est-ce *Saxpot|? ou
faut-il lire le nom de droite à gauche : *'Hoxpac ?) ;
puis KàSava (Kauava), et KàvtiJ^a. Je ne puis que
renouveler mon regret de ne pas trouver, dans
mes atlas, de carte de l'Arabie donnant la liste
des localités côtières en détail.
Kà^a(PAPE, s. V. I ; on trouve aussi Kà(ii}^a;
cf. suprà)y ville de la Crossœa de Macédoine,
dans la partie nord-ouest de la presqu'île de
Ghalcidique. Gf. Bouché-Leclergq, AtkLspour...
r Histoire grecque de Curtius, pi. XXI.
KàiJ^a (Pape, s. v. 2), ville dans le Byzacium
(Kiep., AtL ant, X, k F; A. v. Kamp., 18 D 2).
Aujourd'hui, Gafsa (Vid.-Labl., 79 I b ; 81' G e ;
A.-Sc, i5i L 4). Cf. la Peuting. Tabula, V.
Kà^a (Pape, s. v. 3), ville dans l'intérieur
de YAfrica. Ge serait donc par erreur que le
groupe auquel appartient cette ville est, dans
les éditions de Ptolémée, placé en Libye inté-
rieure (cf. Ptolém. -Did., I, p. 761, n. 7); et
par conséquent il faudrait remettre cette ville
en Africa, c'est-à-dire l'identifier avec la précé-
dente : ce qui d'ailleurs me paratt être l'opinion
de l'éditeur de Ptolémée (note précitée). Cepen-
dant, à propos de la ILol^ol à' Africa (p. 658, n. 7),
il parait regarder la KàvJ>a de Libye intérieure
comme une ville différente. Et, en effet : d) pour
les deux villes, les mesures de longitude et de
latitude sont différentes ; 6) les villes qui accom-
pagnent l'une ne sont pas les mêmes que celles
qui accompagnent l'autre. Il y a donc à chercher
une autre Kà^^a en Libye, en se servant des me-
sures de Ptolémée (34° de longitude, 2i'*3o' de
latitude). Mais ces mesures mêmes sont étran-
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
235
ges ; car les mesures de l'autre Kàv}ia, celle du
Byzacium, sont 87** 3o' et 29*45', c'esUà-dire
que la ville du Byzacium serait au nord-est de
celle de Libye intérieure, qui se trouverait à
peu près dans les monts Ousargala, si. Ton
adopte le méridien de Ptolémée, tel que le donne
KiEPERT (^//. ant., I, carton additionnel). En
outre, PTOLÉMéE met Kà^ de Libye intérieure
dans le groupe des villes qui se trouvent vers
l'origine du Bagradas (iceçl -zolç apxàç to3 Ba-
YpàSa; id., ibid., p. 761, 11), et alors la Kà^^a
du Byzacium, qui tout à l'heure était au nord-
est de celle de la Libye intérieure, s'en trouvera
maintenant au sud-sud-est. L'édition Didot
identifie le Bagradas de Libye et celui du Byza-
cium (I, p. 786, n. 4)« Ajoutons que l'une des
. villes citées avec Kàvl>a est SiXûo) ; or Ptolémée
a déjà cité StXûca (éd. Did., I, p. 65o, 5) parmi
les villes de VAfrica situées entre Thabraca et le
Bagradas. Je crois en effet qu'il y a lieu d'iden-
tifier les deux KàvJ>a; en effet (p. 761, 11 et 12),
Ptolémée cite les villes qui sont à la source du
Bagradas, puis celles qui se trouvent à la source
du Kinyps ; et cet ordre est déjà celui qui est in-
diqué plus haut, p. 786, quand il parlait des
montagnes d'où dérivent ces rivières. Mais les
chiffres sont différents ? J'admettrais une inter-
polation, tirée d'un autre géographe et fondée
sur une autre mesure du globe. C'est ainsi que
KiEPERT et A. VON Kampen ont fait chacun un
Ptolemœi orbis avec un méridien différent. La
question d'ailleurs reste obscure.
Kpe^a, ville en Libumie, dans l'île "A^poc-
Cf. supra : Cherso, p. 167. Ptolémée (éd. Did.,
I, p. 8 1 8, 8) dit que cette île contient deux villes :
KpeiJ^a et^A^poc. Cf. Kibp., Atl. ant., VII, hi-C.
Mais il faut noter qu'il y avait en face d'Apsoros
une autre île, appelée aussi Apsoros (Pape, s. v.
"'AvI^opoc, ''A^^oppoc, semble mettre la ville dans
l'Ile homonyme, ce qui est en effet assez logi-
que). Cf. infra, s. v. Crexa.
K<3|x4>a, ville des Hirpins, dans le Samnium
(Kibp., AiL ant., VIII, 1 m-H; A. v. Kamp., i5
D 8). Aujourd'hui, Conza (A.-Sc, io4 F 4).
Aàfx^a, île du golfe Céramique, devant la côte
de Carie. Mais le texte unique sur lequel repose
la mention de cette ville n'est pas sûr (Plin.,
N.H.,Yy3i, 86). Pape, à côté de AàfxiJ^a, écrit
At|i\)v8oc; l'édition Littré de Pline et Klotz,
Wôrterb. d, lat, Spr., lisent : Lampsemandus.
On connaît l'emplacement de la ville de Myndos
dans la Carie occidentale (Kiep., AtL ant., V,
h F ; A. V. Kamp., 12 F 4 ; Kiep., Grande carte :
en face de Kalymnos). Mais peut-on dire que
Myndos est, à proprement parler, dans le golfe
Céramique ? Le nom AtfxuvSoc, de Pape (lequel
d'ailleurs ne se trouve pas à sa place alphabéti-
que), sera-t-il interprété *IIaXat(j.uv5oç (cf. Ila-
Xaià|iuv5oc) ? Mais Pline a parlé plus haut de
Palœmyndos, qu'il donne d'ailleurs comme une
ville disparue de son temps (inde Myndos, et ubi
fuit Palœmyndus : V, 29, 29), et ne dit pas que
ce fût le nom d'une île. Je suppose que Pape
a voulu corriger Lampsaemandus en Aotfi^a,
AifiuvSoc (deux noms) ; alors Lampsa n'est plus
qu'une conjecture. Dans les îles de la côte de
Carie, je ne trouve aucun nom semblable.
Nt^a (pluriel neutre), ville de Thrace. A dé-
faut de renseignement sur la partie de la Thrace
dans laquelle se trouvait la ville, je m'adresse à
l'homonymie et je rapproche le nom antique de
la dénomination moderne Nevsa (A.-Sc, ii4
G ^6), au sud du Danube et à l'ouest de Varna.
Seulement, qu'est-ce que Nevsa ? Une ville ?
mais il manque le petit rond qui en indique
l'emplacement exact. Une plaine? c'est possible;
V Index en tout cas ne précise pas. Le nom sem-
ble bien convenir. J'ajouterai un petit détail :
juste à droite de Nevsa, la carte d'ANORÉE-Sco-
bel marque le nom Yaxi'Tépéj ce qui signifie
en turc : « Colline des lettres », c'est-à-dire
« des inscriptions ». Ce serait donc une acropole
antique, celle de Ta NtvJ>a. Quelques sondages
en croix sur la colline éclairciraient rapidement
la question.
^Vi^oL (Pape, s. v. i), ville dans l'intérieur de
la Médie (A. v. Kamp., 8 C 3), à l'ouest d'un
petit lac et sur une petite rivière qui, remontant
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236
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
ensuite vers le nord et passant à l'est d'Ekba-
tana, va arroser les Nàœi Campi. Or, dans la
Carte en six feuilles de Kiepert (cf. Carie gé-
nérale, R 4i et S 4o), je vois, au sud-ouest de
remplacement qu'A, von Kampbn attribue à
^Pà^a, une localité Râzân, au sud-est de Bour
roudjird. Nom et emplacement me semblent
parfaitement convenir.
'Pà^a (Pape, s. v. 2), ville en Cyrénaïque,
suivant Pape, qui renvoie à Pline, N. H., V, 5, 5.
D'après le récit que fait Pline de l'expédition de
Cornélius Balbus, la ville devait être située sur
la route de la Phazanie (aujourd'hui, le Fezxân) ;
aussi proposerais-je d'identifier 'Pà^a avec Ris-
sam (A.-Sc, i47 B 3), qui se trouve sur cette
route, au nord d'-4ttû[^ï/a (antique Augila : Kiep.,
AtL ant, I, E e ; A. v. Kamp., 18 G 4).
'P6\j>a. Cf. supra, s. u. Ape^.
Sàfx^a, localité en Arabie. Pensons à l'équi-
valence ff = sch; nous transcrirons le mot :
*Schampscha. Or, sur la côte sud-ouest de l'Ara-
bie, la possession anglaise Aden se trouve au
pied de la montagne DjebelScharnscham (A.-
Sc, i48 G 6). Schampscha (2à[xv|;a) serait donc
Aden. Mais on a l'habitude de placer à l'en-
droit où se trouve Aden la ville Adana(KiEP.,
AtL ant., I, h F ; A. v. Kamp., 5 H 8 ; cf. Pape,
s. v.^khoo^cL 2, qui n'indique pas d'assimilation),
et ce n'est pas à nous de blâmer cette assimila-
tion qui repose aussi sur l'homonymie. PeuU-
être Schampscha fut-elle la ville plus ancienne
(cf. Scheich'Oiman, à quelques kilomètres) rui-
née par la création du port Adana. En tout cas,
le rapprochement de 2à|i4>o^ et Schamscham me
parait décisif. On dira qu'il faudrait *2a[X7a et
non Sà|i4>a \ v[i^i^ l'équivalence du -j- et du -^
se retrouve pour le nom du héros juif Samson :
Sàjxaov, Sà(j.i}^G)v. — Enfin, une dernière obser-
vation : le mot ffàpnj^a de l'arabe signifie ïjfXtoç
(soleil); et par conséquent un nom de ville 2à|x4>a
se traduirait en grec par'HXwTuoXtc- Or, nous con-
naissons une 'HXtOTuoXtç dans la région des aro-
mates, c'est-à-dire dans la partie de l'Afrique
orientale qui, avec la côte à^Aden, borde le 5/-
nus Aualites, aujourd'hui golfe à! Aden (G. Cou-
sin, de Urb. quar. nom. voc. IloXt^ fin. fac.,
p. 97, s. V. ^HXioTuoXtç 2). Stéphane de Byzange,
qui nous a conservé ce nom, s'est-il trompé de
rive ?
2)c&(i^a, ville en Thrace, dont l'ethnique, sui-
vant Pape, serait 2xà^toi. Or, plus haut, nous
avons vu une ville Kàpi^a, dans la Crossœa de
Macédoine, à propos de laquelle nous avons
renvoyé à Kà^^a, dont l'ethnique, il est vrai, est
lHwifoloç. Il faut ajouter que, suivant Stéphane de
Byzange, l'ethnique de Sxs|i^a serait SxepiiJ^aîoc
et S>c6(x^toi. Voilà bien des noms semblables,
et, plus haut (Études de géogr. anc, VIII,
p. 24)» nous avons déjà rapproché ces deux ca-
tégories de mots avec ou sans le 2 initial. Mais
peut-être ne doit-on les rapprocher qu'au point
de vue du son et de l'étymologie (?) ; car, géo-
graphiquement, la Crossasa de Macédoine est
assez éloignée de la Thrace, et la confusion
entre les deux pays parait diflicile à admettre.
Trois noms modernes en Thrace peuvent attirer
notre attention : Semiské (A.-Sc., 1 14 E : c =
tsch)\ Schintsché (id., ii4 D8), et Schabs(c)hi'
Khâné (iD., ii4 E 8). Schintsché^ il est vrai,
n'est pas, à proprement parler, dans la Thrace,
mais en Macédoine encore, quoique près de la
frontière des deux provinces ; c'est donc à l'un
des deux autres endroits que j'attribuerais l'em-
placement de 2x&[xi}^a, mais sans pouvoir dire
lequel. Si j'avais à marquer une préférence, elle
serait pour Schabschi-Khâné, où la mention du
khân pourrait marquer la présence de quelque
ruine en grosses pierres bien taillées et assem-
blées avec art. Cf. infra, s. v. 2àç^a.
Srpe^^a, ville en Mygdonie, sur la frontière de
la Thrace et de la Macédoine. C'est ici que l'on
pourrait penser à Schintsché, dont il vient d'être
question plus haut. Car le nom de ville Ispant-
cha correspondrait plutôt à {ti)lç *navffa, (6)tV
*navT:Ça (cf. supra sur ce mot : Études de géogr.
anc, I, p. 7).
Tsfx^a, nom postérieur de Téfieffa dans le
Bruttium. Cf. supra, s. v. Téfxecjffa. Toutes ces
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LES DÉSINEiNCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
287
formes ©à^-, Tàfxwoc, T6|i6cj(ff)a, Tamsa (nom
moderne ; cf. infrà) doivent remonter à une
commune origine sémitique, indiquant un gué.
Y) >«5 X — ^ -f- ffa donnent -^a, -xa.'
"Afxa^a, ville de Bithynie (on remarquera l'es-
prit doux de ce mot; ce ne serait donc pas le
môme terme que le nom commun a|JLOc^a). On
peut comparer le nom moderne Sabandja(Ki&i?.^
Carte en six feuilles) , à Test-sud-^st d'fsmid,
sur les bords d'un petit lac (préfixation du 2 :
(z)iç "'Ajxa^av devenant Iç *:Sa(jLa5av, *Sa(jLa5a ; et
équivalence du ^ et du son chuintant 'dj'").
"Apo^a, ville en Lycie (Kiep., Atl. ani., V, ki-
G ; A. V. Kamp., 7, carton additionnel : au nord-
est du cap Artemisium). Aujourd'hui, Euren,
Œren (Kiep., Grande Carte; id., Ccu^te en six
feuilles). Cette dernière carte porte écrit, à
droite A^Œren, le nom Oloudja, dans lequel on
pourrait voir un dérivé de^Apo^a. II faut lire
Ourloudja, et ce nom a disparu de la Grande
Carte, remplacé par Indja-Alilar, l'antique Œ-
noanda. Si cette localité n'était pas identifiée
déjà (et, comme je suis allé deux fois à Œnoanda,
ce n'est pas moi qui mettrai en doute cette iden-
tification), ma méthode m'aurait conduit fatale-
ment à identifier Ourloudja et "Apo^a. Par là, se
révèle le danger d'une trop prompte identifica-
tion ; on voit du moins que je me rends compte
de ce danger ; ainsi s'explique la prudence avec
laquelle je propose mes assimilations, quand elles
ne sont fondées que sur un rapprochement homo-
nymique. — Cf. BulL Corr, hellén., XV, p. 55i.
■ 'Apaaoc^a, ville en Cappadoce, entre Césarée et
Comana (de Cappadoce). Cf. Kiep., AtL ant., IV,
1 D ; A. V. Kamp., 7 E 3. Cf. aussi l'édition Pto-
LÉMÉE-Didot (I, p. 892) plaçant la ville à Sere-
$ek (Kiep., Carte en six feuilles; id.. Carte
générale, N 27 ; A.-Sc, 127 F 4).
Armaxa, ville de Cappadoce, au nord de la
précédente, c'est-à-dire au nord-est de Mazaca-
Caesarea (Kiep., Atl. ant., IV, 1 C ; A. v. Kamp.,
7 E 3). Aujourd'hui, Saratch (Kiep., Carte en six
feuilles; A.-Sc, 127 G 4).
Bixa^a, ville en Aria^ pour laquelle on a pro-
posé Badkiz (cf. A.-Sc, i3o K L-5 : Badchis,
qui n'est pas un nom de ville, mais de contrée).
On pourra penser à quelque mot affectant une
forme qui ressemble à *Bietscha ; par exemple :
Moghat Betsche (A.-Sc, i3o K 6), on S chehr
Baksch (id., i3o K 6), ou, moins bien, Robat-
Tschah'Balotsch (id., ibid., K 6).
Calinipaxa, ville de l'Inde, à 626000 ou
638 000 pas du confluent du Jomanès (Dia-
m[o]una) et du Gange, à l'ouest (nord-ouest) de
ce confluent et, sans doute, sur le Gange lui-
même. D'après les chiffres de Punb, N. H., VI,
17, 21, on penserait à Cawnp(o)ar (A.-Sc,
1 34 I 6). Faut-il corriger en ^Calinipura ?
Kouvoc^a, localité en Babylonie, où fut vaincu
et tué Kyros le Jeune (cf. A. v. Kamp., 8 B 3;
Kiep., Atl. ant., IV, 1 1 ; BoucHé-LECLERCQ, Atlas
pour,.. FHist. gr. de Curtius, pi. XIX, carton
additionnel). L'emplacement ainsi indiqué cor-
respondrait à Tel^Kénissé (Kiep., Carte en six
feuilles), au sud-est de Kaloât-Féloudja. Je ne
serais pas éloigné d'adopter cette opinion (sur
les opinions des anciens, cf. mon ouvrage Kyros
le Jeune en Asie Mineure, p. 226, note). Sans
doute, le mot Kénissé indique chez les indigènes
la croyance à la présence d'une ancienne église
chrétienne; mais d'autre part ils prennent volon-
tiers toutes les ruines pour celles d'une église
(cf. supra, p. 208). On pourrait voir ici la défor-
mation populaire d'un nom ancien, que nous ne
connaissons d'ailleurs qu'à travers la transcrip-
tion grecque. On remarquera encore la présence
du mot Tel (colline) ; or, dans ce pays d'allu-
vions, qui ne doit pas contenir beaucoup de
collines, le champ de bataille de Kounaxa en
présentait une, celle sur laquelle se retira le roi
Artaxerxès, quand il eut été blessé par son frère
Kyros (Ktésias, ap. Plut., -4r/oa:., 11).
Crexa. Cf. supra, Kpe^a en Liburnie. Crexa
est l'orthographe d'A. von Kampen, i3 E 2.
Loxa, rivière du nord de la Britannia barbara
(A. V. Kamp., 20 D-E i). Mais Pape écrit Ao^otç
(cf. ProLÉM.-Did., I, p. 88, 11).
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a38
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
NeXo^a, localité en Batanxa de Palestine. Peut-
être y aurait-il lieu ici de supposer une préfixa-
tion postérieure du N (nfîv ^'EXoÇav, devenant
'nriNeXa^av), et nous pourrions rapprocher ce
nom soit A'El-Hêjât (A.-Sc, 126 F 4), soit de
Dâmet-el-^ Aljû (id., 126 E 4).
Ilu^a, localité ou pays dans File de Kos
(Théocrite, 7, i3o); Pendroit ne devait pas être
très éloigné de la ville inême de Kos. En allant
de Bourinna à la ville^ on avait Pyxa sur la
gauche, dans la seconde moitié de la route (sur
l'emplacement de Bourinna, cf. Kiep., Grande
Carte).
Sàp^a, ville dans le nord de la Macédoine,
chez les Odomantes (sur ce peuple : Kiep., AtL
ant., V, e B; A. V. Kamp., 10 G 3). Donnons aux
deux sons sifflants du mot la valeur chuintante :
nous aurons *Tschartscha ; et peut-être parattra-
t-il assez naturel de penser, pour une assimila-
tion, à Schintsché (A.-Sc, 1 14 D 8). Nous avons
plus haut (s. V. 2xé|i4>ot) parlé de cette ville,
située encore en Macédoine et près de la Thrace ;
elle se trouve en effet dans le pays des antiques
Odomantes : nom et emplacement correspondent
en somme assez bien pour que l'on puisse songer
à l'identification, sans invraisemblance.
Tpauo^a, localité en Médie. D'après les mesures
de Ptolémée (VI, 2, i4), la ville était à l'est du
méridien de Persépolis. Mais nous ne pouvons
tenter aucune assimilation.
9ç{^a (Pape, s, u. i), ville en Triphylie ou
Arcadie, qui plus tard s'appela Çataroç (Pape,
s. V. 2). Cf. Kiep., AtL ont., VI, d G; Iw. MOll.
(Handb., III, p. 180, 28), qui met en doute
l'identification des deux villes et place Phrixa à
Test d'Olympie, sur la rive gauche de l'Alphée,
au sommet d'une colline. Aujourd'hui, Palœo-
Phanaro.
8) T, ô — Ç + ffa donnent -Ça, ^za.
Abaraza, ville de Kyrrhestique, entre Kiliza
et l'Euphrate (Kiep., AtL ant., IV, n F). FauUl
lire *Arabaza? Cf. le nom moderne Harbaia
(Kiep., Carte en six feuilles).
"kl^OL (Pape, b. v. 2) ; cf. infra, ràÇa de Pales-
tine.
''AÇa (Papb, s. V. 3), ville dans le Pont Gappa-
docique ou en Armenia Minor. Ct Kiep., AtL
ant.y I V, o B. L'emplacement correspond à 7ar-
soun (Kiep., Carte en six feuilles); je préférerais
la localité Khamdja ("Keui), à l'ouest de la pré-
cédente. Pour le Kh'^ initial, nous rappellerons
que le nom de la ville est Hassa (à l'ablatif ^a^-
sis) dans la Table de Peutinger ; et le /TA- moderne
est le successeur direct de l'aspiration ancienne.
'AXivÇa(cf. infra, OaXcv^^a, et Études degéogror-
phie ancienne, supra, IX, p. 28), ville de Médie.
Mais il y a deux villes 'AXivÇa en Médie (Ptolém.,
VI, 2, Il et i3). Celle-ci est la seconde (Pape,
s. V,, la met la première). Elle me parait, d'après
les mesures de ProL^MéE, juste sur la même lati-
tude qu'Ekbatana, et de moins de 2"^ à l'ouest;
l'autre (cf. infrcC) est au nord-ouest d'Ekbatana.
Or, à l'ouest d'Ekbatana {Hamadân) nous trou-
vons une montagne Schérischkân (Kiep., Carte
en six feuilles); mais c'est de l'autre 'AXivÇa(§ 1 1)
qu'il nous est dit que c'est aussi le nom d'une
montagne.
' AXivÇa, ville et montagne en Médie (cf. supra).
Est-ce la montagne Kaliser, avec la ville Sereis
(Kiep., Ccurte en six feuilles)^ Cf. Serês (Kiep.,
Carte génércUe, R 38; A.-Sc, 129 C 5). Mais,
malgré la ressemblance de Sereis d'une part,
Schérisch" de l'autre, ressemblance qui expli-
querait l'homonymie des deux noms grecs, ces
identifications ne me satisfont pas.
'ApàSuÇa, ville en Cauconis, c'est-à-dire dans
la partie occidentale de l'Arcadie, celle qui
touche à rÉlide (Boughé-Leglercq, Atlas pour, . .
FHist. gr. de Curtius, pi. II, indique la situation
des Kauxoïve;:). Suivant Pape, s. v. Kat}X(i>v (4), ce
nom s'était étendu à l'Élide elle-même (cf. Iw»
MOll., Handb,, III, p. 178).
"ApytÇa, ville de Mysie (Pape, s. t^.^Apytcjffa). On
attendrait un nom comme Ardjisch. Mais s'agit->il
vraiment de la Mysie ?
' ApLavÇa(?). Nous ne connaissons que' ApiavÇatTj
X^civ {Anth. PaL, VIII, i55) : « Moi, la grande
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
289
terre d'Arianza (?) , je renferme Eupraxias, le
pontife de celte sainte contrée, Tami, le contem-
porain, le compagnon de voyage de Grégoire ;
aussi a-t-il obtenu une sépulture voisine. » Gré-
goire, dont il est parlé ici, est saint Grégoire de
Naziance, qui mourut et fui enterré dans sa
patrie. La 'ApiavÇatirj x^wv est donc voisine de
Naziance ; mais où est Naziance ? Nous en avons
parlé plus haut, aux mots en -Ço^j et donné l'iden-
tification qui est adoptée d'ordinaire. Je voudrais
ici proposer une hypothèse. Nous avons parlé de
l'emplacement de Naziance dans la montagne
qui domine Irkhala (cf. p. 162, s. v. NoÇtavÇoc).
Or, au nord-est de cette montagne, se trouve le
village Nénezi (Kiep., Carte en six feuilles ;
Nénizi : Kiep., Carte générale, N 26), et Ton
aura une certaine propension à rapprocher ce
mot du nom grec. Il y a plus r'AptavÇoç (ou -Ça),
où fut enterré Eupraxias, est une ville voisine de
Naziance, où fut enterré saint Grégoire (cf. les
mots : TUfiiSou yeixovoc iqvxiaffev, « il a obtenu un
tombeau voisin »); or, à quelques kilomètres au
nord de Nénezi, se trouve yirf/ier/ (Kiep., Carte
en six feuilles^. Que l'on compare d'un côté
NoÇtavÇdc — ^' AptavÇoç, de l'autre, Nénezi-- Yénezi
(qui sont les uns et les autres en Cappadoce), et
l'on avouera que, si ce parallélisme est dû au
hasard, le hasard combine aussi bien les choses
que s'il n'était pas le hasard. Le mot Yénezi t^.--
produit, il est vrai, plutôt -tavÇoç seulement ; y
a-t-il eu influence de la localité voisine ? ou icap'
'AptavÇou était-il devenu, dans la prononciation
des Cappadociens au moment de la conquête,
7caç'*'IavÇoO?
*'Ap(jLcrjÇa. Cf. supra, s. y. 'Ap|x6ÇG)v(^Ap(j.6Çov ?
comme "ApfxoÇov).
AuÇa, ville en Libye. Pape identifie cette ville
avec AiîÇta de PtoljJmée (éd. Did., I, p. 610). Au-
jourd'hui, Sour Guslanj dit Pape, qui place AvÇta
en Maurétanie Césarienne. Sur Auzia, cf. Kiep.,
Atl. ont., X, g E; A. v. Kamp., 18 C i. Suivant
l'éditeur de Ptolémée, il s'agit de Sour Roslan,
nom que les Français ont changé en Aumale
(Vio.-Labl., 79 F a et 81^ h b; A.-Sc, i5i F 2).
Pape dit que la localité moderne est près de
Hamza; peutr-étre veutr-il parler de Sidi-^Aïssa,
au sud di Aumale (Vid.-Labl. et A.-Sc). Je ne
sais quelles conséquences tirer du rapproche-
ment de ces deux noms, AuÇia et -Aïssa.
AvJtvÇa, ville de Persis, sur le bord de la mer,
juste avant la rivière Bagradas, limite orientale
de la province. A consulter les chiffres de Pto-
lémée (VI, 4, 2), le Bagradas se jette dans la mer
par 94® de longitude et 29*4' de latitude ; Au-
zinza se trouve à 98° de longitude et 29*3' de
latitude et, par conséquent, serait au sud-ouest
de l'embouchure de la rivière. Or, sur cette côte
du nord du golfe Persique, je ne vois qu'une
rivière qui à son embouchure ait encore une
ville au sud-ouest : c'est le Nabend ou Naiband
(A.-Sc, 129 F 9), au sud-ouest duquel se trouve
une ville du même nom (*). Ne peut-on même,
par la suppression du N initial, retrouver un
mot qui se rapproche du mot ancien, nfiv *Nau-
ffivÇav devenant tïÎv AuatvÇav, le groupe -a/irf,
-e/irf, traduit par -tvÇ- (similitude du -Ç- et du
-&-)? Tout ceci est d'ailleurs hypothétique.
BàyoÇa ou BsyaÇeï, ville de Libye intérieure.
Dans le passage de Ptolémée (éd. Did., I, p. 781)
qui nous fait connaître cette ville, on dirait, à
voir la succession des nombres, que l'ordre
géographique n'est pas suivi exactement, et la
côte semble décrire des courbes que la réalité
ne présente pas. Je proposerais d'intervertir, en
laissant les nombres, l'ordre des mots Bagaza
(ville) et Novios (embouchure de la rivière — y Le
Novios sera l'oued Oum-er^Rebia, et Bagaza (qui
aura désormais les chiffres io<* et 18^20, c'est-à-
dire qui sera à l'ouest-sud-ouest) sera Masaghan,
Masighan (A.-Sc, i45 C 2). On pourra d'ailleurs
remarquer entre les deux groupes de mots (an-
cien et moderne) une certaine ressemblance.
BàSiÇa, ville dans le Bruttium. On compare le
1. En raisoa de réchancrure de la côte et du petit
golfe daus lequel se jette la rivière, il se produit ce fait
que l'astronome citera Nabend (ville) avant le Nabend;
le marin qui longe la côte verra l'embouchure de la ri-
vière avant la ville.
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240
ETUDES DE GEOGRAPHIE ANCIENNE
nom de ville Besidiœ, dans Tîte-Live, XXX, 19
(aujourd'hui, Bisignano, dil-on). Mais pourquoi
ne pas vouloir qu'il y ait deux localités dis-
tinctes ? Est-ce qu'il est interdit au Bruttium de
posséder deux villes dont les noms se ressem-
blent assez vaguement ? Je rapprocherais BàSiÇa
de Pa/irsi (A.Sc.j 106 D-E i); si l'on dit que Por-
lij^ii est une bien petite localité, il me sera facile
de répondre que Bisignano (A.-Sc, io4 G 5)
ne doit pas être beaucoup plus grand; et, si l'on
fait à l'une les honneurs de l'histoire, on peut
aussi bien les faire à l'autre. Elle fera partie de
ces ignobiles civitates, ignobiles populi (Liv., 29,
38; 3o, 19) qui, suivant les hasards de la guerre,
passent avec le même enthousiasme dans le parti
de Rome ou dans celui d'Annibal.
BàpaÇa, ville en Grande- Arménie. En étudiant
les mesures de Ptol^mée, il me semble que la
ville devait se trouver dans la boucle du Kour
(antique Kîpoç) et, la toponymie aidant, je pro-
pose d'identifier cette ville avec Borjom (Kiep.,
Carte en six feuilles; id. , Carte générale, K 35 ;
A.-Sc, 125 15).
Bap'jyoÇa, ville en Inde (Kiep., Atl. ant., 1, 1 F;
A. V. Kamp., 9 B 3). Aujourd'hui, jBaroacA (Pape,
s. i;.), Broach, qui a pris, semble-t-il, un air an-
glais (A.-Sc, i33 E 9 ; Vid.-Labl., i 10 G k).
BaoyotSàpiÇa, château fort, en Petite-Arménie.
Le nom ne paraît-il pas un peu étrange? Un fait
me frappe : il y eut en Arménie une ville Eriza
qui fut importante (Kiep., Atl. ant., IV, p G ;
A. V. Kamp., 7 g 3; aujourd'hui, Erzingaian :
Kiep., Carte en six feuilles; id., Carte générale,
N 3i ; A.-Sc, 128 H 4)? et Strabon, qui nomme
de petites localités comme celle dont nous nous
occupons (XII, 3, 28), ne l'a pas citée. Je crois que
c'est elle qui précisément forme la fin de notre
mot, et je lis ainsi le texte de Strabon : ^'YSapa
(Patara, de la Table de Peutinger, suivant l'édi-
tion Didot, p. 1021 , note à la page 475) xal
Baayoï&à (>cal''E) ptÇa xal 2ivopia. Ces villes sont
sur la limite de la Petite et de la Grande-Armé-
nie (cf. le calembour qui change Stvopta en
Suvopia); or, juste au nord A'Erzinguian et à
peu de distance, se trouve aujourd'hui Vozguerd
(Kiep., Carte en six feuilles), auquel il est diflR-
cile de refuser une certaine ressemblance avec
BaoyotS-. La Table de Peutinger porte Olotseda--
riza (SïRAB.-Did., /. c); il semble donc que, à
une certaine époque, les deux villes étaient
réunies par un lien politique quelconque, puis
se séparèrent.
BaffràyoÇa ; cf. infra, s, v, SToyàSotÇa.
BopuÇa, ville perse, dans le Pont. Tout à fait à
l'extrémité nord-est de la Turquie actuelle, sur
la mer Noire, nous trouvons r/Vj«'(KiEP., Carte
en six feuilles; id.. Carte générale, K 32 ; Witse
dans A.-Sc, 128 I 3), au sud-ouest duquel se
trouve Vidjé (Kiep., Carte en six feuilles). Mais
je ne croîs pas qu'il faille s'arrêter à ces mots ;
cf. Pape, s. v. Hu^C-nfic. J'attirerais plutôt l'atten-
tion, mais sans insister davantage, sur le mot
Forontcholou (Kiep., Carte en six feuilles ;
A.-Sc, 127/8 G/H 3), dont la première partie
reproduit assez exactement Vor(o)udja (BipuÇa).
BoDtta ou Ko'jtta, colonie romaine en Mauré-
tanie Césarienne. Cf. infra, s. v. Ko\)ÏÇa.
ràÇa, ville de Palestine (Pape, s. o. i). Cf. Kiep.,
Atl. ont., III, k G-H; A. v. Kamp., 4 B 4. Aujour-
d'hui, Ghazze {k.Sc^ 126 A 6-7); Gara (Kiep.,
Carte générale, U 26).
ràÇa, ville en Thrace (Pape, s, v. 2). Je pense
qu'ici il est inutile de chercher un nom moderne
à comparer. Supposons que le mot soit arrivé à
l'époque moderne : il se serait transformé en
Gadja, Godja. Et, depuis que les Turcs sont éta-
blis en Thrace, le mot se serait peu à peu trans-
formé en Khodja (savant), mot qui pour eux
signifie du moins quelque chose. Cf. A.-Sc,
Index, s. o. K(h)odja, les noms formés avec ce
mot et appartenant à la carte i i3-i i4 (Thrace).
ràÇa (Pape, s. v. 3), ville en Ethiopie, sur la
mer Rouge, dit Pape, qui identifie ce nom avec
celui de la baie Gazim. La ville, comme on le
voit par Pline {N. H., VI, 34, 3), était située
sur le sinus Aualites (golfe à^Aden)^ côté d'Afri-
que, c'est-à-dire sur la côte qui va de Djibouti
au cap Guardafui. Ce doit être aujourd'hui Ben-
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
24 1
der-Gasem (A.-Sc, 147, carton additionnel), et
c'est sans doute ce que Pape a voulu dire.
ràÇa (Pape, s. v. 4), ville en Sogdiane, et Pape
ajoute : dans le désert Ghas;']e ne trouve pas ce
désert. La ville ràÇa nous est connue par la
marche d'Alexandre le Grand (cf. Kiev., Atl. ant.,
II, k G). Alexandre va de Bactra par Alexandria
Sogdiane et Nautaca à Maracanda, Gyreschata et
Alexandria Eschata. D'après le récit d'ARRiEN
(Anab., IV, 1-2; cf. Droysen, Ilist. de rilellén,,
trad. franc, I, pp. 4'>9-452), je placerais la ville
à Djisak (A.-Sc, i3o N 2).
r/pYaÇ*> ^'''^ ^^^ Scythes du lac Mœotis, sur le
Bosphore Ciinmérien. Autre orthographe : répo'j-
aa, selon Pape; cf. injra, s. v. La forme du nom
me fait croire qu'il s'agit tout simplement de la
ville de Kertsch (partie orientale de la Grimée),
le -Ç- équivalant au son chuintant -tsch; le nom
primitif aurait-il été *Kerksch? L'opinion que
j'exprime est en contradiction avec l'assurance
généralement acceptée que Kertsch est l'antique
IlavttxàTcata ; mais je crois qu'il faut revenir sur
cette identification. Pape, s. v. Ilavuxàicaia, dit
que cette ville s'appela aussi Bojtcoço^ et parle
d'une localité moderne Wospor dont j'ignore
l'emplacement. Mais, s. v. BcaTCOpo^ 3, il identifie
BoŒTcopoî et Kertsch. Je propose de rétablir ainsi
les équivalences : FâjyaÇa est Kertsch ; Ilavri-
xocTcata ou Bojtcoço? est Wospor. Gf. Diod. Sic,
XX, 28-24 : Méniskos ramena l'armée à Gargaza,
et de là fit transporter par le fleuve à Panticapée
le corps de son frère Satyros. Le lleuvc (icoTapLo;:)
dont il est question pourrait bien n'être que le
Bosphore (amméricn lui-même, sur lequel devait
se trouver la ville de Bojtuoço;. — Iw. MOller
(Jlandb., III, p. 289, 84) propose pour Gargaza
une autre identification (').
rSçÇa, ville dans la Byzacène (Kiepert [Atl.
ant., X, k F] place la ville au nord-ouest de Ha-
I. Cependanr, on pourrait admcUre aussi que Kertsch
est le nom véritable, et que le vrai nom antique serait
•raptaÇa. il y aurait eu dans les manuscrits de Diodork
DB SiGiLK (le seul auteur qui nous ait conserve ce nom)
une erreur de copisle (confusion de V et de T).
drumetum, aujourd'hui Soiisse, en Tunisie, sur
la côte est). Gf. Ptolém., éd. Did., I, p. 656,
6, ro-îpÇa (ToiïpÇa dans Pape). Aujourd'hui, Ka-
laât Kebira (Vid.-Labl., 8r E d ; 79 J b ; A.-Sc,
i5i N 3). Gf. PTOLÉM.-Did., I, p. 653, n. 8, et
infra, s. v. XçaOcra.
AaxL6tÇa(Aax(.'6uÇa, Pape), localité en Bithynie.
Pape identifie ce nom avec Ghiuisa, c'est-à-dire,
je pense, Giiébizé, dont il a été parlé plus haut,
s. V. AiS'jaaoL' Dans Socrate (^fJist. ecclés., IV,
16), on voit que AaxiStÇa était un port dans la
partie occidentale du sinus Astacenus : « Quand
les matelots furent au milieu du golfe Astacène,
ils firent ce qui leur avait été commandé, et,
s'étaut retirés dans la barque, mirent le feu au
vaisseau. Un vent A'est s'étant levé augmenta
l'embrasement, et poussa avec violence le vais-
seau jusques au havre nommé Dakidiza, où il
fui entièrement consumé avec les hommes qui le
montaient. » Ce port vers lequel le vent d'est
pousse un vaisseau déjà parvenu au milieu du
sinus Astacenus semble être, aujourd'hui, Dé-
ridjé (KiEP., Carte en six feuilles) 'yti d'après l'é-
quivalence Ç = -^Ij, peut-être môme le nom mo-
derne a-t-il gardé le souvenir d'un nom antique
qui ne nous serait pas parvenu très exactement
(on lisait jadis AaxCSt^a, à en juger d'après la
traduction de Socrate par le président Gousin,
1686, p. 278. Faut-il corriger notre texte en
*Aaxtpi'ia ?).
Ao'jptÇa, nom d'un lac, cité par Hékataios de
Milet(F. //. G., I, p. 25, 328) comme se trou-
vant en Asie (?) près de la rivière Lizas (le nom
\i%flLÇ n'est pas dans Pape, et \ Index des F. H.
G. Toiiblie également). Mais la 'Aaia du vieux
logographe comprend des contrées que nous ne
mettons pas en Asie : ainsi, on trouve citées des
villes d'Ethiopie, d'Egypte, de Libye, des envi-
rons de Garthage {F. IL G., I, pp. 17 sqq., de-
puis le n** 265). Il est donc absolument impos-
sible, me paraît-il, de dire même dans quelle
contrée se trouvait la ville.
''EAaS;a, ville dans la Phrygie Pacatianc. On
attendrait un nom comme Jlidja, Aladja (ces
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242
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
noms d'ailleurs existent en Turquie) ; quant aux
noms semblables de cette contrée, il est inutile
de s'y arrêter.
'EpaytÇot ou 'Eppaaiy*? ^^1'® de Cyrrhestique,
sur TEuphrate (Kiep., A(l. ant., IV, n F; A. v.
Kamp., 7 F-G 4), dit Pape, qui donne Radsjik
comme nom moderne (cf. PTOLÉM.-Did., I,p. 971,
n. 4). Mais, pas plus que l'éditeur de Ptolémée,
je ne trouve Radsjik. Nous savons par la Table
de Peutinger qu'Eragiza se trouve à 18000 pas
de Hiérapolis. L'édition Didot de Ptolémée cor-
rige ce chiffre en 34 milles. Pourquoi ? C'est
qu'elle place Hiérapolis kMembidj, suivant l'opi-
nion généralement admise (Kiep., Carte en six
feuilles; m. Carte générale, P 29). J'ai émis
l'opinion que Hiérapolis, en raison de la ressem-
blance du son, devrait être placée à Djérabloâs
(G. Cousin, de Urbibus quar. nom. voc. IloXtc
fin.fac.j pp. 109-110), et j'ai vu depuis que cette
opinion a déjà été proposée dans les G. G. M.,
I, p. 245, notes, col. i. Si nous replaçons Hiéra-
polis à Djerabloûs, Djérabts, il n'est plus certain
qu'il faille changer les mesures de la Table de
Peutinger. Et je placerais 'EpaytÇa à Ekizdjé, à
quelque dislance de l'Ëuphrate, au sud-ouest de
Biredjik. On dira que Ptolémée (éd. Did., I,
p. 971, 4) met Eragiza parmi les villes qui sont
Trapà Tov Eu9pà'nr)v, ce qui n'est pas le cas de
Ekizdjé. Mais que l'on compare les mesures de
Biredjik (antique Zeugma) et celles de 'EpocTiÇa
(72° et 37° d'une part, 7i°5o' et 36** de l'autre),
on verra que Ptolémée place réellement Eragiza
au sud-ouest de Zeugma. Quant au nom Ekiidja,
Ekizdjéy il est assez proche du nom ancien ; je
reconnais d'ailleurs que j'aimerais mieux *jGrA7>-
djéy *Erkizdja.
'EpiÇa, ville de Carie, sur la frontière de la
Lycie et de la Phrygie. Cf. Bull. Corr. hellén.,
XIII, 334 sqq. ; XV, 556 sqq; Kiep., Ail. ant.,
IV, e E; V, 1 F; A. V. Kamp., 7 B 4; Kiep.,
Grande Carte : au nord de Kibyra, sur la boucle
septentrionale du Dalaman-Tchaï, antique In-
dos. 11 est vrai que cet emplacement n'y est in-
diqué qu'avec un signe de doute. Pcut-^tre en
effet faut-il mettre la ville un peu plus au nord-
est, et la placer aux ruines marquées à Déré-
Keiii{BulL Corr. hellén., XV, p. 562).
Eriza, en Annénie(KiEP., Afl. ant., IV, p C ;
A. V. Kamp., 7 G 3). Aujourd'hui, Eriingnian
(cf. supra, s. o. BaayotSàçtÇa).
E'îaÇa, ville en Lydie sur le Tmolus. Le mot
qui en serait dérivé serait ^Evadja.
ZtÇa, ville en Arabie Pétrée. L'édition Ptolé-
MÉE-Didot (I, p. 998, n. 6) indique une ville
moderne Ziza, dont j'ignore l'emplacement.
OeXàîJLouÇa, place fortifiée de l'Arabie.
Thirza, ville de Palestine (Kiep., Atl. ant.,
III, 1 F; A. V. Kamp., 4 C 3). Aujourd'hui, Tal-
louza (A.-Sc, 126 C 5).
TAouÇa, ville en Phrygie Pacatiane. Cf. BulL
Corr. hellén.y I, p. 371. Aujourd'hui, ^/a^, lliasy
Elles, au nord-ouest du lac de Bouldour.
''loÇa, ville en Bétique (Kiep., Atl. ont., X, c E,
qui place la ville à l'endroit où est aujourd'hui
Tarifa^ à la pointe sud de l'Espagne). A. von
Kampen n'a pas accepté cette opinion, car à cet
emplacement il met la ville Meliaria (17 C 4-5).
Strabon dit bien que les Romains, ayant pris
en Maure tanie la ville Zélis (à côté de Tingis,
aujourd'hui Tanger), la transportèrent sur la
rive opposée du détroit, après l'avoir augmentée
d'une partie de la population de Tingis, puis, y
ayant envoyé, pour l'accrottre encore, une colo-
nie de citoyens romains, la nommèrent Iulia
loza (III, I, 8). Mais l'expression de Strabon,
[xsTcôxiffav Ta'jnqv e^^ nqv Tceçaiav, ne signifie pas
forcément que la ville nouvelle se trouva juste
en face de Tingis : il suffit qu'elle soit de l'autre
côté du détroit. Aussi, me rappelant l'équiva-
lence de -aaa et "ja espagnol, je chercherai ici
encore, pour rendre -Ça, une forme en •^-, et je
penserai à Ojeny au nord-ouest de Gibraltar et
non loin de la côte (A.-Sc, 99 F 8). Le nom
rappellera l'accusatif "'loÇav (').
I. ''loÇav est-il même un accusatif? Ce peut être un
nom indigène, d'origine sémitique (cf. OuÇav en Zeugitanc,
"K«v en Arabie, etc.). Les Romains n'ont peut-être en
fait que donné à 'lôî^av (changement d'accent) le nom
'IouX{a et le tit^ de colonie.
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE TNITIALE
243
KavoytÇa, ville de YIndia extra Gangem (Kiep.,
A(L ant,, I, I E; A. v. Kamp., 9 C-D 2). Aujour-
d'hui, Kananj (A.'Sc, i36 K-I 6).
KàîcaÇa, château fort en lUyricum novum.
Est-ce Peisch (ou Ipek) ? Cf. A.-Sc, 112 I /f. La
ville en effet est dans une forte position; mais
Targument, je le reconnais, est insuffisant, d'au-
tant que la ville me paraît un peu en dehors des
limites de Tlllyricum.
KàTTO'jÇa, ville des Pygmées, en Thracc, appe-
lée aussi 'PaxcS^Ti. Elle était située dans la contrée
qui se troiive au sud de l'embouchure du Da-
nube, la Scythia Minor (A. v. Kamp., 10 F i) et,
d'après le passage de Pline (IV, 18 [f i], 6), ne se
trouvait pas sur la côte. L'opuscule de J. Coivibet
{fie Pijgniœis africanis, Nancy, 1903) traite
beaucoup trop légèrement le renseignement de
Pline et en général les renseignements donnés
par les anciens (pp. 6-1 3). L'auteur aurait eu
grand profit à ne pas écarter a priori les faits
qu'ils nous ont transmis, mais à réfléchir un
peu plus sur certaines affirmations (par exemple
celle d'AnisTOTE mettant des Pygmées dans les
plaines scythiques), à citer, sans les tronquer,
certains textes (de Pline en particulier) qui au-
raient pu l'éclairer, à ne pas oublier Stéphane
DE Byzance, s, o. KàrtouÇa, et à faire mention
des TooffdoXot. Pline dit, dans son énumératîon
des villes de la Thrace orientale, que borde le
Pont-'Euxin : Gerania, ubi Pygmœorum gens
fuisse proditur : Cattuzos Barbari vacant, cre--
dantqiie a gruibus fugatos. La ville Kolzto'ùZol
semble donc s'être plus tard appelée Tepàveia.
Pape, s. u. 2, l'identifie avec une ville Karan-
gatsch, dont j'ignore l'emplacement. Sans doute,
il veut parler de Kara-aghatsch (le bois noir),
au nord-est des embouchures du Danube (A .-Se,
1 13 I 4)' Cette identification repose sur l'homo-
nymie, et, dans ce cas, j'aimerais mieux penser
à laville/fo/î^rewen Bessarabie (A.-Sc, 1 13 H 3).
Ciliza, ville de Cyrrhestique(KiEP., Atl. ant,,
IV, m F). Aujourd'hui, Killiz (Kiep., Carte' gé-
nérale, P 28; A.-Sc, 127 G 5). Cf. G. Cousin,
Kyros le Jeune en Asie Mineure, p. 33 1.
KouïÇa (cf. supra, Bo'jt^^), localité en Mau-
rétanie Césarienne (KootÇa, ProLEM.-Did., I,
p. BgA). Cf. Kiep., AtL ant., X, c E ; A. v. Kamp.,
18 C I : Quiza). Ville sur l'antique Chelymath,
près de la mer. Aujourd'hui, Pont^du-ChéVf
(Vid.-Labl., 81* D b; A.-Sc. i5i C 2). On re-
marquera au-dessus de cette petite ville le nom
Ouillis (A.-Sc. , ibid.). Le nom primitif seraît-il
*Oui*[X'JÇa ? ce qui expliquerait l'incertitude de
Ptolémée (cf. éd. Did., /. c, variantes) au sujet
de la consonne initiale. La ville portail le sur-
nom de Ssvtràvï] (I^lin., N. H., V, 2, i).
K'JiÇa (pluriel neutre) ou Kutta (singulier fé-
minin), port en Karamanie. Cf. A. v. K\mp.,
8 F 4 • ville près du bord de la mer. Vd. supra,
s. o. TxfOL. Aujourd'hui, le Ras-Gounse (A.-Sc,
i3o K 10).
KtipaÇa, localité de Carie, ou se trouvait un
temple d'Artémis souvent mentionné dans les
inscriptions de Panamara. Pour l'identification
possible, cf. Bull. Corr, hellén., XIV, pp. 372-
375.
Ao^jÇà, endroit de la ville de Bai^X, en Pales-
tine. Cf. Kiep., AtL ant., III, 1 G; A. v. Kamp.,
4 C 4) qui écrivent Bcthel (cf. l'orthographe
BtiO-ïjX). La ville est, aujourd'hui, Bêtin (A.-Sc,
126 C 6).
Mocyo'jÇa, ville en Arabie Pétrée, à l'est de
Pétra et légèrement au nord.
Mà'^a (Pape, s. v., renvoie à MàÇaxa). La forme
MàÇa est donnée comme de Ptolémée (V, 6, i5).
L'édition Didôt (1, p. 879) a rétabli MàÇaxa dans
le texte et rejeté MàÇa dans les notes.
MsXixtÇa, château fort en Macédoine. Est-ce
Belitinza (A.-Sc, 1 12 M 5 et 1 14 C 8) ?
MisÇa, ville en Macédoine. Cf. PxoLÉu.-Did.,
I, p. 5 18 et la noie i. Autre orthographe : M^isÇa.
Est-ce Blatschi (A.-Sc, 112 K 6)? Iw. MOller
{tlandb., III, p. 224, § 73, 2) parle de Pala-
titza.
Mo'jÇa, port d'Arabie Heureuse, dans le pays
des'EXLcTap6ç(KiEP.,^//. ant., I, hF; A. v. Kamp.,
5 G 8). Aujourd'hui, Mausidj (A.-Sc, i48 F 6).
MusÇa; cf. supra, MieÇa.
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244
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
NCyo'ùloL, localité dans l'intérieur de la Médie.
D'après les chiffres de Ptolémée (VI, 2, 12), la
ville se trouverait au nord-ouest des Portes Cas-
piennes. On peut alors penser à Nôroud(e)sâr
(KiEP., Carie en six feuilles)^ près de la mer
Caspienne.
'Opits^a, localité en Gédrosie. Les mesures de
Ptolémée me semblent placer la ville près de In
localité actuelle Urnaisch (A.-Sc, i3o N 9),
dans la partie orientale du Béloutschistân.
"OpÇa, ville de VIndia intra Ganjem, D'après
le rapport avec KavoytÇa (cf. stt/;ra), "OçÇa serait
au nord-ouest de cette ville, c'est-à-dire, selon
nous, de Kanaudj, Aussi serais-je disposé à
identifier cette ville avec Khurja, au sud-est de
Delhi (A.^c, i33G5).
''OptÇa, localité de Palmyrène, en Syrie, et,
d'après les chiffres de Ptolémée, au nord-est de
Palmyre. Cf. PioLÉM.-Did., I, p. 983, n. 4j où la
ville est identifiée avec EsS ikhné (Kie^., Carte
en six feuilles; m., Carte générale, R 3o ; A.-Sc,
128 H 6).
Ubaza, ville de Numidie(A. v. K.vmp., 18 D 2 ;
KiEP., Atl. ant., X, i F).
IlaXivÇa, ville des Cosséens, en Susiane, dit
Pape; mais Ptolémée (VI, 3, 5) ne dit pas que la
ville se trouve chez les Cosséens. Au contraire, il
met UaXivÇa au nord-ouest de Suse, tandis que
les Cosséens sont au nord-est de cette ville. Or,
au nord-ouest, je trouve une rivière appelée au-
jourd'hui Telexij mais sans ville. Je trouve aussi
une montagne Bendi-IJoueizé, qui correspon-
drait à un nom comme *IIa5o\)tvÇa, *IIav5o'jtÇa.
Mais ce ne doit pas encore être la vérité.
néTCOuÇa, localité en Phrygie, qui fut plus tard
appelée 'loucTTtvtavoxoXtç (cf. G. Cousin, s. v. Jus-
tinianopolis 18, et aux renvois déjà faits, ajou-
ter : Ramsay, Cifies and Bishoprics, pp. G16 et
787). On trouve aussi les leçons HérouÇa et Ilé-
Çouaa. Dans la Grande Carte de Kiepert, on ren-
contre bien, il est vrai, des noms qui ressem-
blent au nom ancien, comme B[p)uldja, près de
l'antique Kidyessos, ou Bedeshahy au sud de
Synnada. Mais je n'attache que peu d'impor-
tance à ces coïncidences, dans les contrées où
elles sont trop nombreuses.
2axà(j.aÇa, ville de V^ifrxa orientale. Mais la
leçon est douteuse. L'édition Didot de Ptolémée
(I, p. 633) lit SaKdÇafJia, et A. von Kampen
(i8F3)litZagazaena.
SrayaSoÇa (cf. supra, BaffràyoÇa), ville des
BwÀiYyai, dans VIndia intra Gangem, à l'est du
mont Vindius (sur cette montagne, cf. A. v.
Kamp., 9 C 3). Or, au pied de cette montagne
(maintenant le Vindhya; A.-Sc, i3o F-G 8), se
trouve aujourd'hui, à l'est, la localité Satujas
(m., ibid., G 8), qui correspondrait exactement à
une forme *Sai:aSaÇa. C'est peut^-être ainsi que
l'on doit modifier le nom ancien, dont Ptolémée
lui-même n'était pas sûr.
TiptÇa (Pape, s. a. i), ville en Paphlagonie.
Certains noms comme Guérisch (au nord-ouest
de Kastamoani)y Déredjik (au nord-ouest de
Guérisch), Aratsch (au sud-ouest de Kasta-
moiini), Ilidja (au nord-ouest de Guérisch) pour-
raient bien convenir ; mais aucun d'eux ne s'im-
pose assez évidemment pour écarter les autres
(cf. KiEP., Carte en six f eu' lies; Aratch, dans
KiEP., Carte générale, K 26, et A.-Sc, 127 E 3).
TipiÇa, TtptÇt^, Ttptjrpia, TtptffTptç, cap de
Mésie Inférieure, sur le Pont-Euxin (Kiep., AiL
ant., XI, w M; A. v. Kamp., 10 F 2). Aujour-
d'hui, cap Tcheligra; pour les Grecs, Kaîi-^Akra
(A.-Sc, ii4 H 6). Cf. Pape, s, v. Te-cputar (i),
et supra, s. v, Tirissa, Trissa.
To'jpÇa. Cf. supra, répÇa.
TpàxeÇa, ville d'Arcadie (Pape, s. v. i), ap
pelée aussi TpaTueÇouç : Pape, s. i>. B i. Cf.
Kiep., Atl. ant., VI, e H. Aujourd'hui, empla-
cement près de Phlorià (Iw. MCll., Handb.^
in, p. 174).
TpàîcsÇa (Papb, s, v. 2), cap en Troade (Kiep.,
Atl. ant., V, carte de Troade : le cap est mar-
qué au sud d'Abydos). Iwan Muller (Jlandb.,
III, p. 25i) parle de einem tafelfôrmigen Vor-
sprung.
Tuniza, ville du nord de la Zcugitane, sur le
bord de la mer (Kiep., Atl. ant., X, k E; A. v.
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
a45
Kamp., i8 D i). Aujourd'hui, la Calle (Vid.-
Labl., 79 I a et 8i*^ G c; A.-Sc, i5ï L 2).
TupéôtÇa, TupoStÇa, TuçcpiÇa, ville de Thrace,
sur le territoire de Périnthe. Est-ce ce nom qui
se trouve déformé en Tschataldja (A.-Sc,
ii4 H 8)? C'est fort peu vraisemblable, soit;
mais il faut se dire que les deux dernières
formes du mot en grec pourraient bien, elles
aussi, être déjà des déformations destinées à rap-
procher les mots de racines grecques, les mots
nouvellement formés dussent-ils n'aboutir qu'à
un sens ridicule (Toço-ptÇa [racine de fromage]).
XopSiçoÇa, ville de la Mygdonie de Mésopota-
mie, dit Pape. Mais la Mygdonie de Strabon
s'étend plus à l'ouest que l'indiquent Kiepert
(^Atl. ant., IV, p-r E-F) et A. von Kampen,
7 'H 4; car elle comprend même la région qui
s'étend entre le Zeugma de la Conimagène (Kiep.,
ibid., n E-F; A. v. Kamp., 7 F 4) et Thapsaque,
c'est-à-dire borde la rive gauche (orientale) de
l'Euphrate, englobant l'antique Osrhoène. Cf.,
dans V Index de STR^VBON-Didot, p. 776, les rai-
sons qui ont décidé l'éditeur à placer XopSipaÇa
au nord-ouest d'Édessa (que Strabon n'a pas
mentionnée, au moins sous ce nom). Je ne pro-
pose aucune identification.
g) Noms modernes en -psaQ), ^xa, -xa.
Noms en -psa, -fia, -^sa :
Ghiopsa (ou Stryaraa : Kiep., Carte gêné-
raie, I, 16). rivière de la Thrace, au nord-est de
Philippopoli.
Hafsa (A.-Sc, ii4 F 8), en Thrace, au sud-
est à! Andrinople (Havsa dans Kiep., Carte gé-
nérale, K 18). Cf. supra, p. 160, noms antiques
Soupsa, rivière dansl'Iméréthie occidentale,
au sud de Poti (Kiep., Carte générale, I-K 33).
Autres noms: Apsa, Lupsa, Trepsa, Tschepsa
(A.-Sc, Indecc),
Noms en -vra, -Usa, -csa, -gsa (*).
Nous nous contenterons d'en donner une liste
1 . Ou 'fsa, 'vsa.
2. Pour les noms en 'Cza et -s sa, cf. infra, 1 1 p 20).
d'après V Index d'ANDRi§E-ScoBEL : Avasaxa,
Beksa, Caraxa, Iksa, Ilancsa, Kalocsa, Kangsa,
Laxa, Licksa, Nagy Locsa,Longsa, Macsa(deux
fois), Malaxa, Mocsa, Moxa, Nenoksa, Nocsa,
Ocsa, Oksa, Pacsa, Palocsa, Pertocsa, Tarcsa,
Taxa, Tchaksa Zinga (Chaksa), Valâxa, Vicsa.
Noms en -ra.
Après une voyelle : Beliza, Berestowiza, Be-
reswiza, Bistriza, Bregalixiza, Bresniza, Dizu
(IOep., Carte générale, 0 35-36), Douza, Dra-
maniza, Dubovviza, Dudoza, Nyiregyhaza, Foza,
Gorbiza, Goriza, Gorodniza, Gradeschniza, Gra-
deniza, Graniza, Grasniza, Orosch-Haza (Kiep. ,
Carte générale, E 12), Illabiza, Ibiza, Imaza,
Iwniza, Iza, Janiza, Jasniza, Kamariza, Kame-
niza, Katraniza, Kategyhaza, Khebbaza, Koniza,
Korniza,Korylniza, Koschniza, Kostriza, Kropin-
niza, Kr(o)uschcniza, K(o)uschniza, K(o)u8niza,
Laczhâza, Laouza (Kiep., Carte générale, P 24),
Lech(o)usa, Lipniza, Liza, Lochniza, Lopeniza,
Lukaniza, Lunguza, Lushiza, Mariza, Matsche-
niza, Mciniza (deux fois), Menghaza, Mitrowiza,
Mogelniza, Mogleniza, M(o)urawiza, Mourieza
Ova (Kiep., Carte générale, L-M 24), Nedrsh-
wiza, Nemaniza, Niza (deux fois), Okniza,
Omaza, Ostroviza, Owsjaniza, Pachiza, Paniza,
Pentniza, Prévéza (cf. Kiep., Carte générale,
M-N 1 2 ; on sait que la ville, située en face d'Ac-
tium, fut bâtie près de l'emplacement de l'an-
tique NixiTToXt^ d'Épire), Rakaniza, Rastowiza,
Riaza, Rjeshiza, Rjetschiza, Rogosniza, Rot-
niza, Rybniza, Rypniza, Sarcsniza, Schiza,
Schtirowiza, Senniza (deux fois), Siniza, Sit-
niza, Sieniza, Skipeza, Skrepiza, Sosniza, Souza,
Staraja Uschiza, Stariza, Stawiza, Staza, Strâza,
Str^za, S(r(o)umiza (ville et rivière), 3t(o)ude-
niza, S(o)uschîza, Tamza (cf. supra, T6[JL4>a),
Taza, Tipaza (pour le nom, cf. supra, TCtkkjol),
Tolbisa, Toschtschiza, Tscherniza, Tupiza,
(O)uchiza (cf. supra, Staraja), (O)uschiza,
(O)ushiza, (O)uswiza, Veliza, Vicoza, Vistriza,
Viza (deux fois), Viza (Kiep., Carte générale,
K 19; Wisa dans A.-Sc, ii4 G 8), Vlegyaza,
Vojneza, Warniza, Welka Wrentschiza, Wersh-
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246
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
biza, Wergiza, Wishiza, Wislîza, Wisniza, Wis-
triza, Woj(o)uza, Woliza, Wouwolniza, Wrl)-
niza, Wrentschiza, Xylokériza (petite localité
au sud de Corinthe : A.-Sc, 107, carte addition-
nelle II), Youza Kouh (Kiep., Carte générale,
P 41-42, à Test de KasvCn)^ Zaragoza (Sara-
(josse; plusieurs villes ont emprunté ce nom;
cf. supra, Saragossa).
Après une liquide : Barza, Kharza (montagne),
Marza, Navarza(montagne),Ribagorza, S(o)ulza,
Tamerza, Thirza, Zarza.
Après une sifflante : Josza, Kanisza, Lisza.
Noms en -j'a : Ilija, Ilampcja.
10° Noms terminés par une diphthongue, sui-
vie de -(c7)aa.
a) La diphthongue est suivie de -c7ca(')-
'AyaOo'jffja, ancien nom de l'île de Télos. Sur
remplacement de cette Sporade, cf. Kiep., At/.
ant.j V, i G; A. v. Kamp., 12 F 5; Iw. MCll.,
Ilandb.y III, p. 244» 96. Aujourd'hui, Ti/os
(A.-Sc, 127 B 5).
AiYouacra (AiYo^cja), lie sur la côte occidentale
de la Sicile (Kiep., Al/, ani., VIII, f K; A. v.
Kamp., i4 A4)- Aujourd'hui, /aiuVyna/ia (A.-Sc,
A 106 2). Au pluriel, le nom semble s'être étendu
au groupe des lies (^Egaies) auquel appartenait
Alyouffcia. Cette extension est peut-être due à
ridée que Aiyo'jcaa tirait son nom de la chèvre
HallUSSa. Cf. m/ra, s. v. 'AXioucja.
'Avs|JL0'JC7<7a. Cf. l'nfra^s. v. 'Av£[i.ou(7a.
'AvTiTTo'îcjJa, ville en Libye.
Attelebussa (Pun., N, IL, v, 35 [3i], 3),
lie dans la merde Lycie (Kiepert [Grande Carie]
la place au sud-ouest de Ada/'a, antique Attoc-
Xsta : Pape, s, v. 2). Aujourd'hui, Rashaf. Cf. m-
fra, s. V. 'ATCeXfo'Jda.
rT|0oi5aaa, ville en Libye.
rov(v)o'jffcya (lïvvo;?), ville des Perrhèbes de
Thessalie. L'identification des deux noms ne me
semble pas évidente; car Gonnos n'est pas en
I. On remarquera que tous(?) ces noms sonl en -oûaaa. •[
Perrhébie et même elle en est séparée par une
chaîne de montagnes assez élevées qui marque
nettement la frontière de la Perrhébie de ce
côté. Mais, comme le nom est d'époque assez
basse, il est possible que la déformation du
nom rôvvo; en ait fait Ibvvoîffaa. Sur Gonnos,
cf. Pape, 5. ly.; Kiep., AtL ant., IV, f G; A. v.
K.vMP., 10 G 4« Aujourd'hui, Déréli: Iw. MOll.,
Ilandb», III, p. i5o; A.-vSc, roy C i : Dhérél .
rbvo5ff(ja, ville d'Achaïe, sur la frontière de la
Sicyonis. Cf. infra, s. v. Aovojjffa.
AsX90'jjffa, source h Delphes. Cf. Boughé-Le-
CLERCQ, Atlas pour.., l'Ust. gr. de Cartius, pi.
VIII, et surtout le plan de Delphes publié dans
le Bulletin de Correspondince hellénique (XXI,
pi. XIV-XV). On y voit (sans parler de l'illustre
fontaine de Kastalie, à l'extrémité droite du plan)
deux fontaines, appelées Kassotis (cf. pi. XVII,
et P.vPE, s. u. Kajffori^)et, plus au nord, Kerna.
Je ne sais si ce nom est antique, et ne le trouve
pas dans Pape; mais il est possible qu'il ait été
révélé depuis le commencement des fouilles de
l'École française. Pape rapproche du nom Aêa-
çoOaaa le nom de fontaine TsX9o5aa(cf. infrà). Il
est possible que, étymologiquement, il y ait une
parenté entre les deux mots (TeXçouaa aura éîé
modifiée en A6X90'jaja à cause de Delphes); mais
au point de vue géographique, on ne saurait les
confondre. Encore faut- il admettre une forme
TeXço'jŒûra, qui d'ailleurs a certainement existé,
mais que nous ne possédons pas encore.
Aovo'3j(Ta(cf. supra, Tbvo'idcja), ville du pays de
Sicyone, sur la frontière de l'Achaïe. Iw. MOller
{Handb., III, p. 162, 4 [Gonussa]) la place près
de Pallènè (Pellènè). Je ne trouve pas le nom
dans BoucHÉ-L-:cLERCQ, Atlas pour... rHist. gr.
de CurtiuSy pi. XV.
Aovo'jaaa, Aovo3ja(que l'on a fait dans l'anti-
quité venir de Atovuata!), île de la mer Egée, à
Test de Naxos. Cf. Kïep., Afl. ant., V, g F; A. v,
K.V31P., 12 D 4- Aujourd'hui, Tenousa (Kiep.,
Grande Carte ; 10. , Carte générale y 0 1 7 ; A.-Sc. ,
iio K 10), ou Stenosa (cf. supra, s. v.; est-ce
z\lç Aovo'jjffav ?).
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
247
Ap\)(jLo{îa(Ta, île d'Ionie, dans le Hermmas sinus
(KiEP., Atl. ant., V, h E). Aujourd'hui, Kieus-
ieni (KiEP.j Grande Carte) ou Makronisi (Kizv.y
Carte en six feuilles; Long-Island est la traduc-
tion de Ma/cro^nisi).
Apw3(^Va (<^f' supra, s. v. Aopjcraa), ancien
nom de Ttle de Sanios, et nom d'une contrée
dans cette île.
'EXawîaaa (Pape, s. v. i), lie sur la côte de
Cilicie, appelée plus tard SsSaairi]. Aujourd'hui,
l'île est rattachée au continent (Kiep., Atl. ant.,
IV, h F; A. V. Kamp., 7 E 4; mais, contraire-
ment à KiBPERT, A. VON Kampen intervertît l'ordre
de Elaioussa et Korykos). Aujourd'hui, Ayatsch
(Kiep., Carte en six feuilles; A.-Sc, 127 F 5).
Cf. Pape, s. v. 'EXatoî^ 5 a.
ElaiUSSa, île sur la côte d'EoIide, au nord
de Kymè (Kiep., Grande Carte). Aujourd'hui,
Haghios Georgios. Pline (A^. H.^ V, 3i, 38, 3),
parle bien d'une Elseussa, mais la place jaxta
Smyrnam.
'EXaioiïffaof (Pape, s. v. 2), île près de l'Attique
(Bouché-Leclercq, Atlas pour... tllist. gr. de
Curtius, pi. XI, i), au sud-ouest de la presqu'île.
Son nom moderne, suivant Pape, serait La-
goussa ou Lagonisi; aucune de mes cartes ne
lui donne de nom. Mais, si les deux noms cités
par Pape ont été réellement employés, c'est qu'il
se sera produit une étrange confusion. 'EXatoi3ffaa
est l'île de l'olivier (sXaia) ; que tel ait été son
sens primitif ou que le mot primitif ait été dé-
formé de manière à recevoir une nouvelle appa-
rence qui se rattachât à une racine grecque, peu
importe ; les Athéniens rapportèrent à coup sûr
lê mot au substantif sXaia. Mais (s)Xato5ff(ja se
prononça à un moment donné à peu près comme
*XaYoijffaa (son -y- de semi-voyelle du -y- inter-
vocalique; ce son existe encore aujourd'hui et
a supplanté celui du g dur), et l'on trans-
forme le mot de manière qu'il prenne l'appa-
rence de venir de Xoyw^ (lièvre). Le peuple, qui
comprend mieux les composés que les dérivés,
transforme le mot en Lago-nisi, et l'île de l'oli-
vier est devenue Tîle des lièvres, quoiqu'il n'y
en ait peut-être jamais eu sur ce petit ro-
cher nu.
'EXatoi5ff(ja, 'EXeo'jaa, 'EXawiîç, île près de la
Pérée Rhodienne, au sud-est. Pape, s. v. 3 (cf.
s. V. 'EXaio'j^ 5 b), donne comme nom moderne
Alessa; cf. Bull, Corr. hellén., X, pp. 246-247 ;
Kiep., Grande Carte.
'EXatoîjffa (Pape, s. v. 4), ville de la Gherso-
nèse de Thrace (cf. id., s. v. 'EXaioSç i).
Vd. Kiep., Atl. ant., V, g D ; A. v. Kamp., 12 E i
(Elaeus='EXatoûç:). La ville était à l'extrémité
de la presqu'île, près du cap Mastusia (Kiep.,
Atl. ant., V, carte additionnelle; Boughé-Le-
clercq, Atlas pour... l'Hist. gr. de Curtius y
pi. 18 a). Aujourd'hui, Sédil^Bahr ou mieux un
emplacement un peu plus à l'est, non loin du
cap Elles- Bouroun (Iw. MCll., Handb., III,
pp. 23 1-232),
'Epixoîaaa, une des îles d'Éole, au nord de la
Sicile (Kiep., Atl.ant., VII, h-i J; VIII, carton
de la Grande -Grèce). Aujourd'hui, Alicudi
(A.-Sc, 106 G i). Cf. A. V. ICvMP., i4 B 3.
EriCUSSav île au nord-ouest de Corcyre(A. v.
Kamp., 10 A 4; Kiep., Atl. ant., V, a D). Au-
jourd'hui, Erikousi (Iw. MOll., Handb., III,
p. i^^yil\)yErikussao\iMerlera{X.'So.y 110D8).
Cf. infra, 'Eçixouaa.
'Extvoijffffa, ancien nom de l'île KifioXo^, l'une
des Gyclades (Kiep., Atl. ant., V, f G; A. v.
Kamp., 12 G 5; Ivv^. MCller, Handb., III, p. 209,
56, la range dans un groupe de Sporades). Sur
son emplacement, cf. A.-Sc, 107 E 4.
07)Yavo\)(ff)ja, île déserte, au sud du cap Akri-
tas, en Messénie (Kiep., Atl. ant., VI, e J). Au-
jourd'hui, Vénéliko (Iw. MCll., Handb., III,
p. 202, 4o; A.-Sc, 107 B 4).
'Ixvoiïaffa, ancien nom de la Sardaigne.
. Kaço'jffffa, ville de Paphlagonie, anciennement
appelée IloXixvtov (Pape, s. vu., qui, par je ne
sais quelle confusion, place la ville en Assyrie).
Gf. Kiep., Atl. ant., IV, k A, et A. v. Kamp.,
7 E 2, qui écrivent Garusa. Aujourd'hui, Guerzé
(Kiep., Carte en six feuilles ; id.. Carte gêné--
raie, K 26 ; A.-Sc, 127 F 3 : Gersè). Gf. Boucué-
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248
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
I.EGLERCQ, Atlas pour... riJist, gr, de Curiius^
pi. VII.
KiJŒT|po3aŒa, île près de Cnide. Ce pourrait
^(re l'île située au nord-est de Cnide, et que
KiEPERT (^Grande Carte) appelle (avec un point
d'interrogation) K(o)utschî. Je me demande
même si ce nom moderne ne serait pas le suc-
cesseur direct du nom ancien ; cf. le K initial et
- jff- devenant -tsch". Le nom que Ton pourrait
tirer directement du terme grec serait *Kitsche-
routschi, *Kiroutchi, *Kroutchi ; ce dernier mot
est peut-être le terme exact.
KtffJO'Jffffa. Cf. infra, s, v. KuffoOaa.
KoXoîffja, ville en Paphlagonie. Ne serait-ce
pas la même que nous avons vue plus haut, sous
le nom de Kotpouff ja ? Scylax, le seul auteur qui
cite KoXouffffa (Pape : Ko'XouŒffa), ne cite pas
Kapoujja, qui cependant est au bord de la mer.
Si cependant il n'y avait pas lieu de faire l'as-
similation des deux villes, on pourrait pour
KoXoîffffa songer à Koiisafet ou Toussât, qui
sont, au sud de Guerre' (Kapouaja), deux petites
localités voisines de la mer.
KovTtvoûjffa, Ko'ctvo\)(a)ffa , ancien nom de Fa-
Sstpa en Espagne. Sur Gadeira (aujourd'hui Ca-
dix)^ cf. KïEP., il//, ant., X, b E; A. v. Ki\MP., 6 A3
et 17 B 4. Pour la ville moderne : A.-Sc, 99 D 8.
CordylUSSa. Cf. infra, s. u. Gordylusa.
Aayouff ja (Pape, s. o, i), île du golfe de Tel-
missos de Carie. Aujourd'hui, sans doute fCîzi'l-
Ada, au nord-ouest de Makri, comme l'indique
la Grande Carte, On remarquera cependant que
cette île se trouve non loin d'une autre plus pe-
tite, et c'est celle-ci qui porte (est-ce par iro-
nie?) le nom de Màxpa. Je sais bien que piaxpc^
s'applique plutôt à la longueur qu'à l'étendue
de surface; mais l'examen de la Carte ne, montre
pas que l'épithète s'impose à cette petite île, qui
n'a même pas l'apparence d'être toute en lon-
gueur, comme un fuseau.
Aayoijffffa (Pape, s. v. 2), île près de la Crète.
Serait-ce l'île Grabousa ou sa voisine Agria
Grabousa, au nord-ouest de la grande île
(A.-Sc, iio, carton de la Crète)?
Ao7ua5o3(T(ja, île devant la côte de VAJrica ro-
maine (KiEP., AtL ant.y X, m F). Aujourd'hui,
Lampedousa (A.-Sc, 106, carton additionnel
des Isole Pélagie; Vid.-Labl., 92 C d).
Aoijffffa (Pape, s. v, AoTjff[Œ]oi), petite ville de
l'Arcadie du nord. Cf. supra, s. u. Aoujcî;.
Motpaôouffffa (Pape, s. u. i), ville dans la partie
occidentale de la Crète. Est-ce aujourd'hui 3/o-
dhi, à l'ouest de la Gmée (conservation du
-rf/i-r^o), ou mieux Mathes, au sud du golfe de
la Sade? Le groupe -thés pourrait représenter
OoOffcra. Cf. A.-Sc, iio, carton additionnel.
MapaOo'3ffffa(PAPE, s. v. 2), île de la mer Egée,
devant la côte de Klazomènes. Kiepert (Grande
Carte) met le mot au pluriel et donne ce nom
au groupe d'îlots placés devant Vourla (antique
KXoÇofjLÊvaO- Peut-être le nom s'appliquait-il
plus spécialement à l'une d'elles, par exemple à
Yasidja, mot dans lequel les lettres -asldja,
pourraient représenter -aeoujffa du nom antique
(ôr=-5-; -cyff- = -û^'-). A-t-on transformé le nom
MapaOo'3 Jjav (accusatif) en *napaOo'j JŒav, puis dé-
composé le mot en7cap"A0o'jj<jav, d'où *'AOoy<jffa,
*Asodja? Puis une forme stuI *'Aeo*jffjav sera de-
venue ex' ^"laôoujcyav, d'où Yasodja, Yasidja? Le
mot yasi (lettre) existe dans la langue turque,
et le peuple aime à rapprocher de mots qui ont
un sens pour lui les termes qu'il ne comprend
pas. Cf. infra, s. v, Suxo'jcyaa.
MeXtTOÎjffffa. Cf. infra, s. v, M&XtTOuaa.
MTTjXouŒŒa. Cf. infra, s. v. Mir)Xoî3ja.
NaycSouŒffa. Stéphane de Byzange parle de la
ville Nagidos, entre laCilicie et la Pamphylie, et
cite Hékataios : « Puis vient la ville NaySoç,
ainsi appelée du pilote Nagis, et l'île Nagi-
doussa » (F, //. G., I, p. 17, 262). Sur Nagidos,
cf. Kiep., Atl. ant., IV, h F-G; A. v. Kamp.,
7 D 4-5. Cet emplacement correspond à Memo^
rtyé lùilé d'aujourd'hui (le mot turc Kalé [châ-
teau] indique souvent l'emplacement de quel-
(jue ruine antique). La Carte en six feuilles de
Kiepert ne marque pas d'île en cet endroit;
mais il peut s'agir d'un îlot; ou peut-être la ville
antique doit-elle être reportée plus à l'est, vers
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
a49
Ichélindré (Gulnar)y en face d'un petit !lot que
Ja Carte ne dénomme pas. Seulement, je re-
marque que cet emplacement ne correspond pas
du tout au renseignement de Stéphane de By-
ZANGE, qui place Nagidos entre là Cilicie et la
Pamphylie ; et si nous transportons la ville un
peu plus à Test que ne Font mise Kiepert et
A. VON Kampen, nous nous écartons plus encore
de la frontière de Cilicie et Pamphylie. D'autre
part, nous trouvons bien à Test de Adalia une
ville MayuSoî (Kiep., Grande Carie), qui se
prononcera à une certaine époque *MaYiSo^
(cf. Pape, qui, s, u. MàyuSo;, cite l'orthographe
MaYiSwv TCoXi;). Mais d'abord elle est en Pam-
phylie môme et plutôt à l'ouest, au lieu d'êlre
sur la frontière orientale. En outre, la Grande
Carte ne marque pas d'île ou îlot en face d'elle.
11 faut donc admettre deux villes, Mdiyobo; (Mà-
ytSoj) et NàyLÔo^, toutes deux sur la même côte
et assez voisines l'une de l'autre, ou considérer
le renseignement de Stéphane de Byzance comme
inexact. Une dernière hypothèse, faite en m'ap-
puyant moins sur l'affirmation de Stéphane de
Byzance que sur l'emplacement donné à Nagi-
dos par les cartographes modernes. A Test et
près de Mémoriyé-Kalé se trouve Kizliman Boa-
roun (cap du port de la jeune fille). Le mot Kiz
ne serait-il qu'un souvenir de NàytSo^ (en don-
nant au 8 le son légèrement sifflant) [']? Mais
y a-t-il en face de ce cap une île qui serait
NaytSoîffja ?
Nou jcra, No'jçaia, ville dans le nord de la Sabine
en Italie (Kiep., Atl. ant., VIII, g D ; A. v. Kamp.,
i3 D 3). Aujourd'hui, Norcia, au sud-ouest des
MontiS.'ôilfiniÇA.'Sc, io3 D 2). On remarquera
que NoOffŒa est un pluriel neutre, Noupaia un fé-
minin singulier.
Oi'vouffffa. Cf. supra, s. v, Otvujja, et infra, s. v,
Oivouja.
I. En 1886, lorsque M. G. Deschamps et moi décou-
vrîmes la ville que nous appelions KCi;, nous dîmes aux
Tares que la ville antique s'appelait Kis, Aussitôt ils de-
mandèrent : « De quelle jeune fille (Kis) s'agit-il? » Nous
aurions ici une confusion semblable.
'Oçtoiïffffa (Pape, s. v. i), nom (ou plutôt sur-
nom ?) de la Libye.
'09to3(jffa(PAPE, s. V. 2), nom de l'île de Rhodes,
à cause du grand nombre de serpents qui s'y
trouvent (?).
['Oçto'jcraa], nom d'une partie de Ttle de
Chypre (Ovid., Métamorph., X, 229), ou surnom
poétique de rtle(?).
'Oçto'jjja, surnom (?) de Tîle de Ténos, dans
les Gyclades (Pape, s. u. 3).
'Oçwiîjffa, nom (surnom ?) de Tîle de Kythnos
(aujourd'hui Thermid) dans les Gyclades (Pape,
s. u. 4)«
'OçiofjŒja (Pape, s. u. 5), île du groupe des Ba-
léares, et la plus méridionale (A. v. Kamp.,
1 7 F 3 ; Kiepert [Atl. ant., X, f D] l'appelle Colu-
braria, comme le fait Pline [A^. H., III, 5, 1 1 ], tra-
duisant le mot grec). Aujourd'hui, Fermentera
(A.-Sc, 100 M 6). Cf. infra, s. v. IltTuoûjŒa.
OphiUS(S)a (AviENus, Ora maritima, 147-
167), contrée sur la côte orientale d'Espagne.
Elle est aussi grande que le Péloponnèse et s'ap-
pela autrefois Œstrymnis. Avienus donne la des-
cription du sinus Qistrymnicus (vv. 94 sqq.), des
mœurs des habitants, de la richesse du pays en
plomb et étain, si bien que l'on ne sait plus s'il
s'agit du sud de l'Espagne, des îles Fortunées,
ou des îles Cassitérides, sur la côte sud de l'An-
gleterre (cf. le sinus Œstrymnicus, dans la partie
sud du pays de Galles : A. v. Kamp., 20 D 5). U
y a un Sacrum promontorinm en fUspan'a
(Kiep., Atl. ant., X, a E; A. v. Kamp., 17 A 4)
et un autre de même nom en Hibernie (Irlande;
cf. Kiep., il//, ant., XI, a G; A. v. Kamp., 20 G 4).
Les îles Gassitérides (îles Sorlingues ou Scilly)
sur la côte ouest de l'Angleterre, près du sinus
Œstrymnicus, contiennent de l'étain et du plomb
(Vid.-Labl., 8 A-B a ; cf. id., 18^ B b, et Avie-
nus, V. 96 :
In qao insulse sese exserunt Œsirynmides,
Laxejacentes, et métallo divites
Stanni atqiie plnmhi...)
mais la région méridionale de l'Espagne est éga-
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25o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
lement une contrée minière (Vid.-Labl., i8^ B d).
En un mol, je crois que Avienus, en raison de
cet ensemble de coïncidences, a confondu Hiber-
ma et Hiberla, si bien que, dans sa description,
il a mélangé des caractères des deux pays. Il en
résulte que je ne sais plus du tout où est
Ophioussa. L'auteur parle d'un grand golfe qui
s'étend jusqu'à cette contrée; nous avons dit
que ce golfe est au sud du pays de Galles. Mais
il parle de Sardum â?gr//077 s'agit-il de la mer de
Sardaigne (Sardourn) ou de la mer de Sarda,
sur la côte d'Algérie? Cf., pour toute cette dis-
cussion, l'édition de Rufus Festus Avienus dans
lesPoetœ latini minores, éd. Lemaire, V,pp. 4i4"
428. Quant à Ophioussa, c'est une péninsule (?)
aussi grande que le Péloponnèsie. L'éditeur de
AviEiNis propose de mettre cette péninsule à
Pem'scola (= Peninsula), sur la côte orientale
de l'Espagne (A.-Sc, 100 L 4); il s'y trouverait,
selon lui, un Morts Colubrarhis. J'ajouterai seu-
lement que, pour comparer cette petite languette
de terre au Péloponnèse, il faut beaucoup de
bonne volonté et d'illusion poétique.
'09t.o3Œ<ja (PAPE,5.y.6),!le dans le voisinage de
la Crète, et en face de la côte méridionale, dans
les parages de Hiérapytna. Pline (A^. //., IV,
12, 20) la cite avec deux autres qui sont dans le
même tractas; peut-être cet ensemble est-il celui
que Ton appelle aujourd'hui les lies Pa^imadhia
(A.-Sc, iio, carton additionnel), dans le golfe
de Messàra.
'Oçtoîffaa (Pape, 5. v, 7), île de la Propontidc
devant la côte de Mysie. Cf. Kïep., Atl, ant., V,
i C ; A. V. Kamp., 12 F i. Aujourd'hui, Aphisia,
Afsia (A.-Sc, 1 14 G 9).
'09to5cTja (Pape, s, u. 8), ville des Tyragètes,
en Scythie d'Europe ; elle s'appelait aussi Tyras
(Pape, s. v. Typac 2). Cf. Kiep., AtL ant,, XII,
i C; A. V. Kamp., 6 I i ; 16 K 2; Iw. Mull.,
Handb., III, p. 235, qui identifie la ville avec
Akkerman (A.-Sc, 1 13 K 3). Sur les Tyragètes,
cf. Pape, s, v. TuçayYSTai. Or, comme les Tyra-
gètes sont, dit Pape, à l'est du fleuve Tyras (au-
jourd'hui le Dniestr), tandis que Akkerman est
sur la rive opposée de l'embouchure de ce fleuve,
peut-être vaudrait-il mieux identifier 'Oçto'îffcra
non pas avec l'antique Tyras -AA'/r^r/na/i, mais
avec la ville moderne TiraspolÇcï. , sur cette ville,
G. Cousin, de Urb. quar, nom. voc. Uokiçjin.
fac.y p. 261, s. V. Tiraspolis).
Est«il bien sûr que ces dix localités du nom de
Ophioussa doivent leur nom au grand nombre de
serpents qui s'y rencontraient (couleuvres ou vi-
pères), et, pour quelques-unes du moins, le nom
grec ne serait-il pas quelque mot indigène trans-
formé de manière à ofirir un sens en langue
grecque ?
IlapO&voaço'jffŒa, nom plus ancien de Samos,
suivant Aristote, ap. Plin., N. H., V, 3i, 37;
cf. Pape, s, t^.IIapôsvia i et 3. Nous verrons dans
ce nom une forme à désinence très ancienne,' une
transformation de la première partie du nom en
un mot grec (7cap$6voc)> puis une simplification
(IlapOevta) opérée au profit de la partie devenue
grecque du mot. L'île de Samos était consacrée
à Hèra ; or Hèra n'est pas une déesse TcopOevo;.
Pape, qui s'était imposé la tâche de traduire les
noms propres et parfois aboutit à des résultats
bien étranges, n'a pas pu traduire ce mol
IlapôsvoapoSffffa ; a-t-il eu le sentiment que ce
mot n'avait revêtu une forme vaguement grecque
que par erreur ?
Il6XaYov(j)<Ta, nom de l'île Kalaurie (cf. Pape,
s, V. KaXa'jpeta i, les autres noms de cette île).
Vd. KiEP.,^//. a/i^., VI,hG; A. v. Kamp., ii D2.
Aujourd'hui, Poros (Iw. MOll., Handb,, III,
p. 196, 3ï ; A.-Sc, 108 D 3).
IIiOTjxoîjffa, île sur la côte de Campanie devant
Cumes, ou mieux ville de l'île yfinaria (Kiepert
[.1//. ant., VIII, i H] et A. von Kaaipen [i5 B 3]
emploient le pluriel Plthecussie ; mais cf. Pape,
s. V.). Aujourd'hui, la carte d'ANDRÉE-ScoBEL
(io3 D 4) ne marque plus rien à cet endroit.
Cf. nLOiQxo'jaa.
IlirjoOffffa (Pape, s. v. i a), ancien nom de l'île
de Salamine.
llirjoûjffa (Pape, s. o. i b), ancien nom de Tîlc
de Chio.
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
25 1
nt-cuoÎŒaa (Pape, s. v. i c), ancien nom de
Milet.
Iltrjo'jffŒa (Pape, s, u. i d), ancien nom de
Phasélis, en Lycie plutôt qu'en Pamphylie(KiEP.,
Ati. ant.y IV, f F ; A. V. Kamp., 7 G 4 et carton
additionnel de Lycie), Aujourd'hui, ruines sur un
promontoire désert (Kie;p., Grande Carte).
Iliirjo'Iaffa (Pape, s. u. i e), ancien nom de
Lampsaque, sur THeilespont (détroit des Dar-
(lane//es).
Iltruoiïaffa (Pape, s. v, i f), ancien nom de la
ville 'Otuio'jc du Pont oriental (Pape, s. «^.'OtcioS; ;
cf. s. V. 'Oçioî^). C'était une ville du pays des
Kissiens (dans le Pont Cappadocique, ajoute
Pape, mais à tort). Cf. Kiep., Atl. ant., IV,
p A-B ; A. V. Kamp., 7 H 2. Aujourd'hui, Solakly,
à l'embouchure du Of-Déré, dont le nom a gardé
le souvenir du mot ancien.
lltTUouŒcxa (Pape, 8, v. 2), île sur la côte d'Ar-
golide, au cap Scyllxam (Kiep., AtL ant., VI,
g H; A. v. Kamp., i i D 2 ; 12 B 4). Aujourd'hui,
Spetsx, Spezzia (A.-Sc, 108 D 3; Iw. Mull.,
Handb.y III, p. 197, 33).
IltiTJO'jŒcja (Pape, *. v. 3), île de la Propontide,
près de Byzance (cf. id., s. v. IltTuwSrjç:). Ce doit
être Tune des Iles du groupe appelé aujourd'hui :
îles des Princes (cf. Prinkipo^ nom de l'une
d'elles), promenade chère aux habitants de Gons-
tantinople. L'une d'elles s'appelle Pita (A.-Sc,
1 13, carton additionnel du Bosphore); est-ce un
souvenir, un legs d'un nom plus ancien ?
lltTuoOffffa (Pape, s.v.I\\ le numéro est marqué
f) par erreur), nom des deux plus petites îles des
Baléares; mais comme la plus petite est déjà
appelée 'Oçtoujffa (cf. supra, s. t;.), le nom
Il'.rjoiïffaa est plutôt réservé à l'autre (Kïepert
\Atl. ant., X, f D] et A. von Kampen [17 F 3] em-
ploient le pluriel Pityu[s]sœ). Aujourd'hui, Iviza,
qui rappelle le nom ancien Ebusus (cf. supra,
s. V. BycTffcJc)- On trouve aussi Iltrjo'ïja.
ntT'joil(jaa(PAPE, s. V. 4 au lieu de 5), île sur la
côte de Cilicie.
IloXujtoSo'jffja (que je tire de l'ethnique IIoX'j-
7uo8o'jaffaïoc> mentionné par Pape), île près de
Cnidos. Au risque de me faire accuser de vouloir
trouver à toule force des relations entre les
noms anciens et les noms modernes, je demande
à rapprocher ce nom IloXwoSoucjja de Baba-
Adas(s)i, nom d'une île au sud-est de Knidos.
a) Que l'on remarque d'abord qu'il n'y a dans les
environs de Knidos que deux îles : celle-ci et
K(o)utschi. Plus haut, nous avons rapproché
Koutschi de Ktff<n)po5<7(ja; IIoX .)7cc8o5ff<ja sera donc
Baha-Adassi; car il n'y a pas moyen d'iuterverlir
les rapports, b) Que signiûe Baba-Adassi? Baba
veut dire a père » ; Adassi, a île ». On a donc « l 'île-
père », comme nous dirions « l'île-mère ». Mais
ce nom Baba s'emploie pour indiquer une supé-
riorité, par la taille et les dimensions, que pos-
sède tel accident naturel sur d'autres accidents
plus petits qui l'entourent. C'est ainsi que le
grand Baba-Dagh (mont-père, ou, comme nous
dirions, montagne-mère) est ainsi appelé (Kiep.,
Carte générale, O 20; id.. Carte en six
feuilles et Grande Carte, à l'ouest de Denizli;
A.-Sc, 127 G 5) parce que son haut sommet
est entouré de plusieurs sommets moins élevés
de montagnes qui ont l'air d'être ses enfants :
telle est l'explication qui m'a été donnée dans le
pays même. L'île Baba^-Adassi devrait donc,
pour justifier son nom, être entourée d'une cein-
ture de petits îlots ; or elle est absolument iso-
lée, c) Si Ton compare le nom ancien HoXyTcoSoScyffa
et le nom moderne Baba^Adassi, on reconnaîtra
un certain parallélisme dans la suite des con-
sonnes : n, 7C, 8, (jj d'une part, B, b, d, ss de
Tautre. Polypodoussa, Palpadassa, Babadassa,
Baba-Adassi. Cf. Bouché -Leclercq, Atlas,
pi. XVIII, 4.
"PoSo'Îjffa (Pape, s. u. i), ville sur le territoire
de TArgolide.
'Po8o'j<y(ja (Pape, s. v. 2), île sur la côte de Carie
non loin de Kaimos. Aujourd'hui, Linosa (Kiep.,
Grande Carte). Cf. infra, s. u. 'Potcou ja.
S-ïjmo'jffffa, île sur la côte de Carie dans le golfe
Céramique.
2'-8o3jffa, SiSouja, 2t5ou^, localité d'Ionie ap-
partenant au territoire d'Érythrées (Pape, s. v.
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252
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
2i5ouŒŒa; il met Taccenl proparoxyton). Mais,
au mot StSo'JCj Pa.pe indique cette localité comme
voisine de Klazomènes (s. v, ^ihcnç 2). La petite
ville se trouvera sans doute entre les deux villes
plus grandes, et peut-être pourra-t-on la placer
à Gulbagtché (Kiep., Carte en siœ feuilles ;id.,
Grande Carte). J'ajouterai que le nom Bagtché
(jardin) convient à un endroit qui dut sans doute
son nom ou la déformation de son nom primitif
à l'abondance ou la beauté de ses aihoLi (*).
2xoTo5<jffa (Pape, s. v. i), ville de Thessalie
Pélasgiotide (Kiep., AtL ant., VI, f D; BulL
Corr. hellén., V, p. 298). Aujourd'hui, Soupli
(Iw. MOll., Handb,, III, p. 149).
2xoToiîa(ja (Pape, s. v. 2), ville en Macédoine,
chez les Edones ou les Sinti, dit Pape. Nous
serons donc portés à placer la ville sur la fron-
tière des deux peuples ; et en eflFet Kiepert la
marque chez les Odomanti, qui se trouvaient
entre Edones et Sinti, quoique un peu au sud
(Kiep., AtL ant., V, e B). Cet emplacement cor-
respond à peu près à Démir-hissâr (A.-Sc,
112 M 5); mais Démir-h'ssâr semble plus près
de Sérès que Scotussa dans Kiepert ne l'est de
Sirrhœ. Je me demande alors s'il n'y aurait pas lieu
de penser à la localité Ispantcha, située un peu
plus au nord (A.-Sc, 1 12 M 5). Remarquons que
A. VON Kampen n'a pas indiqué Scotussa; se dé-
fiait-il de l'emplacement indiqué par son prédé-
cesseur ? On peut diviser Ispantcha (cf. Études
de géographie ancienne , supra, I, p. 5-6) en Is-
pantcha ou l'Spantcha (qui peut d'ailleurs repré-
senter Is-spantchà), Or, dans ce mot spantcha,
ne peut-on voir SxoTO'ïjja? Le mot serait devenu
*^xo'Cffa et, si l'on transforme, comme on l'a vu
plus d'une fois en Turquie d'Europe, le son -ja
en -scha, on obtient *Scotscha, c'est-à-dire, avec
la préposition, *I-scotscha. Pour passer de là à
I'Spant{s)chay il faudra admettre la transforma-
tion d'un c dur (x) en p.
2')xo'j(yja, île sur la côte d'Ionie. Pline (A^. //.,
V, 3i, 38, 2) la cite à côté de Marath(o)ussa ;
peul-^tre faisait-elle partie du groupe des îles
appelées Marathoussai (Kiep., Grande Carte ;
cf. supra, s. v. MapaOoiîaffa). Serait-ce elle dans
ce cas qui aurait pris aujourd'hui le nom de
Yasidja? Cf. Suxoûciaa, *2uxc7a, prononcé, par
déformation postérieure, *Sikdja, *Sidja.
Supàxo'jaaa, Sgracuse (Pape, s. v. Suporxouffat i ,
qui indique plusieurs orthographes de la ville
célèbre de Sicile). Il est inutile, je pense, de
donner les renvois aux atlas.
SxtvoOjja (Pape, s. v. i), île sur la côte de
Phocide. Kiepert (AtL ant., VI, f-g E-F) et
A. VON Kampen (i i C i) font aller la Phocide du
golfe de Gorinthe au golfe d'Eubée ; cf. Vid.-
Labl., 6, D d. Au contraire, Bouché-Leclercq
(Atlas pour.., FUid. gr. de Curtius, pi. XV) ne
donne à la Phocide de jour que sur le golfe de
Gorinthe ('). En cette partie je ne vois que trois
îlots, l'un à l'ouest, les deux autres à l'est du
golfe d'Anticyre. Le nom vîent-il de ffy>o;, ou,
comme Pape paraît incliner à penser, est-ce une
mauvaise orthographe de Sxotvo'jjja? ou enfin
faut-il rapprocher le mot de 'Ex^^o^ff^^? ^^ ^^
voit d'ailleurs aucune raison d'appliquer ce nom,
quel qu'il soit, à l'une des petites îles plutôt
qu'à l'autre. Cf. le mot suivant.
Sxtvo^ffja (Pape, s. v. 2), une des Sporades, au
sud de Naxos. Cf. A.-Sc, 108 F 4 : Schino(iï)sa.
Sa forme allongée ressemble beaucoup à celle de
l'île située dans l'ouest du golfe d'Anticyre
(cf. le mot précédent); et peut-être est-ce à celle-
ci, qui est d'ailleurs la moins petite, que le nom
Sxtvo'jffaa pourra le plus vraisemblablement être
appliqué. Gf. infra, s. u. Schinousa.
Taçiouaaa, autre nom de Tà90^(PAPE, s. £>.). On
discutait dans l'antiquité pour savoir quelle île
s'appelait Tàçoç; mais pour Taçto'Jaaa, nous
avons le texte précis de Punk (XXXVI, 21,
I. Pline (A^. H., V, 3i, 38) fait de SiJoussa une île, à
ce qu'il semble. Or il n'y a qu'une île dans les conditions
requises ; c'est Erimonïsi, juste en face de Galbaglché,
Les deux endroits portaient peut-être le même nom.
I. D'ailleurs ceci est une remarque générale ; car pour
notre but en ce moment, peu importe que la Phocide
s'étende jusqu'au golfe d'Eubée, puisqu'il n'y a pas d'Iles
le long dos côtes (|u'on lui concède de ce côté.
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
253
39, 2) \jaj:t(i Leiicadem in Taphiusa, qui locus
est dextra navigantibus ex Ithaca ad Leuca^
dem. Cf. Kjep., AU. ant., VI, b E ; A. v. Kamp.,
II A I. Aujourd'hui, Taphos ou Meganisi
(A.-Sc, 107 A 2). Cf. Iw. MOll., flandb.y III,
:). 200, 36.
TetX'-O'JJffa. Cf. supra, Ts,i^io&ff(joL»
TsurXoj jja, Te^iyXouffffa, île sur la côte de Carie
(Bailly [Dictionnaire grec -français^ préfère
TeDTXoûaaa à Ts'j-cXouŒaa, contre l'accentuation
de Pape). L'amiral lacédémonien Astyokhos ar-
rive de Kos à Knidos, et se dirige vers Kaunos
pour faire sa jonction avec l'autre partie de la
flotte lacédémonienne. 11 cingle vers Syiné; mais
survient la pluie, le mauvais temps; la flotte se
disloque et une partie s'égare et erre autour de
Symé, tandis que la partie qui reste avec Astyo-
khos demeure au nord de l'île, entre Symé et la
Chersonèse de Cnidc. L'amiral athénien Khar-
minos, qui croisait entre Symé, Khalkè, Rhodes
et la Lycie, attaque cette seconde partie de la
flotte, et déjà est vainqueur, quand arrivent les
autres vaisseaux de Sparte. Kharminos vaincu
perd six vaisseaux, et avec le reste se réfugie
dans rtle de Teutloussa, d'où il gagne Halicar-
nasse. L'île de Teutloussa se trouve donc non
loin du trajet qui va de Symé à Ilalicarnasse.
Kharminos est venu du sud et repart par le
sud ; il passe donc au sud de Symé avant de
faire voile vers le nord-ouest, puis le nord (direc-
tion d*Halicarnasse). Or au sud île Symé se trouve
l'île Seskli(\i.VÊ,?¥.Kï [Grande Carte] propose, avec
un signe de doute, l'identification avec ''AyvT) ;
cf. Pape, s. o. et s. v. AlyAir) ('), d'où est venu le
mot Seskli: [e]C^ Ar/Xr^v, [ejc^ *Sa(.YX'r)v, *2SatYXTj,
prononcez Segli). Ce serait à cette île que j'attri-
buerais le nom TeurXo'jcrja; et, pour une fois, j'y
verrais peut-être vraiment une épithète, un sur-
nom courant, que Thucydide (VIII, 42) aura pris
pour le nom véritable. D'ailleurs, au sud et à
l'ouest de A^yXi] (Seskli), se trouvent encore de
1. Pape, *. v. AqfXTj 6, fait de ce mot le nom primitif
de l'île de Symé. La dérivation phonétique prouve qu'il
n'en est rien.
petites îles, et c'est peut-être dans le golfe bien
abrité que forme avec SeskU Vtlol de l'ouest que
la flotte passa la nuit qui suivit la défaite. C'est
cet îlot qui serait TsuirXooacja, et, comme nous ne
lui connaissons pas de nom, il serait possible
d'admettre que ce nom n'est qu'une déformation
grecque d'un nom indigène, donnant au mot un
sens en langue grecque.
TtXçoiSjffa, TtXço'jja, source de Béotie, près
de Haliartos, au pied du mont TtXçiijaiov. Sur
ce mont, cf. Bouché-Leglergq, Atlas pour...
rUist. gr. de Curtias, pi. XV. La source se
trouve aujourd'hui à Pétra (Iw. MOhL.,f/andb.,
III, p. 128).
'Y6poi3ffaa, ancien nom de l'île de Ténos (Pape,
s. V. "YSposaja), suivant Aristote.
"^YSpoyjja, ancien nom de l'île de Céos (Pline,
ap. Pape, s. v. 'Y5po5<ja).
'Yôjoijo'ffa, surnom de l'île d'Andro.4 (Pape,
s. u. 2).
'YSpoû j(ja (Pape, s. v. i), petite île dans le voi-
sinage de l'Attique, à l'ouest du dème'A*>aYupo3ç
(Bouché-Leglercq, Atlas pour... r/Iist. gr. de
Curt'uSf pi. XI : dans le golfe Saronique). Au-
jourd'hui, A''atra/nonis'(lw.Mi:i.h.,Handb,, III,
p. 197, 32). C'est la petite île marquée sans
nom au sud d'Athènes et à l'ouest de Vàri dans
Andréiî>-Scobel (108 D 3).
' YsToOcjffa, île sur la côte de Carie. Pllne (yV. H.,
V, 3i, 36) donne une liste des îles de cette côte
et, notamment, il cite ensemble : in Cariœ ora,
quœ vocantur Argiœ, numéro viginti, et Ilye-
fussa, Lepsia, Leros. Étant donné le voisinage
de Lepsia et Leros, je pense que l'on peut iden-
tifier les Argiœ insulœ avec le groupe d'îles dont
la principale s'appelle aujourd'hui ArkiÇKii&v.,
Grande Carte; id.. Carte générale, O 18, et
Carte en six feuilles ; A.-Sc, 127 B 5). Le nom
antique de cette île est 'Axçirï) (Pape, s. y.); est-
ce une déformation du nom véritable ? et ne
faudrail-il pas corriger en *'Apxt.rï| ? Le groupe
d'îles s'appellera *'Apx',Tat, latin Argitee, coX'-
rompu en ylr^'Vi?, qui du moins offre un sens. Or,
parmi les îles qui se groupent autour de Arki,
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254
ÉTUDES DR GÉOGRAPHIE ANCIENNE
la plus importante s'appelle aujourd'hui Ghia-
loiissa (KiEP., Grande Carte); prononcez ^Ya-
/oussa. Le mot ressemble fort à Hyetoussa; et
le passage de l'un à l'autre s'expliquera par la
raison ordinaire : Hyetoussa ne signifia plus
rien à un moment donné; Ghialoussa (rac.
6aXo^, grec moderne ^aXt, yuaXt [verre, et, si je
ne me trompe, mer, quand elle est unie comme
un miroir]) a du moins un sens, quel qu'il soit.
Cl infra, s, o. Ghialoussa.
^axoûaaa, capitale du nome d'Arabie, en Basse-
Egypte (A. V. Kamp.^ 3 g I et carton b). L'em-
placement indiqué par A. von Kampen se trouve
sur la rive gauche d'un bras oriental du Delta,
en face de Zagàzig ; ne semble-t-il pas qu'il
vaudrait mieux reporter la ville plus au nord-
est, à l'emplacement marqué Fakoâs dans la
Carte en six feuilles de Kiepert, entre Abou-
Kébir et Es'Sâlihùjé? Outre la ressemblance
des noms, cette identification reporte la ville
antique du côté de l'Arabie.
[^axoOaaa], PhaCUSSa (Plin., N. H., IV,
1 2, 23), Sporade de l'ouest (Pape, s. v. $axo'jffai
vijaoi). Aujourd'hui encore, Pékoussa, suivant
Pape. Je ne trouve dans mes cartes ni le nom an-
tique, ni le nom moderne. Cependant, Iwan Mul-
ler {Handb., III, p. 211, 28) parle d'une suite
de petites îles qui relient la pointe sud de Phole-
gandros et la pointe sud-ouest de Sikinos : « La
plus grande de ces îles, est-il dit, s'appelait La-
goussa, aujourd'hui Kardiotissa. » Je suppose
que le mot Lagoussa est une distraction de l'au-
teur pour Phakoussa. (Sur les localités appelées
Lagoussa, cf. supra, s. vS) Sur Kardhiotîssa,
vd. A.-Sc, 108 F /j.
$ap|i.axo'j(yja, Çapjjiaxouffa , île dans le voisi-
nage de Milet (Kiep., AtL ant.y V, h F; A. von
Kampen [12 F 4], marque l'île entre Lepsia et le
temple de Didymes, mais n'a pas eu la place
pour écrire un nom si long). Aujourd'hui, Phar-
makonisi (Kjep, y Grande Carte; id.. Carte en
six feuilles).
$oivixoi)jffa(*otviX7], Pape, 5. /;. 6 ; 4>otvtX(i8Tj;:),
une des îles d'Éole, au nord de la Sicile (Kiep.,
AtL ant,, VIII, carton de la Grande-Grèce;
A. V. Kamp., i4 B 3). Aujourd'hui, île Filicudi
(A.-Sc, 106 C i). Pour la transformation du
nom ancien en nom moderne, cf. l'île voisine du
même groupe 'Eçtxoûaaa, Ericudi (vd. supra,
s. V.).
P) Noms modernes en ^oussa (et -ussa d'Ax-
dr^e-Scobel).
Ardlussa (A.-Sc, 90 E 6 : dans l'île Jura,
sur la côte occidentale d'Ecosse); Belussa (id.,
i46 D 6 : dans le Sénégal, au sud-sud-est de
Tombouk.'ou); Birjussa (lo,, i23 L 5-6 : rivière
et ville en Sibérie, à l'extrémité occidentale dti
gouvernement de /rkonsk); Brussa, Broussa,
Brousse (') [id., 127 C 3 ; Kiep., Carte généra'e,
L 20 : ville au nord-ouest de la Turquie d'Asie ;
cf. infra, s, v. Ilpouja); Ghialoussa (Kiep., Carie
générale, Q 25 : ville dans la pointe nord-est de
l'île de Chypre. Sur ce nom, cf. supra, s. n. 'Ye-
TO'jjja); Julussa (A.-Sc, 95 H i : petit affluent
du Glom, dans la Norvège orientale); Kurussa
(id., i46 B-C 6 ; cf. supra, Kurissa); Lussa (m.,
90 E 8 : petite rivière dans l'île Kintyre, à l'ouest
de l'Ecosse); A mmi Moussa (id., i5i D3 : ville as-
sez importante de l'Algérie, département d'Oran,
sur un affluent du Chélif; cf. Vid.-Labl., 78 E h
et 81* E c); Mahoussa (A.-Sc, i5i K 2 : nom de
montagne [djebel]^ au sud-est de Constantine, en
Algérie orientale); El-MIussa (id., 97, carton
additionnel I : au nord du Maroc et à l'est de
Tanger; cf. supra, s, «». 'E^iXtJcja, note); Mussa
(id., i46 E 7 : affluent du Niger inférieur, dans le
Sokoto occidental); Mussa (id., i48 C8 : dans le
nord-est de l'État indépendant du Congo); Mussa
(id., ii8 I 7 : affluent de la Wilidja, eu Russie,
dans le gouvernement de Wilna) ; Naussa (cf. m-
Jra, Nâ[o]usa); Plussa (id. , 118 0 3 : localité
sur la rivière du même nom, au sud-ouest de
Saint-Pétersbourg); Roussa (Kiep., Grande
Carte : cap de l'île Psérimon, au nord-ouest de
I. Cf. Brousse (A.-Sc, 7oC4ï en Auvergne), cl Brous
(Kiep., Carte générate, H 12, en Seri)ie).
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
255
Kos ; cette île est appelée Hypserisma par A. von
Kampën [i2 F 5]; cf. Hypsereisma, aujourd'hui
HypseremoSy dans Iwan MGller [Handb,, III,
p. 243, 93); Solorussa (A.-Sc, 106 F 3 : ville
de la Sardaigne occidentale, au nord-est de Oris--
(ano); Sousse (id., i5i N 3 : en Tunisie).
Noms en -aussa : Aussa (id., i46 D 5 : pays
de rAfrique centrale près Tombouktou); Aussa
(id., i48 F 6 : pays à Fouest de Djibouti el à
Test de TAbyssinie).
y) La diphthonque est suivie de -ja.
Plusieurs de ces noms sont écrits tantôt avec
un seul -<y-, tantôt avec deux -acf^. Nous avons
eu déjà plus haut Toccasion de citer un certain
nombre de ces doublets ; leur nombre en serait
grandement augmenté si Ton tenait compte de
toutes les variantes des manuscrits. Nous en
citerons encore, sans avoir d'ailleurs la préten-
tion d'être complet; mais je pense et j'espère
que, s'il fait usage des deux listes a) et y) con-
curremment, le lecteur se fera une idée suffisam-
ment exacte du grand développement de cette
désinence.
Ai'ôouaa (Pape, s. u. 3), île près de VA/rica^
Cf. PïOLÉM.-Did., 1, p. 661, n. 3. Pape se demande
si ce n'est pas la même ville que ACyoû(j)ja
(cf. supra) ; il semble plutôt que cette île fasse
partie des Isole Pélagie (cf. supra, AorcaSoujcra).
D'après les chiffres de Ptolémée, elle serait à
Test de Lopadoussa et sur la même latitude.
Aîffa (Pape, s. v. 2), ville en Thrace. Je crois
qu'avec un mot si court et si simple il est inutile
de chercher dans l'étendue de la Thrace une
identification; ce serait tomber dans la fantaisie.
Atffa (Pape, s, v. 3), ancien nom de l'Épire.
"AXatcra, ville de Sicile. Cf. supra, s. v, "'AXeaa.
Est-ce *'AXataa, "kXzaoL qu'il faut lire, avec un
esprit rude ? Cf. la forme latine Halesa, Ha-
lœsa.
"AXatffa, ville de la Grèce du nord {BulL Corr.
hellén., VII, p. 194 en haut; cf. commentaire,
p. 197). Mais la ville Alaeson de Pape est une
hypothèse (cf. supra, s. u,).
^AXwiïaa, Haliussa,tle dans le golfe d'Argolide
(KiEP., Atl. ani., VI, g H ; A. v. Kamp., ii D 2).
Aujourd'hui, l'île est rattachée au continent, et
un petit marais près de Portokhelion (A.-Sc,
108 D 3) témoigne encore d'une époque où la
mer baignait ses rives (Iw^. MCll., Handb.,
III, p. 197, 33).
'AfjiaçoOaa, ville en Hyrcanie. D'après les
chiffres de Ptolémée (VI, 9, 7), Amarousa
(long. 96°, lai. 39° environ) est au sud-ouest de
Hyrcania (long. 98® environ, lat. 40"*). Je crois
que Ton peut en conséquence penser pour l'iden-
tification à Finderiks (A.-Sc. , 1 29 G 4) ; et peut-
être même trouve-t-on une certaine ressem-
blance entre le mot ancien et le nom moderne :
j'irai même jusqu'à supposer que le nom écrit
par Ptolémée ne fut pas 'A[j.Apoucra, mais 'A[j.-
Aço'jffa (confusion de A et A dans les manuscrits).
Faut-il aller plus loin dans l'hypothèse ? Nous
savons que les Grecs ont transcrit souvent par H
le F initial des Perses (cf. IIepfft<; et Farsistàn)\
le nom vrai (en transcription grecque naturelle-
ment) aurait-il été d'abord *JIav8pouaa, d'où hii
*llav8f0'jffav, stc *IIavôço'jcrav, stc *'AvSço'jffav, d'où
*'Av5pouffa, *'Avapouaa et 'A[jiapouffa? Il y a une
difficulté phonétique dans cette histoire hypo-
thétique du mot : c'est que 'AjjiApo'jffa se serait
plutôt changé, dès Ptolémée même, en *'Av-
&poi3Œa, qui offre un sens pour les Grecs, et qui
n'aurait pu donner, par faute de lecture, que
*'Avapouja et non 'A|Jiapoi5ja. Mais la concor-
dance de la situation actuelle de Finderiks avec
les mesures de Ptolémée me semble devoir
l'emporter sur les objections.
'AvÊfjLoyffa ('Avs(jiO'jJŒa; cf. supra, s. o. ; le mot
est mis entre crochets par Pape), île voisine de
VA/rica (PTOLÉM.-Did., I, p. 671). Cf. ibid,, la
note 3, qui identifie cette île avec L'nosa (^Li-
mosa, Nemousa, au Moyen-Age). Cf. A.-Sc, 106
A 3, carte des îles Pélasgiques.
'Av06|j.O'jffa (Pape : 'Avôs|j.ouaa), nom de l'île de
Samos.
''Av^ouŒa (Pape, 5. v. 2), nom de Constanti-
nople.
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256
ETUDES DE GEOGRAPHIE ANCIENNE
'ATceXSbuaa, île sur la côle de Pamphylie. Ce
doit élrc la même localité que Attelebussa, île
sur la côte orientale de Lycic, à peu de distance
de la Pamphylie. On voit comment s'est produite
la confusion, TT devenant 11. Mais des deux
noms quel est le vrai? Pour moi, c'est Attele-
bussa. En effet, le mot nous est conservé par les
Latins (cf. supra, s. y.), et, si la confusion peut
avoir lieu dans la langue grecque entre TT et II,
elle ne saurait avoir lieu en latin entre TT et P.
Si donc un copiste de Pline a eu sous les yeux
*Apelbussa, il n'aura pas pu le changer en *Attel-
bussa, tandis qu'un copiste de texte grec a pu
changer TT en II. Ce sera don:; un nom à rayer
du Lexique pour le remplacer par 'ATTsXe-
6(c)'ja(ff)a.
'ApYswo'jja (Pape : \V9Ysvvo'jja, quoiqu'il re-
garde le njot comme une contraction de 'Apyt-
vo6ff(ja; et sa conjecture justifierait en outre la
lecture *'ApYtvo5ffaa), île et ville à Khio, dit Pape.
Or, juste en face de Khio, sur le continent, se
trouvait le promontoire "Apysvvov (Pape, s. u. i ;
KiEP., Atl. ant.y V, g E; A. v. Kamp., 12 E 3 ;
KiEP., Grande Carte) ^ aujourd'hui cap Aspra-
khômata; et, entre ce cap et l'île, se trouvent
deux petites îles, Pangià et Pàspargon. Faut-il
pour cette dernière penser à un nom 'AjTcapayo^
(sTU* 'AjTcàpayov donnant *naa7uap[a]Y0^) ? Le
choix devrait dès lors se porter sur Pangià. Di-
visons à son tour Pangià en P 4- angià : peut-
on supposer que *''angià viendrait lui-même de
quelque forme *'ApY£ta, *'AçYsvta, diminutif de
'ApYsvw'Jffa ? Cf. le mot suivant.
'ApY^^voOffa, 'ApYtvouaa(PAPE : ApYt-vvouja, quoi-
qu'il écrive' A pY'-vo'Jcra et ' ApYtvoîjai, ' ApYtvo-JcyjaO,
ville dans la plus grande des îles 'ApYivoùcjcjai,
Arginuses (Pape, s, o, 'ApYtvoîaat i). Sur ces
iles, cf. KiEP., At/, ant.y V, h D-E; A. v. Kvmp.,
12 E 3. Aujourd'hui, la plus grande des deux
s'appelle Adjàn (Kïep. , Grande Carte); et ce
nom ne pourrait-il servir d'argument en faveur
de l'assimilation proposée plus haut de 'ApYsv-
voîffa et de Pangià (= P -f- angia; cf. -^ngia
et adJàn) ?
' ApYivoOffa (Pape, s, v. 2), localité en Asie, où fut
tué Alcibiade. Or Alcibiade, suivant Plutauque
(A/cib,, 39), fut tué dans un bourg de Phrygie.
D'autre part, TImandra, sa fidèle compagne,
l'enterra aussitôt après le départ des assassins,
et nous savons qu'Alcibiade fut enterré à Mélîssa
de Phiygie (Pape, s. v. MsXtJja, 1 2 c). On est
donc en droit de supposer que les deux localités
sont fort voisines. Radet (^La Lydie ait temps
des Mermnadesy carte finale) place 'Mélissa à
Balf/ik-Hissâr. Kiepert (^Grande Carte) n'a pas
suivi Radet dans cette identification et ne la
remplace par aucune autre. Je proposerais de
reporter la ville un peu au nord de BaUjik--
Hissâr et de la placer à Béd^shak (Kiep., Grande
Carte). Nous retrouvons ici l'équivalence de-jj
et du son chuintant -cA-, -*cA-. Je ne dis pas,
je le répète ici, que Bédeshah vienne deM&Xtjaa,
mais j'admets qu'il vient du nom indigène que
les Grecs rendirent par MeXtffja. Ce nom grec
d'ailleurs pourrait bien être une de ces défor-
mations si fréquentes de noms locaux, par les-
quelles les Grecs faisaient rentrer dans leur
langue les mots étrangers. Une fois l'empla-
cement de M£Xt(jja trouvé, il reste à trouver
dans le voisinage celui de la localité dont les
Grecs rendirent le nom par'ApYtvoiîja. Dans les
environs de Bédeshah, nous trouvons Baltjik"
Hissâr, Bagtché-Assâr et Atly^Hissàr; et dans
ces noms le mot Hissâr indique souvent la pré-
sence de ruines antiques (cf. supra, s. v, Me-
Xtffffa). Mais nous trouvons aussi Ak^in(n) et
Halatsch ; or Ak-inn peut paraître rappeler
'ApYtv-, ' ApYsv-, et, pour Halatschy cf. le -«cA cor-
respondant souvent au sigma grec). Je me déci-
derais pour Ak'inn, parce que cette localité est
la plus voisine de Bédeshah, et que Timandra
dut aller au plus près pour rendre les derniers
devoirs à son amant. Cependant, Plijtarque
{ibid., s./.) dit qu'elle lui fit des funérailles aussi
magnifiques que son état le lui permettait, et
puisque les Barbares, ayant, par la mise à mort
d'Alcibiade, rempli leur mission, s'étaient retirés,
elle put venir jusque de Halatsch.
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LES DÉSINEiNCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
267
'Apéôor)(ja(PAPE, s. v, 5), fontaine (source) dans
la partie occidentale de l'île d'Ithaque. Un au-
teur ancien la place à Samè de Tîle de Géphallé-
nie; or Samè était précisément dans la partie
de rtle qui regarde Ithaque (Kiep., Atl. ant,,
VI, b F; A. V. Kamp., ii A i ; A.-Sc, 107 A 2,
Samos). Existait^il pour cette source la même
légende que pour TAréthuse de Sicile, et sup-
posait-on quelque rapport entre deux sources
séparées par la mer, mais sans que l'on sut bien
laquelle des deux était Aréthuse ?
'ApeOouffa (Pape, s. v, 6), source et ville près
Chalkis en Eubée, à Test, suivant Iw. MOller,
qui met la source à l'est de Chalkis, à Haghios
Stéphanos {Handb., III, p. 192, 2), mais ex-
prime des doutes sur l'existence de la ville.
Peut-être y avait-il quelque petite chapelle en
l'honneur de la nymphe de la source. Cf. infra,
'ApeOouja (Pape, s. v. 7), source à Argos.
'Aps^ouaa (Pape, s. v, 7), peutr-étre source en
Élide. Je me demande si la légende des amours
de l'Aiphée d'Élide et de la nymphe Aréthuse ne
repose pas sur une confusion géographique.
Nous avons vu une 'ApsOouja près de Chalkis
d'Eubée ; or, en Élide, il y avait aussi une ville
Chalkis, non loin de l'embouchure de l'Aiphée
(Kiep., Atl. ant., VI, d G ; A. v. Kamp., i i B 2),
et avec une petite rivière de même nom. La
source de cette petite rivière Chalkis s'appelait
Kpouvoi (les sources), près d'une localité de même
nom (Pape, s. v. Kçouvol i ; Iw. MOll., Handb.,
III, p. 179, 3). Il y a là une série de coïnci-
dences qui méritent d'attirer l'attention des my-
thographes et des érudits qui s'occupent de
rechercher l'origine des légendes. Cf. infra,
'ApéOouffa de Macédoine.
'ApsOo\)ja(PAPE, s. V. 8), source dans l'île d'Or-
tygie, en face de Syracuse de Sicile. Cf. les plans
de Syracuse dans Kiep., Atl. ant., VIII ; A. v.
Kamp., 24 d; Bouché-Leglercq, Atlas pour...
PHist. gr. de Curtius, pi. XVII, 2.
'ApsOouoa (Pape, s. v. 9 a), source en Béotie
dans le voisinage de Thèbes.
' Apsôowa (Pape, s. v. 9b), source près SxuXàxwv
(ou SxuXXtjtiov ou SxuXXatov ; cf. Pape, s. vv.)y
dans la partie orientale du Bruttium (sur la ville,
cf. Kiep., il//, a/i^., XII, IJ; A. v. Kamp., i4C!3;
Bouché-Leglercq, Atlas, pi. XVI. Aujourd'hui,
Sqaillace : A.-Sc, 106 E i).
'ApsOou(ja(PAPE, 5. y. 9 c), source à Smyrne.
'ApsOoucja (Pape, s. v. 10), un lac de bitume
dans VArmenia major (Pline, N. H., II, io3, 4)-
Le même auteur (VI, 27, 3i) nous dit que le
Tigre le traverse sans mélanger ses eaux avec
les eaux nitreuses du lac (mi^me les poissons du
fleuve ne pénètrent pas dans les eaux du lac et
réciproquement); ce n'est qu'après sa sortie du
lac que le Tigre rencontre le Taurus, s'y en-
goufTre dans une caverne et, après un trajet sou-
terrain, ressort de l'autre côlé de la montagne.
L'endroit où il a pris naissance s'appelle, suivant
Pline, Elegosinè ; nous pourrons reconnaître
dans ce nom la localité actuelle Kiztn (Kiep.,
Carte en six feuilles ; id., Carte générale, N 3i)
près du lac Gueuldjik. Mais la source du Tigre
est un autre petit lac, sans nom, au sud-ouest
du précédent, et qui se trouve aussi dans le 7/^-
zâr-Baba-Dagh (Kiep., ibid.yi^ crois que, sui-
vant Pline, le Tigre naît à l'est de Kiztn (an-
cienne Elegosinè), se jette dans le lac Gheuldjtk
(qui sera le lac'ApéOouja), le traverse sans se
mélanger avec lui, puis s'engouffre dans une ca-
verne de la montagne ('), reparaît à la surface
du sol en formant le second lac (le plus petit),
et de là suit naturellement son cours. Il est d'ail-
leurs parfaitement possible que ce soit exact.
Cf. infra, s. v. Elegosinêf.
'Apsôoyja (Pape, s. u. ii), ville en Macédoine,
sur le lac Bolbè (A. v. Kamp., 12 B i), qui est
aujourd'hui le Beschik-Gueul (A.-Sc, 1 14 G 9).
KiEPERT (Atl. ant., VI, h A) place la ville plus
à l'est, sur la rivière qui fait communiquer le
lac avec la mer. Mes cartes ne marquent aucune
localité moderne en cet endroit ; la ville Rendina
I . Il y aurait donc là une de ces pertes j si fréquentes
en Asie Mineure, qu'on appelle soa-batdn; cf. G. Cousin,
Kyros le Jeune en Asie Mineure, pp. 85, 36 1 et 428 (le
Méandre).
'7
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258
ETUDES DE GEOGRAPHIE ANCIENNE
donnée par Pape comme le nom moderne se
trouve plus loin à Test et sur la mer Une obser-
vation s'impose : nous avons vu deux fois une
source' A pé^'jffa en relations avec une ville Chal«-
kis; ici, nous trouvons une ville 'ApéOo^jaa à quel-
ques lieues à peine d'une contrée qui s'appelait
la Chalcidique. Quel rapport y avaitr-il dans les
légendes entre les deux noms ? Quelle affinité les
rapprochait ?
'Açéto'JŒa (Pape, s. v. i i, entre crochets), ville
de rAmphaxilis(PTOLÉM.-Did., 1, p. 496» 8). Il
y a là une erreur, non de Ptolémée, mais du ma-
nuscrit, ou une interpolation. Cf. la note de l'é-
dition Didot, s. L En outre, comment se fait-il
que Ptolémée, qui parle au paragraphe 8 de la
'AjjLçaêtTic» en fasse encore au paragraphe 11 le
titre d'une autre division de la Macédoine, avec
des villes différentes, des longitudes et des lati-
tudes différentes ? La véritable' A|i9a4îTiç(= ipiçl
Tcv*A^tov, le pays qui entoure le fleuve "A^toç)
est celle du paragraphe 1 1 , où l'auteur men-
tionne précisément l'embouchure de l'Axios
(A^iiu TCOTafjLou ÊxêcXat). Dans celle du para-
graphe 8, quelle ville nomme-t-il avec'AçeOouffa?
Stagire, STàystça, la patrie d'ÀRisTOiE, qui se
trouve dans la Chalcidique septentrionale (Kiep.,
AtL ant., VI, h A; A. v. Kamp., 12 B i : Stagi-
rus), et qui est loin de l'Axios. Je croîs que cette
'Açé^o'jja est la même que la précédente et que
c'est le mot'Aiiçot^iirt^ qu'il faut changer au pa-
ragraphe 8, comme inexact et comme faisant
double emploi.
'AçsOouja (Pape, s. v. 12), ville de Judée, dans
l'intérieur des terres. Josèphe en parle à deux
reprises (^Ant. Jud,, XIV, 4? 4> et Guerre des
Juifsy I, 7, 7) et la cite en même temps que d'au-
tres villes, les mêmes de part et d'autre, à pro-
pos des mêmes événements. Cf. Kiep., AtL ant. y
IV, m H. Aujourd'hui, liestân (Kiep., Carte en
six feuilles; id.. Carte générale , R 28; A. -Se,
127 G 6). J'avoue que cette identification ne me
satisfait pas complètement et que j'aimerais
mieux placer la ville à El-Hardé, qui est plus au
nord, entre Hama (antique Hamath,'E7ct9àv6ta)
et les ruines de 'AicapLfttaL. Un peu au nord de
cette localité se trouvent des ruines, Kaloât-
Seidjar.
'A^ivouoa» nom d'une tle, dit simplement
Sl'IDAS.
Auja, ville des Auseiani, en Espagne Tarra-
ronaise(KiEP., AiL ont., X, f C). Aujourd'hui,
Vich, Vique (A.-Sc., 100 N 3; Vich cTOsona,
dans ProLÉM.-Did., I, p. 194* n> 7)*
BaSa'jffa. Cf. in/ra^ s. u. AdSauaac.
Bàp)co;>9a, en Asie Mineure.
Bipxo'Jffa, petite ville en Phénicie. Je pense
qu'il ne paraîtra pas trop hardi de penser pour
l'identification à Borghoz (Kiep., Carte en six
feuilles)^ petite localité sur le Nahr^l-Litâniy au
sud-est de Sâida (antique Sidon).
Faîffa, ville en Arabie Heureuse, dans l'inté-
rieur. Le nom moderne commencera peut-être
par Zy-.
rSxfJLjiob'jaa (ou ràpLSoua), ville en Phrygie. Je
propose Sidi'Ghâzi, à l'est de Kioutahia, l'an-
tique Kondeiov. Ptolémée, en effet (éd. Did.,
I, p. 828-829), donne aux deux villes la même la-
titude et place rbtjjLjtao'jja à l'est de Kotyseum.
Ajouterai-je que je me suis aussi déterminé à ce
choix, en raison de la ressemblance du son ? Je
suis sûr que le lecteur n'a pas eu besoin d'en
être averti. Je croirais d'ailleurs à une forme
primitive *Ghamzi, dérivation régulière ; puis le
mot aura été modifié en Ghàziy qui offre un sens
en turc; et ce sens, « victorieux », évoquant
ridée de quelque grand général, on s'est hâté
de faire précéder le mot d'un titre d'honneur,
Sidi. Voilà, dira-t-on, ime hypothèse bien com-
pliquée. Je n'en disconviens pas, et serais heu-
reux que l'étude des cartes m'en fournît une plus
simple.
Kpsua, ville en Africa, au sud-ouest de la
grande S}Tte, « entre les deux Syrtes », dit Pto-
lémée (éd. Did., I, p. 689, n® 1 1). Suivant l'édi-
teur, c'est aujourd'hui Gersa, près le OuadiSem-
sem. Cf. A.-Sc, i45 G 2, qui marque le nom
Ghana comme s'appliquant à deux localités : la
nôtre sera la plus occidentale, Gharior^^Ghcu^
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
269
bia. Au nord-ouest de cet endroit, se trouve El-
Ghorrijay dont le nom conviendrait mieux en-
core à Kçetaa; mais, n'ayant comme argument
que cette ressemblance de noms, je ne me crois
pas autorisé à mettre en doute le témoignage de
PiOLKMÉE, qui place nettement rÊpetcia au sud-
est de Sabrata, dont l'emplacement est connu.
Hpovcja. Pape, s. v., identiQe cette ville avec
ràpyaÇa, dont il a été parlé plus haut et que nous
avons identifiée avec Kertsch. Or il suffit de lire
Ptolémée (V, 9) pour voir qu'il s'agit ici non de
la côte occidentale, mais de la côte orientale de
la mer à' Azov. Il est dit en effet que la Sarma-
tie d'Asie (dans laquelle se trouve répoocja) est
limitée à l'ouest par la Sarmatie d'Europe jus-
qu'aux sources du Tanaïs, ensuite par le Tanaïs
lui-même jusqu'à son embouchure dans le lac
Maeotis, puis, dans le lac Mœotis lui-même,
par sa partie orientale^ allant du Tanaïs (embou-
chure) jusqu'au Bosphore (îimmérien ; c'est-à-
dire, en géographie moderne, que la limite
occidentale de la Sarmatie d'Asie, c'est le Don
et la côte orientale de la mer AWsoo jusqu'à
l'extrémité du détroit de Kertch ou Yéni-Kalé.
C'est d'ailleurs dans la même contrée (que réçouaa)
que Ptolémée (V, 9, 6) place ^avayopia, dont
nous savons qu'elle se trouvait sur la côte orien-
tale du Bosphore Cimméricn (Kiep., AU. ant.y
XII, k C-D; A. V. Kamp., 6 K i). rspouaasera si-
tuée entre l'embouchure du Don et la sortie de
la mer à! Azov (côté est). Quant à identifier la
ville elle-même, je n'y réussis pas. Le seul nom
qui offre quelque ressemblance avec celui de la
ville ancienne est Kourtch (Kiep., Carte géné-
rale, F 28-29), ^^ ^'^^^ '^ "^™ d'une baie.
Le nom par lui-même convient assez bien :
ràpyoÇa = Keri{s)ch; Kpo'jja -= Koar({s)ch.
rÉpo\)ffa est-il lui-même quelque forme hellénicjue
(par analogie avec yépwv) qui, plus exactement^
aurait été écrite *ropo'jffa ?
AàSauaa (cf. supra ^ BàSaucra), ville en Mésopo-
tamie (AaSauffa, PTOLÉM.-Did., I, p. loio, 10).
L'éditeur (p. loio, notes, col. 1) identifie cette
ville avec les autres noms anciens Thubida,
Thumida, et donne comme équivalent le nom
moderne Z>/65 (cf. ibid., p. ion, notes, col. i).
Mais Aàêaucya est située au sud-est de Zama, à
en juger par les mesures de Ptolémée (75^80'
et 36°2o' pour Zama, 76° et 36° pour Dabausa),
tandis que Kiepert {Atl. ant,, IV, q-r F) place
Thubida à l'ouest de Zama. Quant à Dibs,
j'ignore son emplacement. Le nom conviendrait
d'ailleurs.
Aàyouja, ville en Armenia Minor, sur l'Eu-
phrate, et plus précisément en Mélitène. En rai-
son du son légèrement sifflant du S, on peut
penser à Schoanffousch (Kiep., Carie en six
feuilles)] mais, si la ville est sur l'Euphrale, elle
est sur la rive orientale; le fleuve la sépare de la
Mélitène.
Aapta'jja, ville en Médie, au nord-ouest de
Ekbatana, d'après les chiffres de Ptolémée (VII,
2, 12 et i4)- Aucun nom de mes cartes ne me
satisfait.
AacjKoucra, ville en Petite-Arménie, sur TEu-
phrate. Cf. Kiep., Atl. ant., IV, oD; A. v.
Kamp., 7 G 3. Cet emplacement correspondrait
à Phanik; mais la ressemblance des noms atti-
rerait plutôt l'attention sur Zaouk, qui est un
peu plus au nord (Kiep., Carte en six feuilles;
iD., Carte générale y N 3o). Il est vrai que Zaouk
est sur la rive orientale du fleuve.
Aotçvoyaa (Pape, s. v. 2), île d'Ionie, qui s'ap-
pelait aussi ©àXXoycra (cf. infra, s. v.). Pline
(yV. H. y V, 3i, 38) la donne comme très voisine
de Khios. Après ra\oir citée, il nomme Ocvouaja,
puis continue son énumération et finit par les
îles les plus voisines d'Éphèse. Il semble donc
suivre un ordre qui consiste à énumérer en allant
du nord au sud. Daphnousa serait dans ce cas
nie la plus septentrionale de cette catégorie, et
l'on pourrait penser ou à l'île Strovilonisi ou à
l'île Margariti, dans le nord-est de Khios, près
du port Parpanta (Kiep., Grande Carte).
Aàçvouaa, Aa9voOc> ville en Locride (Pape,
s. V. i) et port sur le canal de l'Eubée. Cf. Kie-
pert {Atl. ant. y VI, g E), qui la place en Phocide,
comme ce fut son attribution primitive; A. v.
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200
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Kâmp., II g I : Daphn(o)us; Boughé-Leclergq,
Atlas pour.., f Histoire gr. de CartiuSy pi. XV:
Daphnonle. Aujourd'hui, collines Isomata, près
Haghlos Konstantinos (Iw. MOll., Handb., III,
p. i33, 12).
AovoSaa, île de la mer Egée, à l'est de Naxos
(Pape, s. i;..Aovou(Jia). Cf. supra, s. v. Aovoîjja.
Ao:)5o\)(7a; ville des Trocmi, en Galaiie orien-
tale. Est-ce Aladja? Cf. Kiep., Carte en siœ
feuilles; id., Carte générale, L 26 ; A. -Se,
127 F 3(*). Il faut reconnaître que l'assimilation
serait plus concluante, si, au lieu de AouSouaa,
on avait *AoyXouffa. J'ajouterai que l'édition Pto-
LÉMEE-Didot (I, p. 855, n. 2) lit Ao^jSoua.
Ao'jja, nom de ville cité par Hérodien. Pape,
s. V., parle d'une ville Aouaai en Bitliynie, c'est-
à-dire dans un pays limitrophe de la Galatie. Il
donne comme assimilation la ville Douscheh,
dont j'ignore l'emplacement.
Apuoucja ; cf. supra, Ap^oO jaa.
''Eêb'jffa; cf. supra, Bujffoc/ESiiffoc-
'EXatoucra; cf. supra, ^Ekoiio^aaa de Cilicie et
de Chersonèse de Thrace ; pour ces deux villes.
Pape donne l'orthographe avec un seul sigma.
EX6oi3(ja (Pape, s. v. i), île de Cilicie. C'est
évidemment la même (s = at) que *EXato5aa
(cf. supra) et'EXatoîJffa de Cilicie.
'EXso3(Ta (Pape, s. v. 2), île près de Rhodes;
cf. 5tf/)ra, 'EXawGaaa, île de laPéréeRhodienne.
'EXeoûaa (Pape, s. v. 3), île près de TAttique;
cf. 5a/)ra, 'EXatoucTŒa. En somme, le nom'EXsouaa
n'existe pas et, vraiment, c'était peut-être un
nom de trop mauvais augure. Il faut partout
restituer 'EXatoojja (l'île des oliviers), en admet-
tant parfois (en Cilicie par exemple) que ce nom
a pu être quelque déformation hellénique d'un
mot indigène. — Aujourd'hui, Lagosa (A. -Se,
108 D 3; cf. Iw. MCll., Handb., III, p. 196,32).
EXowja, ville du nord de l'Arabie, rattachée
I. Andabb-Sgobbl, qui, dans sa carte de la Turquie
d'Asie (127-128), a marqué les noms des anciennes pro-
vinces, n'a pas introduit celui de Galatie. La science alle-
mande actuelle a-t-el!e prouvé que la préseocc de Gâtâtes
dans ce pays est im mythe solaire ?
plus tard à la III' Palestine. Cf. supra, XXXVI,
i"* h (noms modernes en '<isà)j s. o. Khalasa;
PïOLÉM.-Did., I, p. 993, n. i ; A. v. Kamp., 4B 4-
Elusa, ville de Gaule Aquitaine (Kiep., Atl.
ant., XI, d H; A. V. Kamp., 19 D 5). Aujour-
d'hui, Eauze ÇViD.'LABL.y 74 D d; A.-Sc, 76 C 4)-
'ETuirauja, ville située sur lindus, rive orien-
tale.
'Epixoiîaa, île près de Gorcyre; cf. supra, Eri-
cussa.
ZapjttÇsôo'jffa,* ZspfjitÇeYeOo'jaa , capitale de la
Dacie (le nom s'écrit aussi souvent avec un S
initial). Gf. Kiep., Atl. ant., XII, h G; A. v.
K.vMP., 10 G I. Aujourd'hui, Vajda-Hunyad
(A.-Sc, 64 I 6), ou quelque localité (fortifiée
naturellement ?) dans les environs. Je ne trouve
pas les localités indiquées par l'éditeur de Pto-
LÉMÉE (I, p. 449-4&0, n. 6)
©aXXoOcra (Pape, s. v. 3) ; cf. supra, Aaçvouaa.
— L'accentuation propérispomëne étant donnée
par un auteur, je me crois autorisé à l'accepter
comme plus exacte que l'autre (OàXXouoa).
0àX7to\)ffa, ©sXTco'jffa, ville en Arcadie (Pape,
s. V. OàXTcouffa, d'après Stéphane de Byzange, et
s. o. ©sXTcouaa i, d'après Pausanias. Le fait que
les deux noms sont cités par deux auteurs diffé-
rents autorise à conclure qu'il s'agit d'une même
ville). Gf. Kiep., Atl. ant., VI, e G ; A. v. Kamp.,
1 1 B 2. Aujourd'hui, prèsde Vannena (Iw. MCll.,
Handb., III, p. 176, 7). Gf. infra, ©eXTCO'jja.
[0^'Saaav, localité donnée comme xdorpov
(Pape, s. o.). Est-ce véritablement un mot en
-crav ('), ou est-ce un accusatif pris à tort pour
un nominatif par l'auteur byzantin qui nous a
conservé le mot ?]
0TfîYavo5<ja, Oiyavoucra ; cf. supra, ^yavoiîaja.
'Ixvoîcra ; cf. supra, 'Ixvoîaaa.
'IcS{jLou(7a, ville de VIndia intra Gangem, dans
le pays des IlavSoouoi ou UdcvSat, qui habitent
sur les bords de VHydaspes (Ptolém., VU, i,
46). D'après les mesures de Ptolémée, la ville
I. Comme est par exemple le mot 'IÇav. La question
dépend évidemment du pays dans lequel se trouve BiJ6«aav.
J'ai laissé Faccentuation de Papb. Cf. K«t9âv.
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
261
me paraît être au sud-ouest de BoDxeçaXa, dont
l'emplacement est connu (Kiep., Ail, ant., II,
m D; A. V. Kamp., 9 B i). Aussi penserai-je,
pour l'identification de 'IcSpiouaa, à Ch(o)uschab,
Kh(p)ushab (A.-Sc, i3o Q 6; i33 E 3). Je re-
connais d'ailleurs que la ressemblance des noms
n'est pas frappante.
[Nous ne mentionnons que pour mémoire le
nom Ka66aXoi3(Ta forgé par Lucien, Ver. Hist.,
11,46.]
KaXàOouŒa (Pape, «. y. i ; cf. KaXaôTj i), ville
des Mastriniy en Espagne méridionale, non loin
des Colonnes d'Hercule (F. H. G., I, p. i, 3).
Est-ce un autre nom de KaXxï] ? ou plus exacte-
ment est-ce la ville Kà^xt) qui a été ainsi dési-
gnée ? Le nom n'est connu que par Hécatée de
MiLET, et les Colonnes d'Hercule sont bien loin
du golfe Latmique. Ajoutons que la ville KàXxti
offrait de loin l'aspect d'une urna, d'un urceus
(Pape, s. v. KocXto)); or KaXàOif] signifie : la ville
qui a l'aspect d'une corbeille (xàXaOo^), et quoi-
qu'une urne ne soit pas la même chose qu'une
corbeille (je le reconnais), toutes deux peuvent
donner la même idée aux marins venant du
large, celle d'un port au fond d'une anse de
forme ronde. Kiepert {AtL ont., X, c E) a mar-
qué Calpé à l'emplacement actuel de Gibraltar;
A. VON Kampen, qui a indiqué le mont Calpé (18
A i), n'a pas marqué la ville.
KaXàôouŒa (Pape, s. v. 2), ville en Arabie Dé-
serte. Le mot a été changé en KaXàôoua (Pto-
LÉM.-Did., I, p. 1017; cf. la note 2 et le tableau
dans lequel l'éditeur donne une identification).
KaXàôoucra (Pape, s. v. 3), ville sur le Pont.
KaXXivoucya, promontoire de Chypre. On peut
voir ici la transformation hellénique d'un nom
indigène qui, d'autre part, en suivant régulière-
ment son évolution, est devenu aujourd'hui ce-
lui du cap Galouni, à la pointe nord-est de l'tlc
(Kïep., Carte en six feuilles ; A.-Sc, 127 F 6).
Kàpouffa; cf. supra, Kapo\)ffcra(PAPE, Kàpoujja).
K.àaat. Malgré sa désinence de féminin plu-
riel, nous plaçons le mot ici, à cause de la va-
riante Kàaaa(PTOLÉM.-Did., I, p. 864, n. 7). La
ville était en Cilicie Trachée, et dans l'intérieur
du pays, non sur la côte. Est-ce Ka^andji, au
sud de Ermenek et Isnebol, deux villes (deux
noms) antiques ? Cf. Kiep. , Carte en six feuilles,
KeXàSoucra, nom de l'île Rhéne(i)a (^^^[i»
près de Délos (Kiep., Ail. ant., V, f F; A. v.
Kamp., 12 D 4)- Aujourd'hui, Rhinia ou Grande» •
Délos (A.-Sc, 108 F 3 ; Iw. MOll., Handb., III,
p. 207, 49)-
Kir)Xo5ja (Pape, s. v. 2), montagne du pays de
Phlionte ; cf. supra, s. u. Ki^Xoaaa. Pape la met-
tait en Sicyonie ; mais cf. le passage de Strabon,
VIII, 6, 24, p. 382. Il en résulte que le pied du
mont KirjXoiïja est à 3o stades de Phlionte, et
qu'une partie de cette montagne était le Kap-
vsàrric, d'où sort l'Asôpos, qui arrose Sicyone.
Or l'Asôpos prend sa source au sud de Phlionte.
Le KtjXouaa (KtjXwaaa) est aujourd'hui le Mé^
galo-Vouno, avec la saillie septentrionale du Po-
lyphengo (Iw. MOll., Handb., III, p. 162, 3).
Ki<yc70jffa (forme à laquelle Pape préférerait
Kto-JO'jjcja), Ktffjosffffa, source en Béotie près de
Haliartos.
CordylUSa (Pune, N. H., V, 36, 2), île des
Sporades, au sud-ouest de NisjTOS. Aujourd'hui,
Kàndeleûsa (Kiep., Grande Carte). C'est elle
que Kiepert {Carte en six feuilles) appelle Pan-
teleousa.
Ko-cLvoîïffa ; cf. supra, s. v. Kovuvoîffffa.
KoxXtVjcya, île sur la côte de Lycie.
Kpa|Ji6ouaa (Pape, s. v. i), île du golfe de
Pamphylie. Mais cf. PxoLÉM.-Did., I, p. 865,
n., qui restitue cette île à la Lycie. Aujourd'hui,
Garaboûsa (Kiep., Grande Carte), près de la côte
sud-est de cette contrée.
KpàfiSouaa (Pape, s. o. 2), promontoire de
Pamphylie. Il est possible qu'il s'agisse d'un
promontoire en face de l'île précédente, c'est-à-
dire en Lycie. L'édition Didot de Ptolémée
s'appuie, pour mettre KporfiSouja en Lycie, sur le
Stadiasmus, et c'est du Stadiasmas lui-même
(23o, p. 491) que Pape a tiré Kpà|Ji6ouja, pro-
montoire de Pamphylie.
KpàfxSouffa (Pape, s. v. 3), ville en Lycie. C'est
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26a
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
la même KpaixScjja que plus haut : Strabon met
en Lycie Tîle qu*un autre géographe met en
Pamphylie ; nous avons déjà vu des exemples
de ce double emploi.
KçafJiSo'jja (Pape, s. u. 4)) ville sur la cAle de
f.ilicie, entre Kélendérîs et Aphrodisias. Sur ces
• deux villes, cf. Kiep., Af/. ant., IV, i F; A. v.
K.VMP., 7 D 4- Kélendéris est Tchélindré (Kiep.,
Carte en six feuilles ; m., Carie générale, P-Q
25 : Gulnâr pour les Turcs; A.-Sc, 127 E 5).
Aphrodisias est plus à l'est; et, entre les deux
emplacements, la Carte en siœ feuilles n'indique ^
comme îles, que Papadoula et un tout petit îlot
plus à l'ouest.
KçêODja, Kpe-JJa, Kpeoufft^, Kçsuat^, ville de
Béotie (Pape, s. v. Kçéouaa 7), à l'embouchure
de la rivière Oêroê (Kiep., AtL ant., VI, g F;
A. V. Kamp., Il D i; Bouché-Leclercq, Atlas
pour... FHist. gr. de Cartius, pi. XV). Aujour-
d'hui, dans un repli sud-ouest de la vallée de
Kalamaki, au pied nord-ouest du mont Koro^
miliÇlw. MfLL., Handb., III, p. 125).
Kpo|X'JO'Jcja, île d'Ihérie. Il s'agit ici, je pense,
de l'Espagne ; car l'Ibérie du Caucase ne louche
pas à la mer. Hkkataios de Mu.et, auquel nous
devons le mot Kfcfi. jojja, aurait pu, il est vrai,
la faire commencer sur les bords de la mer
Noire ; car la Colchide (entre le Pont-Euxin et
ribérie) n'est pas nommée dans les fragments
de IlÉKATAios qui nous restent. Il doit cepen-
dant s'agir de l'Ibérie d'Occident, l'Ibérie de la
Chersonèse ClêTipta Xeppovïjjo'j : Hékat., fragm.
16). A coup sûr, on serait tenté de corriger le
mot en *Kço[JL|j.'jo'jja et d'en faire « l'île aux
oignons » (cf. infra, s. v. M-ïjXc'JCja) ; mais l'on
sait que, pour les pays non grecs, ma tendance
me porte à voir dans ces noms approximative-
ment grecs des déformations de mots indigènes.
Je considérerais donc Kço|j.'Jcuja comme Thellé-
nisation vague du nom local qui, en suivant son
évolution particulière, est devenu aujourd'hui le
nom de l'île Grosa, sur la côte orientale d'Espa-
gne, au nord-est et près de (^arthagène (A.-Sc,
100 K 7).
Attyoû ja ; cf. supra, s. v. Aayoîffcra.
Aa|xox.aa, ville dans Tintérieur de la Namidia
Mussylorum, Son emplacement est encore mar-
qué aujourd'hui par des ruines que j'ai visitées
en 1890. Cf. Kiep., AtL ant., X, h F; A. v.
Kamp., 18 D i ; A.-Sc, i5ï I 3 ; Vid.-Labl., 79
Gbet8i»' le
Aapetja. (-f. supra, s. v. Aàptaffa, Aàptja.
L'orthographe en -s»- n'est donnée par Pape que
comme celle de deux des villes de ce nom (en
Cœlé-Syrieet en Thessalie); comme cette ortho-
graphe n'a aucune valeur étymologique et repré-
sente seulement la valeur de i long, elle peut
s'appliquer indifféremment à toutes les villes de
ce nom.
Aàxewa) ville de Palestine, appelée aussi Aa-
Xl'c* ^^f- Kiep., AtL ant., III, kG; A. v. Kamp., 4
B 4. Aujourd'hui, Oumm-IAkis (A.-Sc, 1 26 B 6).
Asuyaicja, ville dans la Mélitène A'Armenia
Minor. L'éditeur de ProLÉMÉE-Didot (I, p. 887,
17) identifie cette ville avec Lagalassusde la 7a-
ble de Peutinger. Peut-être, aujourd'hui, Gueu-
zené, comme le pense l'édition Didot, I, p. 888.
tableau de la note. Cf. Kiep., Carte en six feuilles
(au sud-ouest de Malatia); ïd.. Carte générale,
X 29-30; A.-Sc, 128 H 4-
AijJLO'jffa, localité en Pannonie.
Aojja, localité en Arabie Pélrée. Je crois
volontiers que c'est dans Josèphe (Ant. Jud.,
XIV, I, 4) la même localité que Ptolémée (V,
17, 4) appelle Au{ja(cf. supra, s. v.).
MeXiTC'jja, MeXiToujja, ville en Illyrie.
MiqXœjja, MT^>.o5jcja, île près de l'Ibérie : sur
cette Ibéric, cf. supra, s. v. Kpo|X'jouffa. Après
l'île de 1 oignon, voici l'île des pommes (ou des
oranges ?) en supposant que le mot soit vérita-
blement d'origine hellénique. On pourrait donc
admettre que cette île est voisine de la précé-
dente ; mais la conclusion ne s'impose pas.
MopifJiapouja (la mer morte), nom celtique de
la mer Amalchienne jusqu'au promontoire Ru-
béas. C'est la partie septentrionale de VOceanus
dit Germanicus ; cf. Mare Pigrum (A. v. Kamp.,
20 F i).
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LES DÉSINENCES GEOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
a63
MupTouja, montagne en Libye. Cf. MupTcSawv
aÎTCOC (Pape, s. f\).
NtiJtàÇoucra, cap dans l'ouest de la Cilicie;
mais il n'est pas sûr que ce soit un nom propre
(Pape, s. y.). Ce pourrait être cependant un nom
indigène déformé.
Oivouaa, ancien nom de Carthago nova. Cf.
supra, s, vv. Otvoujja et Oivjjaa.
Oypxatcra (cf. supra, Oupxsaa), ville des Celti-
bères, en Espagne Tarraconaise. D'après les
chiffres de Ptolémée (II, 6, 67) qui reportent la
ville dans la région supérieure de TAnas, je
serais disposé à placer Oifp)caija à Horcajada
(A.-Sc, 100 H 4)> au centre de l'Espagne. On
remarquera la ressemblance des deux noms et
le -a- équivalant au 'j- moderne.
néÇouja, autre orthographe de n67CouÇa(PAPE,
s, y.). Cf. supra, s. v.
Ileîja, contrée d'ÉIide, célèbre par les jeux
olympiques. Cf. supra, s, vv. Iliffja et Ilïja.
neXayoÎJa. Cf. supra, s. v. IIsXaYOucjja.
PelagOUSa, lie au milieu de l'Adriatique
(KiEP., Atl. ant., VII, k-1 E). Cf. supra, Pela-
gosa, nom moderne.
Ilepippsouffa, île devant la côte d'Ionie, mais
un de ces îlots nombreux auxquels la Grande
Carte de Kiepert ne donne même pas de nom.
HiiYoîîja, nom de la ville de Knidos en Carie.
La correction $7jY0'jja dérive du besoin de
donner un sens à un nom qui n'est peut-être
pas hellénique. Suivant Pape, s. v.^ ce nom n-ï)-
YO'jja serait d'époque postérieure (à celui de
Knidos ?). Ce n'est pas ainsi qu'il faut compren-
dre le passage de Pline (V, 28, 29) : Est inpro-
montorio Gnidos libéra, Triopia, dein Pegusa
et Stadia appellata. Si, à l'époque de Pline, la
ville ne s'appelait plus Gnidos, est-ce à côté de
ce nom qu'il aurait placé l'épithète libéra, indi-
quant lacondilion de la ville à l'époque où Pline
écrivait ? 11 faut, à mon avis, rétablir l'ordre
chronologique ainsi : Triopia (nom primitif, qui
s'est maintenu dans celui du cap voisin Trio-
pion : KiEP., AtL ant., V, i G; A. v. Kamp., 12
F 5 ; KiEP., Grande Carte), puis Pegousa, puis
Stadia, et enfin Knidos, nom qu'elle portait en-
core à l'époque de Pline, quand elle était ville
libre. Le nom IIirjYouja serait donc un nom assez
ancien et sans doute indigène.
IltÔTfjxouja. Cf. supra, nL$ir]xo3jja.
IliOirjxouja (?), contrée en Libye supérieure,
avec trois villes de ce nom situées sur le IIiôi]-
XG)v xoXtuo^. L'ensemble de la contrée portait le
nom al IltôYjxoujjai (Diod.-Sic, XX, 58, 3).
Mais DiODORE nous prévient que ce nom n'est
(jue la traduction grecque du nom indigène :
TCoXsi^ TpSL^ ovofxaÇofiéva^ et^ tov ^EXXtqvixov
TpcTcov rîjc SiaXsxrou [JLe$8p[XY]veuo[x&vac ntÔYjxo'ia-
ja^. Il faudrait donc connaître le nom indigène
pour tenter une assimilation, si elle était pos-
sible. Pour le sens du nom, je rappellerai les
gorges de la Chiffa, au sud-ouest d'Alger (Vid.-
Labl., 81'' g b; A.-Sc, i5i E 2), et leur popu-
lation de singes.
Ht-njouffa ; cf. supra, Ilnruoucjja des Baléares.
IIoXuTCoSouja ; cf. supra, noXu7ro8o3(jja.
Ilopç'jpoucja, ancien nom de l'île de Cythère,
non pas celle qui se trouve au sud du Pélopon-
nèse, mais une autre voisine de la Crète (Pape,
s. v. KuÔYjpa 2). Cf. Pape, s. v. IIopçupiç 2.
liço'jja (Pape, s. v. i), ville de Bithynie (Kiep.,
Atl. ant., V, k C; A. V. Kamp., 7 B 2). Au-
jourd'hui, Brousse, Broussa (A.^Sc.j 127 C 3;
cf. supra : Noms modernes en -55a). On peut
remarquer le -^5- de la forme moderne, et y
voir un indice du son dur du -a- antique : qui
sait même si la véritable forme ne serait pas
*IIpo\)ffcja ?
Ilpoijcja (Pape, s. v. 2), ville sur la rivière
Hypius en Bithynie. Sur cette rivière, cf. Kiep.,
Atl. ant., V, m B-C; A. v. Kamp., 7 C 2. La
ville s'appela d'abord KCspo^ (Pape, s. v. 2) ou
Kio^ (Pape, s. v. 4; mais ce doit être une con-
fusion avec une autre ville Kto^, de Bithynie
également). A côté du nom Ilpouja, on trouve
aussi lIpoDJtà^ (Pape, s. v.). Sur l'emplacement,
cf. Kiep., Atl. ant., IV, f B, et V, m C; A. v.
Kamp., 7 C 2; Iw. Mull., Handb., III, p. 261,
3. Aujourd'hui, Vsfcub, dit le Handbuch. Ce
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a64
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
nom correspond plutôt à une ville SxoSttoi,
Scupi (cf. Vskub en Turquie d'Europe), tandis
que le nom de la localité voisine, un peu plus
au sud, D(o)u£€ljé (Kiev., Carte en s :x feuilles j
iD., Carte générale , L 22), me semble par sa
désinence correspondre exactement au nom an-
tique.
IlToGcja (IlTOÎa dans Pape), ville de VArmenia
iWq/'or (PxoLÉM.-Did., I, p. 989, i4). D'après les
mesures de Ptolémée, ce serait aujourd'hui
Aschtarak (Kiep., Carte générale ^ L 35-36);
mais, comme ce calcul n'est pas fortifié par la
ressemblance des noms, je n'insiste pas.
'PtYO\)cja, ville des Carpetani, en Espagne Tar-
raconaise. D'après les mesures de Ptolémée,
reportées sur une carte moderne, je verrais
dans cette ville Aranjuez (A.-Sc, 99 G 4)? et le
rapport des deux noms, ancien et moderne,
paraît plutôt favorable à cette assimilation.
'PoTCouaa (cf. supra, s. v, 'Po5o3jja), île de la
côte de Carie, non loin de Kaunos. Cf. supra,
s. V. ^PoTCtja.
RhOSphOdUSa, île du golfe Carcinites, dans
le nord-est de la Grimée actuelle (aujourd'hui
golfe Cercinitique : Kiep., Carte générale, F 24-
25, ou mer Morte : A.-Sc, 1 16 G 5).
Sàpsua, ville du pays des Gordyéens. Cf. su-
pra, s, V. Sarisa.
SsXaxoucja, île près du promontoire Spiraeum.
Sur ce promontoire, cf. Kiep., Atl. ant., VI,
g G; A. V. Kamp., ii D 2. Aujourd'hui, Salaflo^
nîsi(ly/. MuLL., Ilandb., III, p. 196, 32).
StSoyaa^ localité de l'Ionie, non loin de Klazo-
mènes. Cf. supra, s. v. 2t8o^jJcja.
Soiîja (pluriel neutre), la ville de Suse, l'une
des capitales du royaume des Perses : Kiep.,
AtL ant,, II, g D; A. v. Kamp., 8 G 3. Aujour-
d'hui, Soûs (Kiep., Carte en six feuilles ; id..
Carte générale, T 39 ; A.-Sc, 129 D 6).
STocÇouja, source à Sicyone.
Supàxouja, Syracuse. Cf. supra, s. vu. 2upà-
xouffffa, Supaxoja, et, dans Pape, s. v., les autres
formes. Sur Siracusa, cf. A.-Sc, 106 D 2.
ScSÇouja (Pape, s. v. 4), autre nom de Apol-
lonia de Cyrénaïque. Cf. G. Cousin, de Urb,
quar. nom. voc 116\lç fin. fac, p. 2i5, s. v.
IIsvTGCTUoXi^ 9 e. Sur sa situation, cf. Kiep., Atl.
ant., II, a D; A. v. Kamp., 18 G 3('). Aujour-
d'hui, Sousa.
2(i)Ço'jja (Pape, s. v. 5), ville en Ethiopie. On
pourrait penser à Dongola Adjusa, au point de
vue du nom ; mais je crois (\\x^ Adjusa est sim-
plement une épithète : c'est : le vieux Dongola.
Aussi penserais-je plutôt à Abou^Djous, à quel-
ques kilomètres au sud de la ville précédente
(A.-Sc, 147 D 5); et, si l'on songe à SciÇo^Jda
correspondant à Sousa, on conclura qu'il n'est
guère plus difficile d'admettre (avec le Ç corres-
pondant à dj-^ ScSÇc'jaa équivalent de Djous.
SîiiÇoucja (Pape, s. v. 6), ville de Pisidie ; ap-
pelée aussi SijÇoTcoXi^. CF. G. Cousin, de Urb.
quar. nom. voc. IloXiçfin.fac, s. v. ScoÇottoXi^ 2.
Aujourd'hui, Ouloubourlou.
SwÇouja (Pape, s. v. 7), ville de Phénicie! Le
nom moderme Djîsch (au nord-est de Saint-Jean-
d'Acre)^ qui présente un D/'- initial (= Z) et un
-sch final (r=-(y-), paraîtra cependant un peu
court, et je lui préférerais Djezztn, localité,
d'ailleurs assez importante, à Test de SâTda (an-
tique Sidon). Cf. Kiep., Carte en six feuilles ;w. y
Carte générale, S 27; A.-Sc, 128 F 7 : Djessin.
Teimi(0)USa9 ville de Lycie, sur la côte sud-
est, en face de l'île AoXix'-^^ (Kiep., Grande
Carte). Non loin des ruines, on remarquera le
nom moderne Tirmisstn.
TsXçouja, en Arcadie. Cf. supra, s. v. ©s^Tcouja.
TsjTpoÛJa, localité des Sabias, près Amiler-
num. Je trouve, il est vrai, Tossicia au nord-est
de l'antique Amiternum (A.-Sc, io3 D 2); mais
l'emplacement faisdt partie du Picenum, et non
de la Sabine, dont il était séparé par les Abruzses
actuelles.
Ts'JrXouja, île sur la côte de Carie. Cf. supra,
s. V. TsDTAOucjffa, Tê'jyXo'jjja.
I . Est-il bien sûr que Sol^ouaa soit un nom purement
grec, et non un nom indigène antérieur à celui de *A::o).-
Xcovta, et qui continua à l'accompagner? Cf. les autres
villes du même nom.
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
a65
Ttaucra, localité dans V/ndia intra Gangem
(Pape) ou, plus précisément, en Indo-Scythie, à
l'ouest de l'Indus (Ptolém., VII, i, 55), et sur
le bord du fleuve (m., ibid,, i, 57). L'énuméra-
tion des villes par l'auteur est faite en descen-
dant le courant depuis 'E|j.66k[jLa (A. v. Kamp.,
9 B I ; KiEP., AtL ani., II, m D). Or, à Touest
du fleuve, on trouve aujourd'hui Taunsa (A.-Sc,
i33 D 4)5 et Fidée d'assimiler ce nom est ten-
tante, on le reconnattra. Et cependant le chifl're
des degrés de latitude (28^60') donné par Pto-
LÉMÉE est trop faible pour la position réelle de
Taunsa. On devra donc descendre un peu au
sud et penser à Dajal (A.-Sc, i33 D 5) dans
lequel D- représentera Tt-, et -y- le -a-, suivant
l'habitude. Mais je regrette Taunsa.
TiXçoûffa. Cf. supra, s. v. TtXçoujaa.
'YSpoîicya ou Céos. Cf. supra, s. v. "YSpoôcjcya.
'YôpoOcja ou Ténos. Cf. supra, s. u. ^YSpoûcjcja.
*axouffa, en Arabie. Cf. supra, s. v. $axo3ffcja.
$ap|xaxoiïffa, dans le voisinage de Milet. Cf. su--
pra, s, o. 9cf.ç\uxyD\i<x<xoL.
^eXXouja, île près de Lesbos.
^Aio5cra, la ville de Phlionte (Pape, s. v.
*Xto5^ 2), entre la Sicyonie et l'Argolide.
Xpaûja, XpàSacja, ville en Zeugitane. Cf. supra,
5. y.Xprfêacja. L'édition PTOLÉMÉE-Di dot (I, p. 656,
n. 5) identifie cette ville avec rpàaoTj, dont parle
Procope (Bell. VandaL, I, 17). Mais que dit
Progope ? « Par Leptis (Minor^ et Hadrumetum
nous arrivons à Grasse, bourg qui se trouve à
35o stades de Carthage... De Grasse nous arri-
vons en quatre jours à Dékimos, qui est à 70 sta-
des de Carthage. » Il tne semble que les voyageurs
suivent cette route du bord de la mer qu'indique
KiEPERT {AtL ant., X, 1 F ; cf. la ligne télégra-
phique actuelle : Vid.-Labl., 71^ E c-d, et le che-
min de fer : A.-Sc, i5i N 3-2). Sur cette route et
au nord de Hadrumetum, c'est-à-dire dans la
direction que suivent les voyageurs, se trouve
Gourza, rbupÇa, que Ptolémée mentionne à côté
de Xpauja. Cf. supra, s. u. lïpÇa. C'est rbûpÇa de
Ptolémée que j'identifierais avec rpacyoTj de Pro-
cope. On place IbijpÇa à l'endroit qu'occupe au-
jourd'hui Kalaât'KébîraÇPiovàM.-Did.^ I, p. 656,
n. 6 ; cf. Vid.-Labl., 81*^ E d et 79 J b ; A.-Sc,
i5i N 3). D'après Ptolémée, Xpaîaa est plus au
nord (32°4o' de latitude; TbîpÇa : 3i®5o' seule-
ment), et j'identifierais Xpaûja avec Horrea Cœ-
lia (KiEP,, AtL ant., VII, e L ; A. v. Kamp.,
18 E i). Remarquant même que Horrea est un
mot latin, qui a dû subir quelque transformation
dans la bouche des Sémites indigènes, que le
mot est arrivé ainsi modifié à Ptolémée, qui l'a à
son tour adapté à la prononciation grecque, je
serais porté à croire que Xpaîja et Horrea ne
sont qu'un seul et même mot. On remarquera le
X initial qui chez les Grecs correspond à l'aspi-
ration initiale des langues sémitiques (cf. Haleb
et XaXuSciv. Sur ces aspirations initiales, cf. Kiep.,
Carte générale, Remarques sur la prononciation,
et ro.. Carte en six feuilles). Aussi identifierais-je
volontiers Xpaûja avec Hergla (cf, les atlas pré-
cités), qui occupe la place de Horrea Cœlia.
8) Noms modernes en ^ousa, -^asa, '^isa (et
-usa d'ANDRÉE-ScOBEL).
AndhrOUSa (A.-Sc, 107 B 3) en Messénie,
au sud-sud-est de Messène.
Ausa, pic des Pyrénées occidentales (td.,
75 A 4).
Ausa (iD., i35 C i), dans l'Inde, au nord-est
de Sholapour.
Bousa (KiEP., Carte générale, Q ï5; A.-Sc,
1 10, carte additionnelle U : Baza)^ cap au nord-
ouest de la Crète. C'est l'antique promontoire
KL|j.apo* que Pape, s. v,, appelle Garabousa
(cf. infra, s. v. Grabousa).
DenOUSa (Kiep., Carte générale, 0 17 ;
cf. supra, s. v. AovoOjja, et la forme moderne
Tenousa).
GarabUSa (A.-Sc, 127 D 5; cf. supra,
KpàfJiëoDJa).
Grabusa et Agria Grabusa (A.-Sc, no,
carte additionnelle II), îles au nord-ouest de la
Crète ; cf. supra, Bousa.
Gradusa (A.-Sc, 63 c 6), ville de Croatie au
sud-est de Sissek, sur la Save. Sissek ou Sisak
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266
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
est l'antique Siscia (Kiep., AtL ant., XII, f C ;
A. V. Kamp., 21 0 6).
Hergeisa (A.-Sc, i48 F 7), dans les posses-
sions anglaises au sud du golfe d'Aden.
KhaOUSa (Kiep., Carte générale, L 27), dans
le nord de la Turquie d'Asie , au sud-ouest
de Samsoun et au nord-nord-ouest à'Amasia.
C'est là que Kiepert {AU, ant,, IV, 1 B) place une
ville antique Thermœ; A. von Kampen (7 E 2) n'a
rien mis à cette place. A.-Sc, 127 F 3 : Kawsa.
LampedOUSa. Cf. supra, AoTcaSouJcia.
Lech(o)lJlsai tlot des Sporades septentrionales
de Grèce, à Test de l'ancienne Icos (A.-Sc,
108 E i).
LJubUSa (A.-Sc, III F 3), montagne de
Bosnie.
LOUSa (Sierra de-) [A.-Sc, 99 B 4], mon-
tagne du Portugal, au sud-est de Coïmbre.
Marausa (m., 106 A 2), près de la côte occi-
dentale de Sicile. A peu près à cet endroit, la
carte i4 d'A. von Kampen a marqué, au nord
d'une petite rivière, le petit rond qui indique
l'emplacement d'une ville; mais on a oublié d'en
indiquer le nom. C'est, je pense, Motye (Motjy),
Pape, s. v. 2) que l'on devait y inscrire (cf. Bou-
ché-Leclercq, At/as pour.,. l'Hisi, gr, de Cur^
fiuSy pi. XVII, qui cependant indique Motye
comme une lie; A. v. Kamp., 6 a : Motye y est
une île ; mais cf. m., 6 E 3).
ATn M(o)usa (A.-Sc, i54, carte addition-
nelle I), source à l'est du Caire, Le nom source
de Moïse n'est peut-être dû qu'à une légende
populaire, née du nom lui-même. •
ATn M(0)usa (m., i54 C 2), source au sud-est
de Suez, Elle aussi s'appelle source de Moïse.
Djebel MOUSa (m., i54 C 2; Kiep., Carte
générale, X 25), montagne près du couvent du
Sinaï, en Arabie Pétrée.
Ouadl-AJoûn-Moûsa (A.-Sc, 126 D 6),
rivière se jetant dans la mer Morte à l'est de l'em-
bouchure du Jourdain.
Ouadi MOUSa (Kiep., Carte générale, V 27),
petit ruisseau sur les bords duquel sont les ruines
dePétra(cf. Kiep., Atl. ant., III, i B; A. v. Kamp.,
3 E I ; A.-Sc, i54 D i ; Kiep., Carte en six
feuilles).
Nébi M(0)Û$a (A.-Sc, 126 C-D 6), localité
de Palestine, au nord-ouest et près de la mer
Morte.
Nà(0)u$a (A.-Sc, 108 F 3), ville côtière au
nord de Tile de Paros ; Naussa, dans Iw. MCller
{Handb., III, p. 208, 5i).
Djebel Nel(0)USa (A.-Sc, i45 G 2), mon-
tagne de Tripolitaine, au sud-ouest de Tripoli
(Tarabouloùs).
PanteleOUSa (Kiep., Carte en s'x feuilles).
Cf. supra, Cordylusa.
Lac de Perg(0)USa (m., 106 C 2), au milieu
de la Sicile.
PerigOUSai petite Sporade, à l'ouest de Ni-
syros (Kiep., Grande Carte). Cf. infra, Rig(o)usa.
Pert(0)usa (id., 75 B 5) en Aragon, au sud-
est de Ilaesca, antique Osca (').
Radd(0)USa 0^-» 106 c 2), au milieu de la
Sicile, à l'est du lac de Pergousa.
Radj(0)usa (m., 147-148 ti 5), en Arabie sud-
ouest, près de Radj (j'ignore quel rapport il y a
entre les deux noms), et au nord de -fl/ar^é (Saba).
Rad(0)USa Planina (m., 1 1 1 F 3), en Bosnie.
Ragusa (supérieure et inférieure : A.-Sc,
106 C 3 ; Kiep., Carte générale, P 6), en Sicile
méridionale, près de la rivière Ermineo (antique
Hyrminius : Kiep., ^//. ant., VII, i L; A. v. Kamp.,
1 4 B 4)- C'est là que Ton semble placer l'antique
Hybla Herœa.
Ragusa et Ragusa vecchia (A. -Se,
III G 4)j non loin l'une de l'autre. La dernière
est l'antique 'ETuffiaupo; de Dalmatie (Pape,*, v. 2 ;
Kiep., AtL ant., VII, m E). Cf. Kiep., Carte gé-
nérale, I 9, pour les deux villes.
Monte Reisa (A.-Sc, io5 c 3), montagne de
Ligurie, à l'ouest de Gênes. On remarquera cetle
désinence en -sa y à côté du masculin Monte.
I . Au sud-ouest d'Osca, Kibpbrt {Atl, ant,, X, c B) cl
A. VON Kampbn (17 E 1-2) placent Forum Gallorum, sans
d'ailleurs lui donner une place identique. Ne faudrait-il
pas transporter cette localité à Berbegal (A.-Sc, 70 C 6),
un peu à l'est ?
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LES DÉSINENCES GEOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
267
Rig(0)usa (A.-Sc, no M u), lie des Spo-
rades, à l'ouest de Nisyros. C'est celle que Kie-
PERT {Grande Carte) appelle Perigousa (cf. su-
pra, s. u.). Nous avons vu plus haut une ville
'Pvyouaa en Espagne Tarraconaise.
SchinOUSa (A.-Sc, 108 F 4), Cyclade, au
sud de Naxos. Cf. supra, s. v, Sxtvo-Jcjja. Pape,
à propos du mot grec, propose Sxotvo'îcjcja, ou
une étymologie tirée de ox^vo^ (oignon marin).
Celle-ci semble plus vraisemblable, puisqu'il
s'agit d'une plante maritime. Je me demande si
l'on ne pourrait cependant pas proposer aussi
l'étymologie 'Ex^vou jcia (il y a déjà une île de ce
nom ; cf. supra). Les mots (i)iç 'Extvouaaav
seraient devenus tVXtvoujav, ifjoxv^^fja^ , d'où
2xtvo\)ffja. Ce serait alors : l'île des oursins.
Seausa (A.-Sc, 82, carte additionnelle),
village au nord-ouest de Vintiraille, près de la
frontière franco-italienne.
Susa (A.-Sc, io5 B 2), ville du Piémont,
antique Segusio (Kiep., Afl. anf., VII, a B ;
A. V. Kamp., i3 a 2).
Susà (A.-Sc, 57 E 5), dans le Tyrol, au sud-
est de Trente, l'antique Tridentum (Kiep., Ai/,
ani., VII, e A ; A. V. Kamp., i3 C i).
Suse, en Perse (Susa, Soûs ; cf. A.-Sc,
129 D 6; Kiep., Carie en six feuilles ^ et Carte
générale, T Sg). Cf. Soiîcja, supra.
T(o)usa et Castello di T(o)usa (A.-Sc,
106 C 2), localité du nord de la Sicile, assez
près de la mer. Cf. supra, s. v.
VOVOUSa ; cf. supra, XXXVI, 7 5 : Viosa.
Ajouter Verdhikoùsa (A.-Sc).
Autres mots en -ousa pour lesquels il est su-
perflu de comparer avec le monde antique :
Kads(o)usa (A.-Sc, 142 G 5, où le nom est re-
présenté par le chiffre 29), province du Japon,
au sud-est de Tokio; Kat(o)usa (m., ï5o E 3),
ville dans le nord-<îst de la colonie portugaise Lou-
renzo-Marquez; L(o)usa (id., ii5 K 2), affluent
de la Drina, dans la Russie septentrionale ; Ma-
l(o)usa (iD., i38 F 4)? ville de l'île Basilan, au
sud-ouest de Mindanao (archipel malais); Ma-
m(o)usa ou Schweizer Reneke (id., i55 a F 4)>
dans la partie sud-ouest de l'infortunée Répu-
blique du Transvaal ; Map(o)usa (id., i35 A 3),
près de la côte occidentale de l'Inde, dans la
possession portugaise de Goa; Mik(o)usa (id.,
142 D 5), dans le Japon, à l'ouest de Kioto;
Mousa (id., 90, carte additionnelle), tle des Shet-
land ; Musa (Khala, etc.), mot qui se trouve plu-
sieurs fois devant un autre nom (A.-Sc, Index,
p. 106, col. 6); Nj(o)usa(iD., 1 15 N 2), affluentdu
Tapla, dans le nord-ouest de la Sibérie; Nusa (id.,
184 E 2), dans une île de l'archipel Bismarck;
Ouadi-Abou-Nusa (id., i48 C 6), petit ruisseau
d'Afrique, au nord du Kordofan et du Darfour ;
(O)usa (id., 52 C 4)» petite rivière d'Allemagne
dans le Taunus; (O)usa (id., 118 O 4)> rivière
de la Russie septentrionale, affluent du Schelon;
(O)usa (id., 120 O 3), rivière de la Russie sud-
ouest, qui se jette dans le Sosh, affluent du
Dniepr; [Reusa (id., 39 B 4)? dans le sud-ouest
de la Saxe, à l'est et tout près de Plauen]; Rusa
(10., 116 H 3), localité à l'ouest de Moscou ;
Kampong-Rusa (id., i 36 G 12; le mot Kampong
a été oublié sur la carte), dans la province de
Kelanlan (presqu'île de Malacca) ; Rœsa-Radja
et Rœsa-Lingette (id., i38 F 7 : prononcer
Rousa), deux petites îles au nord de Florès,
dans la mer de la Sonde ; Schinouz (id., 58 I 4 ;
mot placé ici à cause de sa ressemblance fortuite,
mais curieuse, avec Schinousa; cf. supra, s. v.),
montagne de la Carinthie sud -ouest ; Tabel-
k(o)usa (id., 145 E 3), dans le Gourara (sud de
l'Algérie), près du fort Mac-Mahon. — Cf. [Rast-
gaisa(A.-Sc)], Sœsah (A.-Sc), [Meisa (A.-Sc )J.
1 1° Noms terminés par -rÇa, -tsa.
a) Noms antiques.
Leur nombre, si considérable aujourd'hui,
était encore restreint dans l'antiquité ; peu
d'entre eux du moins étaient arrivés jusqu'aux
oreilles des Grecs. Voici les seuls noms antiques
que j'aie relevés :
BovSiTÇa, nom postérieur de BcjSuvt], ville de
Thessalie. Est-ce BovSiTÇa? Cf. les noms sui-
vants.
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268
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Galitza. Cf. Pape, s. d. 'IspoffôXaSoc. Le nom
ne se trouve pas à son rang alphabétique.
KéçvtxÇa, nom postérieur de Boupa en Achaïe.
SurBoura, cf. Kiep., Ail. ant., VI, e F; Iw. MCll.,
Handb.y III, p. i68, deuxième alinéa. Aujour-
d'hui, Mamousia, près du célèbre cloître Mégas-
pilœon (A.-Sc, 107 C 2).
KXâpevrÇa, nom postérieur de KuXXYJviq en
Élide. Sur K\>XXi]viq, cf. Pape, s,u. 2; Kiep., Atl.
ant.y VI, c F; A. v. Kamp., ii B i ; Iw. MCll.,
Handb.y III, p. 178, i.
Aà6o\)TÇa, château fort en Dardanie. Est-ce
L{o)uschi (A.-Sc, 112 H 3)? Latsch (id., ibid.,
I, 4) semble trop au sud.
MàpiTÇa, rivière. C'est sans doute celle qui
aujourd'hui encore porte ce nom, Tantiquî
Hébros de la Thrace (Kiep., Atl. ont., V,
e-h A-C ; A. v. Kamp., 10 C-E 2-3; A.-Sc,
114C-F7-8).
Tpta8tTÇa, ville de la Mésie supérieure. Je
penserais volontiers à un nom moderne com-
mençant par Gradin, par exemple Gradischté
(A.-Sc, 1 12 K 2) en Serbie. Évidemment, il fau-
dra admettre une transposition de son : -*cA/-
devenant -isch-, d'où, en grec, -tÇ-. Quant au
changement de Gr- en Tj-, je crois qu'on peut
l'admettre d'autant plus aisément qu'en écrivant
Tçta-, les Grecs obéissaient à leur habitude de
transformer les noms étrangers de manière à les
rapprocher des mots de leur langue. Ou bien
était-ce le nom ancien qui était *Graditsché?
Mais Pape donne ce nom comme une forme plus
récente de SapSticiq (2ap8iXT] ?),Ssp8tx'ï] (cf. Pape,
s. vu.). Sur cette ville, cf. Kiep., Atl. ant.^ XI,
t M ; A. V. Kamp., 10 C 2. Aujourd'hui, Sredek,
Sofia (A.-Sc, 1 14 C 7), ou, suivant Pape, ruines
au sud de cette ville.
TÇivixÇa, nom de la Chine dans Kosmas Indi-
COPLEUSTES (Pape, s. v. 2ïvat). Le tÇ- initial est
une tentative pour reproduire le son chuintant
cA- plus exactement qu'il ne l'est par le sigma.
P) Noms modernes»
Ils sont légion, surtout dans les pays de langue
slave ou, à un moment donné, influencés par la
civilisation slave (*). H nous suffira d'en donner
une liste, qui d'ailleurs ne saurait être complète.
Les noms ci-dessous sont empruntés à Andrée-
Sgobel (A.-Sc), Kiepert {Carte génércdé) [Kiep.]
et au Bulletin de Correspondance hellénique
{B. C. H.).
1° Noms en -tsa^ "tza, -dsa, -^za :
Antsanitsa (A.-Sc), Arkitsa {B. C. H. y III,
p. 220), Balitza (BoucHÉ-LECLERCQ,i4//a5 /)oiir...
Curtius, IX : au nord de Platées); Banitza (Kiep.),
Berkovitza (Kiep.), Bistritza (Kiep., trois foFs),
Bodza (A.-Sc), Boëmitza (Kiep.), Bogojaldsa
(A.-Sc), Brinitza (A.-Sc), Carnitza (A.-Sc),
Cerlieiévitza Planina(KiEP.), Constant za (Kiep.),
Cratza (A.-Sc), Dembitza (Kiep.), Dhivritsa
(A.-Sc), Dimbovitza (Kiep.), Doubitza (Kiep.),
Doupnitza (Kiep.), Dovanitza (Kiep.), Duentza
(A.-Sc), Foinitza (Kiep.), Froumouschitza
(Kiep.), Galitsa (A.-Sc), Garantza (A.-Sc), Ga-
ritsa (A.-Sc), Gherghitza (Kiep.), Ghortza
(A.-Sc), Gianitzades (pluriel à désinence du grec
moderne : Kiep.), Giannitza (A.-Sc), Gomenitsa
(A.-Sc), Goritza (Kiep.), Gradeschnitza (Kiep.),
Granitza (A.-Sc et Kiep., deux fois), Gratchanitza
(Kiep.), Gunitsa (A.-Sc), G(o)utsa(lac : A.-Sc),
Hellenftsa (A.-Sc), Hertza (Kiep.), Jablanitza
(Kiep.), Jablonitza (A.-Sc), Jalonitza (Kiep.),
Janitza (Kiep.), Jagoubitza (Kiep.), Jeleschnitza
(Kiep.), Ivanitza (Kiep.), Kaîtsa (A.-Sc; cf. Iw.
MCll., Handb., III, p. i53, 5, et B. C. H., XV,
pp. 338-340, Kalamitsa (A.-Sc; cf. B. C. H.,
III, p.66),Kamenitza(A.-Sc), Kamœt sa (A.-Sc,
suppl.), Kanitza (A.-Sc), Kardhitsa (A.-Sc et
Kiep.), Karytza (A.-Sc), Katranitza (Kiep.),
Kenadsa (A.-Sc), Klosnitza (A.-Sc), Konitza
(Kiep., deux fois), Koprivschtitza (Kiep.), Korytza
(Kiep.), Kostaïnitza (Kiep. ; cf. KoslaTnicza :
A.-Sc), Koutlovilza (Kiep.), Kritsa (Kiep. et
A.-Sc), Krouschvitza et Krouschcvitza Planina
(Kiep.), K(o)uk(o)uvitsa(A.-Sc.), Laïtsa (A.-Sc),
Latortza (Kiep.), Letnitza (Kiep.), Lieschnitza
I. Cf. Baedeker, Griechenland, Préface, pour la Grèce.
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LES DÉSINENCES GÉOGRAPHIQUES A SIFFLANTE INITIALE
269
(KiEP.), Litza-Bournou (5. C. IL, V, 288),
Lokhvitza (Kiep.), Lomnitza (Kiep.), Longovitsa
(A.-Sc), Losnilza (Kiep.), Makrynitsa (Kiep. et
A.-Sc), Maritza (Kiep.), Malsa (A.-Sc), Med-
vieditza (Kiep.), Merzesnitza (A.-Sc), Mielnilza
(Kiep.), Milrilza (A.-Sc), Mitrovilza (Kiep. , deux
fois), Moldawitza (A.-Sc), Molitsa (A.-Sc),
Moravitsa (Kiep.), M(o)usonitsa (A.-Sc), Nendza
(A.-Sc), Nerositza (Iw. MOll., Handb., III,
p. 174, 2), Ngutsa (A.-Sc, suppl.), Novoselilza
(Kiep.), Olenitsa (A.-Sc), OItenitza "(Kiep.),
Orahovîtza (Kiep.), Oravitza (Kiep.), Osirovitza
(Kiep.), Oujitza, Nova Oujitza et Stara Oujitza
(Kiep.), Panitsa (A.-Sc), Pataritza (Kiep.), Pir-
iiatsa (A.-Sc. ; cf. Haixiffo^, Pape, s. v. i), Pitsa
)A.-Sc.), Platsa (A.-Sc; cf. supra, nafJLtjc^
de Laconie), Podgoritza (Kiep.), Prostovitsa
(A.-Sc), Raïtza (A.-Sc), Raklitza (A.-Sc;
^HpdcxXeta), Ram(o)utsa (A.-Sc : dans l'Afrique
du Sud), Rastovitza (A.-Sc), Reschitza(KjEP. et
A.-Sc), Ribnitza(KiEP.), Rogatitza (Kiep.), Rou-
sidza (Kiep.), Sadsa (A.-Sc), Schanedsa(A.-Sc),
Schlitza (A.-Sc), Seghedhilsa (A.-Sc), Sélitsa
(A.-Sc), Siénitza (Kiep.), Sitnitza (Kiep.), Sliv-
nitza (Kiep.), Sosnitza (A.-Sc), Soulitza (Kiep.),
Spetsae (Kiep. et A.-Sc), Spretza (Kiep.), Sre-
bcrnitza (Kiep.), Stemnitza, Stemnitsa (Kiep. et
A.-Sc), Stroumitza (Kiep., deux fois; Str[o]u-
mîza : A.-Sc, deux fois), Svitza (Kiep.), Targo-
vitza (Kiep.), Tartsa,(ri\dère : Kiep.), Tomardza
(Kiep.), Toplitza (Kiep.), Topolnitza (Kiep.),
Tsitsa (A.-Sc, supplément de I7/<rf^j:),|Tuputsa
(A.-Sc), Tvarditza (Kiep.), Tysmienitza (Kiep.),
Tzaritza (Kiep.), Tzibritza (Kiep.) [*], Velantza
(A.-Sc), Velitsa (A.-Sc), Ventsa (Kiep.), Ver-
vitsa (A.-Sc), Vinnitza (Kiep.), Vistritza (Kiep.;
Vistriza : A.-Sc), Vlasenitza (Kiep.), Voïtsa
(A.-Sc), Vonitsa (Kiep. et A.-Sc), Vostinilza
(A.-Sc), Vostitza (A.-Sc), Vratza (Kiep.),
Vrbitza (Kiep.), Vrestenilza (Kiep. et A.-Sc),
Vyzitsa (A.-Sc), Wedsa (A.-Sc, mais dans
l'Afrique du sud), Wreschnitza (rivière : A.-Sc),
I. Cf. G. Cousin, de Urb, qnar. nom. voc. IId).i; fin.
fac, pp. i36»i37, *. v, KeôpefjcoXiç.
Yavitza (A.-Sc), Zavitsa (A.-Sc), Zavitza
(A.-Sc), Zimnitza (Kiep.), Zitsa (Kiep.), Zlatitza
(Kiep.), Z(o)urtza (A.-Sc).
2° Noms en ^cia et -rza :
Bircza (A.-Sc), Boïcza (A.-Sc), Gornicza
(A.-Sc), Iloncza (A.-Sc), Kaproncza (A.-Sc),
Kostaïnicza (cf. supra, Kostaïnitza, Kiep.),
Kr(o)usicza (A.-Sc), Lakocsa (A.-Sc), La-
kocza (A.-Sc), Lokcza (A.-Sc), Lutcza(A.-Sc),
Parnicza (A.-Sc), Rabcza (A.-Sc; rivière),
Resicza (A.-Sc), Rigyicza (A.-Sc), Szikevicza
(A.-Sc), Szkicza (A.-Sc), Sglanicza (A.-Sc),
Szvînicza (A.-Sc), Wilcza (A.-Sc, deux fois).
Borlezza (A.-Sc), Gazza (Kiep.), Gazza
(A.-Sc), Melazza (A.-Sc), Soazza (A.-Sc),
Djebel Trozza (A.-Sc).
3° Noms en -nza :
Alegranza (A.-Sc), Brianza (A.-Sc), Ghanza
(A.-Sc), Gosenza(KiEP. ; formes antiques : Gon-
sentia, K(o[v](yêvi:La); Hunza (A.-Sc), Kuanza
(A.-Sc), Lanza (A.-Sc), Lonza (A.-Sc), Li-
venza (A.-Sc), Lufunza (A.-Sc), Maenza (A.-
Sc), Manza (A.-Sc), Mokhanza (A.-Sc), Monza
(A.-Sc), M(o)uranza (A.-Sc), Nonza (A.-Sc),
Olivenza (A.-Sc), Panza (A.-Sc), Ponza, île
(Kiep.), Siguenza (A.-Sc), Sunza (?; A.-Sc^,
Zonza (Sonsha : A.-Sc).
4° Noms en -rsa :
Anavarza (cf. supra, s. y. 'AvàSapÇoc), Garza
(A.-Sc), Sturza (A.-Sc); cf. Schwarza (Kiep.,
Carte générale, B 8), rivière de Moravie qui
passe à Olmûtz.
5** Noms en -c/(/) suivi de -j'a, scha, (-ia dans
Andrée-Scobel) :
Ilandja, Ilidja, Uza, Ornitscha, Straldza (deux
fois), Stratscha, Sudscha, Sudza, Tundza(Toun-
dja), Vrmdza. Gf. Ilidze, Tawaischa, Balidja-
Sou (Kiep., ibid., 0-P 3i), Wiltscha, Akischa
(Kiep., Carte générale, A 33), Kalotcha(iD., /&/(/.,
E 10), Naoutcha (Kiep., ibid., O-P 36), Jéni-
Jarimdja (A.-Sc, ii4 I 9), etc.
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270
ÉTUDES DE GÉOGIUPHIE ANCIENNE
(5* Noms en sifflante suivie de -^im, "OS :
Hassasam, Hissam Kala, Hisainp(o)ur ,
S(o)usam, Oued Zonzam (A.-Sc), Ouadi Rissam
(KiEP.) ; Rosas, sur la côte orientale de l'Espa-
gne (cf. G. Cousin, de Urb, qaar. nom, voc.
IIoXiç fin. fac, p. 280, s, v. 'PoSitcoaiç).
J'arrête ici cette étude. Elle n'est pas com-
plète, et, des catégories établies au début de
cet article, huit seulement ont été examinées.
C'est cependant plus de la moitié du travail qui
est accomplie ; car les désinences en -(j)cjoç et
-(j)flra l'emportent de beaucoup sur les autres,
pour la fréquence et l'importance de leur em-
ploi. Je laisse à d'autres le soin de terminer ce
catalogue, qui n'a pas été sans donner quelques
résultats. Mais, avant d'entreprendre un autre
sujet, j'ai un vœu à formuler. Pour l'étude de la
géographie ancienne, nous avons un précieux
auxiliaire, l'ouvrage de Ptolémée ; et cependant
nous ne pouvons en tirer qu'un assez mince
profit. Pourquoi ? et quel moyen de remédier à
cette insuffisance d'aide que nous apporte un
ouvrage cependant si rempli de choses ? Indi-
quer le mal, ce sera indiquer le remède. Si l'œu-
vre de Ptolémée reste encore pour nous une
énigme presque indéchiffrée, le fait tient à la
difficulté que nous éprouvons à utiliser sur nos
cartes actuelles son système de degrés de longi-
tude et de latitude. C'est tout un travail, je le
sais par expérience, de calculer, d'après les nom-
bres qu'il donne, la position que telle ville, selon
lui, occupait dans sa carte du monde, de recher-
cher sa situation par rapport à quelque autre
ville bien connue ou à une montagne ou à un
fleuve, de fixer en un mot sa place sur cette
carte, puis de reporter ce point précis sur nos
cartes modernes, construites d'après des mesures
différentes. On croit bien faire en nous donnant
sous le nom de Orbis Ptolemϔ un univers de
quelques centimètres de long sur quelques cen-
timètres de large, avec des degrés marqués de
10° en ïo** (KiEP. et A. v. Kamp.) ou de 3o*» en
3o° (Vid.-Labl.), et cela pour l'étude d'un géo-
graphe qui calcule par 5 minutes (')• Quel est le
remède à cet état de choses, dont le seul résul-
tat est de rendre inutiles les immenses ressources
que pc»urrait fournir l'œuvre du géographe an-
cien ? Il est très simple. Pourquoi ne pas faire
une carte du monde antique tel que nous le con-
naissons, mais en remplaçant nos méridiens
(Paris on Greenwich) par les mesures de Pto-
lémée ? Pourquoi ne pas faire la carte que Ptolé-
mée aurait faite lui-même, en appliquant ses me-
sures à notre connaissance de l'univers, de sa
forme, de ses proportions, de ses particularités
visibles ? Que le travail qui consiste à reporter
sur la carte les nombres de Ptolémée serait plus
facile, si l'on avait sous les yeux la carte vraie,
de dimensions suffisantes (type de V Atlas anti-
qaus de Kiepert)^ mais avec les degrés de Pto-
lémée marqués de i à i ! Que Ptolémée ait cru le
monde plus ou moins rond, plus ou moins bossu,
est-ce que cela change la longitude d'Alexan-
drie ? Je vais même plus loin ; je souhaiterais
que, sur cette carte (aux contours modernes avec
les degrés de Ptolémée), on marquât d^aoance
toutes les villes indiquées par l'auteur, et au
point où lui-même les aurait marquées d'après
les chiffres qu'il donne pour chacune d'elles. Ce
sera une carte fausse, je le reconnais ; remplie
d'erreurs, c'est entendu ; mais je crois que jamais
erreurs n'auront si vite amené la découverte de la
vérité. Que cette carte soit établie, et la géogra-
phie du monde ancien fera plus de progrès dans
les dix années qui suivront qu'elle n'en aura fait
dans les cent années qui auront précédé.
I. Dimensions maxima des trois cartes de Ptolémée
que j'ai eues sous les yeux : Kibpert : hauteur, o<°, 1 1 ; lar-
geur, o«>,i9. — A. VON Kampen : hauteur, 0^,07; lar-
geur, o™,i34. — Vidal-Lablaghe : hauteur, o"»,o37 ; lar-
geur, o%o6. Quel profit tirer d'une carte qui représente
trois continents en 22 centimètres carrés V
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XXXVIII
LA GEOGRAPHIE DE L ORIENT DANS VILLEHARDOUIN ET HENRI DE VALENCIENNES
Si Ton peut essayer de reirouver parfois le
nom ancien sous Tapparence moderne qu'il a
prise dans nos cartes, il semblera naturel de
penser que Ton a plus de chances de trouver des
rapports entre les noms, si l'on se rapproche de
la période antique, si Ton se reporte à une épo-
que où les noms anciens étaient encore en usage.
Aussi ai-je eu l'idée de m'adresser à deux chro-
niqueurs du Moyen-Age pour tenter de retrouver
sous les noms qu'ils ont déformés les formes vé-
ritables. Sans doute, eux aussi les défigurent;
mais ils les défigurent autrement, et, sous les
formes françaises comme sous les formes tur-
ques, on peut encore espérer retrouver le nom
grec (*). Mais, comme nous faisons une étude
de géographie, non de linguistique, nous écar-
terons d'avance un certain nombre de %ùlles trop
connues, ou qui n'appartiennent pas à notre
sujet: Ancône, Andrinople, Andros (Cyclade),
Antioche de Syrie, l'Apulie, Athènes, le Bos-
phore, Consiantinople, Corfou, Corinthe, Dyrra-
chium, Écry en Champagne, l'Esclavonie, Esti-
ves (Thèbes de Béotie) [*], Jérusalem, Larissa
de Thessalie, Négrepont et sa ville Nigre (l'Eu-
bée), la Porte Dorée, la Romanie (empire de
Consiantinople), la mer de Russie (Pont-Euxin,
1. Gomme point de comparaison, nous pouvons citer
'Poûaiov, devenu La Rousse chez Vuxehardouin, Om-
rottschrkeui chez les Turcs. Dans les deux formes déri-
vées, on retrouve le souvenir du mot ancien.
2. On remarquera dans ce mot le groupe Es^ : (e)t; 07j6a;
devient *Stives, et, par la préfixation de E, fré(|uente en
vieux français devant s suivi d'une consonne, Estives.
mer Noire), Salonique (Thessalonique). Pour
d'autres villes, dont l'emplacement est connu, il
suffira d'un renvoi aux ouvrages ou aux cartes.
Notre étude est faite d'après l'édition Natalis de
VVailly (Paris, Didot, 1872); les chiffres entre
parenthèses sont ceux des paragraphes.
AbydOSi dans ViLLEHARDOuiN : Avie. Les
vaisseaux des croisés, venant de la très bonne
cité qu'on appelle Négrepont (Chalcis enEubée),
entrèrent en bouche d'Avie; et c'est là où le
Bras de Saint-Georges tombe dans la grande
mer (i25). Et ils naviguèrent en remontant le
Bras jusqu'à une cité qu'on appelle Avie, qui est
sur le Bras de Saint-Georges, devers la Turquie,
bien belle et bien assise (ibid.). Sur Abydos,
cf. KiEP., Ail. ant.y V, h C; A. v. Kamp., 12
E i; Bouché-Leclercq, Atla^ pour... CHist.
gr. de Cartias, pi. XVIII, i. Aujourd'hui, Na-
gira, au nord de/fa/(^-5'ottfta/2/éf(ANDRÉE-SGOBEL
[i i4 F 9] marque l'emplacement des ruines, sans
nom) ou Tchanak-Kalessi (Kiep., Carte géné-
rale, L 18). Cf. Iw. MOll., Handb.y III, p. 261.
La bouche d'Avie sera la partie méridionale du
détroit des Dardanelles. Cf. 3 10 : Et il passa le
Bras (de Saint-Georges) à la cité que l'on appelle
Avie^ et il la trouva très bien garnie de tous
biens, de blés et de vivres, et de toutes choses
dont les hommes ont besoin.
Acre en Syrie (817). La comtesse Marie de
Flandre, venant rejoindre son mari, s'embarque
à Marseille et arrive à Acre. C'est là qu'elle
apprit la nouvelle que Baudouin était élu empe-
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272
ETUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
reur, et là qu'elle mourut peu après. D'ailleurs,
ViLLEHARDOuiN ue uous dît pas que Acre soit en
Syrie; on peut le conjecturer par ce fait qu'il
s'agit d'un port. Ce sera donc Saint-^fean-d'Acre,
Akka, l'antique Ptolémaïs, qui joua un rôle si
important dans les croisades.
AdraiTiyttium (L'Andremite), qui est située
sur la mer, à deux journées de la cité d'Avie
(321 ; 340). Sur Adramyttium, cf. Kiep., Atl,
ant.y V, h D; A. V. Kamp., 12 E-F 2; aujour-
d'hui, Edirmid Ç\.'Sc,, 127 B 4 : Adramyti).
(Aines) ^nOS, port sur l'Archipel (457).
Ct.KiEP., Ail. ani.j V, gG;A. v. K.vmp., 12 E i.
Aujourd'hui, Enos (A.-Sc, 127 B 3).
ApoUonia (le Pulinach), en Phrygie de
l'Hellespont, sur les bords du lac Arty nia (Kiep.,
Atl. ant.. V, k G; A. V. Kamp., 12 G i). Aujour-
d'hui, Aboullonia (Kiep., Carte en six feuilles;
iD., Carte générale, L 20), sur les bords du lac
qui porte le même nom (A.-Sc, 127 G 3).
AprOS, que ViLLEHARDOuiN appelle Naples
(390), cité qui était bien bonne et bien riche et
en bon pays (4i4)- Johannis, le roi de Valachie
et Bulgarie, la fit déti-uire; mais cf. 564. Sur
Apros, vd. Kiep. ,4//. ant., V, h G; A. v. Kamp.,
12 F I. Aujourd'hui, Ainadjik (A.-Sc, 127 B 3).
L'Aquile (45 1). L'éditeur identifie cette ville
avec Anchialos. Cf. infra, s. v. La Ferme.
Arcadiopolis (Archadiople), à 12 lieues
environ du Ghurlot (cf. infra, s. o.). Gf. G.
GousiN, de Urb. quar. nom. voc. IloXtç fin.
jac, p. 54, 5. i;. 'ApxaSwiÎTCoXiç (2). Nom plus
ancien : Bergulae. Gf. Kiep., Atl. ant., V, i B;
A. V. Kamp., 10 E 3. Aujourd'hui, Lulé^B{p)ur''
gas : A.-Sc, 1 14 G 8.
Armiro, VAmlro(663; 666), port de Thes-
salie, sur le golfe de Volo, dit l'éditeur. Le récit
de Henri de Valenciennes montre en effet qu'il
s'agit d'un port. Ge serait donc la ville actuelle
Halmyros (A.-Sc, 108 G i), à gauche du golfe
de Voloy et aujourd'hui à quelque distance de la
mer. Gf. Vid.-Labl., 26 L i.
Arta, ville d'Étolie (3oi). Gf. Vid.-Labl.,
26 K i; A.-Sc, 107 A-B i.
Arte (44o), rivière de Thrace; aujourd'hui,
Bouyouk'Arda (A.-Sc, 1 14 D-F 8).
Athyras, Nature, à 12 lieues de Gonstanti-
nople(42o). Aujourd'hui, sans doute Kallikratia
(Kiep., Carte en sixfeulles)^ à l'ouest de Stam-
boul et sur le bord de la mer ; ou mieux Bouyouk^
Tchekmedjé, un peu plus à l'est, et à l'entrée
d'un petit golfe (Pape, s. v. 'A$upa^ i). La forme
Natura est citée par l'éditeur de Villehardouin,
p. xxiii, n. 6.
Babylone, en Egypte. G'est un ancien nom
du Gaire, comme le dit l'éditeur; mais il est fort
possible que Villehardouin ait cru parler de
l'illustre Babylone dont la Bible lui avait appris
l'histoire. Sur l'emplacement véritable de la ville,
cf. Kiep., Atl. ant., III, d G, au nord de Mem-
phis; A. V. Kamp., Z b; Iw. MCll., Handb.y
III, p. 56i : Babylone, faubourg de Memphis;
Maspero, Hist. anc. des peuples de l'Orient^
6* édit., Index et Carte finale d'Egypte.
La Baie (382), dans la contrée de Macré et
de Trahinople. On a proposé la baie de Lagos;
mais l'ordre suivi par Villehardouin (Macré,
ïraïnople et la Baie) ne sera pas régulier; car
Traïnople est à l'est de Macré, tandis que la baie
de Lagos est à l'ouest. Aussi aimerais-je mieux
donner ce nom La Baie au golfe d'Enos, à
quelques lieues au nord duquel se trouve Trahi-
nople et qui, à l'ouest, se termine à Makré.
Beroê, Berrhœa, Bizyê; cf. infra, à la
lettre V.
La Blanche (280)^ château situé entre Ghri»-
tople et La Serre, c'est-à-dire (cf. infra, s. vu.)
entre Kaoalla et Sérès (sur ces localités, cf.
A.-Sc, ii4 G-D 8-9). Or, pour aller de A'a-
valla à Sérès, le chemin semble presque imposé
par la structure orographique du pays : on
va chercher la source de VAngista et l'on suit
le fleuve jusqu'au point où il se jette dans le
Takhino-Gueul ; à ce moment, on est déjà dans
la plaine de Sérès. Or, sur la route, se trouve
aujourd'hui la localité Angista, et j'identiGerais
d'autant mieux ce nom avec La Blanche que
l'une dès variantes porte La Lance (Index.de
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LA GÉOGRAPHIE DE L'ORIENT DANS VILLEHARDOUIN ET HENRI DE VALENCIENNES 278
Téd. N. DE Wailly, s. u., p. 486), qui pourrait
primilivement être *L'Ance, *L'Anxc.
BlaqUCrne, palais près du port de C4onstan-
tinoplé.
Blisme, Bltme, à une journée de Béroê
(cf. in/ra, Véroi). Une variante porte : Glisine ;
s*agit-il de Asikli (A.-Sc. , 1 1 4 E 7) ?
La Bondeice, Bodonitza (671), localité
entre les Thermopyles et Thèbes (*). C'est Tan-
tique 9oLçiyoLi (Iw. MOll., Handb., III, p. r33,
12, 5./.); mais mes atlas ne portent ni le nom
ancien, ni le nom moderne.
Bras de Saint-Georges. Yidal-Lablache
(26 M h) donne ce nom à la mer de Marmara; Lon-
GNON {Carte pour P édition de Villehardouin) l'ap-
plique aux Dardanelles. En fait, Villehardouin
, rapplique à tout Tespace d'eau qui sépare l'Eu-
rope de l'Asie en aval de Constantinople ; pour
les Dardanelles, cf. 126, 127, 476, 479? spécia-
lement 3io; pour la mer de Marmara, cf. 202,
218, surtout 387 et 453. Les autres passages
(i34, i37, 226, 239, 258, 264, 266, 3o4, 3o6,
3 10, 480) s'appliquent à la nappe d'eau qui sé-
pare les deux continents en face de Constanti-
nople, c'est-à-dire au commencement du Bos-
phore. Si Villehardouin était allé par mer
jusqu'à la mer Noire (qu'il appelle mer de Rus-
sie [^]; cf. 226), il aurait sans doute parlé encore
du Bras Saintr-Georges.
BOUChellon, BuCOléon, palais à Constan-
tinople, sur le bord de la mer (249) ; son nom
est parfois accolé à celui de Blaquerne (234;
25o ; 268). Cf. Pape, s. v. BouxoXta 2.
Burgarofle, Bulgarophygon, cité entre
Arcadiopolis (cf. supra, s. v.) et Nequise (cf. in-
fra, s. V.). D'après les mesures de Villehar-
douin, Nequise serait à Ha/sa, et l'on pourrait
placer Bulgarophygon à Baba-Eski (A.-Sc,
1 14 G 8) ; le mot Eski indique une ville ancienne.
1. C'est ce qui empêche d'identifier Bodonitza avec le
nom MendhenUsa (A.-Sc, 107 C 2).
2. La dénomination Mer Majeure, que donne Vn>AL-
Lablache, 26, à la mer Noire, ne se trouve- ni dans Ville-
hardouin ni dans Hknri de Valenciennes. '
Cademelée (121), détroit qui est sur mer.
C'est le cap Malée, au sud du Péloponnèse
(pointe orientale de la Laconie).
La Chalemate, Calamata (33o), ancienne
ville *apat ou 9zça( (Pape, s. vu. ^clçolC 2 et
$epai 3; Iw. MOll., Handb., III, p. 188, 2, qui
distingue la ville moderne Kalamata de la ville
antique KaXàfJiai : la confusion des deux localités
se trouve dans Pape, s. v. KaXà{xat).
ChalcédOine(i34; i36), « en face de Cons-
tantinople, de l'autre côté du Bras (de Saint-
Georges), devers la Turquie ». Sur Tantique Cal-
chedon, cf. Kiep., AtL ant,, V, h C ; A. v. Kamp.,
12 H I ; Bouché-Leclercq, Atlas pour... FHist.
gr. de Curiius, pi. X. Aujourd'hui, Kadi-Kem
(IviT. MOll., Handb. y III, p, 260, i; A.-Sc,
114I9).
Le Caracas, Charax, qui est situé sur un
golfe de mer à 6 lieues de Nicomie (cf. infra,
s. «;.), devers Constantinople (46o ; 48 1). Or ces
6 lieues reportées sur la carte moderne nous
mettent (à l'ouest de Ismid) à Héreké (Kiep.,
Carte en six feuilles; id.. Carte générale, L 21).
Rapprocher Héreké de l'accusatif Xocpasca (H
turc est fortement aspiré et correspond au X
initial grec) est indiqué par l'évidence. La Carte
de LoNGNON s'est trompée en plaçant Charax au
sud du golfe de Nicomédie (Ismid). Cf. infra,
Héraclée (de Bithynie ?).
Charlopolis, Cariople, Cardlople (373),
ville située entre Pamphile etRodestuic. Aujour-
d'hui, Haîreboli, Aïrobol (G. Cousin, de Urb.
quar. nom. voc. U.i>\iç Jln.fac., p. 272-273).
Le ChIvetOt, sur le golfe de Nicomédie (46o ;
463-471). N. DE Wailly identifie cette localité
avecKios, non sans hésitation, et non sans l'aveu
que la position de Kios coiTespond mieux que
le nom au Chivetot de Villehardouin {Index,
s. V. Kios). Mais en identifiant Chivetot et Kios,
l'éditeur c^pfond Nicomédie et Nicée, et l'erreur
est reproduite sur la carte. Le Chivetot est sur le
golfe de Nicomédie, et Kios (aujourd'hui, Guem-
lik) est à l'ouest de Nicée (Isnik^, qui est elle-
même au sud-ouest de Nicomédie.' Villehar-
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274
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
nouiN dit que Le Chivetot (c est situé sur le golfe
de Nicomie, d'autre part(*), devers Nique ». La
ville est donc située sur la côte sud du golfe de
Nicomédie (Jsmid) et non pas au nord de la pe-
tite rivière qui fait communiquer le lac de Nicée
(Jsnik) avec la mer. Elle n'a donc rien à voir
avec l'antique Kios. Mais, la position de la ville
une fois rectifiée, on ne saurait dire sur quel
point spécialement de la côte sud du golfe d'A-
nik se trouvait la ville. Est-ce à Hersek (Kiep. ,
Carte en six feuilles; id., Carte générale, L 21 ;
A.-Sc, 114I9)?
Chortalton, Corthiac, riche abbaye de
moines 'gris, non loin de Salonîque (ByS), à quel-
ques heures de chevauchée de cette ville (696-
597). Or, au sud-est de Salonique se trouve au-
jourd'hui le mont Kortatsch (A.-Sc ii4 G 9);
c'est là que l'on placera très vraisemblablement
celle abbaye, comme l'a fait la Carte d'A. Lon-
GNON.
ChrIStOpoliS. Cf, G. Cousin, de Urb, qiiar.
nom. uoc. IJoXiçJln.fac., s. v. Xpt<7T07co)^tc 5 et
les renvois.
Le ChurlOti à 12 lieues environ d'Arcadio-
polis (cf. supra, s. v.; vd. 387 ; SSg), et à trois
journées de Gonstanlinople (343; 890). C'est
l'antique Tzuruluni, Syrallum (Kiep., Ail, ant,,
V, i B; A. V. Kamp., 10 E 3 : Syrallum); aujour-
d'hui, Tschorlou (A.-Sc, ii3 G 8).
La ClOSUre (671), défilé entre La Bondeice
et Thèbes (le mot est oublié dans la Table des
matières). On pensera naturellement à ce mot
latin clausura, qui a donné KXstjoupa (gorge,
passage d'une montagne, défilé) en grec mo-
derne. Ce passage doit se trouver à l'ouest de
Tancien lac Copaïs, ou plutôt au nord-ouest ; car
il semble que La Closure fût plus près de Bo-
donitza que de Thèbes.
Coroné (33o), cité sur la mer, dans le pays
de Moton (Methone ; cf. infrà) et La Chalemate
(cf. supra, s. v.). Aujourd'hui, l'on trouve Ko-
1 . C'est-à-dire de l'autre côlé que Nicomie (Nicomédie),
qui donne son nom au golfe.
roni dans la partie inférieure de la Messénie,
sur le golfe (A.-Sc, 107 B 4). Mais l'antiquité a
connu une ville Kopcîvt) sur le même golfe, éga-
lement en Messénie et plus au nord que la cité
actuelle Koroni (Kiep., AtL ant., VI, e J ; A. v.
Kamp., ii B 3; Iw. MCll., Handb., III, p. 189).
Entre le nom ancien et le nom actuel, lequel
préférer pour le nom du Moyen-Age ? Je crois
qu'il faut plutôt penser au nom moderne et iden-
tifier la Coronè de l'auleur avec Koroni.
Cortacoplei en Thrace, à une journée de
Rodosto (38i; 383; cf. 384). Est-ce Ortadja
(A.-Sc, ii4 G 8: Ortadja-Keui), qui, avec une
désinence différente, a peut-élre conservé quel-
que chose de la racine primitive ?
Cosmidium ou Château Boémond, à
Constantinople, sur la rive gauche du port, près
du palais de Blaquerne. Villehardouin ne con-
naît que le second de ces noms (i64).
Cyzique, E(s)quise, terre que la mer fer-
mait tout entière hors d'un côté (454). Sur l'em-
placement de Cyzique, cf. Kiep., AtL ant., V, iC;
A. V. Kamp., 10 E 3. Aujourd'hui, ruines à
l'étranglement de l'isthme (A.-Sc, ii4 G 9;
Kiep., Carte en six feuilles).
DaTn (4 18), ville près d'Arecloie (cf. infra^
Heraclée). Johannis de Vlaquie vient d'Arecloie
et va à Tchorlou (Le Ghurlot ; cf. supra)^ qui
est au nord-ouest. Sa route la plus directe passe
par Sachpas; mais il a pu l'allonger légèrement
et se rendre à Kinekly (A.-Sc, 1 14 G-H 8).
Le Dimot, DIdymotique, près de l'Hèbre,
au sud d'Andrinople. Aujourd'hui, Démétoka,
Dimotiko (Kiep., Carte en six feuilles ;id.j Carte
générale, K 18 ; A.-Sc, 1 14 F 8).
Drama, Dragmes, en Macédoine. Cf. Kiep.,
Carte générale; K i5 ; A.-Sc, 1 14 D 8. Antique
Drabescos (Kiep., Atl. ant., V, e |B). Pape sup-
pose que le nom Apaêfjcxxoi; est pour *ApajjLtîffXoc,
et invoque en faveur de celte assimilation le
nom moderne. Mais les formes du nom dans
Villehardouin (cf. p. 489 de l'édition) parle-
raient plutôt en faveur d'une ville *Apa7Tfjffxo;:.
L^EspigalyCité qui est sur la mer(3o5; 341),
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LA GÉOGRAPHIE DE L'ORIENT DANS V1LLEH.VRD0UIN ET HENRI DE VALENCIENNES ^76
de l'autre côté du Bras de Saint-Georges (887 ;
453), par conséquent dans la Turquie d'Asie.
Nous voyons ici ce préfixe e^s)- (cf. infra, d'au-
tres exemples), que le français a placé devant les
mots étrangers commençant par 5 + . consonne,
ou le préfixe es- devant les mots étrangers com-
mençant par une consonne. Aujourd'hui, la con-
trée à Touest de Cyzique contient une ville
BighaQ) [Kiep., Carte en sur feuilles ;id,, Carte
générale y L 18 ; A. -Se, 1 14 G 9], capitale de la
contrée du même nom (Kiep., Carte générale,
L-M 18-19), l'antique Troade. Mais cette ville
n'est pas sur la mer, et par conséquent ne corres-
pond pas à celle de Villehardouin ; elle est une
antique n-iq^ai (estroe celle qui est donnée dans
Pape, s. v. 6, d'après Photios, comme localité
près de Byzance ? C'est peu vraisemblable).
Cf. Vid.-Labl., 26, L-M h : Pegae; A. v. Kamp.,
12 F I. Ce n'est pas la ville dont il s'agit ici;
mais elle convient bien pour le nom, Or, sur la
côte, se trouve aujourd'hui Kara-bigha (A.-Sc,
ii4 G 9; cf. Karabogha : Kiep., Carte en six
feuilles)^ et dans ce nom composé de turc (kara
= noir) et de grec (bigha = 7rrjYot[c]) nous re-
trouverons Es-pigal.
L'Estanemac, Stenimakon, au sud-est et
près de Philippopolis. Aujourd'hui, Stanimaka
(A.-Sc, Il 4 D 7-8; Kiep., Carte générale y
I-K 16).
Estanor, quartier sur les bords du Bosphore,
non loin de la Tour de Galata (169). C'était,
semble-t-il, le quartier juif, « où il y avait une
ville bien bonne et bien riche ». La « juiverie »
actuelle à Constantinople se trouve à l'extrémité
de la ville, sur le bord oriental de la Corne d'or,
notamment dans le quartier Hass^Keai. Mais ce
n'est pas le point dont parle l'auteur. Le mot
Estanor est une forme de Stcnon, qui indique le
I. Strabon (XIII, I, i3, p. 588) parle d'une ville Adras-
leia, située entre Priapos el Parium. Plus bas, dit-il, se
trouve une plaine de même nom avec un oracle d'Apollon,
dans la (région appelée) IIuxocTr^. On a proposé de changer
riuxàxy] en XlaxtÛT]. Mais comparez ll\jr.(x(-zr^] et Bigha,
qui correspond déjà pour la situation : ne semble-l-il pas
qu'il y ait lieu de conserver intact le mot grec *?
resserrement de la rivière. Or, c'est précisément
au bas du quartier de Gala(a que la Corne d'or
est la plus resserrée, au moment même où elle
débouche dans le Bosphore, entre le Vieux Pont
et le Nouveau Pont (^Plan de Constantinople par
Pierre Aznavour, iSyS). L'Estanor est donc
actuellement le quartier Azab-Kapou et la partie
de Galata la plus occidentale.
EulUi (491)? ^ ^^^^ journées de chevauchée
au nord d'Andrinople, au pied de la montagne
de Valachie et dans le pays de Johannis, roi de
Valachie et Bulgarie. Je croirais volontiers que
c'est la ville appelée aujourd'hui lambol (A.-Sc,
1 14 F 7 ; cf. G. Cousin, de Urb. çuar. nom, voc,
Il6\iç/in. fac.y p. 126, s. v. KaS^iXti), l'antique
KaSuXri (Kiep., Atl. ant., XI, v M ; A. v. Kamp.,
10 E 2). Prenons en effet les variantes de Eului
(ViLLEHARDOUIN, éd. N. DE WaILLY, p. 49^); UOUS
trouvons Eulin, Auliny Ailiny Alin, où la finale
sera prononcée -m/i, -ine et non pas avec le son
nasal actuel. Si nous comparons avec l'accusatif
KaSiiX-ïjv, prononcé *Kavilinn, *Kavlinn, nous
pourrons penser que la différence des deux mots
n'est pas assez grande pour ne pas justifier un
rapprochement (*).
La Ferme, à plusieurs journées de marche
d'Andrinople, sur la terre de Johannis, roi de
Valachie et Bulgarie (45 1). C'était une cité bien
belle et bien plaisante ; et il y avait là des sources
de bains chauds les plus beaux du monde entier
(452). Aussi voit-on dans ce nom une déforma-
tion de: Thermes (éd. N. de Wailly, p. 602),
que Ton comparera avec Thermopolis, dont il
est parlé dans l'histoire d'Attila. J'ai parlé de
cette Thermopolis et l'avais identifiée avec Zii*^
nue (de Urb. quar. nom. voc. VLokiç fin. fac.y
p. 107); je dois rectifier cette opinion. Je crois*
encore que Zirmae pourrait bien n'être qu'une
déformation de ©epixat ijrt^txC) ; mais il ne s'en-
I . Pour la disparition du K- initial, elle aura eu lieu déjîi
chez les Byzantins : ex Ka6û>r,ç donnant ex *'A6u>rjÇ, d'où
*'A6jX7), Avli, — Quant à la leçon Eului, je croirais à
une erreur de copiste, ayant transcrit par -ai les trois
jambages semblables ^in de Eulin.
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370
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
suit pas que la ville soit la même que OepixoTCoXic-
La partie linguistique du rapprochement reste
vraisemblable; la partie géographique doit être
rectifiée. On place la Ferme de Villehardouin
près de Bourgas; l'auteur note en effet dans le
pays la ville d'Aquile, que Ton compare avec
1 antique Anchialos (Kiep., AtL ant., XI, v M;
A. V. Kamp., 10 E 2), aujourd'hui, Anchiyelo
(A.-Sc, ii4 G 7). Mais, dans les variantes de
Villehardouin (p. 5o2, s. v. Thermes), je vois
le leçon la Ferne, à côté de : la Ferme ; et je me
demande s'il n'y a pas lieu de penser à Varna
(A.-Sc, ii4 G 6) sur la mer Noire. Le nom de
Varna ne se trouve ni dans Villehardouin, ni
dans Henri de Valenciennks, quoiqu'il soil
introduit sur la carte finale d'A. Longnon. Le
point le plus septentrional de la razzia de l'em-
pereur Henri se trouve ainsi reporté plus au
nord; mais le texte de Villehardouin est vague.
En outre, c'est dans le même pays qu'il faut
mettre l'Aquile (cf. supra^ s. u.) : « Et ils séjour-
nèrent pendant trois jours (à la Ferme, la Ferne),
et coururent par tout le pays et gagnèrent force
butin, et détruisirent une cité qui avait nom
l'Aquile (45i). » Les variantes (ibid., p. 484?
s. u. Anchialos) portent : l'Aquilo, la Quile; et
je me demande si cette dernière leçon ne doit
pas être préférée, et si l'on ne doit pas identifier
la Quile avec Gulica, localité au pied nord des
Balkans et au sud-ouest de Varna (A.-Sc,
ii4 G 7)[']. — Mais la véritable identification
pourra bien être la localité antique Açuis Cali-
dis {Peuting. Tab., VIII), sur la route de Hadria-
nopolis à Anchialos.
Filée, Finepople, La Ragre. Cf. infra,
aux mots en PÂ-.
Le Fraim, château dans un beau lieu (433).
La table des matières de Villehardouin le met
en Thrace, sur l'Arda (p. 490' L'armée des
I. Si nos identifications sont exactes, on comprendra
l'exagération des prétentions du comte de Blan-Dras (]ui
demande toute la terre, de Durazzo sur l'Adriatique â
Varna sur la mer Noire et à Phili[)popolis, et toute la
Grèce.
Francs est à Andrinople quand elle apprend que
Johannis, le roi de Valachie et Bulgarie, est à
Rodestuic (cf. infra, s. uJ). Elle chevauche de ce
côté pour chercher la bataille; mais Johannis
délogea et. chevaucha en arrière vers son pays.
Ils le suivirent ainsi pendant cinq journées, et
lui s'en alla toujours devant eux. Alors ils se lo-
gèrent le cinquième jour en un beau lieu, à un
château qu'on appelle Le Fraîm. Si l'hypothèse
que je proposerai plus loin pour Moniac est
exacte, Le Fraim pourrait être placé du côté de
Mastanly (A.-Sc, ii4 E 8). Mais ceci ne repose
que sur une appréciation des journées de marche.
Galata, tour placée près de l'entrée du port
de Constantinople. Elle existe encore.
La GIge, ZiChna, en Macédoine. L'empereur
Henri, partant de La Gige, se porte vers Saloni-
que : il passe un fleuve et, le lendemain, un autre
plus grand; le surlendemain, il couche au Gor-
thiac (cf. supra, s. v.). J'identifie La Gige ou
Zichna avec Schintsché (A.-Sc, n4 D 8), au
nord de Drama. L'empereur, partant de cette
localité, se dirige vers le sud, traverse YAngista
(premier fleuve), puis, entre le Takhino-Gueul
et la mer, le Str(o)uma (deuxième fleuve plus
grand) et se dirige vers l'ouest : le lendemain, il
couchera au Gorthiac, dans une riche abbaye de
moines gris (cf. supra, et le mont Kortafsch).
Héraclée, AreclOle, située sur un bon port
de mer (4i7)' Aujourd'hui, Eregli (A.-Sc,
I r4 G 9), sur la mer de Marmara. Sur ce nom
Eregli, cf. G. Cousin, de Urb. quar. nom. voc.
TLoki^Jin.fac, p. loi, s. o. Heracleiopolis (3).
C'est l'antique Périnthe, nommée plus tard
jHpàxXsta (Pape, s. v. Iliptvôo^ i; Kiep., AtL
ant., V, i G ; A. V. Kamp., 10 E-F 3 ; Iw. MCll.,
Handb., III, p. 232).
Héraclée [de Bithynie ?] (553). Ce serait
celle que nous appelons Héraclée du Pont (Kiep.,
AtL ant., V, n B; A. v. K.vmp., 7 G 2), aujour-
d'hui Eregli, Benderegll, Bender^Eregli (A.-Sc. ^
127 D 3 ; Kiep., Carte en six feuilles; id., Carte
générale, K 23). Cependant, en plaçant en ce
point TAreclée de Henri de VALKNcièNNES, on
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LA GÉOGRAPHIE DE L'ORIENT DANS VILLEHARDOUIN ET HENRI DE VALENCIENNES 277
obtient un récit bien singulier. Lascaris assiège
Héraclée lorsque Pempereur Henri, chef des
croisés^ débarque à Kartalimen (Chartelenne ;
cf. infra), « Et quand Lascaris sut que l'empe-
reur venait sur lui, s'il en fut effrayé, cela n'est
pas à demander. » Que fait-il ? Il lève le siège
d'Héraclée et s'enfuit à toute bride vers Nicée la
Grande; c'est-à-dire que, si Ton met à Héraclée
du Pont l'Areclée du chroniqueur, on doit ad-
mettre que Lascaris s'enfuit en se rapprochant
de celui dont l'arrivée l'épouvante. C'est déjà
étrange; mais il y a plus. L'empereur débar-
quait à Kartalimen pour marcher contre Lascaris
qui était à Héraclée ; Lascaris s'enfuit à Nicée la
Grande, qui est beaucoup plus proche de Karta-
limen. L'empereur devi-ait donc se réjouir de
voir arriver l'ennemi qu'il vient combattre ; c'est
le contraire qui arrive : « L'empereur fut très
affligé et courroucé de ce qu'il ne put atteindre
Lascaris, ni le suivre davantage (554). » Le récit
du chroniqueur ne s'explique que si Lascaris
fuit devant l'empereur ; placer l'Areclée à Héra-
clée du Pont, c'est supposer au contraire que
Lascaris s'avance au-devant de son adversaire,
qui lui fait si peur. Il me semble que logique-
ment il faut placer l'Areclée du chroniqueur
(553) entre Chartelenne, où débarque l'empereur
Henri, et Nicée la Grande, où Lascaris se réfugie.
Aussi serais-je disposé à penser que l'Areclée du
chroniqueur Henri de Valenciennes n'est pas
autre chose que le Caracas de Villehardouin
(cf. suprGy s. y.), aujourd'hui Héreké^ lequel
est situé entre Kartalimen à l'ouest et Nicée la
Grande au sud. En allant, assiéger l'Areclée,
Lascaris courait sus à David, le loyal ami de
l'empereur; et l'on fait de ce David {Table,
p. 489) un souverain de Paphlagonie. Mais Ton
ne lui donne ce titre que parce que l'on a com-
mencé par mettre en Paphlagonie (Bithynie
orientale) la ville dans laquelle il est assiégé.
Mais rien dans le texte n'indique ce qu'était ce
David (55 1-552).
Hypsella, Quipesale, en Thrace, près de
l'Hèbre. Nom antique : Kypsela, Ku^^sXXa dans
Ptolémée; cf. Pape, s. v. KuvJ^eXa (2). Vd. Kiep.,
AtL ant., V, h C; A. v. Kamp., 10 E 3. Nom
moderne : Ipsala (Kiep., Carte en six feuilles ;
iD., Carte générale, L 18; A.-Sc, ii4 F 9).
Jadres ou Zara, en Dalmatie. Nom antique :
lader (Kiep., AtL ant,, VII, i C; A. v. Kahp.,
t6 g 3). Sur Zara, cf. A.-Sc, loi K 3.
Kartalimen, Chartelenne (552), port de
la Turquie d'Asie, au sud-est de Scutari. Cf. Pape,
s. V. KaçTaXtfjLïjv, port en Bithynie. Aujourd'hui,
Kartal (Kiep., Carte en six feuilles; id.. Carte
générale, L 20; A.-Sc, ii4 1 9).
[KItrOS], le Cytre, en Macédoine, port de
mer (642). Cf. Pape, s. v. Kirpov. C'est l'ancienne
Pydna, qui déjà, au temps de Strabon (VII,
fragm. 22), avait perdu son nom. Sur l'emplace-
ment de Pydna, cf. Kiep., AtL ant., VI, f B,
où l'on distingue Pydna vêtus et Pydna nova;
A. V, Kamp.^ 10 C 3, qui distingue aussi les deux
villes, mais ne leur donne pas la même position
respective; Bouché-Leclercq, Atlas pour,,.
PHist, gr. de Cartius, pi. XXI; Iw. MCll.,
Handb., III, p. 223, 73 {Palxo-Kitro), Aujour-
d'hui^ Kilros (A.-Sc, 112 L 6).
Kritzimos, Crucemont (545), château fort
en Thrace (Pape, s. v. KpiTÇi(Jicc), non loin de
Philippopolî. Cf. Krichma, au sud-ouest de Phi-
lippopel (A.-Sc, ii4 D 7 : Krcma).
Leopadlon, le Lupaire(32o), qui était une
des meilleures cités de la terre. Elle est men-
tionnée dans le voisinage d'Apollonia (Le Puli-
nach ; cf. supra, s. y.), qui était située sur un
lac d'eau douce; est^Kie Ouloubad (Kjep., Carte
en six feuilles), à l'extrémité ouest du lac d'Apol-
lonia, Aboulliont'Gueul ? El, dans la fin du mot,
ne peut-on retrouver Léopadion ? La dérivation
régulière demanderait *Loubad ; mais le mot ne
signifiant rien en turc, le peuple l'aura changé
en Ouloubad, dans lequel le mot ouloa (cf.
G. Cousin, Kyros le Jeune en Asie Mineure,
p. 425-426) ne signifie peut-être pas grand'chose
ici, mais du moins signifie quelque chose. —
J'ajouterai d'ailleurs que la forme Léopadion ne
se trouve pas dans Villehardouin ; je l'ai prise
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27»
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
dans VIndex, mais ignore d'où elle est tirée.
Pape donne un nom AeoxoSov en lonie; notre
mot esl-il quelque chose de semblable ?
Macré, MacrI, La Maigre, en Thrace, dans
la contrée de Traïnople (882 ; 568). Aujourd'hui,
Makri (A.Sc.f ii4 E 9; Kiep., Carte en six
feuilles : Makri ou Miri; id.. Carte générale,
L 1 7). J'ignore d'où vient Tidentification de Macri
et de Stagira, qui se trouve dans V Index de
ViLLEHARDOUIN.
Marmora, île de la Propontide ; aujourd'hui,
Marmara, qui a donné son nom à la mer qui la
baigne.
Melenicon, Menellc (6ig), aujourd'hui,
Melnik, au nord-ouest de Sérès (A.-Sc. , 1 1 4 C 8).
Méthonè, IModon, port du Péloponnèse, au
sud de Navarin (Pylos). Cf. Kiep., AtL ant.,
VI, d J ; A. V. Kamp., i i B 3. Aujourd'hui, Me-^
thoni(A.Sc., 107 B4; Iw. MOll., Handb., III,
p. 189).
Malgara, Migalgara, Megecharée (565),
ville en Thrace, à l'ouest de Rodosto. Aujour-
d'hui, Malgara (Kiep.^ Carte en six feuilles;
ID., Carte générale, L 18; A.-Sc, ii4 F 9). La
forme Megecharée autoriserait-elle l'hypothèse
d'un nom antique ayant un ^ : *MsYexapa, *M6Ya-
XapaO?
IMonlac, château situé à deux jours de che-
vauchée du Fraim (cf. supra, s. o.) et sur la
rivière Arda (438; 44o)- En outre, Moniac est
situé à trois journées de Stanimaka (44o). En
combinant ces renseignements, je serais disposé
à voir Moniac dans la ville actuelle Palas, sur
l'Arda (A.-Sc, ii4 D 8). Les dislances ne s'y
opposent pas; et le mot Palas (^Palatium, Pala-
tia ?) rappellerait l'existence du château dans
lequel logea l'empereur.
MOSynopollS, Messinople, sur une ri\dère
(276). Cf. G. Cousin, de Urb, qaar. nom. uoc.
IloXi^Jin. fac., p. 174, s. v. MojuvotuoXic (2). J'ai
exprimé l'opinion que Mosynopolis pourrait se
trouver dans la montagne qui domine l'antique
I. Ce serait alors une déformation deslînëe à donner
au mot indigène un sens de bon augure en grec ; cf. x,apa.
Porsulœ; mais Villeiiardouin nous dît que la
montagne était à plus d'une grande journée de
distance de la ville (498). Mon opinion primitive
s'appuyait sur le sens du mot [j.o(cT)ffuv (cf. ibid.,
s. V. MojTjvoTCoXtc i> P' 174)» mais le texte de
ViLLEHARDOUIN cst décisif. La ville se trouvait
donc en plaine et sur une rivière : nous l'identi-
fierons avec Gumurdjina (A.-Sc, ii4 E 8). Le
nom moderne -7n«rû{^*m- aurait-il même conservé
quelque souvenir du mot antique [xocruv ( a =
NapleSi AprOS, à l'ouest de Rodosto (563),
et à l'est de Megecharée (564). Cf. Aprî (Kiep.,
AtL ant., V, h C; A. v. Kamp., 10 E 3). Aujour-
d'hui, Aïnadjik (A.-Sc, 1 14 G 9).
Napoll de Romanie, l'actuelle Nauplie, au
sud d'Argos, sur le bord de la mer. Cf. G. Cou-
sin, de Urb. quar. nom. voc. Il6\i<; Jin. fac,
p. i83, s. V. Nzdizokiç 22.
NIcée, Niké la Grande. Cf. Nicœa en
Bithynie (Kiep., AtL ant., V, 1 G; A. v. KAîtfp.,
7 B 2). Aujourd'hui, fsnik (A.-Sc, 127 C 3;
Kiep., Carte en six feuilles; id., Carte générale,
L 21 : fsnik).
NICOmédIe, Nichomie, en Bithynie, sur
le golfe du même nom. Cf. Kiep., AtL ant.,
V, I G; A. V. Kamp., 7 B-G 2. Aujourd'hui,
Ismid (A.-Sc. y 127 G-D 3; Kiep., Carte en six
feuilles ;iD. y Carte générale, L 21).
Nlkitza, Nequise, Equise, près Bulgaro-
phygon (cf. supra) et Andrinople, et à 9 lieues
françaises de cette dernière ville (344)* Elle était
bien belle et bien forte, et très bien garnie de
toutes choses. La carte de l'édition N. de Wailly
met Nikitza à l'est de Bulgarophygon ; ceci me
paraît contraire au récit de l'auteur. Les croisés
marchent sur Andrinople; route : Gonstanti-
nople. Le Churlot, Archadiople, Burgarofle,
Nequise, après laquelle il n'y avait plus qu'An-
drinople. Il me paraît que la localité Hafsa cor-
respond à la ville ancienne, pour la distance à
partir d'Andrinople (A.-Sc, 1 14 F 8).
Pamphilie, La Pamphile, à une dizaine
d'heures d'Andrinople, dans la direction du sud-
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LA GÉOGRAPHIE DE L'ORIENT DANS VILLEHARDOUIN ET HENRI DE VALENGIENNES 27g
est. D'après ce que nous avons dît plus haut, la
ville serait située entre Andrinople et Aïrobol,
Haïréboli (cf. supra, s. v. Chariopolis). Je la
placerais à Pavlo'Keai(X.'Sc,f 1 14 F 8), dont le
nom pourrait avoir gardé quelque souvenir du
nom plus ancien (Pamph[i]lo).
Panedor, PanldOS, en Thrace, sur la Pro-
pontide, au sud de Rodosto (4 17)' Cf. Pan'so
(A.-Sc, 1 14 G 9). KiEPERT (Carte en six feuilles)
écrit Panados.
PanormOS, Palorme, château en Asie. La
carte de A. Longnon place Panormos sur le bord
de ia mer. Cf. Panormus (Kiep., AtL ant.,
V, i C; A. V. Kamp., 12 F-G i). Aujourd'hui,
Banderma (Kiep., Carte en six feuilles y au sud-
est de Cyzique; id.^ Carte générale, L 19; A.-
Sc, 114G9; Iw. MOll., Handb.y III, p. 25i).
PeutacèS (353), château fort qui semble
assez voisin d' Andrinople.
Philadelphie, nom d'un duché (3 16). Des
cinq $tXot8eXç6ta que mentionne Pape, la plus
voisine de Constantinople est celle de Lydie
(Kiep., Atl. ant,y IV, d D; A. v. Kamp., 7 B 3),
aujourd'hui AlonShehir (Kiep., Carte générale^
N 20; iD., Carte en six feuilles ; k.Sc,^ 127 G 4);
mais celle-ci même est bien éloignée de Cons-
tantinople, et le don que l'empereur Baudouin
fit de ce duché à Etienne du Perche fut un don
bien platonique. A-t-il voulu imiter l'Église et
créer des dignitaires in partibus ? On peut croire
aussi qu'il a voulu affirmer son titre d'empereur
d'Orient en agissant comme héritier du pouvoir
des empereurs byzantins.
Phalara, en Thessalie, La Flagre (66 1).
Cf. Kiep., Atl. ant., VI, fE. Aujourd'hui, /^a-
ghios Elias, près Stylis (Iw. MOll., Handb., III,
p. i48; A.-Sc, 107 C 2). C'était le port de
I.amîa (Pape, s, v. ^àXapa).
Phllée, La Filée, sur le Pont-Euxin (là mer
de Russie; cf. 226). Vd. Kiep., AtL ant., V, kB :
Philias; A. v. Kamp., 10 F 3 ; G. Cousin, de Urb.
quar, nom. voc. lli\i^ fin. fac, p. 270, s. v.
«ttvôxoXtc, N. B. — La ville se trouvait, pense-
t-on, du côté de KaradjorReui (A.-Sc, 1 14 H 8).
Philippe (Val de-); cf. infra, s. v. Vigneri.
Philippople, Finepople, l'antique Philip-
popolis(KiEP., Atl. ant.y V, f A; A. v. Kamp.,
10 D 2); aujourd'hui, PhilippopoliÇA.Sc, ii4
D7).
Phllopatium, palais près de Constantinople
(180 : li Philippos).
Platamona, Platemont, ville de Macé-
doine, sur le golfe de Salonique (A.-Sc, 112
L 6-7). Pape, s. v. IIXaTa(Ji(iv 1, y voit un autre
nom de la ville Dium. Mais cf. Iw. MOll.,
Handb., III, p. 223, 73, qui identifie P/a/amo/ia
avec Hérakleion antique (Kiep., Atl. ant., VI,
fB).
Polmenlnon, ville de Mysie; dans Villehàr-
Doum : Pumenienor, entre autres formes. C'était
un très fort château (3 19-320). On trouve la
forme Pumentjour ou Puimenjoir (cf. Index de
V1LLEHARDOUIN, p. 499) ; cela suffirait-il pour pen-
ser à Mandjoulik (Kiep., Carte en six feuilles)^
Ravenlque, nom d'une vallée dans la Grèce
du nord (667 à 671). L'empereur Henri a pris
Larse {Larissa) et occupé l'Aoniro ÇHalmyros),
quand il convoque ses adversaires à « un parle-
ment » fixé à ce val (669). Il s'y rend ; mais, ses
adversaires n'y venant pas, il partit et vint cou-
cher à La Bondeice (67 1 ; cf. supra, s. v.). Le val
de Ravenique est donc situé au nord de La Bon-
deice (Bodouitza) et au sud de Halmyros, à ce
qu'il me paraît. En outre, il me semble que ce
val doit être voisin de la mer; lorsque Ravan
sortit « avec grande crainte » de son vaisseau
pour conférer avec les délégués de l'empereur,
ceux-ci étaient, je crois, déjà à Ravenique (668).
Je placerais donc le val de Ravenique près des
Thermopyles. A droite du célèbre défilé se trou-
vaient, dans l'antiquité, Alpenos et Nicœa(Bou-
ché-Leclercq, Atlas pour... l'Histoire grecque
de Curtius ['], pi. IX, i), et peut-être le nom de
Nicée a-t-il fourni la finale -nique du nom du
val (cf. Nicée de Bithynie : Niké, Nique, Estike
dans Villehardouin). Pour la première partie
I. La carte porte Niecea, par faute d'impression ; cf.
Pape, s, v* Nixaia 9.
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a8o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
(/îaye-), remarquons la variante Lavenique
(éd. de ViLLEHARDOuiN, p. 5oo), et divîsons-la en
L'Avenique. Dans la partie Ave-, est-il trop
téméraire de retrouver Alp- de *AX7ririv6ç (Pape,
s, V. 'AXttijvoO ? (R)avenique serait donc un nom
de vallée, Tormé diaprés les deux villes anciennes
qui s'en trouvaient voisines.
RhUSiunrii La RouSSeï ville en Thrace, lieu
bien plantureux au milieu de la terre (4o2), éloi-
gné de Rodosto d'une dizaine d'heures de mar-
che (4io). A. DuMONT plaçait la ville à Keschân
(Vn-LEHARDOuiN, éd. N. de Wailly, p. 5oo) ; cette
identification me parait confirmée par le fait que
Keschân (A .-Se, 1 14 F 9 ; Kiep., Carte générale,
L 18) s'appelle aussi Ourous^Keui {Kxep.^ Carte
en six feuilles)^ et, dans le premier de ces mots,
je serais disposé à voir le nom antique que Vil-
LEHARDOuiN dc SOU côté trauscrivit : (La) Rousse.
RodestulC, château en Thrace. Johannis de
Bulgarie etValachie se trouvait'auDimot(cf. ««-
pra, s. V.) quand il apprend l'arrivée des Francs
(432); il recule et les croisés s'avancent jusqu'à
Andrinople. Là, on apprend que Johannis est à
Rodestuic ; l'armée le poursuit, et pendant cinq
journées il fuyait devant eux; le cinquième jour,
on arriva au Fraim (cf. supra, s. y.). Rodestuic
se trouve donc entre Andrinople et Le Fraim;
mais je ne saurais préciser davantage.
ROClO$tO(S), antique Rhœdestus (Kiep., At/.
ant., V, i B-C ; A. v. Kamp., 12 F i : plus ancien-
nement encore Bisanthè ; cf. Pape, s, vu. BtaavOTj
et TaiSecTTOv). Sur son emplacement, cf. Kiep.,
Carte en six feuilles; id.. Carte générale, K-L
19; A.-Sc, ii4 G 9.
Sabba (637). L'empereur Henri se prépare,
étant à Salonique, à partir en campagne ; il forme
et ordonne sa garnison et garnit le château et la
tour de l'évêque de Sabba. Le château et la tour
seront ou à Salonique ou aux environs; mais
Sabba n'a peut-être rien à voir avec cette contrée.
Saint- Etienne, San-Stephano, abbaye, à
3 lieues de Constantinople ; c'est là que l'armée
des croisés prit port et ancra ses vaisseaux
(126; 129). Cf. A.-Sc, ii4 H 9 et carte addi-
tionnelle du Bosphore; Kiep., Carte en six
feuilles : Haghios Stephanos.
Scutari, L'E$CUtalre,surle Bosphore (côté
de l'Asie), en face de Constantinople (A.-Sc,
ii4 I 9; Kiep., Carte en six feuilles^ et Carie
générale, K-L 20-21).
Selymbria, Salembrie, sur la Propontide,
à l'ouest de Constantinople (Kiep., AtL ant.,
V, i B ; A. V. Kamp., 10 F 3). Aujourd'hui, *SV//-
uri (A.-Sc, I ï4 H 8 ; Kiep., Carte en six feuilles,
et Carte générale, K 19).
SIrrhae, La Serre (Kiep., Atl. ant., V, e B;
A. Y. Kamp., 10 C 3). Aujourd'hui, ^S^^r^^ (A.-Sc,
1 14 C 8 ; Kiep., Carte générale, K i5).
Stenimakon, où Renier de Trit soutint un
siège de treize mois (4oo). Aujourd'hui, Stani-
moka (A.-Sc, 1 14 D 7-8 ; Kiep., Carte générale,
I-K 16); cf. supra, Estanemac.
Stenon, Estanor. Cf. supra, Estanor.
Thermes. Cf. supra, La Ferme.
Trajanopolls, TraTnople. Cf. G. Cousin,
de Urb. quar. nom. voc. HoXiçfin.fac, p. 254,
s. V. TpaLav5TcoXtç(3), et les renvois.
Tzurulum. Cf. supra. Le Churlot.
Val de Philippe. Cf. înfra, s. V. Vigneri.
Venitza, La Venisce. Le mot ne se trouve
que dans Henri de Valenciennes (645; 647).
V Index de N. de Wailly met la ville sur THa-
liacmon, au sud-ouest de Kitros (p. 5o3). Mais
Venitza est beaucoup plus au sud. En effet, Tem-.
pereur Henri, partant du Cytre (Kitros), traverse
La Closure (cf. supra, s. i;.) et arrive à La Venisce
(647). Il est donc beaucoup au-dessous des Ther-
mopyles et nous adopterons, en allant du nord
au sud. Tordre suivant : Kitros, La Bondeice, La
Closure, La Venisce, Thèbes. Nous identifierons
donc La Venisce avec la localité moderne Ve-
litsa ÇX.'Sc, 108 C ?),. au nord-ouest de Lioa-
dia. Seulement il faut reconnaître que le passage
de Henri de Valenciennes n'est pas clair. Il nous
représente l'empereur allant du nord au sud
jusqu'à La Venisce (647); puis, au paragraphe
suivant (648), nous retrouvons l'empereur à
Larse (Larissa), sans que nous ayons été pré-
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LA GÉOGRAPHIE DE L'ORIENT DANS VILLEHARDOUIN ET HENRI DE VALENGIENNES 281
venus qu'il a rebroussé chemin, au lieu de conti-
nuer à marcher sur Thèbes. C'est qu'il a reçu des
Lombards des propositions inacceptables, et il^
retourne les combattre. Une fois vainqueur, il
reviendra de nouveau sur ses pas pour terminer
l'expédition interrompue, et cette fois chevauche
tant qu'il est venu à Thèbes (672).
Vérol, Bérœa, en Thrace (Kiep., Atl. anL,
XI, u M; A. V. Kamp., 10 D 2). Aujourd'hui,
emplacement près de Dalboki? {X.Sc.^ 1 14 E 7).
La Verre, Berrhœa, en Macédoine (Kiep.,
Ail. ant,, VI, e A; A. v. Kamp., 10 G 3). Au-
jourd'hui, Verria (A.-Sc, 1 12 L 6; Kiep., Carte
générale, L i3).
VIgnerl, en Macédoine (571 ; 572). L'empe-
reur Henri part de Ghristopolis (cf. supra, s. v.;
aujourd'hui Kaual[[\a, sur le bord du la mer,
en face de l'île de Thasos), et se dirige vers Sa-
lonique en passant par la vallée de Philippe(s).
Le bon chroniqueur (Henri de Valenciennes)
profite de cette circonstance pour nous montrer
tout son savoir. Il nous dit que c'est à Philippes
que naquit Alexandre (!) et, se souvenant qu'il
y eut dans une localité de ce nom une bataille
entre Romains, il nous raconte que dans ce val
Pompée dé Rome combattit contre Jules Gésar,
et Jules César y fut déconfit (I). C'est dans cette
plaine que se trouvait l'empereur quand arrivè-
rent les fêtes de Noël (26 décembre 1207), ^^
l'empereur séjourna trois jours à Vigneri (571).
Le comte de Blan-Dras, qu'il avait invité avenir
conférer avec lui, lui a renvoyé dire qu'il ne
viendrait pas. L'empereur, le quatrième jour, se
retire vers La Gige (cf. infra, Zichna), après
avoir rencontré son frère Eustache, venu jusqu'à
Dragmes {Drama; cf. supra, s. y.). De La Gigc,
l'empereur, revenant sur ses pas, retourne dans
la direction de Salonique (378). Vigneri se
trouve donc sur le chemin allant de Philippe(s)
[aujourd'hui ruines : A.-Sc, 1 14 D 8) à Schinis-
ché (La Gige) ^ds Drama (Dragmes)].
VISOi, cité de Thrace, qui était bien forte
(390), dans le même pays qu'Archadiople (390 ;
4o3), dans un rayon de cinq journées au-
tour de Gonstantinople (421). C'est l'antique
BtÇut), ville des Asti de Thrace (Kiep., Atl. ant.,
V, i B; A. V. Kamp., 10 E 3); aujourd'hui, Visa
(A.-Sc, n4G8; Kiep., Carte en six feuilles;
iD., Carte générale, K. 19).
VriSium, VeriSSe, ville de Thrace, que la
carte d'A. Longnon place à l'est-nord-est d'An-
drinople et au nord de Nikitza (mais sur l'em-
placement de Nikitza, cf. supra, s. y.). Le texte
de Henri de Valenciennes '(56 i) ne permet pas
de décider. C'est sans doute d'après d'autres
textes que V Index place Vrisium à l'est d'Andri-
nople (p. 5o4).
Zstr^f en Dalmatie ; cf. supra, Jadres (antique
lader).
Zichna, en Macédoine. Cf. supra, La Gige.
Dans cette petite étude sur la géographie de
l'Orient d'après Villehardouin et Henri de Va-
lenciennes, nous avons eu sans cesse sous les
yeux la carte finale dressée par A. Longnon, et
nous n'avons pas cité la Note explicative insérée
au début de l'édition, pp. XXI-XXIV. Le lec-
teur pourra s'y reporter; il y verra exprimées
certaines opinions et proposées diverses solu-
tions qui n'ont pas été les nôtres. Mais il m'a
semblé inutile d'engager une controverse per-
sonnelle : cette forme de discussion ne prouve
guère que le mauvais caractère ou l'orgueil de
celui qui s'y livre. J'espère du moins, dussé-je à
mon tour être taxé d'orgueil, être arrivé sur
quelques points à des résultats nouveaux et défi-
nitifs: ainsi se restreignent peu à peu les limites
des contrées peu explorées de la science. Peut-
être, avec des cartes plus détaillées, arriverait-
on à la solution complète de toutes les difficul-
tés ; dans l'étude de la géographie ancienne,
notre impuissance à trouver la vérité vient sou-
vent de l'insufiisance de nos moyens de con-
trôle.
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XXXIX
LES NOMS GEOGRAPHIQUES EN -avïj, -y|Vïj, -tvij
Sur ces suffixes, cf. K. Brugmann, Grundriss
d. vergf. Gramm. d, indoy. Spr.y Indices,
pp. 190, 198, 20O5 204. — De notre liste nous
écarterons un certain nombre de mots ; ce seront :
les mots composés avec xpiQVTf) (par exemple ^Eno-
crènè, 'iTCTcouxpijvt)); les mots latins à suffixe
^anus : Liciniana ; les noms de portes de Rome
(cf, A. V. Kamp., Index, p. 43) et de v'œ ro-
maines (cf. iD., pp. 55-56), et parfois les adjec-
tifs en -avo^j -^Qvo^, -tvo; dont existe le substan-
tif, par exemple Tq'ASoxaivivTf) x6ça pour dire
A6a>caiva. Et s'il nous arrive de laisser de côté
d'autres mots, ce seront des mots comme Eù8o-
^lavT], 'louauviavK], qui sont d'abord des adjectifs
de noms d'hommes ou de femmes, et non de
véritables noms géographiques ('). D'ailleurs, il
ne faudra pas ici chercher de règle flxe : notre
but, qu'on ne l'oublie pas, est moins de cher-
cher d'où viennent ces noms que de nous de-
mander ce qu'ils sont devenus ; nous regardons,
non avant eux, mais après eux. Pour la même
raison, nous nous préoccuperons assez peu de la
quantité de -a- et de -i- dans -aviq et -vrt\ : d'abord,
la quantité primitive n'est pas connue pour tous
les mots; en second lieu, les poètes, surtout les
poètes latins, ont pris avec ces mots la liberté
dont ils usaient d'ordinaire avec les noms pro-
pres, quand c'étaient des mots étrangers. Lais-
sons donc de côté l'origine et la quantité de ces
I. De même pour des noms comme Tpaiavr) AsYtcov,
quoiqu'ils soient devenus des noms géographiques (Pape^
s. V, Ae^itov).
mots, pour nous préoccuper seulement de leur
emplacement géographique et du sort qui leur
est échu. — Pour les mots en -xavi), cf. m/r/z,
s. V. MaYxàvtj.
Enfin, pour la question de l'accent, nous sui-
vrons, sans conviction exagérée, l'accentuation
que donne Pape, non sans constater, une fois
pour toutes, que Pape n'a pas suivi de règle fixe,
et place l'accent tantôt sur la finale (ce qui, pour
les mots orientaux, pourrait bien être inexact),
tantôt sur la pénultième.
1° Mots en -avtj.
' A.66X\Grvïj, ville en Palestine, non loin de Dan.
Cf. KiEP., AtL ant.j III, m D : Abel. Aujour-
d'hui, i6i7(A.-Sc., 126 D 3).
'A.êpsT'cavi]. Cf. infra, s. y. 'AêpeTnivïj.
'ASçàvTQ. Cf. înfra, s. v. 'ASpKivY).
'A5ptavTq. Cf. in/ra, s. v. 'ASpnrjviq.
AiavTj, ville en Macédoine (Kiep., Atl. ant.,
Y, c C; A. V. Kamp., 10 B 3). Cf. Iw. MGll.,
Handb,, III, p. 224, 74? i» qui place la ville à
Kalliani. Est-ce le même endroit qui est appelé
Kôziani, Koshani dans Andrée-Scobel (i 1 2 K 6) ?
kÙifvrfi , ville de l'Arabie Pétrée ; appelée
Elath par les indigènes. Cf. Kiep., Atl. ont.,
III, h C; A. V. Kamp.^ 3 E 2. Aujourd'hui, Ayi-
laât-eUAkaba (Kiep., Carte en six feuilles; m..
Carte générale , W 26; A. -Se, i54 D 2), à
l'extrémité nord du golfe d'Akaba, ancien ^a-
nilicus sinus.
A^TouXavT], partie de VArmenia Minor, immé-
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I
LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avt), -y|vii, -tvij
283
diatement au-dessous de TOrbalisène, qui est la
partie la plus septentrionale de cette province.
'AXSavt), territoire d'Albe-la-Longue; cf. Pape,
'Aj^avï), place de commerce près des Portes
Amaniennes. Maïs le nom de Portes Amaniennes
s'applique tantôt au défilé qui sépare la Cilicie
de la Syrie, à Test, tantôt à celui qui sépare la
plaine du qoife d'Issus de la Cilicie nord-ouest.
Aujourd'hui, ce sont : la Passe de Beilân à Test,
la Passe de KaronKapou au nord (*). Mais nulle
part je ne trouve de nom à rapprocher du mot
antique.
'AfiacT-cptavi], territoire de la ville d'Amaslris
en Paphlagonie. Cf. Pape, s, y. "Afi/xaTÇtc 3.
'AvTWXstavT, nom d'une stratégie de Cappa-
doce.
'ApyopiTUTuaviq, nom de la contrée de ' ApYTÎptTcrca
en Apulie.
'AptavT], pays de la Perse orientale (Kiep.,
Atl. anL, II, g-1 D ; A. v. Kamp., 8 D-F 3). Au-
jourd'hui, VIrân (Ktep., Carte générale, R-S 37-
43 ; Andrée-Scobel a omis ce nom en tant que
nom de province).
Artane, ville de Bithynie, sur la côte du Pont-
Euxin (A. v. Kamp., 7 B 2). Aujourd'hui, Kilia
ÇSckîli); cf. Kiep., Carte en six feuilles;
ii>.. Carte générale, K 21 ; A.-Sc, 127 G 3. Cf.
Peuting, Tab., IX, qui met Ariane au nord-est,
non au nord-ouest, de Nicomédie, et sur la rive
orientale du Sangarius; en outre, la ville n'est
paë marquée sur le bord de la mer. Est-ce alors
le Milankeui de Kiepert {Carte en six feuilles) ?
Pape, s. v. 'ApTavirjç 3, cite une rivière de ce
nonn en Bithynie et l'identifie avec le Kabakoz.
Je suppose que ce nom doit être le Kapoukes de
Kiepert {Carte en six feuilles) : nom de village
sur le bord de la mer, un peu à l'est de Kilia.
1 . Quand le nom de la province est tiré de celui d'une
ville déjà connue et cataloguée sur les atlas, nous n'insis-
terons pas toujours.
2. A. Janke (JJeber Alexandtrs d, Gr, Pfaden, Berlin
iQo4) divise autrement (plan i a) : il appelle Pylae Ama-
nides la Passe de Kara^Kapou et Pylae Amanicae la Passe
de Toprak'Kalessi, au nord de la précédente.
AÙTOxàvï) CAxpoxàvt) ?). Cf. infra, s. v. KavYj
d'Éolide.
'AxpwtVT^, ville en Hyrcanie.
BaytcjTàvTf], pays où se trouve Baytarava (Kiep.,
Atl. ant.j II, g D ; A. v. Kamp., 8 C 3). Aujour-
d'hui, Béhistoun, Bisitoun (A.-Sc, 129 C 5;
Kiep., Carte en six feuilles et Carte générale,
R 39 : Bisou toun, Baghistân).
BotStavT,, contrée en Arménie. Un nom qui
correspond bien au nom antique (cf. forme la-
tine : Vadiana) est celui de Vakhschan (Kiep.,
Carte en six feuilles ; id., Carte générale, L 32)
près la frontière nord-ouest de l'Arménie an-
cienne.
BaxTptavTT] (Pape, s. v. 2), pays dont la capi-
tale était Zariaspa Baktra (Kiep., AtL ant.,
II, k-1 C; A. V. Kamp., 8 F-G 2). Pape parle de
la forme indigène Backdi ; je trouve la forme
Badaschân, nom de province dans l'est de la
Bactriane antique (A.-Sc, i3o 0-P 4). Cf. Peu--
ting. Tab., XII : Bactrianoe.
Ba-càvï), contrée de Palestine, dans la Déca-
pole orientale, à Test du Jourdain. Cf. Pape,
s. V. Ba-cavaia; A. v. Kamp., 4 D 3, qui donne
le nom Basân comme la forme indigène; Kiep.,
AtL ant., III, n E; A.-Sc, 126 D-E 3.
BtiOcàv!) (Pape, s. v. B-riejàv), ville de Pales-
tine, appelée plus tard Sxu^otuoXic- Cf. G. Cousin,
de Urb. quar. nom. voc. VLokiçftn.fac, p. 239;
on trouvera à cet endroit les renvois utiles.
Boxvtj, lac près de Nicomédie. Il y a en effet
près de cette ville un lac que Kiepert (^Atl. ant.,
V, 1 C) appelle : Sophon. Il est possible que ce
soit le même nom (équivalence du ^ et du
BoTnavtj, pays de BoTTiata de Macédoine.
BpeTTtavT], pays des Bruttiens {Bruttium) dans
l'Italie méridionale.
TaStavi]. Cf. infra, s. v. I^Stïjviq-
rbtpvor'vTj, ville en Armenia Minor. Est-ce une
faute d'impression de Pape ? Le texte de Pto-
LÉMÉE porte rapvàxY) (éd. Did., I, p. 892; de
m^me l'édition Nobbe, Leipzig, i845, dont Pape
s'est servi; cf. p. xlix).
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284
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
rbc\)Xàv7|, ville dans le nord de la Pérée de Ju-
dée. Cf. KiEP., AtL ant.y III^ n E, qui fait suivre
le mot GoIân d'un point d'interrogation ; A. v.
Kamp., 4 C 3. Le pays s'appelle aussi le Golan
(Gaulonitis) ; l'emplacement indiqué par A. von
Kampen ne correspond pas à celui qu'avait sup-
posé KiEPERT. Aujourd'hui, la Gaulonitis serait
le Dschôlân, suivant Pape. Cf. A.-Sc, 126 D 3-4^
pour la province; Kiep., Carte en six feuilles ;
iD., Carte générale, S 27. Rien n'est indiqué
pour l'emplacement de la ville.
rbuptavTj, ville en Margiane. Je serais assez
disposé à changer le nom en *noDçavir), et à
l'identifier avec Kiouran (A.-Sc, i3o I 4 : Ayw-
ran). Les mesures de Ptolbmee ne s'y opposent
pas (VI, 10, 4)' Mais il est possible que le nom
llîuptavTJ ait existé autre part. A. von Kampen
(8 F 3) place une ville Guriana à l'endroit
qu'occupe aujourd'hui Gh{o)urian (A.-Sc,
i3oK 5). Je suis trop convaincu des résultats
que peut donner la similitude des noms anti-
ques et modernes (surtout en Orient) pour ne
pas être frappé du rapprochement. Cependant, je
ferai observer: d'abord que cette position de
Guriana ne correspond pas aux mesures de Pto-
LÉMi^.E ; en second lieu, que Guriana à cette place
se trouve en Aria, et non pas, comme le dit
Ptolémée, en Margiane. Peut-être faudrait-il
identifier Gh(pyirian non pas avec rouçiaviq,
mais avec quelqu'une des localités de l'Aria,
dont on modifierait le nom dans Ptolémée, par
exemple FoSàva (*ropava?), Xauptva (*Xa\>ç)tava?
cf. le Gh' de Ghourian), ou TauxLava(0 i*Tau-
ptava? *rauptava?]. Avec une carte suffisamment
développée dans le système de Ptolémée, on se
rendrait assez promptement compte du choix à
faire ; mais, pour ce qui est de l'assimilation
avec ItuptavTQ, je crois que les deux raisons don-
nées plus haut suffiront à la repousser.
Dadastane, ville qui marque la limite de la
Bithynie et de la Galatie(AMM.-MARC.,XXV, 10,
éd. Nisard).
I . Pour Taoxî'ava, ne pourrait-on pas penser à T(o)nmân
(A.-Sc, i3o L 5) à l'est de Hérat?
Aapto"càvt|, ville en Perse. Je comparerais vo-
lontiers le nom moderne Dehistân (A.-Sc,
129 G 8), le p correspondant à l'aspiration ou
peut-être amené par le souvenir du nom célèbre
de Darius.
Aepàw) BiXXa, localité sur la côte de Carmanie.
Cf. supra, XXXVI, s. v. Tijcjà. Nous avons rap-
proché ce nom Aspàvï) du mot Daram, nom ac-
tuel d'une montagne de la côte sud du Bélout-
schistan. Sans doute cette montagne n'est pas,
à proprement parler, dans la Carmanie « mais
sur la côte de Gédrosie. Mais Ptolémée la cite
au milieu de villes que les modernes placent sur
la côte de Gédrosie, quoique Ptolémée les men-
tionne dans le chapitre qui a trait à la Carma-
nie. — Cf. la forme AepevoSdXa.
ATqyXàvïj, ville en Albanie. Est-ce Degna (Kiep.,
Carte en six feuilles : presque exactement sur
le 4i® de latitude, entre le 44** et le 45*" de lon-
gitude)?
[Aoji.6TLaviq,.nom d'Alexandrie d'Egypte.]
ApaYYtavTij (ApayT^ivi]), ZapaTfytavTj, contrée du
royaume des Perses. Cf. Kiep., AtL ant.j II,
i-k D ; A. V. Kamp., 8 F 3. Aujourd'hui, le Sed-
schistân, Seïstàn (A.-Sc, i3o K 7) occupe une
partie de l'ancienne province. Cf. supra, Les
Stathmes parthiques, 17.
Apsxàvt] (Pape, s. v. i), nom de Corcyre (sur
les noms de cette île, cf. Pape, s. v. Képxupa).
Aujourd'hui, Corfou.
ApsTCàvT) (Pape, s. v. 2), localité en Bithynie, sur
la côte sud du sinus Astacenus. Cf. Kiep., Atl.
ant., V, I C : Drepanum ; Bouché -Leclercq,
Atlas pour... l'Hist. gr. de Curtius, pi. VII, 2.
Pape l'identifie avec Hersek ; mais cette localité
correspond plutôt à Pronectos, que Bouché-Le-
GLERCQ place plus à l'est que ne le font Kiepert
et A. VON Kampen (12 H i). Drepanè est indiquée
par lui un peu plus au nord (Drepanon), presque
à l'extrémité de la petite pointe qui s'avance du
sud dans le golfe à'Ismid (Kiep., Carte en six
feudles).
ApÊTucrvï] ou ApsTuavov (Pape, s. v. 5), cap sur la
côte ouest du golfe Arabique, en Élhiopie.
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avY), -ijvt), -tvij
285
Cf.(?) le nom de cap actuel Ras DarmaÇA.Sc.y
i48F6).
'EptaàvY), localité en Espagne, particulièrement
en Lusitanie, et, semble-t-il, pas trop loin des
frontières de la Bœturia. Cf. Appian. , de Reb, His"
pan. (VI), 68-69. Est-ce Zarza (A.-Sc, 99 D 5)?
[EùSo^tavij, ville du Pont Galatique.]
'EçpaOàvTj, pays de'EçpaOà ou Bir|0Xe6(i., localité
de la tribu de Juda. Cf. Pape, s. v. Bi)0X6é(x, et
les atlas, 5. v. Non loin de l'actuelle Bêth Lam,
se trouve le mont Fourêdis (A.-Sc, 126 G 6),
que Ton identifle avec Herodium. .
ZapaTYtavK]. Cf. supra, ApayYtavTJ, et injra,
ApayyirjvT].
OaSàw), ville en Arabie Heureuse, et dans l'in-
térieur du pays, non sur la côte. Dans la carte
de l'Arabie d' Andrée -Sgobel, si insuffisante
qu'elle soit, je remarque, assez près du point in-
diqué par les mesures de Ptolémée (VI, 7, Sg),
deux noms qui se rapprochent assez du mot
grec ; ce sont Schibam et Saiban. Peut-être
sont^ils un peu trop à l'ouest; cependant, les
mesures de Ptolémée placent ÔaSàvi) à l'ouest
du cap Syagros, ce qui est le cas des deux loca-
lités citées plus haut. Nous n'avons plus à insister
sur l'équivalence du 0 et du s.
[OeavTQ v7]CToc j lecture incertaine ; cf. Pape,
s. o.y et Nauck, Tragic. gr.fragm., p. 217, 585.]
OsXSaXcfvTj ou TsXSàvTf), ville en Armenia Major.
Cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 948, note 10, qui identifie
cette localité avec Barsalo, près des ruines de
Tigranokerta (cf. le tableau de la page 945, en
note). Sur la ville antique Barzalo, cf. Kiep.,
AU. ant., IV, o D-E ; A. v. Kamp., 7 G 4- H me
semble cependant que la partie de l'Euphrate sur
laquelle se trouve cette* ville est beaucoup trop
voisine du 70* de longitude de Ptolémée pour
correspondre au 76^15' que donne PTOtéMÉE pour
etXSaXàvï). Il ne la met qu'à 3o' à l'ouest et 10'
au nord de Tigranokerta. Il est vrai que l'édi-
teur de Ptolém^e identifie Tigranokerta avec
Arzen, et non, comme on le fait aujourd'hui,
avec Tel'Ermen, beaucoup plus au sud -ouest
(cf. p. 945, tableau, l'identification erronée).
©eXêe-pcàvï), localité en Bàbylonie. Par rapport
à Babylone, la ville est au nord-ouest et assez
peu éloignée. Aussi l'identifie-tp-on avec Makdam
(Ki:p., Carie en six feuilles ; lo., Carte géné^
raie, S 35 ; A.-Sc, 128 K-L 7), Je ne saurais me
prononcer sur cette identification, quoique Khân
Makdam ne me paraisse pas assez à l'ouest pour
les chiffres de PTOLÉMÉB(éd. Did., I, p. 102 1, 7);
mais je ne puis m'empécher d'émettre une hypo-
thèse. Quand se présente dans un pays arabe un
nom propre grec commençant par TeX- ou OeX-,
n'y a-t-il pas lieu de penser que le nom indigène
se composait de deux mots, dont le premier était
le mot arabe Tel(J) [colline] qui, en Arabie, dans
la plaine de TEuphrate et dans l'Afrique du nord,
sert si souvent à désigner des localités ? Notre
nom ne devrait-il pas se lire *OsX BeyxcfvYj ? De
même, supra : *TeX Bofvr]. Il faudrait donc trou-
ver deux localités appelées *Tel'Vekkàn et *7V/-
Vàn.
PlojJTtvtavïj, nom de plusieurs villes.]
Kafiàv!), ville de YIndia intra Gangem ; Pape
renvoie à Ka(jL(Jiovi, localité du même pays, men-
tionnée par Ps.-Arrian., Per. mar. Erijthr.y 43.
Ptoli^mée place la ville dans le golfe de BapuyoÇa
(cf. supra, XXXVII, p. 240). D'après les me-
sures de Ptolémée, la ville est au io5° de longi-
tude, et ce chiffre est aussi celui de l'embouchure
du fleuve Namadas (Kiep., Ail. ant., 1, 1 E ; A. v.
Kamp., 9 B 3). Les deux emplacements sont donc
sur la même longitude. Mais, pour la latitude,
l'embouchure du fleuve est marquée 1 7*^45', et
la ville 17** ; donc la ville est plus au sud. Et en
résumé la ville se trouve juste au sud de l'em-
bouchure du Namadas, aujourd'hui le Narbada
(A.-Sc, i33 E 9). Or, au sud de cette embou-
chure, se trouve aujourd'hui Daman, port ap-
partenant au Portugal, et, si mes calculs sont
exacts, la localité concorderait assez bien pour
la position. Je n'ai pas besoin de faire remarquer
la ressemblance des noms. La première lettre dif-
fère ; est-ce suffisant pour écarter l'assimilation ?
KavT) (Pape, s. v. i), promontoire en Éolide
dans le golfe d'Adramytlium (cf. supra, s. v.
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286
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
A'jToxàvnq). Ce nom s'appliquait aussi à une ville
et à un lac, près du promontoire. Kiepert {AtL
QFit,, V, h D-E) place le mont Kanè plus au sud
que ne le fait Pape, et sur VElœates sinuSy près
des îles Arginus(s)es. Ce serait le Kara-Dagh
actuel (KiEP., Carte en six feuilles ; Kiepert,
Grande Carte, qui met la ville Kanai [la même
que Kavifj; cf. Pape, s. v. Kavat i] au nord-ouest
de la montagne Kocviq, en face de Tîle de Lesbos).
Quant au lac dont il est parlé plus haut (d'après
Stéphane, de ByZxVnce), je remarque sur la Grande
Carte de Kiepert, à Test de l'emplacement qu'il
donne à Kanai et au nord-est du mont Kanè, un
lac (un marais) appelé Kainardja; et ce nom
semble rappeler le nom antique. Il faut dire d'ail-
leurs que sur le mont Kanè lui-m^me se trouvent
trois petits étangs; mais leurs dimensions sem-
blent rappeler les pièces d'eau des jardins pu-
blics. Cf. aussi Pape, «. v. Kavà a b, et les ren-
vois, et injray s. v. KaTavï].
KàvTj (Pape, s. v. 2), promontoire et place de
commerce dans l'Arabie Heureuse (Kiep., AtL
ant., I, h F; A. V. Kamp., 5 H 8). Aujourd'hui,
c'est le port Hissn Ghorab, dit Pape, que je suis
obligé, faute d'une bonne carte d'Arabie, de
croire sur parole.
KaTcaTiavT]. Cf. infra, Ilaxa-utavi].
Kaçxaaiaviq tcoXic.
Kaorctav^, pays de l'Albanie. Cf. infra, s, v.
KaTàvT| (Pape, s. v, i), ville sur la côte orien-
tale de Sicile (Kiep., AtL ant., VII, i K; A. v.
Kamp., i4 B 4)* Aujourd'hui, Catania, Catane
(A.-Sc, 106 D 2).
[KaTàvtj (Pape, s, v. 2), ville en face de Lesbos,
dit Pape, d'après Stéphane de BYZANCE.Mais Pape
fait suivre cette mention d'un signe de doute; et
nous nous rappelons en effet avoir parlé plus
haut d'une ville Kàvij, Kàvai en face de Lesbos.
On peut croire qu'il y a eu ou une erreur dans
l'esprit de Stéphane de Byzance, ou une correc-
tion malheureuse dans un manuscrit. Plus exac-
tement d'ailleurs, c'est Katàvat que porte le
texte ; cf. Kcrvai mentionné plus haut.]
KoSavT), île de Gédrosie. Ptolémée(VI, 21, 6)
ne cite que deux îles sur la côte de cette pro-
vince : ' AffOata (on a corrigé en *' AoOaXa, je pense ;
cf. Asthale : Kiep., AtL ant. y II, k E; A. v.
K.VMP., 8 F 4-5; aujourd'hui, Astal[o]u : A.-Sc,
i3o L 10) et KoSotvirj. Nous savons où est l'une ;
si nous trouvons une seconde île, ce doit être
Ko8crv7j. Or, dans Andrée-Scobel, je découvre en
effet une autre île, et une seule, près du Ras
Fasta (i3oK 10). Il faudra en conclure que c'est
l'île que nous devons identifier avec le nom an-
tique ; malheureusement, la carte n'en donne pas
le nom.
[KofJLpLoStavTq , nom de Rome (Pape, s. v.
Kc5(X(jLo8oc).]
Kovàvï), ville en Pisidie, plus tard 'louffxtvia-
vJTCoXt^. Cf. G. Cousin, de Urb. qaar. nom. voc\
I16\LçJîn.fac.,p. iig,^. £;. Justinianopolis 7. Sur
la ville moderne Gieunen, cf. aussi Kiep., Carte
en six feuilles, à l'ouest du lac d'Effherdir^ au
sud-sud-est à^Ouloabourlou.
KopSiavT], pays en Elymaïs (pays de Susiane
sur le golfe Persique; cf. Kiep., AtL ant., II, g D ;
A. V. Kamp. , 8 C 3), à Test de la Babylonie (Strab. ,
XVI, I, 18, p. 745). Est-il resté un souvenir du
nom ancieif dans celui de l'île Gobân, à l'est de
l'embouchure du Chatt-^l-Arab? Cf. Kiep., Carte
en six feu'lles; cf. le Sckatt-el-Gobân (Kiep.,
Carte générale, V l\o ; A.-Sc, 128 N 8). Pour
Kop-, Chor, cf. infra. Mais cf. aussi la ville
Korna, au confluent de l'Euphrate et du Tigre.
KopcfJiàvTp ville sur la côte orientale de l'Arabie,
et sur le golfe Persique. Cf. le promontoire Co-
rodamum (Kiep., AtL ant., II, i F ; A. v. Kamp.,
8 E 5), qui cependant n'est pas sur le golfe Per-
sique, et le nom moderne Oman de cette côte
entre la sortie du golfe Persique et l'extrême
pointe orientale de l'Arabie. PTOLiMÉB(VI, 7, 19)
met Kopofjiaviç m\i^{sic) chez les 'A&uxaîot, dont
elle semble avoir été la seule ville. Une autre
explication peut encore être proposée : la syllabe
Kop- pourrait être le nom actuel Chor qui précède
parfois en ce pays les noms de lieu ; cf. A.-Sc,
Indexj p. 3o. Nous penserons donc à quelque
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avY), -TiV-ïj, -ivïi
287
localité Khor^Oman, Khor^Haman; cf. Khor^
Maman dans un autre pays arabe (A .-Se. , 1 54 E 8 :
[Kpavïi, localité en Arcadie,]
Kuavi] (adjectif, il est vrai, s'appliquant à la
couleur de l'eau ?), source et ruisseau en Sicile
au sud-ouest de Syracuse (A. v. Kamp., i1\ d ;
KiEP., AtL ant.y VIII, carton de Syracuse). Au-
jourd'hui, la source s'appelle Pismay près du
marais Pantano (le petit marais est indiqué dans
Andrée-Scobel, ro6 D 2), et le ruisseau, le Ciani.
Cf. Iw. MOll., Handb.y III, p. 285; Boughé-Le-
CLERCQ, Atlas pour... tHist. gr, de Curtius,
pi. XVII, 2.
KuàvY|, lac en Arménie ; cf. infruy s. v, MavnavTj.
AooutviavT], AautavTQ. Cf. AoouivtavTjcjtvï), pro-
vince de YArmenia Minor. Cf. Kiep., AiL ant.,
IV, n-o D; A. V. Kamp., 7 F-G 3. Ce nom se
serait^il maintenu, avec une transposition de
consonnes, dans le nom de montagne Balidn^
Daghy et dans la ville voisine Baliané? Cf. Kiep.,
Carte en six feuilles : au sud de Malatia; id..
Carte générale,^ 29 et 3o. — Vd. aussi Aao\)tav-
OTJVïj.
Aoçxavv), expliqué dans Hésychios par -^ 6eo^
ffaXta; Pape déclare le passage suspect. Peut-être
faut-il voir ici une transformation du nom de la
ville très ancienne de Thessalie "Apvï) (Pape,
s.v. 2b; Boughé-Leclercq, Atlasy pi. II et III),
devenue plus tard Ktepiov (Steph. Byz., «. v^k^Yt\ ;
Bouché-Leglergq, Atlas j pi. XIV et XXI; Kiep.,
AtL ant., V, c D ; VI, e D ; A. v. Kamp., 10 C 4).
Cf. Iw. MCll., Handb., III, p. i53, 4- Aaçxàvtj,
ou le mot qui se cache sous cette forme, aurait
été le paysde^'ApvTQ. Mais ceci n'est qu'une hypo-
thèse que je propose, à défaut de meilleure expli-
cation.
Ae[JidvY) ou AL|xev7j, le lac Léman ; cf. Pape, s, vv.
Aépiavoç, Airjpi&vva et Aipi&vv). Il me parait inutile
de donner au lecteur les renvois qui lui permet-
traient de retrouver sur sa carte le lac de Genève.
I. La syllabe -an ne sera pas prononcée nasale, mais
comme le français 'une. — Khor, Chor signiBe : lit de
ileuve.
Atavi], localité en Ligurie. Ce n'est qu'une res-
semblance extérieure, sans nul renseignement
sur la situation de cet endroit, qui me fait rap-
procher de ce nom celui de Loano. J'ajouterai
cependant que, tout près de la localité moderne,
s'en trouve une autre, appelée Pietra Ligure
(A.-wSc, io5C3).
AoSàvT), ville des Lévites. Cf. Pape, s, v. Aeêvà,
AefJLvà, AoSvà. La ville se trouvait dans la plaine
de la tribu de Juda. Cf. Kiep., AtL anL, III, 1 G.
Aujourd'hui, Dàwaimé (A.Sc. y 126B6). — Est-
ce *Ao6a\nri ?
AycTiTavTj, partie occidentale de la péninsule
ibérique. Cf. Pape, s. v, AuatTavia.
Mayxavïj, ville dans la Mésopotamie méridio-
nale. Ptolémék (V, 18, 9 ; cf. éd. Did., I,
p. ioo5 sq.) donne une liste des villes qui sont
sur les bords du Tigre en Mésopotamie ; et May-
XavTfj (MavxàvTj, éd. Did.) est la dernière qu'il
cite avant Séleucie, dont nous connaissons la
position. Si, en outre, on examine les chiffres
donnés par l'auteur pour marquer la position des
villes, on voit qu'il va du nord-ouest au sud-est (lon-
gitude : 76^77^78^ 79°; latitude : 38^37%36^i5'),
c'est-à-dire que son énumération suit le courant
du Tigre. Mayxavii est donc la dernière localité
avant Séleucie en remontant le Tigre, du côté
ouest, celui de la Mésopotamie. Or se trouve dans
ces conditions la ville de Baghdâd : non pas la
ville tout entière, même pas la partie la plus im^
portante de la grande cité, mais enfin une petite
partie (Kiep., Carte en six feuilles). C'est ce
(( fauxbourg dans la Mésopotamie » dont Taver-
nier a donné le dessin {Les Six Voyages, Paris,
1676, I, p. 210). Comment s'appelle cette partie
de la ville? Je l'ignore, et Tavernier n'a pas jugé
à propos de nous en donner le nom. A son époque,
l'endroit était assez peu habité : quelques maisons
groupées près d'une tour qui me semble placée
devant le pont de bateaux que son dessin repré-
sente à la partie supérieure de la gravure. Ce que
je pense, c'est qu'en raison du passage de la ri-
vière, il dut y avoir ici un khân (auberge, hôtel-
lerie), et je propose de voir ce mot khàn dans la
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a88
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
finale -^àviQ des noms géographiques de la Perse
antique. Le mot khân n'est pas d'origine turque,
mais persane (Braghet, Diction, étym. de la
langue française, s. v. Kan), et les Grecs ont
trouvé ce nom existant déjà dans les pays qu'ils
ont parcourus (*). Ils lui ont ajouté un -y| ? Sans
doute ; exactement comme aujourd'hui ils ajou-
tent un -t aux noms orientaux qu'ils ont dans leur
langue (totjçsxi, persan et turc iufenk)^ et préci-
sément ils disent aujourd'hui un khani^ x^àvt,
pour dire : auberge, hôtellerie, khân. Nous con-
sidérerons donc que le mot MaYxavïj, comme les
autres noms de lieu orientaux formés de la même
manière, doit se diviser en May-xavtj, c'estr-à-dire,
en séparant les deux mots,Màvxav7) (cf. l'ortho-
graphe Mavxrfvïj citée plus haut), ou Màn Khân.
Où se trouvait ce khân? Peut-être serait-ce cetle
partie actuelle de Baghdâd qui se trouve sur la
rive occidentale (droite) du Tigre. Les orienta-
listes pourraient-ils retrouver dans les textes sur
Baghdâd la preuve qu'a préexisté à la ville mo-
derne la petite localité dont j'essaie de retrouver
le nom ? Quant au nom Mân, il n'est peut-être
pas exact ; ce pourrait être *Amân, Hamân : ce
dernier nom existe en Perse (A .-Se, i3o I 6).
MaXaavY), ville en Arabie Heureuse.
MavSàvïj (Pape, s. v. 3), localité sur la côte de
Cilicie. Suivant Pape, c'est la même ville que
Mdoui; (5. V. 3) et Mysanda (Plin., N. H., V, 27,
22 ; des éditions portent : Myanda). Si Pline a
suivi dans sa liste un ordre géographique, la ville
sera à l'est et pas très loin du cap Anem(o)urium,
aujourd'hui cap Anamoûr (Kiep., Atl. ant., IV,
h F-G; A. V. Kamp., 7 D 4-5; A.-Sc, 127 E 5-6;
Kiep., Carie en six feuilles, et Carte générale,
Q 24).
MavTiavTq, lac en Armenia Major (et non :
Minor, comme le dit Pape). Cf. Strabon (XI,
i4, 8, p. 529), qui en parle comme d'un lac de
grande étendue; Kiepert {Atl. ant., II, f G) et
A. VON Kampen (8 G 2), qui l'appellent : Matianus
I . HERODOTE interprète encore les mots orientaux, il ne
les transcrit pas : oraO^ol ^aaî>r|tot xai xaxaXu<7ts{, ce son|
des caravansérails et des khâns (V, 52).
lacus. Aujourd'hui, le lac d'Ottr>n/ (Kiep., Carte
générale, N-0 36-37 ; A.-Sc, 128 L 4-5 ; on l'ap-
pelle aussi SchâhoÛ). Au nord-ouest de ce lac,
on peut remarquer une localité itfafrfd/i (Kiep. ,
Carte en six feuilles) ; est-ce ce nom que les
Grecs ont traduit *Madiân? d'où MavctàvTi, le
groupe -vt- servant, on le sait, à rendre le d des
autres langues. La véritable orthographe en latin
serait donc : Madianus lacus. — Nous savons
que ce lac s'appelait aussi Kuàvrj (Pape, 5. y. 2 ;
cf. supra, s. o.). Cf. infra, s. vv. MapTtavTJ et
Ma-ctaviq.
MapYtav-ïj, pays de l'Asie centrale (Kiep., Atl.
ant., II, i-k G ; A. v. Kamp., 8 F 2). G'est la con-
trée de Merv, dans le territoire transcaspien de
la Russie (A.-Sc, i3o K-L 4).
[MapiavT] (Pape, 5. v. i), colonie romaine fon-
dée par Marins dans la partie nord-est de la
côte de Gorse (Kiep., Atl. ant., VII, d E ; A. v.
Kamp., i3 B 3). Aujourd'hui, plaine de Ma-
riana, suivant Pape; je ne trouve pas ce nom.]
MapiavTJ (Pape, s. v. 2), ville en Espagne Tar-
raconaise, dit Pape. A. von Kajupen (17 D 3)
place cette ville en Espagne Carthaginoise, chez
les Oretani (il est vrai que l'Espagne carthagi-
noise d'A. VON Kampen est considérée dans Kie-
pert, par exemple, comme faisant partie de la
Tarraconaise). Aujourd'hui, Membrilla ou La
Solana (A.-Sc, 99 G 6). On remarquera au-
dessous de Mariana la longue chaîne des Ma-
riani montes (A. v. Kamp., 17 B-D 3), aujour-
d'hui la Sierra Morena.
Mapnavï], autre nom du lac Mavuavif] (cf. ^a-
prd). Il s'appelait aussi STuauta, suivant Pape,
s. vv. L'édition Didot de Strabon (XI, i3, 2,
p. 448 [= 522]) propose : Gapauta (?). Ne vau-
drait-il pas mieux essayer de rapprocher le mot
antique du mot moderne Schâhoû, cité plus
haut ? 5cA- = ff-. Gf. infra, Maxtavi], MairtiqvTp
MaoxavTj, ville des Arabes Scénites, qui habi-
taient la Mésopotamie au sud de la latitude de
Thapsaque sur l'Euphrate et Larissa sur le Ti-
gre (Kiep., AtL ant., IV, p-t G-I ; A. v. Kamp.
8 B 2-3). J'attendrais une forme moderne
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LES NOMS GEOGRAPHIQUES EN -av^i, -7|vi|, -tv/i
289
comme *Mas(chyKhân^ ^AmasÇchy-Khârij et je
ne trouve rien de semblable. Faut-il s'en éton-
ner ? Non pas. A quoi tient dans le désert l'exis-
tence d'un khân ? A la présence de l'eau. Que
celle-ci vienne à manquer, que la nappe souter-
raine baisse de niveau, et le khân n'a plus de
raison d'être ; son propriétaire n'a plus qu'à
plier bagage. Je rappellerai que, dans mon ou-
vrage Kyros le Jeune en Asie Mineure, j'ai si-
gnalé des abandons de ce genre dans un autre
désert, celui de Konieh (pp. 266, SgB, 4o3). -
MaTiavT] (Pape, s. v. i); cf. supra, s, vv.
Maprtavij, Mavriavii], et infra, s, v, MaTitiv»].
MeXàvv) (Pape, s, v, 2), île dans le golfe d'E-
phèse, dit Pape. Le passage de Pline (A^. H,y
V, 3i, 38) n'est pas si précis : il nomme Mélanè
dans une longue énumération d'îles qui se ré-
partissent sur un espace assez grand le long
de ces côtes, si découpées, de l'Asie Mineure.
Il y eut, en effet, dans ce qui fut le golfe d'É-
phèse, une île, aujourd'hui rattachée au conti-
nent (Bouché-Leclergq, Atlas pour... CHisi. gr.
de Curtius, pi. XVIII, 2) ; mais l'on ne pourrait
afQrmer que ce fut précisément Mélanè.
Môpydvti, ville de Sicile (Polyb., I, 8, 3 ; sui-
vant l'édition Didot [Index, p. 25o], des éditeurs
lisent : Margantia). Ce serait donc la ville Mop-
YavTLVTi (cf. infra, s. u.).
MtixavTf), localité.
MtffffuxvTq, pays mentionné dans une phrase
(d'auteur inconnu), que Suidas cite deux fois
(cf. s. V. MtacjiavTq). Pape rapproche ce mot de
MiŒia, nom d'une ville dans l'intérieur de l'Al-
banie. Les deux mots en effet se ressemblent ;
mais c'est peut-être le hasard qui les fait se res-
sembler.
MoDptavi], un des quatre districts de Gataonie
en Cappadoce, dit Pape. Il faut dire : un des
districts de la Gappadoce (comme est la Gatao-
nie). G'est le même que nous verrons plus loin,
s. V. M0Çt(JlïJVTJ.
NsatavT), localité à l'est de Mantinée en Ar-
cadie ; cf. Pape, s. v. Noairia ; Bouché-Leclercq,
Atlas pour... l'IIist. r/r. de Curtius, pi. XX, i.
Aujourd'hui, Tzipiana (Iw. MOll., Handb., W\,
p. 172, 2).
Nw(Ji«vtavTrj, pays de Ncifievrov (Nojjlsvtoc) en
Sabine, ou mieux dans le Latium, près de la
frontière de la Sabine.
EevtTràvt), surnom de la ville KoutÇa en Mau-
rétanie Gésarienne. Gf. p. 243, s. v. KouiÇa.
'OêSàvt), localité sur l'Euphrate en Ghalybonitis
de Syrie. Serait-ce Abou^Hanàya, un peu au
nord-ouest de Meskené? Gf. Kiep., Carte en six
feuilles. Je pense à ce mot à cause de Ab{p\x) et
HanÇàya) ; en réunissant les deux premières
syllabes de ces mots, on obtient Ab-Han. Gette
manière de procéder paraîtra un peu arbitraire,
je le reconnais ; elle le paraîtra moins à ceux
qui, ayant voyagé dans ces pays, savent combien
les habitants, dans les noms propres, reportent
volontiers la force de la voix sur la première
syllabe du mot, au détriment des syllabes sui-
vantes.
'OXavT], forteresse dans les montagnes de la
Grande-Arménie ; elle est citée par Strabon
(XI, i4, 6, p. 529) à côté de BàSupaa. Ges deux
forteresses, qui contenaient les trésors de Ti-
granès et d'Artavasdès, se trouvaient à peu de
distance d'Artaxata, dont nous connaissons
l'emplacement (Kiep., Atl. ant., IV, u G; A, v.
Kamp., 8 B 1-2). Gf. Kiep., Carte en six feuilles ;
iD., Carte générale, M 36. Je placerais BàSopaa
au mont actuel Bag(o)urs(o)u/c (Kiep., Carte
en six feuilles), au sud-est d'Artaxata (faut-il
lire *BàYup(ja ?). Quant à 'OXav-ij, je ne trouve
rien de satisfaisant.
'OçTiKàvTj, ville en Aria. D'après les mesures
de Ptolémée (VI, 17, 7), la ville est à plus de
cinq degrés à l'est de Xaupiva (que nous identi-
fions avec Gh[o]uridn [^]), et légèrement au sud
de cette ville. Il n'y a pas lieu ici de penser,
comme plus haut, au nom moderne khân (il fau-
drait la désinence en -x*^ P^^ ^^ *7.") 5 ^^^^ dans
ce pays on trouve des désinences en ^gan, --ghân
I. Il est vrai que nous ne donnons pas l'identification
pour certaine ; cf. sapra, s, v. Foupiavri.
>9
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290
ÉTUDES DE GEOGRAPHIE ANCIENNE
(p. ex. Tasch'A[o]urffân : A. -Se, i3o N 4) ou
-fcân, ^cân (p. ex. Hakàn ; id., i3o 0 î\). Dans
la région indiquée par les chiffres de Ptolémée,
nous trouvons bien Palangan (id., i3o M 5);
mais le nom ne convient pas. S'agirait-il de
Warghân, Ouarghân (id., i3o N 6), qui con-
vient comme position (plusieurs degrés à Test,
et un peu au sud, de Gh[o\urlân)^ et, comme
nom, offre quelque ressemblance ? Cependant,
on pourra trouver que la ville est trop à Test,
par rapport aux limites que Ton donne à l'Aria.
[OùsvoavTdtvTj, Beneventane, colonie de
Rome en Italie.]
O^j^iavTJ, pays des Oxii, sur la frontière de la
Susiane et de la Persis. Sur les Oxii, Ux'ùy qui
occupaient les bords du haut Pasitigris, cf.
KiEP., Atl. ant., II, g D; A. v. Kamp., 8 D 3.
Dans cette contrée, je remarque des ruines de
grande étendue, appelées 5'ott54/i (Kiep., Carie
en six feuilles ; id., Carte générale, T 4i ; A.-
Se, 129 D 6). Évidemment, ce nom peut être
apparenté pour l'étymologie à celui de Susc,
Souaa ; mais il peut aussi se faire que ce soit un
mot que les Grecs auraient dû transcrire *So'j-
êtavTr), et qui a subi, après une préposition s^ç,
içj la disparition du 2 initial.
OupiTavT], pays de la ville Oiipta en lapygie ;
cf. Pape, s. v. 'Yçiol 2. Vd. A. v. Kamp., i4 ^^ 2,
et KiEP., AtL, ant., VII, m G. Aujourd'hui, la
ville est Oria (A .-Se, io4 H 4).
Jl(XMaxi(vrf[y partie de la Phrygie (on trouve
aussi KaTcartavï]), dans laquelle était Synnada
(SoKRAT., Hist, ecclés.y VII, 3, i).
IlapiavTrj, contrée dont la capitale était Parium
en Mysie, sur THellespont. Cf. Kiep., AtL ant.,
V, h C; A. V. Kamp., 12 F i. Aujourd'hui,
Kamarès (I\v. MOll., Handb., III, p. 25i);
Kénxer (Kiep., Carte en six feuilles ; A. -Se,
114G9).
IlapixàviQ, ville de Perse, suivant Hécatée de
MiLET. Nous savons que pour les noms de ce
pays le n initial grec correspond parfois à un F
indigène ; et l'on trouve le fort Faraka sur la
côte de Perse, dans l'île Charak (A.-Sc, 129
E 8). Mais nous ne savons pas si Hapcxaviq se
trouvait dans une île. Ce nom, d'ailleurs, dut
être plus fréquent que pourrait le faire croire le
seul exemple que nous en possédions. En effet,
l'on trouve des Ilapixavoi dans le dixième nome,
la Médie(HÉROD., III, 92); dans le dix-septième
nome (id., III, 94), que Pape met dans le voisi-
nage de la Golchide ; ce sont sans doute ceux
dont parle Pline {N. H., VI, 16, 18), qui les
mentionne avec les Gèles (le Guilân actuel) ou
Cadusiens ('). Dans ce cas, le nom de Perse
s'appliquerait non pas à la Persis proprement
dite, mais à l'ensemble de l'empire. Cependant,
c'est douteux ; car Hécatée semble avoir indi-
qué avec une certaine précision les diverses par-
ties de l'empire perse. Plus haut {Les Stathmes
ParthiqueSy 18), nous avons proposé une res-
titution de IlaçtxàvTr) (cf. infra, s. v. IlapatTa-
XTQVT]).
IIixivtàvTj, localité dans le sud de la Sicile.
Est-ce un adjectif du nom propre qui aurait
donné le nom actuel de Pachino? Cf. A.-Sc,
106 D 3.
nixàvi) (Pape, s. v. 3), localité en Laconie^ dit
Pape ; plus exactement, comme il l'indique lui-
même, une KojjL-ï) de Sparte. Cf. Bouciié-LECLERco,
Atlas pour... FHist. gr. de Curtius, pi. XX, 4-
lIiTocvYj (Pape, s. u. 4)i port sur la côte éolienne
de Mysie. Cf. Bouciié-Leglergq, Atlas, pi. XVIII,
2 ; Kiep., Atl. ant., V, h E ; Kiep., Grande Carte,
qui indique comme nom moderne de cet empla-
cement Tchandarlf/(k) ; Radet, La Lydie, carte
finale; Kiep., Carte en six feuilles; id., Carte
générale, M-N 18.
nXa-uàvT), localité en Phénicie ; appelée aussi
nXàiravo; (Pa:»e, s. o. i). Josèphe précise (Ant.
Jud., XVI, II, 2; Bell. Jud., I, 27, 2) en en
faisant un village des Sidoniens. Est-ce Bteddin
(Kiep., Carte en six feuilles ; m. y Carte générale,
S 27 ; A.-Sc, 126 D 2)? Le mot serait devenu
I. On peut dire d'ailleurs que les Cadasii étant limi-
trophes de la Médie, les Pdricani de Plwe sont les
mêmes que ceux du dixième nome d'HÉRODOXE. Ajoutons
que la Colchidc n'est pas loin.
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avT), -t,vy), -iviq
291
*BIedd!n, d'où lïkoLxa^oç), C'est naturellement
fort incertain.
[IIpatTSTriawj, le pays de IIçaitêTta, dans le
Picenum.]
II(0{jL6VTiavTf), épithète de Soiîecxffa des Voisques,
dans le Latium ; cf. p. 192, s. v, Sousaaa.
'PaytavTJ, la (Médie) Rhagiane. Cf. Kiep., Atl.
ant.y II, g C : la ville Ragœ (Rhagae); A. v.
Kamp., 8 C-D 2. Les ruines de Rhaga(e), Rai,
sont siluéesà quelques lieues au sud de Téhéran
en Perse. Cf. supra, Les Stathmes Parthiqiies, 7.
'PetTuàvti, localité {C. /. 6'., III, AiSg).
'PouStavT], district sur la côte de Carmanie.
Cf., aujourd'hui, R{o)udbar, nom de contrée non
loin de cette côte (A.-Sc, 129 H 8-9).
'P(i)Yavïj, ville en Inde.
[SoSwpavTq, la tribu Suburanc, à Rome. Je mets
ce nom à cause de son rôle géographique comme
nom d'un quartier de la ville.]
SaxàvTr) ou SavàiO], ville dans l'intérieur de
la Mésopotamie. D'après les mesures de Ptolé-
mée(V, 18, 10), la ville est au nord-est d'Édessa,
au nord-ouest de Nisibis, et nous connaissons
la position de ces deux villes. Nous trouvons en
effet dans la situation astronomique indiquée
par le géographe grec la ville Scheikhân (Kiep.,
Carte en six feuilles; A.-Sc, 128 I 5). Ce nom
signifie-t-il : le khân du Scheikh ? Il faudrait :
*Scheikhkhân, et l'on ne peut pas admettre une
erreur de ce genre dans Kiepert, qui est à coup
sûr très familiarisé avec la structure des noms
géographiques de l'Orient. Je propose de voir
dans ce nom l'antique SaxàvT] ^2 = Sch, comme
nous l'avons déjà vu souvent). J'ajouterai que
j'ai contrôlé les mesures prises par comparaison
avec Édessa et Nisibis par la comparaison des
mesures de Saxàvi) et Karrhœ ; l'approximation
est suffisante. L'on comprend d'ailleurs qu'un
mot comme *Schakân (correspondant à Socxàviq),
n'ayant plus de sens pour les indigènes, ait été
vaguement transformé en un nom qui contenait
une forme indigène {scheikh). Peut-être la pré-
sence de ruines antiques a-t-elle aidé à la trans-
formation spontanée du mot.
Saxaffràvrj (Pape, s. v. Sàxai)» partie de la
Drangiane : Kiep., Atl, ant., II, i-k D. Aujour-
d'hui, le Sedschistân, Seîstân, Cf. supra. Les
Stathmes Parthiques, 18.
SafjLaptavYJ, ville d'Hyrcanie. Pape rapproche
de ce nom celui de S(xça(xàvvir|, localité côtière
d'Hyrcanie sur la mer (Caspienne.
Sàvt) (Pape, s. v, i), ville de la presqu'île
de Pallènè, sur le golfe Thermaïque (Kiep.,
Atl, ant., VI, g B ; Bouché -Leclercq, Atlas,
pi, XXI), entre Potidée et Mendè (Iw. Mui.l.,
Handb,, III, p. 226, i). C'est l'emplacement
qu'occupe à peu près Villa aujourd'hui (A.-Sc,
112 M 6).
2àv7) (Pape, s, v. 2), ville dans la presqu'île
de rAthos(KiEP., Atl. ant., VI, i B ; A. v. Kamp.,
12 B I ; Bouché-Leglercq, Atlas, pi. XXI;
Iw. MiJLL., Handb., III, p. 226, 3). C'est là que
Xerxès fit percer l'isthme; cf. Xerxes-Kanal
dans A.-Sc, 112 M-N 6 ; ii4 C-D 9.
5ap8tavTJ, pays de Sardes (Kiep., Atl, ant.,
V, i E ; A. V. Kamp., 12 G 3). Aujourd'hui, Sart
(Kiep., Carte en six feuilles; id.. Carte géné-
rale, N 19 ; cf. A.-Sc, 127 C 4)«
Sappàvtj ou Sapàppa, ville en Mésopotamie.
D'après les chiffres de Ptolémée, la ville se
trouverait au nord de SotxàvTj (ou 2avàxTr|) dont il
est parlé plus haut. Est-ce Tel-Schahem (Kiep.,
Carte en six feuilles), qui est, il est vrai, au
nord-est de Scheikhân ? Mais je n'insiste pas
sur ce rapprochement peut-être fortuit.
Seriane, en Syrie, au nord-est d'Epipha-
neia (A. v. Kamp., 7 F 5; Kiep., Atl. ant., IV,
m G). Cet emplacement correspond à peu près
à Es'Saân de Kiepert, Cirte en six feuilles; cf.
ID., Carte (jénérale, Q 29 ; A.-Sc, 127 G 6. Ce-
pendant je me demande si Serianè ne serait pas
une forme de Sergianè. Au point de vue phoné-
tique, on sait que le y devant un i se prononce
comme un y français (Seryianè), et d'autre part
nous savons que le désert de Syrie fut couvert
de monastères consacrés à saint Serge {Bull.
Corr. hellén., XXVI, p. 194; G. Cousin, de
Urb. quar. nom. voc. TLokiç fin. fac.y pp. 236-
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29^
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
287). Et, dans l'ouvrage que je viens de citer, je
me demandais si les noms comme Es-Sarêyé,
Soûria, de ce désert, n'avaient pas conservé le
souvenir de leur première destination. Or £V-
Sartyé se trouve à quelques lieues au nord-est
d'EsSaân, et je proposerais d'y mettre une
localité (monastère) Serianè. Il est possible
d'ailleurs qu^Es-Saûn^ comme Saûria, comme
Besapha, ait possédé un cloître de saint Serge ;
mais on peut accroître l'extension de cette dé-
nomination et attribuer aussi le nom Ser(g)ianè
à la localité qui en a si exactement conservé le
son (*).
S-ïixàvY), ville de Sicile (sans doute Stxàviq) ;
cf. infra, s. v.
StyptavT], canton dans le sud-est (?) de la Mé-
die, sur la route allant des Portes du Zagros
(Porte Médique)au défilé des Portes Gaspiennes.
Il se trouve sur la plus grande largeur de la
Médie (Strab., XI, i3, 8, p. 525). Il y a deux
routes principales pour aller des Portes du Za-
gros aux Portes Gaspiennes : celle du sud, par
Kérind, Kirmânschâhâny Kengover (KcyxoSàp),
Hamadàn ('ExêotTrava), Téhéran, et celle du
nord, par Zohâb, Sihnâ, Avé, Seifâbâd, Téhé-
ran. Quoique cette seconde route soit plus lon-
gue, ce pourrait être celle à laquelle a pensé
Strabon; car il serait étonnant que, voulant
parler d'une route qui passerait par la yiHe (si
connue) d'Ekbatana, il Tait caractérisée en di-
sant qu'elle passait par le canton (beaucoup
moins connu) de la Sigriane. Mais je ne trouve
pas de nom satisfaisant et qui soit de nature à
paraître plus vraisemblable qu'un autre. Ptolé-
MÉE (VI, 2, 6) place la 2typtavtXTf] {sic) au sud de
la Khoromithrène, et, semble-t^il, près de laRha-
giane. Ge serait donc le pays (ou mieux : une
I . Dans mon ouyrage de Urb. quar. nom. voc, IIoXiç
Ji/im fac., pp. 236-287, j'ai identiûé la Sep^ioTcoiiç, mcn-
tioDDée par Pape, *. o., avec Resâf a. Mais il est dit qu'elle
est sur l'Euphrate et en Khalybônitis, ce qui n'est pas le
cas de Resâfa, Peut-être s'agit-il d'une autre Sep^ioTto).».;,
par exemple des ruines dont j'ai parlé ailleurs {Kyros le
Jeune en Asie Mineure, pp. 3 1 5-3 16 : suite d'hypogées
en briques).
partie du pays) entre Hamadàn (Ekbatana) et
Téhéran (près de l'antique Rhagœ).
Stxàvt), ville de l'Ibérie (Espagne). Les Sica-
nes, chassés de Tlbérie, se réfugièrent en Italie,
puis passèrent dans la Sicile, à laquelle ils don-
nèrent le nom de Sicanie (Pape, 5. v. Stxavoc 8 a).
G'est de là que vient sans doute le nom de SixàvT]
(SïixàvTj ; cf. suprà)^ donné à une >îlle de Sicile.
Pape, s. v. Stxavia 8 a^ les place dans la contrée
d'Akragas {Girgenti). Or, près de cette dernière
ville, nous trouvons, aujourd'hui, Siculiana et
Cîanciana {X.Sc.j 106 B 2). En faveur du pre-
mier nom, on peut dire que les Sicanes ayant
changé leur nom en celui de 2ixsXot, Sicuii, leur
ville peut avoir subi un changement parallèle.
Et cependant je préférerais le nom de Cianciana,
qui me semble bien correspondre à une forme
StxàvT], Sicana. Sur la position des Sicani, cf. A.
V. Kamp., 6 a; Kiep., Atl. ant., VIII, carton
de Grande-Grèce et Sicile.
SxoTotVïj, localité dans le pays de la Kleitoria
d'Arcadie. EsUce S(o)udhena ? Cf. A.-Sc, 107
G 3, mais aussi Iw. MOll., Handb., III, p. 176, 7.
S[X6p8tavTf] (Pape, s. v. SfxupàXsia), autre nom
de Kaiffàçeia de Bithynie. La ville est, pour Pto-
LÉMÉE, sur la même latitude que Pruse et un peu
à l'ouest. L'édition Didot (I, p. 8o4, 2) lit Sfxup-
)^6avT]. Ge doit être la m^me ville que MupXeta
(Kiep., AtL ant., IV, d B), qui n'est pas citée
par Ptolémée. Gf. la note de l'édition Didot.
SoyStavi], SouySiaviq, (SouySioc), contrée de
TAsie centrale (Kiep., Atl. ant., II, k-1 G ; A. v.
Kamp., 8 F-G 2). La capitale était Maracanda,
MaçàxavSa, aujourd'hui SamarkandÇe). Suivant
Pape, une partie de la contrée s'appelle encore
Soffd, en persan S(o)aghda. Je ne trouve pas ce
nom ; mais peut-être le nom Sarafschân de la
contrée a-t-il conservé le souvenir d'un nom indi-
gène déformé par les Grecs. Je reconnais cepen-
dant que la transformation serait un peu forte.
— Le nom SoyStavT] a servi aussi d'épithète à
l'une des Alexandrie fondées par le grand con-
quérant : cf. KiBP., AtL ant.y II, 1 E; A- v.
Kamp., 8 H 4 et 9 A-B 2, qui ne la met pas les
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avYj, -tjvyi, -tvY)
agS
deux fois à la même place par rapport au degré
70° de longitude. Le pays est fort éloigné de la
Sogdiane, puisque la ville se trouvait sur Tlndus
inférieur; pourtant, on y trouvait une popula-
tion appelée les Soffdi(A. v. Kamp., 8 H 4). Mais
je ne vois pas de nom moderne ayant perpétué
le souvenir des Sogdini celui d'Alexandre.
SotxjtavT], contrée de Perse (Kiep., AiL ant.,
II, g D; A. v. Kamp., 8 G 3). Aujourd'hui, le
Khousistân (A.-Sc, 129 D-E 7).
SouortavT] (Pape, s, v. 2), localité dans le voi-
sinage de Suse. Je croirais peut-être que c'est
la ville Schoaschter (Kiep., Carte en sixjeuilles,
au sud-est de ,Suse; id.. Carte générale, T 4o;
A.-Sc, 129 D 6). Cependant, d'après Strabon
(XV, 3, 5, p. 729 [texte douteux]), la ville s'ap-
peIlerait''AYtvt;:(cf. éd. Did., p. 620, s, /., et l'/n-
dex varise lectionis, p. io35, col. 2, note à la
page 620). En outre, la ville semblerait plutôt
près de l'embouchure du Tigre, c'est-à-dire au
sud-ouest de Suse, et à 5oo stades de cette ville.
Mais ,de Suse à l'embouchure du Tigre, il y a
beaucoup plus de 5oo stades. Entre ces deux
points, je ne trouve qu'une ville, Haouisé (Kiep.,
Carte en six feuilles; id.. Carte générale^ U Sg ;
A.-Sc, 129 D 7), et le nom ne convient guère,
à ce qu'il semble. On pourra dire cependant que
le nom ancien Souanavïî pourrait bien lui-même
être un nom refait sous l'influence du pays dans
lequel se trouve la ville ; le mot qui correspon-
drait à Haouizé serait quelque chose comme
*2ao^jt(yav(ir]), *2oui(yav(t|). Mais je n'insiste pas
sur cette hypothèse qui montre seulement que
la méthode toponymique ne doit être employée
({u'avec beaucoup de prudence; car elle est
aussi dangereuse que facile, et dangereuse par
sa facilité même (').
[So\)xptàvï|, ville d'Étrurie. Aujourd'hui, Satr}\.
I . Au moment même où j'écris ces lignes (3o mai 1906),
je reçois de mon ami G. Radet son article sur le congrès
archéologique d'Athènes (Revae des Éludes anciennes,
VII, 2, tirage à pari). J'y vois, p. 16, no 5, et p. 24, qu'il
est question de publier un Corpus toponymique attique,
en s'appuyant sur la conservation des noms anciens.
L'idée que je crois juste est, on le voit, dans l'air.
Stugcvî), forme pour STcavta (Pape, s. i;.), 'IcxTca-
vta, l'Espagne.
SrsçàvTQ, localité de Paphlagonie, sur le bord
de la mer (Kiep., -4//. ant., IV, k A; A. v. Kamp.,
7 E 2). Aujourd'hui, Istifân (A.-Sc, 127 F 2-3;
Kiep., Carte en six feuilles jw.. Carte générale,
1-K 26). Cf. supra. Études de Géographie an-
cienne, I, p. 5, sur la préfixation /«-. Cf. infra,
s. V. Stiçocvï). Ptolémée (VI, 4j 2) la met en
Galatie.
S-ceçàvî), ville de Phocide (Pape^ s, v. 2). Cette
ville n'est mentionnée qu'assez tard, ce qui a
peut-être autorisé à penser qu'elle a pu n'être
qu'un nom plus récent d'une ville plus ancienne.
Mais il y a aujourd'hui près de Chrysô, Chrissôn
(A.-Sc, 108 C 2) un village Stéphani que l'on
identifie avec l'antique Kpicxa (cf. supra. Études
de Géographie ancienne, XXXVII, p. 210). Ne
semblera-t-il pas tout naturel de donner Kp tara
à Chrissôn et STreçàvY) à Stéphani (') ? Du mo-
ment où il y a parallélisme , il n'y a plus de
raison de croire qu'il y a eu succession des
noms.
STsçàvTj, montagne de la Phthiotide de Thes-
salie.
Steçàv»!, ancien nom de l'île de Samos.
S-çsçàvT), ancien nom de Préneste, dans le
Latium.
SuçàvY), lac dans le Pont (Kiep., Atl. ant.,
IV, 1 B). Aujourd'hui, petit lac à l'est de Ladiki
et au sud-ouest de 5'a/n«oâ/i (A.-Sc, 127 F-G 3;
Kiep., Carte en six feuilles, qui l'appelle Ladik^
Gueul; id.. Carte générale, L 27). On a vu plus
haut une ville SreçàvTi dans les mêmes contrées.
Quand à Ladiki, c'est une ville Aao86c6ta (Pape,
s. V. 7, d'après Droysen; cf. Hist, de l'Hellé^
nisme, trad. franc., II, p. 708).
SupSavT], île dans l'Euphrate.
SuptavT], ville en Margiane (Plin., N. H., VI,
16, 18, selon Pape, s. v.). Pline parle de la fon-
I . En admettant, bien entendu, que ces noms Chrissôn,
Stéphani ne soient pas, ce que j'ignore, dus â l'inspiration
de quelque archéologue trop pressé, mais datent d'une
époque antérieure aux premières fouilles de Delphes.
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294
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
dation d'Alexandrie de Margiane : qua dlruta a
barbarisy Antiochus, Seleuci Jilius, eodem loco
résiliait Syriam. Tel est le texte de l'édition
Littré. Et Pline donne la raison de ce mot, quel
qu'il soit : « Car, dit-il, la voyant traversée
par le Margus qui, divisé en ruisseaux^ sert à
l'irrigation de la contrée de Zotale, il voulut
qu'elle s'appelât Antioche. » J'explique ainsi
l'idée de l'auteur : Antiochus remarqua que la
ville Alexandria Margiane était, par sa situation
sur le Margus, semblable à Antioche de Syrie
dans sa situation sur l'Orontès et, reconstruisant
la ville, il la reconstruisit sur le modèle d' Antio-
che de Syrie ; il en fit une seconde édition d'An-
tioche de Syrie, transportée en Margiane, et,
pour compléter la ressemblance, il l'appela An-
tioche. Le mot Syrîa ou Syriana n'est donc pas
en réalité un nom de la ville.
Soyàvri, ville en Gaulonitis de la Pérée de
Judée. Cf. KiEP., AtL anf.^ III, m D, qu'A, von
Kampen n'a pas suivi. Est-ce Beth-Dschenn?
Cf. A.-Sc, 126 D 3.
Stoyàvri (Pape, $. v. 2), localité en Galilée, près
Gabara (Kiep., Ali. anL, III, 1 E; A. v. Kamp.,
126 C 4)« Aujourd'hui, Sachnin (A.-Sc, 126
C 4).
TaTTpoêàvTj, l'île de Ceylan. Inutile, je pense,
d'indiquer les textes à consulter. L'île est mar-
quée dans la Table de Peutingeii, XII.
[TauptavT], nom d'une contrée dans le Brul-
tiam. Cf. le Taurlanum promuntoriam dans
Kiep., AH. anl., VII, k J; A. v. Kamp., i4 B 3.]
T6)^àvT|, très ancienne ville de Syrie, fondée
par Ninos. Laissons de côté la légende du fabu-
leux Ninos : ne pourrait-on voir dans ce mot
TeXavTj le mot Tel (colline),* qui sert si souvent
dans les pays de population arabe à précéder le
nom d'une localité ? On aurait un nom *Tel'
An; je ne le trouve d'ailleurs pas, et j'avouerai
que je l'ai cherché sur mes cartes par acquit de
conscience et sans grand espoir. Je n'ai pas pu,
en raison de l'absence de ^ ou x, penser à une
forme Tel-IIân, Tel-Khân.
TsXSavT), ©eXSaXàvir). Cf. supra, s. v.
TÇoçavKJ, satrapie d'Arménie. Est-ce la même
que la SoçtjvtJ (cf. i/i/ra, s. i;.), contrée de YAr~
menia Major?
TtYYtTà^«|, nom de la partie occidentale de la
Maurétanie (Kiep., AtL anL, X, b-d F; A. v.
Kamp., 18 A-B 2). C'est à peu près le Maroc
actuel. Capitale Tty^^^? Tanger.
TtTàv»), TiTava, localité fortifiée en Sicyonîe.
Cf. Kiep., AtL anL, VI, f G; BoucHé-LECLERC^>,
Allas pour... VHist. gr. de Cartius, pi. XV, au
sud-ouest de Sicyone. Aujourd'hui, Voïoonda
{Bull. Corr. hellén., III, p. 192 ; Iw. MCll.,
Handb.y III, p, 162, 4).
$a8t<7(ff)àvTrj^ ville fortifiée sur la côte du Pont.
Le navigateur (Arrian., PeripL Ponti Eux., 16)
suit la côte sud de la mer Noire en venant
du Bosphore; il rencontre successivement : le
Thermodon, le Béris, le Thoaris (rivières), Oinoê
(ville), le Phigamous (rivière), et, à 190 stades à
Test d'Oinoë, la forteresse Phadisanè. 10 stades
plus loin est la ville Polemonium (cf. ce trajet
dans Kiep., AtL anL, IV, m-n A-B ; A. v. Kamp.,
7 F 2). Oinoë est, aujourd'hui. Unie (Kiep.,
Carte en six feuilles; id.. Carte- générale, K 28 ;
A.-Sc. 128 G 3); et, juste à droite et à peu de
distance, se trouve la localité Fatisa (cf. les
cartes précitées), dans laquelle on n'hésitera
pas à reconnaître le nom antique $aôtaràv7).
[$at(yàva, ville du sud de l'Arcadie. Le mol
n'étant connu que par un texte dorien, on peut
croire qu'il correspond à une forme ionico-atti-
que $at(yàvï|. Emplacement inconnu.]
[^pevravT], pays des Frentani, $psvTavo»', dans
le nord-est du Samnium.]
Xafxàvrj. Cf. infra, Xa(i.((i.)avr|VT|.
XavSàvT], ville de lapygie. Hécaték de Milet,
qui nous a conservé ce nom (F. H. G., I, 56),
distingue deux lapygies (Jbid., fragm. 54 et 65 ;
il est vrai que ce sont pour lui des villes). Mais
ici il n'y a pas de doute : car, à côté de la ville
XavôàvTj, il place les Peukéens(PAPE, 5. v. Hs'jxs-
TTioL, IIs'JxaroL) ; et il s'agit évidemment du peu-
ple des Peucétiens de Calabre. Sur la situation
de ce peuple, cf. Bouché-Leclercq, Allas pour...
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avï|, -ïjvt), -ivtj
295
rHist. gr, de Curtius, pi. XVI ; Kiep., Ail. ani.,
VIII, n-o G, et VII, 1 G; A. v. Kamp., i4 G 2.
Xopoav-ïj. Cf. infra, s. v. XotapTQVTq, XoapTqviQ.
Xou|i6avï], localité sur TEuphrate, en Mésopo-
tamie. Cf. suprUy Les Stathmes Parthiqnes, i.
'O^etav-ïj, lac ()^t|ivT]) en Sogdiane. Cf. Kiep.,
Ail. ant.,\\, iB; A.v. K\mp., i AB3; 5K-L 1-2.
Aujourd'hui, le lac d'^lra/ (A.-Sc, i3o I-K i).
Je dois dire que les mesures de Ptolémée (VI,
12, 3) me paraissent inexactes pour la latitude;
le nombre 45° est trop faible (au moins sur la
carte du Ptolemœi Orbis dans Kiep., Atl. ant., 1).
'û^etavi], épithète d'une Alexandrie, en Sog-
diane (A. V. Kamp., 8 G 2). Cf, Pape, s, v. 'AXs^àv-
5ç8ta i4- Aujourd'hui, Sch(o)urab (A.-Sc, i3o
N 4) ['].
'ÛTctavT], pays dcs^Oiutat, sur Tlndus, en Inde,
dit Pape, d'après Stéphane de Byzance. Mais,
s. V. 'A)^6$àv8peia i4> Pape confond 'ÛTCiaviq et
Q^siavi]. Sur Alexandrin Opianè, cf. Kiep., AiL
ant,y 11, 1 C-D ; A. v. K.vmp., 8 G 3 : au nord de
Gabura (aujourd'hui, Kaboul) et sur la même
rivière, le Kophen, affluent de l'Indus (c'est
dans ce fait que se trouve peut-être l'origine
de l'inexactitude de Stéphane de Byzance). Je
mettrais cette Alexandreia soit à hialif (^alif
= 'AXe^- ?), soit plus volontiers à Alischang
(A.-Sc, i3o P 5), qui me semble assez corres-
pondre au nom grec.
Nota. — On trouve dans Zosime une ville
d'Assyrie, appelée NitixavàS-ï) (Pape, s, o.). Est-
ce un cas de métathèse consonantique pour
'Ntar&xxo^^ ^ ^^ ^^*^ paraîtrait certain, si l'on
trouvait dans l'Assyrie de Zosime une forme
*Nischva'Khân, ou ^Ischoa-Khân, ou *Anischua'
Khân.
2° Mots en -tjvï).
A l'époque des manuscrits que nous possé-
dons, -Tfjvtj se prononce -m/y et -tvi) se prononce
I. Ptolémée (VI, i3, 5) parle aussi d'une ville *ûÇ£lav«
sur riaxartès (aujourd'hui, \c St/r^Dartà), Ce pourrait être
(P)usgen (A.-Sc, i3o Q 2) ou Osch (Jbid., au sud-ouest
à'Ousgeny
également -îW/. On devine dès lors qu'il a dû se
produire plus d'une confusion entre les deux
désinences. Nous en avons d'ailleurs une preuve
dans la présence de doublets en -t^vy) et -i^/ïj
pour le même mot. Gomme nous l'avons fait
jusqu'ici, nous suivrons l'orthographe de Pape,
mais en mentionnant les doubles formes à leur
place.
'AStaSTQVT], ville mentionnée par Suidas. Pape
conjecture 'AStaSTjvij (cf. infrà); je le suppose
du moins, d'après la conjecture 'ASLaSiqvi^. Mais
Suidas place le mot'AStaSïjv-^ à son rang alpha-
bétique ; il faudrait supposer alors qu'il a parlé
deux fois du môme mot sans s'en douter. Je
ferai observer qu'il qualifie 'AStaêTrjvï] de contrée
(xcSpa), tandis qu'il parle de 'AStaSYjVTJ comme
d'une ville (TcJXt^). 11 y a là une nuance qu'il
n'était pas inutile de souligner. Cependant, cf. in-
fra, s. y. 'A8ta6T)VTQ.
'ASt)^ï|VTq, contrée de ""kSCka de Cœlé-Syrie.
Cf. G. Cousin, de Urb. quar. nom. voc. ïlô\i^
fin.fac.y p. i4o, s. u, Claudiopolis (7) ; Iw. MÔll.,
Handb., III, p. 55o, 62.
'ASp6T:rï)VTfî,'A6psTTavT], pays en Mysîe (Kiep.,
AtL ant., V, i-k D et IV, c C; A. v. Kamp., 12
F-G 2). Est-ce un souvenir de ce mot qui est
demeuré dans le nom de localité moderne
Ivrindi ? Cf. Kiep., Carte en six feuilles; id..
Carte générale, M 19; A.-Sc, 127 B 4-
'ASuStjvtq, pays d'Abydos de Troade, sur l'Hel-
lespont.
'AStaStivi], pays d'Assyiîe (Kiep., Atl. ant., IV,
t-u F). Aujourd'hui, la contrée s'appelle Boàdi-
nân (Kiep., Carte en s'x feuilles; id., Carte gé-
nérale, P 34-35; A.-Sc, 128 K 5 : Bahdind)^ et
l'on doit reconnaître que le mot reproduit fidèle-
ment, sinon'AStaëTjVTQ, au moins 'A6ta5ï|Vï] (cf. su-
pra, s. V.).
'A8pa(i.^jTnrivT(], pays d'Adramyttium {Edirmid)
sur la côte occidentale de la Mysie. Cf, le sinus
Adramyttenus (Kiep., Atl. ant., V, h D; A. v.
Kamp. , i 2 E 2).
'A5çT]Vï),'A8pàvti, ville thrace(PoLYB., XIII, 10,
selon Stéphane de Byzance, qui fait remarquer
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296
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
précisément cet emploi de -nqvti pour -avYj). C'est
une ville thrace, mais de la Thrace asiatique,
comme Ta vu Pape, qui identifie la ville avec
Andrenos en Ânatolie. Je ne trouve sur mes
cartes ni le nom ancien, ni le nom moderne.
S'agirait-il de Kandra (Kiep., Carte en six
feuilles; 10., Carte générale, K 21 ; A.-Sc, ii4
K8)?
'A8pfï)VT], 'ASptavTj, épithètes s'appliquant aux
pays qui enferment l'Adriatique (x^^ça) et aux
caps qu'elle dessine (âxri]).
'A^v»! (Pape, s. v. 2), pour'A^vat-
'AOijvïj (Pape, s. v. i), localité près Thyrea.
Cf. infra, s. v. 'AvOtjVtj.
AfapLTQVT^i pays des Nabatéens, en Arabie. Sur
les Nabatéens, cf. Kiep., AtL ont., II, d E ; A. v.
Kamp.^ 5 E-F 5. Peut-on trouver un souvenir de
ce nom dans le Djebel-et-^Tihama (A.Sc. y i54
D 2-3) ?
^ 'AxaS-ïjVT], partie de la Mésopotamie. L'édition
Didot de Ptolémée (p. 1002,4) lit 'AStaSiqvTj
(cf. la note 6). Cependant, on remarquera que
l'Adiabène se trouve sur la rive orientale du
Tigre; TAkabène au contraire est placée par
Ptolémée en Mésopotamie, c'est-à-dire sur lai
rive occidentale de ce fleuve. D'après le texte du
géographe grec, je placerais l'Akabène à l'est de
la Gauzanitis, entre cette province et le Tigre,
On trouve aujourd'hui dans ce pays la rivière
Ouadi-^l'Kasab (Kiep., Carte en six feuilles : à
l'ouest du Tigre, au sud-ouest de Môssout).
Faut-il restituer *'A(yaS'y|VTq(=*Ka(7a6'ï]V7|)? Ou le
vrai nom, reconstitué à l'aide des noms ancien
et moderne, est-il *'Axa(ya6'irjVTq ?
'Axi)^taYiVT], pays en Grande-Arménie, à gauche
de l'Euphrate (cf., suivant Pape, ' AfjLÇtorffTJvTfj ;
vd. infra, s. v. ; et cf. aussi s. v. BaatXKJTQVT], m-
fra). Vd. Kiep., AtL ant., IV, o-p C; A. v.
Kamp., 7 G-H 3. Str^vbon (XI, i4, 2, p. 627) la
place entre l'Euphrate et l'Anti-Taurus. Or, dans
cette partie se trouve aujourd'hui la province KoZ"
litchân (Kiep., Carte en six feuilles; id,. Carte
générale, M 3i), qui correspondrait à un mot
[*'A]xtffXt(njvY| (-avT)), avec préfixation de à-.
Mais je n'ose le proposer formellement ('). Cf. in-
fra, s. V. BaffiXtcyTQVT].
'AxtOTQvi] (Strab., éd. Did., Index, p. 718),
nom donné comme douteux. C'est peut-être
cette province qui est la 'ApiçKJ^vTJ mentionnée
plus loin, ou la'AvÇt-n)Vïî (cf. infra, s. y,). On a
proposé la correction'AvOtcrqv^ (Strab., éd. Did.,
p. 1018, col. 2, 18).
'Axpa(t)6anr)VT], pays en Judée, avec 'Axpa(t)-
SaTtà pour ville. Kiep., AtL anl., III, 1-m F;
A.-Sc, I25C 5, qui donne Akrabbi comme nom
ancien, Akraba comme nom moderne.
'AXfjLTQVTQ (Pape, s. v. i), ville sur la côte de
Paphlagonie. Est-ce de ce nom qu'est dérivé,
par une étymologie populaire, Ak^Limàn (le
port blanc), petit village au nord de Sinôb (Si-
nope)? Cf. Kiep., Carte en six feuilles. La trans-
formation du mot (prononcé : Almini) se sera
faite par l'intermédiaire du mot grec Limtn
(Xtli-ïjv), passé en turc sous la forme Limân, que
l'on aura cru trouver dans le nom de la petite
cité maritime. Cf. infra, s. i;.*'Ap[X'ï]VT|.
'AXfXKJvïj, 'A)^[jLiv7| (Pape, a\ o. 2), contrée en
Épire. Cf. Ptolém., éd. Did., I, p. 627, n. 4; il
y aurait un rapport entre ce nom et le nom Aa-
lamâs donné aujourd'hui à la rivière Thyamis
(Kiep., AtL ant., VI, a C; A. v. Kamp., 10 B 4)-
Pour le nom moderne, cf. A.-Sc, 108 A i. La
contrée 'AX[jltqvt|, 'AX|j.LVTq (KaXafitvr,?) pourrait
être l'île que forment les deux branches du Thya-
mis en arrivant à la mer.
' A(i.t(y7]V7), pays de ' A|i.tar6^, sur la côte du Pont;
aujourd'hui, Samsoun (Kiep., AtL ant,, IV, m A ;
A. V. Kamp., 7 F 2; A.-Sc, 128 G 3; Kiep.,
Carte en six feuilles ; id. , Carte générale,
K 27-28).
'AixçtffffTj'vïj, pays d'Armenia Minor, dit Pape.
On identifie cette contrée avec la'AxLXtffTiVTqdont
il est parlé plus haut. Mais l'Akilisène est en
■ I. Strabon (Xlï, 3, 28, p. 555) parle d'une ville Aaatcipa
en Akilisène et non loin de TEuphrate qui sépare, comme
on sait, l'Akilisène de VArmenia Minor. Cette ville poui^
rail être Schetteri, au sud-est à'Erzi'ngaidn, — Cf. infra,
s, V. XopÇiaVTjVTJ.
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avY), -y)v»i, -ivt)
297
Grande-Arménie, et peut-être est-ce à TAkisène
qu'il faut penser. Ce dernier nom a paru dou-
teux à l'éditeur de SrRABON-Didot (p. 718), qui
propose de lire'AvÇtnrivTf] (sur ce mot, cf. infra).
Il a cependant pu exister. Transformé en turc,
il serait devenu *Akitchân ; je ne trouve pas ce
mot ; et le nom Ak-^tchal (le fleuve blanc) [loca-
lité au nord-ouest à*Andria, Enderes; cf. Kiep.,
Carte en six feuilles] peut être d'origine pure-
ment turque et non une déformation d'un nom
plus ancien.
'AvÇTfinriVTQî'AvÇiTtjvTg, pays de Y Armenia Major
entre l'Euphrate et les sources du Tigre, avec la
ville "AvÇTrjira. Cette province, ainsi délimitée, ne
saurait donc être ni la 'AxiXL(jTf)V7], qui est à
l'ouest de TEuphrate, ni la 'AfjLÇLffffTJvT), qui est
tn Armenia Minor. CF. Kiep., ^4//. ant., IV, p-q D.
Cependant, je remarque que Kiepert place plus
à l'ouest que l'Anzitènè la ville Ziata, qui me
semble assez bien représenter le terme grec
AvÇir]Ta. Et cette ville Ziata se trouve vraiment
placée entre les sources du Tigre et l'Euphrate,
ce qui n'est pas le cas de l'Akilisène, telle qu'il
l'a inscrite. J'identifierais "AvÇTjTa avec Ziata
(nom antique), et reporterais l'Akilisène un peu
plus à gauche. Sur Ziata (*'AvÇT)Ta, je crois),
cf. KiEP., AtL ant,, IV, pD ; A. v. Kamp., 7 G 3.
C'est, aujourd'hui, la ville importante de Khar-
pout (A.-Sc, 128 H 4; Kiep., Carte en six
feuilles, et Carte générale, N 3o-3i)['].
'Av^vYj (Pape, s, v, i), localité en Kynourie
du Péloponnèse (Arcadie), près Thyrea (cf. Pape,
s. V. 'AOijvT) i). Ce fut peut-être une de ces loca-
lités qui furent absorbées dans la fondation de
Mégalopolis. — Pape, s, v. 'Ave7]VTq 2, cite une
ville d' Arcadie de ce nom ; or, la Kynourie étant
la partie sud-ouest de l'Arcadie, il y a tout lieu
d'identifier cette ville avec la précédente. On re-
marquera d'ailleurs que les deux villes ne sont
pas citées par le même auteur. Sur la situation
de la ville, cf. Iw. MOll., Handb., III, p. 166, 20:
aujourd'hui, Skala de Haghios Andréas.
I. L'édition STRABON-Didot (p. 1018, col. 2) parle du
nom arménien Hanozith.
'Av$TQVï) (Pape, s. v, 4)> ou'AvOti)^f)(PAPB, s, i;.),
ville située entre le golfe Maliaque et les Ther-
mopyles. Cf. Anthela dans Kiep., AtL ant,,
VI, f E; A. V. Kamp., ii C i; Bouché-Le-
CLERCQ, Atlas pour,,, ffJist. gr, de Curtius,
pi. XV;lw. MCll., Handb., III, p. i34-i35.
'Ave-ï5vï|(PAPE, s. V, 3), ville de l'Inde. Elle est
citée par Nonnus ; est-ce une autorité suffisante
pour croire à l'existence réelle de cette ville ? ou
bien est-elle le produit de la fantaisie poétique ?
— A l'orthographe 'AvOy]vï|, on comparera 'Av$m|
(cf. infra).
'ATCapit|vi], contrée d'Apameia de Syrie.
'ATcauapTtXTjVï]. Cf. supra, les Stathmes Par--
thiques, i3, et infra, s, v, napauuxif]VT].
'ApocçYjVT], pays en Arabia felix. L'armée de
Gallus part de Leukè Kômè et arrive à Négrana
en passant par l'Ararène. Sur Leukè Kômè,
cf. Kiep., Atl. ant., II, d-e E-F; sur Négrana,
cf. A. V. Kamp., 5 H 7. D'après le récit de Stra-
bon(XVI, 4> 24> P- 781), on voit que l'Ararène
était située dans l'intérieur de l'Arabie occiden-
tale, au sud-est de la Mecque actuelle; c'était
sans doute le pays diOuarach et Rânié (A.-Sc,
i47 F 4)* Sont-ce même ces deux noms qui ont
servi à former le nom de la province pour les
Grecs ? Hypothèse fort hasardée, je l'avoue.
'AçauTjvïî, contrée A* Armenia M/ior (Ptolém.,
V, 7, Il : l'édition Didot met Y Armenia Minor
dans la Cappadoce, pp. 882 sqq., §§ 18-26); et
la ville de Barzalo que cite Ptolémée parmi les
villes d'Arauène est placée en Cappadoce par
Kiepert (Atl, ant,, IV, o E) et A. von KampeiN
(7 G 4)- La province est sur la rive occidentale
de l'Euphrate.
'ApÇav-ïivT], contrée de Y Armenia Major (Kiep.,
AtL ant., IV, q-r D-E; A. v. Kamp., 7 H 3-4).
Suidas appelle cette province une localité, totuo^.
Je suppose une erreur de Tauteur ou d'un co-
piste ; et je restituerais *'ApÇirivTf|, la localité Ar-
zen (Kiep., Atl, ant,, IV, r D), aujourd'hui en
ruines (cf. leur emplacement dans Kiepert, Carte
en six feuilles; id.. Carte générale, N 33).
'Ap-ï^vYi (Pape, s, v. 3), ville en Élide, sur la ri-
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298
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
vière Minyeios. Cette rivière, appelée aussi Ani-
ffros, formait, avant de se jeter dans la mer, deux
petits lacs, sur le bord desquels se trouvaient
plusieurs villes, entres autres Samikon. Suivant
Strabon (VIII, 3, 19, p. 346), Samikon fut peut-
r*tre d'abord Tacropole d'Arène. De son côté, le
Handbuch d'Iw. MOller (III, p. 179, 3) donne
Makistos comme un nom plus ancien de Samikon.
Sur ces villes, cf. Kiep., AtL ant., VI, d G-H;
A. v. KiVMP., II B 2. Stéphane de Byzance ad-
met deux villes 'ApTQv-ï), Tune en Élide, l'autre
en Messénie; or 'AçTQvr] d'Élidc était très voisine
de Pylos d'Élide, et il y a une autre Pylos (la
plus célèbre) en Messénie. J'en conclurais que
peut-être, pour Stéphane de Byzance, Arène était
un autre nom (plus ancien?) de Pylos. — Enfin,
il y avait une source en Élide, près Lepréon^ qui
portait ce même nom ' ApijvTq (Pape, s, v. 3) ; et en
résumé je croirais qu'Arène fut le nom d'une
petite ville fort ancienne, située dans le mont
MivOif), à l'endroit d'où sortent plusieurs petites
rivières qui vont se jeter, l'une dans le Boùzi
(antique Néda), une autre dans le Roùphias
(antique Alphée), les autres directement dans la
mer (A.-Sc, 107 B 3)[*]. Pour la ville 'Açt^wj,
on trouve encore les formes 'Epàva(PAPE, 5. y. i)
et, avec préfixation de i- ou par jeu de mots in-
conscient, ^Ispàva (Pape, s. v.).
^ApfXKJvt), localité et port sur le Pont-Euxin, au
nord-ouest de Sinope (Kiep., Ail. ant., IV, k A;
A. V. K.VMP., 7 E I : à l'ouest de Sinope). Cf. sU'
prOy s. V. ' AX|j.7]V7| ; et cf. ^Ap(iivT|.
'Ap(jTf)viq, lac en Arménie. Mais il y a aussi en
Arménie un lac'Apsïjaa, Arsissa, à l'est du lac
de Van (Tliospitis) ; alors c'est une confusion
qénéralc. On confond le lac Areësa avec le lac
Thospitis (Strab., éd. Did., Index, p. 74A); on
accuse Ptolémée de tout brouiller (éd. Did.,
p. 936-937, notes). En réalité, il n'y a qu'à suivre
les auteurs anciens. Il y a à l'est du lac Thospitis
un petit lac, le'Apéirjaa (cf. supra, s. v.; aujour-
I. Le Handbuch d'Iw. Mullbr (III, p. 189) fait au
contraire de Erana le port de Philiatrae, et place la loca-
lité près de Haghia Kyriaki (A.-Sc, 107 B 3).
d'huî, Erdjek^GueuI, avec une ville Erdjek ou
Artchag) ; et un lac'ApffT^vTj, à l'ouest et loin du
lac Thospitis, celui dont Strabon (XI, i4, 8,
p. 529) dit pourtant assez clairement que le
Tigre y passe ('). Or ce lac existe, au nord-ouest
de la ville Arsiuia (Kiep.. AtL ont,, IV, p. D);
aujourd'hui, c'est le lac. Gaeuldjik (Kiep., Cane
en six feuilles; id., Carte générale, N 3o-3i ;
A.-Sc, 128 H 4> qui le marque au nord-ouest
^ Arghana^Maden, maisn'indique pasde nora[*].)
'ApTaxTQVTJ, pays près d'Arbèles. On propose
de corriger le mot en *'Ap6T)X7)vïj ou 'AStaêr^vT] ;
pourquoi ? *'Ap6aX'irjVTq est une invention d'édi-
teur (Strab., trad. Tardieu, III, p. 3oi, note),
et la véritable forme est 'ApSaXiTt^. Quant à
'AôtaSr^vï], le replacer est une inexactitude. L'A-
diabène est une contrée assez vaste, qui s'é-
tend au nord et à l'ouest d'Arbèles ; l'Artakène
est un pays plus petit, bien délimité, entre le
Lykos et le Kapros (Strab., XVI, i, 4» p- 7^8),
c'est-à-dire aujourd'hui entre le Zâb supérieur
et le Zâb inférieur (Kiep., AtL ant., IV, t F-G;
A. V. Kamp., 8 b 2 : Zabas major et Zabas mi-
nor. Cf. Kiep., Carte en six feuilles; lo.. Carte
générale, 35 P-Q; A.-Sc, 128 K-L 5-6). Il n'a
pas aujourd'hui de nom spécial, et aucune loca-
lité ne semble le rappeler.
'AorTavir|Vï], pays entre la Parthie, l'Hyrcanie et
rAreia(cf. Pape, s. u, 'AffTaSiQVOL ; les deux peu-
ples qu'il distingue, en Parthie et en Areia, n'en
font sans doute qu'un seul). Vd. Kiep., AtL cuit,,
II, i G ; A. V. Kamp., 8 E 2. Est-ce aujourd'hui
le pays d^Asckabad (A.-Sc, 129 H-I 4)? Peut-
être aussi le pays à l'ouest de cette ville, entre la
chaîne de montagnes {Taljau, Massineiv, Agh--
Dagh, Ak-Kamar) et VEirek (ou Atrek),
'Anqvï), dème attique qui passade la tribu An-
tiochienne à la tribu Attalide.
1 . Il est vrai que, suivant Strabon, ce lac s'appellerait
aussi 0cD7:iTt; {sic). Ce doit être une addition d'un com-
mentateur. Le texte de Ptolémée aussi me paraît suspect.
2. Pline {N, H,, VI, 3i, 87) parle de la région Arrhënê,
où le Tigre est tout à fait voisin de l'Arsanias. C'est la
plaine à Test de Kharpoul.
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avT), -7)vy|, -iwj
299
' ATptjvTj, ville de Thessalie (Pape, s. v. 2).
'ÀTpoTcanrivK] (cf. TpoTCanrjviq), Atrapatene dans
la Peuting, Jab.j XII. Région de Médie occiden-
tale (KiEP., AtL ant,, IV, u D-E; A. v. Kamp.,
8 G 2). Quand on regarde la carte moderne de
cette contrée, on remarque le grand nombre de
localités dont le nom se termine par la désinence
persane abad (ville), et cette désinence ne se-
rait-elle pas dans notre mot représentée par
ATp]oTCaT[T)VTq ? Le mot se composerait donc de
trois parties : 'Atç-, nom véritable de la ville ;
-OTcaT^ signifiant ville ; -tjtt), -tn (?), indiquant la
province. L'Atropatène serait donc la province
dont la ville principale est •'ATçaTcara, qui don-
nerait aujourd'hui *Adrabad (cf. Astrabad) ou
*Hadrabad (cf. Pape, s. v. "'Axpa, aujourd'hui
Hadr en Mésopotamie). On trouve au sud du
lac d'Oarmi de grandes ruines appelées Affri"
kasch (Kiev. ^ Carte en six feuilles) \ mais, mal-
gré la ressemblance d^Agri- et 'Atço-, l'absence
de -^bad ne me permet pas de proposer l'iden-
tification.
BaypavSauTjVTf] ou KaypavSa^nfivij, contrée à l'est
des sources du Tigre et au nord de la Gordyène
Elle se trouve donc à l'ouest du lac de Vân. Je
ne vois aucun nom moderne à rapprocher du
mot ancien. L'édition Didot de Ptolémée (p. 947,
n. 2) parle du terme arménien BagreuandQ).
BaXaStrr|Vïj. Cf. infra, s. f;.'Ooop5Tf]Vï].
Ballene, ville de Maurétanie (A. v. Kamp.,
17 F-G). La position que l'on donne à cette
ville correspond à la localité moderne Pallkao
(Vid.-Labl., 78 D-E b; A.-Sc, i5i G 3). A
quelques kilomètres au nord de celle pelile
ville, se trouve El-Bordj (A.-Sc. , ibid,)^ donl le
nom indique une situation susceptible de rece-
voir des ouvrages durables de défense et de pro-
tection.
BaXXiJvYi, forme macédonienne de IlaXXijvTj
(cf. infra, s. v,),
[BaXXTjvaïov opo^, montagne de Phrygie, ainsi
nommée d'après BaXXiqvaïo^, fils de Ganymède.
Peut-être est-ce une de ces explications inven-
tées après coup, dont les Grecs étaient coutu-
miers. Je ne puis m'empêcher de rapprocher ce
nom du précédent, çn rappelant que les Bpuye^
($pTiY6C ; cf. Pape, s, vv.) s'établirent en Macé-
doine orientale (dans la contrée entre la Chalci-
dique et l'embouchure de l'Axios : Pape, s. u.
BpT)Y6î) et en Macédoine occidentale (Bouché-
Lsclercq, Atlas pour... rHist, gr. de Cartius,
pi. II). Je verrais donc ici un mot phrygien indi-
gène ; cf. BàXXa en Macédoine.]
Bav8o6T,vTf] (que Pape rapproche de Oùav8à6av8a,
district de Sogdiane; aujourd'hui, Badakschân,
dit-il), contrée de l'Inde ; elle est traversée par
le Choaspes (Strab., XV, i, 26, p. 696). Pape
parle du nom actuel Kaïmeh en Inde; est-ce
/fami (A.-Sc, i3o Q 5)? C'est la contrée ac-
tuelle du Tchiiral (A.Sc. y i3o Q 4)-
Bap^'vTp ville en Médie, près d'Ekbatana. On
trouve en effet près de Hamadàn (l'antique Ek-
balana) la ville assez importante Bakâr (Kief.,
Carte en siœ feuilles; id.. Carte générale, l\l\o;
A.-Sc, 129 D 5). Faut-il corriger le texte en
*Baapi]v^ ? L'orthographe avec un seul a s'expli-
quera par le désir inconscient de rapprocher ce
nom d'une racine grecque, d'un mot comme
Papuc par exemple. — En Mésopotamie on trouve
une ville Baptava (Ptolém., V, 18, i3; cf. éd.
Did., p. 101 1, note); peut-être appartient-elle à
la même racine que BapT^v-»!.
BaaLXLff-ïjVTf], pays en Grande-Arménie, sur l:\
rive gauche de l'Euphrate. Pape renvoie à
'AxiXtJTiVïi, comme s'il émettait l'opinion que ce
sont deux noms d'un même pays. Il n'en est rien;
car Ptolémée (V, i3, i3) donne les deux noms
dans le même passage, et place l'Akilisène plus
bas que laBasilisène('). Ce que je croirais plutôt,
c'est que BafftXtaijvTrj est un mot reforgé par les
(irecs sur paortXsuc (le Grand Roi), .et qu'il faut
restituer *BaXaXs<7ï)VTr) ou *BaXaXt(T7iVTr). Cf. la
I. Bagravandènè dans Kiepert (-4//. ant., IVs-l C), qui
la place au nord du lac de Vân,
I. C'est-à-dire à un niveau inférieur, autrement dit plus
bas en suivant le cours de TEuphralc.
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3oo
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
ville Balalesa(KiEP.,^^/. ant., IV, r D). La *Ba-
lalésène sera la contrée entre le lac de Vân et
l'Euphrate, à l'ouest du lac. Balalesa est aujour-
d'hui Bitlts (KiEP., Carte en six feuilles;
iD., Carte générale, N 33 ; A.-Sc, 128 K 4).
Bi]V7|, ville en Crète. Pape suppose $TJvt|(?),
sans doute pour pouvoir en donner une explica-
tion» Aujourd'hui, Veni (Iw. MOll., Handb.,
III, p. 218, 1. II). Le B initial représente peut-
être la prononciation d'un digamma.
BXaYjv^, pays en Paphlagonie, dans la chaîne
de rOlgassys, aujourd'hui Vllka^^dagh (Kiep.,
AtL ant., IV, i A; A. v. Kamp., 7 D 2; Kiep.,
Carte en six feuilles; id.. Carte générale, K 25;
A.-Sc, 127 E 3). Je ne vois aucun nom moderne
qui rappelle celui de la contrée antique.
BX6L<jffT]VTq, cap de Crète. Cf. Pape, s. v.
AidcoL (2). Le promontoire se trouvait dans le
pays de Gortyne, au sud-ouest de Phaistos
(Kiep., Atl, ant., V, f J; A. v. Kamp., 12 C 6).
Aujourd'hui, c'est le cap Lithinos (A.-Sc, 1 10,
carton II, sur la côte méridionale). Quant au B
initial de notre mot, nous y verrons une trans-
cription du digamma si longtemps conservé
dans le dialecte crétois. Sur cette transcription,
cf. G. Meyer, Gr. Gr., 3^ éd., p. 3i3, 234, pour
les inscriptions Cretoises. Voir les formes BXiotj,
etc., dans Pape, Additions (après la page 33o).
Bo)^67jVT|. Cf. infra, s. u. '0&p8ï)VTQ.
IbSoY^-q (VxSia.yrq ; cf. supra, s. v.\ contrée en
Elymaïde de Perse. Cf. Pape, s. o. ràSat (i). Il y
a dans l'Elymaide (sur la rive droite de la prin-
cipale embouchure dix Chatt-el-'Arâb) un endroit
qui rappelle le nom antique; c'est l'île Gobân
(Kiep., Carte en six feuilles; vo.. Carte géné-
rale, V-W 4o : Schatt-el'-Gobân, une des embou-
chures du fleuve ; A.-Sc, 129 D 7). A côté d'elle
se trouve l'île Tab, avec une localité Abadân
(la Kabadân de Beighardt ? Cf. Pape, /. c.) ;
mais l'autre nom me paraît plus voisin du nom
ancien.
TaÇaxtjviq, contrée dans le Pont Galatique
(Kiep., AtL ant,, IV, 1 B : au-dessus d'Amasea).
Je ne trouve pas de nom moderne à en rappro-
cher, et je regrette vivement de ne pas trouver
sur la carte quelque Hadji-Khân (le khân du
saint homme qui a fait le pèlerinage de la Mec-
que) ou Khodja-'Khân (le khân du savant homme
qui peut lire et écrire); je n'aurais pas hésité à
y voir quelque déformation du nom ancien. Mais
je ne trouve dans ce pays que Hadji^Keui, à
l'ouest de MersifoûnQÙEP.y Carte en six feuilles;
ID., Carte générale^ L 26), un autre Hadji-ICeuî
(même longitude, mais plus bas, aa. sud-ouest
d'Amasia : Kiep., ibid.); d'autres localités de
la même contrée avec le mot Hadji; mais tout
cela est insuffisant et peu probant.
rbtXaÔTQ^^Yj, partie de la Pérée de Judée, ainsi
nommée d'après la montagne et la ville raXaàS
ou raXàSY)?. On l'appelle aussi raXaa5ÏT:t^(KiEP.,
AtL ant., III, m-n E-F; A. v. Kamp., 4 C 3). An-
DRÉE-ScoBEL (126 D 5) mentionne la ville Gilead
(ruines à Dschal 'ûd) et la montagne du même
nom (aujourd'hui, Djebel-Dschilâd)^ dont il est
parlé plus haut. Mais je remarque que ces deux
emplacements sont sensiblement au sud de la
Galaditis (cf. Kiep., AtL ant., III, m F; A. v.
Kamp., 4 G 3 : Bamoth Gilead). Y aurait-il une
différence entre la rixXaaSÏTiç, comprenant un
assez vaste espace au nord (Gilead), et la TaXa-
ôïivK], qui comprendrait seulement la ville de
Bamoth-Gilead et la montagne voisine ?
raçyaptjVT], pays des rbcçyaçet^, dans le Cau-
case. Il était limitrophe de celui des Amazones,
dont il était séparé par une montayne (cf. le récit
de Strabon, XI, 5, i, p. 5o3). Les Amazones
occupaient les dernières pentes du versant sep-
tentrional dans cette partie de la chaîne du Cau-
case qui est connue sous le nom de monts Kérau-
niens (c'est la partie nord-est de la chaîne, sur
la mer Caspienne ; P.vpe, s. v. Kepauvia op-ï), 2).
Elles se trouvaient donc placées entre les Legae
(aujourd'hui, le Lesghistân) et les Gelas (aujour-
d'hui, le Guilân : cf. les opinions rapportées par
SïRABON, /. c). Leur pays sera la partie sud-ouest
du Daghestan. Leur territoire était séparé de
celui des Gargaréens par une montagne; mais
Strabon ne dit pas si cette montagne se trou-
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avï), -ï]V7|, -tVYj.
Sot
vait du même côté du Caucase ou du côté sud.
Je serais porté à croire qu'elle devait se trouver
du même côté du Caucase ; car, si les Amazones
au printemps se transportaient au sommet de la
montagne limitrophe pour s'unir aux Garga-
réens, il est difiQcile d'admettre que cette ren-
contre des deux peuples se faisait sur les hauts
sommets de plus de 3 ooo mètres. La montagne
limitrophe est plutôt un contrefort perpendicu-
laire à la grande chaîne (du côté de Gimri?
cf. A.-Sc, 125 M 4)« Il est vrai que Strabon
parle d'une rivière qui traverse le territoire des
Amazones et toute la Sirakène (cf. infrcC) pour
aller se jeter dans le Palus Mxotis (mer ^Azov)^
et cette rivière ne pourrait guère être que le
Kouban. La Gargarène serait alors reportée à
l'ouest, du côté de Kardanik (A.-Sc, 1 25 G 3 :
Kardaniksk ; Kiep., Carte générale, H 33). Les
auteurs que cite Strabon donnent des rensei-
gnements contradictoires, quoique tous, paraît-
il, soient bien informés.
rk6aXT)VT], contrée de l'Arabie Pétrée (Pape,
s. o. lïSoLkoL 2 ; cf. s. V, rb&XÏTic)- Cf. Kjep., Atl.
ant.y III, i B. Aujourd'hui, le Dschébâl (A.-Sc,
126 D 8).
repTijvti (Pape, s. v. rtptjvia), forme donnée
pdLT (Svwxs et) VEii/mologicum Magnum, 227, 5o,
comme celle d'une x(i(jit| rqç IIuXou. C'est la Gé-
rénie de Nestor (Pape, s. v. 2). Cf., sur Pylos,
Kiep., Atl. ant., VI, d J; A. v. ICvmp., i i B 3 ;
Bouché-Leclergq, Atl. pour.,. FHist. gr. de Cur^
tlas, pi. II, qui en fait la capitale du pays des
Pyliens. Gérènè devait être dans les environs. Il
serait téméraire de proposer Gargaliani (^A.-Sc.y
107 B 3). .
rfep(XT)V7|, pays de Kppiiq en Teuthranie de Mysie
(Kiep., Atl. ant., IV, c C; A. v. Kamp., 12 F 2).
Aujourd'hui, S orna (Radbt, La Lydie, carte
finale : à l'est de Pergame). On s'accorde en effet
à mettre Germé sur la rive gauche du Bakir"
Tchaï, et je suppose que l'on a des raisons pour
le faire. Mais, sur la rive droite, à peu de dis-
tance du fleuve et sur une hauteur, se trouve au-
jourd'hui 7iïrma/a(KiEPERT, Carte en six feuilles.
indique cet emplacement non par un petit cercle,
mais par trois points en triangle; ce qui indique
des ruines ?). Est-ce Germasly, cité par Pape ?
Le nom conviendrait bien.
IbaçTQVT], pays en Palmyrène, au nord-est de
Damas. L'emplacement est bien délimité. On
l'identifie avec Karlételn (PTOLÉM.-Did., I, p. 98^,
notes, col. 2). Mais juste à l'ouest de cette loca-
lité se trouve Khaouarîn (Kiep., Carte en six
feuilles) i qui me semble correspondre d'une
manière décisive. La ville s'appelait Tboipia.
rbÇaXiQVTj, raÇaXivT), ville dans le Pont Polémo-
niaque. En comparant les chiffres donnés par
Ptolémée (éd. Did., I, p. 873). pour cette ville
avec ceux qu'il donne pour Amasia et Comana
Pontica, on arrive à placer Gozalènè à Godouvân
(Kiep., Carte en six feuilles)^ eux nord- est de
l'une, au nord-ouest de l'autre.
rbpSuTQyTq, province d'Arménie méridionale
(Kiep., Atl. ant., IV, r-s E; A. v. Kabip., 7 H 4 :
Gordyaea). Cf. infra, s. v. KopSowrivTJ.
ruyaçTqvT], pays en Grande-Arménie, sur la rive
septentrionale du Kyros, dit Pape. Cependant,
A. VON Kampen (8 b i) place les Gogari sur la
rive droite (méridionale); cf. Kiep., Atl. ant.,
IV, s t-A. Les deux noms de localités modernes
Agares et Agara, dans la même contrée (Kibp.,
Carte en six feuilles)^ sur le Kour, au nord-est
d'Ardagân, Ardakân, dans la Géorgie occiden-
tale, ont-ils gardé le souvenir du nom indigène ?
Cf. cependant la Gougarie^ dans PxoLÉM.-Did.,
I, p. 937, notes, col. 2.
Aa|j.aaxirjviQ, nom de la contrée dont Damas est
la capitale, et, suivant Stéphane de Byzance,
nom de la ville elle-même. Sur la ville, cf. Kiep.,
Atl. ant., IV, 1 1 ; A. V. Kamp., 7 F 6 ; sur Damas
de Syrie, cf. A.-Sc, 126 E 2 : Dimaschk-^es-
Schâm ; Kiep., Carte en six feuilles, et Carte gé-
nérale, S 27-28.
[Asp^KJTTi], Derxênë. Cf. infra, s. 0. Hsp-
^TQVTj, qui en est une corruption due au souvenir
de Xerxès, et favorisée par le son légèrement
sifflant du delta.
AtaxoTCTjVTf], pays dans la partie ouest du Pont.
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So2 ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Strabon (VII, 3, 39, p. 56i) la nomme à côté de de la route côtière. Elle sera donc vraisembla-
la PimoHsènè (cf. injray s. «;.)• blement placée un peu au nord de Kourouba"
AoXo|j.7iVTfj, pays en Assyrie. Pape rapproche de /oui (Kiep., Ccwte en six feuilles)^ à Tembou-
ce mot le nom de ville AoXôx en Adiabène ; et chure de la petite rivière indiquée au nord de ce
la Dolomène serait par conséquent une partie village.
(le TAdiabène, celle qui entoure la ville Dolba. Za68t>a)vï], province de Perse, du côté oriental
Je trouve bien un nom de ville comme Dulub du Tigre, s'il est vrai que ce nom ait quelque
(Z)ott/otf6) au nord-nord-oucst de Afd^^otf/ (Kiep., rapport avec la localité ZaS&attv. Kiepert {AtL
Carte en six feuilles^ près de la route allant ant., IV, r-s E) la place à cheval sur le Tigre,
à Feischaboûr ; mais la ressemblance n'est pas Estr-ce la province actuelle i5<JAe/md/i .^ Cf. Kiep.,
assez concluante pour que je propose Tassimi- Carie en six feuilles; m., Carte générale, P
lation. 34-35; A.-Sc, 128 K 5. Cependant, il m'a paru
ApaypfjvT]. Cf. supra, Apay^tavrî, ZapayytavK]. que ce mot représentait mieux 'AôtaStivi) (cf. su-
Eiçr^Y(\ (Pape, s. v., III 2), ancien nom de pra, s. y.). Plus à l'est, se trouve la province
l'île de Kalaurie. Cf. Kiep., Atl, ant., VI, h G; Schemdinân (Kiep., Carte en six feuilles)^ et le
A. V. Kamp., 1 1 D 2. Aujourd'hui, Poro* (A.-Sc, nom correspondrait à une forme *Za65tvTfivt|.
ïo8 D 3). Ztçi]Vî), contrée de Palestine, autour de la ville
EtpijvT) (Pape, s. v., III i), île près de la Ta- Zt9à. Cf. Ziph (Kiep., AtL ant., III, 1 H; A. v.
probane. D'après les mesures de Ptolémée (VII, Kamp., 4C4)- Aujourd'hui, Zif(X.'SQ.^ 126 C 7).
4, 12), ce doit être une des îles Maldives (A.-Sc, Cf. infra, Stç'ïivTrj.
121 G 8), de préférence une île dans le sud du 'IyytiVt], 'IviytiVT). Cf. infra^ s. v. TtYYt;vii,
groupe. TtvtyTjVï], et Ptolém., éd. Did., I, p. 1002, n. 7.
'ExsXtlOTiVT), contrée avec un temple d'Artémis 'IvttjX-ïivt], province perse soumise à la puis-
Taurique. Cf. Procop., Bell. Goth., 1, 17. sance romaine.
'EvYsS-ïiVTJ, contrée de 'Evysôaïv ou "E^yocSa, en 'Ituthjvtj, contrée en Pérée de Judée. D'après
Palestine, au sud-est de Jérusalem (Kiep., AtL la suite des noms dans Josèphe (Bell. Jucl,, III,
afit., III,mH; A. V. Kamp.,4C4: Engeddi);au- 3, i), on peut conjecturer que c'est la contrée
jourd'hui, Aïn^Dschiddi (A,^c. y 126 C 7 : sur le ayant pour centre Hippos, au sud du lac Gene-
bord de la mer Morte). zareth. Sur cette ville, mal placée par Kiepert
EùarijvT), ville sur la côte du Pont Galatique, à (Atl. ant., III, m E), cf. la position rectifiée
l'embouchure du Gordon^ dit Pape. Voici les dans A. von Kampen (4 C 3) et Andree-Sgobel
mesures d'ARBiEJi (Peripl. Pont. Eux., i5) : (126 D 4)«L'Hippène est donc la petite plaine
. située entre le Jourdain, le Yarmouk (antique
DerembouchurederHalysàNaustathmos gostades Hiéromyces), les collines de Gamala et le lac.
De Naustathmos a Gonopeum 5o — ,, / ,,^' .. , 1 mi w
De Conopeum à Eusènè 120 - I(J|xyivti (Pape, *.£;. 3), source près de Thèbes.
De Eusènè k Amisos 160 — On doit rapprocher ce nom de celui de la rivière
'Ic7[xt)v6ç(Pape, s. v. i), qui passait dans la plaine
Donc, de l'Halys à Eusènè, 260 stades; d'Eu- de Thèbes (Kiep., AtL ant., VI, g-h F); la source
sènè à Amisos, 160 stades; et Eusènè se trouve 'IfffxijvY) sera l'une des nombreuses sources de ce
260 26 i3 , , ,. , petit ruisseau (Boughé-Leclercq, Atlas pour...
aux 7 — , 7-, — de la distance (que nous pou- ),„. . ^ )> ^- 1 v\7\ ne i \mjx
420 42 21 vn r l'Hist. gr. de Curtius, pi. XV). Cf. Iw. MOll.,
vons évaluer sur la carte) entre l'embouchure Handb., Ill, p. 124, qui l'appelle aujourd'hui
du Kizil-Irmak (Halys) et la ville de Samsoun ruisseau de Haghios Johannis.
(Amisos), c'est-à-dire à peu près aux deux tiers 'lo^r^vt\ (Pape, s. v., 4)j localité en Béotie. On
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avi), -ïivy), -ivt]
3o3
peut admettre que c'était, au sud-est, près de
Thèbes, la colline où se trouvaient le sanctuaire
et l'oracle d'Apollon 'Ij(i.i]vtoî (Pape, s. y. 'laiiTqvto^
I a et 2; Iw. MOll., ibid., qui propose pour cet
emplacement la colline de Haghios Loukas).
KaSav8Tr|v^. Cf. infra, s. v. KapLSaSTQVT].
Ka67)5t)vi], pays en Carmanie. Plusieurs noms
modernes se rapprochent du nom ancien, par
exemple Tabastn (A.-Sc. , 129 H 7), Baschtn
(iD., i3o I 10); aucun n'est vraiment satisfai-
sant.
KaYpav8auYiVTfj, BaYpav8avTr]VT] (cf, supra, s. v.).
Nous avons dit que Kiepert place cette contrée
au nord du lac de Vd/i(Thospitis); est-ce à cause
de la montagne Aghri^Dagh ? Cf. Kiep., Carie
en six feuilles; id.. Carte générale, L-M 34-35 ;
A.-Sc, 128 K 3-4.
[KaKJ-ïjvY], ville en haute Italie, dans la Gaule
Cisalpine et Cispadane (Kiep,, Atl, ant., VII,
f-gC; A. V. Kamp., i3 D 2). Aujourd'hui, Cfe-
sena (A.-Sc, loi G 3)].
Calarzene. Cf. infra, s. v. KorapÇtivi].
KaXax-yivT], KaXaxtvTj, pays d'Assyrie. C'est la
contrée dont le centre est la vieille cité préhisto-
rique de Kalakh. Cf. Kiep., AtL ant., IV, u-t F :
Kalakh ou Larissa; Maspero, Hist, anc. des
peuples de f Orient, carte de l'empire assyrien,
et Index, p. 879, 6* édition. Aujourd'hui, Nim-
roûd (A.-Sc, 128 K 5; Kiep., Carte en six
feuilles ; id., Carte générale, P 34-35).
KaX-ïjvïi, forteresse de la Larinatis, dans le pays
des />^/i/am (Italie méridionale). Je trouve bien
deux villes Celensa, l'une au nord-est de Larino,
sur le Trigno, l'autre au sud de Larino, près du
Fortore (A.-Sc, io4 E 3 et io4 E-F 3); mais
elles me paraissent trop éloignées de la ville
principale de la Larinatis.
Ka|i6a87jvT] (cf. Ka6avÔ7iv7], supra) ^ contrée
dans la partie méridionale de la Médie. Cf. su--
pra, Les Stathmes Parthiques, 5; Kiep., AtL
ant., II, f-g D; A. v. Kamp., 8 C 2. Aujourd'hui,
le Tchâmâbâdân (Kiep., Carte en six feuilles;
ID., Carte générale, R 39-40).
Ka|Ji6u<n)viij, pays en Arménie septentrionale.
sur les confins de l'Ibérie et de l'Albanie. Le dé-
filé qui conduit de l'une à l'autre traverse toute
la Cambysène, pays âpre et aride, dans la di-
rection de l'Alazonius (Strab., XI, 4» 5, p. 5o2 ;
XI, i4, 4> P» 528). L'Ibérie est sur le versant
méridional, l'Albanie sur le versant septentrio-
nal du Caucase et à l'est de l'Ibérie (sur leur
position respective, cf. A. v. Kamp., 8 B-C i).
Elles communiquent par une route qui traverse
le Caucase entre Laiski et Bortch (Kiep., Carte
en six jeuilles). Or, un peu au nord-ouest de
ce défilé (qui ne peut être que celui de Strabon)
se trouve le Kamatsana-Dagh (Kiep., ibid,, et
Carte générale, K 38) et, dans ce nom, je crois
reconnaître KafxSua^vif]. Seulement, je considére-
rai le mot grec comme déformé par le souvenir
du roi de Perse Kambysès. Ce n'en serait pas le
seul exemple, si j'ai eu raison de faire la même
hypothèse à propos de KaSTjaao^ {de Urb. quar.
nom. voc.I16\içJfn.fac., p. i34, s. v. Cambyso-
polis). Phonétiquement, le passage de Kamat^
sana, *Kamtsana, *Kambsana, *Kambusana ne
présente rien de choquant (').
Camesene, nom anûque de l'Italie (Macrob.,
Satarn., I, 7). Cf. Pape, s. v. Kafxacrcnjvoç.
KaixeoTjVT), Kafxwïivif], pays dans la Cappadoce
Pontique. Capitale : Kàfxtora (cf. supra, s. v., et
l'identification avec Garnis).
[KaTCTiv»), porta Capena à Rome. Cf. les plans
de la ville. On trouve aussi Ka7c\)lvTf| (toX-ïj). Cf.
KaTCTivdtai, les habitants de Capena en Étrurie.]
Capisene, région du nord-ouest de l'Inde,
chez les Parapanisades (A. v. Kamp., 8 G-H 2 ;
Kiep., Atl. ant., II, 1 C-D). Cf. Pape, s. un.
Kam'ffa (KaTTicra ?) et Kauda. Deux noms mo-
dernes dans cette contrée se rapprochent de ce
mot : Kouhistân (A.-Sc, i3o 0 5) et Kafiristân
(iD., ibid., P 5); mais ni l'un ni l'autre ne con-
vient parfaitement. Cependant, on ne doit pas
oublier dans ces pays l'équivalence du/indigène
I. On a changé Kapi6uaT)VT( en Kb>fxiaT)vy| (Strab., éd.
Did., XI, g, i) ; il est vrai qu'on le laisse ailleurs (XI, 4t 5
el XI, i4) 4)' Comparez la situation géographique dans
les divers passages.
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3o4
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
avec le ic grec, et le nom Capisène correspon-
drait à une forme *Kaflsân. Je n'oseraîs pas pro-
poser de changer Capisène en *Capirisène ; mais
je voudrais qu'une variante de Ptoléméb auto-
risât la substitution.
KapiîvTfj, ville en Mysie (cf. KaptAnq). L'armée
deXerxès, venant de Lydie, se dirige vers l'Hel-
lespont : elle traverse le Kaïkos, laissant à gau-
che la montagne de Kanè (cf. supra, s, v.), et
traverse la ville d'Atamée en se dirigeant vers
Karènè (Herod., VII, 42). En quittant cette
ville, elle franchit la plaine de Thèbes et tra-
verse Adramyttium, puis Antandros la Pélas-
gique. La route depuis Sardes descend le cours
de rHermos, puis longe le bord de la mer du
sud au nord, à partir d'Atarncus. Karènè se
trouve donc entre Dikéli et Edirmid, Il faut
même tenir compte de la plaine de Thèbes entre
Karènè et Adramyttium et placer par conséquent
cette dernière ville avant KemerQ). Elle se trou-
vera dans les environs d'Aïualyk; car la place
plus au nord était déjà occupée par une autre
ville. Cf. KiEP., Atl. ant., V, h D, qui donne
une position approximative.
KaçTTiOYiviQ, contrée de Kapiriffaoç de Troade
(cf. supra, s. u.).
KcSpTjvTq, ville de la K«6{nr|via (Strab., XIII,
I, 33, p. 597), en Troade inférieure, sur le mont
Ida (KiEP., 'Atl. ant., V, carton de Troade;
A. VON Kampen [la E a], qui met la ville plus au
nord, et sur le Skamandros lui-même). Elle se-
rait à peu de distance de Kourschounlou actuel
(KiEP., Carte en s'X feuilles ; au nord-est de
BaïramitcK).
KeXtÇijVT], contrée en Arménie, plus tard
KsXtÇtivTJ. SuiDA8> 8. u., la place près de Méli-
tènè. Est-ce la contrée de la ville actuelle Gueu^
zené, au sud-ouest de Malatia, antique Méli-
tènè? Cf. KiEP., Carte en six feuilles; A.-Sc,
128 H 4.
Ki(i.ia-n)VT], pays de Paphlagonie où se trou-
I. Entre Tcharkeai et Kémer, la Carte en six feuilles
de KiKPBRT marque le petit rond, indice de remplacement
d'une ville ; mais le nom a été omis.
vait Kiptiaxa, forteresse dans les montagnes, au
pied de l'Olgassys. D'après le récit de Strabon
(XII, 3, 4I9 p* 562), la localité semble située
plutôt du côté de la Bithynie, avec facile com-
munication vers le Pont. Je la placerais donc vers
Kotch'-Hissàr (Kiep., Carte en six feuilles; lo.,
Carte générale, L 25; A.-Sc, 127 E 3).
KictOyjvî) (Pape, s. o. 2), ville en Mysie (A. v.
Kamp., 12 E 2; Boughé-Leclercq, Atlas pour,..
rHist. ffr. de Curtius, pi. VII, 2), sur le bord
sud-est du golfe d'Adramyttium. Cet emplace-
ment se trouve à l'ouest du village actuel Tchar-
keui (Kiep., Carte en six feuilles). Cependant
Iw. MOller (Handb., III, p. 252 en bas) déclare
indéterminée la situation de la ville.
KtorOtjvTj (Pape, s. v. 3), île sur la côte de Ly-
cie. Pape donne comme nom moderne Castel-
rosso; il s'agit de Castelloryzo, qui n'est pas Kis-
thènè, mais Mégistè (Kiep., Grande Carte).
Strabon (XIV, 4, 7? p« 666) nomme les deux
lies comme les deux plus importantes de la côte,
et peut-être Kisthènè n'est-elle pas différente de
Dolichisté. On remarquera en effet qu'à ce pas-
sage de Strabon, le texte est altéré (éd. Did.,
p. 568): il manque quelque chose; est-ce AoXt-
ou mieux AoX-, car le t serait représenté par
l'article r^ de notre texte.
KKJôtjvti (Pape, s. v. i), montagne en Thrace,
à l'extrémité septentrionale. Je considère qu'ici
le 0 n'est pas autre chose, en raison de la nature
sifflante de ce son, qu'\m autre sigma; et je
rapprocherais le mot *KiaaTivti de Kiaaa (ville de
la Chersonèse de Thrace : Pape, s. v. 6), Ktdorwc
(roi de Thrace : Pape, s. v. 3), KiaaTÎjç, Ktaorsoj
(roi en Thrace), Ktaao'c (Pape, s. v. 6), etc.
Cf. infra, s. v. Kiffaiviq.
KoSçofx-ïivT], nom de lieu (Ko8po(i.tjvtj ?). On a
proposé de lire KoSofxtjvïJ, contrée en Perse. On
doit cependant faire observer que le nom se
trouve bien dans Suidas à la place alphabétique
que demande la présence du p. S'il faut changer
le nom, ne pourrait-on penser aussi bien a
KopopiàvT] (cf. supra, s. v.\ qui est sur le golfe
Persi(jue, et qui est une ville (comme KoSpofJLYJwj)
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avt], -tivyj, -tvTj
3o5
et non une contrée, comme Ko8o[xt|VT] ? Le 8 aura
pu naître sous Tinfluence du nom de K6890Ç,
nom barbare.
KoXôTQVT], pays en Grande-Arménie, sur FAra-
xès, au nord de la Sodoukènè. Cf. infra, s. v., et
s. u, XoXoêTqnqVTj.
Kopitff-iQVY), K(i)(i.tairjvT(5, le pays nord-ouest de la
Parthie. Cf. supra, Les Stathmes Parthiqaes, 9.
Kofifi.a'pivT] , province de la Syrie du nord.
Cf. KiEP., AU. ant., IV, m-o E; A. v. Kamp.,
7 F-G 4 ; KiEP., Carte en six feuilles.
Kop8oui»jvY|, IbpSuTivTQ. Cf. supra, s. v. Est-ce à
ce même pays que l'on doit rapporter le peuple
des KaçSow^voi (Pape, s. v.) ?
KoçKjviri (KopuvT)?), ville en Élide. Cf. Ptolém.,
éd. Did., 1, p. 556 et note i3,
KoTapÇtjvTQ, contrée en Gn^nde- Arménie, dans
le pays compris entre FEuphrate, le Kyros et
TAraxès, auprès des monts Mocxtua.- Cf. Calar-
zènè dans Kiepert (Atl. ant., IV, r-s A-B); Pto-
LÉMÉE-Didot (I^ p. 937, n. 4); qui donne le nom
arménien Kélardj.. Cf. la localité Klardjeihi
(KiEP., Carie en six feuilles)^ qui semble bien
reproduire le nom antique, augmenté du suflixe
-ihi, fréquent dans la région qui s'étend immé-
diatement au-dessous du Caucase.
KouXtJvtq, ville d'Asie. Pape se demande si elle
n'était pas près de Pergame. Mais ce mot ne se-
rait-il pas une épithète ? -^ esa KouXïivT), les jeux
de *Kou\tj ? Or nous trouvons en Lydie la ville
KoXoTj (Pape, s. v. 4) avec l'ethnique KoXo-yivoc?
où se célébraient des jeux en l'honneur d'Arté-
mis KoXcnrjVT] (Strab., XIII, 4^ 5, p. 626). Sur la
ville KoXoT), qui est en effet en Asie, cf. Radet,
de Coloniis... in Asiam... deduciis, p. 21, 38;
iD., La Lydie, p. 3i2, 11 ; Kiep., Atl. ant., IV,
c D, qui me parait avoir raison contre mon ami
G. Radet (cf. G. Cousin, de Urb. quar. nom.
voc. HoU^fin.fac., p. 54, *. v. 'Açxaw7uoXt<: i).
KouXoDTCTjvTJ, contrée dans le Pont. Cf. Kiep.,
Atl. ant., IV, m-n G: Colopènè.
KuSpiQVTj, ville en Arménie. On comprendra
que, avec un renseignement si vague, je ne pro-
pose pas d'identification. Quant au sena que
Pape donne à ce mot qu'il rattache à la racine
xu6oc, nous n'attacherons aucune importance à
l'étymologie grecque d'un mot arménien.
KuÇiXTfjVTj, le pays de Cyzique, sur la Propon-
tide.
KuXXijvT) (Pape, s. v. i), montagne en Arca-
die (Kiep., Atl. ant., VI, f G; A. v. Kamp.,
II C 2). Aujourd'hui, Kyllini ou Ziria(^A.-^c.y
107 C 3).
KuXX-ïivT) (Pape, s. o. 2), en Élide septentrio-
nale, sur la mer Ionienne (Kiep., AtL ant., VI,
c F; A. V. Kamp., ii B i). Cf. Iw. MOll.,
Handb., III, p. 178, i.
KyXXirjvti (Pape, s. v. 3), ville en Étolie(!). Il
faut lire : Éolide('); cf. Xén., Kyrop.,W\^ i> 45>
qui met cette ville, avec Larissa, près de Kymé,
à peu de distance de la mer. PeuUêtre est-ce
Guzel'hissâr (le beau château), à l'est de Kymé
(Kiep., Grande Carte ;id.j Carte en six feuilles;
iD., Carte générale, N 18). C'est peut-être la
même ville que KtXXa (Pape, s. v. i), citée par
Hérodote (I, 149) comme une des onze cités des
Éoli^ns, précisément en compagnie de Kymé et
de Larissa.
KuptjvY), capitale de la Cyrénaïque en Libye.
Cf. Kiep., Atl. ant., II, a D ; A. v. Kamp., 0 G 4 ;
18 G 3. Aujourd'hui, Krenna (A.-Sc, i47 B 2).
Cf. G. Cousin, de Urb. quar. nom. voc. IIoXij
fin.fac, p. 21 5, s. v. nsvcocTroXic (9).
Kupi]V7| (Pape, s. u. 2), ville en Ibérie.
KupT]vy| (Pape, s. v. 3), ville en Massalia. Je
pense qu'il s'agit de la Massilia des Gaules (A/an-
seille), comme je pense que FIbérie citée plus
haut, c'est l'Espagne. Et peut-être faut-il voir
dans ces trois localités des emporia sémitiques
(puni({ues). Je vais sans aucun doute paraître
bien téméraire au lecteur ; mais enfin, si ce nom
K\)pijv7j a vécu jusqu'à l'époque romaine, il a pu
en latin se transformer en quelque mot comme
*Curena, et je propose d'y voir la ville Cou--
ronne, qui se trouve près du cap du même nom,
à l'ouest de Marseille (A.-Sc., 82 E 2).
I. L'erreur s'est produite peut-être par la ressemblance
des deux mots en allemand (seule différence : un /).
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3o6
ÉTUDES DE GÉOGllAPHIE ANCIENNE
Kupi]V7| (Pape, s. u. 4)j source en Thessalie.
Ko|j.t(n)VT], contrée nord-ouesl de la Parthie
(KiEP., Atl. ant.y II, h C ; A. v. Kamp., 8 D-E 2 ;
Pape la place à tort au nord-est). Cf. supra,
KofxtffTjVT] et le renvoi. Aujourd'hui, le Koamis
(KiEP., Carte générale, Q 44-46).
Ko(i.i<77]VT] (Pape, s. v, 2), contrée en Arménie.
Cf. Strab., éd. Did., Index, p. 779-780, s. n.;
l'éditeur parle de ceux qui ont' pensé à la ville
de Camisa et déclare qu'ils ont été sola nominis
similitudine fallaci dacti. Précisément, nous ve-
nons d'identifier un peu plus haut KofjLLcrrjviq
avec Koumisy et la critique de l'éditeur contre
ceux qui ne se laissent guider que par la trom-
peuse ressemblance des sons retombe entière-
ment sur moi. Le lecteur dira si cette ressem-
blance fut toujours si trompeuse ; pour moi, je
déplore seulement de ne pas voir en Arménie
une autre Koumis à laquelle je puisse rattacher
le mot antique. Peut-être existe-t-elle et ai-je
mal cherché. Je regrette que la Carte en six
feuilles de Kiepert, qui m'est si utile, n'ait pas
été rendue plus commode à consulter par l'ad-
dition d'un Index, comme l'a été depuis la Carte
générale. D'ailleurs, il est possible que cette
Koixiffr^vT] n'existe pas, et qu'il faille lire Kafx-
êuar^vT] (cf. supra, s. u.).
AayS-ïivTJ, contrée en Lycie; capitale : Lagbe
(KiÊP., Atl. ant,, V, 1 F), Laghon (A. v. Kamp.,
7, carte additionnelle de Lycie), Lagbe (Kiep.,
Grande Carte : près du Sougat-^Gueuf). La
Grande Carte indique à Lagbè la présence de
tombeaux ; cf. ce que j'ai écrit à propos de ces
tombes (Bull. Corr. hellén., XXIV, pp. 33 1-
332; et vd. Reisen in Lyk. u. Kar., II, p. 108).
Aa8t)a]VT]. Cf. infra, Aao8tXYjV7].
Aa(i.^a)a]Vï] : contrée de la ville bien connue
de Aa[i.v]>axii] (aujourd'hui, Lapsaki) sur l'Helles-
pont (détroit des Dardanelles). Cf. Kiep., Atl.
ant., V, h C, et carte additionnelle ; A. v. Kamp.,
10 E 3 ; 12 E I ; Kiep., Carte en six feuilles et
Carte générale, L 18; A.-Sc, 127 B 3.
AooSwcïjVT], pays de Laodicée du Liban (Pape,
s. u. AotoSixeta 2). Cf. Kiep., Atl. ant., III, o A.
L'emplacement ainsi indiqué correspondrait à
Tel'Nébi'Mindou (Kiep., Carte en six feuilles),
au sud-ouest de Homs (antique Hemesa).
Cf. PxoLÉM.-Did., I, p. 977, n. 8, et supra, s. v.
2xaëi(oaa.
Aaot)LavairjvTQ, province en Arnienia Minor. Cf.
supra, s. V. AaoïjVvtavK], et infra, Aaouivtavr^tJtVT).
MaStYjVT], ville des Madianites, dans l'Arabie
Pétrée (Pape, s. v. MaôtàfJi). ou plutôt au sud-
est de cette contrée (Kiep., Atl. ant., II, d-c E;
A. V. Kamp., 16 L 6). Le pays même s'appelle
encore aujourd'hui le Mc&iîn (A.-Sc.,* i54 E>-E 3;
i47 E 3); mais je ne vois pas de nom de ville
correspondant.
MatXK]VTj> contrée d'Arabie, sur la frontière
de la Babylonie. L'édition Didot de Strabon
(XVI, 4) corrige qn Mœsena (cf. Pape, s. v.
Mataavtnrjç 0 x5X7co^, Meffavinrj^ ; aujourd'hui,
Khôr Abdallah : A.-Sc, 129 D 8 ; Kiep., Carte
en six feuilles, à l'ouest de l'embouchure du
Schâtt-el-Arab). Strabon (/. c.) donne les li-
mites de cette contrée, dont je ne vois rien qui
rappelle le nom.
MaxaçnqvT) (nom dont Pape met en doute l'exac-
titude), contrée avec une ville 'AXs^àvSpsLa et un
fleuve, le MoÇàrific- Pape, s. v. 'A)^6$av5p6ta 12,
place cette contrée de préférence en Sogdiaue ;
et, quant au nom Ma^àrT)^, il le regarde aussi
comme suspect. Droysen (Hist. de l'Hellénisme,
II, pp. 658 sqq. [traduction française], parle
sans doute de la ville Alexandreia ; mais je ne
puis trouver sous quel nom il la désigne.
MaXT]V7j, ville de Mysie, sur le territoire d'A-
(arnée.
MapSuiqvïj, pays en Persis, et qui s'avançait
jusque sur le bord de la mer (Ptolém., VI,
4, 3). Cf. Kiep., Atl. ant., II, gJi E ; A. v. Kamp.,
8 D 4> qui mettent les Màp8ot dans l'intérieur
des terres. On trouve bien dans cette contrée le
nom Maharl(o)u d'un lac et d'une ville (A.-Sc,
129 F 8); mais Kiepert (Carte générale, W 44)
écrit Mahoullou.
MapTjvt), contrée en Thrace, appartenant à Co-
tys, roi des Odryses (T. Liv., 4^, 67).
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avY|, -7]Vï], -ivi]
3o7
[MapoupaYTjvTj, nom d'une tribu à Ancyre ; cf.
Pape, s. v., elBall. Corr, hellén., XII, pp. 19-20.
Je mets le mot entre crochets, ignorant jusqu'à
quel point il rentre bien dans la catégorie des
noms géographiques que j'étudie.]
MaxtYjVTJ (Pape, s. v. Martav»] i). Cf. supra,
s, V. MavTiavT]. C'est, me semble-t-il, le même
pays que Pape mentionne encore, s. v. MaTtavij 2 ;
cf. Matiani (Kiep., Atl. ant,, II, f C).
MartiqvT] (MaTiirjvTj : Pape, qui considère sans
doute le mot moins comme un nom que comme
une épithète), surnom delà ville TttSpa, ancienne
cité des Aborigènes dans la Sabine, dit Pape.
Kiepeht (Atl. ani,j VIII, g E) et A. von K.vmpen
(i5 B i) placent la ville entre le pays des Eques
et celui des Équicules. Pas de nom moderne à
cet endroit dans Andrée-Sgobel.
MeOi^viq de la presqu'île (Pape, s. vu. Meôàva,
Mô^vT], MsOwvïi), ville et forteresse d'Argolide
sur iine presqu'île dans le golfe Saronique (Kiep.,
Atl. ant., VI, h G; A.v. Kamp., ii D2; Bouchjs-
Leclercq, Atlas pour... l'Hist. gr. de Curtius,
pi. XI, i). Aujourd'hui, Methana près Mégalo-
khorio (Iw. MOll., Handb., III, p. i63, 6;
A.-Sc, 108 D 3).
MsXtnqvtj (Pape, s. v. i), pays de la Cappa-
doce nord-est, au sud de VArmenia Minor (Kiev.,
Atl. ant. y IV, m-o D). La capitale portait le
même nom (Kiep., ibid.; A. v. Kamp., 768);
aujourd'hui, c'est EskiSchéher (««Âr/= ancien),
au nord-est de Yéni^Malatia (iyéf/i/= nouveau).
Cf. Kiep., Carte en six feuilles; id.. Carte gêné--
raie, N3o; A.-Sc, 128 H 4- Cf. l'orthographe
MeXiTiviq.
MeaaêarrjVT] (cf. Pape, s. vv. Meffdaêanxtj,
MaŒaaêaTtXT]), district de l'Elymaïs septentrio-
nale, entre la Susianc et la Persis, dit Pape, qui
indique comme identification le pays Mahsaba-
dân. Cf. Kiep., Carte en six feuilles ; id., Carte
générale, S 88-89. Mais il ne faut pas ici parler
de la Persis : le Mahsabadân est dans le nord-
ouest de la Susiane, près de l'Assyrie, tandis
que la Persis est au sud-est de la même pro-
vince.
Mefftjyi] (Pape, s. v. i), partie inférieure de la
Babylonie, au sud de la jonction de l'Euphrate
et du Tigre (Kiep., Atl. ant., XII, m-n F). Pape,
cependant, fait commencer cette contrée au point
où l'Euphrate et le Tigre, voisins l'un de l'autre
(à la hauteur de Baghdâd actuelle), étaient
réunis par les canaux creusés de main d'homme.
Mais cf. s. V. MeoTj 4-
Mêcnivir] (Pape, s. v. 2 et 3). Cf. infra, Msj(Ji]V7|.
Me(jffK]v7|[M£(rï)viq] (Pape, s. v. i), ville du Pélo-
ponnèse sud-ouest, capitale de la Messénie. Cf.
Kiep., Atl. ant., VI, e H ; A. v. Kamp., ii B 2.
Vd. A.-Sc, 107 B 3; Iw. MOll., Handb., III,
p. 187, I A, qui donne comme identification
Mavromati et le cloître Vourkano ; cf. la carte
détaillée de Bouché -Leglercq, Atlas pour
VHist. gr. de Curtius, pi. XX, 3. Messana, dans
la Peuting. Tab., VII a.
MeffffTfjvï) (Pape, s. v. 2), MsffYjvir], ville au
nord-est de la Sicile (Kiep., Atl. ant., VII, k I;
A. V. Kamp., i4 B 3). Aujourd'hui, Messine, la
ville bien connue sur le détroit du même nom.
MsŒffTQvtj (Pape, s. v. 3), île dans le Tigre. Il
n'est pas nécessaire de supposer qu'il s'agit de
la Mecnrjviq (cf. supra, s. v.). Le Tigre ne manque
pas d'îles et par moments il s'en trouve plu-
sieurs à côté l'une de l'autre, par exemple au
sud-est de Mossoul et au sud-est de Sâmarra.
Cf. Kiep., Carte en six feuilles.
MTf]VY| (Pape, s. v. 2), M-^vty^, île au milieu de
la petite Syrte, devant la côte de VAfrica pro-
pria. Cf. Kiep., Atl. ant., X, 1 F-G ; A. v. K.vmp.,
18 E 2. Aujourd'hui, île Djerba (nom qui rap-
pelle Girba, autre nom de l'île chez les anciens).
Cf. Vid.-Labl., 79 J c et 81^ E f ; A.-Sc, i5i N-
0 5. Je ne trouve pas sur mes cartes la ville
moà^vnQ Ménax dont parle Pape.
MtTuXi^viq. Cf. infra, s. v. MDTiXiqvirî.
MoSçTrjvT], contrée dans laquelle se trouvait
MoSpa, en Bithynie. Cf. Kiep., Atl. ant., IV, g
B ; A. V. Kamp., 4 C 2. La ville est, aujourd'hui,
M(o)ud(o)url(o)u (Kiep., Carte en six feuilles;
m i^' Carte générale, M 22-28 : Moudreni ; A.^c,
127 D 3). Ce dut être une ville assez importante.
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3o8
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
comme point de jonction de routes ; ainsi s'ex-
plique que Ton ait pu donner à la contrée envi-
ronnante le nom de la ville. Cf. l'orthographe
MoçtpLiqvi^, district nord-ouest de la Gappa-
doce. Cf. supra, s. v. Moupiavi], et A. v. Kamp.,
7 D-E 3 ; KiEP., Ai/, nnt., IV, i D.
MoffnQVY], pays des Moanivoi en Lydie (Kiep.,
Atl. ant., V, i E • A. V. Kamp., 12 F 3). Aujour-
d'hui, Tchoban-lsa (Radet, La Lydie, carte
finale, et p. 322 ; Kiep., Carte en six feuilles :
au sud-est de Magnésie du Sipyle ; id., Grande
Carte, où l'assimilation avec Mostene est indi-
quée comme douteuse). Pape donne aussi les
formes MuatTJv/j, MoŒriva.
MuxiqvT], forme rare pour Mux-ijvat, Mycènes,
la ville célèbre d'Argolide.
MuTtX-ïivTj, ville principale de l'île de Lesbos,
en face du golfe d'Adramyttium. Pape, s. v.
Miin>Xi]yïi, a commis une étrange méprise. Il
parle de cette ville comme d'une ville de Lem--
nos; et, comme la ville principale de Lemnos
est aujourd'hui Kastro, il identifie MtTvXiqvTri
avec la capitale de Lemnos. Sur MuriXiqvïi, cf.
Kiep., AiL ant., V, h D; A. v. Kamp., 12 E 2.
Aujourd'hui, Mytilini (A.-Sc, 127 B 4^ Kiep.,
Carte en six feuilles, et Carie générale, M-N
17 : Midullu pour les Turcs). Le nom de la ca-
pitale est devenu peu à peu celui de l'île tout
entière (Kiep., Grande Carte\ en français : Mé-
telin; cf. une série d'inscriptions de cette ville
dans le BulL Corr. hellén., IV, pp. 417 sqq.
Mopiqyyj, contrée de Mysie.
NaSanrjVï], pays des Arabes Nabatéens ; sur ce
peuple, cf. Kiep., Ail. ani., II, d D-E ; A. v.
Kamp., 5 E-F 5, qui les place en latitude, non
en longitude. Aucun nom ne rappelle leur sé-
jour, et l'on s'en étonnera moins en pensant
qu'ils n'ont pas demeuré toujours au même en-
droit, mais ont voyagé dans l'Arabie (Pape, s. v.
NaêaTratot).
NapêarrjVï], nom d'une toparchie de Judée,
avec une capitale NiçêaxoLj à 60 stades de Césa-
rée de Palestine. Surtîette ville, cf» Kiep», Ail.
ant., III, 1 E. Aujourd'hui, Miâmâs (A.-Sc, 126
B-C 4)- J'ignore pour quelle raison A. von Kam-
PEN (4 B 3) n'a pas indiqué cette ville d'une
certaine importance. Doutaitr-il de l'exactitude
de l'emplacement ?
NocraXiîvïi, localité en Armenia Minor, plus
spécialement en Laviansènè (PïOLÉM.-Did., V,
6, 24; =^ V, 7, 10 de la numérotation ordi-
naire). D'après les mesures de Ptolémée, Nosa-
lènè doit être au sud-ouest de Mélitènè {Ma^
laiicL)j et, peut-être pour cette raison, l'édition
Didot (p. 893, n. 3) l'identifie avec Lacotena
(Kiep., AiL ant., IV, n D ; A. v. Kamp., 7 G 3).
Mais je remarque que Ptolémée place sur le
même degré de longitude (71®) Metita (p. 892,
24) et Mélitènè (p. 887, 21), qui en réalité sont
presque sur la même latitude. Ptolémée a donc
ignoré qu'en ce point l'Euphrate fait un coude
du nord-ouest vers le sud-est; il a cru que l'Eu-
phrate suivait une direction nord-sud. De* son
côté, Nosalènè est au sud*ouest de Malaiia et de
Metita, pour Ptolémée. Mais, si nous considérons
l'Euphrate comme allant du nord au sud, ceci
voudra- dire que Nosalènè est plus éloignée de
l'Euphrate que les deux autres villes, lesquelles
sont placées sur le même degré de longitude
parce qu'elles sont en fait à égale distance de
l'Euphrate. En résumé, si l'Euphrate allait du
nord au sud en ce point, Nosalènè serait à l'ouest
de Mélitènè ; faisons décrire à l'ensemble un arc
de quelques degrés vers l'ouest, et Nosalènè sera
au sud de Mélitènè. C'est la position qu'occupe
aujourd'hui le village Khodjali, et je propose d'y
reconnaître Nosalènè. C'est que, en effet, à l'ar-
gument géographique s'ajoute l'argument lin-
guistique. Soit l'accusatif (e)iç tt^v NoaaXiqvTf]v ;
nous savons que, des deux v qui se rencontrent,
la langue courante n'en fera qu'un et prononcera
iCt^voaaXTjvtjv. D'où *'0craX7|VT) ; prononcez Osa-
lini. Équivalence du a grec et du -rf/- turc : Od-
jalini ; et, comme Odja- ne signifie rien, les Turcs
le changeront en Khodja (savant). La ville de-
viendra *Khodjalin(e), Khodjali, par réduction
au suffixe -//, -ly, ^lu, si fréquent en turc dans les
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avTj, -ijvt), -tv»)
3o9
Finales des noms de lieu. Telle est Thypothèse
que je propose, et, peut-être parce que j'en suis
Fauteur, elle me parait assez séduisante.
Heç^vT] (cf. supra, Derxënê), pays dans la
partie nord-ouest de l'Arménie, sur TEuphrate
(KiEP., AtL ant.y IV, p-q C; A. v. Kamp., 7
H 3). Aujourd'hui, le Terdjân (Kiei*., Carte en
six feuilles ; 11},^ Carte générale, M Sa ; A. -Se,
128 HJ 4).
St|i.i]vïj, pays dans la partie la plus méridio-
nale du Pont, sur la frontière de Cappadoce et
sur THalys, dit P.vpe, Il semble cependant,
d'après la description de Strabon (XII, 3, 89),
que la Ht|i.TîV7j soit plutôt vers le sud-ouest de
la province, dans le pays de Galatie qui est in-
diqué comme celui des 7Voc/wi (Kiep., AtL ant.,
IV, k B ; A. V. Kamp., 7 E 2).
StÇ'ïjvT), contrée de Palestine. C'est celle dont
il est parlé plus haut sous le nom Ztç-ï^viri : exem-
ple de transformation d'un nom indigène en un
mot présentant une signification en langue grec-
que (cf. ^tço^)-
'OêopSTjVT], district en Armenia Major et, d'a-
près ce que Ton peut conclure de Ptolémée (V,
i3, i3), dans le centre de la province, entre
l'Euphrate et TArsanias. Mais le mot lui-même
est incertain, et l'édition PTOLÉMÉE-DIdot (I,
p. 942) lit BoXÊTjvi]. Ce mot lui-même n'est con-
sidéré par l'éditeur que comme une forme pos-
sible de BaXaSiTTjvTQ, BaXSirr,vTrj. Cf. Balabitcne
dans KiEP. , AtL ant., IV, p D; A. v. KampI,
7 G-H 3. L'éditeur de PïOLÉMÉE-Didot rapproche
de ce nom le mot moderne Paloa, ville à l'est
de Kharpout (Kiep., Carte en six feuilles; id.,
Carte générale, N 3i ; A.-Sc, 128 H-I l\).
'OÇ-ïjvTp ville de la Larica dans la partie occi-
dentale de Vlndia intra Gangem. Cf. Kiep., AtL
ant., I, 1 E; A. v. Kvmp., 9 C 3. Aujourd'hui,
Oujjain, Ujjain (A.-Sc, i34 F 8), un peu à l'est
du point indiqué par A. von K.vmpen. Le nom
moderne me parait rappeler exactement le nom
ancien.
'OXu{i.)rï|VT] (Pape, s. v. i), pays au pied du
mont Olymposde Mysie(KiEP., AtL ant., V, kD;
A. V. Kamp. 12 G-H 2). Cf. s. y.''OXupLicoc(PAPE,
s. V. 2). La 'OXuiiTnjviq mentionnée par Pape,
s, o. 2, et à propos de laquelle il renvoie à^'OX^iJ.-
TCo^, est la même que celle dont il vient d'être
parlé.
'OpêaXiŒcnjviq, la partie la plus septentrionale
de V Armenia Minor. La transcription de ce mot
en langue moderne serait *Orvalidjtn, ^Arvali--
djtn (ou "dj'ân). Or, nous trouvons aujourd'hui à
l'endroit voulu une contrée nommée Alidjora
(Kiep,, Carte en six feuilles ;id. y Carte générale,
L 29-30); et, malgré les différences des deux
noms et surtout la présence d'un -r- dans le
nom moderne, il me semble qu'il y a entre les
deux mots une certaine affinité. Faut-il compa-
rer aussi le nom de ville Ilidja (Kiep., Carte en
six feuilles^ Lidjessi dans Andriêb-Scobel (128
H 3), au nord de Schabbkhâné'kara-hissâr ?
'OpStcnivrî, le district le plus méridional de
V Armenia Minor, Je rapprocherais de ce mot le
nom de ville actuelle Yarbasân, au nord-ouest
de Divrigui, antique Tephrice (Kiep., AtL ant,,
IV, n C; ID., Carte en six feuilles ; id.. Carte
générale, M 29 ; A.-Sc, J27 G 4). Le y prothé-
tique est peut-être le i de stcl. La capitale de
cette contrée était-elle une ville *'0ç6taa?
'OçxjTjVT], pays en Armenia Minor, Contrée au-
dessus de la précédente. On ne peut s'empêcher
de rapprocher ce nom de celui de ''09aa ou "Op-
ffapa, ville d'Arménie Mineure (cf. supra, s, vu,,
pp. 23o et loi), que nous avons identifiée avec
Orsor. Cependant, cette localité ne correspond
pas, au point de vue géographique : elle est beau-
coup trop à l'est. Aussi est-il possible qu'il n'y ait
aucun rapport entre les deux noms. Le nom que
je rapprocherais de 'OçffTjvi] serait celui de la
contrée Souscheher (Kiep., Carte en six feuilles)
avec une ville de même nom, Souschâr (Kiep.,
ib'd, ; ED., Carte générale, M 3o : SQuschehir\^^^
avec S prothétique.
I . Ne verrai t^oo pas dans ce mot une de ces déforma-
tions de noms indigènes que nous constatons précisément
dans la géographie des Grecs ? Souschâr ne signifie rien,
et Ton croit rentrer dans la vérité en écrivant Souscheher
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
'Opxwc-iQVK], contrée de la Grande-Arménie et
grande produclrice de chevaux de guerre .
'OœçotjVk], contrée de la Mésopotamie nord-
ouest (Kiep., Ail. ant., IV, n-o E-F; A. v. Kamp.,
7 G 4). Vd. Pape, s. vu. Xojçoti^, 'OaçcrqCî 'OppolVq.
La capitale en était "ESsffda, nommée aussi Os-
rhoë, Orrhoé ; et ce nom a survécu dans le turc
OurfaÇ?), et à coup sûr dans l'arabe Rouha
(Kiep., Carte en six feuilles; m. ^ Carte générale,
0 3o;A.-Sg., 128 h 5).
naxrjYivTQ, nom de ville, dit Suid.vs, sans au-
tre renseignement. Nous ignorons donc s'il faut
rapporter ce nom au peuple des Ilàxrjec (Pape,
*. V. naxTuiXT^ ; Kiep., AtL ant., II, k-i D; A.
v. Kamp., 8 G 3). Leur pays s'appelle aujour-
d'hui le Piscktn, avec une ville de même nom
(A.-Sc, i3o N 7) dans le Béloutchistdn anglais.
Et, dans PischCn, on peut retrouver (moins le
'Sch- que les Grecs suppriment) le terme grec.
C'est le groupe -xrj- qui représentera le son
chuintant indigène.
naXatffrrjVT], IlaXataTivTp contrée d'Epire dans
les monts Akrokérauniens. Ville principale :
UaXaLffrïj (Pape, s. o.) . Cf. A. v. Kamp., 10 A 3.
Aujourd'hui, Palasa (Iw. Mcll., f/andb,, III,
p. 157, 2).
ITaX^T^vT) (Pape, s. v. 3), une des trois pres-
qu'îles de la Chalcidique de Thrace (Kiep., Atl.
ant,, VI, h B-C ; A. v. K.vmp., 12 B 1-2). Cf. Iw.
MCll., Handh,, III, p. 226, i. Aujourd'hui,
presqu'île de Kassandhra (A.-Sc, 112 M 6-7).
Ptolémée l'appelle aussi IlaTaXTjVï] (cf. infra,
s. u.). Cf. BaXXiqvT], supra.
naXXr^vT] (Pape, s. v. 3), ville dans la pres-
qu'île de ce nom, dont il vient d'être question.
Son existence est mise en doute par Pape et par
Iw. MCller. Mais elle est citée par plusieurs au-
teurs, ce qui me paraît une garantie sérieuse de
son existence. Il est possible que ce soit le nom
le plus ancien de quelque ville connue générale-
(la ville de l'eau). Il est possible d'ailleurs que la trans-
formation soit rœu>Te des Turcs eux-mêmes. Conclusion:
pour l'étude de la géographie antique, les noms modernes
qui ne signifient rien sont les plus précieux.
ment sous une autre dénomination ; il est pos-
sible aussi qu'elle ait été une petite bourgade,
par exemple non loin de Potidée, qui l'aura
absorbée. Cf. infra, IIsXXtjvï], autre nom de la
m^me ville.
IlaXX-ïjvTr) (I\PE, s. V. t\\ dème attique, sur le
versant sud et à quelque distance du Brilettos
(Kiep., AtL ant., VI, i F-G ; A. v. Kamp., ii D
1-2). Cf. Iw. MCll., Handb., III, p. 119; Boi-
ciié-LECLEHCQ, Atlas pour... rHist. gr. de Cur-
fiuSy pi. XI, I.
IIaXXifjvï| (Pape, s. o. 5), localité en Arcadie.
ïlaXjJLupTjVT], le pays de Palmvre (Kiep., Atl.
ant., II, e D ; A. v. Kamp., 7 G 5). Le nom indi-
gène élait Tadmor et s'est conservé jusqu'à notre
époque {Tedmour : A.-Sc, 127-128, G-H 6;
Kiep., Carte en six feuilles , et Carte générale ,
R 29 ; Tadmor : Vid.-Labl., 120 D c).
IlapaS-ïjVTr], contrée qui occupait tout le centre
de la Gédrosie (Kiep., Atl. ant., II, k E). Le
mot moderne que l'on attendrait serait ^Fera-
schtn. On trouve Irafschan (A.-Sc, i3o K-L 9),
qui conviendra mieux au mot IlapijiTivTj (cf. in-
fra, s. y.). Mais je crois retrouver le mot Ilaça-
8t|Vt] dans le nom moderne Fahradj, autre nom
de la ville de P(o)ura (A.-Sc, i3o K 9), qui
existait déjà dans l'antiquité (Kiep., Atl. ant.,
II, i E ; A. V. Kamp., 8 F 4 ; Pape, s. o. Iloupa).
IlapatraxTiVTJ (cf. Pape, s. v. riaçr^TaxT^^^ô,
contrée sur la frontière de la Médie et de la
Persis (Pape, s. v. i). Cf. Kiep., Atl. ant., 11,
g-h D ; A. V. Kamp., 8 C-D 3. Est-ce aujourd'hui
le Féridân (A.-Sc, 129 E 6)? La Parœtakènè
se trouvait entre Ekbatana et Aspadana ; ainsi
le Féridân se trouve entre les villes qui leur ont
succédé, Hamadân et Ispahân. Seulement, il est
possible que la Parœtakènè antique ait été plus
étendue que le Féridân actuel, ou que les géo-
graphes anciens aient un peu agrandi l'exten-
sion du terme. Le mot qui correspondrait exac-
tement au terme grec serait plutôt *Féridaghin
ou *Féridagân. Le nom antique n'aurait-il pas
été un peu refait sur le modèle de ceux qui vont
suivre ?
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i
LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avti, -ï|VYi, -ivyj
3ii
napaiTOXTqviq (Pape, s. u. 2), contrée entre
rOxus et l'Iaxartès, dit Pape. Kiepert (II, 1 G)
et A. VON Kampen (8 G-H 2) la mettent un peu
plus au sud. Aujourd'hui, le Parvataka, sui-
vant Pape. Je ne trouve pas ce mot, et j'iden-
tifie la province avec le Karateg{u)in actuel
(A .-Se, i3o P 3). Le nom grec doit-il être cor-
rigé en *KapaixaxTr|VTrj ?
llaçatTaxiqvï] (Pape, *. v, 3), contrée entre la
Drangiane (Zarangiàne) et l'Arachosie. L'exis-
tence de cette contrée repose sur un texte d'Isi-
DORE DE Kharax; cf. suppu, Les Stathmes Parthi-
qaes, 18, l'explication que nous avons proposée
de l'intrusion fautive de ce nom dans le texte;
peut-être faut-il admettre la restitution de Ila-
çLxàviq (').
napauTi>a)vij, contrée en Parthie. Cf. supra,
'A7ca\)apux7ivTq et le renvoi à Isidore de Kharax.
Cf. Kiep., Ail. ant., II, i C ; A. v. Kamp., 8 E 2,
qui tous deux, en donnant l'emplacement de la
ville principale de la contrée, écrivent Apavarc-
tice, avec intercalation d'un c. Est-ce une fausse
étymologie antique (grecque), rattachant le mot,
en raison de sa présence dans le nord de l'em-
pire, au mot àpXTOç? Nous avons proposé plus
haut le nom à^Artyk pour la ville *naçauTtX'ïj,
'ATcauaçTLXtj. .
naçOut)vi], pays originel des Parthes (Kiep.,
AtL ant., II, h-i C ; A. v. Kamp., 5 I-K 3 : Par-
thyœa). Suidas donne aussi ce nom à une ville.
L'identification devrait peut-être se trouver dans
un mot commençant par F; cf. Faridj ÇA.-Sc,
i3o I 4) et plusieurs autres.
naptfftïjVKj, contrée de la Gédrosie. Ptolémée
(VI, 21, 4) 1^ place au-dessous de la IlapaSirivTq.
Cf. supra, s. v., où nous avons proposé l'identi-
fication de la IloLçiaa\Yf^ avec Ylrafschan (A.-Sc,
1 3o K-L 9), qui est au sud-est de P(p)ura (Fah-
radj). Il faut reconnaître que, si l'on donne au 8
le son légèrement sifflant qu'il a encore aujour-
I. En Areia, nous trouvons une ville IlapaxavàxT)
(Ptolém., VI, 17, 7); les degrés de longitude et de latitude
qui lui sont attribués ne permettent^ils pas de ridentider
avec Pareh (A.-Sc, i3o K 5)?
d'hui, les deux noms IlaçaSirjvïî et IlaptaLTjv^ se
ressembleront beaucoup. Notre intention n'est
pas de les identifier ensemble, puisqu'ils se
trouvent dans le même auteur ; nous voulons
seulement dire que leurs noms indigènes et par
conséquent leurs dérivés actuels doivent avoir
une grande similitude. Si naçaSTrjvi] donnait
*Feraschtn, Fahradj, IlaptfftTjv»] donnerait *FaA-
ridj, *Fahrdjtn. Il m'est impossible d'en dire
davantage sans tomber dans l'hypothèse vague.
llaxaXiqvTr) (Pape, s. v. nàraXa 2) ; cf. supra,
IIaXXi]VTq de Chalcidique.
lTaT(T)aXY)Vir] (Pape, s, v. nàraXa i) : contrée
renfermée entre les bras du delta de Tlndus
(Kiep., AtL ant,, II, 1 E-F ; A. v. Kamp., 9 A 3).
La contrée tirait son nom de la ville nà(T)TaXa
(cf. les géographes précités), et la ville se trou-
vait à peu près à I/aïdarabad (A.^Scj i33 C 7).
nsip-qvTi (Pape,*, v. 3), source à Corinthe. Sui-
vant Pape, elle s'appelle aujourd'hui Dragonera;
le Handbuch d'Iw. MOllfr (III, p. 161, i) dit
qu'elle est maintenant recouverte d'ime voûte.
neXXijvYi (Pape, s. v. i), ville en Achaïe, sur la
frontière de la Sicyonie (Kiep., AtL ant., VI, f F;
A. V. Kamp., ii G 3 ; Bouché-Leclercq, Atlas...
de Curtius, pi. XV). Cf. Iw. MCll., Handb., III,
p. 167, I, qui indique Z{o)ugra comme nom
actuel.
neXX-ï^vTj (Pape, s. v. 2), ville en Laconie.
Cf. Kiep., AtL ant., VI, f H ; Bouché-Leclercq,
Atlas... de Curtius, pi. XX, 2, au nord-nord-est
de Sparte ; Iw. MCjll., flandb., III, p. 182, pour
lequel l'emplacement n'est pas déterminé avec
certitude.
IXsXXt^vï) (Pape, s. u. 3), ville en Thrace ;
cf. supra, s. v. IlaXXiqvTj.
[nsXX-^vT] (Pape, s. v. 4), ville en Messénie ;
cf. Pape, s. v. 'Evoiriq. Mais l'édition Didot de
Strabon (VIII, 4, 5) porte rrf HsXXava, et par
conséquent la transcription de Pape en IleXXijvî]
est une erreur ; il s'agit d'un neutre pluriel, non
d'un singulier féminin.]
IleXXiîVTq, ville de Thessalie (Pape, s. v. IleXXa 4)-
Mais sans doute est-ce une erreur pour quelque
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3l2
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
autre nom, peut-être $aXavva. Plus vraisembla-
blement même, ce serait une erreur pour IleXtv-
vaîov ; cf. Pape, s, v,, qui mentionne précisément
l'orthographe He^Xirivatov ; cf. IlsXirjvaîoi, s. v,
IleXtvva.
HepTiVî], nom de ville, suivant Sum.vs. Plus loin,
Suidas, s. v. IIspivTj, ajoute simplement : nom de
ville. Est-ce la même que IleoTQVTri? D'après ce
que nous avons dit plus d'une fois, il faudrait
voir ici deux villes différentes, puisqu'elles sont
citées par le même auteur; et cependant, en
raison de la ressemblance de rédaction : IlepTqvT] *
Tzokit; — Ilspfvïj • TCoXt^, je serais porté à croire
qu'il s'agit d'une seule et même ville. La diffé-
rence d'orthographe viendrait de la différence
des textes consultés. Suidas a pris la forme en -nq-
dans un auteur, la forme en -i- dans un autre,
sans se douter qu'il recopiait le même nom sous
deux orthographes. Peut-être d'ailleurs est^e
aussi la même ville que la suivante.
IlepTcsçrijviq, localité en Mysie, la même que
ITapTcàçov, suivant Stéphane de Byzance (or Sté-
phane DE Byzance, s. v. n&ptv7|, identifie aussi
cette ville avec ITaçTCàpwv; de là l'assimilation
faite plus haut); cf. Pape, s. v. IlapTrapwv. Sur la
situation de Perpérènè, vd. Kiepert (AU, ant.,
V, h D), qui fait suivre le nom d'un signe de
doute ; Radet, La Lydie, carte finale (coin supé-
rieur gauche), qui place la ville sur le Madaras-
Tchal et l'identifie avec Bergas.
HepoTiViq (Pape, s. o. Ilepaa), autre nom de
népŒa, ville de Mésopotamie, sur TEuphrate;
cf. Pape, *. u. Ilspcjaia i, contrée sur l'Euphrate.
Le lecteur sait que les Grecs ont transcrit par un
n le F initial persan ; aussi ne s'étonneront-ils
pas que nous proposions comme identification le
nom EI^FarZy contrée sur l'Euphrate (Kiep.,
Carte en siœ feuilles : au sud-est de Babylone.
près du confluent de l'Euphrate et du Tigre),
dont le nom rappelle Ilspaa.
Ilt^vY], nom de ville; nous ne tenons aucun
compte de l'identification proposée de ce nom
avec IltTàvYi. Toujours la même erreur : quand
se présente le nom d'une ville inconnue, il faut
immédiatement l'assimiler à un nom déjà connu.
IIt|jLoXi.a'ïivï], contrée du Pont, avec IIt|i.(iXiffa
comme capitale ; cf. supra, s. v. nt|j.6Xi<jffa, et
l'hypothèse que j'ai proposée. D'après le pas-
sage de Strabon (XII, 3, 89), la Pimolisène se
trouve à l'ouest d'Amasea du Pont et de la
vaste plaine de XiXtoxwfwv (aujourd'hui, Souloa-
Oun? Kiep., Carte en six feuilles; Ova signifie :
plaine), et s'étend jusqu'à THalys (aujourd'hui,
le Kizil'Irmalc) ; elle est limitrophe de la Ataxo-
Tnrivï] (cf. supra, s. v,) Plus loin, Strabon (XII,
3, 4o) nous dit que la Pimolisène est un canton
du Pont situé des deux côtés de l'Halys (Kiepert,
[Atl. ant., IV, k A] ne la place que sur la rive
gauche du fleuve). Si l'on suit la route allant
d'Amasea (aujourd'hui, Amasid) à Pompeiopolis
de Bithynie (aujourd'hui, Tasch-Kouprou) ^ on
aura, suivant Strabon : la plaine de Khiliokômon,
la Diacopène, une partie de la Pimolisène, l'Ha-
lys, la seconde partie de la Pimolisène (avec le
château royal de Pimolisa, en ruines), le Sanda-
rakourgeion (montagne avec des mines d'arsenic
rouge), enfin Pompeiopolis. Khiliokômon est le
SouioU'Ova; le Sandarakourgeion correspond au
nom de pays montagneux Saradjik (Kiep., Carte
en six feuilles^ Entre ces deux points, la route
passe par Mersivân (Alersifoûn)^ Hadji^Keui,
Hadji'IIassân, Osmàndjik (traversée du fleuve)
et VOuroungousch (montagne). Je placerais
nt|i(i>Xt(7a à Hadji-Hamza (Kiep., ibid, ; id..
Carte en six feuilles, K 26 ; A.-Sc, 127 F 3) ou
mieux sur la montagne qui domine. La Pimoli-
sène sera VOuroungousch et la contrée des deux
côtés du fleuve entre Hadji-Hamsa et Osmàndjik;
la Diakopène, la contrée entre Osmàndjik et
Mersifoûn. — Si j'ai si longuement insisté sur
ces deux petites contrées et essayé de les repla-
cer d'après le texte de Strabon, c'est que Stra-
bon est de cette contrée mêmç : il est né à Ama-
seia (lui-même le rappelle précisément à cet
endroit : XII, 3, 39); sa description est donc
celle d'un témoin oculaire, qui connaît pour y
avoir vécu les lieux dont il parle et n'a qu'à fermer
les yeux pour les revoir. Nous avons là une ga-
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avï), -tivt), -ivtj
3i3
rantie d'exactitude dans le détail, à laquelle
devait répondre un égal souci du détail.
nopSoaeXiqvTi, nopoaeXïivTQ, IIpoaÊXTqvrj, île de la
mer Egée, entre Lesbos {Alételin) et la côte de
Mysie. C'était, pour l'étendue, la seconde des
^ExaT6wï)<jot(KiEP.5 i4//. ant,, V, h D ; A. v. Kamp.,
12 E 2). Aujourd'hui, Pyrgos (Iw. MOll.,
Handb.y III, p. 240). Le nom véritable devait
être IlopSojftXiqvïj, transcription (je ne dis pas :
traduction) de quelque nom barbare (pélasge ?
mysien?); mais, transporté en grec, ce nom a
paru choquant (cf. TCopSi]) tout en étant dénué de
sens. De là, transformation en tcoço- (tuoço^, pas-
sage), qui semble mieux s'appliquer à une île
assez importante au milieu d'autres plus petites.
— L'île contenait une ville de même nom.
nçtaTCTrjviq , pays de la ville IIptaTCoc sur la
Propontide, dans la Phrygie de l'Hellespont.
Cf. KiEP., Ail. ant., V, h C; A. v. Kamp., 12 F i ;
Bouché-Leglercq, Atlas.., de Curtius, pi. VII, 2.
Aujourd'hui, Kara-bogha (Iw. MOll., Handb.y
III, p. 261 ; KiEP., Carie en s'x feuilles; A.-Sc,
127 B 3 : Karabigha\ Cf. supra, XXXVIII,
p. 274, s. V. L'Espigal.
Ilpnfjvï), ville en lonie, sur le golfe Latmique,
en face de Milet (Kiep., AU. ant., V, h-i F ;
A. V. Kamp., 12 F 4). Aujourd'hui, Sarnsoun-
Kalé, que la disparition du golfe Latmique,
comblé par les alluvions du Méandre, a laissé
au milieu des terres (Kiep., Carte en six feuilles
et Grande Carte). Cf. Iv^r. MOll., Handb., III,
p. 256.
ÏIuXiqvYi, ancienne ville d'Etolie sur le penchant
du mont Arakynthos ; plus tard Proskhion (Kiep.,
Ail. ant., VI, d F). Aujourd'hui, au pied d'un
défilé (Klis[s]oura ; cf. A.-Sc, 107 B 2), au
nord de Missolonghi et ^tolikon.
IXuçnjvï) (Pape. s. v. i), IIuppTjvï), les Pyrénées.
Ce nom se donnait aussi au promontoire où se
terminaient les Pyrénées, dans la Méditerranée
{Peut. Tab., I), aujourd'hui le cap de Creus
(A.-Sc, 81 C 3). Cf. Pape, s. v. nypT]Vï)<j àxpov.
nupTjvTQ (Pape, s. v. 2), ville près de laquelle
risler (le Danube) prenait sa source, suivant
Hérodote, II, 33. Cf. Vid.-Labl., 8, carton 3.
La montagne où l'une des deux rivières qui for-
ment le Danube prend aujourd'hui sa source
s'appelle maintenant Brend (A.^c, 53 F 4), et
il ne me viendra pas à l'esprit de supposer un
instant que ce nom, s'il existait déjà, ait pu par-
venir aux oreilles d'HÉROooTE. Il est vrai que,
pour Fauteur grec, Pyrènè est une ville; mais je
ne pense pas que la ville de Brigobanne, qui se
trouvait près de's sources de l'Ister, ait pu arriver
jusqu'à sa connaissance, même avec sa transfor-
mation en nupi]V7). Il ne faut pas d'ailleurs se
montrer trop exigeant avec les vieux conteurs
grecs, surtout quand il s'agit de pays qui ne
sont pas situés sur le bord de la mer.
'Pi]V7j (Pape, s. v. 3), ancien nom de^PaSsvva,
aujourd'hui Ravenne, en Italie. Seulement, au
mot 'PoSévva, Pape écrit 'Pijva, d'après le même
auteur (ZosiM., V, 27).
'PijvTj (Pape, s. v. 4), autre nom de l'île ^P-qveia,
à côté de Délos. Inutile, je pense, de donner les
renvois aux cartes.
'PlYTÎvTri ; cf. infra, s. v.'Vrf^vn^.
Sat8T]VYj, haute montagne en Asie Mineure,
près Kymé. C'est aussi le nom de la contrée
environnante. Cf. infra, s. v. 2ap8TJv^, et la
note.
2axa7nf)VTj. Pape, s. v. Sàxat, a distingué à
juste titre la SaxacnqvTJ de la Saxaffravi) ; mais il
me semble avoir confondu la Saxacnqvi^ et la
2a>cainr]vifj (cf. Pape, s. v.). Ce sont en eflFet deux
provinces de VArmenia Major, et c'est ce qui
explique la confusion ; mais ce sont deux pro-
vinces bien différentes et même assez éloignées
l'une de l'autre. La Sakapènè se trouve, dit Pto-
lémée (V, i3, 9), près du mont Paryadrès, c'est-
à-dire dans la partie nord-ouest de l'Arménie, à
côté de la Sirakènè. L'édition Didot (I, 938) lit
SaxacHjVï], mais de conjectura, les manuscrits
portant SoxaTrrjvT]. Je placerais la Sakapènè dans
la contrée (au sud du Paryadrès, aujourd'hui le
Parkhal, et à l'ouest A'Erzeroum) qui est ar-
rosée par le SartchânSou (Kiep., Carte en six
feuilles) ; et de préférence dans la partie supé-
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3i4
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
rieure, appelée aujourd'hui Ovadjik (id,, ibid. :
ova signifie : plaine).
SaxacnqvT], partie de l'Arménie, au nord-est.
Cf. KiEP., Ail. ant., II, f B ; A. v. Kamp., 8 C i
et i6 M-N 3. On peut en rapprocher le nom mo-
derne Kazakh(J) d'une contrée au sud du Kour,
et les deux villes Krakh-Kesamân et Dagh-Ke-
samân (Kiep., Carte en siœ feuil/es; id., Carte
générale, K 87). Quant au mot Schakachêm,
dont parle l*ëdition de PTOLÉMÉE-Didot (I, p. 988,
n. 4)j je ne le trouve pas sur mes cartes. — Ces
mots anciens tirés de la racine Sox- (Sakastanè,
Sakapènè, Sakasènè) nous marquent l'extension
que, à un moment donné, dut prendre l'invasion
des 2xuOat 2à)cai; mais je n'irai pas jusqu'à rap-
porter à la même origine le nom de ville Sacca-
sena (avec deux c) en Cappadoce (Kiep., Atl,
ant., IV, k D; A. V. K.vmp., 7 E 3), qui serait
aujourd'hui Urgub ou Sinason (Kiep., Carte en
six feuilles ; id., Carte générale, N 26; A. -Se,
127 F 4 • Sinasos). Et, à quelque distance de
cette ville, on trouve aussi Sacœna (A. v. Kamp.,
7 E 3), aujourd'hui Harân (?); cf. Kiep., Carte
en six feuilles : au nord-ouest de Kaisarieh,
2axa<jnqviq, dit Pape, qui renvoie à Sàxau
Mais à ce mot il ne parle que de la forme Saxaff-
Taviq (cf. supra, s. u,),
2avt<jY)yïj, pays en Paphlagonie, attenant à la
Bilhynie (Strab., XII, 3, l^i, p. 662), par con-
séquent dans la partie occidentale de la Paphla-
gonie. Strabon donne la liste des cantons de
cette province qui touchent à la Bithynie, et le
premier qu'il nomme est la Timonitis. Or cette
contrée est au nord, sur le bord de la mer (A. v.
Kamp., 7 D 2), et l'on peut en conséquence ad-
mettre que l'ordre de Strabon suit la frontière
bithyno-paphlagonienne, en allant du nord au
sud. Or sa liste comprend la Timonitis, le pays
de Gézatorix, la Marmolitis, la Sanisènè et la
Potamia. La Sanisènè me semble placée du côté
sud-ouest de la province (').
1. V Index de Strabon, éd. Didot, porte SaaîatjvTJ (p.
904); le texte, SaviarjVTJ, p. 48i, l. 43.
SaTcstpTqvï), SaTcçeiptjvYj, île dans le golfe Ara-
bique.Les chiffres de PTOLÉMiE(IV, 5, 35,éd.Did. ;
ou IV, 5, 77 dans les éditions antérieures) la
placent dans le nord de la mer Rouge actuelle,
et l'on propose de l'identifier avec l'île Dj(o)ubal
(A.-S., i54 C 3). Je penserais plutôt à l'île Se-
fadjé, un peu plus au sud. La latitude me semble
assez bien convenir. Pour le nom, cf. l'île ToTrà-
Ço- {supra, XXXVII, p. i63). Cf. aussi l'orlho-
graphe 2aff7ustji]VT|.
SapaKTjVï], contrée en Arabie Pétrée (cf. Pape,
s, V. Sàpaxa 3). Sur l'emplacement des Saraceni,
cf. Kiep., Atl. ant., I, g D ; A. v. Kamp.,
16 L-M 5-6. Pape parle du désert Sin : je ne
trouve pas ce nom. Vidal-Lablache (19 M g)
place les Sarrasins un peu plus au nord, en plein
désert de Syrie. Leur pays est-il le El-^Marra ?
Cf. Kiep., Carte en six feuilles ; lu.. Carte géné-
rale, T 28-29; A.-Sc, 128 G-H 7.
SapapLtjvT^, district du Pont qui comprend
Amisos (Kiep., Atl. ant., IV, 1-m A).
SapaouijVT], contrée de Cappadoce (Pape, s. v.,
p. i343, col. I et i344> col. 2). Pape renvoie à
SaçyaçaDffTjviq , SaçYaêpaoTjVY]. Mais la Saravènè
est distincte de cette province, et située entre
elle et la Khammanènè (Strab., XII, i, 4)«
Cf. Aquse Saravenœ dans Kiepert {Atl. ant., IV,
i-k C). L'emplacement ainsi indiqué correspond
à la ville moderne Kirscheher; mais j'aimerais
mieux placer la ville à Gueul-hi^sâr {9m sud-est),
à cause de son sens : château du lac. Non loin se
trouve le Magli-gueul {gueul signifie : lac) et un
village appelé Kourou-gueuL C'est à cet ensemble
de lacs et à la contrée qui l'entoure que nous
appliquerons le nom de Saravènè. Cf. infra, s. v.
XoapiQVï].
SaçYapa'j(j7]Vï], district de Cappadoce, au nord-
est du précédent (Kiep., Atl. ant., IV, k-I C;
A. V. Kamp., 7 E 3). Reste-t-il un souvenir de ce
nom dans la plaine appelée S{6)ugh{6)ur'0ua,
au nord-ouest de Kirscheher, et par conséquent
de la contrée précédente ? Cette plaine serait en
effet l'extrémité occidentale de la province anti-
que. Et, si l'on trouve que les deux noms sont
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avTj, -tjvti, -ivi)
3i5
bien différents (ce qui est vrai), nous rappelle-
rons que, à côté de la forme ^apyapa'jffTrjvïj , se
trouve la forme 2apyu(j7]Vïj (Pape, s. (;.), qui res-
semble un peu davantage ('). Le nom antique
était d'ailleurs assez incertain, puisque Ptolémée
(V, 6, i3) donne aussi la forme SapYoêpacnjviq.
Cf. d'autres noms dans PTOLÉMÉE-Didot, I, p. 877,
notes, col. i. Suivant cette édition, la Sargarau-
sènè d'ailleurs doit être placée plus à l'est que
nous ne l'avons fait supra : elle se trouverait
du côté de Ariarathia et Armaxa, et toucherait
même le cours supérieur du Pyramos. Mais l'ar-
gumentation de l'éditeur ne m'a pas convaincu ;
elle repose sur des identifications contestables :
ainsi celle de Yarpouz avec ^Hpiua (cf. supra,
'AjaSwrffoç). La rivière Kap|j.àXa; est rapprochée
du Charmas-Sou (plus exactement le Khourmàn-
Sou), et l'assimilation phonétique est bien ten-
tante. Mais le texte cité dit que le KapfjiàXa^ sort
du Taurus pour entrer en Cilicie, ce qui n'est
pas le cas du Kharmân-Sou (*), qui s'est jeté
dans le Pyramos bien avant que celui-ci soit
parvenu à la frontière cilicienne, La solution de
ces difficultés serait peut-être d'admettre deux
provinces de nom presque semblable : Sargarau-
sènè et Sargusènè, qui auront été confondues
par les géographes déjà dans l'antiquité. Si nous
ajoutons que Ton trouve même la variante Fbtp-
(JOupaoTrivTi (qui rappelle la ville FapΈo'jpa, Fap-
ffauipa de Cappadoce occidentale), on pensera
que la question se présente sous un aspect assez
compliqué. Je souhaite qu'elle soit reprise en
détail. Cf. le mol suivant.
SapyucnqvT], contrée de Cappadoce. Laissant
la Sargarausènè au nord-ouest de Kirscheher
(cf. supra), nous admettrons Texîstence d'une
Sargusènè indépendante dans Test de la Cappa-
doce. Elle se placera sur la pente orientale de
l'Anti-Taurus (Kiep., Ail. ant., IV, m D ; A. v.
Kamp., 7 F 3), aujourd'hui le Bin-Bogha-Dagh
(Kiep., Carie en six feuilles; lo.. Carte gêné*
raie, N 28; A.-Sc, 127 G 4).
SapSiQVTj (cf. supra, s. v, 2ai8rj^/if|), haute mon-
tagne au sud-est de Kymé. Cf. Kiep., Grande
Carie, qui l'identifie avec le D^o^umânly-Dagh
actuel (').
SaoTcetpTQVï). Cf. supra, s. v. 2a7C6tpt]VY).
SsXiivYi, nom de ville en Étrurie. Cf. G. Cou-
sin, de Urb. quar. nom. voc. ïli\iç Jin. fac,
p. 236, s. V. SeXTTjvoTuoXic, et l'hypothèse qui y
est présentée. Sur l'expression 26Xi]vt| luoXt^, cf.
Pape, s. v. SsXiqvTfi, p. i364, col. 2.
Sl8iîV7j, ville de Lycie (Pape, s. v. i). Peut-
être faut-il chercher cette ville à l'est de Patara,
sur la côte sud-ouest de la Lycie, du côté de
Sidek et des ruines qui entourent la petite
rivière voisine.
SiStjvtj (Pape, s. ik 2), pays et contrée en
Troade, sur le Granikos. Cf. Kiep., AtL ant., V,
h C ; mais à cet endroit A. von Kampen, 12 F i,
place Pegae (IlTjai; cf. supra, La Géographie
de Villehardouin, s. v, l'Espigal). Boughé-Le-
clercq, Atlas pour... l'Hist. gr. de Curtius,
pi. VII, 2, a suivi Kiepert. Peut-être en effet
Sidénè, détruite par Krcesos (Strab., XIII, i,
42) et encore en ruines au temps de Strabon
(XIII, i, II), fut-elle plus tard reconstruite
sous un autre nom. Cf. cependant le nom Hal-
vadji'Keui, dans le cas où le vrai nom serait
Haïoadji'KeuiÇXe village des coings) et cf. StSiJ'^
(la ville des grenades).
St8T|VY), contrée qui entoure SiSti du Pont.
Sur cette ville, vd. Kiep., Atl. ant., IV, n-A B ;
A. V. Kamp., 7 F 2. Le nom a disparu ; mais la
petite rivière, qui tombait dans la mer en arro-
sant Sidè, le Poulemân-Sou, a conservé le sou-
1. Mais cf. infra notre hypothèse sur le mot Sapywtnivri.
2. La position da Kxp^àXa^ est d'ailleurs fort incertaine.
Kiepert (i4//. ant., IV 1 D) en fait un affluent du Saros;
A. VON Kampen, 7 F 3, de l'Euphrate; et Ton vint de cons-
tater que ridentification proposée y voit un affluent du
Pyramos.
1 . Cf. Pape, s, v. SeSrJvr^ nom d'une Amazone ; Pape
suppose que ce nom est emprunté à la montagne SaiSiîvnq.
S'il en était ainsi, on pourrait conclure que ISai^TjvT] fut le
nom véritable de la montagne, et que SapBTjvT) est une
déformation due au voisinage de Sardes. Cependant,
SapBifvT) peut être : la montagne du Soleil.
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3i6
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
venir de l'autre nom de la ville antique, celui de
Polémônion (Pape, s. o.).
SipaxYjvi] (Pape, s. v. r), district d'Hyrcanie,
au sud de l'Astavènè (cf. supra, s. v.). Ce doit
être alors le pays de Schirwân (A.-Sc, 1 29 H 4),
et je serais heureux que quelque manuscrit de
Ptolém^e (VI, g, 5) donnât la leçon *2tpa67îV7),
*2tpaou'iqviq (*).
StpaxTivtj (Pape, s, v. 2), district en Grande-
Arménie, près du mont Paryadrès. Cf. A. von
Kampen (8 B i), qui met la province à quelque
distance à l'est de la montagne. La Sirakènè
sera alors le Schoreffuel (Kiev. , Carte en six feuil-
les; iD., Carte générale, L 35).
2içaya\vri (Pape, s. v. Siçoxsç), peuple en Sar-
matie Asiatique. Cf. Kiep., Atl. ant,, II, e f-B;
A. V. Kamp., 16 m 2-3.
Si-uaxTjvïj (Pape, s. v. i), autre nom de V 'AtcoX-
Xfc)viâTic(PA.PE, s. v. 4); cf. infra, s. v. 2tTi:a)C7|VT»).
StraxTjviri (Pape, s. v. 2). La contrée précé-
dente est au nord de Babylone ; celle-ci est au
sud-est. Car Strabon (XVI, i, 17, p. 744) dit
qu'elle se trouve entre Babylone et Suse, de
telle sorte que celui qui va de la première à la
seconde traverse tout le temps la Sitakènè, en se
dirigeant vers l'est. Sur le Tigre, à la hauteur
de Babylone, Kiepert {Carte en six feuilles)
indique les ruines d'un pont antique. C'est par là
que nous ferons passer la route à laquelle Stra-
bon pensait ; et la Sitakènè sera le pays s'éten-
dant à gauche et à droite de ce pont. Mais, dans
ce pays, dominent aujourd'hui des tribus arabes
(Zobéid, Khazâïl, Mountejtly BenC-Lâm), et les
noms d'origine sémitique ont dû souvent rem-
placer les noms d'origine persane. — Nous
ajouterons que, plus au sud, en Persis propre-
ment dite, se trouvait une rivière 2tT(xx6c(PAPE,
s. u.; Kiep., Atl. ant,, II,. g E; A. v. Kamp., 8
D 4). Aujourd'hui, le iWawrf (A.-Sc, i3o E8;
Kiep., Carte générale, X 43 : Moan) [']. Cf. m-
fra, s. V. ç^t-cTox'ïiyïj.
1. Cf. cependant supra. Les Stathmes ParthiqaeSy 12,
à propos du nom de ville SipciSx.
2. Au sud de cette rivière, A. von Kampen, ibid., place
SiTTrajCTjyij (cf. supra, StTa>cir)vi]), contrée d'As-
syrie sur le Tigre, avec SiTTaxt) pour centre.
Cf. Pape, s. v. *ATCoXX(dvtàTt^ 4> nom hellénique
de cette contrée; Kiep., Atl. ant., IV, t u-I ;
A. V. Kamp., 8 B 3. Aujourd'hui, le nom Khân
Djedtd a peut-être gardé un souvenir du nom
ancien. L'endroit n'est pas sur le Tigre ; mais
Sittakè non plus, quoi qu'en disent les cartes,
n'était pas sur le Tigre ; elle en était distante de
i5 stades (Xén., Anab., II, 4» i3), ce qui fait
plus de a kilomètres et demi. On dira que la
ville était sur la rive occidentale du Tigre (la
rive droite) et que cela ressort du récit de Xéno-
PHON. Mais il ressort aussi du récit de Xénophon
que la grande ville Opis, vue par les Grecs un
peu plus tard (Anab,, II, 4» 26) était sur la rive
orientale (gauche). Et cependant aujourd'hui il
est reconnu que la ville Opis était sur la rive
droite (Kiep., Carte en six feuilles ; à Mand-
jour : iD., Carte générale, S 35-36). Si donc les
Grecs ont traversé le Tigre entre Sittakè et
Opis {Anab,, II, 4> 24), c'est que Sittakè se
trouvait par rapport à Opis sur l'autre rive du
fleuve. Il doit y avoir eu quelque oubli dans
les souvenirs de Xénophon ; ou bien la phrase
{Anab., II, 4? i3) : xal àçixvoOvxai ém TOvTiypijTa
[luoTajjLov] • Tcpoç o icoXiç TQV pLsyàXii, sous-entend-
elle un passage du Tigre que XAnophon, rédi-
geant ses souvenirs longtemps après, a oublié
de mentionner ? Quand on traverse une rivière
sur un pont, on en a vite perdu le souvenir.
SoSouKTjVTp contrée de la Grande-Arménie. Elle
est située au sud de la Kolthènè, qui s'étend le
long de l'Araxès. L'édition de PxoLiMÉE-Didot
(I, p. 938, n. 2 et 3) identifie KoXOiqvi] avec /To/-
thân, dans la province Vaspouragân, et SoSo'j-
>cT)VTi avec Sotkh. Je ne trouve aucun de ces
noms sur la Carte en six feuilles de Kiepert;
y sont-ils écrits avec une autre orthographe?
Je ne puis croire cependant que Kolthân soit le
même mot que Kiepert écrit Koulpi (à l'ouest
une ville Gogana. Ne vnudrait^il pas mieax la placer plus
au nord (aujourd'hui Kogan) ou plus au sud (aujourd'hui
Koungoun) ?
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avri, -»iv»i, -iv»j
3,7
des ruines àWrmavir). Mais cf. les géographes
modernes que cite l'édition Didot à ce propos.
SoTQVTQ. Cf. infra, Swjvij.
SouaatTjVTJ, pays à l'extrême nord-ouest de
VIndia intra Gangem ; il est ainsi nommé d'a-
près la rivière Souàcr-coç, qui se jette dans le
Kcia^, affluent de Tlndus. Aujourd'hui, le Sivat,
sur les bords de la rivière du même nom (A.-
Sc, i3o Q 5 ; i33 C D-a). Quant au Kcio-, c'est
le Kaboul; mais ce nom était sans doute rem-
placé par un autre quand la rivière entrait sur
le territoire hindou. Le nom antique que l'on
donne d'ordinaire à cette rivière est KoçtjV
(KiEP., Atl, ant.y II 1 D ; A. v. Kamp., 8 H 3) ;
faut-il corriger Kcioc en *Kc*9a; ? Sur le Suastès
(*£c), cf. KiEP., AtL ant., II, m-C D.
SoçavTjvi), Sopirjvi], S(i)çavr|V)r), Sqçttjvt]. Cf. m-
fra, s. y. 2o)çtjvi]. J'ai mis uniformément l'accent
sur la finale : Pape le fait pour trois de ces for-
mes, mais écrit SoçaviqvT) (cependant, cf. id., «. v.
SoçYjVTq) ; ce doit être une faute ou une inatten-
tion. La Sophène est une des provinces les plus
considérables de la Grande-Arménie ; cf. Kiep.,
AtL ont., IV, o p-D E ; A. V. Kamp., 7 G H 3-4-
Sui]viri, ville sur la frontière méridionale de
l'Egypte. Cf. Kiep., AtL ant., III, f H; A. v.
Kamp., 3 D 4- Aujourd'hui, Assouan (A.-Sc,
i54 C 4)« Cf. SoTjvi^ supra, et Pape, s. v. Souviq.
2DpaarptjVT], district sur la côte sud de VIndia
intra Gangem, dit Pape. Il serait plus exact de
dire : sur ta côte ouest; cf. Kiep., AtL onL, I,
k 1-E; A. V. Kamp., 9 A B-3. Le noin n'en serait-
il pas conservé dans le mot moderne Sorath
(A.-Sc., I33CD-9)?
2(J9avy)vij, Soçtivi] ; cf. supra, s. u. SoçavïjVTJ.
Je ne vois pas de nom moderne à en rapprocher.
Le Silouân est trop loin, et le nom ne ressemble
pas assez évidemment pour que la distance en
soit compensée.
Ta6wiVTq, Ta6i>a)viQ, district le plus méridional
de la Parthie. D'après Ptolémée (VI, 5, i), la
Tabikènè ou Tabiènè se trouve à la suite de la
Parœtakènè (cf. supra, s. v.), et sur la frontière
nord de la Karmanie. On pourra donc, comme
Pape, l'identifier avec le pays qui entoure la
ville de Tabbas, Tebhès (A.Sc, 129 H 6). Faut-
il alors corriger en *Ta6taTr)vt) (') ?
TavTapnrjVT], ville en Ethiopie. Cf. Pline (A^. //.,
VI, 29, 35), qui donne une liste des ville» que
Ton trouve sur la rive orientale du Nil, en re-
montant le fleuve entre Syènè et Méroè. En par-
courant cette liste, avec la carte i54 d'ANORÉE-
Sgobel sous les yeux, il m'a semblé que plusieurs
noms modernes rappelaient ceux que cite Pune
(d'après Bion, sans doute). Pour ce qui est de
Tantarènè, je l'identifierais avec Dendan (A.-
Sc, i54B5).
TaoKiQvij, province de Persis, sur la côte du
golfe Persicpie, avec Tao>cyj pour centre. Cf.
Kiep., AtL ant., II, g E ; A. v. Kamp., 8 D 4-
L'emplacement indiqué correspond à Boràidjàn
(Kiep., Carte en six feuilles ; id., Carte géné-
rale, W 42 ; A.-Sc, 129 E 8).
Ta-caxtjvi], pays en Drangiane. D'après Ptolé-
mée (VI, 18, 3), la contrée se trouve entre les
AopàvRat, qui sont contigus à VAreia, et les
Baktres, qui séjournent près de l'Arakhosie.
Elle forme donc la partie nord-est de la Dran-
giane, au nord de Farah (antique Phra; cf. A.-
Sc, i3o L 6). Je ne trouve pas de nom à mettre
en parallèle.
TeXXTJVT), TeXXivïjf TeXX-iJvat, antique ville du
Latium, détruite déjà par Ancus Martius. Ainsi
que Ficana et Politorium, elle était située près
d'Ostie. Ou connaît la position de Ficana (Kiep.,
AtL ant., VIII, carton du Latium : sur le Tibre,
au sud-ouest de Rome; A. v. Kamp., i5 A 2);
Politorium sera aisément placé à Polidoro (Vid.-
Labl. , 93, carton de la campagne romaine;
A.-SCé, io3, carte additionnelle : Palidoro^ à
l'ouest de Rome). Pour Tellènè, je ne vois rien
à proposer.
Ti6ap7i>nfj, pays sur le Ponl-Euxin, dans le
Pont, près de Kérasonte {Kiresoûn). Cf. Kibp.^
I. Cepondant, on trouve la forme Tao(av« pour une île
(lu golfe Persique (Pape, s, v,\ Kiep., AtL ant,, H g E ;
A. V. Kamp., 8 D 4). Aujourd'hui, Faraka (A.-Sc., 129 E 8).
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3i8
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Ail. ant., IV, n-o B ; A. v. Kamp., 7 F-G 2. On
altendrait un mot *Divrtny *Dwrân.
[TjtYfr^vi], pays de Mésopotamie ('). Cf. supra^
'IvtYTjVTj, et PTOLÉM.-Did., I, p. 1002, n. 7
(autre variante : TiviyTjVTJ). Ptoliémée le place au
sud de la Gauzanitis, dont la position est connue
(KiEP., AtL ant,, IV, p-qF ; A. v. Kamp., 7 H 4).
D'autre part, il semble, d'après le texte de Pto-
LÉMÉE, que la (T)ingènè fut, à son contact avec
TEuphrate, remplacée par TAncobaritis, qui s'é-
tendait le long du fleuve vers le sud. Sa position
serait donc déterminée par le cours inférieur du
Khabôras {Khâboâr) à partir du moment où il a
reçu les eaux du Saocoras {Djaghdjaghd).
TpoiÇT)\nr]. Forme que Ton trouve dans Ptolé-
MÉE (III, 16, 12), au lieu de TpotÇïjv (qu'a ré-
tabli l'édition Didot, I, p. 554, 2)- 11 s'agit de la
ville bien connue en Argolide orientale (Kiep.,
AtL ant., VI, h G; A. v. Kamp., 11 D 2). Au-
jourd'hui, Damalà (Iw. MOll., Handb., III,
p. i63, 6; A.-Sc, 108 D 3). Cf. Bouché-Le-
CLERCQ, Atlas pour,., rilist. gr. de Curtius,
pi. XI, I, carte de l'Attique.
TpoTTaTTrjVTQ. Cf. supra, s. y. 'ATpoiua-nrjvT].
Tuççriq'/ïj (cf. Pape, s. v. TuppYjvta 2), ville,
suivant Stéphane de Byzange. Mais s'agit-il
d'une ville d'Étrurie (antique Tyrrhénie) ? En
Lydie se trouve aussi la ville Tuppa(PAPE, s. v.;
Kiep., Atl. ant., V, i E; A. v. Kamp., 12 F 3),
et la contrée dont elle est le centre s'appellerait
TuppTrjVT]. C'est aujourd'hui Tireh (Kiep., Grande
Carte ; Radet, La Lydie, carte finale ; cf. Kiep.,
Carte en siœ feuilles; id., Carte générale, N rg ;
A.-Sc, 127 B 4)-
ToŒapTQVT], pays en Grande-Arménie. Sur les
variantes de ce nom, cf. PioLÉM.-Did., I,
p. 937, note. L'éditeur pense qu'il n'est pas né-
cessaire de confondre 'Û6apT|VT] et TwSaptjvi] {sic),
et reconnaît ce dernier nom dans celui du lac
Toporauan (Kiep., Carte en six feuilles ; id.,
Carte générale, K 35; A.-Sc, 128 K 3 : 7b/)o-
I. Cf. TiT^tiocvr, (supra), mais pour le nom seulement,
non pour la position géographique.
robân). Je reste sceptique à l'égard de celle
tendance à simplifier la géographie antique en
confondant les noms on: supprime les difficullés,
ce qui est évidemment un moyen très commode
de les résoudre. D'ailleurs, Ptolémée place la
Tosarènè le long du Kyros, tandis que le lac
Toporauan est assez loin de ce fleuve, dont il
est séparé par de hautes montagnes. Je me de-
mande seulement si la ToaapiQyi] ne serait pas la
contrée arrosée aujourd'hui par le Touriân^tchaï
(Kiep., Carte en siœ feuilles; id.. Carte géné-
rale, h 39 ; A.-Sc, 125 N 6).
Phaene, ville de Trakhonitis de Syrie (Kiep.,
AtL ant., III, o D, qui ajoute entre parenthèses :
Missema; A. v. Kamp., 4 D 2). Aujourd'hui,
El'-Mismijé (A.-Sc, 126 E 3; Kiep., Carte en
siœ feuilles : Mismiyé). C'est la ville qui, dans
Pape, est orthographiée $atvà.
^^rqvïj, pays en Grande-Arménie. On a pro-
posé de changer le mot en Phasiana (Stïlvb.,
édit. Did., p. 4^2, 1. 49)9 ^^ qui parait un peu
forcé. D'aulres lisent $auvY|VTQ (Strab., éd. Did.,
p. 1018, col. I, à la page 452, 5o) et rappro-
chenl ce mot de la «tauvÏTtc nommée plus bas par
Strabon (p. 453, 1. 22). Celle-ci est citée, à côlé
de la Kafficiavi], comme faisant partie de la Mé-
die supérieure. Sur les Caspii, cf. Kiep., AiL
ant., II, g C ; A. v. Kamp., 8 C 1-2. Je ne trouve
pas d'identification admissible (').
^tÔTQvtj, comme ^tS-^vai, ville des Sabins sur
la frontière du Latium et de l'Étrurie (Kiep.,
AtL ant., VIII, f F; A. v. Kamp., i5 A 2). Au-
jourd'hui, l'endroit est désert (A.-Sc, io3, carte
de la campagne romaine : au nord de Rome).
XaotpTjVY], contrée en Ariane (?). Cf. infra, s. v,
Xoaptjvrj de l'Indo-Scylhie.
XaÇiqvi], satrapie sur l'Euphrate, en Assyrie
suivant Strabon, en Mésopotamie suivant Aé-
rien (Pape, s. v. XaÇij^/ïj [sic]). L'énumération de
Strabon (XVI, i, i) place cette contrée enlre
i. Les cartes de Tédition Didot de Strabon résolvent
toutes les difGcultés ; c'est même pour cette raison que
j'ai le plus possible évité de m'en référer é cette sorte
A' Allas aniiqaus.
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -œni, -rjvïi, nvr;
3i9
la Kalakhène et TAdiabène. Or, dans cette con-
trée, nous trouvons aujourd'hui la ville Alkôsch
(KiEP., Carte en six feuilles; m., Carte gêné--
ralcy P 34; A.-Sc, 128 K 5); et, dans ce nom,
je crois reconnaître le nom ancien précédé de
l'article arabe al. Quant au «cA- == -Ç-, nous
connaissons cette équivalence. Peut^tre y eut-il
en cet endroit une ville appelée *XaÇa par les
Grecs.
Chalcldene. pays de Syrie, dont la capitale
est Chalcis (Kiep., AtL ant., IV, m G; A. v.
Kamp., 7 F 5), aujourd'hui Kennisrtn (Kiep.,
Carte en six feuilles).
Xa|JLavTjviq (cf. Xaftàviri, supra) y Xa|j.|i.av7jv7],
stratégie de Cappadoce. Cf. Kiep., AtL ant.,
IV, i-k C-D; A. v. Kamp., 7 E 3. Y a-t-il un
souvenir de quelque nom *Xa|iaXa dans le mot
moderne Djemala^ au nord-ouest de Kirscheher ?
El, au nord-ouest de Djemalay se trouve aussi
la localité Yamân (Kiep., Carte en six feuilles ;
iD., Carte générale, M 25; A.-Sc, 127 E 4))
qui rappelle peut-être mieux encore le nom
antique. Mais il est possible que Yamân doive
être identifié avec la ville Zama(KiEP., Atl. ant.,
IV, i G) ; A. VON Kampen (7 D 3) place Zama plus
haut que Yamân, à la hauteur d'Aliassos et sur
un affluent septentrional de la rivière au bord
de laquelle Kiepert a placé Zama.
Xapaxt)V7] (Pape, s. v. i), pays en Susiane,
autour de la ville Xàpa^ (cf. Pape, s. vv. Xàja^
i3 et IlajtvTj^). Sur cette ville, patrie d'IsiooRE,
cf. Kiep., Atl. ant., XII, n F. Aujourd'hui, Ed--
Mohammeré (Kiep., Carte en six feuilles; id..
Carte générale, V 39 ; A.-Sc, 128 N 8). Le mot
Xàçot^ n'ayant rien d'indigène, mais étant pure-
ment grec, nous ne nous étonnerons pas de ne
rien trouver qui lui ressemble dans l'onomasti-
que indigène. Si quelque chose du nom ancien
avait dû survivre, c'eût été plutôt le nom de
IlacTivTi^ (STuaffivTqç), auquel Tliistoire (ou la lé-
gende) attribuait ce camp retranché (yàpa^) :
c'était du moins un nom local, non un mot
d'importation. Je croirais donc que le mot Xapa-
XT|VTf[ n'est pas, comme tant d'autres, la forme
hellénisée d'un terme indigène, mais un mot de
formation purement hellénique, construit sur le
modèle des autres noms en ^vt), qui, eux, sont
des transcriptions. Cf. infra, s. v. AoupiViq.
XapaxTjvir] (Pape, s. v. 2), province de Cilicie ;
Ptolémée(V, 8, 6; cf. éd. Did., I, p. 899) n'y
cite qu'une ville, ^XauwTCoXt^. Cf. G. Cousin, de
Urb. quar. nom. voc. n.à\i^fin.fac., p. 270-271.
De l'emplacement que l'on assignera à cette ville
(et la question n'est pas encore résolue) dépen-
dra naturellement la place que l'on donnera à la
province.
XoapTjv-i], pays en Parthie, avec la ville Xoapa.
Cf. Kiep., Atl. ant,, II, h C-D; A. v. Kamp.,
8 D 2-3 ; Isidore de Kharax (^Études de géogra*
phie, supra), 8. Ce serait, pensons-nous, le pays
appelé Khaour. On trouve aussi la forme Xaa-
p7]VTq (cf. supra). Mais je ne vois pas de ville
moderne qui corresponde à Xoapa, même pas
Aradân. Cf. aussi Xopoaviq, et XwpTJvTrj (Jnjrd).
XoapTjVTÎ, contrée en Indo-Scythie (Kiep., Atl.
ant., II, 1 E ; A. v. Kamp., 8 G 4)- Pape n'en fait
pas mention ; cependant, par analogie avec la
précédente, nous avons écrit le mot en carac-
tères grecs. Dans cette contrée, on trouve au-
jourd'hui le Halawân (qui correspondrait à un
mot *XaXa6Tj\nr|, *XaXaout)VTQ), et le Sarawân (dont
le nom se traduirait exactement par SapoowjviQ ;
cf., supra, ce nom en Cappadoce). Un peu plus
au nord-est est le Schorawak (^A.Sc, i3o M-N
7-8), et peut-être le nom grec devrait-il être
*Soap'ïj>aj (plus exactement *2opaoux7|); le nom
que nous possédons aurait été refait d'après la
XoapTjvT) de Parthie, plus connue.
XoXo6T|rïjv^, contrée d'Arménie. Suivant Pto-
LÉMÉE-Didot (I, p. 938, n. 2), ce serait dans
Arrien (ap. Stèph. Byz., s. v.) le même nom
que Ptolémée écrit KoXO-ïjvt^ (cf. supra, s. u.).
Ce que nous savons de cette contrée ne permet
ni de soutenir ni de contredire cette hypothèse,
qui ne repose que sur une ressemblance assez
vague de son. On remarquera seulement l'équi-
valence X-T remplacée par K-0, par une inter-
version de valeur (aspirée suivie de forte deve-
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3ao
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
nant forte suivie d'aspirée) qui est loin d'être
sans exemple en grec.
-XopÇiqvï] [XoçÇtavïjvij ?], pays en Arménie, au
pied du Caucase sud. D'après le texte de Stra-
BON (XI, i4, 4)) cette province et la Kambysènè
(cf. supra, s. y.) sont les plus septentrionales du
pays et touchent le Caucase, Tlbérie et la Col-
chide. Or, nous avons vu que la Kambysènè
touche le Caucase et Tlbérie ; c'est donc la Kho-
lobètènè qui touchera le Caucase et la Colchide,
c'est-à-dire qui se trouvera au sud de la partie
occidentale du Caucase. Comme position, sinon
comme nom, elle correspondrait bien à la partie
nord de Vlméréfhi actuel (Kiep., Carte générale,
I-K 34-35; A.-Sc, 126 1 4)- On trouve dans
celte région le mont Galatvd(o)ur (A.-Sc, 126
K 4)- Le commencement de ce nom a quelque
ressemblance avec le nom ancien ; je n'oserais
affirmer que ce soit suffisant pour une identifi-
cation.
XopÇiavTjv^. Pape identifie cette contrée avec
la précédente ; mais, malgré la ressemblance du
nom, ce sont deux contrées différentes. Sur la
Khorzianènè, cf. Kiep., Ail. anf., IV, p-q C;
A. V. Kamp., 7 G-H 3. Aujourd'hui, le Kozlit"
chân (Kiep., Carte en six feuilles ; id., Carte
générale, M 3i). Le nom moderne pourrait
servir à corriger l'orthographe du nom ancien,
quoique l'on sache combien les Grecs ont mis
de génie à déformer les noms étrangers. La
véritable traduction du mot indigène serait
*XopXtTÇtavii. — Cf. supra, s. (>. 'AxiXktiqvt].
Chosroënê, orthographe que l'on trouve
parfois pour 'OjpOTjyiq. Cf. dans Pape, s, v, Xoa-
çoY|^, l'équivalence avec 'OapoYj^.
X(op7|vr»], pays en Parthie. On considère ce nom
comme n'étant qu'une autre forme (-o- = -oa-)
de XoaçTjVT] (cf. supra, s. o.). Ce n'est pas qu'il y
ait à faire de correction, comme l'a proposé
CoRAY ; ce sont deux formes d'un même nom
(l'une avec, l'autre sans contraction), employées
par deux auteurs différents.
XwçojJitOptjv^, pays dans le nord de la Médie
(Ptolém., VI, 2, 6). Le pays s'étend entre celui
des Sagartiens et la Parthie. Que l'on consulte,
sur l'emplacement de ces deux contrées, les
cartes de Kiepert (/!//. ant., 11, f-h C) et A. von
Kampen (8 i]^D 2), on verra que la Khoromithrènè
devait se trouver dans la partie sud-ouest de la
mer Caspienne (»). Au nord, se trouve l'Elymaïs
(ne pas confondre avec l'Elymaïs de Susiane),
qui est à l'ouest du pays des Tà^oupoi (Kiep.,
Atl. ant., II, h C ; A. v. Kamp., 8 D 2); au sud,
se trouvent les StStxe^, la Stypiavociq et la Rha-
giane (cf. supra, s. y.). En reportant sur la carte
ces renseignements de Ptolémée, nous pouvons
conclure que la Khoromithrènè se trouvait dans
la contrée où s'élevait le mont Coronus(KiEP., Atl.
ant.. Il, g C; A. v. Kamp., 8 C-D 2). Que l'on
remarque ce mot Kopoivoc» «t qu'on le rapproche
de Xwço-. Quant à -|jLt$piqvTQ, j'y vois simplement
le mot moderne MaxcuideréUi, province de cette
contrée (Kiep., Carte en six feuilles ; id., Carte
générale, P 4i-45 ; A.-Sc, 129 E-F 4). Que l'on
se rappelle le son sifflant du $ et que l'on pense
à l'influence que le nom de Mftjo^ put avoir sur
la déformation du nom indigène, on compren-
dra que les Grecs aient si bien arrangé le nom
qu'il semble signifier «/i grec : le pays de Mithra.
Mazanderàn devient *Mazzrân (se rappeler la
prononciation du 8 = 0 adouci), *Mizrân.
Xwrrjvi], contrée d'Arménie. Cf. Appian-, de
Bell. Mithrid,, 101. Mithridate vaincu s'enfuit
vers les sources de l'Euphrate, pour se rendre
en Colchide. Il traverse le fleuve et entre en Ar-
menia Khotènè ; il bat les Khotènes et les Ibères
et arrive au fleuve Apsaros (*), d'où il gagne
Dioskourias en Colchide, sur la côte du Pont-
Euxin. Il n'a pas pris la route la plus courte
pour se rendre sur le bord de la mer ; car, dans
cette route, il n'aurait pas rencontré les Ibères.
1 . Il faut bien observer qu'il y a deux peuples Sagar-
tiens, à l'ouest et au sud de la Parlhyène. Ceux dont il
est question ici sont ceux de l'ouest : Ptolimkb les place
en effet immédiatement à Test du mont Zagros.
2. Suivant Papb, *. v. *A<{»apo;, il y a confusion avec
le fleuve Akampsis ; il y ^ cependant une rivière *A'{»aco;
on Colchide, d'après Papb lui-môme, et une ville "A'^apo;
sur la côte.
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LES JSÎOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avi), -rjvTi, -i^^
321
Il a donc suivi un chemin allant, non vers le
nord-ouest, mais vers le nord directement ; et
je supposerais que son itinéraire fut le suivant :
Erzero^m, Kizil^Kilissa (source de TEuphrate),
Tortoum, Kisktriy Artvtn, Batoum (BaOÙç XtfJLiqv).
La Khotènè est mentionnée par Appien juste
après le passage aux sources de TEuphrale ; je
mettrais donc la Khotènè dans le pays qui porte
aujourd'hui le nom de Tortoum (c'est aussi le nom
d'une ville et d'un lac qui est, chose curieuse,
assez éloigné de la ville du même nom). Cf.
KiEP., Carte en six feailles. D'après la Carte
générale (K-L 33) de Kiepert, on pourrait aussi
admettre la route : Erzeroum, Kizil^Kilissa,
Tortoum, Asor, le lac Tortoum, et rejoindre la
route précédente qui mène à Artvtn. Ce nouvel
itinéraire traverse la contrée de Tortoum dans
toute sa /o/iy«^ttr. Quant aux Ibères, qu' Appien
mentionne après les Khotènes, s'agit-il vraiment
des Ibères, ou peut-on penser à la contrée ap-
pelée aujourd'hui Imerkhévi, à droite à'Artotn?
La population (Kiep., Carte en six feuilles; ii>.,
Carte générale, K 33-34; cf., un peu au nord,
V Imeréthi) aura été assimilée par la prononcia-
tion aux Ibères du Caucase.
Ç^tTTa>cY)VTi, contrée en Persis. Le nom est
donné par Aristote. îSi l'ouvrage dans lequel il
le donne était vraiment de lui, je m'inclinerais
devant son autorité. Mais Aristote était mort
depuis longtemps quand fut composé le traité
Tcspl Oay|j.a(Ji(i)v àxouafjiaTQv, où il est parlé de la
Psittakènè (Christ, Griech. Literaturgesch. ,
2^ éd., p. 409). Cette province se trouvait en
Persis. On ne peut s'empêcher d'en rapprocher
le nOFft de celui de ^tr-a>n], ville sur le Tigre.
Or, cette ville, « où se trouvait to çutov tôv i];n:-
TaxLG>v y'ij n'est autre que SiTràxT] (cf. Pape-Sen-
GEBUSCH, Griech. -dentsches Handwôrterbuch :
4>tTT(7>CTrj = (TLTTaKTj, d'après Aristote); et sur
SiTTaxT], cf. supraj s, o. 2tT:raxT,vi] sur le Tigre.
Ici, il ne s'agit pas d'une ^iTraxï)VTQ sur le Tigre
(en Assyrie), mais d'une ^LriraxYjVTQ en Persis.
Nous croyons cependant que s'est produite une
déformation semblable ; car il y a en Ilepaiç pro-
prement dite une rivière Siraxoc (cf- supra,
s. V. SiTaKTjVTf)). C'est le pays traversé par cette
rivière qui portera le nom de Sltoxyjvkj, trans-
formé en ^tTTOOCflVTQ.
'OoapTrjVK] (PTOLÉM.-Did., I, p. 988, au lieu de
TwjapTjVTq). Cf. Pape, s. v. 'QSaçTjvoi, et le mot
suivant.
'ÛTirjv^, pays de la Grande-Arménie, sur le
fleuve Kyros (aujourd'hui, le Kour\ et faisant
suite à la Tosarènè (cf. supra, s. v. ; c'est le mot
que l'édition Didot de Ptolémée [I, p. 988] a
corrigé en'ûêapTjVi]). D'après Pline (N. H., VI,
16, 42), rOtènè est séparée de l'Atropatènè par
le fleuve Araxès. S'il en est ainsi, la position de
l'Otènè est facile à déterminer : car nous con-
naissons la position de l'Atropatènè (cf. supra,
s. u.), L'Otènè se trouvera entre le Kour et la
courbe que décrit VAras entre Nakhitschevân
(antique Na^o^jàva) et le confluent avec le Kour.
Pour l'emplacement, sinon pour le nom, ce serait
le Khapân actuel (Kiep., Carte en six feuilles ;
iD., Carte générale, M 87-38), et son voisin d'Oc-
cident, le Djahouk (Kiep., Carte en six feuilles^.
3° Mots en -tvyj.
Sur la confusion des formes en -tjvtj et -cvt]
dans les manuscrits, cf. supra, 2®.
'ASaxatvtvTj, pays de 'ASàxaiva, en Sicile (Pape,
s. o. i). Cf. Abacaenum (Kiep., AtL ant., VIII,
-carte additionnelle de la Grande-Grèce : au sud-
ouest de Messana, Messine), Aujourd'hui, Tripi,
au sud de la baie A'Oliveri (A.-Sc, 106 D i ;
Iw. MCll., Handb., III, p. 282, 124, 2).
AtTtviq, ville. Pape pensait à rapprocher ce
mot de A[t]'ctvtov, ville de Macédoine. Mais la
leçon AtTtviov pour Acytvtov semble n'avoir au-
cune valeur (PTOLÉM.-Did., I, p. 522, n. 2).
'AxavOtvTj, île du sinus Arabicus. Aujourd'hui,
sans doute, île du groupe des Dhalak (A.-Sc,
i48 E-F 5), sur la côte d'Egypte. D'ailleurs, le
mot 'Axav06/ï| est peut-être ici moins une défor-
mation qu'une traduction du nom indigène ; cf.
les îles voisines : Aaçvivt) vvjffo^, îles des Mages,
des Oiseaux, de Pan, de Diodore, d'Isis, etc.
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322
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE.
'AxpoYavTrivTq, pays de 'Axpàyac, Agrigente,
Girffenti, sur la côte méridionale de la Sicile.
'AXjJLivTi, ville en Épire ; cf. supra, s. y.' AX(jn]VTn.
'Aii.avTivïj(cf. Pape, s. i^y.'AjJLavTiaet'ASavTia),
ville côtière(?) d^ns le nord de TÉpire (Kiep.,
Ail. ant.y Y, a G). Aujourd'hui, Nivitsa (A.-Sc,
112 H 7 : remplacement ne correspond pas à
celui qu'indique Kiepert; Tidentificalion est
indiquée par Pape, qui écrit Nivitza Massalio-
tes). J'avoue que, pensant à l'orthographe 'AS-,
qui se prononcera Av-, je croirais plutôt, pour
l'identification, à la ville Vostina (A.-Sc, 112
I 7), qui correspondrait à une forme *'A6avrivTf|.
C'est, je crois, l'emplacement auquel Kiepert
avait pensé.
'Aii.ti:6pviv7|, pays d'Amitemum, en Sabine
(Kiep., Afl. ant,, VIII, g E ; A. v. Ka»ip., i3
D 3). Aujourd'hui, San Vittorino (A.-Sc, io3
D 2), au nord-ouest à!Aquila. Non loin de là,
la localité moderne Pizzoli semble rappeler le
nom antique Pitinum, que Kiepert {Atl. ant,,
VIII, h E) place plus au sud-est, sur l'emplace-
ment de la moderne Aquila, comme A. von
Kampen (i5 B i).
'A(JL|i.ivT|, île près de la Taprobane (Ceylan).
Aujourd'hui, Amini, dans le groupe des îles
Laccadiues (A.-Sc, i32 D 8). On remarquera
que plusieurs des noms de ces îles et des îles
Maldives correspondent aux noms donnés par
Ptolémée (VII, 4j ii-i3). Avis aux chercheurs.
'AvSlvti {BulL Corr. hellén., III, p. 244? 1 0?
localité à Khios.
'AvôivTi, ville. Pape voit dans ce mot une sim-
ple dittographie de'Av^vTj. C'est possible ; mais
il est possible aussi que ce soit une ville diffé-
rente.
'Ap7LV7], nom de ville, dit Suidas.
'ApxejLVT) {Bull. Corr. hellén., VIII, pp. 23, 2
et 27, 29; Pape ne donne que la forme 'Apxs-
(TLVTic), ville de l'île d'Amorgos. Cf. Kiep., Atl.
ant., V, g G ; A. V. Kamp., 12 D 5 ; Bull. Corr.
hellén., XII, pp. 225-233 et 326-327 ; 582-6o5
passim. Aujourd'hui, Rastrî(lw. MOhh. y Handb.,
III, p. 212, 61).
'ApxsffivT), ville de l'île de Karpathos (Kiep.,
Ail. ant., V, h H : Arcesia; A. v. Kamp., 12
F 6). Cf. Pape, s. v. 'Apxsffôta; Iw. MOll.,
Handb., III, p. 219, 66 : Arkesia, aujourd'hui
Arkassa; A.-Sc, 1 10 M 12 : Arkassos ; Kiep. ,
Carte en six feuilles : Arkassos ; id., Carte géné-
rale, Q 18 : Arkassa.
'ApTctvY], le territoire d'Arpinum, dans le La-
tium (Kiep., Atl. ant., VIII, h F; A. v. K.vmp.,
i5 B 2). Aujourd'hui, Arpino (A.-Sc, io3 D 3).
*A(Tiviq (Pape, s. v. 2), ville en Argolide(Ki£P.,
Atl. ant., VI, g G ; A. v. Kamp., i i C 2). aujour-
d'hui, 7b/o/i(Iw. MOll., Handb., III, p. i64, 8).
'AcTivTi (Pape, s. v. 3)^ ville en Laconie ; on la
place dans la presqu'île du Ténare (Iw. MOll.,
Handb., III, p. i85).
'AcivT) (Pape, s. v. 3, au lieu de 4), ville de
Messénie, appelée aussi ^Ptov (Pape, s. v. 5).
Cf. Kiep., Atl. ant., VI, e I ; A. v. Kamp., i i B3.
Aujourd'hui, Koroni (Iw. Mull., Handb., III,
p. 189 ; A.-Sc, 107 B 4)-
'AcTtvTj (Pape, s. v. 4? au lieu de 0), ville de
l'île de Chypre. Serait-ce Athienou (th = 0
= son sifflant)? Cf. Kiep., Carte en six feuilles;
ID., Carte générale, Q 26.
'Affivïi (Pape, s. v. 5, au lieu de 6), ville de Ci-
licie. Je veux signaler ici une coïncidence- En
Cilicie, où Ton cite une ville 'Actlvy], on trouve
une ville 'Apcrtvoiq (Pape, s. v. i) ; à Chypre, où
l'on cite aussi une ville 'Aatviq, on trouve deux
villes 'ApffLvoTi (Pape, s. v. 2). Identifier les deux
noms serait sans doute trop hardi; et cependant
l'on pourrait supposer que les habitants ont
changé le nom de leur ville (par une sorte de
jeu de mots) pour flatter quelque reine d'Egypte.
'AxpaStvT], quartier de Syracuse : Kiep., Atl,
ant., Vill, carton de Syracuse; A. v. Kamp., 24 d;
Bouché-Leclercq, Atlas pour... l'Hist. gr. de
Curtius, pi. XVII, 2. Cf. ladescription d'Iw. MOl-
LER, Handb., III, p. 2.85.
BiêXivT], contrée en Thrace, dans le sud.
Bivt), ville de Thrace. Cf. G. Cousin, de Urb.
quar. nom. voc. I[6\i^ fin. fac., p. 173, s. v.
Moikhopolis.
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avTj, -t|^/ri, -ivtj
323
BokSmvfi, ville d'Égyple, sur la bouche du Nil
qui en portait le nom. Sur le Bolbitinicam ostîum,
cf. KiEP., Atl. ant., III, d A ; A. v. Kamp., 3 G i
el carton b. Aujourd'hui, se trouvent sur cette
bouche du fleuve Raschtd (Rosette) et Bérimbâl
(KiEP., C'irte en six feuilles; m. ^ Carte générale,
U 22; A.-Sc, i54 B i; cf. Vid.-Labl., 124, car-
ton 3).
BoXtvTj, ville en Achaïe (Kiep., AtL ant., VI,
e F; A. v. Kamp., i i B i). Elle avait déjà disparu
dans l'antiquité (Iw. MCll., Ilandb., III, p. 169).
BouXivTj, ville d'Illyrie. Cf. Pape, s, vu. BouXtvoi,
BouXl(jl6lç, BuXXiovs^. Kieperï ÇAtl. ant., V, a G) et
A. VON K.\MPEN (ï o A 3) indiquent la ville Byllis en
lllyrie, aujourd'hui Gradista(\vi . MOll., Handb.,
III, p. 227). Je ne suis pas sûr que ce soit la
même ville.
roÇaXivTj. Gf. supra, rbÇaXiqvTj. .
r|?T|(jiv7|, ville en Ghersonèse. Je suppose qu'il
s'agit de la Ghersonèse de Thrace, celle qui était
•)Q fôuoç xaXoufjL&vY) Xsppovïjffo; (Pape, s. v. Xeppo-
vYjffoc i),et que ce nom n'est pas autre chose que
l'adjectif féminin de Kptôéa, ville sur THellespont
(dont l'adjectif serait *Kpiôtvoç, fém. -'/]) : équiva-
lence de Yp- et xp-, de -tj- et de -i-, de -0- et de -<j-.
Sur cette ville, cf. Bouché-Leclercq, Atlas pour. . .
Curtius, pi. XVIII, I. Aujourd'hui, Krithia
(Kiep., Carte en s x feuilles). Pour expliquer la
déformation du nom ancien, il suffit de dire que
la forme rp-ijaiviri ne se trouve que dans Zonaras.
AopstVT] ('), contrée sur la côte est du Pont-
Euxin. Gette contrée est désignée comme étant
une àrparoç, un chemin étroit, un sentier. Aussi
pcnserais-je à identifier cette longue vallée avec
le Adjaris'tskhal (Kiep., Carte en six feuilles)
dans le pays Adjara (Kiep., ibid., et Carte géné-
rale, K 33-34). Cf. A.-Sc, 125 G-H 5, la vallée
Adsar'tschal ei la ville Adzar, à Test de Batoum.
Le groupe -^Ij-, -dz- correspondra au A.
AaçvivT) v^cjo^ (cf. supra, s. v. 'AxavôivTj), île de
la mer Rouge, du côté de l'Egypte. Gf. Ptolém.-
I . Je range cette ville dans les mots en -ivr,, à cause de
l'équivalence de son : « = i.
Did., I, p. 786, 8, qui propose ou l'île Harral
ou l'île Dlfnen (note 8). L'île flarra/ est-elle celle
qu'ANDRÉE-ScoBEL appcllc Harat (i48 E 5 et
i54 F 8)? J'ignore où est l'île Difnen; mais il
est certain que son nom rappelle volontiers la
consonance du nom antique , tel que l'auteur
grec l'a interprété.
Alvti, nom d'une source d'eau douce sortant
de la mer à Généthlion d'Argolide. Gomme
cette source était alimentée, suivant PauS/Vnias
(VIII, 7, i), par l'eau de la plaine de Mantinée,
on conclura ([ue Généthlion devait se trouver à
l'est du mont Artémisios, c'est-à-dire dans les
environs de Lerna. Aussi je me demande si
rsv£ôÀ'.ov n'est pas la même localité que rfevsjtov,
situé, lui aussi, non loin de Lerna (Pausan., II,
38, 4)« On remarquera dans les deux localités la
mention d'un culte spécial de Poséidon. On re-
trouverait ici encore l'équivalence du -0- et du-j-.
Sur Génésion, cf. Iw. Mull., Handb., III, p. i65,
s.f La source Aivti se trouvera au sud de Lerne,
dans la petite plaine de Kiveri.
Ao'jptvïj, ville en Perse. G'était une ville royale,
qui cessa d'exister à l'époque d'Alexandre, quand
ses habitants furent transportés à Kharax(cf.5tf-
pra, s. V. XapaxTjVT] de Susiane). Gf. Plin., TV. H.,
VI, 27, 3i, 12. Nul autre renseignement sur elle.
On ne saurait penser à Dora, sur le bord de la
mer (Kiep., Carte en six feuilles; id., Carte gé-
nérale, V 39-40) ; car l'emplacement sur lequel
se trouve ce village n'existait pas encore du
temps de Pline (cf. ce qu'il dit de la marche ra-
pide des alluvions du fleuve : ibid., i3). D'autre
part, la ville Aoupivirj ne doit pas être bien éloignée
de Kharax : Alexandre dut aller au plus près
chercher les colons qui devaient peupler la ville
nouvelle. Aussi penserais-je à la ville moderne
Dorâk, à l'est de Mohammeré, l'ancienne Kharax-
Alexandrie (Proysen, Hist. de l'Hellén., trad.
franc., II, p. 689). Sur Dorâk, cf. Kiep., Carte
en six feuilles ; id.. Carte générale, V, l\o \
A.-Sc, 128 N 8. En ce temps-là, l'emplacement
de Doràk était très voisin de la mer (Droysen,
ibid.).
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3a4
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Elegosinë, localité à^Armenia Major, où natt
le Tigre, suivant Pline, N. H., VI, 3i, 87 ; cf.
supra, p. 257,5. V. 'ApôOoucra d'Arménie. Ce serait
aujourd'hui Kiztn. Nous avons essayé d'expli-
quer la manière dont Pline se représente l'ori-
gine du Tigre : pour lui, le fleuve va d'abord du
nord-est par Kiztn dans le lac Guealdjik, passe
sous la montagne, reparaît dans un petit lac
dans le Hazar-baba^Dagh, et alors seulement
prend sa direction vers Test. Quant au nom, je
croirai aisément qii'Elegosinë représente moins
Kiztn qu'une forme arabe *El-Kiztn, aujourd'hui
simplifiée. Un arabisant pourra résoudre la ques-
tion, en nous disant si le mot Kiztn signifie quel-
que chose en arabe.
'EXeçavTiVTl, île et ville sur le Nil, près de Syène
(A. V. Kamp., 3 D 4; Maspero [Hist. anc. des
peuples de l'Or., 6' éd., carte de l'Egypte] donne
le nom indigène Abou ; Iw^. MOll., Handb., III,
p. 558-559, 72). Je ne sais si l'île a disparu dans
les récents travaux du barrage A^Assouan. Cf. //i-
fra, s. V. 'OvuxtvTQ.
[^EXwptviq, nom de la route allant de la ville
*'EX(»)po;, dans la Sicile orientale, jusqu'à l'em-
bouchure de la rivière. Sur la ville ^'Eî^opoc,
cf. KïEP., AtL ant., VIII, carton additionnel de
la Grande-Grèce : près de l'extrémité sud-est de
l'île ; A. V. Kamp., i4 B 4 J Iw. MOll., Handb.,
m, p. 286, I. Aujourd'hui, non loin de la rivière
Tellaro, se trouve Colonna Pizzuta, qui occupe
à peu près le même emplacement (A.-Sd.,
106 D 3). — Je mets le mot entre crochets,
parce que, s'cmployant avec 666ç, il était plutôt
adjectif.]
'EpuxLVTQ, la ville de ''Epu^ en Sicile. Cf. Kiep.,
Ail. anf., VII, g I; A. v. Kamp., i^ A 3 ; Iw.
MCll., Uandb.y III, p. 285, 4> 2, qui place la
ville sur la côte (?). Aujourd'hui, Monte San Giw-
liano (A .-Se, 106 A î), au nord-est de Trapani,
l'antique ApeTcavov.
'EpoivTf), nom douteux ; cf. Pape, s. v.
KaivLVT], ville des [Kamv^rai] Ksviv^-cat. Pape,
ni à l'un de ces mots ni à l'autre, n'indique où
se trouve ce pays. Il s'agit de la ville Csenina,
très ancienne cité près de Rome. Kiepert (^4//.
ant., VIII, carton du Latiam antiçuissîmum) la
place (avec un point d'interrogation) au nord-est
de la Ville, sur l'emplacement qu'occupe aujour-
d!hul l'un des forts de la ceinture. La ville
Cœnina est nommée par Tite-Live (1, 9) à côté
d'Antemnae ; et celle-ci, suivant Kiepert (ibid.),
occuperait aussi une situation que détient actuel-
lement un des autres forts de protection.
KaXaxiVTTj, pays d'Assyrie. Cf. supra, ê. 0.
KaXaxiqvT]-
KaXaii.tvT(], ville en Lydie. Pline (A^. H.,\\j gS)
parle d'îles flottantes de Lydie, appelées Cala-
minae. Il y a bien quelque légende dans ce qu'il
raconte, qu'elles obéissent à l'impulsion non
seulement des vents, mais encore des crocs ; ce-
pendant, leur existence semble certaine, en raison
du détail historique qu'ajoute l'auteur. Mais ce
ne seront pas des îles maritimes ; ce seront de
petits îlots d'un lac lydien (cf. les exemples sem-
blables qu'il donne). Or je ne vois guère en Lydie
que six lacs : le lac Gygée (au nord de Sardes) ;
plus au nord, VEyri^Gueul, et, au sud, le Gôl-
djik^Gueul; à l'ouest de Tireh, le Kara^Gueul
(ancien lac Pegaséis); enfin, au nord de Smyrnc,
deuxpetitsétangs, le Kara-^ueat elle Kyz^Gueul.
Seul, le premier pourrait contenir des îles (').
KajJiaptvTfj (Pape, s. v. 3), ville des Chaldéens
(d'où son nom Xa)i8ai(Dv itoXtç) ; on l'appelait
aussi O'ptr^. Il faut très probablement penser à la
ville Ur (= Our) en Chaldée, sur la rive droite
de l'Euphrate (A. v. Kamp., 5 H 4; Maspero,
Hist. anc. des peuples de V Orient, carte de l'Em-
pire assyrien : Ourou). Cette ville, appelée com-
plètement OuroU'-Mughaîr, est consacrée à Sin,
le dieu Lune(MASPERO, ibid., 6* éd., pp. 167-168).
Or, le mot Kamar signifie « lune » en arabe
(Pape, /. c); et KapLapivr] sera la transcription
hellénique de la manière dont les Arabes ont
I. Dans le même passage, Punk parle de deux îlots
dans le lac de Tarquinies en Italie. Sur l'emplacement de
Tarquinies, cf. Kiep., AtL ant., VIÏI, d E ; A. v. Kamp.,
i3 G 3 : aucun lac n'y est indiqué, pas plus que, dans
Andrbe-Scobel (io3 B 2), a Gotnetu.
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avY|, .y^vt), -ivï)
325
traduit le mot chaldéen. Son emplacement cor-
respondrait à Soûk^s-Scheyoûkh (Kiep., Carte
en SX feuilles; id., Carte générale^ V 38; A.-Sc,
129 G 7).
[Kafi-tyiiT), localité à Khios : BulL Corr. hel^
lén., III, p. 233, 20; cf. p. 24 ï, note. Le nom
est^il bien. exact? 11 est sans doute difficile de
supposer *Ka(jLtvtvïj ; car on aurait une lettre de
plus. Or l'inscription est écrite (jxoifyfio'^ ; et,
quoiqu'il y ait des exemples de lettres intercalées
(cf., par exemple, Bull. Corr. hellén., IX, p. 46,
1. i3), il est toujours hardi d'en supposer. Mais
peut-^tre est-il moins hardi de supposer une dis-
traction du lapicide, qui aura gravé un ^- de
trop, et lire KajJLtvrjt (au datif). Pour l'emplace-
ment, on rapprochera ce nom de celui du cap
actuel Kaminaki {^ki est un diminutif cher aux
Grecs modernes), au nord-est de Tlle. Cf. Kiep.,
Grande Carte.]
KaicuLvt) tcoXtj, laporta Capena à Rome. Cf. su-
pra, s. V. KaTUTjVTQ, p. 3o3.
Kap6iv7i, KapvivTj, île sur la côte de Gadrosie.
Néarkhos, revenant de Tlnde, suit la côte asia-
tique de Test vers Touest : il passe devant Pasira
(Kiep., Atl. ant., II, k E; A. v, Kamp., 8 F 4),
Colta, Calyba (la même que KàXa(i.a ; cf. Pape,
s. vv. ; Kiep., ibid. ; A. v. Kamp., ibid^ A
100 stades du rivage se trouvait l'île Kapvivifi.
Dans cette partie de la côte, la carte i3o d'AN-
DRÉE-ScoBEL (L-M lo) uc préscutc qu'une île,
Astalu (Astalou) ; mais d'abord le nom antique
de cette île est Asthale (Kiep. et A, v. Kamp.,
//. ce.) ; en second lieu, la distance de l'île à la
côte, mesurée sur la carte d'ANORÉE-ScoBEL
(i millimètre y correspond à 6 kilomètres dans
la nature), donne un chiffre bien supérieur à
celui de 100 stades. La distance est en effet de
o™,oo5, ce qui fait 3o kilomètres ; or 100 stades
font les trois cinquièmes environ de ce nombre.
J'avais bien pensé, en raison de la ressemblance
des noms, à l'île Tscharna; mais, outre qu'il
faudrait déplacer le texte d'ARRiEN, la distance
de Tscharna à la terre est, au contraire de l'île
Astal(fi)u, trop petite pour la mesure donnée par
l'auteur grec. Pour résoudre la question, il fau-
drait avoir à sa disposition des cartes marines.
Cf. infra, s. v. Koçvivy).
Kap8a(JLiv7j, île dans le golfe Arabique, mais du
côté de l'Arabie, non du côté occidental. Par
rapport à la ville de IIouSvou (Kiep., Atl. ant., I,
g-h F; A, v. Kamp,, 5 G 7), qui est marquée
(Ptolém., VI, 7, 7) par 72^30' de longitude et
i6**3o' de latitude, KapSafjiivTrj, indiquée par 71°
et 16°, se trouve au sud-ouest. La seule lie qui
se rencontrerait à peu près dans les conditions
requises serait le Djebel Taîr (A.-Sc, i48 F 5).
On trouve bien Tîle Kamaran (id., ibidj), mais
elle est juste au sud de l'emplacement de Poud-
nou, et la ressemblance nominale ne compense
pas la différence géographique.
Kotptvir|(PAPB, s. V. i), ville de Mysie. Cf. supra,
KapTQVYj, p. 3o4.
KapL\nf| (Pape, s. v. 2), ville de Médie. Les
mesures de Ptolémée sont 85®io' (long.) et
36*»2o' (lat.). Or, celles d'Ekbatana sont : 88*»
(long.) et 37**45' (lat.). Kapiviq est donc au sud-
ouest d'Ekbatana. Nous penserons à identifier
cette ville avec Kérind, qui se trouve dans la po-
sition requise. Or cette ville Kérind, nous en
avons déjà parlé plus haut, à propos des S tathmes
Parthiques, 4j comme l'équivalent de la Kàptva
d'IsiDORE. Qu'est-ce que ce -rf final du nom mo-
derne? a-t-il été ajouté depuis l'époque ancienne
par la prononciation? ou n'a-t-il pas été perçu
jadis par l'oreille des voyageurs grecs ? ou bien
le nom a-t-il été*refait sur le modèle d'autres
noms semblables? Nous ne le savons; mais il
semble bien que les données géographiques de
Ptolémée, concordant avec l'itinéraire d'IsiooRE,
permettent de considérer Tidentification comme
certaine. Pape Ta déjà proposée; elle a été adop-
tée par KiEPERT (Atl. ant., II, f D).
Kapivtî (Pape, s. v. 3), ville en (Grande-) Phr)-
gie et, d'après Pline (N. //., V, 32, 40' ^^ ^^^
oppida celeberrima de la province. Mais la
Phrygic de Pline est beaucoup plus vaste que
celle de nos cartes, puisque l'auteur y place des
villes comme Ancyra et la fait aller jusqu'à la
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326
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Cappadoce. Dans ces conditions, toute tentative
d'assimilation qui ne serait fondée que sur une
ressemblance nominale resterait forcément hy-
pothétique et arbitraire.
KopivTi (Pape, s. v. 4), un quartier de Rome.
Les Latins employaient le pluriel : r4arinaB,
quartier juste au nord du Coliséc (Kiep., Atl.
ant.j IX, I f-g D; A. v. Kamp., 23, régions III
et IV; Iw. MOll., Handb,, III, p. 920, plan de
Rome).
KaçtvYj (Pape, s, v. 5), montagne en Crète, de
9 000 pas de tour.
KapvivTfj. Cf. supra, s. y. Kapotvïj. Pape donne
aussi la forme KàpfJiiva (s, y. i) et identifie l'île
soit avec Astholah (^Asialou)y soit avec Sanga*
Dib (?). Elle contenait une ville de même nom.
On remarquera (jue Ptolémée(VI, 8, 16) la place
en Carmunic, non en Gadrosie.
KaTrJcûuçLVTj, contrée en Inde.
KeçxLVTp montagne en Macédoine, entre les
Sinthii et les Pœonii : en partant de chez les
Odryses, on avait le premier de ces peuples à
gauche, le second à droite, cpiand on traversait
cette montagne (Thicyd., II, 98). Cf. Kiep., Atl,
ont., V, d B ; A. v. Kvmp., 10 C 3. Aujourd'hui,
le Platschkowisa Planina (A.-Sc, 112 L 5) et
les collines qui le prolongent vers le sud. Cepen-
dant, on ne peut s'empêcher de rapprocher ce
mot Kspx^/ïj du nom du lac KepxtvtTtc (Pape,
s. V. 2), aujourd'hui le Takhino-Gueul , et Ton
sera porté à placer la montagne dans les envi-
rons immédiats du lac ; et je me demande s'il ne
vaudrait pas mieux placer le mont KepXLVT| au
K{6)urscha-Balkân (A.-Sc, 1 1 2 M 5 ; 1 1 4 B-C^ «).
Boiché-Leclercq {Atlas pour.,, l'Hist. gr, de
CurtiuSy pi. XXI) a placé la montagne déjà plus
au sud que ne Tout fait les auteurs précités ;
l'emplacement qu'il indique correspond au Bé-
lesch^Planina d'ANORÉE-ScoBEL (jbid,). Et, pous-
sant jusqu'au bout les conséquences de cette mo-
dification, je mettrais Acêr^po^, la ville dont parle
TiiucYornE comme terme de la route indiquée
plus haut, à Doirân, sur les bords du lac du
même nom, Doirân-^Gueul (A.-Sc, 112 L 5 et
ii4 B 8). La comparaison avec un lac d'Asie
Mineure qui est prononcé par les Turcs Horân-
(Juenl ou Ilavirân-Gueul (KiE^. y Carte générale,
N 22; iD., Carte en six feuilles; m., Grande
Carte, qui donne les deux noms pour la conlrée
au nord du lac) me fait penser que Ton pourrait
admettre à côté de la forme Doiràn une forme
*Davirdn, qui correspondrait au mot A6oTjçc;(à
l'accusatif: AoSt^çov ; notez l'accentuation Accijfc; :
Pape, s. v,),
KeJTpiVp pays de KsJTp'^a, ville de la Thcs-
prolie d'Épire. Cf. Kiep., Atl. ant., VI, a-bT.;
Iw. MfiLL., Ilandh., III, p. 157, au bas de la
page.
KiffffivTp montagne et ville en Thrace. Cf. su-
pra, s, V, Kt(TOT|^/r, (le rapprochement e^t de
Pape). La forme avec -v- me paraît plus authen-
tique que la forme en Hh, à cause des noms sem-
blables en -aff- qui ont été rapprochés de notre
mol. Sur le mont Kiacjo^, cf. Pape, s, ik 5 ; Kiep.,
Atl, ant,, VI, g A ; A. v. Kamp.^ 12 B i. C'est
peut-être siu* celte montagne que se trouvait
Ktaac^, que Ton qualifie de çpojpwv ©jaxr,; (Papk,
s, V, 6), et la contrée a pu prendre le nom de
KtajLVTj (KiJcnJvT, ?). Aujourd'hui, le mont s'ap-
pelle Kortatsrh (A.-Sc, 112 M 6; ii4 ^' 9);
cf. supra, XXXVIII, s, v, Chortaïton, Corthia*
(dans Henri de Valenciennes). — Sans doute, il
y a aussi une ville Ktjaa en Thrace, dans \\
Chersonèse ; mais nous avons exprimé plus haut
l'opinion que ce pouvait être une erreur pour
Kçiaja, KfT7(7ja(cf. XXXVII, VllI, p. 201).
KXo'jJivTp pays de la ville de Clusium en Etru-
rie (Kiep., Atl. ant., VIII, e C ; A. v. Kamp..
i3 C 3). Aujourd'hui, Chiusi (A.-Sc, io3 B 1).
KTjXivSpivTp pays de VIndia citra Gangern, dit
Pape, d'après Ptolémée (VII, i, 42). Le texte do
l'édition Xohbe (2, p. i^g) porte KyXtvSçivr,. C/e>*
l'édition Xobbe que Pape a eue sous les yeux
(cf. Préface, p. XLIX); y a-t-il une faute d'im-
pression ? ou l'insertion du -c est-elle due à
quelque correction de texte ? La contrée se tmuve
au sud des sources du Bibasis, du Zaradrès, du
Diamounas et du Gange. Mais nous considére-
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avq, -ïj^^iq, -tvti
3a7
rons que Ptolémiêe n'a pas connu la véritable
source du Zaradrès (aujourd'hui, le S[o]atledj :
A.-Sc, i34 I 4)j et cela parce qu'aujourd'hui
nous n'en connaissons pas encore le cours d'une
manière certaine. Il a dû le faire commencer,
non pas dans l'intérieur de l'Himalaya (côté du
nord-est), mais sur le versant occidental ; et nous
placerons la province dans les environs du 79°
(Greenwich), et non du 81°. Impossible de préci-
ser davantage.
Kuitivr], ville en Thessalie. D'après le récit de
TiTE-LivE, 32, i3 (le renvoi que Pape fait à
QuiNTiLiEN est inexact), les Étoliens, venant de
la plaine du Sperchios, remontent vers la Thes-
salie et, après avoir pris KDfJitvïi et Angea, rava-
gent le territoire de Métropolis. Kiepert {Atl.
ont., VI, e D), a proposé un emplacement pour
Kyminè chez les Dolopes. D'après le Uandbuch
d'IwAN MûLLER (III, p. i53, 5), ce serait la
même localité qui est appelée par d'autres au-
teurs KTIII.6VÏJ (Pape, s, v.) ; d'ailleurs, on en
ignore l'emplacement.
KovcXTavTLVTTj, ancienne Ntxiqçopiov, en Osrhoène
de Mésopotamie (Kibp., Atl. ant., IV, o G ;
A. V. Kamp., 7 G 5). Aujourd'hui, Ragga(Kizp.^
Carte en six feuilles ; id.. Carte générale, Q 3o ;
A.-Sc, 128 H 6).
KovjTavTLv»), ville en Africa. ^
AatffLV^, nom de ville, suivant Suidas.
Aaouivtav)f|jiVTQ, nom de province en Armenia
Minor, Cf. supra, s. vu. AaoDl'avjTjVTq, AaouVvtavK].
AapivT) (Pape, s. v. i), source en Attique.
AapivTi (Pape, s. v, 2), localité en Épire.
Cf. Pape, s. v. Aaçivoç i, et le passage d' Athé-
née (IX, 376 c).
[AaTivï), le Latium, en Italie. Cf. AaTivTj ôSoc?
la via Latina, qui se détachait de la via Appia
et traversait la porta Latina (Kiep., Atl. ant.,
IX, h G; A. V. Kamp., 23, regio I ; Iw. MOll.,
Uandb.j III, p. 920, carte).]
[AsuxivTj TCSTTpa. Cf. AeuxTQ TusTpa et AeuxoTueTpa
dans Pape. Ici, Aeuxtvti est véritablement un ad-
jectif.]
MaitepTiviq, ville dans le Bruttium, et dans le
mont Sila (Strab., VI, i, 9, p. 261). Sur le Sila
Saltus, cf. Kiep., Atl. ant., VII, k I ; A. v.
Kamp., i4 B-C 3 ; Bouché -Leclergq, Atlas
pour... Curtius,ipl. XVI. Est-ce Oppido (A.-Sc,
106 D-E i) ?
MavTivTj, autre nom de la ville 'Ayaiteta (Hé-
KAT. Mil., ap. F. H. G., I, p. 7, 93). Mais
qu'est-ce que 'Ayaitsta? L'édition des F. H. G. en
fait une ville du Péloponnèse ; Pape place Mav-
TivTQ à MavTivsta, la ville bien connue de l'Arca-
die. Mais, au mot 'ÂYàfxsta, Pape renvoie à
'AYà(JL(JL6ta, '1706(1.11.7), et de ce nom il fait un cap
et un port près de Troie (cf. Kiep., Atl. ant.,
V, carton de la Troade : Agama ; Bouché-Le-
glercq, Atlas... de Curtius, pi. IV, i). L'expli-
cation, je pense, est qu'il y a ici une simple
comparaison grammaticale : Stéphane de By-
ZANGE fait remarquer que de MavTiveta on a, xarà
(T'jvaXotçtjv, tiré MavTivTj, comme de 'AYa{jL((i.)6ta,
'AYà(i.((i.)T|. Sur la ville de Mantinéc, cf. Kiep.,
Atl. ant., VI, f G; A. V. Kamp., ii C 2. Aujour-
d'hui, ruines (A.-Sc, 107 C 3 ; Boughé-Le-
CLERCQ, Atlas... de Curtius, pi. XX, i ; Iw.
MOll., Handb., III, p. 172, 2).
Mapçouxi\nf|, le pays des Marrucini, au nord du
Samnium (Kiep., Atl. ant., VIII, i E ; A. v.
Kamp., i5 C 1). Cf. Iw. MOll., III, p. 489, 16.
MeXiTonq (Pape, s. v. 2). Cf. supra, s. v. MsXt-
TTjVT].
MôXtTtvti (Pape, s. v. 3), île près de l'Illyrie
(cf. Pape, s. v. MeXinj 12). Vd. Kiep., Atl. ant.,
VII, m E. Aujourd'hui, Meleda (A.-Sc., io4
H 2).
MevexLVTj, ville des Œnotriens, dans l'Italie.
Sur la situation de l'Œnotrie, cf. A. v. K.vmp., 6,
carton de la Grande-Grèce ; Bouciié-Leglercq,
Atlas... de Curtius, pi. XVIII. D'après Héka-
TAios {F. H. G., I, p. 3, 35), la ville n'était pas
sur la côte. Pape indique une localité moderne
Mendicino, dont j'ignore l'emplacement.
MeTaitovTivT), pays de Métaponte (Kiep., Atl.
ant., VII, 1 G ; A. V. Kamp., i4 C 2 ; Boughb-
Leclercq, Atlas... de Curtius, pi. XVI. Aujour-
d'hui, Metaponto (A.-Sc., io4 G 4)-
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3a8
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
MiXtivi), ville dans Tinlérieur de la Libye.
Mo8pivrp contrée de Bithynie. Cf. supra, Mo-
SpïjVT].
MoXuSSlViq, ville des Mastiens en Espagne, près
des Colonnes d'Hercule (McXuSSàva, dans Hékat.
DE Mil., ap. F. //. G., 1, p. i, lo). Le pays des
Mastieni est à Test des célèbres Colonnes, et sur
le bord de la mer (cf. remplacement de la ville
2i5oc, qui en fait partie). Je penserais, pour la
« ville du plomb » (si ce n'est pas une dénomi-
nation due à une fausse étymologie amenée par
une ressemblance onomastique), à quelque ville
entre Gibraltar et Almeria, dont le nom com-
mencerait ou par iW- ou par -4//?i- (a/, article
arabe préfixé au nom indigène).
MopyavTLVTf), ville de Sicile. Cf. supra, s. v.
Meçyavr], et Pape, s. u. M6pyuva. Mais Pape s'est
trompé, s'il est vrai que Mopyuva se trouvait sur
le Himera (lequel ? celui du nord ou celui du
sud ? Cf. Pape, s. u. 'Ijjiepa^). On place Mopyav-
TivTj, Murgantia, plus à Test, près du Chrysas
(KiEP., Atl. ant., VIII, i K ; A. v. Kamp., i4 B 4).
Aucune localité moderne n'est indiquée à cet
endroit par Andrée-Sgobel (io6 C 2) sur le mont
Judica; et nul nom moderne n'y rappelle la con-
sonance ancienne.
MoTivïj, MouTivTj, MuTLVTr), ville de l'Italie du
nord. Cf. Peuting. Tab., IV a (Mutina); Kiep.,
AtL ant., VII, e C ; A. v. Kamp., i3 C 2. Aujour-
d'hui, Modena, Modène (A.-Sc, io5 E 3).
MouTLVT). Cf. MoTLVïj, supra.
MouTivTj (Pape, s. v, 2), petite ville en Ibérie.
Cf. Pape, s. v. Motiïjvou II s'agit sans doute de
Vllispania, comme interprète l'édition Didot de
PoLYBK.(Fraffm. Histor., p. 167, XXXIIl). Sté-
phane de Byzance, qui nous a consei'vé le rensei-
gnement, qualifie la ville de x<»>p'^o^' 0" trouve
bien aujourd'hui dans l'est de l'Espagne la loca-
lité Motilla del Palancar (A.-Sn., 100 I 5) ;
mais, en l'absence de documents précis sur
l'emplacement du x«ptov antique, il est évident
qu'on ne saurait rien dire, surtout quand il s'agit
d'une si petite localité.
MDçcjiviq, localité (Pape, s. v, i). Ce nom a dû
se rencontrer plus d'une fois pour désigner des
propriétés, des vallons, des lieux-dits, etc., dont
le nom était emprunté à la nature des arbres qui
y croissaient ; cf. en français : la Châtaigneraie,
la Saussaie, etc. On en trouve un exemple à
Tralles, et précisément à côté d'autres noms
d'origine semblable et faisant mêmes fonctions :
ri Tuepl AàçvTQv >cal M'jjjlvtjV xai Ap3v (^BalL Corn,
hellén,, IV, p. 887, 47)-
M'JTivT|. eu*. MoutCvTi, MoTtvïj, supra,
Nithinë, ville d'Egypte (A. v. Kamp., 3 b :
dans le Delta). Aujourd'hui, Mekhlé (Kiep.,
Carte en six feuilles ; id., Carte générale, V 22).
NojjiavTiviri, pays de Ncfiavria, Numantia, ca-
pitale des Areoac\ en Espagne Tarraconaise.
Cf. Kiep., Atl. ant., X, d C ; A. v. Kamp., 17 D 2,
qui placent la ville chez les Pelendones. L'em-
placement indi({ué par Kiepert correspond à
celui de la ville moderne Séria; celui d'A. von
Kampen manjue la ville plus à l'est, dans la
montagne, à l'endroit où Kiepert plaçait Augus-
tobriga. Aujourd'hui, emplacement vide entre
Alnienar et Agreda, dans la montagne (A.-Sc,
iooH-13).
SuXivTQ, ville des Kissiens, dans le Pont (Pape,
s. V, i) ; ou, suivant Ptolémée, dans la Cappa-
doce (Ptolém., V, 6, 6 ; cf. éd. Did., I, p. 869, 4)-
Son emplacement est marqué entre les embou-
chures des rivières Arkhabis et KisssMs, qui est
plus à l'est, et à égale distance de l'une et de
l'autre. Or ces deux rivières sont connues (Kiep.,
Atl. ant,, IV, q A; A. v. Kamp., 7 H 2, qui
indique les deux villes de même nom à l'embou-
chure de leurs rivières). Cf. supra, s. u. Ktaaa du
Pont. Aujourd'hui, ces villes s'appellent -rlr/f/icw^a
et Kissé (Kiep,, Carte en six feuilles; lo.. Carte
générale, K 32-33). Entre ces deux localités, il
n'y a guère que 7 à 8 kilomètres à vol d'oiseau,
et S'Alvï] (la ville de bois) ne dut pas être
bien importante. Nous la placerons à l'embou-
chure du petit ruisseau qui se trouve entre les
deux rivières précitées et par conséquent au
commencement du petit promontoire qui s'avance
dans la mer.
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES EN -avti, -^vti, -tvti
Sag
SuXLVTf], nom d'un bourg de Pisidie entre
Isionda et Korbasa. Cf. Tit.-Liv., XXXVIII, i5.
Le consul, revenant de Terraessos et Aspendos
de Pamphylie, rejoint la vallée du fleuve Tauros
(aujourd'hui, V Istenaz-Tchaî) et la descend dans
la direction de Sagalassos, c'est-A-dire du nord-
nord-est. C'est dans cette vallée qu'il trouve
Xilinè-Kômè, à un jour de marche. Cf. la Grande
Carte de Kiepert : on y trouvera, dans la plaine
appelée TchaXkanâr, six villages dont les noms
ne sont pas donnés. C'est de ce côté, peut-être
dans la montagne à Test de la route et de la
rivière, que nous placerons Su)^6nrj (Kg)(jlt|).
'Ovuxtvt). C'était, suivant Apion, le véritable
nom de l'île 'EXsçavuvTfj (cf. sapra, s, v,)y et je
n'ai pas besoin de dire que VEtymologicam Ma-
gAurriy 829, i4 sqq., rattache immédiatement ce
nom au grec ovu$. Nous considérerons plutôt
que ce nom est purement local ; rappelle-t-il
Onoa ? Deux villes d'Egypte portaient déjà ce
nom (ALvspERO, Hist. anc. des peuples de VO^
rient, ^^ éd., p. 891 ; cf. id., ibid,, p. 867, s. v.
Anou). On identifie Ëlephantinè avec Abou ; y
aurait- il alors une erreur d' Apion, et doit-on
identifier 'Ovux^^vY] soit avec Héliopolis (Onoa du
nord), soit avec Hermonthis (Onoa du sud) ?
'OppolVï). Cf. supra/ OGçoy\vri. Cette orthographe
d'ailleurs ne s'appuyait sur aucune raison éty-
mologique.
'OcJTpaxivTj, ville en Basse-Egypte, à Test du
Nil. Cf. KiEP., At/, ant,, III, g A, et IV, i L ;
A. V. Kamp., 3 D I. Aujourd'hui, Ras Istraki
(Ptolém.-Did., 1, p. 682-683, n. 5).
OyaÇaLVY), contrée de Perse. On trouve en
Perse actuelle, non loin l'un de l'autre, les deux
noms Awas et ^/^;/.s (A.-Sc, i3o I-K 6) ; mais
le rapprochement est iflédiocre. J'aimerais mieux
penser à la contrée H{p)udiân (A.-Sc, i3o I-K
9), dont la traduction grecque serait *OùÇLavTr).
II est évident d'ailleurs que ce rapprochement
est subordonné à la question de savoir si, d'après
le texte de Procope {de Dello Goth., IV, 10), la
O'jaÇaïvTj peut être mise dans la contrée qu'oc-
cupe aujourd'hui le H{o)udiân.
OùeffTTivTj (Pape, s. u. Otîecycïvot, qui, comme le
motsuivant, se trouve, p. 1091, col. i, loin de sa
place alphabétique), pays des OùecTTÏvot, Vestini,
au sud du Picenum (Kiep. , Atl. ant., VIII,
h-i E ; A. v. Kamp., 12 D 3).
naXatJTivtj, pays en Épire, dans les monts
Akrokérauniens. Cf. supra, s, v. IIaXattfn]\nf|, et
Pape, s. v. IlaWcnnQ.
naXatJTtvïi , la Palestine (Pape, s. V. i).
Inutile, n'estr-ce pas, d'indiquer au lecteur où se
trouve cette contrée.
IlaXatJTtvYj (Pape, s, v. 2), contrée en Assyrie.
Cf. Pline (-A^. //., VI, 27, 3i), qui donne ce
mot, ainsi que le terme Arbelitis, comme un
synonyme de Sittakènè. Ce renseignement me
semble suspect : d'abord, Arbèles et Sittakè sont
bien éloignées l'une de l'autre, et il serait éton-
nant que la vaste province qui les contiendrait
toutes deux ne fût connue que par un texte ro-
main, du premier siècle de notre ère. En outre,
l'on rapproche* le mot Palestine du nom des
Philistins (Pape, s, v. IlaXatcjTLVTi) ; or les Philis-
tins ne sont pas venus de l'est, mais de l'ouest,
en Palestine (Maspero, Hist. anc. des peuples
de r Orient, 6^ éd., p. 368). Il est étrange de
faire de l'Arbelilis et de la Sittakènè deux syno-
nymes ; et quant au pays intermédiaire, il s'ap-
pela Bet'Garma (Vid.-Labl., 3 D b), Ashour et
/fott// (Maspero, op. oit,, carte de l'Empire assy-
rien), ylMotf ra (Vid.-Labl., 4 F d) et enfin Assyrie.
Je ne trouve rien qui rappelle la Palestine dans
cette contrée. Il y avait sans doute dans le texte
de Pline un autre mot, que quelque pieux co-
piste du Moyen-Age a changé en celui de Pales-
tine, qui lui était plus connu.
[IlaXa-civï], adjectif : une des tribus urbaines
à Rome.]
Ilapeivïj (Pape, s. vu. IIapôt)voL et nàpOoç 4),
contrée de la ville Ilàpôoc, en lUyrie septentrio-
nale. Sur les Parthini, cf. Kiep., Atl. ant.. Y, a B;
A. V. Kamp., 10 A-B 3; ils étaient établis, à la
place des Taulantiens, près d'Épidamnos (Iw.
MûLL., Ilandb., III, p. 227, *./.)> entre la côte et
le Drilon (aujourd'hui, le Drin : A.-Sc. , 1 1 2 H-I 5).
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33o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
neTCftçtvTj, île près de la côte de l'Inde occiden-
tale (Ptol., VII, 1, 95) et, je crois, dans le golfe
Colchique. Sans doute, une des îles du côté de
T{o)uiikorin(e) [A.-Sc, i35 D 6]. Et, pour la
/i* fois, nous nous retrouvons en face du même
problème : d'où vient ce nom : a Tîle du poi-
vre » ? Est-ce un nom donné spontanément par
les voyageurs grecs? est-ce la tradncl'on d'un
nom indigène ? est-ce enfin une déformation du
nom local, par laquelle il serait ramené à une
racine grec(jue ? A ces questions il est impos-
sible de répondre actuellement ; mais j'ai bon
espoir que peu à peu, par la nouvelle méthode,
la lumière se fera.
IlepivTfj. Cf. supra, ^t^Yt[,
IIspTcepiVTr). Cf. supra, IIôpTUSfiqviq.
lIsTpivTj, ville en Sicile (Petrinae; cf. Pape, s. v.
lIsTça 3), ville dans l'intérieur de la Sicile. Cf.
ce que dit Pape ; pour Petralia Soprana, qu'il
cite, cf. A.-Sc, 106 C 2. La petite ville se trouve
à côté d'une cité plus importante, appelée Pe-
tralia Sottana,
[ntxevTivTf], le pays des Picentins et de la ville
Picentia. Cf. Kiep., Ail. ant., VIII, h-1 H ; A. v.
Kamp., i4 B 2.]
nXetffTiviri, lac en Ombrie. Cf. Kiep., AtL ant.,
VIII, gC. Aujourd'hui, lac de Col/iorifo^A.SCy
ïo3 C i). On verra d'ailleurs dans le mot ID^etcj-
-utvïj l'adjectif de Plestia, nom de la ville qui se
trouvait sur les bords du lac, suivant Kiepert,
Le.
nXivOtvTTj, ville frontière de la Basse -Egypte,
à l'ouest d'Alexandrie. Elle donnait son nom au
sinus Plinthinites (Kiep., AtL ant., III, b A-B ;
A. V. Kamp., 3 B i). Le golfe s'appelle aujour-
d'hui Djoûn^el-Melha (Kiep., Carte générale,
V 20). La ville antique peut être aujourd'hui
B(o)urdân (A.-Sc, i54 A i).
[npaLvsffTivT], la o'a Prœnestina, de Rome à
Préneste.]
^FtjYLVTrj, pays de ^PT^yt-ov, dans le Bruttium
(Pape, s. o. 'P-ïjyiov 2). Cf. Kiep., AtL ant., VII,
k I; A. V. Kamp., i4 B 3. Aujourd'hui, Reggio
(A.-Sc, 106 D i).
^PtiyCvti (Pape, s. v. 2), localité près de Mar-
seille (cf. dans Pape les variantes, p. ex. 'PfpjvTj).
Est-ce Rians (A.-Sc, 8a E 2)? Il faudrait savoir
si la localité se trouve au bord de la mer ou dans
les terres.
2a6(Snr), la Sabine, le pays des Sabins, au
nord-est de Rome.
SaXajJiivTr), Salamine (Pape, s. v. 2aXafJiiV)-
SaXevrivïj, pays de SaX(X)6VTta en Galabre.
Cf. les Sallentini (Kiep., AtL ant., VII, l-m
G^H ; A. Y. Kamp., il\ C-D 2). Le promontoire le
plus méridional de la Calabria s'appelait Sailen-
tinum. Dans Tintérieur, on trouve encore les
localités Campi Saientino (sic; cf. A.-Sc, Index)
et Salice Saientino (id., 104, I et H l\).
SaXivT,. Cf. infra, s. v. XaXivTi.
SiqTtvï), le pays de S-rjTta, dans le Latium, à
Test des marais Pontins (Kiep., AtL ant., VIII,
g G; A. V. Kamp., i5 B 2). Aujourd'hui, Seize
(A.-Sc, io3 D 3, et carte additionnelle de la
campagne romaine).
SiDSpiSnf], ville du Bruttium. Aujourd'hui, Santa
Seoerina (A.-Sc, ïo4 G 5).
[2ixivir], nom d'une basilique à Rome. Je ne
trouve pas ce nom dans la liste des basiliques
donnée par le Handbuch d'iw. Mûller (111,
p. 913 ; cf. p. 916, 7). Cf. SoKRAT., Hist. écoles.,
IV, 29, 4* Est-ce la basilique de Sicinius, comme
traduit le président Cousin, ou faut-il corriger
en *2uxtvnrj, ficaria ?]
SuxlViq, contrée près du lac BoXStq : sur ce lac,
cf. Kiep., AtL ont., V, e C ; A. v. Kakp., 10 C 3.
Aujourd'hui, le Beschik-Gueul (A.Sc.y 1 1 2 M 6
et ii4 C4 9; Iw. MOll., Handb., III, p. 224,
73, 3). A peu de distance au nord de ce lac, on
trouve aujourd'hui la ville Sochos {Sokhos).
S(o)uho (A.-Sc, 112 Mo), qui n'est sans doute
pas sans rapport avec le nom antique.
TaAaiJLLVT), ville des Seourri en Espagne Tarra-
conaise. On veut revoir le nom de ce peuple
dans le nom de ville actuel Sarria (PxoLéM.-
Did., I, p. i58, n. 7 ; cf. A.-Sc, 99 G 2), et
c'est à quelque distance au nord de cette ville
que Ion place TaXaftiviri, Timalinum, à l'endroit
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LES NOMS GÉOGRAPHIQUES* EN -avt], -^vr^ -i^/ïj
33 1
dip^elé Sierra Constantino (PïOLÉM.-Did., ibid.y
Tapaxiviq. Cf. infra, TappaxCvTj.
TapavTiv»!, le pays de Tarente, dans rilalie
méridionale.
Tapax^vt). Cf. infra, s. v. Tpaxivïi.
TappaxtVT], dans le Lalium, sur la côte, au sud
des marais Pontins. Cf. la monographie de R. de
LA Blanchère : Terracine, Paris, i884. Vd.
KiEP., AtL ant., Vill, g G; A. v. Kamp., il\ A 2.
Aujourd'hui, Terracina (A.-Sc, io3 D 3). Cf.
TappaxivTfj (Pape) et Peuting. Tab., VI ; et infra,
s. V, Tpaxtvtj.
TeUivTp Cf. supra, s. v. TeXXiqvTQ.
T-ïipiqvTtvTi, tribu à Rome. Cf. Pape, s. v. Ttf
fTqTiva.
Tpaxtviq, nom primitif (?) de TappaxtvTj. Cf. la
forme TapaxtvTfj dans Stéphane de Byzance (de
LA Blanciière, op, cit. y p. 19, qui écarte avec
raison ces formes « inutiles »). Nous verrons
dans ces variantes le désir, souvent constaté,
des Grecs de faire rentrer dans leur langue les
mots étrangers.
Tu[jl6oc7lv7i, conjecture pour TufigoaiiviQ, mur
de Constantinople réparé avec des pierres tom-
bales.
'Yp(jLiV)f|(PAPE, s. V. 3), ville en Éiide (cf. Pape,
5. V. ^'Op(i.iva [i] ou mieux "OpjjLiva). Cf. Kiep.,
Atl. ant., VI, c-d F; A. v. Kamp., ii B i. Au-
jourd'hui, Kounoupeli (Iw. MCll., I/andb., III,
p. 178, i).
^sXXlvtj, ville de Libye. Ce nom pourrait bien
être la traduction d'un terme indigène. En effet,
DiODORE DE Sicile (XX, 57), qui l'emploie, parle
en même temps des Asphodélodes, et ce nom
n'est pas libyen. On peut supposer que le nom
$6XXmj est tiré de çsXXo^, « espèce de chêne vert
dont l'écorce produit le liège », et qu'il n'est
que la traduction du terme libyque qui désignait
la ville. On peut, il est vrai, penser aussi à une
déformation rapprochant le terme indigène d'une
racine grecque.
XaXStVTj, nom de ville (Suidas).
XaXivT], île de l'Inde. Cf. supra, 2a)^ivT). D'a-
près Ptolémée(VII, 2, 26) [la ligne est entre cro-
chets], cette île se trouverait, avec les mesures
i46° longitude et 9^20' latitude, dans le sinus
Gangeticus. Or, la carte moderne (A.-Sc, i32
G-H 7) ne porte pas d'île qui réponde à ces
mesures : Kiepert {Ail. ani., I, carton de VOrbis
Plolenim) et A. von Kampen (i b) ont marqué
cette île et une autre que cite Ptolémée, mais
de confiance. Cependant, le renseignement de
Ptolémée, aux chiffres près, peut s'expliquer.
L'auteur grec nous dit en effet que les deux îles
sont habitées par les' Ay^wâTat ('AyivvàTat : Pape,
qui applique ce nom aux îles). Or, près de la
côte de Birmanie (par conséquent un peu à l'est
de l'endroit marqué par les chiffres de Ptolémée),
se trouve aujourd'hui l'île Unguan (A.-Sc, i36
B 5), dont le nom pourrait convenir pour les
'Ay^wa-cat. Elle est, il est vrai, un peu trop sep-
tentrionale pour les chiffres de Ptolémée. Mais,
pour ces pays lointains, ne soyons pas trop exi-
geants, quand il s'agit non pas de la situation
respective des localités d'un même pays, mais
de pays différents séparés par des mers, et re-
marquons que, si l'on en croyait Ptolémée (d'a-
près les Ptolemœi Orbis de Kiepert et A. von
Kampen), la pointe nord de l'île de Ceylan se-
rait plus septentrionale que l'embouchure de
VIraouaddy,
Ici s'arrêtera notre liste. Elle ne comprend
que trois classes de noms (-avrj, -ïivtj, -ivtj), mais
les trois plus importantes. Peut-être quelque
érudit patient voudra-t-il terminer ce catalogue
. et dresser la liste des noms en -vtj précédé de
-e-, -0-, -u-, -û)-. Pour, faciliter sa tâche, un peu
ingrate (j'en sais quelque chose), mais qui peut
lui réserver l'agréable surprise de quehiucs
découvertes, je donnerai la liste des noms de
ces catégories, telle que je l'ai relevée au cours
de mes recherches. Elle n'a pas la prétention
d'être complète ; du moins' est-ce une première
mise de fonds, et ces noms auront la certitude
de ne pas être oubliés. Nous écarterons d'abord
les formes : Ancone, Ascalone, Cabellione, Car-
tagine, Hyppone, Lacedœmone, Narbone, Sa^
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33a
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
sone de la Table de Peutinger. Ce sont dés
ablatifs et le -e final est bref. Ceci posé, voici
notre liste provisoire :
' ApfJLsvïi (cf. suprOy s. u. 'Apfinqvti), 'EX»vïi(Pape,
«. (;. i6 et T7 ; cf. A. v. Kamp. : Helena), Kexau-
|Jisvir| (KaTacxexauii.évT) ; cf. A. v. Kamp.), EiSoitéviri
(Pape, s. u, 2), K(io\U^, STaii.sv7|, Stsvk], 'OXévr).
'ApSovt), "EpjjiwvTrj (Pape, ^. £;. 3 a et b; A. v.
Kamp.; Bull. Corr. hellén., III, p. 75 sqq. ;
XIII, pp. J94-198), E^joviq, Mvxovt), Naxovir), OiJp-
6ovt), Stf/DviQ, Toçpoxoyiq, Saxpovt), rbpYovtj (Pape,
s. u, i), Sidodonë(A. v. Kamp.) [*].
©oviQ (Pape, s, o. i et 2; cf. Oiviq, supra ?)y
Kop\>vti (KopiQvnr), supra ?)j Kuvtq, 'OTpuvt), Topiîvr)
(TopcîvTT)), Tu{jL6oavvïj (cf. Tu|x6oaivir|, supra).
Otvï), 'OpetVTQ (Pape, 5. (^ 1,2 et 3), XXouvt),
^PouSouvï].
'AÇoviQ, 'AOcivtj, 'AOpcivTQ (?), Atyciviri, ki^o^n^
(cf. A. V. Kamp.), 'AXoSvTr) (cf. A. v. Kamp., et
P.VPE, s. o. NeSpi^ 3), 'AfiuitciviQ (Pape, s. v. 2
f . Ce mot appartîent-ii aux noms en -ovi) ou -cdvt) ?
et 3), Arrabona (A. v. Kamp.) ; Baiciiyy), BiÇ<ivi|,
Bo&uyq (cf. s. v. BovSixCa, supra); raSaOûSv»),
r\)pr(ivTfi ; AwStivT) (cf. A. v. Kamp.) ; Z<ivî| ; 'HScivï)
(Pape, s. v. 'BSovoi)? 'HXovTfj (cf. Iw, MCll.,
Handb., III, p. i5o), 'Hpcîvt); ©6cr6iiv»|; laTcSvi)
(cf. Pape, s. v. Kspxupa), 'iTwvif), 'Iwvtq (cf. Pape,
^. V. 3, a et b); KaXXcxoXciviq, Ko^pttciSvv), Gallon^
(cf. A. V. Kamp.), KXeoviq (Pape, s. v. 2 et 3),
KoXwvïi (cf. Pape et Bull. Corr. hellén., VUI,
p. 349), KftXa8(ivTfj, Kopwvtj (cf. A. v. Kamp., et
Pape, s. o. "Ezeia), KptjaTcivt], Kdpt<iSviq, KupcSvv) ;
AetitwvTQ (Pape, s. v. 3), AiqpGivïi, AoYY<ivr|, Au-
xcSvtj; MeOtivt) (trois fois dans A, von Kampen;
cf. Pape, s. vv. MeOàva, Meôiqvt); vd. supra)y
MiQXcivTj (deux fois), Muxoivti (cf. Muxovtq), MoO(ivi)
(Pape, «. v. i); OtvoivTf), 'Orcovi) (cf. A. v. Kamp.);
IleÇoSviQ, nop9upi(iSvY), npox(>ivî) ; 2aXii.(dviQ, 2i5(i^w)
(cf. Pape, s. u. Sffit] 9), SiOûSvt), SwaTCOv»], Sxwivï]
(Pape, s. v. 3; cf. A. v. Kamp.); Tappaxcivi),
Ts\>Op<ivTfj (cf. A, V. Kamp.), Topwij (cf. Topuvr, et
A. V. Kamp.); XeXc&vT) (Pape, s. v. 2, 3 et 4),
XiToiviri (Pape, s. v. i), Xmvtq (Pape, s. v. i et 2).
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XL.
HYPOTHESE SUR LE PARADIS TERRESTRE, L ATLANTIDE ET LE SEJOUR PRIMITIF
DE l'humanité
Je commence par déclarer que je laisse de
côté toute idée religieuse et ne me préoccupe
d'aucune confession. Mon but n'est ni d'atta-
quer ni de soutenir la Bible ; mais, la considé-
rant au point de vue exclusivement scientifique,
je me demande si, en combinant les traditions
qu'elle nous a léguées et certaines données
scientifiques modernes, on ne peut pas espérer
découvrir en quelle partie du globe a commencé
l'existence historique (historico-légendaire) de
notre race. Le Paradis terrestre était un jardin ;
mais ce jardin était dans une contrée; quelle
était cette contrée î Lorsque l'homme fut chassé,
suivant la Bible, du jardin d'Éden, la tradi-
tion ne rapporte pas qu'il ait quitté immédia-
tement la contrée où se trouvait ce jardin ; il
n'en est parti qu'au moment du déluge, c'est-
à-dire d'un grand cataclysme dont l'existence
semble réellement démontrée par l'accord des
légendes populaires dans beaucoup de pays
différents. Ce que nous nous demanderons, c'est
donc en quel point de notre globe se trouvait
l'humanité au moment de ce grand cataclysme.
Mais, dira-t-on, cette manière de poser la qties-
tion admet déjà l'unité de l'espèce humaine,
suppose par elle-même que je regarde comme
démontrée l'opinion qui, conformément à la
Bible, fait sortir toute l'humanité d'un seul
couple, que l'on appelle Adam et Eve. L'huma-
nité est-elle née en un seul point ? N'y a-t-il pas
eu d'autres êtres semblables à Adam et Eve,
sans avoir avec eux aucune filiation ni aucun
lien de consanguinité ? Je n'en sais rien ; je n'ai
pas la compétence nécessaire, je ne dis pas pour
résoudre le problème, mais pour l'étudier, et ne
puis m'occuper que de ce fragment d'humanité
auquel nous pouvons remonter sans interrup-
tion par les textes, quelle que soit leur valeur
objective.
Fr. Lenormant (^Les Origines de l'histoire, II,
pp. 6a-63) comptait en 1880 trois systèmes
principaux indiquant la situation du Paradis
terrestre (') :
i** Dans l'extrême nord-est de l'Asie, vers
l'Imaûs, ou même encore plus loin ;
2** En Arménie, entre les sources de l'Eu-
phrate, du Tigre, de TAraxès et du Phase ;
3** Dans la Ghaldée, au point où l'Euphrate
et le Tigre se réunissent avant de se jeter dans
le golfe Persique.
Voilà trois contrées fort éloignées l'une de
l'autre, qui n'ont qu'un caractère commun, c'est
d'être en Asie. Brugmann (Grundriss, a*éd. , I,
pp. 21-22, § 19) s'élève contre cette localisation.
11 admet un peuple ou petit peuple primitif que,
dit-il, l'on avait jadis l'habitude de chercher en
f . Dans un catalogue de librairie, je trouve la mention
d'un ouvrage intitulé : Le Paradis terrestre, par Pasu-
MOT, Paria, 1824; j'ignore quelles idées l'auteur a sou-
tenues.
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334
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Asie; mais aujourd'hui celle patrie indo-euro-
péenne primitive est cherchée plus souvent et
avec plus de raison en Europe ou sur la fron-
tière de l'Europe et de l'Asie, et il indique
comme résidence originelle, au moins pour celle
race, une liffue allant de la France, par l'Europe
moyenne, jusqu'à l'Iran. Encore une génération,
cl la science allemande démontrera que le Pa-
radis terrestre ne pouvait être qu'aux environs
de Berlin, par exemple à Polsdam ou Charlot-
tenburq ; que la race allemande est la race
primitive de l'humanité; que, par conséquent,
son devoir est de faire rentrer, au nom de la
science, dans la « plus grande Allemagne » les
peuples qui s'en étaient séparés, par ignorance
de leur histoire comme de leurs interdis. En Al-
lemagne, tout ce qui peut être utile à la politique
allemande devient par là même une vérité; le
reste n'est que méprisable erreur.
A ces quatre hypothèses je vais en ajouter
une, en partant de celte idée que, l'humanité
historique (avec des additions légendaires) ayant
* subi dans son plus ancien séjour le cataclysme
du déluge, les traditions populaires sur le déluge
peuvent et doivent être invoquées pour retrouver
ce séjour primitif. Mon intention n'est pas de
discuter mot à mot le texte de la Bible; bien
d'autres Font fait avant moi et le feront encore ;
je veux seulement réunir quelques faits. Dans
les légendes hindoues, l'origine de l'espèce
humaine était placée au mont Mérou, que tous
les peuples (Hindous, Barmans, Chinois, Cin-
ghalais) revendiquaient pour leur propre pays
(F. Lenormant, ibid,, II, p. i6). De leur côté, les
Samaritains transportaient le mont Ararât dans
l'île de Sérandib ou Ceylan, « théâtre d'une lo-
calisation de beaucoup de scènes des premiers
chapitres de la Genèse, opérée dans les bas
temps » (iD., ibid.y II, p. 12). Ainsi la tradition
du déluge et de la primitive humanité existait,
on peut le dire, sur toute la côte occidentale du
Pacifique ('). D'autre part, la tradition du déluge
I. Je ne trouve pas de renseignement pour les Japonais,
peuple originaire des îles océaniennes. D'après mes idées
existait en Amérique (lo., ibid,, I, pp. 454-457
[citation de Mvury] ; pp. 457-471 [Mexique] ;
pp. 472-477 [Guatemala, Nicaragua]; pp. 479-481
pour les Indiens) ; et voici cette tradition sur la
côte orientale du Pacifique. Entre les deux côtes
occidentale et orientale, « les explorateurs russes
ont signalé l'existence d'une narration enfantine
du déluge dans les Iles Aléoulienncs, qui for-
ment le chaînon géographique entre l'Asie et
l'Amérique septentrionale, et à l'extrémité de la
côte nord-ouest américaine , chez les Kolos-
ches » (ïD., ibid., I, p. 4^*)' Fr. Lenormant re-
trouve aussi cette tradition en Nouvelle-Califor-
nie, sur divers points de l'Amérique du Nord;
et ainsi toute la côte ouest (Asie), nord (îles
Aléoutiennes) et est (Amérique) avait gardé le
souvenir d'un grand cataclysme opéré par l'eau.
Reste le sud de l'océan Pacifique, ou les îles de
rOcéanie. Ici se présente un phénomène assez
digne de remarque. La tradition du déluge s'y
est conservée dans la race polynésienne, origi-
naire des archipels de l'Australie, et non dans la
race des nègres Papous (id., ib'd,, I, p. 485).
Mais les nègres en Océanie sont^ils autochtones?
En tout cas, par une coïncidence qui ne doit pas
être fortuite, la tradition du déluge n'existe pas
non plus parmi les populations noires de l'Afri-
que (iD., ibid,, I, p. 382). Ainsi, sur tout le pour-
tour de l'océan Pacifique, existe la tradition,
excepté pour les noirs (qui ne sont peut-être pas
autochtones) et peut-être pour les Japonais (sur
lesquels je n'ai pas de données). Doit-on en con-
clure que le cataclysme connu sous le nom de
déluge universel fut en réalité constaté unique-
ment dans la partie de notre globe qu'occupe
aujourd'hui l'océan Pacifique? J'avoue que je
ne reculerais pas devant cette conclusion. On
dira que les Chaldéens (LENORMiVNT, ibid., I,
pp. 387 à 4*8), les Araméens (m., ibid., 1,
pp. 4i8-42o), les Hindous (id., ibid., I, pp. 421-
43o), les Iraniens (id., ibid., I, pp. 43o-432), les
Grecs (id., ibid,, pp. 432-44o), les Phrygiens
(cf. infra)y ils doivent avoir gardé dans leurs plus anciens
textes la tradition du déluge.
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LE PARADIS TERRESTRE, L*ATLANTIDE ET LE SEJOUR PRLMITIF DE L'HUMANITE 335
(iD., ibid., I, pp. 440-442), les Celtes (id., ib^d.,
1, pp. 442-443), les Scandinaves (m., ibid.^ I,
p. 443), les Lithuaniens (id., ibid., I, p. 444)?
les Égyptiens (id., ibid., I, pp. 444-454)) qui
ont conservé le souvenir de la grande inonda-
tion, n'habitent pas sur les bords du Pacifique ;
mais sont-ils autochtones dans les pays auxquels
ils ont donné leur nom ? Pas tous certainement ;
et plus d'un dut emporter dans sa migration le
souvenir d'un événement aussi terrible, sauf à le
localiser plus tard (cf. l'histoire de Deucalion
chez les Grecs ?) dans sa nouvelle patrie. Seule-
ment, avec le temps et la suite des générations,
le souvenir a disparu ou s'est transformé, en
s'adaptant aux conditions d'existence dans la
nouvelle patrie ; et, pour certains peuples dont
la nouvelle résidence se trouvait au bord d'une
mer à flux et reflux, le souvenir du déluge se
transforma en celui d'un gigantesque raz de
marée ou de quelque phénomène analogue.
Cf. Lenormvnt, ibid., I, p. 43? : « Dans tous ces
récits diluviens de la Grèce, on ne saurait douter
qu'à l'antique tradition du cataclysme qui avait
fait périr l'humanité, tradition commune à tous
les peuples aryens, se mêle... le souvenir plus
ou moins précis de catastrophes locales, pro-
duites par des débordements extraordinaires des
lacs ou des rivières, par la rupture des digues
naturelles de certains lacs , par les affaisse-
ments de portions de rivages de la mer, par des
raz de marée à la suite de tremblements de terre
ou de soulèvements partiels du fond de la mer. »
Mais, comme le remarque le même auteur (/6/e/.,
I, p. 488), si ces légendes se rattachaient exclu-
sivement à des catastrophes locales, il serait sin-
gulier qu'elles se reproduisissent presque pa-
reilles dans un certain nombre de localités fort
éloignées les unes des autres (cf. tout le pas-
sage).
En constatant que la tradition du déluge se
rencontre, aussi loin que l'on peut remonter, sur
les côtes occidentale et orientale de l'océan Pa-
cifique, nous sommes amenés à conclure que
c'est dans quelque île ou continent de cet océan
qu'est née l'humanité historique. Mais comment
se représenter ce continent? Déjà Luther (men-
tionné par F. Lenormant, ibid., II, p. 62) avait
eu l'idée que la configuration antédiluvienne de
l'Éden avait été bouleversée et effacée de la sur-
face terrestre par le cataclysme. « Effacée » est
peut-être beaucoup trop dire ; « bouleversée »
suffit ; et nous regarderons l'Océanie comme le
reste morcelé du grand continent sur lequel na-
quit la race humaine. Quelle fut la cause de ce
bouleversement? Nous laisserons de côté l'ex-
plication de la Bible : « La terre était corrompue
devant Dieu, la terre était pleine de violence.
Dieu regarda la terre, et voici, elle était cor-
rompue; car toute chair avait corrompu sa voie
sur la terre » {Genèse, 6, 11-12.) Je ne sais pas
comment une chair peut corrompre sa voie ; je
dirai seulement que, si Dieu avait fait pleuvoir
un déluge chaque fois que la terre a été corrom-
pue et pleine de violence, il y a longtemps
qu'elle n'existerait plus. Laissons ces explica-
tions théologiques et morales, et regardons la
carte de l'océan Pacifique (Vid.-Labl. , Atlas,
58-59). La côte orientale de l'Asie (occidentale
du Pacifique) à partir du détroit de Bering s'in-
fléchit vers le sud-ouest, décrit une courbe au
golfe du Bengale et aux îles de la Sonde, puis se
continue au sud par l'Australie, à l'est par une
longue suite d'îles qui va presque rejoindre le
continent de l'Amérique du Sud. On ne peut
s'empêcher, en voyant la direction générale des
terres et la courbe des côtes, de rétablir par la
pensée un vaste continent dont la limite à l'ouest
et au sud est marquée avec précision par la côte'
occidentale de la Birmanie, les îles Andaman,
les îles de la Sonde (Sumatra, Java), la côte
australienne occidentale et méridionale, la Tas-
manie et la Nouvelle-Zélande. A l'est, dans la
partie asiatique de cet océan, la limite de ce con-
tinent (qui n'était qu'un appendice de l'Asie)
semble marquée par le Kamtchatka, les îles
Kouriles, le Japon, Formose, Luçon et les Phi-
lippines, le jiord-ouest de la Nouvelle-Guinée,
l'archipel Bismarck, les lies Salomon, les îles
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336
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Fidji, Samoa. C'est dans ces limites que je pro-
pose de restituer un immense continent ; c'est là
que je propose de replacer la première appari-
tion de notre race et de fixer FÉden traditionnel.
L'océan Pacifique aurait été en ce temps une
sorte de mer Noire en grand, fermée de tous les
cAtés, excepté d'un seul, qui ici aura été au sud-
est, entre l'île Sala y Gomez et l'Amérique
méridionale. Une longue digue , allant de la
Nouvelle-Guinée à cette île, resserrait le pas-
sage : la commotion diluvienne l'a emportée, en
n'en laissant que des lambeaux ; et Focéan, plus
à l'aise, devint pacifique.
Comment s'est produite cette commotion ?
Deux hypothèses peuvent être proposées, que
nous allons examiner successivement. Mais d'a-
bord je dois dire que je ne suis ni géologue, ni
météorologiste, ni paléontologue ; et, comme
l'Université est en vacances, je ne puis soumets
tre l'examen de mes idées à ceux de mes collè-
gues qui pourraient les discuter. Aussi vaîs-jc
peut-être commettre quelques monstruosités
scientifiques; j'espère qu'on ne me les reprochera
pas trop durement, et que l'on me tiendra
compte de la difficulté du problème. .
En premier lieu, on peut supposer une inva-
sion de l'océan Glacial dans le Pacifique. Le dé-
troit de Bering n'a pas existé de tout temps :
les deux continents, asiatique et américain,
durent être autrefois réunis, et peut-être même
réunis en deux endroits : au nord, par la bande
de terre qu'a remplacée le détroit de Bering, et,
un peu plus au sud, par une bande de terre dont
il ne reste que des morceaux isolés, les îles
Aléou tiennes. Dans l'intervalle se trouvait un
lac, qui est aujourd'hui la partie sud-ouest de la
mer de Bering {Atlas Vidal-Lablaciie, 5S M-N :
la partie peinte en bleu pâle dans cette mer). La
poussée des glaces a-t-elle démoli la faible bar-
rière que lui opposait ce que nous appellerons
(( rislhme de Bering » ? Si elle l'a fait, à plus
forte raison a-t-elle pu briser la. barrière plus
faible encore que lui opposait la langue de terre
dont il ne reste que les îles Aléoutiennes, et la
communication s'établit entre les deux mers. Si
nous admettons cette invasion dans le Pacifique
de l'eau de l'océan Glacial, nous ne pourrons le
faire sans admettre au moins la formation des
Aléoutiennes par la rupture, sur plusieurs
points, de l'étroite bande de terre qui séparait
encore les deux océans. — L'on dira que la
quantité d'eau déversée à la fois par le détroit
de Bering n'était pas assez considérable pour
pouvoir, en se précipitant dans la partie nord
du Pacifique, y amener des bouleversements
aussi subits et importants que ceux dont la tra-
dition du déluge a conser\'é le souvenir. C'est
possible, quoiqu'il faille admettre que l'océan
Pacifique était beaucoup plus restreint dans ses
limites qu'il ne Test actuellement. Et je ne ca-
cherai pas mes préférences pour la seconde
hypothèse.
Si j'examine, sur la carte 52 b-c de Vidal-La-
BLACHE, la répartition des volcans (')? je constate
que toute la côte de Tocéan Pacifique est bordée
d'une ceinture de volcans en activité ou éteints.
Commençons à l'île Tonga (5a '^ L g) : nous
suivons une ligne ininterrompue de points
rouges (volcans en activité) ou noirs (volcans
éteints) par les îles Tonga, les Hébrides, la Nou-
velle-Guinée. Ici, la ligne se scinde en deux par-
ties : l'une, par Java et Sumatra, puis les Iles
Nicobar et Andaman, va se terminer, après un
demi-cercle, sur la côte de la Birmanie, à l'île
Tchédouba ; l'autre, de beaucoup la plus impor-
tante, partant des Moluques, remonte vers le
nord, traverse les Philippines, Formose, le
Japon, les îles Kouriles et vient toucher le con-
tinent asiatique au Kamtchatka. Elle quitte ici
la côte orientale d'Asie, suit les îles Aléoutiennes
et passe sur la côte occidentale de l'Amérique.
Elle la suit tout du long par les côtes de l'Alaska,
du Canada, des Etals-Unis, de la Californie, du
Mexique, et forme successivement, toujours le
long de la côte, les groupes de l'Amérique cen-
I. Cf. A. -Se, Atlas, 3-4; on y suivrait mieux la ligne
dt\s volcans si l'ordre des deux hémisphères était intcr^
verti.
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LE PARADIS TERRESTRE, L'ATLANTIDE ET LE SÉJOUR PRIMITIF DE L'HUMANITÉ 887
traie, de rÉquateur, du Pérou, du Chili et de la
Patagonie. Pour que le cercle fût complet, il
faudrait réunir les îles Tonga (notre point de
départ) et le groupe de Chili-Patagonie (qui
marque le point d'arrivée). Or, dans cet espace,
je remarque une ligne de volcans (points rouges
ou noirs) par les Mes Samoa, Tahiti, les îles Mar-
quises, Tîle de Pâques, enfin les îles Juan Fer-
nandez, près de la côte chilienne, en face de
Santiago. Ainsi la partie nord de Tocéan Paci-
fique est entourée d'une ceinture de volcans, et
Ton en trouve même à l'intérieur de ce cercle,
par exemple aux îles Hawaï. On voit dès lors
quelle sera ma seconde hypothèse, celle d'une
immense commotion volcanique sur toute la rive
de l'océan Pacifique nord. Et cette commotion
gigantesque n'aura pas été l'œuvre d'un ou
deux volcans, mais de toute la « guirlande »,
pour employer le terme de Vid.vl-Lablache.
Comparez dans le même atlas le carton 4 de 62%
celui des tremblements de terre, et la ligne
rouge des principaux foyers sismiques : vous
suivrez depuis la Nouvelle-Zélande, par Sumatra,
le Japon, les îles Aléoutiennes et la côte occi-
dentale de l'Amérique, le tracé des volcans que
nous avons indiqué plus haut. De ce que nous
venons de dire se dégage notre hypothèse. Les
représentants de l'humanité, ceux du moins dont
nous connaissons l'histoire, se trouvaient dans un
continent (dont il ne reste que des îles éparses),
lorsque survint un grand mouvement sismique
clans la partie nord de l'océan Pacifique. La
configuration respective du sol et de la mer fut
profondément bouleversée ; une partie du conti-
nent (le prolongement de l'Asie sud-orientale)
se disloqua; au nord, l'Asie se sépara de l'Amé-
rique, à laquelle elle ne tenait que par un étroit
cordon ; au sud, les deux parties, septentrionale
et australe, du Pacifique communiquèrent sur
une plus large étendue (').
I . Peut-être y auraitril lieu d'étudier aussi la question
des fonds sous-marins. Mais je n'ose pas m'engager dans'
une élude pour laquelle je suis tout à fait incompétent.
Cf. aussi la question des courants marins.
Telle est mon hypothèse. Je voudrais, avant
de quitter ce sujet si incertain, l'appliquer à la
compréhension de quelques détails. F.Lenormant
{pp. c, I, pp. 454-i57) cite un passage de Maury
qui se termine ainsi : « La cause de ces ressem-
blances des traditions diluviennes des indigènes
du Nouveau-Monde avec celle de la Bible de-
meure donc un fait inexpliqué. » Il s'expliquera
dans notre hypothèse. Si certaines personnes ont
pu échapper à la destruction de leur continent
et accoster vers l'ouest, pourquoi d'autres n'au-
raient-elles pu le faire en accostant vers Test?
Ajoutons que, dans notre hypothèse, l'Amérique
participa, par sa côte occidentale, au grand
mouvement sismique : en plaçant le déluge dans
l'océan Pacifique, nous admettons par là même
que la tradition a pu en conserver le souvenir
aussi bien à l'est qu'à l'ouest du centre du fléau;
et la corrélation des traditions cesse d'être un
fait inexpliqué. — Les humains, échappés à la
mort et réfugiés en Asie, avaient gardé le sou-
venir de leur premier séjour comme d'une con-
trée fertile entre toutes, un jardin rempli « d'ar-
bres de toute espèce, agréables à voir et bons
à manger » (Genèse, 2, 9) : la flore des îles
océaniennes est la seule peut-être au monde qui
puisse en donner l'idée. — Les nègres de
rOcéanie n'ont pas conservé dans leurs légendes
le souvenir du déluge ; or, la race nègre est ori-
ginaire de l'Africiue, qui est en dehors de la
région où l'antique mouvement sismique a sévi
sur l'humanité récente. — EnHn, il y a lieu de se
demander si quelque resie de cette époque loin-
taine, si lointaine que le mot antédiluvien dit
tout, ne serait pas parvenu jusqu'à nous. Or je
rappellerai les célèbres monuments de l'île de
Pâques ; cependant, je n'insiste pas sur ce point,
n'étant pas documenté sur la question (*). Mais
je rappellerai la découverte, faite il y a quelques
1. Je les ai vus parfois mentionnes dans des livres, et
en ai jadis entendu parler par des officiers de marine (ju
1rs avaient visités ; mais ce que je me rappelle de ces
conversations ou de mes lectures est insuffisant comme
argument.
2a
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338
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
années, dans le terrain tertiaire de Trinil, à Java,
province de Madioun. « Là, parmi des traces
d'une couI(^e de laves, le docteur E. Dubois re-
cueillit un frmur difjnc d'Hercule , plusieurs
dénis de forme intermédiaire entre celles de nos
aTeux et des anthropoïdes, une calotte crânienne
rappelant la contexture des t^tcs chelléennes,
jadis exhumées du sol quaternaire de Spy, près
Namur. » (Paul Adam, dans le Journal, i8 oc-
tobre igoo). 11 s'agit là du fameux Pithecanthro-
pus erectus, dont la découverte fit tant de bruit
dans le monde savant ; et, si j'ai cité Tarlicle de
Paul Advm, c'est moins à cause des renseigne-
ments qui s'y trouvent (l'auteur n'ayant pas
voulu faire œuvre scientifique) que pour indi-
quer aux savants vers quelle époque ont pani
les documents qui pourraient les intéresser. En
1882, Fr. Lenormant écrivait : « Je n'ai point à
examiner ici le problème, encore prématuré
pour la science, mais (|ui pourra probablement
un jour être résolu d'après les éléments nou-
veaux que la géologie et la paléontologie intro-
duiront dans le débat, le problème de savoir
quel fut réelle ment le berceau géographicjue où
l'homme fit son apparition au jour où il fut
créé » (JbicL, II, p. 4f>). Peut-on dire aujourd'hui,
enfin, que la paléontologie a parlé ?
En face de la tradition du déluge, laquelle
nous vient de l'est, plaçons celle de l'Atlantide,
laquelle nous vient de l'ouest. Plvtox a parlé à
deux reprises de cette île : dans le Critias (108 E
sqq.) et dans le Tlmée (24 E-25 D). Il y avait
jadis, au delà des Colonnes d'Hercule, une Ile
plus grande que la Libye et l'Asie ensemble ;
elle facilitait alors aux navigateurs le passage
aux autres îles, et de ces îles à tout le continent
situé en face et qui borde une mer digne de ce
nom ; car la Méditerranée, dit Platon, n'est
qu'un port avec un étroit goulet. Un jour, il sur-
vint des tremblements de terre et des inondations
extraordinaires ; dans un seul jour et une nuit
désastreuse, l'île Atlantide disparut, submergée
par la mer. Des deux récits de Platon, je ne
prends que les renseignements géographiques :
les autres m'inspirent trop de défiance, et l'ima-
gination de l'auteur, en voulant trop préciser,
rend difficile la distinction des faits qu'il rap-
porte et de ceux qu'il invente. Ainsi, c'est avec le
plus grand sérieux qu'il fait jouer à Athènes un
rôle capital dans la lutte contre les habitants de
l'Atlantide, et cela neuf mille ans auparavant.
Ce cliiiTre de neuf mille ne sîirprend point Pla-
ton : malgré ses études sur les nombres, il n'a
jamais eu le sens de la réalité numérale ; il aurait
aussi bien mis neuf cents ans, si ce chilTre ne lui
paraissait bien faible pour la durée d'Athènes,
ou neuf cent mille ans, ce qui lui aurait sans
doute paru plus vraisemblable. Et non seule-
ment Platon connaît l'époque de l'Atlantide,
mais il en a étudié à fond la constitution géogra-
phique, l'histoire, la mythologie, la civilisation,
les cultes, l'état politique et social ; et au mo-
ment où le Critias, qui demeura à l'état de frag-
ment, est interrompu, Zens allait parler. Je ne
veux donc retenir de ce récit que la donnée géo-
graphique et ce détail que, au moment où Zeus
prend la parole, son dessein est de punir, pour
la rendre plus sage et plus modérée, la race hu-
maine, jadis vertueuse, et maintenant tombée
dans un état de corruption déplorable (Cri'ias,
121 B-C).
Cette question de l'Atlantide a souvent préoc-
cupé les savants ; et, au dix-huitième siècle,
Bailly, le futur maire de Paris et président de
la Constituante, se fît connaître du monde savant
par son étude sur l'Atlantide. Pour la bibliocjra-
phie de la question, cf. Pally-Wissowa, Real-
Encyclopédie, s. v. Atlantis. Mais, dégagée des
fantaisies qu'ajoute à la réalité rimaginalion de
Platon, l'existence de l'Atlantide peut être
admise. Critias, qui la raconte, la tient de son
aïeul Solon, et celui-ci en a entendu l'histoire
dans la bouche des prêtres égyptiens, à SaTs. Or
CmusT (^Gesch, d. Gr. Lift., 2* éd., p. 388), qui
s'est occupé spécialement de la question, nous
parle de monuments hiéroglyphiques qui dépei-
gnent l'événement auquel Platon fait allusion.
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LE PARADIS TERRESTRE, L'ATLANTIDE ET LE SÉJOUR PRIMITIF DE L'HUMANITÉ 889
à savoir la victoire des Égyptiens, sous Ramsès,
sur une grande peuplade venant de l'ouest (").
La tradition de l'Atlantide est une tradition
égyptienne et uniquement égyptienne : le peuple
égyptien était le seul qui eût conservé le souvenir
d'une grande île qui se serait trouvée à toaest
du continent dont il faisait partie. Platon a beau-
coup emprunté à l'Egypte (cf. Fr. Lenormant,
ibid., I, pp. 56 et 58; d'ailleurs, le fait n'est
pas discuté), et nous nous trouvons ici en pré-
sence d'une tradition dont nous pouvons affirmer
qu'elle était très ancienne (tout chiffre précis ou
approximatif mis à part) chez les prêtres de Sais.
Leurs livres sacrés gardaient ainsi le souvenir
d'un grand continent, entouré d'eau de toutes
parts et qui se trouvait vers l'ouest. Évidemment,
on pense tout de suite à l'Amérique, et cette
opinion a été souvent soutenue. Mais on peut
faire à cette identification une objection qui me
semble décisive : c'est que l'Atlantide est dé-
peinte comme un continent disparu à la suite
d'un cataclysme ^extraordinaire, tandis que l'A-
mérique a le défaut (pour la théorie) d'exister
toujours. Sans doute, quand on regarde une
carte de l'Amérique centrale et qu'on suit la
ligne formée^ depuis le Venezuela, par l'île de la
Trinité, les Petites Antilles, les Grandes Antilles,
jusqu'à la pointe du Yucatan, ainsi que la ligne
formée par l'île de la Trinité, les Petites Antilles,
les Grandes Antilles en partie, et les lies Bahama
jusqu'à la pointe de la Floride, on ne peut s'em-
pêcher de reconstituer, à la place du golfe du
Mexique et de la mer des Antilles (mer des Ca-
raïbes) un grand morceau de continent qui au-
rait disparu aussi à la suite de convulsions. Mais
c'est un morceau de grand continent qui aura
dispar-u, non une île, d'où l'on ne peut s'échap-
per que par mer. Et je propose de reporter
l'Atlantide dans l'Océanie. On dira que, dans ce
cas 9 elle ne mérite plus le nom d'Atlantide. C'est
exact pour nous qui, entre l'Océanie et l'Afrique,
I . De quel Ramsès s'agit^^il? Peut-être de Ramsès IH, et
de sa victoire sur (les Bédouins), les Libyens (et les peu-
ples «de la mer). Cf. Maspero^ Hist, anc, 6* éd., p. 3i3.
voyons l'Amérique interposée ; mais les anciens
ne la voyaient pas ; toute contrée à l'ouest de la
Libye devait sembler se trouver en Atlantique
et, par conséquent, à défaut d'autre nom précis,
être une Atlantide.
Essayons alors, pour conclure, de nous repré-
senter la grande migration préhistorique. L'hu-
manité, jeune encore, mais déjà capable de con-
cevoir et retenir les événements, vivait dans un
grand continent {terra continens) riche et fertile,
lorsqu'une grande commotion volcanique secoua
son séjour. Le ciel par les pluies, la terre par
ses secousses, la mer par ses inondations, tout
un mouvement, que l'on ne pouvait attribuer
qu'à la colère d'un Être tout-puissant, se dé-
chaîna contre elle. La plus grande partie du sol
s'abîma dans les flots ; la terre parut se dislor
quer, le monde s'anéantir. Presque toute la
population périt : il ne survécut que ceux qui,
réfugiés sur les plus hautes montagnes, à l'abri
de la crue des eaux, eurent cette chance que leur
refuge ne fut pas emporté par la tourmente.
Quand le calme fut revenu, les survivants se
hâtèrent de quitter ces lieux maudits, en empor-
tant le souvenir de ce qu'avait été sa beauté. Ils
se confièrent à la mer, redevenue paisible, et
partirent au gré du vent. Les uns, portés vers
l'ouest, accostèrent en Asie (Chine, Indo-Chine
ou Inde); les autres, entraînés vers l'est, débar-
quèrent dans un grand continent jusqu'alors
inconnu ; et les descendants de ces deux groupes
ont mis trente-huit siècles à se retrouver. Mais
les deux traditions, souvenirs lointains d'un
événement unique, s'étaient depuis longtemps
rencontrées : l'une, se dirigeant vers l'ouest, a
traversé l'Asie et l'Europe ; l'autre, se dirigeant
vers l'est, a traversé l'Amérique, franchi l'Atlan-
tique et parcouru l'Afrique du nord. Il fut un
moment où l'une se trouva en Grèce, dans' le
mythe de Deucalion, l'autre en Egypte, dans la
légende sacrée de l'Atlantide ; la curiosité grec-
que a pu tes recueillir ; car, en marchant à la
rencontre l'une de l'autre, elles avaient, à elles
deux, fait le tour du monde.
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XL.I
ADDITIONS A L OUVRAGE « DE URBIBUS QUARUM NOxMINIBUS VOCABULUM IIOAIS
FINEM FACIEBAT » (0
Depuis Tapparition de Touvrage cité ci-dessus,
des personnes complaisantes et le hasard de mes
lectures m'ont fait connaître quelques villes nou-
velles en "Tzoki^j ou quelques noms modernes
(vrais ou supposés) en "poliy -polis. Je rassemble
ici dans un court article le résultat de ces recher-
ches diverses, en y ajoutant quelques correc-
tions :
A. — Noms antiques (pp. 27-277) :
HagiOpoliS (Thèse latine, p. 27). La localité
Djaboul est considérée aujourd'hui comme de-
vant son nom à ràSouXa (PxoLÉM.-Did., I, p. 975,
n. 4).
AlbanopollS (Thèse latine, p. 36). Cf. Pto-
LÉM.-Did., I, p. 5o6, n. 2.
AnaStaSiOpOllS i {ibid., p. 44)- Son nom est
dû au premier des deux Anastase (49i-5ï8 ap.
J.-C). — Ramsay (^Citîes and Bishoprics, I,
p. 128) cite aussi une ville de ce nom.
Sur 'Avuvoo'j m\iç {ibid,, p. 47)j cf. -}[ tôv
'Avuvoecav (se. tcoXi-) dans les Pap. Grenfell, 1,
n. 64-
'AtcoXXwvoc TcoXtç {ibid., p. 49)? dans le nome
Arsinoïte, au Fayoûm. Cf. Tebtun. Papyri,
n. 112, lignes 4i et 89.
AuguStopollS 5 (Jbid., p. 57); cf. à Augus-
I. Nancy, Bcrger-Levrault et 0«, 1904. C'est à cet ou-
vrage que s'adressent les renvois.
topolis 2, et Ramsay, Cities and Bishoprics, II,
p. 754.
'AçpoSsinqc 7c6Xtc> dans le Fayoûm; cf. Papyr.
Grenfell, I, n. 61 ; Papyr, Petr.y II, n. i.
'AçpoSôinqc TcoXtç, en Thébaïde. Autre nom de
Pathyris, et, sur cette ville, cf. Bull. Corr. heU
lén.y XXI, pp. 142 à 143 ; Kiep., AtL ant., III,
f G ; A. V. Kamp., 3 D 4.
' AçpoSirïiç BepevixiQC tcoXiCj ^û Egypte ; cf. Pap.
Petr.y II, nn. 28 ; 32 ; 38, col. VI, 32 et col. IX,
i3. Cf. 'AçpoSiTijC p* X {ibid.y II, n. 38, col. I,
4).
DecapoliS 2 (Thèse latine, p. 69). Le texte
du Joarn. of Hellen. Studies se trouve : IV,
p- 374.
'EXsuOepo'jTuoXt^, en Macédoine romaine ÇBull.
Corr. hellén., 111, p. 4o4» 1- 7 d'en bas). Aujour-
d'hui, FAevtheropoli (A.-Sc, 1 14 D 9).
HexapOliS 7 (lire 'E^àTCoXtc) : au mot To[Jii;,
To|j.ot (s. V. p), je renverrai aux Mémoires de la
Sociétédes Antiquaires de France, 1903, pp. 126-
127, n**» 3 et 4-
P. 95, mettre après Eupolis (plutôt que E'j-
xoXtc) le nom EùpoTCoXtc? E^jp'JTcoXtç; cf. s. o. Neu-
ropolis, p. 189.
P. 95, Zir|vo'J7uoXtc !• Je crains d'avoir con-
fondu deux ZtjvotcoXic différentes en une seule.
Il est en effet difficile d'admettre d'une même
ville qu'elle soit placée, suivant les auteurs, en
Cilicie, Lycie, Isaurie et Pamphylie. Je pense
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ADDITIONS A « DE URBIBUS QUARUM NOMINIBUS VOCABULUM nOAIS FINEiM FACIEBAT > 34i
donc qu'il y a deux villes : Tune en Lycie ou
Pamphylie, Tautre en Isaurie ou Cilicie (dans le
système des divisions de l'empire par Dioclétien).
Cf. DE Mas-Latrie, Thésaurus^ pp. i855 sqq., I,
8 et 10.
'16stT(3v 7c6*Àt;, dans l'oasis à^El-Charge (A.-
Sc, i54 B4). Cf. Pap. Grenfell, II, nn. 68; 71;
72. — 'ISiTÔv KÔ\iç(ibîd., II, n. 70).
P. iio : à propos de l'identification de Djera-
bloâs avec 'lepaTcoXt; i, cf. PTOLÉM.-Did. , I,
p. 245, notes, col. i.
lzannesopoliS(p. i i4)estàsupprimer. Il faut
lire en effet "IÇav, vyicjotcoXi^ (Isid. Charac, dans
les Geoff. Gr. Min., éd. Did., I, pp. 244 sqq.),
c'est-à-dire Izan, la ville qui occupe une lie ; cf.
supra, p. 117. Mais on ajoutera le mot vijacTcoXtç
aux noms communs composés avec tcoXi; ^ I^
seconde place, p. i3.
'lo^jXtcxoXt^ 5 (p. 117). Suivant PiOLÉM.-Did.,
I, p. 893, n. 9, ce serait aujourd'hui Bibol ou
Iboli(c{. aussi ibid., le tableau de la page 89a).
Sur Bibol, cf. Thèse latine, p. 222, s. v. i4. Des
noms de ce genre peuvent d'ailleurs s'appliquer
à toutes les villes en tcoXl^.
KatvoTcoXtc I (p- 128). Aujourd'hui, Margad,
suivant PTOLiÊMÉE-Didot, 1, p. 671, note.
KpoxoôiXwv xoXt^, dans le nome Arsinoïte.
Cf. Papyr. Petr., une dizaine de citations.
Kpoxo5iX(Ov TcoXt;, aujourd'hui Gebelên. CÎ.Pa"
pyr. Grenfell, I, nn. 11 ; 12 ; 24 ; 27 ; 38; II,
nn. 23 ; 24 ; 25; 29 ; 3i ; 32. Conflits entre Cro-
codilopolis et Hermonthis (aujourd'hui, Erment:
A.-Sc, i54 C 4) ' vd. Grenfell, dans Archivfiir
Papyrasjorschunff, I (1901), pp. 67 sqq.
AaTÛvo^ TuoXi;, en Egypte; cf. Papyr. Grenfell^
II, n. i5.
AeovcoTcoXtc 5 (p. i49)« Bagga^ Rakka est sur
la rive gauche, non sur la rive droite de l'Eu-
phrate.
MoôetTÛv TCoXtc ; cf« Papyr. Grenfell, II, n. 76.
La ville se trouvait dans l'oasis. Cf. (?) Smint et
surtout M(o)uth, dans l'oasis Dakhel (A.-Sc,
i54 A 4)- KiEPERT {AtL anê., III, b G) place à
cet endroit, avec un point d'interrogation, une
ville Trimuthis. On remarquera la ressemblance
des noms.
NaVffcJOTuoXi^, dans Procope. Pape ne donne
pas ce mot, que les éditions de Procope n'ont
introduit que depuis quelques années dans le
texte. C'est, je pense, la même ville qu'il ap-
pelle Nal'cjcjo; (cf. supra, s. i;., et A. Holder,
Alê'Celêischer Sprachschatz, II, p. 673).
NsaTcoXtçB (p. 178), en Palestine. Cf. Sjjitq;...
Nsfi^JTccXi; eùpjàyjta, vers d'un texte cité dans
les Mémoires de la Soc. des Antiq. de France,
1903, p. 129, n^ 7. Je suppose du moins qu'il
s'agit de la même ville.
NsaTcoXe.; 16 (p. 181). Cf. *Xao'>la NeaTuoXtç
{Mém. de la Soc. des Antiq. de France^ i9o3,
p. 126 des Mémoires, n<>* i et 2 ; PioLÉM.-Did.,
I, p. 495, note).
NsctTcoXic 23 de Colchîde. Cf. ProLÉM.-Did., I,
p. 922, tableau : le commentateur identifie cette
localité avec Yénischeher, qui a le même sens
en turc.
NeaTcoXtc 3o de Sardaigne (p. i85). Cf. Pto-
LÉM.-Did., I, p. 375, n. 9, qui identifie la ville
et le nom avec Santa Maria di Nabiu. — Sur
les SSara NsaTcoXiravà, cf. id., I, p. 386, n. 3,
qui compare le nom actuel Bagni di Sardara.
NeàTcoXt; 33 (p. 186). Cf. PiOLÉM.-Did. , I,
p. 621, n. 5, qui donne comme identification
Nebel'Kedim {kedim = veius).
NeàTCoXt; 35 b (à placer entre NsqcJuoXt; 35 et
36), autre nom de KatvoTCoXt; i de Cyrénaïque.
Cf. PïOLÉM.-Did., I, p. 671, note, et p. 672, n. 9.
NtxcxoXt; 4 (p« 192), en Cilicie orientale. Cf.
Janke, Auj Alex. d. Gr. Pfaden, p. 160, n. io5,
qui distingue /s/aAzy^Nicopolis de la Nicopolis-
Issos d'Alexandre. C'est donc Stéphane de By-
ZANCE qui aurait eu raison de dire qu'Issos s'ap-
pela Nicopolis ; et Ton aurait alors deux villes
de ce nom au lieu d'une.
'OXêtoTCoXtç (p. 198). Suivant Iw. MOller (HI,
p. 235, § 81, 5. y.), elle s'appela aussi Borys-
thenis. Cependant, elle n'est pas sur le Bory-
sthène. Il doit y avoir une confusion dans quelque
auteur entre le Borysthène et l'Hypanis.
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342
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
PentapollS 6 (p. 214). Sur la liste des villes
de la Penlapolis de Mésie inférieure, cf. BulL
de la Soc. des Antig. de France y 1901, p. i3o,
n° 9 et la discussion, p. 182 sqq.
IIoXic I (p* 21^)9 Constantinople. Dans la
Philologische Rundschau, 1906, p. 872, l'expli-
cation que j'ai donnée du mot Stamboul a été
contestée, et l'auteur (Reimer Hansen) fait venir
ce nom de Kcav]crTavr[tvc]7coX[t;. C'est vraiment
très commode, ce système qui consiste à sup-
primer dans un mot les lettres gênantes et à ne
conserver que celles dont on peut tirer quelque
chose. Seulement, l'auteur ignore ou méconnaît
une loi qui est capitale dans l'histoire de la dé-
rivation des mots : la permanence de la syllabe
accentuée. Dans notre explication, nous conser-
vons les syllabes ("<; xàv xoXtv) sur lesquelles la
voix insistait par une différenciation de ton, et
nous admettons que cette différenciation fut
précisément la raison de leur maintien. L'au-
teur, 'au contraire, ne tient aucun compte de
cette loi, qui assurait la durée des syllabes ac-
centuées, et tiré sa dérivation de deux syllabes
atones, sans nous dire pourquoi, dans un mot si
long, il a choisi celles-là plutôt que leurs voi-
sines. Je ne saurais donc me rallier au système
de l'auteur; je ne l'en remercie pas moins de la
manière dont il a rendu justice à la somme de
travail que m'a coûtée ma thèse.
RecopollSi ville de Celtibérie, fondée par le
roi Léovégilde (Joh. abb. Biclarensis chron.,
578 [?], 4)* Cf. éd. MoMMSEN, Chronica minora,
II, 265.
RomanopOliS (p. 280-23 r). L'identification
de ce nom avec Roum-Kalé n'est pas acceptée
par tout le monde : Pape identifie Roum-Kalé
avec Oi'ptjia {s. o.), Janke avec Zeugma {Au/
Alex. d. Gr. P/aden, p. i65, n. i4i).
SxuOoTuoXic (p* 289). Cf. Lenormant, Les Origi^
nés de V histoire, II, p. 445.
SoçtavoOToXtc (p. 240). Nous avons identifié
la ville avec Boubon de Lycie, ou mieux de
Cabalie de Lycie. Sur cette ville, cf. plus loin,
p. 247, s. u. TêTpàTuoXt- 2 (y); A. v. Kamp.,
7, carte additionnelle. Aujourd'hui, Ebedjik
(KiEP., Grande Carie).
Suspoliv ancien nom du mont Salomon,
près Vienne, dans l'Isère; France sud-est. Cf.
A. HoLDER, Alt'Celtischer Sprachschaiz, II,
p. 1682.
TampSUS (pp. 244-245). Sur Laodicée du
Lycus dont il est parlé dans l'article, cf. Ramsay,
Cities and Bishoprics, I, pp. 82 sqq.
TsTpàzoXiC 6 (p. 248). II faut observer que,
en réalité, le mot est ici plutôt épithète que
nom propre, et, dans le passage de Thucydide
qui est rapporté, il reste adjectif. Ce ne serait
devenu un nom propre que si l'on avait employé
l'expression «q TerpaTuoXic pour désigner l'en-
semble de l'île de Céphallénie.
TlptCTTLTCoXi; (p. 252). Cf. PTOLÉM.-Did., 1,
p. 462, note. Il y a d'ailleurs dans cette contrée
plusieurs localités du nom de Trstenik (A.Sc,
Index, p. 162).
Tjaia^^oTcoXtc 2 (pp. 258-254). Cf. Ramsay, Cl-
ties and Bishoprics, II, pp. 558 ; 595 ; 618.
Trapez(o)upollS 2. Cf. Ramsay, ibid., I,
p. 171.
TpiTCoX'-c 3. Cf. Ramsay, ibid., I, pp. 192-198,
qui rappelle aussi Apollonia.
FauStinopollS. Cf. Janke, Auf Alex. d. Gr.
Pfaden, p. i58, n. 85; G. Cousin, Kyros le
Jeune en As'e Mineure, p. 261, et PïOLÉM.-Did.,
I, p. 889, tableau, qui met la ville kPakschmak--
tchi.
^iXtTCTco'iTuoXtc 8. Cf. PxoLÉM.-Did. , l, p. 488
et notes.
P. 270. Entre ^iXitutcoutcoXi; 7 et ^ivotccXi;,
intercaler : Philopolis. Cf. s. o. ^CknzizoTzoki^ ï,
s.f.
^tvoTcoXt^ (p. 270). Cf. PïOLÉM.-Did., I, p. 475
et note.
FlavlopollS 4 (p- 271). Faut-il comparer, à
propos de AàX8t^, le décret de Termessos de
Pisidie que j'ai publié dans le Bull. Corr.
hellén., XXIII, p. 288? On connaît une AàXSi;
en Lydie.
XaipsTCoXi^, nom de ville que je retrouve dans
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ADDITIONS A « DE URBIBUS QUARUM NOMINIBUS VOCABULUM riOAIS FINEM FACIEBAT » 343
mes notes, sans indication d'origine. Je pense
que ce doit être une forme de Charioupoiis i,
p. 272.
ChrIStianopollS i (p. 278). A propos de
Navarin, cf. Pape, s. v. 'XSolçvkç.
XpicxtiTcoXic 5. Cf. Bail, Corr. hellén,, VI,
p. 267 et Thèse latine, p. l\2,
Xp'JcxoTCoXtc 5. Cf. Bull. Corr. hellén., III,
p. 404.
MegalopoliS (p. 284) est Mecklenlmrg, au
sud de Wismar (A.-Sc, 46 G 4)«
NeapoliS Danica (p. 284) est Nykôping, en
Danemark, dans Tîle Falster (A.-Sc, 92 D 4)j
suivant R. Hansen.
TychOpollS (p. 286) est dans le Schlesmy^
Holstein, Le mot Glàckstadt est une erreur ve-
nue de la ligne.suivante.
ÉrlmopOliS(p. 289). Cf. Iw. MOll., Handb.,
p. 218, 2. Il y a deux Erimopoli (cf. id., ibid.,
p. 218, 3).
P. 292, 1. 8 d'en bas : ajouter Aa5/a6o/(JANKE,
AufAlex. d, Gr. Pfaden, p. i53, n. 35). La ville
se trouve entre Ayas et Alœ, sur la côte de Ci-
licie. Mais cf. id., ibid,, p. 162, n. i23.
P. 293, 1. 19, à propos de Zafaramboli. Écrire :
cf. supra, s, vv. OsoSwço'jtuoXic (2) Paphlagoniie
et ' ASçtavoTCOAt^ (6) Bithyniae.
P. 298, addition à la page i4i- Pour le nom
Compolis, cf. Cambo-dans Brugmann, Grundrîss,
I, p. 38o, § 520, 1. 7. A-t-on ici l'union d'un
nom celtique et d'un nom grec, et la véritable
forme devrait-elle être *Cambo-roXic> *K(i)jjl7:c-
TZOkl^, *K6)|J.7C7U0Xtî, Ko)|j.7uoXi; ?
B. — Noms modernes réels (pp. 292-293) :
Boli, sur la côte méridionale de l'Ile de Mé-
telin (antique Lesbos). Cf. Kiep., Grande Carie,
qui marque le nom , mais sans préciser un em-
placement ; serait-ce le nom de la rivière ?
Gotopoll, en Thrace, sur le Pont-Euxin,
pachalik de Salonique (P. Deschami»s, Di'cê. de
géogr., Paris, 1870). Nom moderne de l'antique
'AvSptaxT], non loin de Salmydessos (Pape, s, u.).
Je ne trouve pas ce nom sur mes cartes.
Petropoli, dans l'île de Nikaria, antique
Icaria. Le village (cf. Kiep., Grande Carte)
est au milieu de l'Ile, à l'ouest d'un groupe de
ruines.
C. — Noms de fantaisie (pp. 293-295).
Les lecteurs me pardonneront Ténumération
qui va suivre. Je ne l'ai faite que pour justifier
un passage de mon ouvrage sur les villes termi-
nées par le mot ttoXi;. Je faisais observer en
effet que cette formation de noms nouveaux vit
toujours et n'a pr.s disparu avec l'époque où les
langues anciennes étaient d'usage courant : sed
vixit, et adhuc omit, et nova semper générât
(p. 279). Si j'ai cru suffisant alors de donner de
cette formation moderne une simple idée, je
pense que la science, comme l'art, n'a rien à
voir avec la morale et peut tout dire, quand
elle ne le dit que pour la science. Et je me con-
tenterai, avant de donner une énuméralion un
peu bizarre, de répéter ce que Carl Rambach
demandait au leclor erudifus dans la préface de
SDn Thésaurus erotxus linguœ latinœ (Stutt-
gart, i833): « Illad prœcipue persuasum habeas
velim,. unice L'teras adjuvare in animo fuisse
mihi et, resput's morum innocentiœ infestissimis
Meursii aliorumque recentioram obscenitatibus,
...caste semper scribere caste legenfibus. »
Eloge de rivresse. Nouvelle édition revue,
corrigée et considérablement augmentée (par
P. A. M. MroER). A Bacchopolis et à Paris. —
Michel, an VI, in- 12. Frontispice de Binet,
grav. par Le Roy.
Chimerandre l'antique^ fils de Bacha-Bilbo^
qiiet, ou les Equivoques de la langue française,
par De Cerfvol. Nouvelle refonte. A Baliverno-
poUsy s. d., in-f 2 broché (vers 176G).
Hodéric, ou le Démon marié, nouvelle histori-
que, avec une gravure, par Magiuavel, Bara--
tropol's, 1745, in-i2.
Pont^Audemer. Poème comme on n'en voit
guère, poème comme on n'en voit pas. Par Jean
Chouart (Canel), ex-apprenti moine chez les
cannes de cette ville. A Barocopolis , chez Bi-
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344
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
zarmann, Tan impossible, in-8^ (en réalité publié
à Rouen en 1872).
Octave UzANNE. Les Évolutions du bouquin.
La nouvelle Bibllopolis. Au pays des Néo-Icono-
Bibliomaues. Paris, 1897, in-12 broché.
L'Hôtel des ventes publiques à Paris {Hôtel
Drouot) et le commerce de la curiosité, par un
expert. A Brocantopolis, Tan II de la Tiare.
Tirage limité.
La Bibliographie jaune. Par l'Apôtre biblio-
graphe. A Cocupolis et à Paris, 1880, in-8*'.
Sermon pour la consolation des cocus, pro^
nonce au sujet de A*** /?***, cocu par arrest.
A Cocupole, en la boutique de Jean Coucou,
1762, petit in-12.
Choregraphusy ou la Réjouissance infernale,
poème avec un Recueil de pièces fugitives, au
sujet des matières du tems. A Constitutiono^
polis, de l'imprimerie Calotine, 1782.
La Méchanique du feu, ou f Art d'en augmenter
les effets et d'en diminuer la dépense, contenant
le traité de nouvelles cheminées qui échauffent
plus que les cheminées ordinaires et qui ne sont
point sujettes à fumer. Cosmopoli, 1714» in- 1 2 ,
planches.
Martinus, Oratio pro crépita ventris habita
ad patres crépitantes, ab Em. Martino, ecclesiœ
Alonensis decano. Cosmopoli, ex typographia
societatis patrum crepitantium, 1768, in-32, chez
Thou venin.
Mitra, ou la Démone mariée, nouvelle hé-
braïque et morale, avec une gravure, par Char-
lotte Patin. Démonopolis, 1745.
Sermons prêches à Toulouse... par le R. P.
Apompée de Tragopone... A Eleutheropolis,
chez Jonas Freethinker, ...rue de l'Antimoine,
1772, in-12.
Histoire de Camouflet, souverain potentat de
l'Empire d'Equivopotis. Equivopolis, 1751.
Code de Cythère, ou Lit de justice d^ amour,
par MoET. Erotopolis, 1746.
Oraison funèbre de très haute et très puis^
santé dame, Madame Justine Paris, grande
prêtresse de Cythère, Paphos, etc., "prononcée
par M™* GouRDAN, sa coadjutrice, en présence
de toutes les nymphes de Vénus. A Lupanaro^
polis, 1784» in-12.
Le Nouveau Merd..., ou Manuel des facétieux
et bons ch A Merdianopolis, sans date (Petit-
Simier, à Bruxelles).
Mémoires pour servir à f histoire de la Ca-
lotte, par Plantavit de la Pause, abbé de Ma-
ryon. Moropolis, 1785.
Le Livre fait par force, ou le Mystificateur
mystifié et corrigé. Par un persifleur persiflé.
Mystificatopolis, chez Momus, à la Marotte,
5784, in-8® avec frontispice. (La date est inscrite
MMMMM-DGC-LXXXIV. Évidemment, c'est
1784, augmenté des quatre mille ans que l'on
comptait de la création du monde à la naissance
de Jésus-Christ).
J'ai noté aussi (mais je ne sais plus où j'ai
pris ce renseignement) une ville Persilpolis, sans
doute quelque jeu de mots sur Persépolis.
La Rose des vents, ouvrage couronné par
l'Académie de Pétapolis ; agréinenié d'une char-
mante vignette. Se trouve partout. 1880, petit
in-12.
L'Esclavage rompu, ou la Société des Francs^
Péteurs. Pordepolis, 1766, in-12.
Histoire des rats, pour servir à l'histoire uni-
verselle. Par BouDON de Sigrais. A Ratapolis,
1747, in -8°. Une édition avait déjà paru en
^737;
Bibliotheca scatologica, ou Catalogue rai-
sonné des livres traitant des vertus, faits et ges-
tes de très noble et très ingénieux messire Luc
(à rebours). Ouvrage très utile pour bien et
proprement s'entretenir es jours gras de ca-
rême-prenant. Disposé dans l'ordre des lettres
K, P, Q. Scatopolis, l'année scatogène 585o,
in-8° (cf. le Bibliophile rémois, bulletin men-
suel de la librairie L. Michaud, Reims, juin
1904). Poxu* la date, voir ce que nous avons dit
plus haut, s. V. Mystificatopolis.
La Chézonomie, ou tArt de ch..., poème di-
dactique en quatre chants, par Ch. Rémard. A
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ADDITIONS A « DE URBIBUS QUARUM NOMINIBUS VOCABULUM nOAIS FINEM FACIEBAT » 345
Scoropolis, Paris y 1806. Republié chez Baiilière, parcourait régulièrement les catalogues de ccr-
Paris, 1873. tains libraires de Paris et surtout de Bruxelles ;
Théatropolis, pour dire : le Conservatoire de telle qu'elle est, elle suffit à donner l'idée de
musique à Paris. Cf. le Gaulois, samedi a3 juil- l'extension qu'a prise, surtout à certaines épo-
let 1904, p. I, col. 4« ques, cette formation dont le moindre défaut
Cette liste serait aisément allongée, si l'on est d'être très souvent hétérogène et îrrégulière.
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XLII
ADDITIONS AU « ALT-CELTISCHER SPRACHSCHATZ »
d'à.
HOLDER
(0
A la France bicn-aiméc.
« Les Gaulois sont nos ancêtres » : ainsi dé-
bute une récente Histoire de France (^). J'en
suis bien désolé pour les parlementaires et les
journalistes qui, lorsqu'ils n'ont rien à dire, por-
tent un toast ou écrivent un article sur « l'union
des races latines » ; mais nous ne sommes pas
une race latine. Une étrange confusion s'est éta-
blie entre l'idée de langue et l'idée de race, et
Ton conclut de l'une à l'autre avec une facilité
déplorable, qui prouve seulement que l'on n'a
jamais réfléchi ni sur Tune ni sur l'aulre. 11 ne
serait pas difficile déjà de démontrer que le fran-
çais, en dépit de tous les mots empruntés au
latin, est le contraire de la langue latine. Mais je
suppose même que le français soit une langue
latine ; qu'en faudrait-il conclure pour la race ?
Absolument rien ('). Un savant bien connu, qui
m'excusera de le citer sans sa permission ,
M. G. JuLLTAN, répondant à l'expression de mes
doutes sur notre origine latine, m'écrivait (ii dé-
cembre igo4) : « Gertes, non ! nous ne sommes
pas latins. Notre langue est romane, latinisée,
je le veux bien (encore bien des particularités
1. Leipzig, 1896 sqq.
2. BoRDiER et Chartox, Histoire de France pour lous,
nouvelle édition complëtéc et mise à jour (1900) par G. Du-
coudray.
3. Sur l'erreur qui consiste à voir dans la langue le
crilérium de la race, cf. Fr. Lenormant, Les Origines de
l'Histoire, II, pp. 3 18-819.
s'en expliqueraient par des survivances gauloises,
indigènes) ; mais, pour la race, il n'y a pas eu
3oo 000 ou 4oo 000 Romains implantés en Gaule,
j*en ai la conviction. » Et, comme il est probable
que ces Sooooo ou 4ooooo Romains se sont
établis sur les côtes de la Méditerranée ou ont
été cantonnés du côté des troupes de la frontière
nord-est, on peut dire que, depuis le départ de
Gésar, les trois quarts de la Gaule n'oni jamais
vu un Latin. Mais, si Ton s'est habitué à res-
treindre le nom de Gaule à la partie de l'Europe
qui est limitée par l'Océan, le Rhin, les Alpes, la
Méditerranée et les Pyrénées (France actuelle,
Belgique, Prusse rhénane et Alsace-Lorraine), il
serait inexact de croire que la race celtique n'a
civilisé que cet espace. Elle a occupé aussi l'Ir-
lande, la Grande-Bretagne, la péninsule ibérique,
l'Italie du nord, la Suisse, le pays de Bade, la
Bavière, le Wurtemberg, les contrées rhénanes
en aval de Bâle, l'Autriche allemande, la Bohême,
et s'étendit d'une part jusqu'à la frontière actuelle
de la Silésie et de la Pologne, de l'autre jusqu'à
la Mésie supérieure (près de Betgrade)[^]. C'est
sur cette étendue que nous allons rechercher les
localités à nom celtique.
On dira que le travail est déjà fait. VAlt-^el-
t'scher Sprachschatz d'Alfred Holder, encore
inachevé au bout de tant d'années de travail,
I. Nous ne parlons que de pays se suivant d'une ma-
nière continue ; mais il faudrait y joindre aussi la Galatie,
où Ton retrouve en effet des noms celtiques. Cf. A. Hol-
der, I, p. 1639.
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ADDITIONS AU « ALT-GELTISCHER SPRACHSCHATZ » D'A. HOLDER
347
semble condenser tout ce que nous savons de la
géographie gauloise. Il reste cependant quelque
chose à faire, m'a-t-il semblé^ même après cette
œuvre si consciencieuse : je vais tenter d'en répa-
rer les oublis. Le lecteur ne prendra donc pas le
présent travail pour une étude intégrale de l'ex-
tension de la géographie celtique, mais pour une
liste plus modeste d'additions. Si complet que
soit l'ouvrage d'A. Holder, il faut se souvenir
que la publication en a commencé il y a vingt (*)
ans ; et les grands ouvrages de cette nature, en
résumant l'état de la science, servent à leur tour
de point de départ pour de nouvelles recherches.
Le présent article ne sera donc qu'une sorte
d'Appendice à ce grand d\c\\Oïi\\d\ve (Thésaurus),
dont le prix élevé empêchera peut-être d'ici long-
temps une réédition revue, corrigée et complétée.
Cet Appendice sera lui-même d'une nature
spéciale. Je n'irai pas relever dans les Revues
{celtique, etc.) les noms nouveaux qui ont pu
être découverts quand il était trop tard pour
qu'A. HoLDER pût les intercaler à leur place al-
phabétique. C'est dans les dictionnaires grecs et
latins ou dans les atlas que je vais glaner après
lui. Et pour faciliter au lecteur le travail de rap-
prochement, je suivrai, comme le Sprachschatz,
l'ordre des lettres latines.
[Abdera, chez les BastuU de l'Espagne Tarra-
conaîse. Cf. Kiep., AU. ant., X, d E : Abdara;
A. V. Kamp., 17 D 4. Aujourd'hui, Adra ; A.-Sc,
99 G 8. Le mot est peut-être sémitique, comme
beaucoup de noms de cette partie de l'Espagne,
surtout de ceux qui se trouvent sur la côte.
D'autant que je ne trouve pas dans A. Holder
de noms de racine semblable.]
Abelterlum, en Espagne Lusitanienne (A. v.
KL\MP., 17 B 3). L'emplacement indiqué corres-
pond à Seda (A.-Sc, 99 C 5). Cependant, cer-
tains noms voisins, comme Abrantès, au nord-
ouest, ou Aviz, au sud, rappellent beaucoup plus
exactement le nom antique.
I. J'apprends qu'A. Holder fera paraître un Supplément
k son Sprachaçhatz. L'onomastique celtique sera dès lors
Ir^s avancée.
[Ablla, ville en Galatie, suivant Figk, Die
griech. Personennamen, p. LXX. J'ignore d'où
est tiré ce renseignement, et crois à une erreur.
Pape, 5. y. 2, met une^ASiXa en Galatis (sic) ;
FicK aura corrigé en Galatia, tandis qu'il faut
corriger en Galaaditis, province de la Pérée de
Palestine.]
'ASiVjov, Abilunum, ville près du Danube
('ASiXouvov dans PiOLÉM.-Did., I, p. 276, 3).
Cf. les noms en Abil- dans A. Holder. D'après
les mesures de Ptolémée, la localité serait au
nord-est et assez près d'Usbium, que l'on a
proposé d'identifier avec Lsper, sur la rivière du
même nom (A.-Sc, 61 G 7).
AbrincatuI, 'AgpiyxaTO'jot. Le mot est dans
A. Holder ; mais je soumets au lecteur une
hypothèse. Le mot y est rapproché de hambrouc,
ambrouc, avec un /w. Or nous possédons le nom
de personne 'ASçtopt^, que Ton rapproche d'Am-
biorix, et à côté duquel on trouve la forme
'A(j.6ptoptÊ, avec un p. : y a-Uil un rapport entre
ces mots ? Dans ce cas, la division de Holder,
A-brinc-atui, serait étymologîquement inexacte.
AbrOStOla, ville placée en Galatie par la
Table de Peutinger, IX. A. von Kampen (7 C 3)
et KiEPERT {AtL ant., IV, g C) la mettent près
ou sur la frontière de la Galatie et de la Phrygie.
Pour les noms semblables, cf. Holder, p. 10.
Abodiacum, Abudiacum. A. Holder l'i-
dentifie avec Epfach en Haute-Bavière. La si-
tuation qu'indiquent A. von Kampen (21 D 5)
et Kiepert(^//. ant., XI, k F) ferait plutôt penser
à Apfe/dorfÇA.Sc, 67 D 2).
Abus, rivière de Grande-Bretagne (A. v.
Kamp., 20 F 4 ; Kiep-, Ail. ani., xi, d C). Au-
jourd'hui, le //«/nô^r (A.-Sc, 88 1-N 5). Cf., pour
le mot, Abusina (Holder).
Acanum, ville en Haute -Pannonie, dans
V Itinéraire d'Antonin Cf. , dans Holder , les
noms en Aca- et Acau-.
AcciS, colonie romaine, en Espagne Tarraco-
naise. Aujourd'hui, dit Klotz, Guadix el Viejo.
Cf. Guadix (A.-Sc, 99 G 7). Ethnique : Acci-
tani. C'est, je pense, la ville marquée Acci dans
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J48
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
KiEPERT {Ail. ant., X, d E) et A. von Kampen
(17 D 4)* Ses habitants s'appelaient Gemellenses
(Klotz, s. y.). Cf. A. Holder, p. i5.
[Acldava, ville de Dacie (Kiep., Ail. ant.,
XI, t-u L ; A. V. Kamp., 10 D i). La désinence
"(dyiva, qui se rencontre assez souvent dans
celte contrée, est-elle bien celtique ? Cf., en tout
cas, le nom de peuple Acitavones dans les Alpes
maritimes (A. Holder, p. 21). Cf. infra, s. o.
Burridava.]
'Axivi7U7U(i, ville en Espagne Bétique. Aujour-
d'hui, Ronda la Vieja (PTOLÉM.-Did., I, p. 127,
n. 2). La ville est placée par le géographe grec
chez les Celtes de la Bétique.
Acmodset sept tles dans le voisinage des Or-
cades. Klotz renvoie à l'orthographe Haemodœ.
Les Orcades sont aujourd'hui les îles Orkneyy
au nord desquelles se trouve le groupe des îles
Shetland (X.Sc.j 83, carton additionnel); et, si
l'on fait abstraction des tout petits îlots, le
nombre sept est assez exact .
Acouna, autre nom d'Acionna (cf. A. Hol-
der), nom d'une fontaine et de sa nymphe.
'AxçoSçiya, ville en Lusitanie, suivant Pape ;
mais ce mot est une mauvaise lecture pour 'Ap-
x6?çtY* G^- Holder, s. v. 2).
AcronUS lacUS. IIolder donne le nom
comme douteux. D'autres textes portent Acro-
nius.
'AxouaCwv ('Axouat(ov?)xoXwvia. A. Holdkr ren-
voie à Arausio (Orangé), quoique Ptoli^mke (éd.
Did., I, p. 243-244) dislingue nettement les deux
villes et place Acusio au nord -est de l'autre
ville. L'accentuation du mot n'est pas certaine :
est-ce un nom de ville ('Axc'jaiwv, nom. sing.)ou
le génitif ' Axoucjiwv d'un nom de peuple' Axcjcjtct ?
L'édition Didot de Ptolémée propose , après
Pape, Anconne sur le Rhône.
Aqultanla, 'Ax\>(i)TavLa, ne se trouve pas
à sa place alphabétique, ni aux mots en Acut-,
Comme il est difficile de supposer qu'il y a là un
oubli, il faut admettre que, pour l'auteur, le mot
n'est pas celtique. Cependant, A. Holder cite
Acutia, en Espagne Tarraconaise, et déclare le
nom de personne Acutios aussi bien celtique que
latin.
Adapêra, ville de Galatie, non loin de l'Halys.
(^e pourrait être Adaskischli, non loin d'Es/ci-
bagh, ou une ruine située sur la montagne entre
les deux villages. On remarquera et le maintien
d'-^lr/f/-, et 'kischli (qui me semble indiquer une
ruine antique) et le mot Eski (vieux), appliqué
souvent aux restes anciens. La localité se trouve
(KiEP., Carte en six feuilles) entre Tschangri
(Gangra) et le Kiril^Irmak (Halys).
AdmagetObrlga. A. von Kampen {Index,
p. 5; cf. p. 33) émet l'hypothèse que le véritable
nom pourrait être Magetobriga, et Holder n'ex-
plique le mot que par un *Admagetos, qui est
une restitution. Le mot cependant est possible,
comme le prouvent les noms similaires. LVm-
placement de cette localité n'est pas indiqué par
Holder ; A. von Kabipen (19 F 3) la place sur la
Saône, à l'endroit qu'occupe aujourd'hui Gray.
J'avoue que, pour les noms français en -ay, -ey,
-y, je préfère les étymologies venant de noms en
-Y/r/i/n, -'cum et toutes les formes en -^um.
Aussi serais-je disposé à rapprocher Mageto-
(briga) de Mantoche, localité sur la Saône, à
quelques lieues au sud-ouest de Oray, et de
l'autre côté de la rivière (A.-Sc, 80 E 2).
AdOreuSv montagne en Galatie, non loin de
Pessinonte, chez les Tolistoboïens. On compa-
rera le nom propre Adobogiona, chez les Trocmi
de (lalatie. Des montagnes qui se trouvent près
de l'antique Pessinonte (aujourd'hui, Bala-his-
sùr)y il n'y a aucune raison de proposer l'une
plutôt que l'autre.
Adrante, ville dans le Noricum. C'est la ville
indiquée par Holder aux mots Adrans et Alrans.
AdrUS est indiqué par Holder comme étant
YArronXy affluent de la Loire (A.-Sc, 79 D 2-3).
Mais il y a un autre Adrus, en Espagne Tarraco-
naise, que Klotz identifie avec VAlba ragena,
dont je ne trouve pas l'emplacement sur mes
cartes.
"ASjo'j. Cf. infra, s. i;.*E8po*j.
Aduatuci (cf. Holder), Aduatucorum op-
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349
pidum. Cf. A. V. Kamp., 19 F I. Mais nous
ignorons le nom indigène de cet oppidum, qui,
d'après ce mot même oppidum, devait se trouver
dans une forte position, peut-êlre du côté de
Couthuin ou de Moha (A. -Se, 70 D 4)-
Adurnl, donné par Klotz comme un nomi-
natif pluriel, est plutôt un génitif singulier ; le
nom complet est : Adurni portus. Cf. A. v.
Kamp., 20 F 5, qui fait suivre le nom d'un point
d'interrogation, pour marquer Tincertilude de
son emplacement. On remarquera (Holder,
s. V.) l'existence des formes en Ard- (Ardua, Ar-
daoneon) ou Adr- (Adron). Le port pourrait être
Littlehampton (A.-Sc, 86 K 5), à l'embouchure
de YArun, et pouvant être considéré comme le
port d'Arundel.
>Ebura, AïSojpa, ''ESouça, ville d'Espagne
(A. V. Kamp., 17 C 3). Ce serait aujourd'hui Tbr-
ryo^ (A .-Se, 99 F 5). Pour le nom, cf. A. Hol-
der, pp. i394sqq., les nombreux noms commen-
çant par Ebor-, Eburo-.
/Egiddi ville en I strie. Aujourd'hui, lgo!a,
dit Klotz. Je ne trouve pas ce nom ; et Isola,
que donne Andrée-Scobel (m B i), peut
n'être qu'un nom commun devenu nom propre.
Cf. Holder, p. 5o, les noms en yfel^o-.
/Emonla, en Dacie (A. v. Kamp., 10 C i ;
KiEP., AtL ant,, XI, t L). Ce serait aujourd'hui
Baia de Arama (A.-Sc, 112 L 1-2). Pour le
nom, cf. yEmona, Emona (A. Holder, s. 00.) ;
f.iut-il aussi en rapprocher Tismana, localité
moderne près de Data de Arama ?
[/EpulO, nom d'un roi d'Istric; est-il ccl-
ti(jue ?]
[/Equinoctium, château fort sur le Danube,
en Haute-Pannonie, est peut-être une transfor-
mation de quelque nom celtique. Ce serait une
sorte d'explication populaire du nom ; car on se
demande ce que veut dire ici le sens de ce mot.
Je n'ose proposer, comme identification, Sankl-
EffidÇA.Sc.y 63 B 4)» au sud-ouest de Vienne ;
car le nom se rencontre assez souvent dans
ces contrées, et ferait d'ailleurs penser plutôt à
ilSgidius.]
>EqultatiS COlonia, >Equum, colonie ro-
maine en Dalmatie. En dépit du latin lequus,
lequitas, on peut se demander si le nom n'est
pas d'origine gauloise. Cf. /Equo-boua (A. Hold.,
I, pp. 52 et 1456). Vd. KiEP., AtL ant., VII,
ID.
[/EropUS, montagne dans l'IUyrie grecque.
Malgré la présence de noms gaulois en y£r-, le
nom est peut-êlre grec ; cf. Pape, s, v. 'AéçotcoCj
où il n'est pas parlé de cette montagne. Mais ce
peut être un mot indigène déformé par la pro-
nonciation grecque et rapporté à un nom hellé-
nique déjà connu.]
[/Estuaria, surnom de la ville Onoba, en Es-
pagne Bétique. Sans doute est-ce un surnom
purement latin, destiné à mieux distinguer Onoba
de sa voisine Ossonoba.]
[' A6r''Y£vva, ville d'emplacement inconnu. Mais
les deux éléments qui composent ce nom se ren-
contrant en celtique, j'ai pensé qu'elle ne devait
pas être passée sous silence.]
Agatha, Agathe (A. v. Kamp., 19 E 5 ;
KiEP., AtL ant., XI, f H). Aujourd hui, Agde
(A.-Sc, 81 C 2). On sera tenté de voir dans le
nom antique le grec aya^o^ : iyaOïq t:6\iç, Bon-
neville. Mais le rapprochement pourrait n'être
que fortuit. A. Holder a admis dans son The-
saurus le nom de localité Agathon, dont per-
sonne, je l'espère, ne rapprochera le nom de
celui du bel Agathon, le poète tragique que
Plvton met en scène dans le Banquet.
['Ayàduçcoi, peuple de Dacie : A. v. Kamp.,
5 c I ; KiEP., AtL ant., II, a-b A.]
AgendlCUm. Cf. A. Holder, s. v. Agedin-
cum.
Agla minor, ville de la Bétique (Plin.,
N. IL, III, I, 10). Est-ce AguHar (A.-Sc, 99
F* 7)? Pline ne cite pas d^^Agla major; le nom
qu'il donne serait-il une transformation latine
du terme indigène?
[Agravonitae, peuple d'IUyrie.J
'AYçiÇa(j.a, ville en Galatie. D'après les chiffres
de Ptolémée (éd. Did., I, p. 852, 6), elle se
trouverait dans la partie occidentale de la pro-
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35o
ETUDES DE GEOGRAPHIE ANCIENNE
vînce, dans le pays des Tolistoboïens. Je n'ose
proposer Giiések, au nord-est de Pessinonle.
[Agron, roi d'IIlyrîe, dans la première guerre
punique. Il est fils de Pleuratos, et, si Ton
consulte Pape, s. v. IlXeupaxo^, on voit que ce
nom est associé plus d'une fois à celui de Gen-
tios, comme étant les noms de personnes de
même famille. OrGentios est un nom illyrique et
celtique ; cf. Holder, s. v. On remarquera aussi
le nom Agre en Dalmatie (Holder, s. o.) et les
quelques noms en Affr-. Cf. Agrinius à Spafato.]
Agunla, affluent du Pô: aujourd'hui, le Co-
ffna, dit Klotz. Je ne trouve pas ces noms.
Aguntum, dans le Noricum. A. von KxVmpen
(21 E 5 et Index) écrit Aguontum. Est-ce une
faute d'impression?
Ai'So^jpa. Cf. înfray s, y.^ESoça.
Aîvo^, VInn, Cf. A. Holder, s. v. Je veux re-
marquer seulement l'existence d'une autre forme
Otvo'3^ (Pape, s. v. 3), dans laquelle la diph-
tongue Ot-, prononcée /-, rapproche beaucoup
le nom moderne du mot ancien.
"AXaSa (Pape, s. v. i), ville des Celtibères; cf.
Alabanensis (Klotz), ethnique en Espagne Tar-
raconaisc. Vd. PïOLÉM.-Did., I, p. 180, 2.
Pour l'étymologie du mot, cf. A. Holder, s. v.
Alabontum.
Alata Castra. Cf. infray s. v. nirspOTrov cjTça-
totcêSov.
''AXauvo;:, rivière; pour l'orthographe du mot,
cf. Pape, s. ^.''AXatvoc 2.
Alba. Cf. infra^ s. v, Albis.
Alba, rivière de l'Espagne Tarraconaise (cf.
A. Holder, p. 77). Klotz l'identifie (s. v. 2)
avec le 7Vr(A.-SG., 100 N-0 2). J'aimerais mieux
l'identifier avec la rivière qui passe dans la ville
suivante Q).
Alba (A. V. Kamp., 17 D i), en Tarraconaise;
cf. KiEP., Atl, ant., X, d B. L'emplacement se
trouve aujourd'hui dans la Sierra de Aralar
(A.-Sc.^ 100 H 2).
I . On trouve aujourd'hui en Portugal une rivière Alva
(A.-Sc, 99 B 4), à l'est de Coïrabre. Peut-être est-ce en-
core le même nom.
Alba, en Espagne Carthaginoise (A. v. K.vmp.,
17 D 4; KiEP., Atl. ant., X, d E). Comme la
ville précédente, celle-ci est au milieu de mon-
tagnes, à l'extrémité est de la Sierra Nevada.
J'ignore si c'est cette ville ou la précédente
qu'A. Holder (I, p. 78) identifie avec Arjona;
et, pour ce qui est de l'étymologie, il n'y a pas à
penser au latin albus comme origine du nom. Il
peut signifier, lui aussi, blanc, mais par son ori-
gine même et non par emprunt à une langue
étrangère.
Alba Augusta (Kiep., Atl. ant.y XI, g G;
A. V. Kamp., 19 F 4)» ville de la Gaule Narbo-
naise, entre les Cévennes et le Rhône, Je repor-
terais volontiers la ville un peu plus à l'ouest et
l'identifierais avec Aubenas (A.-Sc, 76 G 3). Cf.
A. Holder, s. v. Alba i et 4> l'équivalence
d'Alba et du français Aube, Aubetin. Cf. Pape,
s, f^'AXSauyojffTa.
Alba Pompela, ville de Ligurie (A. v.
Kamp., i3 B 2; Kiep., Atl. ant., VII, b C). Au-
jourd'hui, Alba (A.-Sc, io5 C 3).
Albanenses, habitants d'Albana, ville d'Es-
pagne Tarraconaise. Klotz indique une ville -4/-
vanna que je ne trouve pas sur mes atlas mo-
dernes. Pour le changement à'Alb- en Alv^, cf.
supra, note : Alba == Alva.
Albensls (Klotz, s. v. b et c), ethnique des
habitants d'Alba Pompeia (cf. supra, s. v.) et
d'Alba Helvorum (A. Holder, s. v. Alba, p. 78).
'AXêiava, ville en Corse ('AXStàva : Ptolém.-
Did., I, p. 372, 5). L'éditeur propose de placer
la ville sur le monte Bianco, à l'est du golfe
de Santa Manza (sur ce golfe, cf. A.-Sc, 76,
carton de Corse, au sud-est de l'Ile).
Albianum, ville en Rhétie antérieure. Klotz,
s. V,, donne comme identification Allbachj dans
le Tyrol. Je ne trouve pas ce nom dans Andrée-
Scobel.
Alblgenses. Cf. A. Holder, s. o. Albia, Al-
biensis.
'AX6i7]Tat, habitants d'une Ville inconnue, en
Italie. Pape déclare la leçon corrompue.
Albiniana, ville de Gaule Belgique (A. v.
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35i
Kamp. , 21 A 2; KiEP., AtL ant,, XI, g G).
Nous identifierons cette localité avec Alphen,
sur le vieux Rhin et à Test de Leyde (A.-Sc,
69 G 2).
'AXStvipnjvœv, même ville qu'Albintimilium
(cf. A. HoLDER, s, v.y Pour cette dernière ville,
Klotz donne un ethnique Albintimilienses.
"'AXSiov (Pape, s. v. 3), même nom que 'AXSiwv
(A. HoLDER, I, p. 83, s. V. Albion).
*AXStc> nom de rivière; cf. Albis, VAube (A.
HoLDER, s. f.) Ge même nom Albis est aujour-
d'hui VElbe en Allemagne; et, pour ce dernier
fleuve, A. Holder (I, p. 85) renvoie au germa-
nique occidental et au vieux norrois. Peut-être
est-il plus simple de dire que TAlbis prend sa
source chez les Gaulois Boïens (en Bohême,
Boiohœmum); qu'il y a reçu des habitants son
nom (que Ton retrouve en Gaule), et qu'il Ta
gardé après sa sortie du pays des Boïens. —
Autre forme : Alba, suivant Klotz; A. Holder
cite le fleuve Alba, mais ne fait pas le rappro-
chement avec Albis.
Albium Ingaunum, Alblum Inteme-
lium. Gf. A. Holder, s, v. Albion, pp. 84-85.
'AXSo>cif]vatot, peuple en Dacie. Gf. Ptolém.-
Did., I, p. 444j notes, col. 2 : le commentateur
rapproche ce nom du nom de ville Transalba,
dans la Dacia Ripensis. Gf. les noms en Albuc-
(A. Holder, I, pp. 86-87).
Albona, ville de Liburnie; ethnique Albo-
nenses (cf. infra, Alvona). Gf. A. v. Kamp., i3
E 2; Kiep., Ail. ant, y VII, h B. Aujourd'hui,
Albona en Istrie (A.-Sc, 66 G 4); cf. infra, s. vu.
'AXo'Jov et'AXouwva, Alvona.
Albonica, ville d'Espagne Tarraconaise
(Kiep., Ail. ant., X, e G; A. v. Kamp., 17 E 2,
qui place la ville plus à Test que ne le fait son
prédécesseur, et à droite, non à gauche, du
mont Idubeda). On identifiera cette ville avec
Montalban (A.-Sc, 100 K 4)- — Pour le nom,
cf. A. Holder, I, p. 86; et infra, s. v, AsovCxa.
AlbUCella, ville en Espagne Tarraconaise.
Cf. infra, $."v. Arbocala, Arbucala.
[Alerla, très ancienne ville de Gorse : Kiep.,
AtL ant., X, k B; A. v. Kamp., i3 B 3. Elle se
trouvait à Tembouchurc du Rhotanus, mainte-
nant Tavignano, sur la côte orientale de Tlle.
Aujourd'hui^ le nom est demeuré; A.-Sc, 76,
carton de la Gorse (').]
^Mf^zoLy ville en Dalmatie. Gf. ProLÉM.-Did.,
I, p. 3i6, n. I.
Alleni Forum, en Gaule Transpadane. Au-
jourd'hui, Alenile, suivant Klotz, p. 1678.
J'ignore où se trouve cette localité. Gf. infra,
s, V. AUieni. Peut-être faut-il lire Allieni Forum
(gén. de •AUienus).
'AXtoSjiê, ville située près de l'embouchure du
Danube, sur la rive gauche du fleuve, en face
de Noviodunum. Gf. BpiToXàyat.
'AXiçavov, localité en Italie, appartient-il à la
môme catégorie ?
Allsales, peuple en Espagne. Sur les noms
en Alis-y cf. A. Holder, I, pp. 94-95.
Alisca, localité en Pannonie, sur le Danube
(A. V. Kamp., 21 H 5; Kiep., Ati. ant., XI, o F).
Aujourd'hui, Fadd^Tolna ou Bogyiszlô? Gf.
A.-Sc, 63 E 5.
AliSOntia, affluent de la Moselle, en Gaule
Belgique. A. Holder l'idontifle avec VElz, Eltz;
Klotz préfère VA/sifz. En somme, il semble bien
que ce soit la rivière que les cartes en français
appellent VAlsette, qui passe à Luxembourg
(cf. A.-Sc, 70 E 5).
'AXicjra, ville en Gorse (Kiep., Atl. ant., VII,
d F), sur la côte orientale.
Alllana regio, contrée d'Italie entre le Pô
et le Ticinus, dans la Gaule Gisalpine. Peut-être
le souvenir de la rivière l'Allia a-t-il influé sur
la forme de ce nom et faudrait-il lire Alliena ;
cf. le mot suivant.
Alllenl, peuple de la Gaule Transpadane. Gf.
infra, s. v. Anneianum.
'AX^oêptysc- Pape, s. v. 2, place des Allobroges
en Galalie, différents des Allobroges de Savoie :
le passage de Strabon (XVI, 2, 46, p. 766) ne
I . Après ce mot, Tordre alphabétique amènerait Alias-
sus de Galatîc ; mais ce nom est antérieur à l'arrivée des
Gaulois. Cf. snpra, la désinence -aao;.
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352
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
parait pas concluant à l'appuî de cette distinc-
tion, qu'A. HoLDER a négligée.
'AXpià, montagne en Pannonie inférieure, près
Sirmium, dans le pays des Scordisques. On dit
aussi Almus.
AlmanienseSi peuple habitant près de Nice.
Cf. le mont Alban, à Test de la ville moderne
(A.-Sc, 82, carton additionnel)?
AlmUfTI, ville en Mésie, probablement sur les
bords de la rivière Almus. Sur cette rivière, cf.
A. V. Kamp., 10 C 2; KiEP., Atl. ant.j XI, t M ;
aujourd'hui, le Lom (A.-Sc, 112 L-M 3). On
pourra donc penser que la ville Almum est ac-
tuellement Lom-Palanka (lu., ibid.).
Almus. Cf. supra, Aima. Cf. les noms en
Aima- dans A. Holder (I, p. 106).
['AXoxtat v^jot, trois lies près de la Cherso-
nèse Cimbrîque. Aujourd'hui, les îles Lessœ;
cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 276, n. 2. Mais ce nom
n'a sans doute rien de celtique].
AlonaBi 'AXcivai, ville en Espagne Tarraco-
naise; cf. Pape, s. «. 'AXoviç, et Klotz, s. v.
Alone c (Halone). Vd. Kiep., AtL ani., X, e D;
A. V. Kamp., 17 E 3. Aujourd'hui, Villajoyosa
(A.-Sc, 100 K 6).
Alone, ville en Grande-Bretagne (Klotz, s. v.
d). es. A. Holder, p. 106, s, u. Alo(n).
Alontigicelii peuple en Espagne Bétique;
-c/j?/i dans A. Holder.
'AXoîxa, ville en Corse (cf. Aleria, Alista dans
la même île). L'édition de PiOLÉMÉE-Didot (I,
p. 371, n. 10) déclare l'emplacement inconnu;
Pape^ s, V., donnait comme identification Liiffo
di Nazza, dont j'ignore la situation. Cf. le nom
propre 'AXoiîxtoc en Lusitanie (Pape, s. i;.) et
A. Holder, s. ou. Aluccius, Aluq(u)ius, Apiliutas.
[AlOUna, divinité. Est-ce une divinité gau-
loise? Je le pense; cf. Alounœ (pluriel), divi-
nité dans A. Holder (I, p. 107), et Alus (m.,
p. iio).]
'AXe5ov, ville en Istrie; cf. PxoLKM.-Did., I,
p. 337, n. 2, et p. 3o4, n. 5, où l'éditeur identifie
la ville avec l'antique Albona (cf. supra, s. v.);
cf. ûl/ra, 'AXo'j«va,''AXwoc.
'AXo'jijwi, Lopsii peuple de Liburnie; cf. i/i-
fra, s. V. Lopsi.
'AXo^iwva. Cf. supra, Albona, et injra, Alvona.
"A^m^, rivière qui se jette dans le Danube;
cf. infra, s. v. KiçKiç.
'AXTctJxoTia en un seul mot : il faut évidem-
ment diviser en deux mots ; il s'agit (au singu-
lier) des Alpes Cottiennes. — Pour les différentes
épilhètes géographiques des Alpes (Carnicae,
Cotliae, Graiœ, etc.), cf. A. Holder, s. vv. A. von
Kampen distingue les Alpes Cottiae et TAlpis
Cottia, qui me parait être le sommet principal
de la chaîne qui porte le même nom au pluriel.
C'est le mont Genèure (A.-Sc, 80 F 5), somme
des Alpes appelées, aujourd'hui encore, Cot-
tiennes.
AlpiS Julia. Cf. infra, s. v. Ocra.
Alpesa, ville en Espagne Bétique. Est-ce Es^
pejo, au sud-est de Cordoue (A.-Sc, gg F 7)?
Alta ripa, ville sur le Rhin, dans le pays des
Némètes. Klotz ridentifie avec Aliripp, sur la
rive gauche du Rhin, au sud de Mannheim (A.-
Sc, 54 F-G 2). C'est possible ; mais, en ce cas,
je croirais, non pas qn'Altripp vient d'Alta
ripa, mais qu'Alta ripa est une déformation po-
pulaire latine du mot indigène, qui, d'autre part,
a donné Aliripp. Cf., dans A. Holder (I, p. 1 1 o),
le nom Altreia devenant Al trie h. Peut-être y a-
t-il eu quelque nom indigène *Altriba; comme
la localité est située sur le bord d'un fleuve, la
déformation populaire en « Haute-Rive », Alta
ripa, venait naturellement à l'esprit.
Alta ripa, localité en Pannonie, sur le Da-
nube. Même obser\'ation que plus haut : peut-
être le nom moderne, s'il existe, est-il composé
maintenant, par une fausse étymologie, d'^//-
(vieux), suivi d'un autre mot.
Alteia, chez les Némètes des bords du Rhin
(A. V. Kamp., ig G-H 2; Kiep., Atl. ani., XI, h
E). Aujourd'hui, Alzey (A.-Sc, 53 F i). — Pour
le nom, cf. Alteia, VAuthie, pivière de la Somme
(A. Holder, p. 109).
Althaea, ville de l'Espagne Carthaginoise (A.
V. Kajip., 17 e 3). Aujourd'hui, Altea (A.-Sc,
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353
loo K-L 6). Ce n'est peut-être pas un nom cel-
tique, quoique je trouve dans A. Holder(p. 109)
un nom en Altk^.
Altlna, localité en Pannonie; est-ce la nulme
que la suivante? Le nom en -a est donné par
Klotz.
Altinunrii localité en Pannonie (Kiep., AU.
ant., XI, o F-G; A. v. Kamp., 21 H 5). Aujour-
d'hui, Mohacs (A.-Sc, 63 E 6)? Pour le nom,
on penserait plutôt à Duna, un peu plus au nord
(iD., 63 E 5).
Altinum, ville en Vénélie ('AXtîwv, Pape);
cf. KiEP., AtL ant. y VII, g B; A. v. Kamp., i3
D 2. Tous deux mettent la ville à Tembouchure
du Plavis (aujourd'hui, le Piavé), tandis que
Klotz, s. v., parle du fleuve Silis, qu'il identifie
(.ç. y.) avec le Sile (A.-Sc, io5 G 2). Dans celte
contrée de lagunes, les endroits habitables ne
doivent pas être bien nombreux, et Ton peut
croire que la ville antique n'était pas très loin
de l'emplacement qu'occupe aujourd'hui Cava-
saccherina (A.-Sc, ibid.y Cf. Peut. Tab., IV b
(Altino).
['AX'JaTTa, ville de Galatie, suivant TrrE-LrvE,
ou de Bithynie. Il est fort probable que c'est un
nom oriental. Cf. Klotz, s. v. Alyatti.]
['AX'JoTrj, une des-Colonnes d'Hercule, en Espa-
gne méridionale; cf. Pape, s. o. KccXtui), et s. v.
kVi&ti 2.]
['Aa'jStj, nom d'un lac dans le Pont. Ici en-
core, il est plus sûr de s'abstenir.]
AlutUS, rivière de Dacie, affluent de gauche
du Danube (A. v. K^uip., 10 D 1-2; Kiep., Atl.
anf.y XI, L u). Aujourd'hui, VAlt ou 0/tu (A.-
Sc, II3D4-6).
AlutaBi peuplade de Liburnie. Cf. le mot sui-
vant.
AlutrenseS, peuplade d'Istrie. Or, Istrie et
Liburnie sont limitrophes; et, s'il est difficile
d'admettre qu'il n'y avait là qu'un peuple (les
deux noms sont donnés par le même auteur), ou
peut admettre qu'il y avait entre eux des liens
de parenté. On trouve aujourd'hui, près de la
lunitc dcH deux provinces antiques, une ville
Al tara (A.-Sc, 66 B 5); a-t^elle quelque rap-
port avec les noms anciens?
Alvona, Cf. supra, Albona.
"SXiùz^. Cf. supra, 'Aao5ov.
AmallObriga, ville d'Espagne Tarraconàise.
A. HoLDER (I, p. 1 1 1), qui cite le nom, ne donne
pas d'identification. Mais cf. Kiep., Atl. ant.,
X, c C; A. V. Kamp., 17 C 2. L'emplacement
correspondrait à Toraesilias (A.-Sc, 99 E-F 3).
Amantes, peuple en Pannonie. On ne pourra
s'empêcher de rapprocher ce nom de celui d'A-
manlini, peuple de Pannonie (A. Holder, I,
p. 1 13). Cf. A. V. Kamp., 21 G-H 6.
Amantini, peuple d'Épire (Klotz, s. v. 2).
Je les placerais volontiers au nord de l'Épire, du
côté des Atintanes et du Boius mons (Kiep.,
Atl. ant., VI, a-b B-G) ; on les considérera
comme une fraction des précédents.
Amanum portUS (cf. A. Holder, I, p. 112).
Il faut ajouter que, suivant Pline (A^. //., IV,
20, iio), la ville s'appela plus tard Flaviobriga
(cf. iD., p. 1497).
Amasiai dans le Pont Galatique. CL Kiep.,
Atl. ant., IV, 1 B; A. v. Kamp., 7 E-F 2. Au-
jourd'hui, la ville porte le même nom (Kiep.,
Carte en six feuilles; lo.. Carte générale, L 27 ;
A.-Sc, 128 F-G 3). Cf. Peut. Tab., X a, qui
place encore une autre Amasia (IX) près d'A-
brostola, chez les Tolistoboïens de Galatie.
f A[i.6ôva, nom de ville, dit Suidas, sans autre
explication. Bekker a supposé "^ASsvva. Je place
le mot ici, à cause des noms celtiques fréquents
en Amb^; mais je le place entre crochets, pour
indiquer mes doutes.]
AmbiatinuS viCUS, près Coblentz et lieu de
naissance de l'empereur C. Galigula. Malgré mes
efforts, il m'a été impossible d'identifier cette
localité.
Ambibaril. Klotz lit : Ambibari.
Amblllati. Klotz lit : Ambiliatri. Est-ce une
erreur amenée par le mot Ambilatri, qui pré-
cède?
'AfJLoiVva, ville en Espagne Tarraconàise. L'é-
dition PTOLÉMKE-Didot (1, p. 170, n, 6) la place
23
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354
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
entre Lacobriga et la rivière Pisoraca (A. v.
Kamp., 17 g I ; KiEP., AtL ant., X, c B).
Ambituii peuple en Galatie.
Ambivaretiv peuple placé par A. Holder en
Bourgogne ou près d'elle. Klotz propose Ambé-
rien (A.-Sc, 80 E 4)- O'i remarquera, juste au
nord de cette ville, le nom Ambroiiatj, qui donne
ridée d'un nom commençant par Anib- et finis-
sant par -actf/n (cf. A. Holder, s. u.), — Ne pas
confondre avec les Ambivariti de la Gaule Bel-
gique (A. V. Kamp.^ 19 F i).
['A[JL6çt6pt^, nom propre ; cf. 'ASçwpiç et Am-
biorix.]
AmocenSiS. Klotz regarde ce mot comme
Tellmique d'une ville Amoca; A. Holder (p. i3i)
renvoie à Amaci. On remarquera cependant le
nom de personne Amocada, avec un o.
Amsivarli. Le nom manque dans A. Holder,
parce qu'il considère évidemment ce peuple
comme germanique. Mais ils sont placés, dans
les allas, à cheval sur la frontière de la Gaule et
de la Germanie (Kïep., Ail. ant,, XI, h C; A. v.
Kamp., 21 B 2), et l'un ne peut s'empêcher de
rapprocher leur nom (Ampsivarii dans Klotz)
de celui des Ampsiani d'A. Holder (I, p. i33),
placés aussi par Str.vbon près de TOccan, avec
les Sicambres.
[Amutriai 'Aixo^jtçwv, ville en Dacie (A. v.
Kamp., 10 G i ; Kiep., AtL ant., XI, L t). Aujour-
d'hui, Moiriilui {A.Sc, ii3 C 5). On ne peut
d'ailleurs pas affirmer que ce soit un nom celli-
que, malgré Amuta, Amolacianus d'A. Holder.]
Ananii peuple entre le Pô et la Ligurie
(A. v. Kamp., i3 B 2 ; Kiepert [Atl. ant.^ VH,
c-d C] l'appelle Anares). Cf. Anaresdans A. Hol-
der (p. i35).
"Avaç, rivière de Galatie. Cf. le suivant.
''Avaço;, ville de Galatie. Aujourd'hui, on lit
plutôt "Avôfo; (PTOLÉM.-Did., I, p. 85o, 12 et
note). D'après les chiffres de Ptolémée, la ville
serait située au sud-est et assez près de Pessi-
nonte ; et l'éditeur propose de la chercher vers
le confluent du Sangarius (Sakaria actuel) et de
l'Alandros (aujourd'hui, rivière de Hamra-IIaclje',
l'antique Amorium). Ce serait à peu près l'em-
placement qu'occupe aujourd'hui Tchakmak
(Kiep., Carte en six feuilles).
"k^oLZ^ nne des grandes rivières de l'Espagne
(Kkp., AtL anL, X, d-b D^E; A. v. Kamp.,
17 D-B 3-4). Aujourd'hui, le Gaadiana (A.-Sc,
99-100 H-C 5-7).
Anassunii rivière de Vénétîe, qui reçoit le
Verranus. Aujourd'hui, suivant Klotz, le Stella
(A.-Sc, io5 H i). Le Verranus serait alors le
Cor no,
Anatillai localité en Gaule Narbonaise. J*i-
gnore sur quelles raisons se fonde Klotz pour la
placer à Saint-Gilles, au nord-ouest de Marseille.
Cf. A. Holder, s. v. et s. o. Anatilii.
"AvaSt;: (Pape, s. v. i), ville des lacetani, en
Espagne Tarraconaise. On l'a identifiée avec
Tarrega (Pape, s. v. ; cf. A.-Sc, 75 D 6). Pour
des raisons de toponymie^ je penserais plutôt à
Arbôs (A.-Sc, 76 D 6) ou mieux à Albi (id.,
ibicL, C 6).
''Avaêov, "Ava'jov, ville de Germanie, sur le Da-
nube. Cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 275, n. 12 ; la
leçon a été corrigée en * 'A8tfxcov, leçon adoptée
par A. Holder, I, p. 4i.
AncaliteS est un pluriel ; c'est le nom d'un
peuple de la Grande-Bretagne.
["AYxuja, ville de Galatie; mais le nom doit
être asianique ; cf.^Ayxupa de Phrygîe.]
AndabaliS, ville de Cappadoce (cf. A. Hol-
der, p. i38, les noms en Anda-^. Nous placerons
la ville sur la frontière de la Cappadoce et de la
Galatie; comparez le nom moA^vn^ Alambali, à
l'est ô! Angora, sur le 4o**de latitude et à gauche
du i'z.^ de longitude (Kiep., Carte ensixfeailles\
dans le pays des Trocmi.
[AndariStenseS, peuple de Macédoine ;
l'origine celtique est douteuse, il est vrai. Cf.
du moins les noms en Andar- dans A. Holder
(I, p. i38), notamment And-arta.]
'Av5sxçtov, ville en Dalmatie (cf. les nombreux
noms en Ande- : A. Holder, I, pp. 139-147)-
On corrige en'Av66Tpwv(PTOLÉM.-Did., I, p. 3i5,
n. 7); cf. Kiep., Atl. ant.. Vil, 1 D; l'emplacc-
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355
ment indiqué correspondrait à Bamljané (A.Sc.j
1 1 1 E 3). D'autres identifient avec Muê(=Much)
au sud-est. Cf., dans Pape, l'orthographe 'AvSiq-
(T)çtov.
AndelO (A. Holder : Andelos), ville d'Es-
pagne septentrionale chez les Vascones. Cf. Kiep. ,
Ail. ant., X, d B; A. v. Kamp., 17 E i. Ce serait
aujourd'hui Puente de ta Reina (A.-Sc, 100 1 2).
AvStjXoc en grec; cf. PiOLÉM.-Did., I, p. 189,
n. II.
Anderlda, localité en Grande-Bretagne (A. v.
Kamp., 20 G 5). L'emplacement indiqué corres-
pond à l'actuel Peuensey ; ne pourrait-on le
reporter un peu plus au nord-est, à l'emplace-
ment qu'occupe aujourd'hui Brede (A.-Sc, 86
N 5)? C'est l'Anderidos d'A. Holder (I, p. i45).
Andetrium. Cf. supra, 'AvSsxpwv.
'AvSiavTs;. Cf. A. Holder, s. v. Andizetes,
Av8tÇi]TWt-
AndOlogenseSi peuple en Espagne Tarra-
conaise. PeuU-étre y a-t-il un rapport avec An-
delo (cf. sapra). C'est ce qu'a pensé A. Holder
(p. i46), qui lit Andelonenses.
Andorisae, peuple en Espagne Bétique. Est-
ce le pays de l'actuelle Andujar (A.'Sc.^ 99 F 6) ?
Cf. A. Holder, s. o. .Vndura (restitution).
'AvSouaiTtov, ville chez les Quades (à l'est de
Presbourg, dit Pape), ce qui ne signifie pas :
ville des Quades ; car ceux-ci n'ont fait que suc-
céder à la race gauloise des Volces Tectosages
(KiEP., AtL ont. y XI, n E ; A. V. Kamp., 2 1 G-H 4),
et leur pays g;irdait beaucoup de noms gaulois.
Ce pays n'est pas à l'est de Presbourg, mais au
nord-ouest. D'après les chiflres de Ptolémée
(éd. Did., I, p. 275, 9), la ville serait au nord-est
de Presbourg ; cependant, l'auteur la place dans
la liste des villes situées le long du Danube.
AndUS(pluriel Andi), synonyme d'Andecavus.
A. Holder (I, p. i46) ne donne pas Andus, Andi
à sa place alphabétique ; mais, au mot Andes, il
cite, d'après César, l'accusatif Andos.
"AvSpe^, pour*Avavftc (Pape), Anares (A. Hol-
der, p. i35).
*Av8p(.)aia, ville de Galatie. Peut-être a-t-on ici
encore une transformation hellénique d'un mot
indigène; 'AvSpocrta, dans PxoLÉMÉE-Didot (I,
p. 854, 2). A l'est de l'antique Pessinonte {Bala-
Hlssâf)^ on trouve aujourd'hui la ville Atlas
(Kiep., Carte en six feuilles) \ cependant, les
mesures de Ptolémée me semblent placer la
ville au nord-est de Tavium. On pensera plutôt
alors à Aladja (Kiep., Carte en six feuilles : au
nord de Yozgâd ; id., Carte générale, L 26 ;
A.-Sc, 127 F. 3).
Angellae (Angellas : A. Holder, I, p. i53),
ville en Espagne Bétique. Klotz donne, comme
nom moderne, Benamegi {K.'Sc.^ 99 F 7).
[AniduSi montagne en Ligurie. Nom donné
par Klotz comme très douteux.]
AnItOrgiS ou AnlStorglS, ville en Espagne
Bétique (cf. les noms comme Ilorcis, devenu
Lorca). On attendrait donc un nom comme As^
torga, qui existe dans une autre partie de l'Es-
pagne. Peut-être faut^il penser à Cantor.'a
(A.-Sc, 100 H 7).
Anneianum, ville en Vénétie, dans la Gaule
Transpadane (Kiep., AtL ant., VH, e B; A. v.
Kamp., i3 G 2), à l'est de Mantoue.
[Ad Ansam, localité de la Britannia (A. v.
Kamp., 20 G 5; cf. supra, p. 226). Aujourd'hui,
the little Ouse (A. Holder, I, p. i58). A. von
Kampen place la localité plus au sud, sur le
S tour (qui sera la rivière Ansa), à l'endroit ap-
pelé aujourd'hui Nayland (A.-Sc, 86 N 3). Je
croirais d'ailleurs volontiers, malgré l'étymologie
celtique que cherche Holder (I, p. i58), que le
nom est purement latin. En cet endroit, la rivière
se divise en deux branches, dont l'une coule tout
droit, tandis que l'autre décrit un demi-cercle
avant de la rejoindre. L'ensemble offre le dessin
d'une ansa (anse de vase, poignée), comme chez
nous une poignée de sabre. On pourra supposer
que le nom fut donné par les soldats romains
cantonnés dans la région.]
'AvTexouta, ville en Espagne Tarraconaisc ,
chez les Autrigons. J'avais pensé à rapprocher
le mot de Sandaquitum (aujourd'hui, ^a/i/a/irfer)
ou de noms modernes en S initial, comme San^
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356
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
ioha ou Suances (A.-Sc, 99 F-G i); mais Pto-
LÉMÉE dit expressément (éd. Did., I, p. 170, 62)
qu'Ântequia est au milieu des terres.
Antlana, ville en Basse-Pannonie. Cf. Antia-
nœ (A. V. Kamp., 21 H 6). Vd, Kiep., Ail, ani.,
XI, o G. Aujourd'hui, Baranyavar ou quelque
localité voisine (A.-Sc, 63 E 6).
Anticarla (A. v. Kamp., 17 C 4), ville de Béti-
que. Aujourd'hui, AniequeraÇA.-^c.y 99 F 7) ['].
'AvTwuèJTalov àxpov. A. Holder (I, p. 161) lit
Antivetœum; mais cf. PiOLÉM.-Did., I, p. 86, n. 4.
Cf. A. v. Kamp., 20 D 5. Aujourd'hui, le cap
LancTs End ou quelque pointe voisine, par
exemple la pointe Guethenbras (A.-Sc, 85 A 6).
Autre nom de ce cap : Bolerium.
['AvTirotTpia, ville de l'Illyrie (Kiep., Ail. cuit,,
V, a C; A. V. K^imp., 10 A 3). Aujourd'hui, Bérat
(A.-Sc, 1 1 1 H6). Évidemment, on peut rattacher
le mot à ' AvTiTcaTpoc, ou faire remarquer qu'il y a
à quelque distance une ville Patrœ (Kiep., Atl.
ont., V, b B ; A. V. Kamp., 10 B 3); mais, d'autre
part, il y a dans la contrée des noms qui ne sont
pas helléniques ; et c'est toujours la même ques-
tion qui se pose : a-t-on affaire à un mot vrai-
ment hellénique, ou à un nom indigène déformé
et reformé par les Grecs ?]
AntiStiana, ville en Espagne Citérieure (sur
VlJîspan'a CUerîor, cf. Kiep., At/. ant., X, liste
des provinces avec leurs couleurs). Klotz iden-
tifie la ville avec Villafranca ; mais Andrée-Sgo-
BEL (Jndeœ) donne huit villes de ce nom dans la
carte 99-100 de la péninsule ibérique. La seule
qui se trouve dans l'Espagne Citérieure est
100 M 3 (Villafranca del Panades). Mais je n'o-
serais affirmer ni que c'est bien celle que Klotz
avait en vue ni que c'est bien la même ville
qii'Antîstiana.
Antona. Klotz identifie cetle rivière avec
I. Nous ne mettrons pas ici Anlicinobis, ville de Pa-
phlagonie, sur la côte, et nous ne citons le mot que pour
le corriger. Il faut lire Anticinolis, la ville en face de Ci-
nolis. Sur Cinolis, cf. Kiep., Atl. ani., IV, i A ; A. v.
Kamp., 7 E 1-2 ; aujourd'hui, Kinolou (Kiep., Carte en six
feuilles; id.. Carte générale, K 25; A.-Srj., 127 F 3). An-
ticlcolis sera une localité voisine.
TAuvona (Avon\ quoiqu'il donne à la voyelle 0
deux quantités différentes : .\ntôna, Auvona.
A. Holder(I, p. 161) renvoie à Abona (YAuon)
et à Trisantona. A. von Kampen (20 F 4) place la
rivière sur la côte est de l'Angleterre et la fait
correspondre au Glen actuel (A.-Sc, 86 L i ;
88 M 7).
''Avrçaxa, localité des Vaccxi, en Espagne Tar-
raconaise; leçon corrigée en Aurpaxa; cf. infra,
s. V.
Antres, tie de la Gaule, à Tembouchure de la
Garonne. Kiepert (Atl. ani., XI, d G) la repré-
sente assez grande et occupant toute la partie
supérieure du Médoc actuel (ce qui n'est pas
une raison pour l'identifier avec le Médoc entier,
comme semble le faire A. Holder [I, p. 162]).
A. VON K.VMPEN (19 C 4) la fait plus petite et me
parait l'identifier avec la Tour de Cordouan
(A.^c, 75 A 2).
AnyStruS, rivière coulant des montagnes py-
rénéennes, du côté oriental. Certaines éditions
d'AviENus (Ora maritima, 54o) portent Anyslus ;
cf. Poet. lat. min., éd. Lemaire, V, p. 468. Je
croirais volontiers que le nom Anystrus est le
résultat d'une fausse étymologie. Si l'on se rap-
pelle que u (jf) et ot se prononcent également 1 et
que par conséquent la confusion a d il se faire
souvent entre eux, on comprendra que je voie
dans Anystrus un mot grec àvoia-rpo^ « (le fleuve)
sur la surface duquel il n'y a pas de taons ».
Etymologie populaire et sans valeur réelle, c'est
évident ; mais elle nous donne la cause de l'in-
sertion du -r-. H nous reste donc Anyslus. Ce
nom lui-même doit être inexact, mais je ne sais
comment le changer : Amytus?(cr. Amytos dans
A. Holder, I, p. i33). Quoi qu'il en soit, il
semble bien qu'il y ait lieu de l'identifier avec le
Muga (A.-Sc, 75-76 E-F 5).
ApenninuS, l'Apennin. Racine celtique :
penn (cf. Klotz, I, p. 448). Cf. infra, s. o. Pen-
ninus, et Pape, s. f;i;. 'ÂTtivvatov, 'Airsvviva oçrri,
[Aphaeai surnom de Britomar(t)is, nymphe
de Crète, (^f. les noms celtiques Britomaris et
Brilomartos: A. Holder, I, pp. 55o-55i.]
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357
Apiaria, en Mésie, sur les bords du Danube
(KiEP., Atl. ant., XI, u-v M ; A. v. KiVMP., 10 E
2). Aujourd'hui, Rahovo (A.-Sc, ii3 F 6).
Cf. ir^dH., s. o. Appiaria.
Apiârium, localité des Contestanr, en Espa-
gne Tarraconaise. Est-ce Aspe ? (A.-Sc, 100
K 6). On admettra une déformation du nom
indigène par les Latins, qui l'ont modifié de ma-
nière à lui donner un sens dans leur langue.
^ATutàrat, peuple de Gaule. A. Holder (I,
p. i65, s. V. Apiates) renvoie à Soliates.
ApO| rivière de Dacie (A. v. Kamp., 10 B i ;
KiEP., AtL ant.y XI, p G). Aujourd'hui, \tKaras
(A.-Sc, 1 13 A 4)-
AponuSi nom d'une source près de Padoue.
Klotz, s. v,, voit dans ce mot la transcription du
grec àicovo^. Aujourd'hui, Alhanoy dit Klotz ;
Abano dans Andrée-Sgobel (io5 F 2). Cette dé-
rivation ne prouverait-elle pas que le 0 du mot
latin était long ?
Appiaria, ville de Mésie (Klotz); c'est celle
dont il a été parlé plus haut, s. v. Apiaria. Évi-
demment, on l'a rattachée à quelque Appius.
["A^^o;, ApSUSi rivière d'Illyric : Kiep., AtL
ant,, V, a-b G ; A. v. Kamp., 10 A 3. Aujour-
d'hui, VOs{oyim (A.-Sc, 1 1 2 1 6). Nous avons vu
le mot plus haut aux mots en -<j(ff)o^ (p. 107).
D'ailleurs il est possible, peuUêtre môme proba-
ble, que le nom n*a rien de celtique ; cependant,
A. Holder (1, p. 1C9) a admis deux noms en
.Aps-.]
Apta Juliai Apt en Provence. Gf. Aptenses
(Klotz, p. 473, col. 2). Mot ligure, suivant
A. Holder (p. 167).
Apuanii population ligure, sur la pente sud
de l'Apennin (Kiep., AtL ant.y Vil, d G; A. v.
Kamp., i3 B 2). Gf., aujourd'hui, les Apiians
(A.-Sc, io5 E 3).
Apuluniv colonie romaine en Dacie (Kiep.,
AtL ant,, XI, t L ; A, v. Kamp., 16 H 2). Mais
les deux savants ne mettent pas la ville du même
côté du Marisus (le Marosch). La position indi-
quée par A. VON Kampe.v placera la ville à
Âar/sbfirff (A.'Sc.y 64 K 5). Peut-être faudrait-il
descendre un peu plus au sud et mettre la ville
un peu plus au sud-ouest, à Aluincz, juste sur le
46** degré de latitude. Pour le nom, cf. A. Hol-
der, I, p. 167, s. u. Apuli-acu-s ; Apula, dans la
Peut. Tab., VIII.
ApuSi localité et rivière en Dacie, près de
l'actuel Salavicza, dit Klotz. J'ignore où se
trouve cette localité.
[AquaBi ville de Dacie ; cf. Kiep., AtL ant.,
XI, t L ; A. v. Kamp., 10 G i. Aujourd'hui, Her-
ciilesbad: A.-Sc, 1 13 A 5.]
[Aquae, ville de Pannonie ; cf. Kiep., AtL
ant., XI, m E-F ; A. v. Kamp., 21 G 4-5. Au-
jourd'hui, Baden : A.-Sc, 63 G 3,]
Ges mots : Aqua, Aquae, se rencontrent sou-
vent accompagnés d'une épithète topographique
distinctive. Gf. Klotz, I, p. 48 i ; A. v. Kamp.,
Index, p. 9. G'est à la place alphabétique de ces
épithètes que nous reparlerons de ces mots, s'il
y a lieu. — L'ethnique des habitants de villes
dont le nom comprenait Aqua, Aquœ était :
Aquensis. — Gf. aussi les noms composés :
Aquicaldenses, Aquiflavienses.
Aquileiai en Vénétie (cf. A. Holder, I,
p. 168, les noms celtiques en Aguil-). Vd. Kiep.,
AtL ant., VII, h B ; A. v. Kamp., i3 D 2. Au-
jourd'hui, Aqui/eja (A.-Sc, io5 H 2). Gf. Klotz,
s. o. {Aglar) ; Peut. Tab., IV b.
Aquileiai en VindéUcie. Gf. Kiep., AtL ant.,
XI, i E ; A. V. Kamp., 21 D 4) qui ne placent ni
l'un ni l'autre la ville en Vindélicie, mais à quel-
que distance de la frontière, à l'extrémité orien-
tale des Ghamps Décumates. Aujourd'hui, Aalen
(A.-Sc, 55 G 4).
AquInateSv habitants des Saltus Galliani,
dans la Gaule Gispadane (cf. !nfra, s. v. Galliani
Saltes).
Aquitaniai Aquitanii 'axj(i>^v^'^; ^'^^^ P^^
indiqué dans A. Holder (*). Évidemment, l'au-
teur considère ce nom comme n'étant pas cel-
tique, mais sans doute ibérique. On voit comme
le procédé est simple : on fait la carte générale
I. Cf. Peut. Tab„ II.
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358
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
de la Gaule, mais on la subdivise en provinces que
l'on retire successivement à cette même Gaule :
l'Aquitaine devient ibérique, le sud-est est pro-
vince romaine, le nord-est s'appellera : Germania
Superior et Inferlor ; et c'est sur le fondement
d'une a science » mensongère et tendancieuse
que l'on bâtit les théories destinées à justifier
certaines ambitions politiques. Malheureuse-
ment, les Français sont trop disposés à accepter,
comme étant l'expression de la « science », ces
inepties dont ils ne voient pas le but ; il ne serait
que temps de réagir. Je demande que l'on dis-
tingue là science qui ne recherche que la vérité,
et la science allemande, qui recherche un but
beaucoup plus positif : ces deux sciences sont
quelquefois d'accord, et plus souvent en lutte.
AracIllO, Araclllunii ville des Cantabres, en
Espagne Tarraconaîse. Est-ce la même ville qu'A-
raceli (A. Holder, I, p. 171 ; Kiep., AtL ant,,
X, ;d B ; A. V. Kamp., 17 E i)? On considére-
rait alors Araceli comme une sorte de jeu de
mots qui latinisait une dénomination indigène.
Cf. infray s. v. Arocelitani.
AradOUCai ville des Galléciens, en Espagne
Tarraconaise. Cf. PiOLÉM.-Did., I, p. i63, 3 :
'Apa8oi)>oca, qu'il identifie avec la suivante. Pto-
LÉMÉE place la ville chez les Callaïci Bracarii^
entre le Minius (Minho) et le Durius (JDouroy
Serait-ce Arcos (A.-Sc, 99 B 3) ?
AradOUCai ville de Lusitanie, dont le nom
fut transformé en Arad(o)ucta et, de là, en
Trad(o)ucta (ProLÉM.-Did. , I, p. i35, 7).
Cf. peut-être Arouca (A.-Sc, 99 B 4)j et les
nombres de Ptolémée.
Arar, la Saône, appelée aussi Sauconna. La
forme grecque est aussi^Apapt^.
[ArasenseSi peuple en Galatie ; mais il sem-
ble que ce ne soit pas un peuple celtique. Pline
{N. H. y V, 42, 147) paraît avoir cité d*abord
les peuples galates, puis les autres, indigènes
ou helléniques ; et c'est dans ce second groupe
qu'il place les Arasenscs.]
Araura. A. Holder (1, p. 177) a omis de ren-
voyer an mot Cessero (cf. I, p. 998).
Arausa, ville des Liburnes, en lllyria bar-
bara. Pour le nom, cf. A. Holder, I, p. 178, les
noms semblables. Cf. infrUy *ApaT)Çôva.
['ApotÊat,''ApaÊot, peuple en Illyrie. Mais ici je
pense bien qu'il ne s'agit pas de Celtes.]
'ApauÇova, ville en Liburnie. Cf. supra, Arausa,
et PiOLÉM.-Did., I, p. 3i4) n. 3. Parmi les va-
riantes de ce mot, se trouve Arausio, Ârusio,
Aurausio. Cf. Arausio en Gaule (A. Holder, I,
p. 178). Pour l'identification, cl. ProLÉM.-Did.,
/. c, tableau de la deuxième colonne.
Arbeia, ville des Brigantes, en Britannia
(A. Holder, I, p. 181). Klotz, s. v., donne
comme nom moderne Irebi/ ; mais il me semble
que celte localité est un peu trop à l'ouest, par
rapport à la situation des Brigantes, du moins
par rapport à celle que lui donne A. von Kampen,
(20 E-F 3-4) [cf. au contraire Kiepert, Ail. anl.,
XI c-d B, qui étend les Brigantes de l'ouest à
Test, non du nord au sud]. Peut-être, au lieu
d'/reby, pourrait-on désigner Hornby (A.-Sc,
88 I 4)9 qui est plus à l'est. Le n aura disparu
en latin (^*Arnbeià) pour la facilité de la pronon-
ciation.
'ApSo^avoi, 'ApSaÇavo^, race ligurienne ; cf. F.
H. G., I, p. 3i5, 221 a et b. Je ne sais jusqu'à
quel point on peut les introduire dans cette liste.
Arbor InfeliX (Klotz, I, p. 493), en Rhétie.
A. Holder (I, pp. 181-182) lit Arbor felix (il
s'agit du même endroit). On remarquera "qu'A.
Holder regarde Arbor ici comme un nom celti-
que que les Romains ont confondu avec \t mot
arbor de leur langue ; et, une fois la confusion
faite, ils ont ajouté à ce mot une épithète, pour
qu'il eût l'air, en cet endroit, de signifier quelque
chose. Cet exemple me servira d'excuse contre
le reproche d'avoir introduit dans cette liste des
noms d'apparence tout à fait latine. — Cf. A. v.
Kamp., 21 C 5.
Arbucula, Arbocala, Albucella (cf. A.
Holder, s. v. Albocola), ville des Vaccœi en
Espagne Tarraconaise. Pape, s. v. 'ApSo^jxàXtj,
donne comme identification Villa Fasila, dont
j'ignore l'emplacem'^nt.
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359
Apêwv, ville en Illyrie. Le mot Arbo(ii) est cité
comme nom de personne par A. Holder (1,
p. .81).
Arcli ville en Espagne Bélique. Suivant
Klotz, ce serait aujourd'hui Arcos (de la Fron-
terà) ; cf. A.-Sc, 99 E 8. On trouve dans h
m<^me région Archidona (id., ibkL, F 7).
Arciaca. Cf. A. Holdêr, s. v, Artiacus.
ArCidava, ville de Dacie (A. v. Kamp. ,
10 B i). Aujourd'hui, Ungarisch-W eissh'rchen
(A.-Sc, 64 H 7), ou remplacement situé entre
celte ville et la rivière au sud (marqué dans
AxDRÉE-ScoBEL, /. c, par une ligne de points
dont je ne vois pas la signification). Il est possi-
ble, je le dis une fois pour toutes, que, pour les
mots de cette contrée terminés par les syllabes
-dava, la première partie du mot soit celtique,
tandis que la dernière, ^daoa, sera une dési-
nence d'une autre origine (dace ? ).
'ApxiXaxiVj ville en Espagne Bétique (Pape,
s. V. i). Aujourd'hui, Penaflor, suivant Ptolé-
MÉE-Didot (I, p. 1 17, n. 5).
'AçxtXax'^, ville en Espagne Tarraconaise
(Pape, s. v. 2); cf. PïOLÉM.-Did., I, p. 18^, n. 5.
La ville se trouvait dans le pays des Bast'iani,
et au milieu des terres. D'après les chiff es de
Ptolémée, elle serait au sud-ouest d'Ilunum
(aujourd'hui, Hellin). Elle se trouverait donc à
peu près du côté de la pelite ville actuelle d'O/-
rnos (A.-Sc, îoo I 6).
"Açxtvva, ville en Dacie, juste à l'ouest d'A-
moutrion, suivant PTOLÉMÉE-Didol, I, p. 4'^>i> !• 2
et 5. Sur Am(o)'jtrion (-tria), cf. supra, s, v.;
Arkinna est d'un degré plus occidentale ; mais,
ne trouvant pas dans Andrée-Scobel (i i3 B-C 5)
de nom qui rappelle le mot ancien, j'aime mieux
m'abstenir que de prononcer un nom en l'air.
'ApxooàSaja, ville en Dacie. ProLÉMÉE(éd. Did.,
I, p. 44'^> 3-4) place la ville sur la môme latitude
et à l'est de Porolissum, dont l'emplace.nenl est
connu. Mais je ne trouve aucun nom à mettre en
parallèle avec le nom antique.
'Ap5ia, pays en Illyrie, sur la mer Adriatique,
sans doute avec une ville de mémo nom. Klh-
nique : Qjaç&aioi, 'Ap&'-aïot, Vardaei (cf. les noms
celtiques : Vardo, Varduli). Si Ton se rappelle
le son sifflant du S, on peut se demander si
Ton n'a pas un souvenir de 'Aç5ia dans Arsen,
nom de la rivière qui tombe dans la mer au nord
de Daraszo (Épidamnos-Dyrrachium), après
avoir quelque temps longé la côîe. La localité
moderne /?<?//* (A.-Sc, 112 H 5) aurait peut-être
conservé aussi la suite : /• -|- son sifflant, que le
grec a rendue par -ç5-.
ApStov, montagne en Dalmatie. C'est en Dal^
nmlie que Kiepert {AU. ant., VII, 1-m D) place
les Vardaîi dont il est parlé plus haut. A-l-il
confondu à tort deux noms à la fois semblables
comme apparence et voisins comme emplace-
ment? Ou bien sont-ce les anciens qui ont à tort
placé dans deux provinces différentes deux noms
qu'il fallait réunir ? A. von Kampen ne s'est pas
prononcé, et, à l'emplacement que Kiepert donne
aux Vardaei, je ne trouve aucun nom moderne à
rapprocher. Il m'a semblé dès lors plus sûr de
m'en tenir aux textes anciens.
'AçSiffraixa, ville sur la frontière de la Cappa-
docc et de la Galatie (cf. PioLÉM.-Did., I, p. 856,
n. 2). Elle semble s'être trouvée près de la rive
droite du lac Tatta, et dans la partie nord de ce
lac. Aussi pourrait-on songer à Argh{o)un (Kiep.,
Carte en six feuilles ; A.-Sc, 127 E 4).
ArdObriga, ville des ^r/aôr/, dans le nord-
ouest de l'Espagne. A. Holdeh (I, p. 227, s. v,
Artobriga) renvoie à Ardobrica, qu'il a cepen-
dant oublié à son rang alphabétique. Cf. Kiep.,
AU. ant., X, a B ; A. v. Kamp., 17 A i. Ce serait
aujourd'hui le />rro/ (A.-Sc, 99 B i); cf., dans
la même région, les noms en OrKjy {Ortigueira,
Ortegal).
[ArdOlnna, nom de divinité gauloise : Klotz,
s. 1;.]
'AçScoTTiov, ville en Liburnie, Peut-être faut-il
penser à la localité moderne Otocac (A.-Sc,
III D 2). On remarquera dans le même pays
des noms comme Ortopla et Épidotium (Kiep.,
AU. ant., VII, i-k C), qui rappellent le com
menrement et la fin de notre mot.
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36o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Arenacunriv ville des Bataves, en Gaule Bel-
gique. Klotz la place à Aert, A. Holder à /?//i-
clern (qu'il met à lort au sud de Clères). Sur
ces localités, cf. A.-Sc, 49 B 2. On ne saurait
j^enser k Arnhem, puisque la Table de Peijtinger
met notre ville sur la rive gauche du Rhin, dont
Arnhem est vraiment trop éloigné.
Arenae montes, collines de sable dans l'Es-
pagne méridionale, à Fouest de Tembouchure
du Baelis. Aujourd'hui, Arenas Gor€la8{\.'Sc.,
99 D 7-8). On reronnatlra qii^Arenœ montes,
pour dire « montagnes de sable », serait de bien
mauvais latin.
Arevacli peuple de l'Espagne Tarraconaise.
Cf. la place que lui donnent Kiepert (.1//. anf.,
X, c-d C) et A. VON Kampen (17 D 2). Vd. Pape,
s. vo.\igî0')iy.0Li et'Açojaxo»r. Son nom venait de
la rivière Areva, affluent du Durius {Douro) ['] ;
serait-elle VAdaja, sur les bords duquel se
trouve aujourd'hui la ville Arévalo (A.-Sc, 99
F 3)?
'ApYiAXai (A. Holder : Argela); cf. Pape, s. v.
0'j^aji.aa. Cf. Uxama dans Kiepert (AtL ant.y X,
d C) ; A. VON Kampen (17 D 2). Aujourd'hui,
Osma (A,-Sc., 99 G 3).
'Apyr^i^, rivière en Gaule Lugdunaise. Leçon
corrigée (ProLÉM.-Did., I, p. 209, 8) en 'Aprjs-
vo'ia. Cf. A. Holder, I, p. 190 : Aregenua.
'Apysvojisjxov, ville des Canlabres, en Espagne
Tarraconaise. Cf. PTOLiÎM.-Did., I, p. 169, notes,
col. I. Argomeda, cité comme identification
moderne, m'est inconnu.
Argentaria. Cf. infra, Argentovaria.
Argentariai localité en Ulyrlcum.
[ArgentariUS mons, nom de la presqu'île
de Cosa en Étruric (Kiep., AtL ant., VIII, c E;
A. V. Kamp., i3 c 3). Aujourd'hui, Monte Ar~
ffentario : A.-S^., io3 B 2.]
ArgentariUS monSi en Espagne Bétique,
aux sources du Baetis. Cf. 'ApY'jçojv opo; (Pape) ?
'AoysvrsoXa, ville d'Asturie, en Espagne Tarra-
I. Kiepert {AtL ant,, X, c-d B) fait de l'Areva un af-
fluent du Pisoraca, lui-môme affluent du Durius. C'est
assez loin des Arevaci.
conaise. Cf. PiOLÉM.-Did. , I, p. iBg, n. 3.
Cf. Argentiolum.
Argentia(A. Holder : Argentea), localité en
haute Italie, entre Milan et Bergame (Bergo-
mum).
ArgentiOlUfTI, ou mieux, suivant Klotz, At-
genteolum. Cf. sapra/ kçy^^Tiokoi.
'ApYtvrio;. Cf. A. Holder, s. i;. Argenleus.
'AçYevrouaçia (cf. supra : Argentaria). Vd.
Kiep., Ati. ant., XI, h E; A. v. Kamp., 19 G 2,
qui mettent la ville, celui-ci sur le Rhin, celui-
là sur rill. Ville des Raurici, qu'A. Holder
(I, p. 21 3) place à i 5oo mètres à Test de Gras-
senhelm, en Alsace (A.-Sc, 53 D 4)-
l'ApyiSa'ja, ville en Dacie; cf. PTOLÉM.-Did., I,
p. 4'49> ïi' 4> où une identification est proposée.]
'ApY'jpo'jrov, ville en Liburnie; cf. Klotz, s. v,
Argyruntum. Pape identifie cette ville avec
Obrooacz (A.-Sc, 66 E 5).
Aria, ville en Espagne Bétique; cf. Klotz,
s. v. Ariensis.
Arialbunnilin ; A. Holder : Arialbinno. Au-
jourd'hui, Burgfelden ou Blnningen, aux portes
de Bftle.
'AftxofJLiot, 'ApTjXOfJitJxot . Cf. A. Holder, I,
p. 189, s. V. Arecomici.
AriCOnium, ville en Grande-Bretagne.
Klotz, «-. v.^ propose Archinjield{^\
Arienates, peuplade en Gaule Cisalpine.
Aujourd'hui, Arriano, suivant Klotz. Cf. sans
doute ^r/a/iodans Andrée-Scobel (io5 G 3).
[Arimlnunrii sur la limite de la Gaule Cisal-
pine et de rOmbrie : Kiep., Ati, ant,, VH, g C;
A. V. Kamp., i3 D 2. Aujourd'hui, Rfmmi
(A.-Sc, io5G3).]
Ariolicai nom de lieu fréquent en Gaule, dit
Klotz ; A. Holder en cite quatre exemples
(I, p. 21 5). Deux d'entre eux sont mentionnés
par A. VON Kampen, qui les distingue par des ad-
ditions : Ar. ad Juram (A. Holder, s. o. 3) et
Ar. ad Ligerim (A. Holder, s. v. 2, qui Fiden-
tifie avec Avril ly^ur-Lolré).
ArIvateSi peuple de Pannonie. Klotz, s. v.,
cite la localité Aravitza.
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36i
Arocelitanl, peuple en Ilispaniu Ciferior,
Cf. A. HoLDER, les noms en Aro-, et ceux en
Cet-' (par exemple Celeni en Espagne). Cf. su-
pra, s. V, i\jacillo. Il semble bien, en tout cas,
que Ton ait le droit de regarder les Arocelitani
comme les habitants d'Araceli (transformation
latine et jeu de mots au lieu d'Aroceli ?), et Ton
remarquera que la montagne voisine s'appelle
la Sierra de Aràlar (A.-Sc, loo H-I 2).
pAppa, ville en lUyrie.]
Arriaca, ville en Espagne Tarraconaise (A. v.
Kamp. , 17 D 2); aujourd'hui, Gnadalajara
A.-Sc, 99 G 4); et, dans la fin de ce mot, on
(peut peutr^tre retrouver le souvenir du nom an-
tique.
''ApoT], ''Apffi, ville des Edetani, en Espagne
Tarraconaise; cf. ProLÉM.-Did., I, p. 186, n. 4.
D'après les chiffres de Ptolémée, la ville serait
au nord-est d'Etobesa, dont l'emplacement est
connu. On pourra donc la placer près de Vlna-
roz (A.-Sc, 100 L 4)î on pensera bien que je
n'ai pas pris ce nom au hasard.
' Apfftac, Arsia, fleuve servant de frontière entre
la haute Italie et l'Illyricum, en Istrie (A. v.
Kamp., i3 E 2; Kiep., AtL ant., VII, h B-C).
Aujourd'hui, VArsa (A.-Sc, 66 C 4).
['ApfftTJ-cat, peuple en Sarmatie d'Europe ;
cf. PTOLÉM.-Did,, I, p. 426, n. i.]
'Apfftxcua, localité de la Germania Magna, au
sud-est, dans la partie occupée par les Quadcs
(peuple germain), et antérieurement par les
Volces Tectosages (peuple gaulois). Comparez
le nom moderne Ersekujuàr, changé par les
Allemands d'Autriche en Neukâuse/ ÇX.Sc.y
63 E 3-4).
[''ApfftCj rivière d'Italie, dit Pape. Le texte au-
jourd'hui lit : ^sis, rivière et ville en Ombrie;
cf. Klotz, s. v.]
'Apffovwv, ville de la Germania Magna, au sud-
ouest de Kalisia (aujourd'hui, Kalisch; cf. A.-Sc,
36 P 7). Est-ce Ocionz (id., ibid,, O 7)?
Artalblum (Klotz); cf. A. Holder, I, p. 2 14,
s. V, Arialbinno.
ArtatUS, rivière d'IUyrie. On peut prendre ce
nom pour un mot latin (arctatus amnts); mais
on peut y voir aussi une racine celtique ArtÇa)- ;
cf. A. HoLDER, I, pp. 222-228. Peut-être l'en-
caissement de la rivière en certains points prê-
tait-il facilement au jeu de mots inconscient.
S'agit-il de la rivière Aratthus, Arachthus (Kiep.,
AtL an*., V, b D; A. v. Kamp., 10 B 4), aujour-
d'hui Artinos ou Arachthos, sur les bords de
laquelle s^élève maintenant la ville Arta ?
Cf. A.-Sc, 112 I-K 7.
Arthilae, population en Dalmatie. Cf. A. Hoi^
DER, \, p. 225, des exemples d'orthographe en
Arth-; elle n'est peut-être pas primitive, et le
mot rentrerait dans les formes en Ardl-ÇA. Hol-
der, I, p. 226).
Artoriga (Klotz, d'après la Table de Peutln-
ger) est sans doute une mauvaise leçon pour
Artobriga(A. Holder, I, p. 227).
Arua, AruensIS (Klotz). Cf. A. Holder,
I, p. 23i : Arva, Arvensîs.
'Apêspvot, 'Aço^jepvot, 'Apoepvot. Cf. A. Holder,
I, p. 232, s, V, Arverni.
'Apo'jaxoL. Cf. A. Holder, I, p. 179, s. u. Ara-
vaci.
'Apo'jioi. Cf. A. Holder, I, p. 244> s. v. Arvii.
'Apoîxt, 'Apo'jxxt (PTOLÉM.-Did., I, p. 127, i).
Cf. A. Holder, I, p. 229, et le commentaire de
l'édition de Ptolémée. Vd. Kiep., AtL anL,
X, b E ; A. V. Kamp., 17 B 4- ^nvAroche, le nom
moderne, cf. A.-Sc, 99 D 7.
AruriUSi rivière de la Gaule Helvétique (Kiep.,
AtL ant,, XI, h F; A. v. Kamp., 19 G 3). Au-
jourd'hui, VAar{e] (A.-Sc, 67 C-E 2).
[Arutelai ville de Dacie : Kiep., AtL ant,,
XI, t-u L; A. v. Kamp., 10 D i. Rien à citer
comme nom moderne.]
Asanum, ville en Dalmatie (cf. Asan- dans
A. Holder, I, p. 245). C'est la ville marquée
Asamum dans Kiepert (/!//. ant., VII, m E). Au-
jourd'hui, la carte ne marque rien à cet empla-
cement, qui se trouve à l'ouest de Trébinyé, sur
le Trébim/xhica (A.-Sc, m G 4)«
['Afftyt^, ville des Tarditani, en Espagne Bé-
tique, suivant Pape. 11 faut lire^'AffTiytç (cf. //i-
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362
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
frà)\ ne trouvant même pas la forme 'Afftyi^
dans les variantes de PTOLKMKE-Didot (I, p. 126,
n. 5), je crois simplement à une mauvaise lecture
de Pape].
"Ajtyxcv. (if. infray s. cn'Oatyxov.
AsidO, dite CaBsariana(dansPTOLÉMÉE-Dîdnt,
I, p. 123, 8 :''Acjiv55v; cf. la note 8), ville d'Es-
pagne Béti(|ue (KiEP., AtL anl., X, b E; A. v.
Kamp., 17 C 4)- Aujourd'hui, Me:lina Sldonia
(A.-Sc, 99 E 8). C'est peut-être un nom sémi-
tique.
*AffX6çpt^, ville de l'Espagne Tarraconaise ;
cf. PxoLÉM.-Did., I, p. 196, un. i et 3. L'em-
placement indiqué par l'éditeur (le confluent de
TEssera, aujourd'hui Esera, et de la Cinca, qui
porte maintenant le même nom) est occupé
dans A. von Kampen (17 F i) par la ville Labi-
tolosa. L'on pourra penser alors à une ville si-
tuée un peu plus au nord, sur un petit affluent,
la ville ai Alquezar (A.-Sc, 100 K-L 2). Le nom
aurait dans ce cas été déformé par l'influence
de noms postérieurs comme Alcazar.
ASC!burgium, vieille \ille en GalUa Bel-
gica, sur la rive gauche du Rhin. Cf. Ptolém.-
Did., I, p. 268, n. 4- Sur la ville Asberg, indi-
quée comme identification, cf. A.-Sc, 5o, carte
additionnelle, 1 9 : en face de Duisburg. Cf. Kiep.,
AtL ani.y XI, h D; A. von Kampen n'a pas cité
ce nom, sans doute parce qu'il n'admet pas que
cet emplacement soit certain.
ASCrlViunriv ville en Dalmalie. Klotz, s. v.,
l'identifie avec Cattaro (A.-Sc, 1 12 G 4)-
Aspavia, place forte en Espagne Bétique.
' Suivant Klotz, aujourd'hui Espeja (^Espejo
d'ANDRÉE-ScoBEL, 99 F 7), OÙ KiEPERT (.4 //. ant.,
X, c E) place Ucubi, que nous reporterons au
nord-est, à Castro del Rio.
Aspona, en Galatie (A. Holder, I, p. 248;
A. V. Kamp., 7 D 3; Kiep., AtL ant., IV, i C),
sur la route d'Ancyre (Angora) à Tyana (Kén^ssé-
hissâr). KiEPERT fait passer cette route par la
ville de Parnassos qu'il inscrit le long de l'Halys
(Ktzil-Irmak); nous avons déplacé cette ville
cf. supra, noms en -aacjo^); peut-être faudrait-
il déplacer parallèlement Aspona, que nous met-
trons près de Kara^bounar ou de Iladji^Béklr
(Kiep., Carte en six feuilles; m., Carte générale y
M 24-25; A.-Sc, 127 E 4).
Adjecjca, ASSeslateS (ethnique), ville de Li-
burnie; cf. A. Holder, I, p. 248, s. v. Asseria.
ASta. A. Holder (I, p. 249) renvoie à d'au-
tres mots, dont trois (Astapa, Astigi, Aslagi)
ne se trouvent pas à leur rang alphabétique.
Cf. Klotz, s, v. Astensis. Ville d'Espagne Bé-
tique; cf. infra, s. u. Hasta Regîa.
Asta, ville de Ligurie (Hasta : Kiep., AtL ant.,
XI, h G; A. V. Kamp., i3 B 2. Nous regarderons
l'orthographe Hista avec un H initial comme
une déformation latine, donnant au mot un sens
en latin). Aujourd'hui, ^l*// (A.-Sc, io5 G 3).
Astapa, ville en Espagne Bétique (Kiep.,
AtL ant. y X, c E; A. von Kampen [17 C 4] écrit:
Ostipo). Aujourd'hui, Eitepa (A.-Sc, 99 F 7).
Astigi, ville d'Espagne Bétique (Kiep., AtL
ant. y X, c E ; A. v. Kamp., 17 C 4). Aujourd'hui,
Ec'jaÇA.Sc.y 99 E 7).
AStigl vêtus (A. v. Kamp., 17 C 4 : au sud-
est de la précédente). Aujourd'hui, Alimeda
(Klotz); est-ce la Roda (A.-Sc, 99 F 7)? La
ville ancienne a pu être sur la hauteur au pied
de laquelle se trouve CasaricheQ) [A.-Sc,
99 ^ ?]• r^'^P^' emploie la forme "Aff-ctyi^.
[AStii, peuple thrace. On trouve de même des
Vandales appelés "AffTtyYot. Et ceci nous montre
une fois de plus combien il convient d'être pru-
dent quand on attribue un nom à une race sur
la foi des ressemblances extérieures.]
'AffTO'jçC3t,''Aj":oup6^,''Acr'a)pftç — Astur, Asturj,
Asturco, Asturia, Asturicus. Cf. A. Holder
(I, p. 249), qui propose pour ces mots l'origine
ligurienne. Il noie cependant une localité As-
tura sur le Danube. Cf. Asturica Augasta dins
A. V. Kamp., 17 B i, en Gallécie (aujourd'hui,
Astorga : A.-Sc, 99 D 2).
"AcTjXa, ville en Espagne Bétique; cf. Pto-
I. Je me demande si ce nom CasaricJie, qiiî semble
tenir de casa (maison), ne serait pas en réalité un dérivé
de Cœsar^, transformé par une fausse étymologîe.
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363
LÉM.- Did., I, p. 126, n. 4> ojl la ville est placée
à la Car lofa (^A.-Sc, 99 F 7), au sud-sud-ouest
de Cordoue.
'Aréyo^ja- Cf. A. Holder, 1, p. 256, et Tortho-
graphe'AxTsyoua dans Pape.
Ateste, 'ATsaxé est donné par A. Holder
(I, p. 261) comme n'étant pas celtique; il admet
cependant comme vraisemblable une parenté
avec Al(h)esis, VAd'ge. Sur Ateste, cf. Kiep.,
Atl. ant.fWlj f B; A. v. Kamp., i3 C 2. Aujour-
d'hui, Este (A.-Sc, io5 F 2).
Athanagia, ville en Espagne Tarraconaise
(cf. A. Holder^ I, p. 262-263, les mots en Ath-
et A0-). D'après Tite-Live (21, 61), c'était la
capitale des Ilergètes. Est-ce Oatinena (A.-Sc,
100 K-L 3)? Le nom primitif aura été légère-
ment déformé, ou par Polybe, ou par Tite-Live,
ou par les copistes ; et toujours d'après le même
principe : rapprocher les noms étrangers de
noms déjà connus.
Atillana, ville en Espagne Tarraconaise.
Atina, ville du pays des Vénètes, déjà dé-
truite à l'époque de Pline {N. H., III, 19, 23,
i3i). Elle n'était pas sur la côte, semble-t-il.
Sur le nom Atina, cf. A. Holder, I, p. 263 (dans
les îles Britanniques). Peut-être ce nom est-il
dû aux Cénomans, voisins des Vénèles. En effet,
les Cénomans ont habité près de Marseille (Pline,
/. c); et près de Marseille se trouvait une ville
Athenopolis, dans le nom de laquelle on pour-
rait voir une déformation hellénique du nom
indigène (sur ce nom, cf. G. Cousin, de Urb.
qaar, nom, voc. Il6\i^//n. fac, p. 34).
[Atîntanlai pays d'illyrie; cf. A. v. Kamp.,
10 B 3-4; Kiep., Af/. ant., V, a-b C-D. Cf. su-
pra, s. V. Amantini.J
AtlantlCl est donné comme un nom de peuple
(gaulois (A. Holder, I, p. 267), situé près de la
Méditerranée. Cf. les deux noms en Aff- donnés
par le même auteur.
['ATÇta, ville sur la rive gauche du Pô; mais
Pline (A^. H. y III, 16, 20, 120) la donne comme
une ville étrusque. A. Holder (1, p. 272) a ce-
pendant admis le mot Atriacus; cf. in., p. 45,
s. V. Adriacus, et s. v. 'ASjtavot, le texte cité qui
montre les Celtes autour d'Adria]. On remar-
quera le grand nombre de noms gaulois en Adr-
et surtout en Atr-J]
Attacotti (cf. A. Holder, I, p. 254, *• v. Ate-
cotli), peuple du sud de la Calédonie (A. v.
Kamp., 20 D 2). Le nom véritable, défiguré
par l'assimilation, serait-il *Ardacotti (cf. ard
[hauteur] en celtique, et Cotf , nom gaulois ;
cf. A. Holder, I, pp. ii43 sqq.). On remar-
quera encore dans cette région (A.-Sc, 89-90)
un assez grand nombre de noms commençant
par Ard-; et les Attacotti occupaient les monts
Grampian.
'ÀTTsyo'ja, Attegua. Cf. supra, 'Arsyo'ja, et
Klotz, I, p. 594.
[Attuaril, peuple sur le Rhin. On le classe
comme germanique; aussi me contenterai-je de
faire remarquer le rapport de ce nom 'avec les
noms celtiques comme Attua, Attui..., cités par
A. Holder, I, p. 277.]
Attubii ville de l'Espagne Bétique; elle était
surnommée Claritas Julia.
*AT:ouaTtxoi,'ATD'jaTO\)rov (=i:o'j>cov). Cf. A. Hol-
der, I, pp. 47-48, s. uv. Advatuca, Advatuci.
AturSi Aturres (Klotz) . Cf. A. Holder,
I, p. 279, s. vu, Atura et Atur ; Pape, s, v.
Aturius (A. V, Kamp.), Aturus, Aturrus,
Atyr (Klotz). CL A. Holder, I, p. 279, s, v,
Atur. — Faut-il joindre encore ici le 'Arupio;
Xoço^ de Pape? Cf., dans A. Holder (I, p. 280),
Aturius comme nom d'homme.
Aufona, rivière de Grande-Bretagne (A. v.
Kamp., 20 E-F 4)- Aujourd'hui, VAvon (A.-Sc,
86 G-I 2-3). Autre forme : Auvona.
Auginus mons. Klotz donne comme iden-
tification le Castello di Nigona, dans la partie
septentrionale de l'Apennin.
[Augurina, surnom de la ville Segeda, en
Espagne Bétique. Le nom d'ailleurs doit évi-
demment être latin, car je ne lui trouve pas de
similaires.]
[A'jyo'jcyra, Augusta, accompagnant un autre
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364
ÉTUDES DE GEOGRAPHIE ANCIENNE
mol, soit commun, soit nom de peuple au géni-
tif. Cf. A. V. Kamf., Indexy p. 12, s. v. ; Klotz,
I, pp. 623-624.]
[Augustaniv nom général de tous ceux dont
la cité portait le nom Augusta (Klotz, 5. y.).]
[Augustum, ville des AUobroges. Klotz
donne comme identification Acuste, non loin du
Rhône. Est-ce pour Aousie, au nord-est de
Montélimar (A.-Sc, 82 E i), et antique Au-
gusta (KiEP., AtL ant.y XI, g G) ? Mais ce n'est
plus le pays des AUobroges].
AureUS mons, montagne et ville en Haule-
Mésie. Cf. le nom de lieu Aureos dans A. Holder
(I, p. 295).
AurigitanuS (Klotz), adjectif d'Aurinx (Au-
ringis) cité par A. Holder (I, p. 296).
AypouTCÏvat, tribu des lapydcs, population
illyrico-cellique (cf. Pape, s. o. 'IoctuoSs;:). Vd.
KiEP., Atl. ant,y VII, i-k B : lapudes.
AuSCii AiïcTxtoi., donné comme ibérique par
A. Holder (I, p. 298) : peuple d'Aquitaine (A. v.
K.\MP., 19 D 5; KiEP., Atl. ant., XI, d-c H).
C'est le pays A'Auch (A.-Sc, 76 C 4).
I Austeravia. Cf. infra, s. V. Glessaria.]
[AyTapiaTOt, Autariatae, peuple illyrique.
Cf. cependant le nom Autaritos, comme celui
d'un chef de troupes gauloises (A. Holder, I,
P- 299)-]
AÙTStvoi (Pape), A'ÎTÏvot (A. Holder, s. v.
Autini, I, p. 3o2).
Aîirpaxa, ville de l'Espagne Tarraconaise (Pto-
LÉM.-Did., I, p. 166, i). D'après les chiffres de
Ptolémée, la ville serait au sud-ouest de Laco-
briga, et à assez peu de distance. Ce serait donc
à peu près Sahag(o)un (A.-Sc, 99 E 2).
Auvona (Klotz), fleuve en Grande-Bretagne ;
cf. supra, Aufona, et la lecture Antona dans
Klotz (I, p. 444)«
AùsvSeaTat. Pape renvoie à O'ïsvSov, corrigé en
A'j£v8(ov(A. Holder, I, p. 3o8).
A{!^ouvo;. Cf. A. Holder, I, p, Sig, s.o. Axona.
Axant(h)OSv île au nord-ouest de la Gaule ;
A. Holder (1, p. 3 18) en a conclu qu'elle était
près de l'Angleterre. En réalité, c'est l'île d^Oues^
sant; cf. Uxantis (Kiep., Atl, ant., XI, b E;
A. v. Kamp., 19 a 2).
Azitoriziacunii ville de Galatie(KiEP., Ati.
ant., IV, i B). L'emplacement indiqué corres-
pond à Ka/edjîk(KiEP.y Carte en six feuilles ;id. y
Carte générale, L 25; A.-Sc, 127 E 3).
BaxxaLot. Cf. Vaccaei en Espagne Tarraconaise ;
et de même, pour beaucoup de mots commen-
çant par un p, voir les noms en V.
BaelO, BaiXwv. A. Holder (I, p. 333) parie de
la ville de ce nom et de la rivière mentionnée
parPTOLéMÉE(éd. Did., I, p. iio, i). A l'empla-
cement où Ton met Baelo (Kiep., AtL ant., X,
b E; A. V. Kamp., 17 C 4)> la carte d'ANORÉE-
ScoBEL (99 E 8) ne marque ni ville ni rivière. Le
Baîlo doit être le Barbate actuel, à quel [ue dis-
tance de la ville antique (cf. dans PïOLÉM.-Did.
[/. c, notes, col. i] le texte de Marcîen). Aujour-
d'hui, les ruines de la ville s'appellent -fl^/(/)9ma.
Cf. Pape, s. v, BsXcov {a) et (6).
Baecula, en Espagne Tarraconaise, chez les
Ausetan'. D'après Ptolémée (éd. Did., I, p. 194,
8), la ville serait au nord-est d'Ausa. Serait-ce
alors celle qui est marquée Bergium (A. v.
K.vMP., 17 F i), aujourd'hui Berga (A.-Sc, 100
M 2)?
Baedunia. Cf. infra, s. v. Bedunia.
BaeniS. D'après le texte de Strabon, il sem-
ble que ce soit le même fleuve que le Minîus,
aujourd'hui le Minho; cf. A. Holder, I, p. 326.
BatffiTCTUîi) (manque dans A. Holder; le consi-
dère-t-il comme un mot non celtique ?), port de
la Bé tique (Kiep., AtL ant.,X, h E; A. v. Kamp.,
17 C 4)- Aujourd'hui, Porto Barbato (Pape);
cf. Barbate (A.-Sc, 99 E 8).
Baetica, Baetis, Baetulo, Baeturia sont
des noms considérés par A. Holder (I, p. 328)
comme ibériques. Cf. cependant PïOLÉM.-Did.,
I, p. 126, § 1 1 : BaiTixwv KeXTixwv. A propos du
mot Bœtis, on peut mentionner que, chez les
indigènes, le nom de la rivière Bœtis était nép>ni^
(Pape, s. v.).
[BstOriX est considéré par A. Holder (I,
p. 328) comme un nom germanique.]
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365
Bairjxï), ville d'Espafjne Béliqiie. On a cor-
riyé le nom en Batx'iXri (Pape, s. v.; A. Holder,
I, p. 826), sans doute en vertu de ce raisonne-
ment que, du moment où il existe une ville Ba».-
xuXtj, il est impossible qu'il existe une ville Bai-
Toxi), surtout en Bétique. Deux villes n'ont pas
le droit d'avoir des noms analogues dans une
même contrée. Près de Nancy, où j'écris ces
lignes, il y a deux bourgs, Maœéuille et Malzé-
ville, séparés par une rivière. Je ne me refuse
pas à croire que, dans mille ans, on soutiendra
avec beaucoup d'érudition que ces deux bourgs
n'en faisaient qu'un, que ces deux noms doivent
se confondre ; et, sans doute pour contenter tout
le monde, on donnera à ce bourg unique le uom
de *Malxéville.
Bàya^wv, forme inexacte pour Bayaxov (Pape,
s. V.).
[Balarii BaXaçoi, peuple de Sardaigne; mais
le mot est d'origine corse ; cf. Pape, s. v. Cf. le
nom d'homme Balarus : A. Holder, I, p. 335. J
BàX5a, leçon corrigée en BàpXa(PTOLéM.-Did.,
I, p. 118, 4), Barba (A. Holder, I, p. 344)-
[Baléares, -ariCUSvBaXiaçi5&C9 les Baléares.
L'étymologie donnée par Diodore de Sicile (V,
1 7) [verbe pdXXstv (')> à cause de l'habileté des
habitants comme frondeurs] appartient au do-
maine de la fantaisie. Plusieurs noms celtiques
commencent par Bali^; mais la conclusion que
l'on en pourrait tirer pour ces îles est loin de
s'imposer.]
BaXiva, OùàXsiva, localité en Pannonie supé-
rieure. Cf. infra, s. v.
BaliStay montagne de Ligurie. Cf. Ballista
dans A. Holder (I, p. 337). Klotz donne un
nom moderne : le mont Baliignano.
BavaTia, ville de Calédonie; cf.ProLÉAi.-Did.,
I,p. 95, 5: Bawarta; A. Holder, I, p. 342. A. von
K.VMPEN (20 D 2) place la ville à l'endroit où se
trouve aujourd'hui Inoerness (A.-Sc, 89 H 4);
cette identification ne semble pas plaire à l'édi-
teur de Ptolb:mée. Pape indiquait une ville sur le
I. Cf. Torlhographc BaÀ).'.ap'.5c;, Ba).>tajOticov dans Pape.
Loch Earn (A.-Sc, 90 H 6), qui est beaucoup
plus au sud. C'est à cette hypothèse que revient
l'éditeur de Ptolémée, qui propose l'identification
avec Dealgin. Nous proposerons de notre côté
Abernetfuj (A.-Sc, 90 K 6); on devine les rai-
sons de notre choix. — Pour l'origine du nom,
cf. (?) banata (A. Holder, I, p. 34o).
BandObrica. Cf. A. Holder, I, p. 498, s. V.
Boudobriga.
[Bavria (Pape, s. v. 2), ville des KaXixoivot
(Pape : KaXoixtvot) en Illyrie ; cf. A. Holder, I,
pp. 690-702, les noms en Cale-, Cale-, Cali-,
Call-, Or, juste sur le 42° de latitude et le 21® de
longitude Greenwich, se trouve la ville de Te-
tofvo, appelée aussi Kalkandelen (A.-Sc, 1 12 1-
K 4-5). Est-ce une transformation d'un mot
plus ancien, et Kalkan- rappelle-t-il KaXLxotvot ?
Dans ce cas, c'est à Tétowo que l'on pourrait
placer Bavria].
Barbana, rivière en Illyrie (Kiep., AtL anf.,
V, aB; A. v. Kamp., 10 A3). Aujourd'hui, le
Bojana(A.-Sc.y 112 H 5).
Barbariuniv promontoire de Lusitanie (A. v.
Kamp., 17 A 3). Aujourd'hui, cap Esplchel
(A.-Sc, 99 A 6). Cf. A. Holder, I, pp. 344-34^,
les noms celtiques en Barbari-,
[BarcinO, Barcelone, dit A. Holder (I,
p. 346), est punique. Et cependant lui-môme cite
comme celtiques: Barca, localité en Espagne;
Barca, divinité pyrénéenne (et Barcino est bien
près des Pyrénées); d'autres noms en Barc-, Ne
pourrait-on admettre un nom celtique primitif
que les Carthaginois, frappés de sa ressemblance
avec un mot de leur langue (nom propre ? cf.
Amilcar Barca), ont transformé d'après leurs
habitudes et doté d'une désinence punique: ?]
Bardorate, ville en Gaule Cisalpine. Aujour-
d'hui, Bard! (A.-Sc, io5 D 3), au sud-ouest de
Parme.
Barde, ville en Espagne, au delà de l'Èbre.
Cf. la contrée dite Las Bardenas ? (A.-Sc, 100
I2).
BaçSouXcu Cf. A. Holder, I, p. 348-349, s. v*
Bardyctœ.
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366
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
[Bapiu^tiCj Bàç8'jXt;, BapJuXXiCj roi d'Illyrie.]
BapvoxLCi ^^ nord-est de Laminium, d'après
les chiflres de PTOLÉMi^E-Didot (I,p. 176). L'em-
placement de Laminium est connu, semble-t-îl
(KiEP., Ail. ant., X, d D; A. v. Kamp., 17 D 3);
mais je ne vois rien qui rappelle le nom de Bap-
Barra, ancienne ville des Orobhy en Gaule
Transpadane (Klotz, s. y.), entre Côme et Ber-
cjame (Klotz, s. v. Orobii). Sur ce peuple, cf.
KiEP., Atl. ani.f Vil, d A-B : Onimbovii; A. v.
Kamp., i3 B-C 2. Je ne trouve pas de nom mo-
derne autorisant un rapprochement. Cf. A. IIol-
DER, I, pp. 352-354, plusieurs noms en Barr^.
Sur cette ville Barra, Pline (A^. H,, III, 17,
21, 126) donne ce détail que l'emplacement en
était plus élevé qu'heureusement choisi; à son
époque d'ailleurs, il^n'en restait que des ruines.
BàoxovTTov. cf. A. Holder, I, p. 822 : Cascun-
tum.
[BaSCUlUS (Klotz), forme pour Bastulus;
cf. le peuple des Bastuli.]
Bàfft (Pape); le nom est corrigé en Bàfffft
(PTOLÉM.-Did., I, p. 195, 5; A. Holder, I,
p. 358).
Basilea, Basilia, Bâle en Suisse. A. Holder
(I, pp. 355-356) donne plusieurs noms de cette
nature, et même celui d*une tle BaaO^eia.
BaSilipOi ville en Espagne Bétique (Kiep.,
Atl. ant., X, c E; A. v. Kamp., 1704)* Aujour-
d'hui, Morôn (A .-Se, 99 E 7).
[BaffffavLa, ville en Illyrie (Kiep., Atl. ant., V,
aB; A. v. Kamp., 10 A 3). L'emplacement de
cette ville, à l'embouchure du Mathis (aujour-
d'hui, Matjà) est demeuré vide dans Andrée-
ScoBEL (112 H 5).]
[Baffcxtava, ville en Basse-Pannonie, chez les
Scordisques (Kiep., Atl. ant.y XI, o G : Bassianœ ;
A. V. Kamp., 10 A i). La localité se trouverait
donc dans les environs de la rivière actuelle
Jarcina, appelée aussi Canal des Romains ^
Cf. A.-Sc, 112H-I2.I
' BaffTTjTavoL, Bastitanii placés par A. Holder
I. p. 358) dans la race ibérique. Cf. A. v. Kamp.,
17 D-E 3-4; Kl: p., Atl. ont., X, d-e D-È; dans
le sud-est de l'Espagne.
Basti, ville en Espagne Carthaginoise ; ville
ibérique, suivant A. Holder (/61V/.). Cf. Kiep.,
.1//. ant., X, d E; A. v. Kamp., 17 D 4- Aujour-
d'hui, Baza (A.-So., 100 H 7).
Bastla, surnom de la[ ville Mentesa, en Béti-
que orientale (Kiep., Atl. ant., X, c-d E ; A. v.
Kamp., 17 D 4)- Aujourd'hui, Mancha Real
(A.-Sc, 99 G 7). Ce surnom Bastia distinguait
cette ville d'une autre Mentesa, située plus au
nord-est.
BacyroOXct, Bastuli (peuple ibère, suivant
A. Holder [I, p. 358]). Cf. Kiep., Atl. ant., X,
c-d E; A. V. Kamp., 17 C-D 4-
Batavi, Batavia, BaTooua, peuple situé à
l'embouchure du Rhin (Kiep. ,.4//. ont., XI, f-gD;
A. V. Kamp., 21 A 3). Le nom indigène s'est con-
servé dans celui de Betuwe (yiD.-L.vBL., 100 Ec;
A.-Sc, 69 D 3); cf. Peut. Tab., II (Patavia).
Batava castrai en Vindélicie (A. V. Kamp.,
21 E 4; Kiep., Atl. ant., XI, 1 E). Aujourd'hui,
Passau (A.-Sc, 62 C 6).
Batavodurum (A. Holder, I, p. 359). Klotz,
s. V., donne une autre identification, celle de
Pape (s. v. BarauéStoçov [sic\).
[BaTSTapa, ville des Ligyens. Mais la présence
de ce mot ici est plus que suspecte.]
BathInuS, rivière en Dalmatie. Aujourd'hui,
suivant Klotz, le Bedinga. Je ne trouve ni l'un
ni l'autre de ces noms. Pour le nom en Bath-,
cf. A. Holder, I, p. 359.
Baudobrica ou Bontobrica, suivant A. von
Kampen {Index, p. i3), qui place la ville à Bopr
pard. A. Holder (I, pp. 36 1 et 498) distingue
deux villes : Baudobriga (Bupprich, sur l'an-
cienne route de Trêves à Strasbourg), et Bou-
dobriga (aujourd'hui Boppard, sur le Rhin,
au-dessous de Coblentz : A.-Sc, 5o E 5). Bonto-
brica d'A. von Kampen, Bontobrice d'A. Holder
(I, p. 488) est la même que cette dernière.
Bauzanunrii ville de Rhétie (Kiep., AtL cuit.,
XI, k V\ A. V. Kamp., i3 C i). Aujourd'hui,
/îorp/z (A.-Sc, 57 E 4-5)-
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367
Bavo, autre nom de Ttle Boa (Klotz, s. v.,
p. 663), Boae (A. Holder, I, p. 453). Aujour-
d'hui, Bua (A.-Sc, 1 1 1 E 3).
BaBbiani, Beblani, qualificatif de certains
Ligures. Peut-être faut-il lire *Bibiani (cf. A.
Holder, I, p. 362, s. v. Bebii, et p. 4^5, les
mots en Bib-). Le nom Bœbiani, auquel renvoyait
Klotz, s. v. Bebiani, manque à son rang.
Bèop'j^, BeSp'jxè^, ancien peuple ibérique, sur
la côte de la Méditerranée (Pape, s. v. 2). Ils
portaient le surnom de NapSi)VT]ctot.
Beda, ville au nord de Trêves (Kiep., Atl.
ani., XI, h E; A. V. Kamp., 21 B 4)« On Tidenti-
fie avec Bilburg, Je veux seulement faire remar-
quer l'existence, à quelques lieues au nord-est
de Bilburg, d'une localité Badem (A.-Sc, 5o
(î 5). D'ailleurs, la première syllabe de Bit-iurg
peut aussi représenter Beda(m).
Bé&axav (Pape); on lit aujourd'hui Bcdaium
(KiEP., AtL ant,, XI, I E-F; A. v. Kamp., 21
E 5). Cf. A. Holder, I, p. 365.
Bedunia, BatSoma, ville des BatSo'jvijvcrwt
(ProLÉM.-Did., I, p. 160). Cf. A. v. Kamp., 17
C I. Aujourd'hui, sdius doute JLaBanesaÇA.-Sc. ^
99 E 2).
BsysSa |itxp(t, ville en Cellibérie, dit Pape.
Cf. DiOD. Sic, XXXI, 39, où Ton veut traduire :
« Il y avait en Celtibérie une petite ville (tcoXi^ -^v
jitxfà) appelée SeysSa. » Cf. infra, Belgida.
[BelacutadruS, divinité des Britannes, sui-
vant Klotz. Le nom est corrigé en Belatucadrus
(A. Holder, I, p. 367).]
B6X6ta(PAPE, s. u. I ; PioLÉM.-Did., I, p. 186,
3). Aujourd'hui, Belchite (A.-Sc, 100 K 3).
Belendi, peuple d'Aquitaine. Klotz identifie
avec une localité BelinÇA.Sc.y 76 B 3 : à droite
de l'étang de Cazau). A. Holder (I, p. 370) place
ce peuple dans l'arrondissement de Pamiers, en
Ariège. Cf. (?) le Pic de Berne, au sud-ouest de
/'o/a'(A.-Sc,75D5)['].
1. Papb cite un peuple de Bs^r.Sovioi sur rOcéan (A. Hol-
DKR, I, p. 370) ; est-ce le même ? C'est très possible ; mais
on ne dit pas spécialement que ce peuple habitât en
Oaule.
BsXéptov, cap de la Britannie septentrionale,
dit Pape ; mais cf. A. Holder, I, p. 373.
BelgaB. Outre les Belgœ de la Gaule conti-
nentale, on mentionne aussi des Belgœ en
Grande-Bretagne (Kiep., AlL anL, XI, c-dD;
A. V. Kamp., 20 E 5). On trouve bien dans
cette contrée une localité moderne Bere Régis
(A.-Sc^ 85 G 5); mais je me contente de signa-
ler la coïncidence, sans en tirer de conclusion.
Belgida, en Espagne (BeXy-ïjSTj); cf. A. Hol-
der, I, p. 383, qui cite l'expression : nobilis CeU
liberiœ urbs. Nous la regarderons comme Belgida
magna, par opposition à Belgida paroa (cor-
rection pour Bsy&Sa pitxpà; cf. supra).
Belginum, sur la route romaine de Trêves
à Bingen (A. Holder, I, p. 383). Dans ce cas,
on pourra penser que l'emplacement indiqué par
A. VON Kampen (21 B 3), juste au-dessus du 5o*»
de latitude, est trop septentrional, et revenir à
celui de Kiepert (^Atl. ant., XI, h E), en rappro-
chant le nom ancien du nom actuel Biichen
(^beuren); cf. A.-Sc, 5o D 6.
BeXyo'Aa. Cf. infra, BsçyouXa.
Belippo, ville en Espagne Bétique, dans le
conventus de Gadès. Cf., dans le même pays,
Bœlo et Bœsippo.
[BéXtc, nom d'Apollon chez les habitants
d'Aquileia. Cf. A. Holder, I, pp. 385-386. Le
mot est donné par Pape comme un équivalent
de BsXevo^ : A. Holder, \, p. 370.]
BeXtcrapia, embouchure d'une rivière en An-
gleterre. Pape, s. v., et A. Holder (I, p. 386)
[cf. Kiep., AlL ant., XI, c C] en font l'embou-
chure de la Mersey ; A. von Kampen (20 E 4)y
voit celle du Ribble (A.-Sc, 87 G 5).
BsXtravoi, donné par Pape comme l'équivalent
de AuffiTavoi. Mais Pline donne les Belilani
comme une population de l'Espagne Tarraco-
naise.
BfiAiov, rivière de Lusitanie. Pape donne
comme équivalent le Lima actuel, en Gallécie.
Un autre nom antique du Lima ou Limia fut
Liinia (Kiep., AtL ant,, X, a C); A. von Kampen
-(17 A 2) y mentionne une ville Limia; cf. Stra-
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368
ETUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
BON (III, 3, 4> p- i53), identifiant le Bélion et
le Liinœa.
Belli, BsXXou Sur leur emplacement en Espa-
gne, cf. A. V. Kamp., 17 D-E 3 ; Kiepert (X, d-e
G), qui les signale comme peuple celtique. Le
pays est arrosé par une rivière, affluent du
Tage, et qui s'appelle aujourd'hui Gallo (A.-
Sc, 100 I 4)«
BellOCassi. Cf. Klotz, qui renvoie à VeI(i)o-
casses. On remarquera les nombreux noms cel-
tiques commençant par Bell- (A. Holder, I,
pp. 387-395).
BéX(i>v (Pape). Cf. supra, s. u. Bœlo ; Klotz,
s. V. Bclo(n).
Beneharnum, en Aquitaine. Kiepert {AtL
ant.y XI, d H) et A. von Kampe!>î (19 C 5) pla-
cent la ville en deux endroits différents. A. Hoii-
DER (I, p. 399) l'identifie avec Leicar, au nord-
ouest de Pau (A.-Sc, 76 B 4). Je n'ai pas besoin
de dire que le nom que nous attendrions serait
Béarn, qui est précisément le nom de la contrée.
BevscfivSoç, BsveSevTOÇ, localité en Gaule Cisal-
pine (Pape, s. v. 2). Aujourd'hui, SanrGiorgio,
dit Pape. Mais je laisse au lecteur le plaisir de
chercher de quel San^Glorgio il peut s'agir dans
la haute Italie.
iBsvsTia, BsvsTOi, la Vénélie, les Vénètes.]
BerCOrcates, peuple d'Aquitaine. A. Hol-
der (I, p. 4oi) cite plusieurs identifications
qu'il repousse ; je lui en signale une autre, celle
de Bergerac, donnée par Klotz (I, p. 677).
BspytSov. A. Holder (I, p. 4o3) a parlé de la
ville de ce nom qui se trouve dans les Asturies ;
c'est Bergidum Flavium (Pape, s. v. 2\ Kiep.,
AtL ant.y X, b B ; A. v. Kamp., 17 B i ; Ptolicm.-
Did., I, p. iSg, 7). Ptolémée (éd. Did., 1, 192,
5) en mentionne une autre chez les llergètes;
A. Holder (I, p. 4o4) en parle s, v. Bergium.
[BepYtXw^, BtpY'^ioc, Virgile.]
iBepyioc* Cf. Pape, s. v, 2. Nom d'homme. J
Bergitani, à côté de Bergistani, suivant
Klotz, est-il simplement une faute de lecture,
une erreur de manuscrit ?
BepY^uXSa (Pape, qui renvoie à BéXyo^iXa}. On
lit aujourd'hui Bépyo^jXa (PrOLÉM.-Did., I, p. i84,
2 ; A. Holder, I, p. 4o5).
BsçxéXXai, VercellaB, en Gaule Cisalpine. Cf.
les mots en V-.
Bsfoutvoi, peuple en Corse. Pape donne aussi
la leçon Kspo'Jtvoi, adoptée dans ProLÉMÉE-Didot
(I, p. 370, 9). Cf. A. Holder, I, p. 996, les mots
en Cero^; et infra, s. n. Kepoutvoi.
Berones, peuple d'Espagne qu'A. Holder
(I, p. 407) place sur l'Anas, c'est-à-dire sur le
Gaadiana. Les Berones sont, au contraire,
dans le nord de l'Espagne (Kiep., Atl. ant., X,
d B; A. V. Kamp., 17 D 2); cf. l'emplacement
de Vareia (O-japeta), Tritiura Magallum, Libia
('OXiêa), citées par A. Holder lui-même. On
trouve encore aujourd'hui dans cette contrée
une ville Briones (A.-Sc, 100 H 2), et le rap-
prochement vaut peut-être la peine d'être fait.
Berzpvia (A. v. Kamp., Index, p. i4)i Ber-
ZOVa (id., 10 B i), BerzOVia (Kiep., AtL ant.,
XI, L s), rivière de Dacie. Aujourd'hui, Berzava
/fa/ia/ (A.-Sc, 112 I-K i). On pourra remar-
quer, non loin de ce canal, la ville actuelle
Werschetz ( Versecz^^ dont le nom rappelle
aussi, non sous la forme savante, mais sous la
forme populaire, le nom antique (équivalence
de B et du son V). A. Holder (I, p. 4o8) donne
une autre identification (je ne la trouve pas sur
ma carte), qu'il place dans l'arrondissement de
Bogsàn (A.-Sc, 64 H 6), au nord-est de Wer-
schetz, On peut remarquer en effet l'existence
du nom de ville Rômari'Bogsàn (à côlé de Né-
met'Bogsàn)^ qui indique l'existence de ruines
antiques. Mais l'autre identification me plaît
davantage, en dépit des critiques de l'édition
Didot de Ptolémée contre la méthode qui s'ap-
puie sur la ressemblance des noms.
BesIppO (cf. supra, s. v. BatcriTUTcw). A. Hol-
der (I, pp. 327, 334 et 409) ne marque pas ce
nom. Évidemment, il ne le considère pas comme
celtique.
Betasii (A. Holder, I, p. 327 : Baetasii),
peuple de Gaule Belgique. Klotz (I, p. 679)
indique une localité Beefz (?). Je m'abstiendrai
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369
de toute comparaison fondée sur la ressemblance
du nom.
Berepa, ville de l'Espagne Tarraconaise. Au-
jourd'hui, Vidreras, dit Pape.
Btêioxot. Cf. Pape, s. v. 'OSjxot BiTOuptys^;
A. HoLDER, s. V. Viviscus.
BibrOCL Klotz (I, p. 681) propose Bray (au
nord-ouest de Windsor ? Cf. A.-Sc, 86 K 3-4).
A. VON Kampen (20 F 5) les place dans la même
région.
[BCXSi^, ville des Celtibères. Pape, s, u., émet-
tait comme vraisemblable l'opinion que l'on
devait corriger en BiXSlXi; ; correction adoptée ;
cf. PïOLÉM.-Did., I, p. 177, 6; A. Holder, I,
p. 4i9-]
BIpedimul, population en Gaule Aquitaine.
BtŒxapytc, ville des Ilercaons, en Espagne Tar-
raconaise. Ethnique : Bisgargitani. Cf. Ptolém.-
Did., I, p. 187, n. 4- De ce nom on pourra
rapprocher les noms espagnols actuels comme
Bi'scarrués (A.-Sc, 76 B 5).
[BiTcuçyia, ville d'Étrurie, entre Florence et
Arretium. Cf. Kiep., A(L ant., VIII, d C. On la
place à Incisa ou dans les environs : Ptolém.-
Did., I, p. 348, n. 12 ; cf. A.-Sc, io3 A i. La
forme de ce nom, telle qu'elle est écrite plus
haut, semble rappeler les Bituriges ; mais l'on
écrit aussi Bituriza. Il n'est d'ailleurs nullement
impossible que des Gaulois se soient établis
dans ce pays, où l'on trouva une Sena et une
Aquileia.]
BXaSéçoupa, ville d'Espagne Tarraconaise. Elle
avait pour surnom 'IvSixtq (cf. Pape, s. v, 'Iv-
S'.xiq 2); on se demanderait ce que signifie celte
épithèle, si l'on ne se rappelait l'existence, en
Espagne Tarraconaise précisément, des Indi-
getes (Plin., N. H,, III, 3 [4], 21), et l'on cor-
rigera en'IvStY6TtXK]. Sur les Indigetes, cf. Kiep.,
AU. ant., X, g B. Est-ce Bag{o)ur ? Cf. A.-Sc,
76 F 6.
BXavtot, peuple en Hibernie. Cf. PxoLÉM.-Did.,
I, p. 79, II et note, qui lit 'ESXàvtot. Vd. Kiep.,
Atl. ani.; XI, a C; A. v. Kamp., 20 C 4- Au-
jourd'hui, Dublin. Cf. A. Holder, I, p. i393.
s. ou. Eblana, Eblani ('ESXàvot). Pour la forme
en BXav-, cf. id., I, p. 448.
[BXacrroçoivtxfii^, peuple du sud de TEspagne.
Pape traduit le nom par : nouveaux Phéniciens.
L'on trouve en effet des noms BXàcTTa (Pape,
s. V. 2), BXaŒTOÇ (Pape, s. v. i), d'origine sé-
mitique. Mais, d'autre part, l'on trouve dtuis
A. Holder (I, pp. 449-45o) des noms celtiques
en Blat^y Blatta-- (qui est à la fois celtique et
phénicien), et je me demande si les BXajToçoL-
vtKsc (BXaT[T]o90Lvtx6ç:) ne seraient pas une po-
pulation mélangée de Celtes indigènes et de
Phéniciens immigrés ('). Pape renvoie aux Bacr-
TixavoL, qu'A. Holder (I, p. 358) considère
comme des Ibères ; mais le rapprochement, dû
seulement à ce que les deux peuples habitaient
l'extrême sud de l'Espagne, ne s'impose pas.J
Blatum Bulgium (smBulg-y cf. A. Holder,
I, pp. 629-630), ville de Britannia. Cf. Kiep.,
AU. ant., XI, c B ; A. v. Kamp., 16 6 et 20 E 3.
Aujourd'hui, Lockerbie? (A.-Sc, 87 F 2).
A. Holder (I, pp. 449-45o) a proposé Birrens
près Middleby Kirk.
Boa. Cf. supra, s. v. Bavo.
Boàxnqc? rivière de Ligurie (Kiep., AU. ani.,
VII, d C; A. V. Kamp., i3 B 2). Aujourd'hui,
le Vara (A.-Sc, io5 D 3). Cf. les noms sem-
blables : A. Holder, I, p. 453.
Bohemum, Bolhemum, Bojemum, au-
tres orthographes de Boiohœmun, la Bohême.
Bola, capitale des Boïens, suivant Klotz,
s. V. Boja (le renvoi à César [de B. G., VII, i4J
est-il exact ?).
Boil, ville d'Aquitaine (Kiep., AU. ani,, XI,
d G; A. V. Kamp., 19 C 4; cf. A. Holder, I,
p. 462, s. V. Boiates). Aujourd'hui, Mios (A.-
Sc, 75 B 3). A. Holder donne comme identifi-
cation La Teste de Buch; il n'a pas tenu compte
de ce fait que la partie du rivage sur laquelle se
trouve cette ville est d'origine relativement
récente (cf. le tracé en pointillé d'A. von IC\m-
PEN, 19 C 4).
I . Cf. les AiSu^oîviy.s;, Supo^oîv.Ç, etc.
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870
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Bcio'', ville en lllyrie (Pape, s. v. 2; A. Hol-
DKR, I, p. 473), dans les environs du lac Lych-
nilis. La ville est citée en compagnie de Kéçaxx
(accus. ; esl-cc Str(o) jga ? (e}'; *Tejaxa), de
Sar'tova (accus. ; est-ce Ochrlda?) et de 'Eyx^"
Xavx^ (accus. ; est-ce Pog rades ? {i^i Ey/is]"
Aavac).
BoLvaja, ville du Pont Galatique, en Cappa-
doce; cf. PTOLÉMÉE-Didot (I, p. 872, 2), qui
propose une identification avec SÇoyinisa, Cf.
supra, pp. 182 et 2i3.
Bolentium (A. Holdeu, I, p. 476), ville de
Pannonie, sur le Dravus. Cf. Kiep., Ail. anf,,
XI, n G; A. V. Kamp., 21 G 6. Je rapporterais
volontiers ce nom à l'un des nombreux noms
en V- initial de la région, par exemple à Vi/jeifo
(A.-Sc, 64 E 6), où les syllabes Viffe-Q-uo, dési-
nence postérieure amenée par -Je-; cf. Sarajevo)
peuvent rappeler le mot antique (-y- reproduira
-r- devant une voyelle).
BcXspiov. Cf. A. IIolder, I, p. 378, s. u. Bele-
rion, et supra, s, v. 'Avuo'JsffTatov.
Bo)iOUpo;, ville des Tralliens (Pape, s. v. TpàX-
Ast;), en Illyric. On trouve aujourd'hui une ville
Tirana (A. -Se, 112 H 5), dont le nom ressem-
ble à celui de Tralla(PAPE, s. v. 2), conîrée d'II-
lyrie. Il faudrait admettre que le nom BoXouço^
a cédé la place à celui de TçàXXa, plus expressif
comme capitale des Tralliens. L'hypothèse n'est
pas impossible ; mais ce n'est qu'une hypothèse.
Bomium, ville du sud-ouest de TAngleterre
(A. V. Kamp., 20 E 5). L'emplacement indiqué
correspond à peu près à Coiobridge (A.-Sc, 85
E 4) ou mieux à Penmark, au sud-est (Bom- =
Pen?).
Bco'jiot. Cr. A. HoLDER, I, p. 463 : Boii ; Pape,
s. V, Si vraiment cette orthographe a existé
chez ZoNAUAS, on pourra supposer (jue l'auteur
byzantin a cru que le nom des Boii était *Bovii.
Borea, ville d'Espagne, mentionnée par Ci-
cÉRON (ad. Ait,, XVI, 4? 2); suivant Klotz (I,
p. 699), c'est une fausse lecture. Peut-être faut-
il lire Barîa (A. v. Kamp., 17 E 4; Kiep., AtL
ant.j X, d E); cf. A. Holder, I, p. 35o.
[^Oreum promontorium, en Irlande. Si
l'on considère le nom comme purement latin,
on le placjra naturellement au cap le plus sep-
tentrional de l'île (A. v. Kamp., 20 C 3) ; si on y
voit une déformation latine d'un nom indigène
(ot c'est là que se trouve la grosse incertitude),
on pensera au cap Bengore (A.-Sc, 91 E i),
qui, sans être le cap le plus septentrional de
i'ile, se détache nettement du pays environnant
pour pointer vers le nord (c'est celui qu'A, von
KvMPEN [20 C 3] appelle Rhobogdium).]
[BopcavOo;, nom propre; corruption de Btpia-
Oo;, Virialhus, suivant Pape.]
BormannI (Klotz). Cf. Bormani(A. Holder).
BorrOViClum (A. v. ICvmp., 16 6), localité
sur le Vallam Hadrlani, dans b nord de la Brl-
tannia Barbara. Cf. le Roman Wall dans An-
DRÉE-ScoBEL (87-88 F-I 2-3). La localité se
trouverait à Test de HaUwhistle.
Bûjtjxocj Vosegus, les Vosges, la Vôge
(comme on dit parfois en Lorraine).
Bosensis, de la ville de Bosa en Sardaigne
(Klotz, I, p. 701). A. Holder (I, p. 494) ne
donne que Bosanus. Sur Bosa, cf. Kiep., AtL
ant., X, k C; A. v. Kamp., \!\ a : sur la côte
occidentale. Cf. supra, p. 210.
Boterdum, le lieu charmant et ombreux que
vante I\Iahtlvl (I, 49> 7), est-il Villa felice, près
de l'antique Bilbilis? Cf. A.-Sc, 100 I 3.
[Bouôoçtyov, ville en Germania Magna : Pto-
LÉMÉE-Didot (I, p. 271) donne l'identification
avec Brieg : A.-Sc, 38 G-H 4- Cf. A. Holder,
I, p. 498, les mots en Boud-, et le mot suivant.]
Bo'jSoptV (Bouôopyt;: : Pape ; mais cf. Ptolém.-
Did., I, p. 271, 9), ville de la Grande-Germanie.
Pape propose Ratibory et l'éditeur de Ptolémée
affirme qu'il s'agit de Biiderich, sur la rive
gauche du Rhin (A.-Sc, 49 G 2 : au sud-ouest
de Wcscl).
Bo'JÔOTr). Cf. infra, Bo'jxoua.
BouXivoi, peuple d'Illyrie ; cf. infra, BuXXiovs^.
BçayoSo'jçov (Pape). A. Holder (I, p. 5 10) lit :
BpayoSouvov. L'édition Didot de Ptolémée (I,
p. 281, 3) a maintenu le p.
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ADDITIONS AU € ALT-CELTISCHER SPRACHSCHATZ » D'A. HOLDER
371
Bçaixop Aùyouara. Cf. A. Holder, I, p. 5o5,
s. V. Bracares ou Bracari ; cf. Bçatxàçioi.
BçatiroXawv, ville de Lusitanie; cf. A. Holder,
I, p. BaS, s. V. Bretolaion.
Brana, ville en Espagne Bélique (cf. A. Hoi/-
DER, I, pp. 5i2-5i3, les noms en Bran-). Est-ce
Grœna (A.-Sc, 100 G 7)?
[Brattia, lie de Dalmatie : Kiep., AtL ant.,
VII, 1 D. Aujourd'hui, Brazza (A.-Sc, io4 G i).]
BratUSpantium (Kiep., AtL ant., XI, fE;
A. V. Kamp., 19 E 2). Klotz (I, p. 704) parle
d*une ruine Brantuspante près de Breteuil.
Resterait à savoir si ce nom remonte assez haut
et n'est pas dû à la fantaisie de quelque archéo-
logue local.
Bravinium, ville delà Briiannia(KiEP.y Ail.
ant., XI, c C; A. V. Kami*., 20 E 4). A. Holder
(I, p. 5i5) l'identifie avec Brannogenium (au-
jourd'hui, Brandon Castle et Lightwardine, dit-
il). Peut-être faut-il séparer les deux noms et
voir un souvenir de Bravinium dans le nom
Brown Clee Ilill d'une colline du Shropshire
(A.-Sc, 85 F 2).
Bpepiéviov, ville située au nord de l'Angleterre,
entre le Vallum d'Hadrien et celui d'Antonin le
Pieux, Cf. A. Holder, I, p. 517; A. v. Kamp.,
16 b ; Kiep., AtL ant., XI, c B. L'emplacement
indiqué par Kiepert correspondrait à Rochester
(A.-Sc, 90 M 8; c'est l'avis d'A. Holder); celui
d'A. VON Kampen, à Se/kirk (A.-Sc, 90 L 7).
Mais je remarque au nord-est de Rochester une
rivière Breamish (A.-Sc, 90 M 8; 88 H-I 2).
Cf. cependant les rapprochements dans Ptolé-
MÉE-Didot (I, p. 93, n. 5).
Bremetonacum, ville de la Grande-Breta-
gne occidentale. Cf. Kiep., AtL ant.y XI, c G;
A. V. Kamp., 20 E 3, Cet emplacement ferait cor-
respondre la ville à Burton (A.-Sc, 87 G 4)-
A. Holder (I, p. 617) place cette localité à ftib-
chester, près Overborough : est-ce le Ribchester
d'ANDRÉE-ScOBEL (87 G 5) ?
BçfiVTaviSe^ vîîaot, les lies Britanniques.
Brentesia (Klotz). Cf. A. Holder, I, pp. 546-
547, s. V, Brin ta.
BpôTTavoi, -avta. Cf. Pape, p. 1261, les formes
en IIp-.
[BpÊTTavo^, BpsTavvoc» nom d'homme ; mais
nom inventé comme étant celui de Téponyme
des BpôTTavoi, Brilanni, Brittani.]
Bp^vvo^, forme donnée à côté de Bpevvo^. Si
l'on prononce Brinnos, on pourra croire à une
confusion avec les formes en Brinn-^k. Holder,
I, pp. 545-546).
BrigaBtium, orthographe d'A. von Kampen
(17 C 1-2) pour BrigoBcium (Kiep., AtL ant,,
X, b C), Brigaicion (A. Holder, I, p. 534), dans
le nord de l'Espagne.
Brigantes de la Britannia. Cf. Kiep., AtL
ont., XI, c-d B; A. v. Kamp., 20 E-F 3-4- —
Brigantes deVIvernia.Cf.A.v.KAMP., 20 C 4.
Bpiyàvuov, chez les Ségusiens, dans les Alpes
Grées (PiOL^M.-Did., I, p. 344» 2). A. Holder
(I, p. 538) pense qu'il y a une autre Brigantion
que Briançon et cite une inscription trouvée à Za
ViUetie, près Aime. Or, près Aime se trouve au-
jourd'hui Brides (^les-Bœ'ns), près de Salins et
de Moutîers (A.-Sc, 80 F 4). Cependant, il faut
reconnaître que les chiffres de Ptolémée ne fa-
vorisent pas cette identification ; car ils placent
Brigantium au nord-est de Segusio, aujourd'hui
Suse, S usa (A.-Sc, 80 G 4)- Serait-ce alors
quelque localité dans le Monte Bessun (id.,
ibid.)^
BptToXàyat, sur les bords du Danube, à son ex-
trémité inférieure (PiOLÉM.-Did., I, p. 469, 6 ;
cf. en note la variante BpiToyàXXot), au-dessus
des habitants de l'embouchure appelée Ilfi'jKï].
Cf. supra j s. v. 'AXioêpi^. Leur ville était située
en face de Noviodunum (Kiep., AtL ont., XI,
L w; A. V. Kamp., 10 F i), aujourd'hui Nic^p^u--
litei ou quelque point plus rapproché du fleuve
(A.-Sc, ii3 H 4)' Or, précisément en face de
Nic(o)ulitei se trouve aujourd'hui Bar ta (A.-Sc,
ibid.), dont je signale, sans d'ailleurs insister, le
rapprochement avec Brito-.
[BptToiiapTt^, divinité cré toise. Je ne cite ce
nom que pour indiquer le curieux rapproche-
ment de son entre ce mot et les noms celtiques
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372
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Britomaris et Britomarlos; vd. A. Holder, I,
pp. 55o-55i.]
BriViOdurum [à distinguer de Brivodurum,
qui est cité par A. Holder (I, p. 612); cf. Kiep.,
AU. ant.y XI, f F; A. v. Kamp., 19 E 3], au sud-
ouest de Rouen; cf. Kiep., AtL ant,, XI, e E;
A. V. Kamp., 19 D 2. Aujourd'hui, Drionne
(A.-Sc, 73 F 3).
Bpt^àvrai, peuple de Rhétie. Pape rapproche de
ce nom celui de Brixen (A.-Sc, 67 F 4)- Cepen-
dant, Ptolémée (éd. Did., I,p. 280) nous parle
de ce peuple comme habitant le nord de la Rhélie
(xr[^ 'PatTia^ toc àpxTtXiirspa). Cf. la note de l'é-
dition Didot. PeuUêtre y a-t-il eu confusion avec
Brigantia ÇBregenz), sur les bords du lac que
Pline et Ammien-Marcellin considèrent comme
un lac de Rhétie. — Brixentes, dans Pline.
BrixIensiS, ethnique de Brixia (Klotz, I,
p. 708). Je ne vois que Brixianus dans A. Hol-
der (I, pp. 61 3-6 16).
Brocaum, ville de la Britannia (Kiep., AtL
ant.y XI, c B ; A. V. Kamp., 20 E 3). L'emplace-
ment indiqué par ce dernier correspond à Brou^
gham Hall (A.-Sc, 87 G 3). Cf. A. Holder, I,
p. 5i3, s. V. Brauniacum.
Brodiontli (Klotz, I, p. 708), Brodionti
(A. Holder, I, p. 619).
Brœcomagus (A. v. Kamp., 19 G 2), Breu-
COmaguS (Kiep., AtL ant., XI, h E), BrocO-
magus(A. Holder, I, p. 619).
Bçoîye^, peuple en Gaule Belgique, dit Pape,
citant Ptolémée. L'édition Didot (I, p. 223) a
supprimé ce mot; cf. ibid., n. 4? et p. 219, n. 5 :
Burges, donné comme l'équivalent de Gesoria-
cum. Cependant A. Holder (I, p. 1612) ne cite
pas le texte du cod. lat. 48o3 que rapporte l'édi-
tion de Ptolémée. On identifie Gesoriacum (plus
tard Bononia) avec Boulogne-sar-Mer (cf. id., I,
pp. 485-480). Mais, étant donnée l'orthographe
Burges, je proposerais de voir ici le nom de
Berck{^siir'Mer)\ et le texte du cod. lat. 48o3
nous montre que Burges était en effet sur la mer.
Bço'jTooçta, ville en Bétiquc. Cf. G. Cousin, de
Urb. quar. nom. voc. Hohiç fin. fac. y p. 4j n. 2.
A. Holder (I, p. 623) a, comme je le pensais
aussi, restitué Brutobrîga. Le renseignement de
Stéphane de Byzance sur cette ville (« entre le
Bœtis et les Turditani ») n'est pas clair, puisque
les Turditani s'étendaient des deux côtés du
Bœtis (Kiep., AtL ant.y X, a-c E; A. v. Kamp.,
17 B-C 4). On pourra penser à la ville Buitron
(A.-Sc, 99 D 7); y a-t-il eu métathèse du -r-?
[Bp'jaàxiov, ville illyrienne près de Dyrrachium.
Cf., près de Duras so (Dyrrachium), la ville mo-
derne Brescha (A.-Sc, 1 12 H 5).]
Bubinda, rivière de l'I vernie (A. v. Kamp.,
20 C 4 ; Kiep., AtL ant., XI, a C : Buvinda).
Aujourd'hui, la Boy ne (A.-Sc , 9 1 E 3). Cf. A. Hol-
der, I, p. 646 : Buvinda ('); P.u>e, s. v. Bo\)ouiv-
Budalia, ville dans la Pannonie inférieure,
« sur le territoire de Sirmium », dit Klotz (I,
p. 712). On pourra penser à Dalja (prononcer :
Dalia; cf. A.-Sc, 112 G i).
BuUaeum, BouUawv, ville de Grande-Bre-
tagne. A. Holder (I, p. 63 1) propose Usk
(A.-Sc, 85 F 3 : sur la rivière du même nom);
cf. ProLÉMÉE-Didot (I, p. loi, n. 7), qui identifie
Bo'jXXawv et Burrio, qu'il place à Usk. Mais
cf. A. VON Kampen (20 D 4)> d'après lequel nous
proposerons Builth (A.-Sc, 85 E 2).
BoXXiove^, Bo'jXtvot, Bo'jXt|i6Ï;, peuple d'IUyrie;
cf. A. Holder, I, pp. 63o-63i, les noms en Buli-
et Bull^; Pape, s. vu. BuXXt^, BojXXt^; Klotz, s. o.
Bullis (Byllis ; cf. BuUidensis, Bullienses, BuUi-
nus), place la ville en lUyricum. Cf. Kiep., Atl.
ant.y V, a C ; A. V. Kamp., 10 A 3. Cf. le nom
moderne Badloni (A.Sc, 112 16).
Bo^Xoua. Cf. supraj Boueot) et înfray BouTOja.
Buni, peuple en Liburnic. Est-ce Burni ?
Cf. Burnum (Kiep., AtL ant., VII, k C ; vd. in-
fra, s. u.).
BoOvvo;, ville en lUyrie.
Burchana, tle placée en pays gaulois par
Kiepert (Atl. ant.y XI, h C), en pays germanique
I. Cf. Brltimaxn, Grundriss, I, p. i55, 174; Texemple a
été supprimé dans la deuxième édition^ I, p. 327.
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ADDITIONS AU « ALT-CELTISCHER SPRACHSGHATZ » D'A. HOLDER
373
par A. VON Kampen (21 B 2). Aujourd'hui, Bor-
kum (A.-Sc, 69 E i); cf. Pape, s. uo, Bo^jpxavt^
el BuçxavL^.
[Bo'jçta A'jxvamc» nom d'une femme de Parme.
t4f. A. HoLDER, I, p. 6\iy s. V. Burius.]
Bo'jpiSsT^vatot, BoujçT^8atir]vi7iot, ancien peuple en
Dacie. Cf. A. Holder, I, pp. 64o-642.
Burges. Cf. supra, BpoOys;.
Burgus, donné comme germanique et exclu-
sivement germanique, était peut-{^tre aussi un
nom celtique ; cf. les noms en Burff" dans
A. Holder (1, pp. 689-640). Le raisonnement est
vraiment trop simpliste : le mot burg existe en
allemand; donc, chaque fois que Ton trouvera
quelque part une localité dont la finale se rap-
proche de 'bupff, on dira : « C'est un nom germa-
nique » ; et voilà des droits politiques créés,
toujours au nom de la science. Il n'a cependant
pas été écrit de toute éternité que ce mot ne
pouvait exister qu'en germanique ; et les Alle-
mands, qui s'appliquent avec tant d'ardeur à la
grammaire comparée, n'auraient précisément
plus l'occasion d'en faire, s'ils ne devaient re-
trouver les mêmes racines dans des langues dif-
férentes. Que le mot hurg(jim) ait été peu à peu
rayé de la langue parlée en Gaule, et remplacé
\)diV fort {Beaufort, Monffort, etc.) ou quelque
autre mot, tandis qu'il subsistait en germanique,
soit ; mais il est demeuré dans certains noms de
lieu, en des pays qui n'ont pas connu Tinlluence
d'outre-Rhin ; et je me demande, avec curiosité
et non sans inquiétude, comment les Allemands
attribueront une origine germanique à Taille^
bourg, dans la Charcnle-Inférieure (A. -Se,
75 B 3), à (irand'Bourg (id., ib.d,, D i), à J/a«-
bourguel, dans le Gers (id., ibid,, C 4) ou à
Bourg-Sainf-Andéo/ dans VArdêcheÇio,^ 76G3).
Aussi ne devons-nous pas hésiter à intercaler
dans notre liste des mots on -burgum, considérés
comme parfaitement celtiques.]
BoOpvov (cf. supra, Buni), ville de Liburnie
(KiEP., Atl. ant., VII, k C); vd. A. IIolder, I,
pp. 641-642, les noms en Burn-, Comme nom
jnoderne qui s'en rapproche, je trouve Demis
(A. -Se, III E 3) ; et je ne puis m'empêcher de
constater, à côté des formes en Burno^^ l'exis-
tence des formes en Durno^ (A. Holder, I,
pp. 1 382-1 383). Cependant, le B- initial du nom
antique pourra paraître attesté par les diverses
orthographes du mot, et la mention des Burnis-
tae (Klotz, I, p. 7x3; PioLÉM.-Did., I, p. 3i5,
n. i); cf. Peut. Tab.,W\.
[Burridava, ville de Dacie (Kiep., Atl. aut.,
XI, L t-u; A. V. Kamp., 10 D i) [«]. Aujourd'hui,
Râmn'cu (A.-Sc, 1 13 D 4)- Au point de vue du
nom, d'ailleurs, il faut reconnaître que le rappro-
chement s'établirait mieux avec Brezoîu, que
Ton identifie avec l'antique Acidava ; cf. supra,
s. «;.]
Burum, ville de Gallécie, dans le nord-ouest
de l'Espagne (A. v. Kamp., 17 B i). Cf. Ptolém.-
Did., I, p. i56, n. 9. On rapproche du nom an-
cien celui du cap Vares (A.-Sc, 99 C i); ne
pourrait-on penser aussi à la ville de Vivero,
près de ce cap ?
Bo'i^ljvKZ* Cf. supra, s. o. Burchana.
BouTooa. Cf. supra, BouXoua, et PiOLÉM.-Did.,
I, p. 3o8, n* 4« Vd. A. v. Kamp., 10 A 2. Au-
jourd'hui, Budua (A.-Sc, 112 G 4)«
BulliS, BylllS. Cf. supra, BuUwve^.
ButriUin, ville de la Gaule Cisalpine, chez
les Lingones (peuple celtique, originaire du
pays de Langres; cf. Klotz, s. v., II, p. 281).
Cf!^ Kiep., Atl. ant., VII, f C ; A. v. Kamp., i3 D i.
Le pays est envahi maintenant par les lagunes
(A.-Sc, io5 F* 3); mais on peut se demander si
les noms voisins de la rivière Senio (lat. Sinn'us)
et iVArgenta (cf. A. Holder, I, p. 209) ne rap-
pellent pas l'origine celtique de la civilisation de
la contrée.
B'jÇtivol, peuple en Galatie (ProLÉM.-Did., I,
p. ^55 : 'Oot^T^voi ; Pape le met en Lycaonie).
Cf. B'jÇrjçe^, peuple barbare dans le Pont Cappa-
docique ; IIsvTsvYjcTffo;, où Pape place les Byzènes
I . Dans ces noms daces en -dava, nous ne regardons
pas ce second élément comme celtique, mais comme un
suffixe d'une aulre langue. La partie celti(|ue ne pourra
se rencontrer que dans le premier clément du mot.
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37'^
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
de Galatie, et, de même, Seto'jàra. Sur ce peuple,
cf. PxoLÉM.-Did., I, p. 85i, tableau en note, s. v.
Ubinara,
KaSaXXCwv. Cf. A. Holder, I, p. 669, s. v. Ca-
bellic)(n), et Texplication qu'il donne du change-
ment de -5- en -^-.
KaSaXXivov. Cf. A. Holder, ï, p. 662, s. i>.
Cabillonum. Mais cette variante, qui rappelle ca-
hnllus, n'est plus admise dans PxoLKMÉE-Didot
(I, p. 218, 5).
CaCCabaria. Cf. infra, s, v. Heraclea.
Ka5ia, une partie de rillvrie. Cf. (?) Kadi-
P«so(A.-Sg., 112 H-I6).
Cadiana (Pape, 5. v. KaSia) ; cf. A. Holder,
I, p. 670, s. V, Cadiano.
[Ka8XT|Vo;:, nom d'homme sur une monnaie
illyrienne. Cf. le rapprochement avec Ka8ta
d'illyrie (vd. supra^.^
[KaïSjtc, KsSçi;, rivière en Sardaigne, aujour-
d'hui le Cedro, dit Pape. Cf. Kiep., Atl. ant.,
VII, d G; A. V. Kamp., i4 cl, sur la côte orientale.
Le nom moderne correspondant donné par An-
prée-Sgobel (106 G 2) est Mannii. Évidemment,
on peut penser au latin cedrus et au grec xeôpoc-
Mais d'autre part je vois dans A. Holder (I,
pp. 674 et 883) un certain nombre de noms cel-
tiques commençant par Ga?c/r-, Cedn-.]
Caelina, ville en Vénétie (cf. mots semblables
dans A. Holder [I, p. 676]).
CaBnia, pic des Alpes (A. v. Kamp., i3 A 2).
A. Holder (I, p. 676) identifie avec Camaion ou
Cama'eone, Je penserais, à cause du nom, à la
Cima Gorgia Gagna (A.-Sc, 82 G i). Cf. infra,
s. V. Cerna, en note.
Katptàva, ville en Espagne Bétique. Cf. Pro-
LKM.-Did. (I, p. 121, n. 3), qui propose Xérès de
/os Gaballeros (A.-Sc, 99 D 6). Si vraiment
^loura (id., 99 C 6) est l'antique Séria, la dis-
tance et la direction Moura^Xérez correspon-
dent avec les chiffres de Ptolémée pour Séria et
Kœriana.
Caeraesi (Klotz, I, p. 729), Caerœsl (A. v.
KvMP., ï9 G i), Caerosi (A. Holder, I, p. 677),
peuple à l'est de la lbr(}l d'Ardenne. Le nom
s'est-il conservé dans celui de la montagne Ker^
schenroth? Cf. A.-Sc, 5o B 5.
Kaiaatva, Kataïqva, en haute Italie. Cf. Kiep.,
AtL ant., VII, f C; A. v. Kamp., i3 D 2. Aujour-
d'hui, Cesena (A.-Sc, io5G3). Suivant A. Hol-
der (I, p. 679), le mot est latin.
[Caesaraugusta, autre nom de Salduba, en
Espagne Tarraconaîse.]
Kaicràpsta, surnom de Norba, en Lusitanie
(Pape, s. o. Kaiffafsta 1 1).
CaBSarea, tle de Gaule (A. v. Kamp., 19 B 2 ;
Kiep., AtL ant,, XI, c E). Aujourd'hui, Jersey
(A.-Sc, 73 C 3). Je ne sais pas si le nom de
César est bien le nom primitif de celle île, en
tant que nom latin. La langue gauloise possé-
dait d'ailleurs aussi un mot cxsar(k. Holder,
s. v.y I, pp. 677-678); peut-être l'Ile portait-elle
un nom dérivé de cette racine. Après l'extension
de la langue latine, la transformation se fit
d'elle-même.
[Caesaris pons prier, Caesaris pons al-
ter. Cf. A. V. Kamp., 19 G i.]
CaBSena. Cf. supra, KoLiGOLi^fa-
KatffiaC) côte de Corse ; cf. PxoLÉMÉE-Didot
(I, p. 366, 11. 6), qui l'identifie avec le golfe de
Saint-Florent (A.-Sc, 76, carton additionnel :
au nord-nord-ouest de l'Ile). Cf. A. Holder, I,
p. 679, les noms en Cœs^.
KaiToSpt^. Cf. A. Holder, I, p. 1002, s. v.
C(a)etobriga.
CalagurriS de Gaule méridionale. Cf. A. Hol-
der, I, p. 688, s, V. 2, qui l'identifie avec Mar^
très {^de^Riuière; cf. A.-Sc, 70 C 4). J'avoue que
j'aimerais mieux, pour le nom, faire l'identifica-
tion avec Cazères, un peu au nord-est de Alar-
très (A.-Sc, ibid.). On se rappellera que la Ca-
lagurris Nassica d'Espagne a de même gardé
son nom, à peine transformé en Calahorra
(A. Holder, I, p. 687).
KaXàOTj (Pape, s. v. i), ville des Mast'an, dans
le sud de l'Espagne, c'est-à-dire dans le pays de
Tarlessos (Pape, s. vv. Maacia, MajaCa; Vid.-
Labl., 8 B b). Est-ce Alcalà (A.-Sc, 99 E.8),
avec le préfixe-article arabe al, fréquent dan^
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ADDITIONS AU « ALT-CELTISCHER SPRACHSCHATZ » D'A. HOLDER
375
celle contrée? Cf. A. Holder, I, p. 689, les
noms en Calât-; le -ô- aura été d'invention grec-
. que, rapprochant le mot de xàXaOo;.
[KaXSsvria, château fort d'Illyrie. J'en ap-
proche le nom moderne Kawaja : A. -Se,
112 H 5.]
KaX&oOoa, ville de l'Espagne Bétiquc ; cf. Pto-
LÉM.-Did., I, p. 123, n. 5. La ville se trouverait
' entre Hasta au sud, Nabrissa au nord. Aussi je
n'ose proposer Las Cabezas, qui est encore au
nord de Nabrissa {Lebrijd). Cf. A.-Sc, 99 D 8.
KaUiTat, KaAsrot, Caletes (A. v. Kamp.,
19 D 2; KiEP., AtL ant., XI, E e), n'est pas
Calais (Pape, s. v. i), mais le pays de Caux;
cf. A. Holder, I, p. 695, s, v. Caleti.
Calem (Klotz, s. v. Cale). Cf. A. Holder,
I, p. 695, s. V. Cales.
KaXijxo^Aa (I^vpe), CaleCUla (A. Holder).
Cf. infra, s. vv, KaXkxo'jXa et Calucula.
Calentllm, ville en Espagne ultérieure.
KaXixotvot. Cf. infra^ s, v. KaXotxtvoi.
KaXiWjc, rivière en Lusilanie. Aujourd'hui,
le Saclao, suivant Pape, qui renvoie à KaXXtxoj^,
le-juel ne se trouve pas. Pour le Sadao, je sup-
pose que c'est le Sado d'ANORÉE-ScoBEL (99 B 6).
Quanta l'orthographe avec deux X, elle est due,
suivant l'habitude, à une fausse étymologie
grecque.
KaXtffCa, en Grande-Germanie. Aujourd'hui,
Kalibch (allemand), Kalisz (polonais). Cf. Pxo-
LÉM.-Did., I, p. 271, 4; A.-Sc, 119 B 4-
KaXxoja, KaXT^O'îa, ville des Atrebates d'Al-
bion (A. Holder, I, p. 701, 5. (;. Calleva).
A. Holder (I, p. 701, s, v, i) place la ville à 5*//-
chesler; l'emplacement indiqué par A. vonKam-
PEN (20 F 5) correspond à Reading ; celui de
Kiepert {Atl. ant., XI, d D) à Ttvi/Jord (^X,-Sc,,
.86 I 4 et K 4)- Je ne vois pas de nom moderne
qui retienne l'attention.
KaXXa.xot, KaXaixca, KaXXey.'a (cf. KolWolCç ?),
Ciallaecia, -eus, -îcus, — Gallaecia (la Ga-
L'ce), ne sont pas des noms celtiques, dit A. Hol-
der (I, p. 701), mais ibériques (id., 1, p. i638).
Cf. cependant les mots en Ca/la-, Callœ-, Oall-,
et ce que dit A. Holder (I, p. i638) des Matra
Gallaîcœ honorées parles Celles.
(Callet), KaXXixo )Xa (A. Holder, I, p. 690 :
Calecula). Il y a deux vilfes de ce nom en Espa-
gne. L'une, celle dont A. Holder (I, p. 690-
691) a parlé, est celle de PioLÉMÉE-Didot
(I, p. 120, i); mais Ptolémée (I, p. i25, 4) en
mentionne une autre, et A. Holder a cité les
deux passages de l'auteur grec à propos de la
môme ville. Mais les nombres donnés par Pto-
LÉMÉE dilTèrcnt sensiblement, surtout pour la
longitude (ro°io' pour l'une, 7^40' pour l'autre).
La seconde KaXX''xo\)Xot est celle qu'A. Holder a
mentionnée (I, p. 701) sous le nom Ca'let
(cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 125, n. 4)- Sur Callet,
cf. Klotz, I, p. 7^0.
Callipus, rivière de Lusilanie (A. v. Kamp.,
17 A 3-4). Aujourd'hui, le Sado (A.-Sc, 99 B
7-6). Cf. supra, KaXiTuo'JC-
KaXotxivct, mauvaise leçon pour KaXLxoivct,
peuple d'illyrie, près de la Macédoine, avec l:i
ville Bantia. Cf. supra, s, v. Bavna.
CalUCOneS, peuple de Rhélie (A. Holder,
I, p. 705, i; cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 280, n. 4)»
CâlUCOneS, en Germanla Magna (A. Hol-
der, I, p. 700, 2; cf. PïOLÉM.-Did., 1, p. 262,
n. 3, où l'éditeur aussi y voit un nom celtique).
Pape, s. v,, les confond avec les précédents
{s. V, KaXo'jxii>v6;).
Calucula, ville en Espagne Bélique (Klotz).
Cf. suj ra, s. o. KaXiqxo'jXa.
KotX'j^, château fort d'Illyrie. Est-ce Kan'na
(A.-Sc, 112 H 6), qui serait venu d'une forme
d'accusatif KàX'jv, allongé en *KaX'jva, suivant
un procédé encore employé, d'ailleurs, en grec
moderne?
[Camerinum, Kajjiapïvov, Kajj.£çrr|;, ville
d'Ombrie (Kiep., AtL anf,, VIH, g C; A. v.
Kamp., i3 D 3). Aujourd'hui, Camerino (A.-Sc. ,
io3 D i). Je place cette ville ici, d'abord à cause
du voisinage de Sena Gallica (chez les Senones
de l'Agcr Gallicus), ensuite à cause du nom qui
rappelle les mots celtiques en Camar- (A. Hol-
der, I, pp. 708-710).]
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376
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
CamatUlliciy peuple gaulois (Klotz, I,
p. 746), cilé par Pline (A^. H., III, 4, [5], 35).
C'est la région de Toulon : comparez -tullici,
Toulorty et Tullum, Toul, en Lorraine. Je suis
arrivé à ce résultat en essayant de suivre sur la
carte (A.-Sc, 82) l'énumération de l'auteur la-
tin. Toulon a donc dû s'appeler ((^ama)tullo(n);
d'où peiit-t^tre TullO, -ônis, par abréviation.
Cambllatrl, peuple en Aquitaine (Klotz).
C'est le peuple Cambolectri 2 d'A. Holder (I,
p. 7i5).
CambOlectl (Klotz). Cf. Cambolectri i d'A.
Holder (/6/V/.).
Camboritum, en Angleterre (A. v. Kamp.,
20 G 4; KiEP., AtL ant., XI, d C). A. Holder
(I, p. 715,5. V. Camboritus i) propose Icklin-
gham (A.-Sc, 86 N 2). Il me semble cependant
assez difficile de séparer le nom antique de la
rivière appelée aujourd'hui le Cam, et, si Ton
n'accepte pas son identification avec Cambridge
(A.-Sc, 86 M 2), ce n'en est pas moins sur ses
bords que l'on devra chercher la ville. On se
souviendra d'ailleurs qu'il y a deux rivières de
ce nom, le Cam ou li/iee et le Cam ou Granta
(A.-Sc, 86 M 2).
[Kap.Sojvta oçtj, Cambunii montes, chaîne
de montagnes entre la Thessalie et la Macédoine
(KiEP., AtL ont., VI, d-e B-C; A. v. Kvmp.,
10 B-C 3-4). Aujourd'hui, le mont Armarouès
(A.-Sc, 112 K 6). Le mot n'est pas d'origine
grecque; ce n'est d'ailleurs pas une raison, il est
vrai, pour qu'il soit d'origine celtique. Peut-être
est-ce un nom barbare donné par les Elimiotcs.
Cf. l'Eliinea, dans KnoPE-.r (ibi(L).]
I Kafxscrr,^. Cf. supra j damcrinum.]
Kap.o'jA66o'r>ov , en Angleterre. A. Holder
(I, p. 72^) ne parle que d'une ville de ce nom,
celle qu'il identifie avec Lexden Heath, entre
Londres et Colchesfer (^'). PTOLÉMÉE-Didot
(I, p. 98, 2) en cite une autre, qu'A. Holder
(I, p. 714) a placée au mot Cambodunon i.
I. Je propose de ridentilier avec Keloedon, un peu au
sud-ouest de Lexden (A.-Sc, 80 N 3).
Pape a distingué Ka|jicu56Xavov et Ka|iO'A65ouvcv,
distinction aujourd'hui supprimée.
[Campi Macri, en Gaule Cispadane (.V. v.
Kamp., i3 C a; Kiep., AtL ont., VII, e C) est
peut-^tre un nom purement latin.]
[*CampO'S. Cf. infra, s. v. llafoxaiixoi.]
Camuni, Kaiwjvoi. A. Holder (I, p. 729)
écrit Camunni.
KapiojçTjffajoov, ville de Cappadoce. Par rap-
port à Zama (Kiep., AtL ant., IV, iC; A. v.
Kamp., 7 E 3), la ville est au nord-est, d'après
les chiffres de ProLÉMÉE-Didot (I, pp. 876-876).
Elle se trouvait donc dans le pays des Gaulois
Trocmi, et c'est ce qui, je crois, m'autorise à la
placer ici (A. v. Kamp., 7 D-E 2-3). Est-ce Ars^
lân Hadjili? Cf. Kiep., Carte en six feuilles;
iD., Carte générale, M 26. Je n'ose faire remar-
quer la suite des lettres : a, r, s, a, /i, dans les
deux mots.
KavSacsia, KavSoojtix, Candavia, en Illyrie,
riche contrée montagneuse sur la frontière de
Macédoine. Esi^e K/tscheu^o (A.-Sc, 112 I 5),
ou mieux Kortscha (id., 112 I 6)? On pourrait
encore penser à la contrée appelée Kon 'sa (ibid.).
Ce doit être un de ces deux derniers noms. Pour
les noms en Cand(ay, cf. A. Holder, I, pp. 731-
733.
KavSaxcv, KivSxvov, ville des lazyges Mela-
nastœ, et, d'après les chiffres de Ptolémée
(éd. Did., I, p. 44 1» 3), dans la partie nord de
cette contrée. Est-ce Hatoàn (A.-Sc, 63 F 4),
ou Xagy-KatUy un peu plus au sud ?
[KavSapa-, château fort en Illyrîcum.]
[KàvSiXap, château fort en lllyricum.]
jKàvSo'jov, ville en Grande-Germanie; cf. Prt>-
LKM.- Did., I, p. 269, n. 8.]
CanIS, affluent du Pô, dit Klotz, d'après
Pllne(/V. /y., m, 16, 20, 117). Or Canis ortas,
dans le passage dcî Pline, signifie : le lever de la
canicule !
Cannetum, ville des Boïens, en Gaule Cispa-
dane (Pape, s. v. Tàv^/iQTo;, génitif [?]; cf. Po-
LYB., III, 40, i3). Il y a, me semblc-t-il, un nom
moderne qui correspond fort bien ; c'est celui de
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377
CentOy au nord de Bologne, sur la limite des
Boïens et des Lingons (A.-Sc, io5 F 3), et cette
assimilation tranchera la question de l'ortho-
graphe véritable du nom ancien; c'est Canne-
tum qu'il faudra lire. Ajouterons-nous que la
ville se trouve sur le Renus, qui, lui aussi, porte
un nom celtique (cf. Rhenus, Renus, le lihiny?
Mais cf. infra, s. v. Tanne tum.
Cantae (A. v. Kamp., 20 D 2). Est-ce pour
*Carntœ, les habitants des carn (« amas de
pierres » en celtique)? Cf. les Carn, dans An-
DRÉE-SCOBEL (89 G-H 3).
[Kàvravo;, Cantanum. Pape ne donne pas le
nom du pays dans lequel se trouve ce nom. Peut-
être n'a-t-il rien à voir avec notre sujet. Je l'y ai
cependant introduit, à cause de la forme-racine
Cani-; cf. A. Holder, I, pp. 738-754.]
KxvrLoiScV? ville en Grande-Germanie (Pxo-
LÉM.-Did., I, p. 274, II ; cf. iD., p. 272, n. 6).
La ville se trouvait le long(7taçà) du Danube.
Aussi serais -je disposé à la placer en quel-
qu'une des localités modernes qui, sur les
bords du fleuve, portent un nom commençant
par Gand', par exemple : Gundremm^ngen
(A.-Sc, 55 G 4)> Gundelfingen (id., ibid.\ ou
Genderkingen (id., 55 D 4).
[CantOCaptae, peuple derrière le lac Mœo-
tis. Je ne place ici ce nom que pour la ressem-
blance de ses deux parties : sur Canto^, cf.
A. Holder, I, pp. 752-754; sur -capto- comme
deuxième élément du mot, cf. id., I, pp. 761-
762.]
Capedunum, Ka7Us5o\>vov, ville des Scordis-
ques (placée à tort dans le Norîcum par Pape,
s, v.y
KaTcsXàvot, peuple d'Angleterre. Mais cf. Pxo-
LÉM.-Did., I, p. 100, n. I, à KaTO'^sXXa'jvot, et in-
fra, s. V. KaTueux^avoL.
[Ka7u6[j.aX6a, château fort de Dardanie.]
KàTTTcacra, ville en Lusitanie. Cf. PxoLÉw.-Did.,
I, p. i4o, n. 2, qui me paraît identifier cette
ville avec KaTuapa (ïd., I, p. i42> n. i).
[Caractacus, nom d'un roi des Silubes en
Grande-Bretagne.]
[Kaçava, ville en Galatîc ou Petite-Arménie,
dit Pape. Je pense qu'il faut l'attribuer à l'Ar-
ménie. Cf. Carana (Théodosiopolis) en Grande-
Arménie : Kiep., AtL ani.y IV, q G; A. v. Kamp.,
7 H 3.]
CaraniCUm (A. Holder, s. u. Caronioii),
ville des Callaici Lucenses (Kiep., Ail. ant.,
X, a B; A. v. Kamp., 17 B i). Aujourd'hui, 67o/-
lantres, suivant ProLÉMÉE-Didot (1, p. i54,
n. i4). Ne pourrait-on penser à Tras Parga,
(A.-Sc, 99 C i), où le mot Parga me semble
rappeler le nom ancien ?
Caravanca, montagne entrç le Noricum et
la Pannonie (A. v. Kvmp., i3 D-E i; Kiep.,
AtL ant., XI, 1-m F). On remarquera que, au-
jourd'hui encore, dans cette contrée, le nom de
plusieurs montagnes se termine en -ca : Golica^
Doberca, Ooceca, Velka, Oistrica, etc. (A.-Sc,
66 C 3). Mais dans le nombre je ne trouve au-
cun nom à rapprocher. Cf. Caravanca (A. Hol-
der, I, p. 781, pour un nom de femme ou de
peuple), et les noms en Carao-.
CaravantiS, ville en Illyrie ; cf. Liv., 44,
3o, 9, cité par A. Holder (I, p. 781, s, v. Cara-
vantis). Chez les Caviens, où Ton trouve aussi la
ville de Durnium.
Carbantorigon, ville de Brltannia, Cf.
A. Holder (I, p. 782-783), qui donne une iden-
tification. Je serais porté à rapproclier le nom
ancien de Carsphalrn (A.-Sc, 90 H 8) ou de
Carnwath (m., 90 I 7).
CarCUVium (A. v. Kamp., 17 c 3; Kiep.,
Atl. ant.y X, c D). Aujourd'hui, Caraciiel (A.-Sc. y
99 P 6).
Carda, dans le nord de la Britannia (A. v.
Kamp., 20 E 3). L'emplacement indiqué corres-
pond à Broughton (A.-Sc, 87 F i). Mais cf. les
noms en Cal-, Car- {Mit Calder, Carluk, etc.)
dans la région.
KaçTT^v^tot. Cf. infra, s. v. KopiWiot.
Carentlnl, divisés en supernates et infer^
nates, peuple des Frentani, dans l'est du milieu
de l'Italie. Là se trouve aussi le peuple des Car-
raceni (Kiep. y Ail. a/î/.^ VIII, i-k F; A. v. Kamp.,
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378
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
i5 G 2). Cf. les noms modernes de cette contrée
qui commencent par Car-; Caramanico (A.-Sc,
ïo3 D-E 2), CarooiUi(}D.j io3 E 3), surtout Ca-
runchio (id., io4 E 3).
Kàpt|ia, ville des Tectosages, en Galatie. La
ville est au sud-est d'Ancyre, d'après les me-
sures de ProLÉMÉE-Didot (I, pp. 852, 3 et 853, 3
[cf. n. 3]). Dans ces conditions, je propose /fo«-
randjili ou Karindjili (Kjep., Carie en six feuil-
les; m, , Carte générale, M 25).
Carinl, peuple germanique (Klotz); mais
Pape mentionne un peuple Kapivot en Angleterre
(KatpTivoi dans PiOLÉMÉE-Didot, I, p. 94, i).
Peut-être est-il permis de rapprocher ce nom du
celtique carn (amas de pierres), ou comparer
North Cerney et South Cerney (A.-Sc, 86 H 3).
dans le pays qui, d'après Ptolémée, semble être
celui des KatÇTjvoi. A. vox Kampen les place bien
plus au nord (20 D-E 1).
CariOSVelltes (Klotz), peuple en Gaule
Lugdunaise; cf. A. Holder, I, p. 1126,5. v, Go-
riosolîtes.
CariSSa, ville des Turdetaniy en Espagne Bé-
tique. A. Holder (I, p. 789) met la ville dans
le voisinage de Gastulo. Mais alors, comment
accorder cette affirmation avec la mention des
Turdetani? Sur la situation de la ville de Gas-
tulo et du peuple des Turdetani, cf. A. v. Kamp.,
17 D 3 et B-G 4; KiEP., Atl. ant., X, d D et
l)-c E. A. Holder a-t-il confondu les Turdetani
et les Turduli? Sur la situation de Garissa,
cf. PTOL^M.-Did., I, p. 123, n. 4> où il est ques-
tion de Carixa, à une lieue de BornosÇ?).
Kàçtffffa, ville des Trocmes de Galatie. Cf. Pto-
LÉM.-Did., 1, p. 854, 4* Cf. supra, p. 200.
Kopiffuot, peuple en Espagne Tarraconaise ; ils
occupaient les bords de la rivière Deva, près de
son embouchure (PiOLÉM.-Did., I, p. i47, § 8).
Sur la Deva, cf. A. v. Kamp., 17 G r; aujour-
d'hui, Deva: A.-Sc, 99 F i. Il y a à l'embou-
chure une ville de m^^me nom, suivant l'édition
Didot (jbid., n. 10). Cf. les noms en Cam/- dans
A. Holder (I, p. 790).
KaptTvoi (Pape). Cf. A. Holder, I, p. 790 : Car
ritani, peuple celtique en Germanie, dans les
Affri Decumates. Leur nom sWt^il maintenu
dans Kandern (A.-Sc, 53 E 5) ?
Kàçvtot, peuple dans le voisinage du Noricum.
On peut rapprocher le nom de celui des Garni
(A. Holder, I, pp. 791 sqq.), quoiqu'il ne s'a-
gisse pas de la môme tribu. Cf. les Alpes Car-
nicœ, au sud du Noricum (Kiep., AtL ant.,
XI, k-1 F; A. V, Kamp., 21 E 5), aujourd'hui
Alpes Carniqnes{h.,'SG,^ 58 H-I 4). Je remarque
dans ces pays les noms de Garinthie {liàrnten en
allemand) et de Garniole {Krain en allemand),
sans pouvoir affirmer qu'ils ont un rapport avec
le nom du peuple ancien.
Carnonacae, Kaçvovaxat (PTOLéM.-Did. ,
I, pp. 93-94), peuple de l'Angleterre, qu'A. Hol-
der (I, p. 794) place dans l'ouest de Hoss-shire.
Andrée-Sgobel (89 G 2) marque de ce nom la
plus grande des îles qui sont à l'ouest de l'Ecosse
et ne cite ce nom qu'à ce propos. Le texte de
Ptolémée met les Kapvcvàxat beaucoup plus au
sud et non pas dans une tle. Dans les Kapvo*
vàxat, je verrais plutôt le Cardigan (A.-Sc,
85 Cz-D 2). Cependant, A. von Kampen (20 D i)
les place tout au nord de l'Ecosse ; ceci ne me
semble pas résulter du texte grec, qui, en cette
hypothèse, serait très bref sur des pays con-
nus (le sud de l'Anglelerre) et accumulerait
les peuples dans le nord, à peine exploré, de
l'Ecosse.
Kapvo'j;, forme donnée par Pape pour Garnun-
tum d'Illyrie, ou mieux d'IUyricum (Tit.-Liv.,
.43, I, 2). Dans une vieille édition de Tite-Live,
je trouve Santé Petronelle comme identificalion
pour la ville que cite Tite-Live. Or cette localité
est celle qui correspond à Carnuntum de la Pan-
nonie supérieure (A. Holder, s, v. 2). La forme
Kapvo'jc de Pape s'appuie sur la forme Carnun-
teni (ace.) de Tite-Live. Je ferai remarquer que
rillyricum contient la Pannonie (Kiep., AtL ant.,
XII, f-g G-D) et, que par conséquent, la ville, si
elle n'est, pas identique à celle de Pannonie,
peut être du moins plus au nord que l'Illyrie.
CarnOtl, forme de Carnutes (Klotz, s. «;.);
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379
cf. A, HoLDER, I, p. 799, S. V. Camutenus. II
est évident que c'est ce nom CarnotaSj à Taccu-
satif Carnotum, qui a donné Carnot, nom de
Tancien président de la République française.
Mais, dans son pays d'origine, ce nom Carnoiam
serait devenu *Charnot (cf. Chartres, capitale
des Carnutes). On admettra donc comme suit
l'histoire de ce nom propre : un Carnule quit-
tant son pays et se rendant dans le sud de la
France, 0(1 il est appelé C4arnutus, Carnotus,
d'après son pays d'origine (»). Au moment de la
transformation du latin en français, le nom Car^
notiim (ace.) devient Carnot, avec le maintien
du C dur, qui est de règle dans la langue d'oc.
[Kaç7dr|ia, ville de l'Espagne Bétique. Cf.
KiEP., Afl. ant., X, c E; A. v. Kamp., 17 C 4;
Pape, s. u. et s. o. KapTT|ia ; A. Holder, I, p. 806,
s. V, Carpessos, Vd. A. IIolder, I, pp. 802-808,
les noms en Carp- (entre autres : Garpeia, nom
de femme), et pp. 816-818, les noms en Cari-, Le
nom est peut-être celtique; mais l'influence sé-
mitique des Carthaginois aura modifié le nom
Carpeia en Carleia (cf. Carlhago, Garthago nova),
et en Carpessos (avec cette désinence -ajo^ qui
n'est pas celtique). Sur la ville, cf. supra, p. i38
et s. o, TapTTjirao;, p. i4o].
Carpentoracte (Klotz, I, p. 786), avec un c
médial non étymologique; cf. A. Holder, I,
p. 782, s. V, Carbantorate, s. f., qui donne les
formes d'adjectifs en -censis et 'Ciens's.
[Carpi, peuple sur le Danube; ils habitaient
le pays dans lequel se trouve aujourd'hui Karp^
fen (Klotz, s. y.yA.-Sc, 63 F 3, qui donne
l'autre nom Korpona), A. Holder (I, p. 808)
déclare que le mot n'est pas celtique. Le pays
fut cependant habité par les Volcœ Tectosages.
Cf. KiEP., Ail, ant.y XII, g C ; infra, s. v. Kapxo-
KaçTci^, affluent de Tlster (Pape^ s. v. i). Hé-
I. C'est ie même cas que celui de ces ethniques : Bre-
ton, Lebreton, Normand, Lenormand, Flamand, Picard,
Lorrain, Bourguignon, Poitevin, Champenois, Limousin,
Lionnois (Lyonnais), qui existent encore aujourd'hui. Cf.
Langlois (l'Anglais), L:dlem«nd, Litalicn, etc.
RODOTE qui le cite (IV, 49) en parle en même
temps que de TAlpis.
KàçTuiç, ville en Pannonie inférieure (Q. Cf.
ProLÉM.-Did., I, p. 299, n. 4» qui identifie la
ville avec Visegrad {X.SCj 112 H 3). Le Carpis
en ce cas pourrait être le Drina, sur lequel la
ville est située. Mais, quand on parle de la géo-
graphie d'HÉRODOTE, pour ces pays barbares, il
faut éviter d'être trop affirmatif.
KaçTcoSaxat, peuple mélangé de Carpi et de
Daces, ou né de l'union des deux races. Les
Carpi sont en effet attenants à la Dacie(KiEP.,
Afl. ant., XII, g C). Mais ce nom est celui qui
leur était donné, non celui qu'ils se donnaient.
On les représente comme habitant sur les bords
de rister; ils devaient donc se trouver près de
Pest (A.-Sc, 63 F 4). Suivant A. Holder (I,
p. 808), les Carpi ne sont pas de race cel-
tique (cf. supra, s. v.); il existe en effet des
Carpiani d'origine sarmatique (Pape, s. v. Kap-
Tctavoi). Mais n'oublions pas que, jusqu'en Sar-
matie^ on trouve des noms celtiques, par exem-
ple KaçpoSoDvov.
Carrea, surnommée Potentia, ville de Ligu-
rie; cf. A. Holder, I, p. 809, s. o. Carreum.
Sur Carrùy que propose Klotz (I, p. 788), cf. A.-
Sc, io5 B 3. On trouve encore dans la même
région la localité Caraglio (A.-Sc, ibid.).
KappoSouvov, eu Sarmatie d'Europe, au-dessus
(uTCsp = au nord?) du fleuve Tyras, près de la
Dacie, Est-ce Tarnow en Galicie ? Cf. A.-Sc,
119 D-E 5. Sur la présence des Galates dans
cette région, cf. ProLÉ^i.-Did., I, p. 434> n. 4;
le nom Galicie lui-même serait-il tiré de Ga-
latia?
KappoSo'jvov, en Germania Magna (Ptolém.-
Did., I, p. 274, 4; A. Holder, I, p. 810, i;
Kiep., AtL ant., XI, o D; A. v. Kamp., 21 H 3).
De même que pour la ville précédente nous
avons proposé Tarnow, pour celle-ci je propo-
serais Tarnou)ii£ (A.-Sc, 1 19 B 5), sur la fron-
I . Pape met à tort la ville sur le Danube ; Ptolémée dit
6:rô tôv Asvo'jÇ'.ov, au sud du Danube.
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38o
ETUDES DE GEOGRAPHIE .\NCIENNE
tière de Silésie et de Pologne. La coïncidence
des noms est assez curieuse.
K(zçp65ouvov, en Pannonie supérieure (Kiep.,
AtL ani., XI, n G; A. v. Kamp., 21 G 6; A. Hol-
DER, I, p. 810, 5. y. 3 ; PïOLÉM.-Did., I, p. 294, 5).
On ridentifie avec Pitomaca (A.-Sc, 63 D 6);
c'est peut-être un peu loin du confluent du Noa-
rus et du Dravus, qui se trouvait, dit Ptolémée,
près de la ville (éd. Did., I, p. 297 : le texte
porte Savarias au lieu de No[v]arus). Est-ce /lo-
privnlca (A.-Sc, 63 C 5) ?
[KaçatSa'ja, ville de Dacie; cf. PxoLÉM.-Did.,
I, p. 445, 7.]
Kap<70'j|i, en Mésie inférieure, sur le Danube;
cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 467, 2 et note. Aujour-
d'hui, Hàrsova (A.-Sc, ii3 G 5).
[Kapatî, château fort en Thrace.]
Kap-caXwtCj ville d'Espagne Tarraconaise, non
loin de Sagonte (Tix.-Liv., 21, 5, 4)- ^on loin
de Sagonte se trouvent C4herronésos (la pres-
qu'île), Oleastron et Kartalia (Stilib., III, 4, 6,
p. iSg). Cherronésos sera la langue de terre qui,
au sud de Valence, sépare de la mer VAlbufena
de Valencia; Oleastron sera Oliva, qui en est
l'équivalent latin, et nous placerons Kartalias,
Cartala, à Cnrtorroja (A.-Sc, 100 K 5), plutôt
qu'à Carcagente, plus au sud. Le nom véritable
devrait être *Cartaroja. Je dois dire qu'A, von
Kampen(i7 F 2)placeCartalia beaucoup plus au
nord, à l'endroit où Kiepert (Ail. ant,, X, f C)
place Subur. Mais que devient le texte de Stra-
BON, plaçant la ville près de Sagonle ?
[Carteia, Kapraia, Kaçôaïa. C^f. supra, s, n.
KapTCT|ia.J
[KaçTaXi|iT]v, port en Bilhynîe. Ici, il peut, et
même il doit s'agir du mot xdç'OLy xépra (ville)
qui a formé en Asie [un certain nombre de noms
de lieu. Cf. G. Colsin, de Urb. quar, nom,
voc. \lô\i^ Jîn. fac. y p. 4- On aura donc un mot
hybride, formé d'un élément indigène et d'un
élément hellénique. Sur la position de la ville,
cf. supra, p. 277.]
[KapTTiia. Cf. supra, s. v. Kap7rr,ia.]
[Cartima, ville d'Espagne Bétique ; cf. Kiep.,
Afl. ant., X, c E; A. v. Kamp., 17 C 4« Aujour-
d'hui, Cartama : A.-Sc, 99 F 8.]
[CartrIS, presqu'île cimbrique, Chersonesus
Cimbrica; cf. A. Holder, *. v. Cimbri, et infra,
s. n.]
Kaçcuâyxa;, une partie des Alpes Juliennes ;
cf. Pape, s. v. et s. o. Kapo'jaa8tov ; A. Holder,
I, p. 819, s. V. Carusadius mons; A. v. Kamp.,
i3 C-D 2 en Histrie et Pannonie.
Kapc'^avi^, ville en Cappadoce, dans le Pont
Polémoniaque. L'édition Didot de Ptolémée
(I, p. 873, n. 7) exprime l'opinion qu'il s'agit de
la mf^me ville que BapSàvuaa, citée A la ligne
suivante. D'après les chiffres de l'auteur grec,
(^arvanis cependant serait au sud-ouest de l'au-
tre ville, à peu de distance, il est vrai. D'autre
part, elle est au sud-est de Comana Pontica, dont
l'emplacement est connu (Kiep., Atl. anf., IV,
m B; A. v. Kamp., 7 F 2), et je mettrais notre
ville à Kargueun, sur la route de Comana Poii-
tica à iÇ/y^5(Sebastea); cf. Kiep., Carte en siœ
feuilles; id.. Carte générale, L 28; A.-Sc, 128
G 3. Il est vrai que le nom Kargueun se rencon-
tre autre part encore (Kiep., Carte générale.
Index, p. 17).
[Kaço'JsvTo;, Carventum, ville des Latins.
Je la placerais à liocca Cantecano ou à Cervara
(A.-Sc, io3 D 3), d'après les renseignements
que l'on peut tirer de Tite-Live (IV, 54-56).
Cf. notamment le mot liocca avec ce que dit
Tite-Live de la situation de la ville. Mais il
n'est nullement prouvé que ce soit une forteresse
guiloise ; et 1rs rapprochements avec les noms
celtiques en Caro^ (A. Holder, I, p. 820) pour-
ront ne pas paraître décisifs.]
Caslnomagus, ville des Lemovices (Kiep.,
AtL ant., XI, e G ; A. v. Kamp., 19 D 4 ; A. Hol-
der, I, p. 828, s. V. Cassinomagos). J'idenlilie-
rais la ville avec Chasseneuil (A.-Sc, 99 C 2),
qui correspondrait à une forme *Cass(s)inoIium.
[Casmonates, population en Ligurie. Je ne
trouve pas, il est vrai, dans A. Holder (1,
p. 823) de noms en Casm-.]
Cassiterldes insulae. Klotz (I, p. 792) les
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38i
place aux îles Scllly (Sorlingues); cf. Vid.-
Labl., 8 B a; Pape, s. u. — A. Holder (I, p. 828)
les met à l'ouest de la Galic(i)e, pays dans le-
quel se trouvent en effet des mines de xajji-
T6ço^ (zinc, et non pas étain [Vio.-Labl., 18**
A B-c]). Mais, à Toueit de la Galic{i)e, je ne
vois guère de groupes d'îles d'une certaine im-
portance que les îles Sisargùs (A.-Sc, 99 B i).
Pour rapprocher les deux noms Tun de l'autre,
il faudrait restituer une forme *'Aff(7tff6pt;:, deve-
nue en grec 6x*'Aac;tc;sçt5o^ (d'où *Kajffiaspi;,
KacratTsotV)? ^^ d'autre part Tcap' *'àffjiff6pt8o;,
TZOL^CL *St(yspt5pc, d'où *Staept^, Siserya, Sisarga.
C'est peut^tre pousser un peu loin le désir
d'identifier deux noms, et je n'insisterai pas sur
ce rapprochement.
[KaaraXcSv, Castulo, chez les Oretani, en
Espagne Tarraconaise. Cf. Kiep., AtL an'., X,
d D; A. V. Kamp., 17 D 3. L'endroit marqué
con'cspond à peu près à Vadollano : A.-Sc, 99
G 6. Suivant A. Holder (I, p. 836) le nom est
ibérique. Klotz (I, p. 796) donne un nom mo-
derne Cazlona ; est-ce le Cazorla d'ANORÉE-Sco-
BEL (100 H 7) ? Adjectif : C4astu]onensis. Cf. Pape,
s. vv, Kaff-cXciv, KaarouXciv, KajToXtiv. |
KaffTSYYtov, château fort en Illyricum.
KaarsXXavoi, peuple d'Espagne, dans l'actuelle
Catulogne, dit Pape, s. v. Cf. PïOLÉM.-Did., I,
p. 195, n. 2; d'après son explication, ce serait
un nom donné par les Latins aux habitants des
hauteurs, par opposition aux Oppidani.
KàjTsXXov, ville des Ménapiens en Gallia Del^
g'ca. Cf. A. v. Kamp., 19 F i ((kistellam Mena-
piorum). L'emplacement indiqué par lui corres-
pond à Neer (A.-Sc, 70 D 3). L'édition Didot
de Ptolémée (I, p. 223, n. 11) propose Cassel.
Pour ma part, je penche pour Gestel (A.-Sc,
70 D 3), dont le nom me semble suffisamment
probant. Naturellement, je ne choisis la ville
que dans le territoire des Menapii. Cf. Pape,
s. IK 2.
[KaffoyeXXavo^. Cf. P.u»e, s. v. KarojsXXavo''.
Nom d'homme en Grande-Bretagne].
KaffO'jpyiV- Cf. A. Holder, I, p. 837, et Ptolém.-
Did., I, p. 273, n. 10, qui identifie la ville avec
Caslau (A, -Se, 61 G 4) en Bohême.
Catali, dans les Alpes, entre Pola et Trieste,
Catari, peuple en Pannonie. Cf. A. Holder,
I, p. 839, les noms en Caiar", et id., I, pp. 843-
844) *• ^' Cattharenses.
KaTapaSciv, fleuve en Dacie, affluent du Danube
(cf. Pape, s, y. ^PaSwv). Cf. Kiep., Ail. ant., XI,
L t; A. V. Kamp., 10 C i. Aujourd'hui, le Jiu
(A.-Sc, II3C5-6).
KaTapSànrjCj rivière de Liburnie. Pape pro-
pose le Kermanjn; mais Andrée-Scobel (112
D 2) écrit Zermanja, On pourra penser plutôt
au Kerka (id., m D-E 2-3). Le nom indigène
aurait-il dû s'écrire en grec KaTapxàxTiCj et le
mot aurait-il été influencé par le grec xaTaSàrq^,
épithète qui s'applique d'autant mieux à une ri-
vière qu'elle peut s'appliquer à toutes les ri-
vières ?
[CatkolCUS, roi des Éburons; A. Holder
(I, p. 865) écrit Catuvolcus.]
[KaTO'jyva-co^, nom d'un Allobroge].
KaTO'JÊXXa('j)voi. Cf. A. Holder, I, p. 864, 2,
B. V, Catuvcllauni.
KairpaXeuxo^ (PxoLÉM.-Did., I, p. i34, 11)
pourrait bien être Cercal (A.-Sc, 99 B 7), et
Turres Albœ serait Castro Vende (id,, ibid.);
cf. les chiffres de Ptolémée.
KaTpàffepia, château fort de Dardanie. Le
mot précédent a été changé en Kàjxpa Xeuxà
(A. Holder, I, p. 843) [le camp blanc], et c'est
peut-être par opposition à ce nom que la ville
voisine a pris le nom de Castro Verde (le camp
vert). De même KaTpà(7e|ia a été changé en Kaa-
TpàcTSfjia (cf. Pape, p. 637), qui ne veut rien dire,
mais dont une partie du moins signifiait quelque
chose. Le changement doit être dû aux Latins ;
mais, pour nous, nous regarderons la forme sans
-ff- médial comme la forme indigène (cf. des
formes semblables dans A. Holder [I, p. 843]).
On attendrait donc un mot comme *Kadrasem,
*Kadraschem,*Caraschem; est-ce le pays appelé
Kolaschtn (A.-Sc, 112 I 3) ? Cf. les noms en
Cadr- dans A. Holder (I, p. 671).
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382
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
KaTTaçtxoc et KaTrapoc, deux châteaux forts de
Dardanie. Je serais disposé à rapprocher le pre-
mier de ces* deux noms de Patarîka Karnen
(A.-Sc, lia K 4)> haute montagne à Fest de
l'antique Margus. L'autre serait-il Pantscher
(A.-Sc, 112 L 5)?
KaTTaçsTspo^, château fort en Dardanie. Le
texte est donné par Pape comme douteux. C'est
peut-être celui-ci qui serait Pantscher. Le mot
pourrait alors être changé en •KarracreTsço?,
*KaTTaÇ6Tepoc.
KaTueu^XavoL, KaTceXavot (Pape). Cf. Karo'JsX-
XaovoL (PTOLÉM.-Did., I, p. loo, i et note), Catu-
vellauni (A. Holder, I, pp. 868-864)5 en Grande-
Bretagne ('AXoutcov).
Caturimagus (A. v. Kamp., 19 G 4) est évi-
demment une faute d'impression pour Caturigo-
magus (Kiep., AtL ant., XI, g G; A. Holder, I,
p. 860). .
Caucenses, habitants de Cauca, en Espagne
Tarraconaise (Klotz ; cf. A. Holder, I, p. 865,
s. V. Kaîxa).
Cauci, peuple de l'est de l'Irlande (A. Holder,
I, p. 866). Cf. A. V. Kamp., 20 C 4 ; Pape, s. v.
Kauxoi 2.
Kauxo-qvaioi, peuple en Dacie. Y a-t-il un rap-
port avec la montagne appelée le Grand-Kokel
(A.-Sc, 64 L 5)?
Caurenses, peuple de Lusitanie. Pline, qui
cite ce peuple (IV, 21, 35), a parlé plus haut de
la ville Caura (aujourd'hui, Coria? Klotz, 5. v. ;
A. Holder, I, p. 869) qu'il a placée en Espagne
Bétique. Or la ville Goria (A.-Sc, 99 D 4) n'est
pas en Espagne Bétique, mais en Lusitanie.
Ajoutez qu'il existait une ville Caurium en Lusi-
tanie (A. Holder, I, p. 869); et nous répartirons
ainsi les noms : en Lusitanie, Caurium (Corid)^
ville des Caurenses (Caurienses ?) ; en Espagne
Bétique, Caura. Pour celle-ci, je l'identifierais
avec Cabra (A.-Sc, 99 F 7); le « = i; = 6.
Causennae, ville de Grande-Bretagne (A. v.
K.VMP., 20 F 4) ; c'est la ville qu'A. Holder
(I, p. 870) cite sous la forme Causennis du texte
latin. 11 voit donc dans ce mot un nominatif sin-
gulier ; A. VON Kampen, un ablatif pluriel.
Cf. KiEP., AtL ant., XI, d C. Ce serait aujour-
d'hui S leaford {k.Scy 88 M 6-7). Je préférerais
Caythorpe, un peu au nord-ouest et dans la
montagne. Les identifications sont établies pour
ces pays dans les Atlantes antiqnié^ après Vltiné"
ralre d'Antonin; mais il me paraît que l'on fait
des routes beaucoup trop droites (cf. la route de
Muridunum à Margidunum dans A. von Kampen,
20 E 5-F 4)- Dans la réalité, on ne voyage jamais
aussi droit que sur la carte.
Caverni, peuple d'Angleterre, sur le bord de
la mer, avec une ville Rutupiae (Klotz, s. v. Ru-
tupiœ).
Caviclum, ville côtière de l'Espagne du sud
(A. V. Kamp., 1704)- On l'identifie avec Calli-
cula (PTOLÉM.-Did., I, p. ii4j note ; cf. p. 120,
n. i). Ce serait aujourd'hui une localité près d'Aï-
miinecar (A.-Sc, 99 G 8).
Kao'jiot, Cavll, peuple en Illyrie grecque.
Quoique l'on parle d'Illyrie grecque (Pape, s. y.),
le nom n'est pas grec (cf. les autres noms en
Kao'j- et les noms en Kaê-, presque tous d'origine
non hellénique). Peut-on comparer Kawadja?
Cf. A.-Sc, 112 H 5. Cf. A. Holder, I, pp. 870-
876, les noms en Cauv-, Cao^,
Ceba, ville de Lîgurie (Kiep., Atl. ant., VII,
b C ; A. V. Kamp., i3 B 2). Aujourd'hui, Ceva
(A.-Sc, io5 C 3). Adjectif: Cebanus.
CebaduS, rivière de Lusitanie (Kiep., Atl.
ont., X, aC ; A. V. Kamp., 17 A 2). Aujourd'hui,
Càuado (A.'Sc, 99 B 3).
[KsSpov, position fortifiée sur le Danube; cf. G,
Cousin, de Urb. quar, nom. voc. Ji6\iijin. fac,
p. ï37, s. V. KsSpeiTCoXtî:. Cf. Kiêpo^, ville des
Triballes. J'ai pensé (/. c.) à la ville Cibar, sur le
Danube. On remarquera le voisinage de noms
antiques comme Bononia et Dorlicum : A. v.
K.VMP., 10 C 1-2, le long de la rive droite du
Danube.]
KéSçtc, KaiSpi^, rivière de Sardaigne. Aujour-
d'hui, le C^rfro(PAPE), le Cedr'no oxxjîame d'Ori"
5^/(PiOLÉ>r.-Did., I, p. 379, n. 2). Cf. Orosei
(A.-Sc, 106 G 2), sur le bord de la mer; la ri-
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383
vière y porte d'ailleurs un autre nom. Cf. A.
HoLDER, I, p. 883, les noms en Cedr- (et p. 674,
Cœdr-).
Ketaysiffot. Cf. infra, s. v. KtayLvatoi.
[KsXx'.avot, un peuple ibérique. Nom douteux ;
cf. A. HoLDER, I, p. 880, les mots en Celsi^.]
Celelates (Klotz). A. Holder (l, p. 886)
lit : Celeiates. Klotz donne comme identification
une localilé Ce/le, qui doit être près du Pd su-
périeur ; je ne trouve pas ce nom.
CelniUS, rivière de la Calédonie orientale
(A. V. Kamp., 20 E 2). Ce serait aujourd'hui le
Deveron (A.-Sc, 89 L 3). Cependant, à quelque
distance à Touest de l'embouchure de cette ri-
vière, on trouve la ville Cul/en, à l'embouchure
d'une petite rivière (A.-Sc, ibid.). S'est-il produit
une confusion dans les renseignements anciens ?
[KeXcyiTavoi, peuple en Sardaigne ; mais cf.
PTOLÉMÉE-Didot (I, p. 383, n. 4)? qui voit dans ce
nom, comme dans ceux des autres peuples cités
en môme temps, une origine latine. Peut-être
vaudrait-il mieux dire : une adaptation latine.
Cf. les noms gaulois en Cels^ : A. Holder, I,
p. 888.]
[KsXtlSt)Po^, nom propre (plus ou moins au-
thentique).]
[KsXto^, nom d'homme (Pape, s, v.). C'est
naturellement le mythique ancêtre de la race cel-
tique.]
KsXTfoç, nom de l'Ister (Danube).
[KsXrtî, fille de Bretannus et mère de Keltos.
L'origine du nom est la même que celle de KsX-
t6; ; cf. supra; cf. Pape, s. v. KsXtivt).]
[KeXiroS, féminin, adjectif ethnique ; cf. Pape,
s. V. 2.]
Cema, montagne des Alpes maritimes ; le
Varus y prend sa source. Aujourd'hui, le Ciz/7-
lole^ suivant Klotz (I, p. 824). Je suppose qu'il
s'agit du GrandnCoyer (A.-Sc, 82 F 2); mais le
Var, qui passe à son pied, prend sa source plus
au nord. Peut-être Cema est-il un nom commun,
signifiant « la crête de la montagne », que Pline
aura pris pour un nom propre. On remarquera
en effet l'emploi de ce mot dans cette région
alpine (A.-Sc, Index, p. 3i). Le Cerna de Pline
(iV. H., III, 4> 5, 35) sera donc le mont Pelât
(A.-Sc, 82 F i), dont le nom vient peut-être,
comme celui du mont Pilate (Sayce, Princ, de
Philol, comp., trad. fr., p. 228, note), de pilea*
tus. Le nom ancien aurait été Cema Pileata (un.
nom gaulois suivi d'un nom latin), puis : mons
Pileatus (deux mots latins), d'où : Pileatus,
Pelât Q).
Cemelium, Cemenelion (Klotz, s. v.),
Cemenelon (A. Holder), ville de Gaule Narbo-
naise. Cf. Kiep., Atl. ant,, X, i B ; A. v. Kamp.,
i3 A 3. Aujourd'hui, Cimlez, suivant A. Holder.
La localité, suivant Kiepert et A. von Kampen,
se trouvait au nord-est de Nice.
KspLjxsvov opo;, les Cévennes, au pluriel xà
Ké[JL|JLs*iWtopTrj. Ce neutre singulier n'est pas primi-
tif ; je suppose que Cebenna, grec Ké{X[jLeva, aura
été pris pour un pluriel, d'où xà K6|JL[jL6va; et de
là To Ké[JL[xevov.
Kejxiiipiot pour Kt[jL[jLsptot. Cf. A. Holder, I,
p. 1016, s. V. Cimbri.
Képi^j^oi, peuple dans la partie occidentale des
Pyrénées ; suivant A. Holder (I, p. 978), ce ne
sont pas des Celtes.
Ksvecyrov, ville en Corse. Peut-on comparer le
monte Cinto (A.-Sc, 76), au sud-est de Calui?
Kevvoi, peuple regardé par Pape comme cel-
tique ou alemannique, par A. Holder (I, p. 981)
comme vraisemblablement allemand. On Tiden-
tifieavec les Genauni, qu'A. Holder (I, p. 1996)
considère comme d'origine rhétique.
Kevrat, forme pour KsXrai.
Centrones, CentroniCUS, anciennes leçons
pour Ceutrones, Ceutronicus.
[KsvToupiov, KevToupivov, ville sur la côte occi-
dentale de la Corse. Aujourd'hui, Centuri ; cf.
PxoLÉM.-Did. , I, p. 370, n. 5, qui compare
KevTopiTua de Sicile. Cf. d'autre part les noms
celtiques en CentCH : A. Holder, I, pp. 989-
990.]
I. Dans A. von Kampen (i3 A 2), c'est au mont Cœnîa
que le Var prend sa source. Nous avons proposé pour ce
nom une autre identification (supra, s. v,).
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384
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
[Ceraunii habitants des monts Kepaiivia, en
Dalmatie. Évidemment, on peut voir dans le mot
Ta Ksçauvia oprj le mot grec xspauvd^ (la foudre),
mais aussi la déformation hellénique d'un nom
indigène. Une fois le nom devenu grec, on Ta
précisé en : Acrocérauniens. Sur celte chaîne,
cf. KiEP., AtL ant., V, a C ; A. v. K\mp., io A 3 ;
A.-Sc, 112 H 6.]
[Kspêsptot pour Kt|jL|jL6pwt.]
Kepeaoç, ville en Espagne Tarraconaise. Au-
jourd'hui, Cfe>05 (PTOLÉM.-Did., I, p. 196, n. 4 ;
cf. supra, p. i36).
Cer(r)etanl, KepT^iravot, KspïjTs^, donné par
A. Holder(1, p. 992) comme ibérique, peuple
de l'Espagne Bétique. Est-ce El Cerro (A.-Sc,
99 D 7) ? Cf. infray KspçTQTavot.
Kepxivo^, nom d'homme, en Illyrie; cf. A. Hol-
DER, I, p. 991, les mots en Cerc-, notamment
Cercinus.
Cerones, peuple de la Calédonie (A. v.
Kamp., 20 D 2). On remarquera le grand nombre
de mots actuels de cette contrée comme Corry,
Corran, Corribeg, Corpach, Garry (lac et ri-
vière), Garrygualoch, etc. (A.-Sc, 89 F-G 4-5).
Kepwvft^ dans Pape ; PTOLÉM.-Did., I, p. 98, nn. i
et 8.
KsppïjTavoi, peuple d'Espagne Tarraconaise,
donné naturellement comme ibérique par A.
HoLDER, I, p. 994 (cf. supra, Ceretani). J'avoue
que, malgré la mention de la Tarraconaise, je
me jsuis demandé si la ville de Céret, en Gaule
sans doute, mais sur la frontière espagnole
(A.-Sc, 81 B 3), n'aurait pas pris sou nom de ce
peuple, que l'on supposerait campé sur les deux
versants des Pyrénées. Mais je vois que l'on
identifie les Cerretani àvec la CerdagneÇyTOhÈM.-
DId., I, p. 194, n. 2 ; A.-Sc, 81 A 3).
[K6paoi)vov, ville en Corse. L'édition Ptolém.-
Did. (i, p. 371, n. 7) propose Punia Cursa. Je
ne trouve pas cet emplacement dans Andrée-Sgo-
BEL (76, carton de Corse). Mais il faudra que,
malgré son nom, cette Punia soit au milieu des
terres ; car Cersunum, suivant Ptolémée, était
une zcXt; pLeJCY*'°»-]
Certima, ville d'Espagne Tarraconaise ; n'est
pas celtique, suivant Kiepert, cité par A. Holder
(I, p. 995). Peut-être Kiepert a-t-il été influencé
par le souvenir des noms d'Espagne en Cart-, et
rapproche Certima de Cartima (sur la côte sud) ;
mais les deux villes sont très éloignées l'une de
l'autre. Si je n'obéissais qu'à la similitude des
noms, je placerais Certima à Calamecha et sa
voisine Alce (Tite-Live, 4o, 47-48) à Aliaga
(A.-Sc, 100 I-K 4); mais ma première règle est
de connaître au moins approximativement la
région géographique assez restreinte dans la-
quelle doivent trouver place les recherches.
KépTtJcya, ville en Basse-Pannonic (Kiep., Atl.
an/., XI, o G; A. V. K.vmp., 10 A 1). Aujourd'hui,
Diakovo (A.-Sc. y m G i).
Kspo'jaçia, ville en Espagne Tarraconaise.
Cf. PiOLÉM.-Did., I, p. 182, n. 2.
Cervaria, ville et promontoire en Gaule Nar-
bonaise. Aujourd'hui, cap Cerbère et ville de
même nom (A.-Sc, 100 0 2).
Keçouivot, en Corse, au pied de VAureus morts
(dont le monte dOro actuel n'est que la partie'
inférieure), et dans la partie occidentale de l'île.
pTOLÉMÉE(éd. Did., I, p. 370, 7) cite les peuples
de cette partie occidentale, en allant du nord au
sud ; et ce sont les Cervini qu'il nomme les pre-
miers. Ils se trouveraient donc dans la partie
nord-ouest de l'île, et je serais disposé à les
placer à Calvi (A.-Sc, 76, carton de Corse).
Autre leçon : Bepo^jtvoi (cf. supra, s. uJ). Cf. une
autre identification dans PTOLÉMÉE-Didot (/. c).
Cessera, Keaaepw, ville de Gaule Narbonaise.
Je propose Cessenon (A.-Sc, 76 F 4), au lieu de
SainUThibéry^ur-V Hérault, qui n'en est que de
quelques lieues plus à Test. Kiepert {Ail. ant.,
X, g B) et A. von Kampen (17 G i) mettent au
contraire la ville sur \ Hérault, rive gauche.
Cessetani, peuple d'Espagne Tarraconaise
(Kiep., Atl. ant., X, f C ; A. v. Kamp., 17 F 2).
Y a-t-il un souvenir de ce nom dans Viladecans
(villa de Cessetanis = villa Cessetanorum) ?
Cf. A.-Sc, 75 E 6. Vd. infra, Cossetania.
CetIUS mons, au nord -est du Noricum
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ADDITIONS AU « ALT-CËLTISCHER SPRACHSCHATZ » D'A. HOLDER
385
(Kiep., Ail. ani.y XI, m E ; A. v. Kamp., 21 F-G
4-5). Au risque de faire sourire le lecteur, qui
se demandera si je ne suis pas piqué par la ta-
rentule de l'assimilation, je ne me refuserais pas
à retrouver le nom Ketius dans celui de Hietzing
(A .-Se, 6a H-I 7). Le K correspond au H, et le
groupe -//- devant une voyelle est devenu -/r-,
comme il est devenu -rr- en italien (prononcez
-rfx-), -5- en français. Je me pose même une ques-
tion : si le nom indigène avait été d'origine ger-
manique, les Grecs n'auraient-ils pas transcrit
par un x plutôt que par un y, la rude aspiration
du h initial allemand (*) ?
[XàXapoc? château fort en lUyricum.]
Xapaxixavoc, peuple sur le Tagonios en Espa-
gne Tarraconaise. Sur le Tagonios, cf. Kiep.,
Atl. ant., X, d G ; A. V. Kamp., 17 D 2 ; au-
jourd'hui, le Tajuha (A.-Sc, 99 G 4)- A. von
Kampen met cette rivière dans l'Espagne Car-
thaginoise.
[XapteTTov, nom d'homme.]
XapfJLOvta, ville en Espagne Bétique ; Ptolémée-
Didot(I, p. 126, 6) écrit Kap[jLovLa. C'est la ville
Carmo(n) d'A. Holder, I, p. 790, aujourd'hui
Carmona (A.-Sc, 99 E 7).
[Xerôo'jTuapa, château fort en Illyricum.]
Xivva, ville en Dalmatie. Est-ce Sinj (A.-Sc,
II2E3)?
IXoXoTfj, ville du Pont Galatique, dit Pape.
Mais cf. Kiep,, Atl. anL, IV, 1-m B, malgré
PioLÉM.-Did., I, p. 872, 2. Le nom n'a aucune
apparence celtique. L'existence de l'orthographe
Xo^oyC nous éloigne encore davantage de cette
langue.]
XpTjTiva, ville en Lusitanie, entre le Tage et le
Douro, dit Pape. D'après les mesures de Ptolé-
MÉE-Didot (I, p. i36) [cf. p. 182], la ville est au
nord-est d'Oliosipo (^Lisbonne^y ce qui écarte
l'identification avec Cintra (Pape). On a proposé
Gra^o (A.-Sc, 99 C 5), qui évidemment convient
beaucoup mieux. Avec une carte moderne divi-
I. Non loin de là, sur le Danube^ se trouve la ville
Tulln, antique Tullum (A.-Sc, 62 I 7 ; cf. A. Holder^ II,
p. 1984).
sée d'après le système de degrés de Ptolémée,
la question serait sans doute vite résolue.
KtayLvatot, Keiàyetjot, peuple en Dacie ; sur
les différentes orthographes du mot, cf. Ptolém.-
Did., I, p. 444) n* i3.
CibarcI, peuple du nord de l'Espagne, sur la
côte de l'Atlantique (Pline, N. H., IV, 2r), 34).
L'auteur latin énumère toutes les particularités
géographiques de cette côte en partant de l'est
(fond du golfe de Gascogne). Comme identifica-
tions, nous proposons (en plus de celles qui se
trouvent déjà dans Kiepbrt [Atl. ant., X] et
A. VON Kampen [17]): Guataria ( Vespéries) ; Blen-
dium {Laredo) \ Vereasueca {Suànces) ; Noega
Ucesia ÇCo/unga) ; les Paesiques (cf. cap de Pe-
nas) ; les Cibarques (S. Ciprian) ; les Égovares
{Vivero et le cap Varès).
Cibllltani, peuple de Lusitanie. Est-ce (7o-
vilhâ? CL A.-Sc, 99 C 4.
Cicae, îles en Espagne Tarraconaise. Aujour-
d'hui, les lies Cies (Klotz, I, p. 860 ; A.-Sc,
99 ^ 2).
C:gurrl, peuple d'Espagne Tarraconaise.
Klotz (I, p. 862) les place à Cigarrosaj dont
j'ignore l'emplacement. Cigurri est-il pour Ci-
ruci ? Cf. Quiroga (A.-Sc, 99 C 2).
[KdïjSijvjtoi, peuple de Corse. Cf. Ptolém.-
Did., I, p. 371, n. I.]
Cilurnum (A. v. Kamp., 20 E 3), ville de la
Briiannia supérieure, près du Vallum Hadrianî.
Aujourd'hui, Chollerton (A.-Sc, 88 H 2).
[Cimber, Clmbri, peuple germanique, sui-
vant A. Holder (I, p. 10 1 5). L'auteur cite le
texte dans lequel le mot Cimbri est donné
comme le nom gaulois qui signifie brigands. Il
en résulterait que le peuple des Cimbres pour-
rait être germanique, et que le nom sous lequel
il nous est parvenu, et qui n'était peut-être pas
le sien, serait celtique. C'est ainsi que les Pyg-
mées n'étaient pas de race grecque, et que le
nom sous lequel leur histoire nous a été trans-
mise est un nom grec. On a proposé d'identifier
les Cimbres et les Cimmériens d'HoMÈRE (cf. Od.,
XI, i!\, note de l'édition Fœsi-Hinrichs, Berlin,
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386
ÉTUDES DE GEOGRAPHIE ANCIENNE
i884). D'autre part, j'identifierais volonlicrs les
Cimmériens et les Kymrîs, peuple d'origine scy-
ihique, qui envahit la Gaule (après la Germanie ;
cf. la Ciinbrica Chersonesus, aujourd'hui le •/«/-
land : Kiep., Atl, ant,, XI, i A-B ; A. v. Kamp.,
21 C i) une première fois vers le treizième siècle
avant notre ère, et une seconde fois de 61 4
à 578 avant Jésus-Christ ('). Soit une forme pri-
mitive Gimri (avec le g dur) : elle donnera Gi-
mirri, *KtpLpot, *Cimri. Mais ce groupe -;wr- ne
subsiste ni en grec ni en latin : de là Ki[JLpLépioi,
Ki[JL6poi et Cimbri (insertion d'un son -6- entre
m et r). Sur la situation primitive des Cimmerii
(Gomcr), cf. A. v. Kamp., 5 E i : au nord de la
Crimée. — Pour en revenir au mot Cimber,
j'admettrais que ce nom de peuple est entré
dans les langues gauloise et germanique comme
nom commun, à la suite des invasions cimmé-
riennes, pour désigner un brigand : cf. en fran-
çais les mots : pandour, bougre (bulgare),
vandale].
Cimbii (A. HoLDER, I, p. ioi5), Cimbis
(Klotz, I, p. 862), peuple ou localité près de
Gades {Cadix). Cf. le nom moderne Chipiona?
(A.-Sc, 99 D 8).
Cinca (A. V. Kamp., 17 F i), rivière du nord
de l'Espagne Tarraconaise. Cf. A. Holder, I,
s. vu. Cinga et Cincienses (Cincenses : Klotz).
[Clngllia, ville des Vesiinij sur l'Adriatique ;
sur ce peuple, cf. Kiep., Ail. ani., VIII, h-i E;
A. V. Kamp., i5 B-C i. D'après Kiepert, les
Vestini ne touchaient à la mer qu'entre Aternum
QPescarà) et l'embouchure du Salinus (Saline) ;
cf. A.-Sc, io3 E 2. Dans cet intervalle, on ne
donne qu'une ville sur la mer, Casielammare
(A.-Sc, ibid.)j dont le nom ne nous est d'aucun
secours. — Le nom d'ailleurs est peut-êtro
d'origine indigène ou latine ; je l'ai cependant
introduit ici à cause des noms celtiques en Cing^
(A. IIoLDER, I, pp. 1017-1019).]
[CiniUlTIi ville de Vinsula Major (aujourd'hui,
I. Cf. les invasioDS des Cimmériens dans l'Asie Mineure
de 687 à 633 (Radet, La Lydie, pp. 126, 177, 187) et leur
nom Gimirri (iD.j p. 178).
Majorque) du groupe des Baléares (A. v. Kamp.,
17 G 3). Aujourd'hui, Sinau (?), dit Klotz (I,
p. 866). Pline (N. H., III, 5, 1 1) nomme la ville à
côté de Tucis (Tucim du texte me parait un ac-
cusalir; cf. la syntaxe de la phrase); faut-il lir^
Incim (Tu = In)j aujourd'hui /nca? Cf. A.-Sc,
100 N 5 Q). — Peut-être le nom n'estr-il pas cel-
tique; cependant, A. Holder (I, p. 1020) a placé
dans son. catalogue un nom Ginius de la pénin-
sule ibérique.]
Kivva (Pape, s. v. 2), ville en Espagne Tarra-
conaise. Gf. PioLÉM.-Did., I, p. 196, 8 et note.
I CinyruS et Cupavo, noms ligures cités par
Virgile (/tJn., X, 186), sont-ils des noms réels
ou fictifs ?]
KtpxtÔio;, rivière de Corse, sur la côte occiden-
tale. En suivant cette côte du nord au sud, d'a-
près PTOLÉMÉE(éd. Did., I, p. 367), nous aurons :
Tdox promontorium {Punla di Mignolé)\ Viri-
ballum promoniorium (cap en face de l'ile Gar^
galo) ; IWium promoniorium (cap Turghio) ;
Urcinium oppidum (Sar' d'Orceno). C'est entre
Viriballum et le cap Rhium que Ptolémée place
le KtçxcSw;. Dans cet espace, on trouve aujour-
d'hui le cap Cinino, la petite ville Girolaia
(A.-Sc, 76, carte additionnelle), et la rivière
Porto. C'est cette rivière qui sera le Kipxiîio;.
Ki(7(7a, CiSSiSi ville d'Espagne Tarraconaise,
dans l'intérieur des terres et au nord de VÈbre
(POLYB., III, 76).
C'Uin, en Mésie inférieure; cf. infra^ s. v.
IIOTÊXIOV.
[CiviliS, nom d'homme. Cf. A. Holder, I,
p. io35, les noms en Cioi-.^
Clarenna, ville dans les Agri decamateSy sur
le Nicer. Cf. Kiep., Atl. ani., XI, i E; A. v.
Kamp., 21 C 4. Cf. A. Holder, I, p. 1087.
[Classes, port de Ra venue. Est-ce vraiment
le mot latin, pluriel de classis? Cf. A. v. Kamp.,
i3 D 2. Ch. Diehl (U Administration byzantine
dans r exarchat de Ravenne, Paris, 1888,
I . Je dois dire cependant que les noms Touxxi;, To*j-
xpi;, Touxxi existent en Espagne; cf. Touxxa, en Afrique
sej)lentrionaie^ â plusieurs reprises (Pape, s. vv.).
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ADDITIONS AU « ALT-GELTISCHER SPRACHSCHATZ » D'A. HOLDER
387
pp. 58-59) écrit C/aw/> et donne le nom mo-
derne Cl(isse.]
[ClaSSica COlonia, surnom de Forum Julii
dans la Gaule Narbonaise ; aujourd'hui, Fréjus :
A.-Sc., 82 F 2.]
KXa*j8iovspiov, ville des -Ar/aôr/deTEspagne, en
Gallœcla. Cf. PTOLÉM.-Did., I, p. i56, n. 5 ;
A. HoLDER, I, p. 1089 : Claudiomeriom. D'après
les chiffres de Ptolémée, la ville était au nord-
ouest de Nérion, aujourd'hui Noya : elle ne sau-
rait donc être loin de Corcubion (A.-Sc, 99 B 2
et A 2).
KXauSwutov (A. Holder, I, p. 1089). Une in-
génieuse correction de PTOLÉMÉE-Didot (I, p. 287,
n. 4) consiste à lire KXauSiov'Iouaov, c'est-à-dire
Claudium Juvavum. Cf. A. Holder, s. u. Juva-
vum.
Clausentum, ville du sud de l'Angleterre.
A. Holder (I, p. 10.39) indique comme nom mo-
derne Biiiern(e), près Southampton. La place
donnée à la ville antique par A. von Kampen
(20 F 5) correspondrait plutôt à ShirleyÇA.Sc.y
86 I 5). Cf. KiEP., Ail. ant.y XI, d D.
KXa\)rïivàTtot, tribu des Vindéliciens. Y a-t-il
lieu de penser à quelque localité en Klausen^
(A.-Sc.,//irfea?, p. 78)?
Clavinium, ville de l'Angleterre méridionale
(A. V. Kamp., 20 E 5). Aujourd'hui, Osmington
(A.-Sc, 85 G 5) ou Preston, qui en est voisin.
Pour la forme du mot ancien, cf. les noms en
Gla-.
[KX6|JLa8ec, château fort de l'IUyricum.]
Clunium, sur la côte nord-est de la Corse
(A. V. Kamp., i3 B 3; Kiep., Atl. ant., VH, d E).
Cf. Pape, s. u. KXoovtov; PiOLÉM.-Did., I, p. 870,
n. 2, qui identifie la ville avec Marina di Pietra,
à 3 milles au nord du cap Sagro, Je ne trouve
pas ces noms sur la carte.
KXouaio^, rivière de la Gaule Cisalpine. A. Hol-
der (I, p. io5o) distingue le Clusios {Oglio) et
le Clesus {Chiese, affluent de \Oglio\ appelé
aussi Cleusis. Ne pourrait-on identifier le KXo'j-
cxtoî (Ciusius) avec le Cherlo, affluent de l'Ollius
{Oglio)"! Le texte de Polybe (II, 32, 4)i qui donne
le nom de la rivière, ne s'y oppose pas : il dit en
effet qu'après avoir traversé le KXoujio^, on entre
dans le pays des Cenomanî, ce qui s'accorde en
eflfet avec la situation que l'on donne à ce peuple
(Kiep-, Atl. ani., VII, d-e B; A. v. Kamp.,
13B-C2).
ClUSO, rivière de Ligurie (A. v. Kamp., i3 A 2 ;
Kiep., Ail. ant.j VII, a C). Aujourd'hui, le Chi-
sone (A.-Sc, io5 B 3). Quoique la rivière soit
en Ligurie, la forme du nom se rapproche trop
de celle des deux autres fleuves de l'Italie du
nord en Clas-, pour qu'on puisse se dispenser
de les rapprocher.
KXoxyjaiXTivwv xtSpiYj en Galalie (Pape, s. y.).
Cf. le nom Clossus (A. Holder, I, p. io46).
CobiomachUS (A. Holder, I, p. io53),
entre Toulouse et Narbonne, mais, serable-t-il,
en dehors de la route. Faut-il restituer : Cobio-
magus ? Cobiomacus ?
[KoSeyxtXêç, château fort de Dardanie. Cf.
A. Holder, I, pp. io53-io54, les noms en Cob-j
et I i5i-i i53, les noms en Cov-. Est-ce Koslendil
ou sa voisine Cerven-Brjeg ? Cf. A.-Sc,
II2L-M4].
CoCOSateS. Klotz (I, p. 917) donne aussi
l'orthographe Cocossates.
KoLxtXa, ville des Turdules, en Espagne Béti-
que; cf. PiOLÉM.-Did., I, p. 116, n. 3. L'éditeur
restitue KacxiXia, sous l'influence de noms sem-
blables tirés du latin Cœcilius. D'après les chif-
fres de Ptolémée, je serais beaucoup plutôt
disposé à modifier le nom en *KapxtXa, et à
ridentifier avec Caracuel (A.Sc, 99 F 6).
Koùepivot, avec la ville KoiXioÊçiya (cf. le mot
suivant).
KoCkioSçiyoiy ville des Cœlerini; cf. la discus-
sion de PïOLÉM.-Did., I, p. 1 63, n. 9. Je serais
disposé à placer la ville dans la région qu'indi-
que l'éditeur, mais plus à l'est, à Celorico (A»-Sc.,
99 C l\). Est-ce cependant l'endroit appelé Castro
Daire (A.-Sc, ibid.)?
Cœnon Gallicanum, en Bithynie. On peut
voir dans Cœnon le grec Koivov, si connu en ce
sens par les inscriptions (tc xotvov ttgîv...). Mais ce
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388
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
peut être aussi un nom celtique (A. Holder, I,
pp. 1062-1063); et Ton pourra placer la ville
sur les confins de la Bilhynie et de la Galatie. Or,
sur celte frontière se trouve Koyoïinaglila (Kiep.,
Carte en six feuilles) dont le nom, on le recon-
naîtra, offre quelque ressemblance, déformée
par le désir des Turcs de rapprocher le nom
d'un mot de leur langue. Dans mes nombreux
voyages en Turquie d'Asie , j'ai été souvent
frappé de ce fait qu'un nom de lieu, ayant en
turc une signification, signifie quelque chose qui
n'a aucun rapport avec la situation du lieu. On
trouvera : passage du gué, dans un endroit où
il n'y a pas de rivière; « le bois de X », dans
un endroit où il n'y a pas d'arbres ; « les
trois puits », dans un endroit où il n'y a pas
d'eau, etc. En ce cas, je pense à une étymologie
antique, suivie d'une déformation populaire (').
[KoXàyxopov, ville en Grande-Germanie. Cf. Pto-
LÉM.-Did., I, p. 270, 6. Aujourd'hui, Zullichau
semble bien correspondre pour le nom, comme
il correspond pour la situation. Cf. A.-Sc, 36 K 6.
On remarquera que cette ville est située à cAlé
de Ao'jytSo'Jvov. Cependant, il est possible qu'elle
ne soit pas celtique.]
KoXavtxa (KoXavta : Pape), ville des Dumnonii
(fiamnii)^ dans le nord de la Britannia. Cf. Pto-
LÉMÉE-Didot (I, p. 92, 3) qui identifie la ville
avec Auchindary (cf. A. Holder, I, p. io64).
C'était une des villes situées près du Vallum
Antoninij et je remarque que, dans l'énumération
de Ptolémée, c'est la ville la plus occidentale.
Aussi je crois pouvoir, sans trop de témérité, la
placer à Glasgow (A.-Sc, 89 H 7). Faut-il lire
*KoXaffixa?
I . Cf. A«p8iouJcfiS^T| devenu Déré'Keui, quoiqu'il n'y ait
aucun vallon (déré) dans les environs {Bull. Corr, heltén.,
JX, p. 398). Mon ami, M. L. Germain, me cile un exemple
en France : Balliolum avait donné Ballieu; on écrit au-
jourd'hui Basli'eaœ ; et quand on demande aux habitants
d'où vient ce nom pour une localité située sur une colline
(canton de Longwi/), ils répondent que jadis le village
était situé près de la rivière, ni-iis qu'une inondation dé-
cida les habitants à émigrer sur la hauteur. Ainsi : i» dé-
formation du nom ancien ; 2° naissance de la légende qui
expli \\ie le nom transformé. .
KoXapvov, en Lusitanie. PioLÉMÉE-Didot (I,
p. i38, 4) la place au nord-ouest d'Ebura
{Evorà). La ville, d'après les distances, se trou-
verait dans les environs de Coruche (A.-Sc,
99 B 6). Je ne propose pas ridenlification, le
rapport des deux noms n'étant pas assez évident.
Cf. Colarni (Klotz, I, p. 986).
Colchiniùm (Klotz, I, p. 986). Cf. Olcinîum.
Ko\évhoL, ville des Arevaci, en Espagne Tarra-
conaise. Est-ce Cogolludo (A.-Sc, 99 G 4)?
KoXsTtavot, KoXiTtavoL, peuple en Haute-Pan-
nonie. Cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 291, n. 2.
KoXXevTTov. Suivant Ptolémée (éd. Did., I,
p. 819, 4), ce serait une ville de File Scardona.
L'éditeur (n. 2) voit ici une confusion entre trois
tles, et place Collentum dans l'Ile Pago, où,
dit-il, se trouve encore aujourd'hui une ville
Collane. A. Holder (I, p. 1066) indique une Co-
lentum, tie de Libumie, et une Colentum, ville
de l'île Scardona.
CoUippO, ville municipale, en Lusitanie.
Cf. A. V. Kamp., 17 a 8; Kiep., AtL ant.y X, a D.
L'emplacement correspond à Leiria (A.-Sc,
99 B 5). Ces villes en -ippo sont-elles d'origine
celtique?
CoUodeS, tle près de la Sardaigne.
ColObÔna (Klotz, I, p. 948). Cf. A. Holder,
s. V. Conobana. La ville était située, dit Pline
(A^. H., ni, I, 8, II) dans les bas-fonds que
forme le Bœtis près de son embouchure ; Pli> e
la cite avec Nebrissa. Or celle-ci (Kiep., -4//. ant.,
X, b E; A. V. Kamp., 17 B 4) est aujourd'hui
Lebrija (A.-Sc, 99 D 8); et nous placerons Co-
lobona, Conobona à Bonanza (A.-Sc, ibid,).
[Colonia. Cf. Klotz, I, p. 949, s. v. II ;
comme lui, nous n'aurons à parler des colonise
qu'à la place alphabétique exigée par leur épi-
Ihète indigène.]
Comaclna, ville de la Gaule Narbonaise
(cf. des noms semblables dans A. Holder, I,
p. 1068 : Comac' et Comag-). Son emplacement
n'est pas assez nettement défini par Pline
(iV. H., III, 4» 5j 36) pour que nous tentions
une identification.
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389
[Kopiava, ville dans le Pont Galatique. Cf. Kiep. ,
Atl. ant., IV, m B ; A. V. Kamp., 7 F 2. Aujour-
d'hui, Gumenek : Kiep., Carie en six feuilles;
iD., Carte générale, L 28; A.-Sc, 127 G 3. Si,
malgré les noms celtiques tels que Comani, Go-
manos (= -nus), je place cette localité entre
crochets, c*est à cause de Comana de Cappadoce
et Comana de Pamphylie (Pape, s. v.y 2 et 3).
Il est possible cependant que le nom primitif
ait été d'autant plus facilement adopté par les
Galates envahisseurs qu'il rappelait des noms de
leur langue.]
Combretonium, port du sud-est de l'Ai^-
gleten'e (Kiep., AtL ant., XI, e C ; A. v. K.\mp.,
20 G 4)« L'emplacement indiqué correspond à
Ipstvich. Mais la Peuting, Tab. donne Convetom,
et Ton pourrait peut-être penser à Kelvedon
(A.-Sc, 86 N 3), au sud-ouest de Colchester.
(iCtte localité n'est pas sur le bord de la mer, il
est vrai ; mais A. Holder (I, p. 1071) n'indique
pas que ce soit un port.
[Ko(xt8aua, ville en Dacie. Ptolémée (éd. Did.,
I, p. 448, 7) place cette ville à l'est d'Apulum
(aujourd'hui, Aluincz : Kiep., Atl. ant., XI, t K;
A. V. Kamp., 16 h 2; A.-Sc, ii3 C 3-4) et sur
la même latitude. Aussi proposerais-je comme
identification le nom Kaizen (dor/)^ en rappelant
le son légèrement sifflant du 8 (A.-Sc, 11 3 E 3).
*Komitzavan(n), accusatif, devient *Komtzan,
Katxen.]
Commagenae, dans le Noricum (Kiep., Ail.
ant., XI, m E; A. V. Kamp., 21 G 4)« Ce serait
aujourd'hui Titlln (A.-Sc, 63 C 3). Cf. A. Hol-
der, 1, p. 1074, le nom de personne Commagius.
Y aurait-il dans le nom primitif de la ville le mot
-mffgrf/5(*Commagus), ou le nom devrait-il s'écrire
Comagenae ? Cf. les mots en Comag- dans
A. Holder (I, p. 1067).
Ko|JL[jLovot (Pape). Cf. A. Holder, I, p. 1067,
s. V. Comani, et ProLÉM.-Did., I, p. 237, 9.
KofjLxXouTtxa. D'après les chiffres de Ptolémée,
comparés à ceux de Bracaraugusta et de Cœlio-
briga (éd. Did., I, pp. 162, 6 et i63, i et 9), la
ville se placerait à Castro Vicenie (A.-Sc,
99 D 3); mais je ne propose pas nettement ce
rapprochement.
KofjLTcXouTOv , ville d'Espagne Tarraconaise.
Cf. Kiep., AtL ant., X, d C; A. v. Kamp., 17 D 2.
Cf. ProLÉM.-Did., I, p. 176, n. 7.
Concani, peuple de TEspagne Tarraconaise,
et, si leur capitale était Kovxàva, ils faisaient
partie des Cantabres, dans l'intérieur des terres.
[Koyx&ta, rivière de Corse. Mais ce nom, donné
par Lycophron, est-il bien authentique ? ou
n'est-ce pas au moins une hellénisation poétique
d'un nom réel ?]
Condivincum (A. v. Kamp., 19 c 3); à
celte place, Kiepert (^AiL ant., XI, d Fj pla-
çait Namnetum. Pour l'explication de cette dif-
férence, cf. A. Holder, I, p. 1096, 5. v. Conde-
vincum.
Condrus), peuple de Belgica, à l'est de iV«-
mur(A. V. Kamp., 19 F i ; Kiep., Atl. ant., XI,
f D). La contrée s'appelle encore aujourd'hui
le Condroz (A.-Sc, 70 D 4).
Congavata, ville d'Angleterre (A. v. Kamp.,
20 E 3). Je mettrais la ville plus au sud, à Calth-
ivaife (A.-Sc, 87 G 3 et 90 L 9). On remarquera,
au nord de cette localité, la ville Armathwaite
(iD., 87 G 3), avec cette désinence -ivaife, qui
semble bien correspondre à -uata.
[Kovixa, ville en Galatie, dit Ptolémée (éd.
Did., I, p. 85o, i). En fait, elle appartient à la
Paphlagonie.]
[ConiSium, ville de Mésie, dit Klotz (I,
p. io54); mais il faut lire : Mysie (cf. Pline,
A^. H., V, 3o, 33) ou, plus exactement, Teu-
thranie de Mysie.]
Conovium, ville de l'ouest de l'Angleterre
(A. VON Kampen [20 E4], Kiepert [Atl. ant., XI,
b C] et A. Holder [I, p. 736] écrivent Canovium).
Aujourd'hui, Conway (A.-Sc, 87 E 6).
Consabrum, leçon de Klotz (I, p. io63)
pour Consabura.
[ConSingiS, nom de femme, est-il un nom
d'origine celtique ?]
K6vi:o6pt(;(K6vrot>6ptî? Pape), ville d'Espagne.
Elle devait s'appeler *Contobriga. Diodore de
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Sicile (33, 28) a pris la forme -êçiya pour un
accusatif.
Contrebia, localité en Espagne Tarraconaise
(KiEP., Atl. ant.y X, e C; A. v. Kamp., 17 E 2).
Aujourd'hui, Ca/amocha (A,-Sc.^ 100 I 4)«
Contributa Julia, ville d'Espagne Bétique.
En raison des noms Contrebia, Contrefais (A.
HoLDER, I, pp. 1110-1112), je suppose que ce
nom n'a rien de latin, étymologiquemenl, et que
sa forme latine repose sur un jeu de mots que
favorisait encore le voisinage du nom Julia. Ce-
pendant (PxoLÉM.-Did., 1, p. 124, n. i), son
nom primitif aurait été Ugultunia. Je l'identi-
fierais alors avec Agudo (A.-Sc, 99 F 6), et
les chiffres de Ptolémée, au moins pour la lon-
gitude, me paraissent favoriser cette identifi-
cation.
[Convenae, K^vouevai. Cf. Pape, s. v. ;Klotz,
I, p. II 24. Le mot est peut-être latin. Mais cf.
les noms de la déesse des sources : Co(n)ventîna,
etc. (A. HoLDER, I, p. iiii). Or, les Convense
se trouvaient dans un pays connu, aujourd'hui
encore, par ses sources médicinales : Lourdes^
BagnèreS'de-Bigorre (remarquer le mot : jBa-
ffnères), Cauierets, Barèges, Bagnères-de^Lu-
chon, les Eaux-Bonnes , les Eaux-Chaudes (A.-
Sc, 75 B-C 4-5); cf. le nom Aquœ Convenarum
(KiEP., AiL ant.y XI, d H ; A. v. Kamp., 19 D 5 :
aujourd'hui, Bagnères^-de-Bigorre : A.-Sc, 75
C 4)- On pourra penser que les Co(n)venaî por-
taient un nom indigène (*). Que Pompée, réunis-
sant ces peuples en une confédération, leur ait
donné en bloc un nom qui en latin signifiait
l'idée de « confédérés » , le fait prouve seule-
ment qu'il ne voulut pas choquer les habitudes
des peuples soumis. Alors, dira-t-on, il a fait un
calembour? Pourquoi pas ? Les Latins, même
les plus intelligents, n'ont jamais répugné à
cette forme inférieure de l'esprit.]
[KoTcaivTTi;, nom propre en lllyrie.]
Copia, surnom de Lyon \Lugdunum) en
1. On remarquera que Tédition Didot de Ptolémée
(1, p. 20S) écrit Kououevoi. Cf. Cotnminges.
Gaule. Cf. A. Holder, I, p. iii3, les noms en
Copi'y et Copiensis.
KoTuXàvtov, plaine de la contrée de IlaXXavua,
en Espagne Tarraconaise. Sur IlaXXavTia des
Vaccœiy cf. Kiep., AtL ani., X, c B ; A. v. Kamp.,
17 C I ; aujourd'hui, Paléncia : A.-Sc, 99 F 2.
La plaine KozXavtov est peut-être celle qui s'ap-
pelle aujourd'hui Tierra de Campas.
KopaxoiSTqç Xipiijv, port sur la côte occidentale
de la Sardaigne. Aujourd'hui, Porto di Caga--
ragas, près des ruines de la ville de Cornus
(KiEP., Atl. ant., V, k C-D ; A. v. Kamp., i4 a),
qui s'appelle aujourd'hui Carchinas (Ptolém.-
Did., I, p. 374, n. 3). Pour le nom même, qui
paraît si bien grec, « port semblable à un bec de
corbeau », je renvoie à A. Holder (I, p. iii4i
s. V. xopaxtov). On y verra que ce mot signifie
une plante (en français : bec de corbia) et n'est
que la traduction d'un mot celtique. Mais cf. s.
V. Kopvo;, infra.
KopSeo'jç, ville de Galatie (Pape, 5. v., qui indi-
que les variantes ; PxoLÉM.-Did., I, p. 862, n. 5 ;
A. Holder, I, p. iii5. Cf. les nombreux noms
en Corb-, et, p. 2o32, s. v. Gorbeus). Cf. aussi
Pape, s. v. ropêsoû^ ; d'après l'édition Didot de
Ptulémée (/. c), la forme en -o-j^ serait la forme
primitive ; Koposo3vTo; serait un génitif (dépen-
dant de Tsïx®^» çpo'jpiov, ou un mot analogue).
On remarquera que Strabon (XII, 5, 3) place
rbpSsoj^ en Phrygie, près du Sangarios : nous
serons donc amenés à mettre la ville près de la
partie de ce fleuve qui avoisine la frontière de la
Galatie et de la Phrygie. Je ne vois pas sur quelle
autorité on s'appuie pour marquer la ville chez
les ïectosages(KiEP., Ail. anl., IV, h C ; A. Hol-
der, I, p. iii5); il faut dire, il est vrai, que les
chiffres de Ptolémée placent la ville juste au
sud d'Ankyra (Angora), et non au sud-est (Kiep.)
ou au sud-ouest, comme je le propose. Y a-t-il
lieu de changer les chiffres d'après les variantes ?
[Corcontiv peuple en Bohême ; cf. Ptolém.-
Did., I, p. 263, n. i ; Kiep., Afl. ani., XI, m D ;
A. V. Kamp., 21 F-G 3; A. Holder, I, p. 1118,
les noms en Corc-.]
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agi
Kopxo'jpa, lie en Dalmalie : Pape, s. v. i ;
KiEP., A(l. ant.j VII, I E : Corcyra nigra. Au-
jourd'hui, Ci/rro/a (A.-Sc, 112 E-F 4).
Corense llttUS, plage en Espagne Béliquc ;
à cet endroit, situé en face de Gadès (Cflc//x'),
le rivage décrit une courbe (Plin., N. H., III,
3, 7). Ce serait donc peut-ôtre Puerto de S.
Maria (A.-Sc, gg D 8).
Coria, ville de la Britannia septentrionale.
A. HoLo R (I, p. 1 125) y voit Carstairs (A.-Sc,
go I 7); A. vo.\ Kampen (20 E 3) la met plus
au nord, au pied même du Vallum Anion'n-.
Les noms modernes ne permettent pas de dé-
cider.
Coriallurrii ville des AremoHci ; on l'iden-
lifie avec Cherbourg (A. Holder, I, p. 11 25;
A. V. Kâmp., ig C 2). KiEPERT(i4//. ant., XI, c E)
la place à Pouest de cette ville; et, pour ma
part, je mettrais Coriallum soit à Équeurdrè"
ville, soit à Querqueville (A.-Sc, 73 D 3).
KoçLvtov en Liburnie (pour le nom, cf. Kopiviov
chez les Dobuai de la Britannia barbard). Gf.
KiEP., AtL ant.j VII, k G. La ville sera placée
plus à Pest, à Karln (A. Holder, I, p. 11 26;
A.-Sc, III D 2).
Kopivffiot, peuple en Sardaigne. Gf. Ptolém.-
Did., I, p. 382, n. 6, s, v. Kaçijvawt ; A. Holder,
I, p. 785, s. v, Garesius (en Sardaigne). Nous
admettrons donc une forme primitive Carês-y
que les Latins ont traduite par Carens-; d'où le
groupe -T|va- du grec. La forme KopvY^vcjtoi, que
donne Pape, ne se trouve plus dans Ptolémée-
Didot, même comme varia lectio.
KoptovSot (-8at), peuple de PHibernie (A. v.
Kamp., 20 G 4)- L'édition de PioLÉMÉE-Didot
(1? PP« 79-80, n. 12) les place à Carnsore Point
(A.-Sc, gi E 4)- Mais c'est là le pays des Bri-
(jantes; or, Ptoli^mée dit que les Koçtdv8ct sont
au nord des Briyantes. Nous les mettrons donc
plutôt du côté de Gorey (A.-Sc, gi E 4); le
L'cteur devine pour quelle raison nous choisis-
sons ce nom, qui est d'ailleurs celui d'une ville
assez importante.
Koptra^ot, Coritavi (Pape et A. v. Kamp., 20
F 4 ; cf. A. Holder, I, p. 1 128), Corltanl, Koçt-
Tavo(.'(PTOLÉM.-Did., I, p. gg, 6), peuple du cen-
tre de l'Angleterre, côté est (cf. aussi Kiep.,
AtL ant,, XI, d G). Y a-t-il un rapport avec les
noms Collingham et Corrlngham (A.-Sc, 88
L 6)? Gf. aussi Kirton (id., ib'd.y
Cornacates, Cornacum, peuple et ville
en Pannonie inférieure (Kiep., AtL ant., XI, o
G ; A. V. Kamp., 10 A i). Klotz (1, p. ii45)
plaçait la ville à Vukovar ; A. Holder (I,
p. 1 12g) la met plus à l'est, à Sotin (A.-Sc, 112
Hi).
Kop^vjiot. Gf. supra, Kopcvatot.
[Kopvoi, peuple en Italie. Est-ce un nom cel-
tique ? Je le mets ici à cause des mots gaulois
en Corn- (A. Holder, I, pp. iï2g-ii3i); maïs
il est évident que le nom peut appartenir à une
autre langue.]
[Kopvoc, peuple sur la côte occidentale de la
Sardaigne; cf. supra, s. v. KopaxtiÔT); Xtix-ïjv.
Suivant Movers, cité dans PT0LÉ\f.-D!d. (I,
p. 385, n. 3), le mot serait d'origine punique. |
[KopTctxrjvatot, peuple en Sardaigne ; cf. Pto-
LÉMÉE-Didot (1, p. 383, n. 4), qui croit pouvoir
restituer Porticenses et, comme identification,
propose Tertenia;\A. A.-Sc, 106 G 3.]
[Kopaoi, Kopatoi, Kopjixa, l'île de Gorse. Les
noms sont-ils celtiques? A. Holder (I, p. 1 136)
ne les a pas admis ; mais il a admis Gorsula, qui
est aussi une tle. Je signale le rapprochement
sans pouvoir en tirer de conséquence.]
CortOriaCUm, Courtra% en Belgique. A pro-
pos de ce mot, je signalerai, au nord-ouest de
Cowr/rai' (flamand Kortrijk^^ la ville Cortemarck
(A.-Sc, 70 B 3), dans laquelle la première par-
tie du mot pourrait appartenir à la m/^me racine
(curt.'s ?; cf. A. Holder, I, p. i2o5, s. v. Gur-
tracus).
Cossetania, pays des Cossetaw, en Espagne
Tarraconaise. Il semble bien que ce soit le même
peuple que Pon appelle ailleurs Cessetani (cf.
supra, s. vi).
Kocjcjtov, CoSSiO, ville des Vasates, en Aqui-
taine. On Pidentifie avec Bar as (A.-^c, 75 B 3),
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
qui rappelle du moins le nom du peuple. Pour
KodJiov, nous avons plus haut proposé Captieux
(A.-Sc, ibld.; cf. supra, p. 216, note). Évidem-
ment, je ne propose pas sans hésiter une éty-
mologie qui ressemble à un jeu de mois, et je
voudrais du moins connaître les formes les plus
anciennes du nom de cette localité. Je renvoie
ma requête aux membres d'une société savante
de la Gironde.
CoSSUtIUS est donné par A. Holder (I,
p. ii4o) comme nom latin. On trouve en Gaule
Cispadane des Cossutianœ tabernse^ localité près
de Caesena (Klotz, I, p. 1 155).
KoTTï^vatot, peuple en Dacie. A. Holder (I,
p. Ï142) rapproche (avec un point d'interroga-
tion) leur nom de celui des Cotini, tribu des
Volcx Tectosages. L'édition Didot de Ptolémée
(I, p. 444» 3) déclare ne pouvoir en rien dire.
(Cotlnae), K(iTtvat(A. Holder, I, p. 1142);
cf. la lecture Konvoi (Pape, s. «;.). L'un est nom
de localité ; l'autre, nom de peuple. Il y a des
Cotini gaulois en Germanie; cf. Kiep., AiL ant.,
XI, o E; A. V. Kamp., 21 H 4; A. Holder, I,
p. 1142. Ceux dont nous parlons ici sont en
Espagne Bétique : cf. le mot suivant.
KoTivoîffa, surnom de la ville de Gadès {Cadix).
Évidemment, les Grecs ont rattaché ce nom au
mot >coTtvoc (olivier sauvage) de leur langue et
en ont donné l'explication que Pape a repro-
duite. Cependant, par une contradiction dont il
ne s'est pas rendu compte, Pape donne ce mot
comme un nom plus ancien de Gadeira. C'est en
somme le déclarer prépunique, à plus forte rai-
son préhellénique. Nous pouvons donc proposer
de le regarder comme un nom celtique ou celti-
bère ; et c'est dans cette contrée que nous pla-
cerons les Cotini, comme le plus ancien peuple
connu qui l'ait habitée. .
[CotiSO, prince des Daces (ou des Gètes), à
l'époque d'Auguste. Est-ce bien un nom celti-
que, en dépit des Cot-ei Cott- de cette langue?]
KoTTaioSçiya, dans l'est de la Lusitanie. D'a-
près les mesures de Ptolémée (éd. Did., I,
p. i4o, 6), la ville est au sud-ouest de Salman-
tica (Salamanque)j dans le pays des Vettons.
Évidemment, en regardant la carte moderne, on
pensera à Ciudad^Rodrigo (on y a d'ailleurs
pensé; cf. PiOLÉM.-Did., ibid., n. 6); mais c'est
Mirobrîga(cf. -robriga= Rodrigo?) qui occupe
l'emplacement.
K(i>Touàvuot, peuple de Rhétie. A-t-on changé
le nom de leur ville en Constantia, sur le lac de
Constance, en Suisse ?
K(oouYiov, ville des Vaccéens, en Espagne Tar-
raconaise. Cf. PxoLÉMÉE-Didot (I, p. 167, n. 4)>
qui place la ville à Aranda (A.-Sc, 99 G 3 :
Aranda de Duero).
KgSouvvo;, île devant la côte orientale d'Albion.
Cf. ProLÉMÉE-Didot (I, p. 196, n. 4) qui l'iden-
tifie avec l'île Canvey (A.-Sc, 86 N 3), à l'em-
bouchure de la Tamise.
Kw'jfjLacnivoi, peuple en Corse (PxoLÉM.-Did.,
I; p. 371,3).
[Kpaêaffwx, ville des Ibères.]
CreoneS, population de rÉcosse(A. v. Kamp.,
20 D 2). Le nom de Loch Carron (A.-Sc, 89 E
4) est-il un souvenir du nom ancien ? Cf. le nom
des Cerones, leurs voisins.
Crexa, lie de Libumie. Cf. supra^ p. 287 ; et
vd. A. Holder, I, pp. 11 70-1 172.
Crisia, fleuve en Dacie (A. v, Kamp., 21 I 5 j
Kiep., Ail. ant., XI, pF). Aujourd'hui, le Kôrôs
(A.-Sc, 63-64 G-K 4-5). Cf. A. Holder, I, pp.
1 1 68-1 171, les noms en Crisi- et Crixs:-.
Kpo(\))xiàT:ovvov, port des Venelli, en Gaule
Lugdunaise. Aujourd'hui, Carentan (A.-Sc. y 73
D 3). Cf. A. Holder, I, p. 1174, les noms en
Croc- et, p. 1 178, les noms en Crue-. Vd. A. v.
Kamp., 19 C 2.
CrOCOCalana, ville de l'Angleterre, chez les
Coritavi (A. v. Kamp., 20 F 4). Aujourd'hui, peut-
être Ilkeston (A.-Sc, 88 K 7).
Crumerum, ville en Pannonie supérieure
(Kiep., Atl. ant., XI, o F ; A. v. Kamp., 21 H 5).
Aujourd'hui, Neudorf, suivant A. Holder (I,
p. II 78). La situation indiquée par les deux
cartographes précités se rapporterait à Gran
(A.-Sc, 63 E4).
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393
CruptoriCiS villa, petite ville dans le pays
des Frisons. Je Tidentifierais, à cause du nom,
avec Grïfpskerk (A.-Sc, 69 E i).
Cuballa, ville de la Gallo-Grèce, au sud-
ouest de Pessinonte. Je ne trouve pas de nom à
en rapprocher.
CucuUum (A. V. Kamp., 21 E 5). Cf. A.
HoLDEK, I, p. ii83, S. u. CucuUa, Cucullœ(i).
Cuda, rivière d'Espagne. Cf. Guda dans A.
VON Kampen {Index y p. 27).
KcuSpouêïj, ville en Espagne.
CuliCi Ramonienses, peuple en Haute-
Italie, au nord du Pô. D'après le passage de
Pline {N. //., III, 19, 23), ils me paraissent
avoir vécu dans les Alpes Carniques, à Test de
Jiiium Carn'cum et de Forum JuUum (Kiep.,
Atl. ani., VII, g-h A ; A. v. Kamp., i3 D i).
[Ko'jvso^, cap d'Espagne, dit Pape, qui l'iden-
tifie avec le cap Saint- Vincent (A.-Sc, 99 D 7) ;
cf. Pape, s. vv. Kovtot et Kouveo;; A. Holder, I,
p. iioi, s. u. Conii. Strabon (III, i, 4> P- 127)
donne ce mot comme un nom latin.]
Cunici, tribu dans l'Ile Majorque des Ba-
léares.
Curia, ville de Rhétie. Le nom a l'air bien
latin ; mais Ton se demandera ce que la curie
romaine vient faire ici. Je le considère comme
étant le môme mot (je ne dis pas : la même ville)
que Ko'jçyia [c'est-à-dire Curiga?] (A. Holder,
'I, p. 1200). Aujourd'hui, Chur en Suisse (Kiep.,
AtL ant., XI, i F; A. v. Kamp., 21 C 5. Cf. A.-
Sc, 57 B 4).
Curiga, ville en B/etar'a de TEspagne Béti-
que nord-ouest. Sur la localité moderne Mones-
terio (sic)^ cf. A.-Sc, 99 D 6. Vd. in/ra, s. v.
KupicnriJ, rivière de la Celiica {Et. M., i%5, i,
s. v.^kraS).
Koupxo'jji., ville en Liburnie ; cf. PioLÉM.-Did.,
I, p. 3i3, n. 4- Est-ce Gracac (A.-Sc, m D2)?
La leçon Kojpxoyfji, au lieu de Koipo'jfx, rappelle
les mots en Cure- d'A. Holder (I, p. 1 200).
CusIbiS, ville en Espagne Tarraconaise, chez
les OretanL Est-ce un nom qui ne serait pas cel-
tique? A. Holder (I, pp. 1 206-1 207) n'en parle
pas, quoiqu'il cite des noms en C!ew^(par exem-
ple, Cusicelenses en Espagne).
Cusum, ville en Pannonie inférieure (Kiep.,
AiL ant.,X\y o G; A. v. Kamp., 10 A i). A. Hol-
der (I, p. 1208) l'identifie avec Peterwardein ;
je préférerais lazak (A.-Sc, 63 F 6).
Kouriat, forme pour KoT-tai, les Alpes Got-
tiennes(A. Holder, I, p. 1207, s. v. Gottios 2).
KiÎTvot, peuple celtique de Pannonie supé-
rieure. Cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 290, n. 10.
Cuttiae, ville de la haute Italie (Kiep., Atl.
ant.y VII, c B; A. V. Kamp., i3 B 2). Aujour-
d'hui, Candia (A.-Sc, io5 G 2), et non Coszo
(A. Holder, I, p. 1209).
Cynetes, Cyneticum jugum (ibérique, se-
lon A. Holder [I, p. 1192, s. v. Gunetes]; mais
cf. les noms en Cun- et Cyn-^y peuple et localité
de la Lusifanie méridionale (Kiep., Atl. ant.,
X, a E; A. V. Kamp., 17 A-B 4)- Aujourd'hui,
VAlffarve (A.-Sc, 99 B-G 7).
Dabrona, rivière du sud de l'Hibernie. On a
proposé le Blackwater (Pape), la rivière de
Youghal (le Blackwater; cf. ProLÉM.-Did.,
I, p. 78, n. 2), le Lee^ qui passe à Cork (A. v.
Kamp., 20 B 5). Je penserais, pour ma part, à la
rivière de Dungarvan (PiOLÉM.-Did., ibid.), à
cause du nom. Seulement, l'expression de Pto-
lémée (les exSoWdu Dabrona[s]; cf. A. Holder,
I^ p. 12 12) s'appliquera à la rade entière.
[Dacla, la Dacie, pays dans lequel nous
avons déjà trouvé et trouverons encore des noms
indubitablement celtiques, est-il aussi un mol
cellique? Peut-on y voir la finale -daca ou l'ini-
tiale Z^agro-.^ Gf. A. Holder, I, pp. I2i2et 1214.
Au singulier Aà^, peut-on comparer le nom de
personne Daxius? Gf. A. Holder, I, p. 1240.
On me dira que, avec ce système, on pourrait
tout faire rentrer dans la langue celtique, et
qu'il n'y a aucune raison de ne pas lui attribuer
Aa^àra en Serica (Chine). Aussi ai-je commencé
par rappeler le grand nombre de noms celtiques
du pays.]
[Aàxoça, ville de Gappadoce; cf. A. Holder,
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394
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
I, p. 1214? les deux noms semblables, Dacore et
Dacorius. Est-ce Kiiré (Kiep., Carte en six
feuilles; id., Carte générale y L 26), qui est à la
fois en Cappadoce, près de la Galatie et près du
Pont Galatique ?]
AàSaaa, château fort dans le Pont Galatique.
Cf. supra, s. v.^ p. 182, et A. Holdek (I,
p. 1214)9 quî <^îte Dadastana, entre la Bithynie et
la Galatie. 11 est vrai que Kiepert (^Atl. ant.,
IV, f B) place Dadastana en pleine Bithynie ;
mais cet emplacement ne correspond guère au
texte cité par A. Holder (/. c.) : Dadastanam,
qui locus Bithyniam distinguit et Galatas.
AatatTiaxai, peuple de Pannonie.
AaXfjiaTLa, la DallTiatie. Cf. le nom Dalma-
tîacus (tiré de Dalmatius) dans A. Holder
(I, p. 1217).
Aa[j.avia, ville d'Espagne Tarraconaise, chez
les Edetani. Cf. PTOLÉM.-Did. (I, p. 186, n. 5),
qui indique l'existence d'une contradiction entre
le texte et la carte de l'auteur grec. Cf. Dama-
nitani (Klotz, I, p. 1199).
Damnil, peuple de la Britannia, au sud du
Retranchement d'Antonin (Kiep., AtL ant.,
XI, b-cB; A. V. Kamp., 20 D-E 3).
AayxçtYo^j peuple en Espagne Bétique. Y a-
t-il ici une mauvaise lecture pour -êçiyo^q"^^ ^^P^
pellerait-6r/ya)?ou le mot est-il quelque trans-
formation de Curiga, qui se trouve dans cette
contrée (cf. supra, s. «;.)?
[Aoo-, thème initial de plusieurs noms géo-
graphiques et ethniques : Aàot (Pape, s. v. 2)
pour Aàxot; AaopiÇot (Dalmatie); Aàoçaai, Aàpaict
(Illyrie) ; AacJpawL, AaopiÇot, Aàoçaai (Dalma-
tie); AaouaSaua (Bassc-Mésie, sur le Danube).
Cf. Pape, s. vu.; Klotz, s. vu. Daorizi, Daorsei.
La provenance celtique est au moins douteuse].
AapLvot, peuple dans le nord-est de l'Irlande
(A. V. Kamp., 20 C-D 3 ; Kiep., AtL ant., XI, aB).
Cf. ProiÉM.-Did., I, p. 79, n. 10, pour les rap-
prochements avec les noms modernes.
Aapwpiyov (Pape; cf. A. v. Kamp., 19 B 3 : Da-
riorigum Venetum). Cf. A. Holder, I, p. 1241,
s. V. Darioriton.
Aàpo^, et postérieurement Aapa (Pape, s, vu.
Aàpo^ et Aàpa 2), rivière de Pannonie. Cf. Pto-
LÉM.-Did., I, p. 297, n. 9 : c'est le Dravus(KiEP.,
Atl. ant., XI, n F-G; A. v. Kamp., 21 G-H 5-6),
aujourd'hui la Drave (A.-Sc, 63 A-E 5-6).
Pour le nom, cf. A. Holder, I, pp. 1 239-1 242 :
noms en Dara- et Daro-.
Aapo^jspvov. Cf. A. Holder, I, p. 1242 : Daruer-
non.
Aexsvctot, peuple de Pannonie. L'étymologie
qui rattache leur nom à un personnage romain
vivant au quatrième siècle de notre ère me pa-
raît suspecte; j'y verrais la transformation d'un
nom indigène comme *A6x(x)6Ttot ; cf. A. Hol^
DER, I, p. 1247, s. vv. DecC'^ Dece^; cf. aussi
AexàvTOft, Decanlœ.
Asxtava, ville des Indigetes, en Espagne Tarra-
conaise. Aujourd'hui, suivant Pape,' Junquera;
suivant PioLÉMÉE-Didot (I, p. 196, n. ii')ySa:nt''
Julien ou une localité voisine. Pour le nom,
cf. Decium en Espagne (A. Holder, I, p. 1247,
d'après Pomponius Mêla).
[Deciates (Deceates), avec la ville Decia-
tum (Deceatum), peuple ligure, dit A. Holder
(I, p. 1248). Peut-on comparer à ce mot le nom
propre irlandais Dechter? Cf. Brugmann, Grand-
riss, I'* éd., II, p. i83; Pape, 5. v. Asxi-îiTat;
A. V. Kamp., 19 G 5; Kiep., Atl. ant., XI h H.]
Decuma. Cf. infra, s. v, AïjToiîvSa.
Deitania, contrée sur la côte de l'Espagne
Bétique. Est-ce Deiotania, comme Deitauros
pour Deiotaros (A. Holder, I, p. 1260)?
[Delminium, ville en Dalmatie : Kiep., AtL
ant., VII, 1 D. On trouve aujourd'hui une ville
Doljani (A.'Sc, m F 3), mais à l'est de l'em-
placement que Kiepert assigne à la ville an-
tique.]
Demetae, peuple de l'Angleterre occiden-
tale ; cf. Kiep., AtL ant., XI, b C-D ; A. v. Kamp.,
20 D-E 4-5 ; Pape, s. v. Ar^pL-iiTat.
AeoSpiYoJXa, ville des Murbogi(Turmogi? Tar-
mogidi?) en Espagne Tarraconaise. Cf. Ptolém.-
Did., I, p. 170, n. 5; Kiep., AtL ant., X, c B;
A. V. Kamp., 17 D i; A. Holder, I, p. 1266.
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ADDITIONS AU « ALT-CELTISCHER SPRACHSCHATZ » D'A. HOLDER
395
Faut-il penser à la ville Bribiesca (A. -Se,
99 G 2), malgré la présence de -5-?
[DeremIStae, peuple en Dalmatie.]
[AïjToîvSa, ville en Espagne Bélique ; cf. Pto
Li^.M.-Did., I, p. 117, n. 5. Le nom n'est sans
doute pas celtique. Pape y voyait la Decuma de
Pline (A^. H., III, i, 3), que l'on semble devoir
placer au confluent du Bœtis (Guadalqiiiuir) et
du Singilis {Genil) à Palma del Rio (A.-Sc,
99 E 7). Sur les noms en Decum^, cf. A. IIol-
DER, l, pp. 1248-1249.]
Deucaledonlus oceanus. Cf. A. v. Kamp.,
20 B 1-3. C'est la partie de l'océan Atlantique
qui se trouve à Touest de PÉcosse. Cf. A. Hol-
DER, 1, p. 694, Caledonii, *./.
Devona, AiQO'jova, ville en Grande-Germanie.
A. Holder(I, p. 1276, 4) la place à Dewangen,
dans le pays A'Aalen (A.-Sc, 54 K 3). A. von
Kampen (21 D 4), après Kiepert {Atl. ant,, XI,
k E), la met plus à Test, à Alienbiirg, près Barrir
bergÇA.Sc, 55 D 2).
Aiaxov, ville en Basse-Mésie, sur le Danube.
Cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 464 (Ataxîv), qui corrige
en : Dimum, Dimo. Ferai-je un jeu de mots si je
rapproche le nom antique (désinence "aciirn) de
DeaUIacov (A.-Sc, 1 13 H 4)» montagne au sud-
est de Brada ?
AtaveîCî peuple en Galatie.
Aiàvtov, ville sur la côte orientale d'Espagne,
en face des Baléares (Kiep., AtL ant., X, e D;
A. V. KxVMP., 17 F 3). Aujourd'hui, Z)<?/i/a (A.-Sc,
100 L 6). Le nom est-il latin, et rappelle-t-il la
déesse Diane? Il est certain que les anciens
l'ont pensé, et le cap voisin reçut le nom d'Ar-
temisium (A. v. Kamp., ibid. ; Kiepert [ibid.]
l'appelle Tenebrium). Mais, d'autre part, l'on
trouve, comme nom gaulois, Dianna (A. Hol-
der, I, p. 1280), pour *Divanna, s'appliquant
aussi à une source. On peut soupçonner ici
une confusion qui s'est établie entre deux mots
voisins, que réunissait encore l'idée de la
source. — Ethnique : Dianenses (Klotz, I,
p. 1282).
[DIanlum, petite lie dans la mer Tyrrhé-
nienne (Klotz, s. v. 2). Aujourd'hui, Gîanuii,
Giannutri: A.-Sc, io3 B 2.]
[Aupva, ville en Dacie; cf. PTOLÉM.-Did., I,
p. 45o, n. 6, qui cite le nom de rivière CzernaJ]
AixuV> localité en Galatie (PïOLÉM.-Did.,
I, p. 853, 2). Cf., pour le nom, A. Holder,
I, p. Ï282; ce serait donc à peu près Ghiaour-
Kalessi (Kiep., Carie en six feuilles : au sud-
ouest d! Angora), Ce nom peut d'ailleurs s'ap-
pliquer chez les Turcs à n'importe quelle ruine
antique.
[Dlmalluin, ville en Dalmatie ou Illyrie ;
cf. Pape, s. v. ^i^7Xt\, Pape y voit Tepeleni
(A.-Sc, 112 H-I 6), miis avec un doute.]
[Dlndarl, peuple en Dalmatie.]
Dlnogetia, localité en Dacie inférieure, près
des embouchures du Danube (A. v. Kamp.,
10 F 1 ; Kiep., Atl. ani.,Xl, L v).
Dircenna, source en Espagne, près de Bilbi-
lîs. Peut-on comparer le nom moderne Daroca ?
Au sud-ouest se trouve un petit marais appelé
Gallocania (A.-Sc, 100 I 3-4).
[AiràXxQv^ AuàXxTij, nom d'un Espagnol.]
AtTLwvÊ^, peuple de Pannonie. Cf. ProLÉM.-Did.,
I, p. 3ii, n. I. Pline (A^. H., III, 22, 26) met ce
peuple en Dalmatie, et le range dans le conuen-
tus Salonitanus, Cf. infra., s. v. rXivTtStwvcc.
DIttani, peuple d'Espagne Tarraconaise(A. v.
K.H3fP., 17 D-E 2; Kiep., Ail. anL, X, d-e C,
qui les considère comme des Celtes).
AiTTOcnov (Pape, s. v.) ; nom corrigé en Air-
-oouiov (cf. A. Holder, I, p. 1288; Ptolém.-
Did., I, p. 232, 2).
[Div!tiacus. Cf. A. Holder, I, p. 1260,
s. V. Deiviciacos.]
DIvItIO, Deutz, en face de Cologne (A, v.
Kamp., 21 B 3). Cf. Divitia (Kiep., AtL ant.,
XI, h D; A. Holder, I, pp. 1292-1293). La
forme en -o est-elle une faute d'impression dans
A. VON Kampen?
[AoSïjça, ville en Illyrie. Pape rapproche de ce
mot des noms péoniens et macédonien. — A. Hol-
der (I, p. i3i2)a admis un nom d'homme Do-
verus dans son Catalogue.]
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Sijô
•ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
AoxtSa^ja, ville en Dacie (PTOLÉM.-Did.,
I, p. 445, a) : la désinence -Satia sera considé*
rée comme dace ; et, pour le mol Aoxt-, cf. A. Hoiv-
DER, I, pp. 1 297-1800 : Doc- et Doco. Ptoléméb
met cette ville sur la même latitude et à Touest
de Porolissum. Est-ce Debrecren (A.-Sc,
64 H 4)? Pape donne la variante Aox'^aoa.
AoxX^a (ethnique AoxXcaTat)? ville en Dalmalie ;
cf. Klotz, 8. V. Docleates. Cf. ProLÉMÉE-Didot
(I, p. 817, n. 6), qui donne le nom moderne Du-
Ma, Duke, sur la Moratza, non loin de Pod"
goriiza (sur cette dernière ville, cf. A.-Sc,
112 H 4). Vd. A. V. Kamp.j 10 a 2.
[Aofxvoc? nom propre d'homme, est rapproché
par Pape du latin Dominas. Or, ce nom est donné
à un citoyen de Césarée de Cappadoce et à un
Juif. Pour le second, je ne peux rien dire; mais,
pour le premier, étant donné que ce nom n'est
pas d'origine grecque, je le rapproche de Domno-
(A. HoLDER, I, p. i8o4), lui-même pour Donno-
(iD., pp. 1806-1807).]
DortiCUm, ville deMésie supérieure, au con-
fluent du Danube et du Timacus {\. v. Kamp.,
10 C I ; KiEP., AtL ant., X!, t L).
Draclna, Apaxouiva, localité en Rhétie : pour
l'origine du mot, cf. le nom commun dragina
(A. HoLDER, I, p. 18 18).
Dracina, en Espagne Tarraconaise (A. v.
Kamp., 17 C i). D'après cette indication, ce se-
rait, aujourd'hui, Torla Fiegra (A.-Sc, 99 F i).
[Apexavioî, nom d'un rhéteur gaulois à Lyon,
au (juatrième siècle après Jésus-Christ, Latinus
Pacatus Drepanius. Voilà ua étrange mélange
de deux noms latins suivis d'un mot grec(?). Je
me demande si le mot grec n'a pas été refait sur
le modèle de SçsTuavov, et s'il ne faudrait pas res-
tituer *Dreppanius, *Drippanius ; cf. A. Holdek,
I, p. 1819, s. u, Drippius.]
AçiXiovw^, grande ville des Celtes. L'ethnique
c>t également AptXdivioc (A. Holder, I, p. 1818),
ce qui parait assez étonnant. Ou bien la ui/le
ApiX(dvio; aurait donné un ethnique comme
*ApiXovtax6c ; ou bien Y ethnique AptXoivto^ se
rapporte à une ville comme *AptXov.
[Drobetae, ville de Dacie (Kibp., AtL ont.,
XI, t L; A. V. Kamp., 10 C i). Aujourd'hui,
TurnuSeverin (A.-Sc, lia L 2). Pour cette
ville, l'étymologie celtique ne me semble pas
invraisemblable, quoique je ne trouve pas de
mot analogue dans A. Holder (I, p. 1819). En
eflet, j'avoue que, pour satisfaire à la tendance
à identifier les noms semblables, j'aimerais
mieux placer à 7 urnu-^eoerin la ville antique
Tierna, et mettre Drobetœ à Dobra (A.-Sc,
1 13 K i). Alors, je me demande si ce nom Dro-
betœ ne devrait pas se changer en *Dobretœ et
je rapproche les noms celtiques tirés de Dubr^,
racine signifiant eau (A. Holder, I, p. i86a :
Dubra, pluriel : les eaux). Le nom convient tout
à fait ici. Et je propose les équivalences sui-
vantes : Dobra = *Dubretœ ; et Turnu = Tierna,
qui aura reçu, j'ignore à quelle époque, l'épi-
thète de Severi(a)na.]
[DrulaSy prétresse gauloise: Klotz, I, p. i845.
C'est le mot druida rapporté au grec 5p3c-
Cf. ibid., 8. V. druis. Cf. Brugmann, Grandriss,
Index, p. III.]
Açuvéfxsroç est donné par Pape comme un nom
propre ; mais cf. A. Holder, I, p. 1881 , «. {;. Dru-
nemeton.
Drusipara, ville de Thrace. Cf. Ptolém.-
Did., I, p. 488, n. 2; Kiep., AtL ant., V, i B;
A. V. Kamp., 10 E 8. Aujourd'hui, quelque loca-
lité entre M^m/ et, à Touest, VErgene ou Tschor-
lou-Déréj antique Ergines.
Drusomagus, en Rhétie; cf. A. Holder,
I, p. i885, et PTOLÉMÉE-Didol (I, p. 282, i), qui
fait observer que Drusus n'a pas pénétré dans la
région à laquelle appartient cette ville. La pre-
mière partie du mol serait donc, comme la se-
conde, d'origine celtique; mais elle a pu être
latinisée; n'attendrai l-on pas ^Drusimagus,
comme Drusipara ?
Dubrae, ville sur la côte sud-est de l'Angle-
terre (A. V. Kamp., 20 G 5; Kiep., AtL ant.^
XI, e D). Aujourd'hui, Douvres, Dover (A.-Sc,
86 0 4). Cf. A. Holder, I, p. 1862, les noms en
Dabr-.
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ADDITIONS AU « ALT^ELTISCHER SPRACHSCHATZ d D'A, HOLDER
397
Ac v8o\)(ja, ville des Trocmi, en Galalie. L'édition
Didot de Ptolémée (I, p. 855, 2) corrige en Aou-
8oya, que l'éditeur identifie avec Dédé^Keiii. Cette
localité se trouve sur l'antique Cappadox, au
sud-ouest de Ptéria(KiEP., Carte en six feuilles),
Aou-ïjxaXeSovtoc» nom de l'océan Atlantique à
l'ouest de la Caledonia (A. v. Kamp., 20 B i-3;
cr. ProLÉM.-Did., I, p. 82, n. 5). Dans les ortho-
graphes qu'ils ont données à ce nom, les anciens
me paraissent avoir été influencés, tantôt par le
souvenir de Deucalion, tantôt par celui de la
ville de Calydon.
Ao\n]ova, mauvaise lecture pour Divona, Dé-
voua; cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 2o4, n. 5; A. Hol-
DER, I, p. 1275. Aouxova de Pape (s. v. Ao'jiQOva)
est en tout cas une faute d'impression pour
Ao'jxova; cf. PiOLÉM.-Did., ibid.
Dunuin, en Hibemie. Cf. A. v. Kamp., 20
D 3. L'emplacement correspond à Downpatrick
(A.-Sc, 91 F 2). Cependant, l'édition Didot de
Ptolémée (I, p. 80, n. 9) s'élève contre cette
assimilation, qu'elle attribue uniquement à la
falldx nominum similitado, et fait observer que
Ptolémée place la ville dans le sud, non dans le
nord, de l'Ile. Nous reporterons donc la ville
dans le sud; mais, conquis, nous aussi, parla
nominum similitudoy nous penserons à quelque
localité moderne comme Dunowen, Dungarvan
ou Duncannon (A.-Sc, 91 C 5; D 4; C 4).
Ao'ij, rivière d'Hibernie. PxoLÉMÉE-Didot (I,
p. 76, n. 6) y voit la rivière de Tralee; A. von
Kampen (20 A-B 4)i la Dingle Bay (A.-Sc, 91
B 4 et A-B 4)- Nous y pourrons voir le petit
golfe qui se trouve derrière l'Ile de ValenUa,
avec le cap Doulus (id., 91 A 5).
AoupaC) nom d'une rivière du Noricum, de si-
tuation inconnue. On peut en rapprocher le
nom propre Aoupa^, d'un roi des Daces (Pape,
s. LK i). Pape explique le mot par lance, c'est-à-
dire par le grec 86çu, Soîça^. C'est à peu près
aussi sérieux que si je rapprochais Aoupa; de
Duras, chef-lieu de canton de l'arrondissement
de Marmande (^Lot-- et' Garonne) y et du nom
d'homme Duras, maréchal de France.
Durniurriy ville en Illyrie (cf. A. Holder,
I, pp. 1882-1 383, les noms en Durn-^^ chez les
Cavii Est-ce Tirana ? Cf. A.-Sc, 112 H 5.
DurnOVaria, ville du sud de l'Angleterre
(Kiep., Atl. ant,, XI, c D; A. v. Kamp., 20 E 5).
A. Holder (I, p. i383) identifie, sans rien affir-
mer, avec Rochester. Peutrêtre n'y a-t-il là
qu'une faute d'impression : il faut lire Dorches-
ter (A.-Sc, 85 G 5). On remarquera en effet
que le nom Rochester est donné également
comme identification à Durobriva; 2 (p. i384).
DurOCina, ville du sud de l'Angleterre (A. v.
Kamp., 20 F 5). Aujourd'hui, Dorchester (X.-Sc^
86 I 3), qui ne se confond pas avec le Dorches-
ter cité plus haut.
DurOCObrIvae, localité dans le sud-est de
l'Angleterre (A. v. Kamp., 20 F 5). L'emplace-
ment correspond à Leighton Buzsard (A.-Sc, ^
86 K 3), et le sens de -briuas (les ponts) indique
que la ville doit être sur une rivière.
DurOCOrnOVlum, près de la source de la
Tamise (A. v. Kamp., 20 F 5; Kiep., Atl. ant.,
XI, c D). A. Holder (I, pp. i384-i385) met la
ville à Cirenchester ; il me semble que le nom
Cerneij {North Cerney ou Soùth Cerney : A.-Sc,
86 H 3) correspondrait bien à -cornouium.
DurOliponS (A. v. Kàmp., 20 F 4),* dans l'est
de l'Angleterre. L'emplacement donné corres-
pond à Saint'lves (A.-Sc, 86 L 2).
DurOStorUiriy sur la rive droite du Danube,
en Mésie inférieure (Kiep., Atl. ant., XI, v L ;
A. V. Kamp., 10 E i). Aujourd'hui, Ostroo (A.-
Sc, ii3G5).
[A'j\}pTa, ville des Liburnes. Étant donné que
le nom se Irouve dans Sgylax, on le placera sur
le bord de la mer. Si le texte de Scylax le per-
met, je proposerais de changer Auupra en Au'jpya
(r remplaçant T), et d'identifier cette localité
avec Draga (A.-Sc, m C i), dans la partie de
la presqu'île d'Istrie qui appartenait à la Liburnie
(Kiep., Atl. ant., VII, h B ; A. v. Kamp., i3 E 2).]
Eblanii (A. v. K.v>ip., 20 C 3); cf. Eblani
' (A. Holder, I, p. i393). L'édition PxoLÉMÉE-Di-
dot (I, p. 79, 8) écrit aussi 'ESXàvtci.
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308
ÉTUDES DE GEOGRAPHIE ANCIENNE
Ebora est donné par A. Holder (I, p. i3g4)
comme ibérique. Mais Ton remarquera que les
villes Ebora ont aussi leur nom écrit Ebura
(cf. Ebrora : A. Holder, ibid,), qui est admis
dans le Dictionnaire comme racine celtique. Il
n'y a sans doute entre Ebora et Ebura qu'une
différence dialectale, non linguistique. Nous
mettrons donc dans cette liste :
Ebora, en Espagne Lusitanienne (Kiep., A(f.
ant., X, a D; A. V. Kamp., 1788). Aujourd'hui,
Evora (A.-Sc, gg C 6). Cf. Pape, s. ^.''ESoupa 2.
''ESopa, ville des Edetani, en Espagne Tarraco-
naise (Pape,, s. v. i). Serait-ce Vioer (A.-Sc,
100 K 5)? La localité ne se trouve pas chez les
Edetani d'A. von Kampen ; mais Kiepert éten-
dait la domination de ce peuple plus au sud que
ne l'a fait depuis l'auteur de V Atlas de poche
(Kiep., Ail. ant., X, e C-D).
"ESopa, surnommée Cerealis, ville en Espagne
Bé tique (Pape, s. v. ''ESoupa 3). Cf. Kiep., Atl.
ant,, X, c D; A. V. Kamp., 17 C 3-4 : Epora.
D'après ce dernier géographe, ce serait, aujour-.
d'hui, Montoro (A.^c, gg F 6-7).
"Eêopa (Pape, s. o. "'ESoupa i), ville d'Espagne
Bétique, comme la précédente, mais près de
l'embouchure du Bœtis {Gaadalquivir). Pape y
voit la ville actuelle S. Lùcar de Barrameda
(A.-Sc, gg D 8).
Stéphane de Byzance mentionne la ville AïSoupa
en Espagne; il s'agit évidemment de "Eêopa,
"ESoupa ; mais de laquelle ? L'auteur ne le savait
peut-être pas lui-même. Je veux dire qu'il con-
naissait l'existence d'une ville de ce nom en
Espagne, mais ignorait qu'il y en eût plusieurs.
['E6ou8l>ct], nom de ville. Rien d'ailleurs n'in-
dique dans Pape à quel pays appartient ce nom ;
nous le plaçons ici pair analogie avec "EêouSat ;
mais il est possible qu'il n'ait aucun rapport
avec cette racine].
''E&upa. Cf.^Eêopa, supra.
'ESoDpaVxoi (Pape), pour 'EêbupoutxoL (Ptolém.-
Did., I, p. 2i5, 3; cf. A. Holder, I, p. i4o2,
s. V, Eburovices).
[''ESouçtç, nom de ville. Même cas que'ESou-
8ÛC1Q citée plus haut et par le même auteur, Zo-
NARAS, sans indication de provenance.]
Eburobriga, en Gaule Lugdunaise (A. v.
Kamp., ig F 2). L'emplacement correspond à
Eroy (A.-Sc, 7g C i). L'identification est ten-
tante ; mais les noms français en -y correspon-
dent plutôt à des noms en-aca/w(cf. A, Holdeï^,
I, p. i3g7 : Eburiacum = Ivry). Aussi A. Hol*-
der (I, p. i3g8) identifie la localité antique avec
Avrolles, qui n'est pas marqué par Andrée-Sco-
bel, mais se trouve à peu de distance d'Ervy.
Eburobrittium, ville de Lusitanie. A. Hol-
der (I, p. i3g8) l'identifie avec Evora (cf. sa--
pra : Ebora). A. von Kampen (17 A 3) place la
ville plus au nord-ouest, à l'emplacement qu'oc-
cupe, aujourd'hui, A/coftaca (A.-Sc, gg A-B 5).
Cependant, d'après Pline (M H., IV, ïi3), la
ville serait plus voisine du Magnum promonto^
rium, aujourd'hui Cap da Roca.
'E6o\)pc5o'jvov, en Grande-Germanie. L'édition
PTOLÉMÉE-Didot (I, p. 275, n. 8) la confond avec
Eburum (aujourd'hui, Brûnn, en Moravie);
A. VON Kampen (21 G 4). place la ville à l'empla-
cement qu'occupe, aujourd'hui, Gôding (^X.Sc,
62 L 6); A. Holder (I, p. i4oo, s. v. 3) pense à
Brunn ou Hradisch. Si je ne me laissais guider
que par la similitude des sons, je penserais à
Howoran (A.-Sc, 62 K-L6), qui correspondrait
bien à ''Eêo'jpov. Mais je pense aussi à une vieille
cité dont le nom se serait perdu, et que l'on ne
désignerait plus que par un nom qui rappellerait
son antiquité. Les noms comme Altstadt (il y en
a une précisément en face de Hradisch) évo-
quent par eux-mêmes l'idée de villes antiques;
et cette comparaison peut encore être regardée
comme dérivant de notre méthode. S'agit-il, il
est vrai, de la ville dont il est précisément ques-
tion ici ? ceci est un autre problème, et nous
n'avons pas les éléments pour le résoudre.
"Eêo'jpov, ville de Grande-Germanie. Aujour-
d'hui, Briïnn, en Moravie (PxoLÉM.-Did., I,
p. 273, n. i4; A.-Sc, 62 K 5).
EbUSia, EbUSUS, ethnique : Ebusitanus.
Cf. supra, p. io3, 5. y.^'ESuao^.
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V
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399
Ec(c)Obriga, ville de Galatie (Kiep., Atl.
ant., IV, i B-C). L'emplacement indiqué corres-
pond à Koulaksiz (Kiep., Carte en six feuilles).
A. VON Kampen n'a pas cité le nom dans son
Atlas antiquus.
'ExToSoupov (Pape, s. u, i). Cf. 'OxtwSouçov
(PTOLÉM.-Did., I, p. 168, i).
'ExToSoupov (Pape, s. v. 2). Cf. 'OxtoSouçov
(PïOLÉM.-Did., I, p. 281, i3).
Edeta, ville d'Espagne Carthaginoise (Kiep.,
Atl. ant.y X, e D : Edeta Liria; A. v. Kamp.,
17 E 3). Cf. Klotz, s. vv. Edetani, Edetania;
Kiep., ibid., X, e C-D; A. v. Kamp., 17 E-F 2. La
ville s'appelle, aujourd'hui, Liria (A.-Sc, 100
K 5; cf. quatre lignes plus haut). — On trouve
aussi Sedetani comme nom de peuple (Klotz,
s. V. II, p. 1278) et Sedetania, StiSTrjTavux (cf. su-
pra, p. 22). Pape, s. vv.^'lih'r^xaL^ 'H&tiTavoL.
EdrOy ville de Vénétie (A. v. Kamp., i3 D 2).
Aujourd'hui, Chioffgia (A.-Sc. y io5 G 2).
Edru(s), île sur la côte orientale de l'Irlande
(A. V. Kamp., 20 C 4)- C'est celle que Ptolémée
appelle^ESpou ïçrnko^ ( A8poy dans PioLÉMÉE-Didot
[I, p. 81, n. II]). Aujourd'hui, Irelands Eye
(A.-Sc., 91 E 3), au nord-est de Dubl'n. Il y a
cependant une petite erreur dans les chiffres de
Ptoli^-mée; cf. la note de l'édition Didot. — Le
nom Adrus s'est déjà rencontré plus haut, mais
comme nom de rivière.
'EYsXeaxa, ville des Carpetani, en Espagne Tar-
raconaise. Cf. PxoLÉM.-Did., I, p. 174, n. 8;
Pape, s. v. 'ETsXeaTa. D'après les chiffres de
Ptolémée, la ville se trouvait au nord-est de
Titulcia, dont l'emplacement est connu (Kiep.,
Ail. ant., X, d C; A. v. Kamp., 17 D 2), mais
dont le nom moderne, Baiona (PiOLÉM.-Did., I,
p. 175, n. 4) ne se trouve pas sur la carte
99-100 d'ANDRÉE-ScoBEL ('). Je ne vois aucun
nom à proposer. A. Holder (I, p. i4o8) n'a pas
admis le mot dans son SprachschatZy pas plus
I. D'ailleurs, cet allas, si complet pour tout ce qui re-
garde rAllemagne, quelquefois même jusqu'à friser le
ridicule, est parfois un peu discret pour d'autres contrées.
qu'Edeta(vd.5tf/)ra); les a-t-îl regardés comme
puniques ?
[Egesta, nom romain de la ville de Segesta
en Sicile. Le nom ne doit pas être celtique ; je
ne le place ici qu'en raison de son correspondant
Segesta que nous retrouverons plus loin.]
'Eyoaa, ville des Castellaniy en Espagne Tar-
raconaise, au nord-est de Tarragone, mais dans
l'intérieur des terres.
'Hyouppoi, RYO'jppat. Cf. A. Holder, I, p. 2019,
s. V. Gigurri.
EgOVarri, peuple en Espagne Tarraconaise ;
cf. Plin., n. h., 20, 34 j suivant lequel ils
étaient surnommés Namarini. Ils se trouvaient
au nord-ouest de l'Espagne, entre la rivière
Navia et le promontoire celtique (Kiep., Atl. ant.,
X, b-aB; A. v. Kamp., 17 B-A i), c'est-à-dire
entre le Navia et le cap Vilano (A.-Sc, 99
C-A i). Ne trouvant guère de noms semblables
dans A. Holder (I, p. 1409), je suis porté à sup-
poser que ce nom est inexactement conservé :
ce sera ou *Segovarri ou *Icovarri.
[Egulturi, peuple des Alpes, cité par Pline
{N. H., ni, 20, 24, 137). Aujourd'hui, on divise
le nom en deux mots : Egui, Turi. Cf. A. Hol-
der, I^ p. i4o8.]
['EXSuffivtot, peuple en Ibérie, à l'époque
byzantine. Mais je ne sais s'il s'agit de l'Espagne.
Peut-être s'agit-il de l'Ibérie du Caucase.]
"EXSava (Pape, s. v. i), ville des Vaccéens, en
Espagne Tarraconaise. Le nom est corrigé en
"EXfiava dans PiOLÉMÉE-Didot (I, p. 107, n. 3);
cf. A. Holder, I, p. i4i5; et le nom ''EXixava
est lui-même considéré comme une autre forme
de *EXjiavTtXT(] (avec un esprit rude qui repré-
sente une aspiration indigène), c'est-à-dire Sal-
mantica, Salamanque.
Elénè. Cf. infra, s. t;.'EX6V7), à la lettre H,
p. 409.
'EXtSupY^, ville près Tartessos, en Espagne
Bétique; cf. Pape, s. y. 'IXXiSsçC;.
[Elimberra Augusta(A. v. Kamp., 19 D 5),
ElimberrlS (Kiep., Atl. ant., X, f B), ville
d'Aquitaine. Aujourd'hui, AtfcA (A.-Sc, 78 C4).
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Le mot Elimberra (-ris) n'est peut-être pas d'ori-
gine celtique.]
EllOCrOCay ville d'Espagne Carthaginoise
(KiEP., Atl. ant., X, d-e E ; A. v. Kamp., 17 E 4).
Aujourd'hui, Lorca (A.-Sc, 100 I 7).
pEXicyyxot, peuple en Ligurie.]
'EXjiavcoci]. Cf. Salmantica (A. Holder, II,
p. i3i4)-
ElUSiO, ville de Gaule Narbonaise (différente
de : Elusa); cf. Kiep., AtL ant., XI, e H ; A. v.
KvMP., 19 D 5. Est-ce Nailloux ? Cf. A.-vSc, 76
D4.
Elvii. Cf. infra, s. v. Helvii.
EmanlCi, peuple en Espagne Bétique. Y a-
t-il un rapport avec les Emanenses cités par
A. Holder(I, p. i433), qui se demande à quelle
contrée ils appartiennent ?
[Emerlta Augusta, ville de Lusitanie (KiEP.,
Atl. ant., X, b D ; A. v. Kamp., 17 B 3 et 18 A i).
Aujourd'hui, MéridaÇA.Sc.y 99 D 6). Je vois bien
le latin emeritus et je n'en ignore pas le sens ;
mais je vois aussi le mot celtique emerum
(A. HoLDER, I, p. i434) et le nom propre Emc-
rius, et je me demande si Emerita n'est pas la
forme latinisée d'un nom indigène.]
Emonay ville de Pannonie supérieure (Kiep.,
Atl. ant., XI, m F; A. v. Kamp., 21 F 5). On
rapporte cette ville à Laibach (A.-Sc, 66 C 3);
mais, au nord de celte ville, se trouve, aujour-
d'hui, Mannsbarg (ibid.), et je soumets au lec-
teur l'hypothèse qui verrait dans Manns^ le suc-
cesseur du latin Emona(s).
"EvStjçov, Enderinly localité et peuple en Dal-
matie. D'après les chiffres de Ptolémée (éd.
Did., I, p. 317, 4) comparés à ceux de Salona^
j'identifierais la ville avec Zaloni (A.-Sc, m
G 3). Je me demande même si le mot Zafom ne
rappelle pas la fin de fEv]îW]pcv, avec h = s.
Endldae, ville de l'Italie supérieure (Kiep.,
Atl. ant., XI, k F; A. V. Kamp., i3 C i). Aujour-
d'hui, Fnn (A.-Sc, 67 E 5). A. Holder (I,
p. i436) donne comme nom moderne Egna;
peut-être est-ce la même localité.
'EvStyeTcSv tcoXsiç. Cf. s. v. Indîgetae.
['EvsffrT|8olv, nom d'une baie en lUyrîe. Pape
donne le nom comme douteux.]
'EvsToi, les Vénètes. Cf. Pape, s. v. 2.
^Evo^, rivière en Noricum. Aujourd'hui, YInn,
arOuent important du Danube. La véritable
forme était-elle *Ennos ? Cf. les mots semblables
dans A. Holder (I, pp. i439-i44o).
'EopSaia (Pape, s. v. 3), peuple en Ibérie.
J'ignore de quelle Ibérie il s'agit. Le mot a peut-
être été refait sur le type de la'EiojSaia de Ma-
cédoine.
'EopTa, ville des Scordisques, sur Hster. Sur
l'emplacement des Scordisques, cf. Kiep., AtL
ant., XI, o-p G; A. V. Kamp., 10 A-B i. Est-ce
Erdut (A.-Sc, 1 12 H i), au nord-est de Dalja ?
Le mot doit être inexact ; le nom indigène a été
modifié par les Grecs et hellénisé par eux.
Epanteriiy peuple des Alpes, limitrophe de
la Ligurie. Cf. (?) aujourd'hui la Becca delF In-
vergnau (A.-Sc, 80 F-G 4)-
'E7csta)c6v (Pape), 'Extaxov (PïOLÉM.-Did., I,
p. 96,7; cf. A. Holder, I, p. 1444)) dans le
nord-ouest de l'Angleterre.
'ETCtKapia, ville en Dalmatie. Cf. PxoLÉM.-Did.,
I, p. 3i8, n. 5, où, par souvenir de la forme ad
Picaria de la Peutingerlana Tabula, le nom est
identifié avec le mont Puka (A.-Sc, 112 H 4)-
La forme par sicix- serait donc refaite par les
Grecs comme si le mot se divisait par exemple :
*s7Ct-xapta ou *67c-t>capta.
'EtciSwv, cap sur la côte ouest de la Britannîa
et île au nord-ouest de ce cap. Cf. Ptolém.-
Did., I, pp. 81, n. 6, et 83, n. 2 ; A. v. Kamp.,
20 C-D 3 ; Kiep., AtL ant., XI, a B, pour le pro-
montoire.
EpoTssunn. Cf. A. Holder, I, p. i4549 s. v.
Epossos. Comme identification, il donne Yvois,
/i;oy, qui s'appelle aujourd'hui Cian^r/ia/i (A.-Sc,
78 E 3). Sur loot/, cf. Vid.-Labl., 24 c"F. L'em-
placement indiqué par A. von Kampen (19 F 2)
[cf. Kl. p., AtL ant., XI, g E], et que nous
avions adopté plus haut (p. 167) serait donc un
peu trop au sud.
Epora, ville en Espagne Bétique (Kiep., AtL
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4oi
ant.j X, c D-E ; A. v. Kamp,, 17 C 3-4); cf. su--
pra, s. v.^'ESoçoL, et infra, s. u. Ripepora.
[EporedIaSy accusatif pluriel que Pune (N.
IL, III, 17, 21) traduit par : bonos equorum
domitoresJ]
^Ep>c66pixa, conjecture de Pape, pour NsproSçiya
{s. V. i).
ErCUniateSy peuple en Pannonie inférieure ;
cf. KiEP., AtL ont. y XI, n F et A. v. Kamp,,
21 G-H 5 : Hercuniates; Pape, s. v. 'Epxo-
"EçY», ville des Ilergètes, en Espagne Tarraco-
naise ;'EçàYadans PTOLÉMÉE-Didot(I, p. 192, 6).
Aujourd'hui, Tarrasa (PxoLÉM.-Did., ibid., n. 6 ;
A.-Sc, 100 M 3). Cf. les noms en Erca-^ Ergon
dans A. Holder(I, pp. i457-i458).
Ergavlca, en Espagne. A. Holder(I, p. i458) .
a réuni en une seule ville deux villes que Ptolé-
mi^e distingue par leurs mesures : Tune chez les
Celtibères (éd. Did., I, p. 178, 5), l'autre chez
les Vascons ('6/rf., I, p. 191, 2). Peut-être consi-
dère-t-il le second de ces noms comme interpolé ;
car il le met entre crochets. Mais cf. les notes de
l'édition Didot. Pape distinguait les deux villes
par le nom comme par la situation : il écrivait
'Epyaoula et'EpYaojtxa. A. von Kampen (17 D 3)
place Ergavica chez les Carpetani ; cf. Kiep.,
AtL ant.j X, d D : Ercavica.
'EpCxiQÇ xéXxoc, en Lîgurie ; mais cf. Ptol-^m.-
Did., I, p. 323, n. 3. Peut-être faut-il lire *'Ept-
x[6;}ïic >c6Xtoc ; cf- la ville maritime Ricina, au
sud-est de Gênes (Kiev. y AtL ant,, VII, c C ; A. v.
Kamp., i3 B 2). Aujourd'hui, Recco (A.-Sc,
io5 D 3), qui peut-être justifierait 'EpcxTj^
"Eoxo^ja, en Espagne Bétique; "OffxoDa dans
PTOLÉMSE-Didot (I, p. 119, 5).
["Eff87]TS^, peuple ibérique. L'édition Didot de
Hékataïos de Milet (F. //. G., I, p. i, 11) lit
Et5v)TSC9 qui d'ailleurs n'est pas à sa place alpha-
bétique dans Stéphane de Byzance ; d'où la cor-
rection en^'EaS-.]
EsSUVli (A. V. Kamp., 19 C-D 2 ; Kiep., AtL
ant.y XI, d-e E : Esubii). Cf. A. Holder, I,
p. 1476, s, u. Esuii ; Klotz (I, p. i4i8), qui cite
à deux endroits différents, sans les rapprocher,
les Esiii et les EsubiL
'E<7ct(i>vs^, peuple de Vindélicie, avec les villes
Brigantion {Brégenz) et Cambodunum {Kemp--
ten). Il occupait donc le sud-ouest de la Ba-
vière et le nord du Vorarlberj (A.-Sc, 68 H-I
1-2).
ESUrIS, ville en Espagne Bétique (A. v. Kamp.,
17 B 4 ; Kiep., AtL ant., X, b E : iEsuri. Cf. A.
Holder, I, pp. 53 et i475-ï479). Aujourd'hui,
0° Marim (A.-Sc, 99 C 7).
Etanna, en Savoie (Kiep., AtL ant.^ XI, gG ;
A. V. Kamp., 19 F-G 4). A. Holder (I, p. i48o)
parle A^Étain, près Yenne (le nom n'est pas dans
A.-Sc, 80 E l\). Je remarque aussi à gauche de
cette localité la montagne Tantalne.
'ETTftXeffra. Cf. supra, s. v. 'E^èXfora.
Etobesa, Etovissa. Cf. supra, p. 200.
'ET(ovta, ville du Pont Galatique. Cf. Ptolémée-
Didot (I, p. 872, 7), qui corrige en 'Eycovia (cf. la
note), et identifie avec Guneh. Cf. iEgonne,
marqué avec un signe de doute dans Kiepert
{AiL ant., IV, k B). Je remar(|uerai seulement
que Ptolémée met 'Eroivia sur la même latitude
que Comana Pontica, dont l'emplacement est
connu (Kiep., AtL ant., IV, m B; A. v. Kamp.,
7 F 2 ; aujourd'hui, Gumenek : Kiep. , Carte en
six feuilles ; id.. Carte générale, L 28; A.-Sc,
128 G 3), et de deux degrés exactement à l'ouest
de cette ville. Il la place en outre au sud-ouest
d'Amasia, et par conséquent l'emplacement de
la ville ne serait pas loin de Koyoandjak ou de
Tchiklar.
EùavSpia, ville en Lusitanie ; cf. ProLÉM.-Did.,
I, p. iSg, n. 3 ; Kiep., AtL ant., X, b D ; A. v.
Kamp., 17 B 3. Ce serait aujourd'hui Eloas
(A.-Sc, 99 C 6). Quant au mot lui-même Eùav-
&pia, de forme si grecque, il est évidemment dé-
formé ; au lieu de Eo-, la transcription moderne
permettra de restituer Eli>-, et nous rapproche-
rons le mot des nombreux noms en Elu- d'A.
Holder (I, pp. i4i9-ï432).
E^yàveoi, Euganel, peuple dans les Alpes
Rhétiques et la haute Italie (Kiep., AtL ant., VII,
26
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4oa
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
f B ; A. V. Kamp., i2 C 1-2). Ce dernier les place
dans les Alpes Vénètes.
[ETjSoStavij, E^SoÊiàç (Pape, s. vv.), villes du
Pont Galatique et de la Galatie salutaire (?).
Cf. E\}5o4ia, fille d*un chef franc. Mais, à moins
de supposer d'extraordinaires déformations, ces
noms n'ont rien de celtique.]
EupiUs, lac dans la haute Italie ; Klotz l'iden-
tifie (Il p. 1426) avec le lac de Susciano. Je ne
trouve pas ce nom dans Andrke-Sgobel (Index,
p. i55, col. 4> ou p. 86, col. 5-6).
[EÛJTjvTQ. Cf. supra, p. 3o2, s. v.]
[' ExéStopo;, 'Ex6t8fc)ço;, rivière de Macédoine,
qui débouche dans le golfe de Salonique. Cf.
KiEP., AtL ant., VI, f-g A ; A. v. Kamp., 10 C 3.
Je n'aurais pas introduit dans cette liste un nom
d'apparence si hellénique, si la rivière ne portait
pas aujourd'hui le nom de Galitko (Pape), Ga-
liko (A.-Sc, ii3 B 8-9). Cf. PioLÉw.-Did., I,
p. 5oo, n. 2,]
['E^tTavwv tcdXiç, ville en Espagne Bétique.
Pape, s. v,, renvoie au mot Sé^» ^^om de ville
dans Ptoliêmée (éd. Did., I, p. ii3, 1. 3). Cf.
Sexi, dans Kibpert (AtL ant., X, c-d E); A. von
Kampen (18 b I et 17 D 4); vd. supra, St^o^,
p. 160.]
[^aSwx, ville de Gaule, fondée par le Romain
Fabius. La racine du mot peut être cependant
indigène et n'avoir rien de particulier au latin ;
cf. $a€ipavov chez les Chauci de Germanie : Pto-
LÉM.-Did., I, p. 266, 6.]
^aivtàva, ville de Rhétie, au sud du Danube.
FallatlS de Mésie inférieure (Peut. Tab.,
VII b) me paraît être pour Taliata.
[Felsina, ancien nom de Bononia, Bologne,
en Gaule Cisalpine. Le nom semble d'ailleurs
étrusque : a) colonisation étrusque ; la ville
prend le nom de Felsina ; p) expulsion des Étrus-
ques par les Gaulois Boïens (TiTE-LivE, 37, 67, 7);
la ville prend le nom celtique de Bononia; y)
conquête de la ville par les Romains ; le nom
Felsina disparaît après 196 avant Jésu&-Christ ;
le nom Bononia est adopté par les Latins et se
perpétue jusqu'aujourd'hui. Cf. Kiep., AtL ant..
VII, e-f C ; A. V. Kamp., i3 C 2. Ville moderne :
cf. A.-Sc, io5F3.]
Feltria, dans le nord-ouest de la Vénétîe
(A.V. Kamp., i3 C i ; Kiep., AtL ont, VII, f A).
Aujourd'hui, Feltre (A.-Sc, io5 F i).
[FevUSy rivière de Ligurie : A. v. Kamp.,
i3 A 2 ; Kiep., AtL ant., VII, a-b C. Aujour-
d'hui, le Vara/te (A.-Sc, io5 B 3).]
FIbularenseS, peuple d'Espagne, surnom
des habitants de Calagurris. Mais il semble qu'il
y ait deux Calagurris en Espagne, quoique A.
Holder (I, pp. 687-688) ne mentionne pas cette
distinction : Pline (N. H., III, 3, 4? ^4) cite
les Calagurritani dits Nassici, qui sont ex colo-
nia, et les Calagurritani dits Fibalarenses, qui
sont stipendiarii. Mais, l'ordre adopté par Pune
dans ses énumérations étant presque nettement
l'ordre alphabétique ('), la place qu'il donne à
un nom propre n'indique rien pour la position
de ce peuple par rapport à d'autres.
Ramonlenses Vanlenses, peuple de Gaule
Transpadane.
Flânâtes, peuple en Liburnie ; cf. le Flâna-
ticussinus(A.y. Kamp., i3 E 2 ; Kiep., AtL ant.,
VII, h-i B-C); aujourd'hui, Qaarnero (A.-Sc,
66 C 4-5). A la même racine appartient le nom
de ville Flanona (Kiep., AtL ant., VII, h B ; A. v.
Kamp., i3 E 2); aujourd'hui, Fianona (A.-Sc,
66 C 4).
RaviObrIga, dans le nord de l'Espagne Tar-
raconaise(KiEP., AtL ant,, X, d B ; A. v. Kamp.,
17 D ï). L'emplacement indiqué par eux ne cor-
respond pas à Castro Urdiales, proposé par
A. Holder(I, p. 1497), ™®^^ plutôt à Por/agra-
lete (A.-Sc, 99 G i). Le mot -gaieté me paratt
rappeler précisément les Gaulois. Cf. cependant
PxoLÉM.-Did., I, p. 147, n. 8.
Revo(n), lac communiquant avec la mer par
la rivière du même nom, dans l'extrême nord de
la Gallia (*). Cf. Kiep., AtL ant., XI, g C ; A. v.
1. Je ne sais si cette remarque a été faite; c'est bien
probable. En tout cas, elle peut être d'une extrême im-
portance pour la constitution du texte.
2. Dans la carte 19, A. von Kàmpbn limite ia Gaule au
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4o3
Ivamp., 21 a 2; Vid.-Labl., 18 F a. C'est au-
jourd'hui une partie du Zuidersee; mais la con-
figuration de la côte a été profondément mo-
difiée.
Fiexum, ville en Haute-Pannonie : Kiep.,
Atl. ant., XI, n F ; A. v. Kamp., 21 G 5. Cf. Pto-
L^.M.-Did., I, p. 292, n. I.
*6pvaxtC5 ville des Tardeianîy en Espagne Bé-
tique. Cf. PTOLÉMÉB-Didot (I, p. 126, n. 2), qui,
par le rapprochement avec BapvaxiV, des Carpe-
tani{ib:d.y I, p. 176, 4), nous laisse soupçonner
une refonte du mot. La ville est placée par Ptolé-
MÉE au sud-est d'Olisipo (JJsbonne; cf. éd. Did.,
I, p. r32, 2), et je penserais à Barrancos (A.-Sc, •
99 D 6), si d'autre part la ville ne semblait pas
être à l'ouest d'Emerita (Méridd).
FOCUnateSf peuple des Alpes ; nom donné
comme ligure par A. Holder (I, p. ï49d).
[FortunaleS, peuple en Espagne Bétique (cf.
A. Holder, I, p. i499 '- Fortuna), surnom des
Tereses. Le mot est latin sans doute, quoique
tous les surnoms donnés dans le passage de
Pline (iV. //., III, i, 3, i4) ne soient pas latins.]
$ou6arr|va, $oi>6awa, ^ouSàyiva, ville des
Trocmi, en Galatie. L'édition Didot de Ptolémée
(I, p. 855, n. I [à la page 854]) indique, entre
autres variantes, la forme Euagina de la Peufînge-
riana Tabula; et l'on peut se demander si le pre-
mier terme ne serait pas la racine Eo-^ Koa-, EuO",
qui forme un certain nombre de noms celtiques
(A. Holder, I, pp. i484-i486).
[^ouXçLviov, ville de l'île Curicta, en Liburnie ;
cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 3 18, 12. Sur l'île Curicta,
aujourd'hui Veglia, cf. Kiep., AtL ant., VII,
i B ; A. V. Kamp., i3 E 2 ; A.-Sc, m C i. Je
ne trouve pas de nom celtique en Fulf-^ mais je
ne trouve comme nom latin avec cette désinence
que Fulfulœ pour Fugifulœ (Klotz, I, p. iSgg);
et il n'y a pas lieu de faire appel à la langue
grecque.]
Francly Francla. V Atlas antlquus d'A. VON
Rhin; dans la carte 21, le contour violet (cf. le contour
rose dans KiEPEnT[i4^/. ont,, XI]) s'étend jusqu'à l'embou-
chure de TAmisia {VEms).
KAMPEfi (Index, p. 58, s. v.) donne le mot comme
l'équivalent de Gallia (d'après la Peut. Tab.), et
Stéphane de Byzance place des Francs en Italie,
dans les Alpes. Autre orthographe : ^pàyxot.
FrInlateSy peuple de Ligurie ; cf. la variante
Briniates dans Aé Holder (I, p. 545). Vd. Kiep.,
AtL ant., VII, d-e C; A. von Kampen, i3 C 2,
qui les place en Gaule Cisalpine.
[<^piffffove(;, habitants de la Grande-Bretagne.
Ce sont peut-être les mêmes que les Frisii du
continent.]
[Fuganiy population de la haute Italie, sur le
territoire de laquelle se trouvaient les StœniJ]
rbcSalov, promontoire de Bretagne ; cf. . infra,
8. V. Gobœum.
FacàXawa, ville des Varduli, dans les provinces
basques actuelles. Ptolémée (éd. Did., I,p. 188,
G5) cite à côté Tune de l'autre KSaXa et lUSdtXat-
>ca ; or la carte moderne nous présente à peu de
distance Tune de l'autre les localités Eibar et
Eigoibar (A.-Sc. y 100 H i). Le rapport de leurs
positions respectives est le contraire, je le recon-
nais, de celui que feraient attendre les chiffres
de PTOLÉMéE, et peut-être faudra-t-il changer
celui de la latitude de Gebala d'après le texte
placé en note dans l'édition Didot (§ 65, 8). Je
crois que du moins la coïncidence méritait d'être
signalée.
GabellUS (â. Holder, I, p. i5og), rivière de
la haute Italie. On l'appelait aussi Secia; cf.
Kiep., AtL ant., VII, e C; A. v. Kamp., i3 C 2.
Aujourd'hui, la Secchia (A.-Sc, io5 E 3).
[ràScoi, Gabiiy ville du Latium. Je cite cette
ville à cause de l'identification qu'en donne Pape
avec Gallicano (nel Lazîo); cf. A.-Sc-, io3 L 8,
qui place d'ailleurs les ruines de Gabii à quelque
distance au nord-ouest. L'emplacement de Gai'
licano correspondrait peut-^tre, suivant Kiepert
(AtL ant., VIII, carton du Latium), à l'antique
Scaptia.]
Gabrae, ville des Bituriges (Kiep., AtL ant.,
XI, e F ; A. V. Kamp., 19 D 3). Aujourd'hui,
Chabris (A.'Sc.^ 73 G 5), d'après l'emplacement
indiqué par ces géographes. Mais les lois pho-
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4o4
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
nétiques de la transformation du latin en français
nous imposent ici très nettement l'obligation
d'identifier Gabras (accusatif) avec Gièvres, au
nord de Chabris et de l'autre côté du Cher,
roStvou Cf. infra, s. v. Otadini.
Galates et Gaulois. L'ouvrage d'Â. HoLDER
contient, comme l'on devait s'y attendre, de
nombreuses pages consacrées à ces deux noms
et à leurs dérivés (F, pp. iSaa à 1980). Âussi>
quoique ces noms soient le point le plus impor-
tant et comme le centre d'une étude sur les
noms gaulois, serai-je très bref sur leur compte.
Je n'ai que fort peu de chose à ajouter, quel-
ques petites observations de détail ; et encore
ne suis-je pas certain qu'on ne les retrouverait
pas éparses dans les articles copieux du ^//-Ce/-
tischer Sprachschats.
[raXocTsia (mieux que raXarwx : A. Holder, I,
pp. i522-i523), nymphe qui donna son nom à la
Galatie. Nous n'attachons aucune importance,
naturellement, à l'histoire de cette amante du
cyclopc Polyphème, dont la poésie bucolique a
chanté les amours rustiques ; nous la citons ici
en raison de. la légende qui en fait la mère
de Keltos (Pape, s. v. i), appelé par d'autres
ToLkivt\^ (Pape, s. v, 2). Je vois que les deux
mots Celte et Galate ne sont pas attribués à une
même racine ; mais je crois bien que la confu-
sion a dû se produire dans l'esprit des anciens,
et en réalité elle était assez excusable, quand on
compare les deux mots raX(a)T:^ et KsXr-. C'est
cette confusion qu'aura symbolisée la légende, en
expliquant la parenté des deux mots par une
parenté réelle. — rxXotTSia est aussi une ortho-
graphe pour TaXaria (Pape, s. v. raXà-ceia, s.fJ) ;
et c'est toujours l'influence de la légende, favo-
risée par la ressemblance des sons -ei- et -t-.]
rxXàTï), forme poétique pour r^Xarta.
[rbcXàrric. Cf. supra, s. v. rxXaTSta.]
[rbcXauaç, nom propre d'homme, dans Suidas.]
[GalatlnuSynomd'homme:KLOTZ, I,p. i6i4-]
Galava, ville du nord-ouest de l'Angleterre
(A. V. Kamp., 20 E3). Ce serait, aujourd'hui, Kes--
wick (A.-Sc, 87 F 3). Je ne puis cependant
m'empêcher de comparer les noms modernes
Calthwaite (id*, G 3) et Caldbeck (id., F 3), qui,
pour la forme, correspondent aussi bien (mieux
peut-être, à cause du maintien du -/-).
Gallaecia. Cf. A. Holder, s. ou. Gallaici et
Callœcia; vd. supra, s. v. KaXXatxou
Gallianl Saltes, peuple en Haute- Italie
(Klotz, I, p. 161 5, d'après Pline [N. H., ill,
i5, 20]). EstKîe : Galliani saltus? Cf. l'édition
LiTTRÉ (p. 182, n. 69), qui rapproche de ce nom
un Saltus Gallicanus, montagne de Campanie,
dont il est fait mention dans Cigéron. Les Gai-
liani Salt{e)s de la Haute-Italie étaient surnom-
més Aquinates; ils habitaient la Gaule Cispa-
dane (cf. supra, s, v.).
FaXXtxà, ville en Bithynie; cf. PiOLÉM.-Did.,
I, pp. 800-801, n. 9. Serait-ce aujourd'hui Gueu-
nuk (appelé aussi Torbaly)^ L'endroit, en tout
cas, se trouve au sud-est de Libyssa (aujour-
d'hui, Taouschanlt/), comme le demandent les
chiffres de Ptolémée (Kiep., Carte en six feuil-
les; iD., Carie générale, L 22 ; A.-Sc, 127
D3)[«].
riXXtxa ^Xaou'ta, ville des Ilergètes, en Espagne
Tarraconaise ; cf. PTOLiênéE-Didot (I, p. igS,
n. 4), qui donne comme identification Zuera, sur
la rivière Gallego (A.-Sc, 100 K 3), plutôt que
Fraga, sur la Cinca (A.-Sc, 100 L 3).
Galllcum fretum, entre la Gaule et la
Grande-Bretagne (A. v. Kamp., 19 D-E i ; Kiep.,
Ail. ant., XI, e-f D), Aujourd'hui, le (détroit du)
pas de Calais.
Galllcum fretum ou Taphros, détroit
entre la Corse et la Sardaigne (Kiep., Ail. ant.,
VII, c-d F ; A. v. Kamp., \I\ a). Aujourd'hui, le
détroit de Bonifacio (A.-Sc, loi C-D 6).
GalliCUS ager, en Ombrie (Kiep., Atl. ant.,
VIII, f-g B ; A. v. Kamp., i3 D 3). C'est là que
se trouvait Sena Gallica, aujourd'hui Sinigaglia
(A.-Sc, io3 D ï).
GalliCUS flUViUS, en Espagne Tarraconaise
(KiEP.,^^/.a/2/.^X, eB-C;A.v. Kamp., 17 E 1-2).
I . Cf. cependant infra, s. v. natàouiov.
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4o5
Aujourd'hui, le Gallego (A.-Sc, loo K 2-3);
cf. A. HoLDER, I, p. 1987, 1. 18.
GalllCUS sinus, le golfe du Lioriy sur lâ côte
sud-est de France (Kiep., Ail. ant., XI, f-g H ;
A. V. Kamp., 19 E-F 5; A.-Sc, 76 F-G 4).
Gallohlspanl, expression pour désigner les
Cellibères (Klotz, I, p. 1616).
ràXXoç (Pape, s. v. Il, i b), rivière de Phrygie
et Galatie ; cf. infra, s. u. noTajioyaXX-ïjvoi.
ràXwpov, ville en Galatie Asiatique. Mais le
texte n'est pas sûr; cf. PxoLÉMÉE-Didot (I, p. 8^7,
n. 8), qui change le mot en Zàywfov et intervertit
Tordre suivi par l'auteur grec.
GamulOCeniS (ablatif), correction pour Sa-
inulocenis de la Peating. Tabula^ IV a (dans
A. VON Kampen, Atl. ant.y 2). La ville est située
en Rhétie, près de la source du Danube. On rap-
prochera ce mot des noms en CamulÇoy donnés
par A. Holder(I, pp. 724-728); cf. notamment
le nom d'homme Gamulogenus. Est-ce Guimad"
(fen (A.-Sc, 54 G 5)? On pensera en tout cas à
l'un des mots qui se terminent par la désinence
-gre/i, si fréquente aujourd'hui dans cette région.
Gandia, ville de l'Espagne Carthaginoise, sur
la côte orientale (A. v. Kamp., 17 E 3). Aujour-
d'hui, Gandia (A.-Sc, 100 K 6). Cf., pour la
racine, Gandavum (A. Holder, I, p. 1981).
Gangani. â. Holder (I, p. 1981) renvoie à
Ceangi, peuple de Grande-Bretagne. Mais A. von
KxUiPEN (20 A-B 4) place les Gangani tn Irlande,
où ils auraient occupé une des presqu'îles du
comté de Kerry. II n'y aurait donc pas lieu de
les confondre avec les Cœangi, qui occupaient
un cap dans l'île d'Albion (ProLÉM.-Did., I,
p- 85, 3).
[ràwa, jeune fille celtique, suivant Cassius
Dio (67, 5). A. Holder (I, p. 1982) y voit un
nom germanique.]
Garianonunriy sur la côte orientale d'Angle-
terre (A. V. Kamp., 20 G 4). Ce doit être la loca-
lité qu'A. Holder (I, p. 1983) appelle Garianno.
L'emplacement indiqué plus haut correspond à
Ca'ster. Il me semble cependant difficile de ne
pas rapprocher Gar^ de Yare, nom de la princi-
pale rivière de ce pays, et je mettrais volontiers
la ville à Yarmouth (A.-Sc, 86 P i) ou, en tout
cas, sur la Yare, Cf. Pape, s. v. rbcpievvoc.
GariteSy peuple en Aquitaine, dans le comté
de Gaure (Vid.-Labl., 24 D f), qui fait partie du
Gers actuel.
Garocell, uan'a lectio pour Graioceli, suivant
Klotz (I, p. i648); cf. infra, s. v.
GateSy peuple d'Aquitaine (A. v. Kamp.,
19 D 4-5),
raufJLeXXov, ville en Gaule Cisalpine, chez les
Libici. L'édition de PTOLÉMiÉE-Didot(I, p. 342, 5)
lit AaufJLeXXov, aujourd'hui Lomello, Pape indi-
quait une forme Aa^^^^ov, que je ne trouve pas
dans les variantes de l'édition Didot, et qui n'est
peut-être qu'une faute d'impression.
Gavanodurum (raua- ou PaSa- dans Pape),
ville du Noricum. L'édition de PiOLÉMÉE-Didot
(I, p. 287, 6) corrige en Ganiavoduruni. La ville
est sur la même latitude que Claadiam Javor^
vaniy et à l'ouest de cette ville, qui est aujour-
d'hui Salsbourg. Aussi je ne comprends pas la
note de l'édition Didot, qui place la ville du côté
opposé, à Gaming, sur V^r/auf (A.-Sc. y 65 D 2),
juste à l'est de SaUbourg. J'ai pour qu*ici les
ressemblances extérieures ne l'aient emporté sur
la considération des chiQres, et la mention que
cette hypothèse est due à Reichardt ne suffît
pas pour m'inspirer confiance.
[FcxÇ-. Pape indique quelques noms en rbtÇ-
appartenant à des pays où les Celtes ont de-
meuré : I^àÇa (2) en Thrace; raÇocxiqvTQ, province
du Pont Galatique (cf. supra, p. 3oo); rxÇaXijvTi,
roÇaXijvTri, ville du Pont Polémoniaque ; FaÇ-ïjXoiv,
ville du Pont ; ràÇirjva, ville de Grande-Phrygie ;
TaÇioupa, résidence princière dans le Pont Gala-
tique. Mais, le Sprachschatz d'A. Holder (I,
p. 1992) n'indiquant aucun nom en Gaz-, on
doit en inférer que ces localités furent étran-
gères au séjour des Gaulois et ne subirent pas
l'influence de leur langue.]
KSaXa. Cf. supra, s. v. ra6àXat>ca.
Geiduni, population dépendant des Nerviens,
en Gallia Delgica. On a proposé Geidinnes,
26,
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&o6
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
qu'A. HoLDER (I, p. 1993) semble n'avoir pu re-
trouver sur sa carte; cf. Gédinne, au sud de
Dînant (A.-Sc, 70 G 5) ['].
I\])iaxa. Cf. SKiX(a)xa, infra.
Gelduba, en GalUa Belgica (Kiep., AtL anU,
XI, h D; A. V. Kamp., 19 G i). A. Holder (I,
p. 1994) l'identifie avec Gellep^ dont }e ne trouve
pas l'emplacement. Je penserais pour ma part à
Mûnchen-Gladbach (A.-Sc, 49 B 3 et 70 E 3),
dont le nom pourrait être une déformation du
nom antique. J'y ai en effet cherché en vain le
moindre petit cours d'eau (bacK) qui justifiât le
nom ; et, de plus, je remarque, au sud-ouest de
cette ville, le village Klein-Gladhach. Il est vrai
que, non loin de cette dernière localité, se trouve
Gerderath (A.-Sc, 49 B 3), dont le nom pour-
rait également convenir (?). Enfin, plus près du
Rhin, nous trouvons Glehn (A.-Sc, 70 E 3 ;
49 C 3), dont le nom pourrait représenter l'accu-
satif Geldubam.
Gemella, surnommée Augusta ; surnom de
la ville Tucci, en Espagne Bétique. Mais il y a
deux Tucci dans cette contrée (A. v. Kamp., In-
dexy s. V.) ; d'après le contexte de Pline (A^. H,,
III, 1 , 3), il me parait qu'il s'agit de la plus orien-
tale (Kiep., Atl. ant,, X, c E ; A. v. Kamp.,
17 C-D 4)« L'emplacement indiqué correspond à
quelque point à l'ouest de Martos (A.-Sc,
99 G 7). Mais je me demande si ce n'est pas pré-
cisément le nom Gemella que l'on retrouverait
dans le nom de la ville voisine Torre Don
JimenOy à l'ouest de Jaën. Ajoutez que le nom
Torre semblerait indiquer l'existence de ruines
anciennes, au moins à l'époque où la ville fut
dénommée. Si mon hypothèse est vraie, nous au-
rons ici un des plus jolis exemples de transfor*
mation du sens des mots que j'aie trouvés jus-
qu'ici. Je souhaite qu'en ce pays coure quelque
légende sur la tour de Don Jimeno et son rôle
dans la lutte contre les Maures; nous aurions
alors le processus-type : a) déformation du nom.
I. Cf. aussi Godinne, sur la Meuse, entre Dînant et
Namur. L'origine des deux mots est peut-être la même.
rapproché de la langue moderne ; p) naissance
de la légende expliquant l'origine de ce nouveau
nom. J'ai placé ce nom parmi les noms celti-
ques, en dépit de sa forme latine^ comme A. Hol-
der (I, p. 1996). — Pline (A^. H. y III, 3, 4) parle
des Gemellenses qui viennent de la colonia Acci-
tana (aujourd'hui, Gaadix : A.-Sc, 99 G 7);
faut-il lire Tuccitana, quoiqu'il existe une ville
Acci? ou faut-il prendre Acci comme la capitale
d'un groupe colonial dont Tucci faisait partie ?
Geminiacum , ville de Gaule Belgique.
Cf. Kiep., AtL ant.^ XI, g D; A. v. Kamp.,
21 A 3; A. Holder, I, p. 1996, i. Je proposerais
volontiers Jamet (A.-Sc, 70 G 4)» si ''on pouvait
trouver la preuve que le mot se soit jadis écrit
•Jumay, comme Chimay (-ay = ^acum).
Genoni (Klotz, I, p. 1627); cf. GenaunL
(A. Holder, I, pp. 1998-1999).
[FsvouxXa, forteresse en Thrace, sur le Danube.]
rfevovvia, contrée du nord de l'Angleterre; elle
semble avoir été voisine du pays des Briffantes,
qui habitaient juste au sud du Vallum Hadriani.
Pausanias, qui cite ce nom (VHI, 43, 4)> parle
d'une expédition faite par Antonin contre les
BriganteSj qui avaient envahi la Genounia, et dit
que l'empereur ravagea une grande partie de
leur territoire. Est-ce une allusion à la campagne
qui permit à Antonin de conquérir au nord du
Vallum Hadriani la partie de l'Ecosse qu'il
ferma aux invasions septentrionales par le Ka/-
lam Antonini? Dans ce cas, la Genounia se trou-
verait entre les deux valla impériaux, et Ton
pourrait penser au Galloivay (A.-Sc, 87 C-D 3).
rfevouaoç, rivière en lUyrie. Cf. Kiep., AtL ant,,
V, a B ; A. V. Kamp., 10 A-B 3. Aujourd'hui, le
Schkumbi {k.Sc.y 1 12 H-1 5); cf. supra, p. i65,
s, u. Pour le nom, cf. Genusiacus (A. Holder, I,
p. 2007).
[Gergovia.] Outre la célèbre ville des Ar-
vernes, Klotz (I, p. ï63i, s. v. 2) mentionne
une Gergovia des Boîens, qu'il place à l'est de
la Loire et, dit-il, près de Clairlieu. L'édi-
tion N isard de César croit pouvoir l'identifier
avec Moulins en Bourbonnais. La véritable or-
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ADDITIONS AU « ALT^ELTISCHER SPRAGHSGHATZ j> D'A. HOLDER
407
thographe du mot est Gorgobina, qu'A. Hol-
DER (I, p. 2o33) identifie avec SainU-Parize'de'-
Ckâiel (\.'Sc,j 79 C 3). Mais cf. Jullian {Ver-
cingéiorix, p. 161), qui propose La Guerche
(A.-Sc, 79 B 3), à l'ouest de Neuers; d'ail-
leurs, l'identification ne me satisfait pas plus
que lui.
[Germa, ville de Galatie, au nord-est de Pes-
sinonte. Cf. Kiep., Atl. ant.y IV, g C : Germe ;
A. V. Kamp., 7 c 3. Aujourd'hui, Yurmé(Ki%^,y
Carte en six feuilles; id., Carte générale, M 23 ;
A.-Sc, 127 D-E 4)- Cf. A. HoLDER, I, p. 201 3 :
Germe, aujourd'hui Ghermesti.]
[I\po5c, ^^^^^ ^^ Dassaretis d'IUyrie. A. Hol-
DER (I, p. 201 5) cite bien un nom d'homme
Gerus, mais avec ë long, soit *rïipo*JC« Le nom ne
doit pas être celtique.]
GeSOCrlbate, à l'extrémité occidentale de la
Bretagne, est placé par A. Holder (I, p. 2016)
à la /}07i/tfiS'am/-i/a/A/^ff, à l'extrémité du Finis-
tère ; Kiepert (Atl. ant., XI, b E) et A. von
Kampen (19 A 2) en font une ville qu'ils placent
à l'endroit où se trouve Brest, ou un peu à Test,
à Guipavas.
rïjaoSovvov, ville du Noricum. L'identification
Ischl de PiOLÉMÉE-Didot (I, p. 287, n. 7) [cf.
A.-Sc, 58 K 2] place Gesodunum au sud-est
de SaU bourg, ce qui est contraire aux chiffres
de l'auteur grec. C'est au sud-ouest qu'il faut
chercher, du côté de Kôssen (A.-Sc, 58 G 2).
rVjaoçuz. Cf. A. Holder, I, p. i5i2, s. ik Gœ-
soriacus. L'ethnique se trouve aussi sous la
forme Gessorienses.
rtyac, rivière de Galatie ; cf. infra, s. o. Aiyaç.
Ryoupçot. Pape, s. o. 'Hyouppoi, donne la forme
Ryoijppat, je ne sais sur quelle autorité.
[Gissa,île sur la côte d'Illyrie. C'est, semble-
t-il , celle qui est d'ordinaire appelée Issa ;
cf. supra, s. o., p. 199.]
rXàvt^, rivière d'Étrurie(PAPE, s. v. 3). Cf. Kie-
pert (AtL ant., VIII, d-e G), qui la fait débou-
cher dans le lac de Clusium. Aujourd'hui, Val
diChiana (A.-Sc, io3 B i). J'ai placé le nom
dans cette liste, à cause des autres rivières de
même nom dont parle A. Holder (I, p. 2024)[*].
Cf. ID., I, p. io36, s. V, Clanis; Pape, s. o.
KXàvic 4«
Glessaria. Cf. supra, s. v. Austeravia. Ile de
la mer du Nord, placée encore en Gaule par
Kiepert (Atl. ant., XI, g C) [1879] ; rattachée à
la Germanie par A. von Kampen (21 A 2) [r893].
Aujourd'hui, l'tle Terschelling (k.Sc.^ 69 D i).
[rX-iiTeç, peuple ibérique ; cf. Pape, s. v.
'lyî^'^Ts^j qui les place en deçà de l'Hebrus.]
Glevum (dans A. von Kampen, Index : Gleuum
castruni)^ ville des Dobuni, dans l'Angleterre
occidentale. Cf. Kiep., AtL ant., XI, c D ; A. v.
Kamp., 20 E 5. On l'identifie avec Gloucester
(A.-Sc, 85 G 3). Or, au nord-est de cette ville
se trouve Bishops Cleeve (A.-Sc, ibid.); et je
me demande s'il n'y aurait pas lieu de distinguer
Glevum (ou Clevum; cf. A. Holder, I, p. 1042)
qui serait Cleeve, et Glevum castrum, qui serait
Gloucester (^cester = castrum).
rXivTtSiwvôj, peuple de Dalmatie. Or Pline
(iV. H., m, 23, 26) cite dans la même contrée
les Glindit'ones, et il me parait qu'il y a lieu de
les comparer (ce que n'a pas fait A. Holder [I,
p. 2027]) et de les rapprocher, au point de vue
du nom, des Ditiones (ce qu'a fait A. Holder,
s. V. Glinditiones ; mais il a oublié Ditiones à sa
place [I, p. 1288]). Ce peuple sera placé dans le
sud de la Dalmatie, non loin de la frontière de
rillyrie ; car il est cité aussi comme illyrien.
Dans cette contrée, nous trouvons aujourd'hui
Glino (A.-Sc, 112 14), Gîljani (lo.y 112 K 4)«
Cependant, Pline (/• c.) place les Ditions dans le
conventus Salonitanus, qui est assez éloigné. En
résumé, je pense que Ditions et Glinditions ap-
partiennent à la même famille, mais ne sont pas
le même peuple : les uns habitaient dans le nord
de l'illyricum (on les met en Pannonie), les
autres dans le sud de Tlllyricum (on les a mis en
lUyrie). Et comme le mot glen (vallée étroite)
existe en celtique, les Glinditions (Glenditions)
I. Cf. A. Holder, I, p. 2027, s, v. Glene, et ie rappro*
chement proposé avec rXTjv-u; et rXTjvf;.
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/408
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
pourront être regardés comme la branche des
Ditions qui habitait une étroite vallée.
Gobaeum promontorium (cf. supra, Fa-
êaïov), cap à Touest de la Bretagne (Kiep., Ail.
ant., XI, b E-F; A. v. Kamp., 19 A 2). Aujour-
d'hui, la pointe du Ras ou peut-être la pointe
du Van (A.-Sc, 78 A 4); mais cf. PTOLÉM.-Did.,
I, p. 209, n. I.
Gobannium (A. Holder, I, p. 2o3o). Cf.
Brugmann, Vergl. Gramm., II, p. 686, § 34o b.
rbfiapsïç, nom que Josèphe (^Ant. Jud., I, 6, i)
donnait aux Galates d'Asie, regardés comme les
descendants de Gomar(ès), fils de Japhet. Cf. Go-
mer (A. V. Kahp., I a g 4)-
[Gordiunn, en Galatie, chez les Tolistoboi' \
cf. Gordionkôme en Bithynie et Gordus en Ly-
die. Sur ces villes, cf. G. Cousin, de Urb. quar,
nom. 00c. UoXiçJin.fac, p. 117. Je ne prétends
naturellement pas que la ville de Lydie ait un
nom celtique. Mais, pour la ville de Galatie du
moins, Ton peut rapprocher le mot des noms en
Gord^ cités par A. Holder (I, p. 2082). A vrai
dire, et pour expliquer toute ma pensée, je crois
que le nom est antérieur aux premières incur-
sions celtiques, mais que les Galates radoptèrent
d'autant plus vite et d'autant mieux que dans leur
langue il ne paraissait pas tout à fait un étranger.]
Gorgobina. Cf. supra, s. v. Gergovia, et A. v.
Kamp- , 19 E 3. Je me suis demandé s'il ne fau-
drait pas songer à Dornes (A.-Sc, 79 G 3);
cf. la varia lectio Gortona(m) citée par A. Hol-
der (I, p. 2o33). Mais j'avoue que le D initial
m'embarrasse; car le ff initial devant o donne g
en français (Brunot, Gramm. hist. de la langue
fr.f pp. 108-109; Étiexne, Essai de Grammaire
de ^ancien français, p. 56). Il faudrait alors
admettre que le nom antique (qui n'est connu
que par un seul texte : C^es., B. G., VII, 9, 6)
a été défiguré, sans doute sous l'influence de
Gergovia, avec lequel on Ta d'ailleurs confondu
(cf. supra, s. v.).
rSpjiavov (Pape), ville des lazyges Metanastœ
(PTOLÉM.-Did., I, p. 44i> n* g)- On lit, aujour-
d'hui, Bopfiavov (A. Holder, I, p. 49 1)-
Grabaeiy peuple en Dalmatie. Peut-on com-
parer le nom Grabovica (A.-Sc, m F 3), au
nord-est de l'antique Salona ?
[GracuriSy I^xo'jçiCj ville des Vascons, en
Espagne Tarraconaise. Mais cf. PxoLÉM.-Dîd.,
I, p. 190, n. 4- Des Graccuritani sont cités par
Pline {N. H., III, 3, 4). Cf. infra, Ilurcis.]
GraduSy port et ville dans le nord de la Vé-
nétie (A. v. Kamp., i3 D 2). Aujourd'hui, Grade
(A.-Sc, io5 H 2). Pour le nom, cf. Gradiacus
(A. Holder, I, p. 2o34).
GraiOCelly tribu gauloise (dans les vallées du
mont Cenis actuel?). Cf. Kiep., AtL ant., XI,
g-h G ; A. V. Kamp., 19 F-G 4- Quoique ce peuple
soit indiqué comme résidant dans les Alpes Cot-
tiennes, on ne peut s'empêcher de rapprocher son
nom de celui des Alpes Grées. L'emplacement
que lui donnent les géographes modernes cor-
respond au massif du mont Pelvoux (A. ^Sc,
80 F 5).
rpa|jL|jLÏTat, peuple celtique, suivant Stéphane
DE Byzance, s. v. rpà|jL[JLiov, villc de Crète.
Graviiy r|?ouiot, peuple d'Espagne Tarraco-
naise, avec la ville ToiîSat. Cf. PxoLÉM.-Did.,
I, p. 164, 44> n. 3; Kiep., Atl. ant., X, a B.
Grudiiy peuple de la Gaule Belgique (A. v.
Kamp., 19 F i). Klotz(I, p. i66i)donne comme
nom de ville moderne Gronde, dont j'ignore
l'emplacement.
[GubernI, 'GugernI, peuple en Belgique, sur
le Rhin ; mais c'est un peuple germanique, sui-
vant Pline (iV. H., IV, 17, 3i).J
Guday rivière de Lusitanie (Kiep., AtL ant,.,
X, b C; A. V. Kamp., 17 B 2). Cf. A. Holder,
I, p. 1187, s. V. Cuda.
Guntia. A. Holder (I, p. 2o44) ne cite que
la ville de ce nom, aujourd'hui Guniburg.
A. VON Kampen (21 D 4) et Kiepert {AtL ant.,
XI, i E) donnent aussi ce nom à la rivière qui
arrose la ville au moment de se jeter dans le
Danube. C'est, aujourd'hui, le Gûnz (A.-Sc,
55 C 5).
Habitanclum, ville du nord de l'Angleterre.
A. VON Kampen (16 6), d'après Cohausen, la place
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409
au nord du Vallum Hadriani, dans un emplace-
ment qui correspond à Harbottle ou Alwinton
(A.-Sc, 87 H 2; remarquez ce dernier mol),
juslè au nord de Tendroil où se coupent le mur
romain et la rivière (aujourd'hui, la North Tyné).
Quant à B'sinffham, donné par A. Holder
(I, p. 2047), J^ ^^ trouve pas ce nom.
Hasta, en Ligurie. Cf. supra, s. v. Asta.
Hasta Régla, ville d'Espagne Bétique. C'est
une ville Asta, dont le nom indigène a pris une
orthographe latine qui lui donnait un sens en
latin. Cf. KiEP., AtL ant., X, b E; A. v. Kamp.,
17 B 4* Aujourd'hui, Xérès de la Frontera
(A.-Sc, 99 D 8).
Helellum, ville d'Alsace (A. von Kampën,
19 G 2, quila place naturellement en dehors delà
Gaule). Cf. A. Holder, I, p. i43o, s. v. Elvetos;
l'édition ProLÉMÉE-Didot (I, p. 280, 3) lit^EXxTiSoc
chez les Tribocques. Je propose de fondre les
deux leçons Helellum et Elvetos en une forme
*Heletlos, et d'y voir Schlett-^tadl, la ville bien
connue entre Strasbourg et Colmar.
'EXeviQ, localité en Gaule Narbonaise (Pape,
s. V. 16). Aujourd'hui, Elne (A.-Sc, 81 B-C 3).
L'esprit rude ne doit avoir ici aucune valeur
étymologique : on peut l'attribuer à la ressem-
blance du nom avec celui de la fameuse épouse
de Ménélas.
'EX6cY| (Pape, s. v. 9), ville en Ibérie (Espa-
gne). Ici encore, l'esprit rude doit être dû à une
fausse étymologie rapprochant le mot du grec
eXtffffo) (cf. Elico[n] dans A. Holder [I, p. i4i4])«
La ville semble avoir été située près d'un des
grands fleuves de l'Espagne.
Hélium, une des embouchures du Rhin
(Klotz, I, p. 1680). Cf. A. Holder, I, p. 2o5o,
s. V. Helinium(?).
Helvetli, les Helvètes, en Suisse ; cf. A. Hol-
der, I, pp. 1419-1429, s. V. Elvetii. Avant d'en-
trer en Suisse pour s'y établir, les Helvètes
avaient habité plus au nord, sur la rive droite
du Rhin (Kiep., Atl. ant., XI, i-k E; A. v.
Kamp., 21 C-D 4).
Helvll, peuple de Gaule; cf. A. Holder,
I, p. i43o, s, u. Elvii. Mais je ne sais comment
l'auteur place ce peuple au nord des Arvernes,
tout en le mettant dans le Vivarais, en Ardèche.
Cf. Kiep., AtL ant., XI, f-g G; A. v. Kamp.,
19 F 4- Y a-t-il un rapport entre ce nom et le
Velay ou le Viuarais (A.-Sc, 76 F-G 2 et
G 2-3)?
[Hennasinly peuple en Dalmatie.]
HenetI, peuple venu de Paphlagonie (Gala-
tie ?) en Italie ; cf. Pline, N. H., VI, 2, 2 : les
Vénètes.
Hequaesiy peuple du nord-ouest de l'Es-
pagne, et qui appartenait au conventus de Bra-
cara Augusta, aujourd'hui Braga, dans le nord
du Portugal.
Heraclea Caccabarla, sur la côte de la
Méditerranée; cf. Kiep., AtL ant,, XI, h H;
A. V. Kamp., i3 A 3. Près de l'endroit ainsi dé-
signé se trouve aujourd'hui la baie de Cavalaire
(A.-Sc, 82 F 2), et l'on ne peut s'empt^cher
d'établir un rapport entre les deux mots. Mais
quel est ce rapport, et quel est des deux noms
celui qui rappelle le plus exactement le nom pri-
mitif ? Les Grecs, qui ont dû connaître cet en-
droit, situé près de Marseille et d*Antibes (Anti-
polis), ont évidemment pensé au grec xaxxaêo^,
xaxxàSTfj (cf. latin : cacabus), et l'on remarquera
que le nom KaxxàSiq était déjà donné à Car-
thage (Pape, s. vu. Ka>cxà6ir) et ILou^rpm i).
D'autre part, le nom moderne fait penser au la-
tin caballarlus, dérivé de caballus. Enfin, l'on
trouve comme nom celtique Cacâva(A. Holder,
I, p. 668). On voit dès lors quelle hypothèse je
vais soumettre au lecteur : une localité appelée
par les Gaulois Cac(c)ava ; les navigateurs grecs
rattachent le nom à un mot de leur langue et le
transforment en Caccabaria, qu'ils lèguent aux
géographes latins ; le peuple, ne comprenant pas
ce mot, le change à son tour en Caballaria, d'où
le nom moderne.
HerCUlla, ville en Pannonie(KiEP., AtL ant.,
XI, o F; A V. Kamp., 21 H 5). L'emplacement
donné correspond à Stuhlweissenburg , Székes-
Fejérvàry pour les Hongrois (A.-Sc, 63 E 4).
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4io
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Cf. cependant un peu plus au sud le nom Herc-
zegfalva (id., ibid.y E 5) et, au nord-est, Ercsi;
et vd. le mot suivant.
HercunlateSy peuple de Pannonie(cf. Â. Hol-
DER, I, p. i458, 8. V. Ercunîates). On ne peut
se défendre de rapprocher ce nom du nom pré-
cédent (tous deux en Pannonie) et de restituer
Hercunia pour Herculia (transformation latine).
Sur les Hercuniates, cf. Kiep., AtL ant., XI, n F ;
A. V. Kamp., 21 G-H 5. On rapprochera encore
de ce nom celui de la forêt Hercynienne (A. Hol-
DER, I, pp. 1 458-1 463) et, dans TH par lequel
les Latins ont fait commencer le mot, on verra
à la fois le souvenir d'Hercule et la reproduc-
tion affaiblie de la consonne initiale du mot
indigène (cf. A. Holder, I, pp. i458-i459). —
Est-ce à une confusion du même genre que l'on
doit (cf. Herculia, supra) faire remonter la men-
tion parfois ancienne d'Hercule dans certains
pays celtiques? Sans parler des Colonnes d'Her-
cule, en Espagne-Afrique (Kiep., Atl. ant,y
X, c E-F; A. V. Kamp., 6 A 3), ni de l'île d'Her-
cule, au nord-ouest de la Sardaîgne (Kiep., AtL
ant., VII, b F; A. V. Kamp., i4 a; aujourd'hui,
l'île Asinara : A.-Sc, io6 F i), nous trouvons,
dans un pays que la légende ne fait pas visiter à
Hercule, le Herculis promontorium (dans le pays
de Galles : A. v. Kamp., 20 D 5), aujourd'hui
Hartland Point (A.-Sc, 85 B 4); et, ici encore,
nous verrons dans le nom antique une déforma-
tion du nom indigène.
"Hçto^, rivière de Bretagne; cf. PTOLÉxMÉE-Di-
dot(I, p. 208, n. i3), qui l'identifie avec la ri-
vière A^Auray ; Kiepert {AtL ant.^ XI, c F) et
A. VON Kampen (19 B-C 3), qui l'identifient avec
la Vilaine. Je vais proposer une hypothèse. La
Vilaine a pour affluent de droite VArz (A.-Sc,
73 G 5 ; Vid.-Labl., 70 C-D e), dont le nom me
paraît rappeler Herius. Je supposerai donc que,
du temps de Ptoli^^miêe, la partie de la Vilaine
qui va depuis le confluent avec l'Arz jusqu'à la
mer prenait son nom non pas, comme aujour-
d'hui, de la Vilaine, mais de l'Arz; le nom de
Vilaine était réservé à la partie de cette rivière
qui va de la source au confluent. En résumé,
c'était alors l'Arz qui recevait la Vilaine, et non
la Vilaine qui recevait l'Arz.
*Hp(3va, ville en Dalmatie; cf. PTOLÉM.-Did.,
I, p. 3i6, n. a.
Hiberus, VÈbre, rivière du nord-est de l'Es-
pagne.
HIbernIa, ierne, Ivernia, VIrlande. Cf.
Brugmann, VergL Gramm,, II, p. 339, S ^'5-
iadoni (Klotz, II, p. iga); cf. ladovi
(A. Holder, II, p. 6).
['kpaaocj rivière de Dacie. Cf. supra^ p. i32.
Le nom grec est peut-être une traduction ou une
déformation d'un nom indigène.]
'Ispaffràjivai, peuple sur la côte de Liburnie.
Cf. Pape, s. v,, qui reproduit une correction
proposée par M Oller : il est certain en effet que
le nom, tel quel, est étrange.
[Les noms "Itctcwv (Pape, s. o., 3 et 4)/'I<JTCaXtc
et 'laTcavia ne sont pas regardés comme celti-
ques par A. Holder. Cf. Pape, s. v. ^laicavia; de
même infra, pour'lTnuaaîvpi.]
HolOy ville en Espagne.
Horestly peuple de la Britannia supérieure.
Estr-ce le comté actuel à^Ayr en Ecosse (A.-Sc,
90 H 8)?
[Hostilia, localité dans la Gaule Cispadane,
dit Klotz (I, p. 1709). Mais cf. Kiep., AtL anL,
VII, e B; A. v. Kamp., i3 C 2. Aujourd'hui, 0.v-
tiff l'a {A.-Sc, io5 F 2).]
HylllS, presqu'île de Dalmatie, entre Scar-
dona et Tragurium (aujourd'hui, Trau).
Hymani, peuple en Liburnie.
'YptaTOo;, Viriathe. Cf. Viriathus, Oiîeia(T)-
[' Y^^ixavà SSa-wt, localité en Sardaigne. Cf. Pto-
LÉM.-Did., I, p. 385 et note 4-]
laca, dans le nord de la Tarraconaise ;
cf. A. Holder, II, p. 4> s. v. laccos; Pape, s. v.
'laxxa, et les lacetani {Laceiani dans plusieurs
textes), 'lotxxTjvoi, 'loooojxavfa.
'laSofffivot, peuple en Liburnie. Je ne sais pour-
quoi Pape y voit des Tudertini. Faut-il les pla-
cer dans cette partie de la Bosnie septentrionale
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4ii
dans laquelle on trouve aujourd'hui lezersko,
Caziny Izachic-grad et surtout lazenica-Hadji-
beffÇX.Sc, III D-E 1-2)?
'làSepa, iader, ville de Liburnie, sur la côte
(KiEP., AfL ani.y VII, i C ; A. v. Kamp., 16 G 3),
aujourd'hui Zara (A. -Se, m D 2); ladero
dans la Peuting. Tab., V.
ianriOy ville de la petite Baléare (Kiep., Atl.
ant.j X, g G-D ; A. v. Kamp., 17 G 2-3). Aujour-
d'hui, Ciudadela (A.-Sc, 100 O 4-5).
['Iav8uffTqc> ^^^ d'homme. Quoique ce nom
soit donné comme celui d'Un Scythe (le mot
Scythe est si vague dans l'antiquité I), je ferai
remarquer sa ressemblance avec la forme lanio-,
lantu-; cf. A. Holder, II, pp. 8-9.]
iasi, 'làafftoi, ville et peuple de Pannonie,
chez les Breuci (Kiev. ^ AfL ant., XI, n G; A. v.
Kamp., 21 G 6). Est-ce Nasice (A.-Sc, 1 1 1 G 1)?
Cf. les noms en /a^^- dans A. Holder (II, p. i3).
[iaterus, affluent du Danube, en Mésie :
(Kiep., AtL ant., XI, u M; A. v. Kamp., 10 D 2).
Aujourd'hui, le lantra (A.-Sc. y ii4 E 6). Est-ce
une fausse prononciation pour *Ianterus ?
Cf. A. Holder, II, p. i4, s. v. latinon.]
'Kaîbt, 'Kiivot, peuple celtique, suivant Sté-
phane DE Byzange. Cf. A. Holder, H, pp. 98-99,
les noms en Iv-.
CKTfjp, 'KTfjpux (Pape, s. v. 2), "Kiqps^, -txoc,
''lêTfjço^, VÈbre (cf. Hiberus), etc., ne sont pas
comptés comme celtiques par A. Holder.]
["KuXXa, ville d'Espagne, dans le pays de Tar-
tessos, c'est-à-dire dans l'extrême sud de la
presqu'île. C'est peut-être la même ville qu'Ili-
pula (Kiep., Ati. ant., X, c E; A. v. Kamp.,
17 C-D 4), qui est aujourd'hui Loja (A.-Sc,
99^7)-]
ICUlIsma. Cf. A. Holder, II, p. 24, Iculisna.
"Baaffa, ville des Liburnes, sans doute sur la
côle; cf. supra, p. 180.
IdeXy rivière de la Gaule Cispadane, à droite
de Bologne (Kiep., Atl. ant., VU, e-f C; A. v.
Kamp., i3 C 2). Aujourd'hui, Idîce (A.-Sc,
io5F3).
Idubeda, montagne de l'Espagne Tarraco-
naise, au sud de l'Hebrus (Kiep., AtL ant.,
X, e C; A. V. Kamp., 17 D-E 1-2).
idumanlas (Ei8oujiaviac : Pape), rivière en
Albion ; cf. StSo'ijJiavt^ ap. PTOLÉ»iÉE-Didot (I,
p.^9^, 9)-
"IJo'Jvov, ville du Noricum (Pape, s. u. : Juden-
burg)\ PjOLÉM.-Did., I, p. 288, n. 5.
lena, estuaire d'une rivière au nord de l'An-
gleterre. A. Holder y voit la Line (A.-Sc,
87 G 2-3) ; A. VON Kampen(2o D 3) l'identifie avec
la baie de Wightown (A.-Sc, 87 D 3); cf. Pto-
LÉM.-Did., I, p. 84, n. 3. Je propose d'y voir l'A/i-
nan ou le Nith (A.-Sc, 87 E-F 2-3). L'ordre des
rivières dans Ptolémée ne semble pas conservé
intégralement. Cf. Pape, s. y. 'lïjva (génitif?).
lernlS, ville du sud-ouest de l'Irlande ; pour
le nom, vd. lemos, Ivernos dans A. Holder,
H, p. III. Cf. A. V. Kamp., 20 B 5 : la position
donnée correspond à celle de Kenmare (A.-Sc,
91 B 5).
'IsffMoç dans Pape; cf. lesso (A. Holder,
H, p. 28), 'l6(j(jo<;(PTOLÉM.-Did.,I, p. 196, 6).
ieterus, rivière de Mésie (Klotz, II, p. 8);
cf. Iaterus, supra.
igaedita, ville d'Espagne Lusitanienne (A. v.
Kamp., 17 B 2; cf. Kiep., AtL ant., X, b D).
Aujourd'hui, Monsanto ou Idanha (A.-Sc,
99 G 4-5).
Iglllum, île dans la mer Tyrrhénienne (Kiep.,
AtL ant., X, 1 B ; A. v. Kamp.^ i3 C 3). Aujour-
d'hui, Giglto (A.-Sc, io3 A 2). Pour le nom,
cf. Igillus (A. Holder, II, p. 3o).
['lyXïjTec ou rX-^rs^, nom de population ibé-
rique, doit être préceltique ; cf. supra, s. v.
rX-îlTec.]
^TkoL(ç)y rivière en Albion (PiOLéM.-Did., I,
p. 88, 8); cf. A. Holder, II, p. 3o, s. u. lia.
'IXÊpxàovs^, peuple d'Espagne sur la côte orien-
tale, au sud de Tarragone. Peuple qui n'est
peut-être pas celtique. Et sans doute faut-il en
dire autant d'autres noms de même nature,
comme : 'IXapxoupiç (en Espagne Tarraconaise ;
cf. PïOLÉM.-Did., I, p. 175, i); 'IXspSa, chez les
'IXeçysTai, en Espagne Tarraconaise; Iliberi,
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANQENNE
peuple d'Espagne Bétique ; Iliberris^ ville d'Es-
pagne Carthaginoise (cf. Klotz, II, p. 17, s. vu.
Illice et I[I]Iicitanus[']); Ilicitanis, rivière d'Es-
pagne Carthaginoise ; Ilipa, en Turdétanie de
l'Espagne Bétique; Ilipula, montagne d'Es-
pagne Bétique, et nom de deux villes de la
même province, Ilipula major et Ilipula minor ;
Ilorci (nom du peuple : Ilorcitani), ville d'Es-
pagne Carthaginoise, etc. Mais, en étudiant ces
noms, deux remarques me viennent à l'esprit.
Ma première observation est que ce groupe
initial //- se présente en Espagne avec une fré-
quence significative : sur vingt-six noms en //-
que donne YIndex d'A. vox Kajipen, dix-sept,
soit les deux tiers, appartiennent à la seule pénin-
sul«^ ibérique. La seconde, c'est que, si des
mots de ce genre on retranche le groupe II-, on
obtient souvent des noms qui se retrouvent, en
Espagne même, comme noms géographiques.
Cf. Ilorci, Ilurci, Ilurco — Urci ; Ilerda — erd-
(cf. A. HoLDER, I, p. i463); Iliberris, Illiberis —
Iberus[*] ; Iliturgis — Iturissa, Turia, Turis, Tur-
galium, et cf. Isturgis; Ilucia — Lucenses; Iler-
caones — Ercavica. De là à considérer le groupe
II', lU-- (devant les voyelles ; ///-, ////- devant les
consonnes) comme une sorte de préfixe (de signi-
fication inconnue ; est-ce le mc^me que le suffixe
-:7/o-.^ A. HoLDER, II, pp. 34-35), il n'y a qu'un
pas. A quelle langue appartient ce préfixe? Je
m'étais demandé s'il n'était pas punique, en
raison des villes en //- qui se trouvent fréquem-
ment dans l'Espagne Carthaginoise ; mais, dans
VAJrlca même, c'est-à-dire dans la province de
Carthage même, je n'en trouve pas(Ki£P., Ail.
ant., VII, b-e K-M). Il est donc vraiment indi-
gène ; et, si l'on remarque qu'une ville Illiberis se
rencontre dans le sud de la Gaule (Ktep., AtL
ant.y XI, f H; A. V. Kamp., 19 E 5), on sera
amené à y voir un préfixe ibérique (5). Mais il
1. Cf. Pape, *. v. 'IXîxiaç, 'liXixt;, el les fouilles de mon
ami P. Paris à Elche.
2. Mais cf. infra, s, d. lliberi.
3. Pour l'emploi de préGxes de ce genre, cf. El- en
arabe. Al- en espagnol.
est possible que le préfixe soit ibérique et que le
reste du mot ne le soit pas ; que le préfixe ibé-
rique se soit greffe à l'avant d'un autre nom
d'origine difTérente; que l'on ait affaire à des
mots hybrides dont les deux parties seront,
l'une ibérique, l'autre celtique, c'est-à-dire à
des noms que l'on pourra véritablement appeler
celt-ibères. Aussi ferons-oous entrer dans notre
catalogue ces noms composés, avec cette res-
triction que peut-être un jour ils en devront dis-
paraître.
'IXapxoi>pC;, ville -des Carpeicmi, en Espagne
Tarraconaise. Pape propose Nccha; l'édition
Didot de Ptolémée (I, p. 175, n. i) donne plu-
sieurs identifications et n*en adopte aucune. La
ville est placée par Ptolémée au nord-est de Ti-
tulcia, c'est-à-dire dans la région où l'on trouve
aujourd'hui Alcolea, Algora, Aleocer (A.-Sc,
100 H 3-4). Je ne saurais décider à laquelle de
ces villes donner la préférence : une bonne carte
de Ptolémée fixerait peut-être notre choix. En
tout cas, l'identification Horcha de Pape (cf.
Horcajada : A.-Sc., 100 H 4) nous fait songer
que, dans les recherches d'identification, il sera
bon de se représenter le nom antique sans son
préfixe //-^ et par conséquent de penser aussi à
ce que serait devenu ce nom ancien réduit à sa
seconde partie.
'I\&p5a, ville des Ilergètes, au nord-est de l'Es-
pagne (KiEP., Ail. ant,y X, f C ; A. v. Kamp., i 7
F 2). Aujourd'hui, Lérida (A.-Sc, 100 L 3).
Y a-t-il eu ici suppression de la première lettre
ou le nom devrait-il s'écrire *lllerda ? Je ne
trouve pas de nom celtique en Lerd-(X. Holder,
II, p. 187); en revanche, cf. le suffixe -^rrf- (m.,
I, p. i463).
'IXeçYSTat, peuple du nord-est de l'Espagne
(KiEP., Ail. ont., X, e-f B-C; A. v. Kamp., 17
E-F 1-2). Cf. A. HoLDER, I, p. i458 {Ere-) et
p. i463 (^Erff-). Est-ce dans une forme de ce
genre que l'on trouvera l'étymologie A^ Aragon,
nom de la province qui occupe aujourd'hui le
pays des Ilergètes ?
Illberl, peuple (?) d'Espagne Bétique. Sui-
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4i3
vani Pline (A^. //., III, 3, 5), ce n'est pas un
peuple (*), mais une ville (nom neutre) : Iliberi,
qiiod Liberini; et Ton remarquera cette équiva-
lence, qui permettra de diviser le mot non en
I!-iberi, mais en Il-liberi (cf. infra, ^IXXsêsptç,
'IXAtÉeptc). Nous rattacherons donc le mot à la ra-
cine Lib^, donnant Libers et Lîbor- (A. Holder,
II, pp. 2oV2o5), Lwi-(jD.f ibid., pp. 249-274).
Sur l'emplacement de la ville, cf. Kiep., Atl.
ant., X, d E ; A. V. Kamp., 17 D 4. Aujourd'hui,
lllora (A.-Sc, 99 G 7).
IXiStppic» rivière de Gaule Narbonaise, avec
une ville de même nom ; Pape renvoie à 'IXXe-
Sspic- Cf. Kiep., Atl. ant., X, g B; A. v. Kamp.,
1 7 G I . La rivière est aujourd'hui le Tech-^ qui
arrose deux localités : Le Boulou et Elne (A.-Sc. ,
76-76 E 5). On donne la préférence à la seconde ;
je me demande si l'on ne devrait pas choisir la
première. A. von Kampen écrit llliberis.
Ilici, illice, ville d'Espagne Tarraconaise
(Kiep., Atl. ant., X, e D ; A. v. Kamp., 17 E 3).
Aujourd'hui, Elche (A.-Sc, 100 K 6 ; cf. supra,
s, V, 'IXspxàovsc). La ville élait arrosée par la
rivière Ilicitanis (A. v. Kamp., ibid.) queKiEPERT
{Atl. ant., X, e D) appelle Terebis.
''IXtTca, ville en Turdétanie de l'Espagne Bé-
tique (Kiep., Atl. ant., X, b E). Pape, s. v.,
donne une identification, Pehajlor, dont je ne
trouve pas l'emplacement. Cf. infra, s. v. Lœpa.
Ilipula, surnommée LauS, en Espagne Béti-
que ; cf. Pape, s. v. 'IXXtTUOuXa i. Vd. Kiep., Atl.
ant., X, c E; A. V. ILvmp., 17G4 : Ilipula ma-
jor. Aujourd'hui, Loja (A.-Sc, 99 F 7).
Ilipula, dite minor, en Espagne Bétique
(Kiep., Atl. ant., X, b E; A. v. Kamp., 17 B 4;
Pape, s. v. 'D^Xi7U0T>Aa 2). Aujourd'hui, Niebla
(A.-Sc, 99 D 7).
Ilipula, montagne d'Espagne Bétique (Kiep.,
AtL ant., X, d E ; A. v. Kamp., 17 C-D 4). Au-
jourd'hui, El Toreal et Sierra de Alhama (A.-
Sc, 99 F-G 8). Cf. Pape, s. v. 3.
1. Klotz (Ily p. i4), trompé par la désinence, donne au
mot un génitif en 'Orum.
IllturgiS, IliturgI (neutre: cf. Illiturgî, çuod
Forum Julium ; Klotz [II, p. i4] donne donc
à tort un génitif en ^orani) : ville (et non :
peuple) d'Espagne Bétique (Kiep.^ Atl. ant., X,
c D ; A. V. Kamp., 17 C 3).
iUlberiS (cf. 'D^iStpçt?, supra); Pape, s. v. i
et s. V. IXXeêsf ii;.
'IXXi6€pic(PAPE, s. V. 2). Cf. supra, Iliberi.
Illlce. Cf. supra, s. v. Uici, que Klotz (II,
p. i4) prend pour un nominatif pluriel (gén.
-orurn).
'IXXixixavo^, port en Espagne Tarraconaise ;
cf. Pape, s. v. 'IXtxtàc, 'IXXlxlc? et supra, s. v.
Ilici.
''IXXiTua ixe^àXii (Pape, s. v. AoûLizol)^ ville en Bé-
tique (Ptolém., éd. Did., I, p. 126, i); cf. supra,
"IXixa.
lUiturgi (A. V. Kamp^., Index, p. 3o). Cf.
supra, Iliturgi.
Ilorci, chez les Contestani de l'Espagne Car-
thaginoise (A. V. Kamp., 17 E 3). D'après ce .
que nous avons dit, il est permis de considérer
le mot comme composé de // et de Orci ; et, si
l'on pense que l'emplacement donné à la ville
antique est très voisin de Murc'e (A.-Sc, 100 I
6-7), on pourra se demander s'il ne s'agit pas
de la même ville. J'avoue du reste ne savoir
comment expliquer la naissance du M initial.
Ilorcitanly peuple en Espagne Bétique, dit
Klotz (II, p. 21). Le texte de Pline {N. H., III,
3, 4) ne parle pas de Bétique ; et je propose de
voir dans ce peuple les habitants d'Urci, sur les
bords du Sinus Urcitanus (Kiep., Atl. ant., X,
d E; A. V. Kamp., 17 D 4); aujourd'hui, ^/mma
(A.-Sc, 100 H 8). Je ne puis même m'empêcher
de faire le rapprochement d'Ilorci (Marcie) et
Uorcitani (Al-meria).
IlSOlaria, ville des Oretani, en Espagne Car-
thaginoise (A. V. Kamp., 17 D 3).
llUCia, ville des Oretani (A. v. Kamp., 17
C3).
ilugo, ville des Mentesani, en Espagne Cartha-
ginoise (A. V. Kamp., 17 D 3). Est-ce, aujour-
d'hui, Vilches (A.-Sc, 99 G 6)?
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4i4
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
"IXojvov, nunum^y'Me des Bastitanl, en Espa-
gne Tarraconaise (A. v. Kamp., 17 E 3). Aujour-
d'hui, >7e//m (A.-Sc, 100 1 6).
'IXovpSiSa, ville des Carpelani, en Espagne
Tarraconaise. Par rapport à 'IXapxoupic (cf. sU"
prd)y laville, suivant PTOLÉMÉE-Didot(I, p. 174),
est située au nord-ouest. Peut-on songer dès
lors à Sepulvedo (A.-Sc, 99 G 3)? Cf. -o\)p6t5a,
-ulvedo, en laissant de côté les deux groupes
initiaux? Je me rends compte d'ailleurs de ce
qu'il y a d'hypothétique dans ce rapprochement.
ilurciS, ancien nom de la ville Grac(ch)uris
en Ibérie (cf. supra, s, y.); cf. Kiep., Atl. ani,,
X, d-e B; ce serait, aujourd'hui, Alfaro (A.-Sc,
100 I 2). Étant donnée l'orthographe Illurcis
(Klotz, II, p. 20), je préférerais Larraga (A.-
Sc, ibid.y I 2).
Ilurco, ville chez les TurA///' d'Espagne Bé-
tique (A. v. Kamp., 17 C-D 4)- L'emplacement
correspond à lllora (A.-Sc, 99 G 7); mais
l'identification ne me satisfait guère.
'D^oup7ic,'rAO'ipYêta,'IXupYia, ville des Turduli,
en Espagne Bétique. Pape, s. v., compare avec
les 'IXspyerai ; ce ne peut être que pour le nom,
et non pas pour l'emplacement. Je crois que, en
divisant le mot en 'IX-oupyti;:) on pourra, sans
trop de hardiesse, penser à Orgiva (A.-Sc, 99
G 8).
Iluro, en Espagne Tarraconaise, sur la côte
(Kiep., Atl, ant.j X, g G; A. v. Kamp., 17 G 2).
L'emplacement correspond à Mataro ; mais
j'avoue que j'aurais, si les textes le permettent,
plus de préférence pour Lloret (A.-Sc, 76-76
E6).
Iluro, dans le sud-ouest de la Gaule (Kiep.,
Atl. ant., X, e B; XI, d H; A. v. Kamp., 17
E I et 19 G 5). L'emplacement indiqué corres-
pond à Oloron (A.-Sc, 78 B 4)? et les deux
noms semblent se correspondre. Néanmoins, je
me demande s'il n'y aurait pas lieu d'identifier
les Iluronenses (Vid.-Labl., 18 G f) avec la ville
de Laruns (A.-Sc, 76 B 4-5; Vid.-Labl,, 74
D d-e). ^
Ici se termine ce que .lous avions à dire des
noms en //-^ 7//-^ de l'Espagne et du midi de la
Gaule. Je souhaite qu'avec une carte très détail-
lée de la péninsule ibérique on arrive à de nou-
velles identifications qui justifient la théorie
proposée. Nous reprenons maintenant la suite
du catalogue.
[Ilva, l'ile à' Elbe ; llvates, population ligure,
sont écartés de la liste par A. Holder(II, p. 36).
Sont-ce bien des Ligures qui ont dénommé l'ile
Ilva en Sardaigne ? Cf. Kiep., Atl. ant.y VII,
c F; A. V. Kamp., i4 a. On remarquera que
l'Ilot se trouve dans les Bouches de Bonifacio,
appelées Fretum Gallicum par les anciens. Cet
îlot est aujourd'hui l'île Maddalena (A.-Sc, 106
G I).]
[Inalpini, peuples des Alpes, ou mieux nom
générique latin de tous ces peuples multis no-
minibus (Plin., A^. fL, III, 5, 7), mais apparte-
nant pour la plus grande partie aux Capillati
(chevelus).]
Inceruin, ville de Pannonie supérieure (Kiep.,
Atl. ant., XI, n G : Incero ; A. v. Kamp., 2 i G 6).
Indenea, dans la Peut. Tab., VI, sur la Save
(Savus), est sans doute Andautonia (A. Holder,
I, p. 189).
['IvôigtXtç, nom d'homme. Cf. A. Holder, II,
p. 4o, s. vu. Indibeles et Indîbolis.]
'IvStxtj, ville d'Espagne Tarraconaise (Pape,
s. o. 2). Nous avons plus haut parlé de cette
ville, p. 83, s. V. BXaSftçoupa. Un nom moderne
que l'on pourrait invoquer est ^a/agrf/^r (A.-Sc,
100 L 3); mais il est bien évident qu'avant de
proposer ce nom sérieusement, il faudrait savoir
si la ville antique se trouvait bien dans la même
partie de la Tarraconaise. Peut-être est-ce une
ville du pays des Indigetes, et la véritable ortho-
graphe, déformée par l'analogie, aurait été •In-
dige, *Indi{ji. Est-ce Bag(o)ur, près du cap de
même nom (A.-Sc, 75 F 6)?
IndUStria, ville en Ligurie, mais chez les
Taurini. La ville se trouvait près de Bodinco-
magus (A. Holder, I, p. 4^7); cf. Kiep., Atl.
ant., VII, b B; A. V. Kamp., i3 B 2, Le nom
est assez étrange, et il est regrettable qu'il ne
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4i5
soit connu que par un seul texte. Son vrai nom
auraitr-il été *Indutria^ transforméparles Lalins
ou les copistes des manuscrits de Pline en In-
dustria ? L'emploi de noms abstraits pour dé-
nommer des villes n'est pas sans exemple en
latin (cf. p. ex. Laus Pompei, précisément en
Gaule Cisalpine); mais encore ces noms com-
muns s'adjoignent-ils un nom propre de per-
sonne.
Ingauni (Klotz, II, p. m), Ingaunes
(A. HoLDER, II, p. 45); Pape, s. v."îyya^}^Kil.
[Interamna, ville d'Ombrie; interamna,
Interamnium ou Interamna LIrenas ou
Interamnates SucasinI, ville du Latium;
Interamhia ou Interamnium, ville du Pic&-
num, sont-ils des noms latins? On pourra penser
que ces localités ou peuples ont été dénommés
d'après le fait d'habiter inter amnes; mais ce n'est
pas le cas de ces villes. Cf. A. v. Kamp., Index,
p. 3o. Le mot inter^ se trouve comme racine cel-
tique (A. HoLDER, II, p. 56), et le mot "umna
peut se rapporter au suffixe -amnos (A. Holder,
II, p. 182). L'historien Tacite, d'Interamna, était
sans doute d'origine gauloise (A. Holder, II,
pp. 1692-1693). Cependant, je m'abstiendrai
d'insister, pour ne pas paraître voir partout la
race celtique, comme les Grecs voyaient dans
tous les noms des racines helléniques. Mais cf.
les mots suivants].
'IvT6paviY|aia, ville en Lusitanie (variante :
Interamnesia, donnée par Pape et qui rappelle
et peut-être explique les Interamna cités plus
haut). Est-ce Esiremor (A.-Sc, 99 G 6)?
'IvTspàfJLvtov, ville d'Asturie, en-Espagne Tarra-
conaise, sur la route d'Asturica (Astorgà) à
Pallantia (Palencià), suivant PtOLÉMÉE-Didot (I,
p. iSg, n. 2). Si l'on devait tenir compte de
l'étymologie inler amnes, on penserait à Sahar-
ffun (A.-Sc, 99 E a), qui se place à l'endroit où
la Cea et la Valderaduey se rapprochent, ne
laissant entre elles qu'un étroit espace. Il est
d'ailleurs possible que cette situation ait influé
sur le nom de la ville et amené la déformation
de la dénomination primitive.
Interamnum Ravium, ville des Asturies :
cf. PxoLÉMÉE-Didot (I, p. 160, n. f) qui l'iden-
tifie avec Bemb3(m)bre (A.-Sc. j 99 D 2); cf. Kiep.,
AN., ant. X, b B,
'Ivrepçpouptvct, population en Dalmatie. A ne
prendre que les langues dites classiques, il y au-
rait ici un mot hybride, composé d'un préfixe
latin et d'un mot grec.
Intiblll, ville des Ilercaons, sur la côte orien-
tale d'Espagne (Kiep., Atl. ant.y X, e-f G ; A. v.
Kamp., 17 F a). Peut-être San^Alateo (A.-Sc,
100 L 4)« On comparera, pour la forme, les
noms en Ind-, comme ludibelis, Indibolis. Gf.,
dans Klotz (II^ p. 162), les forpnes Intibilia et
Intibile.
Intimellum, ville de Ligurie; aujourd'hui,
Vintimille. Gf. A. Holder, I, p. 85 : Albintimi-
lium, s. V. Albion.
'IvouTÇtov, ville de Vindélicie ; cf. Ptolém.-
Did., I, p. 284, n. 7.
'lovToipa, ville de Gaule (A. Holder [II, p. 64]
lit lontoras; mais le mot est au génitif dans
DiODORE DE Sicile [34, 36]).
Jovia, ville de Pannonie (Kiep., Ail. ani.,
XI, n F; A. V. Kahp., 21 H 5). Aujourd'hui, ce
pourrait être lovancza (A.-Sc, 63 E 5).
JOVia, autre ville de Pannonie (Kiep., Ail.
ant.y XI, n F ; A. v. Kamp., 21 G 5). Gf. A. Hol-
der, II, p. 6g, s. V. lovisla. La ville était située
aux Aquae Balizœ, dans lesquelles je reconnaî-
trais la Bednja (A.-Sc, 63 G 5). lovia (lovista)
était un pagus dans lequel se trouvait un vicus
appelé Goccon(A. Holder, I, p. io56); peut-on
comparer avec ce dernier mot le nom Rteka^
Gornja (A.-Sc, 63 G 5) ? Peut-être lovia est-il
Ivanec (A.-Sc, ibid.') ou Bednja. A ne consi-
dérer que la ressemblance des noms, on pense-
rait d'ailleurs plutôt à S vei^^Gjurgj (A.Sc.j 66
E3).
IOVlaCUm(KiEP.,i4//. ant., XI, 1 E; A. v.
Kamp., 21 E 4)- Gf. A. Holder, II, p. 68 ; Jovia-
cus. L'emplacement indiqué par les deux géo-
graphes précités correspondrait à Riedau (A.-
Sc, 61 D 7) ou quelque localité des environs.
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4i6
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
[Le nom'IoÇa, en Bétique, n'est pas celtique.]
[Ipasturgi, ville en Espagne Bétique, citée
par Pline, N. //., III, i, 3. L'auteur ne cite
pas la ville Isturgi de la même province ; s'agii-il
de la même ville ?]
[Iporca, ville en Espagne Bétique (Kiep.,
Afl. ani., X, c E ; A. v. Kamp., 17 G 4)-]
['iTCTcaaïvot, peuple en Dalmatie.]
[Ipsca, ville en Espagne Bétique : A. v.
Kamp., 17 C 4- Aujourd'hui, Espejo (A.-Sc, 99
F 7).]
[IptUCl, ville en Espagne Bétique : A. v.
Kamp., 17 C 4 ; Kiep., Ail. ant., X, c E].
'Ipta $Aaooia, ville en Espagne Gallécienne
(Kiep., Ail. ani.j X, a B; A. v. Kamp., 17 A i).
Cf. PtOLÉM-Did-, l, p. 157, n. 6. Sur Padron,
vd. A.-Sc, 99 B 2.
Iria, ville de Ligurie ; ethnique : Iriates.
Cf- Kiep., Atl. anL, VII c C ; A. v. Kamp., i3 B 2.
Aujourd'hui, Voffhera (A.Sc, io5D3).
''Ipi^, pays habité par les Brilanm'. Le mot
n'est connu que par une phrase de Diodore de
Sicile (V, 22, 3) qui emploie ''Iptv, à l'accusatif :
T7JV ovo[JiaÇo{i.évT|V *Iptv. C'est de cette forme -tv
que l'on tire "Içt^ au nominatif. Je crois qu'il
s'agit de l'Ile Érin, c'est-à-dire l'Irlande. Seule-
ment, Diodore ne s'est pas douté que c'était la
m^me contrée (île, dît A. Holder, II, p. 71)
qu'on appelait d'ordinaire Ivernia, Hibernia.
'laàxotc, rivière sur la côle sud de la Britannîa.
Cf. A. Holder, II, p. 77 : Isca; ProLÉM.-Did., I,
p. 87, 2 :''IcTxa (génitif). La forme du nominatif
grec sera^'Iaxoç.
'^Igolç (Pape, s. v, 2), V Isère ;c{, A. Holder, II,
p. 72, s. V. Isara; Pape, s. v. 'laàpa^ 2. Pour-
quoi A. VON Kampen {Index, p. 3o) parle-t-il, à
propos de celle rivière, de la Ligurie ?
IsauruS, rivière en Italie (Klotz, II, p. i84).
LccAiN (II, 4o6) parle de ses eaux qui se réunis-
sent à celles du Sapis (Kiep., Atl. ant., VII, fC;
A. V. Kamp., i3 D 2-3 ; aujourd'hui, le Savio :
A.-Sc, io5 E 3). Ce sera donc un des petits af-
fluents innomés de cette petite rivière.
Isca Sllurum(A. v. Kamp., 20 E 5), ville des
Siluri, dans la Britannia occidentale; cf. A. Hol-
der, II, p. 77^ s. V. 2. J'attire l'attention sur le
nom Usk d'une ville située sur la rivière du
même nom (A.-Sc., 85 F 3). Cf. Kiep.,v1//. ant.,
XI, c D.
''laxaXiî, ville des Belgœ, dans la Britannia
romaine. Cf. ProLÉM.-Did., I, p. io3 i^IaxaXic,
et n. 2. L'éditeur met en doute l'exactitude de la
leçon (qui est adoptée par A. von Kampen, 20 E 5)
et veut lire "Icrxa Xsy., hca legionis sedes; ce
serait Isca des Silures, dont il vient d'être ques-
tion, et qui n'est pas citée par Ptol^mée. On a
proposé Ilchester (Pape) ou Wells (A.-Sc,
85 F 4); je penserais à Cole (A.-Sc, 85 F-G 4),
sur la route d^ Aquâs Salis /Yba^a Hç^i. (Bat/i), à
Muridunum (A. v. Kamp., i6:V/.), ou à Castle
Cary^ qui est voisin de Cole.
Isinisca, ville de Vindélicie (Kiep., Atl. ant.,
XI, k E-F ; A. v. Kamp., 21 D 4-5). Cf. A. Hol-
der, II, p. 81 : Isunisca. Est-ce Auzing ou le
château Zinneberg? Cf. A.-Sc, 58 F i et 2.
"laiJLSvoi, peuple des Liburnes. Pape proposait
de corriger en"Y(i/xvot. Peut-on comparer avec le
nom de localité moderne Smiljan? Cf. A.-Sc,
III D 2.
"laTCivov, ville des Carpetani, en Espagne Tarra-
conaise. Cf. ProLÉMÉE-Didot (I, p. 176, n. 2) qui
place la ville à Yévenès (A.-Sc, 99 G 5). Cepen-
dant, Ptolémée met Ispinon sur la même lati-
tude que Libora (cf. infra, s. v.) ; il est juste
d'ajouter que la différence actuelle entre la lati-
tude de Yévenès et celle de la ville qui a succédé
à Ibora n'est pas très grande.
Istonlum, ville des Dittani, en Espagne Car-
thaginoise, chez les Celtibères (A. v. Kamp.,
17 D 2). Aujourd'hui, Huete (A.-Sc, 100 H 4) ?
C'est ce que supposait déjà A. Holder (II,
p.8i)['].
['larovtov, ville des Frenicmi, dans le Samuium :
Kiep., Atl. ant., VIII, k E; A. v. Kamp., i5 C i).
Aujourd'hui, Vasto (A.-Sc, io4 E 2). — J'ai
cité ce nom à cause de sa ressemblance littérale
I. Cf. cepcndanl infra, s. v, AaÇia.
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417
avec le précédent; mais elle peut n'être due qu*à
une coïncidence fortuite, ou, si l'on veut, le nom
de la ville d'Espagne aura été quelque peu dé-
formé par les Romains, sous l'influence d'un nom
qui leur était plus familier.]
[Les noms"I(jrpoc (Isler, le Danube inférieur),
Islria (Istri, peuple; cf. Torlhographe Histr-),
'lazçi^ ou Planonà (île de Liburnîe), n'ont pas été
admis dans le Catalogue d'A. Holder, II,. p. 82.
Isteria dans la Peut. Tab., V.]
[Isturgi, ville en Espagne Bétique : Kiep.,
AtL ant., X, c D ; A. v. Kamp., 17 D 3, qui in-
tervertit l'ordre des villes, tel que l'avait proposé
son prédécesseur. — Le nom, comme la plupart
des noms en -/ de cette région, n'est sans doute
pas celtique.]
[isurium, 'laouptov, ville des Briffantes^ dans
la Britannia lîomana (Kiep., Atl. ant,, XI, dB;
A. v. Kamp., 20 F 3). On l'identifie avec Aldbo^
rough (A.-Sc, 88 I 4; cf. PxoLÉM.-Did., I,
p. 97, 2); je penserais aussi bien à Borouffà-
bridge, sur la rivière Ure (cf. Ure et Isurium) ;
et, pour faire la remarque en passant, beaucoup
des localités romaines en Britannia étant des
points stratégiques, on trouvera tout naturel
d'identifier les noms antiques avec des localités
situées près de ponts qui assuraient la circula-
tion des troupes.]
[itallca, ville d'Espagne Bétique, près d'His-
palis (Séoiite) : Kiep., Atl. ant., X, b E ; A. v.
Kamp., 17 B 4* J'avais, sur le premier moment,
pensé à une déformation italique d'un nom in-
digène ; mais, puisque la ville fut fondée par
Scipion l'Africain (l'aîné), on peut croire qu'il
lui a donné un nom /^a//ya^, peut-être pour l'op-
poser à sa voisine Hispalis^ dont le nom lui rap-
pelait Hispania. Pour l'identification, cf. Ptolém.-
Did., I, p. 123, n. i {Santiponce, près I08
Campos de Talcà) ; et, si je n'avais trouvé ces
renseignements , j'aurais proposé Sanlàcar
(A.-Sc, 99 D 7).]
"Itiov et ItiUS portUS, promontoire et ville
du nord de la Gaule (Kiep., Atl. ant,, X, e D ;
A. V. Kamp., 19 D i). Aujourd'hui^ le cap Gris-
Nés et la petite ville de Wissant (A.-Sc. , 73 G 2),
avec la petite anse qui se trouve au sud de la
ville.
[Ituc(c)l, ville d'Espagne Bétique, appelée
plus tard Virtus Julia. Klotz (II, p. 189) y voit
un pluriel et lui donne un génitif en ^rum.
C'est un nom singulier, que les Grecs ont trans-
crit 'IWx>a), non *'I'cuxxot. C'est une des villes
appelées d'ordinaire Tucci (préfixation ou dis-
parition d'un t initial ?). D'après le récit d'Ap-
piEN (VI, 66), il semble qu'il s'agisse de la plus
orientale, celle qui était la plus voisine des Bas^-
titanî (Kiep., Atl. ant., X, c E ; A. v. K^imp,,
17 C-D 4«) C'est d'ailleurs un nom qui n'est pas
celtique.]
IU6nna, ville du Noricum (Kiep., AtL ont.,
XI, m-F; A. v. Kamp., 21 F 5); A, Holder (II,
p. 99) donne comme identification launstein,
près GlobasnitZy en Carinthie. Cf., dans Andrée-
ScoBEL (66 C 3), la launthal, entre Globasnitz et
la Drave (Draii).
'louspvia, l'Irlande ; cf. A. Holder, II, pp. 99-
111,5. V. Ivcriû.
'[oyyxapia, ville des Indigetes, dans les Pyré-
nées, et 'Io'JY>«aptov tusSiov. Évidemment, la pre^
mière pensée qui vient à l'esprit est d'identifief
ce nom avec Janquera (A.-Sc, 76 E 5), et la
proposition en a été faite. Mais cf. Ptolémée-
Didot (I, p. 196, n. 12), qui repousse cette opi-
nion et propose Figueras (A.-Sc, ibid.). Le
rapprochement cependant était bien tentant.
D'ailleurs, l'orthographe du mot n'est pas cer-
taine. La forme 'louyxapia rappellera le latin
juncus et aussi les noms celtiques en luncar^
(A. Holder, II, p. 88) ; l'orthographe 'louYyocpwx
fera penser au latin jugum (dans le sens de dé--
filé) et aux racines celtiques qui lui sont appa-
rentées : iougon (A. Holder, II, p. 66) et iago^
(iD., ibid. y p. 86). Le premier nom rappellerait
la plaine (cf. 'lo'jyxàptov lusSfov) ; le second, la
montagne. Peut-être y a-t-il eu deux villes :
^lo^X^auçicL (IdiX.jugum, celt. iougon et iugo-), qui
serait Janquera, dans la montagne, et'IouY>*apia
(\3ii. juncus (?), celt. luncar-), qui serait dans la
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
plaine^ à Castellon de Ampariasj près d'un petit
lac (A.-Sc., 76 F 5 ; 8i B et C 3).
*Io^)Xw6aXXat, château fort en Illyricum. Sur le
mot celtique balla, cf. A. Holder, I, p. SSy.
Pape met la ville en Illyrie, par une confusion
de rillyrie et de riUyricum qui est assez fré-
quente chez lui et que, d'après lui, j'ai dû
reproduire plus d'une fois.
'louXtoSova. A. HoLDER (II, p. 87) parle de la
ville de ce nom qui se trouve en Gaule ; Pape en
cite une autre (s. o. 2) en Pannonie sur le Danube :
je ne trouve pas ce nom, donné d'après Ptolé-
MÉE, dans l'édition Didot (l, pp. 289-302).
'IbwXXoi> ou 'loiîSoXov, localité en Pannonie in-
férieure (PTOLÉM-Did., I, p. 3oo, n. 8). C'est la
même localité qu'A. Holder (II, p. 68) appelle
Jovalium et place en Pannonie supérieure. Au-
jourd'hui, Valpa (Pape), Valpo (PTOLÉM.-Did.,
ibid,). U Atlas d'ANDRÉE-ScoBEL (64 E 6) écrit
Volpovo, qui n'est pas à Vlndex, et met dans
V Index VafpOj qui n'est pas sur la carte. J'en
conclus que ce sont deux noms différents d'une
même localité. — L'édition Didot écrit' loTÎSaXXov.
Jura, montagne de Gaule (cf. supra, 'loupaa-
a6ç)y qu'A. v. Kampen {Index, p. 3i) place en
Germanie comme en Gaole^ quoique la carte 2 1
la mette exclusivement en Gaule (*)•
IvarUS ou UparuS (A. v. Kamp., Index,
p. 54), rivière du Noricum. Cf. A. Holder^ II,
p. 96, s, V. Juvaro.
Ivla, rivière d'Espagne Galléciênne (Kiep.,
Atl. ont,, X, b B; A. V. Kamp., 17 B i). Aujour-
d'hui, Eo (A.-Sc, 99 C i).
[Labeates, lac d'Illyrie (A. v. Kamp., 10 A 2).
Aujourd'hui, lac de Scutari (A.^Sc.y 112 H 4)«
Cf. le nom voisin Zabljak?]
AoSspvtç, en Espagne Tarraconaise, dans l'As-
turie. D'après les chiffres de PTOLÉMÉE-Didot (I,
p. 159, i) la ville est au nord-est de Legio VII
Gemina (aujourd'hui Léon), Y a-l^il un souvenir
I . Vd. aussi le fleuve Navalia^ que le même Index place
en Germanie (p. Sy), et comparez la carte. Je ne parle
même pas de la carte XI de Kiepbrt^ qui met en Gaule
les deux rives du fleuve.
du nom antique dans la Punfa iLaôra? (A.-Sc.,
99 F 0-
AàS^ipoc» ville dans l'est de l'Irlande, mais non
sur le bord de la mer (ce qui écarte l'identifica-
tion, proposée par PTOLÉMÉE-Didot [I, p. 85,
n. 5], de cette ville avec Bray : A.-Sc, 91 E 3).
Cf. A. V. Kamp., 20 C 4 ; A. Holdeh, H, p. 1 14;
les deux identifications proposées sont différen-
tes. Est-ce Dunlavin? (A.-Sc, 91 E 3).
Labltolosa; cf. supra, p. 22a, et A. Holder,
II, p. II 5.
LacibI (que Klotz, II, p. 218, prend pour un
nominatif pluriel), AaxtSic, ville en Espagne Bé-
tique. Cf. PxoLÉMÉE-Didot (I, p. 120) qui propose
AaxiXStç et rappelle el Cortijo de Clavigo (il est
vrai que ce dernier nom ferait penser plutôt à
Caviclum, Galliclum de Ptolémée- Didot [I,
pp. ii3-ii49 n. 3}). La ville est au sud-ouest
d'IUiberis.
LaCinienseS, peuple de Liburnie ; il dépen-
dait de la juridiction de Scardona.
[AoxiTncûi d'Espagne Bétique n'est pas un nom
celtique ; cf. Lacipea en Lusitanie.]
AaKxo6o5pYoç, ville sur le Danube. Cf. A. Hol-
der (II, p. 116).
Aa(x)x66çtYa, ville des Vaccéens, dans le nord
de l'Espagne Tarraconaise. Cf. A. Holder, II,
p. 55i, s. V. Meoriga, et s. v. Lacobriga, p. 117
(il s'agit de la même ville sous deux noms diffé-
rents ; cf. PxoLÉM.-Did., I, p. 166, aux variantes
de la note 2). Lacobrigenses dans Klotz (II ^
p. 219).
Aa(x)x6SptY'X, ville de Lusitanie ; cf. A. Hol-
der (II, p. 142,^.1;. Langobriga). Cependant,
A. VON Kampen distingue en Lusitanie La(c)co-
briga et Langobriga. Sur Laccobriga, ville des
Celtici, cf. A. v. Kamp., 17 A 4; Kiep., Atl. ani.,
X, a E. Aujourd'hui, Lagos (A.-Sc, 99 B 7); et,
non loin de cette ville, on remarquera encore
Lagoa.
[Aa>cxoT)pisytav6v, nom de propriété, est-il un
mot celtique ? Cf. *lakkos, *laggos, dans A. Hol-
der, II, p. 116.J
LacOnICUS, sumom de la ville Ossigi, en Es-
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.419
pagne Bétique. Ce peut être un surnom celtique
d'une ville dont le nom ne Test pas ; cf. A. Hol-
DER, II, p. 117. Ou peut-^tre est-ce, par souvenir
de Lacédémone et de la Laconic ('), la déforma-
tion d'un nom indigène : c'est ainsi que, à Laco-
nimurgi, A. Holder renvoie à Lacimurga. Sur la
ville Ossigi, cf. Kibp., AtL ont., X, c-d E; A. v.
Kamp., 17 D 4 ; aujourd'hui, emplacement à l'est
de Menjibar (A.-Sc, 9g G 7).
Laconimurgi, en Espagne Bétique (il y en a
une autre chez les Vettons de Lusitanie). La ville
était surnommée Constantia Julia (Klotz, I, s. v.
Gonstantia, II b). C'est la ville qu'A. Holder (II,
p. 117, s. V. i) identifie avec Villaviefa, près Na^
valvillar. J'avoue que je penserais volontiers,
pour l'identification, à Mourûo, Moura ou Castro
Marim, tous trois voisins du Gaadîana {A.Sc.^
99 G 6-7). Mais il semble que ceci ne s'accorde
pas avec les chiffres de Ptolémée ; cf. les hypo-
thèses tout à fait différentes proposées dans
ProLÉMéE-Didot (I, p. 142, n. 3), et le nom Gons-
tantina (A.-Sc, 99 E 6),
Aa(x)o\)çiç (Papb); cf. Laccuris (A. Holder,
II, p. 116).
[Lacydon, port de Marseille, en Gaule Nar-
bonaise : Lacydon, Massiliensium portas^ et in
eo ipsa Massilia (Pomp. Mêla, II, 5, 3). Ce serait
donc le vieux port, sur lequel débouche la Ça/i-
nebière. Il y a d'autant plus de raison, de rap-
procher ces deux noms que Lacydon (AaxT>5(iiv,
admis par Pape) pourrait bien être un mot grec,
comme l'est le mot Cannebière.]
Aàia uSaxa, en Espagne Tarraconaise ; mais
cf. PiOLÉM.-Did., I, p. i63, 5; voir cependant
A. Holder, II, p. 122.
La^lla, en Espagne Bétique ; cf. ProLéM.-Did.,
I, p. 122, n. 6.
[La^pa, AaÎTca, ""IXXtTca ^xzyiX-ri, ville en Es-
pagne Bétique; pour les noms en 'IX-, cf. supra,
s. V. *IXeçxaovft^. Sur''I(X)XtTCa, cf. supra, $. o.]
l Laevi, LevI, tribu des Ligures.}
Laganla, ville des Tolistoboîens, en Galatie
occidentale. Cf. Kiep., AtL ant., IV, g B ; A. v.
Kamp., 7 G 2-3. A. Holder (II, p. 121) donne
Regenagalia (') comme identification. La ville,
se trouvant sur la limite de la Bithynie et de la
Galatie, pourrait être la même que Stéphane de
Byzance appelle Aayiveia (Pape, «. 1;.). Pape,
{ibid.) donne encore comme équivalente une
forme Aa-cavsfa (cf . ProLÉM.-Did., I, p. 8o3, n. 5).
Sur cette ville, cf. G. Cousin, de Urb. quar.nom,
voc. Iî6\t4 Jin. fac,, p. 44» s. v. Anastasiopo-
Us3.
Aa-yYoSpitat, peuple d'Espagne, que Pape rap-
porte à Langobrica. Pour ce rapport -y^- =-/iy-,
cf. A. Holder, II, p. 121 : Laggus, vd. Langos.
[Aayvi, ville d'Espagne. Pape la met en Tarra-
conaise, sans que l'on en voie bien la raison.
Ces villes d'Espagne en -/ me paraissent surtout
fréquentes dans le sud de la péninsule. A, Hol-
der (II, p. 121) se demande si elles ne sont pas
ibériques; pour ma part, j'aurais une tendance à
voir dans cet -/ final une désinence punique.]
Lambrica, ville des Callaici, dans le nord-
ouest de TEspagne; cf. Pomp. Mêla, III, 1, 10.
L'édition Nisard, s. L, n. a, dit que la ville s'ap-
pela aussi Pria Lambriaca et Iria Flavia (Pria
est-il une faute pour Iriaî), dont il a été parlé
plus haut. Je me demande si l'on ne pourrait pas
penser à Rtanjo (A.-Sc, 99 B 2), qui rappelle
-rica, --riaca, et correspond mieux à l'expression
de l'auteur latin : Flexus ipse (la courbe de la
côte) Lambricam urbem amplexus — ce qui ne
s'accorde pas avec la situation de Padron, —
On s'est demandé si ce n'était pas la même ville
que la ^Xoouia Aaji^ptç de Ptolémée (éd. Did., I,
p. i58, n. 5), aujourd'hui Betanzos (A.-Sc,
99B0-
Lambrani, habitants des bords de la rivière
Lambrus (A. Holder, II, p. 129).
Lamlnluni, en Espagne Tarraconaise (A. Hol-
der, I, p. i3o, qui identifie cette ville avec
1 . Sur la présence supposée des Laconieas en Espagne^
cf. PTOLéM.-Did.y I^ p. 1^2 y n. 3.
I . 'Ps^svaifa^ia n'est pas un nom moderne, mais la forme
donnée dans Hibroclss, Si/necd., p. 696.
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4^0
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Fuenllanà). Cf. Kiep., A(l, ant., X, d D ; A. yon
Kampen, 1 7 d 3, qui place la ville plus au nord-est
que ne le fait son prédécesseur; PxoLÉMÉE-Didot
(I, p. 1 76-1 77, n. 8) qui propose Ruidera (A.-Sc,
100 H 6).
AaYxoSçfya, ville de Lusitanie. A. Holder, II,
pp. i4o et i42, identifie cette ville avec Lacco-
briga ; A. von Kampen les distingue (cf. supra,
^- V. Aa[x]x66fiYo^) et place Langobriga au sud
de l'embouchure du Durius (Z^oaro). Cf. Kiep.,
AtL ant., X, a E et a C.
LandOSia, ville des Tectosages, en Galatie.
D'après les chiffres (PxoLÉM.-EHd., I, pp. 853, 4
et 854, i), la ville serait à Test de Lascoria, ce
qui est impossible (ce sont les chiffres de Lasco-
ria qu'il faut modifier; cf. les variantes). La ville
était au sud-est d'Ancyre, du côté de Balabanli
(Kiep., Carte en six feuilles; m. y Carte générale,
M a4-25).
[Langobardi, peuple sur l'Oder. Je ne puis
m^empêcher, tout en laissant à cette race d'usu-
riers sa nationalité germanique, de remarquer
que son nom correspond exactement à deux ra-
cines celtiques : ce seraient les « bardes de la
lance » ; cf. A. Holder, I, p. 347 (*arrfo*) et II,
p. i3i {lancea, lancia)^ et Ton retrouve ici un de
ces noms composés d'allure guerrière qu'affec-
tionnent les peuples barbares].
AàvoSpic; cf- A. Holder, II, p. 284 : AovSoSpiç.
Aobt; cf. infra, s. v. Levi.
AaTcaTwx KcSçou, cap, appelé aussi TjiX6t»«v, du
nord-ouest de l'Espagne (Kiep*, Ail. ant., X, a B ;
A. VON Kampen [17 A i], qui le metrplus au sud-
ouest que ne le faisait Kiepert). Cf. aujourd'hui
la ville Corme (A.-Sc, 99 A-B i). I^ rapproche-
ment ici peut être dû au simple hasard.
[LapiCini, peuple en Ligurie.]
[Lapida ria, localité en Rhétie<.]
[Aam&açiot;, château fort d'Illyrie.]
Larnuin, rivière d'Espagne nord-est, entre
iluro et Blanda. Ce ne peut être par conséquent
que la rivière Tardera (A.-Sc, 100 N 3 ; 75 E 6 ;
le nom manque à VIndex).
Aaaxopta, Lassora, ville des Trocmi, en Ga-
latie. Cf. Kiep., Atl. ant., IV, i C. Est-ce Essen-
ghazili? Cf. Kiep., Carte en six feuilles : à l'est
à'Angora.
LaSSumnI. Cf. Klotz, II, p. 1234, «. i^. Sas-
sumini, et A. Holder, II, p. 149 : Lassunni.
[Lastlgl, ville en Espagne Bétique : Klotz
(II, p. 236) qui donne un génitif en ^rum. Pline
(iV. H., III, I, 3, i4)met cette ville en pays cel-
tique; le nom semble cependant ne pas appar-
tenir à la langue gauloise.]
LatiS, rivière de Ligurie (Kiep., AtL ant.,
VII, a-b C ; A. v. Kamf., i3 A a). C'est la rivière
qui passe à Valgrana (A.-Sc, io5 B 3). Pour
le nom, cf. Latis (déesse) dans A. Holder,
II, p. i5o, s. V. Lata; cf. aussi LatobiasÇA. Hol-
der, II, p. i55), nom de divinité.
Lauro, ville d'Espagne orientale (Kiep., AiL
ant., X, e D; A. V. Kamp., 17 E-F 3). Aujour-
d'hui, emplacement à Test de Pego (A.-Sc,
100 K 6). Cf. les nombreux noms celtiques en
Laur' (A. Holder, II, pp. 159- 163, qui cite
Laur'o(n) un peu trop t^rd).
Aauàpa, en Lusitanie. Cf. A. Holder, s. vu.
Avare (I, p. 3o6), Lavare (II, p. i65), Talabara
(II, p. 1706) et PxoLÉM.-Did., I, p. i35, n. 3.
LavinlUS, cité par A. Holder (II, p. i65), est
une rivière de la Gaule Cispadane (Pape, s. v.
AoouLvto^ 2). Je ne trouve sur mes cartes ni le
nom ancien, ni le nom moderne Lavino donné
par Pape et A; Holder. D'après Appien (de B.
Civ., IV, 2) on voit que la rivière était voisine
de Modène.
Aà$ra, ville des Celtiberi, en Tarraconaise.
Cf. A. Holder, |II, p. 166; PiOLéwÉB-Didot, I,
p. 179, n. 4) qui pense à Iniesta. J'ignore où se
trouve cette localité, ainsi que Valera,quî n^en
est pas très éloignée. Au point de vue du nom,
c'est peut-être à 'larovwv {supra, s. v.; cf. Pto-
LÉM.-Did., I, p. 180, i) que l'on rapporterait
Iniesta; et Laxta pourrait être placée à Huete
(cf. l'orthographe Aa^sra).
Asêéxtoi. Cf. A. Holder, II, p. 204, s. v. Li-
beci. Pape renvoie au mot Aiêtxot, qui est omis.
Cf. infra, s. v. Libici.
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421
Lebunii peuple en Espagne Tarraconaise
occidentale, dans le ressort de Lucas {Lugo).
Est-ce Lena (A.-Sc., 99 E i)?
AftScpàxa, nom modifié en AiTSçaTa, ville de
Dalmatie orientale. C'était un endroit fortifié
près de la petite rivière appelée aujourd'hui /?a-
ma (A.-Sc, m F 3). J'y verrais aujourd'hui
Prozor (A.-Sc, ibid.^^ qui commande le défilé
appelé Maklen^Satiel ; ajouterai-je qu'il me
semble apercevoir un rapport entre la suite de
lettres --roxor et Ae8«p- (8= z) ?
LedUSv rivière de la Gaule Narbonaise.
A. HoLDER (II, p. 168, *. V. i) propose le Liron,
affluent de l'Orî. Klotz (II, jj>. 246) cite le Lez,
dans la Drôme (A.-Sc, 82 I>»E i), et il faut
reconnaître que cette identification est beaucoup
plus conforme aux lois de la dérivation fran*
çaise, surtout dans la langue d'oc.
Asvitavoi. Cf. A. Holder, II, p. 122, s. v.
Laietani.
Lemanus portUS, ville de l'Angleterre du
sud-est (cf. KiEP., Atl. ant., XI, e D; A. v.
Kamp., 20 g 5; a. Holder, II, p. 172, 8. v. Le*
mane). Aujourd'hui, Lymne (PTOLÉM.-Did., I,
p. 83, note à la ligne i). Je ne trouve pas ce
nom.
LemavI, peuple d'Espagne Tarraconaise ,
avec la ville AoxTOvtov, aujourd'hui Monforte de
Lemos (PioLiM.-Did., 1, p. i58, n. 3; A. Hol-
der, I, p. i2i3; A.-Sc, 99 C 2). Kiepert (il//.
ont,, X, b B) donne Lemavi comme une ville.
Ae[j.vou'ûcec9 Ai(JLOuûeoi, le Limousin. Cf.
A. Holder, II, pp. 178-182, s. v. Lemovices.
AftvTouSov (A^vrouAOv, LentOls), localité en
Haute-Pannonie. Cf. PtOLÉMÉE-Didot (I, p. 294,
n. 4) qui place cette ville sur la route qui lon-
geait le Dravus (J)raa)^ entre Pœtovio (Petiau)
et Mursa (près du confluent, de la Drave et du
Danube). D'autre part, PtolémAe met la ville
au nord-ouest de Carrodunum, dont l'emplace-
ment est connu (Kiep., Atl, ant., XI, n G; A. v.
Kamp., 21 G 5-6; cf. supra, s. u.'). Est-ce Lud^
Ariipy (A .-Se, 63 G 5), qui rappellerait d'ailleurs
plutôt un nom en -brica ?
Atôvâca, ville des Edeiani, en Espagne Tarraco-
naise. Je ne puis m'empécher d'observer que Pto-
hiuÈEf qui cite cette ville (éd. Did., I, p. 186, 6)
ne parle pas d'Albonica, qui est indiquée sur les
cartes, et je me demande si ce n'est pas la même
ville (suppression ou addition d'un A initial sous
l'influence de icapdc, et confusion, dans les ma-
nuscrits, de B et E : A]ABON = AEON). Sur
Albonica, cf. Kiep., Atl. anl., X, e C; A. v;
Kamp., 17 E 2. Aujourd'hui, Montalban (ci. su-
pra, s. V. Albonica).
[LergavonenseSt peuple d'Espagne, suivant
Klotz, II, p. 255. G'est une fausse lecture dans
TiTE-LivE, 22, 21.]
[Aiiatravi uSaxa, en Sardaigne; cf. Ptolém.-
Did., I, p. 386, 1.]
Lesyra, ville de l'Espagne orientale, sur Je
Lesyrus(A. v. Kamp., 17 E 2-3).
LesyruS (A. v. Kamp., 17 E2-3), aujourd'hui
le Mijarès (A.-Sc, 100 K 4-5). Pour le nom,
cf. A. Holder, II, p. igi, «. vo. Lesura, Lesuros.
[LetUSi montagne de Ligurie. Est-ce le thème
Let(H? cf. A. Holder, II, p. 192. — Cf. les A«toi,
Germains romanisés en Gaule, dit Pape qui rap-
porte l'opinion d'après laquelle ce nom ne serait
autre chose que le latin Ueti\.
Leucate, ville de Gaule Narbonaise. A. Hol-
der (II, p. igS) n'indique pas d'identification.
Cf. Kiep., il//. a/i/.^XI, fH; A.v. Kamp., 19 E 5.
Aujourd'hui encore, on a le cap Leacate, la ville
Leucaie et l'étang de Leucate {X.Sc.^ 81 B-C 3).
— L'étang de Leucate s'appelle aussi étang de
Salses, près de la ville du même nom (cf. Sa/^
Buke forts dans Pomp. Mêla, II, 5, 82).
LeunI, peuple d'Espagne Tarraconaise. D'a-
près l'ordre de Pline (A^. H., IV, 20, 3i), ils
sont situés entre le Minius (Minhd) et le Limia
(Lima). Us avaient une ville Ka{i.6dtTov(PTOLéM.-
Did., I, p. i64, n. 10), dont l'emplacement est
connu : la Paroch'a de Cambezes, à 2 lieues et
demie d'Orense (A.-Sc, 99 C 2; A. Holder,
I, p. 71 1, s.v. Cambeton i). Suivant A. Holder
(II, p. 295), ce seraient les mêmes que Ptolémée
(éd. Did., I, p. i64, 47) appelle AouSatvoi.
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^22
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANQENNE
Levi, peuple de la Gaule Transpad^ne (A. v.
Kamp-9 i3 B 2),
[Atic? localité en Liburnie. Étanl donné que
le nom figiire dans Sgyjlax, 3I, je suppose
quMl se trouve sur le bord de la mer. Le ^eul
nom qui s'en rapproche est Ljubac (A. -Se,
m D 2); mais il est encore trop différent pour
être proposé.}
LIberinI, surnom de la ville Iliberi (cf. sapra,
s. y.). Ce n'est pas un peuple, comme le croît
Klotz, II, p. 266.
Ai6açiov, ville de la haute Italie; cf. Papb> s. v.
LIbICi. Cf. supra, s. v. Asfisxtoi. Vd. Kiep.,
Atl. ant., VII, b-c B; A. v. Kamp., i3 B 2.
LibiSOSa, ville des Oretani, en Tarraconaise ;
cf. supra, p. 222; et A. Holder, II, p. 2o5.
AtSvioc, rivière d'Irlande (PiOLiMÉE-Did. [I,
p. 3], qui compare le nom de la rivière Liffey,
près de Dublin). Vd. A. r. Kamp., 20 G 4 ;
A.-Sc, 91 E 3.
AtSopa, ville des Carpetaw, en Espagne Car-
thaginoise. A. HoLDBR (II, p. 2o5) l'idenjtifie
ay^c JUontalba (le Montalbo d'ANORÉB-ScoBEL,
100 H 5?). Mais je remarque l'existence d'une
localité Bohonal de Ibor (A.-Sc, 99 E 5), et le
rapprochement ne saurait passer inaperçu.
Llbui, population celtique en Gaule Transpa-
dane (Klotz [II, p. 271], qui les suppose iden-
tiques aux Ubici^ Libecî). TiTB*LrvE (V, 35) les
place sur le territoire de Brescia et Vérone.
[LIburnIa, -ni, -nus, -niCUS : la Liburnie,
contrée sur la côte orientale de l'Adriatique :
Kiep., AtL ant.^ VII, h-1 B-D. Nous y avons
trouvé un certain nombre de noms celtiques ; et
A. HoLDBR (H, p. 206) donne un nom de heu
Libumiacus.]
LIcerlanuS, de la ville de Licerium en Aqui-
taine, dit Klotz, II, p. 273. Je ne trouve pas de
renseignement sur cette localité ; pour le nom,
cf. Licerlus dans A. Holder, II, p. 208,
Aixiv^ava, localité dans le sud de la Lusitanie ;
cf. ProLÉM.-Did, I, p. iSg, n. i ; et pour le nom,
vd. (A. Holder, II, pp. 208-211) les noms en
LicinÇîy. Cf. A. v. Kamp., 17 G 3; Kiep., Atl. ant.,
X, c D (Leuciaaa). Ce serait aujourd'hui Puerto
de Santa Crut (A.^c, 99 E 5).
[At>cvtvoi, peuplé dans l'intérieurde la Corse ;
dT. ProLÉM.rDid., I, p. 371, n. 2*]
LICUS, rivière de Rhétie et Vindélicie (aujour-
d'hui, le Lech\ citée par A. Holdkr^ II, p. 206,
s. V. Licas. Mais il est une autre rivière du même
nom dans le sud du Noricum.(A. v. Kamp.*,
21 E 5; Kiep., AtL ant., XI, 1 F). Aujourd'hui,
le Gail; mais on remarquera que l'une des par-
ties arrosées par cette rivière s'appelle Vallée de
la Lesach (A.-Sc, 66 A-B 3). Le nom ancien
devrait-il être *Li(sa)cus ? .
[Ai^a^, rivière de Galatie, dît Pape. En réalité,
c'est une montagne (Ptolém., V, 4j 4); mais le
nom en. a été changé en'OXtyaCj c'est-è-dire TOU
gassys; cf. supra, s. v. Le mot n'est pas d'ori-
gine celtique.]
. [AiYjec, Aipp, Avpp&;, Llguria, LIgusticus
sinus, LIgurInus, Llgus, Liguscus, Ligus-
tlnus, LIgustlS ; sur les divers Ligures, cf. A. v .
Kamp., Index, p. 32. On en fait une race dis-
tincte de celle des Celtes, et, par A. Holder.
je vois que M. d'Arbois de Jubainville use fré-
quemment de la langue ligure, que nous ne
connaissons guère, pour expliquer l'étymologie
de noms obscurs. J'avoue que je reste UR peu
sceptique en voyant invoquer les Ligures pour
expliquer le nom du Liger (la Lo're\ et ce petit
peuple, bénéficiant de l'ignorance dans laquelle
nous sommes à son égard, devient un deus ex
machina, qui supprime les questions que l'on
ne peut résoudre. J'attirerai seulement l'atten-
tion du lecteur sur l'épilhète noiJ.TJ'cai, comati,
donnée aux Ligyes (Ligures); et ce nom, rap-
proché de celui de la IbcXana )(0|JiaTai comata
Gallia, poura ne pas paraître dénué d'impor-
tance.]
AinivTq, A6|jiavT), Aeji-avo;, le lac Léman;
cf. A. Holder, II, p. 172, s. v. Lemannos.
Al|xwc, rivière de Callsec'a; cf. A. Holder,
II, p. 223, s. V. Limaias.
Ai|xio jàXftuov, ville dans le nord-ouest de la Ger-
manie. ProLÉMÉE-Did. (I, p. 270, 9) corrige en
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423
Ài\Lioç èkào^y eiVon en a* rapproché le ûomcom^
lïiuii limeum (A. Holder, II, p. 2îj4)-'
AtfJLouixou Cf. A. HoLDER, II, p. 178, s. V. Le-
iiiovicès.'
- [Ai[JL(i, château fof t sur le Danube.]
' Lln^Unni, localité de là Britannia septentrio-
nale (A. V. Kamp., 20 E 2 ; A. Holder, 5. y. 2,
II, p. 2^9). On donne ridentîficalioil Z>e/yi/iro55
(A. Holdek) ou Arcloch (ProLKM.-Did., I, p. 92,
n. 7). Pour ma part, je éon>parepais le nom mo-
derne Glen Deoon d'une rivière d<îs mêmes pa-
rages (A.-Sc, 90 1 6). La ville antique aurait pris
son nom du glenÇydWét étroite) auquel peut-être
elle commandait.
LIngones. A. Holdër (II, pp. 229-236) ne
parle que des Lîngones de Gaule Transalpine
(Atyyovec, AityoveÇv A67Y<ôveç de Pape). Mais il y
a eu aussi des Lingones en Gaule Gispadane
(KiEP., AtL ant., VU, e-f G; A. v. Kamp.,
i3 G-D 2), qui occupaient la contrée entre la
Secia (SeccMa) et TAdriatique.
[LI<|Uentia, rivière de la haute Italie: Kiep.,
Ail. ant., VII, g A-B; A. v. Kamp., i3 D 1-2.
Aujourd'hui, Liuenza (A.-Sc, io5 G 2). Le mot
a l'air bien latin sous cette forme; mais cette
forme est-elle exacte? Le groupe ^iquen- au-
rait-il produit un -tv en italien , et n'aurait-on
pas attendu *LÀguenza, ou mieux *Lichenza ?
Cf. G. Grôber, Grandr. d. rom. PhiloL, I,
p. 533, 79 : AUes Qu... uerliert u vor e, i : chie--
dere, chi, che. Le mot Liquentia serait-il une
déformation savante, favorisée par le fait qu'il
s'agissait d'une rivière ?]
Ltria, rivière de Gaule Narbonaise, que Klotz
(II, p. 285) identifie avec le Lez (A.-Sc, 82
D-E i). On attendrait plutôt un nom antique
tel que Lessia (qui existe comme nom de ri-
vière : A. HoLDER, II, p. 190), ou Lisia (autre
nom de rivière : A. Holder, II, p. 240).
LIrià, Aetçia, surnom (ou : autre nom) de
Hôïjira, en Espagne Tarraconaise, chez les Ede--
tani. Cf. supra, s. v. Edeta.
Aiaaa (Pape, s. o. 3), ville de Liburnie ; cf. ««-
pra, s. u., p. 2o4* Pour le nom, cf. ACcaoç dans le
sud de la Dalmatie : Pape, s. v. t ; À. Holder,
II, p. 240.
AiTspâ-ça. Cf. Lederata(A. Holder, II, p. i68);
Pape, ei supra , s, u. Aeiepa-ra.
[Aoxpaç, rivière sur la côte occidentale de
Corse. Pape, s. v., indique comme vraisem-
blable une identification avec la rivière Talavo
(A.-Sc, 76, carte de Corse : Taravo, au sud-
ouest de rile). Je rapprocherais plutôt ce noin
du Ttxàpioc de Ptolémée (éd. Did., I, p. 367, i5)
et par conséquent je penserais, pour le Adxpa^,
au Gravone ou au PrunelU, entre Urcinium
(Sari d'Orcmd) et le Ticarius.]
LogI, peuple de la Britannia barbara (A. v.
Kamp., 20 D-E i). Cf. la ville Loth en Ecosse?
A.-Sc, 89 I 2.
AofyiStSouvot, forme corrigée en AoSyDi ot
AtSoûvot (ProLÉM.-Did., ï, p. 262, n. 1), Aoîyot
ol Aoi3vot(A. Holder, II, p. SoGj,; cependant, je ne
trouve pas le mot Aouvot, Duni, dans cet emploi,
à sa place alphabétique.
[Longobardi, Aory<Saç5ot. Cf. supra, s. i).
Langobardî.]
Aoyyo^, rivière de la Britannia septentrionale
(Pape, s, v. 5). Cf. A. Holder, II, p. 286, mais
aussi Pi'OLÉMÉE-Didot (I, p. 82, n. 3) qui pro-
pose une autre identification, fondée sur la res-
semblance des noms.
Longuntica, ville de la côte orientale d'Es-
pagne. Elle me semble avoir été située au sud
de Garihagène (Titb-Live, XVII, 20) : la flotte
romaine vient du nord, s'empare de Honosca,
assiège Carthagène, puis se dirige vers Longun-
tica, et Tauteur latin ajoute : « On ne se borna
pas à longer jusqu'à leur extrémité les côtes d
continent », ce qui me parait indiquer que
guntica se trouvait entre Carthagène et 1
troit de Gibraltar. •
[Lopsi, habitants de la ville Ao\}>txa, en Libur-
nie (Pape, s. 00. Ao^ixa et "AXou^ioi)- Aujour-
d'hui, S. Georgen, suivant Pape; Kiepbrt {Ail.
ant., VII, i G) place Lopsica un peu plus au
sud.]
Losodica, localité en Vindélicie septentrio-
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4^4
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
nale, sur la rive gauche du Danube (Kibp.,
AtL a/i/., XI, kE; A. v.Kabcp., 21 D4).A. Hol-
der(II, p. 28g) propose Ottingen; je penserais
plutôt à Lôpsingen, au sud-ouest à^Oitingen
(A.-Sc.,55D4).
A6$a(c), rivière de la Briiannia septentrio-
nale. L'édition Didot de ProLiMéE (l, p. 88,
n. Il) et A. VON Kampbn(20 D-E i) retrouvent
ce nom dans celui de Loth (A.«Sg., 8g I a);
A. HoLDER (II> p« 2g49 s. V. i), dans celui de la
rivière Lossîe (A.-Sc, 8g K 3), à Test du golfe
de Moray (et non Murray).
[AoSxa, ville ligurienne de la haute Italie,
aujourd'hui Lueca, Lacques. Cf. Kiep., AtL
ant., VII, e D; A. V. Kamp., i3 C 3; A.-Sc,
loi E 4- Cf. A. Holder(II, p. 2g6), pour une
ville de même nom, comptée d'ailleurs aussi
comme ligurienne. Ethnique : Lucensis (Klotz,
^h p. 397)0
LuceiUSi nom d'homme ; cf. Lucceius
(A. HoLDER, II, p. 2g6).
Luceniy peuple en Iriande (Klotz, II, p. 2g7),
habitant les bords du Senos (JShannoii) ;
cf. A. HoLDER, II, p. i5oo.
Lucenses, peuple d'Espagne Gallécienne,
habitants de la ville Lucus Augusti et de la con-
trée environnante (A. v. Kamp., 17 A-B i). Cf.
Pape, s. v, Aouxirjvaiot.
LUCenS6S, habitants de ia ville Lucentia ou
Lucentum, en Espagne Carthaginoise, chez les
Contestani, Cf. Pape, *. v, Ao\J>cftvxot, Aoiîxevrov
PïOLÉM.-Did., I, p. i5o ; Kiep., AtL a/i/.,X, e D
A. V. Kamp., 17 E 3. Aujourd'hui, Alicantey qui
a conservé son nom antique (A.-Sc, 100 K 6).
AovxftpvajioSbiïpyoc, localité en Illyricum, sur
*rister.
AôuxLa(PAPB, «. V. 2); cf. supra, [AoSxa].
[Lucus Asturum, Lucus Augusti, en Es-
pagne Tarraconaise et en Gaule Narbonaise,
sont des noms latins. Mais on peut croire qu'ils
n'auraient pas été si facilement acceptés des in-
digènes s'ils n'avaient pas sonné à leurs oreilles
d'une manière déjà familière. Cf. le nom latin
lucus avec les formes celtiques leucos (A. Hol-
DER, II, pp. 192-197), Voucos, lougos (iD., Il,
p. 291), lucch' (iD., II, p. 3oi), lug^-s lugo^, lugu^
(iD., ibid., pp. 3o5--345).]
[AoT))couiS(iyv'V)vaioi ) peuple de Sardaigne ; cf.
PioLÉM.-Did., I, p. 383, n. i, et la forme Lugu-
donec, citée d'après un Itinéraire antique, et
identifiée aux ruines appelées CastroJ]
[Aouxouvàvra, château fort en Illyricum.]
[Aouxoçovcova, château fort en Illyricum. Ici, il
semble bien que Ton ait affaire à un nom latin.]
AouyYovsCi peuple de l'Espagne Tarraconaise
(PTOLÉM.-Did., I, p. 161, 32), avec la ville XlatXov-
Ttov(A. HoLDER, II, s. V •, p. 922, ct S. V. Pal-
lantia, p. 924 ; m., II, p. 347» s. v. Lungones).
Ao*jy5ouvo;, montagne sur la Saône, près de
Lyon (Lugudunum). C'est la colline de Four-
vière, où fut le vieux Lyon (/oro vetere; cf. A.
HoLDER, II, p. 3o8).
AouyiSouvov, ville de Germania Magnâ(A. Hol-
DER, II, p. 3o6; PTOLÉM.-Did., I, p. 270, n. 7).
Lugeus lacus, dans le sud-ouest de la Pan-
nonie (A. v. Kamp., i3 E 2). Aujourd'hui, lac de
Zierknitz, près duquel se trouve une ville Laos
(A.-Sc, 66 C 4).
LuglOi ville de Pannonie (Kiep., AtL ant.,
XI, o F; A. V. Kamp., 21 H 5). L'emplacement
indiqué correspond à celui de Bataszek (A.-Sc,
63 E 5). Cf. AovYt'(*)vov(PTOLÉMÉfi-Didot [I, p. 299,
n. 9], qui cite l'ablatif Lugione et place la ville à
Bâta, au sud-est de Bataszek: A.-Sc, lA/c/.).
Ao'jyoSsivov des Bataves ; cf. Lug(u)dunuin
Batavorum (A. Holder, II, p. 342| 5).
Ao5yot, peuple de la Calédonie. Cf. A. v.
Kamp., 20 D-E 1-2. On ne peut s'empêcher de
rattacher ce nom au celtique loch (lac). Les Lugi
seront le peuple de la région des lacs, peut-être,
plus spécialement, pour suivre les indications de
Ptoliêmée (éd. Did., II, p. gS), les habitants des
bords du Loch Shin, le plus important de la ré-
gion (A.-Sc, 89 G-H 2).
LugudunuiTI, Lyon ; appelée souvent Lug-
dunum. Cf. A. Holder, II, pp. 3o8-34i« Ethni-
que : Lugdanensis.
AousvTivov, ville des Démette, dans l'Angleterre
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ADDITIONS AU « ALT-CELTISCHER SPRACHSCHATZ » D'A. HOLDER
425
occidentale (pays de Galles). Des nombreux
noms en Llan^ qu'offre aujourd'hui cette contrée,
celui que je choisirais de préférence serait, en
raison de la similitude du nom, Llandilo (A.-
Se, 85 D 3), quoique la localité puisse paraître,
pour les mesures que donne PTOLéMéB(éd. Did.,
I, p. 10 1, 3), un peu trop au sud par rapport à
Haçtkuvov.
[Aoveptoc, Aouijvtocj père de Bituitos (Pape,
s, V. ; cf. A. HoLDER, I, p. 43 1).]
[LumberitanI, peuple en Espagne (Pline,
N. H., III, 3, 4) o)* On ne saurait dire s'il est
celtique ; en tout cas, A. Holder (II, p. 346)
ne cite aucun nom de racine semblable.]
Lunas promontorluniv en Lusitanie, près
de rtle Londobris (Kiep., Ail. cuit., X, a D ; A. v.
Kamp., 17 A3). Aujourd'hui, cap Caruoeiro
(A.-Sc, 99 A 5).
Aouvàpiov oxçov, promontoire de l'Espagne Tar-
raconaise (A. v. Kamp., 17 G 2). Aujourd'hui,
cap Baffour (A.-Sc, 100 O 3). Cf. le nom Luna
dans A. Holder (II, p. 346), et peutp^tre aussi
Lunna (ibîd., p. 347).
AouTcicopia, correction pour AouaTcopta ; cf.
infra.
[Aoupivov, ville dans l'intérieur de la Corse;
cf. PTOLÉM«r>Did., I, p. 371, n. 9.]
Lur$enS6S, peuple en Espagne Tarraco-
naise.
[Lusitanlav -anus : le Portugal; en grec :
Aouauavta et AuatTavia; cf. aussi Pape,%». v. B»-
XiTavoi. Rappellerons-nous que Portugal signifie
Portas GalUcus? cf. Portugalete, en Espagne
(A.-Sc, 100 G i).]
LuSOneS, en Espagne : Kiep., Atl. ant., X,
d-e C ; A. V. Kamp., i 7 D-E 2. En grec : Aouaovsc
et Aou(J6)vec. Peut-être faudrait^il écrire •Aouff-
AouaTcoçut, ville des Oretani, dans le sud-ouest
de TEspagne Tarraconaise. Cf. A. Holder, II,
p. 349, et PTOLÉM.-Did., I, p. 181,7 : AouTCTcopta.
La ville de Lupion, que Ton présente comme
identification (PïOLÉM.-Did., I, p. 1821, n. 7; cf.
A. Holder, II, p. 349), se trouve entre Jaën et
Bœza. Il y a une erreur dans les chiffres de
PTOLÉMéE, qui place sur la même latitude Caa-
tulo, Mentesa et Lupparia (39^) ; or, pour Cas-
tulo et Mentesa, la latitude est très différente.
AoTiaaovtov, ville en Pannonie inférieure. Cf.
Kiep., Atl. ant., XI, o F ; A. v. Kamp., ai H 5 ;
ProLÉM.-Did., I, p. 299, n. 8; A. Holder, II,
p. 35 1, qui diffère de ses prédécesseurs dans son
identification.
Luxla, rivière d'Espagne Bétique ; cf. Ténu-
mération de Pline (N. H., III, i, 3). Aujour-
d'hui, VOdiel (A.-Sc, 99 D 7) ; serait-ce le
même nom ?
Lyc5n(5), ville des Bastitani, en Espagne
(Pape dit, s.v.i: en Espagne Bétique). D'abord,
les Bastitani ne se trouvaient pas en Bétique,
mais en Tarraconaise sud-est. En outre, il s'agit,
dans le passage de Tite-Live (37, 46), où parait
le nom de cette ville, d'un proconsul romain
battu par les Lusitaniens, et l'on s'étonne de
trouver les Lusitaniens dans le sud-est de l'Es-
pagne Tarraconaise. Je crois que le nom Bas-
titani est entré par erreur dans le texte; et,
comme on a aussi la leçon Vacetani, je serais
disposé à voir ici une confusion avec les Vaccsei,
qui sont en effet limitrophes de la Lusitanie
(A. V. Kamp., 17 C-D 2 ; Kiep., Atl. ant., X,
c C). En outre, le nom de la ville reste suspect,
à cause de la présence de Vg : on attendrait un
mot dérivé de Luco- ou Lugo- (cf. A. Holder,
II, pp. 3oi à 345, les mots formés avec ces
noms).
[LycothersèS. roi d'IUyrie. Voilà un nom
bien grec, pour un roi barbare ; et, si ce n'est
pas simplement une invention hellénique pour
caractériser la férocité de ce roi qui tua sa
femme Agave, ce sera un mot déformé à en être
méconnaissable.]
Mayvîrat. Cf. infra, s. v. NayvâTat.
Màxn), ville celtique de nom douteux; Pape
renvoie à Maivà)cv|; cf. infra, s. v. Mœnaca.
MaxoXi}€6v, ville d'Irlande ; cf. PxoLÉM.-Did.,
I, p. 80, n. 5. En reportant sur la carte 91 d'Ax-
drée-Sgobel les mesures de longitude et de lati-
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426
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE '
tilde dônriées par le géographe grec par rapport
à la si.Luation d'I(v)ernis et de Rhseba (A. v.
Kamp., 20 B et G 5), je suis arrivé à identifier
MoxoXtxov avec Mitchekiown (A.-Sc., 91 G 4) ou
Mitchehtôivn CaveSy un peu au nord-est de son
homonyme. Je me demande aussi si le nom MiU
chel-ne serait pas une déformation de MaKoX-ou
du nom indigène primitif que les Grecs ont ainsi-
transcrit.
. [Maxo^uToc, en Sardaigne, n'est pas celtique.]
. [Macra* rivière de Ligurie, sur la limite de
cette province et de TÉtrurie (Kiep., Ail. ant.,
VII, d G ; A. V. Kamp., i3 B 2). Aujourd'hui, la
xMagra (A.-Sg., io5 D 3). Gf. A. Holdeh, 11,
pp. 3o6-3o7, les noms enMacer,^
[Mctxptvoi, peuple dans le centre de l'île de
Corse.]
Mdenaca, ville d'Espagne Bétique, sur la
côte de la Méditerranée (A. v. Kamp., 6 B 3).
Papb, s. v. Matvàxr/}, l'identifie avec Almunecoir
(A.-Sc, 99 G 8). La ville s'appela encore MobcT),
suivant Stéphane de Byzance (A. Holder, II,
p. 372). On ridenlilie aussi avec la ville sui-
vante.
Maenoba, dans le sud de l'Espagne Bétique,
à l'est de Malaca (Malagd) ; peut-être, aujour-
d'hui, Vêler Malaga^k.Sc, 99 F 8). Cf. Kiep.,
Ail. ant., X, c E ; A. v. Kamp., 17 G 4; Ptolémée-
Didot (I, p. 1 13, n, 2), qui cite le texte de Punb
(III, I, 3), plaçant la ville sur une rivière
(cf- Strab., III, 2, 5, p. i43).
Matvoêwpa, ville des Mastien', dans le sud de
l'Espafjne. Est-ce la même que la précédente,
comme on Ta pensé (Pape, s. v.)2 G'est po&*
sible ; car Hécatée met aussi dans le pays des
Mastlew la ville ^i^oç, qui se trouve près de Mae-
noba (cf. Sexi, et supra, p. 160). On pensera
enfin à l'hypothèse qui voit dans la fin du nom
le mot Ebixra, que nous avons Irouvé plus haut.
Le nom pourrait être composé de deux parties :
Mxn-y reste d'un thème ancien (punique ? ibé-
rique ?), et ^.bora, addition postérieure.
Maivo(*.6va opt], Insani montes, chaîne de
montagnes dans le nord de la Sardaigne, c'est*
à-dirc dans le" pays des Corsi (A. v. KÂmp.,
i4 a). Le pays s'appelle, aujourd'hui, Gailara
(A.-Sc, igGF-G i).
MaiÇàlbi. Cf. ia/ra, s^. u. MoÇatot.
MageCobrfga, ville de la GaUiarGellicaÇA. v.
Kâmp., Index) \ cf. s. v. Admagetobriga, supra.
MagiOVlnium, ville de la Brltannia (Kiep.,
Atl. ant. y XI, d D; A. v. Kamp., 20 F 4). Peut-
être, aujourd'hui, Backingkam (A.-Sc., 86 I-K
2-3).
MaYiffTptîc*;, ville chez les Taurisqaes, au pied
des Alpes Garniques. Sur les Taar'sci,cî. Kiep.,
Atl. ant., XI, l-mF; A. v. Kamp., 21 E-F 5.
Dans cette contrée, on trouve aujourtf nui le mont
Moistroka, au nord-est duquel se' rencontre la
ville Malestig, entre un château ( Yen^Finken"
stéîn) et une ruine {Att-^Finkenstein : A.-Sc, 58
K 4'et 5).
Màyva, localité dans l'ouest de la Brltannia
Bomana.
Magnae, château fort en Brltannia, sur le
côté nord du Vallum Hadriani(k. v. Kamp., 20
E 3). Aujourd'hui, Thirlwall Castle (A.-Sc., 87
G-H 2-3).
[MoyvsvTtoCj nom d'un empereur romain.
Comme il était de la Brltannia, je serais disposé
à voir dans son nom la racine cehique Mag-
(A. Holder, II, pp. 372 sqq.) ou Magl^ ou ifo-
gn\î\' (iD., II, pp. 381-383).]
Mayvuxva, ville dans le sud-est de la Panuonie
supérieure. Mais cf. ProLÉMÉE-Didot (I, p. 296,
7 et note), qui corrige en Mariniana. Un nom
moderne qui conviendrait très bien est Mernye
(A.-Sc, 63 D 5), qui correspond aussi au point
de vue topographique (sud-est de la Pannonie
supérieure). Cependant, d'après l'édition Didot
de Ptolém^e, Mariniana (Magniana) est la der-
nière station de la Pannonie supérieure sur la
roule qui conduit au Dravus (^Drau). Dans ce
cas, il faudrait reporter la ville un peu plus au
sud, du côté de Kapos Mero (A.-Sc, /Âirf.), à
l'ouest de Kaposvar.
[Magnum promontorium, cap de Lusita-
nie; cf. Kiep., Atl. ant., X, a D; A. v. Kamp.,
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ADDITIONS AU a ALT-^^ELTISCHER SPRACHSGHATZ » D'A. HOLDER
427
17 A 3. Aujourd'hui, cap de Roca (A.-Sc^, 99
A 6). Je mets le mot entre crochets ; car il peut
Tort bien être le latin marnas, coipine il jouirait
être la transformatioh latine d^n nom indigène ;
.cf. le thème magno^ (lieu) dans A. Holder (II,
p. 383).] . •
' MagnUS PortUS, ville de la Brrtànnia insu-
laire,- sur Voceanus Britarmicas, la Manche.
Cf. A. Y. Kamp*, 20 F 5. Ge serait, aujourd'hui,
Porckester (A.Sc*j 86 I 5). Je remarquerai que,
entre le port de S nithampton et la rade AeLang'-
ton et Chichester, le port dit Magnus semble ainsi
nommé par ironie ; car c'est lé plus petit des
trois. On y trouve File Portsea, et l'on ne peut
s'empêcher de noter la coïncidence de Portsea
«t Porchester {Portchester ?) avec Portas. Je
suppose une ville ^Magport (le nom Mayport
existe, d'ailleurs, mais en Floride); les Romains
y bâtissent un fort (castrum\ d'où *Magport^
castrum, *Mayportcheater (chester = casirum)^
et *Portchester, Porchester.
• Mayop-tà^, château fort en Illyrie.
Magrada, rivière d'Espagne septentrionale
(et non localité : A. Holder, II, p. 385). Elle
arrosait Ococrjo) (cf. supra, $. ia). Ce serait donc
la petite rivière de Pa aj'es (A.-Sc., 76 A 4)-
fMayw, MagOy aujourd'hui Mahon, Port'-
Makon, dans l'île M'norgae, est un nom puni-
que. Cf. KiBP., AlL ant,, X, h D; A. v. Kamp.,
17 H 3; A.-Sc., 100 P 5.]
[Malbçtxa, l'île Majorque des Baléares. Le nom
est relativement" moderne (cf. Pape, s. v,); et je
le citerais d'autant moins que les Baléares ont
subi l'influence punique, si je ne trouvais dans
A. Holder (II, p» 391) un nom parfaitement
gaulois : Maio-rix. Faut-il en conclure que l'île
s'est appelée Maiorica^ d'après une étymolo-
gie semblable ; que les Latins ont confondu ce
nom avec Major (prononcer : Maîor) et que, ce
nom une fois appliqué à la plus grande des îles,
ils ont naturellement donné le nom de Minor à
sa voisine plus petite? je n'oserais le faire. Je re-
marquerai seulement : a) que ces comparatifs
Majorât Minor sont inexactement employés; car
le nombre des îles Baléares est dé plus de deux;
P) que les formes Major et Minor n'expliquent
pas la désinence -«rt des noms modernes.]
[Malaca, Malacha, ville en Espagne Béti-
que, aujourd'hui Malaga (Kiep., Atl, ant., X,
c E; A. V. Kamp., 17 C4; A.-Sc, 99 F 8).
C'était une ville phénicienne (Pape, s. v,\ et l'or-
thographe Malacha fait penser à la grande divi-
nité punique Moloch('). Mais, d'autre part, le
mot malacos a peutHèlre existé en celtique
(cf. A. Holder, II, p. 393, s, v,); voir d'ailleurs
le nom suivant.]
MaXaxoréata, localité en Galatîe. Il existe bien
aujourd'hui une localité Malagôb, au sud-ouest
de Kaisarieh (Kiep., Carte en siœ feuilles; m.,
Carte générale, N 26; A.-Sc, 127 F 4); mais
elle se trouve déjà à quelque distance de la Ga-
latie ou du Pont Galatique. On pourrait alors
penser à Mailikeui, au sud-ouest d'Ancyre (Kiep.,
Carte en six feuilles).
Malata, ville en Pannonie inférieure ;
cf. A. Holder, II, p. .393, niais aussi A. v.
Kamp., 10 A i ; Kiep., AtL ant., XI, 0 G.
Malateca, en Lusitanie (Kiep., Atl. ant., X,
a D; A. v. Kamp., 17 A 3).
MaleuSy île de l'ouest de la Calédonie (A. v.
Kamp., 20 C 2). Aujourd'hui, île de Mi// (A.-Sc,
90 F6).
MaXia, ville des Celtibères, qui ne devait pas
être fort éloignée de Numance ; c'était d'ailleurs
une toute petite ville.
MaXiaxa, ville en Espagne Tarraconaîse. Pape
renvoie à MotXta, mais à tort; car MaXiooca se trou-
vait chez les Astures(PTOLÉM.-Did., I, p. iBg, 5).
D'ailleurs, ici, les chiffres de PioLÉMÉE-Didot
doivent être corrigés, surtout pour la latitude :
avec les chiffres actuels, il est impossible de
placer Maliaca par rapport à Luc us Asturum et
à Gigia.
Mavama, ville dans le sud de l'Irlande. Pape,
s. V., y voit Dublin (qui est Eblana) ; A. Holder
I . Cf. des noms comme Mulelacha, ville et promontoire
en Maiirétanîe Tingitanc (Klotz, s. v.) et Mulucha, rivière
entre la Maurétanie et la Numidie (Klotz, II, p. 457).
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4a8
ÉTUDES DE GÉOGIUPHIE ANCIENNE
(II, p. l\oo) mêle les deux contrées de Wicklow
et de Wexford. Cf. A. v. Kamp., ao C 4. La con-
trée était habitée par les AtanapiL
Manduessedum , ville de la Brltannia
(KiEP., AtL ont., XI, d C ; A. v. Kamp., 20 F 4 ;
A. HoLDER [II, p. 4o5], qui Fidentifie avec Man-
ceiier, dans le comté de Warivick). Je propose-
rais Essendine (A.-Sc, 86 L i) ou, mieux, WhU-
sendine (A.-Sc, 86 K i), tous deux dans le
Huiland, à Test de l'emplacement indiqué par
A. VON Kahpen.
[Mavioi (Hymani ?), peuple d'IUyrie, sur le
golfe Manios. S'il est vrai, comme le dit Pape,
qu'il faille les identifier avec les Hymani de
PuNE (III, 21, 25), ils feraient plus spécialement
partie des Liburnes, entre les rivières Arsia et
Titius : Araa et Kerka : A.-Sc. ^ m C 1-2 et
D E 2-3].
MavTivdiv TCoXic» ^n Corse. Cf. G. Cousin, de
Urh. quar. nom. voc. UôXtjzfin.fac., p. i56.
Mantua, Mantoue, en Gaule Cisalpine. Le
nom ne se trouve pas dans A. Holder(II, p. 4i 2)
comme nom de ville; mais il y est donné en tant
que nom de personne. Cf. le mot suivant. —
Ethnique : Mantaanus.
MàvToua, ville des Carpetani, en Espagne Tar-
raconaise; cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 176, n. 5. La
ville serait à Test et légèrement au nord de
Toletum {Tolède).
[mantuniy nom commun signifiant />^//ïma/z-
ieaa; cf. français mante. Le nom est donné
comme espagnol, mais donné par un Espagnol,
Isidore de Séville. Il est possible qu'il soit cel-
tique, comme brac{c)a.]
f Mapxiaviç (Pape, s. v. 4)j nom d'un chef gau-
lois. Je .ne citerais pas ce nom, si A. Holder(II^
p. 4a i) ne citait Marciainus comme nom de per-
sonne. Comme Motpxiavoç nous est donné par
Z08IME, il est possible qu'il ait transformé légè-
rement le mot, pour le rapprocher d'une forme
plus connue dans son pays et à son époque. Il est
vrai que, précisément à cette époque, cinquième
siècle après Jésus-Christ, les noms indigènes
pouvaient avoir subi de notables altérations].
[Map€65a\)a, ville dans le nord de la Dacie.
Cf. PTOLÉM.-Did., I, pp. 447, n. i et 448, n. 2.]
Marcomagus, qu'A. Holder (II, p. 422)
identifie avec Marmagen, Kibpert (AtL ant., XI,
h D) met la ville au sud-ouest de Tolbiacum ;
A. VON Kampen (19 g i) me paraît l'identifier
avec Mechernich (A.-Sc, 5o C 4)« Ce préfixe
Marco^ ne semble d'ailleurs pas spécial au celti-
que ; cf. les Marcomanni germains, qui devaient
aller s'établir en Bohême, pays des Gaulois
Boïens.
MapsSoSpYoc» château fort sur le Danube.
[Maçraptc, ville en Illyrie. C'est peut-^tre la
même que l'on appelait aussi Màp'pc (Pape, s.v.i\
cf. infra).]
Margidunum, dans la Britannia. A. Hol-
der (II, p. 4^5) y voit Bridgeford; cependant,
cf. KiEP., Atl. ont., XI, d C; A. v. Kamp.,
20 F 4, d'après lesquels la ville correspondrait à
Newark (A.-Sc, 88 L 6).
[Màpyo;, affluent du Danube, en Mésie supé-
rieure; cf. KiEP., Atl. ont. y XI, s L-M; A. v.
Kamp., 10 B 1-2. Aujourd'hui, la Morawa (A.-
Sc, 112 K 2-3); cf. le mot suivant, et Klotz,
II, p. 36 1, s. V. Margis.]
Màpyo^j ville de Mésie ou Illyrie, entre Tlster
et le Margos. Klotz (II, p. 36 1, 9. v. Margum)
l'identifie avec Pa^arowitz (A.-Sc, 112 K 2 :
Pozarevac). Cependant, comme il nous est dit
que la ville se trouvait en Illyrie (= Illyrîcum),
je serais porté à la mettre plus à l'ouest et, par
conséquent, sur la rive gauche de la Morawa
(Margos). Or, dans l'angle formé de ce côté par
le confluent de la Morawa avec le Danube, se
trouve la ville Smedereuo (A.-Sc, 112 I-K 2);
et je me demande si ce nom ne dériverait pas
du nom antique que nous étudions. Laissons de
côté le S^ initial, que nous pouvons regarder
comme une consonne préfixée, dans le passage
de la langue antique à la langue moderne {\l]^
M- = 'ç M- = S|t-), et la désinence -i;o, ajoutée
si souvent aux noms de localité dans les pays du
Danube inférieur; il nous restera -merfere-. Pour
passer de {jcapyo- à medere^, il faut admettre un
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429
intermédiaire [xayço- devenu [laîpo-, c'est-à-dire
un transfert du y et la substitution de-rfA-à-g7^.
La série des transformations du nom antique en
nom moderne aura donc été : ^marjOy --magro^^
^madr(Hj Smadro-, Smedero^j Smederevo, Je
ne propose tout ceci que comme une hypothèse.
Cf. infra, s, v. Maçicvrr^.
[Maçiavà, château fort en Dardanie.]
Marlana, ville de Corse, sur la côte orientale
(KiEP., AtL ant., VII, d E; A. v. Kamp., i3 B 3).
Aujourd'hui, Borgo (A.-Sc., 76, carton de la
Corse : au sud de Bctstid). On dit, il est vrai,
que ce nom est dû à Marins (Pape, s. v. Maptavi] i ;
cf. les Maptaval çojaat [Pape, s. v. 2] dans le sud,
de la Gaule).
MaptavTQ, ville d'Espagne Carthaginoise, chez
les Oreiani (A. v. Kamp., 17 D 3); aujourd'hui,
Almagro (A.-Sc, 99 G 6). La présence du -gr-
dans le nom moderne me porte à me demander
si le nom n'a pas été déformé par les anciens, en
souvenir de Marins, et s'il ne faudrait pas resti-
tuer *MapYavt). On aurait alors, dans le passage
du nom ancien au nom moderne, le même trans-
fert qui a été signalé un peu plus haut : marg^
devenant magr-.
[MarianI montes, en Espagne Bétique et
Carthaginoise. Il me semble étrange que la petite
ville Mariana, dont il vient d'être question, ait
donné son nom à une chaîne qui s'étend si loin
(c'est la Sierra Atorena actuelle : A.-Sc,
99 D-G 6-7); Pape, s. v. Mapiavov a. Le nom doit
avoir une autre origine que nous ignorons.]
[MapiavoV) cap et ville du sud de la Corse ;
cf. PiOLiM.-Did., I, p. 368, n. 6, où l'éditeur
pense qu'il n'y a pas lieu de songer à Caius
Marins. Comme identification (Pape, s. v. \^ en
donne une autre), il propose le cap Feno, dont
le nom, dit-il, serait en grec MapaOaiv (champ de
fenouil). Il est alors possible que le nom ait été
refait et tranformé par les Latins ; mais il serait
en ce cas d'origine plutôt sémitique.]
Maricl, peuple de Gaule Transpadane. A. Hol-
der (II, p. 427) déclare qu'ils sont peut-être
identiques aux Anamares (=» Anares ; cf. id., I,
p. i35), situés au sud du Pô, avec la ville Clasti-
dium (cf. supra, s. v, Anani). Mais A. von Kam-
PEN (i3 B 2), comme A. Holder, place les Marici
au nord du Pô, entre Laumellum {Lomello) et
Ticinura {Pauie). Cf. A.-Sc, io5 CD 3.
Marltima ; cf. infra, s. v. Mastramela.
Marsaci, MarSacil, peuple en Gaule Belgi-
que, dans une île du Rhin, au sud du Zuyderzée.
Pour le nom, cf. Marsigni (A. Holder, II, p. 445)-
Màpcxavoc, montagne de Pannonie. Est-ce le
Mecseg{k.-^c,, 63 k 5)?
Marus, rivière de la Germania, mais dans un
pays primitivement habité par des Gaulois (les
Volcx Tectosagi) entre les Gaulois Boïens' et
les Gaulois Cotins. Cf. Kiep., Ail. ant., XI, n E;
A. V. Kamp., 21 G 4- Aujourd'hui, le March
(A.-Sc, 62' L-K 4-7).
Marusium, ville d'IIIyrie (Kiep., Atl. ant.,
V, a C; A. V. Kamp., 10 A 3). Le nom semble
être demeuré dans celui du lac M{o)ur(o)us
(A.-Sc, 1 1 3 H 6). Pour le nom, cf. le nom propre
Marusianus (A. Holder, II, p. 449)-
[Mapoui'YYot, peuple entre les Suèves et le Da-
nube; cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 264, n. 2. Ils sem-
blent avoir résidé sur les bords septentrionaux
(rive gauche) du Danube, qui ont été, jusqu'à
Budapest, colonisés par la race gauloise.]
MaffcxaXta, Massilia, Marseille ('). Le mot
n'est pas dans A. Holder (II, p. 455). qui admet
une forme Massiliacus. Pape parle du celtique
mas et de la peuplade ligure des Selgœ. Il fau-
drait savoir à quelle époque remonte la pronon-
ciation Mars- et non Mass-. Le -r- est-il primitif,
changé en -5- par assimilation chez les Grecs ?
Le nom pourrait alors être rapproché des noms
celtiques en Mars-y Mars(y-y et peut-être Maro^
(*Maro-sa[l]lia devenant *Marsalia ; cf. A. Hol-
der [II, p. 446] : Marsallum pour Marosallum^
aujourd'hui Marsal, en Lorraine annexée).
Cf. A. Holder (II, p. i3o6) : Salia {s. v. 2) don-
nant en français la Seille, à Château-'Salins, en
I . La Table de Peutinger (III) l'appelle Ma(s)silia Grœ-
oorum.
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43o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Lorraine annexée. — Pour les adjectifs tirés de
ce nom, cf. Pape, s. v, et Klotz, II, p. 366, col. i.
Motffffux, Maarta, district et ville du sud de
PEspagne, sur le territoire de Tartessos. Sur le
pays de Tartessos, cf. Vid.-Labl., Atlas, 8 B b.
Est-ce la Sierra de Mijcis (A.-Sc, 99 F 8)?
Mastramela (Pape, s. v. MoatçaitiX-»!), ville
et marais (ptilui) sur la côte sud de la Gaule
Narbonaise. Suivant Pline (A^. H., III, 4? 5, 34),
il faut distinguer l'étang (Mastramela) et la ville
(Maritima). L'étang est évidemment l'étang de
Berre. Quant à la ville, suivant les uns, c'est
Martigues (Avienus, Ora maritima, 692, note de
l'édition Lemaire); suivant A. Holder(II, p. 456),
c'est Miramas. La situation de cette dernière
ville ne convient guère à ce que dit Avienus :
terga celsum prominens ; ces mots s'appliquent
mieux à Martigaes, adossée à la chaîne de l'^'^-
taqiie (A.-Sc, 82 E 2). Mais ils peuvent convenir
aussi à Marignane, adossée à la même chaîne,
et à une partie de cette chaîne qui est assez
élevée pour que l'on ait été obligé de creuser
pour le chemin de fer un tunnel bien connu,
celui du Pas-des^-Lanciers (A.-Sc, ibid.)»
[MàTt(a)aa, ville dans l'intérieur de la Corse.
Cf. supra, XXXVII, p. 2o5.]
Matrelum, ville de Vindélicie. A. Holder
(II, p. 467) l'identifle avec MatreiÇA.Sc.y 67 E 3).
Mais cette localité est sur la rive droite du Sitl,
tandis que Kiepert (AfL ont,, XI, k F[Matreia])
et A. VON Kampen (21 D 5) mettent la ville anti-
que sur la rive gauche. — Cf. Peut. Tab., IV,
en Rhétie,
MaÇaiot, peuplade dans le sud de la Pannonie,
sur la frontière de Dalmatie. A. Holder (II,
p. 489, s. ou. Mazœi, Mazieei) renvoie à Masiaei ;
mais ce dernier mot est oublié à sa place alpha-
bétique, p. 452. L'édition Didot de PiOLÉMéE (I,
p. 3io) Ut MatÇatût; cf. id., ibid,, n. 2, pour
l'inexactitude et la confusion de l'énumération
de Ptolémée. — En Bithynie, l'on trouve une
ville MaÇatov. Serait-ce Masoâd-Keui, sur le
Thymbrès antique, à la limite de la Bithynie et
de la Galatie? Cf. Kiep., Carte en six feuilCea :
au nord-nord-est de Sivri^hissàr et de l'antique
Pessinonte.
MearenseSi peuple d'Espagne Tarraconaise
(Pape, s. v. Meapo^). Le Mearus dont il est ici
parlé, le Mera (PxoLÉM.-Did., I, p. i46, n. 3;
A. Holder, II, p. 490), est une petite rivière
près du cap Ortegal^A.Sc.y 99 B-C i).
[M&Sexa, château fort en lUyricum.]
MeSftoSv (Pape, s. v. 4)? capitale des Labeates,
en Dalmatie. La véritable orthographe du mot
parait ^tre Meteon (Tite-Live, 44> ^3 et 32).
Quant au peuple des Labeates, on rapprochera
leur nom de celui du Labeates lacus, aujourd'hui
lac de Skodra (A.-Sc, 112 H 4 : Is^c de Skutari;
cf. supra, s, v. Labeates).
Mediai ville de Dacie (A. v. Kamp., 10 C i).
Aujourd'hui, Mehadia (A.-Sc, 1 12 L 2). Pour le
nom, cf. A. Holder, II, pp. 49^496. Au nord
de cette localité, se trouve aujourd'hui une ville
Mehadika (A.-Sc, ibid., L i), que l'on pourrait
rapprocher de noms celtiques en Medic- (A. Hol-
der, ibid.).
MftSiàva, château fort en Illyricunn. Estrce la
même ville qui est placée en Mésie supérieure
par Ahmien-Margellin, 26, 5? Celle-ci est repré-
sentée comme un faubourg situé à 3 milles de
Naïssos (cf. supra, p. i47 : aujourd'hui, Nisch);
et l'on peut dire que nom et distance s'accordent
à placer Mediana à Matejevac (A.-Sc, 112 K 3).
Mais, si l'on consulte Kiepert (Atl. ant., XII,
g D), on voit que Naïssus est loin de l'Illyricum ;
et la confusion, vers laquelle Pape parait incli-
ner, des deux Mediana, ne semble pas possible.
Pour ce qui est de la ville de l'Illyricum, je n'ai
pas sur sa position, même approximative, de
renseignements suffisants pour hasarder une
conjecture. Cf. Pape, s. v. Mr^Stavoi (la paren-
thèse).
Mediana, en Rhétie. A. Holder (II, p. 49^)
identifie cette ville avec Gnotsheim (A.-Sc,
55 D 3). Cependant, suivant Pape, s. v., la Table
de Peutinger mettrait cette ville en Rhétie, sur la
route qui longe le Danube.
[Mr^StavoL, peuple en Bithynie (Pape, s. «;.);
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43 1
mais, comme ce mot se trouve dans un Périple, il
ne peut pas s'agir de quelque peuple sur les
frontières de la Bithynie et de la Galatie].
MediOlanlum, Milan, dans l'Italie du nord.
A. VON Kampen (i3 B 2) et Kiepert {AtL ant,,
VII, cB) préfèrent cette leçon à Mediolanum ('),
qui est la leçon généralement adoptée (A. Hol»
DER, II, p. 498, 1). — Aux villes de même nom
citées par A. Holder, II, pp. 5 18-621, nous
ajouterons :
Mediolanum, ville en Gaule Belgique (Pape,
s, V. 4)« Cf. A. V. Kamp., 19 g I : l'emplacement
correspond à peu près à Wetten (A.-Sc, 49 B 2) ;
est-ce Meerlo (id., ibid : à l'ouest de Gueldre) ?
C'est Mediolanum Menapiorum.
Mediolan(i)umy au nord-nord-est de Vienne
(Autriche), est appelée Mediolanum Racata^
rum par A. von Kampen, 21 H 4 (cf. Index,
p. 35). L'emplacement marqué ne correspond
d^ailleurs pas à Wolkersdorf, indiqué par A. Hol-
der (II, p. 521, s. u. 4o), mais à Weikendorf
ou Angern (A.-Sc, 63 G 3). Cf. infra, s. v. M&-
ôoffXàvwv.
Mediolanum, en Britannia. A. Holder (II,
p. 521, s. V. 43) ne parle que d*une seule viUe
de ce nom; c'est celle qui est identifiée avec
Clawdd^coch, dans le Shropshire, sur la Severn.
Suivant l'édition PTOLéméE-Didot (I, p. 98-99,
. n. 9), il en est une autre, à 27 000 pas de Mancu-
nium (^Manchester), Ces 27000 pas (à i",48 le
passiis) font 54'',76o, soit o"*,o54 sur la carte 88
d'ANDRiÊE-ScoBEL (échelle : i millimètre sur la
carte correspond à i kilomètre réel). A cette
distance, se trouve bien CA^^^er (A.-Sc, 87 G 6),
comme l'éditeur de Ptolémée l'avait proposé. Je
ferai seulement observer que Chesfer vient de
castram, nom latin, et qu'il y aurait donc lieu
d'admettre la disparition complète du terme in-
digène. C'est possible, il est vrai; mais, de même
que Mediolanum est devenu Mailand pour les
Allemands, je me demande s'il ne serait pas
devenu Lei/land en Angleterre (A.-Sc, 87 G 5),
I. Cf. Peut Tab.,iy a.
au nord-ouest de Manchester et à une distance
sensiblement égale à celle qui sépare Manchester
de Chester.
Me&wXavov, en Mésîe supérieure (Pape, *. i;. 7 ;
A. Holder, s. v. 4i, H, p. 621). Deux noms mo-
dernes rappellent le nom antique aussi bien que
le fait le Milano des Italiens : ce sont Dônj'i-
Milanovac et Gornji^Milanovac(A.'Sc,j 112 L 2 :
sur les bords du Danube; et id., 1 12 I 2 : au sud
de Belgrade). 11 est vrai que l'on peut penser à la
dynastie des Milosch Obrenovitch, qui donna le
roi Milan, mort il y a quelques années (cf. la
ville Ohrenovac : A.-Sc, 1 12 I 2); et il est pos-
sible que Dônji, Gornji soient des prénoms (Gor^
nj'i est-il le même mot que Georges ?) Mais il
est possible aussi que l'un des deux mots au
moins ne soit qu'une transformation d'un mot
plus ancien, et l'on s'expliquerait facilement
l'origine de la confusion.
MedoacUS, nom de deux rivières (M. major
et M. minor) dans la Gaule Cisalpine. Cf. Kiep.,
Atl, ant., VII, f B; A. V. Kamp., i3 C 2. Aujour-
d'hui, la Brenta et VAstico, affluent du Bacchi--
glione (A,-Sc, io5 F 1-2). Je ne comprends pas
très bien ce que veut dire A. Holder (II, p. 525),
qui semble identifier ces deux rivières avec des
localités.
MeSoaXàviov, de Pape, dans le sud de la Germa-
nie, est une mauvaise lecture corrigée en Meôto-
Xàvtov (ProLÉM.-Did., I, p. 276, 6; A. Holder,
II, p. 521, s. V. 4o). Cf. supra, s. u. Mediola-
n(i)um, au nord-nord-est de Vienne.
MeduUluS, montagne des Cantabri, en Es-
pagne ; Klotz : Medulluus (II, p. 877) ; Pape :
MsSouXXo^ {s. V. Mc8o\)XXov).
[MeiîXoxoî, rivière des Vardules, dans le nord
de l'Espagne Tarraconaise. L'édition Ptolémée-
Didot (I, p. i4B, n. 2) considère la mention de
ce nom comme une interpolation. Les chiffres de
longitude et latitude peuvent en effet paraître
un peu étranges. Cependant, il est possible que
ce nom ou un nom approximatif ait existé ; ce
serait la rivière de Tolosa ou celle de Saint-^Sé-
bastien : A.-Sc, 100 H-I i.]
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43a
ETUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
[MelCOmani, MeXxopLsvtoi, peuple en Dahna-
tic.]
Meldia, ville à rextrémîté nord-ouest de la
Thrace (A. v. Kamp., io G 2; Kiep., Atl. ant.,
XI, t M), près de Serdica (Sofa). Vd. A. Hol-
DER (II, p. 534), qui place la ville près de Slio-
ri'ca. Je propose Beledie Khâriy au nord-est de
celte ville (A.-Sc, 1 14 C 7).
MeleSSiy peuple d'Espagne, près d'Oringis,
(Liv,, 28, 3). L'auteur latin l'appelle : hispana
gens. Quant à la ville, elle semble ne pas avoir
été très éloignée de Munda (Liv., 24, 4^ : Aurin-
gis). Elle se trouve dans la contrée des mines
d'argent (contrée de Tharsis et des mines de
Rio^Tinto : A.-Sc, 99 C-D 7), et je penserais à
l'identifier avec Arucci (A. v. Kamp., 17 B 4 ;
KiEP., Ail. anl., X, b E), aujourd'hui Aroche
(A.-Sc, 99 D 7)* Les Melessi se trouveraient
alors dans la contrée entre Hlguera et Serpa
(A.-Sc, 99 C-D 6.7).
MiqXlSoxov opo;, M7jX6xa6oc, MiqXoxauo^, aujour-
d'hui le /^arr (PïOLÉM.-Did., I, p. 253, n. 3),
ou VOsning (A. Holder, II, p. 535-536). J'y
verrais VEgge Gebirge, où je remarque côte à
côie Alfenbekeriy Neuenbeken, Durbeke et Duke
(A.-Sc, 49 G 2).
MeXtDÔouvov, ville de Germania Magna. L'édi-
tion Didot de Ptolémée (I, p. 273, n. 9) place
la ville entre Eburodunum (Brûnn) et Casurgis
(Caslau). Mais A. Holder (II, p. 536) la reporte
plus à l'est, dans les environs de Troppau, en
Silésie autrichienne. Or, au sud-ouest de Trop-
pau, se trouve aujourd'hui la ville Melisch
(A.-Sc, 62 M 4)j dont le nom peut rappeler le
nom ancien.
MeXXapta, au sud de l'Espagne Bétique (Pape,
s. u. I ; cf. A. V. Kamp., 17 C 4-5). Ce serait au-
jourd'hui Tarifa (A.-Sc, 99 E 8). Cf. A. Holdir,
5. y. I, II, p. 539 ; Pape, s. vu. MsvpaXta et Mtj-
Xàçta.
Melodunum, Melun. Cf. A- Holder, s. vv.
Mellodunum et Meclodunum (II, p. 490)*
[MiqXouja, île près de l'Ibérie. Peut-être sim-
plement une épithète grecque.]
[Melpum, ville en Haute-Italie, sur le Pô.
Elle semble antérieure à l'arrivée des Gaulois
en Italie ; cf. C. Nepos, dans Pline (A^. H., III,
'. 17).]
[Melta, ville de Mésie (A. y. Kamp., 10 D 2 ;
Ktep., AlL ant.j XI, u M). Ce serait aujourd'hui
Lovec (A.-Sc, 1 14 D 6).]
Mendiculeia, ville d'Espagne Tarraconaise
(KiEP., Atl. ant., X, e C; A. v. Kamp., 17 F 2).
Aujourd'hui, Monfon (A.-Sc. ^ t 00 L 3). La forme
vraie devrait-elle s'écrire par Ment-? Cf. A. Hol-
der, II, p. 549.
M6v5ixo'jX7j'ta, MsvSriXO'jXta, ville en Lusilanie.
Par rapport à Caurium (Coria : A.-Sc, 99 D 4),
PTOLÉMÉE(éd. Did., I, pp. i37-i38) la place au
nord-est. Cependant, au nord-ouest et à peu de
distance, se trouve Moraleja (A.-Sc, ibid,);
mais le rapprochement ne me paraît pas assez
décisif.
Menés, localité en Gaule (Klotz, II, p. 386).
Le texte de Lucain (I, 4^9) porte parfois rura
Nemeiis (où l'on a voulu reconnaître Ntmes?).
Cf. A. Holder (II, p. 709, 1. 2), qui rapporte ce
nom aux Nemetes du nord de la Gaule (?).
. Menoba, rivière d'Espagne ; cf. supra, s. v.
Mtenoba.
MenosCdi port des Vardules, en Espagne
Tarraconaise. Cf. Kiep., AtL ant., X, d B ; A. v.
Kamp., 17 D i. Aujourd'hui, Guetaria (A.-Sc,
100 H i).
[Mevouvtoî, nom d'un lUyrien.]
MevpaXia. Cf. supra, s. v. M&XXapca.
MevTija, Mentesa Bastia (A. Holder, s,v.
i). Cf. Kiep., AtL ant., X, c-d E; A. v. Kahp.,
17 D 4; cf. supra^ -s. u., p. 194. Malgré l'auf
torité d'A. Holder, qui identifie ce nom avec
La Guardia, je ne puis m'empêcher d'être frappé
du rapprochement de Mentesa et de Mancha
(Real); cf. A.-Sc, 99 G 7. Le fait d'avoir trouvé
Mentesanus dans deux inscriptions de La Guar-
dia ne me parait pas péremptoire.
Mentesa Oretanorum. A. Holder (U,
p. 55o) donne comme identification Villanueva
de la Fuente. D'après Kiepert (Atl. ant., X, d D),
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433
et A. VON Kahpen (17 D 3), je pense qu'il s'agit
de la ville appelée Villanueva de los Infantes
(A.-Sc, 99-100 H 6). La contrée était celle des
MentesanI, qu'A, von Kampen (jbid,) place entre
les deux Mentesa. — Klotz (II, p. 389) parle
d'une ville Mentisa, Mentissa, en Espagne Tarra-
conaise : il s'agit, comme le prouvent les textes
auxquels il renvoie, de la Mentesa Oretanorum.
MsvTope^, peuple sur la côte de Libumie et
dans les lies voisines appelées MevropiSec-
[Msvouvioç, lUyrien.]
Mergablum, localité au sud-est de Gadès
(A. V. Kamp., 17 B 4; KiEP., Afl, ani., X, b E ;
A. HoLDER, II, p. 55i, s. V. Mercablo). Ce serait,
aujourd'hui, ComV (A.-Sc, 99 D 8).
[Mepôto, château fort en lUyricum,]
[MspioTuovrsSs, château fort en Illyricum.]
Mertaa, peuple de la Caledonfa (A. v. Kamp.,
20 D-E 1). Retrouve-t-on un souvenir de ce nom
dans celui de la colline Beinn Mhadadh (A.-Sc,
89 H 2)? Cf. s. V. S|jipxat.
Merucrai ville en Espagne Bétique.
Merula, rivière de Ligurie, entre Albintimi-
lium et Albingaunum, ou mieux, si l'on regarde
bien la construction de la phrase de Pline, ri-
vière qui se jetait dans la mer à Albingaunum
(Plin., iV. H., III, 5, 7). Aujourd'hui, la Centa
(A.-Sc, io5C3).
[MéoYi, île sur la côte méridionale de la Gaule.
Quoique ce nom ait bien une apparence grecque
(cf. les noms des îles voisines, m/rrt), je profiterai
de l'occasion pour essayer d'identifier ces îles
du littoral. Pline (iV. H., III, 5, 1 1, 3) énumèrc
dans cet ordre les îles de la côte gauloise entre
l'embouchure du Rhône et Antipolis {Antibes) :
Métina (à l'embouchure du fleuve), Blascon ; les
trois Stœchades, voisines de Mars:»ille (Protè,
Mésè, Hypœa); Sturium, Phœnice, Phila, Lero,
Lerina (en face d'Antipolis). Si nous suivons
dans Andrée-Scobel (82 E-F 2) le même trajet,
nous trouvons : l'île de la Camargue; Baionneau,
Pomègue; Maire, Jarros, Biou, Caleseragne ;
l'île Verte; l'île des Embiers; Boubaiid; le groupe
des lies à'Hyères {PorquerolIeSj Bagaud, Port-
Gros, du Levant) et les îles de Lérins. Le
nombre n'est pas égal dans les deux listes ; il y
aura donc à faire des éliminations. On a l'habi-
tude d'identifier les Stœchades avec les îles
d'Ugères (Vid.-Labl., 18 F-G f ; Kiep., Atl. ant.,
XI, g-h H ; A. V. Kamp., 19 G 5) ; il me semble
que le texte de Pline s'oppose au maintien de
ce rapport, et je propose la liste suivante : Mé-
tina (Batonneau); Blascon (Pomègue) ; les trois
Stœchades, dont Pline dit qu'elles sont voisines
de Marseille,, ce qui n'est pas tout à fait exact
pour les îles d^Hgéres (Protè = Maire ; Mésè
= Jarros ; Hypœa = Biou) ; Sturium = Parque^
rolles ; Phœnice = Bagaud; Phila = Port-^ros;
Lero = île du Levant; Lerina = la plus grande
des îles de Lérins. On dira que Pline parle de
trois Stœchades, tandis que le groupe auquel
appartiennent les îles Ma're, Jarros et Bion
compte encore Caleseragne, que nous avons né-
gligée. Nous répondrons que la même objection
peut être faite contre l'attribution des trois Stœ-
chades aux îles d'Hyères, qui sont quatre ; et, si
l'on place les Stœchades aux îles d^Hgères, nous
demandons où l'on mettra Sturium, Phœnice,
Phila et Lero, entre les îles d^Hyères et celles de
Lérins. — On pourrait, il est vrai, identifier Mésè
avec Porquerolles, à cause du cap des Mèdes;
mais la topohomonymie doit céder le pas à la
loi de l'ordre géographique.]
MscfO'jiov, ville en Ger mania Magna (cf. A. Hol-
der, II, p. 576). D'après les chiffres de Pto-
LÉMÉE (éd. Did., I, p. ^270), la ville serait au
nord-est de Luppia, que l'on a pensé à identifier
avec Lippstadt. Dans ce cas, elle pourrait être
placée à Mussen, près Detmold (A,-Sc., 49 G 2).
J'ajouterai d'ailleurs, comme l'éditeur de Ptolé-
m£e : At incerta hœc omnia.
Mesua, ville de Gaule Narbonaise. Aujour-
d'hui, Mèse (A.-Sc, 81 G 2). Cependant, h posi-
tion de cette ville ne correspond pas très bien à
ce qu'en dit Pomponius Mêla (II, 5, 6j cf. éd. Ni-
sard, p. 677, n. 55)[*].
I. Aussi A. HoLj>ER (If, p. 677) admet-il deux Mesua;
mais Tun des deux est une restitution.
28
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434
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
MsTaXXa. Au mot Mctallon, A. Holder (II,
p. 677) renvoie à Magalli (ibid., p. 378), admets
tant par là même une déformation hellénique
d'un mot indigène. Cette même déformation d'un
nom indigène s'est-elle présentée pour tiixoiXkn
en Thrace, siir l'Isler (Pape, s.o. i)? on ne sau-
rait le dire.
Metellinum, ville de Lusitanie orientale
(KiEP., Ail. ant., X, b D; A. v. Kamp., 17 C 3).
Aujourd'hui, Don Benito (A.-Sc. , 99 E 6). Est-
ce une ville fondée en l'honneur de quelque Mé-
tellus? Est-ce *x\Ietallinum, modifié pour des
raisons inconnues (')?
[Mêtsov, ville en Illyrie,]
MetubarriS, tle dans la Save, la plus grande
des îles fluviales connues, dit Pline (A^. //., 25,
28). A. HoLDfiR (II, p. 58o) lit : Metubarbis. Est>-
ce rtle marquée par Kiepert {AtL ant., XI, o G)
et A, VON Kampen (10 A i), qui est formée par le
Savus passant à Saldœ et un bras du Savus qui
passe à Cibalœ? Cf. A.-Sc., 63 E-P 6-7 : le bras
de la Save y porte le nom de Bosut.
[M6TOu)^ov, MetuUum, capitale des lapudes,
sur la frontière de la Pannonie et de la Libumie.
Cf. Kiep., ail ant., VII, î-k B; A. v. Kamp.,
21 F 6. Aujourd'hui, Môttling : A.-Sc., 66 D 4-]
Mevanla, ville d'Ombrie (Kiep., Af/. ant.,
VIII, f D; A. V. Kamp., i3 D 3). Aujourd'hui,
Beuagna(A,-Sc.j io3 C 2). Je n'aurais pas pensé
à introduire ce nom ici, si l'Ombrie n'avait pas
été occupée par les SenonesÇcLYAfferGallicus),
et si, d'autre part, le nom Mevania ne se retrou-
vait pas ailleurs, dans un pays celtique, comme
orthographe de l'île Mona (l'île de Man) sur la
côte occidentale de la Britannia : vd. A. Holder,
II, p. 621-622; A. V. Kamp., 20 D 3.
MIaCUm, ville d'Espagne (Kiep., AtL ant,,
X, c C; A. V. Kamp., 17 D 2). Aujourd'hui, El
Pardo (A.-Sc, 99 G 4).
MICtiSv île que Klotz (II, p. 407) place dans
la mer du Nord. Le texte de Plink (A^. H., IV,
I. Cf. un exemple semblable en Lydie : Motella, Me-
T«XXo7co>tç, MeTe>X(i7CoXtç (G. Cousin, de Urb, qaar, nom,
voc, UoXiçJin.fac,, p. i64, s, v.).
16, 3o) dit que cette île se trouve à six jours de
navigation de la Britannia : Timœus historlcus
a Britannia introrsus sex dierum mwigatione
abesse d'cit insulam Mictim, qu'il faut, à mon
avis, interpréter : a Britannia introrsus — sex
d'erum navigatione, et non pas : a Britannia
— introrsus sex dieram navigatione; et le sens
sera : à six jours de navigation de la Britannia,
mais à six jours en deçà pour qui vient du dé-
troit de Gadès, c'est-à-dire : à six jours de l'An-
gleterre quand on va vers le détroit de Gibraltar.
L'île serait donc près des côtes d'Espagne. Mais
à quel propos Pline parle-t-il de cette île ? C'est
pour dire qu'elle produit le plomb blanc. Or le
même auteur (XXXIV, 16, 47)> parlant de ce
métal, dit : nunc certum est in Lusitania gigni
et in Gallxcia;ct qui confirme notre hypothèse.
Ajoutons que précisément la Gallécie fut dans
l'antiquité un des pays de production des mé-
taux : fer, plomb, étain^ or, argent (Vid.-La.bl.,
iS^'A-Bc). Il me paraît impossible d'assimiler
Mictis à Ictis, Vectis (llle de Wight\ comme le
fait A. Holder (II, p. 584); car on ne comprend
plus le texte de Pline, même en admettant : in-
trorsus sex dierum naoigatione : l'île de Wigkt
n'est pas à six jours de navigation de l'Angle-
terre et, pour les voiliers antiques, elle était à
plus de six jours de distance du monde grec. —
Il est impossible d'ailleurs de dire précisément
quelle île de la côte ibérique correspond au nom
antique (').
[MtXoXiTov, localité dans l'intérieur de la
Thrace. Je place ici ce mot à cause de la leçon
Melalicum, rapportée par Pape, et parce qu'il
ne faut, autant que possible, rien négliger ; mais,
ignorant dans quelle partie de la Thrace il se
trouvait, je m'abstiens de toute conjecture. Je
ne vois d'ailleurs pas à quelle racine on pourrait
le rapporter.]
I . Oq remarquera que la région de Santander est aussi
UQ pays de production de zinc (que je crois être le candi-
dum plumbum de Pune : Vid.-Labl., 88 p X); mais la
carte 99 d' Andrée -Scobbl ne met pas d'tle dans cette
région.
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ADDITIONS AU « ALT-CELTISCHER SPRACHSCHATZ » D'A. HOLDER
435
MInatlacum, localité de Gaule : A. Holder
(II, p. 586), qui met la ville au même emplace-
ment que KiEPEKT (Atl. ant.j XI, f E) ; A- von
Kampen (19 F a) la reporte plus au sud» sur
TAxona (V Aisne), à Neafchâtel{k.'Sc., 77 D 3).
[MIniO, rivière d'Étrurie : Kibp., AtL ant.y
VIII, d-e E ; A. v. Kamp., i3 C-D 3 : la petite
rivière qui tombe dans la mer à Graviscae. Au-
jourd'hui, le Mignone (A.-Sc, io3 B-C a). Pour
le nom, cf. minio^ dans A. Holdbr (II, p. BgS).
On sera surpris de me voir citer une rivière
d'Étrurie. Je rapprocherais en effet ce nom du
mot Minius, qui est aussi une rivière (le Mihho
hispano-portugais) et qui s'est aussi appelé Mi-
nio (A. Holder, II, p. 696, L 5a). Cf. aussi le
nom d'homme Minius; et l'on s'étonnera moins
de me voir mettre un nom celtique en Étrurie
quand on constatera qu'A. Holder cite, parmi
les exemples de Minius, nom gaulois d'individu,
une inscription de Pompéi (p. 696, 1. 22).]
[Mtviptxa, l'île Minorque des Baléares; cf. su^
pra, s. V. Malb96ca. J'ignore pour quelle raison
Pape donna à ces deux mots une accentuation
différente.]
M(l)niZUSt MnIZUS, ville en Helvétie, dit
Klotz(II, p. 4^7)- — Pour le nom, cf. Mvf,Ço^
CPeyeiJiviqÇoç) en Galatie, supra, p. 162.
[Mlctyï|t«c» peuple d'Ibérie, suivant Hékataios.]
MvtJÇo^j ville de Galatie ; cf. supra, M(i)nizus,
et KiBP., AtL ant., V, g-h G.
ModIaCUSi montagne de Galatie, appelée au-
paravant Magaba. Par Titb-Live (38, 19), nous
voyons que cette montagne se trouvait dans le
pays des Tectosages ; sur ce pays, cf. Kibp.^ AtL
ont., IV, h B-C ; A. v. Kamp., 7 D 2-3. Or, dans
ce pays, l'on trouve aujourd'hui au nord-ouest
d'Ancyre le Madjoun^Dagh (Kiep., Carte en six
feuilles)^ dont le nom est peut-être tiré de l'accu-
satif Mo&ioxov (ou du neutre MoStaxov Spo^)- Mais
cf. A. Holder, II, p. 373, s. o. Magaba.
Mogarum, ville dans le sud-ouest du Pont
Galatique (A. v. Kamp., 7 E 3). Aujourd'hui, ce
serait Kaya^Keui, entre YosffddetKeuné(KiRp.y
Carte en sixjeuilles; id., Carte générale, M 26,
et A.-Sc, 127 F 4> pour ces deux derniers
noms).
MoxaTwcva, château fort sur le Danube. Est-ce
la Mogetiana d'A. Holder (II, p. 608) ? Celle-ci
cependant n'est pas sur le Danube.
Mûïva. Cf. A. Holder, II, p. 621, s. v. Mona.
Movôa^- Cf. infra, s, o. Munda.
[MonœCUS, ville de la côte de Ligurie (Kiep. ,
AtL ani., VII, b D; A. von Kampen [i3 B 2],
qui y place le monumentum appelé Tropœum
Auguste). Aujourd'hui, Monaco, capitale de la
principauté du même nom. Le mot Monoecus
fait penser à jiivotxo; (maison isolée, ermitage);
mais je ne trouve pas ce mot dans mes diction-
naires : Pape donne seulement fjLovooaiTOC, dans
son Lexique des noms communs (éd. Senge-
busch, ï88o). Est-ce alors Movaxoc (le moine),
monachus, donnant Monaco en italien, comme
Munchen (Muwch)^ en allemand? En tout cas, ni
ici ni là le mot n'est gaulois.]
Monesii peuple en Gaule Aquitaine. D'après
la liste de Pllne(A^. H,, IV, j 9, 33), ils semblent
s'être trouvés au pied des Pyrénées, du côté du
pic Ausa (A.-Sc, 76 A 4)*
Monocalenlf peuple des Alpes, dans le voisi-
nage de la Camiole.
[MonunlUSy roi des Dardanes.]
Mora, ville dans l'intérieur de la Corse (Pto-
lém., éd. Did., I, p. 372, n. 3). Les identifica-
tions proposées par l'éditeur sont inacceptables,
puisque le cap Muro et le Campo Moro sont sur
le bord de la mer. Je pensei*ais plutôt à Santa
Maria Sichè (A.-Sc, 76 : carte de Corse), en
regardant Maria comme une déformation de
Mora.
Morlmarusa. Cf. supra, xxxvii, p. 262, et
la traduction latine : mare mortaum, mortuus
oceanus.
[Moçtfx-ïjVT], le district nord-ouest de la Cappa-
doce, confinant à la Galatie. Cf. supra, XXXIX,
p. 3o8. Il semblera tout naturel que je mette ce
mot entre crochets.]
Mopïvoi. Cf. A. Holder, II, p. 63o, s. v. Mo-
rini avec 0 bref.
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436
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Morogi (Morosgi : Klotz, II, p. 446), ville
des VarduleSy dans le nord de l'Espagne Taira-
conaise. Si Ton doit s'en remettre à Tordre suivi
par Pline {N. H., IV, 20, 34, no), la ville ne
serait pas loin de Saini-Sébastien (A. -Se,
100 I i).
Mop(i)v (Pape, s. v. i), ville sur les bords du
Tage inférieur, rive droite. D'après la descrip-
tion de Strabon (III, 3, i), elle serait en face
d'une des îles du Tage, au nord de Lisbonne et
au sud à'Alhandra (A.-Sc., 99 B 6).
MopJT], ville en Pannanie ; cf. Pape, «. ov.
MoSpaa et Mo\)paia; A. Holder, II, p. 669, s, v.
Mursa.
M(iSja^(la Sambre, suivant Pape !) ; cf. A. Hol-
der, s. V, Mosa.
Mojxw;, rivière de Mésie supérieure ; mais
cf. PTOLÉMÉE-Didot (I, p* 453, n. 7), qui l'iden-
tifie avec le Margus.
MOStevia, ville de la Britannia prima (A. v.
Kamp., 20 D 5). L'emplacement indiqué corres-
pond à Clovelly (A..-Sc., 85 G 4-5). Sur la même
côte on trouve Mortkoe, près de Morte Point, et
Morte Bay; mais le nom qui me plairait peut-
être le plus est Instotv (A.-Sc., 85 G 4), au sud-
ouest de Barnstaple.
[MoTtTjvot, localité d'Ibérie, colonisée par les
Romains. Autre orthographe : MoyTtTjvo^.]
MouLxoopov, ville côtière de Dalmatie, sur le
golfe de Salona. Pour le nom, cf. Muiccdatia
(A. Holder, II, p. 65o), dont on a supposé que
c'est un nom d'origine vénète. Or il est possible
que les Vénètes aient eu quelque colonie sur la
côte opposée de l'Adriatique. Gf. aussi le nom
Bua (A.-Sc, III E 3) d'une île dalmate.
MouXtxou x<^pw\) (gén.), en Galatie. On pourra
restituer un nominatif Mulicum, qui fera rentrer
ce mot dans la grande catégorie des noms cel-
' tiques en -icum. Aujourd'hui, à l'extrémité occi-
dentale de ce qui fut la Galatie antique (Kiep.,
Ail. ont., IV, f-g G; A. v. Kamp., 7 G 3), entre le
Sangarius (Sakaria) et le Thymbrès (Poursak\
se trouve la contrée appelée Mouhalitchy qui
correspondrait bien à un nom antique Mo'JXtxo;
(MouXt>co^?). Mais, avant de proposer l'identifi-
cation, il faudrait savoir dans quelle partie de la
Galatie se trouvait exactement le x»?wv antique.
Munda, ville en Espagne Bétique (Kiep.,
AtL ant., X, c E ; A. v. Kamp., 17 G 4)- Aujour-
d'hui, Ofo^ra ou quelque localité voisine (A.-Sc,
99 E 8).
Munda, ville celtibérienne, en Espagne Tar-
raconaise (Pape, *. v. 2).
Munda, rivière de Lusitanie(KiEP., AtL ani.,
X, a-b G; A. v. Kamp., 17 A-B 2). Aujourd'hui,
le Mondego (A.-Sc, 99 B-G 4)- Cf. Pape, s. vo.
MovSaç, MouvSa^.
MowSioxov, ville en Germanie. Pape croit (s. v.)
à une corruption du mot pour MoyoTJVTiaxcîv ;
mais le mot peut avoir existé, et A. Holder
(II, p. 662) a restitué un nom propre de ville
Mundiacus.
Murgis, ville en Espagne Bétique. Sans
doute un nom qui n'est pas celtique. Cependant^
on peut comparer une forme comme Morogi,
qu'il est difficile, étant donnée sa situation, de
regarder comme punique. Il y a peut-être eu,
pour les mots de cette nature (en -y/, -^w), une
déformation du nom celte ou celtibère par les
Garthaginois. A. Holder (II, p. 655) a admis
dans son Lexique ce mot comme ibérique.
Murocinctay ville dans la Pannonie infé-
rieure. D'après Ammien-Margellin (3o, 10), la
ville était à 100 milles deBrigetio, dont l'empla-
cement est connu (cf. A. Holder, I, p. 54o;
Kiep., Atl. ant., XI, n F; A. v. Kamp., 21 H 5).
ïoo milles font i48 kilomètres, soit, sur la carte
63-64 d'ANDRÉE-ScoBEL, o",074 (échelle : i mil-
limètre correspond à 2 kilomètres réels). Mais
nous ne pouvons en dire davantage sur l'empla-
cement. Quant au nom^ il a une apparence évi-
demment fort latine, mais peut être une défor-
mation latine d'un mot indigène. En tout cas,
vrai ou faux, ce nom prouve qu'il s'agit d'une
place forte. Gf. le nom suivant.
MouposXa (Pape), MoupffiXXa (PiOLÉM.-Did.,
I, p. 294, 3), Mo'jçffiXa (Pape), Mursa MInor,
ville de Pannonie supérieure. Aujourd'hui, Ma^
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ADDITIONS AU « ALT-CELTISCHER SPRACHSCHATZ » D*A. HOLDER
437
rosa/lô (KiEP., AtL ani.j XI, n F; A. v. Kamp.,
21 G5; A.-Sc.,63D4).
MurSd, en Pannonie inférieure (A. Holder,
II, p. 659). Klotz (II, p. 462) donne aussi la
forme Mursia.
Mouffxocçia, ville des Vascons, en Espagne Tar-
raconaise. Cf. PTOLÉM.-Dîd. I, p. 191, n. 4.
L'emplacement de la ville est inconnu ; le nom
même n'est pas certain. Peut-être y a-t^il lieu de
corriger en Mouarapta.
Mutilai ville en Istrie. Est-ce MedoUno
(A.-Sc, 66 B 5), à l'extrémité sud de la pénin-
sule istrique? On admettrait que le nom a été
allongé par un de ces diminutifs chers à la lan-
gue italienne.
Mutllum, ville en Gaule Gispadane ; le nom
dans TiTE-LivE (3i, 2) est Castrum Mutilum :
c'est peut-être un jeu de mots. La ville semble
avoir fait partie du territoire des Bolens (sur ce
territoire, cf. Kiep., AtL ant., VII, e-f G). Je
l'identifierais avec Modlffliana (A.^Sc.^ io5 F 3),
qui nous représente quelque forme d'adjectif:
Mutiliana civitctë.
Mutina, MouTivT], ville de Gaule Cisalpine
(KiEP., AtL ont., VII, e C; A. v. Kamp., i3 C 2).
Aujourd'hui, il/oGfe/ia,M)ûfé/i^(Â.-Sc., io5 E3).
Cf. Peut. Tab.y IV a.
MouTivTj, ville d'Ibérie (Pape, s. v. 2). Pape
pense à une confusion avec la ville précédente.
[MupTtXt(ç), ville d'Espagne Lusitanienne :
Kiep., AtL ant., X, b E; A. v. Kamp., 17 B 4«
Aujourd'hui, Mértola: A.-Sc, 99 G 7.]
NoSatoC) rivière de la Britannia septentrionale
(A. V. Kamp., 20 E i). Cf. Nabaros (PTOLÉM.-Did.,
I, p. 83, 6; A. HoLDER, II, p. 670). L'emplace-
ment indiqué par A. von Kampen identifierait
cette rivière avec le Thurso : il semblera cepen-
dant bien difficile de ne pas penser, comme l'ont
fait l'éditeur de Ptolémée et A. Holder, au Non
ver (A.-Sc, 89 H 1-2). Et ceci même semble
nous indiquer que dans le nom ancien le b doit
être déjà prononcé comme un v; cf. dans A. Hol-
der (II, pp. 670-671): Naba (Nava), Nabia
(Navia), Nabum (Navia). Les mots de cette na-
ture, en Nab", au moins quand ils s'appliquent
à des rivières, relèveraient donc en réalité de la
racine Nav* (A. Holder, II, pp. 693-696).
NàStoç (Pape, s. v. i); cf. Navia, Navios
(A. Holder, II, p. 694).
Na&bISy rivière de Lusitanie (Klotz, II,
p. 472). Cf. A. Holder, II, p. 696, s. v. Nebis.
Nayvàxat, peuple, et NaYvaTa, ville sur la
côte occidentale de l'Irlande. Cf. A. v. Kamp.,
20 B 3-4. Mais l'édition Ptolémée -Didot
(I, p. 77, 4), suivie par A. Holder (II, p. 38i), a
changé le mot en MaYvàTrau Cf. le nom de la
province de Mai/o (A.-Sc, 91 B-G 3).
NatoSouvov. Cf. A. Holder (II, p. 673); Pape
y voyait une mauvaise leçon de Noviodunum de
Mésie inférieure.
NamarinI, peuple de Gallécie, à l'ouest du
fleuve Navia, et non en Espagne Tarraconaise.
C'était d'ailleurs moins un nom que le surnom
des Effouarri (PlisEj N, H., IV, 20, 34; cf. au-
pra, s. o.).
[Naparis, rivière de Dacie : Kiep., AtL ant.,
XI, L v; A. V. Kamp., 10 E i. Aujourd'hui, le
Jalomita (A.-Sc, 1 13 G 5).]
NûtTcouxa, ville de Dacie, colonisée par les Ro-
mains. Cf. Kiep., AtL ant., XII, hC ; A. v. Kamp.,
16 H 2; vd. supra, s. vu. Porolissum et Po-
taïssa. Adjectif: Napocensis (KhOTz y II, p. 474)«
[Nàp, rivière d'Ombrie, affluent du Tibre
(Kiep., AtL ant., VIII, fD-E; A. v. Kamp.,
i5A i). Aujourd'hui, iVlpra (A.-Sc, io3 G-D2).]
Nàp, rivière d'IUyrie ; cf. infra, s. v. Nàpov.
NapaScdv, 'AppaStSv, le Raab; cf. supra, p. i3.
Napàxou aTOfta, une des bouches du Danube ;
cf. supra, p. i3.
Narbasl^ peuple d'Espagne Lusitanienne
(Kiep., AtL ant., X, b G; A. v. Kamp., 17 B 2);
NotpSacToi (PAPE5 ^' ^0* ^"^ leur ville, cf. Ptolém.-
Did., I, p. 164, 12.
Nàpêtç, ville en lUyrie.
Nap6ûva (Pape, s. v. 3), ville de Dalmatie ;
mais le nom en a été corrigé en Nap<3va.
NopStvtov, ville des Sœlini, en Aslurie. Cf. Pto-
LÉM.-Did., I, p. 161, 33, note 6. Le géographe
28.
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433
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
grec place la ville au sud-est d'Asturica Augusta
(Aslorffà) ; et il me semble qu'ici et la corres-
pondance astronomique et celle des noms s'ac-
cordent pour placer la ville à Ardon (A.-Sc,
99 E 2).
[NapStvoi, peuple dont on ne donne pas rem-
placement. Je l'ai mis ici à cause de sa ressem-
blance avec le précédent ; mais ce peut aussi
bien être un peuple tout différent, ainsi nommé
d'après le vaç&c? un peuple asiatique, peut-être
arabe. Cependant, cf. le mot suivant.]
NàpStvo^, NàpScovo^. Cf. infraj s. v. Nàp(i)v.
NaçTq(v)(not, Naresii, peuple en Dalmatie.
{NaçKJ-cai, peuple dans le sud de la Germania
Magna. Mais il n'y a plus lieu de rapprocher ce
nom des noms de même nature en Nar^, depuis
que le mol a été corrigé en Oùapta-cot, Varisti;
cf. ProLÉM.-Did. I, p.' 265, note à la ligne i ;
Narisci dans Klotz (II, p. 475); Naristi dans
Tacite {Germania, 42, éd. Halm).]
Nàpwv, rivière de Dalmatie (Kiep., AtL ant,,
VII, m D). Aujourd'hui, la Narenta (A.-Sc,
III F 3).
Narona, ville de E)almatie, sur la rivière pré-
cédente (Kiep., ibid, ; A. v. Kamp., 16 G 4); vd.
Peut. Tab., VI.
Naslunii ville des Leuci, en Gaule (Kiep.,
AtL ant., XI, g E ; A. v. Kamp., 19 F 2). Aujour-
d'hui, Naix-aux-Forges, suivant A. Holder (II,
p. 690). Cf. PTOLÉM.-Dîd., I, p. 225, n. 10 : Naix^
sur^Ornain, au sud-est de Ligny^n-Barrois.
NaSSica, épithète de Calagurris d'Espagne,
chez les Vascones (A. Holder, s. v. Calagurris
I : Nasica).
NauportUS et Nauportum, rivière et ville
de Haute-Pannonie (Kiep., AtL ant., XI, 1 G;
A. V. Kamp., 21 F 6), chez les Garni, La ville
est située au milieu des montagnes, ce qui exclut
Fétymologie à laquelle, à la seule vue du nom,
on pourrait penser : navi{s) et portas. Mais,
comme Nauportus me parait située sur la route
qui faisait communiquer l'Adriatique (Aquileia
et ïergeste) avec Emona {LagbacK) et le bassin
du Savus (la Save)^ je me demande si le mot
portas ne serait pas ici pris dans ce sens de pas-
sage, que le mot port a encore dans certains
noms de lieu des Pyrénées, comme Saint^Jean-
Pied-de-Port (A.-Sc, 75 A 4)- Quant à rempla-
cement, il pourrait correspondre à Unter-Loiisch
ou Ober-Loitschy tous deux sur la route indi-
quée plus haut (A.-Sc, 66 C 4)- Le Nauportus
sera la petite rivière sans embouchure qui arrose
ces deux villages. Le lecteur pourra choisir entre
l'explication que je propose du moi portas (jpor^
tant) et celle de Pline (N. H., III, 18, 22): Le
navire Argo, suivant des auteurs dont Pline
loue l'exactitude (diligentiores) , fut porté à dos
d'homme par delà les Alpes, ensuite fut lancé
dans rister, d'où il passa dans la Save, et enûn
arriva dans le fleuve Nauport, qui tire son nom
de cette circonstance. Nous trouvons ici un
exemple nouveau d'une légende née du nom
lui-même (navis et portas^
Navalla, bras du Rhin allant aboutir au lac
Flevo (Kiep., AtL ant., XI , g C ; A. von Kampen
[21 B 2], qui, dans V Index, le met, comme le
Jura, en Germanie. Aujourd'hui, VYssel^A.Sc.y
69 D-E 1-3).
Navla(A. Holder, II, p. 694), Navlas(A. v.
Kamp., 17 B i), NooutXXouûov (Pape), NavilUViO
(A. V. Kamp.), NavIlubiO (Klotz, II, p. 483),
NavialbiO (Kiep., AtL ant., X, b B), rivière de
la côte nord de l'Espagne. Cf. A. Holder (/. c),
qui propose encore Navia Albionis et mieux Na-
via Labionis. Nom moderne : Labio, suivant
A. Holder ; Navia, selon Andrée -Sgobel,
(99 DO-
Nebidunum (Klotz, II, p. 486); cf. A. Hol-
der, s. V. Noviodunum (II, p. 787).
[NeSwYaffToç, NsoStYadnr)^, général de Cons-
tantin en Gaule. Mais ce nom est germanique, je
pense.]
[Nehalennia, déesse fluviale honorée à l'em-
bouchure du Rhin.]
NejJiavTroupCffTa, ville des Vascones, en Espagne
Tarraconaise. Cf. PioLÉM.-Did., I, p. 190, n. i ;
A. Holder, II, p. 54^ : Memanturissa, aujour-
d'hui Siresa, dont je ne trouve pas la situation.
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439
Nementurl, Nemeturl. peuple dans les
Alpes ; cf. A. Holder, s. v. Nemaluri.
Nemetati (A. Holder, II, p. 708 : Neme-
tavi), peuple de l'Espagne Gallécienne, sur la
rive septentrionale du Durius (Z)otfro); cf. Kiep.,
AiL ant., X, a G ; A. v. Kamp., 17 A-B 2. Ils
occupaient donc le pays de Penajiel (A. -Se,
99 B 3).
NemetObriga, ville de Gallécie (KiEP., Atl.
ant.y X, b B); c'est sans doute à cet emplacement
que pensait A. Holder (II, p. 711) quand il
identifiait la ville avec Punie de Navea près
Pueblo de Trîbes. Cf. PxoLÉM.-Did., I, p. 161,
n. 12 ; A.-Sc, 99 G 2. A. von Kampen (17 B ï)
place la ville plus à l'est.
[NevTtSa'ja, ville dans le sud-est de la Dacie ;
NfiTivSaua dans PiOLiMÉE-Didot (I, p. 45o, 2).
Cf. A. V. Kamp., 10 E i, qui ajoute un signe de
doute.]
NeoxwfjLov, habité par les NeoxGijiot; cf. Pape,
s. V. No6o\)|ix5fjLOv; A. Holder, a. v. Comon i (I,
pp. 1 079-1086).
Nerll (Klotz, II, p. 499); cf. A. Holder,
II, p. 719, s. u. Neri.
[NsçTspeovot : PioLÉM.-Did., I, p. 263, i ; Nsp-
T*p£av6c> Pape. Peuple en Germanîa Magna, que
j'intercale dans cette liste, à cause des nom-
breux noms en Nert- d'origine celtique : A. Hol-
der, II, pp. 722-726. Il ne faut pas oublier que
la Germania Magna, telle que Ptolémée l'a con-
çue, contient beaucoup de noms celtiques (peu-
ples, villes, montagnes et rivières); et ce serait
une grosse erreur de croire, comme les Alle-
mands le font par intérêt, que les divisions de
Ptolémée ont la moindre valeur ethnique.]
Nesactium, \îlle en Istrie. A. Holder
(II, p. 787) l'identifie avec Cepich (A.-Sc,
66 G 4)- «I^ veux seulement faire remarquer
l'existence, à peu de distance de cette localité,
de la petite ville GalUgnana (A.-Sc, ibid. ;
cf. Gallesano, un peu plus bas). Niaaxtov dans
Pape.
Nica^a, ville de Ligurie (A. v. Kamp., 6 D 2 ;
i3 A 3 ; KiEP., Atl. ant., XI, h H). Aujourd'hui,
Nice. Gf. les noms celtiques en Nie--: A. Hol-
der, II, pp. 742-746.
Nicia, rivière de Gaule Gispadane (Kiep.,
Ail. ani.y VII, e G ; A. v. Kamp., i3 G 2). Aujour-
d'hui, VEnza (A.-Sc, io5 E 3).
[Ntxop6vï)ç, meurtrier de Virialhe; A. Holder
(II, p. 745) l'appelle Nicorontes. Une autre leçon
de ce mot est Mtvoupo^; cf. A. Holder, s. v.,
II, p. 598.]
Nidunii ville du pays de Galles (Kiep., Atl.
ant., XI, b-c D ; A. v. Kamp., 20 E 5). Aujour-
d'hui, Neath (A.-Sc, 85 D 3).
Ningus, rivière d'Istrie (Kiep., Ail. ont.,
VII, h B; A. V. Kamp., i3 D 2). Aujourd'hui,
le Qaieto (A.-Sc, 66 B 4). A. Holder (II,
p. 748) ne parle que de la ville Ningum (Ninia),
dont on a lieu de penser qu'elle devait être sur
les bords du Nîngus (A. Holder la place par
erreur en Dalmatie); on pourrait alors l'iden-
tifier avec Torre (A.-Sc, ib'd.\ dont le nom
semble indiquer l'existence de quelque vieille
ruine.
Ntvia, ville de Dalmatie (qu'A, Holdea [II,
p. 748] a identifiée avec Ningus d'Istrie). Est-ce
Knin (A.-Sc, 1 11 E 2), sur la Herka?
NiSincii Aquaa, ville des /Edui. A. Holder
(II, p. 749) y voit Saini-Honoré-leS'Bains (A.-
Sc, 74 I 6) et renvoie, je ne sais pourquoi,
à Alisincum (Anîsg; cf. I, p. 94). Gf. Kiep., il//.
ant., XI, f F ; A. v. Kamp., 19 E-F 3. J'identifie,
pour ma part, ce nom avec Lucenay^es^Aix
(A.-Sc, 76 F i) ; et je vois dans le mot Aix une
transcription (savante ?) A* Aiguës (aquas), pro-
noncé en faisant sentir le s final. Je proposerais
même de changer le génitif Nisincii en Nisinaci
(génitif de Niainacum\ et je demande que l'on
vérifie à la loupe sur l'original de la Table de
Peutinger, II.
NiVOmagus, chez les Trévires (Klotz, II,
p. 5i2). Gf. A. Holder, II, p. 792, s. v. Novio-
magus i5.
Ncaçoç, rivière de Pannonie (Kiep., Atl. ant. y
XI, m F; A. v. Kamp., 21 F 5). Aujourd'hui,
le M(o)ur (A.-Sc, 66 B-E 2-3). Le nom primitif
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44o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
devrâîl-il être transcrit plus exactement par
*Navarus ?
[NOCtUliUS, divinité des Brixiani, habitants
de Brixia, Brescia^ dans la Gaule Cisalpine.]
Nœga. A. Holder (II, pp. 755-766) ne parle
que d'une ville de ce nom (Nœca, Noiga), chez
les Astures : aujourd'hui, VlUa-Viciosa (A. v.
Kamp., 17 C I : Nœga Ucesia; A.-Sc., 99 E i).
Mais A. VON' Kampen (17 A i) en indique une
autre, sur la côte occidentale de la Gallécie ;
cf. KiEP., AU. an(., X, a B. Aujourd'hui, Not/a
(A.-Sc, 99 B 2). C'est celle que Klotz (II,
p. 5i5) et A. Holder (II, p. 765) appellent
Nœla. Cf. aussi Novion (A. Holder, II, p. 792 ;
PxoLÉM.-Dîd., I, p. i56, n. 6).
Noidenolex, localité en Suisse. Klotz (II,
p. 5i5) identifie la ville avec Neufchâtel, sur le
lac du même nom.
NofJLavTLa. Cf. A. Holder, II, pp. 794-808,
s. V, Numantia.
Nofxwnqçiov (Pape). Cf. No[i.t(jrï]ptov (Ptolém.-
Did., I, p. 273, 8; A. Holder, II, p. 757).
NcSçoxo^, ville de Pannonie. Est-ce Nîerges-
f^a/«(A..Sc., 63E4)?
Norba Ca&sarina, ville de Lusitanie. Le
nom Norba se trouve en Italie comme nom de
ville d'Apulie (Kiep., Atl. ont., VII, 1 G ; A. v.
Kamp., ï4 C 2) et dans le Latium (Kiep., Ail.
ant,, VIII, g F; A. v. Kamp., i5 A 2). Mais
A. Holder (II, p. 760) a admis Norbus et Norba
comme noms celtiques de personnes. Aussi incli-
nons-nous à penser que le nom de la ville de Lu-
sitanie pourrait être formé de l'union d'un nom
indigène et d'une épithète latine. Sur la ville,
cf. Kiep., Atl. ant., X, b D ; A. v. Kamp,, 17 B
3. Aujourd'hui, Casar de Caceres (A.-Sc, 99
D5).
Norela, dans le Noricum, chez les Taarîsci
(Kiep., Ail. ant., XI, m F; A. v. Kamp., 21 F 2).
A. Holder (II, p. 760) l'identifie avec Neumarkt
(A.-Sc, 65 C 2).
Nopixov, le Noricum (A. Holder, II, pp. 762-
775, 5. V. Norici). Cf. Pape, s. v. NopoTcs^et s. o.
"Opixo^j ou il mentionne la confusion faite par-
fois chez les anciens entre les deux catégories
de mots qui ne diffèrent que par la présence ou
l'absence du N initial.
NoTTWv (Pape, s. v. 3 e), cap d'Hibernie (A. v.
Kamp., 20 B 5). Aujourd'hui, le Mizen Head
(A.-Sc, 91 B 5). Le rapprochement des deux
noms me conduit à me demander si No-ctov n'est
pas la déformation hellénique d'un nom indigène.
Nova Augusta, ville en Espagne Tarraco-
naise, chez XesArevacî. Que le mot Augusta soit
d'importation latine, c'est évident; mais, pour
le mot Nova, rien n'est moins sûr. Cf. A. Hol-
der, II, pp. 776-793, les nombreux noms en
Noo^y Novi'-y Novio-, où le mot nov^ est certai-
nement d'origine celtique. La ville, dont je n'ai
pu d'ailleurs déterminer l'emplacement, aura
deux noms : l'un celtique et peut-être affublé
d'une désinence latine, l'autre latfh. — Noo'jJau-
YO'jffra dans Pape.
Novaesium, ville de la Gaule Belgique, près
du Rhin (Kiep., Atl. ant. y XI, h D; A. v. Kamp.,
19 G i). A. Holder (II, p. 777) l'identifie avec
Grimlinghaasen. Pour moi, je penserais plutôt
soit à Norf, soit surtout à Nievenheim (A.-Sc,
49 C 3), qui sont un peu plus au sud.
Novantae, peuple de la Britannia du nord-
ouest, avec le Novantam promontorium (Kiep.,
Atl. ant. y XI, b B ; A. v. Kamp., 20 D 3 ; A. Hol-
der, II, p. 778). On remarquera le nom de Gai-
toway appliqué à cette région (A.-Sc, 87 C-D 3).
NdSapiC) Novare dans le Piémont ; cf. A. Hol-
der, II, p. 779, s. V. Novaria.
NOViodunum Biturigum, qu'A. Holder,
s. V. 2 (II, p. 788), assimile à Nouan^le-Fuselier
(A.-Sc, 79 B 2), est placée par A. von Kampen
(19 E 3) à Neùvy (A.-Sc, ibid.\ Mais Neuvy
ne peut venir que de Noviacum, et c'est à ce
mot qu'A. Holder (II, p. 784, s* v. i c) l'a rap-
porté avec raison.
NovIodunum, en Basse-Pannonie, suivant
Klotz (II, p. 525, s. v. d), qui la distingue de la
ville homonyme de Basse-Mésie (celle d'A. Hol-
der, II, p. 790, 1. 10) et cite \ Itinéraire (TAn-
tonin, qu'A. Holder rapporte à la ville de Mésie.
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44i
Mais je suppose qu'il s'agit de la ville Neviodu-
num (A. HoLDER [II, p. 740], qui d'ailleurs l'ap-
pelle aussi Noviodunum; A. v. Kamp., 21 F 6;
KiEP., AtL ant., XI, m G).
Nco^)i(o)8o\)vov, en Pannonie supérieure (Pxo-
LEM.-Did., I, p. 294, I et note). L'éditeur rap-
porte la ville à Novigrad ÇX.-Sc. y 63 B 6), dans
la Croatie occidentale.
NOViomaguS, en Britannia méridionale. Il
semble qu'il y ait eu dans cette contrée deux
villes de ce nom : l'une, celle d'A. Holder (II,
p. 792, 18) et A. V0NKAMPEN(20F-G5)[cf. KlEP,,
AtL ant., XI, d D], qui serait aujourd'hui Holy--
wood Hill (cL ProLÉM.-Did., I, p. 87, n. 6); et
une autre, plus au sud (ProLÉM.-Did., I, p. 102,
1 1 et note), qui se sera trouvée sur le bord de
la mer. L'éditeur pense pour cette dernière à
Brighton ou Newhaven. Près de Brighton, je
remarque la petite ville Hove (A.-Sc., 86 L 5).
NovIomagus Lingonum (A. v. Kamp.,
19 F 2 ; KïEP., AtL ant., XI, E g). C'est, me sem-
ble-t-il, celle qu'A. Holder (II, p. 790, s. v. 5)
met chez les Leuci.
NovIomagus des VadicassU (k. Holder, II,
p. 790, s.v. 3; mais cf. PiOLÉM.-Did., I, p. 217,
n. II).
NovIomagus, ville des Tricastini (PxPE, s, v.
Not6[i.aYoc i> qui a mis German'en au lieu de
Gallîen). Cf. Kiep., AtL ant,, XI, g G : Senoma-
gus; ProLÉM.-Did., I, p. 242, n. 8; A. Holder,
II, p. 790, s. V. 4.
Ng)6o^. Cf. Novœ de Mésie (A. Holder, II,
p. 776).
[No\)X6pLa (Pape, 5. v. 4)> ville en GalUa 7o-
gata. Cf. ProLÉM.-Did., I, p. 346, 4 et note.]
Nudltanum, ville en Espagne, dans la partie
de la Bastétanie qui regarde la Méditerranée :
Plin., n. h,, III, I, 3. Est-ce Totana (A.-Sc,
100 I 7)?
[Nouxpào'jvov, ville de Mésie inférieure. Le
texte est, dans ProLÉMÉE-Didot (I, p. 468, n. i),
corrigé en NouVoSo'jvov (cf. la note). C'est la No-
viodunum 7 d'A. Holder (II, p. 789).]
Nura, rivière de Gaule Cisalpine (A. v. Kamp.,
i3 B 2 ; Kiepert [AtL anL, VII, d C] écrit : Nu-
dra). Aujourd'hui, A'iir^ (A.-Sc, io5 D 3).
Nutria, NouTçia, ville en Illyrie. D'après Po-
LYBE (II, 11,10 sqq.), les consuls vont par mer
d'Apollonia à Dyrrachium, puis de Dyrrachium
(JDurazio) à Issa ; et c'est pendant ce dernier tra-
jet le long des côtes (sv xô irapàTtXw) qu'ils s'empa-
rent, non sans des perles graves, de N(o)utria.
[Osneumi ville en Illyrie, chez les Penestœ,]
'OêiXa, ville des Vettons, en Lusitanie ; cf.
Kiep., AtL ant., X, c C ; A. v. Kamp., 17 C 2. Ce
serait aujourd'hui Avila (A.-Sc, 99 F 4). Cepen-
dant, cf. PTOLÉMéE-Didot(I, p. 142, notes 5 et 6),
qui lirait volontiers 'OXiSa et identifierait la ville
avec OUva, au nord de Galisteo (sur cette der-
nière ville, cf. A.-Sc, 99.D 4-5).
Obillnumi ville des Sapaadi (Savoie). Cf.
Kiepert (AtL ant., XI, h G) et A. von Kampen
(21 B 6), qui placent cette cité à Albertville;
A. Holder (II, p. 822 : Obilonna) la met un peu
plus au sud-est, à la Bathie. Je penserais volon-
tiers à Ugines, un peu au nord A^ Albertville
(A.-Sc, 80 F 4).
'OfitÇTjvot, peuple de Galatie (au lieu de ol Bu-
Ç-ïjvot; cf. PiOLÉM.-Did., I, p. 855, n. 8).
ObOCaSi rivière d'Hibernie (A. v. Kamp.,
20 C 4)- Aujourd'hui, VAvoca (A.-Sc, 91 E 4)-
'Oo6XxoXa,'066Xxa)v. Cf. A. Holder, II, pp. 828-
824, s. vv. Obucula et Obulco. Surnom : Ponti-
Jîcensis.
'OSpvyxac, affluent de gauche du Rhin (A. Hol-
der, II, p. 828). On a mis en avant différents
noms ; je songerais à la Nitz, sur les bords de
laquelle se trouve Virnebarg (A.-Sc, 5o D 5);
cf. Virne" et'Ogptyx-. La transposition du p s'ex-
pliquera par des raisons de facilité de pronon-
ciation.
['OSouX-ïjvatot, peuple sur la côte (est) de la
Mésie inférieure; cf. PiOLÉM.-Did., I, p. 463, l\.
J'insère ce mot à cause du rapprochement avec
les noms en Obul^; mais je le place prudemment
entre crochets.]
OcelOdurum. Cf. A. Holder, II, p. 826,
s. V. Ocelon (i) Duri ; Pape, s. vv, "OxeXov (i) et
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442
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
'Ox&XXa. Je ne sais comment A. Holder (/. c.)
attribue à cette ville de Lusitanie le passage de
CésAR {de B, G., I, lo, 3) qui se rapporte à une
ville de Gaule. Le passage doit être reporté à la
ville suivante.
Ocelum, ville de Gaule Cisalpine (Kiep.,^//.
ant., VII, b B; A. v. Kamp., ig G 4)- Aujour-
d'hui, Oulx (A.-Sc, io5 A a). C'est la ville or-
thographiée ""0)^X07 dans Pape.
OcetiS, lie au nord de la Calédonie (A. v.
Kamp., 20 E i), une des Orcades (Orfcney). Est-
ce rile Hoy (A.-Sc, 83, carte additionnelle su-
périeure)? L'emplacement ne correspond pas
d'ailleurs à celui qu'A, von Kam pen avait indiqué.
Cf. Pape, s. y. ^0)cixtc.
^ChcikiÇy ville d'Espagjae, près de la Celtibérie.
Est-ce 6Wc* (A.-Sc, loo H 5)?
[OcnuS, fondateur de Mantoue : Klotz, II^
p. 575.]
OctOduruS, ville d'Helvétie(KiEP., Ail. ant.,
XI, h F; A. V. K.VMP., ig G 3). Cette position
correspond kMartigny, dans le Valais (A.-Sc,
80 G 3). Je ferai remarquer que Martigny doit
remonter à une ville Martiniacum (A. Holder,
II, p. 448). Il faudra donc admettre, ce qui est
possible, un changement de nom pour la ville.
Ou bien, comme il y a côte à côte Martigny-
Bourg et Martigny- Ville, on pourra penser que
Martigny-Bourg, situé dans la montagne, est
Octodurum; et que Martigny -Ville, plus bas
dans la plaine et plus près du Rhône, est une
ville postérieure Martiniacum.
Octogesa , ville d'Espagne Tarraconaise.
A. Hou>er(II, p. 832) l'identifie avec Mequi-
nenra, sur la Segre (Sicoris). A. von Kampen
(17 F 2), comme Kiepert {AtL ant., X, f C), met
la ville sur la rive droite de l'Hebrus.
Œasso, ville et promontoire d'Espagne Tar-
raconaise, sur la mer Cantabrique ; cf. supra.
Études de géographie ancienne, p. 175.
Ocxou&zçia, château fort de Bononia. II s'agit
de la ville de ce nom en Italie (A. Holder, I,
p. 483). Zosime(V, 3i [37]) l'appelle oppiTir^piov
rrjç Bovcaviac-
Oîvo'jaa, Oivu^aa, ancien nom de Carthagène
d'Espagne. Est-ce un nom celtibère ou ibère ? Il
est difficile en effet de supposer un nom grec
(tiré de oivo^?) antérieur à l'arrivée des Cartha-
ginois. Oîj peut remarquer, à côté de la Cartha-
gène actuelle, la ville la Union (A.-Sc, 100 K 7).
Est-ce une déformation populaire d'un vieux
nom qu'on ne comprenait plus? La coïncidence
est curieuse.
'OuTxot Bi-couptysc. Cf. Bituriges Vibisci, Out-
êîoxot.
ŒSCUS, OsciUS, rivière de Mésie (Kiep.,
Ail. ant., XI, t M; A. v. Kamp., 10 C-D 2). Au-
jourd'hui, Vlsker (A.-Sc, ii4 C-D 6-7). Cf.
A. Holder, II, pp. 882-883, les mots en Ose-, et
la désinence -osco-, -osca. Au confluent de cette
rivière et du Danube se trouvait une ville de
même nom (Kiep., Ail. ant., XI, u M; A. v.
Kamp., 10 D a), aujourd'hui Beslu (A.-Sc.,
ii4D6).
[Œstrymnicus sinus, golfe du sud-ouest
de la Britannia (A. v. Kamp., 20 D 5). Aujour-
d'hui, la grande baie sur les bords de laquelle
sont Falmouth et Plymouth (A.-Sc., 85 B-C 6).]
[Ot'nivaiot, peuplade en Basse-Mésîe.]
Oglasa, lie près de la Corse ; cf. supra, s. u.,
p. 184.
Olane, une des embouchures du Pô, appelée
aussi Volane (A. Holder, II, p. 84 1).
Olarso, ville maritime en Espagne Tarraco-
naise, sur la mer Cantabrique. D'après ce que
dit Pline (A^. H., III, 4, 4, et IV, 20, 34), on peut
la placer à Oyarzoun (Kiep., AtL ant., X, d B ;
A. V. Kamp., 17 E i ; A.-Sc, 75 A 4); ce sera
donc la même ville qui est appelée Ototacw (cf.
supra, s. y.).
'OXêia, ville sur la côte nord-est de la Sar-
daigne.
'0X6ia, ville en Illyrie (Pape, s. v. 10). Les ha-
bitants s'en appelaient Olbonenses, sans doute,
quoique Pline (N. H., III, 21, 25) mette ce
peuple en Libumie, dans la juridiction de Scar-
dona.
'OXSia (Pape, s. v. 11), ville en Ibérie; Pape
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443
rapproche ce mot de'OXiSa. Mais cf. A. Holder,
II, p. 842, s. V. Olba.
D'autres Olbia sont signalées : en Bithynie,
Pamphylie, Sarmatie d'Europe (Klotz, II, p. Bgi ,
s. V, c, d, e); mais on peut admettre ici Tin-
fluence du mot grec oX6toc> quoiqu'il s'agisse,
peut-être de la déformation de noms indigènes.
'OX6uc7toL,'OX6ujLvtot,'EX6\>(jtvtot, peuplade d'Es-
pagne, près des Colonnes d'Hercule. Cf. les noms
en E/uS" (A. Holder, I, pp. i4i7-i4i9)> Efo-,
helv-(iD.y ibid.y pp. i4i9-i432).
Olcinlum, habité par les Olciniates, en Illy-
rie (KiEP.,-4//. a/i/.^ V,aB; A. v. KxVMp., ioA3).
Aujourd'hui, DulcUjno (A.-Sc, 112 H 5). Cf. les
noms en Ole- (A. Holder, II, pp. 842-843) et
peut-être ceux en Olic~(iD.^ H, p. 844 • Olcinium
pour *Olicînium ?). Quant à Tétymologie qui fait
venir Olcinium de Colchinium(PLLN., III, 22, 26)
et représente la ville comme fondée par les Col-
chiens qui dans la même contrée avaient déjà
fondé Oricum (id., ibid.\ nous la laisserons de
côté.
['OXsajTçov, ville en Espagne Bétique (Pape,
5. u. 2), près de Gadës {Cadix), Dans les envi-
rons, se trouvait VOleaster laças. Adjectif: Oleas^
trensis. Cf. Oleastro dans Klotz (II, p. Bgi).]
['OXsaarpov (Pape, s. v, 3), ville des Cossetani,
en Espagne Tarraconaise : Cessetani dans Kie-
pert (/!//. ant., V, f C); A. von Kampen (17 F 2).J
Olenacum, ville de la Britannia Romana.
A. Holder (II, p. 844) assimile ce nom à Oli-
cana, qu'il identifie avec ///f.Vy (A.-Sc, 88 I 5).
A. VON Kampen (20 E 3) place Olenacum beau-
coup plus au nord-ouest, du côté de Hesket Neiv^
markei (A.-Sc, 87 F-G 3). Cf. PxoLÉM.-Did., I,
p. 97» 4.
"OXyaffffu^, '0XC7affu^, montagne sur la frontière
de la Paphlagonie et de la Galatie. Cf. supra,
s. u.,p. 174.
'OXiSa. Cf. supra, 'OXÊLa.
'OXCxava, ville des Brigantes, dans la Britan-
nia maxima Cœsarlensls (A. v. Kamp., 20 F 4).
C'est celle-ci qui sera identifiée avec Ilkley. D'ail-
leurs, toute la contrée est remplie de noms en
^ey (== -^cum ?) [*]. Mais, si cette équivalence
est exacte, Ilkley correspondrait à quelque forme
comme *01ic(o)lîacum ; et, de fait, je voudrais
trouver pour 'OXtxava quelque forme en -ham,
-^ham.
'OX(6)t[iaxov, ville en Pannonie supérieure. Cf.
PTOLÉM.-Did., I, p. 294, n. 7, Par rapport à
Siscia (aujourd'hui, Sissek : A.-Sc, 63 C 6),
Ptolémée place la ville au nord-est. L'édition
Didot pense à corriger le mot en Halicanum ou
Alicanum, et je remarque au nord-est de Sissek
la montagne Hunka (A.-Sc, ibid.). Mais elle me
parait trop voisine de Sissek pour correspondre
aux chiffres de Ptolémée.
Ollna, 'OXtvac, rivière de Gaule. A. Holder
(II, p. 843, 2) l'identifie avec VOrne Saosnoise(?),
affluent de la Sarthe. Il y a en effet une rivière
Orne, affluent de la Sarthe (A.-Sc, 73 F 4);
mais ce ne peut pas être celle de Ptolémée
(éd. Did., I, p. 210, 3), qui mentionne son em-
bouchure dans la mer et la mer septentrionale.
11 s'agit donc, comme l'ont vu Kiepert(-4^/. anf.,
XI, d E) et A. von Kampen (19 C 2), de TOrne
qui se jette dans la Manche (A.-Sc, 73 E 3).
[Ollntlgl, sur la côte de l'Atlantique, en Béti-
que, entre l'embouchure du Guadalquivir et
celle de VOdieL Mais la côte, envahie par les
marais, est devenue déserte.]
'OXwcr(6)i7cwv, Olisipo, Lisbonne. On a aussi
l'orlhographe 01y(s)sippo (Klotz, II, p. 595).
Adjectif : Olisiponensis. Autre orthographe :
'OXuJtTCwv (Pape).
"OXjot, peuple de Liburnie. Cf. Pape, s. v.
Olubrla, rivière de Ligurie (Kiep., Atl. anf.,
VII, c C ; A. V. Kamp., i3 B 2). Aujourd'hui, la
Scrivia (A.-Sc, io5 C 3).
'OX'ivra, Solenta, tle sur la côte de Liburnie :
Kiep., Atl. ant., VII, k-1 D. Aujourd'hui, Solta
(A.-Sc, III E 3). Cf., pour le mot, Olyndicus,
Olonicus, Solondicus (A. Holder, II, pp. 85o et
848).
'OvStxaoîat, leçon corrigée en'Av8ixaoi5at(PTO-
1. Cf. précisément Oiley, à l'est à* Ilkley,
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444
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
LÉM.-Did., I, p. 2l4; A. HOLDER, I, p. l4o, S. V.
Andecavi).
[Oneum,'Ovawv, ville côtière de la Dalmatie
(KiEP., Atl, ant.y VII, 1 D). On trouve bien au-
jourd'hui une ville Neum (ou Klek : A. -Se,
III F 4) ; mais elle est au sud du Narenio, ce
qui ne correspond pas aux mesures de Ptolémée
(éd. Did., I, p. 307, 2).]
[Opitergium, vénète, suivant A. Holder (II,
p. 862). Cf. KiEP., Ai/, ant., VII, g B ; A. v.
Kamp., i3 D 2. Aujourd'hui, Oderzo (A.-Sc,
io5 G 2). Il est de fait que je ne trouve pas de
nom semblable dans Â. Holder.]
'Opxàc; cf. infra, s. v, TaçoueSoufi.
'Opxibc, ville des Ilergètes, en Espagne Tarra-
conaise. Aujourd'hui, Osera (PxoLÉM.-Did., I,
p. 193, n. 5 ; A.-Sc, 76 B 6).
'Oçxuvta, 'Opx'jvtot, contrée et peuple en Cap-
padoce. Peut-être sur la frontière de Galatie;
cf. A. Holder, II, p. 869, s. vv. Orcunius et
Orcynia (la forêt Hercynienne).
'OpxaSec; cf. Orcades (A. Holder, II, p. 866).
['OpSîiffffoc, OrdeSSUS, rivière en Dacie ;
cf. supra, s. v., p. iSg].
0rd0ViC6S, peuple de la Britannia secundo.
Cf. Kiep., Atl. ant., XI, b-c G; A. v. Kamp.,
20 E 4.
'OpyàiJLTi, ville sur l'Isler. Pape renvoie à
'OpY0|JL£vai en lllyria (a-t-il confondu Illyria et
lUyricum?).
Orge, source en Gaule Narbonaise.
OrguS, afHuent du Pô, en Gaule Cisalpine
(A. VON Kampen [Index] le place, on ne sait
pourquoi, en Ligurie; cf. id., i3 A 3 et Kiep.,
Atl. ant., VII, b B). Aujourd'hui, Orco (A.-Sc,
io5 B 2).
'Optytaxov, ville des Atrebates, en Gaule Belgi-
que ; mais cf. ProLÉMÉE-Didot (I, p. 222, n. 12),
qui repousse ce mot. Cependant, le mot n'a par
lui-même rien de choquant; cf. A. Holder, II,
pp. 874-877, notamment les noms Orgiacon et
Orgiagon. S'il y a une invraisemblance quelque
part, c'est celle qui consiste à admettre que la
lecture 'OpiYioxov a pu venir de Nejxexaxov.
Oricum, OrICOS, OrICUS, ville côtière en
Ulyrie méridionale (Kiep., Atl. ant., V, a C;
A. V. Kamp., 10 A 3). Aujourd'hui, Erico (?),
suivant Klotz (H, p. 626).
OrIgenomerCi, peuple en Espagne Tarraco-
naise ; cf. A. Holder, II, p. 878, s. v. Orgeno-
mesqui, et p. 877 les mots en Orig--.
Oringis, Oningis ; cf. supra, s. v. Aurigita-
nus, p. 364.
[Orippo, ville en Espagne Bétique. Cf. Kiep.,
Atl. ant., X, b E : au sud d'Hispalis {Séville^
Serait-ce Arahal, au sud-est de cette ville
(A.-Sc, 99 E 7)?]
['Optffffcov, nom d'un roi en Espagne].
Orobllv 'OpoSioi, peuple de Gaule Transpa-
dane; entre Côme et Bergame, suivant Klotz
(II, p. 632); cf. Kiep., Atl. ant., VH, d A-B;
A. V. Kampen, i3 B-C 2, qui lit Orumbovii;
cf. A. Holder, II, p. 881. C'est le pays des
Alpes Bergamasques (A.-Sc, io5 D 2).
'OpojoXoyta, OrSOlogiaCUm, ville des Tecto-
sages, en Galatie; cf. PiOLÉM.-Did., I, p. 862,
n. 8.
'Oço(y7c£5a, 'OçTCcxTCftSa, montagne en Espagne
Tarraconaise ; cf. Pape, s. v.
["'Oppea, ville des Venicones, sur la côte orien-
tale de la Britannia barbara ; cf. PiOLÉMÉE-Di-
dot (I,p. 95,n. Il), suivant lequel, et je ne pense
pas qu'il puisse y avoir doute sur ce point, ce
nom n'est autre chose que le latin horrea (*).
Cf. Horrea Cœlia en Africa, supra, p. 266, s. v.
Xpaijffa; Horreum en Épire (Klotz, s. v., I,
p. 1706), etc.]
P'Oppsa, ville en Mésie supérieure. Même expli-
cation. Ce sont les Horrea Margi d'A. von Kampen
(10 B 1-2), Horreum Margi de Kiepert {Atl.
ant., XI, L-M s). Comme l'indique son nom latin,
la localité était située près du Margus, aujour-
d'hui la Morava, en Serbie].
'OpxoSptya, ville d'Espagne. Pape, s. v., parle
de la leçon NepxoSpiya. Il s'agit (cf. Polyb.,
I. Sur l'emplacement de la ville, cf. A. v. Kamp., 20 E 2.
Aujourd'hui, Perth, en Ecosse (A.-Sc, 90 K 6).
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445
35, 2, a) de NepToSçiy* C-^* Holder, II, p. 724?
s. V. 3).
"OpxoTCXa, ville de Liburnie (Ortopliraia en Dal-
matie, dans A. Holder, II, p. 881). Cf. Kiep.,
AtL ont., VII, i C. A. Holder (II, p. 881) met
la ville à Siarigrad, en face de Ttle Arbe. Mais
Starigrad est beaucoup au sud de Tlle Arbe
(A.-Sc, m C-D 2). Ortopula, dans Klotz (II,
p. 633>
'OcnrocjiteSa. Cf. supra, s. v. 'OçoJTCsSa.
Orumbovii. Cf. supra, s, v. Orobii.
'Opoiîiov, cap de l'Espagne Tarraconaise, chez
les Callaici Lucenses, Cf. PxoLÉM.-Did., I,
p. i44î 2 ; A. Holder, II, p. 881, s. v. Orvion.
La vraie lecture de ce nom me semble Onivium,
Aruvium. L'édition Didot le place au cap SU-
leiro, près Bayona (A.-Sc, 99 B 2) ; A. Holder,
/. c, au cap Ortegal (id., 99 C i). Dans un des
passages où il cite ce nom, AviENUs(Ora mar.,
iBg) parait indiquer que ce cap est situé près de
deux îles ; et, dans le second de ces passages,
il dit qu'il regarde le nord. Il y a entre le cap
Ortegal et le cap Silleiro un promontoire qui
correspond à ces deux conditions, c'est celui sur
lequel se trouve la ville Malpica, près des deux
îles Sisargas (A^Sc.^ 99 B i).
''Ocnca, ville des Ilergètes, en Espagne Tarraco-
naise (Kiep., Atl. ant., X, e B; A. v. Kamp.,
17 E i). Aujourd'hui, fluesca (A.-Sc, 100 K 2).
OSCa, ville en Bastétanie (Klotz, II, p. 635,
s, V. b). Klotz donne Huescar comme nom mo-
derne ; cf. A.-Sc, 100 H 7. Ethnique : Oscensis
(Klotz, îbîd.).
OsciUS, rivière de Mésie ; cf. supra, s. v.
Oescus.
Osl, qu'A. Holder (II, p. 883) place en Pan-
nonie, dans la vallée de YEipel (Ipolg). VEipel
n'est pas en Pannonie. Sur ce peuple, cf. Kiep.,
AtL ant.^ XI, o E ; A. v. Kamp., 21 H 4.
'OcTixspSa, ville des Edetani, en Espagne Tar-
raconaise; cf. PïOLi^M.-Did. (I, p. 186, n. 7).
L'identification avec Mosqueruela ( A . - Se . ,
100 K 4) me paraît, en raison de la situation
géographique marquée par Ptolémée, moinsyii-
tile qu'elle n'a semblé à son éditeur; mais je
reconnais qu'il n'est pas nécessaire de faire pro-
céder le nom moderne du nom antique. Ethnique :
Osicerdenses (Klotz, II, p. 637).
POatyxov, ville dans l'intérieur de la Corse ;
"Ajtyxov dans ProLÉMÉE-Didot (I, p. 371, i j) qui
l'identifie avec Asingo.^
'OjtJfjLWt. Cf. A. Holder, II, p. 886, s. v. Os-
sisTmi. Pape donne une variante Tipitot, qui a
disparu des textes, et cf. id., s. vv. 'OjTipiiot,
'îîjuatot, 'QjTt(i>vs^.
Osones, ville de Pannonie (cf. A. Holder,
II, p. 885, s. V. Osonibus, et les textes cités).
Cf. Kiep., Atl. ant., XI, n F; A. v. Kamp., 21 H 5.
Aujourd'hui, Osi (A.-Sc, 63 E 4). Ce doit être
la ville primitive des Osi, qui émigrèrent vers le
nord, où ils continuèrent à se servir de la Pan-
nonica h'ngua.
OsquIdateS, OSCidateS, peuple en Gaule
Aquitaine. Ils se divisaient en deux groupes :
les montani et les campestres (Pline, N. H., IV,
19, 33). Leur nom a-t-il quelque rapport étymo-
logique avec celui des Auscii d'Aquitaine ?
[OSSet, nom indéclinable, dit Klotz (II,
p. 637), d'une ville d'Espagne Bé tique. Cf. Kiep.,
Atl. ant., X, b E : tout près d'Hispalis (Sévillé).
Le nom ne doit pas être celtique].
[OSSigl, dans le pays Ossigitania, en Espagne
Bétique ou, mieux, sur la frontière de l'Espagne
Bétique et du pays des Mentesani (Kiep., AtL
ant., X, c E ; A. V. Kamp., 1704)- Nous nous
sommes déjà expliqué sur ces mots en ^igL II
se pourrait ici que le nom fût composé d'une
racine celtique Oss- et d'une désinence ibérique
(ou punique ?) -gri ou -igi»^
[Ostipo, ville en Espagne Bétique (Kiep.,
AtL ant., X, c E ; A. v. Kamp., 17 C 4)-]
Ostur, ville à l'extrémité nord-est de l'Es-
pagne Carthaginoise (A. v. Kamp., 17 E 2).
Aujourd'hui, Lucena? Cf. A.-Sc, 100 K 4*
Otadinli peuple du nord-est de la Britannia
(Kiep., AtL ant., XI, c B ; A. v. Kamp., 20 E-F 3;
A. Holder [II, p. 888J qui lit Otalini; Pape, s. v.
'OraSTivoi). Ce peuple est placé au sud des raStvot
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446
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
(PTOLÉM.-Did., I, p. 93, n. i). A. Holder (I,
p. i5i2) regarde Gadeui, Gadini, comme ime
fausse variante de 'QroKivoi. Je crois cependant
le terme rbtSivot fort exact et j'identifierais ce
nom de peuple avec celui du comté d'Ecosse
Haddington (A.-Sc, 90 L-M 7; 88 (î 1), le r
initial représentant l'aspiration indigène. Mais,
si Gadini se retrouve dans Haddington, Oladini
(variante : Tadini) ne pourrait-il se retrouver
dans Daddin-^gton, localité au sud du comté pré-
cédent, comme les Oterf//i/ (Tadini) sont dits se
trouver au sud des Garf/m (A,-Sc., 88 H-1 i)?
Otesini, peuple de la haute Italie.
Les noms grecs en Où- se trouveront plus
tard : ceux en Ou -h consonne, à la lettre U;
ceux en Où -f- voyelle, à la lettre V.
Ovetanl, habitants d'une ville d'Espagne
Tarraconaise, que l'on restitue Ovetum (Kiep.,
AtL ant., X, b B; A. v. Kamp., 17 G i [']). Au-
jourd'hui, Oviedo (A.-Sc, 99 E i).
'O^OçocKat, la plus grande ville de la Lusitanie.
D'après le seul passage où il en soit question
(Appian., de reb. flîsp., 58), elle semble avoir été
située dans la partie orientale de la Lusitanie,
celle qui était contiguê aux Vettons de l'Espagne
(Appien ne les met pas dans la Lusitanie). J'avoue
que le nom de cette ville (qu'A, Holder, II,
p. 896, regarde comme un peuple, sans doute à
cause du pluriel) me surprend, du moins chez
un auteur grec. Gette rencontre du groupe -^$-
est chose rare, et il me semble qu'un Grec aurait
intercalé entre ces deux consonnes (l'une double,
l'autre aspirée) une voyelle de liaison : il était si
facile d'écrire *'OêiJ^otxat, qui donnait au mot
l'apparence de quelque chose d'hellénique ! Le
nom, tel que nous le possédons, me parait cor-
rompu, et l'on pourrait songer à remplacer
-Opoxat par -6çt)ca(t), -iriga. Cependant, je vais
proposer une autre hypothèse. Je compare la
finale -Opoxai à la finale du nom moderne (JPiey
drahita (A.-Sc, 99 E 4)j localité qui se trouve
I. L'emplacement de Lucus Asturum par rapport à
Ovetum n'est pas le même dans les deux cartes.
exactement dans la région indiquée par l'histo-
rien grec. Équivalence de {/ et de $ (deutale sif-
flante); le groupe -Ai- aura été représenté en
grec par un iota d'abord adscrit (cf. OçeziExio^),
puis souscrit (cf. ©p^bcto^), qui disparut (cf. latin :
Thracius). Mais je ne veux pas insister : l'ana-
logie de ^poxe; amenant un x au lieu d'un t dans
-Opoxai, et la comparaison du 3 de'O^ avec le E
de Pie- pourraient paraître des raisons tirées du
désir d'assimiler à toute force les deux mots ; et
je ne parlerai pas non plus de l'influence qu'a
pu avoir sur l'orthographe du mot l'analogie du
nom'O^Spobcat, qui se trouve aussi dans Appien
et qui, lui du moins, est vraiment un nom de
peuple. Enfin, autre hypothèse : ce serait de rem^
placer le 6 par un O, et de lire *'Oêopa>eat (cf. les
noms d'homme Oxicarus, Oxogarus dans A. Hol-
der [II, pp. 896-896], et peut-être *'OÊoîcapat,
*'0$oYotpat. Je demande que l'on vérifie attentive-
ment sur le Vaiicanus i4i s'il y a un 6 ou un O.
'O^uaîot, peuple d'IUyrie. Pline (A^. H., III,
32, 26) le place en Dalmatie : à son époque,
d'ailleurs, ce peuple semble n'avoir plus été
qu'un souvenir : sa disparition date sans doute
de l'époque d'Auguste (Appian., lllyrlc, 16).
L'orthographe de ce nom dans Pline est Oruxi.
Pacenses, habitants de Pax Julia,en Lusita-
nie (Kiep., Ail. cuil., X, a D; A. v. Kamp.,
17 B 3-4)- Aujourd'hui, Béja (A.-Sc, 99 C 6).
PacensiS COlonia, nom postérieur de Forum
Juin (Kiep., AtL ant., XI, h H ; A. v. Kamp.,
19 G 5), aujourd'hui Fréjus (A.-Sc., 76 I 4).
[Paçensis, nom de la colonie Deultum, en
Thrace (Kiep., AtL ant., XI, v M), aujourd'hui
Develtos (A.-Sc, ii4 G 7). On s'étonnera de
trouver ici des noms qui semblent bien latins et
tirés de pax (la paix). Mais la présence de noms
comme Pacca, Pacciacus, Pacicecus (A. Holder,
II, pp. 900*901) me conduit à me demander si le
nom indigène de ces localités n'était pas quelque
mot de ce genre. Si pax existe comme nom com-
mun, il n'a pas ô!9iA]eci\î paçensis, et l'on aurait
ici une formation analogique qui du reste, je le
reconnais, est parfaitement possible. J'admet-
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447
Irais volontiers un nom primilif Pac(c)a, devenu
en Lusitanie Pacca Julia, d'où, par une sorte de
jeu de mots, on aura fait Pax Julia.]
Padlnates, peuple dans la huitième région
de ritalie, c'est-à-dire dans la Gaule Cispadane
(KiEP., AtL ant., VII, carton des régions de
ritalie).
PadUS, le P6. Adjectifs : Padaneus et Pada-
nus.
IlatXdvucv, ville des Astures, en Espagne
Tarraconaise ; cf. A. Holder, II, p. 928, s. v.
Pallantia; PiOLÉM.-Did., I, p. iBg, n. 2.
Paemanl (nom germanique, suivant A. Hol-
der [II, p. 921], peuple en Gaule Belgique.
Cf. KrEP.,i4//. a/i/., XI, g D;A. v. Kamp., 19 F i.
llatatxoi, peuple en Gallécie. Cf. PiOLÉMÉE-Di-
dot (I, p. i46, n. 7), qui les place sur la côte
nord, près du cap de PehasÇk.Sc.j 99 E i).
natc7ouXa, ville des Turdetaniy en Espagne Bé-
tique. PTOLÉMÉE-Didot (I, p. 128, 11. i et 6) la
met juste au sud d'Italica; mais ceci ne con-
corde pas avec les mesures données pour Nabrissa
{ibid.y p. 122, 2).
nàXavxa, ville dans Tintérieur du nord de la
Corse. Le nom a été corrigé en IIaXavia(PTOLÉM.-
Did., I, p, 871, 8) et identifié, déjà par Pape,
avec Balagna. Je trouve en efifet en Corse ce
nom, mais sur la côte nord-ouest de Tîle (Vid.-
Labl., 37 e H); or, la ville citée par Ptolémée est
classée parmi les (le^oyeiot.
IlaXàpioi, peuple d'IUyrie ; cf. un ethnique Pa-
lariacus, dans A. Holder (II, p. 928).
[IlaXaTtov, localité dans les Alpes; aujourd'hui,
Palazzo, dit Pape, s. u. 8. Andrée-Scobel (//i-
dex, p. 118) indique un Palazzo près Bergame
et renvoie à la carte 68 H 5 ; je ne trouve pas ce
nom, mais seulement Palazzolo (le même que
io5 D 2). Et, dans A. Holder (II, p. 928), est
nommé *Palatiacum, identifié avec Palazzago,
dans la province et le district de Bergame.
Est-ce la même localité sous trois noms diffé-
rents ? Je me perds dans cet imbroglio et
renonce à dénouer ce nœud gordien.]
nàXXa, ville du sud de la Corse : Pape, 5. i;. 8;
KiEP., AtL ant,, VII^ c F; A. v. Kampen, i4 a,
qui place la ville juste au sud de File; Ptolémée-
Didot (I, p. 868, 8), qui donne comme identifi-
cation Bonifacio, sur le détroit du même nom
(antique Fretum Gallicum). L'édition Didot de
Ptolémjêe (l'bid.j n. 8) corrige en Fretum Palli-
cum, d'après un Itinéraire. Je ferai une objection :
Ptolémée décrit avec précision la moitié de la
rive septentrionale, puis occidentale, puis méri-
dionale, puis orientale, enfin la dernière partie
de la rive septentrionale, faisant ainsi le tour
méthodique de Fîle avant de parler de l'intérieur
(il emploiera sinon le même ordre, du moins la
même méthode pour la Sardaigne). Or, il place
Palla sur la côte orientale, non sur la côte méri- '
dionale. D'après ses chiffres, je mettrais Maria-
num à Bonifacio (Kiep., AtL ant., VH, c F) et
Palla un peu à l'est, juste au sud du golfe de
Santa Manza (A.-Sc, 76, carton additionnel)
qui, sous le nom de Syracusanus portas^ est
marqué dans Ptolémée avec la même longitude.
• [Ilavalaoc, ville en Illyrie].
Panarus, appelée aussi Scultenna, rivière
de la Gaule Cisalpine : Kiep., AtL ant., VII,
e C; A. V. Kamp., 18 C 2. Aujourd'hui, Panaro
(A.-Sc, io5 E-F 8).
[navvovwc, la Pannonle. Je ne sais à quelle
langue rattacher ce nom. La contrée a contenu
beaucoup de localités celtiques; mais je ne
trouve pas dans A. Holder (II, p. 927) de
preuve que le nom général de la province soit
dérivé de la même langue.]
IIaça|JLixa, surnom de la ville Segontia, chez
les Vaccéens d'Espagne Tarraconaise (Ptolém.-
Did., I, p. 168, 4).
Hapapiixa, surnom de la ville Segontia, chez
les Vardules d'Espagne Tarraconaise (Ptolém.-
Did., I, p. 189, 8). 11 est assez remarquable que
ce nom soit les deux fois appliqué à une ville
Segontia (cf. infra, s. v.); cf. aussi infra, s. v.
SsTCOVTia.
nàçxa, ville, dans le pays des lazyges Meta--
nastse. Sur les noms celtiques dans cette contrée,
cf. infra, s. v. IlapTKJXov.
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448
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
[napôVTWv, ville d'Istrie (Kiep., AtL ont., VII,
h B; A. V. Kamp., i3 D 2). Aujourd'hui, Pa-
rento (A .-Se, 66 B 4)-]
[Parletlnae, ville d'Espagne Tarraconaise
(A. V. Kamp.,. 17 E 3). Aujourd'hui, quelque
point à Touest A'Albaceie (A.-Sc, 100 I 6). Le
nom parieiinœ existe en latin comme nom com-
mun et signifie ruines, murs délabrés. On avait
donc ici une ville déjà ruinée du temps des Ro-
mains, entre le pays des Carpetani et celui des
Bastetani. Le nom est latin, la ville n'était pas
latine. Était-elle celtique? était-elle punique?]
ParlSl(l). Outre ceux de Gaule {Paris),
A. HoLDER (II, pp. 946-947) mentionne les Pa*
m« d'Angleterre (A. v. Kamp., 20 F 3-4; Kiep.,
AtL ant.y XI, d G) dans la partie orientale du
comté d'ForA: (A.-Sc, 88 K-M 4-5). Cf. infra,
s. V. HeTo^japia. C'est le peuple que Pape appelle
IlapiaoL.
[nàçtJoC) rivière de Pannonie (?), qui séparait
les Daces des Gaulois Boïens et Taurisques
(Strab., VII, 5, 2, p. 3i3). On a proposé di-
verses corrections de ce nom (Pathisus entre
autres, sans parler de Margus ou Martus, proposé
dans l'édition Didot de Strabon, p. 260; cf.
p. 984 de la même édition, note à la page 260,
24). Le Parisus y est identifié avec le Patisus
(aujourd'hui, la Tissa, la Theiss; cf. supra,
p. i5o); mais l'éditeur y constate l'erreur de
Strabon, qui fait couler ce fleuve dans le pays
des Boiens et des Scordisques. Ou, si Strabon a
raison, il faudra admettre que Boïens et Scor-
disques avaient franchi le Danube et occupé l'an-
cien pays des lazyges Metanastœ entre le Danube
et la Theiss (Kiep., AtL ant., XI, o F-G; A. v.
Kamp., 21 H 5-6). La présence d'un nom comme
Patiscum, ville située sur la Theiss, rend cette
hypothèse possible.]
nàpfjia, la ville de Parme, en Haute-Italie
(A. HoLDER, s. u.. Il, p. 947)- Ajoutez la rivière
du même nom (Kiep., AtL ant., VII, d-e G;
A. V. Kamp., i3 G 2), aujourd'hui encore, la
Parma (A.-Sc, io5 E 3).
nap[jLaixà(j.7coi, en Germon 'a méridionale, sur
les bords du Danube; cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 266,
n. 3 et 4> et le nom 'A8paSatxà|JLTCot. Le mot
-xà|jL7cot n'a rien à voir avec le latin campi; il
rappelle (A. Holder, I, p. 44) le nom de rivière
Kamp, affluent de gauche du Danube (A.-Sc,
61-62 G-H 6). N'y aurait-il alors pas lieu de res-
tituer un mot celtique Gampo-s (cf. les noms dé-
rivés efi Camp- : A. Holder, 1, pp. 722-726)?
Parradunum, ville en Vindélicie(KLOTz, II,
p. 678). Je pense qu'il faut restituer Garrodunum
et identifier cette ville avec la Garrodunum 2
d'A. Holder (I, p. 810), G'est ainsi que la Gar-
rodunum 3, de Pannonie supérieure, a été aussi
écrite Parroduno.
Parthanum, ville en Rhétie (Kiep., AtL ant.,
XI, k F; A. V. Kamp., 21 D 5). Aujourd'hui,
Partenkirchen, dit A. Holder (H, p. 960). On
remarquera dans les environs de cette localité
(A.-Sc, 57 E 2-3) les noms Farchani ei Part-
nach Klamm, sur la rivière Partnach. Ge dernier
nom rappellerait-il quelque Partanacum?Gf. Par-
thenacus en Gaule (A. Holder, ibid.).
Parthinl, peuple du nord de l'Illyrie (Kiep.,
AtL ant., V, a B; A. v. Kamp., 10 A-B 3); Par^
theni, dans Klotz (II, p. 680). Gf. le nom de ville
Parthus, près de Dyrrachium (Klotz, II, p. 681),
Or, près de Durazzo, on trouve aujourd'hui
Reth (A.-Sc, 1 12 H 5), mais aussi Brescha, qui
me parait correspondre à Parthus {sch = th la-
tin, e grec).
IlapTWxov, ville du pays des lazyges Meta-
nastœ; cf. PioLÉM.-Did., I, pp. 44'-442, n. 10,
et infra, s. v. Patiscum. Voir ce que dit le même
éditeur sur l'origine celtique des noms de cette
contrée.
Patavia. Gf. supra, s. V. Batavi.
PatavIcenseS, habitants d'un viens de Dacie
(Klotz, II, p. 689). Gf. A. Holder^ II, p. loSg,
s. o. Potaissa.
Patavium, Padoue, est donné par A. Holder
(II, p. 961) comme vénète(?). Gf. Pape, s. vv.
IlaTràStov, IlaTaovïov.
IlaTaSwiïv. Gf. A. Holder, s. v. Pœlovion : II,
pp. Ï026-1029.
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449
riaràoutov, ville de Bithynie (Pape, s. v. 2).
Comme il esl peu probable que les Vénèles
soient venus jusque-là, nous considérerons pro-
visoirement ce nom comme celtique. Il est vrai
d'ajouter que PTOLÉMÉE-Didot (I, p. 801, i)
le change en Tatavium. La ville est en Bithy-
nie, au sud-ouest de Prusa, sur THypius, et
je ne la citerais pas si elle ne se trouvait voi-
sine d'une localité appelée raXXtxà (cf. supra,
s. v.y Nous avons parlé, comme identification,
de Gueanuk; l'édition PïOLÉMÉE-Didot propose
pour Tatavium la localité Gawé(Gueiwé, au siid-
est d'/irm/rf-Nicomédie : Kiep., Carie en six
feuilles; id., Carte générale, L 21-22; A. -Se,
127 D 3 : Gevé), Ces deux identifications ne con-
cordent pas avec les chiffres de Ptolémée, qui
place Gallika et Tatavium sur la même longi-
tude, et Tatavium au sud de Gallika. Dans ces
conditions, Tatavium serait Gueulbazar (Kiep.,
Carte en six feuilles; id.. Carte générale, L 21 ;
A.-Sc, 127 D 3). Mais rien n'est moins certain.
IlaTau'.ov (Pape, s. v. 2). Cf. supra, HaTaSiwv.
IlaTepviava, ville des Carpetani, en Espagne
Tarraconaise. Cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 176, 6.
Pour le nom, cf. A. Holder, II, pp. 962-953 ; et
l'abondance des noms Patemiacus (cf. Paterna-
cus) invite à se demander si notre nonrne devrait
pas être modifié d'une lettre. La ville se trouvait
au nord-ouest de Laminium.
PatISCUm, ville des lazyges Metanastœ (cf,
supra, s. V. lïapuaxov; Kiep., Ail, ant., XI, o F;
A. V. KvMP., 21 15). Aujourd'hui, Tapé, près
Szegedin (A.-Sc, 63 G 5). Cf. IlaTtffxo^ comme
nom d'homme (A. Holder, II, p. 953).
PatISUS ou TISia, la Theiss {Tiszd)\ cf. su-
pra. Études de Géographie, p. i5o.
Patrae, en Illyrie, sur les bords du lac Lych-
nitis (Kiep., AtL ant., V, b B; A. v. Kamp., 10
B 3). Aujourd'hui, Struga (A.-Sc, 1 12 I 5).
[Patricia COlonla, nom de la colonie ro-
maine de Corduba, Cordoue, en Espagne.]
[Ha-cptSa^ja, ville en Dacie. PTOLÉMÉE(éd. Did.,
I, p. 445, 6) la place à l'est et légèrement au
nord de Porolissum (cf. supra, XXXVIl, p. 167).
Dans ces conditions, j'indiquerais comme iden-
tification la ville Pétroutz (A.-Sc, 64 M 3) en
Bukowine.]
Ilaûxa, ville sur la côte sud-ouest de la Corse.
Cf. A. V. Kamp., i3 B 4; Kiep., AtL ant., VII,
c F. Aujourd'hui, Olmeto (A.-Sc, 76, carton
additionnel) ou quelque emplacement entre ce
village et le golfe de Vatinco.
IlauTaXia, une contrée de l'Illyricum.
Uà^ AÙYO'J^'^^a ^l nà$ 'lo'jXia. Cf. supra, s. v.
Pacenscs, et, pour l'explication du mot, s. v.
Pacensis.
IItjxtoviov pour IIixt:6viov (A. Holder, II,
p. lOOl).
[néSa, Pedum, ville dans le Latium. Je n'au-
rais pas cité ce nom si Pape ne lui donnait comme
équivalent actuel Gallicano. Il s'agit sans doute
de Gallicano nel Lazio, au sud-est de l'antique
Gabii (A.-Sc, io3 L 8). A cet endroit, d'ailleurs,
KiEPERT (.4//. ant., VIII, d G) place Scaptia,
mais avec un signe de doute.]
[IleSiQrïic, ville des Liburnes (Pape, s. v. a).
Le nom se trouvant dans Scylax, la ville doit
être sur le bord de la mer. Est-ce Pasinan, dans
l'île Mezzo (A.-Sc, 1 1 1 D 3)?]
PedO, ethnique Pedonensis, ville de Ligurie
(Kiep., AtL ant, VII, b C; A. v. Kamp., i3 A 2).
Aujourd'hui, Borgo San-Dalmazxo (A.-Sc, io5
B3).
[Pedum. Cf. supra, IleJa.]
Peguntium, Plguntl», ville en Dalmatic.
Cf. A. Holder, II, p. 981, s, v. Petuntium.
PeISO, lac en Pannonie (cf. les noms en Ai-
dans A. Holder [II, pp. 1008-ïOio]). Cf. Pelso
(A. Holder, II, p. 963; A. v. Kamp., 21 G-H 5;
et supra, p. 176).
Pelendava, ville de Dacie (Kiep., AtL ant.,
XI, t L; A. V. Kamp., 10 C i). Ce sera aujour-
d'hui Craiova en Petite-Valachie (A.-Sc, ii3
C 5). Pour ce qui est du nom, la désinence -aua
est locale et indigène en Dacie; mais il est pos-»
sible que le reste du mot soit d'origine celtique.
Cf. les noms de cette origine tout le long du
Danube et les noms de peuples Pelend-ones
^9
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45o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
en Espagne Tarraconaise et Belendi en Aqui-
taine.
PelendoneS, peuple d'Espagne Tarraco-
naise (KiEP,, AtL ont. y X, d C; A. v. Kamp., 17
D 2). Klotz (II, p. 708) donne aussi l'ortho-
graphe Pellendones.
[néXXtoc, père de Keltios, de la ville ' AxstXoxà-
ptovtO.]
[HsXXtoî, nom d'homme sur une monnaie illy-
rienne : Pape, s. v. 2.]
Pellaon, ancienne ville de la haute Italie, au
sud du Pô, et sur la côte. Par l'expression y^/i-
seits des Padiis, je pense que Klotz (II, p. 708,
s. o.) veut indiquer le nord du Pô ; le contraire
me semble ressortir du texte de Pline (A^. H.,
III, 19, 23).
[IIsveffTat, peuplade d'Illyrie(KiEP., AtL ant,,
V, b B ; A. V. KL\MP., 10 B 3). Mais il est fort dou-
teux que les Pénestes appartiennent à notre su-
jet. Cependant, j'ai cru devoir les placer ici à
cause du mot suivant.]
Penestica, ville d'Helvétie, placée par Vltin.
Ant. entre Aventicum {Avenchesy^i Solodurum
(Solot/turri). Cf. Pape,. 5. v. L'intervalle est bien
limité, et l'on pouvait espérer arriver à une iden-
tification; je ne trouve cependant dans Andrée-
ScoBEL (67 C 2-3) aucun nom à citer,
[IlevTsvïjffjoCî ville des Obizènes de Galatie;
cf. supra, s. v. '06tÇr|Voi, et Études de Géogra"
phie, p. 139. Évidemment, il ne saurait être ici
question de cinq îles, et le nom est déformé ; on
lit aujourd'hui ne-çevtjjoc. Mais, quelle que soit
la forme, le nom, avec cette désinence -aaoCj
n'appartient peut-être pas à l'onomastique cel-
tique. Cf. cependant infra, s. v. nsTevï|ffa6ç.]
Percelana, ville de Lusitanie sur la frontière
de la Bétique (A. v. Kamp., 17 B 3). D'après
l'emplacement indiqué par le géographe, ce se-
rait aujourd'hui Almendraleja (A.-Sc, 99 D 6).
[nepovxtxov, ville côtière de Thrace, entre Apol-
lonia et le promontoire Thynias, marqués par
I. A. HoLDER (If, p. 963, *. V. Pelius) cite un Pel(l)ius,
(ils de Celtîus.
A. VON Kampen (ïo E-F 2-3). Pape, par le sens
qu'il donne à ce mot, le rattache à icepovij ; mais
alors on attendrait *TCepovtxov ; les formes en -ticum
font volontiers songer à des formes celtiques.
Elles ne les appellent d'ailleurs pas nécessaire-
ment; aussi ai-je mis le mot entre crochets.
Comme identification, je proposerai le nom du
cap Kuratan (A.-Sc, ii4 G 7), qui convient
pour la situation et le nom. Mais alors je pense-
rai qu'il manque dans Ptolémëe un mot et qu'il
faut lire IlepovTwcov [àxpov]. Le mot sera alors ad-
jectif, et toute tentative d'y voir un nom gaulois
disparaîtra par là même.]
Ilsfffftvouç, ville bien connue de Galatie (Kiep.,
AtL ant., IV, g C; A. v. KiVMP., 7 C 3). Aujour-
d'hui, Balahîssâr (Kiep., Carte en six jeuilles;
iD., Carte générale, M 23). Le nom de la ville
était, suivant certains auteurs, emprunté à celui
d'un Galate. Il ne faut naturellement pas atta-
cher à celte étymologie plus d'importance qu'elle
mérite ; elle prouve au moins que les Grecs rat-
tachaient ce nom à la langue des Galates. Cf.
Pape, s. v. 1.
IleTevTjjjoc- Cf. supra, s, v. nsvTevYjffJoc, et
A. HoLDER, II, p. 972, s. V. Petinesos. Je serais
disposé à croire que seule la partie Petin- est
celtique (cf. Petin-i-acum), et que la finale -Tjffo-c
est formée analogiquement d'après les nombreux
mots en -^ûr(a)oc qui s'égrènent dans l'onomas-
tique de r Asie-Mineure. Cf. A. Holder, II,
p. loio, ^. y. Pit(a)nissos.
PetObiO, PetOViO. Cf. Pœtovion (A. Hol-
der, II, p. 1026).
[IIsTpoSa'ja, ville en Dacie (PTOLÉM.-Did., I,
p. 445, n. 8). Je ne trouve pas le nom Orbey
donné par Pape. D'après les chiffres de Ptolé-
m£e, la ville est assez haut dans le nord.]
n&TOuapta, capitale des Parisi(i) de la Grande-
Bretagne. A. Holder (II, p. 981) donne comme
nom moderne Padrington, dans le Yorkshire^ et
j'avoue que de mon côté j'avais pensé à Beverley
(A.-Sc, 88 M 5). Sur le nom, cf. Brugmann,
Vergl. Gramm., I (i^* éd.), p. i55, § 176, et
p. 326, § 436.
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45 1
PeucetlS, peuple de Liburnie. Cf. Pape,
s. V. TLvjvdxioL. Évidemment, les Grecs ont ratta-
ché à Tue'jxY) ce nom et tous les noms semblables;
c'est ainsi que File Peuce, dans le delta du
Danube, aurait été ainsi nommée à cause de
la grande quantité de pins qui s'y trouvent.
A. HoLDER (II, p. 982) y voit cependant un nom
celtique. Il en sera de même pour Peucetiae.
[^oLçoÇy île d'IUyrie (Pape, s. u. 3). Cf. Kiep.,
Ail. ant.y VII, 1 D; A. v. Kamp., 6 F 2. Aujour-
d'hui, Lésina (A.-Sc, m E 3). On pensera à
quelque déformation grecque d'un nom local.]
[IliaXa, ville duPontGalatique. Cf. Ptolémée-
Didot (I, p. 872, n. 6), qui identifie cette ville
avec Bavakly {Barakly de Kiepert [Carte en six
/ètfiVfe*]?). D'après les chiffres de l'auteur grec,
la ville serait au sud-est A'Amasia, du côté de
DirekJ]
IltXTQVfftot, peuple en Haute-Mésie. — Picen-
SeS, peuple en Dacie. On pourra donc admettre
que ce peuple occupait les deux rives du Danube,
qui sépare la Dacie de la Mésie inférieure. Et l'on
rapprochera ce nom de celui du Picnus, IIuxvoûc,
affluent du Danube (Kiep., AtL ant., XI, L s;
A. V. Kamp., 10 B i), aujourd'hui le Pek (A.-Sc,
112 K 2). A. Holder, II, p. ioo4, s. V. Pincus.
IltxousvTov, ville dans l'intérieur de l'Istrie.
Aujourd'hui, Pinguenie (Kiep., AtL ant., VII,
h B; A. V. Kamp., i3 D 2; A.-Sc, m B i).
PiCtava, capitale des Pictavi, Poitiers (cf.
A. Holder, II, p. 988, 20).
ntxxaSov, ville en Aquitaine. Cf. A. Holder,
II, p. 987, s. V. Pictavi, 1. 5o.
Picti, peuple de Grande-Bretagne (A. Holder,
II, pp. 993-999). Klotz (II, p. 786) en parle
comme d'un peuple tatoué. C'est là sans doute
une explication que les Latins donnaient de ce
nom, et nous retrouvons ici le fait souvent ob-
servé d'un nom barbare expliqué par un mot
grec ou latin. Sur l'étymologie de ce nom,
cf. A. Holder, /, c.
ni5a, ville dans le Pont Galatique; cf. Ptolém.-
Did., I, p. 873, n. I ; la ville se trouverait au
nord-ouest de Comana Pontica.
Pietas Julla. Cf. in/ra, s. V. Pola.
Iltyo^vrcov. Cf. A. Holder, II, p. 981, 5. v. Pe-
tunlium. Cf. Kiep., AtL ont., VII, 1 D.
Pineta, château fort en Gaule Cisalpine ; au-
jourd'hui Pianfff'Pane (Pape, s. v. UCvriroç);
j'ignore où se trouve cet emplacement.
IlLvirjTOÇ, ville des Callaici Bracarii, en Lusita-
nie. Aujourd'hui, Pineiro, suivant Ptolémée-
Didot (I, p. 162, n. 8).
[PInneteS, général des Pannoniens.]
[IIivov, ville en Dacie. Cf. PxoLéMÉE-Didot (I,
p. 45 r, 3), qui y voit le latin Ad pinum; cf. id.,
1, p. 448, 9 : ntpoi>|JL (== ad pirum). Sur les
noms celtiques en Pin^ny^ cf. A. Holder, II,
pp. ioo4 sq.]
Piquentum. Cf. supra, s. v. ntxouevrov.
PIranum, ville d'Histrie (A. v. Kamp., i3
D 2). Aujourd'hui, Pirano (A.-Sc, 66 B 4)-
[IliçiSoçCSaua, en Mésie inférieure, n'appartient
pas à notre sujet.]
[ntçou|JL. Cf. supra, s. v. IIlvov.]
n(s)tpo'j(JTai, peuple en Illyrie.
PiSCenae, peuple en Gaule Narbonaise.
Klotz (II, p. 794) rapporte ce nom à Pézenas
(A.-Sc, 81 C2).
Iluavoç, rivière de Corse; cf. PïOLÉMÉE-Didot
(I, p. 368, n. 3), suivant lequel ce serait le ruis-
seau qui se jette dans le golfe di Ventilegne ; car
« il n'y en a pas d'autre dans cette région ».
nXaxevrùx, Plaisance, dans la vallée du Pô;
cf. Peut. Tab., IV a.
nXavajia, île dans la mer de Ligurie (Kiep.,
VII, d E; A. V. Kamp., i3 C 3); aujourd'hui,
Pianosa (A.-Sc, io3 A 2). Cf., pour le mot, le
nom suivant.
nXavaaia (Pape, s. v. 2), île sur la côte de
Gaule dans la Méditerranée. Aujourd'hui, l'Ile
Saint" Honorât, suivant Pape; cf. Strab.^ éd.
Did., Index, p. 886, 2 (').
nXavYjffia, île sur la côte d'Espagne. On l'a
I . On trouve parmi les tles Fortunées une île Plan aria
(Pape, s, v. Il^avaala 3). J'admettrais volontiers aussi ce
nom pour Ttle du Planier, au sud -ouest de Marseille
(A.-Sc, 82 E 2). ■
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402
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
identifiée avec Tîle Plana (A.-Sc, loo K 6); mais
cf. Strab., éd. Did., Index, p. 886, 2.
[Platea, localité des Celtibériens, près Bilbi-
lis en Espagne Tarraconaise. Ce peut être le
XdLÛn platea. Mais cf. le nom celtique /)/a^/brfa/i-
nos (A. HoLDER, II, p. ioï3).]
[EXsupa-çoc, Illyrien. Un personnage de ce
nom est père de Genthius ; un autre, frère de
Genthius; un troisième, ambassadeur de Gen-
thius. Or, le nom Gent(h)ius est donné par
A. HoLDER (I, p. 20o4) comme illyrien et cel-
tique. Le ngm Pleuratus (cf. aussi Tit.-Liv., 26,
24 ; 28, 5, etc., et nXsuçtacroi des Illyriens) est-il
plus spécialement illyrien ? Cf. les noms celti-
ques en PleU" dans A. Holder (II, p. ioi4).]
[Plumbarl(l), surnom des habitants de Me-
dubriga ; cf. A. Holder, I, p. 526. — nXouixêapia
était aussi le nom d'une île sur la côte méridio-
nale d'Espagne ; cf. Pape, s. v.]
HotSixov, ville dans le sud-est du Noricum,
Cf. PTOLÉM.-Dida, I, p. 288, n. 2. La ville est au
nord-est de Virunum (au nord de Klagenfarth) ;
peut-on penser à Pach (A.-Sc, 65 C-D 3)?
[Ilotvoi, tribu des Bœfuli, en Espagne. Ce mot
étant employé pour signifier les Carthaginois,
on peut voir ici, dans cette flspagne (méridio-
nale ?) remplie de noms puniques, un mot de
môme nature. Mais peut-être est-il arrivé pour
ce nom ce qui s'est produit pour Penninus, de-
venu aussi Pœninus Mons (dans les Alpes) par
souvenir des Carthaginois et du passage d'Han-
nibal; cf. A. Holder, 11, p. 1021.]
[néXa en Istrie : Kiep., Atl. ant., VII, h C;
A. V. Kamp., i3 D 2. Aujourd'hui, Pola (A.-Sc,
66 B 5). Elle s'appela aussi Pietas Julia. — . Le
promontoire qui terminait l'Islrie au sud était le
Polalicum Promontorium, aujourd'hui cap Pro-
montorej avec la ville du même nom : A.-Sc,
ibid.].
[HoXXevaa, ville des Statielli en Ligurie.
A. Holder (II, p. 1029) ne donne pas ce nom,
qu'il considère sans doute comme latin. Ne le
considérât-il pas comme tel, il y verrait un nom
ligure, comme celui des Staiielli (cf. II, p. i635.
s, V. Stalacum). Sur la ville, cf. Kiep., Atl. ant.f
VH, b C ; A, v. Kamp., i3 A 2. Aujourd'hui, Po-
lenza (A.-Sc, io5 A 3). Est-ce la ville que
Phlégon de Tralles appelle IloXXiata ?]
IloXXsvua, IIoXXevTtov, IloXXsvroc, ville dans
l'île de Majorque (Kiep., Atl. ont., X, g D ; A. v.
Kamp. 9 17 G 3). Aujourd'hui, Pollenza (A.-Sc,
100 0 5).
Pons /Eni, ville dans le Noricum (Kiep.,
Atl. ant., XI, k F; A. V. Kamp., 21 E 5), sur
l'iEnus (Inn). L'emplacement correspondrait à
Hochstatt (A.-Sc, 58 G 2). Sur l'iEnus, cf.
A. Holder, I, p. 71, s. v. Ainos.
Pons Saravl. Cf. infra, s. V. Saravus.
[novTO^ raXanxoCî le Pont Galatique, partie
sud-ouest de la province de Pont : Kiep., Atl.
ant., IV, 1-m B ; A. v. Kamp., 7 E-F 2 ; Ptolém.-
Did., I, pp. 866, 3, et 872.]
PorolISSUm, ville en Dacie; cf. «a/jra, p. 167.
[IIora|JLOYaXX'iqvoi, noTafJLOYaXXïrat, habitants des
bords du fleuve TàXXo;, en Phrygie et Galatie
(Pape, s. v. ITxXXo^ II, i 6). Mais ici le nom de
ràXXoç n'a rien de commun avec la race celtique ;
cf. une rivière du même nom dans la Bithynie
occidentale. L'étymologie du mot ne doit sans
doute pas non plus être cherchée dans la langue
grecque, comme les Grecs l'ont pensé : il doit
s'agir de quelque mot phrygien.]
no-cexiov, ville de Pannonie; cf. Cium en
Basse-Mésie (Pape, s. v. Kioj 5)« Évidemment,
il ne peut s'agir de confondre les deux villes.
Sur Cium, Cius, cf. Kiep., Atl. a/i/.^XI, vL;
A. V. Kahp., 10 F I. Quant à Hotskiov, que l'on
ne peut essayer d'identifier que par le nom, je le
placerais au nord-ouest de Semlin, à Alt~Pazua
(A.-Sc, 63 G 6-7); mais je reconnais tout ce
qu'a de fragile celte hypothèse qui ne repose que
sur une vague ressemblance de nom et sur l'em-
ploi du mot ait.
IIoTsvria 3, surnom de la ville Carrea en Ligu-
rie (Kiep., Atl. ant., VII, b C; A. v. Kamp., i3
A 2). Aujourd'hui, Carra (cf. supra, s. v. Car-
rea). Je n'aurais peut-être pas introduit ce mot
ici, si A. Holder (II, p. 1039) n'avait placé dans
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453
son Lexique un nom de ville Potentum. — On
trouve aussi une ville Potentia dans le Picenum
(KiEP., AtL ant.y VII, h D; A. v. Kamp., i3
D 3), aujourd'hui Potenza (A.-Sc, io3 D i);
mais elle ne saurait être plus celtique que la
ville Polentia de Lucanie (Kiep., AU. ant,, VII,
k G; A. V. Kamp., i4 B 2), aujourd'hui Potenza
(A.-Sc, io4 F 4).
IIoToStov. Cf. Ila-raoVov, et snpra, lïaxaêiwv.
IIoTOuÀaTTjvfftot, peuple en Dacie ; cf. Ptolém.-
Did., I, p. 444> 3, 1, II. Leur ville principale
était Potula, aujourd'hui Potela, non loin du
Danube, dit l'éditeur de Ptolémée. Est-ce Patu^
lele (A.-Sc, ii3 B 5), au sud de TurnuSe--
verîn ?
PreclanI, peuple en Aquitaine (GiEs., de
B. G., III, 27).
[npelsxTa, nom de ville. Pape met entre pa-
renthèses le mot Arcobindi, sans explication :
j'ignore ce que cela veut dire. On trouve des
noms celtiques en Arco-{X, Holder, I, p. i84),
notamment un en Dacie. Je pense que Ilpsiex-cra
pourrait être Ilpaiéxra, Preejecia (urbs) pour
prœjacta, quelque nom de forteresse avancée (?).]
np8r(T)avLa, npeiravtSec, Ilps-cavoi, IIp5r(T)a-
vtxoç, et le nom d'homme llpé-ravo^. Cf. A. Hol-
der (I, p. 552), qui se refuse à confondre ces
noms avec Bp6-c(T)avia, etc., s, v. Brittani.
[Prista, ville en Mésie inférieure, sur les
bords du Danube (Kiep., AtL ant.j XI, u M ;
A. V. Kamp., 10 D-E 2). Aujourd'hiii, Routschouk
(A.-Sc, ii4 E-F 6)« Je mets le mot entre cro-
chets, en raison du petit nombre de mots du
même genre que je trouve dans A. Holder (II,
p. io46).]
npGjpicva) ville en Illyrie (Pape, s. y.). Sur le
moni Promina, cf. A.-Sc, m E 3; et, pour le
nom, cf. le mot suivant.
Pronaea (Klotz, II, p. 938); cf. Promea
(A. Holder, II, p. 1047)5 petite rivière qui se
jette dans un affluent de la Moselle.
npoJ6pXt(JL6vtTat, peuple de Galatie. Cf. npojst-
XTi(jL|jiôvtTat dans PTOLÉMÉE-Didot (I, p. 855,8), qui
interprète le mot par : Adjuncti. Je ne puis
m'empêchér de remarquer que la région habitée
par ce peuple, le nord de la Lycaonie et le sud-
ouest de la Galatie^ est essentiellement une ré-
gion de lacs (Xtjjisve^), et je me demande si le nom
de ce peuple ne serait pas un mot composé d'une
partie indigène et d'une addition (-XipisvtTat)
d'origine grecque : les Proser... de la région des
lacs.
[Protunica en Bithynie ; cf. Pape , s. v,
IIp(dxo(JLàxpat. Mais, même sous cette forme, le
nom ne rentre pas dans notre sujet.]
n-cspo-cov (jTparoTCsSov, Alata CaStra, localité
dans le nord de la Britannia Barbara. L'édition
PxOLÉMÉE-Didot (I, p. 95, 7) écrit Pinnata Cas-
tra. L'endroit est donné comme à l'est de Ta-
meia et sur la même latitude (59" 20). Sur l'em-
placement de Tam(e)ia, cf. A. Holder, II,
p. 1715 ; A. V. Kamp., 20 E 2. A l'est, sur le
bord de la mer, se trouve Portlethen (A.-Sc,
89 M 4). L'identification proposée dans l'édition
Didot me parait peu conforme aux nombres
donnés. Quant à l'origine du mot, cf. cette même
édition, note 7. Il en résulterait que le mot se-
rait absolument latin.
[IlToiSxat, en Espagne Bétique, est la ville
Tucci ; sur les noms de ce genre, cf. supra,
p. 4i3.J
IlouxtaXta, ville des Bastitani, en Espagne Tar-
raconaise. Cf. PTOLÉMÉE-Didot (I, p. i83, 5), qui
y voit le ad Putea d'autres textes géographi-
ques; Putea, dans A. vonKampen (17 E 3). Cepen-
dant, cette identification met Putea plus au sud
que Saltigi, tandis que Ptolémée place llo'jxtaXia
plus au nord que SàXrtya. Faudrait-il alors pen-
ser à Ayoray un peu plus au nord ?
n(o)'jXLvov, château fort en Istrie ; Pucinum
dans Klotz (II, p. 976), qui place la ville sur la
route d'Aquilée à Pola. Or, sur le trajet que suit
actuellement le chemin de fer, se trouve aujour-
d'hui la ville Pisino (A.-Sc, 66 B 4). Le nom an-
tique, avec c dur, a donné *Pikino; et le c ita-
lien, passant du son dur au son chuintant (Jch),
est arrivé au son sifllant que la carte représente
par un s.
29.
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454
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Iluxraêa, ville en Aquitaine. Cf. A. Holder,
II, p. 987, s. V. Pictavi, 1. 5o.
PuUarla, lie sur la côte d'Istrie (Pline,
N. H., III, î6, 3o); cf. les mots en Pal/-^
(A. HoLDER, II, p. loBa).
IlDÇTqvata, les Pyrénées. Cf. EupTqvata (Pape,
s, (). 2 : surnom d'Aphrodite, à cause du temple
qui lui était consacré sur la frontière de la Gaule
et de l'Espagne) ; II\)p(p)7)vawv, les Pyrénées ;
Roçr^Yti (iD.) ; Iluçnjvïi^ àxpov, le cap de Créas
(A.-Sc, 100 O 2) ['], avec le temple d'Aphro-
dite : Pape, s. v, 'AçpoÔiaiov 4 ; IIupnrivaiOD Xt[i.iîv,
port sur la Méditerranée, aujourd'hui Port-^
Vendres (= Portus Veneris ; cf. le 'AçpoSiatov
mentionné plus haut), etc. Le nom ne se trouve
pas dans A. Holder(II, pp. io53-io56), et je
regrette que l'auteur ne l'ait pas introduit, en
indiquant (comme il le fait parfois) pourquoi il
ne regarde pas ce nom comme celtique. Pape
donne comme étymologie un mot celtique, Byrin
ou Bryn, signifiant : montagne escarpée (?). Les
anciens parlaient d'une ville Eoçtjvh (supra,
p. 3i3), et de Pyrènè, fille d'un roi des Bé-
bryces, qui avait donné son nom à la montagne
(Pape, s, v. 2 et 3 b).
IIupKjjaïot, peuple illyrien.
nupp7|vatot, IIuppTrjVT], n'jppiqvot (peuple habitant
les Pyrénées). Cf. IIupTQvaïa, supra.
IIuppov, localité de Pannonie ; cf.A. Holder, 11,
p. 1007, s. V. Pireta.
[Iloufftcov, cavalier gaulois ; cf. A. Holder, II,
p. io54, les noms en Pas-J]
[novtea (Pape, s. v. 3). Cf. supra, s. v. IIou-
xiaXta.]
Quadrlburglunrii place fortifiée en Gaule
Belgique. Ammien-Marcellin (XVIII, 2) cite
plusieurs localités de cette contrée, qui parais-
sent très voisines du Rhin : Tricesima (Kellen :
A.-Sc, 49 B 2), Novaesium (cf. supra, s. «;.),
Bonna {Bonn)y Antunnacum (Andernach) etBin-
gium (JBingen). Cette énumération de villes qui
sont toutes sur la rive gauche du Rhin est faite
I. Cf. Peut. Tab., II.
en remontant le fleuve du nord au sud. Comme
l'énumération commençait par : Le camp d'Her-
cule, Quadriburgium, Tricesima, nous pouvons
penser que les deux premières localités sont,
elles aussi, sur la rive gauche du Rhin, et entre
Tricesima (Kellen) et l'embouchure du fleuve.
Alors pour Quadriburgium je penserais à Culen--
6or^( A.-Sc, 69 D 3), sur la rive gauche du
Lek ou Rhîn inférieur.
Quaerl, ville sur la côte nord-ouest de l'His-
iri^(Peut. Tab., IV-V).
QuattUOrSignani. Cf. A. Holder, II,
p. 1730, s. V. TarbelK, 1. 4i«
Kouivirtva 58ara, localité chez les Seurres, en
Espagne Tarraconaise (PTOLÉM.-Did., I, p. î58,
8). L'éditeur parle d'un nom quinta (prxdium,
villa) très fréquent en Espagne. Je ne sais quelle
est l'étymologie de ce mot. L'endroit se trouve
à l'ouest et légèrement au nord de Lucus Astu-
rum dont on connaît l'emplacement, au moins
approximativement (cf. supra, s. v. Ovetani, et
la note).
Racatae et Racatriae, peuples qui habi-
taient sur la rive septentrionale du Danube, en-
tre la pointe sud de la Bohême et l'angle droit
que fait le Danube près de Budapest pour se
diriger vers le sud (Kiep., Ail. ant., XI, n E;
A. V. Kamp., 21 G 4). L'édition Didot de Ptolé-
MÉE (I, pp. 265-266, n. 12) voit dans ces deux
mots les formes d'un même nom ; l'auteur grec
cependant distingue les deux peuples et indique
en allant de l'ouest vers l'est le long du fleuve :
les Boiohxm^', les Racatriss et les Racates;ces
derniers se trouvent tuçÔç raï^ xafticat^. Est-ce de
ce mot que sera dérivée l'expression Campi Ra-
catœ, d'où l'on a fait deux peuples, les Campi
et les Racatx ? Pour ce qui est du nom, A, Hol-
der (11, p. 1069) rapporte au mot ancien le
terme moderne Rakousy par lequel les Tchèques
désignent l'Autriche. J'ajouterai que l'on trouve
dans cette contrée la ville Retz (A.-Sc, 62 H 6),
qui est d'ailleurs peut-être un peu loin du
fleuve, mais dont le nom viendrait bien de l'ac-
cusatif/?aca/as. Cf. infra, s. v. Tepaxa-cçiat.
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ADDITIONS AU « ALT-CELTISCHER SPRACHSCHATZ d D'A. HOLDER
455
['PoSàfJLtffTo^, un Ibère ; cf. les noms en Rada-
dans A. Holdër (II, p. 1070).]
'PaSavoDJux, ville près de Marseille ; cf. A. Hol-
dër, II, p. 1223, s, V. Rhodanusia; l'auteur y
voit un nom phénicien, celui de 'P68yi(')> trans-
formé par le voisinage du Rhône.
'PaiToi, RaetI (Raetia, Raeticus), habitants
de la Rétie (Rhétie). Suivant A. Holder (II,
p. 1071), ce ne sont pas des Celtes, quoique
ZosiME les attribue à cette race. Pape faisait ve-
nir leur nom du celtique rait (contrée- monta-
gneuse); dans Andrée-Sgobel (Indexyp. i)jje
trouve le nom celtique rath (forteresse).
'PatTiapta, ville en Mésie supérieure ; cf. 'Pa-
Çaçia (Pape), Ratiaria (A. v. Kamp., 10 C 2;
Kiep., Ail, ant.j XI, t M). Aujourd'hui, ^/f^cAar
(A.-Sc, ii4A6).
^PaiTtvov, ville de DaImatie:A. Holder, II,
p. 1071, s. V. Raetinium, qu'il identifie, non
sans un point d'interrogation, avec Golubic près
Bihac; Pape, s, v., donnait le nom Rudunich.
Je ne trouve pas ce dernier nom; pour les au-
tres, cf. A.-Sc, 1 12 E 2 et D 2. Entre les deux,
on remarquera /?£ic/o/>o//<6'(/}o//^ signifie : plaine),
où le mot /^ac/o- (peut-être est-ce Rudunich men-
tionné plus haut) semble se rapprocher assez du
nom antique.
'PaiSa (Pape, «. v. i), ville de l'Hibernie
(A. Holder, II, p. 1088 : Reba). Cf. Ptolém.-
Did., I, p. 80, n. 3 (marquée 5 par erreur).
'Paye (Pape; cf. Ratse : A. Holder, II, p. 1070).
RaguriO, en Dalmatie ; cf. infra, s. u. Tra-
gurium.
*Pafit5aua, ville dans l'intérieur de la Dacie.
Pape propose la ville Roman (A.-Sc, ii3 F 3);
mais cette identification ne s'accorde pas avec
les mesures de Ptolémée (éd. Did., I, p. 448, 8),
qui met la ville au nord-ouest de Zusidava. Il
est vrai que l'emplacement de Zusidava n'est pas
certain, et que les mjesurcs de Ramidaua com-
parées à celles d'Apulum concordent assez avec
I. Cf. 'Pdôij en Espagne, aujourd'hui /?o^a« ? On remar-
quera qu'elle passait pour une colonie de Rhodes ou de
Marseille.
l'identification proposée. Ajoutons du reste que
le mot Roman peut s'appliquer à n'importe
quelle ruine antique. Pour la première partie du
nom (Ramî-^j cf. A. Holder, II, p. 1072.
'PaffTLa, ville des Trocmi, dans Tintérieur de
la Galatie, Le nom est incertain (PTOLÉM.-Did.,
I, p. 855, n. 4).
'Pa-cotxtjvawi, peuple dans le nord de la Dacie,
au sud des Teurisques. La liste des peuples dans
Ptolémée (éd. Did., I, p. 444, 3) est très symé-
trique : cinq rangées horizontales du nord au
sud et de l'ouest à l'est, avec trois peuples par
rangée : un damier qu'il serait facile de recons-
tituer sur la carte.
Rataneum, ville en Dalmatie, non loin de
Narona et de Peguntium (Petuntia). Peut-être
Igrane (A.-Sc, m F 3).
Ratiaria. Cf. supra, s. v. 'Panriaçta; Ratiaris
dans Peut. Tab, (VII b).
RaudiUS, Raudli campi, plaine de l'Italie
septentrionale des deux côtés du Pô (Kiep., AtL
ant., VII, c B; A. v. Kamp., i3 B 2). Aujour-
d'hui, l'on pourra noter dans la contrée indiquée
par ces géographes le nom Rosignano (A.-Sc,
io5 G 2).
'Pau jiov, 'Piaivov, ville côtière de Dalmatie, dit
Pape, qui identifie ces noms avec Raguse. Peut-
être y a-tr-il lieu de distinguer deux localités :
'Pa'atov, aujourd'hui Raguse {A.-Sc, m G 4;
spécialement Ragusa vecchid), et 'Ptatvov, ville
côtière également (aujourd'hui, Risano : A.-Sc,
112 G 4). Cf. Kiep., AtL ant., VII, n E : Risi-
nium, avec la variante Rhizon, qui n'est sans
doute qu'une déformation hellénique rattachant
le mot à J)LÇa ; cf. Pape, s. v. 'PlÇov 2 et 3, et
infra, s. v. 'PiÇàva.
['PàSevva, Ravenna, la ville de Ravenne, en
Gaule Cispadane (Peut. Tab., V), chez les Lin-
gons. A. Holder n'a pas admis le mot dans son
Lexique; peut-être croit-il à la fondation thessa-
lienne de cette ville ; cf. Pape, s. v. Aussi ai-je
mis le mot entre crochets. Sur les mots celtiques
en Rab' et Rao^, cf. A. Holder, II, pp. 1069
et 1087.]
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456
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
RavIUS, rivière d'Irlande. Pape y voit, s. v.,
le Guibarra; Tédîtion Didot de Ptolémée (I,
p. 76, n. I et 5) fait déboucher cette rivière plus
au sud, dans la baie de Donegal (A.-Sc, 91 G
2), Je proposerais d'identifier ce nom avec la
rivière qui sort du lac Arrow et débouche dans
la baie de Sligo (A.-Sc, ibid,^ à Bally&adare.
Le vrai nom serait donc plutôt *Aravius.
'PaÇapta. Cf. sapra, 'Patutaf ta, Ratiaria.
Reculblurrit ville de la Brîtannia prima
(KiEP., AtL ant., XI, e D ; A. v. Kamp., 20 G 5).
La ville y est placée entre Herne Bay et Bicking-^
ton, à l'ouest du bras de mer qui forme l'île de
Thanet (A.-Sc, 86 0 4)- Aucune localité n'y est
indiquée.
^PeSevcouivov, ville du pays des Boïens (la Bo-
hêmé). Cf. ProLÉM.-Did., I, p. 278, 7. Je pro-
pose le nom Radotin (A.-Sc, 61 E 4> au sud-
sud-cst de Prague),
Régla, en Hibemia (A. v. Kamp., 20 B 4 et
20 G 4), nom de deux villes. Les emplacements
indiqués sont très différents des identifications
d'A. HoLDBR (II, p. iioft), qui reprend celles
de PTOLÉMÉE-Didot (I, p. 80, L 2 [n. 4] et 1. 6
[n. 8]). Suivant A. von Kampen, ce seraient au-
jourd'hui Limerick et un endroit à Test de Na-
van (A.-Sc, 91 C 4 et E 3). On remarquera
que la dernière syllabe de Limerick rappelle
•Regia.
'PîjYtavov, ville en Mésie inférieure. Cf. Pto-
LÉM.-Did., I, p. 464j 3. Est-ce la même ville
qu'Augustœ (A. v. Kamp., 10 D 2; Kiep., AtL
ant., XI, t M) ? J'y verrais volontiers, à cause de
la ressemblance du nom, la localité moderne
Oriechovo (A.-Sc, ii4 C 6), et la ressemblance
se changerait en certitude, si l'on pouvait corri-
ger en *'PTfiYtaxov.
(Regina), ^PtjyivTri, localité près de Marseille.
Reginca (A. Holder, II, p. 1107), Reginea
(A. V. Kamp., 19 B 2), ville de la Gaule. Holder
la met au sud de SaintServan; ce serait quelque
point comme Jugon ou Le Hinglé (A.-Sc, 78
C 4)- A. VON Kampen la place beaucoup plus à
l'ouest, à Erquy (A.-Sc, 78 C 4). Cette côte a
d'ailleurs été, depuis dix-neuf cents ans, profon-
dément modifiée par l'action incessante de la
mer ; et peut-être Reginca, comme Ys, ne fait-
elle plus partie du continent.
'PtIYIov, ville de la Gaule Transpadane (Pape,
s. V. 4).
Regni. A. von Kampen (Index, p. 44) admet
celte forme à côté de Regnum, comme nom de
ville (Angleterre méridionale) ; cf. A. Holder,
II, p. II 12, s. y. Regni, nom de peuple ('PTjyvot).
'Pt]i8ovsc. Cf. Pape, s. u. 'PtqSovs^; Redones,
forme ordinaire; cf. A. Holder, II, p. 1102.
^Ptjvoi, un peuple habitant sur le Rhin (') et
nommé d'après lui. Nous n'attacherons aucune
importance à ce renseignement de Stéphane de
Byzance.
[^Ptjvo;, nom de personne avec Fépilhète'^IêT^p ;
mais c'est un nom poétique ; cf. Pape, s. v. 3.]
[Restituta Julla, ville en Espagne, ou plu-
tôt surnom de Segida (Plin., A^. H., III, i, 3).
Aussi, malgré les noms celtiques en Resfi-
(A. Holder, II, p. 11 78), pensons-nous que le
premier nom (Restituta) est aussi latin que le
second, Julia.]
Rhaeba. Cf. supra, s. v. "PaiSa. — De même
pour les orthographes Rhaeti, Rhsetia, etc.
(Rset-) ; R(h)edones ; R(h)enus (de Gaule Tran-
salpine et Cisalpine); R(h)obogdii (A. Holder,
II, p. 1 199 ; A, V. Kamp., 20 C 3 ; cf. R(h)obog-
dium promontorium ; id., ibid.); R(h)odanus,
le Rhône; R(l))odanusia ; R(h)otanus.
R(h)etlCO, chaîne de collines (la plus haute
a 464 mètres) formant le Sieben-Gebirge à l'est
de Bonn (A.-Sc, 49 D 4)» A. Holder a admis
le mot (II, p. 1 179), mais avec un point d'inter-
rogation, parce que l'emplacement se trouve sur
la rive droite du Rhin.
[Rhium, promontoire en Corse (Kiep., AtL
ant,, VII, c F; A. von Kampen, i3 B 3, qui le
met plus au nord, et, je pense, avec raison) ;
I. Klotz (ÏI, p. 1175) fait dû Rhin un fleuve de Ger-
manie, et Pape, s, v., l'explique par rein (le fleuve pur,
clair). La « science allemande » met son patriotisme à
remplacer les étymologies par des calembours.
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ADDITIONS AU « ALT-CELTISCHER SPRACHSCHATZ » D'A. HOLDER
457
cf. le cap Targhio (A.-Sc, 76, carton de Corse,
côte occidentale).]
Rhizinium. Cf. supra, s. V. 'Pauffwv.
RhOda, RhOdae. G(. infra, s. v. 'FoSti en
Espagne.
RiCCiacunii au sud-sud-ouest de Trêves
(KiEP., AtL ant,, XI, h E ; A. v. Kamp., 21 B 4).
Je ne trouve pas la localité Ritringen dont parle
A. HoLDER (II, p. 1182); et Ruttgen (A.-Sc,
53 B 2) est un peu trop à gauche de la roule qui
mène d'Augusta Treverorum {Trèues) à Divo-
durum (Aletz). A. Holder ne propose d'ailleurs
son identification qu'avec un point d'interroga-
tion. Quant au nom Rettel (A.-Sc, 53 ibid.\ il
conviendrait mieux pour l'emplacement que pour
le nom.
Riclna/Pixiva, une des Hébrides; cf. Ptolé-
MÉE-Didot (I, p. 81, n. 4); A. Holder (s. v. i,
II, p. 1 183); A. VON Kampen(20 C 2), qui l'identi-
fient avec l'île Rum ou l'île Tirée (A.-Sc , 89 D 4-5
et G 5-6). Cependant, je veux faire observer que
Ptolémée place cette île au sud-ouest de Malœus
(^Mult). Ce doit être une erreur du géographe ou
des manuscrits, car Malseus est également mise
plus au nord que les îles iEbudœ (groupe des
Hébrides).
'Ptxiva, en Italie. A. Holder (II, p. 1 183, s» v,
2) cite une ville de ce nom dans le Picenum, que
Kiepert {AtL ant.y VIII, h C) place au sud-ouest
dePotentia(Po/5/iza); et cet emplacement cor-
respondrait à peu près à Macerata. Mais, un peu
au nord-est de cette ville, se trouve Recanati
(A.-Sc, io3 D i), et ce nom me semble ne pas
être indifférent. Ethnique : Ricinenses (Klotz).
'PtxLva, en Ligurie, au sud-est de Gênes (Kiep.,
AtL ant., VII, c C ; A. v. Kamp., i3 B 2); aujour-
d'hui, Recco (A.-Sc, io5 D 3).
Riduna, île à propos de laquelle A. Holder
(II, p. 1 184) renvoie à Ricina. Mais Riduna n'est
pas près de l'Ecosse ; c'est une des îles anglo-
normandes de la côte de Normandie (A. v. Kamp.,
19 B 2). D'après cet emplacement, ce serait l'île
à^Aurigny {Alderney pour les Anglais) ; cf. A.-
Sc, 73 C 3,
'PtyoSouvov, dans l'île d'Albion. Cf. Ptolém.-
Did.,I, p. 97, n. 3; A. Holder, II, p. 1187,
s. V. I . La ville était juste à l'ouest d'Olicana
(Jlkley ou Otley; cf. saprd).
'^Ptyo'jffa, ville des Carpetani, en Espagne Tar-
raconaise, au nord-ouest de Laminium, suivant
PxoLÉMÉE-Didot (I, p. 176, 7). Cet emplacement
correspondrait à peu près à Herenc'.a (A.-Sc,
100 G 5).
['Pcov (Pape, s. v, 6), cap en Corse (A. v.
Kamp., i3 B 3). Aujourd'hui, cap Turghio : A.-
Sc, 76, carte additionnelle : côte occidentale.]
[Rlpepora* ville en Espagne Bélique : Klotz,
II, p. 1181. Le texte est modifié aujourd'hui en :
Ripa, Epora, formant deux noms de ville. Cf.
A. Holder, II, p. 1192 (Ripa i) et supra, s. v.
Epora.]
'Ptatvov. Cf. suprtty s. v. 'Pauatov.
^PtUTULa, ville en Haute-Pannonie : pour le nom,
cf. Rispus, Rispa (A. Holder, II, p. 1194). Cf.
ProLÉM.-Did., I, p. 293, n. 2.
'Ptouo'a(o)'5a, ville de Ger mania Magna (Pto-
LÉM.-Did., I, p. 274, 9), près du Danube. Ptolé-
MÉE la place au sud-est d'Arae Flaviae, que l'on
identifie avec Rottweil (A. v. Kamp., 21 C 4;
KiEP., AtL ant., XI, i E; A.-Sc, 54 G 4). A
n'écouler que la ressemblance des noms, c'est à
Rottweil que l'on aurait pu penser pour repré-
senter Ri(o)usava ; mais la ville ancienne est tcolçol
Tov Aavo'JStov TCOTaixov. L'édition Didot pense à la
contrée appelée Riese, avec Nordlingen et Ottin-
grg/? (A.-Sc, 55 C-D 4)« Mais elle n'est pas sur
les bords du Danube ; elle est au nord-est, non
au sud-est, d'Arae Flaviae, et il me semble que
la distance de l'est à l'ouest est bien grande pour
les 20 secondes de différence de longitude que
Ptolémée met entre les deux villes. Je crois que
Riedlingen serait beaucoup plus voisin de l'en-
droit cherché (A.-Sc, 54 H 4)*
['PtÇàva, TlÇoî);, 'PtÇoiv, localité côtière en
Dalmatie ; cf. supra, s. u. 'Pa'iatov. La ville se
trouvait sur une rivière ; cf. Pape, s. v, 'PlÇo'j; 2 ;
et je remarque que, à Risano donné plus haut
comme identification, la carte d'ANORÉE-ScoBEL
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458
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
(i 12 G 4) ne marque pas le plus pelit ruisseau.
Je ne pense cependant pas devoir pour ce motif
repousser l'identification . Cf. aussi Pape, s. v.
'PlÇ(ov I et 2.]
'PoSoySioi, peuple, et'PofioySwv oxpov, cap dans
rirlande; cf. A. Holder, II, p. 1200, et Ptolé-
MÉE-Didol (l, p. 75, n. 5), qui parle d'une ville
liobogh dans l' Ulsier, Je ne trouve d'ailleurs pas
l'emplacement de cet oppidulum episcopale.
Sur le cap Rhobogdium, cf. A. v. Kamp., 20 C 3.
['PoÔT], ville d'Espagne Tarraconaise, sur la
côte nord-est; aujourd'hui, /îo«cw (Pape,*. y. 10,
qui en parle comme d'une colonie de Rhodes ou
de Marseille).]
'P68'»](Pape, s. V, 1 1), sur le Rhodanus, Rhône;
cf. Pape, s. v. 'Po8avoijcna(')> et A. Holder, II,
p. 1223. Naturellement, les Grecs y ont vu une
colonie rhodienne. Les noms celtiques en /î(A)orf-
sont cependant assez nombreux dans A. Holder
(II, pp. 1 201-1224), et la présence du Rhône
(nom celtique : A. Holder, II, p. 1201) suffit à
expliquer bien des dérivations.
"Po<uoXi^. Cf. 'PoÔYi d'Espagne Tarraconaise,
supra, et G. Cousin, de Urb. quar, nom. voc.
Iîà\u;Jin.fac.j s. v., p. 23o. La seconde partie
du mot est grecque ; la première peut ôlrc venue
du mot pd5ov, ou être d'origine indigène.
['Po5oc> ville en Espagne, la même que'PiSir],
ftosas; vd. supra. Même remarque que pour le
mot précédent. On remarquera aussi une ville
moderne /îocfa sur la côte d'Espagne, au nord-
est de Tarragone (A.-Sc, 100 M 3).]
'PoL-ctov oço^, montagne de la Corse occiden-
tale; cf. Ptolém -Did., I, p. 367, n. 9.
Romula, ville de Dacie (Kiep., Ail. ont., XI,
L u; A. V. Kamp., 10 D i). L'emplacement indi-
qué correspond à Caracal (A.^c.^ 1 13 D 5). Pour
la forme et l'origine du nom, cf. dans A. Hol-
der, II, p. 1226 (Romiliacus), p. 1227 (Romu-
liacus) et p. i245 (Rumeliacus, Rumliacus).
I. On trouve aussi pour la même ville le nom Toij
'A^aOïi (Pape, *. v. 2). On se rappellera cependant qu'il
existait près de Marseille la ville 'A^aST}, aujourd'hui
AgdeiA.Sc, 81 C 2).
'PuTctxiv, ville dans le nord-ouest de la Corse ;
Ptolémiêe (éd. Did., I, p. 371, 8) la place au mi-
lieu des terres. Aussi je ne comprends pas qu'on
Tait identifiée avec l'Ile lionsse (il est vrai que
ce n'est pas une tie ; mais c'est du moins une
ville côtière : A.-Sc, 76, carte additionnelle, au
nord-ouest de la Corse).
Rotomagli nom de peuple ; cf. Rot(h)oma-
gus, Rouen; A. Holder, II, p. 1070, s. v. Ratu-
magos i.
RubeaCi cap dans la région de la mer Mori-
marusa, et séparant cette mer de la mer Cro-
niennc. On pourra admettre que c'est l'une des
deux pointes du nord-est ou du nord-ouest de
rÉcoase, ou la pointe septentrionale de 111e
Rossshire (A.-Sc, 89 D-G-K i).
RubiCO, rivière servant de limite entre la
Gaule Cispadane et Vager Gallicus de TOmbrie,
habité par les Senones (Kiep,, AtL ont., Vlll,
e-f A; A. v. Kamp., i3 D 2). Aujourd'hui, leTîa-
bicone ou Pîsclalello (A.-Sc, io5 G 3). A son
embouchure se trouvait une localité de même
nom (cf. Pape, s. v. 'PouStx^v 2). Je ne trouve
pas de nom semblable dans A. Holder (II,
p. 1238); je l'ai accueilli cependant, en raison
de sa situation géographique, qui le place au
milieu de peuples de race<celtique.
"PouSça, ville dans le sud-est de la Corse (Pto-
LÉM.-Did., I, p. 368, n. 11).
^Pou6pa (Pape, s. v. 2), ville en Ligurie. Est-
ce Robilante (A.'Sc, io5 B 3)?En dépit du latin
ruber, je rapproche le mot des noms celtiques
en Rubr^ admis par A. Holder (II, pp. 1237-
1239).
Rubrensis lacus, Rubresus (Rubraesus
dans A. Holder [H, p. 1237]), lac dans lequel
se déverse l'-Aarf^ (Atax) ; cf. Pomp. Mêla, II, 5,
81. Des commentateurs y voient la Robine ou le
canal de la Robine de Narbonne, qui reçoit au-
jourd'hui VAude canalisée. Mais l'auteur latin
parle d'un lac, et Klotz (II, p. 1190) pense à
l'étang de Sigean. Ce sera le groupe formé par
les trois (deux) étangs de Sigean, de Sages
(continuation du précédent) et de VAyroUe (A.-
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4^9
Se, 8i B-C a). Peut-ôtre ne formaient-ils jadis
qu'un seul lac.
^PouSptxàra, sur le Rubricatus (^Uobregaf),
dans le nord-est de l'Espagne Tarraconaise. Sur
a ville, cf. PiOLÉM.-Did., I, p. 197, n. a; com-
parez aussi 5*. Feliu del Llobrejai (A.-Sc, 100
M-N 3).
'Poo)oc6vtov, ville en Dacie, à l'ouest de Poro-
lissum et un peu au nord.
RucinateS, peuple alpin, que Klotz (II,
p. T191) place en Vindélicie ; mais cette attribu-
tion ne me paratt pas résulter nécessairement
du texte de Pline (iV. H., MI, ao, a4). A. Holder
(II, p. laSg) renvoie au mot Ricina; mais ce ne
peut être que pour le nom ; car les emplacements
sont très différents. Cf. 'PouviKûtTat.
^Pouçtvtàva, chez les Némètes (non chez les
Vangions; cf. PxoLÉM.-Did., I, p. aag, 3).
'PouvtxaTat, peuple du nord de la Vindélicie ;
cf. PïOLÉM.-Did., I, p. 283, n. i.
Rusidava, ville en Dacie (Kiep., Atl. ant.,
XI, L t; A. v. KABfp., 10 D i). L'emplacement
indiqué correspond à Draffasani (A.Sc, ii3
D5).
Rusticiana, ville des Vettons, en Lusitanie
(A. v. KufP., 17 B 3). Cf. le nom propre Rusti-
ciago de localité dans A. Holoer (II, p. laôa).
RutUll (Pape, s. v. 'Po^îto^jXoi i a), les habitants
de Sagonte, considérée comme colonisée par les
habitants d'Ardéa en Italie. Cf. Sil, Ital., I,
291 et 584 ; T1TE-L1VE, 21,7. Peut-être la légende
de cette fondation est-elle née du nom lui-même ;
cf. le nom : Rutulacs villœ, localité près de
Toulouse ÇA. Holder, II, p. 1257).
[Ruvignium, ville d'Histrie (A. v. Kamp., i3
D 2). Aujourd'hui Rovigno (A.-Sc, 66 B 4).]
SxSSaTia, ville sur la côte de Ligurie. Au-
jourd'hui, 5'aï;o/ïc(A.-Sc., io5 G 3); cf. Savo
(A. V. Kamp., i3 b 2 ; Kïep., Atl. ant., VII, c G ;
A. Holder, II, p. i388, s. u. i). Gf. les autres
noms en SabÇày (A. Holder, II, pp. i263 sqq.)
et SauÇày (id., pp. i384 sqq.).
SaSptàva; (SoSpiva;), laSeuerajct. A. Holder,
II, p. 1272.
Sacer flUVlUS, rivière de Gorse orientale
(Kiep., Atl. ant., VII, c-d E ; A. v. Kamp.,
,i3 B 3-4)- Aujourd'hui, le Fiume Orbo (A.-Sc,
76, carton de la Gorse). Cf. ce nom, donné
comme celtique, dans A. Holder (II, pp. 1275-
1277). L'auteur parle (p. 1277) d'une localité
Sacer, au sujet de laquelle il renvoie à Atura ; à
ce dernier mot, je ne trouve pas la cause de ce
renvoi,
Saxtj, ville en Gaule Transpadane (Pape,
s. V. 3). Aujourd'hui, Comacchio, suivant le
même auteur (A.-Sn., io5 G 3 : sur le lac
de même. nom). Pour les noms semblables,
cf. A. Holder, II, pp. 1277-12 79.
Sacrum promontorlum, dans l'île de Gorse
(Kiep., Atl. ant., VII, c-d D; A. v. Kamp.,
i3 B 3). Aujourd'hui, le cap (7orj« (A.-Sc, 76,
carton additionnel : le cap septentrional de l'tle).
Sacrum promontorium, en Espagne Lusi-
tanienne (Kiep., /!//. ant., X, a E; A. v. Kamp.,
17 A 4)« Aujourd'hui, cap Saint^Vincent (di Sào
Vicente: A.-Sc, 99 A-B 7).
Sacrum promontorium, sur la côte sud-
est de l'Ivernie (Kiep., Atl. ant., XI, a G; A. v.
Kamp., 20 G 4); aujourd'hui, Carnsore Point
(A.-Sc, 91 E 4)- Gf. A. Holder, H, pp. 1279-
1282, les noms en Sacr^.
[SoSooxa;', rivière d'Espagne Bétique ; cf. Pto-
LÉM.-Did., I, p. 112, n. 7. Je considérerais vo-
lontiers le nom 2a8ouxaî comme parfaitement
possible, et j'y verrais un nom sémitique Zadok,
refait plus tard sur l'analogie de SaXSouSa, nom
de ville (PTOLÉM.-Did., I, p. 118, i).]
[SspO, ville en Espagne Bétique (A. v. Kamp,,
17 G 4); aujourd'hui, quelque point au nord de
Jimena de la Frontera et à l'ouest de Gaacin
(A.-Sc, 99 E 8). Nom qui n'est peut-être pas
celtique.]
[SsprUSi rivière de Sardaigne (Kiep., Atl.
ant., VII, d H; A. V. Kvmp., i4 a, partie sud-
est); aujourd'hui, /^/tf/n^/irfo*a (A.-Sc, 106 G 3).]
SatTaSixo'jXa, ville des Contestant, en Espagne
Tarraconaise; cf. PiOLÉMÉE-Didot (I, p. i85, 2),
qui place la ville à Carcagente ou Alcira. Or,
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46o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
ces deux localités (A.-Sc, loo K 5) se trouvent
au nord de Jativa, antique Sœtabis (Ptoliêm.-
Did., I, p. i85, I ; A. Holder, II, p. 1284); les
chifFres de Ptolémée placent au contraire Sseta-
bicula au sud-est de Ssetabîs. Mais je ne trouve
pas de nom à proposer.
SaBtabiSi rivière d'Espagne Tarraconaise,
entre Derlosa et la Turia (Pomp. Mêla, II, 6, 6).
Klotz (II, p. i324, s. V. Setabis) y voit la rivière
qui passe près de la ville Saetabis ; mais il s'agit
d'une autre rivière plus au nord, le Benicarlo ou
le Palancia (A.-Sc, 100 L 4 et K 5).
Sàyouvrov, ville des Edetani, en Espagne Tar-
raconaise (Kiep., AtL ant., X, e D; A. v. Kamp.,
6 B 3 et 17 E 3). Aujourd'hui, Sagunto^Murvie-'
dro (A.-Sc, 100 K 5).
[Sat^at, peuple sur Tlster. Je place le mot
entre crochets, par un scrupule qui s'explique
de lui-même ; cependant, cf. dans A. Holder
(II, pp. 1391-1392) les noms en Scujc-, Saxs^,
mais surtout le nom Sexonas, Sexsionas(iD., II,
p. i533).]
SaXdtYYwv, rivière en Illyrie; est-ce la racine
sal-^co-s (sale, souillé) ? Cf. A. Holder, II,
p. 1208, et le nom Salacia.
[SàXapa(PAPE, s. v., qui renvoie à SàXa d'Es-
pagne Bétique [s. u. 2 d]); cf. PïOLÉM.-Did.,
I, p. 118, n. 3, s. u. ^i\(x.ç ; A. Holder, II,
p. Î299, $. V. Salar.]
2aXaçia. PTOLÉMÉE(éd. Did., I, pp. 180, 7, et
i83, 6) distingue deux villes de ce nom en Es-
pagne : l'une chez les Oreiani, l'autre chez les
Bastitani; A. Holder (II, p. 1299) en a fait une
ville unique, suivant l'exemple de l'éditeur de
PtoLÉMÉE. Cependant, les mesures de Ptolémée
sont fort différentes. La Salaria des Oreiani est
placée au nord-est d'Oretum (sur l'emplacement
d'Oretum, cf. A. Holder, II, p. 871); celle des
Bdstitani tsi de plus de 3 degrés à l'est de la pré-
cédente. A. Holder (II, p. 1 3oo) place la Salaria
unique dans la province de Jaën, sans doute par
confusion avec la ville Ilsolaria (A. v. Kamp.,
1 7 D 3). Pour Salaria des Oreiani, le nom La
Solana (A.-Sc, 99 G 6) est une identification
hasardée (*) ; pour celle des Basiiiani, nous pen-
serions à Callosa de Ensarria (A.-Sc, 100 K 6).
SaXSta. Cf. infra, s. u. 2aXoyia.
Salda, Saldumj2aUic, Pape,«. o. i], ville
en Pannonie inférieure. Cf. Kiep., Ail. ani.,
XI, o G; A. V. Kamp., 10 A i. Aujourd'hui,
Brcka (A.-Sc, 63 E^).
SàXSaTua, ville dans l'intérieur de la Mésie
inférieure.
SaXSijvcytoL, peuple en Dacîe méridionale. Peut-
être y a-t-il un rapport entre ce nom et celui de
SàXSoç, Sa/da de Pannonie. Cf. PxoLÉM.-Did.
(I, p. 444j 1. 1 1 et note).
2àX5ou6a (le mot est considéré comme ibé-
rique par A. Holder [II, p. i3o5]), ville des Tur-
duiien Espagne Bétique. Cf. A. v. Kamp., 17 C 4-
L'emplacement correspond à la ville moderne
Marbella (A. 'Se. y 99 F 8). J'avoue que j'aime-
rais mieux rapporter ce nom actuel à l'antique
Barbesula, qu'A, von Kampen place un peu plus
à l'ouest, Qt, intervertissant l'ordre, je placerais
Sald(o)uba à Esiepona, avec lequel il me semble
lui trouver quelque accointance ; cf. la suite de
consonnes : S, d, b, d'une part, et S, i, p, de
l'autre.
SàXSo'jêa, surnommée KataapaDYouffta. C'est
ce dernier nom qui a survécu et donné Sa-
ragotay Saragosse, dans le nord-est de l'Es-
pagne.
Saleni, peuple en Espagne Tarraconaise
(Pape, s. o. SaXirjvoL 2). Leur pays était arrosé
par le Saunium (cf. infra, s.u. Sa^jvtov).
Salientes, peuple et ville d'Espagne Gallé-
cienne (A. v. Kamp., 17 B i). Aujourd'hui, ce
serait Allariz (A.-Sc, 99 C 2).
SaXïvov, localité en Pannonie. Cf. Ptqlém.-
Did. (I, p. 299, n. 7), qui identifie la ville avec
Adony (A.-Sc, 63 E 4 ^ sur le Danube, au sud
de Budapest).
SaXioyxa, ville des Aatrigones, en Espagne
Tarraconaise. C'est, à proprement parler, un
nom commun (A. Holder, s. v. saliunca, II,
I. Cf. A. Holder, II, p. 1807, ^* ^- ^^lica 3.
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46i
p. 1809), celui d'une plante, la Valeriana Cel-
iica). Cf. Salionca (A. Holder, ibîd.).
SaXXiV- Cf. supra, s. v. Salda.
SallUVii, peuple du sud-est de la Gaule (vers
Aîœ et Arles, suivant A. Holder [II, p. i3ii];
cf. KiEP., Atl. ant., XI, g H). A. von Kampen
(19 F-G 5) les place à Test d'Aix. C'est à ce
nom qu'A. Holder (II, p. i3ir) rattache celui
de Sallues (2dXu6c, Pape).
2àX[JLuxa, ville d'Espagne, près des Colonnes
d'Hercule.
SaXov. Cf. A. Holder, H, p. i3i8, s. v. Sa-
lonœ.
[SàX(ov (Pape, s. v. 2), ville de Bithynie, ou
peut-être contrée de Bithynie : Kiep., Ail. ant.,
IV, g A-B ; Salonea dans A, v. Kamp. (7 C-D 2).
C'est la contrée de YAlparslan-Dagh (Kiep.,
Carte en six feuilles) entre Bolou (Boli) et Safcu-
rambolou.]
2aX(dvtava, ville dans l'intérieur de la Dal-
matie. Du moment que l'on admet SaXoiv, Salo-
nae de Dalmatie, comme nom celtique, je ne vois
aucune raison de ne pas admettre SaXuviava,
tout en convenant que le suffixe terminal n'est
peut-être pas dû à la même origine. Par rapport
à Narona, Ptolémée (éd. Did., I, p. 317, 3) place
la ville au nord-est. Est-ce alors Slivlié (A.-Sc,
III G 3)? Cf., pour le son, les mots en Salon-
(A. Holder, H, pp. i3i8-i33o),
SalSOVia, en Mésie inférieure (A. v. Kamp.,
10 F i) ; aujourd'hui, endroit désert, que les ma-
rais de l'embouchure du Danube ont rendu inha-
bitable,
SaX-ciya, ville des Bastitani, en Espagne Tar-
raconaise, avec l'ethnique 2aXTtYÎTat(A. Holder
[II, p. i33i, ^. V. Saltielœ] les place en Lusita-
nie, d'après une conjecture de MCller [édition de
Strabon, p. 962, col. 1-2]). Cf. Saltigi (KiBP.,
AtL ant., X, d D ; A. v. Kamp., 17 E 3), aujour-
d'hui Chinchilla {A.^c.y 100 I 6; ProLÉM.-Did.,
I, p. i83^ nn. 5 et 8).
SàXusç. Cf. supra, s. v. Salluvii.
2aXoua. Cf. s. u, Solva.
2jzXo'xa (Pape, s. v. 2), 2aXêta, ville dans l'in-r
térieur de la Dalmatie. Cf. Kiep., AtL ant.,
VII, 1 C : Salviœ; PiOLÉMÉE-Didot (1, p. 3i4,
n. i), qui l'identifie avec. Glaoika, sans doute
l'endroit marqué Glamoc dans Andrée -Sgobel
(m E 2), A. Holder (II, p. i332,5. i;. 2) précise
davantage, et indique la colline Glavice près
Glomoc.
2àiJ.o^, rivière en Espagne Bétique(PAPE, s. v.
II, i) et localité de même nom, sans doute sur
cette rivière. Cf. A. Holder, II, p. i347, les
noms celtiques de samos à Samus.
SanagenseS, peuple de la Gaule Narbonaise
(Klotz, II, p. 1223); cf. A. Holder, II, p. 13/^2,
s. u. Samnagenses.
2àv5aua, ville de Dacie. L'édition Didot de
Ptolémée (I, p. 447 j 3) corrige le nom en 2avYt-
8a*ja qu'il ne faut pas confondre avec ^iyyii(x\)a
(iD., p. 448, 4)- C'est la ville Acidava (cf. su-
pra, s. V.).
2àvô(i)v (Pape, s. u. 4), ville de Gaule Trans-
padane, chez les Libici.Pxi^E y voit la ville mo-
derne Santhia (A.-Sc, io5C 2), au nord-ouest
de Verceil.
2avLTtov. Ptolémée cite deux villes de ce nom ;
l'édition Didot confond ces deux villes (I, p. 246,
n. 6, et p. 344) n. 8), et n'en fait plus qu'une.
Cependant, l'auteur grec donne à ces deux villes
des chiffres distincts et les place chez des peu-
ples différents. L'une se trouve chez les Sentii,
dans la région de Dinia {Digne); c'est celle que
l'on pourra identifier avec Senez (A.-Sc, 82 F 2).
L'autre est placée par Ptolémée chez les Fe-
dianiii, dans les Alpes maritimes, juste sur la
même longitude que Cemenelum et au sud de
cette ville. On identifie Ke|iévftXov avec Cimiez
(Kiep., AtL ant., XI, h H; PiOLÉM.-Dîd., /, c),
dont le nom ne se trouve malheureusement pas
sur mes cartes.
Santarense metallum, mine de plomb en
Espagne Bétique.
SantiCUm, ville sur le Dravus, dans le sud
du Noricum (Kiep., AtL ant., XI, 1 F; A. v.
Kamp., 21 E 5). Aujourd'hui, Villach ou Bad
Villach (A.-Sc, 66 B 3). Cf. la forme 2tavuxov.
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46a
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
2àoCj ta Saue, Sau, lat. Savus; cf. A. Hol-
DER, ÏI, pp. 1 389-1 391.
Sàxt;, SabiSi petite rivière côtière dé la
Gaule Cisalpine (Kiep., AtL anL, VII, fC; A. v.
Kamp., i3 D 2). Aujourd'hui, le Sauio (A.-Sc,
io5 G 3). Le mot sans doute doit être rapporté
à la même racine que Sabis (A. Holder, II,
p. 1271), qui est aussi un nom de rivière.
2àpaXo^, ville des Trocmi de Galatie : Kara-
hi'ssâr, suivant A. Holder [II, p. i365]; Kou"
prou-Keui dans PiOLÉMÉE.-Didot [I, p. 854, ta-
bleau]. Ptolémée place la ville au nord-ouest de
Tavium, ce qui semble écarter l'identification
avec KouproU'Keui. Mais je ne vois pas de nom
à rapprocher du nom ancien.
Sara VUS, la Sarre, affluent de la Moselle, en
Alsace-Lorraine. On y trouvait le Pons Saravi
(Kiep., Ail. ant., XI, h E; A. v. Kamp., 19 G 2),
qu'A. Holder (II, p. i365) place à Fénétrange
{Finstingen : A.-Sc, 53 D 3), Kiepert et A. von
Kampen plus au sud, mais dans des situations
différentes. Peut-être n'est-ce pas nécessaire-
ment une ville ou un village ; c'est un pont, et
voilà tout. C'est un endroit important au point
de vue stratégique, mais il peut n'être habité
que par un poste chargé de le garder. Je place-
rais cet endroit au sud de Fénétrange, à l'en-
droit où le chemin de fer traverse la Sarre.
Sardiates, peuple en Illyrie.
Sar€iones(KLOtz^ II, p. jSSti^s.v. Sordones).
[SàpyavOa, localité en Ibérie ; cf. Pape, s. v.]
SaçyGTTiotCj rivière en Dacie ; peut^-être *S6py6-
Ttac; cf. A. Holder, II, p. 1622 : Serg-.
SarSi rivière d'Espagne Tarraconaise(KLOTZ,
II, p. 1234), de Lusitanie (A. Holder, II,
p. 137 1); en réalité, affluent de l'UUa, en Gallé-
cie. Ce ne peut être que la petite rivière qui
passe à Arsàa(A.^c.j 99 B 2); et le nom même
Ar£Ûa doit être le même que Sars.
Sason, 2à(7(dv, île d'Illyrie méridionale ;
cf. supra, s. v., p. 178.
SaSSaBi, peuple en Dalmatie ; cf. A. Holder,
II, p. 1372 : Sasœi; mais cf. aussi les noms en
Sass- {ibid., pp. i373-i374).
SaSSUmini, peuple en Gaule Aquitaine
(Klotz, II, p. 1234); cf. A. Holder, II, p. 149,
s. V. Lassunni.
Sauac, Sa\)7|ç, le Savus, la Sau; cf. A. Hol-
der, II, p. 1389, *• ^- Savos (Sàoc, Sà&c)-
2auxt8a'ja (Pape, s. v. S'jxiSàSa, qui renvoie à
Sa'iXLÔaua, lequel efst oublié). D'après la dési-
nence, il s'agit d'une ville de Dacie, sans doute
2tyYL5a\)a(PTOLÉM.-Did., I, p. 448, 4)-
Saunlon, petite rivière qui arrose le terri-
toire des Concani et des Saleni. Aujourd'hui, le
Rio Saja (Pape, s. v. Sauviov 2; Pomp. Mêla,
éd. Nisard, 3, i, p. 646, notée).
Savus, SaUS. Cf. supra, s. o. Sauoc*
2xaXa6ic<xo;), ScalablS. Cf. Scallabis (A.
Holder, II, p. i393).
[Scampa* ville d'Illyrie; cf. Kiep., Ail. ant.,
V, a B; A. v. Kamp., 10 B 3. Aujourd'hui, Elba-
san, sur le Schkumbi (A.-Sc, 1 12 1 5).]
2xa7ciTavoi, peuple dans le sud -ouest de la
Sardaigne; cf. PxoLÉM.-Did., I, p. 383, 1. 4> et
p. 378, n. 9.
SxapSûva, ville de Liburnie, près de la fron-
tière d'Illyrie (Kiep., AtL ant., VII, k D). Au-
jourd'hui, Scardona (A.-Sc, m D 3).
ScardUS, montagne sur la frontière de l'Illy-
rie (ou de la Dalmatie) et de la Dardanie (Kiep.,
Atl. ant., V, b A-B; A. v. Kamp., 10 B 2). Au-
jourd'hui, leSchar Planina (A.-Sc, 112 I 4);
cf. Schar et Scardus.
ScetiS, la plus grande des lies entre les Hé-
brides et le continent (VÉcosseyj cf. A. v. Kamp.,
20 C 2. Aujourd'hui, Skye (A.-Sc, 89 D-E 4)-
SxtYYOfJLayo;, ScindomaguS (Klotz, II,
p. 1253); cf. A. Holder, I, p. i468, s. v. Escin-
gomagos.
Scirtari, peuple de Dalmatie.
SciSSiSi ville en Espagne Tarraconaise, non
loin de l'Hebrus ; c'était d'ailleurs un assez
pauvre endroit (Tite-Live, 21, 60). Pour le nom,
cf. A. Holder, II, p. 1398 : Scissiacus.
Scodra, ville d'Illyrie (Kiep., AtL ant., V,
a A; A. V. Kamp., 16 G 3). Aujourd'hui, Sku-
tari ou Scodra (A.-Sc, 112 H 4)« Ethnique:
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463
Scordenses (Klotz, II, p. 1257). Cf. le mot sui-
vant.
ScodruS ou ScordUS, montagne d'IIlyric.
On rapprochera ce nom du mot précédent. Mais,
en même temps, on comparera le nom de peuple
S cordisci (comme le fait A. Holder [II, p. iSgg]).
La montagne en question doit faire partie de la
chaîne des Alpes de l'Albanie du Nord ; c'est
peut-être le Skljeb (A.Sc,^ 112 I 4), à en juger
par ce que dît Tite-Live (24, 3i).
[SxopiSpapia, île près de la côte sud de l'Es-
pagne (Pape, s. v.)]
[SxofJLSpajta, cap d'Espagne, près de Cartha-
gène : A. v. Kamp., 17 E 4 : Scombrarium. Au-
jourd'hui, cap de Palos (A.-Sc, 100 K 7).]
SxopSiaxat. Cf. A. Holder, II, pp. 1899-1405,
s. u. Scordisci.
2xoTia (Pape, s, u, 2), Scotl. Cf. A. Holder,
II, pp. i4o6-i4i8, s. vv. Scotti, etc.
SxorjXxàvva; ; pour la forme Cultenna, cf. Pape.
Un autre nom de cette rivière fut Panarus (cf. su-
pra, s. uJ)y dont le nom a survécu.
Sebatum, ville du Noricum, sur la frontière
de la Rhëtie (Kiep., Ail. ant., XI, k F; A. v.
Kamp., 21 D 5). A. Holder (II, p. 142 1) met la
ville sur la rive gauche de la rivière, les deux
autres géographes sur la rive droite.
SsoévSouvov, ville d'Espagne nord-est, chez les
Castellani (PiOLÉM.-Did., I, p. 196, n. 4;
A. Holder, II, p. i4ai). Ptolémée place la ville
à l'ouest et légèrement au sud de Gerunda (Ge-
rond). Ce serait donc Vick (A.-Sc, 75 E 6);
mais je ne puis le proposer nettement.
SebInUS lacUS. Cf. A. Holder, II, p. 142 1.
Klotz (II, p. 1266) donne aussi la leçon Sevinus
(le mot semble exister comme nom de personne :
A. Holder, II, pp. i532-i533), à côté de Sebin-
nus.
Secia, affluent du Pô, en Haute-Italie ; au-
jourd'hui, la Secchia. Suivant A. von Kampen
(i3 C 2), la Secîa n'est que la continuation du
Gabellus. A. Holder (I, p. iBog, et II, p. 14^5),
ne mentionnant pas ce rapport, paraît croire à
l'existence de deux rivières différentes.
Sirjxcip, Stxop. Cf. infra, s. v. Stxop, et s. v.
Segura.
Ssxo'iptffxa, ville de Mésie inférieure (Kiep.,
AtL ant. y XI, u M ; A. v. Kamp., 10 D 2). Aujour-
d'hui, Nifcopol (A.'Sc, ii4 D 6).
SeCUSSeSi peuple en Istrie. Est-ce une racine
Sega-? Cf. Seca-- pour Segu- (A. Holder, H,
p. 1427).
Sedetania, Sedetani, contrée et peuple en
Espagne Tarraconaise ; on trouve aussi Edetani
(cf. siipra, s. u. Edeta).
Sedibonlates, peuple en Gaule Aquitaine.
SedunI, peuple d'Helvétie (Kiep., Atl. ant.,
XI, h F; A. V. Kamp., i3 A i et 19 G 3). C'est,
aujourd'hui, le pays de Sion (Klotz, H, p. 1280 ;
A.-Sc, 67 C 4).
Sedusli, peuple situé à l'est du Rhin. Klotz
(II, p. 1280) l'appelle peuple germanique. Sur
son emplacement, cf. A. von Kampen (19 H 2),
qui, dans une autre carte (21 C 4), place au même
endroit des Gaulois, les Helvetii.
Segeda, ville des Turdetam, en Espagne
Bé tique occidentale. Cf. Kiep., Atl. ant., X,
b D; A. V. Kamp., 17 B 3. Mais l'emplacement
indiqué ne correspond pas aux chiffres de Pto-
lémée (Pape, s. v. SsyiSa 2).
S67*)q&a, Ssyt]8t], SeytSa (Pape, s. v. i), ville
des Arevaciy en Espagne Tarraconaise (A. Hol-
der, II, p. 1437, s. V. i). Cf. BeyéSa p.tKpà, sui-
vant Pape (?). Sur les Areuaci, cf. Kiep., Atl.
ant. y X, d C ; A. V. Kamp., 17 D 2. Dans ce pays,
on trouve précisément aujourd'hui une ville
Uceda (A.-Sc, 99 G 4); je signale la coïnci-
dence.
Seyeara (Pape, s. v. 4, qui en fait à tort une
ville côtière), ville des Car/ii (Klotz [II, p. 1281],
à cause du nom des Garni, la place en Carniole).
Le peuple des Garni s'étendait des Alpes à
l'Adriatique au nord-est de Venise (Kiep., Atl.
a/i/., VII, g-h A-B).Du temps de Pline(3, 19, 23),
la ville avait déjà péri. A. Holder (II, p. i44o)
la confond avec Segesta de Pannonie {s. v. i) ;
car c'est à propos de celle-ci qu'il cite le texte
de Pline. Mais la Segesta de Pannonie n'avait
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464
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
pas disparu à cette époque ; cf. le mot suivant.
Segeste dans Klotz (II, p. 1281).
SîTféaia de Pannonie (A. Holder, /. c), ap-
pelée aussi Siscia (A. Holder, II, p. i584 : au-
jourd'hui, Sissek).
SegestaB AquaB, ville de Gaule Lugdunaise
(Peut. Tab., II)j sur la rive gauche de la Loire.
Segestica, ville d'Espagne au nord de
l'Hebrus. Est-ce Sitges (A.-Sc, 100 M 3)? Sans
trop insister sur l'argument, je remarquerai à
côté de cette localité une ville plus importante
appelée Villanueva ; peut-on en conclure que sa
voisine est une ville antique ? Cette ville et son
homonyme (') de Pannonie (A. Holder, II,
p. i44o, s. V. Segestica 2) sont appelées Seges-
tiva dans Klotz (II, p. 1281). [On comparera le
nom d'homme Segestes, donné comme celui
d'un prince germanique par Tacite et Florus.]
Seyerocï], pays en Illyrie. Cf. A. Holder, II,
p. i44o, les noms tuSeget^. Si le rapprochement
était exact, ce pays posséderait des sources
thermales.
SeyiSa. Cf. supra, s. v. Sep^Sa.
Segia, ville au nord de l'Hebrus (A. v. Kamp.,
17 E i); aujourd'hui, Elgéa de los Caballeros
(A.-Sc, 100 I 2), ce qu'avait déjà proposé
A. Holder (II, p. i440- ïl ™® semble voir un
rapport, malgré le -/-, entre les deux mots, an-
cien et moderne. Ethnique : Segienses.
Segni, peuple de Gaule Belgique (Kiep., Ail.
ont., XI, g D ; A. v. Kamp., 19 F-G i). Peut-on
retrouver ce nom dans celui de la localité Soy
(A.-Sc, 70 D 4)?
Segobriga. A. Holder ne mentionne (II,
p. i444) qu'une ville de ce nom, celle des Celti-
beri, qu'il identifie avec Ségorbe. Il y a là une
erreur : il existe deux villes de ce nom. L'une
est celle des Celtiberiei leur capitale (Pape, s.v.i'y
Kiep., AtL ant,, X, d C, avec un point d'inter-
rogation ; A. V. Kamp., 17 D 2), qui est aujour-
d'hui Abalajedo del Cuende (A.-Sc, 100 H 4);
I. Segestica de Pannonie (Pline, N» H., S, 26, 28)
a-tr-elle quelque rapport avec Segesta de Pannonie ?
l'aulre est celle des Edetani (Kiev. ^ Ail. ant,, X,
e D; A. V. Kamp., 17 E 3), qui est Ségorbe
(A.-Sc, 100 K 5). — La forme STriyoêçiya doit
être rejelée à cause de la quantité brève du e de
Sego^.
Ssyoôoovov, ville en Germania Magna (Kiep.,
Ail. ani., XI, i E ; A. v. Kamp., 21 C-D 4).
A. Holder {s. v. 4, II, p. 144?) place la ville à
Burgsmn (A.-Sc, 55 B i); les deux géographes
précités, à Wurt£b(p)urg, plus au sud-est (A.-Sc. ,
55 B 2) ; c'est aussi l'avis de l'édition Didot de
Ptolémée (I, p. 272, n. 6).
[Segonax, un des tétrarques bretons à Can-
tium (en Angleterre : aujourd'hui, Kent^ au
temps de César.]
SeyovTia napà|JLixa chez les Vaccsei (Ptolé-
MÉE-Didot [I, p. 166, 4], qui donne la longitude
9®3o'). Ptolémée la place au nord-est et assez
près de Rauda (fioa) ; ce serait donc Bahabon
(A.-Sc, 99 G 3).
Seyovrta n(xçà[j.ixa chez les Viirrftf//(PTOLÉMÉE-
Didot[I,p. 189, 3], qui donne la longitude i4''3o').
On veut confondre cette ville avec la précédente
(A. Holder, II, p. 929, s. v. Paramica, el
p. i449> *• V' Segontia 3). J'admettrai que, dans
l'une des deux villes, le surnom Paramica est de
trop, et qu'un copiste trop zélé aura voulu cor-
riger l'auteur et faire montre de sa science. II
n'en reste pas moins que les deux longitudes
sont très différentes : 5 degrés d'écart ! Je me
demande si l'on ne pourrait pas penser à San-
gûesa (A.-Sc, 100 I 2), même si les chiffres ne
concordent pas- absolument, dans leur rapport
avec ceux des autres villes connues. — Klotz
(II, p. 1282, s. V. Segontia) renvoie à Saguntia,
qui d'ailleurs ne se trouve pas dans le Lexique,
Que le lecteur ne pense pas à Saguntum; ce
serait une grosse erreur de le faire.
SegOSd, localité des Tarbelli, en Gaule Aqui-
taine. L'emplacement indiqué par Kiepert (Ail.
ani., XI, d G) et A. von Kampbn (19 C 4) noiet-
trait la ville à Uza (A.-Sc, 75 A 3). A. Holder
la reporte plus haut, à Aureilkan, sur les bords
de l'étang de même nom. Ne pourrait-on penser
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465
à Saubusse, qui est plus au sud, sur les bords de
lAdoarf Cf. A.-Sc, 76 A 4-
Segurai localité des Pictons. À. Holder (II,
p. i45i) la place au sud de Poitiers ; Kiepert
(Atl. ant.y XI, d F) et A. von Kampen (19 C 3) la
reportent plus au nord-est, à Bressaire ou dans
les environs (A.-Sc, 78 E 6). A. Holder écrit
Segora ; cf. infra, s. v* Stxop.
2ôYo(u)<Jiavot, SeguSiani (Klotz, II, p. 1282);
cf. Segusiavi(A. Holder, II, pp. i453 sqq.).
SsyouatavoL (Pape, s. v. 2), lecture corrigée en
Seyouaivot, habitants de Segusio, Susa, S use,
dans ritalie nord -ouest, au pied des Alpes
(A.-Sc, loi B 2).
SetoDara (Stoûata, Slvata dans A. Holder [II,
p. iSgi]), ville des Obizeni, en Galatie méridio-
nale. Cf. PTOLÉMÉE-Didot (I, p. 856, n. i), qui
pense à l'identifier avec la Siva de la Table de
Peutinger (id., I, p. 854, tableau). Les chiffres
de Ptolémée, dans cette partie, me paraissent
assez inexacts. La ville, en tout cas, se trouvait
très près du lac Tatta, aujourd'hui le Touz^
Tcheullu (KiEP., Carte en six feuilles; id.. Carte
générale, N 24-25 ; A.-Sc, 127 E 4).
S-ïiXàfjiSiva, ville d'Espagne Bé tique, sur la mer
Ibérique. L'édition Didot de Ptolémée (I, p. 1 14>
n. i) incline à voir dans ce mot une ville SeI(I),
distinguée de ses homonymes par Fépithète ou
surnom Ambina. Ce serait aujourd'hui Albunol
(A.-Sc, 99 G 8). Klotz (II, p. 1 288) donne aussi
l'orthographe Salambina.
SsXsvaiCj mauvaise lecture pour Se-ceXaic; sur
la ville, cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 196, n. 2 ;
A. Holder, II, p. 1628.
S-qXxa, écrit Pape, qui renvoie à FijXayca, ville
de Galatie (PxoLÉM.-Did., 1, p. 849, 2). La ville
est placée au nord-est de Gemianicopolis (nom
plus récent de Gangra, aujourd'hui Tschangri,
Kiangri), et au sud-est d'Andrapa-Néoclaudio-
polis (aujourd'hui, Iskelib). On pourra la placer
(provisoirement) près de Kaledjik (au sud-ouest
d'Amasia) ; cf. Kiep., Carte en six feuilles*
SelepitanI, peuple dlllyrie.
SeXYOO'jai, peuple de la Britannia Barbara.
A. Holder (II, p. i46i) les place, comme le
faisait déjà l'édition ProLÉMÉË-Didot (I, p. 91,
n. 8), sur le SolvayFirth, qui en aurait gardé le
nom (A.-Sc, 87 E-F 3). Kiepert {Atl. ant., XI,
b-c B) et A. VON Kampen (20 D-E 3) les mettent
au nord-est et au nord de cette baie.
[Sft^ia, ville en Espagne Bétique; cf. Ptolém.-
Did., I, p. 119, n. 3. Le nom est peut-être
sémitique.]
Sellium, S&Xiov, ville de Lusitanie, dans l'in-
térieur des terres; cf. PxoLÉM.-Did., I, p. i35,
n. 5. Cf. Sellium dans Kiepert {AtL ant., X, a D);
A. V. Kamp., 17 a 3; l'emplacement se trouverait
sur le Nabào, à l'est de Pombal^A.^Sc.f 99 B 5).
[Ss[jLv6$eot, prêtres des Gaulois. Est-ce une
traduction de quelque terme celtique ou une
déformation hellénique ?]
Sft|xvov6^ (Pape, s. v. 2), forme de 26v(v)ovftc,
peut-être amenée par quelque confusion avec
la peuplade (germanique) des Ssjjlvovsc (Pape,
s. V. i).
Sena, Si^va (Pape, s. v. 4)> petite rivière en
Ombrie, près de la ville du même nom (Kiep.,
Atl. ant., VIII, g B; A. V. Kamp., i3 D 3) ['],
Aujourd'hui, la Afisa (A.-Sc, io3 D i). Quant à
la ville Sena Gallica (Siniffaglia)y cf. A. Holder,
II, p. 1464.
Sijva (Pape, s. v. 3), île de l'océan Atlantique
(Kiep., Atl. ant., XI, b E; A. v. Kamp., 19 A 2);
aujourd'hui, l'île de Sein (A.-Sc, 73 A 4) qui
écrit Seins ?).
Sena Julla, en Étrurie(KiEP., Atl. ant., VIII,
c-d C : Saena; A. v. Kamp., i3 C 3); aujourd'hui,
Sienne, S'ena (A.-Sc, io4 B i). Ethnique :
Seniensis (Klotz, II, p. 1294). Cf. Peut. Tab.,
IV a.
2svtov, ville de Haute-Mésie, sur la rive droftte
du Danube.
Senones, en Italie, branche des Senones de
Gaule (sur ceux-ci, cf. A. Holder, II, pp. i485-
1498). Ils étaient établis dans YAger Gallicus, en
Ombrie (Kiep. , Atl. ant., VIII, f-g B ; A. v. Kamp.,
I. ce. i'nfra, t. v. Suaseni.
3o
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466
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
i3 D 3); cf. iupray Sena. Sswovec dans Pape,
ainsi que S-kjvc^vsc.
Silvatot. Cf. infra, s, v, Sivoiot.
Sentica, Sevrixiq, ville des Vaccéens, en Es-
pagne Tarraconaise, dit Ptolémée (éd. Did., I,
p. i68, 3). On la place aujourd'hui chez les Vet^
tons (iD., I, p. i65, n. 3; Kiep., Atl. ant.j X,
b G ; A. V. Kamp., 17 G 2). En tout cas, d'après
les chiffres de Ptolémée, elle serait au sud-ouest
d'Ocelodurum (Octodurura dans PTOtÉMÉE-Didot
[I, p. 168, i]). Aucun nom moderne ne permet
de fixer les doutes,
Ssvxtvov, ville d'Ombrie (Kiep., Ail. ant., VIII,
f-g B ; A. V. Kamp., i3 D 3). Gf. A. Holder, II,
p. i5o2 : Sentin^.
Sevrtot, peuple de Gaule. Leur emplacement
est marqué par ce fait que leur ville était A(6)i-
vux, aujourd'hui Digne, dans les Basses-Alpes
(A.-Sc, 82 F i).
[2&VT10C9 SentIUS, npm d'homme chez les Ro-
mains. Le nom peut venir d'ailleurs aussi bien
du latin.]
[SêTcovTia napà|ii)€a (Pape). Gf. supra, s. v.
SsyovTia.]
Septlmanca, ville des Vaccœi, en Espagne
Tarraconaise : Kiepert {AtL ant., X, c G) et
A. VON Kampen (17 g 2) la placent à ValladoUd
(A.-Sc, 99 F 3); A. Holder (II, p. i5o5) indi-
que Simancas, dans la même province. Il est cer-
tain que cette dernière assimilation me plaira
davantage.
[Serdica, ville de Thrace : Kiep., AtL ant.,
XI, t M ; A. V. Kamp., 10 G 2. Aujourd'hui, Sre-'
rf^<î,5'o^a en Bulgarie (A.-Sc, ii2M4et 114G7).
Adjectifs : Serdicensis et Serdîcenus.]
Sspux, surnommée Fama Julia, ville des Tar-
detani, en Espagne Bétique. Gf. PTOLÉMÉE-Didot
(I, p. 121, n. i), qui l'identifie avec Moura ;
d'autres y ont vu Serpa, qui a conservé le même
nom (Kiep., AtL ant., X, b E; A. v. Kamp.,
17 B 4 ; A.-Sc, 99 G 7). On remarquera la ville
antique Pax Julia, qui se trouvait dans le voisi-
nage (aujourd'hui, Béjd).
S6ripp0| en Bmturia et dans la partie celti-
que (Pline, N. H., III, i, 3). Le mol cependant
(au moins la désinence) eat peut-être d'origine
différente.
SepiiiTiov, ville dans l'ouest de la Gorse; Sep-
jjLiYWv dans PTOLÉMÉE-Didot (I, p. 371, 12),
qui propose une identification, Serraggio, près
Luco.
SepfjLouffa (Ssçiiouya : Pape), ville du Pont Gala-
tique, placée par Ptolémée (éd. Did., I, p. 873,
2) au sud-ouest de Gomana Ponlîca; cf. ibid.,
p. 872, n. 7.
Serrapilli, peuple [en Pannonie ?] sur le
Dravus, et voisin des Serrètes.
Serretes, peuple dont le territoire était tra-
versé par le Dravus à son origine. Pour ce peuple
et le précédent, cf. Pline, N, H., III, 25, 28.
[SerronatUS, nom d'un Arveme (?), dit Klotz
(II, p. i3i5). Gf. SiD. Afoll., Lettres, II, i, et
V, i3. On écrit aussi Seronatus, par un seul r.]
Serrorum montes, en Dacie (Kiep., AtL
ont., XI, t-14 L; A. v. Kamp., 10 D i). Aujour-
d'hui, les Alpes de Transylvanie, entre la Rouma-
nie et la Hongrie. — • A. Holder (II, p. i525)
cite une localité Séppai d'après Hiéroglès
(639, 10). Il s'agit sans doute de Séppat, Sirrhae
de Macédoine, sur les bords du Strymon, aujour-
d'hui Sérès. Si c'est de cette localité qu'il s'agit,
je m'étonne un peu de la voir figurer parmi les
noms celtiques. A. Holder a sans doute été
amené à le faire par l'analogie des mots en Ser^
r(cL) ; mais j'avoue que je ne serais pas descendu
aussi loin dans le sud de la presqu'île des Bal-
kans.
Servitlum, en Pannonie inférieure (Kiep.,
AtL ant., XI, n G ; A. v. Kamp., 21 G 6). Aujour-
d'hui, non pas Gradiska, sur la riye droite de la
Save, mais Alt-^Gradiska, de l'autre côté de la
rivière (A.-Sc, 63 D 6) ; cf. Peut. Tab., VI.
Sesites, rivière de la Gaule Gisalpine (Sesia);
Klotz (II, p. i323) écrit Sessites.
[SirjJTiou Popioi, promontoire à l'extrême nord-
ouest de l'Espagne Tarraconaise. Aujourd'hui,
cap Villano (A.-Sc, 99 A i), suivant Pape. Pour
le nom, cf. A. Holder (II, p. 1628), qui renvoie,
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467
pour les mots en Sesi^, aux mots en Sext^
(pp. 1 533-1 536).]
Serïjïa, golfe sur la côte ouest de l'Angleterre.
KiEPERT {Atl. ant., XI, C c) et A. von Kampen
(20 E 4) y voient le golfe formé par l'embouchure
de la Dee (A.-Sc, 87 F 6). On ne confondra pas
cet estuaire avec le Seravricov XiiJiiJv, qui est plus
au nord-est; cf. A. Holder, II, p. i528.
SsTia, ville en Espagne Tarraconàise ; cf. A.
Holder, II, p. i442, s. o. Segia.
SsTia, ville en Espagne Bétique (Pape, *. v. i);
mais le texte est corrigé en SeyiSa (Ptol^m.-
Did., I, p. ii5,i3; A. Holder, II^ p. i43g, s. v.
Segeda 3). Autre leçon : Sitia.
SsTiSa, en Espagne Bétique. Texte corrigé en
SeyiSa (PxoLÉM.-Did., I, p. 121, 6; A. Holder,
II, p. i438, s. V. Segeda 2).
SsTi&aua, ville de Germania Magna (Ptoiâh.-
Did., I, p. 271, 5). Par rapport à Calisia (Ket-
lisch), PTOLÉMis place la ville au nord-est ; est-ce
Segrshé (A.-Sc, 1 19 E 3) près de Varsovie ? On
remarquera pour le nom grec la présence de
cette désinence en -Saua, qui semblait presque
spéciale à la Dacie. Il n'est pas sûr d'ailleurs que
la même contrée n'offre pas d'autres exemples
de noms celtiques, par exemple Jablonna(cLles
noms celtiques en -onna^ et Praga (cf. Prague,
Prag, capitale de la Bohême [Boiohœmuni]^
pour laquelle je restituerais un nom *Piracum).
SijTTtov opoc? SetiUS monS, montagne et pro-
montoire de Gaule Narbonaise (Kiep., Atl, ant.,
XI, f H; A. V. Kamp., 17 G i). Aujourd'hui,
Cette y sur la Méditerranée (A.-Sc, 76 F 4).
ScirtŒaxov, chez les MarbogtÇTurmodigt)d'E»'
pagne Tarraconàise; cf. A. Holder, II, p. i442,
s, V. Segisamo(n).
[SiQTOt, ville en Bith}'nie. Je place cette ville
ici à cause de sa racine ; sa dérivation celtique
ne pourrait être soutenue avec quelque chance
de succès que si la localité se trouvait au sud-
est, sur la frontière de la Galatie. Mais rien ne
nous permet de deviner en quelle partie de la
Bithynie elle se rencontrait.]
SsTopxtaXXfltxTa, ville des Arevacx, en Espa-
gne Tarraconàise; cf. A. Holder, II, p. i45f,
*. V. SsyopTta, et p. i448, s. o. Segontia i ;
ProLÉM.-Did., I, p. 173, n. 6.
[SsrouàxwTTOv, ville dans la Germanie méridio-
nale; cf. PxoLÉM.-Did., I, p. 275,1.]
Serooia, ville en Dalmatie ; aujourd'hui, Zet-
tova, suivant Pape, s. v. i ; cf. A. Holder, II,
p. 1453, s, V. Segovia 4-
2eT0ufa, ville du pays des Quades, dans la Ger-
manie sud-est. Ptolémée (éd. Did., I, p. 274,
2) la place au sud-ouest de Carrodunum. Si
l'on adoptait pour Carrodunum l'emplacement
indiqué par Kiepert {Atl. ant., XI, o D) et
A* VON Kampen (21 h 3), qui mettent la ville à
Tendroît qu'occupe aujourd'hui à peu près
Tschenstochow (A.-Sc, i ig G 5 ; id., 38 L 4)? on
serait porté à placer Setuvia à Sodow (id., 38
K 4)) qui correspond pour le nom comme pour
le rapport géographique. Mais A. Holder (I,
p. 810) a placé Carrodunum (s. v. i) à Krappitz
(au sud-ouest de Tschenstochow : A.-Sc, 38 H 5,
sur VOder). Setovia sera donc à son tour repor-
tée au sud-ouest ; mais je ne trouve pas de mot
auquel en rapporter le nom, et je regrette So-
doiv. Cf. A. Holder, II, p. i453, s. v. Segovia 3.
SsouoxsCj dans le Noricum ; cf. PïOLÉM.-Did.,
I, p. 286, note 4> colonne 2, et A. Holder, II,
p. 1285, s, V. Sœvates.
[Sé^y Sexl, SiXUS. ville en Espagne Bétique.
Cf. Kiep. , Atl. ant., X, c E ; A. v. Kamp., 17 D
4. Le nom n'est peut-être pas d'origine celtique,
à moins que Sexi ne soit pour 'Suessi ; cf. A.
Holder, II, p. i533. Ethnique : Sexitani(KLOTz,
II, p. 1327; cf. Pape, s. o. ^E^travûv (-iq tcoXl^
TOV ).]
Sexsignanl.Cf. A. Holder, i, p. 1059, s. v.
Cocosa.
SextanI, peuple de Gaule Narbonaise, avec
Arelate {Arles) pour capitale. Cf. A. Holder, II,
pp. i532 sqq., les noms en Sextan-, Sexti",
SextU'^. On en rapprochera le nom Aquœ Sex-
tiœ {Aix)'y cf. Klotz, I, p. 48i, co^ 2, et II,
p. i323. On écrit parfois Sestiœ, et l'on fait ve-
nir ce nom de C. Sestius Calvinus : c'est vrai-
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468
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
ment une coïncidence bien étrange qui réunit
Sestius et les Seœfant, et je me demande s'il
n'y aurait pas là une étymologie populaire dont
Sestius profita.
SlambiSf lie entre l'Angleterre et l'Irlande.
Siavnxév. Cf. A. Holder, II, p. i35i, s. v.
Santicum, et supra, s. v.
SiêeptC? rivière de Galatie, à lo bornes (mil-
liaîres) environ à Pest de Juliopolis (Proc, de
jEdif,, V, 4i p. 3i6 D). Sur Juliopolis {Yaahou-
youk?)^ cf. G. Cousin, de Urb. qaar. nom. voc.
\iokiQ fin. fac, p. ii8, s. v, 3. A l'est de cette
ville se trouve la rivière à'Engurî {Angora, an-
tique Ancyra), avec une localité Saroubas (Kiep.,
Carte en six Jeuilles), Saroubas est-il pour •«Sa-
bouras, ou StSeptc pour *Stpft6tç ?
Sibyllat6$, peuple en Gaule Aquitaine.
Cf. Klotz, II, p. i538 : Sybillates, s. o. Sibu-
zates. A. von Kampbn (19 C 5) place les Sibuzates
plus au sud que ne le fait Holder; mais l'identifi-
cation donnée par ce dernier (Saubusse : A.-Sc,
75 A 4) ^st fort séduisante.
Stxàvt), Sïixàw), ville d'Ibérie; cf. les mots
suivants.
Sixavoc (Pape, s. v. 7), rivière d'Ibérie, sur les
bords de laquelle habitaient les Sixavou Les an-
ciens avaient rapproché ce nom de celui de la
Sequana; et les 2txavoL d'Ibérie seraient des
Seçuani.
2txavDÇ (Pape, s. v. 8 a), Stxavot, peuple ibé-
rique qui, suivant certains récits, aurait passé
en Gaule (cf. supra), en Italie (Pape, s. v. 8 a),
et de là dans la Sicile, à laquelle il aurait donné le
nom de Stxavia. Je n'accorde pas grande créance
à ces récits, et pense volontiers que, suivant une
habitude très hellénique, la ressemblance des
noms a créé la légende.
2ixi6i&a. Cf. infra, s. v. SouxiSaua.
SiCimina, montagne en Haute-Italie, domi-
nant les Maori Ca/w/)i (T.-Liv., 45, 12). Sur ces
cantpi, cf. Kiep., AtL ant., VII, e C ; A. v. Kamp.,
i3 C 2.
2i)e6p, StixcSç, port des Pictons, en Gaule Aqui-
taine. Cf. Klotz, II, p. i45i, s. v. Segora ;
supra, s. 0. Segura. Vd. PtoliSIm JE-Didoi (I ,
p. 201, n. 3), qui y voit Pornic. Khspert et
A. VON Kampen, plaçant la ville près de Bres-
suire (cf. supra, s. v. Segura), semblent la con-
sidérer comme différente de 2ue6p que ProLiMBE
qualifie de XtpiiQv. Il est tout à fait possible que
ce soient en effet deux points différents.
[Stxopioc, nom d'homme. Je le place ici par
analogie avec les mots semblables d'origine cel-
tique ; mais ce peut être la transcription d'une
forme latine dérivée de secnrus.]
26copiCî affluent occidental de l'Hebrus, en Es-
pagne Tarraconaise (Kiep., Atl; ant., X, f C;
A. V. Kamp., 17 F 1-2). Aujourd'hui, la 5^re,
(A.-Sc, 100 L 3). Ce sera toujours la même ra-
'cine Seo, Seg-, Sic^, Sig^,
SiCUlotaBy peuple en Dalmatie. Cf. les noms
de personnes Secula et les noms comme Sigola,
Sicelli dans A. Holder. Ce peuple est placé par
Ptolémée (éd. Did., I, p. 3 12, i) dans la partie
sud de la province, et par Pline {N. H., III,
22, 26) dans la juridiction de Narona.
StxovavoL, Ssxouavot. Cf. A. Holder, II, p. i5i i-
1620, s. V. Sequani.
SixouXTÎvatot, peuple dans le sud-est de la Sar-
daigne.
Sixoiiv, SiCUnii ville en lUyrie. Mais
cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 3o6, n. 5. La transcrip-
tion latine Ficum montre que le traducteur a eu
sous les yeux une édition. portant *S\)>eû\>v. Au-
jourd'hui, para!t-il, Castello Stafileo,
2t&pâva, ville dans l'intérieur de la Liburnie
(partie de Tlllyricum de Ptolémée). Cf. PTOLéMés-
Didot(I, p. 3i5, 2), qui corrige le mot en Siarona
et l'identifie avec Zarona (cf. id., I, p. 3i4, n. 3,
au mot *ApauÇcïva). Je suppose qu'il s'agit de
Zirona (A.-Sc, m E 3), lie voisine de la côte,
dont parle aussi l'éditeur.
2iyi5ouvov, StyLvôouvov. Cf. Singidunum.
Slyiiov, StyvaTto;. Cf. A. Holder. II, p. i544,
s. V. Sigmatis.
Styopa. Cf. infra, s. o. Soppoya.
2iXsa, nom de ville italique ; corrigé en Suîva
(Pape, s, v. SiXsa), mais aussi en Spina (Polybe,
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469
éd. Did., 34, II, 8, p. 117, et Index, p. 278, s. o.
Sila). Cf. infra, s. u. Spina.
[Silpia, ville en Espagne. Le nom n*est sans
doute pas celtique.]
Silurum InSUlae, à Textrémité sud-ouest
de TAngleterre (Kiep., Ail. ani., XI, e A; A. v.
Kamp., 19 a 2). Aujourd'hui, les lies Scil/y
(A.-Sc, 83 C 6).
2iX6lov , Silvium I promontoire en Histrie
(Kiep., Ail. ani., VII, h B ; A. v. Kamp., i3 D 2).
Aujourd'hui, la pointe ^o^^a/i/a^ près de laquelle
jVndrée-Scobel (66 B 4) écrit le nom Salvore
(île ? cap ? le nom manque à V Index).
Stva (Pape, s. v. 2), une des insulœ Veneise
de la Gaule Lugdunaise. C'est l'Ile de Sein;
cf. supra, s. v. Sirjva.
StyyTriSwv, SiTyiStiv, SiyY^C'^)^'^^^» SiytvSouvov,
en Mésie ; cf. A. Holder, s. v. Singidunum
{Belgrade; est-ce le hasard qui met si près Sem--
lin?).
StYYt5a\)a, ville dans l'intérieur de la Dacie ;
cf. Kiep., Atl. ant., XI, p F; PTOLÉM.-Did., I,
p. 448, n. 4. Papb l'idenlifie avec Doua (est-ce
Deoa : A.'Sc, 64 I 6?); Kiepert (cf. supra,
et XI, K s) la met presque au point où le Mari-
sus (Alarosch) coupe le 46® de latitude, par con-
séquent dans les environs de Soborsin (A.-Sc,
64 I 5) ; A. VON Kampen ne s'est pas prononcé.
Si l'on se rapporte aux chiffres de Ptolémée,
comparés à ceux qu'il donne pour Apulum et
Germizera (Germîsara), c'est Dei a qui convien-
drait le mieux. Je ne parle pas ici de topohomo-
nymie ; car la désinence -8aua-, -dava, était très
fréquente dans les noms topiques de Dacie.
Singlli (Klotz [II, p. i354], qui lui donne un
génitif Singilorum [!]) ; cf. Singilia dans A. Hol-
der (II, p. 1572).
StvYov^, ville du pays des Quades, en Germa'-
nia Magna. Serait-ce NémètSzôlgyén (A.-Sc,
63 E 4) ? Cependant, la ville pourra paraître un
peu trop au sud.
SingullS, rivière en Espagne Bétique (Génil,
JénU) ; cf. supra, s. o. Singili (ville) et A. Hol-
der, ibid.
Stvva, ville en Dalmatie (Pape, s. v. 3). Serait-
ce Sinj (A.-Sc, 1 1 1 E 3) ? Et la véritable forme
du nom serait-elle *Sinn(i)a ? Cf. les noms en
Sinni- dans A. Holder (II, p. i573).
Sivatot, Si»]vcnot, peuple dans le sud de la
Dacie.
SiTcapouvTov, ville dans l'intérieur de la Dal-
matie. Pour le nom, cf. A. Holder, II, p. i5o4,
s. V. Separi, lie de Dalmatie. Ptolémée (éd. Did.,
I, p. 3 18, 4) place la ville au nord-est de Scodra,
par conséquent sur le continent.
2ia(i>7ua, ville en Haute-Pannonie ; cf. Ptolém.-
Did., I, p. 295, n. 4« La ville est placée au nord-
est de Siscia ; et c^est ce qui peut contribuer à
fortifier l'hypothèse d'après laquelle cette ville
ne serait autre que Sopianae, qui n'est pas nom-
mée dans l'auteur grec. Cf. Kiep., AtL ant., XI,
n F; A. V. Kamp., 21 G-H 5. Aujourd'hui, Pecs
{Fûnjkirchen pour les Allemands : A.-Sc, 63 E
5). Près de cette ville, on remarquera la localité
Szabolcs.
Sitia, ville en Espagne Bétique; cf. supra,
s. V. SsTLa.
SItomagUS, ville de la Britannia orientale.
A. Holder (II, p. iBgo) l'identifie avec Dunwich
sur la côte (A.-Sc, 86 P 2). Kiepert {Ail. ani.,
XI, e C) et A. von Ka»ipen (20 G 4) mettent la
ville plus à l'ouest, dans l'intérieur des terres»
Je placerais volontiers la ville antique à Siow^
markei (A.-Sc, 86 N-0 2). Il est bien évident
que je ne songe pas à une équivalence de --magus
et de ^markei ; la comparaison ne porterait que
sur le premier élément de chaque mot, celui qui
est en somme l'élément primordial et significatif
du lieu.
SiXUS. Cf. supra, s. o. Ss^.
[SfJiepSLC, fils de Gallos, roi de Cappadoce
(Pape, s. v. 3). On pourra s'étonner de trouver
ici un nom qui rappelle plutôt l'histoire de la
Perse et l'imposture des mages. Mais le nom du
père me porte à me demander si le nom du fils
n'est pas un nom celtique refait par les Orien-
taux sur le modèle de ceux qui leur étaient plus
familiers, et si l'on ne pourrait pas rapprocher
3o.
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470
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
ce nom défiguré (?) des noms gaulois enSmert-,
Smerto- (A. Holder, II, pp. i593-i594). On
objectera que Gallos, père de Smerdis, est fils de
Pharnakès, dont le nom est bien persan. Mais
A. HoLDER (îbid.) ne cite-l-il pas un Smertorix,
qui est fils de Pbilonidès, dont le nom est bien
grec ?]
SjtepTat, peuple de Calédonie (PiOLÉM.-Did.,
I, p. 95, 2); A. VON Kampen lit : Mertae (cf. *«-
pra, s. o.). Cf. A. Holder, II, p. iSgS, s. v.
SoldUSii (Pape, *. o. SiXoîouja). Cf. A. Hol-
der, II, pp. 1699-1602, s. V. Solduriî.
SopîanaB. Cf. supra, s. V. SudSTca.
Sopêa (Pape, s. v. 2), ville en Histrie. Au-
jourd'hui, S, Seroolo, dit Pape ; est-ce Servola,
au sud et près de Trieste ? Cf. A.-Sc, 66 B 4-
SordoneSi peuple de Gaule Narbonaise, au
pied des Pyrénées (Kiep., Atl. ant.j XI, e-f H ;
A. V. Kamp., 19 E 5). On trouve aussi Sardones.
On penserait alors que leur pays dut s'appeler
Sardonia, qui aurait donné Cerdagna, Cerda-
gne, nom de province (A.-Sc, 76 D 5). Mais je
n'ose affirmer la certitude de cette dérivation, si
vraisemblable qu'elle paraisse, en raison de la
distance qui sépare la Cerdagne actuelle de
l'emplacement que l'on donne aux Sordones,
Sardones. Cf. infra, s, v. Surdaones.
Soricaria, ville en Espagne Bétique, que
l'auteur du de Bello Hispanico appelle aussi So-
ritia (ch. 24 et 27). Elle était située entre Cor-
duba, Ucubis et Attegoua.
Sopvov, ville en Dacie. Cf. A. von Kampen (10
D i), qui la place au sud^est d'Amutria. Le signe
de doute qui accompagne ce nom est bien jus-
tifié, puisque Ptolémée (éd. Did., I, p. 45i, 5)
met la ville au nord-est d'Amutrium,
Soppoya, ville en Haute-Pannonie ; cf. A. Hol-
der, II, p. i523, s. u. Serota; PïOLiêM.-Did., I,
p. 295, 3 (Sirota), On l'identifie avec Werôcze
(A.-Sc, 63 D 6). Autre forme : Styopa?
SorvIOdurum, en Rhétie (Kiep., Atl. ant.,
XI, 1 E; A. V. Kamp., 21 E 4)» Aujourd'hui,
Straubing (A.-Sc, 56 H 4).
2<i>Tiavoi, nom d'un peuple celtique. A. Hol-
der l'identifie avec les Sotiates (II, p. 1621,
1. 46).
Sotiates, peuple et ville d'Aquitaine (Kiep.,
Atl.ant.y XI, d G [ville]; A. v. Kamp., 19 D 4
[peuple et villej). Aujourd'hui, Sos (A.-Sc, 75
G 3), qu'A. Holder (H, p. 1620) indique, sans
mentionner que la ville portait, en dépit de celte
forme de pluriel -ates, le même nom que le
peuple.
[SîcapTaptov xsStov, Spartarius Campus^ con-
trée d'Espagne Garthaginoise près deGarthagène
(Kiep., AtL ant., X, e E; A. v. Kamp., 17 E 4).
Pour l'explication du nom, cf. Strab., III, 4> 9,
p. 160.]
Spina, ville de Gaule Gisalpine, sur un bras
du Pô qui se jetait dans l'Adriatique par le Spi-
neticum ostium (Kiep., Atl. ant., VII, f G;
A. V. Kamp., i3 G-D 2). Aujourd'hui, Spinazzino
(Pape, s. v. S^lva i ; Strab., éd. Did., Index,
p. 91 4)- Le Spineticum ostium est aujourd'hui
le Po di Primaro (A.-Sc, io5 G 3).
STCÏva, ville en Gaule Transpadane, sur l'Addua
(Pape, s. v. 2), Aujourd'hui, Spino, dit Pape. —
J'ai admis ce mot comme celtique, à cause du
mot Spinœ, admis par A. Holder (II, p. 1626)
comme nom de lieu en Angleterre (Pape, .v. v.
Smva 3). Gf. les autres noms de lieu en Spin-
dans A. Holder (l'bid.),
S7roX>]Ttvov(S7U(^X7|Ttvov, Pape), ville en Espagne
Bétique; cf. PxoLÉM.-Did., I, p. 124, n. 5.
S-raXtoxavo^ Xtfjnqv (SaXtoxavo^ : PiOLÉM.-Did.,
I, p. 209, 5); cf. A. Holder, II, p. i3io, 5. ly.
SaXwyxavoc*
StatiellaB Aquae, localité en Ligurie (Kiep.,
AtL ant., VII, c G; A. v. Kamp., i3 B 2). Au-
jourd'hui, ^cyu/ (A.-Sc, io5 G 2); cf. Peut,
lab., III {Aquîs Tatelis).
STftçeovTiov, ville dans le nord-ouest de la Gèr-
mania Magna (PxoLÉM.-Did., I, p. 269, i); cf.
iD., ibid., n. 10. Sur Halter(e)n et la S lever,
cités par le commentateur, cf. A.-Sc, t{^\y 2.
Faudrait- il alors modifier légèrement le nom
grec, et lire *ST:e66povT:iov, *2T:s(Se)p6ovTtov?
Stiriate, ville du Noricum(KiEP., AtL ont,,
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471
XI, IF; A. V. Kamp., 21 F 5; A. Holder, II,
p. i638). L'emplacement correspondrait à Stei-*
nach (A. -Se, 65 C 2), à gauche de Liezen, qu'in-
dique A. Holder.
Stlupiniy peuple des Liburnes, relevant de la
juridiction de Scardona.
[Sroixa8*C> î'^s au sud de la côte de Marseille ;
cî. supra, s. v. Mecnri; Pape, s. v,]
Stœni, peuple du nord de Tltalie, sur le ver-
sant sud des Alpes (Kiep., Ail. ant., VII, e B ;
A. V. Kamp., i3 C 2 ; A. Holder, II, p. i638).
Je remarque aujourd'hui la coïncidence qui met
dans ce pays une localité Storo (A.-Sc, io5 E 2);
est-ce une déformation de Stonos, donné comme
la ville de ce peuple? Pape accueille aussi la
forme Srouîvo^.
Sturiii peuple sur une Ile formée par les bou-
ches du Rhin. Cf. Ttle Strijen, avec la ville du
même nom (A.-Sc, 69 C 3). Cf. Sturium, île de
la Méditerranée, sur les côtes de. Gaule, dans le
voisinage des Stœchades ; est-ce l'île du Planier?
Cf. A.-Sc, 82 E 2.
2uaXiç, ville des Mastiani, sur la côte sud de
l'Espagne. C'est évidemment la ville marquée
Suel sur les cartes (Kiep., AtL ant,, X, c E;
A. V. Kamp., 18 B i). Pour le nom, cf. les mots
en Suai' dans A. Holder (II, p. 1649).
Sudnetes, peuple dans les Alpes de la Rhétie
sud-ouest (Kiep., Ail. ani., XI, i F; A. v. Kamp.,
21 C 5); aujourd'hui, le paj's de Graubunden
(A.-Sc, 68 G-I 3).
Suaseni, habitants de Suasa, sur la rivière
Sena, en Ombrie (cf. Sena, STjva, supra). Cf. Kie-
PERT (AtL ani,, VIII, g B); A. von Kampen (i3 D
3), qui, d'ailleurs, ne donnent pas le nom Sena à
la même rivière. Kiepert, en effet, appelle de ce
nom la petite rivière qui tombe à Sena Gallica ;
A. VON ICvmpen reporte ce nom à la petite rivière
qui est plus au nord. En tout cas, c'est sur cette
petite rivière (anonyme chez l'un, Sena chez
l'autre) que l'on place Suasa, qui correspondrait
à San Lorenzo in Campo d'ANDRÉE-ScoBEL (iô3
C 1).
Soua&t. A côté du peuple franc de ce nom,.
Pape cite encore un peuple de Pannonie, habU
tant de la SouaSia.
SouSaffavoi, peuple dans le sud de la Corse,
près du Fretum Gallicum par conséquent.
SuSeço^, ville d'Illyrie, Est-ce Swirina, dans
le pays des antiques Dassaretœ ? Cf. A.-Sc, 112
16.
I SouSoup, ville en Espagne Tarraconaise (Pape,
s. V. i); cependant, le nom se trouve aussi en
Maurétanie, ce qui indiquerait une origine pu-
nique commune. Sur l'identification, cf. Klotz,
II, p. liyij s. V.; cf. s. o, Suburitani.]
Succi, peuple en Mésie; cf. Amm.-Marc, 26,
7. Il habitait un des trois défilés qui formaient
la communication entre l'empire d'Orient et les
provinces du nord, et était très célèbre. Est-ce
la célèbre passe de Chipka (A.-Sc, ii3 E 7 :
Sipka) ?
2o\)xxûaa, ville d'Espagne Tarraconaise — et
ville d'Étrurie. Cf. supra, p. 223.
[SuCCUbO, ethnique Saccubitanus : ville en
Espagne Bétique, dans la partie de la Bastétanie
qui regarde la mer. Nom peut-être punique.]
[2:}X8(ov, localité de Galatie. Ici, nom sans
doute grec, étant donnée l'époque à laquelle il
apparaît.]
So'jxiSaua, ville en Mésie inférieure ; cf. Pto-
LÉM.-Did., I, p. 466, n. 4-
[Sucrana, en Espagne Bétique, dans lajuri-
diction d'Astigi {Ecija)J]
[Sucro, rivière d'Espagne Tarraconaise (Kiep. ,
Ail, ani,, X, e D; A. v. Kamp., 17 E 3)'. Aujour-
d'hui, \eJucar(A.*Sc., 100 K 5). Sur cette rivière
se trouvait une ville qui portait le même nom.
On la place chez les Edetani; mais les cartes
modernes ne font pas arriver ce peuple jusqu'au
fleuve (Pape, s. v, Souxpov 2 ; A. v. Kamp., 17
E 2). Il faudra admettre que les Edetani s'avan-
çaient jusqu'à la rive gauche de la rivière (Kie-
pert \AtL ant,, X, e C-D] l'indique à peu près),
et Ton devrait penser, comme identification, à
Alcalâ del Jùcar (A.-Sc, 100 I 5), quoique le
nom puisse être né du nom moderne de la rivière.
Klotz (II, p. i477) place la ville à l'embouchure
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473
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
du fleuve et Tidentifie avec Alcira; mais cette
ville (A.-Sc, loo K 5) n'est pas à l'embouchure.
Il vaudrait mieux porter son choix sur Sueca ou
Cullera (A.-Sc, ibid.y L'un de ces deux noms,
le second surtout, a-t-il gardé quelque chose du
nom antique indigène ?]
Sou8tivoi (Pape, s. v. i), peuple dans le sud de
la Germania. A. Holder (II, p. i654) ne parle
que des Sadini de la Sarmatie d'Europe (Pape,
s. V. 2). Ceux de la Germania se trouvaient dans
la Gabreta Silva {Bœhmer Wald), au nord du
Danube. Un souvenir de leur ville principale se
trouve-t-il dans Schûttenhofen {X.-Sc, 61 D 5)?
— Quant aux Sudini de la Sarmatie d'Europe,
cf. PioLiÈMÉE-Didot (I, p. 425, n. 6), qui cite
leur autre nom Sudovitx et transcrit l'opinion
de Zeuss, qui les reporte jusqu'au ^^m^/(A.-Sc.>
34 Lr-0 2).
Sueconii peuple en Gaule Belgique (Klotz,
II, p. 1479). Cf. le nom d'homme Svecconius dans
A. Holder (II, p. i655).
SoSsX. Cf. supra, S^aXt^, et A. Holder, s. v.,
II, p. i655.
Suelteri, peuple de Gaule Narbonaise. Pline
(N. H., III, 4, 5), énumérant les villes et peu-
ples de la côte, de Marseille à Fréjus (Forum
Julii), le place à l'est des CamatuUiques (ré-
gion de Toulon), au sud des Verrucins et à
roue»t d'Athénopolis des Marseillais (*). Les
Verrucini sont-ils représentés par Brignoles?
Alors les Suelteri se trouveraient du côté de Col-
lobrières (A.-Sc, 82 F 2).
Suetrli peuple dans les Alpes maritimes, en
Gaule Narbonaise, non loin du Var. Cf. le nom
de rivière Estéron (?), qui rappellerait une forme
•Svetronem (A.-Sc, 82 G 2).
[Suevihiberl, peuple de l'Asie, au nord de
là Cappadoce, au nord-ouest de Sevastia, ce qui
1. Dans mon ouvrage de Urb. quar, nom, voc, IloXt;
Jîn.fac, p. 34, j'ai identifié cette ville avec NéapoHs, la
Napouh, Cependant, Punk la place à l'ouest de Forum
Julii, ce qui n'est pas le cas de la Napoule. L'identifica-
tion avec Grimaud est donc préférable ; ou est-ce Saint-
Tropez ?
le mettrait dans le Pont Galatique. La longue
rivière qui se trouve au nord peut être l'Iris
{Peut. Tab., X b).]
Sulndlnum, leçon adoptée par Kiepert {AiL
ant., XI, d E-F) et A. von Kampen (19 D 2)
[A. Holder, II, p. 1661, renvoie à Vindînum],
ville de Gaule; aujourd'hui. Le Mans (A.-Sc,
73 F 4-5).
[Suismontium, montagne de Ligurie. Est-
ce un nom purement latin ou déformé dans son
passage de l'indigénat à la latinisation ? Je ne
trouve pas de nom semblable dans A. Holder.]
[So5Xxot, SoXxot, S^iXxot, ville dans une île, au
sud-ouest de la Sardaigne; aujourd'hui, Sulci
(KiEP., Ail. ant., VII, b H; A. v. Kamp., i^a;
Pape, s. y.). Andrée-Sgobel (106, carton de
Sardaigne) ne donne pas le nom que Pape a in-
diqué. — Origine celtique fort douteuse, malgré
les noms en Suie-, Salg-, Sorg^, cités par
A. Holder (II, pp. i663, i664 et 1616).]
SumelOCenna, dans les Agri Décantâtes
(KiEP., Ail. ant., XI, i E; A. v. Kamp., 19 H 2).
On l'identifie (A. Holder, II, p. 1666) avec la
vieille ville près de jRottenburg, sur le Neckar
(A.-Sc, 54 G4)[']- Je propose pour ma pari
SempJlingenÇui., 54 H 3 : le nom ne se trouve
pas dans Y Index), au nord-est de Tûbingen^Ta-^
bingue). Le nom correspond parfaitement : Su-
melocenna donne, par l'influence de l'accent
tonique, Sumlocenna ; entre le m et le / se déve-
loppe une labiale qui, dans la bouche des Ger-
mains, sera la labiale la plus dure, p; et le
groupe -^/- latin devient régulièrement -pjl- en
allemand ; cf. planta, PJlante.
SiîtJLêpot, peuple sur la côte occidentale de la
Corse; cependant, cf. PTOLÉMÉE-Didot(I, p. 371,
3), qui lit S^jpêot, et voir l'identification propo-
sée.
[SuvoStov, localité en lllyrie. Le mot est peut-
être une déformation hellénique ; mais il est
X. Klotz (II, p. i49a> *• ^' Sumlocennensis) parle de
Sûlchen, près Rottenburg, sur le Neckar; je ne trouve
pas ce nom. Nous avons déjà rencontré l'équivalence de
-çenna et de -(/i)^en.
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473
possible aussi, malgré les noms celtiques en
iSy/i- d'A. HoLDER (II, p. 1686), qu'il soil vrai-
ment grec, tiré de juvoSoç.]
[SuwTCtot, peuple dans le voisinage des Li-
bumes. Le nom est connu par le vieil Hékataios
DE MiLET {F. H. G., éd. Did., I, p. 4y 64); c'est
dire quelle confiance on peut avoir dans Tinté-
grilé du nom. D'ailleurs, rien ne prouve qu'il ne
s'agisse pas de voisins d'Orient, Péoniens ou
Thraces.]
SurdaoneSy peuple en Espagne Tarraconaise,
près de la rivière Sicoris (la Segré). II semble
que leur ville principale ait été Ilerda (JLerida :
A.-Sc, 100 L 3). On pourra, pour le nom, com-
parer Sordones (cf. supra) en Gaule Narbonaîse,
au pied des Pyrénées. Est-ce la même race sous
deux noms, différents mais similaires ? CF. aussi
la ville Sort (A.-Sc, 76 D 5 ; 100 M 2).
Surontium, ville du Noricum (Ktep., Atl.
ant.^ XI, m F; A. v. Kamp., 21 F 5). A. Holder
(II, p. 1678) l'identifie avec Trieben, près Rot-
ienmann; je proposerais de l'identifier avec Rot-
tenmann lui-même (A.-Sc, 65 G 2) ; on en devine
la raison.
SouJo\)8àTa, ville dans la Germania sud-est.
A. Holder (II, p. 1682) renvoie à Sudeta; Pto-
LÉMÉE-Didot (I, p. 270, n. 5) pense, pour l'iden-
tification, au nom moderne Zettiiz {A.-Sc. ^ 36
I 6), au nord-ouest de Krossen.
Syllna, tie près de la Britannîa (Klotz, II,
p. i53o). A. Holder (II, p. 1686) lit Sylinancis
(Scilly, Sorlingues).
Tagus, chaîne de montagnes à l'ouest du
Tage inférieur (A. v. Kamp., 17 A 3). Je ne lui
vois pas indiqué de nom général. C'est la même
chaîne qui est aussi appelée Tagrus (A. Holder,
II, p. 1705).
Talabrlga, ville en Lusitanie. Kiepert (^4//.
ant., X, a G) la met à Agueda; A. Holder (II,
p. 1706), à Souza; A. von Kampen (17 A 2), à
Aveiro (pour ces localités, cf. A.-Sc, 99 B 4)-
Tallata, TaliatlS. Cf. infray s. u. Toya^zaç.
TttAxtvov, ville dans l'intérieur de la Corse. On
a indiqué Palcini, entre Alerta et Corte, et l'édi-
teur de PTOLiÎMÉE-Dîdot (I, p. 871, n. i3) déclare
ne pas avoir trouvé ce nom sur ses cartes. Moi
non plus, je ne l'ai pas trouvé sur les miennes ;
mais je constate que l'indication « entre Alerta
et Corte » correspond exactement aux chiffres
de Ptolémée.
Tapiouyftaua, ville en Mésie inférieure, sur le
Hierasos(aujourd'hui,le5'er^/A^ Siret[o^ii). Lais-
sant de côté la désinence -Saua, -dava, spéciale-
ment dace, et qui, sans doute, dans cette langue,
avait un sens de nom commun {ville ou maison
ou auberge ou pont, etc.), nous pouvons rap-
procher Tamasi" des noms celtiques en Tames-,
Tam'S'(cL A. Holder, II, pp. 17^3-1715). Pour
ce qui est de l'emplacement, je remarque sur le
Seretk deux localités, Damienesci et Domesci,
(A.-Sc, 116 F-G3 et G 3), qui pourraient, pour
le nom, correspondre au nom ancien.
Tdjxsta (TafjLux : PiOLÉM.-Did., I, p. 96, 6),
ville de la Britannia Barbara (A. v. Kamp. ,
20 E 2). La ville est placée par Ptolémée chez
les Vacomagi : A. von Kâmpen donne leur situa-
tion, puis place Tameia chez les Venicones. Si
nous la reportons chez les Vacomagi, c'est-à-dire
plus au nord, nous pourrons penser à la ville
Tomintoal (A.^c. , 89 K 4).
TavaToc» château fort sur l'Istros (Danube).
Cf. TavotTic, localité en Haute-Mésie. Vd. Pto-
LÉM.-Did., I, p. 453, ïo : TaXtaxiç. Sur Taliala,
cf. KiEP., Atl. ant., XI, s M; A. v. Kamp., 10
G I. Aujourd'hui, M'ianovacz (A.'Scy ii3 B 5 ;
A. Holder, H, p. 1708).
TanatlS, lie de la Britannîa; cf. A. v. Kamp.,
19 D I ; KiEP., Atl. ant., XI, e D.
Tanetum, Tanhetum (ethnique Tanetanf),
localité en Gaule Cisalpine. On l'identifie avec
Tanedo (Klotz, II, p. i543), Taneto, près de
Parme {A. Holder, II, p. 1720). Nous avions
proposé une autre identification, s. v. Canne-
tum. Mais peut-être y a-t-il eu deux localités
Tannetum et Cannetum, comme il y a aujour-
d'hui Taneto et Cento.
Taçafiijvwt. Cf. înfra, s. v.
[Taranuonus, divinité (Klotz, II, p. 1647,
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474
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
d'après Orelli). Ce doit être une faute d'impres-
sion chez l'un ou une mauvaise lecture de l'autre
pour Taranucnus. Cf. A. Holder, II, pp, 1728-
1729, s. vo. Taranucnus, Taranucus, Taranus.]
TopaS-ïîvtoi, peuple de l'Ile de Corse. Cf. Pto-
LÉM.-Did., I, p. 370, n. 12, et A. Holder, II,
p. 1780, s. V. Taravos i. Sur l'emplacement de
la rivière Taravo, cf. A.-Sc, 76, carton addi-
tionnel : au sud-ouest de l'île.
Tarbellly dans le sud-ouest de la Gaule
(A. HoLDER, II, p. 1720). Kiepert {Atl. ant.^
XI, d H) et surtout A. von Kampen (19 C 5) ne
les font pas s'étendre autant au nord, et les
maintiennent au sud du 44°-
[TaçpaxovTj, Tappàxwv, TaçpaxcSviQ, Tappaxovt)-
cTLa, Tarragone. Le nom ne doit pas être celti-
que, malgré les noms gaulois en Tarran(k. Hoi^
DER, II, p. 1787). On pensera peut-être à l'ori-
gine sémitique (cf. Tapcro;). Y aurai t-il lieu de
faire la même observation pour Terracine, dans
le sud du Latium, l'antique Anxur? Cf. de la
Blanghère, Terracine, p. 19; et supra, p. 33i].
[Tarraga, ethnique Tarragenses, ville en Es-
pagne Tarraconaise. Cf. A. v. Kamp., 17 E i. Au-
jourd'hui, Larraga : A.-Sc, 100 I 2. J'avoue ne
pouvoir dire dans quelle catégorie ranger ce mot.]
[Tàppo^:, Tappatva, ville sur la côte ouest de la
Sardaigne; cf. PTOLÉM.-Did., I, p. 874, n. 4.
Le texte porte Tdçpat. On a trouvé dans cette
ville une inscription phénicienne ; et cf. Tarrha
en Crète, près de $omxi].]
Tappa6T|Viot. Cf. supra, s. v. TapocSijvtot.
[TapcTiîwv, ville d'Espagne, près des Colonnes
d'Hercule.]
Tàpfftov, ville en Pannonie inférieure. L'iden-
tification Tersacr, admise par Pape, s, v,, est
repoussée dans PTOLÉMÉE-Didot (I, p. 802,
n. 2), qui propose quelque localité située sur la
rivière Jarcsina : A.-Sc, 1 12 I 1-2.
Tartarus, rivière entre le Pô et VAdige
(KiEP., VII, f B; A. V. Kamp., 18 C 2). Aujour-
d'hui, le Tartaro (A.-Sc, io5 F 2). Il se jetait
au nord du Pô, dont il n'était pas une embou-
chure (A. Holder, II, p. 1788),
[TapTïiffaoc, -yfciÇi -ijafftoc? -lî^atot. Cf. supra,
p. i4o. Noms sans doute sémitiques.]
Taruenna. Cf. A. Holder, II, s. vu. Tar-
venna et Tarvanna.
Tar usâtes, peuple de Gaule Aquitaine
(KiEP., AtL ant., XI, d H; A. v. Kamp., 19
C 4-5).
Tapo\)68o\)|jL, promontoire au nord de l'Ecosse.
Suivant Ptolémée (éd. Did., I, p. 88, 7), il s'ap-
pelait aussi 'Opxdtc. Cependant, A. Holder (II,
p. 867) identifie 'Opxàc avec Duncansby Head et
(p. 1740 Tarvedum avec Dunnel Head (A.-Sc,
89 K i); c'est cette dernière assimilation que
nous préférons. Margien d'Héraclée appelle ce
cap TapeusSouvov, qu'A. Holder (II, p. 1741,5. v.
Tarvedum) identifie avec 7%«r*o (A.-Sc, 89 1 1),
qui est une ville. Mais Margien place ce cap à
l'extrémité nord-est d'Albion, et nous serons
par conséquent portés à l'identifier avec le cap
Virvedrum {Duncansby Head\ Il y aura donc
lieu de ne pas confondre Tarvedum (ou : Orcas)
et Tarvedunum (ou : Virvedrum). Et si l'on s'é-
tonne de trouver si près l'un de l'autre deux
caps à noms similaires, nous dirons que leur
nom signifiant peut-être pervasio, et ces deux
caps pouvant servir de point d'embarquement
pour se rendre aux Orcades (ProLÉM.-Did., I,
p. 83, n. 7), il est tout naturel qu'ils aient porté
un nom identique. C'est, aujourd'hui encore, à
Dunnet que l'on s'embarque pour aller en Is-
lande, à Reikîawik (A.-Sc, ibid.),
ToçëCcTtov, Tarvisium, ville en Vénétie (Kiep.,
Atl. ant.,\U, f B; A. V. Kamp., 18 D 2). Au-
jourd'hui, Treviso, Trévise (A.-Sc, io5 G 2).
— Peut-on attribuer à la même étymologie
Tarvis, dans la Carinthie méridionale (A.-Sc,
58 K 4 ; cf. le Seuil de Tarvis : Vid.-Labl.,
98*>J c; 94 G e)?
TasCOnI (Klotz, II, p. 1549); cf. A. Holder,
II, p. 1760, s. V. Tasgoduni.
[TasgatIUS (Klotz, II, p. 1649), nom propre
d'homme; cf. Tasgetius dans A. Holder (II,
P- 1749)-]
Tàara, chez les Datii d'Aquitaine. CL Pxo-
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475
LÉMÉE-Didot (I, p. 206, n. 2), qui place les Datii
entre les (7a6a// (région à'Antérieux) et les Ausci
(région d'-4acA). Je crois en conséquence que
l'édition Didot les a mis avec raison dans la ré-
gion A'Espalion (A,-Sc., 81 B i).
[Taulantily peuple d'IUyrie (Kiep.,^//. ant.,
V, a B-G; A. v. Kamp., 10 A 3). Mais, malgré le
nom d'homme Taulus (A. Holder, II, p. i755),
ils ne semblent pas appartenir à notre sujet. On
trouve chez eux le nom (mythique ?) TauXa^.]
Taum. Gf. infra, s, v. Taus.
Taurasia, dans ritalie septentrionale. On
s'accorde à l'identifier avec Augusta Taurino-
rum(7brmo, Turin); cf. Kiep., AU. ani., VII,
b B-G ; X, i A. L'identité des deux localités ne
me semble pourtant pas démontrée. En effet,
Appien (de B. AnnibaL, 5) nous dit qu'Annibal
s'empara de force de Taurasia, puis se dirigea
vers le Pô. Or, Turin est sur le Pô, et, pour ex-
pliquer la marche d'Annibal, il faut admettre
que Taurasia est à une certaine distance du
fleuve. Ou a proposé Castellamare, près lurée, et
A. Holoer(II, p. 1757) ne donne l'identification
Turin qu'avec un signe de doute. On pourrait
penser à remplacer Taurasia par Segusio ; mais
la correction est trop violente. Je remarque sur
la route de Briançon au Pô par le col du Ge-
nèvre la ville moderne Cesana Torino, arrosée
par la Ripa qui reçoit la 7%ttrtf5(A.-Sc., 80 F 5).
On devine dès lors l'hypothèse que je vais émet-
tre : c'est que Thures a gardé le souvenir du
nom antique, que Cesana fut autrefois Taurasia
(ainsi nommée à cause de la rivière), et que le
nom moderne Cesana Torino est une déforma-
tion populaire, dans laquelle le voisinage de la
grande ville fut aidé par la ressemblance des
noms. On aura donc eu tort de confondre Tau-
rasia et les Taurini.
Taupiqatov, localité en Mésie supérieure. Elle
s'appela aussi, à l'époque byzantine, Justiniana
Prima. Aujourd'hui, 7'aor(A.-Sc., 112 H 2), au
sud-ouest de Belgrade. Gf. G. Gousin, de Urb.
quar. nom. voc. UoXiç Jin. fac, p. 121, s. v.
'louffuvtavoTcoXtc i*^- Procope nous dit que le nom
de la ville était plus anciennement Ttxçocjz'jçyioL
(Pape, $. v. 3); je croirais plus volontiers le con-
traire.
TauriS, île près de l'Illyrie (Kiep., AtL ant.,
VII, 1 D) ; aujourd'hui, Torco/a (A.-Sc, 1 1 1 E 3).
Taurisani, peuple en Istrie.
Taupiaxot, les Taurisques. Gf. A. Holder,
II, pp. 1 767-1 769; Pape, 5. v. 2, et les formes
TeupLJxoi, TauptffTai, Teptoxot, TaOpot (Pape,
s. V. l).
TaupLOxot (Pape, s. v. i), autre nom des Tau-
rini de la Gaule Gisalpine (Jurin).
Ta'jpLffrai, Tsuptarai, autre nom des Tauris-
ques du Noricum.
Taus ou Taum, dans le nom de lieu(?) Ad
Taum, en Britannia, dans la province Flaoia
Cœsariensis (A. v. Kamp., 2oG4)« D'après l'em-
placement indiqué, ce serait aujourd'hui Long
Stratton ou quelque localité voisine (A.-Sc,
86 0 2). Klotz (II, p. i55o) parle de FirthoJ
Tag; il a sans doute voulu écrire Firth of Tay ;
car on a proposé pour le Taus (Taum) soit la
Tay, soit la Tweed, toutes deux en Ecosse.
J'ignore pour quelles raisons A. von Kampen
place Ad Taum dans le comté de Norfolk, et
pourquoi il écrit Ad Taum au lieu de Taus ou
Taum('). Gf. A. Holder, II, p. 1774? ^- ^' Tava.
Tava (A. V. Kamp., 20 E 2), le Firth of Tay
(A.-Sc, 90 K-L 6), sur la rive orientale d'Ecosse.
Gf. le mot précédent, et Pape, 5. v. Totoua (i).
ToLO^SCoL, Tauta, Tàouœv, Tof uwv, ville des Galates
d'Asie. Sur Nefez-KeuiÇX. Holder, II, p. 1776),
cf. Kiep., Carte en six feuilles (à l'ouest de Wr-
gâd) ; iD., Carte générale, M 26 ; A.-Sc, 127 F 4.
— Cf. Kiep., AtL ant., IV, k G; A. v. ILvmp.,
7 E 3 ; Peut. Tab., IX-X a.
Ta^yatTiov, Ta^ysrœv. Gf. A. Holder, II,
p. 1748, $> V. Tasgelium; Ptolém., éd. Did., I,
p. 282, notes, col. 2; et supra, Tasgatius, nom
d'homme,
I . Le texte de Tacite {Agric, 22) porte : Vaslatis usque
ad Taum (œstuario nomen est) nationibus. Il s'agit donc
d'une rivière ; en tout cas il ne s'agit pas d'une localité
appelée : Ad Taum.
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476
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Té6ftv8a, ville du Pont Galatique (PTOLÉM.-Did.,
I, p. 872, 4)- Suivant l'éditeur, rénumération des
villes et la mention des degrés sont inexacte-
ment rapportées ; je ne réussis pas en effet à re-
placer la ville sur la carte de manière que ses
chiffres s'accordent avec ceux des villes déjà
identifiées.
TectOSagos, peuple gaulois. Sur les Tecto-
sages de Gaule, cf. A. Holder, II. p. 1780 sqq.
Sur les Tectosages de Galatie, cf. Kiep., AtL
ant,, IV, h B-C; A. v. Kamp., 7 D 2-3.
[TsxTOffotxsc, population en Scythie, le long
de l'Imaus. Mais il suffit de remarquer que cette
contrée était habitée par les Saces (Pape, s. v.
Sàxai, donne aussi la forme 2àx8c) pour com-
prendre comment a pu s'établir une confu-
sion de noms. Peut-être le mot Tecto^ rempla-
ce-t-il quelque préfixe par lequel les Saces du
nord-ouest de l'Imaus se distinguaient (ou :
étaient distingués par les Grecs) de leurs homo-
nymes d'au delà de la même chaîne de monta-
gnes.]
TedanlUS, rivière de Libumie (Kiep., AtL
ant.j VII, k G); aujourd'hui, la Zermanja
.(A.-Sc, III D 2). Gf. A. Holder, II, p. 1790,
s. V, Telavius.
TeSioJTOv, ville de Libumie. Il m'a semblé que
le mot précédent amenait nécessairement celui-
ci. A. Holder (ibidJ) corrige ici encore le S par
un X, et lit Teliastum; cf. les variantes dans
ProLÉMÉE-Didot [I, p. 3i2, n. 5 (pour : 7]).
TstSoupot, peuple d'Espagne Tarraconaise,
avec la ville Nemetobriga (PrOLÉM.-Did., I,
p. 161, 36, et supra, s. v.).
Tells, forme de Kiepert (Atl. ant., XI, f H)
et A. VON Kampen (19 E 5) pour Tetis (A. Hol-
der, II, p. 1801). Aujourd'hui, le Tfe/, rivière qui
passe à Perp'gnan (A.-Sc, 76-76 E5).
TtjXoSl^. Cf. A. Holder, s. v. Tolobis (II,
p. 1876) et ProLÉM.-Did., I, p. 196, n. 3.
Telonlum, forme donnée par A. von Kampen
(19 F 5) à côté de Telo Martius, aujourd'hui
Toulon, sur la Méditerranée. J'ignore comment
A. Holder (II, p. 1792) a été amené à voir ici la
possibilité d'un nom(')ou d'une localité grecque :
la présence des noms semblables qui entourent
Telo dans son Lexique même et qui, eux aussi,
ont donné Toulon, suffit pour faire écarter cette
hypothèse. En second lieu, A. Holder, après le
mot Telô(n) place le chiffre i), indiquant qu'il
y aura au moins deux localités de ce nom : or, U
numéro 2 n'existe pas. Sur Toulon, cf. supra,
p. 376.
TsveSpta (ville), TevéSptov (àxpov, promontoire),
T6ve6pwç (XiiJLiqv, port), points de la côte d'Espa-
gne. Gf. A. Holder, II, p.. 1794? *• ^« Teno-
brica ; dans Stéphane de Byzance, on restituera
*T8V66ptya pour TeveSçia. Je ne sais en quel en-
droit de l'Espagne A. Holder place cette ville :
je ne trouve en effet ni Tino major ni le cap
Hoyhambre, et, quant à Lianes, c'est un port
d'Espagne sur l'Océan. Kiepert (^4//. ant., X,
e D) place le cap Tenebrium en face de la plus
petite des Baléares, à la pointe qu'A, von Kam-
pen appelle promontoire Artemisium (17 F 3).
Je pense qu'il y aurait lieu de distinguer deux
localités bien éloignées l'une de l'autre : Tene-
briga, de Y Itinéraire de Ravenne, que l'on pla-
cera à Tinea, 7'moma/or(PTOLÉM.-Did., I, p. 162,
n. 6) sur l'Océan, et (Tenebriga), Tenebri(c)us
Portus, que l'on mettra sur la Méditerranée (Pto-
Li£M.-Did., I, p. i52, 5-6) et, comme le dît le
géographe grec, chez les Ilercaons. Or, dans le
pays des Ilercaons (Kiep., AtL ant., X, f G;
A. V. Kamp., 17 F 2),. le nombre des promon-
toires n'est pas très grand : il n'existe que ceux
qui sont formés par les alluvions de l'Hiberus.
Ptolémée place le cap et le port Tenebrius au
sud-ouest de l'embouchure de l'Hiberus, et près
de cette embouchure : nous y verrons le petit
golfe de S. Carlos de la Rapita et la pointe qui
en restreint l'entrée au sud (A.-Sc., 100 L 4).
[TepoxaTpLat (PAPE).Gf. ProLÉM.-Did., I,p. 266,
n. 12; A. Holder, II, p. 1069, s. v. Racatai, et
supra, s. V. Racatœ.}
1. A-l-il rapproché la forme Telonium du grec TiioSviov?
Mais cette forme Telonium n'est pas donnée par lui.
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477
[TepYft^yni, Ttçyi^v^f Trieste, sur l'Adriatique.
La racine est peut-être un mot en Tferi-, le -i-
devenant -7- en grec, dans la prononciation d^
vaut une voyelle.]
TspiJiavrLa. Cf. A. Holdeh, II, p. 1797, s. v.
Termes. On trouve aussi la forme hellénisée
TejiJiTiCTo^ (Pape, s. v. a).
Termes, rivière en Lusitanie (Kiep., Atl.
ant.y X, b C ; A. V. Kamp., 17 C 2). Aujourd'hui,
Tormes (A .-Se, 99 D 3).
[Teppioc, petite rivière de laSardaigne occiden-
tale (A. V. Kamp., i4 à). Aujourd'hui, Temo
(A.-Sc, 106 F 2).]
Tsprcwvo^, ville des lapudes, en lUyrie (sur les
lapudes, cf. Kiep., AtL ant.^ Vil, i-k B); est-ce,
aujourd'hui, Trebinja (A.-Sc, 66 D 4)> avec la
désinence '•ja fréquente dans ces contrées ?
T-^TO^. Cf. infra, s. v. Titoc
[TôTirtyiSaia, femme d'illyrie. On pense natu-
rellement au mot grec T«TTt£, et l'on est porté à
voir dans ce nom comme une sorte de surnom.
Mais peut-être aussi est-ce, comme il faut le ré-
péter souvent, la déformationhelléniqued*unnom
indigène ; cf. les formes celtiques comme Teth-
gonus, Tetiunia, dans A. Holder (11, p. 1801).]
Tcuptffxot. Pape, s, v., distingue deux peuples
de ce nom, l'un dans les Alpes Noriques (cf.
Taupta)€ot), l'autre en Dacie. Sur les Taurisques
des Alpes Noriques, cf. Kiep., AtL ant., XI,
1-m F; A. V. Kamp., ai E-F5. Sur les Taurisques
(Teurisques) de Dacie, cf. PxoLéMéE-Didot (l,
p. 444? !• 6), qui les place dans la partie nord-
ouest de la province.
Teutiburglum. Cf. TeuToSo-ipytov, infra.
• [TeutICUS, un des premiers citoyens de Sco-
dra d'illyrie.]
TeutObOdIacly peuple en Galatie, qui s'était
étendu vers Pest dans la partie la plus fertile de
la Cappadoce; cf. Pline, N. H., V, 82, 4^;
Brugmann, Vergl. Gr.y II, 24; 63; 257.
TeoToêo'jpytov, ville de Pannonie inférieure, près
du Danube (A. v. Kabip., 2 i H 6 : Teutiburgium).
Aujourd'hui, Dalj ou Tr{î)binja(A.'Sc.y 63 E 6).
TexuandrI, peuple de Gaule Belgique (Kiep.,
Ad. ant., XI, g D ; A. v. Kamp., 19 F i), à l'est
d'Anvers; cf. A. Holder, II, p. 1821 {Texu-).
©aêo^jxa, en Espagne Tarraconaise, chez les
Vardules, au sud -est de TptTtov To^opixov
(PxoLÉM.-Did., I, p. 189, 5).
©saua, ville d'Espagne Tarraconaise, chez les
Ilercaons. Ptolémée (éd. Did., I, p. 187, 5) la
place sur la même longitude que Tortosa (Der-'
tosà) et au nord de cette dernière. Est-ce Fraga
(A.-Sc, 100 L 3)?
O&pitCSaua, ville de Dalmatie; pour la première
partie du mot, cf. ©ep|jL(oX8a, en Espagne Tarra-
conaise, au nord-est de Tolède, chez les Carpe"
/a^i (PTOLÉMÉB-Didot [I, p. 175, n. 3], qui me
paraît repousser l'étymologie par laquelle celte
première partie du nom aurait quelque rapport
avec le grec Ocpjtoc). Peut-être le $ est-il d'inven-
tion grecque et faudrait-il restituer 7ferm-(cf. les
mots en Term- dans A. Holder [II, p. 1797]).
Quoi qu'il en soit, Thermidava est placée par
Ptolémée (éd. Did., I, p. 3i8, 3) en Illyricum,
au nord-est de Scodra.
[©«patTai, peuple dans la partie occidentale
de l'Espagne, Encore un nom refait par les
Grecs, de manière à rappeler un mot déjà connu
chez eux. Pape, s. v., mentionne la leçon Top-
aif|ÎTat, et je rapprocherais ce nom de Tharsis, la
localité moderne connue pour ses mines d'or.
Le nom d'ailleurs est sémitique; cf. supra,
Topffoc, p, i56.]
[©$(5v vijaot, deux îles de l'Océan, à l'ouest de
l'Espagne ; cf. PiOLiÈM.-Did., I, p. 197, n. 10.
L'éditeur a pensé aux îles des (A.-Sc, 99 B 2) :
dans ce nom, l'on peut dire que le C initial cor-
respondrait au son sifflant du O ; et l'on aurait
ici encore un nom indigène transformé par les
Grecs de manière à offrir un sens dans leur lan-
gue. Cependant, on objectera que les iles Cies
paraissent situées trop au sud pour les mesures
de Ptolémée et, d'autre part, que le nom donné
par les Grecs n'était peut-être pas, dans leur pen-
sée, une reproduction du nom indigène ; c'est
consciemment qu'ils ont pu tirer ce nom de leur
langue.]
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478
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
OtayoXa Xi|jivTri, lac de Mésie inférieure et bou-
che du Danube (©layoXav aroina) appelée aussi
ÇtXov arcfxa. Ce lac se trouvait dans la partie
nord des bouches du fleuve et me parait avoir
été l'un de ceux que Ton rencontre aujourd'hui
dans rile Létéa (A.-Sc, ii3 I 4; cf. Ptolém.-
Did., I, pp. 458-46o, la description des embou-
chures du Danube). Cf. cependant A. von Kam-
PEN (lo F i), qui place le lac au nord du cours
du Danube, au lac appelé Yalpouch au nord,
/fottgrottr/otti'au sud (A.-Sc, ii3 H 4)*
Thiar, ville d'Espagne Carthaginoise. A. Hol-
DER (II, p. 1824) donne comme identification
Orihuela (A.-Sc., 100 I-K 6) et plus loin, s. o,
Tiar 2 (II, p. i832 ; c'est la même ville ; cf. le
renvoi à VI tin. Anton., 4oi, 4), propose El cas-
tillo de Tiar près San Gines (San Gines de la
lara dans Andriée-Sgobel, 100 K 7 [']). Cf. Kie-
PERT (Atl. ant., X, e E) et A. von Kampen (i 7 E 4),
qui placent la ville, Vunk San Miffuel de Satinas,
l'autre plus à l'est et sur le bord de la mer, à
Torreuieja (A.-Sc, ibid.').
Thutef la célèbre Ultima Thule, surtout con-
nue par son épithète ultima. A. Holder (II,
p. 1826) y voit Unst, la plus septentrionale des
îles Shetland (A.-Sc, 90, carton additionnel).
J'avoue que j'y verrais plutôt Yell, qui vient im-
médiatement au sud. On dira que Yell ne mé-
rite plus l'épithète ultima, puisque Unst est plus
septentrionale. Mais, si l'on parcourt les textes
rassemblés par A. Holder (II, pp. i825-i83i),
on voit que, pour la plupart des auteurs qui ont
parlé de Thulé, l'Ile ne paraît pas faire partie
d'un groupe ; c'est un nom qui a bon air en
poésie et permet quelques fins de vers majes-
tueuses (cf. ibid., p. 1829, les citations de Clau-
dien). Orose (ibid., pp. 1 829-1830) y voit même
une île isolée (per infmitam a ceteris separata);
cf. ibid., p. i83i, le passage de Jordanis, qui,
après avoir parlé des Orcades, appelle Thyle :
alia insula. C'est sans doute cette habitude de
citer Thyle isolément qui a si longtemps engagé
I. Cf. PTOLBM.-Did., I, p. 187, n. 7, à propos de Tiar
Juiia.
les modernes à y voir V Islande, et l'épithète a/-
fima s'est transmise religieusement depuis Vm-
GILE jusqu'à Isidore de Séville. Il ne faut pas,
je crois, la prendre forcément à la lettre ; et la
ressemblance des noms Thyle et Yell, en l'ab-
sence d'autre argument que l'épithète ultima,
peut être un argument.
[©ouvGtTcxt, peuple (illyrien) dans la Dardanie,
sur les confins de la Thrace moyenne, et voisin
des Mœdi. Origine celtique peu vraisemblable,
malgré la mention : illyrien.]
Tiap'IouXta, ville des Ilercaons, dans l'intérieur
des terres; cf. A. Holder, II, p. i832, s. v.
Tiar i ; PTOLÉMés-Didol (I, p. 187, n, 6, col. 2),
qui identifie la ville avec Trayguera, dont je ne
vois pas l'emplacement indiqué dans Andréb-
Scobel (100 L 4)* mais qui se trouve entre Viva"
roz et Tortosa.
Tuxaffov, ville en Dacie. Aujourd'hui, liasul
(PxoLÉM.-Did., I, p. 45o, n. 3).
Ttxapio-, rivière sur la côte occidentale de
Corse (A. v. Kamp., i3 B 4). Aujourd'hui, le
Valinco (A.-Sc, 76, carton additionnel : au sud-
ouest de l'île).
TichiSy autre nom du Ticer (Klotz, II,
p. 1600). L'auteur, qui fait passer cette rivière à
la fois en Espagne et en Gaule, me paraît avoir
confondu deux rivières, le Ticîs de Gaule (Tet^
et le Ticis d'Espagne (Ter); cf. A. Holder, II,
p. i84o.
Tierna, ville de Dacie; cf. Kiep., Atl. ont.,
XI, t L; A. V. Kamp., 10 C i. Aujourd'hui, On-
sova (A.-Sc, ii3 B 5). La rivière qui se jette
dans le Danube près de cette ville s'appelle la
Cerna, c'est-à-dire, en slave du sud, la « noire ».
Peut-être mérite-t-elle ce nom ; peut-être aussi
doit-on voir dans ce nom la déformation popu-
laire du nom ancien. La petite rivière portait
sans doute le nom de la ville, au moins pendant
son passage dans cette ville. Pour ce qui est du
nom, cf. A. Holder, II, p. i84o, *. v. tierno- :
il renvoie à tigerno^. Peut-être faut^il de même
admettre que le véritable nom de la ville était
*Tigema.
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479
TtyoAXwc, ville des Ligures (PïOLÉM.-Did., I,
p. 323); le commentateur en place le site près
de Tregoso, à quelques milles de S estri Levante
(A.-Sc, io5 D 3, pour cette dernière localité).
TtXaoue(Ji7UTo- (Pape), Tilaventum (Klotz),
TllIaventUS (A. v. Kamp., ï3 D i-a ; KiBP., AU.
ant., VII g A-B), rivière de Vénétie. Aujourd'hui,
le Tagliamento (A.-Sc, io5 H 2). A. Holder
n'a pas admis ce mot parmi les noms en Til{a)-y
Tililay(ll,pp. 1 845-1846).
TtXtX(ov, château fort en Mésie. Cf. A. Holder,
II, p. 1846 : Tiligona castram.
TtX(^yWv, ville sur la côte occidentale de la
Sardaigne. Cf., dans A. Holder (II, pp. i846-
i85o), les noms en Tili^, Tilli-, par exemple Ti-
lium (localité). Cependant le mol pourrait aussi
venir du latin.
TlXoê àxpov, promontoire sur la côte nord de
la Corse (A. v. Kamp., i3 B 3 ; Kiep., AtL ant.,
VII, c E). Aujourd'hui, Pointe de Mignole (A.-
Sc, 76, carton de la Corse, à l'ouest de Bastià).
TimaCUS, rivière de Mésie (Timachus dans
Klotz [II, p. i6oi] et A. Holder [II, p. 1849]).
Cf. Kiep., Atl. an/., XI, L-M s-t ; A, v. Kamp.,
10 C 1-2. Aujourd'hui, le T/mo/r (A.-Sc, ii3 B
5-6). Cf. le nom de localité Tijxaxov, en Mésie,
divisé par la Peulingeriana Tabula en Timacum
Majus qX, Minus ; vd., pour les identifications,
ProLÉM.-Did., I, p. 454? n. 8; A. Holder, /. c,
qui en donne une.
[TtfiaWoXov, château fort en lilyricum.]
[Ti|jiaôoxt(iîv , château fort en lilyricum. Ces
deux noms sont donnés par Pape comme se ren-
contrant dans le même chapitre de Procope {de
Adif., IV, 4).]
Tt|jiLava, château fort en lilyricum. Cf,, pour le
nom, Ti(JL6va, château fort sur le Danube ; ce der-
nier nom seul est admis par A. Holder (II,
p. i85i). Les deux mots sont dans Procope. Je
me suis demandé s'il ne faudrait pas lire *Tt|jitaDa,
avec cette désinence -aua fréquente en Dacie, et
que l'on transcrit par -aya; mais rien ne prouve
que cette ville soit seulement limitrophe de la
Dacie.
Tt|Jiwt (Pape); leçon corrigée en'0(yu|jiwt. Cf.
A. Holder, II, p. 888, s, v. Ostimii (= Os-
sismi).
Ttffta, PatISUS. Cf. supra, p. i5o, s. v. Pâ-
tis us.
TItlanus portUS, sur la côte sud-ouest de la
Corse (A. v. Kamp., i3 E 4)- Aujourd'hui, Porto
lizzanoy dans le golfe de Valinco (A.-Sc, 76,
carton additionnel). Cf. les noms en TitÇiy- dans
A. Holder (II, pp. i856-i859). Le nom peut être
aussi d'origine latine. Cf. TiTtavot dans Ptolé-
MÉE*Didot(I, p. 367, 17, note).
TItIUS, rivière d'IUyrie, entre la Dalmatie et la
Liburnie (Kiep., Atl, ant,, VII, k D). Aujour-
d'hui, le Kerfca (A.-Sc, m D-E 2-3). Cf. Tito^
(Pape, s. y.) et les noms en Tet' (A. Holder,
II, pp. 1801-1802).
TiTroi, peuple celtibère, en Espagne. Cf. A.
Holder, II, p. i858, s. v. Titthi. Il est possible
que cette orthographe TtrOoi (Pape, s. v.) ne
soit qu'une déformation hellénique, rapprochant
le nom de titOt) ou tit^oç.
TtTO'jocxta, ville des Carpetani, en Espagne
Tarraconaise. Le texte est corrigé en TiTOuXxta
(A. Holder, II, p. 1860).
TIViSCUm, ville en Dacie, sur le Tiviscus
(Kiep., AtL ant., XI, L s; A. v. Kamp., 10 B-C i).
Cf. A. Holder, II, p. i833. La ville était peut^
être située au confluent du Ternes (antique Tivis-
cus) et de son affluent, le Bisztra {A.'Sc, ii3
B 4)- Cf. Pape, s. v. TtStata, qui est le même
que le Tiviscus, et aussi sans doute le même que
le Ttêtjiç qu'HÉRODOTE met en Thrace.
ToLffoSt^, rivière sur la côte occidentale de la
Britannia Romana. Cf. Tœsobis (A. v. Kamp.,
20 D-E 4); ce serait aujourd'hui le Conway
(A.-Sc, 87 E 6).
ToXaffTOXopa, ville de Galatie méridionale ;
cf. Kiep., AtL ant., IV, g D. Je serais tout dis-
posé à retrouver ToXacTTOx.-? ToXtffTOX- dans 7b«-
louk ou Tcheltik, localités modernes au sud-est
de l'antique Amorium (Kiep., Carte en six
feuilles; id.. Carte générale, N 23; A.-Sc,
127 D 4).
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48o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Toletum, Tolède, est donné comme ibérique
par A. HoLDEA (II, p. 1871).
ToXtàm^ (Pape). Cf. A. Holder, II, p. i885,
s. o. Tonatis.
[ToXoSlç]» conjecture pour TtiXoSt; (cf. supra,
s. vJ). Pape (p. i5i8) l'identifie avec Martorell,
au nord-ouest de Barcelone (A.-Sc, 76 D 6);
PTOLÉMÉE-Didot (I, p. 196, n. 3) et A. Holder
(II, p. 1876), avec Moruon (id., 76 G 6). Mais
cette situation place la ville antique au nord-
ouest dllerda, tandis que Ptolémée place To-
lobis au nord-est de cette ville.
ToXoaToSoywt.Cf. A. Holder, II, pp. 1872-1875;
et, sur les diverses orthographes de ce mot, vd.
Pape, p. i54o, aux formes en ToXtS- et ToXtJT^-.
Tomates, peuple en Gaule Aquitaine.
Toxandrly peuple entre l'Escaut et la Meuse;
cf. KiEP., AtL cuit., XI, g D; A. v. Kamp., 19
F I : Texuandri; vd. supra, s. v. Leur pays élait
la Toxandria. Cf. le nom Tessenderloo (A.-Sc,
70 G D 3).
Trajectum (cf. A. Holder, II, p. igoS).
L'auteur déclare le mot latin, non celtique; et
cependant il donne un certain nombre de formes
irlandaises, wallonnes et bretonnes que l'on peut
rapprocher en effet de ce nom, et même treiza
(trajîceré). Qu'en faut-il conclure ? C'est que les
Latins ont trouvé sur place un nom qui res-
semblait à un mot de leur langue et à un mot
qui pouvait en effet s'appliquer à la situation de
la ville. La transformation du mot indigène en
mot latin s'est faite tout naturellement.
TramarISCa. Cf. in/ra, s, o. Tpofxaptoxa.
Transalba. Cf. supra, s. v, 'AX6o>Cïjvatoi. Ici
l'on peut avoir l'union d'un préfixe latin et d'un
nom indigène.
[TpawSoiixra, ville de la partie sud de la Bé-
tique; cf. PTOLÉMÉE-Didot (I, p. m, n. i), qui
place la ville à Algésiras. Je connais bien le
verbe traducere et vois que le nom de la ville
est même devenu Traducta, dans le Geogr. Ron
venn. ; mais je remarque aussi que le mot Tpavo^
So'jxraest donné comme un pluriel neutre, et non
comme le féminin singulier que l'on attendrait.]
Trebia, ville en Ombrie (Klotz, s. v. 2)-
Outre la rivière de Ligurie, célèbre par la vic^
toire d'Hannibal, on mentionne une ville Trebia
en Ombrie(A. v. Kamp., i3 D 3 ; Kibp., AtL ont.,
VIII, fD). Aujourd'hui, 7>m (A.-Sc, io4 C 2).
[Tp-îjpec» Tpfîjpsc? peuple de Thrace, dans le
pays de Tp-^po^ (Pape, s. v. 1); il émigra en
Asie.J
Triballly peuple en Mésie inférieure et supé-
rieure (Kiep., AtL ant., XI, t M; A. v. Kamp.,
10C-D2).
Triboces, TribochI, Trlboccl, peuple
gaulois dans la Haute-Alsace ; cf. A. Holder,
II, pp. 1941-1943, s. o. Triboci.
TrlbOla, ville en Lusitanie. Je ne sais pour-
quoi A. Holder, ^. u. (Il, p. ig43), renvoie à
Turbula, qu'il place dans l'Espagne orientale.
Ce ne peuvent être que deux villes diOérentes.
Celle que l'on place en Lusitanie était en tout
cas vers le sud-ouest de la péninsule hispanique:
cf. le récit d'AppiEN (VI, 63), où l'on voit les Ro-
mains se réfugier à Tartessos.
Tribullumi ville en Dalmatie, dans le même
district que Burnum et Andetrium. Cf., précisé-
ment dans cette région, le nom Trilj (A.-Sc,
1 1 1 E 3).
TriCOUIy peuple de Gaule Narbonaise ; cf. A.
Holder, II, p. i960, s. v. Tritolli. D'après Tor-
dre que parait suivre Pline (A^. H., III, 4^ 5),
il se trouvait, en rc^montant, comme l'auteur la-
tin, du sud vers le nord, entre la mer, prise de
l'embouchure du Rhône à Marseille, et les Vo-
contiens. Leur pays se trouvait près de la ri-
vière appelée Coulon, sur les bords de laquelle
se trouve Goult (A.-Sc, 82 E 2). Le rapproche-
ment des noms est-il absolument fortuit ?
Tptxoptoi, peuple de Gaule Narbonaise ;
cf. Pape, s. o. Tpûcoupot. A. Holder (II, p. 1960)
les* place dans la vallée du Z)r<2c (A.-Sc, 82 E i)
au sud de Grenoble. On y trouve aujourd'hui le
nom de ville Corps (A.-Sc, 16/rf.) que je si-
gnale.
TriCOrlum est considéré par A. Holder
(Jbid.) comme le génitif de Tricorii (cf. supra).
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48 1
Le texte de Pune (A^. H., III, 4, 5) prête en effet
à l'ambiguïté, et Ton ne sait s'il s'agit d'un gé-
nitif pluriel ou d'un singulier neutre. Mais, ce
qui est beaucoup plus clair, c'est que Tricorium,
nom cité en cet endroit, était sur le bord de la
mer : rursus a mari Tricorium. On ne saurait
donc rapprocher ce nom du précédent que pour
l'apparence extérieure, non pour l'emplacement.
Il semble que Pline ait divisé le pays en longs
fuseaux parallèles, allant du sud au nord, et en
examine successivement les peuples dans une
énumération systématiquement géographique.
Si nous prenons dans sa liste les noms géogra-
phiques qu'il place au bas de ces fuseaux suc-
cessifs, nous aurons, de l'ouest à l'est : les fossés
qui partent du Rhône (fossse Atarianœ)^ l'étang
Mastramela, Maritima, les Anatiliens, Trico-
rium, Marseille. Tricorium (ou les Tricorii) se
trouve donc juste à l'ouest de Marseille, sur la
route allant de cette ville soit à Martigues, soit
à Miramas (A.-Sc, 82 E 2).
Tpt)coT)pot. Cf. Tpocoptot, supra,
TptYafoXoi (nom. plur.), endroit où le bras sud
du Pô se détache du courant principal. Aujour-
d'hui, l'endroit s'appelle Ficcarolo (A.Sc., io5
F 3), et peut-être le 6 du nom antique devrait-il
être changéen un p (cf. B et P).
TrlgaBClnl, peuple en Espagne Tarraconaise.
Cf. A. HoLDER, I, p. 534, s. V. Brigaicion (Brî*
gœcini). D'après le passage de Florus dans
lequel ce peuple est nommé (IV, 12, 55), la cor-
rection est très possible au point de vue géogra«
phique.
Tpt-ifpK. Cf. sapra, s. v. Tp^ps^.
[Tpt-ïfpoc, fils d'Obriareus et de Thrakè ; c'est
lui naturellement qui a donné leur nom aux
Tpt-ïjpftc* Ce nom 'Ooptàpso^ (Pape, s. v.\ que
Pape transforme en Bpiàpeoc O» pourrait être
1 . Pape, d'ailleurs, ne fait en cela que reproduire YEtym
mohgictttn Magnum, p. 346, 4i • Ce n'est certes pas à moi
â médire de ces équivalences obtenues par la suppres*
sion d'une lettre initiale, et je ne serai pas trop sévère
pour les hardiesses des autres ; car je pense à celles que
l'on pourra me reprocher.
aussi bien rapproché de noms en Abri^; cf.'ASpio-
pt^, et l'équivalence Obrincas et Abrincatui dans
A. HoLDER (II, p. 823). Faut-il pousser plus loin
l'hypothèse et supposer que les Tpttjps^ étaient
un peuple né de la fusion de Gaulois et de
Thraces? Les éléments font défaut pour se
prononcer.]
TpiçouXov, ville en Dacie septentrionale.
Trlgundum, ville des Artabri, en Gallécie
(A. V. Kamp., 17 a i). Rien n'est indiqué à celte
place dans Andr^e-Scobel (99 B i).
Tpt'Xiuxot, trois lies situées au nord-ouest de
l'Espagne, près du promontoire TptXeuxov, ap-
pelé aussi AaTcaria ïcipo^j. Sur ce cap, cf. Kiep.,
AtL ant., X, a B ; A. von Kampen (17 A i), qui le
place plus au sud. D*après cette dernière posi-
tion, les lies Trileuci seraient les îles Sisargas
(A.-Sc, 99 B i); mais Ptolémée (éd. Did., I,
p. 197, 78) place ces îles dans la mer Cantabri-
que. Le commentateur cependant adopte cette
identification : KciSpou est le cap Corine (lisez :
Corme; cf. A.-Sc, 99 A-B i), qui par là m^me
sera le cap TptXsuxov (cf. ProLÉM.-Did., I, p. i45,
n. 6).
[Tpt|Ji{Jiavtov, château fort de Mésie inférieure,
sur le Danube. Le nom a été modifié en Trimam-
mium (PïOLÉM.-Did., I, p. 465, 2), qui offrait
en effet un sens pour les Latins. Gf. Kiep., Atl.
ani.y XI, u M; A. v. Kamp., 10 D-E 2. Aujour-
d'hui, BaiCn (A.-Sc, ii4 E 6). On peut dire, il
est vrai, que le nom est primitivement latin
(Trimammium) et a été déformé par les indigènes
qui n'en comprenaient pas le sens : ies trois ma-
melons.]
Tf isanton, rivière du sud de l'Angleterre ;
cf. A. v. Kamp., 20 F 5. Aujourd'hui, VAnlon
(A.-Sc, 86 H-I 4-5)- Je donne cette identifica-
tion, parce qu'elle ne s'accorde pas avec celle
d'A. HoLDER (II, p. 1967). Cf. PïOLÉMÉE-Didot
(I, p. 87, n. 5), qui donne l'explication celtique
de Tris^.
Tptoxuxva, ville en Mésie supérieure.
Tpiaji.axpta, ville en Mésie inférieure, sur le'
Danube.
3i
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482
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
TçKJjiic. Cf. Tpotcjjtt;, infra.
Tptffcjov, ville des lazyges Metanastx; cf. su-
pra, s. v.j p. 167.
[TrItannuS, gladiateur célèbre par sa force,
était-il de race gauloise ? Le nom peut être rap-
proché de Tritano; cf. A. Holder, II, p. 1968.
Pline dit, il est vrai, qu'il portait Tarmure sam-
nîte (VII, 20, 19); faut-il en conclure qu'il était
Samnite ?]
Tpirrj, ville en Espagne Bétique, près des Co-
lonnes d'Hercule. Est-ce Tarifa? esl-ce Gibral-
iar? Cf. les nombreux noms en Trif- d'Alfred
Holder (II, pp. igftS-igôi).
Triumpilini, peuple des Alpes. Klotz (II,
p. i663) en fait un rameau des Euganéens.
Cf. A. Holder, II, p. 196 1, le nom propre
Triu(m)pus.
TpiÇot, peuple au sud de Tlster, dit HéKATAios
DE MiLET (F. G. H. y I, p. 10, i5o). Je cite ce
nom à cause du préfixe Tri^, mais sans grande
conviction.
[TrœsmIS, TroismIS, ville de Mésie infé-
rieure, sur le Danube (Kiep., AtL ant,, XI, L v;
A. v. Kamp., 10 F i). Aujourd'hui, Iglita ou
quelque localité un peu plus au sud (A.-Sc,
1 13 H 4). Cf. T{)off|jLi)ç (Pape), TptffjJitcOD.)» Tros-
mis (Klotz, II, p. 1666); Peut. Tab., VIII.]
TpofjLapiajca, ville en Basse-Mésie. Ptolémée-
Didot (I, p. 466, 3) corrige en Tp(X|JLapi(7)ca, qu'il
identifie avec Potrokan (?). Cf. Kiep., AtL ant.,
XI, L v; A. V. Kamp., 10 E 1-2. Sur Tutrakan,
vd. A.-Sc, ii3F5.
TrumpU (A. v. Kamp., i3 C 2); cf. dans
A. Holder (II, p. 1972) : Trumplini ; sur le Val
Trompia, cf. A.-Sc, io5 E 2; vd. Peut. Tab.,
JVa.
TuaesISy rivière de Caledonia (A, v. Kamp.,
20 E 2). Ce serait aujourd'hui le Spey (A.-Sc,
89 K 3); Touatutc» Touecjtç dans Pape. Cf. A. Hoi^
DER, II, p. 2024.
TuatI, peuple en Espagne Bétique, dit Klotz
(II, p. 1669). Ici encore l'auteur a été trompé
par cette désinence w': il s'agit non d'un peuple,
mais d'une ville que Pline {N. H., III, i, 3) ap-
pelleTuati Vêtus. Cf. dans A. Holder (II, p. 1974)
le nom Tutugi, Tuatuci, dans la province de
Grenade, près Baza (A.-Sc, 100 H 7). Il est
assez vraisemblable qu'il s'agit de la même ville;
car Pline place Tuati Vêtus dans la partie de la
Bastétanie qui est tournée vers la mer, mais ap-
partient encore au convenius de Cordoue; et
cette situation correspond bien à celle de la ré-
gion de Basa.
ToiSw;- Cf. A, Holder, II, p. 1900, s. v. To-
vios; PxoLÉM.-Did., I, p. 85, n. 8.
TubUCCi, ville en Lusitanie (A. v. Kamp.,
17 A 3). Emplacement à l'ouest à'Abrantès, à
Tembouchure de la Zézère (A.Sc.^ 99 B 5).
Touiaoï. Cf. A. Holder, II, p. 10149 ^«^^^ Plen-
tuisi.
[To5)oct, ville en Espagne Bétique. Vd. Ptolém.-
Did., I, p. 118, n. 2 ; Kiep., Atl. ant., X, c E;
A. V. Kamp., 17 C4. Aujourd'hui, Martos (A,-Sc,
99 F-G 7). C'est Tucci des Turduli.]
[TuCCl des Turdetani : Kiep., AtL ant., X,
b E; A. V. Kamp., 17 B 4- Aujourd'hui, Plas
(A.-Sc, 99 D 7). Cf. Toîxxk; de Strabon (III,
2, 2, p. i40! Klotz (II, p. 1671) donne un géni-
tif Tuccorum (?). — Ce nom doit être d'origine
punique ; cf. Pape, s. v. ToOxxa, en Maurétanie
Césarienne, Numidie et Afrique propre. Cepen-
dant, cf. A. Holder, II, pp. 1975-1978, les noms
en Tuco-. Peut-être la désinence -1 est-elle seule
sémitique.]
Tojxçl'c, ville des Areoacœ, en Espagne Tar-
raconaise. D'après les chiffres de Ptolémée
(éd. Did., I, p. 173, 8), la ville se trouverait non
loin d'Almenar (A.-Sc, 100 H 3).
[Tuder, en Ombrie (Kiep., AtL ont, VIII,
f D; A. V. Kamp., i3 D 3). Aujourd'hui, Todi
(A.-Sc, io3 c 2).]
Touepoêtç, rivière sur la côte occidentale de
la Britannia romaine ; cf. A. v. Kamp., 20 D 4 ;
PioLÉM.-Did., I, p. 85, 6. Aujourd'hui, le Teifi
(A.-Sc, 85 B 2).
To^jXHoêoupyo, château fort de l'illyricum, dans
la ^P&|i&9iav89ia x<ipa (J^* Holder, II, p. 1981).
Sur la ville Remesiana, cf. Kiep., AtL ont., XI,
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ADDITIONS AU « ALT-CELTISGHER SPRACHSCHATZ i D'A. HOLDER
483
s M; A. V. Kamp., io C 2; A. Holder (/. c.)
l'identifie avec Aq-Palanka, près Béla-Palanka
(A.-Sc-, f 12 L 3). Dans la même contrée, nous
trouvons aujourd'hui Temska, au nord-est de
Béla-Palanka ; mais je n'insiste pas sur le rap-
prochement.
TowcoêptY*, ville en Espagne Tarraconaise ,
chez les Callaici Bracan. L'édition de Ptolé-
MéE-Didot(l, p. i63, 2)et A. Holder(II, p. 1887)
identifient cette localité avec las Brozas, entre
Caceres et Alcantara (A.-Sc, 99 D 5). Maïs Pto-
LÉMÉE place les Callaici Bracarîi entre le Minius
{M'ihhd) et le Durius (Douro) ; or las Brozas est
au sud du Tage ! et en pleine Lusitanie I II faut
chercher la ville à l'est-sud-est de Braga (Bra-
cara Augusta),ducôtéde Castro Vicen te {A. -Se, y
99 D 3).
[Tuola, rivière de la côte orientale de Corse :
KiEP., Atl. ant., VII, c-d E; A. v. Kamp., i3 B 3.
Aujourd'hui, le Golo (A.-Sc, 76, carton addi-
tionnel).]
Turba, ville de Gaule Aquitaine (Kiepert
[Atl. ant., XI, d H]; A. von Kampen [19 D 5],
qui l'identifient avec Tarbes : A.-Sc, 75 C 4)«
A. Holder (II, p. 1994) donne une autre identi-
fication (Ciculaf) d'après Longnon , mais renvoie
cependant à Tarva {Tarbes^
Turba, ville de la Tarraconaise orientale
(A. V. KiiMP., 17 E 2). Aujourd'hui, Téruel
(A.-Sc, 100 I 4)- A. Holder (II, p. 1994) con-
fond cette ville avec Turbula des Basletani et
avec Tribola de Lusitanie.
ToupSouXa, chez les Bastetani. Aujourd'hui,
Tobarra (A.-Sc, 100 I 6). Cf. PTOLÉMÉE-Didot
(I, p. i83, n. 7), qui est le véritable auteur respon-
sable des confusions indiquées plus haut.
[ToupSifiTravta, TouçSiriTavoi, Toûp-cot, non plus
que ToupSoÛAot, ne sont des noms acceptés
comme celtiques par A. Holder (II, p. 1996).
Sur leur position, cf. Kiep., AtL ant,, X, a-c E
et c D-E ; A. v. Kamp., 17 B-C 4 et C-D 3-4.
Cf. aussi, en Lusitanie, les Turduli veteres :
Kiep., AtL ant., X, a C; A. v. Kamp., 17 A-B 2;
ils sont très éloignés des précédents.]
Toupytva. Cf. Toupptya (Pape, et A. Holder, II,
p. 2018).
TouptxXa, château fort en Illyricum. Cf. le nom
Turica (nom de femme) trouvé à Umago en
Istriè.
Turiga, ville en Espagne Bétique. On rap-
prochera ce mot soit des noms en Turio, Turig^
(A. Holder, II, p. 1999), soit de Toupptya» des
Callaici {k. Holder, II, p. 2018).
Turmogidii en Espagne Tarraconaise (Kiep.,
AtL ant., X, c B; A. v. Kamp., 17 C-D 1-2);
cf. Turmodigi (Klotz, II, p. 1682 ; A. Holder,
II, p. 2001).
Turmuli, ville de Lusitanie (Kiep., AtL ant.,
X, b D; A. V. Kamp., 17 B 3). Aujourd'hui, quel-
que emplacement près de Grimaldo (A.-Sc,
99 D 5), à moins que ce ne soit Grimaldo lui-
même.
TurnuS. Cf. infra, s. v. Tyrrhenus.
TurOCaelum, ancienne ville en Ombrîe (non
pas en Étrurie : Klotz, II, p. 1682); elle portait^
le surnom de Netriolum (Vettîolum dans A. Hol-
der [II, p. 2006]). Est-ce la même que Kiepert
{Atl. ant, VIII, f C-D) appelle Vettona ? C'est
assez douteux, puisque Pline {N. H., III, i4, 19)
nomme les Vettones à part de Turocaelum.
ToupoYtet^j peuple en Gaule Lugdunaise ; cf.
ProLÉM.-Did., I, p. 216, note au paragraphe 11,
10. Ce sont les Tarones {Tours).
Toupovct, peuple celtique en Germanie (Kiepert
[AtL ant., XI, i-k E] ; A. von Kamp£n[2 i C-D4], qui
écrivent Turones; X. Holder [II, pp. 2017-2018],
qui les place entre le Main et la Forêt-Noiré).
Les deux géographes précités les mettent paral-
lèlement au 5o® degré, dans les méandres du
Main, en Franconîe. Pour le nom, cf. les Turo^
nés du centre de la Gaule.
ToupptSoç, château fort en Illyricum. Cf. infra.
TurruSy rivière d'Italie non loin d'Aquileia.
Est-ce YAussa (A.-Sc, 66 B 4) ou la petite ri-
vière sur un afQuent de laquelle se trouve aujour-
d'hui Aquilée? Quant au nom Toûppic, ville
fondée par Trajan sur le Danube, ce peut être
le latin Turris.
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484
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
[ToîçToi, TouçTJTavLa. Cf. ToupSifjTavot, ToupSt)-
Tavux, supra, s. vu.]
To'jpooXiic, château fort en Thrace, sur Tlster.
Cf. infra.
Tc'jpouXtç, rivière en Espagne Tarraconaise.
L'édition PTOLÉMÉE-Didot (I, p. i52)porte Turis ;
cf. A. HoLDER, II, p. 2000 (Turis) et p. 1997
(Turia).
Toupou^, château fort en Illyricum. Pour ces
noms (TouppiSa^j ToupouXiric, Toupo^c, en Thrace et
Illyricum), cf. A. Holder, II, p. 2020 : Turus
dans le Noricum. Et, comme Tlllyricum est limi-
trophe du Noricum (Kiep., Al/, ant., VII, i A-B),
ToupoSc ^^ Turus peuvent être une seule et même
ville, placée sur les confins des deux provinces.
Cependant, A. Holder (/. c.) met Turus à Œtting
(A.-Sc, 58 H 4 : je suppose du moins qu'il s'agit
de cette Œtting). Pour ma part, laissant donc
de côté Turus, qui n'aura avec Toupo5ç qu'un
rapport onomastique et non géographique, je
placerais Toupo'jc à Z)/;or(A.-Sc., 66 D 3), non loin
de l'antique Neviodunum, Noviodunum. Nous
admettrons alors les transformations suivantes :
Toupou^ (prononcez : Tovrous), Tovor(o)us, Tvo-
r(o)us, Tvor, Dvor. Je livre mon hypothèse à la
discussion, en faisant remarquer la forte situa-
tion de Dvor 3 près du confluent du Neurins et de
la Save.
Tuaxo^, forteresse dans la contrée de Pessi-
nonte en Galatie. D'après le récit de TiTE-LrvE
j(38, 18), la localité doit être El^-Khân ou quelque
ruine dans la montagne qui domine ce village
(Kiep., Carte en six feuilles), à l'ouest des ruines
d'Amorium {Hadji^Hamsa).
TouaouSsooç, château fort en Illyricum. Nom
très probablement corrompu. Esl^ce quelque
nom comme *To\)ffou86Xaç avec confusion de A et
A? Cf. Tuso Vallis dans A. Holder (II, p. 2031).
— Pape cite encore un nom Toujo, pour lequel
il renvoie à Scia; mais ce dernier nom ne se
trouve pas à sa place dans le Lexique. J'ignore
si ce nom Touaca (TouaiiS? Toiîat^v?) rentrerait
dans notre sujet ; cf. Tuso dans A. Holder
(/. c).
Tutela, localité en Espagne Tarraconaise
(A. V. Kamp., 17 E i). Aujourd'hui, Tudela
(A.-Sc, 100 I 2). A. Holder (II, p. 2022) y voit
un nom romain, parce que le mot tutela existe
en latin. Nous y verrons une déformation popu-
laire latine d'un nom indigène en Tud-, Tout"
(A. Holder, II, pp. 1978-1980 et i896-i90o)ou
peut-être Teut- (id., II, pp. 1804-1820).
[ToD-njXa, autel sur la côte orientale de Corse;
cf. PxoLÉM.-Did., I, p. 369, n. 9, et l'hypothèse
de Grashof 1]
Tutela, localité près de Bilbilis, dit l'édition
Didot de Ptolémée (I, p. 869, n. 9). II s'agit de
Tudela mentionnée plus haut,
Tyris, ville d'Espagne, sur le Tyrius, qui se
jette près du Sucro (Jùcar)\ cf. PTOLÉM.-Did., I,
p. i52, n. 2, s.f.; Avienus, Ora maritima,
éd. Lemaire, v, 482. Aujourd'hui, Tyiris, sur le
Magro. Cf. Tarn (A.-Sc, 100 K 5); A. Holder
(II, p. 2026), qui confond à tort le Tyris avec le
Turia {Guadalaviar) situé plus au nord. Vd. A, v.
Kamp., 17 E 3.
Tyrrhenus, « Tyrrhénien ». Parler de Tyr-
rhéniens à propos de race celtique peut paraître
étrange. Mais je lis dans Klotz (II, p. 1690) que
les Tyrrhéniens sont une race celtique qui de
bonne heure traversa les Alpes pour venir en
Italie. L'auteur renvoie à Vergilius (/iSn., 1 1 ,733).
Le renvoi est inexact, et je n'ai rien trouvé, à
l'endroit indiqué, qui me renseignât sur les pri-
mitives migrations de ce peuple. Mais j'ai, en
feuilletant Virgile, fait quelques observations
que je vais grouper ici ('). Au mot T\)ppTfjvot,
A. Holder (II, p. 2026) renvoie à ÇTurones) lu-
roni (du pays de Tours) et, à ce dernier mot,
cite un passage d'Eusèas qui donne aux Touran-
geaux le nom de Tuppïjvot (cf. II, p. 2607). On
peut ne voir ici qu'une de ces assimilations qu'a
souvent provoquées chez les anciens la ressem-
blance fortuite des noms. Mais voici d'autres
rapprochements. Les Tyrrhéniens sont appelés
aussi Tusci (dont un dérivé a donné Toscane) ;
1. Cf. aussi infra, appendice I,
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485
or A, HoLDER (II, p. 2020) cite Tuscus comme
nom gaulois. Si je prends parmi les noms des
combattants qui luttent contre Énée, le Phrygien
envahisseur, je trouve certains noms qui se ren-
contrent dans A. Holdbr comme mots d'origine
celtique, par exemple : Tumus (II, p. 2oo4 ;
cf. les noms en Tarn-, ibid., pp. 2001 à 20o3);
et je place ce nom le premier, comme le plus
important (*). Voici une liste des autres, avec le
renvoi au nom correspondant dans A. Holder :
Anxur (Anxura : I, p. i64); Aquicolus (Aquiceli :
I, p. 168); Archetius (Arcecius : I, p. i83);
Aruns (I, p. 280); Astur (Astura : I, p. 249);
Asulas (Asula : I, p. 260); Atinas (AtinaJ: I,
p. 264); Aunus (cf. I, p. 298; Ligure dans Vir-
gile) ; Abaris, Avaris (I, pp. Soô-Soy) ; Camilla
(cf. I, pp. 717-718); Catillus (Catilus, Catulus,
Catullus : I, pp. 84 1 et 849-858); Clausus (I,
p. 1089); Goras (I, pp. iii4-iii5); Dercennus
(I, p. 1266); Drancès (cf. [?] Drantius, I,
p. i8i4); Fadus (I, p. 1491 *• Fadius); Halœsus
(Alaesius : I, p. 74) ; Haemo (I, p. 2o48 ; cf.
p. 1434); Herminius (I, p. 2o53 ; cf. p. i464);
Ilus (II, p. 36); lolas (II, p. 63); Lagus (cf. II,
p. 122); Lamus (II, p. 181); Laris (cf. II,
pp. 144-147); Lausus(II, pp. i63-i64; A. Hol-
der a mis en effet le (ils de Mézence parmi les
noms gaulois, *. e;. i ; cf. s. v. 2); Lîger (II,
pp. 218-228); Lucagus (cf. [î] Lucaius, II,
p. 296); Lucas (II, p. 296); Lucetius(II, p. 298);-
Magus (cf. les noms en Afago^, Magu- : II,
pp. 888-887); Manto (la prêtresse qui donna son
nom à Mantua, Mantoue, capitale du pays où
naquit Virgile; cf. II, pp. 4 1 0-412); Massicus
(II, pp. 454-455); Metiscus (II, p. 579); Mezen-
tius (cf. II, p. 58i : Mezengi-acum) ; Murranus
(II, p. 654 et pp. 657-659) ; Numanus (II,
p. 757 et p. 794); Ocnus (cf. 'Ocnus et offnus
[mouton] : II, pp. 829 et 838); Osinius (cf. II,
p. 884); Osiris (cf. II, p. 884); Remulus (II,
p. 1127); R(h)»tus (II, p. 1071); Sacrator (cf.
I. Tumus est représenté cependant comme appartenant
à la même race que Latinus (Vkro., ^n., VII, 268; 366);
mais cf. id., ibid,, VU, 87 1 .
II, p. 1280); Saces (cf. Saci-, II, pp. 1 277-1 278,
et les noms en sag-- : II, pp. 1285-1295); Salius
(II, p. 1810); Sarranus (cf. Saranus, II, p. i865,
et les noms en Sarr--, II, p. 1870) ; Sucro (?; cf.
supra, s, y.) ; Tarcho (don.îé comme lydien ;
mais cf. A. Holder, II, p. 1782); Tela (II,
pp. 1791-1792, nom géographique); Tyrrhus
(cf. Turos, II, p. 2018; Turrus, II, p, 2019; et
les Tyrrheni, II, p. 2026 et supra). — Noms qui
seront encore à comparer, s'il y a lieu, quand
aura paru la fin du Sprachschats d'A. Holder :
Ufens, Umbro, Valerus, Venulus, Virbius et Vo-
lusus. — Quelles conclusions peut-on tirer de
cette liste ? Faut-il en inférer que la lutte de
Turnus et d'Énée est au fond la lutte de deux
races étrangères, venues Tune du nord, l'autre
de Test, pour s'établir dans un pays nouveau ?
Est-ce un choc de deux migrations? Turnus est^il
le représentant d'une invasion de Turones,
comme Andes, la patrie de Virgile, a gardé
dans son nom le souvenir de l'invasion des
Andegavi (Angers et V Anjou)?
Tyscus ; cf. supra, s. v. Tuoxo^.
Avec la fin de la lettre T, s'arrête provisoire^
ment le Sprachschatz ; avec cette lettre, j'arrê-
terai aussi ma nomenclature. J'ai déjà, en ce qui
me concerne, dressé une liste des noms de cette
famille, pour les quelques lettres qui restent de
l'alphabet. Mais je pense qu'il y aurait de ma part
quelque indélicatesse à devancer un travail qui a
le mérite d'un effort si considérable, et j'attendrai
qu'Alfred Holder ait terminé son ouvrage pour
reprendre la suite de mes observations. Le lec-
teur sans doute sera quelque peu surpris de voir
demeurer en l'air un travail de lexicographie
dont les matériaux sont prêts ; mais il compren-
dra le sentiment qui retient ma plume et joindra
ses vœux aux miens pour que l'achèvement de
l'ouvrage capital autorise bientôt celui de ces
modestes Additions.
3i.
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486
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Appendice I
A propos du nom Tyrrhenus, j'ai donné plus
haut (p. 485) une petite liste de personnages de
VÉnéide dont les noms se retrouvent, comme
noms d'origine gauloise, dans le Sprachschatz
d'A, HoLDER. Voici encore quelques noms que
Ton peut ajouter : Abella (cf. A. Holder, I, p. 6,
les noms en Abel[ty)\ Aventinus (A. Holder,
p. 3 1 2 , qui donne le nom comme latin); le brigand
Cacus(jD., p. 669); Celena (m., p. 886); Cimber
(jOataL, 2, où il est question du Tau ffallicum; cf.
iD., I, p. ioi5etII,p. 1754); Cinna(iD.,p. 1020,
comme nom de ville); Cisseus (id., p. io32 :
Cissa) ; Clytius avec y bref (id., p. io5o : cluto-);
Dbusus (iD., p. i4o4) ; Lichas (mais avec i bref;
cf. Licas dans A. Holder, II, p. 206, avec 1 long);
Marica (nymphe du pays des Laurentins; cf. id.,
II, p. 427); Musa (dans lès Catalepta, i3; cf. id.,
II, p. 661); Remus(?; cf. id., ibid,^\ Sabinus,
muletier de la Gaule fangeuse (lutosa Gallià) et
de la froide Crémone {Caial., 8; cette pièce est
une parodie de Catulle; cf. A. Holder, II,
p. 1270); Silvia, fille de Tyrrheus (? ; cf. id.,
II, pp. i554-i565); Tagus (cf. le Tagus, rivière;
on ne saurait penser au grec xoLyoç^ qui a le a
long); Talus (cf. id., p. 1712);
[La fin à une date ultérieure.]
Y a-t-il dans Virgile d'autres traces de son
origine gauloise ? On trouve chez lui des mots
celtiques comme : geesa (pluriel : ^n., VIII^
663; A. HoLDER, I, p. 1617 : gaison), esseda
(cf. in/ra) et cateia {/En., VII, 741 ; A. Holder,
I, p. 839) ; une description des Gaulois en armes
essayant de surprendre Rome pendant la nuit
(^/i., VIII, 656 sqq.); la mention des Morins,
situés aux extrémités de la terre, et du Rhin à
la double corne (/é/rf., VIII, 727); de l'île d'Elbe
(Ilva : ^n., X, 173-174 ; cf. A. Holder, II, p. 36,
qui y voit un nom ligure). Mais son patriotisme
romain l'emporte sur le souvenir de son origine,
et il appelle l'Allia infaustam nomen (/En., VII,
717). Voici encore quelques passages dans les-
quels il a parlé des peuples celtiques :
EcL, I, 67 : les Bretons (Grande-Bretagne)
complètement séparés du reste du monde ;
Ed., 7, i2-i3: le Mincius, et les jeunes ro-
seaux de sa rive verdoyante ;
Ecl.j 9, 28 : Maatoue, hélas ! trop voisine de
la malheureuse Crémone ;
EcL, 10, à Gallus. Sur C. Cornélius Gallus,
cf. A. Holder, I, p. 1776, 1. 17 ;
Georg., I, 472 et 484 : mention des Alpes e^
de l'Éridan, roi des fleuves ;
Georg., II, 169-160: le lac Larius, immense,
et le Bénacus, dont les flots s'enflent et fré-
missent comme ceux de la mer ;
Georg., II, 198-202 : éloge de la fertilité des
plaines de la malheureuse Mantoue ; •
Georg., III, io-i5 : le poète se promet de
dresser en l'honneur de Mantoue un temple sur
les bords du Mincius. Un peu plus loin (v. 26),
il parle des Bretons tissés sur le rideau du
théâtre ;
Georg., III, 2o4: les chars belges (belgica
esseda) ;
Georg., III, 474-47^ • mention des Alpes, des
bourgs fortifiés du Noricum et des plaines du Ti-
^avus ; c'est dans cette région que se déclara
l'épizootie à la description de laquelle est con-
sacrée la fin du III^ chant ;
^n., I, 24a sqq. : le Troyen Antéaor, fonda-
teur de Padoue ;
/En., VI, 826 : Camille rapportant à Rome les
drapeaux gaulois. — Plus loin, v. SSg, il est
parlé du Gallus rebellis.
Si, laissant de côté les mots, nous cherchons
dans les idées et croyances de ViRGn<E ou dans
la tendance de son génie, ne pouvons-nous en-
core trouver chez le fils de Magia Polla(*) quel-
1 . Magia est un nom celtique ; la mère de Virgile était
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ADDITIONS AU « ALT^ELTISCHER SPRACHSCHATZ » D'A. HOLDER
487
que témoignage de son origine ? Cf. l'édition de
YiRGJLE par Forbiger, Préface, notes. Je passe
sous silence l'amitié de Nisus et d'Euryale, non
seulement à cause du caractère suspect que de
mauvaises langues ont voulu lui donner, mais
aussi parce que ce sont des Troyens {/En,, IX,
177 et i85), et qu'après tout l'amitié est un sen-
timent de tous les temps et de tous les pays.
Mais l'on ne peut s'empêcher de noter dans Vir-
gile la mention du gui (piscum; cf. ^n., VI,
2o5-ao8). Et j'ajouterai un rapprochement litté-
raire et presque sentimental. Virgile naquit à
Andes, près de Mantoue. Or, ce nom Andes est
en même temps un autre nom des Andecaoi (An^
gevins); cf. A. Holder, I, p. i46. S'est-il trouvé
un ancêtre de Virgile parmi les Andecavi qui, à
l'époque où le nord de l'Italie fut envahi par les
bandes gauloises, vinrent s'établir dans la vallée
du Pô ? Un de nos poètes français du seizième
siècle a parlé de « la douceur angevine », et la
douceur n'est-elle pas l'une des qualités que l'on
reconnaît à l'ftme tendre du poète ? Quel loin-
tain atavisme a reparu en lui ?
Je terminerai cette étude par une courte re-
marque sur deux noms de personnes. L'un d'eux
est mon nom. On le fait venir de cosinus, que
l'on retrouve au septième siècle dans le Vocabu-
laire de SaintrGall, et qui dériverait du latin
consobrinus (cosobrinus, cos'nnus). Cf. Brachet,
Dictionnaire étymologique de la langue fran-'
çaàe, p. 160. Je ne conteste pas cette étymolo-
gie du mot cousin pris comme nom commun
{co[nYsororinus primitivement, de cum et de *o-
ror) ; mais, pour ce qui est de ce même mot pris
comme nom propre, il me semble qu'il peut
aussi bien dériver du nom celtique latinisé Cusi-
nus (A. Holder, I, p. 1207). — L autre nom est
celui de mon ami, aujourd'hui décédé, Gabriel
(jétondot. Mon ami, qui était né à Auxonne
(Gôte-d'Or), m'a raconté un jour que sa famille
était d'origine espagnole et pensait qu'un de ses
fille de Magiiu (cf. A. Holder, II, p. 878, ê. 11.) ; sur le
mot Magius, cf. A. Holdbr, II, p. 877 {maçtO') et p. 384
(mag-os).
ancêtres était venu d'Espagne s'établir en Bour-
gogne, vers le seizième siècle. Or, dans A. Hol-
der (II, p. 192) je trouve un Letondo, qui vécut
à Buenafuente, cerca de la dioisoria de Huerta
Hernando, diocèse de Sigàenza (sur Sigûenia,
cf. A. -Se, 100 H 3), c'est-à-dire en pleine Es-
pagne. Que ces deux exemples nous enseignent
quelles ressources pourra offrir un dictionnaire
des noms propres celtiques à qui voudra étu-
dier les noms de personnes en français. Il
verra que, si le nom ancien a pris une désinence
latine (généralement en -1»), la racine est restée
celtique ; il se dira que Chilpéric n'est pas devenu
un Latin par le fait que, dans les actes officiels,
son nom s'est écrit Chilpericus; que nous ne
sommes pas davantage devenus des Allemands
par le fait qu'au lieu de dire cerooise, nous di-
sons bière; et que notre histoire prouve que
nous sommes restés les vrais descendants des
Gaulois, surtout par leurs défauts.
Appendice II
L'idée m'est venue de rechercher les noms
celtiques qui, sous une forme latinisée, se re-
trouvent dans l'histoire ou la littérature de l'an-
tiquité. Pour la Grèce, je n'ai presque rien
trouvé: des noms comme Abaris, Ario(n), Bi-
to(n), Blœsus (cf. Biais-), Cassianus (cf. Cassia-
nus Bassus), Celsus, Crescentius, Erucius, même
Calvisius Taurus (les deux noms se trouvent dans
A. Holder) et Marinus ne prouvent rien, et je
ne retiendrai que le nom de Trogue-Pompée
(A. Holder, II, p. 1967, s, v. Trogus, i et 2).
Mais, pour Rome, la liste est plus longue et
contient de grands noms. Voici une énuméra-
tion, à coup sûr incomplète, des personnages les
plus célèbres : Cassius (de Parme) ; Catulle (de
Vérone); la famille des Cotta; Drusus; Ep-
(p)onine (cf. Sabinus, inO^a); l'empereur Galba;
Gallus (cf. A. Holder, I, p. 1787, 1. 36 ; p. 1794,
1. i5); Galla (iD., I, p. 1794, 1- u; p. 179^»
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488
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
1. 42; p. 1800, I. 52); Cornélius Gallus, l'ami
de Virgile Q; Gallius, Taini de Juvénal ; l'empe-
reur Gallien ; Gallion, l'ami d'Ovide et de Sé-
nèque le rhéteur; Lœnas, cognomen de plu-
sieurs familles dont la plus célèbre est celle des
Popilii ; Livius (cf. Livius Salinator, Tite-Live
de Padoue, etc.); Mêla, le père de Lucain, et
Pomponius Mêla, le géographe ; Paul Orose (?) ;
la famille des Pline, originaire de la Gaule Ci-
salpine ; Rutilius Numatianus (qui naquit en
Gaule Transalpine); le Lingon Sabinus, mari
d'Ep(p)onine ; l'empereur Saloninus ; l'impéra-
trice Salonina; Serenus Sammonicus; le poète
Sedulius; la famille des Sénèque('); Sidoine
Apollinaire ; Solin ; Syagrius ; Tacite Thistorien
et Tacite l'empereur;
\LaJin à une date ultérieure S\
Mais, à côté de ces noms, dont quelques-uns
sont très grands (Q, que d'autres à citer encore !
T. Betucius Barrus l'orateur, Burrus Afranius(?),
les empereurs Carausius et Carus, Catinius, Ca-
tullinus, les Cestii, Cingonius Varron, Cinna(?)^
Drusilla, Ennodius, Gallicus (cognomen de plu-
sieurs familles : A. Holder, I, p. igSo sq.),
Gallicanus (ici.; cf. A. Holder, I, pp. igBS-
1960); laccus, un des plus anciens grammairiens
de Rome ; Iccius, un ami d'Horace ; Licinus le
tonsor ; Li\ie (cf. Drusilla); Luxorius le poète;
Magia, mère de Virgile ; Magius, gendre de Tite-
Live ; Mattius ; Novius ; Oppius ; Ovidius ; Pen-
nus; Petronius; Reginus; Salonius, dont la
fille, mariée à Caton l'Ancien, fut l'arrière-grand-
mère de Caton d Utique ; Silo; Subrius; Plotius
Tucca, l'ami et l'exécuteur testamentaire de Vir-
gile; Tuccius; Tuccia; Turius; Tumus, le poète
satirique ; Sextus Turpîlius (?), poète comique ;
Tuticanus, ami intime d'Ovide (cf. supra) ;
[Lajîn à une date ultérieure.]
1. Cf. d'ailleurs A. Holder, I, pp. 1766 à 1802.
2. Cf. Senecio, Senecîus, Senecianus, etc.
3. On a remarqué que César et Lucrèce sont les deux
seuls écrivains latins que Rome ait produits (F. de CauS"
SADE, Littérature latine j p. i65).
Et que d'autres noms encore (Marcus, Marius,
Maria, Sextus, Regulus, Maccius, et cent autres)
que Ton ne s'attendait pas à trouver dans cette
liste de noms celtiques ! Je n'y trouve pas Lu-
cain, qui appartenait à la race gauloise, au moins
du côté paternel (famille des Mêla) ; il est vrai que
son nom Lucanus est celui de son aïeul maternel,
Acilius Lucanus. Mais j'y vois le nom de Cacus,
qui rappelle le brigand dont VmoiLE a décrit la
lutte avec Hercule ; cf. plus haut, p. 486, ce que
nous avons dit des noms gaulois donnés par Vir-
gile aux habitants de l'Italie que les Troyens
d'Énée trouvèrent devant eux. Et que l'on ne
m'accuse pas de mettre partout du gaulois en
Italie ; la lecture du Sprachschatz autorise toutes
les suppositions. On est vraiment étonné du
nombre de consuls, censeurs, préteurs, ques-
teurs, tribuns militaires, tribuns du peuple (ceux-
ci les plus démocratiques), que l'on rencontre en
parcourant ces pages. Je ne veux citer que deux
noms, marquant, l'un l'extension géographique
de la race celtique, l'autre la profondeur de son
infiltration à Rome. L'un est celui du Galœsus,
le ruisseau voisin de Tarente qu'a chanté Virgile
(A. Holder, I, p. 1622); l'autre, le dernier que
l'on pût attendre ici, est le nom Latinus (A. Hol-
der, II, p. i53; cf. Latius, p. i54). AJlons-nous
maintenant soutenir que les Latins ne sont que
des Celtes établis en Italie à une époque préhis-
torique ? Des Allemands, à notre place, n'hésite-
raient pas à le faire ; et de nombreux Privai Do-
zenten à lunettes essaieraient de conquérir leur
titre d'Ordinâr Professor en fournissant à l'ap-
pétit de leurs compatriotes un nouvel aliment.
Mais j'ai plus de respect pour la vérité, et pense
que la science ne peut que s'avilir à faire de
la politique. Je me contente donc d'attirer l'at-
tention sur d'antiques relations qui me pa-
raissent n'avoir pas jusqu'ici été soupçonnées
et laisse au temps le soin d'en tirer des con-
clusions.
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ADDITIONS AU « ALÏ-CELTISCHER SPRACHSCHATZ » D'A. HOLDER
48i)
Appendice III. — Les Gaulois en Bohème
Il y a peu de temps, la France a élevé un mo-
nument au vieux roi de Bohême et à ses cheva-
liers qui se firent tuer pour elle à la bataille de
Crécy, le 26 août i346. Je n'ai pas à dire ici
quels lien ^ unissaient alors les deux pays ni pour
quelles raisons le roi de Bohême était pair
de France. Mais, puisque le nom de Bohême
vient de Boiohœmum et rappelle le souvenir des
Boïens (Boii) qui s'y établirent, on peut se de-
mander s'il n'y a pas dans ce pays quelques
noms qui rappellent l'antique séjour d'une race
gauloise. Le nord du pays était occupé par la
grande forêt Hercynienne, et ce nom est celtique
(\. HoLDER, I, pp. i458-i463, s. v. Ercunion).
Au sud-est de la Bohême se trouvaient les Vol-
ques Tectosages (Kiep., Atl. ant., XI, n E; A.
V. Kamp., 2 1 GH-4), et ce peuple est celtique. Que
reste-l-il au centre ? Pour répondre à cette ques-
tion, il faudrait avoir sur l'histoire et la langue
de la Bohême une compétence que je n'ai pas.
Aussi ne puis-je que soulever quelques problèmes
en posant des questions. Dans les noms en -ik,
'isch, "îc, peut-on retrouver des noms en ^icum ?
Cf. Melnikj Parie, Porican, Dobrisch, Dobricho^
ivîtz, Poritsch (cf. supra, et Porin)^ Aussig, Mas-
tiff, etc. Dans les noms en ^dk, peut-on retrou-
ver des noms en ^acum ? Cf. Zebrak, Sauersak,
et surtout Prague ('). Peut-on en effet, pour ce
nom, comparer les thèmes en iBirac- (A. Holder,
I, p. 4^3) et PiraC' (id., II, p. 1007; A. Hol-
der, d'ailleurs, rapproche les deux formes en B-
et P-) ? Nous pourrons aussi invoquer les noms
Jurnau (cf. les noms en Turn- dans A. Holder,
II, pp. 2001-2004 [']), Senomat (A. Holder, II,
p. i484 et les noms en Seno-), Smichou) (2), et
le nom de VElbe. Ce dernier nom est rapporté
par A. Holder (I, p. 85) au germanique occi-
dental (s. V. Albis). Cependant, le nom Albis se
trouve en Gaule, et il n'y a pas de raison de croire
qu'il n'aura pas pu aussi bien nattre chez les
BoTens que chez les Tricasses. Mais l'on peut
admettre que les Germains établis au nord de la
forêt Hercynienne, recevant ce nom de leurs voi-
sins, qui possédaient la source du fleuve, l'aient
rattaché à une racine de leur langue. Nous avons
vu de si nombreux exemples de ces transferts
inconscients qu'un de plus ne sera pas pour
nous surprendre.
1. Cf. en Herzégovine les nombreux mots en -ac, et le
nom Sirokihrieg (A .-Se, m F 3) ; est-ce -^riga ?
2. Faut^il même y ajouter Turn(uySeverin (A.-Sc,
ii3 B 5), sur les bords du Danube, a l'extrémité occiden-
tale de la Roumanie ?
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CONCLUSION
Tel est l'ouvrage que je livre à la critique.
(Jomine on a pu s'en rendre compte, il repose en
plusieurs parties sur une méthode nouvelle de
groupement et s'inspire toujours d'une méthode
nouvelle d'identification. Sur cette dernière sur-
tout, j'attire l'attention du lecteur; c'est elle que
je désire voir examiner de très près. Est-elle des-
tinée à devenir féconde? Est-elle condamnée à
demeurer stérile ? Mon jugement ne serait pas
impartial, et l'on pourrait m'accuser d'aveugle-
ment paternel pour mon enfant. C'est donc à la
critique sincère et loyale que je m'adresse, en
lui demandant de me dire avec une pleine et
entière franchise si celte méthode peut avec
assurance envisager l'avenir. Au cas où le juge-
ment serait favorable, je poursuivrais mes études
avec plus de confiance; au cas contraire, je cher-
cherai par quelle meilleure méthode je pourrais
réaliser mon dessein : tirer l'étude de la géogra-
phie ancienne de l'ornière où elle est enfoncée.
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
Un ouvrage systématique ne peut se consulter facilement et rendre pleinement les services que l'on
attend de lui que s'il est complété par des Indices alphabétiques ('). Le lecteur trouvera donc ici les
renvois qui lui permettront, pour tous les noms» de se reporter aux passages dans lesquels ils sont cités.
Plus d'une fois, je Tavoue, il aura la surprise de constater qu'au courant de mes recherches mon opinion
a varié sur telle ou telle identification ; il ne verra dans ces incertitudes que la preuve de la difficulté des
problèmes soulevés et mon désir de proposer toutes les solutions possibles.
I. - NOMS ANCIENS
A) Caractères grecs
'Aapaaarfç, 129.
*A6acÎTai, 2\, 22.
'Aôaxaiva, 32 1.
*A6axatvivT), 321.
"Aôavreç, 45.
'A6avT(a, 45.
*A6ap6iva, 45.
'A6ap£îç, 22.
*A6«pîvoî, 16.
'A6opoi, 22.
"Aeaç, 29.
^'ACaoyoi, 45.
*A6d^Tava, 120.
'A66o>a, 88!
*A68aToç, 12.
"Aôoapat, 91.
"ACSr.pa, 91.
*A6e>ÂàvT], 282.
'A6{«, 38.
'AôiaBijviî, 45, 295, 3o2.
'A6ia87)v<Jç, 45.
*A6iàOap, III.
'A6iavo(, 12, 4i-
•A6(6a;, 45.
'A6(Yaç, 45.
^A6aa, 295, 347.
'ACiiijvTÎ, 295.
'A6iXoo(v)ov, 347.
'A6101, 62.
'A610Ç, 66.
"Aôtaaa, 198.
'A6(a9apET(, 45.
'A6<J>TJT0Ç, 49*
'AWppaç, 88, 117.
*'A6oc, 21, 22.
'A6ooxatoi, 37, 286.
'A6oup, 81.
'A6oûpaç, 88, 117.
"Aeouç, 48.
'AôpercavTi, 282, 295,
*A6pcrc7)vîî, 282, 295.
'A6piYx«TOi3oi, 347-
'A6piopiÇ, 347, 354, 48 1.
à6pout£$, 62.
'A6wôïjvTÎ, 295.
'A6ciSpa, 81.
'A6ciSpaç, 88.
'Afoea, 45, 48.
'AyaOïl (cf. T<{ii), 458 n.
'AYOtOouoaa, 246.
'AYsOupva, 229.
'AydtOupvov, 229.
'Ayd^6up90i, i55, 229, 349*
*A-r^fA(iA>i«, 327.
'AyajjL(i.iî, 327.
'AY^vaYapft, 88, 91, 186.
'Ayavayiipa, 88, 186.
'Ayap, III.
''Ayapa, 12, 21, 4«> 88, 92.
'AyapTjvo!, 108.
•Ayappa, 88, 92.
'AYT«vTiç, 38, 42, 74.
a^«pO(, io3.
'Afyoupov, 82.
'ATfSrivtTiç, 21.
'AYe).a8«$, -8tjç, 11, 48, 63,
•ATaapx(8rïç, 48.
*AY^ft«ov, 48.
"Ayeata, 22.
'AyriBàva, 21.
'AfTjaavôpoç, 48.
'A'p'itKKJç, i36,
*AYtvv«T«t, 33 1.
'Aptàpa, 92.
'Ayxauxavo{, 33.
'ApcuXoç, 29.
"Ayxupa, 354.
"Ayvtj, 253.
'AYOpijotJç, i4a.
'Ayou6i)vo(, 45.
"Ayoupoç, 37, 82.
'A^patoi, 45.
'AYpîÇafta, 349.
'AYp(ç, 209.
"Aifptaa, 209.
'A^poi, 4i.
•ATuXfÔaç, 48.
•ATfx«pioç, 29.
"Airxtaoç, i48, 171.
*Ay7^îoou XiftTjv, i48.
I . L'absence de ces Indices à la fin du troisième volume du Handbach d'IwAN Mîjllbr enlève à ce consciencieux
précis une partie de son utilité. — Quelques fautes d'accentuation sont corrigées dans les Indices.
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494
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
'AfciSvinTco;, 48.
"A8a8«, 8.
"A8«8oç, 48.
'A8«{*5ç, 49.
'ABapioS, 49.
. *'A8ava, 32, 45.
*'A8apa, 33, 62, 92.
"AÔaaa, 92, 182 ('AÔaa*).
*'A8<xx«, 49-
à^i'X^ol, 154.
•AôeX^dç, 49.
*A8Tj<ja<{ç, i36.
'A8ia6r,vT[, 45, 295, 298.
*ABia6y}V(^(, 4^, 481 296.
•'A8ia6ov, 354.
'AôtèivTri, 49.
'ABiaSdipa, 92.
"ABf/cov, 35.
'AW>ioç, 49*
'ABojctaadç, i45.
"ABoopoç, 83.
"ABpat, 62.
'ABpatfxtxati, 4^*
*A8papiuTn)VTi, 295.
*A8p«u6t(t)iov, i38.
*A8p«vrj, 282, 295.
"Afipa'l*, 45, 233.
*A8pîivTi, 282, 295.
'ABpiaviî, 296.
'ASpiavo6}co>iç, 343.
'ABptijvTÎ, 296.
"ABpoo, 348, 399.
'AopupiTl, 46.
'ABpûfxTi;, 46.
"ASwpa, 46, 62.
'AexlYcvva, 349.
"AÇat, 62, 238.
'AÇaua, 46.
'AÇafAopa, 89.
'AÇotvTiç, 48.
'AÇav(a, 3i.
•ACap, 108.
*AC«pa, 33 n., 34, 37, 46,
62, 92.
'AÇapatoç, i5.
*AC«p(«ç, 62.
*ACap«^« (xp^lvTi), 46.
•AÇ«ç, 62.
'AâiÇoç, 48.
'A'opa, 46, 89, 90, 92, 101.
'AÇoufç, 74.
"ACwv, 176.
'AÇwvtJ, 332.
'AÇwpoç, 62.
^AOdfjiatç, 42.
'A6îf*6iJloç, 72.
'A6à{x6o>o(, 72.
'Aeapp(aç, 49.
'AOf^vai, 296.
'AÔTÎVTI, 296.
'AepîTat, 33.
"AOofACpa, 46, 218.
'A6u(x6poç, 46.
*'AOop, 4i.
'A6up«ç, 272.
"AOupi, 4i.
*A6opTiî (au lieu du "ABu-
pou( de Papb), 4i-
'AepoSvTi (?), 332.
•AOtovTj, 332.
"AOco;, 12.
AΫfAT)Vtî, 296.
Aiavtî, 282.
A?5oupa, 83, 349, 35o, 398.
Ai"]f«, 190 n.
Aiya^ 190 n.
AiY«p«, 92-
AIVe(rca, 22, 23.
Al'^ipôeaaoL^ 189.
ArT>ïi, 253.
Aïfouaa, 246, 255.
ArYOuaaa, 246, 255.
Ai^t^v^l, 332.
AfÔgaaa, 189.
Afôc4»oç, 157.
Ai8»i<]*<{ç, 157.
AiOou<ja, 255.
AfAava, 38.
AîAavTJ, 282.
AtXcopElç, 28.
Arpi(»vBoç, 235.
*'Aïva, 46 n.
Aivap^TT^, 32.
AlvEooTcopa, 88.
Atvtoç, 29.
Aivoç, 35o. -
AîÇwvTÎ, 332.
Atpémo;, 48.
A{p(o, 38.
Alase, 46 n., 255.
Atoaxot, 48.
AfaTiTcoç, 137.
AwCaç, 49-
AiaiTEVTiç, 49-
AiaCojv, 49 >
Alao'jp, 81.
Aiaû^T], 32.
Atffxptwv, 48.
Aiaxti^oç, 49.
Aiacâv, 176.
Aiacuv(a, 176.
AiTapii, III.
Afiapi, III.
Alt^VTJ, 321.
A(Î)t{viOV, 321.
Artvii, 195.
AtTouXavii, 282.
*Axa6àpou, 92.
*Axa6T)vTÎ, 296.
'Axa8pa, i85.
'Axa>T}aaoc, i36, i45, i5i.
'Ax«Xi(j<j£Ûç, -aaTttç, i36.
'AxaXtaadç, i36, i45, i5i.
'Axa>uaao(, i45, i5i.
'AxavÔ(vT2, 321.
"Axapa, 92, 218.
'Axapaoadç, 129.
'AxfltpvSf, 46.
*Ax«ppa, 92.
"Axa^l^iç, 46.
'Axeaa, 'Ax^aa, 189, 193.
'AxEaaa, 189, 193.
*Ax6<JTT), 22, 189.
•AxOioç, 35.
'Axi>i<niviî, 296, 297, 299,
320.
"Axiuoç, 75.
'AxiyiKKiÀ, 348.
'Axipi;, 46.
*AxiaTivt{, 296.
'Axopa6a, 37, 46.
'Axop«x«, 37, 46.
•Axopiç, 29.
'AxouTjvaioi, 12.
*'Axoup, 81.
'Axoua/(ov (-aieov ?) xoXtayU,
348.
*'Axpa, 206.
'AxpaYaÀAfôai, 46.
*Axpa"]f«vxtvT;, 322.
*Axpa(i)6aTTivii, 296.
•Axpa(i)6aTTà, 296.
^'Axpado;, i3, i32, i33, 184.
'AxpiTTJ, 253.
'Axpd6pi"]f«, 348.
*Axp6Xiaaoi, i45.
*Axu(i)Tavi«, 348, 357.
'Axuç«5, 46.
'Axy^Tivot, 21.
"Axwpiç, 29.
"AXaÔat, 35o.
*AXa6oupiov, 83.
'AXotÇwv, 'AXaÇwvfç, 176.
"A'kaiaoL, 176, 193, 255.
*AX«iao(u)v«toi, 176.
*A>afi6àT7jp, 46.
'AXareapoç, 48.
"AXo^ C?), 48.
'AXaaàpvïj ('AXaaàpvrj), 3i.
"AXaaaat, 179.
'AXatpeuç, 48.
'Aîlauvoç, 35o.
"AXea, 283.
*AX6axto;, 22.
'AXSavii, 283.
•AX6{ava, 35o.
•AX6i7iT«i, 35o.
'A>6tvifi*[viov, 35 1.
"AXeiov, 35 1.
"A>6tç, 35 f.
'AXSoxTJvvtot, 35 1, 480.
'Aistadv, ^AXêîadç, i6i, 167.
'AXEÇivSpEise, 6, 125, 295,
3o6.
*AXEÇav8pd7:oXi;, i25, 126.
'A>EÇ{a;, 48.
'AiEÇiyavij;, 61.
•A>edç, 38.
*A^Ea«, 193, 206, 255.
*A>Tjaiov, 63.
*A}liiT«, 35 1.
'AXiÇwv, 176.
'AXtxapvaddi, 129, i32.
'AXixopvaaadç, -vT)«<jdç, 129,
i36.
*Aài>«îo'., 63.
'AXivÇa, 'AXvÇa, 28, 238.
•A>id6piÇ, 35i.
*A>iou<ja, 246, 255.
•AMaBaaa, 182I
•Aîlldxa, 35i.
*A).{yavov, 35 1.
"AîlxavBpoç, 38.
'AXXtijvd;, 63.
"AUioç, 63.
'Anîtov, 63.
•AUd6piYsç, 35 1.
•AXpa, 352.
*A>|17iv7), 296, 298, 322.
'A>fAtv7J, 296, 322.
•A>f«OÇ, 22.
'AXfluBKWdç, 22, 139, 145.
"A^oy/^oi, 48.
'Aîloxtati v^aoi, 352.
'AXdvvTî^oç, 142 n.
'AXouapïj, 92, III.
'A>oulwv, 382.
'A>oOxa, 352.
*AXoiSxio(, 48, 352.
*A).ou[A£(5Tat, 46.
'AXoûov, 352, 353.
'AXo'jpoç, 83.
*AXouç, 37.
•A>ooa{aç, 46.
"AXoui^oi, *AXouJ»o{,352,423.
*AXow<ova, 35 1, 352.
'AXtceiç, 22.
"Almç, 352.
•AXîtiaxoT^a, 352.
"AXoiov, 168.
•AXtîvov, 353.
'AXiiarca, 353.
•AXuSïi, 353.
'AXiÇeia, 'AXuÇiiî, 46.
"AXuxo;, 3i, 32.
aXu90oy, i5i.
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
4a5
*A>ua3oç, i5i, i53.
'A^wvai, 353.
'A^cjSvij, 332.
"Aîicooç, 3o2, 353.
'AAoïngXOVVTJffOÇ, l42.
*'A).c«)<jaoç, i53, i54.
"AfzaOa, 20.
'Aufl^ÛEta, ig, 20.
"AfxaOoç, 20, i49, i5o.
*AfiaOou(, i4, 20, 129, i36,
i48.
'Afxauaaddç, 129, i3i.
*Au«VTJ, 283.
*A|xavÎT«î, 46-
'AfAavitVTJ, 322.
"AtxaÇa, 237.
auaÇa, 237.
"Awapat, 'Auapa, 46, 92.
'A(iap3o(, 46.
"AuapBoç, 47.
'AfAcpouaa, 255.
'A(xàacia, 209.
'ApaaTpiavTJ, 283.
"Afiaorpiç, 283.
'Aua9T(t>po; xoSuT), 48.
'AfiCajov, "Attéaaoç, i32.
*AjJi6à<JTai, 22.
''AfiScvat, 353.
•AjiCîî, 33.
•A{x6{civa, 353.
^Af*6pi(JpiE, 347, 354.
"Afiôpoaaoçy i5o, i53.
'Afi6puoio(, i53.
'Att6po(jo{, i5i, i53, 154.
*Aft6puaaoç, i5o, i5i, i53.
'Afx6p(ii9coçj i53.
"Aixôpwooç, i53, 154.
"AfxBpcDTOoç, i5o, i5i, i53,
154.
'AuÊ^a^apoç, 4i.
'Afi6>r,aaY<Jpaç, 48.
'AfA^v<u8, 'ApiivcofiÇy 32.
'AfAipTTjÇ, l5.
'Afu^acJç, 142, 147, i48, 157.
'AftUÇoypov, 83.
*Af*iv(cijv, 48.
*Aaiv<j(iç, 142, i48, r55.
"AJxtaa, 198, 209.
*Au'.<Jriv7], 296.
*A{XMjdç, 8, 142, 147, i48,
i5d, 157, 29Ô.
"Afxiaaa, 198, 209.
*A(XlT£pvivTi, 322.
*A(iikioç, 48.
'ApifAa{3apa, 92.
*AfJLfx«vîxai, 46-
'A{xu(4ç, 42.
'AJi^ueBapa, 92.
*Aflfx{viJ, 322.
*Apc(/ouç, 20.
'AuftdSdapse, 92.
"Atifxcov, 20.
*A(xvTja<{ç, -i<roç, 142, i48.
'AfxoiSpto;, 38.
'AjJioiJTpiov, 354.
'AuuÇtiSv, 176.
*A(X5ix).ai, 47.
''Aauxioç, 48.
*A{X.UUtiâVTJ, 332.
"Afiupiç, 48.
'Auupraloç, 48*
*Afi9«ÇîTJç, 258,
*A(i3Uu9oç, i53.
"AfA^ioç, 4».
"Au^taa, 209.
"Afxçiaaa, 198, 209.
'AjiçtaoTÎvri, 296, 297.
''Ap^puvocy i53.
*Avà6apÇoç, 160, 161, 269,
"Avaeiç, 354.
''Ava6oy, 354.
*Avd^6oupa, 83.
*Ava6ouç, 38.
'Avaycipa, 32.
'Avappouç, 253.
'AvaÇap6a, 160.
*AvaÇap6oç, 160, i6i.
"Avaveç, 355.
'AvdtÇavBpoç, 48.
'AvaÇix^îjç, 48.
*Av«Ç(ci)v, 75.
'Avap, 108, 354.
*Avapa, 28, 92.
"Avapoç (?), 354.
^\vaç, 354.
£vaaaa, 179.
*Avaua, 22.
*AvauTj, 124.
"Avatoov, 354-
'Avaucov, 124.
'Avdé<p), 16,
"AvSaviç, 38.
'Av8auT<Jvtov, 22, 23.
'Av^Êipoç, 63.
'AvS^xpiov, 'AvSsrpiov, 354.
"AvSrjioç, 355.
'AvÔTJiptav, 355.
'Av8(«vtcç, 355.
'Av8iÇt[tioi, 355.
*Av$ixaouat, 443*
'AvÔÎW), 322.
'AvBouadioi, 355.
"AvSpeç, 355.
'AvSpo-, 38.
*Av3p($6ou}iO{, 22.
*Av8poxorcoç, 22.
"AvBpoç, 354.
*AvBpo9{a, 355.
"AvBpwv, 38.
'Avopcoata, 355.
'Ave^dsaaa (?), 189.
'AvetjLOiSpioy, 83.
'AvE[AOuaa, 'Av£{iouaaa, 246,
255.
'Av£[AàJ9a, 22.
'AvÇrjTTlVTl, 'AvÇlTlîVli, 297.
*AvïI8u^oç, 48.
'AvTjTOUoaa, 246.
'Aveeia, 69.
*AvO£(at;, 69.
'Av6g(xd€aaa, 189,
'AvOe(Aou9a, 255.
'Aveii^Tj, 297.
'AveijvTj, 296, 297, 322.
"Avaijç, 29.
•Aveuç, 69.
'AvOlvTJ, 297, 322.
"AvOioî, 69.
"AvôiTcnoç, 29 n.
*Av6ooaût, 255.
'Avîeov, 29, 48.
"Avvat, i5.
*Avvatxoç (?), i5.
"Avvapoç, i5.
*Avvioç, i5.
"Avvoç, i5, 38.
fivo'.oxpoç, 356.
'Avouôl-jfyapa, 92.
*AvoupdypapittOV, 83.
*AvTaaoç, 32.
'Aviàxapa, 93.
'AvTEXoufse, 355.
'AvTSpwÇ, 29.
'Avxla;, 29.
'AvTifSVîia, 107.
•AvT^esoç, 38.
'AvTix>^{, 38.
'AvTivdoo Tzéhif 197, 340.
'AvTtousviatov axpov, 356,
370.
'AvTio/^siawî, 283.
'AvTiîcaTpia, 356.
'AvTf^catpoç, 356.
'AvtIkoXiç, 28.
"AVTIJCTCOÇ, 29.
'AvTiadipa, 93, m, 1 13.
'AvTldàpTJ, III, II 3.
"Aviiaaa, 198, 199, 200.
"Avxpaxa (?), 356.
'AvTCiJV, 29.
'Avuaioç, 42.
"Avoaiç, 4?'
'AvtoUçiç, 32.
'AÇla, 16.
'AÇijxfjvoç, 38.
"Afioç, i5, 258.
"AÇovsç, 22, 23.
"AÇoç, ^A?oç, 74, i32, 159.
^'A'catoi, 22, 23.
'Ajcatadç, 47> 164.
'ATCcéfAEia, 23o.
'Aw«fAT)VTi, 290.
'Airapi, III.
'Ajcapvoi, 47-
'A^caaiàxaiy 47*
'A^ataToi, 12.
'A^cauapTixTJ, 3 11.
'A7iauapTtxi)vv{, 47» 297, 3i i
'A7t*xvaî, 49.
'A7CEl>OXfl^ptOV, 4^0.
*A}:i>6ou<Ta, 246, 256.
'ATCEÀXaç, 49-
'AtceXX^ç, 29, 49.
•Ajce»!»;, -tyos, 49.
*An^AAa)V, 49>
'A^cEv^axai, 49*
•Axciatai, 357.
'A^coXAo^àvTjç, 49*
'A7cd»ci>v, 49*
'Ano>A(uv{a^ 232, 264 n.
*A7coA}.covtaitc, 3 16.
*A7rdXXa)vo( k6X\.ç, 34o.
a^çovoç, 357.
'A^roip^Tcioç, 47-
"Anxapct, 93.
'AircEpa, 93.
"Awfflsp, 94, 102, io3, 108,
no.
"ApaCEc, 'Apa6iEç, 'Ap46ioi,
47.
*Ap«6i<wdç, 3i5.
•Apà6oÇa, 238.
'ApaooSv, 47»
"ApaySoî, 25, 38, 44.
"ApaBoç, 47.
'ApaBoiSxxa, 358.
'ApaÇivTjç, 32, 76.
"ApaÇoç, 75, 160.
•Apdi6a, 32.
'Apaîoç, 35.
'Ap*xT), 22.
^Apocxov ard^a, i3.
'ApafiaOci&v, 63.
'Apocfiatot, 63.
"ApaÇa, 237.
*Ap«Ç«i, 'ApaÇot, 358.
"ApaÇoç, 159.
"Apap, io8.
"Apapa, 93.
'Apaprivïi, 75, 297.
"Apapiç, 358.
*ApfltaaÇa, 237.
'Apaonoc, 32.
*Apaaxn]ç, 32.
'Apircov, 49-
'ApaoT)VTj, 297.
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496
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
'ApauCûva, 358.
•Ap6aÇavoî, 358.
*Ap€axa, 43*
*Ap6axaç, 42.
'Ap6a>TTt«, 298.
'Ap6xÇavo{, 358.
*Ap6dipioç, 28.
*Ap6^pvoi, 36 1.
'Ap6iàvT)ç, 44.
"Apôwv, i4, 359.
^Apyspau^^axa, 22*
*ApYaçl«, 63.
*ApT^XX«t, 36<>.
'ApY^vTiç, 36o.
"Apfsvvov, 256.
'Ap"]f«vvouoa, 256.
'ApY£v<5|ieaxov, 36o.
*ApYevx^oX«, 36o.
'ApT^vTioç, 36o»
'ApY«vTou8tp(a, 36o.
"Apysaw, 189.
'Apyfôaoa, 36o.
•'Ap-ftC*, 238.
'ApflvT], 322.
'Apfivvouaa, 256.
'ApTfivouaa, 2o5, 256.
*ApYivoCa«t, 256.
'Apyivouaaflii, 256.
*'ApYiaâ«, 83, 199.
"Apyoupa, 83, 199.
'ApTupî, 92.
'ApyuptnTca, 283.
'ApYUpiTfKaviJ, 283.
'ApYupoOv 3poç, x4o, 36o.
'Apppouiov, 36a.
''ApSocXoç, 29.
'ApSriavdç, i36, 139.
'ApBTjrcdî, i4o.
'Ap8(a, 74, 359.
'Ap8i«toi, 74> 359.
'^ApBiov, 359.
'Ap8(aiapia, 359.
'ApSovii, 332.
'ApSfi&xiov, 359.
'Ap^TjM, 196, 298.
'ApéOouaat, 257, 258, 324-
'Apuavdç, 49.
*ApE(x8otjp, 81.
'Ap^cov, 47*
'ApÇatyijvti, 297.
"ApÇftOa, 33.
"ApÇoç, 160.
"ApTl, III.
'Aptiïoç, 29, 75.
'ApT)xd(iioxot, 36o.
'ApiivTi, 33, 297, 298.
'AptofA^Çou JC^Tpa, 170.
'ApUvCa, 161, 162, 238.
WptavCoctv), 38, 238, 239.
'ApiavCrfç, 161, 239.
'Apiatvii, 283.
*Api«v(Jç, 49, 75.
'ApidtvTfltç, 39.
'Apiaajcseï, 43*
'Apid^OTHjç, 43.
'Apiaaadc, 129.
*ApiÇavTo(, 74.
"AptÇoç, 74.
*Apixdi8a, 74.
'Ap(x«xa, 74.
'Aptxd^iot, 36o.
'Api[AaOse(a, 38.
•Api{x(ip«, 93.
*Ap{v8ri>(i, 63.
*Apt66oû^oç, 170.
'ApîOfiaÇijç, 170.
"Apina, 49.
'Aptaa6iov, 22.
'Apbjcapa, 93.
'Ap!a>v, 74.
'ApxaSio;S7co>tç, 272.
*Apxalo(, i5.
'Apxsalvi), *Apx6atvr,ç, 322.
"Apxri, 14.
*Apxi>sex{(, 359.
"Apxivva, 359.
'Apxipt^ioaa, 189.
"Apxiaaoç, i5.
'Apxo6à3apa, 93, 359.
*Apxo'6piY«, 348.
'ApxT(ivvT}90(, i42 n.
*ApAl9(7dc, 145.
'Ap(xdlY«p« (*ApfidtY«p« '0,
•ApjAaei, 63.
'Apîia6a(|A, 63.
'Ap[Aaoup(a, 83.
'Apf/6vTi, 298, 332.
'AppitviBïjç, 29.
•ApfzilvTi, 298, 332.
*Apfi.dÇ6ia, 176.
"ApfAOÇoV, 'ApfA^CcoV, 169,
176, 239.
*Ap(xov(8Tiç, 29.
"ApixouÇat, 176, 239.
"ApfAWV, 29.
"Apvaxa, 22.
'ApvaxTîç, 32.
"Apvïj, 4i, 287.
"Apviaoa, 199.
'Apcispvoi, 36 1.
'Apoç, 22, 3 1, 32.
'Apouaxof, 36 1.
'ApouaiiTjç, 4i.
'Apouspvot, 36 1.
'ApouUç, 38.
'Apouïoi, 36i.
'Apouxi, *Apouxx{, 36 1.
'Apoupatîoi, 83.
"ApTcaasc, 182.
"ApTCseao^, i32, 182.
"ApTCTi, 39.
*Ap7;Tjvouaa, 268.
'Apj:r;aadç, i36.
'Apj:(vTj, 322.
*Appa, 36 1.
'App«6u5v, i3, 4?» 437.
'AppUç, 42.
*'Appu*v, 75.
"Apaa, 229.
"ApOTj, 36 1.
*Ap<n)V7i, 298.
'Apaiîç, i5, 74.
"Apot, 36 1.
"Apaia, 28.
•Apa(«^, 36 1.
'Apaifjiai, 36i.
*Apaixoua, 36i.
'Apatvc^Tî, 322.
"Apaiç, 36i.
•Apacîviov, 38, 36 1.
'ApxaxTjvyj, 298.
'Apx<ivr,ç, 9, 283.
'ApTaviaoa, 199.
'Aptiaxdç, 28.
*Aptoxaxva, I24*
'ApTUftvr^aoç, 142.
'AptuJ/oç, 157.
'Apu/xa^Boç, 56.
'ApuTteç, 47.
•Apx^xioç, 42.
'Apxivàpa, 93.
'Apwv, 75.
'Affaia, 33.
'Aaaîoi, 47-
*A9a(ib>v, i5.
*Aaaya6apa, 93.
"Aaap, 108.
'AcJ^a, 142.
'Aaeiiç, 35.
'Aatie, 49.
'AoOà^oupa, 83.
'Aoeala (?), 286.
'Ao!a, 241.
'A(JifU(î), 36i.
"Aai-yxov, 362, 445.
"AaivBat, 47-
"AaivBov, 362.
'Aa(vr„ 322.
'AcncàXaçoc, 49-
*Aax£pp(ç, 362.
'Aaxdpotç, 90.
''Aaxoupa, 83.
"Aaoç, i32.
*Aa7C«, 2.
'A^TcaSava, 2.
*Aa?caxa{a, 'Aanaxapoc, 2,93.
'AaTcoxapat, 93.
'A^JtàvBaç, 2.
*Aa3t«p, m; cf. 'A»sa.
(n. d'h.), 2.
'Aa;îapa'ftov, 5.
'Aawàpoyoç, 256.
'Aairapaéoxo (?), 49-
'AvTcoataxat, 47*
'Aa:ca9tav<$(, 49-
'AvTcCOpaç, 107.
'Avntatot, 47*
'A«7:}It)8<»Iv, 47'
'A(w«, 3, 28, 93, 179.
'A«a«Y8TT)ç, 38.
'Aooaxay<j(, 37, 38.
*A«aaxr,vo(, 38.
"Awapot, 93.
*Ao9apse, 93.
'AfSàBfslot, 362.
"AatfTjpot, 28, 93, 179.
'AaaTjadç, 142.
*Aaaia (toi), 129.
"Aaaoç, 129, i32.
*'Aa«oupoç, 83, 87.
*Ao9up(a, 'Aaaoptoi, 47-
*A<ja«i5, i7'|.
'AoToéGapoi, 93.
'AaTa6dpaç, 'A9Ta6dppac,89.
' AaTixoup6ç,*AffTixoupoi, 83.
*AaTauT)vi(, 298.
'AoT^piov, 28.
'AaT£p<Jic7j, 49.
"AffTT), 75.
'AaTTjç, i5.
"AaTi^yoi, 362.
"AoTifiç, 36 1, 362.
"Aaroupeç, *A<rcoup(a, 362.
*A<rcp«aadç, 129.
*AaTpo-, 63.
'AoTupeç, 362.
'Aau^la, 362.
*A<Juptoi, 47»
"Aau'/.tç, 22.
'A«ç«p, *A<rçeip, 3, 108.
'Aax^^*^®^ 3, 38.
*AocA, 29.
"Aawv, 10.
'Aawxiç, 47-
'AxaSùptov, 3, 49-
"Atapva, -vïj, -veiSç, 47-
"AtatÇ, 29.
'At^youa, 363.
*ATiivT), 298.
'AiT)aîvoç, i4, 176.
•At{ja«pxo«, 49.
•At!v(«, 75.
*ATia(Av, i4, 176.
*ATOuaTixo(, 'AroudiTooTov,
363.
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INDICES » ALPHABÉTIQUES
497
'ÀToupia, 83.
•Atpeuç, 49.
'AxpTÎvTi, agg.
'Arp(«, 363.
•ATpo««t»|VTÎ, 4?» ^OO» 3 18.
^Arpeuv, 29.
'ATrff^ua, 363.
•ATTeXg6(o)G(a>a, 266.
'ATvpfse, 83.
'ATupioç ^6^0^, 363.
ASaOa, ASsepa, 63, gS.
ACaatç, 48.
ASyapa, 93.
Aû^ouora (Bpa(xap), 94» 363,
37,.
AÙEvSeSrai, 364-
Aû^vficov, 364.
A3Ça, 239.
ACÇapa, 94,
ASÇia, 239.
AuTjpiJB, AuTjpiIO, 89.
A8}iioc, 32,
ASXcov, 16.
AuÇouvoç, 364.
AùpoujcTvat, 364*
Auaa, 258.
Aùooipy 108.
ASaapa, 94.
Av^atvÇa, 239.
ASoxtoi, 364.
A'3aov, 167, 176.
Au<rcdivr,ç, 49.
AuaoSv, 167, 17G.
AuTapiâxat, 364»
AOtocpapîÇcov , Auraptl^oiv ,
177.
AuTElVol, AÔtTvOI, 364.
Auxoxivïl (?), 283, 286.
Auxpaxa, 356, 364.
Aùupilp, 89.
*A?«p (?), io3.
'Afipavxsç, 48, 94;
'A^ÀTi;, 49.
"A^pa, 35.
'Açpixi), 35.
'AfpoSfitxiiç (BepevtxTic) jcd-
iiç, 340.
'Açpo^tatov, 454*
*Ax«6àp<«>v (gën. ?), 94.
'Ax«p«6tj, 94.
'Ax^tpaxa, 48.
'Axeppflîi, 48.
'Ax^Xiixoç, 49.
'Axtv8<£vaç, 48.
*AXP«5{VIÎ, 322.
*Axpi«w(l, 283.
"A^'ap, m.
''A^'spoç, 89, 320 n.
"A^Joppoç, 89, 235.
'A4^oî, i57, 357.
•"At^cupoç, 235,
"Awpoç, 22,
B
Ba6aSaç, 5i, 59.
Ba6ai, 59.
BaCapadcva^ 5o.
B(£66a, 59.
Ba6ioi, 47, 6ô.
BaCupaa, 229, 289.
Bi-r*, 64.
BecyaSavU, *aov{a, 10.
BdcyaÇa, 239.
Bdif^^oç, 65.
Borfatoç, 65.
BctfAVov, 365.
BaY^p^a, 65.
BoTfia, 198.
Ba^^vapa, 94.
Bocyforava, 65, 120.
Borfioxavi), 283.
B«Yiax4vij{, 65.
Bay^xava, 120, 283.
Borçôpa^Oi, 65.
Baypocv$aui)V7j, 5o, 299, 3o3.
B^éapa, BaBdipa, 94, 198.
BocSauos, 258.
BaSiawI, 283.
BaSil^a, 239, 240.
Bdi8(X>o(, 53.
BdiSuç, 5i.
Bai^axdcxa, 66. *
BaOuç, 5i.
BaOu( >ifAT[v, 321.
BoîOtov, 60.
BatSouvi{voioi, BaiSouvta, 367 .
BatOTl^l, 243.
houxùXn (?), 364.
Ba{xu>oç, 53.
Ba{>a>v, 364.
Batvx, 52.
BaivoOv, 5o.
Ba{9au(|>a, 233.
haiislmsta, 364, 368.
Bx(9Ct>V, 176.
Bafxappa, Bseixeppa, 94.
Baixixoi Ke>xixo{, 364-
Baixûxij, 364.
Batci&w), 332.
BaxapcT, BaxapT[, m.
Baxxatoi, 64, 364.
BoxouSxat, 64*
Bàxxpo, 43.
BcxxptàvT], 283.
Baxx^to^, 66.
Baxcov, 60.
BdU, 5i, 59, 64.
B«>(«)6ixt)vt(, 299, 309.
Ba>^xa, 59.
pse>axp(ic, 52.
BdK>axpo(, 52.
Ba^ocvxfnupYOv, 5o.
Sd'Xapot, 94.
BaXapo(, 365.
BdÉ>6oupa, 83.
Ba>€oupo;, 83.
B«}iaa (?), 365.
B«>(e)lv«, 64.
Ba^evxU, 64.
Ba>(ap{$E(, 365.
B«}lN«, 365.
BaXwJç, 52.
Ba)iç, 53.
Bi).taaoç, 145.
BàXix«, 145.
Bin«, 60,64, 299.
Ba>XYivatCovopO{, Ba>.).Y}vsetoc,
Bahrivï), 299.
Ba^Xtapfôeç : cf. BaX'.apiBcç.
Ba>>{b)v, 53.
Ba><5n«> «85.
Balaa, 228.
Balzdaap, m.
Ba^tùxi\, 37,
Bavàyapa, 12, 5o, 94.
Bfltvavaa, 179.
Bàv$Y2>0(, 64.
Bay$o6T]vY|, 64, 299.
Bov^oupoi, 94.
Bav(v)axfa, 365.
Bavoû6apot, 94.
Bavx^a, 45, 365.
Bocvxtoi, 45.
Bavxoupâpoi, 94«
BdcTcxava, 120.
Bap^Yini, 53, 59.
BapaS, 5o, 60.
Bàp^a, 53, 65, 240.
Bap<iéî)va, 53, 66.
BapaOid, 53, 66.
Bapaxrjt, bg.
Bapaxoupa, 83.
BapafAavi)(, 66.
Bipocpoç, 5o.
Bap6aXta9d;, i45.
Bacp6diyi99a, 59, 199, 206,
38o.
Bap6apeT, m.
Bap6apiaad{, i45.
Bap6tyoc, 4^-
Bap6u9i|c, i5f.
BapY<x9a, 182.
BapY(iaa, BipY^^voi, 21 5,
Bapèou>0(, 64, 365.
BapSu>7ic, BàpBu>(>)((, 366.
Bap6{a, 64.
BapEufltOpa, 89.
Bap£ux(ipa, 89.
Bocpl^oc, 161.
Bapiîvîi, 299.
B«p(aya, 299.
Bipiç, 4 n.
Bflcpxou9a, 258.
BipU, 365.
Batpv-, 64.
BapyaxU» 366.
Bapyouy, 5o.
Bapyouf, 59.
B0LpyÛ997\Ç, l5l.
Bap9^6tt>p9oc, 5o.
Bapaos'yxTiç, 5o.
Bap<rd^pi({nr), 5o, 60.
Bapa^yr,, 53.
Bapatxa, 5o.
Bap90Û6ai, 60.
BapuàSr,c, 5o.
BapOCuaaoc, i5i.
Bocp-^Y"C>7 161, 21 5, 285.
Bapxo^>9 258.
BaaaySpai, 94.
BonryoïSàpcÇa, 4^, 240, 242.
Bicnipat, 94.
Baat, 366.
Baaia, 198.
Ba(r{>sia, 366.
BadiXioiiyTi, 296, 299.
Bavxtase, 209.
Bioxovxov, 5o, 366.
Bà(S(sa,, 179.
Baa9av{a, 366.
Bdam, 366.
Baootaya, 366.
BaaxàfaÇa, 240, 244*
Baoxi2xon>o{, 366, 369.
BaoxoOXot, 5o, 366.
Baxayxabaapa, 94.
B^xava, 120.
BaxiyT), 283.
BaxExocpa, -apa, 94, 366. '
Bdixiç, 60.
Baxouai^^ç, 5i.
Baxx^xT)^, 5i.
Baua, Baua, 59,
BftuxaXoç, 5i.
Bauxi90ç, 149.
B^^XXwv, 60.
BfiSpuxEç, Bs6pu(, 367.
BsTfaCcî, 239.
Brféda ^ixpi, 367, 4^3.
BëBaxov (?), 367.
BeÇ^xv), 66.
B^eaoupa, 81, 83, 84.
BeX-plH 367.
Ba^ouXa, 367.
BsXcia, 66, 367,
32
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49»
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
B2)6!0(, 66.
BOevoc, 367.
Be^^ptov, 367.
IWXifJxlyiri, 5i.
Be>T]$($vioi, 367 n.
Btllap, III.
Béhç, 367.
Bs^ba^oc, 367.
BE^txavof, 367.
BcMbiv, 367.
BiUoi, 368.
BOuç, 66.
B^>(uv, 368.
BEVE6evS($ç, Bev£6EyToç, 368.
BfivsTta, 5i, 368.
BivÉToi, 74, 368.
Bfivouafa, 65.
B^vxa, 5i.
Bép^itat, 53.
BipYiBo», 368.
B^PTou>«, 367, 368.
B^pTt)u>8a, 368.
Bépy^^ioç, 368.
Bipyio^y 368.
BspsvfxT), 52 j 340.
Bipriç, 52.
BEpxi^Xat, 65» 368.
BspxExrJa'.ov, 5i.
B^p(xtov, 52.
B^pvoy, 52.
B^pota, 52.
Bspou(vo{, 5i, 368» 38/i.
B^ppTjaa, 196.
B^ppoia, 52.
Béd^apa, 94.
Bsaooi, 209.
BETEpa, 65, 369.
BTJSa, 60.
BtfiotSapi, 94.
BT)Oapa^acdoy, 94 >
BTjOapofAoOâ, 94>
BtiOTiX, 243.
B£6h^(x, 285.
B7)6aatB(i» 174.
Bri6(j<£v, BijeacivTi, 288.
BT)09oi3p, 81, 84.
BTjOvoupày 81.
Byfifjt^y 174.
Bi^fot, 65.
B^>oç, 5i.
BiIXouptç, 60.
Br)|i(£p/ioç, 66, 67.
BTivàfoupov, 83.
Btîvti, 53, 3oo.
BTÎpiooa, 199.
BTJpu^oc, 5i.
BTia«, 195, 196, 197.
Bijaapi, 94.
BfiiijOL, 195, 196.
P^aaa, 195.
Bi^oaaeTç, 195.
BT)aaapEÎç, 45.
BT)99oi, 209.
Britappa, 94.
Bt)(i&V, 60.
Bta$tvou7coi^t(, 4^'
Bt6a9tc, 45.
B(6(0ç, 64.
Bt6{axoi, 369.
Bc6).{yT], 322.
Bfôa, 60.
BiSîlptoç, 60.
BiCuT), 21 3, 281.
. BiCtiSvTi, 332.
BtO(£16T), 209.
B{>6({, 369.
BQij/a, 145.
BQt7c;co{, 52.
BiUa, 5i, 216, 284.
Bivayapa, 94.
B{VT), 322.
BkJçi;, 60.
Btpyaioç, 368.
Btp{aOoç, 370.
Biî, 124.
BToa, 206, 209, 212.
Bi<Tdi>e7j (?), 209.
BiadDtai, 209.
Biadiv6v], 209, 280.
Bioxapffç, 369.
BfaoupYiÇy 64*
Bbvcov, 176, 177.
BlxaÇa, 237.
Bitoupffac, 369.
BiTOtSpiyeç, 44 2 •
Bi(ov(a, 60.
Bicovfôa;, 60.
B)la6Epoupa, 83, ^69, 4i4-
BX«8oç, 5i.
B>a7]VTj, 3oo.
B^laîaoç, 5i.
B>^vio(, 10, 369.
BXaa{(ov, 5i.
BUaxoi, 369.
BiàoToç, 369.
BAoaTOçofvtxEç, 369.
B^d^Tioc, 5i.
B>auSa, B>au$oç, 5i.
BX£taaT{yr}, 3oo.
Boix-ni(, 369.
BoivT], 283.
BoyaBCa, 60.
BofSoixavIc, 60.
BtJpiç, 5o.
BoiI$a, 60.
Bob, 5i.
Bo(6ti, 52.
Boi6i]t(, 52.
Bot6oc, 52.
Bolôaç, Bof8T)ç, 60. *
B'j(vaa«, 182, 370.
Boio(, 370.
BoiiTjvdç, 52.
B(i>6v], 33o.
BoX67]V7(, 3oo, 309.
Bo>6it{vri, 323.
Bo^^piov, 370.
BdiTJTOÇ, 49.
BoXfvT^, 323.
B(iXiao(, B({>'.990;, 145, i49«
BdXxcuv, 60.
BoAoYEOvfat^, Bo>oysaif opac ,
89.
B(J>oupo(, 370.
BovBdÇa, 267, 332.
B6ioç, 53.
Bo($aoupa, 83.
Boouio'., 370.
Bopaç, 53.
Bopl^fiS, 174*
Bop{«v8oç (?), 370.
BopOU9XO(, 60.
B($puCa, 240.
B<^a, 2i49 2i5.
Bdoiixo^, 370.
Boatpapa, 94.
BooTcopovof, 5a.
B097U($pi0V, 52.
B(io:copo(, 24 t.
B6a9a, 21 4, 21 5.
BoTtdlEiov, 5i.
BoTTiata, 283.
Bomavri, 283.
B6x\ii, 5i.
Bou6a99($(, 5i, 129.
BouSopY^ç, 370.
BouSdpifov, 370.
BouSop(c, 370.
BouC<£p«ç, 94.
Bou8<5ii, 370, 372. .
BouiÇa, 5i, 240, 243.
Bouxapa(ç)» 94» 99-
Boux£^a).a, 261.
Bo\àii.6ha, 273.
Bou^yspoi, 9'|.
BouXt{jLE!(, 372.
Bou>{w), 323.
BouXtvof, 370, 372.
BouX>aiov, 372.
Bou>Xa[AT(v9fl(y -(xtWx, 226.
BounU, 52.
Bou^oua, 372, 373.
Bouvat, 5i.
Bouvvo(, 372.
Bouvo€({pa, 89.
B0U7cipT]{, 60.
Boupa, 268.
Boup[a, 53.
Boup^a Aux.vo(tv(ç, 373.
B0Upl$£T(v9l0l, 373.
Boupvov, 373.
Bouppi)$aiYJvatot, 373.
BoupT^av^ç, 373.
pooç, 48.
Bou9a(, 60.
Bou90{, 10, 60, i52, i65.
BouTOua, 370, 372, 373.
Bou/^iu6apo(, 66, m, 112.
Bétiiv, 60.
Bpar]|^8ouvov , BpoqftJ^oupov ,
370.
BpaSajAavOu(, 57.
BpiXiï^, 57.
Bpsetxap (cf. Au-]fOi>9Ta), 9^^
108, 371.
Bpatxaptot, 108, 371.
Bpixapoi, 108.
Bpauafapa, 84, 95.
Bpaupio'foupa, 84.
BpavtBat, 53.
BpaaCXotÇy 53.
BpsjA^viov, 371.
Bpsyravidsç vîjaot, 871.
Bperavy^C, 871.
Bp£t(T)avta, 371, 453.
BoETtavol, 371.
BpéTtavoç, 371.
BpEtTtsevT|, 283.
Bp^vvoç, 371.
BpTÎoij, 209.
BpiàpEcoc, 48 !•
BpiYd^vTtov, 371.
BptÇàva, 57.
Bpilijpéç, 187, 142-
Bpt>v]aodc, 187, i40t 142.
145.
Bpilvs96ç, 187, 145.
BpiÇdiVTflti, 372.
BpTva, 209.
Bp(<ru>v, 5i.
BpiTOf^^oi, 371.
BpiToiifat, 35 1, 371.
BptT({ptapTtc, 371.
Bp($fto(, 5i.
Bp(ivTcoy, 5i, 53.
BpoC-TEç, 372, 373.
BpouC<K, Bpou(oc, i5o, 161.
Bpoxtaiç, 5i.
BpouT<{6pi(y)a, 372.
BpiSyfç, 53, 299.
Bpuffi^Eç, 53.
Bpuffaç, 53.
BpuYtov, 53.
Bpuyot, 53.
BpoÇ, 53.
Bpuaocxiov, 872.
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
499
[Bpuo(o)wv, 176.]
Bu6a99d(, bi, 129.
Bu!:iivol (?), 373, 44i.
BuÇiîpsç, 373.
BuXXovÉç, 370, 372, 373.
Bu».U, 52.
BuAXoç, 5i.
Bu^seCoç, 161.
Brivii, 53.
BiSpaa, 229.
Boad(, i52y i53.
BixTooç, 10, i35y i52y i53^
165^ 25 1, 260.
BUTOÇ, 5i.
BcoScovT), 267, 332.
BùSxpoçy 53.
Bcovo^y 60.
B<5pocy 60, 66.
Bûaoc^ 21 5.
Ba)9fÔpOÇ, 52.
Bi&zaç, 60.
BcÔ)ç^oç, 60.
ri^a, 45.
ra6a6a>yT), 332.
r«6atov, 78, 4o3, 4o8.
r«6a>a, 78.
ra6àXaixse, 4û3y 4o5.
r^6apay 95.
ra6apiiS0^ 95.
ra6iayïi, Faeiiivri, 283, 3oo.
rd(6iot, 62, 4o3.
rd(6ouÀa, 340.
r«TT'»P** 9^-
TaBopa, 36, 62, 95.
ra8dé<jTiva, 78.
r«8$«, 62, 78.
FaBivoî, 4o4, 44^, 446.
radpa, 62.
PaSpcuala, 79.
TaBcopa, 62.
rd^OL, 62, 161, 238, 240,
24 1> 4û5.
ral^sexi^vii, 3oo, 4o5.
r<a>{v^, (cf. IX«^tvr,), 3oi,
323, 4o5 ; cf. 79.
riÇapa, 62, 95.
TaCi^Xt&v, 4o5.
Tal^i^voc, 4o5.
VoLÇioupa, 84, 4o5.
râÇov, 161, 169.
raÇoç, 161.
ToiÇcopo;, 36, 62, 63.
r(3i6«p, 108.
Faia, 80.
Faivaç, 80.
VaXoç, 80.
Taîaa, 258.
Faîooç, 164, 176.
Fatatuv, 164, 176.
Faiacoviç V.^t^, i64«
Fadapa, 95.
FaXaaS, 3oo.
FaXaaStxiç, 3oo.
F«3la8r,vij, 3oo.
FaXdiBTiç, 3oo.
Fo[Xal90(, i64«
Fa>«T6ia, F«X«i7), Fa^aTïj;,
FaXatta, Fa>at^at(, 4o4-
FaXaTtxdç, 4^^.
F«>i(oiov, 63.
Valr^^i, 36, i58.
FaXiXatoi, 63.
Fa)X7)oad(, 137.
FaXXiTivdç, 63.
FaXXixdé, 4o4, 409.
FàXXixa (-xà?) ^Xaouîa, 4o4'
FfltXX'.oç, 63.
FatXMwv, 63.
FàXXo;, 4o5, 4^2.
FoiAbipov, 4^5.
Faptôoua, 258.
Fotpipàouaa, 258.
F«v$àpat, FavSâpioi, 95.
FavBapfôai, FavBaplTai, 95.
FavSstpov, Fdiv5eipoç, 63.
Fiv/a, 4o5.
Favv'xioç, 80.
Fapa^atoi, 63.
ripa<^CL, 79, 95.
F«pif<«, 24 ïf «59.
FdtpY«p«, 95.
F«pY«p6Ϋ, FapYapyjvii, 3oo.
F*p"]f«p^3ai, 95.
Tap^atçia, 63.
Fap-pqwôç, 137, i4o.
FapyTiTxôç, i4o.
Fatpf, III, 124.
Fap(fiayrE{, 78.
FapivSatoi, 63.
Fapvdéxr^, Fotpvavïj (?), 283.
Fàppa, 95.
Vaipaioufa, 3i5.
Focpaseoup{a, 81.
Fapaauipa, 81, 3i5.
FapuvBaveT(, 63.
Faapiapa, 78, 95.
Fa(TTpo$<6pT), 63.
Fâau;, 36, 174.
Faûapa, 63, 95.
FauSoç, 78, 154.
FauHvY), 190, 284.
FauXoç, i54*
FaufAcXXov, 4o5.
Fiçapa, 79, 95.
Ta^ioLÇ, 80.
FéCaXa, 4o5.
F£6(iXr,vTÎ, 3oi.
FeSpcoaia, 79.
FeOvTi^avel, 84-
FeOaoupse, 84-
Fi(p, 63.
VtUhoLç, 48, 63.
Fi'Xapyfpi, 48.
FeX^aî, 63, 80.
FéXws, 63.
Fé^oiy, 48.
FeWOXiov, 323.
Feviaiov, 323.
Fevdût, Fsvo'j*, 36.
FévouxXa, 4o6.
Fivouvîse, 4o6.
Fevooodç, i65, 406.
FfVTiXfeov, 80.
F^pai, 63.
Fepdivsia, 243.
F^papa, 95, 108.
F^paaa, 182.
FÉpeiva, 258, 259.
FeptivTj, 3oo.
F^P|*«, 79.
F^PfAap*, 95.
Fe'pjxiï, 3oi.
FepfxiivTi, 3oi.
Fepouç, 407.
Fepou9a, 241 y 259.
Feppafôai, 63.
Fe^upoç, 63.
Ftit*^ioç, 63.
FT)0o0a9a, 84, a46*
FTjXaxa, 4o6.
Fr,po<rcp«ro;, 63.
FiiaavSpoî, 48.
FT)9dS0UV0V, 407-
FïjaopCa, 407.
Ff^aç, 407.
Fiyouppai, Fifouppoi (cf.
'HifOoppoO, 399, 407-
FteW, FuÇf, 36.
FIXyiXiç, 33.
FUXoç, 36, 63, 80.
F^3apa, 95.
Ftvv«6pU, 79.
F{p, 63.
FixOa, 79.
FXap/a, 63.
FXàvt«, 80.
FXijveuç, 63, 407 n.
FXïivU, 63, 407 n.
FXiivoç, 63, 80.
FXTJVtji, 80.
FXfjieç, 33, 407, 4ii.
FXivxi8{tovtç, 395, 407-
FXuxij, FXiSxiwa, FXuxTxoç,
FXiSxo^, FXuxcuv, 63.
FXwjcToç, 63, 80.
FXutdç, 80.
yXûoosc, 221.
FvîiTgç, 33.
Fvwo^aç, 80.
Fvûaiç, 80.
Fva)a(coy, 80.
FodpEta, 95.
Fo«p7)V7Î, 95, 3oi.
Foapla, 95, 3oi.
Fo6aloy, 77.
FoBdlva, 79, 284.
FdBseaa, 182.
FoÇaXT[yTî, 79, 3oi, 323, 4o5.
FoÇallvri (cf. FaÇaXviï), 79.
FoiTooupoc, 63.
FoXdî), 79.
Fd>oy, 79.
Fdfxap«, 95.
Fopiape!(, 4^8.
Fdfxopa, Fdf/oppa, 89, 91.
Fdvyoç, 246.
Foyyouaoa, 246.
Fovouavft, 246.
Fovr(av«, 36.
Fop6«ouç, 79, 391»
Fopfdviï, 332.
Fop8uijvii, 79, 3oi, 3o5.
FdpÇa, 241, 244.
Fdpuayov, 4o8.
FopaiàSaç, 63.
Fdptuv, Fdptuç, Fopiuvtoi, 79.
Fou66a, 4^*
FoupcdEpse, 95.
FoupCa, 241 9 265.
Foupla^Ava, 79.
■ Foupiavii, 79, 284.
Fpaaîoi, 45, 57, 63.
Fpaixot, 57.
Fpocixoç, 63.
Fpaioth)y{a, 79.
FpaxoupU, 408.
Fpo^fxpioy, Fpaupîtat, 4^8.
FpaTCTTJ, 57.
Fp^TTCOÇ, 57.
Fpdlaoç, 79, i32.
FpaaTwvEç, 79, 177.
Fpatîcijv, 80.
Fpa<p«p«, 79, 95.
Fpiiotvïî, 323.
FptiOTwyla, 79, 177.
Fploç, 80.
Fpfacov, 80.
FpoiSioi, 4^8.
TpuTX^Ç, 57, 63.
Fupiç, 80.
Forjvdç, 80.
FUTIÇ, 80.
FiSXaÇ, 63.
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5oo
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
ru>{$ac, 48.
Fu^mTcoçy 80.
Tuiwv, 80.
Puaviç, 63.
i;;'uv«ç, 80.
«pTidEBTjç, 80.
FopTidlç, 80.
FupTioç, 63, 80.
Fupxc&v, 80.
Fupt«6viî, 80, 332.
Fu(|>ipa, Fu(|>ap(a, 80» 95.
F(o6pua{, 80.
F(o6puçy 80.
F«t>yapTjvt(, 3oi»
FftiYijç, 63.
FoSvinnoc, 48'
Aa6atva, 61.
Aa6iaai, 180.
Aà6au90c, a58, 269.
AaSfô, 67.
Adt^xpi^ot, 394.
Aa^ouva, 269.
Aocdapa, 96.
A^Bseaa, 182, 394.
AoiBot, 48.
Aafsepa, 96.
AatoiTtatai, 394 -^
Aafxa^, AaiTTjç, Aartf;, A«T«
T0(, Aa^T<op, 61.
Aax{6(Ça, 217, 241.
Aax[6uCa, 241.
Aaxot, 394'
Aaxopa, 89, 393.
Aa^aa{(, 61.
ActXSic, 342.
AaX(aav8a, 61.
AaXtaav$^(, 61.
AaXfAorcCa, 39^.
AacAavU, 394<
A«fA«ç, 49-
Aa[AaaxT)y7{, 3oi.'
Aaf*a97c{a, 67.
A^fAtt^va, 180.
AafAYjv9ioi, 4i-
Aopifa^, 61.
Aa^toç, 61.
AofitTCTn), 61.
Ai[i.tc, 6t.
A«^(<3xo;, 61.
Aa(xvEu;, 68.
Aapi(o, 49» ôï •
A^ficovy 61.
A«v, 67.
Accva, 4^9 54, 68.
AàvxXi], 67.
Aavoù6io(, 4^7 •
AiÇ, 393.
Ai^ara, 393.
ASot, 394*
Aa(^piCoi, A^opaai, Aocoupviot,
394.
AaorSaSaua, 394.
Aapa, 96, 394.
AsepdcSpai, 67.
AapdcvSai, 317.
A«pd(V(9oa, 67, 199.
Aàpa(];a, 4^9 57, 233.
AdÉpSai, 67.
AapBaWe^, 67.
Aapetvt}, 323.
AapeiouxoS^T), 388 d.
AapTjTCÔTjç, 67.
Aspiotu9a, 259.
Afltplvot, 394.
Aaptc^pifov, 394.
AapiaràvT), 284*
Aàpw), 67.
Aàpoç, 95, 394
Aapo*j£pvovy 394*
Adippcov, 68.
Aip<rioi, 394.
Adi9io(, 61.
Aocaxouoa, 269.
ASaoç, 61.
Adcoaoç, 61.
[AaufAiXXov, 4o5.]
Aauaapa, 96.
Aafv^vY) v^<ïoç, 321 y 323.
Aa^vouc, 259.
Aaçvouva, 269, 260.
Adlcov, 61.
AiSpoc<ja, 182, 184.
Ae(a, 68.
Ae{ac, 68.
Aexdlvxat, 397.
AsxivTtot, 394.
A€x{ava, 394*
A^Xxo;, A^Xx(i>v, 67.
A8><p<5ç, 49-
AsXçouvda, 246.
A6vSp({6oaa, 198, 21 5, 216.
AEÇàSio;, II.
AiÇifd(v7)(, 61.
Aeo-, 68.
AcoCpifouXa, 394.
Asovilaxo^, 61.
AepivT) (B(X>«), 198, 21 5,
284.
Aépdai, 67.
AspEV<i6tXXa, 284.
A^pvrjç, 35.
Aep(7{vY), 3oi.
A^ppa, Aipptç, 96.
AtfpTu>a(o)a, 221^ 222, 225.
Aeu$({pi{, 61.
AciSÇiTCJïoc, 67.
A^«ov (?), 61, 68.
AY2Y>àvY2, 284.
A^Ooç, 67.
AT)lavstpa^ 61.
AtjXSç, 67.
Atliioç, 67.
ATÎpapxoç, 67.
Ai2fAT]Tpià;, 126.
AT^fxoxpàTy)^, 67.
At[v, 67.
AïjvoxpàtTjç, 67.
Av)oiJova, 395.
ATiptpiàx,eio[, 68.
AT)pci&y 68.
Ai)TOuvSa, 394, 395.
Ata6i2vd(y 4^*
Ataxdv, 395.
Ataxo}n)vT(, 3oi.
Atocvstç, 395.
At^vtov, 395.
AtàvTsta, 49>
AiSouvoi (cf. AofYtStdouvot et
Aouvoi).
Afôoupot, 84.
AUpva, 395.
AixT^ç, 395.
AH 323.
Atovy 190.
Atovuafa, 246.
Aiovu<Jio($, 220.
Atovuad;co>tc, lOi, 2o3 n.,
217.
Aiovxoupi^ç, 7.
Aïoùp, 81.
A(pfU(, 154.
A(p9(i>99d(, 154.
AiTà}lx7]c, AtTdLXxcov, 895.
AtT((ove(, 395.
AlTTCCOUtOV, 395.
[AiTidiTtov, 39&.]
Aficoiç, 68.
Aoava, i85.
Adaaa, 182.
Aô6aa9a, 180.
Ad6T)pse, 395.
Ad6i)po(, 326.
Aoxfôaua, Aox(paua, 396,
AoxXéa, 396.
AoxXcaxat, 396.
AdX6se, 3o2.
AdXio;, 49.
AoXl/^{9TT], 264.
Ao>o^t)vt(, 3o2.
AopieT'.aw(, 284*
Aôfxvo;, 396.
Aovouaa, 220, 246, 260.
Aovouaaa, 225, 246, 260, 265.
Adpu99a, 216, 247.
Aooapcuv, 96.
AoûBoua, 260.
AouBouaa, 260, 397.
AobY2xa>E$dvtoç, 3^7.
AouT[ova, 397.
Ao^xova, 397.
AoiifxaOa, 61.
Aouvot (cf. AiSouvoi el Aoy-
ftSiBoûvoi).
Aoop, 397.
Aoupse, 84.
Aoupocfia, 84.
Aoupaç, 397.
AoupBoufi, 227.
Aoupil^a, 241.
Aoup^w), 84, 319, 323.
Aouaa, 260.
Aouaai, 260.
Aouaap^, Aouoapvf, 96, 11 3.
AoftTic, 214.
Apa6iÎ9X0(, 274*
Api^a, 57.
Apà^*t, 67.
Apon^viJ, ApaYYiKviî, 284,
285, 3o2.
Apixiof, 67.
ApixovToç (gén.), 57.
Apaxoutva, 396.
Apaoç, 57.
Apdc^cbjv, 57.
Apaûxioç, 57.
ApaSxo;, 57.
Apdc^'Axa, 45, 57 «t note, 233.
ApsTcàvi], 284. *
ApE2;avioç, 396.
Ap^navov, 284.
Ap^»!**» 45, 57 et note, 233,
234, 236.
Api29ato(, 57.
Ap^9o;, 57, i42.
Api><6vtoç, 396.
Apd^'.o(, 68.
ApouÇov, 161, 169.
Apou9ixapa, 96.
ApifATJ, 46.
Apupiou99a^ 247.
Apuv^f«eTo«, 396.
Ap<iOU9a, Apuouaa, 216, 260.
Ap<jou99a, ApuoSaaa, 216,
247, 260.
Ap<ixj«x^> 57.
Au^€p(6Û(, Aup6pto(, 67.
Aûpi]6o(, 67.
Auvdaaov, 167.
AiSpÇijXa, 67.
Auupxa, 397.
Aci>$câvr^, 332.
Scu^^Tia, 139.
Aâpa, 46.
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
5oi
Acôpioc, i85.
Aôpo;, 67.
^iùaapa, g6. .
AcuTcu, 61.
E
'Eàacov, 10.
'Eôàyriva, 10, 22.
"ESeaoç, 10, i35, i52.
"Ë6E9ao(, 10, i35.
*E6Xseva, lo, 869.
'ESXavioi, 397.
'E6Hvot, 369.
*E6opa, 398.
"Eeou^at, 398.
*E6ou8ixTi, 398.
"Eeoupa, 83, 84, 349, 35o,
398.
*E6oupaïxo(, 398.
^6oupiç, 84, 398.
'ESoupdBouvov, 398.
"Eôoupov, 398.
'E6oupovixo(, 398.
*'E6ou9a, 10, i53, 260.
'ESouv^ouavaaaot, 180.
'^6u(7o$, 10, i35, 162, i53,
260, 398.
'Eoodaoç, i35, i52, i65.
'Ex6dii«va (cf. 'Ex6aT«va).
"E^yaSa, 3o2.
'EyeWdia, 899, 4oi.
"EvfTca, 22, 23.
'Et>wv, 14.
'Eypa, j4.
'ËYx«^«v*> (ace. plur. ?),
370.
'Eyâaa, 222, 899.
'EBeÔTjOTdç, 137.
*E$ea9a, 189, 190 d., 3 10.
'EÔetavot, 'EÔTiTavoC, 22.
'^Spoo, 348.
"EBpou êpnfAOç, 74, 399.
'Edcova, 222.
"EÇwpo;, 10.
ElSato;, 29.
EiÔcxTOç (f), 22.
Et8T,Tۂ, 401.
Ei$opiévr«, 332.
EtSoupiavlaç, 4ii<
ElOap, 108.
ElxftSto(, i5.
ErxavSpo;, i5.
Eixoup, 82.
EUtJVTJ, 22.
EîXfxa, 22.
EUiaa^;, 145.
EUiaatuv, 176, 210.
Ëîpiuiv, 22.
Etovioç, 29.
Eîoç, 29.
Erp, 63.
Etpcaiat, 28.
ElpTfvT), 44» 302.
EîpT}v(a, 43.
EtpTTftl, 44*
EtpcopOÇ, 22.
Eîa^aç, 29.
Eîdiî, 29.
EiadvT), 332.
*Ex6dTav« (cf. *EY6atTav«),
292.
'ExeXeoTjvri, 3o2.
èxxXritffa, 208.
*Ex>80ç, 10.
'ExToBoupov, 399.
"Ë>a, 22 a.
'Rïa^âpEia, 10.
•EAàSijç, 10, 63.
"Ei^aÇa, 241.
'EiaOupoç, II.
"EJlaia, 189.
'EAaiouç, 247.
*E)ociou9a, 260.
*Elonoua<soL, 193, 247» 260.
'EUyse, 38.
•E>«Tr,ç, 29.
*E).aTpEuç, II.
*E>6r,atfdç, 187.
'E>6u<iivioi, 399, 443.
"Elm, 22.
"EXyoç, 22.
''EîtBava, 399.
'EXWç, 32.
iiowç, 29.
'EXê'aç, 39, 63.
*E>^8r,fiOç, 42.
'Ei^vTi, 332, 399, 409-
'EAeoûaa, 247, 260.
*E>6<ï(9pb>V, 4^.
'E>euOcp(£, 'E^EÛOepva, 23.
'E>8uOcpou7co}.(ç, 162 et note,
340.
'E^eçavT^vT), 324, 329.
'EiEWVlÔTi;, II.
•E).i6uppj, 399.
'EilxT), 409.
*E3itxoi3ç, 172, 176.
"EXiÇoç, II.
"EiiÇoç, 169.
"E^iaa, 176, 199, 210.
'Ë>(9aps$, 243.
'EX190UÇ, 176.
'EXivaa, 199, 210.
*E>ta(o)ow, i48, 171.
'EXi99ou(, i5i, 172, 176.
*EXi99(ûv, i5i, 172, 176,
210, 222.
'EXauxot, 4oo.
'EAiatov, 176.
"EXXa, 22 D.
TiXii-ç, 29.
'K»OÎ "EnoïC?), 22, 23.
"EX310Ç, 32.
"EXfJiava, 399.
*E>f**VTlXT[, 399, 400.
'E>fX7)aôç, 4i (*EXpT)a<5ç par
cireur), 142.
*E>oufAaToi, 10.
"EXooaa, 10, 260.
•EXwpeuç, 29.
'E>ciip/vTi, 324.
*E>cit>poç, 28, 29, 324.
'TÎXwç, 63.
'ËfA6<^>tpia, 265.
'^fxeaa, i4, 167, 194, 199,
210.
'EfAE^fcoV, l5.
*E(AEaov, 167, 194.
'EfiEx.c^vTTa'., 22, 23.
*Ef*i<j«, 167, 194, 210.
I^ymsw, 167, 194, 199, 210.
"^n^M, 29.
'EvflËèaaoi, 10.
•EvapcTTj, 3i.
'EvYsSafv, 3o2.
•EvY68>)vil, 3o2.
•Ev8ti<ç, 39.
"EvÎTjpOV, 400.
*Ev8iY2xàSv «liXtç, 4oo.
'EvÉÎoç, 32.
*EvEaTTi8<iv, 28, 4oo.
'Ev£T0(, 74, 400.
'Evixeuç, u.
"Evoç, 4oo.
*Ev;cotSpou, 29.
*Evu8poç, 123.
'E^oioioc, II.
*EÇavaTa7cpi9Ta, 22.
*EÇà7co>iç, 340.
'EÇ{>i<79a, 199, 2o4, 254.
'EÇiiavây 1:6X1^, 4o2, 4^7*
'ËopBala, 400.
'E<ipTa, 4oo ('Ec^pra dans le
texte ; mais, si le nom in-
digène a été hellénisé, il
a dû prendre l'esprit que
ce mot a en grec.)
'E^caxxU, II.
'Ë7ca^0(, II.
'E'CEiax(iv, 4oo.
*Enlhot\jpOi, 10, 266.
'Ewlâiov, 4oo.
'EtC^BoxOC, II.
*E:c'.xap^a, 4oo.
*E;cixpdtTTjç, II.
'EicitàXxov, 190.
*En(xauaa, 260.
'ETCioàvsia, 258.
*Epay«, 4oi.
'EpayfÇa, 242.
*Epa{, 63, 172.
'Epàv*, 33, 298.
'Epaaîa, 29.
*EpaTixoç, 35.
'Epaiiov, i5.
'Epaxoç, 29.
'Epatcov, II.
'^p6ïJ90Ç, *Ep6r,9<J<5ç('Ep6T19-
orfç?), 137, 142.
"EpCiTaCEpetta?), 34.
"Epya, 4oi.
'Epifocouta, 4oi.
'Ep^aoûixa ('EpY«oyixa?^,
4oi.
'EpY6<ÏT0Ç, 22.
'EpY^TlOV, 22.
•Epiftvoç, 75.
"Epytoaa, 199.
'Epéc&viof, 22.
'EpÊ6ija(a)(fç, 187, 142.
*Eps6ivOo(, 4^.
'Ep£6ota, 32.
*EpEaoç, 'Eptaaôç, i35.
'Eptau9a(, 29.
'Epi6oia, 29.
"EptÇa, 242.
'Ep/x(iv)r,ç xoA;:oç, 4oi.
'Epixou^a, 247, 254, 260.
'Epixooiwat, 247.
'EpifxTÎSïi, 29.
*Ept{AvaoTOç, 29.
"Eptoç, i5.
'EpiaivT], 285.
'EpioOEVTjÇ, 29.
'Epx<J6ptxa ('Epxd6pixa), i5,
4oi.
*Epxouvid(ract, 4oi.
«Pf*«» 79-
'EpfXTÎvioç, 42.
'Eppiv)atàva(, 39.
'EppiidvTi, 332.
'Epf*ou-/e«v (?), 34.
*Ep{AU>tot, 22.
'Epfxcovadffa, 180.
"Ep^ciivodaa, 2i4-
'Ep(J8t;c:îOî, II.
•EpoxXîîç, 35.
'EpKuUlç, 42.
'Eppao^ya, 242.
'Eppioç, 75.
*Eppouxa, 74.
•Ep<nï<ç, 29.
'Epoijç, 29.
'Epu6pa{, 172.
•EpuxivT), 324.
32.
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002
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
'EpU(JL(ZOt, 10.
"EpuÇ, i52, 324.
'Ëpuaaiof, i52.
"Epuaao; (?), i52.
•Eptâ, 35.
'EpCOlVTJ, 324.
"Eaap, 108.
"EaBTjTfiÇ, 4oi.
'Ë^^^pcoy, ^2,
'Ë9xoua, 4oi.
"Eaaa, 34, 190.
'Eaticovsç, 4oi.
'ETCôCapa, g6.
"Erat, 34.
'Ex^Xsara, 399, 4oi.
'Ercovta, 4oi.
ESata, 242.
Eùaicracov, 176.
Euay3p{a, 4oi.
E^^av^oc, i5.
EoyavEOi, 4oi.
EuBoÇ^a (n. d. f.), 4o2.
EuSoÇiavij, 285, 4^2.
ËûSoÇtaç, 402.
ESixoç, i5.
E'3x}lo(y ^2,
EùxcofAa^cDV, 176.
Eù^iivioç, i5.
£vÇavOia$T](, EûÇavxioç, 44-
Ëu^'Oeoç, 44.
EvÇfîtTUT), 44.
Eu^oj, 44*
'Eùp67tohç, 340.
Eûpvavaaaa, 180.
Eûpu7co>i{, 340.
EupCOTTOÇ, l4l-
EÛ(77!VV], 302, 4û2.
ECai^zàpa, 96.
Eùiapiia, 42-
Eu^pà-niç (cf. Euphrate, i/i-
/^a), 91.
"EipcCToç, i35, i36.
•Eï>eaXtTai, i5.
*E?pa6(£, 285.
'E^paOàvv], 2d5.
'Efûpa, 44*
'E^opoç, 63.
•Ex.éÔwpoç, *Exe^8wpoç, 4o2.
'Extvouaaa, 247, 252, 267.
FàvaÇ, 75.
Faya^ltav, 75.
FàvaÇoç, 65.
ZdÉ6axo(, 35.
Za68ixT)VT(, 3o2.
Za6'.Sa, Zac6iBo{, 67.
Zà6to(, 66.
ZaZpdii, 43.
ZaYxiï), 67.
[Zdtywpov, 4o5.]
Zadpaxapxa, 34.
Za8p(£p(T)), 43.
Za8pa(jL(TV]{, 43-
ZéX:axoL, 66.
ZaOoua, 43*
ZaxyaTo(, 66.
Za>t99a, 199.
Za(jLàa;:rjÇ, ZajxdiaçTiç, 67.
Ziv, 67.
Zav(a, 48.
Zajcoéxaç, 35.
Zdtpa, Zap«, 46, 92, 96.
ZapoL^^alo'., 66.
ZapayYiotvTÎ, 284, 285, 3o2.
Zàporrrot, 66.
Zapàua, 66.
Zàpa8poç, 67.
Zd^paOa, 66.
Zapav(ç, 67.
Zàpaiea, 66.
Zap6iï)v<Jç, 44'
Zapyt^aûtt, 43*
ZdipTjTa, 46.
Zap^xiç, 67.
Zotpia,<jiza, Zapia^Tcr^, 4^-
Zapiwi, 67.
Zap^tÇcYE'Oouaa, Zap^tl^gOoixTo,
260.
ZeC^xt), 66.
ZetOa, .34.
Z«ipr[vti, 44.
Z«ipr,v(«, 43.
Zeiptxai, 44*
Zi>£ia, 66.
ZOxoç, 67.
Zauç, 66.
Zevôaç, 67.
ZsuÇavx'Biïç, 44*
ZeuÇ(eeoç, 44.
ZsuÇ{;cnY), 44-
ZeuÇisTcoç, 67.
ZeuÇco, 44-
Zeûç, 67.
Zeçûpa, 44*
ZTtffKîa, 210.
Ziiea, M-
Z^Ooç, 67.
Zîi>5ç, 67.
Zt[31ioç, 67.
Zrjfxapxoç, 66, 67.
Zrlv, 67.
ZtivoSoxoç, 44-
ZY2voxpaxr,(, 67.
Zïïvo(6);:o>iç, 34o. '
Zvipavla, Z^ipayiot, 43.
Z(inri«» 210.
ZiXd, 48, 242.
Z{X^tao{, ZiX^tavdc, i45, i49«
Zif/(ip«, 96.
Zi(xapyoç, 66, 67.
ZC^ap, 108.
ZifTJvTï, 3o2, 309.
ZfAdipaydoc, 44-
ZéoLpOL, 96.
Zo6afôou, 44*
ZoYOxdcpa, 96, io5.
Zoyrfpaxa, 96.
ZdpÇiXa, 67.
Zopoffaavdç, 129.
Zouya6appt, 112.
Zou^ap, 109.
ZoupYOua, ZoupÇoy(p)a, 84,
172.
Zoup(J6apa, g6.
Zou/à86api, 66, III, 112.
ZobSp, 96.
Zu^6pa!o(, 67.
ZUUTÏOOÇ, 67.
Zuça, 108.
Zt'Sapa, g6.
ZoSopa, 89.
ZCOVY), 332.
ZtùlZ%p\9Q6^, 145.
ZwffdEpKJxoç, 145, i48.
Zti>poà<rrpv){, 44*
ZcupOfAàaSvK, 44*
Zwp^ç, Zcopd(, 10, 66, 67.
H
'Hy«6eo;, 63 et note.
'HyriaiavaÇ, 39.
'H^ooppoi (cf. rifouppoti),
399-
'HSa{jLT(y<jtoi, 4».
"HÔTjXûc, *H8t)xotvo(, 22, 399.
'HBciSvï), 332.
'Hxcaxoç, 39.
•HXe^Sîlç, i5.
•HXéÛç, i5.
'Hit(i7coXiç, 236.
'HAiç, 29.
'HiùSfi, 22.
'H^wvrl, 332.
*Hf*ix«p«, 96, 97-
"H va, 22.
•HvoSoxoç, 39, 44-
'Hpaéx>£ta, 276.
"HpaptCoç, 22.
'Hpàpava, 182.
"HpiiJloç, 42.
'Hpiov, i5.
"Hpioç, 4'0"
*HpdTcp«xo;, 63.
"HpTca, 3i5.
*Hpâya, 4io.
•Hpcivii, 332.
•H^tdEvaÇ, 39.
■^Haoç, i5.
'Haorfç, 137.
"HxBia, 207.
|Hx7)97i, 22.
'HxcJ6t)ffflE, 195, 197, 200.
e
0a6avTî, 285.
@a66a, 71.
Baoouxa, 477.
0a6paxfle, 54.
0a6ciSp, 0a6«iSpioy, 49*
Baydpa, 89, 91, i85.
Bàyoopov, 34, 84.
BaBauopa, 89.
ea3l«, 71.
6o(>^(j>, 72.
e«>^«, 76.
0a>ioç, 72, 76.
BàHoç, 72.
©d^Uouaa, 0«X>ouaa, zSq.
260.
0dt>mo(, 72.
6«>Jt{fo(v), 72.
Bflt>7:ou9a, 260.
0aXffi«, 55.
0à^ap, 72, 97, 109, m.
0afA«pa, 72, 97, 109.
0a^apcâ, 72, 97.
0àpti2viC, 76.
Oautva, 73. .
0di^va, 54.
0afjLyE)S{, 68.
0apiov$oxdéva, 227.
Oau({ç, 73.
0a(AOu(, 72.
[Oapioea, 73.]
6auuyd{, 73.
0à(xuptç, 48.
0«f*^, 73-
0<£ya, 55.
0av£(ç, 76.
0ap«, 72.
0«PYTÎlia, 55.
0àppa, 72, 97.
0app(a;, 49, 55.
0app<iS, 97.
0dippcoy, 67, 72, 76.
0àpaa, 54, 229.
0ap9Et(, 54.
0dcpaoç, 0ap9d{, 54, i55,
i56.
0apox(8aç, 76.
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
5o3
Siptiiv, 72, 76.
Haaoç, i32.
fc)aaa(«, 182.
B«ua, 71.
Bau6a, 71.
6ai;(xa, 78.
Baufxotaiov, i33.
Hauvapio^, 71.
0àJ*a, 167, 234.
0a<|rttxoç, 167.
(s)à<j»oç, 167, 234, 287.
ecotvil, 285.
StOL'JOL, 477.
Bey^a^aXavap, 1 1 1 .
Bsta, 68.
ee^aç, 68.
Bîtpîç, 44.
Betaoa, 190.
BsxxofiévTjç, 55.
6i>a^oi>Çay 242.
Bs>6a>ayT2, 54, 285, 294*
BE>6sYxavi), 285.
Be>6Êvi«adç, i45.
BEiflvêç, 54.
S^XffAO^y 72.
Bs^uEvtaooç, 145.
Be^Tcouaa, 190, 260, 264*
Hsfx6piTjvdç, 54.
BîfxsXtj, 72.
BefAT)a9d(, BcfAtaaoç, 187, i45,
207.
idiuiao'jûi, 172.
Biuiaodç (cf. B2fAr|90o<).
0*v5aç, 67.
Bio-, 68, 73.
HiOÔexTaç, -xxtjç, 72.
^to^powzohç, 343.
Heo^ur(èï)ç, 72.
0id«o^jcoç, 72.
B£dT(e)taoç, 72.
Bedy^apiç, 78.
Bs^^àftSoç, 54*
BepafAScoç, 26.
B^pavîpoç, 76.
Bspa^((i)v, 7i.
Bepdljivij, 72.
0epaç, 72.
0£payoç, 72.
B^ptvoç, 72.
6ip!voç, 72.
<^^Pf*«> 79-
6eppia(, 275.
Bipusaaa, igo.
0cppii$«u«, 477.
ôepf^o^, 71.
e£pa(o)(§a, 477.
^ip^inohç, 149, 276,
0epp,ou6iaxû{, 7O.
espoç, 72.
0^p9ay$po(, 26, 76.
e^paiç, 76, 77.
BspaTxoti, 477.
0^<jav8poç, 26.
0£o€wvî), 882.
ÔeoTCiÇdç, 161, 162.
Si9aa'>.ia, 287.
Bfu8a{, 55.
0800, 78.
0^toy, 68, 78.
0f<ôv y^<m, 477-
06cov{a, 60, 72.
0gwvi8aç, 78.
0T(6aaav, 260.
0ïlSetç, 73.
eiî6oç, 78.
07]6oupûc, 84.
07]7avouo(a)«, 247> 260.
^r{Xiu», 72.
^ptojv, 72.
0ïl3tÛç, 72.
0r)pa6aaa, 182.
BiJoaTOç, 72.
^^P^^^f 55.
07ipt(jLa/oç, 68.
0ilpt;:«oç, 07jpijnu(8«ç, 0ij-
pi7C7c^8ï)ç, 72.
0Tïp<jàp« (?), 97.
0Tïpc^, 68.
Orlpwv, 72.
0Tipwv, 55, 72, 76.
0Tjaapa, 97.
0tayd).a HlffAVV), 478.
©lor^diav ardpia, 478.
0îxuva, 71.
0'.6poiTT)ç, 72.
0{6po;, 71.
0tYavouoa, 260.
©iTT'i, 54, 71.
^<Tn, 54, 71, 72.
0iyi6«, 54, 72.
0(*)6a, 54, 72.
0((ito(a)a, 200, 210.
0tvat, 72.
[0{viï, 882.]
0(vtaaa, 200.
0(ioCi(, 68.
0dava, 54, 68.
0O(iva, 55.
Boyàpa, 97.
0ÔT), 78.
0({pvoç, 78.
0dpaoç, i55.
0ou6oup6(o, 72.
0ou6Qupv(xa, 72.
0ou6oupa((x)xa, 72.
Bouvàrai, 47^.
0o5ffai, 227.
0oupdÉvtO{, 55.
0oupvo{, 78.
0paji6ai, -^6oç, -p6toç, 26.
Spayl^i, 55.
0paouaTOç, 76.
0paoapo5v$oc, 55, 58.
0paas(aç, 76.
0paaîoç, 76.
0p<£atç, 76.
0pà9OU, 171.
0pdE9Ci>v, 76.
0psi{>!}cicaç, 26, 55.
0pïï7CO>6iTllÇ, 55.
0pfîa«, 57, 198.
0pivax{a, 0p(v«xoç, 0p{vaÇ,
55.
0p[v«uv (?), 58.
0p(otç, 55.
0poflEva, i85.
0pdf*ioç, 55, 68.
0povix<Jç, 76.
0pdvioç, 76.
BpudÉiç, 0po<îecjaa, 190.
Bpuoy, 190.
0u6piç, 55.
Sutaaoxcacr^V.a, i85.
©ueaadç, éoijaadç, 72, i85,
187.
0u>axo(, 76.
0<S>axo(, 78.
S'jM, 76.
e«3i).(ç, 78.
0j>tuv, 55.
0'j^aiOa, 72.
0uuat6oç, 78.
0ufxaxoç, 78.
0uu(^pï)ç, 78.
0uf*6pa, 67, 72.
B'^ifxSpapci, 97.
0wu6pï)ç, 55.
0of/6pi6uç, 67, 68.
0uix6piï)^oç, 55.
0«u6ptov, 54, 55, 72.
0%6pio;, 67, 68, 72.
06fi6piç, 55, 72.
0ufx6poç, 46, 72.
0uvtj, 882.
0upaoc, i55.
0u98po{, 175.
0o9a<Jç, i52.
0»>atov, 76.
0««iO, 0c6Ou, 78.
0«^pï), 84.
0co^iC, 78.
0c5viç, 78.
0co;ïatoc, 78.
0(iS;ïtO(, 78.
0ui;r!Tiç, 298 n.
0ci>u6, 78.
'Ia6i9dç, 149.
*Ia6iacjdç, i45.
'la^yauxavoî, 88.
'Ià8«p«, 33, 36, 97.
'laBaaTvoi, 4 10.
'làSepa, 33 n., 4ii.
*IaS^cuv, 35.
•laWp, *I<a>p<J;, 36, 63.
'Iût6piw;ra, 38.
*Iaxàp, III.
'laxxa, *I«xxr,vo/, 'laxxr^ta-
v^a, 4 10.
•I«>Ti+d;, 86, i58.
'Ia>uad(, i58.
'Iaf*6Ti, 83.
'Iau6{a, 83.
'Ufiriaa, 197.
'Iav8û<nr<ç, 4ii.
I^IavOr,, 70, 74.
''lavOoç, 70.
'lavvoufli, 36.
"lap, 109.
'lapatoî, 85.
'làpSa;, 17.
'Iàp67]>o;, 17.
'lapÇeiOa, 83.
'laaa^a, 83.
'laaguç, 35.
'laadv, i68.
'laod;, 129, 182, 184.
*Haato(, 4ii>
'laaadî, 129, 182, i34.
'Iàauo{, 36.
'latoup, 4'> 82, 88.
•laça, 36.
•Wçpa, 85.
'locyoupa, 84, 85.
*I6alo(, 4ii-
*I6a5, 74.
'I6(e)iTà>v «<J>i;, 34 1.
•I6ijvo(, 4i'-
''I6tip,4i,,456.
'I6T)pe;, 4ii.
'I67)pîa, 4ii.
*I6rjp(a X£ppovT[9ou, 262.
'I67ipix<{ç, 4ii.
"IStipoç, 4ii.
'lôûnviç, 74.
"ISuiXa, 4ii.
'IfimVTÎ, 802.
'l7{iTiii(ç), 88.
'lY^ïjxeç, 33, 407, 4ii.
*lYh<jdtpïiç, i5.
'Iyv7)T6î, 33.
"Ba, 28.
*I8aîoç, 29.
•lôaXiov, 28.
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5o4
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
'lôipva;, 70.
'Baç, 74.
"lôaaaa, 180, 4' i-
M866r,<j(a)(5ç, 187, 142.
*IWpvTï«, 35, 70.
"l^y 28.
*^I8r(6aa«, 190.
1ÔT)aaa, 196, 207.
'IStxàca, 97.
"ISta'ja, 207.
*I5oovov, 4i I •
'lepà 'H^a^Tcou, 19,0.
'hpà vîiaoî, 190.
'lÉpdlva, 33, 298.
"lEpàicoXi;, t^ï, 341.
'h'paaa, 180, i83.
'Upawi, *lEpaad(, 182, 4 10.
'lepaoTotpivat, 4 10.
'l€p«Tix<J;, 35.
*I^p6eîT«, 17, 34.
'Ispf/ouyàv, 34»
-^IspoxXïî'î, 35.
'UpMU^oç, 268.
'hpci, 35.
'Is(a)jc<{ç, i35; cf. 'leaw'ç,
i/i/ra, et 4ii.
"haaa, 'leaaa, 34^ 190.
'haaoç (*Ie[a]7co^ uon 'ha-
[ïc](JO, i35, 4ii*
•lexai', 34.
•Ka6«TTiç, 35.
"KaOa, 34.
*IÇav, 242 n^, 260 n.,. 34 1.
•Kie«, 34.
'Iï)3lu«dç, i53.
*It1v5, 4"-
*lTÎvuaoç, i52, i53.
'ISdtyoupot, -oupoç^ 34> 84.
'I6(oav], 34-
•Ixièio;, i5.
'Ixotp^a, 16.
*Ixaptoç, i5.
'Ixap((uv, i5.
"Ixapoç, 190.
"IxapTâc, 34.
*Ix{Çapi, 34, 112.
'IxOioc, 35.
*nàove(, 32.
'Uapxoup^;, 41I9 4 12, 4i4ii
"!>«?, 74, 4ii.
*nàtav, 32.
'nepy^xai, 4ii, 4i2, 4i4-
•nepY^xai, 'neppiTsç, 34.
'Uspéa, 41I9 4i2-
'n&pxaovsç, 4ii» 4i3.
'lieûç, 70, 74.
•niciStiç, 74.
'n(6ippiç, 4i3.
'Uixid^C, 4i2 Q., 4i3.
'ntVOÇ, 32.
"Hi^ra, 4i3.
'Hiao^ç, 145, i49*
•in^Sepiç, cf. 'nii'eeptç.
'n^eiSç, 22, 70.
•n>{6eptç, 'inéôcpiç, 399,
4i3.
*n>ix/«, 4i2 n.
'IXXixixavcJç, 4i3.
'lUiizouU, 4i3.
"IJDoç, 36, 63, 70.
M>oç, i5.
"IJlouÇa, 242.
''Douvov, 4i4*
*I>oup6iBa, 4i4>
'notjp^eta, 'IXoupytç, 'IXup-
T^«, 4i4-
*IpiaUa)V, 22.
'Ijxavîxai, 34.
'IfAapaxo;, 42.
'IfA(iX«p« ('If*a/.apa?), 97.
'Ipi6pa90ç, i32.
'IjA^pOU, 70.
•If*tx«p«, 9^» 97- .
•JftotSO, 35.
*IpiO'jOT|Ç, 35.
"Iptupa, 22.
^Iva, 46*n.
"Iva, 74.
'Ivapiîxiov (Tzé^oLy i3, 34-
'Iv8a6apo(, 97.
'lyBàpa, 97.
"IvSiïç, 39.
'Iv8/6i>iî, 414.
*Iv8iY£xixr(, 369.
'IvSixrJ, 83, 126 (Aeuxii),
369, 414.
*'IvBo(, 9 n., 22, i4o.
*lvr^iJisa, "IvTjaaov, 167, 195,
197-
'Ivi^Tlvrl, 302, 3l8.
*Ivf*e<Jxdtp, 109.
"Ivvr^aa, 167, 196, 197.
'Ivoijxptov, 34, 4i^-
'Ivxspàuviov, 4 '5.
'IvxepaviTîaia, 4^5.
'IvxEp^pouptyoi, 4'5.
*IvXT)3lTïvr(, 3o2.
*lv\ja96ç, i52, i53.
'hiô, 74.
*Ivw;î<Îç, 75.
"Ivwt]», 75.
•iç(«, 159.
'IÇiaç, 39.
•IÇiov{8r,ç, 39.
•IÇdç, 159.
•I({6ovAa, 35.
*IoE09a, 70,
•loÇa, 242, 4i6.
"loxAoç, 75.
'Ioxo<Spa, 84, 97.
*Ioia{aç(?), 35.
*Hvtoc, 29.
*Iovx{oi, 36.
'lovxcopa, 4i5.
'Idpaç, 129. .
"loç, 17.
*Iou€o>ov, 4 18.
'lou-pfapCa, 35, 417*
'IouYxap(a, 'louY^^^ptov Ri^
8{ov, 417*
'louepvia, 417-
•Jooxapa, 84, 97.
'louXa; cf. T(«p.
•louXtiSTiç, 35.
*rouXi(i6anai, 4i8. '
*Iou>id€oya, 4i^-
*IouXtd7coXi{, 341.
'Iou>oi, 35.
'loiSonov, 4i8.
*'Ioup«, 129.
'Ioupaaa({c, 129, 4(8.
'louad^foupa, 84.
*Iouax'.vi«vïî, 285.
*IouTriviavoTCO>iC, 244» 286,
475 n.
'ItctcocoÎvoi, 4io, 4i6*
*I««7JVt[, 302.
*I]C7cdxoupa, 84.
"Jjnccdv, 4 10.
'IwTrtâv (?), 22.
"Ipaaa, "Ipawaa, 180, i83.
'Ip^atoç, 4^>
'Ipfa <&>aou{a, 4i6»
Mpiç, "Ipiç (?), 35, 4iO.
•Ip<i6eoç, 75.
Mpoç, i5.
"Ippaç, 22.
"Ia«, n<ja,4, i5,40li., 199,
200, 210 (cf. "Idia).
•Ia«7opaç, 42, 70^
'ladJxaç, 4i6.
"laaxoç, 48, 70.
•Ia«3lr.(0, 35.
"laavSpoç, 29, 42.
"laap, 'laàpoç, 109, 4» 6.
'laai^a, 35.
•I<ja/^(£p, III.
*I«i56t)ç, 35.
•W«, 4i.
•Ia(aç, 42, 49.
•latTrfvjiç, 49.
'laixpdtXTjç, 42.
'I<jiv8a, 27, 28, 35.
'latovBa, 28, 35.
'lai;, 29.
'Ifffcuv, 49-
"Itncaliç, 4i6.
'Î<ix6ç (?), 74.
^^I^jACVOt, 4 16.
'lauiîviî, 3o2.
*l9piT[y(0(, 3o3.
'IVfATjVf^C, 302.
*la6oLvjiOç, 35.
•Wç, 149.
''laoç, 149.
*IaouE>o(, i5.
'I<joxpflExïiç, 35*
'laoupiov, 4'7-
'Iod9t>oc, 35.
"Iffjraitç, 4io.
'Ivnavta, 25, 35, 298, 4 10.
"Tajîivov, 4 16.
"[(wa Claa), 4, i5.
' looa^ip, III.
'I<KJ(i«, 145.
'Ictxcévtjç, 70.
'I<jxo(, 85.
'loxrfviov, 4' 6.
•I<jxp(ç, 417.
"I<jxpoç, 75, 4i7i
'I<JXWVT|, 332.
'loX^ptcDV, 48-
•Ia;(i5Aoî, 49.
'lo^ç^udeaaa, 190.
*Ixa6iipiov, 3, 49-
'IxiW, 35.
"Ixaxoç, 75.
'îxdhoy, 35.
*Ixavoç, 9 n., 35.
"Ixapoç, i5, 42-
Txaç, rvfiç, 74.
"Ixiov, 417»
' Ixoupio(9)a, 200, 210.
*Ixoxxï), 4ï7«
'Ixoioç, 75.
*Ixa>v, 22, 23.
TxciSvTi, 332.
^Iipuç, 42.
"I+oç, 'I+<Jç, i58.
*Ix<^Pf> 97-
'IX.0uos9va, 190.
*IX^voSo(a)a, 247, 260.
'I(i)ivvT){, 35.
'Ico^avv)(, 35.
*It&fiOU9a, 260.
*f(ov, i5.
*ItSvt), 332.
K
Ka6a8Tiç, 5i.
Kdi6atov, 78.
Kà6aXa, 78.
Ka(6a>i9aa, 200.
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5o5
Ka6aX)Tvov, 374>
Ka6a>>{(av, 874-
Kfl^Sava, 234.
Ka6av«T)vi(, 3o3.
KttSapaava, 5o.
Kdiaç, 24.
Kàe«cra, i83.
Ka6a(y90c, 129, iSy.
Ka66a>ouaa, 26 1.
KaSii^Tivij, 3o3.
Ka6i)pd^ay i83.
Ka6ijaa, 197.
KaStjadç, 137, 14».
K«6ïicj(j<J«, 129, i37, i4a,
i83, 197, 3o3.
K«6u>ij, 160, 275,
KaypacvSauv)vi{, 5o, 299, 3o3
KaBoç, 24.
KaBa97]vo(, 78.
K(i88r,ç, 78.
K«8{a, 374.
Ko(SXi]vd(, 374*
KaBtSç, 5i.
Ka(a, 80.
KatÔptç, 374, 382.
Katx{>ia, 387.
Kaïvàv, 80.
KaivSç (?), 80.
Kaivfvt), 324-
Ksiviino^ic, 341 •
Kaïo;, 80.
Kaipv)voi, 378.
Kftipicéva, 374.
Kafaatva, 374*
Kataoty, 260 n.
Kaivapauf ouata, 4^>
Kat9dtp€ta, 25, 292, 374.
Kaioriva, Kaiorjvij, 3o3, 874.
KoLialoL;, 874.
KaiTd6piÇ, 374.
xcixxdi67), xixxa6o{, 4o9-
KaAci, 5i.
Ka>aÔr„ 261, 874.
Ka^d^Ooua, 261.
Ka^d^Oou^a, 261.
Koilaixioif 375.
Ka>ax(vr„ 3o3, 824*
Ka^lotaai, 278.
KaAau(vv], 324<
Ka>dÉ/At9(a)oc, 145, i49-
KaÀocv$adpoiiay 3o.
Ka>«vT(ai 'lySot, 5o.
KotïayiyiY^, 202, 3o8, 324-
KaXeevT^», 875.
Ka>3ou6a, 875.
Kaietxai, 876.
Ka>6X0i, 375.
KflE>iixou;i«, 875.
Kalivri, 3o3.
KaXvjoua, 875.
KaXxoivot, 865, 875.
KoeXfoup, 82.
K«>(«ouî, 875..
Ka>i(j(a, 875.
Kaîxoua, 875.
KaUftlW, 875.
KaUal<i, 875.
KaXXao€aTapcç, 24*
KaneyCa, 875.
KocX^txoXo&yv), 882.
KaaUouAa, 875, 4o4.
Ka>Xivouaa, 261.
Ka>Xidpaaoy, 168.
KoeXMkouç, 875.
Ka>o{xtyot, 865, 875.
Ka^ffi}, 261.
KaXitdpia^a, 200.
KaXu(, 875.
Kaftali^i-^ttiy, 24.
Kd^av$po;, 24'
KftuàvY), 285.
K«f*«po«, 97.
Kaptapt'yT], 824.
KofAaptyov, 875.
KafiSa^vrf, 8o3.
KaaocitToy, 4^1 •
Ka^u6ouvia opi}, 876.
KafA6u9r,yT{, 3o3, 806.
KotfAÔuaoy <n6fia, 1^.
KdfiipTT^Ç, 875, 876.
Ka(Ae9T)VT[, 808.
KftfASx^a, 4û.
Kotu^yapa, 97.
K«ttivTi(ïi), 825.
Kdiutaa, 180, 210, 808.
KafiiOTjvr;, 8o3.
Ka^^coyi, 285.
KsfiOuBdXayov, 876.
Ka^ouXdBouyov, 876.
KafAOuvoi, 876.
KacfAOup7[9ap6ov, 876.
Kapijca/, 4^4*
Kà^ffaaoç, 182.
Ka(i'}a, 24, 284, 286.
Kdipiov, 24*
Kay«, 286. V
Kayafdps, 5o, 89. \
KayBaSe^a, 876.
KocySaxdy, 876.
Kay$a>ot, Kd^vSaXoç, 4o-
KàvSavov, 876.
Kav8aou{a, 876.
Kavdapa, 97.
Kay$apac, 876.
Kflivôûcpoi, 78.
Kdtvdooa, 188.
KdéyBdap, 109, 876.
KavSouoy, 876.
Kav^pdyftpot, 97.
KàvY), 288, 285, 286.
KayOaxtc n6\iç, 209.
Kavi^l^a, 284.
Kotyyifapa, 97.
Kavy{xio(, 80.
Kavo'yiÇa, 98, 243, 244-
K^vrayo;, 877.
K«vTiot6/ç, 877.
KavTiov, 197.
Koeouiot, 882,
K«ouç, 168.
Koeoumof, 1.68.
KdtKaCa, 243.
Kanayeu;, 24.
KiÉKapa, 97, 877.
Kairxxiayri, 286, 290,
Ka;reBooyoy, 877.
Kan£^àyoi, 877, 882.
Ka;cT)yôrcai, 8o3.
Ka)CT)vi(, 808, 825.
KstTzlaa, 210, 3o8.
K«ird^aX6a, 877.
KanniaoL, 188, 877.
KanufyY), 808, 325.
Kàp, III.
KctpaBa, 5o, 234.
Kdpwa, 877.
Kd^papoç, 5o.
Kap6{vT), 825, 826.
Kap6{ç, 201.
KapBaufyT), 325.
Kap$a^;i>i], 24) 187.
Kap3a^uXTi99d(, 187.
Kap87)a9dc, 187.
Kapr{yv], 8o4, 325.
Kapijyoïoi, 877, 891.
KapijOTjVTJ, 804.
KapT)<Td(, 187, 142.
KapT)aadc, 187, 188, i42,
804.
KapOa{a, i4o, 38o.
KapHpoL, 97.
Kapiaydç, 3o.
K«pi{A«, 878,
KoLpiuOtVXiÇ, 78*
Kap(yT), 804, 825, 826.
Kaptyot, 878.
Kaptaxoç, 24.
Kipiaaa, 200, 878.
Kapi9To(, 878.
KaptTyoi, 878.
Kapxa9tavT[, 286.
Kapxa9(i&, 174'
Kap^ai^a;, 3i5 et note.
K%«pa, 97.
Kapfxjya, 826.
Kap^oy(a, 385.
Kapftu)T)9<Td(, 187.
Kap^e&yi), 882.
Kapyac, 4^-
Kapyiotoy, 188.
Kapyaodç, i38.
Kapwdxiii, 261.
Kapvi]9<Td:coXt(, 188.
Kapv(yï), 825, 826.
Kipvioi, 878.
Kapyoyocxai, 878.
Kapvouc, 5o, 878.
Kapou«y(ç, 200 n., 880.
KapotidfKa^, 88o.
Kapoueyxdc, 880.
Kipoupa, 84.
Ko(pouo(a)x, Kapouaoâ^ 189,
247, 248, 26 u
KocpTcaOoc, 74» i33.
KapTcaaeTç, Kapnaa{a, Kap-
.;ca9oc, 188,
KapTC^Xa £xpa, 198, 209.
Kapffi](a, i4o, 880.
Kapmjvddç, i38, 140, 142.
KdEpiri;, 879.
Kapffo^ixai, 879.
Kcêppa(i), 97, 107.
KcippdSouyov, 879, 38o.
Kapo(Bau0i, 88o.
KdpOQÇy i56.
Kapad(, i56, 175.
Kapoo^lA, 880.
Kapoe&, i56, 175, 880,
Kdpxa, 80, 34.
Kapxala, 880.
KapTa>(ac, 880.
KapT«>i/zT[y, 277.
Kapt7](a, i4o, 879, 880.
KapTV)9dc, i4o, 142.
Kapçapà, 97.
Kapyï)8ciSv, 409-
Kddi, 180, 188.
Kavftt, 261.
Kxad^ySpa, 3o.
KoiaxT), 3o.
Kotaxovtoy, 5o.
Kxv^dEpet, 78.
Kx9piapeT, 78, 112.
Kaaf*flJpï), 78, lia.
Kaaptapt, 112.
Kaau^yT], 882.
Kaao(, 188, i84y 171»
Ka90UEX>avdç, 38i.
KxooupY^c, 38 1.
Ka9n(ai nu>ai, 121.
KoaTciay?!, 28G.
Koîaaa, i8o, 261.
KaadEtcéya, 24>
KadaiTEp^C, 38 1.
Ka9iaXc6y, 5o, 88 1.
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5o6
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Kaore^^avot, 38 1.
KaaT6>>o6ptfxspfle, 97.
Kd^<iT£>Xov, 38 1.
KooT^cov, 38 1.
KaujTo}l(i&v, KaTTOuXbSv, 5o,
38i.
Ktitorpa ïtuxiy 38 1.
KaaiioTTîç, 173.
Kaoyapa, 9S.
KaciaxExauuEvi}, 332.
Kaxotvï), 286.
Kaxaovîa, 10.
Kixapa, 98.
KaToipaScov, 47» 3^'*
K«Tap6arTjç, 38 1.
KaTot<i(Jo3, 171.
KataoTiywva, 149.
Kaxtaa, 210, 3o3.
KaxoiJfvaToç, 38 1.
KaToue>><u>o(, 38 1, 382.
Kd^Touaiç, 5i.
KoxpaXEuxdç, 38 1.
KaxpavE^a, 38 1.
Kaxxàxaç, 5i.
Kaxxaptxdç, 382.
Kdtxxapo{, 382.
Kaxxaaixepoç, 382.
Kaxxtyapa, 98.
KaxxouÇa, 243.
Kaxxu6oup{vT), 32C,
Kaiuiuy Xavo(, 377, 382.
Kauôa, 78, 179.
KauBoç, 78.
KauSti, 79.
KauxaXoç, 5i.
Kft'^xoaa, i83.
Kauxaviov opoç, i33, iG5.
Kaiixaaoç, i33, i65.
Kauxoi{vatoi, 382.
KauxcovEç, 238.
Kaujjiava, Kau^uopa, 98.
KaUoxptavôv tcsS^ov, 2o3.
Kaçap-, 1 10.
KacpévT), 24*
Ka/^oupa, 84> 85.
Kdc^a, 24, 4^9 234, 235,
23G.
Kaj^a'oç, 236.
Ka^iaç, 80.
Kacov, 24.
x£6a>Tj, 52.
Ke6pt1vti, 3o4.
KE6pv)via, 3o4>
K^6pov, 382.
KsSaaa, Ks'fia^ai^ Ke$E9T),
i83.
KESpiç, 374, 382.
KE'Spiao;, i49-
KE^puaiEc, i49«
KE^p(i>9ia, 79.
KsiayEiaot, 383, 385.
KExaupttfvT], 382.
K£H8ouaa, 261.
KE^aSouaaai, 221.
KsXaScuvTi, 332.
KE^atvaf, 4^*
Ké)e«;, 80,
Ke>eÇijvt[, 3o4.
KéX^tiç, 80.
KE>fiaxtx(i(, 5i.
KE>xiavoî, 383.
Kél^H, 24. .
KE>.aa, 201, 228.
KE>aixavo(, 383.
K€>xÇï)vt1, 3o4.
KE>x(6i}po(, 383.
KeXxixo(, 364.
Ktlx6^, 383.
Kaxpoç, 383.
K£>xtii, 383.
KE'^ujxEva ^pi), Ki^uivoy 5poç,
383.
Kêfxjjiiptoi, 383.
Ke>^oi, 383.
KévEoxov, 383.
KsvExa, 5o, 5i.
Kévvoi, 383,
K^v9a, 190, 226.
Ksvxa, 5i.
Kevxai, 383.
KsvxtXuiv, 80.
Ksvxdptna, 383.
Kfivxoupivoy, KEvxoupiov, 383.
Kfipaxa, 370.
xspa^6uÇ, 54*
KEpocaoç, Kspaaouç, i33, 170,
172.
KEpocuvia opT^, 384-
xspauvd;, 384-
KEpauaiov opoç, i33, i65.
KEp6iptoi, 384^
Ksp^OaiSoç, 24>
KEpBtad;, 149.
KspEaoc, i36, 384 >
KEpijaadç, i38.
KepTjxavof, KspTjxEç, 384-
KE'pxap (?), 109.
KcpxiacDpo;, KEpx^aoupa, 85.
KipxExtiaiov, 5i.
KspxfvT), 5i, 326.
KEpxivTxiC, 326.
KEpxîvoç, 384.
K^pxupa, 284*
K£>|^«, 79-
Kfi'pvixÇa, 268.
KEpouap(a, 384'
K£pouivo(, 5i, 368, 384.
KEppi)xavo{, 384.
K^pao;, i56.
Kspoouvov, 384-
Kfipxt99a, 200, 384*
K^pcovE;, 384.
K£pco99d{, i54*
Kfiaai, 190, 226.
KEoaEpco, 384.
KEVxpia, KsoxpfvT), 326.
xE^aXi], 52.
KEçaX(>)T]v(a, 104.
Kij^aX {tav, 3o.
KtïSap, 109, III.
KriXoiha, Ki{Wcroa, 221,
2G1.
KripMl'koi, 5i.
Kîjaoc, 142.
KTjxiç, 25, 184.
Kv)oiadç, Kfjçtaad;, i45, i46,
*49-
KioL'^ly^ioi, 385.
K(6po;, 382.
KfCupa, 169.
Kt8u£aaEt(, i35.
Ki^uEoadf, KiBuY)9<7({{, i35,
i38, 146.
Ki^piov, K^Epoç, 3o.
KfÇapa, 34, 112.
Kil^api, 112.
KiOapf^wv, 176.
KWvou (?), 3o.
Ki)i6TÎvaioi, 385.
Ki).io(, -35.
KlUa, 5i, âD5.
KiUaç, 24.
Kaiioç, 35.
KiUoç, 80.
KCUoupoç, 24.
Kt>Xo6xa, 25.
Kif^àpa, 98.
Kiuspoç, 265.
K{^u6poi, 386.
Ki(A(axa(, 3o4-
Kifwaxijvïj, 3o4.
KtpLfAEpiot, 383, 384, 386.
K{(A<{>0(, 24 D, i58.
KtucDilo;, 247.
Kîv8a4»oç, 24.
Kévva, 386.
K(vvai6a, 79.
K(ptç,46.
Kipxi^ioç, 386.
Ktppa, 229.
Kvppa^ai, 25.
K(pa«, 229.
Kipçtç, 25.
K{pb)v, 24.
KiaeiivT), 3o4, 326.
Kfaaa, 195, 198, 201, 3o4,
326, 386.
Ki(s<sdaLç, 3o4.
Kivas'j;, 3o4-
KiaoTjpouaaa, 24B, 25 1.
Kioofii, 3o4.
Kiaaivr,, 3o4, 326.
Kt9ad£9aa, 190, 261.
K(a«d(, i46, 173, 3o4» 32C.
Ktaaouç, i46, 172, 173.
Kt990uaa, 248, 261.
Ki99oSa9a, 190, 248, 26 1.
Kt9x{8£(o(, 159.
Kixpov, 277.
Kixxatot, 79.
Ktxxdç, i46.
K(?«7oy, 168.
KX^ouEva^, 3o, 248.
KXatadç, 5i.
KXblvw, 80.
KXdEpEvxÇa, 268.
KXaa[(i>v, 5i.
KXaxioç, 5i.
KXau$a, 5i.
KXauBta, 78.
KXaudiovEpiov^ 387.
KXau8tov *Iouaov, 387.
KXsuStoutov, 387.
KXai>XT]V3Xtoi, 387.
KXeTvoç, 80.
KXeivciS, 80.
KXciae^vïiî, 3o.
KX£iad6opa, 89.
KXEiaoupa, 274.
KX<a«8£ç, 387.
KXtfcDv, 10.
KX^fi&vT), 332.
KX^voç, 80.
KXt)voS, 80.
KXouvtov, 387.
KXouatw), 326.
KXou9to(, 387.
KXiixoç, 80.
KX(oo<yapT)vc5v xidpiT), 387.
Kvauaov, 168.
Kyciia((i)v, 80.
Kva>od(, 154-
Kvcuaodç, i48, 154.
Kdapa, 95, 98.
KoSspciXf^, 387.
Koyxo^dip, 109, 120, 29^
Ko-fx^ia, 389.
KdSava, 79.
KoBâvij, 79, 286.
KdâSoupa, 85.
KoBou7)vi{, 3o4.
Ko8po^uT)w{, 304*
KoÇdXa, 79.
KdCuXa, 79.
Ko(«, 5i.
KouciXa, 387.
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INDICES » ALPHABÉTIQUES
007
Kotîlspivoî, 387.
Kot>io'8piya, 887.
xoiy(iv (xô), 387.
Koxxovd^f'pa, 98.
Ko>iYxopov, 388.
KoXav(a, Ko^avtxa, 387.
Ko>apvov, 388.
KoHv$a, 388.
Ko>mavo(, 388.
KoXOïjvii, 3o5, 3 16, 319.
Ko5liTiavo(, 388.
KoaevTov, 388.
KoXoSp%a96çy 129.
KoXdî), 79, 3o5.
KoXov, 79.
K6).oupa, 85.
Ko>ou99a, 248.
Ko^oa, 228.
Ko>u6paa9dç, 129, i33.
K({>wv, 3o.
Ko>(OVT„ 332.
K(iuava, 389.
KouoEp, 109, 112.
Kouapc(, 109, 112.
Koufôaua, 389.
Kof/tcnivnfl, 3o5, 3o6.
KoupiayTjvïf, 3o5.
Kou^oBiawf, 286.
K<iu/AoSoc, 286.
Kou^uovo(, 389.
KououEvot, 390 n.
Ko^lzloÙXlXOL, 389.
Krf^jîAouTov, 389.
KoVûtVTl, 286.
Koyha&épa, 89.
Kov(xa, 389.
Kovoî^oç, 161.
KovTtvo3«aa, 248, 261.
K(5vTo(u)6ptç, 389.
KovTp^Youpoi, 85.
KoTcafvTjç, 390.
KoTzafi, 109.
Ko7:>ocvtovy 390.
Kopixij, 4^*
Kopax€&$T)c >i^ut[v, 390, 391.
Kopa(o{, 159.
KcJpaÇoç, 159.
K(ip6aaa, i83.
Kop6*ouç ( Kop6EOUVt04 ,
gén. ?), 79, 390.
Kop6iaw(, 286.
KopSioc^ 24.
Kop^KTzai, 25.
KopSouijwî, 79, Sof).
Kopeoup, 82.
Kop^oupa, 85.
Kopïlvï) (?), 3o5, 332.
Kdpiiaa, 197.
Koprp6çy 138^ 142.
Kopv)09oc, 187, i38, 142» 167.
Kopiv8io6p, 82.
Kop{vtovy 391.
Kop(v9tOt, 877, 391.
KoptdvBat^ -vdot, 391.
Koptxxvoi, Kopixauot, 891.
KopxdBcipa, 98.
K<ipxoupa, 85, 891.
Kdp^oaa, i83.
fKopvi(vaioi, 891.]
K(ipvoi, 891.
KopvoRtcov, 3o.
Kôpvoç, 891.
Kopdx, 126.
KopouûtvT), 286, 3o4.
KopoKavoéçf Kopckt^ooç, i3o,
i46.
Kop7CixT[vatoi, 891.
KopnOoi, 25.
Kdppa, 89.
Kdp9toiy Kdp9txa, K<Sp9ot,
891.
Kdpaoupa, 85.
KopTaOa, i85, 3o5.
KopTuvtot, 79.
Kopxuç, 79.
Kopu6pa9ad(, i3o«
KopwT) (?), 3o5, 882.
KopciSvgta, 191.
Kopt&vi}, 274, 882.
Kdpcovof, 820.
Kdaa, 216, 228, 226.
K6^9a, 21 4, 216, 228, 226.
Kd^aai, 2i4y 216.
Kddatov, 216 n., 891.
Koacjdç, i5o.
Kdvaoupa, Kddvoupoç, 85.
xoTcdxTjç, 24.
KoxapÇïjvïl, 808.
Koxijvaioi, 892.
Koitdlciov, 5iy 258.
Koxtvoi, 892.
Kdxtvoç, 892.
Koxivouaa, 248, 261.
KoxtvoCa(a)ay 248, 892.
KoxpdY'lvoç, 85.
Kdxpayot, 85.
Roxpl^oupoi, 85.
Ko'zpl^oupoç, 85.
KoxxaidÇptfay 892.
Kdxxâ^, 24.
Koxxiipa, 98, 99.
Koxx^aptç, 98.
Kdxxtç, 98.
Koxxd6apa, 98.
KoxxovapixTÎ, 98, 99.
Kdxuç, 5i.
KouBpo^6v], 898.
Koui^s, 5i, 240y 243, 289.
Koutvxivs GBoxa, 4^4*
Kouxap{Ça)V, 176.
Kouxouadç, 147» i52, i65.
KouAyJvt), 3o5.
KouAourî^vYj, 8o5.
Kou>oup{, 85.
KoSvai, 5i.
KouvaÇa, 287.
K0UV£0(^ 898.
Kouffoi, 25.
Koupyfx, 898.
Koupe^l^loup, 82.
KouptavSpa, 79.
Koup(x)ouu, 898.
KoupQu>a, 84.
KoupaoÉ^oupa, 85.
Koupaou, 171.
Kouxlat, 898.
Kouxoupfoup, 82, 85.
KouxoupYoupoty 82.
Kouxplfoupoi^ 85.
Ko/ Clouas, 261.
Kpa&ousla, 892.
KpoyaXîai, 46.
KpapSouaa, 261 , 262, 265.
Kpgivij, 287.
Kpav{/a, 3o.
KpdÉvxa;, 58.
Kpaadç, 79, 182, i83.
KpaoTcovia, 80,
Kpaxiwv, 80.
KpeuaoxrJ^ 208.
Kps^taa, 210.
Kpéowjsi, Kpio\jaiç, Kpsuaa,
KpEudi^, 262.
Kps4>«, 157, 235, 287.
Kp^aa, 197.
Kpîjaaa, 178, 195, 197, 201,
326.
KpTjaaciS, 175, 195, 197.
Kpïjaaciv, 80, 177.
Kptjoxoivij, 177, 882.
Kpv)9X(av(a, 80, 177.
KpijxoT^viîç, 58.
Kpîoaoc, 3o.
Kpiurfloç (?), 142.
Kp(;iia(a)a, 201, 210.
Kpiuioâi, i46, i49*
Kp{^u'.(Tao{, 142, 146, i49y
201.
Kptv(j>y, 58,
Kptd(, 8p.
Kpt9a, 201, 210, 221, 229,
298.
Kpba, 210.
Kpi9aîo( xdXffOc, 210.
KpiaTza^f 58.
Kp(aaa, 201, 210, 826.
Kpt<7(ov, 5i, 80.
KpixÇtudç, 277.
Kpdai, 58.
KpoxoS(E)(Xa)y izéh^, 34j«
KpdpiO{, 3o.
Kpd^oç, 5i.
Kpo/i6ouoci, 262.
KpovEijç, 3o.
Kpovxûvsc, 5i.
Kpdaaa, 214.
Kpo(o)xid[xowov, 892.
Kpoovol, 257.
Kpou9ic, 5i.
Kpuaaadc, i3o.
Kxifx^VTj, 827.
KxviivÔpfvii (?), 826.
KuivEoc, 80.
KuavE<|>i(iSv, 3o.
KuavTJ, 287.
Kuavv), 287.
KuSaaadç, 5i, i3o.
K6Btuo(, 24.
KuBiTCJtoç, 80,
KtSSiaa, 210.
KuBtwdç, i38, 14c.
Ko8y«, 80.
KùhpOL, 25.
K68papo«, 99.
KudpTJyï), 3o5.
KuSwyia, KuScoyiSxat, 1/49.
KoÇixï)yT(, 8o5.
KiStK, ^o.
KutÇa, Kuli:a, 198, 243.
Kxildîpaç, Ku>a6po{, 24.
KuXatu£vr,c, 3o.
Ku>iv8p(yTï (?), 326.
K<iXiff7co{, 80^
KiS>t(Tao(, i46.
K<iUa(, 24*
KoUilvi), 268, 3o5.
KtSX>o(, 24, 3o, 5u
KtSXcoy, 80.
Kufi(vï), 827,
KuyaÇ, 80.
Kuvri, 882.
Kuyya, 80, 4o.
Kuvdaoupa, 85.
Kuvoaoup(a, 85.
K^voupa (mis à tort avant
Kuvdaoupa), 85.
Kuyovpla, KuyouptaxTj, 85.
Ku.-atpa, 99.
Kùïcapa, 99.
Kuirocpiaaa, 202.
Ku7:apta<7Îac(i), i46, 202.
K\Jlsdp\<3<3QÇf i46.
Ku7capi99ou{, 146.
Kup6aaa, 184.
Kupijvi}, 8o5, 3oG.
K'jpiç, 3o.
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5o8
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
KtSpuaaa, i83, i84«
KtSpvoç, 3o.
Kupoç, 240.
KuppUç, 3o.
Kuppoc, 3o.
KupTiiBai, 80.
xiSpxtoç, 80.
KupTO'j^oupa, 85.
KupToSvT), 80, 332,
KtSptuv, 24, 3o.
KupoSvT}, 332.
Kupuv{3v)Cy 3o, 40'
[Kaç, 249 n.]
Kuaaouc, 172, 173.
K^TTlpOÇ, 3o.
KtSxvoi, 393.
KtSxo;, 5i.
Kâpavra, 4^-
Kuçapa, 99.
KtS?«ç, 46.
Ku<|»ap{a, 80.
KoSaç, 317.
KcuBpuç, 80.
K(i)(i6p£ta, 25.
KcouiatjwJ, 3o3 n., 3o5, 3oô.
Kci&jAJcohc, 343.
KûjA'|a, 235.
Kcovouivai, 390.
Kûvaa, 216, 226.
KœwTOKvrtvii, 327.
KcuouYtov, 392.
Ko&ouvvoç, 392.
Ko&poCa, 243.
Keipou (cf. Aaxanlot),
KtÙiy 5.
Kcoaa, 222.
Kci&aa, 222.
KciS<jaQx)6a, 168.
Ktiiaapa, 99.
Kc^taXoÇy 3o.
Kc&tivat, 392.
KcjxouivTioiji 392.
Kcou^uâcai^vof, 392.
Kcoçoévxa, 198, 216.
Kci&9a{, 198.
K(i>çt[v, 317.
AdéCaiva, 61.
Aa6«pa, 99.
Aa6spvtç, 4iS-
Adi6T}po%, 4i^
A<£6ouTÇfli, 268.
Aa^apCtty 10.
AayCijvii, 3o6.
Aa-ffoôpitat, 4'9-
AflEf(v€i«, 4i9«
Aayxo6piY«, 4ao.
A«Trv^ 419-
Aoyouva, 262.
Aocyoua^a, 248.
Aaéaç^ 10.
Aa8ixï)viî, 3o6.
A^Oupoç, II.
Ad^Ya GSaxa, ^i^.
AaXna, ^iS, 4i9-
Aaiffivij, 327.
Aaxt6({, 4i^*
[Aaxi>6U, 4i80
Aoiy.iitizf6, 4>8*
Aaxxo6oupYOC, 4 '8*
Ao(x)xo6ptYa, 4'^-
Aaxxoupicif^avov, 4*8.
Aa(x)oup^{, 419.
AoixpioL<j96ç, i3o.
[AaxuBcov, 419»]
AoL'kaaiq, 61.
AaXaavSa, AaXiaavSevç, 61.
Aàpi6aiaa, 262.
Aa(A6otxai, 46-
Aaui6p(ç (^laonioL), 4'9-
Aafxia;, 61.
AafAioç, 61.
AauJjnnj, 61.
Aa^iç, 61.
Aa^(axo{, 61.
Aà^inr,, 63.
AocfAR^a, 63.
Aôi[L^ai, 235.
Aau4»oî, i56.
A«pi<{»axr(, -ï)vt[, 3ô6.
AttfioS, 61.
Aàucov, 61.
Aaviyàpa, 99.
AàvoCpi;, 4^0.
AsÇia, 4i6 n.
AaoSCxsia, 223, 293.
AacoSix7|VT[, 3o6.
Aaoi, 420.
AaouYavariVYJ , AaouXviav^ ,
AaoutviavT)atvv], 287, 3o6,
327.
Aaffsdouc, 204.
AoLTzàpOLÇ, 48.
AaTcaxfa Ke6pou, 43^, 4^1 •
Aàizip^a, 229.
Aajrtdap^a, 4^0.
A«3C7ca, AdiicTci], 63,
Aip, 109.
Adtpaaa, 180 ; à remettre
aussi, p. 184, à son rang
alphabétique.
Aapa99a, 180.
Aàpetaa, 211, 262.
Aatoia^àpa, 99.
Aap{vT), 327.
AdÉpiaa, 184, 202, 211, 262.
Adipt<jo{, i46, i49*
Adiptoaa, i46, 202 À 2o4y
211, 262.
Aapi^fsoç, i46, i49'
AapxavT), 287.
Aapvaa9<^Çy Aapva;a9<{c, i3o,
i38.
Aa;, 48.
Aaaa, 184.
Aaoaia, i33, 179.
AdEaioç, 61.
Aa9xoup(a, 4^0.
ASaoç, i33, 171.
AS990(y 61.
Aaxave(a, 4i9>
AaxîvT) (ô5cJ«), 327.
Aaxpcuf, II, 4^
Aaxw, 97.
AoTwvoc k6\iç, 341.
Aauapat, 99.
AauYsaa, 184.
AflEuïavrj, 287.
AaiS(jLS>>oy, 4o5.
Aauaov, 168, 170, 177.
Aao(<j)x«a«, 184.
AdÉ)^ti9a, 262.
Adicoy, 61.
AE6sx(ot, 420, 4^2.
Ae6và, 287.
AsSepaxa, 421, 423.
AeT)xavo^, 421.
Aii^dvri, Aéftmfoç, 287, 422.
Aeiptci&vi), 332.
Ae^pia, 423.
AefAvd, 287.
AcjxvotStxtç, 421.
A^vxouBov, A^VTOu>ov, 421.
AeÇ^aç, 48.
Ai^iodyruy 61.
Asov(xa, 35 1, 421*
Acovx^axoç, 61.
AzoYzénoXiç, 34 1*
AE<i;coSov, 278.
AepY^xai, 34.
A«xo{, 421.
Aeiiyaiaa, 262.
AcùBepi;, 61.
AsuxT] ;nxpa, AeuxIvt) idxpa,
AeuxoTCExpa, 327.
AE<|^(E<iC, A^iJ'^OC, l63.
Ae'<i)v, 61, 68.
Ae(uv{$i}c, 1 1 .
Ai)¥àvEipa, 61.
AT)|A£vva, 287.
Aijvsuç, 63.
Aîjvtç, 63.
A^voç, 63.
At)P(i&VT}, 332.
Aîî<ja, 197.
Aïiaa, 197.
Ar|<Ttxayà uSaTC, 421*
Aifaaa, 196.
Aiavi{, 287.
Aia(, 422.
AïoEpciSv, 422.
At6^a<jci>v(o;), 176, 177.
A(6taûxa, 222 et note.
A(6vio;, 422.
AiCdpa, 422.
A^Cuaaa, i52, 216.
Ai^wj<soç, i52.
Ai6uaa(iv, 177.
AiCufofvuifif, 369 n.
Al-xtxç, 407, 422.
Aiyyovsç, AJyTwvfç, 423.
Al^MHf 94, 422.
Afyup, AirçMptç, 422.
ACOtvof, i46.
Atxtv(ava, 422.
Atxvivof, 422.
Atfx^vnr), 287, 422.
AiynQ^, 422.
AtfAioaa>Euov (?), 422.
AtfAOUtxo(, 423.
AifAoCfoa, 262.
At{M&, 423.
AtÇoç, 11, 159.
A(3ca((K, 159.
Atwàpa, 99.
Aticapiç, 99.
iocapo;, 99.
A(ao«, i46, 2o4, 423.
Alwai, i46.
Aiwrfç, 145, i46, 147» '7''
204 >
AtxEpaxa, 42 îf 423.
Ao6avT}, 287.
Ao6ixCd(, 166.
Ao6va, 287.
A(rfYt6ap$oi, 423.
Aoy^i^t^o^^voi, 423.
Ao^YOupo;, 85.
Aéj^iiivzç, 423.
AoYYtSvTj, 332.
AoYX«^Ç> 48.
AdxoCoç, 161.
AoxoS{ti]c, 161.
AoxoÇdç, 159, 161.
A(ixpaç, 423.
Aovèo6p{c, 420.
A«<ç), 237, 424.
AonsSoOova, 248, 255, 266.
Aou6àp, 109.
AoÛYT^vEç, 424*
AotSfSouvo;, 424*
Aouf (douvoy, 424*
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c INDICES » ALPHABÉTIQUES
5o9
AoufôBeivov, 4M*
AoCryoi, 4^3 (oE AiâoSvoi, o{
Aouvoi), 424*
Aou£vTivov, 4^4*
Ao\>ipioç, Aou^pvioç, 4^^-
AouW, 243.
Aouxa, 424*
AouxepvaptaCoOpyoç, 424
Aoux(a, 424-
Aoaxioç, 48.
Aouxoui$ctfVî(v3iot, 424*
Aouxouvavxa, 424*
Aouxo^iJvxava, 424-
Aou^a, 10, 4^9 ^i-
Ao'jyd^ptov £xpoy, 425.
Aour7cap(a, 425.
Aoiiptvov^ 425.
Aouaa, 217, 262.
AouaioLç, 46.
Aouaol, i65, 248.
A0U90VEÇ, 426.
Aoxtfséç, i65y 248.
Aouoitapfa^ 425.
Aouaaoi, i65, 248.
Aouffooviovy 425.
Ao6<7(i>v£(, 425.
Ac^^'^xa, 423.
Aut^ta, 46.
Au2^Euç, 46>
Auxa67)a<irfç, i38, i4o^
Auxa6Y|rr(ic, i4o.
Auxa<|f(içy i58.
Aùxri, 63.
AiSxivva, 63.
AuxTvoç, 63.
Aux62^Eta, 161 •
Auxof^ 63.
Auxddoupa, 86.
Auxcov, 63.
AuxciSvT}, 332.
AoîCToç, 63.
Aup'.w(Jç, 147.
Aupvija<jdç, i38, i4o, 142.
A6aa, 217, 219.
Aucoyopa^y 70.
Auaitavïi, -ayla, 287.
Auaixavot, 867.
)u99a, i5i.
AoOT^v, 167.
Autapap(Ç(i>v, AuTap(Ç(ov (?),
177.
Au/^v«ivfî (BoupCa), 373.
AtaviSapa, igi.
Abiaasuç, 154.
Au>aao(, i53y i54«
Ataxtâ, 61. '*
M
Ma6{a, 38.
MaCoùx, 87.
Mà]f«piC> 100.
MafjfcivTj, 38.
MafiorptxYl, 426*
Màyva, 426.
MapaTOi, 425.
MafvévTio; (n. d'h.), 426.
Md^TvTjaa, Ma^viiafa, 197.
Ma^vlava, 426.
Mot-fo^iâç, 427*
MocyouÇay 243.
Mayoupy 87, 82.
Mciyoupa, 37, 86.
MàyuBoç, 86, 249.
Mayx^^j 118 n., 287,
Maycii, 427.
Ma8(Tiv7l, 3o6.
Mit:*, 243.
Ma^atoi, 426, 43o.
Mci^aïov, 43o.
MdÉ^axa, 243.
MàÇapa, 37, 99.
MaÇapaç, 99.
M(£;:apiv, 99.
MfltÇapo;, 99.
MaiÇaîot, 426, 43o.
MaixiivT), 3o6.
MaivdixT], 425, 426.
MafvSr);, 25.
Matv({6(i>pa, 426.
Matv(î^sva opt], 426.
Maïop(xa, 427» 435.
Maipco, 38.
Maxxp, III.
Maxapa, Maxipa (?}, 94»
MaxapT}VT{, 3o6.
MocxT), 425.
Maxxàpai, 99*
Ma(x)xoupai, 86.
MaxoXixoy, 425.
MaxopàSa, 87.
Maxd^'^aa, 211, 426.
Màxpa, 248.
Maxpivot, 426.
fiaxpoc, 248.
MaU6ç, 88.
Ma>i|vi), 806.
M(iÀ6oupa, 86.
MaXa, 427'
MM%xa, 427.
Ma)xavdpo{, 38.
Ma).ou(, 87.
MaXaavT}, 288.
MapiaoCy 20, i5o.
Ma^êptfvT), 827.
Ma{ie/^(a, 4o*
Ma{JioupiO(, 88.
MàfA^apot, MftfA^^pov, 99.
Miv (?), 287, 288.
Mava6ou<, 88.
Maya}c{a, 427*
M«v5àY«pa, 89, 99.
Mav8ay«pa(ç, 99.
MavSotfdpa, 89.
MavSoéiai, 4o.
MavSaXoç, 4o*
MoivBàvi), 288.
MàvSaviç, 88.
MavSr^ç^ 25.
Mavapo-, 38.
Mavdpd6ou^o(, 88.
MavSpcuv, 88.
Mavtot, 428.
Msvltai, 84, 46.
Mavvo;, 88.
Mavvoucipf a, 89.
Mavdpa, 90.
MavTtavïj, 288, 289.
MavTlOEOç, 88.
MavttxX^C, 88.
MavxfvEta, MavT^vi), 827.
Mavx(yu>y TcdXiç, 428.
MavTtTTOup, 82.
MàvTOua, 428.
Mav/^aviî (Màv x^vi) ?), 287,
288.
MaÇdtTTjç, 806,
MaÇtjATvoc, 88.
Majcoupa, 86.
Map, .109.
Mapa, 46, 100, 109.
MapaCa, 109.
Mapa^Boç, 25, 38, 44.
MapaOoO^aa, 248, 252.
MapftOciSv, 429*
MapdÉxav$a, 292.
Mapaxdc, 25.
MipYspOy 100.
Mapyapiç, 428.
M«pyi«vt(, 288.
Md^pyoç, 128, 428.
MapSapa, 100.
MtxpSoi, 46, 806.
MapSo(, 47*
MapSur^wj, 3o6.
MapECoupfOç, 428.
Mapéoupa, 86.
MapiJvTj, 806.
Mapïjadt, 196, 197, 2o5.
M«pr<aaà (?), 196.
Mapiavot, 429*
Maptayai ^(iavat, 429.
MapiayBuyU, 88.
MapiayrJ, 288, 429.
Mapiavdv, 429.
Mapiivxa(, 89.
MapC$ouyoy, 425.
MapiptdEOa, 88.
M<4pt;, 149.
Màpiaoç, 149.
Mapiaaoc, 194, 196, 2o5.
MdpnXoL, 268.
Mapxiayrfç (d. d'h.), 428.
Mapx(JSaua, 428.
MdcpfiapflE (ta), 142.
Map^T)09($(, 188, i47*
MapoÇdç, 159.
Mapou^aç, 38.
Mapout-pfoi, 429.
MapouparpfvT), 807.
MapToiaaa, 142, 196.
MapTnjoaoc, 188.
MappouxfvTj, 827.
Mapaavoç, 429.
Mapaoy{a, 38.
MaptJOç, 170.
Mdtpaou xoS^T], 170.
MapTtavY(, 288, 289.
Mapcdvaa, 226.
MavaSa, 198.
Ma(T(y, 198.
Maacipa, 90.
Mavoupa, 86.
Màaaaya, 88.
Mfibaaxa, 87, 88.
Maoaaïla, 429.
Maaaia, 43o.
Maora/oup, 82.
Ma9x(a, 43o.
MaoxpafAE'))}, 480.
Maoxtup, 48.
Mflcoxayij, 88, 288.
Maxiavrl, 288, 289, 807.
MaxivT)VT(, 288, 289, 807.
Maxia(9)a, 2o5, 211, 43o.
Ma6fAapoy, 100.
Man»pExay{a, 54-
Mauadc, i65.
M«x.>£oacJç, i35.
Ma^/(p\jpz^, 'i/[as,y(pûpuiVtç, 86.
M^apO(, 43o.
M^ya âxpcoxiipiov, i85.
MfiyaCàpot, loo.
Mfifd^^apoc, 48«
MEyaJloffcjrfç, -u>ao(^ç, i5o,
154.
M^Y*P*> '^^* *5^'
MEyapixciv, 100.
Méyapoi, 100.
Ms^apaoç, i56.
M^faaa, 184.
MEyaç x({>7coç, i85, 186.
MeBexs, 43 Ok
MEBE€&y, 43o.
MsBiàva, 43o.
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310
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
M65i(x)xàpa, loo.
MeStd^avoy, /|3i.
Mi^^iMat, 17, 182, 184.
Me$o<j>aviov, 43 ■•
Mé$ou».oc, 43 !•
MetIXocxoç, 43 1.
Mefiî»lwi, 307, 332.
M^Oopûc, 86, 90.
MeOcovTj, 332.
Me^aCaabjy, 168, 170, 177.
Mîiaivai, 4o.
Ms'Axva, 38*
ME>avT}, 289.
Me>^a(, 39.
sXsBtj^oç, 42*
Me^7)aar)fopa;, 4^-
MeXiÇeiYOcpa, 100.
Mc^iddouvov, 432.
Ms^liaaa, 2o5, 266.
Me^iTafx, 100.
MeMxapa, 100.
Ms^iTTjVïI, MeiiTtvTj, 307,
327.
Ms^lkoudâc, Ms^iTouaaa, 248,
262.
MihTTd, 2o5.
MsXCxt^a, 243.
Ms^xo^évioi, 432.
MiUapioL, 432.
Maaoç, i56.
MEjxGpaaa, 184, 196, 197.
M£fx6pT)<ja, 196, 197, 2o5.
MsvStj?;, 39.
MEvBv)xouA[a, 432.
MsvBixou}l7}{ay 432.
MivBiç, 25.
MsyexCvT), 327.
MEVEdy (?), 25.
MEyE9ci>y, 177.
MEydvïiî, 38. ^
Msvoùyioç, 43a et 433^ où le
mot est à supprimer.
MêvpaXa, 432.
MEVTcpxcoaa^ 223.
MBVTtaa, 194, 211, 432.
M^vtopEç, 433.
Msvxopfôfiç, 433.
MspYavTl, 289, 328.
M^pSiç, 25.
MspfSto, 433.
MEplOTcdvTEds, 433.
Mfipuijaadç, i38, 147.
ME'aa piç, 194.
M£aa6aTV]y7j, 307.
Meoti, 433, 47'-
MeotjvtÎ, 307.
pLEad^Etoi, 447*
Msaouiov, 433.
MiaaoLy 191.
MEdffiJvii, 307.
METa>)a, 434-
MtTaXXdjroXtç, 434 °-
METawoyxIyTï, 327.
Mete^XotcoXic, 434 D-
MzxipxtavoL, 222.
Met^uv, 434*
Met(Co<, 161.
M^TOU>OV, 434*
Mitaoç, 161, i65, 166.
MEyXêaao'ç, i35.
MiiÔEia, 4.
MT)B(a 7) avb), 120.
MrfiiOLyol, 43o.
MtixE<JT<Jç, 39.
Mr^xoSyi), 332.
MT)>{6oxoy opoç, 432.
MviXdxaCoc, Mt]>({xciuoç, 432>
MviXouaa, 248, 262, 432.
Mvi^ouo^ra, 248, 262.
MiivTi, 307.
M^vi^Ç, 307.
Mt)v({8otoç, 39.
Mïipiddç, i49-
MijcTiavaÇ, 39.
Mti/jivïi, 289.
MUtoL, 243.
M(Opa(, 320.
Mixp{oo (?), 25.
Mixpi(i>y, 25.
MUpoc, 25.
MUpcoy, 25.
Mtxudtoiv, M(xuOoc, 25.
M^xcoy, 25.
MOaÇ, 25.
MOîic, 25.
MiXiWppw, MiXiÇi-pfipU? 100.
MiXdXixov, 434*
MiXilyt), 328.
Mùudç, 4.
M^vBiïç, 39.
MlV^UpfôT]Ç, 25.
Mtytoc, i5.
Miyva^fl^p, 109.
Miy(y){cay, 48.
Miydpixa, 435.
M^oupo;, 439*
MiÇifltç, 39.
MtÇioyfôijç, 39.
MfoYtjTEç, 435.
Mi9ia, 289.
Mtaoua, 179.
Miva'.ayiJ, 289.
Mtvadc, i55.
M 10006a, 172.
M(xioç, 48.
MixuiTÎyT), 307.
Myf,Ço«, 162, id5, 435.
MvtdEpa, 101.
MoStaxoy (opoç), 435,
MdSoupa, 86^ 90.
MdBpa, 307.
MoBpvjv?!, 307, 328.
MoSpiyT), 328.
MoOfitxfaîv néhç, 34i-
MoOc&vT), 332.
Mdxapooc, i56.
MdXtaoa, 2o5.
MoXo6d6ap^ m.
MoXooaoi, Mo>o9od(, i5o.
Mo><i6pioc, 39.
MdAao(^ i56.
MoXiSxpat, 38.
MoySç, 39.
Mdvaooç, 39.
Mdv5«ç, 435, 436.
MovTjv(a, 134.
Movifaipioc, 39.
Moyîjoiot, 38.
Mdyyspa, ICI.
Movd]fio(o)a, ao5, 211.
Moyd-]f).coooov, 167.
MoyopûtOtoç, 39.
pidvotxoç, ^ovo(xi]xoç, 435.
MopfûCVT(vTJ, 328.
Mdpfuva, 328.
Moptpiàpouoa, 262.
MopiuTjyrJ, 289, 3o8, 435.
Mopoyxd6apa^ 38^ 10 1.
Mop(n{, 436.
MdpxuÇ, 39.
Mdpcov, 436.
Mdoa;, 216.
fAdo(o)yv, 278.
Mooxijyii, MooxT^yof, Môoxiva,
3o8.
Moauy({}co>t(, 278.
Moax,txà 3pT), 3o5.
Mdo/^ioç, 436.
Moxi7jvo(, 436.
Mox(vii, 328.
Moxui), 266.
Mo^Ça, 243.
Moue, 35.
MouOt;, 35.
Mou[xoupov, 436.
Moux(apa, loi.
Mouxtoodf, 142, i47- '
MouXxou ycupCou (MouXt-
xoO?), 436.
Moupiaoxoc, 129.
Mo6vSa(, 436.
MouvBtaxdy, 436.
Moupiayrf, 129, 289, 3o8.
MoupifiïjyiJ, 129.
Moupx(apa, 10 1.
Mooposia (?), 436.
Moupoa, 229, 436.
MoupaOXa, 436.
Moupoia, 436.
Moupa{Xa, 436.
Mouoapva, 198.
Mouaxap{a, 437-
MouT^(7:apa, 10 1.
MouTiTjydç, 436.
Mouxt'yT), 328, 437.
MobTO'JpyOUpEC, 86.
Mouy^xap, III.
M^x^upa, 86.
m4o<» 1^3, i63.
Mo4>ouEax(a, i63.
Mu^ioodc, 38, 147.
MuE^a, 243.
Muxà^T), i3o.
Moxa>Tïa(a>{i, i38, 139,
142.
Muxfjvat, MuxiJyT), 3o8.
Mux>a{a, 47» 48*
Uùxloç, 48.
MuxdvT), 332.
Muxco, 139.
MuxuSvv], 332.
M6>aaa, 180, 184.
Mu}laaoc, i33, 184.
MuXaooa, i33, 180, 184.
MiS>Tj, 4.
H^loç, fAU>6Sv, 4-
MtSvva, 4o.
MuoCfc, 173 n.
Mupiya, 25.
M<ip(c, 48<
Mt>p>Eia, 25, 292.
Mup^uioad(, 1^8, i47-
Mupoç, 25.
Mupo^yi], 328.
Mtipoof, i56.
Mupxaloç, 48.
Mupxi>î(ç), 437.
MiSpxouoa, 263.
Mupxc&oiov aiKOi, a63.
Mup(ovfôT)(, 40.
Mu9ou{, 173 n.
MuoTïivïi, 3o8.
MuxtXilvij, 307, 3o8.
Mux(yï), 328.
M(ua6, 38.
Mâ>6a, 38.
Mcoxaxfava, 435.
Mtax7p6^, 142, i47*
Mcoxiodv, 142, i47> 1^8.
McoxiooeTc, 147.
[Mcoxioadf, 142, i47-l
Mwva, 43§-
Mci>pv]yii, 3o8.
McoptcTç, 38.
Mcoptyoi, 43i&*
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
5ii
Mtatsaç, 216, 436.
Mû/,oç, 39.
N
Naapoa, 16.
Na6à6oupov, 86.
Na6aToç, 437.
Nfli6aaot, 10.
Na6aT«toi, 12.
Na6aTTivri, 3o8.
NaSdtTTiç (n. d'h.), 12.
Na6Satot, 12.
Na6i*voi, 12.
NotSioç, 437.
Ni6piaax, 2o5.
Ni6poç, 12.
Na^apa, i2, 86, lOi, 217.
Na^apoupap^c, 86.
Na]ffôoç, 248, 249.
N«fi5oî'<'^*> 248, 249-
Nà^vaxa, 437.
Na^vaxai, 4^5, 437.
Na$(avSo(y 162.
NaSouâavBotif-ap, 12, 101, 109.
Noû^apaxoç, i5.
Na^av^c^f, 162, 239.
NaOcoç, 12.
NaïrfÔouvov, 437.
Natcrdç, 147, 149, i63.
[NaiacJç, i63.]
Na(l[9a6}ro>tc, 34 1 •
Naïaa($(, i35y i36y 147, i49»
i63.
Na!a<Joç, 147, i63.
NaxovT), 332.
Naxou>{vatot, 12.
Naxpaaa, i3, i32, i33, i84.
Ndéxpaaoç, i33, 184.
Nau€pTï)ç, i5.
Nàvapoç, i5.
Navaaarfç, Naveoad;, i3o,
i35.
Nivioç, i5.
Nawa, i5.
Ndivvaxoç, i5.
Nflivvoç, i5.
NiÇavSpoç, 48.
NaÇla, 16.
NaÇix>î)ç, 48.
NaÇioc, i5.
NaÇoç, 16, 159, 220.
Na^ouava, 32 u .
Naoui>Aou{u>v, 4^8.
Nioupa, 86.
NdijraTa, i3.
NdtjTOuxa, 16, 437.
Nap, no, 437.
Napa6a>v, i3, 47> 437*
Napa'f|f*P*> 9^» '***•
Nap^Yopa, 90.
Nàpaxov (axd^a), i3, 34,
437.
Nàpaxo{, i3 n.
Nap6a9o(, 437.
Nap6aTa, 3o8.
Nap6«TT)vT(, 3o8.
NapSiç, 437.
Nap6<5v«, i4, 437.
Nap6(avTj9ioi, 367.
NapB{vtov, 438.
N«p8ivo(, 438.
vdtpSoç, 438.
N(ipSa>voc, 438.
Napii(v)jioi, 438.
Napiorai, 438.
Napxatoç, i5.
Napxi), i5.
NdEpxi^aoç, i5.
Napoiiç, i5.
Niptov, i4, 438.
Napûva, i4, 437.
Naaaucuv, i5.
Naauioç, i3o.
Nawoç (?), i3o.
NdtaTTjç, i5.
NariWv, i4, 177.
Nea:co>iç, 93, 278, 34i.
Nea}co).ixavà uBaxa, 34 1-
Neapa, 101.
NtCidyaaxoç, 438.
N^Ypava, i4.
Neixa8(ac, i5.
Ne(xavBpo(, i5.
N^xU, 14.
N^aÇa, 238.
Neptavxoupiaxa, 438.
N^^au90(, i65.
Netxicjioç, 14.
Ne^ea^covy i5.
Nefft9($(, i4, i36.
Nc^coaac^C, i54.
Névaa, 227.
NevxtSaua, 439-
NÉoCiyaaxTïç, 438.
N^oxco^ot, 439.
Nedxcopiov, 439*
Neo6x, i53.
Ncpaxiov, i5.
Népioç, i5.
[Nepx(56piYa, 444.]
N8px£p^av6ç , Ni pxepeavoî ,
439.
NepxJSptfa, i4, 4oi, 445.
N^aaxxov, 439.
N^aoç, Ne(T<iç, i33, i36, i47,
i63.
Neaaoç, NeacjcJç, i33, i35,
i36, i63.
Ne'aawv, 177.
N£aaa)y{(^ 177.
NeTCdtvTj, 289.
[N6<ï:x, i53.]
Neacaviç, 177.
NsxIvSaua, 439-
NÉi5av6oç, NeiSxvxoç, i5.
Neufxaç, i5.
NeufATÎvioç, i5.
N8oOa>.txai, i5.
N^cov, 48.
NijBu^uoç, 48.
Niï>efôïi«, i5.
Nij^euç, i5.
Nfjvaa, 227.
Nïlniffxa, 16.
NiîpiYiiadtpï)ç, i5.
Nijpiov, i5.
NTjpoaaoc^c, i3o.
Niîaaîov 7UeS(ov, 211.
NT)9tà|^ou<Ta, 263.
Nîiaot, 143.
vri^éTzohçj 341 •
N^aoç, i5, 142, 143.
N^aaa, 196.
Ntapa, loi.
NiyfJlyta, i5.
NiY^(aapo{, i5.
N^youÇa, 244*
Nixadioç, i5.
Nixata, 4*
Ntxd^ptoc, i5.
Ntxap((i>y, i5.
NlXEUÇ, II.
Nixijfdptoy, 327.
Nix({;coXic, 9, 341-
NixopdvTjç (n. d'h.), 439.
Naoç, i5.
Nifxioç, N(uiç, i5.
Nivia, 439.
N(<w(jov, 167.
Nîpoç, i5.
Ntaa, i5, i49i 2o5, 211, 21 3,
220.
Niaata, 211.
Niaaltj x.O<ov, 211.
Ni<jaîoç, 211.
N{96apa, lOi.
N{<ii6iç, 23o.
Nbo;, 147, 149.
Nîuoç, 149, 211.
N{(JOua, i5, 172.
Nfvoa, 205yk2ii, 220.
Niox^avâtCrj, 295.
Nixàpioç, i5.
N{|a, 235.
NCwv, i5, 48.
NcJapoç, i5, 349.
N(>6api(, 44o>
NoSoufixtujxov, 439.
Noi<{^aYO(, 44 >•
No^avxU, 44o.
Nopiavxfvij, 328.
NoaiàBac, i5.
No^iOTïJpiov , No^ioxTÎptov,
440.
N({vvoç, i5.
NoouBaufouaxa, 44o.
Noouï(d)3ouvov, 44 >•
Nop6avdç, i5.
Nopov$o6éTi](, i5.
N<{poaaov, i5o, 167.
NoaaXïivii, 3o8.
N({90pa, 90.
No<jau>oç, i5.
Nooxava, i5.
Noax{a, 289.
Ndtiov, 44û.
Novï($B(n>vov, 44 1 •
NouxfpU, 44 1>
Nouxpaouvov, 44 <-
NotffAava, 16.
Novpafa, 249.
Nouoaa, 249.
Nouxpia, 34 44i.
Nuf^daopa, 90.
Nifaa, 2o5, 21 3, 217 à 220,
221.
Nuaa^c, 219.
NiSaiç, 47.
vu(a)ja, 218,
Niaaa, 217.
NiJaaoç, 162.
N(o6rfç, 44 1-
Nci>^fivxavy{, 289.
NciSfxsvxov, Nw^fvxoç, 289.
Ntupa, i3o.
N(i&paxo(, 44o-
N(i>pix({v, 44o.
Neopo^ïeç, 44o.
2aS(0(, II.
SaOpot, 10.
SavOaptov, 69.
Sàv6£ia, 69.
SavO{aç, 69.
SavOtoc, 69.
3av6(iS, 69.
SapÇtàpT), loi, 112.
S^viç, 69.
SevixdivT), 243, 289.
Sevv^ç, 69.
SepÇiJvTï, 3oi, 309.
SepÇTjç, 16.
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5l2
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
ElUlîVTJ, 309.
St^rJvTi, 309.
Souy.iç, 69.
SuXvtj (xciSuTj), i83 n., 328,
329.
SuaxiXfç, 69.
0
'OaÇîlç, "OaÇoç, 74, 169.
•OaÇoç, 160.
*OfltptÇoç, 74.
*Oapioç, 'Oaplwv, 74.
"Oapoç, i5.
*Oàp<iTjç, 74.
*06«îç, 44.
•06«p£Tç, 10 1.
'066àvii, 289.
'oeiÇTivoi, 373, 44«-
''06aa, 44i.
'06<i3lxo).a, 'OeôXxwv, 44 L
'OeopBTjvTJ, 299, 3oo, 309.
'06ou).Tlvatoi, 35, 44'-
'06ptap£a»ç, 481.
'06p(Tx«;, 44i.
'08«(vaT0î, 'OWvûcOo;, 76.
•OBTiacJç, i39, 143.
'OBïjia^;, i39, 143, i52.
'OBovàOTiç, '08<Jv«xoç, 75.
''OSpuaa, *OBpoa(«, 220.
•Qôuaac^ç, i52,
'OÇapa, 46, 89, 90, lOi.
'OÇiivti, 309.
Oîav6ei«, 29, 74.
OiaavbS, 170, 175, 178,442.
QiaaoSv, 176, 178.
Oi6à8ï)ç, 7i.
orsaç, 74.
Olxou6ap(a, 442*
OÎ>aç, 74.
OUeiiç, 70.
'OOewç, 70, 74.
OiXiiBijç, 74.
orva, 74.
OtVïi, 332.
Oîvoç, 75.
Oîvouvfa, 22.
Oivouç, 35o.
Otvouaa, 217, 249, 203, 442.
Oîvouaaa, 217, 249, 2Ô3.
orvo<(», 75.
Orvuaaa, 217, 249, 263, 442.
OlvoS, 74.
OlVC^VT^, 332.
OtVco'j», 75.
orox>oç, 75.
'Obxoi, 442.
Olaxoç, 74.
Oiaxpoç, 75.
OFcaç, 74.
OiTtivaioi, 442.
Oîrdaupoç, 63.
Ofiuioç, 75.
"OxeXov, 44i,
^'Oxiiiç, 442.
'OxT<J8oupov, 399.
'OxTwSoupov, 399.
'0>«(««, 35.
•05l«vïl, 289.
"Oôcwa, 184.
•0>6{«, 442.
•0).6icJ7co>iî, 341.
o>6ioc, 443.
*0).6uaivioi, 'OXSyaioi, 443.
''O^'^MQUÇ, 174, 443.
'OAiaorpov, 443.
'OKeXuaxov, 443.
»0M6«, 74, 44i, 443.
'0).{t«ç, 422.
'OXyaauç, 174, 443.
'OKtiv, 178.
'OiiCûveç, 176.
'OMxava, 443.
'OMvaç, 443.
'0>io<j(f)l7:cuv, 443.
"Oîlxiov, 74.
*0l6i(f(sa, 191.
'0>o(o><J(6v, 178.
"Oiaoi, 74, 443.
'0Xu6paa({{, 129, i33.
'0>«6pioç, 39.
'O'kùxpai, 'Oi'Sxpii, 38.
'OJiufAJnjvTl, 39.
'OiiSvxa, 443.
•0>uai7c«6v, 443; cf. 'Oho-
a(e){jccDy.
'Of/avtTûci, 34.
*0(iiivdY«p«, 101.
'OuiatdcSa;, i5.
•'oJxiî:a, 244.
'Ovaîov, 444-
•Ovaç, 39.
"Ovaaoç, 39.
*Ovr(ai/iOç, 39.
*Ovï)aio(, 38.
"Ovvïiç, 39.
"Ovvoç, i5.
5vuÇ, 329.
'Ovux^vtj, 329.
'OÇOpàxai, 446.
"OÇoç, 160.
'OÇuatoi, 446.
•OÇuSpdixat, 446.
'OopàyHa, 90.
'Omouç, 25 1.
*Owoxoi5pa, 86.
'OjïciSvïi, 332.
"Opa, 90.
'Op^aSdEpou, loi (au Heu dé
'Op8o(6àpou), 112,
'Op6a3ltaa7|vï[, 809.
'Op6àvaa9a, 180.
*0p6av({ç, i5.
'OpêiOTjvmî, 309.
'Opifoepï), 444.
'OppQaadç, 139, i53.
'OpfOfxfva(, 444«
'Opyuffdç, i53.
'Op^a6ap{, lOi, 112.
[*OpBa6âpou, 10 1 ; faute,
pour 'Op6a8apou.]
*0p$T}9(i(, 139, 143.
'0p$T)a9dç, i36, 139, 143,
444.
'OpSlVTJ, 332.
*OpetffaToi, 56.
*0p6Tai, 4i.
''Opna, 244.
"OpOoopa, 86.
*OpiYi«x(iv, 444-
"OpiÇa, 244.
'OptaaciSy, 444*
'Opx(£«, 444, 474-
'Opx6vta, 'Opxuvioi, 444-
'Opfxiai, 3i.
'Opo(£v87iç, i5.
•Op<J6tot, 444.
'OpdÔflcuvoç (?), 56.
'OpoiTijç, 56.
•Opov8dlTi)ç, i5.
'OpcJvTaç (n. d'h.), i9.
•Op(JvTTiç (rivière), 38.
'OprfvTïjç, i5, 38, 56.
*Opovxo6fliT»jç, i5.
*Opoao>OY(oi, 444.
'OpoaTc^Sa, 444, 445.
'OpotSiov, 445.
"Oppea, 444.
•OppofvT), 329.
^Opaa, 101, 229, 23o, 309.
"Opvapa, 10 1, 23o, 309.
*Op<nivï), 'OpoTiwi, 230y 309.
*0patà8a(, 63.
'OpaixpdtTi)ç, 63.
*Op(siXoyoç, 63.
^Opai^ayoç, 63,
'Op«ciSv, 178,
'Opxixàvï), 289.
'OpxdSpiya, i5, 444-
"OpxoTC^a, 44s.
'OpToa^çava, 85.
*Opx(iaffcSa, 444, 445.
"OpiuÇ, 39.
'OpifAa^ôoç, 56.
'OpxiBeç, 444.
'Opxt^ï^vT^, 3 10,
•OpciS8i)ç, 75.
*'0<ja, 216.
"Oat-pcov, 362, 445.
'Oaix^pSa, 445.
"Oaipiç, 32.
'Oab^ioi, 445.
"Offxa, 445.
'OapoTjwl, 189, 3 10, 320,
329.
'Oapiijç, 320.
*Oaaa, 21 4, 216.
"O^auioç, 'OowSioç, i5.
'O^fltvai, 'Ooràvijç, i5.
'OaTo6a}ia9apa, loi.
'OaTpax(vt), 329.
'OrpuvTi, 332.
'OTTOpoxoppa(ç), 90.
OùaSap, iio.
Oùifa, 64.
Oûa'H'aXiûc, 74.
Ouayyotva, 74.
Oo«Y(<nïç, 65.
OuoÇafvnf), 172.
OudÉCoua,74, I72(0voîo'j«?).
OuaOoupa, 86.
Ouixi^oc, 75.
Ouou(xatoi, 64.
OûaxouaTsi, 64.
OSa>a, 64.
OWifioç, 65.
Où(i>€tv«, 64, 365.
Oùa>6VT{a, 64.
Oûa>evTtvtavd(, 65.
OCana, 64.
Oûava(o(, 65, 75.
Ouav8à6avSa, 64, 299.
Oùàv3a>ot, 64.
OùaM-^apa, 102.
Oûocydovapa, 102.
Ou«p«Çt1Ç, 65, 75.
Ouàpap, iio.
Oûapapivi)^, 75.
Ouap$«toi, 74, 359.
Oùap8ou>oi, 64*
Oùapeia, 64.
Oùapiil'oç, 75.
Oûoeptavdc, 75.
Oudiptxa, 74.
Ouaptvoc, 65.
Oùapt(rco(, 438,
O^^apva, 64.
OùapO(, 65.
Oudipouda, 86.
Ouapp<ov, 65, 75.
OûdépcDV, 75.
Ouàaxovc;, 5o.
OûiaxovTOv, 5o.
Oôaaadc, i3o.
Gùiatï}, 75.
OÛKtlviQc, 65, 75.
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INDICES » ALPHABÉTIQUES
5i3
Ou7"fapf«, 35.
OSyoopoi, 86, 87.
Ou$oop«, 86.
OueBpaçy 74.
Oûs^tpat, 64.
Oos^u<|^ov, 169.
OSfivaov (?), 64.
OuEvtôcVXOÇ, Ô4.
Où^exai, 64.
OucvetCs, 64, 74*
OuevoEvravTï, 290.
Ovspyfvioç, 75.
OuepTïrdv, 65.
Oi^spx^^Xat, 65.
0«pp*)ç, 65.
Ou^ppioç, 75.
OuEppoup^, 74"
Oùtvzat<siav6i, 65.
Ou^ova, 191.
OwEata, 65.
OCeot^ïi, Ou€<rc!voi, 829.
Où^Tspa, 65.
OùHia^oii, 102.
O^avy 242 n.
Oùl^oLpâ, 102.
Oû^dépai, 102.
Où-^VMsa, i84*
Ow^poç, 65.
Ou^6ioç, 64.
Ou{6iaxot, 442>
Oui6uavtc, 74.
Oui^wa, 65.
OùiVo^ 65.
OùOAioç, 65.
Oùiv^cS^apoc, 102,
OûtprfOfoç, 75.
Oùiffoop-yi;, 6i.
Oùbaxa, 75.
Ou>ia$i)c, 35.
Oj>T0upv<iç, 75.
OùXoS, 35.
OuÇevTov, 180.
OuÇiaw(, 290.
OOoÔova, 75.
Ouo>i6a, 74.
Oùd).xo(, 74.
Ouo^dyataoç, i65.
OûoXouaxot, 74*
OùopcuÔTjç, 75.
Ouov>toupyo$, 75.
O'^pCdEpa, 102.
Oup6dvT], 332.
Oupia, 290.
OupiT), 824.
Oupt^a, 342-
OupiravTJ, 290.
0vpxat9a, Oupxsda, 194, 268.
Oùpaoy, 168.
Oupgwv, 178.
OOa^apa, 102.
OuTi^oupot, O'^TOuppîp (n.
d'h.), OuToipfoopoi, 82,
85, 87.
Oû/^a^txxeTç, 69.
Ouywpe^î, 69.
'O^toQç, a5i.
*0oio3cjaa, 249, 25o, 25 1.
Ô9pU(, 52.
ri
na6aç, 29.
IIàYa>a, 28.
nàfxuAoç, 29.
IlaYpai, 76.
rJafpdtua, 184, i85.
Xlatoç, 162.
riaOupiTTj; voudc, 28.
Ilatidvxiov, 447-
Xlaivioç, 29.
riataixo(, 447*
riatvdc, 4?! ï64.
IlataoOXa, 447-
IlaxaTtavTj, 286, 290.
riaxidotpT), 112.
Ilaxoupa, 28, 87.
riaxTia, II.
IldixiuE;, 3 10.
riaXTUïivri, 125, 3 10.
riaxtupt;, 29.
Uala^xaXoç, 77.
Xla^aïauuvSoç, 235.
riaXaiaxTi, 188, 3 10.
na>«i<rn[vij, IIa^«taTÎvr|,3io,
829.
ria^dtvBa, 3o.
IlaXavOo;, 77.
na>av(a, fla^avra, 447*
ria^aÇoç, 25.
IIac).dcptot, 447-
na>axîvT], 829.
nctXixtov, 447-
niXauOpa, 25.
nà^Tjç, 77.
riaXtvÇa, naKvî:», 28, 288,
244.
riaXio'jpa, 87.
IlaXioupoc, 87.
n(£n«, 447.
riaX^yJvT}, 810, 3ii,
UcéXfAupa, 89.
naXuupTjVTi, 810.
na).ovpq(, 28, 87.
mX(so^, i56.
IlapiEvoiOr^ç, 77.
Xlaur^aa, 198.
[IlafAiaoç], Ilafxiaoç, 20, 149,
i5o, 269.
Ila^ouTiç, 77.
IlavaTot, 76.
IIava(oupa, 87,
lloLvi'i(SOç, i5o, 164, 447"
Ilavciuapa, 102.
Ilttyapa, Ilavapa, 28, 102.
riàvaç, 77.
nàva<ja, 180, 186.
nàvaooa, 180.
IlàvSat, 102, 260 n.
Ilavâapat, 102.
Ilavdaaa, 186.
Ilavdoouot, 260.
riavc'çîaoç, Iloivs'çuao;, 186,
i53.
riavi^u^tc, i58.
IlavOapoc, 69.
IlayOsta, 69.
IlavO^ç, 29.
riavOtac, 69.
IlàyOïoç, 69.
Ilay0i;:7coç, 29 n.
Ilayia, 25, 35.
Ilaviaxoç, 77.
Ilavi(j6^, i5o.
riayJTTiç, 77.
riayûoy, 29, 77.
IlayyoyU, 447-
riayoocopo;, 77.
Ilayoïcsia, 76.
TlxyoTztùi, 76.
II«yo;:T), 77.
-ocyoç, 76.
IIàyou9(c, 77.
riayTEpcoç, 29.
IlavTifliç, 29, 69, 77.
IlayTtxa, 77.
riayTtxà;caia, 241.
riayTtTToXtc, 28.
nayTi;r;:oç, 29.
Ilayrcuy, 29, 77.
nayuaaoç, 188.
riayûaoaoç, 180.
ïloLy\ja(ai)6ç, i52, i53.
n«vy«pioç, 29.
nâÇ AupuiTa, 449-
riàÇ *Iou>[a, 449*
riaÇo-, 160.
llàp, 110.
Ilapoc^Eiaoç, i64*
napaSriyrl, i25, 810, 811.
riapa'.9d(, i64>
Ila:.aiTaxT)vr[, i25, 810, 3ii.
IlapaxauTcoi, 876.
IlapxxayaxTi, 3ii O.
IIapaxapT)adç, 187, i43.
riapauixa, 447»
riapxndéutaoy, 147» 168.
Ilapanxuiadç, i5o.
napauTixvjyrl, 47, 297, 811.
ïlip^apoL, 28, 102.
IlapBaXoc, 29.
riapsyrtoy, 448.
napTJïoç, 29.
napi}a(a, 77.
IlapOauyiaa, 128, 212, 218.
riapOsyia, 25o.
napOsyoapoudaa, 25o.
IlapOiyT), 829.
IlapOoç, 829.
IlapOuTiyTj, 811.
Ilaptawj, 290.
Ilaptaydç, 3o.
IlapixayT], I25, 290.
Ilapîaapa, 102.
napiaitiyTJ, 3 10, 3ii,
rispiaoi, 44^'
Ilolptao;, i5o, 44^-
Ilapxa, 447*
Ildipua, 449.
IlapfAaixauTrot, 44^-
riap^Eyi^T);, 29.
Ilapptiadc, i5o.
riaputvad;, 147.
riapptoytSi};, 29.
nàp^cuy, 29.
Ilapyaad;, i84, 189.
IlapyowKJo'ç, i3o, i34, i38,
189, 168.
Uapvrfléç, i3o, i44«
IlapyTjaadç, i84, 189.
Ilapyoi, 47 •
nàpvoç, 77.
riapdXiaaoy (cf. IlopdXtstfoy),
,67
riapOTcàpiaov, 167, 168.
Ilapojcauivdç, i5o.
riapojrauiacTaSat, i47*
riaooTZcéytavoç, i83, 147, i5o,
1*68.
Ilapoç, 76.
riap^ca^iao'c, i47, i5o.
Xlapnauiaadç, i47'
n«p7:biyio(a)oç, 147.
lloLpzdptav, 3 12.
riappTjaia, 77.
nap9(a, 28.
riapaiBai, Ilapaîpci, 77 d.
IlapTs, 4, 3o.
Uiptiaxoy, IlffpTigxdv, 28,
447, 448, 449-
riapucatiç, 77 et noie.
Ilaptjy, 77.
riaaàydpa, 3o.
IIa<Jtà$7](, 77.
Ilaaiayof, 47, 77-
IlaaiOEai, 77,
IIa9(jAYl>0(, 77.
33
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5i4
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
UaKsivrii, 25, 49» 3 19.
Ilaffiyou X.^p*Ç, 25.
IlàcTiç, 77.
ridaxai, 3o.
Ilaéaax, 28, 180.
Ilavaapa, IlaaaapoSv, 102.
riaaco, 29.
Iloéauiv, 77.
IlaxaSiov, IIaTa6(b)V, 44^9
449, 453.
riaxa>7[vT), 3ii.
IlarraoOl'ov; cf. n«Ta6îOv.
nàTapa, 102.
Xlaxa;, 29.
IlaxauYov, 4499 4^3.
Ilaiepyisva, 449*
IlaTtvoç, 25.
narfaxoç (n. d'h.), 449-
JlaxpMiç, lléxpanuç, 174*
riarrpiBâcua, 449-
riaxpouivaa, 206.
IlaTpcDV, 29.
nai(T)fli>ï)VT(, 3ii.
rioiCfxa, 449*
IlaumàBv);, 77.
IlautaXa, 449>
ria^ficpa, 102.
Uaoiri, 76.
Ilaffoç, II.
riauofi, 77.
IleBoi, 4i9.
nedïîTTjç, 449.
n£SvT)Xl(TV({;, l47>
UeÇouaa, 244» 203.
IIe^c^vt), 332.
nEtY^A«o(<j)oç, i3o, i34.
rieidvtoç, 29.
Iletoç, 29.
rieipaaadc, i3o, i54-
IleipevCat, 28.
rieipilviî, 3 II.
n(6)tpovKJTai, 45 1.
IIsipcDadc, i54*
ristpcDaadç, i3o, i54-
IleTva, 206, 212, 263.
IIsTaat, 212.
IleJaavSpo;, 29, 42.
IlEKTlâcç, 29.
Iletaiç, 29.
ncxTdptoc, 29.
neia"fo3o(cT)«, 25o, 203.
lliUvriç, 29.
ni>so>(, 29.
ne^twaloVy 3 12.
n6>iav« (toc), 3ii.
lUllai, 49-
ritJlMvij, 3io, 3ii.
nairjç, mUfiç, 29, 49-
neXXaî, 49-
IlOXio^, 77, 45o.
naXr/^oç, 49-
m3i>wv, 49.
Uélxxi, elhn. IleXTrivoî, 26.
IleXcupsuf, 29.
IIs^cDpià;, ns>ci>pic, 28.
IIs>(t>po(, 29.
riEVEaiat, 28, 4^0 •
DevOepoç, 69.
n^vtç, 69.
rievviç, 69.
IlevxEVTjaao;, i39, 373, 45o.
IIeoç (?) •AptifiiÔoç, 26.
IlETCEpîvV), 330.
n^îCOuÇa, 244» 263.
Xlspaîa, 23o.
IlEpaofa, 29.
népâctoc, 29.
rispTlvv], 3 12, 33o.
rispiav^po;, 29.
IlÉpîCoia, 29.
riEpi(Y)xapET, 112.
riEpiuii^T), 29.
IlÉpi^uvïjaToç, 29.
rispivr), 3 12, 33o.
IlEptppcOucja, 263.
IlEpiaOevrjÇ, 29.
riEpxv]^, 364>
IlEpfxijaoç, 144.
riEpfAîiaacJ;, i39, i44.
ntpéyrif ^bo.
riEpovTtxdvy 4^0.
nEp7:spT)vT{, 3 12, 33o.
IIspTcspivTi, 33o.
n^paa, 23o, 23 1, 3 12.
IlEp^ata, 23o.
IlEpaEuc, i56.
IlEpai^aaaa, nspae^dvTi, 77.
IlEpaTifç, 29.
IlEpcnivri, 3 12.
riÊp<ni;, 29,
rispatxT] }rd>tc, 23 1.
rispafç, 77, 255.
n^paoç, i56.
IIspcov, 77.
risacTivouc, 4^0.
IlEta, 77.
n£T£VT](T(ïd( , -vtaadc , 1 39 ,
i47, 206, 4^0.
IlÊXVT)>iaadç, 147.
riETOuapla, 44^9 4^0.
IlixouÇa, 244-
riETptvT), 33o.
riETpdSaua, 4'^o.
riEtpoaaa, 21 4*
IlEuxatoi, 294.
IIcuxETtoi, 294, 4^1*
TTEUlCT], 45 1.
IIeuxt), 371.
Il7)y«(, 275.
Ilrlyaaa, 186.
Ilîjfouffa, 203.
riïlSaiov, 28.
XltiBaXTj, 28.
;;7]^dc>tov, riv)$ot>iov, 28.
IlT]Sa).i{i>v, 3o.
riiiBaaa, i34, 168, 186.
llrfii^ioç, 63.
nT[8a<jov, nriBaaoç, i34, 168.
IlTjXTdviOV, 449*
Ilfliiç, 29.
riTïpaS, 29.
n(a>a, 45 1.
IIii^Eia, 77.
IIiYOtSvTwv, 45 1.
n{8a, 45 1.
rXiSaToç, 29.
n(8oxoç(?), II.
riiSoaaa, 25, i5i, i54> 21 4*
[ïhho9(j6ç, i5o, i54» 214.]
IltSaïaad^, i5i, i54<
IlUpoç, 3o.
riîEOâcvTj^dpoç, 25 n.
riiOvixcuv xdXffoç, 263.
IIi07)xouo(<i)a, 25o, 203.
IItOT]xou9(a)a(i), 29, 203.
IliOrJvTi, 3 12.
nWvTiç, 3o.
ni'Soç, 29.
riiOwvoSÎCTTTj, l85.
riixEVTivT), 33o.
IltxiytavT), 290.
XltxTfyaiot, /fit.
ritXOUEVTOV, ifil,
liixpixTiç, II.
XIixTcéCcov, 29, 4^1.
XIlXTOVlOV, 449*
no ai, 29.
Ui^axoç, 25.
[nOaupa, 10.]
IlifidXtoaa, 206, 212, 3 12.
nijxc&>iaa, 206, 212, 3 12.
nt^b>Ai9T}vy{, 206, 3 12.
nivapa, 102.
ritvBapoc, 26.
n(v8a<jo;, i34.
riivS^viaao^, i47*
*;rivSv2ua, 26.
nivt)xoç, 45 1.
IKvov, 4^1-
ntvoî, 25.
Iltvofyapa, 102.
Ilivxia, 77.
Ilidvio;, 29.
rKpyîjÇ, 29.
nipi6op(Baua, 4^i.
nipo6(x, 4^1.
llXfja, 206, 209, 212, 263;
cf. riiaaa.
ritffavSpoç, 29.
niaiYT«p«, 102.
IKaivSx, 27, 28, 35.
Iliaxlava, 18.
IKaas, 206, 209, 212, 263;
cf. Ilîa*.
IK^xupoç, 3o.
riixavT], 290, 3 12.
Ilixavdç, 4^1.
n (xv'.aaa , Iltxviowd; , 1 4? ,
206.
IKxxaxo;, 77.
riixxsXoc, 25, 29.
IIixuaa<jd{, i3o.
riixuovaa, 25 1, 2G3.
ritxuouaaa, i52, 249» 25o,
25 1, 263.
n).a$apa!ot, 102.
IDaÇofiEvat, 3o.
nXaxzvxia, 4^1*
n).ax{A}la, 77.
n^avasix, 45 1.
n^avv]9ta, 4^1.
n^axajKov, 279.
inatàvT), niaxovoç, 290.
n^Tpa, 77.
n^EioOEvï);, 3o.
n>EtaxtvY}, 33o.
n^Eupaxoç, n^Eupta; (n.
d'h.), 452.
niivOîvT), 33o.
n^oupiGapia, 4^2.
IHuYOVEîç, 77.
IIoSoJCEpoupa, 87.
notoEsaaa, 191.
IIoidvÔTïî, 29.
rioidixdv, 452.
rioiTjEvaa, 189, 191.
IloixtXaoadc, i3o.
rioivot, 4^2.
IloiXpOTClOÇ, 47-
ridAa, 452.
rioXcoiSp, 82.
Ild^iç, 342.
IIoX^viov, 247.
no>>Bvx{a, 452.
rioJDivxiov, rioUfvxdc, 452.
nd^tç, 49-
noiioodvTj;, 49»
ndXoop», 82, 87.
IIoAuapa, 102.
rio^u^rdSouaa, 263.
no>u7Co$oSa9a, 25 1, 263.
ndX(i>v, 3o.
Xlovxtiïoç, 77.
Ildvxo; r«>«xixdî, 452.
RopdiJ, 3i3.
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INDICES » ALPHABÉTIQUES
5i5
riop^odsXTjyY], 3i3; cf. ITopo-
Ilopvonicuy, 3o.
riopo^iaaov, 167; cf. IIap<^
Xta90v.
nopoae^f[v7j, 3i3; cf. FIop^o-
ïloptiç, 77.
IIop^UpitiSvY), 332.
nop9'jpo-j9a, 263.
n09(c)lSb>V, 173.
Il09'.dxpt905c, 173.
ïloaivapoL (Yltyjrpfdpaf), 102.
IIoTa^oYa>>T}vo(, 4^5, 4^2.
rioTaptoya^XTxat, 4^2.
rioxixiov, 380, 452.
rioTsyx(a, 4^2.
IIoTixapa, io3.
IIoxd6iov, 4^3.
noxou>aT*[vaiot, 4^3.
IlouxtaXa, 4^3, 4*'^4*
ri(o)ux'.yov, 453.
riovvaa, IIouvoT}, 227.
Iloupa, 87.
Ilouotcoy, 4M*
IIouxEx, 4^4*
rio'jyecoc op{i.o;, G9.
noa^iî, 69.
UpiMKa, 77.
IIpaaxTjç, 77.
[IlpaUxxa, 453.]
ripaiy£9X'!y7}, 33o.
Ilpatais, i(>4.
IIpsc9(i(, 1.34.
ripstxExia et ripaixsxxiavTî,
2()I.
Ilpdyr/o;, 3o.
ripxa(a;, 77.
npaaoy, 168.
IlpSaoç, 134, 164.
Ilpaacoy, 77,
npauaot, 58.
IlpsU'xxa, 4^3-
Ilpiftyou, 29.
IIpEv;:o7lpou(y 29.
IIpejTîv.aad;, 147.
IIpsTayOsf, IIpExayoi, 4^3.
IIpex«yo; (n. d'h.), 453.
npsi(x)avia, IIpex(x)xyix6ç,
453.
np'.«ia($ç, i55, 164.
Ilptdtyaioy, i55.
ripiayac^C, i55, 164.
ripiaJTTjVTi, 3i3.
npix^co;, 3i3.
np(a90(, 3o.
Ilpi^lyti, 3i3.
IIpix(i)v, 77.
IIpiyaaa(iç, i3o.
nptyo'saffa, 191.
Ilpoixr.ç, 58.
Ilpdxoupi, 87"
Ilpd^toç, 3o.
ripoyeu;, 3o.
QpOTCdtyiaoy, i47*
Ilpojcgtyiao;, i5o.
IIp09ftXr|U(i:y!xai, 4^3.
IIpodcXrJyT}, 3i3.
IIpoa2p>tufy!xai, 4^3.
npouva, 263.
IIpou9tà(, 263.
IIpooGaata, 124.
npoy^dSyv], 332.
npufJLVîjfJcrd;, 139.
npcoudva, 4^3.
np«iSyï)vo{, i44«
IIpaivvo{, i44*
IIpûpoc, 77.
Ilpcoxopiàxpat, 453.
IlxeXsa, IIxs>Edv, 18.
IIxEpcuxày axpaxdnsBoy, 35o,
453.
rixKJxtaya, 18,
IIxoEpi6apo*., 18, io3.
IIxo>ej*a{(, 18.
rixcua, 2G4.
[lIxoSxai, fausse lecture],
Ilxouxxt, 18, 453.
Ilxouaa, 264.
Iluays^tbSv, nom de mois,
3o.
riu^E^EVC, 77.
Il'jyEXXa, 77.
[IIuyeUo;, 77.]
nuyfia)(o;v, 77.
IluSva, 3o.
IluOïjxouaat, 29; cf. IliOr,-
xoi3a(a)at(t).
IluOtoc, 77.
IliiOoç, 29.
IIuxaxT), 275 n.
n.>xxa6a, 29, 454*
riuXat, 29.
riuXaiu^yr^ç, 3o.
riyXxxEÎov, 77.
naaç, 77.
IIu>.T[yrj, 3i3.
Iluir,;, 77.
ll'j'k'kOiy 30.
IIuJlo;, 3oi.
riuÇ*, 238.
IliÇiç, 160.
IIuÇoç, IIuÇoûç, 160, 173.
Iluvy* (?), 3o.
Ilupaaof, i34*
riùpYTiç, 29.
Iluppiaaa, 196.
IlipYOi, 19G.
IIupYO; (?), 196.
riupr^yaia, 4^*
rii»pv]ya!a, 4M-
IIvptîvTj, 3i3, 454»
ri'jptC, 3o.
riupi^aalot, 454-
Ilupyof, 3o.
Ilupduayoç, 77.
Ilupprjvatot, 454*
riup(p)7]ya?ov, 4^4*
nuppTjyT), 3i3, 4M'
riuppTjyot, 454*
Iluppla;, 3o.
Ilvppoy, 4M*
ri'jppoç, 454.
riûpao)y, 77.
Il'jptaJV, 3o.
IIuptjvîdT];, 3o.
riuoxtioç, 69.
riiioxipoç, 3o.
n-JXio;, 77.
riuxxaAoç, 29.
IIcauEyxiayTj, 291.
IIco^Exîcoy (gén. plur.), 192.
Ilcopouapot, io3.
ricuxaXoc, 3o.
'Faaîoç, 57, 03.
'FaC^yya, 3i3, 4.'î5.
*Pa6iot, 47-
*Pa6ciiy, 47*
'Piya, 57.
'ParfxO, 123.
'Pâ^s, 455.
'Pa^iawi, 291.
'PaàauayOoç, 57.
'PaSàaioxoç, 4*^'''*
*Pa8«voua(a, 455.
'PaSa^E'pvTjç, 58.
'PocÔioç, 58.
'Paôow xco^v], 47*
'PaÇapia, 455, 4,50.
'PaÇoGvSa, 57.
'P«(6a, 455, 456.
'PaiôsoTÔy, 280.
'Patxoç, 57.
*Paixdç, 57, 63.
'p«':ç, 57.
'Patxiapia, 455, 4^0.
'P«(Ttyoy, 455.
*Paixoî, 455.
'Paxioç, 57.
*Pâxoyxoç, 57.
'Paxci^Ti, 243.
*Pa;j.Ê'oT|<Jiç, 'PapiÉaaij;, i55;
cf. TafxaTjÇ.
'PauiSaua, 455.
*Paptyûci, 58.
'PdtftaT;ç, *Pàf*ar,aiç, i55;cf.
*PapiCTr,atç.
Tayxr.ç, 58.
'Pîo;, 57.
'PaKXOç, 57.
'Potjrwy, 57.
'Pap, 'Papoç, m.
'Paaocuou, 58.
'PaoTta, 455.
*Pax«xT[yaioi, 58, 455.
T<xxto>y, II, 49.
'P<£xcop, 58.
*P«uY«p«j ïo3.
*I*auxoç, 57.
'PaiSaiov, 455, 457.
'Pauaôiy EOyij, 4^» 58.
'P«7.o«, 57.
'Pa^a, 57, 235, 236.
Ta^j^axijç, 57.
'PE^Exouxouadç, i47, 162,
i65.
TEyfuvTjÇoç, 162, i65.
'P£Ysyarfa>{a, 4i9 &•
^eyEtiSy, 162,
'PeaEyroviyov, 456.
TEiwatoî (?), 56.
'pEiRfltytj, 291.
'p£^E9iavEa(a yoipa, 482.
*IH^, 57 n., 234, 236.
'Pg'wy, 47*
•Pri6a«, i44*
TiiT«f*a, 2.34.
'PijY**^^^> 456.
*PiiYivï), 3i3, 33o, 456.
'pTÎYtov, 33o, 456.
T^ypia, TïiYciOi, 160.
'Pïiôoyfç, 'pTjfôoyEç, 456.
'Piîva, 3i3.
*pTÎy<i>, 261, 3i3.
Tr;yiî, 3i3.
'Pïjvoi, 456.
Tr>oç (n. d'h.), 456.
'f>îia«, 57, 198.
*P^cjoç, 57, i39, 144.
'Pîiaaoç, 139, 144.
Ttîxoys'vtjç, 58.
Trixwp (?), 58.
Tiaydç, 49-
'Ptpiyij, 3i3, 33o,
'PiydSouyoy, 457.
'PtYouaa, 264, 267, 4^7
('PiToOaa).
f r:«, 455.
TiÇiya, 57, 455, 457.
TiÇouç, 173, 178, 457.
TîÇeov, 173, 178, 455, 457,
458.
*Pix(vûc, 467.
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5ie
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
*Pivox(J>oupa, *Pivoxdpoup«,
La6«8ioi, 59.
Sa>6(a, 460, 46i.
SavdpotxoTTOç, 16.
87.
SaSaStoç, 149.
SaXyevopaTiÇcvov, 90.
SavÔpOXOTTOÇ, 22.
*P(vcov, 58.
Sa6a£!ia(t, 21, 22.
£aX3a7ca, 46o.
£avdcov, 461.
T(ov, 322, 457.
SaÔoÇioç, 149.
Sflî^Saç, 460.
SivTi, 291.
*Piouaa(o)Ja, 457.
SaSaOea, 71.
SaiSiivaioi, 460.
Savt<rv]v7j, 3i4 et note.
T(ç, 35.
Sâ6ai, Sa6ai, 59, 71, i85.
Sa5l8oi56a, 459, 460.
Savirioy, 46i.
Tiaivov, 455, 457.
Sa6a).àE(T(Ta, 191.
SaXsvTÎa ; cf. 2:aA(>>vTia.
Savvot, £àvoi, 42.
'Piot:(«, 58, 457.
Sa6a>a(i<iû(, i3i.
SaXm^vTj, 33o.
Sd^Çov£(, 22, 23.
'Poàpa, io3.
SàSapa, io3.
Sa>T), 233.
Saoxdpaç, 90.
'Po6o'y8ioi, 458.
2Ia6apat, io3, io5.
Sàlijî, 35.
Sao(, 462.
To6<fY8iov fixpov, 458.
Sa66aOflt, 71.
Sa).ixT(, 59.
SaTEtttot, 22, 23.
To8«v<iç, 56.
Sa66zTia, 459*
2aii'v7i, 33o, 33 1.
JliTzapoL, io3.
'PoSavouai'a, 458.
Sa6(vT), 33o.
Sa>!vov, 460.
Saicapvoc, io3.
'P(J8ti, 455 et note, 457, 458.
SàCoç, 21, 22, 462.
Sa>idyxa, 46o.
SajîgipTÎVTj, 3i4, 3i5.
'Po8ko>iç, 458.
i^aôo'jpaç, 87.
Sa>i<{(if)xavoç, 470»
Sairiç, 462.
'PcJôlTîTCOÇ, II.
2]a6pt(à)vaç, 459.
£àXtO(, 72.
SanuasXaTcov, 72.
'PdSoç, 458.
Sa6tjpàvT], 291.
Sc^XXcc, 60.
Sàjz^ap^ Sdcn^apx, io3, 110
*Po8ouoaa, 212, 25 1, 264.
SaY'>aa9oç, 21, i3o, i3i.
Sa>(i)evT{«, 33o.
SfltnpstpTJvr,, 3 14.
Toe(iTîî, 144.
i4o.
2a>>U, 460, 46 1.
SaTsrçoS, 19.
•Pdiï, 58.
Sayapa, 21, io3.
Saiioç, 72. -
Sdtpa, 72.
T<Jïi 'AYiieTi, 458 n.
So^apalot, io3.
^a>^oc, 22.
s«p»inr«, 59.
'PoîÇoç, 160.
Say^apetç, io3.
I]a>/AU$T]9({(, i39, i44-
Sapa^Yûct, 59.
ToÎTijç, 56, 58,
SsY^ava, 21.
SaX/iuB7)aad(, 22, 139, i4o,
2^«P«TP1«» 59-
TofiTiç, 144.
SSYOUVTOV, 460 •
■44, 145.
Scépa^oç, 60.
Tokiov opoç, 458.
SxSàxopa, 90.
£a>fAuxa, 461.
SapaxTjvTl, 3 14.
To{i6., 57.
^aoaoipa, io3.
SàXjAtav, 22.
SapaxTivoi, 22, 23.
'Pdrcicja, 212, 264.
SaSouxaç, 459.
SaXfAoSvii, 332.
Sapsxdpoi, 59.
*Po;rou<Ja, 'PoTCouaot, 212,
2:iOcov, 60.
SaXoua, 46 1.
£àpaXoç, 198, 469.
264.
SouStîvt), 3i3, 3x5 et note.
SaXouta, 460, 46 1.
Sapaud^vvT], 291.
'Poadx^la, 57.
SafÇai, 460.
SaXoiSxï), 227.
S«p«(/Tjvr[, 3 14.
•Pou6Utov, 458.
Satoi, 47.
Sa>oup, 82.
Sapavdoc, i55.
Too6oiv7j, 332.
^aiTa6{xou>a, 459*
£a).7Eia, 22.
Sapaou7]V7{, 3i4, 3 19 ("]?).
*Po465a, 458.
Saxaî^aua, 244*
£a>7E{cDy, 72.
SapaTcapoct, io3.
'PouCpixara, 459-
Saxai, 125, 291, 3i3, 3i4,
Saiaoç, i56, 168.
£apappa, io3, 291.
'PooBiaviî, 291.
476.
SaXtiya, 461.
Sotpxioç, 72.
*Pouxx(îvtov, 459*
ISaxàuaÇa, 244*
Sa^lusç, 4Gi.
Sap6aviaja, .59, 199, 206.
'Pouvixoxai, 459.
SaxcivT), 291.
£aXci)V, 46 !•
53«pifa6paaTjvii, 3i4j 3i5.
'PouaaÇooç, 171, 173.
SaxareijvTi, 3i3.
Sa}lo)v(ava, 46i*
SapyavOa, 4^2.
*Pou<rixà5a, 234.
Xaxaavjwl, 3i3, 3i4-
Jlauapahri, i85.
SapYapauanivnrf, 22, 23, 3i4>
'Poijxou^lot, 459.
Saxa<TTayr[, i25, 291, 3i3.
£aj;iapiaw{, 291.
£apyETix{, 462.
*Pou9tviàv«, 459.
SaxaaTv^vii, 3i4*
Sofxaptovoç, 72.
Sapyo<n)vïi, 3i5.
*PùYpiavo(, 56.
Sixeç, 476.
Sauor/wvlTiç, 23.
SapBTjvn, 3i3, 3i5 et note.
TÙTxat, 57, 63.
Sàxij, 233.
£au6aaTâci, 22.
SapÔTjOToç, i38, 139.
'PufXfidç, 10.
S«xU, 459.
Sdtfi6ij>oç, 72.
SapSiawI, 291.
'Pu;catoi, 56.
Sdcxopa, 90.
Saptx(iv, 73.
SapSixTj, 268.
'PÙTzapa, io3.
Sàxopaa, 90, 23 1.
Sauivî, 73.
2Iap$ci&vuÇ, 222.
'P^iceç, 47-
Saxpovv), 332.
2«f*oç, 46i.
Sapfiaa, 6, 212, 264.
*PuTiaaa<Jç, i3i.
Saxyv)voi, 21.
Sauouç, 72.
Sapia^Tci, 186, 187.
'Puxtov, i3i.
Sàxcov, 60.
Sa/xawv, 236.
£xpi9a6i{, 22.
TwyavT), 291.
2]a>a, 59, 71, io3, 460.
SaaùOa, 73.
Sapxdv], 234.
Twyf/of, 160.
SaiayY*'^^» 4^®«
aau4>a, 236.
2apuuoT]99dç, i39, i4o.
*Pw;îix(5v, 458.
i^aîlotfiaa*, 206.
2au+(x, 236.
SapvoSç, 22, 59.
*P<i><rxtoç, 58,
i:à>«i, 59.
Socpi^^wv, 236.
Sàp^s, 236, 238.
*Po>aoç, 'P<oa<joç, i54.
2aXax7]vo{, 59.
SxvàxTj, 291.
Sapoç, 19, 22, 23, 3i, 32.
S«>au(v7), 33o.
Savadç, 22, 23.
Sippa, 72.
S
Sciiap, 460.
Savapatoç, io3.
SappaxTjVOt, 22.
SaXspa, io3, 460.
[Sav7(daua, 46i.]
Sappivv], io3, 291.
Sà6a, 71.
£a>ap(a, 46o.
2:avSaua, 22, 23, 46 1.
Sxpaotuaç, 60.
Sa6a, 71.
Sa>6àx7], 22.
Sav^oupa, 87.
S*p«»v, 72.
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317
ilajigijvr;, 3j4 D.
lls>£ya((, i55, 465; cf. ^e-
SETiijvaiç, i55.
^Im, 7'-
iI«Jo5p«, 87.
xilalç.
S8TIXÏI<TIÇ, l55.
SiYÎ(v)8ouyov, 468, 469.
S«T7C£tpïlvTl, 3i4, 3i5.
2]£>£ux£ta, 190.
SsTiffaxov, 467.
Si^xap, no.
i^aay/iç, 22.
SEliîvtj, 3i5.
S£TopTi«i>qixTa, 467.
SiYf«av, 468.
S««.S, 174, 175, 178.
S£)(«, 465.
SsTOUâCXCOtOV, 467.
SifvaTio;, 468.
Sàffcuv, 174, 175, 178, 462.
Sf^ivou;, 221 ; cf. !t]£>siyo3;.
LETOufa, 467.
StYoy, 71.
yiaxa^dpa, io4-
L£>iov, 465.
SeuOtiç, 35.
SiYo>«, 91, 468, 470.
Sixiç, 60.
yiiUoi, 22, 23.
Ssuaauopa, 90.
SiYpiayij, 292.
i-aTttuv« (ace), 370.
Saioç, 19, 32.
^rfiiùç, 73.
SiYpiavixïi, 292, 320.
SaTvioEîç, 134.
Se^u^Ati, 72.
SïiTYapa, 104.
Sio«, 60.
£«•:«, 2aua, 35, 59, 71.
Seu£X^(UV!tiç, 22, 23.
[SiiT<^piTa, 464.]
SiÔapoOç, 173.
Sauaps, 104.
SEfivdOtoi, 465.
SriSvjrayia, 22, 399.
SiSc'xtaç, 72.
I]acùapot, 22, 23, lu).
2]^{Avoysc, 465.
Stîo, 49.
rCÔÉXToç, 22, 72.
Sauaç, 4^^'
^Evadcp, iio; cf. Jliyvaâp»
Sr^xoÉvr,, 292, 468.
aiôij, 252.
LaÛTi, 71.
Seviov, 465.
Sv^xcSp, 463, 468.
5:!ÔTi, 2i3, 3i5.
S«;iijî, 462.
SEvvaip, iio; cf. Ssv«dp.
StiA(a)xa, 406; cf. ^Ir^lxa.
SiÔTiyrj, 3i5.
Sauxtdaux, 4<)2.
2e'v(v)ov€«, 465, 468.
Si)H^6tv(i, 465.
2:t$7;pioc, 60.
Sauvatpla, 71.
SEvoaop9i6'.(, 19.
2v}Xa{x:coupa^ 87.
SiSiipoCç, 173.
Sauviov, 460, 462.
SEVffdtjpiç, 19.
Srl>x«, 465.
SlÔlXEÇ, 320.
^i^a^ap, Hoiodp, io3, no.
SEVTlXti, 466.
SrjAo'jp, 59, 82.
£'.$ou^ayt(, 4i I '
Sax<ov, 60.
Sevtivov, 466.
ST)>aSfA, 22.
£t8ouç, 25 1, 252.
Sàcov, 19.
SivTiot, 466.
Sri^cov, 72.
2iooy<7a, 25 1, 264.
SaoSpa, 22.
Sevtioç (n. d'h.), 466.
2:71Ul«(<T>iç, l47, l5o.
^t^oOoaa, 25 1, 252, 264.
Sao)po;, 22, 23.
Ssvupiç, 19.
StifAWV, 72.
Si$p«5ya, 468.
S«6ayrjva, 10, 22.
Sivx«ç, 19.
SïitAcuvi^Tjç, 72 n.
!Ci$a5yiî, 332.
Ss6at<rni, 247-
^a, 402, 467, 469.
Srîva, 22, 465, 46S, 471.
SiCapa, 104, 202.
SESevôoovov, 463.
SE^avaTàicpijTa, 22.
Silvaiot, 466, 469.
SiOoiyij, 332.
S£6ouç, 59.
llEOuaxEç, 467.
Sr[vomç, 466.
ÎIixavY), Sixacy{a, 292, 468.
Si-fzBa, 367.
Sijcovtfa, 447, 466 (Ilapdi-
£7);ctouaaa, 25 1.
Sixayof, 468.
Ssy^oxa, 463, 464-
fiixa).
S,ip, .86.
Stxavc^C, 292, 468.
ScféaTTi, 22, 23.
SspaKUuv, 72.
iÎTÎpauSoç, 22.
SixE>oi, 292.
S^Tsm^ 464.
SEpàwva, 72.
^l^piTZKOÇ, 72.
^'.xiMa, 468.
S£TTÎ$a,Sari^Ti,i:£Y(5«, ^63,
SepSç, 72.
Sfîpoç, 186.
Sixtyi}, 33o.
464, 467.
Ss>«/.oç, 72.
S'ipwv, 72.
Six(ip, 463, 468.
Sc'Ytaa, 212.
SEpYEVTlOV, 22.
SiîTcioy p<uuoi, 466.
Lixopio;, Ltxopiç, 468.
S8Y<î6piTa, 223.
S£pYE<JTOÇ, 22.
Sr,T{a, 33o.
Stxouoyoi, 468.
ile-foôouvov, 223, 404.
SspYioxwfxTlTTî;, 19.
iI?iTlXt, 22.
SixouAflvoiot, 468.
i:«70VTia IlapdtjAixa, 464, 466.
SEpSuii, ^68.
ilrjiiVTj, 33o.
Vixouy, 468.
ilsyopTia, 467.
]t]6pda>vtO(, 22.
ilTjTiov Ôpo;, 467.
i:{).6ioy, 469.
SsyOoS!», 223.
ilEp^voç, 72.
Sr,Toî, 467.
i:i)£«, 468.
]S£']fo(y)aiavo(, 465.
i:3p(a, 466.
Sii«6v, 60.
Saixa, 235.
2£YOu<xiavoi, i^êfouaivot, 465.
i:2ptV0Ç, 72.
SiaÇoûp, 82.
ïiKxii, 22, 235.
>]£YOU9tOV, 223.
llspfxatoi, 71.
Siavopi^aç, 73.
s.:n«(?), 119.
i:£87ivT<, 3i5 n.
lÛSpfAEtç, 71.
StatvTixov, 461, 468.
SiUeiSç, 22, 70.
}t]2tB£XTXÇ, 72.
SspiAiY^ov, 466 ; cf. ^sp^uiiiov.
iliauâva, 71.
^'.XoSoupot, 470.
Sfit^TÎVT], 22.
ilfippiiCiTP», 05; lire ZEpjiiÇi-
Si6EpiVTj, 33o.
S'iouioç, 22.
i:£iaii8r,ç, 72.
Ypa et NspfAÎ^Jiya.
S(6Epiç, 468.
yil^xiBa, 72 ; cf. liu^atOa.
Sfiioudlx*, 374, 465.
i^spfxtTiov, 466; cf. Sîp.u^Ytov.
i:i'6poç, 7».
S(a«iOoç, 73; cf. SifAaiOoç.
il£tj:o^u«oç, 72.
<T£pti0(, 71.
S'It», 7«-
£'.ua>^a>y, 22.
Ss{T(£>fAOÇ, 72.
^sp^aouya, S^pjiouoa, 466.
Sî^atOa, 71.
SijAupa, 22, 23.
Ssxouavo?, 468.
2£ppiu>ia, 157.
Styappa, io4.
£(ucuy, 22.
Ssxouptoxa, 463.
2spuu>tot, 22, 23.
S(n«, 7'-
SiuœyfôTjç, 72 n.
S£>a/oDa«, 264.
Sippai, 466.
2iTT«p«, io4.
2(ya, 469.
Sîipi, 22, 23.
2lET«Vt(u)V >lUliv, 467.
-'•ÏT«P««» 104.
Ltyai, 72, 268.
^s'X^aa6^, i3i, i4o.
SfiXîJl^iç, i55; cf. 5]e31ev«iç.
SiYYTjîcuv, 469.
Siyroyrl, 469.
Sîiyooufltî, 465.
SsTTifa, 467.
StYTiôûtya, 46 1, 462, 469.
S(y«a,27,28,35,47(India),
Sn-foç, 22.
SET(a, 467.
SiYT»5«^v, 469.
i4o, i85.
££>£ivo5(, 221 ; cf. 2£).IVOO(.
S^TiSa, 467.
SiYT«(v)8ouvov, 469.
SiyÔcÉpa (?), 97.
S£>8p(K, 72.
SET(8au«, 467.
23iY^(JvTj, 332.
S'.ydT^aac^c, i4o.
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5i8
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
SivSU, i4o.
S'.v8(^, 22, l40.
S(vva, 469.
SivoEaoa, igi, 192.
Sivopta, 240.
atvoç, 191.
Sivouv(a, 22.
Sivatot, 4^9 4^*
SIÇoc, 160, 328, 4<>2, ((26.
aïo-, 73.
Siouara, 4^-
Sto'jp, 82.
Siooip, 19, 60.
Strapa, 104.
Si7;apouvToy, io4y 469>
Si:co^;:o(, 72.
£î;c7:apa, }t]i;ïnâpa, 91, 104.
StTiTfcuv, 22.
SwCpO?TT,Ç, 72.
]Ci}C9apay 104.
StpaxT)vi[, 3 16.
Sîppaç, 22.
^tpo&x, 3i6 n.
Sicci>^0(, 22.
StdajccovT), 332.
Siaap, 110.
Si9apa, 104.
Stai^iOpou Tietpa, 169,
Sidpapa, 96 n., 104.
SidJiapa, SidJïopa, 91, 104.
SiawKa, 469, 470.
SiTaxT)VT(, 3 16, 321.
StTax(i(, 3i6, 321.
S(Tiyi(ç), 22.
SiTta, 19.
SirraxT), 19, 3 16, 32 1.
SiTtaxv}vii|, 19, 3i6, 021.
SlTCiSv, 22, 23.
l^tsdp, III.
^loaprj, II 3.
Sioiv, 60 n., 73.
Sicuvla, 60, 72.
]Sicovi8a(, 60, 73.
£xa6aç, 24-
£xa6i(ji)9a, 223.
SxQi$a{y 24.
SxaXa€(o(xoç)y 462*
Sxaiaçoç, 49.
Sxa(Aa>ivi)(^03V, 24>
I!xà^uaySpo(, 24*
SxauL:7£!{, 5.
Sxcéucov, 24-
2Ixa;cavsu(, 24»
Sxa:ctTavo{, ^Ù2,
^xapBafAuXÎTTîÇ, 24»
l^xap$(î>va, 4^2.
Sxap{axo{, 24<'
Sxapçsia, 197 o.
£xa79Erayay 24*
oxaotfvT), 24.
£xaé<|<a, 24*
yixi'^ioif 236.
Sxàb>y, 24>
Sx8)pi'.ç, 24.
ïx*>+«, 24, 236, 238.
]t]xsu'j;a!o;, 286.
!t]xs|A«{>ioi, 236.
SxcpSOaiBo;, 24.
SxîJtiç, 25.
Sxiapa, io4-
SxiYYO«*T^î> 4^2-
Sx.:i«ç, Sx{U«çC?), 2i
I]x{>).oupo;, 24.
£xi).Xo'5aTi(, 25.
l]xs{i<|^oç, 24 n., i58.
Sxivoa-^^oç, 24.
Sxijcouap, 1 1 1 .
Sx'.paxat, 25.
(TXipCÛV, 24*
2^Xlb>VT), 332.
£xou6papia, 463*
£xou6p«9ta, 4^3.
ax(îfA6p£ia, 25.
Sxozo^oupa, 88.
Sxopdiaç, 24-
Sxop^iaxoi, 25.
2]xopdÎTrai, 463*
9X0p77l>.0l, 25.
SxorrdxT);, 24.
SxotâvT), 292.
SxoTia, 4^3*
2Ixoiouo9a, 7, 252.
Sxorraç, 24-
Sxou^Tàvvaç, 25, 463-
IrfXOUJCOl, 25.
SxuSifAOç, 24.
£xû8pa, 25.
SxuOai, 125, 3 14.
SxuOoffo).ic, 176, 218, 283,
342.
axu).a6po;, 24.
SxuXcutioy, 257.
Sxu)>aioy, 257.
axu^^aÇ, 24*
SxuX>,iJtiov, 257.
£xû»oç, 24.
Sxupcoy, 24.
£;/ày^T](, 25.
SuâpaY^oç, 25, 38.
ajAapayeci), 25.
SuEy^'.;, 25.
Speyso{, 25.
SuEp^tayr!, 292.
Satpdtç, 25, 469-
SfXEpTsi, 433, 470*
SfAtxpia;, S^'xpitoy, l^uîxpo;,
2]uixpwv (d. d'h.), 25.
2utxuO{<ov,£fAixv»Ooc(n. d'h.),
25.
Suixbiy, 25.
SuQa, 4.
SuQaÇ, 25.
Su^Tiç, 25.
£uty^upi$r|Ç, 25.
SjAupàDlEia, 25, 192.
S^uup^iaw[, 25.
ï!eAUp).EayT), 292.
2]uupya, 25.
S^uûpvT], 4*
SjAUpOÇ, 25.
Scia'.fAOc, 35.
£oapa, io4*
ScICapa, io5.
SoySa, 60.
So^îiayri, 60, 292.
So^oxapa, 96, io5.
Sodo^a, 91.
SooouxriwJ, 3 16.
£oE<T(7a, 192.
SOTI, 73.
LOTÎVTJ, 317.
Sotôaç, 60.
£oxpaT7,(, 35.
2]d>xot, 60, 472.
£d>xo(, 60.
So>^ut9ad(, i4S.
Sd/(x>y, 19.
Souoppa, 91.
Sdp, 82.
Sdpa, 88, 91.
£dp6a, 470-
Sdpvoy, 470.
Sdpyoç, 73.
Sdpo6a, io5.
£dpo<r]foi, 60.
SdppoY«, 91, 468, 470.
Soua6ot, SouaSia, 471*
2:ouaYYE>«, 7'» 72.
Souayocyoupa, 88.
£ouapot, io5.
Soûxda, 187, 196, 222.
2]ouaTnr|VT{, 317.
Souccaioç, 317.
ï!ou6a9ayoi, 471*
Soû6oup, 72, 82, 471-
SouâoupY^a, 72, 82.
£ou6oup7copsç, 72, 82.
iîouifSiavTi, LouY^iaç, 292.
^ouor^yoî, 472.
Sou:>, 472.
Sou8<T<ja, 191, 192, 193,
291.
LouxBaua, 468, 471.
X^uxxoiaa, 222, 223, 226,
471.
£ou>./oi, 60, 472.
2]ouufAapa, io5.
^oÙKapa (Sou.Tâpa), ^'ijn*
jcapa, 60, io5.
Soup, 82.
Soupa, 88, 91.
Soûpvoç, 73.
Sou9a, 264, 290.
Souaàpuia, i52.
So'jaat, 60.
Souatayij, 293.
Souaoc, 60, i65.
Souaouccpa, io5.
Souaoudara, 473.
Sou<roupfAaiya, i52.
SouTpioîyT}, 293.
Soù'/oç (to Sou/ou û)psuua),
26.
So^ayTjyri, 817.
SdipaÇ, 19.
Sopr.vii, 317.
So9!avou2Eo>t(, 342.
So^Ooç, 35.
So/aop, 91.
Sdwv, 60, 73*
S;7à>aÇo{, 25.
Sncc^auOpa, S.-ra^E'Opa, 20.
S-avTj, 293.
S;cavia, 25, 35, 293.
Snsps^oxof, 49*
Snaprapiov izi^iov, ^jo.
SnapTr,, 4.
II;:«jiyr,;, 25, 319.
Sraaiyou /.«paÇ, 20, 49-
SicatTÎvoç, 25.
S^rauia, 288.
S'isBta, £}:idio{, 20.
STfê'oç 'ApiE'uiÔoç, 26.
Sjïfôoaoa, 25, 21 4*
anîJloç, 25.
S~i>i7ivoi. 26.
S;;îv«, 470-
SnivOsoç, 26.
S;:tvoç, 25.
STciTtaJloç, 25.
S7:^T)^<iSy, 47*
]S;:o>T[iivoy, S~b>}lT{Tiv)v, 470.
Spay^dç, i55.
STayaCaC*, 240, 243.
SraYEipa, 258.
STa-pjç, 28.
SioÇouaa, 264*
S(T)ahoxayôc )i(i.T[y, 470.
Siau^vri, 332.
Siaupot, 5.
Srocysip, 26.
Sr.v^, 332.
StEpsdyTioy, 470.
StEpdjCT), 49.
Sxc'aavdpoc, 26.
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
5i9
STfiodvr, (cf. îjtiyctvr,), 5, 2 1 o,
293.
STsçavT^^dpoç, 25 n.
StioàvT, (cf. SteoâvTj), 5, 29?.
Stoiyaôeç, 471*
STOTccpii», 26.
StoToi^>«wç (yen.), 2G.
Stouîvoç, 47 ' •
>:toupa, 88.
StpàfA6a!, 26.
yi^pé^a, 236.
STpe4»«c7:fôaç (n. d'il.), 2O,
55.
STpyjAw, 26.
STU6»a, 26.
Srit^uçaia, 2G.
SuiYT«>«» 7^ 72.
Sûaiiç, 471, 472.
Suaoao(, i3i.
SiSëpoç, 47'»
Du^pàxai, 22.
SuSpiadsç, 22.
SuEOoa, 72, 192.
Soriwî, 317.
Su6aç, 174.
SuxauàJ^MVy 178.
Suxscov, 471*
SuxlvT), 33o.
Suxouoaa, 248, 252.
Su^xot, 60, 472-
Sjiiio;, SuUiç, 73.
SuXioç, 19, 22.
S'jpiatOa, 72 ; cf. StfxatOa.
SjuaiOoc, 73; cf. £'!;jiatOo(.
Supaxoç, 73.
Su^xapTjç, 73.
SûfA6pa, 72.
Supi6poi, 472*
Suvo8tov^ 472*
Suvop(a, 240.
[Su;:a>r|jaoç, i4o.]
SoreaJlTjTTOî, 137, i38.
Sup, 82.
Xupaxoaa, 216, 264*
Supocxouoa, 264.
Supàxou99a, 216, 252, 264.
SupaaTpr,vyJy 317.
SupSavrl, 293.
Sup6oi, 472.
SupYiç, 22, 23.
Supta, 47.
Supiavii, 293.
Supioi, 47-
SupoçoivtÇ, 369 D.
S0«, 174.
î2u(iS}:iot, 47^'
SorjTCOÇ, i4o.
2f i-jnfiov, 2O.
Sot-fÇ, 26.
S^upopa/oç, 26, 77.
S^topaxtoç, 26.
S/TiaU, 26.
£/^tJoioc, 26.
S/lVOU<T<Ta, 252, 267.
ayotvoç, 114.
Sy^oivouaaa (?), 267.
XciSa, 4^4*
£<i>6avac, i84, i85.
Sw^avr), 294.
Sci)Ço7;o>t{, 2O4.
Sci&|^ou9a, 232, 264*
ScoOî, £cu6tc, 73.
i]wxpâTTi;, 35.
Scu(At{, 73.
^(iSvtxo;, 60.
^Ccijnatoç, 73.
SaS;cioç, 73.
^tàpa, 88, 91.
UtopiQç, 22.
S(5po(, 60.
SciStftov, 178.
ScuTaç, 60.
ScoTtavo{, 47«'
Scouçic, 73.
Î^CD^Oép, III.
Stoçavrivrl, 2]a>^Y)vrj, 317.
2û)^a, SÛ/.01, 47.
Sûx.®ç, 60.
Lw^tii, 47-
Ta6aOpa, 54.
Ta6a9co, 175.
Ta6i«va, 3i7 n.
Ta6i7ivii, 317.
Ta6tr|V0i, 4i*
Ta6ixr|VTj, 317.
Tflt6paxa, 54-
Tayapa, 4i, io5, 106.
TaY^àvoi, 42.
Ti-r^ç, 26.
T«Ypoi, 4i.
TaÇoç, 35, 1G2.
TaOypiç, 4i.
TâxouL^Oi, i58, 175.
Taxo^^w, i58.
Taxopatoi, 89, 91.
T«>«u(vTi, 33o.
Ta>apa, io5.
T*>«p7«, io5.
Taiiov, 35.
TàXxivov, 473.
TaJlaia, 55.
Ta^uapvJ, II 3.
Tspiaai^aua, 47^.
TafAaaoc, 17, i3i, i34y 237.
Taua<7ad(, 129, i3i, i34'
Tau£ia, 473.
Tafisaa, 19^.
TiuriaoL (?), 197.
Tau (a, 473.
Tauf/aç, 42.
Tofxva, 54.
Tfltaov6ap(, Il 3.
Tâpiçioc, 42.
Tâva, 55.
TavdirTj, i3.
TavccTaç, 473.
TavŒTiî, 473.
Tcivoç, 35.
T«VTapr|VTÎ, 317.
Tavjaioç, 42.
T«Çy«(tiov, TaÇ^STiov, 475.
TàÇoç, i55, 160, 1C2.
TadxTj, 317.
TaoxrjvrI, 317.
Taouta, Taoûtov, 475-
Ta;:oopa, 88.
To^oûpeot, 88.
Tanoupta, 88.
Ta;70upot, 88, 320.
TaTCouppat, Ta«ouppoi, T«-
Rouppfttoi, 88.
Ta;cpo6QiyT}, 294.
Ta;ïup(a, Taicupoi, Tàiruppoi,
88.
TapaSiivioi, 473, 474-
Tapax(vTj, 33 1.
T«p«vt(vti, 33 1.
TapayivTi, 33 1.
TocpCaxàva, 42.
TapCaaddç, i3i.
Tap6iaiov, 474-
TapxdvBaps, io5.
Tcipva, 47-
TapvTj, 4i, 47.
Tapoua^Tttt, 4i<
TapoysBouu, 444> 474-
Tappa, io5.
Tappa6i!viot, 474*
Tàppai, 474.
Tccppatva, 474-
TappaxivT}, 33 1.
Tappaxdvrj, 332, 474*
Tappaxojv, 474-
TappaxbJVT}, 332, 474-
Tappaxu)VT)9[a, 474-
Tappaç, 474.
Tappa/^Cvil, 33 1.
Tappîaç, 42, 55.
T«ppoç, io5.
Tocpaa, 54, i56, 23 1.
Tapasîç, 54.
Tapoiiiov, 474»
TapaTjîxai, 477.
Tapaiov, 474-
Tapadç, 54, i55, i56, 157,
23 1, 474, 477-
Tapvoûpaç, 88.
Taprrîodç, i4o, i44«
TapTTjjad;, -Tja^iot, -TÎaaioç,
-Y|a<T(ç, i38, 142, 144,379,
474.
Tàp^apat, io5.
Tap/etioç, 42.
Tfltoia, 474»
TaTaxTjvrl, 317.
Tauta, 475.
Tauïov, 475.
Taux {a va, 284 n.
Taô).a;, 475.
Taupïiaiov, 475.
TaupiavvJ, 294.
Taupîjxoi, 475, 477-
Taupî<rcai, 47^.
Taiîpoi, 475.
Taupouvov, Taupouvoc, Tay-
poupov, 88.
Ta^apov, io3.
Ta^iaaad^, i3i.
Ta^iouava, 252.
Tcé^oç, 252.
Ta^poupa, 88.
Tay^ajapa, io5.
Ta)(^£pn|>aS, i58, 175.
Ta^Ofi^^i, 175.
Tûcyopoi, 91.
Tay^dpffa, 23 1.
TsSevîa, 476.
Tteepiç, 55.
TeifTjaadç, i4o, i44'
TeôiaoTOv, 476.
Tet6oupot, 476.
Tsi^n^d;, i4o, i44-
Ttîaa, 198.
Tsiyidcdoa, Teix^oOooa, 192,
253.
Ts'xTauoç, 55.
TsxTdoaxeç, 476.
TeiavYi, 294.
T6>avia<7d(, i48.
TeXSavTi, 54, 285, 294.
TiWBtimoç, 42.
TE>Spt€<T0d{, i35, i4i*
T6>c^uT2aad(, i4o.
Te>e<Tiçpci)v, 42.
TEl).f,vai, 317.
TsUtJvî), TeAXtvii, 317, 33i.
Te>;AT]9{a, 4i-
•Tcif/ïiaoç, 4ï-
Te>fAî)aadî, 4i, i35, i4o, 14I9
148, i5o, 207.
TeifAïadç, i5o.
TeXfAïaaa, 206.
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ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
TeXfAtaao't, i4o, i4iyi4^) 207.
Tt>f ou<ni, 246, 264.
TeXyJveç, 54-
Tl^t&VlOV, 4?^ ^'
TefA6pUtov, TsptSptovy 55.
Tffi6ptocy 55.
Tiniw, 192, 194, 226, 236,
287.
Te^'acia, TsfAioij, TffAiats,
192.
T^jAcada, 192, 226, 236, 237.
T6fAT|<J<I(îç, i4io
T^fA<|^a, 192, 226, 286, 245.
Tevg6p(a, TeWepiov Ifxpov, Te-
yc6pto( )lipii!v, 4?^*
Tsviaaa, 206, 207.
Teway^pa, 91.
TtpaxaTp{ai, 4^4» 47^-
Tepopiêoç, 54.
TepT^OTfi, Tspif^aTTi, 477.
Tepf6iv0oç, 42*
TeptdxoC, 475.
TepuavTia, 477-
Tspf/eç, 144.
Tspjifia(${, i36, i4i-
Ttpaijvioç, 42.
TepuTjjcJç, i44-
Tep^ATj^aoç, ]35, 1419 i4^*
Tipuoi, 477.
Tep7cuno(, 42.
Tipïcwvoç, 477»
T^paai, i55*
Tepa{a, i56.
T^paioç, i56.
Tepjoç, i56.
TeoTpouoa, 264*
TExpaTco^tç, 342.
T£Tp«7cop"]f(a, 475. '
T£TTiyi8aia (n. d. f.), 477-
iSTTiÇ, 477.
TeuY^owwa, 253, 264.
TïjÔaç, 55.
TEuOpaivT,, 332.
T6UX>0(, 42.
T8uuii(<j)aoç, i4i, i44»
Teupiaxoi, 475, 477.
T«Upl<JT«(, 475.
TfiOTa^uiaç, 42.
TcuT>ou<79a, 253, 264.
TgoTo6o'jpYiov, 477»
T£urov(iapot, 106.
Tî^oivoi, TC«vvixo(, TÇavvoi,
42.
TÇîviT^a, 268.
TÇoip, 82, 169.
TCo^avii, 294.
TT)Ôauiiva'.oi, 4i»
Ttî51o6(î, 476, 480.
Tïipiûç, 55.
Tt)ptjvt{vt), 33 1.
TtipiXioç, 42.
Tïîpo>y, 55.
TTjaa, 198, 243.
TiiToç, 477-
Tifltfap, iio.
Tiayoupa, 4i> 88.
T(ap 'louXa (cf. 'louXa),
478.
Tiapii, II 3.
Ti««(<J>, 180, 187.
TUoaov, 167, 478.
T(a<jaoç, i3i, 180.
Tiaxoupa, TiciTOupa, 4'> 88.
Tiauaa, 265.
Ti6«pTjvTi, 317.
T(6*piç, 55.
Ti6i<j(«, Tfôimç, 479.
Ti6oi5p, T(6oupa, 88.
T(Tn, 54.
TirPivrl, 54, 3o2, 3 18.
T^TTtÇ, 54, 294.
TiTTiTawi, 54, 294 (-ivi)),
3i8 n.
Ti^ewiç, 54.
Ti^k, 54.
Tiyiatç, 54.
T{tÇ, 54.
Ti^ouXifa, 479-
TiYpavoxfipta, 34-
TUna, 26.
TiOcJpa, 91.
TfOpaaoc, i34.
Tixàpioç, 423, 478.
Ti>aou2fAjrroç, 479»
TiXixciv, 479.
Ta(i>oy, 479-
TQoÇ fixpov, 479.
Ti>90uo(9)a, 253, 265.
Ti>f(/&aoiov, 253.
Ti,a«6oyiciSv, 479-
Tifxaxdv, 479.
Ti^a>x(o>ov, 479-
TifidcpaToç, 42.
Tiuapyoç, 49-
Tifi^va, 479.
Tifxiava, 479.
Ti/iot, 479.
Tivipivii, 3o2, 3 18.
Tîviffaa, 206.
T(;îaaa, 187, 245.
TipiÇa, 206, 244.
T^piÇiç, 244.
TipiaTp{a, Tipt<rcp{î, 244-
Tiaaydpa;, 42.
T(aav5poç, 42. '^
Ttaapv), m, Il 3.
Tîaap/ou xtofii) (cf. T[p]KT:'p-
Xoo), 170.
Tia(«, 4i, 479.
Tiafaç, 42.
Ti<JixpàTr,ç, 42.
Tîaoupoç, 88.
Tiaaa, 193, 206.
TiTava, TitavTj, 294.
TiT«pT)a<T(Jç, i4i, i48.
TiTapiaaoî, i4i, i4''>» "48-
Ttxapoç, 42.
T(t6oi, 479-
TtTiavo(, 479-
Tftoç, 477, 479.
fTiTOuaxia], TiTOo)xta, 479*
Tircoi, 479.
Tî(puç, 42.
Tr/.aa«, 187.
TvyoacJç, i52.
ToTÎUw; (gën.), 26.
To{<To6iç, 479.
ToXaaxiyopoL, -oy dpa, 9 1 , 479-
ToXianiç, 480.
To>pfôs9<Ta, 145, 192.
Tilooa, To)o<jaa, 21 4, 216,
221, 224*
ToioffTo6oYiot, 480.
To>cu9a, 21 4} 216, 221, 224,
225.
To>b>9(7a, 2 1 4, 2 1 6, 22 1 , 224 .
Td^uapa, 106.
Td^iç (cf. Td|xoO, 340.
lM{Ai9a, 212.
T<i|*oi (cf. To'uiç), 340.
IMvÇoç, i55, 160, 162, i63,
166.
T<^vCoo(«), i55, i63.
T<Jvo<j(<T)a (cf. Tovw<(t]»),
224.
Tovooç, i55, 162.
Tova>a(a)a (cf. Tovoa[a]«),
224.
Td^iaÇoç, i63.
Tojcapdv, 106.
Top^xai, 4i*
TopuvTj, 332.
TopdSvTj, i58, 332.
Toauouavaooa, 180.
Toaouyou rdpufAa(cf. Souyoç),
26. '
Toii«i<Tiç, 482.
Tou6ioç, 482.
TouCopixdv (cf. TpiTiov).
Tou$at, 408.
Toueaiç, 482.
Toyfaoi, 482.
ToOxxa, 482.
ToOxxt(;), 386 n., 4^2.
ToOxpîç, 386 n., 482 (Tou-
xp'VO.
Toy5txo6oypYO, 482.
Tou^sp, iio.
Toupt^apa, 106, no.
TouufxdÉppa, 106, 110.
TouvTOÔpiYa, 483.
Toupàvioç, 55.
Toup6oo3la, 483.
ToupYtvB, 483.
Toup^TiTavia, -avot, 483, 484*
ToypBoOioi, 483.
ToûpÇa, 175, 241, 244.
ToupÇco, 175.
Toupta99c&, 175.
Toypix>a, 483.
Toupoftiîç, 483.
Toupo<3>T2c, 484*
Toupou>i(, 484-
Toupouc, 484*
Touppi6ac, 483, 484-
Toyppiya, 483.
Toi5ppiç, 483.
Toyptoi, 483, 484.
Toupruiavta, 484-
Toypcovoi, 483.
[Toyaoyôefltaç (?), To-,>oo'aÔ6-
a.ç, 484.]
ToiS<ïw(v), 484.
ToyTTjia, 484.
To'/jxpoi, 106.
Tpaiavai, Tpaiotyii, 199.
TpaXa^éKohç, 280, 342.
Tp໫, 370.
Tpaaapbxa (?), 482.
Tp«v{<]»ai, Tp«vi4»o(, 7, 55.
TpavodoOxTa, 480.
TpancÇa, 244.
TpaiCE^^ouc, 173.
TpaJCêÇcov, 178.
Tpipa, 106.
Tpaoa^uoDvSoç, 55.
TpaùaJia, 288.
Tpay9o{, 429 i65.
Tpayffoç, i65.
Tp«y(viî, 33 1.
Tpiy^tp, 26.
Tp«yç, 49.
Tpt^vKTzihaç, 26, 55.
Tp^paç, 480, 481.
Tpfipoç, 480.
TpiàÔiiÇa, 268.
TptYa6oXoi, 48 1*
TpiÇot', 482.
TpiîipEç, 480, 48i.
Tpiîipoç, 48 1.
Tpixdcpapov, 106.
TpCxeoa, 194.
TpixXapoi, 106.
TpixdXcovoi, 222.
Tpixdp'.oi, Tp(xoupoi, 480,
48i.
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INDICES » ALPHABÉTIQUES
521
Tpt>suxoi, 48i.
TpQsuxov, 4^0, 4^1.
TptfJLfiivtOV, 4^1 •
TptvaxÎTj, 55.
Tptvûcxoç (n. d'h.), 55.
Tpivaxpia, 55.
Tpiv«o(<j)({ç, i3i, i34.
TpivT)aaa, i3i, 196.
TpŒxpi^iiaoç, i64*
Tp{;co>tç, 342.
Tpircoitxijç, 55.
T(p)iaap-/ou xcuuT), 170.
Tptaxiava, 48>-
Tpiofiaxpia, 4^1*
Tpiafi(ç (cf. Tpow^uiç), 482.
Tpwadv, 167, 482.
Tpdr,, 482.
TpiTiov Too6optxdv, 477«
Tpt9iç, 55.
TpC^ou^ov, 48 1-
TpoiWv, TpoiÇrX, 3 18.
Tpoiaulç, 482.
Tpo^uapiaxa, 48o, 482.
TpOjUioç, 55, 68.
TpoKaTïiwi, 47, 299, 3 18.
Tpo<J|jwJç (cf. Tpoîffui;), 482.
TpofAflS (n. d. f.), 26.
Tp(Û9xioc, 58.
Tûava, 54, 68.
Toevv«aa(Jî, i35.
TuXtj, i48.
Tu^ijvatoi, i4i'
[TuiTjaacJç, i4i, i48.]
T«tç, 9, i48.
Tû>to)v, 55.
Tu^6oa{vTj, -aavTj, 33 1, 332.
T'ifxSp'.ov, 55.
Tufxvr,«(<j)oç, i4i, 144.
Tu(|A)ic«vfiia, 42.
Tifiipii, 26.
Tu;cav2at, ^2.
TuK«v£JxT<ç, 42.
Tup«YT^T«i, 25o.
Tup^8tÇ« (cf. TupoSii:»), 245.
Tup{a, 55.
Topiaa*, 207.
Tup<^5t:«(cf. TopopiÇa), 245.
Tupdsaaa, 192.
Tup<{pjÇa (cf. TupsSiÇa), 245.
Tt>pp«, 3 18.
Tuppiiviî, 3 18.
TuppT)vo(, 484.
Tudxoç, 484, 485.
Tu99a, 206.
Tw6«pr,vTi (?), 3 18.
[Tw)o6(ç, 480.]
T«6piYYoi, 87.
Ttoaa^Ety 98.
TcoaaprjVTÎ, 3 18, 3x1.
ua>oç, 254.
*TavOî5otç, 70.
Tacjtç, 48.
TT«<ï<T<iç, 38.
T8«pa, 106.
T8âpvr,ç (n. d'h.), 70.
TBaTs Oepfia, 4 16.
*T8i<T0ç, 148, i5o, 207.
TBtoaa, 148, i5o, 195, 207.
*r8taa<Jç, i48, i5o, 207.
TSpfltxTjç, 22, 23.
TôpiaSgç, 22.
'Vopiaxoc, 22, 23.
TÔpiaxoç, 198.
TSposaaa, 192.
TSpouas, 192 et note, 265.
TÔpouaaa, 192 n., 253, 265.
TeroOaaa, 253, 254-
"Txapa, Txapov, Txxapat,
106.
Tiaîoî, 22.
TiaÇ, 3i, 63.
T3l£S;, 70.
'yXïiwaa, 192.
'mviç, 70.
"T^oç, 22, 70.
TXovdfxïi, 3i.
"IVotvoe (?), 4 16.
Tf/*poç, 70.
* ruTjwdç , *TfAr,TTÔç', 1 4o ,
i4«.
Tf^viç, Tfxviç, 63.
*rÔE<Taa, 70, 192.
T;:ava , T^aveia , clhn .
*V;:«v«uç, 42.
"TpYtç, 22, 23.
Tpia, 290.
TpfaTeoç, 4io.
*l>(vTi, 33 1.
"VpTioî, 63, 80.
Taafdpaç, 70.
Taaxoç, 70.
*r<T;:aaivr,ç (n. d'h.), 25 n.
T<J7:«aiv5u '/,apa(, 25 n.
"Vfsaoç, i52, 170.
""Taaou XtjAiJv, i52, 170.
Toravr^ç (n. d'h.), 49, 70.
T^^Çtov, 178.
'T4»iTavà Géaxa, 4»o.
T4»ouç, 173.
*
4>a6(a, 4o2.
4>a6(pavov, 4^2.
*à7pT,ç (non <ï>«pTni;), 7^«
4>a8a).a (n. d. f.), 53.
4>«ôi(<T)afltvr„ 294.
*à!:«x«(?), 3i.
<t>aÇay(a, 3i.
4>aix'j).oç, 53.
<I>atva, 52, 3 18.
4>aivaYdpa, 91.
4>atv'.ava, 4^2.
4>at9flcv'a, 294.
4>«lVap8TTJ, 32.
4>aiaTdî, 238.
4>ataua, 172.
4>at<7uJlr|, 32.
4>axiov, 9.
(f>axouaa, 265.
4>axoua9a, 254, 265.
^aloi^xaXoi, 77.
4>a>.aty((, 76.
ça^a^pd;, 52.
4>a>axpo;, 52, i52.
<l>a>avèov, 222.
<l>à>av6o(, 77, 222.
<I>à>avva, 3 12.
4>aé).apa, 106, 279.
^aXafsipvTi, 3i.
4>a>ê'a;, 76.
4>a>r,xo;, 32.
<l>àiTiî, *aA»j;, 76, 77.
oa>rjrs(, 32.
4>a>td;, 52, 76.
4>àX((, 53.
(l>a»i(ov, 53.
4>aé>uxoc, 3i, 32.
^auEvc^O, 32, 77.
4>afiiyu)T, 77.
<t>auEvco9 (n. d'h.), 32, 77.
«I>aut^côv, 178.
<ï>apitviç, 76.
<I>aaouO(;, 77.
<I>ayaYdpa, 32.
çayatoi, 76.
«frotvaç, 77.
'HvTjÇ, 76.
(I»ayi<7X0(, 77,
4>«VÎT7)Ç, 77.
4>ay{(i>v, 77.
4>avoB(iSpa, 77.
<l>avd;rr|, 77.
ç«vd{, 76.
4»avor£U(, 4>avdTgia, 76.
4>ayou9t{, 32, 77.
4>avTa90(, 32.
<ï>avT{aç, 69, 77.
<l>avTixa, 77.
<ï>«vTti>v, 77.
<t>àvco9i;, 32, 77.
cl>â;cy), 76.
4>ipa, 4>api, 106.
«frapaipyiov, 53.
4>apaC«va, 32, 53, 106.
«^apaOa, 32, 53, 106.
<I>dtpaOo(, 53, 106.
*apaeft6y, 53.
4>apai, 273.
4>apaui6apa, 107.
(I>âpav, 48, 106.
(I>apa(T7:a, 32.
<I>apÇipiç (n. d. f.), 77.
4>apy)9(a, 77.
4>âpi;, 106.
4>apfAaxoû<i(a)a, 254, 265.
4>apydxY)( (n. d'h.), 32.
*apyoç, 77.
<[>apoç, 3i, 32, 76, 106, 45 1.
4>ap<jty7), 53.
4>ip<Tipiç (n. d. f.), 77.
<l>«puY«i, 273.
<I>àpuxo(, 76.
4>âp(i>y, 76, 77.
<I>a<Tia8T)c, 77.
4>a<Ttaytxdc, 77.
4>a<TtOsa, 77.
<I>aa{^i)^0(, 77.
4>aat{, 77.
4ȉ9(uy, 77.
4>ayTivTÎ, 286, 3 18.
(I>auJlio(, 32.
4>aoyriVTi (?) ; cf. 4>aurjvrî.
4>«yvtTiç, 3 18.
4>auma$T](, 77.
<I>a(iS9, <&a(]i>y{ (n. d. mois),
77-
4>si<Jwv, 178.
4>EX3ac, 32.
*î>^«, 49-
*EXi(y71, 33 1.
*a>ioç, 77.
^il'Xàç, 33 1.
<^i>>0(, 32.
<I>£X)ou9a, 265.
4>5V«piTTÎ, 3i, 32.
4>Ey-(i)dç, 32.
4>Epac(, 273.
4>ipav8poç, 76.
4>spê'6oia, 32, 53.
4>EpEv(xT), 52.
«l>c'pilÇ, 52.
4^êp^uouOiaxd(, 76.
<l>ip(p)ota, 52.
(I>6p9ê'9a99a, (I>sp9E9dvT^, 77,
*£><««, 76, 77.
4>cpa>y, 77.
*iT«, 77.
<I>Tjifo3aa, 263.
4>T)Y***^*'oî> 7^*
*iivTi, 53.
<l>Ooûp, 4>0o3pi, 82.
<|)iàXsia, 77.
<I>{apa, 107.
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D22
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
<t>i5^v«i, 4>iôijv7j, 3i8.
(l>tX£tOV, 26.
<l>t>a$i>9Sta, 279.
4n).acDV, 32.
<I>JTvoç, 32.
(I>(^t3;roc, 52.
4>'.)tr;:ou;co>t(, 342.
Ol>Tl«, 77.
<I>tvoffoXt;, 279, 342.
<l>ivTi«, 77.
4>tVTiàç, 77.
*{Ç, 26.
<^ta<l>v, 178.
<ï>iTTaxoç, 77.
<^>axx(».a, 4>)àxxi3l>oç, 77.
<ï>Xaou<a (cf. FaUixa, *Ipîa,
Aa,uL6pi().
(IO.aouia NearoXiç, 34i*
i^loLM'.oTzohç, 319.
*^eTP«> 77-
<I>>£Çov, 169.
<^>lOÎ>aa, 265.
tl»>yYoviîç, -ovia, -ôv»ov, 77.
^'kCysaa, 221.
^otSr!, 52.
4>oi6Tjfç, 52.
<I>oîÇwv, 178.
(poivîxT), i58, 171, 254.
<^^lVlxouaa«, <I>oivixwôr^ç, 254.
90lTT}V<iç, 52.
«toVTTJÏOÇ, 77.
ooÇdç, 53.
<[>op«, 91.
(|>opa(, 53.
4>op[A(at, 3i.
<l>opvaxt(, 4o»5-
<^dpTlç, 77.
<l>daipiî, 32.
<[>ou6aYiva , -àTr,vx , -ativa,
4o3.
4>ou)9(yioy, 4^3.
(I>oupia, 53.
(^ouat7:apa, 107.
<I»p(x, 123, 124.
<l>paa97ca, 4>pàaTa, 77.
cl>paàtTiç (n. d'h.), 77.
*bfii^Mi, 4o3.
opoéÇftv, 53.
^paouoTio;, 76.
«l>p«a|«ç, 76, 77.
<$paatda[JLOç, 53.
4>pa9(>a(, 53.
4>paaioç, 76.
<l>pa9t(, 58, 76.
<I>paa(ov, 76, 77.
<PpaTaxr,ç, 58.
<I>paTayc'pvT,ç, 58.
<l>pdtTujp, 58.
«tpsvtavr;, 4>pîVTavo:, 294.
4>pê'ap, III D..
4>pix(i>v, 77.
<I>pix<oy(ç, 2o3.
*p(Ça, 238.
4>p{So{, 160.
«tpiÇoy Xiativ, 170.
(^plÇou ;ïd>i;, 171, 190.
<I>p(a<Toveç, 4o3.
4»povixd(, 76.
<I>p(îvio;, 76.
4>poupat90v opo(, 168.
^paysç, 53, 299.
4>pyÇ, 53.
4>pâpoç, 77.
<I>yYê'>ioî, 77.
<l>JYsUa, 77.
<ï>'jY5^^0î, 77-
<ï>uY."a3liwv, 77.
<P-jxiov, 26.
<|)u>axeTov, 77.
4>u)axo;, 76.
*aaÇ, 3i, 76.
*u>*ç, 77.
*.i>ii;, 77.
4>'jX>(;, 52, l44*
^'A6'jL0iyoÇy ']*].
<I>u>ovd(Ay), 3i.
4>jvr„ 53.
*jp({|iayoç, 26, 77.
([>'jpa(i>y, 77.
(pU9U)v($r|(, 76.
<I>«Tioç, 77.
<^(i>xap{a, 197.
(^côxpt(, (I>(oxpiTo;, 53.
<|>(i>pici>Otc, 77.
«t^copaxioç, 26.
([>co99dptoy, 52.
«l^coa^opoc, 52.
4><i>9b>pt{, 32.
Xaaprjyîi, 107, 122 n., 295,
3i8.
Xa6ciSpaç, 117, 23 1.
Xà^apoi, 107.
Xa3:r,y7Î, 3 18.
Xaipê'7:o).i{, 342.
Xa>apo{, 385.
Xa>à9ap, 1 10, 1 1 1.
Xa).ôivïj, 33 1.
XaXyTj, 33o, 33 1,
Xa>ou90{, i65.
XcÉ).u62(, Xa>u6ot, Xa>u<|<,
i58.
XoLkM^O^, i58.
Xa/«yr„ X(x(lA)(JL«yrjyr;, 294,
319.
Xav8ay7}, 294.
yayï), 288.
Xcépaxa (accus.), 273.
Xapaxr,yT[, 319.
XapaxiTsyot, 385.
Xapây (cf. XéL^^oi)y 107.
XâpaÇ, 319.
XapaÇ 'A^sÇccy^pou, 48.
Xap(:<T<Ta, 192.
Xap '.ÊTTojy (n. d'h.), 385.
Xatpuoyia, 385.
Xappa, Xoippi^ Xoippiv, 107.
Xarpa^ufuytrai, -ptûiai, -picott»
T«i, 43.
Xauplva, 284) 289.
Xa^ap, 1 10.
Xa^ap/oâpdc, 110.
Xe).tiSyT|, 332.
Xî'ppTj, 48.
XcppdvY)90(, 88, 157, 178.
Xsppoupa, 88.
Xcp9<)vr,90(, 127 n., 178.
Xê'paoç, 157.
Xepaciv, 157, 178.
Xcv^ouTiapa, 107, 385.
Xt[6«uç, 73.
XT)at«ç, 26.
Xt(<jiov, 26.
Xtiaioç, 26.
Xi>idxco(Aoy, 3 12.
XiUtIto/^oç (?) [n. d'h.], 49.
X^uaipa, XifAapa, 107.
Xiy^aToi, XiyoTjyot, 4^.
X(yya, 385.
X(oç, 9.
XtTCUVT}, 332.
X>du«pa (?), 107.
X^OUVT}, 332.
X^(0[xflépb)y, 107.
Xdapa, 107, 319.
Xocpr^yrl, 122, 295, 314» 3 18,
319, 320.
Xo6flép, III.
Xo).uadapa, 107.
XoXoÔTj-niyTi, 319.
Xo^oyl (cf. Xo>.dTi), 385.
XoXoôofafAop, 91.
Xo).dTi (cf. Xo)oyO, 385.
Xduapa, 107.
Xojx'Jko, i58, 175.
XoyyauàYflipa, 107.
Xopôioa^a, 245.
Xopî^r,vr[, 320.
Xopl^'.ayTiyil, 320.
Xopoay?!, 295, 319.
XopoyxCdy, 82, 169.
Xopfsa, 23 1, 232.
Xdpaoç, i56, 169.
Xopraaoi, 175.
Xou!^à6appt, 112, II 3.
Xouu6ayT[, 295.
XpàSocos, 58, 187, 265.
Xpauoa, 58, 187, 241, 265.
Xpr^iiya, 385.
Xptaxéjzo'XiÇy -ou3:o>ic, 162,
274, 343.
Xpi>9a, Xp'^oiy 210, 221.
X,cy9flr|fdpaç, 70.
XpunoKohç, 343.
XciivTÏ, 332.
X(opr,vTJ, 122, 319, 320.
X(upo{4.tOpriVT[, 320.
Xo)TTlVTÎ, 320.
^''auàOsia, 20.
WayLÂ^, 19, 20.
VaufliOdç, 19, 20 (cf. note).
^a^aOoOç, 20.
<{iàp.{4.ivo(, -(A0(, 20 et note.
^^atfjAOuç, 20.
^afi.!i(6dT2(, 20.
^a^^(i>y, 20.
Va;îç«iS, 19.
^'•àpoç, 19, 3i, 32.
WoLt^apd, 107.
U^ocoy, 19.
U^a>.oç, 19.
M^*£ydatptç, 19.
Wivr,6ripiç, 19.
^ê'yupiç, 19.
V«y7aT[;pOr,viç, 19.
^*£pxtoxci>^ai[TTj;, 19.
U-'iOflcpaç, 107.
ViXôy aTO^ua, 478.
VlJlTOUXlÇ, 25.
Viouipiç, 19.
M^tTTflbcTJ, -aXll, 19, 321.
M!*iTiaxr4VT[, 19, 3 16, 321.
U'*dX(t>v, 19.
Vd?«Ç, 19.
WùUoi, 19.
a
'Ûàyri;, 35.
'Qayyr^ç, 35.
'Û6ai, 38.
*U6apr,y7!, 3 18, 32 1.
*116apr,vot, 107, 32 1.
"ÛP)?, 63.
'UxiÀ>a, 442.
"'ûxe^oy, 442-
•UXsvTi, 332.
*û|:Adyr,(, 35.
o\tfo;, 226.
'Uy8ixao0at, 443.
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INDICES * ALPHABÉTIQUES
5a3
i34.
*ûÇ£iava, 290 n.
•QÇaavr,, 295.
^UÇoç, 160.
*û-î«t, *ûni«v7i, 295.
'ûpalo;, 22.
*ÛpEo;, 23.
'Op'.slî, 38.
"ûpixoç, 440.
'Ûpxia, 444*
'Upouâyoïj;, 'ûpouâÇr^ç,
'Ûpouaaôr,; (n. d'h.), 44*
'UoTiuio'., 445, 479'
'ûat(«ov£ç, 445.
'ÛTadtvoi, 446.
'Qtt.vtî, 321.
^Ûyoç, 39.
^) Orthographe latine ou transcription française
Abacœoum, 32 t.
Abaraza, 238.
Abaris (n. d'h.), 485, 487.
Abbaîtide, 22.
Abdara, Abdera, 347.
Abel, 282.
Abclla (n. d'h.), 486.
Abelterium, 347*
Abii, Abii Scylhse, l^o, 62.
Abila, 347.
Abiluiiuai, 347*
Abodiacum, 347.
Abona, 356.
Aborigènes, 307.
Abouras, 117.
Abrettènè, 147.
Abrincatuiy 347» 4^i*
Abrostola, 347» 353.
Abudiacuin, 347-
Abus, 347.
Abusina, 347-
Abydos, 244» 271, 290.
Acalissos, i45.
Acalyssus, i45, i5i.
Acampsis, i32.
Acanum, 347.
Acaraca, 48.
Acci, Accis, 347, 4^6.
Ai'/cilana colonia, 4oC.
Accitani, 347-
Acesines, Akésinès, 159,
206.
Achabara, 94.
Acidava, 348, 46i-
Acionna, 348.
Acîtavones, 348.
Acmodee, 348.
Acouna, 348.
Acrocérauniens, 384-
Acronius lacus, 348.
Actium, 245.
Acusio, 348.
Acutia, 348.
Aculios (n. d'h.), 348.
Adada, 62.
Adana, 236.
Adapera, 348.
Adario, 33, 62, 92.
Addua, 470.
Adiabànè, 29O, 298, 3o2,
319.
[adjunctî, 453.]
Admagetobriga, 348, 4^6.
Adniedera, 92.
Adobogiona, 348.
Adoreiis, 348.
ad pinum, 45 1.
ad pirum, 45 1-
ad putea, 453.
Adramytlenns sinus, 295.
^ Adrnmyttium, i38, 140,221,
272, 285, 295, 3o4, 3o8.
Adrans, Adranle, 348.
Adrnpana, 120.
Adrasteia, 276 n.
Adria, 363.
Adron, 349.
A drus (riv.), 348, 399.
Aduatuci, 348.
Adurni portus, 349.
Advatuca, -uci, 363.
iEbudce, 457.
iEbura, 349.
^(/», 190.
i45;|ida, 349-
/Egissus, 145, 157.
iEgospotamoi, 195, 201.
itgypsus, 145, i53, 157.
iEgyra, 92.
yEjysus, i53, 157.
^ipolis, 117.
/Elana, 38.
^Elnailicus sinus, 38, 282.
^Emona, 349-
/Emonia, 349.
yEnaria, 25o.
AlnoH, 272.
^^nus, 452.
Aùpalo, 3^9.
il!li|uinoctium, 349.
jE ]uit!iUs colonia, 349.
/Equum, 349.
^ropus, 349.
if^sepos, 137, 143, 143, i44-
iEsis, 36 1.
.Eso, 175, 197.
/Estuaria, 349*
Afrtca, 22Q, 234, 244» 248,
255, 258, 307, 4 12, 4S2.
Agulcs(s)o8, 21.
Agtnna, 327.
Aganagnra, 186.
A gara, 4o.
Agareni, 108.
Agassa, 179.
Agasus, i32.
.\gatha, Agathe, 349.
Agathon (n. d'h.), 349.
Agedincum, Agendicum,
■349.
Ager Gallicus, 434> 4^^*
A g la minor, 349.
Agravonitae, 3^19.
Agre, 35o.
Agrigente, 322.
Agron (n. d'h.), 35o.
Agugo, 187.
Agunia, 35o.
Agu(o)nUim, 35o.
Ahenobarbus (n. d'h.), 48.
Aï, 118.
Aila, 38.
Airrhadœ (?). 83.
Akabènè, 29O.
Akanlhos, i48.
Ak<^sinès (cf. Acesines),
206.
Akharaka, 219.
Akilisènè, 296 n., 299.
Akisènè, 297.
Akrabbi, 296.
Akragas, 137, 292.
Akrasos, 184.
Akritas (cap), 247.
Akrokérauniens, 221, 3 10,
329.
Aklè, 160.
Alabancnsis, 33o.
Alabonlum, 35o.
Alœsius (n. d'h.), 485.
Alœson, 176, 255.
Alagma, ii5.
Alandros, 354«
Alassa, 179.
Alata castra, 35o, 453.
Alatreus, 11, 4^-
Alazonius, 3o3.
Alba, 35o, 35 1.
Albana, Albanenses, 35o.
Albanie, 3o3.
Albanopolis, 34o.
Albensis, 35o.
Albe-lii-Longuc, 283.
Albiana, 2o5.
Albianum, 35o.
Albigenses, 35o.
Albinia, 232.
Albiniana, 35o.
Albialimtlium, 35 1, 4i5.
[Albio, 438.]
A^ion, 197, 35i, 370, 392^
40.5, 4ii, 41.5, 457, 474.
A Ibis, 35o, 35 1, 489.
Albium Ingaunum, 35 1,
433.
Albium Inletnelium, 35 1.
Albona, 35 1, 352.
Alboaenses, 35 1.
Albonica, 35 1, 421.
Albucella, 35 1, 358.
Alce, 384.
Aleria, 35 1.
Alexandr(e)ia d'Areia, 124,
125.
Alexandr(e)ia Eschata, 241 .
Alexandr(e)ia ad Issum,223.
Alexandria Margiauè, 294-
Alexandria Opisinè, 4i 295.
Alexandria Sogdianè, 241,
295, [3o6].
Alexandria Troas, 2o3.
Alexandrie, 6, 207, 232, 284,
33o.
Alexandrie (les), 292.
Alexandrie (Kharax-), 323.
Alexandropolis, 126.
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5a4
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Aliassus, 12g, 3i(j, 35 1 u*
Alicanum, 443 •
Alieni Forum, à5i.
Alisales, 35 1.
Alisca, 35 1.
Altso, 167, 17C, 209.
Alîsontia, 35 1.
Allan, 117.
Allia (riv.), 486.
Alliana (Allîena ?) regio,
35i.
Allieni, 35 1.
Allobroges, 35 1, 364-
Almanienses, 352.
Almum, 352.
Aimas, 352.
Alonœ, 352.
Alone, 352.
Alontigiceli, 352.
Alouoa, Alounœ, 352.
Alpenos, 27g.
Alpes, 352, 477, 486.
Al pesa, 193, 352.
Alphée, 173, igo, 20g, 238,
207, 2g8.
Alpis, 352, 37g.
Alla ripa, 352.
Alteia, 352.
Althœa, 352.
Altina, 353.
Allino, Altinum, 353.
AIus, 352.
Alutœ, 353.
Alutrenscs, 353.
Alutus, 207, 223, 353.
Alvona, 35 1, 353.
Amaci, 354*
Amalchienne (mer), 262.
Amallobriga, 353.
Amanicœ (Amanides) Pylœ,
283 n.
Amanos, 147.
Amantes, 353.
Amantini, 353, 363.
Amanum portos, 353.
Amardi, 46.
Amarousa, 255.
Amasea, Amasia, 206, 3oo,
3oi, 3 12, 353, 4^1, 465.
Amasenus, i34.
Amasia (cf. Amasea), 465.
Amastris, 283.
Amalha, 20.
Amazones, 3oo, 3oi.
Ambastœ, io4.
Ambiatinus vicus, 353.
Ambibarii, 353.
Ambiliat(r)i, 353.
Ambina, 465.
Ambiorix, 347.
Ambivareti, -anti, 354-
Ambrussum, 166.
Amisia, 20g, 4o3 n.
Amisos, 8, 3o2, 3i4*
Amitemum, 264, 322.
Ammonitis, 36.
[Anioca; cf. Amocensis.]
Amocada, 354>
Amoceosis (Amoca), 354.
AmorgoH, 322.
Amorium, 228, 354, 479»
484.
Am(o)utria , Am(o)utrion ,
359.
AmphaxilÎM, 258.
Amphipolis, 23, i58.
Ampsaga(s), m.
Ampsiani, Ampsivarii, 354.
Amudarsa, 22g.
Amurius (?), 38.
Amutria, Amutrium, 354,
470.
Amyclëe, 21 3.
Anamares, 42g.
Anani, 354*
Anares, 354, 355, 42g.
Anas (riv.), 368.
Anassum, 354*
Anastasiopolis, 34o, 4ig-
Analho, 117.
Anatilia, 354'
Anavè, 124.
Ancalites, 354*
Anchialos, igo, 272, 27G.
Ancobaritîs, 3 18.
Ancone (abl.), 33 1.
Ancyre, 23 1, 307, 325, 362,
378, 3go, 420, 427, 433,
468.
Andabalîs, 334*
Andania, 8.
Andaristenses, 354-
Andautonia, 23, 4i4*
Andccavus, 353, 487.
Andelo(s), 355.
Andelonenses, 353.
Anderida, -idos, 353.
Andes, 355, 487.
Andetrium, 355, 480.
Andi, 355.
Andologenses, 335.
Andorisae, 355.
Andrapa, 4> 465.
Andrinople, 274, 273, 278,
280.
Andros, ig2 u., 233, 271.
Andus, 355.
Auem(o)urion (cap), 288.
Angea, 327.
Angellœ, 353.
Angitès, 207.
Ani, go.
Anidus, 355.
Anigros, i5o.
Anistorgis (cf. Anit-), 355.
Anisus, i4g.
Anitorgis (cf. Anist-), 355.
Anneianum, 355.
ad Ansam, 226, 355.
Antandros, g5 n., 3o4.
Antemne, 324.
Anthela, 2g7.
Anthemousias, 11 5.
Antiana, -anse, 356.
Anticaria, 336.
Anticinobis, -cinolis, 356 n.
Anticyre, 232.
Anti-Kragos, 137.
Antikyra(cf. Anlicyre), ig8.
Antiliban, ig8.
Antinoe, ig7.
Antioche, 178, 271, 2g4.
Antiocheia, i23.
Antipaxos, ig8.
Antiphellos, i36.
AntipoHs, 4*^3.
Antirrhlon, 38, ig8.
Antisara, g3.
Antissa, ig8.
Antistiana, 356.
Anti-Taurus, ig8, 2g6, 3i5.
Antitilos, ig8.
Antivetaeum, 356.
Anlona, 356, 364-
Anlros, 356.
Anugalarus, 48.
Anxur, 474 ("• d. ville),
484 (n. d'h.).
Anxura, 484>
Anyst(r)u8, 336.
Auzitènè, 2g7.
AOÙS, 225.
Apamea, i iTi.
Apameia, 122, 23o, 297.
Apauartica, 123.
Apenninus, 356.
Aphœa (n. d. f.), 356.
Aphrodisias, 262.
A pi aria, 337.
Apiarium, 337.
Apo, 357.
Apollpnia, i46, 264, 272,
277» 44i, 4^0.
Apolloniatis, 11 g.
Aponus, 357.
Appia (via), 327.
Appiaria, 357.
Apri, 278.
Apros, 272, 278.
Apsarus, 201, 320.
Apsoros, 235.
Apsus, 357.
Apla Julia, 357.
Apuanî, 357.
Apula, Apulum, 337, 38g,
469.
Apu8, 357.
Aqua, 357.
Aquœ, i3, 357.
Aquœ, suivi d'un autre mot,
357.
Aquœ Baliz», ^lî).
Aquœ Convenarum, 390.
Aquse Sextiae, 467.
Aquœ Sircnses, i3.
Aquae Sulis, 4 16.
Aquenses, i3.
Aquiceli, 485.
Aquicolus, 483.
Aquiliïia, 213,357,367, 4^8,
453, 483.
Aquinates, 357, 4«4.-
Aquis calidis, 276.
Aquitani(a), 357.
Arabia felix, 218, 297.
Arabicus sinus, 184, 32 1.
Arabissus, i45.
Arabius, 12.
Araceli, 358, 36 1.
Arachthus, 36 1.
Aracillo, -illum, 338.
Aradouca, 358.
Arad(o)ucta, 358.
Arœ Flavi», 457-
Aragos, 90.
xVrakhôtOn (Alexandrie),
126.
Arakhôtos, 123.
Arakynthos, 3i3.
Araméens, 334>
Arar, 338.
Araràt (mont), 334»
Ararènc, 297.
Arasenses, 358.
Aratthus, 36 1.
Araura, 358.
Arausa, 358.
Arausio, 348.
Aravi, gg.
[Aravius, 456.]
Aravorum civitas, 99.
Araxès, 3o5, 3 16, 32 1, 333.
Araxos, 159.
Arbeîa, 358.
Arbèles, 298.
Arbelitis, 329.
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« INDICES j> ALPHABÉTIQUES
525
Arbocala, 358.
Arbô(n) [»• d'h.], SGg.
Arbor infelîx, 358.
Arbucula, 358.
ArcadiopoHs, 272/273, 27).
ArceciuSy 485.
Arcesîa, 822.
Arcesinè(cf. Arkésinè), 1 3 1 ,
181.
Archetius (n. d'h.), 485.
Arci, 359.
Arciaca, 359.
Arcidava, 359.
Arcobindi, 4<'>3-
ard-, 363.
Ardaoneon, 349.
Ardea, 4^)9.
Ardobriga, 359.
Ardoinna, 359.
Ardua, 349.
Arecomici, 36o.
Areesa, 298.
Aregenua, 3ôo.
Areia (cf. Aria), 124, S98,
3ii,3i7.
Arelatè, ^ù-j.
Aremoricî, 391.
Arenacum, 36o.
Arenœ montes, 36o.
Arène, 298.
Aréthuse, 207.
Areva, 36o.
Arevacœ, -acî, 828, 36o, 44^,
463, 467, 482.
Argalicus sinus, 82, 91.
Argaricus sinus, 82.
Argela, 36o.
Argenta, 378.
Argentaria, 36o.
Argentarius mons, 36o.
Argenteolum (cf. Argenlio-
lum), 36o.
Argenteus, 36o.
Argentia, 36o.
Argentiolum (cf. Argenteo-
lum), 36o.
Argi« insulœ, 253.
Arginuses, 256, 286.
Argos, 204, 257.
Apgyra, 86.
Argyruntum, 36o.
Aria (cf. Areia), 237, 284,
289.
Aria (Espagne) [cf. Arien-
sis], 36o.
Ariaca, 40*
Arialbunnum, -înno, 36o,
36i.
Ariana, 3 18.
Ananza, 239.
Ariarathia, 3i5.
Ariconium, 36o.
Arienates, 36o.
Ariminum, 36o.
Ariolica, 36o.
Ario(n) [n. d'h.], 487.
Arivates, 36o.
Arkaiousa, i58.
Arkesia (cf. Arkésinè), 1 3 1 ,
181, 822.
Arkhabis, 828.
Arkinna, 359.
Armaxa, 287, 81 5.
Armenia Major, 257, 264,
285, 288, 294, 297, 299,
809, 81 3, 824.
Armenia Minor, 288, 259,
262, 282, 288, 287, 296,
297, 806, 807, 808, 809.
Arné, 191.
Amus, 108.
Aroanios, i65.
Arocelitani, 358, 36 1.
Aromates (cap des), 'sio,
211.
Arotères, 184.
Arouarni, 82.
Arpinum, 822.
Arrabona, i3, 882.
Arretium, 869.
Arrhènè, 298 n.
Arriaca, 861.
Arsace, 122.
Arsanias, 298 n., 809.
Arsesa, 196.
Arsia, 282, 861, 428.
Arsinia, 298.
Arsinoïte (nome), 34 1.
Arsissa, 298.
Artabri, 859, 887, 48 1.
Artacoana, 124.
Artakauan, 124*
Artakènè, 298.
Artalbium, 861.
Artanè, 9, 288.
Artatus, 36 1.
Artixata, 289.
Artemisios (mont), 828.
Artemisium (promontoire),
287 (Lycie).
Artemisium (promontoire),
395, 476 (Espagne).
Artcmita, 119.
Arthilœ, 861.
Artobriga, 359.
[Artoriga, 36i.]
Artynia (lac), 272.
Arua, -ensis, 36i,
Arucci, 432.
Aruns (n. d'b.), 485.
Arurius, 36 1.
Arusio, 358.
Arutela, 36 1.
Aruvium, 445.
Arvernes, 409.
Arymnion, 159.
Arzanènè, 6.
Arzus, 161.
Asaak, 122.
Asabara, 98.
Asamum, Asanum, 36 1.
Ascalone (abl.), 83o.
Ascatancas, 3.
Asciburgium, 862.
Ascrivium, 862.
Asicha, 117.
Asido, 862.
Asôpos, 261.
Aspacora, 98.
Aspadana, 810.
Asparagiuro, 5.
Aspavia, 862.
Aspendos, 829.
Asphodélodes, 38 1.
Aspithras, 107.
Aspona, 862.
Assaceni, 88.
Assèra, 98.
Assesiates, 862.
Assurœ, 87.
Assures, 87.
Assyrie, 226, 227, 295, 802,
807, 3i6, 3i8, 821, 824,
829.
Asta, 862, 409.
Astaboras, 18.
Astacenus sinus, 241, 284.
Astagi, 862.
Astapa, 862.
Astap(o)us, 108.
Astavènè, 816.
Astensis, 862.
Asthalè, 201, 286, 825.
Asti, 21 3.
Astibus, 5.
Astigi, 862, 471*
Astii, 862.
Astur, -ura, -urco, 862, 485.
Astures, i56, 44^9 44^ n-?
447;
Asturi, i56.
Asturia, -icus, 862, 487.
Asturica Augusta, 862, 4i5,
488.
Asula(s), 485.
Atarnée, 3o4, 3o6.
Atelebussa, i38.
Atella, 282.
Aternum, 886.
Ateste, 868.
Athanagia, 368.
Athènes, 221, 258, 271, 338.
Alhenopolis, 863, 472.
Athesis, 363.
Athos (mont), i52, 291.
Athymbros, 218.
Atiliana, 368.
Atina(s), 368, 485. '
Atintania, 363.
Atlantici, 863.
Atlantide, Atlantis, 338 sqq.
Atlas (mont), 168.
Atrans, 348.
Atrapatènè(cf. Atpop-), 299.
Atrebates, 875, 444'
Atri (montes), 38.
Atriacus, 363.
Atro patène (cf. Atrap-), 32 1 .
Attacotti, 868.
Atlaleia, 100, 187, i38, i83.
Atteg(o)ua, 863, 470.
Attelebussa, 246, 256.
Attuarii, 863.
Attubi, 868.
Atur, Atura, Alurres, 363,
459.
Aturius, Aturrus, Aturus,
Atyr, 863.
Aualits, 207.
Aualites sinus, 240.
Auas, 225.
Aufona, 363, 864.
Augarmi, 193.
Augila, 286.
Auginus (mons), 363.
Augurina, 868.
Augusta, 35o (Alba), 368,
364, 399, 400, 4o6, 440
(Nova), 457(Treverorum),
475, et cf. Bracara.
AugusUe, 456.
Augustani, 864.
Augustobriga, 828.
Augustopolis, 84o.
Augustum, 864.
Aunus (n. d'h.), 485.
Aurausio, 858.
Aureos, 864.
Aureus mons, 864, 384.
Aurigitanus, 366, 444*
Auringis, 482.
Aurinx, 364-
Aurunca (cf. Suessa).
Aurunci, 192»
Ausa, 364-
Ausci, 364, 475.
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5a6
ETUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Auser, 108.
Ausetani, 268.
Austeravia, 364, i^T'
AiitariatiB, 364.
Autarilos(D. cl'h.), 36 '|.
Autinîy 304.
Autrigooes, 3r>5, Ifiot
Autuunacum, 4''>4*
Auvona, 356, 363, 364-
Auzia, 23g.
Avare, 420.
Avaris, ^Si>.
Aventicum, 4*^0.
AventÎDUS (n. d'h.), 4^-
Axant(h)os, 364.
Axîakès, 167.
Axios, 25, 258, 299.
AxoDa, 435.
Azania, 210.
Azitorîziacum, 364-
Babba, 179.
Babyioiie (ab!.), 3 16.
BabyIone,2 19, 272(Kgyptc),
285, 3 12.
Baclra (cf. Baktra), 2ii.
Bactriane, -anoe, 233, 234,
283.
Baebîani, 367.
Bsecula, 364.
Baedunia, 364.
Bœlo, 364, 367, 368.
Baenis, 364.
Bssippo, 367.
Bœtasii, 369.
Bseterr», 94.
Bœlica, 364, 44*^>> 4^0.
Bœlis, i4o, 36o, 364, ^72,
388, 395, 398.
Bœlorix, 364.
Bœtuli, 452.
Bœlulo, 364-
Bœturia, i83, i93(CeItica),
285, 364, 393, 466.
Bagce, 60.
Bagai, 64.
Bagaza, 239.
Bagistana, 120.
Bagradas, 187, 227, 235,
239.
Bagrauandènè, 228, 299 n.
Baklra (cf. Bactra), 210,
283.
Balabitènè, 309.
Balalesa, 193, 3oo.
Balari, -us, 365.
Baléares, -aricus, 364, 4ii-
Balikba(s), 11 5, 116.
BnlisU (Bniliata), 365.
balla, 4 18.
Balliolum, 388 n.
Ballista (cf. Balista).
Balomus, 216.
Bandobrica, 365.
Banlia, 375.
Barbana, 365.
Bnrbartca, 1 11.
Barbarium, 365.
Barca, 365.
Barcino, 365.
Barda, i25.
Bardera te, 365.
Bardo, 365.
Bardycfap, 365.
Bargasa, 182.
Bargylia, 184.
Baria, 370.
Baris, ^, Si.
Bariuni, 2u5.
Baraa, 216.
Barnea (cf. Kadès).
Bamijs, 69.
Barra, 366.
Barzalo, 285, 297.
Barzos, 161.
Basftn, 283.
[Basculas, 366.]
Basilea, -ia, 366.
Basilîpo, 366.
Basilisènè, 299.
Bassianr, 366.
Bassus (n. d'h.), 4^7»
Bastamiques (Alpes), 188.
Bastetani, 174, 359, *^66>
4i4, 417, 425, 44i, 4't5,
448, 4r>3, 460,461,471,
482 (-anie), 483.
Bastî, 194, 366.
Bastta, 194, 366.
Bastitani (cf. Basletani),
212.
Bastuli, 160, 347, 366.
Balana, 120, 121.
fiatanè, 1 15.
Bntanaea, 238.
Batava castra, 366.
Bataves, -vî, 36o, 366, 42'*,
448.
Batavia, 366.
Batavodurum, 366.
Bathtous, 366.
Baudobrica, -brtga, 366.
Bauzanum, 366.
Bavo, 367, 369.
Bazigraban, 11 4, 120.
Bebiani, 367.
Bebii, 367.
Beda, 367.
Brdaium, 367.
Bcdunia, 367.
Bclnculadrus, Belatucadrus
(divinitë), 367.
Bdendi, 367, 4î>o-
Bclcriuri, 370.
Belcsibiblada, 1 17.
Hcigff, 367, 4iO.
Belgica (Gaiiia), 38i, 389,
4o5, 4^6, 44o*
f)elgida, 367.
Belgtiium, 367.
Belion, 368.
Belippo, 367.
Belilani, 367.
Belt)(iï), 368.
Belli, 368.
Bellocassi, 368.
Benacus lacus, 486.
Beneharnum, 368.
Benevenlaoè, 290.
Bèonan, 117.
Bcrcorcnles, 368.
Bcrgame, 444-
Bergidum Flavium, 378.
Bergi(s)tani, 368.
Bergium, 364-
Bergomum, 225, 36o, 366.
Bergulœ, 272.
Béris (riv.), 29^1.
Berisa, 199.
Beroë, Berœa, 272, 273, 28 1 .
Berones, 74, 368.
Berrèsa, 196.
Berrhœa, 272, 281.
Berzov(i)a, 368.
Besantiaopolîs, 196.
Besechana, 118.
Besidtr, 240.
Besippo, 368.
Bessaparo, 209.
Besle, 124 D.
Betasii, 368.
Bclhel, 243.
Bclhesda (pour Bethsœda),
.74.
Beth-HoroD, 182.
Beth-Séan, 218.
Betucius (n. d'h.), 488.
Btbasis, 326.
Bibroci, 369.
Bilbilîs, 370, 395, 4^2, 484*
Bilechas, Bilëkha, 116, i45.
Bingium, 4«^)4-
Bipedimui, 369.
Bis, 124.
Bisaltes, 214.
Bisanthè, 280.
Bisgargîtani, 369.
Fiistonea, 214.
Bistonis lacus, 21/;.
Bito(D) [n. d'il.], 487.
Bituitos (n. d'h.), ^27».
Biluriges, 4o3, 44o, 44^.
Bituriza, 369.
Bij't, 126.
Bizyè, 272.
Blftsus (o. d'h.), 487.
Blanda, 420.
Blai]uemc, 273, 27 V
BlascoD, 433.
Blalta, 369.
Blatuni Bul(}ium, 369.
Blendium, 385.
Boa, 369.
Bodincoinagus, 4>4>
Boia, 36;).
Boil, 369, 377, 402, 428,
429, 437, 448, 456, 489.
BoiohaMTiî , Boioha^m um ,
etc., 35i, 369, 4r»4, 4C7,
489.
B(,Ibè (lac), 257.
Bolbinilicum ostium, 323.
Bolentium, 370.
Bolerium, 356.
Bomium, 370.
Bonoa, 4*^>4*
Bononia, 372, 382, 402, 4^2.
Bontobrica, -briec, 366.
bonus, 60.
Borea (?), 370.
Boreum promontoriuni,370.
Borinar(n)î, 370.
BorroviciuiD, 370.
Boryslhène, 167, 34i.
Borysthenis, 34i.
Bosa, adj. Bosensis, 870.
Boterdum, 370.
Boubon, 342.
Boucoléon (cf. Bucoléon).
Boudobriga, 365, 366.
Boura, 268.
Bourinna, 238.
Bracara Augusla, 94, 108,
389, 409, 483.
Bracares, 108, 371.
Bracari(i), 358, 371, 45i,
483.
bracca, 428.
^Crana, 371.
Brannogenium, 371.
Brattia, 371.
Bratuspantium, 371.
Bravinium, 371.
Bremelonacum, 371.
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
027
Brentesîa, 871.
BrcUnnus (n. d'h.), 383.
Brctolaion, 371.
Bretons, 486.
Breuci, /| 1 1 .
Brcucoraagus, 872.
Brtgœcini, 4^1.
Brigœcton, 4Bi.
Briqanles, 358, 871, 391,
4o6, 417, 448.
Brigantia, 372.
Brigaaltum, i63, 871, 4oi.
Brigelio, 436.
Brigiosum, 167.
Brilettos, i4o, 3 10.
Briniates, 4o3.
Brinta, 871.
Britanni(a), 74, 194, 226,
287, 855 sqq., 858, 867,
clc.
Britoinar(t)îs, Brilomartos,
856, 372.
BrilUiii, 453.
Briviodurum, 872.
Brivodurum, 872.
Brîxentcs, 872.
Brixîa, 872, 44o.
Brixîanus, -ani, 872, 44o>
Brixiensts, 872.
Brocaum, 872.
Brocomagus, 872.
BrodioQti(i), 872.
Brœcomagus, 871.
Brutobriga, 872.
Bruttium, 192, 286, 289,
240, 257, 288, 294, 827,
880.
Bubioda, 872.
Bucoléon, 278.
Budalia, 872.
BulgarophygoD, 278, 278.
Bulgiuni (cf. Blatuiu).
BiiUœum, 872.
BuUis, -enses, «idenses,
-inus, 872, 878.
Bunî, 872, 878.
Burchana, 872, 878.
Burges, 872, 378.
Burgus, 878.
Burni, 872.
Burnum, 872, 480.
Burridava, 348, 878.
Bunio, 872.
Burrus (o. d'h.), 488.
Bui-tudîzus, 161.
Burum, 878.
Buthrotum, i48, 171.
Buvinda, 872.
BuxeDtum, 160.
Buxus, 159, 160, 169 n.
Bybassos, 129.
Byllîs, 828, 872, 878.
Byzacèoo, 241.
Byzacium, i58, 229, 284,
235.
Byzance, 25 1, 275.
Byzènes, 378.
Pour la lettre G, cf. aussi la lettre K
Cabalîe, 842.
[Gaballaria, 4<>9*]
cnballus, 874.
Cabellione (abl.), 881.
Cabillonum, 874.
Cabura, l\, 85, 295.
Cacava (Caccava?), 4on-
Caccabarîa (cf. Heraclea),
374.
Cacus (n. d'h.), 486, 488.
Cadara, 5o, 284*
Cudiana, -ano, 874.
Cadusiî, 169, 290.
Cjenngi, 4^5.
Cœcina, 21 5.
Cœlîna, 874.
Cœnia, 874, 883 n.
Cœnina, 824.
Cœraesi, -rœsi, -rosi, 87'!.
Cœsaraugusta, 21 5, 874.
Ccesarea, io5(Mazaca), 176
(id.), 287 (id.), 374.
Csesariana (Asido), 862.
Caesariensis (Britannia Ma-*
xima), 443, 475 (Flavia).
CœsariDa (cf. Norba).
Csesaris pontes, 874.
Cfesena, 874» 892.
Calabria, 33o.
Calagurris, 874, 4o2.
Calagurris Nassica, 8 74 (cf.
402, 488).
Cnlaminae, 824.
Calam issus, i45, 149*
Calarzènè, 808.
Calchedon, 278.
Calecula, 875.
Caledonia,-ëdonie, 883, 384,
397, 424, 47O5 482.
CaledoDi'î, 895.
Calem, 875.
Calentum, 875.
Gaietés, -eli, 875.
Calinipaxa, 287.
Calisia, 467.
Canœcia,-œcus,-aïcus, 875,
4o4, 422.
Callaîci, 108, 358(Bracariî),
875, 377(Lucenses), 419»
4i5 (Lucenses), 45 1 (Bra-
carii), 488 (Bracarii).
Callet, 875.
Calliciam, 4i8.
Gallicula, 882.
Callipus, 875.
Callirrhoe, 184.
Callonè, 882.
Calucones, 875.
Calucula, 875.
Caivisius (n. d'h.), 487.
Calyba, 325.
Calydoo, 897.
Camalullici, 876, 472.
CambetOD, 421.
(^ambilalri, 876.
C'imbodunum, -unon, 876,
4oi.
Cainbolecl(r)i, 876.
Cainl>orituin, 876.
Cambuniens (monts), 188,
876.
Cnmbysènè, 8o3.
Camerinum, 876.
Camesèaè, 3o3.
Camilla (n. d. f.), 485.
Camisa, 3o6.
Campanie, 4o4-
campestres (Os(|iiidate8),
445.
campi, 448> 4^4» 4^8.
[Campi, 454*]
Campi Macri, 876.
Camulodunum, 197.
Camulogenus, 4^5.
Camun(n)i, 876.
Canis (?), 876.
Cannclum, 876, 473.
[Canovium, 889.]
Cantabri, 857, 860, 889, 43 1 .
Cantabrique (mer), 48i.
Cantœ, 877.
Cantanum, 877.
Canttum, 464-
Cantocaplce, 877.
Canusium, 224.
Capauta, 288.
Capedunum, 877.
Capena, 808, 325 (porta).
Capharbarica, 110.
Caphira, iio.
Capillatî, 4i4-
Capisènè, 3o3, 804.
Capîssa> 200.
Cappadox (riv.), 897.
Gara, 97.
Caraceni, 877.
Garactacus (n. d'h.), 877.
Garana, 877.
Garanicum, 877.
Garasa, i83.
Garausius (n. d'h.), 488.
Garavanca, 877.
Garavantis, 877.
Garbantorate, 879.
Carbantorigon, 877.
Garcasonis (gén.), 175.
Garcinitcs (sinus), 264.
Garcuvium, 877.
Garda, 877.
Garentini, 877.
Garesa, 197.
Garesius, 891.
Caresus (cf. Karesus), 187.
Garinœ, 826.
Garini, 878.
Gariosvelites, 878.
Garisa, 200 et note.
Garissa, 200, 878.
Garmanic, 8o3, 826.
Garmo(n), 385.
Garni, 488, 463.
Garnicae Alpes, 852, ' 878,
898, 426.
Gamonacœ, 878.
Garnoti, 878.
Garnuntum, 878.
Gamutenus, 879.
Garonion, 877.
Carpeia, 879.
Carpentora(c)te, 879.
Garpessos, 879.
Carpetani, 222, 228, 264,
399, 4oi, 408, 412, 4i4,
416, 4^22, 428, 448, 4'i9»
457, 477> 479-
Garpi, 879.
Garpiani, 879.
Garrea (Potentia), 879, 452.
Carrodunum, 421, 448, 467.
Gartagine (abi.) [cf. Gar-
thago (nova)], 33 1.
Gartaia, i4o.
Gartalia, 880.
Garteia, 880.
Garthage, 229, 265, 409*
Garthago nova, 217, 262,
268, 428, 442, 470 (Gar-
thagène).
Gartima, 38o, 384.
Gartris, 38o.
Garus (n. d'h.), 488.
Garusa, 247.
Garusadius mons, i56, 880.
Garvanis, 880.
Garventum, 38o.
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528
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Cascantum, 5o.
Casinomagus (cf. CassÎDO-
magos), 38o.
Casmonates, 38o.
Caspiennea (Portes), 244»
292.
Cafipîi, 3 18.
Cassianua (n. d'b.), 487.
Cassînomagos (cf. Casino-
magus), 38o.
Cassitérides, 249, 38o.
Cassius (n. d'h.), 4^7-
Castellani, 222, 399, 4^3.
castellum, 98.
Castellum Menapiorum,
38i.
castrum, 17.
Castnim Mutilum, 437*
Castulo, 5o, 378. 38 1, 42^.
Ca surgis, 432.
Catœa, i33.
Catali, 38].
Catanii, 54-
Catari, 38 1.
cateia, ^S6.
Gatil(l)u8 (11. d'h.), 485.
Calinius (n. d'h.), 488.
Cativolcus, Catuvolcua (n.
d'h.), 38 1.
Cattharenses, 38 1.
Cattuzi, 243.
Catulle (cf. CatuUus), 487-
Catullinus (n. d'h.), 488.
Calul(l)us (n. d'h.) [cf. Ca-
luUeJ, 48G.
Caturi(go)inagus, 382.
Catuvellauni, 38i, 382.
Cauca, 382.
Caucasus, i33 (ludicus),
3oo, 3oi, 3o3, 320.
Caucenses, 382.
Caucî, 382.
Caura, eihn. Caurenses,
382.
Caurium, 382, 432.
Causennœ, 382.
Caverni, 382.
Caviclum, 382, 4 «8.
Cajrstros, 202, 2o3.
Ceangi, 4o5.
Ceba, 382.
Cebadus, 382.
Cebeuna, 383.
Cedareni, 109.
Cedrœi, 109.
cedrus, 374.
Celeiates, Celelates, 383.
Celena (n. d'h.), 486.
Celeni, 36 1.
Celeusum, 168.
CelDÎufl, 383.
Celsa, 201.
Celsus (n. d'h.), 487.
Celtes, 335.
CeUibères, 194, 263, 4<>i«
4o5, 4 16, 4^0, 427; 464*
Celtibérie, 342, 443.
Celtica, 393, 426.
Celtici, 4 18.
Cettius (n. d'h.), 45o n.
Cerna, 374, 383.
Cemelium , Cemenelon,
-elium, 383, 46 1.
Cënomans, 363, 387.
[Centrones,-onicu8(cf. Ceu-
trônes), 383.]
Céos, 137, 142, 159, 253.
Cëphallénie, 257, 342.
Céramique (goire), 201.
Cerasus, i33.
Cerauni, 384-
Cercar, 109.
Cercasorum, 85.
Cerealis (Ebora), 398.
Ceretani (cf. Cer[p]ctaiii).
Cerones, 384*
Cer(r)etani, 384»
Cersunum, 384.
Certima, 384-
Ccrvaria, 384-
Cervini, 384.
Cësarée (Palestine), 3o8.
Cessero, 358, 384*
Cessetani, 384, 391, 443*
Cestii (n. d'h.), 488.
Cetuma, 187, 196.
Ceutrones, -icu (au lieu de
Centr-), 383.
Ch- (cf. aussi Kh-).
Chaberos, 97.
Chalcidèaè, 319.
Chalcidique, i52, ]58, 159,
234, 299, 3 10 (Thrace),
3ii.
Chalcis, i38, 14I9 257, 258,
271, 319 (Syrie).
Chaldée, 333.
Chaldéens, 324* 334*
Chalybonitis, 88, 289, 292 n.
(Khal-).
Charax, 273.
Chariopolis, 273.
Charmande, 118.
Charmodara, 107.
Chatramolitœ, 43-
Cbauci, 402.
Chelymath, 243.
Cherronësos, 38o.
Chcrson, 38o.
(^hersonèse cimbrique, 359,
386.
Chersonèse de Thrace, 247»
260, 3o4, 323, 326.
Chersonesus fleraclea (H^
racleotica), 157, 178.
Chimerium, 107.
Chio, Khio, 180, i83, 21 4,
'250.
Choaspes, 299.
Choba, 1 1 o.
Choriaïlon, 274. 326.
Chosroènè, 32o.
Christianopolis, 343.
Christopolis, 274, 281.
Chrysas, 328.
Chrysobora, 89.
Chypre, 249, 322.
Cibale, 434*
Cibarci, 385.
Cibilitani, 385.
CicflB, 385.
Cierium, 3o.
Cigisa, 210.
Cigurri, 385.
Ciliza, Kiliza, 243.
Cillœus mons, 95 n.
Cihimum, 385.
Cimbii, Cimbis, 386.
Cimber, Cimbri, 383, 385.
Cimber (n. d'h.), 486.
Cimmérien (Bosphore), 24 1 ,
259.
Cimmérieus, 385, 386.
Cinœdocolpitse, 43*
Cinca, Cinga, €ihn. Cin-
cienses, 362, 386.
Cingilia, 386.
Cingonius (n. d'h.), 488.
Cinium, 386.
Cinius, 386. \
Cînna (n. d. v. et d'h.), 486,
488.
Cinolis, 356.
Cinyphos, 112,
Cinyps, 112.
Cinyrus, 386.
Cirrhadœ, 59, 83.
Cissa, 201, 486.
Cisseus (n. d'h.), 486.
Cissia, 170.
Cissis, 386.
Cissos, i46.
Cithéron, 220.
Cium, Cius, 386, 452.
Civilis (n. d'h.), 386.
Clanis, 407*
Clarenna, 386.
(Plantas JuUa, 363.
Classes, 386.
Classica colonia, 387.
Clastidium, 429.
Claudiomeriom, 887.
Claudiopolis, 295.
Claudium luvavum, 387,
4o5.
Clausentum, 387.
Clausus (n. d'h.), 485.
Clavinium, 387.
Clesus, Cleusis, 387.
Clevum, 407.
Clossus (n. d'h.), 387.
Clunium, 887.
Clusios, 387.
Clusium, 326, 407*
Cluso, 175, 387.
Clytius (n. d'h.), 486.
Cnide, Cnidos (cf. Knidos),
248, 25 1.
Cobiomachus, 387.
Coccon, 4i5.
Cocosa, 216, 467.
Cocos(s)aies, 387.
Cocussus, i65.
Cœlerini, 387.
Cœliobriga, 389.
Cœnon Gallicanum, 387.
Coissa, 201.
Colami, 388.
Colchana, 228.
Colchicus sinus, 91, 33o.
Colchide, 262, 320, 34 1.
Colchinium, 388, 443.
Colentum, 388.
Collentum, 388.
CoUippo, 388.
Collodes, 388.
Colobona, 388.
Coloë, 207, 2i4*
Colonia, 388.
Colonnes d'Hercule, 828,
338, 353, 4 10, 443, 461,
474, 482.
Colopènè, 3o5.
Colla, 325.
Colubraria, 2'j9.
Colubrarius mons, 25o.
Comacina, 388.
Comana, 287.
Comana Pontica, 3oi, 38o,
389, 4oi, 466.
Comani, -anos, 389.
Comaria, 87, 109.
Comassa, 180, 210.
Combretonium, 3P9.
Côme, 366, 444.
Commagense, 889.
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
029
Commagènè^ 149, 245.
Commagius (n. d'h.), 389.
Compolis, 343.
Comum, 439*
Concaoi, 389, ^Ù2,
Condivincum, 389.
Condrusi, 389.
Congavata, 389.
Conii, 393.
Cooîsium, 389.
CoDoboaa, 388.
Cooopeum, 3o2.
Consabrum, 389.
CoQsabura, 89, 389.
Consentia, 269.
Consingis (n. d. f.), 389.
CoDstantia, 392.
Constantia Julia, ^ig.
Constantin a, 4i9-
Constantinople, 255, 271,
33i, 342.
Contestani, 169, 212, 357,
4i3, 459.
[Conlobriga, 389.]
Contrebîa, ,^90.
Coiitrcbis, 390.
Contributa Julia, 390.
Convenae, 390.
Conventina (n. d. f.), 390.
Convelom, 389.
Copaïs (lac), i46, 191, 27^.
Copia, adj\ Copiensis, 390.
Coras (n. d'h.), 485.
Corbeuroa, 79.
Corconli, Sgo,
Corcyra nigra, 85, 391.
Corcvre, 160, 178, 247, 2O0,
284.
Cordouènè, 227.
Corduba, 449, 470-
Cordyliis(s)a, 248, 261.
Corense littus, 391.
CoreHsus, 142, 167.
Coresus, 142.
Coriallum, 391.
Corinlhe, 246,252,271,311.
Coritani, Coritavi, 391.
Comacuni, ethn. Corna-
cales, 391.
Cornus, 390.
Coroc, 124.
Corodamum, 286.
Coronè, 274.
Coronus (mont), 3 20.
Coropassos, 90.
Corpili, 214.
Corsi, 42O.
Corsula, 391.
Cortona, 87.
Cortoriacum, 391.
Corveunta, Corveusc, 79.
Cos, 5.
Cosa, 21 4, 223, 36o.
Cosaroba, 168.
Cosmidium, 274.
Cossa, 214.
Cosséens, 244-
Cossetani, Sgi, 443-
Cossetania, 384, 391.
Cossio, 391.
Cossutius, -ianus, 392.
Cotinœ, 392.
Cotinî, 392, 429.
Cotiso (n. d*h.), 392.
Cotta (n. d'h.), 487.
Cotli, 363.
Cotliœ Alpes, 352, 393, 4o8.
Coltis, 87.
Cottonara, 98, 99.
Crasson, 170.
Crémone, 486.
(-reones, 392.
Crepsa, 157.
Crescentius (n. d'h.), 487.
Crestonœi, 80.
Crexa, 157, 193 (?), 201,
235, 237, 392.
Crisîa, 392.
Crissa, Krissa, 190.
Crococalana, 392.
Crocodtlopolis, 34i.
Cronienne (mer), 458.
Crossœa, iSg, 234, 236.
Crumerum, 392.
Cruptoricis villa, 393.
Cuballa, 393.
Cuculia, -ll«, -11 um, 393.
Cuda, 393, 4o8.
Culici Flamonienses/393.
Cultenna, 25, 463.
Cumes, 25o.
Cunetes, 393.
Cunici, 393.
Cupavo, 380.
Curia, 393.
Ciiricta, 4^3.
Curiga, 393, 394.
Cusibis, 393.
Cusicelenses, 393.
Cusinus (n. d'h.), 487.
Cusum, 168, 393.
Cuttiae, 393.
Cydonia, i49>
Cynetcs, Cyneticum jugum,
'393.
Cyparissa, 202.
Cyparissius sinus, i46, 201.
Cyrénaîque, 232, 3o5, 34i>
Cyrène, i83, 209, 232.
Cyreschata, 241.
Cyrrhestique, 242, 243.
Cyrus, 91.
Cythère (en Crète), 263.
Cyzique, i54, 2o5, 274, 27."),
279, 3o5.
Dabanegoris, 23o.
Dabassi, 180.
Dabrona(8), 393.
Dacasara, 96.
Daces, 379.
Dacia, 393, 477. 479.
Dacia Ripcnsis, 35 1.
Dacore, 394.
Dacorius, 394.
Dadastanè, 284, 394.
Dahse, 47»
Daiara Kômè, ]i5.
Daïx, i5o.
Dakidiza, 241.
Daldis, Dallè, 61.
Dahnatiacus, -atius, 394.
Damascus, 219, 3oi.
Damnii, 102, 388, 394.
Damnonii, 102.
Dan, 186, 282.
Danaba, 8.
Danube (cf. Ister), 437, 44^,
448, 449, 453, 457, 460,
46 1, 465, 472, 477> 478,
479».48i,482, 483.
Daorizi, Daorsei, 394.
Daphnonte, Daphn(o)us,
260.
Daphnousa, 259.
Dardanie, 268, 377, 38 1,
382, 387, 462, 478.
Dariorigum Venetum, Da-
rioriton, 394.
Damœ, Darnis, 67.
Daros, 96.
Daruernon, 394.
Dassaretae, 471-
Datii, 474, 475.
Daxius (n. d'h.), 393.
DecanUe, 394.
Décapole, 283.
Decapolis, 34o.
Deceates, Deciates, 394.
Decium, 394.
Decuma, 394, 395.
Décumates (champs), 357,
378, 386, 472.
Deiotaros (n. d'h.) [cf. Dci-
tauros], 394.
Deitania, 394.
Deitauros(n. d'h.) [cf. Deio-
taros], 394.
Dékîmos, 265.
Deiroinium, 394.
Délos, 3i3.
Delphes, 246.
Deme.'ae, 394, 424.
Démétrias, 52, 126 (Ara-
khosie), 173 (Thessalie).
Dendrobosa, 216.
Derccnnus (n. d'h.), 485.
Deremistœ, 395.
Derxènè, 3oi, 309.
Deucaledonius oceanus ,
395.
Deucalion (n. d'h.), 335.
Deultum, 446.
Deva (riv.), 378.
Devona, 395, 397.
Diacopènè, 3 12.
Diam(o)una, 237, 326.
Dianenses, 395.
Dianium, 395.
Dianna, 395.
Didymes, 142.
Didymotique, 274.
Dimallum, Sgô.
Dimo, Dimum, 395.
Dindari, 395.
Dinia, 461.
Dinogetia, 395.
Dioskourias, 7, 3 20.
Dircenna, 395.
Ditiones, 407.
Diltani, 395, 4i6.
Dium, 279.
Diur, 82 n.
Divitiacus (n. d'h.), 395.
Divitio, 395.
Divodurum, 457.
Divona, 397.
Doana(s), i85.
Dobuni, 39 1, 407.
Docleates, 396.
Dodécaschène, 175.
Dolba, 3o2.
Dolichistè, 3o4.
Dolomènè, 3o2.
Doiopcs, 327.
Dorticum, 382, 396.
Douma, 61.
Doura, 117.
Drabescos, 274.
Dracina, 396.
dragina, 396.
[Drama, 274, 281.]
Dranccs (n. d'h.), 485.
Drantius (n. d'h.), 485.
34
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53o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Dravus (riv.), 57, 870, 38o,
394, 417, 421, 426, 461,
466.
Drepanè, 284*
Drepanum, 284*
DriloD, 329.
Drippius, 396.
Drobet», 396.
Druias, 396.
druîda, druis, 39G.
Dnisîlla (n. d. f.), 488.
Dnisîpara, 396.
Drusomagus, 396.
Drusus (n. d'h.), 487.
Dubrœ, 396.
Dumœlha, 67.
Dumnonii, 74, 102, 388.
DuDum, 397.
Darius (riv.), 99, 358, 36o,
420, 439, 483.
Duroium, 377, 397.
Purnovaria, 397.
Durobrivœ, 397.
Durocîna, 397.
Durocobrivœ, 397.
Durocornovium, 397.
Durolîpons, 397.
Durostopum, 397.
Dymè, 204.
Dyrrachium, 5, 171, 199,
271, 359, 372, 44i, 4^|8.
E
Eblana, 369, 4^7 •
EblaDi(i), 369, 397.
Ebora, 398.
Ëbrora, 398.
Ebura, 398.
Eburobriga, 398.
Eburobrittium, 398.
Ëburodunum, 84, 432.
Ëburum, 84, 398.
Ëbusia, 398.
Ebusus, 25 1, 398.
Ëbusus (n. d'h.), 486.
E(c)cobriga, 399.
Edessa, 96, 245, 291.
Edeta (cf. Liria), 399, 463.
Ëdelani, -ania, 197, 36 1,
394, 398, 399, 421,445,
460, 463, 47 «•
Edones, 252.
Edosa, 222.
Edro, 399.
Ëdru(s), 399.
Ëgesta, 189, 399.
Ëgine, 224*
Egnatîa (via), 220.
Egosa, 222.
Egovares, -arri, 385, Sgg,
437.
Egui(-Turi), 399.
Ëkbataoa, 120, 121, 170,
238, 259, 292, 299, 3io,
325.
Eiœates sinus, 286.
Elai(o)ussa, 247.
Elath, 38, 282.
Elbe (île d'), 486.
Ëlegosinè, 257, 324>
Elënè, 399.
Elephantinè, 329.
Eleusis, i46.
Eleulheropolis, iio, 200.
Elimberra,-berris, 399, 400.
Elimea, Elimiotes, 876.
Eliocroca, 4^0.
Ëlissa (q. d. f.), 171.
El usa, 260, 4oo.
Ëlusio, 4oo.
Elvetii, 409.
El vélos, 409-
Elvii, 4oo, 409*
Elymaîs de Susiane, 286,
3oo, 307, 320.
Elymaîs (du nord), 3 20.
EmaDcnses, 4oo.
Ëmanici, 4oo.
Emathie, 207.
Ëmerita Augusta, 4oo, 4o3.
Emeritus, 4oo.
emerum, 4oo*
Emesa, i45.
Emodus mons, 90.
Emodus Sericus, 90.
Ëmona, 349, 4oo, 438.
Enderifli, 4oo.
Ëndidae, 4oo.
Engeddi, 3o2.
Euipeum, 224*
Ënnodius (a. d'h.), 488.
Éole (îles d'), 247, 254.
Éolide, 3o5.
Eordœa, 199.
Ëpanlerii, 4oo.
Ëphèse, i38, i48, 167, 2o3,
289.
Epidamnos, i46, 329, 359.
Ëpidaure, 196.
Ëpidotium,. 359.
Ëpiphania, 102, 291.
Epoïssum, 167, 1^00,
Eponine (n. d. f.), cf. Ëp-
ponine.
Epora, 89, 398, 4oo, 4^7.
Ëporedias, l^oi,
Epponine (n. d.f.), 487, 488.
Ëques, 307.
Equicules, 307.
Eragiza, 242.
Erana, 298 n.
Ercavica, 4oi, 4 12.
Ercuniates (cf. Hercunia-
tes), 4^1, 4 10.
Ergavica, lioi,
Ergines, 396.
Ëricussa, 247, 260.
Éridan (fl.), 486.
Érimopolis, 343.
Eriza, 240, 242.
Erucius, 487.
Ërythrécs, 220, 25 1.
Ësar, 108.
Escingomagos, 462.
esseda, 486.
Ëssera, 362.
Essuvii (cf. Esubii), 4^1 •
Estobara, 26, 104.
Esubii, Esuii (cf. Essuvii),
4oi.
Esuris, 4oi.
Etanna, 4oi.
Ëtaxalos, 2.30.
Ëtobesa, 36 1, 4oi.
Ëtovissa, 197, 200, 4oi<
Étrurie, 226, 3 18, 326.
Euagina, 4o3.
Ëubëe, 252, 259.
Ëuganei, 4oi, 482.
Eumenia, 6.
Euphrate(s), 219, 226, 23o,
23 1, 232, 238,-242, 245,
259, 286, 288, 289, 293,
295, 296, 297, 299, 3oo,
3o5, 307, 3o8, 309, 3 12,
3i5, 3 18, 320, 321, 324,
333, 341 ; cf. aussi infra,
aux Noms moderaes.
Ëupilis (lac), 4o2.
Ëupolis, 340.
Eurôpos, 117.
Eusèaè, 3o2.
Ëxcisum, 168.
Fadus et Fadius (n. d'h.),
485.
Fallatis, 4o2.
Fama Julia, 466.
Farfar, iio.
Felsina, 402.
Fellria, 4o2.
Fevus, 4o2.
Fibulareases, 402.
Ficana, 317.
Ficum, 468.
FlamoDienses (cf. Vanicn-
ses), 4o2.
Flânâtes, 402.
Flâna ticus sinus, 4^>2.
Flanona, 4o2.
Flavia, 4ï9» 475.
Flaviobriga, 353, ^02,
Flaviopolis, 342.
Flaviuni(lnteramnum), 4 1 T).
Flevo(n), 402, 438.
Flexum, 4o3.
Focunates, 4^3.
fous, 100.
Foroaugustana, 222.
Formiae, 3i, 192.
Foro vetere, .424«
Fortunales, 4o3.
Foruli, i8i.
Forum Gallorum, 266 n.
Forum Julii, 387, 446, 472
et note.
Forum Julium, SgS, 4i3.
Fossœ Marianœ, 481.
FraaGi(a), 4o3.
Fretum Galiicum, 4i4*447>
471.
Frenlani, 294, 377, 4» 6.
Friniates, 4o3.
Frisii, 4o3.
Frisons, 393,
Fugani, 4o3.
Fugifuls, Fulfulœ, 4o3.
G
Gabœ, 60.
Gabali, 475.
Gabara, 294.
Gabellus, 4o3, 463.
Gabii, 4o3, 449*
Gabrae, 4o3.
Gabreta silva, 472.
Gadara, 62 n.
Gadeira, 248, 392,
Gadeni, 446-
Gadès, i44» 386, 391, 39?,
433, 443.
Gadini, 446*
Gadrosie (Gédrosie), 325,
326.
gœsa (plur.), 486,
gaison, 486.
Galaad, 210.
Galaaditis, 36, 3oo, 347*
Galabatha, 116.
Galaesus, 164, 488.
Galata (Tour de), 276.
Galatie, 4o4) 471, ^Ic.
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INDICES » ALPHABÉTIQUES
53 1
Galatinus, 4o4-
Galaure, i43-
Galava, 4o4-
Galba (n. d'h.), 487.
Galitza, 268.
Galla (n. d. f.), 487.
Gallœcia, 876, 887, 4o3, 4*^9,
44o, 447-
Gallessus, i38.
Gai lia, passi'm.
Galliani Salles (Saltus), 357,
404.
Gallicaous Saltus, 4o4-
Gallicanus (n. d'h.), 488.
Gallicus, 224, 404» 4^8, 488.
Galiien (n. d'h.), 488.
GalJika, 449*
Gallioa, Gallius (n. d'h.),
488.
Gallohîspani, 4o5.
Gallos (n. d'h.), 469, 470>
486, 487.
Gamala, 802.
Gamavodurum, 4^5.
Gamuloceais (abl.), ^ob,
Gandari, 78.
Gaadaritis, 101.
Gandia, 4o^-
Gangani, 4^5.
Gange (fl.), 826 et passùn.
Gangeticus sîaus, 87, 97,
104.
Gangra, 4^5.
Gargara, 96 d.
Gargaréens, 3oo.
Gargarèaè, 3oi.
Gargaron, 96,
Gargarus, 96 n.
Gargaza, 241.
Gari, 124.
Gariles, 4o5.
Garoceli, 4o5.
Gates, 4o5.
Gathar, 122, 128.
Gaudos, 78, 179.
Gaulonitis, 284, 294*
Gauzanitis, 296, 818.
Gavanodurum, 4^5 .
Gaza, 162.
Gazara, 62 n.
Gebala, 4^3.
Gédrosie, 248, 286, 8 1 o, 3 1 1 .
Geiduni, 4^5 .
Gela, 77.
Gelduba, 4o6.
Gèles (Les), 290, 800.
Gemella, 4o6.
Gemellenses, 348, 4oO.
Geminiacum, 4^6.
Genaunt, 888, 4o6.
Génésioo, 828.
Généthlioa, 828.
Genezareth, 198, 802.
Genoni, 4o6.
Genounia, 4^6.
Gent(h)ios (n. d'h.), 85o,
452.
Genusia, 224.
Genusiacus, 4^6.
Gerania, 248.
Gerar, 96, 108.
Gerènè, 801.
Gérénie, 801.
Gergesa, 198.
Gepgovia, 4o6, 4o8.
Germa, Germe, 407.
Germanta (Superior ou In-
ferior), 358.
Germanîa (Magna), 870,
376, 879, 424, 429, 432,
438, 438, 439, 448, 457,
464, 467, 469, 470, 472,
473.
Germanicopolis, 465.
Germanicus oceanus, 262.
Germé, 801.
Germisara, Germizera, 96,
469.
Gerunda, 463.
Geser, 62.
Gesocribate, 407*
Gesodunum, 407.
Gesoriacum, 872.
Gessorienses, 407-
Gessus, 164.
Gethsemani, 84.
Gezalorix (n. d'h.), 3 14.
Giddan, 117..
Gigia, 427.
Gjgonos, 109.
Gigurri, ^99.
Gilead, 800.
Gimsô, Gïmzo, 174.
Gindarus, 95.
•Girba, 807.
Gissa, 199, 200, 4o7«
Glene, 407 n.
Glessaria, 864, 407»
Glevum (castrum), 407.
Glioditiones, 407.
Gnidos (cf. Cnide, Knidos),
268.
Gobœum (promontortum),
4o3, 4o8.
Gobannium, 4^8.
Gogana, 816 n.
Gogarî, 3oi.
Golan, 284.
Gomer, 386.
Gondali, 4o.
Gonia(?), 159.
Gonnos, 246.
Gorbeus, 79, 890.
Gordîoukômè, 4o8.
Gordium, 4^8.
Gordon, 802.
Gordus, 4o8.
Gordyeea, 3oi.
Gordyènè, 211, 228, 299.
Gorgobina, 4o7> 4o8.
Gorlona, 4o8.
Gortyne, 168, 202, 800.
Gourza, 265.
Gozalènè, 4û8.
Grabaei, 4o8.
Grac(ch)uris, 4o8, 4i4-
Gradiacus, 408.
Gradus, 4o8.
Grai, 45.
Graiœ Alpes, Alpes Grées,
852, 871, 408.
Graioceli, 4o8.
Granique (riv.), i43^ i44>
3i5.
Grasse, 275.
Gravii,* 4o8.
Gravi scie, 435.
Grecs, 884.
Grudii, 4^8.
Guataria, 385.
Guberni, 4o8.
Guda, 898, 408.
Gugemi, 4o8.
Guntia, 4o8.
Guriana, 79, m, 284.
Gygée (lac), 824.
Gylissus, i46.
Gytheum, 45, i3i.
Habessus, i36.
Habitancium, 4o8.
Hadrumète, 175, 187, 265.
Hsemo (n. d'h.), 485.
Haemus, 208.
Hagar, 108.
Hagiopolis, 34o.
Halaesa, Halesa, 198, 255.
Halaesus (n. d'h.), 485.
Haliacmon, 280.
Haliartos, 190, 253, 261.
Halicanum, 443.
Halîcamasse, i55, 188, 184,
253.
Haliussa, 246, 255.
Halmyros, 279.
Ilalone, 852.
Halys (fl.), 174, 206, 802,
809, 812, 348, 862.
Hamath, 258.
Harmagara, 98.
Harmozica^ 91.
Hasta, 862, 875, 409»
Hasta Regîa, ^og,
Hauar(r)a, 98.
Hazôr, 62, 63, 211.
Hébrides, 457, 462.
Hébriis, 187, i46, i47, i55,
194, 209, 268, 274, 407,
4ii, 4^2, 462, 464.
Helellum, 409.
Helena, 882.
Hélicon, 220.
Héliopolis, 829.
Hélium, 409.
Heliespont, 25 1, 295, 823.
Helvetii, 409, 442, 468.
Helvi(i), 85o, 4oo, 4o9»
Hemasîni, 409.
Hemesn, i4 Q>, 167, 194,
806.
Haemus, Hémos (mont), 208.
Heneti, 409.
Hequeesi, ^og,
Heraclea Caccabaria, 874,
409.
Héraclée de Bilhynie, 278,
274, 276.
Héraclée d'Europe, 276.
Héracleion, 279.
Héraion, 182.
Hèrbessus, 187.
Herbita, 17, 84.
Hercule (île d'), 4io-
Herculia, 4^9, 4io.
Herculis promontorium ,
4io.
Hercuniates (cf. Ercunia-
tes), 4oi, 4>0'
Hercynienne (forêt), 4"0,
489.
Herius, 4^0.
Hermœus sinus, 247.
Herminius (n. d'h.), 485.
Hermonthis, 829, 34 1.
Hermos, 97, 282, 3o4.
Herodium, 285.
Hestiaia, i43.
Hexapolis, 84o.
Hiberia, 25o.
Hibernie, 249, 25o, 4io,4i6,
440, 44i.
Hiberus, 4ïo, 4"> 476.
Hiérapétra, 202.
Hiérapolis, 87, 242.
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532
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Iliërapytna, 202, 25o.
Hiérasos, 4^, 4?^*
Hiéra Sycaminos, 170.
Hîcromyces, 3o2.
Hîmera (ville), iSy.
Himcra (riv.), 828.
Himjar, 109.
Hindous, 334-
Hippènè, 3 02.
Hippos, 3o2.
HirpiDS, 235.
Hispalîs, 417» 444*
Hispania, 328, 4 17*
Holo, 4io.
Holvàn, 119.
Homeritœ, 59, 109.
HoDOsca, 423.
Horesti, 4 10.
Hûirea Cœlia, 265, 444*
Horrea (Horreum) Margi,
444-
Horreum, 444-
Hostilia, 4 10.
Hucumbra, 227,
Hyampolis, 129.
Hybla, 26.
Hybla Hcrsea, 266.
Hydara, 102.
Hydaspes, 229, 260.
hydreumata^ 26.
Hydrussa, 192.
Hyetussa, 253, 254.
Hyllis, 4 10.
Hymani, l^io, 4^8.
Hymette (mont), i4i.
Hypaea, 433.
Hypanis, 34 1.
Hypaton, 196.
Hypbasis, i56.
Hypius (riv.), 263, 449*
Hyppone (abl.), 33 1.
Hy|:ser(e)isma, 255.
Hyrcania (ville), 255.
Hyrcanie (contrée), 233,
255, 298.
Hyria, 55.
Hyrminius, 266.
Hyspiratis, 6.
Hyssos, i52.
labes, 145.
laca, 224, 4 10.
ïa(c)cetani, 86, 197, 222,
354, 4io.
laccus (n. d'h.), 488.
lader, 33 n., 277, f^ii,
ladoni, ladovi, 4io*
lamo, 4i I*
lapudes, 364, 4-^4» 477'
lapygie, 290.
lasi, 4ii- *
laierus, 4ii.
laxartcs, 295 n., 3i 1.
lazyges Metanasta>, 167,
376, 408, 447, 448, 449,
482.
Ibéric (= Espagne), 29'?,
3o5, 328, 409. 442, 4ii8.
Ibêrie du Caucase, 190, 199,
262, 3o3, 320, 321.
Ibénede laC^bersonèse, 262.
Iberus, 4 12.
Ibora, ^lù.
Icaria, 343.
Iccius (n. d'h.), 488.
Ichnai, 11 5, 116.
Ichtbyophages, 210.
Icos, 266.
Ictis, 434.
Iculisma, 4ii*
Ida, 28, 95, 3o4.
Idex, 4ii>
Idubeda mons, 35 1, lin.
Idumanias, l^ii.
lena, l^iï.
lerasus, 189.
lerne, 4 10.
lernis, lernos, 4' i-
Icsso, i35, 175, 4H'
letœ, 34.
leterus, 4 1 1 •
Igaedita, 4i i*
Igilium, 4i i*
Igilius, 4ii«
Ikaros(île), 190.
Ikizarî, 112.
Ilercaones, 4*2, 47^> 477»
478.
Ilerda, i36, 195, 223, 412,
473, 480.
Ilergètes, 222, 228, 363, 368,
369, 401, 4o4, 4 12, 44 'j,
445.
Iliber(r)i, 4»», 4» 2 et note,
4i3, 422.
Iliberris, 4*2.
Ilici, -ce, 4i3.
Ilicitanis, 4 12, 4i3.
Ilion, 2o3.
Ilipa, 4i2.
liipula (cf. Laus), 4i i, 4i2,
4i3.
Ilisos, i49«
Ilissus, i49'
Iliturgi(s), 4^2, 4i3.
Ilium, 148, 171.
Illiberis, 4 12, 4i3, 4 18.
Illicc, -citanus, 4*2, 4i3.
Illiturgi, 4i3.
Illurcis (cf. Ilun-i[s], ir\frn).
Illyria, i4» 101, 349, 358
(barbara), 378, 4 18, 428,
444, 462, 463, 46i, 465,
471, 472, ^1^, 477» 479-
Illyricum, i4» 5f, 101, 107,
109, 2^3, 36o, 36i, 372,
376, 378, 38 1, 385, 387,
407, 4 18, 424, 428, /i3o,
444, 449» 468, 477, 479»
482, 483, 484.
norci(s), Ilurcis, -itani, 355,
408, 4i2, 4i3.
Ilsolaria, 4i^*
flucia, 4^2, 4*3.
Hugo, 4i3.
Ilunum, 359, 4i4*
Ilurci(s) [cf. liiurcis], 412,
4i4.
Ilurco, 4 12, 4i4-
Iluro, 87, 4i4« 420.
lluronenses, 4i4-
Ilus (n. d'h.), 485.
Ilva, cM/i. Ilvates, 4i4» 486.
Imaûs, 333, 476.
Inalpinî, 4i4-
Incerum, 4ï4-
[Incis?, 386.]
Indenea, 4i4*
India, sœpius.
Indibeles, -boiis, 4i4*
Indigetes, 83, 369,- 394, 4oo
(Indigetœ), 4i4, 4i7'
Indos (en Carie), i3o, i4o,
242.
Indo-Scythie, 265.
Indus, 126, 147, 178, 186,
191, 206, 209, 229, 260,
265, 293, 295, 3ii, 317.
Induslria, 4i4>
Ingaunes, Ingauni, 4i5.
Ingaunum (Albium), 35 1.
inops, 75.
Insani montes, 426.
Intemelium (Albium), 35 1.
Interamncsia, 4» 5.
Interamn(i)a (cf. Lirenas),
4i5.
Interamn(i)uni, 4i5-
Intibile, 4i5.
Inlibili(a), 4>5.
Intimelium, 4^5.
lolas (n. d'h.), 485.
lolkos, 176.
lomanos, 237.
lontoras, 4i5.
lovalium, 4(5.
lovia, 4i5.
lovista, 4i5.
loviacum, -acus, 4>^
Ipasturgi, 4 16.
Iporca, 4 16.
Ipsca, 4 16.
Iptuci, 4 16.
Iraniens, 334-
Irath, 206.
Iria, ethn, Iriates, 4 16.
Iria Flavia, 4i9-
Is, 118.
Isa (cf. Issa).
Isar (riv.), 109.
Isara (riv.), 109.
ïsara (riv. en Gaule), i 'j3.
416.
Isaurus (riv.), 4 16.
Isca (yvf'\ 4' 6.
Isca Silurum, 4 16.
Isinisca (cf. Isunisca), 4 * 6
Isionda, 329.
Ispinon, 4*6.
Issa, Isa, 204, 210, 407» 4 '» ' •
Issos, 102, i54, i56, aS.'»,
341.
Ister (cf. Danube), 82, S'».
ï39, 149» ï5o, i53, i.'i7,
176, 3i3, 379,. 383, 4^Mi,
417, 428, 434, 438, 4'4i
460, 473, 482, 484.
Istonium, 4i6.
Istri(a), 4i6, 476.
Islurgi(s), 4 12, 4 '6, 4i7-
Isunisca (cf. Isinisca), .416.
Isurium, 4' 7*
Italica, 417, 447.
Itanos, 35.
Ilhaca, 253, 257.
Ithar, 108.
Itius portus, 417.
Itonus, 23.
Iluc(c)i, 417.
Ilurissa, 4 12.
luda, 285, 287.
luenna, 4>7.
jugum, 417.
Iulia (Constantia), 419-
Iulia (Fama), 466.
Iulia(Pacca, Pax),446, 4'i7,
466.
Iulia (Restitula), 456.
Iulia (Sena) [cf. SenaJ, 465.
luliobriga, 226.
luliopolis, 468.
Iulium Camicum, 893.
juncus, 417.
lura, 4i8, 438.
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ce INDICES » ALPHABÉTIQUES
533
lustÎDÎaDa prima, 47^*
lustinianopolis, 244» 286.
luvaro, 4 18.
luvavum (cf. Claudium).
Ivarus, l^iS.
Ivcri(o)u, 4»7-
Ivernia, 4iOy ^^^f 4^9-
Ivemis, 426.
Ivernos, 4^ < •
Ivia, 4 18.
Ixia, 169.
Izan, 1 17, 34i-
[Izanaesopolis (cf. Izan)^
341.]
Poarla lettre K, cf. aussi la lettre C
Kabyle, 160.
Kades, 211.
Kades Barnea, 78.
Kaïkos, 3o4.
Kaisareia Trokelta, 23o.
Kalakh, 202, 2o3.
KalakhèDè, 3 19.
Kalaurie, 260, 3o2.
Kalisia, 36 1.
Kalkhedon, 161.
Kalyba, 201.
Kalymoos, 235.
Kambysènè, 320.
Kanaî, 286.
Kandak, i24-
Kanè, 286, 3o4.
Kapros, 298.
Kardouques, i63.
Karènè, 3o4.
Karesus (cf. Carcsus), 122.
Karîna, 120, 122.
Karkar, 109.
Karmanie, 317.
Karmylessos, 137, i38.
Karninè, 201.
Karpasia, i35.
Karpathos, 181, 822.
Karpela, 198.
Karrhœ, 291.
Kartalia, 38o.
Kartalimèn, 277.
KasioD (montagne), ir)2(Ka-
sios ?).
Kaspiréens, 206.
Kassotis, 246.
Kastalie, 246.
Katastigôna, 211.
KauDos, 25 1, 253, 264*
Kaystros, i35.
Kedar, 109.
Kedes^ Kedesch, i83, 211
Kelatbara, 98.
Kelenderis, 262,
Keltios (n. d'h.), l^oo.
Keltos (n. d'h.), 383, M.
Kemach, 90.
Kéos, 137, 191, 192 n,
Képhallénie, i44*
Kérasonte, 317.
Kérauniens (monls), 3oo.
Kema, 246.
Kh, cf. Cb.
Khaboras, 3 18.
Khaia, 119.
Khalasar, 119.
Khalkè, 253.
Khalonitis, 1 19.
Khalos, 32.
Khammanènè, 147, 3i4«
Kharak-Môba, 188.
Kharax, 120, 121, 323.
Kharax Sidou, 11 5, iiG.
KhiliokomoD, 3 12.
Khios, 145, 256, 259, 322,
325.
Khoaspes, 170.
Kholobètènè, 320.
Khorokoad, 126.
Khoromithrènè, 292, 320.
Khorzianènè, 32o.
Khotènc, les Khotènes, 3 20,
321.
Kboumbanè, 116.
Kibyra, 242.
Kidyessos, i35, 244-
Kiliza (cf. Ciiiza), 238.
Kinyps, 235.
Kios, 273, 274.
Kissa, 101.
Kissas (riv.), 328.
Kissiens, 25 1, 328.
Kissos, i-V>.
Kistbènè, 3o4.
Kitros, 277, 280.
Klazomènes, i58, 248, 264.
Kleitoria, 292.
Knidos (cf. Cnide), 253, 263.
Knossos, 57, i48.
Kochaba, 38.
Kolta, 201.
Koltènè, 3 16.
Komar (cap), 2 n .
Kommisimbèla, ii5.
Konkobar, ii4, 120.
Konosso, 175.
KoDsa, 226.
Kuphèn, 217, 295.
Koraia, 11 5.
Korbasa, 329.
Kormasa, i83.
Korok, 124, 125.
Korykos, 247.
Kos, 238, 253.
Kotyœum, 258.
Kounaxa, 182.
Kris(s)a, 210.
Kritzimos, 277.
KtésiphoD, 226, 227.
Kydisa, 211.
Kymè, 2o3, 247, 3o5, 3i3,
3i5.
Kyminè, 327.
Kynourîa, 297.
Kypsela, 277.
Kyros (fl.), 108, 3oi, 3o5,
3i8, 321.
Kythnos, 249.
Labeates, 4iB, 43o.
Labici, i34.
[Labio, 438.]
Labitolosa, 222, 362, 4 18.
La(c)cobri9a, 4>8) 420.
Laccuris, l^ig.
Lacedœmone (abl.), 33 1.
Lacetani, 4io.
Lacibi, ^iS,
Lacimurga, 4i9*
Lacinienses, ^iS.
Lacipea, 4 18.
Lacobriga, 354, 364, 4iS-
Laconicus, l^iS,
Laconie, 229, 322, 419.
Laconimurgi, 4 19*
Lacotena, 3o8.
Lacydon, 4 19*
Lœlia, 4i9-
Lœoas (n. d'h.), 488.
Lœpa, 419.
Lsepîa, 200 D.
Laevi, 4ï9-
Lagalassus, i3o, 262.
Lagania, 23 1, 4 19*
Lagbè, Lagbon, 3o6.
Lagina, i54.
Lagoussa, 254.
Lagus, 485.
Laietani, 421.
Lai assis, 61.
Lambrani, 4i9'
Lambrica, 4 19*
Lambrus (riv.), ^iq.
Lamia, 106.
Laminium, 366, 4i9) 449?
457.
Lampagœ, 3.
[Lampsa, 235.].
Lampsaque, i38, 147, 25i.
Lampsemandus, 235.
Lamus (n. d'h.), 485.
Landosia, 420.
Langobardi, 420.
Laogobriga, -brica, 4^8,
419, 420.
Laodicëc du Liban, 223,
3o6.
Laodicée du Lycus, 342.
Lapathus, 204.
Lapicini, 420.
Lapidaria, 420.
Larica, 167, Sog.
Larinatis, 3o3.
Laris (n. d'h,), 485.
I^arisos (cf. Larissos), 204.
Larissa, io4, 174, 177, 199,
202, 203, 204, 271, 279,
280, 288 (sur le Tigre),
3o3, 3o5.
Laris(s)os, 204.
La ri us (lac), 486.
Laroum, 420.
Lascoria, 420.
Lasca, i33.
Lassora, 420.
Lassumni, 420, 462.
Lastigi, 420.
Latina (via, porta), 327.
Latinus (n. d'h.), 485 n.,
488.
Latis, 420.
Latium, 134,289,291,293,
317, 3i8, 322, 324, 327,
33o, 33 1, 4o3, 449.
Lalius (n. d'h.), 488.
Latmique (golfe), 3i3.
Lato, 97.
Latobius (divinité), 420.
Laumellum, 429.
Lauro, 420.
Laus (Ilipula), 4^3.
Laus Pompei, 4i^-
Lausus (n. d*h.), 485.
Lavarc, 420.
Laviansènè, 3o8.
Lavinius, 420.
Laxta, 420.
Lebuni, 421.
Lectum (cap), 221.
Lederata, 423.
Ledus, 421.
Legae, 3oo.
Legio VII Gemina, 4 18.
Lemannos, 422.
Lemanus portus, 421.
Lemavi, 421.
Lcmnis, 95.
34.
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534
ÉTUDES DE GÉOGPVAPHÏE ANCIENNE
Lemnos, 189, 198, 3o8.
Lemovices, 4^i, 428.
Lentolœ, 421-
LeoDtini, i^j,
Leonlium, 207.
Leopadium, 277.
Leprœum, 1^2, 298.
Leprëon, i5o.
Lepsia, i63, 253, 264.
Leptis magna, 216.
Leptis mÎDor, 265.
Lergavonenses (?), 4» ' •
Lerina, 433.
Leroe, Lema, 160, 828.
Lero, 433.
Leros, 258.
Lesbos, i85, 198, 199, 200»
209, 265, 286, 808, 81 3,
343.
Lessia, 428.
Lesyra, 421.
Lesyrus (riv.), 421.
Letondo (n. d'h.), 487.
Letus, 421.
Leucade (cf. Lcukas), 253.
Leucate, 421*
Leuci, 438, 44 1*
Leucîana, 422.
Leuctrœ, 149*
Leukas (cf. Leucade), 160.
Leukè Komè, 297.
Leuni, 421*
Levi, 419^ 420, 422.
LiberiDÎ, 4i3, 422.
Libia, 368.
Libici, ^oB, 420, 422, 461.
Libisonis turris (cf. Libys^
sonis), 177.
Libisosa, 222, 422.
Libisosona, 222 et note.
Libora, ^lO.
Libui, 422.
Libumi, -nia, -nicus, «nia-
cus, 422.
Liburnie, 235, 353, 4 10, 4 1 1 >
417, 422, 428, 434, 442,
443, 449, 468, 471, 472,
47^» 479-
Libye, 338.
Libyens, 889 n.
Libyssa, i52, 4o4-
Libyssonis turris (cf. Libi-
sonis), 177.
Libyssos, i52.
Licas (n. d'h.), 486.
Licerium (adj, Licerianus),
422.
Licerius, 422.
Lichades, 197.
Lichas (n. d'h.), 486..
Licinus (n. d'h.), 488.
Licùs,-422.
Liger, 422, 485.
Liguria (et ses adjectifs),
422, 472, 479.
Ligyens, 866.
limeum, 428.
Limia, 867, 421*
Limnis, 95.
Limyrica, 81, 82.
Limyros, i45.
Lindum, 428.
Lingones, 878, 877, 428,
4i 1,455.
Liquentia, 428.
Lirenas (Intcramna), 4>5.
Liria (cf. Edeta), 899, 428.
Lisia, 428.
Lissa, 204.
Lissœ, i46.
Lissés, i46.
Lissus, 145, i46.
Livi, 4i3.
Livie (n. d. f.), Livius (n.
d'h.), 488.
Lizas, 241 •
Locride, 259.
Londobris, 425.
Longobardi, 428.
Longuntica, 428.
Lopadoussa, 255.
Lopsi, 852, 428.
Lopsica, 428.
Loryma, 196.
Losodica, 428.
Loxa, 287.
Lucagus (n. d'h.), Lucaius
([?] id.), 485.
Lucanus (n. d'h.), 488.
Lucas (n. d'h.), 485.
Luceius, 424*
Luceni, 424-
Lucenscs(cf. Callaîci), 4' 2,
424.
Lucensis, 424*
Lucentia, Lucentum, 424-
Lucetius (n. d'h.), 485.
Lucus, 421, 424» 427, 446 n.
Lugdunum (cf. Lug[u]du-
num), 890.
Lugeus lac us, 424-
Lugi, 424.
Lugio, 424*
Lugudonec, 424*
Lug(u)dunum, 424*
Lumberitani, 425.
Luna, 425.
Lunœ promontorium, 425.
Lungones, 424*
Lunna, 425.
Lupparia, 425.
Luppia, 167, 433.
Lursenses, 425.
Lusitanie, -ania, -anus, 877,
425, 434, 440, 446, 473,
482, 488.
Lusones, 425.
Luxia, 425.
Luxorîus (n. d'h.), 488.
Lyce, 63.
Lycon(c), 425.
Lycothersès (n. d'h.), 425.
Lycus, 99, 298.
Lydda, 54.
Lyrnessos, 188.
Lyssus, 167.
M
Macarœa, 216.
Macoroada(Tarichi8B-), 218.
Macra, 426.
Macri campi, 468. '
Madianites, 3o6.
[Madianus lacns, 288. j
Mœdi, 478.
Mœnaca, 4^5, 426.
Mœnalum, 201.
Masnoba, 426.
Masotis lacus, palus, 241,
259, 3oi, 877.
[Mœsena, 3o6.]
Mœsolia, 85, 87.
Magaba, 435.
Magalassus, 180, i3i.
Magalia, 100, 109.
Magalli, 434.
Magalium (cf. Tritium).
Magar, 100, 109.
Magetobriga, 348, 426.
Magia(n. d. f.), 486 et note,
488.
Magioviniuni, 426.
Magius (n, d'h.), 487 et note,
488.
Magnae, 426.
Magnésie du Sipyle, 218,
3o8.
Magnésie de Thessalie, 176,
178.
Magniana, 426.
Magnum Promontorium,
898, 426.
Magnus Portus, 427.
Magnus Sinus, 184.
Mago, 427.
M agora, 222.
Magoras, 86.
Magrada (riv.), 427.
Maiorica, 427.
Maiorix, 427.
Major insula, 886, 427.
Makistos, 298.
Malaca, 426, 427.
Malacha, 427.
Malœus, 457.
Malata, 427.
Malateca, 427.
Maleus, 427.
Maliaque (golfe), 297.
Mamblia, 196.
Manapii, 428.
Mancunium, 43 1.
Mandagara, 89.
Mandai», 88.
Manduessedum, 428.
Mannouorra Auèrèth, 11 5.
Mantinée, 201, 289, 827.
Manto (u. d. f.), 485.
Mantua (ethn. -anus), 428,
442, 485, 486, 487.
mantum, 428.
Mapalia, 109.
M ara, 100.
Maracanda, 234, 2-4 1, 29»
Marandara, 100.
Maranga, Maranya, 21!^!,
227.
Marath(o)ussa, 252.
Marbogi, 467.
Marciainus (n. d'h.), 428.
Marcomagus, 428.
Marcomanni, 428.
Mardi, 46.
Mareotis, x43.
Margantia, 289.
Margianc, 128, 284, 298.
Margidunum, 882.
Margifi, 428.
Margus, 1 28, 294, 428, 436.
444,448.
Mariana, 288, 429.
Marianse fossœ, 48 1 .
Mariani montes, 288, 429-
Marianum, 447*
Marica (n. d. f.), 486.
Marici, 429*
[Mariaiana, 426.]
Marinus, 487.
Marisca, i49*
Marisus, 807, 469.
Maritima, 429, 43o.
Marmara, 100.
Marmolitis, 3i4*
[Marosallum, 429.]
Marpesus, 142.
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c INDICES » ALPHABÉTIQUES
535
Marrucini, 827,
Marsacî(i), 429*
Marsallum, 429*
Marsignî, ^2^.
MarsyaSy 107.
[Martiniacuin^ 442-]
Martus, 448.
Marus, 429.
Marusîanus, 429»
Marusium, 429.
mas, 429*
Masada, 67, 198.
Masieei, 4^0.
Masius mons, 104.
Massa, 180.
Massa Veleroensis, 180, 1 8 1 .
Massaca, 38.
Massaga, 38.
Massai i a, 3o5.
Massicus mons, 192.
Massicus (n. d'h.), 4^5.
Massilta, 3o5, 4i9> 429.
Massiliacus, 4^9.
Massyli, 262.
Mastiens, 828, 374, 426,
471.
Mastramela, 429, 43o.
Mastrini, 261.
Mastusia, 247*
Mathis (riv.), 306.
Mathura, 8G.
Matianî, 307.
Malianus lacus, 288.
Matreia, Matreium, 43o.
Mattius (n. d'h.), 488.
Maumarum, 187.
Maurétanîe, 289, 294, 299,
427 n., 471, 482.
Mazaca (Caesarea), 90, io5,
129, 187, 176, 237.
Mazœiy 43o.
Mazara, 99.
Mazisei, 43o.
Méandre, 3i3.
Mearenses, 43 0.
Mearus, 43o.
Meclodunum (cf. Mellljodu-
num), 432.
Media, 43o.
Mediana, 43o.
Medic(c)era, 100, 109.
Mediolanium, 43 1.
Mediolanum, 43 1.
Méditerranée, 338.
Medma, 17.
Medoacus (major el minor),
43i.
Medubriga, 452 (j. v. IMum-
barii).
MeduUius, -uUuus, 43 1 .
Megalopolis, 142, 176, 201,
297-
Megalopolîs(vilie moderoe),
343.
Megara (à Cartbage), 109.
Megara Hyblaea, 26.
Mégare, 211.
Mégislè, 3o4.
Mêla (n. d'h.), 488.
Melalicum, 434*
Mélanè, 289.
Mêlas, 96.
Melcomani, 432.
Meldia, 432.
Melesvsi, 432.
Mélissa, 266.
Mélilènè, i45, i47, 148» iTio,
269, 262, 3o4, 3o8.
Mellaria, 242.
Mel(l)odunum (cf. Meclodu-
num), 432.
Melpum, 432.
Melta, 432.
Memanturissa, 438; à met-
tre aussi p. 2o5.
Membressa, 196, 197.
Membrissa, 198, 200.
Memphis, 272.
Menapii, 38 1, 43 1.
Mendè, 291.
Mendiculeia, 432.
Menés, 432.
Menoba, 432.
Menosca, 432.
Mentesa, 194, 211, 425.
Mentesa Bastia, 19'^, 3ûO,
432.
Mentesa Orelanonim, 432.
Mentesani, 4 '3, 44î»'
Mentis(s)a, 433.
Meoriga, 4^8.
Mercablo, 433.
Mergablum, 433.
Meritus, i49-
Meroë, i3, 89, 100, io8,
196, 317.
Mérou (mont), 334»
Merrban, 117.
MerlflB, 433, 470.
Merucra, 433.
Merula, 433.
Mcsè, 433.
Mésopotamie, 23o, 259, 287,
288, 291, 295, 299, 3 10,
3 12, 3 18, 327,
Messa, 190.
Messana, 32 k
Messène, 263.
Messogis, 202.
Mesua, 433 et note.
Metanastœ (cf. lazyges).
Métaponte, 827.
Meteilinum, 434-
Methonè, 278.
Methydrion, 201, 222.
Metina, 433.
Metiscus (n. d'h.), 485.
Metita, 3o8.
Metropolis, 827.
Metubarbis, -barris, 434-
Metullum, 434.
Mevania, 434'
Mezengiacum, 485.
Mezentius fn. d'h.), 485.
Miacum, 434-
Mictis, 434-
Milet, 192, 25 1, 254, 2O5,
3i3.
Milyas, 218.
Min, 125.
Minassos, i3o.
Minius, 858, 3G4, 421, 435,
483.
Minizus, 162, 485.
Minor insula, 427.
Minturnes, 192.
Minyeios, 298.
Mirobriga, 3q2.
Mirrhada (cf.^ Thillada).
Missema, 3 18.
Missos, 147» i48, i55.
Mnizus, 435.
Mocasura, i56.
Modène, 420.
Modiacus, 435.
Mogarum, 435.
Mogetiana, 435.
Moikhopolis, 822.
Moloch (div.), 427.
Mona, 434» 485.
monachus, 435.
Monesi, 435.
Monocaleni, 435.
Monœcus, 435.
montani (Osquidales), 445-
Monumenta regum, 16.
Monunius (n. d*h.), 435.
Mora, 435.
Morimarusa, 485, 458»
Morimènè, 129, 184.
Morins, 486.
Moro(8)gi, 436.
Morte (mer), 2o5, 802.
Mosa, 216, 436.
Mosama, 201, 21 5, 216.
Mostevia, 436.
MosynopoHs, 278.
Motella^ 434 n.
Motye, 266.
Muicedatia, 436.
Mulelacha, 427 n.
Mulicum, 436.
Mulon, 196.
Mulucha, 427 n.
Muada, 482, 435, 436.
Mundiacus, 436.
Murbogi (?), 894.
Murgantia, 828.
Murgis, 436.
Muridunum, 882, 4>6.
Murocîncta, 436.
Murranus (n. d'h.), 485.
Mursa Major, 229, 42 1, 436,
437.
Mursa Minor, 229, 436.
Mursella, 229.
Mursia, 487.
Musa (n. pr.), 486.
Mutila, 437.
Mutilum (cf. Caatrum), 487.
Mutina, 828, 487.
[Myanda, 288.]
Mycale (mont), 189.
Mycènes, 3o8.
Mygdonie, 245.
Mylasa, io5, 182, 207.
Myndis, 187.
Myndos, 285.
Myra, 88.
Mysanda, 288.
N
Naaratha, 10 1.
Naba, 487.
Nabagath, 117.
Nabaros, 487.
Nabatéens, 296, 3o8.
Nabia, 487.
Nabrissa Veneria (Vine-
ria?) [cf. Nebrissa], 2o5,
375, 447-
Nabum, 487.
Nacrasa, Nakrasa, 182, 1S4.
Nœbis, 437.
nagar(mot hindou), 217.
Nagara, 98, 217.
Nagidos, 248, 249*
Nagidoussa, 248.
Naharra et Naharre, 16.
Nalssos, 43o.
Namadas, 285.
Namara, 10 1.
Namarini, 899, 487.
Namnetum, 889.
Naparis, 487.
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536
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Napata Meroë, i58, iqO.
Naples, 2o4*
Narbasi, 4*^7.
Narbone (abl.), 33 1.
Naresii, ^ZA,
Narisci, 438.
Naristi, 438.
Narnia, 226.
Narona, 438, 46 1, 468.
Nasavath, 93.
Nasium, 438.
Nasos, i33, 142.
Nas(s)îca(CaIagurris-)y 37^1,
438.
Nassici, 402.
Naubarum, 23.
Naulokhos, 2o3.
Nauportum, -tus, 438.
Naustathmos, 3o2.
Nautaca, 241*
Nava, 437.
Navalia, 4i8 n., 438.
Navari, 28.
Navia, 399, 437, 438.
Navialbio, Navilubio,-luvîo,
438.
Navias, 438.
Navilubio, «vio (cf. supra).
Navios, 437.
Naxos, 220, 225, 246, 202,
260, 267.
NaziaDzas,-ziance, 1 35, 2.^9.
Neapoiis Dnnica, 343.
Neapolis (sur TEuphrate),
ii5, 118.
Neapolis (en Gaule), 472 n.
Neapolis (en Italie), 2o5.
Nebidunum, 438.
xNebis, 437.
Nebrissa(cf. Nabrissa), 388.
Neda (riv.), 298.
Negrana, 297.
-Nehalennia (div.), 438.
Nelo, i56.
Neinaturi, 438.
Nementuri, 439.
Nemetati, 439*
Némèles, 352, 432, 45<).
Nemetis rura, 432.
Nemetobriga, 439, 476.
Nemeluri, 439.
Neoclaudiopolis, f\, 405.
Nephthali, i83.
Nepta, 187.
Neri(i), 439.
Nerion, 387.
Nerviens, 4o5.
Nesactium, 439.
Nestus, i35.
Nclriolum, 483.
Neuropolis, 34o.
Neviodunum, 44 '> 48V
Niçà, 212.
Nicœa (Grèce), 279.
Nica»a (Ligurie), 439-
Nicée, 4, 273, 274, 277, 278,
279-
Nicia, 439.
Nicomédie, 4» 278, 274, 278,
283, 449.
Nicopolis, i48, 341.
Nicorontes (n. d*h.), 439.
Nidum, 439.
Nié, Nii, 124.
Niger, 227.
Nii (cf. Nié).
Nikephorion. 1 iG.
Ningus, 439*
Nipour, 82.
Nisa, 212.
Nisœa, 122.
Nisaei campi, 1^49, 286.
Nisibis, 291.
[Nisinacum, 439-]
Nisincii Aqua*. 439 •
Nisyros, 261, 26O, 2O7.
Nithinè, 828.
Nivomagus, 439.
Noarus, 38o.
Noctulius, 440'
Nœca, 44o.
Nœga, 385, 4^0.
Nœla, 44o.
Noidenolex, 44^.
Noiga, 440'
Norba (Cœsarina), 874, 4^0.
Norba, Norbus (n. d. pers.),
440.
Noreia, 440*
Noricum, 149, 348, 35o,
377, 378, 389, 397, 4oo,
4o5, 406, 4'!» 417» 4ï8,
422, 440, 4''* 2, 461, 463,
467, 470, 473, 47-'>. ^M*
486.
Norossus, 167.
Nosalènè, 3o8.
Noutria (cf. Nutria).
Nova Augusta, 44o.
Novœ, 44 !•
Novssium, 44o» 4''>4'
Novantœ, 44o.
Novantum promontorîum,
440.
Noviodunum, 37 1 , 437, 438,
440, 44 1, 484.
Noviomagus, 439; 44 1*
Novios (riv.), 239.
Novios (n. d'h.), 488.
Nudilanum, ^\i,
Nudra(?), 44'.
Numantia, 828, 427» 44"-
Nuinanus (n. d'h.), 485.
Numaiianus (n. d'h.), 488.
Numidia, 262 (.Massylo-
rum), 427 n., 482.
Nura, 44 1-
Nutria, Noutria, 44''
Nysa, 46, 48, 92, 217.
Nysa d'Egypte, 217.
Nysaïs, 219.
Oseneum, 44 1*
Oaxus, 160.
Obilinum, 44' •
Obilouna, 44' •
Obizènc, 189.
Obizènes, 4'^JO, 465.
Obocas, 44 1*
Obrincas, 48 1.
Obucula, Obulco, 44 1-
Oceanus Britannicns, 427.
Oceiodurum, 44'» 466.
OceloQ Duri, 4ii.
Ocelum, 4^2.
Ochus, 123.
Ocnus (n. d'h.), 442, 485.
Octodurum, -durus, 44^,
466.
Octogesa, ig'i, 44'<-
Odissus, i52.
Odomantes, 288.
Odomanti, 252.
Odryses, 220, 3o6, 826.
Œa, 216.
Œasso, 442.
Œdaoes, 87, 98.
Œniadae, 142.
Œnoanda, i4i, 287.
Œnoparas (riv.), 178.
Œnotrie, 827.
Oëroë (riv.), 262.
Œscus, 6, 442.
Œstrymnicus sinus, 240,
442.
CEstrymnis, 249.
Ogiasa, 184, 4^2.
ognus, 485.
Oiantheia, 187.
Oinoë, 294.
Olanè, 442'
Olarso, 442.
Oibia, 47.
Olbonenscs, 442.
Oiciniates, 443.
Olcinium, 388, 443.
Oleaster lacus, 443*
01eastro(n), 880, 443.
Olenacum, 443*
Olgassys, 800, 8o4, 42'.
Olicana, 443, 4^7-
Olina, 448.
Olintigi, 443.
01i(o)sipo, -ponensis, 8.*^,'».
4o8, 443.
Olonicus, 443.
Olubria, 448.
Olympie, 288.
Olympos, i5o, 809.
Olyndicus, 443.
01y(8)8ippo (cf. 01i[o]sipo).
443.
Ombrie, 226, 33o, 37.'>, /|8V
465, 466, 471, 480,482.
483.
Omœnus, 280.
Onchobrice, 280.
Oneum, 444*
Oningis, 444-
Onoba, 849.
Ooracta, 90, i33.
Ophis, i52.
Ophiu(s)sa, 249, 25o.
Opis, 816.
Opitergium, 444-
Oponè, 210.
Oppidani, 881.
Oppius (n. d'h.), 488.
Orbalisènè, 288.
Orcades, 442, 444, 47'».
478.
Orcas, 474'
Orcunius, 444'
Orcynia, 444*
Ordessus, 444*
Ordovices, 444-
Oretani, 5o, 194, 222, 28S.
898, 4i3, 422, 425, 4i(|,
460.
Oretum, 460.
Orge, 444.
Orgessus, 189,
Orgus, 444.
Orgyssus, 189, i52, i53.
Oricos, 444-
Oricum, 443, 444*
Oricus, 444'
Origcnomcrci, -mcsqui,
444;
Oringis, 432, 444-
Orippo, 444.
Oritae, 28.
Oroba, 87.
Orobii, 360, 444, 445.
r
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
537
Orontès, i45, 223 n., ^cj'^
(et non Aronlès).
Oropos, i4i.
Orose (n. d'h.), 488.
Orrhoë, 3 10.
Orsa, 280.
Orsima, 187.
Orsologiacum, 444-
-Ortop(u)la, 359, 44i>.
Ortoplimia, 44*^*
Orlygie, i43, 257.
Orumbovii, 366, 4Vj, 4'»:).
Oruvium, 44'>-
Orvion, 445.
Osa (?), 216.
Osca, 195, 223, 266, Vh-
Oscidates (cf. Osqiiidntes),
445.
Oscius (riv.), 442, 44«'>.
Osdara, 102.
Osi, 445,
Osiccrdenses, 44î^-
Osinius (n. d'h.), 48.").
Osiris (n. d'h.), 485.
Osones, 445.
Osquidates (cf. Oscidalrs).
445.
Osrhoè, 3 10.
Osrhoènè, 189, 245, 3-^7.
Ossa (mont), 204.
Osset, 445.
Ossigi, -igitania, 4*8. 4n).
44*5.
Ossisroi, 445, 479-
Ossonoba, 349.
Ostie, 317.
Ostimii, 479*
Oslipo, 362, 445.
Ostrakina, 201.
Ostudizus, 162.
Ostur, 82, 445.
OUdini (-alini ?), 4o4, 44;").
446.
Otènè, 321.
Otesini, 446.
Otresa, 198.
Our, Ourou, Ur, ^'*J[.
Ousargala, 235.
Ovctani, 38 1, 4^46.
[Ovelum, 446.]
Ovidius (n. d'h.), 488.
Oxia Palus, 160.
Oxii, 290.
Oxus, 106, 3ii.
Ozuaei, 446.
Pacca (cf. Julia), 4'*6. Vl7-
Pacciacus, 446.
Pacenses, 446, 449*
Pacensîs colonia, 446. 449*
Pachnan, 48.
Paciœcus, 446.
Pactyes, i25.
Padaneus, -anus, 447-
Padînates, 447*
Padoue, 357, 486.
PaduR, 44?» 45o.
Paemani, 44? •
Pœonii, 326.
Pœsîques, 385.
Pœstum, 224.
Pagasœ, 18.
Pagoargas, 196.
Païthana, 101.
Palaemyndus, 235.
Palakenti, i25.
*Palatiacurn, 447-
Palestina, 829, 34 1.
Palla, 447.
Pallantîa, 4» 5, 42'», 447-
Pallas palus, 282.
Pallènè, i52, 246, 291.
Pallicum fretum (?), 4'»7-
Palmyre, 89, 244» 3 10.
Palmyrènè, 244> 3oi.
Pamisos, 149» i5o.
Pan ados, 279.
Panamara, 243.
Panarezon, 178.
Panarus, 25, 447> 463.
Pandateria, 189.
Pangée (mont), 219, !>20.
Panidos, 279.
Panissa, i52, 206.
Pannonie, 229, 894, ^407,
409, 4io, 4i8, 424. 43'h
436, 437, 439, 445, 447,
449, 452, 460, 466, 469,
470» 47 >» 474, 477-
Panô, 210.
Panormos, 279.
Panticapée, 241.
Paphlagonic, 23 1.
Parœtakènè, i25, 169, 3 10,
3.7.
Paraniica, 464-
Parapanisades, 3o3.
Parapanisus, i33.
Paricanii, i25, 290 n.
Parictinae, 448.
Parin, 124.
Parisii, 448, 45o.
Parisus, 448.
Parium, 47» 275 n., pqd.
Pîirnassos, 362.
Paros, i-\:i, 192, 196, i>!>o,
266.
Parpar, 1 10.
Parradunum, 448.
Parroduno, 448.
Parihanum, 448.
Parthaunisa, 122, i23.
Parthenacus, 448-
Parlbini, 829, 448.
Parthus, 448.
Parthyaea, 3 1 1 .
Parthyènè, 820 n.
Paryadres mons, 106, 3i3,
3i6.
Pasira, 201, 325.
Pasitigris, 290.
Patara, 3i5.
Patavia, 448.
Palavicenses, 448.
Patavium, 448.
PalerL(i)acus, 449-
Pathisus, cf. Patisus, infra.
Palhyris, 34o.
Patiscum, 96, 448.
Patisus, Pathisus, i5o, 448,
449» 479-
Patrae, 356, 449.
Patricia colonia, 449*
pax, 446.
Pax Julia, 447, 466.
Paxos, 160.
Pedasa, 186.
Pediaios, i3i.
Pedo, 449.
Pedonensis, 449*
Pedum, 449-
Pegae, 3i5.
Pegaseïs (lac), 2o3, 824.
Peguntium, 449*
Pegusa, 268.
Peiso (lacus), 449-
Pelagousa, 224.
Pélasgiotidc, 252.
Pelenaria, 222.
Pelendava, 449»
Pelendones, 828, 449» 45o.
Pelium, 181.
Pellaon, 45o.
Pellendones, 45o.
Pellènè, 246.
Pel(l)ius (n. d'h.), 45o n.
Pelso, 176.
Peltœ, 26.
Pcnéc (fl.), 199, 2o3, 210.
Peneslae, 44ï'
Penestica, 45 o.
Peninsula, 25o.
Penninus, 356, 452.
Pcnnus (n. d'h.), 488.
Pentapolis, 842.
Pconiens, 478.
Péparèthos, 221.
Perceiana, 45o.
Pérée, 247, 260, 294, 3oo,
3o2.
Pergame, 3oi, 3o5.
Perimulicus sinus, 184.
Périnlhe, 245, 276.
Perpérènè, 812.
Perscpolis, 288.
Persique (golfe), 333.
Persis, 289, 290, 3o6, 807.
3io, 816, 817, 821.
Pcssinonte, 348, 85o, S.k^,
898, 407, 43o, 484.
Petinesos, 45o.
Petiniacum, 45o.
Petobio, -ovio (cf. Pœto-
vio[n]), 45o.
Petra, 248, 266.
Petrinae, 33o.
Petronius (n. d'h.), 488.
Petrosaka, 201.
Petuntîum, 201.
Peucetiœ, 45 1.
Peucéticns, Peukéens, 294.
Peutacès, 279.
Phacussa, 254.
Phadisanc, 2q\,
Phœnè, 53, 818.
Phœsylè, 82.
Phaistos, 3oo.
Phalangis, 210.
Phalara, 279.
Phaliga, 116, 117.
Phara, 106 et note.
Pharan, 106.
Pharphar, 1 1 o.
Pharsana, 126.
Pharus, 282.
Phase (fl.), 333.
Phasclis, i38, i45, 25 1.
Phasiana, 818.
Phazania, 286.
Phigamous (riv.), 29^4.
Phila, 433.
Philadelphie, 279.
P'iil», 175.
Piiilée, 279.
Philiatrœ, 298 n.
Philippes, 281.
Philippopolis, 209, 275, 279.
Philistins, 829.
Philopatium, 279.
Phlionte, 261, 265.
Phocaria, 197.
Phocidc, 229, 252, 259.
Phœnikè, i58, 438.
Phoinix, 179 n., 196.
Pholegandros, 254.
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538
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Phra, 123, 124, i25.
Phrixa, 238.
Phrygia, 227.
Phrygiens, 33.^.
Phrygius, i34.
Pîavis, 353.
ad Picaria, 4oo.
Picenses, 45 1.
Picentia, Picenlini, 33o.
Picenum, i34, 291 , 32g, 4r)3,
457.
Pictava, 4^1-
Piclavi, 2g.
Picti, 45 1.
Pîctoncs, 2g, 465, ffiS,
Pidasos, i34>
Pidossus, i5o.
Pietas Julia, 45 1, 452.
Pigrum mare, 262.
Piguntise, 449-
pileatus, 383.
Pimolisènè, 3o2, 3 12.
Pinaros, 102.
Pineta, 45 1-
Pinnata castra, 453.
Pinnetes, 45 1>
Piquentum, 45 1.
[Piracuiïi, 4^7-]
Piranum, 45 1-
Pisa, 210.
Pisatis, 214.
Piscenœ, 45 1 •
Pischon, 178.
Pisidie, 264.
Pisoraca, 354-
Pissantioi, i3g.
Pit(a)nissos, 45o.
Pithecussœ, 260.
Pitinum, 322.
Pitnissos, 45o.
Pilyoussa, i35.
Pilyus(s)8e, 261.
Pizus, 161, 162.
Plauaria, 45 1 n.
Plaoasia, 225.
PlaooDa, 417*
Platea, 452.
Platées, 268.
Pientuisi, 482.
Plestia, 33o.
Pleuratos(ii.d'h.), 35o, 452.
Pline (n. d'h.), 488.
Plinthinites sious, 21 3, 33o.
Piumbaria, 60.
Plumbarii, 402.
PnupSy 207.
Pœninus mons, 452.
Pœtovio(n) [cf. Pctobio],
421, 448, 45o.
Poimeninon, 27g.
Pola, 45 1, 453.
Polaticiim promoDtoriuni ,
452.
Polemonium, 2g4, 3iG.
Politorium, 317.
Polïa (n. d. f.), 486.
Polypodoussa, 25 1.
Pompeia (Alba-), 35o.
Pompeiopolis, 23 1, 3 12.
Pontica (cf. Gomana).
PontiGcensis, 44 1-
Pontins (Marais-), 33o, 33 1 .
Porolissuni, i5o, 167, 3ri9,
396, 437, 449» 452, 459.
Portas HercuUs, 223, 224.
Posing», io3.
Potaissa, i5o, 206, 437-
Polamia, 3i4-
Potentia (cf. Carrca).
Potentia, 453 (Picenum d
Lucanie), 457 (Picenum).
Potentum, 453.
Potidée, 2g I, 3 10.
Potula, 453.
Poudnou, 325.
-pour, -poura (hindou), 81.
P(o)ura, 3 10.
[Prœjecta urbs (?) 453.]
Praenestina via, 33o.
Prasiœ, 46*
Prcciani, 453.
Prcmis, 175.
Préneslc, 2g3, 33o.
Pria(Iria?), 419.
Priapos, 275 n.
Prista, 453.
Promca, 453.
Pronœa, 453.
Pronectos, 284.
Propaxos, 160.
Propontide, 25o, 201, 3a5,-
3i3.
Proskhion, 3i3.
Protè, 433.
Protunica, 453.
Proussos, i53, 1C4.
Prusa, 44g.
Prusc, 2g2.
Psaros (riv.), 32.
Psebo, 207, 2i4-
Psittakènè, 32 1.
Ptandaris, 18.
Ptéria, 3g7.
Ptolémaïs, 272.
Pucinum, 453.
Pullaria, 454*
Putea, 453.
Pydna, 277.
Pygmœi, 243, 385.
Pylos, 42, i5o, 298 (Élide
et Messénie), 3oi.
Pyndis, 187, 222.
Pyramos, 3i5.
Pyrènè, 3i3.
I^retus, i3g, 225.
Pyxa, 238.
Pyxus, 160.
Q
Quades, 355, 467, 4^*
(juadriburgium, 454-
Quœri, 454-
Quattuorsignani, 45 '1-
Quiza, 5i, 243.
R
Racatœ, 43 1, 454» 476*
Racatrise, 454-
Raeti, Rœtia, Raeticus, 455.
Rstinium, 455.
Rag«, 291.
Rngurio, 453.
Ramidaua, 455.
Ramolh Gilead, 3oo.
Ranisès (n. d'h.), 339 ®^
note.
Raphidim, 106.
Rasa, 182.
Ratœ, 455.
Rataneuro, 455.
Ratiaria, 455, 456.
Ratiaris, 455.
Rauda, 464*
Raudii campi, 455.
Raudius, 455.
Raurici, 36o.
Bavenna, 455.
Ravius, 456.
Reba, 455.
Recopolis, 342.
Reculbium, 456.
Redones, 456.
Regia, 456.
Regia Garissa, 200 et note.
Regina, 456.
Reginca, Reginea, 456.
Reginus (n. d'h.), 4^8.
regio, 162.
Regni, 456.
Regnum, 456.
Remesiana, 4^2.
Remulus (n. d'h.), 485, 486.
Remus (n. d'h.), 486.
Renus, 377.
Restitut«, 456.
Retico, 456.
Rhtt-, Rhe-, Rho- (cf. Ras-,
Rc-, Ro-), 456.
Rhœba, 426, 456.
Rhœdestus, 280.
R(h)œtus (n. d'h.), 485.
Rhaga, Rhags, 120, 121,
291, 292.
Rhagau, i23.
Rhagianè, 292, 320.
Rhaukos, 57.
Rhegma, 234.
Rhenus, 377, 486 (Rhin).
Rbetico, 456.
Rhîum promontorium, 386,
456.
Rhizinium, 456.
Rhizon, 455.
Rhobogdium, 370, 458.
Rhoda(e), 457.
Rhodes, 159, 191, 195, 249,
260.
Rhône, i43, 458.
Rhosphodusa, 264.
Rhotanus (riv.), 35 1.
Rhusium, 280.
Rhymmiques (monts), 10.
Ricciacum, 457.
Ricina, 4oi, 457, 459*
Rictnenses, 457.
Riduna, 457*
Ri(o)usava, 457.
Ripa, 457 •
[Ripepora, 4o'> 457-]
Risinium, 455.
Rispa, Rtspus, 457.
Romanopolis, 14I9 342.
Rome, 286, 3 18, 324, 32g,
33o, 33 1.
Romula, -iacus, 458.
Rot(h)omagu6, 458.
Rotomagi, 458.
Rubeœ, 458.
Rubeas (promont.), 2G2.
Rubico, 458.
Rubrœsus, Rubrensis, Ru-
bresus, 458.
Rubricatus, 194, 459.
Rucinates, 459.
Rum(e)Uacus, 458.
Rusazis, 173.
Rusazu, 171, 173.
Rusicada^ ««dœ, -ade, 82,
i58, 234.
Rusidava, 459.
Rusticiago, 459*
Rusticiana, 459.
Rutulacœ villie, 459.
Rutuli, 459-
Ruvignium, 45g.
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
539
S
Sabœi, 71.
Sabarae, io5.
Sabaricus sinus, io3 n.
Sabba, 280.
Sabine, 807, 822, 33o.
Sabins, 226, 264» 33o.
Sabinus (n. d'h.), 486, 487,
488.
Sabis, 4^2.
Sabrata, 259.
Sacœ, 125, 476.
Saccasena, 3i3.
Sacer (fluvius), 4^9.
Saccs (n. d'h.), 485.
Sachalit», 198.
Sacœna, 3i3.
Sacrator (n. d'h.), 485.
Sacrum promontorium, 249,
459.
Sœlini, 437.
Ssepo, 459.
Sœprus, 459.
Sstabis, 460.
Saevates, 467-
Safar, 108, iio.
Sagalassos, 829.
Sagartiens, 820.
Sagonle, 38o, 4^9-
Saguntia, 464*
Saguntum, 464*
Sais, 338.
Sakapènè, 3i3, 3i4>
Sakasènè, 3 14.
Sakastanè, 3i3.
Sakorsa, 281.
Salacia, 4^0.
Salambina, 4^5.
Salamtne,i46, 224, 25o, 33o.
Salaria, 4^0, 46i.
Saida, 4^0.
Sald», 109, 434*
Salduba, 21 5, 874, 4^0.
Saldum, 460.
Saleni, 4^0, 4C2.
Salia, 429*
Salica, 460 n.
Salientes, 4^0.
Salinus, 886.
Salionca, 461.
Sallentini, 33o.
Salientinum promontorium,
33o.
Sallues, 46 !•
Salluvii, 1^61.
Salmalassus, i3i.
Salmantica, 209, 892, 899,
4oo.
Salmonion, 179.
Saimydessos, 343.
Salona, Salonœ, 9, 4o8, 4^6,
46i.
Salonea, 46 1*
Salonina, -ninus (n. pr.),
488.
Salonitanus conventus, 890,
407.
Salonius (n. d'h.), 488.
Salsovia, 46 1.
SalsulfiB fons, 421-
Salsum flumen, i56, 168.
Saltietœ, 461.
Salligi, 453, 46 1.
Salviœ, 461.
Samachon, 28.
Samachonitis, i83.
Samara, -arra, io3, 807.
Samarie, 229.
Saraaritis, 284.
Samarobriva, 108.
Samarra (cf. Samara).
Samè, 257.
Samikon, 298.
Sammonicus (n. d'h.), 488.
Samnagenses, 46 1.
Samntum, 235, 294, 827,
4i6.
Samonium, 179.
samos, 461.
Samos, i53, 216, 247, 260,
255, 298.
[Samulocenis, 4o5.]
Samus, 461.
Sana, 159.
Sanagenscs, 461.
Sanaos, 28.
Sandaquilum, 855.
Sandarakourgeion, 3 12.
Sandrabatis, loi, 109.
Sangarios, 162, 288, 354,
890, 486.
Sani, 24.
Sanisènè, 814.
Santarense metallum, 461.
Santicum, 461, 468.
Saocoros, 3 18.
Sapaudi, 44 1*
Sape, 108.
Saphri, 128.
Sapis, 4 16.
Saraceni, 8i4-
Saranus (n. d'h.), 4^5.
Saravènè, 814.
Saravus, 452, 461.
Sarda, 25o.
Sardes, i58, 282, 288, 291,
8o4, 3i5 n., 824.
Sardiates, 462.
Sardones, 462, 47^.
Sardum œquor, 25o.
Sared, 188.
Sargarausènè, 3i5.
Sargusènè, 81 5.
Sarisa, 212.
Saronique (golfe), 253, 807.
Saros, 8i5 n.
Sarra, 108.
Sarranus (n. d'h.), 485.
Sars, 462.
Sason (abL Sasone), 33 1 à
882, 462.
Sas(s)»i, 462.
Sassumini, 462.
Satnio(e)is, i34*
Sauarabatis, 109.
Saunium, 460, \62.
Sauras, io4 n.
Saus, 462.
Savari, io5.
Savarias, 880.
Savus, 4i4, 434, 438, 462.
Scalas veteres, 24.
Scal(l>bis, 462.
Scampa, 5, 462.
Scaptia, 4o8, 449*
Scnrdona, 4 18, 4^2, 47 1-
Scardus, 462.
Scarphia, 197.
Scénites (Arabes), 288.
Scetis, 462,
Scheria, 178.
Schinousa, 252.
Scindomagus, 462.
Scioessa, 192.
Scirtari, 462.
Scissiacus, 462.
Scissis, 201, 462.
Scissum, 201.
Scobarum, 26, 96, lo^.
Scodra, 462, 469, 477*
Scodrus, 468.
Scombrarium, 468.
Scopus, 6.
Scordenses, 463.
Scordisques, 852, 366, 877,
400, 448, 463.
Scordus, 468.
Scol(t;i, 463.
Scotussa, 252.
Scullenna, 25, 447-
Scupi, 25.
Scyllœum (cap), 25 1.
Scythae, i25.
Sc^thia minor, 248.
Scythie, 476.
Séa, 222.
Sebasfea, -teta, Scvastia,
472.
Sebatum, 463.
Sebinnus (n. d'h.), 463.
Sebinus lacus, 463.
Secia, 4o8, 428, 468.
Secula, 468.
Secusses, 463.'
Sedetani(a), 899, 463.
Sediboniates, 463.
Sedulius (n. d'h.), 488.
Sedunî, 463.
Scdusii, 463.
Segcda, 863, 463, 467.
Segesta, 189, 899, 463, 464
et note.
Segestae Aquœ, 464.
Segesle, 464.
Seg estes (n. d'h.), 464.
Segcstica, 461 et note.
Segia, 464, 467.
Segida, 456.
Segienses, 464.
Segisamon, 467.
Segni, 464-
Segobriga, 46 j.
Segonax (n. d'h.), 464.
Scgontia, 447, 464, 467.
Segora, 465, 468.
Segosa, 216, 228.
Segovia, 467.
Segura, 463, 465, 468.
Segusiavi, 465.
S^gusiens, 871, 465.
Segusio, 267, 871, 465, 475.
Sel (cf. Sell), 465.
Selepilani, 465.
Sélcucie du Tigre, 118, i8!>,
287.
Selgae, 429.
Sell (cf. Sel), 465.
Sellium, 465.
Selymbria, 280.
Sena(riv.), 187, 465, 471.
Sena Gallica, 218, 875, 4o4,
465, 466.
Srna Julia, adj\ Seniensis,
465.
Senecio, -cius, -cianus, Sé-
nèque (n. d'h.), 488.
Senomagus, 44 >•
Senones, 875, 434, 458, 465.
Sentica, 466.
Scntii, 46 1>
Sentius (n. d'h.), 466.
Seourri, 38o.
Separi, 469.
Sepharvaîm, 104.
Septimanca, 466.
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54o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Sequana, 4^8.
Sequanî, 4^8.
Sera Melropolis, 90.
Sérandib, 334.
Serdica, -censis, -cenus,
432, 466.
Sergianè, 292.
Serianè, 291, 292.
Serica, 149, 393.
Serippo, 466.
Serota, 470-
Serpa, 4^6>
Scrrapilli, 4^^-
Serrètcs, 466.
Ser(r)onatu8 (n. d'h.), 4^>^'
Serrorum montes, 466.
Senis, 186.
Servitium, 466.
Ses(s)itcs, 466.
Sestiœ (Aquae), 467-
Sestius (C. — Calvinus) [n.
d'h.], 467, 468.
Setius moDs, 467.
Setuvia, 467.
Seurres, 4«^>4-
Sevastia (cf. Sebaslea), 472.
Severi(a)na, 396.
Sevinus (cf. Sebinus), 463.
Sexi (cf. Sixus), 160, 4«2,
426, 467.
Sexonas, Sexsionas, 460.
Sexsignani, 467-
Sextani, 467.
Sexiias (cf. Aquae).
Sexus (cf. Sexi), 160,
Siambis, 468.
Siarona, 468.
Sibora, 91.
Sibuzates, 468.
Sibyllates, 468.
Sicanes, 191, 292.
Sicelli, 468.
Sicimina, 468.
Sicoris, 188, 19^, 442,473.
Sicules, 191, 292.
Siculot», 468.
Sicum, 468.
Sicyone, 246, 261, 264, 294.
Sidè, 21 3, 3i5.
Sidènè, 3i5.
Sidèrous limèn, 173.
Sidodonè, 332.
Sidoine (= Sidonius) [n.
d'h.], 488.
Sidon, 219, 258, 264.
Sidoussa, 262.
Sigal, 125.
Siqerus, 100.
Sigmatis, 468.
Sigola, 468.
Sigrianè^ 292.
Sikinos, 204.
Sila (sallus), 327.
Sila (ville), 469.
Silis, 353.
Silla, 119.
Silo (n. d'h.), 488.
Silpia, 469.
Silures, 377, 4 16, 469.
Silvia (n. d. f.), 486.
Silvium, 469.
Silvius, 22.
Sinœ, 98, 107.
Sinaï, 228.
Sinda, 27.
Singara, 104.
Singidava, 23.
Singidunum, 468, 469.
Singili(s), -ilia, 395, 469.
Singulis, 469.
[Sinn(i)a, 469.]
Sinnius (riv.), 373.
Sinope, 189, 228, 298.
Sinti(i), 202, 326.
Sinuessa, 192.
Si par, io4 n.
Sipontum, 157.
Sirakènè, 3oi, 3i3, 3 16.
Sirmium, 352, 372.
Sîrôk, 122, 123.
Sirota, 470.
Sirrhœ, 252, 280, 466.
Sîsa, 201.
Siscia, 266, 443, 469.
Sitakènè, 3i5.
Sithonia, 23, i58.
Sitia, 467, 469.
Sitomagus, 4<>9.
Sitophuges, 184.
Sittakè, 18, 3 16, 329.
Sittakènè, 329.
Siva, 465.
Si va ta, 465.
Sixus (cf. Sexi, Sexus), 467,
469.
Skamandroa (riv.), 3o!\.
Skyros, i46.
Smila, 159.
Sinyrne, 221, 257, 324.
Sodoukènè, 3o5.
Sogdi, 293.
Sogdiane, 234, 241, 293,
29^. f99» 3o6.
Soldurii, Soidusii, 470.
Solenta, 443.
Solin (n. d'h.), 488.
Solondicus, 443*
Solodurum, 45o.
Sol va, 461.
Sophènè, 212, 317.
Sophon, 283.
Sopîanee, 469, 47<)*
Sordones, 462, 47", 473-
Soret£, 82, 86, 90, 97.
Soricaria, 47"*
Soritia, 470.
Sorviodurum, 47®.
Sotiates, 357, 470'
Souasa, 187.
Souastus, Suastes, 95, 317.
Sousourmaina (cf. Susur-
mœoa. )
Spartarius campus, 47".
Sparte, 21 3, 3ii.
Sperchios, i5o, 327.
Spina, 468, 470.
Spinœ, 470.
Spineticum ostium, 47<-><
Spirœum (cap), 264.
Sporades, 252 et passi/n.
Stadia, 263.
Stagirus, -ira, 258, 278.
Statacum, 4<'>2.
Statiellœ aqus, 470.
Statielli, 452.
Stenimakon, 275, 280.
Stenon, 275, 280.
Stéphane, 112.
Sliriale, 470*
Stlupini, 47 !•
Stœchades, 433, 471*
Stwni, 471*
Stonos, 471-
Stratonicée, 182, 207.
Strymon, i58, 161, 466.
Sturii, 47 >•
Sturium, 433, 47 <•
Suanetes, 471*
Suasa, 47 !•
Suaseni, 465 n., 471*
Suastes (cf. Souastus).
Sub Gosa, 223, 224, 226.
Subrius (n. d'h.), 488.
Subur, 38o.
Suburana, 291.
Suburitani, 471*
Subzupara, io5.
Sucasini, 4i5.
Succabar, 112.
Succi, 47»'
Succosa, 223.
Succubo, -bitanus, 471-
Sucrana, 47 »•
Sucro, 471, 4^4, 485.
Sudeta, 473.
Sudini, 472.
Sudovitœ, 472.
Sueconî, 472.
Sucl, 471.
Suelteri, 472.
Suessa Aurunca, 192.
Suetri, 472.
Suèves, 429.
Suevihiberi, 472.
Sufasar, 108, 110.
Suindînum, 472.
Suismontium, 472.
Sulcî, 60.
Sumelocenna, adj. -enoen-
sis, 472 et note.
Sumere, 227.
Suppara, io5.
Surdaones, 470, 473.
Surontium, 473*
Suse(8), 244) 264, 293, 3i0.
Susiane, 244) 286, 307, 319,
. etc.
Suspoli, 342.
Susurmœna (cf. Sousour-
maina), l52.
Svecconi, 472.
Syagrius (n. d'h.), 488.
Syaqros (cap), 285,
Sybillates, 468.
Syènè, 187, 222, 317, 32.^
Sylina, 473.
Sylinancis, 473.
Symè, 253.
Synnada, 2o5, 244» 290.
Syracuse, i43, 257, 287,
322.
Syracusanus portus, 447-
Syrallum, 274.
Syria, Syriana, 294.
Syrie (grande), 232, 233,
258.
Syrie (petite), 258, 307.
Tabassi, 222.
Tabiènè, 817.
Tabikènè, 317.
Tacapè, 88.
Tacite (n. d'h.), 488.
Tacompsos, 222.
Tadmor, 3 10.
Tagonios, 385.
Tagorœ, 4'.
Tagrus, 473»
Tagus, 436, 478, ^86.
Tagus (n. d'h.), 486.
^alabara, 420.
Talabriga, 473.
Talacory, 87.
Taliata, 402, 473>
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
Taliatis, 473.
Talus (n. d'h.), 486.
Tamalleni Turris, i8i.
Tamara, io5, ii3.
Tamaris, io5.
Tamarum, io5.
Tamarus, io5.
Tam(e)ia, 453, 473.
Tamerae, io5.
Tampsus (cf. Tharapsus),
192, 342.
Tanaïs, 23, 209.
Tanatis, 473.
Tanelum, eihn, -tani, 47^.
Tanis, i53.
Tannetum (cf. Tanelum),
377, 473.
Tantarèaè, 317.
Tanusius (n. d'h.), 4^.
Taparura, 88.
Taphiusa, 253.
Tapbros, 4o4«
Taprobane, 179, 3o2, 322.
Tapuri, 88 n.
Taranucnus, Taranucus,
[Taranuonus], Tarauus
(n. d. div.), 473, 474.
Tara vos, 474*
Tarbelli, 454, 464, 474.
Tarcho (n. d'h.), 485.
Tarente, 226, 33 1, 488.
Tarichiœ (Macomada), 21 3.
Tarpodizus, 1C2.
Tarquinies, 3x4 n«
Tarraga, -enses, 474«
Tarrha, 474-
Tarsos, i50.
Tartarus, 474*
Tartessos, i4o, 374, 399,
4ii, 4^0, 48û.
Taruenna (cf. Tarvanna,
Tarvenna), 474»
Tarusates, 474-
Tarva, 483.
Tarvanna (cf. Taruenna,
Tarvenna), 474»
Tarvedum, 474»
Tarvedunum, 474»
Tarvenna (cf. Taruenna,
Tarvanna), 474 •
Tarvisium, i5o, 474-
Tarzi, 23 1.
Tasconi, 474-
Tasgatius (n. d'h.), 47^»
475.
Tasgelium, 475.
Tasgetius (n. d'h.), 474-
Tasgoduni, 474-
Tataviura, 449-
Tatelis (Aquia, a6/.)> 470«
Tatla (lac), i3o, 162, i8i,
359, 465.
Taulantiens, -ntîi, 329, 475.
Taulus (n. d'h.), 475.
Taum (Taus), 475.
Taurasia, 475.
Tauri, 173.
Taurianum promontorium,
294-
Taurini, 4i4> 47^.
Tauris, 475.
Taurisani, 475.
Taurisci (cf. Teurisques),
426, 44o, 448, 475, 476.
Tauros, i83, 257, 3i5,
329.
Taurus (n. d'h.), 487.
Taus (rîv.) [cf. Taum], 475
et note.
Tava, 475.
Tavium, 355, 462.
Taxafora, 91.
Tectosagi, 221, 378, 390,
435, 444, 476, 489.
Tcdanius (riv.), 476.
Teimi(o)u8a, 264.
Telamon, 224.
Teliastum, 476.
Telis, 476.
Tellènè, 317.
Tclmissos, 248.
Telo, 485.
Tclo Marlius, 47G.
Telonium, 476 et note.
Télos, 246.
Téménion, 160.
Temese, 192.
Temessa, 192.
Tcmisus (cf. Themisus),
192.
Tempsa, 17.
Temsa, 192, 216.
Ténare (cap), 191, 322.
Tenebricus portus, 47G.
Tenebriga, 476.
Tenebrium, 395, 476.
Tenebrius (cf. Tenebricus).
Ténédos, i38.
Tenobricî», 47O.
Ténos, 192, 198, 249. 253,
265.
Tephrice, 309.
Terebis, 4i3.
Tereses, 4o3.
Tergesle, 438.
Terias, 147.
Termes, 477.
Termessos la Petite, i4i.
Termcssos de Pisidic, 129,
i4i, 329, 342.
Tethgonus, 477-
Tetis, 476.
Teliunia, 477.
Teurisques (cf. Taurisci),
455, 477.
Tculhranie, 3oi, 389.
Teutiburgium, 477*
Teuticus (n. d'h.), 477-
Teulloussa, 253.
Teutobodiaci, 477.
Texuandri, 477, 4^o.
Thabop, 49.
Thabraca, 227, 235.
Thacia, 193.
Thœnae, 88.
Thamar, 109.
Thampsus (cf. Tampsus),
192.
Thapsakos, i45, 245, 2S8.
Thapsos, 234.
Thara, 97.
Tharsa (cf. Thersa), 229.
Thasos, 4, 281.
Théangéla, 71.
Thèbè, 221.
Thèbes, i38, 141,257,273,
281, 3o2, 3o3.
Thèbes (de Mysie), 3oi.
Thebez, 234.
Themisus (cf. Temisus),
192.
Theodosiopolis, 377.
Therm», 266.
Thermaique (golfe), 291.
Thcrmidava, 477.
Thermissa, 190.
Thermodon (riv.), :>.g\.
Thermopolis, 44, 7», 275.
Thcrmopyle8,273, 279,297.
Thersa, Therza, 229.
Thcsprotie, 32O.
Thcssalonique, i46, 271.
Thevesle, 193.
Thiar, 109, 478.
Thiges, 54, 71, 187.
Thilab(o)us, 117, 118.
Thillada Mirrhada, 1 16.
Thimida (?), 200.
Thimnath, 54*
Thimnath-Ilercs (cf. le sui-
vant), 187.
Thimnath-Serach, 54, 187.
Thin», 72.
Thinobasti, i85.
Thirza, 5'^, 229, 242.
Thoaris (riv.), 29^.
Thorikos, 197.
Thospitis, 196, 298, 3o3.
Thubida, 259.
Thuburbo majus, 109.
Thule, 478.
Thumfda, 259.
Thurii, Thurium, 46.
Thyamis, 296.
Thyateira, 220.
Thymbra, 67.
Thymbrare, 97,
Thymbrès (cf. Tymbrès).
Thymbrion, 67.
Thymbros, 218.
Thyni, 7.
Thynias promontorium,
45o.
Thyrea, 110, 296, 297.
ThysJrus, Thusdrus, 8S.
175, 229.
Tiar, 478.
Tibre, 317, 437.
Tibur, 88.
Ticarius, 423.
Tic^r, Tichis (riv.), 478.
Ticinum, 429.
Ticinus, 35 1.
Ticîs, 478.
Tierna, 396, 478.
[Tigema, 478.]
Tigisis, 54 n.
Tigranokerta, 228, 285.
Tigre (fl.), 227, 23o, 2.17,
287, 288, 293, 296, 297,
298, 299, 3o2, 307, 3 12,
3 16, 321, 324, 333.
Tilaventura, -ntus, 479.
Tiligona castra, 479.
Tilium, 479.
Tilox promontorium, 386.
Tilurius, 207.
Timac(h)us, Timacum Ma-
jus et Minus, 479.
Timalinum, 33o.
Timavus (fl.), 486.
Timonitis, 3 14.
Tingènè, 3 18.
T ngis, 199, 242.
Tingitane (Maurétanie), 427
n.
Tiraspolis, 200.
Tirissa, 206, 244*
Tisia (riv.), 168, 449-
Tithorea, 91.
Titianus portus, 479.
Titius (riv.), 428, 479.
Titthi, 479.
Titulcia, 399, 4'2.
Tiviscum, 479»
Tiviscus (riv.), 479-
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542
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Tmolos (mont), 2o3, 242.
Tochari, 91.
ToBsobis, 479*
Togarum, io, io5, 106.
TogaU Gallia, 44i*
Tolbiacum, 42^-
Tolelum, 428, 480.
Tolistoboii, 91, 348, 35o,
408, 419-
Tolistochorium, 91.
Tolobis, 476, 48o-
Tomara, 106.
ToDOsa, 224.
Tonzus (riv.), 160, 162.
Topanim^ 4o, io5.
Tomates, 480.
Tortosa, 477-
Tosarènè, 3i8, 32i.
Tovios, 482.
Toxandri, -ia, 480.
Trachonîtis, -khonilis, r^2,
3i8.
Trad(o)ucta, 358, 480.
Tragurion, 455.
Trfl^anopolis, 280.
Trajectum, 480.
Tralla, 370.
Tralles, 202, 2o3.
Tramarisca, 48o.
Transalba, 35 1, 480.
TrapézoQte, 180.
Trapez(o)u polis, 342.
Trasimène (lac de), 181.
Trausi, 214.
Trebia, 48o.
Trébizonde, 207.
Trévires, Treviri, 439, i^J-
Trézène, 192.
Triballes, -i, 382, 480.
Tribocci, Triboces, Tribo-
cbi, -bocques, 409, 48o.
Tribola, 48o, 483.
Tribuiiuni, 480.
Tricasses, 489-
Tricastini, 44 >•
Tricesima, 454-
Tricolli, 48o.
Tricoloni, 222.
Tricorii, 480, 48 1.
Tricorium, 480, 481.
Tridentum, 267.
Trigœcini, 48 1.
Trigundum, 481.
Trileuci, 481.
Trimammium, 48 1.
Trimutbis, 34 1.
Trinobanles, 197.
Triopia cl Triopion (cap),
263.
Triphylie, 238.
Tripolis, 216.
Tpi8anlon(a), 356, 48 1.
Trissa, 206, 244-
Trilannus (n, d'h.), 482.
Trilano, 482.
Tritium Magallum, 368.
Trilolli, 480.
Trilonis palus, 54, 187.
Triumpilini, 482.
Triu(in)pu8 (n. d'h.), 48?.
Tpoade, 2o3, 221, 244, 295,
3o4, 327.
Trocrai, 200, 260, Soq, 348,
354, 378, 397, 4o'<, 420,
455, 4Ô2.
Trœsmis(cf. Troismis), 482.
Trogus (n. d'h.), 487.
Troismis (cf. Trœsmis), 482.
Troketta (Kaisarcia), 232.
Trumpli(Di), 482.
Trysa, 220.
Tryssa, 217, 221.
TuaBsis, 482.
Tuati (velus), 482.
Tuatuci, 482.
Tubucci, 482.
Tacca (n. d'h.), 488.
Tucci, 18, 406, 417, 453,
482.
Tuccia, Tucci us (n. d.pers.),
488.
Tucis (?), 386.
Tuder, 482.
Tudertini, 4 10.
TuUum, 376, 385 n.
Tuaiza, 200, 244*
Tuola, 483.
Turba, 483.
Turbula, 480, 483.
Turdetani, 2o5, 229, 36i,
372, 378, 4o3, 412, 447,
463, 466, 482.
Turduli, 229, 378, 387, 4»4>
482, 483 (veleres).
Turgalium, 412.
Turî, 399.
Turia, 412, 484.
Turica (n. d. f.), 483.
Turiga, 483.
Turis, 412, 484.
Turissa, 200.
Turius (n. d'h.), 488.
Turmogi(di), Tunnodigi,
394, 467» 483.
Turmuli, 483.
Turnus, 483.
Turnus (n. d'h.), 485 el
note, 488.
Turocselum, 483.
Turones, 483, 484.
Turoni, 484-
Turcs (n. d'h.), 485.
Turpilius (n. d'h.), 488.
Turres Albœ, 38 1.
Turris, 483.
Turrus, 483, 485.
Tunis, 484.
Tusci, 484.
Tusculum, 134.
Tuscus, 485.
Tuso (vallis), /i84.
Tulela, 484-
Tulicanus (n. d'h.), 488.
Tutugi, 482.
Tyana, 362.
Tychopolis, 343.
Tylissus, i46, i48.
Tyrabrès (fl.) [cf. Thym-
brès], 436.
Tyr, 6, 82, ii3.
Tyra, 2o3.
Typa gèles, 25o.
Tyras (riv. el v.), 225, 25o,
379.
Tyris, 484.
Tyrius (riv.), 484.
Tyrrha, 2o3.
Tyrrhenus, 483, 484, 4^5.
Tyrrheus (n. d*h.), 486.
Tyrrhus (n. d'h.), 485.
Tyscus, 4' ^5.
Tzaoi, 24*
Tzurulum, 274, 280.
u
Ubaza, 244*
Ubinaca, 374.
Ucesia, 385, 44o.
Ucubi(8), 362, 470.
Ufens (n. d'h.), 485.
Ugullunia, 390.
Ulla (riv.), 4<>2.
Umbro (n. d'h.), 485.
Uparus (riv.) [cf. Ivarus],
4i8.
Ur (Our), 324.
Urbis (Urubis), 187, 196.
urceus, 261.
Urci, 412, 4ï3.
Urcinium oppidum, 386,
423.
Urcitanus siaus, ê^i3.
urna, 261.
Urso, 178.
[Ursus, 157.]
Urubis (? cf. Urbis), 187.
Usbium, 347.
Uxama, 36o.
Uxii, 290.
Vaccaei, 64, 358, 390, 392,
399, 4i8, 425, 447. 464,
466.
[Vacetani, 425.]
Vacomagi, 473.
Vadiana, 283.
Vadicassii, 44<>
Vaga, 64.
Valentia, 64.
Valentium, 64.
Valera, 420.
Valerus (d. d'h.), A85.
valla, vailum, 64.
Vallum Antonini, 102, 371,
388, 391, 394, 406.
Vallum Hadriaoi, 370, 371,
385, 40Ô, 409» 426-
Vandales, 362.
Vandalii, 64>
Vangions, 459.
Vanienses (Flamonienscs),
4o2.
Vardœi, 359.
Vardo, 359.
Varduli,359,4o3,43i,4H2,
436, 447, 4«4, 477-
Vareia, 368.
Vapisti, 438.
Varus, 383.
Vasales, 391.
Vasconcs, 5o, 97, 355, 4o«,
408, 437, 438.
Vectis, 434*
Vediantîi, ^61.
Veii, 65.
Veliocasses, 368.
Vclitrae, 169.
Venelli, 392.
Venerispromontopium, i36.
Vénèles, 363, 368, 400, 402
(Alpes), 436, 449» 469
(îles).
Vénétie, 355, 368, 374, 4o2,
408, 474, 479-
Venicones, 444> 473-
Venulus (n. d'h.), 485.
Venusia, 225.
Vercellae, 368.
Vepeasueca, 385.
Vcpranus, 354.
Veppucini, 472.
Verrugo, 74»
Veslini, 329, 386.
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
543
Vésuve, 264.
Vetpra, 65.
Vetliolum, 483.
Veltoaa, 483.
Vettones, 392, 4i9i 44 1<
446, 459, 466, 483.
Vibisci, 442.
Vibius (n. d'h.), 64.
Vibo, 64,
vicinus, 191.
Vindinum, 472.
Vindius mons, 244-
Vindonissa, 2o5.
Virbius (n. d'h.), 485.
Viriathus (n. d'h.), 370, t\ 1 o.
Virîballum promontoriwn,
386.
Virtus Julia, 417.
Virunum, 452.
Vîrvedrum, 474-
viscum, 487.
Visense oppidum, 191.
VocoQtîens, 480.
Volanè, 442.
Volcœ Tectosagi, 174, 35,*»,
36 1, 379, 392, 429,
Vologesopolis, 89.
Volques, 489.
Volsques, 291.
Volturnus, 75.
Volusus (n. d'h.), 485.
Vopiscianè, 18.
Vosegus, 370.
Vrisium, 281.
Xanthos, 3o, 102, i48.
Xilinè Komè, 329.
Zabi, 207.
Zadadres (?) [cf. Zaradrcs],
67.
Zagazana, 244-
Zagora, 90.
Zagros, 1x9, 120, 292,
320.
Zamn, 259.
Zama (de Cappadoce), 3191
376.
Zamnes, 196.
Zaradres (noa Zadadres),
67, i56, 326, 327.
Zariaspa Baktra, 283.
Zarin, 1 12, i25.
Zéléa, i54«
Zelis, 242.
Zenobia, 116.
Zf^nobie (n. d. f.), 116.
Zeugitane, 242 d. , 244*
265.
Zeugma, 242, 244> 342.
Ziata, 297.
Zichoa, 276.
Ziggis, 210.
Ziimissus, 149.
Zimara, io4-
Zipha, 109.
Zirmœ, 44, i49, 275.
Zoar, 96.
Zochasn, 182.
Zotale, 29^4.
Zoukhabbari, Zuccabar
206.
Zusid'iva, 455.
II. — NOMS MODERNES
A
Aalen, 395.
Aar(e) friv.], 36 1.
AbadâD (cf.Kabadàn?), 3oo.
Abadé, 84.
Abalajedo del Cuende, 464-
Abano (cf. Albano), 357.
Abbasili, Abssilî, i3i.
Abbasia (riv.), io3.
Abbîategrasso, i3i.
Abd-i-Istadah, 4-
Abernethy, 365.
Âbil, 282.
Ab-il-Abjaz (tles), 23o.
Abicssa, 192.
Abou, 324, 329.
Abou-Aijân, 109.
Abou-Débi, 234.
Abou-Djous, 264.
Abou-Habba, 84, io4.
Abou-HanÂya, 289.
Abou-Kébir, 254.
Aboulliont ou Aboullouia-
Gueul, 277.
Aboullonia, 272.
Abou-Saîd, 119.
Abrantès, 347, 482.
Abruzzes, 193, 264.
Abyssinie, 193.
Acquî, 470-
Achtanisowsk, 91.
Acre, 271.
Acuslc, 364.
Adaja (riv.), 36o.
Adakischli, 348.
Adalia, 5, 23, 129, i83, 246.
Adana, 19, 32.
adassi = île, 25 1 .
Aden, 32, 181, ai 3, 236,
2^0, 266.
Adige (fl.), 363, 474-
Adjàn (fie), 256.
Adjara (cf. Adz-), 323.
Adjaris -tskhal (cf. Adz-),
323.
Adony, 460.
Adour (riv.), 465.
Adra, 91, 347.
Adrâ, 33.
Adriatique (mer), 7.
Adzar, Adzai^tskhal (cf.
Adj-), 323.
/îticl(h)ips6(s), 157, iG3.
.Ert, 36o.
yElolikon, 3i3.
Affreville, 66.
Afioun-Kara-H issàr (mieux
que Afioum-), 6, i33, iSg.
Afsia (île) [cf. Aphisia], 200.
Agara, 3oi.
Agarès, 3oi.
Agartala, 93.
Agde, 349, 458 n.
Agh-dagh (cf. Ak-dagh),
123, 298.
Aghlasàn, Aghlasoûn, 21,
i3i.
Aghri-Dagh, 3o3.
Aghvaniz, 199.
Agiasso, i3i.
Aglar (cf. Aquileja).
Agori, 81.
Agra, 12, 4i, 92, 233.
Agreda, 328.
Agri, 46.
Agria Grab(o)usa, 248, 265.
Agrikasch, 299.
Agudo, 390.
Agueda, 473.
Aguilar, 349.
Agulenitza, 190.
Ahmadnagar, 101.
Aime, 371.
ain = source, 100.
Aïnadjik, 272, 278.
Aïn-Dschiddi, 63, 3o2.
AïD-Gdeisf 78.
Aïn-Haura, loo, 107,
A'm-Mousa, 266.
Aïn-Sefra, 181.
Aïrobol(cf. Haïréboli), 273,
279-
Aisne (riv.), 435.
Aïvalyk, 3o4.
Aïvani-kéif, 121, 122.
Aix, 461, 467.
Aix (Aiguës), 439.
Ajasse, 182.
Ajebby (?), 110.
Akaba (golfe d'), 282,
Akassa, 181.
Akbara, 94.
Ak-bounar, 218.
Ak-dagh, i23.
Ak-hissàr, 219.
Ak-in(n), 256.
Ak-kamar, 298.
Akkerman, 25o.
Ak-limân, 296.
Akraba, 296.
Akschar, 455.
Akschéher-Gueul, 67.
Ak-Séraï, 81, i3o.
Ak-Sou (riv.), 90, 172.
Ak-tchaï, 297.
Aktchéabâd, 180.
Aladja, 260, 355.
Alae, 343.
Alaghyr-tchaï (riv.), i45.
Ai2-Kili$sa, i54.
Alambali, 354.
Alameda, 362.
Ala-Shéhir, 279.
AUtsata^ 173.
Alba, 35o.
Albacete, 222, 448.
Alban (mont), 352.
Albanie, 6, 181.
Albano (riv.) [cf. AbaiioJ,
357.
Alba ragena, 348.
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r»44
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNK
Albegna, 232.
Albertville, 44 »•
AIbi, 354.
AlbistâD, 102.
AI-Boassa, 181.
Albona, 35 1.
Albufena de Valeneia, 38o.
Albu&ol, 4ôî>'
Alcalé, 374.
Alcala del Jiicar^ 47»-
Alcantara, 483.
Alcaraz, 222.
Alcazar, 362.
Alcira, 4^9, 472.
Alcobaca, 398.
Alcolea, ^\2.
Alcorisa, 21 3.
Aldborough, 4i7-
Alderney (île) [cf. Auri-
gny], 457-
Alenile, 35 1.
Aleocer, 4» 2.
Aléoutiennes (îles), 334»
Alep (cf. Haleb).
Aleria, 473.
Alessa, 193, 247.
Alessio (cf. Lesch), i40.
Alesso, i35.
À!e.xandrette, 6, 2:>3.
Alexandrie, 6, i43, i83,
207.
Alfaro, 4i4'
Algarve (mont), 393.
Alger, 203.
Algésiras, i4o, 48o.
Algora, 4 12.
Alhandra, 4*^^>
Aliaga, 384.
Alicante, 424*
Alicudi, 247.
Alidj-cs-Sagbir, 91.
Alidjora, 3 09.
Alischang, 295.
Alkôsch, 319.
Allariz, 4^0.
Alibach, 35o.
Almagro, 429.
Almenar, 328, 4^2.
Almendraleja, 45o.
Almeria, 328, 4^3.
Almissa, 207.
Almu&ecar, 382, 426.
Alora, io3.
Alparslan-Dagh, 461.
Alpes (Basses-), 466.
Alphen, 35 1.
Alquesa, 223.
Alquezar, 362.
Alsitz (riv.), 35 1.
ail (vieux), 352.
Alt (riv.) [cf. Oltu], 353.
Altenbeken, 4<^2.
Altenburg, 169, 395.
Altfaka, 9.
Ah-Fiakenstein, 426.
Alt-Gradiska, 466.
.Vlt-Pazua, f\7)2.
Allripp, 352.
Alt-Serachs, i23 n.
AltsUdt, 398.
Altura, 353.
Aluta (riv.), 207.
Alva (riv.), 35o n.
Alvanna, 35o.
Alvincz, 357, 389.
AlwintOD, liog.
Alyssôs, 129, i53.
Alzette (riv.), 35 1.
Alzey, 352.
Amalapouram, 86.
Amàra, 6, 16.
Amarapoura, 86 n.
Amaritch, 177.
Amaseno (riv.), i34-
Amasia, 266, 3 12, 353, 45 1,
465.
Ambanaz, i32.
Ambara, 18.
Ambel(o)iizo8, i63.
Ambérieu, 354-
Ambour, 81.
Ambrouay, 354.
Amiens, io3.
Amini, 322.
Amisos, i48.
Amoissa. 207.
Amou-Daria (fl.), 160.
Anah, 117.
Anamour (cap), 83, 288.
Anaphi, 16.
Anavarza, 160, 269.
Ancarano, 92.
Anchiyélo, 191, 276.
Ancône, 271.
Anconne, 348.
Andarab, Anderab, 233.
Andernach, 454-
Andhrousa, 265.
Andifilo, i36.
Andrenos, 296.
Andria(cf. Enderès), 297.
Andrinople, 245, 271, 276,
278, 279, 280, 281.
Andros, 271.
Andujar, 355.
Angem, 43 1.
Angers, 4^^*
Anghiari, 92.
Angisla (cf. Anguista), 27?,
276.
Angora (cf. Ënguri), 6. 35 1,
362, 390, 395, 468.
Anguista (riv.) [cf. Anrjis-
ta]» 207.
Aoizy, 439.
Anjou, 485.
Annan (riv.), 4i>*
Anouradh-apoura, 83.
Antakieh(cf. Antioche). 109,
271.
Antequera, 356.
Antérieux, 474»
Antibes, 409» 4^3.
Antipaxos, 160, i63.
Anton (riv.), 48 1.
Anvers, 477*
Aouste, 364-
Apahida, 16.
Apfeldorf, 347.
Apliisia (île) [cf. Afsîa], i!5o.
Apt, 357.
Apuans (peuple), 357.
Apulie, 271.
Aq-Palanka, 483.
Aquila, 181, 3s2.
Aquileja, 357, 483.
Araban-Ovassi, i3o.
ArabÂn-tchaï, i3o.
Arabie Déserte, 10.
Aracena, 229.
Arachtbos, 36 1.
Aradàn, 122, 3 19.
Aragon, 412.
Arahal, 444*
Araïsch, 159.
Arakan, 83.
Aral (lac d'), 160, 295.
Aranda (de Duero), 392.
Aranjuez, 264.
Ar 'âra, 109.
Aras, 321.
Arasoun, 5o.
Arat(s)ch, 244-
Aravitza, 36o.
Arbe (île), 445.
Arbôs, 354.
Archidona, 359.
Archinfîeld, 36o.
Arcos, 358.
Arcos de la Frontera, Sog.
Arda (riv.), 276, 278.
Ardagân (cf. Ardakân), 3oi .
Ardahan, 108.
Ardakân (cf. Ardagân), 3oi .
Ardan(o)ut8ch, 199.
Ardasa, 187, 21 3.
Ardèche, 4o9-
Ardeniza, 199.
Ardenne (forêt d'), 374.
Ardjisch, 196.
Ardoch, 423.
Ardon, 438
Arenas Gordas, 36o.
Aressa, 193.
Arévalo, 36o.
Argand-ab (fl.), 1 25, 1 26.
Argenta (riv.), 373.
Arghana-Madem, 298.
Argh(o)un, 359.
Argo, 187.
Argomeda, 36o.
Argova, 139.
Ariano, 30o.
Ariège, 367.
Aripo, 92.
Ariyalour, 86.
Arjona, 35o.
Arkadii, i46, 202.
Arkassa, Arkassos, 1 3 1 , 1 8 1 ,
322.
Arkhava, 328.
Arkî (île), 253.
Arles, 461, 467.
Armarouès (mont), 376.
Armathwaite, 389.
Armavir, 317.
Arnhem, 36o.
Amo (riv.), 108.
Arochc, 36 1, 432.
Arosa, 224.
Arouca, 358.
Arpas-Kalessi, 182.
Arpas (Arpaz-) -tchaï, i32,
182.
Arpino, 322.
Arriano, 36o.
Arroux (riv.), 348.
Arrow (lac), 456.
*Ars, 117, 23 1.
Arsa (riv.), 232, 36 1, 428.
Arscn, 359.
Arslàn-Hadjili, 376.
Arsoûs, 154.
Arta, 272, 36 1.
Arichag, 298.
Artesa de Segre, 19V
Artinos (riv,), 36 1.
Artvîn, 321.
Artyk, i23, 3ii.
Arun (riv.), 349.
Arundel, 349.
Arz (riv,), 4 10.
Arzcn, 285.
Arzûa, 462.
Asadàbâd, 120.
Asberg, 362.
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
545
Aschabad, 298.
Aschara, 9V
Aschara (mont), 83.
AschkâOy 93.
Aschtarak, 2G4.
Asco, 194.
Asikli, 278.
Astn, 129.
Asinara (t\t), 4ïû.
Asingo, 445-
Askar-Moskenem, (j-i.
Aso, i34«
Aspe, 357.
Aspitsch, 16.
Asprakhômata (cap), 250.
Assa, 181.
assâr(n. comm.)[cf. hissàr].
Assâr, près de Cnide, 5i.
Assen, 209.
Assinsk (cf, Assa), 181.
Asso, i3i.
Assos, i3i.
AssouaD, 1 75, 1 87, 222, 3 1 7,
324.
A8s(o)ur, 108, 196.
Asl(h)al(o)u (île), 201, 286,
325, 326.
Asti, 302.
Astico (riv.), 43 1 •
Astorga, ^i^, 438.
Astrabad, 299.
Astros, no.
Ataran, io3.
Atbara, 18, 89.
Atessa, 198.
Athènes, 271.
Athiénou, 322.
Atlas, 355.
Atly-Hissàr, 256.
Atour, 82.
Atrek (cf. Etrek), 298.
Atschki, 189.
Atskhour (non : Akskhour),
83.
Atzikolo, 79.
Aube (riv.), 35o, 35 1.
Aubenas, 35o.
Aubetin, 35o.
Auch, 36Î, 399, 475.
Auchindary, 388.
Aude, 458.
Audjila, 230.
Audsché, 101.
Aumale, 289.
Auray, 4 10.
Aureilhan, 464*
Aurigny (île), 457.
Ausa, 265.
Ausa (pic), 2O5, 435.
Aussa (riv.), 483.
Aussig, 489.
Australie, 334 sqq.
Authie (riv.), 352.
Auzing, 4 16.
Avè, 292.
Aveiro, 473.
Avenches, 45o.
Aversa, 282.
Avie, 271.
Avila, 44 1.
Aviz, 347.
Aviona, 16.
Avoca (riv.), 44 '•
Avon (riv.), 356, 363.
Avrilly-sur-Loire, 30o.
AvroUes, 398.
Awas, 329.
Awis, 329.
Awtschaly, 91.
Axia (tle), 16, iSg.
Axos (riv.), 74.
Axos (ville), iSg, 160.
Ayas, 343.
Ayasch, 162,
Aya-Soulouk, i35.
Ayasso, i3i.
Ayatscb, 247.
Ayr, 4 10.
Ayrolle, 458.
Azab-Kapou, 275.
Azchour, 83.
Azof(Mer d'), 259, 3oi.
Azor, 321.
Azunga, 229.
Baalbe(c)k, i64, 219.
baba (n. comm.), 5i, 25 1.
Baba-Adas(s)i (Ile), 5t, 25i.
Baba-Dagh, 25 1.
Baba-Eski, 161, 278.
Bâb-el-Mandeb, 212.
Bacchiglione, 43 1.
Bach (allem, « ruisseau »)-
Ouadi-Iabid, i45.
Bachdi(cf. Badaschân), 283.
Badagara, 106.
Badascha, 64.
Badaschân, 283.
Badchis, Badkiz, 287.
Badem, 367.
Baden, 357.
Badkiz (cf. Badchis).
Badloni, 372.
Bad Villach, 46i.
Bœza, 4^5.
Bagaud (tle), 433.
Bages, 458.
Baghdàd, 6 n., 9'}., 1 18, 226,
287, 288, 307.
Bâghischâh, 121.
Baghistân (cf. Béhistoûn).
Bagnères-de-Biîgorre, 38,
390.
Bagnères-dc-Luchon, 890.
Bagni di Sardara, 34 1.
Bag(o)ur, 369, 4i4, 425.
Bag(o)urs(o)uk, 289.
Bagrevand, 299.
bagt(8)ché = jardin, 252.
Bagtché^Hissâr, 256.
Bahabon, 464-
Bahàr, 299.
Bahdînâ(n), 295, 3o2.
Bahr-el-Asrak, 108.
Bahr-el-Hûle, 23.
Baia de Ara ma, 349.
Baïbourt, 157, 181.
Baïkal (lac), 88.
Baiona, 899.
Baïramitch, 3o4.
Baïssoun, 169.
Baitarani (riv.), 96.
Bakali, 209.
Bakir-Tcha!, 3oi.
Bâkoûba, 227.
Balabanli, 420.
Balagna, 447*
Balaguer, 4i4*
Bala-Hissâr, 348, 355, 45o.
Bala-Ischem, 3.
Bala-Khana, i25.
Balân-Dagh, 287.
Balaton (lac), 176.
Balazote, 222.
Baldjik-Hissâr (cf. Baltjik*
Hissàr), 2o5.
Bâle, 366.
Baléares (îles), 365.
Baliané, 287.
Balkans (monts), 4^*
Ballieu, 388 n.
Ballysadare, 456.
Baltignano (mont), 365.
Baltjik-Hissàr (cf. Baldjik-
Hissàr), 256.
Bamberg, 895.
banata, 365.
Banda r, io3.
Banderma, 279.
Bandbogarh, 109.
Baneza (La), 867,
Banja, 209.
Bankot, 89.
Bantapour, 81.
Baruk, 98.
Barakly (cf. Bavakly), 45 1 •
Barambab, 38.
Baranyavar, 356.
Barbate (riv.), 36i
Barbate (ville), 364.
Barboutzdna, 172.
Barca d'Alva, 99.
Barcelone, 197, 365.
Bardenas (Las), 365.
Bardi, 365.
Barèges, 890.
Bari, i56, 2o5.
Bamstaple, 436.
Barnus (mont.), 59.
Baroach, Broach, 240.
Barrancos, 4o3.
Barrios (Los), i4o.
Barsalo, 285.
Barsam-Talwan, 180.
Barta, 871.
Baschîn, 3o3.
Basilicate, i58, 225.
Baslieux, 388 n.
Basra (Maroc), 59, 179.
Bassania (cap), 469.
Bassas(cf. Grand-ct Petit-).
Bassein, io5.
Bastia, 429, 479.
Bâta, 424-
Batang, 94.
Batangas, 94.
Batang-Gadis, 94.
Bataszek, 424*
Bath, 4 16.
Battn, 481.
Batoum, 89, 821, 828.
Bautou, i49-
Bavakly (cf. Barakly), 45 1 .
Bayât (cf. Bcyâd), 162.
Bayjah, 64.
Bayona, 445*
Baza, 194, 229, 366, 480.
Bazas, 216 n., 891.
Béam, 868.
Beauly Firth, 110.
Becca dell'Invergnau, 4'50-
Bédeshah, 244» 256.
Bedin; a (riv.), 366.
Bednja (riv.), 4i5.
Bedr-Kalé, 199.
Bedschem, 198.
Beetz, 368.
Béhistoun, Bisoutoun, irio,
288.
Behram, 129.
Beilân, 288.
Beinn Mhadadh, 433.
Béja, 446, 466.
Bekal, ni.
35
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546
ÉTUDES DE GÉOGPVAPHIE ANCIENNE
Béla-Palanka, 483.
Belchite, 867.
Beledié-Khân, 432.
Beled-Sindjàr (cf. Sindjàr),
104.
Bélenly, 184.
Bélesch Planina, 326.
Belgrade, 43 1 9 iàg, 47^*
Belice destro (riv.), i46.
Beliesch, 199 n., 204.
Belin, 867.
Belitinza, 243.
Belkàs, i53.
BeI(l)onia, 364.
Bëloutschistàn, 244» ^^4)
3io.
Belpasso, i32.
Belvédère (Le), 106, i55.
Bembi(m)bre, 4i^*
Beaamegi, 355.
Bénarès, -188.
Bender-Abbas, 94.
Bender-Dellim (riv.), 57.
Bender-Dilem, 57.
Bender^Érégli, Bendérégli,
276.
Bender-Gasem, 240 a 241.
Bendi-Houeizé(inont.), 244»
Bengore (cap), 870.
Béni-Abi-Ali, 198.
Bénicarlo (riv.), 4<>o.
Béni-Halal, 63.
Béni-Hassan, 26.
Benî-Lâm, 3 16.
Bénin (Golfe du), 198.
Béni-Saf, iio.
Ben-Tré, i85.
Bérat, 356.
Berbegal, 266 n.
Berck-sur-Mer, 872.
Bere Régis, 867.
Berga, 364.
Bergama, 170.
Bergama, Bergame, 225,
447.
Bergas, 812.
Bergerac, 868.
Bérimbàl, 828.
Bering (Détroit de), 335 sqq.
Bérissa (Mirsa-), 207.
Berja, 229.
Berre (Étang de), 43o.
Bcrrouaghia, 206.
Berzava Kanal, 868.
Bêsân, 176, 218.
Beschik-Dagh, 2i4<
Beschik-Gueul (lac), 177,
257, 33o.
Besch-Tépé, 82.
Beslu, 442.
Bessarabie, 6.
Bétânzos, i63.
Beth, 84, 94.
Beth*Dschenn, 294.
Beth-Dschibrin, no, 2o5.
Bêth-Lam, 285.
Bêth-Soûr, 81.
Bêtîn, 243.
Betuwe, 366.
Bevagna, 434*
Beverley, 45o.
Beyàd (cf. BayAt), 162.
Beylerly (cf. Bélenly), 184,
Bey-Scheher (Lac de), 83.
Béziers, 94.
Bhadaur, 112.
Bhadaura, 112.
Bhamo, 86 n.
Bbôtân, 188.
Bhung-Bara, 94, 1 1 1 •
Biban (Chaîne des), 207.
Bibol, 84 1.
Bicazou, 171.
Bickington, 456.
Bigha, 275 et note.
Bihaf, 455.
Bin-Bogha-Dagh, 81 5.
Bingen, 867, 454*
Binh-Thuan, i85.
Binna, 210.
Binningcn, 860.
Bir-Abou-Souera, 96.
Biredjik, 11 5, 116, 1 41? 280,
281, 242.
Bir-el-Melosa, 224.
Bir-Garrab, 87, 282.
Birmanie, 33 1.
Birrens, 869.
Bisalpour, 81.
Biscarrués, 869.
Bishops Cleeve, 407.
Bisignano, 240.
Bisitoun, Bisoutoun (cf. Ba-
ghistàn et Béhistouu),
120, 288.
Bist (cf.Bost), 124.
Bisztra (riv.), 479-
Bitburg, 867.
Bitlîs, 198, 800.
Bittern(e), 887.
Bizo, i63.
Blackwater (riv.), 893.
Blatscbi, 248.
Bliouris (riv.), i5o.
Boccea, 159, 169 n.
Bodonitza, 278, 27^, 279.
Bœiniza, 161.
Bogoso, i5i.
Bogsân, 868.
Bogyiszlô, 35 1.
Bohême, 869, 456.
Bôhmer Wald, 472.
Bohonal de Ibor, 422.
Bohtàn (contrée), i63.
Bojana (riv.), 365.
Boli (cf. Bolou), 343, 461.
Bologne, 877, 402.
Bolou (cf. Boli), 46 1.
Bolous, 182.
Bolsena (Lnc de), 181, 224.
Bonanza, 388.
Bonifacio, 404, 447*
Bonifacio (Bouches de),
4i4.
Bonn, 454,^456.
Boppard, 366.
Boràzdjàn, 817.
Borghoz (cf. Bourghouz),
174, 258.
Bopgo, 429.
Borgo San Dalmazzo, 449-
Borjom, 240.
Borkum, 878.
Bornos, 200, 878.
Borongo (îles), 83.
Boroughbridge, 4i7-
Bortch, 3o3.
Borjom, 169.
Bosa, 21 5.
Bosphore, 271.
Bost(cf. Bist), 124.
Bosut, 434.
Botsch, 206.
bouba (n. com.), 5i.
[Bouba-Aclasi, 5i.]
Boucsoun, 169.
Boudja, 221.
Boudroum, Boudroun, 71,
129, i5i, 186.
Bougie, iio.
Boukhara, 169.
Boukoliasi, i3o.
Boulaq-ed-Dakrour, 85.
B(o)uldja, 244-
Bouldour, 181, 242.
Boulogne-sur^-Mer, 372.
B(o)unand(o)ug(o)u, 227.
Bounar-Dagh, 219.
Boundi, loi.
Boung-Quiua (cap), 186.
B(o)urdàn, 33o.
Bourgas, 276.
Bourghouz (cf. Borghoz),
174.
Bouroudjird, 286.
bouroun = cap, 170.
Bouroundjou(c)k, 208.
Bousa, Buza, 265.
B(o)usche, 227.
Bou-Sfer, no.
Bousoun, 169.
Bouyouk-Arda, 272.
Bouyouk-Tchekmedjé, 272.
Boûzi (riv.), 298.
Boyne (riv.), 872.
Boz-Dagh, 219.
Bozen, 366.
Braga, 108, 409, 483.
Brahmapoutra (fl.), 87, 9'»
et note, io3.
Braïla,.395.
Brandon Castle, 871.
Brantuspante, 871.
Bras de Saint-Georges, 271,
278.
Bray, 870, 4 18.
Brazza, 871.
Brèka, 46o.
Breamish (riv.), 871.
Bpede, 355.
Brégenz, 872, 4oi.
Brend (mont.), 81 3.
Brenta (riv.), 43 1.
Brescha, 872, 448.
Brescia, 422, 44o.
Bresso, 182.
Bressuire, 465, 468.
Brest, 78, 407-
Brezoin, 878.
Briançon, 475.
Bribiesca, 895.
Brides-Ies-Bains, 871.
Bridgeford, 428.
Brieg, 870.
Brignoles, 472.
Brighton, 44i*
Briones, 868.
Brionne, 872.
Brioux-sur-Boutonne, i O7 .
Brixen, 872.
Broach (cf. Baroach).
Brod, 38.
Brougham Hall, 872.
Broughton, 877.
Broussa, Brousse, Brusso,
254, 268.
Brown Clee Hill, 871.
Brûnn, 898, 482.
Bteddln, 290.
Bua, 867, 486.
Bubassa, 181.
Bûchenbeuren, 867.
Buckingham, 426.
Budapesth, 429, i^i, 46o.
Budduso, i58.
Bûderich,'87o.
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INDICES » ALPHABÉTIQUES
547
Budua, 873.
Buenafueute, 4S7.
Builth, 372.
Buitron, 372.
Buke^ 432.
Bulgarie, 7, 9.
Bundaran, g^.
Buppricb, 306.
burg, 373.
Burgfelden, 36o.
Burgsinn, 4^*
Burnusus, i53.
Burton, 371.
Buso (Porto-), i53.
Bu2a, Bousa, 260.
Cabeza, i83.
Cabeza del Buey, i83.
Cabra, 382.
Cac(c)ava, 409.
Caceres, 483.
Cachemire (cf. Kaschmir).
Cadix, 144? 248, 386, 391,
392, 443.
cœsar, 374.
Caillole (mont.), 383.
Caire (Le), 272.
Caister, 4o5.
Calahorra, 374*
Calais, 370.
Calamocha, 384 (-mecha par
erreur), 390.
Calatafimi, 23.
Caldbeck, 4o4*
Ca lésera gne (île), 433.
Calicut, 106.
Callosa de Ëosarria, 4^-
Caltanisetta, 96.
Calthwaile, 389, 4o4*
Calvi, 383, 384-
Cam (riv.), 376.
Camaion, 374.
Camaleone, 374*
Camarasa, 188.
Camargue (Ile), 433.
Camau (Pointe de), i85.
Cambay, 167.
Cambezè8(La Parochia de),
421.
Cambridge, 876.
Camerino, 876.
Cam pi Salentino, 33o.
Campo Moro, 435.
Canal des Romains, 360.
Candia, 398.
Candie, 160.
Canée (La), 149, 248.
Cannamore, 85.
Cannebière, 4 19*
Canosa, 224.
Canossa, 214.
Canton, 98.
Cantoria, 355.
Canvey (île), 892.
Caparra (Las Ventas de),
97-
Captieux, 216 n., 892.
Capurso, i56.
Caracal, 458.
Caracuel, 877, 887.
Caraglio, 879,
Caramanico, 878.
Carcagente, 38o, 45o-
Carcassonne, 175.
Carchinas, 890.
Cardigan, 878.
Cardona, 87.
Carentan, 892.
Carignan, 4oo.
Carini, 106.
Cartsa, 200.
Carixa, 878.
Carlota (La), 363.
Carluk, 877.
Carmona, 385.
carn = amas de pierres,
878.
Carn, 877.
Camiole, 485.
Camiques(Alpes), 878, 898.
Carnsore Point, 891, 459.
Camwath, 877.
Carolingiens (?), 49-
Carovilli, 878.
Carrù, 879, 452.
Carso, i56.
Carsphairn, 877.
Carstairs, 891.
Cartama, 38o.
Cartaya, i4o.
[Carthage, 210.]
Carthagène, 217.
Cartorroya, 38o.
Carunchio, 878.
Carusi (Monte), i53.
Carvociro (cap), 425.
Casadesus, 166 n.
Casar di Caceres, 44o.
Casariche, 862.
Cascante, 5o.
Cascia, 226.
Caslau, 38 1, 482.
Caspienne (mer), 3, 6.
Cassel, 38 1.
Castélammare, 386.
Castellamare, 475.
Castellar, i4o.
Castello di Nigona, 368.
Castello di Tusa, 198, 206,
267.
Castellonde Amparias, 4i8.
Castcllorizo, 804.
Castello Stafileo, 4^8.
Castle Cary, ^lù.
Castro, 424*
Castro Daire, 887.
Castro del Rio, 862.
Castro Mourim, 4 19*
Castro Urdiales, 402.
Castro Verde, 38 1.
Castro Vicente, 889, 483.
Catane, Catania, 286.
Cattaro (Bouches do), 178.
Cattaro (ville), 862.
Catuso (Monte), i53.
Caucase, 637, 8o3.
Caus, 228.
Caussade, 216.
Cauterets, 890.
Caux (Pays de), 875.
CAvado (riv.), 882.
Cavalaire (Baie de), 409.
Cavazuccherina, 353.
Cawnp(o)ur, 287.
Caythorpe, 882.
Cazau (Etang de), 867.
Cazères, 874.
Cazin, 4ii- .
Cazlona, 38 1.
Cazorla, 38 1.
Cecina (riv.), 21 5.
Cedrino (riv.), 882.
Cedro (riv.), 874, 382.
Celenza, 8o3.
Celle, 883.
Celorico, 887.
Ceneta, 5i.
Centa, 5i.
Centa (riv.), 433.
Cento, 877, 478.
Centuri, 383.
Céphalonie , Céphallénie ,
xo4, i3i.
Cepich, 439.
Cerbère (cap), 384.
Cercal, 38 1.
Cercinitique (golfe), 264.
Cerdagna, Cerdagne, 384,
470.
Cëret, 884.
Cerna (riv.), 478.
Céros, i36, 884.
Cervara, 38o.
Cerven-Brjeg, 887.
Cervione, 5i.
Cesana Torino, 475.
Cesano, 218.
Cesena, 3o3, 874.
Cessenon, 884-
Cetina (riv.), 207.
Cette, 467.
Ceuta, 181.
Ceva, 882.
Ceylan, 21 n., 59 (Ceylon),
82, 83, 95, 179,294,822,
33 1, 334.
Chabris, 4o3, 4o4.
Chaîne des Babor, iio.
Chalasa, 188.
Chandpour, 81.
Chandra (riv.), 206.
Chandraguptas(n.d'h.), lO.
Charak (île), 290.
Chardjah, Charka (cf.
Scharka), 280.
Charmas-Sou (cf. Khoup-
mdn-Sou), 3i5.
Chartres, 879.
Chasseneuil, 38o.
Chàteau-Salins, 429.
Chalt-el-Aràb (cf. Schatl),
286, 800, 3o6.
CheirabÂd, lo).
Chemu, 82.
Chenab (riv.), 206.
Cher (riv.), 4o4-
Cherbourg, 891.
Cherio (riV.), 887.
Cherso, 157, 235.
Cherson, 157.
Chersonèse (cap), 178.
Chester, 43 1.
Chiasso, 182.
Chichester, 427.
[Chierio, faute pour Cherio
(cf. supra).]
Chiese (riv.), 887.
Chiffa (Gorges de la), 268.
Chilas, 206.
Chilau, 91.
Chimara, Chimera, 107.
Chinchilla, 4^1 •
Chine, 898.
Chinois, 72.
Chioggia, 899.
Chios (île), 198.
Chipiona, 386.
Chipka (Passes de la), 1 03,
471.
Chisone (riv.), 175, 887.
Chiusi, 826.
Chivasso, i32.
Chollerton, 885.
Chor,Khor, 28O, 287 et noie.
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548
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Chorsoura, Chorz(o)ujii^ 1G9.
Chott-el-Hodna^ 207.
Chott-ei-Rharsa, Choll-el-
Gharsa, 282.
Ch(o)uschab (cf. Kh[o]us-
chab), 261.
ChrissÔD, Chrysô, 298 et
note.
Chur (cf. Coire).
Chiirs, 107.
Chypre (Ile de), 254.
Cianciana, 292.
Ciani (Le), 287.
Cibar, 882.
Cicutat, 483.
Cies (îles), 385, 477.
Cieza, 212.
CigaiTOsa, 885.
Cima Gorgia Gagna, 874.
Cimiez, 388, 384.
Cinca (riv.), 4o4»
Cinino (cap), 386.
Cinto (monte), 383.
Cintra, 385.
Cirenchester, 897.
Cir6, 201.
Ciudadeia, 4>i'
Ciudad-Rodrigo, 892.
Clair] i eu, 4oG.
Classe, 887.
Clawd-Coch, 43 1.
Clermon( (-Ferrand), 1 54 .
Clèves, 860.
Clovelly, 436.
Clusone, 214.
Coblen(t)z, 358, 366.
Cochîn, 98, 99.
Cogoiludo, 388.
Coïmbre, 224, 266, 85o n.
Coire (cf. Chur), 224, 398.
Colchester, 197, 876, 889.
Cole, 4 16.
Colfiorito, 38o.
Coliane, 888.
Collantres, 877.
Collingham, 891.
CoUobrières, 472.
Colmar, 409.
(Pologne, 895.
Colombo, 92.
Colonna Pizzuta, 824.
Colour, 82.
Colunga, 385.
Comacchio, 459.
Côme, i3i.
Comino (île), i54.
Comminges, 890 n.
Comorin (cap), 109, 211.
Condore, 85.
Condroz, 889.
Coûil, 433.
Constance (Lac de), 892.
Constantioa, 4 19*
Constantinople, 4> 9? 271,
274, 280, 83 1.
Consuegra, 89, 228.
Conway, 889, 479.
Conza, 285.
CopaTs (lac), 191.
Corcubion, 887.
Cordoue, 449-
Corfou, 160, 271, 284.
Coria, 882, 432.
[Corine (cf. Corme).]
Corinthe, 271.
Cork, 393.
Corme (cap), 48 1.
Corme (ville), 420,
Corneto, 824 n.
Corno (riv.), 35 i.
Corpach, 884.
Corps, 480.
Coiran, 884.
Corribeg, 384-
Corringham, 891.
Corry, 884.
Corse (cap), 459.
Corte, 478.
Cortemarck, 891.
Coruche, 888.
Cosenza, 269.
Coulon, 480.
Couronne, 3o5.
Courtrai, 891.
Couthuin, 349.
Covilhâ, 385.
Cowbridge, 870.
Cozzo, 898.
Craïova, 6, 449-
Crato, 385.
Crémone, 486.
Cressa, 198.
Crestoso (Monte), i5i.
Crète, 6, 9.
Creus (Cap de), 818, 454.
Crimée, 264.
Croatie, 7.
Cuddalore, 82.
Culenborg, 454.
Cûllàr de Baza, 194, 229.
Cullen, 888.
Cullera, 472.
Curzola (île), 85, 891.
Czerna (riv.), 895.
Dabesa (cf. Diddesa), ig^\.
Da-Dong (riv.), i85.
Daghar, 85.
Daghestan, 5, 800.
Dagh-Kesamàn, 3i4.
Dag-i-Farhad, 80.
Dagossa, 214.
Dajal, 265.
Dakhel, 84 1.
Dakké, 222.
Dala, io3.
Dalaman-tchaï(fl.), 71, i3o,
i4o, 184, 242.
Dalboki, 281.
Dalj, 477-
Dalja, 372, 4oo.
Dalmatie^ 7, 9.
Damala, 3i8. .
Daman, 285.
Damas (-esch-Schâm), Di-
maschk (-es-Schàm), 5o,
95, 98, 188, 219, 3oi.
Dâmetrel-*Aljâ, 288.
Damienesci, 473.
Dankar, 91.
Dankhar, 91.
Dankoa, 91.
Danube, passim (cf. no-
tamment : 7, i58, 235,
3i3, 417, 4i8, 442, 448,
46o, 46i, 465, 478, 489
n.).
Daphniâs (riv.), 182.
Daram (mont), 198.
Daram (ville), 216, 284.
Darazs, 96.
Dardanelles (Détroit des),
25i, 271, 278, 806.
Darmana, 208.
Daroca, 895.
Darvaz, Darwas, 233.
Dàwaimé, 287.
Dealgin, 865.
Deal-Iacov, 895.
Debabcba, 181.
Debaï, 280.
Debot, 222.
Debreczen, 896.
Dechter (n. d'h.), 894.
Dédé-Keui, 897.
Dee (riv.), 467.
Degna, 284.
Déhistân, 284.
Delfzyl, 209.
Delginross, 428.
Delhi, 97, 244.
Délos (Grande.) [cf. p. 3 1 8],
261.
Demhid-el-Gharb, 222.
Démétoka, Dimotiko, 274.
Démirdji-Keui, 102.
Démir-Hissâr, 252.
[Démir-Khàn-Schoura, 5.]
Dendan, 817.
Dénia, 895.
Dénizli, 25 1.
Denousa, 262.
Déogarh, 4»» 100 (erreur,
au lieu de Jaigarh), lof»,
106.
derbend, derbent, 169.
déré = vallon, 888 n.
Déredjik, 244 •
Déré-Keui, 242, 388 n.
Diréli (cf. Dhéréli), 246.
Dérésa (cf.Mirsa).
Déridjé, 241.
Derja, Derya, 96.
Dema, 67.
Demidj, 117.
Demis, 878.
Dertosa, 477.
Derwar, 97.
Detmold, 433.
Deutz, 895.
Deva (riv.), 878.
Deva (ville), 469.
Develtos, 446-
Deveron (riv.), 388.
Devrigui, 180.
Dewangen, 895.
Dhalak (îles), 821.
Dhamala, 192.
Dhamar, 109.
Dhampour, 81 •
Dhamra (riv.), 9O.
Dhamra (port), 106.
Dharem-pour(am), 81.
Dharmavaram, 4i-
Dhelph(i), i54.
Dhéréli (cf. Déréli), 246.
Dhokhiori, i52.
Dhoxa (mont.), 52.
Dhrepanon (cap) [cf. Tra-
pani], 96.
Diakovo, 884.
Diarbékir, 171.
Dibhaser, 96.
Dibs, 259.
Diddesa (cf. Dabesa), 194.
Difnen (île), 828.
Digne, 46 1, 466.
Dikéli, 3o4.
Dimaschk-es-Schàm (cf.
Damas), 801.
Dimotiko (cf. Démétoka).
274.
Dinant, 4o6 et note.
Dinapour, 81.
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
549
Dinaii^, Dineir^ 282. •
Dtngle Bay, 897.
Direk, 45 1.
Direk-Ondasi, 56.
Dirphys, i54.
Dislomo, i5i.
Ditzum, 209.
Divrigui, 809-
Diyàla, 119,
Djabârtyë, 117.
Djaboûl, 340.
Djàdj-Roûd, 122.
Djaghdjagha (riv.), 3 18.
Djahouk, 3a i.
Djatzoun, 170.
Djaldessa, 198.
Djallalabftd, 101.
Djar, 67 n., 233, 234.
Djask, 209.
djebel = moatagne, 217.
Djebel-Babor, iio.
Djebel-Deraaia, 99.
Djebel-Dschilàdy 3oo.
Djebelé, 78.
Djebel-et-Tifaama, 296.
Djebel-Issa, 207, 217, 218.
Djebei-Madjour, 100.
Djebel-Magaga^ 100.
Djebel-Messa, 198.
Djebel-Mousa, 266.
Djebel-Nefousa, 266.
Djebel-Nogara, 218.
Djebel-Schamscham, 286.
Djebel-Serbàl, 182.
Djebel-Scrdj, !o4.
Djebel-Taïr, 825.
Djelaugir, 96.
Djemala, 819.
Djendel, iio.
Djënéviz (cf. Djëviz), 20^,
Djérabis, Djérablous, i4s
242, 84 1.
Djerba (île), 807.
Djesstn (cf. Djezztn).
Djéviz-Dâgh, 208.
Djéziret-Konosso (tie), 176.
Djezzln, Djesstn, 264.
Djibouti, 181, 218, a4o.
Djidjellt, i5, 83.
Djindàris, 96.
Djinis, 206.
Djisak, 241.
Djisch, 264.
Djof, 94.
Djorokh (riv.), 101, 182.
Dj(o)ubal (tle), 3i4.
Djoûn-el-Melha, 83o.
Dmép(e)r (fl.), 167.
Dniésl(e)r (fl.), 1O7, 260.
Doberca, 877.
Dobra, 896.
Dobrichowitz, 489.
Dobrisch, 4^9-
Doddington, 446*
Doheh, 98 n.
Doiràn-Gueul, 826.
Doljani, 89!.
Domesci, 473.
Don (fl.), 259.
Don Benito, 484.
Donegal (Baie de), 450.
Donetz, 28.
Dongola Adjusa, 264.
Dônji-Milanovac, 43 1.
Don-Naï (riv.), i85.
Dora, 828.
Doràk, 92, 828.
Dorchester, 897.
Dornes, 4o8.
Doschak, i25.
Douden-Sou (riv.), 86.
D(o)ud(o)ubas8a, 181.
Dougari, loi.
Douissa, 207.
D(o)ul(o)ub, 802.
Doulus (cap), 897.
D(o)uinànly-Dagh, 81 5.
Doûr, 84.
Dourgoud, 189.
Doupo (riv.), 99, 858, 860,
385, 420, 439, 483.
Douscheh, 260.
Douvres (cf. Dover), 896.
Douzdjé, 264*
Douz-Ova, 182.
Dova, 469.
Dover (cf. Douvres), 896.
DowDpatrick, 897.
Drac (riv.), 48o.
Draga, 897.
Dragasaoi, 4^9-
Dragonera, 3ii.
Draina, 274, 281.
Dras, 129.
Drau, Drave(fl.), 894, 4 17,
421, 426.
Drëfissa, 207.
Drin (riv.), 5i, 829.
Drina (riv.), 879.
Droso (Monte), 1 5 1 .
Dscbal 'àd, 3oo.
Dschébàl, 3oi.
Dscbérasch, 182.
Dschimzoû, 174.
Dscholàn, 284.
Dschoubb-Âdin, 62, 92.
Dsin-juen, 84*
D8oun-mo-loun(niont.), 90.
Dublin, 10, 869, 899, 422,
427.
Duisburg, 862.
Duke, Duklo, 896.
Dulcigno, 4)3.
Duna, 853.
Duncannon, 897.
Duncansby Head, 474*
Dungarvan, 898, 897.
Dunlavin, 4 18.
Dunnet (Head), 474-
Dunowen, 897.
Dunv/ich, 469.
Duras, 897.
Durazzo, 359, 372, 4'm»
448.
Durbeke, 432.
Durso, 157.
Duschet, 190.
Dvop, 484.
Dyakovo, 200.
E
East-Berghott, 226.
Eaux-Bonnes, 890.
Eaux-Chaudes, 890.
Eauze, 260.
Ebedjik, 842.
Eber-Gueul (lac), i58*
Èbre (fl.), 201, 224, 220,
385, 4io, 4ii>
Ecija, 302, 471.
Écry (en Champagne), 271.
Ed-Dair, 96.
Ed-Danoûn, i53.
Edirmid, i38, 221, 272, 295,
3o4.
Edissa, 190.
Edlib, 192.
Efsouz, 145.
Egge Gebirge, 432.
Eg(h)erdip(Lac d'), 83, 286,
Egna, 4oo.
Egriboudjak, 207.
Egri-Gueul, 824.
Eguin, 102.
Eibar, 4o8.
Eigoibar, 4o3.
Eines (cf. Eyinesh).
Eipel (cf. Ipoly), 445.
Ekizdjé, 242.
Ekschisa, 199.
El-Abeîsa (non : Abeîssa),
218.
El-Arlsch, 159.
El-Arzi, 117, 281.
Elas (cf. Elles), 242.
Elasa (île), 179, 188.
Elassona, 178, 20).
El-Bagara, 112.
Elbasan, 462.
Elbe (tle), 4i4> 486.
Elbe (fl.), 851,489.
El-Bedaa, El-Bidda, 284.
El-Bheira (lac), 228.
El-Bordj, 299.
Elbourz (mont.), 122.
El-Bouseira, 94, 117.
El Castillo de Tiar, 478.
El-CexTo, 884.
El-Charge, 84i.
Elche, 4i3.
El-Eschschi, 190.
Elevlhéropoli, 162 et note,
340.
E1ezler(cf. Eliazlar), i32.
El-Farz, 812.
El-Ferât, Euphrate, 91.
El-Gaura, 95.
Elgëa de los Caballeros,
464.
El-Ger, 282.
El-Ghorrija, 259,
El-Grimidi, 206.
EUHaïmar, 100.
El-Hammi, 20.
El-Hardë, 258.
El-Harra, 81 4.
El-Hasa, 188.
El-Hassa, 181.
fil-Haura, 98, 107 n.
El-Hêjât, 288.
El-Hseiniyë, 117.
EMazidjë, 168.
Eliazlar (cf. Eiezler), 182.
Elixos, 159.
El-Kantara, 159.
EUKhân, 484.
El-Khàs, 98.
El-Khous, 116 et note.
El-Kora, 84.
Elles (cf. Elas, Ilias), 242.
Ellès-Bouroun, 247.
El-Lisân, 91.
Elmisa, 218.
EK>Mismijé (cf. Mismiyë),
58, 3i8.
El-MIussa, 199 n., 254.
ËI-Mohammeré, 25, 3ig,
828.
Elne, 409, 4i3.
El-Orde, 187.
Ël-Ouara, 89.
El-Ouzz, 90, 117, 118.
El-Pordo, 434.
El-Pederooso, i5i, 228.
Elsen, 167.
85.
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55o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
El-Toréa», 4i3.
EUz, Elz, 35 1.
El-Usaîio, 10.
El vas, 4oi.
Eivend, 119.
]R\z, Eltz (riv.) [cf. Al-
zeue(?)], 35 1.
Embiers (Ile des), 433.
Eminë (cap), 2o3.
Eminé-BalkaD (mont.), 2o3.
Emir-KhàD, 11 5, 116.
Ems (riv. et canal), 209,
4o3 n.
Enderes (cf. Andria), 297.
Enguri (cf. Angora), liGS.
Eon, 4oo.
Enns (riv.), 143.
Enos, 272.
Enza (riv.), 439*
Eo (riv.), 4i8.
Epfach, 347.
Équeardreville, 391.
Ercsi, 4 10.
Erdjek (cf. Artchag), 298.
Erdjek-Gueul, 196, 298.
Erdut, 4oo.
Eregli, 276.
Erek, 37.
Eresos, i35.
Brgéné riv.) [cf. Tschorlou-
Déré], 396.
Erico, 444-
Erikousi, Erikussa (cf. Mar-
iera), 247.
Brimokastro, i38.
Erimonisi (ile), 252 n.
Erimopoli, 343.
Erin, 4 16.
Eriauf (riv.), 4o5.
Ermenek, 95 n., 184, 261.
Erment, 34 1.
Ermineo (riv.), 266.
Ermila de nuestra SeAora
de Tiermes, i44«
Erquy, 456.
Ersekujvâr (cf. Neuhfiusel),
36i.
Ervy, 398.
Erzeroum, 85, 96, io4, i65,
3i3, 321.
Erzinguian, 90, loa, 200,
240, 242, 296 n.
E'Schadja, 233.
Esclavonie, 271.
Esera (riv.), 362.
eski = ancien, 273, 348.
Eski-Bagh, 348.
Ëski-Hissâr (Stratonicëe de
Carie), 182.
Eski-Hissftr (en Lydie), 2 1 8.
Eski-Schéher, 307.
Eski-Zagra, 199.
Espagne, 298, 399.
Espalion, 475.
Espeja, 362.
Espejo, 352, 362, 4 16.
Espichel (cap), 365.
Espigal (L'), 274, 3i5.
Espinosa, 224.
Es-Saân, 291, 292.
Es-Safidjé, 96.
Es-Sàlihiyd, 25i
Es-Saouar, io3.
Es-Sarîyô, 292.
Esseg (cf. Osjek), 229.
Essendine, 4^8.
Essenghazili, 4?-0.
Es-Sikhné, 244.
Estaque (Chaîne de 1'), 43o.
Este, 363.
Estepa, 362.
Estepona, 460.
Estëroo (riv.), 472.
Estives, Thèbes, 271.
Estremoz, ^ib,
Étain, 4oi.
Etrek (cf. Atrek), 298.
El-Tôr, 83.
Eupatoria, 162.
Euphrate (fl.), 6, 299 n.
Euren, 237.
Evdir-Khân, 129.
Evisa, 21 3.
Evora, 388, 398.
Eyinesh (cf. Eïnes), 1 3 1 .
Ez-Zëbàrât, 93.
Fadd-Tolna, 35 1.
Faga, 26.
Fahrndj, 3 10, 3ii.
Failaka (île), 97.
Faka (cf. AlU et Palœo-), 9,
Fakoûs, 254.
Falmouth, 442.
Falster (Ile), 343.
Farah, i23, 124, i25, 317.
Faraka, 290, 3i7 n.
Farasch, 164.
Farchant, 44^-
Farfa, 110.
Farhad (cf. Mil- et Dag-).
Faridj, 3ii.
Far(o)ur (île), 90.
Farsistân, 3o, 102, 219 n.,
255.
Fatisa,.2i3, 29^».
Favignana, 246.
Fayoûm, 34o.
Feischaboûr, 3o2.
Fékoussa (île), 254. '
Feltre, 402.
Fénétrange, 462.
Feno (cap), 429.
Feràn, 48, 106.
Fëridàn (contrée), 3 10.
Fprrol (Le), 359.
Fetnassa, 181.
Fez, 188, 193.
Fezzàn, 3i, 157, 207, 236.
Ficcarolo, 48 1.
Figueras, 417.
Filfola (île), 154.
Filicudi (île), 254-
Finderiks, 233, 255.
Finstingen (cf. Fënëtrange).
Firth o'f Tay, 475.
Firusa, 123, 212.
Fin me, 5i.
Flanona, 402.
Fias(s)a, 181, 188.
Florence, igè.
Flumendosa, 459.
Fogaras, 207.
Foix, 367.
Fol, i33.
Fontarabie, 170.
Foreness Point, 197.
Forenza, i53.
ForêUNoire, 483.
Formentcra (île), 249.
Formia, 3i.
Forontcholou, a/jo.
Fortore (riv.), 3o3.
Founassa, 181.
Fourêdis (mont.), 285.
Fourvière (Colline de), 424*
Fouta-Djallon, 207.
Fraga, 4o4, 477-
Francovrysi, 33, 142.
Freddo (riv.), i46.
Fregenal de la Sierra, i4.
Fréjus, 387, 446, 472.
Ftëlia, 18.
Fuenllana, 420.
Fûnfkirchen (cf. Pecs), 469.
a
Gaara-el-Iskeul (cf. Garaa),
104.
Gabargarh (mont), 94.
Gabargarh (ville), 12, 5o.
Gabrig, 209.
GAfa, 30.
Gafsa, 234'
Gahmar, 98.
Gaïdaronisi (île), 202.
Gail (riv.), 422.
Gaivë (cf. Gueîwë).
Galata (Tour de), 275, 276.
Galatz, 225.
Galaure (riv.), i43.
Galawd(o)ur, 320.
Galaxidi, 137, 193.
Galica, 276.
Galice, 375, 38i.
Galicie, 379.
Galisteo, 44 1*
Gallego(riv.), 224, ^oà, 4o5.
Galles (Pays de), 249, 425.
Gallesano, 439.
Gallicano nel Lazio, 4o3,
449.
Gallignana, 439.
Gal(l)iko (riv.), 4o2.
Gallo (riv.), 368.
Gallocanta, 395.
Galloway, 4o6, 44o.
Gallura, 426.
Galouni (cap), 261.
Gaming, 4û5.
Gamîs, 210, 3o3.
Gandamak, 95, 217.
Gandesa, 19^.
Gandia, 4o5.
Gange (fl.), io3, 188.
Ganjam, 87.
Garaa-Leschkeul (cf. Gaa-
ra), 104.
Garabousa (cap), 265.
Garabousa (île), 261.
Garcin, 200.
Gardhiki, 2o3.
Gargaliani, 3oi.
Gargalo (île), 386.
Gargara, 95 o.
Garisa, 21 3.
Garris, i83.
Garry (riv. et lac), 384.
Garrygualoch, 384-
Gasftn, 210.
Gascogne (Golfe de), 385.
Gaucin, 4^9.
Gaur (contrée) [cf. Ghor(c)],
92, m, 124.
Gaure, 4o5.
Gavdhos, 79.
Gaza, Ghazze, 240.
Gazim, 240.
Gebelèn, 34 1.
Gédinne, 4oô.
Gegbûse, 217.
Geidinnes, 4o5.
Gellep, 4o6.
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
55 1
Gelsa (cf. Jelsa), 282.
Gelsa (cf. Xelsa)^ 228.
Genderkinden, 877.
Gènes, 36, 4oi.
Genève (Lac de), 287.
Genèvre (mont), 352, ^75.
Génil (cf. Jénil), 896, 4O9.
Gerderalh, ^où.
Germasly, 3oi.
Gerona, 4^3.
Gerosa, 224.
Gers, 4o5.
Gersa, 258.
G erse (cf. Guerzé), 247.
Gesso, i35.
Gestel, 38 1.
Gevé (cf. Gueivvé).
Ghara (riv.), 67, i56.
Gharia-el-Gharfoia, 258-259.
Ghavraz, 182.
Ghaz (désert), 241.
ghâzi = victorieux, 258.
Ghazipour, 81, 98.
Ghazze (cf. Gaza), 62, 240.
Ghépheîra, 95.
Ghermesti, 407.
Ghtaloussa (île), 254<
Ghiaour-Kalessi, 895.
Ghîeukbel, 182.
Ghiopsa (riv.) [cf. Stryama],
245.
Ghivisa, 241.
Ghor(e), Gaur, m, 124.
Gh(o)uriàn, ni, 284^ 289,
290.
Giannitsou, 171.
Gian(n)ut(r)i (Ile), 895.
Giaours, 128.
Gibraltar, 242, 261, 828,
428, 434, 482.
Gieukdjé-Ëuyuk, i35.
Gieunen, 28O.
(fièvres, 4o4«
Giglio (tie)^ 4ii*
Gijon, 225.
Giijamî, 407.
Gimri, 801.
Ginosa, 224.
Giojosa, 224.
Giredjik (île), i5i.
Girgenti, 292.
Girolato, 380.
Gis, Guiz, 20G.
Giuseppe-Iato, 34*
Glamo6, 461.
Glasgow, 388.
Glavice (colline), ^ùi,
Glavika, 4^1.
Glehn, 4oO.
glen = vallée étroite, 407,
428.
Glen (riv.), 856.
Glen Devon (pîv.), 428.
Glino, 407.
Globasnitz, 417*
Glossa (cap), 21 5, 221.
Gloucester, 407.
Glûckstadt, 343.
Gnotzheim, 43o.
Goa, 98.
Gobân (île), 286, 800.
Gobisa, 21 3.
Gocong, 98.
Godec, 159.
Gôding, 898.
Godinne, 4^6 n.
Godouvàn, 3oi.
Gogna (riv.), 85o.
Goldjema-Kamchija, i52.
Gôldjik-Gueul, 824.
Golica, 877.
Golo (riv.), 483.
Goloubatz, 25.
Golowitza, 166.
Golubic, 25, 455.
Gopalpour, .28.
gora = montagne, 218.
Gor, 282.
Gorakbpour, 81.
Gorey, 891.
Gori, 112.
Gornji-Mi In novae, 43 1.
Gotopoli, 348.
G(o)ubba (baie), 210.
Gougarie, 3oi.
Goult, 480.
G(o)um(o)u8ch-Khané, 280.
G(o)ura, 90 n.
G(o)urc, 95, 221.
G(o)urma, i83.
G(o)urz(o)urissa, 207.
Gozzo (île), i54<
Grabousa (île), 248.
Grabousa (cap), 265.
Grabovica, 4o8.
Grabusa, 265.
Gracac, 898.
Gradée, 159.
Gradis, 201.
Gradischté, 268.
Gradiska, 466.
Gradista, 828.
Grado, 4o8.
Gradusa, 265.
Grœna, 871.
Grampian (monts), 803.
Gran, 892.
Grand-Bassas, 180.
Grand-Coyer, 888.
Grande-Bretagne, 4^6.
Grand-Kokel, 882.
Granta (riv.), 876.
Graubonden, 471*
Gravone (riv.), 428.
Gray, 848.
Grenade, 482.
Grimaldo, 488.
Griroaud, 472.
Grimlinghausen, 44o*
Gris-Nez (cap), 4«7'
Gronde, 4o8.
Groningue, 209.
Grosa (île), 262.
Grossa, 214, 221.
Gross-Mâhring, 168.
Grotta (cf. Rossa).
Grussenheim, 860.
Grypskerk, 898.
Guadalajara, 36i.
Guadalaviar (riv.), 484-
Guadalete (fl.), 200.
Guadalquivir (fl.), i4o, 895,
898, 443.
Guadarranque, i4o.
Guadazaon, 178.
Guadiana (riv.), 854, 368,
4i9-
Guadix (el viejo), 847, 4o6.
Guardafui (cap), 182, 210,
211, 240.
Guaa(o)uba, 168.
Guasso, 182.
Guébizé, 217, 24 1>
(juéhazi, 36.
Gueiwé, Gaivé, 449*
Gueldre, 43 1.
Guélémiah, 102.
Guemlik, 278.
Giierdjanis , Guerdyaniz ,
199, 200.
G(u)éréiiiz, 184.
Guérisch, 281, 244*
Guermessa, 198.
Guerzé, 189, 247, 248.
Gûesa, 194, 195.
Guések, 35o.
Guetaria, 4^2.
Guethenbras (cap), 356.
Gueuk-Dagh (mont), i54*
Gueuk-Sou, i65, 172.
Gueuksoun, i65.
gueul = lac, 81 4*
GueuWbaschi (lac), 90, 221.
Gueulbazar, 449*
Gueul-djemi-Derbead, 1 62 .
Gueuldjik (lac), 257, 298,
824.
Gueul-Hissàr. 81 4*
Gueunen-Tchaî, 187, i44-
Gueunuk, 4o4> 449*
Gueuzené, 262, 3o4*
Guibarra (riv.), 456.
Guilân, 6, 290, 3oo.
Guipa vas, 407.
Guipuzcoa (prov.), 225.
Guirischk, i24> i25.
Guisona, i85.
Guiz, Gis, 206.
Gulbagisché, 252 et note.
Gulek-Boghaz, 29.
Guinar, 249, 262.
Gumedji-Keui, 218.
Gunienek, 889, 4oi.
Gumurdjina, 278.
Gundelfingen, 877.
Gundremmingen, 377.
Guneb, 4oi.
Gûnz (riv.), 4o8.
Gûnzburg, 4o8.
Guredjé, 164.
Gurma, Gourma, i83.
Gutmadgen, 4^5,
Guzel-Hissâr, 3o5.
Gwadar, 198,
Hàb (riv.), 12.
Haddington, 446.
Hadji-Békir, 862.
Hadji-Hamsa,Hamza Hadji,
228, 3 12, 484.
Hadji-Hassàn, 3 12.
HadJK-Keui, 800, 812.
[Hadji-Kolo (cf. Alzikolo),
Hadji-Moudja^ 221.
Hadr, 299.
Hadramout, 43.
Hafoûn (ville et cap, Ras-),
210.
Hafsa, Havaa, 162, 245;
278, 278.
Haftaridj, 177.
Hagbia Ekaterini, 210.
Haghia Kyriaki, 298 n.
Hagbia-Roumili, io5 n.
Haghios Déka, 202.
Haghios Elias, 279.
Haghios Georgios, 247.
Haghios-Ilias (mont), 142,
.96.
Haghios-Johannis, 802.
Haghios Konstantinos, 260.
Haghios Kyriakos, i46.
Haghios Loukas, 808.
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D02
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Hayhios Myron, 67.
Haghios-Nikolaos (île), 97.
Haghios-Pétros, 106 n.
Haghios Phokas, 210.
Haghios Stëphanos (Eu-
bée), 257.
Haghios Stëphanos, San-
Stephano, 280.
Hagiasos, i3i, i34>
Haïdarabad, 3ii.
Haidra, 92.
Haïl, Hayel, 21 3.
Haîphong, 98.
Haïrëboli, Aïrobol, 273,
279-
Hajipour, 81.
[Haïvadji-Keui, 3i5.]
ll'akân, 290.
Halatsch, 266.
Halawân, 319.
Haleb (Alep), 6, loi, 192,
265.
Hali, 63.
Haimyroa, 272, 279,
Halter(e)n, 470.
Haltwhistle, 370.
Halvadji-Keuî, 3i5.
Hama, Hamath, 258.
Ilamadâo, 120, 121, 238,
292, 299, 3 10.
HamâD, 288.
Hamath, Hama, i45.
Hâmid-ei-Djara, 97.
Hamza, 239.
Hamza-Hadji (cf, Hadji-
Hamsa), 354.
Hang-tschou, 98,
Hannak, 187 n.
Hanozith, 297.
Haouizé, 293.
Hapour, 97.
Harân, 107, 3 14.
Harat (île), 323.
Harbaia, 238.
Harbottle, 409.
H aroudj-Assod ( mont . ) ,
108.
Harral (île), 323.
Harrân, 89, 107.
Ha(r)rar, i8i, 193.
Hàrsova, 38o.
Hariland Point, 4 10.
Harz (mont.), 432.
Hasoûr, 211.
Hassân-Dagh, 162.
Hassanora, 90.
Hassanour, 82.
Hass-Keui, 275.
Hattem, 209.
Hatvân, 376.
Havirân-Gueul (cf. Hoirân),
326.
Havsa, Hafsa, 245.
Hayel, Haïl, 21 3.
Hazara, 229.
Hazar-baba-Dagh (cf. Hé-
zâr-), 324.
Hazro, 229.
Hébrides (Iles), 45?.
Helawé, i45.
Hëlixos, 159.
Hellin, 174, 359, 4ï4.
Helmend, Hindmeod (fl.),
124.
Henchir Aïn Djugar (véri-
table orthographe), 109.
Hërat, 124, 284 n.
Hérault (riv.), 384.
Herculesbad, 357.
Herczegfalva, 4 10.
Hereké, i52, 273, 277.
Herencia, 457.
Hergeisa, 266.
Hergla, 265.
Herka (riv.). 439.
Herne Bay, 456.
Hersek, 274, 284.
Hesket-Neumarket, 443.
Hézàr-Baba-Dagh (mont)
(cf. Hazar), 257.
Hibissi, 137.
Hierapétra, Hierapétros,
202.
Hierissôs, i48.
Hietzing, 385.
Higuera, 432.
Higuer(ra), 175.
Hilmend, Hindmeod (fl.).
124.
Himalaya (mont), 34, 67,
327.
Hindmend (fl.), 124.
Hindou-Kousch ( mont. ),
i3o, i33, 147.
Hinglé (Le), 456.
Hingol, 28.
Hiraklion, i48, i54.
hissâr, assâr, 121, 2o5, 256.
Hissâr, 233.
Hîssn-Ghorab, 286.
Hit, 118, 196.
Hoang-ho (riv.), 149.
Hochstâtt, 452.
Hoirân- (Havirân-) Gueul
(lac), 326.
Holecbosa, 224.
Holsiein, 23,
Holywood Hill, 44 1-
Homs, i4 n., gS, 98, i45,
167, 194, 3o6.
Honawar, 86.
Hong-gay, 98.
Hong-Kong, 98.
Horcajada, 263, 412,
Horcha, 412.
Hormul, 223 n.
Hormus, Ormuz, 176.
Homby, 358.
Hosch-Issa, 207.
Hosr, 90 n.
H(o)udiàn (pays), 329.
Hove, 44 1.
Hoy (île), 442.
Hoyhambre (cap), 476.
Hradisch, 398.
Hsi-Kiang (riv.), 98 n.
Hsi-Ngan-Fou, 90.
Hué, 186.
Huerta Hemando, 487.
Huesca, 195, 223, 266, 445.
Huescar, 445.
Huctc, 4 16, 420.
Humber (riv.), 347.
Hunka (mont.), 443.
Hurrepoore, 93.
Hyères (Iles d'), 433.
Hymettos (mont), i4i.
Hypseremos, 255.
lambo-el-Bahr, 33.
lambo-el-Nachl, 33.
lambol, 275.
lanina, 102.
lantra, 4ii>
lasos, 134.
launstein, 4 17*
launthal, 417*
lazak, 393.
lazenica-Hadjibeg, 4ii«
lâzoûr, 168.
Ibiza, Iviza, 10, i52»
Iboli, 341.
Icklingham, 376.
Idauha, 4'i«
Idice, 4ii-
lezersko, 3 1 1 .
Ifa, 110.
Igbessa, 193.
Iglita, 480.
Igola, 349.
Igrane, 455.
Ilchester, 4i6.
Ilias, Elles, 242.
Ilidja, 244, 309.
Ilkaz-Dagh, 174, 3oo.
Ilkeston, 392.
Ilkley, 443, 457.
Illora, 4i3, 4i4.
Ilsolaria, 460.
Imera, 96.
Imercthi(e), i43, 245, 32o
321.
Imerkhévî, 32 1.
Inca, 386.
Incisa, 21 3, 369.
Inde, 6.
Indja-Alilar, 237.
IngolstAdt, 168.
Ingoutez (TiY.\ 167.
Iniesta, 420.
Inn (riv.), 176, 35o, 4oo,
452.
Innstow, 436.
Invemess, 365.
lovancza, 4i5.
Ipek, Petsch, 7, a43.
Ipoly (riv.), 445.
Ipsala, 277.
Ipswich, 389.
Irafschân, 3 10, 3ii.
Iran, 283.
Iraouaddy (fl.), io3 n., 33i,
Ireby, 358.
Ireland's Eye, 399.
Irkhala, i35, 162, 23^
Irlande, 10, 4io, 417.
Irourzoun, 170, 200.
Irun, 170.
Isa, 6, 21 3.
Isaccea, 6.
Isa-Chel, Isakhel^ 6, 217.
Isa-Keui, 4-
Isaki (Wadhyloi), 6.
Isakodjali, 6.
Isalnita, 6.
Isari, 6, 34.
Isauhir, 6, 49.
Isawijé (El-), 6.
Isbarta, Isparta, i, 4 et
note.
Isbianah (cf. Kuh),
Isbîyé, 6.
Iscampi (cf. Scoumbi), 5.
Ischan (cf. Kara).
Ischâra, 6.
Ischâriyé, 6.
Ischem (cf. Bala).
Ischia, 29.
Ischigly-Dagh, 6.
Ischik-Dagh, 6.
Ischiklar, 6.
Ischikli, 6.
Ischikli-Dagh, 6.
Ischini, 6.
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
553
Ischition, 3.
Ischkaman, 3.
Ischkamisch, 3.
Ischkaschem^ 3.
Ischkenwan, 3.
Ischky-Koul, 3.
IschI, 407.
Ischma, G.
Ischmé, 6.
Iscfatschersk, 6.
Ischtib, 5.
Iseîrezou, 6, 171.
Isère (riv.), 109, i43, 4' 6.
Isfaka, 2.
Isfakië, 6, 9.
Isfan, 2.
Isfandak, 2.
Isfandeketi, 2.
Isfara, 2.
Isfend, 6.
Ishakiu, 6.
Ishîtsch, 6.
Isiklar (Rachmaii), 6.
Isjum, 6.
Iskanderîyë (cf. Khàti).
Iskanderoùn, 6.
Jskanderoûna, 6.
Iskanderoûné (cf. Nahr), 6.
Iskarpar, 5.
Iskarté, 5.
Iskefsir, 6.
Iskelib, 4, 465.
Iskenaukat, 3.
Iskenderiyé, 0 u.
Iskenderoûii, 6, 181, 228.
Isker (riv.), 7, 442.
Iskhan, 3.
l8k(o)umir, i65.
Iskouria, 7.
Iskrek, 7, 159.
Islahtyë, 341.
Islam, 3.
Islamp, 3.
Islande, 47^<
Islazou, 7.
Islimié, 5.
Ismtd, 4, 237, 273, 274,
278, 284, 449-
Ismil, 4*
Ismilan, i, 4*
Ismtr, 2, 4>
Isnebol, 261.
Isnik, 4» 273, 274, 278.
Isola, 349.
Isole Pélagie, 248, 255.
Isomata, 2O0.
Ispahàn, 2, 3 10.
Ispam, 2.
Ispanlcha, G, 7, 23G, 252.
Isparam, 2.
Ispardil, 2.
Isparta, Fsbarta, 2, 4» i3o.
Ispaskan, 2.
Ispatki, 2.
Isper (ville et riv.), 347.
Ispili-Dagh, 5.
Ispir, 6.
Issan-Mengli, 3.
Issedë, 4*
Issym, 3.
Istabolat, 5.
Istadah (cf. Abd-î).
Istalif, 4> 295.
Istambol, 4» 5.
Istanko, 5.
isUnos, Istànôz (cf. Isle-
naz).
IstawaI, 3.
Istawros, 5.
Istefân, 5.
Istenaz, Istanos, 5, 28.
Istenaz-Tchaî, 329.
Istibandja, 5.
Istifân, 5, 293.
Islo, 7.
Ist k, 7.
Istrandja, 7.
Istrandja-Dagh, 7.
Ituren, 200.
Ivanec, 4i5.
Iviza, Ibiza, 10, i52, 25 1.
Ivoy, Yvois, 4oo.
Ivrée, 475.
Ivrindi, 295.
Ivry, 398.
Izachîc-grad, 4i'-
Izmir, 4-
Izvor, 17.
Izzo [cap] (cf. Puiita), i43,
147.
Jablonna, 467.
Jaca, 224.
Jaën, 4o6, 425, 4^0.
Jàfà, 30.
Jafarabad, 167.
Jaigarh (non : Déogarh),
100.
Jalobik-Izvor, 17.
Jalomita (riv.), 437.
Japonais, 334 et note.
Jarcina, 366.
Jarcsina (riv.), 474-
Jarros (île), 433.
Jativa, 460.
Jaunpour, 81.
Java (île), 338.
Jelsa, Gelsa, 232.
Jënîl, Génil, 469.
JeiT(o)uck, 101.
Jerêey (île), 374-
Jërusalem, G, 110, 188, 2o5,
271.
Jimena de la Frontera, 459.
Jiu(riv.), 47, 38 1.
Jodpour, 101.
Joppë, 36.
Jordan Fupth =: gué du
Jourdain, 94.
Jourdain (riv.), 266.
Jùcar (t\v.), 471, 484-
Judëe, 3.
Judenburg, 4ii*
Judica (mont.), 328.
Jugon, 456.
Jumet, 4o6.
Junquera, 39Î, 417.
Jura (mont), 129.
Jutland, 386.
Kabadàn (cf. Abadàn).
Kabakoz, Kapoukes (riv.),
283.
Kabara, gS.
Kabas, i83.
Kaboul (ville et riv.), 4, 85,
217, 295, 317.
Kachatsus, 166 n.
Kadi-Keui, 273.
Kadiler-Maghara, 100, ]3o,
i3i.
Kadi-Paso, i34, 374.
Kadjou (riv.), 198.
Kadmir, loi.
Kadour, 84.
Kaûristân, 3o3.
Kaîmeh, 299.
Kainardja, 286.
Kaisarieh, io5, 107, i3o,
i47, 176, 3i4, 427.
Kala, 112.
Kala-Adraschkand, 94.
Kalaatr-Bilis, i45.
Kalaat-el-Akaba, 38, 282.
Kalaat-el-Âreimë (Arsi-
mé?), 23.
Kalaat-el-Arisch, 87.
Kalaàt-el-Ha(s>a, 181, 188.
Kalaat-en-Nakhl, 106.
Kalaat-Fëloudja, io4> 237.
Kalaat-Këbira, 241» 265.
Kalaat-Sedjâr, io4-
KalaâtoSeidjar, 258.
Kala-Bîst, 124 et note.
Kalabschë, 175, 222.
Kala-Gori, 45> 112.
Kala-Kal, i25.
Kalamœ, Kalamata, 106,
273.
Kalamaki, 262.
Kalamâs, 296.
kalé = château, 199, 248.
Kaledjik, 364, 465.
Kalé-Hissàr, 200.
Kalë-Keui, 147.
Kalë-Soultanië, 271.
Kali-Akra (cap), 244-
Kalisch, 36i, 375, 467.
Kaliser, 238.
Kalisz (cf. Kalisch).
Kalkandelen, 365.
Kalliani, 282
Kallikratia, 272.
Kalydhona, i5o.
kamar = lune, 324.
Kamaran (île), 325.
Kamarès, Këmer, 290.
Kamatsana-Dagh, 3o3.
Kami, 299.
Kaminakî, 325.
Kamp (riv.), 448.
Kanarak, 97.
Kanau(d)j, 243, 244*
Kandahar, i25, 126.
Kandavir, 98.
Kandeleûsfl , Panteleousa
(île), 261.
Kandern, 378.
Kandila, 46.
Kandra, 296.
Kanina, 375.
Kantadar, 99.
Kapos-Mero, 426.
Kaposvar, 426.
Kapoukes, Kabakoz (riv.),
283.
Kâra, 98.
Kara-aghatsch, 243.
Kara-bigha, 275, 3i3.
Kara-bogha, 3i3.
Kara-bounar, 161, 362.
Kara-Dagh, 286.
Karadja-hissâr, 134, 186.
Karadja-Keui, 279.
Karaferia, Verria, 52.
Kara-Gueul, 100, 2o3, 324.
KarabissÀr, 199, 200, 460.
Kara-Ischan, 3.
Kara-Kapou (Passe de),
283 et note.
Karakaran, 99.
Kara-Katschili, 129.
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554
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Kara-Keui, i42, i44-
Kara-Kharoup, i86.
Karamagara, 91.
Karamanie, 16, 21, etc.
Karambas, i3/|.
Karamnasa, 188.
Karangatsch, 243.
Kara-Oglou-Tépé, 214.
Karas (riv.), 367.
Kara-Sandykli, i6i.
Kara-Sou (riv.), 161, 172.
Karat, 94 •
Kara-Tasch-Keui, i56.
Karateg(u)in, 3ii.
Karatly-Sou (riv.), i44-
Kara-Tschaïr, 177,
Kardaniksk, 3oi.
Kardhamyli, 24-
Kardiotissa (tie), 254*
Kargueun, 38o.
Kariétein, 3oi.
Karikal, 97.
Karin, 391.
Karindjili, 378.
Kariôt, 16.
Karîschtiran, 96.
Karlsburg, 367.
Kâraten, 378.
Karoûn, 25.
Karour, 82, 84.
Karpathos (île), i3i.
Karpfen, 379.
Karry-Bend, i23.
Kars, 232.
Kartal, 277.
Kartëro, i49>
Kar^tsa, 204.
Kasandji, 261.
Kasarma, 196.
Kaschi, 198.
Kaschmir, 170, 206.
Kaschôt (cf. Kasos), i34.
Kasen, 184.
Kasipour, 81.
Kasos, Kaschôt (île), i33,
i34.
Kasi^l-Kébir, 179.
Kasr-es-Saghir, 199.
Kasri-Schirtn, 119.
Kassaba, 232.
Kassandhra, i52, 3 10.
Kastabol, 343.
Kastamonitou, i52.
Kastamouni, 244-
Kastoria, Kesriyé, 181, 21 3.
Kastri, 322.
Kastro (cap), i58.
Kaslro (ville), 3o8.
Katara, 83.
Katkoar, 8i.
Katlisch, 210.
Kato-Zakro, 35.
Katramonisi (île), 253.
Katzendorf, 389.
Kaval(l)a, 93, 21 3, 272, 281.
Kaveri (riv.), 97.
Kawa(d)ja, 375, 382.
Kawsa (cf. Khaousa).
Kaya-Keui, 435.
Kayat, 187 u.
Kazakh(i), 3i4.
Kazanlyk, i55, i63.
Kazvin, 246.
Kébèssa (cf. K[o]ubeitha),
196.
Kéboûdgoumbez, 122.
Kédès, i83, 211.
kedim = ancien, 34 1 .
Kéfîra, no.
Keis, i33.
Kékrossa, 214.
Këlardj, 3o5.
Kcllen, 454.
Kelonissa (cf. Khoronsa),
207.
Kelvedon, 376, 389.
Kémer, i64, 290, 3o4 et
note.
Kempten, 4oi.
Kengower, Kongaver, 109,
114,292.
kénissë = église, 237.
Kénissé-Hissàr, Kilissé-His-
sâr, 302.
Ken mare, 4>i'
Kennisrtn, 319.
Kent, 197, 464.
Kéramo, 182.
Kerdase, 85.
Kérind, 120, 292, 325.
Kerka (riv.), 38i, 428, 479-
Kerkouk, 85, 188.
Kermanja (riv.), 38 1.
Kerry, 4o5.
Kerschenroth, 374.
Kertsch, 241 et note, 259.
Kerzoûn, 170.
Keschàn, 280.
Kèsoun, 170.
Kesriyé, Kastoria, 21^.
Keswick, 4o4*
Keuderitch, 177.
Keussé-déressi, 221.
Khabour (riv.), 88, 23 1 , 3 1 8.
Khalasa, 188.
Khamdja-Keui, 238.
Khamissa, 207.
Khân, 287, 288 et note.
Khàn-Djedîd, 3iG.
Khangarh, 97.
Khaniâ, 149.
Khàn-i-Kora, 89.
Khân-Iounès, Khân-You-
nés, i52.
Khàn-Iskanderiyé, G n.
KbÂn-Makdam, 118, 285.
Khàu-Nab rouan, 227.
Khàn-Schakoua, 182.
Khan Tapeh(Khàn-Tépé?),
96.
Khàn-Younès (cf. Khàn-
lounés).
Khaouar (cf. Khaour).
Khaouartn, 95, 98, 3oi.
Khaour, Khaouar, 122,319.
Khaousa, Kawsa, 265.
Khapftn, 32 1.
Kharpout, 99, 117, 297,
298 n., 309.
Khartoum, 108.
Khasou, 171.
Khassa, 181.
Khazàil, 3 16.
Kherson, 157, 170.
Khilandàri, 160.
Khirbêt^Loussàn, 217.
khodja = savant, 240, 3o8.
Khodjabaschi-Tchaï (riv.),
i44.
Khodjali, 3o8.
Khodjasar, 182.
Khor, Chor, 287 n.
Khor-Abdallah, 3o6.
Khorasàn, 232.
Khores, 107.
Khor-Haman, 287.
Khor-MamÀn, 287.
Khor-Oman, 287.
Khoronsa (cf. Kelonissa),
207.
Khortiatzi (mont), i46.
Khorzoum, Chorsoum, 169.
Khèschàh, 229.
Khourmàn-Sou, Charmas-
Sou, 3i5.
Kh(o)uschab, Ch(o)uschab,
261.
Khousistân, 293.
Khrissôn, 210.
Khshayarsha (n. d'h.), 16.
Khurja, 244*
Kia(île), 137, 142.
Kiangri (cf. Tschangri).
Kieusteni, 247.
Kiew, 170.
Kilia, Schili, 8, 283.
Kilissa, i54.
Kilissé-hissâr, Kénissé-bis-
sàr, 68.
Killiz, 243.
Kinekly, 27^1.
Kinolou, 350 n.
Kinsan, 210.
Kiouran, KjiiraD, 284.
Kioutahia, Koutahia, 208.
Kiphi(s)86s (riv.), i45, i46.
Kiresoûn, i33, 170, 317.
Kirmânschahân, 292.
Kirscheher, 3i4, 3i5, 3i<i.
Kirton, 391.
kis= jeune fille, 2)9 n.
Kischm (tle), 90, i33.
Kis-Keui, 147.
Kiskln, 321.
Kison (riv.), i7G.'
Kissavo(s) [mont.], 214.
Kissé, 89, 201, 328.
Kissôs, i48.
Kilros, 3o, 277, 280.
Kitschewo, 376.
Kiveri, 323.
Kizil-Ada (île), 248.
KiziMrmak (fl.), 100, 20G.
3o2, 3 12, 348, 362.
Kizil-Kilissa, 32 1.
Kizîn, 257, 324.
Kizlimân-Bouroun, 249.
Kjuran, Kiouran^ 284.
Klagenfurth, 452.
Klardjethi, 3o5.
Klausenburg, 16.
Klein-Gladbach, 4o6.
Klek, 444.
Klisely, 177.
kli(s)soura = déClé, 3i3.
KIokova, i3i.
Kniatiasa, 188.
Knin, 439*
Knock, 209.
Kogan, 3i6 n.
Kogné-Pendé, 124.
Kolaschîa, 38 1.
Kollour, 85.
Koloszvar, 16.
Kolthàn, 3 16.
Kondakambni, 98.
Kongaver, Kongover, Ken-
gower, 120.
Konieh, 4» i^g, 170, 289.
Koniza, 376.
Koprivnica, 38o.
Korbouli, 190.
Kordofân, 207.
Korissa, 207.
Koma, 286.
Kornélo, i44-
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y
« INDICES » ALPHABÉTIQUES
555
Koromilîy 262.
Koroui, 274, 322.
Kôrôs (riv.), 892.
Korpona, 879.
Korsoun, 170.
Kortatsch (mont), 274, 276,
326.
Korti, 196.
Kortryk, Coartrai, 891.
Kortscha, 376.
Koshani , Koziani , 207,
282.
Kos(s)a (cf. Schakova).
Kôssen, 407*
Kostendi!, 5, 188, 887.
Kotanis, 199.
Kotch-Hissâr, 3o4.
Kottapatam^ 98.
KoUayam, 98, 99.
Koubân, 3oi.
K(o)ubeitha, Kébèssa, 196.
Kougourloui (lac), 479-
kouh, 82, 177.
Kouhistàn, 3o8.
Kouh-Soûr, 82, 169.
Koukioudja, 221.
Koulaksiz, 899.
Koulpi, 816.
Koum-tchaï, 184.
K(o)umbî, 201.
Koumis (contrée), 122, 3o6.
Koundouro, 191.
Koungoum, 3i6 n.
Kounoupéli, 83 1.
Kouprou-Keui, 462.
Kour (fl.), 91, 108, 240,
801, 81 4) 821.
Kourandjili, 378.
K(o)ureiyë, 182.
Kouroubalout, 802.
Kouroudjouk, 207.
Kourou-Gueul, 814.
Kourralchi, 88.
Kourscha-Balkàn, 82O.
Kourschounlou, 3o'|.
Kourshoun-Tchai, i58.
K(o)ursi, 198.
Kourtch, 269.
Kousafet, 248.
Kousrhk, 124.
Koutuhia, Kioutahia, f)!.
Koulch (Golfe de), 69.
K(o)ulschi, 248, 251.
Koyouiiîiçjhla, 388.
Koyouiidjak, 4oi.
Koz-aghatch, 187.
Koza-Tchaï, i58.
Koziani, Koshani, 207, 2.82.
Koziitchân, 296, 820.
Krain, 878.
Krakh-KesamAn, 3i4*
Krania, 194*
Krappitz, 467-
Kral (cf. Muong-Krat), i85.
Kratié, i85.
Krémaslôs, i53.
Kremnos, 199.
krenna, 188, 8o5.
Krtchma, 277.
Krithia, 828.
Kriz, 54, 71, 187.
Krossen, 473.
Krouya, Kruja, 196.
Ksar-el-Khamsa, 187.
Kubeitha(cf. Kébéssa), 196.
Kueuné, 435.
Kneuzlar, 100.
Kuh-Isbianah, 8.
Kulluk, 96.
Kundus, 288.
Kuratan, 45o.
Kuré, 894.
Kurissa, 207.
Kurnub, 97, 109.
Kyllini (cf. Ziria), 8o5.
Ky parias ia, i40, 202.
Kypa fission, 46.
Kyz-Gueui, 824.
Laas, 424*
La Bathie, 44 1*
La Berzosa, 224.
Labico, 184.
Labîo (riv.), 438.
La Galle, 245.
Laccadives (îles), 822.
La Cisa, 218.
Ladik(i), 1 12, 298.
Ladik-Gueul, 112, 298.
Lagoa, 4 18.
Lagodekhi, 214.
Lagonisi, Lagoussa, 247.
Lagos, 198, 272, 4i8.
Lagosa (île), 224, 260.
Lagoussa (cf. Lagonisi).
La Guardia, 432.
La Guerche, 407.
Laibach, 4oo> 438.
Laïski, 3o8.
Lakhimpour, 81.
Lalès, 171.
Lainia, 9.
Lampedusa (île), 224, 248,
266.
Land's End (cap), 35<).
Lan grès, 878.
Langion, 427.
Lan-lsrhou, 84.
Laousa, 184.
Laousom-Kouh (mont.),
177.
La Pelosa, 224.
Lapsaki, 188, i64^ 3o6.
Lâr (riv.), 180.
Larache, iSg.
Laredo, 885.
LaridjAn (prov.), 180.
Larino, 808.
Larissa, 208, 271, 279, 280.
Lamaca, i4*
Larraga, 4i4, 474-
Laruns, 4i4-
Las Brozus, 4^3.
Las Gabezas, 875.
La Solana, 288.
La Solaria, 4^0.
Latsch, 268.
La Union, 442.
Lavasoun, Lavazoun, 168,
170, 177, 178.
Lavino, 420.
Laybach (cf. Laibach).
Le Boulou, 4i3.
Lébri(d)ja, 2o5, 875, 888.
Leccc (Province de), 224.
Lecco, 224, 225.
Lech (riv.), 422.
Lechonia, 62.
Lech(o)Ù8a, 2O6.
Ledesma, 209.
Lee (riv.), 898.
Leighton Buzzard, 897.
Leiria, 888.
Lck (riv.), 454.
Le Mans, 472.
Lemnos, 808.
Lena, 421.
Lentini, 147.
Léon, 4 18.
Léon (Ile de), i44.
Léondari, 170, 210.
Léonessa, 198.
Lépante, 181.
Lérida, i35, i3G, 195, 228,
4i2, 478.
Lérins (Iles de), 433.
Lésa, 194.
Lesach (Vallée de la), 422.
Lescar, 8(i8.
Lesch, Alessio, i46.
Lesghistân, 800.
Lésina (île), 7O, 45 1.
Lessœ (îles), 852.
Lcléa (île), 478.
Leucade, lOo.
Leticate (cap, étang et
ville), 4^1.
Levant (Ile du), 483.
Lévisi, 187.
Levkas (cf. Leucade).
Lexden Heath, 876 et note.
Lexos, i63.
Leyca, 216 n.
Leyde, 85 1. •
Leyland, 43 1.
Lez (riv.), 421, 428. •
Lezuza, 222.
Lhas(s)a, 181, 188.
Lianarissos, i48.
Liber, 4i3.
Libor, 4i3.
Licata, 77.
Licodîa, 167, igS (Santa
Maria di).
Licosa, 224.
Lidja (ruisseau), 162, 219,
220, 221.
Lidja-Siph(o)una, 220.
Lidjessi, 809.
Liesbom, 1O7.
Liffey (riv.), 422.
Lightwardine, 371.
Ligny-en-Barrois, 438.
Lima, Limia (riv.), 3f)7,
421.
limân, 296.
Limassol, Limiss6(s), if\,
.148.
Limerick, 456.
Limia (riv.) [cf. Lima].
Liinissô(s) [cf. LimassolJ.
Limosa (île) [cf. Nemousn
et Linosa], 255.
Line (riv.), 4ii»
lingua, 221.
Linguetta, 221.
Linosa (Garie) [tle], 25 1 .
Linosa (Afrique) [cf. Li-
mosa], 255.
Lion (Golfe du), 4o5.
Lipari (îles), 99.
Lippstadt, 433.
Lîpso, 168.
Lipuda (riv.), 201.
Liria, 899.
Liron (riv.), 421.
Lisa, 218, 219, 220.
Lisbonne, 885, 4o8, 430,
443.
Lischàn, 219.
Lissa, 200, 2o4, 210.
Lissa (Hongrie), 207.
Lissa (Turquie d'Europe),
207.
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55C
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Li<chik-Sou (rîv.), 177,
Lithînos (cap), 14^9 3oo.
Littlehamptoo^ 349.
Lîttle Ousethe, 355.
Livadia, 280.
Livenza (riv.), 423.
Livi, 4i3.
Livourne, 90.
Ljubac, 422.
Ljubusa^ 266.
LIandiko, 425.
Lianes, 476-
Llobregat (riv.), 194, 459»
Lioret, 4i4*
Loano, 287.
Loch Carron, 392.
Loch Eara, 365.
Loch Shin^ 424*
Lockerbie, 369.
Lodosa, 224.
Logkaïn, Lograïn, i3o.
Logroûo, 64i 224*
Lohara, io5.
Loire (fl.), 422.
Loja, liiJ, 4i3.
Loin (riv.), 352.
Lomeilo, 4o5, 429.
Lom-Palanka, 352.
Londres, 376.
Long-Island, 247-
Long-Stratton, 47^-
Longwy, 388 n.
Lôpsingen, 424*
Lorca, 355, 4oo.
Los Gampos de Talca, 4ï7«
Lossie (riv.), 424.
Ix>th, 423, 424*
Loudja-Keui, 2o3.
Lourdes, 390.
L(o)uschi, 268.
Loussàn (cf. Khirbet), 217.
Lovec, 432.
Lucca, Lucques, 424*
Lucena, 44^*
Lucenay-les-Aix, 439.
Luco, 466.
Lucques (cf. Lucca).
Ludbrieg, 421.
Lugano (Lac de), 195.
Lugo, 42 1>
Lugo di Nazza, 352.
Lulé-B(o)urgas, 272.
Lune), 166.
Lunga, 2i4, 222.
Lupion, 425.
Luxembourg, 35 1.
Lycavilos (moni), i38.
Lycée (mont), i65.
Lymne, 421.
Lyon, 390, 42 '|.
Lysa (mont), 221.
M
Ma *arrA, 92.
MaarraUen-Noman, 100.
Macerata, 457.
Maciara, 97.
Macomer, 211.
Madaras-Dagh, i34.
Madaras-Tchaï, 3 12.
Maddalena (tle), 4i4-
Madjoun-Dagh, 435.
Madoura, 86.
Madrid, 224.
Madridejos, 223.
Magaris, i56.
Maghnisa, 21 3.
Magli-Gueul, 3i4.
Magnisi (péninsule), i58.
Magra (riv.), 426.
Magro (riv.), 484-
Mahadeo (monts), 222.
Maharl(o)u , Mahoullou ,
3o6.
Mahastangarh, 83.
Mahé, 106.
Mahédia (Tunisie), 82.
Mabendragiri, 101.
Mahmoûdié, 229.
Mahon, 427.
Mahoullou , Maharl(o)u ,
3o6.
Mahsabadân, 307.
Maldàn, 288.
Mailand (Milan), 43 1>
Main (riv.), 483,
Maire (tle), 433.
Majeur (lac), 193, 194, ig^-
Majorque (île), 386, 393,
427.
Makdam (cf. Khân Mak-
dam), 285.
Maklen-Sattel, 421-
Makri (Asie Mineure), 137,
i4i, i48, 248.
Makri (Turquie d'Europe),
278.
Makrinitsa, 220.
Makronisi (île), 247.
Malacca, 66, i85, 188.
Malaga, 426, 427.
Malagôb, 427.
Malangour, 84.
Malassa, 181.
Malatia, 99, 262, 287, 3o4>
3o8.
Maldives (Iles), 322.
Malée (cap), 273.
Malestig, 426.
Malgara, 278.
Mallikeui, 427.
Malpasso, i32.
Malpica, 445.
Malzëville, 365.
Mamousia, 268.
Ma m pour, 86 n.
Man (Ile de), 434.
Mana (riv.), i46, 204.
Mancetter, 428.
ManchaReal, 194,366,432.
Manche (La), 427.
Manchester, 43 1.
Mand (riv.) [cf. Moun], 3 16.
Mandjoulik, 279.
Mandjoûr, 3 16.
Mangalore, 95.
Mangrol, 167.
Mannheim, 352.
Mannsburg, 4oo.
Mannu, 374.
Manora, loi.
Manresa, 194*
Mansour^ 177.
Mansourah, 177.
Mantoche, 348.
Mantoue, 181, 355, 485.
Mapso, i65.
Marasmas (Las), i4o.
Marathoussai (ties), 252.
Marausa, 266.
Marbella, 460.
March (riv.), 429.
Mardin, io4y 212.
Mardode, 92.
Mareb, 100, 109, 266.
Margad, 34 1.
Margao, 93.
Margariti (tle), 259.
Margut, 167.
Mariana (Plaine de), 288.
Marica (riv.), 147.
Marignane, 43o.
Marim (C®), 4oi.
Marina di Pietra, 387.
Mariout (lac), i43.
Markari, m.
market, 469.
Marmagen, 428.
Marmande, 397.
Marmara (mer), 273.
Marmara (tle), 278.
Maroc, 181, 193.
Maros, Marosch (riv.), 96^
i49> 357, 469.
Maros- Vasarhély, 16.
MarozallÔ. 229, 436 à 437.
Marra, 100.
Mâr-Sâbâ, 2o5.
Marsal, 429.
Marsa Sousa. 232, 264*
Marseille, 3o5, 354, 409,
419, 429, 433, 45i n.,
472.
Martigny- Bourg et Marli-
gny-Villc, 442.
Martigues, 43o, 48 1*
Martorell, 48o.
Martos, 4o6, 482.
Martres de Rivière, 374.
Masaghan (cf. Masighan),
239.
Masanderân (cf. Mazaude-
rân), 108.
Masighan (cf. Masaghan).
Maso, 134.
Masoùd-Keui, 43o-
Massa, 181.
Massa (Fiscaglia, Marilima.
Martana, supcriore), 181.
Massinew, 298.
Mastanly, 276.
Mastîg, 489.
Matagi, 2o5.
Mataranga, 3o.
Mataro, 87, 4i4*
Matejevac, 43o.
Mathes, 248.
M.ith(o)ura (cf. Muttra), 8 i.
Matja (riv.), 366.
Matrei, 43o.
Mauguio, 166.
Mausidj, 243.
Mavrolimni (lac), 177.
Mavromati, 807.
Mavropolamo (riv.), i46.
Mavro-Vouni (mont.), i^q.
Maxéville, 365.
Mayo, 437.
Mazanderân (cf. Masande*
rân), 320.
Mazin, 184.
Mazzara del Vallo, 99.
Méchéria, 86.
Mechernich, 428.
MeckIenb(o)urg, 343.
Mecque (La), 37, 297.
Mecseg (mont.), 429.
Mèdes (Cap des), 433.
Médina-Sidonia, 362.
Mëdine, 33.
Medjez-el-Bàb, 198.
Mëdoc, 356.
Medolino, 437.
Meerlo, 43 1«
Mégalo-Khorio, 307.
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
557
Mégalo-Vouno (Béotie),
i38.
Mégalo- Vouno (Phliasie),
261.
Méganisl (tle), 253.
Mégarcbi, 100.
Mégaspilaeon, 268.
Mehadia, 43o.
Mehadika, 43o.
Méhédia (Maroc), 82.
Méhendi, 187, 222.
Mekaberah, 100.
Meknesa (cf. Méquinez),
188, 193, 194.
Meknessa, igS, ig^.
Mé-Kong (fl.), i85.
Méléda (ïlc), 327.
Melilli, 100.
Mélissa (cap), 179.
Mélissa (mont), 207.
Meloîk, 278, 489.
Meloria, 90.
Mellsch, 432.
Melun, 432.
Membidj, 242.
Membrilla, 288.
Memel (riv.), 472-
Mémorîyé-Kalé, 248, 249.
Mé.nam(fl.), 184, i85, 186.
Mcndéli, 137.
Mendhenitsa, 271, n. i.
MeodiciDo, 327.
Mengli (cf. Issam).
Menjibar, 419.
Menzaieh, i53.
Meppen, 209.
Méquinenza, 442*
Méquinez (cf. Meknesa), 194-
Mera(o)ui, i3, i58, ig^î.
Mer 'asch, 2o5.
Mérida, 4oo, 4o3.
Mcrkès-Sou (riv.), i5G.
Merlera (cf. Ërikousi), 2^7.
Mer Morte (Criméo), 264*
Mer Morte (Palestine), 188,
26O.
Mer Noire, 4, 7, 8-9, 193,
2i3, 271.
Mcniye, 42 0.
Mer Rouge, 103, 193.
Mersa-Hali, 19G.
Mers-e!-Kébir, 1 10.
Mersey (riv.), 367.
Mersifoûn, Mersivàii, 3o(».
3l2.
Mcrsîn-Sou (riv.), i^O.
Mersivân (cf. Mei-sifoùn).
Mértola, 437.
Merv, 123 et note, 12/1, 288.
Meschedi-Sâr^ 99.
Mîtchcislown Caves, 426.
Meskené, 289.
Mit Kalder, 377.
Messapos, 191.
Mittri, 126.
Messara, 202, 207, 25o.
Mizen-Head, 44o-
Messène, 207.
Modena, Modène, 214, 328,
Messénie, 6.
420, 437.
Messine, 307, 3a i.
Modhi, 248,
Mesta (piv.), i35.
Modigliana, 437.
Mestassa, 181.
Moghar, 86.
Metaponto, 327.
Mogbat Betscbe, 237.
Mételin, i3i, 3i3, 343.
Moglena, 190.
Méthaaa, 307.
Moha, 35o.
Méthoni, 278.
Mohacs, 353.
Métsovo, 194.
Mohammeré (cf. EI-Moham-
Metz, 457.
meré).
Meuse (riv.), 216.
Moistroka (mont), 4a6-
Meyadîn, 6.
Mojgrad, 167.
Mezara, 99.
Mola di Bari, 2o5.
Mézour-Dagb (mont.), 90.
Monaco, 435.
Mezzo (île), 449-
Mondego (riv.), 436.
Miàmâs, 3o8.
Monesterio, 393.
Middleby Kirk, 369.
Monforte de Lemos, 42 1>
Midès, 100.
Mon-Kay, 98.
Midia, 22, iSg.
Monsanto, ^ji.
Midiàn, 3oG.
Monserrat (cf. Montseirat),
xMidullu (cf. Mylilini), 3o8.
194-
Mignone (riv.), 435.
Montalba, 422.
Mijarès (riv.), 421.
Montalban, 35 1, 421.
Miknasa (cf. Meknesa), 188,
Montaibo, 422.
igi-
monte = montagne (cf. aux
Milan, 43 1.
divers noms).
Milan-Keuî, 283.
Monte Argentario, 36o.
Milano, 43 1.
Monte Bessun, 371.
Milanovacz, 473.
Monte Bianco, 2o5, 35o.
Mila8(so), i33, 182,
Monte-Ceraso, i34.
Milgha, 109.
Mont^^hristo, 184.
Miiianah, 112.
Monte d'Oro, 384.
Mil-i-Farhad, 3o.
Montélimar, 364-
Miljada, 162.
Montemesola, 164.
Minara, 102.
Monte Reisa, 266.
Minasyn, i3o.
Monte San-Giuliano, 32 ^(.
Minho (fl.), i5, 358, 364,
Monte Sissone, 178.
421, 435, 483.
Montiel, 194.
M inorque (île), 427.
Monti Sibillini, 249.
Mios, 369.
Montoro, 89, 398.
Mirabello (golfe), 97.
Montserrat (cf. Monserrat),
Miraka, 214.
194-
Miramas, 43o, 481.
Monza, i35.
Miri (cf. Makri), 278.
Monzon, 432, 480.
mirsa = port, 207, 232.
Moraleja, 432.
Mirsa-Bérissa, 207.
Morawa (riv.), 396, 4^8,
Mirsa-Dérésa, 194.
444.
Misa (riv.), 21 3, 465.
Moray Firlh, 110, 424-
Misini, 396.
Morcenx, 216.
Mismiyé (cf. EUMismijc),
Moron, 366.
3i8.
Morte Bay, 436.
Missis, i58, i63.
Morte Point, 436.
Missolonghi, 3i3.
Morthœ, 436.
Mitchelstown, 426.
Mosqucruela, 44^*
Mosso (peuple), 180.
Môssoul, 296, 3o2, 307.
Motilla del Palancar, 328.
Motrului, 354.
Mdttling, 434.
M(o)uamba-Mkouou, 168.
Moudjamber, 99.
M(o)ud(o)url(o)u, Moudre-
ni, 307.
Mouglitch, 26.
Mouiialitcb, 436.
Moukès, 95.
Moulins, 4o6.
Mouloudja (riv.), 91.
Moun (riv.) [cf. MandJ, 3iG.
Mountefll, 3 16.
Mour (riv.), 439.
Moura, 374, 419, 466.
Mourad-Tchaï (fl.), 177.
Mourâo, 419.
Mourous (lac), 429.
Mousch, 170.
M(o)uth, 341.
Moutiers, 371.
Mouzyn-Kalessl, 176.
Much, 355.
Muga (riv.), 356.
Mui-dong (cap), 186.
Mû» (lie de), 427, 457.
Miinchen, Munich, 435.
Mûnchen-Gladbach, 4o6.
Muong-Krat, i85.
Murcie, 4i3.
Mupo (cap), 435.
Musmus, i56.
Mûssen, 433.
Muttra, Mathoura, 86.
Mylopotamo (riv.), 74.
Mytho, 98.
Mytilène, Mytilini (île et
ville) [cf. Midullu], i3i,
3o8.
Mytilinoûs, i53.
N
Naasso, i32.
Nabâo (riv.). 465.
Nabeod (riv. et ville) [cf.
Naibaod], 239 et note.
Nabk-el-Ghrab, gS.
nad = fleuve, 1 10.
nagar, 12, 86, 107, 217.
Nagar, 12, 98.
Nagara, 218.
Nagarkoil, 86.
Nagira, 271.
Nagy-Banya, 167.
Nagy-Kata, 376.
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558
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
NahP-Balîkh (cf. Nalip-Bé-
Ifkh), II 6.
Nahr^Baradà, 5o.
Nahr-Bélîkh (Belich) [cf.
Nahi^Balîkh], 90, i45.
Nahp-Bejrouth, 86.
Nahr-el-Awadsch, iio.
Nahr-el-Litâni, 268.
Nahr Iskanderoûné, 0.
Nahr-Khftboûr, 116, 117.
Nahi^Sftlih, 168.
Naiband (Nahend), 289.
Naîlloux, 4oo*
Naix-aux-Forges, 438.
Naix-Gur-Omain, ^^S.
Nakhitschevân, 32 1.
Nalagarh, 107.
Nalou (riv.), i56.
Namur, 889, 4o6 n.
Nanfio, 16.
Naples, 181.
Napoule (La), 472 n.
Narbada (riv.), 285.
Narcea (riv.), i56.
Nareota (et non : Narento),
14, 438, 444.
Nasice, 4>i-
Naso, i34.
Natisone (riv.), i4, 177.
Naupacte, i3i.
Nauplie, 278.
Nausa, 220.
NauBchara, 217.
Naval villar, l^ig.
Navan, 456.
Navarin, 16, 278, 343.
Naver (riv.), 437-
Navia (riv.), 899, 438.
Navlo, 16.
Navlo-Gucul, 16.
NA(o)usa, Naussa, 266.
Naxia, Naxo8(lle), 159, i63.
Nayân, 227.
Nayland, 355.
Nazii, 182.
Neath, 439.
Nëbel-Kédim, 341.
Nébi-M(o)ûsa, 266.
Neckar (riv.), 472 et noie.
Necr, 38 1.
Néfez-Kcui, 475.
Négrepont, 271.
Nékhlé, 328.
Német-Bogsan, 368.
NémetrSzôlgyën, 469.
Nemousa (Ile) [cf. Limosa,
Linosa], i55.
Nemroûd (cf. Nimroûd),
202.
Nenezi, Nenizi, i35, 289.
Néokhori, 162.
Nera (nv.), 11 o, 437.
Nervesa, 194.
Neso, 143.
Nesso, i35.
Neudoif, 392.
Neuenbeken, 432.
Neufchàtel, 435, 44o.
Neu-Finkenstein, 42O.
Neuhâusel (cf. Ersekujvâr),
36i.
Neum, 444*
Neumarkt, 44o.
Neurins (riv.), 484-
Ne vers, 407 •
Nevsa, 235.
Nevschcher, 129.
Newark, 428.
Newrhaven, 4ii-
Nicastro, 17.
Nice, 383, 439. ^
Nicosia, 17, 34-
Nicolera, 17.
Nic(o)ulitei, 871.
Nidjé (-Planina), 220.
Niebla, 4' 3.
Nierge»-Ujfalu, 44o*
Nievenheim, 4)o.
Niffer, 82.
Nigdé, 162, i64-
Niger-Kuora (riv.), 181.
Nigre, 271.
Nih, 124.
Nîha, 219.
Nîhà (cf. TdmAt).
Nikaria (tle), 16, 190, 307,
343.
[Nikitza, 278, 281.]
Nikopol, 7, 463.
Nil blanc (fl.), 207.
Nil bleu (fl.), 193, 194.
Ntmes, i65, 432.
Nimroûd (cf. Nemroûd),
3o3.
Nio, 17.
Niràb, loi.
Nisa, 21 3.
Nisab, 196, 212.
Niscb, 147, 43o.
Nissa, 207.
Nith (tïv.), 4ii.
Ni(t)8ch, 17.
Nilz (riv.), 44 '•
Nivitsa MasAaliotes, Nivit-
za, 322.
Nizib, 280.
Nizvoro, 17.
Nmàra, 101.
Nobarân, 121.
Nong-Son (riv.), 186.
Norcia, 249.
Nordlingen, 457.
Norf, 44o.
Norfolk, 475.
Nôroud(e)sàr, 244.
Norlh Cerney, 878, 897.
Norlh-Tynp, 409.
Nouan-le-Fuselier, 44© .
Noun (cap), iSg.
Novare, 44o«
Novesso, i35.
Novigrad, 44 »•
Noya, 887, 440.
Nsébtn, 280.
Nure, 44» •
Nykôping, 343.
Obé, loi.
Obei^-LoiUch, 438.
Obrenovac, 43 1.
Obrovacz, 36o.
Océanie, 884 sqq.
Ochrida, 870.
Ocionz, 36 1.
Oder (fl.), 467.
Oderzo, 444-
Odessa, 198.
bdiel (riv.), 425, 443.
Oeren, 287.
Oetting, 484.
Of-déré, i52, 25 1.
Oglio (riv.), 887.
Ohar, 94.
Oise (riv.), 109.
Oistrica, 877.
Ojen, 242.
Olesa (de Monserrat), 194,
197-
Oliva, 880, 44 1.
Oliveri, 821.
Olmeto, 449*
Olmos, 359.
Oloron, 4i4-
Oloudja (?), 287.
Ollu (riv.), 225, 853.
Olvera, 436.
Oman, 34) 286.
Om-déressa, 198.
Omdurman, 108.
Omessa, 198.
Oppido, 827.
Oran, 207.
Orange, 848.
Orb (riv.), 421.
Orbelello, 214, 228.
Orbey, 45o.
Orbo, 459.
Orco (riv.), 444*
Orense, 421.
Orgcsa (riv.), 194.
Orgiva, 4i4*
Oria, 290.
Oriechovo, 456.
Orihuela, 478.
Oriseî (Fiume d*), 882.
Orissa, 207.
Oristano, 255.
Orkney (îles), 348, 4^2.
Ormara, 38, 201.
Ormuz (cf. Hormus), 176,
212.
Ormylia, 28, i58.
Orne (riv.), 448.
Oropesa, 195, 197.
Orosei, 882.
Oroum, i4i.
Orso, 157.
Orsor, 101, 280, 809.
Orsova, 478.
Oriadja, 274.
Ortegal (cap), 859, 48f>,
445.
Ortigueira, 859.
Osa (riv.), 224.
Osch, 295 n.
Osera, 444*
Osi, 445.
Osjek (cf. Esseg), 229.
Osma, 36o.
OsraÂndjik, 812.
Osmington, 887.
Osning (mont.), 482.
Os(o)um (riv.), 157, 357.
Ossa (Sierra d'), 21 5,
Ossun, 88.
Ossiina, 178.
Osliglia, 4io.
Oslrow, 897.
Oslrowo, 220.
Olley, 457.
Oto£ac, 359.
Ouiogen, 424> 457.
Ouadi-Ajoûn-Moûsa, 266.
Ouadi-el-Kasab, 296.
Ouadi Feiràn, 106.
Ouadi-Iabid (cf. Bach-).
Ouadi-Iâbis (ruisseau), i4^-'
Ouadi Mousa, 266.
Ouadi-Semsem (riv.), 258.
Ouarach, 297.
Ouarghàn, WarghAn, 290.
Oued-Djemaa, Oued-Djcm-
mi, 110.
Oued-Draa, i56, 159, 170.
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
559
Oued cl Agara el Remla,
87.
Oued-el-Asch, 196.
Oued-el-Hasâ, 188.
Oued el Kébir, m.
Oued-el-Kous, 159.
Oucd-el-Malih, ii6n., 117.
Oued-el-Massa, 180, 181.
Qued-en-Nessa, 193.
Oued es Schekka, 178.
Oued-Gerias, 178.
Oued-HaourAn, 90.
Oued-Hasas:i, 188.
Oued-Kert, 91.
Oued Koureiyé, 182.
Oued Ksob, 207.
Oued-Medjerda, 227.
Oued-Messa, 198.
Oued-Msoun^ 91.
Oued Oum-erwRebia, 239.
Oued-Sa£-Saf, i58.
Oued-Sahel, 98.
Ouerdi, 117.
Ouessnut, 364.
Ouelta, 126.
Ouillis, 243.
Oujjain, Ujjaio, 809.
Ouia(s)h, 186.
oulou, 277.
Ouloubad, 277.
Oulou-Bourlou, 264, 286.
Oulx, 442.
Ourarn-Dcbérâr, 95.
Oumin-LAkis, 262.
Ouru-Hegeiba, 117.
Ouokra, Wukrah, 234-
Oural (mont., au nord-est
de la mer Ca&fpienne, et
à l'ouest du lac Baïkal),
88, i5o.
Oural (fl.), i5o.
Ourfa (cf. Houha), 96, 189,
3io.
Ourloudja, 237.
Ourmi, 288, 299.
Ouroungouscb, 3 12.
Ourous(ch)-Keui , 271 n.,
280.
Ousgen, 296 n.
Outifïena, 363.
ova = plaine, 3i4.
Ovadjik, 187, 3i4.
Ovceca, 877.
Overborouyh, 871.
Oviedo, 446.
Ovrio-Kastro, 47, 198.
Oyarzoun, 170, 175, 178,
442.
Ozon, 38.
Pach, 452.
Pachino, 290.
Pacifique (océan), 384 s<IT-
Padaran (cap), i85.
Padoue, W, 486.
Padra, 112.
Padrington, 45o.
Padron, 4 16, 4 19*
Paein-KotuI, 99.
Pago (tic), 388.
Pahang (rîv.), 80.
Pairi (riv.), 102.
Paitban, loi.
Pak-nam, i84, i85.
Pakschmaktchi, 842.
Palœo, 100.
[Palœo-Faka, 9.]
Palœo-Kastro, 98.
Palaeokastro de Stala, 86.
PalfiBokitrb, 277.
Palseo^Mageron, 100.
Palaeo-Phanaro, 288.
Pulancia (riv.), 460.
Palanga, 102.
Palangan, 290.
Palanka, 147.
Palar, 87.
Palas (Inde), 186.
Palas (Turquie d'Europe),
278.
Palasa, 188, 810.
Palatia, 9.
Palatitza, 2^Z.
Palazzago, 447*
Palazzo, 447»
Palazzolo, 447-
Palcini, 473.
Palencia, 890, 4*5.
Palestine, 829.
Palidoro, Polidoro, 817.
Paliuri, 26.
Palîzzi, 240.
Patina dei Hio, 895.
Palo, 168.
Palos (Gap de), 463.
Palou, 309.
Pamiers, 867.
Pamisos (riv.), 149.
Pampelune, 170, 194.
Pampilhosa, 224.
Panados, Paniso, 279.
P^Kiaghia Nèsiotissa, i43.
naro (riv.), 25, 447 •
Panduah, 186.
Pangia (île), 266.
Paniso, Panados, i5o, 279.
Pannerden, 209.
Pantalica, 187.
Pantano, 287.
Panteleemoa (riv.), 181,
180.
Panteleousa, Kandeleûsa
(île), 261, 266.
Pantelleria (île), 85.
Panticosa, 22).
Pantscber, 882.
Papadoula, 262.
Papas (cap), iSg.
Paradis terrestre, S33.
Parch, 3ii n.
Parenzo, 448.
Paris, 448.
Parkbal (monts), 106, 81 3.
Parlassàn, 180.
Parma (riv.), 448.
Parme, 207, 448, 473.
Paros (tie), 192.
Parpanta, 259.^
parsa, 282.
Parsa, 288.
Partabgarb, 108.
Partenkircheo, 448.
Parthen, 448.
Partnach (riv.), 448.
Partnacb Klamm, 448.
Parvataka, 811.
Pasajes, 427-
Pascbat, 80.
Pas de Calais, 4^4 •
Pas-des-Lanciers, 43o.
Pasinan, 449-
Paspargon (île), 256.
Passarowitz(cf. Pozarevac),
428.
Passau, 866 (Pussau, faute
d'impression).
Passo, 182.
Patarika Kamen, 882.
Patk(o)uh, 108.
Patulele, 458.
Pau, 868.
Pau-teu, 149.
Pavie, 429.
Pavlo-Keui, 279,
Paximadhia (îles), 25o.
Paxos (comme nom mo-
derne), 160, i63.
Pecs, 470-
Pedaso, 184.
Pedias, i3i.
Pego, 420.
Pek(riv.), 45 1.
Pékan, 80.
Pé-Kiang (fl.), 98 el note.
Pelagosa (île), 224, 2t)3.
Pelât (mont), 383.
Pé-ling, 90.
Pelvoux (mont), 4o8.
Penaflel, 439.
Peûaflor, 859, 4i3.
Pefias (Cap de), 385, 447-
Pénée (riv.), 210.
Pcniscola, 25o.
Penmark, 870.
Péra (Chypre), 181.
Perecsen, 167.
Pergousa, 266.
Perigousa, 26^), 267.
Péringary, 112.
Périvolia, 187.
Perosa Argentina, 22 i.
Perpignan, 476.
Perse, 2.
Penh, 444.
Perl(o)u8a, 266.
Pertuso (monte), i58.
Pesa (riv.), 195.
Pescara, 886.
Peschavar, Peschawar, ♦*,
217.
Pesth, 879.
Pétala, 102.
Peterwardein, 898.
Petit-Bassas, 180.
Pctkum, 209.
Pétra, 258.
Pétra-Kalë, 174.
Petralia Soprana, 33o.
Petralia Sottana, 33o.
Petropoli, 348.
Petroutz, 449.
Petsch, Ipek, 7, 248.
Pettau, 421.
Pevensey, 355.
Pëzenas, 45 1.
pflanze, 472.
Phanagori, 91 n.
Phanârion, 84.
Phanik, 259.
Phan-rang, i85.
Pharmakonisi (île), 254.
Pbilippeville, 284.
Philippopoli, 9, 245, 277,
^79-.
Phinikia, 179.
Phloriâ, 173, 2^4-
Phonissa, 207.
Piangi-Pane, 45 1.
Pianosa (île), 225, 4^i.
Piave (riv.), 194, 853.
Pic de Berne, 867.
Piedrahita, 446.
Pietra Ligure, 287.
Pilas, 482.
Pilate (mont), 383.
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56o
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Pineîro, f^Tn.
Pingan, 102.
Pioguente, 4^i.
Pirano, 45 1.
Pirates (Iles des), i85.
Pirgardikia, 179.
PiribcïU, iSg.
Pirnatsa (riv.), i49> ^Og.
Piraaz, i3i.
Pisa, igi.
Pisa, Pisc (Italie), 206.
PîschtD (contrée), 3 10.
Pisciatello, 458. ;
PisinOy 453.
Pîsma, 287.
Pite, 25 1.
Pitomaca, 38o.
Pizzo, 4i-
Pizzoli, 322.
Plaisance, 45 1.
Plana (île), 452.
Planier (Ile du), 45 1 n. , 4? i •
Platamona, 27g.
Platana, 180, 221.
Platania, 221.
Platsa, i4g} 2Jg.
Platschkowiza Planina, 326.
Platlcn (lac), Plutlen-See,
176.
Platziotissa, 207.
Plessa, ig3.
Pliassa, 181.
Plymouth, 442*
Pô(û.), 181, 207, 383,42g,
432, 442, 444, 45o, 45i,
455,463,474,475,4»!.
Podgoritza, 3g6.
Po di Primaro, 470.
Po di Volano, 181.
Pogos Poga (?), 16.
Pogradoz, 370.
Pointe de Mignole (cf. Pun-
ta), 479-
Pointe du Raz, 78, 4o8.
Pointe du Van, 4o8.
Pointe Saint-Mathieu, 407-
Poitiers, 2g, 45 1.
Pola, 38i, 452.
Polenza, 452.
Policastro, 160.
Polidoro, Palidoro, 317.
polie, 5, 455.
Pollenza, 452.
Pologne, 38o.
Polyphengo (mont), 261.
Pombal, 465.
Pomègue (île), 433.
Pont-du-Chélif, 5i, 243.
Ponte di Nossa, i5i, 2i4>
Pontc-Tresa, ig'.
Ponliko (îles), i43.
Pontikonisi (île), 84.
Porbandar, 112.
Porchester, 427.
Poric, 48g.
Porîcan, ?(8g.
Porin, 48g.
Poritsch, 48g.
Pornic, 468.
Poronisi (île), io3.
Poronser, 23o.
Poros (île), 260, 3o2.
Porquerolles (île), 433.
port, 4SS.
PorUCros (île), 433.
Porte Dorée, 271.
Portlethen, 453.
Port-Mahon, 427.
Porto (riv.), 21 3, 38G.
Porto Barbato, 304.
Porto-Buso (cf. Buso).
Porto dt Cagaragas, 3go.
Porto Ercole, 223.
Portokhelion, 255.'
Porto Tizzano, 479-
Porto Torres, 177.
Portsca, 427.
Portugal, 425.
Portugalete, 4^2, 425.
Port^Vendres, 454-
Possour, 23o.
Posta di Mesa, ig2.
Potami, i5g.
Polela, 453.
Potenza, 453, 457.
Potrokan(?), 482.
Poulemàn-Sou^ 3i5.
Poura, 87, go n., 3io, 3ii.
Poursak (11.), 436.
Pozarevac , Passarowitz ,
428.
Prag (cf. Prague).
Praga, 467.
Prague, Prag, 456, 467,
489.
Upatao^C (nom moderne),
Prasds, 164.
Prasso, i32.
Prasiis, 164.
Pravec, i5g.
Prawischl, 220.
Prens, i5o.
Presbourg, 355.
Preston, 387.
Preveto, loO.
Pria(?) Lambriaca, 419.
Prinkipo (île), 25 1.
Proddatour, 4>«
Promina (mont), 453.
Promontore (cap), 452.
Proussôs, Prusos, i53, it>4'
Prozor, 421.
Prunelli (riv.), 423.
Prusos (cf. Proussôs).
Pruth (fl.), i3g, 167.
Puebla de Castro, 222.
Pueblo de Tribes, 43g.
Puente de la Reina, 355.
Puerto de S. Cruz, 422.
Puerto de S. Maria, 3g 1.
Puka (mont.), 4oo.
Pundiko (île), 84-
Punta Curza, 384.
Punta deir Alice, 201.
Punta di Mignole (cf. Poin-
te), 386.
Punta d'Izzo(cap)[cf. Izzo],
147.
Punta Labra, 4 18.
Punte de Navca, 43^.
Pussau (a corriger en : Pas-
sau), 366.
Pyrénées (monts), 454«
Pyrgelôs, 204.
Pyrgoi, i83.
Pyrgos, 3i3.
Quang-Ngal, 18O.
Quamero, 402.
Qucrqueville, 3g i.
Quieto (riv.), 43g.
Quiroga, 385.
Raab (riv.), i3, 47, 437.
Rabegh, Rabogh, log.
Rachgoun, 72.
Rachitosa, 225.
Rnchman (cf. Isiklar).
Radd(o)u8n, 266.
Radechan (Radkan), 32.
Radj, 266.
Radjapour, gg.
Radkan, Radechan (cf. Rod-
can), 32, 123.
Radotin, 456.
Rad(o)usa Planina, 266.
Radsjik, 242.
Ragga (cf. Rakka), g8, 1 16,
327, 341.
Ragusa, 2O6, 455.
Rngusa vecchia, 266, 455.
Rahat (riv.), ig3.
Rahovo, 357.
RaT, 120, 121, 122, 2gi.
Raiosa, 225.
Rakka (cf. Ragga), 3\i.
Raklitza, 26g.
Rakousy, 45 i-
Rama (riv.), 421.
Ramijané, 355.
Ramnîcu, 373.
Ràmousé, 1 1 6.
Ram pour, 81.
Rànié, 2g7.
Râpsani, 20^4.
Rasa, 188.
Ras Baris, 216.
Ras Chemaul Bounder, g'|.
Raschîd (Rosette), 323.
Ras Darma, 285.
Ras-Dimas, i58.
Ras Djij(o)uni, ig8.
Ras-ed-Doura, 82,
Ras-el-K(o)ub, ig8.
Ras Espharra(?), 8g, g5.
Ras-es-Saur, g7.
Ras Fasta, 46.
Ras Fortass, 168.
Ras Gahbès, 21 3.
Ras G(o)unse, ig8, 243.
Rashat, i38, 246.
Ras Ibzik, 60.
Ras Istraki, 32g.
Ras Rabis, 173.
Ratibor, 370.
Ratnagiri, gg.
Ratonneau (île), 433.
Ravenne, 3i3, 386, 455.
Râzàn, 236.
Razgrad, 6.
Reading, 375.
Recanati, 457.
Recco, 4oï, 457.
Rédésiyé, 68.
[Regenagalia, 4 19-]
Reggio, 33o.
Reikiavik, 474-
Rendina, 257.
Renoso (Monte), i5i.
Resàfa, Resapha, 2g2 et
noie.
Reschkar, io3.
Résina, 204.
Restàn, 258.
Reth, 35g, 448.
Rethymno, 160.
Rétsani, 20^-
Rettel, 457.
Retz, 454.
Rhee (riv.), 376.
Rhin (fl.), 377, 4<>9, 45 '|,
486.
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« INDICES » ALPHABÉTIQUES
56 1
Rhinia, 261.
Rhône (fl.), i43, 456, 458.
Rianjoy 4' 9*
Rîans, 33o.
Ribble (riv.), 367.
Ribchester, 871.
Riedau, 4^5.
Riedlingen, 457.
Rieka-Gornja, 4i5.
Riese, 457*
Rif (mont.), 82 n.
Rigosa, 225.
Rig(o)usa, 267.
Rimini, 36o.
Rindern, 36o,
Rio-Tinto, i4o, 432.
Riou (île), 433.
Ripa (riv.), 475.
Risaoo, 178, 455, 457.
Risingham, 409.
Risokarpasso, 182, i34.
Rissam, 286.
Ritzingeu, 457*
Riva, i44-
Riva-Sou (riv.), i44.
Riviotisa, 218.
Rizé, 178.
Rizokarpasos (cf. Riso-).
Roa, 464-
Robat (non : Rohal)-i-
Schah-Bed, 124.
Robat-Kérim, 121.
Robat-Tschah- B a i o t s c h ,
287.
Robilante, 458.
Robine (riv.), 458.
Robogh, 458.
Roca (Cap da), 898, 427.
Rocca Cantecano, 38o.
Rocheslcr, 871, 897.
Roda, 458.
Roda (La), 862.
Rodcan (cf. Radkan), 128.
Rodosto, 278, 279, 280.
Rogani (mont), 126.
Roksoum, 170.
Roman, 455.
Roman-Bogsân, 368.
Romanie, 271.
Roman Wall, 870.
Rome, 488 n.
Ronda la Vieja, 848.
Rosas, 270, 455 n., 458.
Rosette (Raschîd), 823.
Rosignano, 455.
Rossa (île), 21 5.
Rossa (Grolta), 21 5.
Ross-shire, 878.
Rostow, 6.
Rottenbupg, 472 et note.
Rotlenmann, 473.
Rotlweil, 457.
Roubaud (île), 433.
R(o)udbar, 291.
Roudehân, 121.
Rouen, 872, 458.
Rouha (cf. Ourfa), 3 10.
Roumanie, 6, 7, 188, 225,
4890.
Roumélie, 6.
Roum-Kalé, 842.
Roummel (riv.), 1 1 1 .
Rodphias (riv.), 298.
Rousse (Ile), 458.
Routscbouk, 458.
Rovigno, 4-^9.
Rnbicone (riv.), 4^8.
Rudopolié, 455.
Rudunich, 455.
Ruginosa, 225.
Ruidera, 420.
Ru m, 457.
Russie, 6, 271,
Russo, i58.
Rutland, 428.
Ruttgen, 457.
S
Saba, 100.
Sabah, 108.
Sabandja, 287.
Sabhar, io3.
Sacbntn, 294.
Sachpas, 274.
Sacra tif (cap), 160,
Sadad, 8.
Sadaïtsch (riv.), 198.
Sadao (riv.) [cf. Sado], 875.
Sadat, 125.
Sado, Sadao (riv.), 875.
SafÂ, 182.
Safarambolou, 46 1.
Sagro (cap), 887.
Sagunto-Murviedro, 46o.
Sahag(o)un, 864, 4i5.
Saiban, 285.
Saïda, 219, 258, 264.
Saïhoun (riv.), i6o.
SainUËtienne, San-Stepha-
no, 280.
Saint-Florent (Golfe de),
374.
Saint-Gilles, 854.
Saint-Honorat (Ile), 45 1.
Saint - Honoré - les - Bains,
439.
Saint-Ives, 897.
Saint - Jean - d'Acre , 264 ,
272.
Saint-Jean-Pied-de-Port,
438.
Saint-Julien, 894.
Saint-Louiâ de Carthage,
229.
Saint-Parizc-Ie-Chàtel, 407.
Saint- Sébastien, 225, 43 1,
436.
Saint-Servan, 456.
Saint - Thibéry - sur - THé -
rault, 884.
Saint-Tropez, 472 n.
Saint- Vincent (cap), 898,
459.
Saïrd, io4'
Saja (riv.), 462.
Sakaria (fil.), 162, 854, 436.
SakieU-el-Abd, 82.
Sakird, i25.
Salaftonisi, 264.
Sala-i-Gomez (île), 336.
Salamanque, 209, 224, 892,
399.
Salavicza, 857.
Salerne, i58.
Salice Saientîno, 38o.
Saline, 886.
Salins, 871.
Salmone (cap), 179.
Salomon (mont), 842.
Salona, 198.
Salonique, 5, 6, 271, 276,
279, 281, 843.
Salses (étang et ville), 421.
Salso, 157, 168 n.
Salso Maggiore, 167.
Salvore, 469.
Salzbourg, 4o5, 407.
Sama, 147.
Samachow, 209.
Samanpour, 87.
SaîûAoué, 219.
Samara (Russie), io3.
Samara (Abyssinie), io5.
Samarkande, 284, 292.
Samarra, 227.
Sambiase, 192.
Sambre (riv.), 486.
Samodivec (mont), 159.
Samos (de Céphallénie),
257-
Saœsoûn, 8, i48, 170, 218,
266, 293, 296, 802.
Samsoun-Kalé, 818.
San Carlos de la Rapita,
476.
San Ciprian, 385.
Sandani, 8.
Sande, 167.
San-Domingo, i4o.
Sandykli, 161.
San-el-Hagar, i53.
Sanga-Dib, 826.
San Gines de la lara, 478.
San-Giorgio, 368.
Sangûesa, 194, 195.
Sankt-Egid, 849.
S(ankt) Georgen, 428.
San Lorenzo in Campo,
187, 471.
Sanlùcar, 4i7-
San Lùcar de Barrameda,
398.
San-Mateo, 4» 5.
San Miguel de Salinas, 478.
San-Roque, i4o.
San Servolo, 470.
San - Stefano ( cf. Saint -
Etienne), 280.
Santa Agata Militello, 229.
Santal-Parganas, 180.
Santa Manza (Golfe de),
2o5, 35o, 447.
Santa Maria di Lecodia,
1O7, 195.
Santa Maria dl Nabia, 34 N
Sauta Maria SIcbè, 435.
Santander, 224, 225, 355,
434 n.
Santa Severa, 196.
Santa Severina, 38 o.
Santé Petronelle, 878.
Santhia, 46 1-
Santi-Petri (Ile de), i44.
Santiponce, l\\'].
S(anlo) Feliu de Llobregat,
459.
Santon, 87.
Santona, 855 à 856.
Santorin, 16.
Santo Thyrso, 157.
San Viltorino, 822.
Saône (riv.), 108, 848,858.
Saour, 104.
Sapbar, 59.
Sar, 201, 216.
Sàr, 36.
Sara, Zara (Arménie) [cf.
Zara], 84, 87, 46.
Sara (Inde), 102.
Saradjik, 812.
Sarafscbftn, 292.
Saragosse, -ossa, igô, 21 5,
24^, 4^0-
Sarajevo, 870.
Saratcb, 287.
86
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562
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Sarawàn, 3 19.
Sarhoûn (cf. Seihoùn).
Sari, 108.
Sari d'Orcino, 386, 423.
Sari-Keui, i54.
Sari-Saki-Sou (riv.), i56.
SaivKala, 96, 104.
Saroubas, 4^8.
Sarrîa, 33o.
Sarse, i56.
Sart, 282, 291.
Sartch&n-Sou, 3i3.
Sarthe (riv.), 443.
Sasa, 188.
Saseno, lyO.
Sassa, 181.
Sasso, i32.
Sassou, 171.
Sa8(s)oûn (mont), 170.
Sa tour, 82.
Sau (Q.) [cf. Save].
Saubusse, 4^5, 4^8.
Sautpoura^ 222.
Save, Sau (fl.), 21 3, 265,
4i4, 438, 462, 466, 484.
Savio (riv.), 4^6, 462.
Savoie, 44 !•
Savone, 4^9-
Sawar, ii3.
Sax, 212.
Scanderbeg (a. d'h.), 6.
Scardona, 462.
Scarpanlo, 8, 24>
Schaar, 234*
Schabbàs, i83.
Schabbàs-el-Milh, i83.
Schabbkhàné-kara-hissâr,
309.
Scha'bs(c)hi.Khâné, 286.
Schafelar, i54*
Schaggera, 91.
Schàhoô, 288.
Schakaschèm, 3i4>
Schakova-Kos(s)a, 214.
Scham, 280.
Schardja, Scharka, 280.
Schârisch, 212.
Scharka, Schardja, Char-
kah, 280.
Schar Planina, 462.
Schatl-el-Arâb (cf. Ch-), 26.
Schalt-el-Gobân, 286, 3oo.
Schehr Baksch, 287.
Scheich-OtmÂn, 286.
Scheikhàn, 291.
Schelestadl (cf. Schlett^-
stadt).
Schemacha, 4o-
Schémâmtz, i45.
Schemdinàn, 802.
Schendy, 100.
Schërîfàb&d, 122.
Schérisebs, 284.
Schérischkhân, 288.
Schetteri, 296 n.
Schibam, 285.
Schilé, 8.
Schili (cf. Kilia), 288.
SchiQ(o)(isa (ile), 262, 267.
Schintschë, 286, 288, 276,
281.
Schirvân, 128, 3 16.
Schiso (cap), i5o.
Schkoumbi (riv.) [cf.
Scoumbi], i65, 4o6, 4^2.
Schlei (riv.), i65.
Schleswig-Holstein, 348.
Schlett-stadt, Schelestadt,
409.
Schorak, i25.
Schorawak, 819.
Schoreguel, 816.
Schoungouscb, 269.
Sch(o)urab, 295,
Schouschter, 298.
Schliplié, 5.
Schûttenhofen, 472*
Scilly, Soriingue8(iles), 249,
881, 469, 473.
Scio, 9.
Scodra, 4^2.
Scoumbi, Schkoumbi, I»-
campi, 5.
Scrivia (riv.), 443.
Scutari (cf. Skutari), io3,
277, 280, 4i8.
Seausa, 267.
Sébastopol, 178.
Sebbé, 57, 198.
Sébou (riv.), 82.
Secchia (riv.), 4o3, 428,
464.
Seda, 347.
SédiUBahr, 247.
Sedjislàn, Sedschistâo (cf.
Séist&a), 59, 284, 291.
Sédrata, 187.
Séfadjé (île), 3 14.
Séfid-Roûd, 47.
Segarra, Seyarra, 104.
Ségorbe, 464*
Segre (riv.), 188, 194, 442,
468, 473.
Segrshé, 467.
Seifâbàd, 292.
SeihoÛD, 19, 28 (et non :
Sarhoûo), 82.
Seille (riv.), 429.
Sein (De de), 78, 465, 469.
SéïstÀQ (cf. Sedjistàu), 66,
67, 284, 291.
Selangor, io3.
Sélitsani, 204.
Selkirk, 871.
Séméoi (riv.), 157.
Sémisché, i49» 286.
Semlin, 88, 452, 469.
Semné, 218.
SempQingen, 472.
Senez, 461.
Sénia (riv.), 878.
Senomat, ^Bg,
Sepulvedo, 4i4*
Serachs (Alt^), 128 n.
Séraï-Keui, 84.
Serasa, 188.
Serchio (riv.), 108.
Sere(i)s, 288.
Seremban, 97.
Sérès, 207, 218, 252, 272,
278, 280, 406.
Seresek, 287.
Sereth, Sireth, Siretu (riv.),
182, 189, 225, 473.
Sërik, 28.
Séroudj, 116.
Serpa, 432.
Serraggio, 466.
Serves Bouroun (cap), 189.
Servola, 470 •
Sesa, 195.
Seskli (île), 253.
Sessa, 193.
Sestri Levante, 479»
Sétha, 108.
Sëtif, 22.
Seuil de Tarvis, 4? 4»
Seukleo, Seuluo, 189.
Sevem (riv.), 43 1, 459»
Séville, 417, 444, 445.
Seyarra, Segarra, io4.
Séyid'Mésour, 90.
Sezze, 33o.
Sfax, 88, 187.
S cira, 118.
S haj M h a m pour, 8 1 .
Sh.'iotiOQ (riv.), 424.
Shcn-Si, 90.
Shetland (îles), 848, 478.
Shiriey, 887.
Shljeb (mont.), 463.
Sholapour, 265.
Shropshire, 871, 43 1.
Sialkot, 206.
Siam (Golfe de), 184.
Siaret, loi.
Siaret Hadji, 1 1 2.
Sîaret-î-Khodja-Roschân ,
112.
Siculiana, '392.
Sidek, 81 5.
Sidero-Kastro, 86.
Siderous limèn, 178.
sidi (titre), 258.
Sidi Abd el Kader el Gilani,
112.
Stdî-Aïssa, 206, 207, 289.
Sidi-Daoud, 172.
Sidi-Ghâzi, 258.
Sidi-Youssef, 90.
Sieben-Gebirge, 456.
Siena, Sienne, 465.
Sierra Constantino, 33 1.
Sierra de Alhama, 4i3.
Sierra de Arâlar, 35o, 861.
Sierra de Lousa, 266.
Sierra de Mijas, 43o.
Sierra Leone, 182.
Sierra Morena, 288, 429.
Sigean (Étang de), 458.
Sighama, 99.
Sigli (cap), 178.
Sigijenza, 487.
Sihoa, 292.
Sihora, 104.
Sîkalistria (mont.), 21 4*
Sikhandarpour, 81.
Silchester, 875.
Sile (riv.), 853.
Siiësie, 880.
Sîlivri, 280.
Sill (riv,), 43o.
Silleiro (cap), 44^*
Siiouân, 817.
Simancas, 466.
Simissa, 207.
Sinaï (mont), 266.
Sinason, Sinasos, i85, 169,
3i4.
Sinau, 386.
Sind (Q.), 9 n., 22, 126.
Sindères, 216.
Sindjâr (cf. Beled-Sindjàr).
Sinigaglia, 218, 4^4, 465.
Sinj, 385, 469.
Sinôb, 296.
Sion, 463.
Sira, i83.
Siracusa , Syracuse , 1 48 ,
264.
Siresa, 438.
Sireth, Siretu, Sereth (riv.),
43, 473.
Sirokibrieg, 4^9 ^-
Sirt, 147.
Sirtmash, 184.
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« INDICES X) ALPHABÉTIQUES
563
Sîsa-Gora (mont), 21 3,
Sisak (cf. Sissek).
Sisarg^s (îles), 38 1, 44^>
48Î.
Sissa, 207,
Sissek, Sisak, 266, 443» 464*
Sitanos, g n., 35.
Sitapour, 81, 87.
Sitqes, 464.
Silia, 207.
Sivas, Siwâs, 6, 91, 100,
io5, 182, 38o.
Sivri-Hissftr, 43o.
Skala de Haghios Andréas,
297-
Skandérîyé, 6.
Skanderoûna, 6.
Skardamoula, 24*
Skinosa, 226.
Skodr.i, 43o.
2/oivià (nom moderne), 85.
Skutari, Scutari, 43o, 462.
Skye (île), 462.
Slankamcn, 168.
Sleaford, 382.
Siigo, 456.
Sliven, 5.
Slivlié, 461.
SHvnica, 432.
Sraederevo, 428, 429-
Smichow, 489.
Smîlde, 209.
Smiljan, 4i6.
Smint, 341.
Smyrne, 4-
Snegpolié, 9.
Soborsin, 469.
Sobràn, 106.
Sochos (cf. Sokhos), 33o.
Soc-trang, i85.
Sodow, 467.
Sofia, Sredek, 268, 432, 406.
Sogd, Soughda, 60, 292.
Sohâr, 94.
Sohela, io5.
Sokhos, Sochos, 33o.
Sokolec, 159.
Solakiy, 25 1.
Sololhurn, 45o.
Solta (île), 443.
Solvay Firlh, 465.
Soma, 3oi.
Somalis (peuple), 3i.
Somma (mont), 181.
Somme (riv.), io3.
Song-Ba, 186.
Song-Darang, i85-i86.
Song-Koï (riv.), 107.
Sopso, i63.
Sera, i|8.
Sorath, 317.
Soria, 328.
Sorlingues, Scilly (tles), 249,
38 1, 473.
Soros, i4i-
Sorrente, i8i.
Sorso, 157.
Sort, 473.
Sos, 470.
Sotin, 391.
Sotk, 3 16.
Souat (riv.) [cf. Swat], gS.
sou-batàn, 257 n.
S(o)udhena, i65, 292.
Soudjak, Soudzak, io5.
Soughda, Sogd, 60, 292.
S(o)ugh(o)ur-Ova, 3i4.
SougutF-Gueul, 3o5.
S(o)uho, Sochos, Sokhos,
33o.
Souk, 95.
Souk-el-Krâmis, 206.
Soûk-el-Scheyoûk, 325.
Soulc (?), 88.
Souleimàn-Dagh (mont.),
126.
Soulina (Bouche de), ]4«
Soulou-Ova, 3 12.
Soultân- (cf. Sultan-).
Sounisa, 21 3, 370.
Soupli, 252.
Soupsa, 245.
Soûr (Tyr), 6, 82.
Soûr (Arabie Déserte), 88,
Soura(?), 88.
Souram, 88.
Sourat(e), Surate, 60, io5.
Sourch, 125.
Sour-Guslan, Sour-Hoslan,
239.
Soûria, 88, 292.
Sourk-Hissâr, 121.
S(o)urmeneh, i52.
Sour-Roslan (cf. Soup-Gus-
lan).
Soûs, Suses, 264*
Sousa (cf. Marsa).
Sousân, 290.
Souschàr, Souscheher,
Souschehir, 309 et note.
Soussc, 46, 175, 187, 241.
Southampton, 387, 427.
South Cerney, 378, 397.
Soutledj (riv.), 67, i56, 327.
Souvla (Péninsule de), 204.
Souza, 473.
Soy, 464. .
Spagna, 26.
Spagne, 25.
Spalato, 207, 35o.
Sperlinga, 34.
Spetsas, Spezzia, 25 1.
Spey (riv.), 482.
Sphakia, 6, 9, xo5 n.
Spilia, 102.
Spinazzino, 470.
Spino, 470.
Spirnazza, i3o.
Squillace, 257.
Sredek, Sofia, 268, 466.
Stagne di Sass(o)u, 171.
Stamboul^ i, 4, 272, 342.
Stanchio, 5.
Stanimaka, 9, 275, 278, 280.
Stanos, 5 n.
Stara-Zagora, 199.
Starigrad, 44^-
Steinach, 47 1<
Stella (riv.), 354.
Stenosa (cf. Tenousa), 225,
246.
Stéphani, 210, 293 et note.
Stever (riv.), 470.
Stora, 82, 234.
Storo, 47 !•
Stouma, 192.
Stour (riv.), 355.
Stowmarket, 469.
Strasbourg, 409.
Straubing, 470.
Strésa, 195.
Strijen (île), 47 »•
Strouga, 370.
Strouma (riv.), 161, 276.
Strovilonisi (île), 259.
Struga, 449.
Stryama (riv.) [cf. Ghiopsa],
245.
Stuhlweissenburg, Székcs-
Fejérvâry, 409.
Stylis, 9, 279.
Stylos, 9.
Suânces, 356, 385.
Subarnarekha (riv.), 96.
Sude (La), 249.
Sueca, 472.
Suez, 266.
Sûlchen, 472 n.
Sulci, 609 472*
Sulé, 88.
Sultân-hissâr, 92, 218.
Sultan-Khàn, i3o.
Sumatra, io3 n.
Summaka, 23.
Sura, 88.
Surate, Sourat(e), 60. •
Surmah, 93.
Susa, Suse (Piémont), 267,
371, 465.
Susà (Tyrol), 267.
Susciano, 4o2.
Sutledj (cf. Soutledj).
Sutri, 293.
Sveti-Gjurgj, 4i5.
Swat, Souat (riv.), 95, 317.
Swirina, 47 1«
Sydha (riv.), 174.
Syracuse, Siracusa, 252,
257, 264.
Syp-Daria (fl.), 295 11.
Szabolcs, 469.
Szegedin, 96, 449.
Szegvar, 96.
Székes-Fejérviiry (cf. Sluhl-
wreissenburg).
Szoreg, 96.
Tab (île), 3oo.
Tabarca, 54, 227.
Tabasîn, 3o3.
Tabbas, Tebbès, 317.
Tabour, 88.
Tadjouz, 187.
Tadl(o)ûza (faute pour Tal-
loûza), 229.
Tadmo(u)r, Tedmour, 89,
3io.
Tafé, 222.
Tafersit, 91.
Tage (H.), 368, 385, 436,
473, 483.
Tagliamento ( riv. ) , 1 8^1 ,
479-
Tajuûa (riv.), 385.
TakemSy i56 n.
Takhino-Gueul, 272, 276,
326.
Tàk-i-Guirra, 119.
Tàki-Kesra, 226.
Takmak, 106.
Talaveira de la Reiua, 195.
Talavo, Taravo (riv.), 423.
Taljau, 298.
Talloûza (non : Tadloùza),
229, 242.
Taman, 180.
Tamasia, i3i.
Tambre' (riv.), io5.
Tamerton, io5.
Tamise (fl.), 194.
Tammaro (riv.), io5.
TamraS, 171.
Tamza, 287.
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564
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Tana (lac), 207, 214.
Tandour, 84.
Tanedo, Taneto, 473*
Tanger, 199, 242, 294.
Tanir, 18.
Tankasi, i58.
Taniaine (mont.), 4oi.
Tantoûra, 4^.
Taor, 475.
Taouergha, 21 3.
Taouilah, Tawilah (tle),
i33.
Taouschànly, i52, 4o4-
Tapé, 449-
Taphos (île), 253.
Ta pli (riv.), 175.
Tara, io5.
Taraboubus (cf. Tripoli
d'Afrique), 21 3.
Taravo, Talavo (riv.), 4^3,
474.
Tarazona, 175.
Tarbes, 483.
Tarente, 33 1.
Tarifa, 242, 432, 482.
Tarmala, 3or.
Tarmys, 180.
Tamow, 379.
Tamowitz, 379.
Tar(o)un, 90 n.
Tar(o)at (tle), 97, 108.
Tarragone, 399, 4"r 458,
474.
Tarrasa, 188, 4oi.
Tarrcga, 354.
Tarso (mont.), 157.
Tarsoun, 238.
Tarsoûs, 54, i56.
Tartaro (riv.), 474*
Tarvis, 474-
[Tarzi, nom indigène anti-
que, 23 1.]
Tasa, 188.
Tasa-Khourmati, 188.
lascli = pierre, 162.
Tasch-Ké, 162.
Tasch-Kouprou, 23 1, 290,
3l2.
Tasoûu, 170.
Tasourchai (mont.), 90.
Tasso, i32.
Tatar-Bazardjik, 209.
Taunsa, 205.
Tavignano, 35 1.
Tavira, 228.
Tawlousoun, 170.
Tawilah, Taouilah (tle),
90.
Tay (riv.), 47^.
Tchaï, i58.
Tchaïkanar, 329.
[Tchakassân], TchakessAn,
38.
Tchàmàb&dàn, 3o3.
Tchanak-Kalessi, 271.
Tchandarly(k), 290.
Tchàn-Tchaï (riv.), i44.
Tchardak, 164.
Tcharkeui, 3o4 et note.
Tchatyp-Dagb, 173.
Tchechmé, 172, 173.
Tchéfou-Mansour, 107.
Tchéhardoungué, 121.
Tchéligra (cap), 244»
Tchélindré, 249, 262.
Tcheltik, 479.
[Tchénis- tchaï, Zchénis-
zchaî, 80.]
Tcherkess-Keui, 161.
Tchikirdjî, 91.
Tchikiar, 4oi.
Tchildir (lac), 172.
Tchitral, i33, 299.
Tchoban-Isn, 213,219, 3o8.
Tchorlou-Déré (riv.), lOo,
396.
Tebbès, Tabbas, 317.
Tébessa, 187, igS.
Tébourzouk, 94.
Tébriz, 99.
Tech (riv.), 4i3.
Tedjen (fl.), i23.
Tedmour, Tadmor, 3 10.
Téhéran, 121, 170, 177,
291, 292.
Teifi (riv.), 482.
Tckès, igi.
Tékhamé, 187 n.
tell = colline, 89, 237, 285,
294.
Telamone (riv,), 224.
Telaw(i), 199.
Telbeis, 117.
Tel-Bîsé, 145.
Tel-Ermen, 285.
Télézi (riv.), 243.
Tel(l>Hîscbé, 90, 116.
Tel-Kénissé, 237.
Tel-Khiyàra, 97.
Tellaro (riv.), 324.
Tell Dschezer, 62.
Tell-Hammâm, 20.
Tel-Nébi-Mindou, 223, 3o6.
Tel-Schahem, 291.
Temfs (riv.), 479-
Témir-Chan-Choura, 5.
Témissa, 207.
"Temo (riv.), 477»
Tempe (Vallée de), 204.
Temska, 483.
Ténédos (île), i38.
Tengeri (désert), 84.
Tenguri-Sirdaru, 122.
Ténousa, Stenosa, 240, 265.
Tepeleni, 395.
Ter (riv.), 35o, 478.
Terdjàn, 309.
Termasoun, 170.
Terracina, Ter^acine, 134»
33 1, 474-
Tersacz, 474*
Terschelling, 407.
Tertcnia, 391.
Téruel, 483.
Tessenderioo, 480.
Teste de Buch (La), 369.
Tet (riv.), 47Ô, 478.
Tétouan, 181.
Tétowo, 365.
Thaam, 54.
Thala-Uzar, 110.
Thanet, 456.
Tharsis, i4o, 432, 477-
Thaso8(île), i32, 281.
Thèbes, 207, 271, 274, 280,
281.
Theiss (riv.) [cf. Tisza], 96,
i5o. 168, 448, 449-
Thérissoa, i48.
Thermia (île), 249.
Thibet, 170, 181.
Thiriwall Castle, 426.
Th(o)ubas, 234.
Thuan-an, 186.
Thuan-cuong, i85.
Thures (riv.), 475.
Thurso, 474-
Thurso (riv.), 475.
Tiasul, 167, 478.
Tibné, 54, 187.
Tibre (fl.), 55.
Tierra de Gampos, 390.
Tifech, Tiffech, 187.
Tiilisy 190.
Tigre (fl.), 6, 188, 212.
Til, 102.
Tilos, 246.
Tiloukan, i25.
Timok (riv.), 479*
l'inea, Tino major, 476.
Tinos (tle), 192, 198.
Tinoso, i5i.
Tipasa, 187.
Ti rabzo(û)n , Trébizonde ,
i53, 173, 207.
Tirana, 370, 397.
Tiraspol, 25o.
Tiréboli, 174.
Tirée (tle), 457.
Tireh, 3o3, 3 18, 324.
Tirmisstn, 264.
Tirso (riv.), i55.
Tis-Kopan, 198, 21O.
Tismana, 349.
Tisza, Theiss (riv.), 208,
448, 449-
Tivoli, 88.
Tobarra, 483.
Todi, 482.
Tokftd, 182, 199.
Tolède, 428, 477, 480.
Tolisa (riv.), 21 3.
Tolmeita, 18.
Tolon, 322.
Tolosa, 225, 43 1.
Tomatia, 139.
TômâtNîhâ (mont.), 219.
Tombeau de la Chrétienne
,87.
Tombouktou, 227.
Tomelloso, i5i.
Tomintoul, 473.
Tonous^ 224.
Topolnica (riv.), 147.
Toporavan, Toporobân, 3 18.
Toprak-Kalessi (Passe de),
283 n.
Torbaly, 4o4'
Torcola (île), 475.
Tordera, 420.
Tordesillas, 353.
Torino; cf. Turin.
Torla Vega, 396.
Termes, 476.
Toronsos, 157.
Torre, 439.
Torre del Greco, 204.
Torre don Jimeno, 4 06.
Torre Petrara, 192.
Torrevieja, 109.
Torrijos, 83, 349.
Tortosa, 21 3, 221, 225, 478.
Tortoum (ville et lac), 32 1.
Toscane, 484*
TossaPelada, 21 5.
Tossicia, 264.
Tossoun, 170.
Totana, 44''
Toul, 376.
Toulcea (cf. Tulcea).
Toulon, 376, 472, 476.
Toulouk, 479.
Toulouse, 221, 225, 459.
Toundja(riv.), i55, 160, 162,
166.
T(o)uniàn, 284 n.
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« INDICES > ALPHABÉTIQUES
565
Tour de Cordouan, 356.
Touriàn-tchaï, 3i8.
Tourkhal, 84.
T0.UP8, 483, 484.
T(o)usa, 267.
Toussât, 248.
T(o)utikorin(e), 91, 33o»
Toûz-Kbourmati, 188.
Touzla-tchaï, i34.
Touzoun Ouyouk, 170.
Touz-Tcheullu (lac), 170,
465.
Tralee, 397.
Trancoso, i5i,
Traon, i85.
Trapani, Dhrepanon (cap),
96, 324.
Trasimène (Lac de), 181 •
Tras Parga, 377.
Trau, 4 10.
Trave (riv.), i65.
Tra-vinh, i85.
Traygucra, 478.
Trebinja, 477.
Trébiuyé, 36 1.
Trébinyichica (riv.), 36 1.
Trébizonde, Tirabzo(û)n, 6,
167, 170, 187, 207.
Tregoso, 479.
Trello-Vouni, Trelovouno
(mont.), i4i.
Trente, 267.
Tresa, igô.
Trêves, 367, 457.
Trevi, 48o.
Trévise, 474»
Treviso, i5o, 474«
TpianU, i53.
Tr(i)binja, 477.
Trieben, 473.
Trieste, 38 1, 470, 476.
Trigno (riv.), 3o3.
Triij, 480.
Tringia (mont.), 194.
Trinisi, i3i.
Tripi, 321.
Tripoli d'Afrique, Tarabou-
lous, 6, 2i3.
Tripoli de Syrie, 55.
Tripolitaine, 21 n.
Troppau, 432.
Trôsa (mont), 225.
Trossa (riv.), 21 5.
Trslenik, 342.
Trypiotiko, 180.
Trypili, i3o.
Tsarits4ni> 2o4>
Tschang, 84.
[Tschang-Ho, 84.]
Tschangri, Kiangri^ 348^
465.
Tscharna (île), 3a5.
Tscharra, I25.
Tschataldja, 245.
Tschenstochow, 467.
Tschoriou, 274.
Tsin*ling-Schan, 90.
Tubingen, Tubingue, ^^2.
Tudela, 484.
Tulcca, Toulcea, i53, 157.
Tulln, 385 n., 389.
Tunisie, 54*
Turé (?), 57.
Turghio (cap), 386, 457.
Turin, 224, 475 ; cf. Torino.
Turis, 484.
Turkestan, 6, 207.
Turnau, 489.
Turn(u)-Severin, 396, 453,
489 n.
Turquie d'Asie, 2, 4» 6, 21 3.
Turquie d'Europe, 4, 5, 6,
7, 188.
Tusa, 193, 206.
Tutrakan, 482.
Tweed (riv.), 475.
Twyford, 375.
Tyiris, 484.
Tyliso, Tylissos, 9, 148.
Tzipiana, 289.
Tz(o)u-mei, 180.
u
Uceda, 463.
Uclès, 442*
Ugines, 44 1*
Ujjain, Oujjain, 309.
Ulster, 458.
Umago, 483.
Umana Distrutta, 16.
Umbargaon, io5.
Ungarisch - Weisskirchen,
359.
Unguan(île), 33 1.
Unie, 294.
Unsl (île), 478.
Unter-Loilsch, 438.
Ure (riv.), 4i7-
Urgub, i35, 3i4.
Urnatsch, 243.
Urub, 187, 196.
Usk, 372, 4i6.
Uskub (Bithynie), 263.
Uskub (Turquie d'Europe),
25, 264.
Uskudar, io3.
Uza^ 223, 464-
Vadollano, 5o, 38 1.
Vaigai (riv.), 112.
Vaipap (riv.), 112.
Vajda-Hunyad, 260,
Vakbschân, 283.
Vakouf, 22.
Valderadney, 4' 5.
Val di Cbiana, 407*
Valence (Espagne), 64, 38o.
Valence (France), 64-
Valcntia, 397.
Valera, ^20.
Valgrana, 420.
Va linco (Golfe de),449> 479-
Valinco (riv.), 478.
Vailadolid, 466.
Valona, 16.
Valpa,Valpo,Valpovo,4ï8-
Val Trompia, 4^2.
Van (Lac de), 28, i63, 196,
3o3.
Vannena, 260.
Var (riv.), 383, 472.
Vara (riv.), 369.
Varaita (riv.), 4o2.
Varès (cap), 373, 385.
Vari, 253.
Varna, 235, 276,
Varsovie, 467.
Vaspouragàn, 3i6.
Vasto, 4 16.
Vatho (embouchure), 191.
Vay (riv.), 112.
Vecht, 209.
Veglia (Ile), 4o3.
Velay, 409.
Vélazguird, 11 4, 120.
Vêlez Malaga, 4^6.
Vélitsa^ 91, 280.
Velka, 377.
Velletri, 169.
Vénétie, 74.
Vénétiko, 247.
Veni, 3oo.
Venise, 463.
Venosa, 225.
Ventas de Caparra (las), 97.
Ventilegne (Golfe de), 45 1.
Ventolene (île), 189.
Venturosa, 225.
Venzonassa (riv.), 181.
Venzone, 181.
Veramîn, 121.
Verceil, 46 1.
Verdhikoûsa, 267.
Vérone, 422.
Verria, 52, 281.
Versecz, Werschetz, 368.
Verte (île), 433.
Vespéries, 385.
Véssa, 193.
Vich d'Osona (cf. Vique),
258, 463.
Vidjé, 240.
Vidreras, 369.
Vienne (Autriche), 349, 43 1.
Vienne (Isère), 342.
Viladecans, 384.
Vilaine (riv.), 4iO'
Vilano (cap), 399.
Vilches, 4i3.
Viljevo, 370.
Villa, 291.
Villach, 461.
Villa Fasila, 358.
Villa felice, 370.
Villafranca del Panades,
356.
Villajoyosa, 352.
Villano (cap), 466.
Villanueva, 464-
Villanueva de la Fuente,
432.
Villanueva de los Infantes,
194, 433.
Villa Viciosa, 220, ^\o.
Villa Viçosa, 225.
Villavieja, ^ig.
Villeneuve-sur-Lot, 168.
Villelte (La), 371.
Vinaroz, 36 1.
Vindhya (mont), 244-
Vinh-long, i85.
Vinlimillc, 2S7, 4^5.
Viosa, Vovousa, 225, 267.
Vique, Vich (d'Osona), 258.
Virneburg, 44 1«
Visegrad, 379.
Viso (Felsô- et Also-), i5o.
Visoun (ville et riv.), 1 70.
Visso, i48.
Vitzé, 240.
Vivarais, 409.
Vivaroz, 478.
Viver, 398.
Vivero, 373, 385.
Viza, 281.
Vizzini, 191.
Vlas, 2o3.
Vlokho, 28.
Vodena (cf. Wodena), 190.
Vôge (cf. Vosges).
Voghera, 4 16.
Voineasa, 188.
Voïvonda, 294.
Volga (Q.), 47-
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566
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
Volîssds, 145.
Volo, 272.
Volona, 16.
Vorarlberg (inont), ^i.
Vosges (mont.), 370.
Vostina, 822.
Vounasa, 188.
Vourkano, 807.
TWarU, 3o, 248.
Vovousa, Vîosa, 226, 267.
Vozguerd, 240.
Vratarnic«y 98.
Yrics, 209.
Vrsec, 159.
Vry8Îa(e), 209.
Vrysôn, 169, 176, 178.
Vukovar, 89 1.
Vulcano (Ile), 190.
w
Wadhyluî (cf. Isaki).
Wapghàn, Ouarghàn, 290.
Wari(fl.), 191.
\Vamow (riv.), i65.
Warwick, 428.
Weikendorf, 48 1.
Wells, 4i6.
Wcrôcze, 470.
Werschetz, Versccz, 368.
Wesel, 209.
Wessan, 18.
Wetten, 43 1.
Wexford, 428.
WhîsseDdioe, 4^8.
Wicklow, 428.
Wieselbupg, 169,
W^îght (Ile de), 434-
Wighlown, ^lï,
Wiadisch, 206.
Windsor, 869.
Wisa, 21 3.
Wissant, 4'7'
Wodena, Vodena, 190.
Wolkepsdoff, 43 1.
Wospor, 241.
Wukrah, Ouokra, 234-
Wurtzb(o)urg, 404.
Xanthi-Dagh, 214.
Xelsa, Celsa, 201.
Xérès de la Frontera, 409-
Xérez de los Caba Héros, 874*
Xéronomi, 189.
Xerxès (Canal de), 291.
Xylokastro, 174.
Yaghar, 85.
Yalpouch (lac), 478.
Yamân, 819.
Yamouné, i64*
Yanaon, 85.
Yang-tsé-Kiang (fl.), 98.
YarapisoD, 129.
Yarasar, 182.
YarbasAn, 809.
Yare (riv.), 4o5.
Yarmoutb, 4o5.
Yarpouz, i45, 81 5.
Yashouyouk, 4^8.
yasi = lettre, 248.
Yasian, 67.
Yasidja (lie), 248.
Yasi-Keuî, i54.
Yasi-Tépé, 286.
Yasoun-Bonroan, 170.
Yazyr, 28, 85.
Yell (lie), 478.
Yenaz, 182.
Yénezi, 289.
Yëni-Kalé, 259.
Yéaî-Malatia, 807.
Yénischeher, 34i.
Yeone, 4oi*
Yerrouk, 101.
Yévenès, 4*6.
York, 448.
Yorkshire, 45o.
Yooghal (riv.), 898.
Yosgàd, Ydzgàd, 91, 355,
485, 475.
Yssel (riv.), 209, 438.
Yurmé, 79, 407.
Yvois, Ivoy, 4oo.
Zàb-Ala (fl.), 202.
Zabljak, 4 18.
Zaccar (Rharbi) [mont.],
112.
Zagàzig, 254.
Zagha, 120.
Zakro (cf. Kato-Zakro).
Zalom, 4oo.
Zam, 28.
Zamanti-lcha!, i64«
Zanzibar, 168.
Zaouk, 22, 259.
Zara (Dalmatie), 83 n.,
277, 281, 4ii.
Zara, Sara, 34, 90, 112.
Zarb, 181.
Zarew, 92.
Zarîzîn, 92.
Zarona, 468.
Zarza, 285.
Zarza de Alanja, 229.
Zchénis-zchal (Tchénîs-
tchaî), 80.
Zebrak, 489.
Zeîla, 181.
Zéléblyé, 116 et note, 117.
Zemoun, 88.
Zermanja (riv.), 38 1, 476-
ZettiU, 478.
Zeitova, 467.
Zézère (riv.) [non : Zévcre],
482.
Zichna, 276, 281.
Zierknitz, 424.
Zif, 3o2.
Ziliand (riv.), 174.
Zimarra, 96.
Zinneberg, -^16.
Ziria (cf. Kyllini), 8o5.
Zirona, 468.
Ziza, 242.
Zoab, 288.
Zobéid, 816.
Zografoa, i52.
Z(o)ugra, 811.
Zounine, 5.
Z(o)urz(o)una, 172.
Zuera, 4o4-
Zullichau, 888.
Zuydersee, 4o3, 429.
Zwartsluis, 209.
Zwolle, 209.
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ADDITIONS ET CORRECTIONS
P. 3 et 38 : Josèphe (Anf. Jiid., I, 6, i) parle
du peuple 'AJxavaÇoL que les Grecs, dit-il, ap-
pellent'P7jyïv&^ (cf. la traduction de Th. Reinagh
et Lévy, tome I, Leroux). Dans le même pas-
sage, Tauteur parle des Phrygiens et des Pa-
phlagoniens : je ne sais si Ton en peut conclure
que les 'Aa^avaÇot habitaient aussi l'Asie Mi-
neure. Cf. Fr. Lenormant, Les Origines de l* His-
toire, II, p. 388.
P. 4> col. 2, 1. 23 : Isbarta (en italique).
P. i4i col. I, 1. i8 : Narenta, non Narento.
P. 44> col. I, dem. ligne : équivalant.
49, col. I, 1. 20 : ^AxtXXiQTo^.
52, col. 2, 1. 26 : x66(a)X'ï3.
62, col. 2, 1. 8, ajouter : AtL anf.
68, col. I, 1. 9 : ] au lieu de ).
76, col. 2, 1. 20 : ^ocYp-rjc, non ^i^pi^-
P.
P.
P.
P.
P.
P.
P.
77, col. 2, 1. II : $ép(>)v, non eépcov.
81 : Aux noms en -oyp faut-il ajouter GeS-
S(0>ur (KiEP., AtL ant., III, I A; A. v. Kamp.,
4a)?
P. 82, col. I : Ao\)p, rivière en Hibernie, ne se
trouve pas en son rang malgré sa forme, en rai-
son du titre de l'article. Ce serait aujourd'hui la
rade Castlemaine (^Harbour : A. -Se, 91 B 4)>
dans laquelle tombent deux rivières. — Même
observation pour KXeLffoOpa (lat. Clausura) de
Thrace.
P. 85, col. 2 : K'jvoyja devra être reporté plus
bas, après KuvoŒoufa.
P. 89, col. I, 1. 2 :'OÇàpa.
P. 95, col. 2, 1. 9 : ZsppiiÇtYpa.
P. 98, col. I, 1. 3 d'en bas : Toàçsia.
P. 10 1, col. 2, 1. II d'en bas ;'Oç6a5àpou.
P. 106, mettre à son rang : Ullimpara. Cf.
Pape, s. v. T6|i7n)ça.
P. 109, col. I, ajouter à son rang : ThOar,
ville dans l'île Meninx ou Girba, près de la côte
d'Afrique. Sur cette île, cf. Kiep., AtL ant,, X, 1
F-G; A. V. K.VMP., i8 E 2; aujourd'hui, l'île
Z)/>r6a (A.-Sc, i5i N-O 5; Vid.-Labl., 8i^Ef).
P. ii3, col. 2 : XouÇàSappi.
P. 123, col. i, 1. 9 d'en bas : XXXIX, non :
XXXVI.
p. 128, col. 1,1. i4 î sous, et non : dans.
P. 129, col. I, ajouter à son rang : Abbas-
SUS, ville de Grande-Phrygie (Klotz, s. v,;
KiEP., AtL ant., IV, f D). L'emplacement cor-
respond à Beyâd, Bayât (Kiep., C4arte en six
feuiltes ;iD.j Carte générale, N 22; A.-Sc, 127
D4).
P. 129, col. I : Pour Ariassos, cf. Bal/. Corr.
hellén., XVI, pp. 426 sqq. — Mettre Adal'a en
italique.
P. i35, col. 2 : TusvvscjŒo; ne fait pas partie du
territoire d'Halicarnasse, mais de celui d'iasos.
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568
ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ANCIENNE
P. 187 : Pour KaStiaaoc de Cappadoce, cf.
Maspero, Hist. anc, 6* éd., p. 525 : Khou-
boushna.
P. 145, col. 1,1. i3 : Aiffffoc-
P. 145, ajouter à son rang : DumnISSUS
(A. HoLDER, I, p. 1369); aujourd'hui, Densen,
en Prusse Rhénane.
P. 147, col. 2 : PletenIssuSi Pletenissum
en Pamphylie (lectures douteuses : Klotz, s. v.).
P. i48, col. I : CariSSO, nom moderne de
Charax, dans la vallée de Tempe (Klotz, s. v.
Charax c).
P. i53, col. I : CUSUS, rivière que Klotz,
s. V,, place en Hongrie. D'après le récit de Ta-
cite (Ann.y II, 63), on a proposé comme identi-
fication le Waag (A.-Sc, 63 D-E 2-4).
P. i55, col. I, note : VIII, et non : VII; cf.
p. 226, 8^
P. i56, col. I, I. 26 : Zaradres, non Zadrades.
P. i58, col. 2 : intervertir Tordre de Auxa^o^
et Mo^o^.
P. 161, col. 2, intercaler: BryazUS en Bithy-
nie, nom du temple consacré au dieu Bryazus
sur les bords de TOlachas.
P. 162 : Sur Pizus, cf. Dittenb., SylJoge,
2' éd., 932, 8.
P. 167, col. I, intercaler: ràYaaov (Pape, s. o.
ràpyaçov).
P. 169, col. I, intercaler: KoiîçToyÇov (Pape,
s. o. KuçTOu^oiïpa). ^
P. 181, col. 2, intercaler : MalaSSa en Crète
{Le Temps, i4 mai igoS, p. 2, col. 4), près de
Kondopoulo.
P. i83, col. I, intercaler : Thcbasa, ville en
Lycaonie, dans le Taurus. Les cartes modernes
(KiEP., Carte en six feuilles) marquent deux lo-
calités, Tépérasiei Tarbas, aux deux extrémités,
sud-ouest et sud-est, de l'antique Lycaonie; mais
je ne tire aucune conclusion de cette coïncidence.
P. i83, col. I, à la suite de : Thebasa,
mettre : Icarasa, sur le lac Mœotis (Klotz,
s. V,); cf. infra, icarusa (p. 260).
P. i84, col. I, 1. 17-18 : Aàfaaa. Cf. Aàçaacja,
supra.
P. 184, col. I : Naxpaaa, aujourd'hui Bakir
(DrîTENB., Or. gr. inscr. sel., 268 et 290).
P. i85, col. I, 1, 19, lire : ibid. C f.
P. i85, col. 2, 1. 10 : Doanas.
P. 190, col. 2, intercaler : Melœssa, tle sur
la côte du Bruttium. Cf. infra, Eranusa (à la
page 260).
P. 193, col. 2, intercaler: Donacesa, mon-
tagne de Thessalie. Cf. infra, DaphnISSa.
P. 197, col. I, 1. 17, lire : p. i65.
P. 199, col. I, 1. 28-29 • ™cttre le point d'in-
terrpgatîon après Telaw, et le remplacer par un
point simple.
P. 199, col. 2, intercaler : DaphniSSa, mon-
tagne de Thessalie, nommée avec DonaC6Sa
{supra).
P. 201, col. I, 1. 2 d'en bas, lire : s. v. 4-
P. 201, col. 2, 1. 19 : A'/W (italique).
P. 2 o5, col. 2 : Sur MeXtatia de Phrygie, cf.
Bull. Corr. hellén., XX, p. 11 5, où l'emplace-
ment de la ville est fixé à Atly^Hissâr (à l'est
de BaldjiMUssâr indiqué dans le texte, par
conséquent au sud-est de Synnada).
P. 210, col. 2, 1. 24 : XXXIX, non : XXXVII.
P. 21 3, col. I, 1. 6 : El-AbeTsa (un seul S).
[P. 228, col. I, intercaler: Hansa(A.-Sc., 5-6,
carton additionnel en bas à droite), baie dans le
Groenland.]
P. 237, col. 2, intercaler : Ai^a* Cf. Pape, 5. v.
Ai4.
P. 243, col. 2, intercaler : KopuyaÇa, ville des
Marundxy dans VIndia extra Gangem. Sur les
Marundœ, cf. Kiep., AtL ant., I, m E; A. v.
Kamp., 9 D-E 2.
P* 243, col. 2 : pour MteÇa, cf. Pape, s. v.
SrçupLpvtov.
P. 244) col. 2, intercaler : Soza, ville de la
Dandarique (AavSàptot, Pape), sur la rive orien-
tale du Palus Maeolis. Cf. Pape, s. v. 2(oÇoa.
P. 246, col. 2, 1. 2 d'en bas : AÎ/^/io^a (italique).
P. 247, col. 2, intercaler : 'EXaçoïaaa (Pape,
s. V. BfSTria), nom du Bruttium, en Italie méri-
dionale. Le mot ne se trouve pas à son rang al-
phabétique.
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ADDITIONS ET CORRECTIONS
5Cd
P. 254, col. 2 (noms modernes), ajouter :
Amoussa, à Touest de Ersingaiân, dans la par-
lie occidentale de T Arménie turque (Kiep.,
Carte en six feuilles).
P. 267, col. 1, 1. 7 : Samos (italique).
P. 258, col. 2, 1. 16 : S'airfa (italique).
P. 260, col. 2, intercaler : Eranusa, Ile près
de la côte du Bruttium, citée avec MelœSSa
(cf. supra, addition à la page 190).
P. 260, col. 2, 1. 12 d'en bas : TsXçouaa, non
P. 260, col. 2, intercaler : Icarusa (cf. supra,
addition à la page 1 83).
P. 275, col. 2, 1. 5 d'en bas : Zirmœ (caractères
ordinaires).
P. 279, col. I, mettre : Phalara avant Phi-
ladelphie.
P. 283, col. I, intercaler : Arane, ville dans
le sud-ouest de YArmenia Minor (Kiep., Atl.
ant., IV, n C).
P. 287, col. 2, à propos de MayxavTr]. Dans
KiEPERT {Carte générale), se rencontrent des
mots comme Mamischân (R 37), Nidouschân
(T 44-45), Râmischân (Q 4o), dans lesquels je
verrais moins des mots que le grec aurait trans-
crits par-^avï) que des mots qui auraient pris la
forme -javTrj (œ = sch).
P. 298, col. 2 : 'AarjÇTfjvK], contrée de "Aarjpa
eu Mysie. Cf. Dittenb., Or, gr, inscr., 335, i !5.
P. 298, col. 2, n. 2 : Sur l'Arrhënë, à Test de
Kharpout (italique), cf. Fr. Lenormant, Les Ori-
gines de l'Histoire, II, p. 462.
P. 307 : Sur la MeoiQVTj, aujourd'hui le Maisân,
cf. Dittenb., Or. gr. inscr., 233, n. 45-
P. 324, col. I, ajouter : Iramine, ville sur la
côte d'Istrie, déjà morte à l'époque de Pline
{N. H., III, 19, 23). — Ajouter aussi : irine, île
dans le golfe d'Airgos (Plin., N. H., IV, 12, 19).
Est-ce le mot Ecçnqvti ou un nom local plus ou
moins déformé par la prononciation ?
P. 332, col. I, 1. i3, supprimer les mots :
cf. 0ivTr|, supra?
P. 341, col. i, ajouter : p. 109 (de l'ouvrage
sur les villes en -rcoXt^) : Ninus, autre nom de
^lejaTCoXtc de Cyrrhestique (Amm. Marc, XIV,
26, qui la met en Euphralèse, antique Comma-
gène).
P. 344, col. I, ajouter: Les Coutumes théâ-
trales ou Scènes secrètes des foyers. A Héliofou-
tropolis, 1793, in-8°, broch. fig.
P. 344, col. 2, ajouter : Schliemannopolis
{Bull, de la Société des antiquaires de Picardie,
1904, p. 21).
P. 362, note, 1. 2 : venir, et non : tenir.
P. 364, col. 2, mettre : Bscula et Baedunia
avant BslO.
P. 368, col. 2, 1. II d'en bas, lire : la pre-
mière identification.
P. 370, col. i, 1. 4 : Str{o)uga (italique).
P. 382, col. 2, s. V. Ceba : le nom moderne
Ceva en italique.
P. 4o8, col. 1,1. 16, lire : Gordioukômè.
P. 4o8, col. 2, s. V. Grudii : Peut-être s'agit-il
de Groede {Groudé)y près de l'embouchure de
l'Escaut (A.-Sc, 70 B 3).
P. 4ii, col. 2, 1. 21, lire : 'I6[(y]7c6c-
P. 4i6, col. 2, 1. i5 : supprimer la virgule
après {Bath).
P. 419, col. 2 : mettre LambranI avant Lam-
brica.
P. 4^3, col. I, 1. II d'en bas : pour le Les,
cf. supra, s. v. LedUS.
P. 432, col. 2, 5. y. Menosca. Pour Gueta-
ria, cf. supra, p. 385, col. 2, s. v. Cibarci.
P. 433, col. 1,1.11: Msvouvio^, Illyrien. A sup-
primer; cf. p. 432, col. 2, s. V.
P. 444, col. I, 1. 6 : Narenta, non : Narento.
P. 445, col. 1, 1. 10, lire : 'Oproo-TcsSa.
P. 449, col. 2, dernière ligne : Pelendones.
P. 457, col. 2 : pour 'Pwv, cf. déjà supra,
Rhium.
P. 461, col. I, 1. 2 : supprimer la première ).
P. 46 f, col. I, 1. 2 d'en bas : Pour le nom-
Solva, cf. Klotz, s. v. Solvensis, et A. v. Kamp.,
21 F 5.
P. 467, col. 2, 1. 17 : Setovia.
P. 471, col. ij s. V. Sturll : Pour l'île du
Planier, cf. supra, p. 45i note.
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570
ETUDES DE GEOGRAPHIE ANCIENNE
: ©eXaftO'jÇa; corriger Taccen-
P. 47 ï> col- 2, 1. 16, au lieu de : et était très
célèbre, lire : et le plus renommé des trois.
P. 472, note : Neapolis (sans accent).
P. 477> col. I, 1. 3 : supprimer la virgule.
P. 481, note, 1. 3 : à.
P. 497> col. I : AucJivÇa; corriger Taccentua-
tion, p. 239.
P. 5o3, jcol. I
tuation, p. 242.
P. 617, col. 4 • Stxo;}avou
P. 5 18, col. 4 : S7C60^'ApTé|i.i8o^ (esprit doux).
P. 528, col. 2 : (Centron)icus.
Note à la page 179
Au dernier moment, je trouve encore dans A si-
mien Marcellin (XXVII, 12) une ville d'Arménie,
ArtogeraSSa, citée à deux reprises et qualifiée
oppidum mûris et viribus validum. On Tidcntifie
avec Artagera (Vellbîus Pat., II, 102, 2) ou Ar-
tagira (Pape, s. v. 'Açxiytiçd i), dans le sud de
la contrée, ou 'ApTayCYapTa de ProLÉMéE (V, 12,
s./.) ['], Cf. Strab., éd. Did., p. 453 et Index,
p. 745, suivant lequel la ville Artagira fut rasée
par les légats romains. Mais rien ne prouve que
ces noms doivent être assimilés. Les noms en
Art" étaient fréquents en Arménie (Pape), comme
le sont aujourd'hui dans la même contrée les
noms en Art- et Ard-- (Kiep. , Index, . . des noms, , .
de l'empire ottoman)^ et la ressemblance des sons
risque de conduire à l'identification de localités
différentes. Rien ne permet de dire en quelle
partie de l'Arménie se trouvait ArtogerasSa.
Il est du moins certain qu'elle ne se trouvait pas
dans le nord de la province.
1. Cf. la leçon 'ApTaîi^apta (Pape, *. v,y d'après les
scolies de Ptolémée, V, i3, 19 [?]; lire sans doute : V,
12, 19).
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TABLE DES MATIÈRES
Page»
Préface vu
I. Le groupe initial /?- dans les noms de
localités modernes de l'Orient .... i
II. La consonne initiale i^ dans les noms de
localités modernes de l'Orient .... 8
IIL Le Ë- antéconsonantique initial .... lo
IV. Equivalence de noms antiques avec el sans
le N initial 12
V. Noms grecs commençant par II1-. ... 18
VI. Noms géographiques grecs en V . . . . 19
VII. Noms géographiques grecs en S suivi
d'une voyelle 21
VIII. Noms géographiques grecs en S suivi
d'une consonne 24
IX. Équivalence de noms géographiques grecs
avec et sans II initial 27
X. Equivalence de noms géographiques com-
mençant par n et par K 3o
XI. Equivalence de noms géographiques com-
mençant par 4> et par la voyelle ({ui
suit le 4>. 3i
XII. Equivalence de noms géographiques com-
mençant par I et par la lettre qui suit
le I 33
XIII. Equivalence de noms géographiques com-
mençant par I el par F 36
XIV. Equivalence de noms géographiques com-
mençant par M et par la voyelle qui
suit le M 37
XV. Equivalence de noms géographiques com-
mençant par K et par M. ^o
XVI. Equivalence de noms géographiques com-
mençant par T et par la lettre qui suit
leT 4i
Pogcs
XVII. Équivalence de noms géographiques com-
mençant par Z et p.ir la voyelle qui
suit le Z 4'^
XVIII. La prcfixation de A 4^
XIX. Équivalence de noms géographiques com-
mençant par B et par K 5o
XX. Équivalence de noms géographiques com-
mençant par B et par <t» 62
XXI. Équivalence de noms géographiques com-
mençant par B et par V 54
XXII. Equivalence de noms géographiques com-
mençant par 'P el par 'Op. 50
XXIII. Equivalents du 'P initial 67
XXIV. Equivalence de noms géographiques com-
mençant par B et par II 59
XXV. Équivalence du A e( du A au commen-
cement d'un mot 61
XXVI. Équivalence de noms géographiques com-
mençant par r et par la voyelle qui
suit le F 62
XXVII. Équivalence de B et de Oj- au commen-
cement d'un mot 64
XXVIII. Le Z initial et ses équivalents 66
XXIX. De quelques noms propres commençant
par la lettre fl 69
XXX. Équivalence de T et I au commencement
d'un mot 70
XXXI. Équivalence du 2 et du 0 au commen-
cement d'un mot 71
XXXII. La préfîxalion de O- (0>-) devant les
voyelles 74
XXXIII. Les équivalents du 4> initial 76
XXXIV. Équivalence de F et de K au commence-
ment des mots 78
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.'>7»
TABLE DES MATIÈRES
r
Page«
XXXV^ Noms d'origine orientale. - 8i
XXX VL Les Stathmes parthiques d'Isidore de
Charax ii4
XXXVI t. Les désinences géographiques à sifflante
initiale (libre ou en composition) . . . 127
XXXVML Là géographie de l'Orient dans Villehar-
douin et Henri de Valenciennes. ... 371
XX X rx. Les noms géographiques en -<xviî, -iîvï), -ivnrj. 282
XL. 1 lypothèse sur le Paradis terrestre, l'Atlan-
tide et le séjour primitif de l'humanité. 333
XLL Additions à l'ouvrage De Urbihas quo-
rum nominibus vocabulum llôhç Jinem
factebal 34o
Pages
XLIL Additions au Alt-^eltischer Sprachschatz
d'A. Holder 346
Appendice I 4^6
Appendice II 487
Appendice IIÏ 4^9
Conclusion 491
« Indices » alphabétiques
L — Noms anciens 493
A) Noms grecs 49^
B) Noms latins 523
IL — Noms modernes 543
Additions et corrections 567
?■
WA.NCY, IMPRIMERIE BERGER-LErRAULT ET G"
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»]f1
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V
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1351 1t.»
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