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Full text of "Études de géographie ancienne"

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FROM   THE 

NIARY     OSGOOD     KUND 

The  sum  oi  $6,000  was  bequeathed  to  the  Collège  by  Mary 

Osgood,  of  Medford,  in  1860;  in  1883  the  fond  became 

available  "  to  purchase  such  books  as  shall  be 

most  needed  for  the  Collège  Library,  so 

as  best  to  piomote  the  objects 

of  the  Collège." 


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Etudbs 


DK 


Géographie  ancienne 


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ARTICLES  ET  OUVRAGES  DU  MÊME  AUTEUR 


Bulletin  de  Correspondance  hellénique,  VIII  (i884),  352  ;  496-008; 

—  IX(i885),  45-64;  i6o-i63;  349-356;  437-474; 

—  X(i886),  1-6;  39-65;  i65-i85;  299.314;  423-430;  485-491  ; 

—  XI  (1887),  5-39  ;  i45-i63  ;  226-239;  3o5.3i  i  ;  373-391  ; 

—  XII  (1888),  82-104  ;  2o4-223  ;  249-273  ;  479-490  ; 

—  XIII  (1889),  23-4o  ;  333-342  ;  029-542  5 

—  XIV  (1890),  90.121  ;  646-648; 

—  XV(i89i),  169-209;  4i8-43o; 

—  XVI  (1892),  1.70; 
-XVIII  (1894),  5-43; 

-  XXII (1898),  361-402;  421-439; 

—  XXIII  (1899),  165-192  ;  28o-3o3  ; 

—  XXIV  (1900),  24-69;  329-347;  616-617; 

—  XXVIII  (1904),  2o-o3  ;  238-262  ;  345-352. 

Annales  de  l'Est,  VI  (1892),  539-555,  et  Comptes  rendus. 

De  Urbibus  quarum  nominibus  vocabulum  IloXt;  finem  faciebat  (thèse  latine).  1904. 
Un  volume  grand  in-8  de  3o6  pages.  7  fr.  50. 

Kyros  le  Jeune  en  Asie  Mineure  (^printemps  ioS-juillet  4oi  avant  Jésus-Christ)  [thèse 
française].  1904.  Un  volume  grand  in-8  de  lii-442  pages,  avec  une  carte  in-folio 
en  couleurs.  1,0  fr. 

En  préparation  :  La  Région  carienne. 


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ÉTUDKS 


DE 


Géographie  ancienne 


PAR 


GEORGES     COUSIN 

Ancien  membre  de  l'École  française  d'Athènes 
Professeur  adjoint  à  la  Faculté  des  lettres  de  Nancy 


BERGKR-LKVRAULT  &   C^^   ÉDITEURS 


PARIS 

5,     RUE     DES    BEAUX-ARTS,     5 


NANCY 

l8,     RUE    DES    GLACIS,     l8 


1906 


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/^S'A/é.^ 


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Monsieur  et  cher  Maître, 

C^est  à  vous  que  je  dédie  cet  ouvrage,  et  je  le  dédie  moins  au  professeur  du 
Collège  de  France  et  au  membre  de  r Institut  qu^au  savant  épigraphiste  et  à  mon 
ancien  directeur  à  r  École  française  d^ Athènes.  J^  acquitte  ainsi  une  dette  et  ne 
fais  que  vous  rendre  ce  que  je  vous  dois.  En  i885,  en  ejfet,  je  revenais  d^un  voyage 
d* exploration  en  Acarnanie  et  rapportais  entre  autres  documents  la  copie  d^un 
en-tête  de  sénatus-^ionsulte  inédit.  Je  rédige  ^article  et  vais  vous  le  porter.  Dieu 
sait  que  j^ étais  bien  fier  de  ma  découverte!  Trouver  un  sénatus-^onsulte  (J^en  ai 
trois  à  mon  actif)  était  un  motif  si  légitime  d^ orgueil I  Avec  quel  dédain  on 
considérait  les  misérables  inscriptions  funéraires,  quand  on  pouvait  montrer  un 
simple  fragment  de  quelque  beau  document  officiel  du  Sénat  romain,  avec  sa 
date  et  ses  formules  !  Le  lendemain,  vous  me  faites  appeler  dans  votre  cabinet  ; 
et  je  revois  encore  la  scène,  lorsque,  assis  devant  votre  bureau,  vous  m^avez 
tendu  mon  manuscrit  en  me  disant  :  a  C^est  très  bien,  c'est  vraiment  très  bien  ; 

seulement il  faudra  tout  refaire.  »  Et,  reprenant  le  sujet,  vous  me  montrez 

les  lacunes  et  les  imperfections  de  r  article.  Tel  point  devrait  être  examiné  plus  à 
fond,  et  F  on  pouvait  tirer  parti  de  certains  textes  qui  ont  été  omis  ;  là,  an 


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VI  ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 

contraire  y  P article  est  diffus  :  il  est  inutile  consister  aussi  longuement  sur  des 
faits  connus  et  d^enfoncer  avec  tant  d'ardeur  une  porte  ouverte.  Quand  je  sortis 
de  votre  cabinet,  Je  savais  comment  s* écrit  un  article  d^épiffraphie,  et  si,  à  cette 
époque,  on  ne  parlait  pas  aussi  souvent  de  leçons  de  choses,  vous  m^aviez  donné 
la  preuve  qu^elles  ont  eœisté  de  tout  temps.  Bien  des  années  se  sont  écoulées  depuis 
cette  scène  ;  mais  la  leçon  pratique  est  toujours  restée  gravée  dans  mon  esprit.  J^ai 
déjà  écrit  beaucoup  d^ articles  et  quelques  livres  ;  mais,  de  même  que  Darius 
entendait  chaque  matin  P esclave  qui  lui  disait  ;  a  Seigneur,  souviens -- toi  des 
Athéniens  »,  ainsi,  chaque  fois  que  je  me  suis  mis  à  ma  table  de  travail,  une  voix 
intérieure  m'a  crié  :  <c  Souviens-toi  du  sénatus^onsulte  de  Thyrrheion.  »  Et  c^est 
parce  que  je  m'en  souviens  que  je  vous  dédie  cet  ouvrage.  Y  retrouverez-vous  ces 
qualités  de  précision  nette  que  vous  aimez  et  ce  talent  de  dire  tout  ce  quHl  faut 
et  rien  que  ce  qu^il  faut,  qui  est  la  marque  des  bons  articles  ?  Votre  critique 
savante  ne  sera  pas  longue  à  voir  les  défauts  de  ce  livrée  ;  mais,  tel  qu^il  est, 
acceptez-en  l'hommage,  comme  témoignage  de  ma  reconnaissance  et  en  souvenir 
d'Athènes. 


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PRÉFACB 


Dans  l'introduction  de  mon  ouvrage  De  Urbibm  quaram  nominibus  oocabalam  IIoXic 
Jinemfaciebat  (Paris  et  Nancy,  Berger-Levrault  et  G'%  1904),  je  faisais  observer,  sans  avoir 
la  prétention  d^émettre  une  idée  originale,  combien  notre  connaissance  de  la  géographie 
du  monde  ancien  est  fragmentaire  et  incomplète  (p.  i).  Que  l'on  me  pardonne  de  me  citer 
moi-même  :  dans  cette  insistance  à  revenir  sur  la  même  idée,  que  le  lecteur  ne  voie  qu'une 
chose,  c'est  combien  elle  me  tient  au  cœur.  Je  ne  sais  en  effet  si,  des  sciences  classées,  il 
y  en  a  beaucoup  qui  soient  plus  arriérées  que  l'étude  de  la  géographie  antique.  Ne  nous 
faisons  pas  d'illusions  :  nous  ne  savons  presque  rien  du  monde  ancien.  Qui  ouvrirait  un 
Atlas  antiqaus  pourrait  peut-être,  en  voyant  sur  des  cartes  à  petite  échelle  les  noms  serrés 
les  uns  contre  les  autres,  se  figurer  le  contraire  ;  il  serait  dupe  d'une  étrange  erreur.  Je  no 
parle  même  pas  du  Leœique  de  Pape,  dans  lequel  sont  groupés  tant  de  noms  qui  ne  se 
retrouvent  pas  encore  sur  la  carte  ;  mais  ouvrons  seulement  la  Géographie  de  Ptolémée. 
Voilà  un  auteur  qui  nous  a  laissé  un  catalogue  immense  de  noms  géographiques,  plusieurs 
milliers;  et,  à  côté  de  chacun  d'eux,  il  a  indiqué  sa  longitude  et  sa  latitude.  Il  semblerait 
donc  que  rien  ne  fût  plus  facile  que  de  transporter  tous  ces  noms  sur  la  carte  (et  je 
voudrais  que  ce  travail  fût  fait;  cf.  infra,  p.  270);  il  semblerait  que  l'œuvre  d'identification 
dût  s'accomplir  d'elle-même,  toute  seule,  par  la  simple  comparaison  entre  une  carte 
antique  ainsi  dressée  et  nos  atlas  modernes.  Eh  bien  1  nous  pouvons  affirmer  que,  en 
dehors  de  la  Grèce,  de  l'Italie  et  peut-être  de  la  Gaule,  nous  n'avons  pas  dans  l'œuvre  de 
Ptolémée  un  nom  sur  trente  qui  soit  définitivement  identifié.  Ajoutez  maintenant  aux  noms 
cités  par  le  grand  géographe  d'Alexandrie  tous  ceux  qui  végètent,  obscurs  et  ignorés,  chez 
les  autres  géographes  :  Strabon,  Pomponius  Mêla,  Pline,  les  geographi  minores;  tous  ceux 
que  l'on  rencontre,  tirés  pour  un  jour  du  néant,  chez  les  historiens  :  nous  ne  pensons  pas 
être  éloigné  de  la  vérité  en  disant  que  l'on  n'a  pas  identifié  une  locaHté  antique  sur  cin- 
quante et  même  davantage.  D'où  vient  le  retard  de  cette  science,  contrastant  avec  l'abon- 
dance relative  des  ressources  qui  nous  permettraient  de  la  développer?  D'où  vient  que 


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yill  ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 

l'humanilé  ne  cherche  pas  avec  plus  d'ardeur  ou  de  succès  à  connaître  son  passé,  l'histoire 
et  le  progrès  de  son  extension  sur  la  petite  boule  qu'elle  habite,  c'est-à-dire  en  somme 
elle-même  ?  Il  n'y  a  pas  à  rechercher  ici  de  loi  générale  ;  on  ne  peut  que  constater  chez 
les  peuples  des  tendances  diverses.  Russes  et  Italiens  ne  se  sont  guère  préoccupés  que  de 
leur  pays  ;  du  moins  fautr-il  reconnaître  que  les  Italiens  surtout  ont  largement  contribué  à 
faire  revivre  l'histoire  de  leur  sol.  Ils  ont  tenu  à  honneur  (car  c'est  un  honneur  pour  un 
pays  d'aimer  tout  son  passé)  de  rechercher  patiemment  tout  ce  qui  pouvait  éclairer  la  vie 
séculaire  de  leur  race  :  ils  ont  fouillé  leur  pays,  réuni  tout  ce  qui  pouvait  servir  à  illuminer 
les  textes  ;  l'Italie  est  aujourd'hui  la  province  antique  la  moins  mal  connue,  et  leur  ardeur 

Nil  actum  reputans  si  quid  superesset  agendum 

ne  s'est  pas  ralentie.  Mais  les  autres  peuples,  qu'ont-ils  fait?  Peu  de  besogne  ou  mauvaise 
l?esogne.  Les  Espagnols,  depuis  longtemps,  se  sont  désintéressés  de  la  science.  Les  Grecs 
ne  s'occupent  que  de  poUtique.  Les  Turcs  ne  savent  de  l'antiquité  qu'une  chose,  c'est 
qu'elle  a  produit  des  objets  que  l'on  peut  vendre  le  plus  cher  possible  aux  collectionneurs. 
Les  peuples  du  Danube  ne  s'intéressent  que  médiocrement  au  passé  du  sol  qu'ils  foulent 
et  dont  les  souvenirs  ne  sont  pas  les  leurs  ;  les  Orientaux  fatalistes  ne  comprennent  pas 
que  l'on  s'intéresse  à  des  choses  qui  ont  péri  :  n'était-il  pas  écrit  qu'elles  devaient  périr? 
Restent  trois  peuples  occidentaux  dont  il-faut  dire  un  mot  ;  je  vais  le  dire  franchement, 
sans  me  dissimuler  que  mon  opinion  sera  fort  mal  accueillie  :  les  peuples,  comme  les 
rois  et  parce  qu'ils  sont  rois,  n'admettent  comme  vrai  que  ce  qui  les  flatte.  Les  Anglais, 
comme  tous  les  protestants,  sont  surtout  attachés  à  l'Ancien  Testament  et  à  saint  Paul  ;  et, 
quand  ils  étudient  la  géographie  antique,  c'est  pour  retrouver  quelque  peuple  et  quelque 
ville  mentionnés  dans  l'un  des  rares  livres  qu'ils  Usent  encore.  Ils  ont  certes  rendu  de 
grands  services  pour  la  topographie  de  la  Palestine  et  du  bassin  de  l'Euphrate;  mais  leurs 
découvertes  mêmes,  enrichissant  de  noms  nouveaux  les  listes  géographiques,  nous  prouvent 
précisément  quelle  mine  féconde  nous  aurons  à  exploiter  si,  au  lieu  de  restreindre  notre 
étude  à  un  petit  pays  pauvre  et  coupé  de  déserts  presque  inhabités,  nous  l'étendons  à 
toutes  les  riches  contrées  de  l'Asie.  Les  Allemands,  chez  lesquels  les  universités  sont 
riches  et  florissantes,  semblaient  désignés  par  leur  patience  et  leur  ténacité  à  éclairer  peu 
à  peu  d'un  jour  nouveau  une  science  si  bien  faite  pour  leurs  aptitudes.  Et  cependant  ils 
n'ont  pas  donné  et,  de  longtemps,  ne  donneront  pas  ce  que  l'on  pouvait  attendre  de  leur 
labeur  collectif.  C'est  que,  s'ils  s'appliquent  à  la  géographie,  ils  s'appliquent  surtout  à  la 
fausser.  Depuis  trente  ans  surtout,  ils  ont  perdu  le  sens  de  la  science  objective  et  de  la 
vérité  en  soi  {an  und  far  sich)  ;  ils  ne  voient  plus  qu'un  but  à  atteindre,  c'est  de  faire 
servir  la  science  à  légitimer  leurs  visées  d'expansion  politique.  Non  seulement  ils  notent 
soigneusement,  en  prévision  d'un  avenir  possible,  tous  les  endroits  où  trois  ou  quatre  Al- 


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PRÉFACE  IX 

lemands  peuvent  se  trouver  ensemble,  pour  les  baptiser  immédiatement  du  nom  de  colo- 
nies allemandes  (')  ;  c'est  le  cas  pour  la  Russie  méridionale,  l'Arménie  ou  le  Brésil.  Non 
seulement  ils  profitent  de  ce  qu'un  peuple  antique  est  d'origine  inconnue  pour  l'incorporer 
aussitôt  dans  la  race  germanique.  Non  seulement  ils  modifient  arbitrairement  les  frontières 
des  pays  anciens  pour  reculer  toujours  plus  loin  les  limites  de  la  Germania;  mais  encore, 
et  au  point  de  vue  scientifique  c'est  ce  qu'il  y  a  de  plus  grave,  ils  savent  ne  prendre  des 
auteurs  anciens  que  les  renseignements  sur  lesquels  puissent  s'étayer  leurs  ambitions  pré- 
sentes ou  futures.  S'ils  renvoient  à  tous  les  textes,  ils  savent  ne  citer  en  détail  que  les 
textes  utileSy  comptant  sur  la  paresse  du  lecteur  pour  ne  pas  aller  vérifier  les  autres;  et  leur 
habileté  un  peu  transparente  consiste  à  faire  mentir  la  science  par  prétention.  Aussi,  à 
chaque  publication  nouvelle,  la  Germania  antique  gagne  du  terrain  et  s'étend  comme  une 
lèpre.  Elle  profite  de  ce  que  les  peuples  voisins  sont  absorbés  par  les  dissensions  de  leur 
politique  intérieure  pour  introduire  dans  la  science  un  certain  nombre  de  données  profi- 
tables dont  ces  peuples  auront  beaucoup  de  peine  à  se  débarrasser  le  jour  où,  revenus  à 
la  science,  ils  voudront  à  leur  tour  se  demander  à  quels  résultats  elle  est  arrivée.  Repré- 
sentons-nous un  peuple  qui,  à  la  veille  d'une  conférence  diplomatique  sur  le  partage  de 
quelque  territoire  africain,  commencerait  par  faire  établir  des  caries  qui  lui  attribueraient 
tout  ou  partie  des  contrées  en  litige  et  prétendrait  ne  discuter  qu'en  s'appuyant  sur  leur 
autorité.  Ainsi  agit  lentement  la  science  allemande.  Elle  commence  par  annexer  arbitrai- 
rement à  la  Germania  des  territoires  sur  la  carte  et  présente  ensuite  cette  carte  à  l'appui 
de  ses  prétentions,  en  invoquant  la  science.  Ce  doivent  être  les  Allemands  ([ui  ont  inventé 
cette  idée  absurde  que  les  Français  sont  de  race  latine  ;  car  elle  sert  vraiment  trop  bien 
leur  ambition.  C'est  peut-être  aussi  parce  que  cette  idée  est  absurde  qu'elle  a  eu  tant  de 
succès  en  France  ;  et  vraiment  le  peuple  a:  le  plus  spirituel  de  la  terre  »  en  est  aussi  le  plus 
jobard. 

En  France,  enfin,  je  dirais  que  l'étude  de  la  géographie  antique  est  la  plus  négligée  de 
toutes  les  études,  s'il  n'était  aussi  exact  de  dire  de  n'importe  quelle  science  qu'elle  est  la 
plus  négligée  de  toutes.  Notre  chère  patrie  fait  beaucoup  de  politique,  surtout  niinisté- 
rielle,  quel  que  soit  le  ministère;  elle  pubHe  force  manuels,  multiplie,  comme  en  Chine,  les 
examens  dont  le  nombre,  sinon  la  difficulté,  augmente  chaque  jour,  et  cultive  avec  ardeur 
l'avancement;  mais  je  ne  vois  pas  qu'elle  fasse  beaucoup  de  science  pure  et  surtout  désin- 
téressée. Il  n'existe  pas  en  France,  je  crois,  une  seule  chaire  de  géographie  antique,  et, 
d'autre  part,  personne  ne  s'occupe  de  cette  science  :  quel  rapport  y  a-tril  entre  ces  deux 
faits?  Est-ce  parce  qu'il  n'y  a  pas  de  chaire  à  espérer  que  nul  ne  s'occupe  de  cette  science? 
Est-ce  parce  que  nul  ne  s'occupe  de  cette  science  qu'il  n'y  a  pas  de  chaire  où  l'on  puisse 

1 .  Notez  que  souvent  ces  «  colons  »  ont  quitté  TAIlemagne  pour  échapper  au  ser\'ice  militaire  et  ne  pourraient 
par  conséquent  rentrer  dans  leur  pays.  L'Angleterre  a  colonisé  l'Australie  avec  ses  convicts  ;  rAUemagne,  pour 
afiinner  son  expansion,  invoque  ses  déserteurs. 


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X  ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 

l'enseigner?  Où  est  la  cause  et  où  est  l'effet?  Ma  barbe  commence  à  blanchir,  et  j'arrive 
par  conséquent  à  l'âge  où  l'on  devient  volontiers  laudator  temporis  aciî.  Est-ce  pour 
obéir  à  cette  loi  que  je  ne  puis  songer  sans  une  pointe  de  regret  à  cette  période  de  l'his- 
toire de  l'Université,  de  1872  à  iSgS,  qui  fut  marquée  par  une  renaissance  si  vigoureuse 
des  hautes  et  belles  études?  J'ai  connu  l'époque  où  l'on  aimait  la  science  pour  les  joies 
qu'elle  procure,  non  la  politique  pour  les  proflts  que  Ton  en  peut  tirer  ;  où  des  maîtres 
comme  A.  Darmesteter  et  0.  Riemann,  passionnés  pour  la  vérité,  nous  communiquaient 
leur  passion.  Ce  sont  eux  qui  avaient  fait  de  moi  un  grammairien,  et  me  voici  devenu  géo- 
graphe. La  raison  en  est  simple.  Au  moment  où  j'entrais  dans  l'Université,  on  enseignait 
encore  la  grammaire  théorique.  Que  les  auteurs  des  nouveaux  programmes  me  permettent 
de  le  leur  dire  :  il  n'est  de  science  que  dans  la  théorie,  et  la  seule  grammaire  qui  vaille  la 
peine  d'être  étudiée  est  la  grammaire  théorique  ;  l'autre,  celle  que  l'on  appelle  pratique, 
n'est  qu'une  collection  de  (rues  et  de  ficelles.  Mais  les  programmes  ont  changé  ;  j'ai  dû 
m'inchner  et  renoncer  à  la  grammaire  pure  ;  car  tous  ceux  qui  enseignent  savent  quelle 
difficulté  ils  éprouvent  à  se  faire  écouter  d'un  auditoire  d'étudiants  pour  un  cours  qui  n'au- 
rait pas  un  résultat  pratique  et  immédiat.  Il  me  reste  dé  cette  époque  heureuse  quelques 
milliers  de  pages  de  cours  (grammaire  et  métrique)  ;  peut-être  seront-elles  pubUées  un 
jour,  en  souvenir  du  temps  lointain  où  même  les  étudiants  aimaient  assez  la  science  pour 
ne  pas  se  laisser  hypnotiser  par  l'obsédante  préoccupation  de  l'examen. 

C'est  vers  la  géographie  antique  que,  depuis  quelques  années,  j'ai  dirigé  mes  efforts; 
et  je  ne  saurais  dire  ce  que,  sous  son  apparence  austère,  cette  étude  a  d'attrayant.  Est-ce 
le  sentiment  bien  humain  de  faire  partie  du  très  petit  groupe  qui  l'étudié,  et  l'orgueil  de  se 
créer  une  spécialité?  Est-ce  le  plaisir,  si  vif  dans  une  science  si  délaissée,  d'apprendre  du 
nouveau  à  chaque  instant  ?  Est-ce,  chaque  fois  que  l'on  recherche  l'emplacement  d'une 
ville  antique,  l'espérance  chaque  fois  renaissante  de  le  découvrir?  Est-ce  enfin  ce  senti- 
ment plus  douloureux  qu'exprime  Tacite,  quand  il  parle  de  l'amer  plaisir  que  l'on  ressent 
à  s'enfoncer  dans  l'étude  du  passé  pour  détourner  ses  regards  du  spectacle  qu'offre  l'heure 
présente  ?  Lui  aussi,  qui  aimait  sincèrement  son  pays,  a  connu  de  tristes  époques  pour  lui  ; 
et  c'est  avec  joie  qu'il  salue  un  régime  de  délivrance,  rara  temporam  félicitas,  ubi  sentire 
quae  velis  et  quœ  sentias  dicere  licet  {Hist,,  I,  i). 

Mais  comment  étudier  la  géographie  antique,  et  de  quelles  ressources  pouvons-nous 
faire  usage  ?  Ici  se  pose  la  question  de  la  méthode,  ou  plutôt  des  méthodes.  Et  d'abord  il 
est  évident  que  le  premier  devoir  du  géographe  sera  de  tirer  tout  le  parti  possible  des 
renseignements  topographiques  donnés  par  les  anciens.  Il  semble,  il  est  vrai,  que  le  tra- 
vail ait  été  fait  par  les  érudits  modernes  ;  en  réalité,  il  est  à  peine  commencé.  L'étude  des 
textes  est  la  source  inépuisable  à  laquelle  il  faut  toujours  puiser,  et  ce  que  nous  avons  dit 
plus  haut  de  Ptolémée  montre  que  nous  sommes  bien  loin  d'avoir  tari  cette  source.  C'est 
là  d'ailleurs  vérité  tellement  évidente  qu'il  serait  puéril  d'insister  sur  une  ignorance  peu  flat- 


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PRÉFACE  XI 

teuse  pour  nous.  En  second  lieu,  les  nécessités  géographiques  peuvent  quelquefois  déter- 
miner une  identification.  Prenez  le  récit  d'une  expédition  militaire  dans  Tite-Live  ou  mieux 
dans  Polybe  :  l'armée  va  de  tel  point  à  tel  autre  ;  peut-elle  toujours  suivre  n'importe 
quelle  route  ?  N'est-elle  pas  obligée  de  se  plier  à  des  exigences  de  toute  nature  ?  D'éviter 
les  montagnes  trop  élevées,  à  cause  des  neiges,  ou  trop  abruptes,  à  cause  des  précipices 
ou  des  embuscades  ?  De  rechercher  les  gués  ?  De  s'assurer  d'avance  que,  partout  où  elle 
passera,  elle  se  procurera  des  vivres,  et  surtout  de  l'eau,  en  quantité  suffisante?  Et  ne  peut- 
on,  en  pareil  cas,  trouver  dans  le  raisonnement  la  preuve  d'une  identification?  Combien  le 
récit  ressort  plus  vivant  quand  on  peut  en  étudier  les  détails  sur  le  terrain  même,  comme 
je  l'ai  fait  pour  l'expédition  de  Kyros  le  Jeune,  de  Sardes  à  l'Euphrate  !  Et,  à  défaut  du 
voyage,  combien  le  récit  gagne  en  agrément  quand  on  en  suit  le  développement  sur  une 
carte,  quand  les  noms  cessent  d'être  des  mots  vides  pour  se  transformer  en  réalités  con- 
crètes 1  Pour  peu  que  l'on  ait  voyagé  soi-même,  on  se  les  représente  aisément  dans  leurs 
plaines  ou  sur  leurs  montagnes  ;  et  vos  souvenirs  personnels,  d'autant  plus  charmants 
qu'ils  s'enfoncent  plus  avant  dans  la  nuit  du  passé,  en  ressuscitent  la  splendeur  disparue  : 
villes  claires  mollement  étendues  sur  les  rives  d'un  fleuve  dont  les  eaux  miroitent  au 
soleil;  hameaux  modestes,  et  peut-être  d'autant  plus  heureux,  cachés  dans  le  creux  d'un 
vallon  boisé  ;  hautaines  forteresses  et  orgueilleux  nids  d'aigle  qui  défendent  la  plaine  et  la 
méprisent  ;  ports  de  mer  égayés  par  le  mélange  bariolé  des  costumes  et  bercés  par  l'éternel 
clapotis  de  la  vague  qui  vient  mourir.  Le  reproche  que  je  ferai  à  nos  éditions  est  de  trop 
négliger  ce  côté  géographique.  Elles  sont  l'œuvre  d'excellents  grammairiens,  de  philologues 
distingués,  d'exégètes  éminents  ;  tous  les  mots  sont  examinés  à  la  loupe,  toutes  les  variantes 
recueillies  avec  soin,  tous  les  sens  discutés  avec  amour.  Que  de  fois  cependant  ces  mots 
demeurent  des  mots  vides  d'intérêt, 

Sunt  verba  et  voces,  prœtereaque  nihil. 


parce  que  l'éditeur,  absorbé  dans  l'étude  livresque  de  la  forme,  oublie  de  lui  insuffler  la 
vie  en  nous  dépeignant  les  lieux  dans  lesquels  se  passe  l'action  !  Ses  villes  sont  des  villes- 
fantômes,  des  ombres  situées  dans  les  nuages  :  elles  auraient  existé  dans  la  lune  qu'elles 
l'intéresseraient  tout  autant.  Mais  qu'il  y  ait  un  ré  mal  placé  ou  quelque  emploi  irrégulier 
de  ou  au  lieu  de  (jltq,  ou  quelque  leçon  douteuse  à  discuter,  ou  quelque  correction  témé- 
raire à  réfuter  (songez  donc  :  àv  pourrait  n'être  que  la  répétition  de  la  finale  d'un  aoriste 
qui  précède  !),  alors  le  voici  dans  le  ravissement  d'avoir,  à  la  sueur  de  son  front,  amélioré 
le  texte.  Et  voilà  pourquoi  ces  textes  si  laborieusement  amendés  n'ont  rien  que  de  formel  : 
ombres  de  la  caverne  de  Platon,  ils  offrent  les  contours  de  la  vie  et  ne  sont  pas  vivants; 
plaçant  les  événements  comme  en  dehors  de  l'humanité  qui  agit,  souffrit  et  pensa  (tout  ce 


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XII  ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 

qui  est  la  vie),  ils  demeurent  pâles  et  falots  comme  les  ombres  du  Tari  are,  formes  exsangues 
de  ce  qui  fut.  Quel  Prométhée  fera  entrer  dans  ces  apparences  vaines  le  feu  qui  vivifie  ? 

Peut-être  est-ce  par  contraste  que  le  voyageur  s'attache  avec  tant  de  plaisir  à  la 
recherche  des  monuments  anciens  et  des  inscriptions.  Retrouver  l'antiquité  chez  elle  et  dans 
les  preuves  matérielles  et  palpables  de  son  existence,  voir  les  monuments  que  les  anciens 
ont  vus,  lire  les  documents  tels  qu'ils  les  lisaient  eux-mêmes,  c'est  revivre  un  moment  leur 
vie,  coexister  avec  eux,  se  transformer  en  eux  par  une  sorte  de  métempsycose.  Quels 
témoins  plus  immédiats  de  leur  passage  ici-bas  que  ces  pierres,  travaillées  par  eux  pour 
transmettre  dç  àst  le  souvenir  de  leurs  pensées  et  de  leurs  passions,  de  leurs  volontés  et 
de  leurs  regrets  !  Voici  que  va  s'achever,  et  bientôt,  je  l'espère,  la  publication  des  treize 
cents  inscriptions  antiques  que  j'ai  découvertes,  soit  seul,  soit  avec  quelque  collègue,  dans 
mes  voyages  en  Orient.  Avec  la  conscience  d'avoir  utilement  employé  les  loisirs  qui 
m'étaient  donnés,  je  garde  le  doux  souvenir  de  la  joie  sincère  éprouvée  chaque  fois  qu'une 
découverte  nouvelle  soulevait  un  coin  du  voile  du  passé.  Ceux  qui  u'ont  pas  goûté  ce 
plaisir  d'ajouter  quelque  chose  à  la  science,  cet  orgueil  juvénile,  et  par  conséquent  plus 
excusable,  de  trouver  un  peu  de  vérité  nouvelle,  souriront  de  cet  enthousiasme  rétrospectif 
pour  de  vieilles  pierres  qui  portaient  des  lettres;  mais  ceux  qui  l'ont  ressenti  me  compren- 
dront, et  peut-être,  s'ils  Usent  ces  lignes,  se  rappelleront-ils  le  moment  où,  devant  l'exhu- 
mation de  quelque  beau  document  inédit,  leur  cœur  battait  un  peu  plus  fort. 

Mais  ces  voyages  d'épigraphistes  et  d'archéologues  n'ont  pas  servi  que  la  science 
antique  :  la  géographie  moderne,  dans  certaines  contrées,  leur  est  redevable  de  son  exis- 
tence. A  qui  doit-on  la  carte,  encore  si  incomplète,  de  l'Asie  Mineure  et  de  la  Perse,  sinon 
à  ces  patients  chercheurs  qui,  tout  en  furetant  de-ci  de-là,  à  la  recherche  de  leurs  chères 
inscriptions,  notent  sur  leur  passage  toutes  les  particularités  modernes  qui  frappent  leurs 
regards  ?  S'il  fallait  s'en  remettre  à  la  bonne  volonté  des  Orientaux  pour  avoir  une  carte 
de  leur  pays,  nous  n'en  connaîtrions  guère  que  les  côtes,  parce  qu'ils  ne  peuvent  nous 
empêcher  de  les  voir.  Mais  les  missionnaires  de  la  science  ont,  dans  la  mesure  de  leurs 
moyens,  suppléé  à  la  paresse  et  à  l'incapacité  des  indigènes,  et  chaque  voyage  est  une 
conquête.  Or,  la  géographie  moderne  est,  pour  la  géographie  du  monde  ancien,  d'une 
importance  capitale;  et  j'en  arrive  à  l'examen  d'une  méthode  dont  ce  livre  offrira  de  mul- 
tiples applications,  celle  que  nous  appellerons  topohomonymique. 

Par  le  nom  même  que  nous  lui  donnons,  on  devine  en  quoi  elle  consiste,  et  quel  est 
son  fondement.  Nous  partons  du  principe  de  la  permanence  fréquente  des  noms  géogra- 
phiques. Les  révolutions  passent  sur  la  terre,  les  patries  changent  de  maîtres,  de  nouvelles 
races  viennent  infuser  un  sang  plus  généreux  à  des  pays  épuisés  ;  religion,  langue,  cou- 
tumes se  modifient;  mais  les  nouveaux  arrivants  surajoutent,  ils  ne  suppriment  pas.  Ils 
trouvent  des  villes  déjà  fondées,  des  contrées  déjà  dénommées;  ils  adoptent  ces  noms,  les 
transforment  ou  les  traduisent,  mais  ne  les  laissent  pas  périr  tout  entiers.  La  règle  n'a 


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PRÉFACE  Xïll 

rien  d^absolu,  il  est  inutile  de  le  dire;  car  une  règle  absolue  serait  en  contradiction  avec  le 
qualitatif  de  la  nature  et  les  mille  causes  inconscientes  qui  à  chaque  instant  régissent 
nos  actes.  Mais  le  principe  que  les  noms  géographiques  peuvent  avoir  une  permanence 
presque  indéfinie  demeure  intact.  Sans  doute,  ils  ont  leur  évolution  :  évolution  naturelle 
d'abord,  conforme  à  la  grande  loi  qui  fait  agir  le  monde;  en  second  lieu,  évolution  forcée, 
quand  un  nom,  prononcé  par  un  peuple  nouveau,  prend  une  apparence  nouvelle,  plus 
conforme  aux  lois  phonétiques  ou  syntactiques  qui  coordonnent  la  langue  du  conquérant. 
Mais  l'élément-racine  demeure  constant  :  une  syllabe,  une  lettre,  un  rien  reste  le  témoin 
fidèle  d'un  passé  disparu.  Le  nom  Stamboal  ne  ressemble  guère  à  Constantinople  ;  cepen- 
dant, les  lettres  -boul  ne  sont  pas  autre  chose  que  les  lettres  -pie  du  mot  européen;  et  les 
deux  groupes  dérivent  d'une  forme  -tcoXiv,  modifiée  différemment  suivant  les  dialectes.  C'est 
ce  petit  groupe,  comme  -boul,  -pl(e),  qu'il  s'agit,  dans  notre  méthode,  de  dégager,  pour  y 
voir  le  survivant  de  l'époque  antérieure.  C'est  cette  loi  de  la  permanence  des  sons,  modifiée 
par  celle  de  l'évolution  fatale,  qui  est  la  base  de  notre  méthode  et  en  fait  la  légitimité.  Elle 
repose  sur  une  série  presque  indéfinie  d'observations  isolées;  le  principe  m'en  parait  d'une 
vérité  incontestable,  et  ses  applications  ne  se  comptent  plus. 

Mais,  si  cette  méthode  est  légitime,  on  doit  reconnaître  qu'elle  est  dangereuse,  et  ses 
dangers  viennent  précisément  de  la  facilité  bien  tentante  avec  laquelle  elle  peut  être 
employée.  S'il  suffit  en  effet  d'une  ou  deux  lettres  identiques  pour  justifier  une  identifica- 
tion, il  est  à  redouter  qu'on  ne  puisse  désormais,  avec  l'apparence  de  suivre  une  méthode 
scientifique,  identifier  n'importe  quel  nom  moderne  avec  n'importe  quel  nom  antique.  Et 
ces  dangers,  nous  en  trouvons  des  preuves  manifestes  dans  certaines  identifications  pro- 
posées. Lorsque  Reichardt,  par  exemple,  identifie ''I^oc  (Ipsus)  avec  un  Ipsili-hissâr  (Pape, 
s.  i;.  *I4>o^),  il  obéit  à  la  loi  de  la  topohomonymie,  mais  se  trompe  avec  conviction.  Quel 
fut  son  tort  ?  Notre  méthode  est  celle  qui  se  présente  tout  d'abord  à  l'esprit;  mais  il  serait 
inexact  de  croire  qu'elle  peut  remplacer  les  autres  et  qu'une  identification  peut  se  justifier 
uniquement  par  des  ressemblances  extérieures  de  son.  Il  n'en  est  rien,  et  ce  n'est  pas  sans 
raison  que  nous  avons  placé  cette  méthode  en  dernier  lieu.  Non;  si  l'on  doit  donner  des 
rangs,  par  ordre  de  valeur  scientifique,  aux  méthodes  qui  peuvent  amener  à  la  découverte 
de  la  géographie  antique,  nous  proposerons  le  classement  suivant  : 

En  première  ligne,  les  inscriptions,  témoins  sans  réplique  ; 

En  second  lieu,  les  autres  monuments; 

Puis,  les  textes  des  auteurs; 

Enfin,  la  topohomonymie,  procédé  subjectif  encore,  tentative  pour  s'élever  à  la  dignité 
d'une  science.  Elle  peut  rendre,  elle  rendra  des  services,  mais  à  condition  qu'on  ne  lui 
demande  pas  plus  qu'elle  ne  doit  et  peut  donner. 

Tout,  d'ailleurs,  dépend  de  l'application  qui  en  est  faite  ;  et  c'est  ici  que  se  révèlent  et 
la  tentation  vers  laquelle  elle  entraîne  l'érudit,  et  les  dangers  qu'elle  peut  faire  courir  à  la 


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XIV  ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 

vérité.  Ce  n'est  pas  tout  d'avoir  une  méthode  ou,  au  moins,  d'en  avoir  trouvé  le  nom  ; 
encore  faut-il  en  déterminer  les  lois.  Gomment  les  noms  antiques  se  sont-ils  modiûés  ? 
D'après  quelles  règles  ?  Ces  règles  ont^elles  été  les  mêmes  partout  ?  Et  y  a-t-il  même  des 
règles  ?  Questions  fort  complexes;  car  il  faut  partir  de  cette  idée  que  les  règles  varieront 
suivant  les  pays.  Le  cas  le  plus  simple  est  celui  de  l'Italie  ou  de  la  Grèce,  prises  dans  leur 
ensemble  et  à  part  des  exceptions  isolées.  Les  plus  anciens  noms  que  nous  connaissions 
dans  ces  pays  sont  ou  sont  devenus  italiques  et  grecs;  la  contrée  n'a  pas  cessé  d'être 
habitée  par  les  autochtones  :  les  noms  géographiques,  dans  leur  ensemble,  auront  donc 
subi  une  évolution  normale,  grammaticale,  la  même  qui  a  dirigé  les  changements  des  noms 
communs.  Mais  prenons  l'exemple  de  l'Espagne.  A  une  époque  très  reculée,  elle  est 
colonisée  par  des  Geltibères  au  nord,  des  Sémites  au  sud  (région  des  mines  d'or),  et  ces 
peuples  dénomment,  chacun  dans  sa  langue,  les  localités  où  sont  venues  se  terminer  leurs 
migrations.  La  conquête  romaine  introduit  les  noms  latins  ou  à  désinence  latine  dans  la 
géographie  comme  dans  les  autres  mots.  Puis  viennent  les  barbares  et,  quelques  siècles 
plus  tard,  les  Arabes,  qui  ont  laissé  dans  les  noms  de  lieu  de  multiples  souvenirs  de  leur 
domination.  Enûn,  les  Espagnols  reconquièrent  leur  indépendance.  Or  la  toponymie  de  la 
péninsule  ibérique  reflète  ces  périodes  de  son  histoire  :  les  noms  sémitiques  (comme 
Tharsis)  y  voisinent  avec  les  noms  celtiques  en  -dunum  ou  -briga;  les  noms  latins  (Pampe- 
lune,  Pampelona)j  avec  les  noms  arabes  en  a/-;  et  peu  à  peu  s'est  étendue  sur  ces  noms 
d'origine  linguistique  différente  une  couche  uniforme  de  phonétique  espagnole.  G'est  dans 
ce  mélange  qu'il  faut  rechercher  les  traces  des  noms  antiques,  tels  que  les  anciens  les 
avaient  transcrits.  Mais,  si  on  les  recherche  par  les  seules  ressemblances  de  sons,  ne 
risque-t-on  pas  d'être  la  victime  de  rapprochements  superficiels  ?  Tel  est  le  péril. 

Ge  qui  complique  la  difficulté,  c'est  que  les  Grecs  (et  pour  bien  des  pays  ils  seront  nos 
seuls  guides)  ont  étrangement  déformé  les  noms  propres  indigènes.  Gertes,  aucun  peuple 
antique  n'a  eu  ce  souci  objectif  d'exactitude  géographique  qui  caractérise  nos  cartes 
modernes  ;  mais  les  Hellènes  se  sont  particulièrement  distingués  par  leur  tendance  à 
déformer  les  noms  qui  n'appartenaient  pas  à  leur  langue.  Je  me  suis  naturellement 
demandé  quelles  pouvaient  être  les  raisons  de  cette  tendance  commune  à  tous  les  membres 
de  cette  race,  et  je  crois  en  avoir  trouvé  deux  : 

a)  La  première  est  une  raison  psychologique.  A  quelques  exceptions  près,  les  Grecs 
furent  bien  persuadés  que  leur  langue  avait  existé  de  tout  temps,  qu'elle  était  primitive  et 
originelle  ;  et,  inconsciemment,  avec  cette  facilité  d'autosuggestion  qui  distingue  les  peu- 
ples méridionaux,  ils  voulaient,' dans  tous  les  mots  étrangers,  retrouver  une  racine  grecque. 
Inconsciemment,  je  le  répète,  parce  que  c'est  ce  caractère  d'inconscience  qui  fait  de  ce 
procédé  une  loi  scientifique,  ils  rapprochaient  tout  mot  étranger  de  quelque  mot  similaire 
de  leur  langue,  et  le  rapprochement  entraînait  aisément  la  fusion.  Soit  un  nom  macédo- 
nien que  la  langue  grecque  transcrit  IIoXuTcspx^v  ;  que  veut  dire  ce  mot  en  grec  ?  Rien. 


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PRÉFACE  XV 

Alors  l'imagination  le  transforme  en  noX\)<y7cspx<^v,  dont  les  deux  parties  rappellent  des  élé- 
ments helléniques.  Une  rivière  s'appelle  le  TIoL\a(j6ç;  que  signiGe  ce  mot  en  grec?  Rien. 
Pape  {s.  v.)  le  rapproche  de  icàjta  (possession,  bien)  ;  c'est  prendre  une  coïncidence  pour 
une  relation.  Les  Grecs  n'ont  pas  vu  ce  rapprochement,  ce  qui  en  est  d'ailleurs  la  condam- 
nation; car  leur  furor  eiymologicas  n^aurait  pas  laissé  passer  une  pareille  similitude  sans 
la  signaler.  Qu'ont-ils  fait  ?  Ne  pouvant  expliquer  le  nom  par  une  racine  grecque,  ils  l'ont 
transformé,  et  Ilajxiaoc  est  devenu  Ilàvtao;;,  c'est-à-dire  Tcàv  laoz  (toujours  égal  à  lui-même). 
Si  la  rivière  est  en  effet  de  nature  paisible,  le  mot  semblera  une  épithète  caractéristique  ; 
si  c'est  au  contraire  une  capricieuse,  on  verra  dans  son  nom  une  antiphrase.  Ainsi  les  Grecs 
ont  satisfait  et  leur  besoin  de  tout  expliquer  et  leur  rage  d'introduire  partout  l'hellénisme  : 
il  n'y  a  que  la  vérité  qui  ait  souffert  de  leurs  fantaisies.  Je  ne  puis  m'empécher  de  me  rap- 
peler l'histoire  de  ce  cocher  parisien,  auquel  un  client  demande  de  le  conduire  rue  Tur^ 
got.  «  Rue  Turbot,  dit  le  cocher.  —  Turgot,  pas  Turbot.  —  Mais  non  :  c'est  Turbot  ;  Tur- 
got,  cela  ne  veut  rien  dire.  *  Les  Grecs  ont  raisonné  d'une  manière  analogue  :  tel  mot  d'un 
pays  barbare  ne  veut  rien  dire  en  grec  :  aussitôt,  on  le  modifie,  on  le  rapproche  de  quelque 
racine  hellénique  à  laquelle  il  ressemble  vaguement  par  le  son,  et  voilà  un  nouveau 
nom  grec  en  plein  pays  barbare.  Il  s'est  même  produit  un  fait  qui  montre  dans  tout  son 
jour  le  travail  latent  de  l'imagination  méridionale  des  Hellènes.  Voici  un  nom  barbare  : 
marins  et  voyageurs  grecs  le  transforment  en  un  mot  de  leur  langue  et  qui,  chez  elle,  prend 
un  sens;  ce  nom  nouveau  détrône  l'autre  chez  les  Grecs,  et,  plus  tard,  historiens  et  géo- 
graphes, découvrant  ce  nom,  le  croiront  sincèrement  d'origine  nationale  et,  dans  la  ville 
qui  le  porte,  verront  aussitôt  une  ancienne  colonie  hellénique.  La  fantaisie  s'en  mêle  alors  ; 
l'imagination,  la  <(  folle  du  logis  )»,  a  tôt  fait  de  reconstituer  à  ce  nom  une  histoire  et  un 
état  civil.  On  invente  un  éponyme  hellénique,  il  a  des  aventures,  délivre  le  pays  d'un 
monstre  ou  de  quelque  brigand  redouté,  conquiert  la  contrée,  épouse  la  fille  du  roi,  fonde 
une  colonie  puissante,  devient  le  «  héros  »  de  la  cité,  et  les  gens  du  lieu  montreront  avec 
conviction  l'emplacement  de  son  tombeau.  Ainsi  s'est  produit  un  double  travail  :  le  nom  indi- 
gène est  devenu  un  nom  hellénique,  et  ce  nom  hellénique  donne  naissance  à  une  légende 
qui  en  explique  l'origine.  Si  l'on  ne  rattache  pas  le  nom  indigène  à  un  nom  grec,  du  moins 
l'assimilera-t-on  à  quelque  nom  connu.  En  1886,  M.  G.  Deschamps  et  moi  découvrions 
l'inscription  funéraire  d'un  certain  Mithridate  {Bull.  corr.  hellén,^  XVIII,  p.  10,  3)  ;  un 
Grec  présent  à  la  découverte  voulait  absolument  qu'il  s'agît  d'un  célèbre  roi  du  Pont,  dont 
il  était  fier  de  montrer  qu'il  connaissait  le  nom.  La  méthode  des  Grecs  est  aussi  simple  : 
ramener  le  plus  de  noms  possible,  même  les  noms  les  plus  aulhentiquement  barbares,  à 
une  racine  grecque  ou  à  un  nom  déjà  connu  (').  On  comprend  dès  lors  qu'ils  aient  été 


I .  Il  n'est  même  pas  nécessaire  que  le  mot  ainsi  forme  ait  une  signification  bien  déterminée  et  précise  ; 
rimportant  est  qu'il  ait  une  apparence  grecque. 


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XVI  ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 

amenés  à  voir  partout  en  Orient  leur  langue  et  leurs  souvenirs  ;  c'est  de  très  bonne  foi 
qu'ils  les  y  ont  vus,  mais  ils  ne  se  sont  jamais  doutés  que  c'étaient  eux  qui  les  y  avaient 
mis. 

p)  Une  autre  raison  de  la  déGguration  des  noms  qui  n'étaient  pas  helléniques  est  une 
raison  physiologique.  L'alphabet  grec,  surtout  à  partir  de  l'époque  d'Auguste,  est  très 
pauvre.  Voici  ce  que  je  veux  dire.  La  richesse  d'un  alphabet  ne  consiste  pas  à  posséder 
beaucoup  de  signes  ;  et  ce  serait  une  erreur  de  croire  qu'un  alphabet  qui  aura  deux  ou 
plusieurs  manières  de  transcrire  un  même  son  sera  plus  riche  que  celui  qui  n'en  aura 
qu'une  ;  il  sera  plus  encombré,  plus  incommode,  et  voiià  tout  :  le  bel  avantage  !  L'alphabet 
idéal,  qui  d'ailleurs  n'existe  nulle  part,  serait  celui  qui  rendrait  tous  les  sofis,  avec  un  seul 
signe  pour  chaque  son.  Or  l'alphabet  grec,  surtout  l'alphabet  postérieur,  rend  peu  de  sons 
et  a  plusieurs  signes  pour  un  même  son.  En  effet  : 

I**  Il  ne  peut  rendre  (et  je  ne  parle  ici  que  des  sonantes  ou  consonantes  usitées  en  fran- 
çais) ni  les  nasales  {an^  [en]^  in,  on^  un)^  ni  le  b^  ni  le  c/,  ni  le  A  aspiré,  ni  les  chuintantes 
{j\  ch\  ni  le  u  (S  allemand),  ni  le  w  consonne.  Il  supprime  alors  la  nasalisation  (ce  n'est 
pas  ce  qu'il  fait  de  plus  mal),  remplace  le  son  6  par  celui  du  v  ou  par  le  groupe  mp, 
donne  au  d  une  valeur  légèrement  sifQante,  substitue  à  l'aspiration  A  un  x  qui  ne  la  repré- 
sente que  très  imparfaitement,  transforme  toute  chuintante  en  la  sifflante  s^  met  à  la  place 
du  u  français  la  diphthongue  ou  ;  et  c'est  cette  même  diphthongue,  c'esl^à-dire  un  son 
vocalique  et  qui,  comme  initial,  reçoit  l'esprit,  qui  remplace  le  w  consonantique  ; 

2°  Il  a  plusieurs  signes  pour  un  même  son.  Ici,  tout  le  monde  pensera  à  cet  itacisme  qui 
a  fait  disparaître  toute  l'harmonie  de  la  langue  grecque  antique  pour  produire,  sous  le  nom 
de  grec  moderne,  quelque  chose  de  criard  et  de  monotone  dans  la  criaillerie.  Le  son  i  en 
effet  sert  à  lui  seul  à  rendre  les  voyelles  ii,  t,  v  et  les  diphthongues  stj  (tO>  o^  ^^-  Et  ce  son  i 
est  tellement  cher  aux  modernes  Hellènes  que,  non  contents  de  le  substituer  à  des  sons 
antérieurs,  ils  l'ont  ajouté  bien  gratuitement  à  la  fin  de  classes  de  mots  qui  n'en  avaient 
que  faire.  Qu'un  terme  étranger  arrive  dans  la  bouche  d'un  Grec  en  se  terminant  par  une 
finale  n,  k^  p,  t,  l'Hellène  ne  souffre  pas  cette  désinence  consonantique,  et  les  syllabes 
ni,  kiy  pi,  ti  viennent  encore  bien  inutilement  ajouter  leur  charme  douteux  à  cette  langue 
actuelle  qui  rappelle  le  pépiement  du  moineau  ('). 

Sans  doute,  des  observations  de  même  nature  pourraient  être  faites  sur  la  manière  dont 
bien  d'autres  peuples  prononcent,  c'est-à-dire  déforment  les  mots  qui  n'appartiennent  pas 
à  leur  langue  ;  mais,  comme  c*est  le  plus  souvent  à  des  écrivains  grecs  que  nous  aurons 
recours,  c'est  sur  leur  cag  qu'il  convenait  d'attirer  spécialement  l'attention  du  lecteur.  Et 

I .  Les  Grecs  d'aujourd'hui  sont  persuadés  que  leur  prononciation  est  identique  à  ceUe  dçs  Grecs  anciens.  U  suffît 
de  répondre  que,  a  priori,  c'est  impossible  ;  car  la  prononciation  d'un  peuple  obéit,  elle  aussi,  à  la  loi  de  l'évolution 
étemelle  des  choses.  Celle  des  Grecs  devait  donc  se  modifier;  il  est  regrettable  seulement  qu'elle  ne  l'ait  pas  fait  dans 
un  sens  plus  harmonieux. 


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PRÉFACE  XVII 

nous  devons  alors  nous  demander  comment  il  sera  possible  de  parer  à  l'inconvénient  qui 
vient  d'être  signalé.  11  n'y  a  évidemment  qu'une  seule  méthode  :  c'est  de  faire  remonter 
aux  mots  grecs  la  route  qu'ils  ont  suivie  pour  nous  parvenir  sous  la  forme  qu'ils  présen- 
tent. Les  Grecs  ont  transposé  les  sons  indigènes  ;  transposons  à  notre  tour  les  sons  grecs. 
Je  prévois  l'objection  :  de  ce  que  le  ch  oriental  a  été  transcrit  chez  les  Grecs  par  un  sigma, 
s'ensuit-il  que  tout  sigma  d'un  nom  oriental  transcrit  en  caractères  grecs  devra  être  trans- 
posé en  un  groupe  ch  ?  Assurément  non  :  ce  sigma  pourra  parfaitement  représenter  une 
sifflante  primitive  et  non  une  chuintante.  Mais  enfin,  si  l'équivalence  avec  une  sifflante  ne 
donne  aucun  résultat,  on  peut  toujours  esi^ayer  si  la  comparaison  avec  la  chuintante  ne 
serait  pas  plus  décisive.  Je  ne  voulais  pas  dire  autre  chose  et  reconnais  tout  l'empirisme 
de  cette  méthode  de  tâtonnement  et  d'approximation  ;  mais  ne  nous  montrons  pas  trop 
sévères,  et,  si  le  procédé  aboutit  à  quelques  résultats  définitifs,  il  sera  par  là  même  justifié. 
A  l'usage  du  futur  topohomonymiste  (excusez  le  barbarisme),  voici  le  tableau  que  j'ai 
dressé  de  ces  équivalences  de  sons  et  de  lettres,  en  partant  de  la  lettre  grecque  : 

0L  =  a  et  e  muet  final;  6  =  «jrifi  =  ^,  i;  i  =  i;  0  =  0;  y)  =  ih  h  y i  o  =  5. 

^z=by  V,  iv^  ou  ;  y  =  ff  devant  les  consonnes,  =^y,  h  ff  doux,  devant  les  voyelles;  h  =  d,  Zj 
5  (?);  ç  =  r,  th,  Sy  (s)ch;  ^  =  thy  s;  yi  =  k,  c  dur;  X,  (x,  v  se  maintiennent  sans  changement;  ^=Xj 
cSj  ksy  kschj  chs,  schs,  schsch;  Tz=p,  b;  ç=  r;  a  =  Sj  ch,  sch,  tsch;  t  =  ^/  ^=ph,f;  ^=^kh, 
h  aspiré;  ^=/)«^  bs,  phs. 

Ce  tableau  contient  peut-être  des  inexactitudes  et,  à  coup  siir,  des  omissions.  Est-il 
même  possible  de  dresser  déjà,  dans  une  science  qui  en  est  à  ses  débuts,  un  tableau  défi- 
nitif de  toutes  les  équivalences  ?  N'oublions  pas  que  la  géographie  antique  (et  nous  ne  la 
voyons  que  réfléchie  par  le  miroir  des  langues  grecque  et  latine)  s'étend  à  bien  des  races 
et  à  bien  des  langues,  à  des  langues  de  toute  nature  et  à  des  dialectes  dont  la  plupart  ont 
disparu.  Que  sont  devenus  ces  innombrables  patois  de  IMnde  antique,  de  l'Asie  Mineure, 
même  des  pays  européens,  et  qu'en  reste-t-il  ?  Des  mots  isolés  dont  rien  le  plus  souvent 
ne  permet  de  fixer  les  lois.  Mais  la  science  ne  néglige  rien  et  doit  tirer  parti  des  manifes- 
tations les  plus  obscures  de  l'activité  pensante.  Elle  ne  se  fait  pas  a  priori  et  d'un  seul 
bloc  ;  elle  procède  patiemment  (patiens  quia  œterna\  enregistrant  au  fur  et  à  mesure  ses 
conquêtes,  que  l'avenir  saura  coordonner.  Aucun  résultat,  si  modeste  qu'il  soit,  ne  doit  être 
négligé  ;  il  aura  plus  tard  sa  place  dans  une  théorie  générale  :  les  Romains  ont  construit 
de  grandes  choses  avec  de  petites  pierres.  Nous  aurons  d'ailleurs,  pour  l'étude  de  cette 
dérivation,  un  guide  sûr  et  qui  n'égare  pas  :  ce  sont  les  lois  phonétiques,  avec  leur  rigueur 
d'autant  plus  impeccable  qu'elles  ont  agi  inconsciemment,  à  l'insu  et  sans  la  participation 
de  la  volonté  humaine.  Et  que  nous  enseigne  la  grammaire  ?  Qu'il  faudra  précisément  se 
défier  de  ces  ressemblances  extérieures  qui  séduisaient  Reichardt,  et  qu'une  trop  grande 
conformité  des  noms  modernes  avec  les  noms  antiques  est  suspecte  ;  que  les  mots,  esclaves 


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ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


cations.  Il  faut  d'ailleurs  tenir  compte  de  la  pro- 
nonciation des  divers  peuples,  ne  pas  croire  que 
Turcs>  Persans,  Arabes,  etc.  aient  traité  les  noms 
de  la  même  manière,  et  se  guider  souvent  sur 
l'analogie.  Mais  je  veux  avant  tout  écarter  une 
cause  d'erreur.  Je  ne  dis  pas  que  les  formes 
modernes  viennent  toujours  des  formes  grecques, 
mais  seulement  que  la  forme  moderne  peut  nous 
faire  reconnaître  le  nom  que  les  Grecs  avaient 
donné  à  telle  ou  telle  localité.  Soit  par  exemple 
le  nom  Ispahan  et  la  forme  grecque'AdTuàSava  :  je 
ne  dis  pas  que  la  forme  moderne  vienne  de  la 
forme  grecque.  Elle  vient  de  la  forme  indigène 
que  les  Grecs  ont  rendue  par'AdTuàSava.  Ce  que 
je  dis,  c'est  que  la  forme  moderne  peut  nous  faire 
retrouver  la  forme  de  nom  que  les  Grecs  avaient 
donnée  à  une  localité  barbare.  Les  noms  ont 
subi  dans  leur  pays  telle  évolution  qu'ils  ont 
voulue  ;  notre  but  est  d'identifier  les  noms  mo- 
dernes avec  les  noms  donnés  par  les  Grecs. 

Nous  devons  en  somme  distinguer  deux  cas  : 
en  Turquie  d'Asie,  les  Grecs  ont  précédé  les 
Turcs,  et  nous  considérerons  les  noms  turcs 
comme  une  transformation  des  noms  grecs  ;  en 
Perse,  les  Persans  ont  dénommé  les  localités,  et 
nous  considérerons  les  noms  grecs  comme  une 
transformation  des  noms  persans  réels.  En  Tur- 
quie, Ismir  est  plus  récent  que  SfJnîpvT]  et  en  dé- 
rive; en  Perse,  Ispahan  est  plus  ancien  que'Acx- 
TuàSavoc,  qui  en  dérive. 

Noms  persans 

Nous  avons  cité  l'équivalence  'A(J7cà5ava-/s- 
pahan.  Ainsi  nous  voyons  'AaTu-  initial  des 
Grecs  correspondre  à  Jsp^  initial  des  Persans. 
Alors  nous  prenons  la  liste  des  noms  persans 
commençant  par  ïsp-,  et  nous  cherchons  si, 
parmi  les  noms  anciens  en'AjTC-,  ne  s'en  trouve- 
raient pas  qui  pussent  en  être  considérés  comme 
les  équivalents  ('). 

I.  Les  renvois  aux  noms  modernes  sont  faits  d'après 
V Atlas  d'A[NDRiE]-Sc[oBEL],  4*  éd.>  Paris,  1901. 


Ispahan  (antique  'AcricàSava)  [A.-Sc,  129 
E-F6]; 

Ispam  (A.-Sc,  i3o  M  3),  localité  qui  n'est 
plus  de  la  Perse  actuelle,  mais  fut  de  la  Perse 
antique  (province  de  Sogdiane).  Or,  nous 
trouvons  en  Parthie  une  ville  ''AaTca  (Pape-Ben- 
seler). 

Autres  localités  perses  en  Isp-  :  Isparam,  Is- 
pardil,  Ispaskan,  Ispatki.  —  Remarquons  que, 
à  côté  de  Ispahan,  on  trouve  l'orthographe  /s- 
fahan,  et  nous  pouvons  nous  demander  s'il  nV 
a  pas  lieu  de  chercher  parmi  les  noms  en  Isf-, 
après  ceux  en  Isp-,  et  de  proposer  Isf  =  'Acy7u-. 
Nous  avons  parlé  de  la  localité  Ispam  ;  mais 
on  trouve  aussi  Isf  an  (A.-Sc,  i3o  O  3).  La- 
quelle des  deux  villes  (ce  sont  deux  villes  dif- 
férentes et  ce  n'est  plus  le  même  cas  que 
Ispahan  et  Isfahan)  correspond  à^'AaTua?  Étymo- 
logiquement,  les  deux  identifications  sont  pos- 
sibles ;  et  géographiquement  les  deux  localités 
sont  dans  la  môme  région.  Je  laisserai  donc  la 
question  en  suspens.  Mais  on  voit  du  moins  qu'il 
y  a  lieu  de  repousser  l'identification  de^AcTTua  et 
de  Ispahan,  indiquée  dans  Pape. 

Si  nous  posons  l'équivalence  Isf-  =  *A<J7U-, 
voici  les  villes  à  étudier  : 

Isfaka  (A.-Sc,  i3oK  9).  Faudra-t-ill'identi- 
fier  avec  quelque  ville  *'Acy7uaxa?  On  trouve  dans 
Pape  'AdTuaxàpa  ou  'AcxTcaxaLa,  mais  dans  la 
Serica.  On  voit  que  du  moins  le  nom  *'A<T7caxa 
n'aurait  rien  de  choquant. 

Isfandak  (A.-Sc,  i3o  L  9).  On  peut  comparer 
le  nom  Isfandekeh  (A.-Sc,  129  H  8).  Si  nous 
cherchons  quelque  correspondant  en  grec,  nous 
trouvons  le  mot  'AffTuàvSac.  Ce  n'est  pas  un  nom 
de  ville,  il  est  vrai.  Le  mot  est  donné  comme  le 
nom  mède  de  Astyagès.  Mais  c'est  déjà  quelque 
chose,  dans  l'obscurité  où  nous  errons,  de  dé- 
couvrir un  nom  propre  qui  montre,  par  son  exis- 
tence même,  que  la  forme  attendue  est  du  moins 
possible. 

Isfara  (A.-Sc,  i3o  P  2).  On  attendra  une 
forme  '•^AaTuapa.  Nous  trouvons  en  persan  le  nom 
"AaTcap,  comme  nom  propre  d'homme.  D'autre 


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LE  GROUPE  INITIAL  Is-  DANS  LES  NOMS  DE  LOCALITÉS  MODERNES  DE  L'ORIENT 


part.  Ton  trouve  aussi  le  nom  'Acxçàp,  mais  en 
Judée. 

Un  nom  dont  je  ne  puis  rien  tirer  est  Isfedin 
(A.-Sc,  i3oI6). 

Mais  la  syllabe  Is-  peut  être  suivie  d'une  autre 
lettre  que  p  ou  /;  et  peut-être  notre  système 
amènera-t-il  quelque  rapprochement  intéressant. 
Ainsi  : 

Isatahir  (A,-Sc.,  i3o  L8)  peut  être  divisé  en 
Is-alahir;  et  dans  ce  dernier  mot  ne  pourrait-on 
reconnaître  le  mot  que  les  Grecs  ont  exprimé  par 
'AxoSuçtov  (Pape,  s.  v.  3)?  (e)tV'ATaSuç(tov),  L'on 
me  dira  que  les  Persans  n'ont  pas  été  demander 
aux  Grecs  l'emploi  de  la  préposition  (ft)tV  pour 
former  les  mots  locaux  de  leur  pays.  Mais  ce 
n'est  pas  ce  que  je  soutiens.  Voici  mon  idée  :  les 
Grecs  arrivent  dans  un  pays  où  ils  trouvent  une 
ville  s'appelant  Isatahir;  ce  sont  eux  qui  divisent 
le  mot  en  h  et  atahir;  ils  transportent  ce  Is- 
dans  leur  langue  et  y  voient  la  préposition  e^^ 
qui  leur  est  familière  ;  alors,  pour  eux,  par  une 
erreur  que  leur  peu  d'amour  pour  les  langues 
étrangères  rend  facilement  explicable,  le  nom  de 
la  ville  devient  *Atahir,  et  c'est  ce  mot  qu'ils 
traduisent  par  'AxaSuptov.  Au  lieu  de  dire  :  (fi)^^ 
'Iffa-caSuptov,  ils  ont  dit  :  t'ç  'AraSuptov  et  créé  un 
nom  de  lieu  qui  n'existait  pas  dans  la  réalité  ('). 

Kuh-Isbianah  (A.-Sc,  12g  E  6).  Je  ne  vois 
rien  à  en  tirer.  De  même  pour  Bala-Ischem  et 
Kara-Lschan  (A.-Sc,  12g  H  2  et  G  2);  Ischition 
(A.-Sc,  i3o  P  3;  le  mol  a  une  forme  étrange- 
ment grecque);  Ischky-Koul  (A.-Sc,  i3o  Q-R 
4);  Iskenaukat  (/é/c/.^  i3o  Q  2),  et  les  mots  com- 
mençant par  Islam;  Issym  (A.-Sc,  i3o  L  i), 
Istawai  (ibid.,  i3o  L  7);  Ischkenwan  {ibid., 
12g  F  7).  Mais  quelques  autres  méritent  atten- 
tion. Ainsi  : 

Ischkaman,  Ischkamisch,  Ischkas- 
Ch6m  (A.-Sc,  i3o,  4)  aux  lettres  Q-R,  O-P  et 
P);  les  localités  appartiennent  à  la  même  con- 
trée. Traduisons  le  début  de  ces  mots  en  grec  ; 

1.  La  formatioQ  du  mot  'ATa6upiov  ici  a  pu  être  favo- 
risée par  ce  fait  que  ce  nom  existait  dans  d'autres  contrées 
(Pape,  «.  v.  i,  2  et  4)- 


nous  aurons 'Acxx- ou' A^-.  ^^  ^^^^  trouvons  un 
peuple  antique  appelé  *AaxavaÇoi,  dont  je  ne 
pourrai  d'ailleurs  pas  dire  s'il  habitait  précisé- 
ment dans  cette  contrée;  et  dans  le  Ptolemœi 
Orbis,  on  rencontre  précisément  dans  ce  pays  le 
mont  Ascatancas  (Kiep.,  AtL  ant.,  I,  carte  ad- 
ditionnelle). 

Le  nom  de  lieu  Iskhan  (A.-Sc,  12g  B  3) 
rappelle  d'ailleurs  le  môme  nom  de  peuple.  On 
me  dira  que  Iskhan  est  bien  loin  des  localités 
précédentes  et  que  les  *Ac;xavaÇoi,  en  supposant 
même  qu'ils  aient  habité  les  pays  qui  avoisinent 
la  mer  Caspienne,  n'ont  pas  été  assez  puissants 
pour  s'étendre  sur  les  deux  rives,  orientale  et 
occidentale,  de  cette  mer.  Je  le  reconnais,  et 
j'espère  que  Ton  ne  me  fera  pas  dire  plus  que  je 
n'ose  affirmer.  Je  sais  fort  bien  que  nous  ne 
marchons  pas  ici  sur  un  terrain  solide,  et  que 
j'émets  plus  d'hypothèses  que  je  ne  résous  de 
questions.  Mais  je  ne  puis  m'empêcher  d'at- 
tirer l'attention  sur  un  certain  nombre  de  coïn- 
cidences. 

De  même  pour  le  nom  Islamp  (A.-Sc,  i3o 
P  5).  Y  a-t-il  eu  ici  quelque  ville  dont  le  nom 
chez  les  Grecs  commença  par  Lamp-?  en  tout 
cas,  c'est  non  loin  de  l'emplacement  occupé  par 
cette  petite  ville  moderne  qu'un  géographe 
actuel  place  le  peuple  antique  des  Lampagœ 
(A.  v.  Kamp.,  AtL  ant.,  8  H  2);  et  ce  qui  me  fait 
croire  qu'il  a  cité  et  placé  sur  la  carte  le  nom 
de  ce  peuple  sans  penser  à  Islamp,  c'est  qu'il 
ne  l'a  pas  placé  à  l'endroit  qu'occupe  la  ville 
moderne,  mais  plus  au  nord-est. 

Issan-Mengll  (A.-Sc,  i3o  M  3)  correspon- 
drait, d'après  ce  que  nous  avons  dit,  à  une  ville 
Assa.  Or  nous  trouvons  une  ville  "Aaaa  en  Scy- 
thie  (Pape,  s.  v.  2).  Sans  doute,  l'emplacement 
de  Issan  n'est  pas  absolument  dans  la  Scythie  ; 
la  ville  est  sur  la  rivière  qui  formait  la  limite  de 
la  Bactriane  et  de  la  Sogdiane.  Mais,  pour  ces 
localités  qui  se  trouvaient  à  l'extrémité  du 
monde  connu ,  faut-il  demander  une  trop  grande 
précision  ?  Le  mot  Scythie  est  si  vague,  chez  les 
anciens  ! 


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ÉTUDES  DE  GEOGRAPHIE  ANCIENNE 


Istalif  (A.-Sc,  i3o  O  5)  est  au  nord  de  Kaboul 
(antique  Cabura).  Or  au  nord  de  Cabura  se  trou- 
vait Alexandria  Opiane.  Faut-il  voir  dans  -alif 
quelque  chose  qui  rappelle  Alex-?  On  me  dira 
que  dans  ce  cas  l'on  aurait  *Isalif,  •Isalef,  et  le  / 
exigerait  le  souvenir  de  l'article  :  (i)lç  n^v'AXs^, 
fç  X  '  AXe^.  Je  souscris  à  toutes  les  objections  que 
l'on  pourra  faire  ;  avia  peragro  loca^  je  parcours 
un  domaine  scientifique  où  les  routes  ne  sont 
pas  frayées,  et  il  peut  m'arriver  de  m'égarer. 

Autres  noms,  dont  je  ne  puis  rien  faire  :  Issedé 
(A.-Sc,  129  F  4);  Ab-i-Istadah  (ibi'd.,  i3o 
N-0  6). 

Noms  turcs 

Ici,  nous  sommes  plus  assurés  dans  notre 
marche.  Les  Turcs,  arrivant  en  Asie  Mineure 
et  en  Thrace,  ont  trouvé  des  noms  grecs  déjà 
imposés  par  l'usage  ;  ils  ont  transcrit  les  noms 
qu'ils  entendaient,  et,  sous  la  forme  turque,  on 
reconnaîtra  assez  facilement  la  forme  grecque 
antérieure.  Nous  avons  déjà  parlé  de  Istambol, 
Stamboul.  Voici  les  autres  noms  que  Ton  peut 
ajouter  (cf.  Carte  de  F  empire  ottoman  en  quatre 
feuilles,  par  Kiepert,  Berlin,  1892,  accompagnée 
d'un  index  alphabétique)  : 

Isa-Keui  (A.-Sc,  ii4  I-K  8),  sur  la  côte  de 
la  mer  Noire,  en  Turquie  d'Asie,  non  loin  de 
Gonstantinople.  On  trouve  dans  Suidas  une  ville 
^laoL  ou  "lafsoL.  Rien  ne  prouve  d'ailleurs  qu'il 
s'agisse  de  celle-ci.  Et  puis  elle  ne  rentre  pas,  à 
proprement  parler,  dans  notre  étude,  si  le  nom 
ancien  contient  déjà  le  I  initial. 

Isbarta  (A.-Sc,  127  D  5,  Isparta).  Le  mot 
se  divisera  en  Is  +  parta,  ou,  comme  nous  l'avons 
dit,  en  Is  4-  sparta.  On  trouve  une  ville  napxa 
dans  l'intérieur  de  la  Perse  (Pape,  s.  v.\  et  le  nom 
STcàpr»)  n'est  pas  spécial  à  la  célèbre  ville  de  La- 
conie.  Impossible  de  décider  ('). 

Ismid  (A.-Sc,  127  D  3)  se  divisera  en  Is  -f 

I.  Pape  place  ici  une  ville  Bdéptç  (cf.  s.  v,  i  b).  Le  pro- 
cédé est  donc  toujours  le  même.  Cf.  Bull.  Corn,  hellén,, 
III,  334.  On  aura  eu  (6)îç  Bd^pita,  d'où  U  Bd^pxa,  Isbarta, 


mid  ou  Is  4-  smid.  Or  Ismid  occupe  l'emplace- 
ment de  l'antique  Nicomédie,  que  sans  doute, 
par  abréviation,  le  peuple  appelait  simplement 
Médie.  Ismid  est  {z)lç  Mif]86tav.  Une  ville  MiJSsta 
est  citée  en  Asie  par  Pape,  s.  v.  6.  La  division 
ici  est  donc  Is  4-  mid. 

Ismil  (A.-Sc,  127  E  5),  au  sud-est  de  Konieh. 
Non  seulement  le  mot  peut,  ici  aussi,  se  diviser 
de  deux  manières  ;  mais  encore  nous  nous  trou- 
vons en  face  de  ce  son  -i-  (de -m/7)  qui  peut  venir 
de  plusieurs  voyelles  ou  diphtongues  antiques  : 
le  mot  antique  que  nous  cherchons  pourra  com- 
mencer par  MTfjX-,  MiX-,  MuX-,  MetX-,  MotX-(M7]iX-, 
MuX-),  mais  aussi  par  2(jLtiX-,  2[xtX-,  2|i.uX-, 
S(jL6tX-,  SjxoiX-  (SpiTitX-,  S[JLttX-).  Si  vous  ajoutez 
que  l'on  peut  concevoir  le  mot  antique  avec 
deux  X,  vous  voyez  le  nombre  de  combinaisons 
que  l'on  imaginera  facilement.  Toutes,  il  est 
vrai,  ne  se  rencontrent  pas  dans  la  réalité,  au 
moins  telle  que  nous  la  connaissons.  Parmi  les 
noms  anciens  que  leur  situation  peut  placer  à 
l'endroit  où  est  Ismil,  nous  citerons  MtXuà^ 
(Pape,  s.  v.  4>  en  Pisidie,  près  Baris-Isbarta  ; 
cf.  sapra)  ;  mais  il  est  possible  que  le  vrai  nom 
soit  un  nom  commun,  (jluXo^,  (jluXwv  (le  moulin). 
On  trouve  en  Cilicie  une  ville  MuXtj  (Pape,  s. 
u.  2)  [']. 

Ismilan  (A.-Sc,  1 14  D  8,  Turquie  d'Europe, 
au  nord  de  Thasos).  On  trouve  en  Thrace  (sur 
le  golfe  Thermaïque,  il  est  vrai)  une  ville  SfJitXa, 
qui,  pour  le  nom,  correspondrait  parfaitement  : 
(s)cc  SfJLiXav  (accus,  fém.);  Ismilan  aurait  même 
gardé  le  cas  primitif. 

Isnik  (A.-Sc,  127  C  3).  Ici,  il  n'y  a  aucune 
hésitation  ;  il  s'agit  de  la  ville  de  Nicée  :  (s)tç 
Nix(atav). 

Izmir,  Ismir,  nom  turc  de  Smyrne.  Ici  en- 
core, nulle  difficulté  ;  c'est  :  (s)tc  S{xop(viriv). 

Iskelib  (A.-Sc,  127  F  3).  La  ville  occupe 
l'emplacement  de  l'antique  Andrapa.  Mais  celle- 
ci  prit  le  nom  de  Néoclaudiopolis,  et  c'est  peut- 

I .  Peut-être  pourrait-on  limiter  le  champ  des  recherches 
en  admettant  que^  dans  le  passage  du  grec  au  turc,  c'est 
la  syllabe  accentuée  qui  a  survécu  (cf.  ir\fra  :  Isnik,  Ismir). 


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LE  GROUPE  INITIAL  /s-  DANS  LES  NOMS  DE  LOCALITES  MODERNES  DE  L'ORIENT 


être  le  nom  de  l'empereur  Claude  que  nous 
retrouvons  dans -kelib.  La  véritable  forme,  forme 
primitive  peut-être,  aurait  donc  été  plutôt  Is- 
kelid. 

IStabolat  (A.-Sc.,  128  K  6)  sera  rattaché  à 
la  même  étymologie  que  Istambol  ;  c'est  (e);^ 
rîjiJL-TCoXtv.  Mais  nous  ignorons  le  nom  de  cette 

IStawrOS  (A.-Sc,  1 27  D  5),  à  l'est  de  Adalia, 
nous  fait  penser  à  (e)^^  ^Taopo'J;.  Il  y  aura  eu  ici 
(à  l'époque  byzantine  et  chrétienne)  une  localité 
appelée  Sra^poi  (les  croix). 

Istefan,  Istifan  (A.^c,  127  F  2-3)  est  (e):^ 

SxeçàvYjv  (Pape,  *.  v.  STSçàvri  i).  Cf.  (?)  Pape, 

J'arrive  au  nom  Istenaz.  Aujourd'hui,  cer- 
taines cartes  l'écrivent  plus  volontiers  Istaiios 
(A.-Sc,  127  D  5  et  E  4;  Istânôz,  Kiep.,  Carte 
de  F  empire  ottoman^  0  21-22  et  M  23-24).  Pour 
celui  qui  a  voyagé  en  Orient,  cette  diflFérencc 
d'écriture  n'a  rien  de  surprenant.  Il  sait  en  effet 
que  Va,  chez  les  Turcs,  dans  les  syllabes  finales, 
se  prononce  si  grave  que  l'on  croit  vraiment  en- 
tendre un  0.  Je  verrais  volontiers  ici  le  mot  arsvo^ 
(étroit).  Mais  comment  expliquer  -az?  Stsvo^ 
étant  un  adjectif,  on  admettra  que  le  nom  se 
complétait  par  un  substantif  à  l'accusatif  pluriel 
(ce  qui  expliquera  le  -^  final  de  arevà^)  féminin 
(ce  qui  expliquera  le  -a-  de  la  désinence),  et  com- 
mençant par  une  voyelle  (ce  qui  expliquera  l'af- 
faiblissement du  -«  final  en  -r  dan.:  la  prononcia- 
tion). L'endroit  se  sera  appelé,  par  exemple  : 
arsvai  0801  (les  routes  étroites),  et  celui  qui  s'y 
rend  va  {%)l^  axv^àç  o5ou;,  d'où  {%)Iqxv^  Q). 
On  peut  substituer  à  obéç  un  autre  mot,  par 
exemple  :  àyuià,  pourvu  qu'il  réponde  aux  con- 
ditions indiquées  plus  haut. 

IStankO  (Istankeui,  dans  A.-Sc,  127  B  5,  et 
KiEPEKT,  P  18,  me  semble  une  formation  beau- 


1.  il  est  bien  cerlain  d'ailleurs  qu'à  l'époque  de  la 
transformation  du  nom,  l'esprit  rude  de  b^6ç  ne  se  faisait 
plus  sentir  et  n'avait  aucune  influence  sur  la  finale  du 
mot  précédent.  —  ANoRèE-ScoBEL  {Index,  p.  i52)  donne 
aussi  la  forme  Stanos. 


coup  plus  récente)  n'offre  aucune  difficulté.  C'est 
l'tle  de  Kos  (Cos)  :  (g)i^  ràv  Kô(v).  Je  ne  sais 
quelle  importance  accorder  à  la  forme  dorienne 
(ràv)  de  l'accusatif  féminin  singulier;  mais  je  ne 
suis  guère  disposé,  étant  donnée  l'époque  à  la- 
quelle les  Turcs  et  même  les  Italiens  (forme  : 
Sianchio)  ont  pénétré  dans  l'Ile,  à  supposer  un 
souvenir  du  dialecte  antique. 

ISChtip  ou  Schtiplié  (A.-Sc,  ii4  B  8),  en 
Turquie  d'Europe,  au  nord-nord-ouest  de  Salo- 
nique,  est  l'antique  Astibus  :  (6)?^'Aau6...,  (t)i^ 
StiS;  le  son  chuintant  est  évidemment  une  im- 
portation turque  ou  bulgare  (les  Grecs  l'igno- 
rent), et  l'addition  plié  (Ischtip-plié),  si  fré- 
quente dans  la  Turquie  d'Europe,  rappelle  le  mot 
slave /)o//V  (plaine,  champ). 

ISlimié,  ou  Sliven  (A.-Sc,  ii4  F  7;  Kiep., 
I,  17-18).  Nous  sommes  encore  dans*  une 
région  de  noms  grecs^  et,  comme  cette  langue 
n'admet  guère  le  groupe  initial  2X-,  nous  ne 
penserons  pas  à*Iff-aXt(jL...,  mais  à  Is-limié.  Mais 
nous  ne  pouvons  préciser  davantage. 

Iskarpâr»  en  lllyrie,  identifiée  par  Pape  avec 
'AffTcapàytov  (cf.  s.  i;.).  Cette  identification  est 
combattue  par  Kraner  (éd.  de  César,  de  Belle 
civi/i,  1868,  p.  270-27 î,  «.  o^  Asparagium).  Je 
ne  trouve  pas  sur  mes  cartes  cette  localité  qui, 
dit  KiiAMEH,  est  à  vingt-quatre  heures  de  Dyrra- 
chium  (Duraszo).  Mais  l'on  trouve  dans  cette 
région  la  ville  antique  Scampa  (Kiep.,  Ail, 
ani.j  V,  a  B;  A.  V.  Kamp.,  10  B  3).  Cf.  Pape, 
s.  V.  2xa|i.TCetc  (ville  de  l'illyrie  grecque,  aujour- 
d'hui Scoumbi  ou  Iscampi). 

Iskartéi  dans  le  steppe  du  Daghestan,  près 
de  7V/w//^CAa/ï-CAoiira (A.-Sc,  1 29  C  i  ;  estr-ce  : 
Démir  Khân  Schoura?\  et  aux  environs  de 
Zounine. 

Je  rappellerai  aussi  le  Ispili-dagh,  montagne 
d'Asie  Mineure  sud-ouest,  dont  le  nom  m'a  sem- 
blé plutôt  grec  que  turc  {BalL  Corr.  hellén,, 
XXIV,  p.  5o,  note). 

IStibanJa,  en  Turquie  d'Europe,  au  sud  de 
Kostendil  (A.-Sc,  ii4  B  8)  semblera  pour  les 
deux  premières  syllabes  rappeler (6)cç  ttjv,  comme 


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ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


le  prononceraient  des  Grecs  modernes.  Cf.  A- 
pantcha  dans  le  même  pays  (A.-Sc,  ii4  C  8). 

Ispir  (A.-Sc,  128  I  3),  qui  se  trouve  au  sud- 
est  de  Trébizonde,  est  une  des  villes  modernes 
de  l'antique  Hyspiratis  (Kiep. ,  AtL  ont*,  IV, 
B-qr).  Y  a-t^il  un  rapport  entre  les  deux  noms  ? 
ou  le  nom  vient-il  de  quelque  ville  en  Sic-  ou 
en  II-? 

Je  termine  en  donnant  une  liste  d'autres  noms 
propres  orientaux  en  Is-  : 

Isa  (ICiEP.,  U  7),  vilayet  de  Tripoli; 

lsacC6a  (A.-Sc,  1 13  H  4)»  I\oumélie; 

Isakhel  (A.-Sc,  i33  D  3),  Inde,  province  de 
Peschavar ; . 

Wadhylui-lsaki  (A.-Sc,  ii3  H  4)>  Bessa- 
rabie; 

Isakodjali  (Kiep.,  m  a5),  Turquie  d'Asie, 
au  sud-est  de  Angora  ; 

Isalnita  (A.-Sc,  ii3  G  5),  Roumanie,  prés 
Graïova  ; 

Isarl  (A.-Sc,  107  c  3),  Messénie  de  Grèce; 

El-tsawl]é  (A.-Sc,  126,  carton),  au  nord-est 
de  Jérusalem  ;  c'est  l'antique  ScopuA  : 

tsbtyé  (Kiep.,  U  38),  sur  le  Tigre  inférieur, 
au  sud  de  Amâra  ; 

iSChâra  (Kiep.,  R  32),  sur  l'Euphrate,  au 
sud  de  Meyadtn  ; 

ISChariyé  (A.-Sc,  laS  M  7),  sur  le  Tigre  in- 
férieur, au  nord  de  Amâra  ; 

ischigly-Dagh  (A.-Sc,  126  M  7),  au  sud  du 
Caucase  ; 

ISChIk-Dagh  (A.-Sc,  127  E  3),  Turquie 
d'Asie,  antique  Faphlagonie  ; 

ISChikll  (Kiep.,  N  21),  Turquie  d*Asie,  an- 
tique Euménia  de  Phrygie  ; 

ISChIkll-Dagh  (Kiep.,  m  37),  au  sud  du  Cau- 
case; 

ISChiklar  (A.-Sc,  112  L6),  Turquie  d'Eu- 
rope, au  nord-ouest  de  Salonique  ; 

ISChIni  (?),  sur  la  rivière  Ischmi  (A.-Sc,  112 
H  5),  en  Albanie  ;  cf.  Ischmi,  ville  et  rivière 
(Kiep.,  K  11); 

ISChma  (A.-Sc,  i3i  G  2),  Turkeslan  est; 

ISChmé  (A.-Sc,  renvoi  inexact); 


ISChtSChersk  (A.-Sc,  125  L  3),  au  nord  du 
Caucase  ; 

Iseirezou  (A.-Sc,  128  I  5;  Kiep.,  0  32), 
dans  l'antique  Arzanène  d'Arménie.  Est-ce  ici 
qu'il  conviendrait  de  placer  l'antique  Sopciffa  ?  ; 

Isfakié  (KiBP.,  Q  i5-i6),  nom  d'une  partie 
du  littoral  sud  de  la  Crète;  la  ville  la  plus  impor- 
tante y  est  Sphakia  ; 

Isfend  (Kiep.,  0  4o),  sur  la  côte  sud-ouest 
de  la  Caspienne,  dans  le  Guilftn  ; 

IShaklU  (Kiep.,  N  22),  Turquie  d'Asie,  au 
sud-est  de  Afioum-Kara-Hissâr; 

IShItSCh  (A.-Sc,  1 12  1 4)>  Turquie  d'Europe, 
au  nord-ouest  ; 

Rachman-lSiklar  (A.-Sc,  ii4  G  6),  Bul- 
garie, au  nord-est  de  Razgrad; 
"  ISjum  (A.-Sc,  1 16  H  5),  Russie  méridionale, 
au  nord-ouest  de  Rostow; 

ISkefStr  (Kiep.,  L  28-29),  Turquie  d'Asie, 
au  nord  de  Sivfts  ; 

Iskenderoûn,    Iskanderoûn,   Alexan- 

dr6tt6  (port  bien  connu  de  la  Méditerranée,  au 
nord-ouest  de  Haleb  [Alep]);  cf.  IskanderoAna 
(A.-Sc,  126  C  3),  sur  la  côte  de  Palestine,  au 
sud  de  Soùr  (Tyr),  et  la  rivière  (nahr)  Iskande- 
roûné  (A.-Sc,  126  B  5).  L'on  sait  que  les  noms 
modernes  tirés  du  souvenir  d'Alexandre  le  Grand 
se  présentent  aussi  sous  la  forme  commençant 
par  Sk  :  Skandériyé  (ou  Alexandrie)  ['],  Skande- 
roûna  (Kiep.,  S  26;  cf.  supra  Iskanderoûna) ; 
l'on  y  joindra  le  nom  du  célèbre  héros  albanais 
Scanderbeg.  Dans  le  I  prothétique  de  ces  noms, 
ne  fau(r-il  pas  voir  le  reste  de  la  préposition  (g^iç  ? 
(e)cV'AXeÊàvSpcuKv  sera  devenu  en  passant  du  grec 
au  turc  :  iç  *4àv8jtav  (=  ^oxaavSpwtv).  Le  mot  est 
assez  difficile  à  prononcer,  à  cause  des  deux 
sons  a;  l'un  des  deux  a  disparu.  La  chute  du 
premier  aurait  donné  *tk(xavSpiav,  et  le  mot  serait 
devenu  *Iksanderoûn  ;  mais  c'est  le  second  9  qui 
est  t  jmbé.  Peutrêtre  les  barbares  prononçaient- 
ils  déjà  Aleskandria,  de  sorte  que  l'on  a  eu  :  is 


I.  Iskenderiyé  (A.-Sc.  i54  A  i).  Cf.  Khàa  Iskanderiyé, 
au  sud  de  Baghdàd  (Kibpbrt,  T  36). 


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LE  GROUPE  INITIAL  /s-  DANS  LES  NOMS  DE  LOCALITÉS  MODERNES  DE  L'ORIENT 


Aleskandria,  is  Skandria,  et  les  deux  s  se  sont 
fondus  en  un  seul; 

Isker,  en  Bulgarie,  affluent  du  Danube  (A.- 
Se,  ii4  C  7-D  6),  antique  Œscus  (Kiep.,  Ail. 
ant.y  XI,  Mt); 

Iskrek  (A.-Sc,  ii4  C  6-7),  dans  la  Bulgarie 
ouest  ; 

ISlazOU  (A.-Sc,  1 14  D  6),  en  Roumanie,  sur 
le  bord  du  Danube,  à  l'ouest  de  Nikopol  ; 

Ispantcha.  Cf.  Études  de  géographie  an- 
cienne,  infra,  XXXVI,  s.  v,  Sxoxoujja  de  Macé- 
doine ; 

IStO  (A.-Sc,  III,  C  2),  petite  lie  de  l'Adria- 
tique, avec  une  ville  du  même  nom,  en  face  de 
la  Dalmatie  et  de  la  Croatie  ;  on  ne  lui  connaît 
pas  de  nom  antique  ; 

IStOk  (A.-Sc,  Ï12  I  4)j  dans  la  partie  nord- 
ouest  de  la  Turquie  d'Europe,  près  de  Petsch 
(Ipek); 

Istrandja  (cf.  la  montagne  Istrandja-dagh), 
dans  la  partie  sud-est  de  la  Turquie  d'Europe 
(A.-Sc,  ii4  H  8).  La  ville  est  dans  la  contrée 
habitée  jadis  par  les  Thyni  (Kiep.,  AtL  ant.y 
IV  c  A;  A.  v.  Kamp.,  AtL  ant.,  10  E  3).  Or 


Tune  des  tribus  des  Thyni  s'appelait  les  Tpavt^oi 
(Pap£,  s.  oJ)  ou  Tpavi^ai  (Pape,  s.  v.).  Peut-on 
admettre  (t)i(;  Tpavt^oç  devenu  Istrandja  ?  Cf. 
infra,  XXXVI. 

Notons  pour  finir  le  cap  IskOUria,  sur  la  mer 
Noire,  au  pied  du  Caucase.  Là  se  trouvait  l'an- 
tique ville  EHoskourias  (Kiep.,  AtL  ani.j  XII, 
1  D;  A.  V.  Kamp.,  AtL  ant.,  8  B  i),  et,  au  mot 
Aioaxoupioïc?  Pape  indiquait  déjà  Isgaur  comme 
remplaçant  moderne.  La  dérivation  de  ce  nom 
actuel  est  d'ailleurs  fort  simple  :  il  sufBt  de 
penser  que,  par  abréviation,  on  a  à  une  certaine 
époque  appelé  la  ville  du  simple  nom  de  *xouptà^. 
Sans  doute,  si  l'on  préfixe  (s^c,  on  devrait  avoir 
L^  *Kouptà5a  ;  mais  j'ai  bien  peur  que  les  barbares 
de  la  contrée,  n'aient  guère  connu  les  diverses 
déclinaisons  de  la  langue  grecque,  et  aient  dit  : 
(^)iç  *Koupiav. 

Des  identifications  que  nous  avons  proposées, 
quelques-unes  étaient  déjà  connues  ;  d'autres 
sont  nouvelles.  Peut-être  le  procédé  dont  nous 
avons  usé  permettra-t-il  de  découvrir  d'autres 
coïncidences  qui  nous  ont  échappé. 


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II 


LA    CONSONNE    INITIALE    S    DANS    LES    NOMS    DE    LOCALITES    MODERNES 

DE    l'orient 


Nous  avons  vu  que  les  villes  modernes  de 
l'Orient  dont  le  nom  commence  par  Is-  pou- 
vaient parfois  devoir  cette  syllabe  à  la  préposi- 
tion grecque  (e)c^  préfixée  au  nom  antique.  Mais 
il  est  possible  que  de  cette  préposition  ne  soit 
restée  que  la  dernière  lettre,  le  ç,  et  qu'il  suf- 
fise de  la  retrancher  pour  retrouver  le  nom  an- 
tique. La  prononciation  aura,  sans  doute  sous 
l'influence  de  l'accent,  laissé  tomber  cette  lettre 
initiale.  Pour  prendre  un  exemple,  la  ville  de 
'Ajjiiffoç  sur  le  Pont,  précédée  de  (e)^!;,  peut 
donner  tV'A|j.w6v,  mais  aussi:  ';;'A|J.ta6v,  et  l'on 
obtient  ainsi  le  nom  moderne  Samsoûn,  qui  garde 
le  souvenir  des  trois  époques  de  l'histoire  de  la 
ville  :  ~am9-  dérive  du  peuple  indigène  primitif; 
S"  initial  et  -/}  final  rappellent  l'hellénisation  du 
pays  ;  la  diphtongue  -oa-  est  due  à  la  grave  pro- 
nonciation des  Turcs.  Nous  allons  étendre  ce 
rapprochement  à  d'autres  noms.  Notre  méthode 
est  simple  :  prendre  tous  les  noms  orientaux 
commençant  par  S-(»),  retrancher  cette  lettre, 
et  voir  si  quelque  localité  antique  ne  conviendrait 
pas,  pour  le  son  et  l'emplacement,  au  nom  mo- 
derne ainsi  décapité. 

Sadad  (Kiep.  ,  E  28),  en  Syrie.  Sur  son 
emplacement,  V Atlas  antiquus  du  même  auteur 
place  une  ville  Danaba  (IV,  H  m),  donnée  par 
Ptolémée  comme  appartenant  à  la  Palmyrène. 
Je  ferai  observer  que,  dans  le  même  passage, 
Ptolémée  parle  d'une  ville  ''À8a8a  de  Cœlé-Syrie 

I.  Je  me  servirai  de  l'Index  alphabétique  des  noms 
contenus  dans  la  Carte  de  Vempire  ottoman  (Kiepbrt; 
chez  D.  Reimer^  Berlin^  1892). 


(Pape,  s.  u,  2).  Estrce  à  dire  que  je  propose  for^ 
mellement  l'identification  de^'ASaSaetdeSadad? 
Non  pas,  et  voici  pourquoi.  Je  fais  mes  rappro- 
chements en  comparant  les  noms  grecs  de  Pape 
et  les  noms  orientaux  de  Kiepert  ou  d'un  autre  ; 
c'est  ce  rapprochement  qui  est  la  base  de  mon 
travail  et  l'idée-mère  de  mon  étude.  La  science 
de  la  géographie  de  l'antiquité  est,  il  faut  bien 
le  dire,  encore  en  enfance;  ce  que  nous  en  sa- 
vons n'est  presque  rien,  comparé  à  ce  qu'elle  fut. 
Dans  ces  conditions,  toute  méthode  capable  de 
donner  quelques  résultats  certains  doit  être  favo- 
rablement accueillie.  Là  où  les  auteurs  anciens 
sont  muets,  où  l'épigraphie  n'apporte  pas  ses 
résultats  précis,  il  faut  se  frayer  une  autre  voie. 
Je  serai  donc  très  hardi  dans  mes  hypothèses, 
mais  très  prudent  dans  mes  affirmations.  Malgré 
tout,  je  commettrai  des  erreurs;  mais  le  temps 
les  éliminera,  et  les  vérités  acquises  resteront. 
Je  n'affirme  donc  pas  l'identité  de  "ASoSa  et  de 
Sadad;  mais  je  ne  puis  m'empêcher  de  faire  re- 
marquera coïncidence  des  deux  noms;  et  lorsque 
beaucoup  de  coïncidences  de  cette  nature  auront 
été  remarquées  et  que  plusieurs  auront  abouti  à 
l'identification  des  deux  villes,  ma  tentative  aura 
trouvé  sa  justification. 

Samsoûn  (A.-Sc,  127  G  3),  antique  Amisos 
(cf.  supra). 

Sandani,  cf.  l'antique  Andania  (Iw.  M uller, 
Handbuch,  III,  p.  187,  i  A). 

ScarpantO,  antique  Karpathos  (Kiep.,  Q  18- 

19)- 
Schilé  ou  Kilia  (Kiep.,  K  20-21),  sur  la  mer 


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LA  CONSONNE  INITIALE  S  DANS  LES  NOMS  DE  LOCALITÉS  MODERNES 


Noire,  à  Test  de  Constanlinople.  Les  allas 
de  l'antiquité  placent  ici  une  ville  Ariane  ;  Pape 
ne  parle  que  de  la  rivière  'ApTavYjç  (s.  v.  3).  La 
forme  du  nom  moderne  semble  indiquer  un  mot 
commençant  par  ax-  ou  j^"»  >*"  ^"  X"-  ^®  ^^"^ 
turc  peut  venir  de  iç  H-  Kilia. 

ScIO  (KiEF.,  N  17),  antique  Xto-. 

Snegpollé  (Kiep.,  I  i4),  qui  n'est  pas  une 
ville,  il  est  vrai  (Bulgarie  occidentale),  semble 
pourtant,  pour  la  forme,  faire  penser  à  quelque 
groupe  (e)fe  NtxoTuoXtv. 

SpalatO  (KiEP.,  H  8),  en  Dalmatic,  semble 
bien  rappeler  (s)?^  *7caXai:o(v).  Ce  dernier  mot, 
qui  n'est  autre  que  le  latin  palatiiim,  a  passé  en 
grec  moderne  sous  la  forme  xaXaTt,  et  a  servi  à 
désigner  l'emplacement  de  quelque  ruine  de 
construction  grandiose.  C'est  ainsi  que  les  ruines 
de  Milet  s'appellent  aujourd'hui  Palatia  (les  pa- 
lais). Or  l'emplacement  de  Spalato  correspond  à 
celui  de  l'antique  Salonee,  où  se  retira  Dioclétien 
après  son  abdication  (i*"  mai  3o5  ap.  J.-C). 

Sphakia,  ville  de  Crète  dans  la  contrée  ap- 
pelée Isfakié  (KrEP.,  Q  i5).  Le  rapprochement 
des  deux  mots  a  déjà  été  fait  dans  l'article  sur 
les  mots  commençant  par  Is-.  Il  est  permis  de 
soupçonner  ici  une  ville  ^àxia  (pluriel  neutre). 
En  effet,  nous  avons  déjà  en  Thessalie  une  ville 
*àxiov,  sur  l'emplacement  de  laquelle  s'élèverait 
aujourd'hui,  suivant  Pape,  le  village  Altfaka. 
On  ne  voit  pas  très  bien  en  Thessalie  l'emploi 
du  mot  allemand  ait,  et  les  géographes  devraient 
bien  se  défaire  de  cette  habitude  de  traduire  les 


noms  des  autres  pays  dans  leur  langue  :  on  leur 
demande  de  transcrire  les  noms,  et  non  pas  de 
les  interpréter.  On  aura  sans  doute  quelque  nom 
Palœo-faka.  Le  rapport  de  l'antique  ^àxtov  et 
du  moderne  Faka  nous  permet  de  penser  que 
(Sfakia)  Sphakia  pourrait,  lui  aussi,  venir  de  (e)^^ 
$àxta. 

Le  nom  Stanimaka  (Kiep.,  I-K16;  ville 
au  sud-est  de  Philippopoli  de  Roumélie)  appar- 
tient-il à  une  origine  grecque  ou  slave  ?  Le  début 
Sta-  est  fréquent  chez  les  Slaves,  et,  chez  les 
Grecs,  il  correspondrait  à  (si);  xà,  La  désinence 
-ka  est  plutôt  grecque.  Mais,  dans  ce  dernier 
cas,  comment  diviser  le  mot?  {ztjç  xà  nimaka? 
ou  (et);  x(à)  animaka  ?  ou  {tl}^  xàv  imaka  ?  Mes 
recherches  n'ont  pas  abouti. 

StyllS  (KiBP.,  N  i4),  en  Grèce,  sur  le  golfe 
et  près  de  la  ville  de  Lamia,  rappellerait  une 
ville  Tylis  (cf.  TiiXtç  en  Thrace;  Pape,  s.  v.)  ou 
Tylissos  (cf.  une  ville  moderne  de  ce  nom  en 
Crète;  Kiep.,  Q  16;  antique  Tylissos;  Kiep., 
Atl.  ant.y  V,  f  H).  Mais  faut-il  écrire  le  nom  ac- 
tuel avec  y. ^ 

Stylos  (en  Crète;  Kiep.,  Q  i5)  remontera 
à  quelque  ville  •TuXoc  ;  cf.  supra  Tylissos,  égale- 
ment en  Crète. 

Tels  sont  les  noms  qui  m'ont  paru  mériter 
l'attention  ('). 

I .  Sur  Sitanos  (=  "Itavoç),  cf.  Études  de  géographie 
ancienne,  XII,  *.  /.,  et  note.  —  Pour  le  Sind,  fleuve  de 
l'Iode  (en  grec  *Iv8oç),  cf.  Études  de  géographie  ancienne, 
XXXVI. 


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III 


LE    E-    ANTÉCONSONANTIQUIi)    INITIAL 


La  question  se  pose  ici  aussi  de  savoir  quelle 
sera,  de  deux  formes  qui  ne  différent  que  par  la 
présence  ou  Tabsence  d*un  e-  initial,  celle  que 
nous  devrons  considérer  comme  la  plus  ancienne, 
la  forme  originelle.  Comment  le  s-  est-îl  entré 
dans  le  mot,  ou  comment  en  a-t-il  disparu  ?  Évi- 
demment, pour  rester  fîdèles  à  notre  méthode, 
nous  admettrons  Tinfluence  d'un  mot  précédent 
terminé  par  -s.  Nous  serons  donc  portés  à  faire 
appel  à  Se.  Soit  une  phrase  commençant  par: 
IIpoç  8s  Ao3(xa,  ou  telle  autre  construction  sem- 
blable, le  scribe  aura  entendu  (')  et  transcrit  : 
IIpoç  8*  'EXo5jJia,  et  le  mot  'EXcufia  sera  entré 
dans  la  langue.  Ou  inversement,  c'est  rpôc 
8'  'EXo'jjxa  qui  sera  devenu  tzçoç  hï  Ao  j|j.a.  Notre 
rôle  est  seulement  de  marquer  ces  coïncidences. 

Noms  géographiques  : 

'ESaYTjva,  localité  dans  la  partie  la  plus  cen- 
trale de  la  Cappadoce  (Cilicie).  Pape,  d'après 
Ptolémée,  rapproche  cette  forme  de  ^sSiffi^a.. 
Et,  d'autre  part,  les  noms  de  la  Perse  en  Bay-  sont 
assez  nombreux.  Parmi  ceux  dont  Pape  donne  la 
liste,  nous  remarquerons  BayaSavia,  BayaSaûvia, 
partie  sud  de  la  Cappadoce,  autrement  dit  la 
KaToovta.  Peul^tre  a-t-on  ainsi  eu  trois  formes 
successives  dans  la  langue  grecque  :  *Bayt]va, 
'ESaYTjva,  Ssêàyiqva;  ceci  soit  dit  sans  préjuger 
Tordre  dans  lequel  elles  ont  para. 

I.  Je  ne  veux  point  d'ailleurs  préjuger  la  question  de 
savoir  si  les  manuscrits  étaient  dictés  ;  mais  je  crois  que 
la  question  est  aujourd'hui  tranchée  par  l'affirmative 
(S.  Rbinach,  Manuel  de  philologie  classique,  2«  éd.,  I, 
p.  43). 


"ESsffo^,  "ESuaoc,  ''ESouaa,  "'Eêeaaoç,  île  du 
groupe  des  Baléares  (Kiep.,  Atl,  ant.,  X,  f  D; 

A.  V.  Kamp.,  17,  F  3).  Aujourd'hui,  /6i>a,  luàa, 
avec  une  ville  de  même  nom  (A.-Sc,  100  M  6). 
Cf.  les  formes  Bo5joc,  Buajoj. 

"'ESXava,  ville  sur  la  côte  orientale  d'Hibemie 
(Irlande)  [Kiep.,  Ail.  ant.,  XI,  a  C  ;  A.  v.  Kamp., 
20  C  4).  Aujourd'hui,  Dublin.  Cf.  les  B>.àvLoi, 
peuple  en  Hibernie. 

'EXo\)|jLatot,  nom  de  peuple.  Cf.  AoîJjjux,  endroit 
de  Phrygie  (Pape,  s.  v.  i),  ou  ville  dans  la  partie 
orientale  de  l'Arabie  Déserte  (Pape,  s.  v.  2). 

''E>^ou<Ta,  ville  dans  le  nord  de  l'Arabie,  et  plus 
tard  attribuée  à  la  Palestine  III*  (Pape,  s.  v.).  Cf. 
Ao'jja,  ville  en  Arabie  Pétrée.  Or  la  Palestine  \W 
contenait  précisément  l'Arabie  Pétrée  (Kiep., 
Atl.  ant.,  XII,  carton).  Serail-ce  EUUsailo  (pro- 
noncer El-Omailo  ?y.  Cf.  A.-Sc,  147  E  3. 

'EvàSaffoi  ou  Ndfiaffot,  peuple  en  Maurétanic 
Césarienne  (Pape,  s.  v!). 

A  SaOpOL,  nom  de  peuple  indien,  peut -on 
comparer  'EÇàôpijç,  nom  d'un  Parthe   (Pape, 

B.  V.  2)  ? 

UtXaupa  dans  HiéROCLÈs  est  une  mauvaise  leçon 
de'EmSaupo^;  cf.  Pape,  s.  v.  HcXaupa. 

'PufJLjJioc,  rivière  qui  avait  servi  à  désigner  les 
^Pu(JL(JLtxoL  ou'Pu|j.[jLe.ot.  Cf. 'Epu|j.(JLot,  peuple  de  la 
Scythie.  Le  rapprochement  est  fait  par  Pape, 
s.  V.  'Pu[jL|j.6ç.  Sur  l'emplacement  des  monts 
Rhymmiques  de  PtoliSmée,  cf.  A.  v.  Kamp.,  1,6, 
A-B2. 

Noms  de  personnes  :  'Eàawv  (^Aff(i)v);''EÇ(.>po^ 
(Zopoç,  Z(3poc)  ;  'ExXscav  (KXecav);  AoYopta  ('EXa- 
yapeia;  cf.  Pape,  s.  v.  Aayapta  2);  Aa8ac('EXd57]ç, 


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LE  E-  ANTÉCONSONANTIQUE  INITIAL 


II 


que  Pape  rapproche  en  hésitant  de  'Ays^àSifi^;)  ; 
Aàôupoç  ('EXaOupo;:);  Aai:p6\jç('EXaTpeuç;  cf.  Ala- 
ireus  dans  Stage);  AsoviSyjç ('EXewvtSTic ;  cf.,  à 
ce  mot,  les  hypothèses  rapportées  par  Pape); 
Ai^cx;  QE^L^Q^y  Pape,  s.  v.  2;  on  remarquera  la 
forme  avec  l'esprit  doux,  à  côté  de  la  forme  avec 
l'esprit  rude,  comme  '^'EXtÇ,  Vkiado)  ;  'Evixeuc 
(Ntxsu'c  ;  rapprochement  fait  par  Pape)  ;  'E^aSio^ 


(Sflc8ioc  ;  l'incertitude  du  sens  du  mot  'E^àStoc  a 
amené  les  corrections  en  ^EÇàStoç  et  AeÇaStoc); 
IlaxTia  ('ETCox-cta,  correction  déjà  indiquée  dans 
Pape)  ;  Haçoç,  nom  d'homme  (Pape,  s,  v.  i  ;  cf. 
''ETcaçoc);  IIiSoxoc  (mot  douteux,  corrigé  en 
'EtclJoxoi;);  UDiçavtiç  CEicixpànric)  '/PaTOv  ('Epà- 
Twv);  ^Po8t7ncoc  QEçohizKoç]  cf.  Pape,  à  ce  der- 
nier mot). 


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IV 


ÉQUIVALENCE    DE    NOMS    ANTIQUES    AVEC    ET    SANS    LE    N    INITIAL 


Nous  avons  étudié  le  cas  où,  dans  le  passage 
d'un  nom  propre  de  géographie  ancienne  au 
nom  moderne,  la  préposition  (t)iç  jouait  un  rôle. 
Mais  il  peut  aussi  se  faire  que  la  transformation 
se  soit  produite  non  plus  avec  Taide  d'une  pré- 
position, mais  avec  celle  de  l'article,  précédé 
d'une  préposition  qui  gouverne  l'accusatif.  Or 
cet  article,  pourvu  que  le  substantif  soit  au  sin- 
gulier, sera  le  plus  souvent  masculin  ou  féminin, 
terminé  par  un  -v.  C'est  ce  -v  qui  pourra  s'affixer 
au  mot  suivant  comme  le  faisait  le  -^  de  {i)içy  et 
l'on  aura  toute  une  classe  de  mots  nouveaux 
commençant  par  la  lettre  N,  lettre  qu'il  suffira 
de  retrancher  pour  retrouver  le  nom  antique. 

Le  cas  inverse  peut  d'ailleurs  se  présenter.  Le 
mot  antique  véritable  commençait  par  un  N-  : 
préfixez  l'article  à  l'accusatif,  vous  aurez  tov  (ou 
T-ïjv)  N .  Alors  les  deux  v  se  fondent  en  un  seul 
qui  demeure  attaché  à  l'article,  et  le  nom  de  la 
ville  moderne  (ou  antique)  commencera  par  la 
lettre  qui,  dans  le  nom  ancien,  suivait  le  se- 
cond V. 

A.  —  Les  deux  formes,  avec  et  sans  le  N  ini- 
tial, coexistent  dans  l'antiquité. 

NaSaxatoi,  peuple  arabe  de  la  Petrœa,  qui 
plus  tard  pénétra  dans  l'Arabie  Heureuse  (Kiep., 
Ail.  ant.,  II,  d-D  E  ;  A.  v.  Kamp.,  5  E  F-5).  Cf. 
'ÂTcaTaiot,  peuple  en  Arabie  Heureuse.  On  trouve 
le  nom  propre  Naêàrï]Ç. 

Na68aIot,  peuple  asiatique,  apparenté  aux  Na- 
batéens  (les  précédents).  Cf.  le  nom  tyrien 
'ASôaîoç  (origine  sémitique). 


Naotavoi,  peuple  nomade  de  Sarmatie  Asia- 
tique. Cf.  'AStavoç  (TcorafjLCc),  fleuve  de  Scythie. 

NàSpo^,  fleuve  de  Gédrosie  ;  Pape  regarde  ce 
mot  comme  étant  l'équivalent  de  Arabius.  Il 
s'agit  du  fleuve  marqué  Arabis  sur  les  caries  ; 
aujourd'hui,  le  Hàb  (A.-Sc,  i3o  N  lo). 

Nàyocja,  en  Indo-Scythie  (A.  v.  Kamp.,  9  B  i  ; 
Pape,  s.  v.  2).  Cf.  ''Ayapa,  ville  en  Inde.  A  en 
croire  les  deux  identifications  données  par  Pape 
{Nagar  et  Agrd)^  ces  deux  villes  seraient  fort 
éloignées  l'une  de  l'autre.  Mais  ces  deux  identi- 
fications ne  reposent  elles-mêmes  que  sur  la  res- 
semblance des  noms,  et,  pour  le  mot  nagar,  je 
me  permettrai  de  renvoyer  aux  observations  que 
j'ai  présentées  {De  urblbus  q.  nom.  voc.  IIoXi; 
Jînemfaciebalj  s.  v.  AtovuaoTcoXtç  3). 

NaSouSavSàyap,  ville  du  nord  de  VIndia  intra 
Gangem.  Est-ce  la  même  ville  queBavàyaça,  Ba- 
nagara  (A.  v.  Kamp.,  Atl.  ant.,  9  B  i)  ?  Celle-ci 
n'est  pas,  il  est  vrai,  dans  VIndia  inira  Gangem 
du  même  cartographe  ;  mais  il  ne  s'en  faut  que 
de  quelques  lieues.  Ce  serait  la  ville  moderne 
Gabargarh  (A.-Sc,  i3i  D  4)- 

Naôtiç,  région  d'Egypte  dans  le  Delta  oriental. 
Cf.  'AOûî;  (Pape,  «.  v,  4)?  localité  en  Egypte. 

Naxo^j-ïjvatoi.  Pape,  s.  y.,  renvoie  au  mot 
'AxouT^vfftot.  Nous  ne  pouvons  pas  ici  employer 
le  procédé  ordinaire  pour  expliquer  l'intrusion 
ou  la  disparition  du  N  initial.  En  eflet,  nous  avons 
urt  pluriel,  et  par  conséquent  {^It;,  tou^  'AKOuiqv- 
(JLOU^,  ce  qui  n'aurait  pu  donner  que  *2axou7]vatot. 
Il  nous  faudra  donc  faire  appel  à  un  autre  mot 
que  l'article,  et  nous  penserons  à  la  préposition 


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ÉQUIVALENCE  DE  NOMS  ANTIQUES  AVEC  ET  SANS  LE  N  INITIAL 


i3 


6v.  Mais  la  question  est  de  savoir  quel  est  des 
deux  mots  le  plus  ancien,  et  si  le  N  de  ev  s'est 
dédoublé  pour  fournir  un  N  à  'Axoutjvaiot,  ou  si 
les  deux  N,  celui  de  sv  et  celui  de  Naxo'Jijvjtot, 
se  sont  fondus  en  un  seul  qui  est  resté  attaché  à 
la  préposition.  Le  peuple  en  question  habitait  la 
Maurétanie  Césarienne.  Or,  nous  trouvons  dans 
ce  pays  une  ville  appelée  Aquvd  Sirenses.  Les 
habitants  des  villes  dont  le  nom  commençait  par 
Aquse  s'appelaient  Aqueuses  (cf.  Klotz,  Lat, 
Handivôrterbuchj  s.  y.).  Nous  considérerons 
'Axou-ïjvffiot  comme  la  forme  primitive,  transcrip- 
tion grecque  de  Aqaenses.  Et  sv'Axo'jrjvaioïc  don- 
nera sv  Na>couir(V(no<,  d'où  Naxouiqvatot.  Mainte- 
nant, s'agit-il  spécialement  de  ceux  qui  habi- 
taient les  Aqiiœ  Sirenses?  je  ne  saurais  le  dire. 
Il  peut  s'agir  d'une  autre  ville  dont  le  nom  com- 
mençait aussi  par  Aqux.  La  carte  i8  de  V Atlas 
antiqaus  de  A.  von  K\mp£n  n'en  cite  pas  d'autre 
dans  la  Maurétanie  Césarienne. 

Nàxpaaa,  en  Lydie.  Pape,  s.  y.,  identifie  cette 
ville  avec  ''Axpaffo^.  G.  Radet  (Za  Lydie  et  le 
Monde  grec,  p.  3o6,  2)  s'élève  contre  celte  con- 
fusion. Sans  méconnaître  la  force  de  son  argu- 
mentation, empruntée  à  la  numismatique,  je  suis 
un  peu  surpris  de  trouver  côte  à  côte  deux  villes 
de  nom  si  semblable,  et  ma  surprise  augmente 
en  constatant  dans  Pape  que,  à  côté  de  la  forme 
Naxpaaa,  on  trouve  aussi  la  forme  Nàxçacjoc,  qui 
se  rapproche  plus  encore  de  "'Axçajo^.  Faudra- 
t-il  en  conclure  à  l'identification  des  deux  villes  ? 
Je  ne  voudrais  pas  faire  cette  peine  à  mon  ami 
G.  Radet;  mais  il  m'accordera  qu'elle  a  du 
moins  dû  être  faite  dans  l'antiquité  par  les  géo- 
graphes. A  dire  le  vrai,  je  reste  un  peu  sceptique 
sur  la  distinction  des  deux  villes  ;  pour  m'en 
convaincre,  il  faudrait  me  montrer  non  seule- 
ment deux  monnaies,  mais  deux  monnaies  de  la 
même  époque.  Jusque-là,  on  pourra  admettre 
comme  possible  une  transformation  du  nom  (sv 
Naxpàacp,  èv  ' AxpdcJCi)),  qui  se  serait  produite  dans 
le  pays  même.  Quand  on  voit  comment  les  Grecs 
aujourd'hui  écrivent  l'orthographe  de  leur  lan- 
gue, on  peut  se  demander  si  jadis,  dans  ces 


montagnes  lydiennes  peu  hellénisées,  les  habi- 
tants ne  se  sont  pas  contentés  d'écrire  comme 
ils  prononçaient. 

NotTcara,  en  Ethiopie  (A.  v.  Kamp.,  3  a),  sur  le 
Nil,  au  sud-ouest  de  Méroé  et  en  aval  de  la  qua- 
trième cataracte.  Suivant  Pape,  la  ville  aurait 
aussi  porté  le  nom  de  TavàTCï)  (à  moins  que  ce 
mot  ne  soit  une  fausse  lecture).  On  donne  à  cette 
ville  un  autre  nom,  celui  de  Méroé  (qu'il  ne  faut 
pas  confondre  avec  la  Méroé  indiquée  plus  haut, 
et  qui  fut  beaucoup  plus  célèbre).  C'est  de  ce 
nom  que  sera  venue  l'appellation  moderne  Me^ 
ratt/ (A .-Se,  i54  B  7).  Les  autres  noms  ont  dis- 
paru sans  laisser  de  traces.  Dans  la  syllabe  ini- 
tiale de  TavocTn),  nous  verrions  volontiers  l'article 
pluriel  neutre,  car  Nàraira  est  un  pluriel  neutre  : 
on  aura  dit  d'abord  xà  Nàraxa,  et  l'influence  de 
l'accent  (Nà-)  aura  fait  disparaître  la  syllabe  qui 
en  est  la  plus  éloignée  (-ra).  Il  restera  donc  rà 
Nàxa,  devenu  TavocTni. 

NaçaSiSv,  fleuve  de  Pannonie.  Mais  Ton  trouve 
aussi  la  forme  'AppaStiv.  On  peut  supposer  le 
processus  suivant  :  (e)?^  tov  'AppaSwva,  (s)tV  xov 
*Naçpa6a>va,  0  NappaSoSv.  C'est  aujourd'hui  le 
Raab,  en  Styrie-Hongrie.  Sur  ses  bords  s'élève 
la  ville  du  même  nom,  jadis  Arrabona  (A.  v. 
Kamp.,  21  G  5). 

Nocpaxov  (aTOfjia},  la  deuxième  embouchure  du 
Danube  en  allant  du  sud  au  nord.  Mais,  suivant 
Pape,  on  trouve  aussi  les  formes  "Apaxov  et  'Iva- 
ptàxwv  (cf.  Pape,  s.  v.  Nocpaxov).  Ces  trois  formes 
sont  intéressantes  dans  leur  comparaison,  parce 
qu'elles  nous  montrent  sur  un  seul  mot  les  trans- 
formations qu'il  subit  par  le  fait  d'entrer  dans 
une  construction  syntactique.  Supposons  "Apa- 
xoc  comme  terme  primitif,  nous  aurons  (s)tV  'tov 
''Apxxov  ('),  d'où  Nàpaxov,  puis  iizi  Nocpaxov,  hz 
'Ivocpaxov,  qui  aura^  je  ne  sais  comment,  donné 
naissance  à'Ivaptocxiov.  Si  au  contraire  nous  pre- 
nons 'Ivapcocxtov  comme  terme  primitif,  nous  au- 

I.  Nous  employons  le  masculin,  en  dépit  du  neutre 
aTOfza,  car  nous  admettons  que  le  langage  courant  don- 
nait ce  nom  au  bras  tout  entier  du  fleuve  et  l'appelait 

6  Napaxo;. 


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i4 


ÉrUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


rons  eTc'  'Ivaptàxtov  devenu  Ikl  Naçtàxtov,  iizX 
Nàpaxov,  puis  sm  tov  Nàpaxov  devenu  iizi  tcv 
"Açaxov.  Si  enfin  nous  admettons  Nàpaxov  à  l'ori- 
gine, nous  aurons,  d'une  part,  un  allongement 
(sTCL  Nàpaxov,  stc' 'lvaptàx[Ljov),  de  l'autre,  un  rac- 
courcissement (sTUi  Tov  Nàpaxov,  eirl  xov ''Apaxov). 
Pour  résoudre  la  question  du  choix  entre  ces 
processus,  il  faudrait  savoir  quelle  fut  la  forme 
primitive,  et  la  méthode  ici  employée  ne  permet 
pas  de  la  découvrir.  Elle  établit  entre  les  mots 
des  rapports  grammaticaux,  mais  sans  pouvoir 
résoudre  entre  eux  la  question  de  priorité.  —  Il 
semble  que  ce  soit  aujourd'hui  la  bouche  de 
Soalina  (A.-Sc,  1 13  I  4)- 

Nap6(3va,  colonie  en  Dalmatie,  ou  mieux 
Napûva(KiE?.,  AtL  a/i/.,XII,  g  D;  A.  v.  Kamp., 
i6  G  3).  La  ville  était  située  sur  le  Nàpwv,  au- 
jourd'hui le  Narenio  (^k.'Sc.^  112  F  3).  Peut-on, 
du  mot  NapSùSva,  rapprocher  le  nom  "ApSwv 
('Apêdiv  dans  Etienne  de  Byzance),  ville  d'Il- 
lyrie  ?  Sinon  VIllyria,  du  moins  Vlllyricum  a 
d'étroits  rapports  avec  la  Dalmatie. 

NàpXTj,  ville  de  Numidie  (Pape,  s.  v.  2).  Cf., 
dans  d'autres  pays  sémitiques,  "Apxïj  (en  Arabie, 
en  Syrie  du  Liban,  en  Phénicie).  11  ne  pourra  être 
question  en  tout  cas  que  d'une  ressemblance 
étymologique,  non  géographique. 

NaTL(j(ov,  rivière  de  la  Vénétie  nord  (Kiep., 
Atl.  ant.y  VII,  g  h-B;  A.  v.  Kamp.,  i3  D  1-2), 
aujourd'hui  le  Nat'sone  (A.-Sc,  io5  H  i).  On 
trouve  aussi  en  Rhétie  le  'Axiffoiv,  qui  est  VAdige 
actuel  de  la  haute  Italie.  Les  deux  rivières  ne 
se  confondent  certes  en  aucun  point.  Aurait-on 
rapproché  'AtugSv  de  '  Anqalvo^,  nom  de  l'Adige, 
au  lieu  d'y  voir  un  équivalent  de  NairtWv  ?  Y 
aurait-il  une  erreur  dans  le  texte  de  Plutarque, 
qui  est  le  seul  à  citer  le  'AT:tff(ov  ? 

NsY>^a,  ou  NéxXa,  ville  en  Arabie  Pétrée.  On 
trouve  'EyXgSv  comme  nom  sémitique.  Mais  la 
ville  s'appelle  aussi  Nsypava,  et  l'on  trouve ^Eypa 
comme  nom  de  ville  dans  l'Arabie  Heureuse  Q). 


I .  Ce  ne  sont  pas  absolument  les  mêmes  contrées  ; 
mais  c'est  toujours  le  mêoie  dialecte. 


Ces  deux  séries  de  formes,  avec  et  sans  N  ini- 
tial, appartiennent  à  la  langue  arabe. 

NsfJLsato^  (Pape,  s.  v.  2).  C'est  un  nom 
d'homme  et  non  de  ville,  et  cependant  nous  le 
plaçons  dans  celte  liste  de  villes.  Il  est  en  effet 
assez  remarquable  que  ce  NefjLSJio^  soit  évéque 
de"E|JLS<ja(0»  ville  de  Cœlé-Syrie.  N'y  eut-il  là 
qu'une  coïncidence  ?  C'est  possible,  d'autant 
que  l'ethnique  de  ''E[Ji8CTa  n'est  pas  *'E[JL6ato;, 
mais  'E|i.tffT^vo;:,  'E|i.Êcnqv6;,  ^EfJiicyaïo^. 

Y  a-t-il  un  rapport  entre  NsfJisffo;  et  ' AfiaOcu;:  ? 
Pape,  s.  v.  Nefiecxo;:,  renvoie  à  l'autre  nom,  celui 
de  la  célèbre  ville  de  Chypre.  L'équivalence  du 
-cr-  médial  et  du  -ô-  au  son  sifflant  ne  nous  arrêtera 
pas,  et  d'autant  moins  que  le  nom  moderne  de 
*A|jLaOo'jç  est  Limisso  (A.-Sc,  127  E  6  :  Limissos, 
Limassol).  Le  mot  Nejxsao;:  pourra  même  être 
considéré  comme  l'intermédiaire  qui  expliquera 
la  formation  du  nom  moderne.  Admettons,  à 
côté  de  ' AjjiaOo'j^,  une  forme  *' AfjiaOo^  (cf.  Képaao^ 
à  côté  de  Kspaao'JC»  Pape,  s.  v.).  Accusatif  :  -ov 
'A|i.a06v  (prononcez 'AfJiacrov),  d'où  Na|j.aa6v  et  au 
nominatif  *NapLaff6;.  Ou  me  demandera  comment 
les  -a-  de  *'Aîiaôoî  sont  devenus  des  -s-  dans 
Ns[jlsct6c.  On  peut  répondre  que  ce  changement 
doit  être  admis  ;  car,  sans  cet  intermédiaire  -e-^ 
comment  expliquer  le  passage  des  -a-  de  *' Afia^o^ 
aux  -«-  de  Limisso  ?  Resterait  à  montrer  comment 
le  N  initial  est  devenu  L.  La  confusion  entre  les 
deux  lettres  se  rencontre  parfois  (cf.  l'exemple 
du  jeune  Français  qui  dit  des  nentilles  pour  des 
lentilles);  et,  dans  l'île  de  Chypre  précisément, 
nous  trouvons  un  exemple  dans  le  nom  Napvax- 
devenu  Larnaca  (cf.  G.  Meyer,  Gr.  Gr.^  3^  éd., 
p.  241 ,  169,  et  les  renvois  à  Schultze  et  à  Hatzi- 

DAKIS). 

NepToêpiYa  (Pape,  s.  v.  i)  en  Bétique  (Kiep., 
AtL  ant.j  X,  b  D)  ;  aujourd'hui,  Fregenctl  de  la 
Sierra  (A.-Sc,  99  D  6).  Suivant  Pape,  cette 
ville  serait  vraisemblablement  la  même  que'Ep- 

I .  Le  mot  porte  l'esprit  doux  dans  Pape.  Les  géographes 
modernes  écrivent  parfois  Hémésa  (Kiep.,  Atl,  ant,,  IV, 
m  H  ;  A.  v.  Kamp.,  7  F  5).  Peut-être  ce  H  initial  estril 
dû  à  l'influence  du  nom  moderne  Hom*(X,Sc.,  137  G  6). 


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ÉQUIVALENCE  DE  NOMS  ANTIQUES  AVEC  ET  SANS  LE  N  INITIAL 


xoSpixa.  D'autre  part,  cf.  'OçTôêçiya,  que  Pape 
idenlifie  avec  NspxoSpixa  (NepxoSptÇ). 

NsçeaXiTai  (Pape,  s.  v,  2),  les  Huns.  Cf.  s.  v. 
'EçôaXiTai,  tribu  des  Huns  blancs. 

Suidas  cite  un  mot,  Ntjçlov,  sans  aucune  expli- 
cation. On  trouve  aussi  dans  son  Lexique  le  nom 
''Hçwv  comme  nom  de  lieu. 

NtyfXyia,  dans  rintérieur  de  la  Maurétanie  Cé- 
sarienne (Pape,  s,  o,).  En  supprimant  le  N  ini- 
tial, nous  obtenons  *'lyi\yiaLy  et  l'on  pourra  pen- 
ser à  Igilgili,  Igilgilis  (Kiep.,  Ail.  anf.,  X,  h  E  ; 
A.  V.  Kamp.,  18  D  i),  qui  est  aujourd'hui  Dji" 
djel/i (A.Sc.^  i5i  H  2).  Sans  doute,  Igilgilis  est 
sur  le  bord  de  la  mer,  et  non  pas  dans  Vinfé- 
rieur  de  la  province.  Il  faudra  dès  lors  penser 
à  quelque  ville  de  l'intérieur  ayant  eu  le  même 
nom  ;  car  vraiment  il  serait  étrange  qu'il  n'y  eût 
absolument  aucun  rapport  entre  deux  noms  si 
semblables. 

Ni|i.t.C,  fleuve  d'Espagne  que  Pape,  s.  v.,  rap- 
proche du  nom  Mivtoc  \  et,  si  l'on  se  reporte  à  ce 
mot,  on  y  trouve  citée  la  forme  Ni|jlioc.  C'est 
aujourd'hui  le  Minho  (Kiep.,  Ail.  ant.,  X,  ac-B  ; 
A.  V.  Kamp.,  17B  i;  cf.  A.-Sc,  99  A-B3).  Ya-t-il 
eu  entre  les  mots  NtfjLWC  et  Mivw^  une  métathèse 
de  consonnes?  J'aime  mieux  penser  que  le  N 
initial  est  dû  à  l'article  (js)iç  xov  Mtvtov,  t'ç  *'irov- 

t[XtVtOV,  iç  *T0VI(JL10V,  iç  TOV  Nt{XtOV. 

Ntcxa,  nom  de  ville  (Béotie,  Mégaride).  Cf. 
"Iffa  (^I<T(ja),  nom  de  ville,  donné  par  Suidas  sans 
autre  explication. 

Ntffoua,  ville  en  Afrique  propre.  Peut-on  en 
rapprocher  les  'laousXot,  peuple  en  Ethiopie  ? 

Noapo^,  fleuve  de  Pannonie.  Pour  le  nom,  si- 
non pour  l'emplacement,  on  pensera  à^Oapoç:, 
fleuve  des  Scythes  ;  il  débouche  dans  le  Palus 
Mœotis. 

NoJTava,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Dran- 
•giane.  Cf.  les  noms  perses  'Oairàvat,  'OcjTàvTqCj 
noms  d'une  caste  ou  d'une  personne. 


étrange);  NafJLépTTQcC^P^^P'^') 5  Navapo^CAvvapo;. 
Ce  sont  deux  noms  de  satrapes.  La  forme" Avvapo^ 
est  celle  de  Ktésias  ;  Tov''Avvapov,  tov  *Nav[vjapov, 
6  Nàvapoî)  ;  Nàvto^  ("Avtoc)  ;  Nàwa  C^Avva)  ; 
Nàvvaxo^  ('Avvaxdç,  nom  regardé  comme  dou- 
teux par  Pape)  ;  Nàvvo^  ("Avvoc)  ;  Nà^io;  ("A^to^, 
pris  l'un  et  l'autre  comme  noms  de  personnes  ; 
cf.  Pape,  s.  v,  v.)\  Napxaîo^  ('Apxaïo;  2); 
Napxiffcjoc  C'ApxtJJo^)  ;  Napaiq;:  ('Apj-^^,  noms 
perses)  ;  NaffàjjLOv  ('AcTà(JLG)v);  NàcJTYjc  CAdnqc); 
NsixavSpo^  (EixavSpoc);  Nsiisaiov  ('EjjLcaiov;  le 
texte  de  Pape  porte  'EjjLiaiov,  mais  l'ordre  des 
mots  demande  'EjjiecTiwv);  Nepàriov  ('EpaTtov; 
cependant  NspctTiov  est  donné  comme  nom  ro- 
main) ;  Népio;  ("Epto-);  NsuavTO^  (=Ns'Javôoî; 
cf.  EuavOo;:);  NeuïVa;  (cf.  E'jltto;?);  Ne'jjjnqvto; 
(E'j[Jii]vioc);  N'ï]X6i5'iri^('HXeiS'ï]c);  Ny]â6'J^CHaê'Jc); 
N-^ao^  (Pape,  5.  y.  9  et  10  ;  cf.  ^Hcjot:)  ;  NiyXiaaço; 
(NïîçiyXiaàpTj;  ;  cf.  'lyXKjàprj^,  rapprochement  fait 
par  Pape);  NixàSio^  (NetxaSia^;  cf.  'IxàSto^, 
EtxaSio^);  Ntxapioc  ('Ixapio;);  Nixptpiov  ('Ixa- 
piwv);  NlXo-  (^IXo;);  Ntpoc  (^Ipo;);  N'-Tocptoc  (cf. 
"Iirapcc);  Niov  ^lov)  ;  Noîiiàôa-  (peut-on  compa- 
rer le  nom  étrange  "Ojjiiaiàôac?)  ['];  Novvo^ 
COvvo^;  remarquer  que  ces  deux  noms  sont  d'o- 
rigine égyptienne);  NoçSavo;:  ('OçSavo^;  cf.  la 
correction  indiquée  dans  Pape);  NopovSoSaTYj^ 
(un  des  sept  Perses  dont  la  conjuration  fit  entrer 
le  pouvoir  dans  la  famille  des  Akhéménides; 
cf.  les  noms  perses  comme 'OpovSànrj^,  'OpoavSïjc? 
'Opovrac,  'Opovnî;,  'OpovTroSànqc  principalement, 
,etc.)  ;  NocjJuXo^  COdauXo^,  'OaauXo^). 

B.  —  Le  N  initial  n'existe  que  dans  le  nom 
ancien,  tel  que  nous  l'ont  légué  les  Grecs,  et 
n'existe  pas  dans  le  nom  indigène  ancien  ou  mo- 
derne. —  Ici  se  présente  une  difficulté  :  c'est  que 
nous  ne  connaissons  pas  toujours  le  véritable 
nom  antiqu:^.  Déjà,  pour  les  noms  grecs,  nous 
sommes  à  la  merci  de  manuscrits  datant  d'une 


Noms  de  personnes  : 

NaÇàpairo^  (Assyrien  ;  cf.  'AÇàpairoc,  Delphien. 
Le  rapprochement,  il  faut  l'avouer,  est  assez 


I.  Peub-êlre  y  auraitril  lieu  de  supposer  une  faute  du 
graveur,  qui.  aurait  indûment  récrit  le  groupe  la  :  'Oaià- 
(ta)8a;.  Alors  se  poserait  la  question  de  savoir  si  Ton  doit 
conserver  l'esprit  rude. 


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iG 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


époque  où  Titacisme  déformait  la  prononcia- 
tion ;  que  sera-ce  pour  les  mots  qui,  n'étant  pas 
helléniques,  contiennent  des  sons  inconnus  de 
la  langue  grecque  ?  Que  Fon  compare  l'hindou 
Chandraguptas  et  son  équivalent  hellénique 
SavSpàxoTTO^,  ou  le  persan  Khshayarsha  et  sa 
traduction  Ssp^T,^?  et  l'on  devinera  quelles  diffi- 
cultés l'on  rencontre  à  identifier  les  noms  grecs 
avec  les  noms  indigènes  correspondants.  C'est 
de  ces  derniers  pourtant  que  sont  dérivés  les 
noms  modernes,  non  de  leur  forme  hellénisée  ; 
et  ce  qui  nous  manque  trop  souvent,  c'est  cette 
forme  indigène  antique,  de  laquelle  naquirent  et 
la  transcription  grecque  et  la  forme  indigène 
moderne. 

NàopSa,  endroit  de  Babylone  habité  en  grande 
partie  par  les  Juifs  (Pape,  s.  u.).  La  carte  de 
Peutinger  porte  non  loin  l'un  de  l'autre  les  noms 
Naharra  et  Naharre,  près  des  Monumenta  re- 
guniy  entre  les  diverses  embouchures  du  Tigre, 
et  dans  la  partie  des  canaux  qui  joint,  non  loin 
du  golfe  Persique,  les  deux  grands  fleuves  qui 
s'y  jettent.  Y  a-t-il  quelque  rapport  entre  ces 
noms  et  la  moderne  Amâra  (A.-Sc  ,  128  M  8)  ? 

Nà^o;  aujourd'hui  porte,  il  est  vrai,  le  môme 
nom.  Mais,  entre  l'antiquité  et  l'époque  actuelle, 
on  lui  a  donné  le  nom  de  Naxia  (Steph.  Byz., 
apud  Pape,  s.  u,  Nol^Col  4)  ;  et  c'est  de  ce  dernier 
nom  qu'est  dérivé  le  nom  Axia  :  (s)t'ç  ttqv  Na^^'av 
devient  (&)i(;  TY|v'A$iav;  et  ce  nom,  que  L.  de 
SiNNER  (B0NDELMONTI1  Liber  insularum,  1824» 
AdnoiationeSy  p.  194,  37)  écrivait  en  caractères 
grecs  ('A^ux),  se  rencontre  encore  dans  Pape  (s. 
V.  Nà^o;  i). 

Nàjuovxa,  en  Dacie.  Pape  identifie  ce  nom  avec 
une  localité  qu'il  appelle  Pogos  Poga  près  Ma- 
ros.  Je  ne  trouve  pas  Pogos  Poga;  mais,  au 
nord-ouest  de  Maros-Vasorhély,  près  de  Kolosz- 
var{lilausenbiirg  pour  les  Allemands),  se  trouve 
en  Hongrie  une  localité  appelée  aujourd'hui 
Apahida  (A.-Sc,  64  K  5).  Y  a-t-il  quelque  rap- 
port entre  ce  nom  et  (N)à7couxa  ?  Sur  l'emplace- 
ment de  la  ville  antique,  cf.  Kiep,.  AiL  ant,^ 
XII,  h  C,  et  A.  V.  Kamp.,  16  I  2. 


NiîmaTa,  dans  l'intérieur  de  la  Karamanie 
(Pape,  s.  v.y  Divisons  le  mot  en  (e)^^  nrv 
*'H7CtaTa(v);  ne  pourra-t-on  reconnaître  dans  ce 
dernier  mot  le  prédécesseur  du  nom  moderne 
Aspitsch  (A.-Sc,  129  H  7)?  On  admettrait  une 
forme  primitive  (*'H7CtT(7a),  que  les  Grecs  au- 
raient transformée  en  -ura,  qui  est  plus  usuel 
dans  leur  langue. 

No^ifxava,  ville  du  Picénum  (Pape,  s.  v.). 
Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  VIII,  h  B.  Aujourd'hui 
Umana  Distruiia,  suivant  Pape;  mais  je  ne 
trouve  pas  ce  nom  sur  mes  cartes.  L'emplace- 
ment occupé  par  la  ville  antique  est  aujourd'hui 
celui  de  Sirolo  (A.-Sc,  io3  D  i);  mais  peut- 
être  aux  environs  quelque  localité  ou  quelque 
pan  de  mur  a-t-il  gardé  le  souvenir  qu'indiquait 
l'auteur. 

C.  —  Le  N  initial  n'existait  pas  dans  le  nom 
ancien,  tel  que  nous  l'ont  transmis  les  Grecs  ;  i\ 
a  été  préfixé  par  la  langue  moderne. 

'Aêaptvo^,  autre  nom  de  Pylos  de  Messénie. 
Aujourd'hui  Navarin  (A.-Sc,  107  B  4). 

'AvàçY],  petite  île  de  la  mer  Egée,  à  l'est  de 
Théra  (Santorin).  Aujourd'hui  Anaphî  ou  Nanjîo 
(Kiep.,  Carte  de  l'empire  ottoman,  1892,  P  17). 

AiïXtov  (Pape,  s.  v.  i  i,  parle  de  plusieurs  villes 
de  ce  nom,  qui  se  trouvaient  en  Asie).  Peut-on 
retrouver  l'une  d'elles  dans  le  mot  iVay/o  (Kiep., 
ibid.,  0  21)?  Le  petit  village  est  situé  près  d'un 
petit  lac  appelé  Naolo-gueul  (Kiep.  ,  Grande 
carte  cTAsie  M'neuré).  Sans  doute,  on  attendrait 
Navlona  {\z\lç  tov  aùXwva);  et  en  eflet  l'on 
trouve  en  lllyrie  grecque  Volona  (  Valona^  Av- 
lona  dans  Andrée-Scobel,  109  D  7),  qui  corres- 
pond à  une  ville  antique  AiîXwv  (Pape,  s.  v.  5  ; 
Kiep.,  AtL  ant.y  V,  a  C).  Mais  ce  serait  trop  de- 
mander aux  Turcs  que  de  vouloir  qu'ils  aient 
conservé  cette  syllabe  finale,  d'autant  plus  insi- 
gnifiante pour  eux  qu'elle  ne  portait  pas  l'accent. 

'Ixapta,  tle  du  groupe  des  Sporades,  à  l'ouest 
de  Samos.  Aujourd'hui  Nikaria  (A.-Sc,  127  A- 
B  5).  Le  nom  turc  Kariôt  dérive  évidemment 
de  la  même  origine,  et  la  comparaison  de  ces 


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ÉQUIVALENCE  DE  NOMS  ANTIQUES  AVEC  ET  SANS  LE  N  LN1TL\L 


n 


trois  formes  nous  montre  comment  il  convien- 
drait de  procéder,  au  moins  dans  les  pays  de 
langue  turque,  pour  obtenir  des  identifications  : 
prendre  tous  les  noms  antiques  en  I  et,  leur  pré- 
fixant une  lettre  ou  supprimant  ce  I  initial, 
chercher  quel  nom  moderne  de  localité  sise  au 
même  endroit  pourrait  leur  convenir. 

'lo^,  petite  tle  des  Cyclades  (Pape  la  met  parmi 
les  Sporades  et  reproche  à  Etienne  de  Byzance 
de  l'avoir  classée  parmi  les  Cyclades.  C'est  à 
Pape  que  la  géographie  actuelle  donne  tort). 
Aujourd'hui  Nio  (A.-Sc,  io8  F  4). 

Dans  ce  qui  fut  la  Grande-Grèce,  nous  trou- 
vons trois  noms  en  N  qui  à  tout  le  moins  retien- 
nent un  moment  l'attention.  Ce  sont  Nicastro 
(Calabre;  A.-Sc,  io4  G  6),  Nicotera  (id.,  102 
K  9)  et  Nicosia  (id.,  102  I  10,  en  Sicile).  Je  dois 
dire  que,  si  l'on  compare  ces  noms  aux  noms 
antiques  que  l'on  met  d'habitude  à  la  même 
place,  aucun  rapprochement  ne  s'impose  : 
Tempsa,  Medma  et  Herbita(?)  n'offrent  en  effet 
nul  point  de  comparaison.  Mais  y  a-t-il  lieu  de 
comparer?  Sans  pouvoir  tirer  de  l'hypothèse 
que  je  vais  faire  une  conclusion  précise,  je  ne 
puis  m'em pêcher  de  remarquer  que  ces  noms 
semblent  d'origine  sémitique  (Pape,  s.  vv.  MsS- 
jia,  Ta|jLaao^  ;  et  pour  Herbita,  nom  douteux. 


cf.  la  leçon  'IsçSenra  et  les  mots'Iàpga^  ct'Iàp- 
StiXo^).  Mais  la  colonisation  grecque  fit  reculer 
l'élément  sémitique  vers  l'ouest  (cf.  Bouché-Le- 
clergq,  Atlas  pour  F  Histoire  de  Curtius,  cartes 
5  et  6,  où  nos  trois  emplacements  sont  englobés 
dans  la  colonisation  grecque).  Ces  petites  villes 
ont  peut-être,  si  tardivement  que  ce  soit,  changé 
de  nom,  et  reçu  quelque  appellation  d'où  les 
noms  modernes  seront  dérivés.  Ceux-ci  ont  bien 
en  effet  l'apparence  grecque  ('). 

J'ajouterai  enfin  un  dernier  rapprochement  : 
Nizvoro  (à  l'est  de  Salonique  ;  A.-Sc,  1 12  M  6) 
et  Izvor  (en  Serbie,  à  l'est  de  Nisch ;  A.-Sc, 
1 1 2  L  3  Jalobik'/suor).  Quelle  conclusion,  me 
dira-t-on,  y  a-t-il  à  tirer  de  cette  comparaison  ? 
Le  mot  isvor  en  serbe  et  bulgare  signifie 
«  source  ».  Le  mot  Nizvoro  est-il  ce  même  mot, 
défiguré  plus  tard  par  les  Grecs  ?  La  presqu'île 
de  PAthos  est  considérée  par  les  géographes 
comme  ressoilissant  à  la  race  grecque  (Vidal- 
Lablache,  Atlas,  86,  2  ;  A.-Sc,  25,  carte  supé- 
rieure), mais  l'antique  royaume  de  Bulgarie 
s'en  est  approché  bien  près  (Vid.-Labl.,  ibid., 
23,  3). 

I .  On  n'oubliera  pas  que  le  mot  latin  ccutrum  est  entré 
dans  la  langue  grecque  (xavtpoy).  En  Sicile  et  dans  l'Italie 
inférieure^  il  dut  être  connu  de  bonne  heure. 


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NOMS    GRECS    COxMMENÇANT    PAR    IIt: 


PtandariS  (Kiep.,  Atl.  ant,,  IV,  m  D  ;  A.  v. 
Kamp.,  7  F  3).  Aujourd'hui,  Tanir  (Kiep.,  Carie 
générale,  N  28). 

nxeXsa  (Pape,  5.  v.  4)  ou  IItsXôov  (/V/.,  s.  v.  i), 
ville  de  Thessalie,  un  peu  avant  l'entrée  du  golfe 
de  Pagasee  (Kiep.,  AtU  ant,,  VI,  g  D;  A.  v. 
Kamp.,  xi  c  i).  Aujourd'hui,  Ftélia,  suivant  Pape. 
Mais,  comme  les  Grecs  modernes  aiment  à  re- 
prendre les  noms  anciens  dans  leur  intégrité,  le 
mot  Ptéléon  est  redevenu  le  terme  officiel  (A.- 
Sc,  108  C  i). 

Hitaxiava  ou  Iliaxtava,  dans  l'intérieur  de  la 
Maure tanie  Tingitane.  On  peut  voir  ici  la  ville 
Vopisciane  (Kief.,  AtL  ant.,  X,  b  F  ;  A.  v.  Kamp., 
18  A  2),  aujourd'hui  Wessan,  qui  pourrait  gar- 
der le  souvenir  du  nom  antique  (A.-Sc,  i45 
C2). 


HrosiiSaçot ,  peuple  d'Ethiopie.  Est-ce  leur 
nom  que  l'on  retrouve  dans  Tantique  Astaboras 
(A.  V.  Kamp.,  3  [a];  Kiep.,  Atl.  ant.,  I,  g  F), 
aujourd'hui  Atbara^  et  dans  le  nom  de  ville  Am- 
barab  (A.Sc.  y  i48  D-E  5)?  Dans  le  même  pays 
se  trouvaient  les  nTOSfJiçavst^  ou  IIiroeiJLçavat 
(Pape,  s.  t;.),  dont  le  nom  d'ailleurs  a  peut-être 
été  déformé  par  ce  besoin  qu'ont  eu  les  Grecs 
de  retrouver  dans  toutes  les  langues  des  racines 
helléniques. 

n-roXeiiatç  de  Cyrénaïque  a,  on  le  sait,  très 
visiblement  gardé  son  nom  dans  le  moderne  Toi- 
meita  (Kiep.,  Carte  générale,  T  12;  Tolmetta, 
A.-Sc,  i47  B  2). 

Hiroiîxat,  lat.  Tiicci  (Pape,  s.  v.\  en  Espagne 
Bétique.  Sur  l'emplacement,  cf.  Kiep.,  Atl.  ant,, 
X,  bE;  A.  V.  Kamp.,  17  B  4- 


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VI 


NOMS    GEOGRAPHIQUES    GRECS    EN    9 


Au  mot  'A|xà$eta  (nom  de  Néréide),  Pape  ren- 
voie à  ^a|j.àOirj.  L'idée  m'est  venue  de  rechercher 
s'il  n'y  a  pas  d'autres  coïncidences  de  même  na- 
ture. Mais  ici  la  question  devient  fort  compliquée  ; 
car  il  s'agit  non  plus  d'uae  lettre  seule,  Il  ou  2, 
mais  d'une  lettre  qui  équivaut  à  II-H  S.  Pour 
admettre  que  qPaixàOT)  devient' A jjLaO(7|)['],  il  faut 
supposer  deux  processus  : 

a) 'Etui  î^ajxàôTiv,  ex  ^afJiaOTjv  (^^  *67r7Uffa[xaO'/iv), 
d'où  ÊTC  2a|j.à$7}V  et  *Sa[JLaOiri  ; 

p)  Et  reprenant  ce  mot  *Sa|j.aO'iri,  nous  aurons  : 
(sXc  *SaîJLaOiriv,  t^  *'AjjLa^v,  d'où  *'A|j.àO'iri  devenu 
'A(xà$Êta. 

Ce  double  processus  théorique  a  demandé 
dans  la  pratique  bien  du  temps  et  n'a  sans  doute 
pas  suivi  partout  son  évolution  régulière.  11  a 
pu  arriver  que  seul  le  n  initial  ait  disparu. 
Nous  aurons  donc  à  distinguer  deux  cas  : 

A.  —  Disparition  du  son  II  initial  du  ^f;  par 
conséquent,  équivalence  de  noms  en  ^f  et  de 
noms  en  2  (S). 

ï^a|jLa$6c>  île,  ville  et  port  de  la  côte  nord  de 
VAfrlca.  Cf.  Safxaôw  (appelée  aussi  Màyva),  île 
de  Libye. 

^dfço^,  fleuve  de  Cilicie.  Cf.  le  Sapo;.  C'est 
d'ailleurs  la  même  rivière,  aujourd'hui  le  Seihoûn 
(A.-Sc,  127  F  5),  qui  passe  à  Adana. 

I .  Il  est  bien  entendu  que  nous  ne  nous  faisons  pas  juge 
de  la  question  de  priorité,  et  le  mot  en  V  n'est  pas  forcé- 
ment le  plus  ancien.  Par  exemple,  dans  Tëquivalence 
M^'iTTûixT)  =  ïirràxT),  le  nom  en  S  est  antérieur  à  la  forme 
en  T. 


^^t-TTotxYi,  ville  sur  le  Tigre,  est  la  même  ville 
que  StirraxTri;  et  la  confusion  des  deux  noms 
s'est  reproduite  pour  la  province  (StTTooojVïj  et 
^Kx-zoLyx^rti).  Le  nom  Sittaké  est  certainement  le 
plus  ancien  des  deux,  et  peut-être  Suidas  nous 
a-t^il  conservé  un  nom  plus  ancien  encore  dans 
la  forme  Str-ca,  La  formation  s'expliquera  donc 
par  67cl  SiTTaxTiv,  iiC  StrcaxT^v  (eTc'  TCatTTàiOiv) 
^PiTTaxT).  Une  fois  le  mot  créé,  son  origine  fut 
aisément  trouvée  dans  la  langue  grecque  (^t-c^ 
Taxoç).  —  Le  nom  moderne  n'a  aucun  rapport. 

Ce  sont  les  seuls  exemples  que  j'aie  trouvés 
de  l'équivalence  ^-S  dans  les  noms  géographi- 
ques. Mais  elle  se  rencontre  aussi  et  plus  fré- 
quente, soit  dans  les  noms  de  personnes,  soit 
dans  les  noms  communs.  Il  n'est  peutrêtre  pas 
inutile  de  donner  ici  une  liste  des  coïncidences 
que  j'ai  relevées,  afin  de  montrer  que  les  rappro- 
chements cités  plus  haut  font  partie  d'une  forma- 
tion (ou  déformation)  plus  générale. 

i^  Noms  de  personnes,  de  villes,  etc.  (noms 
propres)  : 

Sa7CÇ(5(ï^aTCÇ(i,  forme  éolienne);  Sàa)v(^à(Ov); 
SeXXoc  (ï^sXXo^)  ;  SevojopçtStc  (Égyptien  ;  cf.  ^e- 
vofftptc);  Ssv7cot]otc(^6V7r6'iriçtç);  2svT)ptç(^6vuçtç); 
^êvxaTjÇôTivt^  (cf.  Sévxaç);  2wuç  (cf.  ^louçtç); 
S6X(ov(^6X6)v);  2oça$(qP6çaê);  2iJXXo^  (q?uXXoc). 
Ajoutez  le  nom  ^epxtoxdipiY] rr;^,  qu'il  faut  peut- 
être  regarder  comme  une  autre  forme  de  *2ep- 
Ytoxw(JL'iînr|ç('). 

I .  Sur  le  culte  de  saint  Serge^  cf.  ma  thèse  latine  {De 
urbibus  quorum  nominibus  vocabulum  IIoJliç  finem  facie-^ 
bal),  s.  V,  SspYioîîo^iS» 


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20 


ETUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


2°  Noms  communs  : 

SaXàaffw  (^aXàafftj);  ffàXu^  (cf.  ^aVjxtiSat); 
ffiStov  (\|>LXtov)  ;  fftxra  (^iirra,  interjection />5//)  et 

B.  —  Disparition  totale  du  qf,  c'est-à-dire  de 
n  +  S  ;  par  conséquent,  équivalence  de  noms  en 
qp  et  de  noms  commençant  par  la.voyelle  qui  suit 
le^P. 

a)  Noms  propres  (qui  ne  sont  pas  tous  géogra- 
phiques) . 

VafxàOsia,  ^afJiàOTi  (*A|JLàôsia)  ;  ^àfiaOo^  ÇKilol" 
Oo^);  ^afJLaôouç  ('Â|jLaeo3c);  ^ap-ixoiî^  ('AfxîJLoiïc); 

^à[JL|JL6)V  (^AllJJLOv). 

P)  Noms  communs;  ils  se  rapportent  au  sens 
de  sable,  comme  la  plupart  des  noms  propres 
qui  précèdent  : 

??àjJia$oc  (i\LOL^oç)  [*]  ;  ^à|i|j.tvoc  (à(jL|j.tvo;:)  ;  ^à[jL- 
|JL0^  (a(Ji|ioc)  ;  ^}^a|JL|j.(0ÔïiC  (àjJi|JL(i8'irj^). 

I.  Suivant  Bailly  {Dictionnaire  grec-français),  apiaOo< 
(sable  de  plaine)  s'oppose  à  ^aua^ioi^  «j'oé^u^oc  (sable  du 
bord  de  la  mer).  Cependant,  iuyiOi  signifie  aussi  c  dune  », 
et,  de  son  côté,  ^a^i^oç  signifie  aussi  «  sable  du  désert 
(de  Libye)  ».  L'auteur  d'ailleurs  reconnaît  la  parenté  de 
ces  mots* 


Il  ne  s'ensuit  pas  que  chaque  localité  en  9  soit 
la  même  que  la  localité  correspondante  en  A  ;  ce 
sont  les  noms  que  nous  rapprochons,  et  non  pas 
forcément  les  emplacements. 

Sur  les  mots  précédents,  voici  quelques  re- 
marques que  Ton  peut  faire  : 

''Apiaôo^,  fleuve  de  Messénie  ;  s'est  appelé  aussi 
nà(jLtffo^  (Pape,  s.v.3^  le  met  par  erreur  en  Élide) 
et  Mafiao^.  Il  me  semble  que  ces  deux  noms  ont 
une  certaine  parenté  avec  le  premier. 

'A|j.aôou^,  ville  de  Chypre;  nous  en  avons  déjà 
parlé  dans  l'article  sur  V  «  Équivalence  de  noms 
avec  et  sans  N  initial  ».  Une  autre  ville  de  même 
nom  se  trouvait  en  Palestine  (Pape,  s.v.3;  Kiep., 
Ail.  ant.,  III,  m  F;  cf.  une  ville  Amatha,  égale- 
ment en  Palestine,  suivant  Kiep.,  ibid.^  III,  m  E). 
A.  VON  Kampen  ne  cite  ni  l'une  ni  l'autre!  Cette 
dernière  ville  'A|j.aOà  semble  correspondre  à  El- 
f Jammi  (A.-Sc,  126  D  4)?  et,  par  une  coïnci- 
dence singulière ,  non  loin  de  l'emplacement 
attribué  par  Kiepert  à  l'antique  'AfiaOcO;:,  se 
tirouverit  aujourd'hui  des  ruines  appelées  Tell- 
Ilammâm. 


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VII 


NOMS    GÉOGRAPHIQUES    GRECS    EN    2    SUIVI    D  UNE    VOYELLE 


D'après  les  éludes  déjà  publiées  par  moi  sur 
les  transformations  des  noms  antiques  en  noms 
modernes,  et  pour  qui  a  suivi  les  applications  de 
la  méthode  qui  me  guide,  il  n'est  pas  difficile  de 
deviner  ce  qui  se  produira  pour  certains  mots 
antiques  commençant  par  la  lettre  2,  suivie 
d'une  voyelle.  Préfixons  en  effet  la  préposition 
(6)tV;  lïous  aurons  ^ç  +  S  H-  voyelle.  Les  deux  g 
se  confondront,  on  aura  iç  +  voyelle,  et  le  mot 
moderne  commencera  par  la  lettre  (voyelle)  qui 
dans  le  mot  ancien  suivait  le  2  et  était  la  seconde 
lettre  du  mot.  Donnons  tout  de  suite  un  exemple  : 

a)  Sa^aXaciao^  ;  p)  [s]»!;  SayaXaacrov  ;  y)  i^  '  Aya- 
Xoffffov  ;  8)  [' AyaXacjffo;:]  ;  forme  moderne  :  Aghla- 
soûn* 

La  transformation  s'est-elle  faite  dans  l'anti- 
quité ou  n'a-t-elle  trouvé  place  que  dans  le  pas- 
sage du  grec  ancien  aux  langues  modernes?  Il 
est,  ici  encore,  impossible  de  fixer  une  règle  ab- 
solue. La  raison  en  est  simple.  Nous  connaissons 
ces  mots  sous  leur  forme  grecque  ;  mais  la  forme 
indigène  avait-elle  ce  2  initial  ?  Qui  nous  dit  que 
cette  lettre  n'a  pas  été  ajoutée  par  les  géographes 
grecs,  et  que  le  nom  moderne,  qui  en  est  privé, 
n'est  pas.  le  descendant  direct  du  nom  indigène 
commençant  par  une  voyelle?  Ne  voyons-nous 
pas  cette  forme  SayaXaaaoc  représentée  déjà  par 
AgalesoSj  Agalessos,  dans  l'antiquité  (Pape,  s.  v. 
SayaXaaaoç)  ? 

II  pourra  se  faire  que,  dans  bien  des  cas,  le 
nom  indigène  ait  commencé  par  la  voyelle,  que 
ce  soient  les  Grecs  qui  aient  préfixé  un  2?  et  que 
par  conséquent  le  nom  moderne  sans  le  2  repro- 


duise plus  exactement  le  nom  indigène  que  ne  le 
faisait  le  grec,  il  y  a  dix-neuf  cents  ans.  Mais  que 
nous  importe,  ici  ?  Nous  ne  cherchons  pas  l'ori- 
gine des  noms;  nous  les  prenons  tels  que  les 
donne  le  Lexique,  et  nous  travaillons  sur  cette 
base.  Pape  a  eu  grand  tort  de  vouloir  donner  le 
sens  des  noms  ;  non  seulement  nous  trouvons  des 
traductions  fantaisistes  comme  'OX'JiiTcoyevT]^  = 
Lichtenberger ;  mais  encore  il  est  souvent  tombé 
dans  l'erreur  des  Grecs  qui  voulaient  voir  par- 
tout des  racines  grecques.  Convaincus,  à  peu 
d'exceptions  près,  que  leur  langue  était  la  langue 
primitive  de  l'humanité,  ils  cherchaient  à  la  re- 
trouver partout.  Laissons  au  contraire  aux  nom- 
breuses nationalités  du  monde  antique  leur  indi- 
vidualité linguistique,  et  ne  nous  engageons  pas 
sur  la  piste  fausse  d'une  unification  impossible. 


Comparaison  des  noms  géographiques 

ne  différant  que  par  la  présence  ou  l'absence 

d'un  2  initial  Q) 

1°  Sa  =  A  antique  : 

SaSasÏTai  ('ASaetTat);  Sà6o-  3  de  Petite- Ar- 
ménie Ca6o^  d'Arménie);  Sàyaça  (Pape  s'est 
demandé  si  ce  n'était  pas  "Ayaça)  ;  SàySava  (île 
sur  la  côte  de  Karamanie;  cf.  'AyTqSava,  lie  en 
Karamanie,  et  ' AySTrivÎTiç)  ;  Saxxvoi  (peuple  d'A- 

I .  La  comparaison  n'aura  lieu  qu'entre  villes  de  même 
contrée.  Nous  n'aurons  pas,  au  moins  pour  le  moment, 
l'idée  de  rapprocher  I]a6apa0à  (Tripolitaine)  de  'ASapâOa 
(Taprobane,  Ceylan), 


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22 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


rabie;'A>cx'yivoi,  îd.);  SaAoàxYj  (surnom  de  Héra- 
kléia  de  Carie;  cf.  'AXSàxio;);  SàX[i.o^  (Béotie; 
cf/AXjjLO^  2)  ;  SaX[i.u8Yjcya6^('AX[jL\)8t(T(76c);  SâXfjLO^, 
SàX[jL0)v  (Thessalie;  cf.  "AXpio^  2);  SàX^ta  (les 
Alpes  ;  cf.  ''AXTcet^)  ;  SajJiSaaraL  (peuple  de  Tlnde  ; 
cf.  'AjjiSàcyraO;  Savao;  (ville  de  Phrj^gie;  cf. 
'Avaua);  2àv6a^ja  (en  Dacie;  cf.  'AvSa^jTovtov  en 
Haute-Pannonie  ?) ;  Sà^ovôj  (cf. "^A^ove^)  ;  SocTuatot 
(cf.  ''ATCaiot);  Sap(p)axT^voL  (cf.  Pline  :  Arraceni  ; 
et 'ApaxTQ  eu  Syrie?);  SapYapa^j(JTjVT]  (cf.  'Apya- 
pajrôxxa  de  Médie);  :^oLÇiaoLSi^  (India  intra  Gan- 
gem;  cf.  'Aptaàêtov)  ;  2apvoi5^  (ville  d'Illyrie  ;  Pape 
renvoie  à'^Apvoxa,  qui  ne  se  trouve  pas  à  sa  place 
alphabétique);  Sipo^  (fleuve  de  Gilicie;  cf.^'Apo^ 
TToraiJLO^  en  Gilicie)  ;  2a'jotpot  (peuple  du  nord  de 
la  Sarmatie  asiatique  ;  cf.^'ASapct  (les  Avar[e]  s),  s. 
i^.'ASàpsi^).  Cf.  aussi  Sào)po;,  ville  de  Crète,  ainsi 
nommée  d'après  la  nymphe  SatSpa,  efAwpo^,  ville 
de  Crète,  ainsi  nommée  d'après  la  nymphe'Aopa. 

2*»  26  =  E  antique  (ou  A^-)  : 

26SàYï)va  ('ESàyTiva);  26Yécynq  {Pkxrfga-zoLy" fiirfi^' 
T:a,'Ax6cyT7),''EYôara  en  Sicile);  26Xyïj  (en  Pam- 
phylie  ;  cf.^'EXYTr]  ;  de  même,  pour^'EXYoç  de  Lydie, 
Pape  suppose  une  forme  26Xyo^);  2eXXoC  ("EX- 
Xoi)  ['];  ^z^z'tow:ii;  (cf.  'E[i.ex«vtrat);  264avaTà- 
7rptara(cf.^E^avra7cptaTa);  2sp|JLi)Xtot  ('EpiiuXtot); 
2£pY6vuov  ('EpYfiUov),  ville  de  Sicile. 

30  2yi  =  H  antique  : 

2Tj8Yj':avia  (cf. ''H8t)Ta,  'H8T,ravoL  et  aussi  'E8tj- 
Tavoi,  'E86T:avoO;  2y)Xo)|jl  (ville  des  Hébreux;  cf. 
'HX»[j.);2'ïîva("Hva?). 

4°  2t  =  I  antique  : 

2L(i.'jpa  (en  Phénicie;  cf.  ''I|JLUpa);  2tv86^  2 
(fleuve  de  l'Inde,  aujourd'hui  le  Sindh;  cf.^IvSo^ 
I  b  dans  Pape)  ;  2L7i:7r(ov  ("Itctuqv  ?)  ;  2tT(iv  (en 
Thessalie;  cf.^Ixcov  i). 

50  2t  =  H  antique  : 

2ti:tçi(ç)  [Sétif  en  Algérie  =  'Httjçyi  ;  cf. 
21^x1X11. 

6o2l  =  E(;: 

Faul-il  comparer  :  21X1x71  (ville  de  la  Libye  in- 
térieure) et  Et!X6ca  (ville  de  VA/rica  proprià)'? 

I.  Cf.  "EX).»,  "£>«,  lal.  sella. 


7°2t  =  Oi: 

2tvoT)via  (Parthie)  et  OCvouvia. 

8^20=' Y: 

2u8pàxat  (peuple  de  YIndia  intra  Gangem)  et 
'Y8pàxtiç  (fleuve  de  Gédrosie  ;  cf.  "YSpCoxo;,  fleuve 
de  Karamanie)  ;  2^)pYt.î  (fleuve  de  Scythie  ;  cf. 

9°2w='Û: 

2wp6éc  et  'Opato;  (cf.  'Opso-),  ville  d'Eubée. 
Est-ce 'apato;? 

(Nous  pouvons  ajouter  à  cette  liste  de  localités 
quelques  noms  de  personnes,  dans  lesquels  se 
rencontrent  les  mêmes  coïncidences  :  2av5p6xoT- 
TO^  ('AvSpoxorro^),  2aaiixtc  CA^auxt;))  2stX'ïîvïi 
(EiXTfivt)),  26p8(i)vu)^  ("EpSûSvio;),  2')Qpa|ii6oc  ("Hpa|x- 
60^,  2L85xro-  (EtSexro;?),  2iXXwç  ClXXeuc),  2t- 
(jiaXsov  ('IpiaXswv),  2iji,aiv  (Etjxwv),  2ippaj  ^Ippa;), 
2ipwji.oc  (Eipwjw;),  2'j8ptà86;  (^Y8pià8*c),  2^XXo; 
C'YXXo;);  cf.  Pape,  26pY6aro;  ("EpYWTo;).  Cf. 
^YXaïo;  comme  équivalent  du  latin  SUoias  (2t- 
Xo'Jtoc)  ;  il  est  vrai  que,  dans  ce  cas,  c'esl  plutôt 
une  traduction.) 

Essayons,  avec  le  nom  en  2  ou  sans  2>  quel* 
ques  identifications  des  noms  cités  plus  haut. 

1    2à7r  . 

2aoa6ÏT:at='A6z6rT:at,  en  Grande-Phryyie.  Ce 
sont  les  habitants  de  la  province  'ASaem^,  Ab- 
baïtide  (Kiep.,  Ail.  ant.,  IV,  c  d-G;  Radet,  La 
Lydie,  carte  finale). 

2à6o^  serait-il  Zaoïik,  sur  la  rive  gauche  de 
l'Euphrate?  L'endroit  n'est  pas,  à  proprement 
parler,  en  Armenia  minor,  mais  n'en  est  séparé 
que  par  le  fleuve. 

L'emplacement  de  Hérakléîa  Salbaké  est 
connu  :  aujourd'hui  Vakouf  (Kiep.  ,  Grande 
carte  d'Asie  Mineure). 

2aXji.u8Tiaa6;  (Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  c  A;  A.  v. 
Kahp.,  10  F  3)  sur  la  côte  orientale  de  Thrace; 
aujourd'hui  Midia  (A.-Sc,  ii4  H  8).  Y  a-t-il 
dans  le  nom  moderne  un  souvenir  des  deux  syK 
labes  médianes  du  nom  antique  ? 


1.  Cf.  SOU2WIÛV2;  et  Ouc'aaovsç  (PxoLÉM.-Didol,  ï,  p.  224, 
11.  8  ;  P.VPB,  s,  V,  0vé(ï9ove«). 


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NOMS  GÉOGRAPHIQUES  GRECS  KN  v  SUIVI  D'UNE  VOYELLE 


Sur  Sanaos  ("Avaua),  cf.  mon  ouvrage  :  Kyros 
le  Jeune  en  Asie  Mineure,  p.  282. 

* AvSauTOvtcv  en  Haute-Pannonie  ;  cf.  Andaulo- 
nia  (KiEp.,  AtL  ant.,  XI,  m  G;  A.  v.  Kahp.,  ai 
G  6).  SàvSaua  en  Dacie  ne  sera  pas  la  même 
ville;  mais  peut-être  les  deux  noms  ont-ils  la 
même  origiae.  Ce  seront  deux  mots  primitive- 
ment semblables,  dont  l'un  a  été  déformé  par  les 
Grecs.  Mais  alors  il  sera  impossible  de  regarder 
Sàv8a\)a  comme  la  même  ville  que  Singidava 
(KiEP.,  AtL  anf.y  XI,  K  s),  aujourd'hui  Zani(^) 
[A.-Sc,  II3B3.4J. 

Sà^ovs^  (*AÇov8^),  dans  le  Hoktein  actuel  et  le 
bas  de  la  péninsule  danoise  (Kiep.,  AtL  ant.,  XI, 
î  k-  C;  A.  V.  Kamp.,  2ï  G  D-  2). 

2a7catot  CATcatot)?  peuple  thrace,  au  nord-est 
d'Amphipolis  (Kiep.,  AtL  ant,,  V,  f  B;  A.  v. 
Kabip.,  10  D  3). 

2appa>aivoi ,  les  Sarrasins  (en  Syrie  ;  Kiep.  , 
ibid.,  XII,  kl-F  G;  A.  v.  Kamp.,  16,  LM-5-6). 

SaçyapauffTiVï],  enCappadoce  (Kiep,,  B)id.,  IV, 
kl-C;  A.  V.  Kamp.,  7  E  3> 

Sapoc  de  Cilicie,  aujourd'hui  le  Seihoân. 

Sa'Japot,  peuple  du  nord  de  la  Sarmatie  asia- 
tique ;  cf.  les  Avar(e)s,  et  peut-être  certains  mots 
en»N  comme  Navari  et  Naubarum  (Kiep.,  ibid., 
XII,  h  k-C;  A.  V.  Kamp.,  16  I  K.2). 

Sàwpoç  ou*EXsû$6çva  (cf.  Pape,  s.  v.  Saopoc)  en 
Crète  (Kiep.,  ibid.,  V,  f  H  ;  A.  v.  Kamp.,  12  C  6). 
Cf.  Pape,  s.  v.  "Aopoc,  ville  de  Crète  appelée  plus 
tard  'E)^suOsçà.  Or  'EXsuOspva  et  'E).eT)Osça  sont 
une  seule  cl  même  ville  (cf.  Pape,  s.  vv.  'EXs'j- 
Ospat  2). 

2*»  Se-: 

SeTsarï),  AiyeaTa,  ''Eyeara  en  Sicile  (Kiep., 
ibid.,  VII,  g  K;  A.  V.  Kamp.,  i4  A  4);  aujourd'hui, 
ruines  près  de  Calata/imi  (A.^c,  106  A  2). 


SeX^ïi  de  Pamphylie,  au  nord-est  de  Adalia; 
aujourd'hui  iy^r/A:(KîEP. ,  Carte  de  l'Asie  Mineure 
en  six  feuilles). 

SsXXoi  ou^EXXot,  les  plus  anciens  habitants  de 
Dodonc  (Pape,  s.  v.  SsXXol). 

SeiJLsxwvÏTt;,  nom  d'un  lac  sur  le  Jourdain 
(Kiep.,  AtL  ant.,  III,  m  D;  A.  v.  Kamp.,  4  c  2); 
aujourd'hui  Bahr-el-Hùle.  Les  'EfJLcx^vtTai  sont 
cités  comme  le  nom  d'un  peuple  ;  peut-être  faut- 
il  lire  *2s(jLsx<«>vtTai.  Cf.  la  ville  de  Samachon 
(Kiep.,  AtL  ant,,  III,  m  D),  aujourd'hui  Sum- 
mâka  (A.-Sc,  126  D  3).  On  disait  aussi  SajJia" 
XovLTt^  (Pape,  s.  v.'). 

Sspfx^jXwt,  dans  la  Sithonia  de  Chalcidique; 
aujourd'hui,  Ormylia  a  conservé  le  nom  (A.-Sc, 
ii4  C  9).  Cf.  Sermyle  (Kiep.,  AtL  ant.,  V, 
eC). 

4°2t-: 

Si[i.upa  en  Phénicie  (Kiep.,  AtL  ant.,  III,  n  A). 
Non  loin  de  l'emplacement  de  cette  ville,  se 
trouve  aujourd'hui  dans  la  montagne  une  ville 
qui  a  peut-être  gardé  le  nom  antique  {Kalaut-el-- 
Areimé  ou  Arsimé  :  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles; 
le  nom  y  est  mal  gravé  et  peu  lisible). 

StTciv  ou  "Itov  (Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  f  D,  en 
Phthiotide;  A.  v.  Kamp.,  10  G  4>  qui  tous  deux 
écrivent:  /tonus). 

8°  Su-: 

Le  'YSpàxTQ^  et  le  'Yôptoxoc  seraient -ils  le 
même  fleuve?  Les  deux  provinces  où  ils  coulent 
sont  limitrophes,  et  VIndia  c's  Gangem  les  con- 
tinue à  Test. 

Supyt^  et'^YpYt;  sont  la  même  rivière,  suivant 
Pape,  qui,  à  chacun  de  ces  mots,  renvoie  à 
l'autre.  Il  la  place  en  Scythie  et  l'assimile  au 
Donetz ,  affluent  de  l'antique  Tanaïs  (A.-Sc, 
116  15). 


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NOMS    GÉOGRAPHIQUES    GRECS    EN    S    SUIVI    D  UNE    CONSONNE 


Il  n'est  pas  difficile  de  deviner  ce  qui  se  pas- 
sera, si  Ton  préfixe  la  préposition  (e)^^.  On  aura 
(^  4-  2,  et  les  deux  a  se  fondant  en  un  seul,  le 
mot  moderne  commencera  par  la  lettre  qui,  dans 
le  mot  ancien,  suivait  le  S  initial,  et  par  consé- 
quent était  la  deuxième  lettre  du  mot.  Il  peut, 
il  est  vrai,  se  produire  une  autre  formation  :  la 
préposition  (z)lç  se  préfixe  au  mot  yrec,  on  a 
iç  H-  (T-  d'où  Is-,  et  c'est  le  cas  que  nous  avons 
observé  dans  la  première  de  ces  études.  Ainsi  la 
loi  de  transformation  des  noms  anciens  en  noms 
modernes  arrive  peu  à  peu  à  s'établir  :  ou  main- 
tien du  2  (cas  que  nous  n'aurons  pas  à  étudier), 
ou  préfixalion  d'une  voyelle  devant  le  S  (cas 
examiné  supra),  ou  disparition  du  S.  C'est  ce 
dernier  cas  que  nous  allons  examiner. 

I.  —  Sx-  correspondant  à  K-. 

Comme  point  de  comparaison,  et  pour  mon- 
trer ce  que  l'on  pourra  peut-être  un  jour  tirer  de 
ces  rapprochements,  je  vais  donner  tout  de  suite 
les  équivalences  des  noms  de  personnes  : 

KuXà6çac  (KTjXaSpoî?  =  (TXTJXa6ço^;  cf.  Pape); 
KuXXa^  (=  ffX'iXXa^  ?  Pape)  ;  Kiçcov  (jxtpûv  ?)  ; 
Kaçevtj  (=  (jxaçsvT))  ; 

Sxà6a;  ÇKolSolç);  SxàSa^  (Kà8a^);  2xà|jLUv 
(Kàjiov)  ;  SxaTuavs^j^  (KaTuavsu^);  Sxàov  (Kàwv); 
SxéX[i.tç  (KeXfjLic);  2xep6tXat6oc(K6p8CXat&oç);  Sxi- 
Xoc  (2x6iXac?  —  KlXXocç;  ce  pourrait  être  le 
même  mot  que  KuXXac,  supra);  SxtXXoupo^  (KiX- 
Xoupoc,  Pape);  SxtvSa^^o;:  (que  Pape  explique  par 
«  lierre  »  ;  cf.  KtvSavJ^o^,  dont  il  donne  la  même 


explication)  ;  SxoçRwtj  (cf.  Koçiii,  auquel  Pape 
donne  le  même  sens);  SxoaToxtic  (cf.  xoaTôxtiç); 
2x:)Si(i.o^  (Ku5i(jio^);  SxuXXo;  (KuXXo;:);  Sxuçuy 
(Kujwv). 

A^.  B.  —  II  ne  viendra  d'ailleurs  à  l'idée  de 
personne  de  comparer  le  nom  hunnique  Sxdttoïc 
avec  le  nom  romain  Ko-craç. 

Noms  géographiques  : 

KapiaXtvixwv  (Pape  renvoie  à  2xa[taXivtxov  en 
Tzanica.  Les  Tzani  ou  Sani  habitaient  au  nord- 
est  de  l'Arménie,  près  du  Pont^Euxin;  cf.  Kiep., 
Ail.  ani.y  IV,  p  q-B). 

KaXXaoSaTapec  (=  Scalas  veteres\  en  Nu- 
midie. 

2xà|jLav5çoc  ;  cf.  Pape.,  s.  v.  KàjjLavSpoc. 

Kà|JL^{;a,  Kà4>a,  Sxà^Mx,  2xé|jL\]ia,  en  Thrace, 
sur  le  golfe  Thermaîque  (*)  ;  cf,  injra,  Étud. 
géogr.y  XXXVI. 

KopSapLuX-v)  (ethnique  KoçSapLuXiTïic  et  SxocpSa- 
(jiuXCrï)^);  aujourd'hui  *y/farrfa/iiott/a (Pape),  Aar- 
dhamijli  (A. -Se,  107  C  4)- 

Kaptaxo^  (=  Sxaptoxoc),  fleuve  des  Budins,  en 
Scythie. 

KàçTuaOoC)  tle  de  la  mer  Egée,  au  sud-ouest  de 
Rhodes  ;  cf.  la  forme  italienne  moderne  :  Scar^ 
panto. 

Kaajsràva.  Pape,  s.  v.,  renvoie  à  SxajJSTocva  ; 
mais  ce  nom  ne  se  trouve  pas  à  sa  place  alpha- 
bétique. 

I.  Est-ce  par  analogie  avec  ces  formes  que  Pape,  pour 
le  nom  Kt(X']>o;,  présuppose  un  nom  I2xî^'}o{  ? 


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NOMS  GÉOGRAPHIQUES  GRECS  EN  S  SUIVI  D'UNE  CONSONNE 


25 


KiççSSai,  peuple  de  ÏIndia  trans  Gangem  (cf. 
Cirrhadsg,  Kiep.,  Atl.  ont. y  I,  mn-E;  A.  v.  Kamp., 
9  F  3)-  —  Cf.  Sxtpairat. 

KopSiJTat,  peuple  galaie.  Cf.  SxopSiaTat  (Pape, 
s,  V.  2xop5iffxoi). 

KoprctXot,  peuple  thrace  sur  THèbre,  dont 
Pape  identifie  le  nom  avec  2xopiciXot. 

KcS;j.SpGia,  ville  des  Cosséens  de  Macédoine.  Cf. 
9)co|JLSpGia  (Pape). 

S>c^Ttî,  nom  de  lieu.  Cf.  peut-être,  dit  Pape, 
K-ïjTiç,  partie  de  la  Cilicie. 

SxtXXoiïaTtc,  île  de  TOcéan,  sur  la  côte  de 
rinde.  Cf.  ÇtXToûxtc  et  KtXXouta. 

Sxtpçat,  ville  de  Phocide.  Cf.  Ktpçiç,  ville  de 
Phocide,  dans  la  montagne  du  même  nom  (Kiep.  , 
Atl.ant.,\l,îV). 

SxouXTàvvac,  Scultenna,  Cultenna.  —  af- 
fluent du  Pô  en  Gaule  Cispadane  (Kiep.,  AtL 
ant.,  VII,  e  C;  A.  V.  Kamp.,  i3  C  2).  Il  portait 
aussi  le  nom  de  Panaras^  d'où  son  nom  mo- 
derne Panara  (A.-Sc,  io5  F  3). 

2xoMot,  ville  en  Mésie  Supérieure,  sur  TAxios, 
ou  mieux  en  Dardanie  (Kiep.,  Atl.  ani.y  V,  A  c  ; 
A.  V.  Kamp.,  10  B  2).  Cf.  Koîicot,  ville  en  Haute- 
Mésie.  —  Scupi  est  aujourd'hui  Uskub,  qui  a 
gardé  le  nom  latin  (A.-Sc,  112  K  4-5).  Quant  à 
KoîTcoi,  Pape  l'identifie  avec  Goloubatz.  Est-ce 
la  ville  marquée  Golubié  dans  ÂNDRéE-ScoBEL, 
I II  E  2 ?  —  Peut-être  faut-il  simplement  identi- 
fier les  deux  villes. 

SxuSpa,  ville  dans  l'intérieur  de  l'Émathie  de 
Macédoine,  dit  Pape,  qui  identifie  ce  nom  avec 

II.  —  2|JL-  correspondant  à  M-. 

Noms  de  personnes  ; 

SpiàçaYSoc  (MàpaySoc;  Pape,  à  ce  dernier  mot, 
rapproche  "ApayÔo-);  S|jLiv»tc  (M*v»ic)  ;  S|jLsp8tc 
(MépSic;  le  rapprochement  est  fait  par  Pape); 
Sfiiixçioïc  (Mtxçibu,  forme  donnée  comme  dou- 
teuse); Spiixptov  (Mtxp((i>v);  'Siibcpoc  (Mtxpoç,  cf. 
d'ailleurs  {1.1x96c  et  aiicxpoc»  etc.,  des  noms  com- 
muns) ;  2{Ji6c(Xi>v  (Mtxj<dv)  ;  2|jlixu^iov  (MixuOicdv)  ; 
2|i.ix'jOoc  (MiVjOo^);  Spiixov  (Mixov;  cf.  Pape); 


2|j.iXa$  (MiXaÊ);    SixCXtic  (MCX^);   S|i.'-v8uptS7ic 
(Miv8upt87)c,  dit  Pape);  SpiSpo^  (Mrîpoç). 

MaïvStiç  (SjiiàvStic,  MàvJiqç);  Mapaxo^  (jjxapa- 

YBO?). 

Noms  de  villes  : 

SpLsvéoc»  endroit  en  Sicile  ;  Pape  rapproche  ce 
mot,  non  sans  hésitation,  deMeveov,  qui  d'ailleurs 
n'existe  pas. 

SjjLDpàXsia  ou  2(ji\>pScayif]  en  Bithynie,  appelée 
aussi  KaiaàpGia  (Pape,  s.  v.  i).  A  rapprocher 
M^jpXsta,  ville  de  Bithynie  (Kiep.,  AtL  ant.,  IV, 
d  B;  A.  V.  Kamp.,  12  C  i).  Mais  je  ne  pourrais 
dire  s'il  s'agit  de  la  même  ville. 

Mupiva,  port  bien  connu  de  l'Éolide  ;  appelée 
aussi  SjjLTÎpva  (Pape,  s.  v.  Miîptva  i). 

III.  —  Stc-  correspond  à  II-: 

Noms  de  personnes  : 

STtaTÎvoc  (Hativoc);  STréSw;,  SireSta  (IlftStoc, 
IlsSia);  Stcivo-  (IKvoc);  STuitTaXoc  (HiTTaXo^); 
S^àXoÇo;  (nàXo^oc);  cf.  IltSoaffa  (=  STutSod- 
aa?)  V]. 

Noms  géographiques  : 

SxaXsOpa,  STtàXauOpa  (HàXauOpa)  :  ville  dans  la 
Magnésie  de  Thessalie  (Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  g  D).* 

STuaatvo'j  xapaêCSTCaatvTQç);  cf.  naaiviric,  Ilaat- 
vou  x*Ç*S  (Kiep.,  -4//.  a/i/.,  XII,  n  F).  Ce  serait 
aujourd'hui  EUMohammeré  (Kiep.,  Carte  des 
provinces  asiatiques  de  V empire  ottoman),  prêrs 
du  confluent  du  Schatt-el-Arûb  et  du  Karoûn, 
non  loin  du  golfe  Persique.  Il  est  évident  que  ce 
nom  27uaffivou  (Ilajivou)  rentre  plutôt  dans  la  ca- 
tégorie des  noms  de  personnes;  mais,  du  mo- 
ment où  il  sert  à  désigner  un  emplacement,  nous 
le  traitons  comme  nom  géographique  (*). 

S^avia,  l'Espagne.  Cf.  d'une  parfloTcavia,  et, 
de  l'autre,  Ilavia.  On  sait  que  les  vieilles  chan- 
sons de  geste  françaises  disaient  Spagne,  ital. 

1.  Adde  :  Iltsoavrifopoc  (Sti^ avT^^dpoç)  ;  Ili^aio;,  com- 
paré par  VEtym.  Mag,  à  9;:lXo(,  mais  ce  n'est  plus  qu'un 
calembour. 

2.  Le  vrai  nom  ne  serait-il  pas  'Tonaaivou  X"P'S  ^  ^f* 
Pape,  *.  v,  'T<iTcaff(vTjç,  roi  de  Kharax  et  des  pays  voisins 
de  la  mer  Erythrée  (Lucian.,  Macrob,,  16).  Cf.  Bull, 
Corr.  hellén.,  VI,  p.  t^oi,  109,  un  Hyspasinès  de  Bac- 
triane. 


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!l6 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Spagna{cS.  L.  Gautikii,  Chanson  de  Roland,  20^ 
éd.,  1892,  p.  6o3). 

2TCtXTïivo(;  cf.  nsXxTivot  (Papb,  *.  u.  n£).taO-  ^^^ 
la  ville  de  Peltae  dans  la  Phrygîe,  cf.  Kiep.,  AU, 
ant.,  I V,  e  D  ;  G.  Radet,  La  Lydie,  carte.  Aujour- 
d'hui, Mouglitch. 

nw;'ApTtjxi8ôc(!).  Cf.  27cfo-'ApTi|i.t8o-  (Kiep., 
Ail.  ant.,  III,  d  E;  A.  v.  Kamp.,  3  G  3).  Aujour- 
d'hui Beni'Hassan  (A.-Sc,  i54  B  3). 

Enfin,  nous  renvoyons  au  mot  IlfvSapo^  dans 
Pape.  Cf.  *TCtv8iripa  (=  àporpov)  et  SirfvOwc  (==  àpo- 
rpov). 

IV.  —  St-  correspond  à  T-. 

Noms  de  personnes  : 

STa-pic  (TàyTriç);  cf.  STOTàyïjirt.  Pour  ce  der- 
nier mot.  Pape  se  demande  si  c'est  un  datif. 
Évidemment,  nous^ avons  affaire  à  une  forme 
essentiellement  barbare.  Je  considérerais,  pour 
ma  part,  la  syllabe  -ro-  comme  l'article  :  (eQ;  to 
TàyTriTt.  Cf.  Tcxjo^xo^  tôpupia,  place  forte  d'Ethio- 
pie, que  je  changerais  volontiers  en  t6  Souxov 
Sôpsupia  (sur  Souxou,  cf.  Pape,  s.  v.  Soîxoc;  sur  les 
hydreumata,  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  III,  g  h-G  H). 
On  a  de  même  Stotot5X$«c  (génitif),  que  je  chan- 
gerais en  (eC)c  to  ToTqXed);.  Maintenant,  quelle  sera 
l'explication  du  génitif,  ici,  et,  plus  haut,  du 
datif?  Avec  ces  mots  d'extrême  frontière,  il  est 
impossible  de  chercher  quelque  explication  lo- 
gique ou  grammaticale. 

STps^tTHCi&aî,  correction  pour  Tpe'jiiTCTctSaç. 

2Tpu|jL(iS,  nom  de  femme  ;  cf.  Tpu(jio>. 

Noms  géographiques  : 

^-càxeip,  rivière  sur  la  côte  occidentale  de  la 
Libye  intérieure.  Cf.  Tpàx^p  (qui  en  est  une 
vcuria  lectio  dans  Ptoliîmée). 

ST^iiçaia,  ville  d'Épire.  Cf.  Tuiiçiq,  montagne 
dans  la  Thesprotie  d'Epire. 

TuXXa,  nom  de  l'une  des  villes  de  Sicile  qui 
s'appelaient  Hybla  (Philislos,  dans  F.  H.  G.,  I, 
p.  187,  22).  Cf.  2ToeXXa,  chAteau  fort  dans  le 
territoire  de  Mégara  de  Sicile.  Sur  Megara  Hy- 
blsea,  cf.  Kiep.,  AtL  ant,,  VIII,  carton;  A.  v. 
Kamp.,  i4  B  4- 


V.  —  S^  correspond  à  ^. 
Nom  géographique  : 

$ixsiov,  montagne  près  Tlièbes,  dans  laquelle 
demeurait  le  Sphinx.  Cf.  Sçiyy^ov  et  ^xtov.  Au- 
jourd'hui Faga,  dit  Pape. 

Noms  de  personnes  : 

Au  nom  précédent  nous  rattacherons  2917^  et 

Sçupojjiaxo^  ;  cf.  ^ypcjuaxo^. 

Sçopoxwç;  rapproché  par  Pape  de  ^pâxto;, 
qui  d'ailleurs  n'existe  pas,  au  moins  dans  son 
lexique. 

VI.  —  Sx-  correspond  à  X-. 

Sxticyta  (ville  de  l'île  de  Samos),  Sx^jono^  (ri- 
vière dans  la  même  île).  Cf.  X'ïiatàc(PAPE,  s.  v.  2), 
surnom  d'Artémis  du  cap  Xiqaiov  à  Samos  ;  Xt)- 
atôCî  rivière  de  l'île  de  Samos.  Le  Xr^ato;  est 
marqué  dans  Kiepert,  Grande  carte  de  F  Asie 
Mineure,  allant  du  nord-ouest  au  sud-est;  non 
loin  de  son  embouchure  sont  marquées  des 
ruines,  que  l'on  pourra  supposer  être  celles  de 
2x'»lffta,  *Xtiaia. 

VII.  —  Sx^  correspond  à  ©-. 
Noms  de  personnes  : 

6«<javSpoc  correspond,  dit  Pape,  à  ©spaavSpo?. 
D'autre  part,  nous  avons  STfoavSpo^,  que  Pape 
rapproche  de  Snq  javRpo;.  Faut-il  rapporter  ©foav- 
8poc  à  STôffavôpc^  ? 

Srp«^t7Cict6a;,  que  Pape  donne  comme  une 
correction  de  Tpe^tTCxîXoc.  Peut-on  en  rappro- 
cher 6p6\]^wc7caç? 

Noms  de  villes  : 

2Tpà|jL6at,  ville  de  Thrace.  Cf.  OpàpiSoc  (©?a|jL- 
6at),  06pà[j.6o;,  8pà|jL6w^,  ville  de  Macédoine  (le 
rapprochement  est  fait  par  Pape,  s.  v.  2Tpà{ji60ti). 
Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  h  C.  Aujourd'hui,  Pa- 
liuri (A.Sc.,  1 12  M  7). 

A^.  B.  —  Cependant,  on  trouve  aussi  en  Bac- 
triane:  Scobarum  ou  Estobara  (A.  v.  Kamp.,  8 
FG-2). 


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IX 


EQUIVALENCE   DE   NOMS   GEOGRAPHIQUES   GRECS   AVEC   ET   SANS   II   INITIAL 


L'un  des  deux  noms  commence  par  le  II; 
l'autre  commence  par  la  lettre  qui  suit  le  II. 
Type  :  IIiatv5a/Iatv6a. 

Ce  que,  dans  quelques-unes  des  études  pré- 
cédentes, nous  avons  dit  de  la  préposition  et"^, 
nous  le  redirons  ici  de  la  préposition  sxl,  et  le 
procédé  de  déformation  des  noms  anciens,  qui 
est  une  des  lois  de  la  formation  des  noms  mo- 
dernes, opérera  avec  cette  préposition  comme 
nous  l'avons  vu  opérer  avec  l'autre.  Soit  la  ville 
2iv8a.  Celui  qui  va  à  Sinda  va  (6)t^  Siv&xv,  et 
peu  à  peu  l'on  s'accoutumera  à  dire  "IcjtvSa  (= 
t[cy]  Stv8a[v]).  Mais  une  fois  ce  nom  "'latvSa  créé, 
celui  qui  va  à^IcrtvSa  ira  (6)tc''Iatv5a,  et  l'on  pour- 
rait attendre!  un  nom  *Statv8a,  qui  d'ailleurs,  à 
son  tour,  dans  un  temps  indéfini,  aurait  donné 
•"IcrtatvSa,  *Stat(Jtv8a,  •'IjiaiaivSa,  etc.  :  il  n'y  a 
plus  aucune  raison  de  s'arrêter. 

Mais,  à  côté  de  la  préposition  (e)cç,  on  peut 
admettre  l'emploi  de  em.  Alors,  on  ira  iiii 
2iv8av,  d'où  i%  ''IdivSa,  et  par  conséquent  cette 
forme  ''IjtvSa  (qui  d'ailleurs  existe  réellement) 
pourra  venir  de  deux  origines  :  ou  bien  c'est 
ei;  +  2  avec  fusion  des  deux  2  en  un  seul,  ou 
sTrl  H-  S  devenu  st:'  +'Ia-.  Mais  alors  se  produit 
un  fait  de  prononciation,  qui  consiste  dans  le 
redoublement  du  II.  Tandis  que  dans  iV  2iv5a, 
les  deux  2  en  arrivent  à  se  fondre  en  un  seul 
ClcJtvôa  pour^'IadtvSa),  dans  le  cas  de  eTu^'IfftvSa, 
le  n  se  dédouble  et  Ton  obtient  stc  IlCaivSa; 
d'où  le  nom  de  ville  Iliffivfia;  Une  fois  ce  nom 


créé,  on  aurait  pu  continuer  dans  le  même  sens, 
et  dire  m  IliaiySa,  stc'  *'l7cwrtv5a,  Itz  *nMctJtv5a, 
et  ainsi  de  suite.  Peut-être  même  arrivera-tH)n 
un  jour  à  fondre  les  deux  emplois  de  %Iq  et  de 
JTcl  ;  l'on  aura  quelque  nom  qui  contiendra  à  la 
fois  le  S  de  et^  et  le  II  de  im-  Prenons  ce  naot 
2ivSa  comme  type  :  on  pourra  supposer  que  de 
''IcrivSa  (dérivé  soit  de  [s]t[ç]  Sivôa[v]),  soit  de 
im  SivSaH)  on  a  tiré  (£tc'  'TcrtvSa)  IltaivRa,  puis 
(stç  IItVtv6a)*S7ctatvia,  puis  (sttI  *Sictjtv8a)  •'Ijtci- 
aivSa,  etc.  Mais  l'on  peut  aussi  supposer  l'em- 
ploi de  im  là  où  nous  avons  préfixé  ti^  et  réci- 
proquement ;  et  de  "I^tvSa,  on  aura  etc  "IfftvSa 
(*Staiv6a),  puis  stcI  •Siatvôa  ('Iat(nv8a)  ou  iz 
*2ifftv6a  (*ï^t(ytvSa),  et  ainsi  de  suite.  L'on  voit 
que  l6  nombre  des  combinaisons  possibles  est 
très  élevé,  et,  sans  me  faire  d'illusions  sur  la 
portée  et  l'extension  de  cette  méthode,  je  me 
demande  si  son  application  ne  réduirait  pas 
dans  de  notables  proportions  le  nombre  des 
villes  inconnues  qui  encombrent  le  dictionnaire. 
Sans  doute,  la  méthode  est  dangereuse,  parce 
qu'elle  est  précisément  bien  tentante  dans  sa 
facilité  ;  mais  on  n'a  pas  le  droit  de  l'écarter  en 
raison  des  excès  auxquels  clic  peut  conduire. 
Avec  de  la  prudence,  la  résolution  de  ne  com- 
parer que  des  villes  de  la  même  région,  et  la 
conviction  que  Thypothèse  bien  souvent  sera  la 
seule  solution  à  laquelle  il  sera  permis  de  s'ar- 
rêter, on  ne  doit  pas  désespérer  d'arriver  à 
quelques  résultats  indiscutables. 


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a8 


ÉTUDES  DE  GEOGRAPHIE  ANCIENNE 


na=A  : 

IldyoL\aLy  ville  du  littoral ,  chez  les  Orita  de 
Gédrosie.  Cf.  'AyaXaaasîc,  peuple  indien.  Serait- 
ce  Hingol  {iiz  ''AyaXa)  ?  Sur  Hingoly  cf.  Andrée- 

SCOBEL,   l3o  M  10. 

IlaOuptTïic  (vo|ji6c),  nome  d'Egypte.  Cf.  (?) 
''AOupt,  nom  égyptien  d'Isis. 

Ilaxoupa  (HaXcupa),  ville  de  Mésolie,  dans  le 
golfe  du  Gange,  en  India  intra  Gangem  (A.  v. 
Kamp.,  9  E  4).  Aujourd'hui  Gopalpour?  (A.-Sc, 
iSa  F  7).  Gf."'A>coup,  ville  en  India  intra  Gangem. 

ITaXivÇa,  ville  des  Cosséens,  en  Susiane.  Pape 
en  rapproche  'AXivÇa,  ville  de  Médie.  Le  pays 
des  Cosséens  est  limitrophe  de  celui  de  la  Médie. 

llàva^,  ville  de  Ftle  fabuleuse  des  Panchéens, 
dans  la  mer  Erythrée,  c'est-à-dire  dans  la  par- 
tie de  l'océan  Indien  qui  sépare  l'Inde  de  l'Ara- 
bie. Cf.  "Avapa,  dans  la  partie  occidentale  de 
l'Inde. 

IlavTLTcoXtc,  dans  le  sud-ouest  de  Y  India  intra 
Gangem.  Il  ne  nous  viendra  pas  l'idée  de  rap- 
procher cette  ville  de  'AvtwuoXi^  de  Gaule.  Mais 
le  nom  IlavTiTCoXtç  a  paru  suspect  à  Pape,  dans 
sa  signification.  Peut-être  a-t-il  eu  précisément 
l'idée  que  le  nom  primitif  était 'AvirwroXic  î  d'où 
ftTc'  '  AvTTiTuoXtv,  hz  HavTfecXtv.  Cf.  ma  thèse  latine  : 
De  urbibus  quorum  nominîbus  vocabulum  IloXt^ 
finemfaciebat,  s.  v.  navriico^tc. 

nàpSoça,  en  Parthie.  Cf.  le  nom  perse 'ApSa- 
pw^. 

Uapaia,  ville  des  Parapanisades.  Faut -il  en 
rapprocher  ''Apaia,  contrée  qui  entoure  le  lac 
Thospitis  (lac  de  Van)?  Les  deux  contrées,  il 
faut  le  reconnaître,  sont  très  éloignées  l'une  de 
l'autre. 

IlàpTtffxov,  ville  des  lazyges  Metanastœ  (sur 
la  résidence  de  ce  peuple,  cf.  Kiep.,  Atl.  ant., 
XI,  o-F  G;  A.  V,  Kamp.,  21  H  5-6).  —  Cf.  (?) 
'Ap-ctoxoç,  afflueiU  de  THèbrc  en  Thrace.  Ici  en- 
core, il  faut  reconnaître  que  le  rapprochement 
géographique  ne  s'impose  pas. 

nà(T(Ta,  ville  en  Thrace.  Cf.  ''Affora,  ville  dans 
la  Chalcidique  de  Macédoine,  la  même  d'ailleurs 
que^AaffTipa  (Kiep.,  ibid.j  VI,  h  B). 


ne  =  E: 

netp&aïai,  auquel  Pape  renvoie,  s.  v.  Ei'peaiai, 
ville  de  la  Magnésie  de  Thessalie.  La  ville  s'ap- 
pela d'abord  'Aarepwv.  Aujourd'hui,  Vlokho 
(Pape).  Je  ne  trouve  ni  le  nom  ancien  (Kiep., 
A.  V.  Kamp.),  ni  le  nom  moderne  (A.-Sc). 
lIst  =  Et. 

IIsveffTat,  peuple  de  Thessalie,  mais  que  Tite- 
Live  (43,  18-21)  place  dans  Tlllyrie  grecque.  Cf. 
'£vsanr)5tSv,  nom,  donné  par  Pape  comme  dou- 
teux, d'un  golfe  en  lUyrie.  Sur  les  Penestée,  cf. 
Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  b  B  ;  A.  v.  Kamp.,  10  B  3. 
Il  est  vrai  de  dire  que  ces  cartes  ne  les  placent 
pas  sur  le  bord  de  la  mer. 

n6  =  Ae-: 

Jlzkiùçi^  (Pape,  s.  v.  IleXwpiàc),  pointe  nord- 
est  de  la  Sicile,  et  AiXtapei^,  ville  de  Sicile  (cf. 
''EXwpoc  2,  sur  la  côte  est  de  Sicile,  efEXwpo^  3, 
rivière  de  Sicile). 

IlijSatov,  endroit  (ou  ville)  en  Troade,  vrai- 
semblablement, dit  Pape,  au  pied  du  mont  Ida. 
Cf.''I87i,''I5a  (Pape,*,  u.  i),  la  célèbre  montagne 
de  Troade. 

IlfiSàXiov,  cap  de  Chypre,  rappelle 'BaXtov,  en 
Chypre  également.  Mais  je  me  hâte  de  dire  que 
je  considère  le  rapprochement  comme  tout  à  fait 
fortuit.  La  forme  du  cap  suffit  à  expliquer  l'em- 
ploi du  mot  TnrjSàXwv  (gouvernail).  Cf.  UtfiosXir^y 
endroit  en  Cilicie. 

lli  =  l: 

Nous  trouvons  ici  l'exemple  qui  nous  a  servi 
de  type,  et  qui  est  certainement  le  plus  frap- 
pant :  Siv8a,  "latvSa,  nCatvSa.  On  trouve  aussi 
'Iffi6v8a  (A.  V.  Kamp.  7  a,  au  nord-ouest  de  Atta- 
lia  de  Pamphylie).  La  ville  était  en  Lycie,  à 
l'ouest  de  Termcssos  de  Pisidie,  et  au-dessus 
du  village  appelé  aujourd'hui  Yazyr  (Kiep., 
Grande  carte  (TAsie  Mineure)^  celui  des  villages 
de  ce  nom  qui  est  au  sud-est  de  htenaz. 

Comme  point  de  comparaison,  nous  ajoute- 


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ÉQUIVALENCE  DE  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  GRECS  AVEC  ET  SANS  n  INITIAL  23 


rons  les  équivalences  de  même  nature,  s'appli- 
quant  à  des  noms  de  personnes  : 

pto^CAyxapto^);  Haivioc  (A?vto;);  nàxG)çi;(^Axo)ptc? 
"AxopiCj  rapprochement  fait  par  Pape);  IlavOTic 
(^AvOiq;);  Ilavtcdv  ('Avudv);  Ilav-cspo^  ('Avtsço^); 
TLœ^zioLç  (' AvTia;)  ;  nàvTiTnco^  CAvtitctuo^)  ['];  Ilàv- 
Twv  ("Avrwv);  IlàpSaXo^  ^ApSaXo^);  Hafijib^ 
('ApTQLoc);  nap|j.6vt5iQ;  CApfjLSviSo^)  ;  HajiJLovtSirj; 
CApjjloviSt)^  ;  remarquer  l'esprit  rude)  ;  Ilap- 
[jL(i)v  (^ApfJLOv  ?  ;  ici  encore,  remarquer  Tesprit 
rude);  IlacJcS  ('Aa<i);  IlaTÔl^  ("Axac);  nàrpwv 
CArpwv)  ;  Iletovio;  (Etovto^,  'lovio^  ?)  ;  IIsîo^  (EÎoc)  ; 
IIsXSg)^  (que  Pape  compare  avec  eXSwc)  ;  Ileiaav- 
8poc,  nCaavSpo;:  flaavSpo^);  Hetaiac  (EiVioç); 
Iletcn^  (Eîaïc  ;  il  est  vrai  que  ces  mots  en  EJff- 
peuvent  aussi  être  des  graphies  de 'la- i^Iat^); 
Ilsxroptoc  ('ExTDpètoc?);  IlsXàniç  ('EXaTTjç); 
risXXirjC,  TlsXX-îi^  ("EXXïic)?  mais  Pape  pense  à 
'AtcsXX-îj^;  IleXupsu^CEXopsuç);  HeXcopo^  CEXcopo^ 
5)  ;  Ilspaata  ('Epaaia)  ;  Ilspairo;:  ^EpaToc)  ;  Ilepta'j- 
So^  ('Eptauaac);  IleptSoia  ('EptSoia);  nsptpnQSiQ 
(' EçtjJLiQSa)  ;  nspifxvr^aTO^  CE?L(JLvaaTOç)  ;  Ilepi- 
cyOsv7|^  ('Epta^svTfi;^);  IleçaTri'ii  ('Epa-irjt^);  ITèponri^ 
CEpcnij;). 

Cf.  "EiJLXo;)  (npé[i.xo\)),  'EvTCoupou  (npevTuoijpou^). 

ntiXtî  Chxiç)  ;  nY)?(i  CHpci). 

lltovio^  ('lovtoç?;  cf.  supra  ITstovto^);  cf.  IIi- 
8aTo^  (Ei5aLo^,  'Kato^?). 

I.  La  question  se  poserait  alors  de  savoir  si  étymologi- 
quement  ïlivziJZTzo^  et  *'Avti7:;:o;  sont  pour  rioévOirTro;  et 
"AvOisTuo;,  comme  le  suppose  Pape.  UwiiTZKoq  est  d'ailleurs 
une  restitution,  et  ne  se  trouve  pas  à  sa  place  dans  le 
Leœiqae, 


Nous  ajouterons  ici  quelques  équivalences 
géographiques  : 

Ht  =  no  : 

IliXat,  endroit  sur  la  frontière  de  Cilicie  et  de 
Cappadoce.  Or,  cette  frontière  est  formée  par  les 
Portes  (nOXat) dites  de  Cilicie  (Pape,  s.  v.  lliîXat 
4).  Cf.  KiEP.,  Atl.  ant.,  IV,  k  E;  A.  v.  Kamp., 
7  E  4.  Aujourd'hui,  Galek-Boghaz  {Pl.Sc,  127 
F  5). 

ntôYixoi5(T(cy)a(t),  île(s)  sur  la  côte  d'Italie,  en 
face  du  cap  Misène  (Kîep.,  AtL  ant,,  VIII, 
h  i-H).  C'est  aujourd'hlii  Ischia.  On  trouve  aussi 
IIuOiQxoiÎJat. 

HiKTaStov,  ville  d'Aquitaine  ;  cf.  Il'jxraoa,  ville 
d'Aquitaine.  La  comparaison  des  deux  mots 
permettra  peut-être  de  considérer  IltxràSwv 
comme  un  génitif  (cf.  IluxiraSwv,  génitif  de  IIox- 
xaSa),  et  de  restituer  *ntxTa6a.  J'ignore  où  se 
trouve  cette  ville;  il  est  vraisemblable  qu'elle 
était  dans  le  pays  des  Pictones  ou  PictavL  Est- 
ce  Poitiers  ? 

Noms  de  personnes  : 

IIupYT);  (cf.  IltpYTrjî);  niTTaXo;(nJTT:aXo;:)  ;  irj- 
Oo;  (HiOoc). 

A^.  B.  —  Le  nom  de  ville  Ocàvôetot  est  obscur. 
Voir  les  étymologies  que  l'on  en  a  proposées  et 
les  orthographes  diverses  de  ce  mot  dans  les  ins- 
criptions (Pape,  s.  u.).  Y  a-t^il  lieu  de  comparer 
avec  Xloiàvôiri^?  Je  n'ignore  pas  d'ailleurs  que 
l'orthographe  en  Oc-  nous  est  garantie  par  un 
texte  épigraphique  fort  ancien  et  bien  connu. 


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EQUIVALENCE    DE    NOMS    GEOGRAPHIQUES    COMMENÇANT    PAR    II    ET    PAR    K 


naXàv5a,  ville  dans  le  sud  de  la  Chersonèse 
d'Or,  dans  la  Indîa  extra  Gangem.  Gf,  IlaXàv- 
8aç,  rivière  dans  la  même  contrée.  Peut-on  en 
rapprocher  KaXav8a5po^Ja,  île  près  de  la  Tapro-. 
bane?  Pour  la  ville  de  IlaXàvSa,  on  peut  penser 
à  Pékan,  arrosée  par  une  rivière  appelée  le  Pa- 
hang  (A.Sc.y  i36,  carte  additionnelle,  G  i3). 

Kapiavoc,  rapproché  par  Pape  de  Ilaptavo^. 

Kàpra,  ville  d'Hyrcanie.  Cf.  IlàpTa,  ville  de 
l'intérieur  de  la  Utçciç.  Ici  cependant  il  n'y  a 
peut-être  pas  lieu  de  rapprocher  les  deux  mots  : 
non  seulement  l'Hyrcanie  et  la  Persis  sont  dis- 
tinctes et  fort  éloignées  l'une  de  l'autre,  mais 
encore  le  nom  Kàpra  n'est  pas,  à  proprement 
parler,  un  nom  propre  de  ville,  mais  un  nom 
commun  signifiant  ville.  Cf.  Pape,  s,  v.  KsçTa. 
Quant  au  mot  Ilipra,  nous  voyons,  par  l'exem- 
ple de  Ilspffic  même,  devenu  Farsîs(/ân),  que, 
dans  les  noms  géographiques  de  cette  contrée, 
le  son  que  les  Grecs  ont  représenté  par  II  est 
aujourd'hui  un  F.  Aussi  faul^il  peut-être  songer 
à  quelque  forme  actuelle  comme  Farhad  (cf. 
Mil'i'Farhad  et  Dag^i- Farhad,  en  Perse  ac- 
tuelle; A.-Sc,  129-130  I  8). 

nà^xat,  peuple  en  Sogdiane  ;  cf.  Kàaxï|,  ville 
des  Parapanisades.  Or,  dans  le  pays  qu'occu- 
paient ces  derniers,  on  trouve  aujourd'hui  la 
ville  Pa^cAa/ (A.-Sc,  i3o  P  5). 

Kteçocj  Ktspiov,  ville  de  Thessalie.  Cf.  Iltepoc 
(Pape,  s.  v.  4),  montagne  de  Thessalie.  La  com- 
paraison est  faite  déjà  par  Pape,  s.  o.  Ktspo^,  et 
l'on  voit  par  les  textes  qu'il  rapporte  que  déjà 
dans  l'antiquité  avait  lieu,  la  confusion  des  deux 
initiales  K  et  H.  Sur  l'emplacement  de  Cierium, 


cf.  Kiep.,  Ail.  ant.j  VI,  e  D  ;  A.  v.  Kamp.,  10  C  4- 
Aujourd'hui  Mataranga  (A.-Sc,  107  C  i);  cf. 
Iw.  MCll.,  Handb.,  III,  p.  i53,  4« 

KXotÇojjLsvai,  ville  bien  connue  de  l'Ionie  (au- 
jourd'hui Vourla).  Cf.  Pape,  s.  v.  nXaÇojJisvau 

KuSva,  ville  de  Macédoine,  autre  nom  de 
irjSva  (rapprochement  fait  par  Pape;  Kiep., 
Ail.  ant.,  V,  d  C;  A,  v.  Kamp.,  10  C  3).  Un 
peu  au  sud  de  Kitros  (A.-Sc,  112  L  6). 

Ku8va,  ville  de  Lycie  (Pape,  s.  v.  2).  Cf. 
H'i&vat,  en  Lycie  (A.  v.  Kamp.,  7  a,  près  de  l'em- 
bouchure du  Xanthos  ;  Kiep.  ,  Grande  carte 
d'Asie  Mineure). 

Kupvo?,  ville  de  la  Chersonèse  Caricnne.  Cf. 
Ilypvo^,  ville  de  Carie  (Pape,  s.  v.  n^jpvoç  et  s.  v. 
Kupvoj  II  3). 

Kuffrtpo^,  ville.  Cf.  IIucJTtpo^,  HicJTvpo^,  ville  de 
Thrace.  Sur  l'emplacement  de  cette  ville,  cf. 
Kiep.,  ^//.  ant.,YJC. 

Cf.  le  nom  de  mois  :  Kuavs4>t(>>v  (Ilyavs^'.oiv). 

Noms  de  personnes  : 

kaffàvSpa  (HacxàvSpa  ;  rapprochement  fait  par 
Pape)  :  KrjSaXicov  (nTjSaXtov) ;  Kftvou(?),  cf.  IIiÔVTi^  ; 
KX6t(Tè6VY|-  (nXêKjOèVTqc,  confusiou  faite  dans  les 
manuscrits;  cf.  Pape,  s.  v.  IIX6ta$6VT|<;) ;  KoX(*>v 
(IIoXov)  ;  KopvoTTiov  (IIcpvoTCtov  en  est  rapproché 
par  Pape);  Kpavixa  (Hpàvtxoc);  Kpiajo^  (Ilpta- 
aoç)  ;  Kpcjjito;  (npo[i.w;);  Kpove^c  (npoveu;);  KuXai- 
(jLsvTj^,  que  Pape  regarde  comme  une  autre 
forme  de  nuXatfjLevtjç  ;  KuXXo^  (IIuXXo^);  K'ivva 
(lluvva?);  Kupt^  (Il'jpt;);  Kuppta^  (Huppiaç); 
Kuppoç  (IIuppo;);  Kupwv  (IIupwv);  KupwviST)^ 
(Il'jpoviSifi;:)  ;  Kc)TaXo^  (IliiTaXo^). 


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XI 

ÉQUIVALENCE    DE    NOMS    GÉOGRAPHIQUES    COMMENÇANT    PAR    * 
ET   PAR    LA    VOYELLE    QUI    SUIT    LE    $ 


A  parler  rigoureusement,  les  noms  à  voyelle 
initiale  correspondant  aux  noms  en  $  suivis  de 
cette  voyelle  devraient  porter  l'esprit  rude.  Les 
exemples,  cependant,  n'en  sont  pas  nombreux. 
Qu'en  faudra-t^il  conclure?  D'abord,  que  plu- 
sieurs des  rapprochements  que  nous  allons  faire 
sont  purement  fortuits  et  n'ont  aucune  valeur 
étymologique.  Je  considère,  par  exemple,  que 
*evap6T7i  et  'EvajsTYj  ont  pu  naître  d'une  manière 
absolument  indépendante.  En  second  lieu,  je 
me  demande  si  ces  rapprochements  n'auront 
pas  pour  résultat  de  faire  précisément  modifier 
l'accentuation  de  certains  de  ces  mots.  Quand 
on  voit  le  mot  ''Apec,  ^om  de  fleuve  en  Cilicie, 
on  ne  peut  s'empêcher  de  rapprocher  ce  mot  de 
Sapoc,  $àpoC)  ^apoc,  qui  sont  trois  noms  d'une 
même  rivière  de  Cilicie,  et  l'on  doit  se  demander 
si  la  leçon ^'Apo^  ne  serait  pas  préférable.  Je  n'o- 
serais pas  la  proposer  formellement;  mais,  en 
attirant  l'attention  du  lecteur  sur  un  certain 
nombre  de  coïncidences  de  cette  valeur,  je  vou- 
drais l'amènera  conclure  que  nos  connaissances 
sur  la  géographie  et  l'onomatisque  de  l'anti- 
quité ont  besoin  d'une  très  sérieuse  re vision. 

I.  —  Esprit  rude. 

'AXaaàp'*/*)  *  |jL(i)(i>v  S-ïjiJLo;.  Schmidt,  dans  son  édi- 
tion de  Hésychios,  corrige  en  'AXaaapvTj  •  Tpciov 
StJfjLO^.  Le  mot  Tpoitov  me  paraît  introduit  ici 
parce  qu'une  correction  est  nécessaire,  mais 
par  lui-même  il  est  assez  peu  vraisemblable.  En 
revanche,  j'approuve  la  correction  qui  trans- 


forme l'esprit  doux  en  esprit  rude.  Cf.  $aXaaàpvT| 
(Pape,  s.  v.  <PoLkdaa^^^),  ville  de  la  Crète  nord- 
ouest  (KiEP.,  AU.  ant.,  V,  e  H;  A.  v.  Kamp., 
12  B  6). 

'Opiiiat,  nom  primitif  (?)  de  $cp[i.fau  Sur  l'em- 
placement de  Formiœ  dans  le  Latium,  cf.  Kiep., 
Ail.  ant.,  VIII,  h  G;  A.  v.  Kamp.,  i5  B  2.  Au- 
jourd'hui Formia  (A.-Sc,  io3  D  3). 

Comme  noms  de  personnes,  nous  ferons  re- 
marquer seulement  "YXa^  (*uXa$),  'YXovofxii 
($uXovj|jLYj).  Mais,  pour  les  mots  commençant  par 
^Y,  la  question  d'accent  ne  se  pose  plus. 

II.  —  Esprit  doux. 

*aÇavia,  pays  de  Libye  (A.  v.  Kamp.,  i  D  E- 
4),  aujourd'hui  le  Feszan  (A.-Sc,  147  A  3). 
C'est  au  mot  $àÇa>cof  que  Pape  renvoie  à  'AÇa- 
vta  (3);  mais  ce  doit  être  une  faute  d'impres- 
sion. Il  faut  d'ailleurs  remarquer  que  la'AÇavCa 
antique  est  loin  de  correspondre  à  la  $aÇavwc. 
Elle  est  située  sur  l'équateur  et  le  long  de  la  côte 
orientale  d'Afrique  (Kiep.,  Atl.  ani.,  I,  g  h-G; 
A.  V.  Kamp.,  i  G  H  7-8).  C'est  aujourd'hui  fc 
pays  des  Somalis  (A.-Sc,  i48  E  G  7-8).  Pour 
*aÇavta,  cf.  Kiep.,  Atl.  ani.,  I,  d  e-E;  A.  v. 
Kamp.,  D  E  4-5. 

*àXwoc,  ville  en  Mégaride.  Cf.  $àAYixo;  et 
"AXuxo;  (Pape,  s.  v.  3).  Le  rapprochement  de  ces 
mots  est  fait  par  Pape  lui-même. 

$àpo;  (Pape,  s.  v.,  II,  5),  nom  d'un  fleuve  en 
Cilicie.  Le  texte  de  Suidas  nous  dit  que  cette 
rivière  a  trois  plèthres  (88^,7 1)  de  largeur;  or. 


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32 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


c'est  la  largeur  que  donne  Xénophon  au  Psaros 
ÇAnab.,  I,  4,  i).  D'ailleurs,  Tarliclede  Suidas  est 
inspiré  de  Xénophon  ;  cf,  ce  qu'il  dit  des  pois- 
sons du  Khalos.  A  côté  de  ces  deux  formes,  nous 
trouvons ''Apoc  (Pape,  s.  v.,  d'après  Hésychios). 
Enfin,  Ton  comparera  la  forme  2àpoc(PAPB,  s.  v. 
3).  On  ne  saurait  voir  ici  quatre  rivières  diffé- 
rentes; ce  sont  quatre  formes  grecques  d'un 
même  nom  indigène  ;  et,  comme  nous  ignorons 
quel  est  ce  nom,  nous  ne  saurions  dire  quelle 
est,  des  quatre  transcriptions  grecques,  celle 
qui  se  rapproche  le  plus  de  la  vérité. 

*a8av(x  en  Syrie.  Cf.  ''ASava  en  Cilicie  (Kiep., 
Atl.  ant.j  IV,  k  F  ;  A.  V.  Kamp.,  7  E  4  ;  aujour- 
d'hui, Adana;  A,-Sc. ,  1 27  F  5)  ;  A8ava en  Arabie 
Heureuse  (Kiep.,  Atl.  ant.,  I,  h  F;  A.  v.  Kamp., 
5  G  8;  aujourd'hui  Aden;  A.-Sc,  i48  G  6);  et 
surtout  "ASava  sur  l'Euphrale  (Pape,  s.  u.  3). 
Une  partie  de  l'Euphrate  en  effet  longe  la  Syrie, 
et  peut-être  cette  "ASava  pourrait-elle  avoir  des 
rapports  avec  $a6avà. 

"Apoj,  Saço;,  ^dçoî,  ^aço^,  rivière  de  CJlicie 
(Kiep.,  Ail.  ant.,  IV,  1  E  ;  A.  v.  Kamp.,  7  E  4); 
aujourd'hui  le  Seihoûn  (A.-Sc,  127  F  5). 


Y  a-t-il  aussi  un  rapport,  non  d'emplacement, 
mais  d'étymologie  entre  'AjaÇavt)^  (nom  de  l'Eu- 
phrate; Pape,  s.  «;.)  et  $apaÇàva,  localité  en 
Drangiane  ? 

Noms  de  personnes  : 

Aft^xpenj,  'EvapsTH  (cf.  ^aivajsn),  ^ôvapsnr))  ; 
AiV-iX-ïj  {Phxsyle  dans  Hygin;  cf.  *at<yjATj;  ra[- 
prochement  fait  par  Pape);  'Aiiévîdçi^,  'A[i.svw^ 
($ajji6v&>ç,  $a(JL&voio);  ''AXuxoc  (^àXijxo;,  $àX\)- 
xo^);  'Avayoça  (^avayipa)  ;  ''Avraao^  (*àvTac7oc)  ; 
'AvwiiçiVf^avwçtç,  *avouçtc);  'ApaffTnqC)  'ApacxTCa^ 
(nom  d'homme),  et  $apdj7ca  (localité  en  Médie)  ; 
'Apvflbcri^  ($apvàxTfj^)  ;  AuXto;:  ($a^JXw;);  'EX5aj 
(*êX&a;);"EXXoc(*ôXXo;,  mais  cf.  aussi  SsXXoj); 
'Epft6oia  (^epeSoia);  'Evsto^  (*ftV6td;,  ^sveo;); 
'IXawv  (*iXai>v  ;  cf.  'IXoovs;  =  çzXtjtî;,  Hésych., 
cité  par  Pape)  ; 'IXïvo^  (*tXïvo^);  ''Ocjipic  (*6(7tpi;, 
*<icropi^). 

A^.  B.  —  Pour  les  noms  de  ville,  on  peut  en- 
core comparer  :  'Apà^a  (ville  en  Margiane;  au- 
jourd'hui, suivant  Pape,  liadechan;  cf.  liadkan, 
A.-Sc,  i3o  I,  4)  et  <^apà9x,  en  Arabie  Heureuse 
(Pape,  s,  «;.). 


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XII 

ÉQUIVALENCE    DE    NOMS   GÉOGRAPHIQUES    COMMENÇANT    PAR    I 
ET    PAR    LA    LETTRE    QUI    SUIT    LE    I 


D'où  vient  ce  t  initial  ?  Lorsque  la  seconde 
lettre  est  une  consonne,  l'explication  par  exi  se 
présente  tout  naturellement  ;  par  exemple  :  RV 
yCkiç,  6îtl  n>^Y^^^^  (0>  ^'^^  ^lyCkyCkiç,  d*où  'XyiV 
yCkiç  ou  inversement  :  '171X71X1^,  èi:  ^lyCkyCki^y 
èict  TCkyCkiÇy  d'où  KXyiXt^.  Mais,  si  la  seconde 
lettre  est  une  voyelle,  l'explication  est  moins 
facile.  Soit^'ASapa  ;  la  construction  avec  stcI  (iz\ 
"XhoLça)  donnera  iiz  ''ASapa,  avec  suppression  du 
i  devant  la  voyelle  initiale  a  ;  l'on  pourrait  donc 
avoir  *na8apa,  non  'Ia5apa.  Pour  résoudre  la 
difficulté,  je  vois  d'ailleurs  un  moyen  :  c'est 
d'admettre  que  la  forme  en  t  est  la  forme  primi- 
tive. On  aura  donc  ir'  'Ia5aça,  d'où  stuI  "ASapa 
(qui  peut-être  est  devenu  lui-même  èTr'^ASapa), 
et  le  mot^'ASapa  fut  créé  Q).  Aussi  partirons-nous 
des  fonnes  en  i  initial  pour  noter  les  équiva- 
lences. 

^loLyyocJxoLvoC  ou  'Apcauxavot  (Pape),  peuple  en 
Maurétanie  Tingitane,  au  delà  du  petit  Atlas. 
Mais  les  cartes  s'accordent  à  mettre  en  Mauré- 
tanie Tingitane  le  grand  Atlas  et  noii  le  petii 
(A.-Sc,  i45  C  D  2)  ou  n'emploient  le  mot  Atlas 
que  sans  épithète  (Kiep.,  Ail.  ani.,  X,  c  G  ;  A.  v. 
K.VAIP.,  18  A  2  ;  Vid.-Labl.,  16  A  B-c).  Le  ren- 
seignement demeure  donc  trop  vague  pour  être 
de  quelque  utilité. 

'làSopa;   cf.  ''ASapa,  ville   de   Palestine.   On 

1.  Je  laisse  le  mot  tel  quel  à  l'accusatif;  c'est  un  nom 
barbare.  D'ailleurs,  la  désinence  importe  peu  ici. 

2.  C'est  ainsi  que  l'on  a  l'équivalence  :  'lac^spa  —  "^AI^oLpa 
—  Zara  (A.-Sc,  112  D  2;  cf.  lader,  Kiepert,  Aii,  ant,, 
XIÏ  f  D  ;  A.  VON  Kampen,  16  G  3). 


trouve  Adarîn  (Kiep.,  Ail.  ant.,  ill,  o  C;  A.  v. 
K.vMP.,  4  D  2)  et,  un  peu  plus  au  sud,  une  ville 
moderne  Adrâ  (A.-Sc,  126  F  2). 

'laOptTCTua,  ville  dans  l'ouest  de  l'Arabie  Heu- 
reuse (A.  V.  Kamp.,  5  g  6  ;  ï6  M  7  ;  Kiep.,  XII, 
1  H).  Cf.  'AeçÏTat,  peuple  de  l'Arabie  Heureuse 
(A.  V.  Kamp.,  l'bid.;  faudrait^il  lire  *'A$pt7C7cat  ou 
*'IaOçti:a?).  C'est  aujourd'hui  Médine  (A.-Sc, 
147EF.4). 

'lapiSYi  (Pape,  s.  v.  2),  île  du  golfe  Arabique  ; 
cf.  'laiiSwx,  localité  de  l'Arabie  Heureuse,  sur  la 
côte  du  golfe  Arabique  (Kiep.,  XII,  1  H;  A.  v. 
K.VMP.,  5  F  6).  Cf.  ''A(i.6y),  ville  de  l'Arabie  Heu- 
reuse. Aujourd'hui,  lanbo^l-Bahr,  par  opposi- 
tion à  lanbo^UNachl  {k.Sc.^  1^7  E  4). 

'làçÇetôa  ou  ''AjÇetôa  (Pape,  s.  v.),  ville  en 
Libye  intérieure;  cf.  Ptolém.,  éd.  Didot,  I, 
p.  781,  i3. 

'laaata  (ou'Aaata,  Pape),  petite  ville  en  Ar- 
cadie;  aujourd'hui,  Francovrysi  {\w.  MCll., 
Handb.y  III,  p.  178,  4;  A.-Sc,  107  C  3)[']. 

'lytXytXt  ;  cf.  nXyiXt-,  ville  de  Maurétanie 
(Kjep.,  Ail  ani.,  X,  h  E;  A.  v.  Kamp.,  18  D  i)  ; 
aujourd'hui  Djidjelli (A.-Sc. ,  i5i  H  2). 

^h{\r^xt^  ou  rX-ijTec»  '^om  des  anciens  Ibères 
d'un  côté  de  VIberus  (Pape,  s.  o.). 

"lyv^iTEC  ou  rVïjTeç,  peuple  de  llle  de  Rhodes. 

'lepàva,  ville  du  Péloponnèse.  Cf.  'A{rtjvï](pAPE, 
s.  V.  'lepotva).  Nous  ajouterons  :  cf.^'Epava  (Pape, 
s.  o.  2,  qui  renvoie  lui-même  au  mot'ApK^vTq).  On 
donne  cette  ville  comme  de  Messénie  ou  d'Élide 

I.  Pour  le  nom  'Aopixrî,  cf.  in/ra  :  fiums  âc  personnes. 

3 


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34 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Trîphylienne.  Elle  se  trouverait  donc  près  de  la 
limite  des  deux  provinces.  Y  a-t-il  quelque  rap- 
port avec  le  nom  Isari  moderne  ([6]cc'ApTj[vTqv|, 
prononcez  is  Ari[nin\)  ?  Il  est  vrai  que,  non  loin 
de  Isari,  se  trouva  l'antique  ville  de'Içà. 

'IspêeiTa,  que  Pape  rapproche  de^'Epêtra,  ville 
de  Sicile.  Cf.  Herbila  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  i  K, 
qui  fait  suivre  le  nom  d'un  point  d'interrogation, 
indiquant  que  l'attribution,  sinon  le  nom,  lui 
semble  douteuse).  Aujourd'hui,  suivant  Pape, 
Nicosia  (A.-Sc,  io6  G  2)  ;  peut-être  Sper^ 
linga  (A.-Sc,  ibid.\ 

'Iep[i.ouxav,  rapproché  par  Pape  d'un  mot 
'EçfJLOuxOàv,  qui,  d'ailleurs,  n'est  qu'une  conjec- 
ture. 

''leaaa,  localité  de  situation  inconnue,  mais 
citée  dans  un  ouvrage  sur  les  Hébreux  ;  voir 
d'ailleurs  les  autres  noms  sémitiques  commen- 
çant par  le.  On  peut  en  rapprocher  "Eacra,  ville 
de  Syrie. 

'IsTat,  place  forte  en  Sicile;  Pape  suppose 
'Eirat.  Cf,  letx  (Kiep.,  Atl.  ani.,  VII,  g  K; 
A.  V.  Kamp.,  i4  a  4).  Aujourd'hui,  une  localité 
Giuseppe-IaiQ  se  trouve  tout  près  du  même  em- 
placement (A.-Sc,  106  B  2). 

""iÇaôa  ("iÇiôa),  ville  en  Maurétanie  Césarienne. 
Sinon  pour  l'emplacement,  du  moins  pour  le 
nom,  on  peut  rapprocher  de  ce  nom  le  mot 
ZêAa,  Zri^OL.  On  remarquera  en  effet  que  ces  noms 
appartiennent  à  des  localités  de  pays  sémitiques. 

'lôàyoupoi,  peuple  de  la  Serica,  et  'loàyoupo^, 
ville  de  VIndia  intra  Gangem.  Cf.  OaYoupov  tô 
•opo;,  montagne  de  hiSerica.  Peut-être  est-il  per- 
mis de  réunir  le  peuple,  la  ville  et  la  montagne, 
et  les  placer  dans  l'Inde  nord-nord-est,  au  milieu 
de  l'Himalaya  (Jmaus  mons)j  entre  la  Serica  et 
ï/ndia. 

^lOcipI,  dont  le  nom  primitif  (?)  fut  ©«{xifi  (cf. 
Eigm.  Mag^y  p.  470,  9-10  :  ©oîfjLTq  iq  tuoXij  '  tcXso- 
vaajJLw  ToO  t,  'lOcSfJLtj).  Ainsi  les  étymologistes  an- 
ciens ont  déjà  soupçonné  ce  rôle  du  t  initial; 
mais  ridée  d'un  TCXèovaafxo^  leur  suffisait,  et  ils 
n'en  ont  pas  cherché  l'origine.  Voir  aussi  ce  que 
Strabon  dit  de  cette  ville  (p.  437  =  IX,  17).  11 


ne  s'agit  d'ailleurs  pas  de  la  ville  bien  connue 
de  Messénie,  mais  d'une  cité  de  l'Hestiéotide 
de  Thessalîe  (cf.  Kiep.,^//.  ant.,  VI, dD;  Vid.- 
Labl.,  6  C  c).  Aujourd'hui,  l'endroit  s'appelle 
Phanàrion  (A.-Sc,  107  B  i). 

Txdpra,  ville  des  Arauarnes  dans  VIndia  intra 
Gangem.  On  trouve  Kàpra  en  Hyrcanie,  et  l'idée 
ne  viendra  pas  d'assimiler  les  deux  localités. 
Mais  il  ne  faut  pas  oublier  que  xapTa,  xapra  est 
primitivement  un  nom  commun,  signifiant  :  éta- 
blissementj  chez  les  Arméniens  (cf.  ZaSpà-xapra, 
Ttypavo-xepTa,  etc.).  La  ville  de  VIndia apu.  s'ap- 
peler au  début  Kàpra  (la  ville  [forte]);  d'où  :  im 
KapTa,  sTc'  'Ixapra. 

'IxiÇapi,  place  forte  dans  le  Pont.  Pape  rap- 
proche Kl^apa,  en  Petite-Arménie.  Or,  dans  cette 
même  contrée,  nous  trouvons  une  ville  Zapa 
(Pape,  s.  v.  2),  appelée  aussi  ''AÇapa  (Pape,  s.  u, 
2),  et  qui  aujourd'hui  s'appelle  encore  Zara, 
Sara  (Kiep.,  Carte  de  F  empire  ottoman,  M  29; 
A.-Sc,  127  G  4)«  Faut-il  identifier  les  deux 
groupes  ?  Pour  le  faire  avec  certitude,  il  faudrait 
un  intermédiaire,  qui  serait  *'lÇapa  ou  *'ÀÇapt. 
L'on  obtiendrait  alors  une  série  de  transforma- 
tions, telles  que  :  Zapa  (iiii  Zàpa),  **IÇapa  (ex 
*'IÇapa^),  KtÇapa  (stcI  KtÇapa),  *'IxtÇapa,  *'Ixt- 
Çaptov,  'Ixi^apt. 

'IXapy-riTat,  'IXepYifjire;,  peuple  à'Hispania  Tar- 
raconensis.  Cf.  AspYrJTat  :  fausse  lecture,  dit 
Pape.  Soit  ;  mais  elle  nous  montre  le  procédé 
et  justifie  notre  tentative. 

'Ijjiavuat,  mot  dont  Pape  ne  dit  qu'une  chose, 
c'est  qu'il  est  un  pluriel.  Comparer  le  pluriel 
MavÏTat,  nom  d'une  peuplade  dans  l'intérieur  de 
l'Arabie  Heureuse.  Cf.  les  'Oftavi-cat  (Pape,  s.  v. 
"'OjjLava  2  ;  Kiep.,  Atl.  ant.,  I,  i  E;  A.  v.  Kamp.,  5 
K  6).  C'est  aujourd'hui  le  pays  d'Oman  (A .-Se, 
i44  S  4). 

('I)vap(i)àxtov,  une  des  embouchures  de  l'Ister. 
Pape  rapproche  ce  mot  de  Napàxou  arojjia;  cf. 
aussi  s.  V,  Nàpaxov,  et  ne  peut-on  remarquer  que 
le  manuscrit  du  Périple  d'Arrien  (le  Palatinus 
398)  porte ''Apaxcv? 

'Ivo'JTpiov,  ville  de  Vindélicie.  Cf.  Nourpia,  ville 


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NOMS  GEOGRAPHIQUES  COMMENÇANT  PAR  I  ET  PAR  LA  LETTRE  QUI  SUIT  LE  I       35 


cil  Illyric.  Les  deux  villes,  on  le  voit,  sont  fort 
éloignées  Tune  de  Tautre,  et  la  coïncidence  est 
peut-être  fortuite.  Mais  il  est  possible  qu'elles 
aient  dans  le  lointain  une  origine  commune. 

^USoyikoL,  ville  d'Albanie.  Ce  nom  ressemble  à 
celui  de  'OSouXTjvaiot,  sur  la  côte  orientale  de 
Mésie  Inférieure  ;  mais  ici,  il  semble  bien  que  la 
rencontre  soit  purement  fortuite. 

Il  en  sera  de  même  pour  ^loMyyoLçioL,  ville  des 
Indigetes,  dans  la  partie  orientale  des  Pyrénées 
et  au  sud  de  cette  chaîne,  et  OÙYTapta,  nom 
donné  par  Pape,  et  qui  n'est  peut-être  même  pas 
un  nom  de  lieu. 

'iptC,  "LOiw  d'un  fleuve  du  Pont  (Kiep.,  AtL 
ant.,  IV,  AB-  In  ;  A.  v.  Kamp.,  7  EF-  2).  Cf.  'Piç, 
rivière  de  Colchide.  Il  ne  semble  pas,  il  est  vrai, 
qu'il  puisse  y  avoir  quelque  rapport  entre  les 
deux  rivières,  autre  que  celui  du  nom. 

*Icxaua,  pays  dont  on  ignore  l'emplacement. 
Cf.  Saua,  localité  en  Arabie  Heureuse. 

"latvSa,  'IcJiovSa,  StvSa,  IlicnvSa,  en  Cabalie 
(A.  V.  Kamp.,  7,  carte  additionnelle).  Aujourd'hui 
Yazyr  (Kiep.,  Grande  carte  d'Asie-^Mineure). 
Cette  ville,  avec  les  transformations  qu'a  subies 
son  nom,  nous  montre  bien  les  divers  processus 
de  l'onomastique  grecque  (cf.  Études  de  géogr. 
anc,  IX,  a). 

'IffTcavia,  l'Espagne.  Cf.  Sicavia  et  Ilavia  (Pape, 
s.  V.  o.), 

'IiràXtov,  à  Catane.  Cf.  TàXtov  (nom  que  Pape 
donne  comme  douteux)  en  Apulie.  Le  rappro- 
chement est  sans  doute  fortuit  ;  peut-être  cepen- 
dant les  deux  mots  viennent-ils  d'une  commune 
origine. 

''iTavo;  Çhtxvoç)  [cf.  Pape,  s.  v,  2],  ville  de 
Crète.  Cf. Tàvo^  (Pape,  s.  y.);  le  rapprochement 
des  deux  noms  était  déjà  fait  depuis  longtemps. 
Surltanos,  cf.  Kiep.,  Ati.  ant,,  V,  gh-H;  A.  v. 
Kamp.,  12  E  6;  aujourd'hui,  Kato-Zakro  (Sita- 
nos)  [*]  ;  cf.  Zakry  (A.-Sc,  1 10  L  12  ;  cf.  carte 
additionnelle). 

1 .  Sur  réquivalence  de  I  et  de  Si-,  cf.  Études  de  géo- 
graphie ancienne,  II,  s,  /. 


Noms  de  personnes  : 

'Ia8(jL(«)v  CASixwv);  'lapaïc^  ('Apaîo;)  ;  'lacxsuc 
('Aasuc  f  rapprochement  fait  par  Pape)  ;  'là- 
9pa  C'A9pa,  'Aççtxi]  ;  rapprochement  fait  par 
Pape)  [']  ;  'ISsçvt)-  (Aspvtj-)  ;  'Ispartxoç  (sur  une 
monnaie  carienne  ;  cf.  'Epartxo^,  sur  une  mon- 
naie carienne);  'Uçoy.\î\ç  ÇEço>Ckr^ç;  cf.  Pape, 
s.  v.);'Uç6  CEpw,  que  Pape  rapproche  de  ^Hpw, 
peut-être  avec  raison  ;  cependant,  ^Ispci  et  'Epci 
sont  tous  les  deux  des  noms  athéniens);  'IÇa- 
Sivriç  (nom  d'un  Perse;  cf.  ZiSoLTOç,  ZaTCaTOC, 
nom  d'un  fleuve  d'Assyrie.  Si  ce  dernier  mot  si- 
gnifie loup,  on  peut  concevoir  une  personne  por- 
tant ce  nom  ;  cf.  dans  les  langues  modernes  :  Le- 
loup,  Wolf,  etc.);  'IxlXio^  (KlXio^,  qui  d'ailleurs 
peut  aussi  être  KtXXtoc  [Pape],  ou  '  AxiXtoç)  ;  'I(jlouô 
(cf.  Mouô  ;  les  deux  noms  sont. égyptiens  et  s'ap- 
pliquent à  des  divinités);  'IjiouOTrjc  (cf.  MoOôt^; 
deux  noms  égyptiens)  ;  'loXata;  (?  ;  cf.  Pape,  s.  v, 
'OXato^);  'IcuXtàS-ïjç  (cf.  0\}Xtà8T(j(;.  Je  crois  bien 
que  les  deux  noms  ont  existé  d'une  manière  in- 
dépendante; il  a  pu  cependant  se  produire  des 
confusions,  comme  l'a  soupçonné  Pape,  s.  v.  Où- 
XiàSY)^  3);  'louXo  (OùXcS;  les  deux  mots  servent 
de  surnom  à  Déméter  ;  cf.  Pape,  s.  v.  «;.);  'laàX-ïjç 
(SàXt)^;  cf.  'laàXfi;  tous  ces  noms  sont  égyp- 
tiens);'lasuOijc  (SsuôTic);  'IjoatjjLoc  (Soatji^;;  les 
deux  noms  en  pays  arménien);  ^Ixoû^fiçijiom  d'un 
Alain;  peut-on  comparer  ToÇo»;,  villes  de  Sar- 
matic  Asiatique  et  de  Chersonèse  Taurîque?); 
"Iravo;  (Pape,  s.  v.  i]  cf.  Tâvoc);  'Io)(JLav7j;  (nom 
de  rivière  ;  cf.  Pape,  s.  a.  'loSàpiqc-  Cf.  'Q|xàvTjç); 
'icoàvvîic  et  'îîàvïi^  (cf.  Bull.  Corr.  hellén.,  I, 
p.  201). 

Il  est  bien  entendu  que  nous  ne  pousserons 
pas  la  recherche  de  ces  rapprochements  jusqu'à 
identifier 'laoçtXoc  et  ScçiXcc.  La  forme  Soxpànqc 
peut  venir  de  SoxpocTnqc comme  de^laoxçixrfi;  et 
*l(i)avvir]^  n'a  sans  doute  rien  de  commun  avec  le 
mot,  sémitique  également, 'îîàvvTj^. 

I.  Sur  *Iaya(aç  ==  *Ax.«iaç,  cf.  Pape,  s.  v.  'layaia;. 


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xni 


ÉOUl VALENCE  DE  NOMS  GEOGRAPHIQUES  COMMENÇANT  PAR  I  ET  PAR  T 


Dans  ces  équivalences,  il  n'y  a  pas  de  prépo- 
sition en  jeu  ;  il  ne  s'agit  que  d'un  fait  de  pro- 
nonciation. En  grec  moderne,  le  y  se  prononce  y 
devant  les  sons  e  et  i,  et  g  dur  devant  a,  o  et  a  ; 
telle  est  du  moins  la  théorie  des  grammaires  ('). 
Mais,  s'il  s'agit  de  transcrire  des  sons  d'une 
autre  langue,  il  a  pu  arriver  aux  Grecs  d'hésiter 
entre  deux  transcriptions,  et  de  mettre  les  uns 
un  r,  les  autres  un  I,  pour  reproduire  le  même 
son.  Quelques-unes  des  équivalences  que  nous 
allons  signaler  montrent,  en  dehors  de  tout  rai- 
sonnement, que  la  confusion  s'est  produite. 

'laSàpa,  cf.  ràSapa.  Mais,  comme  nous  igno- 
rons quel  était  l'emplacement  de  la  première  des 
deux  villes,  il  serait  téméraire  de  conclure,  sur 
la  seule  ressemblance  du  nom,  à  leur  identité. 

'IaÇi]p,  'IaÇ(.)pc)Cj  ville  de  Galaaditis  (Kiep.,  Ail. 
ant.,  m,  m  G,  et  A.  v.  Kamp.,  4  C  4,  la  placent 
en  Ammonitis).  Cf.  ràÇwpo^  (Pape,  s.  v.  2).  Au- 
jourd'hui Sâr  (A.-Sc,  126  D  6). 

'IaX7|4*0C5  ^^^  d'une  contrée  dans  Suidas,  s.  v.; 
l'édition  de  Bekker  ajoute  entre  parenthèses  :  an 

I.  Cf.  Sanders,  Neugriechische  Grammatik,  p.  1 3, 8,  2  ; 
Pbtaaius,  Neugriech,  Konvers^-Gramm.y  1896,  p.  5,  c,  F; 
Thumb,  Handb.  d,  neugr,  Volksspr,,  p.  i,  2,  y. 


I^À-ïj^^o^.  11  s'agit,  comme  le  prouve  la  mention, 
dans  Suidas,  de  raXir|'l>6c  de  Thrace,  de  la  ville 
qui  dans  Pape  est  marquée  sous  ce  nom  au  n*  1. 
Elle  était,  dit-il,  au  pied  du  mont  Pangée  et  non 
loin  du  Strymon.  Cf.  ùifra.  Études  de  géographie 
ancienne,  XXXVI. 

'lawoua  est  rapproché  par  Pape  de  rkvpa,  Ik- 
vo'ia,  la  ville  de  Gênes. 

'laça,  ville  de  Palestine,  serait  aujourd'hui 
Gâ/a,  d'après  Pape.  Mais  peut-être  s'agitril  de 
Jâfây  Joppéj  sur  la  côte  de  la  Méditerranée. 

'lovTLOt,  peuple  en  Numidic.  Cf.  rbvuava,  ville 
dans  l'intérieur  de  la  Maurétanie  Tingitane.  Les 
deux  provinces  ne  sont  même  pas  limitrophes  ; 
il  ne  saurait  donc  s'agir  d'assimiler  ces  deux 
noms  pour  l'emplacement  ;  peut-être  le  ferait-on 
pour  le  nom. 

Noms  de  personnes  : 

ReÇ-^,  ReÇt,  nom  sémite;  cf.  les  noms  sémites 
en'UÇ-.  Cependant,  le  nom  RtÇ-^  est  parfois  tra- 
duit par  Guéhazi. 

VCk\o^  ;  cf.  ''IXXo;  ;  mais  la  rencontre  doit  être 
tout  à  fait  fortuite. 

'laffuo;,  que  Pape  interprète  par'Iàatoç,  rap- 
pelle d'autre  part  le  génitif  du  nom  propre  Vousmç* 


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XIV 

ÉQUIVALENCE    DE    NOMS    GÉOGRAPHIQUES    COMMENÇANT    PAR    M 
ET    PAR    LA    VOYELLE    QUI    SUIT    LE    M 


Coinment  s'expliquera  la  chute  ou  l'addition 
du  M  initial  ?  Disons  d'abord  que  ce  fait  d'addi- 
tion ou  de  chute  ne  se  rencontre  pas  forcément 
dans  tous  les  cas.  Les  deux  mots  (avec  et  sans 
le  M)  ont  parfaitement  pu  vivre  1  un  à  côté  de 
l'autre,  nés  d'origines  différentes  et  présentant 
un  sens  différent.  Aussi  mes  rapprochements  ne 
s'appliquent  pas  à  tous  les  mots  qui  se  présen- 
tent avec  ou  sans  le  M  initial  ;  il  ne  viendra  à 
personne  l'idée  de  rapprocher  "Apio^  (fleuve  de 
YAricC)  et  Mapto^,  le  célèbre  consul  romain.  Les 
comparaisons  seront  donc  limitées  à  un  certain 
nombre  de  noms  propres  qui  m'ont  paru  avoir 
quelque  parenté.  La  préposition  èv  expliquera 
l'apparition  ou  la  disparition  d'un  N  initial  ;  et^, 
celle  d'un  2  ;  srl,  celle  d'un  n  ;  mais  celle  d'un  M, 
comment  l'expliquer,  étant  donné  que  cette  lettre 
ne  termine  les  mots  grecs  que  dans  des  cas  très 
rares  (G.  Meyer,  Gr.  Gr.\  %  178,  p.  a48)?  Pre- 
nons, par  exemple,  Mâatrooea  et  'Affffoxavdi:  : 
comment  le  M  est^-il  entré  dans  le  premier  mot, 
ou  disparu  du  second?  J'avoue  ne  pas  trouver 
d'explication  satisfaisante.  Mais  peut-être  sera- 
t-^n  frappé  du  grand  nombre  de  mots  cités  ci- 
dessous  qui  n'appartiennent  pas  étymologique- 
ment  à  la  race  hellénique.  Y  avait-il  dans  la 
prononciation  des  indigènes  quelque  nuance  de 
son  que  les  Qrecs  tantôt  ont  rendue  par  un  M, 
tantôt  ont  cru  pouvoir  négliger  ?  Reprenons 
donc  le  raisonnement  par  lequel  Bossuet  renonce 
à  concilier  la  prescience  divine  avec  la  liberté 


humaine,  et,  comme  lui,  tenons  fortement  les 
deux  bouts  de  la  chaîne,  même  sans  voir  les  an- 
neaux qui  les  réunissent. 

Noms  de  villes  : 

MaSoiîx,  nom  syrien  de  Bapiêuxifi  de  Syrie  (plus 
tard  :  Hiérapolis).  Cf.  'A6ou>caïot,  peuple  en  Ara^ 
biafeliœ.  Les  deux  noms  ne  seraient  pas  très 
voisins  sur  la  carte  ;  mais  nous  sommes,  avec 
l'un  et  avec  l'autre,  en  pays  sémitique,  et  peut- 
être  les  deux  mots  ont-ils  une  commune  origine. 

Mayoup,  ville  de  VIndia  intra  Gangem,  et  Mà- 
youpa,  ville  du  sud-ouest  de  la  Libya  inferior  {in^ 
terior?).  Cf.  "'Ayoupo^,  ville  dont  j'ignore  l'em- 
placement. 

MaÇoLça,  ville  en  Grande-Arménie.  Cf.  ''AÇapa 
(Pape,  s,  v.  2),  ville  en  Arménie  (Kiep.,  Atl.  ant., 
IV,  n  C);  aujourd'hui,  Sara  (A.-Sc,  128  G  4; 
Zara,  Kiep.,  Carte  de  t empire  ottomariy  M  29). 

Maxopàêa,  ville  dans  l'ouest  de  l'Arabie  Heu- 
reuse (Kiep.,  AîL  ant,,  I,  g  E;  A.  v.  Kamp.,  5 
G  6).  C'est  aujourd'hui  La  Mecque,  Cf.  '  AxopàSa 
('Axoçàîca),  ville  en  Cœlé-Syrie.  Cette  dernière 
est-elle  la  même  ville  que  'Apa>CTr|  {Araca,  Kiep., 
AtL  arU.,  IV,  o  H),  aujourd'hui  Erek  (A.-Sc, 
128  H  6)?  A.  VON  Kampen  écrit  Oroba(Atl.  ant., 
7  G  5).  Ici  encore,  entre  les  deux  villes  dont 
nous  rapprochons  les  noms,  il  n'y  a  aucune  pa- 
rité de  situation;  le  seul  rapprochement />o«5/%/f? 
sera  donc  celui  de  l'étymologie. 

MaXo3^,  fleuve  en  Arcadie.  Cf.  'AXoôir,  localité 
en  Arcadie. 


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38 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


'  ApuxvÇatiq  (correction  au  texte  de  Pape,  d'après 
la  suite  alphabétique  des  mots)  peut-îl  être  rap- 
proché de  MaptavSuvtà  ?  Le  rapprochement,  je  le 
reconnais,  est  un  peu  forcé. 

Maçtsi.àôa,  ville  au  sud-est  de  l'Arabie  Heu- 
reuse ;  cf.  pour  le  nom  (origine  sémitique)  :  ' Apt- 
(jLaôaCa  en  Palestine. 

'ApcuÇiV,  ville  de  Médie,  sur  le  Cyrus.  Cf.  le 
nom  de  personne  MapouÇa^. 

Mapcjovia,  ville  en  Pannonie  (Kiep,  AtL  ant., 
XI,  n  G);  aujourd'hui,  Brod  (A.-Sc,  1 12  G  i). 
Cf.  'Apffovtov,  ville  de  Germanie  (?). 

\^a<scc(ivt\ç  (prince  indien),  'Acrcravcavoç  (prince 
indien),  'AccTa>C7|vci  (peuple  du  nord  de  l'Inde). 
Cf.  d'autre  part  :  Màcraaya  (ville  des  Assaceni  en 
Inde),  pour  lequel  on  a  aussi  la  leçon  Màcraocxa 
(Pape,  s,  v.  u.).  Sur  Massaca,  Massaga,  cf.  Kiep., 
Ail.  ant.,  II,  Im-  D;  A.  v.  Kamp.,  8  H  3.  Est-ce 
Tchakessân  (A.-Sc,  i3o  Q  5)?  (Tchakassân ?) 

MaoxavTj,  ville  des  Arabes  Scénites.  Cf.  les 
AaxavaÇot  (Pape,  s.  y.'PYjytvec)? 

MsXava  (o'pT)),  montagne  en  Arabie  Pétrée 
(Pape,  s.  u.  2).  Cf.  Pape,  s.  v.  v*  'EXàva,  ADiava, 
ville  en  Arabie  Pétrée  (Kiep.,  AtL  ant.,  II,  d  E 
Alla;  A.  v.  Kamp.;  3  E  2,  j^lana,  ElatK).  Au- 
jourd'hui Kalaat-eUAkaba  (A.-Sc,  i54  D  2). 
La  ville  se  trouvait  au  fond  du  golfe  auquel  elle 
donnait  et  donne  encore  son  nom  {/Elaniticus 
sinus,  golfe  d'Akaba);  et  sur  la  rive  gauche  de 
ce  golfe  se  trouvaient  les  «  montagnes  Noires  » 
(A.  v.  Kamp.,  ibid.,  Atri  montes).  Fut-ce  un  jeu 
de  mots  emprunté  au  nom  de  la  ville  ? 

'OX'ixpat,  'OXuxpTj,  qui,  d'après  Pape,  seraient 
MoX^jxpat.  Ville  en  Étolie  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VI, 
d  F;  A.  V.  Kamp.,  ii  B  i),  près  du  promontoire 
Antirrhion,  qui  a  gardé  ce  nom  (A.-Sc,  108  B  2). 
Cf.  Pape,  s.  v.  MoXuxptov. 

MoviqawL;  cf.  d'après  Pape, 'OvYjCJtot.  Ce  dernier 
mot  est  oublié  à  sa  place  alphabétique  ;  mais  cf. 
'OvTjfftôv  (gén.  plur.).  Il  s'agit  de  sources  ther- 
males près  de  Bagnères-de-Bigorre,  dans  les 
Pyrénées.  Faut-il  comparer  Ozon  (Strab,,  éd. 
Didot,  Index,  p.  870),  Ossun  (A»-Sc,  76  B  4)? 

MopovToSocpa,  district  de  la  côte  de  Gédrosie 


(Kiep.,  Atl.  ant.,  II,  k  F).  Mais  A.  von  Kampen 
place  ici  le  port  d'Alexandre  (8  G  5;  cf.  Vid.- 
Labl.,  i3  J  g,  qui  l'identifie  avec  Kourratchi). 
Morontobara  d'ailleurs  était^-il  une  ville?  Non 
sans  hésitation,  nous  le  rapprocherons  du  nom 
propre  perse  'Opovnjc?  que  Ton  trouve  comme 
nom  de  personne,  nom  de  montagne  et  nom  de 
rivière.  Les  noms  modernes  que,  sur  cette  côte, 
on  peut  en  rapprocher  sont  Barambab  et  Or^ 
mara. 

Moyicrcri^,  ville  de  Carie.  Cf.  'Yyaffcrocj  ville  de 
Carie.  Mais  cette  désinence -aaoc  est  si  fréquente 
en  Carie  qu'elle  ne  saurait  servir  à  un  rappro- 
chement. 

MôSoa  et  'QSà  sont  deux  noms  sémitiques  de 
villes.  Le  nom  Mûêa  ou  MoàS  s'ajoute  d'ailleurs 
à  d'autres  mots  pour  former  des  noms  nouveaux 
de  villes  (Kiep.,  Atl.  ant.,  III,  m  H  ;  A.  v.  Kamp., 
4  C  [\).  Il  est  vrai  que  *OSà  est  peutr-être,  lui 
aussi,  une  forme  *'OaS,  que  l'on  rapprocherait 
de  Kochaba  (Kiep.,  AtL  ant.,  III,  n  D  ;  A.  v. 
K.VMP.,  4  D  2;  A.-Sc,  126  E  3). 

Mopiec^,  nation  de  l'Inde,  ou  nom  des  rois  in- 
diens. On  trouve  dans  Suidas  le  mot  ^Qptei^ 
comme  nom  de  peuplade,  mais  sans  indication 
de  pays. 

Noms  de  personnes  : 

MoSta  (reine  des  Sarrasins;  cf.  'A6ta,  nom  de 
femme  chez  les  Hébreux  ;  Pape,  s.  v.  2)  ;  Ma^yàvri 
(cf.  'ÀYYavTTjç);  Maipo),  que  Pape  rapproche  de 
AlpoS  (il  est  vrai  que  Maipo  est  une  conjecture); 
MaXsoc  C  AXeoc  ;  confusion  faite  dans  l'antiquité)  ; 
MàXxavSpoc  CAXxavSpoc)  ;  Majjio'jpto^  ('Apio^jpto^; 
le  nom  Amiirius  existe-t-il  en  latin  ?)  ;  MavaSoîç, 
Égyptien  (' AvàSouc,  nom  libyen)  ;  MàvSavtç  (brah- 
mane ;  cf.  ''AvSavtCj  rivière  de  Karamanie)  ;  Mav- 
Sp56ouXoc  CAv8po6o\)Xoc);  Mav8po-(-y6Vïiç,  -xXsti^, 
-xXeiSo^,  -xpanrjc);  cf.  'AvSpo-(-7ôVTj^,  -xX6t|ç,  -xX-îjç, 
-xXsiSac,  -xpanrj?);  MàvSpov  ("AvSpov)  ;  Màwo^ 
(Égyptien;  cf.  "Avvo^,  Arabe);  MavTiôeo^  ('Aviri- 
Osoç);  MavTtxX-^ç  ('AvtixX-^ç);  'A^ipL-^voî  (nom  bi- 
zarre, que  Pape  regarde  comme  suspect  ;  cf.  Ma- 
^tpiîvo;)  ;  MàpaySo;  (Pape  renvoie  à  "ApaySoç  ;  on 
peut  d'ailleurs  comparer  aussi  SpiapaySo^)  ;  Ma- 


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NOMS  GÉOGRAPHIQUES  COMMENÇANT  PAR  M  ET  PAR  LA  VOYELLE  QUI  SUIT  LE  M     Sg 

ptàvcac  (un  Scythe  ;  cf.  'Açtavràç,  roi  des  Scy-  est  plutôt  un  patronymique  mythologique  et  poé- 

thes)  ;  MàçTTiq  (une  Amazone  ;  cf.  "Açttï),  une  bac-  tique) ;  Movà;  ('Ovà^)  ;  Movacxo;  ("Ovaao^)  ;  Movtqcji- 

chantetIirace);MeX6açCEX6ac);M6v87]i^('Ev8iql'V);  (jio;  ('Oviq(Ji(i.o;)  ;  MovoyvàOLo;  (nom    forgé   par 

Mevovtj^C'Ovvti^?);  MiqxsaTroçC'HxecTTo;?);  Mtivo-  Alciphron,  et  qui  fait  penser  à  quelque  forme 

SotocCHvoSoto;;  cf.  Pape, s.  u.);  MïjcTtàva^CHcJtà-  *ovoYvaôto^,  qui  a  une  mâchoire  d'âne):  MoXTÎSpto^ 

va^,   que  Pape  rapporte  à  'HYTrjcrtàva^.  Faut-il  (cf.  Pape,  s.  v.'0\^iSçioç);  Uôpvo^  C'OprjÇ,  rap- 

simplemcnt  restituer  ['EpJpLticjtava^?);   MtvSti^  prochement  fail  par  Pape);  Mûx^*  (nom  phéni- 

(Isaurien;  cf.  "Mtic,  Isaurien);  Mt^to^  ÇI^Colç);  cicn;  cf.^Qxo^j  Pape,  s.  v.  3). 
MtêtoviSY)^  ('IÇioviStjc;  ce  dernier  nom  d'ailleurs 


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XV 


EQUIVALENCE    PE    NOMS    GEOGRAPHIQUES    COxMMENÇANT    PAR    K    ET    PAR    M 


Comment  s'est  opérée  la  confusion,  je  ne  m'en 
rends  pas  compte,  puisque,  si  Ton  peut  expli- 
quer par  la  préposition  ex  l'apparition  ou  la  sup- 
pression du  K,  il  ne  saurait  en  être  de  même  du 
M  initial.  Les  exemples  sont  d'ailleurs  peu  nom- 
breux : 

Kafiex^a,  variante,  dit  Pape,  de  MoL\kVfioi,  ville 
d'Albanie.  EsUceSchemacha^X.Sc.j  i25,  0-6)? 

KàvSaXoi,  peuple  de  VIndia  inira  Gangem. 
Vd.  (?)  A.  V.  Kamp.,  9  D  3,  Gondali  ;  Kiep.,  Ail. 
ant.,  I,  Im-E.  Cf.  MavSàXai,  peuple  habitant  le 


long  de  la  rive  occidentale  du  Gange  (A.  v. 
Kamp.,  9  E  2-3).  Il  se  peut  d'ailleurs  que  la  res- 
semblance soit  purement  fortuite. 

KsXatvai  (Pape,  s,  v.  4  [et  non  2]),  localité  de 
l'Atlique  sur  la  frontière  de  Béotie.  C'est  Pape 
lui-même  qui  rapproche  ce  mot  de  M&Xaivai  {s. 
V.  i).  Emplacement  inconnu. 

Noms  de  personnes  : 

KàvSaXo;  (Màv8aXo;:)  ;  Ky vva  (Muwa)  ;  KopovtSïi; 
(Mupovtitjç).  Pour  ce  dernier  au  moins,  le  rap- 
prochement est  purement  fortuit. 


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XVI 

ÉQUIVALENCE    DE    NOMS    GÉOGRAPHIQUES    COMMENÇANT    PAR    T 
ET    PAR    LA    LETTRE    QUI    SUIT    LE    T 


Je  renonce,  je  l'avoue,  à  expliquer  ces  équi- 
valences. Dans  celle  de  "'Ayapa,  TaYop»,  l'expli- 
cation se  présente  d'elle-même  :  on  a  eu  ou  bien 
"Ayotça,  to  "Ayapa,  Totyaça,  ou  bien  Tàyapa  di- 
visé en  T(à)  "Ayapa,  d'où  "Ayapa.  La  désinence 
neutre  de  l'article  se  fond  avec  la  voyelle  initiale 
semblable  du  substantif  neutre  pluriel.  Mais,  s'il 
s'agit  d'un  mot  qui  ne  soit  pas  un  neutre  plu- 
riel, on  ne  peut  plus  admettre  xà;  et  alors  com- 
ment y  a-t-il  échange  entre  'Aôupiç  et  TaôuçtV? 
Et,  si  nous  sortons  des  mots  à  a  initial,  com- 
ment expliquer  l'intrusion  ou  la  disparition  duT 
dans  TTjSaîJLTjvcjwt ,  'HSaji.TJvcrwt  ?  En  attendant 
qu'une  explication  soit  donnée  de  ces  faits  (pro- 
visoirement, nous  en  accuserons,  c'est  l'usage, 
l'ignorance  des  copistes  ou  l'influence  de  ts), 
voici  les  coïncidences  que  nous  avons  relevées  : 

Noms  géographiques  : 

TotStiqvot  (Pape,  s.  o,  i),  peuple  dans  la  partie 
nord  de  la  Scythie  cis  Imaum.  Cf.'A6tavoc>  fleuve 
en  Scythie.  Vd.  Abii  Scythœ  (A.  v.  Kamp.,  8  G 
H-i). 

Tàyaça,  ville  de  VAriacay  sur  la  côte  sud  de 
Vlndla  cis  Gangem.  Dans  A.  von  Kampen(9  B  4), 
on  trouve  une  ville  Toparum,  Togarum.  Le  plu- 
riel de  ce  dernier  nom  serait  Togara.  Peut-ôtre 
en  a-t-on  fait  Tdyaça,  divisé  ensuite  en  ^(à) 
''Ayapa.  Cf.  "^Ayapa,  ville  en  Inde.  Pape  identifie 
cette  dernière  avec  Agra  (A.-Sc,  i34  H  6),  évi- 
demment à  cause  de  la  ressemblance  des  deux 
noms.  Celte  opinion  n'a  été  admise  ni  par  Kie- 


PERT  ni  par  A.  von  K.vmpex,  qui  n'ont  pas  reçu 
Agara  à  cette  place  dans  leurs  atlas.  Nous  pro- 
posons donc  une  nouvelle  hypothèse.  L'empla- 
cement de  Tàyapa  correspond  à  la  ville  moderne 
Déogarh  (A.-Sc,  i35  A  2). 

Tàypot,  Tagorse,  peuple  en  Sarmatie  d'Eu- 
rope. Cf.  "Aypot,  peuple  sur  le  Palus  Mœotis 
(Sarmatie  d'Europe), 

TaOupi^j  localité  de  la  Haute-Egypte.  Cf.  les 
noms  égyptiens  'AOiip,  ''AOupt,  "Aôupou^  (ainsi  ac- 
centué dans  Pape). 

Tàpvti  (Pape,  s.  v.  2),  ville  en  Béotie.  C'est 
Pape  qui  rapproche  ce  nom  de  "Apvt)  (Pape,  s. 
V,  2  a). 

TapouàXTat,  peuple  en  Libye  intérieure.  Cf. 
'Apo^àX-cTi^,  montagne  en  Libye. 

'EXpnqjoç,  nom  donné  par  Suidas,  sans  explica- 
tion ;  a-t-il  quelque  rapport  avec*T6X(JL-ïi(roî?  Cf., 
dans  Pape,  TeXpL-ijata,  TsXpLiicjffo;. 

TtjSapLTjvcTtot.  Pape  renvoie  à  'HSa}i.Tt]Vffiot  et  à 
Aapnjvcrtot,  peuple  en  Africa. 

TtaToupa,  ville  en  Ind'a  cis  Gangem;  appelée 
aussi  Tiayoupa.  Cf.  'laroup,  ville  des  Arauarnes 
dans  V/ndia  c's  Gangem  (A.  v.  Kamp.,  9  C  5), 
qui  serait  aujourd'hui  Dharmavaram.  Non  loin 
de  cette  ville,  on  remarque  une  ville  appelée 
Proddaiour  (A.-Sc,  i35  C  et  D  3). 

Ttcjia,  ville  dans  le  Bruttium,  comme  'Icria, 
qui,  d'après  Pape,  est  peut-être  la  même  ville. 
Est-ce  Pizso  ?  (A.-Sc,  102  L  9,) 

TopsTat  ou  'OpsTai,  peuple  en  Sarmatie  Asia- 


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42 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


tique,  appartenant  aux  Mœotœ,  et  situé  par 
conséquent  sur  la  rive  est  du  Palus  Mœotis 
(KiEp.,  AH.  ant.,  XII,  1 C  ;  A.  v.  Kamp.,  i6  LM-2). 

TDîcavsat,  T\)((JL)7càveta,  ville  en  Triphylie,  non 
loin  de  Pyios.  Cf/'Yxava/YTcàveta,  ville  en  Élide 
Triphylienne.  'Il  ,faut  reconnaître  d'ailleurs  que 
les  ethniques  sont  différents  (TuTcaveLnjç  et'YTta- 
vsuc,  tous  deux  dans  Etienne  de  Byzance).  Pour 
ce  qui  est  de  Pylos,  il  ne  s'agit  pas  de  la  ville 
célèbre  par  le  siège  qu'a  raconté  Thucydide 
(Messénie),  mais  d'une  ville  homonyme  de  Tri- 
phylie (Pape,  s.  v.  IIuXoç  3),  dont  la  position  est 
incertaine  (Kiep.,  Ail.  anf.,  VI,  d  H,  au  nord- 
ouest  de  Leprœiim). 

T  suivi  d'une  consonne  : 

TÇàvot,  TÇàvvot,  TÇavvocot.  Autre  nom  des  Sàv- 
vot,  2àvot  (cf.  Pape,  s.  v.  y.),  peuple  sur  la 
côte  du  Pont-Euxîn  et  sur  la  frontière  de  l'Ar- 
ménie (Kiep.,  AtL  anl.,  IV,  pq-B).  Mais  on 
trouve  aussi  Zàvot  (Pape,  s.  v.). 

Enfin,  le  nom  ^Pawûv  è$vt)  peut-il  être  rappro- 
ché des  Tpauffoi  ?  Il  est  impossible  de  décider, 
puisque  nous  ignorons  où  habitaient  les  'Pau^oi. 

Noms  de  personnes  : 

TaYYttvot  (nom  d'un  peuple  de  VIndia  extra 


Gangem;  cf.  'AyYaviqc,  roi  en  Inde);  Ta|i(JLac 
(rapproché  par  Pape  de'AOàjjLOc;  cf.  'A(JL(i.àç,  qui 
est,  il  est  vrai,  un  nom  de  femme);  TàjJLçio; 
(mis  par  Pape  avant  Tapiiîvat  ;  cf.  "Afiçtoç,  nom 
qui  d'ailleurs  ne  se  trouve  que  dans  Homère); 
Tavuffioç' ('Avuffto<;;  mais  Tanusius  est  un  nom 
latin);  Tapçia-  ('Apptac);  Tapxs'^wcO^n  Albain; 
cf.  'Apxôxtoc,  un  Rutule);  TsXsStjiio^  (ou  MeXé- 
hf\]iJOÇ  ;  cf.  "EXsSiQiioc)  ;  TsXecJiçpov  (que  Pape  rap- 
proche de  'EXecriçpov  et  'Efftçpov);  Tepfôtvôoc 
('EpsStvôoc;  cf.  'EpsSivOov  oîxo^);  TepUT^vioc  (placé 
avant  Tepii-épot;  cf. 'Ep(i.Tqvtoç)  ;  T6pTC\)Uoc  (nom 
de  ville  ;  cf.  'EptoUl*;)  ;  T6i5xXoç(EwXoc)  ;  Tsura- 
(jLioc  (cf.  EÙTaii.ia);  TiÎpiXXo;  ("HpiUo^;  Tt|j.à- 
paTO^  ('IpiàpaTOc);  Ttaayopa^  ('IcraTopa^);  Ttaav- 
8po^  (''laavSpoc,  qui  a  été,  d'autre  part,  confondu 
avec  n(6Xffav8poc;  cf.  Pape,  s.  v,  "'IffavSpo^); 
TtcJioç  ('IcJiaç)  ;  Ttcrcxpà-nr)^  ('IfftxpàTtj^:);  Ttrapoc 
Clrapoç);  Ttçuc  (appelé  aussi  ^Jçuç;  cf.  Pape,  s. 
u.  y.). 

N.  B.  —  A  TapSaxàva,  localité  en  Drangiane, 
cf.  'ApSàxa,  ville  en  Anichosie,  et  'ApSotxa^,  sa- 
trape de  Médie.  La  forme  primitive  fut-elle  xà 
'  Apêaxàva  ? 


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XVII 

ÉQUIVALENCE    DE    NOMS    GÉOGRAPHIQUES    COMMENÇANT    PAR    Z 
ET    PAR    LA    VOYELLE    QUI    SUIT    LE    Z 


Ces  noms,  comme  on  pourra  le  remarquer, 
sont  presque  tous  de  pays  ce  barbares  ».  C'est 
donc  dans  leurs  langues  indigènes  qu'il  faudrait 
chercher  quelle  prononciation  le  signe  initial, 
rendu  en  grec  par  Z,  put  avoir.  Il  devait  être 
d'une  nature  assez  particulière  pour  que  les 
Grecs  tantôt  l'aient  entendu,  tantôt  aient  cru 
qu'il  n'existait  pas.  Peut-être  cependant  peutK)n 
admettre  l'influence  de  la  préposition  ei^.  La 
forme  de  ZaOo'ja,  dans  laquelle  deux  sons  voi- 
sins (a-()  se  heurtent,  a  pu  fondre  en  un  seul  la 
spirante  a  et  cette  lettre  Ç,  qui,  de  lettre  compo- 
sée qu'elle  était  au  début,  s'est  plus  tard  trans- 
formée en  spirante  (G.  Meyer,  Griech.  Gramm., 
3'  édit.,  p.  3o,  i).  Dès  lors,  Ç  a  pu  suivre  le  sort 
de  a  et,  comme  lui,  disparaître  en  se  fondant 
avec  le  ^  final  de  la  préposition  précédente.  Voici 
les  exemples  relevés  par  nous  : 

ZoJpàiuCtj),  ville  des  Clnsedocolpitœ,  dans  l'A- 
rabie Heureuse.  Dans  le  même  pays  et  chez  le 
même  peuple  se  trouvait  aussi  une  ville  ZaSçàfi 
(Pape,  s,  o.)  ;  serait-ce  la  même  qui  a  reçu  en 
Grèce  deux  noms  différents  (l'un  dans  Etienne 
DE  Byzance,  l'autre  dans  PTOLéMés)  ?  ['].  A  l'eth- 
nique Za8pa(i.tTiqc  comparer  'A5pa|iÏT:at,  peuple 
en  Arabie  Heureuse.  Leur  pays  s'appelle  aujour- 
d'hui Hadramout  (A.-Sc,  122  D  E-7).  On  re- 

I .  Cependant  Za6papi  est  sur  la  mer  Rouge  (?  :  Kibp., 
AiU  ant.,  I,  g  E;  A.  v.  Kamp.,  5  F  6),  tandis  que  les 
Adramites  sont  sur  le  bord  de  Focéan  Indien.  Comment 
font'-elles  partie  du  même  peuple  ? 


marquera  aussi  le  nom  antique  Chairamoiitœ 
du  même  peuple  (Kïep.,  Ail.  ant.,  I,  h  F  ;  A.  v. 
Kamp.,  5  H  I-7).  Cf.  Pape,  s.  v.  v.  Xarçaji^viTai, 
XarpapLÛTat,  XaTpapLWTÏ-cai. 

Zàôoua,  que  Pape  rapproche  de'Aeoua,  ville  en 
Grande-Arménie. 

ZapYt&z^Ja,  ville  en  Mésie  Inférieure,  sur  le  Hié- 
rasos  (qui  est  aujourd'hui  le  Sireth,  Sîretu  ;  cf. 
KiEP.,  Ail.  ant.,  XII,  h  C,  et  A.-Sc,  1 13  F  G  2-4). 
Cf.  'ApytSa^Ja  en  Dacie.  A  vrai  dire,  le  Hiérasos 
appartient  plutôt  à  la  Dacie  qu'à  la  Mésie  Infé- 
rieure ;  et  l'assimilation  des  deux  villes  ne  ren- 
contrera aucune  objection  de  ce  côté.  Mais  je  ne 
trouve  ces  noms  sur  aucune  carte,  et  aucun  nom 
moderne  de  la  contrée  ne  me  parait  s'en  rap- 
procher. 

Zaptaffm),  Zaptaoxa,  capitale  de  la  Bactriane 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  II,  k  C;  A.  v.  Kamp.,  8  G  2  ; 
la  ville  s'appelait  encore  BàxTpa;  Pape,  s.  v.).  Il 
y  a  aussi  un  peuple  appelé  'Aptàffitat  (cf.  le  nom 
propre  'Aptàcxiniç),  situé  plus  au  sud,  en  Dran- 
giane,  sur  la  frontière  de  la  Gadrosie  (Kiep., 
Ail.  ani.,  II,  k  E;  A.  v.  Kamp.,  8  F  G-3).  On 
pourra  se  demander  si  les  deux  noms  n'ont  pas 
une  origine  commune.  Cependant,  il  est  possible 
que  la  première  partie  des  deux  noms  soit  due, 
ici  et  là,  à  une  origine  différente. 

Zetptivta,  ville  de  Thrace  (ou  ZTrjpavia  ;  Pape, 
s.  V.  Z-ïjpàvtot).  On  trouve  bien  une  ville  È^pTQvia, 
d'emplacement  inconnu  (Pape,  s.  v.)  ;  mais  je 
crois  que,  en  Thrace,  le  son  Ç  fut  assez  volon- 


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44 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


tiers  employé  pour  correspondre  au  0  grec  (cf. 
Thermopolis  cl  Zirmœ),  et  je  rapprocherais 
plutôt  notre  mot  de  ©etpaç,  mot  qui  servait  à 
désigner  les  Thraces  (Pape,  s.  v.  ©etpapioc). 

ZetptTat ,  rapproché  par  Pape  de  E^pÏTat  ;  les 
deux  noms  paraissent  avoir  été  employés  simul- 
tanément dans  l'antiquité.  C'est  un  peuple  de 
l'Arabie  Heureuse  ;  nous  ignorons  son  emplace- 
ment. 

Noms  de  personnes  : 

ZapStTQvoç  (en  Gordyène  ;  'AçStàviqç,  nom  d'un 
potentat  en  Asie);  Zetp-ijvTr)  (en  Macédoine;  cf. 
supra  ZeiçTQvia  en  Thrace.  Faut^-il  rapprocher  de 
EipT^vT)?  ou  voir  ici  un  nom  d'origine,  équivalent 


à  une  forme  ZeipTqvic  ?)  ;  Zeu^tOsoc  (EùfitOfto^); 
ZsuÊiTCTDQ  (Eu^tTcnq;  Pape  a  fait  le  rapproche- 
ment); Zsu^m(Eù^<5);  ZsvÊavTtSijc  (cf.  Eù^avôia- 
h^ç^  Pape,  s.  v.  Eù^àvrioc);  Zsçupa  CEçiipa, 
Pape,  s.  v.,  10-12,  pour  les  noms  de  personnes); 
ZiivoSoToc  ('HvoSoTOC,  lecture  douteuse  ;  cf.  Pape, 
s.  y.);  Z^iàpaySoc  (cf.  MàpaySo;:,  et  même'^ApaY- 
5oc,  suivant  Pape);  ZoSaîSou  (cf.  'OSaïç,  nom 
d'homme)  ;  ZcjpoàaTpTfj^,  ZopofiàaSpiQC  (noms  dans 
lesquels  le  Z  est  primitif  [Zarathoustra],  mais 
que  l'on  pourra  cependant  rapprocher  d'autres 
mots  d'origine  perse  également,  comme '&po(j.ày- 
8ific,  'OpoiiaÇTQÇ  [le  père  de  Zopodcarptiç],  'Opo|iàcr- 


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XVIII 


LA    PREFIXATION    DE    A 


Ce  titre  n'est  pas  absolument  juste  et  ne  cor- 
respond pas  exactement  à  ma  pensée.  Il  semble- 
rait indiquer  que  la  forme  primitive,  réelle,  du 
mot  sera  celle  que  Ton  obtiendra  en  supprimant 
le  a  initial  du  mot.  Or,  je  me  refuse  à  trancher 
la  question  de  priorité.  Ou  plutôt  je  crois  qucf 
dans  certains  cas  la  forme  avec  a  initial  fut  la 
forme  primitive  ;  que,  dans  certains  autres,  elle 
fut  la  foi-me  secondaire.  Faire  le  départ  des 
deux  catégories  est  chose  impossible,  ou  du 
moins  prématurée.  Nous  nous  en  tenons  à  la 
coïncidence  des  mots  qui  ne  diffèrent  que  par 
la  présence  ou  Tabsence  d'un  a  initial.  Type  : 
'Axiçt^  =  Kipi^. 

B-  correspondant  à 'AS-  : 

Bavua,  ville  en  Illyrie  (Pape,  «.  u.  2).  Cf.*A6av- 
zioL,  Pape,  à  ce  mot,  ne  parle  que  d'une  ville 
d'Épire  ;  mais  la  présence  du  n°  i  marque  qu'il 
en  existe  au  moins  une  autre,  qui  est  oubliée. 

BàvTiot,  peuple  en  Thrace.  Cf.  "ASavr*^,  Tlu*a- 
ces  préhelléniques. 

BocçSivo;,  nom  d'un  vin,  qui  le  recevait  sans 
doute  de  son  origine.  Cf.  'A6apêiva,  ville  en  Hyr- 
canie. 

BoffYotSaptÇa,  château  fort  en  Petite-Arménie. 
Cf.  les^ASaoyot  de  Colchide.  Ce  n'est  pas  abso- 
lument le  même  pays,  il  est  vrai  ;  les  Abasges 
sont  néanmoins  limitrophes  de  l'Arménie. 

BioSivouicoXi^,  en  Laconie,  près  Gytheum. 
Pape  cite  une  ville  'Aêux&rivilj  et  corrige  le  nom 
cn'AStoÊTjVij  sans  doute  (cf.  'ASutbi\)K>ç  =  'A8ta- 
Srpfoç).  Mais  nous  ne  connaissons  l'Adiabène  que 


comme  une  province,  tandis  que  Suidas  donne 
nettement 'A6ia8i)vv]  comme  une  ville. 

BiSaffi^,  affluent  de  l'indus,  en  Inde.  Cf.'A6t6ac 
('AÊiya^),  nom  d'un  fleuve. 

Bïjffaapwc;  cf.  Pape,  s.  v. 'AStaaafw^,  peuple 
de  rinde. 

r-  correspondant  à'Ay-  : 

riêa,  villes  de  Judée  et  de  Galilée.  Cf.  "'AyoSa 
en  Syrie.  Cependant,  ici,  nous  devons  remarquer 
que  le  premier  des  deux  mois  est  un  féminin  sin- 
gulier, le  second  un  neutre  pluriel. 

rbi)66a,  ville  en  Arabie  Pétrée.  Cf.  'Ayo-jStjvoi, 
peuple  de  l'Arabie  Déserte.  Le  pays  n'est  d'ail- 
leurs pas  absolument  le  même. 

T^ocatot,  peuple  péonien  sur  le  Strymon.  Cf.  (?) 
'Aypaïot,  peuple  élolien  sur  l'Achéloûs.  Le  rap- 
prochement est  fort  incertain  ;  ce  qui  m'y  a  fait 
penser,  c'est  aussi  l'orthographe  trra/ des  La  lins. 

A-  correspondant  à  '  A5-  : 

"ASava  en  Cilicie ,  et  Aàva  en  Tyanitide.  Les 
deux  localités  sont  parfaitement  distinctes  ;  le 
rapprochement,  s'il  doit  être  maintenu,  serait 
donc  purement  étymologique  et  non  géogra- 
phique. 

Àçà4>axa,  en  Bactriane.  Le  mot  se  présente 
aussi  sous  les  formes  àiçaj^a  et  Açé^a.  C'est  ce 
qui  permet  de  rapprocher  la  forme" A8ça*^a,  ville 
en  Hyrcanie.  Sur  Apà'^ocxa,  cf.  Kiep.,  Ail.  anL, 
II,  1  C  ;  A.  V.  Kabcp.,  8  G  2.  Aujourd'hui,  la  ville 
doit  se  trouver  dans  les  environs  de  KcUa-^jrori 
(A.-Sc,  i3o,  0  5).  C'est,  il  est  vrai,  assez  loin 


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46 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  AxNGlËNNE 


de  FHyrcanie.  La  comparaison  ne  portera  donc 
que  sur  les  noms. 

Apu(JL7| ,  que  Pape  rapproche  de  ' ASpupL-ïj  ;  cf. 
*A5pi5(i.7|(;  2,  ville  de  Libye  (Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  1 
E-F;  A.  V.  Kamp.,  i8  E  i).  Aujourd'hui,  Sousse 
(A.-Sc,  i5i,N.0  3). 

La  comparaison  ne  portera  que  sur  les  noms 
pour  AcSpa(en  Palestine  :  Kiep.,  AlL  ant.,  III,  1 
E;  A.  V.  Kamp.,  4  B  3),  aujourd'hui  Tantoûra 
(A.-Sc,  126  B  4),  efASopa  en  Idumée. 

Z-  correspond  à  '  AÇ-  : 

Zà(jLa,  ville  de  Numidie,  célèbre  par  la  défaite 
de  Hannibal  (Pape,  s,  v.  i;  Kiep.,  AtL  ant,,  X, 
k  E  ;  A.  V.  Kamp.,  18  D  i,  si  c'est  la  même  ;  la 
situation  de  la  ville  n'est  d'ailleurs  pas  certaine)  ; 
cf.^AÇajia  (Pape,  s.  u.). 

ZiçoL,  en  Petite-Arménie  (Kiep.,  Ail.  anl.,  IV, 
n  C  ;  A.  v.  Kamp.,  7  F  3),  aujourd'hui  Sara  (A.- 
Sc,  128  G  4).  Pape,  s.  v.  Zàpa  2,  en  rapproche 
^'AÇopa  (cf.  s.  V.  "AÇapa  2).  On  pourra  encore  rap- 
procher les  formes 'AÇopa  et'OÇàpa,  données  par 
Pape  comme  les  noms  d'une  ville  d'Arménie. 

ZàpvjTa,  source  à  Ghalcédoine.  Pape  eu  rap- 
proche la  forme 'AÇaptTtaxpTqvï). 

©-  correspond  à  ' Aô-  : 

©ufiSpoç  (Pape,  s.  v.  3),  rivière  près  de  Nysa. 
Cf.^AO-JiJLSpoc,  et  la  ville  carienne''A0ujjL6pa,  ancîer 
nom  de  Nysa(*). 

K-  correspondant  à'Ax-  : 

Kapvac  (Pape,  s.  u.,  compare  'Axapvà;). 

Kà^a,  nom  de  ville.  CÎ/Axœ^iÇjho^a.  xoXsw^. 
Le  vague  du  renseignement  de  Suidas  ne  per- 
met pas  d'affirmer  l'identification  des  deux  em- 
placements. 

Ktpt^,  nom  d'un  fleuve  en  Italie.  Pape  donne 
ce  mot  comme  l'équivalent  de  '^'Axtpi^,  fleuve  de 
Lucanie  (Kiep.,  AlL  anl.,  VIII,  k  1  G  ;  A.  v. 
Kamp.,  i4  G  2;  aujourd'hui  i4grn;  A.-Sc,  io4 
G  4). 

1.  Pour  la  voyelle  I,  cf.  *Aïva  en  Araft)ie  Heureuse,  et 
'Iva,  nom  de  ville  ;  Aïoa  (Pape,  *.  v.  2)  en  Thrace,  ef^Iaa, 
nom  de  ville. 


Kopàxn,  ville  en  Arabie  Pétrée.  Cf.  'Axopàxa 
ou  'AxopaSa,  ville  en  Gœlé-Syrie.  Rapproche- 
ment fort  douteux,  et  pour  bien  des  raisons. 
Tout  au  plus  peut-on  croire  à  une  lointaine  res- 
semblance étymologique. 

KçocyakiboLi,  peuple  de  Phocide,  près  de  Girrha. 
Gf.  '  AxpayaXXiSat,  et  voir  dans  Pape  les  variantes. 

Kiîçaç,  Kiîçavra,  port  en  Laconie,  près  Pra^ 
sim  (Kiep.,  AtL  anl.,  VI,  g  I  ;  A.  v.  Kamp.,  i  i  C 
D-3)  ;  aujourd'hui  Kyparission  (A.Sc.y  108  G  D- 
4).  A  ce  mot,  Pape  renvoie  à  'Axiiçoc?  mais  n'y 
parle  que  de  Akyphas  de  Thessalie. 

A-  correspond  à'AX-  : 

AoLikSoL-zai,  peuple  de  YInd'a  inlra  Gangem.  Gf. 
'AXa|i6ofnrip,  promontoire  sur  le  golfe  Paragôn 
(partie  ouest  de  l'océan  Indien).  Gf.  A,  von  Kam- 
PEN,  8  F  4-5  (aujourd'hui.  Ras  Fasla  [?],  A.-Sc, 
i3o  K  10). 

Aoi5(jLa  (Pape,  s.  v.  %\  ville  dans  Test  de  l'Ara- 
bie Déserte).  Gf.  'AXoupieÔTai,  peuple  en  Arabie 
Heureuse. 

Ao\)cTtac>  rivière  à  Thnrli  (Thurium).  Pape  («. 
V.  2)  renvoie  à'AXouffta^. 

AuÇeia  ou  'AXiiÇeia,  en  Acamanie  (Kiep.,  AlL 
anl.,  VI,  c  E  ;  A.  V.  Kamp.,  i  i  A  i)  ;  aujourd'hui 
Kandila  (Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  i43).  Gf. 
l'ethnique  AuÇsuc  CAXuÇeuc). 

M-  correspond  à 'Api-  : 

Mavtrai,  peuplade  dans  Tinlérieur  de  l'Arabie 
Heureuse.  Gf.  'Aixavirat,  'A[i.(jLavtTat,  peuplade 
arabe  au  nord-est  de  la  Palestine.  Situation  dif- 
férente, mais  origine  sémitique  commune. 

Màpa>  capitale  des  Sabéens,  dans  l'intérieur  de 
l'Arabie  Heureuse  (sur  les  Sabéens,  cf.  Kiep., 
AtL  anl.,  I,  h  F  ;  A.  v.  Kamp.,  5  G  7).  Gf . "Ajtapa, 
en  Arabie  Heureuse. 

MàpSoi  ou'A|jLap8oi,  peuple  sur  la  côte  sud  de 
la  mer  Gaspienne  (Kiep.,  AlL  anl.,  XII,  n  E  ;  A. 
V.  Kamp.,  8  G  D-2).  Je  dois  dire  cependant  que 
A.  VON  Kampen  distingue  les  Amardi  des  Mardi, 
et  place  ces  derniers  beaucoup  plus  au  sud  (8 
D  4)j  presque  sur  les  bords  du  golfe  Persique. 


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LA  PRÉFIXATION  DE  A 


47 


Maj8o;  ou  "Ajxajio;,  fleuve  de  Médie,  qui  se 
jette  dans  la  mer  Caspienne  (Kiep.,  AtL  ant., 
XII,  n  E  ;  A.  V.  Kamp.,  8  d  D-3)  ;  aujourd'hui  le 
Séfid'Boud  (A.^c.y  129  C  E-4)- 

MvxXaia,  lac  près  Terracine,  dans  le  Latium. 
Cf.  'A(i.uxXai  (Pape,  s,  u.  2),  ville  dans  le  Latium, 
à  l'est  de  Terracine. 

N-  correspond  à  '  Av-  : 

N^fftç,  fleuve  en  Ethiopie.  Ne  peut-on  en  rap- 
procher''Awjt;,  ville  en  Egypte,  du  côté  est  du  « 
Delta?  Les  deux  localités,  il  est  vrai,   seront 
éloignées  Tune  de  l'autre  ;  il  ne  pourra  y  avoir 
qu'une  ressemblance  linguistique. 

n-  correspond  à'Aîc-  : 

H0LIOÔÇ  (Pape,  s.  v.  i,  qui  rapproche  ce  mot 
de'Axaiaoc)»  ville  en  Troade,  entre  Lampsaque 
et  Parium  (A.  v,  Kamp.,  12  E  i). 

Ilàpvoi  ef'Aîcapvot,  tribu  des  Dahie,  ou  peuple 
de  Margiane,  voisin  des  Dahœ,  près  de  la  mer 
Caspienne  (Kiep.,  AtL  ant.,  II,  i  C;  A.  v.  Kamp., 
8E2). 

Ilaffiavoi,  peuple  nomade  scythe.  Peut -on 
comparer  *AaTCafftdxat,  *Aff7Cifftot,  'Axafftàxat? 
Ce  sont  toutes  races  scythes. 

napauTWOiVK],  district  en  Parthîe.  Cf/'ATCawxp- 
TticirjVTrj. 

Pour  les  noms  en  II-,  nous  citerons  encore  le 
mois'ATCorpoTctcî:,  changé  en  IIotTpcÎTCto;  (Pape,  5. 
V.  *A7COTp6mo;). 

'F-  correspond  à  ' Ap-  : 

'PaStot  (ou  BaStot),  peuple  de  l'intérieur  de  la 
Libye  ;  a-t-il  quelque  rapport  avec  'ApaStot  ?  On 
aurait  eu  trois  formes  :  ""ApaSe;  (habitants  de 
TArabie  actuelle),  *Apà&e^  (Arabes  deGédrosie), 
*Apà6tot  (Arabes  d'Afrique). 

'Pa6<iv  ou  Ka-capoêcSv,  affluent  septentrional 
du  Danube,  en  Dacie  (A.  v.  Kamp.,  10  C  1-2). 
Mais  on  a  aussi  le  fleuve  'ApaStiv,  'AppaScdv,  Na- 
paëcSv  en  Pannonie,  que  l'on  assimile  au  Raab 
actueh  Le  'Ifa&m  serait  le  Jia  (A.-Sc,  ii3-ii4 
C  5-6). 

'PoSou  xcSfjit),  localité  en  Arabie  Heureuse,  rap- 


pelle un  autre  nom,''ApaSoc  de  Phénicie,  qui  est, 
lui  aussi,  d'origine  sémitique. 

'Ps«v,  fleuve  en  Colchidc,  rappelle  'Apeuv, 
fleuve  en  Perse.  Mais,  pour  identifier  ces  deux 
noms,  il  faudrait  prendre  le  mot  Perse  dans  le 
sens  de  :  Persarum  imperium.  Ce  serait  peut- 
être  aller  un  peu  loin  dans  l'hypothèse. 

^P\iicec9  une  des  douze  villes  de  la  confédéra- 
tion achéenne,  située  entre  Égium  et  Patras 
(Kiep.,  AtL  ant,,  VI,  e  F;  A.  v.  Kamp.,  ii  C  i  ; 
cf.  Iw.  MCll,  Handb.y  III,  p.  168).  C'est  Pape 
qui  rapproche  ce  mot  de^'ApuTCSC  (cf.  s.  1;.). 

S-  correspond  à'Aa-  : 

Sàïot  (Pape,  s.  o.,  2),  peuple  sauromate  ou 
méotique  près  Olbia.  Cf.  'Affatoi,  peuple  sarmate 
sur  la  Volga.  La  ressemblance  est  peut-être  for- 
tuite, mais  peut-être  vient-elle  de  quelque  épi- 
thète  commune  par  laquelle  les  barbares  se  dé- 
signaient dans  leur  langue. 

StvSa  (Pape,  s.  v.  3),  ville  dans  Ylndia  extra 
Gangem,  sur  la  côte  orientale  de  la  Chersonèse 
d'Or.  Cf.  "AatvSa,  ville  en  Inde. 

STcX^Sciv,  que  Pape  rapproche  de  'AffxXirjSov. 
Ville  de  Béotie  (Kiep.,  AtL  anL,  VI,  g  E),  au- 
jourd'hui OuriO'KastroÇl'w.  MCll.j  Handb.,  III, 
p.  127). 

2\)pwt(='Affauçiot;  Pape,  «.  u.  S'ipto^  2  a  6. 
Cf.  Supta  pour  'Aaaupta,  Pape,  s.  u.  Supta, 
p.  i462,  col.  1,1.  16  d'en  bas).  On  remarquera 
l'orthographe 'Affupiot  (Pape,  s,  v.). 

Enfin,  peut-on  comparer  Sôxa^  Sûïxot  (ville 
de  Syrie),  ^(ù)i6  (localité  en  Judée)  avec^Acrwxtc 
(ville  en  Galilée)? 

T-  initial  correspond  à'A-c^  : 

TàpvTj,  Tàpva,  que  Pape,  s.  v.,  rapproche  de 
"Arapva  'et  identifie  avec  la  ville  qui  plus  tard 
s'appela  Sardes.  Il  est  vrai  qu'ailleurs,  au  mot 
'Axapveu^,  il  ne  parle  pas  de  cette  ville,  mais  seu- 
lement de'A-càpviq  de  Mysie. 

TpoTCarïjVTJ,  pays  de  la  Médie  nord.  C'est  celui 
qui  est  d'ordinaire  désigné  sous  le  nom  de  '  Airpo- 

TCOCXTJVTQ  • 


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48 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


'Y-  initial  correspond  à  Atî- 
"Yafftç,  ville  en  Libye.   Cf. 


Auaai^,   ville   en 


Haute -Egypte,  et   aussi    l'orthographe  "Oolgiç 
(Pape,  s.  u.),  puis^OacriC- 

^  initial  correspond  à  'A9-  : 

$àjav,  en  Arabie  Pétrée  (A.  v.  Kamp.,  3  E  2  ; 
KiEP. ,  Atl.  ant.y  III,  g  D)  ;  aujourd'hui,  Ferân 
(A.-Sc,  i54  C  2).  Cf.  'AçàpavTsj,  peuple  libyque. 
Il  n'y  aurait  en  tout  cas  qu'une  ressemblance 
étymologique. 

X-  initial  correspond  à'Ax-  : 

Xspçnf],  nom  de  ville.  On  trouve  aussi 'Axéppat; 
mais,  comme  nous  ignorons  où  se  trouvait  XépçTj, 
toute  tentative  d'assimilation  est  prématurée. 

XtvSaîot,  XtvSiqvot,  peuples  asiatiques.  Cf.'Axtv- 
5àvac9  fleuve  en  Karamanie.  Il  est  vrai  que  les 
deux  peuples  précités  semblent  avoir  habité  au 
nord  de  l'empire  perse;  la  coïncidence  serait 
donc  purement  fortuite. 

Enfin,  nous  mettrons  à  part  le  mot'Axapoxa, 
nom  d'une  ville  de  Phrygie.  Pape  le  traduit  par  : 
non  fortifié,  ce  qui  en  fait  un  synonyme  de  àx^^" 
pàx(i>Toç.  Mais  la  question  est  de  savoir  si  le  oc- 
initial  est  le  à-  privatif  des  Grecs,  et  même  si 
c'est  un  nom  grec.  11  y  a  en  Phrygie  un  XàpoÇ 
'AXs^àvSpou,  mais  qui  semble  assez  éloigné  (cf. 
Pape,  s,  v.  Xàpa^  8,  et  Radet,  La  Lydie,  carte 
finale  :  Acaraca,  au  sud  de  Nysa).  Peut-être  y  a- 
t-il  eu  quelque  ville  phrygienne  dont  les  Grecs 
ont  déformé  le  nom  pour  le  rapprocher  de  Xà- 
po^.  En  eflet,  Xàpooca  est  un  accusatif  singulier 
(masculin  ou  féminin),  et  par  conséquent  l'on 
ne  saurait  penser  à  une  forme  grecque  *'uà  x»" 
paxa.  Peut-être  cependant  pourrait-on  admettre 
dans  la  prononciation  mixohellénique  et  mixo- 
barbare  du  pays  la  préfixation  d'un  a-  :  {ji)lç  tov 
Xapaxa  devenant  (s);ç  tov  ocxapaxa.  Mais  le  plus 
prudent  pour  le  moment  est  d'admettre  une 
forme  indigène  préhellénique. 

L'explication  de  la  préfixation  de  ce  a-  en 
général  est  assez  embarrassante,  peut-être  parce 
qu'elle  est  trop  facile.  Le  a-  peut  venir  en  effet 


ou  de  l'article  ou  d'une  préposition.  Pour  les 
noms  neutres  pluriels,  par  exemple  ""AyaSa,  on 
peut  admettre  xà  niSa,  (fi)lç  xà  Tafia,  (OtÇ  t 
"AyaSa,  qui  aurait  pu  devenir  *TaYa6a  à  son  tour. 
Mais,  pour  les  noms  masculins  ou  féminins  et 
singuliers  (p.  ex.  MuxWa  Xi|i^),  il  faut,  provi- 
soirement du  moins,  avoir  recours  à  une  prépo- 
sition terminée  par  la  voyelle  -a.  Ce  pourra  être 
àvà  ou  xarà  ou  Tcapcr.  Mais  de  plus  la  même 
difficulté  que  nous  avons  déjà  vue  se  repro- 
'  dtdt  ici  :  est-ce  xaxà  MuxXatav  qui  a  donné  xax' 
'ApiuxXac  ou  xar'  'ApiiîxXaç  qui  a  donné  xarà 
MuxXatav  ? 

Noms  de  personnes  : 

''A6ouç(Bo\)ç);  rfeXàSai;  ('AY^XàSac  ;  rapproche- 
ment fait  par  Pape)  ;  KXapxoc  (cf.  '  AyeXapxCSiiç)  ; 
niJLUv  ('Ayé(i.ov;  il  est  vrai  que  le  mot  ré|t(dv, 
donné  à  un  satyre,  lui  convient  tout  à  fait); 
rijffavSpo;  CAfijaavSpoc);  DjXiSaç  ('Ay^XiSaî); 
roivtxTco;  ('Ayoivitctco^);  AàSoc  CASoSoç);  Atafinvo^: 
('ASiafiTQvoc;  cf.  Pape);  Zavta  (ville  dans  l'inté- 
rieur de  la  Médie  ;  cf.  'AÇàv^iç,  nom  d'un  Perse); 
ZtÇa  (ville  en  Arabie  Pétrée  ;  cf.  ''AÇiÇo;,  nom 
d'un  prince  arabe)  ;'Hv66ap6o;  (latin  Ahenobar^ 
bus);  'Ipeffio^  (Alpéatoç);  "laoxp^  (Araaxoç);'I<x- 
Xptov  (kiaxçif^^'y  cf.  Pape);  Aaxapoç  (cf. 'AXà- 
Tcapo;);  AS.Ç  (Pape,  s.  u,  2  b;  cf.  "AXaç,  nom 
douteux,  suivant  Pape);  Aarpw^  (rapproché 
par  Pape  de  Alatreus,  'AXarps^J-);  Ae^ta;  ('AXe- 
$ta;);  Aoyxa'^lî  (nomscythe  ;  cf.^'AXoyxotj  peuple 
en  Thrace);  Aouxto^  ('AXo^Jxto^);  MàcXTop  (cf. 
'A}i.à<XTopoî  y.à]}.rO;  MeyàXapoc  (ou  Anugalarus, 
suivant  Pape  ;  cf.  'AjiftyocXapo^;  ce  sont  deux  rois 
des  Chaldéens);  M^Xtiffayopa^  (cf.  Pape,  et  'A(i.s- 
Xififfayopaj);  Miviuv  ('A|i.tvt&>v;  peut-être  est-ce 
aussi  bien  Mtvvtov);  Mixtoc  CA|ttTio;);  MtîxXo; 
CAfiuxXo^)  ;  Mupt^  CAjjiuptc  ;  il  est  vrai  que  de  ce 
dernier  mot  on  rapproche  ©àpLuptç);  Mupraîo^ 
(Pape,  s.  v.;  cf.  'A(i.up'uatb^)[']  ;  NàÇavôpoc  (Pape, 
s.  V.,  et 'Avà^avSpoc);  NoêixXîjc  (Pape,  s.  v.,  et 
'Ava^txXîiç);  NuiSupio;  (Pape,  s.  v.,  et'AvTj8\)|to?); 
Ntov  ('Aviuv;  il  est  vrai  que  Niov  peut  être  pour 

I.  Cf.  Papej  s,  v.  'AaupT«'Oî  2  (Mûpr.;). 


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LA  PRÉFIXATION  DE  A 


49 


N&G)v  dans  certains  dialectes);  Pachnan  (roi 
d'Egypte  ;  cf.  Pape,  s.  o.'XKOL-iydç);  IleXXàç,  IIsX- 
XtqCî  IlsXXtaCj  HeXXtxo;  (que  Pape  rapproche  de 
'AxcXXôtç,  'Atc6XXt)^,  'ATCsXka^,  'AxéXXtxo»);  HeX- 
Xov  CAtcsXXov,  quoique  ce  mot  ne  soit  qu'une 
forme  dialectale  de' AtcoXXov)  ;  IloXXoçàvi);  Çkxokr 
XoçàvTj^;  cf.  Pape,^.  v.  ncXXtç);'PàT:(av('ApàT(i)v); 
'Ptavoç  (*Aç6tav6c,  '  Aptavo^  ;  cf.  Pape,  à  ce  dernier 
mot)  ;  SiqO  (nom  égyptien  ;  cf.  ' AcnjO,  nom  d'un 
roi  d'Egypte);  SxàXaçoc  ('AoxàXaçoc);  STcaçà- 
&o>co^(cf.  'AjTcapaSoxo?  Bail.  Corr.  hellén.j  III, 
4io-4i2);  STcajivou  (génitif,  en  Susiane  ;  cf. 
'Affxaffiavo;,  Mède,  mais  aussi  IlaaivYiç,  Arabe; 
cf.  Pape,  s.  v.  o.);  STepoTO)  (cf.'AffrepOTn),  Pape); 
Tiftopxoî  (cf.  Pape,  s.  v.  '  ATcjwtpxoc)  ;  Tpe-î;  (mot 
bizarre;  cf.  'Arpsuç);  'YffràvYj^  (un  Perse;  cf. 
A'jaravT);,  de  la  Parétakène, province  de  Perse); 
XtXXTQToxo;  (nom  douteux  sur  une  monnaie  de 
Smyme  ;  cf.  '  AxtXXTjxoxo^,  nom  d'homme  sur  une 
monnaie  de  Smyrnc). 

Rapprochements  plus  douteux  : 

Noms  géographiques  :  AaxapTjvot  (que  Pape 
traduit,  d'après  Etienne  de  Byzange,  par  Caro- 
lingiens I),  tribu  arabe  des  Nabatéens.  Gf-^ASocxa, 
ville  en  Gœlé-Syrie.  —  Uevsjrai,  peuple  illyrien, 
dont  le  nom  devint  un  nom  commun  pour  dési- 
gner une  classe  de  la  société  chez  les  Thessa- 
liens.  Cf.  'ATcevéaTat,  place  des  Dauniens  sur  la 
mer  Ionienne.  — 'PtTta  ou^'AptTca,  ville  en  Africa 


propria.  Y  a-t-il  eu  à  l'origine,  dans  un  manus- 
crit, confusion  entre  TI  et  H? 

Formes  où  le  a-  initial  est  le  a-  privatif  (que 
nous  avons  essayé  de  ne  pas  introduire  dans  ce 
qui  précède)  :  BoXtjto;  ('A6oX7|to^);  Adcpia;  ('ASa- 
(jiàç);  AapKiS  ('A8a|i,GS);  AtàvTwa  et  'AStavriq; 
AoXto^  ('ASoXto;);  ©appia;  ('AOappCa?). 

Enfin,  coïncidences  fortuites,  qui  n'ont  aucun 
rapport  avec  l'étymologie  :  AeXço^  ('ÀSeXçoc); 
'Iffta^,  'latysvTj^,  'latwv  (AtVia;,  AtdiyévTjc^  Afatov)  ; 
'IffX^Xoc(A(;<TX\)Xoc).  L'on  a  aussi  4>6Xt)c  et'AçsXij^, 
mais  il  y  a  différenciation  des  deux  mots  en  de- 
hors du  nominatif  singulier  (^sXTjTrc^, 'AçéXou;). 

N.  B.  —  Une  place  spéciale  peut  être  donnée 
au  mot  OojSciç^  montagne  de  la  Galilée  Inférieure 
(Pape,  s.  u.).  On  trouve  la  forme  hellénisée  ©a- 
6&)ptov.  Puis  les  Grecs  préfixent  une  préposition  : 
ira  0a6jSpti>v  devient  st:'  'Iraê^ptov;  >eaTà  (ou  àvà) 
©aêûipwv  devient  xar'  'ATOcS^iptov.  Et  Von  a  deux 
noms  nouveaux.  'Iroîê'jçtov  (Pape,  s.  t;.)est  en  ef- 
fet un  autre  nom  du  montThabor.  Quant  à\\Ta- 
S'ipiov,  qui  en  est  aussi  un  troisième  nom  (Pape, 
s.  V.  3),  il  se  rencontre  dans  d'autres  pays  (Pape, 
s.  V.  I,  a  et  4)  ^t  Additions  après  la  page  Ho). 
Nous  avons  parlé  déjà  de  ce  mot  et  de  la  préfixa- 
tion de  etV  (}^)  '  cc^ÂtaS'ipiov  rapproché  de  la  forme 
moderne  hatahir  (cf.  Etudes  de  géographie,  I, 
Noms  persans). 


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XIX 


ÉQUIVALENCE    DE    NOiMS    GEOGRAPHIQUES    COMMENÇANT    PAR    B    ET.  PAR    K 


Je  ne  vois  pas  très  bien  comment  s'est  opérée 
la  confusion.  Erreurs  de  manuscrits  ?  Confusion 
phonétique  des  sons  B  et  K?  Influence  de  la 
prononciation  indigène?  Préfixation  d'une  pré- 
position ?  Je  passe  en  revue  les  différentes  causes 
d'erreur  constatées  jusqu'ici;  aucune  ne  me 
satisfait.  Peut-être,  étant  donnée  la  ressemblance 
graphique  des  deux  majuscules  (B,  K),  doit-on 
simplement  admettre  une  mauvaise  lecture  pri- 
mitive, qui  se  sera  transmise  de  manuscrit  en 
manuscrit  jusqu'à  ceux  dont  nous  disposons. 
Voici  les  identifications  que  nous  avons  relevées  : 

Noms  géographiques  : 

Ka6ap<xàva  ou  Baëapaàva,  ville  en  Ar!a.  Mais 
on  trouve  aussi  des  formes  perses  comme  :  Ba;- 
cràêwçffoC)  Bapaaévrtjç,  Bapaà(i.v|n] ,  Bàpat-ca,  Ba- 
p^jà^ïj^.  Notre  ville  s'est-elle  primitivement  appe- 
lée *Baçffava  ?  On  pourrait  alors  comparer  avec 
la  localité  moderne  Arasoun  (A.-Sc,  129  G  5). 

KaYçav5a\)T|VTrj  ou  BaYpavSauTrjviq  (Pape).  Contrée 
en  Asie,  aux  sources  du  Tigre. 

KaXavciat  'IvÔoi.  Cf.  BaXavTiTcupyov,  ville  en 
Inde. 

Kavayopa,  ville  de  VIndia  intra  Gangem,  Cf. 
Bavayapa  en  Indo-Scythie,  près  de  VIndia  intra 
Gangem{\.  v.  Kamp.,  9  B  i),  aujourd'hui  Ga-' 
bargarh  (A.-Sc,  i3i  D  4). 

KàpaSa,  ville  des  Attéens  en  Arabie  Heureuse. 
Est-ce  la  même  ville  qui  est  marquée  Cadara 
dans  les  atlas  (Kiep.,  AtL  ant.,  II,  g  E  ;  A.  v. 
Kamp.,  515)?  On  peut  comparer,  sinon  pour  la 


situation,  au  moins  pour  le  nom  sémitique,  Ba- 
pà8,  localité  de  Palestine.  Aujourd'hui,  à  Da- 
mas, se  trouve  le  Nahr-Daralà,  petite  rivière 
(A.-Sc,  126E.F2). 

Kàpapo;  irf  Bàpapo;  (Pape,  s.  y.),  ville  en 
Afrique. 

Kaçvoiïc  (Pape,  s.  o.  2),  ville  en  Arabiafelix. 
Cf.  Bapvoûv  ou  Batvoiîv  (Pape,  s.  v.).  Les  deux 
noms,  en  K  et  en  B,  n'étant  pas  cités  dans  le 
même  auteur,  on  peut  les  considérer  comme 
deux  formes  d'un  même  nom.  La  différence  de 
désinence  ne  sera  pas  un  obstacle. 

BàffxovTov  iq  Kaoxovrov,  en  Espagne  Tarraco- 
naise  (Pape,  s.  v.).  Cette  ville  appartenait  aux 
Vascones,  et  l'on  peut  se  demander  s'il  n'y  a  pas 
un  rapport  entre  le  nom  de  la  ville  et  celui  du 
peuple.  Kïepert  (AtL  ant.,  X,  d  B)  donne  Cas- 
cantam,  sur  la  rive  droite  de  VIberus,  et  Ion 
trouve  à  la  même  place  une  ville  actuelle,  appe- 
lée Cascante  (A.-Sc,  100  I  3).  Le  rapproche- 
ment de  Bocffxovrov  (=  Ojàoxovrov)  et  de  Ojàa- 
xovec  serait  donc  tout  à  fait  fortuit. 

KaffTouXtiv  (KaaraXcSv,  KaaroXwv),  ville  des  Ore-- 
taniy  en  Espagne  Tarraconaise  (Pape,  s.  v.  e;.). 
Cf.  les  BaffTouXoi,  peuple  que  Ptolémée  du  moins 
place  dans  la  même  partie  de  l'Espagne  (Pape, 
s.  y.).  Sur  l'emplacement  de  Castulo,  cf.  Kiep., 
AtL  ant.,X,  d  D  ;  A.  v.  Kamp.,  17  I  3  ;  aujour- 
d'hui près  de  VadoUano  (A.-Sc,  99  G  6). 

KsvsTa,  ville  des  Vénètes  (Kiep.,  AtL  ant.,  VII, 
f  B;  A.  V.  K\MP.,  i3  D  2).  Aujourd'hui,  le  mot 


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ÉQUIVALENCE  DE  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  COMMENÇANT  PAR  B  ET  PAR  K  5i 


Ceneta  se  trouve  encore  inscrit  sur  les  cartes 
(A.-Sc,  io8  G  u).  Aussi  n'est-ce  peut-être  qu'un 
hasard  qui  rapproche  Kévexa  et  Bevexia. 

Kévra.  Pape,  s.  v.,  renvoie  à  Bévra,  ville  de 
Maurétanie  Tingitane.  Cf.  Centa  (Kiep.,  AU. 
ant.,  X,  c  F;  mais  l'attribution  n'est  pas  cer- 
taine). 

KepxexTjawv  ou  Beçxenjaiov  (Pape,  s.  o,  y.), 
montagne  en  Macédoine.  Ëst^e  la  même  qui  est 
appelée  Kepxtvti?  (Kiep.,  Atl.  aat.,  V,  d  B;  A. 
v.  Kamp.,  io  g  3). 

Kspoutvol  -^  Bepouivoi  (Pape,  s.  v.  v.\  peuplade 
en  Corse.  Le  mot  a-t-il  quelque  rapport  avec 
Cervione?  {X.Sc..^  86,  carte  additionnelle  :  sur 
la  côte  orientale). 

KtXXa  (Pape,  s.  v.  3),  ville  en  Libye.  Cf.  Bt\Xa, 
ville  en  Marmarique. 

KXaiîSa  ;  à  ce  mot.  Pape  renvoie  à  BXaûSa,  et 
je  suppose  qu'il  s'agit  de  la  ville  phrygienne  de 
BXa'j5o;.  Sur  cette  ville,  qui  s'appelait  aussi 
BXàJo;,  cf.  Radet,  de  Colonfis...  cis  Tauram  de-- 
dactis,  p.  12,  II. 

Kouàstov,  ville  en  Phrygie  Épictète  (Kiep., 
Atl.  ant.,  IV,  e  C  ;  A.  v.  Kamp.,  7  B  3)  ;  aujour- 
d'hui Koulahîa  (^X.Sc.j  127  C  4);  cf.  Bo-ciàstov, 
ville  en  Phrj^gie. 

Ko'jtta;  Pape  renvoie  à  Boutta?  colonie  (>coXwvia) 
en  Maurétanie  Césarienne.  Cf.  QuUa  (Kiep., 
Afi.  anf.,  X,  e  E  ;  A.  v.  Kamp.,  18  C  i).  Ce  se- 
rait aujourd'hui  Po/i/-rftf-CA^///(A.-Sc.,  i5i  C  2). 

Ko5vat,  château  fort  en  Illyriciim.  On  trouve 
BoOvat  comme  nom  de  lieu  situé  sur  une  côte, 
sans  autre  indication  d'origine.  Si  les  deux  villes 
doivent  être  identifiées  en  une  seule,  il  y  aurait 
donc  lieu  de  la  chercher  dans  la  partie  de  1'/%- 
ricum  qui  touchait  à  l'Adriatique,  c'est-à-dire 
sur  la  côte  de  l'antique  Dalmatie,  aujourd'hui 
entre  Fiume  et  l'embouchure  du  Drin  (A.-Sc, 
111-112G-H  1-5). 

Kpo'îfftCi  pays  en  Macédoine,  sur  le  golfe  Ther- 
maîque  ;  suivant  Etienne  de  Byzance,  il  aurait 
plus  spécialement  appartenu  à  la  Mygdonie  de 


Macédoine.  Cf.  Bpo\jfftV>  partie  de  la  Macédoine. 
Cependant,  les  ethniques  sont  différents  dans  le 
môme  auteur. 

KuSaffcréç,  ville  en  Carie.  Ct.  BuSacrcroç  (Pape, 
s.  u.  i),  ville  en  Carie,  à  l'est  de  Cnîde.  Or,  à 
l'est  de  Cnide,  se  trouvent  des  ruines,  marquées 
Assâr  sur  la  grande  carte  d'Asie  Mineure  de 
KiEPEKT.  Et,  non  loin  de  ces  ruines,  une  île 
porte  le  nom  de  Baba-Adasi.  Que  l'on  me  per- 
mette une  hypothèse  un  peu  hardie.  A  côté  de 
la  forme  BuSaffcxoc  y  on  avait  la  forme  BouSaaffo^ 
(Pape,  s.  v.  BuSaaffi^);  or,  en  turc,  à  côté  du 
mot  baba  (père)  se  trouve  la  forme  populaire 
bouba.  On  voit  l'hypothèse  que  je  vais  émettre 
comme  conclusion  :  c'est  que  peut-être  l'île  s'est 
appelée  jadis  Bouba^Adasi,  signifiant  :  l'île  de 
Bouba(ssos).  Mais  l'étymologie  populaire  aura 
opéré  ici  une  de  ses  transformations  ordinaires, 
et  Ton  aura  cru  qu'il  s'agissait  du  mot  turc  bouba, 
ct  non  du  mot  antique  Bo\)Sol(J<j6ç.  Alors  les  ruines 
(Assâr)  qui  se  trouvent  en  face  de  l'île  pourront 
être  celles  de  BouSaaffoc?  Buêaaaoç,  à  l'est  de 
Cnide. 

Noms  de  personnes  : 

KaSàST)-  (roi  des  Perses  ;  cf.  BaSâboLÇ,  roi  des 
Babyloniens);  KaSuc  (Bà8\)^;  mais  celui-ci  est 
peut-être  pour  BàOu^,  cf.  Pape,  s.  v.);  KoCki 
(forme  syrienne  que  Pape  rapproche  de  B-^Xoç), 
et  cf.  BàXa,  ville  de  Galilée  ;  KaTovcTic  (cf.  Ba- 
T:o'j<Jtà5T,^);  KaTTaxàî(BaTTàx7|c);  Ka\)xaXo;:(Ba'j- 
xaXo;)  ;  KeXscTTtxo;  (BsXedTiXîi)  ;  KtqçuXXo;  (BkJp'jX- 
Xoj);  KXat<x6c(BXaïffoc);  KXacjiov  (BXofftov)  ;  KXd- 
Ttoc  (BXaTto^)  ;  Koia  (Boia)  ;  Koruc  (Boroç)  ;  Kpfaov 
(Bpiffwv);  Kç6|io^  (Bpo|j^);  Kçovtovsç  (Bpovrov; 
ici  le  rapprochement  est  certainement  dû  au  ha- 
sard); KuXXo;  (BuXXoc);  KuTOÇ  (Buto^). 

Il  est  bien  entendu  que  je  ne  demande  pas  la 
suppression  nécessaire  de  l'un  des  deux  mots 
que  je  rapproche  ;  je  me  contente  d'attirer  l'at- 
tention sur  les  comparaisons  qui  amèneront  peut- 
être  une  revision  sérieuse  de  l'étude  des  noms 
propres  antiques. 


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XX 


ÉOUIVALENCE    DE    NOMS    GEOGRAPHIQUES    COMMENÇANT    PAR    B    ET    PAR    $ 


Le  rapport  de  prononciation  entre  les  deux 
sons  représentés  par  les  lettres  B  et  $  est  assez 
étroit  pour  que  l'on  n'ait  pas  à  s'étonner  des  con- 
fusions qui  se  sont  produites  entre  elles.  Mais  il 
est  un  dialecte  dans  lequel  ce  changement  de 
lettres  est,  pour  ainsi  dire,  régulier  et  caracté- 
ristique ;  c'est  le  dialecte  macédonien.  Cf.  Mul- 
LACH,  Gramm.  d.  gr.  Vulgarsprache,  Préface, 
p.  i5  :  ce  Ce  qui  caractérise  le  dialecte  macédo- 
nien, c'est  non  seulement  l'emploi  de  mots  par- 
ticuliers  ,    mais  aussi  les  changements  de 

lettres.  C'est  ainsi  que  les  Macédoniens  disaient 
B&9evi)cr|  pour  ^epevix'V),  BiXitctcoc  pour  ^'Xitctcoc, 
^aXaxpoç  pour  çaXoxpoc^  xeSaXiq  pour  xeçaXi], 
àSpo\)Te^  pour  oççu^.  »  Si  ce  changement  de 
lettres  n'a  pas  été  spécial  à  leur  dialecte,  il  pa- 
rait donc  y  avoir  été  plus  particulièrement  déve- 
loppé, et  c'est  peutrêtre  par  lui  qu'il  est  entré 
dans  la  langue  courante  (cf.  l'exemple  de  Bepe- 
v6cv)).  Sans  pouvoir  affirmer  cette  filiation,  nous 
commencerons  donc  par  réunir  les  équivalences 
de  B  et  $  que  nous  trouvons  en  macédonien  pour 
les  noms  géographiques  et  personnels. 

a)  Dialecte  macédonien  : 

Bé9(j.iov,  Bêçvov,  montagne  de  Macédoine (Kiep., 
AtL  ant,,  V,  c  C;  A.  v.  Kamp.,  io  B-C  3);  au- 
jourd'hui, le  Dhoxa  (A.-Sc,  112  K  L  6).  Cf. 
Pape,  s.  v. 

Béçoia,  Bêppota  (cf.  Pape,  qui  explique  le  mot 
par  ^^éçoia,  $6çpota),  ville  de  Macédoine  (Kiep., 
AU.  ant.y  V,  c  C  ;  A.  v.  Kamp.,  10  C  3).  Aujour- 
d'hui, Verria,  Karaferia  (A.-Sc,  112  L  6). 


Boiët]  (cf.  çolSîi,  Pape,  s.  y.),  ville  de  Thessalîe 
Péiasgiotide,  plus  tard  faubourg  de  Démélrias 
(Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  g  D  ;  A.  v.  Kamp.,  10  G  4)» 
aujourd'hui  près  de  Lechônia  (A.-Sc,  108  D  i). 
Cf.  les  adjectifs  féminins  correspondants  Boiêtjïç 
et  ^oi&ijtc. 

BouXXt'c,  BvXXic»  ville  des  Élymiotes,  en  Macé- 
doine. Pour  le  nom,  sinon  pour  l'emplacemenl, 
peut-on  comparer  $uXXt^  (Pape,  s.  v.  8)  au  pied 
du  mont  Pangée  (en  Thrace,  mais  dans  le 
royaume  de  Macédoine)  ? 

^^dxjfopiov,  nom  indigène  et  plus  ancien  pour 
Boa^oçiov,  dit  Pape,  s.  v.  Il  faudrait  dire  plutôt  : 
prononciation  indigène  du  mot  grec  Bo^tcoçiov 
(cf.  Pape,  s.  v.  Boorcopavot,  *•/•)• 

Noms  de  personnes  : 

BàXotxpo^  (*dXaxpoc  ;  Pape,  s.  o.y 

BaXio;  (*aXt.o^;  ce  dernier  mot  est  un  nom 
de  cheval,  et  BaXio^  s'emploie  de  la  même  ma- 
nière :  Pape,  s.  v.,  2  a  et  6). 

Bepevào].  Pape,  s.  o.  9tçtvùcr\  2,  donne  ce  mot 
comme  macédonien  et  équivalant  à  Beçevucv). 
Suidas,  auquel  il  renvoie,  donne  au  contraire 
le  B  comme  macédonien  :  to  ^  cxvtI  toû  9  Xajii- 
Savovre^,  oç  èizi  ^epevixt);  Beçevucv)^  (s.  u.  xsçaXTj, 
chez  les  Macédoniens  xé6(a)Xir)). 

Bépiqç  (*épY)^  ;  Pape,  s.  u,)  ;  cf.  BiXitctto^  («tiXiTC- 
TCO^),  BotSoc  (cf.  «PoLoiq);  Botrï|v6^  (çoinrivoç);  B«a- 
çopo^  (f&cjaçopo;,  cf.  supra). 

6)  Autres  dialectes.  Noms  géographiques  : 

Balva,  ville  en  Syrie.  Cf.  $atvd,  localité  en 
Trachonitis  (fronlière  de  la  Syrie  et  de  la  Pales- 


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ÉQUIVALENCE  DE  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  COMMENÇANT  PAR  B  ET  PAR  4>  53 


tine).  Sur  Phvene,  cf.  A.  v.  Kamp.,  4  D  2;  A.- 
Sc,  126  E  3,  EUMismijé. 

BapaYYTf),  ville  en  Hyrcanie.  Cf.  ^apàYyiov,  ville 
en  Perse-Arménie.  Les  deux  localités  ne  seront 
pas  tout  à  fait  voisines,  et  leur  ressemblance 
peut  n'être  que  fortuite.  Cf.  de  même,  au  point 
de  vue  du  nom  :  BàpoÇa  (Grande-Arménie),  Ba- 
pàOijva  (Arabie  Déserte),  Baçadia (Afrique),  d'une 
part,  et,  d'autre  part,  $apaÇava  (Drangiane), 
*apaOa  (Arabie  Heureuse),  $àpaeoc  (Galilée), 
^apaôGSv  (Galilée). 

Bijyïj,  ville  de  Crète,  que  Pape,  je  ne  sais 
pourquoi,  rapproche  de  ^tjvt)  ;  mais  lui-même 
hésite,  et  ^TJvti  n'est  pas  dans  le  Lexiqae. 

Le  mot  le  plus  connu  pour  l'équivalence  du  B 
et  du  *  est  le  mot  Bç\)T6c,  BpJYot,  Bpu^  (=$po- 
ys^j  *p^6).  Cf.  Pape,  s,  v.  v.  Bçûyoi  et  ^piî^.  Si 
ce  peuple  était  d'origine  macédonienne,  comme 
le  pensait  Etienne  de  Byzance,  la  place  de  ce 
mot  était  plus  haut.  Mais  la  question  restait  in- 
certaine chez  les  anciens  ;  et  qui  sait  si  l'attribu- 


tion de  cette  race  à  la  famille  macédonienne  ne 
venait  pas  de  phénomènes  linguistiques  comme 
celui  que  nous  étudions  ?  Cf.  Bp^ytitôe^,  Bp^yioç, 
Bpuytov. 

Noms  de  personnes  : 

BibiWo;  (*aSiXXa);  BatxuXo-  ($aix'JAo;);  BàXt- 
(nom  d'origine  sémitique,  Pape,  s.  v,;  cf.  $àXt^, 
roi  de  Sidon,  Pape,  s.  v.  2);  BaXXiuv  (*aXXtG>v); 
Bapaivï)  (cf.  Pape,  s.  v.  ^apaiviq);  B6ç66ta(Éi\iPHOS 
LE  Comique;  Kock,  Com.  gr.  fragm.,  II,  p.  429, 
2,  i3.  Cf.  $ep66oia,  qui  d'ailleurs  conviendrait 
aussi  au  vers  du  poète);  BoÇo;:  (que  Pape  rap- 
proche de  ço^oc);  Bopàc  (*o?5ç);  Boupta  (pré- 
nom (?)  d'une  femme  de  Parme  ;  cf.  ^oupta,  latin 
Furià)  ;  BpaatSoc  (appartient  à  la  même  racine 
que  9pàÇsiv  ;  cf.  ^paatSapio;) ;  BçacCkoL^(9çoLcCkoLç); 
Buv/]  ($uvYi);  Bôxpo^  (cf.  $ôxptç,  *(ixptTO^).  On 
comprendra  pourquoi  je  ne  pense  pas  à  rappro- 
cher du  nom  (d'origine  latine)  ^povrwv  le  nom 
béotien  Bpovrov. 


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XXI 


ÉQUIVALENCE    DE    NOMS    GEOGRAPHIQUES    COMMENÇANT    PAR    0    ET    PAR    T 


Dans  ces  équivalences,  nous  ne  verrons  que 
rincertitude  de  la  langue  grecque  pour  traduire 
des  sons  d'origine  non  hellénique.  La  plupart 
des  noms  géographiques  que  nous  allons  citer 
appartiennent  en  effet  à  des  pays  où  la  langue  et 
la  prononciation  grecques  furent  toujours  assez 
déformées  : 

eàÊpoxa;  cf.  TàSpaxa  et  Taêaôpa,  ville  côtière 
de  Numidie  (Kiep.,  AtL  ant.,  X,  k  E;  A.  v. 
Kamp.,  i8  D  i).  Aujourd'hui,  Tabarca,  sur  la 
frontière  ouest  de  la  Tunisie  (A.-Sc,  i5i  L  2). 

Tà{i.va,  capitale  des  Catabanes  (?)  dans  le  sud- 
ouest  de  TArabie  Heureuse.  Sont-ce  les  Catanli 
(Kiep.,  AtL  ant.,  I,  g  h-E  ;  A.  v.  Kamp.,  5, 
F  G-  6)?  Est-ce  Thaam  (A.-Sc,  i48  G  5)?  On 
peut  en  rapprocher,  au  moins  pour  le  nom, 
9à(i.va,  localité  en  Palestine,  dans  le  voisinage 
de  Lydda  (Kiep.,  AtL  ant.,  III,  1  F;  A.  v.  Kamp., 
4  C  3  ;  cf.  Thimnath  Serach,  aujourd'hui  Tibné, 
A.-Sc,  126  C  5-6).  Une  autre  ville  Thimnath, 
aujourd'hui  Tibné  également,  se  trouvait  au 
sud-sud-ouest  de  la  précédente  (A.-Sc,  126 
B6). 

©apaa,  ville  en  Palestine.  Est-ce  celle  que 
Kiepert  {AtL  ant.,  III,  1  F)  et  A.  von  Kampen 
(4  C  3)  appellent  Thirza?  On  .en  rapprochera 
Tapa*?  localité  sur  l'Euphrate. 

9àç(Joç?  (Pape,  s.  v.  ©apastc  0>  ancien  nom 
de  la  Cilicie.  Cf.  Taçao;;  (Pape,  s.  v.  i),  Taçaeïç 
(Pape,  s.  v.  2),  nom  de  la  capitale  bien  connue 
de  la  Cilicie.  Aujourd'hui  Tarsoûs. 


Baçatlç  (Pape,  s.  v.  2),  autre  nom  de  Carthage. 
Cf.  Totpj6Ï(;(PAPE,  s.  V.  i),  nom  de  la  ville  rebâtie 
par  Auguste  sur  l'emplacement  de  l'ancienne 
Carthage. 

©sXoaXàvTi  ou  TeXSàviQ,  ville  en  Armenia  Major 
(Pape,  s.  v.). 

©sXyïvsç  ou  TsXxtvec  (Pape,  s.  v.);  sur  l'ortho- 
graphe double  de  ce  nom  mythique,  cf.  les  textes 
cités  de  Suidas,  HésYcmos,  etc. 

96ji.6pnjvoç  (cf.  infra,  s.  u.  9T){i.6piov). 

06pàji.6(o;  a-t-il  quelques  rapports  avec  Tépafi.- 
60^  ?  Le  premier  est  un  nom  de  ville  (de  Macé- 
doine), l'autre  un  nom  de  personne,  que,  d'autre 
part,  l'on  rapproche  de  xepajjiSu^. 

©i'YYyj,  ville  en  Libye.  Cf.  Thigès  (A.  v.  Kamp., 
18  D  2,  près  du  Tritonis  palus  ;  Kiep.,  AtL  ant., 
X,  F  G-i  k);  aujourd'hui  Kriz  (A.-Sc,  i5i  L  4). 
On  peut  comparer  les  mots  Tiypi,  Tt7Y*n^'  Tiy- 
yij,  Tlyswi^,  TvffixoLvri  (MaupsTavia),  TiylV,  Tt- 
ytat;  ('),  Tiy^,  noms  dont  la  plupart  se  trouvent 
dans  l'Afrique  du  nord. 

0Lf»j,  ville  de  l'intérieur  de  la  Libye,  sur  le 
Niger  ;  cf.  les  noms  précédents. 

©lytSa  ou  9L7|6a,  colonie  romaine  en  Numidie, 
appartiendra  au  même  groupe. 

Boava;  cf.  Tuava,  Tyane,  la  ville  bien  connue 
de  la  Tyanitide  de  Cappadoce.  La  forme  Aàva 
(Xén.,  Anab.,  I,  2,  20)  nous  montre  une  autre 
déformation  du  mot  dans  la  bouche  des  Grecs. 

I.  f?up  Tigisis,  cf.  Kiepert,  AtL  anl.,  X,  i  E. 


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/. 


ÉQUIVALENCE  DE  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  COMMENÇANT  PAR  0  ET  PAR  T 


bj 


0oava  ou  9àva,  en  Arabie  Pétrée.  On  trouve 
en  India  intra  Gangem  une  ville  Tava;  mais  le 
rapprochement  ici  doit  être  tout  fortuit. 

0pav6J^at  ou  TpavtiJ^at,  Tçavivjiot,  peuplade  de 
Thrace. 

©piqTuoXçtxTqî  ou  TptTCoXixijC  9  '^  "0°^  d  ©"  s'ap- 
plique-t-il  à  Tripoli  de  Syrie  ? 

©pivaxwt  et  TpivaxLïi,  la  Sicile.  Cf.  Opiva^  (Pape, 
s.  V.  2)  et  Tpivaxpia. 

0u6pic,  0u|JL6ptc  (Pape,  5.  t;.  4)?  le  Tibre.  Cf. 
Ttêspiç,  Tsêsptç. 

©ujxSptov,  ville  de  Phrygie  (Kiep.,  Atl.  ant., 
IV,  f  D),  et  06(i6pLYi(jLoç,  si  le  mot  est  authentique. 
Cf.  T^îpiSptov,  Tepiêpisiov,  T6ji.6ptov. 


Noms  de  personnes  : 

OaXaia(TaX(yLa);  ©appta^(TappLac);  BexTajjisvijc 
(cf.  T6XTaji.oç)  ;  OeuSà;  (TeuSa;)  ;  er^peuc  (T^ipsuc)  ; 
©mjpwv  (T-qpwv);  ©oupàvtoç  (Toupàvw^);  ©paaafjLOuv- 
80^  (Tpa(Ja{i.oi3v5oç)  ;  ©pe^^tTCTuac  (cf.  Tpe^t7nct5a^, 
que  Ton  corrige,  il  est  vrai,  en  STpe^ixTuiSac)  ; 
epLçi;,  déesse  (Tplçiç,  déesse);  euXwv  (TuXov); 
eiti-Spiriç  (vd.  supra;  et  cf.  TefiSpio^);  Oupia 
(cf.  Tupia  ;  il  est  vrai  qu'Ovide  dit  Hyria  pour 
©upia)  ['].  Pour  le  nom  6pLva>coc,  d'un  Sicilien, 
cf.  Tpivaxo;  (rapprochement  fait  par  Pape)  ;  Op6- 
ji.toç  (Tp6[i.wç). 

I .  Comme  rapprochement  du  0  et  du  T,  on  peut  encore 
citer  le  nom  de  fête  Sapyri^ia,  Ta|jp(>ia. 


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xxn 


ÉQUIVALENCE    DE    NOMS    GÉOGRAPHIQUES    COMMENÇANT    PAR  'P    ET    PAR   'Oç 


Pour  nous  rendre  compte  de  celte  équivalence, 
on  se  rappellera  les  raisonnements  faits  à  propos 
de  2  et  de  Â,  et  l'on  pensera  à  la  préposition 
àico.  Ou  bien  ino  'Pstxaiwv  deviendra  iic  'O961- 
Tcatwv  ('Opeiicaïoi),  ou  àiz  'OpeiTcaiwv  deviendra 
im  'PstTuaiwv  ('PsiTcatot)*  Les  mots,  peu  nom- 
breux d'ailleurs,  qui  appartiennent  à  cette  caté- 
gorie, sont  : 

'Opeiicaîoi,  peuple  en  Ethiopie.  Ils  s'appelaient 
aussi,  pour  les  Grecs,  orPuicaïoi  (-et-et-u-  trans- 
crivant le  même  son  i). 


'Opd8apLvo;,  un  fleuve.  On  a  corrigé  en  o'PoSavo;. 

"PuyjjLavoi,  localité  en  Cilicie.  Cf.  'Opj{i.ay&o; 
('Apu{i.aYSoî),  rivière  de  Cilicie,  aujourd'hui  />/- 
rek'Ondasi  (2),  suivant  Papk. 

Noms  de  personnes  : 

'OpoiTïjCî  ïiom  de  satrape.  Pape  donne  le  mot 
comme  l'équivalent  de  'Opfvrtjç.  Mais  l'on  trouve 
aussi,  dans  Suidas,  'Potnq^  à  sa  place  alphabé- 
tique. 


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XXIII 


ÉQUIVALENTS    DU     P    INITIAL 


Groupe  Bp  : 

'PoÇoiî^^Sa,  ville  de  Médie.  Cf.  le  nom  perse 
Bç)àÇ7|;. 

'PiÇàva,  ville  côtière  de  Gédrosie.  Cf.  BpiÇava, 
fleuve  en  Perse.  Pape  rapporte  ce  dernier  nom 
au  Bender^DelUm  (dans  A.-Sc,  1 29  E  7,  Bender^ 
Dilem  est  une  localité). 

Noms  propres  : 

'Poôdcfiavôuç  (forme  éolienne  Bpa8à{i.av(iu;) ; 
BpipiSio;  (cf.  les  noms  de  rivière  en  'Poji.S-). 

Groupe  rp  : 

'Patxôc,  'Pabco;,  'Paxo^,  "PaiÇ  :  équivalents  de 
rpatxot  (Pape,  s.  v.  'Paixoc). 

'PuYXot^j  localité  en  Eubée.  Cf.  FpDyx'^ÏÇj  'habi- 
tants d'une  ville  de  Syros. 

Peut-on  rapprocher 'Pouito^  (nom  d'homme)  et 
rjpotaïot,  peuple  péonique  sur  le  Strymon  ?  De 
m^me,  'PaTCToc»  chef  des  Vandales  Astinges,  et 
rpotTCTOc  (cf.  r^paTrnq,  nom  de  femme  de  l'Adia- 
bène)? 


cf.  A.  V.  K/VMP.,  8  C  3  ;  aujourd'hui  luréÇt  —  A.- 
Sc,  129  D  5).  On  comparera,  pour  le  nom  du 
moins,  Apà^Jwtxa  (Aàpa'|»a,  Ap6v|>a  ;  Pape,  s.  v.  ;  cf. 
A.  V.  Kamp.,  8  g  2)  [']. 

'PoaàxXa,  ville  en  Serica;  on  dit  aussi  Apo)- 
aax-ifî  (Pape,  s,  «;.). 

Noms  de  personnes  : 

'Pàxwc(Apàxtoc);  'PàxovTO^  (génitif,  que  Pape 
assimile  à  Apàxovro;)  ;  'Poo^,  chef  des  Vandales 
Astinges  (cf.  supra;  vd.  Apîo;,  qui  d'ailleurs, 
il  faut  le  reconnaître,  étant  un  fleuve  de  Panno- 
nie  (^Dravus),  n'ofl're  avec  l'autre  mot  qu'une 
Ressemblance  de  hasard)  ;  'Poîtuwv  (Apàxcov)  ;  'Paî- 
xoc  (ville  ;  cf.  Apaiïxo;).  Pape  fait  le  rapproche- 
ment et  ajoute  même  que  l'on  trouve  Apauxto^ 
pour  'Pauxto;  comme  ethnique.  Sur  l'emplace- 
ment de  Rhaukos,  cf.  Kiep.,  Ail.  ani.,  V,  f  H, 
au  sud-ouest  de  Knossos;  Iw.  MCll.,  Handb., 
m,  p.  2Ï7,  met  cette  ville  à  Haghios  Myron. 

'P-ïjao;:,  fleuve  en  Troade  ;  cf.  ApYJaû;,  Troyen. 
On  a  aussi  Aptjao;,  nom  de  fleuve  ;  cf.  le  dérivé 
ApTiaottoç,  nom  d'un  Troyen. 


Groupe  Ap  : 

^Pàya,  ville  de  Médie,  et  Apaya,  localité  dans 
l'Arabie  Heureuse.  Les  deux  localités  sont  loin 
d'être  voisines,  il  est  vrai;  mais  nous  avons  déjà 
expliqué  que  cette  circonstance,  tout  en  rendant 
le  rapprochement  plus  incertain,  n'en  détruit 
pas  entièrement  la  possibilité. 

'PàiJ^a,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Médie  (Pape, 
s.  iK  I  ;  cf.  'Pa'|»àx7j^,  chef  d'armée  des  Assyriens; 
Pape,  s.  v.  2).  Sur  l'emplacement  de  cette  ville, 


Groupe  Bp  : 

Nom  de  lieu  : 

'Fijcja,  château  fort,  près  Masada  en  Judée 
(KiEP.,  Ail.  ant.y  III,  1  m-H  ;  A.  v.  Kamp.,  4  C  4  ; 
aujourd'hui,  Sebbé,  A.-Sc,  126  C  7).  Pape  ren- 
voie à  OpTJaa,  qui  est  oublié  à  sa  place  dans  le 
Lexique. 

I.  Précisément,  au  mol  'P^J'»,  Pape  renvoie  à  celle 
\ov\oL  (Apa{/axa),  ville  de  Sogdiane,  à  la(|uelle  correspondra 
à  peu  près  la  ville  acluelle  de  DJar  (A.-Sc,  i3o  04). 


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58 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Noms  àt  personnes  : 

'Paaà|jiou  (cf.  9pa<jà(jLO\)v8o;?);  'Ptvov  (à  la 
place  duquel  s^était  glissée  la  fausse  leçon  6pi- 
vov  ;  cf.  Pape,  à  ce  dernier  mot). 

Groupe  Kp  : 

'Ptaxta,  localité  de  la  Haute-Pannonie.  Peut- 
on  comparer  KptaTcaj,  forteresse  sur  le  Danube  ? 

'Pot).  Cf.  Kpoat  (?),  localité  dont  je  ne  puis 
déterminer  l'emplacement,  même  avec  le  rensei- 
gnement que  donne  Pape. 

Noms  propres  : 

'Pàvniç  (KpàvToç);  'Ptixoy6VTri-(KpTr|TOYcvTri^;  il 
est  vrai  que  Rhétogénës  est  de  Numance,  mais 
son  nom  est  étrange)  ;  'Pivov  (cf.  supra,  ©pivcdv  ; 
mais  aussi  Kpivov). 

Groupe  lIp  : 

'Payaûv  eOvti;  cf.  IlpaSaot,  tribu  celtibère  in- 
connue. 

'PajjLvat,  peuple  en  Gédrosie  (Pape,  s.  v.  i)  et 
peuplade  de  VIndia  intra  Gangem  (Pape,  s.  v, 
2).  Cf.  Ilpàfivat,  une  classe  des  sages  de  Tlnde. 


Nom  propre  : 

'Potrï)ç  (Hpoixiq^). 

Groupe  Tp  : 
Nom  propre  : 

'Poiffxwc  (TpMOxto;;  les  deux  noms  peuvent 
avoir  vécu  simultanément). 

Groupe  $p  : 

Nom  de  peuple  : 

$pai:à>CT)c  est  un  nom  de  personne  ;  mais  cf. 
'Pa-caxKjvaiot,  peuple  du  nord  de  la  Dacie. 

Noms  de  personnes  : 

^^aTaçspvTq;  (satrape  de  Parthie  et  Hyrcanie  ; 
cf.  'PaSaçspvt)^,  qui  n'est  peut-être  qu'une  mau- 
vaise leçon)  ;  $paT<i>p(cf.'Pcr'cci)p,  que  Pape  donne 
comme  l'équivalent  de  'PiqTGip?).  Ajoutons  le 
nom  $pàat;  (cf.  'Pa6w;  ;  le  rapprochement  est 
fait  par  Pape). 

Groupe  Xp  : 

On  a  vu  plus  haut^Pavaâv  s^nj.  En  Zeugitanè, 
on  trouve  XpàSaaa  ou  Xpaîaa  ;  mais  poursuivre 
le  rapprochement  serait  téméraire. 


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XXIV 


ÉQUIVALENCE    DE    NOMS    GÉOGRAPHIQUES    COMMENÇANT   PAR    B    ET    PAR    S 


Les  sons  B  et  2  sont  trop  différents  pour  que 
Ton  puisse  admettre  une  confusion  dont  le  ré- 
sultat eût  été  substitution  de  l'un  à  l'autre.  Il 
faut  donc  admettre,  entre  la  disparition  de  l'un 
et  la  venue  de  l'autre,  un  terme  de  liaison  ;  mais 
il  nous  échappe.  A-t-on,  par  exemple,  dit  succes- 
sivement tiç  Saua,  etç  *Aùa,  in  *A^a,  iiz  *naua, 
67CI  *na3a,  d'où  *IIai'a,  Baûa  ?  Ou  le  processus 
inverse  s'est-il  déroulé  ?  Ce  n'est  que  le  jour  où 
l'on  aura  fait  le  relevé  de  toutes  les  substitutions 
de  lettres  initiales  que  l'on  pourra  essayer  de 
dégager  la  loi  qui  y  préside.  En  attendant  ce 
moment,  qui  n'est  pas  proche  de  nous,  conti- 
nuons d'amasser  les  matériaux  de  la  future  syn- 
thèse. 

Noms  fféographiques  : 

SaëàSioi,  peuple  dans  le  sud  de  la  Bactriane. 
Peut-on  comparer  Ba6à5a;,  roi  des  Babylo- 
niens ? 

SaSai  (Pape,  s.  v.  3),  peuple  de  l'Arabie  Heu- 
reuse. Cf.  BàSai,  ville  dans  la  Maurétanie  Tingi- 
tane.  Il  faut  dire  qu'elle  s'appelle  aussi  Bà^a 
(Pape,  s.  v.  BaSai;  Kiep.,  Atl.  ant.y  X,  c  F  ;  A. 
V.  Kamp.,  18A2);  aujourd'hui,  ruines  de  Basra 
(A.-Sc,  145  G  2).  Il  n'y  aurait  d'ailleurs  entre 
les  deux  noms  qu'une  ressemblance  de  son,  non 
de  situation. 

SàXa  (Pape,  s.  v.  i),  nom  propre  hébreu.  Or, 
comparez  BàXa,  ville  en  Galilée. 

2aX(X}cv)voi,  peuple  de  VIndia  intra  Gangem. 
Cf.  BaXàxa,  tle  près  de  la  Taprobane.  Mais  la 


Taprobane  elle-même  s'appelait  aussi  SaXixr 
(Pape,  s.  v.'),  et  c'est  même  des  SàXai  que  serait 
venu  le  nom  moderne  Ceylan,  Ceylon. 

Aux  noms  SdpayYa  (Gédrosie),  Sapayyat  (le 
Sedjîstân  en  Arianà)^  SapaYyYic (affluent  de  l'Hy- 
draotès  en  Inde),  cf.  BaçaTTiQ,  ville  en  Hyrcanie. 

Saça)c6çoi,  peuple  (barbare  ?).  Cf.  Bapà)»)  (Gé- 
drosie), Bapà)a)î  (golfe  de  Koatch  en  Inde; 
Kiep.,  AtL  ont.,  II,  1  F  ;  A.  v.  Kamp.,  9  A  3),  Ba- 
pobco'jpa,  place  de  commerce  des  Cirrhadœ. 

2ap6àvtcyaa,  que  Pape  rapproche  de  BopSà- 
vtaaa,  ville  dans  la  partie  médiane  du  Pont. 

S(xpvo3c>  ville  d'IUyrie  (Pape  renvoie  à^Àpvaxa, 
qui  ne  se  trouve  pas  à  sa  place  alphabétique). 
Cf.  Bapvoûç,  vilte  de  Macédoine.  Dans  l'atlas  de 
A.  VON  Kampen,  je  découvre  seulement  une  mon- 
tagne Barnus  (10  B  3),  qui  se  trouve  d'ailleurs 
près  de  la  limite  de  la  Macédoine  et  de  l'Illyrie. 

Sa5a,  localité  en  Arabie  Heureuse  ;  cf.  Sautj 
(Pape,  s.  v.  i),  ville  de  l'Arabie  Heureuse,  sur  le 
territoire  des  Homeritœ.  Or  nous  avons  aussi 
une  ville  Baiîa  en  Arabie  Heureuse,  et  les  deux 
noms  (Saila,  Baua)  ne  se  trouvent  pas  dans  le 
m^me  auteur.  S'agit-il  de  Saphar?  ou  les  deux 
mots  sont^ils  les  représentants  mutilés  d'un  mot 
plus  complet  *SaSaua,  qui  rappellerait  XesSabϔ 
de  la  région  (Kiep.,  AtL  ant.,  I,  h  F;  A.  v. 
Kamp.,  5  G  7-8)? 

^tSo^ç  ou  BftSbiîç,  localité  en  Judée  (rapproche- 
ment déjà  fait  dans  Pape). 

SijXoup,  ville  des  Caréens  (?)  dans  VIndia  intra 


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ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Gangem.  Peiit-on  comparer  le  nom  propre  perse 
BijXo'jptC  ? 

SiSa,  Si/da,  ville  sur  le  territoire  de  Carthage 
en  Africa.  En  Maurétanie  Césarienne,  c'est-à-dire 
dans  un  pays  de  même  langue,  on  trouvait  Bi5a 
(BijSa,  Boi]83c).  Mais  Fassimilation  est  ici  très 
douteuse,  pour  ne  pas  dire  davantage. 

A  Sto'jç,  ville  du  Delta  d'Egypte,  dans  le  nome 
Saïtique,  peut-on  comparer  Bioçt^,  nom  d'un 
roi  d'Egypte  ?  Également  bien  incertain. 

Siwvia,  ville  dans  le  Pont,  que  Pape  rappro- 
che avec  hésitation  de  ©swvta  ;  comparez  Biuvia, 
ville  citée  sans  indication  d'emplacement  dans 
le  Lexique. 

SfySa,  contrée  en  Asie  (cf.  5.  v.  SoyXiavij,  les 
mots  Sogd  et  persan  Soaghda,  cités  par  Pape). 
Cf.  BoyoSia,  ville  en  Ara;  BoySofiaviç?  partie  de 
la  Bithynie;  BoyTqCj  nom  d'un  Perse.  (Sur  les 
Sogdi/xd.  A.  v.  Kamp.,  8  G-H  4;  Kiep.,  Ail. 
ant.y  ÎI,  1  E  ;  mais  ils  sont  loin  de  la  Sogdiane  et 
même  de  VAria.)  Cependant,  on  trouve  en  Sog- 
diane même  une  ville  Bagœ  ou  Gabœ  (A,  v. 
Kamp.,  8  F/G  1);  mais  nous  voilà  bien  loin  de 
2oy5a. 

SoXxot,  SoXxo^,  So'JXxot»  SuXxot,  ville  de  Sar- 
daigne,  colonie  des  Carthaginois.  Cf.  Sulci, 
Kiep.,  Ail.  ant.j  VII,  c  H;  A.  v.  Kamp.,  i4  et, 
dans  l'Ile  Plumbaria,  au  sud-ouest  de  la  Sar- 
daigne.  Suivant  Pape,  il  y  aurait  encore  aujour- 
d'hui un  village  du  même  nom.  Cf.  le  nom  B6X- 
xov  à  Syracuse,  qui  est  peut-être  (contrairement 
à  l'étymologie  donnée  par  Pape)  d'origine  pu- 
nique. 

Sopoayot,  peuple  scythique.  Peut-on  comparer 


BopoTÏ(y>cot,  peuple  en  Sarmatie européenne?  Pape 
se  demande  si  les  Bopo?(7xoi  ne  seraient  pas  les 
Prussiens  !  L'Allemagne  a  donc  des  visées  poli- 
tiques de  ce  côté-là  ? 

SouTcaça,  2o'J7C7uapa,  ville  en  Ar'aca  (partie  de 
l'Inde).  Cf.  Kiep.,  AfL  ani.,  I,  1  E  ;  A.  v.  Kamp., 
984»  Aujourd'hui  Soiirat,  Surate  (A.-Sc,  i33 
E  9).  Peut-on  comparer  Bo'jTuaçTjç,  nom  d'un 
Perse  ? 

Noms  de  personnes  : 

2à$Giv  (BàOwv);  Sàxwv  (Botxwv)  ;  SapaSo^(nom 
juif;  cf.  Bapà8,  localité  en  Palestine);  SapaàfJiac 
(cf.  Bapaaji.^  sur  l'Euphrate  ;  BapaouSat  en  Pa- 
lestine, et  les  nombreux  noms  sémitiques  com- 
mençant par  Bap-)  ;  Sàrij  (nom  de  femme  ;  cf. 
BdcTt^,  nom  de  femme)  ;  Sax^^v  (cf.  le  nom  dou- 
teux Baxx<^v)^  SticSv  (nom  sémitique  [*];  cf. 
B7|(iv,  nom  d'un  roi  d'Egypte);  St8Tfiptoc(Bi5>5pto^, 
nom  d'un  Galate)  ;  'Sixô^lbaç  (nom  d'un  Spartiate  ; 
cf.  Bt(dVL8a;,  Lacédémonien  ['])  ;  Softa^  (BoiSa^:, 
BotSYj^);  Soi3(Jo^  (Boîao;);  Sogiv  (B:ov);  2(ivixoc 
(Bûvo^,  qu'il  semble  difficile,  à  cause  de  la  quan- 
tité, de  rapprocher  de  bonus,  comme  le  fait 
Pape);  SGpo;  (BcJpo;);  Swra;  (Bqvolç);  S^xoç 
(B(3xoc). 

A^.  B.  —  SàXXa  est  douteux  (cf.  BdXXa);  Scnî- 
aoiç  est  le  nom  d'un  Perse,  tandis  que  Bouaaç 
est  peut-être  seulement  une  forme  dialectale 
grecque. 

1.  Cf.  Pape,  s.  v,  Siuiv  2. 

2.  Il  est  vrai  que  le  2  laconien  correspond  â  un  0  de 
la  langue  grecque  courante  (G.  Meybr,  Griech.  Gramm,, 
3e  éd.,  p.  289). 


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XXV 


ÉOUiVALENCE    DU    A    ET    DU    A    AU    COMMENCEMENT    d'uN    MOT 


Peut-être  faudraîl-il  moins  dire  équivalence 
que  confusion.  Les  deux  sons,  en  effet,  ne  se  res- 
semblent pas  au  point  que  Ton  puisse  remplacer 
l'un  par  l'autre  ;  mais  les  deux  signes  sont  assez 
semblables  pour  que  des  copistes  les  aient  con- 
fondus (cf.  le  nom  de  ville  Dallé  ou  Daldis,  Bul/. 
Corr,  heilén.j  XXIII,  p  288).  Les  exemples  que 
Ton  en  peut  citer  sont  les  suivants  : 

Aàêatva,  contrée  de  Tldumée  ;  Aàoaiva,  loca- 
lité en  Mésopotamie.  Les  deux  endroits  sont 
bien  loin  l'un  de  l'autre,  et  peut-(Hrc  d'ailleurs 
les  deux  noms  en  réalité  sont-ils  différents.  Il 
ne  me  serait  même  pas  venu  l'idée  de  les  com- 
parer, s'ils  n'appartenaient  tous  deux  à  des  pays 
de  langue  sémitique. 

AaXacJij  pour  AaXaJtc  (Pape,  s.  y.),  ville  d'I- 
saurie  ou  de  Cilicie.  Cf.  Lalassis  (Kiep.  ,  Ail, 
ant.,  IV,  h  F  ;  A.  v.  Kamp.,  7  D  4). 

AaXiaavSa,  appelée  plus  tard  AaXfaavJa,  ville 
en  Isaurie,  f  t  précédemment  en  Gataonie  (Pape, 
s,  V.  «;.).  A  remarquer,  toutefois,  que  les  deux 
ethniques  AaXtaavSoç  et  AaXwavSs^jç  se  trouvent 
dans  le  même  auteur,  Etienne  de  Byzance. 


Ao3|jLa,  dans  Test  de  l'Arabie  Déserte  (Pape,  s. 
V.  2).  Dans  le  même  pays,  l'on  trouve  Ao\){i.a$a, 
qui  dans  l'ancien  Testament  est  écrit  Douma 
(Pape,  s.  u.  Ao^jfiaOa). 

Noms  de  personnes  : 

AàlVo;(AaÏTo;:;cf.  AatTO-,  Aatriq;,  AatTi^,  Aai- 
Twp);  Aa|iiaç,  Aà(JLio;  (Aafiio^,  AàfiLo^)  ;  Aa|jLi7U7CT| 
(Aaji.i7nn];  rapprochement  déjà  indiqué  par 
Pape);  Aàji.t;  (Aà[j.i^);  Aa{i.t<Jxoî  (AapLiaxo;); 
Aa|xîS  (Aa|xâ);  AàfKov  (Aà{i.(i)v);  Aaato^  (Aàato;:)  ; 
\nL(S(soz  (que  Pape  rapproche  avec  hésitation  de 
Aàffo^;  cf.  Aàffffo;);  Aàwv  (Aàwv);  Ae^tçàviq; 
(Ae^tçavYj^;  il  est  vrai  que  l'on  pourrait  aussi 
penser  à  un  mot  commençant  par'AXe^-;  'AXe^t- 
çàvTrjç  n'est  pas  dans  Pape);  Asovticjxoc  (Aeo\'- 
Tioxo^,  mot  douteux);  As'iSeptç  (un  Goth;  cf. 
Ae^jSoptÊ,  un  Sicambre.  Le  rapprochement  est 
douteux);  Aswv  (Aéuv,  regardé  comme  suspect; 
cf.  Pape,  s.  y.);  AT^làvetpa  (ATfjlàvetpa);  Acoxo) 
(Aor&i  ;  cf.  Pape,  s.  v.  AwtcS). 


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XXVI 

ÉQUIVALENCE   DE    NOMS   GEOGRAPHIQUES    COMMENÇANT    PAR   T 
ET    PAR    LA    VOYELLE    OUI    SUIT    LE    T 


En  se  reporlaul  à  ce  que  nous  avons  dit  plus 
haut  (n^  XIII)  de  Téquivalence  des  noms  com- 
mençant par  I  et  par  F,  on  comprendra  aisément 
comment  le  F  initial  a  pu  ou  se  préfixer  ou  dis- 
paraître. Le  Y,  se  prononçant  y  devant  certains 
sons,  passe  au  son  de  i  et  par  conséquent  est 
amené  à  en  suivre  les  transformations.  C'est 
donc  en  réalité,  devant  les  voyelles  du  moins, 
une  répétition  de  la  disparition  ou  de  la  pré- 
fixation  du  i  dont  nous  allons  voir  plusieurs 
exemples. 

Noms  géographiques  : 

Fàêiot  (Pape,  s.  o.  2),  forme  employée  par  Es- 
chyle au  lieu  de  "ASiot  (Nauck,  Fragm.  irag. 
gr.y  p.  5o,  190,  3).  Les  Abii  sont  un  peuple  scy- 
thique  de  Thrace,  suivant  Pape  ;  Arrien  les  met- 
tait en  Asie,  et  son  opinion,  que  Pape  combat- 
tait, parait  exacte  aujourd'hui  aux  géographes 
actuels  (A.  v.  Kamp.,  8  G-H  i). 

FàSapa,  ville  fréquemment  citée  de  Palestine 
(KiEP.,  AiL  ant.,  III,  m  E  ;  A.  v.  Kamp.,  4  C  3). 
Pape  Tidentifie  avec  FàÇapot,  que  Kiepert  {Atl. 
ant.y  III,  1  G)  place  beaucoup  plus  au  sud-est. 
Il  est  vrai  que  cette  FàÇapa  s'appellerait  aussi 
FàSaça  (A.-Sc,  i36  B  6)['J.  Cf.  infra  Ti^oçoç, 
Mais  nous  trouvons  aussi  une  ville  ''A8apa,  que 
Pape  donne  comme  une  localité  importante.  Est- 
ce  la  ville  que  A.  von  Kabipen  nomme  Adarîn 
(^Ail.  ant.,  4  D  2),  qui  semble  correspondre  à 
Dschoabb-Adin  (A.-Sc,  126  E-F  2)?  Mais  elle 


1.  Kiepert  {AiL  ant,,  III,  kl-G)  place  une  Gadara  et 
Gazara  à  peu  de  distance  Tune  de  l'autre. 


n*est  plus,  à  proprement  parler,  en  Palestine. 
Peutr^tre^ASapa,  cette  «  grande  localité  »,  n'est- 
il  pas  autre  chose  que  FàSocpa,  qui  semble  en  effet 
avoir  eu,  du  temps  de  Tempire,  une  assez  grande 
importance. 

FàS8a,  ville  en  Arabie,  sur  la  frontière  sud  de 
la  Judée.  Or,  sur  cette  frontière,  Kiepert  indique 
une  ville  Adada  (III,  1  H).  Ces  noms  en*AS- 
et  en  FaS-  sont  d'ailleurs  fréquents  en  Judée, 
Arabie  et  en  général  dans  les  pays  de  langue 
sémitique. 

FàSpa,  ville  de  Palestine.  Cf.''À5pa(PAPE,  s.  v. 
2  et  3). 

FaScdpa,  ville  en  Pérée  (Cœlé-Syrie).  Cf. 
''A8(opa,  ville  en  Idumée. 

FàÇa,  en  Palestine  (Kiep.,  AtL  ant.,  III, 
k-G  II  ;  A.  V.  Kamp.,  4  B  4);  aujourd'hui  Ghazze 
(A.-Sc,  126  A  6).  Cf.  "AÇa(PAPE,  s.  u.  2),  qui 
est  la  même  ville. 

FàÇapa  (cf.  supra;  Kiep.,  A(l.  ant. y  111,  I  G; 
Geser,  dans  A.-Sc,  126  B  6,  qui  l'identifie  avec 
la  colline  moderne  tell  Dschezer).  Cf.  ''AÇapa,  au 
moins  pour  le  nom.  On  en  rapprochera  les  noms 
de  personnes  comme 'AÇapûxç,  'AÇà^. 

FàÇwpo;,  ville  en  Macédoine,  que  Pape(«.  v.  2) 
identifie  avec  ''AÇopo;.  Mais  y  a-t-il  deux  villes 
''AÇwpo^  en  Macédoine  (Pape,  s.  v.  2  et  3)?  Il 
s'agit  sans  doute  de  celle  de  Haute-Macédoine, 
en  Pélagonie. 

FàÇ(oçoc>  ville  en  Palestine  (Pape,  s.  v.  2).  On 
n'a  pas  l'équivalent  ''AÇwpo;  en  grec  ;  mais  cette 
ville  ne  serait-elle  pas  celle  que  les  atlas  appellent 
llazûr  (Kiep.,  AtL  ant.,  III,  k  G),  aujourd'hui 


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NOMS  GÉOGRAPHIQUES  COMMENÇANT  PAR  V  ET  PAR  LA  VOYELLE  QUI  SUIT  LE  T    63 


Idsoâr  (A.-Sc,  12  6  B6)?  Le  i  primitif  aurait  été 
rendu  en  grec  par  un  y  (cf.  'IaÇ<.>ç5c,  'laÇijp). 

rixXiQaiov,  nom  de  lieu.  Cf.  ' Aî^ijatov. 

TbcXtXaioc,  les  Galiiéens.  Je  ne  rapprocherais 
pas  de  ce  nom  si  connu  le  mot'A)^tXaio(,,  si  je  ne 
voyais  que  ce  nom  est  arabe,  et  par  conséquent 
sémitique.  Même  sans  identiiSer  les  deux  peu- 
ples, ce  qui  est  loin  de  notre  pensée,  on  ne  peut 
s'empêcher  de  se  demander  s'ils  n'ont  pas  une 
origine  commune.  Nous  avons  vu  plus  haut,  dans 
ràÇwço^  —  Hazôr,  le  y  grec  correspondre  à  un  H 
(aspiration)  sémitique.  De  même  'AXiXaioi  est 
traduit  chez  Pape  par  :  les  Bem^Halal  à  Hali 
(A.-Sc,  i47  F  5  ?),  et  nous  voyons  dans  les  deux 
cas  l'aspiration  indigène.  Il  aurait  fallu  sans 
doute 'AXiXaîot  (avec  l'esprit  rude);  mais  la  force 
de  l'esprit  rude  avait  disparu  depuis  longtemps 
quand  les  géographes  grecs  connurent  scientifi- 
quement ces  contrées  lointaines. 

rbtpa[tatoi,  peuple  en  Assyrie.  Cf.  'Apa|i.atot, 
nom  indigène  des  Syriens.  Je  ne  puis  m'empê- 
cher  de  penser  que  cette  rencontre  ne  saurait 
être  due  au  hasard. 

Façyaçva,  source  au  pied  du  Githéron  (ver- 
sant nord),  I  demi-mille  à  l'est  de  Platées.  Cf. 
'AçYaçta,  source  en  Béotie. 

raçtvSaioi,  peuple  sur  la  côte  ouest  de  l'Arabie 
(Pape,  b.  v.;  cf.  s.  o.  rxpuvSavsï^).  On  trouve  de 
même,  en  Arabie  Pétrée,  le  nom  propre  'Aptv- 
SîjXa. 

rbt'japa,  ville  dans  l'Arabie  Déserte.  Cf.  Auapa  ; 
à  ce  mot.  Pape  renvoie  à  AuaOa,  ville  de  l'A- 
rabie. 

r&tp  ou  Kp,  nom  d'un  fleuve  de  Gétulie ,  au- 
jourd'hui ,  selon  Pape  ,  le  aln  Dschiddi  (?).  Cf. 
Eiç,  nom  d'un  fleuve. 

lïpai,  ville  et  port  en  Lydie,  au  nord  de  Téos. 
Cette  ville  est  appelée  'Eçat  par  Thucydide.  Cf. 
Pape,  s.  v.  TeppauSai. 

rXa[jLwc,  nom  de  ville  en  Crète  ;  a-t-il  quelque 
rapport  avec  un  nom  en  Aapi-  ?  Pape  semble  ren- 
voyer à  Aa{i.7Cia(?).  A-t-il  songé  à  Aà|X7nj,  AaTCTni, 
AàicTca  de  Crète  ? 


r|?^TX^»j  habitants  d'une  ville  de  l'île  de  Sy- 
ros.  Cf.^PuY)(^at,  localité  de  l'Eubée.  La  proximité 
des  deux  endroits  est  à  remarquer.  La  forme 
Fpuyxiîïç  (Pape,  s.  v.  'Puyxat)  est  peut-être  le  lien 
qui  les  réunit. 

Noms  de  personnes  : 

ITstXXiTivoç  ('AXXiTjvo^);  TàXXto;  ("AXXto;);  DxX- 
Xiov  ('AXXiov);  rap[i.aô(i{jnQ  (reine  d'Egypte;  cf. 
'ApfiaOà,  'ApajJiaOGiv,'Ap|JLaôaLjJi);  IbtJrpoScipïi  (dans 
Anagréon  !  serait-ce  un  nom  commençant  par 
'  Aarpc-  ?);  rkXàSa;  (que  Pape  rapproche  de  'Ays- 
XàSoc;  cf-  'EXaSiq;,  qui  le  fait  penser  à  'AysXà- 
8^1-);  rsXsac  ('EXsa-);  VCktù^  (''EXw;,  mot  trouvé 
dans  une  inscription  ;  l'esprit  rude  est  par  con- 
séquent dû  à  l'étymologie  que  Pape  a  supposée 
à  ce  mot);  réçi^po^  C^ç^poç);  1^-^6/310^  (rappro- 
ché par  Pape  de  ILt^iaioz-  Je  serai  beaucoup 
plus  hardi  et  penserai  à  'HYàOeo;)['];  rijpoffcpa- 
TocCHpoarpaTo;);  TiXXo;  ("IXXo^);  rXiiveuc  (A-iq- 
vs'jc);  rXtiviç  (ATqvtç);  rx-îjvoc  (AiQvo;);  l'Xuxtj 
(A\  KY)  ;  les  deux  noms  d'ailleurs  ont  pu  coexis- 
ter ;  cf.  la  Lyce  d'Horace)  ;  rXwtvva,  rXuxïvo;, 
rXûxo^,  rXux(i)v  (Auxivva,  Auxïvoc,  A^ixo^j  Awwv)  ; 
rXuTcro;  (AuTcuo;);  IbiTOdupo-  (nom  d'Apollon 
chez  les  Scythes  ;  cf.  O'Tcaupo-,  nom  d'Apollon 
chez  les  Scythes)  ;  rbpataSa^  (^^^  suivant  Pape, 
équivaudrait  à  'OpatàSz^  ;  cf.  'Opatxpànri;,  'Oçfft- 
XoxoC)  'Op(jL{i.axo?,  etc.);  I^oaïot  CPaaîoc);  Tpaixo^ 
('Patxi-  ;  le  rapprochement  est  fait  par  Pape^  s. 
V.  'Patxoc)  V]  ;  rJXaÇ  (que  Pape  rapproche  de 
yXa^;  cf.  "YXa^,  nom  propre);  Tipivi;  C'Ypi;, 
suppose  Pape;  cf.^Yji.vL^);  TopTio;  (cf.  "Yprio;, 
fils  de  rupTTtoc;  Pape,  s.  v).\  roiyt);  QQ-^r^ç). 
"AvSsipo;  est  rapproché  par  Pape  de  rivSstpo^, 
cité  comme  étant  de  Suidas  ;  je  ne  trouve  dans 
l'auteur  grec  que  FàvSetpov  '  ovofia  totcou. 

1 .  L'éléphant  de  Porus  dit  à  son  mattre  :  c  Toi  qui  es 
fils  de  Gégasios  (=  de  la  Terre?),  garde-toi  de  rien  entre- 
prendre contre  Alexandre,  fils  de  Zeus.  »  Avec  'HyaOeo;, 
le  sens  sera  :  «  Toi  qui  es  fils  d'Hégathéos  (=  le  div'in), 
garde- toi  de  rien  entreprendre  contre  le  fils  d'un  dieu.  » 
Cf.  Ps.-Plut.,  de  JluviiSy  I,  6. 

2.  Cf.  supra,  XXIII,  au  début. 


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XXVII 


ÉOUl VALENCE    DE    B    ET    DE    Où    AU    COMMENCEMENT    d'uN    MOT 


S'il  est  un  fait  bien  connu  des  épigraphîstes, 
c'est  l'équivalence  de  B  et  de  Où  pour  rendre  le 
V  latin.  C'est  ainsi  que  Vibius  sera  transcrit  Bl- 
Êioç  ou  OiCëioç,  Laissant  de  côté  les  noms  de  per- 
sonnes, j'ai  pensé  qu'il  serait  utile  de  faire,  pour 
les  noms  géographiquesj  le  relevé  des  cas  que 
présente  le  Lexique  de  Pape.  Mais  il  ne  s'agira 
pas  que  de  noms  latins;  la  même  équivalence 
se  rencontrera  dans  la  transcription  des  noms 
barbares. 

O'jotya,  Baya,  lat.  Vaga  :  ville  de  l'intérieur 
de  la  Numidie  (Bagai^  Kiep.,  AtL  ant.,  X,  i  F). 
Mais  ni  la  situation  indiquée  par  Kiepert,  ni  le 
nom  moderne  Bayjah  donné  par  Pape  ne  sem- 
blent certains. 

Oùa>ocaïot,  Baxxaïot,  peuplade  de  l'Espagne 
Tarraconaise.  Cf.  Viaccâ?/ (Kiep.,  AtL  ani.,  X, 
c  B-C  ;  A.  V.  Kamp.,  17  G-D  2). 

O'jaxoudcTat,  Baxouàrai,  peuple  dans  le  sud  de 
la  Maurétanie  Césarienne. 

O'ïaXa,  en  Maurétanie  Tingitane.  Cf.  pour  le 
nom  (d'origine  sémitique  ?)  BaXa  en  Galilée. 

OùàXeiva  ou  BocX(eXva9  localité  en  Pannonie 
supérieure, 

OùaX&vrta,  BaXevua,  Valentia,  nom  assez  fré- 
quent (cf.  Pape,  s.  v.).  Cf.  Valence  en  Espagne 
(Pape,  s.  v.  i)  ;  Valence  en  France  (Pape,  s.  v, 
2)  ;  Vibo  VcUentia  dans  le  Bruttium  (Pape,  s.  v. 
4)  ;  Valentium  (Valelium)  en  Calabre  (Pape,  s. 
u.  7)  ;  Valeniia  enSardaigne(PAPE,  s.  v.  9),  etc. 

OiîaXXa  ou  BàXXa,  ville  en  Thrace,  dans  l'Hé- 


mus  (Pape,  s.  v.  y.).  U  est  vrai  que,  au  mot 
BàXXa  I,  Pape  indique  non  la  Thrace,  mais  la 
Macédoine.  Étant  donnée  l'époque  à  laquelle  \^ 
curent  les  écrivains  qui  nous  ont  conservé  ces 
noms  (Ptolém.  et  Stéph.  de  Byz.),  je  verrais 
volontiers  dans  ces  noms  la  transcription  grec- 
que du  mot  latin  voila,  pluriel  de  vallum.  Le 
nom  commun  s'est  transformé  en  nom  propre 
en  changeant  de  langue.  Mais  alors  ce  nom 
pourra  se  trouver  à  la  fois  en  Thrace  et  en  Ma- 
cédoine, comme  il  pourra  se  trouver  sur  tous  les 
points  où  la  sécurité  de  l'empire  demanda  la 
construction  d'un  vallum, 

Ouav5à&xvSa,  que  Pape  assimile  à  BavSoSr^vij, 
district  de  Sogdiane,  et  au  Badachschân  actuel 
(A.-Sc.,  i3o,  bP-4). 

OùàvSaXot,  BotvSiriXoL,   Vandalii,  les  Vandales. 

OùapSo'jXoi,  BàpSouXot,  les  Vardules,  peuple  de 
l'Espagne  Tarraconaise  (KiEP.,  AtL  ant.j  X,  d  B  ; 
A.  V.  Kamp.,  17  D  i). 

Oùàpeta,  en  Espagne  Tarraconaise  (Vereia; 
Kiep.,  AtL  ont.,  X,  d  B  ;  A.  v.  Kamp.,  17  D  i). 
Aujourd'hui,  Logrono  ÇA.-Sc,  ^  100  H  2)  ou  quel- 
que localité  voisine.  Cf.,  pour  le  nom,  Bopua 
en  Espagne  Bétique. 

Ouapva,  ville  en  Médie.  Peut-être  y  a-t-il  lieu 
de  comparer  avec  les  mots  en  Bapv-,  mais  ce 
n'est  qu'une  hypothèse- 

Oùiaoupyt^,  BwoupYtc?  fleuve  de  Germanie  (le 
Weser). 

Cf.  OjsXiTçai,  O jeveêèvTO-,  Oùsvexci,  O^Jeveria. 


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ÉQUIVALENCE  DE  B  ET  DE  Où  AU  GOIMMENCEMENT  D'UN  MOT                         65 

Bevoucyta,  Oùsçtqtov,  Oùepx&X)^ai  (BeçxeXXai),  Dus-  OuaYLOTj^  (nom  d'un  Parthe  ;  cf.  les  noms  de 

Tspa  (BsTspa,    Vetera^,  OutT|iût  (Biiïbi,    Veii),  villes  ou  de  personnes  en  Bay- :  BàyaÇo^,  Bayato;, 

Oùtévva,  etc.  Bayapôa,    Bayiairava,     BayKJxcirrfi  y    BayopaÇo^, 

Comme  noms  de  personnes,  il  y  aurait  lieu  de  etc.)  ;  OùapàÇ"»)^  (Arménien  ;  cf.  la  ville  BàpaÇa, 

citer  les  noms  latins  en  V  qui  sont  passés  en  en  Grande-Arménie).  On  y  joindra  le  nom  Oùa- 

grec  :  OiîàXYWCvOùa^svuvtavoç,  Oùaptvo;,  Oùapo;,  va^o^,  dans  lequel  Pape   pose   comme  équiva- 

OùàppwvjOùarLvioCjOùeppYiCjOùeJTuacJiavoCjOÙÊara,  lents  où  =  eJ ,  mais  qui  n'est  peut-être  qu'une 

O'j-îjpoî,  O^jiXXtoC)  etc.  Mais  nous  ne  retiendrons  écriture  plus  moderne  de  Fàva^oç,  avec  le  di- 

que  les  quelques  noms  qui  suivent  :  gamma. 


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XXVIII 


LE    Z    IMTIAL    ET    SES    EOUlVALExMS 


1°  Équivalence  du  Z  et  du  B. 

Quelques-unes  de  ces  équivalences  sont  cer- 
tainement dues  au  hasard,  et,  dans  Tenscmble, 
elles  ne  sont  pas  très  nombreuses.  J'avoue  ne 
pas  voir  le  lien  qui  permit  de  passer  de  Tune  des 
formes  à  l'autre.  Nous  remarquerons  cependant 
que  la  plupart  de  ces  mots  appartiennent  à  des 
langues  non  helléniques,  et  nous  supposerons 
qu'ils  commençaient  par  un  son  intermédiaire 
entre  le  B  et  leZ  des  Grecs,  et  qui  a  pu,  suivant 
l'origine  môme  des  auteurs  qui  nous  ont  con- 
servé ces  mots,  être  transcrit  par  l'un  ou  par 
l'autre  de  ces  deux  sons. 

Noms  géographiques  : 

ZàÇaxa,  ville  de  Médie.  Cl.  (?)  BaÇavcà-ca,  lie 
de  la  presqu'île  indienne  de  Malacca.  Les  deux 
endroits  sont  fort  éloignés  l'un  de  l'autre,  et 
c'est  sans  doute  le  hasard  qui  rapproche  ces 
deux  mots  de  langues  si  différentes. 

Zapaôa,  ZàpaTôa,  ville  de  Maurétanie  Césa- 
rienne. Cf.  Bapà$Y|va,  ville  en  Arabie  Déserte,  et 
BapaOta,  ville  en  Africa,  Voilà  encore  trois  loca- 
lités situées  dans  des  pays  bien  éloignés  l'un  de 
l'autre  ;  mais  ici  nous  pouvons  nous  demander 
si  la  communauté  d'origine  et  de  langue  sémi- 
tiques n'est  pas  le  lien  que  nous  cherchons  à 
établir  entre  ces  formes. 

ZsSsîO],  que  Pape  assimile  à  BsÇextj,  ville  de  Ga- 
lilée (KiEP.,  AtL  anf.,  III,  m  F,  en  Samaric, 
près  de  la  frontière  de  Galilée).  Cf.  aujourd'hui 
le  Ms  Ibzik  (A.-Sc,  1 26  C  5). 

ZsXîta,  nom  de  ville  qui,  suivant  Pape,  serait 
l'équivalent  de  BéXeta.  Cf.  infra,  s.  v.  ZéXu;. 


Zoux,àêoapt  ou  BouxajJiSapoi  (Pape,  s,  o.  Zouxao- 
Sapi),  ville  dans  l'intérieur  de  la  Maurétanie  Cé- 
sarienne. Cf.  Zuccabar(KïEP.,  Atl.  ant.j  X,  f  g-E, 
d'après  lequel  cette  localité  correspondrait  à  AJ^ 
freville;  A.-Sc,  i5i  E  2). 

Noms  de  personnes  : 

Zàoto;  (nom  hébreu  ;  cf.  Bà6to^,  roi  d'Assyrie. 
Mais  je  ne  me  hasarderais  pas  à  penser  à^Aêio;:, 
en  dépit  des  nombreux  noms  sémitiques  qui 
commencent  par 'AS-);  Zoxxaïo^  (nom  hébreu; 
cf.  Baxxaïoç,  si  le  nom  est  authentique  :  le  rap- 
prochement d'ailleurs  semble  purement  fortuit); 
Zapà[xa  (ville  de  l'intérieur  de  la  Médie  ;  peut-on 
en  rapprocher  Bapa[iàv7]^,  général  du  roi  de 
Perse  Khosroès?);  ZéVj^  (selon  Pape,  équivaut  à 
psVjc  ;  cf.  au  mot  ZeXeta  [BeXsca],  qu'il  rapproche 
à  la  fois  de  BéXeio^  et  de  ZsXu^);  Ziqfiapxo^,  Zifi- 
apxo*  (<^f-  B'^pi-apxw^)  ;  Zc3po-  (Bt3po-). 

2°  Équivalence  du  Z  et  du  A. 

Ici  la  confusion  s'explique  facilement,  pour 
qui  connaît  la  prononciation  du  8  dans  le  grec 
moderne.  Sans  avoir  nettement  le  son  du  z  fran- 
çais, le  5  (dont  on  compare  souvent  la  pronon- 
ciation à  celle  du  th  anglais  ['])  se  rapproche 
assez  du  son  du  Ç  pour  expliquer  la  confusion, 
surtout  s'il  s'agissait  de  transcrire  des  noms  bar- 
bares. 

Noms  géographiques  : 

ZapaYYOL,  ZapaYyaïot,  peuple  du  Séistàn  ac- 

I.  Cf.  PÉTRAnis,  Neugriechische  KonversationS'Gram^ 
matilc,  p.  G  ;  Sande^s,  Neugriechische  GrammaU'k,  p.  i; 
Thumb,  //aficib.  d.  neugr,  Vol/csspr.,  p.  2. 


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LE  Z  INITIAL  Eï  SES  ÉQUIVALENTS 


67 


tuel  (KiEP.,  Atl.  ant.,  Il,  i  k-D  E;  A.  v.  ICvmp., 
8  F  3).  Cf.  ^çdf^aLi.  Le  Séistàn  occupe  une  par- 
tie de  l'antique  Drangiane.  Pape  rapproche  aussi 
ce  mot  de  SapdcYYat. 

ZapaSpo^,  affluent  de  Tlndus,  dans  VIndia  intva 
Gangem,  C'est  le  fleuve  que  A.  von  Kampen 
appelle  Zadadres,  par  une  faute  d'impression 
corrigée  dans  V Index  (s.  v.  Zaradres)  ;  aujour- 
d'hui, le  Ghara  ou  Soutlej  {X.Sc.^  i33  E  5).  Cf. 
AapàSpai  (ou  AàpSat,  AspSat,  AapSavée^),  peuple 
aux  sources  de  l'Ihdus.  En  efl'et,  le  fleuve  Zara- 
dres prend  sa  source  dans  l'Himalaya,  non  loin 
de  celle  de  l'Indus  (A.  v.  Kamp.,  9  D  i). 

Zapavic>  ville  de  l'intérieur  de  la  Médie.  Cf. 
Aapavijja,  ville  de  la  Grande-Arménie.  Les  deux 
villes  ne  semblent  pas  se  confondre  ;  mais  peut- 
être  y  a-t-il  quelque  ressemblance  étymologique 
entre  elles. 

ZopÇtXa,  ville  de  l'intérieur  de  la  Pisidie.  Pape 
rapproche  ce  nom  de  AiipÇrjXa,  ville  de  Pisidie. 

Zujj.6paLo;,  que  Pape  rapproche  de  0'jp.opaio^. 
Or,  le  mot  Aufiêpio^,  A'jfXDptej^,  surnom  d'Apol- 
lon, est  donné  aussi  comme  l'équivalent  de  t:>  jjj.- 
Spwc  et  ©ujjiopts'j^.  Cf.  Pape,  s.  v.  0u|xopa,  où  il 
réunit  ces  équivalences  (en  oubUant  OufiSpcsu^, 
qui  ne  serait  donc  qu'une  restitution  analogique). 
Sur  Thymbra,  Thymbrion,  cf.  Kiep.,  AtL  ant,, 
IV,  f  D;  aujourd'hui,  Yasian,  à  l'ouest  du  lac 
Akscheher^Gueui  {A.-Sc,  127  D  4). 

ZujiTjOo^,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Cyré- 
naïque.  Cf.  A  jjxyjOo;,  ville  de  Sicile.  Nous  pou- 
vons y  joindre  Damœtha,  ville  d'Arabie  (Kiep., 
Ail.  ant.,  XII,  1  G;  A.  v.  K.vmp.,  5  F  G -5),  et 
nous  aurons  trois  noms  de  pays  sémitiques  ou 
colonisés  par  des  Sémites,  et  dont  la  ressem- 
blance est  assez  grande  pour  qu'on  puisse  les 
croire  dérivés  d'une  racine  commune. 

N.  B,  —  AàvxXt)  ne  serait,  suivant  Pape,  qu'une 
forme  dorienne  de  ZàyicX'rj;  et,  au  lieu  de  Aajvïj 
(en  Cyrénaïque),  on  trouverait  ZaptvT]  (Darnic, 
Damis,  dans  A.  v.  Kamp.,  18  G  3;  aujourd'hui 
Oerna,  A.-Sc,  i47  B  2).  On  remarquera  qu'il 
s'agit  ici  encore  des  mêmes  pays  que  plus  haut. 


Noms  de  personnes  : 

ZàSiSoc  (Iduméen;  Pape,  s.  v.  Zàêtôa;  cf.  Aa- 
6tô,  le  célèbre  prophète  d'Israël);  ZaïiàcnuT]^  (roi 
des  Parlhes,  et  ZafjiàaçYjc,  roi  des  Perses;  cf. 
Aap.aff:ria,  femme  du  roi  Artaxerxès  P^);  Zàv 
(forme  dialectale  de  Zy]v,  Zeu^;  cf.  Aàv,  Pape,  s: 
o,  3);  Zs'j^tTTjroc  (forme  béotienne  ^&^J^nzKo:;)  ; 
Zs'j^  (forme  béotienne  Aftu^);  Z-rJOo^  (forme  béo- 
tienne A'^^c^);  ZïjXa;,  fils  de  Nicomède,  roi  de 
Bithynie  ;  cf.  ATjXà;,  Phrygien)  ;  Zr^iiapxo;,  Zt'iJ.- 
a?Xo^;  cf.  A7](j.apxo;,  mais  aussi  BiQ|j.apxto;)  ; 
Zt]v  (cf.  supra  Zav;  A7]v,  cf.  supra  Aàv);  Ztjvo- 
xparTT|^  (AY|voxpài:7|^,  que  Pape  pense  à  rappro- 
cher de  Aif][jLcxpàTr];)  ;  Z(3çoc  (Sémite,  fondateur 
de  Cartilage;  cf.  Awço^,  Pape,  s.  o.  8,  Arabe). 

Enfin,  je  signale  quelques  coïncidences  for- 
tuites ;  Aap-rjTLSTj^  (ZapTjTic  ;  deux  noms  perses, 
au  moins  pour  la  racine);  ZsXxo^  (nom  douteux; 
cf.  AéXxo^,  AsAxcov);  AiqX'.o^  (d'Ephèse  ;  cf.  Zt^Xio^, 
de  Carie). 

3°  Équivalence  du  Z  et  du  0  Q). 

Nous  avons  parlé  plus  haut  de  l'équivalence 
Z'jjxopaio^-A'jjxoçio^,  à  propos  de  laquelle  nous 
avons  rapproché  les  formes  0'jfi.gpioç,  Oup-Spisu^. 
Le  rapprochement  avait  déjà  été  signalé  par 
Pape,  s.  o.  AJ|JLcpto^. 

Comme  nom  propre,  nous  ne  voyons  à  signaler 
que  Zsv87C  (esvSâ-). 

4°  Équivalence  du  A  et  du  O. 

(Juoique  le  titre  de  cette  courte  étude  soit  res- 
treint au  Z,  nous  ajoutons  ici  l'équivalence  A-0. 
En  effet,  si  le  Z  peut  se  confondre  ici  avec  le  A, 
là  avec  le  0,  il  est  assez  probable  que  ces  deux 
sons  ont  quelque  chose  de  commun.  Cf.,  pour  le 
grec  moderne,  Pétrvris,  Neugriech.  Konvers,- 
Gr,y  p.  0,  qui  les  range  dans  la  même  catégorie 
et  transcrit  respectivement  par  le  dh  et  le  ih 
allemands  la  valeur  phonéticpie  des  deux  lettres 
grecques. 

I.  Les  noms  mêmes  de  ces  deux  letlros  (^T^ra,  O^ta)  se 
ressemblent  beaucoup  dans  la  prononcialion  moderne. 


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68 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Noms  géographiques  : 

Aàva,  ville  de  Gappadoce  (ïyanitide).  Cf. 
Ooava,  forme  primitive.  La  ville  est  d'ailleurs 
plus  connue  sous  le  nom  de  Tuava,  qui  rappelle 
le  célèbre  thaumaturge  ApoUonios  et  le  séjour 
de  saint  Paul  (Kiep.,  AtL  ont.,  IV,  k  E;  A.  v. 
Kamp.,  7  E  4)-  Aujourd'hui  Kilissé-^iissâr  (le 
château  de  l'église)  [Kiep.,  Carte  générale  de 
Vempire  ottoman,  O  26). 

A{x{kc9  ville  d'Egypte.  Cf.  ©pioiïic,  ville  d'Egypte 
(Kiep.,  AtL  ont.,  III,  f  H  ;  A.  v.  Kamp.,  III,  D  4). 
Aujourd'hui,  Hédésîyé  {A.^Sc,  i54  G  4)- 

eT)|i6pw^,  ©'JlxSpte'ic;  cf.  supra  (n«  2  et  3). 

Noms  de  personnes  : 

AapivsT)^  (Oajiveo^);  Aàppwv  (forme  macédo- 
nienne pour  Siççtùv);  âkua  (Btia;  cf.  infra  ;  ici 


du  reste  nous  remarquerons  la  différence  d'ac^ 
centuatîon);  Aeuxç  (9stac);  Ascdv  (on  a  proposé 
de  lire  h&m\  cf.  Paps,  s.  v,  Asuv.  L'on  pourrait 
aussi  penser  à  ©eov);  AT,pi|jLàx«a(cf.  ©ïjpijwtxoc); 
àniçd  (que  Pape  donne  comme  l'équivalent  de 
©tlpcS);  Ap6|itoç  (cf.  6p6(j.io^,  que  Pape  cependant 
rapproche  de  TpO|xioç). 

Pour  terminer,  nous  ferons  remarquer  l'équi- 
valence des  noms  en  Aïo-  et  en  6eo-;  quoique 
l'étymologie  des  deux  mots  soit  différente,  il  est 
possible  qu'il  y  ait  eu,  pour  l'emploi  des  dérivés, 
une  certaine  confusion  ('). 


I .  Ajoutons  que,  à  c6(é  des  formes  en  Bso-,  on  «  des 
formes  en  0to-,  qui  ont  pu  ainsi  favoriser  cette  confusion. 


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XXIX 


DE    QUELQUES    NOMS    PROPRES    COMMENÇANT    PAR    LA    LETTRE    II 


A  côté  de  quelques  mots  commençant  par  la 
consonne  n,  on  en  trouve  qui  ne  diflèrent  des 
précédents  que  par  la  substitution  de  g  à  n,  ou 
par  la  disparition,  sans  remplaçant,  de  cette 
lettre  II  initiale.  Est-ce  à  dire  qu'il  y  ait  néces- 
sairement équivalence  entre  ces  formes  ?  Nulle- 
ment :  IIàv$eux,  SavO&ia,  "^ÂvOsux  existent  indépen- 
damment l'un  de  l'autre,  venant  l'un  de  Tzdiç  et 
Oeoc,  l'autre  de  ÇavOo;,  le  dernier  de  àvOo^.  Peut^ 
être  cependant  n'esUil  pas  sans  utilité  de  rap- 
procher ces  mots  qui  se  ressemblent.  Les  mots 
qui  suivent  ont  tous  comme  seconde  lettre  une 
voyelle  (après  n  ou  3);  on  peut  donc  se  deman- 
der si  dans  quelques  cas  (et  un  seul  suffirait),  il 
n'y  a  pas  eu  préfixation  du  tz  de  ijdÇC)  ou  du  g 
de  i^  (=  £x),  ou  suppression  de  l'une  de  ces 


consonnes.  Voici  les  coïncidences  que  nous  avons 
relevées  : 

nàvOopoc^  que  Pape  regarde  comme  l'équiva- 
lent de  n£v$spoc  (cf.  Saveàçiov,  diminutif  de 
SavOu)  ;  UàvOeca  (SavOcux  et  ''AvO&ia)  ;  Uay^Cou; 
(rapproché  par  Pape  de  Haviuxc?  qu'il  rapproche 
déjà  de  $avrtac.  Cf.  'àvOswk;,  'AvOuxc  et  Bavôùxç); 
nàvOtoc  ("Av^ioCj  SavOioç);  noux^cCP^PE  •  Tlo^x^toç 
op|jLOC5  ^^  Egypte  ;  cf.  SoSxtCj  ville  en  Libye,  et 
les  noms  OùxaXixxfttc,  peuple  d'Ethiopie,  et  Ou- 
XCiJçsuç,  Égyptien). 

Comme  simple  équivalence  de  II  et  de  3,  je 
ne  vois  à  citer  que  IIsvtc(Eftvtç);  Ilewiç  (B«wtç); 
nuff-ctXb^  (cf.  SuaTiXtç).  Mais  les  deux  premiers 
noms  en  n  sont  égyptiens,  tandis  que  leurs  équi- 
valents sont  grecs. 


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XXX 


EOUIVALEXCE    DE    Y    ET    I    AU    COMMENCEMENT    D  UX    MOT 


Celle  équivalence  s'explique  d'elle-môme  pour 
qui  sait  Tétroite  ressemblance  des  sons  maniués 
par  ces  deux  voyelles.  Celte  resseniblance  n'était 
sans  doute  pas  aussi  intime  dans  l'antiquité 
qu'elle  l'est  aujourd'hui;  mais  il  n'est  pas  néces- 
saire qu'elle  soit  absolue,  comme  elle  Test  main- 
tenant. Il  suffit  d'un  rapport  même  lointain, 
d'une  tendance,  pour  favoriser  le  rapprochement. 

Noms  géographiques  : 

"YTTTcaypa,  'Y^xacria,  localités  en  Crèle.  Cf. 
d'une  part  :  ^iTtTtàYpeTra  (ville  en  Afrique)  et  "It:- 
TuaypsTTic  (nom  d'homme);  de  lautre  :  ^hzizoLaihr^z 
et^'lTUTcacroc  (noms  d'hommes),  'iTirrracivot  (nom  de 
peuple  en  Dalmalie).  L'équivalence  ne  paraît  pas 
évidente  à  lout  le  monde  (cf.  Baunack,  dans  G. 
Meyer,  Griech.  Gr,y  3* éd.,  p.  i44?82).  Baunack 
veut  rattacher  les  deux  mots  à  utto  ;  mais  la  pré- 
sence des  deux  tu,  sans  être  une  objection  déci- 
sive à  cette  hypothèse,  ne  doit  pas  cependant 
être  regardée  comme  indifférente.  Pour  G.  Meyer, 
cette  orthographe  par  'Y  initial  n'est  qu'une 
inexactitude,  et  n'a  par  conséquent  aucune  va- 
leur étymologique  :  devant  un  z,  le  i  devait  être 
plus  fortement  prononcé  des  lèvres  et  par  cons<^- 
quent  passait  facilement  au  son  de  u.  Or,  comme 


ce  sont  précisément  ces  confusions  de  pronon- 
ciation, reproduites  dans  les  manuscrits  ou  sur 
les  inscriptions,  d'où  je  tire  les  éléments  de  ces 
éludes,  les  deux  mois  cilés  plus  haut  rentrent 
bien  dans  mon  sujet. 

Noms  de  personnes  : 

'  YavOtôa^  (cf.'TavOo;,  '  IccvOt])  ;  'YSapvt)^  ('IS^çva?, 
'ISspvYj-,  noms  de  Perses);  'YXey^  ClXs'J^,  que 
Pape  rapproche  de  (O^^Xeu^)  'Ol'Xs'ic,  ce  qui  d'ail- 
leurs est  également  admissible)  ;  'YXXsu^  ('IXXeu^ 
qui  est  peut-être  pour  ^iWsjç)  ;  "YXkoç  (^IXXo^); 
"Yfxapo^  (que  Pape  fait  suivre  du  mot  :  'Ifiepou  ?); 
^'Yjoxo^  (nom  qui  ne  semble  pas  d'origine  grec- 
que ;  j'hésite  cependant  beaucoup  à  en  rappro- 
cher''laaxo^);  "YŒ-ràw)- (Perse  ;  cî/Iaxavriç,  nom 
d'un  Perse);  'Ycrayopa^  (mot  que  Pape  déclare 
douteux  et  rapproche  de  Auaayopa^  ou  Xpuattyo- 
çoLç;  est-ce 'Icrayopa;?). 

N.  B,  —  Près  de  Trézène  se  trouvait  une  source 
appelée  'Yoejcra  (Soph.,  Fragm.,  éd.  Nauck, 
p.  107,  20).  Quoiqu'il  n'y  ait  aucune  raison  de 
suspecter  l'authenticité  de  ce  mot,  je  ne  puis 
m'empêcher  de  le  rapprocher  de  loeaja,  féminin 
de  tOÊL^. 


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iriM 


XXXI 


EQUIVALENCE    DU    S    ET    DU    0    AU    C:OMME>CEMEx\T    D  UN    MOT 


La  même  cause  qui  permit  réquivalencc  entre 
A,  Z  et  9,  à  savoir  le  son  sifflant  qui  entre  plus 
ou  moins  dans  la  prononciation  de  ces  lettres, 
expliquera  aussi  comment  le  9  a  pu  se  confondre 
avec  le  2.  C'est  dans  le  dialecte  laconien  que 
cette  permutation  se  fit  le  plus  régulièrement 
sentir,  et  d'une  manière  assez  étendue  pour  que 
nous  puissions  en  donner  les  exemples  à  part,  à 
la  fin  de  cet  article. 

Noms  géographiques  : 

Si\(Xj  ville  de  la  Libye  intérieure  (Pape,  s. 
V.  i);  OaXa,  ville  de  Numidie  (Pape,  s.  v.  2). 
Nous  en  rapprocherons,  au  moins  au  point  de 
vue  de  la  communauté  d'origine  sémitique  des 
pays,  SàXa  (rivière  et  ville  de  la  Maurétanie  Tin- 
gitane  ;  Pape,  5.  c;.  2  a  et  6  et  3  d). 

©a^ja,  ©auSa,  ©à66a,  villes  de  pays  sémitiques, 
en  Arabie  Déserte,  Arabie  Heureuse  ou  Afrique 
propre.  Cf.  SaSà  (port  d'Ethiopie  sur  le  golfe 
Arabique);  SaSa,  SaSat,  ville  d'Arabie;  Saua, 
2au7|  (Pape,  s,  v.  i),  ville  de  l'Arabie  Heureuse; 
Sa\)ï),  ville  de  l'intérieur  de  l'Arabie  Déserte; 
SaSêaOa,  sur  la  côte  sud  de  l'Arabie  Heureuse. 
Sur  SàêSaOa,  SàêaôOa,  cf.  Kiep.,  Atl.  ant,,  I,  h  F  ; 
A.  V.  Kamp.,  5  h  7.  Sur  les  Sabxi,  cf.  Kiep., 
ib'd.,  I,  h  F;  A.  V.  Kamp.,  667. 

Stdyytkoi,,  en  Carie.  Cf.  SouoryYeXa,  SucfyYeXa. 
Théangéla  est  placée  par  Kiepert  (Grande  carie 
d'Asie  Mineure)  à  l'est  de  Boudroum  (Halicar- 
nasse),  dans  la  montagne. 

Sauvaçia,   ville  dans  le  Pont  Polémoniaque. 


Peut-on  comparer  ©auvàpio^,  château  foTt  ro- 
main, qui  tomba  au  pouvoir  des  Perses? 

S6pfxaîo(.  ou  SspjjLfiïç,  habitants  d'une  ville 
thrace.  Pape  identifie  aepjJLoi  et  ôspfjLoi.  Cf.  Zirmae 
(Kiep.,  Ail.  ant,,  V,  g  B;  A.  v.  Kamp.,  10  E  3). 
Ce  serait,  selon  moi,  la  ville  appelée  plus  tard 
Thermopolis  (cf.  mon  ouvrage  :  De  urbibus  quon 
rum  nom,  voc.  JI6\iç/inemfaciebat,  s.  y.). 

Stauàva,  en  Armenia  Major;  cf.  ©lauva,  en 
Albanie.  Les  deux  pays  ne  se  confondent  pas, 
et,  ce  qui  est  plus  important,  les  deux  noms  sont 
rapportés  par  le  même  auteur.  Il  ne  pourra  donc 
y  avoir  tout  au  plus  qu'une  ressemblance  étymo- 
logique, que  Ptolémée  n'aura  pas  aperçue. 

2iSço^,  rivière  de  Lycie.  Suivant  Pape,  ce  mot 
serait  l'équivalent  de  ôiSpoc-  Or  nous  trouvons  le 
nom  ©iSpo^  comme  celui  d'une  ville  de  Carie.  Il 
se  pourrait  qu'il  s'agît  d'une  ville  placée  sur  la 
frontière  des  deux  provinces,  sur  l'une  des  ri- 
vières qui  tombaient  dans  l'Indos  (aujourd'hui 
le  Dalamah'ichaï). 

S^YY»  (Pape,  s.  v.  i),  ville  de  Libye.  Cf.  ©lyyTj, 
ville  de  Libye  ;  ©iy^i»  ville  de  Libye  sur  le  Niger 
(voir  le  mot  suivant).  Une  ville  Thiges  est  indi- 
quée en  Numidie  par  A.  von  Kampen  (18  D  2),  sur 
les  bords  du  lac  Triton;  cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  X, 
i  k-F  G.  Aujourd'hui  Kriz  (A.-Sc,  i5i  L  4). 

De  cette  ville  nous  rapprocherons  le  nom  Siya, 
ville  des  Massœsyles  en  Maurétanie  Césarienne. 
On  en  rapprochera  d'abord,  avec  Pape,  les  formes 
Styov,  StYaea,  ScyT)  (2).  Sur  l'emplacement  de  la 


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ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


ville,  cf.  KiEP.,  Atl.  ant.,  X,  e  F;  A.  v.  Kamp., 
i8  B  I .  Aujourd'hui,  Rachgoiin (A.-Sc,  i5i  A  3). 
Mais  on  pensera  aussi  aux  formes  comme  Bi'Pi 
(cf.  supra)  et  ©tyiêa  (©w)6a),  colonie  romaine 
de  Numidie. 

Slvai,  les  Chinois,  et  spécialement  leur  capi- 
tale (Pape,  s.  v.  2).  Cf.  ©ïvat.  Sur  l'emplacement 
de  Thinse,  vd.  Kiep.,  AtL  ant.,  I,  p  D,  qui  ne  le 
donne  qu'avec  une  marque  de  doute. 

SouSoup  (rivière  et  ville  de  Maurétanic  Tingi- 
tane  ;  ville  d'Espagne  Tarraconaise)  ;  SouSoupYwt 
(ville  de  Maurétanie  Césarienne);  2ou6oupm)Ç6<; 
(peuple  de  la  Libye  intérieure).  Cf.  les  noms  : 
^^}6o^}^6  (Africa  propria);  ©ouSovpvoca  (Numi- 
die); 6o\)€o\)p9i(x)xa  (Numidie).  Ces  noms  en  fh- 
sont  très  fréquents  dans  les  pays  qui  vont  de  la 
petite  Syrte  à  l'Atlantique  {Africa,  Numidie  et 
les  Maurétanies),  et  la  coïncidence  des  noms  en 
2ou6oup-  et  OouSouç-  dans  les  mêmes  pays  mérite 
d'attirer  l'attention  des  linguistes. 

Sovd-fr^î^af  SuaYyeXa;  cf.  mpra,  s.  v.  ©cdYY&Xa. 

Svwffa  en  Lycîe  (Pape,  s.  u.  2),  et  le  nom  de 
femme  lycienne  2'ieoraa.  Cf.  ©usaaoc  en  Pisidie 
(Pape,  s.  v.  3),  c'est-à-dire  dans  le  pays  limi- 
trophe de  la  Lycie. 

2uea9a,  en  Italie  (Pape,  s,  v.  i).  La  ville  nous 
est  donnée  par  Étibnnb  de  Byzance  comme  une 
ville  des  Tyrrhéniens.  Or,  les  Tyrrhéniens  ve- 
naient de  Lydie,  suivant  la  croyance  de  toute 
l'antiquité,  et  nous  trouvons  en  Lydie  le  nom 
OuecTffoc  comme  nom  de  ville  et  nom  d'homme 
(Pape,  s.  u.  2  et  i). 

S^i|i6pa,  place  forte  en  Phrygie  (Pape,  s.  v.  S). 
Cf.,  en  Phrygie,  ©u|i.6pa  (Pape,  s.  v.  2),  ©v|i6ptov  ; 
et  l'on  peut  y  joindre  les  noms  de  Troade  ©upigpa 
(id.,  s,  o.  I  et  3),  ©ufjLgpto;,  ©\)|i6ptç  (id.,  s.  v.  i 
et  2),  ©up.6poc(id.,  s.  v.  i). 

J'ajouterai  quelques  rapprochements  faits  par 
Pape  et  dont  je  lui  laisse  la  responsabilité  : 

SaxucreXdTwv,  montagne  d'ArgoIide  ;  Pape  voit 
dans  la  première  partie  du  mot  une  forme  ©iq^uç. 

SiQvta,  ville  dans  le  Pont.  Pape  donne  ce  mot 
comme  l'équivalent  de  ©6«»via.  S'il  s'agissait  d'un 
nom  laconien,   le  rapprochement  s'imposerait 


(cf.  infra);  mais,  dans  le  Pont,  ce  nom  peut 
n'être  que  l'hellénisation  de  quelque  nom  bar- 
bare. 

2\)|iaiOa,  ville  de  Thessalie,  est  rapportée  par 
le  même  auteur  soit  à  St(tai$a,  soit  à  ©ufiatOa. 

Noms  de  personnes  : 

SàXio^  (de  Samothrace,  fondateur  des  jeux 
saliens  à  Rome;  cf.  ©àXtoc,  Troyen);  SàXXo; 
(©cfXXoc,  qui  d'ailleurs  peut  exister  par  lui-même  ; 
si  je  rapproche  les  deux  mots,  c'est  que  Pape 
donne  précisément  ôàXXo^  comme  l'équivalent  de 
SàXXoç)  ;  SaXTCwdv  (©aXTUto,  Pape  ;  est-ce  ©aXTcCov  ? 
cf.  ©àXmo^);  Sajjiàpovo;  (Israélite;  cf.  ©à{tap, 
©afiàpa,  ©a|iocp(S,  noms  de  personnes,  de  rivières 
ou  de  villes  de  Judée);  2a|JLSï)Xo^,  que  Pape  iden- 
tifie avec  'AOàfiêoXoc  (?),  'ire  ' Aôà[i.6tXoc  (0  ;  2a- 
(jLouc  (©apLoiJc) ;  Sapa,  2àppa  (femme d'Abraham; 
cf.  ©opa,  ©àppa,  père  d'Abraham);  SàpaTO^(que 
Pape  identifie  avec  une  forme  ©ijpaTO^)  ;  Sàpwv 
(roi  de  Trézène,  Pape,  s,  v.  i;  cf.  Sàpov,  rivière 
de  Trézène,  Pape,  s.  v.  3;  et  Sàpiov,  endroit  de 
Trézène,  Pape,  s.  v.  ^.  Cf.  ©àpwv,  nom  d'un  Ar- 
gien,  identifié  par  Pape  avec  ©oppov  ou  ©Tqpwv); 
les  mots  doriens  en  S6i-  =  ©«>-  :  SuSsxtoç,  2si- 
IJnqStic,  SftwcojjLTCOC,  SstT(e)t|toc  (©soSôxtiqç,  ©so- 
(jnqSTf)^,  ©5é7co|jL7coc>  ©«OT[e]i(i.oç);  2éXe|i.voc  (=06- 
XejJLO^,  Pape);  SefisXï)  (©eptiXiri,  Pape);  Sspaictov 
(©epaicuiiv,  si  le  mot  existe  réellement)  ;  SspaTuva 
(©spàTcvTQ,  Pape);  Sepoc  (©spo^,  id.);  Sspaxoç 
(©spaxoç,  id.);  SftpTÎJvoc,  Sepïvoc  (©spïvoj,  à  côté 
de  ©epivoc  qui  vient  de  Oépoc)  ;  Si)Xov  (de  la  ra- 
cine ^\é(ù  =  ^akétùy  Pape)  ;  S'vjfjiiov  (=  ^fjiwv. 
Pape)  [*];  SiQptTCTcoc  {Bt^çikkoç,  Pape,  qui  ne 
donne  d'ailleurs  à  la  lettre  ©  que  les  dérivés 
©iqpt7C7Ui8aC)  ©TqptTCTCtStiç);  Sijpwv (=  OTqpQV,  Pape; 
le  nom  propre  ©Tqpov  existe)  ;  StSexTa^  (cf.  Ssi- 
SsxTOC  supra)  et  SiSsxto^  (©eoSsxroc,  Pape  ;  il  ne 
donne  pas  *©&o5&xtoc,  et  d'ailleurs  la  forme  2t- 
SexTO^  n'est  pas  celle  des  manuscrits)  ;  Sitcojjitcoc 
(©soTCOjjLTCo^,  Pape);  SiTcpoirr)^  (©iSpoin;^,  restitu-» 

1.  Ce  serait  un  autre  exemple  de  la  préfixation  ou  dis- 
parition d'un  *A-  initial  (cf.  supra,  XVII I). 

2.  Cf.  le  dérivé  SiïfAwvtôîjç,  que  Ton  regarde  aussi  comme 
une  m«iuvaiso  orthographe  de  Siuwvior,;  (Pape,  s.  o.). 


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ÉQUIVALENCE  DU  S  ET  DU  0  AU  COMMENCEMENT  D'UN  MOT 


73 


lion  de  Pape);  Soy)  (©oth);  Souçvoç,  Sopvo^  (©oup- 
vo;:,  ©içvoci  Pape);  Sowv  (©dwv);  SuXXtoc»  SuXXt'c 
(en  rapprocher  OiJXaxoç  et  OuXXtç,  Pape)  ;  Sufioxoç 
(0u|jLa>coc>  Pape)  ;  SujxapT|c  (OD(i.apTrjç,  Pape)  ;  Su- 
(jiaiOoc (StjJLatOo^  ou  Oujxat$oc,  Pape);  SôOtç  (peut^ 
on  comparer  Oc^,  OevO,  OoijO,  OâOu  ?  cf.  2b>0t  et 
Siiuçiç);  2c3|j.i^  (OtSjxi^,  que  Pape  identifie  avec 
©ôvt^);  Swicatoc(©(i«cal6c>  Pape);  ScStcioc (©limoc» 
id.).  StjSsuç  est  rapproché  par  Pape  soit  de  o^66c 
(=  $a<ï(jLa),  soit  de  XiijSeuc  ;  on  trouve  ©tjSeïç  au 
pluriel  comme  nom  de  peuple. 

Dans  ce  qui  précède,  nous  avons  vu  un  certain 


nombre  d'équivalences  qui  s'appliquent  à  des 
villes  ou  à  des  noms  de  personnes  appartenant 
au  dialecte  dorien.  Nous  en  citerons  quelques 
autres,  en  renvoyant  le  lecteur  à  G.  Meyer, 
Griech.  Gr.,  3*  éd.,  p.  288-290,  §  211  : 

Sa|j.tx6v  en  Élide  ;  cf.  ea|i.6ç  ;  Safiive  ;  cf.  $a|xivà  ; 
SajjLuôa,  nom  dorien  de  femme;  cf.  ($a(i.u$a), 
Oa|i\}ç,  Oapi'jvôç;  Sixa?tC>  Spartiate;  cf.  ©soxaptc; 
SCcdv,  StidvtSaC)  noms  de  Spartiates;  cf.  9é(dv, 
OsovtSoç.  Cf.  les  noms  communs  en  jto-  =  Oeo-, 
et  StavoptSoc. 


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XXXII 


LA    PRÉFIXATION   DE   0-    (Oj-)    DEVANT   LES   VOYELLES 


Dans  un  article  précédent,  nous  avons  fait  le 
relevé  des  mots  dans  lesquels  la  diphlhongue  Où 
initiale  correspondait  au  V  latin.  Ici  nous  parle- 
rons du  cas  où  le  O-,  Où-  initial  représentait  un  F 
(digainma)  et  a  disparu  sans  laisser  de  traces. 
La  comparaison  se  fera  donc  entre  les  mots  com- 
mençant par  O-,  Où-,  suivis  d'une  voyelle,  et  les 
mots  commençant  par  cette  même  voyelle.  Sur 
cet  emploi  du  digamma,  cf.  G.  Meyer,  Griech. 
Gramm.,  3*^  éd.,  p.  3o8,  III,  §§  229-240. 

Noms  géographiques  : 

"Oa^o^  (Pape,  s.  v.  i),  'Oà^ïj;  (Pape,  s.  v.  2), 
ville  de  Crète.  Cf.  "A^o^  (Pape,  s.  v.)  :  Kiep., 
Ad.  ani.y  V,  f  H.  Aujourd'hui  i4a?05(I\v.  MCll., 
I/andb.,  III,  p.  217,  au  bas). 

'Oà^iC  (Pape,  s.  u.  3),  rivière  de  Crète  qui  ar- 
rose la  ville  précédente  (Kiep.,  Ail.  ant.,  V,  f  H  ; 
A.  V.  Kamp.,  1 2  C  6);  aujourd'hui,  le  Mylopotamo 
(Iwr.  MCll.,  ibid.,  p.  2i4;  A.-Sc,  iio,  carton). 

O^àvôsia,  ville  des  Locriens  Ozoles  (Kiep.,  AtL 
ant. y  VI,  f  F;  A.  v.  Kamp.,  ii  C  i).  Curtius, 
dans  Pape  {s.  v.^,  en  rapproche  le  mot'IàvOïj. 

Oiva,  ville  d'Etrurie.  Cf.  "Iva,  ovojjia  TcoXeo);:. 

Oîoxo^,  ville  des  Triballes,  en  Basse-Mésie.  La 
leçon 'laxoc,  donnée  par  Pape,  n'est-elle  due 
qu'à  l'itacisme  ? 

OiTo^,  montagne  de  Thessalie.  Nom  rapproché 
par  Pape  de  i-caç  ou  lty)^. 

OùotY^ava  (OùayyaXia),  île  de  l'océan  Indien, 
près  de  la  Taprobane.  Peut-on  rapprocher' Ay^à- 
vTj^,  roi  en  Inde  ? 

OùàÇoua,  localité  en  Africa propria.  Cf.'AÇoutij, 
localité  sur  la  grande  Syrte. 


OùafSaïot,  peuplade  d'IUyrie.  Pape  en  rap- 
proche'ApSiatot  ;  cf.  id.,  s.  u.  'ApSCa,  les  diverses 
orthographes  de  l'ethnique. 

Oùàçtxa,  en  Ibérie.  Cf.  les  noms  'Apixà5a,  ' Api- 
xaxa,  en  Drangiane  et  Arachosie.  Il  faut  recon- 
naître d'ailleurs  que  l'assimilation  est  hasardée 
et  lointaine. 

OùsSpa^,  fleuve  dans  le  nord  de  la  côte  est  de 
la  Briiannia.  Peut-on  comparer,  non  jpour  l'em- 
placement, mais  pour  l'origine,  le  nom  "ILSpou 
êpif)p.oj  de  l'Hibernie  orientale  ? 

Oùevs-ria  (Pape,  s.  v.  2),  la  Vénétie  actuelle. 
Pape  rapproche  le  mot  'Everoi  (et  aussi  BéveToi). 

OOsppouyci,  ville  des  Volsques  dana  le  Latium. 
Cf.  ''Eppo'jxa  (Pape),  le  latin  Verrugo. 

OùVêiwve^  ifj 'loicovs^,  peuple  en  Sarmatie  d'Eu- 
rope. 

Y  a-t-il  quelque  lointaine  analogie  (celtique  ?) 
entre  OùoXiSa,  ville  des  Dumnonii  dans  la  Bri- 
iannia romana  et  'OXiSa,  ville  des  Berones,  en 
Espagne  Tarraconaise? 

OùoXxot,  ville  en  Étrurie  ;  cf.  "OXxtov,  suivant 
Pape. 

OioXo'ïaxot,  les  Volsques  ;  ^OXuoi  dans  Skylax. 

Noms  de  personnes  : 

'OàptÇoç  (Perse  ;  cf.  ''ApiÇo-,  Perse  ;  'AptÇavm, 
nom  d'une  tribu  médique)  ;  'Oapto^,  'Oapiwv  (cf. 
'Api(ov?);  'Oàp(nfj^  (nom  perse;  cf.  "'ApffTQç,  nom 
perse)  ;  Oi6à8if)c  (peut-il  être  regardé  comme  un 
dérivé  de  "16a;  [*0':Sa;]?);  Oi8a-C"I8a;); 'Oï^o; 
CiXaç,  Pape,  s.  v.  2)  ;  'O'Ckvùç,  'OiAtàSïjC  ClXsu;, 
rapprochement  fait  par  Pape;  'IXtàS-qç,  rappro- 
chement fait  par  Pape,  s.  v.  2)  ;  OtvG)('Iv6>;  il  est 


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LA  PRÉFIXATION  DE  O-  (Ou-)  DEVANT  LES  VOYELLES 


75 


vrai  que  Ton  peut  rapporter  le  nom  à  Oîvo^); 
Otvw'J),  Oivo'])  (^Ivw^,  ovofjia  xupwv,  Suidas.  On  ne 
saurait  penser  au  latin  inops  ;  et,  quant  au  sens 
que  Pape  donne  à  ce  mot,  il  semble  amené  par 
la  ressemblance  avec  'Ivwtco;);  OioxXo^  ("loxXoc), 
Oîa-cpo^  (rapproché  de^Iarpoç,  Pape,  s.  v.  2); 
OtTuXo^  (^ItjXo^);  OùàxtjJLO^  ("Axtjjio^,  dont  Suidas 
propose  une  élymologie  contestable)  ;  Oùàva^o; 
(cf.  àva$,  c'est-à-dire  Fava^,  et  le  nom'Ava^iwv, 
Fava^tov);  OùapotÇïjç  (Arménien;  cf.  les  mots 
'ApaÇàv7j<;,  TEuphrate,  efApaÇoç,  dans  le  Pont); 
OùapotpàvTjc  (nom  de  plusieurs  rois  perses  de  la 
dynastie  des  Sa(s)sanides  ;  cf.  'ApapYjVïj,  qui  est, 
il  est  vrai,  un  pays  de  l'Arabie  Heureuse)  ;  Oùa- 
p-ijl'o^  ('Ap-ï]ïo^  ?)  ;  Oùapiavi^  (' Aptavo^  ?)  ;  Oùappwv, 
Oùàp(i>v(^Ap(i)v, ''AppQv?);  OuàjTY]  (^Aanr));  pour 
.Oùarivto;:  et  'A-civia,  le  rapprochement  est  .for- 
tuit; OTispYivtocCEpyïvo;,  rapprochement  fortuit); 
Oùéppto^^Eppio^,  nom  dont  Pape  suspecte  l'exac- 


titude); Oùtpoôeoc  ('Ip5eeoc,  suivant  Pape);  Oùi- 
Toxa,  ville  enMaurétanie  Césarienne  (cf.^lToxoç, 
nom  d'un  Égyptien);  OùoSova  (ville  d'Arabie 
Heureuse;  cf.  'OSàvaOo^,  '08ovàôï)Cj  'OSovaxo^; 
Pape,  s.  v.  'OSaivaxo^  le  Syrien);  OûouX-coîpvocj 
le  Volturnus  (cf.  OùXTOupvo^,  Pape);  OùopciSTjç 
COpoJT]^). 

Ces  rapprochements  peuvent^ils  être  tous  con- 
sidérés comme  impliquant  la  présence,  à  l'ori- 
gine, d'un  antique  digamma  ?  Je  ne  le  pense  pas  ; 
et  pour  les  noms  en  0?-,  la  confusion  avec  les 
noms  en'I-  s'explique  déjà  par  la  similitude  de 
la  prononciation  à  partir  d'une  certaine  époque. 
Mais,  dans  l'incertitude  où  nous  sommes  de 
plus  d'une  étymologie,  mieux  valait  grouper 
ensemble  toutes  ces  coïncidences  qui  se  ressem- 
blent extérieurement  ;  le  lecteur  aura  ainsi  les 
éléments  de  la  recherche  des  origines  et  de  leur 
classification. 


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XXXIII 


LES    EQUIVALENTS    DU    *    INITIAL 


Dans  un  article  précédent  (n°  XX),  nous  avons 
déjà  examiné  l'équivalence  du  B  et  du  ^  au 
commencement  des  mots,  et,  dans  un  autre 
(n*» XXIII),  celle  du  $  et  du'P.  Nous  rassemblons 
ici  les  coïncidences  observées  avec  d'autres  con- 
sonnes. 

1°  Équivalence  de  $  et  de  ©. 

Ce  sont  deux  lettres  aspirées  et  là  sans  doute 
est  le  lien  qui  permit  de  passer,  dans  la  pronon- 
ciation, de  l'une  à  l'autre.  Peut-être  aussi  y  a-t-il 
lieu  d'admettre  une  seconde  cause  de  confusion  : 
une  mauvaise  lecture.  Sur  une  pierre  rongée 
depuis  des  siècles  par  l'action  des  pluies  et  du 
soleil,  ou  dans  un  manuscrit  aux  ligatures  com- 
pliquées, on  peut  bien  avoir  plus  d'une  fois  con- 
fondu les  deux  lettres,  surtout  pour  des  noms 
peu  fréquents.  Peut-être  les  coïncidences  que 
nous  allons  signaler  permettront  aux  linguistes 
de  décider  s'il  y  a  lieu  de  faire  un  choix  entre 
les  deux  formes  équivalentes,  et  laquelle  doit 
être  rejetée. 

Noms  géographiques  : 

*sp(jL0uôtax6c  ou  OspiiouOiaxoc,  rivière  canalisée 
en  Egypte. 

^t^tù'^olo^',  surnom  de  Zeus  chez  les  Scotus- 
séens  (Thessalie).  Cf.  ©Tqywvwv,  ville  de  Thes- 
salie. 

Noms  de  personnes  : 

^akéou;  (©aXéac)  ;  9ol\î\ç  (©aXiqc  ;  peut-être  ce 
dernier  mot  correspond-il  à  deux  formes  ©aX^jç  : 
l'une,  ©aXifjÇ.  gén.  ©aXso;  rautre-©àXï)C,  gén. 
©àXïjToç;  cf.  Pape,  s.  v.).  C'est  cette  dernière 
forme  que  nous  rapprocherions  de  ^aXTjç-^à- 
XyjtoCj  à  côté  de  ^aX-ij^-^aX-^TO^  (cf.  Pape,  s.  v.)  ; 


9oi\i6ç  (©àXto^  ou  ©aXfo^);  *a|xtviç  (rapproché 
par  Pape,  mais  avec  hésitation,  de  $aXatvt^;  cf. 
©àfjnqvtç)  ;  ^àvï)^  (©avsiç)  ;  $ap^jxoç(cf.  ©apuxtSaç, 
patronymique  d'un  nom  qui  peut  être  *©ap\)xoç)  ; 
$àpov  (©àpov,  que  d'autres  rapprochent  de  ©àçh 
pov  ou  ©TQpov);  $6pavSpoc  (©cpavSpoCj  que  Pape 
rapproche  avec  hésitation  de  ©spaavSpoç)  ;  9éçaiç 
(rapproché  par  Pape  de  ©spatc)  ;  *pao\)aTioc(©pa3c^ 
TOC?  ©paoScrto^,  en  supposant  que  ces  deux 
mots  en  ©  soient  synonymes,  comme  le  pense 
Pape);  $pa<Tiaç  (©pa jeiac) ;  *pac;wç  (©pàcrto^;  cf. 
Pape,  s.  v.  ^çolgioç);  *pàjtç  (©pàjtç,  pour  le- 
quel on  a  proposé  des  corrections)  ;  *pàcrtov  (©p7- 
ffov)  ;  $povtxo^  (©povtxoc)  ;  $p5vio^  (©povtoç)  ;  $uXa- 
xoc  (cf.  Pape,  s.  v.  6,  où  il  rapproche  le  mot  de 
©uXaxoç)  ;  *uXa$  (©uXa^)  ;  *u<Ta)vi5iq^  (qui  serait 
le  patronymique  de  *$uj<i)v  ;  cf.  ©6 Jtov). 

2°  Équivalence  de  $  et  de  II. 

Noms  géographiques  : 

*apT*lÇ)  ville  des  Piériens  de  Macédoine,  au 
pied  dumontPangée.  Cf.  nàypat,  ville  de  la  A'<#- 
rie  de  Syrie.  La  coïncidence  est  assez  curieuse. 

Ilavaïot,  peuple  thrace  dans  la  contrée  de 
Âmphipolis.  Pape  donne  ce  mot  comme  l'équi- 
valent de  çavaïot  (cf.  Tcavdç  =  çavoc). 

$avoT6uc,  ^avoTTÊta,  ville  de  Phocide.  Pape, 
comme  équivalents  de  ces  mots,  donne  IlavoTcs^Jc» 
navoTCêta. 

nàpoç  (=  *àpoç,  Pape).  Cf.  id.  s.  v.  Ilàpo^  2, 
lie  et  ville  liburnienne  d'Illyrie.  Aujourd'hui, 
Lesina(Ki^v.y  AtL  ant.,  VII,  1  D;  A.  v.  Kamp., 
6  F  2;  A.-Sc,  III  E  3). 

^aTTïi,  surnom  d'Aphrodite  ;  équivaut,  selon 
Pape,  à  naçiiq. 


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LES  ÉQUIVALENTS  DU  *  INITIAL 


77 


$ajtavix5ç,  du  Phase;  cf.  ITacnavoi,  peuple 
Scythe  nomade,  du  côté  est  de  l'Iaxartës. 

^izoLy  nom  de  lieu.  Cf.  né-ua,  localité  en  Ethio- 
pie, sur  la  frontière  d'Egypte. 

$tàXeux,  nom  de  villes.  Cf.  IltàXsia,  nom  de 
ville,  mais  pas  dans  la  même  contrée  que  les 
précédentes. 

$ivrtàî,  ville  de  Sicile  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VIII, 
carton,  sur  la  côte  sud,  à  l'ouest  de  Gela  ;  A.  v. 
Kamp.,  6  ay  i4  A  4  ;  aujourd'hui,  Licaia,  A.-Sc, 
io6  B  a).  Cf.  Ilivua  (nom  rapproché  par  Pape 
de  çtX-rta),  ville  sur  la  côte  sud  de  la  Sicile  (Pape, 
s.  o.  i).  L'on  connaît  aussi  une  localité  dite  xà 
*tvria  (Pape,  s.  o.), 

^Xsypa.  Cf.  nXsypa.  Les  deux  localités  sont 
situées  dans  deux  pays  éloignés  l'un  de  l'autre  ; 
et  le  rapprochement,  si  l'on  peut  en  faire,  ne 
pourrait  être  qu'étymologique. 

ïlk'jyo^îZ^  pour  ^Xuyoveïc?  dit  Pape.  Cf.  le  nom 
de  ville  ^Xuyovtov-^XDYovia,  en  Phocide  (Kiep., 
^1//.  a/i/.,  VlfF). 

^paoffTua,  ville  en  Médie,  appelée  aussi  ^^^paa-ca 
(Kiep.,  At/.  ani,.  II,  t-g  C  ;  A.  v.  Kamp.,  8  C  2). 
Cf.  lIpaa<J7ra,  ville  de  Médie  Atropatène.  Le  rap- 
prochement est  déjà  fait  par  Pape. 

^jXaxstov,  localité  en  Grande-Arménie.  Pape 
en  donne  II'jÀaxeîov -comme' éffuivalent. 

Noms  de  personnes  : 

IlaXa^xatoç  (donné  par  Pape  comme  l'équiva- 
lent de  ^aXàyxatof)  ;  IIàXa^;Oo^  (douteux  suivant 
Pape;  cf.  *aXavôo;  II);  IlafjLev&SeTiC  (Égyptien; 
cf.  Icî*  noms  égyptiens  $a[i.ev(iS$,  <&ap.ev(iTr,  noms 
de  mois,  et  $a|j.sv(>>9,  nom  d'homme)  ;  IlajjiouTt; 
(Égyptien;  cf.  $a|j^ueiç,  *(.)[i.o)Ot(; ,  localité  en 
Egypte);  Ilavac  (*ava^);  Ilavicrxc-  (*avi<Txo?); 
llaviTt)^  ($avtrï]^);  IIavi<ov  (^aviwv);  HaviSwjo; 
(^avoSoipa,  que  Pape  regardait  comme  douteux  ; 
cf.  CoLLiTz,  SamniL  DiaL-Inschr,,  525,  mais 
aussi  lu.,  ibid.,  523,  où  le  mot  $avo8ciça  est  écrit 
en  toutes  lettres);  ^avoTut)  (IlavjTrïj);  ITavojçtc 
(Égyptien  ;  cf.  *avouçtc»  ^avwçt-);  Ravina;  (Ilav- 
Tiac  que  Pape  rapproche  de  $avuac);  Ilavuxa 
(=<&av-ixa,  dit  Pape);  nàvTa)v  (*àvi:wv);  $ap;i- 
pt^,  *àpatjt;,  nom  perse  que  les  Grecs  changè- 


rent en  Ilapuaa-ct^O);  ^ol^cCol  (naçir|(Jta,   que 
Pape  regarde  comme  l'équivalent  de  Ilappïjaia)  ; 
IIapo>v  ($àpt»)v);  $afftà87|ç  (UaatàSiric)  >  ^oatOea, 
$a(yt[JLï)Xo^  (HacrtOsa,  IlaaifJLifjXoc)  ;  *a(Ji^  (Troyen  ; 
cf.  lliciçy  si  c'est  un  nom  d'homme.  Pape,  s.  u. 
2)  ;  $à  jov  (Ilaaov)  ;  $awtà8t)ç  (ilaMcidhrfi)  ;  $6X- 
Xio^  (UeXXio^)  ;  ^epaeçacrcra,  ^epcreçovT]  (dix  formes 
de  ce  nom  dans  Pape  ;  cf.  Ilspo'éçacro'a,   Ilepjs- 
çDviq);  $épcnc  (nom  de  femme  que  Pape  rap- 
proche de  Séçaiç  ;  cf.  Ilspcriç,  Pape,  s.  v.  5 1  *])  ; 
©6pov  (llspwv) ;  $tTTaxo<;  (=  niTTOxo;,   Pape); 
$ovT7]ioc  (novTTjTo^  cu  cst-il  uuc  déforiuatiou  ?)  ; 
^opTi^  (nom  latin;  cf.  Hop-crt^,  nom  d'un  Romain, 
Pape,  s.  o.  2)  ;  *paàn|c  (IIpaàtTiC  ;  cf.  Pape,  s. 
V.)  ;  $pacriac(npa<7iac)  ;  $pà(y<i)v(llpàff(jv);  $pix(Ov 
(npix(i)v);  $pt5poî  [(douteux,  suivant  Pape;  cf. 
npôpo^);  ^yjyCkioç  (que  Pape  rapproche  de  Huye- 
\iiç)  ;  ^uyeXXa  (HuyeXXa,  Pape)  ;  ^uysXXo-  pourra 
de  même  être  rapproché  d'un  mot  lluysXXo^, 
quoique  Ton  n'en  ait  pas  d'exemple,  au  moins 
dans  Pape;  ^uyjjLaXtov  (nuyfiaXiov ,  Pape,  mais 
avec  un  signe  de  doute)  ;  $uXac  (IluXac  ;  rappro- 
chement douteux);  $uXï)c  (nuXiqc);  ^'jp^jxaxoc 
(que  Pape  rapporte  à  $\)Xé[i.axoc;  que  l'on  peut 
rapprocher  de  Sçupdjjiaxo^j  Pape,  s,  o.;  et  qu'en- 
fin l'on  peut  comparer  avec  nupofjiaxocj  Pape, 
s.  V.);  $\)p<j<ov  (Ilupaov);  $\ÎTto^  (IIuTto^,  que 
Pape  donne  comme  l'équivalent  de  HtîO'.oç). 

Nous  mettrons  à  part  quelques  mots  où  les 
rapprochements  sont  moins  sensibles,  ou  plus 
certainement  dus  au  hasard  : 

^aX-^C,  ^aX-ri^,  divinité  bacchiaque,  et  IlcfX-ï)^, 
la  divinité  des  bergers  chez  les  Romains  ;  $àpvoc> 
roi  légendaire  de  Médie,  et  Ilapvoc;  $XàxiXXa 
(nXocxtXXa;  le  rapprochement  est  fait  par  Pape, 
mais  la  véritable  orthographe  est  ^XaxxiXXa  ;  cf. 
$XaxxtXXoc.  La  confusion  a  cependant  pu  se  pro- 
duire) ;  9onù<fC,  9oi6(f,  nom  d'un  mois  égyptien 
(cf.  UoLi^U  ïwoîs  égyptien). 

1.  On  explique  IlapiSaati;  par  le  persan  péri  (fée). 
Ne  pourrait-on  y  voir  an  mot  •flapaipi;?  Cf.  Flapa/pat 
(=  llapaidat,  Pai»e,  s.  «».),  peuple  de  Gédrosie.  Parysalis 
aura  été  «  la  Gédrosiennc  ». 

2.  A  noler,  il  est  %Tai,  la  différence  d'accent. 


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XXXIV 


EQUIVALENCE    DE    T  ET    DE    K    AU   COMMENCEMENT    DES    MOTS 


Nous  avons  parlé  plus  haut  du  cas  de  F  initiai 
équivalant  à  un  I.  La  raison  de  cette  équivalence, 
nous  Tavons  trouvée  dans  la  ressemblance  de 
prononciation  des  deux  lettres  devant  une  voyelle 
e  ou  i.  Devant  une  autre  voyelle,  par  exemple  a 
ou  Uj  ou  devant  une  consonne,  le  y  garde  le  son 
du  g  dur,  et  la  confusion  avec  le  son  du  K  de- 
viendra toute  naturelle.  11  y  aura,  dans  la  liste 
qui  suit,  quelques  exemples  d'équivalence  de 
r+  e  (ou  i)  avec  K  H-  ^  (ou  /),  mais  ils  seront 
proportionnellement  rares.  Je  n'essaierai  d'ail- 
leurs pas  de  les  expliquer;  mais  cette  simple 
remarque  qu'ils  sont  au  nombre  de  sept  sur  un 
total  de  quarante-sept  noms  semble  indiquer 
que  la  règle  générale  demeure  juste  et  qu'il  s'a- 
git d'exceptions  dont  l'explication  ne  sera  peut- 
être  pas  d'ailleurs  la  même  pour  tous. 

Noms  géographiques  : 

raêaîov  ou  TbSaîov,  cap  dans  l'ouest  de  la  Gaule 
Lugdunaise,  dans  le  voisinage  de  Brest.  Cf.  Kà- 
êawv,  cap  des  Ostimiens.  Cf.  Kiepert,  AtL  ant., 
XI,  b-EF  ;  A.  v.  Kamp,,  19  A  2.  C'est  aujourd'hui, 
à  une  extrémité  de  la  Bretagne,  la  pointe  du 
RaZy  en  face  de  l'Ile  de  Sein  (A.-Sc,  73  A  4). 

iVSaXa,  ville  sur  la  côte  de  la  Syrie  Séleucide 
(KiEP.,  IV,  1 U  ;  A.  V.  K.vMP.,  7  E  5).  Aujourd'hui, 
Djebeié  (\.-Sc.,  127  F  6).  Or,  on  trouve  le  mot 
KàêaXa  comme  nom  d'une  localité  où  Denys  de 
Syracuse  vainquit  les  Carthaginois.  Si  l'on  re- 
marque que  les  deux  noms  sont  des  neutres  plu- 
riels, la  ressemblance,  due  à  l'identité  d  une 


origine  sémitique,  paraîtra  s'accentuer  encore. 
Les  deux  localités,  si  éloignées  qu'elles  soient 
Tune  de  l'autre,  pourront  être  considérées 
comme  reliées  par  une  parenté  lointaine.  Ka- 
bala,  qui  paratt  être  en  Sicile,  pourra  être  consi- 
dérée comme  une  fondation  punique. 

raSàji^va,  ville  en  Cappadoce.  On  trouve  le 
nom  Kaôaffifjvoi  comme  celui  de  plusieurs  Perses. 

rà88a,  localité  en  Arabie,  sur  la  frontière  sud 
de  la  Judée.  Cf.  Ka887]î,  localité  et  source  en 
Palestine.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  II,  h  B,  et  A.  v. 
Kamp.,  3  E  i  :  Kadès  Barnéa,  avec  le  K  comme 
dansKà88']rj;,  et  en  Arabie  sur  la  frontière  sud  de 
la  Judée  comme  rà88a.  C'est  peut-être  l'endroit 
appelé  aujourd'hui  Ain-^Cdeis  {Kiev. ^  Carte  des 
provinces  cisiatiques  de  l'empire  ottoman.  Ain 
signifie  soiirce)[']. 

KàvSaçot,  peuple  de  Sogdiane.  Cf.  dans  Pline, 
VI,  16,  18,  Gandari  en  Margiane  ;  les  deux  pays 
sont  fort  voisins  l'un  de  l'autre. 

raçt(i.avT:s^  ou  KapijjiavTrô^  ;  cf.  Pape,  s.  v.  Kaçi- 
jjiavrs;. 

râjfxaça,  ville  en  Maurétanie  Césarienne.  Cf. 
KafffxàçTj,  KajjJioîçsi,  Kacyjj.ap£i,  ville  en  Mauréta- 
nie Césarienne. 

Ta  j8o^,  île  près  de  la  Crète.  Cf.  Ka'j8«,  Kar58oc, 
KajSa,  KXajS'a  (Pape,  s.  v.  4)?  He  près  de  la 
Crète.  Pline  donne  la  forme  Gaudos.  Cf.  Kiep., 


I.  On  trouve  une  autre  ville  Kadès  en  Galilés  (A.  v. 
Kamp.j  4  C  2)  ;  cf.  Kedes  (Kiep.,  Atl,  anL,  III,  m  D). 


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ÉQUIVALENCE  DE  r  ET  DE  K  AU  COMMENCEMENT  DES  MOTS 


79 


Atl.  an  t. y  V,  e  J  ;  A.  v.  Kamp.,  12  C  6  (7).  Au- 
jour-d'hui  Gaodhos  (A.-Sc. ,  iio,  carte  addi- 
tionnelle). 

Forçaça,  localité  en  Marmarique,  et  cap  dans 
la  région  Syrtica.  Cf.  les  localités  de  pays  sémi- 
tiques dont  le  nom  commence  par  Kaçap-  (Pape, 
s.  V.  KaçapaSiç  et  sqq.).  L'on  doit  cependant  re- 
marquer que,  à  côté  de  Fàçapa,  on  a  les  leçons 
ràpaça  et  I^cxçapa. 

rfeSpoata,  la  Gédrosie.  On  trouve  aussi  la 
forme  KeSpcojia  (Pape,  s.  v.  y.).  Pour  expliquer 
cette  équivalence  devant  un  -s-,  peut-être  fera- 
t-on  appel  à  la  forme  intermédiaire  ra8po>aia,  qui 
existe.  On  supposera  alors  que  Tdhçoaia  a  eu 
pour  équivalent  *Ka8poaia,  et  ce  dernier  mot 
aura  été  modifié  en  KsSpoaia,  sur  l'analogie  de 
I\8p6>cria.  Sur  l'emplacement  de  la  Gédrosie, 
cf.  KiEP.,  Ail.  ant.j  II,  ik-E;  A.  v.  Kamp.,  8 
EG-4. 

Kpfjia,  ville  de  Galatie,  appelée  aussi  O&çjjià, 
et  que  Pape  rapproche  avec  hésitation  de  epfjia. 
On  trouve  aussi  le  mot  Kepi^a,  donné  comme  le 
nom  d'une  nation  ou  d'une  contrée,  mais  sans 
préciser  davantage.  IÏç\lol  est  aujourd'hui 
Yurmé,  à  l'est  des  ruines  de  Pessinonte,  et  cette 
prononciation  (y)  correspond  au  son  du  -y  grec 
devant  le  e.  L'assimilation  avecKspfxa  en  devient 
d'ailleurs  assez  douteuse. 

RvvoSpiç,  localité  en  Palestine.  On  en  rappro- 
chera, pour  l'origine  sémitique  du  nom,  le  mot 
KivvaSa,  montagne  en  Maurétanie  Césarienne. 

KiTTaloi,  peuple  du  royaume  desTyriens.  Cf., 
pour  le  nom  sémitique,  RrOa,  place  forte  en  Ga- 
lilée. Région  de  Tyret  Galilée  étant  limitrophes, 
on  pensera  à  quelque  localité  située  sur  leur 
commune  frontière. 

IbSàva,  ville  en  Aria  (est-ce  la  ville  que  A.  von 
Kampen  [8  F  3]  appelle  Guriana  ?).  Cf.  KcSàvYj, 
ville  en  Gédrosie,  et  peut-être  KoSava,  ville  en 
Grande-Arménie.  La  comparaison  ne  s'appli- 
quera du  reste  qu'aux  noms,  et  non  aux  empla- 
cements. 

IXaX-ïîvYi  (roÇaAivtj),  ville  dans  le  Pont  Polémo- 
uiaque.  Cf.  KoÇàXa,  KdÇuXa,   ville  en  Grande- 


Arménie.  S'il  s'agissait  de  VArmenia  Minor, 
qui  est  limitrophe  du  Pont  Polémoniaque,  on 
pourrait  supposer  qu'il  s'agit  d'une  même  ville 
(en  admettant  que  rbÇaXiQVTi  est  le  nom  de  la  ré- 
gion d'une  ville  *roÇaAa);  mais  nos  deux  pro- 
vinces étant  séparées,  précisément  par  VArmenia 
Minor,  on  ne  pourra  penser  qu'à  une  ressem- 
blance originelle  de  nom. 

KoXoï).  Il  existe  plusieurs  villes  qui  portent 
ce  nom.  Cf.  rbAOï),  nom  de  lieu  (Suidas),  sans 
autre  explication.  Il  est  d'ailleurs  possible  qu'une 
ville  rbAOïf)  ait  existé,  sans  liaison  avec  KoXoij. 
Elle  porte  aussi  le  nom  de  ToXov,  et  précisément 
le  nom  KoXov  a  peul-t^lre  existé  également  (Pape, 
s.  y.). 

ropSso'j^,  localité  en  Phrygie  (génitif  rbpSeoijv- 
toît).  Cf.  KopSsoîvTTo;:  (Pape  a  fait  le  rapproche- 
ment), ville  en  Galatie.  D'après  notre  système, 
la  ville  se  trouvera  sur  la  limite  des  deux  pro- 
vinces limitrophes.  La  forme  KopSeouvTO^  doit 
être  celle  du  génitif  :  cf.  les  équivalents  Gor^ 
beus,  Corbeuma,  Corvease,  Corveunta  (forme 
d'accusatif)  cités  par  Pape. 

ropSuTiv-ïj,  partie  de  l'Arménie;  cf.  Kop5o'jir|VTr[ 
(Pape,  s.  y.). 

rdprjc  (Pape,  s.  o.  1),  rdprjv,  s'appelait  aussi 
Kdçrj;,  c'est-à-dire  xàprj^,  xpà-ro^  (Pape,  s.  u. 
rdpTDv).  Il  y  a  deux  villes  de  ce  nom;  celle  d'Ar- 
cadie  (Pape,  s.  v.  2),  fondée  par  ripruc  (Pape, 
s.  u.  3)  s'appelait  aussi  Koprj^  (cf.  TopTuviot,  Kop- 
rjviot).  Sur  l'emplacement  de  la  ville,  vd,  Kiep., 
Ail.  ani.,  VI  e  G  ;  aujourd'hui,  Afzikolo  (Iw. 
MCll.,  Handb.,  III,  p.  174?  4;  sans  doute //acJ/'Y- 
Ao/o). 

rojpia^va,  ville  en  Médie,  et  rbuptavTj,  ville  en 
Margiane.  Peut- on  en  rapprocher,  pour  Téty- 
mologic,  KouptàvSpa,  ville  de  Bactriane?  La 
Margiane  est  considérée  par  les  géographes 
modernes  comme  n'étant  qu'une  partie  de  la 
Baclriane  (Kiep.,  Ail.  ant.,  II  ik-C  ;  A.  v.  Kamp., 
8  F  2). 

r|?àao;,  dans  la  campagne  troyenne.  Cf.  Kpacriç, 
ville  en  Troade  (Pape,  s.  v.  2). 

rpaiarovta,  rpacrrcïvi;,  rijTjarwvia,  pays  dans  le 


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8o 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  AxNGIENNE 


nord  de  la  Mygdonie  de  Macédoine.  Cf.  Kpaa- 
T(dvCa,  Kpvjarovia,  KpYjaacSv  (Kiep.,  Atl.  ant.,  V, 
d  G  ;  A.  V.  Kamp.,  io  G  3  :  Grestonœi).  Le  rap- 
prochement est  de  Pape. 

T\}r{^6ç  (Pape,  s.  v.  2,  assimile  ce  mot  à  K\)à 
V2o;),  rivière  de  Golchide.  Serait-ce  le  Tchénis^ 
tchaï  (Zchénis'-zchaï  dans  A.-Sc,  i25  H  4)? 
Les  deux  mots,  ancien  et  moderne,  offrent  quel- 
que ressemblance. 

I\>pT(iSv,  r\)pT:6i''infj,  ville  en  Thessalie  Péiasgio- 
tide,  sur  le  Pénée  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  f  G  ;  A.  v. 
Kamp.,  10  g  4).  On  trouve  en  Béotie  une  petite 
ville  KuçTOVT)  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  g  E). 

r\}^àpa  ou  ruij>apta,  port  dans  la  partie  ouest 
de  la  Maurétanie  Césarienne.  De  même  T\jJ>apia, 
ville  en  Arabie  Pétrée.  De  ces  deux  noms  de 
pays  sémitiques,  rapprocher  Ku'J^apwx,  ville  sur 
la  côte  de  la  Tripolitainc  (?) 

Noms  de  personnes  : 

On  pourrait  d'abord  faire  remarquer  l'équiva- 
lence de  rà'ioç,  TàLKfx  et  Kàïo;,  Kala.  Le  grec  ici 
n'est  d'ailleurs  que  la  transcription  du  latin. 
Faivac  (Katvàc,  suivant  Pape,  qui  ne  donne 
comme  nom  de  personne  que  KaVvàv)  ;  rbtvvôcioc 
(corrigé  enKavvtxioc);  rbc^io^  (peut-être  Ka^J^io^, 
suivant  Pape)  ;  rtXsoç  (Tégéate  ;  cf.  KeXsTjç,  Spar- 
tiate. Ce  dernier  mot  se  trouvant  dans  HéRO- 
DOTE,  on  peut  y  voir  une  forme  ionienne  pour 


KeXeac);  rtXXoc(KiXXo^);  rXavtç  (KXavtç,  rappro- 
chement de  Pape)  ;  rXTjvo^,  ï  Xiqvoi  (KX'^vo^,  KXiQvt . 
Pape  regarde  ces  deux  derniers  mots  comme  les 
équivalents  de  KXsïvo^,  KXsivci  ;  mais  on  peut  ad- 
mettre qu'ils  ont  eu  deux  origines)  ;  rX\)Toc  (que 
Pape  regarde  comme  mis  pour  rXuiCToc  ;  cf.  KX^>- 
Toç)  ;  Kvci>ffi<i)v(équivaut,  suivant  Pape,  à  rvcjatov  ; 
cf.  IvwaiaCj  rvûaïc);  Ilpartov  (équivaut,  suivant 
Pape,  à  Rpatiov,  dont  il  ne  donne  pas  d'exem- 
ple); l>)to^  (Kpio^);  Ilpiaov  (Kpijwv  en  est  raj)- 
proché  par  Pape)  ;  Fd'y)^  (rapproché  par  Pape  de 
r^T^lc;  cf-  KuTQç);  nXiTCTcoc  (KuXiTCTCo^,  que  Pape 
regarde  comme  une  faute  (?)  ou  une  mauvaise 
lecture  pour  KySwnco^)  ;  TyXwv  (KuXwv  ;  les  deux 
mots  n'ont  sans  doute  aucun  rapport);  r\5va4 
(Kyva^;  Pip-aoc?  r\)pT:ià8if)^ ,  I\>pTt(iç  (Pape  ici 
rapproche ''YpTto^,  là  pense  à  xupxtoc.  Cf.  le  nom 
Kupuà8at,  dème  attique)  ;  r<56pyc,  Tciêpua^  (noms 
perses  ;  cf.  Kôëpu^,  place  des  Gardiens.  Le  rap- 
prochement est  donné  par  Pape,  mais  avec  une 
ibrme  de  doute). 

Nous  citerons  enfin  le  nom  KevuXtwv  ou  rtvu- 
Xiwv  donné  dans  Suidas,  et  qui,  d'après  l'explica- 
tion obscure  de  Suidas,  ne  me  semble  pas  de- 
voir rester  dans  un  dictionnaire  de  noms  propres. 
La  correspondance  entre  les  deux  mots  n'en 
existe  pas  moins. 


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XXXV 


NOMS    D  ORIGINE    ORIENTALE 


L'onomastique  des  noms  géographiques  de 
pays  d'origine  non  hellénique  présente  toute 
une  série  de  désinences  spéciales,  parfaitement 
indigènes,  et  dont  la  liste  ne  sera  peut-être  pas 
sans  une  certaine  utilité  (*).  Si,  dans  les  pays 
hellénisés,  la  forme  moderne  des  noms  permet, 
moyennant  la  connaissance  de  certaines  lois,  de 
retrouver  le  nom  ancien,  ne  peut-on  arriver  au 
même  résultat  pour  les  pays  barbares  ?  Seule- 
ment, la  marche  sera  inverse  ;  c'est  du  nom  an- 
cien que  nous  partirons  pour  retrouver  le  nom 
moderne.  Soit  trois  termes  :  le  nom  indigène 
ancien,  le  nom  indigène  moderne,  et  la  trans- 
cription hellénique  du  premier;  pouvons-nous 
espérer,  en  nous  passant  du  premier,  identifier 
les  deux  autres?  Ce  petit  problème  est  celui  que 
je  pose  dans  cet  article,  et,  ne  dussé-je  arriver 
qu'à  deux  ou  trois  identifications,  je  n'aurais 
pas  à  regretter  de  l'avoir  abordé. 

I.  —  Noms  à  désinence  -oup. 

''Aêoup,  ville  en  Inde,  de  l'autre  côté  du  Gange. 
Une  autre  forme  du  même  nom  est  'ASaîpa  (?). 
Les  géographes  n'ignorent  pas  combien  est 
grand  le  nombre  de  localités  en  --pour  dans 
l'Inde  moderne,  et  ce  qui  embarrasse  nos  identi- 
fications, ce  n'est  pas  l'absence  de  noms  qui  se 
rapprochent  du  nôtre,  ce  sera  plutôt  la  difficulté 
de  choisir  entre  des  noms  qui  peuvent  également 
convenir  au  rapprochement.  Le  mot  -pour y 
'poura  signifiant  villes  en  hindou,  il  est  tout  na- 

I.  Cf.,  quand  ce  sera  possible,  ce  qui  a  paru  de  Pto- 
LKMÉE  dans  rédition  Didot. 


turel  qu'il  se  soit  affixé  à  certains  mots  pour  for- 
mer des  noms  de  localités.  Or,  dans  cette  partie 
de  l'Inde  qui  est,  comme  fut  "ASoup,  de  l'autre 
côté  du  Gange,  ces  noms  sont  assez  nombreux. 
Ceux  qui,  par  leur  formation  ou  leur  brièveté,  se 
rapprocheraient  le  plus  du  nôtre  sont  (')  :  Dham- 
pour,  Chandpour,  Kasipour,  Rampour  (ville 
importante),  Bisalpour,  Shajahampour,  Lakhim- 
pour,  Sitapour,  Gorakhpour,  Jaunpour,  Ghazi- 
pour,  Sikhandarpour,  Hajipour.  Cf.  sur  le  bord 
du  Gange  (rive  droite)  :  Dinapour,  Bantapour, 
etc. 

[Aijoup,  nom  propre,  dit  Suidas.  Mais  Suidas, 
je  pense,  entend  par  là  un  nom  de  personne.] 

''Axoup,  ville  de  l'Inde  en  deçà  du  Gange.  Peut- 
on  en  rapprocher  le  nom  moderne  Agori?  (A.- 
Sc,  134K7). 

'ApepiSoup,  ville  en  Inde,  sur  le  Baris.  Pape  y 
voit  la  ville  moderne  AmbourÇk.Sc.^  i35  D  4)  ; 
mais  celle-ci  n'est  pas  dans  la  Limyrica  (comme 
était  le  fleuve  Baris  ;  cf.  Pape,  s.  v.  Bàpt^  2  b). 
Faut-il  penser  plutôt  à  Dharempour(ani)  :  iVw- 
DRÉE-ScoBEL,  i35  C  5?  Sur  la  Limyrica,  cf.  Kiep., 
Atl.  ant.y  1, 1  F  ;  A.  V.  Kamp.,  9  G  5. 

BiQOaoup,  B-ïj^aoupà,  BéOjoupa,  ville  sur  la  mon- 
tagne de  Juda  (Kiep.,  Atl.  ant,,  111,  1  G).  Au- 
jourd'hui, Bêt'Soûr  (A.-Sc,  126  C  6). 

Fapaautpa,  capitale  de  la  Fopcyocoupwt  (Kiep., 
Atl.  ant.f  IV,  i  D  ;  A.  V.  Kamp.,  7  D  3).  Aujour- 
d'hui, Ak'Séraï  (^A.'Sc.y  127  F  4). 

Ato'jp,  nom  d'une  rivière  en  Maurétanie  Tingi- 

I .  Les  renvois  sont  faits  aux  cartes  de  V Atlas  Andréep- 
ScoBELy  Paris,  1901. 

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82 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


lane.  Peut^on,  pour  le  nom,  comparer  Ras^ed' 
ZJotfra?  (A.-Sc,  i45G2)[']. 

Etxouç,  ville  des  Soretœ^  dans  VIndia  intra 
Gangem,  près  du  sinus  Argaliciis  ou  Argariciis, 
qui  sépare  Tlnde  de  Tîle  de  Taprobane  (Ceylan). 
Je  ne  vois  pas  dans  cette  partie  de  nom  moderne 
à  comparer. 

'laTO'Jç,  ville  des  Aroiiarni  dans  VIndia  inira 
Gangem.  Comparer  Atour  (A.-Sc,  i35  D  5); 
Saiour  (Id.,  i35  G  D^). 

KaXioup,  ville  des  Soreise,  dans  VIndia  intra 
Gangem.  Aujourd'hui,  Colour,  dit  Pape.  Je  ne 
trouve  pas  ce  nom  ;  mais  cf.  dans  la  même  ré- 
gion Caddalore  (A.-Sc,  i35  D  E-5),  et  Karour 
(Id.,  i35  d  5). 

Koçeoup,  ville  de  VIndia  intra  Gangem,  Le 
renseignement  est  trop  vague  pour  permettre  un 
essai  d'identification.  Cf.,  infra,  Kopsoupa. 

KoptvStoup,  ville  de  VIndia  intra  Gangem. 

KoupsXXoup,  ville  de  VIndia  intra  Gangem, 

KoTJTOupYoup,  roi  des  Huns.  Cf.  KouTOupyo'jpot, 
OuToupyo'jpot,  OuTtyoupot,  tribu  des  Huns  ;  Oùroup- 
yifjp,  roi  des  Huns. 

Mayoup,  ville  de  VIndia  intra  Gangem. 

HavriTTo/jp,  ville  de  VIndia  intra  Gangem. 

Maaràvoup,  ville  de  la  Limyrica.  Peut-on  rap- 
procher de  ce  mot  le  nom  moderne  Ilassanoiir? 
(A.-Sc,  i35C5). 

NIpour  (A.  V.  Kamp.,  8  G  3),  en  Babylonie, 
au  sud-est  de  Babylone.  Est-ce  aujourd'hui  Nif- 
fer?  (KiEP.j  Carte  des  provinces  asiatiques  de 
r empire  ottoman). 

Ostur  (A.  V.  Kamp.,  17  E  2),  en  Espagne,  sur 
la  limite  de  la  Tarraconaise. 

IloXeoup,  ville  des  Arouarni,  sur  la  côte  orien- 
tale de  la  presqu'île  indienne.  Est-ce  la  même 
ville  que  IloXoupa,  située  dans  la  même  partie 
de  rinde  ?  Cependant,  les  deux  noms  étant  don- 
nés par  le  même  auteur  (Ptolémée),  il  est  dou- 
teux qu'il  ait  mis  deux  fois  sans  s'en  apercevoir 
la  même  ville  sous  deux  noms  si  semblables. 

I.  Cf.  cependant  Diur,  montagne  en  MaurétaDic  Tînçji- 
tane  (Kiep.j  AU.  anl.,  X,  c  F;  A.  v.  Kamp.^  18  B  2);  au- 
jourd'hui, le  /?// (A.-Sc,  145  D  2  ;  Vid.-Labl.,  78  B  b). 


SaXoup,  place  de  commerce  dans  VIndia  intra 
Gangem, 

SïjXoup,  ville  des  Garécns  (?),  dans  VIndia  intra 
Gangem. 

StaÇoup,  ville  de  l'Adiabène  d'Assyrie. 

Stoup,  port  de  Numidie.  Le  texte  est-il  cer- 
tain? Sinon,  on  pourrait  penser  à  la  ville  mo- 
derne Stora  (A.-Sc,  i5i  I  2).  Il  est  vrai  que  le 
nom  antique  de  Stora  était  Rusicada,  Rusicadc. 

SouSoup,  ville  en  Espagne  Tarraconaise  (Pape, 
s.  V.  i). 

SouSoup,  ville  de  l'intérieur  de  la  Maurélanie 
Tingitanc,  arrosée  par  la  rivière  du  même  nom 
(Pape,  s.  v.  2  et  3).  Sur  la  rivière,  cf.  Kiep., 
Atl.  ant.j  X,  b  F;  A.  v.  Kamp.,  18  A  2.  Au- 
jourd'hui, c'est  le  Sébou  (A.-Sc,  i45  G  2),  et  la 
ville  de  Méhédia,  qui  se  trouve  à  son  embou- 
chure, occupe  peut-être  la  place  de  la  ville  an- 
tique. Pour  le  nom  iWi?Ae'rf/'(ff  au  Maroc,  cf.  le  port 
de  Mahédia  en  Tunisie  (A.-Sc,  i45  G  i).  De  ce 
nom  nous  pourrons  rapprocher  ses  dérivés  :  So^j- 
êoupYta,  ville  en  Maurétanie  Césarienne,  et  2o^j- 
SoupTcops^,  peuple  de  la  Libye  intérieure. 

Soup,  Sop.  C'est  la  ville  de  Tyr,  aujourd'hui 
Soûr  (A.-Sc,  126  G  3).  Pape  donne  aussi  la 
forme  S'îp. 

TÇoup,  une  des  Portes  Gaspicnnes.  Cf.  le  Kouh- 
Sour  (/foaA  =  montagne)  :  Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles  ;  cf.  infra  XopourÇov. 

$ôoup,  $0o3pi,  ville  sur  le  Nil,  dans  la  partie 
nord  de  l'Ethiopie.  La  ville,  appelée  aussi 
Chemu^  était  située  sur  la  rive  gauche  du  fleuve, 
entre  les  II*  et  III*'  grandes  cataractes  (Kiep., 
Atl.  ant.,  III,  c  d,  au  bas  de  la  carte  ;  A.  v.  Ka3ïp., 
3,  carton  a).  Le  nom  moderne,  Sakiet-^el-Abd 
(A.-Sc,  i54  B  6),  n'a,  ou  le  voit,  aucun  rapport. 

II.  —  Désinence  -oupa  (-cupf,  -oupov,  -oupo;; 
-oups^  comme  nom  de  peuple). 

"Ayyoupov,  nom  d'une  montagne  à  l'embouchure 
de  rister.  On  ne  voit  guère  que  la  hauteur  appe- 
lée Besch-Tépéy  «  les  cinq  collines  »,  qui  pourrait 
répondre  à  cette  définition  (A.-Sc,  ii3  HI-4)- 

"Ayoupo^,  nom  d'une  ville  (Pape,  s.  o.). 


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NOMS  D'ORIGINE  ORIENTALE 


83 


'ASoupof,  ancien  nom  du  Caïque  (Kiep.,  Atl. 
ant.,  IV,  b  G-D). 

Atfouça  ("Egoupa?),  ville  d'Espagne  (A.  v. 
Kamp.,  17C42-3).  Aujourd'hui,  7o/v(/b»(A.-Sc., 
99  F  5). 

'AXaoooptov,  ville  de  Syrie. 

'AXoîpo^,  localité  en  Judée. 

'AjjLiXÇoypot,  peuple  sur  Pister. 

'AvàSo'jpa  de  Plsidie  (A.  v.  Kamp.,  7  C  3-4), 
entre  les  deux  lacs  appelés  aujourd'hui  lacs  d'/i- 
gerdir  et  de  Bey^heher  (A.-Sc,  127  D  4-5). 

'Av6ji.oi)ptov,  cap  de  Cilicie  (Kiep.,  AtL  ant., 
IV,  h-FG  ;  A.  v.  Kamp.,  7  D  4-5).  Aujourd'hui, 
cap  Anamour  (A.-Sc,  127  E  5-6).  D'après  Pape, 
il  y  aurait  eu  en  Cilicie  deux  promontoires  de  ce 
nom. 

'AvoupoYpafjifJLOv,  dans  l'île  de  Taprobane  {Cey^ 
lan).  Cf.  Kiep.,  AtL  ant,,  I,  1  G  ;  A.  v.  Kamp., 
9  D  6.  Aujourd'hui,  Anoiiradh-apoura  (A.-Sc, 
i35E6). 

^Açyoupa  (Pape,  s.  v.  i),  ville  en  Pélasgiotide, 
sur  le  Pénée  (Kiep.,  AtL  ant,,  VI,  ef-C  ;  A.  v. 
Kamp.,  10  C  4);  cf.  infra  "Apytffffa. 

"ApYoupa  (Pape,  s.  v,  2),  localité  en  Eubée. 

'ApfjLooupia,  ville  en  Grande-Arménie,  sur  l'Eu- 
phrate.  Je  ne  trouve  nulle  part  cette  localité  et 
ne  puis  m'empêcher  de  penser  que  la  simple  in- 
terversion de  deux  lettres  donnerait  *'Ap(j.aoutpa, 
Armavira,  nom  d'une  ville  importante  de  l'Ar- 
ménie septentrionale.  Il  est  vrai  que  cette  ville 
n'est  pas  sur  l'Euphrate.  Y  a-t-il  eu  deux  loca- 
lités du  même  nom,  l'une  sur  les  bords  de  l'Eu- 
phrate,  l'autre  près  de  l'Araxès  ? 

'Apoupaïot,  peuple  de  l'Inde.  La  présence  en 
grec  et  le  sens  du  mot  apoupaïot  ne  permettent 
pas  de  décider  si  l'on  se  trouve  ici  en  face  d'un 
nom  propre  indigène  ou  d'une  épithète  donnée 
par  les  Grecs.  Peut-être  y  eut-il  un  nom  indigène 
que  les  Grecs  ont  déformé  en  le  rapprochant 
d'un  mot  hellénique. 

'Aaôàyoupa,  ville  des  Mandalœ,  peuplade  qui 
s'étendait  le  long  du  Gange,  près  de  son  embou- 
chure (A.  V.  KjiMP.,  9  E  3).  On  place  les  3/a/i- 
dalœ  sur  la  rive  droite  (occidentale)  du  fleuve. 


C'est  cependant  sur  la  rive  gauche  (orientale) 
que  je  trouve  un  nom  moderne  qui  rappelle 
beaucoup  le  nom  antique  ;  c'est  Mahastangarh 
(A.-Sc,  134N7). 

"Acrxo^jpa,  ville  en  (irande- Arménie  (Kiep.,  AtL 
ant.,  IV,  s  A).  Aujourd'hui,  Atskhour,  près  du 
mont  Aschara;  cf.  Azchour  (A.-Sc,  128  K  3). 

''Aaao'jço^,  ville  sur  la  frontière  du  Byzacium 
et  de  la  Xumidie.  Cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  646, 
n.  6. 

'AcTTaKoups^,  peuple  de  l'Afrique,  dans  l'inté- 
rieur de  la  Syrte.  Cf.  'Aaraxoîpot,  au  sud  du  pré- 
cédent. 

'AToupia,'ATupia,  contrée  de  l'Assyrie  nord. 
C'est  la  contrée  appelée  Et-Târ (A.-Sc,  128 1 5). 

BàXSoupa,  en  Cabaliè  (Kiep.,  Grande  carte  de 
l'Asie  Mineure;  A.  v.  Kamp.,  7  B  4  et  carton  a). 
Ruines  dans  la  montagne  au  pied  de  laquelle 
est  Katara,  L'origine  de  la  ville  était  naturelle- 
ment attribuée  à  BàXSoupo^. 

Bapàxo'jpa,  place  de  commerce  des  Cirrhadœ, 
dans  VIndia  intra  Gangem.  Il  faut  lire  sans  doute 
dans  Pape  :  extra  Gangem;  car  les  Cirrhadœ 
(meilleure  leçon  que  Airrhadœ)  occupaient  le 
Bengale  actuel.  Y  a-t-il  quelque  rapport  entre 
le  nom  Bapàxoupa  et  le  groupe  d'îles  appelé 
Borongo  (A.-Sc,  i36  B  4-5)?  On  ne  saurait  en 
cflet  penser  au  nom  de  pays  Arakan,  puisque 
c'est  peut-être  lui  que  les  anciens  ont  déformé 
en'ApYDpa. 

Beôffoupa  ;  cf.  supra  Bifjôffoup. 

BTjvayoupov,  ville  des  Salacènes,  en  India  intra 
Gangem. 

BXaSepoupa,  ville  d'Ibérie,  que  l'on  donne 
comme  la  même  ville  que  'IvSixyj  (Pape,  s.  v. 
'MiXT)  2,  ville  de  l'Espagne  Tarraconaise).  Le 
rapprochement  des  deux  mots  serait  curieux,  si 
l'on  n'avait  des  raisons  de  penser  que  'Iv5tx7  n'a 
rien  de  commun  avec  l'Inde,  mais  est  arrangé 
d'après  le  nom,  Indigetes,  du  peuple  qui  habitait 
l'angle  nord-est  de  l'Espagne  (Kiep.,  AtL  ant., 
X,gB). 

[Booaoupa,  que  l'ordre  alphabétique  amène  ici 
à  son  rang,  semble  un  mot  composé  purement 


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84 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


hellénique,  ^oôc  oùpà  (queue  de  bœuf,  queue  de 
vache),  et  n'a  sans  doute  aucune  parenté  avec  la 
désinence  que  nous  étudions.] 

Bpa[j.(JLOYoufa ,  ville  de  VIndia  intra  Gangem. 
On  remarquera  qu'une  autre  ville  porte  le  nom 
de  BpajjLàyapa  et  se  trouve  aussi  dans  VIndia  in- 
tra Gangenu 

nxÇib\)pa,  dans  le  Pont  Galatique  (Kiep.,  AtL 
an(.,  IV,  1  B  ;  A.  v.  Kamp.,  7  F  2).  Aujourd'hui, 
Tourkhal(X.'Sc.,  127  G  3). 

I\ô<yo'jpa>  localité  citée  par  Josèphe.  Est-ce 
une  faute  de  manuscrit  pour  B&Oaoïjpa?  Cf.  su- 
pra, s.  u.  Brfiao6ç,  On  remarquera  le  grand 
nombre  de  localités  juives  dont  le  nom  com- 
mence par  Beih.  Pour  I\$-,  rV;^,  on  ne  trouve 
que  I^^cyr][xav6i  (<iethsemani)  et  PïjOoijaffa,  en  Li- 
bye. Il  est  vrai  que  le  seul  exemple  de  rkOoTfjfJiavet 
sudit. 

AiSo'jpoi,  peuple  de  Sarmatie  Asiatique. 

Ao5pa,  ville  de  Mésopotamie,  sur  l'Euphrate 
(Kiep.,  Atl.  ant,,  IV,  q  H  ;  A.  v.  Kamp.,  7  H  5). 

Ao5pa,  ville  en  Assyrie,  sur  le  Tigre  (Kiep., 
AtL  ant.y  IV,  t  II),  aujourd'hui  Doûr  (A.-Sc, 
128  K  6). 

A  ces  deux  derniers  mots  on  pourra  joindre  : 
i)  Ao'jpaêa,  ville  de  Babylonie  sur  l'Euphrate.  Est- 
ce  AboU'Habba,  au    nord   de  Babylone?  ou. 
Abâdéj  au  sud-est  de  la  m^me  ville  ?  —  2)  Aou- 
p6/T),  ville  de  Perse. 

"Eêoupt^,  nom  de  ville.  Mais  est-ce  une  ville 
orientale?  On  trouve "Eêo'jpaCEêoiîpa) à  trois  re- 
prises en  Hispania;  cf.  Ebnruni,  Eburodunum, 
etc.,  en  pays  d'Occident. 

Zo-jpÇo'j[p]a  ou  Zo'jçjyo'ja,  en  Grande-Arménie. 
Le  nom  est  douteux.  Gf.  infra,  s.  o*  ZoupÇoua. 

©àyoupov,  montagne  de  laSerica.  Cf.  Thagura, 
sur  le  fleuve  Bautisus  ;  c'était  une  des  étapes  de 
la  Via  mercatoria  (Kiep.,  AtL  ant,,  I,  D  o).  Cet 
emplacement  correspond  à  peu  près  à  la  mo- 
derne Lan-tschou  ou  à  Dsin-jaen  (A.-Sc,  189  E 
4),  au  pied  de  la  Grande-Muraille.  Un  peu  au 
nord  de  ces  localités,  se  trouve  le  désert  de  Ten- 
geri  (A.-Sc,  /6/rf.).  Étant  donnés  le  caractère 
des  noms  chinois  et  l'absence  de  /*  qui  les  dis- 


tingue, étant  donnée  d'autre  part  l'impossibilité 
où  sont  les  Grecs  de  prononcer  les  sons  chuin- 
tants, on  pourra  supposer  que  le  nom  antique 
correspond  à  un  nom  indigène  commençant  par 
Tschang,  et  que  la  seconde  partie  du  mot  ne 
contenait  pas  la  lettre  r(p).  Nous  arriverons 
ainsi  à  quelque  forme  Tschang^Ho,  mais  cette 
forme  ho  indique  un  fleuve. 

OT|6o'jpa,  localité  en  Assyrie. 

'làxoupa;  cf.  infra  Koxoupa. 

'loàyoupot,  peuple  en  Serica. 

'loàyo'jço;,  ville  de  VIndia  intra  Gangem,  Le 
rapprochement  de  ces  deux  mots  peut-il  per- 
mettre de  penser  qu'il  s'agit  de  noms  se  trouvant 
sur  la  frontière  de  l'Inde  et  de  la  Chine  ? 

'loxoupa,  'lojxxpa,  ville  de  l'Arabie  Déserte,  sur 
le  golfe  Persique.  Cf.  El-Kora  (A.-Sc,   129  D 

9)[']. 

'lo'jaàyo'jpa,  lie  près  de  la  Crète.  Pape  l'iden- 
tifie, non  sans  hésiter,  avec  Pundiko  (^  Pont- 
konis'y  A.-Sc,  iio  H  la). 

'l7c;c6xo'jpa,  ville  de  VIndia  intra  Gangem  (A. 
V.  Kamp.,  9  C  4).  D  après  l'emplacement  qui  lui 
est  donné  par  le  géographe  moderne,  la  ville 
serait  aujourd'hui  près  de  Tandour  (A.-Sc,  i35 
C  2).  J'avoue  que  j'aimerais  mieux  quelque  ville 
dont  le  nom  se  terminai  eu  -kour  ou  -gour, 
tels  que  sont  Katkour  ou  McUangour,  au  nord 
et  nord-est  de  la  précédente  (A.-Sc,  i35  D  i). 

Kàpo'jpa  (Papb,  s,  v.  i),  en  Phrygie,  sur  le 
Méandre,  à  gauche  de  Séraî-KeuiÇ}^!^^.^  Grande 
carte  cTAsie  Mineure),  Nous  n'insisterons  pas 
sur  l'étyniologie  qui  a  été  proposée  (Bail,  Corr, 
hellén.lxv,p.3^«). 

Kàpoupa  (Pape,  s,  v,  2),  en  Inde(*).  Une  autre 
forme  de  ce  nom  est  KoupouXa  (Papk,  s.  o,,  en 
Limyrique).  Cette  partie  de  l'Inde  comprend  au- 
jourd'hui beaucoup  de  noms  en  -oar.  Je  citerai, 
entre  autres,  ffac/ottr  (A.-Sc,  i35  B  C  4). 

Kàpoupa  (Pape,  s.  v.  3),.  ville  des  Parapani- 

1.  Cf.  une  autre  hypothèse,  infra,  s.  v,  'louxapot. 

2.  KiBPERT,  AU.  ant,,  l,  1  F  (non  suivi  par  A.  von  Kam- 
pen),  la  place  à  l'endroit  où  est  aujourd'hui  Karour  (A.- 
Sc,  i35  D  5). 


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NOMS  D'ORIGINE  ORIENTALE 


85 


sades,  appelée  aussi  'OpToaicava.  Cependant,  le 
nom  n'est  pas  accepté  d'ordinaire  ;  on  lit  plus 
volontiers  Cabura  (Kiep.,  Ail,  ant.,  II,  I  D,  qui 
ridentifie  avec  Ortospana  ;  cf.  Cabura,  dans  A. 
V.  Kamp.,  8  G  3).  Et  Pape,  à  Kapoypa,  arrive  au 
même  résultat  en  proposant  Kaboul  comme  nom 
moderne  de  la  même  ville.  La  question  cependant 
ne  peut  pas  être  considérée  comme  tranchée. 

Kàxoypa  ou  'làxo'JÇaj  ville  de  la  Grande-Ar- 
ménie. On  attendra  quelque  mot  Kakour  ou 
Yakour,  Yaghour  (cf.  Yaghar,  à  Test  de  Erze- 
roum  ;  Daghar,  à  Test  de  Yaghar).  Mais 
l'équivalence  de  i  et  de  x  initial  permet  de  sup- 
poser une  forme  primitive  *'Àxoypa  (iià  'Axoupa, 
eic'  *Ia)couja;  ix  *'AxoDpov,  jx  Kaxo^ipov),  d'où 
l'on  tirerait  une  forme  *Agour.  Il  est  impossible 
de  décider. 

Kspx8<7oupa  ou  Kepxaaopoc?  en  Egypte  Infé- 
rieure (Kiep.,  Ail.  ant.,  III,  d  B  ;  A.  v.  Kamp.,  3 
by  Cercasorum,  au  sud-ouest  de  Héliopolis).  Au- 
jourd'hui, Boalaq  (^d- Dakrour)\  remarquer  un 
peu  à  l'ouest  de  cette  localité  le  nom  Kerdase 
(A.-Sc,  i54,  carton). 

Ko88oupa,  ville  de  la  Mœsolia,  en  Inde.  Cf.  Con- 
dore,  dans  l'Inde  orientale,  près  de  la  possession 
française  de  Yanaon  (A.-Sc,  i35  F  2). 

KoXoupa,  ville  près  de  Priène.  Aucun  nom  mo- 
derne connu  n'a  gardé  le  souvenir  de  cette  ville. 

Kopfcupa,  ville  dans  la  Limyrique  de  l'Inde. 
Est-ce  A^o/Zoar  (A.-Sc,  i35  B  4)  ou  Cannanore 
(Id.,  i35B5)? 

Kopxoupa  (Pape,  s.  v.  i),  tle  de  la  Dalmatie. 
Sans  doute,  l'tle  que  Kiepert  (AtL  cuit. y  VII, 
1  E)  appelle  :  Corcyra  Nigra.  Aujourd'hui,  Car- 
xo/a (A.-Sc,  III  EF.4). 

Kopxoupa  (Pape,  s.  v.  2),  ville  en  Assyrie  (Kiep., 
Atl.  €int.,  IV,  u  G),  aujourd'hui  Kerkouk^X.Sc.^ 
129  B  5). 

Kopaoupa,  Koaaoupa  (Pape,  s.  v.  i),  tle  entre 
la  Sicile  et  l'Afrique  (Kiep.,  AtL  ant.,  X,  1 E  ;  A. 
V.  Kamp.,  18  E  1).  Aujourd'hui,  Pantelleria  (A.- 
Sc,  i45Gi). 

Koaffoupa  (Pape,  s.  v.  2),  Koacoupoç,  tle  et 
ville  de  Sélinonte,  en  Sicile  (?) 


KoTpiyoupot,  KéTpayot  (cf.  KorpâyTrivoi;  [Korptyou- 
poc],  nom  d'un  Avare),  peuple  hunnique.  Cf. 
infra,  KouTpiyoDpoi. 

KouÇouJoupa,  château  fort  du  district  Covent- 
zanique. 

KouXoopi,  nom  postérieur  de  Salamine  (A.-?c, 
108  D  3). 

KoypffdÇoupa,  KupTO'j^oupa  (Kupro^j^oupa  (?), 
Pape,  s.  v.\  château  fort  du  Rhodope. 

KouTpiyoupoi,  KovTTpiyoupot,  KoTrpiyoupot  (supra)^ 
Korpayot,  peuple  hunnique.  Cf.  OÙTO'ipyouçct, 
OÙTiyoupot,  peuple  hunnique  en  Asie  (cf.  Ko^roup- 
youp,  OuT0^)pyTf)p,  roi  des  Huns). 

Kuvoupa,  localité  d'Argolide,  près  de  la  Laco- 
nie  (Pape,  s.  u.  i).  Pape  l'identifie  avec  KuvoaoDpa 
(cf.  s.  V.  3)  d'Arcadie.  La  localité  se  trouvera 
donc  au  point  où  les  trois  provinces  se  rencon- 
trent, c'est-à-dire  dans  le  mont  Pailhénius 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  f  H  ;  A.  v.  Kamp.,  i  i  C  2  ; 
cf.  A.-Sc,  108  C  3).  Ce  nom  K^Jvoupa  n'est  peut- 
être  pas  du  tout  d'origine  hellénique,  mais  orien- 
tale. Mais,  trouvé  sur  place  par  les  Grecs,  il  fut 
transformé  par  eux  en  Kuvoffoypa,  qui  offre  un 
sens  dans  leur  langue.  Il  en  résultera  que,  pour 
les  mots  KuvDJo^pa  qui  suivent,  nous  ne  pourrons 
dire  s'ils  sont  vraiment  primitifs,  ou  sont  fondés 
sur  une  déformation  d'un  mot  antérieur.  Cf. 
Kuvoaoupia  et  KuvouptaxiQ. 

Kuvoffoupa,  pointe  de  montagne,  à  l'ouest  de 
Marathon  en  Attique  (Pape,  5.  v.  i),  aujourd'hui 
Sxomà,  dit  Pape.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  i  F; 
A.  V.  Kamp.,  12  C  3. 

Kuvoaoupa  (Pape,  s.  v.  2),  cap  sur  la  côte  est 
de  l'Ile  de  Salamine. 

KyvocToupa,  pointe  de  montagne  en  Arcadie 
(Pape,  s.  v.  3).  C'est  Kuvoupa,  dont  il  a  été  parlé 
plus  haut.  Mais  de  plus,  en  Arcadie  encore,  et  à 
l'ouest,  se  trouve  une  contrée,  laK\)vo^jpta(KiEP., 
AtL  ant.,  VI,  d  e-G  ;  A.  v.  Kamp.,  i  i  BC-2),  qui  a 
gardé  son  nom  primitif. 

Kuvoaoupa  (Pape,  s.  v.  5),  ville,  port  et  contrée 
delà  Crète,  dépendant  de  la  ville 'Ijtoi  (Pape, 
s.  V.  2). 

Aoyyo'jpoç,  localité  en  Sicile. 


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8G 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Auxoffoupa,  ville  du  sud  de  TArcadie  (Kiep., 
AtL  ant.yWy  e  H).  Aujourd'hui,  Pabeokasiro  de 
Stala  ou  SiderO'Kastro  (Iw.  MOll.,  Handb., 
III,  p.  I74)»  11  est  difficile  de  croire  que  le 
mot  signifie  «  queue  de  loup  »,  à  moins  qu'il 
n'ait  été  refait  sur  le  modèle  de  Kuvocxoypa.  On 
attendait  *A\»ccuça.  Son  étymologie  n'a  peut-être 
rien  de  grec  ;  et  Pape  doit  avoir  eu  raison  de 
mettre  un  signe  de  doute  au  sens  qu'il  lui  a 
donné. 

Màyoupa,  localité  dans  le  sud-ouest  de  la  Li- 
bye inférieure.  On  comparera  Magoras,  rivière 
de  Phénicie  (Kiep.,  AtL  ant.,  III,  m  C;  A.  v. 
Kamp.,  4  G  2),  aujourd'hui  le  Nahr-Beyrouth 
(A.-Sc,  126  D  2). 

Moc(x)xoi3çat,  peuple  dans  l'intérieur  de  la  Mau- 
rétanie  Césarienne. 

MàXôoupa  ou  Mapéoupa,  capitale  de  la  contrée 
de  l'argent,  dans  l'intérieur  de  VIndia  extra  Gan- 
gem.  Cette  contrée  de  l'argent  est  YArgyra  évi- 
demment (Pape,  s.  v.  'Ap'ppâ  3;  Kiep.,  AtL 
ant.y  I,  n  E  ;  A.  v.  Kamp.,  9  F  3-4).  Le  nom  de 
cette  contrée  lui  venait-il  en  réalité  de  l'abon- 
dance des  mines  d'argent?  Ou  bien  n'est-ce 
qu'une  transformation  hellénique  du  nom  indi- 
gène qui,  dans  le  pays,  est  devenu  aujourd'hui 
Arakan  (A.-Sc,  i36  BCr-  4/5),  peu  importe  ici. 
Mais  je  ne  vois  aucun  nom  que  je  puisse  rappro- 
cher du  mot  grec('). 

MaTcoupa,  ville  côtière  sur  le  sinus  Gangeticas, 
dans  VIndia  intra  Gangem  (Kiep.,  AtL  ant.j  I, 
m  E  ;  A.  V.  Kamp.  ne  s'est  pas  prononcé).  Serait- 
ce  Amalapouram  (A.-Sc,  i55  F  2)? 

Mapéoupa  ;  cf.  supra  MàXôoupa. 

Màffoupa,  localité  en  Pamphylie,  sur  leDouden- 
Sou,  dit  Pape.  Le  DoudenSou  est  un  petit  ruis- 
seau qui  apporte  à  la  mer  fort  peu  d'eau,  par  dix 
à  douze  embouchures.  Au  milieu  d'elles  se 
trouvent  des  ruines  que  sans  doute  le  voyageur 
dont  Pape  a  reproduit  l'identification  prit  pour 

I.  Cf.  cependant  Kibp.,  Atl,  ani,,  I,  n  E.  La  place 
qu'il  donne  à  la  ville  correspond  à  Bhamo  (A.-Sc,  iSg 
D  7).  Mais  vd.  Mampour  ou  Amarapoara  (Id.,  189  C 
et  D  7). 


celles  de  Màaoupa.  Aujourd'hui,  Kiirpekt  (Grande 
carte)  les  attribue  à  MàyuSo^. 

Maxoupec,  Maxo^jpovsj,  ville  dans  l'intérieur  de 
la  Maurétanie  Césarienne.  Y  a-t-il  quelque  rap- 
port avec  des  noms  modernes  comme  Méchéria 
(Vid.-Labl.,  78  De),  ou  Moghar  (Id.,  78  De,  au 
sud  du  précédent)  ? 

MoSoupa,  ville  à  la  pointe  sud  de  VIndia  intra 
Gangem  (PxvE,  s,  v.  i).  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  I, 
1  G  ;  A.  V.  Kamp.,  9  C  6.  Aujourd'hui,  Madoura 
(A.-Sc,  i35  D  6). 

MoSoupa  (Pape,  s.  v.  2),  M6$opa,  ville  de  VIndia 
intra  Gangem;  aujourd'hui  Math{p)fira,  dit 
Pape.  Cf.  Mathura  (Vid.-Labl.,  m  j  H;  A.-Sc, 
i33  G  6,  l'appelle  Muttrd).  Cf.,  pour  l'antiquité, 
Kiep.,  AtL  ant,,  1, 1  E  ;  A.  v.  Kamp.,  9  C  2, 

Mo\)ToupYoupe^,  peuplade  dans  l'intérieur  de  la 
Libye. 

Moxoupa,  ville  dans  l'intérieur  de  l'Arabie  Heu- 
reuse. 

Naêàêoupov,  ville  dans  l'est  de  la  Maurétanie 
Césarienne. 

Nayapoupapf'c,  ville  dans  le  sud-ouest  de  VIn- 
dia intra  Gangem,  ou  Nayapouptc.  Le  mot  Nagar 
appartenant  à  la  langue  hindoue  (A.-Sc,  Index, 
p.  i  ;  cf.  Nàyapa),  nous  serons  tentés  d'identifier 
cette  ville  avec  une  des  villes  hindoues  commen- 
çant par  ce  mot,  par  exemple  Nagarkoil  (A.- 
Sc,  i35  C  6).  Mais  ce  n'est  rien  moins  que  cer- 
tain. 

Nàoupa,  place  de  commerce  de  la  Umgrira 
dans  VIndia  intra  Gangem  (A.  v.  Kamp.,  9  B  5). 
Aujourd'hui,  Honawar  (A.Sc.y  i35  B  3). 

'OTcoTOupa,  ville  des  Dri(l)lophylliles,  dans  VIn- 
dia intra  Gangem.  Mais  dans  quelle  partie  de 
l'Inde  se  trouvait  ce  peuple  ? 

''OpOoupa,  capitale  des  Soretœ,-  dans  VIndia  in- 
tra Gangem,  sur  la  côte  sud  (Kiep.,  AtL  ant., 
I,  l  F  ;  A.  V.  Kamp.,  9  C  5).  Aujourd'hui,  Ariya- 
lour  ou  une  localité  voisine  (A.-Sc,  i35  D  5). 

OuaOoupa  ou  OùàpouOa,  ville  en  Armenia  Mlnor. 

Ouyo^pot,  tribu  des  Huns.  Le  nom  est  de  la 
même  famille  que  Ko^Tpcyoupot  (cf.  supra). 

OîîSoupa,  ville  des  Ic^c)cetani  de  l'Espagne,  au 


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NOMS  D'ORIGINE  ORIENTALE 


87 


nord-est  de  la  presqu'île.  Pape  donne  comme 
vraisemblable  l'identification  avec  CardonaÇX,' 
Se,  100  M  3).  Cependant,  cette  ville  correspond 
à  un  nom  antique  Cortona  (Kiep.,  AtL  ànt.,  X, 
fC;  A.  v.  KiVMP.,  17  F  2).  J'aimerais  mieux  iden- 
tifier avec  l'antique  Iluro,  aujourd'hui  Mataro 
(A.-Sc,  100  N  3). 

O'jT0\)pY''î?,  O'îwJpYoupoi,  Oùuyoufot.  Cf.  supra, 
8.  V.  V.  Ko'jTOupyo'jp  et  O^youçoi. 

Ilaxoupa,  IlaXoupa,  ville  de  la  Mœsolia,  dans 
Vlndia  intra  Gangem  (A.  v.  Kamp.,  9  E  4)-  Au- 
jourd'hui GanjamÇA.'^c.y  i34L  10);  correspond 
à  l'emplacement  indiqué  dans  V Atlas  antiquus 
de  A.  VON  Kampen  ;  mais,  au  milieu  de  tant  de 
villes  en  'pour,  cette  identification  ne  parait 
guère  satisfaisante. 

IlaXwupa,  ville  de  Macédoine,  et,  selon  Suidas, 
patrie  d'Antipater.  Suivant  Pape,  la  leçon  est 
fausse. 

naX»'o*jpo?,  localité  sur  la  frontière  de  la  Cyré- 
naîque  et  de  la  Marmarique  (A.  v.  Kamp.,  18  H 
3).  Aujourd'hui,  Bir^Garrab,  ou  un  peu  à  l'ouest 
de  cet  endroit  (A.-Sc,  147  C  2).  Dans  la  même 
contrée  se  trouvait  une  rivière  du  même  nom  (A# 
v.  Kamp.,  18  G  3),  aujourd'hui  Voued  el  Agara 
el  Remla  (A.-Sc,  i47  B  2). 

IlaXoupa  ;  cf.  supra  Ilaxoupa. 

IlaXoOça,  ville  de  Limyrique,  dans  Vlndia  intra 
Gangem. 

Ilavaioupa,  ville  en  Inde,  sur  l'Indus.  Quoique 
le  champ  des  recherches  soit  ici  strictement  li- 
mité, je  ne  réussis  pas  à  trouver  de  nom  qui  con- 
vienne à  un  essai  de  rapprochement. 

Uo{>o7u&poupa,  ville  côtière  de  Limyrique  (Inde 
sud-ouest). 

IloXoupa,  ville  dans  Test  de  Vlndia  intra  Gan- 
gem.  On  remarquera  que  déjàrl'on  a  en  Mœsolia 
(laquelle  est  à  l'est  de  la  même  Indict)  une  ville 
IlaXo'jpa  (cf.  supra).  Les  deux  noms  étant  cités 
dans  deux  passages  différents  de  Ptolémée,  il 
n'y  a  pas  de  raison  de  supposer  qu'il  s'agit  de  la 
même  cité.  Celle  dont  il  s'agit  ici  doit  être  plus 
au  sud,  car  il  n'est  fait  mention  à  propos  d'elle 
ni  du  Sinus  Gangetlcus,  ni  de  la  Mœsolia  (au 


moins  dans  Pape).  Elle  se  rencontrera  donc  dans 
la  partie  de  la  côte  qui  se  trouve  entre  les  villes  de 
Cottis  et  de  Comaria.  Est-ce  Palar?  (A.-Sc, 
i35  E  4).  Ou  bien  faut-il  mettre  EaXoupa  à  Palar, 
et  reporter  IloXoupa  plus  au  nord  ? 

no5pa,  capitale  de  la  Gédrosie  (Kiep.,  AtL 
ant.,  II,  i  E  ;  A.  v.  Kamp.,  8  F  4);  aujourd'hui, 
/^otfra  (A.-Sc,  130K9). 

npoxoupt,  ville  sur  la  côte  est  de  laTaprobane* 
Pour  la  désinence,  cf.  Talacory  (A.  v.  Kamp.,  9 
D6). 

^PivoxoXoypa,  'Pwoxopoupa,  sur  la  frontière  est 
de  l'Egypte  et  sur  les  bords  de  la  Méditerra- 
née (Kiep.,  AtL  ant.,  II,  d  D;  A.  v.  Kamp., 
3  D  i).  Aujourd'hui,  ^ Kalaat-eUArisch  (A.-Sc, 
i54C  i). 

Saêoupoc,  place  de  commerce  des  TtSptyyot, 
dans  Vlndia  intra  Gangem. 

SàvSoupa,  ville  en  Ethiopie.  Je  ne  vois  guère 
que  le  nom  moderne  Santon  qui  se  rapproche 
un  peu  du  nom  ancien  (A.-Sc,  i54  C  7),  et  le 
rapprochement  n'a  rien  de  concluant. 

Saaoiïpa,  ville  de  la  province  romaine  d'A- 
frique. Peut-être  trouvons-nous  ici  un  cas  de 
préfixation  du  S.  Cf.  en  effet  le  nom  "'Aaaoypoc 
(lat.  Assurée),  ville  sur  la  frontière  du  Byzacium 
et  de  la  Numidie.  La  ville  Assures  est  placée  par 
KiEPERT(i4//.  ant.,  X,  k-EF)  dans  l'Afrique  pro- 
consulaire, mais  plutôt  à  Test  que  sur  la  fron- 
tière de  Numidie.  Il  faut  remarquer  cependant 
que  les  deux  noms^'Aaffoupqc  et  Saaoupa  se  trou- 
vent dans  Ptolémée. 

S-riXapiTcoupa,  ville  dans  la  partie  nord-ouest  de 
Vlndia  extra  Gangem.  Mais,  tandis  que  Kiepert 
(AtL  ant.j  I)  ne  fait  aller  Vlndia  extra  Gangem 
que  jusqu*au  fleuve  Œdanes  (?),  aujourd'hui  le 
Brahmapoutra,  A.  von  Kampen  la  prolonge  à 
l'ouest  de  ce  fleuve,  dans  la  partie  de  l'Inde  qui 
est  au  nord  du  Gange.  Il  nous  faudrait  trouver, 
dans  cette  partie  de  l'Inde  actuelle  ou  dans  le 
Bengale,  quelque  ville  Silapour,  Silampour,  et, 
quoique  plusieurs  des  noms  modernes  ressem- 
blent assez  à  ceux  que  nous  cherchons  (par 
exemple  Sîtapour  ou  Samanpour,  A.-Sc,  i34 


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88 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


I  et  L  6),  aucun  ne  ressemble  assez  pour  forcer 
la  conviction. 

SxoiroXoupa,  dans  le  sud  de  VIndia  inira  Gan- 
gem. 

Souavayoupa,  ville  dans  Tlnde,  sur  le  Gange. 

2o5pa  (Pape,  s.  v.  i),  ville  de  la  province  sy- 
rienne de  Chalybonitis,  sur  l'Euphrate  (Kiep., 
Atl,  ant.,  IV,  o  G  ;  A.  V.  Kamp.,  7  G  5).  Aujour- 
d'hui, Soûria  (A.-Sc.,  128  H  6). 

Soîpa  (Pape,  s.  v.  2),  ville  dans  la  partie  orien- 
tale de  l'Assyrie. 

So3pa  (Pape,  s,  v.  3),  ville  dans  l'ouest  de 
ribérie.  Il  s'agit  de  l'Ibérie  du  Caucase,  dans 
laquelle  on  trouve  aujourd'hui  la  ville  Souram 
(A.-Sc,  125  I  4)- 

Soiîpa  (Pape,  s.  v.  4)j  localité  de  Lycie,  avec 
un  oracle  (A.  v.  Kabip.,  7,  carton,  sur  la  côte 
méridionale).  Cf.  Kiep.,  Grande  carte  dAsie 
Mineure.  Aujourd'hui,  Sura  (Saura?)  un  peu  à 
l'ouest  des  ruines  de  Myra. 

Soupa  (Pape,  s.  v.  5),  ville  de  Paphlagonie, 
appelée  aussi  Sôpa  et  Sopa  (Pape,  s.  v.  v.).  Le 
seul  nom  moderne  qui  s'en  rapproche  un  peu 
est  Sulé  {Soulé?\  au  nord  de  Ta^ch-Kouprou 
(Kiep.,  Carte  de  tAsie  Mineure  en  six  feuilles). 

SToîpa,  contrée  dans  la  Pattalène. 

S(3pa  (Pape,  s,  v.  2),  ville  dans  l'Arabie  Dé- 
serte. Est-ce  Soûr?  (A.-Sc,  i44  S  4). 

Taparura  (7a6.  Peuting,,  VI),  ville  située 
dans  la  province  d'Afrique,  entre  Thysdrus  et 
Tacape  (sur  ces  deux  villes,  cf.  Kiep.,  Atl.  ant. y 
X,  kl-FG;  A.  v.  Kamp.,  18  E  1-2).  La  ville  est 
sur  le  bord  de  la  mer,  plus  près  de  Thysdrus 
que  de  Tacape  ;  on  penserait  à  Sfax,  s'il  n'y 
avait  pas  déjà  une  ville  Thaenœ  dans  le  voisi- 
nage (A.-Sc,  i5i  N  3-5). 

TàTuo'jpa,  ville  en  Armenia  Minor  (Pape,  s.  v. 
i).  Aujourd'hui,  Tabour  (Ptolém.,  éd.  Did.,  I, 
p.  885,  notes,  col.  2).  J'ignore  où  est  cette  loca- 
lité. 

Tàico^jpa,  nom  de  montagnes  en  Scythie,  au 
nord-est  de  la  mer  Caspienne  (Pape,  s.  v.  ^\ 
cf.  TaTCOupeot,  TaTCOupia,  TocTCOUpoi,  Tàreouppa,  Ta- 
7uo*jppoi,  TaTuupoi,  TaTtuppot,  TaTCupia,  Tarouppaîoi). 


Cf.  A.  VON  Kampen,  Ail.  ant.,  i ,  6^  B  2  ;  Kiepert, 
Atl.  ant.,  I,  carte  de  VOrbis  de  Ptolémëe.  D'a- 
près l'évaluation  des  degrés,  ces  montagnes  se 
trouvent  à  l'ouest  du  lac  Baîkal  (A.-Sc,  124  N 
5-6),  du  côté  du  mont  Oural  (qu'il  ne  faut  pas 
confondre  avec  celui  qui  sépare  la  Russie  de  la 
Sibérie;  cf.  A.-Sc,  i23  I  6-7)['î. 

Tapffwpoc,  rivière  de  Colchide,  qui  tombe  dans 
la  mer  Noire. 

Ta\îpo\)pov  (Taupoovov,  Taupoiïvo^),  ville  forte  de 
Basse-Pannonie,  au  nord  du  confluent  du  Da- 
nube et  de  la  Save  (Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  p  G  ; 
A.  V.  ^K.vMP.,  10  B  i).  Aujourd'hui,  Zemoun, 
Semlin  (A.-Sc,  63  G  7). 

TaçpoSpa,  ville  de  la  petite  Syrte  (Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  628,  n.  4)« 

Ttayoupa,  Ttàroupa,  ville  de  VIndia  intra  Gan- 
gem.  On  comparera,  sans  croire  forcément  à  l'as- 
similation, la  ville  'laroup,  dont  il  a  été  parlé 
plus  haut.  Quant  à  trouver  l'équivalent  moderne, 
il  serait  peut-être  trop  hardi  de  proposer  un 
nom. 

TiSoupa,  TtSoup,  lat.  Tibur.  C'est  la  ville  latine 
de  Tibur  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VIII,  f  F  ;  A.  v.  Kamp., 
i3  D  4),  aujourd'hui  T/yo/i  (A.-Sc,  io3  C  3). 

Tiffoupoc,  ville  en  Afrique  propre. 

Xeppoupa,  ville  de  la  Grande-Chersonèse,  en 
Cyrénaïque.  Cf.  Pape,  s.  v.  Xeppovijjoc  20.  La 
ville,  appelée  aussi  XeppovTjaoc,  était  située,  scm- 
ble-t-il,  au  bord  de  la  mer,  sur  un  promontoire 
formant  presqu'île  (A.  v.  Kamp.,  18  G  3). 

III.  Désinence  -opa,  -oppaç,  -opocç,  -oppo^. 

'A66ppac,  'ASoupoc?  'A666pa,  'A6((Spac,  affluent 
de  l'Euphrate,  en  Mésopotamie(KiEP.,i4//.  a/i/., 
IV,  q  G  ;  A.  v.  Kamp.,  7  H  4;  cf.  infra,  Xaêopac). 
Aujourd'hui,  le  Kkabour  (A.-Sc. y  128  I  6). 

'Ayavayopa,  ville  en  India  trans  Gangem  (cf. 
'Ayavàyapa,  du  moins  pour  le  nom,  et  de  même 
"Ayapa, 'Ayàppa).  Dans  Pape,  lire  :  Ptolém.,  7,  2, 
14.  Cf.  infra,  XXXVI,  VIII,  c. 

I.  A.  VON  K.iMPEN^  8  D  2,  place  aussi  des  Tapnri  au 
bord  sud-esl  de  la  mer  Caspienoe;  cf.  Kiep.,  ^4//.  nnt,, 
II,  h  C. 


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NOMS  D'ORIGINE  ORIENTALE 


89 


'AÇJaiJLO^a,  château  fort  en  Cataonie. 

'AÇopa  ou  OÇàpa,  ville  en  Arménie,  C'est  peut^ 
ôtre  simplement  le  nom  que  donne  Ptolémée  à 
la  ville  écrite  Zâpa  dans  Vltinéraire  d'Anionin 
(Pape,  s.  o.  2)  et^'AÇapa  dans  Strabon.  (Cf.  Études 
de  géographie  ancienne,  supra,  n®  XVIII). 

ÀLvecoTuopa,  promontoire  en  Afrique.  Aujour- 
d'hui, lias  Espharra,  dit  Pape  (?). 

'AaTaêopotç,  'AciraSoppa^,  rivière  en  Ethiopie 
(A.  V.  Kamp.,  3  a;  la  rivière  tombe  dans  le  Nil 
un  peu  au  nord  de  Méroé).  Aujourd'hui,  Atbara 
(A.^c,  i48E5). 

''A^^oppoc,  rivière  et  ville  des  Cissiens  en  Cap- 
padoce  (Pape,  s.  v.  i).  Le  nom  a  l'apparence  pu- 
rement grecque;  mais  cf.  le  mot  suivant.  En 
réalité,  il  s'agit,  non  de  la  Cappadoce  propre- 
ment dite,  mais  du  Pont  Cappadocique,  qui 
comprend  la  partie  nord-est  du  Pont.  La  rivière 
s'appelle  auf si'' Ai|>apoc.  Cf.  Kiep.,  ^//.  ani.,  IV, 
r  A;  A.  V.  Kamp.,  7  H  2.  Aujourd'hui,  le  nom 
de  Kissé  (sur  la  mer  Noire,  au  sud-ouest  de  Ba^ 
founi)  semble,  à  moins  qu'il  ne  marque  l'antique 
emplacement  d'une  église  chrétienne,  garder  le 
souvenir  âes  antiques  Kissiens. 

Bapsuxcîpa  ou  BapeuàOpa,  ville  de  VIndia  extra 
Gangem, 

BoXoysacçopa,  ville  en  Perse.  Une  autre  ville, 
BoXoyeffffiotc  (Vologesopolis),  se  trouve  en  Baby- 
lonie  ;  et,  comme  toutes  les  deux  sont  citées  par 
Etienne  de  Byzance,  il  ne  semble  pas  qu'il  y  ait 
lieu  de  les  confondre. 

BouvoSopa,  ville  en  Maurétanie  Césarienne  (Bou- 
voyopa). 

TïfjLopa.  Cf.  rb'pioppa. 

Aaxopa,  localité  en  Cappadoce. 

Epora,  en  Espagne  Bétique  (Kîep.,  AtL  ant., 
X,  c-DE;  A.  V.  K.vmp.,  17  C  3).  Aujourd'hui  Mon- 
toro  (A.-Sc,  99  F  6-7). 

Ztîopa,  en  Palestine  III. 

Oayopa,  ville  de  VIndia  extra  Gangem.  Cf.  //i- 
fra,  s,  V.  Taxopaïot. 

©aSàjjLopa,  ville  en  Syrie,  à  une  journée  de 
voyage  de  l'Euphrate.  L'équivalence  du  6  et  du 
T  que  nous  admettons  dans  le  cas  précédent 


nous  permettra  de  penser  à  la  ville  que  les  Grecs 
appelèrent  IlàXpi^pa,  aujourd'hui  Tadmo{u)r, 
Cf.  Pape,  s.  v.  IlàXpjpa  (suivant  lequel  ©aSàpiopa 
signifie  aussi  :  la  ville  des  palmiers).  Dire  que 
de  Palmyre  à  l'Euphrate  il  n'y  a  qu'une  journée 
de  voyage  est  un  peu  exagéré  ;  mais  la  concor- 
dance des  textes  ne  permet  pas  de  douter.  Sur 
l'emplacement  de  Palmyre,  cf.  Kiep.,  AtL  ant., 
IV,  n  H;  A.  V.  Kamp.,  7  G  5.  Aujourd'hui,  Tad- 
mor  (A.-Sc,  128  H  6). 

Kavayopa,  ville  de  VIndia  intra  Gangem. 

KXetaoSopa,  ville  en  Inde.  Cf.  Chrysobora  (?) 
dans  Pline,  VI,  ig. 

Kov5a66pa,  ville  en  Espagne  Tarraconaise.  Si 
l'on  pense  au  son  légèrement  sifflant  du  8  grec, 
on  pourra  se  demander  si  ce  nom  n'est  pas  ce- 
lui que  KiEPERT,  AtL  ant.,  X,  d  D,  écrit  Consa- 
burum.  On  remarquera  d'ailleurs  que  A.  von 
Kampen,  17  d  3,  écrit  Consabura,  et  le  rappro- 
chement devient  plus  sensible.  Aujourd'hui,  Con^ 
suegra  (A.-Sc,  99  G  5). 

Koppa,  ville  dans  la  Persis.  Je  rapprocherais 
volontiers  de  ce  nom  la  localité  moderne  Khan- 
i'Kora  (A.-Sc,  129  F  7),  le  khan  de  Kora;  et 
peut-être  ce  khan  est-il  aujourd'hui  (le  cas  n'est 
pas  isolé  en  Orient)  le  seul  reste  d'une  ville  dis- 
parue. 

MavSayopa,  ville  des  Pirates,  sur  la  côte  ouest 
de  VIndia  intra  Gangem  (Pape,  s.  v.  MavSàyapa 
2);  la  forme  MavSayopa  est  celle  que  donne  le 
Périple  du  Pont-Euxin  pour  la  ville  hindoue. 
Cf.  A.  VON  Kampen,  9  B  4  (Mandagara).  Aujour- 
d'hui, Bankot  (A.-Sc,  i35  A  2).  Mais  cf.  infra, 
MavSàyapa. 

Mavvouoppa  Aùupi(j$,  château  fort  et  puits  en 
Mésopotamie  (A^jupTjS,  Pape,  s.  v.,  qui  donne  le 
mot  comme  l'équivalent  de  Auuçiqp).  Il  est  permis 
de  penser  qu'il  y  a  un  certain  rapport  entre  le 
second  nom  (Aùupijp)  et  la  fin  du  premier  (Maw)- 
ouoppa.  Le  nom  moderne  qui  me  semble  le  plus 
se  rapprocher  de  la  forme  antique  est  El-^Oua'ara 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  de  la  Turquie  d'A- 
sie)j  localité  ou  colline  (^e//)  située  en  Mésopota- 
mie, au  sud  de  Harrân  (antique  Carrhœ),  près 


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90 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


d'une  autre  colline  (Tell-Htsché)  et  d'un  ruisseau, 
le  Nahr-Beltkh,  qui  va  tomber  dans  le  lac  Giieul'- 
baschî.  On  a  donc  à  cet  endroit  et  Tidentité  ap- 
proximative du  nom  et  la  colline  (château)  et 
l'eau,  indiquées  dans  les  renseignements  qui 
nous  sont  parvenus  sur  la  situation  de  la  ville. 
Sans  affirmer  nettement  l'identification,  il  y  a  là 
une  coïncidence  que  je  ne  puis  m'empêcher  de 
faire  remarquer. 

Mavoça,  petite  île  de  la  mer  Tyrrhénienne,  en 
face  de  Lîvourne.  Aujourd'hui,  Meloria  (A. -Se, 
io3  A  i). 

MacTopa,  ville  dans  l'intérieur  de  VArmen'a 
Minor.  Pour  identifier  cette  ville,  nous  avons  le 
choix  entre  trois  noms.  Nous  avons  parlé  déjà 
de  Zara  (cf.  supra'' kZ^ô^j  'OÇofpa).  On  peut 
aussi  penser  à  Hassanora,  localité  à  l'est  de  Er^ 
zinguian.  Mais  Zara  n'était  pas  en  Armenîa  Mi- 
nor y  quoique  à  peu  de  distance  de  la  frontière 
(KiEP.,  Ail.  ant.,  IV,  n  G;  A.  v.  ICvmp.,  7  F  3). 
Hassanora  présente  un  premier  composant  d'o- 
rigine turque  ou  arabe,  et  il  faudrait  admettre 
une  transformation  du  nom  antique  par  étymolo- 
gie  populaire.  Un  troisième  nom  qui  se  présente 
est  celui  du  mont  Mézour  {Mézour-dagk)^  au 
sud-ouest  de  Erzinguian  (A.-Sc,  128  H  4)  ;  non 
loin  se  trouve  une  localité  appelée  Séyid^Mésour. 
Seulement,  ces  deux  points  ne  se  trouvent  pas 
en  Armenia  Minor,  mais  en  Armenia  Major  y  au 
sud  de  Ani  (ou  Kemach  ;  cf.  Kîep.,  AtL  ant.y  IV, 
o  C  ;  A.  V.  Kamp.,  7  G  3).  La  similitude  des  noms 
doit^elle  cependant  l'emporter? 

Méôopa,  ville  de  l'Inde.  Cf.  MoSoupa. 

Napàyopa  ou  Napàyyapa,  ville  de  l'intérieur  de 
la  Numidie(KiEP.,  AiL  ani, y  X,  k E;  A.  v.  Kamp., 
18  D  i).  L'emplacement  est  peut-être  celui  qu'oc- 
cupe aujourd'hui  Sidi'YoussefÇA.Sc.,  i5i  L  2). 

Noaopa,  île  de  la  mer  Rouge  (?)  Mais  l'on  sait 
que  le  nom  de  mer  Rouge  s'applique  à  la  partie 
occidentale  de  l'océan  Indien,  entre  l'Inde  et 
l'Arabie.  La  désinence  du  mot  porterait  même 
à  chercher  plutôt  du  côté  indien  de  cette  mer, 

NuySoaopa,  ville  dans  l'intérieur  de  Ylndia  in-- 
ira  Gangem, 


''Opa,  île  de  Karmanie.  Est-ce  la  même  Ile  que 
Ooracta  ('Oopàx^a,  Pape,  s.  v,  ;cf.  A.  v.  Kabip.,  8 
E  4)>  aujourd'hui  Tawilah  ou  Kischm  (A.-Sc, 
129  GH-g)?  ou  faut-il  penser  à  l'île  Far{o)ur 
(A.-Sc,  i29G9)[«]? 

'OTTopoxoppa,  ville  en  Serica.  On  comparera 
'ÛTTopoxoppac,  montagne  médiane  de  la  Sericay  à 
droite  des  deux  montagnes  appelées  Emodus 
mons  et  Emodus  Serions  (cf.  A.  v.  Kamp.,  9  E  F- 
I  à  2  ;  KiEP.,  AtL  ont. y  I,  no-D).  Suivant  Pape, 
il  s'agirait  du  Shen-Si  et  de  la  chaîne  de  mon- 
tagnes qui  porle  successivement  les  noms  de 
Dsoun-mO'loun  y  Tasourchai,  Pe-^Ung,  et  Tïm- 
lingSchan.  C'est  là  que  se  trouve  la  ville  de  Hs^ 
Ngan  (^Fou)y  l'antique  Sera  Metropolis  des  an- 
ciens (A.-Sc,  139  E  F-5). 

SaSàxopa,  ville  en  Gappadoce,  sur  la  route  par 
laquelle  on  va  de  Mazaca  à  Coropassos.  Ayant 
fait  la  plus  grande  partie  de  cette  route,  je  ren- 
voie le  lecteur  à  mon  chapitre  intitulé  :  De  Kil- 
lis  à  Dineir  (Kgros  le  Jeune  en  Asie  Mineurey 
pp.  387  à  396). 

Sàxopa,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Paphlago- 
nie.  Cf.  Zagora  (Kiep.,  AiL  ani. y  IV,  F  A  ;  A.  v. 
ICvMP.,  7  E  2).  Aujourd'hui,  l'endroit  semble  dé- 
sert, à  l'embouchure  d'une  petite  rivière,  le  Ak" 
sou. 

[Saxopca  ;  appartient  aussi,  suivant  Ptolémée, 
à  la  Paphlagonie.] 

SaXysvopaTi^svov ,  localité  en  Euphratèse.  Le 
mot  est-il  intact?  La  ville  s'appelait-elle  en  réa- 
lité *SaXysvopa? 

Saoxopoc,  affluent  de  l'Euphrate  ;  Pape  sup- 
pose que  c'était  seulement  un  des  canaux  du 
fleuve.  Une  variante  donne  'Aaxopaç;  est-ce  le 
Oued'Haourân  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles)? 
Cette  rivière  tombe  dans  l'Euphrate  au  sud  de 
El-Ouzz. 

Ssuaàfwpa,  île  de  l'Ibérie  Caucasique,  dit  Pape. 
Seusamora  n'est  pas  une  île  ;  c'est  une  ville  for- 
tifiée, située  sur  la  rivière  Aragos  (affluent  du 

I .  Mais  peut-être  "Opa  n'est  pas  une  île.  On  comparera 
alors  des  noms  comme  Hosr,  G(6)ura,  P(p)ura,  pcul-êlre 
Tar(p)ttn. 


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NOMS  D'ORIGINE  ORIENTALE 


9» 


CyruSy  aujourd'hui  Koar),  et  à  i6  stades  de  Har- 
mozica.  Ce  serait  Awtschaly,  quoique  la  distance 
soit  encore  trop  grande  (A.-Sc,  ia5  K  5). 

SIbora  (A.  y.  Kahp.,  7  E  3),  ville  du  Pont 
Galatique,  près  de  la  Sargarausène  de  Cappa- 
doce  ;  cf.  Kiep.,  AtL  ant,,  IV,  l  C.  Aujourd'hui, 
Karamaghara  ou  Tchikirdji  entre  Siwûs  et 
YôzgâdÇKmv,^  Carte  en  s'œ/ewlles). 

Styopaou  Soçpoya,  ville  en  Haute-Pannonie. 

SiJTcopa;  cf.  infra  SiTnuapa,  StcTuapa. 

So|JLoppa,  localité  sur  la  frontière  de  l'Arabie 
Pétrée  et  de  la  Palestine. 

Sopa?  ville  de  Paphiagonie.  Cf.  supra,  s.  v, 
Soûpa,  et  infra,  s.  o.  Sôpa- 

Soxxop»  ville  en  Arabie  Heureuse.  La  ville  ap- 
pelée aujourd'hui  Schaggera  (A.-Sc,  147  G  3) 
semble  trop  au  nord;  plus  au  sud,  se  trouve 
Alidj'^8''Sag/iir  (A.Sc. y  129  C  9). 

Toxopotot.  Cf.  snpra,  s.  v.  ©ayopa.  Peuple  ha- 
bitant l'extrêrae  nord-ouest  de  YIndia  extra  Gan- 
gem.  Cf.  Dankar  (A.-Sc,  i33  H  3),  Dankhar 
(Id.,  i34  H  4),  Dankoa  (Id.,  i33  G  4). 

Tàxopot,  peuple  en  Sogdiane  (Kiep.,  AtL  ant., 
I,  k  1-C  ;  A.  V.  Kamp.,  8  G  2,  qui  les  place  plus 
au  sud).  Tous  deux  d'ailleurs  les  appellent  7o- 
chari. 

Tevvayopa,  ville  des  Soretœ,  à^xis  VIndia  intra 
Gangem,  par  conséquent  dans  les  environs  du 
sinus  Argalicus.  Est-ce  Toutikorin,  qui  est  ce- 
pendant un  peu  au  sud  du  sinus  Argalicus,  et 
plus  exactement  dans  le  sinus  Colchicus  (A.- 
Sc,  125  D  6)? 

Tt$6pa,  montagne  et  ville  de  Phocide  (Kiep., 
AtL  ant.,  VI,  f  E,  Tithorea).  Aujourd'hui,  Vélitsa 
(Iw.  MOll.,  Handb.y  III,  p.  i3o;  A.-Sc,  107 
C2). 

ToXocaràxopa,  ville  en  Galatie.  Le  début  du 
mot  rappelle  le  nom  des  Tolistoboii  ait  cette  pro- 
vince, et  c'est  chez  eux  que  Kiepert  {AtL  ant., 
IV,  g  D)  marque  une  ville  Tolistochorium.  Dans 
cette  forme,  que  je  traduis  ToXt<yTox<«)pfov,  je  vois 
une  déformation  d'une  désinence  indigène  hel- 
lénisée. La  partie  du  grand  désert  où  l'on  admet 
la  place  de  cette  ville  est  encore  inexplorée. 


^opà,  nom  de  TEuphrate;  c'est-à-dire  nom 
indigène  que  les  Grecs  ont  transcrit  Euçpàrï);. 
Aujourd'hui,  El^Ferât,  chez  les  riverains. 

XoXo5oya(iop,  nom  de  peuple,  dit  Suidas. 

Additions. 

Fojxoppa,  r8[jLopa,  ville  de  Palestine,  qui  se 
trouvait  dans  la  partie  sud  du  lac  Asphaltite  avec 
Sodome  (SoSojia).  Les  deux  villes  furent  englou- 
ties quand  le  lac,  perçant  l'étroit  espace  qui  sé- 
pare aujourd'hui  de  la  rive  occidentale  la  pres- 
qu'île El'LisAn,  couvrit  de  ses  eaux  bitumineuses 
la  vallée  de  Siddim  (Pape,  s.  v.  SoSojia). 

Taxafora,  ville  de  Maurétanie  Tingitane  (A. 
V.  Kamp.,  18  B  2,  sur  la  rivière  Moulouchalh, 
aujourd'hui  ^oii/oiie(^a^  et  au  point  où  elle  reçoit 
les  eaux  de  VOued-Msoun).  En  cet  endroit,  les 
cartes  ne  signalent  pas  aujourd'hui  de  localité 
moderne;  mais  on  remarquera,  au  nord-ouest 
de  ce  confluent,  le  nom  de  ville  Tafersit,  sur 
VOued-^Kert  (Vid.-Labl.,  78  C  b  ;  A.-Sc,  i45 
D2). 

^atvayopa,  ville  sur  la  côte  asiatique  du  Bos- 
phore cimmérien  (Kiep.,  AtL  ant.,  II,  d-A  B; 
A.  V.  Kamp.,  6  K  i  ;  16  L|2).  Aujourd'hui,  Achta^ 
nisowsk  {Pl.Sq.j  126  C  i)[']. 

IV.  Noms  à  désinence  -apa,  -otppa. 

Cette  désinence  est  assez  fréquente  en  Orient, 
surtout  dans  l'Inde.  Nous  lui  adjoindrons  quel- 
ques autres  mots  dont  la  désinence  semble  ap- 
parentée à  la  nôtre. 

"ASSapa,  en  Bétique  (Pape,  s.  y.  "AêSiripa,  *./.), 
fondation  des  Phéniciens  (A.  v.  Kamp.,  17  D  4; 
Kiep.,  AtL  ant.,  X,  d  E).  Aujourd'hui,  Adra 
(A.-Sc,  iooGH-8). 

'Ayavàyotpa,  ville  en  Inde  (Kiep.,  AtL  ant.,  I, 
m  E  ;  A.  von  K/Vmpen  s'est  abstenu,  sans  doute  à 
dessein,  de  la  mentionner).  A  l'emplacement 
marqué  par  Kiepert,  V Atlas  d'ANDRÉE-ScoBEL 

I.  Mais  cf.  Pape,  s.  v,  «t^svayc^psia.  Je  ne  trouve  pas 
Phanaffori  SUT  mes  cartes. 


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9» 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


(i34  N  7)  marque  des  ruines,  et  la  contrée  envi- 
ronnante porte  aujourd'hui  le  nom  de  Gaur.  Ces 
raisons  sont-elles  suffisantes  pour  placer  ici  notre 
ville  ?  Elles  le  seraient,  si  cette  désinence  -aYapa 
était  moins  fréquente.  Cf.,  supra,  ^ Ayco^a'^oçoi, 
qui  est  d'ailleurs  une  ville  différente. 

"Ayopa,  ville  en  Inde.  Pape  en  rapproche  la 
ville  moderne  Agra  (A.-Sc,  i33  H  6)[']. 

'Ayàppa,  ville  en  Susiane.  Pape  indique  comme 
nom  moderne  Askar^Moskenem ,  dont  je  ne 
trouve  pas  l'emplacement. 

'Ayxàpa,  ville  en  Italie  CAyxapa,  Polyb.,  éd. 
Didot,  YIII,  38,  3);  les  deux  noms  modernes 
qui  ressemblent  le  plus  au  nom  ancien  sont  Art" 
ffhiari(A.'Sc.y  io3  C  i)  et  Ancarano  (lo.,  io3 
D  2).  Mais  ce  n'est  pas  à  dire  que  je  propose 
l'un  ou  l'autre. 

"ASapa,  localité  importante  en  Palestine.  Pape 
en  rapproche  le  nom  ''ASaffa.  Faut^il  penser  à 
Adartn,  quoique  cette  ville  ne  soit  pas  en  Pa- 
lestine proprement  dite,  mais  en  Cœlé-Syrie 
(KiEP.,  Afl.  ont.,  III,  o  C;  A.  V.  Kamp.,  4 
D  2)?  Aujourd'hui,  Adartn  serait,  semble-t-il, 
Dschoubb-Adtn  (A.-Sc,  126  E  F-a)[^]. 

'AStaSapa,  ville  de  l'Inde. 

"AÇopaCPAPE^  s.  V.  i),  ville  de  la  Sarmatie  Asia- 
tique. Renseignement  très  vague.  Si  l'on  re- 
cherche, dans  la  partie  de  la  Sarmatie  Asiatique 
que  les  Grecs  ont  pu  connaître,  celle  qui  est  la 
plus  voisine  du  Palus  Mœotis,  on  trouve  des 
noms  actuels  comme  Zarizin  et  Zarew  (A.-Sc, 
116IK-5). 

''AÇapa,  Zàpa  (cf.  supra^  'AÇopa).  Pape,  s.  v.  %. 

"AÇapa,  ville  en  Élymaïde  (Pape,  s.  v.  3).  Faut- 
il  comparer  DorakÇA.^Sc.y  129  D  7),  en  pensant 
aux  rapports  des  sons  S  et  Ç  dans  la  langue 
grecque  ? 

At'yàpa,  ville  de  Lydie. 

'A)ca6àpou,  nom  de  localité,  mais  d'une  exacti- 
tude contestée. 

''Axotpa,  autre  nom  de  la  ville  de  Nysa  en  Carie. 

1.  Cf.  une  ville  "A^fp»  en  Susiane  (Pape,  s.  v.  2). 

2.  Cf.  *A58ap«  dans  l'Arabie  Déserte  (vd.  infra,  9.  o. 

AaSapa). 


D'après  VEtym.  Mag.,  4^»  i?»  ^^  nom  lui  fut 
donné  par  son  fondateur,  un  Cretois.  Sur  l'em- 
placement de  Nysa,  cf.  Kiiè.,  Atl.  ont. y  IV,  c  E  ; 
A.  V.  Kamp.,  la  G  4,  etc.  Aujourd'hui,  Sultan^ 
hîssâr,  près  du  Méandre. 

""Axoppa,  en  Achaîe.  Pape  renvoie  à^'Axopa  (est- 
ce  pour  le  sens  ?).  Localité  inconnue.  Est-ce  son 
nom  que  l'on  aura  transformé  en'Apyupa?  Mais 
cf.  iEgyra(A.  v.  Kamp.,  i  i  C  i  ;  Kibp.,  AtL  ont., 
VI,  f  F). 

'AXouàpv),  ville  en  Arabie  Heureuse. 

'Aftàpa,  ville  en  Arabie  Heureuse.  Il  est  regret- 
table que  V Atlas  d'ANDR^E-ScoBBL  n'ait  pas 
donné  de  l'Arabie  un  autre  tracé  d'ensemble 
que  celui  des  cartes  121  et  i44-  Le  fragment 
d'Arabie  de  la  carte  1 29  montre  que  l'on  aurait 
pu,  à  une  échelle  moindre,  donner  une  carte  as- 
sez complète. 

'A|JL|JLaftapa,  'AititÔopa,  ville  de  Libye  (Kiep., 
AH.  ont,  X,  k  F).  Aujourd'hui,  Haidra  (A.-Sc, 
i5i  L  3).  On  pourra  comparer  le  nom  Admedera 
en  Cœlé-Syrie  (A.  v.  Kamp.,  4  D  2  ;  Kibp.,  AtL 
ant.y  III,  o  C;  est-ce  aujourd'hui  Ma^arrâ? 
A.-Sc,  126  E  2). 

'A(Ji(i.(j5apa,  ville  d'Ethiopie. 

""Auapa,  ville  en  Inde,  du  côté  occidental  du 
Gange. 

'Avo'jSfYY^P^»  villes  en  Taprobane.  Pape  pense 
à  Colombo  ou  à  Chilau  (A.-Sc,  i35  D  7).  D'a- 
près le  texte  de  Ptol^mée,  l'une  des  deux  villes 
homonjrmes  est  sur  la  côte  occidentale,  l'autre 
sur  la  côte  orientale  ;  car  il  me  semble  que  la 
liste  du  géographe,  partant  du  nord,  descend  la 
côte  occidentale  et  remonte  au  point  de  départ 
par  la  côte  orientale.  Or,  Tune  des  deux  villes  est 
indiquée  dans  le  trajet  du  nord  au  sud,  Tautre 
dans  le  trajet  du  sud  au  nord.  J'identifierais  la 
première  des  deux  (celle  de  l'ouest)  avec  Aripo 
ou  Mardode.  Quant  à  l'autre,  j'ignore  où  la  pla- 
cer. Je  dois  dire  d'ailleurs  que,  suivant  A.  von 
Kanpen,  la  liste  de  Ptolémée  ne  semblerait  pas 
suivre  Tordre  que  j'ai  indiqué.  On  peut  d'ailleurs 
considérer  que  les  Grecs  ont  dû  défigurer  ce 
nom  encore  plus  que  d'ordinaire  ;  ce  mot*Avou6t- 


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NOMS  D'ORIGINE  ORIENTALE 


9» 


pourrait  être  dû  à  quelque  assimilation  entre  des 
divinités  qui,  en  Egypte  ou  en  Inde,  étaient  éga- 
lement pour  eux  des  divinités  barbares. 
'Avràxapa,  ville  en  Inde. 
*Avuffàpa,  ville  de  Thrace,  près  du  golfe  Stry- 
monique,  ou  plus  exactement  dans  le  petit  golfe 
qui  se  trouve  au  nord-K)uest  de  Tliasos.  Pour 
son  emplacement,  nous  rappellerons  que  la  ville 
Néapolis  de  Thrace  s'appelait  NsaTcoXtç  icap' 
'AvTtadpav,  et  Ton  peut  en  conclure  à  la  proxi- 
mité des  deux  emplacements.  Peut-être  même 
NftàicoXiç  fut^Ue  au  début  un  faubourg  d'Anti- 
sara,  et,  ici  comme  ailleurs,  la  ville  neuve  aura 
rejeté  dans  Tombre  ou  absorbé  la  ville  plus  an- 
cienne. Une  fois  la  ville  'Avriactpa  absorbée,  la 
ville  NsaTcoXiç  s'appela  Tcapà  6à(Tov  ou  ev  Opàxt) 
pour  se  distinguer  de  ses  nombreuses  homony- 
mes. Sur  l'emplacement  de  NsatccXic?  <^f*  Kiep., 
AtL  ani.y  V,  f  C;  A.  v.  K.\mp.,  io  D3;  aujour- 
d'hui, ce  doit  être  une  partie  de  Kavalla  (A.-Sc, 
114D9).  Cf.  TtffaçTïi. 

''AxToça  (Papb,  s.  v.  "Awrepa  ;  cf.  Bull.  Corr. 
hellén.,  III,  p.  427).  Cf.  Kiep.,  AtL  ont.,  V,  e  H. 
Aujourd'hui,  PoUmo-Kastro  (Iw.  MOll.,  Handb., 
lll,p.  2l5). 

''Apapa,  localité  à  Tralles  (BulL  Corr.  hellén., 
IV,  p.  337,  24). 

'Aptffàpa,  ville  des  Syriens,  sur  la  rive  occiden- 
tale de  l'Ëuphrate. 

'AptOTcapa,  ville  du  nord  de  Tlndc  ;  aujourd'hui 
Hurrepoore,  dit  Pape.  Je  ne  trouve  pas  ce  nom 
dans  Y  Index  d'ANORéB-ScoBEL  ;  peut-être  y  estr 
il  sous  une  autre  orthographe.  L'orthographe 
en  ^poore  est,  je  crois,  celle  des  Anglais  ;  An- 
DRÉE-ScoBEL  écrira  le  mot  avec  -/)or  ou  ^pore. 

'kçaœêdAoufoiy  ville  en  Dacie. 

'Apiiàyapa,  ville  des  Pirates,  dans  l'Inde.  Sans 
doute  ^Apitàyoïpa,  d'après  A.  von  Kampbn,  qui 
transcrit  Harmagara  (g  B  4)*  Peut-être  faut-il 
penser  à  Margao,  dans  la  possession  portugaise 
de  Goa  (A.-Sc,  i35  A  3), 

'Apxtvàpa,  ville  en  Inde. 

Asabara,  ville  en  Pérée  de  Palestine.  Aujour- 
d'hui, Ex'Zebdrâi  (A.-Sc,  126  D  6). 


'Acravagàpa,  ville  en  Inde. 

'AdTCoxàpa,  ville  des  'AdTcoxopai,  dans  laSerica. 
Cf.  Aspacora,  ville  de  l'Inde,  dans  la  Table  de 
Peutinger,  XII.  La  ville  y  est  située  près  du  fleuve 
Calincius,  qui  suit  une  direction  parallèle  à  celle 
du  Gange,  sur  la  gauche  de  ce  fleuve.  On  ne 
voit  guère  que  l'Œdanes  qui  réponde  à  ces  con- 
ditions. '  Afficoxàpa  nous  semblera  donc  une  ville 
placée  sur  la  rive  gauche  de  l'Œdanes,  dans  l'an- 
gle formé  par  cette  rivière  et  son  principal  af- 
fluent de  gauche,  non  loin  de  la  mer.  Or  l'Œ- 
danes est  le  BrahmapoutraQ)y  et  son  grand 
affluent  de  gauche  sera  le  Barak  ou  le  Surmah. 
Notre  ville  estr-elle  Agartala  (A.-Sc,  i34  O  7; 
cf.  une  autre  Agartala  dans  la  même  région  : 
A.-Sc,  1340  8)? 

"kQfstu^iBulL  Corr.  hellén.,  YII,p.  19g,  i3), 
ville  de  Chalcidique  (Pape,  s.  vu.  ''kcQOL  i  et 
''AdOTipa).  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  h  B  (As- 
sèra). 

'  Aaaapa,  fleuve  en  Maurétanie.  Mais  l'on  trouve 
aussi  l'orthographe 'Ao(cr)apàO.  C'est  peut-être  le 
même  que  Nasavath  (Kiep.,  AtL  ant.,  X,  gh-E  ; 
A.  v.  Kamp.,  18  C  i).  Pour  la  préfixation  ou  dis- 
parition d'un  N  initial,  cf.  ces  Études  de  géogra^ 
phie  ancienne,  IV.  Le  Nasavath  est  aujourd'hui 
VOued-Sahel  (Vid.-Labl.,  81*  I  b;  A.-Sc,  i5i 
G  2).  Cf.  cependant  Ptolém.,  éd.  Did.,  I,  2*=  par- 
tie, p.  593,  col.  2. 
'AffTOtSapoi,  peuplade  arabe. 
Auapa  ou  AuaOa,  localité  en  Arabie,  suivant 
Pape.  Mais  cf.  Ptolém. ,  éd.  Did.,  I,  2, 
p.  996,  note.  L'auteur  distingue  deux  villes  : 
Auapot  (Aiia^)  et  AiJàpa,  qui  serait  celle  d'Ara- 
bie. De  cette  dernière  il  rapproche  Hauar(r)a, 
de  la  Table  de  Peutinger.  Cf.  A.  v.  Kamp., 
3  E  2  et  16  L  6.  Aujourd'hui,  EUHaara  (A.-Sc, 

i54E4). 

AuYapa,  ville  en  Aria,  aujourd'hui  Aschkàn, 
suivant  Pape.  Je  ne  trouve  pas  ce  nom;  est-ce 

I.  Seulement,  il  faudra  admettre  que  le  cours  principal 
du  Gange  dans  l'antiquité  n'est  plus  le  même  (jue  le  cours 
principal  actuel,  et  le  Brahmapoutra  tombe  maintenant 
dans  le  Gange  principal. 


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94 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Kala-Adraschkand  (A.^Sc.^  i3o  L  6)?  Ou  est- 
ce  Arara/(lD.,  i3oK5)? 

AîÇapa,  ville  en  Arabie  Déserte.  Est-ce  -4^^ 
chara,  près  DjofÇA.Sc.y  i47  Fa)? 

Auffapa  (Pape,  s.  o.  i),  ville  sur  la  côte  orien- 
tale de  FArabie.  Cf.  Sohâr(A.-Sc.,  i44  S  3)  ou 
Soûr(lD.y  i44  S  4). 

Auffapa  (Pape,  s.  v,  2),  ville  dans  l'intérieur 
de  l'Arabie  Heureuse.  Estrce  Ohar  (A.-Sc,  147 
G  3-4)  ? 

'  AçàpavT6ç,  peuple  libyen.  Leur  nom  viendrait- 
il  de  quelque  ville  ^'Açapa,  **ATC<papa?  Cf.^'ATççap, 
infra. 

^kxpiSdçQ'^  iq  Tcerpa  ou  'AxapàST).  Peut-être 
'AxaSàpov  estril  le  génitif  d'un  pluriel  neutre 
*'Axa6apa.  11  s'agit  d'une  place  forte  en  Haute- 
Galilée.  Cf.  Achabara,  aujourd'hui  Akbara 
(A.-Sc,  126  CD  4). 

Bayicrapa,  localité  des  Ichthyophages  (en  Inde 
occidentale  et  sur  la  côte  de  Gédrosie). 

BàSapa:.  localité  sur  la  côte  de  Karamanie. 
Aujourd'hui,  Ras  Chemaul  Bounder  (Pape  ;  je 
ne  trouve  pas  ce  nom).  Ne  serait-ce  pas  simple- 
ment Bender^-Abbas)  [A.-Sc,  129  H  9]  ?  Cf. 
BàXapa,  infra. 

BàSapa,  ville  de  Gédrosie  (Pape,  s.  v.  2).  Cf. 
Bundaran?  {k.Sc,  i3o  K  8). 

Bàixappa  ,  Baixeppa  ,  B-qxappa ,  Baeterrae 
(KiEP.,  AtL  ant.y  XI,  f  H  ;  A.  v.  Kamp.,  19  E  5). 
Ville  de  la  Gallia  Narbonensis  ;  aujourd'hui, 
Béliers  (Vid.-Labl.,  76  G  d). 

BàXapa,  ville  de  Karamanie.  Cf.  BàSapa,  supra. 

Bavàyapa,  ville  de  YIndia  intra  Gangem  (A. 
V.  Kamp.,  9  B  i).  Cf.  le  mont  Gabargarh  (A.- 
Sc,  i3oP6). 

Bavtoupot,  peuple  de  la  Maurétanie  Césarienne 
(A.  V.  I^MP.,  18  C  i). 

Bavouêapot,  peuple  de  l'Arabie  Heureuse. 

BavToupàpot,  peuple  de  la  Maurétanie  Césa- 
rienne (A.  V.  Kamp.,  18  C  i). 

Baaavapat,  peuple  indien. 

BàoTQpa  ;  cf.  Btiaapà,  infra. 

BaTaY>cata<yapa,  ville  de  V/ndia  intra  Gangem. 
Sous  ce  nom  peut-on  soupçonner  l'une  des  loca* 


lités  qui  portent  aujourd'hui  le  nom  de  Batang? 
Sans  doute,  ce  mot,  qui  signifie  «  fleuve  »,  est 
malais  (A.-Sc,  Index,  p.  i);  mais  on  le  trouve 
assez  près  de  l'Inde  pour  admettre  une  excep- 
tion. Cf.  les  noms  modernes  Batangas  et  Ba- 
tang^Gadisy  qui  d'ailleurs  ne  sont  pas  en  Inde. 

BaTSTdtpa,  ville  des  Ligures  (?).  Il  est  cepen- 
dant bien  difficile  de  croire  qu'il  s'agisse  de  la 
Ligurie  de  l'Italie  du  nord.  Il  doit  s'agir  d'un 
autre  peuple,  peu  connu,  du  même  nom,  ou 
d'un  nom  approchant.  Seraient-ce  les  Ligures 
(Aiyvec)?  que  l'on  disait  habiter  en  Colchide 
(Pape,  s.  v.  Aiyusç)  ? 

Beaaapa,  ville  d'Assyrie,  sur  le  Tigre.  Est-ce 
El-Bouseira,  ruines  au  nord  de  Baghdûd  ? 

BiQ$aSapà,  localité  sur  le  Jourdain,  à  4  milles 
de  Jérusalem  (Pape).  Mais  le  Jourdain  est  à  plus 
de  4  milles  de  Jérusalem,  et  dans  Suidas,  qui 
parle  de  ce  mot,  la  distance  n'est  pas  indiquée. 
Il  dit  que  BTjOaSapà,  où  Jean  baptisait,  est  de 
l'autre  côté  du  Jourdain,  et  nous  penserons  à 
quelque  petite  ville  dont  le  nom,  comme  le  cas 
est  fréquent  en  Judée,  commençait  par  Beth.  Ce 
sera  quelque  endroit,  près  de  la  rive  orientale 
de  la  rivière,  sans  doute  assez  près  du  gué  (Jor^ 
dan  Furiky  A.-Sc,  126  D  6).  Cf.  BiriOapàjiaOov 
(en  Judée,  sur  le  Jourdain)  et  Bii^apaiJLçOa  (en 
Palestine). 

Btjaapd  (cf.  Bacryjpdt),  ville  en  Galilée.  On  pense 
à  quelque  localité  qui  s'appellerait  BethSAr. 

Btvàyapa,  ville  en  Indo-Scythie,  sur  l'Indus. 
On  pourrait  croire  à  quelque  confusion  avec 
Mtvayapa  ;  mais  les  deux  noms  sont  dans  Ptolé- 
MÉE.  EstH^e  Bhung  Bara  (A.-Sc,  i33  D  5)  ? 

BodLpapa,  ville  d'Egypte. 

BouÇàpaç,  montagnes  en  Maurétanie  Césa- 
rienne et  Africa.  Cette  dernière  a-t-elle  quelque 
rapport  avec  les  monts  de  Tébourzouk  (Vid.- 
Labl.,  8i^CD-c)? 

Bouxàpac;  cf.  infra,  Màxapa. 

BouXyapot,  les  Bulgares. 

Bracara  Augusta,  ville  de  VHispania  Gai- 
lœcia  (A.  v.  Kamp.,  17  A  2);  cf.  infra,  Bpa6«ap 
AuYou<JTa. 


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NOMS  D'ORIGINE  ORIENTALE 


95 


BpafJLàyapa,  ville  de  YFndia  intra  Gangem  (A. 
V.  Kamp.,  9  B  5).  Il  semble  que  ce  soit  aujour- 
d'hui Mangalore  (A.-Sc,  i35  B  4)« 

riSapa,  ville  en  Galilée  (Kiep.,  Atl,  ant.y  III, 
1  E).  Aujourd'hui,  Kabara  (A.-Sc,  126  C  4).  Cf. 
rbcêapcSo,  localité  en  Galilée. 

FaTyapa  ou  ThCxoufCL,  ville  de  l'Albanie  du  Cau- 
case. 

rttSapa,  en  Cœlé-Syrie  (Pape,  s.  v,  i).  Cf.  Kiep., 
Atl.  ant,,  III,  m  E  ;  A.  V.  Kamp.,  4  C  3.  Aujour- 
d'hui, Moukès  (A.-Sc,    126  D  4).  Cf.  TaÇapa. 

ràSapa  (Pape,  s.  v,  2),  en  Macédoine. 

ràÇapa  ;  cf.  supra  TàSapa. 

rbtiTapa  ;  cf.  supra  ràYyapa. 

rhtvSàpat,  rbcvSàpwt,  peuple  indien  entre  l'In- 
dus  et  le  Souastus  (aujourd'hui,  le  Souat,  Swat, 
A.-Sc,  i33.E  2).  Cependant,  les  atlas  placent 
leur  pays  un  peu  plus  au  sud  (Kiep.,  Atl,  ant., 
II,  1  D  ;  A.  V.  Kamp.,  8  H  3).  On  trouve  dans 
cette  contrée  une  localité  appelée  Gandamak 
(A.-Sc,  i33  D  2). 

rbtvSaptTat,  rbcvSaptSat,  peuple  indien  dans  le 
Pundjab.  Cf.  rxpyapiôat. 

ràpyopa,  ville  de  Troade,  au  pied  du  mont 
Gargaron,  qui  était  l'un  des  sommets  de  l'Ida.  La 
ville  serait-elle  aujourd'hui  Guré,  Goure? (Kiev., 
Carte  de  l'Asie  Mineure  en  six  feuilles)  [']. 

ràppa,  ville  en  Maurétanie  Césarienne. 

ràfffjiapa,  ville  en  Maurélanie  Césarienne. 

rbt^apa,  ville  en  Arabie  Déserte.  Cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  1017,  note,  au  bas  de  la  page. 
Aujourd'hui,  El^Gaura  (?) 

ràçapa  (Pape,  s.  v.  i),  ville  dans  l'intérieur 
de  la  Marmarîque.  Cf.  le  nom  actuel  Ghépheira, 
à  l'ouest  d'Alexandrie  (A.-Sc,  i47  C  2).  Cf. 
infra,  I^oîçapa. 

ràçapa(PAPE,  s.  v.  2),  promontoire  dans  la  lie-- 
f/io  Syrtica.  Aujourd'hui,  Ras-Espharra?  (Pape). 


I.  Cf.  A.  V.  Kamp.,  12  E  2;  Kiep.,  AU.  ant.,  V,  h  D, 
et  carte  addilionnelle.  Gargara  y  parait  bien  loin  du 
mont  Gargarus,  dont  elle  est  séparée  par  Anlandros  et  le 
mont  Cillœus.  —  On  trouve  aujourd'hui  une  localité 
Gargara  en  Cilicie,  à  l'ouest  et  tout  près  de  Ermenek 
(Kiep.,  Carte  en  sia;  feuilles). 


iVpapa,  ville  dans  la  partie  sud  de  la  Judée. 
Cf.  Gerar,  dans  Kiepert  (Atl.  ant.,  III,  k  H);  A. 
VON  Kampen  (4  B  4),  qui  met  la  ville  plus  au  sud- 
est.  La  situation  indiquée  par  Kiepert  corres- 
pond à  la  localité  moderne  Oumm-Dchérâr 
(A.-Sc,  126  A  7). 

répjjiapa,  peuple  celtique  ;  mais  nom  douteux. 

Germisara  (Cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  448,  6; 

dans  Pape  :  SepjJLiÇtyÇ'^t)»  ^^^^^  ^^  Dacie. 

RvSapa,  localité  en  Cyrrhestique  (Kiep.,  Atl. 
ant.y  IV,  m  F;  A.  V.  Kamp.,  7  F  4i  Gindarus). 
Cf.  le  nom  moderne  Djindâris^  qui  occupe  le 
même  emplacement  (Kiep.,  Carte  générale, 
P  28). 

rbapTqvK],  rbàpsta  (avec  une  ville  Tbapta),  pays 
en  Paimyrène,  au  nord-est  de  Damas.  On  pen- 
sera assez  facilement  que  le  véritable  nom  de  la 
ville  aura  été  Goara.  Je  rapprocherais  volontiers 
de  ce  mot  le  nom  Khaouarin,  localité  à  Test  de 
la  route  qui  joint  Damas  à  Homs  (Émèse).  Cf. 
Kiep.,  Carte  en  six  feuilles,  et  infra,  Koapa. 

rD{i.apot,  ville  en  Assyrie.  Est-ce  une  ville  dont 
le  nom,  par  une  étymologie  populaire,  aura  pris 
le  nom  du  prophète  Omar  ? 

rou(j.àpa,  ville  en  Taprobane  (Pape),  ou  plutôt 
l'une  des  i  878  lies  qui,  suivant  les  anciens, 
entouraient  la  Taprobane  (Ceglan).  Aucun  de 
mes  atlas  ne  donne  un  pareil  chiffre  ;  je  ne  puis 
que  renvoyer  le  lecteur  aux  cartes  marines. 

r^àçapa,  ville  dans  le  sud  de  la  Marmarîque. 
Cf.,  supra,  ràçapa.  Mais  il  n'est  pas  sûr  que  ces 
deux  villes  n'en  fassent  qu'une  ;  et  le  nombre  de 
localités  modernes  dans  lesquelles  on  trouve  le 
mot  Car  permet  de  croire  sans  invraisemblance 
à  l'existence  simultanée  des  deux  villes.  Cf. 
aussi  Nabk^l'Ghrab  (A.-Sc,  i47  C  2-3). 

rb^'àpa  ou  Fu^^apia,  port  dans  l'ouest  de  la  Mau- 
rétanie Césarienne.  Le  nom  complet  est  I\>ij>àpa 
(tq  I\>v|;apia)  XipLT^v  ;  et  ce  dernier  mot  est  peut- 
être  celui  qui  fut  seul  en  usage,  sous  la  forme 
(Limnis)  Lemnis  (Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  d  F;  A.  v. 
Kamp.,  18  B  i).  Ce  serait  aujourd'hui  Souk 
(Vid.-Labl.,  81*  B  c).  Cf.  rui|wtpta,  en  Arabie 
Pétrée. 


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96 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


AàSapa,  ville  en  Arabie  Déserte  ;  cf.  Ptol.,  V, 
19,  3.  Cette  ville  était  le  point-terminus  de  la 
route  qui  de  Damas  par  Palmyre  aboutissait  à 
l'Euphrate.  Aujourd'hui  par  conséquent  Ed^Dair 
(KiEP.,  Carte  en  six  feuilles  ;  Id.,  Carie  géné^ 
raie,  Q  3i  ;  A.-Sc,  128  16). 

Aaioça,  localité  en  Mésopotamie,  aujourd'hui 
Khan  Tapeh  (Pape).  Est-ce  Khân  Tépé  ?  Je  ne 
trouve  pas  celte  localité,  dont  le  nom  est  d'ail- 
leurs un  peu  vague. 

Dacasara.  Ville  de  Gadrosie,  sur  la  côte  (A. 
V.  Kamp.,  8  E  4;  KiEP.,  AtL  ani.y  II,  i  E).  Les 
noms  modernes  ne  concordent  pas.  ' 

Aàpa  (Pape,  s.  v,  i),  rivière  de  Karamanie 
(KiEP.,  AtL  ant,.  II,  h  E,  la  met  en  Persis).  Mais 
le  cours  de  cette  rivière,  tel  que  le  donnait  Kie- 
PERT,  ne  correspond  plus  aux  résultats  de  la  car- 
tographie actuelle;  et,  quant  au  nom  moderne 
Derja  (  ==  Deryà)^  que  donne  Pape,  j'ignore  où 
le  trouver. 

Aàpa  (Pape,  s.  v.  2),  nom  barbare  postérieur 
de  la  rivière  (Aàpo^)  Daros,  en  Pannonie.  Je  ne 
vois  pas  ce  nom  sur  mes  cartes  antiques.  Mais, 
dans  Andrée-Scobel  (63  E  6),  je  remarque  dans 
l'antique  Pannonie  DarazSy  sur  un  petit  affluent 
du  Danube. 

Aauaapa,  château  fort  près  Édessa.  Sans  doute 
Dîbhaser,  au  nord-est  de  Ourfa  (Kiep.,  Carte  en 
six  feuilles). 

[Aeppa,  Asppiç,  promontoire  de  Macédoine,  sur 
le  golfe  Toronaïque  ;  aujourd'hui,  suivant  Pape,  le 
cap  Trapani  {cï.  Dhrepanon^  A.-Sc,  112  M  7)]. 

Aouaapà,  Aoucapt),  haute  crête  de  montagne, 
en  Arabie  Heureuse,  et  suite  de  récifs. 

ApouatTcàpa,  ville  en  Thrace,  sur  le  Mêlas 
(Kiep.,  AtL  anL,  V,  i  B;  A.  v.  Kamp.,  10  E  3). 
Aujourd'hui,  Karischtiran  (A.-Sc,  1 14  G  8). 

Acocapa,  ville  en  Inde,  à  l'ouest  du  Gange.  11  y 
a  tout  lieu  de  croire  que  cette  ville  se  trouvait 
sur  le  Aoffàpwv,  rivière  de  l'Inde,  à  l'ouest  du 
Gange.  Cette  rivière  (A.  v.  Kamp.,  9  E  3)  serait 
aujourd'hui,  non  pas  le  Subarnarekha  (Pape), 
mais  le  Baitarani.  La  ville  ancienne  correspond- 
elle  à  Dhamra  (A.-Sc,  i34  M  9)  ? 


'EaroSapa,  ville  en  Bactriane  (A.  v,  Kamp.,  8 
G  2,  qui  l'appelle  aussi  Scobarum).  Ce  sera  au- 
jourd'hui quelque  ruine  entre  Djelaugir  et  Sar 
Kala  (A.'Sc.,  i3o  M  4). 

Eùo'ipLàpa,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Mélitène 
de  Cappadoce. 

Zôpa  (Pape,  s.  v.  i),  ville  en  Arabie  Pétrée. 
Cf.  Bir-Abon-Souera  (A.-Sc,  i54  C  2). 

Z&pa  ou  Zàpa  (Pape,  s.  v.  2)  ;  cf.  supra"' AZ^çol 
et'AÇopa. 

Ztpiàpa,  ville  en  Armenia  Mlnor,  au  nord-ouest 
de  Erzeroum  (Pape  écrit  :  N.-O.,  soit  :  nord- 
est  ;  V Armenia  Minor  est  à  l'ouest,  non  à  l'est). 

ZtfJiàpa,  en  Armenia  Minor,  sur  l'Euphrate 
(Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  o  C  ;  A.  v.  Kamp.,  7  G  3). 
Aujourd'hui,  Zimarra  (A.-Sc, '128  H  4>  Si- 
marr(i)\^^. 

Zoopa,  ZiiSapa,  Zocip,  etc.  (Cf.  Pape,  s.  u. 
Zoapa),  en  Moabitide  de  Palestine  (A.  v.  Kamp., 
4  C  4).  Aujourd'hui,  Es-^âfidjé  (A.-Sc,  126  C 
7).  A.  VON  Kampen  écrit  Zoar. 

Zoyoxàpa  (ou  Zcryopaîca),  ville  en  Grande-Ar- 
ménie. Aujourd'hui,  Atf//iiA*(?);  cf.  Ptolém.,  éd. 
Did.,  I,  2,  p.  943,  et  infruy  s.  v.  SoyoKapa. 

ZoupoSapa,  ville  en  Dacie,  à  l'embouchure  du 
Marosch  dans  la  Theiss,  dit  Pape.  Mais  cette 
opinion  ne  semble  pas  avoir  été  adoptée,  puis- 
que, à  ce  confluent  (où  se  trouve  aujourd'hui 
Sjzeffedin;A.'Sc.,  63  G  5),  A.  von  Kampen  a  placé 
Patiscum  (AtL  ant,,  21  I  5).  Faul-il  remonter 
un  peu  au  nord  et  penser  à  Szegvat*  (A.-Sc, 
63  G  5)  ou  Szoreg,  près  de  Szegedin  (Id.,  63 
ibid.)  ? 

ZoSapa;  cf.  Zoapa,  supra. 

'H|itxapa  ou  'Ijxixapaj  ville  de  l'intérieur  de  la 
Sicile.  Est-ce  Imera  (A.-Sc,  106  C  2,  au  nord 
de  Caltanissetta  ;  le  mot  a  été  oublié  dans  l'In- 
dex) ?  Je  ne  pense  pas  que  l'étymologie  pure- 
ment hellénique  donnée  par  Pape  corresponde  à 
la  vérité  ;  mais  il  est  possible  que  les  Grecs,  sui- 
vant leur  habitude,  aient  cru  devoir  rattacher  ce 

I.  Cf.  Ptolém.,  éd.  Did.,  ï,  p.  883,  note  s.  v.,  et  ir^fra, 

s.  V.  Sîapapa. 


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NOMS  D'ORIGINE  ORIENTALE 


97 


mol  à  une  racine  de  leur  langue.  Peut-être  la 
véritable  origine  du  mol  doit-elle  se  chercher 
dans  les  langues  sémitiques  ('). 

OaiJiapà  (Pape,  s.  o.  3),  ville  de  Judée  (cf. 
©ûtpiap).  Vd.  A.  V.  Kamp.  (4  a),  au  sud-ouest 
du  lac  Asphallile.  Aujourd'hui,  Kurnub  (A.-Sc, 
1 26  G  7).  Cf.  Pape,  s.  v.  OapuxpcS. 

OafJicrça,  rivière  en  Arabie  Heureuse  (Pape, 
s.  V,  2).  A  la  même  racine,  on  rattachera  Oafjia* 
ptSa,  ville  en  Maurétanie  Césarienne. 

Thara,  ville  de  la  Parlhie  ouest  (A.  v.  Kamp., 
8  D  2).  Est-ce  Derivar  (A.-Sc,  129  F  5)  ? 

Ooçpa,  ville  de  la  Chersonèse  d'Or,  dans  V/ndia 
extra  Gangem.  Est-ce  Seremban  (A.-Sc,  i36 
F  i3)?  Cf.  Ooppu,  lie  du  golfe  Persique,  se  ratta- 
chant à  l'Arabie.  Que  l'on  pense  au  son  sifflant  du 
O  chez  les  Grecs  et  que  l'on  compare  le  cap  appelé 
/tcw-^^-S'ottr  (A.-Sc,  1 29  D  8).  Mais  il  peut  s'agir 
aussi  de  l'île  Tarai  {Tarout)  [A.-Sc,  ibid.,  E  9]. 

Otlffàpa  (Otipcràpa?),  localité  en  Assyrie. 

OoYûfpa,  ville  en  Serica, 

0u|ji6papa,  localité  (plaine)  de  Lydie,  sur  les 
bords  du  Pactole.  Mais  cf.  Radet,  La  Lydie  el  le 
Monde  grec  y  passim  et  carte  finale,  qui  met 
Thymbrare  de  l'autre  côté  de  l'Hermos. 

'libaça.  Pape  donne  ce  mot  avec  un  renvoi, 
mais  sans  dire  s'il  s'agit  d'une  ville. 

'IStxapa  (Pape,  s.  u.  i),  ville  en  Babylonie,  sur 
l'Euphrate.  Est^-ce  Hâmid'^el-Djaray  près  du  con- 
fluent de  l'Euphrate  et  du  Tigre  ? 

'I8txcrpa(PAPE,  8.  V,  2),  ville  en  Arabie  Déserte. 
Pape,  à  propos  de  ce  mot,  renvoie  à  'AStxapa, 
qui  ne  se  trouve  pas  à  sa  place  alphabétique 
dans  son  Lexiqae.  Cf.  PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  1017, 
tableau. 

'l|K7X3tça> 'Ip^tX^pa-  Gf'j  sapra/Vi^iyji^,  Ville 
de  Sicile,  aujourd'hui  Maciara,  suivant  Pape. 
J'ignore  où  se  trouve  cette  localité. 

'IvSàôxça,  ville  en  India  intra  Gangem  (Kiep., 
AtL  ant.j  I,  1  E  ;  A.  v.  Kamp.,  9  C  2).  Aujour- 
d'hui, Delhi (A.Sc.^  i34  G  b).  Un  peu  à  l'est  de 
Delhi  se  trouve  la  ville  Hapour. 


'Màpa,  ville  des  Sicanes.  Pape  suppose 
2iv5àpa. 

'louxapa,  'loKotîpa,  ville  en  Arabie  Déserte,  sur 
le  golfe  Persique.  Sifa  erat  in  angulo  Persici 
sinus (Prohiai*^  éd.  Did.,  I,  p.  ioi4-ioi5,  note). 
Est-ce  une  confusion  avcc'Ixàpa  (')  ? 

'Ixaça,  île  dans  le  fond  du  golfe  Persique 
(Kiep.,  Ai/,  ani..  Il,  g  E;  A.  v.  Kamp.,  8  C  4)- 
Aujourd'hui,  Failaka  (A.-Sc,  129  D  8). 

Kafjiapa  (Pape,  s.  v.  i),  sur  la  côte  nord  de 
Crète  ;  la  ville  s'appelait  aussi  Aarco,  ou  plutôt 
était  à  l'est  de  Lato,  sur  la  côte  ouest  du  golfe 
Mirabelloy  en  face  de  l'île  Haghios-^Nikolaos 
(Iw.  MfJLL.,  Handb.y  III,  p.  217,  en  bas). 

Kafiaça  (Pape,  s.  v.  2),  ville  en  India  inira 
Gangem,  à  l'embouchure  du  Chaberos,  aujour- 
d'hui Kaveri.  Quant  à  la  ville,  Pape  propose  de 
l'identifier  avec  Karikal  (A.-Sc,  i35  D  5). 

KajjLiYaça,  ville  en  India  inira  Gangem,  près 
de  rindus,  el  du  côté  est  (Ptolém.,  VII,  61). 
Est-ce  Khangarh  (A.-Sc,  i33  D  5),  et  faut-il 
prononcer  Khamgarh  ? 

Kàv5(xpa,  localité  en  Paphlagonie. 

KavSpoYoçoi,  ville  en  Ethiopie. 

Kavvayapa,  ville  de  l'Inde,  sur  le  sinus  Gange-- 
ticus.  Cf.  Kanarak  (A.-Sc,  i34  M  10)? 

Kàîcaça,  ville  en  Lusitanie.  Aujourd'hui,  La^ 
Venias  de  Caparra.  Cf.  Ptolém.,  édit.  Dîdot,  1, 

p.  ll\2. 

Cara,  ville  des  Vascones,  dans  l'Espagne  sep- 
tentrionale (Kiep.,  Ail.  ant.,  X,  e  B;  A.  v. 
Kamp.,  17  E  i). 

Kapôcrpa,  ville  en  Mésopotamie,  sur  le  Tigre. 
Est-ce  Tel-Khigâra  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles, 
sur  le  4 1°  de  longitude)? 

Kàpfxapa,  ville  des  Soretœ,  dans  V India  intra 
Gangem. 

Kappa(t)  ;  cf.  infra,  s.  u.  Xappa. 

Kapçapâ,  nom  d'un  château.  On  remarquera 
l'accentuation  périspomène;  peut-être  ce  mot 
n'appartient-il  pas  à  la  présente  catégorie. 

KaaxeXXoêpeTapa,  château  fort,  en  Dacie.  Le 


I.  Cf.  d'ailleurs,  infra,  'Ipta/apa. 


I.  Cf.  uue  autre  hypothèse  supra,  s,  v.  'loxoûf^ot. 

7 


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98 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


nom  indigène  ne  se  composera  que  de  la 
deuxième  partie  du  mot  total,  la  première  n'étant 
que  la  transcription  grecque  de  Castellum.  On 
cherchera  donc  l'assimilation,  si  Ton  peut  es- 
pérer en  trouver  une,  dans  les  noms  modernes 
que  ppérapa  pouvait  donner.  Cf.  Vratarnîca  (A.- 
Sc,  1 12  L  3)  qui  n'est  pas,  il  est  vrai,  en  Dacie, 
mais  en  Mésie.  En  Dacie  même,  la  désinence 
des  noms  de  lieux  se  fait  volontiers  en  -ava^  non 
en  -^ra. 

Kàoxapa,  ville  de  Mésopotamie.  Est-ce  £1- 
Khâs,  sur  le  bord  oriental  de  l'Euphrate  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles,  en  aval  de  Ragga)  ? 

Kàxapa,  ville  en  Arabie  Heureuse  (').  On  at- 
tend un  mot  Kadar. 

KaTTtyapa,  ville  des  Chinois  (Kiep.,  AtL 
ant.y  I,  p  D,  et  dans  les  reproductions  du  Ptole-- 
msei  Orbis  :  Kiep.,  ibid.y  et  A.  v.  Kamp.,  i  6).  La 
ville  est  placée  chez  les  Sinse.  Comme  identifi- 
cation. Pape  pense  à  Canton;  Kiepert  la  place 
de  telle  sorte  qu'elle  correspond  à  Hang-tschou 
(A.-Sc,  122  M  5).  Ne  serait-ce  pas  Hong-Kong 
(A.-Sc,  ibid.,LQ)J 

Kaujxopa  ou  Kaupiava,  localité  à  l'embouchure 
de  rindus. 

Kelathara,  en  Thessalie.  Emplacement  in- 
certain. Cf.  Iw.  MOll.,  fJandb.y  III,  p.  i53. 

Kifjiàpa,  ville  de  VIndia  intra  Gangem,  dit 
Pape.  Cependant,  dans  l'énumération  des  villes 
de  ce  i:\Li\[L7s  se  trouvent  des  villes  (KavoytÇa, 
TojaXsI)  de  VIndia  extra  Gangem.  Notre  ville 
serait^elle  Gahmar,  sur  la  rive  droite  du  Gange, 
près  de  Ghazipour  (A.-Sc,  i34  K  7)? 

Koapa,  localité  en  Syrie.  Faut-il  comparer 
Khaonârin  ou  Kâra,  entre  Damas  et  Homs  ?  Cf. 
Kiep.  ,  Carte  en  six  feuilles.  Pour  Kàra,  cf. 
A.-Sc,  127  G  6;  Khaoaarin  est  au  nord-est  de 
cette  localité.  Cf.  cependant  Ptolém.,  éd.  Did., 
I,  p.  984,  n.,  col.  2,  et  supra  Râpa. 

Ko)cxovaYapa  (Pape,  s.  o.  i),  ville  de  VIndia  ex- 
tra Gangem.  On  voit  ici  le  mot  nagara,  nom 
commun  que  les  Grecs  oiit  transformé  en  un 

I.  Cf.  Cadara  (Kiep.,  Ail,  anl.,  II,  g  E;  A.  v.  Kamp., 
5  I  5).  Aujourd'hui,  Doheh  (?  —  A.-Scy  129  E  10). 


nom  propre  (Pape,  s.  u.).  C'est  le  mot  hindou 
signifiant  ville  (cf.  A.-Sc,  Index,  p.  i ,  s.  u. 
nagar).  Est-ce  Gocong,  près  de  Afgtho  (A.- 
Sc,  187  C  3)?  Pour  ces  pays  éloignés,  je  ne 
cherche  guère  que  sur  les  côtes  des  noms  sem- 
blables. 

Ko)cxovàYapa  (Pape,  s.  v.  2),  ville  des  Sinœ. 
Laissant  de  côté  le  mot  nagara,  qui  est  plus 
hindou  que  chinois,  nous  restons  avec  deux  syl- 
labes qu'il  est  aisé  de  transporter  en  langue  chi- 
noise. Cf.  Hon-gay,  près  de  Haïphong;  Mon^ 
Kay,  sur  la  limite  du  Tônkin  et  de  la  Chine 
(Vid.-Labl.,  Atlas,  81*  E  b);  et  peut-être  est^ 
ce  déjà  le  grand  port  de  IIong-Kong  (A.-Sc, 
189  G  7).  C'est  même  la  solution  qui  me  satisfe- 
rait le  plus  ;  mais  c'est  aux  sinologues  de  dé- 
cider. 

KopxoSxpa,  ville  de  Taprobaoe. 

KoTuàpa,  ville  sur  la  côte  ouest  de  l'Inde, 
dans  la  province  Korrovapix-ïj.  Cf.  Kiep.,  AtL 
ant.,  I,  I-F  G  ;  A.  v.  Kamp.,  9  C  5-6.  Aujour- 
d'hui, Cochtn,  suivant  Pape;  mais  remarquer,  un 
peu  au  sud-est  de  cette  ville,  le  nom  Kottagam 
(A.-Sc,  i35  C  6).  On  comparera,  en  Chine,  le 
nom  de  fleuve  KoTTioipic  (Kiep.,  -4//.  ant.,  I,  p  D), 
aujourd'hui  le  Yang-tsé-Kiang,  d'après  la  place 
que  Kiepert  lui  assigne.  Mais  l'on  ne  peut  s'em- 
pêcher de  remarquer  le  rapport  entre  KoTTta- 
çt^  et  Karci^apa.  Cette  dernière  ville  (cf.  supra) 
est  placée  par  nous  à  Hong-Kong.  Le  Kornapt^ 
(KaTuyaptc?)  serait  donc  le  Pé-KiangQ).  C'est 
ce  que  pensait  déjà  Pape,  qui  avait  identifié  Kar- 
Tiyapa  avec  Canton,  sur  une  des  embouchures 
du  Pé'Kiang.  Cf.  infra,  s.  v.  Cottonara. 

KoTroSapa  (Pape,  s.  u.  2),  ville  en  Mœsol,'a,  sur 
le  sinus  Gangeticus.  Parmi  les  noms  modernes 
qui  rappellent  un  peu  le  nom  ancien,  cf.  Kotta- 
patam  (A.-Sc,  i35  E  3),  Kondakambru  (Id., 
ibid.,  F  i),  Kandauir  (Id.,  ibid.,  E  2),  etc.  Cf., 
pour  le  noin,  Kottiç,  en  Inde  (A.  v.  Kamp.,  9 
D  4). 

KoTToSapa  (Pape,  s.  v.  i),  ville  en  Gadrosie. 

I .  Ou  peut-être  mieux  le  Hsi'Kiang,  dans  lequel  tombe 
le  Pé'Kiang, 


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NOiMS  D'ORIGINE  ORIEiNTALE 


99 


Aujourd'hui  Psein-Kotuly  dit  Pape.  Je  ne  trouve 
pas  ce  nom.  Faut-il  penser  à  Kantadar  (A.-Sc, 
i3oL  lo)? 

Cottonara  (Pape,  s.  V.  KoTTOvaçtXYJ).  C'est, 
suivant  lui,  la  même  ville  que  KoTTtàpa  (cf.  supra, 
s.  y.).  Peut-être  faut-il  distinguer  les  deux  villes. 
C'est  Cottonara  qui  sera  Cochtn  (à  cause  du  n 
=  v),  et  KoTuàpa  sera  Kottayam,  à  cause  du 
ya  =  u3c, 

KtîSçapa,  ville  sur  la  limite  de  la  Phrygie  et  de 
la  Lydie.  Cf.  G.  Raoet,  La  Lydie  et  le  Monde 
grec,  carte  et  p.  324,  qui  place  cette  ville  près 
du  village  actuel  de  Sighama,  sur  les  bords  du 
Lycus,  affluent  du  Méandre.  Kiepert,  dans  sa 
Grande  carie  d'Asie  Mineure,  ne  s'est  pas  pro- 
noncé. 

KuTcàpa,  la  source  Aréthuse,  en  Sicile,  dans 
l'Ile  d'Ortygie,  près  de  Syracuse  (A.  v.  Kamp., 
Ail.  ant.,  24  d;  Bouché-Leclercq,  Atlas  de 
r Histoire  grecque  de  Curiius,  XVII,  2). 

Kuçaça  ou  KuTuaipa,  ville  de  Thessalie  (Kiep., 
Ail.  ant.,  VI,  e  D,  mais  avec  un  signe  de 
doute).  Les  noms  des  villes  de  cette  partie  de  la 
Thessalie  sont  aussi  incertains  que  leur  emplace- 
ment (Iw,  MOll.,  Handb.y  III,  p.  i53).  Cf.  Kj- 
çatça,  BulL  Corr.  hellén,,  VII,  p.  191,  4i« 

KcSaaça,  ville  en  Arabie  Heureuse. 

AàSapa,  ville  en  Carie.  Ce  nom  a-t-il  quelque 
rapport  avec  le  surnom  bien  connu,  AaSpavô&y^, 
du  Zeus  carien?  Cf.  l'orthographe  AaSpaSsuç 
(Pape,  s.  y.).  Le  mot  XàSpu^,  donné  comme  éty- 
mologie  de  AàêpavSa,  est  peut-être  plutôt  lydien 
que  carien,  à  en  croire  Plutarque. 

Aavtyapa,  ville  en  Maurétanie  Césarienne. 

AaptaYapa,  ville  de  Vlndia  extra  Gangem. 
Aujourd'hui  peut-être  Karakaran,  d'après  Pape. 

Aauàpa,  ville  en  Lusîtanie,  sur  le  Durius  (== 
Douro),  Cf.  Ptolém.,  éd.  Didot,  I,  p.  i35.  Il 
semble  bien  que  ce  soit  la  même  ville  qui  est  in- 
diquée comme  Civitas  Aravoram  (A.  v.  Kamp., 
17  B  2)  ou  Aravi  (Kiep.,  Ail.  ant.,  X,  b  C).  Cf. 
peut-être  Barca  d'Aloa,  qui  est  d'ailleurs  un  peu 
plus  à  l'est  (A.-Sc,  99  C  D-3). 

AiTuapa  (est-ce  primitivement  AiTuapa,  qui  aura 


été  grécisé  ?),  ville  de  l'Etolie  ?  en  tout  cas,  de 
la  Grèce  du  nord. 

AiTcàpa,  la  principale  des  lies  Lipari.  Si  ce 
nom  est  d'origine  purement  hellénique  et  se 
rapporte  à  Inzaçéçy  comme  l'ont  cru  les  anciens, 
il  est  en  réalité  moins  un  nom  propre  qu'une  épi- 
thète.  Mais  l'explication  qu'en  ont  donnée  les 
Grecs  est-elle  exacte,  et  le  mot  est-il  vraiment 
d'origine  hellénique?  Cf.  AiTcapt^,  nom  d'une 
rivière  de  Cilicie,  à  Soli. 

MàÇapa,  ville  en  Grande -Arménie.  Aujour- 
d'hui, Mesara  sur  l'une  des  routes  (celle  du 
sud)  qui  font  communiquer  Malatia  et  Khar^ 
pout.  Cf.  Ptolém.,  éd.  Did.,  I,  p.  946.  La  ville 
est  marquée  sur  la  Carie  en  six  feuilles  de 
Kiepert. 

Mazara,  en  Sicile  (A.  v.  Kamp.,  6  a  et  i4  A  4, 
à  Textrémité  ouest  de  l'île).  Aujourd'hui,  3/ar- 
sara  del  Vallo  (A.-Sc,  106  A  2).  Cf.  Pape,  s.  v. 
MàÇaptv  ;  cf.  aussi  la  rivière  MàÇapoc,  MaÇapaç  ; 
Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  g  K. 

Maxàpa,  ancien  nom  de  la  ville  Heraclea.Mi- 
n6a  en  Sicile  (Kiep.,  Ail.  ant.,  VII,  g  K;  A.  v. 
K.VMP.,  i4  A  4)-  Cf.  Pape,  s.  v.  MtvcSa  4» 

Màxapa,  rivière  près  Carthage.  Cf.  Pape,  s.  v,  v, 
Màxpaç  et  Bouxàp(x(c). 

Maxxapai,  contrée  au-dessus  de  Pharsale. 

Màp-vl^apot,  peuple  dans  l'intérieur  de  YAfrica 
propria  ;  MiiL^aço"^,  montagne  dans  la  province 
d'Afrique  (Kiep.,  Atl.  ant., X,  kV).  Aujourd'hui, 
le  Djebel-Dernaia  (Vid.-Labl.,  81^  C  d). 

MavSayapa,  en  India  intra  Gangem  (A.  v. 
ICvMP. ,  9  B  4);  Pape,  s.  v.  2,  l'identifie  avec 
Radjapour.  Il  semble  qu'il  faille  reporter  la 
ville  un  peu  plus  au  nord,  et  la  placer  à  Rat^ 
nagiri  (A.-Sc,  i35  A  2).  Mais  cf.,  supra,  Mav- 
Sayopa. 

MavSàyapa  (Pape,  s.  u,  i),  en  Médic  septen- 
trionale. Je  ne  trouve  pas  de  nom  moderne  qui 
me  satisfasse,  même  à  peu  près.  Faut-il  penser 
à  Moudjamber,  au  nord  de  Tébrlz  (Kiep.,  Carte 
en  six  feuilles)"!  On  comparera  1  nom  (dérivé?) 
Mav5ayapc7''c,  aujourd'hui,  suivant  Pape,  Mes-- 
chediSârj  sur  la  côte  méridionale  de  la  mer 


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lOO 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Gispieime(KiEP.,  Carte  générale  des  province^ 
asiatiques  de  r empire  ottoman,  P  44)» 

Mctça,  capitale  des  Sabéeiis,  dans  Pinlérieur 
de  l'Arabie  Heureuse  (ji-iirpoTroXic).  Aujourd'hui, 
Mareb?  à  laquelle  Andrée-Sgobel,  i48  G  5,  donue 
comme  autre  nom  Saba,  qui  rappelle  les  Sabéens. 

Mara,  source  en  Arabie  (A.  v.  Kamp.,  3  D  2). 
Aujourd'hui  peut-être  Aïn-ilaura  (A.-Sc;  i54 
G  2).  Aîn  eifons  ont  le  môme  sens. 

Màçyapa,  ville  dans  la  partie  la  plus  sep- 
tentrionale de  VIndia  intra  Gangem.  Dans  Ti- 
dentiiication  de  cette  ville,  nous  ne  sommes 
embarrassés  que  par  le  choix. 

MàpSapa  (Pape,  s.  v,  i),  localité  dans  Tinté- 
rieur  de  PArwe/ifa  Minor.  Cf.  Kadiler^Maghara, 
au  sud  de  Sivds  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles). 

MâpSopa  (Pape,  s.  o.  2),  localité  dans  Tinté- 
ricur  du  Pontus  Cappadocicas.  Cf.  Marandara 
(KiBP.,  AtL  ant.,  IV,  1  C),  qui  est  peut-être  au- 
jourd'hui Kara^Gueul,  au  sud-ouest  de  Sivâs, 
près  du  Kizil^lrmàk  (Kiep.,  ibid^, 

Maujxapov,  ville  dans  le  nord  de  l'Ethiopie. 
Est-ce  El'Haïmar  (A .-Se,  i54  C  5)  ? 

Marmara,  en  Pamphylie  (A.  v.  Kamp.,  AtL 
ant.^  7  a,  à  l'ouest  de  Attaleia).  Cf.  Kiep.,  Grande 
carte  d'Asie  Mineure,  qui  ne  place  la  ville  en  ce 
point  qu'avec  hésitation.  Aujourd'hui,  endroit 
désert. 

MeyaSàpot,  peuplade  d'Ethiopie,  sur  la  rive 
gauche  du  Nil,  à  la  hauteur  de  l'antique  Meroé 
(A.  v.  Kamp.,  3  à).  Aujourd'hui,  dit  Pape,  le 
pays  appelé  Mekaberah,  dans  le  voisinage  de 
Schendy  (A. -Se,  i54  C  8).  Le  Djebel^Magaga 
(1d.,  ibid,,  au  nord-ouest  de  Meroé,  sur  le  18°  de 
latitude)  a-t-il  gardé  le  souvenir  du  nom  primitif? 

Meyaça  (Pape,  s.  v,  i),  la  ville  de  Mégare, 
entre  Athènes  et  Corinthe  (Kiep.,  AtL  ant.y  VI, 
h  G  ;  A.  V.  Kamp.,  ii  D  2). 

Meyapa  (Pape,  s,  o,  2),  ville  en  Sicile  (Kiep., 
AtL  ant.,  Vil,  i  K;  A.  v.  Kamp.,  6  a;  i4  B  4)- 
L'emplacement  antique  est  dominé  par  la  ville 
moderne  de  Melilli  (^X.Sc.^  106  D  2).  Cf.  Pape, 
s.  LK  Ms'jpa. 

MiyoiÇT,  (l^vpE,  s,  V.  3),  ville  de  Syrie,  appar- 


tenant au  territoire  d'Apamée.  Cf.  le  nom  Marra 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles)^  Maarrat  {^n-No- 
man)  dans  Andrée-Sgobel,  128  G  6. 

Meyopa  (Pape,  s.  v.  4)i  ville  en  Thessalie.  On 
trouve  en  Thessalie  moderne  une  localité  appe- 
lée Afégarchi  {A.'Sc.j  107  B  i)  ;  mais  le  rapport 
me  parait  fortuit. 

Msyapa  (Pape,  s:  v.  6),  ville  en  Illyrie. 

Msyaça  (Pape,  s.  v.  7),  ville  chez  les  Molosses. 
Peut-on  voir  un  souvenir  de  ce  nom  dans  celui 
de  la  montagne  qui  s'appelle  aujourd'hui  Palsgo- 
Mageron?  (A.-Sc,  112  K  6).  On  remarquera 
précisément  le  nom  PaUeo  (icaXatoç).  Peut-être 
est-ce  plutôt  la  suivante. 

M6Yapa(PAPE,  s.  v.  8),  localité  en  Macédoine. 
Cf.  le  nom  précédent. 

Méyapa  (Pape,  s.  v.  5),  ville  dans  le  Pont.  Pape 
en  rapproche  Msyapixov,  qu'il  place  en  Bithynie 
{s.  V.  Meyaçw-i]  2).  Mais  les  deux  provinces  ne 
sont  pas  limitrophes,  et  par  conséquent,  ou  il  y 
a  une  erreur  dans  un  des  textes,  ou  il  s'agit  de 
deux  villes  différentes. 

Méyaça  (Pape,  s.  v.  9),  un  quartier  de  Car- 
thage  (Kiep.,  AtL  ant.,  X,  carton  ;  A.  v.  K.utfP., 
24  cy  On  disait  aussi  Magar,  Magalia, 

Mèyaçoi,  peuple  en  Inde,  suivant  Pline.  Mais 
dans  Ptolémée,  on  trouve  une  ville  MàYotpiç,  en 
India  intra  Gangem. 

M68tx(x)àpa,  Medicera,  dans  l'intérieur  du 
Byzacium.  Cf.  Ptolém.,  éd.  Didot,  1,  p.  654,  où 
sont  données  les  identifications.  Cf.  Djebel^Mad- 
jour  et  la  ville  moderne  de  xMidesÇ\.-^c.y  i5i  K  4  ; 
ViD.-LvHL.,  8i'  B  e). 

MsXtÇetYocpa,  place  de  commerce  sur  la  côte 
ouest  de  VIndia  intra  Gangem.  Cf.  MtXtÇiqYupt^, 
MiXtÇffqptç.  Cf.  A.  V.  Kamp.,  9  B  4,  qui  l'appelle 
aussi  :  Sigerus,  d'après  Pline.  Aujourd'hui  Jai- 
garh  (A.-Sc,  i35  A  2). 

MeXimpa,  village  en  Grande-lMirygie. 

MsXtrapa  ou  MsXtirata,  en  Thessalie  Phthio- 
tide  (Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  f  D).  Aujourd'hui, 
Kueuslar,  suivant  Pape.  Il  est  possible  que  le 
nom  ait  été  modifié  depuis  que  lu  Thessalie  a  été 
ajoutée  au  royaume  hellénique. 


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NOMS  D'ORIGINE  ORIENTALE 


lot 


Mcvayaça,  en  India  intra  Gangem,  sur  le  sinus 
Gangeticiis  (Pape^  s.  u.  i,  qui  parle  à  tort  de  Gu" 
reraie).  Est-ce  Mahendragiri(A.'Sc.y  i34  L  lo)? 

Mtvàyapa,  ville  de  VIndia  intra  Gangem^  en 
Indo-Scythie.  Cf.  Pape,  s.  v.  2-,  Kiep.,  Ail, 
ant.,  I,  k  E;  A.  v.  Kamp.,  9  A  2-3.  Aujour- 
d'hui, semble-t^il,  Jerruck  (Yerrouk')  [A.-Sc, 
i33  C  7].  Cf.  Mtvvayàp,  infra. 

Mvia{)a,  ville  dans  Tinlérieur  delà  Maurétanie 
Césarienne.  Mais  l'exactitude  de  la  leçon  est 
contestée  (cf.  Ptolém.,  éd.  Did.,  T,  p.  6o5,  7  et 
note). 

Movvapa,  localité  à  Tralles  {BnIL  Corr.  hellén., 
IV,  p.  337,  22). 

MoçovToSxpa,  district  de  la  côte  de  Gédrosie 
(Kiep.,  Ail.  ant,,  II,  k  F).  Retrouve-t-on  quel- 
que chose  de  ce  nom  dans  Manora  (A.-Sc, 
i33B7)?Cf.  5a/)ra,  XIV. 

Mouxtapa,  Mo-jpxiapa,  château  fort  en  Vieille- 
Épire. 

Mo'jxÇtTcapa,  château  fort  en  IlhTÎe.  Maiss'a()it- 
il  dans  Progope  de  VIllyria  ou  de  VIllyricam  ? 

NdyoLÇOL  (Pape,  s,  u.  i),  capitale  des  Omaniles, 
au  sud-est  de  l'Arabie  Heureuse. 

Ncryapa  (Pape,  s.  o.  2;  la  ville  s'appela  aussi 
AwvujoTcoXt^),  dans  le  nord  de  VIndia  intra  Gan- 
gem et  dans  le  pays  des  Gor}^éens.  Cf.  A.  v. 
Kamp.,  8  H  3  ;  9  B  i,  qui  met  la  ville  dans  la 
Gandaritis,  à  l'ouest  du  pays  des  (iouréens; 
Kiep.,  Att.  ant. y  II,  1  D.  Aujourd'hui,  Djallala-- 
bàd  ou  quelque  village  dans  la  montagne  qui 
surmonte  cette  ville  (A.-Sc,  i3o  P  5). 

NaSouêavSaYap,  ville  du  nord  de  VIndia  intra 
Gangem,  dans  la  Sandrabatis.  Cette  contrée  est 
remplie  aujourd'hui  de  localités  dont  le  nom  se 
termine  en-gar,  -gark.  Faire  un  choix  est  bien 
difficile.  Je  ne  puis  cependant  m'emp^cher  de 
remarquer  que  l'une  des  villes  importantes  de 
cette  contrée  est  Bound',  non  loin  de  laquelle 
est  aujourd'hui  la  ville  Doiigari,  moins  impor- 
tante (A.-Sc,  i33  F  7).  L'union  des  deux  mots 
Boundi'Dougari  nous  donne  facilement  Bonn- 
dougar,  Bonndagar.  Quant  à  Na5o'j-,  j'avoue 
ne  pouvoir  l'expliquer.  Cf.  p.  109. 


Namara,  ville  de  la  Syrie  Arabique  (A.  v. 
Kamp.,  7  F  6).  Cf.  aujourd'hui  iV/w4m  (A.-Sc, 
127  G  7). 

Napàyyapa.  Cf.  supra  Napayopa. 

Neapà,  village  de  Judée,  près  Jéricho.  Est-ce 
la  même  localité  qu'ANORÉE-ScoBEL,  126  C  6, 
appelle  Naaratha  (nom  antique),  aujourd'hui 
Aiidsché? 

Ntapa,  ville  en  Cyrrhestique  ;  cf.  Ptolém.,  éd. 
Did.,  I,  p.  969,  note.  Es^-ce  aujourd'hui  Ntrâb, 
au  sud-est  de  Ilaleb  (Alep)"!  La  distance  est 
peut-être  un  peu  courte. 

NtdSapa,  en  Assyrie. 

BapÇtàpt],  localité  en  Drangiane.  Je  ne  vois 
pas  de  localité  moderne  qui  corresponde.  Et 
cependant  peut-être  ne  faut-il  pas  désespérer  de 
la  trouver.  Le  mot  grec,  qui  par  lui-même  ne  si- 
gnifie rien,  est  évidemment  la  transcription  du 
mot  indigène.  Or,  dans  ce  pays,  nous  trouvons 
aujourd'hui  plusieurs  noms  de  lieu  commençant 
par  Sar-i-;  et,  d'autre  part,  l'on  trouve  le  nom 
Siaret.  Un  nom  composé  comme  Sar-iSiaret 
conviendrait  à  merveille  ('). 

'Oêapsï^,  peuple  dans  l'est  de  VAria.  On  y 
trouve  aujourd'hui  une  ville  OA^  (A.-Sc,  i3o 
L5). 

'OÇapa.  Cf.  '  AÇopa,  supra. 

'0|jL7)voYapa,  localité  dans  VAriaca  de  VIndia 
intra  Gangem.  Aujourd'hui  peut-être  Ahmadna- 
gar  (A.-Sc,  i33  F  10),  au  sud-ouest  de  Paithan 
(antique  Païthand). 

'Op8a6api,  'OpôaS7po\),  localité  dans  VIndia  in- 
tra Gangem.  Serait-ce  Jodpour?  On  attend  plu- 
tôt cependant  quelque  mot  en  -oara,  -var.  Mais 
ces  mots  sont  trop  nombreux,  et  le  renseigne- 
ment :  India  intra  Ganjem  est  trop  vague  pour 
permettre  de  limiter  les  recherches  avec  quelque 
chance  de  succès. 

'Opacfpa  ou^'Opaa,  ville  en  Armenia  Minor.  Ne 
peut-on  en  rapprocher  Orsor  (Kiep.,  Carte  en 
six  feuilles)  ^WT  un  affluent  du  Djorokh,  à  l'ouest 
de  Kadmir  (A.-Sc,  128  I  3)?  Cf.  infra'Oçc'x. 

I    Cf.  infra,  XXXV,  p.  112. 


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102 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Osdara,  ville  de  Cappadoce  (A.  v.  Kamp.,  7 
F  3  ;  KiEP.,  Atl.  ant.y  IV,  n  D).  D'après  ces  don- 
nées, la  ville  serait  dans  la  montagne  qui  domine 
aujourd'hui  Démirdji-Keuiy  au  nord-est  de  AU 
bistâriy  et  au  nord  de  7/7  (A. -Se,  127  G  4). 

'OaroSaXàjapa,  ville  de  Vlndia  intra  Gangem. 

OOavSouapa,  ville  des  Damnonii,  dans  la  BrU 
tannia  Barbara  (cf.  Ptolém.,  éd.  Did.,  I,  p.  92  : 
O'javSoyapa,  OyivSoyapa.  Sur  les  Damnonii  ou 
Dumnoniiy  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  bc-D  ;  A.  v. 
Kamp.,  20  DE-5).  En  réalité,  il  s'agit  non  des 
Damnonii,  mais  des  Damnii,  qui  habitaient 
la  partie  supérieure  de  la  Britannia  Romana, 
juste  au  sud  du  Vallum  Antonini  (Kiep.,  AtL 
ant.,  XI,  bc-B;  A.  v.  Kamp.,  20  DG-3).  Je  ne  me 
hasarderai  d'ailleurs  pas  à  proposer  une  identi- 
fication. 

O'Çàpat  (ou  OûÇàXaO»  pays  dans  le  sud  de 
VAfrica  propria.  Cf.  Ptolém.,  éd.  Did.,  I,  p.  64  t  , 
col.  I  et  note  (O'jÇapà). 

OyLvSoyapa,  golfe  sur  la  côte  ouest  de  la  Bri^ 
tannia  Barbara.  Cf.  Vidotara  (A.  v.  Kamp.,  20 
D3)[']. 

OupSdpa,  ville  en  Maurétanie  Césarienne.  Cf. 
Ptolém.,  éd.  Did.,  I,  p.  6o5. 

O'jjjapa,  ville  en  Maurétanie  Césarienne.  Cf. 
Ptolém.,  éd.  Did.,  I,  p.  610,  5. 

navafjiapa,  localité  de  Carie,  dans  laquelle 
se  trouvait  un  temple  de  Zeus  (*).  Cf.  le  Bul- 
letin de  Correspondance  hellénique,  passim, 
1887,  sqq. 

Ilavàpa,  ville  de  l'île  (fabuleuse)  des  Pan- 
chéens.  Pape  donne  le  mot  comme  l'équivalent 
de  $avàpa,  qui  d'ailleurs  est  une  conjecture. 

HavSapai  (IlàvSat),  peuple  de  l'Inde. 

llàpSapa,  ville  en  Parthie.  D'après  le  rapport 
de  IIspjiV  et  de  Farsistân,  peut-être  a-t-on  le 
droit  d'attendre  ici  un  mot  commençant  par  F. 

Ilapijapa,  ville  de  Ylndta  extra  Gangem.  Cf. 
le  Pairi,  rivière  de  Vlndia  intra  Gangem,  il  est 

I.  Cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  82,  n.  9. 

'A.  La  forme  TIavr|U2p(i)oç  (Zeu;)  sera  une  hellénîsation 
postérieure. 


vrai  (A.-Sc,  i34  IK-g),  et  la  ville  Sara  (In., 
134N7). 

Ilaffffàpa  ou  najcyapoSv,  localité  chez  les  Mo- 
losses d'Épire  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  b  C;  A.  v. 
Kamp.,  10  B  4)*  Ville  située  dans  la  montagne 
au-dessus  de  Janina.  Est-ce  Spilia  (A.-Sc,  107 
Ai)? 

nàrapa  (Pape,  s.  v.  i),  en  Lycie  (Kiep.,  AtL 
ant.,  IV,  de-F;  A.  v.  Kamp.,  7  B  4;  cf.  la  carte 
additionnelle,  près  de  l'embouchure  du  Xan- 
thos).  Aujourd'hui,  Guélémish  (Kiep.,  Grande 
carte  d'Asie  Mineure). 

IIàTapa(PAPE,5.  u,  2),  ville  en  Armenia  Minor. 
Cf.  Strabon,  éd.  Didot,  p.  827,  s.  v.  Hydara. 

Ilaçàpa,  ville  de  Cyrrhestique  de  Syrie.  Est- 
ce  sTr'^Açapa  ?  Cf."^A7uçap. 

Ilivapa  (Pape,  s.  v.  2),  ville  de  la  Piérie  Syrienne. 

Ilivapa  (Pape,  s.  v.  i),  ville  de  Lycie  (A.  v. 
Kamp.,  7,  carte  additionnelle;  sur  la  rive  droite 
du  Xanthos).  Aujourd'hui  ruines  dans  la  monta- 
gne à  l'ouest  de  Minara  (Kiep.,  Grande  carte 
d' Asie^Mineuré). 

Ilivapa  (Pape,  s.  v.  3),  île  de  la  mer  Ionienne 
devant  la  côte  d'Étolie.  Est-ce  la  même  qui  s'ap- 
pelle aujourd'hui  Pétala  (A.-Sc,  107  B  2)  ? 

Ilivapa  en  Cilicie  (cf.  Pape,  s.  v.  3).  Pape  semble 
croire  que  cette  ville  est  la  même  que  celle  de 
Syrie.  Mais  je  ne  pense  pas  que  ce  soit  exact,  et 
je  crois  à  l'existence  de  deux  villes,  l'une  en  Sé- 
leucie  Piérie  (cf.  supra^  l'autre  plus  au  nord,  en 
Cilicie  orientale,  là  où  coule  le  Pinaros  (Kjei^., 
AtL  ant.,  IV,  1  F).  Ce  ne  peut  être,  à  côté  d'Issos 
et  d'Epiphaneia,  qu'une  petite  cité  sans  impor- 
tance, cachée  dans  la  montagne. 

ntvaiyapa,  IltJtYYàpa,  ville  en  Armenia  Minor. 

Est-ce  Pingan,  sur  l'Euphrate,  au  nord  A'Eguin 

(sur  la  limite  des  deux  Arménies),  ou  PalangUy 

au  nord-ouest  à!Erzinguiân  (Kiep.,  Carte  en  six 

feu  lies)  "t 

nXaSapatot,  peuple  inconnu.  La  ville  princi- 
pale était-elle  quelque  *IIXa8apa  ? 

IloXuapa  (xa),  ville  en  Carie. 

Hodivàpa,  ville  de  Vlndia  ex'ra  Gangem.  — 
Dans  Vlndia  intra  Gangem,  Pline  mentionne  le 


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NOMS  D'ORIGINE  ORIENTALE 


io3 


peuple  des  Posingœ.  Et  Ton  peut  restituer  peut- 
être  un  nom  de  ville  noatyyàpa,  qui  se  sera 
trouvé  en  deçà  et  au  delà  du  Gange.  Il  sera  pos- 
sible aussi  que  la  ville  se  trouve  non  loin  de  la 
limite  des  deux  Indix,  ce  qui  expliquera  les  dif- 
férences d'origine  que  Ton  trouve  dans  les  au- 
teurs. La  ville  Pariabgarh  (A.-Sc,  i34  IK-7) 
répond  à  ces  conditions  ;  mais  je  ne  puis  la  pro- 
poser formellement. 

noTtxàpa,  ville  en  Perse,  au  sens  étroit  du 
mot,  c'est-à-dire  dans  le  pays  compris  entre 
la  Karamanie,  la  Médie  et  la  Susiane  (?).  Cf. 
Patkuhy  Patkouh  (?  A.-Sc,  129  G  7). 

[IlTOsjjLSapot,  peuple  en  Ethiopie.] 

Ilcoçouapoi,  peuple  de  Ylndia  intra  Gangem. 

'Pa^yaça,  ville  en  Aria^  Le  seul  nom  de  géo- 
graphie moderne  qui  rappelle  le  nom  antique  est 
Reschkar  (A.-Sc,  i3o  I  5),  qui  serait  juste  à 
l'extrémité  ouest  de  VAria  (A.  v.  Kamp.,  8  E  F-2). 

*^Poàça,  ville  dans  le  nord  de  la  Parthie. 

'PuTToça,  île  près  de  Sanios.  Peut-on  penser  à 
Tîle  Poronisi  (Kiep.,  Grande  carte  :  près  de  la 
côte  sud  de  Samos)  ?  Laissons  de  côté  les  deux 
dernières  syllabes  -nisi  (=  vyj joç)  ;  les  syllabes 
Poro-  peuvent^elles  être  considérées  comme  ce 
qui  reste  du  mot  antique  ?  Seulement,  l'tle  étant 
non  loin  de  Pile  plus  grande  de  Samos  et  lais- 
sant entre  elles  un  étroit  passage  (xopoc),  Pétymo- 
logie  populaire  aura  transformé  la  première  par- 
tie du  mot  complet. 

Sà&xpa,  ville  sur  la  côte  ouest  de  la  Chersonèse 
d'Or,  dans  Ylndia  extra  Gangeni  et  dans  un  golfe 
(2agaptxoç  xoXtto^).  Est-ce  la  ville  de  Selangor 
(A.-Sc,  i36  F  i3)  ?  Mais  d'autres  noms  encore 
peuvent  être  proposés  (S'aôaA,  Bandar,  ctc.)[']. 

SaSàpat,  peuple  au  sud-est  de  Ylndia  intra 
Gangem,  dit  Pape.  Cependant,  Kiepert  (Savari  ; 
Atl.  ant.y  I,  m  F)  et  A.  von  Kampen  (9  E  3)  met- 
tent les  Sabarœ  à  l'ouest  des  embouchures  du 
Gange.   Remarquerai-je^  cependant  l'existence 


f .  A.  VON  Kampen  (9  F  5)  place  le  Sabaricus  sinus  plus 
au  nord,  entre  le  continent  et  la  ligne  d'îles  qui  relie 
VIraouaddij  et  l'Ue  de  Sumatra,  On  pensera  alors,  comme 
identification,  plutôt  à  Ataran  (A.-Sc,  i.36  D  E-6). 


d'une  ville  moderne  Sabhar  entre  le  Gange  et  le 
Brahmapoutra  (A.-Sc,  1 34  0  8)  ? 

Sayapa,  localité  sur  l'Hellespont.  Si  vraiment 
le  mot  a  quelque  parenté  avec  aYyaçoc  (courrier 
royal  de  Perse),  Sagara  serait  la  même  ville  que 
Uskadar,  Scutari,  qui  a  le  même  sens  ('). 

Sayaçaîoi,  Say^apsiç,  peuple  éolien.  Mais  est- 
ce  un  peuple  hellénique,  ou  n'est-ce  pas  plutôt 
une  peuplade  indigène  occupant  un  coin  de  la 
contrée  que  les  Grecs  appelèrent  Éolide  ? 

Sof.8a(jàpa,  ville  au  sud-est  de  l'Arabie  Heu- 
reuse. 

SàXa,  SoiXapa,  ville  en  Espagne  Bétique.  Est- 
ce  Alora  (A.-Sc,  99  F  8)  ?  Nous  connaissons  le 
fait  de  la  suppression  ou  addition  d'un  S  (S) 
initial. 

Samara,  fleuve  de  Gaule  Belgique  (A.  v. 
Kamp.,  19  D  f ).  Aujourd'hui,  la  Somme,  Cf.,  sur 
cette  rivière,  la  ville  de  Samarobriva  (Amiens). 

2av(xçau)i,  peuple  dans  l'intérieur  de  la  Sar- 
matie  Asiatique.  Y  a-t-il  quelque  rapport  avec  la 
ville  moderne  de  Samara  (A-.Sc,  i23  B  6)  ? 

SocTuaça,  une  des  bouches  de  l'Indus,  la  troi- 
sième en  partant  de  l'est.  Peut-on  en  rapprocher 
le  SdtTcapvo^,  affluent  de  l'Indus  ?  Pape  donne 
comme  nom  moderne  de  cette  rivière  le  mot 
Abbasin,  que  je  ne  trouve  pas.  L'identification 
indiquée  ne  pourrait  se  faire  que  si  le  Saxapvoc 
se  trouvait  tout  près  de  l'une  des  bouches  an- 
tiques. 

SaTuçapa,  SotTcçap,  Tàçapov  ("Açap,  cité  par 
Pape,  est  oublié  à  son  rang  alphabétique;  mais 
cf.^'Axçap  en  Maurétanie  Césarienne),  capitale 
des  Ilomeritss,  près  la  côte  sud  de  l'Arabie  Heu- 
reuse (KiEP.,  Atl.  anf.y  i,  h  G;  A.  v.  Kamp.,  5 
G  8).  Aujourd'hui,  Data  ou  Setha?  (A.-Sc,  i48 
F  6).  Cf.  Sdçap. 

SapaTcàpai,  peuple  habitant  au  delà  de  l'Ar- 
ménie. 

Sapàppa,  SappGfvTT),  ville  en  Mésopotamie. 

Sarra,  ville  en  AJricay  à  Test  de  Sicca  Veneria 


I.  Cf.  G.  Cousin,  Kyros  le  Jeune  en  Asie  Mineure, 

p.  lOI. 


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io4 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


(KïEP.yAtl.  ant.,  VII,  L  d).  Cf.  le  nom  du  Djebel-^ 
Serdj(yiD,-hsBh.,  8i^  D  d;  A.-Sc,  i5i  M  3).    . 

Saraçàpa,  ville  au  nord-est  de  YArmehia 
Major. 

Sauapa,  ville  en  Assyrie.  Il  serait  bien  éton- 
nant qu'un  nom  si  simple  eût  subi  grandes  mo- 
difications. Dans  la  Carte  en  six  feuilles  de  Kie- 
PERT,  je  trouve  SaourQ\  au  nord-est  de  Mardîn, 
sur  la  route  de  Mardtn  à  SaJrd{cL  Kiep.,  Carte 
générale  de  l'empire  ottoman^  0  82),  esSaouar, 
sur  le  Khâboiir,  au  nord-est  des  ruines  de  Circe- 
sium,  et  Sôra,  plus  au  sud,  mais  sur  la  rive 
droite  de  TEuphrate.  Le  nom  EsSaouar  me 
semble  parfaitement  convenir  Q). 

^(tioLçoiy  peuple  dans  le  nord  de  la  Sarmatie 
d'Europe.  Cf.  Ptolém.,  éd.  Did.,  I,  p.  429. 

Siyappa,  ville  des  Ilercaon(e)s,  en  Espagne  Tar- 
raconaise.  (Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  f  G  ;  A.  v.  Kamp., 
17  F  2).  Aujourd'hui,  Segarra,  suivant  Pape; 
Seyarra  (cf.  Ptolém.,  éd.  Did.,  I,  p.  187,  note). 

Siyyapa,  S^jy^apa,  ville  en  Mésopotamie.  Cf. 
Singara  (5a//.  Corr.  hellén.y  IX,  p.  81;  irpocTÔ 
TiYçet  TcoTafiô;  Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  r  F;  A.  v. 
Kamp.,  7  H  4).  Aujourd'hui,  SindjârÇKiEV.^  Carte 
générale,  P  33;  A.-Sc,  128  I  5,  BeledSindjâr). 
Cf.,  en  Mésopotamie,  le  mont  ^iffiçaç,  partie 
méridionale  du  Masiiis  Mons. 

SiÇocpa,  nom  syrien  de  la  ville  de  Larissa  en 
Syrie.  Sur  Larissa,  cf.  Kiep.,  Atl.  ant. y  IV,  m 
G  ;  A.  V.  Kamp.,  7  F  5.  Aujourd'hui,  Kaloat-^ed-- 
jâr  (Kiep.,  Carte  générale,  Q  28;  A.-Sc,  127 
G  6). 

SiTCapa,  SiTcaçbîvTov,  ville  dans  l'intérieur  de 
la  Dalmalie  (cf.  Ptolém.,  éd.  Did.,  I,  p.  3i8). 

SiTCTuapa  (Pape,  s.  v.  i),  ville  de  VIndia  intra 
Gangem,  sur  le  sinus  Gangeticus. 

2i.7cra{)a(PAPE,  s.  v.  2),  ville  en  Babylonie  ;  elle 
est  appelée  aussi  SiffTcaja  et  StJTCopa.  Cf.  Kiep., 
Atl.  ant.,  IV,  1 1  ;  l'emplacement  indiqué  par  lui 

1.  A.  VON  Kampen  place  en  ce  poiot  une  ville  Sauras 
(7  H  4)-  A  vrai  dire,  elle  n'appartient  plus  à  la  Mésopo- 
tamie, mais  à  la  partie  la  plus  méridionale  de  TArménie. 

2.  Cf.  SauapaSdiTt;.  contrée  de  Yfnttia  intra  Gangem, 
et  Sà6apa  (supra). 


correspond  à  Abou^Uabba  (Kj^&p.^  Carte  en  six 
/failles).  Cf.  Vid.-Labl.,  3  D  b  (Sepharvaïm)  [']. 

StTCçapa,  ville  en  Mésopotamie  (A.  v.  Kamp., 
5  G  4)-  Est^elle  bien  distincte  de  la  précédente  ? 
C'est  possible;  mais  on  en  serait  plus  certain, 
si  les  deux  villes  étaient  citées  par  le  même  au-* 
teur.  Mais,  quand  deux  noms  si  voisins  de  formes 
et  de  situation  sont  mentionnés,  comme  c'est  ici 
le  cas,  par  deux  auteurs  différents,  on  peut  se 
demander  si  ce  ne  sont  pas  deux  formes  diffé- 
rentes d'un  même  nom.  L'emplacement  marqué 
par  A.  VON  Kampen  correspondrait  à  Kalaat- 
Feloûdja  (A.Sc,  128  K  7). 

Stffàpa,  lac  en  Africa propria  (Ki'RP.y  Atl.  ant., 
X,  k  E)  ;  ce  serait  le  lac  Gaara-el^Iskeul,  près 
Bizerte  (Vid.-Labl.,  8i*^  D  b;  cf.  Garao^Lesch- 
keul,  A.-Sc,  i5i  M  i). 

Stffpiapa,  ville  en  Armenia  Minor,  sur  FEu- 
phrate.  Ce  doit  être  la  même  ville  que  Zimara 
(vd.  supra);  Ptolémée  (éd.  Did.,  I,  p.  883)  les 
distingue;  l'éditeur,  il  est  vrai,  croit  à  une  erreur 
de  Ptolémée,  et  veut  confondre  les  deux  villes 
(cf.  p.  882,  notes,  col.  2).  Pape  met  deux  villes 
Ztfjiàpa  en  Armenia  Atinor,  mais  semble  s'être 
trompé  sur  la  situation.  Nous  admettrons  donc 
deux  villes  Zt[jLap<x  en  Armenia  Minor:  l'une, 
dans  la  région  de  Erzeroum;  l'autre,  sur  les 
bords  de  l'Euphrate.  C'est  cette  dernière,  si  l'on 
en  croit  Pape,  qui  se  sera  aussi  appelée  2iff[JLapa. 

SCffTuapa.  Cf.  supra,   StTncdcpa,  et  Pape,  s.  v. 

Sxtàpa,  nom  de  K69aX(X)Tf)via,  aujourd'hui  Cé^ 
phalonie. 

Scobarum  ou  EstObara,  ville  de  Bactrianc 
(A.  V.  Kamp.,  8  G  2).  Aujourd'hui,  Cheirabâd  ou 
Sar-Kala  (A.-Sc,  i3o  M  4). 

Soapa,  ville  des  Ambastœ  dans  Ylndia  intra 
Gangem.  Sur  les  Ambastœ,  cf.  A.  v.  Kamp.,  9  D 
3;  Kiep.,  Atl.  ant.,  l,  1  m-F;  les  deux  géogra- 
phes d'ailleurs  n'indiquçnt  pas  le  même  empla- 
cement. On  comparera  les  noms  Sihora  (A.-Sc, 


1.    Cf.    Sipar   (IVfASPBRO,   Hist,   anc.  des  peuples   de 
V Orient,  0«  éd.,  carte  de  l'empire  assyrien). 


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NOMS  D'ORIGINE  ORIENTALE 


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i34  I  8),  Sohela  (Id.,  /éirf.,  K  9)  et  peut-être 
Lohcwa  (Id.,  ibid.,  K  8). 

SoSapa,  Tille  de  Cappadoce,  dans  la  <jTpanrjYia 
de  Cilicie.  Le  nom  est  aussi  écrit  2opoSa(PTOLÉAi., 
éd.  Did.,  I,  p.  879,  note).  La  'ville  est  placée 
par  KfEPERT  au  nord-est  de  Mazaca  Cœsarea(^//. 
ont.,  IV,  I  D),  sur  la  grande  route  de  Kaisarieh 
(cf.  Csesarea)  à  Sivâs  (antique  Sebastea).  Aucun 
nom  moderne  ne  permet  de  préciser  davantage 
l'emplacement. 

SoYoxàpa,  ville  dans  l'ouest  de  VArmenia  Ma-- 
jor.  Dans  le  même  groupe,  Ptolémée  (V,  i3,  i4- 
17;  cf.  éd. 'Did.,  5,  12,  7)  place  ZoyoytiçcL  et  So- 
Yoxàpa.  Est-ce  la  même  ville,  comme  le  pense  ce 
dernier  éditeur  ?  11  faudrait  admettre  une  erreur 
de  Ptolémée,  qui  aurait  inscrit  deux  fois  la 
même  ville  sous  des  noms  distincts.  On  remar- 
quera de  plus  que  les  chiffres  (lettres)  précisant 
kl  position  géographique  des  deux  villes  sont 
différents. 

Souapot,  peuple  dans  l'intérieur  de  YIndia  intra 
Gangem.  Cf.  Savari  (Kiep.,  Atl.  ant.,  I,  m  E); 
Sabarœ  (A,  v.  Kamp.,  9  E  3).  Le  nomSaSapai 
est  celui  de  Ptolémée  ;  le  mot  2ouapot  (Sauapot  ?), 
celui  d'autres  auteurs. 

SoufJLfiapa,  localité  en  Ethiopie.  Cf.  (?),  en 
Abyssinie,  Samara  (A .-Se,  i48  E  6). 

SouTcapa,  ville  en  Ariaca.  Pape  rapproche  de 
ce  mot  le  nom  Souicrcapa,  en  Ariaca.  Mais  A.  von 
Kampen  (9  B  l\)  distingue  deux  villes  du  nom  de 
Suppara.  L'une  est  la  moderne  Sourate  (A.-Sc, 
i33  E  9);  cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  I,  1  E.  L'autre, 
plus  au  sud,  correspondrait  à  Bassein  (A.-Sc, 
i33  E  10).  A  vrai  dire,  cette  dernière  seule  pour- 
rait être  appelée  ville  de  V Ariaca.  Peut-être  est-il 
bon  d'attirer  l'attention  sur  le  nom  Umbargaon, 
qui  se  trouve  entre  les  deux  identifications  pré- 
cédentes. Les  syllabes  Umbar-  ont  pu  donner 
*0'7ncap,  et  (avec  la  préfixation  bien  connue  du 
S)  *2ou7C7cap. 

SowoTXxpa,  tle  ^e  l'océan  Indien.  Elle  appar- 
tient à  ce  ffTtçoc  VTTjaov  dont  était  précédée  la 
Taprobane  (cf.  supra,  s.  v.  rbufiàpa). 

Subzupara,  ville  de  Thrace(KiEP.,^//.  ant.. 


V,  g-A  B;  A.  v.  Kamp.,  10  E  3).  Le  nom  mo- 
derne de  Soudjak  (SoudzaU)  pourrait  avoir 
quelque  rapport  avec  le  nom  antique,  quoique 
son  emplacement  ne  concorde  pas  absolument 
(A.-Sc,  ii4  F  8)  avec  celui  que  donnent  les 
cartes  à  la  ville  antique. 

Tàyapa,  ville  de  V Ariaca,  sur  la  côte  sud  de 
VIndia  intra  Gangem.  Cf.  A.  v.  Kamp.,  9  B  4  : 
Togarum,  Toparum  (cf.  infrd).  Aujourd'hui,  ce 
peut  être  Déogarh  (A.-Sc,  i35  A  2). 

TàXapa,  ville  sur  la  côte  sud  de  VIndia  intra 
Gangem  (Pape,  s.  y.;  cependant,  Ptolémée  [VII, 
1 ,  90]  la  met  au  nombre  des  ]xAa6^zioi  tzoXzi^  des 
Bàrat).  On  comparera  le  nom  TàXapya,  ville  sur 
le  Gange,  dans  Yfndia  extra  Gangem. 

Tamara  (Tafxapaç,  Tamaris),  rivière  en 
Gallécie  d'Espagne  (Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  a  B; 
A.  V.  Kamp.,  17  A  i).  Aujourd'hui,  Tambre 
(A.-Sc,  99  B  2). 

Tamara,  ville  de  la  Britannia  (A.  v.  Kamp., 
20  D  5;  KiEP.,,i4//.  ant.,  XI,  b  D),  sur  le  Tama- 
rus.  La  ville  est  aujourd'hui  Tamerfon,  sur  le 
Tamar  (A.-Sc,  85  C  5-6). 

Dans  l'Inde,  nous  trouvons  les  7 amer œ  (A.  v. 
Kamp.,  9  C  5),  et,  dans  VIndia  extra  Gangem,  le 
cap  Tamarum  (A.  v.  Kamp.,  9  F  4)-  I^e  Tamarus 
du  Samnium  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VIII,  k  G;  A.  v. 
Kamp.,  i5  C  2),  aujourd'hui  Tammaro  (^\.^Sc., 
io4  E  3),  n'offre  qu'une  coïncidence. 

Tapx6v5ap7,  dème  de  Mylasa  (fitf //.  Corr.  heU 
lén.,  spécialement  XII,  p.  25). 

Tàppa,  ville  de  Lydie  (Pape,  s.  v.  i). 

Tàppa,  ville  de  Crète  (Kiep.,  i4//.  ant.,  V,  e  H); 
Pape,  s.  v.  2,  et  s.  v.  Tàppoç  (0- 

Tappa,  ville  dans  le  Caucase,  colonie  des  Cre- 
tois. Cf.,  en  Mingrélie,  Tara  (A.-Sc.,  i52  G  4); 
Pape,  s.  v.  3. 

Tàpçapa,  ville  de  l'Arabie  Heureuse. 

Taxajapot,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Médie. 
On  pensera  à  quelque  ville  en  sar,  et  plusieurs 
se  rencontrent  dans  les  cartes,   si  incomplètes 

I.  Aujourd'hui,  Haghia-Roumili,  dans  Téparchic  de 
Sphakia  (Bull.  Corr.  hellèn.,  Xril,  p.  71,  8;  A.-Sc,  110, 
carte  additionDelle,  II). 


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ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


qu'elles  soient,  que  nous  avons  des  pays  corres- 
pondant à  l'antique  Médie.  Maïs  je  n'y  trouve 
pas  le  nom  qui  mériterait  d'attirer  l'attention. 
Ce  que  Ton  voudrait  rencontrer,  c'est  quelque 
mot  Taksar  ou  Daksar. 

TsuTOv'apot,  peuple  du  nord  de  la  Germanie 
(A.  V.  Kamp.,  21  C  1-2).  J'ai  prévenu  le  lecteur 
que,  en  dépit  du  titre  de  cet  article,  je  ne  me 
limiterais  pas  aux  noms  orientaux,  quoiqu'ils 
forment  de  beaucoup  la  majorité  de  ceux  qui 
sont  rassemblés  ici. 

Tofjuxpa,  ville  de  V/ndia  intra  Gangem.  Cf. 
Dhamra  (A.-Sc,  i34  M  9),  qui  est,  il  est  vrai, 
un  port. 

Tomara,  en  Méonie  (entre  la  Lydie  et  la 
Phrygie).  Cf.  Radet,  La  Lydie  y  carte  finale  :  il 
place  en  hésitant  la  ville  à  Takmak,  Kiepert, 
Grande  carie,  n'a  pas  adopté  cette  opinion. 

To7C7ç6v.  Cf.  supra  Tiyaça.  Il  est  cependant  à 
remarquer  que  les  deux  noms,  étant  cités  par 
le  môme  auteur,  seront  volontiers  considérés 
comme  indiquant  des  villes  différentes.  Dans  ce 
cas,  c'est  ToTuapov,  Togarum,  qui  sera  Déogarh. 
Tayapa  sera  placé  plus  au  sud  ;  peut-ôtre  sera- 
t-il  permis  de  l'identifier  avec  ^arf^z/ara (A .-Se, 
i35  B  5),  entre  Mahé  et  Calicut. 

TojfJLfWtpa,  localité  en  Assyrie. 

To;j(i.(i.àp{)a,  ville  de  Maurétanie  Césarienne  (cf. 
Ptolém.,  éd.  Didot,  1,  p.  612,  note  3). 

Tox^pot,  peuple  scythique,  en  Bactriane,  sur 
rOxus  (KiEP.,  AtL  ant.,  I,  kl-C;  A.  v.  Kamp., 
8(;2). 

Tpàpa,  localité  à  Tralles  (Bull.  Corr.  hellén., 
IV,  p.  337,  19). 

TpiXQffiapov,  ville  d'Afrique,  à  120  stades  de 
Carthage,  soit  un  peu  plus  de  21  kilomètres. 

TpCxXapoi,  localité  en  Thessalie. 

"YSapa,  forteresse  dans  le  Pont  oriental  ou 
YArmenia  Minory  du  côté  du  mont  Paryadres 
(Strab.,  éd.  Didot,  p.  827,  *.  v,;  sur  l'emplace- 
ment de  cette  montagne,  cf.  A.  v.  Kamp.,  7  H  2. 
Aujourd'hui,  les  monts  Parkhal;  cf.  Kiep.,  Carte 
en  six  feuilles).  Aujourd'hui,  ce  pourrait  être  So~ 
bran,  et  il  est  possible  que  le  mot  Sobrân  ne 


soit  pas  autre  chose  qu'une  déformation  de  zl^ 
""Yhoi^Çy)  devenu  Soudrân,  Sôbrân. 

''Y>€apa,  petite  place  forte  sur  la  côte  nord  de 
la  Sicile  ;  appelée  aussi^Yxapov  ou"Yxxapa(KiEP., 
AtL  ant.y  VII,  g  I  ;  A.  v.  Kamp.,  i4  A  3).  La  loca- 
lité moderne  appelée  Car/m  (A.-Sc,  io6-B  i) 
a-tp-elle  gardé  quelque  chose  du  nom,  sinon  de 
la  ville  même,  du  moins  de  ses  habitants  ? 

*iXapa,  ville  de  la  Phthiotide  de  Thessalie, 
sur  le  golfe  Maliaque,  et  port  de  Lamia. 

$apà,  ville  en  Acarnanie  (Pape,  s.  v.  i)[']. 

$apa  (Pape,  s.  u.  2),  localité  sur  le  territoire 
de  Carthage.  Serait-ce  l'endroit  appelé  aujour- 
d'hui :  le  Belvédère  (V^id.-Labl.,  81%  carton)? 

$apa  (Pape,  s.  v.  i),  ville  en  Achaïe.  On  l'ap- 
pelle aussi  $apat,  etc.  (Cf.  Kiep.,  Atl.  ant., 
VI,  d  F  ;  A.  V.  Kamp.,  i  i  B  i).  Aujourd'hui,  Pre^ 
veto  (Iw.  MOll.,  Handb,,  III,  p.  169). 

*apa  (Pape,  s.  v.  2),  en  Messénie.  Cf.  Pherœ 
(Kiep.,  AtL  anL,  VI,  e  H  ;  A.  v.  Kamp.,  ii  C  2). 
Aujourd'hui,  Kalamœ  (A.-Sc,  107  C  3)  ou  mieux 
Kalamata  (Iw.  MOll.,  Handb, ^  III,  p.  188). 
Pape,  s.  v.  9y\çoLC 

Phara,  en  Arabie  Pétrée  (Kiep.,  AtL  anL, 
III,  h  C  ;  A.  V.  Kamp.,  3  E  2).  Ce  serait  aujour- 
d'hui Kalaat^en-NakhL  au  croisement  des  deux 
routes  de  la  presqu'île (KfEP.,  Carte  générale,  W 
25).  —  Cf.,  dans  la  m^me  presqu'île  qui  s'avance 
entre  les  deux  golfes  septentrionaux  de  la  mer 
Rouge,  Pharan  (Kiep.,  AtL  ant.,  III,  g  D;  A. 
V.  Kamp.,  3  E  2);  dans  Vidal-Lablache,  i  C  c, 
Pharan  est  le  nom  de  tout  le  désert,  et  la  ville 
s'appelle  Raphidim.  Cf.  le  nom  actuel  de  ville 
Feranf^k.Sc,  i54  C  2  ;  Kiepert,  Carte  générale, 
X,  20,  ne  mentionne  qu'un  cours  d'eau,  leOaadi 
Feirân),  Cf.  Pape,  s.  v.  *apav,  ville  (i)  et  val- 
lée (2). — A  la  même  racine  on  pourra  rattacher 
un  certain  nombre  de  mots  semblables,  comme 
$apaÇcfva,  *7pàôa,  ^apaôo;,  $aptç,  9iço^y  etc. 

I,  Peut-être  faut-il  assimiler  ce  nom  à  Phara  de  l'Ile 
de  Leucade,  en  face  de  rAcarnaoie  continentale  (Kibp., 
Atl.  ani.,  VI,  b  E  ;  A.  v.  Kabip.,  ii  A  i).  Aujourd'hui 
HaghioS'Pétros,  à  peu  près  (A.-Sc,  107  A  2).  Cf.  Iw. 
MiJLL.,  Handb,,  IH,  p.  200. 


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NOMS  D'ORIGINE  ORIENTALE 


107 


9oLÇ7\tJooLÇfXi  ville  dans  rintérieur  de  la  Médie. 

*tàpa,  ville  de  Cappadoce.  Est-ce  ./fard/i,  au 
nord-nord-ouest  de  Kaisarieh  (Kiep.,  Carte  en 
six  feuilles)^ 

$ouatTCapa,  ville  dans  la  Mélitène  A'Armenia 
Minor. 

XoapTrjvTQ.  Cf.  infrUy  s.  v.  Xoapa. 

XaÇaçot,  peuple  au  nord  du  Danube  (Isler); 
lesKhazars  (Vid.-Labl.,  28  N  0-f),  qui  se  trou- 
vaient d'ailleurs  plus  au  nord-est,  dominant  la 
mer  Noire  et  la  mer  Caspienne. 

Xappa,  Xàpça,  Xapàv,  Xappàv,  Kàppai,  ville  en 
Mésopotamie  (Kiep.,  Al/,  ant.,  IV,  e  F;  A.  v. 
K.VMP.,  7  G  4).  Aujourd'hui  flarrânÇA.Sc.y  128 
H  5)[«]. 

XsffSouTcapa,  château  fort,  en  Illyriciim. 

Xtfiàpa,  localité  en  Thessalie  ou  en  Épire,  dit 
Pape,  qui  rapproche  le  mot  de  Xtpiaipa.  Cette 
dernière  ville  est  placée  par  lui  en  Vicille-Épire 
(s.  V.  4)  et  identifiée  avec  la  ville  moderne  CA/- 
mera.  Sur  l'emplacement  de  la  ville  ancienne, 
cf.  A.  V.  Kamp.,  10  A  3.  Aujourd'hui,  Chimara 
(A.-Sc,  112  H  6).  KiEPERT  {AtL  ant.,  VI,  b  D) 
place  plus  au  sud  un  port  Chimerium. 

XX6|xapa(?)  ;  cf.  Pape,  s.  v.  XXojjiàpwv),  château 
fort  en  Arzanène.  Cf.  XXwjjiapwv. 

Xoapa,  ville  en  Parthie,  dans  la  Choarène. 
Sur  cette  province,  cf.  A.  v.  Kamp.,  8  D  2-3  ; 
Kiep.,  Ail.  ant.,  II,  h-C  D.  Dans  ce  pays,  je 
trouve  aujourd'hui  une  ville  Chars  (A.-Sc,  129 
G  5)  et  me  contente  de  la  signaler.  —  Une  au- 
tre province  de  Choarène  se  trouvait  près  de 
l'Inde,  sur  la  rive  occidentale  (droite)  de  l'In- 
dus  (A.  V.  Kamp.^  8  G  4  ;  Kiep.,  AtL  ant.,  II,  1  E). 
—  A-t-on  aussi  dit  *Xaapa?  Cf.  supra  XaapiqvTrî. 

XoX|j/x5àpa,  ville  en  Commagène  de  Syrie,  au 
confluent  du  Marsyas  et  de  TEuphrate,  dit  Pape, 
qui  donne  comme  nom  moderne  Tchéfou^Man- 
sour(^).  Cf.  Ptolém.,  éd.  Did.,  I,  p.  967,  où  l'on 
indique  Khores  comme  l'équivalent  moderne. 

I .  Une  autre  ville  Kàppai  se  trouvait  sur  la  mer  Rouge. 
Ce  peut  être  une  ville  dont  le  nom  commencera  par  l'aspi- 
ration H  des  Arabes:  el-Haura  (A.-Sc,  i54,  E  4);  Aîn- 
Haara  (Id.,  i54,  C  2). 


Sur  l'emplacement  de  cette  ville,  où  Kiepbrt 
{Carte  en  six  feuilles)  marque  des  ruines,  cf. 
Kiep.,  Carte  générale,  0  3o.  Autre  leçon  :  Char- 
modara. 

Xofiapa,  ville  enBactriane  (cf.  le  nom  Xoji.apot, 
peuple  de  la  Bac(riane).  Est-ce  Harm  (A.-Sc, 
i3oP3)? 

Xovvaixotyapa,  ville  des  Caspiréens,  dans  l'/n- 
d!a  intra  Gangem,  Sur  ce  peuple,  cf.  Kiep., 
Atl.  ant.,  1, 1  D  ;  A.  v.  Kamp.,  9  C  i.  Le  nom  du 
reste  n'est  pas  certain,  si  l'on  en  juge  par  les  va- 
riantes que  rapporte  Pape.  Peut-on  s'autoriser 
de  cette  incertitude  pour  penser  à  la  ville  mo- 
derne de  Nalagarh  (A.-Sc,  i33  G  4),  comme 
si  le  véritable  nom  eût  été  *XovvaXaYapa  ?  Il  reste, 
il  est  vrai,  la  première  syllabe.  Ou  bien  verrons- 
nous  dans  la  (in  du  mot  le  nom  commun  nagar 
(ville)  [cf.  Nàyapa],  de  telle  sorte  que  le  nom 
véritable  de  la  localité  soit  plutôt  *Xovva  ? 

^açapà,  autre  nom  de  'AvTtyovsta  de  Macé- 
doine (ProLÉM.-Did.,  I,  p.  5i6).  Kiep.,  Atl. 
ant.,  VI,  g  B  ;  Iw.  MOll.  ,  Handb.,  III,  p.  225, 
75  :  en  Chalcidique.  Cf.  l'emplacement  de  Anti-- 
gonia  (A.-Sc,  1 14  C  9). 

^^tOcrpaç,  rivière  de  Chine  sur  la  côte  est  de 
l'Asie.  Peut-être  corrigera-t-on  en  *'A4^tôàpac 
(*'A7t(Jiôapa;:)que  l'on  regardera  comme  le  même 
nom  que  '  Adm'Opa^,  nom  de  fleuve  chez  les  Sinœ. 
Il  est  vrai  que  le  changement  peut  se  faire  en 
sens  inverse,  et  que  le  mot  'Aamôpac  peut  être 
regardé  comme  ayant  indûment  un  a-  prothéti- 
que,  la  véritable  forme  étant  *S7ctôpaç  ou  *^t- 
ôpoç.  Sur  TAspithras,  cf.  A.  v.  Kamp.,  i  b  B  5-6; 
Kiep.,  AtL  ant.,  I,  o  E.  D'après  Kiepert,  ce 
serait  le  fleuve  qui  est  aujourd'hui  le  Song^Koi 
(A.-Sc,  137  C  i).  J'aimerais  mieux  un  des  fleu- 
ves dont  le  nom  commence  par  *SV-.  Pour  la 
deuxième  partie  du  mot,  elle  contient  un  p  et 
l'on  sait  que  les  Chinois  ne  connaissent  pas  ce 
son  r.  Une  tentative  d'assimilation  devient  donc 
plus  diflicile.  Je  croirais  volontiers  que  le  nom 
indigène  commençait  par  Si-  (^Hsi-)  ou  Tsi^; 
mais  je  ne  puis  en  dire  davantage. 

'îîSap'ïj'^wi,  peuple  en  Arménie,  sur  le  fleuve 


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io8 


ETUDES  DE  GEOGRAPHIE  ANCIENNE 


Kyros  (aujourd'hui  le  Kour).  Mais  il  n'y  avait 
en  Arménie  qu'une  toute  petite  partie  de  ce 
fleuve  (KiEP.,  Atl.  ant.,  II,  f  B;  A.  v.  Kamp.,  8 
B  i);  peut-être  la  ville  moderne  Ardahan  (A.- 
So.,  128  K  3)  a-t*-elle  gardé  le  souvenir  d'une 
forme  antique  *'S26apa. 

V.  Désinence  -op. 

A.  —  Noms  géographiques  : 

Hagar,  peuple  de  l'Arabie  Déserte  (A.  v. 
Kamp.,  5  F  G-4)«  Leur  nom  a  été  grécisé  en'Aya- 
pT|vot  (Pape,  s.  e;.).  Cf,  Agareni  (A.  v.  Kamp., 
ibid,  ;  Kiep.,  AtL  ant,,  II,  e  D). 

''AÇap,  montagne  d'Ethiopie,  dit  Pape.  Mais  le 
texte  de  Ptolémée  place  cette  montagne,  semble- 
t-ii,  à  l'ouest  de  l'Egypte.  On  l'assimile  au  //a- 
rofzcj^-yl^^orf  actuel  (A.-Sc,  i47  A  3). 

"Avap,  fleuve  de  Galatie.  Cf.  //i/ra^Apap. 

"ATUçap,  localité  en  Maurétanie  Césarienne.  Cf. 
Ptolém.,  éd.  Didot,  I,  p.  606-607,  notes,  qui 
penserait  à  identifier  ce  nom,  soit  avec  Safar 
(KiEP.,  AtL  ant. y  X,  e  F;  A.  v.  Kamp.,  18  B  i), 
soit  plutôt  avec  Sufasar  (Kiep.,  ibid. y  X,  g  E  ; 
A.  V.  Kamp.,  18  C  i).  Si,  comme  le  dit  l'éditeur 
de  Ptolémée,  l'identification  avec  Sufasar  est 
préférable,  au  point  de  vue  géographique,  le  rap- 
port de  "ATCçop  et  de  Safar  est  bien  tentant  au 
point  de  vue  linguistique.  On  verrait  ici  un 
exemple  nouveau  de  cette  suppression  ou  addi- 
tion d'un  S  initial,  dont  nous  avons  eu  déjà  à 
'  nous  occuper  dans  ces  Etudes. 

"Apap,  fleuve  de  Gaule  (Kiep.,  Atl.  ont.,  XI, 
g  F  ;  A.  V.  IC\mp.,  19  F  3).  Aujourd'hui,  X^l Saône. 
Cf.  supra,  au  moins  pour  la  désinence,  "Avap, 
dont  le  nom  appartiendrait  aussi  à  la  langue 
celtique. 

"Affap,  ville  en  Ethiopie.  D'après  le  texte  de 
Pline  (VI,  35,  i5),  cette  ville  ne  semblerait  pas 
très  éloignée  de  Méroé.  Peut-on  rapprocher  de 
ce  mot  le  nom  de  localité  moderne  Assur  (A.- 
Sc,  i54  C  8),  qui  se  trouve  précisément  un  peu 
au  nord  de  l'emplacement  de  Méroé  ? 

'Ajçàp,  lac  en  Judée.  D'après  le  passage  de 
JosKPHE  dans  lequel  ce  nom  est  cité  (XIII,  i,  2), 


on  voit  que  ce  lac  se  trouvait  dans  le  désert  qui 
est  proche.de  Jérusalem. 

Ayffap,  rivière  d'Étrurie  ;  Auser  dans  Kiep., 
Atl.  ant.,  VIII,  b  B;  A.  v.  Kamp.,  i3  C  3. 
Aujourd'hui,  le  Serchio  (A.-Sc,  io5  E  4)?  qui 
ne  se  jette  plus  dans  VArno  (Amus  des  anciens), 
mais  tombe  directement  dans  la  mer. 

Bpaixap  AÙYO'jffra,  ville  des  Callaïci,  en  Espa- 
gne Tarraconaise  (Kiep.,  AtL  ant.,  X,  a  C  :  Bra- 
cara  [vd.  suprd\  ;  A.  v.  Kamp.,  17  A  2  ;  cf.  Bpai- 
xàptoi,  Bpàxapoi,  Bracares).  Aujourd'hui,  Braga 
(A.-Sc,  99  B  3). 

ràOap,  ville  d'Hyrcanie.  En  se  rappelant  le 
son  sifflant  du  $,  on  pourrait  identifler  cette 
ville  avec  Sari,  dans  le  Masandérân  (A.-Sc,  1 29 
F  4). 

Gerar.  Cf.  infra,  s.  V.  répaça. 

EtOap,  ville  en  Arabie  Heureuse.  Cf.  Ithar 

(Kiep.,  Atl.  ant.,  II,  g  E),  qui  est  peut-être  l'île 

TVirott/ (A.-Sc,  129  È  9).  Cf.  G.  Cousin,  De  Ur- 

bibus  quarum  nominibus  vocalmlum  IIoXi;  Jinem 

faciebaty  p.  29. 

"Eaap,  ville  en  Egypte,  à  dix-sept  jours  de 
marche  depuis  Méroé,  du  côté  de  la  Libye.  La 
ville  fut  habitée  par  des  Égyptiens  qui  avaient 
fui  Psammétique  (Pux.,  VI,  35  ;  cf.  Masp.,  Hist. 
anc,  6*  éd.,  p.  678).  On  voit  par  le  texte  de 
Pline  que  certains  confondaient  Esar  et  Sape. 
Sur  l'emplacement  de  cette  dernière  ville,  cf. 
A.  V,  Kamp.,  Atl.  ant.,  3,  carte  additionnelle  a. 
Esar  ne  devra  pas  en  être  fort  éloignée,  et  Kiepert 
{Atl.  ant.,  I,  g  F)  place  la  ville  à  l'est  de  cet  em- 
placement, mais  assez  loin.  Peut-être  vaudrait^ 
il  mieux  au  contraire  la  rapproclier  de  Sape,  pour 
expliquer  la  confusion  rappelée  plus  haut,  et 
placer  Esar  à  Khartoum  ou  à  Omdurman  (A.- 
Sc,  i48  D  5).  Cf.  cependant  Ptolém.,  éd.  Did., 
I,  p.  774,  notes.  La  ville  Esar  est  indiquée  dans 
Tauteur  grec  sous  le  nom  "Eu-rip,  que  le  com- 
mentateur identiGe  avec  une  localité  moderne 
Esaar,  sur  la  rive  droite  de  l'antique  Astapous 
(aujourd'hui  Bahr-el^Asrak). 

Ziçap  (Z'jça),  montagne  dans  l'intérieur  de  la 
Libye.   Mais  la  leçon   Ztçap  ne  se  trouve  que 


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NOMS  D'ORIGINE  ORIENTALE 


iog 


dans  l'édition  princeps  de  Ptolémée.  Zipha  est 
la  forme  adoptée  par  Kiepert  ÇAlt.  ant.,  I,  Or- 
bis  terrarum  secundum  Ptolemxum)  et  A.  von 
Kamfen  {AlL  ant.,  i,  6  A  8). 

Zouyap,  ville  en  Africa  propria.  Suivant  l'édi- 
teur de  Ptolémée  (éd.  Did.,  I,  p.  65g,  note  à  la 
ligne  i),  ce  serait  aujourd'hui  Henchir  Ain  Dju^ 
gar,  à  l'ouest  de  l'antique  Thubiirbo  majuSy  sur 
le  parallèle  de  Mediccera  (Kiep.,  Atl.  ant.,  X, 
kl-E). 

OdfjLap  (0a[iajà),  ville  de  Palestine  (Pape,  s.  v. 
3).  Cf.  A.  V.  Kamp.,  Atl.  ant.,  4  «•  Aujourd'hui, 
Kurniib  (A .-Se,  126  C  7). 

ThdfTiar,  rivière  de  l'Arabie  Heureuse  (Pline, 
Vi,  a8,  32,  9  ;  cf.  Pape,  s.  v.  ©afiàpa  2). 

Thiar,  ville  des  Contestant,  en  Espagne  orien- 
tale, au  nord  de  (^arthagène  (Kiep.,  Atl.  ant., 
X,  e  E  ;  A.  v.  Kamp.,  17  E  4)-  Aujourd'hui,  7br- 
revieja  (A .-Se,  100  K  7). 
''lap  (Ptolém.,  IV,  2,  p.  595,  éd.  Did.).  Cf.  Aàp. 
'Ivji.&(jrap,  localité  située  au  pied  d'Antioche 
de  Syrie  (Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  Im-F  ;  A.  v.  Kamp., 
7  F  4),  aujourd'hui,  Antakieh  (A.-Sc,  127  (i  5). 
Himjar  (ou  Homerit»),  peuple  d'Arabie 
(A.  V.  Kamp.,  5  G  H-8). 

''luaç,  rivière  de  la  Gaule  Narbonaisc  (Kiep., 
Atl.  ant.,  XI,  g  G;  A.  v.  Kamp.,  19  F  G-4).  Ordi- 
nairement, on  l'appelle  'laàpac  (Pape,  s.  v.  2), 
Isara;  c'est  l'Isère  actuelle.  D'autres  rivières 
encore  portent  ce  nom  Isara;  ainsi,  dans  la 
Gaule  Belgique  (Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  f  E  ;  A.  v. 
Kamp.,  19  E  2),  l'Oise  d'aujourd'hui  ;  et  dans  la 
Vindélicîe  (Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  k  F;  A.  v. 
Kamp.,  21  D  E-4),  Tlsar, 

KàvS'Aap,  château  fort,  en  Illyricum. 
Karkar,  ville  de  l'Arabie  Pétrée  (A.  v.  Kamp., 
5  E  4).  ^^^  nom  pourrait  s'être  maintenu  dans 
celui  de  la  localité  moderne  appelée  ^^r  dra  (A.- 
Sc,  127  F  8;  Kiep.,  Carte  générale  des  pro^ 
vinces  asiatiqw's  de  l'empire  ottoman,  U  26). 

(Kspxap?),  Cercar,  ville  de  la  Tripolitaine 
Africaine  (A.  v.  Kamp.,  18  E  3).  Aujourd'hui,  A//7- 
gha?{A.'Hc.,  145G2). 

Kedar,  que  je  place  ici,  en  admettant  que  la 


forme  grecque  dut  être  *KTiSxp  (cf.  K-ijSàp,  nom 
propre  d'homme).  Petit  royaume  du  nord  de  l'A- 
rabie (A.  V.  Kamp.,  5  F  G-4).  Les  habitants  en 
sont  les  Cedrœi  ou  Cedarew  (Kiep.,  Atl.  ant., 
n,eD). 

Kcyxoêàp,  ville  dans  la  Haute-Médie  (Kiep., 
Atl.  ant.,  II,  g  D).  Aujourd'hui,  Kengower  {k.- 
Se,  129  C  5). 

Koji.àp  (Kofiapei),  ville  et  port  à  la  pointe  sud 
de  la  presqu'île  hindoue  (Co-naria  dans  Kiep., 
Atl.  ant.,  I,  1  G;  A.  v.  Kamp.,  9  G  6).  Aujour- 
d'hui, cap  Comorin  (A.-Sc,  i35  C  6). 

KoTcap,  localité  sur  la  côte  ouest  de  TArabie, 
dans  le  pays  des  Cinédocolpites.  Pape  identifie 
cette  localité  avec  Abou-Aijân  ou  Rabogh  (cf. 
Rabegh  dans  A.-Sc,  147  E  4). 

Aàp,  rivière  sur  la  côte  est  de  l'Arabie. 
Aàp,  château  fort,  sur  la  côte  de  la  Maurétanic 
Césarienne.  Cf.  supra,'' laç. 
AouSàp,  montagne. 

Magar,  quartier  de  Carthage  (A.  v.  Kamp., 
240-  f^f-  Megara,  Magalia,  Mapalia. 

Map,  localité  en  Arabie.  Pape  admet  que  cette 
ville  pourrait  bien  être  la  môme  que  Màpa,  capi- 
tale des  Sabéens,  dans  l'intérieur  de  l'Arabie 
Heureuse.  Il  renvoie  aussi  à  un  mot  MàpaSa, 
mais  a  oublié  de  mettre  ce  mot  à  sa  place  dans 
\c  Lexigae.  — Sur  les  Sabéens,  cf.  Kiep.,  Atl. 
ant.,  I,  h  F  ;  A.  v.  Kamp.,  5  G  7  ;  et  vd.  Etudes 
de  géographie  ancienne,  XXXV,  iv,  au  mot  Màpa. 
Comme  identification,  nous  avons  proposé  le 
nom  Mareb.  Mais  l'on  pourrait  distinguer  Map 
de  Màpa,  et  pour  la  première  des  deux  localités, 
penser  à  Dhamar,  qui  se  trouve  dans  le  même 
pays  (A.-Sc,  i48F6). 

Mivvayàp.  Appelée  aussi  Mtvàyaja.  Gf.  Etudes 
de  géographie  ancienne,  XXXV,  p.  loi,  s.  v. 

NaSouêavôàyap,  ville  dans  le  nord  de  VInd'a 
in*ra  Gangem,  spécialement  dans  la  Sauarabatis 
(cf.  Sandrabatis  dans  A.  v.  Kamp.,  9  C  3-2). 
La  g<^ographie moderne  montre  dans  celle  région 
une  assez  grande  quantité  de  villes  dont  le  nom 
se  tennine  par  -gar,  -garh  ;  et  parmi  elles  on 
peut  citer  le  nom  Bandhogarh  (A.-Sc,  i34  I  8), 


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IIO 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


qui  est  celui  d'un  fort.  Y  eut-il  là  dans  l'an- 
tiquité quelque  ville  forte  ?  Quant  à  la  pre- 
mière partie  du  mot  (Nadou-),  je  ne  puis  que 
remarquer  l'existence  en  hindou  du  mot  nad 
(fleuve)  [A. -Se,  préface  de  V Index  alphabé- 
tique]. Cf.  p.  loi. 

Nàç,  fleuve  d'Italie,  affluent  du  Tibre  (Kiep., 
AU.  ant.,  VIII,  f-DE;  A.  v.  Kamp.,  i5  A  i). 
Aujourd'hui  Nera  (A.-Sc,  io3  G  2). 

OùxSaç,  ville  en  Maurétanie  Césarienne.  Cf. 
Ptolém.,  éd.  Didot,  IV,  2,  p.  698.  L'éditeur 
place  la  ville  entre  Saldœ  et  Choba  (Kiep.,  Ail, 
ant.,  X,  h  E  ;  A.  V.  Kamp.,  18  D  1),  et  rapproche 
ce  nom  du  Djebel-Babor  (Vid.-Labl.,  81^  J  b  ; 
A.-Sc,  i5i  H  2;  cf.  la  chatne  des  Babor). 
L'identification  est  reproduite  ici  à  titre  d'hypo- 
thèse. 

O'jdpap,  estuaire  sur  la  côte  est  de  la  Briian" 
nia  Barbara;  cf.  A.  v.  Kamp.,  20  E  1-2.  Aujour- 
d'hui, le  Moraij  Firth  (A.-Sc,  89  I  3)  ou  le 
Beauly  Firth  (Id.,  89  H  3). 

Ilap,  nom  d'un  endroit  près  Thyrea  en  Argo- 
lide,  ou  mieux  dans  la  Cynurie  de  Laconie.  Sur 
Thyrea,  cf.  Kiep.,  Ail.  ant.,  VI,  f  H;  A.  v. 
K.VMP.,  1 1  G  2.  C'est  aujourd'hui  Astros  (A.-Sc, 
107  G  3). 

Parpar  ou  Pharphar,  rivière  de  Syrie 
(Kiep.,  AtL  ant.,  Ill,  n  o-I)  ;  A.  v.  Ivamp., 
4  D  2).  Aujourd'hui,  Nahr^UAwadsch  (A.-Sc^ 
126EF-3). 

SaTCçap,  SotTcçapa,  2açàp.  Cf.  supra,  aux 
mots  en  -apa. 

Safar,  ville  de  la  Maurétanie  Césarienne 
(Kiep.,  Ail.  ant.,  X,  e  F  ;  A.  v.  Kamp,,  18  B  i). 
L'endroit  où  l'on  place  cette  localité  corres- 
pond à  peu  près  au  village  moderne  Beni-^af 
(Vid.-Labl.,  81*  G  c;  A.-Sc,  i5i  A  3).  Je  me 
demande  s'il  ne  conviendrait  pas  de  la  repor- 
ter un  peu  plus  au  nord-est,  à  l'endroit  appelé 
Bou'Sfer^  près  de  Mers-el-Kébir  (Vid.-Labl., 
ibid.y 

Sevaap,  Ssvvaàp,  contrée  entre  le  Tigre  et 
l'Euphrate,  appartenant  en  partie  à  la  Mésopo- 
tamie, en  partie  à  la  Babylonie.  Cf.  Maspero, 


Hist,  anc.  des  peuples  de  rOrient,  &•  édil., 
p.  182;  Kiep.,  AtL  ant.,  I,  carton  des  liegna 
Orientis  antiquissinia ;  A.  v.  Kamp.,  d  G  4  • 
Sinear. 

Siyxap,  ville  dans  l'intérieur  de  l'Atropatène 
de  Médie.  Aujourd'hui  ce  sont  des  ruines,  dit 
Pape  ;  mais  je  n'en  vois  pas  l'emplacement  sur 
mes  cartes. 

StJap,  rivière  de  Maurétanie  (f/«ar,  dans  Pline, 
V,  2,  s.f.).  Pape  l'identifie  avec  le  Ajebby  (?), 
l'édition  Didot  de  Ptolémée,  I,  p.  699,  avec 
VOued-Djemmi.  Je  ne  trouve  dans  mes  cartes 
aucun  de  ces  noms,  pas  plus  que  Ihala-Uzar  et 
Ifa,  cités  dans  la  même  note.  Il  semble  que  l'édi- 
teur ait  voulu  parler  de  la  petite  rivière  qui  se 
jette  dans  la  mer  à  l'est  de  Bougie  (VOued-Dj'e- 
maa,  Vid.-Labl.,  81  •*  1  b). 

Sufasar, -ville  de  Maurétanie  (cf.  supra,  s.  v. 
"ÀTCçap).  La  ville  antique  correspondrait  à  peu 
près  à  DJendel  (y iD.'LxBL.f  81  •  G  b). 

Ttàyap,  ville  en  Arabie  Heureuse,  et  dans  l'in- 
térieur, non  sur  la  côte. 

Toufjuxp,  haute  citadelle  en  Numidie.  Cf.  le 
nom  de  ville  Toufifiappa,  en  Maurétanie  Césa- 
rienne, et  To'j[j,|jLapa  en  Assyrie. 

Farfar,  affluent  de  gauche  du  Tibre  (Kiep., 
Atl.  ant.,  VIII,  f  E;  A.  v.  Kamp.,  i5  A  i). 
Aujourd'hui,  Far/Jz  (A.-Sc,  io3  G  2). 

XaXàaap  (Isid.  Char.,  édit.  Did. ,  2);  cf. 
infra  :  les  Stathmes  Parthiques  dlsiDORE  de 
Gharax,  §  2. 

Xaçàp,  localité  en  Palestine,  sur  le  territoire 
d'Éleutheropolis  (sur  cette  dernière  ville,  cf. 
Kiep.,  Atl.  ant.,  Ill,  1  G  ;  A.  v.  Kamp.,  4  B  4  ; 
A.-Sc,  126  B  6,  Bêt-Dschibrin).  A  ce  nom 
Xaçàp  on  peut  comparer  peut-être  le  mot 
Kaçap-  qui  forme  le  premier  composant  de  plu- 
sieurs noms  de  localités  du  même  pays.  Cf. 
Pape,  aux  mots  commençant  par  ces  deux  syl- 
labes. On  y  ajoutera  Capharbarica  (A.-Sc,  126 
G  6  et  carte  additionnelle)  et  peut-être  Capliira 
(aujourd'hui  Kéftrd)  dans  A.-Sc,  126,  carte 
additionnelle,  au  nord-ouest  de  Jérusalem.  Cf. 
enfin  XaçapxoSpà  (Pape,  s.  v.). 


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NOMS  D'ORIGINE  ORIENTALE 


III 


XoSap,  nom  de  rivière  ('). 

B.  —  Noms  de  personnes  en  -aç. 

Laissant  de  côté  des  noms  comme  Kaiaap  et 
Nexrap,  nous  citerons  : 

'AStàôap  (nom  hébreu  d'homme)  ;  "Ayaç  (nom 
hébreu  de  femme)  ;  "AcTicaç  ;  "A'^ap  (Numide,  ami 
de  Jugurtha)  ;  BaXTacyap  ;  BeXtaç  (nom  de  Satan)  ; 
©àfiap  (nom  de  femme  chez  les  Juifs)  ;  ©syXaça- 
Xaaàp;  'laxàp  (Sirius);  'Ijaxàp,  'Idffaxap;  Kàp 
(Carien)  ;  K-ijêàp  (nom  hébreu)  ;  Màxap  ;  MoXoSo- 
gop  (nom  de  constellation  chez  les  Chaldéens)  ; 
Mo'JXTap  (tyran  en  Perse  ;  le  mot  lui-môme  est-il 
persan  ?  Cf.  le  turc  mouktar)  ;  'Pàp,  dans  Pho- 
Tios,  pour'Pàpoî  (Pape,  s.  o.  'Papo;)  ;  Stçàp  (roi 
des  Amanites,  peuple  arabe  au  nord-est  de  la 
Palestine)  ;  2xt7couap,  chef  des  Goths  ;  Swçàp, 
roi  des  Min(n)éens,  peuple  arabe  sur  la  côte 
ouest  de  l'Arabie  Heureuse  (Kiep.,  Atl.  ant.,  I, 
g  h-F  ;  A.  v.  Kamp.,  5  G  6-7)  ;  XaXaÇàp,  Massa- 
gète,  dans  l'armée  de  Bélisaire. 

VI.  Désinences  -apt,  -apst,  -aptj. 

Nous  réunissons  ces  trois  désinences  dans 
une  môme  étude.  Il  ne  faut  pas  oublier  en  effet 
que,  à  partir  d'une  certaine  époque,  la  voyelle 
-7)  et  la  diphthongue  -ei  ont  pris  le  son  du  iotay. 
qu'elles  ont  conservé  d'ailleurs  en  grec  moderne. 
Nous  voyons  donc  ici  trois  graphies  différentes 
d'un  même  son  h;  et,  convaincu  que  l'on  doit 
faire  moins  attention  à  l'orthographe  qu'au  son 
desnoms  géographiques  anciens,  nous  ne  croyons 
pas  commettre  une  erreur  de  méthode  en  réunis- 
sant dans  une  même  étude  trois  désinences  que 
nous  regardons  comme  équivalentes.  Cependant, 
l'une  d'elles  prête  à  l'ambiguïté.  La  désinence 
-Tq  peut  en  effet  être  primitive,  et  bien  des  noms 
géographiques  féminins  peuvent  avoir  légitime- 
ment cette  désinence.  Mais  elle  se  présenterait 
ici  après  un  -p-,  au  lieu  du  -a  que  l'on  attendrait 
régulièrement  ;  et  par  conséquent,  surtout  s'il 


I.  Nous  n*avoQS  pas  juge  à  propos  d'introduire  dans 
cette  liste  le  00m  propre  4>piap,  d'un  endroit  de  Rome. 
En  réalité,  c'est  un  nom  commun. 


s'agit  de  pays  semi-barbares  ou  si  le  nom  n'est 
connu  que  par  quelque  écrivain  d'époque  byzan- 
tine, nous  y  verrons  une  simple  transcription  du 
son  -I;  sans  même  pouvoir  affirmer  que  l'on  a 
voulu  transcrire  un  f  long. 

AiTapt)  (Pape);  Air-xpi  (Ptolém.,  éd.  Didot, 
I,  p.  643);  cf.  "Axapt  (Pape).  En  Africa,  dans  le 
bassin  de  rAmpsaga[s];  sur  cette  rivière,  cf. 
Kiep.,  Ait.  ant.,  X,  hi-E;  A.  v.  Kamp.,  18  D  i. 
C'est  aujourd'hui  Voaed  et  Kébir  on  son  affluent 
le  lioummet.  Cf.  Vid.-Labl.,  81  ^  J  K-b.  Sur  les 
différentes  identilications  qui  ont  été  proposées, 
cf.  Ptolém.,  éd.  Didot,  note  3. 

'AXoyàpY),  ville  en  Arabie  Heureuse.  Je  croirais 
volontiers  à  quelque  nom  composé  de  deux  mots 
dont  le  premier  serait  Et,  comme  il  arrive  dans 
beaucoup  de  noms  arabes.  On  reconstituerait 
quelque  nom  *Et'Ouar  ? 

'AvTtffàpt).  Cf.  TtaàpTq  et'Avudàpa. 

"ATcapt.  Cf.  supra  Atràpï). 

"ApiQ,  dans  l'Arabie  Heureuse.  Ptolémée  (VI, 
7,  40  'ui  accole  le  mot  ^adtXstov  (capitale  de 
royaume  ?  ou  :  résidence  royale  ?). 

''ApTi,  lie  dans  le  golfe  Arabique  (notre  mer 
Rongé).  Pape  semble  s'être  trompé  en  pensant 
que  les  deux  localités  du  même  nom  sont  situées 
dans  les  mêmes  parages.  L'une  fait  partie  des 
villes  et  bourgs  situés  au  milieu  des  terres,  dans 
la  partie  orientale  de  l'Arabie  ;  l'autre  est  une 
île  à  l'ouest  de  l'Arabie. 

Baxapi],  BaxapeT,  localité  en  Inde  (A.  v.  Kamp., 
9  B  5).  Pape  donne  comme  nom  moderne  :  .Var- 
kari.  J'identifierais  la  ville  avec  5«/fa/ (A.-Sc, 
i35B4). 

BapSapsï,  ville  sur  une  île  de  l'Indus.  Est-ce 
BhungBaraÇX.-^c,  i33  C  0-5)?  Est-ce  Barba- 
rica  (A.  v.  Kamp.,  9  A  3)  ? 

Bo'Jxa[J.oapot  (prononcer  :  -ar/).  Ct".  infra,  s.  v. 
ZouxotoSapt. 

Fapt,  ville  en  Aria.  Pape  donne  comme  équi- 
valent la  ville  qu'il  appelle  Gfiore.  A-t-il  voulu 
parler  du  pays  G/ior{Gaur)  ?  Cf.  A.-Sc,  1 3o  M  0. 
Ou  bien  de  la  ville  Ghurian  (A.-Sc,  i3o  K  5), 
qui  correspond  à  une  ville  antique  Guriana  (A. 


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112 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


V.  Kamp.,  8  F  3)  ?  Le  nom  qui  conviendrait  le 
mieux,  le  pays  de  Gori  avec  la  ville  Kala-Gori 
(A.-Sc,  i3o-0  5;  Kala  signifie  château),  est-il 
un  peu  trop  à  Test  ? 

AouaapTfj.  Cf.  supra  Aouaapà. 

ZouxaS&xçi)  Zo^Y^^^PP^'  Bo^x^l^tSaçoi,  SuCCa* 
bar.  Ville  de  la  Maurétanie  Césarienne*  L'édi- 
teur de  Ptolémée  (éd.  Did.,  p.  607)  place  cette 
ville  à  Sidi  Abd  el  Kader  el  Gilani,  au  pied  de 
la  montagne  sur  laquelle  est  posée  Milianah 
(Vid.-Labl.,  81*  F  b).  Mais,  au  nord  de  cette 
même  ville  de  Milianah^  on  remarque  le  mont 
Zaccar  (Vid.-Labl.,  ibid.)^  appelé  Zaccar 
Rharbi dans  ^Vndrée-Scopel,  i5i  E  2,  Ce  nom, 
le  second  surtout,  conviendrait  assez  bien.  — 
Cr.  KiEP.,i4//.  an/.^X,  fE. 

ZouX'xSSapi  ou  XouÇàSappt,  montagne  à  la  fron- 
tière sud  de  la  regio  Syrtica.  C'est  de  là,  dit 
Ptolémée  (IV,  3,  20;  cf.  éd.  Did.,  p.  636)  que 
sort  la  rivière  Cinyps.  Sur  le  Cinyps  ou  Ciny- 
phos,  cf.  A.  V.  Kamp.,  18  E  3  ;  Ptolém.,  éd. 
Did.,  I,  p.  629,  note  3. 

'IxiÇapt,  château  fort  dans  le  Pont.  Pape  rap- 
proche ce  nom  de  KtÇapa  (KtÇapt),  ville  de 
VArmenia  Minor  (cf.  supra,  XII).  La  ville  forte 
se  trouverait  donc  non  loin  de  la  frontière  des 
deux  provinces.  Nous  avons  plus  haut  parlé 
de  l'identification  avec  Zara.  On  pourrait  aussi 
supposer  que  la  finale  -t^api  a  été,  par  un 
fait  d'étymologie  populaire,  transformée  en  His- 
sâr  (château),  et  chercher  panni  les  noms  mo- 
dernes qui  se  terminent  par  ce  mot.  Mais  Stha- 
BON  (XII,  56o  =  XII,  3,38)  place  le  château 
fort  de  Ikizari  sur  les  bords  du  lac  Stéphane 
(sur  ce  lac,  cf.  Kiep.,  Ail.  ant,,  IV,  l  B  [■]. 
Aujourd'hui,  c'est  le  Ladik-^Gueul  :  Kiep.,  Carte 
de  P empire  ottoman,  L  27).  Ce  nom  Ladik 
fait  penser  à  une  ville  Laodicée  (cf.  A.  v. 
Ka»ip.,  7  E  F-2),  et  l'on  se  rappellera  que,  sui- 
vant Sthabon,  le  château  fort  de  Ikizari  avait 
dans  son  voisinage  les  ruines  d'une  ancienne 
résidence  royale.  L'on  pourra  supposer  que  le 

1.  Cf.  Fapb,  *.  «;.  îCti^avr,. 


nom  de  Laodicea  a  remplacé  le  nom  indigène 
'IxtÇapt. 

Kaa|jiàpin,  Kaa|xapet,  Kaapuxpi.  En  Maurétanie 
Césarienne.  Est-ce  la  même  ville  que  Taffiiàpa, 
citée  par  Ptolémée  quelques  lignes  plus  loin 
(cf.  éd.  Did.,  I,  p.  608-609).  Emplacement  in- 
certain. 

Ko}ijap6i.  Cf.  supra  Kofiàp. 

3!<xp4iàpî29  localité  en  Drangiane.  On  peut  voir 
dans  la  première  syllabe  le  mot  Sar  ou  le  mot 
Tschar  qui  se  rencontrent  parfois  en  tête  des 
mots  dans  la  partie  de  TAfghanistan  qui  corres- 
pond à  la  Drangiane  antique.  Et  pour  la  deuxième 
partie  du  mot,  on  trouve  dans  ce  même  pays  : 
Siaret  Hadji  (A.-Sc,  i3o  L  6)  et  Siaret-i-Kho- 
dja-Roschân  (Id.,  i3o  K  7).  A  la  place  de  cette 
dernière  localité,  Kiepert  (AtL  ont.,  II  i  D)  et 
A.  VON  Kampen  (8  F  3)  mettent  une  localité  anti- 
que, Zarin.  Nous  avons  d'ailleurs  parlé  déjà  plus 
haut  de  cette  ville,  considérée,  à  cause  de  sa 
désinence,  comme  un  nom  féminin  ;  nous  en 
avons  reparlé  ici,  en  supposant  que  le  ^  final 
correspond  au  son  h. 

'OpSaSapi  ou  'OpSaSotpou,  en  Indo-Scy thîe ,  à 
l'est  de  rindus  et  à  une  certaine  distance  du 
fleuve.  Est-ce  Bhadaur  (A.-Sc,  i33  F  4)? 
Cf.  Bhadaura  (Id.,  i33  G  7).  Mais  le  nom 
qui  semble  le  mieux  convenir  est  Porbandar 
(A.-Sc,  i33  C  9).  Le  P  aura  disparu  en  grec 
pour  une  raison  que  nous  connaissons  déjà  : 
67rl  IIop6a(v)8àpou,  sic'  nop6a(v)8àpou,  liz  *0p6a(v)- 
Sàpou  ('). 

ïlaxiSàpt)^  localité  (xcifi-ij)  de  la  Larica,  dans 
VIndia  intra  Gangem.  Est-ce  Padra  (A.-Sc, 
i33E8)? 

U6pt(Y)xap6Ï,  ville  dans  le  pays  des  Pandions, 
en  Jndia  intra  Gangçm,  (La  leçon  de  Ptolémée, 
KavSiovsç,  adoptée  par  Pape,  ne  semble  plus 
acceptée.)  Pape  donne  comme  nom  moderne 
Péringary,  sur  la  rivière  Vay.  S'agit-il  du  Fgm- 
gai  ou  du  Vaipar  ?  En  tout  cas,  je  ne  trouve  pas 

I.  Sur  un  autre  'OpCaôapou  en  Ethiopie,  cf.  Ptolrm., 
éd.  Didot,  p.  772.  Estrce  El-Bagara  (A.-Sc.,  l^^  D  5)? 


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NOMS  D'ORIGINE  ORIENTALE  ii3 

le  nom  de  ville  qu'il  a  indiqué,  ni  de  nom  sem-  Tafjiovoapi,  château  fort  dans  le  Rhodope. 

blable.  TtapT],*  ville  en  Troade,  plus  précisément  en 

Siçàp-ï],  ville  en  Ar'a.  Est-ce  l'endroit  nommé  Teuthranie. 

Sawar  (A.-Sc,   i3o  1   4)>   qui  d'ailleurs  n'est  Tuàpiq,  contrée  en  Thrace.   Cf.  'Avuaàpa  et 

peut-être  pas  une  ville  ?  'AvrKJocçtj,  supra. 

TaixaçT].  Cf.  Tamara,  supra,  XXXV,  p.  io5.  XouÇàgSapçt.  Cf.  supra  Zouxo^êSoçt. 


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XXXVI 


LES    <1C    STATHMES    PARTHIQUES    »    DE    ISIDORE    DE    CHARAX 


SurTauteur,  cf.  Geogr.  Gr.  Min, y  I,  pp.  LXXX 
à  XCV  ;  sur  Fouvrage,  ibid.,  pp.  244  à  266.  Vd. 
Christ,  Gesch,  d,  Gr.  Litt,^  2*  éd.,  p.  674- 

Le  petit  ouvrage  d'IsiDORE  de  Charax  (STaôjxol 
IlapôtxoO?  en  dépit  de  sa  sécheresse,  qui  le  rend 
peu  sympathique  aux  purs  littérateurs,  est  pour 
nous  d'un  haut  intérêt  scientifique.  C'est  qu'en 
effet  l'auteur  se  préoccupe  surtout  des  distances  ; 
il  donne  avant  tout,  excepté  pour  les  provinces 
les  plus  éloignées,  le  chiffre  des  schènes  qui 
séparent  deux  localités,  et  il  y  a  encore  des 
esprits  positifs  qui  préfèrent  un  renseignement 
sec,  mais  précis,  à  une  belle  description  vague. 
C'est  à  essayer  d'interpréter  ces  chiffres  précis 
que  je  voudrais  consacrer  cette  petite  étude. 

La  base  de  notre  tentative  d'identification  des 
localités  antiques  avec  les  localités  modernes  est 
l'appréciation  des  distances,  et  la  mesure  em- 
ployée par  l'auteur  est  le  schène  (oxotvo^). 
Qu'est-ce  que  le  schène  ?  11  ne  suffit  pas  de 
dire  :  «  C'est  une  mesure  de  60  stades,  selon  les 
uns  ;  de  3o  stades,  selon  les  autres  »  (Bailly, 
Lexique  grec-français,  s,  v.),  ou  d'ajouter  à  ce 
renseignement  cet  autre,  plus  vague  encore,  que 
«  c'est  un  mot  perse  indiquant  une  mesure  itiné- 
raire »  (Pape,  Handujôrterbuck)  ;  nous  voudrions 
savoir  quelle  est  la  valeur  de  cette  mesure.  Bou- 
ché-Leclercq,  Atlas  pour...  t  Histoire  grecque  de 
Curtius,  p.  90,  nous  dit  que  le  schène  égyptien 
vaut  pour  Hérodote  60  stades,  4o  pour  Érato- 
sthene,  3o  pour  Strabon,  et  que  Letronne  l'a 
estimé  à  6  3oo  mètres,  un  peu  plus  de  34  stades 
attiques  au  temps  des  Plolémées.  Iwan  MOllêr, 
Handbuchy  I,  pp.  665  et  668,  ne  parle  pas  du 


schène.  Pour  arriver  à  déterminer  sa  longueur, 
je  m'y  suis  pris  de  la  manière  suivante.  Je  choisis 
dans  Isidore  de  Charax  l'indication  d'une  dis- 
tance assez  courte  (de  manière  à  diminuer  les 
chances  d'erreur)  entre  deux  villes  antiques  dont 
l'emplacement  est  connu  ;  ce  sera  (^Stathni . 
parth.y  6)  la  dislance  de  trois  schènes  entre 
Konkobar  et  Bazigraban.  Konkobar  est  aujour- 
d'hui Kengover,  et  j'identifie  Bezigraban  (pro- 
noncez :  Vezigravan)  avec  la  localité  moderne 
Vélazguird (cf.  infra).  La  route  moderne  entre  les 
deux  villes  est  en  ligne  droite  et  presque  unifor- 
mément en  plaine.  Je  mesure  sur  la  Carie  en  six 
Jew'lles  de  Kiepert  la  distance  entre  les  deux 
villes  et  je  la  reporte  à  l'échelle  i/i5ooooo*de 
la  carte.  Comme  le  chiffre  des  schènes,  donné  par 
le  texte,  est  3,  je  divise  par  3  le  nombre  obtenu, 
et  j'obtiens  la  valeur  du  schène.  Mais  il  est  évi- 
dent que,  quelque  soin  que  je  mette  à  effectuer 
mes  mensurations,  ce  chiffre  ainsi  obtenu  ne  peut 
être  qu'approximatif.  Il  faut  maintenant  trouver 
le  moyen  de  passer  du  nombre  approximatif  au 
nombre  réel  ;  ce  sera  peut-être  le  résultat  d'une 
hypothèse  ;  mais,  quel  que  soit  ce  résultat,  il  ne 
saurait,  fondé  avant  tout  sur  la  mensuration  de  la 
carte,  s'éloigner  beaucoup  de  la  vérité.  Le  stade 
persique  est  de  198  mètres,  et  le  parasange  vaut 
198  X  3o  ou  5  940  mètres.  Il  m'a  semblé  que  le 
schène  parthique  valait  non  plus  3o,  mais  32  sta- 
des, soit  6  336  mètres.  Y  a-t-il  là  le  résultat 
d'une  obsei*vation  astronomique  ?  Le  parasange, 
comparé  au  stade,  a-t-il  paru  une  mesure  trop 
courte  ?  Je  renvoie  pour  ces  calculs  à  Iwan  Mul- 
LER  {Handb.y  l,  V^  éd.,  p.  685-686);  et  je  re- 


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LES  STATHMES  PARTHIQUES  DE  ISIDORE  DE  GHARAX 


ii5 


marque  qu'il  parle  du  chiffre  Sa  comme  nombre 
astronomique  qui  aurait  dû  servir  à  l'estimation 
des  distances.  Les  Perses  s'en  étaient  tenus  au 
chiffre  3o;  les  Parthes  auraient-ils  modifié  les 
distances  à  la  suite  d'observations  plus  exactes  ? 
On  remarquera  que  Letronne  avait  déjà,  pour  le 
schène  égyptien  (cf.  suprà)y  indiqué  le  chiffre 
de  6  3oo  mètres,  qui  se  rapproche  beaucoup  du 
nôlrj. 

Une  fois  ce  nombre  6  336  mètres  posé,  la  com- 
paraison des  schènes  avec  les  distances  modernes 
devient  aisée.  La  Carte  des  provinces  asiatiques 
de  f  empire  ottoman  parKiEPSRT  étant  à  l'échelle 
de  I  / 1  5oo  000*,  une  valeur  de  6  336  mètres  y  sera 
représentée  (il  est  inutile  de  reproduire  mes  cal- 
culs) par  une  distance  de  o",oo42,  et  cette  valeur 
étant  celle  du  schène,  nous  aurons  le  tableau 
suivant  : 


1  schèoe  (6336™),  dans  Kibpeut,  vaut 

2  schènes  (12672™),      — 


3 

4 

5 
8 

-  (19008"»), 

-  (25344"^), 

—  (3i68on0, 

—  (50  688^), 

10 
16 

32 

—  (6336om), 

—  (101376™), 

—  (202  752™), 

0™,004224 
008448 
012672 
016896 
02 II 20 
033792 
04224 
067584 

i35i68 


Je  donne  seulement  les  principales  mesures  ; 
il  est  facile  de  faire  soi-même  les  autres.  —  II  ne 
nous  reste  plus  maintenant  qu'à  reporler  nos 
mesures  sur  la  carte  moderne,  suivant  le  nombre 
des  schènes  qui  sera  indiqué  dans  le  texte.  Il  y 
a  cependant  deux  petites  observations  à  ajouter. 
Et  d'abord  le  chiffre  du  texte  de  l'édition  Didot 
sera-t-il  toujours  exact  ?  Il  suffit  de  voir  Vappa- 
ratas  criticus  de  l'édition  pour  constater  que  le 
chiffre  a  parfois  paru  suspect.  C'est  ainsi  que, 
pour  Néapolis  sur  l'Euphrate,  le  texte  indique 
une  distance  de  22  schènes,  et  Ritter  a  proposé 
de  corriger  en  12  schènes.  En  second  lieu,  il  est 
bien  entendu  que  les  villes  ne  sont  pas  nécessai- 
rement Tune  de  l'autre  à  une  dislance  qui  cor- 
responde à  un  nombre  exact  de  schènes.  Ainsi, 
quand  nous  disons  que  Versailles  est  à  5  lieues 


de  Paris,  nous  ne  voulons  pas  djre  qu'elle  est 
exactement  à  5  X  4  000  ou  20  000  mètres.  Mais 
d'ailleurs  cette  estimation  approximative  donnée 
par  le  texte  nous  gêne  d'autant  moins  que  nous- 
mêmes,  opérant  sur  une  carte  moderne  à  l'é- 
chelle de  I  /i  5oo  000%  nous  devons  nous  conten- 
ter, nous  aussi,  d'une  estimation  approximative 
de  la  distance. 

Ceci  posé,  refaisons  avec  Isidore  de  Charax 
la  traversée  de  l'empire  des  Parthes,  depuis  le 
zeugma  sur  l'Euphrate  jusqu'au  fleuve  Aracho- 
tus,  et  à  Alexandropolis  Arachôtôn,  limite  orien- 
tale de  l'empire. 

I**  Mésopotamie  et  Babylonie. 

Traversée  de  l'Euphrate  sur  le  pont  de  ba- 
teaux (Çsûypia);  de  l'autre  côté  (est)  du  fleu\'e, 
Apaméa  (Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  n  E  ;  A.  v.  Kamp., 
7  F  G-4),  aujourd'hui  Biredjik,  au  87**  latitude 
nord. 

3  schènes  (i9''",oo8)  depuis  Apaméa  et  l'Eu- 
phrate :  Daiara  K5mè.  D'après  la  distance  (et  la 
direction,  cf.  infrà),  c'est  aujourd'hui  Emir- 
Khân. 

5  schènes  (Si^'^.ôSo)  :  Kharax  Sidou  (appelée 
par  les  Grecs  Anthemousias  ?) .  Pour  Kiepert 
(AtL  ant. y  IV,  o  F),  Anthemousias  est  un  nom 
de  région  (*). 

3  schènes  (i9^"*,oo8)  :  Koraia  en  Batanè,  lieu 
fortifié. 

5  schènes  (3  i''",68o)  :  à  droite  de  Koraia,  Man- 
nouorra  Auèrèth,  lieu  fortifié  et  source. 

4  schènes  (25'*",68o)  :  Kommisimbèla ,  lieu 
fortifié  sur  les  bords  du  Bilékhas. 

3  schènes  (i9''",oo8)  :  Alagma,  lieu  fortifié  et 
stathme  royal  (cf.  éd.  Did.,  note  à  ce  passage, 
p.  246,  col.  2). 

3  schènes  (i9'*",oo8)  :  Ichnai,  ville  grecque 
fondée  par  les  Macédoniens  sur  les  bords  du 
Balikhas. 


i .  Le  lecteur  trouvera  dans  les  notes  de  l'édition  Didot 
les  discussions  de  textes  et  les  rapprochements  avec  les 
autres  auteurs.  Je  ne  m'occupe  ici  que  des  distances.  — 
A  réchelle  de  la  carte  de  Kiepert,  i  centimètre  vaut 
i5  kilomètres. 


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ii6 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


5  schènes(3i^",68o)  :  Niképhorion,  sur  TEu- 
phrale. 

Partis  de  TEuphrale,  nous  voici  revenus  sur 
les  bords  du  fleuve,  après  avoir  parcouru  3 1  schè- 
nes,  soit  i96''",4i6,  ou  un  peu  plus  de  o",i3 
de  la  carte  de  Kiepert.  Au  bout  de  20  de  ces 
schènes  (i26'"",72o),  nous  trouverons  en  venant 
de  Biredjik  une  rivière.  Cette  rivière  s'ap- 
pelle Bilekha,  et,  à  Ichnai,  il  est  parlé  d'une 
rivière  Balikha.  11  n'est  pas  nécessaire  de  les 
confondre,  et,  si  le  Balikha  est  aujourd'hui  le 
Nahr'-Baltkh,  le  Bilékha  peut  être  un  de  ses 
affluents,  celui  que  Kiepert  marque  en  pointillé 
à  l'ouest  du  Balikha.  La  route  passera  donc  de- 
puis Biredjik  par  Emir^Khân,  descend  vers  le 
sud-est  en  suivant  le  pied  d'une  chaîne  de  col- 
lines, passe  à  Bâmousé,  Séroudj  (qui,  pour  la 
distance,  sera  Kharax  Sidou).  De  là  jusqu'à  Ich- 
nai, l'on  a  18  schènes,  soit  i  i4^",o48,  qui,  à  l'é- 
chelle de  Kiepert,  donneraient  0^,07 .  Ichnai, 
situé  sur  le  Balikha  (^Nahr^Baltkfi),  doit  avoir 
quelque  rapport  avec  Tel-Hîsché,  qui  lui  res- 
semble d'ailleurs  pour  le  nom.  De  Séroudj  k  Tel-- 
Htsché,  on  ne  trouve  pas  complètement  les 
1 14  kilomètres  que  l'on  attendrait  et  l'on  pourra 
supposer  que  la  ville  antique  était  un  peu  plus 
éloignée  de  Kharax  Sidou  que  la  ville  moderne 
ne  l'est  de  Séroudj.  En  effet,  Isidore  dit  que 
Ichnai  était  sur  le  fleuve  Balikha  ;  or  Tel^Htsché 
est  à  quelque  distance  du  Nahr^Baltkh.  En  ou- 
tre, Ichnai  est  donné  comme  étant  à  5  schènes 
(3i*'™,68o)  de  Niképhorion  sur  l'Euphrate;  or 
TeUHîsché  est  à  4o  kilomètres  de  ce  fleuve.  On 
admettra  donc  que  la  ville  antique  était  au  sud- 
est  de  l'emplacement  actuel,  de  manière  à  se 
trouver  sur  les  bords  du  Nahr^Balîkh,  plus  éloi- 
gnée de  Séroudj  (Kharax  Sidou),  et  plus  voi- 
sine de  l'Euphrate.  —  Niképhorion  enfin  est 
aujourd'hui  Bagga. 

La  descente  de  l'Euphrate,  de  Niképhorion  à 
Néapolis  : 

4  schènes  (25^^,344)  •  Galabatha,  localité  dé- 
serte sur  le  fleuve.  La  carte  moderne  n'indique 
rieu  à  cette  distance. 


I  schène  (6''",336)  :  le  bourg  de  Khoumbauè. 

4  schènes  (25""», 344)  •'  Thillada  Mirrhada, 
stathme  royal.  Depuis  Bagga,  nous  avons  fait 
57^°,o24,  soit  sur  la  carte  o",o38,  ce  qui  nous 
amène  à  El-Khous.  Pour  faire  la  contre-épreuve, 
je  calcule  la  distance  depuis  El-Khous  jusqu'à 
Phaliga,  dont  l'emplacement  est  bien  déterminé 
(cf.  infrà).  Isidore  donne  2 1  schènes  (il  est  vrai 
que  l'un  des  nombres  est  une  restitution),  soit 
i33''"',o56  ou,  pour  la  carte  moderne  de  Kiepert, 
o™,o88.  Or,  en  ligne  droite,  on  trouve  o"*,07,  ce 
qui,  si  l'on  tenait  compte  des  détours  que  fai- 
sait la  route  le  long  du  fleuve,  se  changerait 
facilement  en  un  chiffre  supérieur.  Nous  met- 
trons donc  Thillada  Mirrhada  à  El-Khous. 

7  schènes  (nombre  restitué)  :  palais  royal, 
temple  d'Artémis,  fossé  (dit)  de  Sémiramis,  le 
fleuve  obstrué  par  les  pierres.  Soit44'"°j352,  ou, 
à  l'échelle  de  Kiepert,  près  de  o™,o3.  Mais, 
comme  nous  l'avons  dit,  ce  nombre  est  dû  à 
une  restitution.  Nous  le  laisserons  de  côté,  si 
vraisemblable  que  soit  la  restitution  ;  et,  pour 
cette  localité  et  les  deux  qui  suivent,  nous  dé- 
compterons à  partir  de  Phaliga  qui  les  suit  et 
dont  l'emplacement  est  connu  ;  et  nous  dirons  : 

i4  schènes  (88''",7o4)  avant  Phaliga  (confluent 
de  l'Euphrate  et  du  Nahr-Khâboûr),  temple 
d'Artémis  et  fossé  de  Sémiramis.  Soit,  pour 
l'échelle  de  Kiepert,  environ  o™,o6.  Je  place- 
rais alors  cet  emplacement  à  ZélébtyéQ).  Ce 
nom  rappelle  la  reine  Zénobie  de  Palmyre  (cf. 
A.-Sc,  128  H  1-6;  Kiep.',  AtL  ant.,  IV,  p  F, 
met  Zenobia  sur  la  rive  droite  du  fleuve,  et  A.  v. 
Kahp.,  7  g  5,  a  suivi  cet  exemple)  ;  et  l'on  pourra 
admettre  que  la  reine  Zénobie,  ayant  reconnu 
l'avantage  de  cette  position  pour  la  défense  (voir 
notamment  ce  que  dit  Isidore  des  débordements 
de  l'Euphrate  en  cet  endroit),  y  aura  fait  faire 
des  travaux  et  construire  quelque  forteresse  qui 
aura  pris  son  nom.  L'endroit  devait  attirer  évi- 

I.  II  est  vrai  que  Ton  pourrait  penser  à  la  ligne  de 
VOued-el-MaU\  avec  ses  collines  qui  surplombent  le 
fleuve.  Mais  Zétébti/é  se  trouve  précisément  à  o%o3 
(7  schènes)  de  El-'Khous  /  cf.  supra. 


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LES  STATHxMES  PARTHIQUES  DE  ISIDORE  DE  CHARAX 


117 


demment  raltenlion  des  souverains,  puisque 
déjà  Darius  et  Sémiramis  (')  s'en  étaient  occupés  : 
la  carte  montre  en  efiet  que  le  passage  du  fleuve, 
resserré  entre  des  collines,  devait  être  assez  fa- 
cile à  interdire. 

10  schènes  (63''",36o)  avant  Phaliga  :  AUan, 
bourg  entouré  de  murs  ;  soit  4  schènes  (26''"*, 344) 
depuis  Zéléhtyé,  ou,  pour  la  carte  de  Kfepert, 
o°*,o42  environ  avant  le  confluent  de  TEuphrate 
et  du  Nahr^Khaboûr,  et  o",oï7  environ  depuis 
Zélébtyé.  Les  mesures,  je  le  reconnais,  ne  con- 
cordent pas  absolument.  Si  Ton  reporte  le  fossé 
de  Sémiramis  au  nord  de  Zélébtyé,  à  VOued-^l- 
Malih  (cf.  suprttj  la  note),  les  mesures  concorde- 
ront parfaitement  pour  placer  Allan  à  Oum-Re-- 
geiba. 

4  schènes  (25''",344)  depuis  Allan  ;  6  schènes 
(SS^'^^jOiG)  avant  Phaliga  :  Bèonan,  temple  d'Ar- 
témis.  L'emplacement  correspondra  à  El-Bsei" 
ntyé. 

6  schènes  (38'^"*,oï6)  :  Phaliga  et  à  côté  le 
gros  bourg  de  Nabagath  (qui  lui  fait  suite  ?).  La 
ville  est  sur  le  bord  du  Abouras  (xapocççei  aynqv 
icoraiio^^ASbupaç;  je  rapporte  a'jnijv  à  Phaliga, 
non  à  Nabagath,  yuù^dizokiç).  Le  Abouras  C  ASoppac? 
Xaêwpoc)  est  aujourd'hui  lé  Nahr-Khâboûr 
(KiEP.,  Ail.  ant.,  I V,  q  G  ;  A.  v.  Kamp.,  7  H  5). 
On  mettra  donc  la  ville  à  El-Bouseira.  Cf.  Pape, 
s.  V.  9i\yoL. 

4  schènes  (25'*", 344)  •  Asicha,  bourg.  Soit,  à 
réchelle  de  Kiepert,  o"»,oi68.  Aujourd'hui,  Der- 
nidj  se  trouve  non  loin  de  l'emplacement  qu'in- 
diquent ces  mesures. 

6  schènes  (38''*",oi6)  :  Doura,  que  les  Grecs 
appellent  Eurôpos.  Cf.  Kiep.,  Atl.  anî.,  IV, 
q  H  ;  A.  V.  Kamp.,  7  H  5.  Pas  de  localité  mo- 
derne sur  la  carte  de  Kiepert,  mais  elle  marque 
à  cet  endroit  deux  petites  Iles,  dont  l'une  (la  plus 
septentrionale  peut-être)  peut  avoir  été,  d'après 
la  distance,  située  en  face  de  Doura. 

I .  Sans  doute,  la  légende  a  beaucoup  prêté  à  Sémiramis 
(Maspbho,  Hist.  anc.  des  peuples  de  l'Or.,  6«  éd.,  p.  7O8); 
jnais,  creusé  ou  non  par  elle,  le  fossé  n'en  fui  pas  moins 
creuse  et  par  conséquent  la  défense  assurée. 


5  schènes  (3i'*",68o,  soit,  dans  Kiepert, 
o"*,02i)  :  Merrhan,  bourg  fortifié.  Aujourd'hui 
Oaerdi? 

5  schènes  (Si''™ ,680  ou  o'",02i)  :  Giddan 
(Kiep.,  Atl.  uni.,  IV,  q  H).  Aujourd'hui,  El-Arzi 
semble  un  peu  trop  près  de  Oaerdi  pour  la  dis- 
tance donnée;  mais,  étant  donnée  la  présence 
des  collines  qui  viennent  jusqu'au  bord  du  fleuve, 
la  route  devait  être  allongée  par  des  lacets. 

7  schènes  (ii'^^j-^Sa  ou  0^,0294)  :  Belesi  I3i- 
blada.  La  route,  entre  les  collines  et  les  nom- 
breux méandres  du  fleuve,  décrit  des  courbes 
qui  la  rendent  sensiblement  plus  longue  qu'elle 
ne  serait  à  vol  d'oiseau  ;  et  nous  placerons  la 
localité  antique  à  Djabârtyé. 

6  schènes  (38'"",oi6,  soit  o",0252):  une  île  dans 
l'Euphrate.  D'après  la  distance,  elle  se  trouverait 
en  face  de  Ars. 

4  schènes  (25''",3445  soit  o",oi68)  :  Anatho, 
île  de  l'Euphrate.  En  tenant  compte  de  la  courbe 
du  fleuve,  on  identifiera  cette  île  avec  celle  qui, 
dans  la  carte  moderne,  se  trouve  à  l'est  àtAnah, 
Dans  ce  nom,  d'ailleurs,  il  est  impossible  de  ne 
pas  reconnaître  le  nom  antique.  La  ville,  à  l'é- 
poque d'IsiDORE.  se  trouvait  donc  plus  à  l'est  ; 
elle  était  dans  l'île  même,  et  ce  sont  peut-être 
des  inondations  (le  fleuve  est  ici  resserré  entre 
des  collines)  qui  ont  déterminé  les  habitants  à 
émigrer  sur  la  rive  droite. 

a  schène8(i2'^,672,  soito™,oo84)  :  Thilabous, 
île  dans  l'Euphrate.  Ici,  les  noms  et  les  distances 
concordent  parfaitement.  Il  s'agit  de  l'île  Telbeis. 
Dans  Kiepert,  Ail.  ant.,  IV,  rs-H,  l'île  Thilabus 
est  placée  beaucoup  trop  au  sud. 

j2  schènes  (76''",o32,  soit  o",o5o4)  :  Izan, 
île  et  ville.  En  suivant  les  courbes  du  fleuve,  la 
distance  indiquée  plus  haut  nous  amène  à  El* 
Oiizz,  au-dessus  du  34®  de  latitude.  Izan  est 
donc  placé  par  Kiepert,  Atl.  ant.,  IV,  s  I,  un 
peu  trop  bas  ;  il  faut  le  remonter  à  l'île  supé- 
rieure, en  remontant  également  Thilab(o)us  vers 
le  nord. 

16  schènes(ïoi''"*,376,  soit  0^,0675)  :  Aeipolis, 
où  sont  des  sources  bitumineuses.  Dans  V Atlas 


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[i8 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


antiquuSy  la  distance  entre  Thilab(o)us  et  Aï  (Is 
ou  CAarmande)  correspond  à  4^  ou  43  kilomètres 
environ,  à  vol  d'oiseau,  il  est  vrai.  En  reportant 
Thilabus  et  Izan  plus  au  nord,  nous  obtenons, 
de  Izan  à  Aï,  t\o  kilomètres  à  vol  d'oiseau.  La 
carte  moderne,  entre  El-Ouzz  et  Htt,  que  Ton 
considère  comme  ayant  gardé  le  nom  et  rempla- 
cement de  Aeipolis,  donne,  à  vol  d'oiseau,  60  ki- 
lomètres. Sans  doute,  il  y  a  les  détours  du  fleuve 
qui  allongent  la  route  ;  mais  peuvent-ils  l'allon- 
ger de  t\o  kilomètres?  L'identification  semble 
cependant  hors  de  doute  pour  Aeipolis  et  HCt, 
si,  comme  le  dit  l'édition  Didot,  p.  249,  notes, 
col.  2,  on  trouve  encore  aujourd'hui  à  Hit  des 
sources  bitumineuses  (').  Ce  sera  donc  dans  le 
chiffre  de  l'auteur  ancien  qu'une  erreur  se  sera 
glissée. 

12  schènes  (76''™, 082,  soit  o"',o5o4)  :  Besc- 
chana,  avec  un  temple  d'Atargatis.  On  serait 
évidemment  bien  tenté  de  mettre  cette  localité  à 
SJeira  :  d'abord,  la  distance  concorde  presque 
absolument  ;  en  second  lieu,  Sfeira  est  sur  la 
livc  gauche  ;  enfin,  la  carte  moderne  y  indique 
des  ruines  que  l'on  identifierait  avec  celles  du 
temple  d'Atargatis.  Mais  alors  il  ne  resterait 
plus,  entre  cet  emplacement  et  celui  que  l'on 
donne  à  l'antique  Séleucie,  la  distance  que  de- 
mandent les  mesures  d'IsiooRE.  Il  faut  penser 
d'ailleurs  que  ces  distances  sont  inexactes.  En 
effet,  de  Aeipolis  à  Séleucie  du  Tigre,  Isidore 
donne  : 

De  Aeipolis  à  Besechana,  12  schènes  ; 

De  Besechana  à  Néapolis  sur  l'Euphrate, 
22  schènes; 

Do  Néapolis  à  Séleucie  du  Tigre,  9  schènes. 

Total  :  43  schènes,  soit  272''"', 448,  qui,  à 
l'échelle  de  la  carte  moderne  de  Kiepert,  se- 
raient représentés  par  plus  de  o'",i8  ;  ce  qui  est 
bien  supérieur  à  ce  que  donne  la  carte,  de  Htt 

I .  Je  ferai  cependant  observer  qu*IsiDOKE  semble  n'avoir 
cité  que  des  îles  ou  des  villes  siluées  sur  la  rive  gauche 
du  fleuve.  La  règle  d'ailleurs  peut  n'être  pas  absolue,  dans 
le  cas  où  la  ville  était  reliée  à  la  rive  gauche  par  un 
pont  ;  de  plus»  l'auteur  dit  plus  loin  qu'on  traverse  l'Eu- 
phrate. 


aux  ruines  de  Séleucie,  même  en  tenant  compte 
des  détours  du  fleuve.  Mais  essayons  du  moins 
de  limiter  l'erreur.  De  Séleucie  jusqu'au  point 
où  la  route  trouvait  l'Euphrate  (à  Néapolis),  il 
y  avait  9  schènes  (67''", 024,  soit,  sur  la  carte, 
o",o  378).  Cette  distance,  je  la  porte  sur  la 
carte  de  Kiepert,  depuis  l'emplacement  des 
ruines  de  Séleucie  jusqu'au  point  où  l'extrémité 
de  cette  distance  coupe  l'Euphrate,  sans  oublier 
que  Néapolis  est  sur  la  rive  droite  du  fleuve  ('). 
Le  point  auquel  nous  aboutissons  se  trouvera  à 
l'ouest  de  Khân  Makdam  et  sur  la  rive  opposée. 
De  ce  point  à  Sfeira,  la  carte  ne  donne  que 
o™,025,  ce  qui  ne  correspond  qu'à  52''™,5oo, 
au  lieu  de  22  schènes  (i39''™,392).  C'est  dans 
cet  intervalle  que  se  trouve  l'erreur.  Le  chiffre 
que  l'on  attendrait  serait  9  schènes  (57''",024). 
—  Kiepert  (Atl.  ant.,  IV,  1 1)  met  Besechana 
au  point  où  se  trouve  le  bourg  moderne  Sôra. 
De  Sôra  au  point  où  la  route  d'IsiooRE  traverse 
l'Euphrate,  la  carte  donne  o™,o45  ou  67^^,500, 
ce  qui  est  encore  trop  éloigné  du  chiflre  antique. 
La  correction  (12  schènes  au  lieu  de  22  schènes) 
donne  76'''",072,  qui  est  certainement  beaucoup 
plus  près  de  la  réalité.  En  résumé,  je  propose 
de  mettre  Besechana  à  Sfeira  et  Néapolis  sur  la 
rive  droite  de  l'Euphrate,  à  l'ouest  de  Khàn  Mak-- 
dam.  Quant  à  l'intervalle,  de  Besechana  ÇSfeirà) 
à  Néapolis,  il  faut  corriger  le  chiffre  KB  en  ©  ; 
CXOINOie  sera  devenu  CXOINOIB  (confusion 
de  0  et  B),  qui  aura  plus  tard  été  modifié  (*). 

A  Séleucie  (Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  u  I;  A.  v. 
Kamp.,  8  B  3;  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles,  au 
siid-sud-est  de  Baghdâd)^  Isidore  quitte  la  pro- 
vince de  Mésopotamie  et  Babylonie.  Sa  route  a 
parcouru  jusqu'ici  171  schènes,  soit  i  o83*"",456  ; 
et  le  total  des  schènes  étant  de  858,  la  première 
des  dix-neuf  provinces  visitées  occupe  à  elle  seule 
presque  exactement  le  cinquième  de  la  route, 

1.  Isidore  rein<irque  en  effet  que,  en  sortant  de  Néa- 
polis sur  TRuplirate,  on  traverse  le  fleuve  pour  aller  à 
Séleucie  du  Tiqre. 

2.  -yava  estait  pour  -/âvr|,  c'est-à-dire  Khàn?  Cf.  infra^ 
XXXVilI,  s,  V,  MaYyivT). 


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LES  STATHMES  PARTHIQUES  DE  ISIDORE  DE  CHARAX 


Ï19 


C'esl  aussi  la  seule  des  dix-neuf  provinces  pour 
laquelle  Tétude  détaillée  des  distances  puisse  se 
faire  avec  quelque  essai  de  précision.  Comme  on 
va  le  voir,  Isidore  désormais  n^opère  plus  que  par 
grandes  masses  ;  je  pense  d'ailleurs  que  toutes 
les  villes  qu'il  cite  se  trouvent  sur  cette  grande 
route  qui  va  de  TEuphrate  au  fleuve  Arachotus. 

2°  ApoUoniatis. 

Longueur  de  la  route  dans  la  traversée  de  la 
province  :  33  schènes  (209''",o88).  L'auteur  n'y 
cite  qu'une  ville,  sans  doute  parce  qu'elle  est 
grecque  :  c'est  Artemita,  qui,  en  langue  indigène, 
avait  pris  le  nom  de  Khalasar.  Cette  ville,  située 
sur  les  deux  rives  du  Silla,  est  à  i5  schènes  de 
Sélcucie,  soit  95''"*,o4o  ou,  dans  la  carte  mo- 
derne, une  distance  de  0*^,063.  Sur  la  position 
d'Artèmita,  cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  II,  f  D;  A.  v. 
Kamp.,  8  C  3;  mais  cf.  infra.  La  rivière  appelée 
Silla  dans  Isidore  est  identifiée  dans  l'édition 
Didot  avec  le  Diyâla,  affluent  oriental  du  Tigre, 
et,  je  crois,  avec  raison.  Le  son  un  peu  sifflant 
du  h  grec  a  pu  dans  les  manuscrits  le  transformer 
en  2,  et,  quant  au  premier  X  de  SiXXa,  je  croirais 
volontiers  qu'il  est  dû  à  une  mauvaise  lecture 
d'un  copiste,  et  qu'il  faut  lire  2IAAA,  noii 
STAAA  ;  on  voit  facilement  comment  l'erreur  à 
pu  se  produire.  Mais  alors  Kiepert  et  A.  von 
Kampen,  si  l'on  doit  identifier  le  2i\Xa  avec  le 
Diyâla  actuel,  se  sont  trompés  en  plaçant  Arte- 
mita  à  l'est  de  cette  rivière,  puisque  Isidore  dit 
expressément  que  la  rivière  coule  à  travers  la 
ville  (&tà  ixsaïQÇ  Si  Ta'inqç  [rijç  tuoXsoç]  ^sî  TOrafio; 
StXXa).  Nous  placerons  donc  la  ville  sur  le  Diyâla 
actuel,  à  95'"",o4o  environ  de  Séleucie  (o^'jOÔS 
de  la  carte);  et,  comme  nous  sommes  dans  la 
grande  plaine,  l'écart  entre  la  distance  réelle  et 
celle  qu'indique  l'auteur  grec  ne  doit  pas  être 
considérable.  Or,  à  o"*,o6o  de  Séleucie  en  ligne 
droite,  se  trouve  sur  le  Diyâla  le  village  Aboa- 
Saîd,  qui  me  semble  répondre  aux  conditions 
demandées.  Si  cependant  se  trouvait  dans  le 
voisinage  quelque  village  sur  le  bord  de  la  ri- 
vière, il  y  aurait  lieu  de  se  souvenir  que  le  nom 
indigène  de  la  ville  était  devenu  Khalasar. 


3**  Khalonitis. 

Longueur  de  la  province  :  21  schènes 
(i33''™,o56).  Il  s'y  trouve  une  ville  (grecque) 
nommée  Khala  qui  est  à  i5  schènes  de  l' ApoUo- 
niatis. Or  l'Apolloniatis,  qui  commence  à  Séleu- 
cie, a  33  schènes,  et  Artemita-Khalasar  est  à 
i5  âchènes  de  Séleucie.  Donc  la  distance  entre 
Artemita  et  la  fin  de  l'Apolloniatis  est  de  33  — 15 
ou  18  schènes;  alors  la  distance  entre  Artemita 
et  Khala  est  égale  à  33  —  1 5  ou  18,  plus  la 
distance  entre  la  fin  de  l'Apolloniatis  et  Khala 
ou  1 5  schènes;  total  :  33  schènes  (2p9'''",o88) 
ou,  dans  la  carte  de  Kiepert,  o",i393.  Mais, 
comme  la  route  traverse  la  montagne,  des  me- 
sures prises  sur  la  carte  ne  peuvent,  en  raison 
de  l'absence  de  relief,  être  que  très  approxima- 
tives. Pour  essayer  d'arriver  à  une  plus  grande 
précision,  opérons  en  arrière,  comme  nous  l'a- 
vons déjà  fait.  Isidore  dit  que,  après  la  ville  grec- 
que Khala,  on  trouve  le  Zagros,  à  5  schènes 
(3 1  """,680,  soit  o™,02 1 1 2  sur  la  carte).  Or  la  Porte 
du  Zagros,  qui  sépare  la  Khalonitis  de  la  Médie 
(Isidore),  nous  est  connue  (Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles  ;  aujourd'hui,  Tàk^-Guirra;  cf.  A.-Sc, 
1 29  B  5).  Nous  reportons,  depuis  ce  point ,  o™,02 1 
vers  l'occident,  en  suivant  la  route  unique  et 
obligatoire  que  l'on  doit  prendre  dans  ces  défilés  ; 
et,  comme  le  dit  l'éditeur  des  Geographi  gr. 
Min.,  I,  p.  260,  notes  au  paragraphe  3,  nous 
arriverons  en  efTet  à  Elvend  (antique  Holvan). 
C'est  dans  ce  mot  Holvan,  Elvend,  que  l'on  re- 
trouvera le  Khala  d'IsiDORE.  Mais  y  a-t-il  vrai- 
ment, pour  revenir  à  notre  point  de  départ,  une 
distance  de  33  schènes  (209''",o88)  entre  Arte- 
mita et  Khala,  c'est-à-dire  entre  AbouSaïd  et 
Elvend  ?  Nous  ne  trouvons  pas  entre  ces  deux 
localités  les  o'^jiA  environ  que  nous  attendons 
d'après  nos  calculs.  Mais  la  route  se  trouve  en 
montagne,  et  même  elle  ne  suit  pas  des  vallées, 
elle  coupe  une  série  de  vallées  parallèles  entre 
elles  et  perpendiculaires  à  la  route,  cela  du 
moins  jusqu'à  Kasri^Schîrtn.  Cela  suffit  pour 
allonger  considérablement  la  route,  et  comme, 
dans  ces  défilés,  les  roules  sont  tracées  par  les 


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lao 


ÉTUDES  DE  GEOGRAPHIE  ANCIEiNNE 


nécessilés  mêmes  des  accidents  du  sol,  on  peut 
affirmer  que  telle  est  bien  celle  de  l'auteur. 

4°  Médie. 

En  franchissant  la  Porte  du  Zagros,  nous  en- 
trons dans  la  Médie  :  22  schènes  (iSg'^^jSga), 
commençant  au  pays  de  Karina;  cinq  bourgs  où 
se  trouvent  des  étapes,  mais  pas  de  ville.  Il  ne 
s'agit  pas  de  toute  la  Médie,  puisque  Fauteur 
parlera  plus  bas  de  iq  Mi^Sfa  iq  àvo.  Nous  restitue- 
rons ici(§  4)  •  ri  Mif)SLa  [iq  xàrci)],  -^xtc  xairexet.--  ; 
on  remarquera  la  ressemblance  initiale  des  mots 
•^  xà-co,  iqnç  xairexst;  c'est  peut-être  l'origine  de 
la  disparition  des  deux  premiers  mots.  Quand  on 
arrivait  dans  cette  contrée,  on  trouvait  le  pays 
de  Karina  ;  et  ce  nom  a  sans  doute  survécu  dans 
celui  de  la  ville  Kérind  (Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles;  A.-Sc,  129  G  5),  que  l'on  trouve  peu 
après  avoir  débouché  des  Portes  du  Zagros. 

5*»  Kambadène. 

Cf.  Kiep.,  Ail.  ant.,  II,  f  g-D;  A.  v.  Kamp.,  8 
C  3  :  3i  schènes  (i96'"',4ï6);  cinq  bourgs  à 
étapes  et  une  ville  BdcTcrava.  C'est  Bagistana, 
aujourd'hui  Béhisloun,  la  ville  bien  connue  des 
érudits  par  sa  célèbre  inscription  (Kiep.,  Carte 
en  six  feuilles;  Bis(^o)at(o)un,  A.-Sc,  129  C  5). 
Le  nom  antique  de  BaTcrava  est  d'ordinaire  Bayia- 
Tttva,  que  l'on  propose  de  restituer.  Mais,  comme 
je  ne  vois  pas  le  moyen  d'expliquer  la  chute  du 
S,  je  croirais  volontiers  que  le  texte  d'IsiooRE 
portait  Botyixava,  et  c'est  le  groupe  n  qui  dans 
les  manuscrits  aura  été  changé  en  II. 

6®  Médie  supérieure. 

38  schènes  (24o'"",768).  Au  bout  de  3  schènes 
(i9''"*,oo8),  on  trouve  la  ville  de  Konkobar.  Pro- 
noncez ce  mot  Kongovar  (KapcoSàç),  comme  les 
Grecs  modernes,  et  vous  reconnaîtrez  immédia- 
tement la  ville  moderne  Kongaoer  (Kiep.,  Carte 
en  six  feuilles;  A.-Sc,  129  C  5  :  Kongooer)  [»]. 

Depuis  Konkobar,  3  schènes  (i9''",oo8,  soit, 
sur  la  carte  de  Kiepert,  o°*,oi26)  t  Bazigraban. 
Prononçons  Vazigravan,  comme  on  prononçait 

I.  Cf.  V.  Chapot,  «  Les  Destinées  de  l'hellénisme  au 
delà  de  TRuphrate  ».  (Mëm,  de  la  Soc.  des  Antiquaires 
de  France,  7®  série,  tome  Hf,  1902,  pp.  207-217.) 


déjà  à  l'époque  dlsiooRE,  et  il  semblera  tout  na- 
turel d'identifier  ce  nom  avec  celui  de  la  ville 
moderne  Velârguird,  qui  est  séparé  de  Konga- 
oer par  une  distance  de  o",oi3. 

4  schènes  (25''"*,344j  ou,  dans  la  carte  de  Kie- 
pert, o"*,oi68)  :  Adrapana,  ancienne  résidence 
royale  des  souverains  d'Ekbatana  (qui  en  est  à 
12  schènes,  ou  76''°*,o32  ou  o"*,o5o  de  la  carte 
de  Kiepert).  Bazigraban  est  séparé  d'Ekbatana 
par  un  massif  de  montagnes  que  Ton  peut  con- 
tourner par  le  nord  ou  par  le  sud  ;  en  raison  des 
distances  et  du  choix  de  la  route  que  fit  Alexan- 
dre (*),  je  pense  ({u'Isidore  a  indiqué  la  route 
du  nord.  Alors  Adrapana  sera  la  ville  moderne 
Asadâbâd  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  A.-Sc., 
129  D  5),  qui  d'ailleurs  concorde  presque  abso- 
lument pour  la  distance  depuis  Velâzguird. 

12  schènes  (76''",o32  et,  sur  la  carte  de  Kie- 
pert, o",o5o6)  :  Batana.  C'est  Akbatana,  et  peut- 
être,  dans  le  texte  d'IsiooRE,  faut-il,  au  lieu  de 
Eî-ca  Bà-cava,  supposer  Eîx  ^ASàrava.  La  dis- 
tance moderne  est  inférieure  au  chiffre  donné 
par  l'auteur,  et,  de  Asadâbâd  à  Humadân,  il  n'y 
a  pas  les  5  centimètres  que  nous  attendons  ;  mais 
la  première  partie  de  la  route,  jusqu'à  Zagha, 
fait  des  lacets  dans  la  montagne. 

7*  Médie  Rhagiane. 

58  schènes  (367''",488).  La  contrée  contient 
cinq  villes  ;  Isidore  en  cite  deux,  Rhaga  et  Kha- 
rax. 

7  schènes  (44'*")352,  soit  0^,029  de  la  carte)  : 
Rhaga.  Or  en  réalité  il  y  a,  en  ligne  droite, 
o™,i6  de  Hamadàn  (Ekbatana)  à  Rai  (Rhaga). 
Nous  penserons  donc  que  lés  7  schènes  partent 
non  pas  de  la  dernière  ville  mentionnée,  mais 
du  point  où  la  route  passe  de  la  Médie  supérieure 
dans  la  Médie  Rhagiane.  Faisons  alors  le  calcul. 
La  route  en  Médie  à  38  schènes  :  nous  défal- 
quons : 

3  schènes  (Konkobar)  ; 

3  schènes  (Bazigraban)  ; 

4  schènes  (Adrapana)  ; 

I.  Cf.  Kiep.,  Ail.  ant.,  II,  (j  D. 


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LES  STATHMES  PARTHIQUES  DE  ISIDORE  DE  CHARAX 


lat 


12  schèoes  (Batana). 

Total  :  23  schènes.  Restent  donc  i6  schènes, 
de  Batana  au  point  où  la  route  passe  de  Médie 
supérieure  en  Médie  Rliagiane.  Ajoutons  les 
7  schènes  au  bout  desquels  se  trouve  Rhaga. 
Total  :  23  schènes  (ou  o"*,097  de  la  carte  de  Kie- 
PERT,  soit  145''*, 728).  L'écart  n'est  plus  que  de 
o™,o63  (o™,i6  —  o"*,097),  au  lieu  de  o™,i3i 
(o"*,i6  —  o"*,029).  ^^  "^  ^^^s  comment  expliquer 
La  différence,  et  les  notes  de  l'édition  Didot 
n'indiquent  pas  de  variante  qui  permette  de  rec- 
tifier les  chiffres.  Heureusement,  nous  connais- 
sons l'emplacement  et  du  point  de  départ  (Ekba- 
tana)  et  du  point  d'arrivée  (Rhaga).  Sur  Rhaga, 
cf.  KiBP.  (Atl.  ont.,  II  g  G  ;  A.  V.  Kamp.,  8  D  2); 
aujourd'hui,  ruines  à  Rcû  (Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles;  A.-Sc,  129  E  5,  au  sud-sud-esl  et  près 
de  Téhéran). 

Quant  à  la  ville  de  Kharax,  Isi  >ore  nous  dit 
qu'elle  est  située  au  pied  de  la  montagne  dite 
Caspienne,  qui  a  donné  son  nom  aux  Portes 
Caspiennes.  Je  remarque  que  l'auteur  donne 
pour  Rhaga  et  Kharax  une  mesure  unique  :  a  A 
7  schènes,  dit-il,  Rhaga  et  Kharax.  »  Il  faut  donc 
penser  que  les  deux  villes  sont  assez  voisines 
Tune  de  l'autre.  En  outre,  elles  doivent  se  trou- 
ver toutes  les  deux  sur  la  grande  voie  dont  Isi- 
dore décrit  les  étapes.  Enfin,  Kharax  devra  se 
trouver  entre  Rhaga  et  les  Portes  Caspiennes, 
puisque  c'est  de  Kharax  seulement  que  l'auteur 
dit  :  «  Elle  est  au  pied  de  la  montagne.  »  La 
route  actuelle,  qui  va  de  Hamadân  aux  Portes 
Caspiennes,  ne  passe  plus  par  Raï  (Rhaga),  mais 
elle  a  obliqué  vers  le  nord  et  traverse  Téhé- 
ran. Faisons  la  par  la  pensée  passer  par  Ra). 
A  Tchéhardoungué ,  au  lieu  d'obliquer  sur  la 
gauche  (direction  de  Téhéran^ y  elle  va  tout 
droit  et  arrivera  aux  ruines  de  Raï,  De  là,  pre- 
mière hypothèse  :  elle  ira  vers  la  montagne. 
Mais  elle  n'a  plus,  comme  en  plaine,  la  liberté 
d'aller  où  elle  veut  et  sera  bien  obligée  de  re- 
trouver la  route  actuelle.  Que  l'on  regarde  la 
carte,  on  verra  que  la  route  tout  indiquée  con- 
siste à  rejc  indre  la  route   moderne  à  Soiir/c- 


hissâr.  C'est  là  que  je  placerais  Kharax  ;   en 
effet  : 

a)  La  ville  se  trouve  sur  la  route  au  moment 
où  elle  s'engage  dans  la  montagne  ;  elle  est  abso- 
lument uTcô  To  opo^j  comme  le  dit  le  texte  d'Isi- 

DORE  ; 

p)  Elle  est  à  quelques  kilomètres  de  Raï,  et 
par  là  s'explique  qu'lsiooRE  n'ait  pas  cru  devoir 
donner  le  petit  nombre  de  schènes  qui  séparent 
les  deux  villes  (*); 

y)  Le  nom  hissâr,  ce  château  »,  indique  la  pré- 
sence de  restes  de  murs  ou  fortifications,  et  l'on 
pensera  au  retranchement  ou  camp  retranché 
(xapo^),  qui  donna  son  nom  antique  à  la  localité. 

8**  Khoarène. 

Nous  dépassons  les  Portes  Caspiennes  (Kiep., 
AtL,  ant.,  II  h  C;  A.  v.  Kamp.,  8  D  2,  place  le 
défilé  avec  raison  plus  au  nord  que  le  faisait  Kie- 
pert).  Le  texte  d'Isidore  porte  :  ^TuepSàvrov  Totç 
Kotdma^  7u^5Xac  ;  et  l'on  serait  tenté  de  traduire, 
comme  l'édition  Didot,  «  en  faisant  passer  la 
route  par  les  Portes  Caspiennes  »  (franseaniibus 
per  Qxspias portas).  C'est  une  erreur;  ijTcep&xivetv 
signifie  ici  «  laisser  de  côté,  passer  à  côté  de  »  ; 
la  route  de  l'auteur  reste  au  sud  de  la  grande 
montagne,  et  voici,  en  résumé,  la  route  que 
nous  proposons  d'admettre  comme  étant  celle 
d'Isidore  :  Hamadân  y  Nobâràn,  Robât-Kertm, 
Tchéhardoungué,  /îaf  (ruines  de  Rhaga),  Sourk^ 
hissâr,  Roudehân,  Bâghischâh,  etc.  (*). 

Mais  l'on  peut  émettre  une  autre  hypothèse, 
qui  fera  passer  notre  route  plus  au  sud.  Arrivés 
à  Raï  (Rhaga),  qui  demeure  le  point  que  l'on  ne 
saurait  éviter,  la  route,  au  lieu  d'aller  vers  le 
nord-est,  obliquera  vers  le  sud-est,  longeant  les 
contreforts  de  la  haute  montagne.  Alors,  où  sera 
Kharax  ?  On  a  proposé  de  la  placer  (cf.  éd.  Di- 
dot, p.  254,  notes,  col.  i)  à  Veramtn  ou  Aïvani" 

f.  La  carte  donne  ck°,oi,  soit  i5  kilomètres,  environ 
2  schènes  et  demi. 

2.  Ici  s'arrêtent  les  deux  cartes  modernes  de  Kirpbrt 
que  nous  avions  sous  les  yeux  (la  Carte  en  six  feuilleê  et 
la  Carte  eri  quatre  feuilles),  La  fm  de  cette  étude  se  fera 
avec  l'aide  dp  V Atlas  ANnaiE-ScoiiRL,  carte  129-130. 


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122 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Kélf,  Cette  dernière  localité  au  moins  me  parait 
un  peu  bien  éloignée  de  Raï.  Je  penserais  plutôt 
à  Kéboûdgoumbez  ou  Schérîfàbâd;  ces  deux 
localités  se  trouvent  au  débouché  d'une  rivière, 
le  Djûdj^Roûd,  et  c'est  là  qu'il  était  besoin  de 
XapaÊ  pour  garder  la  sortie  des  défilés. 

En  poursuivant  cette  route,  nous  passons, 
après  Awani^Kéify  par  un  défilé  ('),  entre  les 
deux  parties  du  TenguriSirdaru  (Kiep.,  Carte 
générale,  Q  43)  pour  descendre  au  village  Ks^^ 
chlûk  ;  et  ici  nous  sommes  dans  le  pays  appelé 
KhaouVy  Khaouar.  Dans  ce  nom,  Ton  retrouve 
aussitôt  le  nom  grec  Xoapiqvi],  XopTQVTfj  (*),  de  ia 
province  (Kiep.,  AtL  ont.,  II  h-CD;  A.  v.  Kamp., 
8  D  2-3). 

4  schènes  depuis  Tentréc  dans  la  province  : 
Âpameia  (Kiep.,  Atl.  ant.,  II,  h  C  ;  A.  v.  Kamp., 
8  D  3).  A  l'échelle  de  Kiepert,  Carte  générale 
des  prov'nces  européennes  et  asiatiques  de  Fem-* 
pire  ottoman,  1892  (i/3oooooo),  le  schène  est 
représenté  par  o",oo2ri2  ;  et  4  schènes  devien- 
dront o°*,oo8448.  A.  VON  Kampen  place  Apameia 
au-dessous  du  35°  de  latitude  ;  Kiepert  la  met 
au-dessus.  Je  serais  porté,  en  raison  de  la  dis- 
tance et  à  cause  de  la  longue  route  qui  suit  le 
flanc  méridional  de  la  grande  chaîne,  à  placer 
Apameia  à  Aradân  (Kiep.,  Carte  générale,  etc., 
Q  44)>  c'est-à-dire  à  suivre  plutôt  l'opinion  de 
Kiepert. 

9°  Komisène. 

58  schènes.  Sur  cette  province,  cf.  Kiep.,  AtL 
ant,,  II  h  G;  A.  v.  Kamp.,  8  DE- 2.  Son  nom 
s'est  conservé  dans  le  nom  moderne  de  la  pro- 
vince, Koumis  (Kiep.,  Carte  générale,  etc., 
O  44-46).  Les  58  schènes  représentent  367*'",488, 
sur  l'étendue  desquels  Isidore  note  huit  bourgs 
<')vec  khâns,  et  pas  une  ville.  Nous  suivons  ia 
grande  route  qui  longe  la  partie  méridionale  de 


1.  Or  fsiDORB  note  qu'après  avoir  dépassé  les  Portes 
Cnspiennes,  on  trouve  un  déGié  (aù>(ov),  ce  que  nous  appe- 
lons peu  poétiquement,  mais  justement,  un  boyau. 

2.  La  forme  XoapT)vi{  aurait-elle  été  une  mauvaise  pro- 
nonciation au  début  pour  *XaopïjvTî  ?  D'ailleurs,  on  trouve 
aussi  la  forme  Xaap,v»[  (cf.  infra,  XXXVIII). 


la  longue  chaîne  de  VElbours  (A.-Sc,  i  29,  F  G, 

5-4). 

10°  Hyrcanie. 

60  schènes  ou  380^*",  160.  Isidore  mentionne 
l'existence  de  onze  bourgs,  avec  khâns,  et  ne 
parle  pas  de  villes. 

II**  Astavène. 

60  schènes  CSSo*"",  1 60)  ;  douze  bourgs  à  khâns 
(ou  caravansérails),  et  une  ville,  Asaak.  Sur 
l'Astavène,  cf.  Kiep.,  AtL  anL,  II,  i  C;  A.  v. 
Kamp.,  8  E  2.  Kiepert  indique  aussi  la  position 
de  la  ville  Asaak,  et  la  place  qu'il  lui  attribue 
est  occupée  dans  A.  von  Kampen  par  le  nom  Ar- 
sace.  Il  s'agit  évidemment  de  la  même  ville, 
puisque  c'est  à  Asaak,  dit  Isidore,  que  Arsakès, 
fondateur  de  la  dynastie  des  Arsàcides,  fut 
nommé  roi.  On  a  proposé  diverses  identifica- 
tions (cf.  Isidore,  éd.  Didot,  pp.  25i-252).  On  y 
ajoutera  celle  de  A.  von  Kampen,  qui  met  la 
ville  antique  là  où  est  aujourd'hui  Schirvân  (A.- 
Sc,  129  H  4)-  Une  observation  qui  peut  trou- 
ver sa  place  ici,  c'est  que,  depuis  Ekbatana('), 
ou  même  depuis  Karina,  en  Médie  inférieure, 
(cf.  supra)j  ou  la  traversée  du  Zagros,  nous  sui- 
vons la  route  que  parcourut  déjà  Alexandre  le 
Grand  (Kiep.,  AtL  ant.,  II,  tracé  bleu). 
■    12°  Parthyène. 

25  schènes  (ou  i58'"",4oo).  Sur  la  carte  129- 
i3o  de  V Atlas  d'ANDRÂE-ScoBEL,  i  millimètre 
représente  6  kilomètres  réels;  i58''",4oo  sont 
donc  représentés  par  o",0264.  —  On  trouve 
une  longue  vallée  étroite  (aùXwv),  puis,  au  bout 
de  6  schènes  (38*'",oi6  ou,  sur  la  carte, 
o",oo6336),  la  ville  de  Parthaunisa,  appelée 
Nisaea  par  les  Grecs,  et  où  se  trouvent  les  sépul- 
tures royales. 

6  schènes  (38'^"*,oi6)  :  Gathar  (o",oo6336  sur 
la  carte). 

5  schènes  (3i'^",68o)  :  Sirôk  (o™,oo528  sur  la 
carte).  Je  donne  ces  dimensions  pour  montrer 
que,  à  l'échelle  de  la  carte  129-130  d'ANDRÉB- 
ScoBEL,  on  devrait  trouver  des  villes  presque 

I.  Vidal-Lablache,  Atlas  général,  i3. 


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LES  STATHMES  PARTHIQUES  DE  ISIDORE  DE  CHARAX 


123 


collées  les  unes  aux  autres.  Nous  avons  ici  un 
point  fixe  :  c'est  la  ville  Artyk,  que  j'identifierai 
avec  Apauartica  (cf.  infrd).  Mais,  entre  Artyk  et 
la  vallée  où  se  trouve  Schirvân,  s'élève  une 
haute  masse  montagneuse  (le  Ak^dagh  [Agh- 
Dagh\  2  987  mètres,  etc.),  où  se  trouvaient  Ga- 
thar,  Sirôk  et  l'unique  bourg,  Saphri,  qui  se 
rencontrât  sur  la  route.  Malheureusement,  il 
nous  manque  un  élément  de  calcul  ;  Isidorr  ne 
nous  a  pas  donné,  à  propos  de  Apauartica,  de 
chiffre  de  schènes.  Nous  ne  voyons  donc  pas  où 
commence  pour  lui  l'Apauartikène,  pjir  consé- 
quent où  finissait  la  Parthyène.  Voici  ce  que  je 
propose  :  partir  de  Schirvân,  remonter  la  petite 
rivière  qui  vient  du  nord,  traverser  la  montagne 
et  arriver  à  Firasa  (A.-Sc,  129  H  1-4).  La  vallée 
de  la  petite  rivière  sera  le  auXciv  mentionné  par 
Isidore,  et  Firusa  sera  IlapCpauvtffa  (nous  avons 
vu  plus  hiut  le  cas  du  F  moderne  des  Persans 
correspondant  au  n  grec).  Gathar  sera  Astrabad, 
qui  en  est  à  o"',oo5  (ou  3o  kilomètres,  mais  à 
vol  d'oiseau  ;  cf.  supra  les  38  kilomètres  entre 
Parthaunisa  et  Gathar).  Sirôk,  à  5  schènes 
(==  Sï'^^jôSo,  ou  o™,oo52  sur  la  carte)  sera 
G'aoïirs  (A.-Sc,  129,  I  4)?  qui  est  exactement  à 
la  distance  voulue  ('),  un  peu  plus  de  o",oo5. 
Peut-être  même  ce  nom  Giaours  pourrait-il  être 
la  preuve  de  l'existence  en  cet  endroit  de  ruines 
ou  de  quelques  souvenirs  chrétiens,  qui  seraient 
un  témoignage  de  l'antiquité  de  la  ville  (cf. 
cependant  infra.  Études  de  géographie  ancienne, 
XXXVI,  s.  V.  StpaKTQvV]). 

i3*  Apauartikène. 

27  schènes  (171''", 072,  ou,  sur  la  carte  de 
A.-Sc,  o™,0285i2).  On  y  trouve  la  ville  Apauar- 
tica, que  nous  supposerons  avoir  été,  dans  la 
prononciation  populaire,  abrégée  en  Artica,  d'où 
le  nom  moderne  Artyk  (A.-Sc,  i3o,  I  4)-  Plus 
loin,  est  encore  la  ville  que  le  texte  de  l'édition 
Didot  orthographie'Pocyay.  On  a  proposé  Rodcan 

I.  Droysen,  Hisl.  de  l'Hellén,,  trad.  franc-,  H,  p.  672, 
arrive  à  des  résultats  tout  différents,  puisqu'il  place  Sirôk 
à  Ç^Alt'^  Serachs  (A.-Sc,  i3o  K  4);  mais  il  avoue  qu'il  ne 
comprend  plus  rien  à  la  route. 


(cf.  éd.  Didot,  p.  262,  note  au  paragraphe  i3), 
c'est-à-dire,  je  suppose,  Radkan  (de  A.-Sc, 
129  I  4);  mais  cette  identification,  fondée  uni- 
quement sur  la  ressemblance  des  sons,  nous 
écarte  de  notre  route.  En  effet,  cette  ville  de 
Radkan  est  au  sud  de  Artyk  ;  or  notre  route 
(cf.  infra,  Antioche  de  Margiane)  se  dirige  en- 
core vers  l'est.  La  ville  'Payaï  doit,  à  mon  avis, 
se  trouver  entre  Artyk  et  Merv  (antique  Antioche 
de  Margiane).  Ces  deux  villes  sont  aujourd'hui 
réunies  par  le  chemin  de  fer,  et  c'est  sur  cette 
ligne  que  je  placerais  la  ville  antique.  Dans  ces 
vastes  plaines  de  sable,  les  villes  ne  peuvent  en 
tout  temps  se  fonder  que  là  où  il  y  a  de  Téau, 
et  le  choix  est  assez  limité.  Là  où  lurent  les 
villes  antiques,  sont  les  villes  modernes,  et  le 
chemin  de  fer  (qui,  lui  aussi,  a  besoin  d'eau)  est 
le  successeur  de  la  route  antique.  Or,  entre  Ar^ 
tyk  et  Merv  se  trouve  la  ville  Karry^Bend 
(A.-Sc,  i3o  K  4)  sur  le  Tedjen  (antique  Ochus, 
'ÛX^»  •  P^PE>  s.  V.  h  y  KiEp.,  AtL  ant.j  II,  i  C; 
A.  V.  Kamp.,  8  F  2)  ;  c'est  là  que  je  mettrais  la 
ville  de  Rhagau. 

i4°  Margiane. 

3o  schènes  (i9o''™,o8o).  Pas  de  bourgs;  une 
ville,  Antiocheia,  dite^EvuSpoc?  «  où  il  y  a  beau- 
coup d'eau  ».  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  II,  i  C;  A.  v. 
Kamp.,  8  F  2  —  sur  les  bords  du  Margos.  Au- 
jourd'hui MervQ)  [A.-Sc,  i3oK4];  le  nom  mo- 
derne n'est  peut-être  qu'un  dérivé  du  nom  an- 
tique indigène  que  les  Grecs  ont  transcrit  par 
Màpyo^  (Pape,  s.  v.  i  ;  cf.  Margiane,  et  le  nom 
moderne  Mourgab  du  fleuve). 

I B**  Areia  (proprement  dite). 

3o  schènes  (i9o'"",o8o).  Quatre  bourgs,  dont 
les  noms  ne  sont  pas  donnés,  et  trois  villes.  Ici 
encore,  je  considère  que  la  route  du  chemin  de 
fer  (exécuté  ou  projeté)  entre  Merv  et  Farah 
n'est  pas  autre  chose  que  la  ligne  même  des 
stathmes  parthiques  d'IsiooRE,  entre  Antiocheia 
'EvuSpoc  (de  Margiane)  et  Phra($pà),  dont  il  sera 
question  plus  loin  (sur  cette  ligne,  cf.  A.-Sc, 

I .  Plus  spécialement  l'ancien  Mero,  un  peu  à  l'est  de 
la  ville  moderne. 


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124 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


i3o  L  4-6,  la  ligne  ocre  allant  du  nord  au  sud). 
Les  trois  villes  citées  par  Isidore  sont  :  Kandak, 
Artakauan  et  Alexandrie  d'Areîa.  Or,  cette  der- 
nière est  assimilée  à  Hérat  (cf.  infrd)  ;  les  deux 
autres  villes  devront,  je  pense,  se  trouver  sur  la 
ligne  du  chemin  de  fer  entre  Merv  et  Hérat. 
Nous  identifierons  Kandak  avec  Kagné- Pende 
(A.-Sc,  i3o  L  4-5),  à  cause  de  la  très  vague  res- 
semblance du  nom  antique  avec  le  premier  des 
noms  modernes  ;  quant  à  Artakauan,  la  variante 
' ApTOxà)cva  (cf.  l'éd.  Didot,  p.  253,  note  au  para- 
graphe i5)  autorise-t-elle  à  identifier  la  ville  an- 
tique avec  ^ott^cAA:  (nom  de  deux  villes  voisines, 
mais  d'importance  difliérente,  sur  la  ligne  :  A.- 
Sc,  i3oL5)? 

Pour  Alexandreia  -Jj  ^v  'Apsiotç,  cf.  Kiep.,  AtL 
ant.,  Il,  ik-D  et  A.  v.  Kamp.,  8  F  3,  qui  inclinent 
à  l'assimiler  avec  Artacoana.  Pour  Hérat,  cf. 
A.-Sc,  i3o.L  5. 

i6**  Anavè,  région  faisant  partie  de  FAreia. 

'AvauT]  est  la  forme  du  résumé  placé  en  tête 
du  texte  des  Stathmes  (éd.  Didot,  p.  244)«  Le 
texte  lui-même  porte  *Avauov,  qui  pourrait  être 
un  génitif  pluriel  ;  mais  Isidore,  quand  il  an- 
nonce une  nouvelle  province,  emploie  le  nomi- 
natif. Il  faudrait  donc  supposer  un  nominatif 
'Avauû)v,  qui  est  bien  invraisemblable. 

55  schènes  (348''"*,48o  ou  o™,o58o8  de  la  carte 
i3o  de  A.-Sc).  Pas  de  bourg;  mais  une  très 
grande  ville  (Phra),  et  trois  villes  ordinaires  : 
Bis,  Gari  et  Nié.  L'emplacement  de  la  ville  de 
Phra  est  connu  (Kiep.,  AtL  ant.,  II,  i  D  ;  A.  v. 
Kamp.,  8  F  3;  cf.  Pape,  s.  vu.  $pà,  $pà8a, 
npoçOacTLa).  Aujourd'hui,  avec  le  même  nom, 
Farah  (A.-Sc,  i3o  L  6).  — Mais  où  sont  situées 
les  autres  villes  ?  Kiepert,  AtL  ant.^  II,  i  D,  place 
Nii  (NiT])  à  l'endroit  occupé  aujourd'hui  par  Nih 
(A.-Sc,  i3o  K  7).  Mais  Nih  n'est  pas  sur  la 
route  que  décrit  Isidore.  Faut-il  admettre  que 
l'auteur  cite  des  villes  qui  sont  en  dehors  de  la 
route  ?  A  mon  avis,  c'est  impossible.  D'abord,  il 
est  évident  qu'il  suit  une  route  déterminée,  qui 
longtemps  fut  même  jalonnée  par  des  bornes. 
Mais,  de  plus,  l'auteur  dit,  à  propos  de  cette 


province,  qu'il  n'y  a  pas  un  bourg  (xojiiri  hï  oiîx 
îanv).  Comment  !  cette  province  aurait  quatre 
villes,  et  voilà  tout  1  Pas  un  village  1  De  même  la 
Margiane  (cf.  supra,  i4)  n'aurait  pas  un  vil- 
lage !  Il  faut  comprendre,  selon  moi,  «  pas  de 
village  sur  la  route  des  stathmes  ».  Il  ne  cite  que 
les  villes  et  ne  dénombre  que  les  villages  que 
traverse  sa  route  officielle.  Il  faut,  à  mon  avis, 
chercher  Nié,  comme  les  autres  villes,  sur  la 
route  :  et  tel  semble  avoir  été  déjà  l'avis  de 
A.  VON  Kampen,  qui  n'a  pas,  à  l'exemple  de  Kie- 
pert, placé  de  ville  antique  Nié  au  lieu  que  Nih 
occupe  aujourd'hui.  Quant  à  déterminer  moi- 
même  l'emplacement  des  trois  villes  citées  plus 
haut^  je  ne  le  fais  qu'en  hésitant.  Faut-il  iden- 
tifier Bis  avec  Bohat'îSchah-Bed  (A.-Sc,  i3o 
L  6)?  N'oublions  pas  le  son  sifflant  du  S  en 
grec;  une  forme  *Be8,  *Bt)8  se  sera  prononcée 
Bi^,  et  la  prononciation  aura  passé  dans  l'écri- 
ture. L'édition  Didot  parle  (p.  253,  notes,  col.  2) 
de  Bist  ou  Bost  sur  le  fleuve  Hindmend  (Hel- 
mand,  ^7/n<?/irf  d'ANORÉE-ScoBEL,  i3o  KN6-7); 
est-ce  Kala-BistQ)  [id.,  i3o  M  7]?  Mais  la  loca- 
lité nVst  pas  sur  la  route  de  l'auteur,  pas  plus 
que  Ghor  (Gaur\  que  le  même  ouvrage  identifie 
avec  Fapl  et"  qui  d'ailleurs  n'est  pas  une  ville, 
mais  une  région  (A.-Sc,  i3o  M  6).  Je  ne  trouve 
rien  de  plus  à  tenter. 

17°  Zarangiane  (Zrangiane  ;  cf.  Drangiane). 

21  schènes  (i33*'"*,o56  —  et  o",022i76  sur  la 
carte  f3o  d'ANORÉB-ScoBEL).  Sur  l'emploi  de 
Zarangiane  à  côté  de  Drangiane,  et  le  sens  du 
mot,  cf.  l'édition  Didot,  p.  256,  note  au  para- 
graphe 17. 

Deux  villes  :  Parin  et  Korok  (Kiep.,  AtL  ant., 
II,  i  D  :  Coroc  et  Zarin,  dans  cet  ordre;  A.  v. 
Kamp.,  8  F  3,  qui  suit  l'orthographe  et  l'ordre  de 
Kiepert).  Korok  (placé  le  second,  comme  l'in- 
dique l'ordre  d'IsiDORE)  pourra  correspondre  à 
Guirischk  (A.-Sc,  i3o  M  7),  qui  nous  donne,  au 
commencement  et  à  la  fin  du  mot,  deux  guttu- 
rales, comme  le  mot  antique.  Quant  à  Parin, 

I.  KalorBisi  est  identifié  avec  Beste  (Kiep.,  AtL  an/., 
II,  k  I);  A.  V.  Kamp.,  8  13). 


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LES  STATHMES  PAUTHIQUES  DE  ISIDORE  DE  GHARAX 


ia5 


situé  entre  Phra  (Forah)  et  Korok  (Guirischk), 
je  ne  puis  en  tirer  aucun  parti.  Mais  lisons  Za- 
rin,  avec  Kiepert  et  A.  von  Kampen.  De  Farah 
à  Guirischkj  le  chemin  de  fer  suit  une  ligne  rela- 
tivement droite  ;  mais  la  route  antérieure,  des 
caravanes,  passe  plus  au  nord,  par  Kala^Kal^ 
Schorak,  Tscharra,  Doschak,  Sadat.  Or,  si  nous 
nous  rappelons  que  le  Ç  des  Grecs  répond  au  -cA-, 
-5cA-  des  autres  langues,  nous  pourrons  penser 
que  Zarin  correspond  à  Schorak,  ou  mieux,  à 
cause  de  Tabsence  du  /:. final,  à  Tscharra  de 
l'antique  route  indigène  (A.-Sc,  i3o  L  6). 

iS*'  Sakastane. 

63  schènes  (399''",i68,  et  o",o66528  de  la 
carte  i3o  d'ANDRÉE-ScoBBL).  La  première  phrase 
du  texte  d'IsiDORE  me  semble  contenir  une 
étrange  confusion,  dont  Isidore  n'est  sans  doute 
pas  responsable.  11  y  est  parlé  de  Saxacji:avT| 
2ax(5v  Sxi)ôt)v,  tq  xai  IlapatTaKTjVTq.  Mais  les 
2à)cat  2xiiôai  et  la  naçatTOJcijVTQ  sont  très  loin 
de  la  Sakastane;  cf.  leur  situation  dans  Kiep., 
AtL  ant.,  II,  kn-BC;  A.  v.  Kamp.,  8  G  H  1-2. 
La  Sakastane  est  étymologiquement  le  pays  des 
Saces  ;  or  il  y  a  des  Sacx  Scythx,  et  l'on  a  cru 
bien  faire  etéclaircir  le  texte  en  ajoutant  2xuOat. 
Cependant,  comme  la  Sakastane  n'est  pas  très 
loin  de  l'Indo-Scythie  (rive  occidentale  de  l'In- 
dus),  le  mot  2xu$ai  pourrait  s'expliquer.  Mais  il 
y  a  une  erreur  certaine  sur  IlapatTODOjviq,  et  dont 
l'origine  s'explique  aisément.  La  Parsetakène 
étant  voisine  des  Sacm  et  des  Scythœ  (Kiep., 
Atl.  ant.,  II,  1  G;  A.  v.  Kamp.,  8  G  H-2),  un 
copiste  a  cru  bien  faire  en  remplaçant  par  ce 
mot  le  nom  de  région  donné  par  Isidore.  Quel 
était  ce  nom  ?  On  peut  restituer  ou  naxxvtjyïj  ou 
naptxavt)  :  cf.  les  Pactyes  (Kiep.,  AtL  ant.,  Il, 
kl-D;  A.  V.  Kamp.,  8  G  3),  et  d'autre  part  les 
Paricanii  (Kiep. j  AtL  ant.,  II,  hl-DE;  A.  v. 
Kamp.,  8  F  G-4,  qui  donne  beaucoup  moins  d'é- 
tendue que  KiEPERT  à  leur  territoire).  Les  Pactyes 
semblent  géographiquement  être  plus  voisins 
des  contrées  où  Isidore  nous  a  amenés  ;  mais  le 
mot  IIaptxàvif|  paraît  plus  voisin  delIapatTaxTivï]. 
Quant  à  la  llapaStjvïj,  on  ne  saurait  y  penser; 


elle  est  trop  au  sud,  et  formait  le  centre  de  la 
Gédrosie  (Pape,  s.  v.;  Kiep.,  AtL  ant,,  II,  k  E). 
Dans  l'intervalle  qui  va  de  Guirischk  (Korok) 
à  Kandahar  (Alexandreia) ,  Isidore  a  noté 
quatre  villes.  Mais,  pour  essayer  de  les  identi- 
fier, nous  ne  suivrons  pas  nécessairement  la 
route  qu'a  prise  le  chemin  de  fer  moderne.  Il 
me  semble  que  la  route  antique  a  dû  suivre  une 
roule  parallèle  à  celle  du  chemin  de  fer  actuel, 
une  route  longeant  l'Arakhotos  (aujourd'hui  Ar^ 
gand-ab  :  A.-Sc,  i3o  M  7).  Alors  Barda  sera 
Bala^Khana  ;  Min  sera  placé  à  Sourch;  Pala- 
kenti  à  Tiloukan  et  Sigal,  où  se  trouvait  la  rési- 
dence des  rois  des  Saces,  sera  peut-être  à  Sa^ 
kird.  On  ne  peut  pas  s'empêcher  de  remarquer 
des  ressemblances  entre  quelques-uns  de  ces 
noms.  Quant  à  Alexandreia,  on  s'accorde  à  la 
placer  à  Kandahar,  la  capitale  actuelle  de  l'Af- 
ghanistan, et  l'édition  Didot  ajoute  que,  aujour- 
d'hui encore,  les  habitants  font  remonter  à 
Alexandre  (le  grand  Iskander  des  récits  orien- 
taux) l'origine  de  leur  ville.  —  Le  texte  d'IsiooRE, 
après  avoir  cité  Alexandreia  (dont  il  dit  qu'elle 
est  près  de  Sigal;  de  même  Kandahar  est  à 
quelques  kilomètres  de  Sakird),  ajoute  entre 
parenthèses  :  xal  tuXijctiov  ' AXsÊav&poiuoXtç  îcoXtc.  On 
a  proposé  de  rejeter  cette  incidente  comme  une 
dittographie  des  mots  qui  précèdent  :  xal  TcXTjatov 
'AXe^àvSpsta  k6\iç.  Je  crois  en  effet  qu'il  y  a  lieu 
de  supprimer  cette  proposition,  mais  sans  la 
regarder  comme  une  dittographie.  Il  y  a  en  réa- 
lité dans  cette  province  une  'AXs^avSpoTCoXtç  dis- 
tincte de  'AXs^àvSpsia- A^a/irfaAar  (cf.  ma  thèse 
latine.  De  Urbibus  quar.  nom.  voc.  TLoXi^  Jin, 
jac,  p.  39,  n®"  4  et  5).  Mais  ce  que  je  croirais, 
c'est  que  la  proposition  en  question  n'est  pas 
d'IsiDORE  lui-même,  puisque  Alexandropolis  ne 
se  trouve  pas  sur  sa  route.  Je  la  regarde  comme 
l'addition  d'un  lecteur,  qui  a  voulu  peut-être 
prévenir  ses  successeurs  et,  en  leur  indiquant 
qu'il  y  a  dans  ce  pays  deux  villes  qui  doivent 
leur  nom  à  Alexandre,  les  mettre  en  garde 
contre  une  confusion  possible.  —  Isidore  enfin 
note  sur  sa  route  l'existence  de  six  bourgs. 


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ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


19^  Arakhosîe. 

36  schènes  (228''",096,  soit,  dans  la  carte 
i3o  d'ANDRÉE-ScoBEL ,  o°*,o38oi6).  Cette  dis- 
tance, au  bout  de  laquelle  se  trouve  la  limite  de 
Tempire  des  Parthes  (àxpi  toutou  iazh  tq  tôv 
nrfpOov  JTUtxpaT&ia)  ne  nous  mène  pas  jusqu'à 
rindus,  comme  on  pourrait  le  penser  d'après 
l'habitude  des  cartes,  mais  seulement  jusqu'à 
la  grande  chsdne  du  Souleimân-DagJi  (et  ses 
contreforts  vers  l'ouest,  par  exemple  la  chaîne 
Roffanî),  qui  marque  aujourd'hui  la  séparation 
entre  Touest  et  le  bassin  de  Tlndus  (le  Sind)  [']. 
Mais  il  semble  qu'ici,  parlant  de  cette  frontière 
extrême  de  l'empire,  Isidore  ait  manqué  de 
précision,  et  l'édition  Didot,  après  avoir  cité  les 
identifications  proposées,  abandonne  cette  re- 
cherche à  la  fantaisie  du  lecteur.  Il  y  a  en  effet 
des  renseignements  surprenants.  D'abord,  le 
nom  même  de  la  province.  L'Arakhosie  com- 
mence ordinairement  plus  à  l'ouest  qu'on  ne  le 
voit  dans  Isidore.  En  outre,  il  parlera  dans  ce 
paragraphe  19  de  'AXsÇavSpoTCoXt;:,  (jnrjTpoTcoXic 
'XçocfoaCaç;  or  c'est  la  ville  citée  plus  haut  et 
identifiée  avec  Kandakar;  car  il  nous  dit  que 
cette  ville  est  près  du  fleuve  Arakhotos  ;  or  Kan- 
dahar  est  près  du  Argand-^ib,  que  l'on  identifie 
avec  cette  rivière.  Nous  considérerons  la  phrase  : 
eÎTa'AXs^avSpoTCoXt^...  jusqu'à  TuoTafioç'ApaxoTOC) 
comme  une  interpolation  postérieure.  La  pro- 
vince à  laquelle  est  consacré  ce  paragraphe  a 
pour  titre  l'Arakhosic,  et  quelque  lecteur  se  sera 
étonné  de  ne  pas  y  voir  mentionnée  la' AXe^avSço- 
TuoXiç,  métropole  d'Arakhosie,  dont  il  pouvait 
lire  le  nom  dans  d'autres  géographies.  Il  n'a  pas 
vu  que  cette  Alexandropolis  était  celle  qu'Isi- 
DORE  mettait  en  Sakastane,  peut-être  parce  qu'à 
son  époque  l'Arakhosie  ne  s'étendait  pas  aussi 
loin  vers  l'ouest,  et  qu'Alexandrie  n'avait  pas 
encore  ajouté  à  son  nom  celui  d'Arakhôtôn. 
Le  texte  d'IsiooRE  sur  l'Arakhosie  comprendra 

I.  Cette  ligne  de  séparation  est  marquée  avec  précision 
dans  V Atlas  d'A.  von  Kampen,  9  A  B  1-2. 


donc,  dans  mon  hypothèse,  depuis  evTeuOev  jus- 
qu'à A-ïipLiqTptàc  tcoXicj  ^^  la  dernière  phrase  :  (?xpt 
toiîtou...  sTCUcpaTsta.  C'est  Démétrias  qui  sera  la 
limite  de  l'empire  des  Parthes. 

Cette  extrémité  orientale  est  l'Inde  Blanche 
('MtXTj  AsuxT]).  Isidore  y  cite  quatre  villes  (nous 
laissons  de  côté,  comme  nous  l'avons  dit,  Alexan-^ 
dropolis):  Biyt,  Pharsana,  Khorokhoad  et  Dé-* 
métrias.  Chercher  des  identifications  à  cette 
extrémité  de  l'empire  peut  paraître  téméraire  ; 
nous  allons  cependant  en  proposer  deux.  Biyt  et 
Pharsana  nous  échappent,  car  je  laisse  de  côté 
les  identifications  rapportées  dans  l'édition  Di- 
dot. Dans  le  nom  Khorokhoad ,  je  ne  puis 
m'empécher  de  comparer  la  première  partie  du 
mot  (Xopox-)  avec  le  nom  de  ville  Kopox,  dont  il 
a  été  parlé  plus  haut.  Je  lirais  donc  Xopox-Oà&, 
et,  dans  ce  nom  *'0ot5,  je  propose  de  retrouver 
la  ville  moderne  Ouetti,  capitale  actuelle  du 
Béloutschistan  anglais  (A.-Sc,  i3o  N  7  et  i33  B 
4).  Pour  venir  de  Kandahar  à  Oaetla,  la  route 
la  plus  simple  (et,  dans  les  montagnes,  la  seule 
peut-être)  doit  être  celle  qu'a  choisie  le  chemin 
de  fer  actuel.  Ce  sera  donc  sur  cette  ligne  que 
devront  être  replacées  les  villes  Biyt  et  Phar- 
sana. Enfin,  poursuivons  notre  route,  et  nous 
arrivons  à  M//r/ (A.-Sc,  i3o  N  8  ;  i33  B  5),  ou 
je  retrouverais  l'antique  AtjiiiQTpiaç  (prononcer  : 
Dimltrias).  Là  s'arrêtait  l'empire  des  Parthes. 
La  petite  ville  domine  une  plaine  en  éventail  qui 
va  jusqu'à  l'Indus  et,  sentinelle  avancée  du 
royaume  de  l'ouest,  pouvait,  sinon  repousser 
l'invasion,  du  moins  la  prévoir  et  prévenir  les 
envahis.  En  créant  ce  fort  d'arrêt,  Démétrios, 
fils  d*Euthydèmos  (Droysen,  Hist.  de  tHellén., 
trad.  française.  II,  p.  702  ;  cf.  p.  764),  ne  faisait 
que  poursuivre  l'œuvre  et  l'idée  d'Alexandre  le 
Grand. 

Ici  se  termine  notre  voyage  entrepris  sur  les 
pas  d'IsiDORE  de  Charax;  nous  sommes  partis 
des  bords  de  TEuphrate  ;  à  notre  arrivée,  nous 
dominons  la  grande  plaine  de  l'Indus. 


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XXXVII 

LES    DÉSINENCES    GÉOGRAPHIQUES    A    SIFFLANTE    INITIALE 
(libre    ou    EN    composition) 


Prenons  comme  type  la  désinence  -cco^.  Nous 
la  trouverons,  intégralement  conservée,  dans  un 
grand  nombre  de  noms  de  lieu.  Par  définition, 
elle  ne  saurait  conserver  cette  forme  (-cxa-)  qu'a- 
près une  voyelle.  Le  type  fondamental  (')  sera 
donc  :  voyelle  -f-  ao(o^).  Mais  le  groupe  des  deux 
-aa-,  se  trouvant  intervocal ique,  se  réduira  parfois 
à  un  seul  -j-,  et  Ton  aura  une  nouvelle  catégo- 
rie de  noms,  présenlaut  la  forme  :  voyelle  -f-  <t(oî). 
On  ne  saurait  considérer  ce  groupe  comme  primi- 
tif, et  l'on  doit  s'étonner  au  contraire  qu'il  existe, 
en  grec  du  moins,  des  mots  dans  lesquels  un  -a- 
subsiste  entre  deux  voyelles.  II  aurait  dû,  dès  le 
début,  se  transformer  en  aspirée  h,  puis  dispa- 
raître (Brugmann,  GrundrisSj  r*  édition,  I, 
p.  422,  §  564).  Nous  renvoyons,  pour  l'explica- 
tion de  cette  irrégularité,  aux  raisons  que  donne 
G.  Meyer,  Griech.  Gramm^.,  3'  édition,  pp.  299 
sqq.,  §§  223  à  225  ;  et  parmi  ces  raisons  nous 
notons  que  l'auteur  (cf.  surtout  le  paragraphe 
224)  parle  de  la  réduction  de  -aa-  à  un  seul  -a-  : 
[uao;  venant  de  ix&acjoc,  xoaoî  de  Tocjao^,  sreXeaa 
de  ixi\^(50L  (').  Nous  considérerons  de  même  que 

1 .  Au  point  de  vue  de  la  grammaire  comparée,  l'expres- 
sion est  inexacte  :  en  grec,  les  consonnes  redoubléss  ne 
sont  jamais  primitives  (G.  Meyer,  Griech,  Gr.^,  §  287). 
Mais  nous  appelons  type  fondamental  la  première  forme 
du  mot  en  grec, 

2,  Le  cas  inverse  s'est  également  produit  :  le  groupe 
"99-  remplaçant  un  seul  -a-  dans  l'écriture  (G.  Meyer, 
ibid.,  %  226).  Cf.  la  forme  barbare  Xepvdwjo^oc,  citée  par 
Pape,  s.  v,  X£p9ovr|9o«.  Cf.  aussi  G.  Meyer,  ibid,,  §§  292 
et  284. 


les  noms  géographiques  terminés  par  :  voyelle 
H"  <y(oc)  furent  primitivement,  au  moins  en  partie, 
des  mots  terminés  par  :  voyelle  -+-  aa(o;),  dans 
lesquels  la  réduction  des  deux  s'gma  à  un  seul 
sera  due  à  ce  fait  qu'en  grec  la  prononciation 
du  -cj-  intervocalique  était  dure  (et  non  douce, 
comme  le  -r-  français)  ;  et  peu  importait  par  con- 
séquent que  le  mot  fût  écrit  avec  une  ou  deux 
si  niantes.  Ce  qui  confirme  notre  opinion  est  le 
nombre  relativement  élevé  de  noms  que  l'on 
trouve  écrits  avec  un  ou  deux  -j-,  comme  si  la 
confusion  était  toute  naturelle  et  normale  ('). 
Ainsi  nous  obtenons  une  première  catégorie, 
caractérisée  par  la  présente  d'une  voyelle  ou 
diphtongue  qui  précède  la  désinence  ;  ce  sera  : 
voyelle  +  <j(jo;,  ou  :  voyelle  +  ao^;  nous  la  mar- 
querons en  écrivant  :  voyelle  -h  {0)00^. 

D'autre  part,  il  peut  arriver  que  cette  dési- 
nence -aaoç  soit  adjointe  à  un  thème  terminé  par 
une  consonne  ;  et  alors,  dans  tous  les  cas,  -ffcjoî 
se  réduira  à  -co^  :  consonne  +  cjcj  +-  voyelle 
devient  :  consonne  +  a  +  voyelle.  Mais  la  ren- 
contre d'une  consonne  et  d'un  a  peut  amener 
dans  l'écriture  des  modifications,  et  le  -c-  peut 
graphiquement  disparaître,  tout  en  demeurant 
un  élément  intégrant  du  mot.  Trois  cas  sont  à 
distinguer  : 

a)  II  est  des  consonnes  après  lesquelles  le  -a- 


I.  Cf.  Bail.  Corr,  hellén,,  III,  p.  494.  Sur  la  réduction 
de  -**-  à  n^  en  latin,  cf.  Stolz,  Hist,  Gr,  d,  lai.  Sprache, 
I,  I,  S  276. 


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28 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


initial  de  la  désinence  demeurera  sans  change- 
ment ;  ce  sonl  : 

Le  sigma  lui-môme.  Nous  avons  alors  un 
groupe  qui,  au  début,  aurait  été  -a-affoç,  mais 
qui  ne  se  présentera  plus  que  sous  la  forme 
-a-cjc;:.  Seulement,  cette  forme  est  identique  exté- 
rieurement à  la  forme  -acjoc  vue  plus  haut,  dans 
la({uelle  le  premier  -ff-  appartenait  à  la  dési- 
nence. Elle  en  suivra  l'histoire  et  pourra  sans 
doute  se  résoudre,  elle  aussi,  à  la  forme  -joç. 
En  attendant  le  moment  où  Ton  pourra  dire  avec 
certitude  si  une  forme  en  -aaaocj  je  suppose,  fut 
primitivement  a  -+-  (iffoç  ou  ad  -f  ffcjoc  (devenu  ous 
H-  ao^),  nous  réunirons  les  deux  groupes  dans 
une  même  rubrique  ; 

Les  nasales  et  les  liquides,  qui  donneront  les 
finales  -(jlcjoc,  -vcjoc^  -Xffo^,  -çffo^. 

P)  Mais  il  est  des  consonnes  finales  qui,  se 
fondant  avec  le  -a- (venu  de  -ffcj-)  initial  de  la  dési- 
nence, donnent  naissance  à  une  lettre  composée  ; 
ce  sont  les  muettes,  et  les  lettres  doubles  dont 
le  son  contient  déjà  un  -^  final  : 

6  Jt  9    <|*    -f-  (a)ao;    donneront    -4'oç  ; 

8  T  0    ;     +  ((j>Joç  —  -î:©;. 

y)  11  faut  enfin  établir  une  catégorie  particu- 
lière pour  certains  mots  d'origine  barbare,  que 
le  grec  a  transcrits  comme  il  a  pu;  et,  comme  il 
ne  possède  pas  dans  sa  langue  de  son  chuintant, 
il  n'a  pu  les  transcrire  que  d'une  manière  approxi- 
mative :  ce  sont  les  noms  en  -tÇo^,  correspon- 
dant à  -tja,  'dj'a  Q).  On  remarquera  ce  qu'a 
d'étrange  en  grec  une  telle  désinence,  qui  offre 
un  T  avec  le  Ç,  alors  que  le  Ç,  comme  nous  l'avons 
vu,  contient  déjà  lui-même  une  dentale. 

Mais  ce  que  nous  venons  de  dire  pour  la  finale 
-CGO^  s'applique  à  toutes  les  finales  semblables, 
dans  lesquelles  soit  le  -o-,  soit  le  -ç  final,  soit 
l'un  et  l'autre  sont  remplacés  par  d'autres 
vovelles  et  consonnes.  Nous  aurons  donc  un 
tableau  fort  compliqué  de  désinences  possibles, 

I.  On  trouvera  aussi  l'orthographe  -woç,  qui  correspond 
cxactenicnl  au  ^  seul. 


dont  le  caractère  commun,  celui  qui  permet  de 
les  ranger  dans  une  même  famille,  sera  la  pré- 
sence originelle  d'un  groupe  -aa-.  Voici  ce 
tableau  : 

ï.  -aaoç,  -aoç,  -(*aoç,  -vaoç,  -Xaoç,  -paoç,  -<|;o;,  -Çoç,  -Çaç, 

II,  -<ï3ov,  -aov,  -fzaov,  -vaov,  -Xaov,  -paov,  -ij^ov,  -Çov,  -Çov, 
-iÇov. 

III.  -<roou,    -aou,   -fxaou,   -vaoo,  -Xaou,  -p9ou,  -^^ou,  -Çou, 

-Çou,  -iÇou(«). 

IV.  -aaouç,   -aouç,  -piaooç,  -vaouç,   -Xaouç,    -pffouç,  -4^u;, 

-Çou«,  -Çooç,  -iÇouî. 
V.  -a<juç,  -auç,  -ftauç,  -vffuç,  -Xau;,  -paoç,  -4»uç,  -Çoç,  -Çuç, 

-xî^viç. 
VI.  -«aciS,  -<jciS,  'f.ad,  -va«S,  -Xa<iS,  -paco,  -^t  -Çci,  -^tiS,  -iÇoi. 
VII.  -«awv,  -«(ov,  -(jiaaiv,  -vatov,  -Xawv,  -pawv,  -^v,  -Çcuv, 

<a)V,  -xÇtov. 
(Peuples.)  -aaoi,  -aoi,  -(Aaoi,  -vaoi,  -Xaoi,  -paoi,  h|»oi,  -Çoi, 

VIII.  -«aa,  -<ja,  -^aa,  -vaa,  ->aa,  -pcra,  -4>a,  -Ça,  -^a,  -tÇ«. 
-<jgav,  -<jav,  -|A9av,  ^9av,  -iffav,  -p«av,  -+«¥,  -Ç«v,  -Ç«v, 
-xÇav. 
(Peuples.)  -aaai,  -aat,  -pioai,  -vaai,  -Xvai,  -poai,  -4>ai,  -Çai, 
-Çai,  -tÇat. 
-<j<nj,  -07),  -^<ni,  -v<nï,  -Xot),  -pori,  H|nfi,  -Çij,  -Çi|,  -xÇt). 
HKJiç,  -«iç,  ^aiç,  -wiç.  -^aiç,  -pfftç,  -4>iç,  -Çiç,  -Çiç,  -tÇi;. 
-aaiv,  Hjiv,  -piaiv,  -vaiv,  -Xaiv,  -p«iv,  -^iv,  -Çiv,  -Çiv,  -tÇiv. 
-«aei,  -<jet,  -f*«i,  -vffsi,  ->a8i,  -p«i,  -4ti,  -Çei,  -Çsi,  -xÇei. 
(Peuples.)  -«atiç,  -aeiç,  -piasiç,  -vasid  -Xaitc,  -pasic,  -4»8tç,  -Çecç, 

-Çeiç,  -xÇeiç. 
(Ethnique.)  -aaeu;,  -aeuç,  -fx«uç,  -vaeu;,  -Xasoç,  -pocuç,  -'^euî, 
-Ï6UÇ,  -Î^Eu;,  -xÇeuç. 

Théoriquement,  cette  liste  n'est  pas  complète  : 
il  manque  les  formes  en  -e-,  -Trjt-,  -ii-,  -ut-,  -ot-, 
-au-,  "Oju-,  -tu-,  -uu-,  -ou-.  D'autre  part,  les  ethni- 
ques en  -<jj6uç  et  en  ^<jic  faisant  leur  pluriel  en 
-jcjetç,  il  semble  superflu  d'indiquer  les  trois 
formes.  Je  me  rends  compte  de  cette  objection  et 
ne  méconnais  pas  sa  valeur.  Mais,  comme  plu- 
sieurs de  ces  noms  en  -acjstc  ne  sont  connus  que 
sous  leur  forme  de  pluriel,  j'ai  mieux  aimé  en 
faire  une  classe  à  part  que  de  restituer  un  singu- 
lier sans  autorité  ('). 

I.  Désinence  -cjaoç,  -aoç,  -|xaoç,  -vaoç,  -Xaocj 
-pcjoç,  '^oç,  -^oç,  -Çoc,  -tÇo;. 

C'est  de  beaucoup  la  désinence  la  plus  fré- 

1.  Les  noms  qui  ne  sont  pas  accompagnés  d'un  renvoi 
se  trouvent  dans  le  Lexique  de  Pape. 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHiyUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


129 


qucnte.  Aussi,  pour  la  clarlé  de  rexposition,  la 
partagerons-nous  d'après  la  voyelle  précédente, 
au  moins  pour  -crao^  et  -^o^. 

!•  Désinence  -a(j)joc.  a)  Noms  antiques  en 

'AapaJcJoV)  ville  de  Pisidie. 

'Axapajao^,  ville  de  Lycie. 

AliasSUS,  ville  de  Galatie  (Kiep.,  Ai/,  anf,, 
IV,  i  G  ;  A.  v.  Kamp.,  7  D  3).  Aujourd'hui  Kara- 
Katschili(A.'Sc.y  127  E  4). 

^AXtxapvacJffoç,  en  Carie  (Kiep.,  Atl.  ant.,  IV, 
c  E  ;  A.  v.  Kamp.,  6  H  3  ;  12  F  4).  Aujourd'hui, 
Boudroun  (A.-Sc,  1 10  M  10  et  127  B  5).  Cf. 
'AXtxapvaffo;,  'AXtxaçvTrjcjcjo^.  Sur  l'orthographe 
en  -a-  ou  -aj-,  cf.  G.  Meyer,  die  Karier, 
p.  II. 

'Afxajtaacjoc,  ville  de  Tîle  de  Chypre.  Est-ce  la 
même  ville  que  TaftajJoV  (cf.  infrd)  ?  On  dirait 
une  sorte  de  mélange  de  Tapiaaaoç  et  de  'Afjia- 
0o5^  (se  rappeler  le  son  sifflant  du  ô). 

*Apia(j(jc)ç,  ville  dans  l'intérieur •  de  la  Pam- 
phylie,  près  de  la  frontière  pisidienne  (Kiep., 
AtL  ant.,  V,  m  G  ;  A.  v.  K.vmp.,  7  d).  D'après  ces 
indications,  la  ville  serait  replacée  aux  ruines 
appelées  aujourd'hui  Eodir^Khân,  sur  la  route 
d'Adalia  à  Termessos  de  Pisidie.  La  Grande 
Carte  de  Kiepert  n'indique  d'ailleurs  pour  ces 
ruines  aucune  identification. 

''Aacjoç  en Troade  (Kiep.,  AH.  ant.,  IV,  a  b-C  ; 
A.  V.  Kamp.,  6  H  3  ;  12  E  2).  Aujourd'hui  Beh- 
ram  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  A.-Sc,  127  B 

4). 

"Affcjo^,  petite  ville  d'Épire  (Pape,  s.  v.  2). 

''Acj(Joc(Pape,  s.  v.  3),  rivière  en  Phocide,  dans  la 
contrée  appelée  Tà*A<jata.  Cette  rivière  passe  à 
Hyampolis  (Bouché-Leclercq,  Atlas  de  Curtius, 
pi.  XV). 

"Acjao^,  prairie  en  Lydie,  sur  le  Caystre  (Pape, 
s,  V.  4)« 

'AarpadJo^,  ville  des  Caspiréens  en  Inde  ;  sur 
l'emplacement  de  ce  peuple,  cf.  A.  v.  Kamp.,  9 
C  1.  Peut-on  comparer  le  nom  moderne  Dras 
(A.-Sc.,  134F2)? 


B\)6aa<j6^,  ville  de  Carie  (appelée  aussi  Bo\>- 
Sacjadc;  cf.  Pape,  s.  v.  BojoacJTo;  2).  Elle  était 
située  à  l'est  de  Cnide  (Kiepert,  Grande  Carte, 
donne  Bybassos  non  comme  un  nom  de  ville, 
mais  comme  celui  de  la  région  où  la  presqu'île 
de  Cnide  se  resserre  le  plus  en  son  milieu).  Sur 
les  formes  du  mot,  cf.  G.  Meyer,  die  Karier, 
p.  i3.  —  Pape  croit  qu'un  autre  nom  de  cette 
ville  fut  Mo'jfjLaffro^  (cf.  s.  u.).  Mais  il  me  semble 
que  le  rapprochement  des  deux  noms,  fait  par 
Stéphane  de  Byzange,  ne  porte  que  sur  la  dési- 
nence et  la  province. 

25opo7wccT<Joç,  ville  de  la  Mouriane,  dans  l'^r- 
meniaMinor  ou  ]di  Gataonie  deCappadoce(PAPE, 
*.  o.,  et  s.  0.  Mouptaviq).  Sur  cette  province, 
cf.  :  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  891  (MoupipLîivij)  ;  Kiep., 
AtL  ant.,  IV,  i  D;  A.  v.  Kamp.,  7  DE-3  (Mori- 
mene).  Aujourd'hui,  Yarapison,  au  nord-ouest 
de  Nevscheher  (Kiep.,  Carte  de  Vemp.  ottom.j 
N  26). 

'lotajoç,  ville  de  Carie  (Kiep.,  AtL  anL,  IV,  c 
E;  A.  V.  Kamp.,  12  F  4).  Aujourd'hui,  Astn 
(Kiep.,  Carte  des  prov.  asiat.  de  femp.  ottom,)» 
La  Carte  de  Fempire  ottoman  de  Kiepert  ne 
parle  (0  18-19)  que  du  golfe  de  ce  nom  ;  il  existe 
un  petit  village  Astn,  non  loin  des  ruines  de  la 
ville  antique.  Cf.  injra,  'laao;:. 

'lacjjoc,  petite  ville  en  Achaîe  (Pape,  s.  o. 
'lacToc,  II  2).  Peut-on  comparer  le  nom  moderne 
Alyssôs  (A.-Sc,  107  B  2)?  Cf.  infra,  'laac^. 

*Iajj6c,  ville  dans  la  Mélitène  d'Arménie. 

'loypofcjcTo^,  le  Jura,  montagne  de  France  et  de 
Suisse.  Cf.  Pape,  s.  vv.  'lopaç  et  "loupa. 

Ka6a<ja6c,  ville  de  Gataonie,  entre  Tarse  et 
Mazaca.  Cf.  infra,  s.  v.  Kaëirjffacç. 

Ka6aaa6(?.  Pape,  s.  v.  i,  renvoie  le  lecteur  à 
KaSiQffcJoc  et  à  Stéphane  de  Byzance.  Mais  celui- 
ci  ne  dit  pas  que  cette  YjxJorflao^  dont  il  parle  se 
soit  aussi  appelée  KaSacradc-  H  distingue  deux 
KaSïjcjao^,  non  deux  Kaêaaaoî.  Cependant,  il  est 
possible  que  les  deux  noms  aient  été  employés 
pour  les  deux  villes. 

KoXuSfaffjdc,  ville  de  Pamphylie.  Pape  men- 
tionne les  orthographes  '0Xv6paaéc,  KoXoSpaaao; 


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i3o 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


et  KopuSpadffoc  î  je  lï^ets  partout  l'accent  sur  la 
finale. 

KoçoTzaacéç  ou  Koçotckjjoc  (cf.  //i/r«,  s.  y.), 
localité  en  Lycaonie,  sur  la  frontière  de  Cappa- 
doce  (KiEP.,  Atl.  ant.,  IV,  i  D;  A.  v.  Kamp.,  7 
D.3).  On  place  la  ville  au  sud  du  lac  Tatta.  Esi'- 
ce  Souliân^Khân  ou  Àk^SéraîÇ^X.'Sc.y  127  E F- 

4)? 

KopuSpaajoc.  Cf.  supra  KoXuêçaaaoç. 

Kpuaaaoç  (Pape,  s.  o.  i),  ville  sur  le  bord  de 
la  mer  en  Carie  ou  Lycie,  par  conséquent  non 
loin  de  leur  commune  frontière.  La  ville  s'appe- 
lait aussi  Kpua,  et  devant  elle  se  trouvaient  trois 
îles.  Dans  la  Grande  Carte  de  Kiepert,  on  voit, 
à  l'ouest  du  Dalaman^tchaï  (antique  Indos)  un 
emplacement  de  ruines  sur  le  bord  de  la  mer,  à 
la  limite  des  deux  provinces  antiques,  et  domi- 
nant des  tles. 

K\)6(xaffoç,  ville  de  Carie. 

LagalasSUS,  ville  de  la  Mélitène  de  Cappa- 
doce.  Cf.  injray  s.  v.  Asuyatcxa. 

Aoxptocffcjoç,  ville  de  la  Mélitène  de  Cappadoce, 
dit  Pape.  Ptolémée  (V,  7,  12  ou,  dans  l'édition 
Didot,  V,  6,  25)  place  la  ville  en  Arauène,  et  pas 
directement  sur  le  bord  de  l'Euphrate  (sur  la 
situation  de  l'Arauène,  cf.  PTOLÉM.-Did.,  /.  c). 
D'après  ces  renseignements,  on  pourrait  placer 
la  ville  à  l'endroit  appelé  Logkaïn  (ou  LograXn  ; 
je  ne  peux  pas  déchiffrer  exactement  le  nom  sur 
la  Carte  en  six  feuilles  de  Kiepert).  La  ville 
moderne  est  sur  VArabân-'tchaï,  que  l'édition 
Didot  de  Ptolémée  rapproche  de  Arauène  (cf. 
aussi,  pour  le  nom,  Arabân-Ovassi). 

Aapvaaao^,  ancien  nom  du  Parnasse  (cf.  infra^ 
s.  vu.  Ilapvaffcjoc  et  AapvYjaaoc). 

Magalassus,  dans  le  nord  de  la  Cappadoce 
(KiEP.,  Atl.  ant.j  IV,  m  C);  cf.  aujourd'hui 
Kadilar-Maghara,  au  nord-est  de  Kaisarieh  et  à 
l'ouest  de  Devrigui  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles). 
Cf.  aussi  infra,  2a6aXaaj6c. 

MinasSOS,  en  Pisidie,  au  nord  de  SaYaXaaffoc. 
Aujourd'hui,  Minasyn,  au  sud -est  de  Isparta 
(Kiep.,  Grande  Carte). 

Navaacjoc.  Cf.  infra  Navecicç. 


Naaaoc  (?).  Cf.  l'ethnique  Nàaato?  (en  Carie 
ou  à  Rhodes):  Bull.  Corr.  hellén.y  IX,  p.  120, 
24.  Mais  Nàaffioc  peut,  il  est  vrai,  venir  d'une 
autre  forme  que  *Naaffo;. 

NiQpoaacjoç,  nom  postérieur  de  N<3pa  de  Cappa- 
doce (Pape,  s.  v.  i),  forteresse  située  au  pied  du 
Taurus. 

Oùaffcjoç,  localité  à  Halicarnasse  {Bull.  Corr. 
hellén.y  IV,  pp.  3o3  ;  3 19  ;  523). 

Ilavuacjcjoî,  rivière  de  Macédoine.  Aujourd'hui, 
Spirnazza,  suivant  Pape.  Cf.  injra,  Haviîaao^. 
Faut-il  corriger  en  IlavuacTffo;  ? 

Ilapvacjcjoc,  montagne  de  Bactriane  (Pape,  s.  o. 
2).  C'est  la  même,  pense-t-on,  qui  est  appelée 
aussi  IlapoTuàvKJo^.  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  II,  kl-CD; 
A.  V.  Kamp.,  8  G  2-3.  C'est,  aujourd'hui  r////i- 
doU'Kousch  (A.-Sc,  i3o  OP-5).  Cf.  infra,  s.  o. 
IlapoTuàvtacJo^. 

Ilotpvaaao;  (Pape,  s.  v.  3),  montagne  et  ville 
de  Cappadoce.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  i  C; 
A.  V.  Kamp.,  7  D  3.  Je  proposerais  de  placer 
celte  ville  un  peu  plus  vers  l'ouest  que  ne  l'ont 
fait  ces  deux  géographes,  et  de  l'identifier  avec 
le  village  moderne  Parlassân  (Kiep.,  Carte  en 
six  feuilles).  Cf.  infra,  napvTjaoç. 

Ilapvacjcjoç  (Pape,  s.  v.  i),  le  Parnasse,  célèbre 
montagne  de  la  Phocide  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  f 
E;  A.  V.  Kamp.,  ii  BC-i).  Son  nom  lui  est 
demeuré  (A.-Sc,  107  C  2).  Cf.  supra,  Aapvaacjoç, 
et  infra,  AapvT|affoç. 

nsiyeXaaaoc  (est-ce  netysXaffaoc  ?)>  ville  de 
Carie,  dont  le  nom  est  restitué  par  Pape  d'après 
l'ethnique  IleiYeXacJcjeïc*  Mais  les  ethniques  en 
-ffcjeuc  (plur.  -cjcxeïç)  viennent-ils  forcément  de 
noms  de  villes  en  -aaoç  ?  Cf.  neiyeXaffoj. 

IletpaacJOC'  Cf.  infra,  Ileipwacjo^. 

Ili-njacjaoc,  ville  de  Pisidie. 

Ilotxuaaffoc,  ville  sur  la  côte  sud  de  la  Crèle. 
Aujourd'hui,  suivant  Pape,  Boukoliasi près  Try- 
piti.  J'ignore  où  se  trouvent  ces  localités  ;  en 
tout  cas,  le  nom  ancien  et  le  nom  moderne  s'ac- 
cordent. Cf.  Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  216. 

nptvacjcxocj  ville  de  Carie,  spécialement  de  la 
Pérée  Rhodienne.  Je  pense  qu'il  ne  paraîtra  pas 


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LES  DESINENCES  GEOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


i3i 


téméraire  de  reconnaître  dans  ce  nom  l'origine 
du  nom  moderne  Pirnaz  (Kiep.,  Carte  del'emp. 
ottom.,  OP  20-21). 

^PuTtacjffoc,  autre  nom  de  ^Puxtov,  ville  de  Crète, 
sur  le  territoire  de  Gortyne. 

2a6aXaffff6c>  ville  en  Sargarausène  de  Gappa- 
doce.  Suivant  PxoLÉMÉE-Didot,  I,  p.  897  (ta- 
bleau), ce  serait  la  même  ville  que  Magalassus(cf. 
supra)j  identifiée  par  l'éditeur  avec  Abssili,  Mais 
i466a^ 7/ (orthographe  de  Kiepert,  Carte  en  six 
feuilles)  pourra  correspondre  à  2aoaXacj(j6ç,  et 
Magalassus  à  Kadilar-Maghara.  Les  deux  loca- 
lités sont  assez  voisines  pour  que,  la  ressem- 
blance des  noms  antiques  aidant,  on  ait  cru 
pouvoir  confondre  les  deux  villes  anciennes. 

SayaXacKjo^  (Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  f  E  ;  A.  v. 
Kamp.,  7  C  4)«  Aujourd'hui,  Aghlasoûn  (A.-Sc, 
127  D  5,  et  Kiep.,  Carte  générale,  0  22  :  Aghla-- 
san).  Cf.  supra,  Etudes  de  géographie  ancienne, 
VH,  et  infra,  SeXyTiffffoç. 

Salmalassus,  à  l'extrémité  orientale  de 
VArmenia  Minor  (Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  p  C). 

Suaffdo^,  localité  en  Phrygie. 

Ta|jLaaff6c>  ville  au  centre  de  Ttle  de  Chypre 
(Kiep.,  Atl.  ant,,  IV,  h  G,  et  Maspero,  Hist. 
anc,  6*  édit.,  1904,  carte  de  la  Syrie).  Aujour- 
d'hui, les  ruines  se  trouvent  dans  la  région  appe- 
lée Tamasia,  au  village  Péra  (Kiep.,  Carte  en 
sixfeailles^j  sur  le  bord  du  Pédias  (antique  Pé- 
diaios).  Cf.  PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  969,  n.  4  ;  A.  v. 
Kamp.,  6  b.  Voir  aussi  supra,  s.  «;. 'A(jLa(JLacjcx6c, 
et  infra,  s.  v.  T(x\lol(Joç.  Cf.  I\v.  MCll.,  Handb., 
III,  p.  275. 

TapSaaadc,  ville  de  Pisidie.  La  Carte  en  six 
feuilles  de  Kiepert  porte  dans  cette  région  un 
nom  Zarb  (est-ce  une  montagne,  en  turc  dagh, 
et,  par  abréviation,  D.)  ;  mais  je  n'ose  le  pro- 
poser. 

Taçtoacjo^,  montagne  d'Étolie  près  de  la  fron- 
tière de  la  Locride  (Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  d  F),  au 
sud-ouest  de  Naupacte  (Lépanté).  Aujourd'hui 
Klokova  (Iw.  MCll.,  Handb.,  III,  p.  187). 

Twxcjjoc,  source  ou  rivière  à  Lacédémone. 
Cf.  Iw.  MCll.,  Handb.,  III,  p.  182,  qui  donne, 


mais  avec  un  signe  de  doute,  Panteleenion 
comme  nom  moderne  du  ruisseau.  Voir  plus 
loin  une  autre  forme  du  même  mot,  TtWaa. 

Tptvaaao^,  au  fond  du  golfe  Laconique,  au 
nord-est  de  Gytheum.  Suivant  Pausanias,  III, 
22,  3,  ce  nom  vient  des  trois  petites  îles  situées 
devant  la  ville.  Peut-être  n'y  a-t-il,  là  qu'une  coïn- 
cidence. Le  nom  primitif  en  -ajcxoc  a  été  pro- 
noncé comme  s'il  était  écrit  en  -acjo;,  et  Téty- 
mologie  populaire,  influencée  par  la  présence 
des  petites  îles,  aura  déformé  le  nom.  Peut-être 
même  le  nom  était^il  primitivement  TftvTjffcJoc 
(cf.  TpivTfiaca  en  Phrygie,  infra),  et  le  dialecte 
dorien  aurait  remplacé  par  un  -a-  le  ■^-  originel. 
Une  fois  établie  la  coïncidence  entre  le  nom 
arrangé  et  la  présence  des  îles,  le  mot  est  devenu 
Trinisi,  nom  actuel  (A.-Sc,  107  C  4)-  —  Sur  les 
difTérences  d'accentuation  de  ce  mot,  cf.  Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  544*  —  Cf.  infra,  Tpivaaoc- 

TymbrianasSOS,  ville  de  la  Phrygie  sud. 
Aujourd'hui  Eyinesh  (Kiep.,  Grande  Carte),  au 
sud-ouest  du  lac  de  Bouldour.  Cf.  Eînes  (id., 
Carte  en  six  feuilles). 

^Yyaaao^,  ville  de  Carie. 

P)  Noms  modernes  en  -^issoÇs)  [*]. 

AbbiategraSSO,  dans  l'Italie  du  Nord  (A.- 
Sc,  io5  C  2). 

AgiaSSO,  dans  l'île  de  Mytilène  (aujourd'hui 
Mételin).  Cf.  Kiep.,  Carte  de  Vemp.  ottom.,  M 
18;  Hagiasos,  dans  A.-Sc,  iio  L  8;  Ayasso, 
dans  le  Bull.  Corr.  hellén.,  VI,  98. 

ArkaSSOS,  nom  moderne  d'une  localité  dans 
l'île  de  Karpathos.  D'autres  l'appellent  Arkassa. 
C'est  l'antique  Arkesia  ou  Arkésinè.  Cf.  Ivv^.  MOll.  , 
Handb.,  III,  p.  219,  66;  A.-Sc,  127  B  6. 

ASSO,  dans  l'Italie  septentrionale  (A.-Sc, 
io5  D  2),  entre  les  deux  branches  inférieures 
du  lac  de  Côme. 

ASSOS,  dans  l'île  de  Céphallénie,  sur  la  côte 


I .  Il  est  bien  entendu  que  les  noms  modernes  cités  ne 
seront  tirés  que  des  parties  du  globe  qui  furent  connues 
des  anciens. 


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l32 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


occidentale.  On  a  vu  plus  haut  une  ville  "Aaaoç 
que  Stéphane  de  Byzange  mettait  en  Épire  (A.* 
Se,  107  A  2). 

BelpaSSO  en  Sicile  (A.-Sc,  106  G  a),  au 
nord-ouest  de  Catane.  Je  ne  me  fais  pas  d'illu- 
sion sur  l'origine  de  ce  nom,  tel  qu'il  se  présente 
aujourd'hui  ;  mais  je  ne  veux  faire  aucune  éli- 
mination arbitraire  pour  les  pays  de  colonisation 
hellénique.  Dans  l'Italie  du  nord,  on  trouve  Top- 
posé  de  ce  nom,  la  montagne  Malpasso  (A .-Se, 
io5  E  3),  ce  qui  lèverait  tous  les  doutes  étymolo- 
giques, s'il  pouvait  y  en  avoir  ici.  Cf.  infra,  Passo. 
Chiasso  (Id.,  io5  D  2),  sur  la  frontière  hel- 
véto-italienne,  près  de  Côme. 

ChIVaSSO  (Id.,  io5  B  2).  dans  l'Italie  septen- 
trionale, sur  le  Pô,  au  nord-est  de  Turin. 

Guasso  (cf.  plusieurs  exemples  dans  A.-Sc, 
Index,  p.  59,  col.  i). 

NaaSSO,  à  l'ouest  du  cap  Guardafui  (A.Sc, 
i47  H  i). 

Pa$SO«  Aucun  exemple  de  ce  mot  qui  doive 
un  moment  retenir  l'attention.' 

PrasSO,  petite  lie  des  Sporades  septentrio- 
nales (A.-Sc,  108  E  i).  C'est  le  mot  antique 
icpàffov  (Tupàcjjov  ?) 

RiSOkarpasSO,  dans  la  pointe  nord-est  de 
l'Ile  de  Chypre.  Cf.  infra,  s.  u.  Rizokarpasos. 

SaSSO,  qui  forme  le  nom  ou  la  première  par- 
tie du  nom  de  plusieurs  localités  d'Italie  (ou  de 
langue  italienne),  est  dérivé  de  saxum, 

Tasso,  petite  rivière  à  l'est  du  lac  de  Garde 
(A.-Sc,  58,  carton),  vient  peut-être  de  Taxas, 
ace.  taxant . 

Tasso,  sur  la  côte  occidentale  d'Afrique,  au 
sud-est  de  Sierra^Leone  (A.-Sc,  i46  B  7). 

On  trouve  même  Yenaz  (Jenaz  :  A.-Sc,  68 
H  3)  en  Suisse  [']. 

y)  Noms  antiques  en  -oaoç. 
AgaSUS,  port  de  l'Apulie  Daunienne  (Pline, 
N.H.,\\\,  16,  4). 

I.  Noms  semblables  (Cf.  A.-Sc,  Index)'.  Bangasso, 
Brassô>  Malamalasso  (Nachtraj),  Ornavasso,  Pissos,  Sî- 
kasso,  Spasso,  Basso,  Bankasso. 


"kxça^^oç^BalL  Corr.  hellén.,  XI,  p.  176).  Cf, 
Radet,  La  Lydie,  p.  3o6,  qui  place  la  ville  à 
Elezler  (voir  la  carte  à  la  fin  de  son  ouvrage). 
Cette  identification  n'a  pas  été  acceptée  par  Kie- 
PERT,  Grande  Carte,  qui  continue  de  placer  à 
Eliazlar  l'antique  Nacrasa  (Ndxçaao^  ?).  Il  est 
vrai  que  Kiepert  identifie  peut-être  Nàxpocaa  et 
''Axpaao;,  que  Badet  a  essayé  de  séparer.  Cf. 
supra,  Études  de  géographie  ancienne,  IV. 
'AXtxapvaaoc.  Cf.  supra,  ^ AXtxoLÇ'^txjŒGoç, 
"Aixêaaoç,  ville  en  Phrygie.  Sur  cette  ville, 
appelée  aussi  "AfiSaaov,  cf.  ma  thèse  latine,  de 
Urbibus  quarum  [nominibus  voc,  TloXiçJin.fac., 
p.  169.  Aujourd'hui,  Ambanaz. 

^'ApTcacJo?,  grande  rivière  en  Carie  (Kiep.,  Atl. 
ant.,  IV,  cd-E;  A.  v.  Kamp.,  12  G  4).  Aujour- 
d'hui, le  ArpaZ'Tchaî  (Kiep.,  Prov.  asiat.  de 
temp.  ottom,,  20  0). 

*'ApTCajoî,  fleuve  en  Arménie,  appelé  aussi 
Acampsis  (Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  qr-B  ;  A.  v. 
Kamp.,  7  H  2).  Aujourd'hui,  le  Djorokh (A.-Sc. , 
128  13). 

"Aao^,  petite  ville  de  Crète.  Nous  ne  pensons 
pas  qu'il  faille  voir  dans  ce  nom  une  autre  forme 
de^'A^oc,  ville  de  Crète  dont  il  sera  parlé  en  son 
temps. 

I^affo^,  plaine  à  Troie;  cf.  Nigand.,  Theriac, 
669.  Vd.  aussi  Pape,  s.  v.  Kpajoç  2  ;  on  remar- 
quera la  différence  d'accentuation  donnée  aux 
deux  mots. 

OàaoC)  He  près  de  la  côte  de  Thrace  (Kiep., 
Atl.  ant.,  V,  f  C;  A.  v.  Kamp.,  10  D  3).  Aujour- 
d'hui Thasos  (A.-vSc,  ii4  D  9).  Cf.  eaaaia 
(?  Pape,  s.  v.  6a[Xa]cr<JLa). 

'laaoç,  ville  de  Carie.  Cf. 'lacrffo^,  supra. 

'Ispaao^,  nom  de  fleuve  en  Dacie  (Kiep.,  Atl. 
ant.,  XII,  h  C).  Aujourd'hui,  le  Sereth,  Slreth 
(A.-Sc,  ii3FG  1-4). 

"^IJiSpaaoç,  rivière  à  Samos.  Cf.  Bull.  Corr. 
hellén.,  IV,  p.  383-384,  qui  la  place  près  de 
l'antique  Héraion.  Cette  opinion  a  été  admise 
par  Kiepert  (Grande  Carte).  Aujourd'hui,  le 
Daphnies. 

KàfJLTuaffoc,  rivière  dont  le  nom  est  cité  par 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


i33 


TzETzès  (Pape,  s.  v.,  ne  donne  pas  de  nom  de 
province). 

Kapvaffoç,  nom  cité  par  Pape,  s.  v.  Kotçvàatov. 

KâpTuaaoç,  forme  d'où,  suivant  Pape,  Stéphane 
DB  Byzange  aurait  tiré  l'ethnique  Koprca^sTç  ; 
cf.  s.  V.  Kapicaffia.  C'est  peut-être  simplement,  en 
raison  du  son  sifQant  du  o,  une  dittographie  de 
KopicaOoc  (cf.  Pape,  s.v.Z\  KàpicaOcc  de  Chypre, 
pour  Kaprcaaia). 

Kàffoc,  nne  des  petites  Sporades  (Kiep.,  AtL 
ant.,  V,  h  H  ;  A.  V.  Kamp.,  12  E  6).  Aujourd'hui 
Kasos  (A.-Sc,  127  B  6). 

KàcjoC)  lie  et  ville  en  Perse  (Pape,  s.  v.  2).  On 
pourra  d'abord  penser  à  identifier  cette  tle  avec 
la  moderne  île  de  Keis  (A.-Sc,  129  F  9);  mais 
celle-ci  est  déjà  assimilée  à  l'antique  .Catsea 
(A.  V.  Kamp.,  8  D  l\).  Nous  songerons  alors  à 
l'île  de  Kisckm  (A.-Sc,  129  GH-g),  où  se  trouve 
une  ville  du  même  nom,  de  même  que,  dans  l'an- 
tiquité, île  et  ville  étaient  appelées  du  même 
mot.  Il  est  vrai  que  cette  île  est  donnée  comme 
ayant  porté  le  nom  de  Ooracta  (A.  v.  Kamp.,  8 
E  4)  ;  il  faudra  admettre  qu'elle  portait  deux 
noms.  Or,  par  une  coïncidence  au  moins  cu- 
rieuse, aujourd'hui  encore  elle  porte  deux  noms, 
Kischm  ou  Taouilah.  Les  Grecs  ne  pouvant  pro- 
noncer le  chy  le  mot  aura  été  pour  eux  comme 
s'il  était  *Kism,  et  c'est  dans  cette  forme  que 
nous  retrouverons  Kàjov,  accusatif  de  Kàdoc.  Je 
donne  ceci  pour  une  hypothèse. 

KauxoŒo^,  le  Caucase  de  Scythie.  Il  me  paraît 
inutile  de  citer  des  renvois  pour  une  montagne 
si  connue. 

Kauxoaoc  (Pape,  s,  v.  3),  nom  d'une  rivière  que 
Pape  identifie,  non  sans  un  doute,  avec  le  Neciaôc 
de  Thrace  (cf.  infra,  Nscxaoc,  Neaoc). 

[Kauxajo^?],  Kaoxàatov  opo^,  montagne  d'Ar- 
cadie.  Pape^  s.  v.  2,  con-ige,  non  sans  hésitation, 
en  Oaujjuxffiov.  La  correction  ne  me  semble  pas 
heureuse.  —  Faut-il  identifier  cette  montagne 
avec  le  Kcpaujwv  opo^  d'Arcadîe  (Pape,  s.  i;.)? 
Cf.  infra,  s,  v. 

CaucasuS  IndlCUS,  autre  nom  du  Parapa- 
nisus  (cf.   infra,  s.   v.   IlapoTcàviaffo^)  ;   c'est  la 


grande  chaîne  du  Hindou^Kousch  (A.  v.  Kamp.^ 
8  G  H-2  ;  A.-Sc,  i3o  N  P-5),  qui  se  continue 
par  les  monts  du  TckitraL 

KepacTo^  (à  côté  de  la  forme  Kepaaoiïç),  ville  du 
Pont,  sur  la  côte  de  la  mer  Noire  (Kiep.,  AtL 
ant.,  IV,  o  B;  A.  V.  Kamp.,  7  G  2).  C'est  celle 
qui  s'appela  aussi  Phamacea.  Aujourd'hui  A7rc- 
5od/i  (A.-Sc,  128  H  3). 

CerasUS,  ville  du  Pont,  à  Test  de  la  précé- 
dente (Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  o  A  ;  A.  v.  Kamp., 
7  G  2).  Aujourd'hui  Fol  (Kiep.,  Carte  des prov. 
asiat,  de  femp.  ottom.,  en  six  feuilles).  Pape 
n'indique  qu'une  seule  des  deux  villes  homo- 
nymes ;  les  a-t-il  confondues  ? 

KoX\)6paff6ç.  Cf.  supra,  KoXuêpaaaoç. 

Kpaorécj  ville  en  Phrygie.  Peut-être  s'agit-il  de  la 
Phrygîe  de  l'Hellespont,  qui  touchait  à  la  Troade, 
et  la  ville  pourrait  être  la  même  que  la  suivante. 
Mais  il  peut  s'agir  aussi  bien  de  deux  villes  dis- 
tinctes, et  même  assez  éloignées  l'une  de  l'autre. 

Kpaffoç,  ville  en  Troade.    Cf.  supra,  s,  v. 

AacToc,  ville  de  Crète  (Pape,  *.  v.  3).  Pape 
rapproche  ce  nom  de  Aaaata,  qui  est  aussi  une 
ville  de  Crète  ;  et,  comme,  d'autre  part,  il  rap- 
proche Aaaaia  de  Aaaaia,  Xàctoc  de  ôaawC)  notre 
ville  pourrait,  dans  cette  hypothèse,  venir  de 
housiç.  On  serait  ainsi  amené  à  considérer  Aoaoc 
comme  une  forme  de  ôâao^.  Nous  connaissons 
d'ailleurs  l'emplacement  de  Aacxaia  (Kiep.,  AtL 
ant.,  V,  f  I  ;  A.  V.  Kamp.,  12  C  7).  Cf.  Iw.  MOll., 
Handb.,  III,  p.  217,  Lasea;  A.-Sc,  no,  carte 
additionnelle  II,  côte  sud. 

MuXajoî,  autre  nom  de  MuXaa(j)a  (Kiep.,  AtL 
ant.,  V,  i  F;  A.  V.  Kamp.,  7  A  4)-  Aujourd'hui 
i/ï7a5(*o)  [A.-Sc,  127  B  5]. 

Noxpacjo;.  Cf.  supra,  s*  v.  ''A>cpaJo;,  et  infra, 
s.  V.  Nàxpaaa. 

NaSOSv  ville  d'Acarnanie.  Cf.  infra,  s.  o. 
N-ïjffoç. 

'OX\)6pa(j6ç.  Cf.  supra,  s.  v.  KoXuêpacraoç. 

navtîoffoc,  rivière  d'Illyrie  grecque.  Cf.  supra, 
s.  V.  navuaaaoç,  et  la  discussion  dans  Ptolémék- 
Didol,  I,  p.  493,  n.  I. 


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i34 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Ilapvajoç.  Cf.  supra,  s.  i>.  Ilapvacjcjocj  et  m/ra, 
s.  o.  IlapvïjffaoC' 

HziyzkoLfjoç.  Cf.  U&iyCkoLaao^. 

n-ï^'Ôaffoc,  êOvo^  PapSapixov  (Hésygh.,  ap.  Pape, 
s.  V.  4). 

HrfioLCoç,  ville  de  Carie  (Pape,  s.  v.  3),  appe- 
lée aussi  ni]SacJov  el  llrfioLaoL  (Pape,  s.  vv.).  Cf. 
KiEP.,  Grande  Carte  :  il  place  (avec  un  point 
d'interrogation)  la  ville  à  Karadja-hissâr ^  au 
sud  de  Mylasa. 

Hr^hcuso^  (Pape,  s.  v,  i),  appelée  plus  ancien- 
nement Movï)VLa,  ville  des  Léléges,  sur  l'Ida  et  la 
rivière  Sa-cvioeic,  dans  la  partie  la  plus  méridio- 
nale de  la  Troade.  Sur  le  Satnioeis  (Satnioïs), 
cf.  KiEP.,  Atl,  ant,,  V,  h  D  et  carton  spécial  de 
la  Troade-;  A.  v.  Kamp.,  12  E  2.  Aujourd'hui, 
c'est  le  Touzla-tchaï  (Kiep.,  Carie  en  six 
feuilles). 

IlTSajo^,  ville  dans  le  Péloponnèse,  sur  le  golfe 
de  Messénie  (Pape,  s.  u.  2).  Mais  les  anciens 
eux-mêmes  ne  semblent  pas  avoir  été  d'accord 
sur  son  emplacement.  Ce  fut  une  ville  préhellé- 
nique, de  celles  que  l'on  attribuait  aux  Léléges 
(cf.  les  villes  homonymes  citées  plus  haut). 

PidaSOS  (est-ce  TL^hoiaoç  ou  *naa<Toc?),  ri- 
vière de  Lydie,  affluent  du  Phrygius  qui  est 
aujourd'hui  le  Koum^tchaï,  Cf.  Radet,  La  Ly^ 
die,  carte  finale. 

IltvSacJoç,  montagne  de  Mysie  (Pape,  s.  v.  2). 
Cf.  A.  V.  Kamp.,  12  F  2.  Aujourd'hui,  le  Mada-- 
ras^Dagh  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles). 

IlivSaaoc  (Pape,  s.  u,  i),  montagne  près  d'Épi- 
daure.  Mais  il  ne  résulte  pas  du  passage  cité  de 
Pausanias  que  ce  soit  une  montagne  voisine 
d'Épidaure.  11  semble  que  ce  soit  une  montagne 
appartenant  au  môme  pays  que  Pergame,  c'est- 
à-dire  à  la  Mysie  (Pausan.,  II,  26,  8);  ce  serait 
donc  la  même  montagne  que  l'autre  IlLvSaffoc. 
IlpacroC)  ville  de  Crète.  Cf.  infra,  s.  v,  Ilpaicjoc. 
Ilupacjo^,  ville  de  Phthiotide  de  Thessalie,  port 
situé  à  20  stades  de  Thèbes  de  Phthiotide.  Cf. 
Iw.  MOll.,  Handb.y  III,  p.  147  ;  Kiep.,  Ail.  ant., 
VI,  fg-D;  Bull.  Corr.  hellén.,  XV,  562.  Au- 
jourd'hui, près  de  Karambas. 


Tàjiajoc.  Cf.  supra,  Tajtajcjoç.  Pour  l'accent, 
voir  la  remarque  de  Pape. 

TtOpajoC)  localité  en  Libye. 

Tpivaao^.  Cf.  supra,  TptvacTffoc. 

'Q^TQdaioLaoç  (Bull.  Corr.  hellén.,  IV,  p.  3o3, 
1.  26),  corrigé  en  'OvÇwcjjuaaoc  {ibid.,  p.  522)  : 
nom  d'une  petite  localité  (lieu-dit)  sur  le  terri- 
toire dépendant  d'Halicamasse.  Cf.  Dittenb., 
Sylloge,  2'  éd.,  p.  20,  n*»  11,  26. 'Ov  Zc^acjuajo-, 
dans  le  Bull.  Corr.  hellén.,  est,  je  pense,  une 
faute  d'impression.  G.  Meyer,  die  Karier,  p.  26, 
358,  imprime 'îîvrcoaaiaffoC' 

8)  Noms  modernes  en  --asoÇs). 

ASO.  Cf.  infra,  Pedaso. 

Hagiasos  (A.-Sc,  no  L  8).  Cf.  supra, 
Agiasso. 

lasos,  donné  comme  nom  moderne  par  An- 
drée-Scobel  (no  M  10).  Cf.  supra,  'loffao^  et 
'lacjo^. 

KasOS  (A.-Sc,  127  B  6;  Kiep.,  Carte  de 
l'emp.  ottom.,  Q  18,  qui  donne  le  nom  Kaschôt 
comme  la  forme  du  nom  en  turc).  Cf.  supra, 
Kàcjoç.  —  On  trouve  aussi  deux  rivières  Kaso 
(A.-Sc,  137  D  5  :  Bornéo;  id.,  i38,  carte  addi- 
tionnelle, I  :  Java). 

Maso  (A.-Sc,  57  F  5),  petit  ruisseau  du  Ty- 
rol  méridional. 

Monte-CeraSO,  dans  l'antique  Latium  (A.- 
Sc,  io3,  carton,  L  8),  entre  l'emplacement  de 
Tusculum  et  Labico  (antique  Labici). 

Monte-CerasO,  dans  le  Latium  (A.-Sc,  io3, 
carton,  M  9),  au  nord  de  Terracina,  à  l'est  de 
VAmaseno  (antique  Amasenus). 

NaSO,  rivière  du  nord  de  la  Sicile  et  localité 
près  de  cette  rivière  (A.-Sc,  106  C  i).  Je  ne  vois 
pas  qu'il  y  ait  lieu  de  songer  au  nom  commun 
naso. 

Kadi-Paso  (A.-Sc,  112  H  1-6)  en  Albanie, 
au  nord  de  Bérat. 

Pedaso,  localité  située  près  de  la  rivière  Aso 
(A.-Sc,  io3  D  i),  dans  l'antique  Picenum. 

RiZOkarpaSOS  (Kiep.,  Carie  de  Vemp.  ot- 
tom.,  Q  26).  Cf.  Risokarpasso  (A.-Sc,  127  F  6, 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


i35 


qui  a  oublié  ce  mot  dans  V Index).  La  ville  est  à 
l'extrémité  nord-est  de  Ttle  de  Chypre,  et  son 
nom  rappelle  l'antique  Karpasia  (Kiep.,  AtL 
ant.,  IV,  k  G;  A.  v.  Kamp.,  7  E  5;  Iw.  MOll., 
Handb.y  III,  p.  275). 

SinasOS,  au  sud  de  Urgub  en  Turquie  d'A- 
sie (A.-Sc,  127  F  4)-  Cf.  infra  Sinason. 

2°  Désinence  -s(a)ao^.  —  a)  Noms  antiques  en 

"Eêsjjoc.  Cf.  infra,  s.  v.  "ESsaoç.  La  forme 
avec  deux  -a-  est  donnée  dans  Pape  comme 
celle  de  Ptolémée  ;  mais  cf.  infra,  s.  y.^EêujcJoc. 

'EpeffjoCî  ville  sur  la  côte  ouest  de  l'ile  de  Les- 
bos  (KiEP.,  Ail.  ant.,  IV,  a  C  ;  A.  v.  Kamp.,  12 
D  2).  Aujourd'hui  Eresos  (A.-Sc,  127  A  4)«  Cf. 
Bail,  Corr.  hellén.,  IV,  p.  444,  et  infra,  s.  v. 
Epeffo^. 

©ueccroç  (Pape,  s.  v.  2),  ville  de  Lydie,  appelée 
aussi  ©osaaoxaTTïiXia. 

©uôjaoc  (Pape,  s.  v,  3),  ville  de  Pisidie.  Sur 
l'orthographe  Owrjaao^,  cf.  infra,  s.  v. 

'Icaao^  (PïOLÉM.-Did.,  I,  p,  196,  6;'U[<j]mç 
dans  Pape,  s.  «;.).  CL  lesso  (Kiep.,  Ail.  ant., 
X,  f  C;  A.  V.  Kamp.,  17  F  2).  Aujourd'hui  Gui- 
sona,  au  nord-est  de  Lérida  (A.-Sc,  100  L  3). 

[KiS\)6ff<Joç  (Pape,  s.  v.  Ktôysjcrsïc)  «n  Phrygie. 
Aujourd'hui  Gieukdjé-Euyuk  (Kiep.,  Grande 
Car(e)y  à  l'ouest  de  Afioun^Kara^issâr.  Kiepert 
écrit  Kidyëssos^  ce  qui  nous  reporte  à  une  forme 
Ktimflffôç,  J'ai  laissé  l'orthographe  de  Pape; 
mais  le  mot  se  retrouvera  aux  formes  en  -tiaao^, 
comme  l'indique  l'orthographe  des  monnaies. 
Cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  834,  n.  5  ;  Radet,  de  Co^ 
loniis  a  Macedonibus...  deductis,  p.  Sg,  11 4-] 

M&x^e<7a6c9  ville  dans  le  nord  de  la  Colchide. 
Autre  orthographe  :  MaxXsaffoç  (PTOLÉM.-Did., 
I,  p.  g25,  n.  6). 

Nav&affoç,  ville  de  la  Garsauritide  de  Cappa- 
doce  (Navacaoç  dans  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  878). 
On  peut  comparer  le  nom  Nenezi,  Nenisi(KiEi?., 
Carie  en  six  feuilles,  et  Carte  générale  de  l'emp. 
ottom.,  N  26).  A  l'endroit  où  Kiepert  met  cette 
localité  moderne,  son  Atlas  antiqmis  plaçait 


Nazianzus,  la  patrie  de  saint  Grégoire.  Mais 
Nazianzus  a  été  reporté  vers  le  sud-ouest,  près 
de  Irkhala,  et  Al^/i/r/ correspondra  à  notre  ville. 
Cf.,  pour  le  déplacement  de  Nazianzus,  A.  v. 
Kamp.,  AtL  ant.,  7  E  3. 

Necjaoc,  rivière  de  Thrace  :  Kiepert  (AtL  ant,, 
V,  ef-B),  A.  VON  Kampen  (10  CD-3)  écrivent  Nes- 
tus.  Aujourd'hui,  le  Mesta (A^-Sc,  ii4  D  8).  On 
écrit  aussi  Néaoç  (cf.  infra). 

Nôffjc^,  ville  en  Mésie  supérieure.  Cf.  injra, 
Naiaaoç. 

Tt\t\kz<ja6ç.  Cf.  inJra,  s.  v.  TeXpLTjaaoç  (de 
Carie). 

Tuswejffoç,  partie  du  territoire  d'Halicamasse, 
un  lieu-dit  (Bull.  Corr.  hellén.,  V,  p.  497,  II.  3i 
et  34  ;  DiTTENB.,  Sylloge,  2*  éd.,  n*>  96). 

P)  Noms  modernes  en  -essofs). 

Alesso,  en  Vénétie  (A.-Sc,  58  I  5). 

BressO,  dans  l'Italie  du  nord,  à  l'ouest  de 
Monza  (A.-Sc,  68  G  5). 

GeSSO,  rivière  d'Italie,  près  de  la  frontière 
française  (A.-Sc,  io5  B  3). 

GeSSO,  sur  la  côte  nord-est  de  la  Sicile  (A.- 
Sc,  106  D  i). 

Nesso,  dans  l'Italie  septentrionale,  sur  le 
bord  du  lac  de  Côme  (A.-Sc,  68  G  5). 

NoveSSO,  montagne  à  l'ouest  du  lac  d'Orta 
en  Italie  (A.-Sc,  68  E  5). 

Cf.  Bom-Successo  (A.-Sc,  179,  carte  addi- 
tionnelle, I,  B  2),  au  nord-ouest  de  Rio-de-Ja- 
neiro  (Brésil). 

y)  Noms  anciens  en  -eaoç. 

''ESeao;.  Cf.  infra,  Bucjaoç,  ''ESujo^. 

''Epcffoç,  dans  l'Ile  de  Lesbos.  Cf.  supra,  'Epsa- 

"Epsao?  (Pape,  s.  v.  2),  dans  l'Ile  de  Pityoussa, 
suivant  Diodore  de  Sicile  (V,  16).  Mais  ce  doit 
être  une  faute  de  lecture  pour  "ESejoc?  ''E6\)ffo^. 

''Eçecjoc,  célèbre  ville  d'Ionie,  près  de  l'em- 
bouchure du  Kaystros  (Kiep.,  AtL  ant.,  V,  i  F; 
A.  V.  Kamp.,  12  F  4).  Aujourd'hui  AyaSoulouk 
(A.-Sc,  127B5). 


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i36 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


"Eçsaoc  (Pape,  s.  v,  2),  nom  d'une  île  dans  le 
Nil,  suivant  HéKATÉE  de  Milet.  Mais,  vraiment, 
HécATÉE  trouve  en  Egypte  beaucoup  trop  de 
noms  grecs.  Ce  peuvent  être  sans  doute  de  pe- 
tites localités  ainsi  appelées,  en  souvenir  de  la 
patrie,  par  les  colons  grecs  qui  vinrent  de  bonne 
heure  s'établir  dans  le  Delta.  Mais  il  est  possible 
aussi  qu'il  s'agisse  de  noms  égyptiens  que  les 
Grecs,  suivant  leur  habitude,  ont  déformés  pour 
les  rapprocher  de  leur  langue. 

KepecJoC)  ville  en  Espagne  Tarraconaise  (Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  196,  4)*  Suivant  l'éditeur,  c'est 
sans  contestation  la  ville  actuelle  de  Ceros,  au 
sud-est  de  Lérida,  l'antique  Uerda.  Il  indique 
d'ailleurs  d'autres  identifications  proposées  avant 
lui. 

N6|jieff6cj  dans  l'île  de  Chypre  :  autre  nom  de 
*A|JiaOo3c(cf-  Études  de  géographie  ancienne,  IV). 

Nsffo^  (Pape,  *.  y.  i)  ;  cf.  supra  Neaaoc. 

Nftcroc  (Pape,  s.  v.  2),  ville  en  Mésie  supé- 
rieure ou  Dardanie.  Cf.  sapra,  Nwaoc  et  in/ra, 

IIav&9&cTo^.  Cf.  infra,  ITavsçuaoç. 

TepfJLftffoc.  Cf.  infra^  TeppLirjcTcoc- 

8)  Noms  modernes  en  --esoÇs). 

Sur  Ereso,  cf.  supra,  'Epeajoc/Epejo;. 

3°  Désinence  -^(ff)<yo^.  -^  a)  Noms  antiques 
en  -TrjCKJoc. 

Nous  faisons  deux  catégories  des  noms  en 
-T|a<Joc  et  en  -kjjo^.  Cependant,  nous  n'oublions 
pas  que,  à  partir  d'une  certaine  époque,  les 
voyelles -7j- et -i- ont  eu  le  même  son,  que  la  con- 
fusion dans  la  prononciation  s'est  naturellement 
reflétée  dans  l'écriture  (cf.  par  exemple  infra, 
SaXixuSîicjjoc  et^AX|jiu5t(j(Joc,  TiTapTjaao^  et  Tcra- 
ptffffoc»  etc.),  que  les  manuscrits  en  portent  les 
traces  à  chaque  page,  que  tel  mot  placé  dans 
une  catégorie  devrait  l'être  dans  l'autre  et  que, 
par  conséquent,  nous  sommes  exposés  à  com- 
mettre des  erreurs.  Mais  seule  l'épigraphie,  sur- 
tout celle  des  documents  officiels,  pourrait  faire 
l'exacte  répartition  des  deux  désinences  ;  aussi 


devons-nous,  en  l'absence  de  textes  contempo- 
rains, nous  astreindre  à  suivre  la  tradition  des 
livres.  ^  Une  confusion  de  même  nature  s'est 
produite  entre  les  mots  en  ^jcjoc  et  ceux  en 
-udffo;:,  tous  deux  se  prononçant  comme  -taw^. 
Ici  encore,  nous  nous  en  tiendrons  à  la  règle 
précédente,  en  souhaitant  que,  au  fur  et  à  me- 
sure des  découvertes  épigraphiques,  les  éditeurs 
débarrassent  les  textes  des  fausses  leçons  qui 
ont  pour  elles  la  tradition  et  contre  elles  la  vé- 
rité. 

' kfrflcoçj  ville  de  Thrace. 

'ASticrjoc?  ville  de  Carie.  L'édition  Didot  de 
PTOLéMiÎE  (I,  p.  826)  change  ce  mot  en  BoSiiaao;:, 
qui  lui-même  est  considéré  en  note  comme  une 
forme  corrompue  de  Urfioiao^.  Je  ne  suivrai  pas 
l'éditeur  dans  ces  conjectures  hardies  et  je  de- 
manderai simplement  pourquoi,  en  présence  du 
nom  d'une  ville  dont  l'emplacement  est  inconnu, 
l'on  éprouve  le  besoin  de  torturer  le  texte  pour 
rapprocher  ce  nom  de  quelque  autre  qui  nous 
dit  quelque  chose.  On  ne  suivrait  pas  cette  mé- 
thode si  l'on  voulait  se  convaincre  que  la  géogra- 
phie du  monde  antique  nous  est  presque  totale- 
ment inconnue.  Nous  connaissons  beaucoup  de 
noms  que  nous  ne  pouvons  appliquer  à  aucun 
emplacement,  beaucoup  de  ruines  auxquelles 
nous  ne  pouvons  appliquer  aucun  nom.  Atten- 
dons que  d'heureuses  trouvailles  nous  permettent 
d'identifier  les  uns  avec  les  autres,  et  n'essayons 
pas  de  simplifier  artificiellement  un  travail  dont 
l'avenir  ne  nous  montrera  que  de  plus  en  plus 
la  complexité. 

HabeSSUS  (-^aaoc?),  ancien  nom  de  Anti- 
phellos  de  Lycie.  Cf.  Kiep.,  AiL  ant.,  V,  I  G; 
A.  V.  Kamp.,  7  «.  Aujourd'hui  Andijî/o  (Kïep., 
Grande  Carte;  ro..  Carte  en  six  feuilles,  et  Carte 
générale,  P  21). 

'AxaXYjffffoç.  Mais  'AxaXwcjoî  dans  les  inscrip- 
tions, à  en  juger  par  l'ethnique  '  A-xaXtaae'Jc? 
'ÂxaXicjcjïirtî:.  Cf.   infra  aux  noms  en  -t-affo^  et 

'AAiKapv7|<jcj6c-  Ca{.  supra,  "AXtxapvaJcJoc- 
'Açhrpao^  (?).  Cîf.  infra,  s.  u.  'OpStiacJo^. 


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LES  DÉSINENCES"  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


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^kçicffjaoç,  affluent  de  THébrus  en  Thrace. 

BptXnrjjffoç,  BptXnrjffo^,  BçiXiaaéçy  haute  mon- 
lagne  rocheuse  au  nord-est  du  Lykabette,  en  At- 
tique(').  C'était  un  autre  nom  du  Pentélique 
(KiEP.,  Ail.  ant.,  VI,  i  F;  A.  v.  Kamp.,  ii  D  i). 
Iw.  MCller  (Handb.,  III,  p.  1 16)  donne  comme 
nom  moderne  Mendéli. 

rbcXXtjaaoc  C?)-  Cf.  infra,  s.  v.  KopriJffic- 

*rbcpY7i<JJ0C.  Cf.  infray  s.  o.  S'JTCaXiQTro^. 

'ESe&ïjjcjoCj  ville  de  Lycie.  Cf.  infra,  'ISs&rjcrcjoç. 

EX6iq<j<j6^  ,  nom  douteux  d'une  rivière.  Cf. 
Pape,  s.  u. 

'EpSTqcTJoç,  ville  de  Sicile  sur  le  territoire  d'A- 
kragas  (Agrigente).  Cf.  Herbessus  (Kiep.,  At/. 
ant.,  VIII,  carton  ;  A.  v.  Kamp.,  i4  A  4,  qui  par 
cette  orthographe  nous  reportent  à  un  mot  ^Ep- 
6t\<iaôç  avec  l'esprit  rude).  Aujourd'hui  Panta^ 
lica,  suivant  Pape.  La  ville  a  peut-ôtre  porté 
aussi  le  nom  •Ep6e7ij(cr)oç  :  cf.  'Epeêiqcratov  TCoXt^ 
dans  Suidas.  —  Au  mot  'EjSiricjffoCj  Pape  renvoie 
à  Oùsaca,  dont  le  nom  n'est  même  pas  certain. 
—  Cf.  ''Epe-iriffo^,  infira. 

'H(T(To^,  ville  des  Locriens  Ozoles,  près  Oian- 
theia  qui  est  aujourd'hui  Galaxidi  (X.Sq,^  107 
C2). 

^z^rfiis6^{Bull.  Corr.  hellén.,  IX,  446  et  469). 
Ce  peut  être  la  même  ville  que  06(JLt  jffoc  de  Carie 
(Pape,  s.  v.  2).  Cf.  infray  s.  v.  ©sfjLtffjo^,  et 
G.  Meyer,  die  Karier,  p.  i5. 

OuTjaffoç,  ville  de  Pisidie,  sans  doute  dans  la 
partie  ouest,  non  loin  de  la  frontière  de  Carie. 
Cf.  BnlL  Corr.  hellén.,  XIII,  pp.  5o4  sqq.,  et 
supra,  s.  V.  ©veacroç. 

'Beftfjaffo;,  ville  de  Lycie  (A.  v.  Kamp.,  Atl. 
ant.,  7  -«),  au  sud-ouest  de  Attaleia.  Cf.  Kiep.> 
Grande  Carte  :  Idebësos,  près  de  Koz-aghatch. 
Cf.  supra, ^^^rpaoçy  et  infra,' IhîJotfi^. 

'Iv7i(jffoç(?).  Cf.  infra,  s.  y.'Ivwffoc- 

KaSiqcjffoç  (cf.  Pape,  s.  v.  Ka6aff(j6ç  i),  ville  de 
Cappadoce  entre  Tarse  et  Mazaca.  Cf.  KaSacjcjoc, 
supra,  et  G.  Cousin,  de  Urbibus  quar.  nom. 
voc.  TloXiçfnemfariebat,  s.  v.  KafjL&jJo'roXtc. 

!•  Pour  nrilolto8,  cf.  f'nfra,  s.  v.  Suna).TiTTo;. 


Ka6'ï)(yffoç  (Pape,  s.  v.  i  6),  ville  de  Lycie. 

Ka^Tiaffoc  (Pape,  s.  v.  i  ri),  ville  de  Thrace, 
c<  sur  l'Hellespont  ou  dans  l'Hémus  ».  Pape 
donne  comme  autre  nom  de  cette  ville  le  mot 
ràpyaço^,  mais  n'indique  aucune  ville  de  ce  nom 
qui  soit  en  Thrace.  Cf.  infra,  l^oièrfoQ. 

Kap8a|j.uX7j(7ff6^,  localité  dont  nous  ne  connais- 
sons que  le  nom.  On  comparera  le  nom  Kap- 
8a|jL\>X7). 

KapS7]ff(j6î,  ville  de  Scythie. 

Kap^ijcro^,  ville  en  Troade,  sans  doute  sur  la 
rivière  du  même  nom,  qui  était  un  affluent  de 
r  AicnjTro^  (sur  cette  rivière,  cf.  Kiep.,  Atl.  ant., 
V,  hi-C,  qui  fait  du  Carésus  un  affluent  du  Gra- 
nique,  et  A.  v.  Kamp.,  12  F  1-2).  La  ville  de 
KapTi<jc7c^  pourra  être,  sur  un  affluent  du  Gueu" 
/i/*/i-7cA«r  (antique  ^sepos),  l'une  des  localités 
dont  le  nom  commence  par  Kara-  (Kiep.,  Carte 
en  six  feuilles^  On  aura  eu  peut-être  ici  un  fait 
d'étymologie  populaire.  —  Cf.  Pape,  s.  v.  Ilapa- 
xapTjcJoCî  et  infra,  s.  vu.  K(tçy\(s6^  et  Ilapaxapiricjoç. 

Kap-ïjcjaocj  ville  dans  Ftle  de  Kia  (Ptolémée- 
Didot,  I,  p.  545,  lit  Kopti<ja6c).  C'est  Tune  des 
quatre  villes  de  l'antique  Kéos  (Céos);  aujour- 
d'hui, Périvolia,  «  les  jardins  »  (Iw.  Mull., 
Handb.,  III,  p.  2o5,  42).  Cf.  infra,  s.  vv.  Ko- 
piricao^  et  KopïiŒO^. 

KappL^jX-ïjaffo^,  ville  de  Lycie  (Kiep.,  Atl.  ant., 
V,  k  G;  A.  V.  Kamp!,  7  a).  A  l'endroit  indiqué 
par  ces  géographes  se  trouve  la  ville  moderne 
Léoisiy  qui  est  peut-être  le  Hibissi  de  Pape.  Kie- 
pert,  dans  sa  Grande  Carte  (de  beaucoup  posté- 
rieure à  V Atlas  antiquus)y  n'a  plus  indiqué  Kar- 
mylcssos.  Suivant  Strabon  (XIV,  665),  la  petite 
ville  se  trouvait  près  de  l'Anti-Kragos,  dans  une 
vallée  très  resserrée  ;  mais  l'auteur  ne  dit  pas 
que  cette  ville  ait  été  (comme  Léuisi)  sur  le  bord 
de  la  mer.  Or,  près  de  l'Anti-Kragos  et  sur  la 
route  qui  va  à  Makri^  se  trouve  le  village  Ooad" 
jik  ;  et  ce  nom,  qui  indique  la  présence  d'une 
petite  plaine,  fait  penser  à  la  vallée  resserrée 
dont  parle  le  géographe  grec*  C'est  sur  l'une  des 
collines  qui  dominent  cette  petite  plaine  encais- 
sée  que   nous  placerions  volontiers   ce   bourg 


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i38 


ETUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


(x<»>çtov)  de  Karmylessos  ;  et  son  titre  même  de 
X^ptov  indique  son  peu  d'importance. 

KapvYjaaoTCoXtç.  Est-ce  une  ville  appelée  primi- 
tivement *Kaçvifj(j(j6c,  dont  le  nom  a  été  refait 
par  l'adjonction  de  TuoXtç?  Sur  cette  ville,  cf. 
G.  Cousin,  de  Urbibusquar,  nom,  voc.  Holiç/in, 
foc,  s,  u.^  p.  i35. 

KapTnjffcJoc.  Cf.  infra,  s,  v.  TapnQffffo^. 

KspTjjJo^,  fort  sur  une  montagne  près  de  Thes- 
pies;  cf.  Iw.  MCll.,  Flandb.,  III,  p.  120,  qui 
cite  Erimokastro  (A .-Se,  108  D  2)  comme  iden- 
tification possible. 

KtÔuiqjcyoc.  Cî.  supra,  s.  v.  KiSuecJcxoc;  et  infra, 
s.  V.  K'ohiaaoç. 

KopTQjffoc?  haute  montagne  d'Ionie,  près 
Éphèse,  et  faubourg  d'Éphèse,  au  pied  de  cette 
montagne.  Cf.  Moucjewv  xal  B16X.  t.  ETÎayy.  2xo- 
X-îjç,  Smyme,  i884,  carte,  p.  45.  Le  nom  Cores- 
sus  y  est  donné  à  deux  montagnes  (l'une  immé- 
diatement au-dessus  d'Éphèse,  l'autre  au  bord 
de  la  mer)['],  et,  de  plus,  à  une  porte  antique 
de  la  ville  et  à  un  village  antique  sur  le  bord  de 
la  mer.  On  trouve  aussi  l'orthographe  KopTjcjo^ 
(Pape,  s.  v,  2).  —  La  même  carte  du  Mo\)cx6Ïov 
donne  le  nom  de  Gallessus  à  une  montagne  au 
nord  d'Éphèse.  Pape  ne  donne  que  la  forme 
raXXi^awv;  mais  il  est  certain  que  la  formation 
en  -ffcjoç  a  dû  avoir  un  développement  que  nous 
pouvons  à  peine  soupçonner. 

KopiQaffo^.  Cf.  supra,  KoLçr^aaoç  (dans  l'Ile  de 
Céos),  et  infra,  s,  v.Koçtfoç. 

AapvYjffffoç.  Même  montagne  que  Aapvacjaoç 
(cf.  supra,  s.  y.),  c'est-à-dire  que  Ilotpvacjcjo^  de 
Phocide  (cf.  supra,  s.  v,). 

AuxaSïjjffoc  (cf.  infray  s.  v,  Su^raXtiTTo^),  le 
Lycabetle  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  carton;  A.  v. 
Kamp.,  22  B).  Aujourd'hui  Lykavitos  (A.-Sc, 
107,  carton  I). 

AupvYicjffoC)  ville  de  Mysie.  Pape  (s.  u.  i)  ren- 
voie à'A5pa(jLU'c(':)tcv,  à  propos  duquel  il  ne  dit 
cependant  rien  de  Lyrnessos.  Sur  l'identité  des 
deux  villes,  cf.  Bouché-Leglercq,  AtL  pour... 

I.  Cf.  infra,  s.  v.  Auciov  (opo;). 


l'Hist.  gr.  de  Curt'us,  planche  II.  Sur  Adramyt- 
tium,  cf.  Ktep.,  Atl.  anf.,  V,  h  D;  A.  v.  Kamp., 
12  E  2.  Aujourd'hui  iEV/ir/n/rf  (A.-Sc,  127  B  4  : 
Adramyti).  Cf.  infra,  s.  v.  v.  SopSijaao^  et  Aup- 

VTQCJOC. 

AupvTjcjffoc,  ville  de  Pamphylie  (Pape,  s.  v.  2), 
entre  Phaséliset  Attaleia,  suivant  Strabon  (XIV, 
4,  i).  Kiepert  {Grande  Carte)  l'appelle  Lyrna- 
tia  (cf.  Pape,  s.  v.  AtçvuTeta)  et  la  place  dans 
l'île  Rashat,  sur  la  côte  est  de  la  Lycîe,  en  indi- 
quant un  autre  nom  antique  :  Atelebusa. 

AupvTjaffo^,  ville  de  Cilicie  (Pape,  s.  v.  3). 
Pape  admet  comme  vraisemblable  qu'il  s'agit  de 
la  m^me  ville  que  la  précédente.  C'est  possible  ; 
car  : 

Pamphylie  et  Cilicie  sont  limitrophes  ; 

Les  noms  Lycie  et  Cilicie  ont  été  souvent  con- 
fondus ; 

La  ville  de  Lyrnessos  de  Mysie  (cf.  supra\ 
selon  Strabon,  fut  fondée  par  des  Ciliciens  (Stra- 
bon, éd.  Didot,  Index).  —  Mais  on  peut  suppo- 
ser aussi  qu'il  y  a  eu  en  Cilicie  proprement  dite 
une  ville  de  ce  nom,  qui  a  disparu  ou  changé  de 
nom,  tandis  qu'il  n'est  parvenu  jusqu'à  nous  que 
la  mention  des  villes  homonymes. 

A'jpvYjcjffoci  ancien  nom  de  Ténédos,  en  face  de 
la  Troade  (Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  a  C  ;  A.  v.  Kamp., 
12  E  2)  ;  aujourd'hui  Ténédos  (A.-Sc,  127  B  4)- 

MapfiîiJao^.  Cf.  infra,  s.  v.  v.  MepfjnQffcJoç  et  Mup- 

Màp7nq(j(Jo;(Map7ry|(Jffoc?).  Cf.  m/ra^  MepixiQffcJcç, 
et  supra,  Map|i.ï|ffaoç. 

Mep|i.7j(Jj6^  (MapiXTiffcToc,  MapTnqffJOC?  MupfjLtajo^), 
ville  de  Mysie,  appartenant  au  territoire  de  Lamp- 
saque  (qui  est  aujourd'hui  Lapsaki:  A.-Sc,  127 
B  3).  Kiepert  {Atl.  ant.,  V,  carton)  indique 
comme  possible  un  emplacement  en  Troade. 

MuKaATicraoc,  ville  de  Béotie  sur  la  route  de 
Chalcis  à  Thèbes  et  colline  voisine  (Pape,  s.  v. 
I  et  2).  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  h  F;  Boucué- 
Leclergq,  Atlas  pour...  l'Hist.  gr.  de  Curtius, 
planche  XI.  Aujourd'hui  Mégalo- Vouno  (Iw. 
MCll.,  Handb.,  III,  p.  126). 

MuxaXïiffffo^  (Pape,  s.  v.  3),  ville  en  Carie  ou 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


iSg 


en  lonie,  appelée  aussi  MuxocXt)  (Pape,  s.  v.  i)  ou 
MuxcS.  Elle  était  située  dans  une  chaîne  de  mon- 
tagnes, le  mont  Mycale,  qui  s'appelait  aussi 
MuxaXîjaao^  (Pape,  s.  v.  4).  Sur  cette  montagne, 
cf.  KiEP.,  Atl,  ant.,  V,  h  F;  A.  v.  Kamp;,  12  F  4. 
L'emplacement  de  la  \'ille  même  n'est  pas  connu. 
On  peut  remarquer  dans  cette  chaîne  de  mon- 
tagnes le  village  Tomatia  (Kiep.,  Grande  Carte)^ 
qui  peut  être  le  mot  grec  5io|jiàTta,  «  les  cham- 
bres »,  en  grec  moderne.  Ce  village  est  aujour- 
d'hui dans  les  terres  ;  jadis  il  se  trouvait  sur  le 
bord  de  la  mer.  Cf.  infra,  MuxaX7|jo<;. 

'08t|(jffocj  '08iQff6ç,  ville  en  Thrace  sur  le  Pont- 
Euxin. 

'OStiffcjoi;,  ville  sur  la  côte  nord  du  Pont-Euxin. 
Pour  cette  ville  et  la  précédente,  cf.  G.  Cou- 
sin, de  Urbibùs  quar.  nom.  voc.  IloXtç  fin. 
fac.y  p.  197.  Cf.  infra,'Oh^i<5(5ÔÇy  'Ohtfo^  et'Op- 

'OStjaffoç  (Pape,  s,  v.  3),  nom  d'une  grande 
montagne,  suivant  Apollodore  (Fra^.  ffist.  Gr.y 
I,  p.  452,  137). 

'Oppfjjcjocj  château  fort  des  Pissantini  dans 
rillyrie  grecque  (la  Macédoine).  On  lit  aussi 
''OpYy(joc(PoLYB.,  V,  108,  8),  Orgyssus  (Orgessus) 
[PoLYB.,  éd.  Did.,  Index,  p.  255].  Pape  donne 
comme  équivalent  possible  la  ville  moderne  Ar^ 
g^oya;  j'ignore  son  emplacement. 

'OpSt|<jc6c>  'Op8ir]ff6^  (Pape,  s.  v.  2).  Cf.  supra, 
'OStqjjoc,  et  ProLÉM.-Did.,  I,  p.  433,  n.  6,  et 
p.  4^1,  n.  5. 

'Op8Tfi(T<j6^~(PAPE,  s.  V.  i),  affluent  de  Tlster,  en 
Sarmatie  d'Europe  ou  Scythîe.  Je  ne  vois  guère 
que  deux  rivières  qui  répondent  à  ces  condi- 
tions :  le  Pyretus  (aujourd'hui  le  Priith  :  cf. 
Kiep.,  Atl.  ant.,  XII,  h  i-C  ;  A.  v.  Kamp.,  16  I  2  ; 
A.-Sc,  116  E  F-5),  et  le  lerasus  (aujourd'hui 
\t  Sereth,  Sireta  ;  cî.  Kiep.,  Atl.  ant.,  ibid.,  et 
A.-Sc,  ibîd.).  —  A.  VON  Kampen  (10  DE-i) 
place  l'Ordessus  plus  à  l'ouest  (ce  serait  le  Argès 
actuel  :  A.-Sc,  ii3  E  5).  Pape  donne  comme 
équivalent  de 'Oç8ti(J(j6^  la  forme  'Ap8Tr;cxcr6c>  res- 
titution hypothétique  qui  a  pu  donner  naissance 
à  rident ification  de  A.  von  Kampen.  Seulement, 


dans  cette  hypothèse,  nous  voilà  loin  de  la  Sar- 
matie, si  vague  que  soit  ce  terme. 

napvTQCjaoc.  Cf.  supra,  Ilapvaacjoi;.  Pape,  s.  v. 
naçvoc((j)a6c,  note  l'existence  d'un  héros  Ilaç- 
vTQjcxoç  ou  najva((j)a5ç. 

ïlevTrsvTQacyoç.  Cf.  infra,  s.  v.  Jlt^vrtfaoç^. 

Jlt^\Lt[ao6çy  rivière  de  Béotie  (Kiep.,  Atl.  ant., 
VI,  g  F  ;  Bull.  Corr.  hellén.,  III,  p.  445).  Aujour- 
d'hui, c'est  la  rivière  de  Xéronomi  (Iw.  MOll., 
Handb.,  III,  p.  i25,  note;  cf.  A.-Sc,  108  D  2). 
Voir  infra,  IleppiiQffoc  et  TepixTQaoç. 

IleTSVTicycJOC)  IIcTevicyaoc^  IlevTevTQJcTo^,  ville  du 
sud-ouest  de  la  Galatie,  chez  les  Obizènes.  Mais 
rObizène,  placée  par  Ptolémée  (éd.  Did.,  I, 
p.  855)  dans  la  Galatie,  est  attribuée  par  Pline 
(V,  147)  à  la  Lycaonie.  Or,  Etienne  de  Byzance 
place  en  Lycaonie  une  ville  ntTvtccjo^.  Peutr-étre 
sera-t-on  fondé  à  identifier  les  deux  villes  en 
une  seule  qui  sera  placée  sur  la  frontière  des 
deux  provinces.  Le  pays  est  encore  assez  peu 
connu  aujourd'hui  ;  c'est  le  nord  du  grand  désert 
de  Konieh.  C'est  du  côté  àtPIribeîlÎQi  de  Dour- 
goud  que  l'emplacement  de  la  ville  pourra  être 
cherché  (Kiep.,  Carte  de  l'emp.  ottom.,  N  23). 

Il9\)|j.vticj(y6c?  ville  dans  la  partie  nord  de  la 
Phrygie  (Rvdet,  La  Lydie,  carte  ;  Kiep.,  Grande 
Carte;  m.,  Atl.  ant.,  IV,  f  D;  A.  von  Kampen 
donne,  à  V Index,  un  renvoi,  quoique  le  nom  soit 
absent  de  la  carte;  Kiep.,  Grande  Carte).  Au- 
jourd'hui Seulan,  Seuklen,  au  sud-est  de  Afioun-- 
Kara-hissâr. 

^P-ïjaffo^.  Cf.  infra,  s.  v.  ^P-q joç. 

SaX^JLuSticjffoç  (S(xp(JLu8T,jao^),  ville  de  Thrace, 
sur  la  côte  du  Pont-Euxin  (Pape,  5.  «;.  2  ;  le  n°  1 
du  même  article  est  consacré  à  cette  partie  de  la 
côte  qui  porte  le  nom  de  la  ville).  Cf.  Kiep.,  Atl. 
ant.,  IV,  c  A;  A.  v.  Kamp.,  6  H  2  et  10  F  3. 
Aujourd'hui,  la  ville  Midia,  qui  occupe  cet  em- 
placement, rappellerait  plutôt  un  nom  grec 
M-ïJSua;  mais  le  cap  Serves  {Serves  ^Bouroun) 
aurait -il  conservé  un  vague  souvenir  du  nom 
ancien  ?  Cf.  A.-Sc,  1 14  H  8.  Cf.  infra,  Saf(i.u8î|(y- 
aoç,  SaX|jiu8ir]a6c  et^AXfjLuStcjaoc. 

SapS-ïjcjjo^,  dans  la  Cilicie  homérique,  c'est-à- 


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ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


dire  dans  la  région  de  Adramytlium  (sud  de  la 
Mysie).  Cf.  supra,  s.  v.  At}pvTri<jtfoc,  et,  pour  l'em- 
placement de  la  Cilicie  homérique,  Bouché- 
Leclercq,  Atlas  pour...  l'Hist.  de  Curtius,  plan- 
che II. 

Sap[jLT)8ti^a6c.  Cf.  supra,  SaX^LuStiffaoc- 

SsXY^craoç,  autre  forme  de  SayaXaacxoç;  cf. 
supra,  s.  V. 

StvSîiacJoç,  ville  de  Carie.  Pour  Forigine  du 
nom,  cf.  Stvôa  en  Pisidie,  2iv8ia  en  Lycie,  et  le 
fleuve "Mo^  de  Cabalie  et  Carie.  Si  Ton  se  rap- 
pelle que  c'est  le  nom  Sind,  Sindhou  qui  corres- 
pond en  Inde  au  fleuve  que  les  Grecs  appelèrent 
Iv5oc  (SivÔDC  chez  les  indigènes  :  Pape,  s.  o.  2), 
on  peut  se  demander  s'il  n'y  a  pas  quelque  rap- 
port entre  le  fleuve  de  Cabalie-Carie  que  les  Grecs 
appelèrent  ^TvSo^  et  la  ville  qui,  dans  la  pronon- 
ciation indigène,  aura  conservé  la  sifflante  pri- 
mitive (sur  ces  équivalences,  cf.  Études  de  géo- 
graphie ancienne,  'p.  12).  Dans  le  cas  où  cette 
équivalence  hypothétique  paraîtrait  possible,  je 
placerais  la  ville  sur  le  cours  inférieur  du  fleuve, 
c'est-à-dire  dans  la  partie  plus  spécialement 
carienne.  Sur  les  ruines  qui  bordent  le  cours  de 
l'Indus  d'Asie-Mineure  (aujourd'hui  le  Dalaman- 
tchat),  je  me  permets  de  renvoyer  au  Bull. 
Corr.  hellén.,  XXIV,  pp.  44  sqq. 

fSuTCaXîiJcroç],  SuTuaXTQTTo^.  Pape  ne  donne  pas 
de  forme  *S^j7caX'ï)(Jcroc.  Mais  il  s'agit  d'un  dème 
attique,  c'est-à-dire  d'un  pays  dans  lequel  le 
groupe  -tt-  remplaça  -ca-  (cf.  infra,  ^Y^ffcii^), 
De  même,  à  côté  de  Ayxa6ir)Tro;:,  on  trouve  la 
forme  AuxaS7|<j(j6^  (Pape,  s.  r.).  On  pourra  de 
même  restituer  Tapyïjjaoc  à  côté  de  rapy^TToC) 
*Sç'ï)(jao^  à  côté  de  Sçtqttoc;  ^^  à  côté  de  Bpi- 
XT|(ja6^,  Iw.  MijLLEK  {flandb.,  III,  p.  116)  donne 
Brilettos  (cf.  supra,  s.  o.y  Comparez  encore 
'ApSïjtTroî  et  remarquez  la  persistance  de  l'accent 
sur  la  finale.  Mais,  ces  localités  étant  attiques, 
leur  nom  s'est  propagé  sous  la  forme  que  les 
écrivains  attiques  lui  avaient  donnée  dans  leur 
dialecte,  et  c'est  elle  qu'ont  employée  à  leur  tour 
les  écrivains  qui  n'étaient  pas  attiques. 

TapTTjajo;:,  fleuve  d'Espagne  et  ville  située  sur 


ce  fleuve  (Pape,  s.  v.  i  et  2).  Pape  identifie  le 
fleuve  avec  le  Bœtis  (aujourd'hui  le  Guadalqui- 
vir)^  et  donne  comme  autres  noms  à  la  ville 
Kap7nr)ia,  KopTnqjJoCj  Kotpôaia,  KopTTita,  Kaprijacç. 
Or  la  ville  de  Cartaia  (Kiep.,  AtL  ant.,  X,  c  E  ; 
A.  V.  Kamp.,  17  C  4),  au  fond  de  la  baie  où  se 
trouve  Algésiras,  n'est  pas  sur  le  Guadalquivir 
(Bœtis).  C'est  aujourd'hui  San-Roçue  ou  Los 
Barrios,  ou  peut-être,  un  peu  plus  dans  les  ter- 
res, Castellar  sur  le  Guadarranque  (A.-Sc,  97, 
carton  I).  Cf.  PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  1 1 1,  n.  3.  Vidal- 
Lablache  {Atlas,  8  B  A)  parle  du  pays  de  Tar- 
tesse,  qui  va  précisément  du  Bœtis  jusqu'au  delà 
de  Cartaia.  L'antiquité  n'était  pas  beaucoup 
mieux  renseignée  que  nous,  à  en  juger  par  Stra- 
BON  (éd.  Didot,  Index,  s.  v.,  p.  920),  qui  donne 
des  renseignements  peu  concordants  entre  eux. 
Peut-être  y  a-t-il  lieu  d'admettre  deux  KapTaia, 
ou  de  supposer  une  KapTata  difl^érente  de  Kap- 
Tnrjia,  et  c'est  KapTnjia  qui  sera  Topnqaao^,  à 
l'embouchure  du  Bœtis.  Aujourd'hui,  la  partie 
inférieure  du  Guadalquivir  traverse  une  plaine 
marécageuse,  qui  porte  le  nom  significatif  de 
LaJi  Marasmas  (A.-Sc,  99  D  7-8)  et  qui  est  de- 
venue inhabitable.  Est-ce  là  que  fut  ToLÇvrflaéç^ 
—  Mais  l'on  peut  faire  une  autre  hypothèse.  A 
l'ouest  du  Bfletis  {Guadalquivir)^  se  trouve  au- 
jourd'hui la  ville  Cartaya  (A.-Sc,  99  C  7),  qui 
me  semble  absolument  correspondre  à  Totp-nQaffoç. 
La  réputation  des  mines  de  Tartessos,  les  épi- 
thètes  de  6'j8aC[i.wv  et  oXSia  qui  lui  sont  données 
répondent  bien  à  la  situation  actuelle  de  Cartaya, 
au  milieu  de  la  contrée  qui  possède  les  mines 
bien  connues  de  S  an-Domingo,  de  Tharsis  et  de 
Bio-Tinto.  J'ajouterai  que  SumAS,  s.  v.  yaX-^, 
place  Tartessos  e^w  tûv  ^HpaxXeiwv  «jttjXôv  xpoc 
Tc5  'îïxeavô,  ce  qui  ne  peut  pas  convenir  aux 
villes  situées  à  l'est  de  Gibraltar.  Cf.  infra, 
ToLÇvriGoÇj  et  Pape,  *.  y.  '  Apy^jpoOv  opo^  i. 

Teytjjjoc,  cap  et  ville  de  l'Ile  de  Chypre.  Cf. 
infra,  s.  v.  T6tT"Q^°*- 

TeXftiJLiricycroc,  TeXpurjcrjo;,  TsX(i.tffcr6^,  ville  de  Ly- 
cie (Pape,  s.  v.  i),  et  cap  près  de  cette  ville  (Pape, 
s.  V.  5).  Cf.  Kiep.,  Ail.  ant.,  IV,  d  F,  et  Grande 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


i4i 


Carte;  A.  v.  Kamp.,  7  B  4«  Aujourd'hui,  Makri 
(A.-Sc,  127  G  5).  Cf.  T6|jiirjaff6c(au  mot  suivant), 
et  TeX|Jit(Tff6ç  (m/ra). 

T6X(jLT|<ja6ç,  TsXpiKTaoç,  ville  de  Carie  (Pape, 
*.  y.  2).  Cf.  DiTTENB.,  Sylloge  Inscr.  gr.,  2*  éd., 
p.  443,  64i  (TftXejJLôcaoç).  On  rapprochera  de  ce 
nom  celui  de  TspLïjaffoç,  Bis  d'Apollon,  qui  donna 
son  nom  à  la  ville  de  TeXfJLijCffoç  «  par  l'inser- 
tion d^un  X  »  (Pape,  s.  vu.  TeiJiTicTJoç  et  TeX^w- 
(j6-  1). 

TeXfiirjaffo;: ,  ancien  nom  d'Oropos  de  Syrie 
(Pape,  s.  v.  3  ;  cf.  id.,  s.  v.  'Opoicoç  3).  Or  cette 
ville  d'Oropos  est  celle  que  d'ordinaire  on  ap- 
pelle EùpwTcoc  (Pape,  s.  v.  EupoTcoc  I,  3  ;  la  même 
faute  pour  d'autres  villes  du  même  nom  :  Pape, 
s.  o.  EùpiiMtoç,  I,  I  et  II,  2).  Sur  l'Eurôpos  de 
Syrie,  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  n  F  ;  A.  v.  Kamp., 
704*  Aujourd'hui  ses  ruines  sont  indiquées  sur 
les  bords  de  l'Euphrate,  au  sud  de  Biredjik 
(A.-Sc,  128  H  5),  à  l'endroit  appelé  Djérabis, 
Cependant,  cf.  G.  Cousin,  de  Urbibus  quar. 
nom.  00c.  Il6\içjin.fac,^  où  est  réclamé  (p.  1 10) 
pour  Djérabis  (Djérab/oûs)  le  privilège  d'avoir 
fidèlement  conservé  le  nom  antique  'lepàxoXtc- 
Cf.  ID.,  ibid,,  p.  42,  s.  V.  'ApiçvJcoXtc  3.  On 
pourra  rechercher  Oropos  un  peu  plus  au  nord, 
à  Oroum,  au  nord-ouest  de  Biredjik  (Kiepert, 
Carte  en  six  feuilles,  y  marque  des  ruines).  — 
C'est  dans  cette  contrée  que  se  trouvait  Homa- 
nopolis,  qui  a  été  identifié  avec  Roum^Kalé 
(G.  Cousin,  ibid.,  p.  23o).  De  même  que  Roma- 
no-  serait  devenu  Roum,  ne  peut-on  admettre  que 
'lîpwicov  (accusatif  de  'OpoTCo^)  sera  devenu 
Oroum  ?  Cf.  infra,  TeXfjLtaaoç. 

TeXpiTiaffoc  (Pape,  s.  v.  4),  rivière  de  Sicile,  sur 
le  territoire  deSégeste,  à^ce  qu'il  semble  d'après 
Éi.i£N,  Var.  hist.,  II,  33.  Ce  doit  être  une  des 
deux  petites  rivières  qui  entourent  les  trois  quarts 
de  la  ville  (A.-Sc,  106  A  2). 

TeXpnriaaiCî  employé  parfois  pour  TepixiQCJffoc 
(Pape,  s.  v.  TepfjLiqcJcroç).  On  trouve  aussi  la  forme 
TsppLecJoc  (cf.  supra). 

Tep|i.'ï|aaoç,  ville  de  Pisidie,  appelée  la  Grande, 
par  opposition  à  Termessos  la  Petite  (cf.  infra). 


Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  f  E  ;  A.  v.  Kamp.,  7  C  4  ; 
Kiep.,  Grande  Carte.  Et  qu'il  me  soit  permis  de 
rappeler  l'étude  que  j'ai  faite  de  sa  nécropole  et 
de  ses  ruines  (-5«//.  Corr.  hellén.,  XXIII,  pp.  i65- 
192  et  28o-3o3).  Ala  page  289-290  de  ce  dernier 
article,  je  dis  que  j'ai  copié  un  certain  nombre 
des  inscriptions  honorifiques  qui  se  lisent  sur 
les  bases  encore  en  place  au  sommet  de  l'Acro^ 
pôle.  En  effet,  je  n'ai  pu,  dans  les  conditions  pé- 
nibles d'existence  où  je  me  suis  trouvé,  demeurer 
plus  de  dix  jours  à  recopier  des  inscriptions.  J'ai 
dû  abandonner  l'exploration  complète  de  la  par- 
tie haute  de  la  ville  et  me  résoudre  à  ne  pas 
transcrire  des  inscriptions  inédites  que  je  voyais 
devant  moi,  bordant  encore  les  deux  côtés  d'une 
large  voie.  Avis  aux  explorateurs.  —  Cf.  infra, 
TeXfJLiaaoç. 

T6p|XT|(T(j6^,  dite  la  Petite  (Pape,  s.  v.  2),  ville 
de  Lycie,  qui  coexista  avec  Œnoanda,  et  finit 
par  se  fondre  avec  elle  (Bull.  Corr.  hellén.,  X, 
p.  217). 

TsufjLTiaaoc,  Teuixifiao;,  montagne  en  Béotie  et 
ville  située  sur  cette  montagne  (Pape,  s.  v.  1  et 
2).  Pour  la  montagne,  cf.  Iw^,  MOll.,  Handb., 
m,  p.  122,  n*>  10  :  aujourd'hui  Soros,  à  l'est  de 
Thèbes.  Pour  la  ville,  située  sur  la  route  de 
Thèbes  à  Chalcis,  cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  h  F; 
Bouché-Leclercq ,  Atlas  pour...  l'Hist.  gr.  de 
Curtius,  pi.  XI,  A. 

TiTOpTrjffaoç.  Cf.  infra,  Tixapicjcjo^. 

TuXT|ff(j6c5  montagne  d'Italie.  Le  nom  est  res- 
titué d'après  l'ethnique  TuXijffawt  (Lycophron, 

993). 

T\)(xv7jff(j6ç ,  T\)fiviiao^,  ville  de  Carie.  C'est 
Etienne  de  Byzance  qui  cite  au  mot  'ÂYopiriffoç  la 
forme  avec  un  seul  -a-. 

'Yixtjacjo^,  forme  ionienne  correspondant  à  l'at- 
tique  'Y[jL7)T-6c  :  le  mont  Hymette  (Kiep.,  Atl. 
ant.,  VI,  h  G  ;  A. v.  Kamp.,  ii  D  2),  aujourd'hui 
Hgmettos  (A.-Sc. ^  107,  carton)  ou  Trello-Vouni 
(Iw.  MCll.,  Handb.,  III,  p.  116  :  Trelovouni). 

p)  Il  n'y  a  pas  lieu  de  mettre  ici  de  noms  mo- 
dernes, puisque  la  transformation  de  -ïjcjcroc  se 


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l42 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


serait  faite  ou  en  ^^ssoÇs)  ou  en  -ii5o(*).  Pour 
ceux-là,  cf.  supra;  pour  ceux-ci,  cf.  infra. 

y)  Noms  anciens  en  -yfloçQ). 

'AyopTiffo^,  ville  de  Carie. 

"AXwTCexovvtiffo^  (qui  n'est  pas  une  île),  sur  la 
côte  occidentale  de  la  Chersonèse  de  Thrace 
(A.  Y.  Kamp.,  12  E  I  ;  Bull.  Corr.  hellén.,  IV, 
p.Big).^ 

'AfjiTiffoç.  Cf.  m/ra/Ajxiffoç  et'Afjitvffoc. 
AjjLVTjcjoc-  Cf.  infra,  'A[jivi(t6^, 

'ApT\)(jiv7iao;,  ville  de  Lycie.  J'admets  le  mot 
ici,  en  dépit  de  la  finale  -vtqjoC)  parce  que  Ton 
ne  saurait  dire  s'il  s'agit  vraiment  d'une  île,  ou 
si  la  forme  réelle  est  *'ApTU|jLV7j(Tjo^. 

'AffffTiffoi;,  localité  sur  le  territoire  de  Milet, 
avec  un  temple  d'Athèna.  Seraient-ce  les  ruines 
appelées  -uà  MàpfJiaça  (Kiep.,  Grande  Carté)^  au 
sud-est  de  Milet  et  au  nord-est  de  Didymes  ? 

BptXtjffo^.  Cf.  supra,  'R^ùcrfaoç* 

Ap-^ffo^,  nom  de  rivière,  dit  Suidas,  s,  v. 

'EXfjLYjffoc,  cité  par  Suidas  sans  explication.  Il 
n'est  naturellement  pas  certain  que  ce  soit  un 
nom  de  ville. 

^EpÊTiffo^.  Cf.  supra,  'Ep&Qdffoç,  et  la  forme 
'EpeSTQffaiwv  tcoXi^  qui  fait  penser  à  une  forme 

*'Ep66T,(T0C. 

^Ih^rfoç^  Cf.  supra,''\hz&f\OfS0Q. 

KaSïiffoVj  autre  orthographe  de  ILo&rfao^  (cf. 
supra,  s,  y.). 

Kapirjffoc.  Cf.  supra,  KopTiffffo^  (de  Troade).  Le 
iEsepus,  dont  le  Karésus  est  un  affluent,  n'a  du 
côté  de  la  Troade  qu'un  seul  affluent  qui  ne  soit 
pas  un  petit  ruisseau,  et  cet  affluent  arrose  un 
village  appelé  aujourd'hui  Kara-Keuî(le  village 
noir).  Le  nom  Kara  est-il  venu,  par  une  fausse 
étymologie    populaire    dérivée    d'une    ressem- 


1.  Une  difficulté  se  présente  avec  les  mots  terminés  en 
-VT,«)ç.  Nous  ne  les  ferons  pas  entrer  dans  la  liste  quand 
il  sera  permis  de  penser  qu'il  s'agit  véritablement  du  mot 
v^aoç  (île),  p.  ex.  'AXovvrjao;,  qui  est  une  île,  ou  *  ApxTdvr,<jo; 
(=''Apxiû)v  vT-ffo;).  Ce  sera  parfois  affaire  d'appréciation  ; 
du  moins  on  remarquera  que  l'accentuation  de  ces  mots 
les  différencie  des  autres  mots  en  'r^ts6ç  (-tjoto;). 


blance  de  sons,  des  premières  syllabes  du  mot 
ancien  ?  II  faudrait  savoir  si  cette  rivière  ne  s'ap- 
pelle pas  aujourd'hui  Kara-sou  (l'eau  noire), 
nom  d'ailleurs  fréquent  en  Turquie,  et  qui,  pour 
l'oreille,  rappellerait  facilement  le  KapTjdoç  an- 
tique. —  Cf.  Kap(T6Ïç  (Pape),  et  injra,  s.  v.  Ila- 
poocapTiffo^. 

KapTDQffo;.  CL  y  supra,  Taçirtiaaoç  et  Ktxçraïaaôç, 

K-^ffoc,  nom  de  rivière,  suivant  Suidas,  s.  u. 

KopTiffoc,  nom  de  lieu,  suivant  Suidas,  s.  v.  La 
ville  s'appelait  aussi  Koptjffia  TuoXtç.  Or,  comme 
la  ville  de  Kopt)<jta  (dans  Tlle  de  Céos,  aujour- 
d'hui Kid)  est  appelée  Coresus  dans  Pline,  nous 
pouvons  supposer  que  c'est  à  elle  que  s'applique 
le  renseignement  de  Suidas.  Cf.  Kiep.,  Atl.  anL, 
VI,  i  G  :  Coressus.  Cf.  supra,  s,  vu,  KapTjaffoç  et 
Kopt)(j(j6^. 

Kpi|XT,(To;  (?).  Cf.  infra,  Kpi|jLL<j(To;. 

AupvTiffoç.  Cf.  supra,  Aupvïjffffoc  (de  Mysie). 

Marpesus,  autre  nom  de  la  montagne  Màp- 
TDQffffa  de  Paros,  qui  fournissait  le  marbre  re- 
nommé (Pape,  s.  v.  Màp7r»](j<ja  3).  Cf.  Kiep.,  Atl. 
ant.,  V,  f  F.  Aujourd'liïii,  le  Ilaff/iios-U'as 
(A.-Sc,  io8  F  3  ;  cf.  Iw.  MCll.,  Handb.,  III, 
p.  207,  5i). 

iiLMxakrflôç.  Cf.  supra,  MuxaXTjaaoç. 

MoxTjcjo^.  Cf.  infra,  (M(i)xt(j(j6c),  Moxtjov,  Mou- 

XtffffOÇ. 

N-^Jo;,  NaSOS  (cf.  supra,  s.  y.),  ville  d'Acar- 
nanie  (Pape,  s.  v.  i).  Tite-Live,  qui  la  mentionne 
(26,  24),  la  cite  à  côté  de  Œniadae,  qui  était  dans 
une  île  à  cette  époque  (cf.  Polyb.,  9,  39,  2). 

N-ïjffo;,  localité  en  Arcadie  (Pape,  s.  v.  2).  S'a- 
git-il ici  vraiment  d'une  île,  quoique  le  mot  soit 
du  féminin  ?  Parler  d'une  île  en  Arcadie  est  plu- 
tôt paradoxal.  J'aime  mieux  proposer  l'explica- 
tion suivante.  On  trouve  en  Arcadie  la  ville' Adéa 
(Pape,  s.  v.;  Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  e  H),  aujour- 
d'hui Francourysi  (Iw.  MCll.,  Handb.,  III, 
p.  173,  4;  A.-Sc,  107  C3),  à  l'est  de  Mégalo- 
polis.  J'admettrais  volontiers  à  côté  de  'Adéa 
(forme  dérivée  ?)  une  forme  plus  ancienne  *'A<Jo^, 
que  la  préfixation  de  l'article  (ri^v  *'A(Jov)  aura 
changée  en  *Naffo^;  et  cette  forme,  d'apparence 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


i43 


dorienne,  aura  été  transformée  eh  f^rflo^  dans  la 
langue  attique,  puis  commune. 

N-^aoc  (Pape,  s.  v.  3),  ville  dans  le  nord  de 
TEubée.  Mais  il  n'est  pas  prouvé  que  ce  soit  une 
Ile.  Cependant,  si  le  mot  n'a  aucun  rapport  avec 
la  Panaghia  Nesiotissa  dont  parle  Iw.  MCller 
{Handb.,  III,  p,  191,  i)  comme  située  à  l'ouest 
de  Hestiaia,  on  pourra  penser  à  l'Ile  située  au 
nord-est  de  TEubée,  aujourd'hui  la  plus  grande 
des  Iles  Pontiko  (A.-Sc,  108  D  i).  Pape  indique 
une  localité  moderne  Neso. 

N-^ffoCj  ville  dans  le  Phase  (Pape,  *.  y.  4)« 
♦N-ïjffoc,  ville  en  Ibérie  (Pape,  s.  v.  6),  d'après 
Stéphane  de  Byzange.  Mais  le  mot  Ibérie  a  deux 
sens  et  peut  désigner  aussi  bien  l'Ibérie  du  Cau- 
case que  l'Espagne.  Au  cas  où  le  premier  sens 
serait  adopté,  la  ville  citée  par  Stéphane  de  By- 
zange ne  serait  peut-être  pas  différente  de  la  pré- 
cédente ;  et  l'on  serait  amené  à  la  placer  dans  la 
région  ouest  de  cette  Ibérie,  du  côté  de  l'Iméré- 
thie  actuelle. 

N-^ao^  (Pape,  5.  v.  5)  ;  mais  le  mot  est  pris  ici 
au  sens  de  «  île  ».  L'île  dont  il  est  parlé  dans  l'é- 
nigme est  celle  de  Tyr  {AnthoL  Palat.y  éd.  Dîd., 
II,  p.  471»  34  et  Commentaire,  p.  493). 

N-^jo;  (Pape,  s.  v.  7),  quartier  de  Syracuse. 
Ici  il  s'agit  sans  doute  d'une  île,  celle  d'Ortygie 
(KiEP.,  AtL  ant.,  VIII,  carton;  A.  v.  Kamp., 
24  rf).  Mais  était-ce  vraiment  une  île  ?  Cf.  Bou- 
ghé-Leclergq,  Atlas  pour...  l'Hist.  gr.  de  Car- 
tiuSj  pi.  XVII,  2.  Iw.  MCller  {Handb.,  III, 
p.  285)  admet  l'existence  de  l'île  et  dit  qu'elle 
fut  réunie  au  continent  par  un  pont  ou  une  di- 
gue (').  En  tout  cas,  les  anciens  ont  vu  dans  ce 
nom  le  sens  de  «  île  »,  puisque  Cigéron  désigne 
par  Insula  cette  partie  de  la  ville.  —  Je  veux 
aussi  faire  remarquer  que,  un  peu  au  nord  de  *SY- 
racusa,  se  trouve  aujourd'hui  la  pointe  d'/rzo 
(A.-Sg.,  106  D  2),  et,  dans  ce  nom,  on  pourrait 
encore  retrouver  un  mot  v-Çao^  dans  lequel  le 
V-  initial  se  sera  fondu  avec  le  -v  final  de  l'article 

I .  Cette  digue  devait  ôire  bien  importante  et  bien  large, 
puisque  l'on  avait  pu  y  installer  les  vieilles  darses  (Bou- 
ch£-Lbclercqj  ibid.). 


précédent  (^ç  nqv  yîjffov,  i^Vf\^)'*'t\ao'^^  c'est-à-dire, 
dans  la  prononciation,  is  tinn  izonn).  Mais  cf.  //i- 
fra,  Atffffoc  de  Sicile. 

N-îjffo;  (manque  dans  Pape),  en  Gaule.  Cf.  Po- 
LYB.,  III,  49?  5  :  Quatre  jours  après  avoir  franchi 
le  Rhône,  Hannibal  arriva  dans  le  pays  appelé 
NTJffo;:,  région  très  peuplée  et  productrice  de  blé, 
eXo^^av  55  nqv  TCpoffirjYopiav  àir'  a'jTOÎÎ  to5  ffDpLTUTo'- 
jjiairo;.  Et,  d'après  la  description  de  Tauteur,  il 
s'agirait  du  pays  bordé  par  le  Rhône,  l'Isère  et 
le  Galaure,  et  qui  forme  en  effet  presque  complè- 
tement une  île.  Je  vais  proposer  une  hypothèse 
sur  le  nom  de  cette  contrée.  Polybe  l'appelle 
N-îjffo^  (que  nous  pouvons  à  son  époque  déjà  pro- 
noncer Nisoss)  et  nous  dit,  je  crois,  que  c'était 
le  nom  local.  Or  tle  se  dit  en  celtique  inis,  inish, 
inch  (A.-Sc,  ExpUcat'on  des  noms  géographie 
qties,  en  tête  de  VIndeœ).  Que  l'on  compare  inis 
et  67Ct  N-ijffov  (Epi-nisonn^  on  comprendra  que 
de  m  Inis  Polybe  ait  tiré  em  Nis  et  traduit, 
exactement  d'ailleurs,  par  N-îiffoc. 

NesUS  {Table  de  Peutinger),  en  grec  NTJaot, 
localité  en  Maréotis  (Pape,  s.  v.  N-^ao^  8).  Il  y  a 
en  effet  des  tles  dans  le  lac  Maréotis,  aujourd'hui 
Mariout,  séparé  de  la  mer  par  la  lagune  où  se 
trouve  Alexandrie  (Kiep.,  Carte  en  sixfeulles). 

'OStjjoî:,  nom  de  villes  sur  le  Pont-Euxin.  Cf. 
supra,  ^Ohtfao^. 

'OpSirjffOC.  Cf.  supra/ Oçhriçao^. 

naçoxaçTqffoCj  nom  de  rivière,  suivant  Suidas. 
On  a  vu  plus  haut  la  rivière  Kaçriaoç;  et  l'on 
pourra  supposer  qu'il  s'agit,  non  de  la  même 
rivière,  mais  d'un  petit  ruisseau  qui  tomberait 
dans  cette  rivière,  ou  peut-être  d'une  rivière  qui, 
coulant  à  quelque  distance  du  Kocçiqjoç  et  dans 
le  même  sens  que  lui,  irait  comme  lui  se  jeter 
dans  le  fleuve  plus  grand  qui  ira  vers  la  mer. 
Mais  Ton  peut  faire  une  autre  hypothèse  :  nous 
avons  dit  que  le  KoLçrpoç  est,  pour  l'un,  un  af- 
fluent du  Granique,  pour  l'autre  un  affluent  du 
-^Esepos.  Alors  on  pourra  supposer  que  l'un  de 
ces  affluents  est  le  KapTqaoç,  l'autre  (qui  prend 
naissance  non  loin  du  précédent  et  suit  quelque 
temps  une  direction  parallèle,  Tcajà),  le  Ilapa- 


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i44 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


xapïiaoç.  L'un  sera  le  Khodjabaschi^Tchaï,  qui 
tombe  dans  le  Tchân-Tchai  (Granique)  ;  Tautre, 
la  petite  rivière  de  Kara-Keai,  qui  tombe  dans 
le  Gueunen-'Tchaï  (antique  iEsepos). 

IlapvTQffoç,  ville,  dit  Suidas,  s.  v*  Pape  rapproche 
ce  nom  de  celui  de  Ilaçvaffaoç  de  Gappadoce 
{s.  V.  3  ;  cf.  supra).  L'imprécision  du  renseigne- 
ment de  Suidas  autorise  toute  hypothèse,  mais 
n'en  confirme  aucune;  il  peut  tout  aussi  bien 
s'agir  d'une  ville  inconnue. 

n&9|JLt)(7oc.  Cf.  supra,  IIspiJLtjaffoi;  et  infra,  Tep- 

lIptSvT^ffoç,  npwvvoi,  ville  dans  l'île  de  Képhal- 
lénia  (Iw.  Mull.,  Handb.y  III,  p.  201,  2  ;  Kiep., 
AtL  ant.y  VI,  b  F;  A.v. Kamp.,  ii  A  i).  Aujour- 
d'hui Kornélo.  En  dépit  de  sa  finale,  ce  n'est  pas 
une  île,  ce  qui  nous  permet  de  l'introduire  dans 
ce  catalogue. 

'P-^ffo^,  'Pt^(T(J0C5  rivière  'en  Troade  (Pape,  s. 
V.  i),  qui  se  jette  dans  le  Granique,  et  s'appela 
plus  lard  'Poeirjriç,  'Pofa)^.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant., 
V,  h  C  et  le  carton  de  la  Troade  :  le  nom  de 
la  rivière  y  est  accompagné  d'un  point  d'inter- 
rogation. Ce  serait  aujourd'hui,  dans  cette  hy- 
pothèse, le  KaratlySou  (Kiep.,  Carte  en  six 
feu'lles), 

'Pijffoç,  rivière  de  Bithynie,  appelée  aussi'PTjSa^ 
et  $uXXic.  C'est  la  petite  rivière,  aujourd'hui  le 
Riva^Sou,  qui,  sous  un  de  ses  noms  anciens,  va 
se  jeter  dans  la  mer  Noire  près  de  l'entrée  du 
Bosphore.  Près  de  son  embouchure  est  la  petite 
ville  de  Riva  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles). 

SaX|jL\>8Y|(T6c.  Cf.  supray  SaXjJLuSTfjffaoc. 

Tapnriacç.  Cf.  supra,  Tapnqffffoç. 

Tapnr|<jcç,  île  près  de  Gadès  (Cadix);  cf. 
Pape,  s.  o.  2,  Ce  sera  donc  ou  l'île  de  Léon  ou 
celle  de  S anti-Petri  (A.Sc.^  99  D  8). 

TtifrfloÇ'  Cf.  supra,  Tvfriaaoç. 

Tspji-ïiffoç,  rivière  de  Béotie  et  divinité  de  cette 
rivière.  On  l'appelle  aussi  Ilspixtiaffoc,  Jl6ç\i.rfl6ç 
(cf.  supra,  s.  av.,  et  Pape,  5.  u.  nspjjiijffffoç ;  Pau- 
SAN.,  éd.  Did.,  Index,  p.  6i3). 

Tsppiirjao^,  ville  d'Espagne  Tarraconaise,  appe- 
lée aussi  Teppisî  (Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  d  C  ;  A.  v. 


Kamp.,  17  D  2).  Aujourd'hui,  c'est,  dit  Pape,  Er- 
mita  de  nuestra  Senora  de  Tiermes;  l'endroit 
indiqué  doit  se  trouver  sur  le  petit  ruisseau  qui 
va  du  nord  au  sud  entre  Calatahazor  et  le  Duero 
(A.-Sc,  100  H  3). 

T6\)(jl'»jj6c.  Cf.  supra,  Tsujjitjaao^. 

Tu|jLVTia6ç.  Cf.  supra,  T^^nfcoç. 

5)  Répétant,  mutatis  mutandis,  ce  que  nous 
avons  écrit  plus  hiaut  (p),  nous  dirons  :  11  n'y  a 
pas  lieu  de  mettre  ici  de  noms  modernes,  puisque 
la  transformation  de  -^joc  se  serait  faite  ou  en 
~eso(s)  ou  en  ~iso(s).  Pour  ceux-là,  cf.  supra; 
pour  ceux-ci,  cf.  infra. 

4°  Désinence  -t((j)(joc« 

C'est  une  désinence  assez  fréquente.  Est-ce  à 
dire  que  tous  les  noms  énumérés  ci-dessous 
soient  originairement  des  noms  en  -tjdoc?  Le 
croire  serait  oublier  la  confusion  que  l'extension 
du  son  /  a  produite  dans  l'orthographe  de  la 
langue  grecque.  Si  l'on  se  souvient  qu'aujour- 
d'hui (et  le  fait  ne  date  pas  d'hier)  le  son  i  est 
représenté  dans  l'écriture  par  les  lettres  t),  i,  u 
et  les  diphtongues  et,  ot,  ut  ('),  on  comprendra 
que  plus  d'un  nom  ait  reçu  dans  nos  manuscrits 
un  iota  (t)  auquel  il  n'avait  étymologiquement 
aucun  droit  ;  et,  déjà,  dans  notre  liste  des  noms 
en  -7|(jaoc,  nous  avons  plus  d'une  fois  rencontré 
cette  dittographîe  -Tjffffoî,  -tdffo;:  qui  laisse  l'es- 
prit incertain.  A  mon  avis,  du  jour  où  quelque 
document  sûr,  principalement  une  inscription, 
nous  donne  l'orthographe  authentique  d'un  nom, 
les  éditeurs  devraient  s'empresser  de  l'adopter 
uniformément,  même  contre  l'autorité  des  ma- 
nuscrits. Mais,  en  attendant  cette  petite  réforme, 
qui,  je  l'espère,  ne  sera  pas  regardée  comme  un 
empiétement  de  l'épigraphie  sur  les  droits  de  la 
critique  des  textes,  nous  devons  nous  conformer 
aux  habitudes  reçues,  et  nous  suivrons  l'ortho- 
graphe de  Pape. 

j.  Cf.  PitTRAiws,  Neugr.  Konuersations^Grcun/naU/c, 
1895,  p.  4. 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIOUES  A  SIFFLANTE  INITLVLE 


i45 


a)  Noms  antiques  en  -tffaoc- 

'A8o7ctaa5cj  ville  de  Lycaonie. 

^glSSUS.  Cf.  infra,  ^Egypsus. 

'AxaXiffffo^,  vîUc  de  Lycie;  cf.  supra,  ^  kMCk-tf- 
croc.  A.  VON  Kampen  (7  a)  écrit  Acalyssus,  ortho- 
graphe indiquant  une  forme  *'A>caXuffffoc  dont 
j'ignore  l'existence.  Acalissos  (Kiep.,  Grande 
Carte)  se  trouve  dans  un  endroit  désert,  sur  la 
latitude  de  Phasélis,  et  à  l'ouest  du  fleuve  Limy- 
ros  (aujourd'hui  le  Alaghyr-Tchaî).  Cf.   injra 

'AxaXwffoc. 

*Axç6)^t<j<Jo;,  forteresse  près  de  Lissos,  en  Dal- 
matie  (cf.  infray  s.  o.  Aiaaoç). 

'AX|jLu8taff6;.  Cf.  supra,  s.  v.  SaXpiuSîjajoç. 

ArabiSSUSi  ville  de  Cappadoce  (Kiep.,  AtL 
ant.,  IV,  m  D  ;  A.  V.  Kamp.,  7  F  3).  Aujourd'hui, 
Yarpouz  ou  Efsouz  (Kiep.,  Carte  en  six Jeuilles), 
Le  premier  de  ces  noms  surtout  ne  rappellerait- 
il  pas  assez  exactement  le  nom  antique?  'EtuI 
'ApoStcyaov  serait  devenu  Ik'  •'lapaêiffdov,  d'où  une 
forme  *'IapaSta(Joç,  *Yarpiz,  Yarpouz. 

'ApXicxffoc,  ville  de  Carie  (C.  /.  A.,  I,  235,  frag- 
ment 67,  où  le  mot  est  accentué "'ApXtororoc). 

BoLkiaaoÇj  rivière  en  Mésopotamie  :  cf.  les  for- 
mes BàXtxa  etBiATixa.  Aujourd'hui,  Naàr-Belich 
(A.-Sc,  128  H  5-6).  C'est  la  rivière  appelée  Bile-p 
chas  dans  Kibpert  (AtL  ant,,  IV,  o  F)  et  A.  von 
Kampen  (7  G  4)- 

BapSaXiffJocj  sur  la  rive  droite  de  l'Euphrate 
(Kiep.,  AtL  ont.,  IV,  n  F-G;  A.  v.  Kamp.,  7  G 5), 
près  de  Thapsakos.  Aujourd'hui,  Kalaat^Bâlis 
(A.-Sc,  128  H  6;  cf.  G.  Cousin,  Kyros  le  Jeune 
en  Asie  Mineure,  pp.  3 1 4-3 16).  La  forme  BapSa- 
ptajoc  (Pape,  s.  ly.)  est,  dans  ProLÉMÉE-Didot  (I, 
p.  975,  n.  4)9  donnée  comme  la  plus  fréquente  ; 
mais  l'autre  est  garantie  par  la  dérivation  mo- 
derne. 

BoXidJoC)  ville  sur  la  côte  ouest  de  l'ile  de  Khios 
(Kiep.,  AtL  ant.,  V,  g  E;  A.  v.  Kamp.,  12  D  3). 
Aujourd'hui  Volissos  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  : 
Volissôs,  où  l'accent  me  semble  plus  exact  que 
celui  qui  est  donné  par  Pape  au  nom  grec;  A.- 
Sc,  127  A  4).  BoXiffoc  dans  Pape  (cf.  infra). 

BptXtajo^.  Cf.  BçiXtjffffoç,  supra. 


ECXtffao^.  Cf.  'IXtffffoç,  infra. 

ZiXfJLijffo^.  Cf.  infra,  ZtXpitaoc. 

ZoTuaptffaoç  n'est,  il  est  vrai,  qu'une  conjeclurc 
pourZo7ràpi(yro^(PTOLéM.,  V,  7,  6;  cf.  éd.  Did., 
I,  p.  887,  n.  10):  localité  dans  la  Mélitène  de 
VArmenia  Minor.  On  attendrait  une  forme  mo- 
derne comme  Djebriz,  Djebrouz.  Mais  cf.  infra, 
s.  V.  TiTopiacToc. 

©6X6evt(T(75-,  OeX(i.evt(T(yoc,  ville  en  Syrie,  à  l'est 
de  rOrontès.  Deux  noms  modernes  peuvent  con- 
venir approximativement  :  Schémâmtz,  au  sud- 
est  de  Hamâth  (se  rappeler  le  son  sifflant  du  0 
grec),  et  Tel^Btsé,  au  nord  de  Homs  (antique 
Emesa).  Cf.  Kiep.,  Carte  en  six  f eu* lies.  L'édi- 
tion PTOLÉMéE-Didot  (I,  p.  977,  n.  4)  assimile 
cette  ville  à  ToX[jii8e<j<ja  (Jbid.,  p.  976,  n.  4). 

©ejutacToc.  Cf.  supra,  Ospnqffffoç  de  Carie  ;  et 
G.  Cousin,  de  Urbibus  quar.  nom.  voc.  IloXt^ 
fin.fac,  p.  244>  *•  y«  Tampsus. 

'laSwacç,  ville  de  Galaaditide.  Aujourd'hui, 
suivant  Pape,  Bach-Ouad'-labid.  La  carte  d'AN- 
DRÉE-ScoBEL  (  1 26  D  5)  iudiquc  dans  cette  con- 
trée une  petite  rivière,  VOuadi^Iâb  's,  dominée  par 
une  ville  Hélawé,  à  la  place  de  laquelle  Kiepert 
{AtL  ant.,  III,  m  F)  et  A.  von  Kampen  (4  C  3)  met^ 
tent  une  ville  antique  labes.  Cf.  infra,  'laStdoç. 

'IXtaffoç,  EiXtffffoc,  rivière  de  l'Attique  (Kiep., 
AtL  ant.,  VI,  carton;  A.  v.  Kamp.,  22;  Iw.  MOll., 
Handb.,  III,  p.  116).  Elle  a  gardé  son  nom  (A.- 
Sc,  107,  carton  I,  chez  lequel  le  cours  inférieur- 
de  la  rivière,  près  de  sa  jonction  ^ytcle  Kiphisôs 
[Céphise],  n'est  plus  indiqué  par  une  ligne  noire 
et  pleine). 

'I(T(j6ç,  ville  de  Cilicie,  au  fond  du  golfe  auquel 
elle  a  donné  son  nom  (Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  1  F; 
A.  V.  Kamp.,  7  F  4).  Cf.  Quintb-Curce,  éd.  Dos- 
son,  p.  26,  plan,  et  A.  Janke,  Auf  Alexanders 
des  (irossen  Pfaden,  Berlin,  1904,  pp.  6-74  et 
le  plan  i  a;  A.-Sc,  127  G  5. 

CalamiSSUS.  Cf.  in^ra,  s.  V.  KaXàjJitffoç. 

Ktiçiffao^,  Kt)9t(Toc,  le  Céphise,  rivière  de  l'At- 
tique (Pape,  s.  v.  2).  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  VI, 
h-FG.  Aujourd'hui,  le  Képhsàs,  Kiphiissôs  (A.- 
Sc,  107,  carton  I). 


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i46 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


KTjÇKjaoc,  Ktjçtffic  (Pape,  s.  v.  3),  rivière  à 
Eleusis  (KiEP.y  AtL  ant.y  VI,  h  F;  A.  v.  Kahp., 
II  D  i). 

K-nçtarjoç,  KTjçtffoc  (Pape,  s.  v.  4)>  rivière  à  Sa- 
lamine. 

Kt)çi(ja6c  (Pape,  s.  v.  i),  rivière  de  Phocide, 
qui  se  jetait  dans  le  lac  Copais  (Kiep.,  Ail.  ant., 
VI,  fg-E;  A.  v.  Kamp.,  ii  G  i).  Aujourd'hui, 
Kiphissôs  ou  Mavropotamos  (A,-Sc.,  107  G  2). 

Ktiçkktocj  KTjçtffoc  (Pape,  s.  v.  5),  rivière  en 
Sicyonie. 

Kkjçi<J(Jo^,  K'ijçtffoç  (P.VPB,  s.  V.  6),  rivière  en 
Argolide.  Gf.  A.  v.  Kamp.,  24  «. 

KTjÇKjffoc,  Ktjçkjoç,  rivière  à  Skyros  (Pape, 
s.  V.  7).  Gf.  Strabon,  IX,  3,  16  (=IX,  4a4)j  qui 
donne  une  liste  des  rivières  de  ce  nom.  Le  texte 
ne  porte  que  Ktiçiaai^  ;  aussi  avons-nous  rétabli 
cette  orthographe  dans  tous  les  cas. 

KïiçtaaoC)  source  à  ApoUonia,  au  sud  d'Epi- 
damnos  (Pape,  s.  v.  8).  G'était  une  fontaine  dans 
la  ville,  près  du  gymnase. 

Kuaiç,  ville  de  Macédoine  (')  et  montagne 
près  de  cette  ville  (Pape,  s.  v.  5)  ;  cf.  Kuto^  (10., 
s,  <;.).  Sur  le  mont  Gissos  (Kissos),  cf.  A.  v.  Kamp., 
ia  B  I  ;  Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  g  A.  Située  près  de 
Thessalonique  (Salonique),  la  ville  fut  absorbée 
par  sa  jeune  voisine.  Gf.  infra,  Kiffffoîic.  La  mon- 
tagne Kiffffoc  est  aujourd'hui  le  Khortiatsi  (Iw. 
MGll.,  Handb.,  III,  p.  224,  3). 

KtaoroC)  localité  fortifiée  en  Thrace  (Pape,  s.  v, 
6).  Gf.  KtffffoSç  (Pape,  s.  v.  2). 

KopoTctffffoç,  ville  de  Lycaonie.  Gf.  supra,  Kopo- 
.-^tuo^Cj  ®^  remarquez  une  différence  d'accent  que 
je  ne  me  charge  pas  de  justifier. 

Kpipitaffoç,  rivière  dans  l'ouest  de  la  Sicile 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  g  K;  A.  v.  Kamp.,  i4 
A  4)»  L'identification  de  Pape  (JBelice  destro)  est 
inexacte.  Le  nom  moderne  est  Freddo  (Iw. 
MOll.,  Handb.y  III,  p.  281).  Gf.  infra,  KptjJiKJoç, 
et  notez  la  différence  d'accent. 

K\)8t(Tff6cj  ville  en  Phrygîe  Pacatiane,  sur  la 


i.  Cf.  Bouché-Leclercq,  Atlas  pour..,  VHist,  gr,  de 
Curiius,  pi.  XXI. 


frontière  de  la  Galatie.  Gf.  PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  834 
(=  V,  2,  27).  —  Gf.  KtSueaaoç,  supra,  et  Kt- 
brrfco^.  Ptolémée  place  le  peuple  des  KuStaasïc 
près  de  la  Bithynîe. 

K\})^i<j(Jo;,  GyliSSUS,  ville  de  Grète,  et,  suivant 
Pline  {N.  H.,  IV,  12,  20),  dans  l'inférieur  des 
terres.  G'est  peut-être  simplement  un  doublet  de 
Tylissus,  dont  nous  parlerons  plus  loin. 

K\)7càptaraocj  Kuicaptffffoîç,  ville  en  Phocide,  sur 
le  Parnasse;  d'ailleurs  sans  importance  (Iw. 
MGll.,  Handb.y  III,  p.  i3o). 

KuTcàptffao;  (Pape,  s.  v.  2)  en  Messénie  ;  appe- 
lée aussi  K\)7capi<jJiot(i).  Gf.  Kiep.,  AtL  ant.,  VI, 
d  H;  A.  V.  Kamp.,  ii  B  2.  Aujourd'hui,  Kypa-- 
rissia  ou  Arkad'à  (A.-Sc,  107  B  3).  La  ville 
avait  donné  son  nom  au  golfe  sur  les  bords  du- 
quel elle  se  trouve  {sinus  Cypariss'us). 

Adûtjoo^,  rivière  en  Achale,  sur  la  frontière 
de  l'Elide.  Aujourd'hui  le  Mana  (Iw.  MOll., 
Handb.,  III,  p.  166).  Gf.  injra,  Aàpiao;  et  Ad- 
ptaffa. 

AtffffoC)  Aiffffa,  localité  sur  la  côte  sud  de  la 
Grète  (Kiep.,  AtL  ant.,  V,  e  H;  A.  v.  Kamp., 
12  B  6).  Aujourd'hui,  Haghios  Kyriakos  (Iw. 
MCll.,  Handb.,  III,  p.  216). 

AiJJo;  (Pape,  s.  v.  2),  promontoire  et  localité 
en  Grète,  au  sud-sud-ouest  de  Phaistos.  Les 
allas  portent  le  nom  Lisses  (d'ailleurs  indiqué 
aussi  par  Pape).  Gf.  Kiep.,  AtL  ant.,  V,  f  H;  A. 
V.  Kamp.,  12  G  7.  Aujourd'hui,  cRpLithmosÇA.- 
Se,  1 10,  carte  additionnelle  II).  On  pourra  voir 
dans  ce  mot  Lithinos,  AiOtvo;  (de  pierre),  le  résul- 
tat d'une  erreur  populaire  due  à  la  prononciation 
sifflante  du  $.  Et,  si  l'on  objecte  que  la  différence 
d'accent  (Aiffaoç,  XtOivo^)  aurait  dû  empêcher  la 
confusion,  nous  pourrons  du  moins  rapprocher 
les  deux  adjectifs  XCOtvo^  et  Aiffaio;.  Gf.  infra, 
s.  V.  Aiffffa. 

[At(j(To^],  en  lllyrie  (Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  a  B, 
et  A.  V.  Kamp.,  10  A  3  :  Lissus).  Aujourd'hui, 
Lesch,  Alessio  (A.-Sc,  m  H  5). 

AlcjcjoCj  rivière  en  Thrace,  à  l'ouest  de  THe- 
brus(?).  Ge  doit  être  la  rivière  près  de  laquelle 
se  trouvait  la  ville  de  Lissse,  ACajat  (Pape,  s.  v.  ; 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


i47 


KiEP.,  AtL  ant.y  V,  e  A;  A.  v.  Kamp.,  io  GD-2 ; 
cf.  injra,  s.  v.).  Cette  localité  (aujourd'hui  Kis~ 
Keui,  dit  Pape,  ou  Palanka,  A.-Sc,  ii4  G  7) 
domine  en  effet  une  petite  rivière  qui  se  jette 
dans  le  Topolnica,  aflluent  de  THebrus  (au- 
jourd'hui Marlca,  dans  cette  partie  de  son 
cours). 

Ataffoç  (Pape,  8.  v.  4)5  rivière  sur  la  côte  orien- 
tale de  Sicile.  Suivant  Pape,  ce  serait  la  rivière 
qui  passe  près  de  Lentinl  (antique  Léontini), 
dont  elle  prendrait  le  nom.  Mais  je  vois  d'autre 
part  que  son  nom  serait  Terias,  chez  les  anciens 
(Bouché-Leclercq,  Atlas  pour,.,  t Histoire  grec- 
que de  Curtius,  pi.  XVII).  Non  loin  de  Lentini 
se  trouve  un  cap  appelé  Punta  (fizzo  (A.-Sc, 
106  D  2).  Plus  haut,  nous  y  avons  pensé  à  pro- 
pos de  N-^aoc^  quartier  de  Syracuse.  On  peut  y 
penser  aussi  à  propos  de  ce  mot  Acajo^,  et  sup- 
poser que  tel  fut  le  nom  (Atacroç)  de  quelque 
ruisseau  voisin  de  ce  cap.  Ajoutons  que  l'on  peut 
aussi,  pour  ce  mot  Izzo,  penser  à  quelque  forme 
antique  'Icrjo^;.  En  l'état  actuel  des  données,  je 
ne  puis  décider. 

Aupiaao^  (Auptarao^  dans  Bull.  Corr.  hellén., 
IV,  p.  819;  mais  cf.  Dittenb.,  Sylloge,  2*  éd., 
II,  et  Index,  p.  182),  nom  de  lieu  en  Carie 
(G.  Meyer,  die  Karier,  p.  26). 

MiSSOS.  Cf.  infruy  s.  v.  ('A(iiia6î)'A(i.t(ji(;. 

Mowtcrao^.  Cf.  infruy  s.  v.  [Moxtoraoc]- 

MuTiaaoç,  ville  de  Carie. 

MupjJLtaaoc?  ville  près  de  Lampsaque.  Cf.  supra, 
Motp(iT|aaoc  et  MeçfJLiriJjoc. 

[Mcdxcarjoc].  Cf.  supra,  M<i»cir)a6ç,  Mouxtaaoç,  et 
infra,  Moixiaov.  Château  fort  en  Khammanène  de 
Cappadoce  (Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  k  D);  peut-être 
Kalé'Keui,  à  Touest-nord-ouest  de  Kaisarleh 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles).  L'ethnique  M(axic7- 
Qtlç  cité  par  Pape  autorise  peut-être  la  restitution 
Mwxiffao^.  Pape  identifie  cette  ville  avec  'Peye- 
xo\)xoua6ç  cité  dans  Hiéroklès  {Synecd.,  p.  701); 
mais  cf.  infra,  s.  v.  Kouxouaoç. 

NaïaffoC)  ville  en  Mésie  supérieure  (Kiep.,  Atl. 
ant.,  XI,  M  s;  A.  v.  Kamp.,  10 B  2).  Aujourd'hui 
Nisch  (Vid.-Labl.,  97'  F  e;  A.-Sc,  112  K  3). 


Cf.  Naïffffo^  OV^û)?  Nal'ffoc  OV^«)j  Ntdo;  (infra)^ 
Néaoç  (supra). 

nap(jLi(jaoc,  nom  de  ville  (Suidas,  s.  v.). 

IlapoTcàviffffoCj  et  (à  conclure  d'après  IlapoTca- 
pitaaàSat,  forme  d'ethnique)  *IIapo7cà|JLt<jaoî.  Les 
orthographes  de  ce  nom  varient  au  gré  des  au- 
teurs :  Ilapo-  et  Ilapa,  -Ttavt-  et  -rcafxt-,  -uyaoç  et 
-tffo^,  -(joc  et  -aov  s'emploient  et  se  combinent 
indifféremment,  et  le  mot  en  arrive  même,  dans 
ses  déformations,  à  devenir  Ilapvaaaoi;  (cf.  su- 
pra).  Montagne  de  l'Asie  centrale,  qui  s'étend  à 
l'ouest  de  l'Indus  et  à  Test  de  la  Drangiane,  jus- 
qu'à l'océan  Indien  (?),  dit  Pape,  *.  y.  Ilajaicflr- 
|i.t(jov.  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  I,  k  D;  A.  v.  Kamp., 
8  G  2-3.  Aujourd'hui,  V Hindou-Kousch  (A.-Sc, 
i3o  OP-5).  Cf.  encore  les  formes  IIap7ca(jiiff6c, 
IlapTcafJitaao^,  IlapTcàvtffoç,  Ilapicàvicrffoc  (Pape,  s. 
V.  II(xp7ca|it(joî),  et  peut-être  verra-t-on  une  autre 
forme  de  ce  nom  dans  le  IIpoTcàvtffo;  de  Nonnos 
(Pape,  s.  v.).  Cf.  infra,  napa7uà|i.t<Jov,  napo7cà[jLiaov. 

ne8v7jXtcy<j6c,  nsTVTQXtffaoc,  ville  dans  l'intérieur 
de  la  Pisidie  (A.  v.  Kamp.,  7  C  4)-  Aujourd'hui, 
c'est  peut-être  Sirt  (Kiep.,  Carte  en  six  Jeuilles). 

IleTsvtffaoç,  orthographe  adoptée  dans  Ptolé- 
MÉE-Didot  (I,  p.  855,  10)  pour  n6TSvi)(j(T6ç  (cf. 
supra,  s.  V.). 

ntvSsvtcrao;  (Pape,  s.  v.  ;  corriger  en  IltvSsvta- 
aoî  ?),  ville  de  Cilicie,  et  spécialement  des  Éleu- 
thérociliciens.  D'après  ce  que  dit  Cicéron  {ad 
Att'c,  V,  20),  on  peut  inférer  que  la  ville  était 
dans  les  montagnes  de  l'Amanos,  c'est-à-dire 
dans  la  Cilicie  orientale. 

Ilixvtffffoî,  ville  de  Lycaonie.  Cf.  supra,  s.  vv. 
IIsTeviffffiç  et  Jltxvrrfaoç^  et  infra,  lltTvtffda. 

IIpsTcsvtcrffoç,  ville  en  Grande-Mysie  ;  cf.  Pto- 
LÉM.-Did»,  I,  p.  819,  n.  I.  Suivant  l'éditeur, 
la  ville  était  à  5oooo  pas  environ  de  Pergame, 
et  doit  être  cherchée  dans  la  province  de  TAbret- 
tène  (sur  celte  province,  cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  IV, 
c  C;  A.  V.  Kamp.,  12  FG-2).  Mais  je  n'ose  rien 
proposer. 

Stjjxtaao;  (PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  888;  S-ïîixkto^ 
dans  Pape),  localité  dans  la  Mélitène  àWrmenia 
Minor.  Je  ne  trouve  pas  la  localité  Sama  qui  est 


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i48 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


donnée  par  Téditeur  de  Ptol^mée  comme  le  nom 
moderne. 

SoXfJLtffffoç,  montagne  près  d'Éphèse.  Cf.  Mou- 
asïov,..  Ti\ç  Euayy.  SxoX.,  1884,  p.  i5,  et  lacarte^ 
p.  44-  Le  mont  Solmissus  y  est  placé,  avec  un 
signe  de  doute,  entre  Éphèse  et  la  mer.  Cf.  Ra- 
DBT,  La  Lydie,  carte  Qnale. 

TeXjtiffffoc,  localité  en  Syrie.  Cf.  PïOLÉM.-Did., 
I,  p.  976,  n.  4?  où  est  notée  une  autre  forme 
TsXavtjffoç.  Cf.  aussi  supra,  s.  v.  T6X|i.irj(j(y6ç. 

TeXiJLtffûroç ,  que  Pape,  d'après  P.vLiEPHATOs, 
donne  comme  une  montagne  sur  le  Xanthos  de 
Lycie  (s.  v.,  a  2)  et  une  forêt  sur  cette  montagne 
(s.  v.y  b  i).  On  connaît  aujourd'hui  remplace- 
ment exact  de  cette  ville  (Kiep.,  Âtl.  ant,,  IV, 
d  F;  A.  V.  Kamp.,  7  B  4)j  au  pied  des  ruines  de 
laquelle  se  trouve  maintenant  le  port  de  Makri 
(Kiep.,  Gi^ande  Carte;  A.-Sc,  127  C  5). 

TsX(jit(jcj6i;,  ville  de  Carie,  célèbre  par  la  science 
de  ses  devins  (Radet,  La  Lydie  au  temps  des 
Mermnadesy  p.  i38,  n.  3).  Cî.  supra,  TeXpiTiaffo^. 

TsXfjiiffffoç,  ville  de  Pisidie.  Cf.  supra,  Te?- 

TixoLÇKjaéç  (cf.  supra,  Tccapticyaoç),  ville  de  VAr- 
menia  Minor  ou  plutôt  de  la  Mélitène  de  Cappa- 
doce.  L'édition  Didot  de  Ptolémée  y  voit  un 
autre  nom  de  ZoTCapiaao^,  ville  citée  à  la  ligne 
précédente  (cf.  supra,  s.  o.).  Je  ferai  cependant 
observer  que  le  mot  Z(i)7C(xptcra6ç  est  lui-même  une 
restitution  :  jusqu'à  quel  point  peuU-on  établir 
un  rapprochement  dans  un  cas  si  hasardeux  ? 

TyliSSUS,  ville  de  Crète  à  l'ouest  de  Kvoixrjoç 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  f  H).  Aujourd'hui,  Tyliso 
(A.-Sc,  iio,  carton  II  :  au  sud-ouest  de  Hira- 
klion), 

* YStffaoc,  ville  de  Carie  (^^YStffda  dans  Ptolémée- 
Didot,  I,  p.  826).  Cf.'Y8tff6ç,  infra,  tX^Xhicatt. 

P)  Noms  modernes  en  hsso{s). 

HierlSS6S|  petite  ville  sur  le  golfe  du  même 
nom,  à  l'est  de  la  Chalcidique  de  Thrace  (A.-Sc, 
ii4  C  9).  C'est  la  place  de  l'antique  Akanthos 
(Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  i  B  ;  A.  v.  Kamp.,  10  C  3  ; 
cf»  Iw.  MCll.,  Handb.,  III,  p.  226,  76). 


KisSÔS  (A.-Sc,  108  D  i),  dans  le  pays  des 
antiques  Magnètes  de  Thessalie.  Ce  nom  s'est 
trouvé  plus  haut  parmi  les  villes  antiques. 

LianarISSÔS,  dans  la  pointe  nord-est  de 
l'île  de  Chypre  (Kiep.,  Carte  en  six  feu  lies; 
A.-Sc,  127  F  6,  qui  a  oublié  ce  nom  dans 
Vlndex). 

LimiSSÔS,  sur  la  côte  sud  de  l'Ile  de  Chypre 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  A.-Sc,  127  E  6, 
qui  donne  aussi  le  nom  LimassolQ)  ;  Kiep.,  Carte 
yen.  de  temp,  ottom.,  R  24).  Cf.  Iw.  MOll., 
Handb.,  III,  p.  275  :  Alt'-Limissô,  emplacement 
de  l'antique  'AfiaOouç  (cf.  supra.  Études  de  géo- 
graphie  ancienne,  p.  i4). 

ThériSSO(S)i  en  Crète  (journal  Les  Débats, 
23  avril  1905,  p.  2,  col.  2,  Crète). 

TyiiSSOS;  cf.  supra,  Tylissus.  Cf.  Kiep.,  Carte 
gén.  de  FEmp,  ottom.,  Q  16.  Pour  l'origine  du 
mot,  on  pourra  rapprocher  des  formes  comme 
TuXt),  Txikxfaoç  (cf.  supra),  TuXtç,  et  peutr-être 
le  nom  moderne  Siylis,  en  Grèce  (A.-Sc,  108 
C  2),  avec  préfixation  d'un  -«  (?). 

ViSSOi  à  l'est  de  l'Ombrie,  dans  l'Apennin 
romain  (A.-Sc,  io3  D  2). 

y)  Noms  antiques  en  -tdo^. 

''kxti<5oç  (Procope,  de  Bello  Cfot.,  IV,  22),  au- 
tre nom  de  'Ayxi^o^'XtpLijv,  ville  d'Épire,  près  Bu- 
throtum  et  Nicopolis.  On  remarquera  dans  le 
voisinage  la  ville  Ilium  (Kiep.,  AtL  ant.,  V, 
ab-D).  Cf.  infra,  s.  v.  'E\t(j(cr)oi). 

'  A(jiLff6ç  (cf.  supra,  'Ait-ijcroç),  ville  du  Pont,  sur 
la  côte  de  la  mer  Noire  (Kjep.,  AtL  ant.,  IV, 
Im-A;  A.  v.  Kamp.,  7  F  2).  Aujourd'hui,  Sam-- 
soun  (A.-Sc,  127  G  3).  Cf.  supra.  Études  de 
géographie  ancienne,  II,  et  infra,  s.  i^.'Ajjitvaoç. 
C'est  cette  ville  que  la  Table  de  Peutinger  ap- 
pelle Missos  (A.  V.  Kamp.,  2  X  a). 

'Apivtaiç  (cf.  supra,  ' A|JLVTr|ff6<;),  port  de  Knôssos 
en  Crète.  Aujourd'hui,  Amisos,  suivant  Pape.  Le 
même  nom  était  celui  de  la  montagne,  de  la 
contrée  environnante  et  de  la  rivière  sur  laquelle 

1.  Les  deux  noms  soat  oubliés  dans  Y  Index, 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


i49 


était  la  ville  (aujourd'hui  rivière  de  Kartéro  : 
Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  2i4  ;  cY.  p.  216,  2). 

AniSUS,  rivière  du  Norique  (A.  v.  Kamp.,  21 
F  4)  ;  aujourd'hui  le  Enns  (A.-Sc,  69  D  3). 

BavTt(Joc>  fleuve  en  Serica  (Chiné).  Cf.  Kiep., 
AtL  ant.,  I,  o  D.  Ce  serait,  comme  l'admet  Pape, 
le  Hoang-ho  (A.-Sc,  189  E  4)«  On  remarquera 
sur  ce  fleuve  des  localités  appelées  Pau4eu  et 
5a/i/ott  (A.-Sc,  189  G  3-4). 

BoXtaoç.  Cf.  supra,  Bo^tarjoc. 

ZtX{jLiaoç,  colline  en  Thrace,  avec  un  temple  de 
Se6a8wc  (SoéaÇio^).  On  penserait  à  rapprocher 
ce  nom  de  celui  de  la  ville  de  Zirmse  (Kiep.,  AtL 
ant.,  V,  g  B  ;  A.  v.  Kamp.,  10  E  3),  si  cette  ville 
ne  m'avait,  d'autre  part,  semblé  avoir  quelque 
rapport  avec  le  nom  grec  OsçijlôtcoXiç;  cf.  G.  Cou- 
sin, de  Urbibus  quar.  nom.  voc.  Hokiç  Jin. 
fac,  p.  107.  Macrobe,  qui  cite  ce  nom  d'a- 
près Alexander  Polyhistor,  écrit  Zilmissus 
(Satarn.,  I,  18,  éd.  Nisard),  ce  qui  nous  repor- 
terait è  une  forme  ZiXpiKTaoc  dans  l'auteur  grec. 
Un  nom  moderne  qui  se  rapproche  du  nom 
ancien  est  celui  de  Sémisché  (A.-Sc,  ii4  ES  : 
Sem'scé)\  mais  rien  n'autorise  à  le  proposer  for- 
mellement. 

'laStaoc  ;  cf.  'laStdoroc  supra. 

illSUSi  orthographe  parfois  admise  dans  les 
ouvrages  modernes  pour  Ilissus  (p.  ex.  Iw. 
MCll.,  Handb.y  III,  p.  116,  llisos  pour'IXtajoc; 
cf.  supra). 

'laocj  nom  d'une  rivière. 

''laoç  ('Iœoc?),  nom  d'une  contrée  en  Béotie, 
suivant  Apollodore  (F.  B.  G.,l,  p.  454»  i55). 

Kaki\Lt.Goç  (Calamissus  dans  Pline,  111,  4$  7  ; 
cf.  supra\  ville  des  Locriens  Ozoles,  dans  l'inté- 
rieur du  pays.  L'orthographe  KaXapiiaffoc  sem- 
blera préférable,  d'après  l'exemple  de  Pline. 

K^iŒoc?  rivière  de  Crète.  Papb  rapproche 
de  ce  mot  l'expression  KeSçuaie;;  ol  KufioviaTai, 
qui  semble  indiquer  un  rapport  entre  KeSpiaoç 
(KsRpwxoc  ?)  et  la  ville  de  Cydonia  (KuSovit,  Pape, 
s.  v.)y  aujourd'hui  Za  Canée,  Rhanià  (A.-Sc, 
iio.  Carte  additionnelle,  II).  Le  K$5ptaoç  estril 
la  petite  rivière  voisine,  sur  laquelle  se  serait 


trouvé  un  faubourg,  ou  un  quartier,  de  la  ville 
de  Kydonia  ? 

KepSioroç,  nom  de  ville,  dit  Suidas,  s.  v. 

Ktjçiffoc.  Cf.  supra,  KTjçKTffoc. 

KpijjLKJoc.  Cf.  supra,  Kptfxtaffoç. 

Aaptaoc.  Cf.  supra,  Aàpiffffoç. 

Màpijoç,  affluent  de  l'Ister  en  Dacie.  La  forme 
plus  ancienne  du  nom  fut  sans  doute  Mapic? 
comme  l'appelle  Hérodote,  qui  place  la  rivière 
en  Scythie  (Pape,  s.  o.  Màpic  5);  et  la  forme  Ma- 
risca  (Pape,  s.  o.  Màptaoç)  nous  montre  la  pré- 
sence de  ce  son  chuintant  ch,  qu'en  aucun  temps 
les  Grecs  n'ont  pu  prononcer.  Cf.  Kiep.,  Atl. 
ant.,  XI,  p  F;  A.  V.  Kamp.,  ai  I  5.  Aujourd'hui, 
le  Maros,  Marosch  (A.-Sc,  64  G  M-5). 

Mtjpiffoç,  montagne  en  Thrace;  cf.  Meritus 
dans  Pline,  N.  H.,  IV,  11  (18),  80.  Peut-être 
faudraitril  fondre  ensemble  les  deux  formes  et 
restituer  un  mot  *MTiptTŒ0C»  avec  cette  désinence 
-Tffoç,  -Çoc,  si  fréquente  en  ce  pays. 

Naïaoc.  Cf.  NaVffffoç,  supra. 

Ntaoc-  Cf.  NaidffoCj  supra. 

Ntffoç,  contrée  de  la  Médie,  au  sud  de  la  mer 
Caspienne  (Pape,  s.  v.  8).  Cf.  les  Nisxi  campi 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  Il,  g  C  ;  A.  v.  Kamp.,  8  C D  2-3). 
Cf.  Pape,  s.  v.  KaTadriyciva  ;  son  identification 
place  les  Nisœi  campi  iroijf  à  l'est.  Cf.  infra  Nïaa. 

Nîffo^,  localité  dans  la  province  syrienne  de 
Commagène  (Pape,  s.  v.  9). 

Uapitaoç,  rivière  de  Messénie  (Kiep.,  Atl.  ant., 
VI,  e  H;  A.  V.  Kamp.,  ii  B  C-a).  Aujourd'hui 
le  Pamisos  ou  Pirnatsa  (A.-Sc,  107  C  3-4  ;  Iw. 
MOll.,  Handb.,  III,  p.  187-188,  i  A  et  B). 

IlafJiKJoç,  rivière  formant  la  limite  entre  la  La- 
conie  et  la  Messénie.  Sur  cette  limite  à  l'époque 
d'Auguste  et  de  Tibère,  cf.  Iw.  MCll.,  Handb., 
III,  p.  186.  Suivant  Stilvbon  (cf.  éd.  Did.,  In- 
dex)y  le  Pamisos  est  un  petit  ruisseau  qui  coule 
avec  rapidité  près  de  Leuctres  de  Laconie  (pour 
l'emplacement  de  cette  ville,  cf.  Kiev. y  AtL  ant., 
VI,  e  J);  Ce  serait  donc  la  rivière  qui  passe  au- 
jourd'hui un  peu  au  nord  de  Platsa  (A.-Sc. 
107  C  4). 

IIaji.t(76c5  rivière  appelée  aussi  "'Ajxaeoc  (Pape, 


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i5o 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


s,  V.  i)  et  MàfJiaoc.  Elle  était  située  près  de  Pylos 
de  Triphylie,  en  Élide.  Sur  cette  ville,  cf.  Kiep., 
Ail.  ant.,  VI,  d  H  ;  Iw.  MOll.,  Handb.y  III, 
p.  i8o  :  son  emplacement  est  d'ailleurs  incer- 
tain. On  peut  la  mettre  près  de  la  moderne  Kaly- 
dhona,  et  le  Pamisos  sera  le  petit  ruisseau  qui 
se  trouve  entre  Tantique  rivière  Anigros  et  la 
ville  ancienne  deLépréon.  —  Pape  met  en  Élide 
la  rivière  Pamisos  ;  mais,  au  mot^'AjxaOoç,  il  parle 
de  la  Messénie,  peut-être  par  confusion  avec 
l'autre  Pylos  plus  célèbre. 

IIa[xta6c,  affluent  du  Pénée  en  Théssalie  (Kie- 
PERT  [-4//.  ant.y  VI,  e  D]  lui  donne  une  place 
inexacte).  Aujourd'hui,  le  Bliouris  (A.-Sc,  107 
B  i).  Cf.  Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  i45,  18. 
Vd.  infra,  s.  o.  IXaviaoc. 

IlavàVao^,  ville  en  lUyrie.  Est-ce  Pr^Ai* (A.-Sc, 
112  15)? 

Ilavtaoç,  rivière  de  Théssalie.  Cf.  supra ^  Ila- 

IlapaTcapiLCJoC)  naçoTuàixKTo^ ,  IIapT:a(jiLa6c,  Pa- 
rapanlSUS.  Cf.  supra,  napoTudvtJCJo^. 

Ilaçiao^,  rivière  de  Pannonie,  affluent  de  l'Is- 
ter.  Cf.  Strabon,  éd.  Dîdot,  p.  875,  s.  v.  L'édi- 
teur croit  à  une  confusion  avec  le  Pat(h)isus, 
qui  est  la  TY^m*  actuelle.  Cf.  infra^s.  v.  Patisus. 

HappiLaoCj  source  du  Sperchios  ;  elle  se  trou- 
vait chez  les  Dolopes. 

Patisus  (cf.  supra,  Ilàptjoç)  :  KiEP.,i4//.  ant., 
XI,  o-F  G;  A.  V.  Kamp.,  21  I  5-6.  Aujourd'hui, 
la  Thehs,  Tissa  (A.-Sc,  63  F  H  3-7).  Cf.  Pape, 

s.  V.  TlÇT^ŒO^. 

npoTcàvLcjoc,  localité  et  montagne  de  l'Inde.  Cf. 
supra,  IlapoTuavLcjao^. 

27][xi(Toc>  localité  en  Mélitène  d'Arménie.  Cf. 
supra,  St|[XLcya6^. 

TeX|XLcy6ç.  Cf.  supra,  TeX[i.ir)cjcjc^. 

'Yhi(jôç.  Cf.  supra,' Yhi(S(j6ç,  L'orthographe  avec 
un  seul  sigma  est  celle  du  sénatus-consulte  de 
Lagina  (Bull.  Corr.  hellén,,  IX,  p.  45o,  M  2). 
Cf.  infra,"Yhi<5aoi, 

8)  Noms  modernes  en  ^iso{s), 

PanISO,  en  Turquie  d'Europe,  sur  le  bord  de 


la  mer  de  Marmara,  au  sud  de  Rodosto  (A.-Sc, 
ii4  G  9).  Sur  cette  ville,  cf.  G.  Cousin,  de 
Urbibus  quar.  nom.  voc.  Hokiçjin.fac,  p.  io5, 
s,  V.  ©eoSoffwuTCoXtç  (9). 

SchISO  (A.-Sc,  106  D  2),  cap  de  la  Sicile 
orientale,  à  l'est  de  l'Etna.  VIndex,  au  mot 
Schiso,  ajoute  San,  au  lieu  de  Kap. 

TrevISO,  en  Italie  (A.-Sc,  io5  E  2).  Le  nom 
ancien  Tarvisium  (Kiep.,  AtL  ant.,  VII,  f  B; 
A.  V.  Kamp.,  i3  D  2)  montre  déjà  le  ^  de  la  dési- 
nence que  nous  étudions  ici. 

VISO.  Ce  nom,  qui  est  employé  dans  la  Hon- 
grie (Felsô-Viso  et  Also^Viso;  A.-Sc,  64  L  6), 
correspond-il  à  quelque  nom  antique  en-Çs^us? 
On  remarquera  dans  le  même  pays  des  noms  an- 
tiques comme  Porolissum  et  Potaïssa  (Kiep., 
AtL  anL,  Xlï,  h  C;  A.  v.  Kamp.,  16  H  2). 

Cf.  Nisus  (montagne  [A.-Sc,  162  K  5]  dans 
le  Cameroun  allemand);  Succiso  (m.,  io5  E  3^ 
montagne  des  Alpes). 

5°  Désinence  -o((t)cjo^.  —  a)  Noms  antiques  en 

''AfjiSpojffo^  (Bull.  Corr.  hellén.,  IV,  p.  439). 
Cf.  infra,  ''Aji.Spujffo^,  "'Ap.êpuffoCj  ''AjJiêpwaffoç. 

Koffffo^,  montagne  en  Bithynie.  Un  nom  mo- 
derne me  semble  rappeler  le  nom  antique  :  c'est 
le  Keschisch-Dagh  (A.-Sc,  127  C  3).  On  l'assi- 
mile à- l'antique  Olympos  (Kiep.,  Atl.  ant..  Y, 
k  C;  A.  V.  Kamp.,  12  H  i).  Le  nom Koaaoc serait- 
il  l'adaptation  hellénique  du  nom  indigène  de 
l'une  des  parties  de  la  chaîne  ?  Peu  à  peu,  ce  nom 
se  sera  étendu  à  l'ensemble  de  la  montagne  et 
aura  donné  naissance  au  nom  actuel. 

MsYaXoffffoc;  cf.  infra,  MsyaXwaffoc. 

MoXojJoi;  ;  cf.  infra,  MoXoaaoï. 

NorOSSUS,  partie  de  la  chaîne  des  monts  Ou- 
ral (Kiep.,  Ail.  ant.,  I,  i  C  ;  A.  v.  Kamp.,  i  b  B  2). 
Mais,  tandis  que  l'un  de  ces  géographes  dirige  la 
montagne  du  nord  au  sud,  l'autre  la  trace  de 
l'ouest  à  l'est,  et  la  met  à  l'est  du  Daïx  (aujour- 
d'hui fleuve  Oural).  Cf.  infra,  Nopoaaov. 

[IliSoaffo^].  Le  mot  n'est  connu  que  par  la 
forme  latine  Pidossus  (Pline,  N.  H.,  Y,  3i,  36, 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


i5i 


i34),  et  G.  Meyer  (die  Karîer,  p.  21,  255)  ad- 
met que  la  forme  grecque  pouvait  être  aussi 
bien  J^Jf^s^acoç  que  IltSoffffoc.  île  près  d'Halicar- 
nasse,  devant  la  côte  de  Carie.  Ce  ne  peut  guère 
être  que  Tune  des  deux  petites  îles  marquées 
par  la  Grande  Carte  de  Kiepert  au  sud-ouest 
d'Halicarnasse  (aujourd'hui  Boudroun)  :  soit 
rile  G'redjik,  soit  sa  voisine.  Cf.  infra,  s.  ou^ 
ïliitùGdSç  et  Il(boa<joL.  —  Nous  avons,  pour  Tac- 
centuation,  suivi  G.  Meyer,  plutôt  que  Pape,  et 
donné  Taccentuation  qui  devrait,  à  notre  avis, 
s'étendre  à  tous  les  mots  de  cette  formation 
(oxyton). 

^)  Noms  modernes  en  -ossoÇs). 

Akosso,  Akposso,  Bosso,  Dosso,  Mosso, 

OinoSSO  (cf.  ces  noms  dans  Tlndex  de  VAilas 
Andrée-Scobel),  se  trouvent  dans  des  pays  tels 
que,  pour  la  géographie  antique,  il  n'y  a  pas 
lieu  d'insister.  Quant  à  {Ponte  df)  Nosso  de 
V/ndeœ  (p.  112),  ce  doit  être  une  faute  d'im- 
pression :  la  carte  (io5  D  2)  porte  Ponte  diNossa 
(cf.  ibid.,  p.  1 24,  au  mot  Ponte,  et  Atla^,  57  B  6). 
—  CÇ.  Tignarosso  et  Tinow-rosso  dans  Andrée- 
Scobel,  Index. 

y)  Noms  antiques  en  -ojo^. 

Je  n'en  trouve  aucun  dans  mes  notes.  Est-ce 
un  oubli  de  ma  part,  ou  n'y  en  a-t^il  aucun  réel- 
lement? Cette  seconde  hypothèse  est  peu  vrai- 
semblable. Cependant^  nous  remarquerons,  d'a- 
bord, que  les  noms  en  -ojffo^  sont  eux-mêmes 
peu  nombreux  ;  en  second  lieu,  que  nous  n'avons 
pas  trouvé  pour  ces  noms  de  doublet  en  -oao^, 
mais  seulement  en  -u((j)ffoc  ou  -uaffo^.  La  chute  du 
-a-  intervocalique  a-t-elle,  entre  deux  voyelles 
semblables,  transformé  les  mots  plus  tôt,  ou  plus 
longtemps,  ou  plus  radicalement  que  dans  le  cas 
de  deux  voyelles  différentes  ? 

5)  Noms  modernes  en  ^osoÇs). 

Ils  sont  très  rares  ;  et  d'ailleurs,  la  distinction 
de  ô  et  ô  n'étant  pas  faite  dans  l'écriture  fran- 
çaise comme  elle  l'est  dans  l'écriture  grecque, 
ces  noms  pourraient  se  rapporter  aussi  bien  à 


des  formes  en  -cdaoc»  si  elles  avaient  le  moindre 
rapport  avec  des  noms  antiques.  Ainsi  les  noms 
suivants  de  montagnes  de  pays  italiens  : 

Monte  Crestoso,  Monte  Droso,  Monte  Renoso 
(cf.  A.-Sc,  Indexy  p.  io3)  font  songer  à  des 
noms  latins  en  -dsu-s  ou  ^usu-^s. 

Les  quelques  noms  qui  nous  restent,  sauf  er- 
reur, dans  V Atlas  précité  sont  : 

BogOSOi  que  je  ne  trouve  pas  au  renvoi  indi- 
qué, mais  qui  est  dans  l'Afrique  centrale  ; 

El-PedernoSO,  en  Espagne  (A.-Sc,  100 
H  5); 

Tinoso,  en  Espagne  ;  nom  d'un  cap  au  sud- 
ouest  et  près  de  Carthagène  (A.-Sc,  lool  7)  ; 

TomellOSO,  en  Espagne  (A.-Sc,  99  G  H.5)  ; 

TrancoSO,  sur  la  côte  du  Brésil  (A.-Sc ^ 
177  K  7). 

6®  Désinence  -u((j)ao^.  —  a)  Noms  antiques  en 

'Axaî^uffffoç.  Je  place  ici  ce  mot,  dont  l'ortho- 
graphe répond  au  Acalyssus  de  A.  von  Kampen 
(7  a).  Mais  cf.  supra,  'ÀxaXTjaaoç  et  'AxaXt<j<j6c« 

''AXuao'oCj  source  en  Arcadie.  La  propriété,  qui 
lui  était  attribuée,  de  guérir  la  rage  est  peut-être 
due  simplement  à  une  fausse  étymologie  du 
mot  ;  et  c'est  aussi  à  cette  fausse  étymologie  (rf- 
privatif,  et  Xuffffa)  que  le  mot  devra  son  accen- 
tuation (cf.  la  plante  aXuajov,  qui  était  réputée 
salutaire  contre  la  rage).  Le  mot  est-il  en  réalité 
une  déformation  populaire  de  ^EXLaaoSv,  petite 
rivière  du  même  pays  (cf.  infra,  s.  v.  ^EXtcr- 
ffoj^)  ?  Il  est  à  observer  cependant  que  les  deux 
mots  sont  cités  par  le  même  auteur,  Pausanias. 
Cf.  infra,  p)  Alyssos. 

"'ApiSpyffffo^,  ville  de  Phocide  (Kiep.,  AtL  ant., 
VI,  f  F).  Aujourd'hui,  Distomo  (A.-Sc,  107  C  2). 
Cf.  5«/>ra,"'A{JL6po(j(To^,  et  m/ra, ''A(i.6p»a(a)oCj  "Ajt- 

BapuSucrffoc  (cf.  BapSucnnCj  BapvTÎajTq^),  rivière 
à  Byzance.  Mon  plan  de  Constantinople  (dressé 
par  Pierre  V*  Aznavour,  i883)  porte  bien  plu- 
sieurs ruisseaux;  mais  leurs  noms  ne  sont  pas 
donnés.  On  attendrait  un  mot  Varvii:. 


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i5a 


ETUDES  DE  GEOGRAPHIE  ANCIENNE 


Bwaoî  (cf.  Boûoroç,  "ESwo^, ''Eêuacroç,  Buaoç, 
''ESeao^),  île  des  Baléares,  avec  une  ville  de  même 
nom  (KiEP.,  Afl.  ont.,  X,  f  D;  A.  v.  Kamp., 
17  F  3).  Aujourd'hui  Ibiza,  Iviza,  avec  une  ville 
de  même  nom,  comme  dans  Tanliquité  (A.-Sc, 
100  M  6).  Cf.  suprGy  Etudes  de  géographie  an" 
ciennCy  III.  Le  nom  cité  plus  haut,  sous  quelque 
forme  qu'on  l'écrive,  représente  une  forme  hel- 
lénisée du  nom  indigène;  mais,  à  côté  de  ce 
nom,  les  Grecs  donnaient  aussi  à  cette  même  lie 
le  nom  d'  «  île  des  Pins  »,  HtTUoîiffaa  (Pape, 

''ESucrffoc  (cf.  le  mot  précédent),  orthographe 
donnée  par  PTOL^MéE,  éd.  Did.,  I,  p.  198,  5. 

'Eçrjffcytoc  *àXaxpoc  {C>  L  G.,  3,  5542).  Si  çà- 
Xaxpoc  est  un  nom  propre  (Corpus)^  'Ep'jaaioc 
est  l'ethnique  d'une  ville  "Ep^jaao^,  à  laquelle 
pense  le  Corpus  :  ville  de  Sicile  qui  ne  sera  pas 
confondue  avec  ''Ep^j^.  Si  çà)^a>epo^  est  nom  com- 
mun (Pape),  'Epuaato^  est  un  nom  d'homme. 

Ouajo^,  ville  de  Macédoine,  non  loin  du  mont 
Athos.  Aujourd'hui,  suivant  Pape,  Dhokhiori(?) 
ou  Zografou.  Mais  le  Handbuch  d'IwAN  MCller 
(III,  p.  3a6)  met  cette  \\\[ekKastamonitou,  dont 
j'ignore  l'emplacement. 

'Ivwaoç,  ville  d'Egypte,  sur  le  mont  Kasion,  à 
la  limite  de  l'Egypte  et  de  la  Palestine,  et  près 
de  Gaza.  Cf.  Kiep.,  AU.  ant,,  III,  g  A.  On  iden- 
tifiera facilement  cette  ville  avec  le  Khân  lounès 
(A.-Sc,  i54  D  I  ;  Khân  Yoûnes  dans  Kiepert, 
Carie  en  six  feuilles).  La  forme  moderne  en  ~nès 
ne  semblerait-elle  pas  indiquer  qu'il  faudrait 
peut-être  mieux  orthographier 'IvTQffffoî:?  Cf.  m- 
fra,  'Iijvuffoç. 

COCUSSUS,  ville  de  la  Cataonie  de  Cappa- 
doce.  Cf.  infra,  s.  v.  Kouxouffoç. 

AtS'jjao^,  rivière  de  Bilhynie,  passant  à  Ai- 
€^ff(ja,  Libyssa.  Sur  l'emplacement  de  la  ville, 
cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  eB;  A.  v.  Kamp.,  12  H  i. 
Aujourd'hui,  la  petite  ville  Hereké  semble  occu- 
per à  peu  près  le  même  emplacement  (Kiep., 


I.  Dans  cpt  article  de  Pape,  intervertir  les  numéros  t\ 
et  r».  N(»tre  numéro  l\  est  celui  qui  est  mar((ué  5. 


Carte  des  prou,  asiat.  de  VEmp.  oitom^;  id., 
Carte  génér.  de  VEmp.  ottom.y  L  ai).  La  petite 
rivière  qui  l'arrose  sera  donc  l'antique  Libyssos. 
Mais  c'est  à  peine  un  ruisseau  de  village.  Faut-il 
reporter  la  ville  plus  à  l'ouest,  à  Taouschànly? 

Nuffcroç,  ville  en  Pallène  de  Macédoine  (Chal- 
cidique),  c'est-à-dire  dans  la  petite  presqu'île 
actuelle  de  Kassandhra  (A.-Sc,  1 14  C  9-10). 

'OSyacro^,  ville  sur  la  côte  nord  du  Pont-Euxin. 
Forme  latine  :  Odissas.  Cf.  supra,  s.  v.  'GSr^acro^. 

OrgySSUS  ;  cf.  supra,  s.  V.  'Opfïiaaoc. 

Ilavuaffoc,  rivière  en  Mésie  inférieure  (Kiep., 
Atl.  ant.,  XI,  V  M  ;  A.  V.  Kamp.,  10  E  2).  Aujour- 
d'hui, le  Goldjena'Kamchija  (A.-Sc,  1 14  GH-6). 
Cf.  infra,  Ilavudo^,  et  s.  v.  Panissa. 
•  Tv\)ff(joç,  ville  de  Carie. 

^'Yffcxoj,  rivière  du  Pont,  à  l'embouchure  de 
laquelle  se  trouvait  le  port  appelé  '^Yao'oy  XifiL-^v, 
à  180  stades  à  l'est  de  Trapézonte  (aujourd'hui 
Tirabsôn)  et  à  90  stades  environ  à  l'ouest  de  la 
rivière  Ophis  (Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  p  B;  A.  v. 
Kamp.,  7  GH-2),  par  conséquent  aux  deux  tiers 
de  la  route,  en  longeant  la  côte  depuis  Trapé- 
zonte dans  la  direction  de  l'est.  Kiepert  (ibid.) 
y  marque  en  effet  une  rivière  Hyssus,  et,  à  son 
embouchure,  place  une  ville  Susurmsena  (cf.  A. 
V.  Kamp.,  ibid.,  et  Pape,  s.  v.  So^jffoupjjiatva). 
Comme  ce  dernier  nom  n'est  connu  que  par  Pro- 
cope,  on  peut  supposer  qu'il  n'est  pas  fort  an- 
cien et  a  succédé  à  un  nom  antérieur,  ou  bien 
qu'il  est  la  transcription  grecque  d'un  nom  indi- 
gène, qui  a  prévalu  sur  la  dénomination  hellé- 
nique. C*est  évidemment  aussi  la  même  ville  qui 
est  ailleurs  dénommée  2o'jŒàp|JLta  (Pape,  s.  «;.), 
donnée  comme  le  nom  postérieur  du  port  Hys- 
sos.  —  L'Ophis  est  aujourd'hui  VOf-déré,  qui 
a  gardé  le  nom  antique  (Kiep.,  Carte  en  sùjc 
feuilles);  la  ville  Sousourmaina  sera  aujourd'hui 
S(o)urmene/i;le"Yaaoç,  qui  se  trouve  aux  deux 
tiers  de  la  route  depuis  Tirabzôn  jusqu'à  l'Q/- 
déré,  sera  le  S{o)urmeneh~sou,  et  le^Yaaou  Xijjikjv 
sera  S(o)urmeneh  ou  quelque  village  plus  près 
du  bord  de  la  mer,  quelques  cahutes  de  pê- 
cheurs peut-être. 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


i53 


P)  Noms  modernes  en  ussoÇs),  '!/sso(s). 

Aly^s6s,  localité  moderne  en  Achaîe,  sur  le 
golfe  de  Patra^  (A.-Sc,  107  B  2).  Pour  le  nom, 
cf.  siippj,  s,  V.  ''AXuaaro;:.  L'observation  faite 
plus  haut  sur  la  fausse  étymologie  du  mot  anti- 
que est  confirmée  par  ce  fait  que,  dans  le  même 
nom  chez  les  modernes,  l'accent  est  oxyton.  Il 
n'est  donc  pas  considéré  comme  mot  composé, 
avec  un  a-  initial  privatif;  et  Ton  pourra  remon- 
ter à  une  forme  '  A)^uaa6c- 

RuSSOi  dans  l'Italie  du  nord,  au  nord-ouest 
du  lac  Majeur  (A.-Sc,  68  F  4). 
.    Les  autres  noms  de  cette  catégorie  que  j'ai 
relevés  appartiennent  à  l'Afrique  centrale,  par 
exemple  :  Tusso. 

y)  Noms  antiques  en  -uao;:  (-ysus). 

>EgySUS,  ville  de  Mésie  (A.  v.  Kamp.,  10  F  i), 
sur  une  des  embouchures  de  l'Ister  (^Danube). 
Aujourd'hui  Tulcea  (A.-Sc,  1 13  H  4).  Cf.  infra, 
8.  V.  iEgypsus. 

''A(ji6puffoc.  Cf.  supra,  "ApiSpoff joc,  "Afiêpacroç  et 
infray  ^'AjjiççDffoc,  ''AfjiSpoffffo^,  "'Ap.êpc^o;:. 

'AfjLÇiXuao;:,  rivière  à  Samos.  Cf.  Kiep.,  Grande 
Carte;  il  n'indique  d'ailleurs  qu'une  hypothèse. 
Suivant  Iw.  MOllkr  {llandb.,  III,  p.  2^2),  c'est 
aujourd'hui  la  rivière  de  Myt'linoùs. 

''A|i.9pu(yoç  (Papb,  s.v.  2):  cf.  ^vtf/jr^/Aixepuao^. 

"Ajxçpuaoc,  petite  rivière  de  Thessalie  méridio- 
nale qui  se  jette  dans  le  golfe  Pagaséen  (Kiep., 
4//.  a/i/.,  VI,  fD). 

Bucxcç.  Cf.  supra,  Bu^ffoc. 

''ES'jffo^.  Cf.  supra,  Bucktoc,  et  Infra,  ''Eêouaa. 

'laXTXJoc'IïiXuffo^,  ville  de  l'île  de  Rhodes  (Kiep., 
AtL  ant.,  IV,  c  F  ;  A.  v.  Kamp.,  12  G  5).  Aujour- 
d'hui, ruines  au  sud  de  Triànta  (Kiep.,  Grande 
Carte),  à  Kréniastôs  (Iw.  MOll.,  Uandb.,  III, 
p.  246). 

'IijXuffoc  (Pape,  s.  v,  2),  ville  en  Scythie. 

'I-ïjXwoc  (Pape,  s.  v.  3),  ville  sur  la  mer  Adria- 
tique. 

'iKjv'jffo^;  cf.  supra,  s.  v.  'Ivuffjoc. 

'OpYuao;:;  cf.  supra,  Orgyssus  et'OpyTricKToV. 

Ilavsçuffo^,  Ilavéçsao^,  Ilaveçjai^,  capitale  du 


nome  NeoÙT  dans  le  Delta  d'Egypte.  L'édition 
Didot  de  Ptolémée  (I,  p.  711)  corrige  Nso^ir 
en  NeauT  (cf.  les  notes).  Suivant  l'éditeur,  la 
ville  se  trouverait  aux  environs  de  l'actuelle 
Menzaleh,  au  nord  de  Tanis  (aujourd'hui  San^ 
eMiagaf),  Ce  serait  Ed-Danoûn,  et,  dans  ce 
nom  moderne,  ne  retrouverait-on  pas  un  peu  et 
le  début  (-av-)  et  la  fin  (-ov  accusatif)  du  nom 
ancien  ?  Il  faut  avouer  d'ailleurs  que  le  rappro- 
chement ne  s'impose  pas  d'une  manière  très  évi- 
dente, en  raison  de  la  disparition  des  syllabes 
-6ÇU-  intermédiaires.  A.  von  ICvmpen  (3,  carton  6), 
place  la  ville  plus  à  l'ouest  :  elle  correspondrait 
alors  à  la  moderne  Belkâs. 

navuo'6^r  Cf.  supra,  s.  v,  llavuaao^. 

5)  Noms  modernes  en  'USoÇs),  'yso{s). 

Nous  citerons,  comme  appartenant  au  monde 
antique  : 

BudduSO (A.-Sc,  106  G  2),  en  Sardaigne. 

BurnuSUS  (A.-Sc,  ii4  E  7),  dans  la  Thrace 
antique. 

BUSO  (Porto-),  limite  de  l'Autriche  et  de 
l'Italie  (A.-Sc,  66  B  4  et  io5  H  2). 

Monte  CaruSOi  nom  de  deux  montagnes 
d'Italie,  dans  le  nord  de  la  Basilicate  (A.-Sc, 
To4  F  4)9  l'une  au  nord-ouest,  l'autre  au  sud- 
ouest  de  Forenza. 

Monte  CatUSOi  dans  le  centre  de  la  Sicile 
(A.-Sc,  106  BC  2). 

Monte  PertUSO,  dans  l'Italie  méridionale,  à 
l'ouest  de  Salerne  (A.-Sc,  102,  carton). 

PruSÔS (A.-Sc,  107  B  2),  en  Étolie.  Cf.  infra, 
Proussos. 

Cf.  Bankuso  (A.-Sc,  i46  D  6). 

7®  Désinence  -w(cj)joî.  —  a)  Noms  antiques  en 

''AXwaffoc.  Cf.  injray  s.  o.  Aôfftroc  ;  G.  Meylr, 
d'e /Carier,  p.  12,  17,  et  Bull,  Corr,  hellén.,X\, 
p.  238,  I.  4  de  l'inscription  (republiée  après 
Newton). 

"AixSpwjcjo^.  Cf.  supra,  "Aixêpoacjo^,  "AfxSpuffffo^, 
et  les  leçons  épigraphiques'A[i.6p'jaio^,'Aii.é?ocJLo^ 


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i54 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


{Bull,  Corr.  hellén.,  I-X,  Index,  p.  82).  —  lÈtSi^ 
ce*'A(i.6pG)(T(T6c? 

Alp9»(T(t6c,  montagne  en  Eubée  (Pape,  s.  o. 
Atpçu^).  Cf.  KiEP.,  AtL  ant,,  VI,  hi  —  E  ;  A.  v. 
Kamp.,  1 1  D I. Aujourd'hui Z>A^7/>A/(=^à86Xçot?), 
D'rpki/s  (A.'Sc. y  108  D  2;  Delph,  Iw.  MOll., 
Handb.y  III,  p.  190,  26). 

Kepoffffoc,  île  de  la  mer  Ionienne,  près  Malte. 
Je  ne  vois  que  trois  îles  dans  ces  conditions  : 
Gozzo,  Comino  et  Filfola.  L'île  de  Gozso  cor- 
respond à  Tantique  raOXo^,  Tcnhoz,  dont  elle  a 
conservé  le  nom  ;  Tîle  de  Filfola  (A.-Sc,  106  C  4) 
ne  me  semble  guère  pouvoir  correspondre  à 
l'île  de  Kepoffffo^,  qu'Apollonios  de  Rhodes  {Ar^ 
ffon.,  IV,  573)  qualifie  de  a^ireivi^;  et  la  poésie 
érudite  des  Alexandrins  ne  mettait  pas  les  épi- 
thètes  au  hasard.  Nous  sommes  donc  amenés  à 
penser  à  l'île  de  Comino. 

Kvwaaoç,  ville  bien  connue  de  Crète  (Kiep., 
Atl.  ant.,  V,  f  H  ;  A.  v.  Kamp.,  6  H  2  ;  i3  D  6). 
Sur  l'emplacement  des  ruines,  cf.  A.-Sc,  iio, 
carton  :  au  sud-sud-est  de  Hiraklion.  Cf.  infra, 
s.  V.  Kvoffo^, 

Aôaaoc  ÇA(ù<7<j6ç  ?),  localité  près  de  Lagina 
(Bull.  Corr.  hellén.,  V,  p.  186,  5,  et  p.  iSSavec 
le  renvoi  à  Newton).  Cf.  supra" Aloa(joç,  et  l'eth- 
nique Atùaavi^  (Bull.  Corr.  hellén.,  X,  p.  43o). 

MeyaXtxTffoc,  ville  dans  le  Pont  Polémoniaque. 
Cf.  PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  875  (==  V,  6,  10).  L'é- 
diteur  indique  en  note  la  localité  moderne  iSfcArt- 
felar  comme  susceptible  de  correspondre  à  la 
localité  antique  (dont  il  orthographie  le  nom 
MeyaXoffffoç).  Mais  Schafelar  (Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles)  appartient  plutôt  à  VArmenia  Minor, 
sur  la  limite  du  Pont  Polémoniaque,  il  est  vrai. 
Yasi'Keui,  un  peu  plus  à  l'ouest,  marque  peut- 
être  l'emplacement  d'une  ville  antique,  comme 
l'indique  son  nom  :  le  «  village  où  il  y  a  des  letr 
très,  des  inscriptions  »  ;  mais  rien  ne  prouve 
qu'il  s'agisse  de  notre  ville.  On  peut  aussi  penser 
à  Ala-Kilissa  (un  peu  plus  à  l'ouest  encore),  le 
mot  Kilissa  marquant  souvent,  en  Turquie,  la 
présence  de  ruines  antiques.  C'est  même  cette 
identification  qui  me  semble  la  plus  acceptable. 


et  parce  que  Ala-Kil'ssa  se  trouve  vraiment  dans 
le  Pont  Polémoniaque,  et  parce  qu'il  peut  y  avoir 
quelque  ressemblance  pour  le  son. 

Nepioffao;:,  capitale  des  Arvernes  en  Gaule 
Aquitaine,  dit  Pape,  qui  l'identifie  avec  Cler^ 
mon((-Ferran(f).  Cf.  Strabon,  éd.  Did.,  Index, 
s.  V.;  d'après  l'éditeur,  il  y  aurait  une  erreur 
dans  l'auteur  grec. 

Ustpoffffo^,  ville  de  Mysie.  Les  variantes  de 
l'édition  SiRABON-Didot,  p.  1024  (cf.  p.  5o4 , 
i.  4)  donnent  aussi  les  orthographes  II&ip(i>ff6c  et 
Iletpaaffo^.  La  ville  était  voisine  de  Zéléa  et  sem- 
ble avoir  dépendu  de  Cyzique.  Zéléa  est  aujour- 
d'hui Sari-Keuî,  et  les  hauteurs  de  Ilsipwaaoc  ne 
peuvent  guère  être  que  le  Gueuk-dagh,  un  peu 
à  l'ouest  de  la  ville  (Kiep.,  Carte  en  sùrfeu'lles). 

Uihtùaaoç*  Cf.  supra,  IliSoaaoç,  et  infra,  llt- 

'Poaaô^,  ville  maritime  de  la  Syrie,  dans  la 
partie  sud  du  golfe  d'Issos  (Kiep.,  Atl.  ant.,  IV, 
1  F;  A.  V.  Kamp.,  7  E  4);  le  cap  voisin  portait 
aussi  ce  nom.  Aujourd'hui,  Arsoûs  (A.-Sc,  127 
F  5;  Kiep.,  Carte  générale  de  l'Empire  otto^ 
man,  P  27)  a  gardé  dans  son  nom  le  souve- 
nir, de  l'antique  dénomination.  Cf.  infra,  s.  v* 

P)  Noms  modernes  en  -055o(s). 

Division  maintenue  pour  la  symétrie.  En  réa- 
lité, ces  noms  ne  se  distingueraient  en  rien  de 
ceux  que  l'on  pourrait  rapprocher  de  la  forma- 
tion grecque  en  -otjffo^.  Nous  en  avons  parlé  plus 
haut. 

y)  Noms  antiques  en  -înao^. 

"AfjLgçoao^.  Cf.  supra,  s.  v.  "'AjjiSpcoaaoCj  ''Afi.Sç'j- 


<so^ 


Kvcdffo^.  Cf.  supra,  s.  v.  Kvwaffoç. 
Ilstpoao^.  Cf.  supra,  s.  v.  Jlziçoatsoz. 
^Piùaôç.  Cf.  supra,  s.  y/Poacroç. 


5)  Noms  modernes  en  'OSo(s). 
Division  maintenue  pour  la  symétrie.  Cf.  su- 
pra, 5°  S). 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


i55 


80  Désinences  (-piffoç),  -vaoc,  -^X^oc,  -çaoc.  — 
a)  Noms  antiques. 

Je    ne    trouve    pas    d'exemple    de    mot    en 

Mots  en  -vcroc  ' 

'Afiivaoç  (Suidas,  *.  ik).  C'est  la  ville 'A(jnqaoc 
(8tà  To3  T„  dit  Suidas),  'Afxtcjjc  (cf.  supra,  s.  u. 
*A\Kia6ç).  La  forme  Missos  de  la  Table  de  Peu- 
TiNGER  serait-elle  due  au  groupe  -va-?  Sur  cette 
transformation  de  -va-  en  -aa-,  cf.  G.  Mkyer, 
Griech.  Gr.,  3*  éd.,  §  278,  pp.  356-357.  Quant  à 
la  disparition  du  'A-  initial,  nous  Tattribuerons 
à  l'emploi  d'une  préposition  terminée  par  la 
voyelle  -a  :  irap'  'Afjitaaov,  Tcocçà  Mtaaov  (cf.  Eta^ 
des  de  géograph'e  ancienne,  XVIII  :  La  préfixa- 
tion de  A). 

nptavaoc,  Ilptàvatov,  ville  de  Crète.  Cf.  infra, 
s.  V.  npiataoc  et  Bull,  Corr,  hellén.,  III,  pp. 
3o5  et  43o;  IX,  pp.  8  et  12.  La  forme  avec  le 
-V-,  garantie  par  les  înscriplions,  est  la  plus 
ancienne  et  la  meilleure  (Kiep.,  AtL  ant.,  V,  f  I  ; 
A.  V.  K.VMP.,  12  D  7).  Aujourd'hui,  Belvédère 
(Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  218). 

Sapavaoc,  Spavaoç  {BiilL  Corr.  hellén.,  IV, 
p.  3o4,  IL  39  et  5g),  localité  du  territoire  d'Hali- 
camasse.  Cf.  G.  Meyer,  die  Karier,  p.  26,  357, 
qui  a  placé  avec  raison  l'accent  sur  la  syllabe 
finale. 

Tovao^,  affluent  de  THebrus,  en  Thrace.  Cf. 
infray  TovÇoc,  TivÇou(c),  villes  de  Thrace.  Vd. 
Kiep.,  Ail.  ant. y  XI,  uv-M;  A.  v.  Kamp.,  io  D 
et  E-2  (la  ville  et  la  rivière).  Aujourd'hui,  la 
Toundja  (rivière)  et,  pour  la  ville,  un  endroit 
non  loin  de  Kazanlyk  (A.-Sc,  ii4  EF-7).  Cf. 
infra,  TàÇo^. 

Tels  sont  les  quatre  seuls  noms  de  cette  caté- 
gorie que,  sauf  erreur,  j'aie  pu  trouver,  et  j'ai 
dépouillé  le  Wôrterbiich  de  Pape  et  les  deux 
Ind'ces  du  Bulletin  de  Correspondance  helléni^ 


I.  Il  se  peut  que  quelque  mot  m'ait  échappé,  surtout 
s'il  était,  dans  Pape,  placé  non  en  vedette,  mais  dans  le 
courant  d'un  article.  Sur  ce  groupe  -jAa-  et  sa  disparition, 
cf.  G.  Meyeb,  Gr.  Gr,^,  §  278,  a  ;  et  infra,  VU,  8»,  aux 
mots  en  -^aa. 


que  pour  arriver  à  ce  résultat.  Il  y  a  sans  doute 
quelques  noms  qui  m'ont  échappé  ou  se  trouvent 
dans  d'autres  recueils  ;  mais  le  nombre  n'en  doit 
pas  être  1res  élevé.  D'où  provient  cette  rareté  ? 
11  est  évident  que  le  grec  n'aime  pas  ces  groupes 
-u.<j-,  -va-,  et  les  transforme.  Dans  les  langues 
non  helléniques,  on  les  rencontre  (en  latin,  p. 
ex.,  -ns-  est  fréquent  :  cf.  le  type  census  et  les 
nombreux  ethniques  en  ^ensis)^  et  le  grec  les  a 
trouvés  dans  les  pays  barbares  (*).  Mais  il  les  a 
accommodés  à  sa  prononciation  :  Ilptavaé^  devient 
npiatffoç  ;  SsXevat^  devient  SstsXji'c  ;  Seriirjvfftc 
devient  SsTLXTjat^  ;  ^Pi\i.Tr\^  devient  'PafJieffJTq^ 
(cf.  'P(i\kTriai^j  'PoL\kéTTi<jiç)y  et  l'exemple  de 
nptavffDç  —  Ilptaiffoç  nous  permet  de  sup- 
poser que,  parmi  les  noms  terminés  par  une 
diphtongue  suivie  de  -ao^  énumérés  plus  haut, 
plus  d'un  peut-être  présentait  originairement 
une  finale  composée  d'une  voyelle  suivie  de 
-vao-. 

Mots  en  -Xcjoc,  -pao^. 

«  Dans  Tspaat.  (Nigand.,  Theriac,  698),  le 
groupe  consonantique  -pj-  remplace  -pcy-cr-  », 
dit  G.  Meyer  (Griech.  Gramm.,  3*"  éd.,  p.  354). 
De  même,  nous  considérerons  que  dans  les  noms 
géographiques  en  -Xffo^j  -p^o^»  comme  dans  ceux 
en  (-fi-ffo^),  -v<7o^,  la  forme  primitive,  sinon  tou- 
jours, du  moins  en  règle  générale,  dut  être 
-X-ff  jo^,  -p-ffŒo^,  -v-affo^.  Et  peut-être  même  devra- 
t-on  ajouter  que  les  mots  ainsi  formés  furent 
tous,  au  début,  des  oxytons. 

Oapaoc  ;  cf.  injra,  Tapdoc. 

Oopjo;,  O  jpffo^  (Pape,  s.  v.  7),  rivière  de  Sar- 
daigne  (A.  v.  K,vmp.,  i4  a;  Kiep.,  Atl.  ant.,  VII, 
c  G).  Aujourd'hui,  le  Tirso  (A.-Sc,  106  F  G-a). 
Le  mot  Oupao^  est  assez  fréquent  comme  nom  de 
personne  :  aux  exemples  cités  par  Pape  ajouter  : 
Bull.  Corr.  hellén.,  II,  621  ;  X,  517  à  Rhodes  et 
à  Tralles.  Sur  le  rapprochement  des  mots  'Ayà- 
O'jpjoi  et  O'ipffo^,  cf.  Pape,  s.  u.  'Aya^upaou 

I.  La  langue  latine  avait  commencé,  elle  aussi,  cette 
transformation,  mais  s'arrêta  en  route,  au  moins  la  langue 
littéraire  (Stolz,  Hist,  Gr.  d,  lai,  Spr.,  I,  §  236,  et  les 
notes,  pp.  63 1  etsq.).  Les  langues  romanes  l'ont  achevée. 


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r56 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Kàpao^j  Ksçdoî,  rivière  de  Cilicie  (Pape,  s.  v. 
Kapaoc  a),  qui  se  jette  dans  le  golfe  d'Issos.  Au- 
jourd'hui, le  MerkèsSou  on  Sari'Saki'Soay  plu- 
tôt que  le  MersùiSou,  trop  petit  pour  la  largeur 
de  I  plèthre  (29", Sy)  que  Xénophon  (Anab.,  I, 
4,  4)  donne  au  Kàpaoc.  Sur  les  ruisseaux  de  cette 
contrée,  cf.  A.  Janke,  Ueher  Alexanders  rf.  Gr. 
Pfaden,  Berlin,  1904,  carte  2,  et  G.  Cousin,  Ay- 
ros  le  Jeune  en  Asie  Mineure ,  pp.  284-287.  — 
Faut^il  écrire  Kapaoç,  Kspjo^?  Cf.  le  mot  sui- 
vant. 

Kapaoç,  château  fort,  en  Thrace.  Cf.  infra, 
Kopaci? 

Képffoî.  Cf.  supra  ^  Kdçaoç. 

Mayopaoç,  Msyapffo^  (Pape,  s.  v.  2),  colline  en 
Cilicie  et  localité  sur  cette  colline  (Kiep.,  Ait. 
ant.,  IV,  kl-F).  La  ville  se  trouvait  à  l'embou- 
chure du  Pyramos,  non  loin  de  l'emplacement 
qu'occupe  aujourd'hui  Kara-Tasch^Keui  ÇKjep.j 
Carte  en  six  feuilles).  Mais  le  cours  de  la  rivière 
a  changé,  et  les  rives  de  l'ancien  fleuve  ne  sont 
plus  que  des  marais  stagnants. 

MéyapaoC)  fleuve  en  Inde  ou  en  Scythie  (Pape, 
s.  V.  3).  On  pensera  à  la  rivière  appelée  aujour- 
d'hui Ghara  ou  Sutledj (k.-Sc,  i33  DE  5),  an- 
tique Hyphasis  ou  Zadrades.  Meyapjoc  ^^^^  ^^^ 
le  nom  local  de  la  partie  inférieure  de  son  cours. 

MsXffo^,  rivière  chez  les  AsUires  ou  Asturi.  A 
gauche  du  promuntorium  Veneris  (A.  v.  Kamp., 
17  C  i),  débouche  dans  la  mer  une  rivière  appe^ 
lée  Nelo  dans  Kiepert  (.4//.  ant.,  X,  b  B),  aujour- 
d'hui le  Nalou  (A.-Sc,  99  D  i).  Elle  est  formée 
de  plusieurs  rivières,  dont  l'une,  venant  du  sud- 
ouest,  pDrte  aujourd'hui  le  nom  de  Narcea  (A.- 
Sc,  ihid.).  Je  serais  disposé  à  voir  dans  ce  mot 
l'héritier  du  nom  indigène  antique  que  Strabon 
(III,  167  =  III,  4>  20)  a  transcrit  MÂaoç. 

Moxapao;,  localité  en  Thrace  ;  Mocasura,  dans 
la  Table  de  Peutinger,  si  c'est  la  même  localité. 
Est-ce  Magaris  (A .-Se,  ii4  F  9)?  Ce  dernier 
nom,  en  tout  cas,  pourrait  bien  venir  de  cette 
forme  sémitique  Magar,  Makar  (cf.  Msyapa), 
qui  a  servi  à  dénommer  un  certain  nombre  de 
localités  antiques. 


MoXaoc,  expliqué  dans  Pape,  5.  v.,  par6ft^|jL0C- 
Est-ce  vraiment  un  nom  géographique  ou  eth- 
nique ? 

MupcToc  (Pape,  s.  v.  4),  ville  sur  la  frontière  de 
l'Egypte  et  de  l'Ethiopie.  Est-ce  il/a«/niw(A.-Sc., 
i54B5)? 

IlàXjoc*  rivière  de  Libye.  Peut-être  VOued-' 
Draa  (A.-Sc,  i43  B  C-3).  Cf.  infra,  s.  v.  Ai- 

[IXépao^.  Pape,  s.  v.,  renvoie  à  Ilspffeaic-  En 
effet,  s.  V.  Uepasuc  10,  il  parle  d'un  poisson  ainsi 
nommé  d'après  le  fils  de  Zeus  et  de  Danaé,  et 
cite  HésYGHios,  s.  u.  Tcépffo^.  Est-ce  à  ce  passage 
qu'il  faisait  allusion  ?] 

SàXao^  (Pape,  s.  v.  i),  rivière  sur  la  côte  occi- 
dentale de  la  Libye  intérieure.  Mais  je  ne  trouve 
rien  de  semblable  dans  le  passage  de  Pline  {N. 
H. y  V,  I ,  i)  auquel  Pape  renvoie,  ni  dans  Polybe 
auquel  Pline,  suivant  Pape,  est  censé  se  référer. 

SàXffoc  (Pape,  s.  v.  2),  rivière  de  Kar(a)manie. 
Ëstrce  la  petite  rivière  qui  passe  à  Sarse,  dont 
on  remarquera  le  nom  (A.-Sc,  lag  H  9)?  Cf. 
rénumération  de  Pline  (jN.  H.,  VI,  28,  4?  dans 
l'édition  Littré);  et  Infra,  s.  o.  Salsum  (flumen). 

TaçffoCî  ©apffo^,  capitale  de  la  Cilicie  (Kiep., 
Atl.  ant.,  IV  k  F  ;  A.  v.  Kamp.,  7  E  4)-  Aujour- 
d'hui, Tarsoûs(\.Sc.y  127  F  5).  Cf.  Tarzi,  forme 
indigène  du  nom  (Maspero,  /list.  anc.  des  peu- 
ples de  l'Or'ent,  6*  éd..  Index,  p.  goB,  et  carte  de 
la  Syrie)  ;  Tspaoc  et  Tepaia,  autres  noms  de  la 
même  ville  (Pape,  s.  v.  Tsporia);  Tepaioc,  sur- 
nom de  Zeus  à  Tarsos  (PxU>e,  s.  v.).  Pour  l'ori- 
gine sémitique  du  mot,  cf.  aussi  Tapera,  localité 
sur  l'Euphrate  (vd.  infra). 

Xopaoç,  rivière  de  Colchide. 

3)  Noms  modernes  en  -mso{s)j  -71^0(5),  'Jso(s), 
■^rso(s). 

Capurso  (A.-Sc,  io4  G  3),  au  sud  de  Bari. 

Carso  (Karst),  chaîne  de  montagnes  entre 
ristrie  et  la  Carniole  (A.-Sc,  66  B  C  4  ;  Kiep., 
Carte  gén.  de  VEmp.  ottom.,  F  5).  Le  nom  an- 
tique est  Carnsadius  mons  (Kiep.,  Atl.  ant., 
VII,  h  B  ;  A.  V.  Kamp.,  i3  D  E-2). 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


•57 


ChersOi  tie  au  sud  de  Fiume  (Kiep.,  Carte 
dt  VEmp.  ottom.,  F  G  5^  ;  A.-Sc,  66  C  4-5) 
avec  une  ville  du  même  nom.  Le  nom  ancien  est 
Crexa,  Crepsa  (Pape,  et  infra,  s.  v.  Kps^^a; 
KiEP.,  AtL  ont.,  VII,  h  i-B  G;  A.  v.  Kamp.,  i3 
E  2),  Quoiqu'il  y  ait  entre  le  nom  ancien  et  le 
nom  moderne  une  certaine  ressemblance  exté- 
rieure, on  peut  se  demander  si  cette  île  n'aurait 
pas  dans  l'antiquité  déjà  porté  un  autre  nom  ou 
surnom  :  iq  Xéçcro^. 

Cherson,  Kherson,  au  nord-ouest  de  la  Gri- 
mée (KiEP.,  Carte  deTEmp.  ottom.,  E 24;  A.-Sc, 
1 16  G  5).  Je  serais  disposé  à  y  voir  le  mot  Xepco^, 
à  l'accusatif  Xépjov.  Il  y  a  bien  dans  l'antiquité 
une  ville  Xép(y(iv(cf.  infra,  s.  y.)  ;  mais  on  la  con- 
sidère comme  étant  la  même  ville  que  Gherso- 
nesus  Heraclea  (Pape,  s.  £;.Xepa(iv  et  s,  v.  XeppovTr)- 
(To;  27  b;  KiEP.,  At/.  ant.,  XII,  k  D;  A.  v.  Kamp., 
16  K  3).  La  ville  était  peut-être  située  au  début 
sur  une  presqu'tle  ;  les  petits  lacs  qui  l'entourent 
seraient  en  ce  cas  les  témoins  d'une  époque  où 
la  mer  n'avait  pas  encore  reculé  devant  les  allu- 
vions  du  Dniepr. 

Durso.  Gf.  infra,  Tarso  (Afrique  du  nord). 

OrsOi  nom  d'un  cap  d'Italie,  au  sud-ouest  de 
Salerne.  Est-ce  Ursus?  Gf.  A.-Sc,  102,  Carte 
additionnelle. 

OrSOi  montagne  de  France  près  de  la  Médi- 
terranée, au  nord-ouest  de  Menton  (A.-Sc,  82, 
Carte  additionnelfe). 

SalSO,  rivière  de  Sicile  (A.-Sc,  106  G  B-2), 
nom  moderne  de  l'antique  Himera  (Kiep.,  AtL 
ant.,  VII,  h  K  ;  A.  v.  Kamp.,  i4  A  B-4). 

SalSOi  nom  d'un  lac  près  du  bord  de  la  mer, 
au  sud  de  l'antique  Sipontum,  dans  une  contrée 
marécageuse  (A.-Sc,  io4  F  3),  Ici,  le  sens  de 
«  salé  »  pourra  paraître  certain.  On  ne  connaît 
pas  le  nom  de  ce  lac  dans  l'antiquité  (Kiep., 
Atl.  ant.,  VIII,  n  F;  A.  v.  K.vmp.,  i4  B  2), 

SalSO  Maggiore,  au  milieu  des  terres 
(A.-Sc,  io5  D  E-3). 

SamSOUn.  Gf.  supra,  'Aixtcjoc,  'A|i.TqcJOC. 

SorSO,  dans  le  nord  de  la  Sardaigne  (A.-Sc, 
106  F  2). 


Tarso  (pic  de  montagne)  dans  l'Afrique  du 
nord  (A.-Sc,  î47  A  4).  Gf.  id.,  i43  K  4-5  où  le 
nom  s'applique  à  une  chaîne  assez  longue.  G'est 
de  cette  ligne  de  montagnes  que  sort  la  rivière 
Durso  (cf.  supra).  Il  pourra  paraître  étonnant 
que  j'apporte  ici  un  exemple  tiré  du  centre  du 
Sahara.  Mais  je  me  demande  si  ce  nom  n'est 
pas  en  rapport  avec  celui  de  la  ville  de  Tarse  de 
Gilicie  (cf.  supra,  Taparo^).  Gelui-ci  est  un  nom 
sémitique,  et  l'Afrique  du  nord  a  été  soumise 
aux  Arabes,  (jui  sont  des  Sémites.  Gf.  Vm.-LABL., 
Atlas,  23,  2  (empire  des  Arabes  ;  s'étend  jus- 
qu'au Fezzan  inclus).  Y  aurait-il  là  une  preuve 
de  l'extension  des  Arabes  dans  le  centre  de  l'A- 
frique ? 

SantO  Thyrso,  en  Portugal  (A.-Sc,  99  B  3). 

ToronSOS  (Kiep.,  Carte  des  prov.  asiat.  de 
fEmp.  ottom.,  en  six  feuilles;  A.-Sc,  126 
E  F-6),  sur  la  route  de  Trébizonde  à  Baïbourt, 
et  un  peu  au  nord-ouest  de  cette  dernière  ville. 

Ajoutez  :  Remanso  (A.-Sc,  177  I  5);  Sienso 
(iD.,  i46  D  6);  Sortso  (m.,  i52  B5);  Styrso(iD., 
95  H  5). 

9*^  Noms  terminés  par  une  consonne  muette 
ou  double,  suivie  de  -aoc  (et  formant  avec  lui 
une  lettre  double). 

a)  Noms  antiques  en  -^oc?  -^o^,  -Ço^. 

6,  TT,  9  —  ^  +  -cjo^  donnent  -^0^,  -psus. 

>EgypSUS  (^Egissus,  ^gysus),  ville  à  l'em- 
bouchure de  l'Isler  (Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  L  w; 
A.  v.  K^\MP.,  10  F  i).  Aujourd'hui,  T(o)ulcea 
(A.-Sc,  ii3H4). 

\r&6^^,  At&tj4^6î:,  ville  en  Eubée  (Kiep.,  AtL 
ant.,  VI  g  E  ;  A.  v.  Kamp.,  i  i  D  i).  Aujourd'hui 
yEdipsô,  yEdhipsôs (A.-^c,  108  D  2  ;  Kiep.,  Carte 
ffén.  de  PEmp.  ottom.,  N  i4). 

'Aprj'^w^,  ville  en  Asie. 

"A^oc,  rivière  en  lUyrie  (Kiep.,  AtL  ant.,  V,  a  G  ; 
A.  V.  K.VMP.,  10  A  3).  Aujourd'hui,  leSéméni.  La 
rivière  d'ailleurs  change  de  nom  à  plusieurs  re- 
prises dans  son  cours,  et  l'un  de  ces  noms,  celui 
de  la  partie  supérieure,  est  Os(p)um,  qui  rap- 
pelle peut-être  un  accusatif  antique^A^ov  (A.-Sc, 


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i5$ 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


1 12  I  6).  —  Est-ce  ^'A'Jio^?  Pape  cite  la  forme  la- 
tine Hapsus. 

Ta\r^^6ç,  ville  du  Thrace,  au  pied  du  mont 
Pan(}ée,  et  non  loin  du  Strymon  (Pape,  s.  v.  i). 
Peut-être  fut-elle  absorbée  par  Amphipolis. 

FaXTj^oc  (Pape,  s,  v.  2),  dans  la  Sithonia  de 
Chalcidique.  D'après  Hérodote  (VII,  122),  on 
voit  que  la  ville  se  trouvait  sur  la  côte  ouest  de 
cette  presqu'île,  entre  Toçwvtj  (aujourd'hui  7o- 
roni)  et  SspfiuXLa  (aujourd'hui  Orniylia;  cf.  Iw. 
MOll.,  Handb,,  III,  p.  226).  Il  est  possible  que 
le  cap  Kastro  (ce  nom  indique  généralement  la 
présence  de  ruines  antiques)  marque  l'emplace- 
ment de  la  ville  (A.-Sc,  1 12  M  6). 

©à^wc  (sur  l'origine  sémitique  et  le  sens 
a  gué  »  du  mot,  cf.  Pape,  s.  v.  Oà^^axoç),  pres- 
qu'île sur  la  côte  est  de  la  Sicile  (Kiep.,  Atl, 
ant.,  VIII,  1  D;  A.  V.  Kamp.,  i4  B  4)-  Aujour- 
d'hui, Penisola  Maffnis'  (A.-Sc,  106  D2). 

6à^oc  (Pape,  s.  u.  i  6),  ville  côtièrc  du  Byza- 
cium,  près  du  cap  appelé  aujourd'hui /{a«-Z)//na5 
(Kiep.,  Atl,  ant.,  X,  1  F;  A.  v.  Kamp.,  18  E  i  ; 
A.-Sc,  i5i  0  3). 

6à'^>o;,  rivière  de  Numidie  près  Rusicadae 
(Pape,  s.  v.  ^  d)\  aujourd'hui,  VOued-Sa/Saf 
(A.-Sc,  i5i  I  2).  Cf.  in^ra,  s.  u.  6à^a. 

Oà^Cj  rivière  dont  le  nom  est  cité  par  Pape, 
s.  V.  2  6,  d'après  Hésyghios,  sans  indication  d'o- 
rigine. 

9à\J>o^  (PiVPE,  s.  V,  2  b  comme  le  nom  précé- 
dent), petite  île  des  Sporades,  entre  Arkaiousa  (?) 
et  Phœnikè  (?),  dit  Pape.  Est-ce  $omxYi  (Pape, 
s.  V.  5),  autre  nom  de  l'île  d'Ios  ?  Je  ne  réussis 
à  identifier  aucune  de  ces  îles. 

'laX-q^ic?  contrée  (Suidas,  s.  v.).  E.  Bekker, 
dans  son  édition  de  Suidas,  et  après  lui  Pape, 
s.  V.,  comparent  TaXt^lfo^  (vd.  supra).  La  confu- 
sion d'un  I  et  d'un  r  au  commencement  d'un 
mot  et  devant  une  voyelle  se  rencontre  en  effet 
(cf.  supra,  Études  de  géographie  ancienne,  XIII). 
Je  ferai  cependant  une  observation  :  c'est  que, 
dans  Suidas,  raXT|v|^5c  est  appelée  itiXi^,  tandis 
que'IaXïj^jié^  est  dénommée  x«?a. 
''1^0;, 'I']):^,  ville  delà  Grande-Phrygie  (Kiep., 


Atl.  ant.,  IV,  f  D  ;  A.  v.  Kamp.,  7  G  3).  Kiepert 
{Grande  Carte)  met  la  ville  au  sud-ouest  du 
Eber-Gueul  :  la  localité  moderne  Tchaî  occu- 
perait l'emplacement  de  la  ville  antique. 

Kl|jl^C,  localité  et  rivière  en  Lydie.  Estrce  le 
Koza-Tchaïon  le  Kourshoun-Tchal ,  tous  deux 
à  l'est  de  Sardes  ?  Pape  donne  2xi(jl4^;  comme 
nom  équivalent;  mais  ce  n'est  qu'une  hypothèse 
permettant  de  traduire  le  mot  Ki(jl\(>o;,  puisque 
l'auteur  a  éprouvé  le  besoin  de  traduire  les  noms 
anciens,  en  les  rattachant,  quand  faire  se  pou- 
vait, à  une  racine  hellénique.  —  Stéphane  de 
Byzance,  s.  v.  Aàp|>o^  (cf.  injrd),  dont  l'eth- 
nique est  Aà|j.4^w;,  cite  un  ethnique  KtvI>to;  que 
Meineke  (cf.  Pape,  s.  v.)  a  proposé  de  corriger 
en  "14)10;  ou  xari^to;.  Je  proposerai  de  corriger 
en  RiXli-l'-^w;,  qui  s'éloigne  peu  du  texte. 

Aa[jL^oî  (Pape,  s.  ly.  2),  partie  du  territoire  de 
Klazomènes  en  lonie. 

Aà(jL'^>o;  (Pape,  s.  v.  S),  château  fort,  dans  la 
partie  occidentale  de  l'Histiéotide  de  Thessalie. 

Mo^^o;.  Cf.  injra,  aux  noms  modernes,  s.  v. 
Missis. 

Auxa^^o;,  localité  de  Lydie. 

Tàxo|i.']>o;,  TaxofJL^^oi,  île  et  localité  d'Egypte. 
Cf.  Tax6[JL^ùi,  donné  comme  ville  d'Ethiopie  (*). 
Dans  la  géographie  moderne,  je  trouve  en  Nubie 
une  ville  Tankasi  (A.-Sc,  i54  B  7),  au  sud  de 
Méraui  (antique  Napata-Meroé).  Mais  je  n'ose- 
rais pas  formellement  proposer  l'identification, 
d'autant  que  cette  ville  n'est  pas,  à  vrai  dire, 
sur  une  île  du  fleuve.  Cf.  inJra,  Xo(jL\J^(i,  Ta- 

X6|J.'|>â}. 

XàVr^^oî,  mot  «  ethnique  i>,]suivant  VEtymolo- 
gicum  Magnum,  c'eslrà-dire  indiquant  l'origine. 
Sylburg  {Etgm.  Magn.,  p.  85i)  serait  d'avis  de 
supprimer  la  désinence  -oj  et  de  lire  XàVj^^.  Ce 
serait  alors  le  singulier  de  XaXuSe^  (à  côté  de 
XàX'joot),  et  Ton  pourrait  considérer  XàXu'jw; 
comme  une  sorte  de  fusion  de  XàX'j\J>  et  de  Xdf- 
X'jSo;. 

1.  Il  y  eut  deux  Taxovi|w  (PTOLÉMÉE-Didot,  I,  p.  726,  n.). 
Le  commentateur  rapproche  de  Tune  des  deux  villes  le 
nom  moderne  Tiikems.  ,i 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


169 


Y,  X,  X  —  5  +  <yo;  donnent  -^o;,  -xus. 

'A^o^,  ville  Cretoise,  capitale  d'un  petit  royaume 
(KiEP.,  Atl.  ant. ,  V,  f  H).  Aujourd'hui,  Axos 
(KiEP,,  Carte gén,  deVEmp,  ottom.,  Q  16);  cf.  //i- 
fra,  s.  v.''OoL^o^;BalL  Corr,  hellén.,  VI,  pp.  46 1- 
462,  eiinfra,  s.  v.  Nàfe^  de  Crète. 

''Apo^oî,  cap  en  Achaïe  (Kiep.,  Ail.  ant.,  VI, 
d  F  ;  A.  V.  Kamp.,  i  i  B  i),  aujourd'hui  cap  Pa- 
/>a^(A.-Sc.^  107  B  2).  La  montagne  qui  formait 
ce  promontoire  s'appelait  aussi  Araxos  ou  Arym- 
nion  ;  c'est  aujourd'hui  le  MavrO'  Vouni  (I w. 
MOll.,  Handb.y  III,  p.  170,  21). 

Bçou^o^  ;  cf.  infra^  BçoûÇo^. 

BUXUS,  en  Étrurie  méridionale  (A.  v.  Kamp., 
i5  A  2),  aujourd'hui  Boccea  (A.-Sc,  io3  K  8). 

"EXt^oc?  rivière  dans  l'île  de  Céos.  Aujourd'hui, 
Potami  (Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  2o5  :  l'au- 
teur écrit  Élixos  et  non  Hélixos;  cf.  l'accen- 
tuation du  mot  grec  dans  Strabon,  X,  5,  6, 
p.  487). 

'156c,  port  à  Khodes  ;  cf.  'I^ta,  localité  dans  la 
même  île.  Suivant  Iw.  MCller,  Handbiich,  III, 
p.  246,  ces  noms  ne  sont  pas  identifiés.  On  sait 
cependant  qu'ils  se  trouvaient  dans  la  partie  mé- 
ridionale de  l'île.  KiEPERT  {Grande  Carte)  place, 
avec  un  point  d'interrogation,  Ixia  sur  la  côte 
sud-est  de  l'île. 

KiariSs^oc,  château  fort,  en  Thrace.  Si  nous  ne 
pouvons  identifier  avec  précision  la  localité,  peut- 
être  du  moins  serons-nous  en  droit  de  nous  de- 
mander si  *Ktc7u86x(-jo;)  n'a  pas  quelque  res- 
semblance avec  les  noms  modernes  à  finale  en 
-€€,  ^k,  qui  se  rencontrent  dans  le  même  pays, 
par  exemple  ûV'ae/ec  (A.-Sc,  1 14  E  7),  Samodivec 
(montagne  :  id.,  ibid.y  E  7),  Pravec  (jbi'd,,  G  7), 
Vrsec  et  le  mont  Sokolec  (ibid.,  G  6),  Is/crec  et 
Godec  (Jbid.j  G  7),  etc.  Le  mot  original  {Kisti- 
dec  ?)  aura  été  grécisé  par  l'affixion  de  -ao^.  On 
remarquera  d'ailleurs  que  le  mot  n'est  connu  que 
par  Procope,  c'est-à-dire  assez  lard. 

,Kopa$o^;  cf.  Kopa^oi,  noHMie  peuple. 
Ai^oc,  ville  de  Maurétanie  Tingitane  (Kiep., 
Atl.  ant.,  X,  b  F  ;  A.  v.  Kamp.,  18  A  i).  Aujour- 
d'hui, El'Arlschj  ou  Larache,  ou  Araîsch  (A.- 


Sc,  i45  c  i).  Cf.  Pape,  s.  ou.  Ai$  2,  Aiyè,  Ayy^. 
C'était  aussi  le  nom  de  la  rivière  sur  les  bords 
de  laquelle  se  trouvait  la  ville;  aujourd'hui, 
le  Oaed-el'Kous  (Vid.-Labl.,  78  A  B-b). 

Ai^o^  (Pape,  s.  v.  2  a);  cf.  Pape,  s.  v.  A''4  '• 
C'est  la  rivière  dont  il  est  parlé  quelques  lignes 
plus  haut. 

Ai^o^  (Pape,  s.  v.  2  b),  rivière  dans  l'intérieur 
de  la  Libye.  Aujourd'hui,  YOued-Draa,  près  du 
cap  Noun  (A.-Sc,  i45  B  3). 

AiTua^oî,  ville  côtière  de  la  Crossœa  (de  Macé- 
doine ou  plus  exactement  de  Chalcidique  ;  cf. 
Kiep.,  Atl.  ant,,  VI,  g  B).  D'après  l'ordre  des 
villes  suivi  dans  Ténumération  d'HéaoDOTE  (VII, 
1 23),  la  ville  se  trouverait  entre  Sana  et  Gigonos. 
Mais  peut-être  y  a-t-il  dans  le  passage  d'HÉRO- 
DOTE  quelque  confusion,  notamment  pour  l'ordre 
de  Gigonos  et  de  Smila. 

Aoxo^oc  ;  cf-  ^V^«^  AoxoÇo;. 

Mapo^5^,  montagne  en  Gonia,  dit  Pape. 

Nà^oî,  une  des  Cyclades  (Kiep.,  Atl.  ant.,  V, 
g  F  ;  A.  v.  Kamp.,  12  D  4).  Aujourd'hui,  Naxos, 
nom  de  l'île  et  de  sa  capitale  (Kiep.,  Carte  gén, 
de  l'Emp.  ottorn.,  0  16-17  ;  A.-Sc,  io8F3  ;  Iw. 
MCll.,  Handb.,  III,  p.  208, 52  :  Naxos  ou  JKcixia, 
Sur  la  forme  Axia,  au  Moyen-Age,  cf.  supra, 
Etudes  de  géographie  ancienne,  IV). 

Nà^o^,  dans  le  nord  de  la  côte  orientale  de  la 
Sicile  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VIII,  carte  de  la  Grande- 
Grèce  ;  A.  V.  Kamp.,  i4  B  4)«  On  place  la  ville  à 
Tembouchure  de  TAcesines,  aujourd'hui  El-Kan- 
tara  (A.-Sc,  106  D  2). 

Nà^o;,  ville  en  Crète  (Pape,  s.  v.  S).  Il  pour- 
rait se  faire  que  ce  fût  la  même  ville  que  'A^o- 
(cf.  supra,  s.  u.).  On  aurait  donc  ici  ou  un  cas  de 
préfixalion  d'un  N  initial,  ou,  au  contraire,  la 
perte  d'un  N  initial  (cf.  supra,  Na^o;,  Cyclade). 
En  réalité,  il  s'agirait  d'une  même  ville  dont  le 
nom  se  sera  écrit  de  plusieurs  manières  :  ^A^o;, 
Nà^o;  et,  avec  un  'O-  initial  remplaçant  un 
digamma,  "'Oa^o^  (cf.  infra,  s.  y.).^ 

"Oa^o^  (cf.  'Oa^TQ^,  Pape,  s.  v.  2),  ville  de 
Crète,  située  sur  la  rivière 'Ooc^yj^  (Pape,  s.  v.  3). 
Sur  la  ville,  cf.  supra  ^A^o;  et  Nà$o^  de  Crète  ; 


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i6o 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Bull.  Corr.  hellén.,  VI,  pp.  46i  sqq.  ;  sur  son 
emplacement,  cf.  Kiep.,  Atl.  ant,,  V,  f  H  ;  BulL 
Corr.  hellén.,  VI,  463.  Aujourd'hui,  c'est  un  mi- 
sérable village,  qui  a  gardé  le  nom  ancien,  Axos, 
situé  à  peu  près  à  égale  distance  de  Réthynino 
et  de  Cand'e.  Cf.  Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  217. 
—  Nous  noterons  Taccentuation'Oa^oCj  signalée 
par  Pape. 

OaXUS.  Cf.  infra,  s.  v.'^Qifi-. 

'0X091)^0;,  ville  en  Thrace,  sur  la  côte  orientale 
de  l'Aktè  (la  péninsule  la  plus  orientale  de  la 
Chalcidique).  Aujourd'hui  Kh{landàrl(T)\  cf.  Iw. 
MûLL.,  Handb.y  III,  p.  226. 

"O$o;;cf.  m/ra/Q^o;. 

PaxOS.  Entre  Corcyre  (aujourd'hui  Corfou)  et 
Leukas  (aujourd'hui  Levkàs,  Leucnde\  se  trou- 
vait un  groupe  de  deux  petites  îles,  appelé  ïla^oi. 
KiEPERT  (AtL  ant. y  VI,  a  D)  les  appelle  Paxos  et 
Propaxos  (cf.  A.  v,  Kamp.  ,  10  B  4)«  Aujour- 
d'hui, Paxos  a  gardé  son  nom  (A.-Sc,  107  A  i). 

Propaxos  (cf.  supra,  Paxos),  nom  antique 
de  l'île  située  en  face  de  Paxos  et  appelée  aujour- 
d'hui Andpaœos  (A.-Sc,  107  A  i).  Cf.  Pape, 
s.  V.  lloJzoi'j  Kiep.,  Carte  gén.  de  VEmp.  ottom., 
M  II  ;  Iw.  MOll.,  Handb.y  III,  p.  199,  35. 

IIu^oc,  appelée  aussi  llu^t^  et  IIu^oîç  (génitif  : 
llu^oûvroc),  ville  du  pays  des  Œnotricns.  En  la- 
tin, Buœentum  ou  Pyxus  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VII, 
k  G  ;  A.  V.  Kamp.,  6  a  et  i4  B  2).  Aujourd'hui, 
Policastro  (A.-Sc,  io4  F  4)-  Pour  le  nom,  cf. 
en  latin  :  Biixus,  supra. 

^Pol^o^,  port  de  Cilicie,  à  Tembouchure  du  Sa- 
ros  (aujourd'hui  le  Saïhoun).  La  contrée  est 
maintenant  inhabitée,  à  cause  des  lagunes  et  des 
marais  formés  par  les  alluvions  du  Saros  et  du 
Pyramos.  On  pourra  comparer  les  noms  ^P^yji^, 
'PiQYIjLOtVPwYP^^')  qui  désignent  ces  lagunes  (Pape, 
5.  V.  'P^YP^*  2). 

2t$o^,  ville  des  Mas  tiens,  dit  Pape.  Kiepert 
{jUI.  ant.,  X,  c  E)  la  place  dans  le  pays  des  Bas- 
tuliy  sous  le  nom  Sexi;  cf.  A.  v.  Kamp.,  1704? 
Sexus  sive  Sexi.  Le  cap  Sacrati/(A.SQ.,  99  G  8) 
termine  peut-être  la  pointe  près  de  laquelle  se 
trouvait  la  ville  antique. 


Tà^o^,  fleuve  en  Thrace.  C'est  sur  cette  rivière 
qu'était  située  Ka6*JX7i(dite  tzçqç  Ta^o  ;  cf.  Droy- 
SEN,  Hist.  de  l'Hellén.,  trad.  française,  II,  p.  655), 
Or,  Kabyle  est  indiquée  aujourd'hui  comme  si- 
tuée sur  le  Tonzus,  Tovaoc  (cf.  supra,  s.  v.,  et 
Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  v  M  ;  A.  v.  Kamp.,  10  E  2). 
On  identifiera  donc  les  trois  noms  Tà^o^,  Towo^ 
et  TcvÇo^  (cf.  infrd)  et  Ton  y  verra  trois  formes 
employées  par  les  Grecs  pour  transcrire  le  nom 
indigène  qui  est  devenu  la  Toundja  actuelle  (A.- 
Sc,  ii4  EF7-8). 

$pi^oc  (Pape,  s.  v.  B),  rivière  en  Argolide.  qui 
tombe  dans  la  mer  entre  Téménion  et  Leme,  au 
sud  d'Argos  (Pausan.,  II,  36,  6). 

$pi^oç  (Pape,  s.  v.  C),  ville  de  Lycie. 

'O^oc^O^oCj  OaxuS,  fleuve  qui  traverse  la 
Bactriane,  puis  la  sépare  de  la  Sogdiane,  enfin, 
par  les  pays  des  Saces  et  des  Khorasmiens,  va 
finir  dans  le  Palus  Oxia  (Kiep.,  Atl.  ant.,  II,  i  1- 
B  C  ;  A.  V.  Kamp.,  8  E  G  1-2).  Aujourd'hui, 
Y  Amou-Daria  (A.-^c,  i3o  I-O  i-4),  qui  se  jette 
dans  le  lac  à! Aral. 

8,  T,  ô  —  Ç  +  Joc  donnent  -Ço;,  -zus. 

'AvàêapÇo^,  leçon  d'un  manuscrit  dans  Pro- 
cope(»),  Anecdota,  18  D  (éd.  Kraschenninikov, 
p.  88),  pour  'AvaÇapSoc*  Je  n®  citerais  pas  cette 
variante,  si  la  forme  moderne  du  mot,  Anaoarza, 
ne  semblait  plutôt  correspondre  à  cette  variante 
qu'à  la  leçon  généralement  adoptée.  Pour  l'em- 
placement en  Cilicie,  cf.  Kiep. ,  Atl.  ant.,  IV,  1  E; 
A.  V.  Kamp.,  7  E  4  ;  et  pour  le  nom  moderne  : 
Kiep.,  Carte  de  l'Emp.  ottom.,  0  27.  On  trouve 
aussi  la  forme  'AvàÇapêa;  que  l'on  opère  sur  ce 
mot  l'échange  consonantique  que  nous  avons  vu 
plus  haut  dans  les  formes  en  -0^  du  singulier,  on 
aura'AvàSapÇa,  c'est-à-dire  absolument  la  forme 
moderne. 

''ApaÇo^,  ville  dans  le  Pont. 

''ApÇoî,  rivière  en  Thrace  (Kiep.,  Atl.  ant., 
V,  i  B;  A.  V.  Kamp.,  10  E  3).  Aujourd'hui,  le 
Tchorhu'Déré.  S'il  -est  vrai  (Pape,  s.  v.  2)  qu'il 
y  avait  sur  le  cours  supérieur  de  cette  rivière 

I.  Cf.  infra,  Bàp^o;. 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


i6i 


une  ville  du  même  nom,  et  qu'il  n'y  a  pas  eu 
confusion  avec  le  nom  qui  va  suivre,  cette  ville 
se  trouverait  près  du  village  actuel  de  Tcherkess- 
Keui  (A.-^c,  114GH-8). 

Arzus,  ville  de  Thrace  (Kiep-,  Atl.  anf.,  V, 
g  A[;  A.  v.  Kamp.,  10  D  2).  Aujourd'hui,  quelque 
endroit  près  de  Kara^bounar  (A.-Sc,  ii4  E  7). 

' AptavÇoc  (?)  ;  cf.  infra,  s.  v.  'AçtavÇa. 

BàpÇoc,  ville  en  Asie,  dit  Pape,  Le  nom  n'est 
connu  que  par  Nikétas  Eugénunos,  et,  d'après 
le  roman,  il  est  assez  difficile  de  déterminer  en 
quelle  contrée  l'auteur  a  voulu  placer  la  ville. 
EstHse  un  nom  supposé?  Dans  cette  œuvre  en 
vers  (Erotici  scriptores,  éd.  Didot),  il  est  parlé 
des  Parthes(1, 6  eipassim)  et  de  leur  roi(I,  168, 
etc.),  des  Arabes  (V,  879)  et  de  leur  roi  (V, 
290),  de  satrapes  (I,  186  eisœpius),  des  Mysiens 
(1,22);  certains  renseignements  sont  plus  pré- 
cis. Chariclès  et  Drosilla  sont  nés  dans  la  Phthie 
(VII,  i34);  ils  se  sont  embarqués  ensemble,  leur 
navire  est  pris  par  des  pirates,  mais  ils  leur 
échappent,  se  cachent  dans  une  forêt  et  arrivent 
à  Barzos  (VII,  i5i-i56).  Ils  sortent  un  jour  de  la 
ville  pour  célébrer  les  fêtes  de  Zeus  et  sont  faits 
prisonniers  par  les  Parthes  ;  puis,  après  la  dé- 
faite des  Parthes,  par  les  Arabes  (VII,  1 58-171)4 
Or,  cette  bataille  où  les  Parthes  sont  battus  par 
les  Arabes  a  lieu  près  du  fleuve  Saros  (V,  377). 
Mais  Ton  ne  peut  s'empêcher  de  penser  au  Saros 
de  Cilicie  (Pape,  s,  v.  3)  ;  c'est  celui  qui  convient 
le  mieux  à  la  mention  de  Parthes,  de  pirates  (les 
légendaires  pirates  de  Cilicie)  et  d'Arabes.  La 
ville  Barzos  devra  se  trouver  en  Cilicie,  si  elle  a 
existé  réellement.  Précisément,  nous  avons  vu 
plus  haut  la  ville' Avà6apÇoç(à  côté  de  'AvaÇapSoç). 
Je  n'ignore  point  qu'il  ne  faut  pas,  puisqu'il  s'a- 
git d'un  roman,  serrer  les  textes  de  trop  près  au 
point  de  vue  géographique,  pas  plus  qu'au  point 
de  vue  historique.  Mais  enfin,  on  ne  peut  s'em- 
pêcher de  remarquer  les  coïncidences  signalées 
plus  haut.  L'auteur  a-t-il  divisé  le  nom  'AvàSapÇoc 
en  deux  mots  :  avà  BàpÇov  et  créé  de  toutes 
pièces  une  ville  BàpÇoc  ?  Et  si  l'on  dit  que  cette 
hypothèse  suppose  chez  notre  auteur  une  igno- 


rance un  peu  barbare,  nous  répondrons  qu'il  vi- 
vait à  la  fin  du  douzième  siècle  (Iw.  MOll., 
Handb.,  IX,  i,  p.  370,  §  200). 

BpoSÇoç  (cf.  infra^  s.  v.  ApoîiÇov),  ville  de  Phry- 
gie  (Radet,  de  Coloniis...  cîs  Tauram  deductis, 
p.  32, 84).  Aujourd'hui,  Kara^andykli,  au  nord- 
ouest  de  Sandykli  {k.Sc.^  127  D  4).  Cf.  supra, 
Bpou^oç. 

Bu|xaÇo^,  ville  des  Péoniens.  La  ville  moderne 
Bœmiza  (A.-Sc,  1 12  L  6)  correspond  bien  pour 
le  nom;  cependant,  elle  pourra  paraître  située  un 
peu  trop  au  sud  pour  que  l'on  puisse  l'assimiler 
avec  certitude  à  la  ville  antique  ;  en  effet,  elle 
n'est  pas  dans  la  Péonie  proprement  dite. 

BurtudiZUS,  en  Thrace  (Kiep.,  Ail.  ant.,  V, 
b  B  ;  A.  V.  Kamp.,  10  E  3).  Aujourd'hui,  Baba^ 
^A/ (A.-Sc,  ii4G8). 

ràÇoç,  ville  en  Inde.  On  trouve  aussi  la  forme 
FocÇov.  Ce  nom,  surtout  avec  la  désinence  neutre, 
n'a  rien  que  de  très  vraisemblable  :  comparez  le 
nom  de  ville  xà.  BapuyaÇa  (J^'  v.  Kamp.,»  9  B  3). 
Serait-ce  cette  même  ville  qui  aurait  été  par 
abréviation  appelée  [ràÇa],  TàÇov,  TàÇoc? 

©sjtuiÇoCj  nom  d'une  rivière  et  d'une  peuplade 
en  Thrace.  On  remarquera  la  ressemblance  de 
ce  nom  avec  celui  de  Pizus  (cf.  infra,  s.  v.). 

KovoÇoc,  ancien  nom  du  Strymon  (sur  ce  fleuve, 
cf.  Kiep.,  Ail.  ant.,  V,  d  e-A  C;  A.  v.  Kamp., 
10  C  2-3)  ;  c'est  aujourd'hui  le  Strouma  (A.-Sc, 
112  M  5-6),  chez  les  Turcs  le  KaraSou  (l'eau 
noire).  Il  ne  viendra  d'ailleurs  à  personne  l'idée 
de  rapprocher  les  deux  mots  KaraSou  et  K6- 
voÇoc. 

AoxoÇoç,  ville  de  Phrygie.  Si  l'ethnique  a  pu  être 
Aoxo^iTq^  (cf.  Pape),  on  sera  autorisé  à  remonter 
à  une  forme  *Aoxo$oc  à  côté  de  Aoxo^o^.  Pape  en 
rapproche  la  forme  AuxoÇsta  et  pense  que  c'é- 
tait une  ville  des  Thraces  en  Phrygie.  S'agirait-il 
alors  de  la  Phrygia  Minor,  située  en  face  de  la 
Thrace  ?  Mais  l'on  trouve  aussi  des  Thraces  dans 
le  nord-ouest  de  la  Bithynie,  près  de  Kalkhedon 
(A.  V.  Kamp.,  5  D  2). 

MexiÇoç,  château  fort  en  Thrace. 

Me-cjoc  *.  la  fusion  de  t  +  j-  en  -Ç-  n'est  pas 


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i6a 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENrŒ 


faite  dans  récriture  ;  et,  si  nous  mettons  ce  mot 
ici,  c'est  en  considérant  -tct-  comme  un  simple 
équivalent  graphique  du  -Ç-.  Mais  peut-être  le 
groupe  -x^-  n'est-îl  qu'une  autre  orthographe  de 
-tÇ-  prononcé  un  peu  plus  durement,  et  le  mot 
trouvera  aussi  sa  place  plus  loin.  —  Rivière  sur 
le  bord  de  laquelle  le  monastère  du  Pantokrator 
(au  mont  Athos)  possédait  un  StSàpwv  (étang,  vi- 
vier ['],  lat.  v:varium)\  cf.  Bull.  Corr,  hellén., 

III,  p.  4o5.  Ce  ruisseau,  mentionné  dans  une 
éniunération  de  terrains  allant  depuis' EXeuôspou- 
TCoXtc[']  (aujourd'hui  Elevthéropoli :  A.-Sc. ,  1 14 
D  9)  jusqu'à  Xpiaxo^iuoXtc  (aujourd'hui  Néokhori: 
A.-Sc,  ii4  G  9),  est-il  l'actuel  Z./c(/ia (A.-Sc,  ii4 
D  9)  ?  Pour  qui  sait  que  le  sony  n'existe  pas  chez 
les  Grecs,  qui  le  remplacent  par  Ç,  le  rapport  des 
deux  mots  n'a  rien  d'invraisemblable.  —  On 
trouve  encore  dans  la  même  contrée  une  rivière 
Miljada  (A.-Sc,  ii4  G  9);  mais,  quoique  plus 
voisine  du  mont  Athos,  elle  me  paraît  moins 
bien  convenir, 

Mv^ÇoCj  ville  en  Galatie,  appelée  dans  Hiiao- 
CLÈs  'PeYe[JLvt|Çoç.  H  faut,  je  crois,  voir  dans  ce 
nom  le  Minizus  de  Kiepert  (AtL  ant.,  IV,  h  G), 
ville  à  l'ouest  d'Ancyre.  Aujourd'hui,  l'emplace- 
ment est  occupé  par  la  ville  de  Ayasch  (A.-Sc, 
127  E  3).  —  Pour  les  mots  en  'Peye-,  cf.  aussi 
'PsYsxouxouaoc  (Hiérokl.,  Synecdem.,  701).  Est- 
ce  ^6Ye<iv  (=  refflo)!  Vd.  BulL  Corr.  hellén., 

XXIV,  p.  337. 

NaÇiavÇoc  (NaÇtavÇoc),  NoSiavSo^,  ville  de  la 
Garsauritide  de  Gappadoce  (Kiep.,  AtL  anL, 

IV,  k  D;  A.  V.  Kamp.,  7  E  3).  Aujourd'hui,  ruines 
dans  la  montagne  qui  domine  Irkhala  (entre  le 
lac  Tatta  et  la  ville  de  Niffdé),  dans  la  partie 
orientale  du  Hassàn-Dagh,  Cf.  A.-Sc,  127  F  4  î 

I.  Une  autre  explication  de  ce  mot  est  donnée  dans 
Phocopb,  de  rébus  Golicisy  i,  28  (édit.  D.  Comparetti,  I, 
p.  168). 

a.  Cette  ville  est  oubliée  dans  mon  ouvrage  de  Urbibus 
quar,  nom,  uoc.  Uôh^Jtn.fac.,  Nancy,  1904.  A  la  page  87, 
on  mettra  'EX£uO£p(Sno>t(  (1)  de  Palestine,  puis  : 

'ËXsuOepoOnoXi;  (2). 

In  romana  Miicedonia  {BuU.  Corr.  hellén.,  Ilf,  p.  4o4> 
1.  7  ajine).  Hodic  Elevlheropoli  (X.-Sc,  ii4  D  9). 


KiEP.,  Carte  dès  prou,  asiat.  de  FEmp.  ottom. 
Mais  cf.  infra,  s.  v.  'ApiavÇa. 

OstudiZUS,  ville  de  Thrace  (Kiep.,  Atl.  ant., 
V,  h  B;  A.  V.  K.VMP.,  10  E  3).  Aujourd'hui,  Hafsa 
(A.-Sc,  ii4F8). 

nàÇo;,  localité  dans  le  voisinage  du  Sangarios 
(aujourd'hui  le  Sa/caria).  D'après  le  texte  de 
l'historien  Socrate  (^Hist.  eccles.,  IV,  28,  16),  il 
semble  que  la  petite  ville  ait  été  située  à  la  source 
du  fleuve.  Mais  le  fleuve  a  plusieurs  SQurces 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles)^  et,  à  l'une  d'elles, 
près  de  celle  que  Kiepert  appelle  la  grande 
source  du  Sakaria,  se  trouve  le  village  Bayât, 
Beyâd,  point  de  jonction  de  plusieurs  routes.  En 
raison  de  cette  situation,  il  est  possible  qu'il  y 
ait  eu  là  une  ville  antique,  et  il  n'est  pas  interdit 
de  trouver  même  une  certaine  ressemblance  entre 
les  noms. 

PiZUS,  ville  de  Thrace  (Kiep.,  Atl.  ant.,  V, 
g  A  ;  A.  V.  Kamp.,  10  D  2).  Cf.  supra,  s.  v.  Oso^ 
TUtÇoc- 

ToÇoc  (Pape,  s.  v.  i),  ville  de  la  Sarmatie  asia- 
tique. 

ToÇoc  (Pape,  s.  v.  2),  ville  de  la  Chersonèse 
Taurique.  On  trouve  en  Crimée  plusieurs  noms 
géographiques  commençant  par  Tasch-.  Mais, 
comme  il  y  a  dans  cette  presqu'île  un  assez 
grand  nombre  de  noms  turcs  et  que  le  mot  tasch 
(pierre)  existe  en  turc,  on  risquerait  de  s'égarer 
en  se  fondant  sur  ce  rapport.  Peut-être  cepen- 
dant la  localité  Tasch-Ké  (sch  =  Ç)  pourrait- 
elle  convenir  (A.-Sc,  127  E  i).  Elle  est  située 
en  effet  près  A^Eupatoria,  qui  a  gardé  son  nom 
grec  ;  par  conséquent,  elle  a  pu  facilement  être 
connue  des  commerçants  et  géographes  grecs. 

TarpodiZUS,  ville  de  Thrace  (Kiep.,  Atl. 
ant.,  V,  h-A  B  ;  A.  v.  Kamp.,  10  E  2-3).  Aujour- 
d'hui, Gaeul-djemi'Derbend  (T).  Cf.  A.-Sc,  ii4 
F  7-8. 

Tonzus,  ville  de  Thrace,  sur  la  rivière  du 
même  nom  (Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  u  v-M,  pour  la 
rivière;  A.  v.  Kamp.,  10  E  2-3).  Aujourd'hui,  la 
rivière  est  la  Toundja  (TovÇo^  ou  TàÇoc  ;  cf.  supra, 
p.  160;  cf.  aussi  l'orthographe  Tsvao;  :  Pape, 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


i63 


s.  V.,  et  supra,  p.  i55)  ;  et  la  petite  ville  de  Ka^ 
zanlyk  (A.-Sc,  ii4  E  7),  à  la  sortie  des  passts 
de  la  Chipka,  ne  doit  pas  être  très  loin  de  rem- 
placement de  la  ville  antique.  C'est  la  ville  que 
Pape  écrit  T6vÇou(c)- 

TovÇoC)  ville  de  la  Chersonèse  de  Thrace,  dit 
Pape  d'après  PTOL^MiE,  III,  1 1 , 1 2  (cf.  III,  1 1 , 3)  : 
dans  les  deux  passages  de  Ptolémiêe,  les  chiffres 
ne  sont  pas  les  mêmes.  Mais  c'est  par  distraction 
que  Pape  me  paratt  avoir  ici  parlé  de  Cherso- 
nèse ;  il  s'agit  en  réalité  de  la  ville  dont  nous  ve- 
nons de  parler  plus  haut. 

ToTuaÇo^,  île  indienne  ou  tie  de  la  mer  Rouge  ; 
on  y  découvrit  la  topaze  (Pline,  A^.  H.,  87,  8  et 
principalement  6,  2g).  Mais  il  ne  faut  pas  oublier 
que  la  mer  Rouge  des  anciens  correspond  à  la 
partie  nord  de  notre  Océan  Indien  (Kiep.,  AH. 
ant,y  II,  i  1-F  ;  A.  v.  Kamp.,  5  L  M  6-7).  Cepen- 
dant, l'édition  Didot  de  PxoLi^MéE  (I,  p.  728,  no- 
tes, col.  2,  «./.)  place  cette  tle  dans  ce  que  nous 
appelons  la  mer  Rouge. 

P)  Noms  modernes  en  -pso^s),  <co(«),  -xo(^). 

Pour  jtJdîpsos,  Antipaxos,  Naœos,  Paxos, 
cf.  supra,  aux  noms  grecs  correspondants  ('). 

LipSOi  petite  île  de  la  mer  Egée,  au  sud-ouest 
de  Milet  (A.-Sc,  1 10  L  10  et  1 27  B  5  ;  Kiep.,  Carte 
gén.  de  l'Emp.  ottom.,  0  18).  Kiepert,  Grande 
Carte,  donne  Lepsia  comme  nom  antique;  cf. 
Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  243,  91.  Est-ce  à  ce 
nom  que  se  rapporteront  les  épithètes  As\]>ie\)C  et 
As'Jiw^,  surnoms  d'Apollon  (Pape,  s.  v.)  ? 

SopSO  (A.-Sc,  i48  E  7),  au  sud  de  l'Abyssi- 
nie  actuelle  ;  il  n'y  a  peutr-être  pas  beaucoup  à 
fonder  sur  ce  nom. 

Lexos  (A.-Sc,  75  D  3),  en  france,  sur  les 
bords  de  l'Aveyron  et  sur  la  ligne  de  chemin  de 
fer  qui  va  de  Montauban  à  Villefranche-de-Rouer- 
gue(cf.  iB.,  81  A  i). 

Anribel(0)liZ0S|  non  loin  des  ruines  de  l'an- 
tique Gortyne  (A.-Sc,  iio.  Carte  additionnelle, 
II  B  i),  en  Crète. 

I.  Nous  ne  parlerons  pas  des  localités  si  nombreuses 
d'Italie  comme  :  Ampezzo,  Arezzo,  Auronzo,  etc.,  dans 
lesquelles  le  x-  n'est  pas  primitif. 


Bétànzos,  dans  le  nord-ouest  de  l'Espagne 
(A.-Sc,  99  B  i).  C'est  l'antique  Brigantium 
(Kiep.,  AtL  ant,,  X,  a  B).  Cependant,  A.  von 
Kampen  (17  a  i)  a  reporté  un  peu  à  l'ouest  de 
l'emplacement  de  la  ville  moderne  celui  de  la  cité 
antique. 

BiZO  (Kiep.,  Carte  gén.  de  FEmp.  ottom., 
O  34),  dans  le  Bohtân,  au  sud  du  lac  de  Van, 
dans  le  pays  des  anciens  Kardouques  (cf.  Ki:.p., 
Carte  en  six  feuilles). 

[LampazoSi  dans  le  nord  du  Mexique 
(A.-wSc,  i65  L  6).] 

Cf.  Tarzo(A.-Sc).  —  Nous  ajouterons  le  nom 
Missis  (A.-Sc,  127  F  5;  Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles  et  Carte  générale,  P  27),  qui  rappelle 
Mo^^o^  de  Mo^J^ouecma  (G.  Cousin,  Kyros  le  Jeune 
en  Asie  Mineure,  pp.  277  sqq.  et  436  sqq.). 

10*  Noms  terminés  par  une  diphthongue  sui- 
vie de  -(j)(Joc. 

Suivant  que  la  seconde  des  deux  voyelles  de 
la  diphthongue  sera  -t-  ou  -u-,  on  aura  théorique- 
ment la  liste  suivante  : 

-«i(a)ao;,  -€i(a>Jo;,  -Ti<a>JOç,  -it(«>io;,  -ot(9>jo(,  -ui(a>J05, 
-«»)i(a)ao5  ; 

-«u(a)ffo;,  -«u(a)aoç,  -Tiu(a)ao;,  -iu(a)ffoç  -ou(a)ao;,  -uu(<j)ao^ 
-wo(a)aoç. 

Mais  je  ne  trouve  pas  d'exemples  de  toutes  ces 
formes.  Si  l'on  compare  notre  tableau  avec  la 
liste  des  diphthongues  réelles,  donnée  par  G. 
Meyer  (Gr.  Gr.,  3*  éd.,  p.  3o),  on  voit  qu'il  fau- 
drait en  retrancher  -ti(j)aoc>  -ut(a)aoc,  -t\)(a)aoc, 
-uu(ff)ffoç.  En  outre,  nous  ne  devons  pas  oublier 
que  ritacisme  a  considérablement  réduit  dans  la 
prononciation  et  par  suite  dans  l'écriture  le  nom- 
bre des  formes  théoriques,  que  -et-,  -tt-,  -ï)t-,  -01-, 
-u\>-  se  sont  fondus  dans  le  son  -t-  ;  que  -ai-  est 
devenu  un  simple  -e-;  et,  si  l'on  ajoute  à  ces 
transformations  la  réduction  des  deux  -aj-  à  un 
seul  (-(Toc),  on  comprendra  et  que  les  noms  en 
diphthongue  suivie  de  -ajoç  soient  peu  nom- 
breux, et  qu'ils  se  présentent  peu  à  peu  sous  une 
forme  qui  ne  rappelle  presque  plus  l'origine  pre- 


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ÉTUDES  DE  GÉOGILVPHIE  ANCIENNE 


mîère.  On  verra  un  exemple  de  ces  transforma- 
tions dans  Nal'cjaoç,  Naïcxjoc,  Nsjjoç;  Nalaoc, 
[NatJo^]  —  qui  aboutissent  à  Neaoç. 

Diphthongue  suivie  de  -cjcjo^. 

Naïcjjo^  ;  cf.  NaiJ j6c>  supra. 

ProuSSÔSi  ville  moderne  d'Élolie  (Kiep., 
Carte  générale,  N  i3).  Cf.  Prusôs  (A .-Se,  107 
B2). 

Diphthongue  suivie  de  -ao^.  —  a)  Voyelle  sui- 
vie de  -tcToç. 

'AXetaoc-  Cf.  infra,  s.  v.  ' AXswov. 

'ATcaKToç;  cf.  infra,  s.  v.  Ilaijo^,  elsnpra.  Étu- 
des de  géographie  anc'enne,  XVII L 

Tbtiao^,  IWjcov,  GeSSUS  :  ruisseau  au  sud  du 
mont  Mykale.  Il  formait  un  petit  lac,  le  Dxictûïviç 
XtjjLVYj,  à  quelque  distance  de  la  mer  et  au  sud- 
ouest  de  Priène  (Kiep.,  Grande  Carte).  Mais  il 
ne  faut  pas  oublier  que  cette  côte  a  été  profondé- 
ment modifiée  depuis  l'antiquité,  par  les  alluvions 
du  Méandre,  et  qu'il  fut  une  époque  où  cette 
petite  surface  d'eau  n'était  pas  encore  au  milieu 
des  terres.  De  là  vient  que,  suivant  l'époque,  on 
a  pu  parler  du  Faicjoiv  comme  se  jetant  directe- 
ment dans  la  mer  ou  comme  formant  un  lac  au 
milieu  des  terres  (Pape^  s.  v.,  rapporte  les  deux 
opinions). 

PxXaïJo;,  GalaeSUS,  ruisseau  près  de  Ta- 
rente,  appelé  aussi  Eùpoiraç  (Pape,  s.  v,  EùptS- 
-zoLÇ  2).  Cf.  Bouchë-Leclercq,  Atlas  pour...  FHist. 
gr.  de  Curtlus,  carte  XVI.  Andrée-Sgobel  ne 
donne  pas  le  nom  de  cette  petite  rivière  (io4  H  4), 
qui  passe  à  Montemesola. 

IlatJoCj  ville  en  Troade  et  rivière  près  de  cette 
ville  (Pape,  5.  y.  i  et  3  ;  cf.  supra  ^AxoLtxsiç)^  entre 
Parium  et  Lampsaque,  c'est-à-dire  entre  Kémer 
et  Lapsaki  (Kiv,9.^  Carte  en  six  feuilles).  Peut- 
être  est-ce  Kémer,  arrosé  par  une  petite  rivière 
qui  sera  le  Ilatjoc-  Parium  sera  alors  reporté  un 
peu  à  droite,  à  l'extrémité  de  la  pointe  voisine 
(comme  l'indique  V Atlas  antiquus  de  Kiepert). 
Mais  ce  peut  aussi  être  Tchardak,  ou  mieux  Gu^ 
redjéy  situé,  lui  aussi,  sur  un  petit  ruisseau.  Cf. 
Boughé-Lelergq ,  Atlas  pour...  VHist.  gr.  de 
€urtiu8,  planche  XVII,  i. 


.    Davàïjoc,  ville  en  Illyrie. 

Ilapàôeiaoci  nom  commun  d'origine  orientale 
(cf.  F.  VoLLBRECHT,  Wôrtcrbuch  zu  Xenophons 
Anabasis,  s.  u.,  p.  178  :  les  formes  orientales  de 
ce  mot  ;  et  G.  Cousin,  Kyros  le  Jeune  en  Asie 
Mineure,  pp.  22-24)*  Mais  le  mot  est  parfois  de- 
venu une  sorte  de  nom  propre.  Sans  parler  du 
Paradis  terrestre  (Pape,  s.  v.  IlapàSsiaoç  i  ;  ce 
n'est  pas  ici  le  lieu  d'en  rechercher  l'emplace- 
ment), on  notera  encore  : 

nap(x8si(Toc(PAPE,^.  o.  2),  ville  en  Cœlé-Syrie  ; 
elle  s'appela  aussi  TpiTCopàSsiffoc  (cf.  infrat  s.  u.). 

napàSeicToc,  localité  en  Cilicie  (Pape,,  s.  v.  S). 
Le  même  pays  contenait  une  rivière  du  même 
nom  (iD.,  s.  v.  4)  ;  il  sera  donc  permis  de  penser 
que  cette  rivière  était  celle  qui  arrosait  la  localité 
homonyme.  Serait-ce  Farasch  (Kiep.,  Carte  en 
six  /euilles)y  à  l'est  de  Nigdé,  sur  les  bords  du 
Z amant i-tchaï?  Pour  le  changement  du  P  orien- 
tal antique  en  F  moderne,  cf.  Ilspcytc  et  Farsis 
(-tân). 

IlapàSsicJoCj  localité  (x<'>?wv)  à  Tralles  (^Ball. 
Corr.  hellén.,  IV,  p.  SSy,  I.  17). 

napaiffoç,  ville  en  Crète  (Pape,  s.  o.  2,  qui 
renvoie  à  Ilpaiaoç.  Cf.  le  mot  suivant). 

npatjoç,  npatJia,  Ilpajoc  (cf.  supra,  s.  y.),  Ila- 
pawoç  (cf.  le  mot  précédent),  ville  dans  la  partie 
orientale  de  la  Crète  (Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  g  H; 
A.  V.  Kamp.,  12  E  6).  Cf.  A.-Sg.,  iio,  Carte 
additionnelle,  II.  Pape  donne  npaiaouc  comme 
nom  moderne  (cf.  Iw.  MCll.,  Handb.,  III,  p.  218, 
3,  Prasùs)  ;  on  aurait  ici  un  exemple  d'assour- 
dissement de  -cjo^  final  en  -^ous;  y  auraitp-il  là 
influence  de  l'accent  tonique  ? 

IIpwcicjoc,  ville  de  Crète  ;  cf.  supra,  Ilptawo;. 

TptTcapàSetJo;  (cf.  supra,  ïlapaisuo;),  ville  (?) 
de  Syrie,  près  des  sources  de  l'Orontès  (Droysen, 
Hist.  de  fhellén.,  trad.  franc.,  II,  p.  127,  note)[']- 
Je  placerais  volontiers  cette  localité  à  Yamouné 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles)^  au  nord-ouest  de 
Baalbek.  La  carte  de  Kiepert  y  indique  en  effet 


I .  Mais  il  y  a  une  erreur  dans  Tordre  des  notes  à  cett^ 
page  :  intervertir  (2)  et  (3). 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


i65 


deux  petits  lacs  qui  peuvent  avoir  fait  partie  d'un 
paradis,  dont  ils  étaient  un  élément  indispen- 
sable. Cf.  KiEP.,  AtL  ant.j  III,  n  B. 

P)  Voyelle  suivie  de  -ujoc- 

Bouffoc-  Cf.  BucTCToc,  ''E6u(j)<yo^,  supra. 

I>voT)jo^,  rivière  en  lUyrie  (Kiep.,  Afl.  ant.y  V, 
a  B;  A.  V.  Kamp.,  io  A  B-3).  Aujourd'hui,  le 
Schkoumbiy  qui  tire  son  nom  de  la  ville  antique 
de  Scampa,  située  sur  ses  bords  (A.-Sc,  m 
H  1-5).  Le  noni  moderne  Isk(^6)umir,  donné  par 
Pape,  doit  être  une  autre  forme  (turque?)  du 
même  mot.  Sur  le  groupe  initial  /y-  dans  les 
noms  de  localités  modernes  des  pays  orientaux, 
cf.  Études  de  géographie  ancienne,  I,  supra. 

[Kepaucjtov  opo^,  montagne  d'Arcadie,  qui  faisait 
partie  du  mont  Lykaios  {Lycée  ;  sur  cette  mon- 
tagne de  TArcadie  occidentale,  cf.  Kiep.,  AtL 
ant.,  VI,  e  H  ;  A.  v.  Kamp.,  i  i  B  C-a).  Peut-être 
est-il  permis  de  supposer  une  forme  de  substan- 
tif •Keçauffoc?  dont  KepaucJto;  serait  l'adjectif;  de 
même,  plus  haut,  nous  avons  pensé  à  restituer 
Kauxaffo^  à  propos  du  Kauxàcrtov  opoc-  Sont-ce 
même  deux  montagnes  différentes  ?  Comme  elles 
sont  citées  par  deux  auteurs  différents,  il  y  a 
toujours  l'hypothèse  possible  que  ce  ne  sont  que 
les  (ieux  formes  d'un  même  nom,  lequel  n'était 
peut-f'lre  aucun  des  deux.] 

Kouxoujoî,  COËUSSUS  (cf.  supra,  s.  v.\  ville 
de  la  Cataonie  de  Cappadoce  (P.vpi:,  s.  v.  i).  Cf. 
Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  m  D;  A.  v.  Kamp.,  7  F  3. 
Aujourd'hui,  Gueuksonn  (Bu/L  Corr.  hellén., 
VII,  p.  126  ;  A.-Sc,  127  G  4  ;  Kiep.,  Carte  gén. 
de  Cemp.  ottom,,  N  28).  Cf.  G.  Cousin,  Kyros  le 
Jeune  en  Asie  Mineure,  pp.  364-365.  Gueuksoun 
me  paraît  n'être  pas  autre  chose  que  la  transfor- 
mation moderne  de  Ko'jxou(j)(j6v,  forme  d'accusa- 
tif, devenue  *Koux(Jov  dans  la  prononciation  popu- 
laire. Peutf-être  cependant  y  a-t-il  eu  aussi  un 
nominatif  neutre  *Koux(ouff)jov  à  côté  du  mas- 
culin. 

KouxouaoCj  ville  d'Arménie  (Pape,  s.  v.  2).  Ne 
pourrait-on  pas,  par  analogie  avec  le  mot  précé- 
dent,  identifier  ce  Kouxoujoc  d'Arménie  avec 


Gueuksou,  au  sud-est  A'Erzeroum?  Cf.  Kiep., 
Carte  gén.  de  VEnip.  ottom.,  M  33.  Ce  nom 
Gueuksou  n'est  pas  unique  en  Asie  Mineure; 
mais,  dans  les  autres  cas,  il  indique  une  rivière 
(en  turc,  sou  signifie  :  eau)  ;  ici,  il  indique  une 
localité.  —  Faut-il  même  corriger,  par  analogie, 
en  Gueuksoun  ? 

AoucjoCî  Aoujot,  Aoiîacjot,  petite  ville  de  l'Arca- 
die'  septentrionale,  sur  le  cours  supérieur  de  l'A- 
roanios  (qui  est  aujourd'hui  la  rivière  de  Sou- 
dhend).  Cf.  Iw^.  MOll.,  Ilandb.,  III,  p.  176.  Vd. 
infra,  s.  v.  Ao5cjja. 

Mauaoç,  bourg  sur  le  territoire  de  Corinthe. 
Aujourd'hui  Mapsô  (Ivv^,  MOll.,  Handb.,  III, 
p.  161). 

NéjjKX'jcjo^,  ville  de  la  Gaule  Narbonaise  (Kiep., 
AtL  ant.,  XI,  f  g-H  ;  A.  v.  Kamp.,  19  F  5).  Au- 
jourd'hui, Nîmes  (A.-Sc,  81  D  2). 

^Peyexouxoucjoc  (Hiérokl.,  Synecd.,  701;  cf. 
Pape,  s.  v.  M(i)xtcj6v).  Sur  ce  préfixe  'Psys-  (cf. 
aussi  Pape,  'P6Y£|i.vïjÇo^,  s.  v.  Mv»iÇoç),  cf.  supra, 
s.  V.  Mv-^Çoc* 

So'jffo;,  rivière  (Pape,  s.  v.  4). 

Tpaucjo^,  TpaDJOL,  peuple  thrace  ou  scythique. 

XàXoucjo^,  rivière  dans  le  nord  de  la  Germanie. 
On  l'a  identifiée  avec  la  Trave  (Pape,  s.  v.\  le 
Warnou)  et,  à  cause  du  nom,  avec  le  Schlei  (Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  25o,  n.  3);  ce  dernier  cependant 
est  moins  une  rivière  qu'une  longue  et  étroite 
baie  de  la  mer  (A.-Sc,  45  D  2). 

N.  B.  —  Sur  le  nom  de  rois  parthes  OuoXoYaKTo; 
et  son  sens,  cf.  Pape,  s.  v. 

1 1®  Noms  antiques  en  -tÇo^. 

Nous  avons  vu  plus  haut  Mstcjo^,  en  Thrace,  et, 
disions-nous,  la  fusion  de  -r  +  a-  en-Ç-  n'est  pas 
faite  dans  l'écriture.  Dans  la  forme  -rÇoc,  la  fu- 
sion est  faite,  puisque  l'on  a  un  -Ç-,  lettre  com- 
posée, qui  ne  se  transforma  que  plus  tard  en  spi- 
rante  dentale  sonore  z  (G.  Meyer,  Gr.  Gr., 
3*  édit.,  p.  3o,  i);  et  cependant  l'on  conserve 
un  -T-,  comme  si  la  forme  primitive  avait  été 
-TTff-.  C'est  que  le  -Ç-  a,  je  pense,  perdu  une 
partie  de  sa  valeur,  celle  du-T-;  il  ne  représente 


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i66 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


plus  qu'un  son  sifflant  adouci.  Mais,  si  nous 
remarquons  que  le  mot  Me-cjo;  cité  plus  haut 
et  les  deux  mots  en  -rÇoç  cités  plus  loin  appar- 
tiennent à  la  Thrace  (pour  l'un  du  moins,  c'est 
certain),  on  verra  dans  cette  orlhographe  -tÇoc 
l'équivalent  d'un  son  indigène  Q).  Je  serais  porté 
à  y  voir  le  représentant  du  groupe  -(/-,  -isch--  : 
d'abord  parce  qu'en  Thrace  aujourd'hui  les  noms 
en  -(/a,  -^ija  sont  assez  fréquents,  ensuite  parce 
que  tous  ceux  qui  ont  vécu  en  Grèce  savent  que 
les  Grecs  ne  peuvent  pas  prononcer  le  son  -^/-^ 
-cA-  (^ch-,  -fsch'^y  et  le  remplacent  par  un  -z-^  -Ç- 
(ÇtYYtÊeçt;  [gingembre],  ÇlÇuçov  [jujube],  etc.). 
Cf.  plus  haut  les  noms  en  -Ço^  (on  remarquera  la 
forte  proportion  de  ces  noms  en  Thrace),  et  l'é- 
quivalence :  Tonzus,  TovÇo^  =  la  Toundja(f). 
Sans  doute,  ces  sons  -(/-,  -«(/-  existent  dans  la 
langue  turque,  et  la  Thrace  est  depuis  longtemps 
aux  mains  des  Ottomans.  Mais  les  formes  en  -Çoc 
sont  antérieures,  et  l'emploi  des  formes  en  -//*-, 
-c^-  n'est  pas  spécial,  dans  ces  pays,  à  la  langue 
turque.  Cf.  Andrée-Sgobel  {Atlas,  cartes  1 1  i-i  1 2 
et  I  i3-i  i4),  qui  donne  le  tableau  des  sons  parti- 
culiers aux  différentes  races  de  ces  pays.  On  y 
voit  la  riche  floraison  de  sons  qui  restent  difl*é- 
rents  en  restant  analogues  :  z,  tj,  tsch,  ch,  ss, 
sch,  s  doux  et  sh  (français/).  Cf.  aussi  Brug- 
MANN,  Grundriss,  V"  édit.,  pp.  3o-3i,  §§  26-27, 
etp.  454^  §598;  iD.,  Gr,  Gr.(Ivv^.  MOll.,  Handb., 
II,  2«  éd.,  p.  64,  49)- 

KaêsTÇoCj  nom  de  pays  dans  Progope. 

Aoêt-cÇoc,  localité  en  Mésie.  Je  ne  vois  en  ce 
pays  aucun  nom  que  l'on  puisse  rapprocher  du 
mot  grec.  Cependant,  des  noms  comme  Cofo- 
witza  (A.-Sg.,  ii3  h  5)  indiquent  une  formation 

1 .  C'est  même  parce  que  cette  désinence  semble  parti- 
culière au  dialecte  thrace  que  nous  faisons  de  ces  noms 
une  catégorie  distincte  de  celle  des  noms  en  -Çoç. 

2.  Je  possède  un  petit  recueil  (3i  petites  pages)  de 
phrases  grecques  avec  leur  traduction  en  turc,  français, 
anglais  et  italien.  La  traduction  (faite  pour  des  Grecs)  est 
écrite  en  caractères  gi-ecs,  et  Ton  y  trouve  des  phrases 
comme  ;  Xà  î^ojp  aov  Xdyy,  et  :  Xà  Coup  aôv  wtI  (les  jours 
sont  longs  ;  les  jours  sont  petits)  ;  W  vtÇ  (il  neige)  ;  Çovti 
(jeudi)  ;  Çou^v,  Çou>^  (juin,  juillet). 


locale  qui  garantit  l'authenticité  du  nom  ancien. 
J'attendrais  une  forme  *Lobidj(a),  *Lovidj(a). 

Cette  formation  thrace  en  -rÇ-  sera  beaucoup 
plus  fréquente  pour  les  noms  féminins  en  -T^a 
{'tja,  -djd)  ;  cf.  infra. 

Noms  modernes  en  -teo,  -^zo,  -tj'o. 
Je  n'en  trouve  guère  (*),  ce  qui^  au  premier 
abord,  doit  paraître  un  peu  étonnant  ;  étant 
donné  le  grand  nombre  de  mots  en  -tsa,  -iza, 
"tja,  'dja,  on  se  serait  attendu  à  constater  l'exis- 
tence d'une  série  parallèle  en  -0.  Mais  l'exemple 
donné  plus  haut  de  TovÇo^  =  Toundja  nous  montre 
que  la  désinence  en  wz  a  supplanté  la  désinence 
en  -o  dans  les  dérivations  que  celle-ci  aurait  dû 
régulièrement  se  réserver.  Lorsque,  plus  loin, 
nous  donnerons  la  liste  de  ces  formes  en  -a,  nous 
n'oublierons  pas  que  plus  d'une  peut-être  a  cor- 
respondu à  une  forme  antique  que  les  Grecs  ont 
transcrite  par  un  -o.  —  On  peut  citer  :  Toro- 
patzo  (A.-Sc.,  118  G  5),  au  nord  de  Toropez, 
dans  le  gouvernement  de  Pskow  (Russie  occi- 
dentale). —  On  pourrait  joindre  à  cette  classe  les 
noms  comme  :  Giovinazzo,  Gozzo,  Kastellorizo, 
Tolmezzo(dans  Kiepert,  Carte  générale)^  Isonzo, 
Izzo,  Kastelorizo,  Spiazzo,  dans  Andrée-Scohel. 

II.  Désinence  -aaov,  -aov,  -jjiaov,  -vaov,  -Xjov, 
-çcTov,  -^ov,  -^ov,  -Çov,  -xÇov. 

Ces  mots  étant  beaucoup  moins  nombreux 
que  ceux  de  la  classe  précédente,  il  est  inutile 
de  multiplier  les  divisions  d'après  la  voyelle  qui 
précède  la  désinence  ;  et  nous  mettrons  ensem- 
ble tous  les  mots  d'une  même  désinence. 

!•  Désinence  -cyaov. 

AmbruSSUrrii  ville  de  la  Gaule  Narbonaise 
(KiEP.,  Atl.  ant.,  VI,  f  H;  A.  v.  Kamp.,  17  G  i). 
Est-ce  aujourd'hui  Lunel  ?  ou  peut-être  mieux 
Mauguio  (A.-Sc,  81  D  2)  ? 

I.  Il  y  a  bien,  dans  V Index  de  V Atlas  d'ANDRÉB-ScoBBL, 
un  nom  Kachatsus  ;  mais  il  n'est  pas  accompagné  des 
renseignements  permettant  de  le  reporter  sur  une  des 
cartes  ;  et  le  nom  ne  se  trouve  pas  dans  les  Additions  et 
Corrections.  Cf.  le  nom  français  Casadesas, 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


167 


EpoTssUm,  ville  de  la  Gaule  Belgique  (Kiep., 
AtL  ant.,  XI,  g  E  ;  A.  v.  Kamp.,  19  F  2).  Est-ce 
aujourd'hui  Marffut  {A.Sc,  78  E  3)? 

''Ivï|ffaov,  ''IvTQCjaa,  ''Iwii^a,  ville  de  Sicile,  au 
pied  de  TEtna.  Elle  s'appela  plus  tard  Aitw) 
(Pape,  s.  v.  2).  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  i  K; 
A.  V,  Kamp.,  6  a  et  i4  B  4*  Aujourd'hui,  Santa 
Maria  di  Lecodia,  dit  Pape  ;  cf.  Licodia(A.Sc.j 
106  C  2).  —  J'ai  laissé  à  ce  mot  l'accent  tel  que 
Pape  l'a  donné.  Mais  on  remarquera  que,  au 
moins  pour  les  noms  en  -affoc?  l'accent,  dans  la 
majorité  des  cas,  est  sur  la  finale. 

Au<j(y6v(opoc)j  montagne  près  d'Épbèse.  Weber 
(Mouuftïov  xal  BtSX.  rîic  Eùayr.  2xoX.,  i884)  n'en 
parle  pas  dans  son  étude  sur  la  chorographie  de 
cette  ville.  Mais  sa  carte  indique  deux  fois  un 
mont  Goressus  (cf^  supra,  s.  v.  Koptjffffoç)  :  l'un, 
immédiatement  à  l'ouest  d'Éphèse,  l'autre  sur  le 
bord  de  la  mer,  au  sud  du  village  du  même 
nom.  L'un  des  deux  était-il  le  mont  Lyssus  ? 

Mov6'fX(i>jaov,  ville  de  commerce  dans  IsiLarica 
de  VIndia  intra  Gangem,  partie  occidentale 
(A.  VON.  Kampen  [9  B  3]  met  cette  ville  dans  la 
Syrastrène).  Pape  l'identifiait  avec  Cambay  (A.- 
Sc,  i33  E  8)  ;  mais  la  place  qui  lui  est  assignée 
par  A.  VON  Kampen  l'identifie  avec  Jafarabad 
(A.-Sc,  ibid.,  D  9).  Si  l'on  doit  faire  attention 
au  son  du  mot  grec  (lequel  d'ailleurs  pourrait 
bien  avoir  été  légèrement  déformé,  de  manière  à 
avoir  en  grec  un  sens  précis),  on  sera  amené  à 
supposer  que  ce  terme  si  grec  ne  serait  que  la 
déformation  d'un  nom  indigène,  celui  qui  est 
aujourd'hui  devenu  Mangrol  (A.-Sc,  i33  D  9), 
sur  la  côte  sud-ouest  de  la  même  presqu'île» 

Ntbaaov,  ville  de  la  Sarmatie  d'Europe,  sur 
l'Axiakès,  qui  se  jette  dans  le  Borysthène.  Ce  der- 
nier détail  me  semble  avoir  été  oublié  par  l'édi- 
teur de  PTOLÉMÉE-Didot,  dans  les  identifications 
qu'il  propose  (1,  p.  434)-  Pape  dit  de  l'Axiakès 
qu'il  coule  entre  le  Pruth  et  le  Dniester  et  qu'au- 
jourd'hui c'est  le  Téligol  (cf.  s.  v.  'A5tdba)c)« 
Mais  le  Téligol  (Jilig{p)ul:  A.-Sc,  116  G  5)  ne 
se  trouve  pas  entre  le  Pruth  et  le  Dniester,  mais 
entre  le  Pruth  (ou  le  Dniester)  et  le  Dnieper.  Si 


l'Axiakès  se  jette  dans  le  Borysthène  (l'actuel 
Dniép[e]f)^  ce  serait  plutôt  VIng(o)ulets  (A.-Sc, 
116  G  5). 

NopoffcTov.  Cf.  supra,  Norossus. 

nocpoXicraov,  IlopoXiajov,  ville  en  Dacie  (Kiep., 
Atl.  anU,  XII,  h  C;  A.  v.  Kamp.,  16  H  2).  Cf. 
PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  445  >  û.  3,  d'après  lequel 
Porolissum  aurait  été  placé  par  Mojcmsen  à 
Mojgrad.  Pour  ma  part,  la  ressemblance  des 
noms  me  ferait  volontiers  penser  à  Perecsen 
(A.-Sc,  64  1  4))  au  sud-ouest  de  Nagy^Banya, 
que  Pape  avait  indiqué. 

Tioffjov,  ville  en  Dacie  (PïOLÉM.-Did.,  I, 
p.  45o,  3  ;  cf.  iD.,  ibid.,  p.  449>  i  *  il  est  parlé 
dans  ces  deux  passages  d'une  localité  Tiasul 
dont  je  ne  trouve  pas  l'emplacement). 

Tpiajov,  localité  dans  le  pays  des  lazyges  Me- 
tanastes.  Sur  ce  pays,  cf.  Kiep.,  AtL  ant,  XII, 
g  C  ;  A.  V.  Kamp.,  21  H  5-6. 

2**  Désinence  -aov. 

'AXsiffov,  ville  de  Germanie  (PTOLÉM.-Did.,  I, 
p.  271).  Mais  Ptolémée  (éd.  Didot,  I,  p.  267,  4) 
cite  aussi  dans  le  même  pays  la  ville  'AXecooc- 
Pape  voit  là  deux  villes  différentes  ;  l'édition 
Didot,  p.  271,  note,  croît  devoir  identifier  les 
deux  villes.  Cf.  Kiep.,  AtL  anL,  XI,  i  D,  et  A.  v. 
Kamp.,  21  C  3,  qui  place  la  ville  (appelée  Aliso) 
près  des  sources  de  la  Luppia.  Le  place  indiquée 
par  ces  cartographes  correspondrait  à  Sande, 
et,  non  loin  de  celte  ville,  se  trouve  Elsen  (A.-Sc, 
49  G  2),  dans  lequel  je  verrais  volontiers  au  moins 
l'une  des  deux  villes.  R.  Klotz  (  Wôrterbuch  d. 
lat.  Spr.y  s.  V»  Aliso)  indique  Uesborn. 

Auffov,  localité  en  Maurétanie  Césarienne  (Pto- 
LéM.-Did.,  I,  p.  611).  et.  infra,  s.  v.  A)}j(dv. 

BrigiOSUm,  ville  en  Gaule  Celtique  (Kiep., 
AtL  ant.,  XI,  d  F  ;  A.  v.  Kamp.,  19  C  3).  Aujour- 
d'hui, Brioux  Q^ur^Boutonne)  :  A.-Sc,  76  B  i. 

AuvSotaov,  ville  en  Carie. 

''EtJ.saov,  Émèse,  en  Syrie  (Pape,  s.  v.  ''E|i,«aa, 
''E[JLtff[a]a).  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  m  H,  et  A.  v. 
Kamp.,  7  F  5,  qui  écrivent  Hemesa.  Aujourd'hui, 
Boms  (A.-Sc,  127  G  6). 


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i68 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


ExciSUItli  ville  de  la  Gaule  Celtique  (Kiep., 
A(L  ant.,  XI,  e  G  ;  A.  v.  Kamp.,  19  D  4).  Aujour- 
d'hui, Villeneuve^ur^Lot  (A.'Sc, y  76  C  3)? 

*Iaa6v,  ville  en  Judée.  En  raison  de  la  ressem- 
blance phonétique,  ce  pourrait  être  quelqu'une 
des  localités  dont  le  nom  commence  aujourd'hui 
par /az-,  par  exemple  El-lazidtdjé  (A.-Sc,,  126 
D  5)  ou  làzoûr  (Id.,  126  B  5). 

KaXXiopojov,  localité  en  Crète  ;  Pape  traduit  ce 
nom  par  Bellevue,  avec  un  signe  de  doute.  Connu 
par  une  inscription  tardive,  le  nom  peut  être  en 
effet  de  formation  purement  hellénique.  Mais 
peut-être  aussi  est-ce  une  déformation  helléni- 
que de  quelque  mot  indigène  plus  ancien. 

Ka[JL6uaov  (aroita),  nom  de  Tune  des  embou- 
chures du  Gange,  la  plus  occidentale  (Ptol^m., 
Vil,  I,  18).  Le  nom  du  roi  de  Perse  Kambysès 
a  servi  parfois  par  erreur  à  désigner  des  localités 
qui  n'avaient  aucune  raison  de  se  recommander 
de  lui  (cf.  G.  Cousin,  de  Urbibas  quarum  nom, 
00c,  IL6\içfin.fac.y  p.  i34).  On  peut  voir  dans  ce 
nom  une  déformation  populaire  de  quelque  nom 
local.  Or  Y  Atlas  antiquus  de  Kiepert  (I,  m  E), 
marque,  à  l'embouchure  de  la  branche  la  plus 
occidentale  du  Gange,  une  ville  Cosamba  (Kcj- 
aajJiSa,  KcSaa&x  dans  Ptolémée,  VII,  i,  17), 
dont  le  nom  pourrait  avoir  servi  à  favoriser 
l'erreur,  par  l'interversion  du  -&-  et  du  -o^.  Ce 
dernier  nom  aurait-il  quelque  rapport  avec  la 
bouche  du  Gange  appelée  Guas(o)uba  (A.-Sc, 
134N9)? 

Celeusum,  ville  en  Vindélicie  (Kiep.,  Ail. 
ant.,  XI,  k  E  ;  A.  V.  Kamp.,  21  D  4).  Est-ce  Gross- 
Mûhring,  près  Ingolstadt  (A.-Sc,  56  F  4)? 

Kiçcaov,  village  en  Cilicie,  sans  doute  sur  le 
bord  de  la  mer. 

Kvaûjov,  petite  ville  en  Arcadie.  Est^-celamême 
ville  que  Kaouç,  dont  l'ethnique  est  Kaoycrw^  ? 
Cependant,  on  doit  dire  que  les  deux  localités 
sont  citées  par  le  même  auteur,  Pausanias. 

Cusurrii  ville  de  Pannonie  (A.  v.  Kamp.,  10 
A  i),  au  sud  de  l'endroit  où  la  Tisia  (moderne 
Theiss)  va  se  jeter  dans  le  Danube.  Aujourd'hui, 
Slankamen  (A.-Sc,  63  G  6). 


Aaujov,  localité.  Cf.  infra,  Lavàsbun  (?)  et 
MeXaSoaûy. 

Mtixiaov;  cf.  supra,  [Mcoxtjcroç]. 

napaicà(JLiJov,  napo7cà(JLCJov.  Cf.  supraJloLÇ^oaQiç 
et  IlajpoTuàvijjoc*  On  remarquera  que  dans  les 
nombreuses  formes  de  ce  nom  la  place  de  l'ac- 
cent est  variable.  Je  le  laisse  tel  que  le  donne  la 
tradition  suivie  par  Pape  ;  mais  je  serais  volon- 
tiers d'avis  de  le  mettre  uniformément  sur  la 
finale. 

n-ijSaaov  ;  cf.  supra,  nijSaaoc  en  Carie,  et  infra, 

npàffov,  cap  sur  la  côte  est  de  l'Ethiopie  (Kiep.  , 
AtL  ont.,  I,  g  H  ;  A.  V.  Kamp.,  i  a  G  H-8). 
Aujourd'hui,  le  cap  Kanzi  ou  le  cap  M(o)uamba'- 
Mkouou,  au  sud  de  l'île  de  Zanzibar  (A.-Sc, 
i5o  F  5).  Est-ce  vraiment  un  nom  propre?  Ou 
bien  estnie  le  nom  commun  Tcpàaov,  sorte  d'algue 
marine  semblable  au  poireau  ?  Ou  bien  le  mot 
signifie-t^il  simplement  cap  Vert  ? 

^poupaijov  opoi;,  rameau' de  la  chaîne  de  l'Atlas, 
en  Maurétanie  Césarienne.  Cf.  PïOLÉM.-Did.,  I, 
p.  602,  2.  Est-ce  le  ras  Fortass  (Vid.-Labl., 
8i*Fc)? 

3°  Désinences  -[jutov,  -vctov,  -Xctov,  -paov. 

OopcTov,  nom  d'un  bois  sacré  entre  Rome  et 
l'Étrurie.  On  lit  plus  souvent ''AXjwv  (Kiep.,  AtL 
ant.,  VIII,  e  F  ;  A.  V.  Kamp.,  i3  D  4).  Aujour- 
d'hui, Palo  (A.-Sc,  io3  C  3). 

Salsum  (flumen)[^];  mais  est-ce  vraiment  un 
nom  propre  ?  La  rivière  se  trouvait  à  l'ouest  de 
l'embouchure  de  l'Euphrate  (Plin.,  N,  H.,  VI, 
32,  6,  éd.  Littré).  Aujourd'hui,  est-ce  le  Nahr^ 
Sâlih  ?  Cf.  Kiep.,  Carte  en  siœ  feuilles.  II  est 
possible  que  le  mot  Salsum  ne  soit  que  la  défor- 
mation d'un  mot  indigène  et  non  l'adjeclif  latin. 
On  se  rappellera  en  effet  que  l'on  a  vu  plus  haut 
une  rivière  SocXjoç  en  Kar(a)manie.  Les  deux 
cours  d'eau  sont  assez  éloignés  l'un  de  l'autre, 
et  toute  confusion  est  impossible  ;  mais  leurs 


I.  Cf.  supra,  en  Sicile  et  en  Italie,  ie  nom  moderne 
Salso. 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITULE 


noms  peuvent  provenir  d'une  même  origine.  Je 
croirais  volontiers  que  le  texte  de  Pline  portait 
flamen  Salsus;  et  un  copiste  de  manuscrit  a  cru 
bien  faire  en  corrigeant  enjlumen  salsum,  de- 
venu dans  nos  éditions  Jlumen  Salsum. 

4°  Désinences  -ijiov,  -^ov,  -Çov,  -xÇov. 

""ApjjLoÇov;  cf.  infra,  s.  v.  'Ap[jLoÇwv. 

Ouefi^^ov^  ville  dans  le  Latium  (ProLÉMÉE-Didot, 
III,  I,  54,  corrige  en  OùsXiTpov,  qui  serait  une 
autre  forme  de  O^îs^C-cpat,  Velitrœ,  la  moderne 
Velletri). 

^Xé^ov,  ville  en  Haute-Pannonie  (Kiep.,  AtL 
ant.,  XI,  n  F  ;  A.  V.  Kamp.,  21  G  5).  L'empla- 
cement indiqué  par  ces  géographes  correspond 
à  Wieselbarg  ou  Altenburg  (A .-Se,  63  D  4)- 

ràÇov,  ville  en  Inde.  Cf.  supra,  FàÇo^. 

ApoOÇov,  mauvaise  lecture  pour  Bpo5Ço^  ;  cf.  ««- 
pra,  s.  V. 

XoçoutÇov,  château  fort,  dans  les  passes  du  Cau- 
case ;  Progope  l'appelle  TÇo\)p  (cf.  supra.  Études 
de  géographie  ancienne,  XXXV,  I,  s.  u.y  Nous 
l'avons  identifié  avec  le  KouhSour,  et  la  res- 
semblance des  noms,  antique  et  moderne,  devient 
plus  frappante  encore  avec  XopouxÇov. 

Noms  modernes  : 

Quels  noms  pouvons-nous  mettre  ici  ?  Des 
noms  terminés  en  '(s)son  ?  Nous  écarterons 
d'abord  Ardusson  (A.-Sc,  77  C  4)?  Isson  (id., 
77  D  4)>  Conirisson(w.j  ibid.)y  Lison (ro.,  80  E  3  ; 
80  E  F  2  ;  67  A  2  comme  rivière,  et  id.,  73 
DE  3  comme  localité),  noms  géographiques  en 
France  et  qui,  d'après  les  lois  de  la  dérivation 
romane,  ne  pourraient  provenir  que  d'accusatifs 
latins  en  -(s^onem.  Nous  écarterons  de  même 
Sisson,  dans  le  nord  de  la  Californie  (A.-Sc,  162 
D  7),  et  Ourson,  rivière  en  Chine  (A.-Sc,  i4o 
H  2,  Urson).  Le  mot  Vrysôn  (A.-Sc,  no,  carte 
additionnelle  II  B  i ,  en  Crète)  trouvera  sa  place 
à  propos  des  noms  antiques  en  -a<i>v.  Il  nous 
reste  Sinason,  forme  donnée  par  Kiepert  (Carte 
générale  des  prov.  de  VEmp.  oti.,  N  26)  a  la 
ville  qui  est  par  Andréb-Sgobel  appelée  Sinasos 
(cf.  supra).  Cf.  Kiep  . ,  Carte  en  six  feuilles.  Le  rap- 


port des  deux  formes  en  -^os  et  -^o/i  permet 
peut-être  de  voir  ici  un  souvenir  de  quelque  mot 
antique,  dont  le  nominatif  et  l'accusatif  auront 
survécu. 

Mais  cette  désinence  grecque  -jov  (qu'elle  soit 
la  forme  d'un  nominatif-accusatif  singulier  neutre 
ou  d'un  accusatif  singulier  masculin,  la  dériva- 
tion sera  la  même)  s'est,  je  crois,  assourdie  et 
amplifiée  dans  les  langues  modernes,  surtout 
dans  celles  qui  ont,  comme  la  langue  turque,  une 
tendance  vers  les  sons  graves.  Je  mettrai  donc 
ici  les  noms  modernes  en  -soun,  soum,  qu'AN- 
DRÉE-ScoBEL,  naturellement,  écrit  "Sun,  -sum. 

BaiSSOUn,  dans  le  pays  de  Boukhara,  et,  au 
point  de  vue  de  la  géographie  antique,  dans  la 
Parétakène  de  Bactriane  (A.-Sc,  i3o  N  3). 
L'emplacement  donné  à  cette  ville,  à  la  sortie 
d'un  défilé  (derbent)^  se  trouve  un  peu  à  l'est  de 
celui  qu'A,  von  Kasipen  (8  G  2)  attribue  à  l'anti- 
que SiJtjJLiOpou  Tue-cpa. 

Bor2om  (A.-Sc,  125  I  5),  dans  l'ancienne 
Ibérie  du  Caucase. 

BouCSOUn  (A.-Sc,  64  K  5),  en  Hongrie.  Le 
pays  dans  lequel  se  trouve  cette  ville  fit  partie 
de  la  Dacie,  appartint  à  l'empire  romain,  et, 
malgré  moi,  je  ne  puis  m*empêcher  de  penser 
au  latin  buxus,  baxum.  Mais  je  crains  de  paraî- 
tre voir  partout  des  noms  et  racines  antiques, 
et  je  n'oserais  le  proposer  formellement  ('). 

BouSOUn  (Kiep.,  Carte  générale,  O  39-40), 
chez  les  antiques  Cadusii. 

ChorSOUm  (A.-Sc,  127  C  5,  Chorzum  ; 
cf.  Kiep.,  Carte  générale,  O  21,  Khorzoum),  anti- 
que Kiê'jpa  (Pape,  s.  v.  i).  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant,, 
IV,  e  E;  A.  V.  Kamp.,  7  B  4  et  carte  addition- 
nelle de  la  Lydie.  Du  nom  ancien  au  nom  mo- 
derne, la  distance  est  grande.  Y  a-t-il  eu  à  l'épo- 
que byzantine  une  forme  intermédiaire  *Xopcjo^, 
accusatif  (ou  forme  neutre)  *XopJov  ?  Le  nom, 
Xopffoc  existe,  ainsi  que  quelques  formes  dérivées 
de  lui  (Pape,  p.  1689,  col.  2). 


I.   On  a  vu  plus  haut  (p.   169)  une  ville  Buxus,  en 
Étrurie,  dont  le  nom  moderne  est  devenu  Boccea, 


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170 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


DJaTzoun  (Kiep.,  Carte  générale,  V,  40> 
dans  l'anlique  Cissia  de  Susiane. 

irourzoun,  en  Espagne,  au  nord-ouest  de 
Pampelune  (A.-Sc,  76  A  5). 

KerZOÛn  (Kiep.,  Carte  générale,  R  4o),  au 
sud  de  l'antique  Ekbatana,  sur  l'un  des  affluents 
du  Khoaspès  à  son  origine. 

Kèsoun  (Kiep.,  Carte  générale,  0  29),  au 
sud  de  Besné.  Cf.  G.  Cousin,  de  Urbibus  quar. 
nom.  voc.  TL6\iç  Jin.  fac,  p.  88,  s.  v,  Eiiosopo- 
lis,  et  les  renvois  (notamment  la  forme  Crasson). 

KireSOUrii  au  nord -est  de  Bergama  (an- 
tique Pergame);  cf.  Kiep.,  Carte  générale,  M  19. 
Ce  mot  ressemble  beaucoup  à  Kiresôn,  nom 
moderne  d'une  Kepotcrouc?  Kspacroc  (cf.  supra, 
s.  V.).  Y  aurait-il  eu  ici  aussi  une  ville  du  même 
nom? 

KorSOUn,  en  Oukraine,  au  sud-est  de  Kieiv 
(Kiep.,  Carte  générale,  B  22). 

Lavasourii  au  nord-nord-est  de  Téhéran,  en 
Perse  (Kiep.,  Carte  générale,  Q  43),  et  au  sud- 
ouest  des  Portes  Caspiennes.  Cf.  *tf/)ra,Aa5(Tov(?), 
et  tn/ra,  MsXaêacxûv. 

OyarZOUn,  dans  l'Espagne  septentrionale,  au 
sud-ouest  de  Fontarabie  et  Iran  (A.-Sc,  75  A  4)- 
Cf.  infra,  s.  v,  Ocaaao.  La  forme  moderne  ne 
permettrait-elle  pas  de  corriger  en  *Ota<y(j(i)v  ou 
•Ocoffffov,  *Otapj(i)v,  •O^oçffov  ? 

RokSOUm  (A.-Sc,  i34H  3),  près  de  la  fron- 
tière du  Kaschmir  et  du  Th  'bet. 

SaSSOUn  (A.-Sc,  128  I  4;  cf.  Kiep.,  Carte 
générale,  N  32-33,  qui  met  le  Sasoûn  plus  au 
sud).  Montagne  d'Arménie  à  l'ouest  (au  sud- 
ouest  :  Kiep.)  de  Mousch, 

Tasoun  (A.-Sc,  i3o  P  5)  dans  le  Kafiristân, 
sur  le  35*  degré  de  latitude  nord. 

Ta  lOUSOUn  (Kiep.,  Carte  générale,  N  27), 
à  droite  de  Kaisarieh, 

Termasoun,  en  Afrique  du  nord-ouest  (A.- 
Sc,  i45  B  3),  au  sud  de  VOued-Draa  (antique 
Daradus?  Kiep.,  AtL  ant.,  I,  a  E). 

TosSOUn  (A.-Sc,  127  E  4),  à  gauche  du 
louz-Tcheullu,  dans  la  partie  nord-est  du  grand 
désert  salé  de  Konieh.  Kiepert  {Carte  en  six 


feuilles)  appelle  cet  endroit  Touzoun  Oayouk  et 
y  indique  des  ruines.  Les  noms  anciens  placés 
dans  cette  région  par  Kiepert  {AtL  ant.y  IV, 
hi-D)  et  A.  von  Kampen  (7  D  3)  ne  conviennent 
d'ailleurs  pas  à  une  assimilation. 

VlSOUn,  nom  d'une  rivière  et  d'une  ville  sur 
cette  rivière,  dans  la  Russie  méridionale^  au  nord 
de  Kherson  (Kiep.,  Carte  générale,  D  24)- 

YaSOUn-Bouroun  (Kiep.,  Carte  générale, 
K  29),  cap  {bourouri)  dans  la  partie  sud  de  la 
mer  Noire,  entre  Samsoun  et  Trébizonde,  C'est 
l'antique  promontoire  lasonium  (Kiep.,  AtL  ant,, 
IV,  n  A  ;  A.  v.  Kamp.,  7  F  2),  et  cette  assimila- 
tion, à  elle  seule,  quoiqu'il  ne  s'agisse  même  pas 
d'un  nom  en  -aaoc?  suffit  à  justifier  notre  tenta- 
tive de  rapprochement  entre  les  désinences  an- 
tiques et  les  désinences  modernes. 

N.  B.  —  Voici  quelques  noms  en  -s{6)um,  ti- 
rés notamment  de  pays  allemands,  et  qu'il  ne 
nous  est  pas  loisible  de  rapprocher  de  formes 
antiques  (les  renvois  se  rapportent  à  V Atlas 
d'ANDRÉE-ScoBEL)  :  Boldixum  (45  B  2),  Borssum 
(48  I  4),  Borzson  (iSg  E  3),  Bozum  (69  D  i), 
Bussum  (69  D  2),  Busum  (45  B  3),  Dittum  {l\n 
B  2),  Giarsun  (57  C  4),  Gypsum  (i63  R  8),  Has- 
sum  (49  B  2),  Herssum  (47  C  3),  Issum  (49  B  2), 
Lavesum  (49  D  2),  Lesum  {^'j  E  2),  Lommersum 
(5o  C  4)j  Mesum  (49  D  E-i),  Messum  (149  A  6). 
—  Ajoutons  la  forme  Gargazon  (dans  le  Tyrol, 
57  E  4)j  qui  pourrait  être,  il  est  vrai,  classée  dans 
la  catégorie  des  formes  en  -aov. 

III.  —  Désinence  -acxou,  -aou,  -jjlcjou,  -vjou,  -Xjou, 
-pcTOu,  -ijiou,  -^00,  -ÇoD,  -tÇou  (-rÇoua). 

Noms  antiques  : 

Les  exemples  sont  assez  peu  nombreux.  Nous 
commencerons  par  écarter  les  noms  qui  présen- 
tent une  forme  de  génitif  dépendant  d'un  nom 
commun  ;  par  exemple  : 

' ApiafiàÇou  TCSTça  (cf.  les  noms  propres  d'homme 
AçwêaÇoç,  'ApwiiàÇiqc); 

Màpaou  xciftiq  (cf.  MapcroCj    nom  d'homme); 

T(p)i<yàçxo^  "^^W^  ; 
"YffJO'j  Xii^-iiv  (cf.  "YcTCJoc,  supra)  \  $çifc\>  \t|i.Tv; 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


171 


*ptÇou  mkiç  (cf.  de  Urbibus  quar.  nom.  voc. 
UoXiç  fin.  fac,  p.  272),  etc. 

Ces  formes  mises  de  côté,  voici  les  quelques 
noms  que  nous  avons  relevés  dans  le  Wôrierbuch 
de  Pape,  le  Bulletin  de  Correspondance  hellé- 
nique et  VIndex  de  Y  Atlas  antiquus  d'A.  von 
Kampen. 

['EXicTffoiï],  *EXt^o3,  localité  dans  Téparchie  de 
Dyrrachium.  La  distance  empêche  d'identifier 
cette  localité  avec  Aiaaoç  d'IUyrie  (cf.  supra, 
s.  v.)j  si  tant  est  que  la  ville  ait  réellement  porté 
ce  nom.  Mais  on  ne  peut  se  défendre  de  rappro- 
cher de  ce  mot  le  nom  moderne  Lalès,  d'une 
montagne  et  d'une  baie  (A.-Sc,  112  H  5).  Le 
nom  'EXtaaoû  rappelle  celui  d'Élissa,  la  Didon 
de  Virgile,  laquelle  était  une  Phénicienne.  Or, 
au  nord-est  de  Buthrotum,  se  trouvait  une  ville 
Çotvûo)  (Pape,  *.  i;.  4;  Kiep.,  Atl.  ant,,  V,  a  D.; 
A.  v.  Kamp.,  10  B  4);  et  au  sud-est  de  Buthro- 
tum, V Atlas  antiquus  de  Kiepert  (V,  a  b-D) 
marque  une  ville  Ilium.  Nous  nous  rappelons 
aussitôt  l'arrivée  d'Énée  dans  le  port  de  Buthro- 
tum (ViRG.,  Enéid.y  III,  293),  où  règne  Hélénos, 
fils  de  Priam,  et  les  souvenirs  troyens  qu'y  ren- 
contre le  fils  d'Anchise  {falsi  Simoentis  unda, 
V.  3o2  ;  les  champs  chaoniens  et  toute  la  Chaonie 
tirant  leur  nom  du  Troyen  Chaon,  vv.  334-335). 
C'est  Ilion  même  qui  revit  sur  une  terre  nouvelle  : 

Pergamaque  lliacamqae  j'agis  hanc  addidit  arcem 

[(v.  336). 
Procedo,  et  parvam  Trojam,  simalataque  magnis 
Pergama,  et  arentem  Xanthi  cognomine  rivum 
Agnosco,  Scœasque  amplector  limina  porta  (yy.  849- 

[35i). 
.,,effigiem  Xanthi  Trojamque  videtis  (v.  497)« 

Cf.  vv.  5o2-5o5.  Il  m'a  semblé  qu'il  y  avait 
lieu  de  signaler  cette  coïncidence  (cf.  supra,  s,  v. 
''AYX.tcxoc). 

Ka-caffffoî,  château  fort,  en  Thrace. 

Oçàaou,  château  fort,  dans  le  Rhodope.  Serait- 
ce  Tamrai  (A.-Sc,  1 15  D  8),  qui  correspondrait 
parfaitement,  pour  le  nom  comme  pour  l'empla- 
cement ? 


Koupaou,  ville  en  Espagne  Bétique.  Mais  cf. 
PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  124,  n.  3;  d'après  l'éditeur, 
ce  nom  serait  une  corruption  de  Koupiya. 

RusazUi  ville  de  la  Maurétanie  Césarienne 
(KiEP.,  Atl.  ant.,  X^  h  E;  A.  v.  Kamp.,  18  C  i). 
Cf.  Pape,  et  infra,  s.  v.  'PouaotÇo3c- 

Noms  modernes  : 

Bicazou  (KiEP.,  Carte  générale,  E  17),  à  la 
frontière  occidentale  de  la  Moldavie. 

GiannitSOU,  dans  la  Phthiotide  nord  (A.-Sc, 
107  C  1-2). 

Iseiresou  (A.-Sc,  128  I  5;  KiEP.,  Carte  de 
FEmp.  ottom.,  0  32),  à  l'est  de  Diarbék(i)r. 

IslazOU  (KiEP.,  ibid.,  H  6),  en  Roumanie,  sur 
le  bord  du  Danube.  Pour  ce  nom  et  pour  le  pré- 
cédent, on  remarquera  aussi  la  préfixation  (?)  de 
/î-  (cf.  supra.  Études  de  géographie  ancienne,  I). 
Faulril  supposer  l'existence  ici  du  nom  propre 
Afiaoc  (cf.  Pape,  s.  t;.),  et  la  localité  se  serait-elle 
appelée  primitivement  (e)^c  Aàaou  [xrîjfia  ou 

XTÎTCOV]  ? 

KhasOU  {Bull.  Corr.  hellén.,  III,  p.  3o),  dans 
la  plaine  entre  Corinthe  et  Sicyone.  La  planche  XV 
de  V Atlas  de  Curtius  (trad.  Boughé-Leclercq) 
n'indique  aucun  nom  antique  dans  cette  contrée. 
Est-ce  une  forme  pour  *Kasou  ?  Cf.  Pape,  s.  v. 
KocctoCj  qu'il  donne  comme  un  équivalent  de 

Sass(0)U9  nom  de  montagne  en  Sardaigne 
(A.-Sc,  106  F  2),  pourrait  être  la  dérivation  de 
saxum  dans  le  patois  sarde  (sasso  en  italien); 
mais  il  y  a  aussi  dans  le  même  pays  un  étang  dit 
Stagno  diSass(o)u  (A.-Sc,  106  F  3). 

II  y  a  encore  plusieurs  autres  localités  en 
-(syou,  --zou;  mais  nous  devons  les  écarter.  Les 
unes  se  trouvent  en  des  pays  dont  l'onomato- 
logie  rentre  difficilement  dans  nos  catégories; 
ainsi  l'Afrique  centrale  :  Assou  (A.-Sc,  1 48  A  6)  ; 
Injasoutsou  (i5o  E  4);  Jagoussou  (i48  A  7); 
Loukassou,  rivière  (162  E  5);  Mavoussou  (i52 
D  7)  ;  Mousou  (oasis  ;  147  B  5)  ;  Oreoussou  (i45 
B  6)  ;  Sousou  (i46  B  6-7)  ;  —  ou  la  Chine  :  Dsha- 
rata!  Dabassou  (139  F  4);  — ou  la  Transcaucasie  : 
Pirazou  (Kiep.,  Carte  de  fEmp.  ottom.,  L  39); 


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172 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


cf.  Sœsœh  (A.-Sc,  187  A  5,  dans  Tîle  de  Suma- 
tra). On  en  trouve  aussi  en  France  :  Boudonyssou 
(A.-S::.,  75  G  D-3).  Des  noms  de  ce  genre  sont 
assez  fréquents  en  Moldavie,  par  exemple  :  Bica- 
zou  (i  1 3  F  3  ;  cf.  les  nombreux  noms  en  -«  [=  ou] 
de  la  carte  d'ANORÉE-ScoBEL),  Nemtsou  (Kiep., 
ibid.,  D  18).  Enfin,  en  Turquie,  beaucoup  de 
noms  se  terminent  par  -^ott  (eau),  par  exemple 
Aksou  (l'eau  blanche),  Karasou  (Feau  noire), 
Gueuksou  (l'eau  bleue),  etc.  —  Cf.  en  Amérique 
du  Sud  :  Itatiaiass(o)u  (montagne  du  Brésil  : 
A.-Sc,  179,  carte  additionnelle  I,  2  B);  Man- 
h(o)uass(o)u  (iD.,  ibid.). 

Appendice,  —  Les  mots  à  sifflante  suivie  de 
-oua. 

ZoupÇoua,  ville  en  Grande-Arménie,  Mais  la  le- 
çon, suivant  Pape,  n'est  pas  sûre  :  Zo\)pÇo'j[j]a  -^ 
Zoupyoua.  L'incertitude  du  texte  m'autorisera- 
t-elle  à  hasarder  une  hypothèse  ?  On  trouve  au- 
jourd'hui une  ville  Zurzuna  (Zourzouna?  Cf. 
KïEP.,  Carte  gén.  des  prou,  asiat.  de  l'Emp. 
ottom.,  et  Carte  de  l'Emp.  ottom.,  K  34).  La 
ville  est  située  au  nord  du  lac  Tchildir,  et  aujour- 
d'hui se  trouve  dans  la  partie  ouest  de  la  Géor- 
gie. Or,  cette  contrée  fit  jadis  partie  de  l'Arménie 
(Kiep.,  Atl.  ant.y  XII,  1  m-D  E  ;  A.  v.  Kamp.,  16 
L  N  3-4.  Cf.  ViD.-L.vBL.,  17  F  G-b  c  et  19  F  G-b  c, 
l'opposition  entre  le  royaume  d'Arménie  et  la 
Petite-Arménie).  Le  texte  devrait  alors  être  cor- 
rigé en  *ZoupÇo\)[v]a  ;  mais  le  mot  n'appartiendra 
plus  désormais  à  la  catégorie  des  noms  dont 
nous  faisons  ici  l'énumération.  Ce  n'est  d'ailleurs 
qu'une  hypothèse,  puisque  leÇ  grec  peut  corres- 
pondre à  des  formes  en  •/-,  /)/-,  Dsch-,  Tsch-,  etc. 
On  voit  que  le  champ  de  l'induction  est  assez 
étendu. 

Bz\Li7o6oL,  ville  en  Afi'ique  proprement  dite.  La 
Tunisie  actuelle  offre  aujourd'hui  encore  un  cer- 
tain nombre  de  noms  en  -oua;  aucun  de  ceux 
qui  se  trouvent  sur  mes  atlas  ne  m'a  paru  con- 
venir. 

Mtcrcroya,  Miaoua,  NtWja  (Miaoua?),  ville  en 
Afrique  proprement  dite,  dans  la  partie  est  du 


sinus  Carthaginiensis  (Kiep.,  Atl.  ànt.,  X,  1  E). 
L'emplacement  correspondrait  à  Sidi-Daoud 
(Vm.-LABL.,  8i^E-bc). 

OùaÇoua,  ville  en  Afrique  proprement  dite. 

Nous  ajouterons  : 

$aT)C7ua,  ville  en  Grande-Arménie. 

IV.  —  Désinence  -jœouCj  "^ouc>  -|A.ffouç,  -vao'j^, 
-XctouCj  -pffouc,  -+OUC,  -$ouc,  -Çou^,  -tÇouc- 

Plusieurs  des  mots  en  -o3ç  que  nous  allons 
citer  ont  en  même  temps  une  forme  en  -oc,  et,  en 
latin,  les  deux  formes  ont  été  traduites  indiffé- 
remment par  -«5. 

^EXtffao3Cî  petite  ville  d'Arcadie.  Cf.  Pape,  s.  vv. 
'EXiffffciSv  2  et  'EXi5co3c.  La  cité  devait  se  trouver 
sur  la  rivière  du  même  nom,  'EXtacrwv  (Pape, 
s.  V.),  affluent  de  l'Alpheios  (Kiep.,  Atl.  anf,, 
VI,  e-G  H),  et  appelée  aujourd'hui  iBarôoi/^x^/ia 
(Iw.  MuLL.,  Handb.,  III,  p.  170,  22).  Pour  la 
ville,  cf.  Iw.  MOll.,  ibid.,  p.  173  en  bas;  pour 
EXiffffciSv,  cf.  infra. 

KepaJoiSç.  Cf.  supra,  Kepaaoc-  H  est  possible 
que  les  deux  villes  voisines  qui  ont  porté  le  nom 
de  Kspaffo^  se  soient  aussi  toutes  deux  appelées 
Kepaffoiïç.  On  y  verrait  alors  la  véritable  pronon- 
ciation indigène,  allégée  par  les  Grecs. 

Ktffffoi3c,  port  en  lonie,  et,  suivant  Tite-Live 
(36,  43),  port  des  Érythréens.  Kiepert  {Grande 
Carte)  le  place  (avec  un  signe  de  doute,  il  est 
vrai),  à  Tchechmé.  Il  me  semble  que  c'est  un 
peu  loin  de  la  ville.  Cf.  Str^veon,  XIV,  i,  3i 
(==  644)  •  xaTO  (Jiéaov  5s  ttou  tov  TcepiTuXouv  arEp\)- 
Opai,  TcoXtc  'lovtXT],  Xtfxéva  exouaa,  xal  vtjjîSac 
7cpoxet[jL6va^  xerrapa^.  D'après  ce  texte,  il  semble 
bien  que  ce  soit  le  port  même  d'Érythrées  qui 
était  appelé  de  ce  nom.  Mais  peut-être  y  a-t-il 
dans  TiTE-LivE  une  confusion.  Strabon  en  effet 
nous  dit  {ibid.,  32)  qu'avant  d'arriver  à  Éry- 
thrées  (arEpuOjat,  pluriel),  on  trouve  "Epai,  puis 
le  Korykos,  montagne  élevée,  ensuite,  à  son  pied, 
le  port  Kaffucrnriç,  xal  àXXoc'EpuOpaç  Xtfxiqv  xaXou- 
pisvo^,  xal  696^ç  TcXeiœJC  srepot.  Serait-ce  ce  port, 
Érythras,  qui  portait  aussi  le  nom  de  Ktffffou^  ? 
Cf.  infra,  Kuc7cro\)C« 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


.73 


KtcTffoiî^  (Pape,  s.  v,  2),  ville  et  montagne  de 
Macédoine.  Cf.  supra,  Kiacroc- 

Kuaaouc-  P'^E  renvoie  à  Tite-Live  (36,  43), 
c'est-à-dire  au  passage  même  où  il  était  parlé  de 
Kiffffouc  (cf.  supra)  ;  mais  ici  il  en  rapproche  le 
nom  KoaucT-nic.  Il  est  vrai  qu'il  assimile  l'un  de 
ces  noms  à  Tchechmé,  V^xxivtk  Alàtsata,  qui  sont 
assez  loin  Tun  de  l'autre.  Il  y  a  lieu,  en  tout  cas, 
d'identifier  les  deux  ports. 

IloaiSaçiaou^,  localité  en  Pamphylie.  Mais  le 
nom  est  douteux.  Peut-être  la  première  syllabe 
est-elle  un  reste  de  (xtco,  et  l'on  a  proposé  d'iden- 
tifier le  nom  avec  StSopoiîç,  ville  et  port,  mais  en 
Lycie.  Cf.  le  Sidërous  limèn  (Kiep.,  Grande 
Carté)y  sur  la  côte  est  de  la  Lycie,  au  nord  de 
Olympos  (Pape,  s.  v,  SiSiipoîc)-  Ou  bien  faut-il 
voir  ici  un  de  ces  noms  en  IloaiS-,  qui  ont  em- 
prunté leur  nom  à  noa(6)t56Îv  (cf .  Pape,  p.  1242)? 

Iluêoîc-  Cf.  nuÊoc,  supra. 

'PiÇoS^,  ville  sur  la  côte  de  Magnésie  de  Thes- 
salie,  dont  les  habitants  furent  transplantés  dans 
la  ville  Démétrias  (Pape,  s.  v,  i).  Emplacement 
incertain  (Iw.  MCll.,  Handb.,  III,  p.  i54,  *•/•)• 

'PtÇouCj  port  sur  la  côte  du  Pont  (Kiep.,  AtL 
ont.,  IV,  q  A;  A.  V.  Kamp.,  7  H  2).  Aujourd'hui, 
/Usé  (KiEF.y  Carte  en  six  feuilles;  A.-Sc,  128 
I  3,  où  le  nom  est  marqué  comme  celui  d'une 
ville  importante;  cf.  lo.,  126  F  5). 

'PiÇo5c,  rivière  et  ville  en  Dalmatie  ;  on  disait 
aussi "PiÇcdv.  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  n  E;  Pape, 
s.  V.  ^PtÇov  I  et  2.  Aujourd'hui,  la  ville  s'ap- 
pelle flàa/io  (A.-Sc,  1 12  G4)-  Quant  à  la  rivière, 
aucune  n'est  marquée  comme  passant  à  R'sano  ; 
peut^tre  le  nom  ^PtÇoî^  a-t-il  été  appliqué  aux 
bouches  de  Cattaro,  au  fond  desquelles  se 
trouve  la  ville. 

'PouaoÇoûc»  Rusazu,  RusaziS.  Ville  en  Mau- 
rétanie  Césarienne  (Kiep.,  AtL  ant.,  X,  h  E; 
A.  V.  Kamp.,  18  C  i).  La  ville  se  trouvait,  pense- 
t-on,  à  l'embouchure  de  la  petite  rivière  qui 
tombe  dans  la  Méditerranée  à  l'est  du  cap  Sigli 
(A.-Sc,  i5i  G  2  ;  Vid.-Labl.,  81*"  I  b).  Cf.  supra, 
Rusazu. 

TpaTceÇoûc  (Pape,  s.  v.  B  i),  ville  en  Arcadi^ 


(Kiep.,  Atl,  ant.,  VI,  e  H)  près  de  l'Alphée. 
Aujourd'hui  Phlorià  (Iw.  MOll.,  Handb.,  III, 
p.  174,  4). 

TpaTceÇoiïc  (Pape,  s.  v.  B  2),  sur  le  Pont-Euxin 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  p  A-B  ;  A.  v.  Kamp.,  7  G  2). 
Aujourd'hui,  Tirabzoûn  (A.-Sc,  128  H  3  :  7Va- 
pezunt,  Tirabson). 

TpaTueÇouc  (Pape,  s.  v.  B  3),  ville  dans  le  golfe 
Arabique.  Est-ce  le  rasBabis  (A.-Sc,  i54  F  7)? 

TpaxeÇoîc  (Pape,  s.  v.  A  2),  montagne  dans  le 
pays  des  Jawr/ (Pape,  s.  v.  Taupot  2;  Kiep.,  Atl. 
ant.,  II,  d  B  ;  A.  v.  Kabip.,  5  E  1-2),  c'est-à-dire 
dans  la  ChersonèseTaurique,  maintenant  la  Cri- 
mée. Aujourd'hui,  le  Tchatyr^Dagh  (Kiep.,  Carte 
générale,  25  G;  A.-Sc,  127  F  i). 

'Y4«3c  (Pape,  s.  v.  2  et  3),  montagne  d'Arcadic 
et  ville  sur  cette  montagne  (*). 

Noms  modernes. 

On  a  vu  plus  haut  quelques  noms  modernes 
rapprochés  des  noms  anciens  et  l'on  a  pu  cons- 
tater que  leur  dérivation  est  fort  irrégulière.  Le 
souvenir  de  la  forme  antique  peut  persister  dans 
le  thème  ;  il  devient  très  variable  dans  la  dési- 
nence -^ô/ï,  -soun,  -son,  -zoun,  -zé,  -sano.  Dans 
ces  conditions,  partir  de  la  forme  moderne  pour 
retrouver  la  forme  antique  pourrait  ici  paraître 
trop  hardi,  et  je  crois  plus  sage  de  m'abstenir. 
D'ailleurs,  les  anciens  eux-mêmes  ont  souvent 
confondu  en  une  même  désinence  les  noms  en 
-aoc  et  en -aouc  (c'est  ainsi  qu'en  latin  on  trouvera 
uniformément  la  désinence  -iw  ;  cf.  V Index  de 
A.  VON  K.VMPEN)  ;  c'est  dire  que  la  dérivation  n'a 
guère  dû  suivre  de  loi  régulière  et  fixe. 

V.  Désinence  -aay^,  -<juc>  "JJ^^^C>  -voue,  -Xauc» 
-pcDÇ,  -\J;uc,  -£uç,  -Çu;,  -tÇuc  ;  —  latin  -sys. 

Formes  très  rares,  et  d'autant  plus  rares  que 
la  prononciation  du  u,  à  partir  d'une  certaine 
époque,  dut  amener  une  confusion  avec  la  forme 
plus  fréquente  en  -iç.  Les  seuls  noms  de  cette 
catégorie  que  nous  ayons  trouvés  dans  Pape, 

I.  Comme  nom  propre,  cf.  Muaouc  à  côté  de  Muou^ 
(Pape,  s.  v,  4)î  est-ce  plutôt* une  forme  dialectale  pour 
Muddç  ? 


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174 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


A.  VON  Kampen  et  le  Bulletin  de  Correspon- 
dance hellénique  sont  : 

ràau^,  nom  paphlagonien.  II  est  cité  dans  une 
liste  de  noms  que  Strabon  donne  comme  pa- 
phlagoniens  (XII,  3,  26),  mais  employés  dans 
la  partie  de  la  Cappadoce  qui  borde  la  Paphla- 
gonie,  dont  elle  est  séparée  par  le  fleuve  Halys 
(KiEP.,  AtL  ont.,  II,  d  B).  Mais  il  n'est  pas  sûr 
que  ce  soient  des  noms  de  villes.  Cf.  infra,  'OXt- 
Yacn)ç. 

^O^Ya^ffu^,  montagne  sur  la  frontière  de  la 
Paphlagonie  et  de  la  Galatie,  dit  Pape.  Les  atlas 
modernes  la  mettent  plutôt  en  pleine  Paphlago- 
nie (KiEP.,  AtL  ant.,  IV,  i  A  ;  A.  v.  Kamp.,  7  D  2). 
Aujourd'hui,  VIlkaz-^Dagh  (A.-Sc,  127  E  3). 

'OXiyatJDC,  nom  paphlagonien,  suivant  Strabon 
(cf.  supra).  On  ne  peut  s'empêcher  de  le  rappro- 
cher des  deux  précédents. 

nàxpoau^,  ville  dans  le  Pont.  Cf.  F.  H.  G.,  I, 
p.  i4,  198,  nà-cpaaic*  Je  n'ose  pas  proposer 
comme  identification  Pétra^Kalé,  au  sud-est  de 
Tiréboli  (Kiev,  y  Carte  en  siœ  feuilles). 

Si5c,  rivière  en  Béotie,  dans  l'Olympe,  dit 
Pape^  Mais  Pape  a  été  induit  en  erreur  par  le 
fait  que  le  passage  où  Pausanias  (IX,  3o,  11) 
parle  de  cette  rivière  se  trouve  dans  un  des 
chapitres  consacrés  à  la  Béotie.  Il  sufRt  de  lire 
ce  passage  pour  voir  que  l'auteur  y  rapporte  une 
légende  qui  lui  a  été  contée  à  Laris(s)a  de  Thes- 
salie.  Il  s'agit  du  célèbre  Olympe  qui  se  trouve 
au  nord  de  cette  province.  C'est  ce  qu'a  bien  vu 
KiEPERT  (Atl.  ant.,  VI,  f  B-G).  Aujourd'hui, 
c'est  le  Zilianà  (Iw.  MOll.,  Handb.y  III,  p.  228, 

S3c  (Pape,  s.  v.  i  b),  rivière  en  Sicyonie 
(cf.  s.  V.  SuOa^),  sur  la  limite  de  l'Achaïe  (Kiep., 
AtL  anL,  VI,  f  F-G;  A.  v.  Kamp.,  ii  G  i). 
Aujourd'hui,  rivière  de  Xylokastro  (Iw.  MOll., 
Handb.y  III,  p.  162,  4)-  Andrée-Scobel  (107  G  2) 
l'appelle  Sydha  (cf.  la  forme  2uOac,  supra). 

Pour  les  formes  modernes,  il  est  parfaitement 
admissible  que,  s'il  y  en  a  eu,  on  ait  pris  l'habi- 
tude de  les  écrire  par  un  /.  Gf.  les  noms  moder- 
nes en  -*w  (vd.  infra). 


VI.  Désinence  -aaoS,  -cw,  -piaoS,  -vacS,  -XaoS,  -paci, 
-^(i,  -^cS,  -Ç<iS,  -tÇcS. 

Par  exception,  nous  faisons  surmonter  cette 
désinence  de  son  accent,  puisque  les  féminins 
en  -gî  ont  régulièrement  l'accent  sur  la  finale 
(KocH,  Gr.  grecque,  traduct.  fr.,  §3o,  2).  —  Une 
observation  plus  importante,  c'est  qu'il  peut  se 
produire  ici  une  confusion.  Quelques-uns  de  ces 
noms  ne  sont  connus  que  par  leur  forme  latine 
-so;  et  l'on  ne  saurait  toujours  dire  s'ils  corres- 
pondent à  une  forme  grecque  en  -«i  ou  en  -6>v. 
La  confusion  des  deux  formes  a  d'ailleurs  trouvé 
place  dans  la  langue  grecque  elle-même  :  soit 
que  l'on  trouve  côte  à  côte  la  forme  en  -cS  et  la 
forme  en  -ov  (cf.  infra,  SaaoS  et  Sàawv)  ;  soit  que 
la  flexion  ait  fait  passer  les  formes  en  -cS  dans  la 
déclinaison  des  thèmes  en-a)v(G.  Meyer,  Gr.  Gr., 
3®  éd.,  §  325,  p.  422).  Nous  énumérerons  d'abord 
les  formes  dans  lesquelles  l'existence  de  la  dési- 
nence -ô  est  certifiée  par  la  langue  grecque  ;  et 
nous  mettrons  à  la  suite  les  formes  latines  en  -o 
dont  le  grec  n'offre  pas  l'équivalent.  Ainsi  elles 
se  trouveront  placées  entre  les  désinences  en  -«i 
et  celles  en  -ov,  prêtes  à  rentrer,  suivant  le  cas, 
dans  l'une  ou  l'autre  catégorie. 

'AcTffo,  ville  des  Bastetani  en  Espagne  Tarra* 
conaise.  Gf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  184.  Sur  la 
ville  Hellin,  qui  y  est  citée,  vd.  A.-Sc,  100  I  6. 

BTjôffoS,  place  à  Jérusalem.  On  comparera  le 
nom  de  la  piscine  BîiOaatSà  (A.  v.  Kamp.,  4>  carte 
additionnelle  b  :  Bethesda  est  une  faute  d'im- 
pression, répétée  dans  VIndex,  s.  v.  Piscîna, 
p.  42).  Gf.  Pape,  s.  v.  Btfiaoûihi  2.  La  pischie, 
située  au  nord-est  de  la  ville,  a  pu  tirer  son  nom 
de  la  place  sur  laquelle  elle  était  située. 

BopÇ(5,  ville  sur  le  Liban.  Y  a-t-il  quelque 
rapport  avec  jBorgrAor,  Bourqhouz  (A.Sc.y  126 
D  3)  ?  Et  la  forme  primitive,  en  ce  cas,  aurait- 
elle  été  ♦BopyÇo  ? 

Gimsô,  nom  de  ville  de  Palestine  sud-ouest, 
ainsi  écrit  par  Andrée-Sgobel  (  i  26  B  6).  Gf  .  Gîmzo 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  III,  IG).  Aujourd'hui,  Dschim- 
zoû  (A.-Sc,  ibid.), 

KapxojcS,  ville  des  Volcae  Tectosagi,  en  Gaule 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


175 


(KiBP.,  Atl.  ant.y  XI,  e-f  H  ;  A,  v,  Kamp.,  19  E  5). 
Aujourd'hui,  Carcassonne  (A.-Sc,  7  5  E  4)-  La 
forme  latine  du  génitif  Carcasonis  (avec  ô  bref  : 
Klotz,  Latein.  Handwôrterb.,  s.  i;.)  et  la  déri- 
vation actuelle  en  français  nous  montrent  la  pré- 
sence d'une  forme  à  nasale,  en  face  de  la  forme 
en  -w  simple,  que  fortifie  la  forme  latine  Carca- 
sum  de  Pline. 

Eoçacd,  château  fort,  en  Thrace.  Cf.  supra  y 

Kapaoc  ? 

KonOSSOi  partie  de  la  Dodécaschène  qui 
borde  la  rive  gauche  du  Nil.  Cf.  (?)  le  nom  mo- 
derne Kalabsché  (A.-Sc,  i54  C  5)  ou  l'tle  Djé^ 
jrtreUKonosso  (ProLÉM.-Did.,  I,  p.  726,  note, 
col.  i).  Sur  l'emplacement  de  la  Dodécaschène 
entre  Assouan  et  Philœ  (dans  le  pays  de  la  pre- 
mière cataracte,  et  non  sur  les  deux  rives  du  Nil 
en  Nubie),  cf.  K.  Sethe  (Revue  h  'sforique^  3o*  an- 
née, t.  87,  I,  p.  168). 

Kpiqaad)  (jLçTfido  ?)];  cf.  infra,  KpYjaaa,  sur  la 
côte  de  Carie. 

Oicu3^6,  promontoire  et  ville  dans  les  Pyrénées 
espagnoles  (Kiep.,  AtL  ant,  X,  d  B  ;  A.  v.  Kamp., 
17  E  i).  Pape  identifie  le  promontoire  avec  le 
cap  de  Higuerra  (cf.  cap  Higuer  :  A.-Sc,  76 
A  4)>  et  la  ville  avec  l'actuel  Oyarzoun  (A.-Sc, 
ibid.).  Cf.  supra,  s.  v.  Oyarzoun.  La  ressem- 
blance des  deux  noms  de  ville  semble  bien  jus- 
tifier cette  identification.  On  remarquera  d'ail- 
leurs, à  côté  de  OiaffacS,  la  forme  O^adoSv  (Pape, 
s.  V.  Ocaffao),  qui  nous  donne  un  nouvel  exemple 
de  la  confusion  des  deux  désinences  et  fournit 
l'origine  de  la  désinence  nasale  du  nom  mo- 
derne. 

2aa(i  iq  Sà^cdv,  île  d'Illyrie  (Kiep.,  AtL  ant., 
V,  a  C  ;  A.  v.  Kamp.,  10  A  3).  Aujourd'hui, 
Saseno  (A.-Sc,  1 12  H  6). 

Toc&xffcS,  ville  de  VIndia  intra  Gangem.  Cf.  les 
Tabassi  (A.  v.  Kamp.,  9  C  3),  sur  les  bords  de  la 
rivière  appelée  aujourd'hui  Taptî  (A.-Sc,  i33 
Fg). 

TaxepL^^cÂ,  Taxo(Ji4>(5-  Cf.  supra,  TàxofjfsJ^o^,  et 
infra,  Xopi^^cS. 

ToDpÇci  (ToupÇu>,  Pape),  autre  nom  de  ToupÇa, 


localité  en  Afrique  propre,  au  sud  de  Hadru- 
mète.  Ce  ne  peut  guère  être  la  même  ville  que 
©\)ff8poc>  puisque  l'une  et  l'autre  sont  citées  par 
le  même  auteur,  Ptolémée;  cependant,  Thysdrus 
se  place  aussi  au  sud  de  Hadrumète,  aujourd'hui 
aS^om^^^  (A.-Sc,  i5i  N  3). 

Touptao(a)6S,  ville  des  Celtibères  en  Espagne 
Tarraconaise  (PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  177).  Cf.  Kiep., 
AtL  ant.,  X,  d  C.  Aujourd'hui,  Tarazona  (A.-Sc , 
100  I  3). 

XofJL^cS,  île  du  Nil,  sur  la  frontière  de  l'Ethiopie 
et  de  l'Egypte.  On  ne  peut  s'empêcher  de  remar- 
quer  là  ressemblance  de  ce  nom  avec  TàxopLij^oç, 
Taxopi^jxo,  Taxepi^ci  (cf.  supra,  s.  vv.)^  île  du  Nil 
placée  par  les  uns  en  Egypte,  par  les  autres  en 
Ethiopie.  Y  a-t-il  lieu  d'identifier  les  deux  loca- 
lités ?  Dans  ce  cas,  il  serait  sage  de  reporter  Ta- 
XO|i.^cS-Xo|i.^(ii  plus  au  nord  que  nous  ne  l'avons 
fait  et  de  placer  la  ville  dans  l'une  des  îles  que 
forme  le  Nil  entre  Hiera  Sykaminos  et  Premis  ; 
c'est  là  que  commençait  l'Ethiopie  (Kiep.,  AtL 
ant.,  III,  e  f-K  ;  A.  v.  Kamp.,  3  a). 

XopTaaoî,  ville  d'Égyple,  ainsi  dénommée  par 
Cléopâtre  (cf.  l'étymologie  de  Pape  d'après  Sté- 
phane DE  Byzance).  Ce  nom  n'a  donc  aucune 
valeur  au  point  de  vue  de  l'antiquité  de  son  ori- 
gine. 

Nous  ajouterons  ici  quelques  noms  à  dési- 
nence -so  en  latin,  dont  je  ne  saurais  dire  si 
l'équivalent  grec  aurait  présenté  la  forme  -ccî  ou 

A6S0,  ville  d'Espagne  Tarraconaise  (A.  v. 
Kamp.,  17  F  1-2).  A  l'emplacement  indiqué,  mes 
cartes  modernes  ne  marquent  aucune  localité, 
même  sur  un  assez  grand  espace. 

ClUSOi  rivière  de  Ligurie  (Kiep.,  AtL  ant., 
VII,  a  b-C;  A.  v.  Kamp.,  i3  A  2).  Aujourd'hui, 
le  Chisone  (A.-Sc,  io5  B  3),  et  cette  forme  mo- 
derne nous  permet  de  supposer  que  le  génitif 
du  nom  latin  était  Clasônis. 

|6SS0|  ville  d'Espagne  Tarraconaise  (Kiep., 
AtL  ant.,  X,  f  C;  A.  v.  Kamp.,  17  F  2).  Pas  de 
localité  moderne  indiquée  à  cet  endroit  dans  mes 
cartes. 


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176 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


PelSO,  lac  de  Pannonie  (Kiep.,  Atl.  ant.,  XI, 
n  F;  A.  V.  Kamp.,  21  G  H-5),  Aujourd'hui,  lac 
Balaton  ou  Platten  see  (A.-Sc,  63  D-E  5  ;  Vid.- 
Labl.,  g5  I  e). 

Cf,  Beisô  (Kiep.,  Carte  générale,  O  3o). 

VII.  Désinence  -aaov,  -awv,  -piaciiv,  -vawv,  -Xaov, 
-paov,  -^«dv,  -^«v,  -Çwv,  -tÇov. 

''AÇwv  (Pape,  s.  v.  2),  rivière  en  Lycie. 

A^ffcSv  (Pape,  5.  v.  4))  rivière  en  Macédoine. 

Acff<>Sv,  ville  de  la  Magnésie  de  Thessalie.  Ce 
nom  rappelle  Éson,  père  de  Jason  et  roi  de 
lolkos  (en  Magnésie  de  Thessalie).  Kiepert  {AtL 
ant.y  VI,  f  g-D)  donne,  avec  un  point  d'interro- 
gation, un  emplacement  présumé  de  A^auvia, 
autre  nom  de  la  même  ville. 

'AXaÇov.  Cf.  infra,  'AXaÇûv&ç- 

Alaeson  (' AXaicroSv?),  nom  de  ville  inventé  par 
Pape  (?)  d'après  *AXaicTo[u]v6tot,  ethnique.  Mais 
cf.  infra,  s,  i^.'AXataa. 

'AXiÇciSv,  nom  de  rivière.  Coulait-elle  dans  le 
pays  des  ' AXtÇûveç  (cf.  infra,  s.  v.)  ?  Remarquez 
cependant  la  différence  de  l'esprit.  Cf.  pourtant 
infra,  s.  v.  'OXiÇôvsç. 

'ApiuÇciv,  ville  de  Carie  (Kiep.,  Atl.  ant.y  V,  i  F  ; 
A.  V.  Kamp.,  12  F  4).  Aujourd'hui,  Mouzyn-Ka-- 
lessiy  à  l'est  du  golfe  Latmique  (Kiep.,  Grande 
Carte). 

'ApfjLoÇwv  (cf. ''ApjJLoÇov),  promontoire  à  l'entrée 
du  golfe  Persique.  Le  pays  qui  l'entoure  s'appe- 
lait ^AûpioÇeta,  et  la  ville  placée  sur  ce  promon- 
toire s'appelait  ^'ApjJiouÇa.  Cf.  Kiep.  ,  AtL  ant., 
I,  i  E  ;  A.  V.  Kamp.,  8  E  4«  Le  nom  s'est  main- 
tenu jusqu'aujourd'hui  dans  celui  de  Ormuz 
ou  Hormus  {ym.AuASL.y  121  G  e;  A.-Sc,  129 
H  9),  qui  est  celui  du  détroit  placé  à  l'entrée 
du  golfe  Persique,  et  d'une  petite  île  dans  ce 
détroit, 

'Ancrciv,  rivière  en  Rhétie,  la  même  que  Stra- 
BON  appelle  ^kxrfho^.  Pour  P.vpe,  il  s'agit  de 
TAdige  {Etsch  pour  les  Allemands).  L'éditeur 
de  Strabon  (éd.  Didot,  Index,  p.  748-749)  pense 
à  YInn,  mais  en  déclarant  le  passage  de  Strabon 
en  désordre  (turbatus  locus).  Il  semble  cepen- 


dant que  le  '  Artaciv  (' Attiœivoc)  se  jetait  (directe- 
ment ou  indirectement)  dans  l'Ister. 

AT)a(iSv,  localité  en  Maurétanie  Césarienne 
(Pape,  s.  v.  4)-  Gf,  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  611  et 
supra,  s.  V.  Aîlaov. 

Baiaov,  nom  primitif  de  la  ville  de  Judée  ap- 
pelée plus  tard  SxuOoTCoXtc  •  cf-  Gr«  Cousin,  de 
Urbibus  quar,  nom.  voc.  ILô\içJin.fac.,  p.  289. 
Aujourd'hui  Bêsân  (A.-Sc.,  126  C  4-5). 

Btffffwv.  Cf.  infra,  s.  v.  Ai6taff«v(oc)- 

[*Bp\)a(iv],  nom  de  rivière  que  je  restitue, 
comme  étant  la  forme  antique  de  la  rivière  appe- 
lée aujourd'hui  Vrysôn  (A.-Sc.,  iio,  carte  addi- 
tionnelle de  Crète  ;  la  petite  rivière  est  au  sud 
du  golfe  de  la  Sude).  Peut-être  même  *Bpwa(iv 
vaudrait-il  mieux,  à  cause  de  l'accent. 

rbctffcAv.  Cf.  supra,  rbcïao^. 

EiXiaacSv,  'EXtcraoSv,  ['EXwouc]>  rivière  en  Élide 
(Pape,  s.  u.  'EXiaaoSv  4)-  Cf.  Pape,  s.  v.  ''EXtcra. 
Suivant  lui,  la  rivière  est  aujourd'hui  le  Léon- 
dari  (cf.  infra,  s.  v.  ''EXwa). 

'EXwŒiiv  (Pape,  s.  v.  2  et  3),  petite  ville  d'Ar- 
cadie,  située  sans  doute  sur  la  rivière  du  même 
nom.  Cf.  supra,  s.  v.  ^EXiaaoSc  ;  Pape,  s.  o.  'EXi- 
5co5c,  et  infra,  s.  o.^Fikiaa;  cf.  EpucHé-LECLERCQ, 
Atlas  pour...  FHist.  gr.  de  Curtius,  pi.  XX,  3, à 
gauche  de  Mégalopolis. 

'EXwov,  qui,  suivant  Pape,  est  le  Aliso.  Cf. 
Cassius  Dio,  54)  33. 

Eùaicraov,  localité  en  Cappadoce  Césarienne, 
dont  la  capitale  est  Mazaca,  Cœsarea,  aujour- 
d'hui Kaisarieh  (A.-Sc,  127  F  4). 

EûxuixaÇuv,  nom  d'un  district. 

Ki0a9iÇ(i>v.  Cf.  infra,  KouxaptÇov. 

Ki§5n  (A.  V.  Kamp.,  4  G  3  ;  Kiep.,  Atl.  ant.^ 
III,  1  E),  rivière  de  Palestine,  puis  de  Phénicie; 
aujourd'hui  le  Kison  (A.-Sc,  126  C  4)- 

KouxapiÇov,  localité  en  Arménie.  Le  noin  est 
connu  par  Progope,  qui  cite  aussi  dans  un  autre 
passage  le  nom  propre  KiOoçiÇ^v,  château  fort 
en  Arménie.  Les  deux  noms  se  trouvant  dans  le 
même  auteur,  il  n'y  a  guère  lieu  d'y  voir  deux 
formes  d'un  même  nom.  Pour  l'emplacement  de 
KiOapiÇov,  cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,   p  D.  Cet 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


177 


emplacement  correspond  à  celui  que,  dans  la 
Carte  en  s'xjeuilles  de  la  Turquie  d'Asie,  occupe 
le  village  moderne  Keuderitch.  J'avoue  que  ce 
nom  moderne  me  paraîtrait  rappeler  aussi  bien 
Ko\))eapiÇov  que  KiOoçiÇov.  Il  semble  en  tout  cas 
qu'il  faille  chercher  avant  tout  l'identification,  si 
elle  est  possible,  parmi  les  noms  modernes  en 
'îtch,  "îdj  (cf.  Amaritch,  Haftarldj)  ;  et  peut^ 
être  sera-t-il  possible  de  préciser  davantage,  si 
l'on  peut  tirer  des  passages  de  Procope  quelque 
renseignement  sur  la  situation  approximative 
de  ces  localités. 

KpTqaawv,  ville  de  Chalcidique  (cf.  Kpïiaxwvî), 
I^nrjffTOvia,  I^aiaTWvia).  Vd.,  sur  l'emplacement 
de  la  province  Kçnriarovia  :  Kiep.,  Atl.  ant.,  VI, 
g  A;  A.  V.  Kamp.,  12  B  i  et  10  C  3.  La  ville  ne 
serait  donc  pas,  à  proprement  parler,  dans  la 
Chalcidique,  mais  un  peu  au  nord  de  cette  pres- 
qu'île, peut-être  dans  les  environs  du  lac  Bolbe 
(aujourd'hui le  Beschik-Gueul :  A.-Sc,  1 14  C  9). 
Le  petit  village  KUsely  peut  être,  à  cause  de 
son  nom,  considéré  comme  établi  sur  les  ruines 
d'une  ville  plus  ancienne. 

Aiêtaawvo^  TcupYOC'  Au  mot  Btacrwv,  Pape  ren- 
voie à  AiSfoffov,  et  l'on  ne  trouve,  à  Tordre  alpha- 
bétique, que  cette  forme  AtStaawvoc  Tripyo^,  à  pro- 
pos de  laquelle  il  ne  cite  d'ailleurs  pas  la  forme 
Biaa(i>v.  Sur  la  tour  de  Libysson,  cf.  Kiep.,  Atl. 
ant.,  VII,  c  G,  qui  orthographie  Libisonis  ;  A.  v. 
Kamp.,  i!\a:  Turris  Libyssonis,  qui  nous  reporte 
à  une  forme  AtSuaawv,  At&jaaoîv  :  la  correction 
me  semble  d'ailleurs  très  bonne.  Aujourd'hui, 
Porto  Torres  (A.-Sc,  106  F  2,  à  l'embouchure 
de  la  rivière  du  même  nom,  sur  la  côte  nord  de 
la  Sardaigne). 

AuTopapttwv,  AurapiÇov,  château  fort  en  Armé- 
nie. D'après  ce  que  nous  avons  dit  plus  haut 
(s.  V.  Kouxapt^idv),  le  nom  moderne  qui  corres- 
pondrait au  nom  ancien  se  terminerait  en  -ridj, 
^ritch.  On  attendrait  donc  quelque  nom  comme 
*  Loutaritch,  *Loutaridj\  Je  ne  trouve  pas  ce 
nom,  et  je  me  permettrai  une  hypothèse.. Elle 
consiste  à  admettre  une  faute  dans  la  lecture  du 
texte  de  Procope  {de  édifie,  3,  4=  253,  16)  et 


à  remplacer  le  A  initial  par  un  A,  substitution 
qui  s'explique  d'elle-même.  On  aura  Aùrapi^ov, 
et  peut-être  sera-t-il  permis  de  rapprocher  le 
nom  moderne  cité  plus  haut,  Haftaridj  (localité 
près  du  Litchik^ou,  qui  se  jette  dans  l'Euphrate 
[Mourad'tchaî]  en  face  de  Kharpout).  Cf.  Kiep., 
Carte  en  six  feuilles.  En  raison  du  H  initial  du 
nom  moderne,  peut-être  faudra-t-il  orthogra- 
phier AijT:apiÇ<«>v.  Quant  à  la  forme  AuTapaptjÇov 
(lue  aujourd'hui  AuxapapiÇov),  elle  pourra  être 
due  à  quelque  fausse  étymologie  des  Grecs,  fai- 
sant dériver  le  mot  de  aÙToç  et  àpapiaxG). 

MeXaêacTwv,  montagne  de  Médie  (je  laisse  l'ac- 
cent tel  que  je  le  trouve  dans  Pape).  Plus  haut, 
nous  avons  rapproché,  sans  oser  d'ailleurs  con- 
clure formellement  à  l'identité,  le  nom  antique 
Aaiîffov  et  le  nom  moderne  Lavazoun.  Le  nom 
MeXaêaffwv  ressemble  à  ce  dernier  nom  (en  don- 
nant au  g  grec  la  valeur  du  v).  On  serait  tenté 
de  les  rapprocher,  si  le  mot  grec  ne  signifiait 
pas  une  montagne,  et  le  nom  moderne,  une  ville. 
Mais,  non  loin  de  Lavazoun  et  un  peu  à  l'est,  se 
trouve  une  montagne. appelée  aujourd'hui  Laou- 
som^Kouh  (Kouh  signifie  montagne  et  peut  par 
conséquent  être  laissé  de  côté)  ;  et  dans  ce  nom 
Laousom  (Kiep.,  Carte  générale,  Q  43  ;  cf.  m.. 
Carie  en  six  feuilles,  à  l'est  de  Téhéran)^  on 
peut  retrouver  le  nom  antique  MsXoSaffûîv  (*). 

Mevéaov,  localité  en  Egypte.  Peut-être  s'agi- 
rait-il d'une  localité  dont  le  nom  commencerait 
par  Mans--,  Mens--,  Mens-,  comme  Mansour, 
Mansourah  ;  mais  je  ne  peux  rien  décider. 

NaTiffov,  rivière  de  Vénétie  (Kiep.,  Atl.  ant.. 
Vil,  g-hB;  A.  v.  Kamp.,  12  E  1-2).  Aujourd'hui, 
le  iVa//5o/i«  (A.-Sc,  io5  H  i). 

Néaacov,  ville  de  Thessalie,  qui  donna  son  nom 
au  lac  NecrcxwvCc  (Pape,  s.  u.  Nsffffwv  2  ;  cf.  s.  vu. 
NsffCTwvLC  [2]  et  Neaoïvi^).  Vd.,  pour  l'emplace- 
ment du  lac,  Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  f  C,  au  nord- 
est  de  Laris(s)a.  Aujourd'hui,  Mavrolimni  ou 
Kara^Tschalr  (Iw.  MOll.,  Handb.,  Ill,  p.  i45, 

I .  Les  deux  noms  Aauaov  et  M£)a6oc9c5v  ne  sont  d'ailleurs 
connus  que  par  un  seul  et  même  auteur  (Pape,  *.  t^i;.)- 
Il  y  a  lieu  de  penser  qu'ils  appartiennent  au  même  pays. 


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178 


ETUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


18;  À.-Sc,  107  C  I  ;  le  lac  est  aujourd'hui  des- 
séché). Quant  à  la  ville  Neacywv,  j'ignore  son  em- 
placement. 

O^acrciv.  Cf.  mpra,  Ot'oaacS- 

'OXtÇcSv,  ville  côtière  de  la  Magnésie  de  Thes- 
salie,  àTextrémité  sud  du  golfe  Pagaséen(KiEP., 
AtL  ant.y  VI,  g  D;  Iw.  MCll. ,  Handb,,  IIÏ, 
p.  i54). 

*OXo(o)aawv,  ville  des  Perrhèbes  de  Thessalie 
(KiEP.,  AtL  ant.,  VI,  e  C  ;  A.  v.  K.vmp.,  10  C  4)- 
Aujourd'hui,  Élassona  (lyv.  MCll.,  Handb,,  III, 
p.  i5i  ;  A. -Se,  107  C  I  ;  Kiep.,  Carte  générale, 
M  i3). 

'Opa<iv,  Oupffov,  ville  en  Espagne  Bétique 
(Kiep.,  AtL  ant.,  X,  c  E  ;  A.  v.  Kamp.  [17  C  4], 
qui  place  la  ville  plus  au  nord  que  le  fait  Kie- 
pert).  Aujourd'hui,  Os(s)una  (A.-Sc,  99  E  7). 
Forme  latine  :  Urso» 

Panàrezon,  rivière  de  VA/rica  orientale(A.  v. 
K.VMP.,  18  F  3).  Aujourd'hui,  Oued^Gerias  eiOued 
es  Schekka  (A.-Sc.,  i47  A  2-3). 

^PiÇoiv.  Cf.  supra,  'PtÇouc  de  Dalmatie. 

Sàaov,  île  d'IUyrie.  Cf.  supra,  Sojci- 

SuxapiàÇov,  ville  en  Palestine.  Cette  ville  ne 
serait  connue  que  par  le  Synecdemus  de  Hiéro- 
CLÈs,  suivant  Pape  ;  or.  Pape  ne  citant  pas  Hié- 
ROCLÈs  parmi  les  auteurs  qui  ont  parlé  de  ^Ui\lol 
(Sichem),  on  peut  se  demander  si  Ton  n'a  pas 
affaire  ici  à  un  autre  nom  de  la  même  ville. 
D'ailleurs,  je  ne  propose  cette  hypothèse  que 
sous  toutes  réserves;  car  un  nom  où  entre  le 
mot  grec  auxov  peut  s'appliquer  à  bien  des  loca- 
lités en  Palestine. 

Scicrov,  rivière  dans  l'île  de  Schéria.  Cette  lie 
mythologique  a  été,  dans  l'antiquité,  identifiée 
avec  Corcyre  (P.vpe,  5.  v.  Sxspia;  Iw.  MCll., 
Handb.,  III,  p.  198;  Bouché- Leclercq,  Atlas 
pour,.i  fffist.  gr.  de  Curtius,  planche  II).  La 
légende  qui  fait  du  dieu  de  la  rivière  le  sauveur 
(acoÇsiv)  d'Ulysse  vient -elle  du  noni  même  dé 
cette  rivière  ?  ou  le  nom  de  la  rivière  vient-il  de 
la  légende  ?  Sur  les  nombreux  petits  ruisseaux 
de  nie,  cf.  Iw.  MOll.,  /.  c. 

TpaTCsÇwv,  colline  près  Antioche  de  Syrie,  et 


dominant  la  rivière  Œnoparas  (Strabon,  XVI, 
85 1  =  XVI,  2,  8).  Son  nom  lui  venait  de  sa 
forme,  suivant  les  Grecs. 

^Y^tÇov,  nom  d'une  rivière. 

$a|JLiÇ(Dv.  Cf.  G.  Cousin,  de  Urbibus  quar.  nom. 
voc.  IIô\i^  Jin.  fac,  p.  179,  s.  v.  NsaTcoXtc  (8). 

$&icr(i)v,  nom  d'un  des  quatre  fleuves  du  para- 
dis terrestre.  Suivant  Josèphe  (Antiq.  Jud.,\^ 
1 ,  3),  c'était  le  fleuve  que  les  Grecs  appellent  le 
Gange.  Cf.  Genèse,  2,  11,  où  la  traduction  de 
L.  Segond  rend  le  mot  par  Pîschon.  Ne  serait-ce 
pas  le'Moc,  Indus?  Comparez  -st-  de  l'un  et'I- 
de  l'autre, -c-  du  premier  et  -S-  du  second.  Mais, 
pour  lés  rapprochements  concernant  ceis  fleuves 
légendaires,  on  ne  saurait  être  trop  prudent.' 

$6t<y(iiv(]PAPE,  s.  V.  2),  château  fort  en  Arménie. 

$iff(i)v,  château  fort.  Est-ce  le  même  que  le 
précédent  ?  Les  deux  noms  ne  sont  connus  que 
par  un  seul  et  même  auteur,  Progope,  qui  les 
meiitioiine  dans  deux  ouvragés  différente.  Le 
rapprochement  est  au  moins  curieux. 

$otÇa)v,  localité  et  monument  funéraire  en  Ar- 
cadie,  au  sud-est  de  Mantinée  (Boughé-LégleIeigq, 
Atlas  pour...  l*HisL  gr,  de  Curtius,  pi.  XX,  i). 

XspŒcîv,  ville  de  la  Chersonèse  Tauriqiie  ;  elle 
s'était  plus^"  anciennement  appelée  XeppovTiaoc, 
XepffovTfjffoç.  Cf.  Pape,  s.  v.  XeppovTQffoc  27  6.  Sur 
l'emplacement  de  Cherson,  vd.  Kiep.,  AtL  ant.. 
Il f  dB (Chersonesus IJeracl€[otic]a);  A.  v.  Kamp., 
16  K  2.  Aujourd'hui,  le  nom  antique  est  demeuré 
au  cap  Chersonèse,  à  l'ouest  de  Sébastopol 
(A.-Sc.,  1 16  g  6).  Cf.  supra,  I,  8  6  :  Cherson,  et, 
au  point  de  vue  de  l'origine,  le  nom  Chérso. 

Pour  les  noms  modernes,  cf.  supra.  II,  s./., 
ce  que  nous  avons  dit  des  quelques  noms  en  -^o/i. 
Quelques-uns  peuvent  venir  de  noms  en  -cuv 
aussi  bien  que  de  noms  en  -0OV  (cf.  Vryson,  La-- 
vasoun,  Ogarsoun),  Cf.  Guadasaon  (A.-Sc.,  loô 
I  4-5)  et  le  Monte  Sissone  (id.,  68  H  4)>  sur  la 
frontière  helvéto-italienue. 

VIII.  —  Désinence -affix,  -aa,  -jiffa,  -vcra,  -Xaa, 
-pffa,  -^a,  -^(X,  -Ça,  -rÇa. 

Étant  donné  le  grand  nombre  de  noms  géo^ra- 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


'79 


phiques  terminés  par  une  sifflante  suivie  de  -a, 
il  me  paratt  utile,  pour  la  clarté  de  l'exposition, 
de  reproduire  ici  la  division  dont  nous  nous 
sommes  servis  pour  la  catégorie  (I)  des  noms  à 
sifflante  suivie  de  -o^,  au  moins  pour  les  dési- 
nences en  -<jaa  et  -<ya.  Mais  nous  devons  d'abord 
faire  une  observation  ;  c'est  que  ces  noms  peu- 
vent être  ou  des  féminins  au  singulier  ou  des 
neutres  au  pluriel.  Y  avait-il  lieu  dé  considérer 
séparément  ces  deux  catégorie»?  Je  ne  l'ai  pas 
pensé.  En  effet,  je  ne  m'occupe  pas  de  l'étymo- 
logie  de  ces  noms,  et  peu  m'importe  que  la  dési- 
nence -aaa,  -ca  soit  un  féminin  ou  un  neutre, 
un  singulier  ou  un  pluriel.  Je  prends  le  mot  tel 
qu'il  m'est  donn^,  et,  si  quelque  chose  m'inté- 
resse daiïs  son  histoire,  c'est  moins  de  recher- 
cher d'où  il  vient  que  de  savoir  ce  qu'il  est  de^ 
venu. 

I*  Désinence  -(x(a)ffa.  —  a)  Noms  antiques  en 

On  remarquera  qu'un  certain  nombre  de  ces 
noms  se  terminent  par  -avaaaa.  S'agit-il  du  mot 
àvaaaa,  féminin  de  avo^  ?  On  ne  saurait  poser 
de  règle  absolue,  et  il  est  parfaitement  possible 
qu'un  nom  de  localité  soit  emprunté  à  un  nom 
de  femme  se  terminant  par  ce  mot  ;  cf.  par  exem- 
ple EGçuàvocJŒbC}  à  la  fois  nom  de  femme,  surnom 
de  déesse  et  nom  dtle.  D'autres  fois,  le  mot 
-avaaaa  n'aura  rien  à  voir  avec  le  féminin  de 
àvoÊ;  cf.  par  exemple  Bàvocjaa,  en  Maurétanie 
Tingitane.  D'ailleurs,  reprenant  le  raisonnement 
fait  plus  haut,  nous  dirons  :  Peu  nous  importe 
que  la  désinence  -avaaja  soit  ou  non  le  féminin 
de  àvotÇj  puisque  notre  but  est  moins  de  recher- 
cher l'origine  du  mot  que  de  savoir  à  quel  em- 
placement il  s'appliquait.  Nous  citerons  donc 
indistinctement  toutes  les  formes  en  -oaaa  qu'il 
nous  aura  été  donné  de  rencontrer. 

AgaSSa,  ville  de  position  douteuse,  que  Kie- 
PERT  (^Atl.  ant.,  VI,  f  B)  place  avec  un  signe  de 
doute  en  Macédoine,  à  l'ouest  de  Méthonè  et  de 
Pydna. 

''AXoffffa  (Nov.  Testam.^  Act.  Apost.,  27,  8)  : 


«  Nous  passâmes  au  sud  de  l'tle  de  Crète  en  dou- 
blant le  cap  Salmonion  et,  non  sans  peine,  nous 
arrivâmes  à  un  endroit  appelé  Belles-Radesj  près 
duquel  était  la  ville  Alassa.  »  Le  cap  Salmonion 
est  dans  la  Crète  orientale  (Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  ' 
h  H,  Samonium;  A.  v.  Kamp.,  12  E  6,  Samo- 
nium),  et,  par  la  suite  du  récit,  on  voit  que 
''AXaffffa  se  trouvait  entre  ce  cap  et  la  petite  île 
Kau5a(cf.  Gaudos  :  Kiep.,  AtL  ant,,  V,  e  H  ;  A.  v. 
Kamp.,  12  C  7).  Aussi  Pape  identifie-t-il  cette 
ville  avec  Aocjaia  (cf.  s.  v.),  et  cette  opinion  a 
été  adoptée  dans  la  traduction  de  la  Bible  par 
L.  JSegond,  1887,  s.  L  Sur  l'emplacement  de 
Aacxaia,  cf.  Kiep.,  AtL  ant,,  V,  f  H  ;  A.  v.  Kamp., 
12  C  7.  Je  remarque,  il  est  vrai,  au-dessous  du 
cap  Samonium  une  petite  île,  appelée  aujour- 
d'hui Élasa  (A.-Sc,  iio  L  12),  et  ce  nom  res- 
semble à^AXaffaa.  Mais,  d'après  Andrée-Scobel, 
le  cap  Samonium  serait  au  sud,  non  au  nord 
de  cette  île  (cf.  cap  Salmone,  id.,  ibid,,  1 10  L  12 
et  carte  additionnelle  II).  On  placera "'AXacxaa  sur 
la  côte  sud,  à  l'est  de  Phinikia  (A.-Sc,  «6/rf.)[']. 
II  y  a  là  un  cap  Métissa  actuel,  qui  pourrait  n'être 
que  le  souvenir,  transformé  par  Tétymologie  po- 
pulaire, d'un  nom  ancien  "'AXaaaa. 

^kaaoL^  ville  dans  la  Chalcidique  de  Macédoine. 
C'est  la  même  ville  que  ^AaffTjpa  (Pape,  s.  v, 
''AffffYipa).  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  h  B.  Aujour- 
d'hui Pirgardikia  (Iw.  MOll.  ,  Handb.,  III, 
p.  226). 

''Affffa,  localité  en  Scythie  (Pape,  s,  v.  2). 

Bàvaacra,  ville  en  Maurétanie  Tingitane  (Ba- 
nasa  dans  Kiepert,  AtL  ant.,  X,  b  F  ;  A.  von 
Kampen,  18  a  2).  a  cet  endroit  précis,  les  cartes 
modernes  dont  je  dispose  n'indiquent  rien  ;  mais, 
un  peu  au  nord  de  cet  endroit  et  au  sud  de  Kasr^ 
el-Kébir,  Andrée-Sgobel  indique  des  ruines  qu'il 
appelle  Basra  (i45  C  2),  correspondant  à  une 
ville  antique  Babba(A.  v.  Kamp.,  ib:d.), 

Bàffffa,  île  près  de  la  Taprobane.  Andrée-Sco- 
bel  (i35  e  7)  indique  au  sud-est  de  Ceylan  (la 

I.  Les  Actes  des  Apôtres,  27,  12,  disent  que  les  gens 
du  bateau  qui  portait  saint  Paul  voulaient  pousser  jusqu'à 
Phoinix  (Pape,  s,  v,  g  4)  ^^  à'y  passer  l'hiver. 


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i8o 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Taprobane  antique)  deux  petits  Ilots,  appelés 
Grand'Bassas  et  Petit-Bassas. 

ài{LOLcaoL  ou  AoSaaaa,  montagne  dans  VIndia 
extra  Ckingem.  On  ne  peut  s'empêcher  de  rap- 
procher ce  nom  de  celui  des  Dabassi  (c(.  Pape, 
s.  V.  AaSàffai),  peuple  de  la  même  contrée  (Kiep., 
Atl.  ant.,  I,  n  E  ;  A.  v.  Kamp.,  i  b  B  4-5  :  mon- 
tagne et  peuple  de  l'Inde,  dit-il  dans  V Index  des 
noms,  p,  22  ;  cf.  Kiep.,  ibid.,  \yPtolemsei  orbis). 
On  peut  rapprocher  du  premier  de  ces  noms 
celui  des  Mosso  (A.-Sc,  iSg  D-E6),  etpeut^tre 
le  nom  de  montagne  Tz{o)u'-mei  (lo.,  iSg  E  6),  si 
l'on  se  rappelle  le  son  un  peu  sifflant  du  delta 
grec. 

'E66ua|jLO\)avaffcra.  Cf.  infra,  s.  o.  TofffJLOuctvaacya. 

"EpjJLCiSvaffffa  (Pape,  s.  v.  3),  île  et  ville  dans  le 
Bosphore  Cimmérien  (A.  v.  Kamp.,  6  K  2  ;  Vid.- 
Labl.,  12  D  b).  Aujourd'hui,  Taman (A.-Sc,  1 16 
H  5). 

'EpjJKDvaffffa  (Pape,  s.  v,  Iw  le  chiffre  2  y  est 
mis  par  erreur),  ville  dans  la  province  du  Pont 
et  sur  le  Pont-Euxin,  à  l'ouest  de  Trapézonte 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  p  A;  A.  v.  Kamp.,  7  G  2). 
Aujourd'hui,  Platana  pour  les  Grecsy  Aktchéâ^ 
bâd  pour  les  Turcs  (A.-Sc,  128  H  3;  Kiep., 
Carte  en  s 'X  feuilles,  et  Carte  générale,  3i  K). 

Eupùàvoffcra  (Pape,  s.  v.  4)>  nom  d'une  île.  de 
la  mer  Egée,  dans  le  voisinage  de  Chio.  Même 
avec  la  Grande  Carte  de  Kiepert,  il  est  impos- 
sible de  préciser  son  emplacement. 

''ISacjffa,  ville  des  Liburnes.  Mais  le  texte  est 
suspect;  cf.  Geogr.  Gr.  Min.,  éd.  Did.,  I,  p.  26, 
§21,  notes. 

''Ipotacra.  Cf.  infra,  s.  y. 'I6çaffa,^lpaffa. 

Kàcrcra  ;  cf.  infra,  s.  v.  Kàcra. 

ComaSSa.  Cf.  infra,  s.  v.  Kà[i.tcra. 

Aàpaffffa,  ville  en  Médie  (cf.  infra,  Aàpacra). 
Si  l'on  ne  se  fie  qu'à  la  ressemblance  des  noms, 
on  pensera  que  la  ville  a  dû  se  trouver  dans  le 
Lâridjân,  province  à  l'est  de  l'ancienne  Médie 
et  arrosée  par  le  Lâr  (Kiep.,  Carte  générale, 
P-Q  43).  Mais  peut-être  les  Grecs  dans  ce  cas 
auraient-ils  plutôt  traduit  par  Aàfwcra.  On  pen- 
sera alors  à  quelque  nom  Larache,  Larasch. 


Massa  Veternensis,  ville  d'Étrurie  (Kiei^.^ 

Atl.  ant.,  VIII,  c  C).  Situation  douteuse  ;  cf;  in- 
fra, aux  noms  modernes  :  Massa  Marittima. 

Massa,  rivière  de  l'Afrique  occidentale  (A.  v. 
Kamp.,  18  A  2).  Aujourd'hui,  Oued-^l-Massa 
(A.-Sc,  i45  C  2). 

MuXaaaa,  MuXaaa,  neutre  pluriel.  Ville  impor- 
tante de  la  Carie  antique.  Cf.  supra,  s.  o.  Miî- 
Xaaoî- 

'OpSàvocTffa,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Pisidie. 

nàvaffcra,  ville  dans  la  montagne  Gj^svtov,  en 
India  intra  Gangem.  Sur  cette  montagne 
{Uxentus),  cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  I,  1-mE;  A.  v. 
Kamp.,  9  D  3.  On  trouve  aujourd'hui,  un  peu  à 
l'est  de  l'emplacement  attribué  par  ces  géogra- 
phes à  la  montagne  antique,  une  chaîne  de  mon- 
tagnes appelée  Santal  Parganas  (A.-Sc,  i34 
M  7).  Faut-il  supposer  que  nàvaacxa  est  une  défor- 
mation de  *napYavacrcya  ?  Le  mot  aurait  été  écrit 
avec  quelque  abréviation  qui  plus  tard  aura  été 
négligée  par  un  copiste  ;  ou  bien  le  mot  aura 
été  refait  pour  prendre  une  apparence  plus  hel- 
lénique. Cf.  infra,  s.  v.  Ilàvacra. 

llàaaa,  ville  en  Thrace.  Il  est  possible  que  l'on 
ait  cru,  à  une  certaine  époque,  voir  dans  ce  mot 
la  transcription  grecque  du  mot  turc  Pacha 
(nous  savons  que  les  Grecs  ne  peuvent  pas  pro- 
noncer les-  sons  chuintants),  et  que  cette  ville 
porte  aujourd'hui  le  nom  de  quelque  Turc,  suivi 
du  moi  pacha.  On  aurait  ainsi  un  nouvel  exemple 
d'étymologie  populaire,  dont  le  résultat  serait  de 
faire  survivre  le  nom  d'un  pacha  qui  n'aurait 
peut-être  jamais  existé. 

Tioffffa  ou  Ttoffa,  source  ou  rivière  à  Lacédé- 
mone.  Suivant  Iw.  MQllek  (Handb.,  III,  p.  182), 
ce  serait  peut-être  le  Panteleemôn  actuel.  Sui- 
vant Boughé-Leclercq  (^//o*  pour...  l'Uist.  gr. 
de  Curtius,  pi.  XX,  4),  ce  serait  aujourd'hui  le 
Trypiotiko.  Cf.  supra,  Tiojsao^. 

To<y[i.ouàvaffcraou'E6oua|JLOuavacrffa,  ville  enBac- 
triane.  Andrée-Scobel  (i3o  N  4)"  marque  deux 
ruines  voisines  à  Tarmys  et  à  Barsam-^Talwan. 
Y  a-t-il  dans  Tarmys  un  souvenir  de  la  première 
partie  du*  mot  antique >  tel  que  les  Grecs  l'ont 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


i8i 


interprété  et  transcrit?  Pour  ces  villes  si  loin- 
taines, la  prudence  est  justifiée. 

P)  Noms  modernes  en  -(issa. 

Akassa,  à  Tembouchure  du  Nîger-Kuora 
(A.-Sc.,  i46F8). 

Arkassa,  ville  dans  l'ouest  de  l'Ile  de  Karpa- 
thos(KiEP.,  Carte  générale  y  Q  i8).  C'est  l'antique 
Ârkesia  (Iw.  MCll.,  Handb.,  III,  p.  219,  66; 
KiEP.,  Atl.  ani,,  V,  h  H  ;  A.  v.  Kamp.,  12  F  6  : 
Arcesine).  Cf.  supra,  Arkassos, 

Assa  (KiEP.,  Carte  générale,  H-I  36),  nom 
d'une  rivière  et  d'une  ville  sur  cette  rivière 
(A.-Sc,  125  L  3  :  Assinsk). 

Assa,  nom  d'un  val  dans  l'Italie  du  nord 
(A.-Sc,  57  E  6). 

Al-Boassa,  cap  du  Maroc  sur  l'Atlantique,  à 
l'ouest  de  Ceu ta. (A.-Sc,  97,  carte  addition- 
nelle I). 

Bubassa  (A.-Sc,  i48  F  7),  en  Abyssinie,  au 
sud  de  Ha(r)rar. 

D(0)Ud(0)UbasSa  (A.-Sc,  148  F  6),  près  du 
golfe  d'Aden,  au  sud  de  Djibouti  et  Zeila. 

Fetnassa,  dans  le  sud  de  la  Tunisie  (A.- 
Sc,  i5i  L  5);  c'est  l'endroit  que  Vidal-La- 
BLAGHE  appelle  Debabcha  (8i*=  C  f).  Un  peu  à 
l'est,  se  trouvait  une  ville  antique,  Turris  Ta- 
mallenl (KiEP.f  Atl.  ant.,  X,  k  G;  A.  v.  Kamp., 
18  D  2). 

Rassa.  Cf.  infra,  s.  v.  Flasa. 

Founassa,  dans  le  sud  de  l'Algérie,  au  sud- 
ouest  à'Aïn-Sefra  (A.-Sc,  i5i  A-B  6). 

HaSSa  (El-),  sur  la  rive  droite  du  Nil,  vers 
le  18*  degré  de  latitude  (A.-Sc,  i54  C-D  7). 

Kalaât-el-Hassa  (A.-Sc,  i54  E  i  ;  cf. 

KiEP.,  Carie  générale,  V,  27,  et  Carte  des  prou, 
asiat.  de  PEmp.  ottom,,  au  sud-est  de  la  mer 
Morte  :  K.  el  Hasa), 

Khassa,  au  nord-est  d'Iskenderoun  (Alexan- 
drette).  Cf.  Kiep.,  Carte  générale,  P  28;  id.. 
Carte  en  six  feuilles, 

Lhassa,  capitale  (religieuse)  du  Thibet. 
Cf.  infra,  s.  v.  Lhasa. 

Malassa  (Kiep.,  Carte  de  F  Asie  Mineure  en 


six  feuilles),  au  nord-est  de  Baïbourt  (A.-Sc, 
128  13). 

Massa,  à  l'est  de  Naples,  au  pied  du  mont 
Somma  (A.-Sc,  102,  carte  additionnelle). 

Massa  SUperiore,  sur  le  Pô,  au  sud-est  de 
Mantoue  (A.-Sc,  io5  F  2). 

Massa  FiSCaglia,  sur  une  branche  du  Pô 
inférieur,  le  Po  di  Volano  (A.-Sc,  io5  F-G  3). 

Massa  Marittlma,  qui,  malgré  son  nom,  est 
assez  loin  de  la  mer  (A.-Sc,  io3  A  i).  C'est  sur 
cet  emplacement  que  Kiepert  place  Massa  Ve* 
ternensis  (cf.  supra,  s.  u.),  mais  avec  un  point 
d'interrogation. 

Massa  Martana,  dans  l'antique  Étrurie,  au 
sud-est  du  lac  de  Trasimène,  et  au  nord-est  du 
lac  de  Bolsena  (A.-Sc,  io3  C  2). 

Massa,  nom  d'un  cap  à  l'ouest  de  Sorrente 
(A.-Sc,  102,  carte  additionnelle). 

Oued-el-MaSSa,  rivière  de  l'Afrique  sep- 
tentrionale, sur  l'océan  Atlantique  (A.-Sc,  i45 
C2). 

Mestassa,  au  Maroc,  sur  la  côte  de  la  Médi- 
terranée, au  sud-est  de  Tétouan  (A.-Sc,  i45 
D  i). 

Pliassa,  en  Albanie,  au  nord-ouest  de  Kas- 
toria(KiEP.,  Carte  générale,  L  12).  C'est  à  peu 
près  au  même  endi'oit  que  Kiepert  (Atl.  ant.,  V, 
b  C)  place  l'antique  Pelium. 

Sassa,  chez  les  antiques  Sabins  (A.-Sc, 
io3  D  2),  à  l'ouest  de  Aquila  (ville  moderne), 
près  de  l'emplacement  de  l'antique  Foruli (Kiep., 
Atl.  ant.,  VIII,  g  E). 

Venzonassa,  petite  rivière  de  l'Italie  du 
nord,  tombant  à  Venzone  dans  le  Tagliamento 
(A.-Sc,  58  I  5). 

Nous  avons  négligé  à  dessein  un  certain  nom- 
bre de  noms  modernes  en  -assa,  parce  qu'ils 
appartiennent  à  des  contrées  où  il  y  a  peu  de 
chances  de  retrouver  la  trace  d'une  influence 
antique  :  Bassa,  B(o)uassa,  Homosassa,  Kalassa, 
Kamassa,  Kinschassa,  Lamassa,  Lassa,  L(6)u- 
kassa.  Mai  Kassa ,  '  Makassa ,  Manassa,  Massa 
(dans  certaines  villes),  Meouassa,  Mpwassa,  Na- 
kassa,  Nassa,  Naouassa,  Rio  (O)uassa,  Punta 


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l82 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Raissa,  Sagassa,  Sassa  (dans  certaines  villes), 
Skassa.  Cf.  A.-Sc,  Index,  et  le  nom  Ajasse 
(A.-Sc,  67  D  5)  dans  la  haute  Italie. 

y)  Noms  antiques  en  -oja,  -ûwa. 

'ASaffà,  en  Palestine,  à  3o  stades  de  Beth- 
horon.  Sur  Bethhoron,  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  III, 
1  G;  A.  V.  Kamp.,  4  G  4-  D'après  les  distances, 
'ASacrà  serait  aujourd'hui  Safà  (A.-Sc,  1 26  C  6)  ; 
mais  la  différence  de  nom  m'empêche  de  propo- 
ser l'identification. 

*AXtcT8aaa,  ville  en  Médie. 

""ApTuaffa,  ville  en  Carie,  sur  le  fleuve ''ApTuaffo^ 
(Pape,  s.  v.  i).  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  V,  k  F  ;  A.  v. 
Kamp.,  12  G  4-  PiXX]onTà*\m\^  Arpas^^Kalessi)  \ 
Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ;  id.,  Grande  Carte , 
au  sud  de  Nazli,  sur  le  Arpas-Tchaï ;  A.-Sc, 
iio  N  10. 

Bàpyoaa,  ville  en  Carie.  L'emplacement  que 
KiEPERT  {AtL  ant.y  V,  i  F)  donnait  en  hésitant  à 
cette  ville  n'est  plus  accepté  par  lui  dans  la 
Grande  Carte.  Il  met,  toujours  avec  un  signe  de 
doute,  Bargasa  sur  la  côte  nord  du  golfe  Céra- 
mique, à  l'ouest  de  Kéramo,  près  de  l'endroit 
appelé  Ghieukbel. 

BoivocŒa,  ville  du  Pont  Galatique,  en  Cappa- 
doce.  D'après  ce  renseignement  que  je  trouve 
dans  Pape,  la  ville  pourra  être  cherchée  sur  les 
confins  de  ces  deux  provinces.  Peut-être  la  ville 
moderne  Bolous  (au  sud  de  Tokâd  :  Kiep., 
Carte  en  six  feuilles;  m..  Carte  générale,  L  28  ; 
A.-Sc,  127  G  3)  paraîtra-t^elle  répondre  aux 
conditions  demandées  ;  elle  se  trouve  eu  effet 
dans  le  sud-est  du  Pont  Galatique  et  dans  la 
partie  de  cette  province  qui,  sous  l'empire  ro- 
main, fit  partie  de  la  Cappadoce  (Vid.-Labl.,  19, 
carte  supérieure). 

npaaa  (Pape,  s.  v.  i),  ville  en  Cœlé-Syrie 
(Pérée),  dit  Pape.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant,  III,  n  F; 
A,  V.  Kamp.,  4  C  3.  Aujourd'hui,  Dscherasch 
(A.^c,  126  D  5). 

Rpotaa,  localité  en  Arabie  Pétrée  (Pape,  s.v.  2). 
Cf.  A.  V.  Kamp.^  3  E  2  ;  Kiep.,  AtL  anL,  III, 
h  C,  qui  écrit  Rasa.  Ce  serait  alors  l'endroit  que 


Andrée-Scobel  (i54  D  i)  appelle  K(6)ureiifé, 
où  il  indique  des  ruines.  Cette  identification 
forcerait  d'ailleurs  à  déplacer  TïçaaoL  pour  le  re- 
porter au  nord  du  3o°  de  latitude.  Kiapert  (Carte 
en  six  feuilles  et  Carte  générale,  V  25)  parle 
seulement  de  VOued  Koureiyé,  et  n'indique  pas 
de  ruines. 

K&aaa,  ville  en  Armënia  Minor,  à  l'est  de 
Sebasteia.  On  peut  penser,  comme  identifica"- 
tion,  soit  à  Yarasar,  soit  à  sa  voisine  Khodja' 
sar,  toutes  deux  à  l'est  de  Sivas  (Sebasteia). 
Cependant,  l'on  pourrait  peut-être  aussi  pro- 
poser Ghavraz,  un  peu  au  sud-ouest  des  deux 
villes  précédentes  (Kiepert,  [Carte  en  sixfeuil'- 
les  et  Carte  générale^  donne  seulement  les  deux 
premiers  noms). 

AaSoaa,  château  fort  dans  le  Pont  Galatique. 

AeSiJiaaa.  Cf.  infra,  Ms8(i.aaa. 

Aoaaa,  localité  en  Carie.  Serait-ce  D^oyiz-^va 
(ova  signifie  :  plaine,  et  nous  pouvons,  au  point 
de  vue  de  la  dérivation,  ne  considérer  que  le 
premier  élément  du  mot  composé).  La  petite 
localité  est  située  au  sud  de  la  route  qui  joint 
Mi'lasso  (Mylasa)  à  Eski-Hissâr  (Stratonicée).  Le 
rapprochement  d'ailleurs  est  très  hypothétique. 

Zochasa,  nom  plus  ancien  de  Séleucie  du 
Tigre  (BoucHÉ-LECLERCQ,i4//a«/)Oiir.,.  l'HisL  gr. 
de  Curtius,  pi.  XIX,  plan  de  Kounaxa).  L'em- 
placement de  Séleucie  est  indiqué  par  Kiepert 
(AtL  ant.,  IV,  u  I),  A.  von  Kampen  (8  B  3),  An- 
drée-Sgobel  (128  L  7),  Kiepert  (Carte  gêné* 
raie,  S  36).  Cf.  Kiep.  (Carte  des  prov.  asiat.  de 
PEmp.  ott.)^  qui  ne  donne  pas  de  nom  suscepti- 
ble d'un  rapprochement.  On  trouve  bien  le 
Khân-Schakoua  ;  mais  le  rapprochement  ne 
s'impose  pas. 

'Hpàçoaa,  ville  de  VIndia  intra  Gangem. 

©apaSaffà,  ville  en  Arabie.  Si  l'on  se  souvient 
du  son  sifilant  du  0  grec,  on  pourra  se  demander 
si  le  nom  ancien  ne  serait  pas  rappelé  par  le 
Djebels erbâl  actuel  (Kiep.,  Carte  générale,  X 
26).  Il  est  vrai  que  l'on  attendrait  plutôt  une 
forme  •OapaSaXa.  D'ailleurs,  il  est  bien  entendu 
qu'il  ne  s'agirait  pas  de  la  montagne  elle-même, 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


i83 


mais  d'une  localité  située  dans  cette  montagne 
et  portant  le  même  nom. 

"lépacra  (cf.  supra,  ''Ipaacya,  et  injra,  "Ipaaa), 
localité  en  Cyrénaïque. 

''Ipa^a  (cf.  le  mot  précédent)  que  Pape  qualifie 
ici  de  :  contrée  en  Libye.  Au  sud  de  Krenna 
(l'antique  KupYjvTi,  Cyrène)  se  trouve  aujourd'hui 
la  localité  Sira  (A.-Sc,  i47  B  2;  Kiep.,  Carte 
générale  y  T  i3).  Pour  admettre  l'identité  des 
deux  localités,  il  faudra,  on  le  devine,  faire 
passer  le  mot  par  diverses  transformations  : 
admettre  la  di^arition,  dans  le  mot  ancien, 
d'un  S  initial  indigène,  ou  l'addition,  dans  le 
mot  moderne,  d'un  S  initial  ;  expliquer  de  même 
l'addition  de  ta  finale  -aa  dans  le  mot  ancien  ou 
sa  disparition  dans  le  nom  actuel.  Mais  j'admet- 
trais volontiers  que  les  transformations  ont  eu 
lieu  dans  les  temps  anciens,  les  Grecs  éprouvant 
toujours  le  besoin  inconscient  de  réduire  à  des 
racines  grecques  les  mots  étrangers  ;  et  ici  même 
j'en  vois  un  exemple  dans  la  transformation  de 
^Ipaaa  en  'lepacra,  qui,  même  avec  son  esprit 
doux,  rappelle  mieux  lepoc*  Je  donne  ceci  comme 
une  hypothèse. 

KàSoaa,  capitale  du  nome  KaSaffiTTjC  sur  la 
rive  occidentale  du  delta  du  Nil  (Kiep.,  AtL  ant., 
III,  d  A  ;  A.  V.  Kamp.,  3  b,  à  l'est  d'Alexandrie). 
Aujourd'hui  Kabas,  dit  Pape  ;  il  s'agit  de  Schab^ 
bas  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ;  ne  pas  confondre 
avec  Schabbâs^eU-Milhy  qui  est  plus  au  nord- 
ouest). 

Kcroaaa,  ville  de  Cappadoce.  Cf.  supra,  s.  v. 
Ka&ïicrffoç. 

KaSîipàffa,  ville  en  Médie. 

KàvSaaa,  château  fort  en  Carie. 

KaTTxàcra,  ville  en  Lusitanie.  On  pourra  iden- 
tifier ce  nom  avec  Cabeza,  qui  se  rencontre  plu- 
sieurs fois  dans  la  péninsule  ibérique ,  par  exemple 
Cabeza  del  Buey,  qui  est  en  Bœturia,  mais  tout 
près  de  la  frontière  de  Lusitanie  (A.-Sc,  99  E  6). 

Carasa,  ville  de  la  Gaule  Aquitaine  (Kiep., 
Ail.  ant.,  Xly  d  H;  A.  V.  Kamp.,  19  C  5).  Au- 
jourd'hui, sans  doute,  Garm  (Vid.-LabL,  74  C  d; 
A.-Sc,  75  A  4)- 


Kotaa,  localité  à  Halicarnasse  (Bull.  Corr. 
helL,  IV,  3o3,  34  ;  cf.  ibid.,  p.  319).  ' 

Kauxaffa,  port  sur  la  côte  méridionale  de  l'île 
de  Khio  (Kiep.,  AtL  ant.,  V,  g  E  ;  la  Grande 
Carte  du  même  géographe  a  supprimé  ce  nom). 
Par  Hérodote  (V,  33),  nous  voyons  que  c'était 
une  ville  côtière  de  l'Ile.  On  pourra  penser  à 
l'une  de  ces  deux  petites  anses  du  sud-ouest  de 
l'île  où  la  Grande  Carte  indique  des  ruines. 
Peut-être  même  étaient^ce  les  deux  ports  d'une 
ville  située  dans  l'intérieur,  à  l'endroit  appelé 
aujourd'hui  Pyrgoi  (jH^oi). 

K&Saaa  (KeSaaai,  KeSécTï]),  ville  juive  de  la 
tribu  de  Nephthali.  Sur  l'emplacement  occupé 
par  cette  tribu,  cf.  Vid.-Labl.,  2  Ba-b;  A.  v. 
Kamp.,  4  a.  Cf.  Kedes  (Kiep.,  Atl.  ant.,  III,  m  D), 
Kades  (A.  v.  Kamp.,  4  G  2  ;  Vid.-Labl.,  2  B  a), 
au  nord-ouest  du  lac  Samachonitis.  Aujour- 
d'hui, Kedès  (A.-Sc,  126  D  3,  qui  écrit  Kedesch 
le  nom  indigène  antique). 

Kopêoaa,  ville  en  Pamphylie.  Est-ce  la  même 
ville  que  K6p(Jia<ya  (Kupjjiaffa),  citée  plus  loin  ? 
On  serait  bien  tenté  d'identifier  tous  ces  noms, 
si  l'on  ne  remarquait  que  Kop&xaa  et  Koppiaaa 
sont  citées  par  le  même  auteur,  Ptolémée,  qui 
les  distingue  nettement,  semble-t^il,  puisqu'il 
met  l'une  en  Kabalie,  l'autre  en  Pisidie.  A.  von 
Kampen  (7  C  4  et  carton  a),  donne  un  emplace- 
ment de  Kormasa  sur  l'antique  Tauros  (ri- 
vière). Je  ne  sais  sur  quels  documents  il  s'ap- 
puie pour  cette  identification  ('),  que  la  Grande 
Carte  de  Kiepert  n'a  pas  admise.  Cf.  le  mot 
suivant,  et  KupSaaa. 

K6p(Jiac7a,  Kupfjiaffa,  ville  en  Pisidie.  Je  ne  puis 
m'empêcher  de  noter  que  la  Grande  Carte  de 
Kiepert  place  à  l'ouest  de  Adalia  (Attaleia)  un 
village  Gurma  {Gourma)y  dominé  par  des  rui- 
nes; c'est  là,  en  raison  de  la  ressemblance  des 
noms,  que  je  placerais  KopfJiacra,  tout  en  recon- 
naissant que  l'identification  serait  plus  évidente 
si  le  nom  moderne  était  *Gurmaz.  C'est  KopSocca 


I,  Sans  doute  d'après  Tite-Live,  XXXVill,  x5.  Cf.  înfra, 
8.  V.  EuXiVTi  (xoifATj)  de  Pisidie. 


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i84 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


qui  sera  reporté  plus  au  nord,  en  Kabalie  ;  mais 
je  ne  vois  pas  à  quel  endroit  le  placer  exacte- 
ment (cf.  le  mot  suivant). 

Kup6acra.  ville  en  Carie.  Le  rapport  Kopp-acra- 
Kup(JLaffa  nous  permet  de  nous  demander  s'il  n'y 
a  pas  lieu  d'admettre  un  rapport  symétrique 
KopSoffa-KupSacra.  Or  Kop6a<ya  étant  marqué 
en  Kabalie  et  Kupêaaa  en  Carie,  nous  serons 
amenés  à  supposer  que  la  ville  était  placée  sur 
la  limite  des  deux  provinces,  c'est-à-dire  dans  la 
vallée  de  l'Indus  inférieur  (aujourd'hui  le  Dala- 
man^tchaï).  Faut-il  rapprocher  de  ces  mots  le 
nom  G{u)éréniz  donné  à  une  partie  de  cette  con- 
trée, le  long  du  fleuve  ?  Cf.  Kiep.,  Grande  Carte. 
Sur  le  cours  inférieur  du  Dalamari'tchaî  et  les 
ruines  que  j'ai  notées  sur  ses  bords  en  1889, 
cf.  BulL  Corr.  hellén.,  XXIV,  pp.  44-54. 

AicoL  (Pape,  s.  v.  i),  localité  dans  la  Pérée  de 
Palestine.  Cf.  Kiepert  (^Atl.  ant.,  III,  m  G),  qui 
met  la  ville  à  l'endroit  que  les  Grecs  appelèrent 
Callirrhoé.  Ni  A.  von  Kampen  ni  Andrée-Scobel 
n'ont  suivi  Kiepert  dans  cette  assimilation. 

Aàffa  (Pape,  s.  u.  2),  autre  nom  de  Aàptcra(cf. 
infra,  s.  v.). 

AaucrTaaa,  Aauxaffa,  ville  en  Armenia  Minor  ; 
AoL^yoLOOL  dans  PiOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  898,  1.  6). 

Méyacra,  ville  en  Libye,  habitée  par  les  Sito- 
phages  et  les  Arotères  (Hekataios,  ap.  F.  H.  G. y 
I,  p.  28,  3o5).  Pape  place  ce  dernier  peuple  au- 
dessus  de'^ASouXtç  (sur  cette  ville,  cf.  Kiep.,  Atl, 
ant.j  I,  g  F  ;  A.  v.  KiVMP.,  3  a  :  sur  les  bords  du 
sinus  Arabicas  ou  mer  Rouge).  Serait-ce  Kasen 
(A.^c,  i48E5)? 

MeSpiacra  (cf.  supra,  AsSpiaffa),  ville  en  Carie. 
Est-ce  Mazin  ou  Sirtniash,  situés  l'un  au  sud- 
est,  l'autre  à  l'est  de  Bargylia  ?  A  Sirimash,  du 
moins,  il  y  a  des  ruines  (Kiep.,  Grande  Carte). 

Mspiopaaa.  Cf.  infra,  M6(i.6pTfjffa. 

MuXaaa.  Cf.  supra,  s.  vu.  MuXacroc  et  MuXaaaa. 
Vd.  Bull.  Corr.  hellén..  Indices. 

Nàxpaaa,  ville  en  Lydie.  Cf.  supra,  s.  u.^Axçar 
aoç,  et  s.  V.  Nàxpaffo^.  Sur  la  position  de  Nàxpa- 
^a,  cf.  aussi  A.  v.  Kamp.,  12  F  2  :  l'empla- 
cement qu'il  indique    est   intermédiaire  entre 


ceux  que  Radet  (JLa  Lydie,  carte  finale)  assi- 
gne aux  deux  villes  Nakrasa  et  Akrasos. 

Oglasa  (par  6  ou  par  ô  ?),  petite  île  entre  la 
Corse  et  l'Étrurie  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  d-e  E  ; 
A.  V.  Kamp.,  i3  C  3).  Aujourd'hui,  Monte- 
C{h)risto  (A.-Sc,  io3  A  2). 

''OXSxffa,  ville  en  Lycaonie  Cappadocienne  dans 
le  district  d'Antioche  (Pape,  s.  v.  i). 

''OXSacra,  ville  dans  la  Kîitiç  de  Gilicie  (Pape, 
s.  u.  2).  Cf.  Ptolém.,  éd.  Didot,  I,  p.  898,  où 
l'éditeur  propose  de  corriger  le  mot  en  "OXSa. 
Peut-être  cependant  est-il  permis  de  se  demander 
si  le  nom  moderne  Laousa  (Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles:  au  nord-est  de  Ermenek)  n'est  pas  le 
nom  dérivé  du  nom  indigène  antique  qui,  dans  les 
manuscrits  de  Ptolémée,  s'est  transformé  en 
^OXSaaa,  mot  à  forme  plus  grecque. 

''OXSacra,  ville  dans  la  Pisidie  du  nord-ouest 
(Pape,  s.  v.  3),  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  e  E  ;  id., 
Grande  Carte.  Les  ruines  dominent  aujourd'hui 
le  village  de  Belenly;  cf.  Bull.  Corr.  hellén.,  I, 
p.  882  {Beijlerly\  -■     ■ 

OuTjvaaa,  ville  de  Cappadoce  (le  nom  n'est 
connu  que  par  un  texte  de  Strabon  [XII,  2,  6, 
p.  587],  qui  l'emploie  au  datif  sv  OÙTjvàcTot^;  le 
nominatif,  masculin  ou  neutre,  demeure  in- 
connu). La  ville,  plus  spécialement,  se  trouvait 
dans  la  Morimène,  à  l'est  du  lac  Tatta. 

Ilaypàffa,  ville  de  VIndia  extra  Gangem,  sur  le 
sinus  Perimalicus  (PxPEy  s.  v.  i),  qui  est  aujour- 
d'hui le  golfe  de  Siam  (Kiep.,  yl//.  ant.,  I,  n-o  F-G  ; 
A.  V.  Kamp.,  i  0  6-7).  Ce  pourrait  être  Pak-nam 
(Vid.-Labl.,  81^  B  f  ;  A.-Sc,  187  C  8).  En  effet, 
Ptolémée  cite  naypaaa  en  même  temps  que  le 
fleuve  SoSàvac,  dans  lequel  on  s'accorde  à  re- 
connaître le  Mé-nam.  Dans  le  même  chapitre 
(§  7),  Ptolémée  cite  une  autre  ville  Ilaypàcra, 
qu'il  place,  plus  à  l'est  que  la  précédente,  dans 
le  xoXtto^  Meya^  (Pape,  s.  v.  naypacra  2)  ;  cf.  le 
Magnus  sinus  (Kiep.,  Atl.  ant.,  I,  o-p  F-G; 
A.  V.  Kamp.,  i  a  O-P  6-7  et  i  b  B).  Prenons  la  série 
des  villes,  telle  qu'il  la  donne  depuis  l'entrée 
dans  le  pays  des  Pirates  (§  6  ;  cf.,  pour  le  nom, 
les  îles  des  Pirates  sur  la  côte  occidentale  de 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPfflQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


i85 


rindo-Ghine  :  Vid.-Labl.,  8i^  G  g).  Les  localités 
situées  au  paragraphe  6  et  faisant  partie  du 
pays  des  Pirates  (At^cttov  x<^a)  sont,  je  pense, 
échelonnées  depuis  la  côte  orientale  de  la  pres- 
qu'île de  Malacca  jusqu'à  la  pointe  de  Camau, 
extrémité  sud  de  la  Gochinchine  française  :  c'est 
cette  pointe  que  l'auteur  appelle  le  Meya  dxp6>- 
rïjptov  : 

§  6  :  SafjLapàSîi  ; 

IlaYpàffa  =  Pak-nam  ; 

2(i>oàvou  TCOTapioî  sxSoXat.  G'est  l'embouchure 
du  Mé-nam  (Vid.-Labl.,  8i^  B  f),  non  pas  peut- 
être  l'embouchure  actuelle,  mais  celle  du  petit 
bras  qui  se  jette  dans  la  mer  plus  à  l'est  (Vid.- 
Labl.,  ibid.  ;  A.-Sc,  187  B  3). 

IliOwvoSàffrï)  6[JL7coptov.  Kiepert  (-4//.  ant.,  I,  n 
F),  écrit  Thinobasti. 

'AxaSpa,  dans  lequel  je  propose  de  reconnaî- 
tre Muong-Krat  (Vid.-Labl.,  ibid. y  cf.).  Nous 
pouvons  laisser  de  côté  le  terme  général  Miiong, 
qui  signifie  ville,  et  à  "AxoSpa  comparer  Krat 
(A.-Sc,  187  B  3,  n'écrit  que  ce  mot). 

Saêai  iq  xoXtc*  Ce  doit  être  une  ville  impor- 
tante, puisque  l'auteur  ajoute  au  nom  les  mots 
iq  TcoXt^.  Elle  est  située  entre  "'AxoSpa  et  le  Msya 
àxpo-njptov  {Krat  et  la  pointe  de  Camau).  Mais 
je  ne  propose  aucune  identification. 

§  7  :  To  Msya  àxponjptov,  le  grand  cap  qui 
marque  le  commencement  du  Grand  golfe  (Meya^ 
xoXtcoc). 

©ayopa.  Pensons  au  son  sifflant  du  6  et  nous 
pourrons,  pour  l'identification,  penser  à  SoC" 
/ra/igr (Vro.-LABL.,  ibid.,  D  h;  A.-Sc,  137  G  4)« 
Mais  nous  devons  penser  que  cette  côte,  depuis 
Ptolémée,  a  été  modifiée  par  l'apport  des  allu- 
vîons  du  Mé-Kong.  Gf.  Vid.-Labl.,  Garte  Si*'-*, 
notice  :  «  Au-dessous  de  Kratié  (81^  D  f),  le 
changement  de  direction  du  Mé^Kong  signale 
son  entrée  dans  l'immense  plaine  alluviale  que 
ses  dépôts  ne  cessent  d'étendre,  soit  vers  la  mer, 
soit,  etc.  »  Nous  pourrons  donc  considérer  ici 
comme  étant  villes  côtières  du  temps  de  Ptolé- 
mée des  localités  qui  aujourd'hui  se  trouvent  à 
une  certaine  distance  de  la  côte. 


BaXofya  [lîiTpoTuoXic  (Kiep.,  Atl.  ant.,  I,  o  G). 
Aujourd'hui,  Vinh-long  (Vid.-Labl.,  ibid.,  D  g; 
A.-Sc,  137  G  3).  L'identification  était  déjà  dans 
l'esprit  de  Kiepert  et  autorise  la  tentative  que 
je  fais  ici  de  retrouver  l'emplacement  de  quelques 
villes  antiques  en  m'appuyant  sur  la  permanence 
des  noms. 

©poava.  Est-ce  Ben-Tré,  à  l'est  de  Vinh-^long? 
ou  Traon,  ou  mieux  Tra^vinh  ? 

Aoàva  TcorapLOÎ  sxSoXai.  Dans  le  Doana  de  Ptolé- 
mée, nous  verrons  le  Don^Naï  ou  Da^-Dong,  qui 
se  jette  dans  la  mer  un  peu  à  l'est  de  Ben-Tré. 
Kiepert  {Atl.  ant.,  I,  o  F)  identifie  le  Doanas 
avec  le  Mé-Kong  lui-même,  et,  en  elTet,  il  peut 
paraître  étrange  que  Ptolémée  ne  cite  pas  à  sa 
place  géographique  Fembouchure  du  grand 
fleuve,  tandis  qu'il  note  l'embouchure  d'une  ri- 
vière beaucoup  plus  petite.  Mais  peut-être  à  ce 
moment  les  deux  rivières  étaient -elles  moins 
distinctes  et  distantes  qu'aujourd'hui  (d'ailleurs 
aujourd'hui  encore  elles  communiquent  entre 
elles  par  des  canaux  naturels;  cf.  la  carte  81^ de 
Vidal-Lablache).  La  ressemblance  de  Aoorva  et 
de  Don^Naïesi  trop  frappante,  à  mon  sens,  pour 
ne  pas  primer  les  objections  possibles. 

Kop-càôa  fJLiqTpoTUoXiç  (Kiep.,  Atl.  ant.,  \,  o  F). 
Ici,  les  identifications  deviennent  fort  probléma- 
tiques. L'emplacement  indiqué  par  Kiepert  se- 
rait à  peu  près  Thuan-cuong  (Vid.-Labl.,  ibid., 

gE). 

2liv8a  (tcoXiç)  peut,  à  la  rigueur,  être  identifié 
avec  Binh-thuan  (Vid.-Labl.,  ibid.,  g  E)  ;  il  y  a 
en  effet  quelque  ressemblance  entre  les  noms. 

IlaYpàcra  (Pape,  s.  v.  2).  Au  nord-est  de  Binh- 
thuan,  on  remarque  aujourd'hui  le  o^^^Padaran 
(Vid.-Labl.,  ibid.,  F  g;  A.-Sc,  137  G  3);  c'est 
le  nom  qui  me  semble  se  rapprocher  le  plus  du 
terme  ancien.  On  dira,  il  est  vrai,  que  Padaran 
est  un  cap  et  naypàcra  une  ville.  Mais,  juste  au 
nord  de  ce  cap,  est  la  ville  Phan-rang,  avec  une 
baie  (Vid.-Labl.,  ibid.,  F  g;  A.-Sc,  137  G  3), 
et  quelque  confusion  se  sera  faite  dans  les  sou- 
venirs des  explorateurs. 

Aa>pu)u  TTOTaiJLou  exSoXai.   Gf.   la  rivière  Song^ 


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i86 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Zïara/iy  (Vid.-Labl.,  8i^F  f),  nom  du  Song-Ba 
dans  son  cours  inférieur  (lyo/igr  signifie  «  rivière  » 
et  par  conséquent,  est  traduit  par  Tuorap-oç). 

'Ayavàyaça  (cf.  sapra^  'Ayavayopa,  leçon  de 
Pape).  Cf.  Kjepert  {Atl.  ant.,  I,  o  F)  qui,  pour 
ce  nom  comme  pour  celui  de  StvSa,  ne  marque 
remplacement  qu'avec  un  signe  d'interrogation. 
Cet  emplacement  correspond  à  peu  près  à  Quang- 
Ngaï  (Yid.'Labl. y  81*^  F  e  ;  A.-Sc,  187  C  2),  et, 
en  effet,  on  peut  trouver  un  rapport  vague  entre 
les  deux  mots,  en  remarquant  ici  et  là  la  suite 

«^  ff^  ^>  ff^  ^• 

Siipou  xoTapioy  ^xooXai.  Etant  donnée  l'identifi- 
cation que  nous  proposons  plus  loin  pour  la 
frontière  qui  sépare  Vlndia  extra  Gangem  de  la 
Chine,  le  fleuve  de  Ptolémée  doit  être  cherché 
au  nord  de  Quang^Ngaï  dans  des  limites  assez 
restreintes.  Mais  le  nom  Sîîpo^  paraîtra  plus 
caractéristique,  rapproché  du  mot  Sijp  (Chinois). 
Pape  identifie  cette  rivière  avec  leMé^nam  ;  nous 
n'insistons  pas  sur  cette  identification.  Kiepert 
(Atl.  ant. y  I,  carton)  et  A.  von  Kampen(i  b)  don- 
nent l'emplacement  du  Serus.  D'après  les  nom- 
bres de  la  première  colonne  donnés  par  Pto- 
LÉMÉE,  il  semblerait  que  la  rivière  est  à  égale 
distance  d'Aganagara  et  de  la  limite  du  sinus 
Magnas,  du  côté  de  la  Chine.  Ceci  nous  mettrait 
à  Thuan-an  et  le  Sèros  serait  la  rivière  qui  tombe 
dans  la  mer  au-dessous  de  Hué  (Vid.-Labl.,  81* 
E  d;  A.-Sc,  187  C  2).  Vlnterpres  Latinus  de 
Ptolémée,  à  propos  de  cette  rivière,  parle  de  : 
Fontes  fluviiy  puis  Aliusfons,  puis  Conjunctio  ; 
ce  qui  convient  encore  au  régime  des  eaux  de 
cette  partie.  Il  est  possible  cependant  que  le 
Stjçoc  soit  le  Nong-^Son,  qui  a  plusieurs  embou- 
chures (Vid.-Labl.,  ibid.y  E  F-e  ;  cf.  le  pluriel 
exSoXai). 

To  TCço^  Toùc  SCvaç  toû  MêyàXou  xoXtcou  opiov. 
Cf.  Kiepert  {Atl.  ant.,  I,  o  F),  qui  donne  la  li- 
mite du  territoire  chinois  au  deuxième  siècle  de 
notre  ère.  Nous  placerons  cette  limite  à  la  proé- 
minence qui  se  termine  par  les  deux  caps  Boung^ 
quiua  et  Mui-^ong  (Vid.-Labl.,  8i*  E  c-d; 
A.-Sc,  137  C  2). 


Nous  reprenons  maintenant  la  série  des  noms 
géographiques  en  -acra,  ^asa,  que  nous  avons  un 
moment  interrompue,  pour  essayer  de  replacer 
dans  leur  milieu  les  deux  villes  du  nom  de  Ila- 
Ypàaa. 

nàvacra,  ville  sur  l'Indus,  dans  Xlndia  intra 
Gangem.  Nous  avons  parlé  plus  haut  d'une  ville 
nàvacrcra,  dans  la  même  contrée  ;  mais  les  deux 
noms  étant  cités  par  le  même  auteur,  on  doit, 
même  en  admettant  une  étymologie  commune, 
y  reconnaître  deux  villes  différentes.  Ilàvocffa 
était  située  sur  la  rive  orientale  (ou  gauche)  du 
grand  fleuve  et,  dans  sa  catégorie,  elle  est  citée 
la  première,  c'est-à-dire  la  plus  proche  de  la 
source  du  fleuve.  Dans  ces  conditions,  je  suis 
volontiers  porté  à  comparer  avec  le  nom  antique 
nàvaffa  le  nom  moderne  Pala^  (A.-Sc,  i33  E  2) 
qui  répond  aux  conditions  demandées.  On  pour- 
rait même  admettre  que  le  nom  devrait  s'écrire 
*naXaffà,  et  que  ou  Ptolémée  ou  les  copistes  ont 
modifié  ce  nom  pour  le  rapprocher  de  nàvatfaa 
(cf.  supra). 

nàvSaffa,  ville  sur  le  Gange,  dans  Vlndia  extra 
Gangem.  Je  ne  puis  m'empêcher  de  remarquer 
sur  la  rive  gauche  du  Gange  le  nom  Panduah 
(A.-Sc,  i34  N  7),  qui  est  celui  d'un  groupe  de 
ruines. 

n-ï^yacra,  lliiSacra  (formes  de  pluriel),  ville  de 
Carie  (A.  v.  Kamp.,  12  F  4)>  à  l'est  d'Halicar- 
nasse.  Cf.  Kiep.,  Grande  Carte,  qui  met  la  ville 
plus  au  nord  que  A.  von  Kampen  et  la  place, 
mais  avec  un  signe  de  doute,  près  du  village 
moderne  Karadja^h^ssâr,  un  peu  au  sud  de  Otf- 
la(s)h.  On  a  proposé  aussi  de  placer  Pédasa  à 
Kara-Kharoup  (cf.  Bull.  Corr.  hellén.,  XIV, 
p.  37,5,  d'après  les  MitteiL  Athen)  ;  je  ne  trouve 
pas  sur  la  Grande  Carte  cette  localité  qui  est, 
paraît-il,  à  six  heures  de  Boudroun  (Halicar- 
nasse). 

Sapwtffà,  ville  en  Palestine.  C'est  là  que  fut  en- 
terré Samson,  «  dans  le  tombeau  de  ses  ancê- 
tres »,  dit  JosÈPHE,  Ant.  Jud.,  N,  8,  12.  Or  le 
père  de  Samson,  Manôé  (Manôkh),  appartenait 
à  la  tribu  de  Dan  (Josèphe,  ibid.,  V,  8,  2).  En 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


187 


faut-il  conclure  que  la  ville  se  trouvait  dans  cette 
partie  de  la  Judée  qui  avait  primitivement  appar- 
tenu à  cette  tribu  (cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  III,  carte 
des  douze  tribus;  Vro.-LABL.,  2  A-bc;  A.  v. 
Kamp.,  4  «)?  Dans  cette  partie  précisément  se 
trouve  Thimnath  Serach  (Vid.-Labl.,  16/rf.), 
Thimnath-Heres  dans  Kiepert  (AtL  ant.,  Illy 
1,  F),  Thimnath -Serach  dans  Andrée-Scobel 
(126  c  5)  qui  l'identifie  avec  Tibné.  Saptoaà  de 
JosÈPHE  serait  une  forme  intermédiaire  entre  Se- 
rach et  Hères.  Mais  tout  ceci  est  très  hypothé- 
tique. 

Souocja,  ville  en  Ethiopie  (Pape,  s.  v.  2).  Pline 
(A^.  H.,  VI,  35),  parle  de  cette  cité  dans  une 
énumération  des  villes  qui  se  trouvent  sur  la  rive 
africaine  (rive  gauche)  du  Nil,  en  remontant  le 
fleuve  depuis  Syène  (Kiep.,  AtL  ant.,  III,  f  H  ; 
A.  V.  Kamp.  ,3  D  4  ;  aujourd'hui  Assouan  : 
A.-Sc,  i54C  4)  jusqu'à Cetuma.  Entre  ces  deux 
villes,  Pline  ea  cite  vingt-trois  autres.  Au  risque 
de  paraître  trop  hardi,  je  me  demande  si  l'on  ne 
pourrait  pas  identifier  Pyndis  (Myndis?)  avec 
Méhendi  (A.Sc.j  i54  B  5),  et  Agugo  avec  Arffo 
(A.-Sc.,  fb:d.,  B  7).  Après  Agugo  vient  Orsima, 
et  après  Arffo  vient  El^Orde  (ici  encore,  malgré 
ma  crainte  de  tomber  dans  la  fantaisie,  je  ne  puis 
m'empécher  de  remarquer  dans  le  début  des  deux 
mots  une  certaine  similitude)  ;  enfin,  c'est  au  sud 
d'Orsima  que  se  trouve  Souasa.  Mais,  pour  cette 
ville,  je  ne  trouve  aucun  rapprochement  à  faire. 
Après  Souasa,  Pline  cite  Maumarum,  puis  Urbis 
(que  l'on  pourrait  rapprocher  d!Urub  [A.-Sc, 
i54  B  7];  le  mot  antique  serait-il  *Urubis?). 
Ce  serait  donc  sur  la  rive  gauche  du  Nil,  entre 
El'Orde  et  Urub,  que  se  trouverait  la  ville  de 
Pune.  Dans  cet  espace,  la  carte  i54  d'ANDRÉE- 
ScoBEL,  B  7,  place  trois  villages  modernes  : 
Souasa  correspondrait  à  l'un  des  deux  premiers, 
Maumarum  à  l'un  des  deux  derniers  (').  J'ai 
assez  longuement  insisté  sur  l'emplacement  pos- 

I.  Sî  le  second  de  ces  villages  (Hannak)  était  identifié 
avec  l'une  des  deux  villes  antiques,  la  place  de  l'autre 
serait  par  là  même  déterminée  :  pour  Souasa^  à  Kayat  ; 
pour  Maumarum,  à  Tékhamé. 


sible  de  cette  obscure  cité  Souasa^  parce  que 
j'ai  vu  ici  l'occasion  de  donner  un  exemple  de 
ma  méthode,  audacieuse  dans  l'hypothèse  qui 
éveille  les  idées,  réservée  dans  les  conclusions 
qui  ne  veulent  tenir  compte  que  des  faits.  Cf. 
infra,  s.  v.  Béççrrpa. 

Souaaa,  ville  en  Ombrie  (Pape,  s.  o.  i).  Cf. 
Kiepert  (AtL  ant.,  VIII,  g  B),  A.  von  Kampen 
(i3  D  3),  qui  donne  le  nom  de  Sena  à  la  rivière 
qui  arrose  la  ville.  Souasa  serait,  d'après  ces 
indications,  non  loin  de  la  ville  moderne  San 
Lorenzo  in  Campo  (A.-Sc,  io4  C  i). 

Ttoaa.  Cf.  supra,  TioLaaoL. 

TùzaaoL  (Pape,  s.  v.  i),  ville  en  Maurétanie 
Césarienne  (Kiep.,  AtL  ant.,  X,  g  E  ;  A.  v.  Kamp., 
18  C  i).  Aujourd'hui,  Tipaza  (A.-Sc,  i5i  E  2  ; 
Vid.-Labl.,  81'  G  b,  non  loin  du  Tombeau  de 
la  Chrétienne). 

Twcoffa  (Pape,  s.  v.  2),  ville  de  Numidie.  Cf. 
Kiep.,  AtL  ant.,  X,  i  E.  Aujourd'hui,  ce  serait, 
suivant  Pape,  Tébessa  (ce  qui  est  inexact)  ou  Ti- 
fech,  Tiffech,  que  je  ne  trouve  pas.  L'emplace- 
ment de  la  ville  sera  cherché,  semble*t-il,  dans 
les  environs  de  Sédrata  (Vid.-Labl.,  81**  L  b). 

TvtjiaaLy  ville  dans  le  nord  de  VAfrica,  au  sud 
de  Carthage,  entré  le  Bàgradas  et  le  lac  (ou 
fleuve)  Tritonis.  Il  me  parait,  d'après  le  voisi- 
nage de  NsysTa  (Nepta)  que  lui  donne  Ptolémée 
(éd.  Did.,  1.  IV,  3,  9,  p.  655,  9-10)  que  l'on  pour- 
rait voir  dans  ce  mot  une  forme  hellénisée  du 
terme  indigène  Thiges  (^vtjiaat,^o\iT*%\,^at,aaL'!  en 
évitant  les  deux  aspirations  successives).  Sur  la 
ville  Thiges,  cf.  Kiep.,^^/.  ant.,Xy  ik-FG;  A.  v. 
Kamp.,  18  D  2.  Aujourd'hui  7Vïû(/oiir,  dit  l'édition 
Didot  de  Ptolémée  ;  j'ignore  où  est  cette  loca- 
lité. La  ville  Thiges  est  identifiée  avec  Kriz  (Vid.- 
Labl.,  8i*=  C  e;  A.-Sc,  i5i  L  4). 

Xpaêaaa  ou  Xpaiïaa,  ville  de  la  Zeugitane,  au 
sud  de  Hadrumetum  (Soussé).  Est-ce  Ksar-el-- 
Khamsa  (A.-Sc,  i5i  N  4)  à  l'ouest  de  Sfax? 
Cf»  infra,  s.  v.  XpaOaa. 

h)  Noms  modernes  en  "Osa. 

Ardasa,  localité  au  sud-ouest  de  Trébizonde 


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i88 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


(KiEP.,  Carte  gén.  de  l'Emp.  ottom.,  L  3o  ;  id., 
Carte  des  prov.  asiat.). 

Camarasai  dans  l'Espagne  septentrionale, 
sur  le  iï^g^re  (antique  Sicoris).  Cf.  A.-Sc,  76  C  6. 

Elasaille  près  de  la  côte  orientale  de  la  Crète 
(A.-Sc,  iio,  carte  additionnelle,  II). 

Flasa,  ville  du  nord-est  de  l'Espagne  (A.-Sc, 
ïoo  NO-2  ;  cf.  76  E  5)  ;  écrite  aussi  Flassà  (id., 
81  B  3). 

Kalaât-el-Hasa  (cf.  supra,  Kalaât-el- 
Hassa). 

El-Hasa,  contrée  qui  forme  la  côte  ouest  du 
fond  du  golfe  Persique  (Kiep.,  Carte  générale , 
39/40-WY  ;  A.-Sc,  129  BD-8/10). 

Oued-el-Hasâ,  ruisseau  qui  se  jette  dans  le 
sud  de  la  mer  Morte  (A.-Sc,  126  CD-7  ;  cf.  Ka- 
laât-el-Hasa,  supra).  Suivant  Andrée-Sgobel, 
c'est  l'antique  Sared;  A.  von  Kampen  place  le 
Sared  plus  au  nord  et  le  fait  passer  à  Kharak- 
Môba  (4  G  4). 

Oued-Hasasa,  petit  ruisseau  au  sud  de  Jéru- 
salem (A.-Sc,  126,  carte  additionnelle). 

Karamnasa,  affluent  de  droite  du  Gange 
(A.-Sc,  i35,  carte  additionnelle  :  à  l'est  de  Bé- 
narès). 

Khalasa  (Kiep.,  Carte  générale,  U  26;  id., 
Carte  en  six  feuilles  ;  cf.  Clialasa  :  A.-Sc,  126 
B  7,  suivant  lequel  c'est  l'antique  "^EXouaa  ;  cf. 
infra,  s.  u.). 

Kniatiasa,  sommet  de  montagne  sur  la  limite 
orientale  de  la  Hongrie  (A.-Sc  64  L  4)*  II  faisait 
partie  des  Alpes  dites  Bastamiques(KiEP.,\'l//. 
ant.,  XII,  h  C). 

Lhasa,  Lhassa,  capitale  du  Thibet  (A.-Sc, 
139C6). 

Miknasa.  Cf.  infra,  Meknesa. 

Palasa  (Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  167,  2), 
antique  IlaXaiffriq  de  Chaonie  d'Épire  (A.  v. 
Kamp.,  10  a  3). 

Rasa  (A.-Sc,  137  B  5),  dans  la  presqu'île  de 
Malacca,  l'antique  Chersonèse  d'Or  (Kiep.,  Atl, 
ant.y  I,  n  G  ;  A.  V.  Kamp.,  i  N  O-6/7  et  i  6  B  7). 

Sasa,  sur  la  frontière  de  la  Turquie  d'Europe, 
au  sud-ouest  de  Kostendil  (A.-Sc,  ii4  B  7). 


Sasa,  en  Syrie,  au  sud- ouest  de  Damas 
(A.-Sc,  126  E  3;  Kiep.,  Carte  gén.  de  l'Emp. 
ottom,,  S  27). 

Passe  de  Sërasa,  entre  le  Bhôtàn  et  la  Chine 
(A.-Sc,  i34  P  5). 

Tarrasa,  dans  le  nord-est  de  l'Espagne 
(A.-Sc,  100  MN-3).  Il  se  pourrait  que  le  nom 
fût  ancien  ;  cf.,  en  Espagne,  les  localités  ou  villes 
Tappaya,  Tappaxwv,  dans  l'ouest  de  la  Corse  les 
TappoSTJvtot,  dans  l'ouest  de  la  Sardaigne  la  ville 
Tàppot^  ou  Tapçatva. 

Tasa  (A.-Sc,  ï45  D  2  ;  Vid.-Labl.,  78  B  b  : 
Taza),  au  Maroc,  à  Test  de  Fez. 

Tasa-Khourmati,  à  l'est  du  Tigre  et  au  sud 
de  Kerkoûk  (A.-Sc,  128  L  6  ;  Kiep.,  Carte  gén. 
de  l'Emp.  ottom.,  Q  36  ;  Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles).  On  remarquera,  un  peu  au  sud-est  de 
cet  endroit^  une  autre  localité  nommée  Toûz- 
Khourmati.  En  turc,  le  mot  toâz  signifie  «  sel  »  ; 
or  ce  n'est  pas  du  sel  que  l'on  trouve  à  Tous- 
Khourmati,  ce  sont  des  sources  bitumineuses 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles).  Y  a-t-il  ici  défor- 
mation populaire  d'un  nom  ancien,  en  -aao^  pour 
les  Grecs  ?  De  même,  pour  Tasa-Kharmati,  quel- 
que nom  indigène  dont  la  finale  correspondrait 
à  -jaa,  -ja  des  Grecs  ? 

Volneasa  (A.-Sc,  ii3  C  D-4),  dans  le  nord- 
ouest  de  la  Roumanie. 

Vounasai  montagne  de  la  Turquie  d'Europe, 
tout  près  de  la  Thessalie  (A.-Sc,  107  B  i).  C'est 
le  dernier  haut  sommet  (vers  le  midi)  de  la  chaîne 
appelée  chez  les  anciens  les  monts  Cambuniens 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  d  e-  B  C;  A.  v.  Kamp.,  10 
B  C  2-3).  La  première  partie  du  mot  rappelle  le 
mot  po'jvoc  (montagne),  devenu  aujourd'hui  le 
terme  courant  en  grec  ;  la  seconde  est  peut-être 
le  suffixe  'tsa,  -tza,  d'origine  slave. 

Nous  trouvons  dans  V Atlas  d' Andrée-Sgobel 
quelques  autres  mots  en  -a^a;  mais  ils  appar- 
tiennent à  des  contrées  qui  n'intéressent  pas  la 
géographie  antique.  Je  me  contente  de  renvoyer 
le  lecteur  aux  mots  :  Ardjasa,  Argasa,  Bokasa, 
B(o)ukasa,  Dasa,  Seriba  Harasa,  Juwasa  (You- 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


189 


wasa),  K(o)uinasa,  Langbasa,  Manandasa,  Na- 
jasa,  Rasa,  Sasa  (en  dehors  de  ceux  que  nous 
avons  vus  plus  haut),  Tasa,  Tschikasa,  Wiasa. 

2®  Désinence  -6(<j)ffa.  a)  Noms  antiques  en 

Plusieurs  des  noms  qui  vont  suivre  peuvent 
être  en  réalité  considérés  comme  étant  primiti- 
vement les  féminins  d'adjectifs  en  -stç  ;  ainsi 
nofi()Sffffa  (la  verdoyante)  est  le  féminin  de  l'ad- 
jectif TTOtijet^.  Mais  d'abord  il  a  pu  arriver  que 
les  Grecs  aient,  suivant  leur  habitude,  transformé 
un  nom  indigène  pour  en  faire  un  mot  nouveau 
ayant  un  sens  dans  leur  langue  et,  par  consé- 
quent, toute  exclusion  risque  d'être  arbitraire. 
En  second  lieu,  nous  répéterons  encore  ce  que 
nous  disions  plus  haut  (cf.,  à  propos  de  àvaaora, 
supra^  p.  179)  :  Peu  nous  importe  l'origine  ou 
le  sens  du  mot  ;  ce  que  nous  cherchons,  c'est 
à  quel  emplacement  il  était  indiqué  et  quelle 
forme  il  a  prise  chez  les  modernes.  Que  ce 
soit  le  suffixe  -Fsvr-  (Brugmann,  Grundrm,  II, 
p.  817,  et  pp.  379-382,  §  127),  ou  que  ce  soit 
la  transcription  grecque  d'un  mot  étranger,  c'est 
tout  un,  pour  le  but  que  nous  nous  sommes  as- 
signé. 

A^yiposŒffa  (cf.  Pape,  s.  o.  Aiyeipoc  4)?  ville 
d'Éolidç,  que  Pape  rapproche  de^EXaia. 

AiSea^a.  Cf.  infra/Ehzaaa.. 

"^Axeaffa,  ville  de  Sicile  (Pape,  s,  v.  i).  Cf.  So^ 
phoclis  Fragmenta  dans  Naugk,  Fragm.  Trag. 
Gr.j  p.  221,  606.  Cependant,  là  où  les  uns  par- 
lent de  oxoc  'Axeaaaïoc,  d'autres  parlent  de  0x0^ 
'Axe^raïocjce  qui  nous  reporte  à  la  ville 'AxéaDq, 
Egesta,  Segesta,  de  la  Sicile  occidentale. 

''Axeaaa  (Pape,  s.  o.  2),  contrée  à  Lemnos. 
Cf.  i/i/ra/ Axsffa  (ou 'Axéffa?  Pape  donne  les  deux 
accentuations,  s.  u.  t^.'Axsaa  efAxeaaa  2).  Est-cç 
Atschki?  Je  trouve  ce  nom  sur  un  plan  de  l'île 
de  Lemnos  que  j'avais,  en  i884,  dessiné  sur 
un  carnet,  au  moment  d'aller  explorer  avec 
M.  F.  Durrbach  les  antiquités  de  l'Ile.  Mais  je  ne 
mie  souviens  plus  aujourd'hui  à  quel  ouvrage 
j'avais  emprunté  ce  plan. 


'AvOsfjLOsaaa  (')  >  We  des  Sirènes,  dans  la  mer 
Tyrrhénienne-  Mais  est-ce  une  île  fantaisiste  et 
poétique?  Il  y  aurait  ici  une  hypothèse  bien  ten- 
tante à  faire  :  ce  serait  de  supposer  que' AvOefxosaaa 
(l'île  fleurie)  est  une  transformation  poétique  de 
'AvspioeŒŒa  (l'île  des  vents)  [cf.  'AvsfioScxŒa],  due 
au  fait  que  àvep.6ejja  ne  peut  pas  entrer  dans  un 
vers  dactylique,  et  l'on  rapprocherait  ce  dernier 
nom  de  Ventotene,  nom  d'une  petite  île  de  la 
mer  Tyrrhénienne,  à  l'ouest  de  Naples  (A.-Sc, 
io3  D  4).  Mais  l'île  Ventotene  a  eu  dans  l'anti- 
quité un  autre  nom,  Pandateria  (Kiep.,  AtL  ant., 
VII,  h  G  ;  A.  V.  Kamp.,  i5  B  3),  et  peut-être  ne 
faut-il  pas  attacher  trop  d'importance  à  un  texte 
qui  se  rapporte  à  des  légendes. 

''Ajyeffja,  ancien  nom  de  l'Italie. 

'Ajxtpoeaaa,  ville  dans  le  Pont.  Il  y  a  bien  au- 
jourd'hui, sur  la  côte  sud  de  la  mer  Noire,  une 
localité  dont  le  nom  pourrait  venir  du  mot  grec  ; 
c'est  Guerséy  au  sud-est  de  Sinope  (Kiep.,  Carte 
en  six  feuilles;  id..  Carte  génér  aie  i  K  26) ,  mais 
il  semble  que  ce  nom  corresponde  à  l'antique 
Kàpou(<y)aa  (cf.  infrà).On  pourrait,  il  est  vrai,  sup- 
poser que  'ApxtposŒŒa  ('Apxtpoîaaa)  et  Kàpouaaa 
sont  la  même  ville  et  faire  intervenir  ici  le  rôle 
d'une  préposition  :  Tuap'  'Apxipo'Jaaav  devenant 
Tuotpà  KàpouffŒav  (je  ne  sais  quelle  importance  il 
faudrait  donner  à  la  différence  d'accentuation)  ; 
mais  c'est  trop  hypothétique  pour  servir  de  fon- 
dement à  une  assimilation  acceptable  ('). 

''ESîJŒa  (AtSsŒŒa,  cf.  supra),  ville  en  Osrhoène 
(Pape,  s.  v.  2).  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  o  E; 
A.  V.  Kamp.,  7  G  4.  Aujourd'hui,  Oarfa  (A.-Sc, 
128  H  5).  La  ville  antique  s'appelait  aussi  Os- 
rhoène ('OapoTqvT],  ovofxa  tcoXso^  iq  tottou,  dit  Sui- 
das, qui  confond  sous  le  même  nom  la  province 
et  sa  capitale).  Cf.  Peuting.  Tabula,  XI. 

"'ESÊJŒa  (Pape,  s,  v.   i),  ville  en  Macédoine 

1 .  Pour  les  noms  en  -ôeaaa,  cf.  aussi  infra  les  noms  en 
-ouaaa,  -ouaa. 

2.  Comment  se  fait-il  que  les  Grecs  n'aient  pas  trans- 
formé 'Apxipdsaaa  en  'Appp^isaaa,  qui  offrirait  un  sens 
dans  leur  langue,  et  se  prononçait  à  peu  près  de  la  même 
manière  ? 


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igo 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


(KiEP.,  Ail.  ant.,  VI,  e  A,  qui  lui  donne  comme 
autre  nom  ^Egœ  ;  cf.  Pape,  s,  u.  Xiyai  4)  [*]•  La 
place  donnée  à  cette  ville  par  Kiepert  correspond, 
comme  le  disait  Pape,  s.  v.  Aiyâ  4?  à  Vodena 
(A.-Sc,  lia  L  6  :  Wodena);  mais  Pape,  s.  v. 
ESeaaa,  parle  de  localités  modernes  Edissa  ou 
Moglena.  Cf.  Iw.  MOll.,  Handb,,  III,  p.  224; 
BulL  Corr.  hellén.,  IX,  p.  424>  37. 

''Effffa,  ville  en  Syrie.  Elle  se  trouve  dans  la 
même  contrée  que  Aîbv  (Pape  ,  8.  v.  4)>  FauXàvii 
et  SsXsuxÊta  (Pape,  s,  o.  5).  Cf.  Kiep.,  AiL  ant., 
III,  m  n-E;  A.  v.  Kamp.,  4  C  2-3.  Pour  cette 
raison,  et  en  tenant  compte  de  la  ressemblance 
des  noms,  je  placerais  volontiers  ^Eaaa  à  El^ 
Eschschi  (A.-Sc,  126  D  4)-  Le  groupe  schsch- 
sera  représenté  par-jj-  chez  les  Grecs  qui,  nous 
le  savons,  ne  peuvent  pas  prononcer  les  con- 
sonnes chuintantes. 

OéppL&aaa,  une  des  tles  Lipari,  autre  nom  de 

"^Ispà  v^Œo^  (Pape,  s.  v.   i)  ou  'Ispà  'HçaiJTOV. 

Cf.  KiBP.,  AtL  ant.,  VII,  i  J,  qui  l'appelle  Ther- 

missa  ;  A.  v.  Kamp.,   i4  B  3.  Aujourd'hui,  île 

Vulcano  (A.-Sc,  106  C  i). 

©puoeaaa  (on  a  aussi  le  masculin  ©ouostç),  ville 
sur  TAlphée.  Elle  s'appela  aussi  ©puov  et  plus 
tard  'ETCtxàXtov.  La  ville  était  par  quelques->uns 
placée  en  Arcadie,  sans  doute  par  confusion  avec 
quelque  autre  ville,  comme  Oeuoa  ou  OsXicouaa* 
Notre  ville  est  aujourd'hui  placée  en  Élide,  entre 
l'embouchure  de  l'Alphée  et  les  lagunes  du  sud 
(Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  d  G).  Cf.  Iw.  MOll., 
Handb.,  III,  p.  179,  3,  qui  indique  comme  pro- 
bable l'identification,  donnée  par  Pape,  de  la 
ville  antique  avec  Agulenitza  (A.-Sc,  107  B  3). 

'ISijsŒora,  petite  ville  en  Espagne,  dit  Pape. 
Mais  il  y  a  dans  ce  renseignement  une  erreur, 
provenant  de  ce  que  Strabon  attribue  cette  ville 
à  ribérie.  En  réalité,  il  s'agit  de  l'Ibérie  du  Cau- 
case (Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  t  u-A  ;  A.  v.  Kamp., 
8  B  C-i).  La  ville  s'était  antérieurement  appelée 
^pi^ou  TcoXtc  ;  sur  cette  ville,  cf.  G.  Cousin,  de 


I .  Cependant,  Pape  donne  des  identifications  différentes 
pour  "ËSeaaa  et  pour  Aiya  4»  Atlfaf. 


Urb.  quar.  nom.  voc.  Uokiçjin./aciebai,  p.  272. 
J'y  ai  proposé  TidentiGcation  avec  KorbonU; 
mais,  outre  que  Korbouli  me  parait  un  peu  trop 
septentrional  pour  appartenir  à  l'Ibérie,  il  faut 
se  souvenir  que  le  nom  de  ^pi^ou  icéXt^  est  à  la 
fois  importé  par  des  étrangers  et  antérieur  à 
'ISijeaaa.  Si  donc  l'on  peut  espérer  que  le  nom 
moderne  ait  gardé  un  souvenir  du  nom  ancien, 
il  est  permis  de  croire  qu'il  aura  plutôt  gardé 
celui  de  'Kijeaffa.  Aussi  rapprocherais-je  aujour- 
d'hui ce  nom  de  Duschet  (A.-Sc,  lah  K  4)  au 
nord  de  Tijlis;  le  groupe  sch"  ici  encore  corres- 
pondra au  double  sigiHa. 

^leffŒa,  'leaaà,  localité,  sans  doute  en  Pales- 
tine, en  tout  cas  dans  un  pays  de  langue  sémi- 
tique. 

'loX^oeaffa.  Ce  mot  ne  se  trouve  pas  dans  Pape 
à  sa  place  alphabétique;  il  est  donné  comme 
autre  nom  de  l'île  "Ixapo^  (cf.  s.  o.).  Or,  cette 
lie  portait  aussi  le  nom  de  'IxOuéeaffa,  que  Pape 
cite  à  son  rang  alphabétique,  mais  ne  donne  pas, 
s.  u.^hcoLÇQÇf  parmi  les  divers  noms  de  l'Ile.  L'un 
de  ces  deux  noms  est-il  dû  à  une  faute  d'impres- 
sion? 

'IX^uosffffa,  peut-être  déformation  du  mot'Iax^ 
oeaaa  en  un  mot  s'appliquant  mieux  aux  con- 
ditions de  nie.  Nom  ancien  de  l'Ile  Ikaros 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  g  F;  A.  v.  Kamp.,  12  E  4  : 
Icaria).  Aujourd'hui,  Ni/caria  (A.-Sc.  j  1 10  L  10). 
Sur  la  préfixation  du  N  dans  le  nom  moderne, 
cf.  supra,  rV,  C. 

Ksacrà,  ville  en  Egypte.  On  a  voulu  retrouver 
ce  nom  dans  Kévaa,  ville  citée  dans  une  inscrip- 
tion de  Paphlagonie  (Bull.  Corr.  hellén.,  XIII, 
p.  3i3,  21).  Mais  de  la  Paphlagonie  à  l'Egypte 
il  y  a  bien  loin,  et,  pour  une  ville  si  obscure,  les 
parents  du  mort  auraient  fait  allusion  au  pays 
auquel  elle  appartenait.  Ce  sont  deux  villes  dif- 
férentes, d'ailleurs  inconnues  l'une  et  l'autre. 

KtJffosJŒa  (cf.  in/ra,  Ktaaou[a](ya),  source  près 
de  Haliartos  de  Béotie.  Ici,  il  est  possible  que  ce 
nom  soit  au  début  une  épithète. 

Messa|enThracc(PLiN.,A^./?.,IV,  1 1  [iS],;), 
ancien  nom  d'Anchialos.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.. 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


ïgi 


XI,  V  M,  sur  la  côte  du  Pont-Euxin;  A.  v.  Kamp., 
to  E  2.  Aujourd'hui,  Anchijelo  (A.-Sc,  1 14  G  7). 

Méffffa,  ville  en  Laconie,  près  du  cap  Ténare 
(KiEP.,  AtL  ant.y  VI,  f  I),  «  sur  la  belle  baie  de 
Messapos  »  (Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  i85). 

'OXoeaja,  ancien  nom  de  Tîle  de  Rhodes  (cf. 
infra^  Ilotijeaaa). 

Ouéaaa,  la  plus  grande  ville  des  Sicanes,  en 
Sicile.  Pape  donne  le  nom  comme  douteux.  Si  le 
texte  de  Polyen  est  bien  conservé,  on  peut  ou 
admettre  la  chute  d'une  lettre  initiale  dans  ce 
nom  (cf.  par  exemple  Soueaaa,  nom  de  deux 
villes  du  Latium),  ou  considérer  le  groupe  O'- 
initial  comme  représentant  ou  un  digamma  (le 
cas  est  fréquent  en  grec),  ou  un  B  (cf.  supra, 
XXVII),  latin  V.  On  aurait  alors  eu  en  latin  un 
mot  Ve8(s)a  ou  Vis(s)a  (cf.  Visense  oppidum  en 
Afrique  propre  :  Pline,  V,  4,  4)>  «t  je  ne  sais  si 
Ton  pourrait  penser  à  la  localité  moderne  Yizzini 
(A.-Sc,  106  C  2).  On  peut  dire,  il  est  vrai,  que 
Vizzini  rappelle  plutôt  le  latin  vicinus,  pluriel 
vicini;  en  second  lieu,  que  le  pays  où  se  trouve 
Vizzini  fut  peut-être  habité  par  les  Sicules  plu- 
tôt que  par  les  Sicanes  (A.  v.  Kamp.,  6  a).  — 
Sera-ce  alors  Siculiana  (A.-Sc,  106  B  2),  mot 
que  l'on  regarderait  comme  une  corruption  de 
*Sicaniana ,  la  ville  (capitale)  des  Sicanes  ?  Je 
m'arrête  dans  ces  hypothèses  ;  car  ils  sont  trop 
nombreux,  les  noms  que  l'on  pourrait  trouver 
une  raison  de  rapprocher  du  mot  antique. 

Ilotàeffaa,  ville  de  la  Messénie  orientale  (de  la 
Laconie,  suivant  l'éditeur  de  Strabon,  collection 
Didot,  Index,  p.  887).  La  ville  fit  peut-être  partie 
de  ce  morceau  de  l'ancienne  Messénie  qu'Au- 
guste détacha  de  cette  province  pour  le  rat- 
tacher à  ïa  Laconie  (Iw.  MOll.,  Handb.,  III, 
p.  186,  24). 

HovifiaaoL  (Pape,  s.  v.  2),  ancien  nom  de  l'île 
de  Rhodes.  Cf.  supra,  'OXosdffa.  Ne  seraient-ce 
pas  plutôt  des  épithètes,  que  Pline  (V,  3,  3i ,  36), 
seul  garant  de  ces  deux  noms,  a  prises  pour  des 
noms  véritables  ? 

nofijeaaa(PAPE,  s.  v.  i),  ville  dans  Tlle  de  Kéos 
(KiEP.,  AtL  ant.,  VI,  i  G).  Aujourd'hui,  Pisa, 


près  Koundouro  (Iw.  MOll.,  Handb. ,111^  p.  2o5, 
42),  al  nufrjŒaat,  suivant  Pape.  Cf.  G.  Cousin,  de 
Urb.  quar.  nom.  voc.  Tlô\içjin.fac.,  p.  247,  s.  v. 
TexpccTCoXic  3. 

nptvDsaaa,  île  sur  la  côte  d'Épire.  Mes  cartes 
indiquent  plusieurs  ties  sur  cette  côte;  mais  leurs 
noms  ne  sont  pas  marqués.  Peut-être  une  carte 
marine  de  l'Adriatique  nous  donneraitrelle  un 
nom  que  l'on  pût  rapprocher  du  terme  antique. 

SaSaXàsa^a,  la  seconde  embouchure  de  l'Indus 
en  venant  de  l'est  (Pape),  la  sixième  en  venant 
de  l'ouest,  dit  Ptolémée  (VII,  i,  2  et  28).  Pape 
fait  le  mot  du  féminin  ;  mais  le  second  texte  de 
Ptolémée  le  considère  comme  un  neutre  :  e^^  to 
SaêaXàeŒŒa  ffxofxa.  Peut-on  déterminer  à  quelle 
embouchure  de  l'Indus  s'appliquait  ce  nom  ? 
Ptolémée  compte  huit  bouches  du  fleuve;  An- 
DRÉE-ScoBEL  eu  douuc  uu  plus  grand  nombre 
(i33  B  C  7-8)  ['].  La  septième  bouche  en  venant 
de  l'ouest  est  appelée  par  Ptolémée  AoviSope 
(pour  lui  c'est  la  .dernière);  or,  je  remarque  que 
l'une  des  bouches  les  plus  orientales  de  l'Indus 
s'appelle  aujourd'hui  Wari  (A.-Sc,  ibid.);  cf. 
Wari  et  -Sape  (prononcez  :  -varê).  La  bouche 
SocSaXàsffja  se  trouve  juste  avant  elle  en  venant 
de  l'ouest  :  elle  correspondra  donc  à  celle  qui 
est  appelée  aujourd'hui  Vatho  (mou(h)y  et  qui 
est  la  plus  importante. 

Stvoeaaa,  ville  en  Béotie  (Pape,  s.  v.  2),  la 
même  qui  était  appelée  "'Apvt]  (Pape,  s.  v.,  2  a). 
Mais  les  anciens  eux-mêmes  ne  savaient  plus  où 
avait  été  ''Apvïj,  et  la  plaçaient  à  deux  endroits 
fort  éloignés  l'un  de  l'autre.  Thucydide  en  parle 
(I,  12),  et  Classen  pense  que  Arnè  doit  être 
cherchée  dans  le  voisinage  de  KopcSveta.  Si  l'éty- 
mologie  dont  parle  Pape  est  exacte  (s.  v.  2iv6- 
taaoL  i),  on  pourrait  l'appliquer  à  Sivoeaaa  2  (jtvo^ 
=xoX7co<;),  et  mettre  la  ville  près  d'une  anse  de 
ce  qui  fut  le  lac  Copaîs. 

Stvoeacra  (Pape,  s.  v.  2),  ville  du  Latium,  au 
bord  de  la  mer  et  sur  la  frontière  de  la  Cam- 


I.. D'ailleurs,  quelques-unes  sont  de  peu  d'importance, 
et  leur  nombre  a  sans  doute  varié  depuis  l'antiquité. 


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192 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


panie  (Pape,  s.  v.  i).  Cf.  Kiep.,-4//.  ant.y  VIII, 
h  i-G;  A.  v.  Kamp.,  i4  A  2;  i5  B  2.  Aujourd'hui, 
la  rouie  antique  qui  de  Formies  à  Minturnes 
passait  par  Sinuessa,  en  contournant  le  morts 
Massicus  (la  via  Appià),  est  remplacée  par  le 
chemin  de  fer  qui  suit  un  autre  tracé,  et  Sinuessa 
n'a  pas  laissé  de  souvenir. 

SCioessa,  la  plus  connue  des  neuf  mon- 
tagnes de  TAchaïe  (Pline,  N.  H.j  IV,  6,  5); 
est-ce  vraiment  un  nom?  est-ce  une  épithète? 

Sôeaaa  (avec  laquelle  Pape  semble  avoir  cru 
qu'il  fallait  confondre  Sivieaaa;  cf.  aux  deux 
mots),  ville  des  Campaniens,  en  Italie.  Cf.  Pto- 
LÉM.,  III,  1,6:  l'hypothèse  de  l'identité  des  deux 
villes  est  admise  par  l'éditeur. 

SousŒaa,  Sousaaa,  ville  des  Volsques,  dans  le 
Latium,  dite  So^isaaa  nofjisvuavTij  ;  cf.  i/i/ra, 
S'jsffffa  HopiSTiov  ;  Pape,  s.  v.  lIop.evTtvov.  Au- 
jourd'hui, Torre  Petrara  ou  Posta  di  Mesà 
(R.  Klotz,  Wôrt.  d.  lat.  Spr.,  s.  v.  ;  A.-Sc, 
io3  M  9). 

Soueaaa,  ville  des  Aurunciy  dans  le  Latium. 
C'est  Suessa  Aurunca  (Kiep.,  AtL  ant.^  VIII, 
i  G  ;  A.  v.  Kamp.,  i;4  A  2  ;  i5  B  2),  aujourd'hui 
Sessa  (A.-Sc,  io3  D  3). 

Sus(y(7a(nio|jL6Ti(av),  ville  d'Italie  (Pape,  s.  v,  i), 
que  Stéph.vne  de  Byzange  attribue  aux  Tyrrhé- 
niens  (?).  Cf.  supra,  Sousaaa  des  Volsques. 

SuÊdora  (Pape,  s.  v.  2).  Cf.  Steph.  Byz.,  s.  v. 

Tstx^osaaa,  Teix^o^^^ot(cf .  Pape,  s.  v.  Teixwûc  2), 
ville  sur  le  territoire  de  Milet  :  Bouché-Lbclercq, 
Atla^  pour...  r  Histoire  grecque  de  Curtius, 
PI.  XVllI ,  4  (lonie-Doride)  ;  Kiep.  ,  Grande  Carte  : 
au  sud  de  Milet,  endroit  aujourd'hui  désert  sur 
le  bord  de  la  mer. 

Tsp-èffŒa  (Tsp.s(Ja,  Ti^^oL,  Temsa,  Tepidiq, 
TepLêffia,  Teiteffsta,  Temese),  ville  du  Brultium 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  k  H  et,  avec  un  point 
d'interrogation,  A.  v.  Kamp.,  i4  C  3  :  Tempsa). 
Dans  l'ouvrage  de  Urbibus  quar.  nom.  voc. 
Q.oki^Jin.faciebaiy  p.  244»  on  peut  remarquer  au 
mot  Tampsus  l'équivalence  dans  un  même  nom 
des  formes  en  ï  et  Th  (O).  Je  crois  qu'il  se  trouve 
ici  quelque  chose  d'analogue,  et  je  le  crois  d'au- 


tant plus  volontiers  que  l(Ji)ampsus,  T(h)emisus, 
etc.,  de  Phrygie  Pacatiane,  et  Temessa,  Tempsa 
du  Bruttium  me  semblent  des  noms  bien  voi- 
sins. J'admettrais  donc  ici  une  forme  *06(wffaa, 
dans  laquelle  les  indigènes  (et,  à  leur  suite,  les 
Latins)  auront  fait  disparaître  l'aspiration  sif- 
flante. Aussi  suis-je  tout  disposé  à  identifier 
notre  ville  avec  Sambiase  (A.-Sc,  io4  G  6),  qui 
correspond  bien  à  une  forme  ©api^,  96|i.^. 

ToXp-iSeaffa,  ville  de  la  Chalcidique  de  Syrie. 
Serait-ce  Stoûma  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles^ 
au  sud-ouest  de  Ilaleb  (Alep),  au  sud  et  près  de 
Edlib  (A.-Sc,  127  G  6)?  On  aurait  ici  un  nou- 
veau cas  de  préfixation  du  s  dans  la  langue  mo- 
derne, ou  de  suppression  du  s^  initial  dans  le 
passage  de  la  langue  indigène  au  grec  ancien. 

'YSpoeaaa,  "YSçoucra,  Hydrussa,  nom  de  l'tle 
de  Ténos  Q).  Sur  cette  île,  cf.  Kiep.,  AtL  ant., 
V,  f  F;  A.  V.  Kamp.,  12  D  4- Aujourd'hui,  Tinos 
(A.-Sc,  108  F  3). 

^YX-ïjsaaa,  ancien  nom  de  l'île  de  Paros  (Kiep., 
Atl.  ant.,  V,  f  F  ;  A.  V.  Kamp.,  12  D  4).  Aujour- 
d'hui, Paros  (A.-Sc,  108  F  3). 

^Yoscraa,  source  près  de  Trézène.  Cf,  pour  l'em- 
placement de  la  ville":  Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  e  F; 
A.  V.  Kamp.,  12  B  4-  Aujourd'hui,  ruines  près  du 
village  de  Dhamala  (A.-Sc,  108  D  3). 

Xapteaaa  (Pape,  s.  v.  2),  nom  (ou  surnom  ?) 
donné  à  Larissa  de  Thessalie  Pélasgiotide  (cf.  in- 
fra,  s.  V.).  Est-ce  simplement  une  sorte  de  jeu  de 
mots? 

Pour  terminer,  nous  signalerons  un  nom  fan- 
taisiste dû  à  l'imagination  de  Lucien  : 

TuposffŒa  (l'île  de  fromage)  [Ver.  hist.,  II, 
26-26];  cf.  ibid.,  3  :  «  Au  milieu  s'élevait  une 
île  blanche,  pleine  de  vignes.  Cette. île  était  un 
énorme  fromage,  parfaitement  compact,  comme 
nous  pûmes  nous  en  convaincre  par  la  suite  en 
en  mangeant.  » 

p)  Noms  modernes  en  -^ssa. 

Ablessa  (A.-Sc,  i45  E  4)>  dans  le  Sahara* 

I .  Les  Cyclades  ont  reçu  volontiers  ce  nom  :  à  'rSposciaa, 
TSpooaa  (Ténos),  ajoutez  :  Tôpouaa  (Kéos)  et  T8pou<jaa 
(Andros). 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


193 


Alessa.  Cf.  infray  s.  v.  'EXatoucraa. 

Aressa  (A.-Sc,  i48  E  6),  dans  l'Erythrée  ita- 
lienne, sur  la  frontière  d'Abyssinie. 

Atessa  (A.-Sc,  io4  E  a  ;  Kiep.,  Carte  gêné- 
ralcy  I  5-6),  en  Italie,  dans  la  province  des 
Abruzzes. 

Cressa  (A.-Sc,  68  F  5),  en  Italie, au  sud  du 
lac  Majeur.  Y  aurait^il  eu  ici  une  ville  Grexa  ? 

Djaldessa  (A.-Sc,  i48  F  7),  à  l'est  de  l'Abys- 
sinie,  au  nord  de  Ha(r)rar. 

Guermessa  (A.-Sc,  i5i  M  N-6).  Y  a-Ul 
quelque  rapport  avec  la  ville  antique  Augarmi, 
placée  un  peu  plus  au  nord  par  A.  von  Kampen 
(18  E  2)  en  4/rica? 

IgbCSSa  (A.-Sc,  i52  D  3),  près  du  golfe  du 
Bénin,  dans  le  Lagos.  Cf.  les  noms  similaires  du 
même  pays  :  Gbes(s)e,  Langbasa,  Ok(o)un  Ala- 
san. 

Leonessa  (A.-Sc,  io4  D  2),  en  Italie,  à  l'ex- 
trémité nord-ouest  des  Abruzzes. 

Meknessa  (A.-Sc,  145  D  2;  Yid.-Labl., 
78  B  b),  au  Maroc  et  à  l'estr-nord-est  de  Fez, 
Cf.  Meknesa,  infra. 

Messa  (Oued-)  et  Messa  (Djebel-),  ruis- 
seau et  montagne  sur  le  22°  de  latitude  nord, 
non  loin  de  la  mer  Rouge. 

Nessa  (Oued-en-),  rivière  du  Sahara  sep- 
tentrional (A.-Sc,  i5i  F  5;  Vid.-Labl.,  81*' 
He-O- 

Odessa,  en  Russie,  sur  la  mer  Noire  (A.-Sc, 
1 16  G  5;  Kiep.,  Carte  générale^  E  22).  Cf.  G.  Cou- 
sin,//^ Urbibus  quar.  nom.  uoc.  Hokiçjîn.fac, 
p.  198  en  haut  ('). 

Om-deressa  (A.-Sc,  i48  E  6),  à  l'ouest  de 
l'Abyssinie,  sur  le  Hahat,  afQuent  du  Nil  bleu. 

Omessai  au  centre  de  la  Corse  (A.-Sc,  76, 
Carte  additionnelle;  Vid.-Labl.,  75,  carton  :  au 
nord  de  Corte^. 

Plessa,  en  Grèce,  au  nord-ouest  de  Galaxi- 
rfAi* (A.-Sc,  107  C  2). 

Sessa  (A.-Sc,  68  F  4-5),  à  l'est  du  lac  Ma- 


X.  Mais  avec  Novaya  Odessa  (K«p.,  Carte  générale, 
D  23)  il  n'y  a  plus  à  se  souvenir  d'une  désinence  antique. 


jeur,  en  Suisse,  près  de  la  frontière  d'Italie.  Nous 
avons  vu  plus  haut  une  autre  ville  Sessa  en  Italie 
(cf.  s.  V.  Soueaaa). 

Sessa  (A.-Sc,  107  B  3),  montagne  de  Mes- 
sénie,  au  nord-ouest  de  l'antique  Messène. 

Tébessa,  dans  l'Algérie  orientale  (A.-Sc, 
i5i  L  3  ;  Vid.-Labl.,  79  H  b  et  81^  L  c).  C'est 
l'antique  Theueste(A.Sc.y  ibid.  ;  Kiep.,  Atl.  ant., 
X,  iFj  A.  V.  Kamp.,  18  d  i). 

Véssa,  dans  l'Ile  de  Chios  (Kiep.,  Grande 
Carte). 

Cf.  les  noms  en  -esse,  comme  Alvesse,  Ed- 
desse,  Lesse  en  Allemagne  (A.-Sc,  s.w.). 

Noms  de  même  désinence,  mais  n'intéressant 
pas  la  géographie  du  monde  antique  :  Jessa  (ri- 
vière de  Russie  :  A.-Sc,  1 18  N  7);  Nessa (Unter- 
et  Ober-,  en  Allemagne,  au  sud  de  Halle  :  id., 
44  F  5)  ;  Odessa  (dans  le  Texas  :  id.,  i65  K  4)  ; 
Piwessa  (rivière  de  Russie,  au  sud-est  de  Mittau  : 
ID.,  118  I  6);  Poguessa  (dans  le  Dahomey  :  id., 
i52  C  i);  Plessa  (sur  TElster  noire,  en  Saxe 
orientale  :  m.,  44  I  5);  Téressa  (!le  à  l'est  de 
Ceylan  :  id.,  i32  H  g);  Oued-Tessa  (dans  le  nord 
de  la  Tunisie  :  id.,  i5i  L-M  2  ;  Vid.-Labl.,  81^ 
Ce  —  Ce  nom  est-il  dérivé  de  l'ancienne  ville 
Thacia  :  Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  k  D  ?) — Tschernessa 
(dans  le  nord  de  la  Russie  :  A.-Sc,  1 18  P  5). 

y)  Noms  antiques  en  -eora  (cf.  les  noms  en  -ataa). 

'A)cs(7a.  Cf.  supra/ AxujcoL  à  Lemnos. 

"^AXwa  ou^'AXatffa,  ville  sur  la  côte  nord  de  la 
Sicile  et  sur  le  territoire  des  Mamertins  (Kiep., 
Atl.  ant.,  VII,  h  K  :  Halaesa  ;  Pape  :  Halesa.  — 
Faut-il  en  conséquence  écrire  le  mot  avec  un 
esprit  rude  ?).  Aujourd'hui,  Tusa  ou  Castello  di 
Tusa  (A.-Sc,  106  C  2).  Mais  cf.  infra,  s.  u.  Ttffaa. 

Alpesa,  ville  de  la  Bxturia  Celtica  (Plin., 

N.H.yWl,      I,      II). 

Balalesa,  en  Arménie,  au  sud-ouest  du  lac 
Thospitis  (Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  r  D  ;  A.  v.  Kamp., 
7  H-I  3).  Aujourd'hui,  Bitlis  (A.-Sc,  128  K  4). 

Gergcsai  dans  la  Décapole  de  Palestine,  sur 
la  rive  orientale  du  lac  deGenezareth(A.  v.  Kamp., 
4  C  3).  Aujourd'hui,  A(o)ttr^«  (A.-Sc,  126  D4). 

i3 


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ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


'E|i.eaa  (^Episorov,  "'Efxtffa,  ''Ejitaaa,  etc.)  qu'il 
vaudrait  peut-être  mieux  écrire  avec  un  esprit 
rude.  Ville  de  la  Syrie  Apamène  (Kibp.,  AtL  ani., 
m,  o  A,  et  IV,  m  H  ;  A.  v.  Kamp.,  7  F  5,  qui 
tous  deux  écrivent  :  Hemesa,  comme  la  Peating. 
Taétt/a, Xb).  Aujourd'hui /^o/7w(A.-Sc. ,  1 28 G 6). 

Mentesa  Bastla,  ville  des  Oretanî,  dans  le 
sud  de  laTarraconaise  (Kiep.,  Ail.  ont.,  X,  c-d  E; 
A.  V.  Kamp.,  17  D  4).  Aujourd'hui,  Mancha  Real 
(A.-Sc,  99  G  7).  La  ville  portait  le  surnom  de 
Bastia,  emprunté  sans  doute  à  la  ville  Basti 
(Kiep.,  Atl.  anf.,  X,  d  E;  A.  v.  Kamp.,  17  D  4; 
aujourd'hui,  Baia  ou  peut-être  Cullâr  de  Basa  : 
A.-Sc,  99  H  7);  ce  surnom  la  distinguait  de  la 
ville  suivante. 

Mentesa,  ville  importante  des  Oreiani(Kmv.j 
Atl.  ont.,  X,  d  D  ;  A.  V.  Kamp.,  i  7  D  3).  La  place 
donnée  par  ces  deux  géographes  à  la  ville  anti- 
que correspond  à  peu  près  à  Montiel  (A.-Sc, 
100  H  6),  et  cette  ville  en  effet  pourrait  avoir 
une  certaine  antiquité,  puisque  la  ville  voisine 
s'appelle,  peut-être  par  opposition,  Villanueva 
(de  los  Infantes).  Cependant,  je  ne  puis  m'em- 
pêcher  de  croire  que  le  nom  antique  Mentesa 
correspondrait  fort  bien  à  la  localité  moderne 
Montizon  (A.-Sc,  99  G  6),  qui  appartient  d'ail- 
leurs à  la  même  contrée(').  —  Cf.  infra,  Mev-cwa. 

Méffa  Yïjç,  nom  d'un  dominium  (Pape,  *.  v.). 
Avait-il  primitivement  le  nom  Méora,  ou  bien 
l'expression  complète  a-t-elle  été  inventée  par 
l'orgueil  du  propriétaire,  qui  s'est  figuré  posséder 
le  a  nombril  du  monde  »  ? 

Octogesa,  ville  d'Espagne  Tarraconaise,  sur 
les  bords  de  l'Iberus  (Kiep.,  AtL  ant.,  X,  f  G; 
A.  V.  Kamp.,  17  F  2).  D'après  la  place  indiquée 
par  eux,  la  ville  correspondrait  à  la  moderne 
Ascô  (A.-Sc,  100  L.3).  Un  peu  au  sud-ouest,  se 
trouve  Gandesa  (cf.  infra  :  noms  modernes). 

Otresa,  ville  du  Pont.  Cf.  infra,  aux  mots  en 

OupKscra,  ville  des  Celtibères,  en  Espagne  Tar- 
raconaise (cf.  Oupxaua,  infra). 

1.  Pline  (iV.  H.,  III,  3,  9)  distingue  nettement  :  Mente-' 
sani  qui  et  Oritani,  Meniesani  qui  et  Bastuli. 


Ta|iiffa,  fleuve  de  la  côte  est  de  la  Britannia 
romana  (Kiep.,  Atl.  cuit.,  XI,  d  D;  A.  v.  Kamp., 
19G-D I  ;  20  F  5).  Aujourd'hui,  la  Tb/nii^ (A.-Sc, 
86  H/N-3/4). 

Té|JL&(xa.  Cf.  supra,  Tsjjisaaa  dans  le  Bruttium. 

TpLxeaa,  château  fort  en  Épire.  Est-ce  la  loca- 
lité Krania  sur  le  mont  Tringia  (A.-Sc,  107  B  i), 
ou  Tékès  dans  la  montagne,  au  sud-ouest  de 
Métsovo  (iD.,  107  B  i)? 

S)  Noms  modernes  en  -^$a. 

Artesa  de  Segre  (A.-Sc,  75  D  6),  sur  le 

Segre^  antique  Sicoris. 

Dabesa  ou  Diddesai  rivière  du  Soudan,  af- 
fluent de  gauche  du  Nil  bleu  (A.-Sc,  i48  E  7). 

Dérésa  (MIrsa-),  port  de  la  province  ita- 
lienne de  rÉrythrée,  sur  la  mer  Rouge  (A.-Sc, 
i54F8). 

Gandesa  (cf.  supra,  Octogesa),  en  Catalogne 
(A.-Sc,  100  L  3).  Je  n'oserais  pas  émettre  l'hy- 
pothèse qu'il  y  a  eu,  dans  l'un  des  deux  noms, 
interversion  de  la  gutturale  {g)  et  de  la  dentale 
(/,  d).  En  efiet,  la  formation  des  noms  par  -^«a 
n'est  pas  rare  dans  ce  pays  ;  l'hypothèse  cepen- 
dant est  assez  tentante. 

GÛesa  (cf.  infra,  Sangûesa)^  ville  du  nord 
de  l'Espagne,  à  l'est  de  Pampelune  (A.-Sc, 
75  A  5). 

Lésa  (A.-Sc,  io5  C  2),  dans  la  haute  Italie, 
sur  la  rive  occidentale  du  lac  Majeur.  Cf.  infra, 
Stresa. 

ManreSa  (A.-Sc,  100  M  3),  en  Catalogne, 
au  nord  du  Montserrat  (Monserrat). 

Meknesa,  Miknasa,  Méqulnez,  ville  du 

Maroc  (A.-Sc,  i45  C  2  ;  Vid.-Labl.,  125'^  C  a). 
Nous  avons  vu  plus  haut  dans  le  même  pays  une 
ville  Meknessa. 

Nervesa,  en  Vénétie  (A.-Sc,  io5  G  2),  près 
du  Piave. 

Olesa  de  Monserrat  (A.-Sc,  75  D  6),  dans 

le  nord-est  de  l'Espagne,  sur  le  Llobregat,  an- 
tique Rubricatus. 

Orgesa,  affluent  du  Dabesa  (cf.  supra  ; 
A.-Sc,  i48  E  7). 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


igb 


Oropesa  (A.-Sc,  9g  E  5),  en  Espagne,  à 
Pouesi  de  Talaveira  de  la  Reina. 

Oropesa  (A.-Sc,  100  L  4)>  sur  la  côte  orien- 
tale d'Espagne,  en  face  des  îles  Baléares.  C'est 
là  que  A.  von  Kampen  (17  F  3)  place  l'antique 
'HTo6Trjffa(cf.  infra,  s.  v.). 

Pesa  (iD.,  io3  B  i),  rivière  de  Toscane,  au 
sud-ouest  de  Florence. 

SangLiiesa,dans  la  Navarre espagnole(A.-SG., 
100  I  2  ;  76  A  5),  au  sud  de  Gûesa  (cf.  supra). 

Sesa  (A.-Sc,  75  B  6),  dans  l'Espagne  du 
nord,  au  nord-est  de  Saragosse,  sur  l'antique 
route  qui  allait  d'Osca  (aujourd'hui  Huesca)  à 
Ilerda  (aujourd'hui  Lérîda).  Cf.  Kiep.,  Ail.  ant., 
X,  e-f  B-C;  A.-Sc,  76  B-G  5-6;  A.  v.  Kamp., 
17  E-F  i-a. 

Sesa  (A.-Sc,  112  H  5),  rivière  d'Albanie, qui 
passe  au  sud  de  Kruja  {Krout/à), 

Stresa  (A.-Sc,  io5  G  2),  un  peu  au  nord  de 
Lésa  (cf.  suprd)^  sur  la  rive  occidentale  du  lac 
Majeur. 

Tresa,  rivière  de  la  haute  Italie,  faisant  com- 
muniquer le  lac  Majeur  et  le  lac  de  Lagano 
(A.-Sc,  io5  G  2).  Sur  ses  bords  se  trouve  Ponte* 
Tresa  (A.-Sc,  ibid.).  On  ne  peut  s'empêcher  de 
remarquer  Stresa  et  Tresa  dans  la  même  contrée. 
Cf.  A.-Sc,  68  F  5. 

Ajoutons  quelques  mots  en  ^esa,  appartenant 
à  des  contrées  très  différentes  des  précédentes  : 
Ganesa  (en  Béchoualand  :  A.-Sc,  1 55  a  F  4); 
Lutschesa  (en  Russie^  rivière  tombant  à  Vitebsk 
dans  la  Dwina  occidentale;  id.,  118  P  6);  Pesa 
(iD. ,  1 15  K  i),  rivière  de  la  Russie  septentrionale  ; 
Riesa  (en  Saxe;  id.,  3g  D  2);  Rœsa  (nom  de 
deux  Ilots  au  nord  de  l'Ile  Florès,  dans  la  mer  de 
Java  :  A.-Sc,  i38  F  7)  ;  Soplesa  (Ust-),  ville  de  la 
Russie  septentrionale,  sur  le  Petschora  (A.-Sc, 
1 15  M  2).  Cf.  A.-Sc,  aux  mots  BogIô(e)sa,  Kesa, 
Mœsa,  Tjibarœsa,  Torriô(e)sa. 

3*>  Désinence  -ï|(a)aa.  —  a)  Noms  antiques  en 

Ce  que  nous  avons  dit  des  mots  en  -^(j)aoç 
pourrait  se  répéter  mot  pour  mot  des  mots  en 


-rlapoL  :  la  confusion,  dans  la  prononciation, 
entre  les  voyelles  -iq-  et  -i-  (ajoutez  -u-,  -st-,  -ot-, 
-ut-)  n'a  pu  manquer  de  se  refléter  dans  l'écriture. 
Nous  nous  en  tiendrons  à  la  tradition  des  textes, 
puisque  nous  ne  pouvons  faire  autrement,  mais 
c'est  en  gardant  l'espoir  que  documents  épigra- 
phiques  ou  découvertes  étymologiques  écarteront 
un  jour  les  fausses  lectures,  pour  ne  laisser  sub- 
sister que  les  formes  authentiques. 

'BrflQOL^  ville  de  Locride  Opontienne  (Pape,  s.  v. 
Birjaa  i);  le  nom  s'écrit  avec  un  double  -<ja-,  au 
dire  de  Strabon  (IX,  4>  5,  p.  426),  suivant  qui  la 
ville,  à  son  époque,  n'était  plus  qu'un  site  boisé. 
G'était  d'ailleurs  de  cette  situation  (P'^aja»  vallon) 
qu'elle  tirait  son  nom. 

B-îïŒffa,  orthographe  de  Suidas  pour  B-^ja  de 
l'Attique.  Mais  Strabon  dit  formellement  (/.  c.) 
que  la  localité  de  ce  nom  en  Attique  s'écrivait 
avec  un  seul  sigma. 

BilfscoLj  ville  d'Egypte  ;  cf.  infra,  s,  v.  B-ïjfaa. 
Nous  la  citons  cependant  ici,  à  cause  de  l'ethni- 
que BiqŒŒaetç,  cité  par  Pape,  s.  v,  B-îjja  3. 

"KYjCTffa;  cf.  infra,  s.  v.^YhiacoL. 

''IvTfjaja,  ville  en  Sicile,  au  pied  de  l'iEtna,  ap- 
pelée plus  tard  AÏTvt)  (Pape,  s.  v.  Axvrti  2). 
Cf.  Kiep.,  AtL  ant,,  VII,  i  K  ;  A.  v.  Kamp., 
i4  B  4-  Aujourd'hui,  (Santa  Maria  di)  Licodia 
(A.-Sc,  106  G  2).  Gf.  supra,  "'IvTjaaov,  et  in/ra, 
''IvvTfiaa. 

KçTjjffa,  ville  en  Thrace  près  iEgospotamoi 
(Pape,  s.  v.  2),  la  célèbre  rivière  de  la  Gherso- 
nèse  de  Thrace.  Gf.  Boughé-Leclercq,  AtL  pour. . . 
FHist.  gr.  de  Curtius, pi.  XVIII;  Kiep.,  AtL  ant., 
V,  carton.  —  Grissa  dans  Pline,  IV,  1-8;  cf. 
injra,  s.  v.  Kiffffa. 

Kp^aaa  (Pape,  s.  v.,  2  c),  ville  de  Garie,  sur 
la  côte  en  face  de  l'tle  de  Rhodes,  qui  en  est  à 
20000  pas  (Pape  met  par  erreur  la  ville  en  Paphla- 
gonie  [']  ;  mais  cf.  KpKj aaciï  et  le  texte  de  Pline 
auquel  il  renvoie).  G'est  d'après  ces  renseigne- 
ments que  Kiepert  (Grande  Carte)  a  fixé,  avec 


I.  D'après  Stéphane  db  Byzance  d'ailleurs;  cf.  Droysen, 
Hist.  de  VHellén.,  trad.  franc.,  II,  p.  708- 


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196 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


un  point  d'interrogation,  il  est  vrai,  remplace- 
ment de  la  ville  entre  Loryma  et  Phoinix  (sur 
ces  villes,  cf.  Kiep.,  Atl.  ani.,  V,  i  G  ;  A.  v.  Kamp., 
iaG5). 

A-iJffaa,  localité  d'Argolide,  non  loin  d'Épi- 
daure  (Kiep.,  Atl.  ani.,  VI,  g  G).  Aujourd'hui, 
Kasarma?  (Iw*  MOll.,  Handb.,  III,  p.  i63,  5). 

[MapïiJjà?  Cf.  MapTi^à  et  Màpiaaa,  infra.\ 

Màp7nr|j(ya  (Pape,  s.  v.  3),  montagne  de  l'île  de 
Paros  (Kiep.,  Ail.  ani.,  V,  f  F).  Aujourd'hui, 
Haghiosllias(}yf.  MCll.,  Handb.,  III,  p.  207, 5i  ; 
A.-Sc,  108  F  3). 

Membressa.  Cf.  infra,  Me'iJ^ptiffa  et  mpra, 

N-^jffa,  ville  sur  la  côte  ouest  de  l'Arabie 
(Pape,  s.  v.  i).  Est-ce  MersorHali,  à  l'embou- 
chure de  VOaed^l-Asch  (A.-Sc,  l^^  F  5)?  En 
réalité,  on  attendrait  un  mot  comme  *Nîsch. 
Cf.  Pape,  s.  u.  Nïaa  3. 

NijffŒa  (Pape,  s.  v.  2),  ville  dans  l'intérieur  de 
l'Arabie  Heureuse.  La  localité  moderne  Nisab 
(A.-Sc,  i48  G  6)  pourra  paraître  trop  méridio- 
nale. 

TLiçyypaoL,  ville  en  Étrurie.  Pape  renvoie  à  IIup- 
yoç,  mais,  à  ce  dernier  mot,  ne  cite  pas  de  ville 
d'Étrurie;  il  faut  lire  Huçyot  2.  Cf.  Kiep.,  ^//.  ani., 
VIII,  e  E-F  ;  A.  V.  Kamp.,  i3  C  3-4-  Aujourd'hui, 
Sania  Severa  (A.-Sc,  io3  B  2). 

TpivTTjaaa,  localité  en  Phrygie. 

P)  Pour  les  noms  modernes,  cf.  ce  que  nous 
avons  dit  plus  haut  (XXXVII,  3,  p)  :  la  transfor- 
mation de  -ïjŒffa  se  serait  faite  en  ^ssa  ou  -^ssa, 
qui  tous  deux  sont  étudiés,  l'un  aux  mots  en 
-eaaa,  l'autre  aux  mots  en  -icjffa.  Nous  noterons 
seulement,  en  raison  de  l'accent  circonflexe  que 
lui  a  donné  Kiepert,  le  nom  Kébêssa  {Carie  gé- 
nérale,  S  34,  au  sud-ouest  de  Htty  Dans  la  Carte 
en  six  feuilles,  Kiepert  écrit  Koubeitha;  cf.  ATa- 
beilha  (A.-Sc,  128  K  7). 

y)  Noms  antiques  en  -if)ja. 

'ApsTjora,  lac  en  Grande-Arménie.  J'y  verrais^ 
volontiers  le  petit  lac  qui  se  trouve  à  l'est  du  lac 
de  Van  (antique  Thôspitis)  et  qui  s'appelle  au- 


jourd'hui Erdjek-Gueul  (Gueul  signifie  «  lac  »). 
Sur  ses  bords,  se  trouve  une  ville  marquée  Art-- 
chag  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  id.,  Carte  gé^ 
nérale,  N  35).  Pour  l'emplacement  du  Erdjeh- 
Gueul,  cf.  A.-Sc,  128  K  4-  Faut-il  corriger  le 
nom  grec  en  •'Apsraa? 

Arsêsa,  ville  de  VArmenia  Major,  sur  le  lac 
du  même  nom,  qui  est  la  partie  orientale  du  lac 
Thôspitis  (Kiep.,  Atl.  ani.,  IV,  t  C).  Aujour- 
d'hui Ardjisch  (Kiep.,  Ccorte  générale,  34  M-N). 

Bé()pv)aa,  ville  d'Ethiopie.  Sur  les  villes  de 
cette  contrée,  cf.  supra,  s.  v.  Souoaa  d'Ethiopie. 
Dans  la  liste  de  Pline,  l'on  a  (en  remontant  le 
Nil)  Mamblia,  Berrësa,  Cetuma  et  Meroë.  Or 
Meroë  (Kiep.,  Atl.  ont.,  I,  g  F;  A.  v.  Kamp.,  3  a) 
est  aujourd'hui  Meraoui  (A.-Sc,  i54  B  7).  Ce- 
tuma (prononcez  Ketouma)  qui  la  précède  sera- 
t-il  Korti  (A.-Sc,  ibid.)  ?  C'est  entre  Urub  (an- 
tique Urbis)  et  Korti  (antique  Ketuma  ?)  qu'il 
faudra,  en  remontant  le  fleuve,  placer  Mulon 
(Hypaton  pour  les  Grecs),  Pagoargas,  Zamnes, 
Mamblia  et  Berrësa,  sans  oublier  que  toutes  ces 
villes  se  trouvent  sur  la  rive  gauche  du  Nil,  celle 
que  Pline  appelle  la  rive  africaine  {ex  Africm 
lateré).  Mais  une  question  se  présente  :  la  Meroë 
de  Pline  est-elle  celle  qui  est  devenue  Méraoui 
aujourd'hui  ?  Il  y  a  en  effet  deux  Méroé  (A.  v. 
Kamp.,  3  a),  et  celle  dont  nous  venons  de  parler 
s'appelait  aussi  Napata.  Or  Pline,  dans  le  même 
chapitre,  parle  de  Napata  et  semble,  par  consé- 
quent, réserver  le  nom  de  Meroë  pour  la  plus 
méridionale  et,  d'ailleurs,  la  plus  importante 
des  deux.  C'est  aujourd'hui  Ass(o)ur  (A.-Sc, 
i54  C  8).  Dans  ce  cas,  le  seul  nom  qui  pourrait 
convenir  à  représenter  Bepçtjffa  (')  serait  Beds- 
chem  (A.-Sc,  i54  C  7). 

B-ïicTa,  ville  des  Locriens  Opontiens  (Pape, 
s.  V.  i);  mais  cf.  ce  que  nous  avons  dit  de  l'or- 
thographe de  ce  mot,  supra,  s.  v.  B-^aaa. 

Btjja  (Pape,  s.  u.  2),  dème  de  l'Attique,  appar- 
tenant d'abord  à  la  tribu  Antiochide,  puis  à  la 

I.  J'écris  le  mot  avec  un  -tj-,  comme  le  fait  Pape; 
mais,  si  le  terme  n'est  connu  que  par  le  texte  de  Pline,  à 
quoi  ,yoit-on  qu'il  s'agit  d'un  e  long  ? 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


«97 


tribu  Hadrianide.  Sur  Torthographe  de  ce  mot 
avec  un  seul  sigma,  cf.  sapra,  s.  v,  BtjŒaa  de  TAt- 
tique.  Sur  son  emplacement,  cf.  Bouché-Lb- 
GLERCQ,  Atlcis  pour,..  FHist.  gr.  de  Curtias^ 
pi.  XI,  I,  qui  place  la  ville  dans  le  sud  de  TAt- 
tique,  à  l'ouest  de  Thorikos. 

Bïjja  (Pape,  s.  v.  3),  ville  d'Egypte,  qui  plus 
tard  changea  son  nom  en  celui  de  'AvcivooutcoXi^ 
(Pape,  s.  v.  'Avuvoo;  3  ;  G.  Cousin,  de  Urb. 
quar.  nom.  voc.  Il6\i^Jin.fac.,  p.  46).  Cf.  Kiep., 
Ail.  ant.,  m,  d  E  :  Antinoe;  A.  v.  Kamp., 
3  C  3  :  Besantinopolis ;  Iw.  MOll.,  Handb.y  III, 
p.  56o  B.  Sur  l'identification,  cf.  G.  Cousin,  /.  c. 

'HxroSTjaa,  ville  d^Espagne  Tarraconaise,  dans 
le  pays  des  Edeiani  (A.  von  Kampen  [17  F  2],  qui 
donne  aussi  l'orthographe  Eto vissa  ;  cf.  infra^ 
s.  u.).  Aujourd'hui,  Oropesa  (cf.  supra,  p.  196). 

'làpi'ïiaa,  estuaire  d'une  rivière  dans  l'île  d'Al- 
bion. L'édition  Didot  de  PTOLÉnéE  (I,  p.  91, 1. 1 
et  p.  100,  1.  6)  corrige  en  Ta^r^aoL  (Tà{iT,(ya?) 
et  l'identifie  avec  la  Tamise.  En  effet,  Ptolémée 
fait  suivre  cet  estuaire  du  cap  Kocvtwv,  dans  le- 
quel on  voit  le  Foreness  Point,  à  l'extrémité  du 
comté  de  Kent  (cf.  Kiep.,  Ail.  ant.,  XI,  e  D;  A.  v. 
Kamp.,  20  G  5,  et  A.-Sc,  86  0  4)-  Cependant, 
pTOLÉMÉE(éd.  Did.|  I,  p.  100)  met  les  Trinobantes 
et  Camulodunum  à  l'est  de  l'estuaire  du  Ti^tf  cl 
(et,  dans  ce  passage  aussi,  est  dans  plusieurs 
manuscrits  écrit  'làfnqaa).  Camulodunum  est 
Colchesier(KiEP.y  Atl.  ant.,  XI,  e  D  ;  A.  v.  Kamp., 
20  G  5  ;  cf.  A.-Sc,  86  N  3)  et  l'estuaire  de  la 
Tamise  est  plutôt  au  sud  qu'à  l'ouest  de  cette 
ville.  La  question  demeure  obscure,  par  le  fait 
de  l'orthographe  'làjnQffa  dans  les  deux  cas  où 
le  mot  est  cité. 

"'IwTjja,  orthographe  de  Strabon,  pour^IvtjŒaa; 
cf.  Pape,  s.  v.  et  supra/lvtfQOL  et^'IvtjffŒov. 

KàeTjŒa,  ville  de  Cappadoce  ;  cf.  Ka67|(jaDC- 

Kojtiffa,  île  de  la  mer  Egée,  du  côté  de  la 
Grèce  d'Europe;  cf.  Plix.,  N.  H.,  IV,  12,  20  : 
Ai  in  Hellade,  ei'amnum  in  jEgœo,  Lichades, 
Sccuphia,  Coresa  ('),  Phocaria,  compluresque 

I .  Certaines  éditions  portent  Garesa  ;  cf.  Klotz,  Hand" 
bttch,  s.  V, 


alix  ex  aduerso  Aiticx  sine  oppidis  et  ideo  igno- 
biles.  Nous  connaissons  la  position  des  lies  Li- 
chades  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  f  E;  elles  portent 
encore  le  même  nom  aujourd'hui  :  A.-Sc,  108 
C  2);  et,  comme  elles  se  trouvent  en  face  de 
Skarpheia  de  Locride  Épicnémidienne,  on  a  été 
amené  à  croire  que  les  trois  noms  qui,  dans  le 
texte  de  Pline,  suivent  le  mot  Lichades,  sont 
précisément  ceux  des  diverses  lies  Lichades,  et 
non  d'autres  lies  de  la  côte.  C'est  ainsi  que 
Pape  considère  $a)xapia  comme  une  des  Li- 
chades (cf.  s.  v.)\^\  KopYjffa  fera  partie  du  même 
groupe. 

Kp-îJŒa.  .Pape  restitue  ce  mot  (équivalent  de 
KpTJŒffa  et  KpiQffŒO,  Kptiaaii)  d'après  TL^paSja^. 
Nous  avons  parlé  de  cette  ville  plus  haut.  Sur 
l'orthographe  KpTJffa,  cf.  Droysen,  Hist.  de 
VHellén.,  II,  p.  708. 

Aîjaa  (Pape  s.  v.  2),  localité  dans  la  partie 
centrale  de  la  Sardaigne  (le  renseignement  de 
Pape,  mentionnant  la  Corse,  est  une  distraction  ; 
cf.  le  passage  même  de  Ptolémée  [III,  3,  7],  au- 
quel il  renvoie).  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  c  G; 
A.  V.  Kamp.,  i4  û/  et,  pour  les  essais  d'identifi- 
cation, Ptolém.,  éd.  Didot,  note,  au  passage 
indiqué.  Mes  cartes  ne  donnent  pas  les  localités 
qui  sont  citées  dans  cette  note,  colonne  i ,  en  bas. 

Aijaa  (Pape,  s.  v.  i),  ville  des  lacetani,  en 
Espagne  Tarraconaise.  L'édition  Didot  de  Pto- 
LÉMÉE  (I,  p.  195,  71,  note  10),  met  en  doute 
Tauthenticité  du  mot  et  le  corrige  en  y£io.  Je 
me  demande  s'il  ne  serait  pas  plus  simple  de 
garder  le  mot  de  Ptolémée  et  de  le  rapprocher 
de  la  localité  moderne  Olesa,  au  nord-ouest  de 
Barcelone  (A.-Sc,  100  M  3). 

MàyvïiŒa,  pays  de  Thessalie,  appelé  d'ordi- 
naire Ma7V7|(yia(PAPE,  s.  v.  i).  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant., 
VI,  f  g-CD;  A.  V.  Kamp.,  12  A  8-2. 

MaptjŒa  ;  cf.  infra,  s.  v.  Màçiaaa. 

MsixSpiriaa  (M6p.6?aaa,  Membressa  ;  cf.  supra, 
s.  ov.\  ville  dans  l'intérieur  de  la  Zeugitane 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  k  E).  D'après  cet  emplace- 

I.  Au  mot  Sxdcpçgiat,  il  parle  de  la  ville  de  Locride,  et 
non  de  Tile  du  même  nom. 


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igS 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


ment,  ce  serait  aujourd'hui  Medjei^l^Bûb  (Vid.- 
Labl.9  8i*=  Dc;A.-Sc.,  i5i  M  2).  Membrissa, 
dans  la  Table  de  Peutinger. 

Otresa,  ville  ou  localité  dans  le  Pont  (Pape, 
8.  V.  'Orpôia),  d'après  la  Table  de  Peutinger. 
Est-ce  e  ou  ê  ? 

nàiiTicxa,  localité  (lieu-dit)  à  Ténos,  l'une  des 
Cyclades  (Kiep.,  Ail.  ant.,  V,  f  F;  A.  v.  Kamp., 
12  D  4)5  qui  est  aujourd'hui  77/105  (A.-Sc,  108  F 
3).  Sur  l'Ile,  cf.  Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  206, 

47. 

T-ijaa,  château  fort,  près  MaaàSa.  Pape  renvoie 
au  mot  Opiî](7a,  qui  ne  se  trouve  pas  à  sa  place 
alphabétique.  Sur  Masada,  cf.  Kiep.,  AtL  ant., 
III,  m  H  ;  A.  V.  Kamp.,  4  G  4  ;  aujourd'hui,  Sebbé 
(A.-Sc,  126  G  7). 

TTjŒa,  ville  de  Kar(a)manie  (cf.  TeiVa,  qui  est 
l'orthographe  de  Ptolémée,  VI,  8,  8).  Cette  ville 
est  citée  par  Ptolémée  dans  une  énumération  de 
points  géographiques  s*échelonnant  sur  la  côte 
de  Kar(a)manie,  depuis  le  cap  Karpela,  en  se  di- 
rigeant vers  l'est.  Les  identifications  de  Kiepert 
{AtL  ant.,  II,  i  E)  et  de  A.  von  Kampen  (8  EF  4) 
me  semblent  avoir  besoin  d'être  rectifiées  et 
complétées.  Voici  les  assimilations  que  je  pro- 
pose (Ptolém.,  VI,  8,  7-9);  cf.  A.-Sc,  i2g-i3o, 
GL-io  : 

KajTcsXa  àxpa,  Ras^l^K{o)ah  ; 

MaŒiv,  Kaschi;  par  conséquent,  le  2àpaXoc 
7coTap.6^  qui  la  précède  sera  le  Sadaïtsch; 

TtiaoL,  T-ïiaà,  Tis  (A.-Sc,  i3o  K  10);  Tis^ 
Kopan,  qui  est  un  peu  plus  à  l'est,  sera  plutôt 
Koçàvra,  Kciçotc  (cf.  infra,  s,  v.  AevSpoSoaa); 

'YSpiaxou  Tcoxrapio'J  éxSoXai,  l'embouchure  du 
Kadj(o)u; 

Bayia  (yl  Baaia)  àxpa,  le  ras  Dj{j(o)uni; 

KuïÇa  XijiTQv,  le  ras  G{p)anse; 

BaSàpa,  Givadar.  Un  peu  avant  cette  ville,  la 
Villa  Deranè  de  Ptolémée  rappellera  le  mont 
actuel  Daram  (cf.  infra,  XXXVIII,  s,  v.  Aeçàv^j). 

Mo^jcàpva,  Sar  (cf.  infra,  s.  v.  KiŒffa). 

Évidemment,  il  y  a  dans  ce  tableau  plus  d'une 
incertitude  ;  mais  l'assimilation  de  Teiaa,  T-rflOL 
avec  TiSy  qui  me  parait  ne  pas  soulever  de  difli- 


cultés,  a  du  moins  cet  avantage  que/se  trouvant 
au  milieu  de  la  liste  de  Ptolémée,  elle  limite  des 
deux  côtés  les  chances  d'erreur.  C'est  un  point 
fixe,  autour  duquelies  recherches  peuvent  gra- 
viter. 

S)  Noms  modernes  en  ^sa. 

Cf.  supra,  p).  Nous  n'aurions  qu'à  appliquer  à 
-rflOL  ce  que  nous  avons  dit  pour  -ïjjaa  :  la  trans- 
formation se  serait  faite  ^n^sa  ou-isa(cL  supra 
pour  la  première  de  ces  désinences,  et  in/ra 
pour  la  seconde). 

4**  Désinence  -i(ff)ffa.  —  a)  Noms  antiques  en 
-lŒffa,  'issa. 

Voir  d'abord  ce  que  nous  avons  dît  plus  haut 
des  désinences  en  -t((y)aoc  (I,  4°)>  de  leur  fré- 
quence et  des  causes  de  cette  fréquence. 

'^ASiaacL,  ville  en  Arabiafelix,  dans  le  pays  des 
Sakhalites (sur  les Sachalitœy  cf.  Kiep.,  AtL  ant.^ 
I,  i  F;  A.  V.  Kamp.,  5,  I  K-7).  Est-ce  Beni-Abi" 
^// (A.-Sc,  i44S4)? 

''Ap.KJaa.  Cf.  in/ra,'' k[Lt,<j(x,  de  Germanie. 

""Apiçiaaa,  ville  des  Locriens  Ozoles,  sur  la 
frontière  de  la  Phocide  (Pape,  s.  y.  1).  Cf.  Kiep., 
Atl.  ant.,  VI,  f  E;  A.  v.  Kamp.,  ii  C  i.  Aujour- 
d'hui, *Sa/o/ia  (Iw.  MCll.,  Handb.,  III, p.  3i6; 
Kiep. yCarte  gén.  de  VEmp.  ott.,  N  i4;  A.-Sc, 
107  C  2).  Cf.  Bull.  Corr.  hellén.,  V,  p.  45 1  ('). 

''Avxrtaaa  (Pape,  s.  v.  2),  ville  de  l'île  de  Lesbos 
(KïEP.,  Atl.  ant.,  V,  g  D;  A.  v.  Kamp.^  12  E  2). 
Aujourd'hui,  Ovrio^Kastro  (Iw.  MCll.,  Handb., 
III,  p.  240). 

''AvTiffffa  (Pape,  s.  u.  2,  au  lieu  de  3),  une  des 
Cyclades.  Pape  donne  le  renseignement  comme 
douteux.  Je  crois  cependant  qu'il  doit  être  exact. 
On  peut  en  effet  constater  qu'un  certain  nombre 
de  localité^,  placées  près  de  localités  plus  im- 
portantes, en  prennent  le  nom  en  le  faisant  pré- 
céder de  àvrt-  :  cf.  Antitilos,  Antipaxos  (supra, 
s.  v.)y  Antikyra,  Antiliban,  Antirrhion,  Antitau- 
rus,  etc.  Antissa  pourra  donc  être  considéré 
comme  étant  l'équivalent  de  Anti-Issa.  Or,  Tlle 

I.  Cf.  ir{fra,  "Api^Kia. 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


199 


Issa  existe  :  c'est  un  nom  ancien  de  Lesbos 
(Pape,  s.  v.  "Icxja  2),  c'esUà-dire  de  Tîle  même 
où  nous  avons  vu  plus  haut  le  nom'^Avcijaa.  Je 
serais  donc  porté  à  croire  que  ce  nom,  fort  an- 
cien, s'appliquait  à  quelque  petite  lie  des  envi- 
rons de  Lesbos.  Kiepert  (Ail.  ant.,  V,  g  D)  en 
marque  une  à  l'ouest  de  l'île,  d'autres  à  l'est. 
On  pourra  même  supposer  que  la  "'Avxrtaaa  de 
Lesbos  (où  le  mot  àvxC  ne  s'explique  plus  [']) 
aura  été  fondée  par  les  habitants  de  l'Ile  qui 
avait  vraiment  le  droit  de  s'appeler  *'AvTt-tffaa. 

"Avuffaa  (Pape,  s.  v.  3,  au  lieu  de  4)?  ville  en 
Inde. 

"ApYKJŒa,  nommée  plus' lard ''Apyoupa  (Pape, 
s.  V.  i),  ville  en  Thessalie  Pélasgiotide,  sur  le 
Pénée.  Pape  l'identifiait  avec  Larissa;  mais 
cf.  KiEP.,  Ail.  ani.,  VI,  e  f  G;  A.  v.  Kamp.,  10 
G  4-  Aujourd'hui,  Kremnos  (Iw.  MOll.,  Handb., 
III,  p.  i5o). 

''Apvtffffa  (Pape,  s,  v*  2),  ville  des  Taulantiens 
d'IUyrie,  près  de  Dyrrachium  (Kiep.,  Ail,  ant.^ 
V,  a  B;  A.  V.  Kamp.,  10  A  3).  Gf.  la  ville  mo- 
derne Ardeniza  (A.-Sc,  1 12  H  6). 

"^ApvtŒja  (Pape,  s.  v.  3),  ville  dans  l'Éordée  de 
Macédoine  (A.  v.  Kamp.,  10  B  3).  Aujourd'hui, 
Ekschisa  (A.-Sc,  112  K  6). 

'Apxaviffja,  ville  en  Ibérie  du  Gaucase.  Pape 
l'identifie  avec  Telawi  (est-ce  Telaw  :  A.-Sc, 
125  L  5)  ?  J'aime  mieux  l'identifier  avec  Arda- 
nutsch  (A.-Sc,  i25  H  5),  Ardanoutch  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles;  m..  Carte  générale ,  K  33). 

Bapêàvtacya  ou  Sap6àvi(jaa,  ville  dans  la  partie 
médiane  du  Pont.  Or,  dans  cette  partie,  je  trouve 
Aghvaniz  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles ,  sur  le 
4o°,  au  sud-sud-est  de  Karahissâr)y  qui  me  sem- 
ble, pour  le  son^  être  assez  voisin  du  mot  grec. 
On  remarquera  dans  celui-ci  que  Ptolémée,  qui 
nous  l'a  conservé  (V,  6,  10),  ne  savait  pas  bien 
lui-même  quelle  était  la  première  lettre  du  mot. 
Le  mot  véritable  était  peut-être  *'Ap6avtjaa  : 
la  prothèse  du  S  au  moins  s'explique  facile- 

I.  Aussi  rapportaitK>n,  suivant  Thabitude,  la  fondation 
d'Antissa  de  Lesbos  à  une  personne  légendaire  (Pape^  s,  v, 
"Aviiaaa,  i). 


ment;  il  est  vrai  que  sa  chute  se  justifierait  aussi 
bien. 

BiÎpKyaa,  ville  dans  le  Pont  (Kiep.,  AtL  ant,, 
IV,  m-B  G  :  Berisa).  Je  mettrais  la  ville  un  peu 
plus  au  nord,  à  l'endroit  appelé  aujourd'hui 
Bedr-Kalé  (Kiep.  f  Carte  en  six  feuilles,  au  sud- 
ouest  de  Tokâd).  Le  mot  Kalé  indique  une  place 
forte^  un  château. 

Gissa,  île  en  Illyrîe,  suivant  Pline,  N.  H.,  III, 
21  (26),  i4o.  G'est  la  môme  qui  est  plus  bas 
appelée  ^laaa. 

Aapavtaaa,  ville  en  Grande-Arménie  (').  On 
attendrait  une  forme  Darnis,  Demis  (cf.  dans  le 
môme  pays  :  Guerdjanis,  Kotanis);  je  ne  trouve 
rien  de  semblable  et  ne  puis  que  regretter  qu'il 
n'y  ait  pas  pour  la  Carte  en  six  feuilles  de  Kie- 
pert un  index,  comme  il  y  en  a  un  pour  la  Carte 
générale. 

^^EXiffffa,  leçon  proposée  pour  "EXtaa,  rivière 
d'Élide  (cf.  infra,  s.  o.). 

''EpLuyaa;  cf.  supra,  s.  i;.''Ep.e(Ja. 

'E^iXtJffa,  ville  en  Maurétanie  Tingitane.  Gf. 
Ptolém.,  éd.  Did.,  I,  p.  58o  et  note  6.  Kiepert 
(Atl.  ant.,  X,  c  F)  place  la  ville  à  l'est  de  Tingis 
{Tanger^  Gette  position  correspondrait  à  Kasr- 
es^aghir  (Vid.-Labl.,  78  B  b)  [*]. 

"'EpytffŒa  (Bull.  Corr.  hellén.,  V,  p.  129;  VI, 
p.  178),  nom  primitif  d'une  ville  de  Thrace  sep- 
tentrionale, appelée  plus  tard  Tpataviq  ou  Tpaïa- 
vai.  Aujourd'hui,  Eski-Zaghra,  StarchZagora 
(A.-Sc,  114E7). 

ZàXwŒa,  ville  de  l'Ibérie  du  Gaucase,  non  loin 
de  l'Albanie.  Je  ne  trouve  pas  de  nom  moderne 
satisfaisant.  Aussi  l'édition  Didot  de  Ptolémée 
(I,  p.  927,  n.  9)  en  rapproche  le  nom  Alasan  de 
la  rivière  qui  séparait  ces  deux  contrées  (A.-Sc, 
125  L-M  4-5).  Elle  se  serait  donc  appelée  Za- 
Xuxaa  dans  l'antiquité,  et,  sur  ses  bords,  aurait 
existé  une  ville  de  même  nom. 

1.  Cf.  PTOLÀM.-Did.,  I,  p.  943,  n.  i. 

2.  Mais  il  y  a  deux  noms  voisins  qui  correspondraient 
beaucoup  mieux  pour  le  son  :  El^Mlassa  et  surtout 
Beliesch,  avec  -sch-  =  Hss-.  Cf.  A.-Sc,  97,  carton  addi- 
tionnel I. 


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aoo 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


EtOViSSa  (A.  V.  Kamp.,  17  F  2),  ville  en  Es- 
pagne Tarraconaise.  Cf.  supra,  'HTÔ6t|<ja. 

©ifjiKjffa,  ©t|jLt(Ta(PTOLéM.,  éd.  Did.,  I,  p.  653, 
7  et  note).  L'éditeur  corrige  en  :  Thimida. 

©tvtffja,  ville  en  Zeugitane.  C'est  la  ville  que 
KiEPERT  (Atl.  ant.,  X  k  E)  et  A.  von  Kampen 
(18  D  i)  écrivent  Tuniza.  Cf.  infra,  s.  o. 

^laaoLj  "Tffa,  île  de  la  mer  Adriatique  (Pape, 
8,  V,  i).  Cf.  KiEP.,  AtL  ant.,  VII,  k  D;  A.  v. 
Kamp.,  6  F  2.  Aujourd'hui,  Lissa  (A.-  Se,  m 
E  3);  cf.  mfra,''lafty  et  supra,  Gissa. 

"ïcraa  (Pape,  s.  v.  2),  ancien  nom  de  Ttle  de 
Lesbos.  Cf.  supra,  s.  y.^AvTtffffa* 

'iTOupiffŒa,  TuriSSa,  localité  des  Vascons,  en 
Espagne  Tarraconaise  (Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  e  B). 
Aujourd'hui,  Ituren  (PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  189, 
n.  8).  Je  ne  trouve  pas  cette  localité  dans  An- 
drée-Sgobel,  75,  en  bas  (la  carte  du  Nord  de 
l'Espagne  y  est  plus  développée  que  la  même 
partie  dans  la  carte  même  de  TEspagne,  99- 
ïoo);  et,  d'autre  part,  A.  vonKampen,  17,  n'a  pas 
cité  Itourissa,  comme  s'il  avait  peu  de  confiance 
dans  la  fixation  d'emplacement  qu'avait  adop- 
tée Kiepert.  Ces  deux  raisons  m'autorisent  à  pro- 
poser comme  identification  la  localité  /r(o)Mr- 
s(o)un  (A.-Sc,  75  A  5),  quoique  l'emplacement 
ne  soit  pas  du  tout  celui  de  Kiepert,  et  que, 
d'autre  part,  l'on  dût  plutôt  attendre  *It(p)ur~ 
s{o)un. 

KaSakicaoLj  ville  et  pays  de  Kabalie  (Pape, 
s.  V.  KoSaXiç;  pour  la  province,  cf.  Kiep.,  Atl. 
ant.,  IV,  d-e  E-F;  A.  v.  Kamp.,  7,  carton  de  Ly- 
cie).  Je  ne  vois  pas  de  nom  moderne  à  proposer. 

KaXTioçKJffa,  ville  en  Armenia  Minor.  Il  me 
semble  difficile  de  ne  pas  rapprocher  ce  nom  de 
Guerdyaniz  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles,  à 
l'ouest  de  Erzinguian  ;  id..  Carte  générale, 
M  3o  ;  A.-Sc,  128  H  4)['].  Est-ce  la  même  ville 
que  Kiepert  {Atl.  ant.,  IV,  o  C)  avait  en  vue,  en 
écrivant  Caleorsissa  ?  Son  emplacement  du  reste 
ne  correspond  pas  à  Guerdyaniz  (celui-ci  se 


I .  Cependant,  on  pourrait  penser  à  la  ville  KapouavCç,  de 
Ptolémée  (éd.  Didot,  I,  p.  878,  9). 


trouve  à  l'endroit  où  Kiepert  place  Sinebra), 
mais  en  est  assez  peu  distant  vers  l'ouest. 

CapiSSa,  capitale  de  la  Capis(s)ène.  Cf.  in-^ 
fra,  s.  V.  Kàmffa. 

Kàptaaa,  ville  des  Trocmi,  en  Galatie  (Pape,  s. 
V.  i).  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  k  B;  mais  je  ne 
trouve  pas  de  ville  ni  de  village  à  l'endroit  ainsi 
désigné.  J'avoue  que,  connaissant  la  manière 
dont  les  Turcs  ont  adapté  à  leur  langue  les  noms 
de  localités  antiques  qu'ils  ont  rencontrés  lors 
de  la  conquête,  je  m'attendais  à  trouver  Karissa 
transformé  en  Karor-Hissâr  (le  château  noir).  Je 
ne  le  trouve  pas;  mais  je  trouve  Kalé^Hissâr, 
où  Kiepert  {Carte  en  six  feuilles)  indique  des 
ruines.  Ce  nom  Kalé-Hissâr  est  un  peu  étrange, 
les  deux  mots  qui  le  composent  ayant  le  même 
sens,  «  château  ».  II  s'expliquera  facilement,  si 
Ton  attribue  le  nom  de  Kàpiaaa  aux  ruines  qu'il 
désigne. 

Kotpiaaa  (Pape,  s.  v.  2),  ville  en  Espagne  Bé- 
tique,  dans  le  conventus  de  Gadès  (Carisa,  dans 
Pline,  N.  H.,  III,  i,  3,  suivant  Pape;  Carissa 
dans  l'édition  Littré,  I,  p.  i56,  12).  Le  nom 
complet  de  la  ville  était  Regia  Carissa  Aure- 
liaQ).  D'après  la  transformation  des  noms  en 
espagnol,  on  attendrait  un  nom  *Caridja.  Sui- 
vant des  auteurs  cités  dans  l'édition  Didot  de 
Ptolémée  (cf.  la  note  ci-dessous),  la  localité 
s'appellerait  dans  les  temps  modernes  Carisa,  à 
I  lieue  de  Bornas  qui  est  sur  la  rive  du  Cktada" 
lete.  J'ignore  où  se  trouve  Bornos. 

KspTtJŒa,  ville  en  Pannonie  Inférieure  (A.  v. 
Kamp.,  10  A  i).  Aujourd'hui,  Z)yaA:oi;o(PTOLÉM.- 
Did.,  I,  p.  36i,  n.  i  ;  A.-Sc,  63  E  6).  Cette 
ville  cependant  sera  un  peu  trop  au  nord,  si 
l'on  s'en  rapporte  à  l'emplacement  indiqué  par 
A.  VON  Kampen;  mais  je  n'oserais  pas  descendre 
jusqu'à  Garcin  (A.-Sc,  ibid.).  L'emplacement 
donné  par  A.  von  Kampen  est-il  bien  certain? 
Je  comparerais  volontiers  le  nom  grec  avec  l'un 

I .  Cependant,  des  éditions  ponctuent  :  Gaditani  coH' 
ventus  Romanorum  Regina,  Laiinorum  Lœpia  Regia, 
Carisa  cognomine  Aurélia  (cf.  Ptolém .-Didot,  I,  p.  laS, 
note  4)- 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


201 


des  noms  de  ce  pays  qui  commencent  aujour- 
d'hui par  Gradis-  (==  Kepxia-). 

Kiffja,  ville  d'Espagne  orientale,  qui  semble, 
d'après  Polybe  (III,  76),  se  trouver  au  nord  de 
l'Èbre  (Ibéras).  Est-ce  la  ville  appelée  aussi 
KéXaa,  Celsa,  aujourd'hui  Xelsa  (cf.  infra,  s. 
u.)  ?  On  remarquera  que  Tite-Live,  parlant  de 
Kijffa,  l'appelle  Sisa,  suivant  Pape,  s.  v.  Kiaaa  2, 
Scissis  ou  Scissum,  suivant  V Index  de  Polybe- 
Didot,  p.  216  (TiTE-LivE,  21,  60).  Peut-être  le 
vrai  nom  de  la  ville  était-il  *Sxtaffa.  Cf.  infra,  s. 
u.  KsXffa. 

KiJffa  (Pape,  s.  o.  3),  localité  en  Asie,  dit 
Pape.  On  peut  préciser  davantage.  Néarque, 
l'amiral  d'Alexandre  le  Grand,  suit  la  côte  de  la 
Gadrosie  en  allant  de  l'est  vers  l'ouest  (Arrian., 
Indien,  26).  Il  passe  devant  Pasira  (Kiep.,  Atl. 
ant.,  II,  k  E;  A.  v.  Kamp.,  8  F  4;  aujourd'hui 
Ormara:  A.-Sc,  i3o  M  10),  Kolta,  Kalyba, 
l'île  Karninè  (était-ce  un  autre  nom  de  l'île  As- 
thalè?  Kiep.,  Ail.  anL,  II,  k  E;  A.  v.  Kamp., 

8  F  4-5;  aujourd'hui,  Astalu  :  A.-Sc,  i3o  L  10), 
et  arrive  à  une  côte  appelée  KapSic  >  ^  3o  stades 
de  la  mer  était  le  bourg  Kissa.  Puis,  poursui- 
vant sa  route,  il  accoste  à  Mosama  (Kiep.,  Ail. 
ant.y  II,  i  E;  A.  v.  Kamp.,  8  F  4-5),  aujourd'hui, 
iÇor  (A.-Sc,  i3o  L  10;  cf.  supra,  s.  v.  T-ïiaà). 
Kissa  se  trouve  donc  entre  l'île  Astalu  et  Sar. 
II  y  a  là  une  localité  KÇpyimbi,  dont  le  nom  rap- 
pelle Kaj6tc-  Mais  KaçSC;  était  une  côte,  tandis 
que  Koumbi  est  un  village.  Je  croirais  alors  que 
le  village  a  perdu  son  ancien  nom  pour  prendre 
celui  de  la  côte.  On  doit,  il  est  vrai,  remar- 
quer que,  d'après  Andrée-Scobel,  Koumbi  est  à 
I  millimètre  et  demi  de  la  côte,  sur  la  carte^  soit 

9  kilomètres,  ce  qui  est  bien  supérieur  aux 
3o  stades  d'Arrien  (qui  font  environ  5  55o  mè- 
tres, si  l'on  met  le  stade  à  i84"*,98);  mais,  pour 
des  cartes  à  une  si  petite  échelle  (.-jï^),  une 
différence  infinitésimale  (i  sixième  de  milli- 
mètre) produit  dans  la  réalité  une  différence  de 
I  kilomètre. 

Kiaffa  (Pape,  s.  v.  3),  source  en  Arcadie,  à 
4o  stades  de  Petrosaka,  qui  est  sur  la  limite  des 


territoires  de  Mégalopolis  et  de  Mantinée.  Pe- 
trosaka, au  nord  de  l'antique  Msenalum  (Kiep., 
Atl.  ant,y  VI,  e  G)  se  trouvait  sur  la  route  allant 
de  Mantinée  à  Methydrion  (Iw.  MOll.,  Handb., 

III,  p.  172,  2;  cf.  Pausan-,  VIII,  12,  2-4).  Cette 
route  traversait  le  mont  Ménale  ou  plus  exacte- 
ment sa  partie  nord,  qui  s'appelait  Ostrakina. 
C'est  là,  semble-t-il,  que  se  trouvera  la  source 
Kissa. 

Kiffffa,  île  de  la  mer  Adriatique,  sur  la  côte 
d'Istrie  (Pape,  s.  v.  5).  Est-ce  la  même  que 
Crexa  (cf.  infra,  s.  v.,  et  supra,  s.  u.  Cherso)  ? 

KiŒora  (Pape,  s,  v.  6),  sur  les  bords  du  fleuve 
-^gos  (Acyoc  TzoxoL[koC)  dans  la  Chersonèse  de 
Thrace.  Il  faut  sans  doute  lire  Kpuiaa,  c'est-à- 
dire  Kp-îjaffa  (cf.  supra,  s,  u.). 

CISSa,  ville  du  Pont  (A.  v.  Kamp.,  7  H  2,  qui 
place  la  ville  à  l'endroit  où  Kiepert  [Atl.  ant.y 

IV,  r  A]  mettait  Apsarus).  Aujourd'hui,  Kissé 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  ro..  Carte  gêné- 
raie,  K  33). 

ColSSa(PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  945,  tableau  en 
note),  nom  donné  par  la  Peuting.  Tabula,  avec 
un  essai  d'identification. 

Kpipitffaa,  KpLpLiaa,  ville  en  Lucanie  (Pape, 
s.  V.  i).  Kiepert  {Atl.  ant.,  VII,  1  H),  et  A.  v. 
Kampen  (i4  C  3)  n'indiquent  que  le  promontoire 
du  même  nom,  aujourd'hui  Punta  delt  Alice 
(A.-Sc,  io4  H  5).  La  ville  antique  correspon- 
drait à  Cirb,  qui  est  à  peu  de  distance  du  pro- 
montoire (A.-Sc,  ibid)\  mais  cf.  infra. 

KptpitaŒa,  rivière  près  de  la  ville  précédente  (?). 
On  ne  trouve  qu'une  assez  petite  rivière  appelée 
aujourd'hui  la  Lipuda  (A.^Sc.j  io4  H  5);  aussi 
Pape  suppose-t-il  une  confusion  avec  Kpi|i.tŒJo^ 
(KpipLUffoc  ?)  de  Sicile  (cf.  supra^  s.  u.).  Mais 
pourquoi  la  petite  rivière  n'aurait-elle  pas  eu 
un  nom  chez  les  anciens  comme  chez  les  mo- 
dernes ?  La  ville  devait  son  nom  à  une  nymphe 
(Pape,  s.  v.  S);  pourquoi  n'aurait-ce  pas  été  la 
nymphe  de  la  rivière  ?  Seulement,  nous  admet- 
trons que  la  ville  antique  était  plus  près  de  la 
rivière  que  Ciro  ne  l'est  de  la  Lipuda. 

Kpiaffa,  leçon  adoptée  dans  plusieurs  textes 


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202 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


pour  Kpîaa,  de  Phocide  (cf.  injra^  s.  v.).  J'au- 
rais préféré  peut-être  la  leçon  avec  deux  sigma, 
comme  plus  ancienne  (');  mais  Dragon  de  Stra- 
TONicÉE,  à  ce  que  je  crois  comprendre  d'après  la 
parenthèse  de  Pape,  s'opposait  à  cette  ortho- 
graphe, qui  est  pourtant  celle  de  Suidas  (éd. 
Emm.  Bekker,  p.  627).  Cf.  înfra,  s.  v.  Kpïcra. 

CypariSSa,  ville  de  Messénie  sur  les  bords 
du  Cyparissius  sinus  (Pline,  N,  H.,  IV,  5,  7). 
Cf.  KiEP.,  Ail,  ant.j  VI,  d  H;  A.  v.  Kamp., 
II  B  2.  Aujourd'hui,  Kyparissia  ou  Arkadia 
(Iw.  MOll.,  Handb.j  III,  p.  189;  A.-Sc,  107 
B  3).  D'ailleurs,  l'orthographe  adoptée  générale- 
ment pour  ce  mot  est  KuTcaptaatat,  Cyparissiœ. 

KuTCàptcraa  (Pape,  s.  v.  Ku7capt<TaTÎetc)>  ville  de 
Nestor,  en  Triphylie.  Elle  serait  donc  très  voi- 
sine de  la  précédente  ;  et  je  croîs  que  ce  pourrait 
bien  être  la  même.  Cependant,  elles  sont  men- 
tionnées toutes  deux  dans  Strabon.  Celle-ci  se 
trouverait  sur  le  bord  de  la  mer,  comme  la  pré- 
cédente, mais  plus  au  nord. 

Aàptaaa,  que  l'on  écrit  plus  souvent  aujour- 
d'hui avec  un  seul  sigma.  Qu'à  une  certaine 
époque  de  l'évolution  de  la  langue  grecque,  le 
sigma  pouvant  rester  entre  deux  voyelles  sans 
crainte  de  disparaître,  on  ait  pu  écrire  Aàpiaa, 
je  le  crois  ;  mais  le  mot  n'a  pu  garder  en  lui  un 
son  sifQant  que  parce  que  ce  son  était  au  début 
doublé  dans  sa  force  par  la  répétition  de  la 
lettre.  Pour  que  Aaptaa  ait  pu  exister,  il  a  fallu 
que  Aàpicraa  préexistât  ;  aussi  est-ce  à  cette  or- 
thographe que  nous  nous  en  tiendrons,  comme 
étant  la  plus  ancienne.  Et,  s'il  y  a  un  mot  pour 
lequel  il  est  juste  de  préférer  la  plus  ancienne  or- 
thographe, c'est  précisément  ce  nom  Aàpt<Tcra(*), 
un  des  termes  géographiques  les  plus  anciens 
de  la  langue  grecque  (Curtius,  Hist,  gr.,  trad. 
franc.,  I,  p.  77).  Ce  fut  primitivement  un  nom 
commun  (comme  Argos),  et  Strabon  (XIII,  3,  4? 

1 .  Nous  savons  en  effet  que,  si  les  deux  voyelles  du  mot 
n'avaient  été  à  l'origine  séparées  que  par  un  seul  sigma, 
celui-ci  se  serait  changé  en  aspiration,  puis  serait  tombé. 

2.  A.  VON  Kampen,  Index,  cite  quatre  villes  de  ce  nom, 
deux  fois  avec  un  seul  -^,  deux  fois  avec  deux  -^s*-. 


p.  63 1)  remarque  que  le  territoire  de  trois  villes 
de  ce  nom  s'est  formé  des  alluvions  ou  atterris- 
sements  d'un  fleuve.  Stéphane  de  Byzange  con- 
naissait dix  villes  de  ce  nom,  Strabon  en  con- 
naissait quatorze  ;  Pape,  dans  son  Lexique,  en 
cite  seize.  Nous  allons  les  reprendre,  mais  sans 
suivre  le  même  ordre  que  Pape. 

Aàptacra (Pape,  s.  o.  i3),  ville  d'Assyrie,  sur  le 
Tigre  (KiEP.,  Ail.  ant.,  IV,  t  F;  A.  v.  Kamp., 
8  B  2)  ;  KiEPERT  y  voit  l'antique  Kalakh.  Aujour- 
d'hui, Nemroudy  près  l'embranchement  du  Tigre 
et  du  Zâb-Ala  (Zab  supérieur).  Cf.  Kiep.,  Carte 
en  six  feuilles;  id..  Carte  générale,  P  34-35  ; 
A.-Sc,  128  K  5.  Cf.  infra,  s.  v.  KaXaxtjviq. 

Aàpiacra  (Pape,  s.  v.  12),  ville  de  Syrie,  que 
les  indigènes  appelaient  SiÇapa(cf.  supra,  s.  y.). 

Aàçwaa,  ville  en  Crète  (Pape,  s.  v.  i5),  qui 
s'était  fondue  avec  Hiérapytna  par  un  cruvotxtaitoc. 
Sur  Hiérapytna,  cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  g  H; 
A.  V.  Kamp.,  12  D  6.  L'emplacement  de  Larissa 
est  inconnu  (Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  218, 
3)  ;  son  nom  était  demeuré  à  la  plaine  que  do- 
minait Hiérapytna.  Quant  à  l'emplacement  de 
cette  dernière  ville,  étant  ^donné  qu'elle  succéda 
à  une  petite  ville  plus  ancienne,  Hiérapétra, 
on  ne  le  mettra  pas  loin  de  Hiérapétros  actuel 
(A.-Sc,  1 10,  Carte  additionnelle  II,  cAte  sud,  en 
face  de  l'île  Gaïdharonisi ;  Hiérapétra,  dans  la 
Carte  elle-même,  iio  K  i2-i3). 

Aàpicraa,  nom  plus  ancien  de  Gortyne,  en  Crète 
(Pape,  s.  v,  16).  Sur  Gortyne,  cf.  Kiep.,  Atl. 
ant.,  V,  f  H;  A.  v.  Kamp.,  12  C  6.  Aujourd'hui, 
Haghios  Déka  (Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  216, 
2;  A.-Sc,  iio,  Carte  additionnelle  II,  partie 
sud,  à  droite  du  golfe  de  Messarà).  —  En  réalité, 
ce  dut  être  non  pas  un  nom  plus  ancien  de  la 
ville,  mais  la  première  ville  fondée  sur  cet  em- 
placement (cf.  infra,  Larissa,  à  Argos). 

Aàpt(jcra  (Pape,  s.  v.  ii),  ville  au  nord-ouest 
de  Tralles,  en  Carie  ou  Lydie,  suivant  Pape. 
Strabon  la  met  à  3o  stades  au-dessus  de  cette 
ville,  sur  la  route  qui  franchit  le  Messogis  et 
débouche  dans  la  plaine  du  Kaystros,  près  du 
temple  de  Cybèle  Isodromè  ;  son  sol  contient 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


203 


beaucoup  d'eau  et  est  favorable  à  la  vigne. 
3o  stades  font  5  325  mètres  environ.  Or  la  plaine 
du  Kaystros  (KaoaTptavov  ^eStov)  est  au  nord- 
ouest  de  Tralles  (Kiep.,  Grande  Carte)^  et  la 
route,  qui  dans  cette  carte  rejoint  la  ville  et  la 
plaine  passe  précisément  par  des  vallons  rem^ 
plis  d'eaux  courantes.  Strabon,  qui  a  déjà  parlé 
de  cette  ville  dans  la  liste  de  celles  qui  portent 
le  nom  de  Larissa  (IX,  5,  19),  mentionne  dans 
un  autre  passage  (XUI,  3,  2)  une  ville  de  même 
nom  :  «  Il  y  a,  dit-il,  beaucoup  de  Larissa  »,  et 
il  en  note  trois  dans  le  voisinage  d'Ilion.  ce  La  troi- 
sième, dit-il,  aujourd'hui  simple  bourg  du  terri- 
toire d'Éphèse  et  de  la  plaine  du  Kaystros, 
passe  pour  avoir  eu  autrefois  l'importance  d'une 
ville  et  pour  avoir  possédé  un  temple  fameux, 
celui  d'Apollon  Larisènos.  Elle  est  située  plus 
près  du  mont  Tmolos  que  d'Éphèse  (il  peut  y 
avoir  180  stades  entre  les  deux  villes),  et  l'on 
pourrait  à  juste  titre  la  considérer  comme  fai- 
sant partie  de  la  Méonie.  »  Cette  Larissa  est-elle 
la  même  que  la  précédente,  placée  à  3o  stades 
au-dessus  de  Tralles,  sur  la  route  qui  débouche 
dans  la  plaine  du  Kaystros  ?  Le  Tmolos  est  loin 
de  Tralles,  tandis  que  la  première  des  deux  La- 
rissa en  est  à  moins  de  6  kilomètres.  Or,  au  nord 
de  Tralles  (Kiep.,  Grande  Carié)  se  trouve,  à 
assez  peu  de  distance,  le  Djéviz^Dâgh,  d'où  par- 
tent beaucoup  de  ruisseaux.  C'est  là  que  je  met- 
trais Larissa,  en  me  demandant  s'il  ne  faudrait 
pas  remplacer  le  mot  Djéviz  par  Djénéuiz.  Le 
mot  turc  Djénéviz  {Genovese,  Génois)  s'applique 
aux  ruines  qui  n'ont  pas  Taspect  ordinaire  des 
ruines  helléniques.  Quant  à  la  seconde  Larissa, 
c^elle  qui  est,  non  pas  sur  la  route  qui  franchit 
la  montagne  pour  aboutir  dans  la  plaine,  mais 
dans  cette  plaine  même,  à  180  stades  d'Éphèse 
(soit  32  kilomètres  environ),  je  la  placerais  à 
l'ouest  de  Tireh  (antique  Tyra;  A.  v.  Kamp.,  12 
F  3  :  Tyrrha),  du  côté  de  Darmana  et  du  Kara^ 
Gueul  (antique  lac  Pëgaseïs,  suivant  Kiepert). 
En  résumé,  de  ces  deux  villes,  placées  toutes 
deux  sur  le  penchant  de  la  chaîne  du  Messogis, 
l'une  sera  dans  le  versant  sud,  l'autre  dans  le 


versant  nord. — Les  deux  endroits  auxquels  nous 
pensons  ont  beaucoup»  d'eaux  courantes,  et  nous 
avons  vu  que  l'eau  joue  un  rôle  important  dans 
la  désignation  des  villes  qui  se  sont  appelées 
Larissa. 

Aàpi<T(ja  (Pape,  s.  v.  10),  ville  en  Troade. 
Kiep.,  AtL  ant.,  V,  carton  de  Troade  :  sur  le 
bord  de  la  mer,  au  sud  d'Alexandria  Troas  ; 
Bouché-Leglercq ,  Atlas  pour...  fHisi.  gr.  de 
CurtiuSy  pi.  II.  Mes  cartes  n'indiquent  en  ce  point 
aucune  localité  moderne. 

Aàptcrcra  (Pape,  s.  v.  9),  dite  ^çixoviç,  ville  au 
sud-est  de  Kymè,  en  Éolide  (Kiep.,  AtL  ant.,  V, 
h  E;  Bouché-Leclercq,  ibid.;  Kiep.,  Grande 
Carte).  Aujourd'hui,  ruines  près  de  Boaround" 
jouck.  Cf.  Pape,  s.  v.  Atjpfaat. 

Aàpwaa  (Pape,  s.  v.  i4).  Pape  met  cette  ville 
dans  le  Pont  ;  mais  c'est  une  erreur.  Le  texte  de 
Strabon  (IX,  5,  19,  p.  44o)  auquel  il  renvoie, 
dit  :  dans  la  partie  gauche  du  Pont  (-Euxin),  il 
y  a  un  bourg  appelé  Laris(s)a,  entre  Naulo- 
[khos]  et...,  près  de  l'extrémité  du  mont  Hé- 
mos(').  Sur  le  Hsemi  promontoriam,  cf.  Kiep., 
AtL  ant.  XI,  M  v;  A.  v.  Kamp.,  10  E  2.  Aujour- 
d'hui, c'est  le  cap  Eminç,  à  l'extrémité  de  YEminé 
Balkan(KiEF.y  Carte  gêné  raie,  1 19  ;  A. -Se,  i  ï4 
G  7).  Quant  à  la  ville  même,  est-ce  Loudja^Keiii 
ou  Vlas,  petit  cloître  sur  le  bord  de  la  mer  ?  Je 
prends  les  deux  noms  de  ce  pays  qui  peuvent 
offrir  quelque  ressemblance  avec  le  nom  antique 
(A.-Sc. ,  ibid). 

Aiçi<7<sa  (Pape,  s.  v.  i),  ville  en  Thessalie  Pé- 
lasgiotide (^),  sur  le  Pénée  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VI, 
f  C;  A.  V.  Kamp.,  10  C  4).  Aujourd'hui,  Larissa 
(A.-Sc,  107  C  i).  Cf.  Pape,  s.  v.  Atiptcrat  2  ; 
Kiep.,  Carte  générale,  M  i4;  BulL  Corr.  hel-- 
lén.,  XIII,  p.  396. 

Aàptaaa  (Pape,  s.  v.  2),  surnommée  Epefta^nj 

1 .  La  même  confusion  (du  Pont,  mer,  et  du  Pont,  pro^ 
vince)  s'est  produite  chez  Papi  à  propos  de  Aiovu<7<i:;o>ic 
(s.  V.  Aiovuaoç,  m,  2  d  6).  Cf.  de  Urbibus  quar.  nom. 
voc.  n6liijin.fac,,  p.  72. 

2.  L'orthographe  par -s»-  est  celle  de  la  Peuting.  Tabula, 
VII  b. 


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204 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


ou  JltkouTfCa  (KiEP.,  Ail.  ant.,  VI,  g  E;  A,  v. 
Kamp.,  II  g  i)  en  Thessalie  Phthiolide.  Aujour- 
d'hui, Gardhîki(lw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  i47  ; 
A.-Sc,  io8  G  2). 

Aàpiaaa  (Pape,  s.  v.  3),  ville  sur  le  mont  Ossa, 
que  Ton  ne  confondra  pas  plus  que  ne  Ta  fait 
Strabon  (/.  c.)  avec  sa  voisine  occidentale  plus  cé- 
lèbre de  Thessalie  Pélasgiotide.  Or,  dans  l'Ossa, 
trois  noms  actuellement  peuvent  prêter  à  une 
comparaison  :  Séliisani,  qui  me  semble  s'écarter 
un  peu  trop  du  nom  antique  ;  Karytsa  et  Rétsani 
(A.-Sc,  108  G  i),  dont  le  dernier  surtout,  en 
plein  Ossa,  peut  paraître  un  lointain  souvenir. 

Aàpiffffa  (Pape,  s.  v.  4)>  en  Thessalie,  sur  la 
frontière  de  la  Macédoine.  On  trouve  aujour- 
d'hui dans  cette  contrée  (qui  appartient  à  la 
Turquie,  mais  faisait  partie  de  la  Grèce  anti- 
que :  KiEP.,  AtL  ant.,  VI,  e-B  G)  deux  localités 
à  nom  semblable  :  Tsaritsâni,  à  l'est  d'Elas- 
sonoy  et  l'on  se  demande  ce  que  la  tsaritsa  re- 
présente ici;  Ràpsani,  au  nord  de  la  vallée  de 
Tempe  (A.-^c.y  108  G  i).  Kiepert  {Ail.  ani.y  VI, 
f  G)  place  à  peu  près  en  ce  dernier  endroit  la 
ville  Lapathus  (que  Pape,  s.  v.,  indique  comme 
appartenant  à  la  Piérie  de  Macédoine,  non  à  la 
Thessalie).  Peut-être  est-il  permis  de  supposer 
l'existence  de  Larissa  en  ce  point  situé  au  mi- 
lieu des  montagnes.  Nous  pourrons  même  faire 
remarquer  la  ressemblance  de  ces  deux  noms 
modernes  Rétsani  et  Ràpsani,  dans  un  pays  où 
l'antiquité  comptait  deux  Larissa,  et  leur  com- 
mune ressemblance  avec  le  nom  antique.  — 
Quant  à  Aa7ca0o3c>  Lapathus,  nous  le  transpor- 
terons (arbitrairement,  je  l'accorde)  à  l'emplace- 
ment qu'occupe  aujourd'hui  Pyrgelôs  (A.-Sc, 
ibid.  ;  cf.  TCuçyo^). 

Aàçt(j(ja,  nom  de  la  forteresse  d'Argos  (Pape, 
s.  V.  6)  Cf.  Iw.  MOll.,  Handb.^  III,  p.  i65,  en 
haut;  G.  Gousin,  de  Urbibus  çuar.  nom.  voc. 
TL6\içJin.fac.,  p.  209,  s.  v.  IlaWicoXic  28. 

Aàptaaa(PAPE,  s.  v.  6),  enAttique.  Je  ne  trouve 
aucun  renseignement  sur  cette  place  forte  (?)  ; 
Pape  va  jusqu'à  mettre  en  doute  l'un  des  deux 
passages  dans  lesquels  il  en  est  question. 


Aàpiaca  (Pape,  u.  s.  7),  localité  sur  la  fron- 
tière de  l'Élide  et  de  TAchaïe.  Suivant  Théo- 
pompe,  il  y  avait  en  cet  endroit  la  rivière  Larisos 
(Gf.  supra,  Aàpt<Tcroc)>  aujourd'hui  le  Mana,  qui 
séparait  l'Élide  du  pays  de  Dymè  (Strabon,  IX, 
5,  19,  p.  44o).  Gf.  KiEP.,  Atl.  ant.,  VI,  d  F  :  la 
rivière  sans  nom  qui  marque  la  limite  des  deux 
pays  au  nord-ouest.  G'est  sur  la  même  limite  (iv 
T-fl  aÙT-g  ixeOopLa)  que  se  trouvait  Larissa.  Aussi 
la  ville  est-elle  placée  (Iw.  MCll.,  Handb.y  III, 
p.  170,  21),  quoique  sans  affirmation  précise,  à 
la  pointe  sud-ouest  de  la  montagne  qui  formait 
la  partie  la  plus  occidentale  de  l'Achaîe.  La  ville 
aurait  été  sur  le  penchant  de  la  montagne  qui 
regarde  le  sud,  c'est-à-dire  le  Larissos. 

Aàpicraa,  ville  de  Gampanie  (Pape,  s.  v.  8,  d'a- 
près Denys  d'Halic.vrnasse,  I,  21).  Nous  avons 
tout  à  l'heure  comparé  Larissa  à  Rétsani,  puis 
une  autre  Larissa  à  Ràpsani,  et  voici  que,  cher- 
chant l'emplacement  d'une  Larissa  en  Gampanie, 
nous  trouvons,  à  quelques  lieues  au  sud  de  Na- 
ples,  une  ville  Résina {Sfw.'hKSL. y  98,  carton  2), 
entre  Porfici  et  Torre  del  Greco  (A.-Sc,  4>  car- 
ton du  Vésuve).  La  coïncidence  est  au  moins  re- 
marquable, et  je  ne  puis  m'empêcher  de  la  si- 
gnaler. 

Aiacra,  localité  sur  la  côte  sud  de  la  Grète. 
Gf.  supra,  s.  v.  Ataao^. 

AiWa,  promontoire  et  localité  de  Grète,  au  sud- 
sud-ouest  de  Phaistos.  Gf.  supra,  s.  v.  Ataai^. 

Lissa,  en  Maurétanie  Tingitane  ;  peut-être  la 
même  que  'E^Okwaa  (cf.  supra,  s.  i;.).  Ou  bien 
est-ce  aujourd'hui  Beliesch  ?  (cf.  supra,  ibîd.y 

LiSSdi  en  Garie  méridionale  (Radet,  de  Colo* 
niis  a  Macedonibus...  deductis,  p.  33,  85).  Rui- 
nes dans  la  péninsule  de  Souvla,  où  cependant 
la  Grande  carte  de  Kiepert  n'indique  pas  de 
ruines. 

AioooLy  une  des  grandes  îles  de  la  côte  de  Li- 
burnie.  G'est  celle  que  Kiepert  (^Atl.  ant.,  VII, 
k  D)  et  A.  VON  Kampen  (6  F  2)  appellent  Issa.  Gf. 
supra.  Études  de  géographie  ancienne ^  p.  200. 
Aujourd'hui,  Lissa,  avec  une  ville  de  même  nom 
(A.-Sc,  m  E  3;  Kiep.,  Carte  générale,  H  7). 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


205 


Màpicrcra,  localité  de  Palestine,  dans  la  tribu 
de  Juda.  Cf.  supra,  Maptiaà,  et  l'expression  de 
JosÈPHE  :  T,  MapicraaLcov  KOkiçÇBell.  Jud.^  I,  i3,  9) 
qui  indique  bien  l'existence  d'une  ville.  La  ville 
se  trouvait  à  l'ouest  de  la  mer  Morte  (cf.  la  divi- 
sion des  tribus  d'Israël  :  Kiep.,  Ail.  ant.j  III, 
carton;  A.  v.  Kamp.,  4>  carton;  Vid.-Labl.,  2). 
Or,  dans  cette  contrée,  où  lés  noms  indigènes 
antiques  se  sont  conservés  avec  tant  de  rigueur, 
nous  trouvons  deux  noms  qui  se  rapprochent 
du  mot  antique  :  le  cloître  MârSâbâ,  au  sud- 
est  de  Jérusalem  (A.-Sc,  126  C  6  et  carte  addi- 
tionnelle), et  Mer^asch  (id.,  126  B  6),  au  sud- 
ouest  de  Bêl'Dschibrtn  (Eleutheropolis).  Cette 
dernière  localité  n'est  plus  d'ailleurs  représentée 
que  par  des  ruines,  et  cette  circonstance,  qui 
montre  l'antiquité  de  l'établissement  de  l'homme 
en  cet  endroit,  ferait  pencher  la  balance  en  fa- 
veur de  Mer  ^asch. 

MàxtcTffa,  MotTiffa,  ville  dans  l'intérieur  de  la 
Corse.  Emplacement  inconnu,  dit  l'édition  Di- 
dot  de  Ptolémée  (I,  p.  872,  n.  4);  Matagi,  sui- 
vant Pape,  s.  v.  Je  ne  trouve  pas  ce  dernier  nom 
dans  Andrée-Sgobel,  76,  carte  de  la  Corse.  Mais, 
dans  Ptolémée,  cette  ville  est  placée  juste  à  côté 
de  'AX6iàva  et,  d'après  les  chiffres  de  ces  deux 
villes,  ne  devait  pas  en  être  fort  éloignée.  L'édi- 
tion Didot  suppose  que  Albiana  (lat.  albus, 
blanc)  pouvait  être  située  au  monte  Bianco,  à 
l'est  du  golfe  de  Santa  Manza.  Je  proposerais 
d'identifier  Manza  avec  Màxta^a,  Mànaa  (de- 
venu *MaTaa  dans  la  prononciation  populaire 
sous  l'influence  de  l'accent  tonique,  puis  Manza). 
Quant  à  la  préfixation  de  Santa,  elle  n'aura  au- 
cune valeur  géographique  ni  historique.  Il  aura 
suffi  de  l'existence  d'une  ruine  quelconque  pour 
faire  croire  à  l'existence  d'une  vieille  chapelle  ou 
d'un  ermitage  ;  et  comme  cette  ruine  portait  un 
nom  féminin,  c'est  à  une  sainte  que  la  fantaisie 
populaire  a  donné  le  jour. 

MsXwaa,  ville  en  Libye  (Pape,  s.  v.  12  a;  cf. 
s.  V.  MsXiTTa).  Nous  n'attachons  aucune  impor- 
tance à  la  leçon  MéXiTxa,  due  à  une  erreur  sur 
l'origine  du  mot.  Les  Grecs,  trouvant  en  Libye 


un  terme  indigène  qu'ils  ont  transcrit  par  Mé- 
\ic<TOL  (qui  dans  leur  langue  offre  un  sens),  lui 
ont  fait  subir  l'ordinaire  transformation  des  mots 
communs  en  -a^a.  On  remarquera  que  ce  nom  est 
donné  par  H^kataios  de  Milet  dans  sa  HBçvqfifiç 
'Aataç;  et  cette  mention  de  la'Acia  me  semble- 
rait indiquer  que  la  ville  se  trouvait  du  côté 
oriental  du  Nil.  Cependant,  c'est  le  même  auteur 
qui  met  la  ville  en  Libye. 

MéXiaaa  (Pape,  s.  v.  12  b),  localité  près  de 
Cyzique. 

MsXtcffa  (Pape,  *.  y.  12  c),  localité  enPhrygie. 
Aujourd'hui  Baidjik-Hissâr  ?  (Radet,  La  Lydie, 
carte),  au  sud  de  Synnada.  La  Grande  Carte  de 
Kiepekt  n'indique  pas  de  ruines  sur  la  monta- 
gne, entourée  cependant  de  villages  modernes 
dont  trois  portent  le  nom  Assâr,  Hissâr  (châ- 
teau), qui  si  souvent  en  Orient  prouve  l'exis- 
tence de  restes  antiques.  Cf.  d'ailleurs  infra,  s.  v. 
'Açytvoiîca. 

MembrISSa.  €f.  supra,  s.  v.  M6(i.6()iQ(7a. 

MoXiaaa,  ville  d'Apulie.  Ce  nom  n'apparaît 
d'ailleurs  que  très  tardivement.  Ce  pourrait  être, 
il  est  vrai,  une  raison  de  plus  pour  que,  ayant 
eu  à  subir  moins  de  changements,  il  fût  arrivé 
moins  déformé  jusqu'à  nous.  Je  ne  vois  pas  de 
nom  moderne  auquel  le  comparer.  Sans  doute, 
au-dessous  de  Bari  (A.-Sc,  io4  G  3  ;  antique 
Barium  :  Kiep.,  Ail.  ant,,  VII,  l  F;  A.  v.  Kamp., 
i4  G  2),  on  trouve  Mola  di  Barij  antique  Néa- 
polis.  D'où  vient  Mola  ici  ?  Y  a-t-il  quelque  rap- 
port entre  ce  mot  et  MoXtaaa?  Ce  dernier  mot 
serait-il  une  corruption  de  izokiç?  Je  ne  saurais 
répondre. 

Movoytffffa.  Cf.  infra,  s.  v.  Movoytffa. 

Nà6pt(Tffa,  Nebrissa  Veneria  (Vineria  :  Pape), 
ville  en  Espagne,  chez  les  Turdetani  (Kiep. ^  Ail. 
ani.,  X,  b  E  ;  A.  V.  Kamp.,  i  7  B  4).  Aujourd'hui, 
Z^ér/ya (A.-Sc,  99  D-E  8). 

Ntaaa  (Pape,  s.  v.  Ntaa  i),  ville  en  Béotie, 
ou  en  Mégaride,  sur  le  Cithéron.  A  l'époque  de 
Strabon  (IX,  2,  i4,  p.  4o5),  elle  avait  cessé 
d'être  habitée.  Cf.  infra,  s.  v.  N3aa. 

VindoniSSa,  village  de  la  Gaule  Helvétique 


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206 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


(KiEP.,  XI,  h  F;  A.  V.  Kamp.,  19  H  3).  Aujour- 
d'hui, Windisch  (A.-Sc,  67  E  2). 

PaniSSa,  rivière  en  Thrace.  Cf.  supra,  s.  v. 
ïlavucTCToC'  Panissa  est  l'orthographe  de  Pline 
(A^.//.,  IV,  II  (18),  7). 

IlaTpoutffffa,  ville  en  Dacie.  Nom  mal  conservé 
que  Ton  change  en  IlaTaoutffffa  (PTOLÉM.-Did., 
I,  p.  446,  n.  3).  Cf.  KiEP.,  Ail.  ant.,  XII,  h  C  ; 
A.  V.  Kamp.,  16  h  2,  qui  écrivent  Potalssa  ;  mais 
A.  VON  Kampen  place  la  ville  plus  au  nord  que  ne 
le  faisait  son  prédécesseur.  On  pourrait  identifier 
cette  ville  avec  Botsch,  qui  la  rappelle  pour  le 
nom  comme  pour  remplacement  (A.-Sc,  64 
L5). 

ni(iiXicraa,  nipicSXiaa,  château  fort,  dans  Tinté- 
rieur  du  Pont,  dit  Pape.  Mais,  par  Strabon  (XII, 
3,  39),  nous  voyons  que  la  nt[j.b)Xtaifivij  s'étendait 
à  l'ouest  de  Amasea  du  Pont,  et  touchait  au 
fleuve  Halys  (le  Rizil-lrmak  actuel).  Cf.  infra, 
s.  V.  TLi\Liù\i(yt\Yi[. 

nfaaa  (Pape,  s.  v.  i),  contrée  d'Élide,  célè- 
bre par  les  jeux  olympiques  (Kiep.,  Ail.  ant., 
VI,  d  G;  A.  V.  Kamp.,  ii  B  2.)  Cf.  Boughé-Le- 
GLERGQ,  Atlas  pour..,  f  Histoire  grecque  de  Cur^ 
tius,  pi.  VIII,  2  ;  et  infra,  s.  v^  v.  Bîcra  et  IKcra, 
Iletcja. 

nCcTcra  (Pape,  s.  v.  2),  ville  en  Étrurie.  Cf.  m- 
fra,  IKcra.  C'est  la  ville  de  Pise,  Pisa  en  Toscane. 

Iliffaa  (Pape,  s.  v.  3),  ville  en  Asie,  mais  ville 
fictive. 

IltTvicycja,  ville  en  Lycaonie.  Cf.  supra,  s.  v.  v. 

IISTSVïlCTCrOÇ,  lïSXSVtffaOCj  IltTVtCTCJOÇ. 

SaXaytaffa,  ville  de  VIndia  intra  Gangem, 
dans  le  pays  des  Kaspiréens.  Sur  ce  peuple,  cf. 
Kiep.,  Atl.  ant.,  I,  1  D  ;  A.  v.  Kamp.,  9  C  i  ;  il 
occupe  aujourd'hui  le  pays  de  Kaschmir  {Cachet 
mire)  ;  et  ce  nom  moderne  nous  indique  que  le 
nom  ancien  devrait  être  corrigé  en  *Kaa|i6tpawt 
pour  correspondre  vraiment  à  la  forme  indigène. 
Cependant,  A.  von  Kampen  (/.  c.)  place  les  Kas- 
piréens dans  la  partie  méridionale  du  Kaschmir 
actuel,  le  long  du  cours  supérieur  du  Akésinès, 
aujourd'hui  le  Chenab  (Chandra  dans  sa  partie 
supérieure),  au  pied  des  montagnes  qui  sépa- 


rent cette  rivière  du  fleuve  principal,  l'Indus. 
Aucun  nom  moderne  ne  me  parait  susceptible 
d'être  rapproché  du  nom  ancien  dans  cette  par- 
tie; et,  quant  à  Sialkot  (A.-Sc,  i33  F  3),  il 
pourra  paraître  trop  au  sud.  Cependant,  sur 
l'Indus,  on  trouve  deux  villes  voisines,  Chilas 
et  Gis  (Guiz);  cf.  A.-Sc,  i33  F  2.  Peutron  sup- 
poser qu'elles  ont  été  fondues  en  un  seul  nom, 
Chilas-^uiz,  par  l'auteur  grec,  qui  en  aurait  tiré 
SaXà-ywffa?  Nous  n'avons  d'ailleurs  pas  à  reve- 
nir sur  l'équivalence  du  S  grec  et  du  ch  hindou. 

SapSàvtaffa.  Cf.  supra,  BapSàvtacra. 

TsX|itc7cra,  nom  de  ville  (Pape,  s.  v.  TsXpitva). 
Il  ne  s'ensuit  pas,  comme  on  pourrait  le  croire 
d'après  Pape,  que  ce  sont  deux  noms  d'une 
même  ville.  Ce  sont  deux  villes  différentes; 
cf.  Suidas,  s.  v.  TéXpiiva,  qui  met  3v6|iaTa  tcoXscjv 
et  non  %okî^ç. 

Tévtaaa,  ville  en  Maurétanie  Césarienne.  D'a- 
près les  chiffres  de  Ptoléméb  (IV,  2,  26),  la 
ville  est  au  sud-est  de  Zoukhabbari  (Zucchabar 
dans  KiEPERT,  AtL  ant., X,  f  E;  cf.  supra.  Études 
de  géog.  anc,  XXXV),  au  sud-est  également  de 
Irath,  que  l'on  propose  de  placer  à  Berrouaghia 
(ProLÉM.-Did.,  I,  p.  607,  n.  6  ;  cf.  Vid.-Labl.,  79 
F  a;  A.-Sc,  i5i  E  2).  On  pourra  donc  la  cher- 
cher du  côté  de  Sidi-Alssa,  ou  Souk-el^Krâmis, 
ou  El-Grimidi,  qui  a  des  ruines  (A.-Sc  i5i  F 
a-3). 

Tmcraa,  ville  en  Grande-Arménie.  Cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  g42,  n.  7,  qui  identifie  la  ville  avec 
Djinis  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  \  id..  Carte 
générale,  M  32). 

Tirissa,  Trissa,  ville  de  Mésie,  sur  le  cap 
TipiÇa  (cf.  infra,  s.  v.  ;  Pape,  s.  v.  TsTçicrtàç  2). 
Pape  renvoie  à  "Axpa  ;  mais  je  ne  vois  rien  qui 
justifie  ce  renvoi. 

Tiaaa,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Sicile,  mais 
perparva  et  tenais  civitas,  qui  n'était  habitée 
que  par  des  aratores  laboriosissimi  (Cic.j  Verr., 
3,  38).  Faut-il  corriger  en  Tuaaa  et  identifier  la 
petite  cité  avec  Tusa  (A.-Sc,  106  C  2)?  Cf.  ce- 
pendant supra,  s.  V.  "^AXeaa,  qui  sera  le  Castello 
di  Tusa. 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


207 


Tuptaaa,  ville  en  Émathie  de  Macédoiae  (Kiep., 
AtL  ont.,  VI,  d  B,  avec  un  point  d'interrogation  ; 
A.  V.  Kamp.^  10  B  3),  D'après  cet  emplacement^ 
la  ville  se  trouvait  au  nord  de  l'emplacement 
occupé  aujourd'hui  par  Koziani  {Koshani),  dans 
la  contrée  appelée  Egriboudjak  (A.-Sc,  112  K 
6). 

^'YStŒCJa  (cf.  sapra/YhicQot;  et^YSicjoc).  Cf.  Pto- 
LÉM.-Did.y  I,  p.  8269  où  les  variantes  donnent 
"'ISiricrcra,  "Ktcraa.  D'après  les  chiffres  de  Ptolé- 
MÉE,  la  ville  se  trouve  à  la  même  latitude  que 
Mylasa  et  à  l'est  ;  d'autre  part,  elle  sera  à  l'ouest 
de  Stratonicée.  Elle  devra  donc  être  cherchée 
entre  les  deux  villes,  dans  la  montagne  près  de 
Kouroudjouk  (Kiep.,  Grande  Carte). 

P)  Noms  modernes  en  ^issa. 

Sidi-ATssa (A.-Sc,  i5i  G  3),  localité,  etSidi- 
AÎSSa  (iD.,  i5i  F  3),  puits  ;  noms  voisins,  dans 
le  sud  de  l'Algérie.  Cf.  supra,  Tinc(JOL. 

AlmiSSa,  en  Dalmatie,  au  sud-est  de  Spalaio 
(A.-Sc,  III  E  3;  Kiep.,  Carte  générale,  H  8), 
à  l'embouchure  du  Cetina  (antique  Tilurius). 

AmoTssa  (A.-Sc,  i48  F  7),  ville  à  l'est  de 
l'Abyssinie  et  près  de  sa  frontière,  dans  l'anti- 
que pays  des  Aualitœ. 

Mirsa  Bérissa  (A.-Sc,  i54  F  7),  nom  d'un 
port  (mirsa)  sur  la  mer  Rouge,  au  nord  de  la 
province  italienne  de  l'Erythrée. 

Douissa  (A.-Sc,  i5i  D  4;  Vid.-Labl.,  Si» 
F  d  ;  78  E  b),  dans  la  partie  orientale  du  dépar- 
tement d'Oran  (Algérie). 

DréflSSa  (A.-Sc,  i48  D  6),  dans  le  Kordo- 
fân,  à  l'ouest  du  Nil  blanc. 

G(0)urz(0)urlSSa  (A.-Sc,  107  B  2),  qui  sem- 
ble correspondre  à  l'antique  Léontium  (Kiep., 
AtL  ant.,  VI,  e  F;  A.  v.  Kamp.,  ii  B  i). 

Hosch-ISSa  (A.-Sc,  97,  carton  II),  près  du 
delta  du  Nil,  au  sud-est  d'Alexandrie. 

Issa  (Djebel-),  montagne  de  Nubie,  sur  la 
rive  droite  du  Nil,  à  l'endroit  où  se  trouvait 
l'antique  ville  Pnups  (A.  v.  Kamp.,  3  a).  Cf. 
A.-Sc,  i54B6. 

KelonlSSa  (A.-Sc,  126  E-F  6).  Cf.  Kiep., 


Carte  en  six  feuilles  :  Kelonissa  ou  Khoronsa,  au 
sud-est  de  Tirabzoûn  (Trébizonde),  dans  la  pai*- 
tie  orientale  du  Pont  antique. 

KhamiSSa  (A.-Sc,  i5i  G  3),  dans  le  sud  de 
l'Algérie,  entre  la  chaîne  des  Biban  et  le  chott 
el  Hodna.  L'endroit  se  trouve  sur  l'oued  Ksob, 
dont  le  nom  rappelle  la  ville  antique  de  Zabi 
(Kiep.,  AtL  ant.,  X,  h  F). 

Korissa  (A.-Sc,  i48  E  6),  en  Abyssinie,  à 
l'est  du  lac  Tana  (antique  lac  Psebo  ou  Coloê  : 
A.  V.  Kamp.,  3  a). 

KuriSSa  (m.,  i46  B-C  6),  dans  le  Fouton 
Djallon  (y Index  porte  Kurussa). 

Lissa,  en  Hongrie  (A.-Sc,  64  L  6),  au  sud- 
ouest  de  Fogaras,  dans  l'antique  Dacie,  non  loin 
du  fleuve  Aluta  (antique  Alutus). 

Lissa  (Kiep.,  Carte  générale,  K  i5  ;  Lisa 
dans  Andrée-Sgobel,  i  i4  C  8),  ville  de  Turquie 
d'Europe,  au  nord-est  de  Sérès,  sur  l'Anguista 
(antique  Angitès). 

Mélissai  montagne  de  l'Ile  de  Nikaria (A.-Sc, 
iio  K-L  10;  Kiep.,  Grande  Carte  et  Carte  en 
six  feuilles). 

Mélissa  (A.-Sc,  iio,  carton  II),  cap  sur  la 
côte  sud  de  la  Crète,  qui  termine  à  l'ouest  le  golfe 
de  Messara  (ou  golfe  de  "Silia,  antique  "Hreta). 

NiSSa  (A.-Sc,  i34  H  i),  dans  le  sud  du  Tur- 
kestan  oriental. 

Or  issa  (A.-Sc,  i34  L-M  9),  nom  d'une  pro- 
vince du  nord-est  de  l'Inde. 

Ptionissa,  nom  actuel  de  l'antique  rivière 
Kpwc  (Pape,  s.  v.  8).  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  VI, 
e-f  F;  Bovcné-hEChERCQy  Atlas  pour..,  C  Histoire 
grecque  de  Curtius,  pK  XV.  Pour  le  nom  mo- 
derne, vd.  Ivv^.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  167,  i. 

PlatZiOtiSSa  (Iw.  MOll.,  Handb.,  III, 
p.  124,  1.  12),  ruisseau  près  de  Thèbes. 

SimiSSai  près  Messène  (Bouché-Leclercq, 
Atlas  pour...  Curtius,  pi.  XX,  3). 

SiSSa  (A.-Sc,  io5  E  3),  dans  l'Italie  du  nord, 
entre  Parme  et  le  Pô. 

TemiSSa  (A.-Sc,  147  A  3),  dans  le  Fezzân. 
Le  mot  rappelle  les  ©sfj.ijcrcroc,  St\Ki<ja6çj  TsXiJnricr- 
aoçy  TeX|i.t(jffoc  énumérés  plus  haut. 


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ao8 


ETUDES  DE  GEOGRAPHIE  ANCIENNE 


A  cette  liste  nous  ajouterons  un  certain 
nombre  de  noms  à  semblable  désinence,  mais 
qui  ne  sauraient  apporter  provisoirement  au- 
cun éclaircissement  à  la  géographie  de  l'anti- 
quité. Nous  mettrons  d'abord  à  part  les  noms 
dérivés  du  grec  éxxXiqaia  (cf.  Bull.  Corr.  heU 
lén.,  XXII,  p.  36g,  n.  i)  :  Bou-Khenissa,  source 
(Haçi)  dans  le  Sud  algérien  (A.-Sc,  i5i  H  7); 
Glissa (iD.,  III  E  3,  en  Dalmatie);  Kara-Kilissa 
(iD.,  ia8  K  4?  au  nord  du  lac  de  Van,  en  Armé- 
nie turque);  Kara^Klissa  (id.,  i25K6,  en  Trans- 
caucasie,  au  nord-ouest  du  lac  Gueuktscha)  ; 
Kisil-Kilissa  (id.,  i25  I  6,  en  Transcaucasie)  ; 
et  tous  les  noms  de  même  formation  que  l'on 
trouvera. 

Les  autres  noms  à  citer  sont  :  S(s)aussanne- 
Aïssa  (iD.,  i46  F  6;  dans  le  nord  du  Haoussa 
anglais);  Cataouissa  (id.,  171  F  3;  en  Pensylva- 
nie);  D(o)urissa  (id.,  i55  A  i  ;  dans  le  pays  des 
Herreros,  Afrique  occidentale);  Drissa  (id., 
1 18  M  6,  en  Russie,  province  de  Vitebsk)  ;  Du- 
bissa(iD.,  1 17  H  6,  affluent  du  Niémen,  enRussie 
occidentale);  Eyssa(nom  de  peuple  :  id.,  i48  F6, 
en  Afrique  orientale,  le  long  du  chemin  de  fer  de 
Djibouti  à  Addis-Abéba)  ;  Gaïssa  (id.,  56  I  4  ; 
aflluent  de  gauche  du  JDanube,  dans  lequel  il  se 
jette  en  amont  de  Passau);  Issa  (en  Russie,  gou- 
vernement de  Grodno  ;  petit  sous-affluent  du 
Niémen  :  id.,  120  I  2);  Issa  (id.,  118  N  5,  en 
Russie,  gouvernement  de  Pskow  :  affluent  de  la 
Vélikaya);  Issa  (id.,  i46  D  5,  nom  indigène  du 
Niger;  cf.  Isa  [id.,  i46  E  6]  dans  Isa  Kuora); 
Issa  (id.,  147  G-H  2  ;  partie  du  nom  de  deux 
peuples  dans  le  nord-est  du  pays  des  Somalis, 
Afrique  orientale);  Kibissa  (id.,  i53  A  4  ^  U^ 
dans  le  lac  Tanganyka);  Kissa  (id.,  i54  G  2, 
dans  le  Dahomey,  au  sud-est  d'Abomey);  Ku- 
rissa  (?),  ou  Kucissa  (dans  le  Fouta-Djallon  : 
ID.,  i46  B-C  6  ;  je  ne  trouve  pas  le  mot  dans 
V Index) 'y  Lissa  (id.  ,  4o  H  2  ;  en  Silésie,  au 
nord  de  Gôrlitz);  Lissa  (id.,  36  M  7;  dans  la 
province  de  Posen,  au  sud -ouest)  ;  Deutsch- 
Lissa  (id.,  38  F  3  ;  au  nord-ouest  de  Breslau); 
Lissa  (id.,  39  B  2  ;  à  Test  de  Halle  et  au  nord  de 


Leipzig);  Marklissa  (id.,  37  G  3  :  en  Silésie,  au 
sud-est  de  Gôrlitz);  Maurissa  (id.,  i38  F  7  :  dé- 
troit entre  deux  lies  de  la  Sonde,  Lomblen  et 
AUor);  Ptssa  (id.,  34  E  5;  rivière  de  la  Prusse 
orientale,  au  nord-est  d'Allenstein);  Pissa  (id., 
34,  0  4  -N  3  :  rivière  de  la  Prusse  orientale,  af- 
fluent de  l'Angerapp);  Pissa  (id.,  34  H  6  :  ri- 
vière de  Prusse  occidentale,  sur  la  frontière  de 
Pologne,  affluent  du  Drewenz)  ;  Pissa  (id., 
1 19  E  2  :  petit  affluent  du  Narew,  dans  le  nord 
de  la  Pologne)  ;  Plissa  (id.,  i 48  M  6  :  en  Russie 
occidentale,  dans  le  gouvernement  dis  Vilna); 
Plissa  (id.,  120  m  I  :  en  Russie,  rivière  tombant 
dans  la  Bérésina  près  de  Bori$sow)  ;  Sissà  (id., 
62  N  6  :  en  Hongrie,  non  loin  de  la  frontière 
de  Moravie);  Sneissà  (id.,  i45  D  3  :  dans  le 
Sahara  occidental,  à  peu  près  à  la  hauteur  des 
lies  Ganaries);  Sorissa  (id.,  i5o  G  3  :  cap  sur 
la  côte  du  Mozambique).  —  Ajoutons  Tizsa  (cf. 
supra,  s.  V.  Patisus),  Nagy-Kanizsa  (cf.  infra, 
4**,  8),  et  Sztrâzsa. 


y)  Noms  antiques  en  -tcra,  -Isa, 

Plus  d'un  des  noms  en  -tacra  énumérés  plus 
haut  se  trouve  écrit  aussi  par  -laa  ;  c'est  le  plus 
souvent  affaire  de  manuscrits.  Nous  ferons,  en 
passant,  mention  des  variantes  en  -taa,  mais  sans 
avoir  la  prétention  d'en  donner  tous  les  exemples. 
La  raison  en  est  que  l'orthographe  avec  -jaa  ou 
-aa  varie  avec  les  auteurs  des  éditions,  comme 
elle  a  pu,  déjà  dans  l'antiquité,  varier  avec  les 
époques.  D'après  la  loi  de  la  chute  du  -a-  inter- 
vocalique,  seules  ont  pu  survivre  de  l'époque 
primitive  les  formes  à  -aa-  intervocalique  ;  mais 
cette  loi  cessa  d'avoir  son  effet,  et  eTsXsaaa  put 
devenir  sTeXeaa  sans  avoir  à  redouter  la  chute 
du  -cr-  devenu  unique.  Le  Grec  alors  a  pu, 
en  faisant  entrer  dans  sa  langue  tous  les  noms 
géographiques  que  révélait  l'extension  de  son 
activité  scientifique,  politique  ou  commerciale, 
leur  donner  cette  forme  à  -a-  simple,  que  ses 
ancêtres  n'avaient  pas  connue;  et,  une  fois 
cette  orthographe  admise,  les  vieux  noms  en 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  1NITLU.E 


209 


*aaa  ont  été  entraînés  dans  le  courant  par  l'ana- 
logie ('). 

'Ayptaa  ou'Ayçfc,  ville  sur  la  côte  de  Karmanie. 
En  allant  du  cap  KapxéXa  vers  l'Indus,  Ptolémée 
(VI,  8,  7)  cite  :  KavOaTic  tcoXic  (Djask),  'A.yç\ç 
TCoXtç,  que  j'identifierai  avec  Gabrig  (A .-Se, 
12g  I  10),  etc. 

''Apuaa,  ville  de  Germanie,  sur  la  rive  gauche 
de  YEmSj  dli  Pape.  Cf.  PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  269, 
n.  a,  qui  donne  la  variante  "Ajitaaa.  On  trouve 
aussi  Amisia  (Tac,  Ann.,  II,  8),  et  'Apiàcjeia 
(Pape,  s,  v.  2).  Germanicus,  revenant  de  Aliso 
(cf.  supra,  s.  1;.),  arrive  au  Rhin,  où  il  trouve  sa 
flotte;  il  doit,  je  pense,  la  rencontrer  à  Wesel 
(cf.,  pour  suivre  l'itinéraire,  A. -Se,  69  D-E  i-3; 
Tacite,  Ann.,  s.  /.).  Il  embarque  les  légions  et 
les  alliés,  et  entre  dans  le  canal  qui  porte  le  nom 
de  Drusus  ;  du  canal,  il  gagne  l'Océan  par  les  lacs 
et  arrive  heureusement  au  fleuve  Amisia.  Route 
moderne  :  de  Wesel,  la  flotte  descend  le  Rhin 
jusqu'à  Pannerden,  puis  suit  un  instant  le  Rhin 
inférieur  et,  par  YYssel,  arrive  à  Hatiem.  Elle 
suit  le  canal  qui  passe  à  Zwolle,  entre  dans  la 
Vecht  jusqu'à  Ztvartsluis  (région  de  lacs),  et  de 
là  s'engage  dans  les  canaux.  Par  Meppen,  Smilde, 
Assen,  Vries,  Groningue,  il  arrive,  en  suivant  le 
EemS'Kanal  (cf.  "Apiiffa),  à  DelfzyL  II  se  trouve 
en  effet  ici  sur  la  rive  gauche  du  fleuve.  Mais 
alors  il  aurait  fallu,  suivant  Tacite,  remonter  le 
fleuve.  En  effet,  il  se  resserre  assez  vite,  on  aurait 
pu  assez  rapidement  trouver  la  rive  droite  (au- 
jourd'hui à  Petkum,  en  face  de  Diizum),  et  le 
débarquement  des  hommes  et  des  chevaux  aurait 
pu  se  faire  facilement,  du  côté  précisément  où 
l'armée  devait  opérer.  Germanicus  perdit  son 
temps  à  construire  des  ponts  entre  Delfzyl  et 
Knock,  sur  la  rive  droite.  On  pourra  donc  placer 
"Apiiaa  à  Delfzyl  qui  est  à  la  fois  sur  l'Ems  et  sur 
le  canal  de  l'Ems. 


I.  Le  lecteur  fera  donc  bien  de  regarder  toujours  les 
deux  catégories  en  -aaa  et  -o«  pour  trouver  dans  l'une  ce 
qu'il  ne  trouverait  pas  dans  l'autre.  —  Ce  que  nous  disons 
à  propos  de  -laoa  s'applique  aussi  aux  autres  groupes, 
comme  -afalaa. 


''Afiçuxa  {Bull.  Corr.  hellén.,  VII,  199,  1.  Sa). 
Cf.  supra,^A,^(fia<70L. 

Bàcrxtaa  (pluriel  neutre),  nom  de  montagnes 
en  Marmarique  et,  d'après  les  chiffres  de  Pto- 
LÉMÉE  (éd.  Did.,  I,  p.  689,  10),  au  sud-est  de 
Gyrène. 

Btffa  (Pape,  s.  v.  i),  source  en  Élide;  cf.  supra, 
Iltaaa  et  infra,  YKqcl.  C'est  peut-être  le  petit  af- 
fluent de  l'Alphée  qui  passe  à  5aA:a//(BoucHÉ- 
Lbglergq,  Atlas  pour...  FHlst.  gr.  de  Curtius, 
pi.  VIII,  3). 

Biffa  (Pape,  s.  v.  2),  ville  en  Thrace.  Le  mot 
lui-même  doit  appartenir  à  la  langue  thrace  : 
cf.  BiaàXOt)  (BiOàXSiQ  plus  exactement,  il  est  vrai; 
cf.  G.  Cousin,  de  Urb.  quar.  nom.  voc.  Hokiçjin. 
foc.,  p.  88-89  ;  "^^^s  n'oublions  pas  le  son  sifflant 
du  $),  BicraXTat  (peuple  de  Thrace),  Btcràv^  (ville 
de  Thrace).  Peut-être  faudrait-il  écrire  *Btcraa 
(*BTqcraa)  et  comparer  avec  le  peuple  des  Btiacrot 
(Beacrot'),  qui  était  le  peuple  central  de  la  Thrace 
(KiEP.,  Atl.  ant.,  V,  e-f  B;  A.  v.  Kamp.,  10  D 3). 
Or  dans  leur  pays  se  trouvait  la  ville  Bessaparo 
(KiEP.,  ibid.,  V,  e-f  A;  A.  v.  Kamp.,  10  D  2)  sur 
l'Hebrus,  à  l'ouest  de  Philippopolis  ;  et  je  serais 
disposé  à  y  voir  notre  ville  Bïcra.  C'est  aujour- 
d'hui Tatar^Bazardjik (A.Sc.j  1 14  D  7).  Cepen- 
dant l'on  pourrait  penser  aussi  à  l'une  des  deux 
villes  qui  aujourd'hui,  dans  le  même  pays,  s'ap- 
pellent Banja  :  soit  celle  qui  est  à  l'est  de  Sama- 
kov  (A.-Sc,  ii4  C  7),  soit  plutôt  celle  qui  est 
plus  au  sud,  au  sud-ouest  de  Tatar-Bazardjik 
(A.-Sc,  ii4C8). 

Bletisa,enEspagneLusitanienne(A.v.KAMP., 
17  C  2  ;  KiEP.,  Atl.  ant.,  X,  b  C),  au  nord-ouest 
de  Salmantica  (aujourd'hui  Salamanqué).  La 
position  que  les  géographes  cités  donnent  à  cette 
ville  l'identifie  avec  Ledesma  (A.-Sc,  99  D-E  3). 

Bpïaa(PAPE,  s.  V.  i);  cf.  Bp^jcrt)  et  Etymologi- 
cum  Magnum,  s.  v.  BçKJaloç.  Nom  d'un  cap  de 
Lesbos  (sur  lequel  se  trouvait  un  temple  de  Dio- 
nysos ?).  Si  l'on  se  souvient  que  le  p  se  prononce 
aujourd'hui  v,  ne  peut-on  penser  à  la  localité 
Vrysi'â,  au  sud-ouest  de  l'île?  Cf.  Vrysùe (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles)  \\ft  vois  d'ailleurs  que  l'i- 

i4 


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210 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


dentificdtion  est  déjà  proposée  dans  Bouché-Le- 
GLERGQ^  Atlds  pour...  VHist,  gr.  de  Cartius, 
pi.  XVIII,  3.  Le  temple  de  Dionysos  se  trouvera 
donc  à  Haghia  Ekaierini  ou  à  Haghios  Phokas 
(KiEP.,  Grande  Carte), 

"'EXwa  (cf.  ''EXtcraa,  supra)^  rivière  en  Élide 
(cf.  supra,  s.  v.  ElXi<Tff(iv).  Pape,  en  identifLant  le 
ElXi<T<T(iv  d'ÉIide  avec  la  rivière  actuelle  de  Léon^ 
dari.  Ta  confondu  avec  le  ^EXtacrov  d'Arcadie 
dont  nous  avons  également  parlé,  et  ce  qu'il  dit 
de'EXtcracov  4  s'applique  à'EXiaatSv  3.  La  rivière 
^'EXtaa  CEXi<T[<T](iv  ;  l'édilion  Didot  de  Strabon 
[VIII,  3,  4>  P«  290]  orthographie  et  accentue 
'EXiawv)  se  trouvait  sur  la  frontière  de  l'Élide 
creuse  et  du  territoire  de  Pisa.  On  pourra  donc 
y  voir  l'un  de  ces  deux  ruisseaux  qui  tombent 
dans  la  mer  au  sud  du  Pénée  (Kiep.,  Atl.  ani., 
VI,  ckI  G). 

''EpLiffa,  en  Syrie  Apamée.  Cf.  supra,  s.  vv, 
EfJLôffa,  "Efiicrffa. 

ZiJYY^ffa,  ZùffiÇy  cap  sur  la  côte  sud-est  de 
l'Ethiopie.  D'après  Ptolémée,  si  l'on  suit  la  côte 
orientale  de  l'Afrique  depuis  le  cap  des  Aromates 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  I,  h  F  ;  A.  v.  Kamp.,  i  a  I  6  ; 
cf.  I  b  A;  aujourd'hui,  cap  Guarda/ui :  A.-Sc, 
i47  H  i)  en  allant  vers  le  sud,  on  trouve  le  bourg 
Panô,  puis  Opônè  (PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  46,  1.  22 
sqq.).  Avec  Opônè  on  entre  dans  un  nouveau 
golfe,  qui  marque  le  commencement  du  pays 
appelé  Azania,  et  l'entrée  dans  ce  golfe  est  mar- 
quée par  le  promontoire  Ziggis  et  la  montagne 
tricéphale  Phalangis.  D'après  les  distances  et  les 
noms,  on  placera  le  bourg  Panô  à  Binna,  Opônè 
à  Hafoûn.  Dans  Strabon,  il  y  a  du  cap  des  Aro- 
mates à  Panô  un  jour  de  navigation,  de  Panô  à 
Opônè  un  jour  ;  de  même  remarquera-t-on  que 
Binna  est  à  égale  distance  du  cap  Guardafui  et 
du  RaS'Hafoûn,  Après  Opônè,  dit  Ptolémée, 
commence  un  nouveau  golfe  ;  ce  sera  la  baie 
G(p)ubba,  et  le  promontoire  Ziyyiç  sera  le  cap 
(sans  nom  dans  A.-Sc,  147  H  i)  qui,  au  sud  du 
lias'lla/oûn,  regarde  cette  baie  (cf.  PiOLÉM.-Did., 
I,  p.  706,  4). 

Oi|ji.iaa.  Cf.  supra,  (^L|ji,iaaa. 


^'I(ja,  nom  de  ville.  Cf.  supra,  "l^aa.  C'est  la 
ville  Is(s)a,  capitale  de  l'Ile  du  même  nom. 
Cf.  Lissa,  île  et  ville  (A.-Sc,  loi  L  4)« 

'lTO\)piffa.  Cf.  supra,  'Ixouptaaa. 

Ka(JLC(ja  (pluriel  neutre),  Comassa,  place 
forte  dans  le  Pont,  capitale  de  la  Kapiwirivïj,  pays 
en  Cappadoce  Pontique.  Cf.  Kiep.,  Atl,  ant.,  IV, 
n  C  ;  A.  v.  Kamp.,  7  F  3.  Aujourd'hui,  Garnis 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  m,  j  Carte  générale, 
M  29). 

KamVa,  Kàrwa,  ville  des  Parapanisades.  On 
peut  proposer  Katlisch  (A.-Sc,  i3o  N  5;  le  mot 
moderne  correspondrait  à  *KaTXtcr[a]a).  Les 
chiffres  de  Ptolémée  (VI,  18,  4)  sont  :  i  i8**4ol  et 
37°3o'.  Plus  au  sud,  Kinsan  (A.-Sc,  i3o  N  6); 
mais  cette  dernière  ville  me  semble  beaucoup 
trop  au  sud.  Baktra,  dont  on  connaît  l'emplace- 
ment exact,  est  indiquée  dans  Ptolémée  par  les 
mesures  suivantes  :  116°  et  4i^  H  en  résulterait 
que  Kamaa,  KaTiaa  serait  au  sud-est  de  Baktra. 
Serait-ce  alors  Gasan  (A.-Sc,  i3o  0  5),  dont  la 
forme  plus  ancienne  aurait  été  'Gatsan?  Cf.  ce- 
pendant Capisénè  (^Études  de  géographie  an^- 
cienne,  XXXVII,  s,  i;.). 

Ciglsa,  ville  de  YAfrica,  à  l'ouest  de  Carthage 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  d  K). 

Kçé|i.iaa,  Kpi|itcra,  ville  et  rivière  près  de  cette 
ville  en  Lucanie.  Cf.  supra,  s.  v.  KpL[j.tffaa. 

Kptffa,  Kptcra  (cf.  supra,  Kpfacxa),  ville  de  Pho- 
cide  (Pape,  s.  v.  i).  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  f  F  ; 
A.  V.  Kamp.,  ii  C  i.  Le  golfe  non  loin  duquel 
se  trouve  la  ville  portait  le  nom  de  Kpiaaïoc  >cc5X7coc- 
Aujourd'hui,  la  ville  Khrissàn  a  gardé  le  souvenir 
du  nom  antique  (A.-Sc,  107  C  2),  quoique  Ton 
place  la  ville  Kris(s)a  à  quelque  distance,  à  Sté-- 
phani(îw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  i3i);  cf.  infra, 
s.  V.  STSçàvï)  de  Phocide. 

Kpïcra  (Pape,  s.  v,  2),  ville  en  Troade.  Cf.  infra, 
s.  V,  Xpîja,  Xpuaa. 

Kpïffa,  ville  en  Éolide.  Cf.  infra,  s.  v.  XpOaa, 
Xpuaa. 

KuSicra,  localité  en  Galilée.  Tiglatpilesar,  dans 
le  récit  de  Josephe  (Ant.  Jud.,  IX,  11,  i),se  rend 
maître  de  tout  le  pays  de  Galaad,  de  tout  celui 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


211 


qui  est  au  delà  du  Jourdain  et  de  cette  partie  de 
la  Galilée  qui  est  proche  de  Kydisa  et  de  Hazor. 
Les  deux  villes  doivent  être  assez  voisines  ;  or, 
Ton  connaît  remplacement  de  Hazor  (Kiep., 
Atl.  ant.,  III,  m  E  ;  A.  V.  Kamp.,  4  G  3  ;  aujour- 
d'hui Hasoûr  ;  A.-Sc,  126  G  4)-  Quant  à  KuStaa, 
je  rappelle  que,  pour  les  désinences  que  le  grec 
exprime  par  un  -a-,  il  faut  toujours  penser  à  un 
-^ch  final  dans  les  langues  non  helléniques,  et  je 
propose  de  reconnaître  le  mot  grec  dans  Kedes 
(nom  indigène  antique  :  Kedesch)  d'ANORÉE- 
ScoBEL  (i  26  C-D  3).  Cf.  Kiep.,  Atl.  ani.,  III,  m  D  ; 
A.  V.  Kamp.,  4  G  2  :  Kades.  La  ville  est  au  nord- 
est  de  Hazor,  à  22  kilomètres  environ,  à  vol 
d'oiseau. 

Aàçiffa.  Cf.  supra,  Aàptffffa,  et  l'observation 
générale  que  nous  avons  faite  sur  l'orthographe 
par  un  ou  deux  sigma.  On  trouvera  aussi  plus 
loin  l'orthographe  Aapetaa. 

Moûco'jitffa,  ville  dans  la  partie  nord  de  Tinté- 
rieur  de  la  Sardaigne.  L'orthographe  de  Pape 
doit  être  une  erreur  (Moxoçiaa);  l'édition  de  Pto- 
LÉMÉE-Didot  (I,  p.  384)  8),  en  donnant  Maxo^taa, 
ne  cite  pas  la  forme  en  -ç-  parmi  les  variantes. 
La  même  édition  identifie  cette  ville  avec  Maco^ 
mer  (cf.  /.  c,  n.  8;  A.-Sc,  106  F  2). 

MaTtffa  ;  cf.  Mà-ciaffa,  supra. 

Mévuffa;  cf.  supra,  Mentesa. 

Movoytffa,  ville  en  Carie  avec  un  temple  d'Ar- 
témis.  Pape  en  rapproche  le  mot  yiacra  (pierre) 
de  la  langue  carienne,  suivant  Stéphane  de  By- 
zance.  Aussi  G.  Meyer  (die  Karier)  a-t-il,  dans 
son  catalogue,  p.  ig,  écrit  le  mot  avec  un  double 
sigma.  Aurait-on  ici  un  mot  hybride,  mi-grec, 
mi-carien,  qui  serait  l'équivalent  de  MovoXtOoc? 

Ntaa,  ville  de  Béotie.  Cf.  supra,  s.  v.  Ntacra; 
Pape,  s.  y.  Nicxata  4  (lire  :  5)  :  Ntffao]  x^^^v. 

Nt(ja,  nom  de  Mégare  (Pape,  s.  v.  2),  mais  lec- 
ture douteuse.  Cf.  Nwata  (i),  Niaaîbc  (i  a). 

Ntffa  (Pape,  s.  v.  3),  place  sur  la  mer  Rouge, 
suivant  Orphée,  cité  par  Suidas,  s.  v.  txïcocNiaaîoc. 
C'est  par  erreur  que  l'on  rapportait  au  pays  dont 
cette  ville  était  le  centre  la  production  des  célè- 
bres chevaux  niséens  (en  réalité  ils  venaient  du 


nord-est  de  la  Médie).  Une  autre  remarque,  que 
nous  avons  eu  déjà  l'occasion  de  faire,  c'est  que 
la  mer  Erythrée  ne  correspond  pas  à  la  mer 
Rouge  d'aujourd'hui  :  c'est  la  partie  de  l'océan 
Indien  qui  est  limitée  par  l'Arabie  à  l'ouest,  la 
Gédrosie  au  nord,  l'Inde  à  l'est,  et  au  sud  par 
une  ligne  allant  du  cap  des  Aromates  (cap  Guar- 
dafui)  au  promontoire  Komar  (cap  Comorin). 
Chercher  sur  cette  vaste  étendue  de  côtes  un 
nom  auquel  rapporter  Ntaa  peut  paraître  témé- 
raire; je  vais  essayer  cependant  de  restreindre  le 
champ  des  hypothèses,  et  cela  en  m'appuyant 
sur  la  mention  des  chevaux.  Je  traduis  le  pas- 
sage de  Suidas  :  a  Cheval  de  Nisa.  Entre  la  Sou- 
siane  et  la  Bactriane  est  un  endroit  appelé  Ka- 
tastigôna,  mot  qui  en  grec  se  traduit  par  Nïcroc  ; 
il  s'y  trouve  des  chevaux  remarquables.  D'autres 
les  font  originaires  de  la  mer  Erythrée  et  disent 
qu'ils  sont  tous  ^avOou  Suivant  Hérodote,  l'en- 
droit dit  Nisa  est  en  Médie.  Polémon  dit  à  tort 
que  le  cheval  de  Nisa  est  blanc.  Dans  le  Diktys, 
Orphée  dit  que  Nisa  est  une  localité  sur  la  mer 
Erythrée.  »  Quoi  qu'en  pense  Suidas,  tout  le 
monde  a  raison  :  ceux  qui  mettent  Nisa  en  Médie 
et  ceux  qui  la  mettent  sur  la  mer  Erythrée,  ceux 
qui  lui  font  produire  des  chevaux  blancs  et  ceux 
qui  lui  font  produire  des  chevaux  ^avOoi.La  solu- 
tion de  la  difficulté,  c'est  qu'il  y  aura  deux  Nisa  : 
l'une,  en  Médie,  produit  les  chevaux  blancs  ;  et 
l'autre,  qui  produit  les  chevaux  ÇavOot>  où  se 
trouve-t-elle?  Or,  que  signifie  le  mot  ÇavOot,  ap- 
pliqué aux  chevaux?  C'est  la  couleur  alezan.  Et 
le  mot  alezan,  qu'est-il  ?  C'est  un  mot  arabe  : 
ahlàs  (qui  est  venu  en  France  au  dix-septième 
siècle  par  l'intermédiaire  de  l'espagnol  alazan). 
Nous  reconnaîtrons  donc  deux  Ntaa  ('),  toutes 
deux  productrices  de  chevaux  :  l'une,  en  Médie, 
de  chevaux  blancs  ;  l'autre,  en  Arabie,  de  chevaux 
alezans.  Et  puisque  des  textes  mettaient  cette 
deuxième  Nisa  sur  la  mer  Erythrée,  on  devra  la 
chercher  sur  la  côte  arabique,  entre  le  détroit  de 

1.  Nous  ne  possédons  pas  le  mol  lui-même  Ntaa  pour 
le  centre  de  la  production  médique  ;  on  dit  Nî^aalov 
(Niaatov)  tceS^ov  ;  peu  importe  pour  notre  hypothèse.- 


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212 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Bûb^el^Mandeb  et  le  détroit  A'Ormuz.  Mainte- 
nant, dans  quelle  partie  de  la  côte  arabique  se 
trouvait  le  pays  de  Nisa?Pour  essayer  de  résou- 
dre la  question,  il  faudrait  avoir  à  sa  disposition 
de  meilleures  cartes  de  TArabie  que  celles  qui 
sont  en  ma  possession.  Dans  les  atlas  de  Vidal- 
Lablaghe  et  d'ÂNDRÉE-ScoBEL,  ccttc  régiou  est 
sacrifiée  ;  et  de  ses  cartes  {Nouvelle  Carte  géné- 
rale desprov.  asiai.  de  PEmp.  oti.y  1884-1898,  et 
Carte  générale  des  prov.  europ.  et  asiat.  de 
FEmp.  ott,,  1892)  KiEPERT  a  exclu  l'Arabie.  Je 
trouve  bien  dans  Andrée -Scobel  (i47  F-G  3) 
une  ville  Aneisa;  mais  elle  est  un  peu  trop  loin 
de  la  côte  sud.  Comme  nom,  elle  conviendrait 
parfaitement.  Plus  au  sud,  non  loin  de  la  côte, 
je  trouve  aussi  7Vî>a6(A.-Sc.,  147  G  6);  peut-être 
est-ce  le  nom  cherché. 

IlocpOauvicra  (Pape,  qui  n'a  pas  cité  ce  mot  à  sa 
place  alphabétique,  le  donne  s.  u.  Ntcxata),  ville 
(ou  contrée)  en  Parthie.  Nous  avons  plus  haut 
{Études  de  géogr.  anc,  Les  Stathmes  parthi- 
ques,  p.  123)  parlé  de  cette  ville,  et  proposé  de 
l'identifier  avec  Flrusa  (A.-Sc,  129  I  4).  Droy- 
SEN  {Hist.  de  tHellén.,  trad.  franc.,  II,  p.  672), 
dont  nous  n'acceptons  pas  les  conclusions  sur 
la  marche  d'IsinoRE  de  Kharax,  pense  que 
llocpOauvicra  (Nisa  de  Parthie)  a  été  ainsi  nommée 
par  opposition  à  une  autre  Nisa,  qu'il  propose 
de  voir  dans  l'antique  Niçâ,  située  entre  Moûra 
et  Bâkhdi,  la  cinquième  ville  bénie  que  nous 
connaissons  par  le  Vendtdâdj  fragments,  I,  26. 
On  pourrait  admettre  aussi  que  IlapOauvicra  a 
été  ainsi  nommée  par  opposition  avec  la  Nîaa 
que  je^ropose  de  replacer  en  Médie,  au  centre 
des  Nisœi  campi,  la  Nisa  des  chevaux  blancs. 
Je  ne  vois  d'ailleurs  aucun  nom  moderne  que  je 
puisse  apporter  ici  pour  faire  la  comparaison. 

nificSXiaa.  Cf.  supra,  ntpioXiaaa  (pluriel  neu- 
tre). 

IKcra,  contrée  d'Élide,  connue  par  la  célébra- 
tion des  jeux  olympiques  (Pape,  s.  v.  i).  Cf.  su- 
pra, Iliaaa.  L'orthographe  par  un  seul  sigma  est 
celle  qui  est  généralement  adoptée.  Cf.  IKaa 
(Pape,  s.  v.  3),  source  en  Élide;  voir  supra, 


s.  V.  Bïaa.  —  Pour  l'orthographe  du  mot,  voir 
aussi  Pape,  s.  v.  Het^a. 

IKaa  (Pape,  5.  v.  2),  ville  d'Étrurie.  Cf.  supra, 
s.  V.  niVcra;  Pape,  s.  v.  Ileïffat. 

'Pomaa,  île  de  Carie.  Suivant  G.  M byer  (die  Ka^ 
rier,  p.  23),  ce  serait  la  même  île  que 'PoScucrca, 
'PoWjcra.  Que  ces  deux  derniers  mots  soient, 
sous  deux  formes  différentes,  le  nom  de  la  même 
île,  cité  sous  une  forme  par  Pune,  sous  une 
autre  par  XAnonymus  Stad.  Mar,  Magni,  c'est 
vraisemblable.  Mais  pour  ^Pomaa,  citée  aussi  par 
le  même  Anon.  St.  M,  M.,  il  faudrait  admettre 
qu'il  a  cité  deux  fois  la  même  île  sous  des 
noms  différents,  à  quelques  paragraphes  de  dis- 
tance. Le  nombre  des  îles  sur  la  côte  de  Carie 
est  assez  grand  pour  qu'il  y  ait  eu  deux  d'entre 
elles  portant  des  noms  différents,  quoique  voi- 
sins. Pape  explique 'FoTcouca  [par  une  étymologie 
grecque  fort  douteuse;  sans  doute  faudrait-il 
voir  dans  ces  formes  un  mot  carien,  transformé 
par  les  Grecs. 

Sarisa,  en  Gordyène  d'Arménie  (A.  v.  Kamp'., 
7  H  4);  c'est  le  mot  que  Pape  écrit  Sàpetcxa- 
Cf.  KiEP.,  AtL  ant.,  IX,  q  E.  Aujourd'hui,  Schà- 
risch  (KiEP.,  Carte  en  six  feuilles  :  au  nord-est 
de  Mardln  et  au  sud  du  Tigre). 

Ssywa,  ville  des  Bastitani,  en  Espagne  Tarra- 
conaise.  Cf.  PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  i84,  n.  6,  où  l'on 
rapproche  ce  nom  de  Cieza  (A.-Sc,  100  I  6). 
On  pourrait  aussi  penser  à  Sax  (A.-Sc,  100 
K  6),  qui  est  un  peu  plus  au  nord-est  ;  mais  l'on 
objectera  que  cette  ville  était  peut-être  plutôt 
chez  les  Contestani  que  chez  les  Bastitani. 

T6[j.taa  (pluriel  neutre),  ville  et  forteresse  en 
Arménie  (Sophène),  sur  la  rive  gauche  de  l'Eu- 
phrate,  qui  forme  dans  cette  partie  la  frontière 
du  pays  avec  la  Cappadoce(KiEP.,  AtL  ant.,  IV, 
o  D  ;  A.  V.  Kamp.,  7  G  3).  Cependant,  à  l'époque 
de  Strabon,  la  ville  appartenait  à  la  Cappadoce, 
et  le  géographe  ancien  donne  la  raison  de  cette 
anomalie  (XII,  2,  i,  p.  535;  cf.  XIV,  2,  29,  *./.)• 
D'après  ce  second  passage,  dans  lequel  l'auteur 
décrit  la  route  qui  va  depuis  la  mer  Egée  jus- 
qu'à l'Euphrate  (cf.  les  routes  modernes  dans 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


2l3 


KiEP.,  Ckirte  en  six  feuilles) ^  la  petite  ville  ne 
devait  pas  en  effet  être  loin  de  Gumedji'-Keui. 

5)  Noms  modernes  en  -isa. 

AlCOrisa  (A.-Sc,  loo  K  4),  ville  d'Espagne 
à  Fouest  de  Tortosa. 

ElAbeîSSa  (A.-Sc,  147  F  3),  en  Arabie,  à 
l'ouest  de  Haïl  (Hayel). 

Elmisa  (A,-Sc.,  112  I  6),  en  Turquie  d'Eu- 
rope, au  sud-ouest  de  Kastoria  (JKesriyé), 

Evisa  (A.-Sc,  76,  carte  additionnelle),  en 
Corse  occidentale,  sur  le  Porto, 

Fatisa  (A.-Sc,  127  G  3;  Kiep.,  Carte  géné- 
rale, K  29),  en  Turquie  d*Asie,  sur  la  mer  Noire, 
à  l'ouest  de  l'antique  Sidë  (StSti  ;  Pape,  s,  u.  9). 

Garisa  (A.-Sc,  i48  F  6),  sur  le  golfe  d'A- 
den,  au  sud-est  de  Djibouti. 

Gobisa  (Kiep.,  Carte  générale,  V  20),  sur 
la  côte  de  l'anlique  Libye,  à  l'ouest  d'Alexan- 
drie, dans  l'antique  Plinthinites  sinus.  Non  loin 
est  le  cap  appelé  Ras  Gahbès  (A.-Sc,  i54  A  i). 

Incisa  (A.-Sc,  io3  B  i),  un  peu  au  nord  de 
l'antique  Aquileia  (Kiep.,  AtL  ant,,  VIII,  d  B; 
A.  V.  Kamp.,  i3  C  3). 

Isa  (Kiep.,  Carte  générale,  U  7  ;  A.-Sc,  147 
A  2,  qui  a  oublié  le  mot  dans  Vlndex),  petite 
localité  du  vilayet  de  Taraboulous  (Tripoli)  d'A- 
frique, sur  le  bord  de  la  mer,  dans  la  partie 
occidentale  de  la  grande  Syrte.  A  cet  emplace- 
ment, A.  VON  Kampen  (18  F  3)  met  la  ville  Tari- 
chiae  Macomada  des  anciens  ;  mais  ne  vaudrâit-il 
pas  mieux  placer  Tarichiae  (Macomada)  à  l'empla- 
cement qu'occupe  aujourd'hui  Taouergha,  au 
nord-est  de  Isa?  Cf.  Kiep.,  Carte  générale,  T  6. 

La  Cisa  (A.  Se,  io5  D  3),  col  dans  l'Apen- 
nin. 

LIsa  (A.-Sc,  ii4  C  8),  petite  ville  de  la 
Turquie  d'Europe,  au  nord -est  de  Sérés,  au 
nord-ouest  de  Ravala.  Cf.  infra,  s.  v.  Nuaa  de 
T h race. 

MaghnIsa  (A.-Sc,  127  B  4;  Kiep.,  Carte 
générale,  N  19),  antique  Magnésie  du  Sipyle 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  i  E;  A.  v.  Kamp.,  12  F  3). 

Misa  (A.-Sc,    io3  D  i),  rivière  qui  tombe 


dans  la  mer  à  SinigagliaÇsLniique  Sena  Gallica). 
Kiepert  (Atl.  ant.,  VIII,  g  B)  donne  à  cette  ri- 
vière le  nom  de  Sena  (à  cause  du  nom  de  la  ville 
sans  doute);  A.  von  Kampen  (i3  D  3)  reporte  ce 
nom  de  Sena  à  la  rivière  plus  septentrionale  qui 
aujourd'hui  tombe  dans  la  mer  à  Cesano  (A.-Sc, 
ibid.^y  et  laisse  innomée  la  rivière  de  Sena  Gal- 
lica. Le  nom  moderne  nous  indique  à  peu  près 
le  nom  ancien. 

Nlsa  (A.-Sc,  129  G-H8),  en  Perse.  Sur  ce 
nom  dans  ce  pays,  cf.  supra,  Niaa  et  IlapOauvtaa; 
mais  il  n'y  a  de  rapprochement  que  celui  du 
nom. 

Rivlotisa,  chapelier  entre  Sparte  et  l'antique 
Amyclée  (Bouché-Leclergq,  Atlas  pour...  FHist. 
gr.  de  Curtius,  pi.  XX,  4). 

SIsa-Gora  (A.-Sc,  63  C  7),  montagne  {Gora) 
en  Bosnie  occidentale. 

Sounlsa,  dans  l'ancien  royaume  du  Pont,  au 
sud-sud-est  de  Samsoûn  (cf.  supra,  Ardasa  et 
IltfJLoXtaaa). 

TchOban-lsa;  cf.  infra,  s.  V.  Nuffa  de  Ly- 
die. 

Tollsa  (A.-Sc,  111-112  G  2),  afQuent  de  la 
Save  en  Bosnie. 

Wlsa  (iD.,  ii4  G  8),  antique  BiÇuyj,  chez  les 
Asti  de  Thrace  (Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  î  B  ;  A.  v. 
Kamp.,  10  E  3). 
Noms  semblables  : 

Chemisa  (au  Chili  :  A.-Sc,  176,  carte  addi- 
tionnelle du  Chili  moyen,  B  5)  ;  Flisa  (rivière  en 
Norvège,  à  l'est  de  Eluerum:  A.-Sc,  96  I  2); 
Guisa  (dans  l'île  de  Cuba  :  A.-Sc,  169  K  9); 
Kanisza,  en  Hongrie  (id.,  63  C-D  5,  et  F-G  5; 
cf.  66  E  3);  Kisa  (en  Suède:  A.-Sc,  96  M  5); 
Kisa  (petite  île  au  nord  de  l'île  Timor,  dans  le 
groupe  des  îles  de  la  Sonde  :  A.-Sc,  i38  G  7); 
Lobisa  (contrée  de  l'Afrique,  à  gauche  du  lac 
Nyassa  :  A.-Sc,  i5o  E  3);  Lovisa  (dans  le  sud 
de  la  Finlande  :  A.-Sc,  118  L  i,  écrit  Lowisa; 
iD.,  1 15  F  2);  Muisa  (en  Afrique,  à  l'ouest  du  lac 
Nyassa  :  A.-Sc,  i5o  E  3) ;  Neu-Lisa (en  Bohême, 
au  nord-est  de  Prague  :  A.-Sc,  61  F  3)  ;  (0)um- 
bolisa  (A.-Sc,  i55  a  :  dans  le  Swaziland,  à  l'est 


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ai4 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


du  Transvaal);  Quisa  (Andrée-Scobel  renvoie  à 
1 45-1 46  D  7  ;  je  ne  vois  pas  le  nom  sur  la  carie); 
Tumisa  (id.,  66  E  3),  dans  la  partie  sud-ouest 
de  la  Hongrie;  Sankisa(iD.,  i35  K  lo). 

5°  Désinence  -o(a)<Ta.  —  a)  Noms  antiques  en 

Biaaa.  Cf.  infra,  s.  v.  Boaa. 

'Epjiovocraa,  localité  à  Chios  (^Bull,  Corr.  hel- 
lén.,  III,  p.  281^  1.  2  et  4)9  spécialement  dans  la 
partie  appelée  AoçiTit;. 

Kocraa,  Kocraat  (cf.  aussi  Koaa  :  Pape,  s.  v.  2), 
ville  en  Étrurie.  Cf.  Kiep,,  AtL  ani.,  VIII,  c-d  E  : 
Cosa;  A.  v.  Kamp.,  i3  C  3  :  Cossa.  Aujourd'hui, 
ruines  près  de  Orôe/e/Zo (A. -Se,  io3  B  2). 

Kpoacra,  ville  près  du  Pont.  Est^-ce  la  même 
qui  est  connue  plus  tard  sous  le  nom  de  Kà- 
poucraa  (  cf.  tn/ra,  s.  v.)  ? 

''Oaaa(PAPE,  s.  v.  i),  montagne  sur  la  frontière 
de  la  Thessalie  et  de  la  Magnésie  (Kiep.,  Afl. 
ant.,  VI,  f  C  ;  A.  V.  Kamp.,  10  C  4).  Cf.  Pape,  s.  v. 
Ocra.  Aujourd'hui  le  KissavoÇs)  :  A.-Sc,  107  C  i . 

''Oaaa  (Pape,  s.  v.  2),  montagne  de  la  Pisatis 
en  Élide.  Cf.  Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  177, 
s.  /.,  qui  l'identifie  en  hésitant  avec  lé  Sikalis- 
tria,  près  Miràka. 

''Oaaa  (Pape,  s.  v.  3),  montagne  en  Italie. 

''OcTffa  (Pape,  s.  v.  4)>  chez  les  Bistones  de 
Thrace  (Stage,  Thébaïde,  II,  82).  Ce  peuple 
habitait  dans  la  Thrace  méridionale,  près  du  lac 
appelé  Bistonis  lacus  (Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  f  B-C  ; 
A.  V.  Kamp.,  10  D  3).  L'Ossa  sera  donc  le  Kara- 
Oglour-Tépé  ou  le  Xanthi^Dagh  (A.-Sc,  ii4 
D  8)  ;  car  les  autres  montagnes  des  environs  ne 
faisaient  plus  partie  du  pays  des  Bistones,  mais 
de  celui  des  Corpili  ou  des  Trausi  (Kiep.  et  A.  v. 
Kamp.,  //.  ce). 

"0(5^(1  (Pape,  s,  v.  5),  ville  chez  les  Bisaltes  de 
Macédoine  (sur  ce  peuple,  cf.  Kiep.,  AtL  ont., 
V,  e  C;  A.  V.  K.vmp.,  10  C  3).  C'est  probable- 
ment le  Beschîk'Daghj  puisque  c'est  la  seule 
chaîne  de  montagnes  du  pays  des  Bisaltes  (A. -Se. , 
114C9). 

néTpoacra,  île  de  Cilicie.  Il  y  a  quelques  îles 


sur  cette  côte;  à  laquelle  s'appliquera  ce  nom, 
qui  est  aussi  bien  une  épithète  qu'un  nom  véri- 
table, il  est  impossible  de  le  décider. 

HiSoJcra,  qui,  suivant  Pape,  serait  pour  Sxl- 
Soacra,  «  la  grande  (île?)  »•  Cf.  supra,  IltSoacJoc* 
G.  Meyer  (die  Karier,  p.  21)  n'a  pas  admis 
ni5oaaa  dans  sa  liste  de  noms  géographiques 
cariens. 

ToXoaaa.  Cf.  infra,  ToXoaa  et  ToX5cj((j)a.  L'or- 
thographe par  un  seul  -«-  est  celle  de  la  PeU" 
ting.  Tab.,  II. 

P)  Noms  modernes  en  -ossa. 

Ils  pourraient  peut^tre  parfois  aussi  bien  ren- 
trer dans  la  catégorie  des  mots  en  -tùOQOL  que 
dans  celle  des  mots  en  -ocjaa.  Mais,  à  défaut 
d'autre  raison  (raison  étymologique)  pour  les 
mettre  ici  plutôt  que  là,  je  me  reporte  à  l'habi- 
tude française  de  les  prononcer  plutôt  avec  o 
bref,  tandis  que  les  noms  où  il  n'y  a  qu'un  seul 
-^  seront  plutôt  prononcés  avec  un  0  long. 
Aussi  mettrai -je  les  noms  modernes  en  -ossa 
dans  le  groupe  -oaga,  les  noms  en  ^sa  dans  le 
groupe  -(o(a)cra.  La  distinction  paraîtra  arbi- 
traire :  je  n'en  disconviens  pas  ;  et,  si  je  fais 
quelque  exception  à  cette  règle,  je  la  justifierai. 

Canossa  (A.-Sc,  io5  E  3),  dans  la  haute 
Italie,  à  l'ouest  de  Modène. 

Dagossa  (A.-Sc,  i48  E  6),  contrée  (?)  ou 
montagne  (?)  d'Abyssinie,  sur  le  bord  occidental 
du  lac  Tana,  antique  lac  Psebo  ou  Coloë  (A.  v. 
Kamp.,  3  a/  Kiep.,  AtL  ant.,  I,  g  F). 

Grossa  ou  Lunga,  île  en  face  de  la  Dalma- 
tie  nord  (A.-Sc,  1 1 1  C-D  2-3;  Kiep.,  Carte  gé- 
nérale, G-H  6).  Elle  faisait  partie  des  îles  KeXa- 
SoOaaat  (Kiep.,  AtL  ant.,  VII,  i  C-D). 

KelcrOSSa,  montagne  du  Caucase  (Kiep., 
Carte  générale,  K  37-38),  au  nord  de  Lago- 
dekhL 

SchakOVa-Ko(S)sa  (A.-Sc,  125  Q  6;  Kiep., 
Carte  générale,  L  4 1-42),  promontoire  final  du 
Caucase  dans  la  mer  Caspienne. 

Ponte  di  Nossa  (A.-Sc,  57  B  6),  dans  la 
haute  Italie,  au  sud-ouest  de  Clusone. 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


2l5 


Sierra  d'Ossa  (A.-Sc,  gg  C  6),  en  Portugal, 
dans  la  province  de  Alem{ejo, 

Rossa  (Grotta-),  localité  de  Sicile  (A.-Sc, 
io6  B  2).  Je  n'ignore  pas  que  ce  nom  signifie 
«  grotte  rouge  ». 

Rossa,  nom  d'une  ile  sur  la  côte  nord-ouest 
de  la  Sardaigne  (A.-Sc,  106  F  i). 

Saragossa,  ville  bien  connue  d'Espagne 
(A.-Sc,  100  K  3):  antique  Salduba,  devenue 
plus  tard  Csesaraugusta  (Kiep.,  AtL  ant.,  X,  e  G  ; 
A.  V.  Kamp.,  17  E  2). 

Tossa  Pelada,  pic  des  Pyrénées,  en  Espa- 
gne (A.-Sc,  81  A3). 

Trossa  (A.-Sc,  io3  A  i),  petit  affluent  de  la 
Cecina  (antique  Cœcina:  Kiep.,  AtL  ani.,  VIII, 
bC;  A.  V.  Kamp.,  i3G3). 

Noms  semblables,  mais  sans  intérêt  aujour- 
d'hui pour  la  géographie  antique  :  Barossa  (en 
Australie:  A.-Sc,  182  C  4);  Dabossa  (id.,  147- 
i48  D  7-8;  renvoi  donné  dans  le  supplément  de 
V Index  d' Andrée -Sgobel,  mais  renvoi  ne  cor- 
respondant à  rien.  La  localité  cependant  doit 
bien,  d'après  son  nom,  se  trouver  dans  l'Afrique 
centrale);  Dwinossa(iD.,  118  M  7:  en  Russie, 
rivière  se  jetant  dans  la  Wilidja,  qui  est  un  af- 
fluent du  Niémen) \  Guldengossa  (id.,  3g  B-C  2  : 
localité  en  Saxe,  au  sud  de  Leipzig)]  Kilossa 
(id.  ,  1 53  E  5  :  dans  l'Afrique  orientale  allemande)  ; 
Lakossa  (id.,  63  D  6  :  renvoi  inexact;  on  trouve 
Lakocsa,  mais  le  mot  est  cité  à  sa  place  dans 
V Index);  Lossa  (id.,  4a  D  2  :  rivière  à  l'est  de 
Kindelbrûck,  coulant  parallèlement  à  VUnstrui, 
dont  elle  se  sépare  à  Griefstedt);  Lossa  (id.,  42 
D  2  :  autre  rivière  du  même  pays,  mais  plus  à 
l'est,  prenant  sa  source  près  de  la  petite  ville 
Lossa,  et  se  jetant  dans  VUnstrut,  au  sud  de 
Griefstedt  ;  cf.  id.,  44  D  5);  Lossa  (id.,  3g  C  2  : 
rivière  de  Saxe,  affluent  de  droite  de  la  Afuldé)  ; 
Brou-Lossa(iD.,  93,  carton  I  :  ville  au  nord-ouest 
de  Stockholm);  Majossa  (id.,  i46  B  7  :  dans  la 
colonie  anglaise  de  Sierra-Leone);  Nossa  (id., 
179,  carte  additionnelle  II,  B  3;  B  4;  B-C  4; 
C  2  ;  G  4  j  dans  l'expression  locale  :  Nossa 
Senhora  da  etc.  :  au  Brésil.  Plusieurs  de  ces 


localités  portent  aussi  d'autres  noms);  Orossa 
(id.,  120  m  3  :  petite  rivière  de  Russie  occiden- 
tale, gouvernement  de  Minsk);  Ossa  (id.,  33-34 
G-H  5-6  :  rivière  de  Prusse  occidentale,  se  jetant 
dans  la  Vistule;  cf.  Vid.-Labl.,  99  Hb);  Ossa 
(id.,  34  m  3  :  rivière  de  Prusse  orientale,  se 
jetant  dans  la  Laukne);  Ossa  (id.,  38  H  5  :  ri- 
vière de  Silésie  autrichienne,  se  jetant  dans  le 
Hotzenplotz);  Ossa  (id.,  39  C  2  :  ville  et  rivière 
de  la  Saxe  occidentale,  au  sud-est  de  Leipzig); 
Ossa  (id.,  ii5  m  3  :  rivière  de  Russie  orien- 
tale, dans  le  gouvernement  de  Perm);  Parlossa 
(A.-Sc,  4o,  carte  additionnelle  :  dans  le  nord 
de  la  Bohême,  à  l'est  de  Tetschen);  Rossa  (id., 
68  G  4  :  localité  dans  la  Suisse  méridionale  ;  cf. 
Fil  Rossa,  montagne  au  nord  de  cette  localité)  ; 
Rossa  (iD.,  120  H  2  :  rivière  de  Russie  occiden- 
tale, au  sud-est  de  Grodno;  elle  tombe  dans  le 
Niémen).  —  Quant  au  nom  géographique  Glos- 
sa,  il  trouvera  mieux  sa  place  dans  la  catégorie 
des  noms  en  -oacxa. 

y)  Noms  antiques  en  -ocra. 

Une  difficulté  se  présente  pour  les  noms  géo- 
graphiques latins  en  'Osa  qui  n'ont  pas  leur 
équivalent  grec  :  correspondaient-ils  à  une  forme 
en  -«ffa  ou  -ocra  ?  Je  prendrai  la  décision  qui  me 
paraîtra  la  plus  vraisemblable  ;  mais,  chaque 
fois,  j'attirerai  l'attention  sur  mon  incertitude. 
Ces  noms  d'ailleurs  sont  assez  peu  nombreux. 

BapYoffa,  ville  en  Inde.  Suivant  Pape,  s.  v.,  c'est 
peut-être  la  même  ville  que  Bap'iyaÇa  (cf.  infra, 
s.  V.).  On  peut  aussi  rapprocher  ce  nom  des 
Bdjyuffot  de  l'Inde,  dont  parle  Ps.-Arrien,  PeripL 
mar.  Ergthr.,  62. 

Boffa  (ne  se  trouve  pas  dans  Pape;  cf.  Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  384,  et  les  variantes  B(5<7a,Bdaaa), 
ville  de  Sardaigne  occidentale  (Kiep.,  Atl.  ant., 
VII,  c  G;  A.  V.  Kamp.,  i4  a).  Aujourd'hui,  Bosa 
(A.-Sc,  106  F  2). 

AevSpoSoffa,  localité  du  pays  des  Ichthyophages. 
La  flotte  de  Néarkhos  part  de  Mo(u)sama 
(Kiep.,  AtL  ant.,  II,  i-k  E-F;  A.  v.  Kamp.,  8  F  4), 
se  dirige  vers   l'ouest  (Arrien,  Indica  27)  et 


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2l6 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


passe  successivement  à  Balomos,  sur  le  rivage 

(750  stades),  Bama  (4oo  stades),  Dendrobosa 

(200  stades).  Nous  avons  placé  Mosarna  à  i^ar  (cf. 

supra,  s.  V.  Kfacra);  et,  d'auU-e  part,  4oo  stades 

environ  après  Dendrobosa,  se  trouve  Koçàvca 

(K(iça<:),  que  nous  avons  identifié  avec  Tis-Ko- 

pan.  AftvSpoSo^a  se  trouverait  entre  Mo(u)sama 

(Sar)  et  K(ù(fivxoL(^TiS'Kopan),  à  i  35o  stades  du 

27 
premier  et  4oo  stades  du  second,  soit  aux  -^ 

de  la  route  en  allant  vers  l'ouest  de  Sar  à  Tis- 
Kopan,  Pape  donne  comme  vraisemblable  l'iden- 
tification de  cette  ville  avec  AèpàvnQ  BiXXa,  au- 
jourd'hui Daram.  D'après  nos  calculs,  la  ville 
serait  beaucoup  plus  à  l'ouest,  et  je  la  suppose- 
rais au  Ras  Baris  (A.-Sc,  i3o  K  10).  Au  risque 
de  paraître  un  peu  hardi,  je  considérerais  même 
la  première  partie  du  mot  grec,  AsvSpo-  (ou  Asv- 
Spcj-,  suivant  les  éditions),  comme  un  peu  sus- 
pecte. Que  vient  faire  ce  mot  grec  5sv8pov  dans 
un  terme  indigène  ?  Et  je  corrigerais  -êoaa  en 
-€opca  (=-barisa).  Allons  même  plus  loin  dans 
l'hypothèse  :  je  corrigerais  £;  AôvSpoSoaa  en  i^ 
-nfjv'Po^offa,  c'est-à-dire  iç  nijv  *Po6opaa,  où  je  re- 
trouveriais  Ras  Baris.  Ceci  est  bien  conjectural, 
je  l'avoue,  et  je  ne  me  permettrais  pas  de  pa- 
reilles libertés  avec  un  mot  hellénique  qui  se 
rencontrerait  dans  différents  auteurs.  Mais  il 
s'agit  d'un  axa^  s^pTrjpisvov  et  d'un  pays  barbare 
et  lointain. 

Cocosa,  ville  d'Aquitaine  (Kiep.,  Ail.  ani., 
XI,  d  G;  A.  V.  Kàmp.,  19  G  4-5,  qui  place  la 
ville  exactement  sur  le  44**  de  latitude  nord). 
La  ville  se  trouverait  donc  entre  Sindères  et 
Morcenx  (A.-Sc. ,  75  A-B  3-4).  —  Est-ce  Cocôsa  ? 

Koaa,  ville  en  Aquitaine  (Pape,  s.  v.  i).  Cf. 
Kiep.,  AtL  ani.,  XI,  e  G;  A.  v.  Kamp.,  19  D  4, 
qui  placent  la  ville  un  peu  au  sud  de  l'emplace- 
ment actuel  de  Caussade  (A.-Sc,  76  D  3)[']. 

Ko(ja  (Pape,  s.  v.  2)  Cf.  supra,  K6crffa(0,  et  i/i- 
fra,  Kcwaa. 

1.  Ptolbmée  ne  cite  pas  cette  ville,  mais  K(^9iov,  que 
Pape  identifie  avec  Bazas  ;  j'y  verrais  plutôt  Captieux,  au 
sud  de  Bazas  (A.-Sc,  75  B  3  ;  Vid.-L^bl.,  74  D  c). 


Mosa,  rivière  de  Gallia  Belgica  (Kiep.,  Ail. 
ant.,  XI,  h  D-E  ;  A.  v.  Kamp.,  19  F  1-2).  Aujour- 
d'hui, la  Meuse.  Cf.  Pape,  s.  v.  Moaa^ou  Moiaac* 

Osa  (Peuting.  Tab.,  VU  a)  est  une  faute  pour 
Oea;  c'est  Macarœa  de  la  côte  de  Tripolis,  â 
l'ouest  de  Leptis  magna  (A.  v.  Kamp.,  18  E  3; 
Kiep.,  Ail.  ant.,  I,  c  D). 

""Oaa,  montagne  célèbre  de  Thjsssalie.  Cf.  su- 
pra, s.  V.  "Oaaa. 

2updf>coaa.  Cf.  supra,  s.  v.  Supoxouoraa. 

ToXocra.  Cf.  supra,  ToXoccja,  et  infra,  T6\(ùa((j)oL. 

Pour  Segosa,  cf.  înfra,  noms  en  -oaa. 

5)  Noms  modernes  en  -osa. 

Au  début  du  paragraphe  y,  j'ai  parlé  de  l'em- 
barras dans  lequel  nous  met  l'orthographe  la- 
tine, qui  ne  distingue  pas  dans  l'écriture  le  o  du 
ô,  comme  le  fait  le  grec.  Cette  même  incerti- 
tude se  représente  avec  les  noms  modernes.  Ce 
n'est  pas  que  celui  qui  entendrait  prononcer  de 
tels  noms  pût  se  méprendre  sur  la  valeur  quan- 
titative et  qualitative  de  la  pénultième  ;  mais 
nous  devons  ici  les  juger  à  travers  l'écriture, 
interprète  souvent  infidèle  et  toujours  approxi- 
matif du  son.  Comme  il  serait  très  délicat  et 
hasardeux  de  vouloir  faire  le  départ  des  noms 
où  la  pénultième  est  longue  et  de  ceux  où  elle 
est  brève,  il  m'a  paru  plus  simple  de  les  réunir 
tous  dans  la  catégorie  à  laquelle,  je  crois,  appar- 
tient la  majorité  ;  et  c'est  à  la  suite  des  mots  en 
-(oaa  que  le  lecteur  voudra  bien  aller  les  cher- 
cher. Mais  il  demeure  bien  entendu  que  cette 
simplification  obligatoire  ne  préjuge  en  rien  la 
question  de  quantité,  par  conséquent  la  question 
d'origine  et  d'étymologie. 

6**  Désinence  -\}(ff)ffa.  —  a)  Noms  antiques  en 
-\)0'aa,  latin  -yssa. 

Aop'jacra,  ancien  nom  de  Samos.  Cf.  infra,  s.  v. 
Apoouo(a)a. 

AiSu(T(ja  (Pape,  s.  v.  i  c),  ville  de  Bithynie 
(Kiep.,  Ail.  ani.,  V,  1  C;  A.  v.  Kamp.,  la  H  i). 
Cf.  Bouché-Leclercq,  Aila^  pour....  l'Hisioire 
grecque  de  Curtius,  pi.  VII,  2.  Aujourd'hui, 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


217 


Gaébizé  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  id.,  Carte 
générale,  L  21  ;  A.-Sc,  127  G  3  :  Gegbûse)  me 
parait  reproduire  exactement  le  nom  antique;  je 
dois  dire  que  l'emplacement  de  la  ville  antique 
n'est  pas  donné  identiquement  par  les  érudits 
cités  plus  haut.  Cf.  infra,  s,  v.  AaxtSiÇa. 

NuaŒa.  Quoique  l'orthographe  par-aŒ-  se  ren- 
contre et  me  paraisse  la  plus  ancienne  et  la  plus 
exacte,  la  coutume  s'est  établie  d'écrire  ce  mot 
avec  un  seul  sigma.  Je  m'y  conformerai,  pour  ne 
pas  troubler  les  habitudes  du  lecteur;  mais  je 
ne  le  fais  que  «  sous  toutes  réserves  de  droit  ». 
On  remarquera  que  A.  von  Kampen  a  écrit  tan- 
tôt Nysa,  tantôt  Nyssa. 

Otwflrara,  ville  d'Ibérie,  autre  nom  de  Carthago 
nova.  Pape  renvoie  à  OtvouŒa,  et,  s.  v.  "Kou^^p^é^ 
2,  cite  Oîvoucjffa.  Sur  l'emplacement  de  la  ville, 
cf.  Kiep.,  Atl,  ant.,  X,  e  E;  A.  v.  Kamp.,  17  E  4- 
Aujourd'hui,  Car thagène  (A.-Sc. y  100  K  7). 

Tryssa.  Cf.  in/ra,  s.  v.  Trysa. 

^)  Noms  modernes  en  -yssa. 

Les  seuls  noms,  sauf  erreur,  que  je  trouve 
avec  cette  désinence  dans  VIndex  d'ANORÉE- 
Sgobel  appartiennent  à  la  seconde  catégorie  des 
noms  modernes,  celle  des  noms  se  trouvant  dans 
des  pays  pour  lesquels  l'assimilation  serait  au 
moins  prématurée.  Ce  sont  : 

Byssa,  rivière  dans  la  province  de  V Amour, 
et  affluent  du  Silindsha  (A.-Sc,  i4o  L  i);  Eyssa 
(cf.  supra,  4  P);  Tyssa  (A.-Sc,  4o,  carte  acfdi- 
tionnelle  :  en  Bohême,  près  de  la  frontière  de 
Saxe  ;  cf.  id.,  4o  F  3). 

y)  Noms  antiques  en  -aaa,  -ysa. 

ElUSdi  ville  de  la  Gaule  Aquitaine.  Cf.  infra, 
aux  mots  en  diphthongue  suivie  de  -aa. 

Auda,  ville  en  Arabie  Pétrée  (Kiep.,  Atl.  ant., 
III,  h  B;  A.  V.  Kamp.,  3  E  i  :  Lysa).  Aujour- 
d'hui, ^ Khirbêt^Loussàn  (Kiep.  ,  Carte  en  six 
feuilles  ;  cf.  Loussân  dans  Kiep.,  Carte  générale, 
V  26;  A.-Sc,  i54  D  i).  Aujourd'hui,  l'emplace- 
ment de  la  ville  n'est  plus  marqué  que  par  des 
ruines.  Cf.  infra,  s.  v.  Aou^a. 


Nuffa  (cf.  supra,  Nuaora),  montagne  et  ville  en 
Inde  (Pape,  s.  v.  i);  elle  s'appela  aussi  Nàyapa 
et  AwvuoroTuoXtç  ;  cf.  G.  Cousin,  de  Urb.  quar. 
nom.  voc.  IloXtç  fin.  fac,  p.  73,  s.  v.  Atovudo- 
%okiç  (3).  Cependant,  s.  v.  Nàyapa  2,  Pape  ne 
donne  l'assimilation  de  cette  ville  avec  N\)(a)ffa 
que  comme  possible.  Nous  avons  dit  que  le  mot 
Nàyapa  (G.  Cousin,  /.  c.)  ne  peut  servir  à  rien 
pour  une  assimilation,  puisque  nagar  est  un 
nom  commun  qui,  en  hindou,  signifie  :  ville 
(A.-Sc,  Index,  explication  des  noms  géogra- 
phiques). D'autre  part,  AcovuoroicoXtc  ®st  une  im- 
portation étrangère  et  savante,  dont  l'existence 
sans  doute  resta  toujours  inconnue  des  indi- 
gènes. C'est  donc  à  Nuflr(ff)a  qu'il  faut  avoir  re- 
cours, si  Ton  peut  espérer  quelque  chose  de  la 
ressemblance  des  noms.  On  remarquera  que  Nu^a 
est  donnée  comme  une  ville  de  l'Inde  ;  or  Nagara 
est  placé  par  les  modernes  à  l'endroit  qu'occupe 
aujourd'hui  Gandamak  (A.-Sc,  i3o  P  5),  c'est- 
à-dire  tout  à  fait  à  l'extrémité  occidentale  de 
l'Inde  du  Viord.  Dans  cette  région,  je  remarque 
Isa  CA^/ (A.-Sc,  i3o  P  6);  et  nous  connaissons 
le  rapport  des  mots  en  /-  initial  avec  les  mots  en 
iAï-.  Mais  j'aimerais  mieux  identifier  le  mot  an- 
tique avec  Naaschara  (A.-Sc,  i3o  Q  5),  sur  le 
Kaboul  (antique  Kôphën),  à  quelque  distance 
de  Peschawar.  Je  vois  en  effet  dans  ce  mot  l'ori- 
gine à  la  fois  de  Nàyaça  et  de  Nu((j)ffa  (rappe- 
lons-nous que  le  -«c/i-  des  langues  qui  possèdent 
ce  groupe  est  rendu  en  grec  par-acj-).  Une  forme 
originelle  *Na\)cjŒapa,  *Nouffflraja  se  sera  trans- 
formée :  I**  en  NuŒcra,  nom  déjà  connu  (cf.  infra, 
les  nombreux  exemples);  2**  en  Nàyapa,  nom 
qui  se  rapprochait  du  terme  courant  nagar 
(ville). 

N3aa  (Pape,  s.  v.  2),  montagne  et  ville  dans 
la  partie  la  plus  méridionale  de  l'Egypte  ou  la 
plus  septentrionale  de  l'Ethiopie  antique.  Or, 
au-dessous  de  la  deuxième  cataracte  du  Nil, 
c'est-à-dire  dans  le  nord  de  l'antique  Ethiopie, 
nous  trouvons  aujourd'hui  le  Djebel-'Issa  (A.Sc.j 
i54  B  6;  djebel  signifie  :  montagne).  Pape  (ibid.) 
parle  d'une  Nysa  d'Egypte  qui  se  trouvait  dans 


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2l8 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


une  île  du  Nil  ;  or,  à  gauche  du  DjebeUhsa,  se 
trouve  une  île,  à  gauche  de  laquelle  il  y  a  des 
ruines  appelées  aujourd'hui  Semné  (A. -Se., 
i54B6). 

Nîcra  (Pape,  b.  v.  2).  Sous  le  même  numéro 
que  précédemment,  Pape  parle  d'autres  villes 
de  même  nom  dans  ces  mêmes  contrées,  et^  sui- 
vant DiODORE  DE  Sicile  (I,  i5,  27),  il  y  avait  une 
NuŒa  en  Arabie  Heureuse.  Or,  je  ne  puis  m'empê- 
cher  de  noter  une  coïncidence  assez  curieuse. 
Nous  avons  vu  en  Inde  Nysa  et  Nagara  comme 
noms  donnés  à  la  même  ville;  en  Egypte,  on 
nous  dit  qu*il  y  a  plusieurs  villes  du  nom  de 
Nysa,  et  j'y  vois  aujourd'hui  le  Djebel^Nogara 
(A.-Sc,  i54  G  6),  et  un  autre  DjebeUNogara 
(A.-Sc,  ibid,,  B  6).  Enfin,  on  nous  parle  d'une 
Nysa  en  Arabiafelix,  et,  dans  cette  contrée,  je 
trouve  une  Nagara,  où  Andrée-Scobel(i47  G  5) 
indique  des  ruines.  ^sXrct  le  hasard  qui  amène 
ces  rapprochements?  Ou  y  a-t-il  eu  quelque  affi- 
nité entre  les  deux  mots  primitifs?  J'avoue  que  je 
ne  sais  quelle  conclusion  on  pourrait  tirer  de  ces 
coïncidences  ;  mais  il  est  difficile  qu'elles  n'atti- 
rent pas  l'attention. 

Nucra  (Pape,  *.  v.  3),  ville  en  Carie.  Cf.  Kiep., 
Atl.  ant.,  IV,  c  E;  V,  i  F;  A.  v.  Kamp.,  12  G  4- 
Aujourd'hui,  ruines  entre  Soultân^Hissâr  et 
Eski-Hissâr  (Radet,  de  Coloniis  a  Macedoni- 
bus...  deductîs,  p.  27,  58;  Kiep.,  Grande  Carte). 
Cf.  G.  Cousin,  de  Urbibus  qaar.  nom.  voc.  IloXtç 
fin.fac,  p.  228-229,  s.  V.  nuOoTCoXtç  i;  Bull. 
Corr.  hellén.y  IX,  pp.  124  sqq.  ;  XIV,  pp.  224 
sqq.  ;  A.-Sc,  1 10  N  10. 

NuŒa  (Pape,  s.  o.  4)>  localité  en  Pisidie,  spé- 
cialement en  Milyas  (Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  1  G; 
A.  V.  Kamp.,  7  a).  Cependant,  Kiepert  (ffra/icfe 
Carte)  ne  marque  dans  cette  partie  septentrio- 
nale de  la  Lycie  ni  ruines  antiques  ni  villages 
modernes. 

Nuaa  (Pape,  s.  v.  5),  ville  en  Cappadoce 
(Pape  ajoute  que,  suivant  certains  auteurs,  la 
ville  était  près  de  Tralles;  ce  renseignement 
s'applique  à  la  NiSora  3  de  Carie,  dont  il  a  été 
parlé  plus  haut).  Le  nom  de  cette  ville  s'écrit  en 


français  par  -55-,  lorsque  l'on  parle  de  saint 
Grégoire  de  Nysse.  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  i  D  ; 
A.  V.  Kamp.,  7  E  3.  D'après  cet  emplacement,  la 
ville  se  trouverait  aujourd'hui  à  Ak-iounar 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ;îd.j  Carte  générale^ 
N  25)  ou  dans  la  montagne  qui  domine  le  village. 
Je  remarque  en  effet  que  le  mot  Niicra  s'applique 
souvent  aussi  bien  à  la  montagne  qu'à  la  ville 
(p.  ex..  Pape,  s.  v.,  i  et  2)  et  que  la  ville  est  don- 
née comme  étant  dans  une  contrée  montagneuse. 
On  rapprochera  de  ce  fait  l'explication  donnée 
de  ce  mot  :  vu(ff)ffaç  éxàXo\)v  xà  56v8pa(PAPE,  s.  v., 
au  début). 

Nuffa (Pape,  s.  v.  6),  ville  en  Asie;  plus  tard, 
elle  s'appela^'Àxopa  (mot  pluriel  [?])  que  YEtymo- 
logicum  Magnum  (45,  16)  explique  comme  un 
mot  Cretois  signifiant  Ta  GY&kri  (les  jambes). 
Mais  c'est  à  tort  que  Pape  fait  de  cette  Nysa  une 
ville  distincte  de  Nysa  de  Carie,  dont  il  a  parlé 
s.  V.  3  (cf.  supra).  En  effet,  VEtymologicum  Ma- 
gnum nous  dit  que  Nysa  à' Asie  fut  fondée  par 
Athymbros,  et  que  la  rivière  qui  l'arrose  fut 
appelée,  d'après  lui,  Athymbros  ou  Thymbros. 
Or,  c'était  précisément  ce  que  l'on  rapportait  de 
la  Nysa  de  Carie^  qui  s'appelait  aussi  ''Aô^iiSpa 
(Pape,  s.  v.  NuŒa  3).  Ce  qui  a  induit  Pape  en 
erreur,  c'est  qu'il  est  question  là  de  Carie,  ici 
d'Asie  (province  romaine  de  ce  nom);  mais  la 
concordance  des  noms  et  des  légendes  ne  per- 
met pas  d'hésiter  à  les  confondre. 

rïiîffa  (Pape,  s.  v.  6),  ville  de  Cœlé-Syrie, 
appelée  aussi  (mais  par  une  étrange  confusion 
de  mots)  SxuOotuoXiç.  Cf.  G.  Cousin,  de  Urbibus 
quar.  nom.  voc.  HoXiçJin.fac.y  p.  239.  Vd.  Kiep., 
Atl.  ant.,  III,  m  E-F;  A.  v.  Kamp.,  4  C  3.  Aujour- 
d'hui, reprenant  son  nom  indigène  Beth-Séan, 
elle  porte  le  nom  de  Bêsûn  (A.-Sc,  126  C  4-5). 

Nuaa  (Pape,  s.  v.  6),  ville  (?)  de  Syrie,  célèbre 
jusqu'à  Athènes  par  les  chasses  de  bétes  fauves 
que  Ton  pouvait  y  faire.  L'expression  de  Xéno- 
PHON  {Kyneget.,  11,  i)  :  sv  t^  Nuoy)  tî]  uicep  rîjc 
Suptaç,  est  vague.  Est-ce  :  au  delà  de  la  SjTie  ? 
Mais  rien  ne  prouve  qu'il  s'agisse  d'une  ville,  et 
vraiment  on  plaindrait  les  habitants  d'une  ville 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


219 


située  au  milieu  d'un  pays  peuplé  de  «  lions, 
léopards,  lynx,  panthères,  ours  et  autres  sem- 
blables animaux  »  (Xén.,  /.  c).  On  trouve  une 
ville  Ntha,  juste  à  Touest  de  Baalbeck  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles),  mais  j'aimerais  mieux 
penser  à  une  montagne,  demeure  ordinaire  des 
animaux  mentionnés  plus  haut,  par  exemple  le 
Tômàt  Nîhây  entre  Sàlda  (antique  Sidon)  et  Don 
mas^sch'Schâm  (antique  Damaskus).  Cf.  Kiep., 
Carte  en  six  feuilles;  A.-Sc,  126  D  2.  Andréb- 
ScoBEL  écrit  même  (dans  la  carte,  sinon  dans 
Y  Index)  Nihà  avec  h  pointé;  or,  dans  les  Er- 
klûrùngen  de  cette  carte,  il  nous  avertit  que 
ce  signe  correspond  à  peu  près  à  ch,  ohne  Ras^ 
pêlgerûuschy  ce  qui  revient  à  parler  du  ch  fran- 
çais. Nous  aurions  donc  un  nouvel  exemple  d'un 
mot  en  -^ha  (son  chuintant)  traduit  en  grec  par 
-(ja.  L'expression  uTcèp  rîjc  Soptoç  (qui  domine  la 
Syrie)  n'est  pas  tout  à  fait  exacte,  puisqu'il  y  a 
dans  le  Liban  des  sommets  plus  élevés  que  le 
Tômût  Nthâ;  mais,  avec  ses  i  85o  mètres,  il 
domine  en  réalité  un  large  espace. 

NuŒa  (Pape,  s.  v.  6),  ville  (?)  dans  le  Caucase. 
Ici  encore  se  pose  la  question  de  savoir  s'il  s'agit 
d'une  ville  ou  d'une  montagne.  Ne  trouvant  pas 
de  nom  géographique  actuel  qui  autorise  une 
hypothèse,  je  préfère  m'abstenir. 

Nuca  (Pape,  s.  v.  6),  ville  de  Lydie.  Est-ce  la 
même  que  la  ville  de  Carie  dont  il  a  été  parlé 
plus  haut  ?  La  Lydie  en  effet  s'approche  assez  près 
de  cette  ville  (cf.  Radet,  La  Lydie,  carte  finale). 
Pape  rapproche  de  ce  nom  le  nom  de  contrée  tq 
Nucjaïç,  en  Lydie,  et  cite  deux  passages  de  Stra- 
bon;  mais  ces  deux  passages  (XII,  8,  17,  p.  679, 
et  XIII,  I,  i4>  p.  629)  s'appliquent  aussi  à  la 
même  Nysa,  sur  les  bords  du  Méandre.  Dans  le 
premier  passage,  Tauteur  parle  de  Akharaka, 
qui  est  précisément  situé  à  quelques  lieues  au 
sud  de  Nysa  de  Carie  ;  dans  le  second,  il  parle 
de  la  région  Nysaîs,  qui  va  du  Méandre  à  la 
Kibyratide  et  à  la  Kabalie,  c'est-à-dire  vers  le 
sud.  En  somme,  il  reste,  pour  affirmer  l'existence 
d'une  Nysa  en  Lydie,  deux  lexicographes,  Hé- 
sYcmos  et  Stéphane  de  Byzange.  Ce  ne  serait  pas 


une  raison  suffisante  pour  la  mettre  en  doute,  et 
la  ville  peut  fort  bien  avoir  existé.  Mais,  ici,  le 
mot  est  tellement  court  et  simple  que  les  noms 
modernes  ne  pourraient  guère  être  de  quelque 
utilité.  On  trouve  bien  (Kiep.,  Grande  Carte) 
une  localité  Tchoban^Isa,  au  nord-est  de  Ak- 
kissâr  (antique  Thyateîra);  mais,  malheureuse- 
ment pour  le  rapprochement^  la  Grande  Carte 
n'indique  pas  de  ruines  dans  les  environs. 

Nuffa  (Pape,  s.  v.  6),  en  Babylonie  (').  On 
trouve  dans  cette  contrée  une  localité  Lischân 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles),  au  sud-est  de  Ba- 
bylone,  non  loin  de  l'Euphrate  et  au  nord  de 
Samâoué;  il  est  vrai  que  Kiepert  n'y  indique 
pas  la  présence  de  ruines.  Aussi  je  ne  me  recon- 
nais pas  le  droit  de  proposer  formellement  l'iden- 
tification. 

NîjŒa  (Pape,  s.  v.  7),  contrée,  montagne  et 
ville' en  Thrace.  Je  ne  vois  guère  qu'un  nom 
moderne  à  en  rapprocher  :  c'est  celui  de  Lisa 
(A.-Sc,  ii4  C  8),  ville  étrangement  isolée  dans 
une  haute  chaîne,  le  Bot-^Dagh,  que  les  rivières 
qui  en  sortent  enferment  presque. complètement 
(une  seule  ouverture  du  côté  du  sud).  On  dira 
que  la  ville  n'est  pas,  à  proprement  parler,  en 
Thrace,  mais  en  Macédoine.  C'est  exact  ;  mais  je 
lis  dans  Pape  {ibid,,  s.  o.  7)  que  Hésyghios 
admet  une  NH^ol  en  Macédoine  et  une  dans  le 
mont  Pangée  (?).  Or  Lisa,  dont  nous  venons  de 
parler,  se  trouve  à  l'extrémité  orientale  de  la 
Macédoine,  près  de  la  Thrace  et  au  nord-ouest 
du  mont  Pangée.  Faut^il  distinguer  trois  villes 
différentes  ?  Hésyghios  en  effet  admet  aussi  une 
NÎŒa  en  Thrace.  Mettons  d'abord  hors  de  cause 
la  Nuffa  du  mont  Pangée.  Je  crois  à  son  exis- 
tence; car  je  trouve  dans  Andrée-Scobel  (ii4 
D  9),  entre  le  Bounar-Dagh  (ancien  mont  Pangée) 
et  la  mer,  une  rivière  Lidja.  Or  nous  connaissons 
déjà  l'équivalence  du  -c(^*-  de  la  Turquie  d'Eu- 
rope avec  le  -j-  ou  -Ç-  des  Grecs.  La  petite  rivière 
dut  s'appeler  jadis  NuŒa  (ou  *AucTa),  et  tel  fut 
aussi  le  nom  de  quelque  ville  sur  ses  bords, 

I .  Cf.  infra  Nisa,  danâ  le  Farsistân  actuel. 


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220 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


peut-être  Prawischt.  Restent  donc  deux  villes 
Noaa,  l'une  en  Macédoine  (sera-ce  Lisa  dont  il 
est  parlé  plus  haut  ?\  l'autre  en  Thrace,  citées 
par  le  m^me  auteur.  Évidemment^  l'auteur  ancien 
peut  s'être  trompé  :  on  est  en  droit  de  supposer 
qu'il  a  pris  pour  deux  villes  différentes  une 
même  ville,  placée  en  Thrace  par  l'un  des  auteurs 
dont  il  s'est  servi,  en  Macédoine  par  un  autre. 
Mais  c'est  là  une  de  ces  résolutions  désespérées 
qu'on  ne  prend  qu'à  défaut  d'autre  plus  scienti- 
fique, et  un  moyen  commode  de  ne  pas  s'atta- 
quer aux  difficultés.  Je  proposerai  donc  une 
dernière  solution. 

a)  Nîffa  du  mont  Pangée  :  une  localité  (peut- 
être  Prawischt)  sur  la  rivière  actuelle  Lidja; 

6)  Niïaa  en  Thrace  :  aujourd'hui  Lisa  (cf.  su* 
pra)\ 

c)  Niîffa  en  Macédoine  :  une  localité  située 
sur  la  montagne  Nidjé  (Nidjé-Planina  :  A.-Sc, 
112  K  5-6),  dans  le  centre  de  l'antique  Macé- 
doine :  serait-ce  Ostroivo,  au  pied  de  cette 
montagne,  au  bord  d'un  petit  lac,  et  sur  la  Via 
Egnatia  ?  Cf.  A.-Sc,  112  K  6;  Kiep.,  Atl.  ant., 
V,  c  G. 

N3<ja  (Pape,  s.  v,  8),  localité  en  Béotie  sur 
l'Hélicon.  Nous  avons  déjà  vu  plus  haut  une  lo- 
calité de  Béotie,  Niaaa  ou  Nïda  (cf.  supra, 
s.  vu.),  placée  par  d'autres  en  Mégaride,  sur  le 
Cithéron.  Pourquoi  ne  pas  admettre  deux  villes 
différentes  ?  La  confusion  s'expliquerait  par  la 
ressemblance  des  sons  i  et  u.  Gar  enfin  l'Hélicon 
n'est  pas  le  Githéron.  Si  du  moins  Nysa  avait  été 
placée  au  nord  de  Githéron,  c'est-à-dire  sur  son 
versant  béotien,  on  pourrait  croire  qu'il  y  a  eu 
erreur  dans  le  nom  de  la  montagne.  Mais  on  la 
place  sur  le  versant  mégarien,  c'est-à-dire  au 
sud,  tandis  que  l'autre  est  placée  sur  une  monta- 
gne située  au  nord-ouest  du  Githéron  :  comment 
la  confusion  serait-elle  possible  ?  Nous  distin- 
guerons donc  deux  villes  :  Nt(ûr)cja  en  Mégaride, 
sur  le  flanc  sud  du  Githéron  ;  Nûcra  en  Béotie, 
sur  l'Hélicon.  Nous  ne  pouvons  d'ailleurs  indi- 
quer l'emplacement  ni  de  l'une  ni  de  l'autre. 

Nucja  (Pape,  s.  v,  8),  ville  près  d'Érythrées,  en 


lonie.  Or,  au  sud-ouest  et  non  loin  d'Érythrées, 
nous  trouvons  sur  le  bord  de  la  mer  une  petite 
ville  Lidja  et,  tout  près  de  celle-ci,  une  petite 
localité  LidjarSiph(o)una  (Kiep.,  Grande  Carte). 
Gomment  ne  serait-on  pas  amené  à  voir  autre 
chose  qu'un  hasard  dans  cette  coïncidence  de 
plusieurs  noms  modernes  Lidja  avec  des  noms 
antiques  NuŒa  ?  Je  me  sens  pour  ainsi  dire  forcé 
d'identifier  les  deux  localités  :  de  la  similitude 
des  effets  nous  concluons  à  la  similitude  des 
causes. 

Nôffâ  (Pape,  s,  v.  9),  ville  en  Eubée. 

Ni3aa  (Pape,  s.  v,  10),  ville  dans  l'île  de  Naxos. 
Il  est  en  effet  très  possible  que  cette  ville  ait 
existé.  En  effet,  Nîiaa  rappelle  le  culte  du 
Dionysos  de  l'Inde,  et  Naxos  était  consacrée  à 
Dionysos  (Pape,  s.  v.  Nàçoc  O*  ^*  ^^^'^  même  de 
Naxos  portait  le  nom  Atovuatàc  (Pape,  ibid.  ;  Pape, 
s,  V.  Aiovufftotc  4>  donne  ce  nom  à  l'île  entière), 
et  l'on  trouve  parmi  les  villes  antiques  de  l'Ile  le 
nom  Tpayia  (cf.  Tçàyo^).  Il  est  vrai  que,  juste  à 
l'ouest  de  Naxos,  se  trouve  aujourd'hui  (dans 
l'île  de  Paros)  la  ville  Nausa;  et,  d'autre  part,  à 
l'est  de  l'île  de  Naxos,  se  trouvait  l'île  Aovoiîûra 
(cf.  infra);  mais  ce  ne  sont,  je  pense,  que  des 
coïncidences  fortuites  ;  et  le  rapprochement  fait 
plus  haut  du  nom  de  Nijcja  et  du  culte  de  Diony- 
sos à  Naxos  me  paraît  plus  important. 

NuŒa  (Pape,  s.  o.  ii),  ville  en  Thessalie.  On 
trouve  bien  au  nord-est  de  Voio  une  localité 
moderne  ^aA:rm//^a  (A.-Sc,  108  G-D  i);  mais 
ces  formes  en  -itsa  (dont  nous  parlerons  plus 
loin)  sont  d'une  origine  tout  à  fait  spéciale,  et 
l'on  ne  pourrait  identifier  les  deux  noms  qu'en 
admettant  le  passage  d'une  désinence  helléni- 
que à  une  désinence  slave  :  -îsa  devenant  -itsa. 
G'est  en  somme  possible  ;  mais  nous  ne  pouvons 
dire  si  l'on  se  trouve  ici  en  face  d'un  cas  de  ce 
genre. 

"OSp^xTa,  'OSpuffia,  ville  des  Odryses.  Sur  l'em- 
placement occupé  par  ce  peuple,  cf.  Kiep.,  Atl. 
ant, y  V,  f-h  B;  A.  v.  Kamp.,  10  D-E  3. 

Trysa,  ville  de  Lycie  (A.  v.  Kamp.,  7  a),  dans 
le  sud  de  la  contrée,  près  du  bord  de  la  mer. 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


aai 


Cf.  KiEP.,  Grande  Carte  (Tryssa)  :  la  ville  se 
trouve  au  nord-est  d'un  petit  village  appelé 
Gueul-iaschi. 

Xpuora  (Xpuaa  ?),  localité  à  Athènes  (Pape, 
*.  V.  2). 

Xpuda  (Pape,  s.  v.  3),  ville  en  Éolide,  près  de 
Thèbè  (Pape,  s.  o.  3).  Cf.  supra,  Kpïaa;  Kiep., 
Atl.  ant.,  V,  carton  de  Troade  :  la  ville  est 
placée  sur  le  bord  de  la  mer,  au  nord  d'Adramyt- 
tium  (aujourd'hui  Edirmid).  Sur  remplacement 
d'Adramyttium ,  que  Kiepert  a  situé  trop  au 
sud-est,  cf.  A.  V.  Kamp.,  12  E-F  2;  Boughé-Lb- 
CLERCQ,  Atlas  pour...  tHist.  gr.  de  Cartius, 
pi.  VII,  2.  Aujourd'hui,  à  peu  près  Ér6iir^(KiEP., 
Carte  en  six  feuilles'). 

Xp*J<ja  (Pape,  s.  v.  2),  ville  en  Troade  (cf.  Pape, 
s.  o.  Xpocnri  2  i),  sur  le  bord  de  la  mer,  au  nord 
du  cap  Lectum  (Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  carton  de 
Troade).  Aujourd'hui,  le  nom  antique  parait 
s'être  maintenu  dans  le  nom  moderne  Keussé- 
déressi  (Kiep.  j  Carte  en  six  feuilles).  Cf.  supra^ 
KpÎŒa. 

8)  Noms  modernes  en  -ysa. 

Lysa  (A.-Sc,  56  H  3),  montagne  de  Bohême 
occidentale,  près  de  la  frontière  de  Bavière. 

Je  ne  trouve  que  ce  nom  à  citer;  mais  je  ferai 
observer  qu'il  faut  tenir  compte  de  l'orthogra- 
phe par  laquelle  un  Allemand  exprime  tel  ou  tel 
son.  Tel  nom  sera  écrit  différemment  par  un 
Français,  un  Allemand,  un  Anglais,  etc.,  pour 
rendre  le  même  son.  Dans  le  cas  particulier,  la 
prononciation  du  y  (lettre  savante  et  morte)  se 
confondant  avec  celle  du  1,  le  même  mot  pourra, 
suivant  les  cartographes,  être  écrit  ici  et  là  tan- 
tôt d'une  manière,  tantôt  d'une  autre.  Il  y  aurait 
donc  lieu  de  placer  ici  sans  doute  quelques-uns 
des  noms  enlisa  cités  plus  haut  :  nous  renvoyons 
ce  soin  au  lecteur. 

7*»  Désinence  -(«)(ff)flra.  —  a)  Noms  antiques  en 
-offffa,  -ôssa. 

Aépxoaaa,  A&pTCdora,  ville  d'Espagne  Tarraco- 
naise  :  Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  f  C;  A.  v.  Kamp.,  17 
F  2.  Aujourd'hui,  Tbr/osa  (A.-Sc,  100  L  4)- 


KiqXoaŒa.  Cf.  infra,  s.  v.  KiqXouflra. 

ToXôiff  ja,  capitale  des  Tectosagi,  en  Gaule  Nar- 
bonaise  occidentale  (Kiep.,  Atl.  ant.,  XI  e  H  ; 
A.  V.  Kamp.,  19  D  5).  Aujourd'hui,  Toulouse 
(A.-Sc,  75  D  4).  Cf.  les  orthographes  ToXoada, 
ToXoaa,  ToXûaa,  et  la  quantité  de  ce  mot  en  latin. 

$Xâjora,  localité  près  de  Smyme,  que  Suidas 
qualifie  de  x^pôtov.  On  trouve  dans  les  environs 
de  la  ville  quelques  noms  en  ^dja,  comme  Lidja 
(cf.  supra,  s.  v.  Niïffa,  pour  la  comparaison  des 
noms  antique  et  moderne),  Hadji  Moudja,  Kou- 
kloudja,  Boudja.  Y  a-t-il  quelque  rapport  entre 
ces  noms  (surtout  le  dernier)  et  le  mot  antique  ? 
je  ne  saurais  le  décider. 

^)  Noms  modernes  en  -dssa. 

Nous  avons  placé  dans  la  catégorie  des  mots 
en  -oaffa  les  noms  modernes  en  -ossa  que  nous 
connaissons;  le  lecteur  verra  plus  haut  (5**  ^  : 
noms  modernes  en  ^ossd)  les  raisons  d'une  déci- 
sion arbitraire,  mais  qu'il  fallait  prendre  pour  la 
clarté  de  l'exposition.  Nous  faisons  une  excep- 
'  tion  pour  deux  mots  qui  appartiennent  sans 
contestation  à  la  catégorie  en  -ô-  ;  ce  sont  : 

GlOSSa  (A.-Sc,  112  H  6),  cap  de  l'Albanie, 
en  face  du  talon  de  la  botte  italienne.  Les  Ita- 
liens l'appellent  Linguetta,  diminutif  de  lingua, 
qui  est  la  traduction  du  mot  grec  yX&Œa.  Ce 
cap,  qui  ressemble  en  elTet  à  une  petite  langue, 
termine  la  chaîne  des  monts  Akrokérauniens 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  a  C;  A.  v.  Kamp.,  10  A  3). 
Cf.  Kiep.,  Carte  générale,  L  lo-ii. 

GlOSSa  {Bull.  Corr.  hellén.,  111,  pp.  182  sq.), 
localité  dans  llle  de  Péparèthos,  près  du  village 
de  Platania,  au  nord-ouest  de  l'île  (Platana, 
dans  A.-Sc,  108  D  i).  Le  nom  antique  de  la 
ville  serait  SsXetvoîi^  Q=  SeXivouç,  Pape,  s.  v. 
SeXetvoîic). 

Grossa  (Kiep.,  Carte  générale,  G  H-6  ;  A.-Sc, 
1 1 1  C-D  2-3),  appelée  aussi  Lunga  :  île  de  l'A- 
driatique, sur  la  côte  de  Dalmatie.  C'est  la  plus 
grande  des  îles  que  les  Grecs  appelaient  KeXa- 
SoijŒflrat  (Pape,  s.  v.;  Kiep.,  Atl.  ant.,  VII, 
i-C  D).  Grossa  est-il  une  déformation  populaire 


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ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


de  *KsXa8o3cjŒa  ?  En  tout  cas,  on  remarquera 
le  rapport  curieux  :  Lingua-GIossa  et  Lunga- 
Grossa. 

y)  Noms  antiques  en  -oaa,  -ôjpa. 

^Aveiiwja,  localité  en  Arcadie,  à  l'ouest  du 
mont  ^àXavOov  ($àXavôoç),  à  loo  stades  de  Tpt- 
xoXcivot  et  sur  la  rivière  ^EXiœœcSv  (sur  ces  noms, 
cf.  KiEP.,  AtL  ant.,  VI,  e  G).  La  ville  était  sur 
la  route  qui  va  de  Tricoloni  à  Methydrion  au 
nord. 

AeçT(5aa  ;  cf.  AeçTÔa^a,  supra. 

'Eyôja,  ville  des  Casiellani,  en  Espagne  Tarra- 
conaise.  D'après  le  passage  de  Ptolémée  (éd. 
Did.,  I,  p.  igB),  les  Cdstellani,  qui  ne  sont  nom- 
més que  dans  cet  auteur,  sont  situés  au  milieu 
des  terres  ((jLeaoyeiot)  et  à  l'est  des  Jaccetani, 
Leur  pays  se  trouve  donc  tout  à  fait  au  nord- 
est  de  l'Espagne.  C'est  en  effet  de  ce  côté  que 
l'on  a  cherché  des  identifications;  mais  aucune 
des  localités  modernes  ne  me  parait  s'appliquer 
à  Egosa. 

"Eôcdaa,  ville  en  Ethiopie,  dit  Pape.  En  réalité, 
la  ville  se  trouvait  au  nord  de  Pyndis  (que  nous 
avons  proposé  d'identifier  avec  Méhendi  ;  cf.  ««- 
pra,  s.  V.  So'jaaa)  et  au  sud  de  Syène  (aujour- 
d'hui, Assouan)  sur  la  rive  occidentale  du  fleuve, 
celle  que  Pline  (VI,  35)  appelle  la  rive  africaine. 
Dans  cet  intervalle,  Pline,  remontant  le  fleuve, 
cite  :  (Syène),  Tacompsos,  Magora,  Séa,  Edosa, 
Pelenaria,  (Pyndis).  Les  localités  modernes  dont 
Andrée-Scobel  (i54  g  4-5)  donne  les  noms  dans 
le  même  espace  sont  :  Debot,  Demhid-el-Gharhy 
Taféy  Kalabsché,  Dakké,  (Méhendî);  soit  cinq 
localités  de  part  et  d'autre.  Ce  n'est  certes  pas 
une  raison  pour  les  identifier  sur  deux  lignes 
parallèles.  Mais  enfin, ''ESwaa  ne  doit  pas  être 
très  loin  de  Kalabsché  (cf.  les  désinences  -aa  et 
'^chéj  et  ce  que  nous  avons  dit  déjà  sur  le  son 
chuintant)  [*]. 

Kûcxa,  ville  de  VIndia  inira  Gangem,  où  l'on 

I .  Ce  que  nous  avons  dit  s'applique  aux  Grecs,  et  Pune 
n'est  pas  un  Grec.  Mais  sa  liste  est  empruntée  à  Juba  et 

BlON. 


trouve  du  diamant  (Ptolém.,  VII,  i,  65).  Je  ne 
découvre  pas  dans  la  carte  moderne  de  nom  à 
rapprocher  du  mot  antique;  car  Aa/war(A.-Sc., 
i33  H  9)  serait  en  grec  devenu  plutôt  *KaacTap(a). 
Le  renseignement  de  Ptolémée  :  «  On  y  trouve 
du  diamant  »  pourrait-t-il  mettre  sur  la  voie? 
On  remarquera  que  le  peuple  des  Tabassi,  chez 
lequel  semble  avoir  existé  cette  ville  (le  texte 
de  Ptolémée  n'est  pas  sûr)  se  trouve  sur  le 
flanc  de  la  montagne  que  Pune  appelle  SapSdivu^ 
(nom  de  pierre  précieuse).  Pape  propose  d'iden- 
tifier ce  nom  avec  le  mont  Sautpoara  ;  je  ne 
lis  pas  ce  nom  sur  ma  carte.  Dans  quel  terrain 
se  rencontre  la  sardoine  ?  Je  ferai  remarquer  que 
le  pays  des  Tabassi  (A.  v.  Kabip.,  9  C  3)  est  en 
partie  occupé  par  les  monts  ^aAaûfeo(A.-Sc.,  i33 
G  H-8)  qui  appartiennent  aux  terrains  primaires 
supérieurs  (permien-carbonifère)  :  cf.  Vid.-Labl., 

I22*Dd. 

TLmol.  Cf.  infra,  s.  v.  2o'j>cxâaa,  i  et  2. 

Labitolosa,  ville  des  Ilergètes,  en  Espagne 
Tarraconaise  (A.  v.  Kamp.,  17  F  i).  L'emplace- 
ment indiqué  correspond  à  la  Puebla  de  Castro 
(A.-Sc,  100  L  2). 

LibisSsa  (PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  181,  5  :  AtSt- 
Œûxa;  Plin.,  N.  H,,  III,  4>  9  •  Libisosona,  sur- 
nommée Foroaugustana  ;  Pape,  s.  v.  AtSiffûjca), 
ville  des  Oretani  de  l'Espagne  Tarraconaise.  Cf. 
KiEP.,  AtL  ant.y  X,  d  D;  A.  v.  Kamp.,  17  D  3. 
Aujourd'hui,  suivant  Pape  et  PxoLÉMÉE-Didot 
(note,  a.  /.),  Lezusa,  près  Alcaraz.  Je  ne  sais  pas 
où  est  Lezusa.  Pour  Alcaraz,  cf.  A.-Sc,  99  H 
6.  Il  est  heureux  que  l'on  ait  trouvé  à  Lezusa 
des  documents  permettant  d'y  fixer  la  ville  anti- 
que; car,  à  ne  considérer  que  la  toponymie, 
j'aurais  été  tenté  de  placer  la  ville  soit  à  Albon 
cete  {A.Sc,  100 1  6),  soit  surtout  à  Balazote  (A.- 
Sc.  ^  100  H  6)  :  on  remarquera,  en  effet,  dans  ces 
deux  noms  comme  dans  le  nom  antique,  la  suite 
L,  b  et  un  son  (c,  z)  se  rapprochant  du  s  latin  ('). 

MeTepxcoaa,  ville  des  Carpetani  en  Espagne 

I.  Klotz,  Handbuch,  s.  v.  Libisosona,  indique  une  ville 
moderne  Leyca  (dont  j'ignore  l'emplacement);  ce  nom 
ferait  penser  à  AtSiaûxa. 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


223 


Tarraconaise.  Sur  les  Carpetani,  cf.  Kiep.,  Ail. 
ant.y  X,  c  d-C  D;  A.  v.  Kamp.,  17  D  2-3.  L'édition 
Didot  de  Ptolémée  (I,  p.  176,  n.  3)  propose  Ma- 
dridejosj  près  de  Consuegra  (A.-Sc,  99  G  5). 
Une  variante  porte  MevTspxûaa,  et  l'on  sait  que, 
en  grec  actuel,  le  groupe  -vt-  sert  à  rendre  le 
-ûf-  occidental,  que  le  8  ne  reproduit  pas  exacte- 
ment. Faudrait-il  alors  penser  à  El  Pedernoso  ? 
Cf.  A. -Se,  100  H  5  :  à  Test  des  deux  localités 
citées  précédemment. 

Segosa,  ville  en  Aquitaine.  Le  mot  a-t-il  un 
o  bref  ou  un  o  long  ?  Il  est  possible  qu'il  ait  eu 
un  o  bref  :  cf.  SsyoSouvov,  SeyoêpCYa.  Mais  on 
trouve  aussi  SeyouSta,  Ssyoudtov;  et  j'observe  que 
les  mots  avec-o-  sont  des  composés,  ceux  en-ou- 
des  dérivés.  Sans  doute,  le  nombre  des  exem- 
ples n'est  pas  assez  élevé  pour  que  l'on  puisse 
formuler  une  règle  générale  ;  mais  enfin,  par  ana- 
logie (cf.  Segosa  et  SsyouŒtov),  je  place  plus  vo- 
lontiers le  mot  Segosa  du  côté  des  voyelles  (ou 
diphthongues)  longues.  Sur  l'emplacement  de 
la  ville,  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  d  G;  A.  v. 
Kamp.,  19  C  l\.  Non  loin  se  trouve  aujourd'hui 
une  localité  Uza  (A.-Sc,  76  A  3;  Vro.-LABL., 
74  c  C),  dont  on  ne  saurait  dire  si  son  nom  a 
gardé  un  souvenir  du  nom  antique. 

SxaStWa,  surnom  de  Aao8Û€sta  de  Syrie  (Pto- 
LÉM.,  V,  i5,  20;  éd.  Did.,  I,  p.  977,  16).  C'est  la 
ville  appelée  d'ordinaire  Laodicée  du  Liban 
(Kjbp.,  Ail.  ant.,  III,  o  A,  et  IV,  m  H).  Aujour- 
d'hui, Tel'Nébi-Mindou  (Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles).  Cependant,  cette  assimilation  n'est  pas 
certaine  :  Ritter  a  changé  d'avis  sur  cette  ques- 
tion, et  A.  VON  Kampen  n'a  pas  cru  devoir  adop- 
ter une  opinion,  en  assignant  une  place  déter- 
minée à  la  ville  dans  son  Allas  antiquus. 

S>ca6t(0<ja,  surnom  donné  à  Alexandreia  ad 
Issum;  cf.  PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  977,  colonne  i, 
note  8.  Sur  cette  Alexandreia,  cf.  Pape,  s.v.  i5  ; 
Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  IF;  A.  v.  Kamp.,  7  F  4- 
Aujourd'hui,  Alexandrette,  /skenderoûnÇk.SG., 
127  G  5).  Le  mot  SxaStWa  est  une  épithète  (lat. 
scabiosus)  donnée  à  Alexandrette,  à  cause  de 
son  climat  malsain  (cf.  G.  Cousin,  Ryros  le  Jeune 


en  Asie  Mineure,  p.  286-287).  En  est-il  de  même 
pour  Laodikeia,  qui  devait  se  trouver  dans  les 
5oo  mètres  au  dessus  du  niveau  de  la  mer(')? 
Ou  le  mot  est-il  la  transformation  postérieure 
de  quelque  terme  indigène  défiguré  ? 

Souxxôaa,  ville  des  Ilergètes,  en  Espagne  Tar- 
raconaise. L'édition  de  Ptol^miée  (coll.  Did.,  I, 
p.  196,  n.  i)  suppose  que  le  nom  véritable  de 
cette  ville  était  Sub  Cosa  et  restitue  l'existence 
d'une  ville  Cosa  qu'il  identifie  avec  Caus,  nom 
cité  ailleurs,  comme  se  trouvant  entre  Ilerda 
(Lérida)  et  Osca  (Huesca),  Je  proposerais  pour 
ma  part  d'identifier  Souxxôaa  avec  Alquezar 
(A.-Sc,  100  K  L-2),  ville  située  dans  la  même 
région.  On  aurait  ici  soit  une  préfixation  de  2 
dans  le  mot  ancien,  soit  une  suppression  de  2 
initial  dans  le  mot  moderne.  Cette  dernière  solu- 
tion me  plairait  davantage  ;  car  on  se  l'explique- 
rait par  l'inconscient  désir  de  modeler  analogi- 
quement le  nom  sur  le  type  des  nombreux  noms 
commençant  par  Al-  (d'origine  arabe),  qui  se 
rencontrent  sur  la  carte  d'Espagne. 

Sou>cxô(ya  (Pape,  s.  v.  2),  localité  en  Étrurie. 
Dans  la  Peutingeriana  Tabula  se  trouve,  près  de 
la  ville  de  Cosa,  une  localité  dite  Saccosa,  c'est- 
à-dire  sub  Cosa  (sur  la  ville  d'Étrurie  Cosa,  cf. 
supra,  s.  V.  KojŒa,  KoŒa)  [*].  La  localité  Soux- 
xîSffa  se  trouverait  donc  non  loin  de  Cosa  d'Étru- 
rie, qui  est  aujourd'hui  près  d'Orbetello.  Serait- 
ce  alors  Orbetello  lui-même  qui  serait  Sub  Cosa? 
Cependant,  la  langue  de  terre  sur  laquelle  se 
trouve  la  ville  moderne  n'aurait  pas  encore  existé 
dans  l'antiquité  (Kiep.,  Ail.  ant.,  VIII,  c  E);  et 
peut-être  Sub  Cosa  était-elle  l'autre  nom  du 
Portas  Herculis  que  Kiepert  {ibid.^  place  au 
nord  de  la  petite  presqu'île,  tandis  qu'ANORÉE- 
ScoBEL  (io3  B  2)  place  Porto  Ercole  au  sud  de 

1.  Je  donne  ce  chiffre  approximatif  d'après  Kiepert 
(Carte  en  six  feuilles),  qui  place  la  localité  moderne  près 
de  l'antique  Orontes,  en  aval  de  Normal  (660  mètres)  et 
en  amont  du  lac  El-Bheira  (45o  mètres). 

2.  On  remarquera  que  Kd<Ta  s'écrit  par  un  -0-,  Souxxcoaa 
par  un  -w-.  Nous  ne  voyons  dans  ce  cas  particulier 
qu'une  de  ces  incertitudes  d'écriture  qui  foisonnent  pour 
les  noms  propres. 


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aa4 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


cette  même  presqu'île.  On  pourra  supposer  que 
Portas  Herculis  était  au  nord,  Sub  Cosa  au  sud, 
et  que  ce  dernier  nom  a  disparu,  remplacé  par 
l'autre. 

ToXôaa  (ToXôaaa,  ToXodcia,  ToXoaa)  ;  cf.  sapra^ 
ToXôada. 

Tonosa,  ville  de  Gappadoce  septentrionale. 
Est-ce  T6vo((j)aa  ou  Tovô(<j)ffa,  et  le  premier  -o- 
lui-méme  est^îl  -o-  ou  -t>-?  Je  ne  trouve  le  mot 
ni  dans  Ptolémée  ni  dans  Pape.  Sur  cette  ville, 
cf.  KiEP.,  Atl.  ani.j  IV,  m  G;  A.  vr  Kamp., 
7  F  3.  Aujourd'hui,  Tonous  (Kiep.,  Carie  en 
six  feuilles;  id.,  Carte  générale,  M  28;  A.-Sc, 
127  G  4). 

S)  Noms  modernes  en  -osa. 

Gomme  nous  l'avons  dit  plus  haut  (5**,  S), 
nous  réunirons  ici  les  noms  modernes  en  -osa 
que  nous  avons  trouvés.  Mais  je  rappelle  au  lec- 
teur que,  dans  ma  pensée,  cette  simplification 
commode  ne  préjuge  en  aucune  manière  la 
question  d'origine  et  d'étymologie.  Le  -o-  est-il 
bref  ou  long  ?  on  ne  saurait  toujours  le  dire  ;  et 
des  exemples  comme  ToXôoraa,  ToXoaaa,  ToXôaa, 
ToXoaa,  nous  montrent  que,  déjà  dans  l'antiquité, 
la  prononciation  était  flottante  et  pour  la  quan- 
tité de  la  voyelle,  et  pour  la  force  de  la  sifflante, 
et  peut-être  même  pour  la  place  de  l'accent 
tonique. 

Arosa  (A.-Sc,  68  H  3),  en  Suisse,  au  sud-est 
de  Caire  (ail.  Char). 

La  Berzosa  (A.-Sc,  gg  D  4)9  nom  de  con- 
trée ou  canton  en  Espagne  occidentale,  entre  le 
Portugal  et  Salamanque. 

Canosa  (A.-Sc,  io4  G  3;  Kiep.,  Carte  gé- 
nérale, K  7),  ville  d'Italie,  dans  les  Pouilles. 
C'est  l'antique  Canusium  (Kiep.,  AtL  ant.,  VIII, 
n  G  ;  A.  v.  Kamp.,  i4  G  2). 

Espinosa  (A.-Sc,  gg  G  i),  dans  le  nord  de 
la  Castille,  au  sud-est  de  Santander. 

Gerosa  (A.-Sc,  57  B  6),  village  de  la  haute 
Italie,  à  l'est  de  Lecco. 

Ginosa  (A.-Sc,  104  G  4),  ville  d'Italie,  dans 
la  partie  occidentale  de  la  province  de  Lecce  : 


antique  Genusia  (Kiep.,  AtL  ant.,  VII,  1  G;  A. 
V.  Kamp.,  i4  C  2). 

Giojosa  (A.-Sc,  106  E  i),  en  Calabre. 

Holechosa  (A.-Sc,  gg  F  5),  en  Espagne,  au 
sud-ouest  de  Madrid. 

Lagosa,  petite  lie  entre  Égine  et  Salamine  ; 
cf.  infra,  s.  v.  ^EXsoûaa. 

La  Pelosa  (A.-Sc,  io3  G  2),  montagne 
d'Italie,  dans  l'antique  Sabine,  à  l'est  du  lac  de 
BolsenaQ). 

LiCOSa  (A.-Sc,  io4  E  4))  cap  d'Italie,  sur  la 
mer  Tyrrhénienne,  au  sud  de  l'antique  Pœstum. 
Gf.  Kiep.,  Carte  générale,  L  6.  C'est  l'antique 
promontoire  Enipeum  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VU,  i G; 
A.  V.  Kamp.,  i4  B  2). 

Linosa  (A.-Sc,  106  A3,  carton  additionnel), 
petite  !le  à  l'ouest  de  Malte  (cf.  A.-Sc,  102  G 
12),  près  de  l'Ile  Lampedusa. 

Lodosa  (A.-Sc,  100  H  2),  en  Espagne,  sur 
l'Èbre,  à  l'est  de  Logrono. 

Bir-el-MelOSa  (Kiep.,  Cewte générale,  S 32)^ 
dans  le  désert  de  Syrie. 

Osa  (A.-Sc,  io3  B  2),  petite  rivière  d'Étrurie, 
se  jetant  directement  dans  la  mer  au-dessous  de 
Telamone  (antique  Telamon  :  Kiep.,  Atl.  ant., 
VIII,  cD;  A.  V.  Kamp.,  i3  C  3).  .      . 

PampilhOSa  (A.-Sc,  gg  B  4),  ville  de  Por- 
tugal, au  nord  de  Coïmbre. 

PantiCOSa  (A.-Sc,  100  K  2  ;  cf.  iD.,  75  B  5), 
petit  village  d'Espagne  près  de  la  source  du  GaU 
lego  (antique  Gallicus  :  Kiep.,  Atl.  ont.,  X  e-B 
G;  A.  V.  Kamp.,  17  E  i),  au  nord-est  de  Jaca 
(antique  Jaca). 

Pelagosa  (Kiep.,  Carte  générale,  I  7-8),  île 
au  milieu  de  la  mer  Adriatique  (cf.  A.-Sc,  loi 
L  5):  antique  Pelagousa  (Kiep.,  Atl.  ont.,  VII, 
k  1-E). 

Pelosa  (cf.  supra  le  nom  de  La  Pelosa), 
petite  lie  à  l'ouest  de  la  Sardaigne  (A.-Sc,  106 
F  2). 

Perosa  Argentina  (A.-Sc,  80  G  5),  dans 
le  nord-ouest  de  l'Italie,  à  l'ouest  de  Turin. 

I .  Gf.  infra  le  nom  Pelosa. 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGPIAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


225 


Planosa  (A.-Sc,  io4  F  2  ;  Kiep.,  Carte  gé- 
nérale, 1 7),  petite  !Ie  de  l'Adriatique,  près  de  la 
côte  italienne,  au  nord  des  Fouilles.  Antique 
Planasia  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VU,  k  E  ;  VIII,  m  E  ; 
A.  V.  Kahp.,  i4B  i). 

Rachitosa  (A.-Sc,  ii3  G  3),  en  Moldavie, 
au  nord-ouest  de  Galatz. 

Raiôsa  (A.-Sc,  ii4  D  6),  localité  de  Rou- 
manie occidentale,  près  du  Danube,  sur  un  af- 
fluent de  VOlta  (antique  Alutus  :  Kiép.,  Atl. 
ant.,  XI,  u-L  M  ;  A.  v.  Kamp.,  10  D  1-2). 

Reinosa  (A.-Sc,  99  F  i),  ville  de  l'Espagne 
du  nord,  au  sud-sud-ouest  de  Santander,  tout  à 
fait  à  la  source  de  l'Èbre.  C'est  là  que  Kiepert 
(Atl.  ant.y  X,  c  B)  et  A.  von  Kampen  (17  G  i) 
placent  l'antique  Juliobriga. 

Rigosa  (A.-Sc,  68  H  5),  ville  dans  le  nord 
de  l'Italie,  au  nord-est  de  Bergame  (antique 
Bergomum  :  Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  d  B  ;  A.  v. 
Kamp.,i3B3). 

Ruginosa  (A.-Sc,  ii3  F  2),  dans  la  Rou- 
n^anie  septentrionale,  près  du  Séreth  (antique 
Pyretus  :  Kiep.,  >!//.  ant.,  XII,  h-i  C  ;  A.  v.  Kamp., 
16  I  2). 

Skinosa  (A.  Se,  ïi3  H  3),  petite  rivière  et 
ville  sur  cette  rivière,  en  Bessarabie.  C'est  à  peu 
de  distance  au  nord  de  celte  ville  que  passait 
le  Romanum  vallam  qui  rejoignait  le  Pyretus 
et  le  Tyras  (A.-Sc,  îbid.). 

Stenosa,  nom  moderne  de  l'Ile  Aovoûorja,  près 
de  Naxos  (cf.  infra,  s.  y.). 

TolOSa  (A--Sc,  100  H  ï),  au  nord  de  l'Es- 
pagne, dans  le  Guipuzcoa,  au  sud-ouest  de  Saint- 
Sébastien.  On  rapprochera  tout  naturellement 
ce  nom  de  ToX&a  (cf.  supra,  s.  1;.),  la  Toulouse 
du  midi  de  la  France. 

Tortosa.  Cf.  supra,  AspTwaa. 

Trosa,  nom  d'un  pic  au  nord  du  lac  Ma- 
jeur, près  de  la  frontière  italo-suisse  (A.-Sc, 
68  F  4). 

Venosa  (A.-Sc,  104  F  4;  Kiep.,  Carte  géné- 
rale, L  7),  en  Italie,  au  nord  de  la  Basilicate  ; 
antique  Venusia  (Kiep.,  Atl.  a/i/.,  VIII,  m-n  H; 
A.  V.  Kamp.,  i4  B  2). 


Venturosa  (A.-Sc,  57  B  6),  dans  la  haute 
Italie,  au  nord-est  de  Lecco. 

Villa  ViÇOSa  (A.-Sc,  99  C  6),  en  Portugal, 
à  l'est  de  Lisbonne,  près  de  la  frontière  espa- 
gnole. 

Villa  VIClOSa  (A.-Sc,  99  E  i),  en  Espagne, 
sur  la  côte  septentrionale,  à  l'est  de  Gijon. 

VIOSa  ou  VovOUSa  (Kiep.,  Carte  générale, 
L/M-11/12;  cf.  A.-Sc,  112  H-I  6  :  Wiosa  ou 
Woj[o]uza),  rivière  d'Albanie  :  antique  Aôus, 
Auas  (Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  a-b  C;  A.  v.  Kamp., 
I0A-B3). 

Noms  en  -osa  appartenant  à  des  pays  trop 
éloignés  du  monde  antique  : 

Drosa  (A.-Sc,  43  E  4  :  dans  le  duché  à!Anhalt, 
au  nord-est  de  Bernburg);  Kabosa  (id.,  i36 
D  8  :  île  à  l'ouest  du  Bourma);  Kajosa  (m.,  i53 
C  2  :  localité  de  l'Afrique  orientale  allemande, 
à  l'ouest  du  lac  Victoria)  ;  Ober-Losa  et  Unter- 
Losa  (iD.,  39  B  4  :  dans  le  sud-ouest  de  la  Saxe, 
au  sud  de  Plauen);  Lawirosa  (m.,  i53  B-3  : 
rivière  dans  l'Afrique  orientale  allemande)  ;  Ma- 
kosa  (m.,  i49  B  3-C  2  :  pays  au  nord-est  de  la 
colonie  portugaise  d'Angola);  Minnedosa  (id., 
i63  P-Q  2:  dans  le  Manitoba  des  États-Unis); 
Osa  (id.,  95  h  I  :  rivière  de  Norvège);  La  Osa 
(id.,  164  F  4  :  petite  localité  des  États-Unis,  dans 
l'État  d'Arizona,  à  la  frontière  mexicaine)  ; 
0((o)un-Osa  (id.,  i3i  H  2  ;  je  ne  trouve  pas  le 
nom  au  renvoi  donné)  ;  Kloster  Posa  (id.,  42  F  2  : 
près  de  Zeitz,  au  sud-ouest  de  Leipzig)]  Bey- 
nosa  (id.,  i 65  M  6  :  sur  le  Rio  Grande  delNorte, 
à  la  frontière  du  Mexique  et  des  États-Unis); 
Tinosa  (id.,  137  D  2  :  petites  lies  à  l'est  de  la 
grande  lie  Hainan,  sur  la  côte  sud-est  de  la 
Chine  ;  Tinhosa,  sur  la  carte  même);  Tosa  (A.- 
Sc,  68  E  4  ^  petite  rivière  de  l'Italie  septen- 
trionale ['],  qui  devient  ensuite  la  Toce  [id.,  68 
E  45  ;  107  C  1-2]  et  se  jette  dans  le  lac  Majeur)  ; 
Tosa  (Cima-)  [id.,  67  D  5  :  montagne  de  la  Suisse 
méridionale,  au  nord  du  lac  de  Garde];  Tosa 
(id.,  142  D-E  5  :  localité  du  Japon,  dans  la  pro- 

I.  Cf.  Tosa-Fall,  la  chute  de  la  Tosa  (ro.,  ihid.). 

i5 


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320 


ETUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


vince  Gokinai);  Tosa  (id.,  i42  G  6  :  nom  d'une 
province  du  Japon,  dans  Ttle  Nankai  ;  elle  donne 
son  nom  à  la  baie  Tosa-Nada,  le  long  de  la- 
quelle elle  s'étend);  Trosa  (id.,  96  O  4  î  sur  la 
côte  sud-est  de  la  Sudermauîe)  ;  Viçosa(iD.,  177 
K  7  :  au  Brésil,  sur  la  côte  au  sud  de  Bahld)  ; 
Viçosa  (id.,  177  K  5  :  autre  nom  de  Assemblea, 
au  Brésil,  au  sud-ouest  de  Pernambuco  et  à 
quelque  distance  de  la  mer)  ;  Zabourounia  Kosa 
(KiEP.,  Carte  générale,  E  4i-42  :  île  dans  le 
nord  de  la  mer  Caspienne). 

8**  Désinences  -(jiffa,  -vaa,  -Xaa,  -p^a. 

Mots  en  -[jua.  Noms  antiques  : 

Je  n'en  trouve  pas  d'exemple  en  grec,  sauf 
erreur;  cf.  supra,  p.  i55,  aux  noms  en  -{jljoCj  la 
note  et  les  renvois.  Y  a-t-il  eu  assimilation  du -|jl- 
au  -ff-  voisin,  puis  chute  de  l'un  des  deux  -(ji-  ? 
Cf.  l'exemple  de  G.  Meyer,  Gr.  Gr.^,  §  278,  a  : 
*(5[JL<J0^,  (op.[jioc9  cSp-oc-  Ou  bien  y  a-t-il  eu  entre  le 
-|jL-  et  le  -<y-  développement  d'une  labiale,  qui 
s'est  confondue  avec  le  -a^  en  une  lettre  double  ? 
Cf.  Tep-ecia,  Temsa,  (*Tsii.TC<ja)  Té\k^0LQ).  Ou  bien 
développement  d'une  voyelle  entre  le  -ji-et  le  -a-? 
Cf.  précisément  Teiieaa,  TéfjLeaaa  à  côté  deTép.v|>a, 
Temsa.  Peut-être  ces  différentes  causes  ont-elles 
toutes  agi,  l'une  dans  un  cas  et  dans  un  pays, 
Fautre  dans  un  autre  pays  et  un  autre  cas.  Et,  si 
l'on  en  trouve  en  latin  (cf.  supra,  Temsa),  ces 
formes  ont  à  côté  d'elles  une  autre  forme  en  -^a, 
'psa,  ou  en  voyelle  +  <jgol  (-ssa),  et  c'est  là  que 
le  lecteur  pourra  les  trouver.  Pour  les  noms  mo- 
dernes, cf.  infra,  aux  noms  en  -n^a. 

Mots  en  -vja  ;  a)  Noms  antiques  : 

Ad.Ansam,  petite  ville  située  dans  l'est  de  la 
Britannia,  sur  la  côte,  au  nord-est  de  Londres 
(A.  V.  Kamp.,  20  g  5).  Aujourd'hui,  EastBerghott 
(A.-Sc,  86  0  3).  Mais  peut-on  vraiment  regarder 
cette  expression  comme  un  nom  propre  ? 

BouXXap.iîv(ja  ou  Bo'jXXap-LVffa,  ville  de  VAfrica. 
Cf.  PioLÉM.-Did.,  1,  p.  655,  n.  i. 

1.  Cf.  les  formes  de  ce  mot  supra,  s.  0,  T^^eaaa^  p.  192. 


Ksvja.  Cf.  supra,  s,  v,  Keaaà. 

K(5v(7a,  ville  en  Étrurie,  dit  Pape.  Dans  ce  cas, 
on  serait  tenté  d'identifier  ce  nom  avec  celui  de 
Koffffa,  Kocra  ;  et,  si  l'on  objecte  la  différence  de 
quantité  du  son-o-,  nous  rappellerons  l'existence 
de  la  ville  Souxxôja  (cf.  supra,  s.  y.),  qui  nous 
a  paru  être  Sab  Cosa.  Le  nom  de  la  ville  aurait 
donc  été  écrit  et  prononcé  de  plusieurs  manières  : 
Kâvffa,  Koffffa,  Kdaa,  -xûaa  (dans  Souxxôaa).  Mais 
il  n'est  pas  sûr  qu'il  s'agisse  de  cette  ville.  Plu- 
TARQUE  (Flamininus,  i)dit  que  Flamininus,  gou- 
verneur de  Tarente,  s'y  fit  estimer  autant  par  sa 
justice  que  par  sa  valeur  et  mérita  d'être  mis  à 
la  tête  des  colonies  qui  furent  envoyées  dans  les 
villes  de  Namia  et  de  Konsa.  Narnia  est  en  Om- 
brie  (Kiep.,  Ail.  ant.,  VIII,  f  D-E  ;  A.  v.  Kamp., 
i5  A  I  ;  aujourd'hui,  Narni  :  A.-Sc,  io3  C  2). 
S'ensuit-il  que  Kôvcja  soit  également  en  Ombrie  ? 
Évidemment  non  ;  mais  d'autre  part  il  peut  s'agir 
d'une  autre  ville  que  de  la  ville  d'Étrurie.  Par 
exemple,  ne  pourrait-on  supposer  l'existence 
d'une  ville  Kôvora  au  nord-est  de  Narnia,  dans  le 
pays  des  Sabins,  à  l'endroit  où  se  trouve  aujour- 
d'hui Cascia?  Cf.  A.-Sc,  io3  C-D  2. 

Màpwvja,  localité  d'Assyrie  (Maranya,  dans 
Ammien-Marcellin,  25,  i,  ou,  suivant  certaines 
éditions,  Maranga).  Le  texte  d' Ammien-Marcel- 
lin étant  le  seul  qui  puisse  nous  éclairer  sur  la 
situation  de  la  ville,  reprenons  avec  cet  auteur  le 
récit  de  la  retraite  dans  laquelle  l'empereur  Julien 
devait  trouver  la  mort.  Julien  vient  d'arriver  de- 
vant Ktésiphon  (Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  u  I  ; 
A.  V.  Kamp.,  8  B  3  ;  aujourd'hui,  ruines  sur  la 
rive  droite  de  l'Euphrate,  au  sud-est  de  Bagh- 
dhâd;  cf.  Kiep.,  Carte  générale,  S  36-87  '  '^^ki- 
Kesra;  id.,  Carte  en  six  feuilles;  A.-Sc,  1 28  L  7). 
On  renonce  à  faire  le  siège  de  la  ville,  inexpu- 
gnable, et  Julien,  incendiant  sa  flotte,  prend  la 
résolution  de  s'avancer  dans  les  terres  en  lais- 
sant le  fleuve  à  gauche  {jlumine  lœva  relicto,.., 
mediterraneas  vias  arripere  citato  proposait 
gradu  :  Amm.-Marcell.,  24,  7).  L'armée  se  dirige 
donc  vers  le  nord.  Elle  avance  par  masses  com- 
pactes dans  l'intérieur  des  terres  {ad  interiora 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


227 


tendebai)  et  traverse  des  plaines  immenses  (j)er 
effusam  planitiem)^  coupées  de  torrents  que  la 
fonte  des  neiges  faisait  sortir  de  leur  lit  {liquert" 
tibus  jam  brumœ  pruinis,..  raptis  riparam  ter- 
minis  aucti  tnhorruere  torrentes  :  id.,  24 j  8).  On 
se  décide  à  ne  pas  revenir  par  TAssyrie,  mais  à 
aller  occuper  la  Cordouène,  c'est-à-dire  à  remon- 
ter la  vallée  du  Tigre  jusqu'à  TArménie.  La 
marche  conduit  l'armée  à  Hucumbra,  puis  Ma- 
ranga  (?),  où  Julien  livre  une  bataille  contre  les 
Perses;  c'est  là,  semble-t^il,  que,  dans  la  troi- 
sième et  dernière  nuit  de  son  séjour,  lui  apparut 
le  Génie  de  l'empire  (ro.,  26,  2).  Le  lendemain, 
il  levait  le  camp  et  se  remettait  en  route.  Le  jour 
même,  l'armée  était  attaquée  par  les  Perses,  en 
tête,  en  queue  et  sur  le  flanc  gauche,  et  Julien, 
blessé  dans  un  endroit  appelé  Phrygîa,  meurt 
dans  la  nuit  du  26  juin  363  après  Jésus-Christ 
(iD.,  25,  3),  non  loin  d'un  petit  fort  (castellum 
vicinum,  munimentum  :  id.,  25,  3  et  6)  appelé 
Ouakkat.  Sous  le  commandement  de  Jovien, 
l'armée  se  remet  en  marche,  et,  après  une  nou- 
velle escarmouche  avec  les  Perses,  on  arrive  à 
Sumere  (id.,  25,  6).  Pour  l'emplacement  de  Su- 
merc  sur  la  rive  orientale  du  Tigre,  cf.  Kiep., 
Ail.  ant,,  IV,  t  H;  aujourd'hui,  S  amarra  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles;  id..  Carte  générale,  R  35; 
A.-Sc,  128  K  6).  Voici  comment  je  restitue  le 
chemin  parcouru  entre  Ktésiphon  et  Sumere  : 
l'armée  part  de  Ktésiphon  (aujourd'hui  ruiné  ; 
cf.  supra),  remonte  un  instant  le  Tigre,  puis  l'a- 
bandonne (en  le  laissant  à  gauche  ;  cf.  supra), 
et  va  à  Bâkoûba  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles; 
id..  Carte  générale,  S  36  ;  A.-Sc,  128  L  7),  qui 
sera  H(o)uc(o)umbra.  Quant  à  Maranga,  on  peut, 
pour  l'identification,  hésiter  entre  Khân  Nah-- 
rouan  et  Nayân,  qui  est  plus  au  nord-ouest.  Je 
me  prononce  pour  cette  dernière  localité,  en 
adoptant  la  leçon  Maranya  (que  d'ailleurs  je  cor- 
rigerais volontiers  en  Mara-naya  ou  Mara-niya). 
Quant  à  Phrygia,  entre  Maranya  et  Sumere,  le 
mot  a  dû  être  arrangé  après  coup,  pour  montrer 
l'infaillibilité  de  l'oracle  qui  avait  prédit  à  Julien 
qu'il  mourrait  dans  un  endroit  portant  ce  nom. 


Nevffa,  Niijvda,  ville  dans  le  sud  (?)  de  la 
province  romaine  d'Afrique  (PxoLÉM.-Did.,  I, 
p.  65 1),  suivant  Pape.  Cependant,  Ptol^miée  met 
cette  ville  dans  la  liste  de  celles  qui  sont  situées 
entre  Thabraca  et  le  fleuve  Bagradas,  c'est-à- 
dire  entre  Tabarka  et  VOued^Medjerda  (A.-Sc, 
145  F  I  ;  Vid.-Labl.,  81*^  C  b-c).  A  vrai  dire,  pour 
un  espace  si  étroit,  le  nombre  des  villes  est 
bien  considérable  (pas  moins  de  vingt-trois, 
dans  Ptolémée). 

Ilouvcja  ou  nouvcnr),  ville  dans  l'intérieur  de  la 
Libye.  Cf.  PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  751,  qui  lit  Iloyvaiq 
et  ne  donne  pas  la  variante  Iloîivaa.  Emplace- 
ment inconnu,  dit  l'éditeur.  La  ville  était  située 
dans  le  bassin  du  Niger,  rive  méridionale  (icfoç 
aoT^  hï  TÛ  TCOTapiû  aTuo  (jlIv...,  à%h  5&  |i.e<7iq|i.Spiaç 
To3  7uoTa|j.o3).  Ce  détail  est  fort  important  ;  car  c'est 
lui  qui  permet  de  tenter  une  identification.  Pto- 
LÉM^E  cite,  comme  étant  au  sud  du  fleuve,  cinq 
villes  :  ©ouicai,  Houvora,  SaXooxY),  ©aiiovSoxàva, 
AoupSouji..  On  a  essayé  d'identifier  ©ajjiovSoxava 
avec  Tombouktou  (cf.  les  notes  de  l'édition  Di- 
dot);  mais  Tombouktou  est  au  nord  du  fleuve. 
D'après  les  chifires  que  donne  Ptolémée,  l'ordre 
des  villes  va  de  la  gauche  vers  la  droite  (de 
l'ouest  vers  l'est),  c'est-à-dire  dans  le  sens  du 
courant  du  Niger  supérieur.  Or,  si  nous  suivons 
ce  cours  en  notant  les  villes  qui  sont  du  côté  sud 
(à  droite),  nous  serons  amenés  à  nous  demander 
s'il  n'y  a  pas  lieu  d'identifier  ©oîicai  avec  S(p)uba 
(A.-Sc,  i46  C  6;  se  rappeler  le  son  sifflant  du 
e  grec)  et  Houvora  avec  B(o)usche  (id.,  i46  C  6  : 
se  rappeler  l'équivalence  du  a  grec  et  du  son 
chuintant  -^scA-).  Je  renonce  à  identifier  les  trois 
autres  localités  ;  car  l'équivalence  de  6ap.ov6oxàva 
avec  B(o)unand(o)ug(o)u  (A.-Sc,  i46  D  5-6) 
pourrait  paraître  un  peu  hasardée,  même  pour 
ces  pays  lointains  qui  autorisent  plus  aisément 
l'hypothèse. 

p)  Noms  modernes  en  ^msa  et  -/wa  .• 
Amsa  (A.-Sc,  i48  A  5  :  dans  le  Tibbou); 
Bansa   (dans    Bansa-Mp(o)uta ,   Bansa-Dimbo, 
etc.  :  localités  de  l'Afrique  centrale;  cf.  A.-Sc, 


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228 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


s.  u.  Bansa);  Gimsa  (id.,  i 54  C  3  :  lie  à  droite 
de  rÉgypte,  à  l'ouest  de  la  pointe  sud  de  la 
presqu'île  du  Sinaï);  Gunsa  (id.,  i 49  A  3  :  ri- 
vière de  l'Angola  portugais)  j  Hadji  Hamsa  (m. , 

127  F  3  j  KiEP.,  Carte  générale,  K  26  :  localité 
au  sud-ouest  de  Sinope)  ;  Hadji  Hamsa  (A.-Sc, 

128  D  4  ;  KiEP.,  Carte  générale,  M  22-23  ;  c'est 
l'emplacement  de  l'antique  Amorium  :  Kiep., 
AtL  ant.,  IV,  f  C  ;  A.  v.  Kamp.,  7  C  3);  Ouadi 
Henssa  (A.-Sc,  1 48  F  6  :  rivière  du  Nogal  anglais 
au  sud  de  Zeilah,  sur  le  golfe  d'Aden)  ;  Issansa 
(id.,  i53  D  4  :  pays  de  l'Afrique  orientale  alle- 
mande); Jensa  (id.,  i46  G  8  :  rivière  du  Congo 
français.  Andrée-Scobel,  dans  la  carte,  l'écrit 
Jense,  et  ce  nom  se  trouve  aussi  dans  V Index  à 
sa  place  alphabétique);  Kagansa  (id.,  i54  A  4  •' 

•  port  sur  la  côte  occidentale  du  lac  Tanganika)  ; 
Kara-Amsa  (id.,  126  F-G  7  :  localité  en  Turquie 
d'Asie  orientale,  dans  la  province  d'Erzeroum, 
au  sud-est  de  Schorouk;  Kiepert  [Carte  en  six 
feuilles]  place  au  nord-est  de  Schorouk  une  lo- 
calité HamzarC)\  Kasansa  (A.-Sc,  1 49  A  3  :  port 
sur  l'océan  Atlantique,  dans  l'Angola  portugais); 
Kimpansa  (id.,  162  D  5  :  dans  le  Congo  français, 
au  sud-ouest  de  Brazzaville);  Kimuinsa  (lo., 
i52  E  5  :.dans  l'État  libre  du  Congo,  au  sud  de 
Léopoldville) ;  Kinsa  (id.,  162  E  6  :  dans  l'État 
libre  du  Congo,  au  sud-est  de  Léopoldville)  ; 
Kiwunsa  (id.,  i52  D  6  :  dans  l'État  libre  du 
Congo,  au  nord-est  de  L[o]uf\o]u)  \  Ksar-el- 
Khamsa  (id.,  i5i  N  4  '•  dans  la  Tunisie,  à  l'ouest 
de  Sfax)  ['];  Kuansa  (id.,  162  D  6  :  dans  la  partie 
méridionale  du  Congo  belge)  ;  Lehansa  (id., 
i5o  H  4  :  à  l'est  de  Majunga,  dans  le  milieu  de 
l'Ile  de  Madagascar);  Llansa  (id.,  100  N-0  2  et 
76  F  5  :  port  du  nord-ouest  de  l'Espagne,  au  sud 
du  cap  Cerbère)  ;  Luansa  (id.,  i5o  F  4  :  dans  le 
sud-ouest  du  Mozambique)  ;Mainsa(iD.,  i52  C  7  : 
dans  le  nord  du  Congo  portugais);  Mansa(iD., 
1 53  F  4  :  petit  port  dans  l'Afrique  orientale  al- 
lemande, au  nord  de  Ttle  Zanzibar);   Barra- 

I.  On  remarquera  la  similitude,  sous  des  orthographes 
dilTéreates,  de  ces  noms  :  Amsa,  Hamsa,  Khamsa,  Homsa, 
Lehansa. 


Mansa  (id.,  179,  carte  additionnelle  I  :  au  Brésil, 
sur  le  Rio  Parahyba  del  Sud  au  nord-ouest  de 
Rio-de-Janeiro)  ;  Masensa  (id.,  i53  A-B  5  :  pays 
qui,  d'après  cette  indication,  serait  à  l'ouest  de 
la  partie  inférieure  du  lac  Tanganika  ;  mais  je 
ne  trouve  pas  le  nom);  Maunsa  (id.,  i52  D  7  : 
<lans  le  nord  du  Congo  portugais,  au  sud  de 
Moila);  Moï-M(o)unsa  (id.,  i48  C  8  :  dans  le  nord 
du  Congo  belge,  sur  un  grand  affluent  de  TOu- 
banghi);  Mokinsa  (id.,  iBa.F  4  -  à  l'extrémité 
orientale  du  Congo  français,  sur  les  bords  mêmes 
du  fleuve);  Djebel-Ouensa(iD.,  i5i  K-L  3  :  mon- 
tagne sur  la  frontière  orientale  de  l'Algérie  ;  cf. 
Djebel-Ouenza  :  Vid.-Labl.,  Si*»  L  c)  ;  Pensa  (A.- 
Sc,  i46  D  6  :  dans  le  Sahara,  entre  Tombouk- 
tou  et  le  Dahomey  ;  autre  orthographe  :  Ponsa)  ; 
Pensa  (id.,  i  i  6 1-K  4  :  ville  du  centre  de  la  Russie, 
capitale  du  gouvernement  du  même  nom)  ;  Râs 
Homsa  (id.,  126  C/D  5  :  ruines  en  Palestine, 
près  de  Ja  rive  occidentale  du  Jourdain  ;  Andrée- 
ScoBEL  y  marque  des  ruines);  Daya  Rhemsa  (id., 
i5i  G  7  :  petit  lac  dans  le  nord  du  Sahara;  c'est 
ce  que  Vidal-Lablaghe  [Si**  I  g]  appelle  :  la  Perte 
de  Tpued  Metlili)  ;  Samsa  (A.-Sc,  97,  carte  addi- 
tionnelle I  :  petite  ville  au  nord-ouest  de  Tet^ 
[o]uan);  Sassansa  (m.,  i3i  G  2  :  renvoi  inexact); 
Simsa  (id.,  i46  D  6  :  dans  le  Sahara,  au  nord- 
ouest  du  Dahomey);  Tansa  (id.,  i 49  A  2  :  dans 
le  Congo  portugais,  au  sud  de  Saint-Paul  de 
Loanda).  Ajouter  Ouabensa,  Djebel-Taguensa. 

Mots  en  -Xaa,  -paa.  —  a)  Noms  antiques  : 

BaXja,  ville  en  Lusitanie  (Kiep.,  AtL  ant.,  X, 
a-b  E;  A.  V.  Kamp.,  17  B  4).  Aujourd'hui,  Tavira 
(A.-Sc,  99  C  7). 

KsXja,  ville  en  Espagne  Tarraconaise  (Kiep., 
AU.  ant.,  X,  e  C  ;  A.  V.  Kamp.,  17  E  2).  Aujour- 
d'hui, Gelsa  (A.-Sc,  76  B  6). 

KoXja,  ville  en  Grande-Arménie.  L'édition  Di- 
dot  de  Ptolémée  identifie  celte  ville  avec  Col- 
chana  de  la  Table  de  Peutinger  et  place  la  ville 
à  i5ooo  pas  de  Tigranokerta.  Mais  cet  endroit 
est  beaucoup  trop  loin  de  la  Bagrauandènè  et 
de  la  Gordyènè;  en  outre,  les  mesures  de  latitude 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


229 


données  par  Ptolém^e  s'opposent  à  cette  identi- 
fication. J'identifie  pour  ma  part  la  ville  avec 
Khôschâh,  au  sud-est  du  lac  de  Van  (Kiep.  ,  Carte 
en  six  feuilles  ;  m. ,  Carte  générale  y  N  35  ; 
A.-Sc,  128  K  4)-  Le  nom  Mahmoûdié  donné  à 
la  ville  étant  un  nom  turc,  il  y  a  tout  lieu  de 
penser  que  le  nom  Khôschâh  est  la  forme  indi- 
gène arménienne,  ce  qui  est  par  soi-même  une 
présomption  d'antiquité. 

'Ayàôupcja,  ville  de  Sicile  (Pape, 5.  i;.'AYG!ôupvov, 
déclare  fausse  cette  leçon  due  à  Suidas.  Celui-ci 
donne  le  mot  comme  tiré  du  IX*  livre  de  Po- 
LYBE  [']  ;  mais  on  corrige  en  'AyàOupva;  cf.  Pto- 
LÉitf.,  éd.  Did.,  1,  p.  432).  Sur  la  ville,  cf.  Kiep., 
AtL  ant,,  VII,  i  I  ;  id.,  VIII,  carte  de  Sicile  ; 
Boughé-Leglercq,  Atlas  pour...  FHist.  gr.  de 
Curtius,  pi.  XVI;  A.  v.  Kamp.,  i4  B  3,  qui  place 
la  ville  un  peu  plus  au  sud-ouest,  pour  en  faire 
concorder  l'emplacement  avec  celui  de  la  localité 
moderne  Santa  AgataMilitello(A.^c, y  106  G  i). 

Amudarsa  (Kiep.,  AtL  ant.,  X,  k  F;  A.  v. 
Kamp.,  18  E  i),  en  Afr'ca  propria,  dans  le  By- 
zacium,  au  sud-ouest  de  Thusdnis. 

''Açffa  (Pape,  s.  v.  i),  ville  en  Espagne  Bétique, 
chez  les  Turdetani,  suivant  Ptolémée  (éd.  Did., 
I,  p.  126),  chez  les  Turduli,  suivant  Pline  {N.  H, y 
3, 1 4).  Pape,  pour  l'identification,  parle  de  Az  unga 
ou  ilrac^/iay  l'édition  Didot,  de  Zarza  de  Alanja. 
On  pourrait  penser  soit  à ^^r/a  (A.-Sc,  100  H  8; 
mais  l'endroit  paraîtra  un  peu  trop  au  sud),  soit 
à  Baza  ou  Cùllâr  de  Baza  (id.,  100  H  7),  soit  à 
Bsesa  (id.,  99  G  6-7). 

"Açffa  (Pape,  s.  v.  2),  pays  entre  l'Indus  et 
l'Hydaspes.  Cf.  le  nom  moderne  Hazara (A.-Sc, 
i33  E  23)  avec  le  nom  de  ville  Hazro  (id., 
i33  E  3).  Y  a-t-il  eu  chez  les  Grecs  métathèse 
consonantique  :  ''Açffa  pour  **Ajpa,  **AÇça  ? 

BotSupffa,  forteresse  dans  les  montagnes  d'Ar- 
ménie. Cf.  infra,  s.  w. 'OXaviq. 

Bupaa,  la  citadelle  de  Carthage  (Kiep.,  AtL 
ant.y  X,  carton;  A.  v^  Kamp.,  24  c;  Vid.-Labl., 

1.  L'erreur  de  Suidas  ou  du  copiste  seraiUelle  venue 
du  voisinage  de  'AYoïOupaoi  (peuple),  qui  vient  immédia- 
tement après  ? 


9,  6).  Aujourd'hui,  s'élève  sur  la  citadelle  l'église 
Saint-Louis  de  Carthage(Vm.-LABL.,  81%  carton). 

0àçaa,  ville  en  Palestine.  Il  y  a  lieu  de  présu- 
mer, d'après  le  récit  de  Josèphe  {Ant.Jud.,N\\\y 
î2,  3,  et  IX,  II,  i),  que  cette  localité  était  voisine 
et  dépendait  de  Samarie.  On  trouve  son  nom 
écrit  Tharsa,  Thersa,  Therza  ;  ce  n'est  pas  autre 
chose  que  Thirza,  à  l'est  de  Samarie  (Kiep.,  AtL 
ant.y  III,  1  F;  A.  V.  Kamp.,  4  G  3);  aujourd'hui, 
Tadf(p)âza  (A.-Sc,  126  C  5). 

Kipffa.  Suivant  Pape,  qui  renvoie  à  VEtgmolo^ 
gicum  Magnum,  ce  serait  la  même  ville  que 
Kippa  ;  et  VEtymologicum  Magnum^biby  19  sqq., 
identifie  Kippa  et  Kpîaa.  Donc  Kipaa  est  la  même 
ville  que  KpÏŒa de  Phocide.  D'autres  distinguaient 
Kippa  de  Kpîcja,  et  cette  distinction,  que  combat 
VEtymologicum  Magnum,  est  adoptée  par  la 
•  science  moderne.  Cf.  Kiep.,  AtL  anL,  VI,  f  F; 
A.  V.  Kamp.,  ii  C  i,  qui  placent  en  Phocide  les 
deux  villes  non  loin  l'une  de  l'autre.  Maintenant, 
à  laquelle  des  deux  correspond  Kipaa  ?  On  peut 
aussi  bien  assimiler  Kipja  et  Kpiaa,  en  parlant  de 
la  valeur  sonante  du  -p-,  ou  bien  assimiler  Kipcra 
et  Kippa,  en  parlant  de  l'assimilation  du  -9-  au  -p- 
qui  le  précède.  Cf.  aussi,  pour  l'emplacement  deà 
deux  villes,  Boughé-Leglercq ,  Atlas  pour... 
FHist.  gr.  de  Curtius,  pi.  XV. 

AaTcepffa,  montagne  en  Laconie  (Pape,  s.  v.  i). 

Moupaa,  ville  en  Pannonie  inférieure  ;  par  oppo- 
sition avec  la  suivante,  elle  s'appelait  Mursa 
Major.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  o  G  ;  A.  v.  Kamp., 
21  H  6.  Aujourd'hui,  Esseg,  Osjek  :  A.-Sc, 
64  E  6,  —  Cf.  Peuting.  Tab.,  VI. 

Mursa  MInor,  ville  en  Pannonie  supérieure; 
appelée  aussi  Mursella,  et  l'on  peut  voir  dans 
-<?//a  un  suffixe  diminutif  ayant  la  même  valeur 
que  Minor,  ou  dans  Minor  une  erreur  d'interpré- 
tation, venant  de  ce  que  l'on  aurait  pris  la  dési- 
nence indigène  -ella  pour  le  suffixe  diminutif 
latin.  Sur  la  position  de  Mursella,  cf.  Kiep., 
AtL  ant.,  XI,  n  F;  A.  v.  Kamp.,  21  G  5.  Aujour- 
d'hui, Marozallô  (A.-Sc,  63  D  4)- 

^Opffa(PAPB,  s,  V.  i),  montagne  en  Arabie,  avec 
un  port.  Le  nom  se  trouve  dans  Pline,  au  milieu 


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23o 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


d'une  énumération  de  toutes  les  particularités 
géographiques  que  Ton  rencontre  en  longeant 
les  côtes  de  TArabie,  depuis  l'embouchure  du 
Chali-el'Arab  actuel  jusqu'au  fond  de  la  mer 
Rouge.  Énumération  fort  complète  et  que  j'au- 
rais voulu  étudier  en  détail.  Pour  nous  en  tenir  à 
quelques  points,  je  propose,  en  suivant  l'ordre 
de  Pline,  les  identifications  suivantes,  d'ailleurs 
encore  un  peu  douteuses  : 

L'île  Omœnus.  —  L'île  près  du  continent,  qui 
se  trouve  isolée  à  droite  du  5o**  longitude  est 
(Paris)  ; 

Les  îles  Etaxalos  et  Onchobrice;  ...plusieurs 
îles  sans  nom.  —  Le  groupe  des  îles  Ab^il-Abjaz 
(Vid.-Labl.,  121  G  f); 

La  région  de  Dabanegoris.  —  Débat  (Vid.- 
Labl.,  121  G  e); 

Le  mont  Orsa  avec  un  port.  —  Scharka,  Char- 
kah  (A.-Sc,  12g  G  10  ;  Vid.-Labl.,  121  G  e).  Le 
mot  est  écrit  aussi  Chardjah  (Vid.-Labl.,  ibid.\ 
Schardjah  (A.-Sc,  i44  S  3).  Transfonnons  ce 
dernier  nom  en  grec,  sans  oublier  que  le  Grec 
ne  peut  pas  prononcer  les  chuintantes  et  les 
remplace  par  des  sifflantes  :  nous  aurons  ^Sapaa, 
*Sop<ja.  Et  ici  pourra  s'appliquer  le  phénomène 
de  la  disparition  du  2  initial  après  un  mot  se 
terminant  par  un  -<;  :  e^ç  SàpŒav,"  zi(;  *'ApŒav — ziç 
Soçorav,  dç  *'Opaav;  d'où  naissance  d'un  nouveau 
mot  [*Apffa],  ''Opaa.  J'avoue  que  j'avais  d'abord 
pensé  à  chercher  une  identification  de^Opaa  avec 
le  nom  moderne  Scham  (A.-Sc,  129  H  9),  qui 
est  un  peu  plus  au  nord  :  la  difficulté  d'expli- 
quer la  syllabe  'Op-  m'a  déterminé  à  tourner  mes 
eflbrts  d'un  autre  côté. 

"Opcja  (Pape,  s.  v.  2),  appelée  aussi  'OpŒocpa 
(cf.  supra,  XXXV,  p.  loi).  Nous  avons  proposé 
r identification  avec  Orsor.  Il  est  vrai  que  Ton 
trouve  aussi  des  villes  comme  Possour  (au  sud- 
est  de  G[o]um[o]usch'Khané),  Poronser  (au 
nord  de  Dioriguî),  qui  à  la  rigueur  pourraient 
dériver  du  mot  ancien  ou  être  en  relation  avec 
lui  (ex'  ''Opjav  devenant  èi:  *nopjav,  ou  inverse- 
ment s7c[t]  *n6pjav  devenant  s7c"'0pŒav).  Peut- 
être,  dans  la  masse  de  noms  que  la  Carte  en  six 


feuilles  de  Kiepert  met  en  Arménie,  trouverait- 
on  d'autres  noms  encore  que  Ton  pourrait  rap- 
procher du  nom  antique.  Quel  moyen  de  se  dé- 
cider? demandera-t-on.  A  la  fin  de  cette  étude^ 
je  m'autoriserai  des  difficultés  que  je  rencontre 
dans  mes  tentatives  d'assimilation  pour  mettre 
en  avant  une  proposition  dont  la  réalisation,  je 
crois^  faciliterait  grandement  les  efforts  de  ceux 
qui  souhaitent  que  notre  connaissance  du  monde 
antique  devienne  enfin  une  réalité.  Cf.  aussi 
infra,  s.  v.  ^Oçar\Yr[. 

UéçaoLj  ville  sur  l'Euphrate  en  Mésopotamie. 
Ce  serait  alors  la  ville  principale,  la  seule  peut- 
être,  de  la  contrée  appelée  Hepaaia  (Pape,  s.  vv. 
n&pffa  I  et  IIspŒaia  i).  Il  est  vrai  que  ce  nom  de 
contrée  a  été  changé  en  Ilepaia  (Pape,  s.  v, 
n&paia  6).  Il  y  a  aussi  une  Ilepaia  sur  le  Tigre 
(Pape,  s.  v.  5),  suivant  Stéphane  de  Byzance, 
qui  y  place  la  ville  NiŒtSic(PAPE,  s.  v.  Ntatêic  0- 
N'y  a-t-il  pas  là  une  erreur,  soit  à  propos  du 
Tigre,  soit  à  propos  de  l'Euphrate  ?  Il  y  a  en 
effet  une  ville  NtatStc  en  Mésopotamie  (Kiep., 
Atl,  ant.,  IV,  q  E  ;  A.  v.  Kamp.,  7  H  4  ;  aujour- 
d'hui, Nsêbtn  :  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  id.. 
Carte  générale j  0-P  82;  A.-Sc,  128  I  5);  mais 
il  y  a  aussi  une  ville  Nizib  près  de  l'Euphrate 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  id..  Carte  gêné- 

^  raie,  0  29;  A.-Sc,  127  G  5);  et  peut-être  serait- 
il  permis  d'y  restituer  une  autre  ville  antique 
NifftSiç  (le  nom  NidiSt^i  NaatStç,  NsdtSt^  est 
déjà  connu  pour  deux  villes).  On  voit  combien 
la  question  se  complique  ;  je  vais  essayer  de  la 
débrouiller,  par  une  hypothèse  il  est  vrai.  Lais- 
sons les  textes  tels  qu'ils  sont  ;  il  y  a  une  n&paia 
du  Tigre  avec  une  ville  NCcrtêtç,  et  il  y  a  une 
nepaaia  de  l'Euphrate  avec  ou  près  une  ville 
*Nicjt6t(;  {Nizib).  En  effet,  à  quelle  occasion  Sté- 
phane DE  Byzance  parle-t-il  de  la  Ilepaaia?  A 
propos  de'ÀTcàiieta.  Or  il  y  a  une 'ATCàji.eia  sur 
l'Euphrate  et  qui  est,  précisément,  en  face  de 
l'actuelle  Nizib  (sur  Apame[i]a,  cf.  Kiep.,  Atl. 
ant.,  IV,  n  E  ;  A.  V.  Kamp.,  7  F-G  4  ;  aujourd'hui, 
Biredjik:  A.-Sc,  128  G-H  5;  Kiep.,  Carte géné^^ 
raie,  0-P  29).  La  Ilepdaio;  sera  la  contrée  qui 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


281 


entoure  Biredjik,  Et  Biredjik  lui-même  ne  serait- 
il  pas  la  ville  néçaa  ?  Rappelons-nous  cette  équi- 
Talence(à  laquelle  il  faut  toujours  penser  pour 
les  noms  orientaux)  du  œ  grec  et  du  son  chuin- 
tant -cA-,  sch-,  -û[^-,  et  traduisons  Biredjik  en 
caractères  grecs  :  nous  aurons  *nip6Çtxi  (*)  ; 
est-ce  bien  éloigné  d'un  nom  comme  Ilepfftx-ï] 
(tcoXic)  ?  Et  nepfftxt]  (tccdXic)  est-il  si  difficile  à 
tirer  de  Hepaa?  En  somme,  je  regarde  néçja 
comme  l'adaptation  grecque  d'un  nom  indigène 
*Berdja,  *Birdja,  devenu  Biredjik.  L'évolution 
se  sera  faite  ainsi  :  *Birdja  (*Berdja),  Il&pffa, 
HepaiXT]  (tcoXi;:),  *Berdjik,  Biredjik. 

Sàxcçaa,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Paphla- 
gonie.  Cf.  PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  849,  n.  6.  Mais 
cette  ville  est  placée  de  telle  sorte  par  le  géo- 
graphe grec  qu'elle  semble  être  entre  Lagania  et 
Ancyre.  Or  ces  deux  villes  n'ont  jamais  appar- 
tenu à  la  Paphlagonie.  Je  remarque  plutôt  que, 
si  l'on  compare  les  chiffres  de  longitude  et  lati- 
tude donnés  par  Ptolémée  (62**  et  42° 1 5'  pour 
Sakorsa,  62**3o'  et  42°i5'  pour  Pompéiopolis), 
on  devra  conclure  que  Sakorsa  se  trouvait  sur 
la  même  latitude  que  Pompéiopolis  et  un  peu  à 
l'ouest  (cf.  KiEP.,  Atl.  ont. y  1,  le  Orbis  terraram 
sec.  Ptolemœum  Alex.).  Pompéiopolis  (Kiep., 
Atl.  ant.,  IV,  i  A;  A.  V.  Kamp.,  7  F  2)  est  au- 
jourd'hui Tasch-Kouprou  (Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles;  id..  Carte  générale,  K  25;  A.-Sc,  127 
F  3).  Si  maintenant  je  cherche  sur  la  carte,  à 
l'ouest  de  cette  ville  et  sur  la  même  latitude,  je 
trouve  une  ville  Guérisch  (Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles),  et,  dans  cette  ville  (-5cA-  = -a- grec), 
les  éléments  d'un  mot  grec  *Koptaa,  *Ko9Œa.  Ce 
n'est  pas  Sàxopaa,  je  l'avoue;  mais  n'oublions 
pas  que  le  mot  grec  est  déjà  une  adaptation 
d'un  mot  indigène  ;  n'oublions  pas  que  le  2  ini- 
tial pourrait  n'être  qu'une  préfixation  sans  au- 
cun caractère  étymologique  ni  primitif.  Et  nous 
en  revenons  toujours  à  notre  raisonnement  :  les 
Turcs  n'auront  pas  tiré   Guérisch  de  Saxopaa, 

1.  J'ajoule  un  -l  accentué,  ce  qui  est  conforme  aux 
habitudes  des  Grecs  actuels  ;  mais  cet  emploi  du  i  7:po<7- 
YCfpafAfx^vov  est  fort  ancien. 


mais  du  terme  indigène  que  les  Grecs  ont  repré- 
senté (avec  quelle  fidélité  ?)  par  Sàxopora.  Voilà 
pourquoi,  me  fondant  sur  les  chiffres  de  Ptolé- 
mée,  je  propose  l'identification  des  deux  noms  et 
des  deux  localités. 

Tàpcja,  localité  sur  l'Euphrate.  Le  renseigne- 
ment est  bien  vague,  et  l'Euphrate  est  bien  long. 
A  défaut  de  certitude,  cherchons  du  moins  à  li- 
miter la  recherche  de  l'identification  d'après  la 
vraisemblance.  On  ne  peut  s'empêcher  de  rap- 
procher Tàpaa  de  Tapcroc.  Or,  Tapjo'c  (Tarzi)  est 
un  nom  sémitique  (Masp.,  Hist.  anc.  des  peuples 
de  l'Orient,  6**  éd.,  p.  284,  n.  2),  et  l'on  pourra 
restreindre  sa  recherche  à  la  partie  de  l'Eu- 
phrate dont  les  bords  furent  à  l'origine  habités 
par  des  peuplades  sémitiques,  c'est-à-dire  à  la 
partie  inférieure  du  fleuve,  depuis  la  Cappadoce 
et  l'Arménie  (à  peu  près  le  38*>  de  latitude)  jus- 
qu'à la  mer  (sur  la  limite  septentrionale  des 
peuples  sémitiques  le  long  de  l'Euphrate,  cf. 
Kiep.,  Atl.  ant.,  I,  g  G;  A.  v.  Kamp.,  i  G  l\).  Il 
y  a  sur  l'Euphrate  en  effet  deux  localités  dont 
les  noms  peuvent  être  rapprochés  de  TàpŒa  ;  ce 
sont  :  ^Ars  et  El'ArziQSA¥,v.,  Carte  en  six  feuilles). 
Les  deux  localités,  assez  voisines  l'une  de  l'au- 
tre, se  trouvent  au  sud  du  XaScipoç  (Kkâboûr), 
quand  le  fleuve  prend  quelque  temps  une  direc- 
tion nettement  ouest-est.  El-Arzi  fait  penser  à 
Tarzi,  forme  indigène  de  Tapaoç  (cf.  supra). 
Nous  avons  eu  déjà  l'occasion  de  mentionner 
ces  deux  localités  en  refaisant  les  Stathmes  par^ 
thiques  d'IsiooRE  de  Kharax  ;  et  je  serais  d'avis 
de  penser  plutôt  à  ^Ars.  En  effet,  l'équivalence 
de  Tarzi  et  de  Tapjo'c  nous  montre  la  désinence 
sémitique  -z/  rendue  en  grec  par  -aoç  ;  El^Arzi 
correspondrait  donc  plutôt  à  une  forme  *^ApŒO(;, 
*Tap(Jo^,  et  Ars  à  une  forme  '"Apja,  Tàpja.  Ce 
ne  sont  que  des  hypothèses  ;  mais  l'hypothèse 
est  une  partie  de  la  science,  puisque,  en  faisant 
nattre  les  objections,  elle  limite  l'espace  dans 
lequel  se  trouve  la  vérité. 

Taxopcra,  bourg  en  Libye.  L'édition  de  Pto- 
L^MÉE-Didot  (I,  p.  677,  n.  5,  col.  2)  propose  de 
lire  tA  Xopaa,  et  rapproche  le  nom  antique  de 


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23a 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Géras  (nom  dans  un  Itinéraire  ancien)  qui  serait 
aujourd'hui  El  Ger  ou  Gor.  D'après  les  chiffres 
de  Ptolémée,  la  ville  serait  située  près  de  la 
mer,  entre  Cyrène  et  Alexandrie,  presque  à  moi- 
tié chemin  entre  les  deux  villes  (Cyrène,  5o°;  Ta- 
khorsa,  54*3o';  Alexandrie,  éo^'So').  Or,  cet 
emplacement  est  occupé  aujourd'hui  par  Bir^ 
Garrab  (A.-Sc,  ll\^  G  2).  Entre  Garrab  et 
*Xo?aa  (*Xoppa  ?)  peut-on  voir  quelque  ressem- 
blance ? 

Xdpaa,  ville  sur  l'Euphrate,  en  Grande-Armé- 
nie. Pape,  s.  v,,  pense  à  Kars;  l'édition  Didot 
de  Ptolémée  (I,  p.  94i>  n.  3)  propose  Khorasân, 
qui  n'est  pas  sur  l'Euphrate  (A.-Sc,  i25  H  6; 
KiEP.,  Carte  en  six  feuilles;  ro.,  Carte  générale, 
L  33  :  Khorasân). 

P)  Noms  modernes  en  -Isa  et  ^rsa  : 
Eisa  (A.-Sc,  4i  G  4)?  dans  le  grand-duché 
de  Saxe-Cobourg-Gotha ;  Eisa  (m.,  io3  A-B  i), 
rivière  de  Toscane,  affluent  de  gauche  de  l'Ar- 
no;  Eisa  (10.,  io3  B  3),  petit  affluent  de  l'Al- 
begna,  dans  le  sud  de  la  Toscane.  L'AIbegna  est 
l'antique  Albinia  (Kiep.,  AtL  ont,,  VIII,  c-d  D; 
A.  V.  Kamp.,  i3  C  3);  Gelsa  (A.-Sc,  m  E  3), 
ville  dans  l'Ile  de  Lésina,  antique  Pharus(KiEP., 
AtL  ant.y  VII,  1  D);  c'est  la  même  qu'ANonÉE- 
ScoBEL  orthographie  aussi  Jelsa  (id.,  io4  G  i); 
Klein-Olsa  et  Gross-Olsa  (id.,  4o  E  3),  au  sud  de 
Dresde. 

Arsa (A.-Sc,  66  C  4-5),  rivière  d'Istrie,  nom  de 
l'antique  Arsia  (Kiep.  ,  AtL  ant.,  VII,  h  B-G  ;  A.  v. 
Kamp.,  i3  E  2);  Aversa  (Kiep.,  Carte  générale, 
L  5  ;  A.-Sc,  io3  E  4),  ville  au  nord  de  Naples, 
antique  Atella  (Kiep.,  AtL  ant.,  VIII,  i  H  ;  A.  v. 
Kamp.,  i4  B  2);  Borsa  (A.-Sc,  64 1 3),  rivière  de 
Hongrie,  affluent  du  Bodrog;  Casarsa  (m.,  io5 
G  2),  ville  de  Vénétie;  Chott  el  Rharsa  (id.,  i5i 
K  4)9  dans  le  sud-ouest  de  la  Tunisie  (cf.  Chott 
el  Gharsa  :  Vid.-Labl.,  7g  H  b  et  81^  B  e),  anti- 
que Pallas palus  (Kmp.^  AtL  ant.,  X,  i  F;  A.  v. 
Kamp.,  18  D  2);  Egersa  (A.-Sc,  i48  F  7),  pe- 
tite rivière  chez  les  Gallas,  au  sud- est  d'Ad- 
dis-Abéba;  Jôk(o)ulsa,  rivière  du  nord  de  l'Is- 


lande (id.,  92,  carte  additionnelle,  en  haut  à 
droite);  Kersa  (id.,  118  L-M  3),  ville  dans  le 
nord  de  la  Russie,  à  l'ouest  du  lac  Peip(o)us; 
Marsa  (id.,  i45  A  5),  ville  sur  la  côte  occiden- 
tale d'Afrique,  appelée  aussi  Portendik,  au  nord 
de  Saint-Louis  du  Sénégal;  Marsa  (Oued-), 
petite  localité  d'Algérie,  sur  le  bord  de  la  mer, 
au  sud  de  Bougie  (id.,  i5i  H  a;  cf.  Vid.-Labl., 
81^  I  b);  Marsa  (la-),  près  de  Tunis  (A.-Sc,  i5i 
N  2  ;  Vid.-Labl.,  81*  D  c  et  carton  des  environs 
de  Tunis);  Marsa  Bourêika  (Kiep.,  Carte  géné- 
rale, V  1 1),  sur  le  bord  de  la  mer,  dans  la  grande 
Syrte;  Marsa  Sousa  (id.,  ibid.,  S  i3),  en  Cyré- 
naïque,  sur  le  bord  de  la  mer,  antique' AtcoXXqvui 
S(iÇo\)aa(KiEP.,  AtL  ant.,  II,  a  D;  A.  v.  Kamp., 
18  G  3  ;  Pape,  s.  vv.  'ÀTCoXXcavia  23  et  ScSÇouaa  4; 
G.  Cousin,  de  Urbibus  quar.  nom.  voc.  Hoki^ 
fin.  fac.,  p.  21 5,  s.  v.  nsvcaTcoXic  9);  Mirsa 
(A.-Sc,  i36  B  i),  montagne  du  Thibet  méridio- 
nal, sur  la  frontière  de  l'Inde,  à  l'ouest  de  La- 
khimp(o)ur  ;  Mirsa,  nom  commun  signifiant />or/^ 
en  arabe,  et  qui,  pour  cette  raison,  participe  à 
la  dénomination  d'un  certain  nombre  de  locali- 
tés, mais  sans  que  cet  emploi  ait  pour  notre  but 
plus  d'importance  que  le  mot  port  dans  l'étymo- 
logie  de  Port-Vendres  ou  Port-Mahon;  Orsa 
(A.-Sc,  96  L  i),  dans  le  Dalame  de  Suède; 
Parsa(KiEP.,  Carte  générale,  N  19;  id..  Carte 
en  six  feuilles  et  Grande  Carte)  ;  la  ville  est  dans 
l'antique  Lydie,  au  sud-ouest  de  Kaisareia  Tro- 
ketta,  aujourd'hui  Kassaba.  Est-ce  un  nom 
antique,  et  faut-il  y  voir  un  souvenir  perse?  Ou 
peutr-être  ne  faudrait-il  pas  plutôt  y  voir  le  mot 
Tcaçà&etffoc,  en  persan  paradaiza,  devenu  dans 
la  bouche  des  Turcs  *pardza,  parsa  ?  L'empla- 
cement de  cette  ville  est  le  même  que  celui  de 
Sardes  ou  de  Dineir,  qui  possédaient  (aussi)  des 
paradis  :  une  ville  sur  le  penchant  d'une  mon- 
tagne et  dominant  une  vaste  plaine.  Précisément 
dans  la  même  plaine  qui  bordait  les  rives  de 
l'Heraios  se  trouvait  le  paradis  de  Sardes 
(G.  Cousin,  Kyros  le  Jeune  en  Asie  Mineure, 
pp.  20  et  â2-â4)-  Serait-ce  même  le  paradis  que 
l'on  appelle  le  paradis  de  Sardes  ?  Car  de  Sort 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


a33 


(antique  Sardes)  à  Parsa,  il  n'y  a  guère  plus  de 
II  à  12  lieues.  —  Sarsa  (A.-Sc,  i35  I  loii), 
rivière  de  FInde  septentrionale,  à  l'est  de  Agra; 
Sirsa  (id.,  i33  F  5),  ville  de  Tlnde  dans  la  pro- 
vince Hissar,  entre  le  Pendjab  et  le  Rajpoutana  ; 
Tirsa  (id.,  i47  A  3),  ville  de  l'Afrique  du  nord 
(vilayet  de  Tripoli),  au  sud  de  la  grande  Syrte  ; 
Trarsa  (id.,  i45/6  A  5),  nom  d'un  peuple  sur 
les  bords  de  l'Atlantique,  dans  le  SénégaL  — 
Cf.  Irsa  (A.-Sc),  Torzsa  (id.),  Sonsa  (id.). 

9"*  Mot$  terminés  par  une  consonne  muette  ou 
double,  suivie  de  -aa  (et  formant  avec  lui  une 
lettre  double). 

a)  Noms  antiques  en  -^wt,  -Ça,  -Ça. 

P,  ic,  9  —  ^  H — <j(x  donnent  -^a,  ^psa, 

'^ASpa^a,  ville  en  Hyrcanie.  Par  rapport  à 
Sà>CY|  («q  SàXij),  la  ville  est  au  nord-est.  Or  2àxY| 
TQ  SàXï]  pourrait  bien  être  (et  les  chiffres  de  Pto- 
LÉMÉE  ne  s'y  opposent  pas)  la  ville  moderne  Sari 
(A.-Sc«,  lag  F  4)-  Pour  "'ASpa^wtj  on  pensera 
alors  à  Finderiks  (id.,  i3o  G  4)-  Transcrivons 
ce  mot  en  grec,  non  sans  tenir  compte  des  diffé- 
rences linguistiques  :  nous  aurons  *$a5(a)paÇa. 
Ne  peut-on  en  tirer ''ASpaiJ^a?  Suppression  du  9 
initial  en  admettant  la  série  gtcI  *$a5(a)paÇav, 
SIC  **a5(a)ça4av,  è9  **a8(a}paèav,  £9  *A5^a)pa€av, 
d'où  il  résulte  que  le  mot,  tel  qu'il  nous  est  par- 
venu, devrait  s'écrire  avec  un  esprit  rude.  Quant 
au  changement  de  -5-  en  -\j^,  je  pense  que,  en 
raison  de  la  similitude  des  deux  sons,  on  peut 
l'admettre  sans  trop  de  peine. 

''ASpa^a,  ville  en  Bactriane  (Pape,  p.  33o  6, 
additions,  où  il  accentue  cette  fois  'A8pà\j>a). 
L'édition  Didot  de  Strabon  (p.  719,  s.  y.)  cor- 
rige en  Aàpa^a,  nom  que  nous  verrons  plus  loin. 
On  supposera  donc  ^^ç  xà  Aàpa\j>a,  devenu  dans  la 
prononciation  (s);^  T"A5à?a^a,  d'où  'Aôàpa^a, 
"ASpaiJ^a. 

Baiaa|ii}^a,  ville  sur  le  golfe  Arabique.  Est-ce 
P  Schadja  (A.-Sc,  147  E  4)  ?  II  faut  dire  d'ail- 
leurs que  la  transcription  littérale  de  ce  nom  en 
grec  serait  plutôt  *A^aaÇa  (en  donnant  à  At-  le 
son  6,  qu'il  a  aujourd'hui).  Il  est  regrettable  que 


nous  ne  sachions  pas  si  la  ville  se  trouvait  sur 
la  côte  arabique  ou  la  côte  égyptienne  de  la  mer 
Rouge. 

AàpaiJ^a,  (Ape\j>a),  Apà^oxa,  ville  en  Bactriane. 
Ici,  Pape  mentionne  bien  la  leçon  "'ASpa^a,  mais 
pour  la  repousser,  en  s'appuyant  sur  l'ethnique, 
tel  que  nous  l'a  conservé  Stéphane  de  Byzange. 
On  compare  le  nom  moderne  Andarab,  Anderab 
(A.-Sc,  i3o  0  5).  Cf.  KiEP.,  Atl.  anL,  II,  1  G; 
A.  V.  Kamp.,  8  g  2.  Mais  Y  Andarab  est  une  ré- 
gion, non  une  ville.  D'autre  part,  Pape  donne 
Apà^ocxa  comme  l'équivalent  de  Aàpa\}>a  et, 
après  avoir  identifié  Aapa^wt  avec  Andarab,  il 
identifie  ApàvJ>a>ca  avec  Att/ic/fw (A.-Sc,  i3o  04). 
Je  vais  encore  proposer  une  hypothèse,  fondée 
sur  un  principe  auquel  il  faut  toujours  penser  : 
la  déformation  des  mots  non  helléniques  par  la 
prononciation  grecque.  Le  5  a  un  son  légère- 
ment sifflant  qui  le  fait  prononcer  comme  le  r 
ou,  plus  exactement,  comme  le  groupe  dz-.  Mais 
nous  savons  que  ce  son  grec  est  l'équivalent  du 
son  dj-,  et  je  propose  de  voir  dans  le  début  du 
mot  Aàp-a^a  l'équivalent  du  mot  Djar,  qui  dans 
ce  pays  sert  de  préfixe  à  plusieurs  noms  de  loca- 
lités (cf.  A.-Sc,  Index,  p.  38,  col.  4)-  II  faudrait 
donc  trouver  quelque  nom  ressemblant  à  ^Djar^ 
absa{k)j  ^Djar-amsc^k)  y  ^Djar-a/sa^k).  Je  ne 
trouve  pas,  il  est  vrai,  de  nom  de  ce  genre  dans 
V Index  précité  ;  le  mol  aurait^il  été  abrégé  par 
la  prononciation  populaire,  et  notre  ville  serait- 
elle  celle  qui  est  marquée  simplement  Djar 
(A.-Sc,  i3o  0  4)?  La  localité  est  en  pleine 
Bactriane,  entre  Kundus  et  le  mot  Andarab.  — 
Cependant,  infidèle  à  la  théorie  du  8  =  dj-- 
que  je  viens  d'émettre,  je  me  demande  s'il  n'y 
aurait  pas  lieu  de  penser  à  Darwas,  nom  de 
montagne  et  de  pays.  Transportons  en  grec  le 
mot  Darvaz  (orthographe  de  Vidal-Lablache, 
i3i  c  J;  Darwas  écrit  plus  haut  est  la  forme 
d'ANDRÉE-ScoBEL,  i3o  P  3,  et  devra  être  pro- 
noncé à  l'allemande,  avec  w  =  «;  français).  Nous 
aurons  ^AapaSaaa,  *Aapa6aa,  d'où,  par  une  combi- 
naison de  -Sff-,  Aàpa^^a.  Cette  seconde  hypothèse 
me  paraîtrait  même  supérieure  à  la  première, 


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234 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


s'il  y  avait  une  ville  Darvaz  ;  mais  ce  nom  n'est 
donné  que  comme  celui  d'une  région  et  d'une 
chaîne  de  montagnes,  tandis  que  Strabon  parle 
d'une  ville. 

ApsiJ^a  ou  'Pe^a,  ville  en  Sogdiane.  Pape  cor- 
rige Sogdiane  en  Bactriane  et  voit  dans  ce  nom 
une  forme  du  précédent.  Mais  à  quoi  bon  ?  et 
pourquoi  serait-il  interdit  à  deux  villes  de  nom 
semblable  de  coexister  dans  deux  pays  de  lan- 
gue semblable  ?  Pour  celle-ci,  je  proposerais  la 
ville  Schaar,  appelée  aussi  Schérisebs  (A.-Sc, 
i3o  N  3),  un  peu  au-dessous  de  Samarkande 
(antique  Maracanda  :  Kiep.,  Atl.  ant.y  II,  k  G  ; 
A.  V.  Kamp.,  8  G  1-2),  en  pleine  Sogdiane.  Que 
l'on  ne  se  récrie  pas  sur  cette  assimilation. 
Schaar  se  prononce-t-il  d'une  manière  bien 
différente  de  Djar  ?  et,  s'il  y  a  pour  nous  une 
différence,  il  n'y  en  avait  pas  pour  les  Grecs 
qui,  autrefois  comme  aujourd'hui,  rendaient 
également  par  un  son  légèrement  sifflant  le  sch 
et  le  y,  dj.  Quant  à  Schérisebs,  traduisons  le  son 
en  grec,  comme  l'eût  fait  un  Grec  même,  nous 
aurons  quelque  chose  comme  *Z6pia6^a,  *Zpta6- 
^OLy  *Apeaei}^a,  *Ap&a^a,  Ap&^a.  Gomme,  d'ailleurs, 
il  est  bien  probable  que  le  peuple  prononce 
^Schrisebs,  la  transformation  se  fait  encore  plus 
aisément.  —  Quant  à^Ps^a,  nous  le  regarderons 
comme  une  déformation,  non  du  terme  indigène, 
mais  du  terme  hellénique  ApéiJ^a,  une  fois  créé. 

6ài}^a  (Pape,  s.  v.  i),  ville  en  Samaritis  de 
Judée.  Je  pense  qu'il  n'y  aura  aucune  témérité  à 
identifier  cette  ville  avec  Thebez,  nom  indigène 
antique  (Kiep.,  Ail.  ant,,  III,  m  F).  Thebez 
devient  en  grec  *©66eÇa,  les  Grecs  n'aimant  pas 
teiminer  leurs  mots  par  un  Ç  ;  d'où  OeSÇa,  *66i}^a, 
eài^>a.  Aujourd'hui,  7%(o)dAd^ (A.-Sc,  126  G  5). 

6ài}^a  (Pape,  s.  v»  2),  ville  côtière  de  Numidie, 
sur  la  rivière  Thapsos  (cf.  supra,  s.  v.  Oà^^o^). 
C'était  un  autre  nom  de  "PouatxàSa  (cf.  Ptolém .- 
Did.,  1,  p.  61 4,  notes,  col.  2).  Sur  l'emplace- 
ment de  Rusicade,  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  X  i  E; 
A.  V.  Kamp.,  18  D  i.  Aujourd'hui,  Stora,  près 
de  Philippeville,  sur  la  côte  d'Algérie  (A.-Sc, 
i5i  I  2  ;  Vio.-Labl.,  79  H  a  ;  81*  K  b). 


Kà|i\j>a,  ville  en  Crossœa  de  Macédoine  ;  cf. 
infra,  s.  v.  Kà^. 

Kàvt\j>a,  ville  en  Arabie  Heureuse,  sur  le  golfe 
Persique,  dit  Ptolémée,  qui  la  met,  dans  son  énu- 
mération,  entre  'Pijyafxa  et  Kàpa&a  (cf.  Rhegma 
et  Gadara  :  Kiep.,  AtL  ant.,  II,  h  E  et  g  E  ;  A. 
V.  Kamp.,  5  I  6  et  5),  c'est-à-dire  entre  Abou- 
Débi  et  El-Bedaa  :  A.-Sc,  i44  R  4-3;  cf.  El- 
Bidda  :  irr.,  129  E  10.  Avant  KàpoSa  (Kotôapa?) 
Ptolémée  (VI,  7,  i5)  nomme  Sapxoi]  (aujour- 
d'hui Oaokra,  Wukrah;  est-ce  *Saxpot|?  ou 
faut-il  lire  le  nom  de  droite  à  gauche  :  *'Hoxpac  ?)  ; 
puis  KàSava  (Kauava),  et  KàvtiJ^a.  Je  ne  puis  que 
renouveler  mon  regret  de  ne  pas  trouver,  dans 
mes  atlas,  de  carte  de  l'Arabie  donnant  la  liste 
des  localités  côtières  en  détail. 

Kà^a(PAPE,  s.  V.  I  ;  on  trouve  aussi  Kà(ii}^a; 
cf.  suprà)y  ville  de  la  Crossœa  de  Macédoine, 
dans  la  partie  nord-ouest  de  la  presqu'île  de 
Ghalcidique.  Gf.  Bouché-Leclergq,  AtkLspour... 
r  Histoire  grecque  de  Curtius,  pi.  XXI. 

KàiJ^a  (Pape,  s.  v.  2),  ville  dans  le  Byzacium 
(Kiep.,  AtL  ant,  X,  k  F;  A.  v.  Kamp.,  18  D  2). 
Aujourd'hui,  Gafsa  (Vid.-Labl.,  79  I  b  ;  81'  G  e  ; 
A.-Sc,  i5i  L  4).  Cf.  la  Peuting.  Tabula,  V. 

Kà^a  (Pape,  s.  v.  3),  ville  dans  l'intérieur 
de  YAfrica.  Ge  serait  donc  par  erreur  que  le 
groupe  auquel  appartient  cette  ville  est,  dans 
les  éditions  de  Ptolémée,  placé  en  Libye  inté- 
rieure (cf.  Ptolém. -Did.,  I,  p.  761,  n.  7);  et 
par  conséquent  il  faudrait  remettre  cette  ville 
en  Africa,  c'est-à-dire  l'identifier  avec  la  précé- 
dente :  ce  qui  d'ailleurs  me  paratt  être  l'opinion 
de  l'éditeur  de  Ptolémée  (note  précitée).  Cepen- 
dant, à  propos  de  la  ILol^ol  à' Africa  (p.  658,  n.  7), 
il  parait  regarder  la  KàvJ>a  de  Libye  intérieure 
comme  une  ville  différente.  Et,  en  effet  :  d)  pour 
les  deux  villes,  les  mesures  de  longitude  et  de 
latitude  sont  différentes  ;  6)  les  villes  qui  accom- 
pagnent l'une  ne  sont  pas  les  mêmes  que  celles 
qui  accompagnent  l'autre.  Il  y  a  donc  à  chercher 
une  autre  Kà^^a  en  Libye,  en  se  servant  des  me- 
sures de  Ptolémée  (34°  de  longitude,  2i'*3o'  de 
latitude).  Mais  ces  mesures  mêmes  sont  étran- 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


235 


ges  ;  car  les  mesures  de  l'autre  Kàv}ia,  celle  du 
Byzacium,  sont  87**  3o'  et  29*45',  c'esUà-dire 
que  la  ville  du  Byzacium  serait  au  nord-est  de 
celle  de  Libye  intérieure,  qui  se  trouverait  à 
peu  près  dans  les  monts  Ousargala,  si.  Ton 
adopte  le  méridien  de  Ptolémée,  tel  que  le  donne 
KiEPERT  (^//.  ant.,  I,  carton  additionnel).  En 
outre,  PTOLÉMéE  met  Kà^  de  Libye  intérieure 
dans  le  groupe  des  villes  qui  se  trouvent  vers 
l'origine  du  Bagradas  (iceçl  -zolç  apxàç  to3  Ba- 
YpàSa;  id.,  ibid.,  p.  761,  11),  et  alors  la  Kà^^a 
du  Byzacium,  qui  tout  à  l'heure  était  au  nord- 
est  de  celle  de  la  Libye  intérieure,  s'en  trouvera 
maintenant  au  sud-sud-est.  L'édition  Didot 
identifie  le  Bagradas  de  Libye  et  celui  du  Byza- 
cium  (I,  p.  786,  n.  4)«  Ajoutons  que  l'une  des 
.  villes  citées  avec  Kàvl>a  est  SiXûo)  ;  or  Ptolémée 
a  déjà  cité  StXûca  (éd.  Did.,  I,  p.  65o,  5)  parmi 
les  villes  de  VAfrica  situées  entre  Thabraca  et  le 
Bagradas.  Je  crois  en  effet  qu'il  y  a  lieu  d'iden- 
tifier les  deux  KàvJ>a;  en  effet  (p.  761,  11  et  12), 
Ptolémée  cite  les  villes  qui  sont  à  la  source  du 
Bagradas,  puis  celles  qui  se  trouvent  à  la  source 
du  Kinyps  ;  et  cet  ordre  est  déjà  celui  qui  est  in- 
diqué plus  haut,  p.  786,  quand  il  parlait  des 
montagnes  d'où  dérivent  ces  rivières.  Mais  les 
chiffres  sont  différents  ?  J'admettrais  une  inter- 
polation, tirée  d'un  autre  géographe  et  fondée 
sur  une  autre  mesure  du  globe.  C'est  ainsi  que 
KiEPERT  et  A.  VON  Kampen  ont  fait  chacun  un 
Ptolemœi  orbis  avec  un  méridien  différent.  La 
question  d'ailleurs  reste  obscure. 

Kpe^a,  ville  en  Libumie,  dans  l'île  "A^poc- 
Cf.  supra  :  Cherso,  p.  167.  Ptolémée  (éd.  Did., 
I,  p.  8 1 8,  8)  dit  que  cette  île  contient  deux  villes  : 
KpeiJ^a  et^A^poc.  Cf.  Kibp.,  Atl.  ant.,  VII,  hi-C. 
Mais  il  faut  noter  qu'il  y  avait  en  face  d'Apsoros 
une  autre  île,  appelée  aussi  Apsoros  (Pape,  s.  v. 
"'AvI^opoc,  ''A^^oppoc,  semble  mettre  la  ville  dans 
l'Ile  homonyme,  ce  qui  est  en  effet  assez  logi- 
que). Cf.  infra,  s.  v.  Crexa. 

K<3|x4>a,  ville  des  Hirpins,  dans  le  Samnium 
(Kibp.,  AiL  ant.,  VIII,  1  m-H;  A.  v.  Kamp.,  i5 
D  8).  Aujourd'hui,  Conza  (A.-Sc,  io4  F  4). 


Aàfx^a,  île  du  golfe  Céramique,  devant  la  côte 
de  Carie.  Mais  le  texte  unique  sur  lequel  repose 
la  mention  de  cette  ville  n'est  pas  sûr  (Plin., 
N.H.,Yy3i,  86).  Pape,  à  côté  de  AàfxiJ^a,  écrit 
At|i\)v8oc;  l'édition  Littré  de  Pline  et  Klotz, 
Wôrterb.  d,  lat,  Spr.,  lisent  :  Lampsemandus. 
On  connaît  l'emplacement  de  la  ville  de  Myndos 
dans  la  Carie  occidentale  (Kiep.,  AtL  ant.,  V, 
h  F  ;  A.  V.  Kamp.,  12  F  4  ;  Kiep.,  Grande  carte  : 
en  face  de  Kalymnos).  Mais  peut-on  dire  que 
Myndos  est,  à  proprement  parler,  dans  le  golfe 
Céramique  ?  Le  nom  AtfxuvSoc,  de  Pape  (lequel 
d'ailleurs  ne  se  trouve  pas  à  sa  place  alphabéti- 
que), sera-t-il  interprété  *IIaXat(j.uv5oç  (cf.  Ila- 
Xaià|iuv5oc)  ?  Mais  Pline  a  parlé  plus  haut  de 
Palœmyndos,  qu'il  donne  d'ailleurs  comme  une 
ville  disparue  de  son  temps  (inde  Myndos,  et  ubi 
fuit  Palœmyndus  :  V,  29,  29),  et  ne  dit  pas  que 
ce  fût  le  nom  d'une  île.  Je  suppose  que  Pape 
a  voulu  corriger  Lampsaemandus  en  Aotfi^a, 
AifiuvSoc  (deux  noms)  ;  alors  Lampsa  n'est  plus 
qu'une  conjecture.  Dans  les  îles  de  la  côte  de 
Carie,  je  ne  trouve  aucun  nom  semblable. 

Nt^a  (pluriel  neutre),  ville  de  Thrace.  A  dé- 
faut de  renseignement  sur  la  partie  de  la  Thrace 
dans  laquelle  se  trouvait  la  ville,  je  m'adresse  à 
l'homonymie  et  je  rapproche  le  nom  antique  de 
la  dénomination  moderne  Nevsa  (A.-Sc,  ii4 
G  ^6),  au  sud  du  Danube  et  à  l'ouest  de  Varna. 
Seulement,  qu'est-ce  que  Nevsa  ?  Une  ville  ? 
mais  il  manque  le  petit  rond  qui  en  indique 
l'emplacement  exact.  Une  plaine?  c'est  possible; 
V Index  en  tout  cas  ne  précise  pas.  Le  nom  sem- 
ble bien  convenir.  J'ajouterai  un  petit  détail  : 
juste  à  droite  de  Nevsa,  la  carte  d'ANORÉE-Sco- 
bel  marque  le  nom  Yaxi'Tépéj  ce  qui  signifie 
en  turc  :  «  Colline  des  lettres  »,  c'est-à-dire 
«  des  inscriptions  ».  Ce  serait  donc  une  acropole 
antique,  celle  de  Ta  NtvJ>a.  Quelques  sondages 
en  croix  sur  la  colline  éclairciraient  rapidement 
la  question. 

^Vi^oL  (Pape,  s.  v.  i),  ville  dans  l'intérieur  de 
la  Médie  (A.  v.  Kamp.,  8  C  3),  à  l'ouest  d'un 
petit  lac  et  sur  une  petite  rivière  qui,  remontant 


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236 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


ensuite  vers  le  nord  et  passant  à  l'est  d'Ekba- 
tana,  va  arroser  les  Nàœi  Campi.  Or,  dans  la 
Carte  en  six  feuilles  de  Kiepert  (cf.  Carie  gé- 
nérale, R  4i  et  S  4o),  je  vois,  au  sud-ouest  de 
remplacement  qu'A,  von  Kampbn  attribue  à 
^Pà^a,  une  localité  Râzân,  au  sud-est  de  Bour 
roudjird.  Nom  et  emplacement  me  semblent 
parfaitement  convenir. 

'Pà^a  (Pape,  s.  v.  2),  ville  en  Cyrénaïque, 
suivant  Pape,  qui  renvoie  à  Pline,  N.  H.,  V,  5, 5. 
D'après  le  récit  que  fait  Pline  de  l'expédition  de 
Cornélius  Balbus,  la  ville  devait  être  située  sur 
la  route  de  la  Phazanie  (aujourd'hui,  le  Fezxân)  ; 
aussi  proposerais-je  d'identifier  'Pà^a  avec  Ris- 
sam  (A.-Sc,  i47  B  3),  qui  se  trouve  sur  cette 
route,  au  nord  d'-4ttû[^ï/a  (antique  Augila  :  Kiep., 
AtL  ant,  I,  E  e  ;  A.  v.  Kamp.,  18  G  4). 

'P6\j>a.  Cf.  supra,  s.  u.  Ape^. 

Sàfx^a,  localité  en  Arabie.  Pensons  à  l'équi- 
valence ff  =  sch;  nous  transcrirons  le  mot  : 
*Schampscha.  Or,  sur  la  côte  sud-ouest  de  l'Ara- 
bie, la  possession  anglaise  Aden  se  trouve  au 
pied  de  la  montagne  DjebelScharnscham  (A.- 
Sc,  i48  G  6).  Schampscha  (2à[xv|;a)  serait  donc 
Aden.  Mais  on  a  l'habitude  de  placer  à  l'en- 
droit où  se  trouve  Aden  la  ville  Adana(KiEP., 
AtL  ant.,  I,  h  F  ;  A.  v.  Kamp.,  5  H  8  ;  cf.  Pape, 
s.  v.^khoo^cL  2,  qui  n'indique  pas  d'assimilation), 
et  ce  n'est  pas  à  nous  de  blâmer  cette  assimila- 
tion qui  repose  aussi  sur  l'homonymie.  PeuU- 
être  Schampscha  fut-elle  la  ville  plus  ancienne 
(cf.  Scheich'Oiman,  à  quelques  kilomètres)  rui- 
née par  la  création  du  port  Adana.  En  tout  cas, 
le  rapprochement  de  2à|i4>o^  et  Schamscham  me 
parait  décisif.  On  dira  qu'il  faudrait  *2a[X7a  et 
non  Sà|i4>a  \  v[i^i^  l'équivalence  du  -j-  et  du  -^ 
se  retrouve  pour  le  nom  du  héros  juif  Samson  : 
Sàjxaov,  Sà(j.i}^G)v.  —  Enfin,  une  dernière  obser- 
vation :  le  mot  ffàpnj^a  de  l'arabe  signifie  ïjfXtoç 
(soleil);  et  par  conséquent  un  nom  de  ville  2à|x4>a 
se  traduirait  en  grec  par'HXwTuoXtc-  Or,  nous  con- 
naissons une  'HXtOTuoXtç  dans  la  région  des  aro- 
mates, c'est-à-dire  dans  la  partie  de  l'Afrique 
orientale  qui,  avec  la  côte  à^Aden,  borde  le  5/- 


nus  Aualites,  aujourd'hui  golfe  à! Aden  (G.  Cou- 
sin, de  Urb.  quar.  nom.  voc.  IloXt^  fin.  fac., 
p.  97,  s.  V.  ^HXioTuoXtç  2).  Stéphane  de  Byzange, 
qui  nous  a  conservé  ce  nom,  s'est-il  trompé  de 
rive  ? 

2)c&(i^a,  ville  en  Thrace,  dont  l'ethnique,  sui- 
vant Pape,  serait  2xà^toi.  Or,  plus  haut,  nous 
avons  vu  une  ville  Kàpi^a,  dans  la  Crossœa  de 
Macédoine,  à  propos  de  laquelle  nous  avons 
renvoyé  à  Kà^^a,  dont  l'ethnique,  il  est  vrai,  est 
lHwifoloç.  Il  faut  ajouter  que,  suivant  Stéphane  de 
Byzange,  l'ethnique  de  Sxs|i^a  serait  SxepiiJ^aîoc 
et  S>c6(x^toi.  Voilà  bien  des  noms  semblables, 
et,  plus  haut  (Études  de  géogr.  anc,  VIII, 
p.  24)»  nous  avons  déjà  rapproché  ces  deux  ca- 
tégories de  mots  avec  ou  sans  le  2  initial.  Mais 
peut-être  ne  doit-on  les  rapprocher  qu'au  point 
de  vue  du  son  et  de  l'étymologie  (?)  ;  car,  géo- 
graphiquement,  la  Crossasa  de  Macédoine  est 
assez  éloignée  de  la  Thrace,  et  la  confusion 
entre  les  deux  pays  parait  diflicile  à  admettre. 
Trois  noms  modernes  en  Thrace  peuvent  attirer 
notre  attention  :  Semiské  (A.-Sc.,  1 14  E  :  c  = 
tsch)\  Schintsché  (id.,  ii4  D8),  et  Schabs(c)hi' 
Khâné  (iD.,  ii4  E  8).  Schintsché^  il  est  vrai, 
n'est  pas,  à  proprement  parler,  dans  la  Thrace, 
mais  en  Macédoine  encore,  quoique  près  de  la 
frontière  des  deux  provinces  ;  c'est  donc  à  l'un 
des  deux  autres  endroits  que  j'attribuerais  l'em- 
placement de  2x&[xi}^a,  mais  sans  pouvoir  dire 
lequel.  Si  j'avais  à  marquer  une  préférence,  elle 
serait  pour  Schabschi-Khâné,  où  la  mention  du 
khân  pourrait  marquer  la  présence  de  quelque 
ruine  en  grosses  pierres  bien  taillées  et  assem- 
blées avec  art.  Cf.  infra,  s.  v.  2àç^a. 

Srpe^^a,  ville  en  Mygdonie,  sur  la  frontière  de 
la  Thrace  et  de  la  Macédoine.  C'est  ici  que  l'on 
pourrait  penser  à  Schintsché,  dont  il  vient  d'être 
question  plus  haut.  Car  le  nom  de  ville  Ispant- 
cha  correspondrait  plutôt  à  {ti)lç  *navffa,  (6)tV 
*navT:Ça  (cf.  supra  sur  ce  mot  :  Études  de  géogr. 
anc,  I,  p.  7). 

Tsfx^a,  nom  postérieur  de  Téfieffa  dans  le 
Bruttium.  Cf.  supra,  s.  v.  Téfxecjffa.  Toutes  ces 


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LES  DÉSINEiNCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


287 


formes  ©à^-,  Tàfxwoc,  T6|i6cj(ff)a,  Tamsa  (nom 
moderne  ;  cf.  infrà)  doivent  remonter  à  une 
commune  origine  sémitique,  indiquant  un  gué. 

Y)  >«5  X  —  ^  -f-  ffa  donnent  -^a,  -xa.' 

"Afxa^a,  ville  de  Bithynie  (on  remarquera  l'es- 
prit doux  de  ce  mot;  ce  ne  serait  donc  pas  le 
môme  terme  que  le  nom  commun  a|JLOc^a).  On 
peut  comparer  le  nom  moderne  Sabandja(Ki&i?.^ 
Carte  en  six  feuilles) ,  à  Test-sud-^st  d'fsmid, 
sur  les  bords  d'un  petit  lac  (préfixation  du  2  : 
(z)iç  "'Ajxa^av  devenant  Iç  *:Sa(jLa5av,  *Sa(jLa5a  ;  et 
équivalence  du  ^  et  du  son  chuintant  'dj'"). 

"Apo^a,  ville  en  Lycie  (Kiep.,  Atl.  ani.,  V,  ki- 
G  ;  A.  V.  Kamp.,  7,  carton  additionnel  :  au  nord- 
est  du  cap  Artemisium).  Aujourd'hui,  Euren, 
Œren  (Kiep.,  Grande  Carte;  id.,  Ccu^te  en  six 
feuilles).  Cette  dernière  carte  porte  écrit,  à 
droite  A^Œren,  le  nom  Oloudja,  dans  lequel  on 
pourrait  voir  un  dérivé  de^Apo^a.  II  faut  lire 
Ourloudja,  et  ce  nom  a  disparu  de  la  Grande 
Carte,  remplacé  par  Indja-Alilar,  l'antique  Œ- 
noanda.  Si  cette  localité  n'était  pas  identifiée 
déjà  (et,  comme  je  suis  allé  deux  fois  à  Œnoanda, 
ce  n'est  pas  moi  qui  mettrai  en  doute  cette  iden- 
tification), ma  méthode  m'aurait  conduit  fatale- 
ment à  identifier  Ourloudja  et  "Apo^a.  Par  là,  se 
révèle  le  danger  d'une  trop  prompte  identifica- 
tion ;  on  voit  du  moins  que  je  me  rends  compte 
de  ce  danger  ;  ainsi  s'explique  la  prudence  avec 
laquelle  je  propose  mes  assimilations,  quand  elles 
ne  sont  fondées  que  sur  un  rapprochement  homo- 
nymique.  —  Cf.  BulL  Corr,  hellén.,  XV,  p.  55i. 
■  'Apaaoc^a,  ville  en  Cappadoce,  entre  Césarée  et 
Comana  (de Cappadoce).  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  IV, 
1  D  ;  A.  V.  Kamp.,  7  E  3.  Cf.  aussi  l'édition  Pto- 
LÉMÉE-Didot  (I,  p.  892)  plaçant  la  ville  à  Sere- 
$ek  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  id..  Carte 
générale,  N  27  ;  A.-Sc,  127  F  4). 

Armaxa,  ville  de  Cappadoce,  au  nord  de  la 
précédente,  c'est-à-dire  au  nord-est  de  Mazaca- 
Caesarea  (Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  1  C  ;  A.  v.  Kamp., 
7  E  3).  Aujourd'hui,  Saratch  (Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles;  A.-Sc,  127 G  4). 


Bixa^a,  ville  en  Aria^  pour  laquelle  on  a  pro- 
posé Badkiz  (cf.  A.-Sc,  i3o  K  L-5  :  Badchis, 
qui  n'est  pas  un  nom  de  ville,  mais  de  contrée). 
On  pourra  penser  à  quelque  mot  affectant  une 
forme  qui  ressemble  à  *Bietscha  ;  par  exemple  : 
Moghat  Betsche  (A.-Sc,  i3o  K  6),  on  S chehr 
Baksch  (id.,  i3o  K  6),  ou,  moins  bien,  Robat- 
Tschah'Balotsch  (id.,  ibid.,  K  6). 

Calinipaxa,  ville  de  l'Inde,  à  626000  ou 
638  000  pas  du  confluent  du  Jomanès  (Dia- 
m[o]una)  et  du  Gange,  à  l'ouest  (nord-ouest)  de 
ce  confluent  et,  sans  doute,  sur  le  Gange  lui- 
même.  D'après  les  chiffres  de  Punb,  N.  H.,  VI, 
17,  21,  on  penserait  à  Cawnp(o)ar  (A.-Sc, 
1 34  I  6).  Faut-il  corriger  en  ^Calinipura  ? 

Kouvoc^a,  localité  en  Babylonie,  où  fut  vaincu 
et  tué  Kyros  le  Jeune  (cf.  A.  v.  Kamp.,  8  B  3; 
Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  1 1  ;  BoucHé-LECLERCQ,  Atlas 
pour,..  FHist.  gr.  de  Curtius,  pi.  XIX,  carton 
additionnel).  L'emplacement  ainsi  indiqué  cor- 
respondrait à  Tel^Kénissé  (Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles),  au  sud-est  de  Kaloât-Féloudja.  Je  ne 
serais  pas  éloigné  d'adopter  cette  opinion  (sur 
les  opinions  des  anciens,  cf.  mon  ouvrage  Kyros 
le  Jeune  en  Asie  Mineure,  p.  226,  note).  Sans 
doute,  le  mot  Kénissé  indique  chez  les  indigènes 
la  croyance  à  la  présence  d'une  ancienne  église 
chrétienne;  mais  d'autre  part  ils  prennent  volon- 
tiers toutes  les  ruines  pour  celles  d'une  église 
(cf.  supra,  p.  208).  On  pourrait  voir  ici  la  défor- 
mation populaire  d'un  nom  ancien,  que  nous  ne 
connaissons  d'ailleurs  qu'à  travers  la  transcrip- 
tion grecque.  On  remarquera  encore  la  présence 
du  mot  Tel  (colline)  ;  or,  dans  ce  pays  d'allu- 
vions,  qui  ne  doit  pas  contenir  beaucoup  de 
collines,  le  champ  de  bataille  de  Kounaxa  en 
présentait  une,  celle  sur  laquelle  se  retira  le  roi 
Artaxerxès,  quand  il  eut  été  blessé  par  son  frère 
Kyros  (Ktésias,  ap.  Plut.,  -4r/oa:.,  11). 

Crexa.  Cf.  supra,  Kpe^a  en  Liburnie.  Crexa 
est  l'orthographe  d'A.  von  Kampen,  i3  E  2. 

Loxa,  rivière  du  nord  de  la  Britannia  barbara 
(A.  V.  Kamp.,  20  D-E  i).  Mais  Pape  écrit  Ao^otç 
(cf.  ProLÉM.-Did.,  I,  p.  88,  11). 


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a38 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


NeXo^a,  localité  en  Batanxa  de  Palestine.  Peut- 
être  y  aurait-il  lieu  ici  de  supposer  une  préfixa- 
tion postérieure  du  N  (nfîv  ^'EXoÇav,  devenant 
'nriNeXa^av),  et  nous  pourrions  rapprocher  ce 
nom  soit  A'El-Hêjât  (A.-Sc,  126  F  4),  soit  de 
Dâmet-el-^ Aljû  (id.,  126  E  4). 

Ilu^a,  localité  ou  pays  dans  File  de  Kos 
(Théocrite,  7,  i3o);  Pendroit  ne  devait  pas  être 
très  éloigné  de  la  ville  inême  de  Kos.  En  allant 
de  Bourinna  à  la  ville^  on  avait  Pyxa  sur  la 
gauche,  dans  la  seconde  moitié  de  la  route  (sur 
l'emplacement  de  Bourinna,  cf.  Kiep.,  Grande 
Carte). 

Sàp^a,  ville  dans  le  nord  de  la  Macédoine, 
chez  les  Odomantes  (sur  ce  peuple  :  Kiep.,  AtL 
ant.,  V,  e  B;  A.  V.  Kamp.,  10  G  3).  Donnons  aux 
deux  sons  sifflants  du  mot  la  valeur  chuintante  : 
nous  aurons  *Tschartscha  ;  et  peut-être  parattra- 
t-il  assez  naturel  de  penser,  pour  une  assimila- 
tion, à  Schintsché  (A.-Sc,  1 14  D  8).  Nous  avons 
plus  haut  (s.  V.  2xé|i4>ot)  parlé  de  cette  ville, 
située  encore  en  Macédoine  et  près  de  la  Thrace  ; 
elle  se  trouve  en  effet  dans  le  pays  des  antiques 
Odomantes  :  nom  et  emplacement  correspondent 
en  somme  assez  bien  pour  que  l'on  puisse  songer 
à  l'identification,  sans  invraisemblance. 

Tpauo^a,  localité  en  Médie.  D'après  les  mesures 
de  Ptolémée  (VI,  2,  i4),  la  ville  était  à  l'est  du 
méridien  de  Persépolis.  Mais  nous  ne  pouvons 
tenter  aucune  assimilation. 

9ç{^a  (Pape,  s,  u.  i),  ville  en  Triphylie  ou 
Arcadie,  qui  plus  tard  s'appela  Çataroç  (Pape, 
s.  V.  2).  Cf.  Kiep.,  AtL  ont.,  VI,  d  G;  Iw.  MOll. 
(Handb.,  III,  p.  180,  28),  qui  met  en  doute 
l'identification  des  deux  villes  et  place  Phrixa  à 
Test  d'Olympie,  sur  la  rive  gauche  de  l'Alphée, 
au  sommet  d'une  colline.  Aujourd'hui,  Palœo- 
Phanaro. 

8)  T,  ô  —  Ç  +  ffa  donnent  -Ça,  ^za. 

Abaraza,  ville  de  Kyrrhestique,  entre  Kiliza 
et  l'Euphrate  (Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  n  F).  FauUl 
lire  *Arabaza?  Cf.  le  nom  moderne  Harbaia 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles). 


"kl^OL  (Pape,  b.  v.  2)  ;  cf.  infra,  ràÇa  de  Pales- 
tine. 

''AÇa  (Papb,  s.  V.  3),  ville  dans  le  Pont  Gappa- 
docique  ou  en  Armenia  Minor.  Ct  Kiep.,  AtL 
ant.y  I V,  o  B.  L'emplacement  correspond  à  7ar- 
soun  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles);  je  préférerais 
la  localité  Khamdja  ("Keui),  à  l'ouest  de  la  pré- 
cédente. Pour  le  Kh'^  initial,  nous  rappellerons 
que  le  nom  de  la  ville  est  Hassa  (à  l'ablatif  ^a^- 
sis)  dans  la  Table  de  Peutinger  ;  et  le  /TA-  moderne 
est  le  successeur  direct  de  l'aspiration  ancienne. 

'AXivÇa(cf.  infra,  OaXcv^^a,  et  Études  degéogror- 
phie  ancienne,  supra,  IX,  p.  28),  ville  de  Médie. 
Mais  il  y  a  deux  villes 'AXivÇa  en  Médie  (Ptolém., 
VI,  2,  Il  et  i3).  Celle-ci  est  la  seconde  (Pape, 
s.  V,,  la  met  la  première).  Elle  me  parait,  d'après 
les  mesures  de  ProL^MéE,  juste  sur  la  même  lati- 
tude qu'Ekbatana,  et  de  moins  de  2"^  à  l'ouest; 
l'autre  (cf.  infrcC)  est  au  nord-ouest  d'Ekbatana. 
Or,  à  l'ouest  d'Ekbatana  {Hamadân)  nous  trou- 
vons une  montagne  Schérischkân  (Kiep.,  Carte 
en  six  feuilles);  mais  c'est  de  l'autre 'AXivÇa(§  1 1) 
qu'il  nous  est  dit  que  c'est  aussi  le  nom  d'une 
montagne. 

'  AXivÇa,  ville  et  montagne  en  Médie  (cf.  supra). 
Est-ce  la  montagne  Kaliser,  avec  la  ville  Sereis 
(Kiep.,  Ccurte  en  six  feuilles)^  Cf.  Serês  (Kiep., 
Carte  génércUe,  R  38;  A.-Sc,  129  C  5).  Mais, 
malgré  la  ressemblance  de  Sereis  d'une  part, 
Schérisch"  de  l'autre,  ressemblance  qui  expli- 
querait l'homonymie  des  deux  noms  grecs,  ces 
identifications  ne  me  satisfont  pas. 

'ApàSuÇa,  ville  en  Cauconis,  c'est-à-dire  dans 
la  partie  occidentale  de  l'Arcadie,  celle  qui 
touche  à  rÉlide  (Boughé-Leglercq,  Atlas  pour, . . 
FHist.  gr.  de  Curtius,  pi.  II,  indique  la  situation 
des  Kauxoïve;:).  Suivant  Pape,  s.  v.  Kat}X(i>v  (4),  ce 
nom  s'était  étendu  à  l'Élide  elle-même  (cf.  Iw» 
MOll.,  Handb,,  III,  p.  178). 

"ApytÇa,  ville  de  Mysie  (Pape,  s.  t^.^Apytcjffa).  On 
attendrait  un  nom  comme  Ardjisch.  Mais  s'agit->il 
vraiment  de  la  Mysie  ? 

'  ApLavÇa(?).  Nous  ne  connaissons  que' ApiavÇatTj 
X^civ  {Anth.  PaL,  VIII,  i55)  :  «  Moi,  la  grande 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


289 


terre  d'Arianza  (?) ,  je  renferme  Eupraxias,  le 
pontife  de  celte  sainte  contrée,  Tami,  le  contem- 
porain, le  compagnon  de  voyage  de  Grégoire  ; 
aussi  a-t-il  obtenu  une  sépulture  voisine.  »  Gré- 
goire, dont  il  est  parlé  ici,  est  saint  Grégoire  de 
Naziance,  qui  mourut  et  fui  enterré  dans  sa 
patrie.  La  'ApiavÇatirj  x^wv  est  donc  voisine  de 
Naziance  ;  mais  où  est  Naziance  ?  Nous  en  avons 
parlé  plus  haut,  aux  mots  en  -Ço^j  et  donné  l'iden- 
tification qui  est  adoptée  d'ordinaire.  Je  voudrais 
ici  proposer  une  hypothèse.  Nous  avons  parlé  de 
l'emplacement  de  Naziance  dans  la  montagne 
qui  domine  Irkhala  (cf.  p.  162,  s.  v.  NoÇtavÇoc). 
Or,  au  nord-est  de  cette  montagne,  se  trouve  le 
village  Nénezi  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ; 
Nénizi  :  Kiep.,  Carte  générale,  N  26),  et  Ton 
aura  une  certaine  propension  à  rapprocher  ce 
mot  du  nom  grec.  Il  y  a  plus  r'AptavÇoç  (ou  -Ça), 
où  fut  enterré  Eupraxias,  est  une  ville  voisine  de 
Naziance,  où  fut  enterré  saint  Grégoire  (cf.  les 
mots  :  TUfiiSou  yeixovoc  iqvxiaffev,  «  il  a  obtenu  un 
tombeau  voisin  »);  or,  à  quelques  kilomètres  au 
nord  de  Nénezi,  se  trouve  yirf/ier/ (Kiep.,  Carte 
en  six  feuilles^.  Que  l'on  compare  d'un  côté 
NoÇtavÇdc — ^' AptavÇoç,  de  l'autre,  Nénezi--  Yénezi 
(qui  sont  les  uns  et  les  autres  en  Cappadoce),  et 
l'on  avouera  que,  si  ce  parallélisme  est  dû  au 
hasard,  le  hasard  combine  aussi  bien  les  choses 
que  s'il  n'était  pas  le  hasard.  Le  mot  Yénezi t^.-- 
produit,  il  est  vrai,  plutôt  -tavÇoç  seulement  ;  y 
a-t-il  eu  influence  de  la  localité  voisine  ?  ou  icap' 
'AptavÇou  était-il  devenu,  dans  la  prononciation 
des  Cappadociens  au  moment  de  la  conquête, 
7caç'*'IavÇoO? 

*'Ap(jLcrjÇa.  Cf.  supra,  s.  y. 'Ap|x6ÇG)v(^Ap(j.6Çov  ? 
comme  "ApfxoÇov). 

AuÇa,  ville  en  Libye.  Pape  identifie  cette  ville 
avec  AiîÇta  de  PtoljJmée  (éd.  Did.,  I,  p.  610).  Au- 
jourd'hui, Sour  Guslanj  dit  Pape,  qui  place  AvÇta 
en  Maurétanie  Césarienne.  Sur  Auzia,  cf.  Kiep., 
Atl.  ont.,  X,  g  E;  A.  v.  Kamp.,  18  C  i.  Suivant 
l'éditeur  de  Ptolémée,  il  s'agit  de  Sour  Roslan, 
nom  que  les  Français  ont  changé  en  Aumale 
(Vio.-Labl.,  79  F  a  et  81^  h  b;  A.-Sc,  i5i  F  2). 


Pape  dit  que  la  localité  moderne  est  près  de 
Hamza;  peutr-étre  veutr-il  parler  de  Sidi-^Aïssa, 
au  sud  di  Aumale  (Vid.-Labl.  et  A.-Sc).  Je  ne 
sais  quelles  conséquences  tirer  du  rapproche- 
ment de  ces  deux  noms,  AuÇia  et  -Aïssa. 

AvJtvÇa,  ville  de  Persis,  sur  le  bord  de  la  mer, 
juste  avant  la  rivière  Bagradas,  limite  orientale 
de  la  province.  A  consulter  les  chiffres  de  Pto- 
lémée (VI,  4,  2),  le  Bagradas  se  jette  dans  la  mer 
par  94®  de  longitude  et  29*4'  de  latitude  ;  Au- 
zinza  se  trouve  à  98°  de  longitude  et  29*3'  de 
latitude  et,  par  conséquent,  serait  au  sud-ouest 
de  l'embouchure  de  la  rivière.  Or,  sur  cette  côte 
du  nord  du  golfe  Persique,  je  ne  vois  qu'une 
rivière  qui  à  son  embouchure  ait  encore  une 
ville  au  sud-ouest  :  c'est  le  Nabend  ou  Naiband 
(A.-Sc,  129  F  9),  au  sud-ouest  duquel  se  trouve 
une  ville  du  même  nom  (*).  Ne  peut-on  même, 
par  la  suppression  du  N  initial,  retrouver  un 
mot  qui  se  rapproche  du  mot  ancien,  nfiv  *Nau- 
ffivÇav  devenant  tïÎv  AuatvÇav,  le  groupe  -a/irf, 
-e/irf,  traduit  par  -tvÇ-  (similitude  du  -Ç-  et  du 
-&-)?  Tout  ceci  est  d'ailleurs  hypothétique. 

BàyoÇa  ou  BsyaÇeï,  ville  de  Libye  intérieure. 
Dans  le  passage  de  Ptolémée  (éd.  Did.,  I,  p.  781) 
qui  nous  fait  connaître  cette  ville,  on  dirait,  à 
voir  la  succession  des  nombres,  que  l'ordre 
géographique  n'est  pas  suivi  exactement,  et  la 
côte  semble  décrire  des  courbes  que  la  réalité 
ne  présente  pas.  Je  proposerais  d'intervertir,  en 
laissant  les  nombres,  l'ordre  des  mots  Bagaza 
(ville)  et  Novios  (embouchure  de  la  rivière  — y  Le 
Novios  sera  l'oued  Oum-er^Rebia,  et  Bagaza  (qui 
aura  désormais  les  chiffres  io<*  et  18^20,  c'est-à- 
dire  qui  sera  à  l'ouest-sud-ouest)  sera  Masaghan, 
Masighan  (A.-Sc,  i45  C  2).  On  pourra  d'ailleurs 
remarquer  entre  les  deux  groupes  de  mots  (an- 
cien et  moderne)  une  certaine  ressemblance. 

BàSiÇa,  ville  dans  le  Bruttium.  On  compare  le 

1.  En  raisoa  de  réchancrure  de  la  côte  et  du  petit 
golfe  daus  lequel  se  jette  la  rivière,  il  se  produit  ce  fait 
que  l'astronome  citera  Nabend  (ville)  avant  le  Nabend; 
le  marin  qui  longe  la  côte  verra  l'embouchure  de  la  ri- 
vière avant  la  ville. 


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240 


ETUDES  DE  GEOGRAPHIE  ANCIENNE 


nom  de  ville  Besidiœ,  dans  Tîte-Live,  XXX,  19 
(aujourd'hui,  Bisignano,  dil-on).  Mais  pourquoi 
ne  pas  vouloir  qu'il  y  ait  deux  localités  dis- 
tinctes ?  Est-ce  qu'il  est  interdit  au  Bruttium  de 
posséder  deux  villes  dont  les  noms  se  ressem- 
blent assez  vaguement  ?  Je  rapprocherais  BàSiÇa 
de  Pa/irsi (A.Sc.j  106  D-E  i);  si  l'on  dit  que  Por- 
lij^ii  est  une  bien  petite  localité,  il  me  sera  facile 
de  répondre  que  Bisignano  (A.-Sc,  io4  G  5) 
ne  doit  pas  être  beaucoup  plus  grand;  et,  si  l'on 
fait  à  l'une  les  honneurs  de  l'histoire,  on  peut 
aussi  bien  les  faire  à  l'autre.  Elle  fera  partie  de 
ces  ignobiles  civitates,  ignobiles  populi  (Liv.,  29, 
38;  3o,  19)  qui,  suivant  les  hasards  de  la  guerre, 
passent  avec  le  même  enthousiasme  dans  le  parti 
de  Rome  ou  dans  celui  d'Annibal. 

BàpaÇa,  ville  en  Grande- Arménie.  En  étudiant 
les  mesures  de  Ptol^mée,  il  me  semble  que  la 
ville  devait  se  trouver  dans  la  boucle  du  Kour 
(antique  Kîpoç)  et,  la  toponymie  aidant,  je  pro- 
pose d'identifier  cette  ville  avec  Borjom  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles;  id.  ,  Carte  générale,  K  35  ; 
A.-Sc,  125  15). 

Bap'jyoÇa,  ville  en  Inde  (Kiep.,  Atl.  ant.,  1, 1  F; 
A.  V.  Kamp.,  9  B  3).  Aujourd'hui,  jBaroacA (Pape, 
s.  i;.),  Broach,  qui  a  pris,  semble-t-il,  un  air  an- 
glais (A.-Sc,  i33  E  9  ;  Vid.-Labl.,  i  10  G  k). 

BaoyotSàpiÇa,  château  fort,  en  Petite-Arménie. 
Le  nom  ne  paraît-il  pas  un  peu  étrange?  Un  fait 
me  frappe  :  il  y  eut  en  Arménie  une  ville  Eriza 
qui  fut  importante  (Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  p  G  ; 
A.  V.  Kamp.,  7  g  3;  aujourd'hui,  Erzingaian  : 
Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  id.,  Carte  générale, 
N  3i  ;  A.-Sc,  128  H  4)?  et  Strabon,  qui  nomme 
de  petites  localités  comme  celle  dont  nous  nous 
occupons (XII,  3,  28),  ne  l'a  pas  citée.  Je  crois  que 
c'est  elle  qui  précisément  forme  la  fin  de  notre 
mot,  et  je  lis  ainsi  le  texte  de  Strabon  :  ^'YSapa 
(Patara,  de  la  Table  de  Peutinger,  suivant  l'édi- 
tion Didot,  p.  1021 ,  note  à  la  page  475)  xal 
Baayoï&à  (>cal''E)  ptÇa  xal  2ivopia.  Ces  villes  sont 
sur  la  limite  de  la  Petite  et  de  la  Grande-Armé- 
nie (cf.  le  calembour  qui  change  Stvopta  en 
Suvopia);  or,  juste  au  nord  A'Erzinguian  et  à 


peu  de  distance,  se  trouve  aujourd'hui  Vozguerd 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles),  auquel  il  est  diflR- 
cile  de  refuser  une  certaine  ressemblance  avec 
BaoyotS-.  La  Table  de  Peutinger  porte  Olotseda-- 
riza  (SïRAB.-Did.,  /.  c);  il  semble  donc  que,  à 
une  certaine  époque,  les  deux  villes  étaient 
réunies  par  un  lien  politique  quelconque,  puis 
se  séparèrent. 

BaffràyoÇa  ;  cf.  infra,  s,  v,  SToyàSotÇa. 

BopuÇa,  ville  perse,  dans  le  Pont.  Tout  à  fait  à 
l'extrémité  nord-est  de  la  Turquie  actuelle,  sur 
la  mer  Noire,  nous  trouvons  r/Vj«'(KiEP.,  Carte 
en  six  feuilles;  id..  Carte  générale,  K  32  ;  Witse 
dans  A.-Sc,  128  I  3),  au  sud-ouest  duquel  se 
trouve  Vidjé  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles).  Mais 
je  ne  croîs  pas  qu'il  faille  s'arrêter  à  ces  mots  ; 
cf.  Pape,  s.  v.  Hu^C-nfic.  J'attirerais  plutôt  l'atten- 
tion, mais  sans  insister  davantage,  sur  le  mot 
Forontcholou  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ; 
A.-Sc,  127/8  G/H  3),  dont  la  première  partie 
reproduit  assez  exactement  Vor(o)udja  (BipuÇa). 

BoDtta  ou  Ko'jtta,  colonie  romaine  en  Mauré- 
tanie  Césarienne.  Cf.  infra,  s.  v.  Ko\)ÏÇa. 

ràÇa,  ville  de  Palestine  (Pape, s.  o.  i).  Cf.  Kiep., 
Atl.  ont.,  III,  k  G-H;  A.  v.  Kamp.,  4  B  4.  Aujour- 
d'hui, Ghazze  {k.Sc^  126  A  6-7);  Gara  (Kiep., 
Carte  générale,  U  26). 

ràÇa,  ville  en  Thrace  (Pape,  s,  v.  2).  Je  pense 
qu'ici  il  est  inutile  de  chercher  un  nom  moderne 
à  comparer.  Supposons  que  le  mot  soit  arrivé  à 
l'époque  moderne  :  il  se  serait  transformé  en 
Gadja,  Godja.  Et,  depuis  que  les  Turcs  sont  éta- 
blis en  Thrace,  le  mot  se  serait  peu  à  peu  trans- 
formé en  Khodja  (savant),  mot  qui  pour  eux 
signifie  du  moins  quelque  chose.  Cf.  A.-Sc, 
Index,  s.  o.  K(h)odja,  les  noms  formés  avec  ce 
mot  et  appartenant  à  la  carte  i  i3-i  i4  (Thrace). 

ràÇa  (Pape,  s.  v.  3),  ville  en  Ethiopie,  sur  la 
mer  Rouge,  dit  Pape,  qui  identifie  ce  nom  avec 
celui  de  la  baie  Gazim.  La  ville,  comme  on  le 
voit  par  Pline  {N.  H.,  VI,  34,  3),  était  située 
sur  le  sinus  Aualites  (golfe  à^Aden)^  côté  d'Afri- 
que, c'est-à-dire  sur  la  côte  qui  va  de  Djibouti 
au  cap  Guardafui.  Ce  doit  être  aujourd'hui  Ben- 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


24 1 


der-Gasem  (A.-Sc,  147,  carton  additionnel),  et 
c'est  sans  doute  ce  que  Pape  a  voulu  dire. 

ràÇa  (Pape,  s.  v.  4),  ville  en  Sogdiane,  et  Pape 
ajoute  :  dans  le  désert  Ghas;']e  ne  trouve  pas  ce 
désert.  La  ville  ràÇa  nous  est  connue  par  la 
marche  d'Alexandre  le  Grand  (cf.  Kiev.,  Atl.  ant., 
II,  k  G).  Alexandre  va  de  Bactra  par  Alexandria 
Sogdiane  et  Nautaca  à  Maracanda,  Gyreschata  et 
Alexandria  Eschata.  D'après  le  récit  d'ARRiEN 
(Anab.,  IV,  1-2;  cf.  Droysen,  Ilist.  de  rilellén,, 
trad.  franc,  I,  pp.  4'>9-452),  je  placerais  la  ville 
à  Djisak  (A.-Sc,  i3o  N  2). 

r/pYaÇ*>  ^'''^  ^^^  Scythes  du  lac  Mœotis,  sur  le 
Bosphore  Ciinmérien.  Autre  orthographe  :  répo'j- 
aa,  selon  Pape;  cf.  injra,  s.  v.  La  forme  du  nom 
me  fait  croire  qu'il  s'agit  tout  simplement  de  la 
ville  de  Kertsch  (partie  orientale  de  la  Grimée), 
le  -Ç-  équivalant  au  son  chuintant  -tsch;  le  nom 
primitif  aurait-il  été  *Kerksch?  L'opinion  que 
j'exprime  est  en  contradiction  avec  l'assurance 
généralement  acceptée  que  Kertsch  est  l'antique 
IlavttxàTcata  ;  mais  je  crois  qu'il  faut  revenir  sur 
cette  identification.  Pape,  s.  v.  Ilavuxàicaia,  dit 
que  cette  ville  s'appela  aussi  Bojtcoço^  et  parle 
d'une  localité  moderne  Wospor  dont  j'ignore 
l'emplacement.  Mais,  s.  v.  BcaTCOpo^  3,  il  identifie 
BoŒTcopoî  et  Kertsch.  Je  propose  de  rétablir  ainsi 
les  équivalences  :  FâjyaÇa  est  Kertsch  ;  Ilavri- 
xocTcata  ou  Bojtcoço?  est  Wospor.  Gf.  Diod.  Sic, 
XX,  28-24  :  Méniskos  ramena  l'armée  à  Gargaza, 
et  de  là  fit  transporter  par  le  fleuve  à  Panticapée 
le  corps  de  son  frère  Satyros.  Le  lleuvc  (icoTapLo;:) 
dont  il  est  question  pourrait  bien  n'être  que  le 
Bosphore  (amméricn  lui-même,  sur  lequel  devait 
se  trouver  la  ville  de  Bojtuoço;.  —  Iw.  MOller 
(Jlandb.,  III,  p.  289,  84)  propose  pour  Gargaza 
une  autre  identification  ('). 

rSçÇa,  ville  dans  la  Byzacène  (Kiepert  [Atl. 
ant.,  X,  k  F]  place  la  ville  au  nord-ouest  de  Ha- 


I.  Cependanr,  on  pourrait  admcUre  aussi  que  Kertsch 
est  le  nom  véritable,  et  que  le  vrai  nom  antique  serait 
•raptaÇa.  il  y  aurait  eu  dans  les  manuscrits  de  Diodork 
DB  SiGiLK  (le  seul  auteur  qui  nous  ait  conserve  ce  nom) 
une  erreur  de  copisle  (confusion  de  V  et  de  T). 


drumetum,  aujourd'hui  Soiisse,  en  Tunisie,  sur 
la  côte  est).  Gf.  Ptolém.,  éd.  Did.,  I,  p.  656, 
6,  ro-îpÇa  (ToiïpÇa  dans  Pape).  Aujourd'hui,  Ka- 
laât  Kebira  (Vid.-Labl.,  8r  E  d  ;  79  J  b  ;  A.-Sc, 
i5i  N  3).  Gf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  653,  n.  8,  et 
infra,  s.  v.  XçaOcra. 

AaxL6tÇa(Aax(.'6uÇa,  Pape),  localité  en  Bithynie. 
Pape  identifie  ce  nom  avec  Ghiuisa,  c'est-à-dire, 
je  pense,  Giiébizé,  dont  il  a  été  parlé  plus  haut, 
s.  V.  AiS'jaaoL'  Dans  Socrate  (^fJist.  ecclés.,  IV, 
16),  on  voit  que  AaxiStÇa  était  un  port  dans  la 
partie  occidentale  du  sinus  Astacenus  :  «  Quand 
les  matelots  furent  au  milieu  du  golfe  Astacène, 
ils  firent  ce  qui  leur  avait  été  commandé,  et, 
s'étaut  retirés  dans  la  barque,  mirent  le  feu  au 
vaisseau.  Un  vent  A'est  s'étant  levé  augmenta 
l'embrasement,  et  poussa  avec  violence  le  vais- 
seau jusques  au  havre  nommé  Dakidiza,  où  il 
fui  entièrement  consumé  avec  les  hommes  qui  le 
montaient.  »  Ce  port  vers  lequel  le  vent  d'est 
pousse  un  vaisseau  déjà  parvenu  au  milieu  du 
sinus  Astacenus  semble  être,  aujourd'hui,  Dé- 
ridjé  (KiEP.,  Carte  en  six  feuilles) 'yti  d'après  l'é- 
quivalence Ç  =  -^Ij,  peut-être  môme  le  nom  mo- 
derne a-t-il  gardé  le  souvenir  d'un  nom  antique 
qui  ne  nous  serait  pas  parvenu  très  exactement 
(on  lisait  jadis  AaxCSt^a,  à  en  juger  d'après  la 
traduction  de  Socrate  par  le  président  Gousin, 
1686,  p.  278.  Faut-il  corriger  notre  texte  en 
*Aaxtpi'ia  ?). 

Ao'jptÇa,  nom  d'un  lac,  cité  par  Hékataios  de 
Milet(F.  //.  G.,  I,  p.  25,  328)  comme  se  trou- 
vant en  Asie  (?)  près  de  la  rivière  Lizas  (le  nom 
\i%flLÇ  n'est  pas  dans  Pape,  et  \ Index  des  F.  H. 
G.  Toiiblie  également).  Mais  la  'Aaia  du  vieux 
logographe  comprend  des  contrées  que  nous  ne 
mettons  pas  en  Asie  :  ainsi,  on  trouve  citées  des 
villes  d'Ethiopie,  d'Egypte,  de  Libye,  des  envi- 
rons de  Garthage  {F.  IL  G.,  I,  pp.  17  sqq.,  de- 
puis le  n**  265).  Il  est  donc  absolument  impos- 
sible, me  paraît-il,  de  dire  même  dans  quelle 
contrée  se  trouvait  la  ville. 

''EAaS;a,  ville  dans  la  Phrygie  Pacatianc.  On 
attendrait  un  nom   comme  Jlidja,  Aladja  (ces 


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242 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


noms  d'ailleurs  existent  en  Turquie)  ;  quant  aux 
noms  semblables  de  cette  contrée,  il  est  inutile 
de  s'y  arrêter. 

'EpaytÇot  ou  'Eppaaiy*?  ^^1'®  de  Cyrrhestique, 
sur  TEuphrate  (Kiep.,  A(l.  ant.,  IV,  n  F;  A.  v. 
Kamp.,  7  F-G  4),  dit  Pape,  qui  donne  Radsjik 
comme  nom  moderne  (cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,p.  971, 
n.  4).  Mais,  pas  plus  que  l'éditeur  de  Ptolémée, 
je  ne  trouve  Radsjik.  Nous  savons  par  la  Table 
de  Peutinger  qu'Eragiza  se  trouve  à  18000  pas 
de  Hiérapolis.  L'édition  Didot  de  Ptolémée  cor- 
rige ce  chiffre  en  34  milles.  Pourquoi  ?  C'est 
qu'elle  place  Hiérapolis  kMembidj,  suivant  l'opi- 
nion généralement  admise  (Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles;  m.  Carte  générale,  P  29).  J'ai  émis 
l'opinion  que  Hiérapolis,  en  raison  de  la  ressem- 
blance du  son,  devrait  être  placée  à  Djérabloâs 
(G.  Cousin,  de  Urbibus  quar.  nom.  voc.  IloXtc 
fin.fac.j  pp.  109-110),  et  j'ai  vu  depuis  que  cette 
opinion  a  déjà  été  proposée  dans  les  G.  G.  M., 
I,  p.  245,  notes,  col.  i.  Si  nous  replaçons  Hiéra- 
polis à  Djerabloûs,  Djérabts,  il  n'est  plus  certain 
qu'il  faille  changer  les  mesures  de  la  Table  de 
Peutinger.  Et  je  placerais  'EpaytÇa  à  Ekizdjé,  à 
quelque  dislance  de  l'Ëuphrate,  au  sud-ouest  de 
Biredjik.  On  dira  que  Ptolémée  (éd.  Did.,  I, 
p.  971,  4)  met  Eragiza  parmi  les  villes  qui  sont 
Trapà  Tov  Eu9pà'nr)v,  ce  qui  n'est  pas  le  cas  de 
Ekizdjé.  Mais  que  l'on  compare  les  mesures  de 
Biredjik  (antique  Zeugma)  et  celles  de  'EpocTiÇa 
(72°  et  37°  d'une  part,  7i°5o'  et  36**  de  l'autre), 
on  verra  que  Ptolémée  place  réellement  Eragiza 
au  sud-ouest  de  Zeugma.  Quant  au  nom  Ekiidja, 
Ekizdjéy  il  est  assez  proche  du  nom  ancien  ;  je 
reconnais  d'ailleurs  que  j'aimerais  mieux  *jGrA7>- 
djéy  *Erkizdja. 

'EpiÇa,  ville  de  Carie,  sur  la  frontière  de  la 
Lycie  et  de  la  Phrygie.  Cf.  Bull.  Corr.  hellén., 
XIII,  334  sqq.  ;  XV,  556  sqq;  Kiep.,  Ail.  ant., 
IV,  e  E;  V,  1  F;  A.  V.  Kamp.,  7  B  4;  Kiep., 
Grande  Carte  :  au  nord  de  Kibyra,  sur  la  boucle 
septentrionale  du  Dalaman-Tchaï,  antique  In- 
dos.  11  est  vrai  que  cet  emplacement  n'y  est  in- 
diqué qu'avec  un  signe  de  doute.  Pcut-^tre  en 


effet  faut-il  mettre  la  ville  un  peu  plus  au  nord- 
est,  et  la  placer  aux  ruines  marquées  à  Déré- 
Keiii{BulL  Corr.  hellén.,  XV,  p.  562). 

Eriza,  en  Annénie(KiEP.,  Afl.  ant.,  IV,  p  C  ; 
A.  V.  Kamp.,  7  G  3).  Aujourd'hui,  Eriingnian 
(cf.  supra,  s.  o.  BaayotSàçtÇa). 

E'îaÇa,  ville  en  Lydie  sur  le  Tmolus.  Le  mot 
qui  en  serait  dérivé  serait  ^Evadja. 

ZtÇa,  ville  en  Arabie  Pétrée.  L'édition  Ptolé- 
MÉE-Didot  (I,  p.  998,  n.  6)  indique  une  ville 
moderne  Ziza,  dont  j'ignore  l'emplacement. 

OeXàîJLouÇa,  place  fortifiée  de  l'Arabie. 

Thirza,  ville  de  Palestine  (Kiep.,  Atl.  ant., 
III,  1  F;  A.  V.  Kamp.,  4  C  3).  Aujourd'hui,  Tal- 
louza  (A.-Sc,  126  C  5). 

TAouÇa,  ville  en  Phrygie  Pacatiane.  Cf.  BulL 
Corr.  hellén.y  I,  p.  371.  Aujourd'hui,  ^/a^,  lliasy 
Elles,  au  nord-ouest  du  lac  de  Bouldour. 

''loÇa,  ville  en  Bétique  (Kiep.,  Atl.  ont.,  X,  c  E, 
qui  place  la  ville  à  l'endroit  où  est  aujourd'hui 
Tarifa^  à  la  pointe  sud  de  l'Espagne).  A.  von 
Kampen  n'a  pas  accepté  cette  opinion,  car  à  cet 
emplacement  il  met  la  ville  Meliaria  (17  C  4-5). 
Strabon  dit  bien  que  les  Romains,  ayant  pris 
en  Maure tanie  la  ville  Zélis  (à  côté  de  Tingis, 
aujourd'hui  Tanger),  la  transportèrent  sur  la 
rive  opposée  du  détroit,  après  l'avoir  augmentée 
d'une  partie  de  la  population  de  Tingis,  puis,  y 
ayant  envoyé,  pour  l'accrottre  encore,  une  colo- 
nie de  citoyens  romains,  la  nommèrent  Iulia 
loza  (III,  I,  8).  Mais  l'expression  de  Strabon, 
[xsTcôxiffav  Ta'jnqv  e^^  nqv  Tceçaiav,  ne  signifie  pas 
forcément  que  la  ville  nouvelle  se  trouva  juste 
en  face  de  Tingis  :  il  suffit  qu'elle  soit  de  l'autre 
côté  du  détroit.  Aussi,  me  rappelant  l'équiva- 
lence de  -aaa  et  "ja  espagnol,  je  chercherai  ici 
encore,  pour  rendre  -Ça,  une  forme  en  •^-,  et  je 
penserai  à  Ojeny  au  nord-ouest  de  Gibraltar  et 
non  loin  de  la  côte  (A.-Sc,  99  F  8).  Le  nom 
rappellera  l'accusatif  "'loÇav  ('). 

I.  ''loÇav  est-il  même  un  accusatif?  Ce  peut  être  un 
nom  indigène,  d'origine  sémitique  (cf.  OuÇav  en  Zeugitanc, 
"K«v  en  Arabie,  etc.).  Les  Romains  n'ont  peut-être  en 
fait  que  donné  à  'lôî^av  (changement  d'accent)  le  nom 
'IouX{a  et  le  tit^  de  colonie. 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  TNITIALE 


243 


KavoytÇa,  ville  de  YIndia  extra  Gangem  (Kiep., 
A(L  ant,,  I,  I  E;  A.  v.  Kamp.,  9  C-D  2).  Aujour- 
d'hui, Kananj  (A.'Sc,  i36  K-I  6). 

KàîcaÇa,  château  fort  en  lUyricum  novum. 
Est-ce  Peisch  (ou  Ipek)  ?  Cf.  A.-Sc,  112  I  /f.  La 
ville  en  effet  est  dans  une  forte  position;  mais 
Targument,  je  le  reconnais,  est  insuffisant,  d'au- 
tant que  la  ville  me  paraît  un  peu  en  dehors  des 
limites  de  Tlllyricum. 

KàTTO'jÇa,  ville  des  Pygmées,  en  Thracc,  appe- 
lée aussi  'PaxcS^Ti.  Elle  était  située  dans  la  contrée 
qui  se  troiive  au  sud  de  l'embouchure  du  Da- 
nube, la  Scythia  Minor  (A.  v.  Kamp.,  10  F  i)  et, 
d'après  le  passage  de  Pline (IV,  18  [f  i],  6),  ne  se 
trouvait  pas  sur  la  côte.  L'opuscule  de  J.  Coivibet 
{fie   Pijgniœis   africanis,   Nancy,    1903)   traite 
beaucoup  trop  légèrement  le  renseignement  de 
Pline  et  en  général  les  renseignements  donnés 
par  les  anciens  (pp.  6-1 3).  L'auteur  aurait  eu 
grand  profit  à  ne  pas  écarter  a  priori  les  faits 
qu'ils  nous  ont   transmis,   mais  à  réfléchir  un 
peu  plus  sur  certaines  affirmations  (par  exemple 
celle  d'AnisTOTE  mettant  des  Pygmées  dans  les 
plaines  scythiques),  à  citer,  sans  les  tronquer, 
certains  textes  (de  Pline  en  particulier)  qui  au- 
raient pu  l'éclairer,  à  ne  pas  oublier  Stéphane 
DE  Byzance,  s,  o.  KàrtouÇa,  et  à  faire  mention 
des  TooffdoXot.  Pline  dit,  dans  son  énumératîon 
des  villes  de  la  Thrace  orientale,  que  borde  le 
Pont-'Euxin  :  Gerania,  ubi  Pygmœorum   gens 
fuisse  proditur  :  Cattuzos  Barbari  vacant,  cre-- 
dantqiie  a  gruibus  fugatos.  La  ville  Kolzto'ùZol 
semble  donc  s'être  plus  tard  appelée  Tepàveia. 
Pape,  s.  u.  2,  l'identifie  avec  une  ville  Karan- 
gatsch,  dont  j'ignore  l'emplacement.  Sans  doute, 
il  veut  parler  de  Kara-aghatsch  (le  bois  noir), 
au  nord-est  des  embouchures  du  Danube  (A .-Se, 
1 13  I  4)'  Cette  identification  repose  sur  l'homo- 
nymie, et,  dans  ce  cas,  j'aimerais  mieux  penser 
à  laville/fo/î^rewen  Bessarabie (A.-Sc,  1 13  H  3). 
Ciliza,  ville  de  Cyrrhestique(KiEP.,  Atl.  ant,, 
IV,  m  F).  Aujourd'hui,  Killiz  (Kiep.,  Carte' gé- 
nérale,  P  28;  A.-Sc,  127  G  5).  Cf.  G.  Cousin, 
Kyros  le  Jeune  en  Asie  Mineure,  p.  33 1. 


KouïÇa  (cf.  supra,  Bo'jt^^),  localité  en  Mau- 
rétanie  Césarienne  (KootÇa,  ProLEM.-Did.,  I, 
p.  BgA).  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  X,  c  E  ;  A.  v.  Kamp., 
18  C  I  :  Quiza).  Ville  sur  l'antique  Chelymath, 
près  de  la  mer.  Aujourd'hui,  Pont^du-ChéVf 
(Vid.-Labl.,  81*  D  b;  A.-Sc.  i5i  C  2).  On  re- 
marquera au-dessus  de  cette  petite  ville  le  nom 
Ouillis  (A.-Sc. ,  ibid.).  Le  nom  primitif  seraît-il 
*Oui*[X'JÇa  ?  ce  qui  expliquerait  l'incertitude  de 
Ptolémée  (cf.  éd.  Did.,  /.  c,  variantes)  au  sujet 
de  la  consonne  initiale.  La  ville  portail  le  sur- 
nom de  Ssvtràvï]  (I^lin.,  N.  H.,  V,  2,  i). 

K'JiÇa  (pluriel  neutre)  ou  Kutta  (singulier  fé- 
minin), port  en  Karamanie.  Cf.  A.  v.  K\mp., 
8  F  4  •  ville  près  du  bord  de  la  mer.  Vd.  supra, 
s.  o.  TxfOL.  Aujourd'hui,  le  Ras-Gounse  (A.-Sc, 
i3o  K  10). 

KtipaÇa,  localité  de  Carie,  ou  se  trouvait  un 
temple  d'Artémis  souvent  mentionné  dans  les 
inscriptions  de  Panamara.  Pour  l'identification 
possible,  cf.  Bull.  Corr,  hellén.,  XIV,  pp.  372- 
375. 

Ao^jÇà,  endroit  de  la  ville  de  Bai^X,  en  Pales- 
tine. Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  III,  1  G;  A.  v.  Kamp., 
4  C  4)  qui  écrivent  Bcthel  (cf.  l'orthographe 
BtiO-ïjX).  La  ville  est,  aujourd'hui,  Bêtin  (A.-Sc, 
126  C  6). 

Mocyo'jÇa,  ville  en  Arabie  Pétrée,  à  l'est  de 
Pétra  et  légèrement  au  nord. 

Mà'^a  (Pape,  s.  v.,  renvoie  à  MàÇaxa).  La  forme 
MàÇa  est  donnée  comme  de  Ptolémée  (V,  6,  i5). 
L'édition  Didôt  (1,  p.  879)  a  rétabli  MàÇaxa  dans 
le  texte  et  rejeté  MàÇa  dans  les  notes. 

MsXixtÇa,  château  fort  en  Macédoine.  Est-ce 
Belitinza  (A.-Sc,  1 12  M  5  et  1 14  C  8)  ? 

MisÇa,  ville  en  Macédoine.  Cf.  PxoLÉu.-Did., 
I,  p.  5 18  et  la  noie  i.  Autre  orthographe  :  M^isÇa. 
Est-ce  Blatschi  (A.-Sc,  112  K  6)?  Iw.  MOller 
{tlandb.,  III,  p.  224,  §  73,  2)  parle  de  Pala- 
titza. 

Mo'jÇa,  port  d'Arabie  Heureuse,  dans  le  pays 
des'EXLcTap6ç(KiEP.,^//.  ant.,  I,  hF;  A.  v.  Kamp., 
5  G  8).  Aujourd'hui,  Mausidj  (A.-Sc,  i48  F  6). 

MusÇa;  cf.  supra,  MieÇa. 


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244 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


NCyo'ùloL,  localité  dans  l'intérieur  de  la  Médie. 
D'après  les  chiffres  de  Ptolémée  (VI,  2,  12),  la 
ville  se  trouverait  au  nord-ouest  des  Portes  Cas- 
piennes.  On  peut  alors  penser  à  Nôroud(e)sâr 
(KiEP.,  Carie  en  six  feuilles)^  près  de  la  mer 
Caspienne. 

'Opits^a,  localité  en  Gédrosie.  Les  mesures  de 
Ptolémée  me  semblent  placer  la  ville  près  de  In 
localité  actuelle  Urnaisch  (A.-Sc,  i3o  N  9), 
dans  la  partie  orientale  du  Béloutschistân. 

"OpÇa,  ville  de  VIndia  intra  Ganjem,  D'après 
le  rapport  avec  KavoytÇa  (cf.  stt/;ra),  "OçÇa  serait 
au  nord-ouest  de  cette  ville,  c'est-à-dire,  selon 
nous,  de  Kanaudj,  Aussi  serais-je  disposé  à 
identifier  cette  ville  avec  Khurja,  au  sud-est  de 
Delhi  (A.^c,  i33G5). 

''OptÇa,  localité  de  Palmyrène,  en  Syrie,  et, 
d'après  les  chiffres  de  Ptolémée,  au  nord-est  de 
Palmyre.  Cf.  PioLÉM.-Did.,  I,  p.  983,  n.  4j  où  la 
ville  est  identifiée  avec  EsS ikhné  (Kie^.,  Carte 
en  six  feuilles;  m.,  Carte  générale,  R  3o  ;  A.-Sc, 
128  H  6). 

Ubaza,  ville  de  Numidie(A.  v.  K.vmp.,  18  D  2  ; 
KiEP.,  Atl.  ant.,  X,  i  F). 

IlaXivÇa,  ville  des  Cosséens,  en  Susiane,  dit 
Pape;  mais  Ptolémée (VI,  3,  5)  ne  dit  pas  que  la 
ville  se  trouve  chez  les  Cosséens.  Au  contraire,  il 
met  UaXivÇa  au  nord-ouest  de  Suse,  tandis  que 
les  Cosséens  sont  au  nord-est  de  cette  ville.  Or, 
au  nord-ouest,  je  trouve  une  rivière  appelée  au- 
jourd'hui Telexij  mais  sans  ville.  Je  trouve  aussi 
une  montagne  Bendi-IJoueizé,  qui  correspon- 
drait à  un  nom  comme  *IIa5o\)tvÇa,  *IIav5o'jtÇa. 
Mais  ce  ne  doit  pas  encore  être  la  vérité. 

néTCOuÇa,  localité  en  Phrygie,  qui  fut  plus  tard 
appelée  'loucTTtvtavoxoXtç  (cf.  G.  Cousin,  s.  v.  Jus- 
tinianopolis  18,  et  aux  renvois  déjà  faits,  ajou- 
ter :  Ramsay,  Cifies  and  Bishoprics,  pp.  G16  et 
787).  On  trouve  aussi  les  leçons  HérouÇa  et  Ilé- 
Çouaa.  Dans  la  Grande  Carte  de  Kiepert,  on  ren- 
contre bien,  il  est  vrai,  des  noms  qui  ressem- 
blent au  nom  ancien,  comme  B[p)uldja,  près  de 
l'antique  Kidyessos,  ou  Bedeshahy  au  sud  de 
Synnada.  Mais  je  n'attache  que  peu  d'impor- 


tance à  ces  coïncidences,  dans  les  contrées  où 
elles  sont  trop  nombreuses. 

2axà(j.aÇa,  ville  de  V^ifrxa  orientale.  Mais  la 
leçon  est  douteuse.  L'édition  Didot  de  Ptolémée 
(I,  p.  633)  lit  SaKdÇafJia,  et  A.  von  Kampen 
(i8F3)litZagazaena. 

SrayaSoÇa  (cf.  supra,  BaffràyoÇa),  ville  des 
BwÀiYyai,  dans  VIndia  intra  Gangem,  à  l'est  du 
mont  Vindius  (sur  cette  montagne,  cf.  A.  v. 
Kamp.,  9  C  3).  Or,  au  pied  de  cette  montagne 
(maintenant  le  Vindhya;  A.-Sc,  i3o  F-G  8),  se 
trouve  aujourd'hui,  à  l'est,  la  localité  Satujas 
(m.,  ibid.,  G  8),  qui  correspondrait  exactement  à 
une  forme  *Sai:aSaÇa.  C'est  peut^-être  ainsi  que 
l'on  doit  modifier  le  nom  ancien,  dont  Ptolémée 
lui-même  n'était  pas  sûr. 

TiptÇa  (Pape,  s.  a.  i),  ville  en  Paphlagonie. 
Certains  noms  comme  Guérisch  (au  nord-ouest 
de  Kastamoani)y  Déredjik  (au  nord-ouest  de 
Guérisch),  Aratsch  (au  sud-ouest  de  Kasta- 
moiini),  Ilidja  (au  nord-ouest  de  Guérisch)  pour- 
raient bien  convenir  ;  mais  aucun  d'eux  ne  s'im- 
pose assez  évidemment  pour  écarter  les  autres 
(cf.  KiEP.,  Carte  en  six  f eu' lies;  Aratch,  dans 
KiEP.,  Carte  générale,  K  26,  et  A.-Sc,  127  E  3). 

TipiÇa,  TtptÇt^,  Ttptjrpia,  TtptffTptç,  cap  de 
Mésie  Inférieure,  sur  le  Pont-Euxin  (Kiep.,  AiL 
ant.,  XI,  w  M;  A.  v.  Kamp.,  10  F  2).  Aujour- 
d'hui, cap  Tcheligra;  pour  les  Grecs,  Kaîi-^Akra 
(A.-Sc,  ii4  H  6).  Cf.  Pape,  s,  v.  Te-cputar  (i), 
et  supra,  s.  v,  Tirissa,  Trissa. 

To'jpÇa.  Cf.  supra,  répÇa. 

TpàxeÇa,  ville  d'Arcadie  (Pape,  s.  v.  i),  ap 
pelée  aussi  TpaTueÇouç   :   Pape,  s.  i>.   B  i.  Cf. 
Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  e  H.  Aujourd'hui,  empla- 
cement près  de  Phlorià  (Iw.  MCll.,  Handb.^ 

in,  p.  174). 

TpàîcsÇa  (Papb,  s,  v.  2),  cap  en  Troade  (Kiep., 
Atl.  ant.,  V,  carte  de  Troade  :  le  cap  est  mar- 
qué au  sud  d'Abydos).  Iwan  Muller  (Jlandb., 
III,  p.  25i)  parle  de  einem  tafelfôrmigen  Vor- 
sprung. 

Tuniza,  ville  du  nord  de  la  Zcugitane,  sur  le 
bord  de  la  mer  (Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  k  E;  A.  v. 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


a45 


Kamp.,  i8  D  i).  Aujourd'hui,  la  Calle  (Vid.- 
Labl.,  79  I  a  et  8i*^  G  c;  A.-Sc,  i5ï  L  2). 

TupéôtÇa,  TupoStÇa,  TuçcpiÇa,  ville  de  Thrace, 
sur  le  territoire  de  Périnthe.  Est-ce  ce  nom  qui 
se  trouve  déformé  en  Tschataldja  (A.-Sc, 
ii4  H  8)?  C'est  fort  peu  vraisemblable,  soit; 
mais  il  faut  se  dire  que  les  deux  dernières 
formes  du  mot  en  grec  pourraient  bien,  elles 
aussi,  être  déjà  des  déformations  destinées  à  rap- 
procher les  mots  de  racines  grecques,  les  mots 
nouvellement  formés  dussent-ils  n'aboutir  qu'à 
un  sens  ridicule  (Toço-ptÇa  [racine  de  fromage]). 

XopSiçoÇa,  ville  de  la  Mygdonie  de  Mésopota- 
mie, dit  Pape.  Mais  la  Mygdonie  de  Strabon 
s'étend  plus  à  l'ouest  que  l'indiquent  Kiepert 
(^Atl.  ant.,  IV,  p-r  E-F)  et  A.  von  Kampen, 
7  'H  4;  car  elle  comprend  même  la  région  qui 
s'étend  entre  le  Zeugma  de  la  Conimagène  (Kiep., 
ibid.,  n  E-F;  A.  v.  Kamp.,  7  F  4)  et  Thapsaque, 
c'est-à-dire  borde  la  rive  gauche  (orientale)  de 
l'Euphrate,  englobant  l'antique  Osrhoène.  Cf., 
dans  V Index  de  STR^VBON-Didot,  p.  776,  les  rai- 
sons qui  ont  décidé  l'éditeur  à  placer  XopSipaÇa 
au  nord-ouest  d'Édessa  (que  Strabon  n'a  pas 
mentionnée,  au  moins  sous  ce  nom).  Je  ne  pro- 
pose aucune  identification. 

g)  Noms  modernes  en  -psaQ),  ^xa,  -xa. 

Noms  en  -psa,  -fia,  -^sa  : 

Ghiopsa  (ou  Stryaraa  :  Kiep.,  Carte  gêné- 
raie,  I,  16).  rivière  de  la  Thrace,  au  nord-est  de 
Philippopoli. 

Hafsa  (A.-Sc,  ii4  F  8),  en  Thrace,  au  sud- 
est  à! Andrinople  (Havsa  dans  Kiep.,  Carte  gé- 
nérale,  K  18).  Cf.  supra,  p.  160,  noms  antiques 

Soupsa,  rivière  dansl'Iméréthie  occidentale, 
au  sud  de  Poti  (Kiep.,  Carte  générale,  I-K  33). 

Autres  noms:  Apsa,  Lupsa,  Trepsa,  Tschepsa 
(A.-Sc,  Indecc), 

Noms  en  -vra,  -Usa,  -csa,  -gsa  (*). 

Nous  nous  contenterons  d'en  donner  une  liste 

1 .  Ou  'fsa,  'vsa. 

2.  Pour  les  noms  en  'Cza  et  -s sa,  cf.  infra,  1 1  p  20). 


d'après  V Index  d'ANDRi§E-ScoBEL  :  Avasaxa, 
Beksa,  Caraxa,  Iksa,  Ilancsa,  Kalocsa,  Kangsa, 
Laxa,  Licksa,  Nagy  Locsa,Longsa,  Macsa(deux 
fois),  Malaxa,  Mocsa,  Moxa,  Nenoksa,  Nocsa, 
Ocsa,  Oksa,  Pacsa,  Palocsa,  Pertocsa,  Tarcsa, 
Taxa,  Tchaksa  Zinga  (Chaksa),  Valâxa,  Vicsa. 

Noms  en  -ra. 

Après  une  voyelle  :  Beliza,  Berestowiza,  Be- 
reswiza,  Bistriza,  Bregalixiza,  Bresniza,  Dizu 
(IOep.,  Carte  générale,  0  35-36),  Douza,  Dra- 
maniza,  Dubovviza,  Dudoza,  Nyiregyhaza,  Foza, 
Gorbiza,  Goriza,  Gorodniza,  Gradeschniza,  Gra- 
deniza,  Graniza,  Grasniza,  Orosch-Haza  (Kiep.  , 
Carte  générale,  E  12),  Illabiza,  Ibiza,  Imaza, 
Iwniza,  Iza,  Janiza,  Jasniza,  Kamariza,  Kame- 
niza,  Katraniza,  Kategyhaza,  Khebbaza,  Koniza, 
Korniza,Korylniza,  Koschniza,  Kostriza,  Kropin- 
niza,  Kr(o)uschcniza,  K(o)uschniza,  K(o)u8niza, 
Laczhâza,  Laouza  (Kiep.,  Carte  générale,  P  24), 
Lech(o)usa,  Lipniza,  Liza,  Lochniza,  Lopeniza, 
Lukaniza,  Lunguza,  Lushiza,  Mariza,  Matsche- 
niza,  Mciniza  (deux  fois),  Menghaza,  Mitrowiza, 
Mogelniza,  Mogleniza,  M(o)urawiza,  Mourieza 
Ova  (Kiep.,  Carte  générale,  L-M  24),  Nedrsh- 
wiza,  Nemaniza,  Niza  (deux  fois),  Okniza, 
Omaza,  Ostroviza,  Owsjaniza,  Pachiza,  Paniza, 
Pentniza,  Prévéza  (cf.  Kiep.,  Carte  générale, 
M-N  1 2  ;  on  sait  que  la  ville,  située  en  face  d'Ac- 
tium,  fut  bâtie  près  de  l'emplacement  de  l'an- 
tique NixiTToXt^  d'Épire),  Rakaniza,  Rastowiza, 
Riaza,  Rjeshiza,  Rjetschiza,  Rogosniza,  Rot- 
niza,  Rybniza,  Rypniza,  Sarcsniza,  Schiza, 
Schtirowiza,  Senniza  (deux  fois),  Siniza,  Sit- 
niza,  Sieniza,  Skipeza,  Skrepiza,  Sosniza,  Souza, 
Staraja  Uschiza,  Stariza,  Stawiza,  Staza,  Strâza, 
Str^za,  S(r(o)umiza  (ville  et  rivière),  3t(o)ude- 
niza,  S(o)uschîza,  Tamza  (cf.  supra,  T6[JL4>a), 
Taza,  Tipaza  (pour  le  nom,  cf.  supra,  TCtkkjol), 
Tolbisa,  Toschtschiza,  Tscherniza,  Tupiza, 
(O)uchiza  (cf.  supra,  Staraja),  (O)uschiza, 
(O)ushiza,  (O)uswiza,  Veliza,  Vicoza,  Vistriza, 
Viza  (deux  fois),  Viza  (Kiep.,  Carte  générale, 
K  19;  Wisa  dans  A.-Sc,  ii4  G  8),  Vlegyaza, 
Vojneza,  Warniza,  Welka  Wrentschiza,  Wersh- 


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246 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


biza,  Wergiza,  Wishiza,  Wislîza,  Wisniza,  Wis- 
triza,  Woj(o)uza,  Woliza,  Wouwolniza,  Wrl)- 
niza,  Wrentschiza,  Xylokériza  (petite  localité 
au  sud  de  Corinthe  :  A.-Sc,  107,  carte  addition- 
nelle II),  Youza  Kouh  (Kiep.,  Carte  générale, 
P  41-42,  à  Test  de  KasvCn)^  Zaragoza  (Sara- 
(josse;  plusieurs  villes  ont  emprunté  ce  nom; 
cf.  supra,  Saragossa). 

Après  une  liquide  :  Barza,  Kharza (montagne), 
Marza,  Navarza(montagne),Ribagorza,  S(o)ulza, 
Tamerza,  Thirza,  Zarza. 

Après  une  sifflante  :  Josza,  Kanisza,  Lisza. 

Noms  en  -j'a  :  Ilija,  Ilampcja. 

10°  Noms  terminés  par  une  diphthongue,  sui- 
vie de  -(c7)aa. 

a)  La  diphthongue  est  suivie  de  -c7ca(')- 

'AyaOo'jffja,  ancien  nom  de  l'île  de  Télos.  Sur 
remplacement  de  cette  Sporade,  cf.  Kiep.,  At/. 
ant.j  V,  i  G;  A.  v.  Kamp.,  12  F  5;  Iw.  MCll., 
Ilandb.y  III,  p.  244»  96.  Aujourd'hui,  Ti/os 
(A.-Sc,  127  B  5). 

AiYouacra  (AiYo^cja),  lie  sur  la  côte  occidentale 
de  la  Sicile  (Kiep.,  Al/,  ani.,  VIII,  f  K;  A.  v. 
Kamp.,  i4  A4)-  Aujourd'hui, /aiuVyna/ia (A.-Sc, 
A  106  2).  Au  pluriel,  le  nom  semble  s'être  étendu 
au  groupe  des  lies  (^Egaies)  auquel  appartenait 
Alyouffcia.  Cette  extension  est  peut-être  due  à 
ridée  que  Aiyo'jcaa  tirait  son  nom  de  la  chèvre 

HallUSSa.  Cf.  m/ra,  s.  v.  'AXioucja. 
'Avs|JL0'JC7<7a.  Cf.  l'nfra^s.  v.  'Av£[i.ou(7a. 
'AvTiTTo'îcjJa,  ville  en  Libye. 

Attelebussa  (Pun.,  N,  IL,  v,  35  [3i],  3), 

lie  dans  la  merde  Lycie (Kiepert  [Grande  Carie] 
la  place  au  sud-ouest  de  Ada/'a,  antique  Attoc- 
Xsta  :  Pape,  s,  v.  2).  Aujourd'hui,  Rashaf.  Cf.  m- 
fra,  s.  V.  'ATCeXfo'Jda. 

rT|0oi5aaa,  ville  en  Libye. 

rov(v)o'jffcya  (lïvvo;?),  ville  des  Perrhèbes  de 
Thessalie.  L'identification  des  deux  noms  ne  me 
semble  pas  évidente;  car  Gonnos  n'est  pas  en 


I.  On  remarquera  que  tous(?)  ces  noms  sonl  en  -oûaaa.      •[ 


Perrhébie  et  même  elle  en  est  séparée  par  une 
chaîne  de  montagnes  assez  élevées  qui  marque 
nettement  la  frontière  de  la  Perrhébie  de  ce 
côté.  Mais,  comme  le  nom  est  d'époque  assez 
basse,  il  est  possible  que  la  déformation  du 
nom  rôvvo;  en  ait  fait  Ibvvoîffaa.  Sur  Gonnos, 
cf.  Pape,  5.  ly.;  Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  f  G;  A.  v. 
K.vMP.,  10  G  4«  Aujourd'hui,  Déréli:  Iw.  MOll., 
Ilandb»,  III,  p.  i5o;  A.-vSc,  roy  C  i  :  Dhérél . 

rbvo5ff(ja,  ville  d'Achaïe,  sur  la  frontière  de  la 
Sicyonis.  Cf.  infra,  s.  v.  Aovojjffa. 

AsX90'jjffa,  source  h  Delphes.  Cf.  Boughé-Le- 
CLERCQ,  Atlas  pour..,  l'Ust.  gr.  de  Cartius,  pi. 
VIII,  et  surtout  le  plan  de  Delphes  publié  dans 
le  Bulletin  de  Correspondince  hellénique  (XXI, 
pi.  XIV-XV).  On  y  voit  (sans  parler  de  l'illustre 
fontaine  de  Kastalie,  à  l'extrémité  droite  du  plan) 
deux  fontaines,  appelées  Kassotis  (cf.  pi.  XVII, 
et  P.vPE,  s.  u.  Kajffori^)et,  plus  au  nord,  Kerna. 
Je  ne  sais  si  ce  nom  est  antique,  et  ne  le  trouve 
pas  dans  Pape;  mais  il  est  possible  qu'il  ait  été 
révélé  depuis  le  commencement  des  fouilles  de 
l'École  française.  Pape  rapproche  du  nom  Aêa- 
çoOaaa  le  nom  de  fontaine  TsX9o5aa(cf.  infrà).  Il 
est  possible  que,  étymologiquement,  il  y  ait  une 
parenté  entre  les  deux  mots  (TeXçouaa  aura  éîé 
modifiée  en  A6X90'jaja  à  cause  de  Delphes);  mais 
au  point  de  vue  géographique,  on  ne  saurait  les 
confondre.  Encore  faut- il  admettre  une  forme 
TeXço'jŒûra,  qui  d'ailleurs  a  certainement  existé, 
mais  que  nous  ne  possédons  pas  encore. 

Aovo'3j(Ta(cf.  supra,  Tbvo'idcja),  ville  du  pays  de 
Sicyone,  sur  la  frontière  de  l'Achaïe.  Iw.  MOller 
{Handb.,  III,  p.  162,  4  [Gonussa])  la  place  près 
de  Pallènè  (Pellènè).  Je  ne  trouve  pas  le  nom 
dans  BoucHÉ-L-:cLERCQ,  Atlas  pour...  rHist.  gr. 
de  CurtiuSy  pi.  XV. 

Aovo'jaaa,  Aovo3ja(que  l'on  a  fait  dans  l'anti- 
quité venir  de  Atovuata!),  île  de  la  mer  Egée,  à 
Test  de  Naxos.  Cf.  Kïep.,  Afl.  ant.,  V, g  F;  A.  v, 
K.V31P.,  12  D  4-  Aujourd'hui,  Tenousa  (Kiep., 
Grande  Carte  ;  10. ,  Carte  générale  y  0  1 7  ;  A.-Sc. , 
iio  K  10),  ou  Stenosa  (cf.  supra,  s.  v.;  est-ce 
z\lç  Aovo'jjffav  ?). 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


247 


Ap\)(jLo{îa(Ta,  île  d'Ionie,  dans  le  Hermmas  sinus 
(KiEP.,  Atl.  ant.,  V,  h  E).  Aujourd'hui,  Kieus- 
ieni  (KiEP.j  Grande  Carte)  ou  Makronisi  (Kizv.y 
Carte  en  six  feuilles;  Long-Island  est  la  traduc- 
tion de  Ma/cro^nisi). 

Apw3(^Va  (<^f'  supra,  s.  v.  Aopjcraa),  ancien 
nom  de  Ttle  de  Sanios,  et  nom  d'une  contrée 
dans  cette  île. 

'EXawîaaa  (Pape,  s.  v.  i),  lie  sur  la  côte  de 
Cilicie,  appelée  plus  tard  SsSaairi].  Aujourd'hui, 
l'île  est  rattachée  au  continent  (Kiep.,  Atl.  ant., 
IV,  h  F;  A.  V.  Kamp.,  7  E  4;  mais,  contraire- 
ment à  KiBPERT,  A.  VON  Kampen  intervertît  l'ordre 
de  Elaioussa  et  Korykos).  Aujourd'hui,  Ayatsch 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  A.-Sc,  127  F  5). 
Cf.  Pape,  s.  v.  'EXatoî^  5  a. 

ElaiUSSa,  île  sur  la  côte  d'EoIide,  au  nord 
de  Kymè  (Kiep.,  Grande  Carte).  Aujourd'hui, 
Haghios  Georgios.  Pline  (A^.  H.^  V,  3i,  38,  3), 
parle  bien  d'une  Elseussa,  mais  la  place  jaxta 
Smyrnam. 

'EXaioiïffaof  (Pape,  s.  v.  2),  île  près  de  l'Attique 
(Bouché-Leclercq,  Atlas  pour...  tllist.  gr.  de 
Curtius,  pi.  XI,  i),  au  sud-ouest  de  la  presqu'île. 
Son  nom  moderne,  suivant  Pape,  serait  La- 
goussa  ou  Lagonisi;  aucune  de  mes  cartes  ne 
lui  donne  de  nom.  Mais,  si  les  deux  noms  cités 
par  Pape  ont  été  réellement  employés,  c'est  qu'il 
se  sera  produit  une  étrange  confusion. 'EXatoi3ffaa 
est  l'île  de  l'olivier  (sXaia)  ;  que  tel  ait  été  son 
sens  primitif  ou  que  le  mot  primitif  ait  été  dé- 
formé de  manière  à  recevoir  une  nouvelle  appa- 
rence qui  se  rattachât  à  une  racine  grecque,  peu 
importe  ;  les  Athéniens  rapportèrent  à  coup  sûr 
lê  mot  au  substantif  sXaia.  Mais  (s)Xato5ff(ja  se 
prononça  à  un  moment  donné  à  peu  près  comme 
*XaYoijffaa  (son  -y-  de  semi-voyelle  du  -y-  inter- 
vocalique;  ce  son  existe  encore  aujourd'hui  et 
a  supplanté  celui  du  g  dur),  et  l'on  trans- 
forme le  mot  de  manière  qu'il  prenne  l'appa- 
rence de  venir  de  Xoyw^  (lièvre).  Le  peuple,  qui 
comprend  mieux  les  composés  que  les  dérivés, 
transforme  le  mot  en  Lago-nisi,  et  l'île  de  l'oli- 
vier est  devenue  Tîle  des  lièvres,  quoiqu'il  n'y 


en  ait  peut-être  jamais  eu  sur  ce  petit  ro- 
cher nu. 

'EXatoi5ff(ja,  'EXeo'jaa, 'EXawiîç,  île  près  de  la 
Pérée  Rhodienne,  au  sud-est.  Pape,  s.  v.  3  (cf. 
s.  V.  'EXaio'j^  5  b),  donne  comme  nom  moderne 
Alessa;  cf.  Bull,  Corr.  hellén.,  X,  pp.  246-247  ; 
Kiep.,  Grande  Carte. 

'EXatoîjffa  (Pape,  s.  v.  4),  ville  de  la  Gherso- 
nèse  de  Thrace  (cf.  id.,  s.  v.  'EXaioSç  i). 
Vd.  Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  g  D  ;  A.  v.  Kamp.,  12  E  i 
(Elaeus='EXatoûç:).  La  ville  était  à  l'extrémité 
de  la  presqu'île,  près  du  cap  Mastusia  (Kiep., 
Atl.  ant.,  V,  carte  additionnelle;  Boughé-Le- 
clercq,  Atlas  pour...  l'Hist.  gr.  de  Curtius  y 
pi.  18  a).  Aujourd'hui,  Sédil^Bahr  ou  mieux  un 
emplacement  un  peu  plus  à  l'est,  non  loin  du 
cap  Elles- Bouroun  (Iw.  MCll.,  Handb.,  III, 

pp.  23 1-232), 

'Epixoîaaa,  une  des  îles  d'Éole,  au  nord  de  la 
Sicile  (Kiep.,  Atl.ant.,  VII,  h-i  J;  VIII,  carton 
de  la  Grande -Grèce).  Aujourd'hui,  Alicudi 
(A.-Sc,  106  G  i).  Cf.  A.  V.  ICvMP.,  i4  B  3. 

EriCUSSav  île  au  nord-ouest  de  Corcyre(A.  v. 
Kamp.,  10  A  4;  Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  a  D).  Au- 
jourd'hui, Erikousi  (Iw.  MOll.,  Handb.,  III, 
p.  i^^yil\)yErikussao\iMerlera{X.'So.y  110D8). 
Cf.  infra,  'Eçixouaa. 

'Extvoijffffa,  ancien  nom  de  l'île  KifioXo^,  l'une 
des  Gyclades  (Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  f  G;  A.  v. 
Kamp.,  12  G 5;  Ivv^.  MCller,  Handb.,  III,  p.  209, 
56,  la  range  dans  un  groupe  de  Sporades).  Sur 
son  emplacement,  cf.  A.-Sc,  107  E  4. 

07)Yavo\)(ff)ja,  île  déserte,  au  sud  du  cap  Akri- 
tas,  en  Messénie  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  e  J).  Au- 
jourd'hui, Vénéliko  (Iw.  MCll.,  Handb.,  III, 
p.  202,  4o;  A.-Sc,  107  B  4). 

'Ixvoiïaffa,  ancien  nom  de  la  Sardaigne. 
.  Kaço'jffffa,  ville  de  Paphlagonie,  anciennement 
appelée  IloXixvtov  (Pape,  s.  vu.,  qui,  par  je  ne 
sais  quelle  confusion,  place  la  ville  en  Assyrie). 
Gf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  k  A,  et  A.  v.  Kamp., 
7  E  2,  qui  écrivent  Garusa.  Aujourd'hui,  Guerzé 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ;  id..  Carte  gêné-- 
raie,  K  26  ;  A.-Sc,  127  F  3  :  Gersè).  Gf.  Boucué- 


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248 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


I.EGLERCQ,  Atlas  pour...  riJist,  gr,  de  Curiius^ 
pi.  VII. 

KiJŒT|po3aŒa,  île  près  de  Cnide.  Ce  pourrait 
^(re  l'île  située  au  nord-est  de  Cnide,  et  que 
KiEPERT  (^Grande  Carte)  appelle  (avec  un  point 
d'interrogation)  K(o)utschî.  Je  me  demande 
même  si  ce  nom  moderne  ne  serait  pas  le  suc- 
cesseur direct  du  nom  ancien  ;  cf.  le  K  initial  et 
-  jff-  devenant  -tsch".  Le  nom  que  Ton  pourrait 
tirer  directement  du  terme  grec  serait  *Kitsche- 
routschi,  *Kiroutchi,  *Kroutchi  ;  ce  dernier  mot 
est  peut-être  le  terme  exact. 

KtffJO'Jffffa.  Cf.  infra,  s,  v.  KuffoOaa. 

KoXoîffja,  ville  en  Paphlagonie.  Ne  serait-ce 
pas  la  même  que  nous  avons  vue  plus  haut,  sous 
le  nom  de  Kotpouff  ja  ?  Scylax,  le  seul  auteur  qui 
cite  KoXouffffa  (Pape  :  Ko'XouŒffa),  ne  cite  pas 
Kapoujja,  qui  cependant  est  au  bord  de  la  mer. 
Si  cependant  il  n'y  avait  pas  lieu  de  faire  l'as- 
similation des  deux  villes,  on  pourrait  pour 
KoXoîffffa  songer  à  Koiisafet  ou  Toussât,  qui 
sont,  au  sud  de  Guerre' (Kapouaja),  deux  petites 
localités  voisines  de  la  mer. 

KovTtvoûjffa,  Ko'ctvo\)(a)ffa ,  ancien  nom  de  Fa- 
Sstpa  en  Espagne.  Sur  Gadeira  (aujourd'hui  Ca- 
dix)^  cf.  KïEP.,  il//,  ant.,  X,  b  E;  A.  v.  Ki\MP.,  6  A3 
et  17  B  4.  Pour  la  ville  moderne  :  A.-Sc,  99  D  8. 

CordylUSSa.  Cf.  infra,  s.  u.  Gordylusa. 

Aayouff ja  (Pape,  s.  o,  i),  île  du  golfe  de  Tel- 
missos  de  Carie.  Aujourd'hui,  sans  doute  fCîzi'l- 
Ada,  au  nord-ouest  de  Makri,  comme  l'indique 
la  Grande  Carte,  On  remarquera  cependant  que 
cette  île  se  trouve  non  loin  d'une  autre  plus  pe- 
tite, et  c'est  celle-ci  qui  porte  (est-ce  par  iro- 
nie?) le  nom  de  Màxpa.  Je  sais  bien  que  piaxpc^ 
s'applique  plutôt  à  la  longueur  qu'à  l'étendue 
de  surface;  mais  l'examen  de  la  Carte  ne,  montre 
pas  que  l'épithète  s'impose  à  cette  petite  île,  qui 
n'a  même  pas  l'apparence  d'être  toute  en  lon- 
gueur, comme  un  fuseau. 

Aayoijffffa  (Pape,  s.  v.  2),  île  près  de  la  Crète. 
Serait-ce  l'île  Grabousa  ou  sa  voisine  Agria 
Grabousa,  au  nord-ouest  de  la  grande  île 
(A.-Sc,  iio,  carton  de  la  Crète)? 


Ao7ua5o3(T(ja,  île  devant  la  côte  de  VAJrica  ro- 
maine (KiEP.,  AtL  ant.y  X,  m  F).  Aujourd'hui, 
Lampedousa  (A.-Sc,  106,  carton  additionnel 
des  Isole  Pélagie;  Vid.-Labl.,  92  C  d). 

Aoijffffa  (Pape,  s.  v,  AoTjff[Œ]oi),  petite  ville  de 
l'Arcadie  du  nord.  Cf.  supra,  s.  u.  Aoujcî;. 

Motpaôouffffa  (Pape,  s.  u.  i),  ville  dans  la  partie 
occidentale  de  la  Crète.  Est-ce  aujourd'hui  3/o- 
dhi,  à  l'ouest  de  la  Gmée  (conservation  du 
-rf/i-r^o),  ou  mieux  Mathes,  au  sud  du  golfe  de 
la  Sade?  Le  groupe  -thés  pourrait  représenter 
OoOffcra.  Cf.  A.-Sc,  iio,  carton  additionnel. 

MapaOo'3ffffa(PAPE,  s.  v.  2),  île  de  la  mer  Egée, 
devant  la  côte  de  Klazomènes.  Kiepert  (Grande 
Carte)  met  le  mot  au  pluriel  et  donne  ce  nom 
au  groupe  d'îlots  placés  devant  Vourla  (antique 
KXoÇofjLÊvaO-  Peut-être  le  nom  s'appliquait-il 
plus  spécialement  à  l'une  d'elles,  par  exemple  à 
Yasidja,  mot  dans  lequel  les  lettres  -asldja, 
pourraient  représenter  -aeoujffa  du  nom  antique 
(ôr=-5-;  -cyff- = -û^'-).  A-t-on  transformé  le  nom 
MapaOo'3 Jjav  (accusatif)  en  *napaOo'j JŒav,  puis  dé- 
composé le  mot  en7cap"A0o'jj<jav,  d'où  *'AOoy<jffa, 
*Asodja?  Puis  une  forme  stuI  *'Aeo*jffjav  sera  de- 
venue ex'  ^"laôoujcyav,  d'où  Yasodja,  Yasidja?  Le 
mot  yasi  (lettre)  existe  dans  la  langue  turque, 
et  le  peuple  aime  à  rapprocher  de  mots  qui  ont 
un  sens  pour  lui  les  termes  qu'il  ne  comprend 
pas.  Cf.  infra,  s.  v,  Suxo'jcyaa. 

MeXtTOÎjffffa.  Cf.  infra,  s.  v,  M&XtTOuaa. 

MTTjXouŒŒa.  Cf.  infra,  s.  v.  Mir)Xoî3ja. 

NaycSouŒffa.  Stéphane  de  Byzange  parle  de  la 
ville  Nagidos,  entre  laCilicie  et  la  Pamphylie,  et 
cite  Hékataios  :  «  Puis  vient  la  ville  NaySoç, 
ainsi  appelée  du  pilote  Nagis,  et  l'île  Nagi- 
doussa  »  (F,  //.  G.,  I,  p.  17,  262).  Sur  Nagidos, 
cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  h  F-G;  A.  v.  Kamp., 
7  D  4-5.  Cet  emplacement  correspond  à  Memo^ 
rtyé  lùilé  d'aujourd'hui  (le  mot  turc  Kalé  [châ- 
teau] indique  souvent  l'emplacement  de  quel- 
(jue  ruine  antique).  La  Carte  en  six  feuilles  de 
Kiepert  ne  marque  pas  d'île  en  cet  endroit; 
mais  il  peut  s'agir  d'un  îlot;  ou  peut-être  la  ville 
antique  doit-elle  être  reportée  plus  à  l'est,  vers 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


a49 


Ichélindré  (Gulnar)y  en  face  d'un  petit  !lot  que 
Ja  Carte  ne  dénomme  pas.  Seulement,  je  re- 
marque que  cet  emplacement  ne  correspond  pas 
du  tout  au  renseignement  de  Stéphane  de  By- 
ZANGE,  qui  place  Nagidos  entre  là  Cilicie  et  la 
Pamphylie  ;  et  si  nous  transportons  la  ville  un 
peu  plus  à  Test  que  ne  Font  mise  Kiepert  et 
A.  VON  Kampen,  nous  nous  écartons  plus  encore 
de  la  frontière  de  Cilicie  et  Pamphylie.  D'autre 
part,  nous  trouvons  bien  à  Test  de  Adalia  une 
ville  MayuSoî  (Kiep.,  Grande  Carie),  qui  se 
prononcera  à  une  certaine  époque  *MaYiSo^ 
(cf.  Pape,  qui,  s,  u.  MàyuSo;,  cite  l'orthographe 
MaYiSwv  TCoXi;).  Mais  d'abord  elle  est  en  Pam- 
phylie môme  et  plutôt  à  l'ouest,  au  lieu  d'êlre 
sur  la  frontière  orientale.  En  outre,  la  Grande 
Carte  ne  marque  pas  d'île  ou  îlot  en  face  d'elle. 
11  faut  donc  admettre  deux  villes,  Mdiyobo;  (Mà- 
ytSoj)  et  NàyLÔo^,  toutes  deux  sur  la  même  côte 
et  assez  voisines  l'une  de  l'autre,  ou  considérer 
le  renseignement  de  Stéphane  de  Byzance  comme 
inexact.  Une  dernière  hypothèse,  faite  en  m'ap- 
puyant  moins  sur  l'affirmation  de  Stéphane  de 
Byzance  que  sur  l'emplacement  donné  à  Nagi- 
dos par  les  cartographes  modernes.  A  Test  et 
près  de  Mémoriyé-Kalé  se  trouve  Kizliman  Boa- 
roun  (cap  du  port  de  la  jeune  fille).  Le  mot  Kiz 
ne  serait-il  qu'un  souvenir  de  NàytSo^  (en  don- 
nant au  8  le  son  légèrement  sifflant)  [']?  Mais 
y  a-t-il  en  face  de  ce  cap  une  île  qui  serait 
NaytSoîffja  ? 

Nou  jcra,  No'jçaia,  ville  dans  le  nord  de  la  Sabine 
en  Italie  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VIII,  g  D  ;  A.  v.  Kamp., 
i3  D  3).  Aujourd'hui,  Norcia,  au  sud-ouest  des 
MontiS.'ôilfiniÇA.'Sc,  io3  D  2).  On  remarquera 
que  NoOffŒa  est  un  pluriel  neutre,  Noupaia  un  fé- 
minin singulier. 

Oi'vouffffa.  Cf.  supra,  s.  v,  Otvujja,  et  infra,  s.  v, 
Oivouja. 


I.  En  1886,  lorsque  M.  G.  Deschamps  et  moi  décou- 
vrîmes la  ville  que  nous  appelions  KCi;,  nous  dîmes  aux 
Tares  que  la  ville  antique  s'appelait  Kis,  Aussitôt  ils  de- 
mandèrent :  «  De  quelle  jeune  fille  (Kis)  s'agit-il?  »  Nous 
aurions  ici  une  confusion  semblable. 


'Oçtoiïffffa  (Pape,  s.  v.  i),  nom  (ou  plutôt  sur- 
nom ?)  de  la  Libye. 

'09to3(jffa(PAPE,  s.  V.  2),  nom  de  l'île  de  Rhodes, 
à  cause  du  grand  nombre  de  serpents  qui  s'y 
trouvent  (?). 

['Oçto'jcraa],  nom  d'une  partie  de  Ttle  de 
Chypre  (Ovid.,  Métamorph.,  X,  229),  ou  surnom 
poétique  de  rtle(?). 

'Oçto'jjja,  surnom  (?)  de  Tîle  de  Ténos,  dans 
les  Gyclades  (Pape,  s.  u.  3). 

'Oçwiîjffa,  nom  (surnom  ?)  de  Tîle  de  Kythnos 
(aujourd'hui  Thermid)  dans  les  Gyclades  (Pape, 
s.  u.  4)« 

'OçiofjŒja  (Pape,  s.  u.  5),  île  du  groupe  des  Ba- 
léares, et  la  plus  méridionale  (A.  v.  Kamp., 
1 7  F  3  ;  Kiepert  [Atl.  ant.,  X,  f  D]  l'appelle  Colu- 
braria,  comme  le  fait  Pline  [A^.  H.,  III,  5, 1 1  ],  tra- 
duisant le  mot  grec).  Aujourd'hui,  Fermentera 
(A.-Sc,  100  M  6).  Cf.  infra,  s.  v.  IltTuoûjŒa. 

OphiUS(S)a  (AviENus,  Ora  maritima,  147- 
167),  contrée  sur  la  côte  orientale  d'Espagne. 
Elle  est  aussi  grande  que  le  Péloponnèse  et  s'ap- 
pela autrefois  Œstrymnis.  Avienus  donne  la  des- 
cription du  sinus  Qistrymnicus  (vv.  94  sqq.),  des 
mœurs  des  habitants,  de  la  richesse  du  pays  en 
plomb  et  étain,  si  bien  que  l'on  ne  sait  plus  s'il 
s'agit  du  sud  de  l'Espagne,  des  îles  Fortunées, 
ou  des  îles  Cassitérides,  sur  la  côte  sud  de  l'An- 
gleterre (cf.  le  sinus  Œstrymnicus,  dans  la  partie 
sud  du  pays  de  Galles  :  A.  v.  Kamp.,  20  D  5).  U 
y  a  un  Sacrum  promontorinm  en  fUspan'a 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  a  E;  A.  v.  Kamp.,  17  A  4) 
et  un  autre  de  même  nom  en  Hibernie  (Irlande; 
cf.  Kiep.,  il//,  ant.,  XI,  a  G;  A.  v.  Kamp.,  20  G  4). 
Les  îles  Gassitérides  (îles  Sorlingues  ou  Scilly) 
sur  la  côte  ouest  de  l'Angleterre,  près  du  sinus 
Œstrymnicus,  contiennent  de  l'étain  et  du  plomb 
(Vid.-Labl.,  8  A-B  a  ;  cf.  id.,  18^  B  b,  et  Avie- 
nus, V.  96  : 

In  qao  insulse  sese  exserunt  Œsirynmides, 
Laxejacentes,  et  métallo  divites 
Stanni  atqiie  plnmhi...) 

mais  la  région  méridionale  de  l'Espagne  est  éga- 


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25o 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


lement  une  contrée  minière  (Vid.-Labl.,  i8^  B  d). 
En  un  mol,  je  crois  que  Avienus,  en  raison  de 
cet  ensemble  de  coïncidences,  a  confondu  Hiber- 
ma  et  Hiberla,  si  bien  que,  dans  sa  description, 
il  a  mélangé  des  caractères  des  deux  pays.  Il  en 
résulte  que  je  ne  sais  plus  du  tout  où  est 
Ophioussa.  L'auteur  parle  d'un  grand  golfe  qui 
s'étend  jusqu'à  cette  contrée;  nous  avons  dit 
que  ce  golfe  est  au  sud  du  pays  de  Galles.  Mais 
il  parle  de  Sardum  â?gr//077  s'agit-il  de  la  mer  de 
Sardaigne  (Sardourn)  ou  de  la  mer  de  Sarda, 
sur  la  côte  d'Algérie?  Cf.,  pour  toute  cette  dis- 
cussion, l'édition  de  Rufus  Festus  Avienus  dans 
lesPoetœ  latini minores,  éd.  Lemaire,  V,pp.  4i4" 
428.  Quant  à  Ophioussa,  c'est  une  péninsule  (?) 
aussi  grande  que  le  Péloponnèsie.  L'éditeur  de 
AviEiNis  propose  de  mettre  cette  péninsule  à 
Pem'scola  (=  Peninsula),  sur  la  côte  orientale 
de  l'Espagne  (A.-Sc,  100  L  4);  il  s'y  trouverait, 
selon  lui,  un  Morts  Colubrarhis.  J'ajouterai  seu- 
lement que,  pour  comparer  cette  petite  languette 
de  terre  au  Péloponnèse,  il  faut  beaucoup  de 
bonne  volonté  et  d'illusion  poétique. 

'09t.o3Œ<ja  (PAPE,5.y.6),!le  dans  le  voisinage  de 
la  Crète,  et  en  face  de  la  côte  méridionale,  dans 
les  parages  de  Hiérapytna.  Pline  (A^.  //.,  IV, 
12,  20)  la  cite  avec  deux  autres  qui  sont  dans  le 
même  tractas;  peut-être  cet  ensemble  est-il  celui 
que  Ton  appelle  aujourd'hui  les  lies  Pa^imadhia 
(A.-Sc,  iio,  carton  additionnel),  dans  le  golfe 
de  Messàra. 

'Oçtoîffaa  (Pape,  5.  v,  7),  île  de  la  Propontidc 
devant  la  côte  de  Mysie.  Cf.  Kïep.,  Atl,  ant.,  V, 
i  C ;  A.  V.  Kamp.,  12  F  i.  Aujourd'hui,  Aphisia, 
Afsia  (A.-Sc,  1 14  G  9). 

'09to5cTja  (Pape,  s,  u.  8),  ville  des  Tyragètes, 
en  Scythie  d'Europe  ;  elle  s'appelait  aussi  Tyras 
(Pape,  s.  v.  Typac  2).  Cf.  Kiep.,  AtL  ant,,  XII, 
i  C;  A.  V.  Kamp.,  6  I  i  ;  16  K  2;  Iw.  Mull., 
Handb.,  III,  p.  235,  qui  identifie  la  ville  avec 
Akkerman  (A.-Sc,  1 13  K  3).  Sur  les  Tyragètes, 
cf.  Pape,  s,  v.  TuçayYSTai.  Or,  comme  les  Tyra- 
gètes sont,  dit  Pape,  à  l'est  du  fleuve  Tyras  (au- 
jourd'hui le  Dniestr),  tandis  que  Akkerman  est 


sur  la  rive  opposée  de  l'embouchure  de  ce  fleuve, 
peut-être  vaudrait-il  mieux  identifier  'Oçto'îffcra 
non  pas  avec  l'antique  Tyras -AA'/r^r/na/i,  mais 
avec  la  ville  moderne  TiraspolÇcï. ,  sur  cette  ville, 
G.  Cousin,  de  Urb.  quar,  nom.  voc.  Uokiçjin. 
fac.y  p.  261,  s.  V.  Tiraspolis). 

Est«il  bien  sûr  que  ces  dix  localités  du  nom  de 
Ophioussa  doivent  leur  nom  au  grand  nombre  de 
serpents  qui  s'y  rencontraient  (couleuvres  ou  vi- 
pères), et,  pour  quelques-unes  du  moins,  le  nom 
grec  ne  serait-il  pas  quelque  mot  indigène  trans- 
formé de  manière  à  ofirir  un  sens  en  langue 
grecque  ? 

IlapO&voaço'jffŒa,  nom  plus  ancien  de  Samos, 
suivant  Aristote,  ap.  Plin.,  N.  H.,  V,  3i,  37; 
cf.  Pape,  s,  t^.IIapôsvia  i  et  3.  Nous  verrons  dans 
ce  nom  une  forme  à  désinence  très  ancienne,'  une 
transformation  de  la  première  partie  du  nom  en 
un  mot  grec  (7cap$6voc)>  puis  une  simplification 
(IlapOevta)  opérée  au  profit  de  la  partie  devenue 
grecque  du  mot.  L'île  de  Samos  était  consacrée 
à  Hèra  ;  or  Hèra  n'est  pas  une  déesse  TcopOevo;. 
Pape,  qui  s'était  imposé  la  tâche  de  traduire  les 
noms  propres  et  parfois  aboutit  à  des  résultats 
bien  étranges,  n'a  pas  pu  traduire  ce  mol 
IlapôsvoapoSffffa  ;  a-t-il  eu  le  sentiment  que  ce 
mot  n'avait  revêtu  une  forme  vaguement  grecque 
que  par  erreur  ? 

Il6XaYov(j)<Ta,  nom  de  l'île  Kalaurie  (cf.  Pape, 
s,  V.  KaXa'jpeta  i,  les  autres  noms  de  cette  île). 
Vd.  KiEP.,^//.  a/i^.,  VI,hG;  A.  v.  Kamp.,  ii  D2. 
Aujourd'hui,  Poros  (Iw.  MOll.,  Handb,,  III, 
p.  196,  3ï  ;  A.-Sc,  108  D  3). 

IIiOTjxoîjffa,  île  sur  la  côte  de  Campanie  devant 
Cumes,  ou  mieux  ville  de  l'île  yfinaria  (Kiepert 
[.1//.  ant.,  VIII,  i  H]  et  A.  von  Kaaipen  [i5  B  3] 
emploient  le  pluriel  Plthecussie  ;  mais  cf.  Pape, 
s.  V.).  Aujourd'hui,  la  carte  d'ANDRÉE-ScoBEL 
(io3  D  4)  ne  marque  plus  rien  à  cet  endroit. 
Cf.  nLOiQxo'jaa. 

IlirjoOffffa  (Pape,  s.  v.  i  a),  ancien  nom  de  l'île 
de  Salamine. 

llirjoûjffa  (Pape,  s.  o.  i  b),  ancien  nom  de  Tîlc 
de  Chio. 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


25 1 


nt-cuoÎŒaa  (Pape,  s.  v.  i  c),  ancien  nom  de 
Milet. 

Iltrjo'jffŒa  (Pape,  s,  u.  i  d),  ancien  nom  de 
Phasélis,  en  Lycie  plutôt  qu'en  Pamphylie(KiEP., 
Ati.  ant.y  IV,  f  F  ;  A.  V.  Kamp.,  7  G  4  et  carton 
additionnel  de  Lycie),  Aujourd'hui,  ruines  sur  un 
promontoire  désert  (Kie;p.,  Grande  Carte). 

Iliirjo'Iaffa  (Pape,  s.  u.  i  e),  ancien  nom  de 
Lampsaque,  sur  THeilespont  (détroit  des  Dar- 
(lane//es). 

Iltruoiïaffa  (Pape,  s.  v,  i  f),  ancien  nom  de  la 
ville  'Otuio'jc  du  Pont  oriental  (Pape,  s.  «^.'OtcioS;  ; 
cf.  s.  V.  'Oçioî^).  C'était  une  ville  du  pays  des 
Kissiens  (dans  le  Pont  Cappadocique,  ajoute 
Pape,  mais  à  tort).  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  IV, 
p  A-B  ;  A.  V.  Kamp.,  7  H  2.  Aujourd'hui,  Solakly, 
à  l'embouchure  du  Of-Déré,  dont  le  nom  a  gardé 
le  souvenir  du  mot  ancien. 

lltTUouŒcxa  (Pape,  8,  v.  2),  île  sur  la  côte  d'Ar- 
golide,  au  cap  Scyllxam  (Kiep.,  AtL  ant.,  VI, 
g  H;  A.  v.  Kamp.,  i  i  D  2  ;  12  B  4).  Aujourd'hui, 
Spetsx,  Spezzia  (A.-Sc,  108  D  3;  Iw.  Mull., 
Handb.y  III,  p.  197,  33). 

IltiTJO'jŒcja  (Pape,  *.  v.  3),  île  de  la  Propontide, 
près  de  Byzance  (cf.  id.,  s.  v.  IltTuwSrjç:).  Ce  doit 
être  Tune  des  Iles  du  groupe  appelé  aujourd'hui  : 
îles  des  Princes  (cf.  Prinkipo^  nom  de  l'une 
d'elles),  promenade  chère  aux  habitants  de  Gons- 
tantinople.  L'une  d'elles  s'appelle  Pita  (A.-Sc, 
1 13,  carton  additionnel  du  Bosphore);  est-ce  un 
souvenir,  un  legs  d'un  nom  plus  ancien  ? 

lltTuoOffffa  (Pape,  s.v.I\\  le  numéro  est  marqué 
f)  par  erreur),  nom  des  deux  plus  petites  îles  des 
Baléares;  mais  comme  la  plus  petite  est  déjà 
appelée  'Oçtoujffa  (cf.  supra,  s.  t;.),  le  nom 
Il'.rjoiïffaa  est  plutôt  réservé  à  l'autre  (Kïepert 
\Atl.  ant.,  X,  f  D]  et  A.  von  Kampen  [17  F  3]  em- 
ploient le  pluriel  Pityu[s]sœ).  Aujourd'hui,  Iviza, 
qui  rappelle  le  nom  ancien  Ebusus  (cf.  supra, 
s.  V.  BycTffcJc)-  On  trouve  aussi  Iltrjo'ïja. 

ntT'joil(jaa(PAPE,  s.  V.  4  au  lieu  de  5),  île  sur  la 
côte  de  Cilicie. 

IloXujtoSo'jffja  (que  je  tire  de  l'ethnique  IIoX'j- 
7uo8o'jaffaïoc>  mentionné  par  Pape),  île   près  de 


Cnidos.  Au  risque  de  me  faire  accuser  de  vouloir 
trouver  à  toule  force  des  relations  entre  les 
noms  anciens  et  les  noms  modernes,  je  demande 
à  rapprocher  ce  nom  IloXwoSoucjja  de  Baba- 
Adas(s)i,  nom  d'une  île  au  sud-est  de  Knidos. 
a)  Que  l'on  remarque  d'abord  qu'il  n'y  a  dans  les 
environs  de  Knidos  que  deux  îles  :  celle-ci  et 
K(o)utschi.  Plus  haut,  nous  avons  rapproché 
Koutschi  de  Ktff<n)po5<7(ja;  IIoX  .)7cc8o5ff<ja  sera  donc 
Baha-Adassi;  car  il  n'y  a  pas  moyen  d'iuterverlir 
les  rapports,  b)  Que  signiûe  Baba-Adassi?  Baba 
veut  dire  a  père  »  ;  Adassi,  a  île  ».  On  a  donc  «  l 'île- 
père  »,  comme  nous  dirions  «  l'île-mère  ».  Mais 
ce  nom  Baba  s'emploie  pour  indiquer  une  supé- 
riorité, par  la  taille  et  les  dimensions,  que  pos- 
sède tel  accident  naturel  sur  d'autres  accidents 
plus  petits  qui  l'entourent.  C'est  ainsi  que  le 
grand  Baba-Dagh  (mont-père,  ou,  comme  nous 
dirions,  montagne-mère)  est  ainsi  appelé  (Kiep., 
Carte  générale,  O  20;  id..  Carte  en  six 
feuilles  et  Grande  Carte,  à  l'ouest  de  Denizli; 
A.-Sc,  127  G  5)  parce  que  son  haut  sommet 
est  entouré  de  plusieurs  sommets  moins  élevés 
de  montagnes  qui  ont  l'air  d'être  ses  enfants  : 
telle  est  l'explication  qui  m'a  été  donnée  dans  le 
pays  même.  L'île  Baba^-Adassi  devrait  donc, 
pour  justifier  son  nom,  être  entourée  d'une  cein- 
ture de  petits  îlots  ;  or  elle  est  absolument  iso- 
lée, c)  Si  Ton  compare  le  nom  ancien  HoXyTcoSoScyffa 
et  le  nom  moderne  Baba^Adassi,  on  reconnaîtra 
un  certain  parallélisme  dans  la  suite  des  con- 
sonnes :  n,  7C,  8,  (jj  d'une  part,  B,  b,  d,  ss  de 
Tautre.  Polypodoussa,  Palpadassa,  Babadassa, 
Baba-Adassi.  Cf.  Bouché -Leclercq,  Atlas, 
pi.  XVIII,  4. 

"PoSo'Îjffa  (Pape,  s.  u.  i),  ville  sur  le  territoire 
de  TArgolide. 

'Po8o'j<y(ja  (Pape,  s.  v.  2),  île  sur  la  côte  de  Carie 
non  loin  de  Kaimos.  Aujourd'hui,  Linosa  (Kiep., 
Grande  Carte).  Cf.  infra,  s.  u.  'Potcou ja. 

S-ïjmo'jffffa,  île  sur  la  côte  de  Carie  dans  le  golfe 
Céramique. 

2'-8o3jffa,  SiSouja,  2t5ou^,  localité  d'Ionie  ap- 
partenant au  territoire  d'Érythrées  (Pape,  s.  v. 


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252 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


2i5ouŒŒa;  il  met  Taccenl  proparoxyton).  Mais, 
au  mot  StSo'JCj  Pa.pe  indique  cette  localité  comme 
voisine  de  Klazomènes  (s.  v,  ^ihcnç  2).  La  petite 
ville  se  trouvera  sans  doute  entre  les  deux  villes 
plus  grandes,  et  peut-être  pourra-t-on  la  placer 
à  Gulbagtché  (Kiep.,  Carte  en  siœ  feuilles  ;id., 
Grande  Carte).  J'ajouterai  que  le  nom  Bagtché 
(jardin)  convient  à  un  endroit  qui  dut  sans  doute 
son  nom  ou  la  déformation  de  son  nom  primitif 
à  l'abondance  ou  la  beauté  de  ses  aihoLi  (*). 

2xoTo5<jffa  (Pape,  s.  v.  i),  ville  de  Thessalie 
Pélasgiotide  (Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  f  D;  BulL 
Corr.  hellén.,  V,  p.  298).  Aujourd'hui,  Soupli 
(Iw.  MOll.,  Handb,,  III,  p.  149). 

2xoToiîa(ja  (Pape,  s.  v.  2),  ville  en  Macédoine, 
chez  les  Edones  ou  les  Sinti,  dit  Pape.  Nous 
serons  donc  portés  à  placer  la  ville  sur  la  fron- 
tière des  deux  peuples  ;  et  en  eflFet  Kiepert  la 
marque  chez  les  Odomanti,  qui  se  trouvaient 
entre  Edones  et  Sinti,  quoique  un  peu  au  sud 
(Kiep.,  AtL  ant.,  V,  e  B).  Cet  emplacement  cor- 
respond à  peu  près  à  Démir-hissâr  (A.-Sc, 
112  M  5);  mais  Démir-h'ssâr  semble  plus  près 
de  Sérès  que  Scotussa  dans  Kiepert  ne  l'est  de 
Sirrhœ.  Je  me  demande  alors  s'il  n'y  aurait  pas  lieu 
de  penser  à  la  localité  Ispantcha,  située  un  peu 
plus  au  nord  (A.-Sc,  1 12  M  5).  Remarquons  que 
A.  VON  Kampen  n'a  pas  indiqué  Scotussa;  se  dé- 
fiait-il de  l'emplacement  indiqué  par  son  prédé- 
cesseur ?  On  peut  diviser  Ispantcha  (cf.  Études 
de  géographie  ancienne ,  supra,  I,  p.  5-6)  en  Is- 
pantcha ou  l'Spantcha  (qui  peut  d'ailleurs  repré- 
senter Is-spantchà),  Or,  dans  ce  mot  spantcha, 
ne  peut-on  voir  SxoTO'ïjja?  Le  mot  serait  devenu 
*^xo'Cffa  et,  si  l'on  transforme,  comme  on  l'a  vu 
plus  d'une  fois  en  Turquie  d'Europe,  le  son  -ja 
en  -scha,  on  obtient  *Scotscha,  c'est-à-dire,  avec 
la  préposition,  *I-scotscha.  Pour  passer  de  là  à 
I'Spant{s)chay  il  faudra  admettre  la  transforma- 
tion d'un  c  dur  (x)  en  p. 


2')xo'j(yja,  île  sur  la  côte  d'Ionie.  Pline  (A^.  //., 
V,  3i,  38,  2)  la  cite  à  côté  de  Marath(o)ussa  ; 
peul-^tre  faisait-elle  partie  du  groupe  des  îles 
appelées  Marathoussai  (Kiep.,  Grande  Carte  ; 
cf.  supra,  s.  v.  MapaOoiîaffa).  Serait-ce  elle  dans 
ce  cas  qui  aurait  pris  aujourd'hui  le  nom  de 
Yasidja?  Cf.  Suxoûciaa,  *2uxc7a,  prononcé,  par 
déformation  postérieure,  *Sikdja,  *Sidja. 

Supàxo'jaaa,  Sgracuse  (Pape,  s.  v.  Suporxouffat  i , 
qui  indique  plusieurs  orthographes  de  la  ville 
célèbre  de  Sicile).  Il  est  inutile,  je  pense,  de 
donner  les  renvois  aux  atlas. 

SxtvoOjja  (Pape,  s.  v.  i),  île  sur  la  côte  de 
Phocide.  Kiepert  (AtL  ant.,  VI,  f-g  E-F)  et 
A.  VON  Kampen  (i  i  C  i)  font  aller  la  Phocide  du 
golfe  de  Gorinthe  au  golfe  d'Eubée  ;  cf.  Vid.- 
Labl.,  6,  D  d.  Au  contraire,  Bouché-Leclercq 
(Atlas  pour..,  FUid.  gr.  de  Curtius,  pi.  XV)  ne 
donne  à  la  Phocide  de  jour  que  sur  le  golfe  de 
Gorinthe  (').  En  cette  partie  je  ne  vois  que  trois 
îlots,  l'un  à  l'ouest,  les  deux  autres  à  l'est  du 
golfe  d'Anticyre.  Le  nom  vîent-il  de  ffy>o;,  ou, 
comme  Pape  paraît  incliner  à  penser,  est-ce  une 
mauvaise  orthographe  de  Sxotvo'jjja?  ou  enfin 
faut-il  rapprocher  le  mot  de 'Ex^^o^ff^^?  ^^  ^^ 
voit  d'ailleurs  aucune  raison  d'appliquer  ce  nom, 
quel  qu'il  soit,  à  l'une  des  petites  îles  plutôt 
qu'à  l'autre.  Cf.  le  mot  suivant. 

Sxtvo^ffja  (Pape,  s.  v.  2),  une  des  Sporades,  au 
sud  de  Naxos.  Cf.  A.-Sc,  108  F  4  :  Schino(iï)sa. 
Sa  forme  allongée  ressemble  beaucoup  à  celle  de 
l'île  située  dans  l'ouest  du  golfe  d'Anticyre 
(cf.  le  mot  précédent);  et  peut-être  est-ce  à  celle- 
ci,  qui  est  d'ailleurs  la  moins  petite,  que  le  nom 
Sxtvo'jffaa  pourra  le  plus  vraisemblablement  être 
appliqué.  Gf.  infra,  s.  u.  Schinousa. 

Taçiouaaa,  autre  nom  de  Tà90^(PAPE,  s.  £>.).  On 
discutait  dans  l'antiquité  pour  savoir  quelle  île 
s'appelait  Tàçoç;  mais  pour  Taçto'Jaaa,  nous 
avons  le  texte  précis  de  Punk  (XXXVI,  21, 


I.  Pline  (A^.  H.,  V,  3i,  38)  fait  de  SiJoussa  une  île,  à 
ce  qu'il  semble.  Or  il  n'y  a  qu'une  île  dans  les  conditions 
requises  ;  c'est  Erimonïsi,  juste  en  face  de  Galbaglché, 
Les  deux  endroits  portaient  peut-être  le  même  nom. 


I.  D'ailleurs  ceci  est  une  remarque  générale  ;  car  pour 
notre  but  en  ce  moment,  peu  importe  que  la  Phocide 
s'étende  jusqu'au  golfe  d'Eubée,  puisqu'il  n'y  a  pas  d'Iles 
le  long  dos  côtes  (|u'on  lui  concède  de  ce  côté. 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


253 


39,  2)  \jaj:t(i  Leiicadem  in  Taphiusa,  qui  locus 
est  dextra  navigantibus  ex  Ithaca  ad  Leuca^ 
dem.  Cf.  Kjep.,  AU.  ant.,  VI,  b  E  ;  A.  v.  Kamp., 
II  A  I.  Aujourd'hui,  Taphos  ou  Meganisi 
(A.-Sc,  107  A  2).  Cf.  Iw.  MOll.,  flandb.y  III, 

:).  200,  36. 

TetX'-O'JJffa.  Cf.  supra,  Ts,i^io&ff(joL» 

TsurXoj jja,  Te^iyXouffffa,  île  sur  la  côte  de  Carie 
(Bailly  [Dictionnaire  grec -français^  préfère 
TeDTXoûaaa  à  Ts'j-cXouŒaa,  contre  l'accentuation 
de  Pape).  L'amiral  lacédémonien  Astyokhos  ar- 
rive de  Kos  à  Knidos,  et  se  dirige  vers  Kaunos 
pour  faire  sa  jonction  avec  l'autre  partie  de  la 
flotte  lacédémonienne.  11  cingle  vers  Syiné;  mais 
survient  la  pluie,  le  mauvais  temps;  la  flotte  se 
disloque  et  une  partie  s'égare  et  erre  autour  de 
Symé,  tandis  que  la  partie  qui  reste  avec  Astyo- 
khos demeure  au  nord  de  l'île,  entre  Symé  et  la 
Chersonèse  de  Cnidc.  L'amiral  athénien  Khar- 
minos,  qui  croisait  entre  Symé,  Khalkè,  Rhodes 
et  la  Lycie,  attaque  cette  seconde  partie  de  la 
flotte,  et  déjà  est  vainqueur,  quand  arrivent  les 
autres  vaisseaux  de  Sparte.  Kharminos  vaincu 
perd  six  vaisseaux,  et  avec  le  reste  se  réfugie 
dans  rtle  de  Teutloussa,  d'où  il  gagne  Halicar- 
nasse.  L'île  de  Teutloussa  se  trouve  donc  non 
loin  du  trajet  qui  va  de  Symé  à  Ilalicarnasse. 
Kharminos  est  venu  du  sud  et  repart  par  le 
sud  ;  il  passe  donc  au  sud  de  Symé  avant  de 
faire  voile  vers  le  nord-ouest,  puis  le  nord  (direc- 
tion d*Halicarnasse).  Or  au  sud  île  Symé  se  trouve 
l'île  Seskli(\i.VÊ,?¥.Kï  [Grande  Carte]  propose, avec 
un  signe  de  doute,  l'identification  avec  ''AyvT)  ; 
cf.  Pape,  s.  o.  et  s.  v.  AlyAir)  ('),  d'où  est  venu  le 
mot  Seskli:  [e]C^  Ar/Xr^v,  [ejc^  *Sa(.YX'r)v,  *2SatYXTj, 
prononcez  Segli).  Ce  serait  à  cette  île  que  j'attri- 
buerais le  nom  TeurXo'jcrja;  et,  pour  une  fois,  j'y 
verrais  peut-être  vraiment  une  épithète,  un  sur- 
nom courant,  que  Thucydide  (VIII,  42)  aura  pris 
pour  le  nom  véritable.  D'ailleurs,  au  sud  et  à 
l'ouest  de  A^yXi]  (Seskli),  se  trouvent  encore  de 

1.  Pape,  *.  v.  AqfXTj  6,  fait  de  ce  mot  le  nom  primitif 
de  l'île  de  Symé.  La  dérivation  phonétique  prouve  qu'il 
n'en  est  rien. 


petites  îles,  et  c'est  peut-être  dans  le  golfe  bien 
abrité  que  forme  avec  SeskU  Vtlol  de  l'ouest  que 
la  flotte  passa  la  nuit  qui  suivit  la  défaite.  C'est 
cet  îlot  qui  serait  TsuirXooacja,  et,  comme  nous  ne 
lui  connaissons  pas  de  nom,  il  serait  possible 
d'admettre  que  ce  nom  n'est  qu'une  déformation 
grecque  d'un  nom  indigène,  donnant  au  mot  un 
sens  en  langue  grecque. 

TtXçoiSjffa,  TtXço'jja,  source  de  Béotie,  près 
de  Haliartos,  au  pied  du  mont  TtXçiijaiov.  Sur 
ce  mont,  cf.  Bouché-Leglergq,  Atlas  pour... 
rUist.  gr.  de  Curtias,  pi.  XV.  La  source  se 
trouve  aujourd'hui  à  Pétra  (Iw.  MOhL.,f/andb., 
III,  p.  128). 

'Y6poi3ffaa,  ancien  nom  de  l'île  de  Ténos  (Pape, 
s.  V.  "YSposaja),  suivant  Aristote. 

"^YSpoyjja,  ancien  nom  de  l'île  de  Céos  (Pline, 
ap.  Pape,  s.  v.  'Y5po5<ja). 

'Yôjoijo'ffa,  surnom  de  l'île  d'Andro.4  (Pape, 
s.  u.  2). 

'YSpoû j(ja  (Pape,  s.  v.  i),  petite  île  dans  le  voi- 
sinage de  l'Attique,  à  l'ouest  du  dème'A*>aYupo3ç 
(Bouché-Leglercq,  Atlas  pour...  r/Iist.  gr.  de 
Curt'uSf  pi.  XI  :  dans  le  golfe  Saronique).  Au- 
jourd'hui, A''atra/nonis'(lw.Mi:i.h.,Handb,,  III, 
p.  197,  32).  C'est  la  petite  île  marquée  sans 
nom  au  sud  d'Athènes  et  à  l'ouest  de  Vàri  dans 
Andréiî>-Scobel  (108  D  3). 

' YsToOcjffa,  île  sur  la  côte  de  Carie.  Pllne  (yV.  H., 
V,  3i,  36)  donne  une  liste  des  îles  de  cette  côte 
et,  notamment,  il  cite  ensemble  :  in  Cariœ  ora, 
quœ  vocantur  Argiœ,  numéro  viginti,  et  Ilye- 
fussa,  Lepsia,  Leros.  Étant  donné  le  voisinage 
de  Lepsia  et  Leros,  je  pense  que  l'on  peut  iden- 
tifier les  Argiœ  insulœ  avec  le  groupe  d'îles  dont 
la  principale  s'appelle  aujourd'hui  ArkiÇKii&v., 
Grande  Carte;  id..  Carte  générale,  O  18,  et 
Carte  en  six  feuilles  ;  A.-Sc,  127  B  5).  Le  nom 
antique  de  cette  île  est 'Axçirï) (Pape,  s.  y.);  est- 
ce  une  déformation  du  nom  véritable  ?  et  ne 
faudrail-il  pas  corriger  en  *'Apxt.rï|  ?  Le  groupe 
d'îles  s'appellera  *'Apx',Tat,  latin  Argitee,  coX'- 
rompu  en  ylr^'Vi?,  qui  du  moins  offre  un  sens.  Or, 
parmi  les  îles  qui  se  groupent  autour  de  Arki, 


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254 


ÉTUDES  DR  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


la  plus  importante  s'appelle  aujourd'hui  Ghia- 
loiissa  (KiEP.,  Grande  Carte);  prononcez  ^Ya- 
/oussa.  Le  mot  ressemble  fort  à  Hyetoussa;  et 
le  passage  de  l'un  à  l'autre  s'expliquera  par  la 
raison  ordinaire  :  Hyetoussa  ne  signifia  plus 
rien  à  un  moment  donné;  Ghialoussa  (rac. 
6aXo^,  grec  moderne  ^aXt,  yuaXt  [verre,  et,  si  je 
ne  me  trompe,  mer,  quand  elle  est  unie  comme 
un  miroir])  a  du  moins  un  sens,  quel  qu'il  soit. 
Cl  infra,  s,  o.  Ghialoussa. 

^axoûaaa,  capitale  du  nome  d'Arabie,  en  Basse- 
Egypte  (A.  V.  Kamp.^  3  g  I  et  carton  b).  L'em- 
placement indiqué  par  A.  von  Kampen  se  trouve 
sur  la  rive  gauche  d'un  bras  oriental  du  Delta, 
en  face  de  Zagàzig ;  ne  semble-t-il  pas  qu'il 
vaudrait  mieux  reporter  la  ville  plus  au  nord- 
est,  à  l'emplacement  marqué  Fakoâs  dans  la 
Carte  en  six  feuilles  de  Kiepert,  entre  Abou- 
Kébir  et  Es'Sâlihùjé?  Outre  la  ressemblance 
des  noms,  cette  identification  reporte  la  ville 
antique  du  côté  de  l'Arabie. 

[^axoOaaa],  PhaCUSSa  (Plin.,  N.  H.,  IV, 
1 2,  23),  Sporade  de  l'ouest  (Pape,  s.  v.  $axo'jffai 
vijaoi).  Aujourd'hui  encore,  Pékoussa,  suivant 
Pape.  Je  ne  trouve  dans  mes  cartes  ni  le  nom  an- 
tique, ni  le  nom  moderne.  Cependant,  Iwan  Mul- 
ler  {Handb.,  III,  p.  211,  28)  parle  d'une  suite 
de  petites  îles  qui  relient  la  pointe  sud  de  Phole- 
gandros  et  la  pointe  sud-ouest  de  Sikinos  :  «  La 
plus  grande  de  ces  îles,  est-il  dit,  s'appelait  La- 
goussa,  aujourd'hui  Kardiotissa.  »  Je  suppose 
que  le  mot  Lagoussa  est  une  distraction  de  l'au- 
teur pour  Phakoussa.  (Sur  les  localités  appelées 
Lagoussa,  cf.  supra,  s.  vS)  Sur  Kardhiotîssa, 
vd.  A.-Sc,  108  F /j. 

$ap|i.axo'j(yja,  Çapjjiaxouffa ,  île  dans  le  voisi- 
nage de  Milet  (Kiep.,  AtL  ant.y  V,  h  F;  A.  von 
Kampen  [12  F  4],  marque  l'île  entre  Lepsia  et  le 
temple  de  Didymes,  mais  n'a  pas  eu  la  place 
pour  écrire  un  nom  si  long).  Aujourd'hui,  Phar- 
makonisi  (Kjep,  y  Grande  Carte;  id..  Carte  en 
six  feuilles). 

$oivixoi)jffa(*otviX7],  Pape,  5.  /;.  6  ;  4>otvtX(i8Tj;:), 
une  des  îles  d'Éole,  au  nord  de  la  Sicile  (Kiep., 


AtL  ant,,  VIII,  carton  de  la  Grande-Grèce; 
A.  V.  Kamp.,  i4  B  3).  Aujourd'hui,  île  Filicudi 
(A.-Sc,  106  C  i).  Pour  la  transformation  du 
nom  ancien  en  nom  moderne,  cf.  l'île  voisine  du 
même  groupe  'Eçtxoûaaa,   Ericudi  (vd.  supra, 

s.  V.). 

P)  Noms  modernes  en  ^oussa  (et  -ussa  d'Ax- 
dr^e-Scobel). 

Ardlussa  (A.-Sc,  90  E  6  :  dans  l'île  Jura, 
sur  la  côte  occidentale  d'Ecosse);  Belussa  (id., 
i46  D  6  :  dans  le  Sénégal,  au  sud-sud-est  de 
Tombouk.'ou);  Birjussa  (lo,,  i23  L  5-6  :  rivière 
et  ville  en  Sibérie,  à  l'extrémité  occidentale  dti 
gouvernement  de  /rkonsk);  Brussa,  Broussa, 
Brousse (')  [id.,  127  C  3  ;  Kiep.,  Carte  généra'e, 
L  20  :  ville  au  nord-ouest  de  la  Turquie  d'Asie  ; 
cf.  infra,  s,  v.  Ilpouja);  Ghialoussa  (Kiep.,  Carie 
générale,  Q  25  :  ville  dans  la  pointe  nord-est  de 
l'île  de  Chypre.  Sur  ce  nom,  cf.  supra,  s.  n.  'Ye- 
TO'jjja);  Julussa  (A.-Sc,  95  H  i  :  petit  affluent 
du  Glom,  dans  la  Norvège  orientale);  Kurussa 
(id.,  i46  B-C  6  ;  cf.  supra,  Kurissa);  Lussa  (m., 
90  E  8  :  petite  rivière  dans  l'île  Kintyre,  à  l'ouest 
de  l'Ecosse);  A  mmi  Moussa  (id.,  i5i  D3  :  ville  as- 
sez importante  de  l'Algérie,  département  d'Oran, 
sur  un  affluent  du  Chélif;  cf.  Vid.-Labl.,  78  E  h 
et  81*  E  c);  Mahoussa  (A.-Sc,  i5i  K  2  :  nom  de 
montagne  [djebel]^  au  sud-est  de  Constantine,  en 
Algérie  orientale);  El-MIussa  (id.,  97,  carton 
additionnel  I  :  au  nord  du  Maroc  et  à  l'est  de 
Tanger;  cf.  supra,  s,  «». 'E^iXtJcja,  note);  Mussa 
(id.,  i46  E  7  :  affluent  du  Niger  inférieur,  dans  le 
Sokoto  occidental);  Mussa  (id.,  i48  C8  :  dans  le 
nord-est  de  l'État  indépendant  du  Congo);  Mussa 
(id.,  ii8  I  7  :  affluent  de  la  Wilidja,  eu  Russie, 
dans  le  gouvernement  de  Wilna)  ;  Naussa  (cf.  m- 
Jra,  Nâ[o]usa);  Plussa  (id.  ,  118  0  3  :  localité 
sur  la  rivière  du  même  nom,  au  sud-ouest  de 
Saint-Pétersbourg);  Roussa  (Kiep.,  Grande 
Carte  :  cap  de  l'île  Psérimon,  au  nord-ouest  de 

I.  Cf.  Brousse  (A.-Sc,  7oC4ï  en  Auvergne),  cl  Brous 
(Kiep.,  Carte  générate,  H  12,  en  Seri)ie). 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


255 


Kos  ;  cette  île  est  appelée  Hypserisma  par  A.  von 
Kampën  [i2  F  5];  cf.  Hypsereisma,  aujourd'hui 
HypseremoSy  dans  Iwan  MGller  [Handb,,  III, 
p.  243,  93);  Solorussa  (A.-Sc,  106  F  3  :  ville 
de  la  Sardaigne  occidentale,  au  nord-est  de  Oris-- 
(ano);  Sousse  (id.,  i5i  N  3  :  en  Tunisie). 

Noms  en  -aussa  :  Aussa  (id.,  i46  D  5  :  pays 
de  rAfrique  centrale  près  Tombouktou);  Aussa 
(id.,  i48  F  6  :  pays  à  Fouest  de  Djibouti  el  à 
Test  de  TAbyssinie). 

y)  La  diphthonque  est  suivie  de  -ja. 

Plusieurs  de  ces  noms  sont  écrits  tantôt  avec 
un  seul  -<y-,  tantôt  avec  deux  -acf^.  Nous  avons 
eu  déjà  plus  haut  Toccasion  de  citer  un  certain 
nombre  de  ces  doublets  ;  leur  nombre  en  serait 
grandement  augmenté  si  Ton  tenait  compte  de 
toutes  les  variantes  des  manuscrits.  Nous  en 
citerons  encore,  sans  avoir  d'ailleurs  la  préten- 
tion d'être  complet;  mais  je  pense  et  j'espère 
que,  s'il  fait  usage  des  deux  listes  a)  et  y)  con- 
curremment, le  lecteur  se  fera  une  idée  suffisam- 
ment exacte  du  grand  développement  de  cette 
désinence. 

Ai'ôouaa  (Pape,  s.  u.  3),  île  près  de  VA/rica^ 
Cf.  PïOLÉM.-Did.,  1,  p.  661,  n.  3.  Pape  se  demande 
si  ce  n'est  pas  la  même  ville  que  ACyoû(j)ja 
(cf.  supra)  ;  il  semble  plutôt  que  cette  île  fasse 
partie  des  Isole  Pélagie  (cf.  supra,  AorcaSoujcra). 
D'après  les  chiffres  de  Ptolémée,  elle  serait  à 
Test  de  Lopadoussa  et  sur  la  même  latitude. 

Aîffa  (Pape,  s.  v.  2),  ville  en  Thrace.  Je  crois 
qu'avec  un  mot  si  court  et  si  simple  il  est  inutile 
de  chercher  dans  l'étendue  de  la  Thrace  une 
identification;  ce  serait  tomber  dans  la  fantaisie. 

Atffa  (Pape,  s,  v.  3),  ancien  nom  de  l'Épire. 

"AXatcra,  ville  de  Sicile.  Cf.  supra,  s.  v,  "'AXeaa. 
Est-ce  *'AXataa,  "kXzaoL  qu'il  faut  lire,  avec  un 
esprit  rude  ?  Cf.  la  forme  latine  Halesa,  Ha- 
lœsa. 

"AXatffa,  ville  de  la  Grèce  du  nord  {BulL  Corr. 
hellén.,  VII,  p.  194  en  haut;  cf.  commentaire, 
p.  197).  Mais  la  ville  Alaeson  de  Pape  est  une 
hypothèse  (cf.  supra,  s.  u,). 


^AXwiïaa,  Haliussa,tle  dans  le  golfe  d'Argolide 
(KiEP.,  Atl.  ani.,  VI,  g  H  ;  A.  v.  Kamp.,  ii  D  2). 
Aujourd'hui,  l'île  est  rattachée  au  continent,  et 
un  petit  marais  près  de  Portokhelion  (A.-Sc, 
108  D  3)  témoigne  encore  d'une  époque  où  la 
mer  baignait  ses  rives  (Iw^.  MCll.,  Handb., 
III,  p.  197,  33). 

'AfjiaçoOaa,  ville  en  Hyrcanie.  D'après  les 
chiffres  de  Ptolémée  (VI,  9,  7),  Amarousa 
(long.  96°,  lai.  39°  environ)  est  au  sud-ouest  de 
Hyrcania  (long.  98®  environ,  lat.  40"*).  Je  crois 
que  Ton  peut  en  conséquence  penser  pour  l'iden- 
tification à  Finderiks  (A.-Sc. ,  1 29  G  4)  ;  et  peut- 
être  même  trouve-t-on  une  certaine  ressem- 
blance entre  le  mot  ancien  et  le  nom  moderne  : 
j'irai  même  jusqu'à  supposer  que  le  nom  écrit 
par  Ptolémée  ne  fut  pas  'A[j.Apoucra,  mais  'A[j.- 
Aço'jffa  (confusion  de  A  et  A  dans  les  manuscrits). 
Faut-il  aller  plus  loin  dans  l'hypothèse  ?  Nous 
savons  que  les  Grecs  ont  transcrit  souvent  par  H 
le  F  initial  des  Perses  (cf.  IIepfft<;  et  Farsistàn)\ 
le  nom  vrai  (en  transcription  grecque  naturelle- 
ment) aurait-il  été  d'abord  *JIav8pouaa,  d'où  hii 
*llav8f0'jffav,  stc  *IIavôço'jcrav,  stc  *'AvSço'jffav,  d'où 
*'Av5pouffa,  *'Avapouaa  et  'A[jiapouffa?  Il  y  a  une 
difficulté  phonétique  dans  cette  histoire  hypo- 
thétique du  mot  :  c'est  que  'AjjiApo'jffa  se  serait 
plutôt  changé,  dès  Ptolémée  même,  en  *'Av- 
&poi3Œa,  qui  offre  un  sens  pour  les  Grecs,  et  qui 
n'aurait  pu  donner,  par  faute  de  lecture,  que 
*'Avapouja  et  non  'A|Jiapoi5ja.  Mais  la  concor- 
dance de  la  situation  actuelle  de  Finderiks  avec 
les  mesures  de  Ptolémée  me  semble  devoir 
l'emporter  sur  les  objections. 

'AvÊfjLoyffa  ('Avs(jiO'jJŒa;  cf.  supra,  s.  o.  ;  le  mot 
est  mis  entre  crochets  par  Pape),  île  voisine  de 
VA/rica  (PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  671).  Cf.  ibid,,  la 
note  3,  qui  identifie  cette  île  avec  L'nosa  (^Li- 
mosa,  Nemousa,  au  Moyen-Age).  Cf.  A.-Sc,  106 
A  3,  carte  des  îles  Pélasgiques. 

'Av06|j.O'jffa  (Pape  :  'Avôs|j.ouaa),  nom  de  l'île  de 
Samos. 

''Av^ouŒa  (Pape,  5.  v.  2),  nom  de  Constanti- 
nople. 


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256 


ETUDES  DE  GEOGRAPHIE  ANCIENNE 


'ATceXSbuaa,  île  sur  la  côle  de  Pamphylie.  Ce 
doit  élrc  la  même  localité  que  Attelebussa,  île 
sur  la  côte  orientale  de  Lycic,  à  peu  de  distance 
de  la  Pamphylie.  On  voit  comment  s'est  produite 
la  confusion,  TT  devenant  11.  Mais  des  deux 
noms  quel  est  le  vrai?  Pour  moi,  c'est  Attele- 
bussa. En  effet,  le  mot  nous  est  conservé  par  les 
Latins  (cf.  supra,  s.  y.),  et,  si  la  confusion  peut 
avoir  lieu  dans  la  langue  grecque  entre  TT  et  II, 
elle  ne  saurait  avoir  lieu  en  latin  entre  TT  et  P. 
Si  donc  un  copiste  de  Pline  a  eu  sous  les  yeux 
*Apelbussa,  il  n'aura  pas  pu  le  changer  en  *Attel- 
bussa,  tandis  qu'un  copiste  de  texte  grec  a  pu 
changer  TT  en  II.  Ce  sera  don:;  un  nom  à  rayer 
du  Lexique  pour  le  remplacer  par  'ATTsXe- 
6(c)'ja(ff)a. 

'ApYswo'jja  (Pape  :  \V9Ysvvo'jja,  quoiqu'il  re- 
garde le  njot  comme  une  contraction  de  'Apyt- 
vo6ff(ja;  et  sa  conjecture  justifierait  en  outre  la 
lecture  *'ApYtvo5ffaa),  île  et  ville  à  Khio,  dit  Pape. 
Or,  juste  en  face  de  Khio,  sur  le  continent,  se 
trouvait  le  promontoire  "Apysvvov  (Pape,  s.  u.  i  ; 
KiEP.,  Atl.  ant.y  V,  g  E;  A.  v.  Kamp.,  12  E  3  ; 
KiEP.,  Grande  Carte)  ^  aujourd'hui  cap  Aspra- 
khômata;  et,  entre  ce  cap  et  l'île,  se  trouvent 
deux  petites  îles,  Pangià  et  Pàspargon.  Faut-il 
pour  cette  dernière  penser  à  un  nom  'AjTcapayo^ 
(sTU*  'AjTcàpayov  donnant  *naa7uap[a]Y0^)  ?  Le 
choix  devrait  dès  lors  se  porter  sur  Pangià.  Di- 
visons à  son  tour  Pangià  en  P  4-  angià  :  peut- 
on  supposer  que  *''angià  viendrait  lui-même  de 
quelque  forme  *'ApY£ta,  *'AçYsvta,  diminutif  de 
'ApYsvw'Jffa  ?  Cf.  le  mot  suivant. 

'ApY^^voOffa, 'ApYtvouaa(PAPE  :  ApYt-vvouja,  quoi- 
qu'il écrive' A  pY'-vo'Jcra  et  '  ApYtvoîjai,  '  ApYtvo-JcyjaO, 
ville  dans  la  plus  grande  des  îles  'ApYivoùcjcjai, 
Arginuses  (Pape,  s,  o,  'ApYtvoîaat  i).  Sur  ces 
iles,  cf.  KiEP.,  At/,  ant.y  V,  h  D-E;  A.  v.  Kvmp., 
12  E  3.  Aujourd'hui,  la  plus  grande  des  deux 
s'appelle  Adjàn  (Kïep. ,  Grande  Carte);  et  ce 
nom  ne  pourrait-il  servir  d'argument  en  faveur 
de  l'assimilation  proposée  plus  haut  de  'ApYsv- 
voîffa  et  de  Pangià  (=  P  -f-  angia;  cf.  -^ngia 
et  adJàn)  ? 


'  ApYivoOffa  (Pape,  s,  v.  2),  localité  en  Asie,  où  fut 
tué  Alcibiade.  Or  Alcibiade,  suivant  Plutauque 
(A/cib,,  39),  fut  tué  dans  un  bourg  de  Phrygie. 
D'autre  part,  TImandra,  sa  fidèle  compagne, 
l'enterra  aussitôt  après  le  départ  des  assassins, 
et  nous  savons  qu'Alcibiade  fut  enterré  à  Mélîssa 
de  Phiygie  (Pape,  s.  v.  MsXtJja,  1 2  c).  On  est 
donc  en  droit  de  supposer  que  les  deux  localités 
sont  fort  voisines.  Radet  (^La  Lydie  ait  temps 
des  Mermnadesy  carte  finale)  place  'Mélissa  à 
Balf/ik-Hissâr.  Kiepert  (^Grande  Carte)  n'a  pas 
suivi  Radet  dans  cette  identification  et  ne  la 
remplace  par  aucune  autre.  Je  proposerais  de 
reporter  la  ville  un  peu  au  nord  de  BaUjik-- 
Hissâr  et  de  la  placer  à  Béd^shak  (Kiep.,  Grande 
Carte).  Nous  retrouvons  ici  l'équivalence  de-jj 
et  du  son  chuintant  -cA-,  -*cA-.  Je  ne  dis  pas, 
je  le  répète  ici,  que  Bédeshah  vienne  deM&Xtjaa, 
mais  j'admets  qu'il  vient  du  nom  indigène  que 
les  Grecs  rendirent  par  MeXtffja.  Ce  nom  grec 
d'ailleurs  pourrait  bien  être  une  de  ces  défor- 
mations si  fréquentes  de  noms  locaux,  par  les- 
quelles les  Grecs  faisaient  rentrer  dans  leur 
langue  les  mots  étrangers.  Une  fois  l'empla- 
cement de  M£Xt(jja  trouvé,  il  reste  à  trouver 
dans  le  voisinage  celui  de  la  localité  dont  les 
Grecs  rendirent  le  nom  par'ApYtvoiîja.  Dans  les 
environs  de  Bédeshah,  nous  trouvons  Baltjik" 
Hissâr,  Bagtché-Assâr  et  Atly^Hissàr;  et  dans 
ces  noms  le  mot  Hissâr  indique  souvent  la  pré- 
sence de  ruines  antiques  (cf.  supra,  s.  v,  Me- 
Xtffffa).  Mais  nous  trouvons  aussi  Ak^in(n)  et 
Halatsch  ;  or  Ak-inn  peut  paraître  rappeler 
'ApYtv-,  ' ApYsv-,  et,  pour  Halatschy  cf.  le  -«cA  cor- 
respondant souvent  au  sigma  grec).  Je  me  déci- 
derais pour  Ak'inn,  parce  que  cette  localité  est 
la  plus  voisine  de  Bédeshah,  et  que  Timandra 
dut  aller  au  plus  près  pour  rendre  les  derniers 
devoirs  à  son  amant.  Cependant,  Plijtarque 
{ibid.,  s./.)  dit  qu'elle  lui  fit  des  funérailles  aussi 
magnifiques  que  son  état  le  lui  permettait,  et 
puisque  les  Barbares,  ayant,  par  la  mise  à  mort 
d'Alcibiade,  rempli  leur  mission,  s'étaient  retirés, 
elle  put  venir  jusque  de  Halatsch. 


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LES  DÉSINEiNCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


267 


'Apéôor)(ja(PAPE,  s.  v,  5),  fontaine  (source)  dans 
la  partie  occidentale  de  l'île  d'Ithaque.  Un  au- 
teur ancien  la  place  à  Samè  de  Tîle  de  Géphallé- 
nie;  or  Samè  était  précisément  dans  la  partie 
de  rtle  qui  regarde  Ithaque  (Kiep.,  Atl.  ant,, 
VI,  b  F;  A.  V.  Kamp.,  ii  A  i  ;  A.-Sc,  107  A  2, 
Samos).  Existait^il  pour  cette  source  la  même 
légende  que  pour  TAréthuse  de  Sicile,  et  sup- 
posait-on quelque  rapport  entre  deux  sources 
séparées  par  la  mer,  mais  sans  que  l'on  sut  bien 
laquelle  des  deux  était  Aréthuse  ? 

'ApeOouffa  (Pape,  s.  v,  6),  source  et  ville  près 
Chalkis  en  Eubée,  à  Test,  suivant  Iw.  MOller, 
qui  met  la  source  à  l'est  de  Chalkis,  à  Haghios 
Stéphanos  {Handb.,  III,  p.  192,  2),  mais  ex- 
prime des  doutes  sur  l'existence  de  la  ville. 
Peut-être  y  avait-il  quelque  petite  chapelle  en 
l'honneur  de  la  nymphe  de  la  source.  Cf.  infra, 

'ApeOouja  (Pape,  s.  v.  7),  source  à  Argos. 

'Aps^ouaa  (Pape,  s.  v,  7),  peutr-étre  source  en 
Élide.  Je  me  demande  si  la  légende  des  amours 
de  l'Aiphée  d'Élide  et  de  la  nymphe  Aréthuse  ne 
repose  pas  sur  une  confusion  géographique. 
Nous  avons  vu  une  'ApsOouja  près  de  Chalkis 
d'Eubée  ;  or,  en  Élide,  il  y  avait  aussi  une  ville 
Chalkis,  non  loin  de  l'embouchure  de  l'Aiphée 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  d  G  ;  A.  v.  Kamp.,  i  i  B  2), 
et  avec  une  petite  rivière  de  même  nom.  La 
source  de  cette  petite  rivière  Chalkis  s'appelait 
Kpouvoi  (les  sources),  près  d'une  localité  de  même 
nom  (Pape,  s.  v.  Kçouvol  i  ;  Iw.  MOll.,  Handb., 
III,  p.  179,  3).  Il  y  a  là  une  série  de  coïnci- 
dences qui  méritent  d'attirer  l'attention  des  my- 
thographes  et  des  érudits  qui  s'occupent  de 
rechercher  l'origine  des  légendes.  Cf.  infra, 
'ApéOouffa  de  Macédoine. 

'ApsOo\)ja(PAPE,  s.  V.  8),  source  dans  l'île  d'Or- 
tygie,  en  face  de  Syracuse  de  Sicile.  Cf.  les  plans 
de  Syracuse  dans  Kiep.,  Atl.  ant.,  VIII  ;  A.  v. 
Kamp.,  24  d;  Bouché-Leglercq,  Atlas  pour... 
PHist.  gr.  de  Curtius,  pi.  XVII,  2. 

'ApsOouoa  (Pape,  s.  v.  9  a),  source  en  Béotie 
dans  le  voisinage  de  Thèbes. 

'  Apsôowa  (Pape,  s.  v.  9b),  source  près  SxuXàxwv 


(ou  SxuXXtjtiov  ou  SxuXXatov  ;  cf.  Pape,  s.  vv.)y 
dans  la  partie  orientale  du  Bruttium  (sur  la  ville, 
cf.  Kiep.,  il//,  a/i^.,  XII,  IJ;  A.  v.  Kamp.,  i4C!3; 
Bouché-Leglercq,  Atlas,  pi.  XVI.  Aujourd'hui, 
Sqaillace  :  A.-Sc,  106  E  i). 

'ApsOou(ja(PAPE,  5.  y.  9  c),  source  à  Smyrne. 

'ApsOoucja  (Pape,  s.  v.  10),  un  lac  de  bitume 
dans  VArmenia  major  (Pline,  N.  H.,  II,  io3,  4)- 
Le  même  auteur  (VI,  27,  3i)  nous  dit  que  le 
Tigre  le  traverse  sans  mélanger  ses  eaux  avec 
les  eaux  nitreuses  du  lac  (mi^me  les  poissons  du 
fleuve  ne  pénètrent  pas  dans  les  eaux  du  lac  et 
réciproquement);  ce  n'est  qu'après  sa  sortie  du 
lac  que  le  Tigre  rencontre  le  Taurus,  s'y  en- 
goufTre  dans  une  caverne  et,  après  un  trajet  sou- 
terrain, ressort  de  l'autre  côlé  de  la  montagne. 
L'endroit  où  il  a  pris  naissance  s'appelle,  suivant 
Pline,  Elegosinè ;  nous  pourrons  reconnaître 
dans  ce  nom  la  localité  actuelle  Kiztn  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles  ;  id.,  Carte  générale,  N  3i) 
près  du  lac  Gueuldjik.  Mais  la  source  du  Tigre 
est  un  autre  petit  lac,  sans  nom,  au  sud-ouest 
du  précédent,  et  qui  se  trouve  aussi  dans  le  7/^- 
zâr-Baba-Dagh  (Kiep.,  ibid.yi^  crois  que,  sui- 
vant Pline,  le  Tigre  naît  à  l'est  de  Kiztn  (an- 
cienne Elegosinè),  se  jette  dans  le  lac  Gheuldjtk 
(qui  sera  le  lac'ApéOouja),  le  traverse  sans  se 
mélanger  avec  lui,  puis  s'engouffre  dans  une  ca- 
verne de  la  montagne ('),  reparaît  à  la  surface 
du  sol  en  formant  le  second  lac  (le  plus  petit), 
et  de  là  suit  naturellement  son  cours.  Il  est  d'ail- 
leurs parfaitement  possible  que  ce  soit  exact. 
Cf.  infra,  s.  v.  Elegosinêf. 

'Apsôoyja  (Pape,  s.  u.  ii),  ville  en  Macédoine, 
sur  le  lac  Bolbè  (A.  v.  Kamp.,  12  B  i),  qui  est 
aujourd'hui  le  Beschik-Gueul (A.-Sc,  1 14  G  9). 
KiEPERT  (Atl.  ant.,  VI,  h  A)  place  la  ville  plus 
à  l'est,  sur  la  rivière  qui  fait  communiquer  le 
lac  avec  la  mer.  Mes  cartes  ne  marquent  aucune 
localité  moderne  en  cet  endroit  ;  la  ville  Rendina 

I .  Il  y  aurait  donc  là  une  de  ces  pertes j  si  fréquentes 
en  Asie  Mineure,  qu'on  appelle  soa-batdn;  cf.  G.  Cousin, 
Kyros  le  Jeune  en  Asie  Mineure,  pp.  85,  36 1  et  428  (le 
Méandre). 

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258 


ETUDES  DE  GEOGRAPHIE  ANCIENNE 


donnée  par  Pape  comme  le  nom  moderne  se 
trouve  plus  loin  à  Test  et  sur  la  mer  Une  obser- 
vation s'impose  :  nous  avons  vu  deux  fois  une 
source' A pé^'jffa  en  relations  avec  une  ville  Chal«- 
kis;  ici,  nous  trouvons  une  ville 'ApéOo^jaa  à  quel- 
ques lieues  à  peine  d'une  contrée  qui  s'appelait 
la  Chalcidique.  Quel  rapport  y  avaitr-il  dans  les 
légendes  entre  les  deux  noms  ?  Quelle  affinité  les 
rapprochait  ? 

'Açéto'JŒa  (Pape,  s.  v.  i  i,  entre  crochets),  ville 
de  rAmphaxilis(PTOLÉM.-Did.,  1,  p.  496»  8).  Il 
y  a  là  une  erreur,  non  de  Ptolémée,  mais  du  ma- 
nuscrit, ou  une  interpolation.  Cf.  la  note  de  l'é- 
dition Didot,  s.  L  En  outre,  comment  se  fait-il 
que  Ptolémée,  qui  parle  au  paragraphe  8  de  la 
'AjjLçaêtTic»  en  fasse  encore  au  paragraphe  11  le 
titre  d'une  autre  division  de  la  Macédoine,  avec 
des  villes  différentes,  des  longitudes  et  des  lati- 
tudes différentes  ?  La  véritable' A|i9a4îTiç(=  ipiçl 
Tcv*A^tov,  le  pays  qui  entoure  le  fleuve  "A^toç) 
est  celle  du  paragraphe  1 1 ,  où  l'auteur  men- 
tionne précisément  l'embouchure  de  l'Axios 
(A^iiu  TCOTafjLou  ÊxêcXat).  Dans  celle  du  para- 
graphe 8,  quelle  ville  nomme-t-il  avec'AçeOouffa? 
Stagire,  STàystça,  la  patrie  d'ÀRisTOiE,  qui  se 
trouve  dans  la  Chalcidique  septentrionale  (Kiep., 
AtL  ant.,  VI,  h  A;  A.  v.  Kamp.,  12  B  i  :  Stagi- 
rus),  et  qui  est  loin  de  l'Axios.  Je  croîs  que  cette 
'Açé^o'jja  est  la  même  que  la  précédente  et  que 
c'est  le  mot'Aiiçot^iirt^  qu'il  faut  changer  au  pa- 
ragraphe 8,  comme  inexact  et  comme  faisant 
double  emploi. 

'AçsOouja  (Pape,  s.  v.  12),  ville  de  Judée,  dans 
l'intérieur  des  terres.  Josèphe  en  parle  à  deux 
reprises  (^Ant.  Jud,,  XIV,  4?  4>  et  Guerre  des 
Juifsy  I,  7,  7)  et  la  cite  en  même  temps  que  d'au- 
tres villes,  les  mêmes  de  part  et  d'autre,  à  pro- 
pos des  mêmes  événements.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant. y 
IV,  m  H.  Aujourd'hui,  liestân  (Kiep.,  Carte  en 
six  feuilles;  id..  Carte  générale ,  R  28;  A. -Se, 
127  G  6).  J'avoue  que  cette  identification  ne  me 
satisfait  pas  complètement  et  que  j'aimerais 
mieux  placer  la  ville  à  El-Hardé,  qui  est  plus  au 
nord,  entre  Hama  (antique  Hamath,'E7ct9àv6ta) 


et  les  ruines  de  'AicapLfttaL.  Un  peu  au  nord  de 
cette  localité  se  trouvent  des  ruines,  Kaloât- 
Seidjar. 
'A^ivouoa»  nom  d'une  tle,  dit   simplement 

Sl'IDAS. 

Auja,  ville  des  Auseiani,  en  Espagne  Tarra- 
ronaise(KiEP.,  AiL  ont.,  X,  f  C).  Aujourd'hui, 
Vich,  Vique  (A.-Sc.,  100  N  3;  Vich  cTOsona, 
dans  ProLÉM.-Did.,  I,  p.  194*  n>  7)* 

BaSa'jffa.  Cf.  in/ra^  s.  u.  AdSauaac. 

Bàp)co;>9a,  en  Asie  Mineure. 

Bipxo'Jffa,  petite  ville  en  Phénicie.  Je  pense 
qu'il  ne  paraîtra  pas  trop  hardi  de  penser  pour 
l'identification  à  Borghoz  (Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles)^  petite  localité  sur  le  Nahr^l-Litâniy  au 
sud-est  de  Sâida  (antique  Sidon). 

Faîffa,  ville  en  Arabie  Heureuse,  dans  l'inté- 
rieur. Le  nom  moderne  commencera  peut-être 
par  Zy-. 

rSxfJLjiob'jaa  (ou  ràpLSoua),  ville  en  Phrygie.  Je 
propose  Sidi'Ghâzi,  à  l'est  de  Kioutahia,  l'an- 
tique Kondeiov.  Ptolémée,  en  effet  (éd.  Did., 
I,  p.  828-829),  donne  aux  deux  villes  la  même  la- 
titude et  place  rbtjjLjtao'jja  à  l'est  de  Kotyseum. 
Ajouterai-je  que  je  me  suis  aussi  déterminé  à  ce 
choix,  en  raison  de  la  ressemblance  du  son  ?  Je 
suis  sûr  que  le  lecteur  n'a  pas  eu  besoin  d'en 
être  averti.  Je  croirais  d'ailleurs  à  une  forme 
primitive  *Ghamzi,  dérivation  régulière  ;  puis  le 
mot  aura  été  modifié  en  Ghàziy  qui  offre  un  sens 
en  turc;  et  ce  sens,  «  victorieux  »,  évoquant 
ridée  de  quelque  grand  général,  on  s'est  hâté 
de  faire  précéder  le  mot  d'un  titre  d'honneur, 
Sidi.  Voilà,  dira-t-on,  ime  hypothèse  bien  com- 
pliquée. Je  n'en  disconviens  pas,  et  serais  heu- 
reux que  l'étude  des  cartes  m'en  fournît  une  plus 
simple. 

Kpsua,  ville  en  Africa,  au  sud-ouest  de  la 
grande  S}Tte,  «  entre  les  deux  Syrtes  »,  dit  Pto- 
lémée (éd.  Did.,  I,  p.  689,  n®  1 1).  Suivant  l'édi- 
teur, c'est  aujourd'hui  Gersa,  près  le  OuadiSem- 
sem.  Cf.  A.-Sc,  i45  G  2,  qui  marque  le  nom 
Ghana  comme  s'appliquant  à  deux  localités  :  la 
nôtre  sera  la  plus  occidentale,  Gharior^^Ghcu^ 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


269 


bia.  Au  nord-ouest  de  cet  endroit,  se  trouve  El- 
Ghorrijay  dont  le  nom  conviendrait  mieux  en- 
core à  Kçetaa;  mais,  n'ayant  comme  argument 
que  cette  ressemblance  de  noms,  je  ne  me  crois 
pas  autorisé  à  mettre  en  doute  le  témoignage  de 
PiOLKMÉE,  qui  place  nettement  rÊpetcia  au  sud- 
est  de  Sabrata,  dont  l'emplacement  est  connu. 

Hpovcja.  Pape,  s.  v.,  identiQe  cette  ville  avec 
ràpyaÇa,  dont  il  a  été  parlé  plus  haut  et  que  nous 
avons  identifiée  avec  Kertsch.  Or  il  suffit  de  lire 
Ptolémée  (V,  9)  pour  voir  qu'il  s'agit  ici  non  de 
la  côte  occidentale,  mais  de  la  côte  orientale  de 
la  mer  à' Azov.  Il  est  dit  en  effet  que  la  Sarma- 
tie  d'Asie  (dans  laquelle  se  trouve  répoocja)  est 
limitée  à  l'ouest  par  la  Sarmatie  d'Europe  jus- 
qu'aux sources  du  Tanaïs,  ensuite  par  le  Tanaïs 
lui-même  jusqu'à  son  embouchure  dans  le  lac 
Maeotis,  puis,  dans  le  lac  Mœotis  lui-même, 
par  sa  partie  orientale^  allant  du  Tanaïs  (embou- 
chure) jusqu'au  Bosphore  (îimmérien  ;  c'est-à- 
dire,  en  géographie  moderne,  que  la  limite 
occidentale  de  la  Sarmatie  d'Asie,  c'est  le  Don 
et  la  côte  orientale  de  la  mer  AWsoo  jusqu'à 
l'extrémité  du  détroit  de  Kertch  ou  Yéni-Kalé. 
C'est  d'ailleurs  dans  la  même  contrée  (que  réçouaa) 
que  Ptolémée  (V,  9,  6)  place  ^avayopia,  dont 
nous  savons  qu'elle  se  trouvait  sur  la  côte  orien- 
tale du  Bosphore  Cimméricn  (Kiep.,  AU.  ant.y 
XII,  k  C-D;  A.  V.  Kamp.,  6  K  i).  rspouaasera  si- 
tuée entre  l'embouchure  du  Don  et  la  sortie  de 
la  mer  à! Azov  (côté  est).  Quant  à  identifier  la 
ville  elle-même,  je  n'y  réussis  pas.  Le  seul  nom 
qui  offre  quelque  ressemblance  avec  celui  de  la 
ville  ancienne  est  Kourtch  (Kiep.,  Carte  géné- 
rale, F  28-29),  ^^  ^'^^^  '^  "^™  d'une  baie. 
Le  nom  par  lui-même  convient  assez  bien  : 
ràpyoÇa  =  Keri{s)ch;  Kpo'jja  -=  Koar({s)ch. 
rÉpo\)ffa  est-il  lui-même  quelque  forme  hellénicjue 
(par  analogie  avec  yépwv)  qui,  plus  exactement^ 
aurait  été  écrite  *ropo'jffa  ? 

AàSauaa  (cf.  supra ^  BàSaucra),  ville  en  Mésopo- 
tamie (AaSauffa,  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  loio,  10). 
L'éditeur  (p.  loio,  notes,  col.  1)  identifie  cette 
ville  avec   les    autres   noms  anciens  Thubida, 


Thumida,  et  donne  comme  équivalent  le  nom 
moderne  Z>/65  (cf.  ibid.,  p.  ion,  notes,  col.  i). 
Mais  Aàêaucya  est  située  au  sud-est  de  Zama,  à 
en  juger  par  les  mesures  de  Ptolémée  (75^80' 
et  36°2o'  pour  Zama,  76°  et  36°  pour  Dabausa), 
tandis  que  Kiepert  {Atl.  ant,,  IV,  q-r  F)  place 
Thubida  à  l'ouest  de  Zama.  Quant  à  Dibs, 
j'ignore  son  emplacement.  Le  nom  conviendrait 
d'ailleurs. 

Aàyouja,  ville  en  Armenia  Minor,  sur  l'Eu- 
phrate,  et  plus  précisément  en  Mélitène.  En  rai- 
son du  son  légèrement  sifflant  du  S,  on  peut 
penser  à  Schoanffousch  (Kiep.,  Carie  en  six 
feuilles)]  mais,  si  la  ville  est  sur  l'Euphrale,  elle 
est  sur  la  rive  orientale;  le  fleuve  la  sépare  de  la 
Mélitène. 

Aapta'jja,  ville  en  Médie,  au  nord-ouest  de 
Ekbatana,  d'après  les  chiffres  de  Ptolémée  (VII, 
2,  12  et  i4)-  Aucun  nom  de  mes  cartes  ne  me 
satisfait. 

AacjKoucra,  ville  en  Petite-Arménie,  sur  TEu- 
phrate.  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  oD;  A.  v. 
Kamp.,  7  G  3.  Cet  emplacement  correspondrait 
à  Phanik;  mais  la  ressemblance  des  noms  atti- 
rerait plutôt  l'attention  sur  Zaouk,  qui  est  un 
peu  plus  au  nord  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles; 
iD.,  Carte  générale  y  N  3o).  Il  est  vrai  que  Zaouk 
est  sur  la  rive  orientale  du  fleuve. 

Aotçvoyaa  (Pape,  s.  v.  2),  île  d'Ionie,  qui  s'ap- 
pelait aussi  ©àXXoycra  (cf.  infra,  s.  v.).  Pline 
(yV.  H. y  V,  3i,  38)  la  donne  comme  très  voisine 
de  Khios.  Après  ra\oir  citée,  il  nomme  Ocvouaja, 
puis  continue  son  énumération  et  finit  par  les 
îles  les  plus  voisines  d'Éphèse.  Il  semble  donc 
suivre  un  ordre  qui  consiste  à  énumérer  en  allant 
du  nord  au  sud.  Daphnousa  serait  dans  ce  cas 
nie  la  plus  septentrionale  de  cette  catégorie,  et 
l'on  pourrait  penser  ou  à  l'île  Strovilonisi  ou  à 
l'île  Margariti,  dans  le  nord-est  de  Khios,  près 
du  port  Parpanta  (Kiep.,  Grande  Carte). 

Aàçvouaa,  Aa9voOc>  ville  en  Locride  (Pape, 
s.  V.  i)  et  port  sur  le  canal  de  l'Eubée.  Cf.  Kie- 
pert {Atl.  ant. y  VI,  g  E),  qui  la  place  en  Phocide, 
comme  ce  fut  son  attribution  primitive;  A.  v. 


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200 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Kâmp.,  II  g  I  :  Daphn(o)us;  Boughé-Leclergq, 
Atlas  pour..,  f  Histoire  gr.  de  CartiuSy  pi.  XV: 
Daphnonle.  Aujourd'hui,  collines  Isomata,  près 
Haghlos  Konstantinos  (Iw.  MOll.,  Handb.,  III, 
p.  i33,  12). 

AovoSaa,  île  de  la  mer  Egée,  à  l'est  de  Naxos 
(Pape,  s.  i;..Aovou(Jia).  Cf.  supra,  s.  v.  Aovoîjja. 

Ao:)5o\)(7a;  ville  des  Trocmi,  en  Galaiie  orien- 
tale. Est-ce  Aladja?  Cf.  Kiep.,  Carte  en  siœ 
feuilles;  id.,  Carte  générale,  L  26  ;  A. -Se, 
127  F  3(*).  Il  faut  reconnaître  que  l'assimilation 
serait  plus  concluante,  si,  au  lieu  de  AouSouaa, 
on  avait  *AoyXouffa.  J'ajouterai  que  l'édition  Pto- 
LÉMEE-Didot  (I,  p.  855,  n.  2)  lit  Ao^jSoua. 

Ao'jja,  nom  de  ville  cité  par  Hérodien.  Pape, 
s.  V.,  parle  d'une  ville  Aouaai  en  Bitliynie,  c'est- 
à-dire  dans  un  pays  limitrophe  de  la  Galatie.  Il 
donne  comme  assimilation  la  ville  Douscheh, 
dont  j'ignore  l'emplacement. 

Apuoucja  ;  cf.  supra,  Ap^oO jaa. 

''Eêb'jffa;  cf.  supra,  Bujffoc/ESiiffoc- 

'EXatoucra;  cf.  supra,  ^Ekoiio^aaa  de  Cilicie  et 
de  Chersonèse  de  Thrace  ;  pour  ces  deux  villes. 
Pape  donne  l'orthographe  avec  un  seul  sigma. 

EX6oi3(ja  (Pape,  s.  v.  i),  île  de  Cilicie.  C'est 
évidemment  la  même  (s  =  at)  que  *EXato5aa 
(cf.  supra)  et'EXatoîJffa  de  Cilicie. 

'EXso3(Ta  (Pape,  s.  v.  2),  île  près  de  Rhodes; 
cf.  5tf/)ra, 'EXawGaaa,  île  de  laPéréeRhodienne. 

'EXeoûaa  (Pape,  s.  v.  3),  île  près  de  TAttique; 
cf.  5a/)ra, 'EXatoucTŒa.  En  somme,  le  nom'EXsouaa 
n'existe  pas  et,  vraiment,  c'était  peut-être  un 
nom  de  trop  mauvais  augure.  Il  faut  partout 
restituer  'EXatoojja  (l'île  des  oliviers),  en  admet- 
tant parfois  (en  Cilicie  par  exemple)  que  ce  nom 
a  pu  être  quelque  déformation  hellénique  d'un 
mot  indigène.  —  Aujourd'hui,  Lagosa  (A. -Se, 
108  D  3;  cf.  Iw.  MCll.,  Handb.,  III,  p.  196,32). 

EXowja,  ville  du  nord  de  l'Arabie,  rattachée 


I.  Andabb-Sgobbl,  qui,  dans  sa  carte  de  la  Turquie 
d'Asie  (127-128),  a  marqué  les  noms  des  anciennes  pro- 
vinces, n'a  pas  introduit  celui  de  Galatie.  La  science  alle- 
mande actuelle  a-t-el!e  prouvé  que  la  préseocc  de  Gâtâtes 
dans  ce  pays  est  im  mythe  solaire  ? 


plus  tard  à  la  III'  Palestine.  Cf.  supra,  XXXVI, 
i"*  h  (noms  modernes  en  '<isà)j  s.  o.  Khalasa; 
PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  993,  n.  i  ;  A.  v.  Kamp.,  4B  4- 

Elusa,  ville  de  Gaule  Aquitaine  (Kiep.,  Atl. 
ant.,  XI,  d  H;  A.  V.  Kamp.,  19  D  5).  Aujour- 
d'hui, Eauze ÇViD.'LABL.y  74  D  d;  A.-Sc,  76  C  4)- 

'ETuirauja,  ville  située  sur  lindus,  rive  orien- 
tale. 

'Epixoiîaa,  île  près  de  Gorcyre;  cf.  supra,  Eri- 
cussa. 

ZapjttÇsôo'jffa,*  ZspfjitÇeYeOo'jaa ,  capitale  de  la 
Dacie  (le  nom  s'écrit  aussi  souvent  avec  un  S 
initial).  Gf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  XII,  h  G;  A.  v. 
K.vMP.,  10  G  I.  Aujourd'hui,  Vajda-Hunyad 
(A.-Sc,  64  I  6),  ou  quelque  localité  (fortifiée 
naturellement  ?)  dans  les  environs.  Je  ne  trouve 
pas  les  localités  indiquées  par  l'éditeur  de  Pto- 
LÉMÉE  (I,  p.  449-4&0,  n.  6) 

©aXXoOcra  (Pape,  s.  v.  3)  ;  cf.  supra,  Aaçvouaa. 
—  L'accentuation  propérispomëne  étant  donnée 
par  un  auteur,  je  me  crois  autorisé  à  l'accepter 
comme  plus  exacte  que  l'autre  (OàXXouoa). 

0àX7to\)ffa,  ©sXTco'jffa,  ville  en  Arcadie  (Pape, 
s.  V.  OàXTcouffa,  d'après  Stéphane  de  Byzange,  et 
s.  o.  ©sXTcouaa  i,  d'après  Pausanias.  Le  fait  que 
les  deux  noms  sont  cités  par  deux  auteurs  diffé- 
rents autorise  à  conclure  qu'il  s'agit  d'une  même 
ville).  Gf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  e  G  ;  A.  v.  Kamp., 
1 1  B 2.  Aujourd'hui,  prèsde  Vannena (Iw.  MCll., 
Handb.,  III,  p.  176,  7).  Gf.  infra,  ©eXTCO'jja. 

[0^'Saaav,  localité  donnée  comme  xdorpov 
(Pape,  s.  o.).  Est-ce  véritablement  un  mot  en 
-crav  ('),  ou  est-ce  un  accusatif  pris  à  tort  pour 
un  nominatif  par  l'auteur  byzantin  qui  nous  a 
conservé  le  mot  ?] 

0TfîYavo5<ja,  Oiyavoucra  ;  cf.  supra,  ^yavoiîaja. 

'Ixvoîcra  ;  cf.  supra,  'Ixvoîaaa. 

'IcS{jLou(7a,  ville  de  VIndia  intra  Gangem,  dans 
le  pays  des  IlavSoouoi  ou  UdcvSat,  qui  habitent 
sur  les  bords  de  VHydaspes  (Ptolém.,  VU,  i, 
46).  D'après  les  mesures  de  Ptolémée,  la  ville 

I.  Comme  est  par  exemple  le  mot  'IÇav.  La  question 
dépend  évidemment  du  pays  dans  lequel  se  trouve  BiJ6«aav. 
J'ai  laissé  Faccentuation  de  Papb.  Cf.  K«t9âv. 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


261 


me  paraît  être  au  sud-ouest  de  BoDxeçaXa,  dont 
l'emplacement  est  connu  (Kiep.,  Ail,  ant.,  II, 
m  D;  A.  V.  Kamp.,  9  B  i).  Aussi  penserai-je, 
pour  l'identification  de  'IcSpiouaa,  à  Ch(o)uschab, 
Kh(p)ushab  (A.-Sc,  i3o  Q  6;  i33  E  3).  Je  re- 
connais d'ailleurs  que  la  ressemblance  des  noms 
n'est  pas  frappante. 

[Nous  ne  mentionnons  que  pour  mémoire  le 
nom  Ka66aXoi3(Ta  forgé  par  Lucien,  Ver.  Hist., 
11,46.] 

KaXàOouŒa  (Pape,  «.  y.  i  ;  cf.  KaXaôTj  i),  ville 
des  Mastriniy  en  Espagne  méridionale,  non  loin 
des  Colonnes  d'Hercule  (F.  H.  G.,  I,  p.  i,  3). 
Est-ce  un  autre  nom  de  KaXxï]  ?  ou  plus  exacte- 
ment est-ce  la  ville  Kà^xt)  qui  a  été  ainsi  dési- 
gnée ?  Le  nom  n'est  connu  que  par  Hécatée  de 
MiLET,  et  les  Colonnes  d'Hercule  sont  bien  loin 
du  golfe  Latmique.  Ajoutons  que  la  ville  KàXxti 
offrait  de  loin  l'aspect  d'une  urna,  d'un  urceus 
(Pape,  s.  v.  KocXto));  or  KaXàOif]  signifie  :  la  ville 
qui  a  l'aspect  d'une  corbeille  (xàXaOo^),  et  quoi- 
qu'une urne  ne  soit  pas  la  même  chose  qu'une 
corbeille  (je  le  reconnais),  toutes  deux  peuvent 
donner  la  même  idée  aux  marins  venant  du 
large,  celle  d'un  port  au  fond  d'une  anse  de 
forme  ronde.  Kiepert  {AtL  ont.,  X,  c  E)  a  mar- 
qué Calpé  à  l'emplacement  actuel  de  Gibraltar; 
A.  VON  Kampen,  qui  a  indiqué  le  mont  Calpé  (18 
A  i),  n'a  pas  marqué  la  ville. 

KaXàôouŒa  (Pape,  s.  v.  2),  ville  en  Arabie  Dé- 
serte. Le  mot  a  été  changé  en  KaXàôoua  (Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  1017;  cf.  la  note  2  et  le  tableau 
dans  lequel  l'éditeur  donne  une  identification). 

KaXàôoucra  (Pape,  s.  v.  3),  ville  sur  le  Pont. 

KaXXivoucya,  promontoire  de  Chypre.  On  peut 
voir  ici  la  transformation  hellénique  d'un  nom 
indigène  qui,  d'autre  part,  en  suivant  régulière- 
ment son  évolution,  est  devenu  aujourd'hui  ce- 
lui du  cap  Galouni,  à  la  pointe  nord-est  de  l'tlc 
(Kïep.,  Carte  en  six  feuilles  ;  A.-Sc,  127  F  6). 

Kàpouffa;  cf.  supra,  Kapo\)ffcra(PAPE,  Kàpoujja). 

K.àaat.  Malgré  sa  désinence  de  féminin  plu- 
riel, nous  plaçons  le  mot  ici,  à  cause  de  la  va- 
riante Kàaaa(PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  864,  n.  7).  La 


ville  était  en  Cilicie  Trachée,  et  dans  l'intérieur 
du  pays,  non  sur  la  côte.  Est-ce  Ka^andji,  au 
sud  de  Ermenek  et  Isnebol,  deux  villes  (deux 
noms)  antiques  ?  Cf.  Kiep.  ,  Carte  en  six  feuilles, 

KeXàSoucra,  nom  de  l'île  Rhéne(i)a  (^^^[i» 
près  de  Délos  (Kiep.,  Ail.  ant.,  V,  f  F;  A.  v. 
Kamp.,  12  D  4)-  Aujourd'hui,  Rhinia  ou  Grande»    • 
Délos  (A.-Sc,  108  F  3  ;  Iw.  MOll.,  Handb.,  III, 
p.  207,  49)- 

Kir)Xo5ja  (Pape,  s.  v.  2),  montagne  du  pays  de 
Phlionte  ;  cf.  supra,  s.  u.  Ki^Xoaaa.  Pape  la  met- 
tait en  Sicyonie  ;  mais  cf.  le  passage  de  Strabon, 
VIII,  6,  24,  p.  382.  Il  en  résulte  que  le  pied  du 
mont  KirjXoiïja  est  à  3o  stades  de  Phlionte,  et 
qu'une  partie  de  cette  montagne  était  le  Kap- 
vsàrric,  d'où  sort  l'Asôpos,  qui  arrose  Sicyone. 
Or  l'Asôpos  prend  sa  source  au  sud  de  Phlionte. 
Le  KtjXouaa  (KtjXwaaa)  est  aujourd'hui  le  Mé^ 
galo-Vouno,  avec  la  saillie  septentrionale  du  Po- 
lyphengo  (Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  162,  3). 

Ki<yc70jffa  (forme  à  laquelle  Pape  préférerait 
Kto-JO'jjcja),  Ktffjosffffa,  source  en  Béotie  près  de 
Haliartos. 

CordylUSa  (Pune,  N.  H.,  V,  36,  2),  île  des 
Sporades,  au  sud-ouest  de  NisjTOS.  Aujourd'hui, 
Kàndeleûsa  (Kiep.,  Grande  Carte).  C'est  elle 
que  Kiepert  {Carte  en  six  feuilles)  appelle  Pan- 
teleousa. 

Ko-cLvoîïffa  ;  cf.  supra,  s.  v.  Kovuvoîffffa. 

KoxXtVjcya,  île  sur  la  côte  de  Lycie. 

Kpa|Ji6ouaa  (Pape,  s.  v.  i),  île  du  golfe  de 
Pamphylie.  Mais  cf.  PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  865, 
n.,  qui  restitue  cette  île  à  la  Lycie.  Aujourd'hui, 
Garaboûsa  (Kiep.,  Grande  Carte),  près  de  la  côte 
sud-est  de  cette  contrée. 

KpàfiSouaa  (Pape,  s.  o.  2),  promontoire  de 
Pamphylie.  Il  est  possible  qu'il  s'agisse  d'un 
promontoire  en  face  de  l'île  précédente,  c'est-à- 
dire  en  Lycie.  L'édition  Didot  de  Ptolémée 
s'appuie,  pour  mettre  KporfiSouja  en  Lycie,  sur  le 
Stadiasmus,  et  c'est  du  Stadiasmas  lui-même 
(23o,  p.  491)  que  Pape  a  tiré  Kpà|Ji6ouja,  pro- 
montoire de  Pamphylie. 

KpàfxSouffa  (Pape,  s.  v.  3),  ville  en  Lycie.  C'est 


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26a 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


la  même  KpaixScjja  que  plus  haut  :  Strabon  met 
en  Lycie  Tîle  qu*un  autre  géographe  met  en 
Pamphylie  ;  nous  avons  déjà  vu  des  exemples 
de  ce  double  emploi. 

KçafJiSo'jja  (Pape,  s.  u.  4))  ville  sur  la  cAle  de 
f.ilicie,  entre  Kélendérîs  et  Aphrodisias.  Sur  ces 
•  deux  villes,  cf.  Kiep.,  Af/.  ant.,  IV,  i  F;  A.  v. 
K.VMP.,  7  D  4-  Kélendéris  est  Tchélindré  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles  ;  m.,  Carie  générale,  P-Q 
25  :  Gulnâr  pour  les  Turcs;  A.-Sc,  127  E  5). 
Aphrodisias  est  plus  à  l'est;  et,  entre  les  deux 
emplacements,  la  Carte  en  siœ  feuilles  n'indique ^ 
comme  îles,  que  Papadoula  et  un  tout  petit  îlot 
plus  à  l'ouest. 

KçêODja,  Kpe-JJa,  Kpeoufft^,  Kçsuat^,  ville  de 
Béotie  (Pape,  s.  v.  Kçéouaa  7),  à  l'embouchure 
de  la  rivière  Oêroê  (Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  g  F; 
A.  V.  Kamp.,  Il  D  i;  Bouché-Leclercq,  Atlas 
pour...  FHist.  gr.  de  Cartius,  pi.  XV).  Aujour- 
d'hui, dans  un  repli  sud-ouest  de  la  vallée  de 
Kalamaki,  au  pied  nord-ouest  du  mont  Koro^ 
miliÇlw.  MfLL.,  Handb.,  III,  p.  125). 

Kpo|X'JO'Jcja,  île  d'Ihérie.  Il  s'agit  ici,  je  pense, 
de  l'Espagne  ;  car  l'Ibérie  du  Caucase  ne  louche 
pas  à  la  mer.  Hkkataios  de  Mu.et,  auquel  nous 
devons  le  mot  Kfcfi. jojja,  aurait  pu,  il  est  vrai, 
la  faire  commencer  sur  les  bords  de  la  mer 
Noire  ;  car  la  Colchide  (entre  le  Pont-Euxin  et 
ribérie)  n'est  pas  nommée  dans  les  fragments 
de  IlÉKATAios  qui  nous  restent.  Il  doit  cepen- 
dant s'agir  de  l'Ibérie  d'Occident,  l'Ibérie  de  la 
Chersonèse  ClêTipta  Xeppovïjjo'j  :  Hékat.,  fragm. 
16).  A  coup  sûr,  on  serait  tenté  de  corriger  le 
mot  en  *Kço[JL|j.'jo'jja  et  d'en  faire  «  l'île  aux 
oignons  »  (cf.  infra,  s.  v.  M-ïjXc'JCja)  ;  mais  l'on 
sait  que,  pour  les  pays  non  grecs,  ma  tendance 
me  porte  à  voir  dans  ces  noms  approximative- 
ment grecs  des  déformations  de  mots  indigènes. 
Je  considérerais  donc  Kço|j.'Jcuja  comme  Thellé- 
nisation  vague  du  nom  local  qui,  en  suivant  son 
évolution  particulière,  est  devenu  aujourd'hui  le 
nom  de  l'île  Grosa,  sur  la  côte  orientale  d'Espa- 
gne, au  nord-est  et  près  de  (^arthagène  (A.-Sc, 
100  K  7). 


Attyoû ja  ;  cf.  supra,  s.  v.  Aayoîffcra. 

Aa|xox.aa,  ville  dans  Tintérieur  de  la  Namidia 
Mussylorum,  Son  emplacement  est  encore  mar- 
qué aujourd'hui  par  des  ruines  que  j'ai  visitées 
en  1890.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  X,  h  F;  A.  v. 
Kamp.,  18  D  i  ;  A.-Sc,  i5ï  I  3  ;  Vid.-Labl.,  79 
Gbet8i»'  le 

Aapetja.  (-f.  supra,  s.  v.  Aàptaffa,  Aàptja. 
L'orthographe  en  -s»-  n'est  donnée  par  Pape  que 
comme  celle  de  deux  des  villes  de  ce  nom  (en 
Cœlé-Syrieet  en  Thessalie);  comme  cette  ortho- 
graphe n'a  aucune  valeur  étymologique  et  repré- 
sente seulement  la  valeur  de  i  long,  elle  peut 
s'appliquer  indifféremment  à  toutes  les  villes  de 
ce  nom. 

Aàxewa)  ville  de  Palestine,  appelée  aussi  Aa- 
Xl'c*  ^^f-  Kiep.,  AtL  ant.,  III,  kG;  A.  v.  Kamp.,  4 
B  4.  Aujourd'hui,  Oumm-IAkis  (A.-Sc,  1 26  B  6). 

Asuyaicja,  ville  dans  la  Mélitène  A'Armenia 
Minor.  L'éditeur  de  ProLÉMÉE-Didot  (I,  p.  887, 
17)  identifie  cette  ville  avec  Lagalassusde  la  7a- 
ble  de  Peutinger.  Peut-être,  aujourd'hui,  Gueu- 
zené,  comme  le  pense  l'édition  Didot,  I,  p.  888. 
tableau  de  la  note.  Cf.  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles 
(au  sud-ouest  de  Malatia);  ïd..  Carte  générale, 
X  29-30;  A.-Sc,  128  H  4- 

AijJLO'jffa,  localité  en  Pannonie. 

Aojja,  localité  en  Arabie  Pélrée.  Je  crois 
volontiers  que  c'est  dans  Josèphe  (Ant.  Jud., 
XIV,  I,  4)  la  même  localité  que  Ptolémée  (V, 
17,  4)  appelle  Au{ja(cf.  supra,  s.  v.). 

MeXiTC'jja,  MeXiToujja,  ville  en  Illyrie. 

MiqXœjja,  MT^>.o5jcja,  île  près  de  l'Ibérie  :  sur 
cette  Ibéric,  cf.  supra,  s.  v.  Kpo|X'jouffa.  Après 
l'île  de  1  oignon,  voici  l'île  des  pommes  (ou  des 
oranges  ?)  en  supposant  que  le  mot  soit  vérita- 
blement d'origine  hellénique.  On  pourrait  donc 
admettre  que  cette  île  est  voisine  de  la  précé- 
dente ;  mais  la  conclusion  ne  s'impose  pas. 

MopifJiapouja  (la  mer  morte),  nom  celtique  de 
la  mer  Amalchienne  jusqu'au  promontoire  Ru- 
béas.  C'est  la  partie  septentrionale  de  VOceanus 
dit  Germanicus ;  cf.  Mare  Pigrum  (A.  v.  Kamp., 
20  F  i). 


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LES  DÉSINENCES  GEOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


a63 


MupTouja,  montagne  en  Libye.  Cf.  MupTcSawv 
aÎTCOC  (Pape,  s.  f\). 

NtiJtàÇoucra,  cap  dans  l'ouest  de  la  Cilicie; 
mais  il  n'est  pas  sûr  que  ce  soit  un  nom  propre 
(Pape,  s.  y.).  Ce  pourrait  être  cependant  un  nom 
indigène  déformé. 

Oivouaa,  ancien  nom  de  Carthago  nova.  Cf. 
supra,  s,  vv.  Otvoujja  et  Oivjjaa. 

Oypxatcra  (cf.  supra,  Oupxsaa),  ville  des  Celti- 
bères,  en  Espagne  Tarraconaise.  D'après  les 
chiffres  de  Ptolémée  (II,  6,  67)  qui  reportent  la 
ville  dans  la  région  supérieure  de  TAnas,  je 
serais  disposé  à  placer  Oifp)caija  à  Horcajada 
(A.-Sc,  100  H  4)>  au  centre  de  l'Espagne.  On 
remarquera  la  ressemblance  des  deux  noms  et 
le  -a-  équivalant  au  'j-  moderne. 

néÇouja,  autre  orthographe  de  n67CouÇa(PAPE, 
s,  y.).  Cf.  supra,  s.  v. 

Ileîja,  contrée  d'ÉIide,  célèbre  par  les  jeux 
olympiques.  Cf.  supra,  s,  vv.  Iliffja  et  Ilïja. 

neXayoÎJa.  Cf.  supra,  s.  v.  IIsXaYOucjja. 

PelagOUSa,  lie  au  milieu  de  l'Adriatique 
(KiEP.,  Atl.  ant.,  VII,  k-1  E).  Cf.  supra,  Pela- 
gosa,  nom  moderne. 

Ilepippsouffa,  île  devant  la  côte  d'Ionie,  mais 
un  de  ces  îlots  nombreux  auxquels  la  Grande 
Carte  de  Kiepert  ne  donne  même  pas  de  nom. 

HiiYoîîja,  nom  de  la  ville  de  Knidos  en  Carie. 
La  correction  $7jY0'jja  dérive  du  besoin  de 
donner  un  sens  à  un  nom  qui  n'est  peut-être 
pas  hellénique.  Suivant  Pape,  s.  v.^  ce  nom  n-ï)- 
YO'jja  serait  d'époque  postérieure  (à  celui  de 
Knidos  ?).  Ce  n'est  pas  ainsi  qu'il  faut  compren- 
dre le  passage  de  Pline  (V,  28,  29)  :  Est  inpro- 
montorio  Gnidos  libéra,  Triopia,  dein  Pegusa 
et  Stadia  appellata.  Si,  à  l'époque  de  Pline,  la 
ville  ne  s'appelait  plus  Gnidos,  est-ce  à  côté  de 
ce  nom  qu'il  aurait  placé  l'épithète  libéra,  indi- 
quant lacondilion  de  la  ville  à  l'époque  où  Pline 
écrivait  ?  11  faut,  à  mon  avis,  rétablir  l'ordre 
chronologique  ainsi  :  Triopia  (nom  primitif,  qui 
s'est  maintenu  dans  celui  du  cap  voisin  Trio- 
pion  :  KiEP.,  AtL  ant.,  V,  i  G;  A.  v.  Kamp.,  12 
F  5  ;  KiEP.,  Grande  Carte),  puis  Pegousa,  puis 


Stadia,  et  enfin  Knidos,  nom  qu'elle  portait  en- 
core à  l'époque  de  Pline,  quand  elle  était  ville 
libre.  Le  nom  IIirjYouja  serait  donc  un  nom  assez 
ancien  et  sans  doute  indigène. 

IltÔTfjxouja.  Cf.  supra,  nL$ir]xo3jja. 

IliOirjxouja  (?),  contrée  en  Libye  supérieure, 
avec  trois  villes  de  ce  nom  situées  sur  le  IIiôi]- 
XG)v  xoXtuo^.  L'ensemble  de  la  contrée  portait  le 
nom  al  IltôYjxoujjai  (Diod.-Sic,  XX,  58,  3). 
Mais  DiODORE  nous  prévient  que  ce  nom  n'est 
(jue  la  traduction  grecque  du  nom  indigène  : 

TCoXsi^  TpSL^ ovofxaÇofiéva^  et^  tov  ^EXXtqvixov 

TpcTcov  rîjc  SiaXsxrou  [JLe$8p[XY]veuo[x&vac  ntÔYjxo'ia- 
ja^.  Il  faudrait  donc  connaître  le  nom  indigène 
pour  tenter  une  assimilation,  si  elle  était  pos- 
sible. Pour  le  sens  du  nom,  je  rappellerai  les 
gorges  de  la  Chiffa,  au  sud-ouest  d'Alger  (Vid.- 
Labl.,  81''  g  b;  A.-Sc,  i5i  E  2),  et  leur  popu- 
lation de  singes. 

Ht-njouffa  ;  cf.  supra,  Ilnruoucjja  des  Baléares. 

IIoXuTCoSouja  ;  cf.  supra,  noXu7ro8o3(jja. 

Ilopç'jpoucja,  ancien  nom  de  l'île  de  Cythère, 
non  pas  celle  qui  se  trouve  au  sud  du  Pélopon- 
nèse, mais  une  autre  voisine  de  la  Crète  (Pape, 
s.  v.  KuÔYjpa  2).  Cf.  Pape,  s.  v.  IIopçupiç  2. 

liço'jja  (Pape,  s.  v.  i),  ville  de  Bithynie  (Kiep., 
Atl.  ant.,  V,  k  C;  A.  V.  Kamp.,  7  B  2).  Au- 
jourd'hui, Brousse,  Broussa  (A.^Sc.j  127  C  3; 
cf.  supra  :  Noms  modernes  en  -55a).  On  peut 
remarquer  le  -^5-  de  la  forme  moderne,  et  y 
voir  un  indice  du  son  dur  du  -a-  antique  :  qui 
sait  même  si  la  véritable  forme  ne  serait  pas 
*IIpo\)ffcja  ? 

Ilpoijcja  (Pape,  s.  v.  2),  ville  sur  la  rivière 
Hypius  en  Bithynie.  Sur  cette  rivière,  cf.  Kiep., 
Atl.  ant.,  V,  m  B-C;  A.  v.  Kamp.,  7  C  2.  La 
ville  s'appela  d'abord  KCspo^  (Pape,  s.  v.  2)  ou 
Kio^  (Pape,  s.  v.  4;  mais  ce  doit  être  une  con- 
fusion avec  une  autre  ville  Kto^,  de  Bithynie 
également).  A  côté  du  nom  Ilpouja,  on  trouve 
aussi  lIpoDJtà^  (Pape,  s.  v.).  Sur  l'emplacement, 
cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  f  B,  et  V,  m  C;  A.  v. 
Kamp.,  7  C  2;  Iw.  Mull.,  Handb.,  III,  p.  261, 
3.   Aujourd'hui,    Vsfcub,   dit  le  Handbuch.  Ce 


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a64 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


nom  correspond  plutôt  à  une  ville  SxoSttoi, 
Scupi  (cf.  Vskub  en  Turquie  d'Europe),  tandis 
que  le  nom  de  la  localité  voisine,  un  peu  plus 
au  sud,  D(o)u£€ljé  (Kiev.,  Carte  en  s :x  feuilles  j 
iD.,  Carte  générale ,  L  22),  me  semble  par  sa 
désinence  correspondre  exactement  au  nom  an- 
tique. 

IlToGcja  (IlTOÎa  dans  Pape),  ville  de  VArmenia 
iWq/'or  (PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  989,  i4).  D'après  les 
mesures  de  Ptolémée,  ce  serait  aujourd'hui 
Aschtarak  (Kiep.,  Carte  générale ^  L  35-36); 
mais,  comme  ce  calcul  n'est  pas  fortifié  par  la 
ressemblance  des  noms,  je  n'insiste  pas. 

'PtYO\)cja,  ville  des  Carpetani,  en  Espagne  Tar- 
raconaise.  D'après  les  mesures  de  Ptolémée, 
reportées  sur  une  carte  moderne,  je  verrais 
dans  cette  ville  Aranjuez  (A.-Sc,  99  G  4)?  et  le 
rapport  des  deux  noms,  ancien  et  moderne, 
paraît  plutôt  favorable  à  cette  assimilation. 

'PoTCouaa  (cf.  supra,  s.  v,  'Po5o3jja),  île  de  la 
côte  de  Carie,  non  loin  de  Kaunos.  Cf.  supra, 
s.  V.  ^PoTCtja. 

RhOSphOdUSa,  île  du  golfe  Carcinites,  dans 
le  nord-est  de  la  Grimée  actuelle  (aujourd'hui 
golfe  Cercinitique  :  Kiep.,  Carte  générale,  F  24- 
25,  ou  mer  Morte  :  A.-Sc,  1 16  G  5). 

Sàpsua,  ville  du  pays  des  Gordyéens.  Cf.  su- 
pra, s,  V.  Sarisa. 

SsXaxoucja,  île  près  du  promontoire  Spiraeum. 
Sur  ce  promontoire,  cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  VI, 
g  G;  A.  V.  Kamp.,  ii  D  2.  Aujourd'hui,  Salaflo^ 
nîsi(ly/.  MuLL.,  Ilandb.,  III,  p.  196,  32). 

StSoyaa^  localité  de  l'Ionie,  non  loin  de  Klazo- 
mènes.  Cf.  supra,  s.  v.  2t8o^jJcja. 

Soiîja  (pluriel  neutre),  la  ville  de  Suse,  l'une 
des  capitales  du  royaume  des  Perses  :  Kiep., 
AtL  ant,,  II,  g  D;  A.  v.  Kamp.,  8  G  3.  Aujour- 
d'hui, Soûs  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ;  id.. 
Carte  générale,  T  39  ;  A.-Sc,  129  D  6). 

STocÇouja,  source  à  Sicyone. 

Supàxouja,  Syracuse.  Cf.  supra,  s.  vu.  2upà- 
xouffffa,  Supaxoja,  et,  dans  Pape,  s.  v.,  les  autres 
formes.  Sur  Siracusa,  cf.  A.-Sc,  106  D  2. 

ScSÇouja  (Pape,  s.  v.  4),  autre  nom  de  Apol- 


lonia  de  Cyrénaïque.  Cf.  G.  Cousin,  de  Urb, 
quar.  nom.  voc  116\lç  fin.  fac,  p.  2i5,  s.  v. 
IIsvTGCTUoXi^  9  e.  Sur  sa  situation,  cf.  Kiep.,  Atl. 
ant.,  II,  a  D;  A.  v.  Kamp.,  18  G  3(').  Aujour- 
d'hui, Sousa. 

2(i)Ço'jja  (Pape,  s.  v.  5),  ville  en  Ethiopie.  On 
pourrait  penser  à  Dongola  Adjusa,  au  point  de 
vue  du  nom  ;  mais  je  crois  (\\x^ Adjusa  est  sim- 
plement une  épithète  :  c'est  :  le  vieux  Dongola. 
Aussi  penserais-je  plutôt  à  Abou^Djous,  à  quel- 
ques kilomètres  au  sud  de  la  ville  précédente 
(A.-Sc,  147  D  5);  et,  si  l'on  songe  à  SciÇo^Jda 
correspondant  à  Sousa,  on  conclura  qu'il  n'est 
guère  plus  difficile  d'admettre  (avec  le  Ç  corres- 
pondant à  dj-^  ScSÇc'jaa  équivalent  de  Djous. 

SîiiÇoucja  (Pape,  s.  v.  6),  ville  de  Pisidie  ;  ap- 
pelée aussi  SijÇoTcoXi^.  CF.  G.  Cousin,  de  Urb. 
quar.  nom.  voc.  IloXiçfin.fac,  s.  v.  ScoÇottoXi^  2. 
Aujourd'hui,  Ouloubourlou. 

SwÇouja  (Pape,  s.  v.  7),  ville  de  Phénicie!  Le 
nom  moderme  Djîsch  (au  nord-est  de  Saint-Jean- 
d'Acre)^  qui  présente  un  D/'-  initial  (=  Z)  et  un 
-sch  final  (r=-(y-),  paraîtra  cependant  un  peu 
court,  et  je  lui  préférerais  Djezztn,  localité, 
d'ailleurs  assez  importante,  à  Test  de  SâTda  (an- 
tique Sidon).  Cf.  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ;w.  y 
Carte  générale,  S  27;  A.-Sc,  128  F  7  :  Djessin. 

Teimi(0)USa9  ville  de  Lycie,  sur  la  côte  sud- 
est,  en  face  de  l'île  AoXix'-^^  (Kiep.,  Grande 
Carte).  Non  loin  des  ruines,  on  remarquera  le 
nom  moderne  Tirmisstn. 

TsXçouja,  en  Arcadie.  Cf.  supra,  s.  v.  ©s^Tcouja. 

TsjTpoÛJa,  localité  des  Sabias,  près  Amiler- 
num.  Je  trouve,  il  est  vrai,  Tossicia  au  nord-est 
de  l'antique  Amiternum  (A.-Sc,  io3  D  2);  mais 
l'emplacement  faisdt  partie  du  Picenum,  et  non 
de  la  Sabine,  dont  il  était  séparé  par  les  Abruzses 
actuelles. 

Ts'JrXouja,  île  sur  la  côte  de  Carie.  Cf.  supra, 
s.  V.  TsDTAOucjffa,  Tê'jyXo'jjja. 

I .  Est-il  bien  sûr  que  Sol^ouaa  soit  un  nom  purement 
grec,  et  non  un  nom  indigène  antérieur  à  celui  de  *A::o).- 
Xcovta,  et  qui  continua  à  l'accompagner?  Cf.  les  autres 
villes  du  même  nom. 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


a65 


Ttaucra,  localité  dans  V/ndia  intra  Gangem 
(Pape)  ou,  plus  précisément,  en  Indo-Scythie,  à 
l'ouest  de  l'Indus  (Ptolém.,  VII,  i,  55),  et  sur 
le  bord  du  fleuve  (m.,  ibid,,  i,  57).  L'énuméra- 
tion  des  villes  par  l'auteur  est  faite  en  descen- 
dant le  courant  depuis 'E|j.66k[jLa  (A.  v.  Kamp., 
9  B  I  ;  KiEP.,  AtL  ani.,  II,  m  D).  Or,  à  Touest 
du  fleuve,  on  trouve  aujourd'hui  Taunsa  (A.-Sc, 
i33  D  4)5  et  Fidée  d'assimiler  ce  nom  est  ten- 
tante, on  le  reconnattra.  Et  cependant  le  chifl're 
des  degrés  de  latitude  (28^60')  donné  par  Pto- 
LÉMÉE  est  trop  faible  pour  la  position  réelle  de 
Taunsa.  On  devra  donc  descendre  un  peu  au 
sud  et  penser  à  Dajal  (A.-Sc,  i33  D  5)  dans 
lequel  D-  représentera  Tt-,  et  -y-  le  -a-,  suivant 
l'habitude.  Mais  je  regrette  Taunsa. 

TiXçoûffa.  Cf.  supra,  s.  v.  TtXçoujaa. 

'YSpoîicya  ou  Céos.  Cf.  supra,  s.  v.  "YSpoôcjcya. 

'YôpoOcja  ou  Ténos.  Cf.  supra,  s.  u.  ^YSpoûcjcja. 

*axouffa,  en  Arabie.  Cf.  supra,  s.  v.  $axo3ffcja. 

$ap|xaxoiïffa,  dans  le  voisinage  de  Milet.  Cf.  su-- 
pra,  s,  o.  9cf.ç\uxyD\i<x<xoL. 

^eXXouja,  île  près  de  Lesbos. 

^Aio5cra,  la  ville  de  Phlionte  (Pape,  s.  v. 
*Xto5^  2),  entre  la  Sicyonie  et  l'Argolide. 

Xpaûja,  XpàSacja,  ville  en  Zeugitane.  Cf. supra, 
5.  y.Xprfêacja.  L'édition  PTOLÉMÉE-Di  dot  (I,  p.  656, 
n.  5)  identifie  cette  ville  avec  rpàaoTj,  dont  parle 
Procope  (Bell.  VandaL,  I,  17).  Mais  que  dit 
Progope  ?  «  Par  Leptis  (Minor^  et  Hadrumetum 
nous  arrivons  à  Grasse,  bourg  qui  se  trouve  à 
35o  stades  de  Carthage...  De  Grasse  nous  arri- 
vons en  quatre  jours  à  Dékimos,  qui  est  à  70  sta- 
des de  Carthage.  »  Il  tne  semble  que  les  voyageurs 
suivent  cette  route  du  bord  de  la  mer  qu'indique 
KiEPERT  {AtL  ant.,  X,  1  F  ;  cf.  la  ligne  télégra- 
phique actuelle  :  Vid.-Labl.,  71^  E  c-d,  et  le  che- 
min de  fer  :  A.-Sc,  i5i  N  3-2).  Sur  cette  route  et 
au  nord  de  Hadrumetum,  c'est-à-dire  dans  la 
direction  que  suivent  les  voyageurs,  se  trouve 
Gourza,  rbupÇa,  que  Ptolémée  mentionne  à  côté 
de  Xpauja.  Cf.  supra,  s.  u.  lïpÇa.  C'est  rbûpÇa  de 
Ptolémée  que  j'identifierais  avec  rpacyoTj  de  Pro- 
cope. On  place  IbijpÇa  à  l'endroit  qu'occupe  au- 


jourd'hui Kalaât'KébîraÇPiovàM.-Did.^  I,  p.  656, 
n.  6  ;  cf.  Vid.-Labl.,  81*^  E  d  et  79  J  b  ;  A.-Sc, 
i5i  N  3).  D'après  Ptolémée,  Xpaîaa  est  plus  au 
nord  (32°4o'  de  latitude;  TbîpÇa  :  3i®5o'  seule- 
ment), et  j'identifierais  Xpaûja  avec  Horrea  Cœ- 
lia  (KiEP,,  AtL  ant.,  VII,  e  L  ;  A.  v.  Kamp., 
18  E  i).  Remarquant  même  que  Horrea  est  un 
mot  latin,  qui  a  dû  subir  quelque  transformation 
dans  la  bouche  des  Sémites  indigènes,  que  le 
mot  est  arrivé  ainsi  modifié  à  Ptolémée,  qui  l'a  à 
son  tour  adapté  à  la  prononciation  grecque,  je 
serais  porté  à  croire  que  Xpaîja  et  Horrea  ne 
sont  qu'un  seul  et  même  mot.  On  remarquera  le 
X  initial  qui  chez  les  Grecs  correspond  à  l'aspi- 
ration initiale  des  langues  sémitiques  (cf.  Haleb 
et  XaXuSciv.  Sur  ces  aspirations  initiales,  cf.  Kiep., 
Carte  générale,  Remarques  sur  la  prononciation, 
et  ro..  Carte  en  six  feuilles).  Aussi  identifierais-je 
volontiers  Xpaûja  avec  Hergla  (cf,  les  atlas  pré- 
cités), qui  occupe  la  place  de  Horrea  Cœlia. 

8)  Noms  modernes  en  ^ousa,  -^asa,  '^isa  (et 

-usa  d'ANDRÉE-ScOBEL). 

AndhrOUSa  (A.-Sc,  107  B  3)  en  Messénie, 
au  sud-sud-est  de  Messène. 

Ausa,  pic  des  Pyrénées  occidentales  (td., 
75  A  4). 

Ausa  (iD.,  i35  C  i),  dans  l'Inde,  au  nord-est 
de  Sholapour. 

Bousa  (KiEP.,  Carte  générale,  Q  ï5;  A.-Sc, 
1 10,  carte  additionnelle  U  :  Baza)^  cap  au  nord- 
ouest  de  la  Crète.  C'est  l'antique  promontoire 
KL|j.apo*  que  Pape,  s.  v,,  appelle  Garabousa 
(cf.  infra,  s.  v.  Grabousa). 

DenOUSa  (Kiep.,  Carte  générale,  0  17  ; 
cf.  supra,  s.  v.  AovoOjja,  et  la  forme  moderne 
Tenousa). 

GarabUSa  (A.-Sc,  127  D  5;  cf.  supra, 
KpàfJiëoDJa). 

Grabusa  et  Agria  Grabusa  (A.-Sc,  no, 

carte  additionnelle  II),  îles  au  nord-ouest  de  la 
Crète  ;  cf.  supra,  Bousa. 

Gradusa  (A.-Sc,  63  c  6),  ville  de  Croatie  au 
sud-est  de  Sissek,  sur  la  Save.  Sissek  ou  Sisak 


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266 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


est  l'antique  Siscia  (Kiep.,  AtL  ant.,  XII,  f  C  ; 
A.  V.  Kamp.,  21  0  6). 

Hergeisa  (A.-Sc,  i48  F  7),  dans  les  posses- 
sions anglaises  au  sud  du  golfe  d'Aden. 

KhaOUSa  (Kiep.,  Carte  générale,  L  27),  dans 
le  nord  de  la  Turquie  d'Asie ,  au  sud-ouest 
de  Samsoun  et  au  nord-nord-ouest  à'Amasia. 
C'est  là  que  Kiepert  {AU,  ant,,  IV,  1 B)  place  une 
ville  antique  Thermœ;  A.  von  Kampen  (7  E  2)  n'a 
rien  mis  à  cette  place.  A.-Sc,  127  F  3  :  Kawsa. 

LampedOUSa.  Cf.  supra,  AoTcaSouJcia. 

Lech(o)lJlsai  tlot  des  Sporades  septentrionales 
de  Grèce,  à  Test  de  l'ancienne  Icos  (A.-Sc, 
108  E  i). 

LJubUSa  (A.-Sc,  III  F  3),  montagne  de 
Bosnie. 

LOUSa  (Sierra  de-)  [A.-Sc,  99  B  4],  mon- 
tagne du  Portugal,  au  sud-est  de  Coïmbre. 

Marausa  (m.,  106  A  2),  près  de  la  côte  occi- 
dentale de  Sicile.  A  peu  près  à  cet  endroit,  la 
carte  i4  d'A.  von  Kampen  a  marqué,  au  nord 
d'une  petite  rivière,  le  petit  rond  qui  indique 
l'emplacement  d'une  ville;  mais  on  a  oublié  d'en 
indiquer  le  nom.  C'est,  je  pense,  Motye  (Motjy), 
Pape,  s.  v.  2)  que  l'on  devait  y  inscrire  (cf.  Bou- 
ché-Leclercq,  At/as  pour.,.  l'Hisi,  gr,  de  Cur^ 
fiuSy  pi.  XVII,  qui  cependant  indique  Motye 
comme  une  lie;  A.  v.  Kamp.,  6  a  :  Motye  y  est 
une  île  ;  mais  cf.  m.,  6  E  3). 

ATn  M(o)usa  (A.-Sc,  i54,  carte  addition- 
nelle I),  source  à  l'est  du  Caire,  Le  nom  source 
de  Moïse  n'est  peut-être  dû  qu'à  une  légende 
populaire,  née  du  nom  lui-même.  • 

ATn  M(0)usa  (m.,  i54  C  2),  source  au  sud-est 
de  Suez,  Elle  aussi  s'appelle  source  de  Moïse. 

Djebel  MOUSa  (m.,  i54  C  2;  Kiep.,  Carte 
générale,  X  25),  montagne  près  du  couvent  du 
Sinaï,  en  Arabie  Pétrée. 

Ouadl-AJoûn-Moûsa  (A.-Sc,  126  D  6), 

rivière  se  jetant  dans  la  mer  Morte  à  l'est  de  l'em- 
bouchure du  Jourdain. 

Ouadi  MOUSa  (Kiep.,  Carte  générale,  V  27), 
petit  ruisseau  sur  les  bords  duquel  sont  les  ruines 
dePétra(cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  III,  i  B;  A.  v.  Kamp., 


3  E  I  ;  A.-Sc,  i54  D  i  ;  Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles). 

Nébi  M(0)Û$a  (A.-Sc,  126  C-D  6),  localité 
de  Palestine,  au  nord-ouest  et  près  de  la  mer 
Morte. 

Nà(0)u$a  (A.-Sc,  108  F  3),  ville  côtière  au 
nord  de  Tile  de  Paros  ;  Naussa,  dans  Iw.  MCller 
{Handb.,  III,  p.  208,  5i). 

Djebel  Nel(0)USa  (A.-Sc,  i45  G  2),  mon- 
tagne de  Tripolitaine,  au  sud-ouest  de  Tripoli 
(Tarabouloùs). 

PanteleOUSa  (Kiep.,  Carte  en  s'x  feuilles). 
Cf.  supra,  Cordylusa. 

Lac  de  Perg(0)USa  (m.,  106  C  2),  au  milieu 
de  la  Sicile. 

PerigOUSai  petite  Sporade,  à  l'ouest  de  Ni- 
syros  (Kiep.,  Grande  Carte).  Cf.  infra,  Rig(o)usa. 

Pert(0)usa  (id.,  75  B  5)  en  Aragon,  au  sud- 
est  de  Ilaesca,  antique  Osca  ('). 

Radd(0)USa  0^-»  106  c  2),  au  milieu  de  la 
Sicile,  à  l'est  du  lac  de  Pergousa. 

Radj(0)usa  (m.,  147-148  ti  5),  en  Arabie  sud- 
ouest,  près  de  Radj  (j'ignore  quel  rapport  il  y  a 
entre  les  deux  noms),  et  au  nord  de  -fl/ar^é  (Saba). 

Rad(0)USa  Planina  (m.,  1 1 1 F  3),  en  Bosnie. 

Ragusa  (supérieure  et  inférieure  :  A.-Sc, 
106  C  3  ;  Kiep.,  Carte  générale,  P  6),  en  Sicile 
méridionale,  près  de  la  rivière  Ermineo  (antique 
Hyrminius  :  Kiep.,  ^//.  ant.,  VII, i  L;  A.  v.  Kamp., 
1 4  B  4)-  C'est  là  que  Ton  semble  placer  l'antique 
Hybla  Herœa. 

Ragusa   et   Ragusa  vecchia  (A. -Se, 

III  G  4)j  non  loin  l'une  de  l'autre.  La  dernière 
est  l'antique 'ETuffiaupo;  de  Dalmatie  (Pape,*,  v.  2 ; 
Kiep.,  AtL  ant.,  VII,  m  E).  Cf.  Kiep.,  Carte  gé- 
nérale, I  9,  pour  les  deux  villes. 

Monte  Reisa  (A.-Sc,  io5  c  3),  montagne  de 
Ligurie,  à  l'ouest  de  Gênes.  On  remarquera  cetle 
désinence  en  -sa  y  à  côté  du  masculin  Monte. 


I .  Au  sud-ouest  d'Osca,  Kibpbrt  {Atl,  ant,,  X,  c  B)  cl 
A.  VON  Kampbn  (17  E  1-2)  placent  Forum  Gallorum,  sans 
d'ailleurs  lui  donner  une  place  identique.  Ne  faudrait-il 
pas  transporter  cette  localité  à  Berbegal  (A.-Sc,  70  C  6), 
un  peu  à  l'est  ? 


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LES  DÉSINENCES  GEOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


267 


Rig(0)usa  (A.-Sc,  no  M  u),  lie  des  Spo- 
rades,  à  l'ouest  de  Nisyros.  C'est  celle  que  Kie- 
PERT  {Grande  Carte)  appelle  Perigousa  (cf.  su- 
pra,  s.  u.).  Nous  avons  vu  plus  haut  une  ville 
'Pvyouaa  en  Espagne  Tarraconaise. 

SchinOUSa  (A.-Sc,  108  F  4),  Cyclade,  au 
sud  de  Naxos.  Cf.  supra,  s.  v,  Sxtvo-Jcjja.  Pape, 
à  propos  du  mot  grec,  propose  Sxotvo'îcjcja,  ou 
une  étymologie  tirée  de  ox^vo^  (oignon  marin). 
Celle-ci  semble  plus  vraisemblable,  puisqu'il 
s'agit  d'une  plante  maritime.  Je  me  demande  si 
l'on  ne  pourrait  cependant  pas  proposer  aussi 
l'étymologie  'Ex^vou  jcia  (il  y  a  déjà  une  île  de  ce 
nom  ;  cf.  supra).  Les  mots  (i)iç  'Extvouaaav 
seraient  devenus  tVXtvoujav,  ifjoxv^^fja^ ,  d'où 
2xtvo\)ffja.  Ce  serait  alors  :  l'île  des  oursins. 

Seausa  (A.-Sc,  82,  carte  additionnelle), 
village  au  nord-ouest  de  Vintiraille,  près  de  la 
frontière  franco-italienne. 

Susa  (A.-Sc,  io5  B  2),  ville  du  Piémont, 
antique  Segusio  (Kiep.,  Afl.  anf.,  VII,  a  B  ; 
A.  V.  Kamp.,  i3  a  2). 

Susà  (A.-Sc,  57  E  5),  dans  le  Tyrol,  au  sud- 
est  de  Trente,  l'antique  Tridentum  (Kiep.,  Ai/, 
ani.,  VII,  e  A  ;  A.  V.  Kamp.,  i3  C  i). 

Suse,  en  Perse  (Susa,  Soûs  ;  cf.  A.-Sc, 
129  D  6;  Kiep.,  Carie  en  six  feuilles  ^  et  Carte 
générale,  T  Sg).  Cf.  Soiîcja,  supra. 

T(o)usa  et  Castello  di  T(o)usa  (A.-Sc, 

106  C  2),  localité  du  nord  de  la  Sicile,  assez 
près  de  la  mer.  Cf.  supra,  s.  v. 

VOVOUSa  ;  cf.  supra,  XXXVI,  7  5  :  Viosa. 

Ajouter  Verdhikoùsa  (A.-Sc). 

Autres  mots  en  -ousa  pour  lesquels  il  est  su- 
perflu de  comparer  avec  le  monde  antique  : 
Kads(o)usa  (A.-Sc,  142  G  5,  où  le  nom  est  re- 
présenté par  le  chiffre  29),  province  du  Japon, 
au  sud-est  de  Tokio;  Kat(o)usa  (m.,  ï5o  E  3), 
ville  dans  le  nord-<îst  de  la  colonie  portugaise  Lou- 
renzo-Marquez;  L(o)usa  (id.,  ii5  K  2),  affluent 
de  la  Drina,  dans  la  Russie  septentrionale  ;  Ma- 
l(o)usa  (iD.,  i38  F  4)?  ville  de  l'île  Basilan,  au 
sud-ouest  de  Mindanao  (archipel  malais);  Ma- 
m(o)usa  ou  Schweizer  Reneke  (id.,  i55  a  F  4)> 


dans  la  partie  sud-ouest  de  l'infortunée  Répu- 
blique du  Transvaal  ;  Map(o)usa  (id.,  i35  A  3), 
près  de  la  côte  occidentale  de  l'Inde,  dans  la 
possession  portugaise  de  Goa;  Mik(o)usa  (id., 
142  D  5),  dans  le  Japon,  à  l'ouest  de  Kioto; 
Mousa  (id.,  90,  carte  additionnelle),  tle  des  Shet- 
land ;  Musa  (Khala,  etc.),  mot  qui  se  trouve  plu- 
sieurs fois  devant  un  autre  nom  (A.-Sc,  Index, 
p.  106,  col.  6);  Nj(o)usa(iD.,  1 15  N  2),  affluentdu 
Tapla,  dans  le  nord-ouest  de  la  Sibérie;  Nusa  (id., 
184  E  2),  dans  une  île  de  l'archipel  Bismarck; 
Ouadi-Abou-Nusa  (id.,  i48  C  6),  petit  ruisseau 
d'Afrique,  au  nord  du  Kordofan  et  du  Darfour  ; 
(O)usa  (id.,  52  C  4)»  petite  rivière  d'Allemagne 
dans  le  Taunus;  (O)usa  (id.,  118  O  4)>  rivière 
de  la  Russie  septentrionale,  affluent  du  Schelon; 
(O)usa  (id.,  120  O  3),  rivière  de  la  Russie  sud- 
ouest,  qui  se  jette  dans  le  Sosh,  affluent  du 
Dniepr;  [Reusa  (id.,  39  B  4)?  dans  le  sud-ouest 
de  la  Saxe,  à  l'est  et  tout  près  de  Plauen];  Rusa 
(10.,  116  H  3),  localité  à  l'ouest  de  Moscou  ; 
Kampong-Rusa  (id.,  i 36  G  12;  le  mot  Kampong 
a  été  oublié  sur  la  carte),  dans  la  province  de 
Kelanlan  (presqu'île  de  Malacca)  ;  Rœsa-Radja 
et  Rœsa-Lingette  (id.,  i38  F  7  :  prononcer 
Rousa),  deux  petites  îles  au  nord  de  Florès, 
dans  la  mer  de  la  Sonde  ;  Schinouz  (id.,  58  I  4  ; 
mot  placé  ici  à  cause  de  sa  ressemblance  fortuite, 
mais  curieuse,  avec  Schinousa;  cf.  supra,  s.  v.), 
montagne  de  la  Carinthie  sud -ouest  ;  Tabel- 
k(o)usa  (id.,  145  E  3),  dans  le  Gourara  (sud  de 
l'Algérie),  près  du  fort  Mac-Mahon.  —  Cf.  [Rast- 
gaisa(A.-Sc)],  Sœsah  (A.-Sc),  [Meisa (A.-Sc )J. 

1 1°  Noms  terminés  par  -rÇa,  -tsa. 

a)  Noms  antiques. 

Leur  nombre,  si  considérable  aujourd'hui, 
était  encore  restreint  dans  l'antiquité  ;  peu 
d'entre  eux  du  moins  étaient  arrivés  jusqu'aux 
oreilles  des  Grecs.  Voici  les  seuls  noms  antiques 
que  j'aie  relevés  : 

BovSiTÇa,  nom  postérieur  de  BcjSuvt],  ville  de 
Thessalie.  Est-ce  BovSiTÇa?  Cf.  les  noms  sui- 
vants. 


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268 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Galitza.  Cf.  Pape,  s.  d.  'IspoffôXaSoc.  Le  nom 
ne  se  trouve  pas  à  son  rang  alphabétique. 

KéçvtxÇa,  nom  postérieur  de  Boupa  en  Achaïe. 
SurBoura,  cf.  Kiep.,  Ail.  ant.,  VI,  e  F;  Iw.  MCll., 
Handb.y  III,  p.  i68,  deuxième  alinéa.  Aujour- 
d'hui, Mamousia,  près  du  célèbre  cloître  Mégas- 
pilœon  (A.-Sc,  107  C  2). 

KXâpevrÇa,  nom  postérieur  de  KuXXYJviq  en 
Élide.  Sur  K\>XXi]viq,  cf.  Pape,  s,u.  2;  Kiep.,  Atl. 
ant.y  VI,  c  F;  A.  v.  Kamp.,  ii  B  i  ;  Iw.  MCll., 
Handb.y  III,  p.  178,  i. 

Aà6o\)TÇa,  château  fort  en  Dardanie.  Est-ce 
L{o)uschi  (A.-Sc,  112  H  3)?  Latsch  (id.,  ibid., 
I,  4)  semble  trop  au  sud. 

MàpiTÇa,  rivière.  C'est  sans  doute  celle  qui 
aujourd'hui  encore  porte  ce  nom,  Tantiquî 
Hébros  de  la  Thrace  (Kiep.,  Atl.  ont.,  V, 
e-h  A-C  ;  A.  v.  Kamp.,  10  C-E  2-3;  A.-Sc, 
114C-F7-8). 

Tpta8tTÇa,  ville  de  la  Mésie  supérieure.  Je 
penserais  volontiers  à  un  nom  moderne  com- 
mençant par  Gradin,  par  exemple  Gradischté 
(A.-Sc,  1 12  K  2)  en  Serbie.  Évidemment,  il  fau- 
dra admettre  une  transposition  de  son  :  -*cA/- 
devenant  -isch-,  d'où,  en  grec,  -tÇ-.  Quant  au 
changement  de  Gr-  en  Tj-,  je  crois  qu'on  peut 
l'admettre  d'autant  plus  aisément  qu'en  écrivant 
Tçta-,  les  Grecs  obéissaient  à  leur  habitude  de 
transformer  les  noms  étrangers  de  manière  à  les 
rapprocher  des  mots  de  leur  langue.  Ou  bien 
était-ce  le  nom  ancien  qui  était  *Graditsché? 
Mais  Pape  donne  ce  nom  comme  une  forme  plus 
récente  de  SapSticiq  (2ap8iXT]  ?),Ssp8tx'ï]  (cf.  Pape, 
s.  vu.).  Sur  cette  ville,  cf.  Kiep.,  Atl.  ant.^  XI, 
t  M  ;  A.  V.  Kamp.,  10  C  2.  Aujourd'hui,  Sredek, 
Sofia  (A.-Sc,  1 14  C  7),  ou,  suivant  Pape,  ruines 
au  sud  de  cette  ville. 

TÇivixÇa,  nom  de  la  Chine  dans  Kosmas  Indi- 
COPLEUSTES  (Pape,  s.  v.  2ïvat).  Le  tÇ-  initial  est 
une  tentative  pour  reproduire  le  son  chuintant 
cA-  plus  exactement  qu'il  ne  l'est  par  le  sigma. 

P)  Noms  modernes» 

Ils  sont  légion,  surtout  dans  les  pays  de  langue 


slave  ou,  à  un  moment  donné,  influencés  par  la 
civilisation  slave  (*).  H  nous  suffira  d'en  donner 
une  liste,  qui  d'ailleurs  ne  saurait  être  complète. 
Les  noms  ci-dessous  sont  empruntés  à  Andrée- 
Sgobel  (A.-Sc),  Kiepert  {Carte  génércdé)  [Kiep.] 
et  au  Bulletin  de  Correspondance  hellénique 
{B.  C.  H.). 

1°  Noms  en  -tsa^  "tza,  -dsa,  -^za  : 
Antsanitsa  (A.-Sc),  Arkitsa  {B.  C.  H. y  III, 
p.  220),  Balitza  (BoucHÉ-LECLERCQ,i4//a5 /)oiir... 
Curtius,  IX  :  au  nord  de  Platées);  Banitza  (Kiep.), 
Berkovitza  (Kiep.),  Bistritza  (Kiep.,  trois  foFs), 
Bodza  (A.-Sc),  Boëmitza  (Kiep.),  Bogojaldsa 
(A.-Sc),  Brinitza  (A.-Sc),  Carnitza  (A.-Sc), 
Cerlieiévitza  Planina(KiEP.),  Constant za  (Kiep.), 
Cratza  (A.-Sc),  Dembitza  (Kiep.),  Dhivritsa 
(A.-Sc),  Dimbovitza  (Kiep.),  Doubitza  (Kiep.), 
Doupnitza  (Kiep.),  Dovanitza  (Kiep.),  Duentza 
(A.-Sc),  Foinitza  (Kiep.),  Froumouschitza 
(Kiep.),  Galitsa  (A.-Sc),  Garantza  (A.-Sc),  Ga- 
ritsa  (A.-Sc),  Gherghitza  (Kiep.),  Ghortza 
(A.-Sc),  Gianitzades  (pluriel  à  désinence  du  grec 
moderne  :  Kiep.),  Giannitza  (A.-Sc),  Gomenitsa 
(A.-Sc),  Goritza  (Kiep.),  Gradeschnitza  (Kiep.), 
Granitza  (A.-Sc  et  Kiep.,  deux  fois),  Gratchanitza 
(Kiep.),  Gunitsa  (A.-Sc),  G(o)utsa(lac  :  A.-Sc), 
Hellenftsa  (A.-Sc),  Hertza  (Kiep.),  Jablanitza 
(Kiep.),  Jablonitza  (A.-Sc),  Jalonitza  (Kiep.), 
Janitza  (Kiep.),  Jagoubitza  (Kiep.),  Jeleschnitza 
(Kiep.),  Ivanitza  (Kiep.),  Kaîtsa  (A.-Sc;  cf.  Iw. 
MCll.,  Handb.,  III,  p.  i53,  5,  et  B.  C.  H.,  XV, 
pp.  338-340,  Kalamitsa  (A.-Sc;  cf.  B.  C.  H., 
III,  p.66),Kamenitza(A.-Sc),  Kamœt sa  (A.-Sc, 
suppl.),  Kanitza  (A.-Sc),  Kardhitsa  (A.-Sc  et 
Kiep.),  Karytza  (A.-Sc),  Katranitza  (Kiep.), 
Kenadsa  (A.-Sc),  Klosnitza  (A.-Sc),  Konitza 
(Kiep.,  deux  fois),  Koprivschtitza (Kiep.),  Korytza 
(Kiep.),  Kostaïnitza  (Kiep.  ;  cf.  KoslaTnicza  : 
A.-Sc),  Koutlovilza  (Kiep.),  Kritsa  (Kiep.  et 
A.-Sc),  Krouschvitza  et  Krouschcvitza  Planina 
(Kiep.),  K(o)uk(o)uvitsa(A.-Sc.),  Laïtsa  (A.-Sc), 
Latortza  (Kiep.),  Letnitza  (Kiep.),  Lieschnitza 

I.  Cf.  Baedeker,  Griechenland,  Préface,  pour  la  Grèce. 


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LES  DÉSINENCES  GÉOGRAPHIQUES  A  SIFFLANTE  INITIALE 


269 


(KiEP.),  Litza-Bournou  (5.  C.  IL,  V,  288), 
Lokhvitza  (Kiep.),  Lomnitza  (Kiep.),  Longovitsa 
(A.-Sc),  Losnilza  (Kiep.),  Makrynitsa  (Kiep.  et 
A.-Sc),  Maritza  (Kiep.),  Malsa  (A.-Sc),  Med- 
vieditza  (Kiep.),  Merzesnitza  (A.-Sc),  Mielnilza 
(Kiep.),  Milrilza  (A.-Sc),  Mitrovilza  (Kiep.  ,  deux 
fois),  Moldawitza  (A.-Sc),  Molitsa  (A.-Sc), 
Moravitsa  (Kiep.),  M(o)usonitsa  (A.-Sc),  Nendza 
(A.-Sc),  Nerositza  (Iw.  MOll.,  Handb.,  III, 
p.  174,  2),  Ngutsa  (A.-Sc,  suppl.),  Novoselilza 
(Kiep.),  Olenitsa  (A.-Sc),  OItenitza  "(Kiep.), 
Orahovîtza  (Kiep.),  Oravitza  (Kiep.),  Osirovitza 
(Kiep.),  Oujitza,  Nova  Oujitza  et  Stara  Oujitza 
(Kiep.),  Panitsa  (A.-Sc),  Pataritza  (Kiep.),  Pir- 
iiatsa  (A.-Sc.  ;  cf.  Haixiffo^,  Pape,  s.  v.  i),  Pitsa 
)A.-Sc.),  Platsa  (A.-Sc;  cf.  supra,  nafJLtjc^ 
de  Laconie),  Podgoritza  (Kiep.),  Prostovitsa 
(A.-Sc),  Raïtza  (A.-Sc),  Raklitza  (A.-Sc; 
^HpdcxXeta),  Ram(o)utsa  (A.-Sc  :  dans  l'Afrique 
du  Sud),  Rastovitza  (A.-Sc),  Reschitza(KjEP.  et 
A.-Sc),  Ribnitza(KiEP.),  Rogatitza  (Kiep.),  Rou- 
sidza  (Kiep.),  Sadsa  (A.-Sc),  Schanedsa(A.-Sc), 
Schlitza  (A.-Sc),  Seghedhilsa  (A.-Sc),  Sélitsa 
(A.-Sc),  Siénitza  (Kiep.),  Sitnitza  (Kiep.),  Sliv- 
nitza  (Kiep.),  Sosnitza  (A.-Sc),  Soulitza  (Kiep.), 
Spetsae  (Kiep.  et  A.-Sc),  Spretza  (Kiep.),  Sre- 
bcrnitza  (Kiep.),  Stemnitza,  Stemnitsa  (Kiep.  et 
A.-Sc),  Stroumitza  (Kiep.,  deux  fois;  Str[o]u- 
mîza  :  A.-Sc,  deux  fois),  Svitza  (Kiep.),  Targo- 
vitza  (Kiep.),  Tartsa,(ri\dère  :  Kiep.),  Tomardza 
(Kiep.),  Toplitza  (Kiep.),  Topolnitza  (Kiep.), 
Tsitsa  (A.-Sc,  supplément  de  I7/<rf^j:),|Tuputsa 
(A.-Sc),  Tvarditza  (Kiep.),  Tysmienitza  (Kiep.), 
Tzaritza  (Kiep.),  Tzibritza  (Kiep.)  [*],  Velantza 
(A.-Sc),  Velitsa  (A.-Sc),  Ventsa  (Kiep.),  Ver- 
vitsa  (A.-Sc),  Vinnitza  (Kiep.),  Vistritza  (Kiep.; 
Vistriza  :  A.-Sc),  Vlasenitza  (Kiep.),  Voïtsa 
(A.-Sc),  Vonitsa  (Kiep.  et  A.-Sc),  Vostinilza 
(A.-Sc),  Vostitza  (A.-Sc),  Vratza  (Kiep.), 
Vrbitza  (Kiep.),  Vrestenilza  (Kiep.  et  A.-Sc), 
Vyzitsa  (A.-Sc),  Wedsa  (A.-Sc,  mais  dans 
l'Afrique  du  sud),  Wreschnitza  (rivière  :  A.-Sc), 

I.  Cf.  G.  Cousin,  de  Urb,  qnar.  nom.  voc.  IId).i;  fin. 
fac,  pp.  i36»i37,  *.  v,  KeôpefjcoXiç. 


Yavitza  (A.-Sc),  Zavitsa  (A.-Sc),  Zavitza 
(A.-Sc),  Zimnitza  (Kiep.),  Zitsa  (Kiep.),  Zlatitza 
(Kiep.),  Z(o)urtza  (A.-Sc). 

2°  Noms  en  ^cia  et  -rza  : 

Bircza  (A.-Sc),  Boïcza  (A.-Sc),  Gornicza 
(A.-Sc),  Iloncza  (A.-Sc),  Kaproncza  (A.-Sc), 
Kostaïnicza  (cf.  supra,  Kostaïnitza,  Kiep.), 
Kr(o)usicza  (A.-Sc),  Lakocsa  (A.-Sc),  La- 
kocza  (A.-Sc),  Lokcza  (A.-Sc),  Lutcza(A.-Sc), 
Parnicza  (A.-Sc),  Rabcza  (A.-Sc;  rivière), 
Resicza  (A.-Sc),  Rigyicza  (A.-Sc),  Szikevicza 
(A.-Sc),  Szkicza  (A.-Sc),  Sglanicza  (A.-Sc), 
Szvînicza  (A.-Sc),  Wilcza  (A.-Sc,  deux  fois). 

Borlezza  (A.-Sc),  Gazza  (Kiep.),  Gazza 
(A.-Sc),  Melazza  (A.-Sc),  Soazza  (A.-Sc), 
Djebel  Trozza  (A.-Sc). 

3°  Noms  en  -nza  : 

Alegranza  (A.-Sc),  Brianza  (A.-Sc),  Ghanza 
(A.-Sc),  Gosenza(KiEP.  ;  formes  antiques  :  Gon- 
sentia,  K(o[v](yêvi:La);  Hunza  (A.-Sc),  Kuanza 
(A.-Sc),  Lanza  (A.-Sc),  Lonza  (A.-Sc),  Li- 
venza  (A.-Sc),  Lufunza  (A.-Sc),  Maenza  (A.- 
Sc),  Manza  (A.-Sc),  Mokhanza  (A.-Sc),  Monza 
(A.-Sc),  M(o)uranza  (A.-Sc),  Nonza  (A.-Sc), 
Olivenza  (A.-Sc),  Panza  (A.-Sc),  Ponza,  île 
(Kiep.),  Siguenza  (A.-Sc),  Sunza  (?;  A.-Sc^, 
Zonza  (Sonsha  :  A.-Sc). 

4°  Noms  en  -rsa  : 

Anavarza  (cf.  supra,  s.  y. 'AvàSapÇoc),  Garza 
(A.-Sc),  Sturza  (A.-Sc);  cf.  Schwarza  (Kiep., 
Carte  générale,  B  8),  rivière  de  Moravie  qui 
passe  à  Olmûtz. 

5**  Noms  en  -c/(/)  suivi  de  -j'a,  scha,  (-ia  dans 
Andrée-Scobel)  : 

Ilandja,  Ilidja,  Uza,  Ornitscha,  Straldza  (deux 
fois),  Stratscha,  Sudscha,  Sudza,  Tundza(Toun- 
dja),  Vrmdza.  Gf.  Ilidze,  Tawaischa,  Balidja- 
Sou  (Kiep.,  ibid.,  0-P  3i),  Wiltscha,  Akischa 
(Kiep.,  Carte  générale,  A  33),  Kalotcha(iD.,  /&/(/., 
E  10),  Naoutcha  (Kiep.,  ibid.,  O-P  36),  Jéni- 
Jarimdja  (A.-Sc,  ii4  I  9),  etc. 


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270 


ÉTUDES  DE  GÉOGIUPHIE  ANCIENNE 


(5*  Noms  en  sifflante  suivie  de  -^im,  "OS  : 
Hassasam,  Hissam  Kala,  Hisainp(o)ur , 
S(o)usam,  Oued  Zonzam  (A.-Sc),  Ouadi  Rissam 
(KiEP.)  ;  Rosas,  sur  la  côte  orientale  de  l'Espa- 
gne (cf.  G.  Cousin,  de  Urb,  qaar.  nom,  voc. 
IIoXiç  fin.  fac,  p.  280,  s,  v.  'PoSitcoaiç). 

J'arrête  ici  cette  étude.  Elle  n'est  pas  com- 
plète, et,  des  catégories  établies  au  début  de 
cet  article,  huit  seulement  ont  été  examinées. 
C'est  cependant  plus  de  la  moitié  du  travail  qui 
est  accomplie  ;  car  les  désinences  en  -(j)cjoç  et 
-(j)flra  l'emportent  de  beaucoup  sur  les  autres, 
pour  la  fréquence  et  l'importance  de  leur  em- 
ploi. Je  laisse  à  d'autres  le  soin  de  terminer  ce 
catalogue,  qui  n'a  pas  été  sans  donner  quelques 
résultats.  Mais,  avant  d'entreprendre  un  autre 
sujet,  j'ai  un  vœu  à  formuler.  Pour  l'étude  de  la 
géographie  ancienne,  nous  avons  un  précieux 
auxiliaire,  l'ouvrage  de  Ptolémée  ;  et  cependant 
nous  ne  pouvons  en  tirer  qu'un  assez  mince 
profit.  Pourquoi  ?  et  quel  moyen  de  remédier  à 
cette  insuffisance  d'aide  que  nous  apporte  un 
ouvrage  cependant  si  rempli  de  choses  ?  Indi- 
quer le  mal,  ce  sera  indiquer  le  remède.  Si  l'œu- 
vre de  Ptolémée  reste  encore  pour  nous  une 
énigme  presque  indéchiffrée,  le  fait  tient  à  la 
difficulté  que  nous  éprouvons  à  utiliser  sur  nos 
cartes  actuelles  son  système  de  degrés  de  longi- 
tude et  de  latitude.  C'est  tout  un  travail,  je  le 
sais  par  expérience,  de  calculer,  d'après  les  nom- 
bres qu'il  donne,  la  position  que  telle  ville,  selon 
lui,  occupait  dans  sa  carte  du  monde,  de  recher- 
cher sa  situation  par  rapport  à  quelque  autre 
ville  bien  connue  ou  à  une  montagne  ou  à  un 
fleuve,  de  fixer  en  un  mot  sa  place  sur  cette 
carte,  puis  de  reporter  ce  point  précis  sur  nos 
cartes  modernes,  construites  d'après  des  mesures 
différentes.  On  croit  bien  faire  en  nous  donnant 
sous  le  nom  de  Orbis  Ptolemϔ  un  univers  de 
quelques  centimètres  de  long  sur  quelques  cen- 


timètres de  large,  avec  des  degrés  marqués  de 
10°  en  ïo**  (KiEP.  et  A.  v.  Kamp.)  ou  de  3o*»  en 
3o°  (Vid.-Labl.),  et  cela  pour  l'étude  d'un  géo- 
graphe qui  calcule  par  5  minutes  (')•  Quel  est  le 
remède  à  cet  état  de  choses,  dont  le  seul  résul- 
tat est  de  rendre  inutiles  les  immenses  ressources 
que  pc»urrait  fournir  l'œuvre  du  géographe  an- 
cien ?  Il  est  très  simple.  Pourquoi  ne  pas  faire 
une  carte  du  monde  antique  tel  que  nous  le  con- 
naissons, mais  en  remplaçant  nos  méridiens 
(Paris  on  Greenwich)  par  les  mesures  de  Pto- 
lémée ?  Pourquoi  ne  pas  faire  la  carte  que  Ptolé- 
mée aurait  faite  lui-même,  en  appliquant  ses  me- 
sures à  notre  connaissance  de  l'univers,  de  sa 
forme,  de  ses  proportions,  de  ses  particularités 
visibles  ?  Que  le  travail  qui  consiste  à  reporter 
sur  la  carte  les  nombres  de  Ptolémée  serait  plus 
facile,  si  l'on  avait  sous  les  yeux  la  carte  vraie, 
de  dimensions  suffisantes  (type  de  V Atlas  anti- 
qaus  de  Kiepert)^  mais  avec  les  degrés  de  Pto- 
lémée marqués  de  i  à  i  !  Que  Ptolémée  ait  cru  le 
monde  plus  ou  moins  rond,  plus  ou  moins  bossu, 
est-ce  que  cela  change  la  longitude  d'Alexan- 
drie ?  Je  vais  même  plus  loin  ;  je  souhaiterais 
que,  sur  cette  carte  (aux  contours  modernes  avec 
les  degrés  de  Ptolémée),  on  marquât  d^aoance 
toutes  les  villes  indiquées  par  l'auteur,  et  au 
point  où  lui-même  les  aurait  marquées  d'après 
les  chiffres  qu'il  donne  pour  chacune  d'elles.  Ce 
sera  une  carte  fausse,  je  le  reconnais  ;  remplie 
d'erreurs,  c'est  entendu  ;  mais  je  crois  que  jamais 
erreurs  n'auront  si  vite  amené  la  découverte  de  la 
vérité.  Que  cette  carte  soit  établie,  et  la  géogra- 
phie du  monde  ancien  fera  plus  de  progrès  dans 
les  dix  années  qui  suivront  qu'elle  n'en  aura  fait 
dans  les  cent  années  qui  auront  précédé. 

I.  Dimensions  maxima  des  trois  cartes  de  Ptolémée 
que  j'ai  eues  sous  les  yeux  :  Kibpert  :  hauteur,  o<°,  1 1  ;  lar- 
geur, o«>,i9.  —  A.  VON  Kampen  :  hauteur,  0^,07;  lar- 
geur, o™,i34.  — Vidal-Lablaghe  :  hauteur,  o"»,o37  ;  lar- 
geur, o%o6.  Quel  profit  tirer  d'une  carte  qui  représente 
trois  continents  en  22  centimètres  carrés  V 


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XXXVIII 


LA   GEOGRAPHIE   DE   L  ORIENT   DANS   VILLEHARDOUIN  ET   HENRI   DE   VALENCIENNES 


Si  Ton  peut  essayer  de  reirouver  parfois  le 
nom  ancien  sous  Tapparence  moderne  qu'il  a 
prise  dans  nos  cartes,  il  semblera  naturel  de 
penser  que  Ton  a  plus  de  chances  de  trouver  des 
rapports  entre  les  noms,  si  l'on  se  rapproche  de 
la  période  antique,  si  Ton  se  reporte  à  une  épo- 
que où  les  noms  anciens  étaient  encore  en  usage. 
Aussi  ai-je  eu  l'idée  de  m'adresser  à  deux  chro- 
niqueurs du  Moyen-Age  pour  tenter  de  retrouver 
sous  les  noms  qu'ils  ont  déformés  les  formes  vé- 
ritables. Sans  doute,  eux  aussi  les  défigurent; 
mais  ils  les  défigurent  autrement,  et,  sous  les 
formes  françaises  comme  sous  les  formes  tur- 
ques, on  peut  encore  espérer  retrouver  le  nom 
grec  (*).  Mais,  comme  nous  faisons  une  étude 
de  géographie,  non  de  linguistique,  nous  écar- 
terons d'avance  un  certain  nombre  de  %ùlles  trop 
connues,  ou  qui  n'appartiennent  pas  à  notre 
sujet:  Ancône,  Andrinople,  Andros  (Cyclade), 
Antioche  de  Syrie,  l'Apulie,  Athènes,  le  Bos- 
phore, Consiantinople,  Corfou,  Corinthe,  Dyrra- 
chium,  Écry  en  Champagne,  l'Esclavonie,  Esti- 
ves  (Thèbes  de  Béotie)  [*],  Jérusalem,  Larissa 
de  Thessalie,  Négrepont  et  sa  ville  Nigre  (l'Eu- 
bée),  la  Porte  Dorée,  la  Romanie  (empire  de 
Consiantinople),  la  mer  de  Russie  (Pont-Euxin, 

1.  Gomme  point  de  comparaison,  nous  pouvons  citer 
'Poûaiov,  devenu  La  Rousse  chez  Vuxehardouin,  Om- 
rottschrkeui  chez  les  Turcs.  Dans  les  deux  formes  déri- 
vées, on  retrouve  le  souvenir  du  mot  ancien. 

2.  On  remarquera  dans  ce  mot  le  groupe  Es^  :  (e)t;  07j6a; 
devient  *Stives,  et,  par  la  préfixation  de  E,  fré(|uente  en 
vieux  français  devant  s  suivi  d'une  consonne,  Estives. 


mer  Noire),  Salonique  (Thessalonique).  Pour 
d'autres  villes,  dont  l'emplacement  est  connu,  il 
suffira  d'un  renvoi  aux  ouvrages  ou  aux  cartes. 
Notre  étude  est  faite  d'après  l'édition  Natalis  de 
VVailly  (Paris,  Didot,  1872);  les  chiffres  entre 
parenthèses  sont  ceux  des  paragraphes. 

AbydOSi  dans  ViLLEHARDOuiN  :  Avie.  Les 
vaisseaux  des  croisés,  venant  de  la  très  bonne 
cité  qu'on  appelle  Négrepont  (Chalcis  enEubée), 
entrèrent  en  bouche  d'Avie;  et  c'est  là  où  le 
Bras  de  Saint-Georges  tombe  dans  la  grande 
mer  (i25).  Et  ils  naviguèrent  en  remontant  le 
Bras  jusqu'à  une  cité  qu'on  appelle  Avie,  qui  est 
sur  le  Bras  de  Saint-Georges,  devers  la  Turquie, 
bien  belle  et  bien  assise  (ibid.).  Sur  Abydos, 
cf.  KiEP.,  Ail.  ant.y  V,  h  C;  A.  v.  Kamp.,  12 
E  i;  Bouché-Leclercq,  Atla^  pour...  CHist. 
gr.  de  Cartias,  pi.  XVIII,  i.  Aujourd'hui,  Na- 
gira,  au  nord  de/fa/(^-5'ottfta/2/éf(ANDRÉE-SGOBEL 
[i  i4  F  9]  marque  l'emplacement  des  ruines,  sans 
nom)  ou  Tchanak-Kalessi  (Kiep.,  Carte  géné- 
rale, L  18).  Cf.  Iw.  MOll.,  Handb.y  III,  p.  261. 
La  bouche  d'Avie  sera  la  partie  méridionale  du 
détroit  des  Dardanelles.  Cf.  3 10  :  Et  il  passa  le 
Bras  (de  Saint-Georges)  à  la  cité  que  l'on  appelle 
Avie^  et  il  la  trouva  très  bien  garnie  de  tous 
biens,  de  blés  et  de  vivres,  et  de  toutes  choses 
dont  les  hommes  ont  besoin. 

Acre  en  Syrie  (817).  La  comtesse  Marie  de 
Flandre,  venant  rejoindre  son  mari,  s'embarque 
à  Marseille  et  arrive  à  Acre.  C'est  là  qu'elle 
apprit  la  nouvelle  que  Baudouin  était  élu  empe- 


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272 


ETUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


reur,  et  là  qu'elle  mourut  peu  après.  D'ailleurs, 
ViLLEHARDOuiN  ue  uous  dît  pas  que  Acre  soit  en 
Syrie;  on  peut  le  conjecturer  par  ce  fait  qu'il 
s'agit  d'un  port.  Ce  sera  donc  Saint-^fean-d'Acre, 
Akka,  l'antique  Ptolémaïs,  qui  joua  un  rôle  si 
important  dans  les  croisades. 

AdraiTiyttium  (L'Andremite),  qui  est  située 
sur  la  mer,  à  deux  journées  de  la  cité  d'Avie 
(321  ;  340).  Sur  Adramyttium,  cf.  Kiep.,  Atl, 
ant.y  V,  h  D;  A.  V.  Kamp.,  12  E-F  2;  aujour- 
d'hui, Edirmid  Ç\.'Sc,,  127  B  4  :  Adramyti). 

(Aines)  ^nOS,  port  sur  l'Archipel  (457). 
Ct.KiEP.,  Ail.  ani.j  V,  gG;A.  v.  K.vmp.,  12  E  i. 
Aujourd'hui,  Enos  (A.-Sc,  127  B  3). 

ApoUonia  (le  Pulinach),  en  Phrygie  de 
l'Hellespont,  sur  les  bords  du  lac  Arty nia  (Kiep., 
Atl.  ant..  V,  k  G;  A.  V.  Kamp.,  12  G  i).  Aujour- 
d'hui, Aboullonia  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles; 
iD.,  Carte  générale,  L  20),  sur  les  bords  du  lac 
qui  porte  le  même  nom  (A.-Sc,  127  G  3). 

AprOS,  que  ViLLEHARDOuiN  appelle  Naples 
(390),  cité  qui  était  bien  bonne  et  bien  riche  et 
en  bon  pays  (4i4)-  Johannis,  le  roi  de  Valachie 
et  Bulgarie,  la  fit  déti-uire;  mais  cf.  564.  Sur 
Apros,  vd.  Kiep. ,4//.  ant.,  V,  h  G;  A.  v.  Kamp., 
12  F  I.  Aujourd'hui,  Ainadjik  (A.-Sc,  127  B  3). 

L'Aquile  (45 1).  L'éditeur  identifie  cette  ville 
avec  Anchialos.  Cf.  infra,  s.  v.  La  Ferme. 

Arcadiopolis  (Archadiople),  à  12  lieues 

environ  du  Ghurlot  (cf.  infra,  s.  o.).  Gf.  G. 
GousiN,  de  Urb.  quar.  nom.  voc.  IloXtç  fin. 
jac,  p.  54,  5.  i;.  'ApxaSwiÎTCoXiç  (2).  Nom  plus 
ancien  :  Bergulae.  Gf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  i  B; 
A.  V.  Kamp.,  10  E  3.  Aujourd'hui,  Lulé^B{p)ur'' 
gas  :  A.-Sc,  1 14  G  8. 

Armiro,  VAmlro(663;  666),  port  de  Thes- 
salie,  sur  le  golfe  de  Volo,  dit  l'éditeur.  Le  récit 
de  Henri  de  Valenciennes  montre  en  effet  qu'il 
s'agit  d'un  port.  Ge  serait  donc  la  ville  actuelle 
Halmyros  (A.-Sc,  108  G  i),  à  gauche  du  golfe 
de  Voloy  et  aujourd'hui  à  quelque  distance  de  la 
mer.  Gf.  Vid.-Labl.,  26  L  i. 

Arta,  ville  d'Étolie  (3oi).  Gf.  Vid.-Labl., 
26  K  i;  A.-Sc,  107  A-B  i. 


Arte  (44o),  rivière  de  Thrace;  aujourd'hui, 
Bouyouk'Arda  (A.-Sc,  1 14  D-F  8). 

Athyras,  Nature,  à  12  lieues  de  Gonstanti- 
nople(42o).  Aujourd'hui,  sans  doute  Kallikratia 
(Kiep.,  Carte  en  sixfeulles)^  à  l'ouest  de  Stam- 
boul et  sur  le  bord  de  la  mer  ;  ou  mieux  Bouyouk^ 
Tchekmedjé,  un  peu  plus  à  l'est,  et  à  l'entrée 
d'un  petit  golfe  (Pape,  s.  v.  'A$upa^  i).  La  forme 
Natura  est  citée  par  l'éditeur  de  Villehardouin, 
p.  xxiii,  n.  6. 

Babylone,  en  Egypte.  G'est  un  ancien  nom 
du  Gaire,  comme  le  dit  l'éditeur;  mais  il  est  fort 
possible  que  Villehardouin  ait  cru  parler  de 
l'illustre  Babylone  dont  la  Bible  lui  avait  appris 
l'histoire.  Sur  l'emplacement  véritable  de  la  ville, 
cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  III,  d  G,  au  nord  de  Mem- 
phis;  A.  V.  Kamp.,  Z  b;  Iw.  MCll.,  Handb.y 
III,  p.  56i  :  Babylone,  faubourg  de  Memphis; 
Maspero,  Hist.  anc.  des  peuples  de  l'Orient^ 
6*  édit.,  Index  et  Carte  finale  d'Egypte. 

La  Baie  (382),  dans  la  contrée  de  Macré  et 
de  Trahinople.  On  a  proposé  la  baie  de  Lagos; 
mais  l'ordre  suivi  par  Villehardouin  (Macré, 
ïraïnople  et  la  Baie)  ne  sera  pas  régulier;  car 
Traïnople  est  à  l'est  de  Macré,  tandis  que  la  baie 
de  Lagos  est  à  l'ouest.  Aussi  aimerais-je  mieux 
donner  ce  nom  La  Baie  au  golfe  d'Enos,  à 
quelques  lieues  au  nord  duquel  se  trouve  Trahi- 
nople et  qui,  à  l'ouest,  se  termine  à  Makré. 

Beroê,  Berrhœa,  Bizyê;  cf.  infra,  à  la 

lettre  V. 

La  Blanche  (280)^  château  situé  entre  Ghri»- 
tople  et  La  Serre,  c'est-à-dire  (cf.  infra,  s.  vu.) 
entre  Kaoalla  et  Sérès  (sur  ces  localités,  cf. 
A.-Sc,  ii4  G-D  8-9).  Or,  pour  aller  de  A'a- 
valla  à  Sérès,  le  chemin  semble  presque  imposé 
par  la  structure  orographique  du  pays  :  on 
va  chercher  la  source  de  VAngista  et  l'on  suit 
le  fleuve  jusqu'au  point  où  il  se  jette  dans  le 
Takhino-Gueul ;  à  ce  moment,  on  est  déjà  dans 
la  plaine  de  Sérès.  Or,  sur  la  route,  se  trouve 
aujourd'hui  la  localité  Angista,  et  j'identiGerais 
d'autant  mieux  ce  nom  avec  La  Blanche  que 
l'une  dès  variantes  porte  La  Lance  (Index.de 


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LA  GÉOGRAPHIE  DE  L'ORIENT  DANS  VILLEHARDOUIN  ET  HENRI  DE  VALENCIENNES    278 


Téd.  N.  DE  Wailly,  s.  u.,  p.  486),  qui  pourrait 
primilivement  être  *L'Ance,  *L'Anxc. 

BlaqUCrne,  palais  près  du  port  de  C4onstan- 
tinoplé. 

Blisme,  Bltme,  à  une  journée  de  Béroê 
(cf.  in/ra,  Véroi).  Une  variante  porte  :  Glisine  ; 
s*agit-il  de  Asikli  (A.-Sc. ,  1 1 4  E  7)  ? 

La  Bondeice,  Bodonitza  (671),  localité 

entre  les  Thermopyles  et  Thèbes  (*).  C'est  Tan- 
tique  9oLçiyoLi  (Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  r33, 
12,  5./.);  mais  mes  atlas  ne  portent  ni  le  nom 
ancien,  ni  le  nom  moderne. 

Bras  de  Saint-Georges.  Yidal-Lablache 

(26  M  h)  donne  ce  nom  à  la  mer  de  Marmara;  Lon- 
GNON  {Carte  pour  P édition  de  Villehardouin)  l'ap- 
plique aux  Dardanelles.  En  fait,  Villehardouin 
,  rapplique  à  tout  Tespace  d'eau  qui  sépare  l'Eu- 
rope de  l'Asie  en  aval  de  Constantinople  ;  pour 
les  Dardanelles,  cf.  126,  127,  476,  479?  spécia- 
lement 3io;  pour  la  mer  de  Marmara,  cf.  202, 
218,  surtout  387  et  453.  Les  autres  passages 
(i34,  i37,  226,  239,  258,  264,  266,  3o4,  3o6, 
3 10,  480)  s'appliquent  à  la  nappe  d'eau  qui  sé- 
pare les  deux  continents  en  face  de  Constanti- 
nople, c'est-à-dire  au  commencement  du  Bos- 
phore. Si  Villehardouin  était  allé  par  mer 
jusqu'à  la  mer  Noire  (qu'il  appelle  mer  de  Rus- 
sie [^];  cf.  226),  il  aurait  sans  doute  parlé  encore 
du  Bras  Saintr-Georges. 

BOUChellon,  BuCOléon,  palais  à  Constan- 
tinople, sur  le  bord  de  la  mer  (249)  ;  son  nom 
est  parfois  accolé  à  celui  de  Blaquerne  (234; 
25o  ;  268).  Cf.  Pape,  s.  v.  BouxoXta  2. 

Burgarofle,  Bulgarophygon,  cité  entre 

Arcadiopolis  (cf.  supra,  s.  v.)  et  Nequise  (cf.  in- 
fra,  s.  V.).  D'après  les  mesures  de  Villehar- 
douin, Nequise  serait  à  Ha/sa,  et  l'on  pourrait 
placer  Bulgarophygon  à  Baba-Eski  (A.-Sc, 
1 14  G  8) ;  le  mot  Eski  indique  une  ville  ancienne. 

1.  C'est  ce  qui  empêche  d'identifier  Bodonitza  avec  le 
nom  MendhenUsa  (A.-Sc,  107  C  2). 

2.  La  dénomination  Mer  Majeure,  que  donne  Vn>AL- 
Lablache,  26,  à  la  mer  Noire,  ne  se  trouve- ni  dans  Ville- 
hardouin ni  dans  Hknri  de  Valenciennes.    ' 


Cademelée  (121),  détroit  qui  est  sur  mer. 
C'est  le  cap  Malée,  au  sud  du  Péloponnèse 
(pointe  orientale  de  la  Laconie). 

La  Chalemate,  Calamata  (33o),  ancienne 

ville  *apat  ou  9zça(  (Pape,  s.  vu.  ^clçolC  2  et 
$epai  3;  Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  188,  2,  qui 
distingue  la  ville  moderne  Kalamata  de  la  ville 
antique  KaXàfJiai  :  la  confusion  des  deux  localités 
se  trouve  dans  Pape,  s.  v.  KaXà{xat). 

ChalcédOine(i34;  i36),  «  en  face  de  Cons- 
tantinople, de  l'autre  côté  du  Bras  (de  Saint- 
Georges),  devers  la  Turquie  ».  Sur  Tantique  Cal- 
chedon,  cf.  Kiep.,  AtL  ant,,  V,  h  C  ;  A.  v.  Kamp., 
12  H  I  ;  Bouché-Leclercq,  Atlas  pour...  FHist. 
gr.  de  Curiius,  pi.  X.  Aujourd'hui,  Kadi-Kem 
(IviT.  MOll.,  Handb. y  III,  p,  260,  i;  A.-Sc, 
114I9). 

Le  Caracas,  Charax,  qui  est  situé  sur  un 

golfe  de  mer  à  6  lieues  de  Nicomie  (cf.  infra, 
s.  «;.),  devers  Constantinople  (46o  ;  48 1).  Or  ces 
6  lieues  reportées  sur  la  carte  moderne  nous 
mettent  (à  l'ouest  de  Ismid)  à  Héreké  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles;  id..  Carte  générale,  L  21). 
Rapprocher  Héreké  de  l'accusatif  Xocpasca  (H 
turc  est  fortement  aspiré  et  correspond  au  X 
initial  grec)  est  indiqué  par  l'évidence.  La  Carte 
de  LoNGNON  s'est  trompée  en  plaçant  Charax  au 
sud  du  golfe  de  Nicomédie  (Ismid).  Cf.  infra, 
Héraclée  (de  Bithynie  ?). 

Charlopolis,  Cariople,  Cardlople  (373), 

ville  située  entre  Pamphile  etRodestuic.  Aujour- 
d'hui, Haîreboli,  Aïrobol  (G.  Cousin,  de  Urb. 
quar.  nom.  voc.  U.i>\iç  Jln.fac.,  p.  272-273). 

Le  ChIvetOt,  sur  le  golfe  de  Nicomédie  (46o  ; 
463-471).  N.  DE  Wailly  identifie  cette  localité 
avecKios,  non  sans  hésitation,  et  non  sans  l'aveu 
que  la  position  de  Kios  coiTespond  mieux  que 
le  nom  au  Chivetot  de  Villehardouin  {Index, 
s.  V.  Kios).  Mais  en  identifiant  Chivetot  et  Kios, 
l'éditeur  c^pfond  Nicomédie  et  Nicée,  et  l'erreur 
est  reproduite  sur  la  carte.  Le  Chivetot  est  sur  le 
golfe  de  Nicomédie,  et  Kios  (aujourd'hui,  Guem- 
lik)  est  à  l'ouest  de  Nicée  (Isnik^,  qui  est  elle- 
même  au  sud-ouest  de  Nicomédie.' Villehar- 

18 


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274 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


nouiN  dit  que  Le  Chivetot  (c  est  situé  sur  le  golfe 
de  Nicomie,  d'autre  part(*),  devers  Nique  ».  La 
ville  est  donc  située  sur  la  côte  sud  du  golfe  de 
Nicomédie  (Jsmid)  et  non  pas  au  nord  de  la  pe- 
tite rivière  qui  fait  communiquer  le  lac  de  Nicée 
(Jsnik)  avec  la  mer.  Elle  n'a  donc  rien  à  voir 
avec  l'antique  Kios.  Mais,  la  position  de  la  ville 
une  fois  rectifiée,  on  ne  saurait  dire  sur  quel 
point  spécialement  de  la  côte  sud  du  golfe  d'A- 
nik  se  trouvait  la  ville.  Est-ce  à  Hersek  (Kiep.  , 
Carte  en  six  feuilles;  id.,  Carte  générale,  L  21  ; 
A.-Sc,  114I9)? 

Chortalton,  Corthiac,  riche  abbaye  de 
moines  'gris,  non  loin  de  Salonîque  (ByS),  à  quel- 
ques heures  de  chevauchée  de  cette  ville  (696- 
597).  Or,  au  sud-est  de  Salonique  se  trouve  au- 
jourd'hui le  mont  Kortatsch  (A.-Sc  ii4  G  9); 
c'est  là  que  l'on  placera  très  vraisemblablement 
celle  abbaye,  comme  l'a  fait  la  Carte  d'A.  Lon- 

GNON. 

ChrIStOpoliS.  Cf,  G.  Cousin,  de  Urb,  qiiar. 
nom.  uoc.  IJoXiçJln.fac.,  s.  v.  Xpt<7T07co)^tc  5  et 
les  renvois. 

Le  ChurlOti  à  12  lieues  environ  d'Arcadio- 
polis  (cf.  supra,  s.  v.;  vd.  387  ;  SSg),  et  à  trois 
journées  de  Gonstanlinople  (343;  890).  C'est 
l'antique  Tzuruluni,  Syrallum  (Kiep.,  Ail,  ant,, 
V,  i  B;  A.  V.  Kamp.,  10  E  3  :  Syrallum);  aujour- 
d'hui, Tschorlou  (A.-Sc,  ii3  G  8). 

La  ClOSUre  (671),  défilé  entre  La  Bondeice 
et  Thèbes  (le  mot  est  oublié  dans  la  Table  des 
matières).  On  pensera  naturellement  à  ce  mot 
latin  clausura,  qui  a  donné  KXstjoupa  (gorge, 
passage  d'une  montagne,  défilé)  en  grec  mo- 
derne. Ce  passage  doit  se  trouver  à  l'ouest  de 
Tancien  lac  Copaïs,  ou  plutôt  au  nord-ouest  ;  car 
il  semble  que  La  Closure  fût  plus  près  de  Bo- 
donitza  que  de  Thèbes. 

Coroné  (33o),  cité  sur  la  mer,  dans  le  pays 
de  Moton  (Methone  ;  cf.  infrà)  et  La  Chalemate 
(cf.  supra,  s.  v.).  Aujourd'hui,  l'on  trouve  Ko- 


1 .  C'est-à-dire  de  l'autre  côlé  que  Nicomie  (Nicomédie), 
qui  donne  son  nom  au  golfe. 


roni  dans  la  partie  inférieure  de  la  Messénie, 
sur  le  golfe  (A.-Sc,  107  B  4).  Mais  l'antiquité  a 
connu  une  ville  Kopcîvt)  sur  le  même  golfe,  éga- 
lement en  Messénie  et  plus  au  nord  que  la  cité 
actuelle  Koroni  (Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  e  J  ;  A.  v. 
Kamp.,  ii  B  3;  Iw.  MCll.,  Handb.,  III,  p.  189). 
Entre  le  nom  ancien  et  le  nom  actuel,  lequel 
préférer  pour  le  nom  du  Moyen-Age  ?  Je  crois 
qu'il  faut  plutôt  penser  au  nom  moderne  et  iden- 
tifier la  Coronè  de  l'auleur  avec  Koroni. 

Cortacoplei  en  Thrace,  à  une  journée  de 
Rodosto  (38i;  383;  cf.  384).  Est-ce  Ortadja 
(A.-Sc,  ii4  G  8:  Ortadja-Keui),  qui,  avec  une 
désinence  différente,  a  peut-élre  conservé  quel- 
que chose  de  la  racine  primitive  ? 

Cosmidium  ou  Château  Boémond,  à 

Constantinople,  sur  la  rive  gauche  du  port,  près 
du  palais  de  Blaquerne.  Villehardouin  ne  con- 
naît que  le  second  de  ces  noms  (i64). 

Cyzique,  E(s)quise,  terre  que  la  mer  fer- 
mait tout  entière  hors  d'un  côté  (454).  Sur  l'em- 
placement de  Cyzique,  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  V,  iC; 
A.  V.  Kamp.,  10  E  3.  Aujourd'hui,  ruines  à 
l'étranglement  de  l'isthme  (A.-Sc,  ii4  G  9; 
Kiep.,  Carte  en  six  feuilles). 

DaTn  (4 18),  ville  près  d'Arecloie  (cf.  infra^ 
Heraclée).  Johannis  de  Vlaquie  vient  d'Arecloie 
et  va  à  Tchorlou  (Le  Ghurlot  ;  cf.  supra)^  qui 
est  au  nord-ouest.  Sa  route  la  plus  directe  passe 
par  Sachpas;  mais  il  a  pu  l'allonger  légèrement 
et  se  rendre  à  Kinekly  (A.-Sc,  1 14  G-H  8). 

Le  Dimot,  DIdymotique,  près  de  l'Hèbre, 
au  sud  d'Andrinople.  Aujourd'hui,  Démétoka, 
Dimotiko  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ;id.j  Carte 
générale,  K  18  ;  A.-Sc,  1 14  F  8). 

Drama,  Dragmes,  en  Macédoine.  Cf.  Kiep., 
Carte  générale;  K  i5  ;  A.-Sc,  1 14  D  8.  Antique 
Drabescos  (Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  e  |B).  Pape  sup- 
pose que  le  nom  Apaêfjcxxoi;  est  pour  *ApajjLtîffXoc, 
et  invoque  en  faveur  de  celte  assimilation  le 
nom  moderne.  Mais  les  formes  du  nom  dans 
Villehardouin  (cf.  p.  489  de  l'édition)  parle- 
raient plutôt  en  faveur  d'une  ville  *Apa7Tfjffxo;:. 

L^EspigalyCité  qui  est  sur  la  mer(3o5;  341), 


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LA  GÉOGRAPHIE  DE  L'ORIENT  DANS  V1LLEH.VRD0UIN  ET  HENRI  DE  VALENCIENNES    ^76 


de  l'autre  côté  du  Bras  de  Saint-Georges  (887  ; 
453),  par  conséquent  dans  la  Turquie  d'Asie. 
Nous  voyons  ici  ce  préfixe  e^s)-  (cf.  infra,  d'au- 
tres exemples),  que  le  français  a  placé  devant  les 
mots  étrangers  commençant  par  5  +  . consonne, 
ou  le  préfixe  es-  devant  les  mots  étrangers  com- 
mençant par  une  consonne.  Aujourd'hui,  la  con- 
trée à  Touest  de  Cyzique  contient  une  ville 
BighaQ)  [Kiep.,  Carte  en  sur  feuilles  ;id,,  Carte 
générale  y  L  18  ;  A. -Se,  1 14  G  9],  capitale  de  la 
contrée  du  même  nom  (Kiep.,  Carte  générale, 
L-M  18-19),  l'antique  Troade.  Mais  cette  ville 
n'est  pas  sur  la  mer,  et  par  conséquent  ne  corres- 
pond pas  à  celle  de  Villehardouin  ;  elle  est  une 
antique  n-iq^ai  (estroe  celle  qui  est  donnée  dans 
Pape,  s.  v.  6,  d'après  Photios,  comme  localité 
près  de  Byzance  ?  C'est  peu  vraisemblable). 
Cf.  Vid.-Labl.,  26,  L-M  h  :  Pegae;  A.  v.  Kamp., 
12  F  I.  Ce  n'est  pas  la  ville  dont  il  s'agit  ici; 
mais  elle  convient  bien  pour  le  nom,  Or,  sur  la 
côte,  se  trouve  aujourd'hui  Kara-bigha  (A.-Sc, 
ii4  G  9;  cf.  Karabogha  :  Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles)^  et  dans  ce  nom  composé  de  turc  (kara 
=  noir)  et  de  grec  (bigha  =  7rrjYot[c])  nous  re- 
trouverons Es-pigal. 

L'Estanemac,  Stenimakon,  au  sud-est  et 

près  de  Philippopolis.  Aujourd'hui,  Stanimaka 
(A.-Sc,  Il  4  D  7-8;  Kiep.,  Carte  générale  y 
I-K  16). 

Estanor,  quartier  sur  les  bords  du  Bosphore, 
non  loin  de  la  Tour  de  Galata  (169).  C'était, 
semble-t-il,  le  quartier  juif,  «  où  il  y  avait  une 
ville  bien  bonne  et  bien  riche  ».  La  «  juiverie  » 
actuelle  à  Constantinople  se  trouve  à  l'extrémité 
de  la  ville,  sur  le  bord  oriental  de  la  Corne  d'or, 
notamment  dans  le  quartier  Hass^Keai.  Mais  ce 
n'est  pas  le  point  dont  parle  l'auteur.  Le  mot 
Estanor  est  une  forme  de  Stcnon,  qui  indique  le 

I.  Strabon  (XIII,  I,  i3,  p.  588)  parle  d'une  ville  Adras- 
leia,  située  entre  Priapos  el  Parium.  Plus  bas,  dit-il,  se 
trouve  une  plaine  de  même  nom  avec  un  oracle  d'Apollon, 
dans  la  (région  appelée)  IIuxocTr^.  On  a  proposé  de  changer 
riuxàxy]  en  XlaxtÛT].  Mais  comparez  ll\jr.(x(-zr^]  et  Bigha, 
qui  correspond  déjà  pour  la  situation  :  ne  semble-l-il  pas 
qu'il  y  ait  lieu  de  conserver  intact  le  mot  grec  *? 


resserrement  de  la  rivière.  Or,  c'est  précisément 
au  bas  du  quartier  de  Gala(a  que  la  Corne  d'or 
est  la  plus  resserrée,  au  moment  même  où  elle 
débouche  dans  le  Bosphore,  entre  le  Vieux  Pont 
et  le  Nouveau  Pont  (^Plan  de  Constantinople  par 
Pierre  Aznavour,  iSyS).  L'Estanor  est  donc 
actuellement  le  quartier  Azab-Kapou  et  la  partie 
de  Galata  la  plus  occidentale. 

EulUi  (491)?  ^  ^^^^  journées  de  chevauchée 
au  nord  d'Andrinople,  au  pied  de  la  montagne 
de  Valachie  et  dans  le  pays  de  Johannis,  roi  de 
Valachie  et  Bulgarie.  Je  croirais  volontiers  que 
c'est  la  ville  appelée  aujourd'hui  lambol  (A.-Sc, 
1 14  F  7  ;  cf.  G.  Cousin,  de  Urb.  çuar.  nom,  voc, 
Il6\iç/in.  fac.y  p.  126,  s.  v.  KaS^iXti),  l'antique 
KaSuXri  (Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  v  M  ;  A.  v.  Kamp., 
10  E  2).  Prenons  en  effet  les  variantes  de  Eului 

(ViLLEHARDOUIN,  éd.  N.  DE  WaILLY,  p.  49^);  UOUS 

trouvons  Eulin,  Auliny  Ailiny  Alin,  où  la  finale 
sera  prononcée  -m/i,  -ine  et  non  pas  avec  le  son 
nasal  actuel.  Si  nous  comparons  avec  l'accusatif 
KaSiiX-ïjv,  prononcé  *Kavilinn,  *Kavlinn,  nous 
pourrons  penser  que  la  différence  des  deux  mots 
n'est  pas  assez  grande  pour  ne  pas  justifier  un 
rapprochement  (*). 

La  Ferme,  à  plusieurs  journées  de  marche 
d'Andrinople,  sur  la  terre  de  Johannis,  roi  de 
Valachie  et  Bulgarie  (45 1).  C'était  une  cité  bien 
belle  et  bien  plaisante  ;  et  il  y  avait  là  des  sources 
de  bains  chauds  les  plus  beaux  du  monde  entier 
(452).  Aussi  voit-on  dans  ce  nom  une  déforma- 
tion de:  Thermes  (éd.  N.  de  Wailly,  p.  602), 
que  Ton  comparera  avec  Thermopolis,  dont  il 
est  parlé  dans  l'histoire  d'Attila.  J'ai  parlé  de 
cette  Thermopolis  et  l'avais  identifiée  avec  Zii*^ 
nue  (de  Urb.  quar.  nom.  voc.  VLokiç  fin.  fac.y 
p.  107);  je  dois  rectifier  cette  opinion.  Je  crois* 
encore  que  Zirmae  pourrait  bien  n'être  qu'une 
déformation  de  ©epixat  ijrt^txC)  ;  mais  il  ne  s'en- 


I .  Pour  la  disparition  du  K-  initial,  elle  aura  eu  lieu  déjîi 
chez  les  Byzantins  :  ex  Ka6û>r,ç  donnant  ex  *'A6u>rjÇ,  d'où 
*'A6jX7),  Avli,  —  Quant  à  la  leçon  Eului,  je  croirais  à 
une  erreur  de  copiste,  ayant  transcrit  par  -ai  les  trois 
jambages  semblables  ^in  de  Eulin. 


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370 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


suit  pas  que  la  ville  soit  la  même  que  OepixoTCoXic- 
La  partie  linguistique  du  rapprochement  reste 
vraisemblable;  la  partie  géographique  doit  être 
rectifiée.  On  place  la  Ferme  de  Villehardouin 
près  de  Bourgas;  l'auteur  note  en  effet  dans  le 
pays  la  ville  d'Aquile,  que  Ton  compare  avec 
1  antique  Anchialos  (Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  v  M; 
A.  V.  Kamp.,  10  E  2),  aujourd'hui,  Anchiyelo 
(A.-Sc,  ii4  G  7).  Mais,  dans  les  variantes  de 
Villehardouin  (p.  5o2,  s.  v.  Thermes),  je  vois 
le  leçon  la  Ferne,  à  côté  de  :  la  Ferme  ;  et  je  me 
demande  s'il  n'y  a  pas  lieu  de  penser  à  Varna 
(A.-Sc,  ii4  G  6)  sur  la  mer  Noire.  Le  nom  de 
Varna  ne  se  trouve  ni  dans  Villehardouin,  ni 
dans  Henri  de  Valenciennks,  quoiqu'il  soil 
introduit  sur  la  carte  finale  d'A.  Longnon.  Le 
point  le  plus  septentrional  de  la  razzia  de  l'em- 
pereur Henri  se  trouve  ainsi  reporté  plus  au 
nord;  mais  le  texte  de  Villehardouin  est  vague. 
En  outre,  c'est  dans  le  même  pays  qu'il  faut 
mettre  l'Aquile  (cf.  supra^  s.  u.)  :  «  Et  ils  séjour- 
nèrent pendant  trois  jours  (à  la  Ferme,  la  Ferne), 
et  coururent  par  tout  le  pays  et  gagnèrent  force 
butin,  et  détruisirent  une  cité  qui  avait  nom 
l'Aquile  (45i).  »  Les  variantes  (ibid.,  p.  484? 
s.  u.  Anchialos)  portent  :  l'Aquilo,  la  Quile;  et 
je  me  demande  si  cette  dernière  leçon  ne  doit 
pas  être  préférée,  et  si  l'on  ne  doit  pas  identifier 
la  Quile  avec  Gulica,  localité  au  pied  nord  des 
Balkans  et  au  sud-ouest  de  Varna  (A.-Sc, 
ii4  G  7)['].  —  Mais  la  véritable  identification 
pourra  bien  être  la  localité  antique  Açuis  Cali- 
dis  {Peuting.  Tab.,  VIII),  sur  la  route  de  Hadria- 
nopolis  à  Anchialos. 

Filée,  Finepople,  La  Ragre.  Cf.  infra, 

aux  mots  en  PÂ-. 

Le  Fraim,  château  dans  un  beau  lieu  (433). 
La  table  des  matières  de  Villehardouin  le  met 
en  Thrace,   sur  l'Arda  (p.   490'  L'armée  des 


I.  Si  nos  identifications  sont  exactes,  on  comprendra 
l'exagération  des  prétentions  du  comte  de  Blan-Dras  (]ui 
demande  toute  la  terre,  de  Durazzo  sur  l'Adriatique  â 
Varna  sur  la  mer  Noire  et  à  Phili[)popolis,  et  toute  la 
Grèce. 


Francs  est  à  Andrinople  quand  elle  apprend  que 
Johannis,  le  roi  de  Valachie  et  Bulgarie,  est  à 
Rodestuic  (cf.  infra,  s.  uJ).  Elle  chevauche  de  ce 
côté  pour  chercher  la  bataille;  mais  Johannis 
délogea  et.  chevaucha  en  arrière  vers  son  pays. 
Ils  le  suivirent  ainsi  pendant  cinq  journées,  et 
lui  s'en  alla  toujours  devant  eux.  Alors  ils  se  lo- 
gèrent le  cinquième  jour  en  un  beau  lieu,  à  un 
château  qu'on  appelle  Le  Fraîm.  Si  l'hypothèse 
que  je  proposerai  plus  loin  pour  Moniac  est 
exacte,  Le  Fraim  pourrait  être  placé  du  côté  de 
Mastanly  (A.-Sc,  ii4  E  8).  Mais  ceci  ne  repose 
que  sur  une  appréciation  des  journées  de  marche. 

Galata,  tour  placée  près  de  l'entrée  du  port 
de  Constantinople.  Elle  existe  encore. 

La  GIge,  ZiChna,  en  Macédoine.  L'empereur 
Henri,  partant  de  La  Gige,  se  porte  vers  Saloni- 
que  :  il  passe  un  fleuve  et,  le  lendemain,  un  autre 
plus  grand;  le  surlendemain,  il  couche  au  Gor- 
thiac  (cf.  supra,  s.  v.).  J'identifie  La  Gige  ou 
Zichna  avec  Schintsché  (A.-Sc,  n4  D  8),  au 
nord  de  Drama.  L'empereur,  partant  de  cette 
localité,  se  dirige  vers  le  sud,  traverse  YAngista 
(premier  fleuve),  puis,  entre  le  Takhino-Gueul 
et  la  mer,  le  Str(o)uma  (deuxième  fleuve  plus 
grand)  et  se  dirige  vers  l'ouest  :  le  lendemain,  il 
couchera  au  Gorthiac,  dans  une  riche  abbaye  de 
moines  gris  (cf.  supra,  et  le  mont  Kortafsch). 

Héraclée,  AreclOle,  située  sur  un  bon  port 
de  mer  (4i7)'  Aujourd'hui,  Eregli  (A.-Sc, 
I  r4  G  9),  sur  la  mer  de  Marmara.  Sur  ce  nom 
Eregli,  cf.  G.  Cousin,  de  Urb.  quar.  nom.  voc. 
TLoki^Jin.fac,  p.  loi,  s.  o.  Heracleiopolis  (3). 
C'est  l'antique  Périnthe,  nommée  plus  tard 
jHpàxXsta  (Pape,  s.  v.  Iliptvôo^  i;  Kiep.,  AtL 
ant.,  V,  i  G  ;  A.  V.  Kamp.,  10  E-F  3  ;  Iw.  MCll., 
Handb.,  III,  p.  232). 

Héraclée  [de  Bithynie  ?]  (553).  Ce  serait 
celle  que  nous  appelons  Héraclée  du  Pont  (Kiep., 
AtL  ant.,  V,  n  B;  A.  v.  K.vmp.,  7  G  2),  aujour- 
d'hui Eregli,  Benderegll,  Bender^Eregli  (A.-Sc.  ^ 
127  D  3  ;  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  id.,  Carte 
générale,  K  23).  Cependant,  en  plaçant  en  ce 
point  TAreclée  de  Henri  de  VALKNcièNNES,  on 


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LA  GÉOGRAPHIE  DE  L'ORIENT  DANS  VILLEHARDOUIN  ET  HENRI  DE  VALENCIENNES    277 


obtient  un  récit  bien  singulier.  Lascaris  assiège 
Héraclée  lorsque  Pempereur  Henri,  chef  des 
croisés^  débarque  à  Kartalimen  (Chartelenne  ; 
cf.  infra),  «  Et  quand  Lascaris  sut  que  l'empe- 
reur venait  sur  lui,  s'il  en  fut  effrayé,  cela  n'est 
pas  à  demander.  »  Que  fait-il  ?  Il  lève  le  siège 
d'Héraclée  et  s'enfuit  à  toute  bride  vers  Nicée  la 
Grande;  c'est-à-dire  que,  si  Ton  met  à  Héraclée 
du  Pont  l'Areclée  du  chroniqueur,  on  doit  ad- 
mettre que  Lascaris  s'enfuit  en  se  rapprochant 
de  celui  dont  l'arrivée  l'épouvante.  C'est  déjà 
étrange;  mais  il  y  a  plus.  L'empereur  débar- 
quait à  Kartalimen  pour  marcher  contre  Lascaris 
qui  était  à  Héraclée  ;  Lascaris  s'enfuit  à  Nicée  la 
Grande,  qui  est  beaucoup  plus  proche  de  Karta- 
limen. L'empereur  devi-ait  donc  se  réjouir  de 
voir  arriver  l'ennemi  qu'il  vient  combattre  ;  c'est 
le  contraire  qui  arrive  :  «  L'empereur  fut  très 
affligé  et  courroucé  de  ce  qu'il  ne  put  atteindre 
Lascaris,  ni  le  suivre  davantage  (554).  »  Le  récit 
du  chroniqueur  ne  s'explique  que  si  Lascaris 
fuit  devant  l'empereur  ;  placer  l'Areclée  à  Héra- 
clée du  Pont,  c'est  supposer  au  contraire  que 
Lascaris  s'avance  au-devant  de  son  adversaire, 
qui  lui  fait  si  peur.  Il  me  semble  que  logique- 
ment il  faut  placer  l'Areclée  du  chroniqueur 
(553)  entre  Chartelenne,  où  débarque  l'empereur 
Henri,  et  Nicée  la  Grande,  où  Lascaris  se  réfugie. 
Aussi  serais-je  disposé  à  penser  que  l'Areclée  du 
chroniqueur  Henri  de  Valenciennes  n'est  pas 
autre  chose  que  le  Caracas  de  Villehardouin 
(cf.  suprGy  s.  y.),  aujourd'hui  Héreké^  lequel 
est  situé  entre  Kartalimen  à  l'ouest  et  Nicée  la 
Grande  au  sud.  En  allant,  assiéger  l'Areclée, 
Lascaris  courait  sus  à  David,  le  loyal  ami  de 
l'empereur;  et  l'on  fait  de  ce  David  {Table, 
p.  489)  un  souverain  de  Paphlagonie.  Mais  Ton 
ne  lui  donne  ce  titre  que  parce  que  l'on  a  com- 
mencé par  mettre  en  Paphlagonie  (Bithynie 
orientale)  la  ville  dans  laquelle  il  est  assiégé. 
Mais  rien  dans  le  texte  n'indique  ce  qu'était  ce 
David  (55 1-552). 

Hypsella,  Quipesale,  en  Thrace,  près  de 
l'Hèbre.  Nom  antique  :  Kypsela,  Ku^^sXXa  dans 


Ptolémée;  cf.  Pape,  s.  v.  KuvJ^eXa  (2).  Vd.  Kiep., 
AtL  ant.,  V,  h  C;  A.  v.  Kamp.,  10  E  3.  Nom 
moderne  :  Ipsala  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ; 
iD.,  Carte  générale,  L  18;  A.-Sc,  ii4  F  9). 

Jadres  ou  Zara,  en  Dalmatie.  Nom  antique  : 
lader  (Kiep.,  AtL  ant,,  VII,  i  C;  A.  v.  Kahp., 
t6  g  3).  Sur  Zara,  cf.  A.-Sc,  loi  K  3. 

Kartalimen,  Chartelenne  (552),  port  de 

la  Turquie  d'Asie,  au  sud-est  de  Scutari.  Cf.  Pape, 
s.  V.  KaçTaXtfjLïjv,  port  en  Bithynie.  Aujourd'hui, 
Kartal  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  id..  Carte 
générale,  L  20;  A.-Sc,  ii4  1  9). 

[KItrOS],  le  Cytre,  en  Macédoine,  port  de 
mer  (642).  Cf.  Pape,  s.  v.  Kirpov.  C'est  l'ancienne 
Pydna,  qui  déjà,  au  temps  de  Strabon  (VII, 
fragm.  22),  avait  perdu  son  nom.  Sur  l'emplace- 
ment de  Pydna,  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  f  B, 
où  l'on  distingue  Pydna  vêtus  et  Pydna  nova; 
A.  V,  Kamp.^  10  C  3,  qui  distingue  aussi  les  deux 
villes,  mais  ne  leur  donne  pas  la  même  position 
respective;  Bouché-Leclercq,  Atlas  pour,,. 
PHist,  gr.  de  Cartius,  pi.  XXI;  Iw.  MCll., 
Handb.,  III,  p.  223,  73  {Palxo-Kitro),  Aujour- 
d'hui^ Kilros  (A.-Sc,  112  L  6). 

Kritzimos,  Crucemont  (545),  château  fort 

en  Thrace  (Pape,  s.  v.  KpiTÇi(Jicc),  non  loin  de 
Philippopolî.  Cf.  Krichma,  au  sud-ouest  de  Phi- 
lippopel  (A.-Sc,  ii4  D  7  :  Krcma). 

Leopadlon,  le  Lupaire(32o),  qui  était  une 
des  meilleures  cités  de  la  terre.  Elle  est  men- 
tionnée dans  le  voisinage  d'Apollonia  (Le  Puli- 
nach  ;  cf.  supra,  s.  y.),  qui  était  située  sur  un 
lac  d'eau  douce;  est^Kie  Ouloubad (Kjep.,  Carte 
en  six  feuilles),  à  l'extrémité  ouest  du  lac  d'Apol- 
lonia, Aboulliont'Gueul  ?  El,  dans  la  fin  du  mot, 
ne  peut-on  retrouver  Léopadion  ?  La  dérivation 
régulière  demanderait  *Loubad  ;  mais  le  mot  ne 
signifiant  rien  en  turc,  le  peuple  l'aura  changé 
en  Ouloubad,  dans  lequel  le  mot  ouloa  (cf. 
G.  Cousin,  Kyros  le  Jeune  en  Asie  Mineure, 
p.  425-426)  ne  signifie  peut-être  pas  grand'chose 
ici,  mais  du  moins  signifie  quelque  chose.  — 
J'ajouterai  d'ailleurs  que  la  forme  Léopadion  ne 
se  trouve  pas  dans  Villehardouin  ;  je  l'ai  prise 


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27» 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


dans  VIndex,  mais  ignore  d'où  elle  est  tirée. 
Pape  donne  un  nom  AeoxoSov  en  lonie;  notre 
mot  esl-il  quelque  chose  de  semblable  ? 

Macré,  MacrI,  La  Maigre,  en  Thrace,  dans 
la  contrée  de  Traïnople  (882  ;  568).  Aujourd'hui, 
Makri  (A.Sc.f  ii4  E  9;  Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles  :  Makri  ou  Miri;  id..  Carte  générale, 
L  1 7).  J'ignore  d'où  vient  Tidentification  de  Macri 
et  de  Stagira,  qui  se  trouve  dans  V Index  de 

ViLLEHARDOUIN. 

Marmora,  île  de  la  Propontide  ;  aujourd'hui, 
Marmara,  qui  a  donné  son  nom  à  la  mer  qui  la 
baigne. 

Melenicon,  Menellc  (6ig),  aujourd'hui, 

Melnik,  au  nord-ouest  de  Sérès  (A.-Sc. ,  1 1 4  C  8). 
Méthonè,  IModon,  port  du  Péloponnèse,  au 
sud  de  Navarin  (Pylos).  Cf.  Kiep.,  AtL  ant., 
VI,  d  J  ;  A.  V.  Kamp.,  i  i  B  3.  Aujourd'hui,  Me-^ 
thoni(A.Sc.,  107  B4;  Iw.  MOll.,  Handb.,  III, 
p.  189). 

Malgara,  Migalgara,  Megecharée  (565), 

ville  en  Thrace,  à  l'ouest  de  Rodosto.  Aujour- 
d'hui, Malgara  (Kiep.^  Carte  en  six  feuilles; 
ID.,  Carte  générale,  L  18;  A.-Sc,  ii4  F  9).  La 
forme  Megecharée  autoriserait-elle  l'hypothèse 
d'un  nom  antique  ayant  un  ^  :  *MsYexapa,  *M6Ya- 

XapaO? 

IMonlac,  château  situé  à  deux  jours  de  che- 
vauchée du  Fraim  (cf.  supra,  s.  o.)  et  sur  la 
rivière  Arda  (438;  44o)-  En  outre,  Moniac  est 
situé  à  trois  journées  de  Stanimaka  (44o).  En 
combinant  ces  renseignements,  je  serais  disposé 
à  voir  Moniac  dans  la  ville  actuelle  Palas,  sur 
l'Arda  (A.-Sc,  ii4  D  8).  Les  dislances  ne  s'y 
opposent  pas;  et  le  mot  Palas  (^Palatium,  Pala- 
tia  ?)  rappellerait  l'existence  du  château  dans 
lequel  logea  l'empereur. 

MOSynopollS,  Messinople,  sur  une  ri\dère 
(276).  Cf.  G.  Cousin,  de  Urb,  qaar.  nom.  uoc. 
IloXi^Jin.  fac.,  p.  174,  s.  v.  MojuvotuoXic  (2).  J'ai 
exprimé  l'opinion  que  Mosynopolis  pourrait  se 
trouver  dans  la  montagne  qui  domine  l'antique 

I.  Ce  serait  alors  une  déformation  deslînëe  à  donner 
au  mot  indigène  un  sens  de  bon  augure  en  grec  ;  cf.  x,apa. 


Porsulœ;  mais  Villeiiardouin  nous  dît  que  la 
montagne  était  à  plus  d'une  grande  journée  de 
distance  de  la  ville  (498).  Mon  opinion  primitive 
s'appuyait  sur  le  sens  du  mot  [j.o(cT)ffuv  (cf.  ibid., 
s.  V.  MojTjvoTCoXtc  i>  P'  174)»  mais  le  texte  de 
ViLLEHARDOUIN  cst  décisif.  La  ville  se  trouvait 
donc  en  plaine  et  sur  une  rivière  :  nous  l'identi- 
fierons avec  Gumurdjina  (A.-Sc,  ii4  E  8).  Le 
nom  moderne -7n«rû{^*m- aurait-il  même  conservé 
quelque  souvenir  du  mot  antique  [xocruv  (  a  = 

NapleSi  AprOS,  à  l'ouest  de  Rodosto  (563), 
et  à  l'est  de  Megecharée  (564).  Cf.  Aprî  (Kiep., 
AtL  ant.,  V,  h  C;  A.  v.  Kamp.,  10  E  3).  Aujour- 
d'hui, Aïnadjik  (A.-Sc,  1 14  G  9). 

Napoll  de  Romanie,  l'actuelle  Nauplie,  au 
sud  d'Argos,  sur  le  bord  de  la  mer.  Cf.  G.  Cou- 
sin, de  Urb.  quar.  nom.  voc.  Il6\i<;  Jin.  fac, 
p.  i83,  s.  V.  Nzdizokiç  22. 

NIcée,  Niké  la  Grande.  Cf.  Nicœa  en 

Bithynie  (Kiep.,  AtL  ant.,  V,  1  G;  A.  v.  KAîtfp., 
7  B  2).  Aujourd'hui,  fsnik  (A.-Sc,  127  C  3; 
Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  id.,  Carte  générale, 
L  21  :  fsnik). 

NICOmédIe,  Nichomie,  en  Bithynie,  sur 
le  golfe  du  même  nom.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant., 
V,  I  G;  A.  V.  Kamp.,  7  B-G  2.  Aujourd'hui, 
Ismid  (A.-Sc. y  127  G-D  3;  Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles ;iD. y  Carte  générale,  L  21). 

Nlkitza,  Nequise,  Equise,  près  Bulgaro- 

phygon  (cf.  supra)  et  Andrinople,  et  à  9  lieues 
françaises  de  cette  dernière  ville  (344)*  Elle  était 
bien  belle  et  bien  forte,  et  très  bien  garnie  de 
toutes  choses.  La  carte  de  l'édition  N.  de  Wailly 
met  Nikitza  à  l'est  de  Bulgarophygon  ;  ceci  me 
paraît  contraire  au  récit  de  l'auteur.  Les  croisés 
marchent  sur  Andrinople;  route  :  Gonstanti- 
nople.  Le  Churlot,  Archadiople,  Burgarofle, 
Nequise,  après  laquelle  il  n'y  avait  plus  qu'An- 
drinople.  Il  me  paraît  que  la  localité  Hafsa  cor- 
respond à  la  ville  ancienne,  pour  la  distance  à 
partir  d'Andrinople  (A.-Sc,  1 14  F  8). 

Pamphilie,  La  Pamphile,  à  une  dizaine 
d'heures  d'Andrinople,  dans  la  direction  du  sud- 


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LA  GÉOGRAPHIE  DE  L'ORIENT  DANS  VILLEHARDOUIN  ET  HENRI  DE  VALENGIENNES    27g 


est.  D'après  ce  que  nous  avons  dît  plus  haut,  la 
ville  serait  située  entre  Andrinople  et  Aïrobol, 
Haïréboli  (cf.  supra,  s.  v.  Chariopolis).  Je  la 
placerais  à  Pavlo'Keai(X.'Sc,f  1 14  F  8),  dont  le 
nom  pourrait  avoir  gardé  quelque  souvenir  du 
nom  plus  ancien  (Pamph[i]lo). 

Panedor,  PanldOS,  en  Thrace,  sur  la  Pro- 
pontide,  au  sud  de  Rodosto  (4 17)'  Cf.  Pan'so 
(A.-Sc,  1 14  G  9).  KiEPERT  (Carte  en  six  feuilles) 
écrit  Panados. 

PanormOS,  Palorme,  château  en  Asie.  La 
carte  de  A.  Longnon  place  Panormos  sur  le  bord 
de  ia  mer.  Cf.  Panormus  (Kiep.,  AtL  ant., 
V,  i  C;  A.  V.  Kamp.,  12  F-G  i).  Aujourd'hui, 
Banderma  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  y  au  sud- 
est  de  Cyzique;  id.^  Carte  générale,  L  19;  A.- 
Sc,  114G9;  Iw.  MOll.,  Handb.y  III,  p.  25i). 

PeutacèS  (353),  château  fort  qui  semble 
assez  voisin  d' Andrinople. 

Philadelphie,  nom  d'un  duché  (3 16).  Des 
cinq  $tXot8eXç6ta  que  mentionne  Pape,  la  plus 
voisine  de  Constantinople  est  celle  de  Lydie 
(Kiep.,  Atl.  ant,y  IV,  d  D;  A.  v.  Kamp.,  7  B  3), 
aujourd'hui  AlonShehir  (Kiep.,  Carte  générale^ 
N  20;  iD.,  Carte  en  six  feuilles  ;  k.Sc,^  127  G  4); 
mais  celle-ci  même  est  bien  éloignée  de  Cons- 
tantinople, et  le  don  que  l'empereur  Baudouin 
fit  de  ce  duché  à  Etienne  du  Perche  fut  un  don 
bien  platonique.  A-t-il  voulu  imiter  l'Église  et 
créer  des  dignitaires  in  partibus  ?  On  peut  croire 
aussi  qu'il  a  voulu  affirmer  son  titre  d'empereur 
d'Orient  en  agissant  comme  héritier  du  pouvoir 
des  empereurs  byzantins. 

Phalara,  en  Thessalie,  La  Flagre  (66 1). 

Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  fE.  Aujourd'hui, /^a- 
ghios  Elias,  près  Stylis  (Iw.  MOll.,  Handb.,  III, 
p.  i48;  A.-Sc,  107  C  2).  C'était  le  port  de 
I.amîa  (Pape,  s,  v.  ^àXapa). 

Phllée,  La  Filée,  sur  le  Pont-Euxin  (là  mer 
de  Russie;  cf.  226).  Vd.  Kiep.,  AtL  ant.,  V,  kB  : 
Philias;  A.  v.  Kamp.,  10  F  3  ;  G.  Cousin,  de  Urb. 
quar,  nom.  voc.  lli\i^  fin.  fac,  p.  270,  s.  v. 
«ttvôxoXtc,  N.  B.  —  La  ville  se  trouvait,  pense- 
t-on,  du  côté  de  KaradjorReui  (A.-Sc,  1 14  H  8). 


Philippe  (Val  de-);  cf.  infra,  s.  v.  Vigneri. 

Philippople,  Finepople,  l'antique  Philip- 
popolis(KiEP.,  Atl.  ant.y  V,  f  A;  A.  v.  Kamp., 
10  D  2);  aujourd'hui,  PhilippopoliÇA.Sc,  ii4 

D7). 

Phllopatium,  palais  près  de  Constantinople 
(180  :  li  Philippos). 

Platamona,  Platemont,  ville  de  Macé- 
doine, sur  le  golfe  de  Salonique  (A.-Sc,  112 
L  6-7).  Pape,  s.  v.  IIXaTa(Ji(iv  1,  y  voit  un  autre 
nom  de  la  ville  Dium.  Mais  cf.  Iw.  MOll., 
Handb.,  III,  p.  223,  73,  qui  identifie  P/a/amo/ia 
avec  Hérakleion  antique  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VI, 
fB). 

Polmenlnon,  ville  de  Mysie;  dans  Villehàr- 
Doum  :  Pumenienor,  entre  autres  formes.  C'était 
un  très  fort  château  (3 19-320).  On  trouve  la 
forme  Pumentjour  ou  Puimenjoir  (cf.  Index  de 
V1LLEHARDOUIN,  p.  499)  ;  cela  suffirait-il  pour  pen- 
ser à  Mandjoulik  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles)^ 

Ravenlque,  nom  d'une  vallée  dans  la  Grèce 
du  nord  (667  à  671).  L'empereur  Henri  a  pris 
Larse  {Larissa)  et  occupé  l'Aoniro  ÇHalmyros), 
quand  il  convoque  ses  adversaires  à  «  un  parle- 
ment »  fixé  à  ce  val  (669).  Il  s'y  rend  ;  mais,  ses 
adversaires  n'y  venant  pas,  il  partit  et  vint  cou- 
cher à  La  Bondeice  (67 1  ;  cf.  supra,  s.  v.).  Le  val 
de  Ravenique  est  donc  situé  au  nord  de  La  Bon- 
deice (Bodouitza)  et  au  sud  de  Halmyros,  à  ce 
qu'il  me  paraît.  En  outre,  il  me  semble  que  ce 
val  doit  être  voisin  de  la  mer;  lorsque  Ravan 
sortit  «  avec  grande  crainte  »  de  son  vaisseau 
pour  conférer  avec  les  délégués  de  l'empereur, 
ceux-ci  étaient,  je  crois,  déjà  à  Ravenique  (668). 
Je  placerais  donc  le  val  de  Ravenique  près  des 
Thermopyles.  A  droite  du  célèbre  défilé  se  trou- 
vaient, dans  l'antiquité,  Alpenos  et  Nicœa(Bou- 
ché-Leclercq,  Atlas  pour...  l'Histoire  grecque 
de  Curtius  ['],  pi.  IX,  i),  et  peut-être  le  nom  de 
Nicée  a-t-il  fourni  la  finale  -nique  du  nom  du 
val  (cf.  Nicée  de  Bithynie  :  Niké,  Nique,  Estike 
dans  Villehardouin).  Pour  la  première  partie 

I.  La  carte  porte  Niecea,  par  faute  d'impression  ;  cf. 
Pape,  s,  v*  Nixaia  9. 


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a8o 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


(/îaye-),  remarquons  la  variante  Lavenique 
(éd.  de  ViLLEHARDOuiN,  p.  5oo),  et  divîsons-la  en 
L'Avenique.  Dans  la  partie  Ave-,  est-il  trop 
téméraire  de  retrouver  Alp-  de  *AX7ririv6ç  (Pape, 
s,  V.  'AXttijvoO  ?  (R)avenique  serait  donc  un  nom 
de  vallée,  Tormé  diaprés  les  deux  villes  anciennes 
qui  s'en  trouvaient  voisines. 

RhUSiunrii  La  RouSSeï  ville  en  Thrace,  lieu 
bien  plantureux  au  milieu  de  la  terre  (4o2),  éloi- 
gné de  Rodosto  d'une  dizaine  d'heures  de  mar- 
che (4io).  A.  DuMONT  plaçait  la  ville  à  Keschân 
(Vn-LEHARDOuiN,  éd.  N.  de  Wailly,  p.  5oo)  ;  cette 
identification  me  parait  confirmée  par  le  fait  que 
Keschân  (A .-Se,  1 14  F  9  ;  Kiep.,  Carte  générale, 
L  18)  s'appelle  aussi  Ourous^Keui  {Kxep.^  Carte 
en  six  feuilles)^  et,  dans  le  premier  de  ces  mots, 
je  serais  disposé  à  voir  le  nom  antique  que  Vil- 
LEHARDOuiN  dc  SOU  côté  trauscrivit  :  (La)  Rousse. 

RodestulC,  château  en  Thrace.  Johannis  de 
Bulgarie  etValachie  se  trouvait'auDimot(cf.  ««- 
pra,  s.  V.)  quand  il  apprend  l'arrivée  des  Francs 
(432);  il  recule  et  les  croisés  s'avancent  jusqu'à 
Andrinople.  Là,  on  apprend  que  Johannis  est  à 
Rodestuic  ;  l'armée  le  poursuit,  et  pendant  cinq 
journées  il  fuyait  devant  eux;  le  cinquième  jour, 
on  arriva  au  Fraim  (cf.  supra,  s.  y.).  Rodestuic 
se  trouve  donc  entre  Andrinople  et  Le  Fraim; 
mais  je  ne  saurais  préciser  davantage. 

ROClO$tO(S),  antique  Rhœdestus  (Kiep.,  At/. 
ant.,  V,  i  B-C  ;  A.  v.  Kamp.,  12  F  i  :  plus  ancien- 
nement encore  Bisanthè  ;  cf.  Pape,  s,  vu.  BtaavOTj 
et  TaiSecTTOv).  Sur  son  emplacement,  cf.  Kiep., 
Carte  en  six  feuilles;  id..  Carte  générale,  K-L 
19;  A.-Sc,  ii4  G  9. 

Sabba  (637).  L'empereur  Henri  se  prépare, 
étant  à  Salonique,  à  partir  en  campagne  ;  il  forme 
et  ordonne  sa  garnison  et  garnit  le  château  et  la 
tour  de  l'évêque  de  Sabba.  Le  château  et  la  tour 
seront  ou  à  Salonique  ou  aux  environs;  mais 
Sabba  n'a  peut-être  rien  à  voir  avec  cette  contrée. 

Saint- Etienne,  San-Stephano,  abbaye,  à 

3  lieues  de  Constantinople  ;  c'est  là  que  l'armée 
des  croisés  prit  port  et  ancra  ses  vaisseaux 
(126;  129).  Cf.  A.-Sc,  ii4  H  9  et  carte  addi- 


tionnelle du  Bosphore;  Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles  :  Haghios  Stephanos. 

Scutari,  L'E$CUtalre,surle  Bosphore  (côté 
de  l'Asie),  en  face  de  Constantinople  (A.-Sc, 
ii4  I  9;  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles^  et  Carie 
générale,  K-L  20-21). 

Selymbria,  Salembrie,  sur  la  Propontide, 

à  l'ouest  de  Constantinople  (Kiep.,  AtL  ant., 
V,  i  B  ;  A.  V.  Kamp.,  10  F  3).  Aujourd'hui,  *SV//- 
uri  (A.-Sc,  I  ï4  H  8  ;  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles, 
et  Carte  générale,  K  19). 

SIrrhae,  La  Serre  (Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  e  B; 

A.  Y.  Kamp.,  10  C  3).  Aujourd'hui,  ^S^^r^^ (A.-Sc, 
1 14  C  8  ;  Kiep.,  Carte  générale,  K  i5). 

Stenimakon,  où  Renier  de  Trit  soutint  un 
siège  de  treize  mois  (4oo).  Aujourd'hui,  Stani- 
moka  (A.-Sc,  1 14  D  7-8  ;  Kiep.,  Carte  générale, 
I-K  16);  cf.  supra,  Estanemac. 

Stenon,  Estanor.  Cf.  supra,  Estanor. 

Thermes.  Cf.  supra,  La  Ferme. 

Trajanopolls,  TraTnople.  Cf.  G.  Cousin, 

de  Urb.  quar.  nom.  voc.  HoXiçfin.fac,  p.  254, 
s.  V.  TpaLav5TcoXtç(3),  et  les  renvois. 

Tzurulum.  Cf.  supra.  Le  Churlot. 

Val  de  Philippe.  Cf.  înfra,  s.  V.  Vigneri. 

Venitza,  La  Venisce.  Le  mot  ne  se  trouve 
que  dans  Henri  de  Valenciennes  (645;  647). 
V Index  de  N.  de  Wailly  met  la  ville  sur  THa- 
liacmon,  au  sud-ouest  de  Kitros  (p.  5o3).  Mais 
Venitza  est  beaucoup  plus  au  sud.  En  effet,  Tem-. 
pereur  Henri,  partant  du  Cytre  (Kitros),  traverse 
La  Closure  (cf.  supra,  s.  i;.)  et  arrive  à  La  Venisce 
(647).  Il  est  donc  beaucoup  au-dessous  des  Ther- 
mopyles  et  nous  adopterons,  en  allant  du  nord 
au  sud.  Tordre  suivant  :  Kitros,  La  Bondeice,  La 
Closure,  La  Venisce,  Thèbes.  Nous  identifierons 
donc  La  Venisce  avec  la  localité  moderne  Ve- 
litsa  ÇX.'Sc,  108  C  ?),.  au  nord-ouest  de  Lioa- 
dia.  Seulement  il  faut  reconnaître  que  le  passage 
de  Henri  de  Valenciennes  n'est  pas  clair.  Il  nous 
représente  l'empereur  allant  du  nord  au  sud 
jusqu'à  La  Venisce  (647);  puis,  au  paragraphe 
suivant  (648),  nous  retrouvons  l'empereur  à 
Larse  (Larissa),  sans  que  nous  ayons  été  pré- 


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LA  GÉOGRAPHIE  DE  L'ORIENT  DANS  VILLEHARDOUIN  ET  HENRI  DE  VALENGIENNES    281 


venus  qu'il  a  rebroussé  chemin,  au  lieu  de  conti- 
nuer à  marcher  sur  Thèbes.  C'est  qu'il  a  reçu  des 
Lombards  des  propositions  inacceptables,  et  il^ 
retourne  les  combattre.  Une  fois  vainqueur,  il 
reviendra  de  nouveau  sur  ses  pas  pour  terminer 
l'expédition  interrompue,  et  cette  fois  chevauche 
tant  qu'il  est  venu  à  Thèbes  (672). 

Vérol,  Bérœa,  en  Thrace  (Kiep.,  Atl.  anL, 
XI,  u  M;  A.  V.  Kamp.,  10  D  2).  Aujourd'hui, 
emplacement  près  de  Dalboki? {X.Sc.^  1 14  E  7). 

La  Verre,  Berrhœa,  en  Macédoine  (Kiep., 
Ail.  ant,,  VI,  e  A;  A.  v.  Kamp.,  10  G  3).  Au- 
jourd'hui, Verria  (A.-Sc,  1 12  L  6;  Kiep.,  Carte 
générale,  L  i3). 

VIgnerl,  en  Macédoine  (571  ;  572).  L'empe- 
reur Henri  part  de  Ghristopolis  (cf.  supra,  s.  v.; 
aujourd'hui  Kaual[[\a,  sur  le  bord  du  la  mer, 
en  face  de  l'île  de  Thasos),  et  se  dirige  vers  Sa- 
lonique  en  passant  par  la  vallée  de  Philippe(s). 
Le  bon  chroniqueur  (Henri  de  Valenciennes) 
profite  de  cette  circonstance  pour  nous  montrer 
tout  son  savoir.  Il  nous  dit  que  c'est  à  Philippes 
que  naquit  Alexandre  (!)  et,  se  souvenant  qu'il 
y  eut  dans  une  localité  de  ce  nom  une  bataille 
entre  Romains,  il  nous  raconte  que  dans  ce  val 
Pompée  dé  Rome  combattit  contre  Jules  Gésar, 
et  Jules  César  y  fut  déconfit  (I).  C'est  dans  cette 
plaine  que  se  trouvait  l'empereur  quand  arrivè- 
rent les  fêtes  de  Noël  (26  décembre  1207),  ^^ 
l'empereur  séjourna  trois  jours  à  Vigneri  (571). 
Le  comte  de  Blan-Dras,  qu'il  avait  invité  avenir 
conférer  avec  lui,  lui  a  renvoyé  dire  qu'il  ne 
viendrait  pas.  L'empereur,  le  quatrième  jour,  se 
retire  vers  La  Gige  (cf.  infra,  Zichna),  après 
avoir  rencontré  son  frère  Eustache,  venu  jusqu'à 
Dragmes  {Drama;  cf.  supra,  s.  y.).  De  La  Gigc, 
l'empereur,  revenant  sur  ses  pas,  retourne  dans 
la  direction  de  Salonique  (378).  Vigneri  se 
trouve  donc  sur  le  chemin  allant  de  Philippe(s) 
[aujourd'hui  ruines  :  A.-Sc,  1 14  D  8) à Schinis- 
ché  (La  Gige)  ^ds Drama  (Dragmes)]. 

VISOi,  cité  de  Thrace,  qui  était  bien  forte 


(390),  dans  le  même  pays  qu'Archadiople  (390  ; 
4o3),  dans  un  rayon  de  cinq  journées  au- 
tour de  Gonstantinople  (421).  C'est  l'antique 
BtÇut),  ville  des  Asti  de  Thrace  (Kiep.,  Atl.  ant., 
V,  i  B;  A.  V.  Kamp.,  10  E  3);  aujourd'hui,  Visa 
(A.-Sc,  n4G8;  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles; 
iD.,  Carte  générale,  K.  19). 

VriSium,  VeriSSe,  ville  de  Thrace,  que  la 
carte  d'A.  Longnon  place  à  l'est-nord-est  d'An- 
drinople  et  au  nord  de  Nikitza  (mais  sur  l'em- 
placement de  Nikitza,  cf.  supra,  s.  y.).  Le  texte 
de  Henri  de  Valenciennes '(56  i)  ne  permet  pas 
de  décider.  C'est  sans  doute  d'après  d'autres 
textes  que  V Index  place  Vrisium  à  l'est  d'Andri- 
nople  (p.  5o4). 

Zstr^f  en  Dalmatie  ;  cf.  supra,  Jadres  (antique 
lader). 

Zichna,  en  Macédoine.  Cf.  supra,  La  Gige. 

Dans  cette  petite  étude  sur  la  géographie  de 
l'Orient  d'après  Villehardouin  et  Henri  de  Va- 
lenciennes, nous  avons  eu  sans  cesse  sous  les 
yeux  la  carte  finale  dressée  par  A.  Longnon,  et 
nous  n'avons  pas  cité  la  Note  explicative  insérée 
au  début  de  l'édition,  pp.  XXI-XXIV.  Le  lec- 
teur pourra  s'y  reporter;  il  y  verra  exprimées 
certaines  opinions  et  proposées  diverses  solu- 
tions qui  n'ont  pas  été  les  nôtres.  Mais  il  m'a 
semblé  inutile  d'engager  une  controverse  per- 
sonnelle :  cette  forme  de  discussion  ne  prouve 
guère  que  le  mauvais  caractère  ou  l'orgueil  de 
celui  qui  s'y  livre.  J'espère  du  moins,  dussé-je  à 
mon  tour  être  taxé  d'orgueil,  être  arrivé  sur 
quelques  points  à  des  résultats  nouveaux  et  défi- 
nitifs: ainsi  se  restreignent  peu  à  peu  les  limites 
des  contrées  peu  explorées  de  la  science.  Peut- 
être,  avec  des  cartes  plus  détaillées,  arriverait- 
on  à  la  solution  complète  de  toutes  les  difficul- 
tés ;  dans  l'étude  de  la  géographie  ancienne, 
notre  impuissance  à  trouver  la  vérité  vient  sou- 
vent de  l'insufiisance  de  nos  moyens  de  con- 
trôle. 


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XXXIX 


LES    NOMS    GEOGRAPHIQUES  EN   -avïj,   -y|Vïj,   -tvij 


Sur  ces  suffixes,  cf.  K.  Brugmann,  Grundriss 
d.  vergf.  Gramm.  d,  indoy.  Spr.y  Indices, 
pp.  190,  198,  20O5  204.  —  De  notre  liste  nous 
écarterons  un  certain  nombre  de  mots  ;  ce  seront  : 
les  mots  composés  avec  xpiQVTf)  (par  exemple  ^Eno- 
crènè,  'iTCTcouxpijvt));  les  mots  latins  à  suffixe 
^anus  :  Liciniana  ;  les  noms  de  portes  de  Rome 
(cf,  A.  V.  Kamp.,  Index,  p.  43)  et  de  v'œ  ro- 
maines (cf.  iD.,  pp.  55-56),  et  parfois  les  adjec- 
tifs en  -avo^j  -^Qvo^,  -tvo;  dont  existe  le  substan- 
tif, par  exemple  Tq'ASoxaivivTf)  x6ça  pour  dire 
A6a>caiva.  Et  s'il  nous  arrive  de  laisser  de  côté 
d'autres  mots,  ce  seront  des  mots  comme  Eù8o- 
^lavT],  'louauviavK],  qui  sont  d'abord  des  adjectifs 
de  noms  d'hommes  ou  de  femmes,  et  non  de 
véritables  noms  géographiques  (').  D'ailleurs,  il 
ne  faudra  pas  ici  chercher  de  règle  flxe  :  notre 
but,  qu'on  ne  l'oublie  pas,  est  moins  de  cher- 
cher d'où  viennent  ces  noms  que  de  nous  de- 
mander ce  qu'ils  sont  devenus  ;  nous  regardons, 
non  avant  eux,  mais  après  eux.  Pour  la  même 
raison,  nous  nous  préoccuperons  assez  peu  de  la 
quantité  de  -a-  et  de  -i-  dans  -aviq  et  -vrt\  :  d'abord, 
la  quantité  primitive  n'est  pas  connue  pour  tous 
les  mots;  en  second  lieu,  les  poètes,  surtout  les 
poètes  latins,  ont  pris  avec  ces  mots  la  liberté 
dont  ils  usaient  d'ordinaire  avec  les  noms  pro- 
pres, quand  c'étaient  des  mots  étrangers.  Lais- 
sons donc  de  côté  l'origine  et  la  quantité  de  ces 

I.  De  même  pour  des  noms  comme  Tpaiavr)  AsYtcov, 
quoiqu'ils  soient  devenus  des  noms  géographiques  (Pape^ 
s.  V,  Ae^itov). 


mots,  pour  nous  préoccuper  seulement  de  leur 
emplacement  géographique  et  du  sort  qui  leur 
est  échu.  —  Pour  les  mots  en  -xavi),  cf.  m/r/z, 
s.  V.  MaYxàvtj. 

Enfin,  pour  la  question  de  l'accent,  nous  sui- 
vrons, sans  conviction  exagérée,  l'accentuation 
que  donne  Pape,  non  sans  constater,  une  fois 
pour  toutes,  que  Pape  n'a  pas  suivi  de  règle  fixe, 
et  place  l'accent  tantôt  sur  la  finale  (ce  qui,  pour 
les  mots  orientaux,  pourrait  bien  être  inexact), 
tantôt  sur  la  pénultième. 

1°  Mots  en  -avtj. 

'  A.66X\Grvïj,  ville  en  Palestine,  non  loin  de  Dan. 
Cf.  KiEP.,  AtL  ant.j  III,  m  D  :  Abel.  Aujour- 
d'hui, i6i7(A.-Sc.,  126  D  3). 

'A.êpsT'cavi].  Cf.  infra,  s.  y. 'AêpeTnivïj. 

'ASçàvTQ.  Cf.  înfra,  s.  v.  'ASpKivY). 

'A5ptavTq.  Cf.  in/ra,  s.  v.  'ASpnrjviq. 

AiavTj,  ville  en  Macédoine  (Kiep.,  Atl.  ant., 
Y,  c  C;  A.  V.  Kamp.,  10  B  3).  Cf.  Iw.  MGll., 
Handb,,  III,  p.  224,  74?  i»  qui  place  la  ville  à 
Kalliani.  Est-ce  le  même  endroit  qui  est  appelé 
Kôziani,  Koshani dans  Andrée-Scobel  (i  1 2  K  6)  ? 

kÙifvrfi ,  ville  de  l'Arabie  Pétrée  ;  appelée 
Elath  par  les  indigènes.  Cf.  Kiep.,  Atl.  ont., 
III,  h  C;  A.  V.  Kamp.^  3  E  2.  Aujourd'hui,  Ayi- 
laât-eUAkaba  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  m.. 
Carte  générale ,  W  26;  A. -Se,  i54  D  2),  à 
l'extrémité  nord  du  golfe  d'Akaba,  ancien  ^a- 
nilicus  sinus. 

A^TouXavT],  partie  de  VArmenia  Minor,  immé- 


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I 


LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avt),  -y|vii,  -tvij 


283 


diatement  au-dessous  de  TOrbalisène,  qui  est  la 

partie  la  plus  septentrionale  de  cette  province. 

'AXSavt),  territoire  d'Albe-la-Longue;  cf.  Pape, 

'Aj^avï),  place  de  commerce  près  des  Portes 
Amaniennes.  Maïs  le  nom  de  Portes  Amaniennes 
s'applique  tantôt  au  défilé  qui  sépare  la  Cilicie 
de  la  Syrie,  à  Test,  tantôt  à  celui  qui  sépare  la 
plaine  du  qoife  d'Issus  de  la  Cilicie  nord-ouest. 
Aujourd'hui,  ce  sont  :  la  Passe  de  Beilân  à  Test, 
la  Passe  de  KaronKapou  au  nord  (*).  Mais  nulle 
part  je  ne  trouve  de  nom  à  rapprocher  du  mot 
antique. 

'AfiacT-cptavi],  territoire  de  la  ville  d'Amaslris 
en  Paphlagonie.  Cf.  Pape,  s,  y.  "Afi/xaTÇtc  3. 

'AvTWXstavT,  nom  d'une  stratégie  de  Cappa- 
doce. 

'ApyopiTUTuaviq,  nom  de  la  contrée  de  '  ApYTÎptTcrca 
en  Apulie. 

'AptavT],  pays  de  la  Perse  orientale  (Kiep., 
Atl.  anL,  II,  g-1  D  ;  A.  v.  Kamp.,  8  D-F  3).  Au- 
jourd'hui, VIrân  (Ktep.,  Carte  générale,  R-S  37- 
43  ;  Andrée-Scobel  a  omis  ce  nom  en  tant  que 
nom  de  province). 

Artane,  ville  de  Bithynie,  sur  la  côte  du  Pont- 
Euxin  (A.  v.  Kamp.,  7  B  2).  Aujourd'hui,  Kilia 
ÇSckîli);  cf.  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles; 
ii>..  Carte  générale,  K  21  ;  A.-Sc,  127  G  3.  Cf. 
Peuting,  Tab.,  IX,  qui  met  Ariane  au  nord-est, 
non  au  nord-ouest,  de  Nicomédie,  et  sur  la  rive 
orientale  du  Sangarius;  en  outre,  la  ville  n'est 
paë  marquée  sur  le  bord  de  la  mer.  Est-ce  alors 
le  Milankeui  de  Kiepert  {Carte  en  six  feuilles)  ? 
Pape,  s.  v.  'ApTavirjç  3,  cite  une  rivière  de  ce 
nonn  en  Bithynie  et  l'identifie  avec  le  Kabakoz. 
Je  suppose  que  ce  nom  doit  être  le  Kapoukes  de 
Kiepert  {Carte  en  six  feuilles)  :  nom  de  village 
sur  le  bord  de  la  mer,  un  peu  à  l'est  de  Kilia. 

1 .  Quand  le  nom  de  la  province  est  tiré  de  celui  d'une 
ville  déjà  connue  et  cataloguée  sur  les  atlas,  nous  n'insis- 
terons pas  toujours. 

2.  A.  Janke  (JJeber  Alexandtrs  d,  Gr,  Pfaden,  Berlin 
iQo4)  divise  autrement  (plan  i  a)  :  il  appelle  Pylae  Ama- 
nides  la  Passe  de  Kara^Kapou  et  Pylae  Amanicae  la  Passe 
de  Toprak'Kalessi,  au  nord  de  la  précédente. 


AÙTOxàvï)  CAxpoxàvt)  ?).  Cf.  infra,  s.  v.  KavYj 
d'Éolide. 

'AxpwtVT^,  ville  en  Hyrcanie. 

BaytcjTàvTf],  pays  où  se  trouve Baytarava (Kiep., 
Atl.  ant.j  II,  g  D  ;  A.  v.  Kamp.,  8  C  3).  Aujour- 
d'hui, Béhistoun,  Bisitoun  (A.-Sc,  129  C  5; 
Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  et  Carte  générale, 
R  39  :  Bisou toun,  Baghistân). 

BotStavT,,  contrée  en  Arménie.  Un  nom  qui 
correspond  bien  au  nom  antique  (cf.  forme  la- 
tine :  Vadiana)  est  celui  de  Vakhschan  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles  ;  id.,  Carte  générale,  L  32) 
près  la  frontière  nord-ouest  de  l'Arménie  an- 
cienne. 

BaxTptavTT]  (Pape,  s.  v.  2),  pays  dont  la  capi- 
tale était  Zariaspa  Baktra  (Kiep.,  AtL  ant., 
II,  k-1  C;  A.  V.  Kamp.,  8  F-G  2).  Pape  parle  de 
la  forme  indigène  Backdi ;  je  trouve  la  forme 
Badaschân,  nom  de  province  dans  l'est  de  la 
Bactriane  antique  (A.-Sc,  i3o  0-P  4).  Cf.  Peu-- 
ting.  Tab.,  XII  :  Bactrianoe. 

Ba-càvï),  contrée  de  Palestine,  dans  la  Déca- 
pole  orientale,  à  Test  du  Jourdain.  Cf.  Pape, 
s.  V.  Ba-cavaia;  A.  v.  Kamp.,  4  D  3,  qui  donne 
le  nom  Basân  comme  la  forme  indigène;  Kiep., 
AtL  ant.,  III,  n  E;  A.-Sc,  126  D-E  3. 

BtiOcàv!)  (Pape,  s.  v.  B-riejàv),  ville  de  Pales- 
tine, appelée  plus  tard  Sxu^otuoXic-  Cf.  G.  Cousin, 
de  Urb.  quar.  nom.  voc.  VLokiçftn.fac,  p.  239; 
on  trouvera  à  cet  endroit  les  renvois  utiles. 

Boxvtj,  lac  près  de  Nicomédie.  Il  y  a  en  effet 
près  de  cette  ville  un  lac  que  Kiepert  (^Atl.  ant., 
V,  1  C)  appelle  :  Sophon.  Il  est  possible  que  ce 
soit  le  même  nom   (équivalence  du  ^   et   du 

BoTnavtj,  pays  de  BoTTiata  de  Macédoine. 

BpeTTtavT],  pays  des  Bruttiens  {Bruttium)  dans 
l'Italie  méridionale. 

TaStavi].  Cf.  infra,  s.  v.  I^Stïjviq- 

rbtpvor'vTj,  ville  en  Armenia  Minor.  Est-ce  une 
faute  d'impression  de  Pape  ?  Le  texte  de  Pto- 
LÉMÉE  porte  rapvàxY)  (éd.  Did.,  I,  p.  892;  de 
m^me  l'édition  Nobbe,  Leipzig,  i845,  dont  Pape 
s'est  servi;  cf.  p.  xlix). 


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284 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


rbc\)Xàv7|,  ville  dans  le  nord  de  la  Pérée  de  Ju- 
dée. Cf.  KiEP.,  AtL  ant.y  III^  n  E,  qui  fait  suivre 
le  mot  GoIân  d'un  point  d'interrogation  ;  A.  v. 
Kamp.,  4  C  3.  Le  pays  s'appelle  aussi  le  Golan 
(Gaulonitis)  ;  l'emplacement  indiqué  par  A.  von 
Kampen  ne  correspond  pas  à  celui  qu'avait  sup- 
posé KiEPERT.  Aujourd'hui,  la  Gaulonitis  serait 
le  Dschôlân,  suivant  Pape.  Cf.  A.-Sc,  126  D  3-4^ 
pour  la  province;  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ; 
iD.,  Carte  générale,  S  27.  Rien  n'est  indiqué 
pour  l'emplacement  de  la  ville. 

rbuptavTj,  ville  en  Margiane.  Je  serais  assez 
disposé  à  changer  le  nom  en  *noDçavir),  et  à 
l'identifier  avec  Kiouran  (A.-Sc,  i3o  I  4  :  Ayw- 
ran).  Les  mesures  de  Ptolbmee  ne  s'y  opposent 
pas  (VI,  10,  4)'  Mais  il  est  possible  que  le  nom 
llîuptavTJ  ait  existé  autre  part.  A.  von  Kampen 
(8  F  3)  place  une  ville  Guriana  à  l'endroit 
qu'occupe  aujourd'hui  Gh{o)urian  (A.-Sc, 
i3oK  5).  Je  suis  trop  convaincu  des  résultats 
que  peut  donner  la  similitude  des  noms  anti- 
ques et  modernes  (surtout  en  Orient)  pour  ne 
pas  être  frappé  du  rapprochement.  Cependant,  je 
ferai  observer:  d'abord  que  cette  position  de 
Guriana  ne  correspond  pas  aux  mesures  de  Pto- 
LÉMi^.E  ;  en  second  lieu,  que  Guriana  à  cette  place 
se  trouve  en  Aria,  et  non  pas,  comme  le  dit 
Ptolémée,  en  Margiane.  Peut-être  faudrait-il 
identifier  Gh(pyirian  non  pas  avec  rouçiaviq, 
mais  avec  quelqu'une  des  localités  de  l'Aria, 
dont  on  modifierait  le  nom  dans  Ptolémée,  par 
exemple  FoSàva  (*ropava?),  Xauptva  (*Xa\>ç)tava? 
cf.  le  Gh'  de  Ghourian),  ou  TauxLava(0  i*Tau- 
ptava?  *rauptava?].  Avec  une  carte  suffisamment 
développée  dans  le  système  de  Ptolémée,  on  se 
rendrait  assez  promptement  compte  du  choix  à 
faire  ;  mais,  pour  ce  qui  est  de  l'assimilation 
avec  ItuptavTQ,  je  crois  que  les  deux  raisons  don- 
nées plus  haut  suffiront  à  la  repousser. 

Dadastane,  ville  qui  marque  la  limite  de  la 
Bithynie  et  de  la  Galatie(AMM.-MARC.,XXV,  10, 
éd.  Nisard). 

I .  Pour  Taoxî'ava,  ne  pourrait-on  pas  penser  à  T(o)nmân 
(A.-Sc,  i3o  L  5)  à  l'est  de  Hérat? 


Aapto"càvt|,  ville  en  Perse.  Je  comparerais  vo- 
lontiers le  nom  moderne  Dehistân  (A.-Sc, 
129  G  8),  le  p  correspondant  à  l'aspiration  ou 
peut-être  amené  par  le  souvenir  du  nom  célèbre 
de  Darius. 

Aepàw)  BiXXa,  localité  sur  la  côte  de  Carmanie. 
Cf.  supra,  XXXVI,  s.  v.  Tijcjà.  Nous  avons  rap- 
proché ce  nom  Aspàvï)  du  mot  Daram,  nom  ac- 
tuel d'une  montagne  de  la  côte  sud  du  Bélout- 
schistan.  Sans  doute  cette  montagne  n'est  pas, 
à  proprement  parler,  dans  la  Carmanie  «  mais 
sur  la  côte  de  Gédrosie.  Mais  Ptolémée  la  cite 
au  milieu  de  villes  que  les  modernes  placent  sur 
la  côte  de  Gédrosie,  quoique  Ptolémée  les  men- 
tionne dans  le  chapitre  qui  a  trait  à  la  Carma- 
nie. —  Cf.  la  forme  AepevoSdXa. 

ATqyXàvïj,  ville  en  Albanie.  Est-ce  Degna  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles  :  presque  exactement  sur 
le  4i®  de  latitude,  entre  le  44**  et  le  45*"  de  lon- 
gitude)? 

[Aoji.6TLaviq,.nom  d'Alexandrie  d'Egypte.] 

ApaYYtavTij  (ApayT^ivi]),  ZapaTfytavTj,  contrée  du 
royaume  des  Perses.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.j  II, 
i-k  D  ;  A.  V.  Kamp.,  8  F  3.  Aujourd'hui,  le  Sed- 
schistân,  Seïstàn  (A.-Sc,  i3o  K  7)  occupe  une 
partie  de  l'ancienne  province.  Cf.  supra,  Les 
Stathmes  parthiques,  17. 

Apsxàvt]  (Pape,  s.  v.  i),  nom  de  Corcyre  (sur 
les  noms  de  cette  île,  cf.  Pape,  s.  v.  Képxupa). 
Aujourd'hui,  Corfou. 

ApsTCàvT)  (Pape,  s.  v.  2),  localité  en  Bithynie,  sur 
la  côte  sud  du  sinus  Astacenus.  Cf.  Kiep.,  Atl. 
ant.,  V,  I  C  :  Drepanum  ;  Bouché -Leclercq, 
Atlas  pour...  l'Hist.  gr.  de  Curtius,  pi.  VII,  2. 
Pape  l'identifie  avec  Hersek ;  mais  cette  localité 
correspond  plutôt  à  Pronectos,  que  Bouché-Le- 
GLERCQ  place  plus  à  l'est  que  ne  le  font  Kiepert 
et  A.  VON  Kampen  (12  H  i).  Drepanè  est  indiquée 
par  lui  un  peu  plus  au  nord  (Drepanon),  presque 
à  l'extrémité  de  la  petite  pointe  qui  s'avance  du 
sud  dans  le  golfe  à'Ismid  (Kiep.,  Carte  en  six 
feudles). 

ApÊTucrvï]  ou  ApsTuavov  (Pape,  s.  v.  5),  cap  sur  la 
côte    ouest   du   golfe   Arabique,   en   Élhiopie. 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avY),  -ijvt),  -tvij 


285 


Cf.(?)  le  nom  de  cap  actuel  Ras  DarmaÇA.Sc.y 
i48F6). 

'EptaàvY),  localité  en  Espagne,  particulièrement 
en  Lusitanie,  et,  semble-t-il,  pas  trop  loin  des 
frontières  de  la  Bœturia.  Cf.  Appian.  ,  de  Reb,  His" 
pan.  (VI),  68-69.  Est-ce  Zarza  (A.-Sc,  99  D  5)? 

[EùSo^tavij,  ville  du  Pont  Galatique.] 

'EçpaOàvTj,  pays  de'EçpaOà  ou  Bir|0Xe6(i.,  localité 
de  la  tribu  de  Juda.  Cf.  Pape,  s.  v.  Bi)0X6é(x,  et 
les  atlas,  5.  v.  Non  loin  de  l'actuelle  Bêth  Lam, 
se  trouve  le  mont  Fourêdis  (A.-Sc,  126  G  6), 
que  Ton  identifle  avec  Herodium.    . 

ZapaTYtavK].  Cf.  supra,  ApayYtavTJ,  et  injra, 
ApayyirjvT]. 

OaSàw),  ville  en  Arabie  Heureuse,  et  dans  l'in- 
térieur du  pays,  non  sur  la  côte.  Dans  la  carte 
de  l'Arabie  d' Andrée -Sgobel,  si  insuffisante 
qu'elle  soit,  je  remarque,  assez  près  du  point  in- 
diqué par  les  mesures  de  Ptolémée  (VI,  7,  Sg), 
deux  noms  qui  se  rapprochent  assez  du  mot 
grec  ;  ce  sont  Schibam  et  Saiban.  Peut-être 
sont^ils  un  peu  trop  à  l'ouest;  cependant,  les 
mesures  de  Ptolémée  placent  ÔaSàvi)  à  l'ouest 
du  cap  Syagros,  ce  qui  est  le  cas  des  deux  loca- 
lités citées  plus  haut.  Nous  n'avons  plus  à  insister 
sur  l'équivalence  du  0  et  du  s. 

[OeavTQ  v7]CToc  j  lecture  incertaine  ;  cf.  Pape, 
s.  o.y  et  Nauck,  Tragic.  gr.fragm.,  p.  217,  585.] 

OsXSaXcfvTj  ou  TsXSàvTf),  ville  en  Armenia  Major. 
Cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  948,  note  10,  qui  identifie 
cette  localité  avec  Barsalo,  près  des  ruines  de 
Tigranokerta  (cf.  le  tableau  de  la  page  945,  en 
note).  Sur  la  ville  antique  Barzalo,  cf.  Kiep., 
AU.  ant.,  IV,  o  D-E  ;  A.  v.  Kamp.,  7  G  4-  H  me 
semble  cependant  que  la  partie  de  l'Euphrate  sur 
laquelle  se  trouve  cette*  ville  est  beaucoup  trop 
voisine  du  70*  de  longitude  de  Ptolémée  pour 
correspondre  au  76^15'  que  donne  PTOtéMÉE  pour 
etXSaXàvï).  Il  ne  la  met  qu'à  3o'  à  l'ouest  et  10' 
au  nord  de  Tigranokerta.  Il  est  vrai  que  l'édi- 
teur de  Ptolém^e  identifie  Tigranokerta  avec 
Arzen,  et  non,  comme  on  le  fait  aujourd'hui, 
avec  Tel'Ermen,  beaucoup  plus  au  sud -ouest 
(cf.  p.  945,  tableau,  l'identification  erronée). 


©eXêe-pcàvï),  localité  en  Bàbylonie.  Par  rapport 
à  Babylone,  la  ville  est  au  nord-ouest  et  assez 
peu  éloignée.  Aussi  l'identifie-tp-on  avec  Makdam 
(Ki:p.,  Carie  en  six  feuilles  ;  lo.,  Carte  géné^ 
raie,  S  35  ;  A.-Sc,  128  K-L  7),  Je  ne  saurais  me 
prononcer  sur  cette  identification,  quoique  Khân 
Makdam  ne  me  paraisse  pas  assez  à  l'ouest  pour 
les  chiffres  de  PTOLÉMÉB(éd.  Did.,  I,  p.  102 1,  7); 
mais  je  ne  puis  m'empécher  d'émettre  une  hypo- 
thèse. Quand  se  présente  dans  un  pays  arabe  un 
nom  propre  grec  commençant  par  TeX-  ou  OeX-, 
n'y  a-t-il  pas  lieu  de  penser  que  le  nom  indigène 
se  composait  de  deux  mots,  dont  le  premier  était 
le  mot  arabe  Tel(J)  [colline]  qui,  en  Arabie,  dans 
la  plaine  de  TEuphrate  et  dans  l'Afrique  du  nord, 
sert  si  souvent  à  désigner  des  localités  ?  Notre 
nom  ne  devrait-il  pas  se  lire  *OsX  BeyxcfvYj  ?  De 
même,  supra  :  *TeX  Bofvr].  Il  faudrait  donc  trou- 
ver deux  localités  appelées  *Tel'Vekkàn  et  *7V/- 
Vàn. 

PlojJTtvtavïj,  nom  de  plusieurs  villes.] 

Kafiàv!),  ville  de  YIndia  intra  Gangem  ;  Pape 
renvoie  à  Ka(jL(Jiovi,  localité  du  même  pays,  men- 
tionnée par  Ps.-Arrian.,  Per.  mar.  Erijthr.y  43. 
Ptoli^mée  place  la  ville  dans  le  golfe  de  BapuyoÇa 
(cf.  supra,  XXXVII,  p.  240).  D'après  les  me- 
sures de  Ptolémée,  la  ville  est  au  io5°  de  longi- 
tude, et  ce  chiffre  est  aussi  celui  de  l'embouchure 
du  fleuve  Namadas  (Kiep.,  Ail.  ant.,  1, 1 E  ;  A.  v. 
Kamp.,  9  B  3).  Les  deux  emplacements  sont  donc 
sur  la  même  longitude.  Mais,  pour  la  latitude, 
l'embouchure  du  fleuve  est  marquée  1 7*^45',  et 
la  ville  17**  ;  donc  la  ville  est  plus  au  sud.  Et  en 
résumé  la  ville  se  trouve  juste  au  sud  de  l'em- 
bouchure du  Namadas,  aujourd'hui  le  Narbada 
(A.-Sc,  i33  E  9).  Or,  au  sud  de  cette  embou- 
chure, se  trouve  aujourd'hui  Daman,  port  ap- 
partenant au  Portugal,  et,  si  mes  calculs  sont 
exacts,  la  localité  concorderait  assez  bien  pour 
la  position.  Je  n'ai  pas  besoin  de  faire  remarquer 
la  ressemblance  des  noms.  La  première  lettre  dif- 
fère ;  est-ce  suffisant  pour  écarter  l'assimilation  ? 

KavT)  (Pape,  s.  v.  i),  promontoire  en  Éolide 
dans  le  golfe  d'Adramytlium  (cf.  supra,  s.  v. 


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286 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


A'jToxàvnq).  Ce  nom  s'appliquait  aussi  à  une  ville 
et  à  un  lac,  près  du  promontoire.  Kiepert  {AtL 
QFit,,  V,  h  D-E)  place  le  mont  Kanè  plus  au  sud 
que  ne  le  fait  Pape,  et  sur  VElœates  sinuSy  près 
des  îles  Arginus(s)es.  Ce  serait  le  Kara-Dagh 
actuel  (KiEP.,  Carte  en  six  feuilles  ;  Kiepert, 
Grande  Carte,  qui  met  la  ville  Kanai  [la  même 
que  Kavifj;  cf.  Pape,  s.  v.  Kavat  i]  au  nord-ouest 
de  la  montagne  Kocviq,  en  face  de  Tîle  de  Lesbos). 
Quant  au  lac  dont  il  est  parlé  plus  haut  (d'après 
Stéphane,  de  ByZxVnce),  je  remarque  sur  la  Grande 
Carte  de  Kiepert,  à  Test  de  l'emplacement  qu'il 
donne  à  Kanai  et  au  nord-est  du  mont  Kanè,  un 
lac  (un  marais)  appelé  Kainardja;  et  ce  nom 
semble  rappeler  le  nom  antique.  Il  faut  dire  d'ail- 
leurs que  sur  le  mont  Kanè  lui-m^me  se  trouvent 
trois  petits  étangs;  mais  leurs  dimensions  sem- 
blent rappeler  les  pièces  d'eau  des  jardins  pu- 
blics. Cf.  aussi  Pape,  «.  v.  Kavà  a  b,  et  les  ren- 
vois, et  injray  s.  v.  KaTavï]. 

KàvTj  (Pape,  s.  v.  2),  promontoire  et  place  de 
commerce  dans  l'Arabie  Heureuse  (Kiep.,  AtL 
ant.,  I,  h  F;  A.  V.  Kamp.,  5  H  8).  Aujourd'hui, 
c'est  le  port  Hissn  Ghorab,  dit  Pape,  que  je  suis 
obligé,  faute  d'une  bonne  carte  d'Arabie,  de 
croire  sur  parole. 

KaTcaTiavT].  Cf.  infra,  Ilaxa-utavi]. 

Kaçxaaiaviq  tcoXic. 

Kaorctav^,  pays  de  l'Albanie.  Cf.  infra,  s,  v. 

KaTàvT|  (Pape,  s.  v,  i),  ville  sur  la  côte  orien- 
tale de  Sicile  (Kiep.,  AtL  ant.,  VII,  i  K;  A.  v. 
Kamp.,  i4  B  4)*  Aujourd'hui,  Catania,  Catane 
(A.-Sc,  106  D  2). 

[KaTàvtj  (Pape,  s,  v.  2),  ville  en  face  de  Lesbos, 
dit  Pape,  d'après  Stéphane  de  BYZANCE.Mais  Pape 
fait  suivre  cette  mention  d'un  signe  de  doute;  et 
nous  nous  rappelons  en  effet  avoir  parlé  plus 
haut  d'une  ville  Kàvij,  Kàvai  en  face  de  Lesbos. 
On  peut  croire  qu'il  y  a  eu  ou  une  erreur  dans 
l'esprit  de  Stéphane  de  Byzance,  ou  une  correc- 
tion malheureuse  dans  un  manuscrit.  Plus  exac- 
tement d'ailleurs,  c'est  Katàvat  que  porte  le 
texte  ;  cf.  Kcrvai  mentionné  plus  haut.] 


KoSavT),  île  de  Gédrosie.  Ptolémée(VI,  21,  6) 
ne  cite  que  deux  îles  sur  la  côte  de  cette  pro- 
vince :  '  AffOata  (on  a  corrigé  en  *' AoOaXa,  je  pense  ; 
cf.  Asthale  :  Kiep.,  AtL  ant. y  II,  k  E;  A.  v. 
K.VMP.,  8  F  4-5;  aujourd'hui,  Astal[o]u  :  A.-Sc, 
i3o  L  10)  et  KoSotvirj.  Nous  savons  où  est  l'une  ; 
si  nous  trouvons  une  seconde  île,  ce  doit  être 
Ko8crv7j.  Or,  dans  Andrée-Scobel,  je  découvre  en 
effet  une  autre  île,  et  une  seule,  près  du  Ras 
Fasta  (i3oK  10).  Il  faudra  en  conclure  que  c'est 
l'île  que  nous  devons  identifier  avec  le  nom  an- 
tique ;  malheureusement,  la  carte  n'en  donne  pas 
le  nom. 

[KofJLpLoStavTq ,  nom  de  Rome  (Pape,  s.  v. 
Kc5(X(jLo8oc).] 

Kovàvï),  ville  en  Pisidie,  plus  tard  'louffxtvia- 
vJTCoXt^.  Cf.  G.  Cousin,  de  Urb.  qaar.  nom.  voc\ 
I16\LçJîn.fac.,p.  iig,^.  £;.  Justinianopolis  7.  Sur 
la  ville  moderne  Gieunen,  cf.  aussi  Kiep.,  Carte 
en  six  feuilles,  à  l'ouest  du  lac  d'Effherdir^  au 
sud-sud-est  à^Ouloabourlou. 

KopSiavT],  pays  en  Elymaïs  (pays  de  Susiane 
sur  le  golfe  Persique;  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  II,  g  D  ; 
A.  V.  Kamp.  ,  8  C  3),  à  Test  de  la  Babylonie  (Strab.  , 
XVI,  I,  18,  p.  745).  Est-il  resté  un  souvenir  du 
nom  ancieif  dans  celui  de  l'île  Gobân,  à  l'est  de 
l'embouchure  du  Chatt-^l-Arab?  Cf.  Kiep.,  Carte 
en  six  feu'lles;  cf.  le  Sckatt-el-Gobân  (Kiep., 
Carte  générale,  V  l\o  ;  A.-Sc,  128  N  8).  Pour 
Kop-,  Chor,  cf.  infra.  Mais  cf.  aussi  la  ville 
Korna,  au  confluent  de  l'Euphrate  et  du  Tigre. 

KopcfJiàvTp  ville  sur  la  côte  orientale  de  l'Arabie, 
et  sur  le  golfe  Persique.  Cf.  le  promontoire  Co- 
rodamum  (Kiep.,  AtL  ant.,  II,  i  F  ;  A.  v.  Kamp., 
8  E  5),  qui  cependant  n'est  pas  sur  le  golfe  Per- 
sique, et  le  nom  moderne  Oman  de  cette  côte 
entre  la  sortie  du  golfe  Persique  et  l'extrême 
pointe  orientale  de  l'Arabie.  PTOLiMÉB(VI,  7, 19) 
met  Kopofjiaviç  m\i^{sic)  chez  les  'A&uxaîot,  dont 
elle  semble  avoir  été  la  seule  ville.  Une  autre 
explication  peut  encore  être  proposée  :  la  syllabe 
Kop-  pourrait  être  le  nom  actuel  Chor  qui  précède 
parfois  en  ce  pays  les  noms  de  lieu  ;  cf.  A.-Sc, 
Indexj  p.  3o.  Nous  penserons  donc  à  quelque 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avY),  -TiV-ïj,  -ivïi 


287 


localité  Khor^Oman,  Khor^Haman;  cf.  Khor^ 
Maman  dans  un  autre  pays  arabe  (A .-Se. ,  1 54  E  8  : 

[Kpavïi,  localité  en  Arcadie,] 

Kuavi]  (adjectif,  il  est  vrai,  s'appliquant  à  la 
couleur  de  l'eau  ?),  source  et  ruisseau  en  Sicile 
au  sud-ouest  de  Syracuse  (A.  v.  Kamp.,  i1\  d  ; 
KiEP.,  AtL  ant.y  VIII,  carton  de  Syracuse).  Au- 
jourd'hui, la  source  s'appelle  Pismay  près  du 
marais  Pantano  (le  petit  marais  est  indiqué  dans 
Andrée-Scobel,  ro6  D  2),  et  le  ruisseau,  le  Ciani. 
Cf.  Iw.  MOll.,  Handb.y  III,  p.  285;  Boughé-Le- 
CLERCQ,  Atlas  pour...  tHist.  gr,  de  Curtius, 
pi.  XVII,  2. 

KuàvY|,  lac  en  Arménie  ;  cf.  infruy  s.  v,  MavnavTj. 

AooutviavT],  AautavTQ.  Cf.  AoouivtavTjcjtvï),  pro- 
vince de  YArmenia  Minor.  Cf.  Kiep.,  AiL  ant., 
IV,  n-o  D;  A.  V.  Kamp.,  7  F-G  3.  Ce  nom  se 
serait^il  maintenu,  avec  une  transposition  de 
consonnes,  dans  le  nom  de  montagne  Balidn^ 
Daghy  et  dans  la  ville  voisine  Baliané?  Cf.  Kiep., 
Carte  en  six  feuilles  :  au  sud  de  Malatia;  id.. 
Carte  générale,^  29  et  3o.  —  Vd.  aussi  Aao\)tav- 

OTJVïj. 

Aoçxavv),  expliqué  dans  Hésychios  par  -^  6eo^ 
ffaXta;  Pape  déclare  le  passage  suspect.  Peut-être 
faut-il  voir  ici  une  transformation  du  nom  de  la 
ville  très  ancienne  de  Thessalie  "Apvï)  (Pape, 
s.v.  2b;  Boughé-Leclercq,  Atlasy  pi.  II  et  III), 
devenue  plus  tard  Ktepiov  (Steph.  Byz.,  «.  v^k^Yt\  ; 
Bouché-Leglergq,  Atlas j  pi.  XIV  et  XXI;  Kiep., 
AtL  ant.,  V,  c  D  ;  VI,  e  D  ;  A.  v.  Kamp.,  10  C  4). 
Cf.  Iw.  MCll.,  Handb.,  III,  p.  i53,  4-  Aaçxàvtj, 
ou  le  mot  qui  se  cache  sous  cette  forme,  aurait 
été  le  paysde^'ApvTQ.  Mais  ceci  n'est  qu'une  hypo- 
thèse que  je  propose,  à  défaut  de  meilleure  expli- 
cation. 

Ae[JidvY)  ou  AL|xev7j,  le  lac  Léman  ;  cf.  Pape,  s,  vv. 
Aépiavoç,  Airjpi&vva  et  Aipi&vv).  Il  me  parait  inutile 
de  donner  au  lecteur  les  renvois  qui  lui  permet- 
traient de  retrouver  sur  sa  carte  le  lac  de  Genève. 

I.  La  syllabe  -an  ne  sera  pas  prononcée  nasale,  mais 
comme  le  français  'une.  —  Khor,  Chor  signiBe  :  lit  de 
ileuve. 


Atavi],  localité  en  Ligurie.  Ce  n'est  qu'une  res- 
semblance extérieure,  sans  nul  renseignement 
sur  la  situation  de  cet  endroit,  qui  me  fait  rap- 
procher de  ce  nom  celui  de  Loano.  J'ajouterai 
cependant  que,  tout  près  de  la  localité  moderne, 
s'en  trouve  une  autre,  appelée  Pietra  Ligure 
(A.-wSc,  io5C3). 

AoSàvT),  ville  des  Lévites.  Cf.  Pape,  s,  v.  Aeêvà, 
AefJLvà,  AoSvà.  La  ville  se  trouvait  dans  la  plaine 
de  la  tribu  de  Juda.  Cf.  Kiep.,  AtL  anL,  III,  1  G. 
Aujourd'hui,  Dàwaimé  (A.Sc. y  126B6).  —  Est- 
ce  *Ao6a\nri  ? 

AycTiTavTj,  partie  occidentale  de  la  péninsule 
ibérique.  Cf.  Pape,  s.  v,  AuatTavia. 

Mayxavïj,  ville  dans  la  Mésopotamie  méridio- 
nale. Ptolémék  (V,  18,  9  ;  cf.  éd.  Did.,  I, 
p.  ioo5  sq.)  donne  une  liste  des  villes  qui  sont 
sur  les  bords  du  Tigre  en  Mésopotamie  ;  et  May- 
XavTfj  (MavxàvTj,  éd.  Did.)  est  la  dernière  qu'il 
cite  avant  Séleucie,  dont  nous  connaissons  la 
position.  Si,  en  outre,  on  examine  les  chiffres 
donnés  par  l'auteur  pour  marquer  la  position  des 
villes,  on  voit  qu'il  va  du  nord-ouest  au  sud-est  (lon- 
gitude :  76^77^78^  79°;  latitude  :  38^37%36^i5'), 
c'est-à-dire  que  son  énumération  suit  le  courant 
du  Tigre.  Mayxavii  est  donc  la  dernière  localité 
avant  Séleucie  en  remontant  le  Tigre,  du  côté 
ouest,  celui  de  la  Mésopotamie.  Or  se  trouve  dans 
ces  conditions  la  ville  de  Baghdâd  :  non  pas  la 
ville  tout  entière,  même  pas  la  partie  la  plus  im^ 
portante  de  la  grande  cité,  mais  enfin  une  petite 
partie  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles).  C'est  ce 
((  fauxbourg  dans  la  Mésopotamie  »  dont  Taver- 
nier  a  donné  le  dessin  {Les  Six  Voyages,  Paris, 
1676,  I,  p.  210).  Comment  s'appelle  cette  partie 
de  la  ville?  Je  l'ignore,  et  Tavernier  n'a  pas  jugé 
à  propos  de  nous  en  donner  le  nom.  A  son  époque, 
l'endroit  était  assez  peu  habité  :  quelques  maisons 
groupées  près  d'une  tour  qui  me  semble  placée 
devant  le  pont  de  bateaux  que  son  dessin  repré- 
sente à  la  partie  supérieure  de  la  gravure.  Ce  que 
je  pense,  c'est  qu'en  raison  du  passage  de  la  ri- 
vière, il  dut  y  avoir  ici  un  khân  (auberge,  hôtel- 
lerie), et  je  propose  de  voir  ce  mot  khàn  dans  la 


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a88 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


finale  -^àviQ  des  noms  géographiques  de  la  Perse 
antique.  Le  mot  khân  n'est  pas  d'origine  turque, 
mais  persane  (Braghet,  Diction,  étym.  de  la 
langue  française,  s.  v.  Kan),  et  les  Grecs  ont 
trouvé  ce  nom  existant  déjà  dans  les  pays  qu'ils 
ont  parcourus  (*).  Ils  lui  ont  ajouté  un  -y|  ?  Sans 
doute  ;  exactement  comme  aujourd'hui  ils  ajou- 
tent un  -t  aux  noms  orientaux  qu'ils  ont  dans  leur 
langue  (totjçsxi,  persan  et  turc  iufenk)^  et  préci- 
sément ils  disent  aujourd'hui  un  khani^  x^àvt, 
pour  dire  :  auberge,  hôtellerie,  khân.  Nous  con- 
sidérerons donc  que  le  mot  MaYxavïj,  comme  les 
autres  noms  de  lieu  orientaux  formés  de  la  même 
manière,  doit  se  diviser  en  May-xavtj,  c'estr-à-dire, 
en  séparant  les  deux  mots,Màvxav7)  (cf.  l'ortho- 
graphe Mavxrfvïj  citée  plus  haut),  ou  Màn  Khân. 
Où  se  trouvait  ce  khân?  Peut-être  serait-ce  cetle 
partie  actuelle  de  Baghdâd  qui  se  trouve  sur  la 
rive  occidentale  (droite)  du  Tigre.  Les  orienta- 
listes pourraient-ils  retrouver  dans  les  textes  sur 
Baghdâd  la  preuve  qu'a  préexisté  à  la  ville  mo- 
derne la  petite  localité  dont  j'essaie  de  retrouver 
le  nom  ?  Quant  au  nom  Mân,  il  n'est  peut-être 
pas  exact  ;  ce  pourrait  être  *Amân,  Hamân  :  ce 
dernier  nom  existe  en  Perse  (A .-Se,  i3o  I  6). 

MaXaavY),  ville  en  Arabie  Heureuse. 

MavSàvïj  (Pape,  s.  v.  3),  localité  sur  la  côte  de 
Cilicie.  Suivant  Pape,  c'est  la  même  ville  que 
Mdoui;  (5.  V.  3)  et  Mysanda  (Plin.,  N.  H.,  V,  27, 
22  ;  des  éditions  portent  :  Myanda).  Si  Pline  a 
suivi  dans  sa  liste  un  ordre  géographique,  la  ville 
sera  à  l'est  et  pas  très  loin  du  cap  Anem(o)urium, 
aujourd'hui  cap  Anamoûr  (Kiep.,  Atl.  ant.,  IV, 
h  F-G;  A.  V.  Kamp.,  7  D  4-5;  A.-Sc,  127  E  5-6; 
Kiep.,  Carie  en  six  feuilles,  et  Carte  générale, 
Q  24). 

MavTiavTq,  lac  en  Armenia  Major  (et  non  : 
Minor,  comme  le  dit  Pape).  Cf.  Strabon  (XI, 
i4,  8,  p.  529),  qui  en  parle  comme  d'un  lac  de 
grande  étendue;  Kiepert  {Atl.  ant.,  II,  f  G)  et 
A.  VON  Kampen  (8  G  2),  qui  l'appellent  :  Matianus 

I .  HERODOTE  interprète  encore  les  mots  orientaux,  il  ne 
les  transcrit  pas  :  oraO^ol  ^aaî>r|tot  xai  xaxaXu<7ts{,  ce  son| 
des  caravansérails  et  des  khâns  (V,  52). 


lacus.  Aujourd'hui,  le  lac  d'Ottr>n/ (Kiep.,  Carte 
générale,  N-0  36-37  ;  A.-Sc,  128  L  4-5  ;  on  l'ap- 
pelle aussi  SchâhoÛ).  Au  nord-ouest  de  ce  lac, 
on  peut  remarquer  une  localité  itfafrfd/i  (Kiep.  , 
Carte  en  six  feuilles)  ;  est-ce  ce  nom  que  les 
Grecs  ont  traduit  *Madiân?  d'où  MavctàvTi,  le 
groupe  -vt-  servant,  on  le  sait,  à  rendre  le  d  des 
autres  langues.  La  véritable  orthographe  en  latin 
serait  donc  :  Madianus  lacus.  —  Nous  savons 
que  ce  lac  s'appelait  aussi  Kuàvrj  (Pape,  5.  y.  2  ; 
cf.  supra,  s.  o.).  Cf.  infra,  s.  vv.  MapTtavTJ  et 
Ma-ctaviq. 

MapYtav-ïj,  pays  de  l'Asie  centrale  (Kiep.,  Atl. 
ant.,  II,  i-k  G  ;  A.  v.  Kamp.,  8  F  2).  G'est  la  con- 
trée de  Merv,  dans  le  territoire  transcaspien  de 
la  Russie  (A.-Sc, i3o  K-L  4). 

[MapiavT]  (Pape,  5.  v.  i),  colonie  romaine  fon- 
dée par  Marins  dans  la  partie  nord-est  de  la 
côte  de  Gorse  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  d  E  ;  A.  v. 
Kamp.,  i3  B  3).  Aujourd'hui,  plaine  de  Ma- 
riana,  suivant  Pape;  je  ne  trouve  pas  ce  nom.] 

MapiavTJ  (Pape,  s.  v.  2),  ville  en  Espagne  Tar- 
raconaise,  dit  Pape.  A.  von  Kajupen  (17  D  3) 
place  cette  ville  en  Espagne  Carthaginoise,  chez 
les  Oretani  (il  est  vrai  que  l'Espagne  carthagi- 
noise d'A.  VON  Kampen  est  considérée  dans  Kie- 
pert, par  exemple,  comme  faisant  partie  de  la 
Tarraconaise).  Aujourd'hui,  Membrilla  ou  La 
Solana  (A.-Sc,  99  G  6).  On  remarquera  au- 
dessous  de  Mariana  la  longue  chaîne  des  Ma- 
riani  montes  (A.  v.  Kamp.,  17  B-D  3),  aujour- 
d'hui la  Sierra  Morena. 

Mapnavï],  autre  nom  du  lac  Mavuavif]  (cf.  ^a- 
prd).  Il  s'appelait  aussi  STuauta,  suivant  Pape, 
s.  vv.  L'édition  Didot  de  Strabon  (XI,  i3,  2, 
p.  448  [=  522])  propose  :  Gapauta  (?).  Ne  vau- 
drait-il pas  mieux  essayer  de  rapprocher  le  mot 
antique  du  mot  moderne  Schâhoû,  cité  plus 
haut  ?  5cA-  =  ff-.  Gf.  infra,  Maxtavi],  MairtiqvTp 

MaoxavTj,  ville  des  Arabes  Scénites,  qui  habi- 
taient la  Mésopotamie  au  sud  de  la  latitude  de 
Thapsaque  sur  l'Euphrate  et  Larissa  sur  le  Ti- 
gre (Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  p-t  G-I  ;  A.  v.  Kamp. 
8   B    2-3).    J'attendrais    une    forme   moderne 


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LES  NOMS  GEOGRAPHIQUES  EN  -av^i,  -7|vi|,  -tv/i 


289 


comme  *Mas(chyKhân^  ^AmasÇchy-Khârij  et  je 
ne  trouve  rien  de  semblable.  Faut-il  s'en  éton- 
ner ?  Non  pas.  A  quoi  tient  dans  le  désert  l'exis- 
tence d'un  khân  ?  A  la  présence  de  l'eau.  Que 
celle-ci  vienne  à  manquer,  que  la  nappe  souter- 
raine baisse  de  niveau,  et  le  khân  n'a  plus  de 
raison  d'être  ;  son  propriétaire  n'a  plus  qu'à 
plier  bagage.  Je  rappellerai  que,  dans  mon  ou- 
vrage Kyros  le  Jeune  en  Asie  Mineure,  j'ai  si- 
gnalé des  abandons  de  ce  genre  dans  un  autre 
désert,  celui  de  Konieh  (pp.  266,  SgB,  4o3).    - 

MaTiavT]  (Pape,  s.  v.  i);  cf.  supra,  s,  vv. 
Maprtavij,  Mavriavii],  et  infra,  s,  v,  MaTitiv»]. 

MeXàvv)  (Pape,  s,  v,  2),  île  dans  le  golfe  d'E- 
phèse,  dit  Pape.  Le  passage  de  Pline  (A^.  H,y 
V,  3i,  38)  n'est  pas  si  précis  :  il  nomme  Mélanè 
dans  une  longue  énumération  d'îles  qui  se  ré- 
partissent sur  un  espace  assez  grand  le  long 
de  ces  côtes,  si  découpées,  de  l'Asie  Mineure. 
Il  y  eut,  en  effet,  dans  ce  qui  fut  le  golfe  d'É- 
phèse,  une  île,  aujourd'hui  rattachée  au  conti- 
nent (Bouché-Leclergq,  Atlas  pour...  CHisi.  gr. 
de  Curtius,  pi.  XVIII,  2)  ;  mais  l'on  ne  pourrait 
afQrmer  que  ce  fut  précisément  Mélanè. 

Môpydvti,  ville  de  Sicile  (Polyb.,  I,  8,  3  ;  sui- 
vant l'édition  Didot  [Index,  p.  25o],  des  éditeurs 
lisent  :  Margantia).  Ce  serait  donc  la  ville  Mop- 
YavTLVTi  (cf.  infra,  s.  u.). 

MtixavTf),  localité. 

MtffffuxvTq,  pays  mentionné  dans  une  phrase 
(d'auteur  inconnu),  que  Suidas  cite  deux  fois 
(cf.  s.  V.  MtacjiavTq).  Pape  rapproche  ce  mot  de 
MiŒia,  nom  d'une  ville  dans  l'intérieur  de  l'Al- 
banie. Les  deux  mots  en  effet  se  ressemblent  ; 
mais  c'est  peut-être  le  hasard  qui  les  fait  se  res- 
sembler. 

MoDptavi],  un  des  quatre  districts  de  Gataonie 
en  Cappadoce,  dit  Pape.  Il  faut  dire  :  un  des 
districts  de  la  Gappadoce  (comme  est  la  Gatao- 
nie). G'est  le  même  que  nous  verrons  plus  loin, 

s.  V.  M0Çt(JlïJVTJ. 

NsatavT),  localité  à  l'est  de  Mantinée  en  Ar- 
cadie  ;  cf.  Pape,  s.  v.  Noairia  ;  Bouché-Leclercq, 
Atlas  pour...  l'IIist.  r/r.  de  Curtius,  pi.  XX,  i. 


Aujourd'hui,  Tzipiana  (Iw.  MOll.,  Handb.,  W\, 
p.  172,  2). 

Nw(Ji«vtavTrj,  pays  de  Ncifievrov  (Nojjlsvtoc)  en 
Sabine,  ou  mieux  dans  le  Latium,  près  de  la 
frontière  de  la  Sabine. 

EevtTràvt),  surnom  de  la  ville  KoutÇa  en  Mau- 
rétanie  Gésarienne.  Gf.  p.  243,  s.  v.  KouiÇa. 

'OêSàvt),  localité  sur  l'Euphrate  en  Ghalybonitis 
de  Syrie.  Serait-ce  Abou^Hanàya,  un  peu  au 
nord-ouest  de  Meskené?  Gf.  Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles.  Je  pense  à  ce  mot  à  cause  de  Ab{p\x)  et 
HanÇàya)  ;  en  réunissant  les  deux  premières 
syllabes  de  ces  mots,  on  obtient  Ab-Han.  Gette 
manière  de  procéder  paraîtra  un  peu  arbitraire, 
je  le  reconnais  ;  elle  le  paraîtra  moins  à  ceux 
qui,  ayant  voyagé  dans  ces  pays,  savent  combien 
les  habitants,  dans  les  noms  propres,  reportent 
volontiers  la  force  de  la  voix  sur  la  première 
syllabe  du  mot,  au  détriment  des  syllabes  sui- 
vantes. 

'OXavT],  forteresse  dans  les  montagnes  de  la 
Grande-Arménie  ;  elle  est  citée  par  Strabon 
(XI,  i4,  6,  p.  529)  à  côté  de  BàSupaa.  Ges  deux 
forteresses,  qui  contenaient  les  trésors  de  Ti- 
granès  et  d'Artavasdès,  se  trouvaient  à  peu  de 
distance  d'Artaxata,  dont  nous  connaissons 
l'emplacement  (Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  u  G;  A,  v. 
Kamp.,  8  B  1-2).  Gf.  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ; 
iD.,  Carte  générale,  M  36.  Je  placerais  BàSopaa 
au  mont  actuel  Bag(o)urs(o)u/c  (Kiep.,  Carte 
en  six  feuilles),  au  sud-est  d'Artaxata  (faut-il 
lire  *BàYup(ja  ?).  Quant  à  'OXav-ij,  je  ne  trouve 
rien  de  satisfaisant. 

'OçTiKàvTj,  ville  en  Aria.  D'après  les  mesures 
de  Ptolémée  (VI,  17,  7),  la  ville  est  à  plus  de 
cinq  degrés  à  l'est  de  Xaupiva  (que  nous  identi- 
fions avec  Gh[o]uridn  [^]),  et  légèrement  au  sud 
de  cette  ville.  Il  n'y  a  pas  lieu  ici  de  penser, 
comme  plus  haut,  au  nom  moderne  khân  (il  fau- 
drait la  désinence  en  -x*^  P^^  ^^  *7.")  5  ^^^^  dans 
ce  pays  on  trouve  des  désinences  en  ^gan,  --ghân 


I.  Il  est  vrai  que  nous  ne  donnons  pas  l'identification 
pour  certaine  ;  cf.  sapra,  s,  v.  Foupiavri. 

>9 


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290 


ÉTUDES  DE  GEOGRAPHIE  ANCIENNE 


(p.  ex.  Tasch'A[o]urffân  :  A. -Se,  i3o  N  4)  ou 
-fcân,  ^cân  (p.  ex.  Hakàn  ;  id.,  i3o  0  î\).  Dans 
la  région  indiquée  par  les  chiffres  de  Ptolémée, 
nous  trouvons  bien  Palangan  (id.,  i3o  M  5); 
mais  le  nom  ne  convient  pas.  S'agirait-il  de 
Warghân,  Ouarghân  (id.,  i3o  N  6),  qui  con- 
vient comme  position  (plusieurs  degrés  à  Test, 
et  un  peu  au  sud,  de  Gh[o\urlân)^  et,  comme 
nom,  offre  quelque  ressemblance  ?  Cependant, 
on  pourra  trouver  que  la  ville  est  trop  à  Test, 
par  rapport  aux  limites  que  Ton  donne  à  l'Aria. 

[OùsvoavTdtvTj,  Beneventane,  colonie  de 
Rome  en  Italie.] 

O^j^iavTJ,  pays  des  Oxii,  sur  la  frontière  de  la 
Susiane  et  de  la  Persis.  Sur  les  Oxii,  Ux'ùy  qui 
occupaient  les  bords  du  haut  Pasitigris,  cf. 
KiEP.,  Atl.  ant.,  II,  g  D;  A.  v.  Kamp.,  8  D  3. 
Dans  cette  contrée,  je  remarque  des  ruines  de 
grande  étendue,  appelées  5'ott54/i  (Kiep.,  Carie 
en  six  feuilles  ;  id.,  Carte  générale,  T  4i  ;  A.- 
Se,  129  D  6).  Évidemment,  ce  nom  peut  être 
apparenté  pour  l'étymologie  à  celui  de  Susc, 
Souaa  ;  mais  il  peut  aussi  se  faire  que  ce  soit  un 
mot  que  les  Grecs  auraient  dû  transcrire  *So'j- 
êtavTr),  et  qui  a  subi,  après  une  préposition  s^ç, 
içj  la  disparition  du  2  initial. 

OupiTavT],  pays  de  la  ville  Oiipta  en  lapygie  ; 
cf.  Pape,  s.  v.  'Yçiol  2.  Vd.  A.  v.  Kamp.,  i4  ^^  2, 
et  KiEP.,  AtL,  ant.,  VII,  m  G.  Aujourd'hui,  la 
ville  est  Oria  (A .-Se,  io4  H  4). 

Jl(XMaxi(vrf[y  partie  de  la  Phrygie  (on  trouve 
aussi  KaTcartavï]),  dans  laquelle  était  Synnada 
(SoKRAT.,  Hist,  ecclés.y  VII,  3,  i). 

IlapiavTrj,  contrée  dont  la  capitale  était  Parium 
en  Mysie,  sur  THellespont.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant., 
V,  h  C;  A.  V.  Kamp.,  12  F  i.  Aujourd'hui, 
Kamarès  (I\v.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  25i); 
Kénxer  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ;  A. -Se, 
114G9). 

IlapixàviQ,  ville  de  Perse,  suivant  Hécatée  de 
MiLET.  Nous  savons  que  pour  les  noms  de  ce 
pays  le  n  initial  grec  correspond  parfois  à  un  F 
indigène  ;  et  l'on  trouve  le  fort  Faraka  sur  la 
côte  de  Perse,  dans  l'île  Charak  (A.-Sc,  129 


E  8).  Mais  nous  ne  savons  pas  si  Hapcxaviq  se 
trouvait  dans  une  île.  Ce  nom,  d'ailleurs,  dut 
être  plus  fréquent  que  pourrait  le  faire  croire  le 
seul  exemple  que  nous  en  possédions.  En  effet, 
l'on  trouve  des  Ilapixavoi  dans  le  dixième  nome, 
la  Médie(HÉROD.,  III,  92);  dans  le  dix-septième 
nome  (id.,  III,  94),  que  Pape  met  dans  le  voisi- 
nage de  la  Golchide  ;  ce  sont  sans  doute  ceux 
dont  parle  Pline  {N.  H.,  VI,  16,  18),  qui  les 
mentionne  avec  les  Gèles  (le  Guilân  actuel)  ou 
Cadusiens  (').  Dans  ce  cas,  le  nom  de  Perse 
s'appliquerait  non  pas  à  la  Persis  proprement 
dite,  mais  à  l'ensemble  de  l'empire.  Cependant, 
c'est  douteux  ;  car  Hécatée  semble  avoir  indi- 
qué avec  une  certaine  précision  les  diverses  par- 
ties de  l'empire  perse.  Plus  haut  {Les  Stathmes 
ParthiqueSy  18),  nous  avons  proposé  une  res- 
titution de  IlaçtxàvTr)  (cf.  infra,  s.  v.  IlapatTa- 

XTQVT]). 

IIixivtàvTj,  localité  dans  le  sud  de  la  Sicile. 
Est-ce  un  adjectif  du  nom  propre  qui  aurait 
donné  le  nom  actuel  de  Pachino?  Cf.  A.-Sc, 
106  D  3. 

nixàvi)  (Pape,  s.  v.  3),  localité  en  Laconie^  dit 
Pape  ;  plus  exactement,  comme  il  l'indique  lui- 
même,  une  KojjL-ï)  de  Sparte.  Cf.  Bouciié-LECLERco, 
Atlas  pour...  FHist.  gr.  de  Curtius,  pi.  XX,  4- 

lIiTocvYj  (Pape,  s.  u.  4)i  port  sur  la  côte  éolienne 
de  Mysie.  Cf.  Bouciié-Leglergq,  Atlas,  pi.  XVIII, 
2  ;  Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  h  E  ;  Kiep.,  Grande  Carte, 
qui  indique  comme  nom  moderne  de  cet  empla- 
cement Tchandarlf/(k)  ;  Radet,  La  Lydie,  carte 
finale;  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  id.,  Carte 
générale,  M-N  18. 

nXa-uàvT),  localité  en  Phénicie  ;  appelée  aussi 
nXàiravo;  (Pa:»e,  s.  o.  i).  Josèphe  précise  (Ant. 
Jud.,  XVI,  II,  2;  Bell.  Jud.,  I,  27,  2)  en  en 
faisant  un  village  des  Sidoniens.  Est-ce  Bteddin 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ;  m.  y  Carte  générale, 
S  27  ;  A.-Sc,  126  D  2)?  Le  mot  serait  devenu 

I.  On  peut  dire  d'ailleurs  que  les  Cadasii  étant  limi- 
trophes de  la  Médie,  les  Pdricani  de  Plwe  sont  les 
mêmes  que  ceux  du  dixième  nome  d'HÉRODOXE.  Ajoutons 
que  la  Colchidc  n'est  pas  loin. 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avT),  -t,vy),  -iviq 


291 


*BIedd!n,  d'où  lïkoLxa^oç),  C'est  naturellement 
fort  incertain. 

[IIpatTSTriawj,  le  pays  de  IIçaitêTta,  dans  le 
Picenum.] 

II(0{jL6VTiavTf),  épithète  de  Soiîecxffa  des  Voisques, 
dans  le  Latium  ;  cf.  p.  192,  s.  v,  Sousaaa. 

'PaytavTJ,  la  (Médie)  Rhagiane.  Cf.  Kiep.,  Atl. 
ant.y  II,  g  C  :  la  ville  Ragœ  (Rhagae);  A.  v. 
Kamp.,  8  C-D  2.  Les  ruines  de  Rhaga(e),  Rai, 
sont  siluéesà  quelques  lieues  au  sud  de  Téhéran 
en  Perse.  Cf.  supra,  Les  Stathmes  Parthiqiies,  7. 

'PetTuàvti,  localité  {C.  /.  6'.,  III,  AiSg). 

'PouStavT],  district  sur  la  côte  de  Carmanie. 
Cf.,  aujourd'hui,  R{o)udbar,  nom  de  contrée  non 
loin  de  cette  côte  (A.-Sc,  129  H  8-9). 

'P(i)Yavïj,  ville  en  Inde. 

[SoSwpavTq,  la  tribu  Suburanc,  à  Rome.  Je  mets 
ce  nom  à  cause  de  son  rôle  géographique  comme 
nom  d'un  quartier  de  la  ville.] 

SaxàvTr)  ou  SavàiO],  ville  dans  l'intérieur  de 
la  Mésopotamie.  D'après  les  mesures  de  Ptolé- 
mée(V,  18,  10),  la  ville  est  au  nord-est  d'Édessa, 
au  nord-ouest  de  Nisibis,  et  nous  connaissons 
la  position  de  ces  deux  villes.  Nous  trouvons  en 
effet  dans  la  situation  astronomique  indiquée 
par  le  géographe  grec  la  ville  Scheikhân  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles;  A.-Sc,  128  I  5).  Ce  nom 
signifie-t-il  :  le  khân  du  Scheikh  ?  Il  faudrait  : 
*Scheikhkhân,  et  l'on  ne  peut  pas  admettre  une 
erreur  de  ce  genre  dans  Kiepert,  qui  est  à  coup 
sûr  très  familiarisé  avec  la  structure  des  noms 
géographiques  de  l'Orient.  Je  propose  de  voir 
dans  ce  nom  l'antique  SaxàvT]  ^2  =  Sch,  comme 
nous  l'avons  déjà  vu  souvent).  J'ajouterai  que 
j'ai  contrôlé  les  mesures  prises  par  comparaison 
avec  Édessa  et  Nisibis  par  la  comparaison  des 
mesures  de  Saxàvi)  et  Karrhœ  ;  l'approximation 
est  suffisante.  L'on  comprend  d'ailleurs  qu'un 
mot  comme  *Schakân  (correspondant  à  Socxàviq), 
n'ayant  plus  de  sens  pour  les  indigènes,  ait  été 
vaguement  transformé  en  un  nom  qui  contenait 
une  forme  indigène  {scheikh).  Peut-être  la  pré- 
sence de  ruines  antiques  a-t-elle  aidé  à  la  trans- 
formation spontanée  du  mot. 


Saxaffràvrj  (Pape,  s.  v.  Sàxai)»  partie  de  la 
Drangiane  :  Kiep.,  Atl,  ant.,  II,  i-k  D.  Aujour- 
d'hui, le  Sedschistân,  Seîstân,  Cf.  supra.  Les 
Stathmes  Parthiques,  18. 

SafjLaptavYJ,  ville  d'Hyrcanie.  Pape  rapproche 
de  ce  nom  celui  de  S(xça(xàvvir|,  localité  côtière 
d'Hyrcanie  sur  la  mer  (Caspienne. 

Sàvt)  (Pape,  s.  v,  i),  ville  de  la  presqu'île 
de  Pallènè,  sur  le  golfe  Thermaïque  (Kiep., 
Atl,  ant.,  VI,  g  B  ;  Bouché -Leclercq,  Atlas, 
pi,  XXI),  entre  Potidée  et  Mendè  (Iw.  Mui.l., 
Handb,,  III,  p.  226,  i).  C'est  l'emplacement 
qu'occupe  à  peu  près  Villa  aujourd'hui  (A.-Sc, 
112  M  6). 

2àv7)  (Pape,  s,  v.  2),  ville  dans  la  presqu'île 
de  rAthos(KiEP.,  Atl.  ant.,  VI,  i  B  ;  A.  v.  Kamp., 
12  B  I  ;  Bouché-Leglercq,  Atlas,  pi.  XXI; 
Iw.  MiJLL.,  Handb.,  III,  p.  226,  3).  C'est  là  que 
Xerxès  fit  percer  l'isthme;  cf.  Xerxes-Kanal 
dans  A.-Sc,  112  M-N  6  ;  ii4  C-D  9. 

5ap8tavTJ,  pays  de  Sardes  (Kiep.,  Atl,  ant., 
V,  i  E  ;  A.  V.  Kamp.,  12  G  3).  Aujourd'hui,  Sart 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  id..  Carte  géné- 
rale, N  19  ;  cf.  A.-Sc,  127  C  4)« 

Sappàvtj  ou  Sapàppa,  ville  en  Mésopotamie. 
D'après  les  chiffres  de  Ptolémée,  la  ville  se 
trouverait  au  nord  de  SotxàvTj  (ou  2avàxTr|)  dont  il 
est  parlé  plus  haut.  Est-ce  Tel-Schahem  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles),  qui  est,  il  est  vrai,  au 
nord-est  de  Scheikhân  ?  Mais  je  n'insiste  pas 
sur  ce  rapprochement  peut-être  fortuit. 

Seriane,  en  Syrie,  au  nord-est  d'Epipha- 
neia  (A.  v.  Kamp.,  7  F  5;  Kiep.,  Atl.  ant.,  IV, 
m  G).  Cet  emplacement  correspond  à  peu  près 
à  Es'Saân  de  Kiepert,  Cirte  en  six  feuilles;  cf. 
ID.,  Carte  (jénérale,  Q  29  ;  A.-Sc,  127  G  6.  Ce- 
pendant je  me  demande  si  Serianè  ne  serait  pas 
une  forme  de  Sergianè.  Au  point  de  vue  phoné- 
tique, on  sait  que  le  y  devant  un  i  se  prononce 
comme  un  y  français  (Seryianè),  et  d'autre  part 
nous  savons  que  le  désert  de  Syrie  fut  couvert 
de  monastères  consacrés  à  saint  Serge  {Bull. 
Corr.  hellén.,  XXVI,  p.  194;  G.  Cousin,  de 
Urb.  quar.  nom.  voc.  TLokiç  fin.  fac.y  pp.  236- 


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29^ 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


287).  Et,  dans  l'ouvrage  que  je  viens  de  citer,  je 
me  demandais  si  les  noms  comme  Es-Sarêyé, 
Soûria,  de  ce  désert,  n'avaient  pas  conservé  le 
souvenir  de  leur  première  destination.  Or  £V- 
Sartyé  se  trouve  à  quelques  lieues  au  nord-est 
d'EsSaân,  et  je  proposerais  d'y  mettre  une 
localité  (monastère)  Serianè.  Il  est  possible 
d'ailleurs  qu^Es-Saûn^  comme  Saûria,  comme 
Besapha,  ait  possédé  un  cloître  de  saint  Serge  ; 
mais  on  peut  accroître  l'extension  de  cette  dé- 
nomination et  attribuer  aussi  le  nom  Ser(g)ianè 
à  la  localité  qui  en  a  si  exactement  conservé  le 
son  (*). 

S-ïixàvY),  ville  de  Sicile  (sans  doute  Stxàviq)  ; 
cf.  infra,  s.  v. 

StyptavT],  canton  dans  le  sud-est  (?)  de  la  Mé- 
die,  sur  la  route  allant  des  Portes  du  Zagros 
(Porte  Médique)au  défilé  des  Portes  Gaspiennes. 
Il  se  trouve  sur  la  plus  grande  largeur  de  la 
Médie  (Strab.,  XI,  i3,  8,  p.  525).  Il  y  a  deux 
routes  principales  pour  aller  des  Portes  du  Za- 
gros aux  Portes  Gaspiennes  :  celle  du  sud,  par 
Kérind,  Kirmânschâhâny  Kengover  (KcyxoSàp), 
Hamadàn  ('ExêotTrava),  Téhéran,  et  celle  du 
nord,  par  Zohâb,  Sihnâ,  Avé,  Seifâbâd,  Téhé- 
ran. Quoique  cette  seconde  route  soit  plus  lon- 
gue, ce  pourrait  être  celle  à  laquelle  a  pensé 
Strabon;  car  il  serait  étonnant  que,  voulant 
parler  d'une  route  qui  passerait  par  la  yiHe  (si 
connue)  d'Ekbatana,  il  Tait  caractérisée  en  di- 
sant qu'elle  passait  par  le  canton  (beaucoup 
moins  connu)  de  la  Sigriane.  Mais  je  ne  trouve 
pas  de  nom  satisfaisant  et  qui  soit  de  nature  à 
paraître  plus  vraisemblable  qu'un  autre.  Ptolé- 
MÉE  (VI,  2,  6)  place  la  2typtavtXTf]  {sic)  au  sud  de 
la  Khoromithrène,  et,  semble-t^il,  près  de  laRha- 
giane.  Ge  serait  donc  le  pays  (ou  mieux  :  une 

I .  Dans  mon  ouyrage  de  Urb.  quar.  nom.  voc,  IIoXiç 
Ji/im  fac.,  pp.  236-287,  j'ai  identiûé  la  Sep^ioTcoiiç,  mcn- 
tioDDée  par  Pape,  *.  o.,  avec  Resâf a.  Mais  il  est  dit  qu'elle 
est  sur  l'Euphrate  et  en  Khalybônitis,  ce  qui  n'est  pas  le 
cas  de  Resâfa,  Peut-être  s'agit-il  d'une  autre  Sep^ioTto).».;, 
par  exemple  des  ruines  dont  j'ai  parlé  ailleurs  {Kyros  le 
Jeune  en  Asie  Mineure,  pp.  3 1 5-3 16  :  suite  d'hypogées 
en  briques). 


partie  du  pays)  entre  Hamadàn  (Ekbatana)  et 
Téhéran  (près  de  l'antique  Rhagœ). 

Stxàvt),  ville  de  l'Ibérie  (Espagne).  Les  Sica- 
nes,  chassés  de  Tlbérie,  se  réfugièrent  en  Italie, 
puis  passèrent  dans  la  Sicile,  à  laquelle  ils  don- 
nèrent le  nom  de  Sicanie  (Pape,  5.  v.  Stxavoc  8  a). 
G'est  de  là  que  vient  sans  doute  le  nom  de  SixàvT] 
(SïixàvTj  ;  cf.  suprà)^  donné  à  une  >îlle  de  Sicile. 
Pape,  s.  v.  Stxavia  8  a^  les  place  dans  la  contrée 
d'Akragas  {Girgenti).  Or,  près  de  cette  dernière 
ville,  nous  trouvons,  aujourd'hui,  Siculiana  et 
Cîanciana  {X.Sc.j  106  B  2).  En  faveur  du  pre- 
mier  nom,  on  peut  dire  que  les  Sicanes  ayant 
changé  leur  nom  en  celui  de  2ixsXot,  Sicuii,  leur 
ville  peut  avoir  subi  un  changement  parallèle. 
Et  cependant  je  préférerais  le  nom  de  Cianciana, 
qui  me  semble  bien  correspondre  à  une  forme 
StxàvT],  Sicana.  Sur  la  position  des  Sicani,  cf.  A. 
V.  Kamp.,  6  a;  Kiep.,  Atl.  ant.,  VIII,  carton 
de  Grande-Grèce  et  Sicile. 

SxoTotVïj,  localité  dans  le  pays  de  la  Kleitoria 
d'Arcadie.  EsUce  S(o)udhena  ?  Cf.  A.-Sc,  107 
G  3,  mais  aussi  Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  176,  7. 

S[X6p8tavTf]  (Pape,  s.  v.  SfxupàXsia),  autre  nom 
de  Kaiffàçeia  de  Bithynie.  La  ville  est,  pour  Pto- 
LÉMÉE,  sur  la  même  latitude  que  Pruse  et  un  peu 
à  l'ouest.  L'édition  Didot  (I,  p.  8o4,  2)  lit  Sfxup- 
)^6avT].  Ge  doit  être  la  m^me  ville  que  MupXeta 
(Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  d  B),  qui  n'est  pas  citée 
par  Ptolémée.  Gf.  la  note  de  l'édition  Didot. 

SoyStavi],  SouySiaviq,  (SouySioc),  contrée  de 
TAsie  centrale  (Kiep.,  Atl.  ant.,  II,  k-1  G  ;  A.  v. 
Kamp.,  8  F-G  2).  La  capitale  était  Maracanda, 
MaçàxavSa,  aujourd'hui  SamarkandÇe).  Suivant 
Pape,  une  partie  de  la  contrée  s'appelle  encore 
Soffd,  en  persan  S(o)aghda.  Je  ne  trouve  pas  ce 
nom  ;  mais  peut-être  le  nom  Sarafschân  de  la 
contrée  a-t-il  conservé  le  souvenir  d'un  nom  indi- 
gène déformé  par  les  Grecs.  Je  reconnais  cepen- 
dant que  la  transformation  serait  un  peu  forte. 
—  Le  nom  SoyStavT]  a  servi  aussi  d'épithète  à 
l'une  des  Alexandrie  fondées  par  le  grand  con- 
quérant :  cf.  KiBP.,  AtL  ant.y  II,  1  E;  A-  v. 
Kamp.,  8  H  4  et  9  A-B  2,  qui  ne  la  met  pas  les 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avYj,  -tjvyi,  -tvY) 


agS 


deux  fois  à  la  même  place  par  rapport  au  degré 
70°  de  longitude.  Le  pays  est  fort  éloigné  de  la 
Sogdiane,  puisque  la  ville  se  trouvait  sur  Tlndus 
inférieur;  pourtant,  on  y  trouvait  une  popula- 
tion appelée  les  Soffdi(A.  v.  Kamp.,  8  H  4).  Mais 
je  ne  vois  pas  de  nom  moderne  ayant  perpétué 
le  souvenir  des  Sogdini  celui  d'Alexandre. 

SotxjtavT],  contrée  de  Perse  (Kiep.,  AiL  ant., 
II,  g  D;  A.  v.  Kamp.,  8  G  3).  Aujourd'hui,  le 
Khousistân  (A.-Sc,  129  D-E  7). 

SouortavT]  (Pape,  s,  v.  2),  localité  dans  le  voi- 
sinage de  Suse.  Je  croirais  peut-être  que  c'est 
la  ville  Schoaschter  (Kiep.,  Carte  en  sixjeuilles, 
au  sud-est  de  ,Suse;  id..  Carte  générale,  T  4o; 
A.-Sc,  129  D  6).  Cependant,  d'après  Strabon 
(XV,  3,  5,  p.  729  [texte  douteux]),  la  ville  s'ap- 
peIlerait''AYtvt;:(cf.  éd.  Did.,  p.  620,  s,  /.,  et  l'/n- 
dex  varise  lectionis,  p.  io35,  col.  2,  note  à  la 
page  620).  En  outre,  la  ville  semblerait  plutôt 
près  de  l'embouchure  du  Tigre,  c'est-à-dire  au 
sud-ouest  de  Suse,  et  à  5oo  stades  de  cette  ville. 
Mais  ,de  Suse  à  l'embouchure  du  Tigre,  il  y  a 
beaucoup  plus  de  5oo  stades.  Entre  ces  deux 
points,  je  ne  trouve  qu'une  ville,  Haouisé  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles;  id..  Carte  générale^  U  Sg  ; 
A.-Sc,  129  D  7),  et  le  nom  ne  convient  guère, 
à  ce  qu'il  semble.  On  pourra  dire  cependant  que 
le  nom  ancien  Souanavïî  pourrait  bien  lui-même 
être  un  nom  refait  sous  l'influence  du  pays  dans 
lequel  se  trouve  la  ville  ;  le  mot  qui  correspon- 
drait à  Haouizé  serait  quelque  chose  comme 
*2ao^jt(yav(ir]),  *2oui(yav(t|).  Mais  je  n'insiste  pas 
sur  cette  hypothèse  qui  montre  seulement  que 
la  méthode  toponymique  ne  doit  être  employée 
({u'avec  beaucoup  de  prudence;  car  elle  est 
aussi  dangereuse  que  facile,  et  dangereuse  par 
sa  facilité  même  ('). 

[So\)xptàvï|,  ville  d'Étrurie.  Aujourd'hui,  Satr}\. 

I .  Au  moment  même  où  j'écris  ces  lignes  (3o  mai  1906), 
je  reçois  de  mon  ami  G.  Radet  son  article  sur  le  congrès 
archéologique  d'Athènes  (Revae  des  Éludes  anciennes, 
VII,  2,  tirage  à  pari).  J'y  vois,  p.  16,  no  5,  et  p.  24,  qu'il 
est  question  de  publier  un  Corpus  toponymique  attique, 
en  s'appuyant  sur  la  conservation  des  noms  anciens. 
L'idée  que  je  crois  juste  est,  on  le  voit,  dans  l'air. 


Stugcvî),  forme  pour  STcavta  (Pape,  s.  i;.),  'IcxTca- 
vta,  l'Espagne. 

SrsçàvTQ,  localité  de  Paphlagonie,  sur  le  bord 
de  la  mer  (Kiep.,  -4//.  ant.,  IV,  k  A;  A.  v.  Kamp., 
7  E  2).  Aujourd'hui,  Istifân  (A.-Sc,  127  F  2-3; 
Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  jw..  Carte  générale, 
1-K  26).  Cf.  supra.  Études  de  Géographie  an- 
cienne, I,  p.  5,  sur  la  préfixation  /«-.  Cf.  infra, 
s.  V.  Stiçocvï).  Ptolémée  (VI,  4j  2)  la  met  en 
Galatie. 

S-ceçàvî),  ville  de  Phocide  (Pape^  s,  v.  2).  Cette 
ville  n'est  mentionnée  qu'assez  tard,  ce  qui  a 
peut-être  autorisé  à  penser  qu'elle  a  pu  n'être 
qu'un  nom  plus  récent  d'une  ville  plus  ancienne. 
Mais  il  y  a  aujourd'hui  près  de  Chrysô,  Chrissôn 
(A.-Sc,  108  C  2)  un  village  Stéphani  que  l'on 
identifie  avec  l'antique  Kpicxa  (cf.  supra.  Études 
de  Géographie  ancienne,  XXXVII,  p.  210).  Ne 
semblera-t-il  pas  tout  naturel  de  donner  Kp tara 
à  Chrissôn  et  STreçàvY)  à  Stéphani  (')  ?  Du  mo- 
ment où  il  y  a  parallélisme ,  il  n'y  a  plus  de 
raison  de  croire  qu'il  y  a  eu  succession  des 
noms. 

STsçàvTj,  montagne  de  la  Phthiotide  de  Thes- 
salie. 

Steçàv»!,  ancien  nom  de  l'île  de  Samos. 

S-çsçàvT),  ancien  nom  de  Préneste,  dans  le 
Latium. 

SuçàvY),  lac  dans  le  Pont  (Kiep.,  Atl.  ant., 
IV,  1  B).  Aujourd'hui,  petit  lac  à  l'est  de  Ladiki 
et  au  sud-ouest  de  5'a/n«oâ/i  (A.-Sc,  127  F-G  3; 
Kiep.,  Carte  en  six  feuilles,  qui  l'appelle  Ladik^ 
Gueul;  id..  Carte  générale,  L  27).  On  a  vu  plus 
haut  une  ville  SreçàvTi  dans  les  mêmes  contrées. 
Quand  à  Ladiki,  c'est  une  ville  Aao86c6ta  (Pape, 
s.  V.  7,  d'après  Droysen;  cf.  Hist,  de  l'Hellé^ 
nisme,  trad.  franc.,  II,  p.  708). 

SupSavT],  île  dans  l'Euphrate. 

SuptavT],  ville  en  Margiane  (Plin.,  N.  H.,  VI, 
16,  18,  selon  Pape,  s.  v.).  Pline  parle  de  la  fon- 

I .  En  admettant,  bien  entendu,  que  ces  noms  Chrissôn, 
Stéphani  ne  soient  pas,  ce  que  j'ignore,  dus  â  l'inspiration 
de  quelque  archéologue  trop  pressé,  mais  datent  d'une 
époque  antérieure  aux  premières  fouilles  de  Delphes. 


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294 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


dation  d'Alexandrie  de  Margiane  :  qua  dlruta  a 
barbarisy  Antiochus,  Seleuci  Jilius,  eodem  loco 
résiliait  Syriam.  Tel  est  le  texte  de  l'édition 
Littré.  Et  Pline  donne  la  raison  de  ce  mot,  quel 
qu'il  soit  :  «  Car,  dit-il,  la  voyant  traversée 
par  le  Margus  qui,  divisé  en  ruisseaux^  sert  à 
l'irrigation  de  la  contrée  de  Zotale,  il  voulut 
qu'elle  s'appelât  Antioche.  »  J'explique  ainsi 
l'idée  de  l'auteur  :  Antiochus  remarqua  que  la 
ville  Alexandria  Margiane  était,  par  sa  situation 
sur  le  Margus,  semblable  à  Antioche  de  Syrie 
dans  sa  situation  sur  l'Orontès  et,  reconstruisant 
la  ville,  il  la  reconstruisit  sur  le  modèle  d' Antio- 
che de  Syrie  ;  il  en  fit  une  seconde  édition  d'An- 
tioche  de  Syrie,  transportée  en  Margiane,  et, 
pour  compléter  la  ressemblance,  il  l'appela  An- 
tioche. Le  mot  Syrîa  ou  Syriana  n'est  donc  pas 
en  réalité  un  nom  de  la  ville. 

Soyàvri,  ville  en  Gaulonitis  de  la  Pérée  de 
Judée.  Cf.  KiEP.,  AtL  anf.^  III,  m  D,  qu'A,  von 
Kampen  n'a  pas  suivi.  Est-ce  Beth-Dschenn? 
Cf.  A.-Sc,  126  D  3. 

Stoyàvri  (Pape,  $.  v.  2),  localité  en  Galilée,  près 
Gabara  (Kiep.,  Ali.  anL,  III,  1  E;  A.  v.  Kamp., 
126  C  4)«  Aujourd'hui,  Sachnin  (A.-Sc,   126 

C  4). 

TaTTpoêàvTj,  l'île  de  Ceylan.  Inutile,  je  pense, 
d'indiquer  les  textes  à  consulter.  L'île  est  mar- 
quée dans  la  Table  de  Peutingeii,  XII. 

[TauptavT],  nom  d'une  contrée  dans  le  Brul- 
tiam.  Cf.  le  Taurlanum  promuntoriam  dans 
Kiep.,  AH.  anl.,  VII,  k  J;  A.  v.  Kamp.,  i4  B  3.] 

T6)^àvT|,  très  ancienne  ville  de  Syrie,  fondée 
par  Ninos.  Laissons  de  côté  la  légende  du  fabu- 
leux Ninos  :  ne  pourrait-on  voir  dans  ce  mot 
TeXavTj  le  mot  Tel  (colline),*  qui  sert  si  souvent 
dans  les  pays  de  population  arabe  à  précéder  le 
nom  d'une  localité  ?  On  aurait  un  nom  *Tel' 
An;  je  ne  le  trouve  d'ailleurs  pas,  et  j'avouerai 
que  je  l'ai  cherché  sur  mes  cartes  par  acquit  de 
conscience  et  sans  grand  espoir.  Je  n'ai  pas  pu, 
en  raison  de  l'absence  de  ^  ou  x,  penser  à  une 
forme  Tel-IIân,  Tel-Khân. 

TsXSavT),  ©eXSaXàvir).  Cf.  supra,  s.  v. 


TÇoçavKJ,  satrapie  d'Arménie.  Est-ce  la  même 
que  la  SoçtjvtJ  (cf.  i/i/ra,  s.  i;.),  contrée  de  YAr~ 
menia  Major? 

TtYYtTà^«|,  nom  de  la  partie  occidentale  de  la 
Maurétanie  (Kiep.,  AtL  anL,  X,  b-d  F;  A.  v. 
Kamp.,  18  A-B  2).  C'est  à  peu  près  le  Maroc 
actuel.  Capitale  Tty^^^?  Tanger. 

TtTàv»),  TiTava,  localité  fortifiée  en  Sicyonîe. 
Cf.  Kiep.,  AtL  anL,  VI,  f  G;  BoucHé-LECLERC^>, 
Allas  pour...  VHist.  gr.  de  Cartius,  pi.  XV,  au 
sud-ouest  de  Sicyone.  Aujourd'hui,  Voïoonda 
{Bull.  Corr.  hellén.,  III,  p.  192  ;  Iw.  MCll., 
Handb.y  III,  p,  162,  4). 

$a8t<7(ff)àvTrj^  ville  fortifiée  sur  la  côte  du  Pont. 
Le  navigateur  (Arrian.,  PeripL  Ponti  Eux.,  16) 
suit  la  côte  sud  de  la  mer  Noire  en  venant 
du  Bosphore;  il  rencontre  successivement  :  le 
Thermodon,  le  Béris,  le  Thoaris  (rivières),  Oinoê 
(ville),  le  Phigamous  (rivière),  et,  à  190  stades  à 
Test  d'Oinoë,  la  forteresse  Phadisanè.  10  stades 
plus  loin  est  la  ville  Polemonium  (cf.  ce  trajet 
dans  Kiep.,  AtL  anL,  IV,  m-n  A-B  ;  A.  v.  Kamp., 
7  F  2).  Oinoë  est,  aujourd'hui.  Unie  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles;  id..  Carte-  générale,  K  28  ; 
A.-Sc.  128  G  3);  et,  juste  à  droite  et  à  peu  de 
distance,  se  trouve  la  localité  Fatisa  (cf.  les 
cartes  précitées),  dans  laquelle  on  n'hésitera 
pas  à  reconnaître  le  nom  antique  $aôtaràv7). 

[$at(yàva,  ville  du  sud  de  l'Arcadie.  Le  mol 
n'étant  connu  que  par  un  texte  dorien,  on  peut 
croire  qu'il  correspond  à  une  forme  ionico-atti- 
que  $at(yàvï|.  Emplacement  inconnu.] 

[^pevravT],  pays  des  Frentani,  $psvTavo»',  dans 
le  nord-est  du  Samnium.] 

Xafxàvrj.  Cf.  infra,  Xa(i.((i.)avr|VT|. 

XavSàvT],  ville  de  lapygie.  Hécaték  de  Milet, 
qui  nous  a  conservé  ce  nom  (F.  H.  G.,  I,  56), 
distingue  deux  lapygies  (Jbid.,  fragm.  54  et  65  ; 
il  est  vrai  que  ce  sont  pour  lui  des  villes).  Mais 
ici  il  n'y  a  pas  de  doute  :  car,  à  côté  de  la  ville 
XavôàvTj,  il  place  les  Peukéens(PAPE,  5.  v.  Hs'jxs- 
TTioL,  IIs'JxaroL)  ;  et  il  s'agit  évidemment  du  peu- 
ple des  Peucétiens  de  Calabre.  Sur  la  situation 
de  ce  peuple,  cf.  Bouché-Leclercq,  Allas  pour... 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avï|,  -ïjvt),  -ivtj 


295 


rHist.  gr,  de  Curtius,  pi.  XVI  ;  Kiep.,  Ail.  ani., 
VIII,  n-o  G,  et  VII,  1  G;  A.  v.  Kamp.,  i4  G  2. 

Xopoav-ïj.  Cf.  infra,  s.  v.  XotapTQVTq,  XoapTqviQ. 

Xou|i6avï],  localité  sur  TEuphrate,  en  Mésopo- 
tamie. Cf.  suprUy  Les  Stathmes  Parthiqnes,  i. 

'O^etav-ïj,  lac  ()^t|ivT])  en  Sogdiane.  Cf.  Kiep., 
Ail.  ant.,\\,  iB;  A.v.  K\mp.,  i  AB3;  5K-L  1-2. 
Aujourd'hui,  le  lac  d'^lra/ (A.-Sc,  i3o  I-K  i). 
Je  dois  dire  que  les  mesures  de  Ptolémée  (VI, 
12,  3)  me  paraissent  inexactes  pour  la  latitude; 
le  nombre  45°  est  trop  faible  (au  moins  sur  la 
carte  du  Ptolemœi  Orbis  dans  Kiep.,  Atl.  ant.,  1). 

'û^etavi],  épithète  d'une  Alexandrie,  en  Sog- 
diane (A.  V.  Kamp.,  8  G  2).  Cf,  Pape,  s,  v.  'AXs^àv- 
5ç8ta  i4-  Aujourd'hui,  Sch(o)urab  (A.-Sc,  i3o 

N  4)  [']. 

'ÛTctavT],  pays  dcs^Oiutat,  sur  Tlndus,  en  Inde, 
dit  Pape,  d'après  Stéphane  de  Byzance.  Mais, 
s.  V.  'A)^6$àv8peia  i4>  Pape  confond  'ÛTCiaviq  et 
Q^siavi].  Sur  Alexandrin  Opianè,  cf.  Kiep.,  AiL 
ant,y  11,  1  C-D  ;  A.  v.  K.vmp.,  8  G  3  :  au  nord  de 
Gabura  (aujourd'hui,  Kaboul)  et  sur  la  même 
rivière,  le  Kophen,  affluent  de  l'Indus  (c'est 
dans  ce  fait  que  se  trouve  peut-être  l'origine 
de  l'inexactitude  de  Stéphane  de  Byzance).  Je 
mettrais  cette  Alexandreia  soit  à  hialif  (^alif 
=  'AXe^-  ?),  soit  plus  volontiers  à  Alischang 
(A.-Sc,  i3o  P  5),  qui  me  semble  assez  corres- 
pondre au  nom  grec. 

Nota.  —  On  trouve  dans  Zosime  une  ville 
d'Assyrie,  appelée  NitixavàS-ï)  (Pape,  s,  o.).  Est- 
ce  un  cas  de  métathèse  consonantique  pour 
'Ntar&xxo^^  ^  ^^  ^^*^  paraîtrait  certain,  si  l'on 
trouvait  dans  l'Assyrie  de  Zosime  une  forme 
*Nischva'Khân,  ou  ^Ischoa-Khân,  ou  *Anischua' 
Khân. 

2°  Mots  en  -tjvï). 

A  l'époque  des  manuscrits  que  nous  possé- 
dons, -Tfjvtj  se  prononce  -m/y  et  -tvi)  se  prononce 

I.  Ptolémée  (VI,  i3,  5)  parle  aussi  d'une  ville  *ûÇ£lav« 
sur  riaxartès  (aujourd'hui,  \c  St/r^Dartà),  Ce  pourrait  être 
(P)usgen  (A.-Sc,  i3o  Q  2)  ou  Osch  (Jbid.,  au  sud-ouest 
à'Ousgeny 


également  -îW/.  On  devine  dès  lors  qu'il  a  dû  se 
produire  plus  d'une  confusion  entre  les  deux 
désinences.  Nous  en  avons  d'ailleurs  une  preuve 
dans  la  présence  de  doublets  en  -t^vy)  et  -i^/ïj 
pour  le  même  mot.  Gomme  nous  l'avons  fait 
jusqu'ici,  nous  suivrons  l'orthographe  de  Pape, 
mais  en  mentionnant  les  doubles  formes  à  leur 
place. 

'AStaSTQVT],  ville  mentionnée  par  Suidas.  Pape 
conjecture  'AStaSTjvij  (cf.  infrà);  je  le  suppose 
du  moins,  d'après  la  conjecture 'ASLaSiqvi^.  Mais 
Suidas  place  le  mot'AStaSïjv-^  à  son  rang  alpha- 
bétique ;  il  faudrait  supposer  alors  qu'il  a  parlé 
deux  fois  du  môme  mot  sans  s'en  douter.  Je 
ferai  observer  qu'il  qualifie 'AStaêTrjvï]  de  contrée 
(xcSpa),  tandis  qu'il  parle  de  'AStaSYjVTJ  comme 
d'une  ville  (TcJXt^).  11  y  a  là  une  nuance  qu'il 
n'était  pas  inutile  de  souligner.  Cependant,  cf.  in- 
fra,  s.  y. 'A8ta6T)VTQ. 

'ASt)^ï|VTq,  contrée  de  ""kSCka  de  Cœlé-Syrie. 
Cf.  G.  Cousin,  de  Urb.  quar.  nom.  voc.  ïlô\i^ 
fin.fac.y  p.  i4o,  s.  u,  Claudiopolis  (7)  ;  Iw.  MÔll., 
Handb.,  III,  p.  55o,  62. 

'ASp6T:rï)VTfî,'A6psTTavT],  pays  en  Mysîe  (Kiep., 
AtL  ant.,  V,  i-k  D  et  IV,  c  C;  A.  v.  Kamp.,  12 
F-G  2).  Est-ce  un  souvenir  de  ce  mot  qui  est 
demeuré  dans  le  nom  de  localité  moderne 
Ivrindi  ?  Cf.  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  id.. 
Carte  générale,  M  19;  A.-Sc,  127  B  4- 

'ASuStjvtq,  pays  d'Abydos  de  Troade,  sur  l'Hel- 
lespont. 

'AStaStivi],  pays  d'Assyiîe  (Kiep.,  Atl.  ant.,  IV, 
t-u  F).  Aujourd'hui,  la  contrée  s'appelle  Boàdi- 
nân  (Kiep.,  Carte  en  s'x  feuilles;  id.,  Carte  gé- 
nérale, P  34-35;  A.-Sc,  128  K  5  :  Bahdind)^  et 
l'on  doit  reconnaître  que  le  mot  reproduit  fidèle- 
ment, sinon'AStaëTjVTQ,  au  moins  'A6ta5ï|Vï]  (cf.  su- 
pra, s.  V.). 

'A8pa(i.^jTnrivT(],  pays  d'Adramyttium  {Edirmid) 
sur  la  côte  occidentale  de  la  Mysie.  Cf,  le  sinus 
Adramyttenus  (Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  h  D;  A.  v. 
Kamp.  ,  i  2  E  2). 

'A5çT]Vï),'A8pàvti,  ville  thrace(PoLYB.,  XIII,  10, 
selon  Stéphane  de  Byzance,  qui  fait  remarquer 


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296 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


précisément  cet  emploi  de  -nqvti  pour  -avYj).  C'est 
une  ville  thrace,  mais  de  la  Thrace  asiatique, 
comme  Ta  vu  Pape,  qui  identifie  la  ville  avec 
Andrenos  en  Ânatolie.  Je  ne  trouve  sur  mes 
cartes  ni  le  nom  ancien,  ni  le  nom  moderne. 
S'agirait-il  de  Kandra  (Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles;  10.,  Carte  générale,  K  21  ;  A.-Sc,  ii4 
K8)? 

'A8pfï)VT],  'ASptavTj,  épithètes  s'appliquant  aux 
pays  qui  enferment  l'Adriatique  (x^^ça)  et  aux 
caps  qu'elle  dessine  (âxri]). 

'A^v»!  (Pape,  s.  v.  2),  pour'A^vat- 

'AOijvïj  (Pape,  s.  v.  i),  localité  près  Thyrea. 
Cf.  infra,  s.  v.  'AvOtjVtj. 

AfapLTQVT^i  pays  des  Nabatéens,  en  Arabie.  Sur 
les  Nabatéens,  cf.  Kiep.,  AtL  ont.,  II,  d  E  ;  A.  v. 
Kamp.^  5  E-F  5.  Peut-on  trouver  un  souvenir  de 
ce  nom  dans  le  Djebel-et-^Tihama  (A.Sc. y  i54 
D  2-3)  ? 

^  'AxaS-ïjVT],  partie  de  la  Mésopotamie.  L'édition 
Didot  de  Ptolémée  (p.  1002,4)  lit  'AStaSiqvTj 
(cf.  la  note  6).  Cependant,  on  remarquera  que 
l'Adiabène  se  trouve  sur  la  rive  orientale  du 
Tigre;  TAkabène  au  contraire  est  placée  par 
Ptolémée  en  Mésopotamie,  c'est-à-dire  sur  lai 
rive  occidentale  de  ce  fleuve.  D'après  le  texte  du 
géographe  grec,  je  placerais  l'Akabène  à  l'est  de 
la  Gauzanitis,  entre  cette  province  et  le  Tigre, 
On  trouve  aujourd'hui  dans  ce  pays  la  rivière 
Ouadi-^l'Kasab  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  :  à 
l'ouest  du  Tigre,  au  sud-ouest  de  Môssout). 
Faut-il  restituer  *'A(yaS'y|VTq(=*Ka(7a6'ï]V7|)?  Ou  le 
vrai  nom,  reconstitué  à  l'aide  des  noms  ancien 
et  moderne,  est-il  *'Axa(ya6'irjVTq  ? 

'Axi)^taYiVT],  pays  en  Grande-Arménie,  à  gauche 
de  l'Euphrate  (cf.,  suivant  Pape,  ' AfjLÇtorffTJvTfj ; 
vd.  infra,  s.  v.  ;  et  cf.  aussi  s.  v.  BaatXKJTQVT],  m- 
fra).  Vd.  Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  o-p  C;  A.  v. 
Kamp.,  7  G-H  3.  Str^vbon  (XI,  i4,  2,  p.  627)  la 
place  entre  l'Euphrate  et  l'Anti-Taurus.  Or,  dans 
cette  partie  se  trouve  aujourd'hui  la  province  KoZ" 
litchân  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  id,.  Carte 
générale,  M  3i),  qui  correspondrait  à  un  mot 
[*'A]xtffXt(njvY|    (-avT)),   avec   préfixation   de    à-. 


Mais  je  n'ose  le  proposer  formellement  (').  Cf.  in- 
fra, s.  V.  BaffiXtcyTQVT]. 

'AxtOTQvi]  (Strab.,  éd.  Did.,  Index,  p.  718), 
nom  donné  comme  douteux.  C'est  peut-être 
cette  province  qui  est  la  'ApiçKJ^vTJ  mentionnée 
plus  loin,  ou  la'AvÇt-n)Vïî  (cf.  infra,  s.  y,).  On  a 
proposé  la  correction'AvOtcrqv^  (Strab.,  éd.  Did., 
p.  1018,  col.  2,  18). 

'Axpa(t)6anr)VT],  pays  en  Judée,  avec  'Axpa(t)- 
SaTtà  pour  ville.  Kiep.,  AtL  anl.,  III,  1-m  F; 
A.-Sc,  I25C  5,  qui  donne  Akrabbi  comme  nom 
ancien,  Akraba  comme  nom  moderne. 

'AXfjLTQVTQ  (Pape,  s.  v.  i),  ville  sur  la  côte  de 
Paphlagonie.  Est-ce  de  ce  nom  qu'est  dérivé, 
par  une  étymologie  populaire,  Ak^Limàn  (le 
port  blanc),  petit  village  au  nord  de  Sinôb  (Si- 
nope)?  Cf.  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles.  La  trans- 
formation du  mot  (prononcé  :  Almini)  se  sera 
faite  par  l'intermédiaire  du  mot  grec  Limtn 
(Xtli-ïjv),  passé  en  turc  sous  la  forme  Limân,  que 
l'on  aura  cru  trouver  dans  le  nom  de  la  petite 
cité  maritime.  Cf.  infra,  s.  i;.*'Ap[X'ï]VT|. 

'AXfXKJvïj,  'A)^[jLiv7|  (Pape,  a\  o.  2),  contrée  en 
Épire.  Cf.  Ptolém.,  éd.  Did.,  I,  p.  627,  n.  4;  il 
y  aurait  un  rapport  entre  ce  nom  et  le  nom  Aa- 
lamâs  donné  aujourd'hui  à  la  rivière  Thyamis 
(Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  a  C;  A.  v.  Kamp.,  10  B  4)- 
Pour  le  nom  moderne,  cf.  A.-Sc,  108  A  i.  La 
contrée  'AX[jltqvt|,  'AX|j.LVTq  (KaXafitvr,?)  pourrait 
être  l'île  que  forment  les  deux  branches  du  Thya- 
mis en  arrivant  à  la  mer. 

' A(i.t(y7]V7),  pays  de  ' A|i.tar6^,  sur  la  côte  du  Pont; 
aujourd'hui,  Samsoun  (Kiep.,  AtL  ant,,  IV,  m  A  ; 
A.  V.  Kamp.,  7  F  2;  A.-Sc,  128  G  3;  Kiep., 
Carte  en  six  feuilles  ;  id.  ,  Carte  générale, 
K  27-28). 

'AixçtffffTj'vïj,  pays  d'Armenia  Minor,  dit  Pape. 
On  identifie  cette  contrée  avec  la'AxLXtffTiVTqdont 
il  est  parlé  plus  haut.  Mais  l'Akilisène  est  en 

■  I.  Strabon  (Xlï,  3,  28,  p.  555)  parle  d'une  ville  Aaatcipa 
en  Akilisène  et  non  loin  de  TEuphrate  qui  sépare,  comme 
on  sait,  l'Akilisène  de  VArmenia  Minor.  Cette  ville  poui^ 
rail  être  Schetteri,  au  sud-est  à'Erzi'ngaidn,  —  Cf.  infra, 

s,   V.   XopÇiaVTjVTJ. 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avY),  -y)v»i,  -ivt) 


297 


Grande-Arménie,  et  peut-être  est-ce  à  TAkisène 
qu'il  faut  penser.  Ce  dernier  nom  a  paru  dou- 
teux à  l'éditeur  de  SrRABON-Didot  (p.  718),  qui 
propose  de  lire'AvÇtnrivTf]  (sur  ce  mot,  cf.  infra). 
Il  a  cependant  pu  exister.  Transformé  en  turc, 
il  serait  devenu  *Akitchân  ;  je  ne  trouve  pas  ce 
mot  ;  et  le  nom  Ak-^tchal  (le  fleuve  blanc)  [loca- 
lité au  nord-ouest  à*Andria,  Enderes;  cf.  Kiep., 
Carte  en  six  feuilles]  peut  être  d'origine  pure- 
ment turque  et  non  une  déformation  d'un  nom 
plus  ancien. 

'AvÇTfinriVTQî'AvÇiTtjvTg,  pays  de  Y Armenia  Major 
entre  l'Euphrate  et  les  sources  du  Tigre,  avec  la 
ville "AvÇTrjira.  Cette  province,  ainsi  délimitée,  ne 
saurait  donc  être  ni  la  'AxiXL(jTf)V7],  qui  est  à 
l'ouest  de  TEuphrate,  ni  la  'AfjLÇLffffTJvT),  qui  est 
tn  Armenia  Minor.  CF.  Kiep.,  ^4//.  ant.,  IV,  p-q  D. 
Cependant,  je  remarque  que  Kiepert  place  plus 
à  l'ouest  que  l'Anzitènè  la  ville  Ziata,  qui  me 
semble  assez  bien  représenter  le  terme  grec 
AvÇir]Ta.  Et  cette  ville  Ziata  se  trouve  vraiment 
placée  entre  les  sources  du  Tigre  et  l'Euphrate, 
ce  qui  n'est  pas  le  cas  de  l'Akilisène,  telle  qu'il 
l'a  inscrite.  J'identifierais  "AvÇTjTa  avec  Ziata 
(nom  antique),  et  reporterais  l'Akilisène  un  peu 
plus  à  gauche.  Sur  Ziata  (*'AvÇT)Ta,  je  crois), 
cf.  KiEP.,  AtL  ant,,  IV,  pD  ;  A.  v.  Kamp.,  7  G 3. 
C'est,  aujourd'hui,  la  ville  importante  de  Khar- 
pout  (A.-Sc,  128  H  4;  Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles,  et  Carte  générale,  N  3o-3i)[']. 

'Av^vYj  (Pape,  s,  v,  i),  localité  en  Kynourie 
du  Péloponnèse  (Arcadie),  près  Thyrea  (cf.  Pape, 
s.  V.  'AOijvT)  i).  Ce  fut  peut-être  une  de  ces  loca- 
lités qui  furent  absorbées  dans  la  fondation  de 
Mégalopolis.  —  Pape,  s,  v.  'Ave7]VTq  2,  cite  une 
ville  d' Arcadie  de  ce  nom  ;  or,  la  Kynourie  étant 
la  partie  sud-ouest  de  l'Arcadie,  il  y  a  tout  lieu 
d'identifier  cette  ville  avec  la  précédente.  On  re- 
marquera d'ailleurs  que  les  deux  villes  ne  sont 
pas  citées  par  le  même  auteur.  Sur  la  situation 
de  la  ville,  cf.  Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  166,  20: 
aujourd'hui,  Skala  de  Haghios  Andréas. 

I.  L'édition  STRABON-Didot  (p.  1018,  col.  2)  parle  du 
nom  arménien  Hanozith. 


'Av$TQVï)  (Pape,  s.  v,  4)>  ou'AvOti)^f)(PAPB,  s,  i;.), 
ville  située  entre  le  golfe  Maliaque  et  les  Ther- 
mopyles.  Cf.  Anthela  dans  Kiep.,  AtL  ant,, 
VI,  f  E;  A.  V.  Kamp.,  ii  C  i;  Bouché-Le- 
CLERCQ,  Atlas  pour,,,  ffJist.  gr,  de  Curtius, 
pi.  XV;lw.  MCll.,  Handb.,  III,  p.  i34-i35. 

'Ave-ï5vï|(PAPE,  s.  V,  3),  ville  de  l'Inde.  Elle  est 
citée  par  Nonnus  ;  est-ce  une  autorité  suffisante 
pour  croire  à  l'existence  réelle  de  cette  ville  ?  ou 
bien  est-elle  le  produit  de  la  fantaisie  poétique  ? 
—  A  l'orthographe 'AvOy]vï|,  on  comparera 'Av$m| 
(cf.  infra). 

'ATCapit|vi],  contrée  d'Apameia  de  Syrie. 

'ATcauapTtXTjVï].  Cf.  supra,  les  Stathmes  Par-- 
thiques,  i3,  et  infra,  s,  v,  napauuxif]VT]. 

'ApocçYjVT],  pays  en  Arabia  felix.  L'armée  de 
Gallus  part  de  Leukè  Kômè  et  arrive  à  Négrana 
en  passant  par  l'Ararène.  Sur  Leukè  Kômè, 
cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  II,  d-e  E-F;  sur  Négrana, 
cf.  A.  V.  Kamp.,  5  H  7.  D'après  le  récit  de  Stra- 
bon(XVI,  4>  24>  P-  781),  on  voit  que  l'Ararène 
était  située  dans  l'intérieur  de  l'Arabie  occiden- 
tale, au  sud-est  de  la  Mecque  actuelle;  c'était 
sans  doute  le  pays  diOuarach  et  Rânié  (A.-Sc, 
i47  F  4)*  Sont-ce  même  ces  deux  noms  qui  ont 
servi  à  former  le  nom  de  la  province  pour  les 
Grecs  ?  Hypothèse  fort  hasardée,  je  l'avoue. 

'AçauTjvïî,  contrée  A* Armenia  M/ior  (Ptolém., 
V,  7,  Il  :  l'édition  Didot  met  Y  Armenia  Minor 
dans  la  Cappadoce,  pp.  882  sqq.,  §§  18-26);  et 
la  ville  de  Barzalo  que  cite  Ptolémée  parmi  les 
villes  d'Arauène  est  placée  en  Cappadoce  par 
Kiepert  (Atl,  ant,,  IV,  o  E)  et  A.  von  KampeiN 
(7  G  4)-  La  province  est  sur  la  rive  occidentale 
de  l'Euphrate. 

'ApÇav-ïivT],  contrée  de  Y  Armenia  Major  (Kiep., 
AtL  ant.,  IV,  q-r  D-E;  A.  v.  Kamp.,  7  H  3-4). 
Suidas  appelle  cette  province  une  localité,  totuo^. 
Je  suppose  une  erreur  de  Tauteur  ou  d'un  co- 
piste ;  et  je  restituerais  *'ApÇirivTf|,  la  localité  Ar- 
zen  (Kiep.,  Atl,  ant,,  IV,  r  D),  aujourd'hui  en 
ruines  (cf.  leur  emplacement  dans  Kiepert,  Carte 
en  six  feuilles;  id..  Carte  générale,  N  33). 

'Ap-ï^vYi  (Pape,  s,  v.  3),  ville  en  Élide,  sur  la  ri- 


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298 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


vière  Minyeios.  Cette  rivière,  appelée  aussi  Ani- 
ffros,  formait,  avant  de  se  jeter  dans  la  mer,  deux 
petits  lacs,  sur  le  bord  desquels  se  trouvaient 
plusieurs  villes,  entres  autres  Samikon.  Suivant 
Strabon  (VIII,  3,  19,  p.  346),  Samikon  fut  peut- 
r*tre  d'abord  Tacropole  d'Arène.  De  son  côté,  le 
Handbuch  d'Iw.  MOller  (III,  p.  179,  3)  donne 
Makistos  comme  un  nom  plus  ancien  de  Samikon. 
Sur  ces  villes,  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  d  G-H; 
A.  v.  KiVMP.,  II  B  2.  Stéphane  de  Byzance  ad- 
met deux  villes  'ApTQv-ï),  Tune  en  Élide,  l'autre 
en  Messénie;  or  'AçTQvr]  d'Élidc  était  très  voisine 
de  Pylos  d'Élide,  et  il  y  a  une  autre  Pylos  (la 
plus  célèbre)  en  Messénie.  J'en  conclurais  que 
peut-être,  pour  Stéphane  de  Byzance,  Arène  était 
un  autre  nom  (plus  ancien?)  de  Pylos.  —  Enfin, 
il  y  avait  une  source  en  Élide,  près  Lepréon^  qui 
portait  ce  même  nom  '  ApijvTq  (Pape,  s,  v.  3)  ;  et  en 
résumé  je  croirais  qu'Arène  fut  le  nom  d'une 
petite  ville  fort  ancienne,  située  dans  le  mont 
MivOif),  à  l'endroit  d'où  sortent  plusieurs  petites 
rivières  qui  vont  se  jeter,  l'une  dans  le  Boùzi 
(antique  Néda),  une  autre  dans  le  Roùphias 
(antique  Alphée),  les  autres  directement  dans  la 
mer  (A.-Sc,  107  B  3)[*].  Pour  la  ville  'Açt^wj, 
on  trouve  encore  les  formes  'Epàva(PAPE,  5.  y.  i) 
et,  avec  préfixation  de  i-  ou  par  jeu  de  mots  in- 
conscient, ^Ispàva  (Pape,  s.  v.). 

^ApfXKJvt),  localité  et  port  sur  le  Pont-Euxin,  au 
nord-ouest  de  Sinope  (Kiep.,  Ail.  ant.,  IV,  k  A; 
A.  V.  K.VMP.,  7  E  I  :  à  l'ouest  de  Sinope).  Cf.  sU' 
prOy  s.  V.  '  AX|j.7]V7|  ;  et  cf.  ^Ap(iivT|. 

'Ap(jTf)viq,  lac  en  Arménie.  Mais  il  y  a  aussi  en 
Arménie  un  lac'Apsïjaa,  Arsissa,  à  l'est  du  lac 
de  Van  (Tliospitis)  ;  alors  c'est  une  confusion 
qénéralc.  On  confond  le  lac  Areësa  avec  le  lac 
Thospitis  (Strab.,  éd.  Did.,  Index,  p.  74A);  on 
accuse  Ptolémée  de  tout  brouiller  (éd.  Did., 
p.  936-937,  notes).  En  réalité,  il  n'y  a  qu'à  suivre 
les  auteurs  anciens.  Il  y  a  à  l'est  du  lac  Thospitis 
un  petit  lac,  le'Apéirjaa  (cf.  supra,  s.  v.;  aujour- 

I.  Le  Handbuch  d'Iw.  Mullbr  (III,  p.  189)  fait  au 
contraire  de  Erana  le  port  de  Philiatrae,  et  place  la  loca- 
lité près  de  Haghia  Kyriaki  (A.-Sc,  107  B  3). 


d'huî,  Erdjek^GueuI,  avec  une  ville  Erdjek  ou 
Artchag)  ;  et  un  lac'ApffT^vTj,  à  l'ouest  et  loin  du 
lac  Thospitis,  celui  dont  Strabon  (XI,  i4,  8, 
p.  529)  dit  pourtant  assez  clairement  que  le 
Tigre  y  passe  (').  Or  ce  lac  existe,  au  nord-ouest 
de  la  ville  Arsiuia  (Kiep..  AtL  ont,,  IV,  p.  D); 
aujourd'hui,  c'est  le  lac.  Gaeuldjik  (Kiep.,  Cane 
en  six  feuilles;  id.,  Carte  générale,  N  3o-3i  ; 
A.-Sc,  128  H  4>  qui  le  marque  au  nord-ouest 
^  Arghana^Maden,  maisn'indique  pasde  nora[*].) 

'ApTaxTQVTJ,  pays  près  d'Arbèles.  On  propose 
de  corriger  le  mot  en  *'Ap6T)X7)vïj  ou  'AStaêr^vT]  ; 
pourquoi  ?  *'Ap6aX'irjVTq  est  une  invention  d'édi- 
teur (Strab.,  trad.  Tardieu,  III,  p.  3oi,  note), 
et  la  véritable  forme  est  'ApSaXiTt^.  Quant  à 
'AôtaSr^vï],  le  replacer  est  une  inexactitude.  L'A- 
diabène  est  une  contrée  assez  vaste,  qui  s'é- 
tend au  nord  et  à  l'ouest  d'Arbèles  ;  l'Artakène 
est  un  pays  plus  petit,  bien  délimité,  entre  le 
Lykos  et  le  Kapros  (Strab.,  XVI,  i,  4»  p-  7^8), 
c'est-à-dire  aujourd'hui  entre  le  Zâb  supérieur 
et  le  Zâb  inférieur  (Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  t  F-G; 
A.  V.  Kamp.,  8  b  2  :  Zabas  major  et  Zabas  mi- 
nor.  Cf.  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  lo..  Carte 
générale,  35  P-Q;  A.-Sc,  128  K-L  5-6).  Il  n'a 
pas  aujourd'hui  de  nom  spécial,  et  aucune  loca- 
lité ne  semble  le  rappeler. 

'AorTavir|Vï],  pays  entre  la  Parthie,  l'Hyrcanie  et 
rAreia(cf.  Pape,  s.  u,  'AffTaSiQVOL  ;  les  deux  peu- 
ples qu'il  distingue,  en  Parthie  et  en  Areia,  n'en 
font  sans  doute  qu'un  seul).  Vd.  Kiep.,  AtL  cuit,, 
II,  i  G  ;  A.  V.  Kamp.,  8  E  2.  Est-ce  aujourd'hui 
le  pays  d^Asckabad  (A.-Sc,  129  H-I  4)?  Peut- 
être  aussi  le  pays  à  l'ouest  de  cette  ville,  entre  la 
chaîne  de  montagnes  {Taljau,  Massineiv,  Agh-- 
Dagh,  Ak-Kamar)  et  VEirek  (ou  Atrek), 

'Anqvï),  dème  attique  qui  passade  la  tribu  An- 
tiochienne  à  la  tribu  Attalide. 


1 .  Il  est  vrai  que,  suivant  Strabon,  ce  lac  s'appellerait 
aussi  0cD7:iTt;  {sic).  Ce  doit  être  une  addition  d'un  com- 
mentateur. Le  texte  de  Ptolémée  aussi  me  paraît  suspect. 

2.  Pline  {N,  H,,  VI,  3i,  87)  parle  de  la  région  Arrhënê, 
où  le  Tigre  est  tout  à  fait  voisin  de  l'Arsanias.  C'est  la 
plaine  à  Test  de  Kharpoul. 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avT),  -7)vy|,  -iwj 


299 


'  ATptjvTj,  ville  de  Thessalie  (Pape,  s.  v.  2). 

'ÀTpoTcanrivK]  (cf.  TpoTCanrjviq),  Atrapatene  dans 
la  Peuting,  Jab.j  XII.  Région  de  Médie  occiden- 
tale (KiEP.,  AtL  ant,,  IV,  u  D-E;  A.  v.  Kamp., 
8  G  2).  Quand  on  regarde  la  carte  moderne  de 
cette  contrée,  on  remarque  le  grand  nombre  de 
localités  dont  le  nom  se  termine  par  la  désinence 
persane  abad  (ville),  et  cette  désinence  ne  se- 
rait-elle pas  dans  notre  mot  représentée  par 
ATp]oTCaT[T)VTq  ?  Le  mot  se  composerait  donc  de 
trois  parties  :  'Atç-,  nom  véritable  de  la  ville  ; 
-OTcaT^  signifiant  ville  ;  -tjtt),  -tn  (?),  indiquant  la 
province.  L'Atropatène  serait  donc  la  province 
dont  la  ville  principale  est  •'ATçaTcara,  qui  don- 
nerait aujourd'hui  *Adrabad  (cf.  Astrabad)  ou 
*Hadrabad  (cf.  Pape,  s.  v.  "'Axpa,  aujourd'hui 
Hadr  en  Mésopotamie).  On  trouve  au  sud  du 
lac  d'Oarmi  de  grandes  ruines  appelées  Affri" 
kasch  (Kiev. ^  Carte  en  six  feuilles) \  mais,  mal- 
gré la  ressemblance  d^Agri-  et  'Atço-,  l'absence 
de  -^bad  ne  me  permet  pas  de  proposer  l'iden- 
tification. 

BaypavSauTjVTf]  ou  KaypavSa^nfivij,  contrée  à  l'est 
des  sources  du  Tigre  et  au  nord  de  la  Gordyène 
Elle  se  trouve  donc  à  l'ouest  du  lac  de  Vân.  Je 
ne  vois  aucun  nom  moderne  à  rapprocher  du 
mot  ancien.  L'édition  Didot  de  Ptolémée  (p.  947, 
n.  2)  parle  du  terme  arménien  BagreuandQ). 

BaXaStrr|Vïj.  Cf.  infra,  s.  f;.'Ooop5Tf]Vï]. 

Ballene,  ville  de  Maurétanie  (A.  v.  Kamp., 
17  F-G).  La  position  que  l'on  donne  à  cette 
ville  correspond  à  la  localité  moderne  Pallkao 
(Vid.-Labl.,  78  D-E  b;  A.-Sc,  i5i  G  3).  A 
quelques  kilomètres  au  nord  de  celle  pelile 
ville,  se  trouve  El-Bordj  (A.-Sc. ,  ibid,)^  donl  le 
nom  indique  une  situation  susceptible  de  rece- 
voir des  ouvrages  durables  de  défense  et  de  pro- 
tection. 

BaXXiJvYi,  forme  macédonienne  de  IlaXXijvTj 
(cf.  infra,  s.  v,), 

[BaXXTjvaïov  opo^,  montagne  de  Phrygie,  ainsi 


nommée  d'après  BaXXiqvaïo^,  fils  de  Ganymède. 
Peut-être  est-ce  une  de  ces  explications  inven- 
tées après  coup,  dont  les  Grecs  étaient  coutu- 
miers.  Je  ne  puis  m'empêcher  de  rapprocher  ce 
nom  du  précédent,  çn  rappelant  que  les  Bpuye^ 
($pTiY6C  ;  cf.  Pape,  s,  vv.)  s'établirent  en  Macé- 
doine orientale  (dans  la  contrée  entre  la  Chalci- 
dique  et  l'embouchure  de  l'Axios  :  Pape,  s.  u. 
BpT)Y6î)  et  en  Macédoine  occidentale  (Bouché- 
Lsclercq,  Atlas  pour...  rHist,  gr.  de  Cartius, 
pi.  II).  Je  verrais  donc  ici  un  mot  phrygien  indi- 
gène ;  cf.  BàXXa  en  Macédoine.] 

Bav8o6T,vTf]  (que  Pape  rapproche  de  Oùav8à6av8a, 
district  de  Sogdiane;  aujourd'hui,  Badakschân, 
dit-il),  contrée  de  l'Inde  ;  elle  est  traversée  par 
le  Choaspes  (Strab.,  XV,  i,  26,  p.  696).  Pape 
parle  du  nom  actuel  Kaïmeh  en  Inde;  est-ce 
/fami  (A.-Sc,  i3o  Q  5)?  C'est  la  contrée  ac- 
tuelle du  Tchiiral  (A.Sc. y  i3o  Q  4)- 

Bap^'vTp  ville  en  Médie,  près  d'Ekbatana.  On 
trouve  en  effet  près  de  Hamadàn  (l'antique  Ek- 
balana)  la  ville  assez  importante  Bakâr  (Kief., 
Carte  en  siœ  feuilles;  id..  Carte  générale,  l\l\o; 
A.-Sc,  129  D  5).  Faut-il  corriger  le  texte  en 
*Baapi]v^  ?  L'orthographe  avec  un  seul  a  s'expli- 
quera par  le  désir  inconscient  de  rapprocher  ce 
nom  d'une  racine  grecque,  d'un  mot  comme 
Papuc  par  exemple.  —  En  Mésopotamie  on  trouve 
une  ville  Baptava  (Ptolém.,  V,  18,  i3;  cf.  éd. 
Did.,  p.  101 1,  note);  peut-être  appartient-elle  à 
la  même  racine  que  BapT^v-»!. 

BaaLXLff-ïjVTf],  pays  en  Grande-Arménie,  sur  l:\ 
rive  gauche  de  l'Euphrate.  Pape  renvoie  à 
'AxiXtJTiVïi,  comme  s'il  émettait  l'opinion  que  ce 
sont  deux  noms  d'un  même  pays.  Il  n'en  est  rien; 
car  Ptolémée  (V,  i3,  i3)  donne  les  deux  noms 
dans  le  même  passage,  et  place  l'Akilisène  plus 
bas  que  laBasilisène(').  Ce  que  je  croirais  plutôt, 
c'est  que  BafftXtaijvTrj  est  un  mot  reforgé  par  les 
(irecs  sur  paortXsuc  (le  Grand  Roi),  .et  qu'il  faut 
restituer   *BaXaXs<7ï)VTr)    ou   *BaXaXt(T7iVTr).   Cf.    la 


I.  Bagravandènè  dans  Kiepert  (-4//.  ant.,  IVs-l  C),  qui 
la  place  au  nord  du  lac  de  Vân, 


I.  C'est-à-dire  à  un  niveau  inférieur,  autrement  dit  plus 
bas  en  suivant  le  cours  de  TEuphralc. 


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3oo 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


ville  Balalesa(KiEP.,^^/.  ant.,  IV,  r  D).  La  *Ba- 
lalésène  sera  la  contrée  entre  le  lac  de  Vân  et 
l'Euphrate,  à  l'ouest  du  lac.  Balalesa  est  aujour- 
d'hui Bitlts  (KiEP.,  Carte  en  six  feuilles; 
iD.,  Carte  générale,  N  33  ;  A.-Sc,  128  K  4). 

Bi]V7|,  ville  en  Crète.  Pape  suppose  $TJvt|(?), 
sans  doute  pour  pouvoir  en  donner  une  explica- 
tion» Aujourd'hui,  Veni  (Iw.  MOll.,  Handb., 
III,  p.  218,  1.  II).  Le  B  initial  représente  peut- 
être  la  prononciation  d'un  digamma. 

BXaYjv^,  pays  en  Paphlagonie,  dans  la  chaîne 
de  rOlgassys,  aujourd'hui  Vllka^^dagh  (Kiep., 
AtL  ant.,  IV,  i  A;  A.  v.  Kamp.,  7  D  2;  Kiep., 
Carte  en  six  feuilles;  id..  Carte  générale,  K  25; 
A.-Sc,  127  E  3).  Je  ne  vois  aucun  nom  moderne 
qui  rappelle  celui  de  la  contrée  antique. 

BX6L<jffT]VTq,  cap  de  Crète.  Cf.  Pape,  s.  v. 
AidcoL  (2).  Le  promontoire  se  trouvait  dans  le 
pays  de  Gortyne,  au  sud-ouest  de  Phaistos 
(Kiep.,  Atl,  ant.,  V,  f  J;  A.  v.  Kamp.,  12  C  6). 
Aujourd'hui,  c'est  le  cap  Lithinos  (A.-Sc,  1 10, 
carton  II,  sur  la  côte  méridionale).  Quant  au  B 
initial  de  notre  mot,  nous  y  verrons  une  trans- 
cription du  digamma  si  longtemps  conservé 
dans  le  dialecte  crétois.  Sur  cette  transcription, 
cf.  G.  Meyer,  Gr.  Gr.,  3^  éd.,  p.  3i3,  234,  pour 
les  inscriptions  Cretoises.  Voir  les  formes  BXiotj, 
etc.,  dans  Pape,  Additions  (après  la  page  33o). 

Bo)^67jVT|.  Cf.  infra,  s.  u.  '0&p8ï)VTQ. 

IbSoY^-q  (VxSia.yrq  ;  cf.  supra,  s.  v.\  contrée  en 
Elymaïde  de  Perse.  Cf.  Pape,  s.  o.  ràSat  (i).  Il  y 
a  dans  l'Elymaide  (sur  la  rive  droite  de  la  prin- 
cipale embouchure  dix  Chatt-el-'Arâb)  un  endroit 
qui  rappelle  le  nom  antique;  c'est  l'île  Gobân 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  vo..  Carte  géné- 
rale, V-W  4o  :  Schatt-el'-Gobân,  une  des  embou- 
chures du  fleuve  ;  A.-Sc,  129  D  7).  A  côté  d'elle 
se  trouve  l'île  Tab,  avec  une  localité  Abadân 
(la  Kabadân  de  Beighardt  ?  Cf.  Pape,  /.  c.)  ; 
mais  l'autre  nom  me  paraît  plus  voisin  du  nom 
ancien. 

TaÇaxtjviq,  contrée  dans  le  Pont  Galatique 
(Kiep.,  AtL  ant,,  IV,  1  B  :  au-dessus  d'Amasea). 
Je  ne  trouve  pas  de  nom  moderne  à  en  rappro- 


cher, et  je  regrette  vivement  de  ne  pas  trouver 
sur  la  carte  quelque  Hadji-Khân  (le  khân  du 
saint  homme  qui  a  fait  le  pèlerinage  de  la  Mec- 
que) ou  Khodja-'Khân  (le  khân  du  savant  homme 
qui  peut  lire  et  écrire);  je  n'aurais  pas  hésité  à 
y  voir  quelque  déformation  du  nom  ancien.  Mais 
je  ne  trouve  dans  ce  pays  que  Hadji^Keui,  à 
l'ouest  de  MersifoûnQÙEP.y  Carte  en  six  feuilles; 
ID.,  Carte  générale^  L  26),  un  autre  Hadji-ICeuî 
(même  longitude,  mais  plus  bas,  aa.  sud-ouest 
d'Amasia  :  Kiep.,  ibid.);  d'autres  localités  de 
la  même  contrée  avec  le  mot  Hadji;  mais  tout 
cela  est  insuffisant  et  peu  probant. 

rbtXaÔTQ^^Yj,  partie  de  la  Pérée  de  Judée,  ainsi 
nommée  d'après  la  montagne  et  la  ville  raXaàS 
ou  raXàSY)?.  On  l'appelle  aussi  raXaa5ÏT:t^(KiEP., 
AtL  ant.,  III,  m-n  E-F;  A.  v.  Kamp.,  4  C  3).  An- 
DRÉE-ScoBEL  (126  D  5)  mentionne  la  ville  Gilead 
(ruines  à  Dschal  'ûd)  et  la  montagne  du  même 
nom  (aujourd'hui,  Djebel-Dschilâd)^  dont  il  est 
parlé  plus  haut.  Mais  je  remarque  que  ces  deux 
emplacements  sont  sensiblement  au  sud  de  la 
Galaditis  (cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  III,  m  F;  A.  v. 
Kamp.,  4  G  3  :  Bamoth  Gilead).  Y  aurait-il  une 
différence  entre  la  rixXaaSÏTiç,  comprenant  un 
assez  vaste  espace  au  nord  (Gilead),  et  la  TaXa- 
ôïivK],  qui  comprendrait  seulement  la  ville  de 
Bamoth-Gilead  et  la  montagne  voisine  ? 

raçyaptjVT],  pays  des  rbcçyaçet^,  dans  le  Cau- 
case. Il  était  limitrophe  de  celui  des  Amazones, 
dont  il  était  séparé  par  une  montayne  (cf.  le  récit 
de  Strabon,  XI,  5,  i,  p.  5o3).  Les  Amazones 
occupaient  les  dernières  pentes  du  versant  sep- 
tentrional dans  cette  partie  de  la  chaîne  du  Cau- 
case qui  est  connue  sous  le  nom  de  monts  Kérau- 
niens  (c'est  la  partie  nord-est  de  la  chaîne,  sur 
la  mer  Caspienne  ;  P.vpe,  s.  v.  Kepauvia  op-ï),  2). 
Elles  se  trouvaient  donc  placées  entre  les  Legae 
(aujourd'hui,  le  Lesghistân)  et  les  Gelas  (aujour- 
d'hui, le  Guilân  :  cf.  les  opinions  rapportées  par 
SïRABON,  /.  c).  Leur  pays  sera  la  partie  sud-ouest 
du  Daghestan.  Leur  territoire  était  séparé  de 
celui  des  Gargaréens  par  une  montagne;  mais 
Strabon  ne  dit  pas  si  cette  montagne  se  trou- 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avï),  -ï]V7|,  -tVYj. 


Sot 


vait  du  même  côté  du  Caucase  ou  du  côté  sud. 
Je  serais  porté  à  croire  qu'elle  devait  se  trouver 
du  même  côté  du  Caucase  ;  car,  si  les  Amazones 
au  printemps  se  transportaient  au  sommet  de  la 
montagne  limitrophe  pour  s'unir  aux  Garga- 
réens,  il  est  difiQcile  d'admettre  que  cette  ren- 
contre des  deux  peuples  se  faisait  sur  les  hauts 
sommets  de  plus  de  3  ooo  mètres.  La  montagne 
limitrophe  est  plutôt  un  contrefort  perpendicu- 
laire à  la  grande  chaîne  (du  côté  de  Gimri? 
cf.  A.-Sc,  125  M  4)«  Il  est  vrai  que  Strabon 
parle  d'une  rivière  qui  traverse  le  territoire  des 
Amazones  et  toute  la  Sirakène  (cf.  infrcC)  pour 
aller  se  jeter  dans  le  Palus  Mxotis  (mer  ^Azov)^ 
et  cette  rivière  ne  pourrait  guère  être  que  le 
Kouban.  La  Gargarène  serait  alors  reportée  à 
l'ouest,  du  côté  de  Kardanik  (A.-Sc,  1 25  G  3  : 
Kardaniksk ;  Kiep.,  Carte  générale,  H  33).  Les 
auteurs  que  cite  Strabon  donnent  des  rensei- 
gnements contradictoires,  quoique  tous,  paraît- 
il,  soient  bien  informés. 

rk6aXT)VT],  contrée  de  l'Arabie  Pétrée  (Pape, 
s.  o.  lïSoLkoL  2  ;  cf.  s.  V,  rb&XÏTic)-  Cf.  Kjep.,  Atl. 
ant.y  III,  i  B.  Aujourd'hui,  le  Dschébâl  (A.-Sc, 
126  D  8). 

repTijvti  (Pape,  s.  v.  rtptjvia),  forme  donnée 
pdLT  (Svwxs  et)  VEii/mologicum  Magnum,  227,  5o, 
comme  celle  d'une  x(i(jit|  rqç  IIuXou.  C'est  la  Gé- 
rénie  de  Nestor  (Pape,  s.  v.  2).  Cf.,  sur  Pylos, 
Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  d  J;  A.  v.  ICvmp.,  i  i  B  3  ; 
Bouché-Leclergq,  Atl. pour.,.  FHist.  gr.  de  Cur^ 
tlas,  pi.  II,  qui  en  fait  la  capitale  du  pays  des 
Pyliens.  Gérènè  devait  être  dans  les  environs.  Il 
serait  téméraire  de  proposer  Gargaliani (^A.-Sc.y 
107  B  3).         . 

rfep(XT)V7|,  pays  de  Kppiiq  en  Teuthranie  de  Mysie 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  c  C;  A.  v.  Kamp.,  12  F  2). 
Aujourd'hui,  S  orna  (Radbt,  La  Lydie,  carte 
finale  :  à  l'est  de  Pergame).  On  s'accorde  en  effet 
à  mettre  Germé  sur  la  rive  gauche  du  Bakir" 
Tchaï,  et  je  suppose  que  l'on  a  des  raisons  pour 
le  faire.  Mais,  sur  la  rive  droite,  à  peu  de  dis- 
tance du  fleuve  et  sur  une  hauteur,  se  trouve  au- 
jourd'hui 7iïrma/a(KiEPERT,  Carte  en  six  feuilles. 


indique  cet  emplacement  non  par  un  petit  cercle, 
mais  par  trois  points  en  triangle;  ce  qui  indique 
des  ruines  ?).  Est-ce  Germasly,  cité  par  Pape  ? 
Le  nom  conviendrait  bien. 

IbaçTQVT],  pays  en  Palmyrène,  au  nord-est  de 
Damas.  L'emplacement  est  bien  délimité.  On 
l'identifie  avec  Karlételn  (PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  98^, 
notes,  col.  2).  Mais  juste  à  l'ouest  de  cette  loca- 
lité se  trouve  Khaouarîn  (Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles)  i  qui  me  semble  correspondre  d'une 
manière  décisive.  La  ville  s'appelait  Tboipia. 

rbÇaXiQVTj,  raÇaXivT),  ville  dans  le  Pont  Polémo- 
niaque.  En  comparant  les  chiffres  donnés  par 
Ptolémée  (éd.  Did.,  I,  p.  873).  pour  cette  ville 
avec  ceux  qu'il  donne  pour  Amasia  et  Comana 
Pontica,  on  arrive  à  placer  Gozalènè  à  Godouvân 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles)^  eux  nord- est  de 
l'une,  au  nord-ouest  de  l'autre. 

rbpSuTQyTq,  province  d'Arménie  méridionale 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  r-s  E;  A.  v.  Kabip.,  7  H  4  : 
Gordyaea).  Cf.  infra,  s.  v.  KopSowrivTJ. 

ruyaçTqvT],  pays  en  Grande-Arménie,  sur  la  rive 
septentrionale  du  Kyros,  dit  Pape.  Cependant, 
A.  VON  Kampen  (8  b  i)  place  les  Gogari  sur  la 
rive  droite  (méridionale);  cf.  Kiep.,  Atl.  ant., 
IV,  s  t-A.  Les  deux  noms  de  localités  modernes 
Agares  et  Agara,  dans  la  même  contrée  (Kibp., 
Carte  en  six  feuilles)^  sur  le  Kour,  au  nord-est 
d'Ardagân,  Ardakân,  dans  la  Géorgie  occiden- 
tale, ont-ils  gardé  le  souvenir  du  nom  indigène  ? 
Cf.  cependant  la  Gougarie^  dans  PxoLÉM.-Did., 
I,  p.  937,  notes,  col.  2. 

Aa|j.aaxirjviQ,  nom  de  la  contrée  dont  Damas  est 
la  capitale,  et,  suivant  Stéphane  de  Byzance, 
nom  de  la  ville  elle-même.  Sur  la  ville,  cf.  Kiep., 
Atl.  ant.,  IV,  1 1  ;  A.  V.  Kamp.,  7  F  6  ;  sur  Damas 
de  Syrie,  cf.  A.-Sc,  126  E  2  :  Dimaschk-^es- 
Schâm  ;  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles,  et  Carte  gé- 
nérale,  S  27-28. 

[Asp^KJTTi],  Derxênë.  Cf.  infra,  s.  0.  Hsp- 
^TQVTj,  qui  en  est  une  corruption  due  au  souvenir 
de  Xerxès,  et  favorisée  par  le  son  légèrement 
sifflant  du  delta. 

AtaxoTCTjVTf],  pays  dans  la  partie  ouest  du  Pont. 


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So2  ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 

Strabon  (VII,  3,  39,  p.  56i)  la  nomme  à  côté  de  de  la  route  côtière.  Elle  sera  donc  vraisembla- 

la  PimoHsènè  (cf.  injray  s.  «;.)•  blement  placée  un  peu  au  nord  de  Kourouba" 

AoXo|j.7iVTfj,  pays  en  Assyrie.  Pape  rapproche  de  /oui  (Kiep.,  Ccwte  en  six  feuilles)^  à  Tembou- 

ce  mot  le  nom  de  ville  AoXôx  en  Adiabène  ;  et  chure  de  la  petite  rivière  indiquée  au  nord  de  ce 

la  Dolomène  serait  par  conséquent  une  partie  village. 

(le  TAdiabène,  celle  qui  entoure  la  ville  Dolba.  Za68t>a)vï],  province  de  Perse,  du  côté  oriental 

Je  trouve  bien  un  nom  de  ville  comme  Dulub  du  Tigre,  s'il  est  vrai  que  ce  nom  ait  quelque 

(Z)ott/otf6) au  nord-nord-oucst  de  Afd^^otf/ (Kiep.,  rapport  avec  la  localité  ZaS&attv.  Kiepert  {AtL 

Carte  en  six  feuilles^  près  de  la  route  allant  ant.,  IV,  r-s  E)  la  place  à  cheval  sur  le  Tigre, 

à  Feischaboûr ;  mais  la  ressemblance  n'est  pas  Estr-ce  la  province  actuelle i5<JAe/md/i .^  Cf.  Kiep., 

assez  concluante  pour  que  je  propose  Tassimi-  Carie  en   six  feuilles;  m.,    Carte  générale,  P 

lation.  34-35;  A.-Sc,  128  K  5.  Cependant,  il  m'a  paru 

ApaypfjvT].  Cf.  supra,  Apay^tavrî,  ZapayytavK].  que  ce  mot  représentait  mieux 'AôtaStivi)  (cf.  su- 

Eiçr^Y(\  (Pape,  s.  v.,   III   2),   ancien  nom  de  pra,  s.  y.).  Plus  à  l'est,  se  trouve  la  province 

l'île  de  Kalaurie.  Cf.  Kiep.,  Atl,  ant.,  VI,  h  G;  Schemdinân  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles)^  et  le 

A.  V.  Kamp.,  1 1  D  2.  Aujourd'hui,  Poro* (A.-Sc,  nom  correspondrait  à  une  forme  *Za65tvTfivt|. 

ïo8  D  3).  Ztçi]Vî),  contrée  de  Palestine,  autour  de  la  ville 

EtpijvT)  (Pape,  s.  v.,  III  i),  île  près  de  la  Ta-  Zt9à.  Cf.  Ziph  (Kiep.,  AtL  ant.,  III,  1  H;  A.  v. 

probane.  D'après  les  mesures  de  Ptolémée  (VII,  Kamp.,  4C4)-  Aujourd'hui,  Zif(X.'SQ.^  126  C  7). 

4,  12),  ce  doit  être  une  des  îles  Maldives  (A.-Sc,  Cf.  infra,  Stç'ïivTrj. 

121  G  8),  de  préférence  une  île  dans  le  sud  du  'IyytiVt],    'IviytiVT).   Cf.     infra^  s.  v.    TtYYt;vii, 

groupe.  TtvtyTjVï],  et  Ptolém.,  éd.  Did.,  I,  p.  1002,  n.  7. 

'ExsXtlOTiVT),  contrée  avec  un  temple  d'Artémis  'IvttjX-ïivt],  province  perse  soumise  à  la  puis- 

Taurique.  Cf.  Procop.,  Bell.  Goth.,  1,  17.  sance  romaine. 

'EvYsS-ïiVTJ,  contrée  de  'Evysôaïv  ou  "E^yocSa,  en  'Ituthjvtj,  contrée  en  Pérée  de  Judée.  D'après 

Palestine,  au  sud-est  de  Jérusalem  (Kiep.,  AtL  la  suite  des  noms  dans  Josèphe  (Bell.  Jucl,,  III, 

afit.,  III,mH;  A.  V.  Kamp.,4C4:  Engeddi);au-  3,  i),  on  peut  conjecturer  que  c'est  la  contrée 

jourd'hui,  Aïn^Dschiddi  (A,^c. y  126  C  7  :  sur  le  ayant  pour  centre  Hippos,  au  sud  du  lac  Gene- 

bord  de  la  mer  Morte).  zareth.  Sur  cette  ville,  mal  placée  par  Kiepert 

EùarijvT),  ville  sur  la  côte  du  Pont  Galatique,  à  (Atl.  ant.,  III,   m  E),  cf.  la  position  rectifiée 

l'embouchure  du  Gordon^  dit  Pape.  Voici  les  dans  A.  von  Kampen  (4  C  3)  et  Andree-Sgobel 

mesures  d'ARBiEJi  (Peripl.  Pont.  Eux.,  i5)  :  (126  D  4)«L'Hippène  est  donc  la  petite  plaine 

.  située  entre  le  Jourdain,  le  Yarmouk  (antique 

DerembouchurederHalysàNaustathmos    gostades  Hiéromyces),  les  collines  de  Gamala  et  le  lac. 

De  Naustathmos  a  Gonopeum 5o    —  ,,      /    ,,^'                 ..                     ,     1    mi  w 

De  Conopeum  à  Eusènè      120    -  I(J|xyivti  (Pape,  *.£;.  3),  source  près  de  Thèbes. 

De  Eusènè  k  Amisos 160   —  On  doit  rapprocher  ce  nom  de  celui  de  la  rivière 

'Ic7[xt)v6ç(Pape,  s.  v.  i),  qui  passait  dans  la  plaine 

Donc,  de  l'Halys  à  Eusènè,  260  stades;  d'Eu-  de  Thèbes  (Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  g-h  F);  la  source 

sènè  à  Amisos,  160  stades;  et  Eusènè  se  trouve  'IfffxijvY)  sera  l'une  des  nombreuses  sources  de  ce 

260    26    i3    ,    ,     ,.             ,  petit  ruisseau  (Boughé-Leclercq,  Atlas  pour... 

aux  7 — ,  7-,  —  de  la  distance  (que  nous  pou-  ),„.  .          ^    )>    ^-         1    v\7\  ne   i       \mjx 

420    42    21                            vn               r  l'Hist.  gr.  de  Curtius,  pi.  XV).  Cf.  Iw.  MOll., 

vons  évaluer  sur  la  carte)  entre  l'embouchure  Handb.,  Ill,  p.  124,  qui  l'appelle  aujourd'hui 

du  Kizil-Irmak  (Halys)  et  la  ville  de  Samsoun  ruisseau  de  Haghios  Johannis. 

(Amisos),  c'est-à-dire  à  peu  près  aux  deux  tiers  'lo^r^vt\  (Pape,  s.  v.,  4)j  localité  en  Béotie.  On 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avi),  -ïivy),  -ivt] 


3o3 


peut  admettre  que  c'était,  au  sud-est,  près  de 
Thèbes,  la  colline  où  se  trouvaient  le  sanctuaire 
et  l'oracle  d'Apollon 'Ij(i.i]vtoî (Pape,  s.  y.  'laiiTqvto^ 
I  a  et  2;  Iw.  MOll.,  ibid.,  qui  propose  pour  cet 
emplacement  la  colline  de  Haghios  Loukas). 

KaSav8Tr|v^.  Cf.  infra,  s.  v.  KapLSaSTQVT]. 

Ka67)5t)vi],  pays  en  Carmanie.  Plusieurs  noms 
modernes  se  rapprochent  du  nom  ancien,  par 
exemple  Tabastn  (A.-Sc. ,  129  H  7),  Baschtn 
(iD.,  i3o  I  10);  aucun  n'est  vraiment  satisfai- 
sant. 

KaYpav8auYiVTfj,  BaYpav8avTr]VT]  (cf,  supra,  s.  v.). 
Nous  avons  dit  que  Kiepert  place  cette  contrée 
au  nord  du  lac  de  Vd/i(Thospitis);  est-ce  à  cause 
de  la  montagne  Aghri^Dagh  ?  Cf.  Kiep.,  Carie 
en  six  feuilles;  id..  Carte  générale,  L-M  34-35  ; 
A.-Sc,  128  K  3-4. 

[KaKJ-ïjvY],  ville  en  haute  Italie,  dans  la  Gaule 
Cisalpine  et  Cispadane  (Kiep,,  Atl,  ant.,  VII, 
f-gC;  A.  V.  Kamp.,  i3  D  2).  Aujourd'hui,  Cfe- 
sena  (A.-Sc,  loi  G  3)]. 

Calarzene.  Cf.  infra,  s.  v.  KorapÇtivi]. 

KaXax-yivT],  KaXaxtvTj,  pays  d'Assyrie.  C'est  la 
contrée  dont  le  centre  est  la  vieille  cité  préhisto- 
rique de  Kalakh.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  u-t  F  : 
Kalakh  ou  Larissa;  Maspero,  Hist,  anc.  des 
peuples  de  f  Orient,  carte  de  l'empire  assyrien, 
et  Index,  p.  879,  6*  édition.  Aujourd'hui,  Nim- 
roûd  (A.-Sc,  128  K  5;  Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles  ;  id.,  Carte  générale,  P  34-35). 

KaX-ïjvïi,  forteresse  de  la  Larinatis,  dans  le  pays 
des  />^/i/am  (Italie  méridionale).  Je  trouve  bien 
deux  villes  Celensa,  l'une  au  nord-est  de  Larino, 
sur  le  Trigno,  l'autre  au  sud  de  Larino,  près  du 
Fortore  (A.-Sc,  io4  E  3  et  io4  E-F  3);  mais 
elles  me  paraissent  trop  éloignées  de  la  ville 
principale  de  la  Larinatis. 

Ka|i6a87jvT]  (cf.  Ka6avÔ7iv7],  supra) ^  contrée 
dans  la  partie  méridionale  de  la  Médie.  Cf.  su-- 
pra,  Les  Stathmes  Parthiques,  5;  Kiep.,  AtL 
ant.,  II,  f-g  D;  A.  v.  Kamp.,  8  C  2.  Aujourd'hui, 
le  Tchâmâbâdân  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles; 
ID.,  Carte  générale,  R  39-40). 

Ka|Ji6u<n)viij,  pays  en  Arménie  septentrionale. 


sur  les  confins  de  l'Ibérie  et  de  l'Albanie.  Le  dé- 
filé qui  conduit  de  l'une  à  l'autre  traverse  toute 
la  Cambysène,  pays  âpre  et  aride,  dans  la  di- 
rection de  l'Alazonius  (Strab.,  XI,  4»  5,  p.  5o2  ; 
XI,  i4,  4>  P»  528).  L'Ibérie  est  sur  le  versant 
méridional,  l'Albanie  sur  le  versant  septentrio- 
nal du  Caucase  et  à  l'est  de  l'Ibérie  (sur  leur 
position  respective,  cf.  A.  v.  Kamp.,  8  B-C  i). 
Elles  communiquent  par  une  route  qui  traverse 
le  Caucase  entre  Laiski  et  Bortch  (Kiep.,  Carte 
en  six  jeuilles).  Or,  un  peu  au  nord-ouest  de 
ce  défilé  (qui  ne  peut  être  que  celui  de  Strabon) 
se  trouve  le  Kamatsana-Dagh  (Kiep.,  ibid,,  et 
Carte  générale,  K  38)  et,  dans  ce  nom,  je  crois 
reconnaître  KafxSua^vif].  Seulement,  je  considére- 
rai le  mot  grec  comme  déformé  par  le  souvenir 
du  roi  de  Perse  Kambysès.  Ce  n'en  serait  pas  le 
seul  exemple,  si  j'ai  eu  raison  de  faire  la  même 
hypothèse  à  propos  de  KaSTjaao^  {de  Urb.  quar. 
nom.  voc.I16\içJfn.fac.,  p.  i34,  s.  v.  Cambyso- 
polis).  Phonétiquement,  le  passage  de  Kamat^ 
sana,  *Kamtsana,  *Kambsana,  *Kambusana  ne 
présente  rien  de  choquant  ('). 

Camesene,  nom  anûque  de  l'Italie  (Macrob., 
Satarn.,  I,  7).  Cf.  Pape,  s.  v.  Kafxacrcnjvoç. 

KaixeoTjVT),  Kafxwïivif],  pays  dans  la  Cappadoce 
Pontique.  Capitale  :  Kàfxtora  (cf.  supra,  s.  v.,  et 
l'identification  avec  Garnis). 

[KaTCTiv»),  porta  Capena  à  Rome.  Cf.  les  plans 
de  la  ville.  On  trouve  aussi  Ka7c\)lvTf|  (toX-ïj).  Cf. 
KaTCTivdtai,  les  habitants  de  Capena  en  Étrurie.] 

Capisene,  région  du  nord-ouest  de  l'Inde, 
chez  les  Parapanisades  (A.  v.  Kamp.,  8  G-H  2  ; 
Kiep.,  Atl.  ant.,  II,  1  C-D).  Cf.  Pape,  s.  un. 
Kam'ffa  (KaTTicra  ?)  et  Kauda.  Deux  noms  mo- 
dernes dans  cette  contrée  se  rapprochent  de  ce 
mot  :  Kouhistân  (A.-Sc,  i3o  0  5)  et  Kafiristân 
(iD.,  ibid.,  P  5);  mais  ni  l'un  ni  l'autre  ne  con- 
vient parfaitement.  Cependant,  on  ne  doit  pas 
oublier  dans  ces  pays  l'équivalence  du/indigène 

I.  On  a  changé  Kapi6uaT)VT(  en  Kb>fxiaT)vy|  (Strab.,  éd. 
Did.,  XI,  g,  i)  ;  il  est  vrai  qu'on  le  laisse  ailleurs  (XI,  4t  5 
el  XI,  i4)  4)'  Comparez  la  situation  géographique  dans 
les  divers  passages. 


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3o4 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


avec  le  ic  grec,  et  le  nom  Capisène  correspon- 
drait à  une  forme  *Kaflsân.  Je  n'oseraîs  pas  pro- 
poser de  changer  Capisène  en  *Capirisène  ;  mais 
je  voudrais  qu'une  variante  de  Ptoléméb  auto- 
risât la  substitution. 

KapiîvTfj,  ville  en  Mysie  (cf.  KaptAnq).  L'armée 
deXerxès,  venant  de  Lydie,  se  dirige  vers  l'Hel- 
lespont  :  elle  traverse  le  Kaïkos,  laissant  à  gau- 
che la  montagne  de  Kanè  (cf.  supra,  s,  v.),  et 
traverse  la  ville  d'Atamée  en  se  dirigeant  vers 
Karènè  (Herod.,  VII,  42).  En  quittant  cette 
ville,  elle  franchit  la  plaine  de  Thèbes  et  tra- 
verse Adramyttium,  puis  Antandros  la  Pélas- 
gique.  La  route  depuis  Sardes  descend  le  cours 
de  rHermos,  puis  longe  le  bord  de  la  mer  du 
sud  au  nord,  à  partir  d'Atarncus.  Karènè  se 
trouve  donc  entre  Dikéli  et  Edirmid,  Il  faut 
même  tenir  compte  de  la  plaine  de  Thèbes  entre 
Karènè  et  Adramyttium  et  placer  par  conséquent 
cette  dernière  ville  avant  KemerQ).  Elle  se  trou- 
vera dans  les  environs  d'Aïualyk;  car  la  place 
plus  au  nord  était  déjà  occupée  par  une  autre 
ville.  Cf.  KiEP.,  Atl.  ant.,  V,  h  D,  qui  donne 
une  position  approximative. 

KaçTTiOYiviQ,  contrée  de  Kapiriffaoç  de  Troade 
(cf.  supra,  s.  u.). 

KcSpTjvTq,  ville  de  la  K«6{nr|via  (Strab.,  XIII, 
I,  33,  p.  597),  en  Troade  inférieure,  sur  le  mont 
Ida  (KiEP.,  'Atl.  ant.,  V,  carton  de  Troade; 
A.  VON  Kampen  [la  E  a],  qui  met  la  ville  plus  au 
nord,  et  sur  le  Skamandros  lui-même).  Elle  se- 
rait à  peu  de  distance  de  Kourschounlou  actuel 
(KiEP.,  Carte  en  s'X  feuilles  ;  au  nord-est  de 
BaïramitcK). 

KeXtÇijVT],  contrée  en  Arménie,  plus  tard 
KsXtÇtivTJ.  SuiDA8>  8.  u.,  la  place  près  de  Méli- 
tènè.  Est-ce  la  contrée  de  la  ville  actuelle  Gueu^ 
zené,  au  sud-ouest  de  Malatia,  antique  Méli- 
tènè?  Cf.  KiEP.,  Carte  en  six  feuilles;  A.-Sc, 

128  H  4. 
Ki(i.ia-n)VT],  pays  de  Paphlagonie  où  se  trou- 

I.  Entre  Tcharkeai  et  Kémer,  la  Carte  en  six  feuilles 
de  KiKPBRT  marque  le  petit  rond,  indice  de  remplacement 
d'une  ville  ;  mais  le  nom  a  été  omis. 


vait  Kiptiaxa,  forteresse  dans  les  montagnes,  au 
pied  de  l'Olgassys.  D'après  le  récit  de  Strabon 
(XII,  3,  4I9  p*  562),  la  localité  semble  située 
plutôt  du  côté  de  la  Bithynie,  avec  facile  com- 
munication vers  le  Pont.  Je  la  placerais  donc  vers 
Kotch'-Hissàr  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  lo., 
Carte  générale,  L  25;  A.-Sc,  127  E  3). 

KictOyjvî)  (Pape,  s.  o.  2),  ville  en  Mysie  (A.  v. 
Kamp.,  12  E  2;  Boughé-Leclercq,  Atlas  pour,.. 
rHist.  ffr.  de  Curtius,  pi.  VII,  2),  sur  le  bord 
sud-est  du  golfe  d'Adramyttium.  Cet  emplace- 
ment se  trouve  à  l'ouest  du  village  actuel  Tchar- 
keui  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles).  Cependant 
Iw.  MOller  (Handb.,  III,  p.  252  en  bas)  déclare 
indéterminée  la  situation  de  la  ville. 

KtorOtjvTj  (Pape,  s.  v.  3),  île  sur  la  côte  de  Ly- 
cie.  Pape  donne  comme  nom  moderne  Castel- 
rosso;  il  s'agit  de  Castelloryzo,  qui  n'est  pas  Kis- 
thènè,  mais  Mégistè  (Kiep.,  Grande  Carte). 
Strabon  (XIV,  4,  7?  p«  666)  nomme  les  deux 
lies  comme  les  deux  plus  importantes  de  la  côte, 
et  peut-être  Kisthènè  n'est-elle  pas  différente  de 
Dolichisté.  On  remarquera  en  effet  qu'à  ce  pas- 
sage de  Strabon,  le  texte  est  altéré  (éd.  Did., 
p.  568):  il  manque  quelque  chose;  est-ce  AoXt- 
ou  mieux  AoX-,  car  le  t  serait  représenté  par 
l'article  r^  de  notre  texte. 

KKJôtjvti  (Pape,  s.  v.  i),  montagne  en  Thrace, 
à  l'extrémité  septentrionale.  Je  considère  qu'ici 
le  0  n'est  pas  autre  chose,  en  raison  de  la  nature 
sifflante  de  ce  son,  qu'\m  autre  sigma;  et  je 
rapprocherais  le  mot  *KiaaTivti  de  Kiaaa  (ville  de 
la  Chersonèse  de  Thrace  :  Pape,  s.  v.  6),  Ktdorwc 
(roi  de  Thrace  :  Pape,  s.  v.  3),  KiaaTÎjç,  Ktaorsoj 
(roi  en  Thrace),  Ktaao'c  (Pape,  s.  v.  6),  etc. 
Cf.  infra,  s.  v.  Kiffaiviq. 

KoSçofx-ïivT],  nom  de  lieu  (Ko8po(i.tjvtj  ?).  On  a 
proposé  de  lire  KoSofxtjvïJ,  contrée  en  Perse.  On 
doit  cependant  faire  observer  que  le  nom  se 
trouve  bien  dans  Suidas  à  la  place  alphabétique 
que  demande  la  présence  du  p.  S'il  faut  changer 
le  nom,  ne  pourrait-on  penser  aussi  bien  a 
KopopiàvT]  (cf.  supra,  s.  v.\  qui  est  sur  le  golfe 
Persi(jue,  et  qui  est  une  ville  (comme  KoSpofJLYJwj) 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avt],  -tivyj,  -tvTj 


3o5 


et  non  une  contrée,  comme  Ko8o[xt|VT]  ?  Le  8  aura 
pu  naître  sous  Tinfluence  du  nom  de  K6890Ç, 
nom  barbare. 

KoXôTQVT],  pays  en  Grande-Arménie,  sur  FAra- 
xès,  au  nord  de  la  Sodoukènè.  Cf.  infra,  s.  v.,  et 
s.  u,  XoXoêTqnqVTj. 

Kopitff-iQVY),  K(i)(i.tairjvT(5,  le  pays  nord-ouest  de  la 
Parthie.  Cf.  supra,  Les  Stathmes Parthiqaes,  9. 

Kofifi.a'pivT] ,  province  de  la  Syrie  du  nord. 
Cf.  KiEP.,  AU.  ant.,  IV,  m-o  E;  A.  v.  Kamp., 
7  F-G  4  ;  KiEP.,  Carte  en  six  feuilles. 

Kop8oui»jvY|,  IbpSuTivTQ.  Cf.  supra,  s.  v.  Est-ce  à 
ce  même  pays  que  l'on  doit  rapporter  le  peuple 
des  KaçSow^voi  (Pape,  s.  v.)  ? 

KoçKjviri  (KopuvT)?),  ville  en  Élide.  Cf.  Ptolém., 
éd.  Did.,  1,  p.  556  et  note  i3, 

KoTapÇtjvTQ,  contrée  en  Gn^nde- Arménie,  dans 
le  pays  compris  entre  FEuphrate,  le  Kyros  et 
TAraxès,  auprès  des  monts  Mocxtua.-  Cf.  Calar- 
zènè  dans  Kiepert  (Atl.  ant.,  IV,  r-s  A-B);  Pto- 
LÉMÉE-Didot  (I^  p.  937,  n.  4);  qui  donne  le  nom 
arménien  Kélardj..  Cf.  la  localité  Klardjeihi 
(KiEP.,  Carie  en  six  feuilles)^  qui  semble  bien 
reproduire  le  nom  antique,  augmenté  du  suflixe 
-ihi,  fréquent  dans  la  région  qui  s'étend  immé- 
diatement au-dessous  du  Caucase. 

KouXtJvtq,  ville  d'Asie.  Pape  se  demande  si  elle 
n'était  pas  près  de  Pergame.  Mais  ce  mot  ne  se- 
rait-il pas  une  épithète  ?  -^  esa  KouXïivT),  les  jeux 
de  *Kou\tj  ?  Or  nous  trouvons  en  Lydie  la  ville 
KoXoTj  (Pape,  s.  v.  4)  avec  l'ethnique  KoXo-yivoc? 
où  se  célébraient  des  jeux  en  l'honneur  d'Arté- 
mis  KoXcnrjVT]  (Strab.,  XIII,  4^  5,  p.  626).  Sur  la 
ville  KoXoT),  qui  est  en  effet  en  Asie,  cf.  Radet, 
de  Coloniis...  in  Asiam...  deduciis,  p.  21,  38; 
iD.,  La  Lydie,  p.  3i2,  11  ;  Kiep.,  Atl.  ant.,  IV, 
c  D,  qui  me  parait  avoir  raison  contre  mon  ami 
G.  Radet  (cf.  G.  Cousin,  de  Urb.  quar.  nom. 
voc.  HoU^fin.fac.,  p.  54,  *.  v.  'Açxaw7uoXt<:  i). 

KouXoDTCTjvTJ,  contrée  dans  le  Pont.  Cf.  Kiep., 
Atl.  ant.,  IV,  m-n  G:  Colopènè. 

KuSpiQVTj,  ville  en  Arménie.  On  comprendra 
que,  avec  un  renseignement  si  vague,  je  ne  pro- 
pose  pas  d'identification.  Quant  au  sena  que 


Pape  donne  à  ce  mot  qu'il  rattache  à  la  racine 
xu6oc,  nous  n'attacherons  aucune  importance  à 
l'étymologie  grecque  d'un  mot  arménien. 

KuÇiXTfjVTj,  le  pays  de  Cyzique,  sur  la  Propon- 
tide. 

KuXXijvT)  (Pape,  s.  v.  i),  montagne  en  Arca- 
die  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  f  G;  A.  v.  Kamp., 
II  C  2).  Aujourd'hui,  Kyllini  ou  Ziria(^A.-^c.y 
107  C  3). 

KuXX-ïivT)  (Pape,  s.  o.  2),  en  Élide  septentrio- 
nale, sur  la  mer  Ionienne  (Kiep.,  AtL  ant.,  VI, 
c  F;  A.  V.  Kamp.,  ii  B  i).  Cf.  Iw.  MOll., 
Handb.,  III,  p.  178,  i. 

KyXXirjvti  (Pape,  s.  v.  3),  ville  en  Étolie(!).  Il 
faut  lire  :  Éolide(');  cf.  Xén.,  Kyrop.,W\^  i>  45> 
qui  met  cette  ville,  avec  Larissa,  près  de  Kymé, 
à  peu  de  distance  de  la  mer.  PeuUêtre  est-ce 
Guzel'hissâr  (le  beau  château),  à  l'est  de  Kymé 
(Kiep.,  Grande  Carte  ;id.j  Carte  en  six  feuilles; 
iD.,  Carte  générale,  N  18).  C'est  peut-être  la 
même  ville  que  KtXXa  (Pape,  s.  v.  i),  citée  par 
Hérodote  (I,  149)  comme  une  des  onze  cités  des 
Éoli^ns,  précisément  en  compagnie  de  Kymé  et 
de  Larissa. 

KuptjvY),  capitale  de  la  Cyrénaïque  en  Libye. 

Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  II,  a  D  ;  A.  v.  Kamp.,  0  G  4  ; 

18  G  3.  Aujourd'hui,  Krenna  (A.-Sc,  i47  B  2). 

Cf.  G.  Cousin,  de  Urb.  quar.  nom.  voc.  IIoXij 

fin.fac,  p.  21 5,  s.  v.  nsvcocTroXic  (9). 

Kupi]V7|  (Pape,  s.  u.  2),  ville  en  Ibérie. 

KupT]vy|  (Pape,  s.  v.  3),  ville  en  Massalia.  Je 
pense  qu'il  s'agit  de  la  Massilia  des  Gaules  (A/an- 
seille),  comme  je  pense  que  FIbérie  citée  plus 
haut,  c'est  l'Espagne.  Et  peut-être  faut-il  voir 
dans  ces  trois  localités  des  emporia  sémitiques 
(puni({ues).  Je  vais  sans  aucun  doute  paraître 
bien  téméraire  au  lecteur  ;  mais  enfin,  si  ce  nom 
K\)pijv7j  a  vécu  jusqu'à  l'époque  romaine,  il  a  pu 
en  latin  se  transformer  en  quelque  mot  comme 
*Curena,  et  je  propose  d'y  voir  la  ville  Cou-- 
ronne,  qui  se  trouve  près  du  cap  du  même  nom, 
à  l'ouest  de  Marseille  (A.-Sc.,  82  E  2). 

I.  L'erreur  s'est  produite  peut-être  par  la  ressemblance 
des  deux  mots  en  allemand  (seule  différence  :  un  /). 


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3o6 


ÉTUDES  DE  GÉOGllAPHIE  ANCIENNE 


Kupi]V7|  (Pape,  s.  u.  4)j  source  en  Thessalie. 

Ko|j.t(n)VT],  contrée  nord-ouesl  de  la  Parthie 
(KiEP.,  Atl.  ant.y  II,  h  C  ;  A.  v.  Kamp.,  8  D-E  2  ; 
Pape  la  place  à  tort  au  nord-est).  Cf.  supra, 
KofxtffTjVT]  et  le  renvoi.  Aujourd'hui,  le  Koamis 
(KiEP.,  Carte  générale,  Q  44-46). 

Ko(i.i<77]VT]  (Pape,  s.  v,  2),  contrée  en  Arménie. 
Cf.  Strab.,  éd.  Did.,  Index,  p.  779-780,  s.  n.; 
l'éditeur  parle  de  ceux  qui  ont'  pensé  à  la  ville 
de  Camisa  et  déclare  qu'ils  ont  été  sola  nominis 
similitudine  fallaci  dacti.  Précisément,  nous  ve- 
nons d'identifier  un  peu  plus  haut  KofjLLcrrjviq 
avec  Koumisy  et  la  critique  de  l'éditeur  contre 
ceux  qui  ne  se  laissent  guider  que  par  la  trom- 
peuse ressemblance  des  sons  retombe  entière- 
ment sur  moi.  Le  lecteur  dira  si  cette  ressem- 
blance fut  toujours  si  trompeuse  ;  pour  moi,  je 
déplore  seulement  de  ne  pas  voir  en  Arménie 
une  autre  Koumis  à  laquelle  je  puisse  rattacher 
le  mot  antique.  Peut-être  existe-t-elle  et  ai-je 
mal  cherché.  Je  regrette  que  la  Carte  en  six 
feuilles  de  Kiepert,  qui  m'est  si  utile,  n'ait  pas 
été  rendue  plus  commode  à  consulter  par  l'ad- 
dition d'un  Index,  comme  l'a  été  depuis  la  Carte 
générale.  D'ailleurs,  il  est  possible  que  cette 
Koixiffr^vT]  n'existe  pas,  et  qu'il  faille  lire  Kafx- 
êuar^vT]  (cf.  supra,  s.  u.). 

AayS-ïivTJ,  contrée  en  Lycie;  capitale  :  Lagbe 
(KiÊP.,  Atl.  ant,,  V,  1  F),  Laghon  (A.  v.  Kamp., 
7,  carte  additionnelle  de  Lycie),  Lagbe  (Kiep., 
Grande  Carte  :  près  du  Sougat-^Gueuf).  La 
Grande  Carte  indique  à  Lagbè  la  présence  de 
tombeaux  ;  cf.  ce  que  j'ai  écrit  à  propos  de  ces 
tombes  (Bull.  Corr.  hellén.,  XXIV,  pp.  33 1- 
332;  et  vd.  Reisen  in  Lyk.  u.  Kar.,  II,  p.  108). 

Aa8t)a]VT].  Cf.  infra,  Aao8tXYjV7]. 

Aa(i.^a)a]Vï]  :  contrée  de  la  ville  bien  connue 
de  Aa[i.v]>axii]  (aujourd'hui,  Lapsaki)  sur  l'Helles- 
pont  (détroit  des  Dardanelles).  Cf.  Kiep.,  Atl. 
ant.,  V,  h  C,  et  carte  additionnelle  ;  A.  v.  Kamp., 
10  E  3  ;  12  E  I  ;  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  et 
Carte  générale,  L  18;  A.-Sc,  127  B  3. 

AooSwcïjVT],  pays  de  Laodicée  du  Liban  (Pape, 
s.  u.  AotoSixeta  2).  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  III,  o  A. 


L'emplacement  ainsi  indiqué  correspondrait  à 
Tel'Nébi'Mindou  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles), 
au  sud-ouest  de  Homs  (antique  Hemesa). 
Cf.  PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  977,  n.  8,  et  supra,  s.  v. 
2xaëi(oaa. 

Aaot)LavairjvTQ,  province  en  Arnienia  Minor.  Cf. 
supra,  s.  V.  AaoïjVvtavK],  et  infra,  Aaouivtavr^tJtVT). 

MaStYjVT],  ville  des  Madianites,  dans  l'Arabie 
Pétrée  (Pape,  s.  v.  MaôtàfJi).  ou  plutôt  au  sud- 
est  de  cette  contrée  (Kiep.,  Atl.  ant.,  II,  d-c  E; 
A.  V.  Kamp.,  16  L  6).  Le  pays  même  s'appelle 
encore  aujourd'hui  le  Mc&iîn (A.-Sc.,*  i54  E>-E  3; 
i47  E  3);  mais  je  ne  vois  pas  de  nom  de  ville 
correspondant. 

MatXK]VTj>  contrée  d'Arabie,  sur  la  frontière 
de  la  Babylonie.  L'édition  Didot  de  Strabon 
(XVI,  4)  corrige  qn  Mœsena  (cf.  Pape,  s.  v. 
Mataavtnrjç  0  x5X7co^,  Meffavinrj^  ;  aujourd'hui, 
Khôr  Abdallah  :  A.-Sc,  129  D  8  ;  Kiep.,  Carte 
en  six  feuilles,  à  l'ouest  de  l'embouchure  du 
Schâtt-el-Arab).  Strabon  (/.  c.)  donne  les  li- 
mites de  cette  contrée,  dont  je  ne  vois  rien  qui 
rappelle  le  nom. 

MaxaçnqvT)  (nom  dont  Pape  met  en  doute  l'exac- 
titude), contrée  avec  une  ville 'AXs^àvSpsLa  et  un 
fleuve,  le  MoÇàrific-  Pape,  s.  v.  'A)^6$av5p6ta  12, 
place  cette  contrée  de  préférence  en  Sogdiaue  ; 
et,  quant  au  nom  Ma^àrT)^,  il  le  regarde  aussi 
comme  suspect.  Droysen  (Hist.  de  l'Hellénisme, 
II,  pp.  658  sqq.  [traduction  française],  parle 
sans  doute  de  la  ville  Alexandreia  ;  mais  je  ne 
puis  trouver  sous  quel  nom  il  la  désigne. 

MaXT]V7j,  ville  de  Mysie,  sur  le  territoire  d'A- 
(arnée. 

MapSuiqvïj,  pays  en  Persis,  et  qui  s'avançait 
jusque  sur  le  bord  de  la  mer  (Ptolém.,  VI, 
4,  3).  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  II,  gJi  E  ;  A.  v.  Kamp., 
8  D  4>  qui  mettent  les  Màp8ot  dans  l'intérieur 
des  terres.  On  trouve  bien  dans  cette  contrée  le 
nom  Maharl(o)u  d'un  lac  et  d'une  ville  (A.-Sc, 
129  F  8);  mais  Kiepert  (Carte  générale,  W  44) 
écrit  Mahoullou. 

MapTjvt),  contrée  en  Thrace,  appartenant  à  Co- 
tys,  roi  des  Odryses  (T.  Liv.,  4^,  67). 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avY|,  -7]Vï],  -ivi] 


3o7 


[MapoupaYTjvTj,  nom  d'une  tribu  à  Ancyre  ;  cf. 
Pape,  s.  v.,  elBall.  Corr,  hellén.,  XII,  pp.  19-20. 
Je  mets  le  mot  entre  crochets,  ignorant  jusqu'à 
quel  point  il  rentre  bien  dans  la  catégorie  des 
noms  géographiques  que  j'étudie.] 

MaxtYjVTJ  (Pape,  s.  v.  Martav»]  i).  Cf.  supra, 
s,  V.  MavTiavT].  C'est,  me  semble-t-il,  le  même 
pays  que  Pape  mentionne  encore,  s.  v.  MaTtavij  2  ; 
cf.  Matiani  (Kiep.,  Atl.  ant,,  II,  f  C). 

MartiqvT]  (MaTiirjvTj  :  Pape,  qui  considère  sans 
doute  le  mot  moins  comme  un  nom  que  comme 
une  épithète),  surnom  delà  ville TttSpa, ancienne 
cité  des  Aborigènes  dans  la  Sabine,  dit  Pape. 
Kiepeht  (Atl.  ani,j  VIII,  g  E)  et  A.  von  K.vmpen 
(i5  B  i)  placent  la  ville  entre  le  pays  des  Eques 
et  celui  des  Équicules.  Pas  de  nom  moderne  à 
cet  endroit  dans  Andrée-Sgobel. 

MeOi^viq  de  la  presqu'île  (Pape,  s.  vu.  Meôàva, 
Mô^vT],  MsOwvïi),  ville  et  forteresse  d'Argolide 
sur  iine  presqu'île  dans  le  golfe  Saronique  (Kiep., 
Atl.  ant.,  VI,  h  G;  A.v. Kamp.,  ii  D2;  Bouchjs- 
Leclercq,  Atlas  pour...  l'Hist.  gr.  de  Curtius, 
pi.  XI,  i).  Aujourd'hui,  Methana  près  Mégalo- 
khorio  (Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  i63,  6; 
A.-Sc,  108  D  3). 

MsXtnqvtj  (Pape,  s.  v.  i),  pays  de  la  Cappa- 
doce  nord-est,  au  sud  de  VArmenia  Minor  (Kiev., 
Atl.  ant. y  IV,  m-o  D).  La  capitale  portait  le 
même  nom  (Kiep.,  ibid.;  A.  v.  Kamp.,  768); 
aujourd'hui,  c'est  EskiSchéher  (««Âr/=  ancien), 
au  nord-est  de  Yéni^Malatia  (iyéf/i/= nouveau). 
Cf.  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  id..  Carte  gêné-- 
raie,  N3o;  A.-Sc,  128  H  4-  Cf.  l'orthographe 
MeXiTiviq. 

MeaaêarrjVT]  (cf.  Pape,  s.  vv.  Meffdaêanxtj, 
MaŒaaêaTtXT]),  district  de  l'Elymaïs  septentrio- 
nale, entre  la  Susianc  et  la  Persis,  dit  Pape,  qui 
indique  comme  identification  le  pays  Mahsaba- 
dân.  Cf.  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ;  id.,  Carte 
générale,  S  88-89.  Mais  il  ne  faut  pas  ici  parler 
de  la  Persis  :  le  Mahsabadân  est  dans  le  nord- 
ouest  de  la  Susiane,  près  de  l'Assyrie,  tandis 
que  la  Persis  est  au  sud-est  de  la  même  pro- 
vince. 


Mefftjyi]  (Pape,  s.  v.  i),  partie  inférieure  de  la 
Babylonie,  au  sud  de  la  jonction  de  l'Euphrate 
et  du  Tigre  (Kiep.,  Atl.  ant.,  XII,  m-n  F).  Pape, 
cependant,  fait  commencer  cette  contrée  au  point 
où  l'Euphrate  et  le  Tigre,  voisins  l'un  de  l'autre 
(à  la  hauteur  de  Baghdâd  actuelle),  étaient 
réunis  par  les  canaux  creusés  de  main  d'homme. 
Mais  cf.  s.  V.  MeoTj  4- 

Mêcnivir]  (Pape,  s.  v.  2  et  3).  Cf.  infra,  Msj(Ji]V7|. 

Me(jffK]v7|[M£(rï)viq]  (Pape,  s.  v.  i),  ville  du  Pélo- 
ponnèse sud-ouest,  capitale  de  la  Messénie.  Cf. 
Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  e  H  ;  A.  v.  Kamp.,  ii  B  2. 
Vd.  A.-Sc,  107  B  3;  Iw.  MOll.,  Handb.,  III, 
p.  187,  I  A,  qui  donne  comme  identification 
Mavromati  et  le  cloître  Vourkano  ;  cf.  la  carte 

détaillée  de  Bouché -Leglercq,  Atlas  pour 

VHist.  gr.  de  Curtius,  pi.  XX,  3.  Messana,  dans 
la  Peuting.  Tab.,  VII  a. 

MeffffTfjvï)  (Pape,  s.  v.  2),  MsffYjvir],  ville  au 
nord-est  de  la  Sicile  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  k  I; 
A.  V.  Kamp.,  i4  B  3).  Aujourd'hui,  Messine,  la 
ville  bien  connue  sur  le  détroit  du  même  nom. 

MsŒffTQvtj  (Pape,  s.  v.  3),  île  dans  le  Tigre.  Il 
n'est  pas  nécessaire  de  supposer  qu'il  s'agit  de 
la  Mecnrjviq  (cf.  supra,  s.  v.).  Le  Tigre  ne  manque 
pas  d'îles  et  par  moments  il  s'en  trouve  plu- 
sieurs à  côté  l'une  de  l'autre,  par  exemple  au 
sud-est  de  Mossoul  et  au  sud-est  de  Sâmarra. 
Cf.  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles. 

MTf]VY|  (Pape,  s.  v.  2),  M-^vty^,  île  au  milieu  de 
la  petite  Syrte,  devant  la  côte  de  VAfrica  pro- 
pria.  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  1  F-G  ;  A.  v.  K.vmp., 
18  E  2.  Aujourd'hui,  île  Djerba  (nom  qui  rap- 
pelle Girba,  autre  nom  de  l'île  chez  les  anciens). 
Cf.  Vid.-Labl.,  79  J  c  et  81^  E  f  ;  A.-Sc,  i5i  N- 
0  5.  Je  ne  trouve  pas  sur  mes  cartes  la  ville 
moà^vnQ  Ménax  dont  parle  Pape. 

MtTuXi^viq.  Cf.  infra,  s.  v.  MDTiXiqvirî. 

MoSçTrjvT],  contrée  dans  laquelle  se  trouvait 
MoSpa,  en  Bithynie.  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  g 
B  ;  A.  V.  Kamp.,  4  C  2.  La  ville  est,  aujourd'hui, 
M(o)ud(o)url(o)u  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles; 
m i^'  Carte  générale,  M  22-28  :  Moudreni ;  A.^c, 
127  D  3).  Ce  dut  être  une  ville  assez  importante. 


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3o8 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


comme  point  de  jonction  de  routes  ;  ainsi  s'ex- 
plique que  Ton  ait  pu  donner  à  la  contrée  envi- 
ronnante le  nom  de  la  ville.  Cf.  l'orthographe 

MoçtpLiqvi^,  district  nord-ouest  de  la  Gappa- 
doce.  Cf.  supra,  s.  v.  Moupiavi],  et  A.  v.  Kamp., 
7  D-E  3  ;  KiEP.,  Ai/,  nnt.,  IV,  i  D. 

MoffnQVY],  pays  des  Moanivoi  en  Lydie  (Kiep., 
Atl.  ant.,  V,  i  E  •  A.  V.  Kamp.,  12  F  3).  Aujour- 
d'hui, Tchoban-lsa  (Radet,  La  Lydie,  carte 
finale,  et  p.  322  ;  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  : 
au  sud-est  de  Magnésie  du  Sipyle  ;  id.,  Grande 
Carte,  où  l'assimilation  avec  Mostene  est  indi- 
quée comme  douteuse).  Pape  donne  aussi  les 
formes  MuatTJv/j,  MoŒriva. 

MuxiqvT],  forme  rare  pour  Mux-ijvat,  Mycènes, 
la  ville  célèbre  d'Argolide. 

MuTtX-ïivTj,  ville  principale  de  l'île  de  Lesbos, 
en  face  du  golfe  d'Adramyttium.  Pape,  s.  v. 
Miin>Xi]yïi,  a  commis  une  étrange  méprise.  Il 
parle  de  cette  ville  comme  d'une  ville  de  Lem-- 
nos;  et,  comme  la  ville  principale  de  Lemnos 
est  aujourd'hui  Kastro,  il  identifie  MtTvXiqvTri 
avec  la  capitale  de  Lemnos.  Sur  MuriXiqvïi,  cf. 
Kiep.,  AiL  ant.,  V,  h  D;  A.  v.  Kamp.,  12  E  2. 
Aujourd'hui,  Mytilini  (A.-Sc,  127  B  4^  Kiep., 
Carte  en  six  feuilles,  et  Carie  générale,  M-N 
17  :  Midullu  pour  les  Turcs).  Le  nom  de  la  ca- 
pitale est  devenu  peu  à  peu  celui  de  l'île  tout 
entière  (Kiep.,  Grande  Carte\  en  français  :  Mé- 
telin;  cf.  une  série  d'inscriptions  de  cette  ville 
dans  le  BulL  Corr.  hellén.,  IV,  pp.  417  sqq. 

Mopiqyyj,  contrée  de  Mysie. 

NaSanrjVï],  pays  des  Arabes  Nabatéens  ;  sur  ce 
peuple,  cf.  Kiep.,  Ail.  ani.,  II,  d  D-E  ;  A.  v. 
Kamp.,  5  E-F  5,  qui  les  place  en  latitude,  non 
en  longitude.  Aucun  nom  ne  rappelle  leur  sé- 
jour, et  l'on  s'en  étonnera  moins  en  pensant 
qu'ils  n'ont  pas  demeuré  toujours  au  même  en- 
droit, mais  ont  voyagé  dans  l'Arabie  (Pape,  s.  v. 
NaêaTratot). 

NapêarrjVï],  nom  d'une  toparchie  de  Judée, 
avec  une  capitale  NiçêaxoLj  à  60  stades  de  Césa- 
rée  de  Palestine.  Surtîette  ville,  cf»  Kiep»,  Ail. 


ant.,  III,  1  E.  Aujourd'hui,  Miâmâs  (A.-Sc,  126 
B-C  4)-  J'ignore  pour  quelle  raison  A.  von  Kam- 
PEN  (4  B  3)  n'a  pas  indiqué  cette  ville  d'une 
certaine  importance.  Doutaitr-il  de  l'exactitude 
de  l'emplacement  ? 

NocraXiîvïi,  localité  en  Armenia  Minor,  plus 
spécialement  en  Laviansènè  (PïOLÉM.-Did.,  V, 
6,  24;  =^  V,  7,  10  de  la  numérotation  ordi- 
naire). D'après  les  mesures  de  Ptolémée,  Nosa- 
lènè  doit  être  au  sud-ouest  de  Mélitènè  {Ma^ 
laiicL)j  et,  peut-être  pour  cette  raison,  l'édition 
Didot  (p.  893,  n.  3)  l'identifie  avec  Lacotena 
(Kiep.,  AiL  ant.,  IV,  n  D  ;  A.  v.  Kamp.,  7  G  3). 
Mais  je  remarque  que  Ptolémée  place  sur  le 
même  degré  de  longitude  (71®)  Metita  (p.  892, 
24)  et  Mélitènè  (p.  887,  21),  qui  en  réalité  sont 
presque  sur  la  même  latitude.  Ptolémée  a  donc 
ignoré  qu'en  ce  point  l'Euphrate  fait  un  coude 
du  nord-ouest  vers  le  sud-est;  il  a  cru  que  l'Eu- 
phrate suivait  une  direction  nord-sud.  De*  son 
côté,  Nosalènè  est  au  sud*ouest  de  Malaiia  et  de 
Metita,  pour  Ptolémée.  Mais,  si  nous  considérons 
l'Euphrate  comme  allant  du  nord  au  sud,  ceci 
voudra- dire  que  Nosalènè  est  plus  éloignée  de 
l'Euphrate  que  les  deux  autres  villes,  lesquelles 
sont  placées  sur  le  même  degré  de  longitude 
parce  qu'elles  sont  en  fait  à  égale  distance  de 
l'Euphrate.  En  résumé,  si  l'Euphrate  allait  du 
nord  au  sud  en  ce  point,  Nosalènè  serait  à  l'ouest 
de  Mélitènè  ;  faisons  décrire  à  l'ensemble  un  arc 
de  quelques  degrés  vers  l'ouest,  et  Nosalènè  sera 
au  sud  de  Mélitènè.  C'est  la  position  qu'occupe 
aujourd'hui  le  village  Khodjali,  et  je  propose  d'y 
reconnaître  Nosalènè.  C'est  que,  en  effet,  à  l'ar- 
gument géographique  s'ajoute  l'argument  lin- 
guistique. Soit  l'accusatif  (e)iç  tt^v  NoaaXiqvTf]v  ; 
nous  savons  que,  des  deux  v  qui  se  rencontrent, 
la  langue  courante  n'en  fera  qu'un  et  prononcera 
iCt^voaaXTjvtjv.  D'où  *'0craX7|VT)  ;  prononcez  Osa- 
lini.  Équivalence  du  a  grec  et  du  -rf/-  turc  :  Od- 
jalini  ;  et,  comme  Odja-  ne  signifie  rien,  les  Turcs 
le  changeront  en  Khodja  (savant).  La  ville  de- 
viendra *Khodjalin(e),  Khodjali,  par  réduction 
au  suffixe  -//,  -ly,  ^lu,  si  fréquent  en  turc  dans  les 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avTj,  -ijvt),  -tv») 


3o9 


Finales  des  noms  de  lieu.  Telle  est  Thypothèse 
que  je  propose,  et,  peut-être  parce  que  j'en  suis 
Fauteur,  elle  me  parait  assez  séduisante. 

Heç^vT]  (cf.  supra,  Derxënê),  pays  dans  la 
partie  nord-ouest  de  l'Arménie,  sur  TEuphrate 
(KiEP.,  AtL  ant.y  IV,  p-q  C;  A.  v.  Kamp.,  7 
H  3).  Aujourd'hui,  le  Terdjân  (Kiei*.,  Carte  en 
six  feuilles  ;  11},^  Carte  générale,  M  Sa  ;  A. -Se, 

128  HJ  4). 

St|i.i]vïj,  pays  dans  la  partie  la  plus  méridio- 
nale du  Pont,  sur  la  frontière  de  Cappadoce  et 
sur  THalys,  dit  P.vpe,  Il  semble  cependant, 
d'après  la  description  de  Strabon  (XII,  3,  89), 
que  la  Ht|i.TîV7j  soit  plutôt  vers  le  sud-ouest  de 
la  province,  dans  le  pays  de  Galatie  qui  est  in- 
diqué comme  celui  des  7Voc/wi  (Kiep.,  AtL  ant., 
IV,  k  B  ;  A.  V.  Kamp.,  7  E  2). 

StÇ'ïjvT),  contrée  de  Palestine.  C'est  celle  dont 
il  est  parlé  plus  haut  sous  le  nom  Ztç-ï^viri  :  exem- 
ple de  transformation  d'un  nom  indigène  en  un 
mot  présentant  une  signification  en  langue  grec- 
que (cf.  ^tço^)- 

'OêopSTjVT],  district  en  Armenia  Major  et,  d'a- 
près ce  que  Ton  peut  conclure  de  Ptolémée  (V, 
i3,  i3),  dans  le  centre  de  la  province,  entre 
l'Euphrate  et  TArsanias.  Mais  le  mot  lui-même 
est  incertain,  et  l'édition  PTOLÉMÉE-DIdot  (I, 
p.  942)  lit  BoXÊTjvi].  Ce  mot  lui-même  n'est  con- 
sidéré par  l'éditeur  que  comme  une  forme  pos- 
sible de  BaXaSiTTjvTQ,  BaXSirr,vTrj.  Cf.  Balabitcne 
dans  KiEP. ,  AtL  ant.,  IV,  p  D;  A.  v.  KampI, 
7  G-H  3.  L'éditeur  de  PïOLÉMÉE-Didot  rapproche 
de  ce  nom  le  mot  moderne  Paloa,  ville  à  l'est 
de  Kharpout  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  id., 
Carte  générale,  N  3i  ;  A.-Sc,  128  H-I  l\). 

'OÇ-ïjvTp  ville  de  la  Larica  dans  la  partie  occi- 
dentale de  Vlndia  intra  Gangem.  Cf.  Kiep.,  AtL 
ant.,  I,  1  E;  A.  v.  Kvmp.,  9  C  3.  Aujourd'hui, 
Oujjain,  Ujjain  (A.-Sc,  i34  F  8),  un  peu  à  l'est 
du  point  indiqué  par  A.  von  K.vmpen.  Le  nom 
moderne  me  parait  rappeler  exactement  le  nom 
ancien. 

'OXu{i.)rï|VT]  (Pape,  s.  v.  i),  pays  au  pied  du 
mont  Olymposde  Mysie(KiEP.,  AtL  ant.,  V,  kD; 


A.  V.  Kamp.  12  G-H  2).  Cf.  s.  y.''OXupLicoc(PAPE, 
s.  V.  2).  La  'OXuiiTnjviq  mentionnée  par  Pape, 
s,  o.  2,  et  à  propos  de  laquelle  il  renvoie  à^'OX^iJ.- 
TCo^,  est  la  même  que  celle  dont  il  vient  d'être 
parlé. 

'OpêaXiŒcnjviq,  la  partie  la  plus  septentrionale 
de  V Armenia  Minor.  La  transcription  de  ce  mot 
en  langue  moderne  serait  *Orvalidjtn,  ^Arvali-- 
djtn  (ou  "dj'ân).  Or,  nous  trouvons  aujourd'hui  à 
l'endroit  voulu  une  contrée  nommée  Alidjora 
(Kiep,,  Carte  en  six  feuilles  ;id.  y  Carte  générale, 
L  29-30);  et,  malgré  les  différences  des  deux 
noms  et  surtout  la  présence  d'un  -r-  dans  le 
nom  moderne,  il  me  semble  qu'il  y  a  entre  les 
deux  mots  une  certaine  affinité.  Faut-il  compa- 
rer aussi  le  nom  de  ville  Ilidja  (Kiep.,  Carte  en 
six  feuilles^  Lidjessi  dans  Andriêb-Scobel  (128 
H  3),  au  nord  de  Schabbkhâné'kara-hissâr  ? 

'OpStcnivrî,  le  district  le  plus  méridional  de 
V Armenia  Minor,  Je  rapprocherais  de  ce  mot  le 
nom  de  ville  actuelle  Yarbasân,  au  nord-ouest 
de  Divrigui,  antique  Tephrice  (Kiep.,  AtL  ant,, 
IV,  n  C;  ID.,  Carte  en  six  feuilles  ;  id..  Carte 
générale,  M  29  ;  A.-Sc,  J27  G  4).  Le  y  prothé- 
tique  est  peut-être  le  i  de  stcl.  La  capitale  de 
cette  contrée  était-elle  une  ville  *'0ç6taa? 

'OçxjTjVT],  pays  en  Armenia  Minor,  Contrée  au- 
dessus  de  la  précédente.  On  ne  peut  s'empêcher 
de  rapprocher  ce  nom  de  celui  de  ''09aa  ou  "Op- 
ffapa,  ville  d'Arménie  Mineure  (cf.  supra,  s,  vu,, 
pp.  23o  et  loi),  que  nous  avons  identifiée  avec 
Orsor.  Cependant,  cette  localité  ne  correspond 
pas,  au  point  de  vue  géographique  :  elle  est  beau- 
coup trop  à  l'est.  Aussi  est-il  possible  qu'il  n'y  ait 
aucun  rapport  entre  les  deux  noms.  Le  nom  que 
je  rapprocherais  de  'OçffTjvi]  serait  celui  de  la 
contrée  Souscheher  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles) 
avec  une  ville  de  même  nom,  Souschâr  (Kiep., 
ib'd,  ;  ED.,  Carte  générale,  M  3o  :  SQuschehir\^^^ 
avec  S  prothétique. 

I .  Ne  verrai t^oo  pas  dans  ce  mot  une  de  ces  déforma- 
tions de  noms  indigènes  que  nous  constatons  précisément 
dans  la  géographie  des  Grecs  ?  Souschâr  ne  signifie  rien, 
et  Ton  croit  rentrer  dans  la  vérité  en  écrivant  Souscheher 


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ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


'Opxwc-iQVK],  contrée  de  la  Grande-Arménie  et 
grande  produclrice  de  chevaux  de  guerre . 

'OœçotjVk],  contrée  de  la  Mésopotamie  nord- 
ouest  (Kiep.,  Ail.  ant.,  IV,  n-o  E-F;  A.  v.  Kamp., 
7  G  4).  Vd.  Pape,  s.  vu.  Xojçoti^,  'OaçcrqCî  'OppolVq. 
La  capitale  en  était  "ESsffda,  nommée  aussi  Os- 
rhoë,  Orrhoé  ;  et  ce  nom  a  survécu  dans  le  turc 
OurfaÇ?),  et  à  coup  sûr  dans  l'arabe  Rouha 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  m.  ^  Carte  générale, 
0  3o;A.-Sg.,  128  h  5). 

naxrjYivTQ,  nom  de  ville,  dit  Suid.vs,  sans  au- 
tre renseignement.  Nous  ignorons  donc  s'il  faut 
rapporter  ce  nom  au  peuple  des  Ilàxrjec  (Pape, 
*.  V.  naxTuiXT^  ;  Kiep.,  AtL  ant.,  II,  k-i  D;  A. 
v.  Kamp.,  8  G  3).  Leur  pays  s'appelle  aujour- 
d'hui le  Piscktn,  avec  une  ville  de  même  nom 
(A.-Sc,  i3o  N  7)  dans  le  Béloutchistdn  anglais. 
Et,  dans  PischCn,  on  peut  retrouver  (moins  le 
'Sch-  que  les  Grecs  suppriment)  le  terme  grec. 
C'est  le  groupe  -xrj-  qui  représentera  le  son 
chuintant  indigène. 

naXatffrrjVT],  IlaXataTivTp  contrée  d'Epire  dans 
les  monts  Akrokérauniens.  Ville  principale  : 
UaXaLffrïj  (Pape,  s.  o.)  .  Cf.  A.  v.  Kamp.,  10  A  3. 
Aujourd'hui,  Palasa  (Iw.  Mcll.,  f/andb,,  III, 
p.  157,  2). 

ITaX^T^vT)  (Pape,  s.  v.  3),  une  des  trois  pres- 
qu'îles de  la  Chalcidique  de  Thrace  (Kiep.,  Atl. 
ant,,  VI,  h  B-C  ;  A.  v.  K.vmp.,  12  B  1-2).  Cf.  Iw. 
MCll.,  Handh,,  III,  p.  226,  i.  Aujourd'hui, 
presqu'île  de  Kassandhra  (A.-Sc,  112  M  6-7). 
Ptolémée  l'appelle  aussi  IlaTaXTjVï]  (cf.  infra, 
s.  u.).  Cf.  BaXXiqvT],  supra. 

naXXr^vT]  (Pape,  s.  v.  3),  ville  dans  la  pres- 
qu'île de  ce  nom,  dont  il  vient  d'être  question. 
Son  existence  est  mise  en  doute  par  Pape  et  par 
Iw.  MCller.  Mais  elle  est  citée  par  plusieurs  au- 
teurs, ce  qui  me  paraît  une  garantie  sérieuse  de 
son  existence.  Il  est  possible  que  ce  soit  le  nom 
le  plus  ancien  de  quelque  ville  connue  générale- 

(la  ville  de  l'eau).  Il  est  possible  d'ailleurs  que  la  trans- 
formation soit  rœu>Te  des  Turcs  eux-mêmes.  Conclusion: 
pour  l'étude  de  la  géographie  antique,  les  noms  modernes 
qui  ne  signifient  rien  sont  les  plus  précieux. 


ment  sous  une  autre  dénomination  ;  il  est  pos- 
sible aussi  qu'elle  ait  été  une  petite  bourgade, 
par  exemple  non  loin  de  Potidée,  qui  l'aura 
absorbée.  Cf.  infra,  IIsXXtjvï],  autre  nom  de  la 
m^me  ville. 

IlaXX-ïjvTr)  (I\PE,  s.  V.  t\\  dème  attique,  sur  le 
versant  sud  et  à  quelque  distance  du  Brilettos 
(Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  i  F-G  ;  A.  v.  Kamp.,  ii  D 
1-2).  Cf.  Iw.  MCll.,  Handb.,  III,  p.  119;  Boi- 
ciié-LECLEHCQ,  Atlas  pour...  rHist.  gr.  de  Cur- 
fiuSy  pi.  XI,  I. 

IIaXXifjvï|  (Pape,  s.  o.  5),  localité  en  Arcadie. 

ïlaXjJLupTjVT],  le  pays  de  Palmvre  (Kiep.,  Atl. 
ant.,  II,  e  D  ;  A.  v.  Kamp.,  7  G  5).  Le  nom  indi- 
gène élait  Tadmor  et  s'est  conservé  jusqu'à  notre 
époque  {Tedmour  :  A.-Sc,  127-128,  G-H  6; 
Kiep.,  Carte  en  six  feuilles ,  et  Carte  générale , 
R  29  ;  Tadmor  :  Vid.-Labl.,  120  D  c). 

IlapaS-ïjVTr],  contrée  qui  occupait  tout  le  centre 
de  la  Gédrosie  (Kiep.,  Atl.  ant.,  II,  k  E).  Le 
mot  moderne  que  l'on  attendrait  serait  ^Fera- 
schtn.  On  trouve  Irafschan  (A.-Sc,  i3o  K-L  9), 
qui  conviendra  mieux  au  mot  IlapijiTivTj  (cf.  in- 
fra,  s.  y.).  Mais  je  crois  retrouver  le  mot  Ilaça- 
8t|Vt]  dans  le  nom  moderne  Fahradj,  autre  nom 
de  la  ville  de  P(o)ura  (A.-Sc,  i3o  K  9),  qui 
existait  déjà  dans  l'antiquité  (Kiep.,  Atl.  ant., 
II,  i  E  ;  A.  V.  Kamp.,  8  F  4  ;  Pape,  s.  o.  Iloupa). 

IlapatraxTiVTJ  (cf.  Pape,  s.  v.  riaçr^TaxT^^^ô, 
contrée  sur  la  frontière  de  la  Médie  et  de  la 
Persis  (Pape,  s.  v.  i).  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  11, 
g-h  D  ;  A.  V.  Kamp.,  8  C-D  3.  Est-ce  aujourd'hui 
le  Féridân  (A.-Sc,  129  E  6)?  La  Parœtakènè 
se  trouvait  entre  Ekbatana  et  Aspadana  ;  ainsi 
le  Féridân  se  trouve  entre  les  villes  qui  leur  ont 
succédé,  Hamadân  et  Ispahân.  Seulement,  il  est 
possible  que  la  Parœtakènè  antique  ait  été  plus 
étendue  que  le  Féridân  actuel,  ou  que  les  géo- 
graphes anciens  aient  un  peu  agrandi  l'exten- 
sion du  terme.  Le  mot  qui  correspondrait  exac- 
tement au  terme  grec  serait  plutôt  *Féridaghin 
ou  *Féridagân.  Le  nom  antique  n'aurait-il  pas 
été  un  peu  refait  sur  le  modèle  de  ceux  qui  vont 
suivre  ? 


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i 


LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avti,  -ï|VYi,  -ivyj 


3ii 


napaiTOXTqviq  (Pape,  s.  u.  2),  contrée  entre 
rOxus  et  l'Iaxartès,  dit  Pape.  Kiepert  (II,  1  G) 
et  A.  VON  Kampen  (8  G-H  2)  la  mettent  un  peu 
plus  au  sud.  Aujourd'hui,  le  Parvataka,  sui- 
vant Pape.  Je  ne  trouve  pas  ce  mot,  et  j'iden- 
tifie la  province  avec  le  Karateg{u)in  actuel 
(A .-Se,  i3o  P  3).  Le  nom  grec  doit-il  être  cor- 
rigé en  *KapaixaxTr|VTrj  ? 

llaçatTaxiqvï]  (Pape,  *.  v,  3),  contrée  entre  la 
Drangiane  (Zarangiàne)  et  l'Arachosie.  L'exis- 
tence de  cette  contrée  repose  sur  un  texte  d'Isi- 
DORE  DE  Kharax;  cf.  suppu,  Les  Stathmes  Parthi- 
qaes,  18,  l'explication  que  nous  avons  proposée 
de  l'intrusion  fautive  de  ce  nom  dans  le  texte; 
peut-être  faut-il  admettre  la  restitution  de  Ila- 
çLxàviq  ('). 

napauTi>a)vij,  contrée  en  Parthie.  Cf.  supra, 
'A7ca\)apux7ivTq  et  le  renvoi  à  Isidore  de  Kharax. 
Cf.  Kiep.,  Ail.  ant.,  II,  i  C  ;  A.  v.  Kamp.,  8  E  2, 
qui  tous  deux,  en  donnant  l'emplacement  de  la 
ville  principale  de  la  contrée,  écrivent  Apavarc- 
tice,  avec  intercalation  d'un  c.  Est-ce  une  fausse 
étymologie  antique  (grecque),  rattachant  le  mot, 
en  raison  de  sa  présence  dans  le  nord  de  l'em- 
pire, au  mot  àpXTOç?  Nous  avons  proposé  plus 
haut  le  nom  à^Artyk  pour  la  ville  *naçauTtX'ïj, 
'ATcauaçTLXtj.  . 

naçOut)vi],  pays  originel  des  Parthes  (Kiep., 
AtL  ant.,  II,  h-i  C  ;  A.  v.  Kamp.,  5  I-K  3  :  Par- 
thyœa).  Suidas  donne  aussi  ce  nom  à  une  ville. 
L'identification  devrait  peut-être  se  trouver  dans 
un  mot  commençant  par  F;  cf.  Faridj  ÇA.-Sc, 
i3o  I  4)  et  plusieurs  autres. 

naptfftïjVKj,  contrée  de  la  Gédrosie.  Ptolémée 
(VI,  21,  4)  1^  place  au-dessous  de  la  IlapaSirivTq. 
Cf.  supra,  s.  v.,  où  nous  avons  proposé  l'identi- 
fication de  la  IloLçiaa\Yf^  avec  Ylrafschan  (A.-Sc, 
1 3o  K-L  9),  qui  est  au  sud-est  de  P(p)ura  (Fah- 
radj).  Il  faut  reconnaître  que,  si  l'on  donne  au  8 
le  son  légèrement  sifflant  qu'il  a  encore  aujour- 

I.  En  Areia,  nous  trouvons  une  ville  IlapaxavàxT) 
(Ptolém.,  VI,  17,  7);  les  degrés  de  longitude  et  de  latitude 
qui  lui  sont  attribués  ne  permettent^ils  pas  de  ridentider 
avec  Pareh  (A.-Sc,  i3o  K  5)? 


d'hui,  les  deux  noms  IlaçaSirjvïî  et  IlaptaLTjv^  se 
ressembleront  beaucoup.  Notre  intention  n'est 
pas  de  les  identifier  ensemble,  puisqu'ils  se 
trouvent  dans  le  même  auteur  ;  nous  voulons 
seulement  dire  que  leurs  noms  indigènes  et  par 
conséquent  leurs  dérivés  actuels  doivent  avoir 
une  grande  similitude.  Si  naçaSTrjvi]  donnait 
*Feraschtn,  Fahradj,  IlaptfftTjv»]  donnerait  *FaA- 
ridj,  *Fahrdjtn.  Il  m'est  impossible  d'en  dire 
davantage  sans  tomber  dans  l'hypothèse  vague. 

llaxaXiqvTr)  (Pape,  s.  v.  nàraXa  2)  ;  cf.  supra, 
IIaXXi]VTq  de  Chalcidique. 

lTaT(T)aXY)Vir]  (Pape,  s,  v.  nàraXa  i)  :  contrée 
renfermée  entre  les  bras  du  delta  de  Tlndus 
(Kiep.,  AtL  ant,,  II,  1  E-F  ;  A.  v.  Kamp.,  9  A  3). 
La  contrée  tirait  son  nom  de  la  ville  nà(T)TaXa 
(cf.  les  géographes  précités),  et  la  ville  se  trou- 
vait à  peu  près  à  I/aïdarabad (A.^Scj  i33  C  7). 

nsip-qvTi  (Pape,*,  v.  3),  source  à  Corinthe.  Sui- 
vant Pape,  elle  s'appelle  aujourd'hui  Dragonera; 
le  Handbuch  d'Iw.  MOllfr  (III,  p.  161,  i)  dit 
qu'elle  est  maintenant  recouverte  d'ime  voûte. 

neXXijvYi  (Pape,  s.  v.  i),  ville  en  Achaïe,  sur  la 
frontière  de  la  Sicyonie  (Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  f  F; 
A.  V.  Kamp.,  ii  G  3  ;  Bouché-Leclercq,  Atlas... 
de  Curtius,  pi.  XV).  Cf.  Iw.  MCll.,  Handb.,  III, 
p.  167,  I,  qui  indique  Z{o)ugra  comme  nom 
actuel. 

neXX-ï^vTj  (Pape,  s.  v.  2),  ville  en  Laconie. 
Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  VI,  f  H  ;  Bouché-Leclercq, 
Atlas...  de  Curtius,  pi.  XX,  2,  au  nord-nord-est 
de  Sparte  ;  Iw.  MCjll.,  flandb.,  III,  p.  182,  pour 
lequel  l'emplacement  n'est  pas  déterminé  avec 
certitude. 

IXsXXt^vï)  (Pape,  s.  u.  3),  ville  en  Thrace  ; 
cf.  supra,  s.  v.  IlaXXiqvTj. 

[nsXX-^vT]  (Pape,  s.  v.  4),  ville  en  Messénie  ; 
cf.  Pape,  s.  v.  'Evoiriq.  Mais  l'édition  Didot  de 
Strabon  (VIII,  4,  5)  porte  rrf  HsXXava,  et  par 
conséquent  la  transcription  de  Pape  en  IleXXijvî] 
est  une  erreur  ;  il  s'agit  d'un  neutre  pluriel,  non 
d'un  singulier  féminin.] 

IleXXiîVTq,  ville  de  Thessalie  (Pape,  s.  v.  IleXXa  4)- 
Mais  sans  doute  est-ce  une  erreur  pour  quelque 


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3l2 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


autre  nom,  peut-être  $aXavva.  Plus  vraisembla- 
blement même,  ce  serait  une  erreur  pour  IleXtv- 
vaîov  ;  cf.  Pape,  s,  v,,  qui  mentionne  précisément 
l'orthographe  He^Xirivatov  ;  cf.  IlsXirjvaîoi,  s.  v, 
IleXtvva. 

HepTiVî],  nom  de  ville,  suivant  Sum.vs.  Plus  loin, 
Suidas,  s.  v.  IIspivTj,  ajoute  simplement  :  nom  de 
ville.  Est-ce  la  même  que  IleoTQVTri?  D'après  ce 
que  nous  avons  dit  plus  d'une  fois,  il  faudrait 
voir  ici  deux  villes  différentes,  puisqu'elles  sont 
citées  par  le  même  auteur;  et  cependant,  en 
raison  de  la  ressemblance  de  rédaction  :  IlepTqvT]  * 
Tzokit;  —  Ilspfvïj  •  TCoXt^,  je  serais  porté  à  croire 
qu'il  s'agit  d'une  seule  et  même  ville.  La  diffé- 
rence d'orthographe  viendrait  de  la  différence 
des  textes  consultés.  Suidas  a  pris  la  forme  en  -nq- 
dans  un  auteur,  la  forme  en  -i-  dans  un  autre, 
sans  se  douter  qu'il  recopiait  le  même  nom  sous 
deux  orthographes.  Peut-être  d'ailleurs  est^e 
aussi  la  même  ville  que  la  suivante. 

IlepTcsçrijviq,  localité  en  Mysie,  la  même  que 
ITapTcàçov,  suivant  Stéphane  de  Byzance  (or  Sté- 
phane DE  Byzance,  s.  v.  n&ptv7|,  identifie  aussi 
cette  ville  avec  ITaçTCàpwv;  de  là  l'assimilation 
faite  plus  haut);  cf.  Pape,  s.  v.  IlapTrapwv.  Sur  la 
situation  de  Perpérènè,  vd.  Kiepert  (AU,  ant., 
V,  h  D),  qui  fait  suivre  le  nom  d'un  signe  de 
doute  ;  Radet,  La  Lydie,  carte  finale  (coin  supé- 
rieur gauche),  qui  place  la  ville  sur  le  Madaras- 
Tchal  et  l'identifie  avec  Bergas. 

HepoTiViq  (Pape,  s.  o.  Ilepaa),  autre  nom  de 
népŒa,  ville  de  Mésopotamie,  sur  TEuphrate; 
cf.  Pape,  *.  u.  Ilspcjaia  i,  contrée  sur  l'Euphrate. 
Le  lecteur  sait  que  les  Grecs  ont  transcrit  par  un 
n  le  F  initial  persan  ;  aussi  ne  s'étonneront-ils 
pas  que  nous  proposions  comme  identification  le 
nom  EI^FarZy  contrée  sur  l'Euphrate  (Kiep., 
Carte  en  siœ  feuilles  :  au  sud-est  de  Babylone. 
près  du  confluent  de  l'Euphrate  et  du  Tigre), 
dont  le  nom  rappelle  Ilspaa. 

Ilt^vY],  nom  de  ville;  nous  ne  tenons  aucun 
compte  de  l'identification  proposée  de  ce  nom 
avec  IltTàvYi.  Toujours  la  même  erreur  :  quand 
se  présente  le  nom  d'une  ville  inconnue,  il  faut 


immédiatement  l'assimiler  à  un  nom  déjà  connu. 
IIt|jLoXi.a'ïivï],  contrée  du  Pont,  avec  IIt|i.(iXiffa 
comme  capitale  ;  cf.  supra,  s.  v.  nt|j.6Xi<jffa,  et 
l'hypothèse  que  j'ai  proposée.  D'après  le  pas- 
sage de  Strabon  (XII,  3,  89),  la  Pimolisène  se 
trouve  à  l'ouest  d'Amasea  du  Pont  et  de  la 
vaste  plaine  de  XiXtoxwfwv  (aujourd'hui,  Souloa- 
Oun?  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  Ova  signifie  : 
plaine),  et  s'étend  jusqu'à  THalys  (aujourd'hui, 
le  Kizil'Irmalc)  ;  elle  est  limitrophe  de  la  Ataxo- 
Tnrivï]  (cf.  supra,  s.  v,)  Plus  loin,  Strabon  (XII, 
3,  4o)  nous  dit  que  la  Pimolisène  est  un  canton 
du  Pont  situé  des  deux  côtés  de  l'Halys  (Kiepert, 
[Atl.  ant.,  IV,  k  A]  ne  la  place  que  sur  la  rive 
gauche  du  fleuve).  Si  l'on  suit  la  route  allant 
d'Amasea  (aujourd'hui,  Amasid)  à  Pompeiopolis 
de  Bithynie  (aujourd'hui,  Tasch-Kouprou)  ^  on 
aura,  suivant  Strabon  :  la  plaine  de  Khiliokômon, 
la  Diacopène,  une  partie  de  la  Pimolisène,  l'Ha- 
lys, la  seconde  partie  de  la  Pimolisène  (avec  le 
château  royal  de  Pimolisa,  en  ruines),  le  Sanda- 
rakourgeion  (montagne  avec  des  mines  d'arsenic 
rouge),  enfin  Pompeiopolis.  Khiliokômon  est  le 
SouioU'Ova;  le  Sandarakourgeion  correspond  au 
nom  de  pays  montagneux  Saradjik  (Kiep.,  Carte 
en  six  feuilles^  Entre  ces  deux  points,  la  route 
passe  par  Mersivân  (Alersifoûn)^  Hadji^Keui, 
Hadji'IIassân,  Osmàndjik  (traversée  du  fleuve) 
et  VOuroungousch  (montagne).  Je  placerais 
nt|i(i>Xt(7a  à  Hadji-Hamza  (Kiep.,  ibid,  ;  id.. 
Carte  en  six  feuilles,  K  26  ;  A.-Sc,  127  F  3)  ou 
mieux  sur  la  montagne  qui  domine.  La  Pimoli- 
sène sera  VOuroungousch  et  la  contrée  des  deux 
côtés  du  fleuve  entre  Hadji-Hamsa  et  Osmàndjik; 
la  Diakopène,  la  contrée  entre  Osmàndjik  et 
Mersifoûn.  —  Si  j'ai  si  longuement  insisté  sur 
ces  deux  petites  contrées  et  essayé  de  les  repla- 
cer d'après  le  texte  de  Strabon,  c'est  que  Stra- 
bon est  de  cette  contrée  mêmç  :  il  est  né  à  Ama- 
seia  (lui-même  le  rappelle  précisément  à  cet 
endroit  :  XII,  3,  39);  sa  description  est  donc 
celle  d'un  témoin  oculaire,  qui  connaît  pour  y 
avoir  vécu  les  lieux  dont  il  parle  et  n'a  qu'à  fermer 
les  yeux  pour  les  revoir.  Nous  avons  là  une  ga- 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avï),  -tivt),  -ivtj 


3i3 


rantie  d'exactitude  dans  le  détail,  à  laquelle 
devait  répondre  un  égal  souci  du  détail. 

nopSoaeXiqvTi,  nopoaeXïivTQ,  IIpoaÊXTqvrj,  île  de  la 
mer  Egée,  entre  Lesbos  {Alételin)  et  la  côte  de 
Mysie.  C'était,  pour  l'étendue,  la  seconde  des 
^ExaT6wï)<jot(KiEP.5  i4//.  ant,,  V,  h  D  ;  A.  v.  Kamp., 
12  E  2).  Aujourd'hui,  Pyrgos  (Iw.  MOll., 
Handb.y  III,  p.  240).  Le  nom  véritable  devait 
être  IlopSojftXiqvïj,  transcription  (je  ne  dis  pas  : 
traduction)  de  quelque  nom  barbare  (pélasge  ? 
mysien?);  mais,  transporté  en  grec,  ce  nom  a 
paru  choquant  (cf.  TCopSi])  tout  en  étant  dénué  de 
sens.  De  là,  transformation  en  tcoço-  (tuoço^,  pas- 
sage), qui  semble  mieux  s'appliquer  à  une  île 
assez  importante  au  milieu  d'autres  plus  petites. 
—  L'île  contenait  une  ville  de  même  nom. 

nçtaTCTrjviq ,  pays  de  la  ville  IIptaTCoc  sur  la 
Propontide,  dans  la  Phrygie  de  l'Hellespont. 
Cf.  KiEP.,  Ail.  ant.,  V,  h  C;  A.  v.  Kamp.,  12  F  i  ; 
Bouché-Leglercq,  Atlas..,  de  Curtius,  pi.  VII,  2. 
Aujourd'hui,  Kara-bogha  (Iw.  MOll.,  Handb.y 
III,  p.  261  ;  KiEP.,  Carie  en  s'x  feuilles;  A.-Sc, 
127  B  3  :  Karabigha\  Cf.  supra,  XXXVIII, 
p.  274,  s.  V.  L'Espigal. 

Ilpnfjvï),  ville  en  lonie,  sur  le  golfe  Latmique, 
en  face  de  Milet  (Kiep.,  AU.  ant.,  V,  h-i  F  ; 
A.  V.  Kamp.,  12  F  4).  Aujourd'hui,  Sarnsoun- 
Kalé,  que  la  disparition  du  golfe  Latmique, 
comblé  par  les  alluvions  du  Méandre,  a  laissé 
au  milieu  des  terres  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles 
et  Grande  Carte).  Cf.  Iv^r.  MOll.,  Handb.,  III, 
p.  256. 

ÏIuXiqvYi,  ancienne  ville  d'Etolie  sur  le  penchant 
du  mont  Arakynthos  ;  plus  tard  Proskhion  (Kiep., 
Ail.  ant.,  VI,  d  F).  Aujourd'hui,  au  pied  d'un 
défilé  (Klis[s]oura  ;  cf.  A.-Sc,  107  B  2),  au 
nord  de  Missolonghi  et  ^tolikon. 

IXuçnjvï)  (Pape.  s.  v.  i),  IIuppTjvï),  les  Pyrénées. 
Ce  nom  se  donnait  aussi  au  promontoire  où  se 
terminaient  les  Pyrénées,  dans  la  Méditerranée 
{Peut.  Tab.,  I),  aujourd'hui  le  cap  de  Creus 
(A.-Sc,  81  C  3).  Cf.  Pape,  s.  v.  nypT]Vï)<j  àxpov. 

nupTjvTQ  (Pape,  s.  v.  2),  ville  près  de  laquelle 
risler  (le  Danube)  prenait  sa  source,  suivant 


Hérodote,  II,  33.  Cf.  Vid.-Labl.,  8,  carton  3. 
La  montagne  où  l'une  des  deux  rivières  qui  for- 
ment le  Danube  prend  aujourd'hui  sa  source 
s'appelle  maintenant  Brend  (A.^c,  53  F  4),  et 
il  ne  me  viendra  pas  à  l'esprit  de  supposer  un 
instant  que  ce  nom,  s'il  existait  déjà,  ait  pu  par- 
venir aux  oreilles  d'HÉROooTE.  Il  est  vrai  que, 
pour  Fauteur  grec,  Pyrènè  est  une  ville;  mais  je 
ne  pense  pas  que  la  ville  de  Brigobanne,  qui  se 
trouvait  près  de's  sources  de  l'Ister,  ait  pu  arriver 
jusqu'à  sa  connaissance,  même  avec  sa  transfor- 
mation en  nupi]V7).  Il  ne  faut  pas  d'ailleurs  se 
montrer  trop  exigeant  avec  les  vieux  conteurs 
grecs,  surtout  quand  il  s'agit  de  pays  qui  ne 
sont  pas  situés  sur  le  bord  de  la  mer. 

'Pi]V7j  (Pape,  s.  v.  3),  ancien  nom  de^PaSsvva, 
aujourd'hui  Ravenne,  en  Italie.  Seulement,  au 
mot  'PoSévva,  Pape  écrit  'Pijva,  d'après  le  même 
auteur  (ZosiM.,  V,  27). 

'PijvTj  (Pape,  s.  v.  4),  autre  nom  de  l'île  ^P-qveia, 
à  côté  de  Délos.  Inutile,  je  pense,  de  donner  les 
renvois  aux  cartes. 

'PlYTÎvTri  ;  cf.  infra,  s.  v.'Vrf^vn^. 

Sat8T]VYj,  haute  montagne  en  Asie  Mineure, 
près  Kymé.  C'est  aussi  le  nom  de  la  contrée 
environnante.  Cf.  infra,  s.  v.  2ap8TJv^,  et  la 
note. 

2axa7nf)VTj.  Pape,  s.  v.  Sàxat,  a  distingué  à 
juste  titre  la  SaxacnqvTJ  de  la  Saxaffravi)  ;  mais  il 
me  semble  avoir  confondu  la  Saxacnqvi^  et  la 
2a>cainr]vifj  (cf.  Pape,  s.  v.).  Ce  sont  en  eflFet  deux 
provinces  de  VArmenia  Major,  et  c'est  ce  qui 
explique  la  confusion  ;  mais  ce  sont  deux  pro- 
vinces bien  différentes  et  même  assez  éloignées 
l'une  de  l'autre.  La  Sakapènè  se  trouve,  dit  Pto- 
lémée  (V,  i3,  9),  près  du  mont  Paryadrès,  c'est- 
à-dire  dans  la  partie  nord-ouest  de  l'Arménie,  à 
côté  de  la  Sirakènè.  L'édition  Didot  (I,  938)  lit 
SaxacHjVï],  mais  de  conjectura,  les  manuscrits 
portant  SoxaTrrjvT].  Je  placerais  la  Sakapènè  dans 
la  contrée  (au  sud  du  Paryadrès,  aujourd'hui  le 
Parkhal,  et  à  l'ouest  A'Erzeroum)  qui  est  ar- 
rosée par  le  SartchânSou  (Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles)  ;  et  de  préférence  dans  la  partie  supé- 


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3i4 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


rieure,  appelée  aujourd'hui  Ovadjik  (id,,  ibid.  : 
ova  signifie  :  plaine). 

SaxacnqvT],  partie  de  l'Arménie,  au  nord-est. 
Cf.  KiEP.,  Ail.  ant.,  II,  f  B  ;  A.  v.  Kamp.,  8  C  i 
et  i6  M-N  3.  On  peut  en  rapprocher  le  nom  mo- 
derne Kazakh(J)  d'une  contrée  au  sud  du  Kour, 
et  les  deux  villes  Krakh-Kesamân  et  Dagh-Ke- 
samân  (Kiep.,  Carte  en  siœ  feuil/es;  id.,  Carte 
générale,  K  87).  Quant  au  mot  Schakachêm, 
dont  parle  l*ëdition  de  PTOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  988, 
n.  4)j  je  ne  le  trouve  pas  sur  mes  cartes.  —  Ces 
mots  anciens  tirés  de  la  racine  Sox-  (Sakastanè, 
Sakapènè,  Sakasènè)  nous  marquent  l'extension 
que,  à  un  moment  donné,  dut  prendre  l'invasion 
des  2xuOat  2à)cai;  mais  je  n'irai  pas  jusqu'à  rap- 
porter à  la  même  origine  le  nom  de  ville  Sacca- 
sena  (avec  deux  c)  en  Cappadoce  (Kiep.,  Atl, 
ant.,  IV,  k  D;  A.  V.  K.vmp.,  7  E  3),  qui  serait 
aujourd'hui  Urgub  ou  Sinason  (Kiep.,  Carte  en 
six  feuilles  ;  id.,  Carte  générale,  N  26;  A. -Se, 
127  F  4  •  Sinasos).  Et,  à  quelque  distance  de 
cette  ville,  on  trouve  aussi  Sacœna  (A.  v.  Kamp., 
7  E  3),  aujourd'hui  Harân  (?);  cf.  Kiep.,  Carte 
en  six  feuilles  :  au  nord-ouest  de  Kaisarieh, 

2axa<jnqviq,  dit  Pape,  qui  renvoie  à  Sàxau 
Mais  à  ce  mot  il  ne  parle  que  de  la  forme  Saxaff- 
Taviq  (cf.  supra,  s.  u,), 

2avt<jY)yïj,  pays  en  Paphlagonie,  attenant  à  la 
Bilhynie  (Strab.,  XII,  3,  l^i,  p.  662),  par  con- 
séquent dans  la  partie  occidentale  de  la  Paphla- 
gonie. Strabon  donne  la  liste  des  cantons  de 
cette  province  qui  touchent  à  la  Bithynie,  et  le 
premier  qu'il  nomme  est  la  Timonitis.  Or  cette 
contrée  est  au  nord,  sur  le  bord  de  la  mer  (A.  v. 
Kamp.,  7  D  2),  et  l'on  peut  en  conséquence  ad- 
mettre que  l'ordre  de  Strabon  suit  la  frontière 
bithyno-paphlagonienne,  en  allant  du  nord  au 
sud.  Or  sa  liste  comprend  la  Timonitis,  le  pays 
de  Gézatorix,  la  Marmolitis,  la  Sanisènè  et  la 
Potamia.  La  Sanisènè  me  semble  placée  du  côté 
sud-ouest  de  la  province  ('). 


1.  V Index  de  Strabon,  éd.  Didot,  porte  SaaîatjvTJ  (p. 
904);  le  texte,  SaviarjVTJ,  p.  48i,  l.  43. 


SaTcstpTqvï),  SaTcçeiptjvYj,  île  dans  le  golfe  Ara- 
bique.Les  chiffres  de  PTOLÉMiE(IV,  5, 35,éd.Did.  ; 
ou  IV,  5,  77  dans  les  éditions  antérieures)  la 
placent  dans  le  nord  de  la  mer  Rouge  actuelle, 
et  l'on  propose  de  l'identifier  avec  l'île  Dj(o)ubal 
(A.-S.,  i54  C  3).  Je  penserais  plutôt  à  l'île  Se- 
fadjé,  un  peu  plus  au  sud.  La  latitude  me  semble 
assez  bien  convenir.  Pour  le  nom,  cf.  l'île  ToTrà- 
Ço-  {supra,  XXXVII,  p.  i63).  Cf.  aussi  l'orlho- 
graphe  2aff7ustji]VT|. 

SapaKTjVï],  contrée  en  Arabie  Pétrée  (cf.  Pape, 
s,  V.  Sàpaxa  3).  Sur  l'emplacement  des  Saraceni, 
cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  I,  g  D  ;  A.  v.  Kamp., 
16  L-M  5-6.  Pape  parle  du  désert  Sin  :  je  ne 
trouve  pas  ce  nom.  Vidal-Lablache  (19  M  g) 
place  les  Sarrasins  un  peu  plus  au  nord,  en  plein 
désert  de  Syrie.  Leur  pays  est-il  le  El-^Marra  ? 
Cf.  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ;  lu..  Carte  géné- 
rale, T  28-29;  A.-Sc,  128  G-H  7. 

SapapLtjvT^,  district  du  Pont  qui  comprend 
Amisos  (Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  1-m  A). 

SapaouijVT],  contrée  de  Cappadoce  (Pape,  s.  v., 
p.  i343,  col.  I  et  i344>  col.  2).  Pape  renvoie  à 
SaçyaçaDffTjviq ,  SaçYaêpaoTjVY].  Mais  la  Saravènè 
est  distincte  de  cette  province,  et  située  entre 
elle  et  la  Khammanènè  (Strab.,  XII,  i,  4)« 
Cf.  Aquse  Saravenœ  dans  Kiepert  {Atl.  ant.,  IV, 
i-k  C).  L'emplacement  ainsi  indiqué  correspond 
à  la  ville  moderne  Kirscheher;  mais  j'aimerais 
mieux  placer  la  ville  à  Gueul-hi^sâr  {9m  sud-est), 
à  cause  de  son  sens  :  château  du  lac.  Non  loin  se 
trouve  le  Magli-gueul  {gueul  signifie  :  lac)  et  un 
village  appelé  Kourou-gueuL  C'est  à  cet  ensemble 
de  lacs  et  à  la  contrée  qui  l'entoure  que  nous 
appliquerons  le  nom  de  Saravènè.  Cf.  infra,  s.  v. 
XoapiQVï]. 

SaçYapa'j(j7]Vï],  district  de  Cappadoce,  au  nord- 
est  du  précédent  (Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  k-I  C; 
A.  V.  Kamp.,  7  E  3).  Reste-t-il  un  souvenir  de  ce 
nom  dans  la  plaine  appelée  S{6)ugh{6)ur'0ua, 
au  nord-ouest  de  Kirscheher,  et  par  conséquent 
de  la  contrée  précédente  ?  Cette  plaine  serait  en 
effet  l'extrémité  occidentale  de  la  province  anti- 
que. Et,  si  l'on  trouve  que  les  deux  noms  sont 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avTj,  -tjvti,  -ivi) 


3i5 


bien  différents  (ce  qui  est  vrai),  nous  rappelle- 
rons que,  à  côté  de  la  forme  ^apyapa'jffTrjvïj ,  se 
trouve  la  forme  2apyu(j7]Vïj  (Pape,  s.  (;.),  qui  res- 
semble un  peu  davantage  (').  Le  nom  antique 
était  d'ailleurs  assez  incertain,  puisque  Ptolémée 
(V,  6,  i3)  donne  aussi  la  forme  SapYoêpacnjviq. 
Cf.  d'autres  noms  dans  PTOLÉMÉE-Didot,  I,  p.  877, 
notes,  col.  i.  Suivant  cette  édition,  la  Sargarau- 
sènè  d'ailleurs  doit  être  placée  plus  à  l'est  que 
nous  ne  l'avons  fait  supra  :  elle  se  trouverait 
du  côté  de  Ariarathia  et  Armaxa,  et  toucherait 
même  le  cours  supérieur  du  Pyramos.  Mais  l'ar- 
gumentation de  l'éditeur  ne  m'a  pas  convaincu  ; 
elle  repose  sur  des  identifications  contestables  : 
ainsi  celle  de  Yarpouz  avec  ^Hpiua  (cf.  supra, 
'AjaSwrffoç).  La  rivière  Kap|j.àXa;  est  rapprochée 
du  Charmas-Sou  (plus  exactement  le  Khourmàn- 
Sou),  et  l'assimilation  phonétique  est  bien  ten- 
tante. Mais  le  texte  cité  dit  que  le  KapfjiàXa^  sort 
du  Taurus  pour  entrer  en  Cilicie,  ce  qui  n'est 
pas  le  cas  du  Kharmân-Sou  (*),  qui  s'est  jeté 
dans  le  Pyramos  bien  avant  que  celui-ci  soit 
parvenu  à  la  frontière  cilicienne,  La  solution  de 
ces  difficultés  serait  peut-être  d'admettre  deux 
provinces  de  nom  presque  semblable  :  Sargarau- 
sènè  et  Sargusènè,  qui  auront  été  confondues 
par  les  géographes  déjà  dans  l'antiquité.  Si  nous 
ajoutons  que  Ton  trouve  même  la  variante  Fbtp- 
(JOupaoTrivTi  (qui  rappelle  la  ville  FapΈo'jpa,  Fap- 
ffauipa  de  Cappadoce  occidentale),  on  pensera 
que  la  question  se  présente  sous  un  aspect  assez 
compliqué.  Je  souhaite  qu'elle  soit  reprise  en 
détail.  Cf.  le  mol  suivant. 

SapyucnqvT],  contrée  de  Cappadoce.  Laissant 
la  Sargarausènè  au  nord-ouest  de  Kirscheher 
(cf.  supra),  nous  admettrons  Texîstence  d'une 
Sargusènè  indépendante  dans  Test  de  la  Cappa- 
doce. Elle  se  placera  sur  la  pente  orientale  de 


l'Anti-Taurus  (Kiep.,  Ail.  ant.,  IV,  m  D  ;  A.  v. 
Kamp.,  7  F  3),  aujourd'hui  le  Bin-Bogha-Dagh 
(Kiep.,  Carie  en  six  feuilles;  lo..  Carte  gêné* 
raie,  N  28;  A.-Sc,  127  G  4). 

SapSiQVTj  (cf.  supra,  s.  v,  2ai8rj^/if|),  haute  mon- 
tagne au  sud-est  de  Kymé.  Cf.  Kiep.,  Grande 
Carie,  qui  l'identifie  avec  le  D^o^umânly-Dagh 
actuel  ('). 

SaoTcetpTQVï).  Cf.  supra,  s.  v.  2a7C6tpt]VY). 

SsXiivYi,  nom  de  ville  en  Étrurie.  Cf.  G.  Cou- 
sin, de  Urb.  quar.  nom.  voc.  ïli\iç  Jin.  fac, 
p.  236,  s.  V.  SeXTTjvoTuoXic,  et  l'hypothèse  qui  y 
est  présentée.  Sur  l'expression  26Xi]vt|  luoXt^,  cf. 
Pape,  s.  v.  SsXiqvTfi,  p.  i364,  col.  2. 

Sl8iîV7j,  ville  de  Lycie  (Pape,  s.  v.  i).  Peut- 
être  faut-il  chercher  cette  ville  à  l'est  de  Patara, 
sur  la  côte  sud-ouest  de  la  Lycie,  du  côté  de 
Sidek  et  des  ruines  qui  entourent  la  petite 
rivière  voisine. 

SiStjvtj  (Pape,  s.  ik  2),  pays  et  contrée  en 
Troade,  sur  le  Granikos.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  V, 
h  C  ;  mais  à  cet  endroit  A.  von  Kampen,  12  F  i, 
place  Pegae  (IlTjai;  cf.  supra,  La  Géographie 
de  Villehardouin,  s.  v,  l'Espigal).  Boughé-Le- 
clercq,  Atlas  pour...  l'Hist.  gr.  de  Curtius, 
pi.  VII,  2,  a  suivi  Kiepert.  Peut-être  en  effet 
Sidénè,  détruite  par  Krcesos  (Strab.,  XIII,  i, 
42)  et  encore  en  ruines  au  temps  de  Strabon 
(XIII,  i,  II),  fut-elle  plus  tard  reconstruite 
sous  un  autre  nom.  Cf.  cependant  le  nom  Hal- 
vadji'Keui,  dans  le  cas  où  le  vrai  nom  serait 
Haïoadji'KeuiÇXe  village  des  coings)  et  cf.  StSiJ'^ 
(la  ville  des  grenades). 

St8T|VY),  contrée  qui  entoure  SiSti  du  Pont. 
Sur  cette  ville,  vd.  Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  n-A  B  ; 
A.  V.  Kamp.,  7  F  2.  Le  nom  a  disparu  ;  mais  la 
petite  rivière,  qui  tombait  dans  la  mer  en  arro- 
sant Sidè,  le  Poulemân-Sou,  a  conservé  le  sou- 


1.  Mais  cf.  infra  notre  hypothèse  sur  le  mot  Sapywtnivri. 

2.  La  position  da  Kxp^àXa^  est  d'ailleurs  fort  incertaine. 
Kiepert  (i4//.  ant.,  IV  1  D)  en  fait  un  affluent  du  Saros; 
A.  VON  Kampen,  7  F  3,  de  l'Euphrate;  et  Ton  vint  de  cons- 
tater que  ridentification  proposée  y  voit  un  affluent  du 
Pyramos. 


1 .  Cf.  Pape,  s,  v.  SeSrJvr^  nom  d'une  Amazone  ;  Pape 
suppose  que  ce  nom  est  emprunté  à  la  montagne  SaiSiîvnq. 
S'il  en  était  ainsi,  on  pourrait  conclure  que  ISai^TjvT]  fut  le 
nom  véritable  de  la  montagne,  et  que  SapBTjvT)  est  une 
déformation  due  au  voisinage  de  Sardes.  Cependant, 
SapBifvT)  peut  être  :  la  montagne  du  Soleil. 


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3i6 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


venir  de  l'autre  nom  de  la  ville  antique,  celui  de 
Polémônion  (Pape,  s.  o.). 

SipaxYjvi]  (Pape,  s.  v.  r),  district  d'Hyrcanie, 
au  sud  de  l'Astavènè  (cf.  supra,  s.  v.).  Ce  doit 
être  alors  le  pays  de  Schirwân  (A.-Sc,  1 29  H  4), 
et  je  serais  heureux  que  quelque  manuscrit  de 
Ptolém^e  (VI,  g,  5)  donnât  la  leçon  *2tpa67îV7), 
*2tpaou'iqviq  (*). 

StpaxTivtj  (Pape,  s,  v.  2),  district  en  Grande- 
Arménie,  près  du  mont  Paryadrès.  Cf.  A.  von 
Kampen  (8  B  i),  qui  met  la  province  à  quelque 
distance  à  l'est  de  la  montagne.  La  Sirakènè 
sera  alors  le  Schoreffuel  (Kiev.  ,  Carte  en  six  feuil- 
les; iD.,  Carte  générale,  L  35). 

2içaya\vri  (Pape,  s.  v.  Siçoxsç),  peuple  en  Sar- 
matie  Asiatique.  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant,,  II,  e  f-B; 
A.  V.  Kamp.,  16  m  2-3. 

Si-uaxTjvïj  (Pape,  s.  v.  i),  autre  nom  de  V  'AtcoX- 
Xfc)viâTic(PA.PE,  s.  v.  4);  cf.  infra,  s.  v.  2tTi:a)C7|VT»). 

StraxTjviri  (Pape,  s.  v.  2).  La  contrée  précé- 
dente est  au  nord  de  Babylone  ;  celle-ci  est  au 
sud-est.  Car  Strabon  (XVI,  i,  17,  p.  744)  dit 
qu'elle  se  trouve  entre  Babylone  et  Suse,  de 
telle  sorte  que  celui  qui  va  de  la  première  à  la 
seconde  traverse  tout  le  temps  la  Sitakènè,  en  se 
dirigeant  vers  l'est.  Sur  le  Tigre,  à  la  hauteur 
de  Babylone,  Kiepert  {Carte  en  six  feuilles) 
indique  les  ruines  d'un  pont  antique.  C'est  par  là 
que  nous  ferons  passer  la  route  à  laquelle  Stra- 
bon pensait  ;  et  la  Sitakènè  sera  le  pays  s'éten- 
dant  à  gauche  et  à  droite  de  ce  pont.  Mais,  dans 
ce  pays,  dominent  aujourd'hui  des  tribus  arabes 
(Zobéid,  Khazâïl,  Mountejtly  BenC-Lâm),  et  les 
noms  d'origine  sémitique  ont  dû  souvent  rem- 
placer les  noms  d'origine  persane.  —  Nous 
ajouterons  que,  plus  au  sud,  en  Persis  propre- 
ment dite,  se  trouvait  une  rivière  2tT(xx6c(PAPE, 
s.  u.;  Kiep.,  Atl.  ant,,  II,. g  E;  A.  v.  Kamp.,  8 
D  4).  Aujourd'hui,  le  iWawrf  (A.-Sc,  i3o  E8; 
Kiep.,  Carte  générale,  X  43  :  Moan)  ['].  Cf.  m- 
fra,  s.  V.  ç^t-cTox'ïiyïj. 

1.  Cf.  cependant  supra.  Les  Stathmes  ParthiqaeSy  12, 
à  propos  du  nom  de  ville  SipciSx. 

2.  Au  sud  de  cette  rivière,  A.  von  Kampen,  ibid.,  place 


SiTTrajCTjyij  (cf.  supra,  StTa>cir)vi]),  contrée  d'As- 
syrie sur  le  Tigre,  avec  SiTTaxt)  pour  centre. 
Cf.  Pape,  s.  v.  *ATCoXX(dvtàTt^  4>  nom  hellénique 
de  cette  contrée;  Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  t  u-I  ; 
A.  V.  Kamp.,  8  B  3.  Aujourd'hui,  le  nom  Khân 
Djedtd  a  peut-être  gardé  un  souvenir  du  nom 
ancien.  L'endroit  n'est  pas  sur  le  Tigre  ;  mais 
Sittakè  non  plus,  quoi  qu'en  disent  les  cartes, 
n'était  pas  sur  le  Tigre  ;  elle  en  était  distante  de 
i5  stades  (Xén.,  Anab.,  II,  4»  i3),  ce  qui  fait 
plus  de  a  kilomètres  et  demi.  On  dira  que  la 
ville  était  sur  la  rive  occidentale  du  Tigre  (la 
rive  droite)  et  que  cela  ressort  du  récit  de  Xéno- 
PHON.  Mais  il  ressort  aussi  du  récit  de  Xénophon 
que  la  grande  ville  Opis,  vue  par  les  Grecs  un 
peu  plus  tard  (Anab,,  II,  4»  26)  était  sur  la  rive 
orientale  (gauche).  Et  cependant  aujourd'hui  il 
est  reconnu  que  la  ville  Opis  était  sur  la  rive 
droite  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ;  à  Mand- 
jour  :  iD.,  Carte  générale,  S  35-36).  Si  donc  les 
Grecs  ont  traversé  le  Tigre  entre  Sittakè  et 
Opis  {Anab,,  II,  4>  24),  c'est  que  Sittakè  se 
trouvait  par  rapport  à  Opis  sur  l'autre  rive  du 
fleuve.  Il  doit  y  avoir  eu  quelque  oubli  dans 
les  souvenirs  de  Xénophon  ;  ou  bien  la  phrase 
{Anab.,  II,  4?  i3)  :  xal  àçixvoOvxai  ém  TOvTiypijTa 
[luoTajjLov]  •  Tcpoç  o  icoXiç  TQV  pLsyàXii,  sous-entend- 
elle  un  passage  du  Tigre  que  XAnophon,  rédi- 
geant ses  souvenirs  longtemps  après,  a  oublié 
de  mentionner  ?  Quand  on  traverse  une  rivière 
sur  un  pont,  on  en  a  vite  perdu  le  souvenir. 

SoSouKTjVTp  contrée  de  la  Grande-Arménie.  Elle 
est  située  au  sud  de  la  Kolthènè,  qui  s'étend  le 
long  de  l'Araxès.  L'édition  de  PxoLiMÉE-Didot 
(I,  p.  938,  n.  2  et  3)  identifie  KoXOiqvi]  avec  /To/- 
thân,  dans  la  province  Vaspouragân,  et  SoSo'j- 
>cT)VTi  avec  Sotkh.  Je  ne  trouve  aucun  de  ces 
noms  sur  la  Carte  en  six  feuilles  de  Kiepert; 
y  sont-ils  écrits  avec  une  autre  orthographe? 
Je  ne  puis  croire  cependant  que  Kolthân  soit  le 
même  mot  que  Kiepert  écrit  Koulpi  (à  l'ouest 

une  ville  Gogana.  Ne  vnudrait^il  pas  mieax  la  placer  plus 
au  nord  (aujourd'hui  Kogan)  ou  plus  au  sud  (aujourd'hui 
Koungoun) ? 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avri,  -»iv»i,  -iv»j 


3,7 


des  ruines  àWrmavir).  Mais  cf.  les  géographes 
modernes  que  cite  l'édition  Didot  à  ce  propos. 

SoTQVTQ.  Cf.  infra,  Swjvij. 

SouaatTjVTJ,  pays  à  l'extrême  nord-ouest  de 
VIndia  intra  Gangem  ;  il  est  ainsi  nommé  d'a- 
près la  rivière  Souàcr-coç,  qui  se  jette  dans  le 
Kcia^,  affluent  de  Tlndus.  Aujourd'hui,  le  Sivat, 
sur  les  bords  de  la  rivière  du  même  nom  (A.- 
Sc,  i3o  Q  5  ;  i33  C  D-a).  Quant  au  Kcio-,  c'est 
le  Kaboul;  mais  ce  nom  était  sans  doute  rem- 
placé par  un  autre  quand  la  rivière  entrait  sur 
le  territoire  hindou.  Le  nom  antique  que  l'on 
donne  d'ordinaire  à  cette  rivière  est  KoçtjV 
(KiEP.,  Atl,  ant.y  II  1  D  ;  A.  v.  Kamp.,  8  H  3)  ; 
faut-il  corriger  Kcioc  en  *Kc*9a;  ?  Sur  le  Suastès 
(*£c),  cf.  KiEP.,  AtL  ant.,  II,  m-C  D. 

SoçavTjvi),  Sopirjvi],  S(i)çavr|V)r),  Sqçttjvt].  Cf.  m- 
fra,  s.  y.  2o)çtjvi].  J'ai  mis  uniformément  l'accent 
sur  la  finale  :  Pape  le  fait  pour  trois  de  ces  for- 
mes, mais  écrit  SoçaviqvT)  (cependant,  cf.  id.,  «.  v. 
SoçYjVTq)  ;  ce  doit  être  une  faute  ou  une  inatten- 
tion. La  Sophène  est  une  des  provinces  les  plus 
considérables  de  la  Grande-Arménie  ;  cf.  Kiep., 
AtL  ont.,  IV,  o  p-D  E  ;  A.  V.  Kamp.,  7  G  H  3-4- 

Sui]viri,  ville  sur  la  frontière  méridionale  de 
l'Egypte.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  III,  f  H;  A.  v. 
Kamp.,  3  D  4-  Aujourd'hui,  Assouan  (A.-Sc, 
i54  C  4)«  Cf.  SoTjvi^  supra,  et  Pape,  s.  v.  Souviq. 

2DpaarptjVT],  district  sur  la  côte  sud  de  VIndia 
intra  Gangem,  dit  Pape.  Il  serait  plus  exact  de 
dire  :  sur  ta  côte  ouest;  cf.  Kiep.,  AtL  onL,  I, 
k  1-E;  A.  V.  Kamp.,  9  A  B-3.  Le  noin  n'en  serait- 
il  pas  conservé  dans  le  mot  moderne  Sorath 
(A.-Sc.,  I33CD-9)? 

2(J9avy)vij,  Soçtivi]  ;  cf.  supra,  s.  u.  SoçavïjVTJ. 
Je  ne  vois  pas  de  nom  moderne  à  en  rapprocher. 
Le  Silouân  est  trop  loin,  et  le  nom  ne  ressemble 
pas  assez  évidemment  pour  que  la  distance  en 
soit  compensée. 

Ta6wiVTq,  Ta6i>a)viQ,  district  le  plus  méridional 
de  la  Parthie.  D'après  Ptolémée  (VI,  5,  i),  la 
Tabikènè  ou  Tabiènè  se  trouve  à  la  suite  de  la 
Parœtakènè  (cf.  supra,  s.  v.),  et  sur  la  frontière 
nord  de  la  Karmanie.  On  pourra  donc,  comme 


Pape,  l'identifier  avec  le  pays  qui  entoure  la 
ville  de  Tabbas,  Tebhès  (A.Sc,  129  H  6).  Faut- 
il  alors  corriger  en  *Ta6taTr)vt)  (')  ? 

TavTapnrjVT],  ville  en  Ethiopie.  Cf.  Pline  (A^.  //., 
VI,  29,  35),  qui  donne  une  liste  des  ville»  que 
Ton  trouve  sur  la  rive  orientale  du  Nil,  en  re- 
montant le  fleuve  entre  Syènè  et  Méroè.  En  par- 
courant cette  liste,  avec  la  carte  i54  d'ANORÉE- 
Sgobel  sous  les  yeux,  il  m'a  semblé  que  plusieurs 
noms  modernes  rappelaient  ceux  que  cite  Pune 
(d'après  Bion,  sans  doute).  Pour  ce  qui  est  de 
Tantarènè,  je  l'identifierais  avec  Dendan  (A.- 
Sc,  i54B5). 

TaoKiQvij,  province  de  Persis,  sur  la  côte  du 
golfe  Persicpie,  avec  Tao>cyj  pour  centre.  Cf. 
Kiep.,  AtL  ant.,  II,  g  E  ;  A.  v.  Kamp.,  8  D  4- 
L'emplacement  indiqué  correspond  à  Boràidjàn 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ;  id.,  Carte  géné- 
rale, W  42  ;  A.-Sc,  129  E  8). 

Ta-caxtjvi],  pays  en  Drangiane.  D'après  Ptolé- 
mée  (VI,  18,  3),  la  contrée  se  trouve  entre  les 
AopàvRat,  qui  sont  contigus  à  VAreia,  et  les 
Baktres,  qui  séjournent  près  de  l'Arakhosie. 
Elle  forme  donc  la  partie  nord-est  de  la  Dran- 
giane, au  nord  de  Farah  (antique  Phra;  cf.  A.- 
Sc,  i3o  L  6).  Je  ne  trouve  pas  de  nom  à  mettre 
en  parallèle. 

TeXXTJVT),  TeXXivïjf  TeXX-iJvat,  antique  ville  du 
Latium,  détruite  déjà  par  Ancus  Martius.  Ainsi 
que  Ficana  et  Politorium,  elle  était  située  près 
d'Ostie.  Ou  connaît  la  position  de  Ficana  (Kiep., 
AtL  ant.,  VIII,  carton  du  Latium  :  sur  le  Tibre, 
au  sud-ouest  de  Rome;  A.  v.  Kamp.,  i5  A  2); 
Politorium  sera  aisément  placé  à  Polidoro  (Vid.- 
Labl. ,  93,  carton  de  la  campagne  romaine; 
A.-SCé,  io3,  carte  additionnelle  :  Palidoro^  à 
l'ouest  de  Rome).  Pour  Tellènè,  je  ne  vois  rien 
à  proposer. 

Ti6ap7i>nfj,  pays  sur  le  Ponl-Euxin,  dans  le 
Pont,  près  de  Kérasonte  {Kiresoûn).  Cf.  Kibp.^ 


I.  Cepondant,  on  trouve  la  forme  Tao(av«  pour  une  île 
(lu  golfe  Persique  (Pape,  s,  v,\  Kiep.,  AtL  ant,,  H  g  E  ; 
A.  V.  Kamp.,  8  D  4).  Aujourd'hui,  Faraka  (A.-Sc.,  129  E  8). 


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3i8 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Ail.  ant.,  IV,  n-o  B  ;  A.  v.  Kamp.,  7  F-G  2.  On 
altendrait  un  mot  *Divrtny  *Dwrân. 

[TjtYfr^vi],  pays  de  Mésopotamie  (').  Cf.  supra^ 
'IvtYTjVTj,  et  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  1002,  n.  7 
(autre  variante  :  TiviyTjVTJ).  Ptoliémée  le  place  au 
sud  de  la  Gauzanitis,  dont  la  position  est  connue 
(KiEP.,  AtL  ant,,  IV,  p-qF  ;  A.  v.  Kamp.,  7  H  4). 
D'autre  part,  il  semble,  d'après  le  texte  de  Pto- 
LÉMÉE,  que  la  (T)ingènè  fut,  à  son  contact  avec 
TEuphrate,  remplacée  par  TAncobaritis,  qui  s'é- 
tendait le  long  du  fleuve  vers  le  sud.  Sa  position 
serait  donc  déterminée  par  le  cours  inférieur  du 
Khabôras  {Khâboâr)  à  partir  du  moment  où  il  a 
reçu  les  eaux  du  Saocoras  {Djaghdjaghd). 

TpoiÇT)\nr].  Forme  que  Ton  trouve  dans  Ptolé- 
MÉE  (III,  16,  12),  au  lieu  de  TpotÇïjv  (qu'a  ré- 
tabli l'édition  Didot,  I,  p.  554,  2)-  11  s'agit  de  la 
ville  bien  connue  en  Argolide  orientale  (Kiep., 
AtL  ant.,  VI,  h  G;  A.  v.  Kamp.,  11  D  2).  Au- 
jourd'hui, Damalà  (Iw.  MOll.,  Handb.,  III, 
p.  i63,  6;  A.-Sc,  108  D  3).  Cf.  Bouché-Le- 
CLERCQ,  Atlas  pour,.,  rilist.  gr.  de  Curtius, 
pi.  XI,  I,  carte  de  l'Attique. 

TpoTTaTTrjVTQ.  Cf.  supra,  s.  y. 'ATpoiua-nrjvT]. 

Tuççriq'/ïj  (cf.  Pape,  s.  v.  TuppYjvta  2),  ville, 
suivant  Stéphane  de  Byzange.  Mais  s'agit-il 
d'une  ville  d'Étrurie  (antique  Tyrrhénie)  ?  En 
Lydie  se  trouve  aussi  la  ville  Tuppa(PAPE,  s.  v.; 
Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  i  E;  A.  v.  Kamp.,  12  F  3), 
et  la  contrée  dont  elle  est  le  centre  s'appellerait 
TuppTrjVT].  C'est  aujourd'hui  Tireh  (Kiep.,  Grande 
Carte  ;  Radet,  La  Lydie,  carte  finale  ;  cf.  Kiep., 
Carte  en  siœ  feuilles;  id.,  Carte  générale,  N  rg  ; 
A.-Sc,  127  B  4)- 

ToŒapTQVT],  pays  en  Grande-Arménie.  Sur  les 
variantes  de  ce  nom,  cf.  PioLÉM.-Did.,  I, 
p.  937,  note.  L'éditeur  pense  qu'il  n'est  pas  né- 
cessaire de  confondre  'Û6apT|VT]  et  TwSaptjvi]  {sic), 
et  reconnaît  ce  dernier  nom  dans  celui  du  lac 
Toporauan  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ;  id., 
Carte  générale,  K  35;  A.-Sc,  128  K  3  :  7b/)o- 

I.  Cf.  TiT^tiocvr,  (supra),  mais  pour  le  nom  seulement, 
non  pour  la  position  géographique. 


robân).  Je  reste  sceptique  à  l'égard  de  celle 
tendance  à  simplifier  la  géographie  antique  en 
confondant  les  noms  on:  supprime  les  difficullés, 
ce  qui  est  évidemment  un  moyen  très  commode 
de  les  résoudre.  D'ailleurs,  Ptolémée  place  la 
Tosarènè  le  long  du  Kyros,  tandis  que  le  lac 
Toporauan  est  assez  loin  de  ce  fleuve,  dont  il 
est  séparé  par  de  hautes  montagnes.  Je  me  de- 
mande seulement  si  la  ToaapiQyi]  ne  serait  pas  la 
contrée  arrosée  aujourd'hui  par  le  Touriân^tchaï 
(Kiep.,  Carte  en  siœ  feuilles;  id..  Carte  géné- 
rale, h  39  ;  A.-Sc,  125  N  6). 

Phaene,  ville  de  Trakhonitis  de  Syrie  (Kiep., 
AtL  ant.,  III,  o  D,  qui  ajoute  entre  parenthèses  : 
Missema;  A.  v.  Kamp.,  4  D  2).  Aujourd'hui, 
El'-Mismijé  (A.-Sc,  126  E  3;  Kiep.,  Carte  en 
siœ  feuilles  :  Mismiyé).  C'est  la  ville  qui,  dans 
Pape,  est  orthographiée  $atvà. 

^^rqvïj,  pays  en  Grande-Arménie.  On  a  pro- 
posé de  changer  le  mot  en  Phasiana  (Stïlvb., 
édit.  Did.,  p.  4^2,  1.  49)9  ^^  qui  parait  un  peu 
forcé.  D'aulres  lisent  $auvY|VTQ  (Strab.,  éd.  Did., 
p.  1018,  col.  I,  à  la  page  452,  5o)  et  rappro- 
chenl  ce  mot  de  la  «tauvÏTtc  nommée  plus  bas  par 
Strabon  (p.  453,  1.  22).  Celle-ci  est  citée,  à  côlé 
de  la  Kafficiavi],  comme  faisant  partie  de  la  Mé- 
die  supérieure.  Sur  les  Caspii,  cf.  Kiep.,  AiL 
ant.,  II,  g  C  ;  A.  v.  Kamp.,  8  C  1-2.  Je  ne  trouve 
pas  d'identification  admissible  ('). 

^tÔTQvtj,  comme  ^tS-^vai,  ville  des  Sabins  sur 
la  frontière  du  Latium  et  de  l'Étrurie  (Kiep., 
AtL  ant.,  VIII,  f  F;  A.  v.  Kamp.,  i5  A  2).  Au- 
jourd'hui,  l'endroit  est  désert  (A.-Sc,  io3,  carte 
de  la  campagne  romaine  :  au  nord  de  Rome). 

XaotpTjVY],  contrée  en  Ariane  (?).  Cf.  infra,  s.  v, 
Xoaptjvrj  de  l'Indo-Scylhie. 

XaÇiqvi],  satrapie  sur  l'Euphrate,  en  Assyrie 
suivant  Strabon,  en  Mésopotamie  suivant  Aé- 
rien (Pape,  s.  v.  XaÇij^/ïj  [sic]).  L'énumération  de 
Strabon  (XVI,  i,  i)  place  cette  contrée  enlre 

i.  Les  cartes  de  Tédition  Didot  de  Strabon  résolvent 
toutes  les  difGcultés  ;  c'est  même  pour  cette  raison  que 
j'ai  le  plus  possible  évité  de  m'en  référer  é  cette  sorte 
A' Allas  aniiqaus. 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -œni,  -rjvïi,  nvr; 


3i9 


la  Kalakhène  et  TAdiabène.  Or,  dans  cette  con- 
trée, nous  trouvons  aujourd'hui  la  ville  Alkôsch 
(KiEP.,  Carte  en  six  feuilles;  m.,  Carte  gêné-- 
ralcy  P  34;  A.-Sc,  128  K  5);  et,  dans  ce  nom, 
je  crois  reconnaître  le  nom  ancien  précédé  de 
l'article  arabe  al.  Quant  au  «cA-  ==  -Ç-,  nous 
connaissons  cette  équivalence.  Peut^tre  y  eut-il 
en  cet  endroit  une  ville  appelée  *XaÇa  par  les 
Grecs. 

Chalcldene.  pays  de  Syrie,  dont  la  capitale 
est  Chalcis  (Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  m  G;  A.  v. 
Kamp.,  7  F  5),  aujourd'hui  Kennisrtn  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles). 

Xa|JLavTjviq  (cf.  Xaftàviri,  supra)  y  Xa|j.|i.av7jv7], 
stratégie  de  Cappadoce.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant., 
IV,  i-k  C-D;  A.  v.  Kamp.,  7  E  3.  Y  a-t-il  un 
souvenir  de  quelque  nom  *Xa|iaXa  dans  le  mot 
moderne  Djemala^  au  nord-ouest  de  Kirscheher  ? 
El,  au  nord-ouest  de  Djemalay  se  trouve  aussi 
la  localité  Yamân  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ; 
iD.,  Carte  générale,  M  25;  A.-Sc,  127  E  4)) 
qui  rappelle  peut-être  mieux  encore  le  nom 
antique.  Mais  il  est  possible  que  Yamân  doive 
être  identifié  avec  la  ville  Zama(KiEP.,  Atl.  ant., 
IV,  i  G)  ;  A.  VON  Kampen  (7  D  3)  place  Zama  plus 
haut  que  Yamân,  à  la  hauteur  d'Aliassos  et  sur 
un  affluent  septentrional  de  la  rivière  au  bord 
de  laquelle  Kiepert  a  placé  Zama. 

Xapaxt)V7]  (Pape,  s.  v.  i),  pays  en  Susiane, 
autour  de  la  ville  Xàpa^  (cf.  Pape,  s.  vv.  Xàja^ 
i3  et  IlajtvTj^).  Sur  cette  ville,  patrie  d'IsiooRE, 
cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  XII,  n  F.  Aujourd'hui,  Ed-- 
Mohammeré  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  id.. 
Carte  générale,  V  39  ;  A.-Sc,  128  N  8).  Le  mot 
Xàçot^  n'ayant  rien  d'indigène,  mais  étant  pure- 
ment grec,  nous  ne  nous  étonnerons  pas  de  ne 
rien  trouver  qui  lui  ressemble  dans  l'onomasti- 
que indigène.  Si  quelque  chose  du  nom  ancien 
avait  dû  survivre,  c'eût  été  plutôt  le  nom  de 
IlacTivTi^  (STuaffivTqç),  auquel  Tliistoire  (ou  la  lé- 
gende) attribuait  ce  camp  retranché  (yàpa^)  : 
c'était  du  moins  un  nom  local,  non  un  mot 
d'importation.  Je  croirais  donc  que  le  mot  Xapa- 
XT|VTf[  n'est  pas,  comme  tant  d'autres,  la  forme 


hellénisée  d'un  terme  indigène,  mais  un  mot  de 
formation  purement  hellénique,  construit  sur  le 
modèle  des  autres  noms  en  ^vt),  qui,  eux,  sont 
des  transcriptions.  Cf.  infra,  s.  v.  AoupiViq. 

XapaxTjvir]  (Pape,  s.  v.  2),  province  de  Cilicie  ; 
Ptolémée(V,  8,  6;  cf.  éd.  Did.,  I,  p.  899)  n'y 
cite  qu'une  ville,  ^XauwTCoXt^.  Cf.  G.  Cousin,  de 
Urb.  quar.  nom.  voc.  n.à\i^fin.fac.,  p.  270-271. 
De  l'emplacement  que  l'on  assignera  à  cette  ville 
(et  la  question  n'est  pas  encore  résolue)  dépen- 
dra naturellement  la  place  que  l'on  donnera  à  la 
province. 

XoapTjv-i],  pays  en  Parthie,  avec  la  ville  Xoapa. 
Cf.  Kiep.,  Atl.  ant,,  II,  h  C-D;  A.  v.  Kamp., 
8  D  2-3  ;  Isidore  de  Kharax  (^Études  de  géogra* 
phie,  supra),  8.  Ce  serait,  pensons-nous,  le  pays 
appelé  Khaour.  On  trouve  aussi  la  forme  Xaa- 
p7]VTq  (cf.  supra).  Mais  je  ne  vois  pas  de  ville 
moderne  qui  corresponde  à  Xoapa,  même  pas 
Aradân.  Cf.  aussi  Xopoaviq,  et  XwpTJvTrj  (Jnjrd). 

XoapTjVTÎ,  contrée  en  Indo-Scythie  (Kiep.,  Atl. 
ant.,  II,  1  E  ;  A.  v.  Kamp.,  8  G  4)-  Pape  n'en  fait 
pas  mention  ;  cependant,  par  analogie  avec  la 
précédente,  nous  avons  écrit  le  mot  en  carac- 
tères grecs.  Dans  cette  contrée,  on  trouve  au- 
jourd'hui le  Halawân  (qui  correspondrait  à  un 
mot  *XaXa6Tj\nr|,  *XaXaout)VTQ),  et  le  Sarawân  (dont 
le  nom  se  traduirait  exactement  par  SapoowjviQ  ; 
cf.,  supra,  ce  nom  en  Cappadoce).  Un  peu  plus 
au  nord-est  est  le  Schorawak  (^A.Sc,  i3o  M-N 
7-8),  et  peut-être  le  nom  grec  devrait-il  être 
*Soap'ïj>aj  (plus  exactement  *2opaoux7|);  le  nom 
que  nous  possédons  aurait  été  refait  d'après  la 
XoapTjvT)  de  Parthie,  plus  connue. 

XoXo6T|rïjv^,  contrée  d'Arménie.  Suivant  Pto- 
LÉMÉE-Didot  (I,  p.  938,  n.  2),  ce  serait  dans 
Arrien  (ap.  Stèph.  Byz.,  s.  v.)  le  même  nom 
que  Ptolémée  écrit  KoXO-ïjvt^  (cf.  supra,  s.  u.). 
Ce  que  nous  savons  de  cette  contrée  ne  permet 
ni  de  soutenir  ni  de  contredire  cette  hypothèse, 
qui  ne  repose  que  sur  une  ressemblance  assez 
vague  de  son.  On  remarquera  seulement  l'équi- 
valence X-T  remplacée  par  K-0,  par  une  inter- 
version de  valeur  (aspirée  suivie  de  forte  deve- 


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3ao 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


nant  forte  suivie  d'aspirée)  qui  est  loin  d'être 
sans  exemple  en  grec. 

-XopÇiqvï]  [XoçÇtavïjvij  ?],  pays  en  Arménie,  au 
pied  du  Caucase  sud.  D'après  le  texte  de  Stra- 
BON  (XI,  i4,  4))  cette  province  et  la  Kambysènè 
(cf.  supra,  s.  y.)  sont  les  plus  septentrionales  du 
pays  et  touchent  le  Caucase,  Tlbérie  et  la  Col- 
chide.  Or,  nous  avons  vu  que  la  Kambysènè 
touche  le  Caucase  et  Tlbérie  ;  c'est  donc  la  Kho- 
lobètènè  qui  touchera  le  Caucase  et  la  Colchide, 
c'est-à-dire  qui  se  trouvera  au  sud  de  la  partie 
occidentale  du  Caucase.  Comme  position,  sinon 
comme  nom,  elle  correspondrait  bien  à  la  partie 
nord  de  Vlméréfhi actuel  (Kiep.,  Carte  générale, 
I-K  34-35;  A.-Sc,  126  1  4)-  On  trouve  dans 
celte  région  le  mont  Galatvd(o)ur  (A.-Sc,  126 
K  4)-  Le  commencement  de  ce  nom  a  quelque 
ressemblance  avec  le  nom  ancien  ;  je  n'oserais 
affirmer  que  ce  soit  suffisant  pour  une  identifi- 
cation. 

XopÇiavTjv^.  Pape  identifie  cette  contrée  avec 
la  précédente  ;  mais,  malgré  la  ressemblance  du 
nom,  ce  sont  deux  contrées  différentes.  Sur  la 
Khorzianènè,  cf.  Kiep.,  Ail.  anf.,  IV,  p-q  C; 
A.  V.  Kamp.,  7  G-H  3.  Aujourd'hui,  le  Kozlit" 
chân  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ;  id.,  Carte 
générale,  M  3i).  Le  nom  moderne  pourrait 
servir  à  corriger  l'orthographe  du  nom  ancien, 
quoique  l'on  sache  combien  les  Grecs  ont  mis 
de  génie  à  déformer  les  noms  étrangers.  La 
véritable  traduction  du  mot  indigène  serait 
*XopXtTÇtavii.  — Cf.  supra,  s.  (>. 'AxiXktiqvt]. 

Chosroënê,  orthographe  que  l'on  trouve 
parfois  pour  'OjpOTjyiq.  Cf.  dans  Pape,  s,  v,  Xoa- 
çoY|^,  l'équivalence  avec  'OapoYj^. 

X(op7|vr»],  pays  en  Parthie.  On  considère  ce  nom 
comme  n'étant  qu'une  autre  forme  (-o-  =  -oa-) 
de  XoaçTjVT]  (cf.  supra,  s.  o.).  Ce  n'est  pas  qu'il  y 
ait  à  faire  de  correction,  comme  l'a  proposé 
CoRAY  ;  ce  sont  deux  formes  d'un  même  nom 
(l'une  avec,  l'autre  sans  contraction),  employées 
par  deux  auteurs  différents. 

XwçojJitOptjv^,  pays  dans  le  nord  de  la  Médie 
(Ptolém.,  VI,  2,  6).  Le  pays  s'étend  entre  celui 


des  Sagartiens  et  la  Parthie.  Que  l'on  consulte, 
sur  l'emplacement  de  ces  deux  contrées,  les 
cartes  de  Kiepert  (/!//.  ant.,  11,  f-h  C)  et  A.  von 
Kampen  (8  i]^D  2),  on  verra  que  la  Khoromithrènè 
devait  se  trouver  dans  la  partie  sud-ouest  de  la 
mer  Caspienne  (»).  Au  nord,  se  trouve  l'Elymaïs 
(ne  pas  confondre  avec  l'Elymaïs  de  Susiane), 
qui  est  à  l'ouest  du  pays  des  Tà^oupoi  (Kiep., 
Atl.  ant.,  II,  h  C  ;  A.  v.  Kamp.,  8  D  2);  au  sud, 
se  trouvent  les  StStxe^,  la  Stypiavociq  et  la  Rha- 
giane  (cf.  supra,  s.  y.).  En  reportant  sur  la  carte 
ces  renseignements  de  Ptolémée,  nous  pouvons 
conclure  que  la  Khoromithrènè  se  trouvait  dans 
la  contrée  où  s'élevait  le  mont  Coronus(KiEP.,  Atl. 
ant..  Il,  g  C;  A.  v.  Kamp.,  8  C-D  2).  Que  l'on 
remarque  ce  mot  Kopoivoc»  «t  qu'on  le  rapproche 
de  Xwço-.  Quant  à  -|jLt$piqvTQ,  j'y  vois  simplement 
le  mot  moderne  MaxcuideréUi,  province  de  cette 
contrée  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ;  id.,  Carte 
générale,  P  4i-45  ;  A.-Sc,  129  E-F  4).  Que  l'on 
se  rappelle  le  son  sifflant  du  $  et  que  l'on  pense 
à  l'influence  que  le  nom  de  Mftjo^  put  avoir  sur 
la  déformation  du  nom  indigène,  on  compren- 
dra que  les  Grecs  aient  si  bien  arrangé  le  nom 
qu'il  semble  signifier  «/i  grec  :  le  pays  de  Mithra. 
Mazanderàn  devient  *Mazzrân  (se  rappeler  la 
prononciation  du  8  =  0  adouci),  *Mizrân. 

Xwrrjvi],  contrée  d'Arménie.  Cf.  Appian-,  de 
Bell.  Mithrid,,  101.  Mithridate  vaincu  s'enfuit 
vers  les  sources  de  l'Euphrate,  pour  se  rendre 
en  Colchide.  Il  traverse  le  fleuve  et  entre  en  Ar- 
menia  Khotènè  ;  il  bat  les  Khotènes  et  les  Ibères 
et  arrive  au  fleuve  Apsaros  (*),  d'où  il  gagne 
Dioskourias  en  Colchide,  sur  la  côte  du  Pont- 
Euxin.  Il  n'a  pas  pris  la  route  la  plus  courte 
pour  se  rendre  sur  le  bord  de  la  mer  ;  car,  dans 
cette  route,  il  n'aurait  pas  rencontré  les  Ibères. 

1 .  Il  faut  bien  observer  qu'il  y  a  deux  peuples  Sagar- 
tiens, à  l'ouest  et  au  sud  de  la  Parlhyène.  Ceux  dont  il 
est  question  ici  sont  ceux  de  l'ouest  :  Ptolimkb  les  place 
en  effet  immédiatement  à  Test  du  mont  Zagros. 

2.  Suivant  Papb,  *.  v.  *A<{»apo;,  il  y  a  confusion  avec 
le  fleuve  Akampsis  ;  il  y  ^  cependant  une  rivière  *A'{»aco; 
on  Colchide,  d'après  Papb  lui-môme,  et  une  ville  "A'^apo; 
sur  la  côte. 


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LES  JSÎOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avi),  -rjvTi,  -i^^ 


321 


Il  a  donc  suivi  un  chemin  allant,  non  vers  le 
nord-ouest,  mais  vers  le  nord  directement  ;  et 
je  supposerais  que  son  itinéraire  fut  le  suivant  : 
Erzero^m,  Kizil^Kilissa  (source  de  TEuphrate), 
Tortoum,  Kisktriy  Artvtn,  Batoum  (BaOÙç  XtfJLiqv). 
La  Khotènè  est  mentionnée  par  Appien  juste 
après  le  passage  aux  sources  de  TEuphrale  ;  je 
mettrais  donc  la  Khotènè  dans  le  pays  qui  porte 
aujourd'hui  le  nom  de  Tortoum  (c'est  aussi  le  nom 
d'une  ville  et  d'un  lac  qui  est,  chose  curieuse, 
assez  éloigné  de  la  ville  du  même  nom).  Cf. 
KiEP.,  Carte  en  six  feailles.  D'après  la  Carte 
générale  (K-L  33)  de  Kiepert,  on  pourrait  aussi 
admettre  la  route  :  Erzeroum,  Kizil^Kilissa, 
Tortoum,  Asor,  le  lac  Tortoum,  et  rejoindre  la 
route  précédente  qui  mène  à  Artvtn.  Ce  nouvel 
itinéraire  traverse  la  contrée  de  Tortoum  dans 
toute  sa /o/iy«^ttr.  Quant  aux  Ibères,  qu' Appien 
mentionne  après  les  Khotènes,  s'agit-il  vraiment 
des  Ibères,  ou  peut-on  penser  à  la  contrée  ap- 
pelée aujourd'hui  Imerkhévi,  à  droite  à'Artotn? 
La  population  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  ii>., 
Carte  générale,  K  33-34;  cf.,  un  peu  au  nord, 
V Imeréthi)  aura  été  assimilée  par  la  prononcia- 
tion aux  Ibères  du  Caucase. 

Ç^tTTa>cY)VTi,   contrée  en  Persis.   Le  nom   est 

donné  par  Aristote.  îSi  l'ouvrage  dans  lequel  il 

le  donne  était  vraiment  de  lui,  je  m'inclinerais 

devant  son  autorité.  Mais  Aristote  était  mort 

depuis  longtemps  quand  fut  composé  le  traité 

Tcspl  Oay|j.a(Ji(i)v  àxouafjiaTQv,  où  il  est  parlé  de  la 

Psittakènè  (Christ,    Griech.    Literaturgesch. , 

2^  éd.,  p.  409).  Cette  province  se  trouvait  en 

Persis.  On  ne  peut  s'empêcher  d'en  rapprocher 

le  nOFft  de  celui  de  ^tr-a>n],  ville  sur  le  Tigre. 

Or,  cette  ville,  «  où  se  trouvait  to  çutov  tôv  i];n:- 

TaxLG>v  y'ij  n'est  autre  que  SiTràxT]  (cf.  Pape-Sen- 

GEBUSCH,  Griech. -dentsches  Handwôrterbuch   : 

4>tTT(7>CTrj  =  (TLTTaKTj,  d'après  Aristote);  et  sur 

SiTTaxT],  cf.  supraj  s,  o.  2tT:raxT,vi]  sur  le  Tigre. 

Ici,  il  ne  s'agit  pas  d'une  ^iTraxï)VTQ  sur  le  Tigre 

(en  Assyrie),  mais  d'une  ^LriraxYjVTQ  en  Persis. 

Nous  croyons  cependant  que  s'est  produite  une 

déformation  semblable  ;  car  il  y  a  en  Ilepaiç  pro- 


prement dite  une  rivière  Siraxoc  (cf-  supra, 
s.  V.  SiTaKTjVTf)).  C'est  le  pays  traversé  par  cette 
rivière  qui  portera  le  nom  de  Sltoxyjvkj,  trans- 
formé en  ^tTTOOCflVTQ. 

'OoapTrjVK]  (PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  988,  au  lieu  de 
TwjapTjVTq).  Cf.  Pape,  s.  v.  'QSaçTjvoi,  et  le  mot 
suivant. 

'ÛTirjv^,  pays  de  la  Grande-Arménie,  sur  le 
fleuve  Kyros  (aujourd'hui,  le  Kour\  et  faisant 
suite  à  la  Tosarènè  (cf.  supra,  s.  v.  ;  c'est  le  mot 
que  l'édition  Didot  de  Ptolémée  [I,  p.  988]  a 
corrigé  en'ûêapTjVi]).  D'après  Pline  (N.  H.,  VI, 
16,  42),  rOtènè  est  séparée  de  l'Atropatènè  par 
le  fleuve  Araxès.  S'il  en  est  ainsi,  la  position  de 
l'Otènè  est  facile  à  déterminer  :  car  nous  con- 
naissons la  position  de  l'Atropatènè  (cf.  supra, 
s.  u.),  L'Otènè  se  trouvera  entre  le  Kour  et  la 
courbe  que  décrit  VAras  entre  Nakhitschevân 
(antique  Na^o^jàva)  et  le  confluent  avec  le  Kour. 
Pour  l'emplacement,  sinon  pour  le  nom,  ce  serait 
le  Khapân  actuel  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  ; 
iD.,  Carte  générale,  M  87-38),  et  son  voisin  d'Oc- 
cident, le  Djahouk  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles^. 

3°  Mots  en  -tvyj. 

Sur  la  confusion  des  formes  en  -tjvtj  et  -cvt] 
dans  les  manuscrits,  cf.  supra,  2®. 

'ASaxatvtvTj,  pays  de  'ASàxaiva,  en  Sicile  (Pape, 
s.  o.  i).  Cf.  Abacaenum  (Kiep.,  AtL  ant.,  VIII, 
-carte  additionnelle  de  la  Grande-Grèce  :  au  sud- 
ouest  de  Messana,  Messine),  Aujourd'hui,  Tripi, 
au  sud  de  la  baie  A'Oliveri  (A.-Sc,  106  D  i  ; 
Iw.  MCll.,  Handb.,  III,  p.  282,  124,  2). 

AtTtviq,  ville.  Pape  pensait  à  rapprocher  ce 
mot  de  A[t]'ctvtov,  ville  de  Macédoine.  Mais  la 
leçon  AtTtviov  pour  Acytvtov  semble  n'avoir  au- 
cune valeur  (PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  522,  n.  2). 

'AxavOtvTj,  île  du  sinus  Arabicus.  Aujourd'hui, 
sans  doute,  île  du  groupe  des  Dhalak  (A.-Sc, 
i48  E-F  5),  sur  la  côte  d'Egypte.  D'ailleurs,  le 
mot  'Axav06/ï|  est  peut-être  ici  moins  une  défor- 
mation qu'une  traduction  du  nom  indigène  ;  cf. 
les  îles  voisines  :  Aaçvivt)  vvjffo^,  îles  des  Mages, 
des  Oiseaux,  de  Pan,  de  Diodore,  d'Isis,  etc. 


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322 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE. 


'AxpoYavTrivTq,  pays  de  'Axpàyac,  Agrigente, 
Girffenti,  sur  la  côte  méridionale  de  la  Sicile. 

'AXjJLivTi,  ville  en  Épire ;  cf.  supra,  s.  y.' AX(jn]VTn. 

'Aii.avTivïj(cf.  Pape,  s.  i^y.'AjJLavTiaet'ASavTia), 
ville  côtière(?)  d^ns  le  nord  de  TÉpire  (Kiep., 
Ail.  ant.y  Y,  a  G).  Aujourd'hui,  Nivitsa  (A.-Sc, 
112  H  7  :  remplacement  ne  correspond  pas  à 
celui  qu'indique  Kiepert;  Tidentificalion  est 
indiquée  par  Pape,  qui  écrit  Nivitza  Massalio- 
tes).  J'avoue  que,  pensant  à  l'orthographe 'AS-, 
qui  se  prononcera  Av-,  je  croirais  plutôt,  pour 
l'identification,  à  la  ville  Vostina  (A.-Sc,  112 
I  7),  qui  correspondrait  à  une  forme  *'A6avrivTf|. 
C'est,  je  crois,  l'emplacement  auquel  Kiepert 
avait  pensé. 

'Aii.ti:6pviv7|,  pays  d'Amitemum,  en  Sabine 
(Kiep.,  Afl.  ant,,  VIII,  g  E  ;  A.  v.  Ka»ip.,  i3 
D  3).  Aujourd'hui,  San  Vittorino  (A.-Sc,  io3 
D  2),  au  nord-ouest  à!Aquila.  Non  loin  de  là, 
la  localité  moderne  Pizzoli  semble  rappeler  le 
nom  antique  Pitinum,  que  Kiepert  {Atl.  ant,, 
VIII,  h  E)  place  plus  au  sud-est,  sur  l'emplace- 
ment de  la  moderne  Aquila,  comme  A.  von 
Kampen  (i5  B  i). 

'A(JL|i.ivT|,  île  près  de  la  Taprobane  (Ceylan). 
Aujourd'hui,  Amini,  dans  le  groupe  des  îles 
Laccadiues  (A.-Sc,  i32  D  8).  On  remarquera 
que  plusieurs  des  noms  de  ces  îles  et  des  îles 
Maldives  correspondent  aux  noms  donnés  par 
Ptolémée  (VII,  4j  ii-i3).  Avis  aux  chercheurs. 

'AvSlvti  {BulL  Corr.  hellén.,  III,  p.  244?  1 0? 
localité  à  Khios. 

'AvôivTi,  ville.  Pape  voit  dans  ce  mot  une  sim- 
ple dittographie  de'Av^vTj.  C'est  possible  ;  mais 
il  est  possible  aussi  que  ce  soit  une  ville  diffé- 
rente. 

'Ap7LV7],  nom  de  ville,  dit  Suidas. 

'ApxejLVT)  {Bull.  Corr.  hellén.,  VIII,  pp.  23,  2 
et  27,  29;  Pape  ne  donne  que  la  forme  'Apxs- 
(TLVTic),  ville  de  l'île  d'Amorgos.  Cf.  Kiep.,  Atl. 
ant.,  V,  g  G  ;  A.  V.  Kamp.,  12  D  5  ;  Bull.  Corr. 
hellén.,  XII,  pp.  225-233  et  326-327  ;  582-6o5 
passim.  Aujourd'hui,  Rastrî(lw.  MOhh. y  Handb., 
III,  p.  212,  61). 


'ApxsffivT),  ville  de  l'île  de  Karpathos  (Kiep., 
Ail.  ant.,  V,  h  H  :  Arcesia;  A.  v.  Kamp.,  12 
F  6).  Cf.  Pape,  s.  v.  'Apxsffôta;  Iw.  MOll., 
Handb.,  III,  p.  219,  66  :  Arkesia,  aujourd'hui 
Arkassa;  A.-Sc,  1 10  M  12  :  Arkassos ;  Kiep. , 
Carte  en  six  feuilles  :  Arkassos  ;  id.,  Carte  géné- 
rale, Q  18  :  Arkassa. 

'ApTctvY],  le  territoire  d'Arpinum,  dans  le  La- 
tium  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VIII,  h  F;  A.  v.  K.vmp., 
i5  B  2).  Aujourd'hui,  Arpino  (A.-Sc,  io3  D  3). 

*A(Tiviq  (Pape,  s.  v.  2),  ville  en  Argolide(Ki£P., 
Atl.  ant.,  VI,  g  G  ;  A.  v.  Kamp.,  i  i  C  2).  aujour- 
d'hui, 7b/o/i(Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  i64,  8). 

'AcTivTi  (Pape,  s.  v.  3)^  ville  en  Laconie  ;  on  la 
place  dans  la  presqu'île  du  Ténare  (Iw.  MOll., 
Handb.,  III,  p.  i85). 

'AcivT)  (Pape,  s.  v.  3,  au  lieu  de  4),  ville  de 
Messénie,  appelée  aussi  ^Ptov  (Pape,  s.  v.  5). 
Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  e  I  ;  A.  v.  Kamp.,  i  i  B3. 
Aujourd'hui,  Koroni  (Iw.  Mull.,  Handb.,  III, 
p.  189  ;  A.-Sc,  107  B  4)- 

'AcTtvTj  (Pape,  s.  v.  4?  au  lieu  de  0),  ville  de 
l'île  de  Chypre.  Serait-ce  Athienou  (th  =  0 
=  son  sifflant)?  Cf.  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles; 
ID.,  Carte  générale,  Q  26. 

'Affivïi  (Pape,  s.  v.  5,  au  lieu  de  6),  ville  de  Ci- 
licie.  Je  veux  signaler  ici  une  coïncidence-  En 
Cilicie,  où  Ton  cite  une  ville  'Actlvy],  on  trouve 
une  ville  'Apcrtvoiq  (Pape,  s.  v.  i)  ;  à  Chypre,  où 
l'on  cite  aussi  une  ville  'Aatviq,  on  trouve  deux 
villes 'ApffLvoTi  (Pape,  s.  v.  2).  Identifier  les  deux 
noms  serait  sans  doute  trop  hardi;  et  cependant 
l'on  pourrait  supposer  que  les  habitants  ont 
changé  le  nom  de  leur  ville  (par  une  sorte  de 
jeu  de  mots)  pour  flatter  quelque  reine  d'Egypte. 

'AxpaStvT],  quartier  de  Syracuse  :  Kiep.,  Atl, 
ant.,  Vill,  carton  de  Syracuse;  A.  v.  Kamp.,  24  d; 
Bouché-Leclercq,  Atlas  pour...  l'Hist.  gr.  de 
Curtius,  pi.  XVII,  2. Cf.  ladescription d'Iw.  MOl- 
LER,  Handb.,  III,  p.  2.85. 

BiêXivT],  contrée  en  Thrace,  dans  le  sud. 

Bivt),  ville  de  Thrace.  Cf.  G.  Cousin,  de  Urb. 
quar.  nom.  voc.  I[6\i^  fin.  fac.,  p.  173,  s.  v. 
Moikhopolis. 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avTj,  -t|^/ri,  -ivtj 


323 


BokSmvfi,  ville  d'Égyple,  sur  la  bouche  du  Nil 
qui  en  portait  le  nom.  Sur  le  Bolbitinicam  ostîum, 
cf.  KiEP.,  Atl.  ant.,  III,  d  A  ;  A.  v.  Kamp.,  3  G  i 
el  carton  b.  Aujourd'hui,  se  trouvent  sur  cette 
bouche  du  fleuve  Raschtd  (Rosette)  et  Bérimbâl 
(KiEP.,  C'irte  en  six  feuilles;  m. ^  Carte  générale, 
U  22;  A.-Sc,  i54  B  i;  cf.  Vid.-Labl.,  124,  car- 
ton 3). 

BoXtvTj,  ville  en  Achaïe  (Kiep.,  AtL  ant.,  VI, 
e  F;  A.  v.  Kamp.,  i  i  B  i).  Elle  avait  déjà  disparu 
dans  l'antiquité  (Iw.  MCll.,  Ilandb.,  III,  p.  169). 

BouXivTj,  ville  d'Illyrie.  Cf.  Pape,  s,  vu.  BouXtvoi, 
BouXl(jl6lç,  BuXXiovs^.  Kieperï  ÇAtl.  ant.,  V,  a  G)  et 
A.  VON  K.\MPEN  (ï  o  A  3)  indiquent  la  ville  Byllis  en 
lllyrie,  aujourd'hui  Gradista(\vi .  MOll.,  Handb., 
III,  p.  227).  Je  ne  suis  pas  sûr  que  ce  soit  la 
même  ville. 

roÇaXivTj.  Gf.  supra,  rbÇaXiqvTj.   . 

r|?T|(jiv7|,  ville  en  Ghersonèse.  Je  suppose  qu'il 
s'agit  de  la  Ghersonèse  de  Thrace,  celle  qui  était 
•)Q  fôuoç  xaXoufjL&vY)  Xsppovïjffo;  (Pape,  s.  v.  Xeppo- 
vYjffoc  i),et  que  ce  nom  n'est  pas  autre  chose  que 
l'adjectif  féminin  de  Kptôéa,  ville  sur  THellespont 
(dont  l'adjectif  serait  *Kpiôtvoç,  fém.  -'/])  :  équiva- 
lence de  Yp-  et  xp-,  de  -tj-  et  de  -i-,  de  -0-  et  de  -<j-. 
Sur  cette  ville,  cf.  Bouché-Leclercq,  Atlas  pour. . . 
Curtius,  pi.  XVIII,  I.  Aujourd'hui,  Krithia 
(Kiep.,  Carte  en  s  x  feuilles).  Pour  expliquer  la 
déformation  du  nom  ancien,  il  suffit  de  dire  que 
la  forme  rp-ijaiviri  ne  se  trouve  que  dans  Zonaras. 

AopstVT]  ('),  contrée  sur  la  côte  est  du  Pont- 
Euxin.  Gette  contrée  est  désignée  comme  étant 
une  àrparoç,  un  chemin  étroit,  un  sentier.  Aussi 
pcnserais-je  à  identifier  cette  longue  vallée  avec 
le  Adjaris'tskhal  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles) 
dans  le  pays  Adjara  (Kiep.,  ibid.,  et  Carte  géné- 
rale, K  33-34).  Cf.  A.-Sc,  125  G-H  5,  la  vallée 
Adsar'tschal  ei  la  ville  Adzar,  à  Test  de  Batoum. 
Le  groupe  -^Ij-,  -dz-  correspondra  au  A. 

AaçvivT)  v^cjo^  (cf.  supra,  s.  v.  'AxavôivTj),  île  de 
la  mer  Rouge,  du  côté  de  l'Egypte.  Gf.  Ptolém.- 


I .  Je  range  cette  ville  dans  les  mots  en  -ivr,,  à  cause  de 
l'équivalence  de  son  :  «  =  i. 


Did.,  I,  p.  786,  8,  qui  propose  ou  l'île  Harral 
ou  l'île  Dlfnen  (note  8).  L'île  flarra/ est-elle  celle 
qu'ANDRÉE-ScoBEL  appcllc  Harat  (i48  E  5  et 
i54  F  8)?  J'ignore  où  est  l'île  Difnen;  mais  il 
est  certain  que  son  nom  rappelle  volontiers  la 
consonance  du  nom  antique ,  tel  que  l'auteur 
grec  l'a  interprété. 

Alvti,  nom  d'une  source  d'eau  douce  sortant 
de  la  mer  à  Généthlion  d'Argolide.  Gomme 
cette  source  était  alimentée,  suivant  PauS/Vnias 
(VIII,  7,  i),  par  l'eau  de  la  plaine  de  Mantinée, 
on  conclura  ([ue  Généthlion  devait  se  trouver  à 
l'est  du  mont  Artémisios,  c'est-à-dire  dans  les 
environs  de  Lerna.  Aussi  je  me  demande  si 
rsv£ôÀ'.ov  n'est  pas  la  même  localité  que  rfevsjtov, 
situé,  lui  aussi,  non  loin  de  Lerna  (Pausan.,  II, 
38,  4)«  On  remarquera  dans  les  deux  localités  la 
mention  d'un  culte  spécial  de  Poséidon.  On  re- 
trouverait ici  encore  l'équivalence  du  -0-  et  du-j-. 
Sur  Génésion,  cf.  Iw.  Mull.,  Handb.,  III,  p.  i65, 
s.f  La  source  Aivti  se  trouvera  au  sud  de  Lerne, 
dans  la  petite  plaine  de  Kiveri. 

Ao'jptvïj,  ville  en  Perse.  G'était  une  ville  royale, 
qui  cessa  d'exister  à  l'époque  d'Alexandre,  quand 
ses  habitants  furent  transportés  à  Kharax(cf.5tf- 
pra,  s.  V.  XapaxTjVT]  de  Susiane).  Gf.  Plin., TV.  H., 
VI,  27, 3i,  12.  Nul  autre  renseignement  sur  elle. 
On  ne  saurait  penser  à  Dora,  sur  le  bord  de  la 
mer  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  id.,  Carte  gé- 
nérale, V  39-40)  ;  car  l'emplacement  sur  lequel 
se  trouve  ce  village  n'existait  pas  encore  du 
temps  de  Pline  (cf.  ce  qu'il  dit  de  la  marche  ra- 
pide des  alluvions  du  fleuve  :  ibid.,  i3).  D'autre 
part,  la  ville  Aoupivirj  ne  doit  pas  être  bien  éloignée 
de  Kharax  :  Alexandre  dut  aller  au  plus  près 
chercher  les  colons  qui  devaient  peupler  la  ville 
nouvelle.  Aussi  penserais-je  à  la  ville  moderne 
Dorâk,  à  l'est  de  Mohammeré,  l'ancienne  Kharax- 
Alexandrie  (Proysen,  Hist.  de  l'Hellén.,  trad. 
franc.,  II,  p.  689).  Sur  Dorâk,  cf.  Kiep.,  Carte 
en  six  feuilles  ;  id..  Carte  générale,  V,  l\o  \ 
A.-Sc,  128  N  8.  En  ce  temps-là,  l'emplacement 
de  Doràk  était  très  voisin  de  la  mer  (Droysen, 
ibid.). 


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3a4 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Elegosinë,  localité  à^Armenia  Major,  où  natt 
le  Tigre,  suivant  Pline,  N.  H.,  VI,  3i,  87  ;  cf. 
supra,  p.  257,5.  V.  'ApôOoucra d'Arménie.  Ce  serait 
aujourd'hui  Kiztn.  Nous  avons  essayé  d'expli- 
quer la  manière  dont  Pline  se  représente  l'ori- 
gine du  Tigre  :  pour  lui,  le  fleuve  va  d'abord  du 
nord-est  par  Kiztn  dans  le  lac  Guealdjik,  passe 
sous  la  montagne,  reparaît  dans  un  petit  lac 
dans  le  Hazar-baba^Dagh,  et  alors  seulement 
prend  sa  direction  vers  Test.  Quant  au  nom,  je 
croirai  aisément  qii'Elegosinë  représente  moins 
Kiztn  qu'une  forme  arabe  *El-Kiztn,  aujourd'hui 
simplifiée.  Un  arabisant  pourra  résoudre  la  ques- 
tion, en  nous  disant  si  le  mot  Kiztn  signifie  quel- 
que chose  en  arabe. 

'EXeçavTiVTl,  île  et  ville  sur  le  Nil,  près  de  Syène 
(A.  V.  Kamp.,  3  D  4;  Maspero  [Hist.  anc.  des 
peuples  de  l'Or.,  6'  éd.,  carte  de  l'Egypte]  donne 
le  nom  indigène  Abou  ;  Iw^.  MOll.,  Handb.,  III, 
p.  558-559,  72).  Je  ne  sais  si  l'île  a  disparu  dans 
les  récents  travaux  du  barrage  A^Assouan.  Cf.  //i- 
fra,  s.  V.  'OvuxtvTQ. 

[^EXwptviq,  nom  de  la  route  allant  de  la  ville 
*'EX(»)po;,  dans  la  Sicile  orientale,  jusqu'à  l'em- 
bouchure de  la  rivière.  Sur  la  ville  ^'Eî^opoc, 
cf.  KïEP.,  AtL  ant.,  VIII,  carton  additionnel  de 
la  Grande-Grèce  :  près  de  l'extrémité  sud-est  de 
l'île  ;  A.  V.  Kamp.,  i4  B  4  J  Iw.  MOll.,  Handb., 
m,  p.  286,  I.  Aujourd'hui,  non  loin  de  la  rivière 
Tellaro,  se  trouve  Colonna  Pizzuta,  qui  occupe 
à  peu  près  le  même  emplacement  (A.-Sd., 
106  D  3).  —  Je  mets  le  mot  entre  crochets, 
parce  que,  s'cmployant  avec  666ç,  il  était  plutôt 
adjectif.] 

'EpuxLVTQ,  la  ville  de  ''Epu^  en  Sicile.  Cf.  Kiep., 
Ail.  anf.,  VII,  g  I;  A.  v.  Kamp.,  i^  A  3  ;  Iw. 
MCll.,  Uandb.y  III,  p.  285,  4>  2,  qui  place  la 
ville  sur  la  côte  (?).  Aujourd'hui,  Monte  San  Giw- 
liano  (A .-Se,  106  A  î),  au  nord-est  de  Trapani, 
l'antique  ApeTcavov. 

'EpoivTf),  nom  douteux  ;  cf.  Pape,  s.  v. 

KaivLVT],  ville  des  [Kamv^rai]  Ksviv^-cat.  Pape, 
ni  à  l'un  de  ces  mots  ni  à  l'autre,  n'indique  où 
se  trouve  ce  pays.  Il  s'agit  de  la  ville  Csenina, 


très  ancienne  cité  près  de  Rome.  Kiepert  (^4//. 
ant.,  VIII,  carton  du  Latiam  antiçuissîmum)  la 
place  (avec  un  point  d'interrogation)  au  nord-est 
de  la  Ville,  sur  l'emplacement  qu'occupe  aujour- 
d!hul  l'un  des  forts  de  la  ceinture.  La  ville 
Cœnina  est  nommée  par  Tite-Live  (1,  9)  à  côté 
d'Antemnae  ;  et  celle-ci,  suivant  Kiepert  (ibid.), 
occuperait  aussi  une  situation  que  détient  actuel- 
lement un  des  autres  forts  de  protection. 

KaXaxiVTTj,  pays  d'Assyrie.   Cf.  supra,  ê.  0. 

KaXaxiqvT]- 

KaXaii.tvT(],  ville  en  Lydie.  Pline  (A^.  H.,\\j  gS) 
parle  d'îles  flottantes  de  Lydie,  appelées  Cala- 
minae.  Il  y  a  bien  quelque  légende  dans  ce  qu'il 
raconte,  qu'elles  obéissent  à  l'impulsion  non 
seulement  des  vents,  mais  encore  des  crocs  ;  ce- 
pendant, leur  existence  semble  certaine,  en  raison 
du  détail  historique  qu'ajoute  l'auteur.  Mais  ce 
ne  seront  pas  des  îles  maritimes  ;  ce  seront  de 
petits  îlots  d'un  lac  lydien  (cf.  les  exemples  sem- 
blables qu'il  donne).  Or  je  ne  vois  guère  en  Lydie 
que  six  lacs  :  le  lac  Gygée  (au  nord  de  Sardes)  ; 
plus  au  nord,  VEyri^Gueul,  et,  au  sud,  le  Gôl- 
djik^Gueul;  à  l'ouest  de  Tireh,  le  Kara^Gueul 
(ancien  lac  Pegaséis);  enfin,  au  nord  de  Smyrnc, 
deuxpetitsétangs,  le  Kara-^ueat  elle  Kyz^Gueul. 
Seul,  le  premier  pourrait  contenir  des  îles  ('). 

KajJiaptvTfj  (Pape,  s.  v.  3),  ville  des  Chaldéens 
(d'où  son  nom  Xa)i8ai(Dv  itoXtç)  ;  on  l'appelait 
aussi  O'ptr^.  Il  faut  très  probablement  penser  à  la 
ville  Ur  (=  Our)  en  Chaldée,  sur  la  rive  droite 
de  l'Euphrate  (A.  v.  Kamp.,  5  H  4;  Maspero, 
Hist.  anc.  des  peuples  de  V Orient,  carte  de  l'Em- 
pire assyrien  :  Ourou).  Cette  ville,  appelée  com- 
plètement OuroU'-Mughaîr,  est  consacrée  à  Sin, 
le  dieu  Lune(MASPERO,  ibid.,  6*  éd.,  pp.  167-168). 
Or,  le  mot  Kamar  signifie  «  lune  »  en  arabe 
(Pape,  /.  c);  et  KapLapivr]  sera  la  transcription 
hellénique  de  la  manière  dont  les  Arabes  ont 

I.  Dans  le  même  passage,  Punk  parle  de  deux  îlots 
dans  le  lac  de  Tarquinies  en  Italie.  Sur  l'emplacement  de 
Tarquinies,  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  VIÏI,  d  E  ;  A.  v.  Kamp., 
i3  G  3  :  aucun  lac  n'y  est  indiqué,  pas  plus  que,  dans 
Andrbe-Scobel  (io3  B  2),  a  Gotnetu. 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avY|,  .y^vt),  -ivï) 


325 


traduit  le  mot  chaldéen.  Son  emplacement  cor- 
respondrait à  Soûk^s-Scheyoûkh  (Kiep.,  Carte 
en  SX  feuilles;  id.,  Carte  générale^  V  38;  A.-Sc, 
129  G  7). 

[Kafi-tyiiT),  localité  à  Khios  :  BulL  Corr.  hel^ 
lén.,  III,  p.  233,  20;  cf.  p.  24  ï,  note.  Le  nom 
est^il  bien. exact?  11  est  sans  doute  difficile  de 
supposer  *Ka(jLtvtvïj  ;  car  on  aurait  une  lettre  de 
plus.  Or  l'inscription  est  écrite  (jxoifyfio'^  ;  et, 
quoiqu'il  y  ait  des  exemples  de  lettres  intercalées 
(cf.,  par  exemple,  Bull.  Corr.  hellén.,  IX,  p.  46, 
1.  i3),  il  est  toujours  hardi  d'en  supposer.  Mais 
peut-^tre  est-il  moins  hardi  de  supposer  une  dis- 
traction du  lapicide,  qui  aura  gravé  un  ^-  de 
trop,  et  lire  KajJLtvrjt  (au  datif).  Pour  l'emplace- 
ment, on  rapprochera  ce  nom  de  celui  du  cap 
actuel  Kaminaki  {^ki  est  un  diminutif  cher  aux 
Grecs  modernes),  au  nord-est  de  Tlle.  Cf.  Kiep., 
Grande  Carte.] 

KaicuLvt)  tcoXtj,  laporta  Capena  à  Rome.  Cf.  su- 
pra, s.  V.  KaTUTjVTQ,  p.  3o3. 

Kap6iv7i,  KapvivTj,  île  sur  la  côte  de  Gadrosie. 
Néarkhos,  revenant  de  Tlnde,  suit  la  côte  asia- 
tique de  Test  vers  Touest  :  il  passe  devant  Pasira 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  II,  k  E;  A.  v,  Kamp.,  8  F  4), 
Colta,  Calyba  (la  même  que  KàXa(i.a  ;  cf.  Pape, 
s.  vv.  ;  Kiep.,  ibid.  ;  A.  v.  Kamp.,  ibid^  A 
100  stades  du  rivage  se  trouvait  l'île  Kapvivifi. 
Dans  cette  partie  de  la  côte,  la  carte  i3o  d'AN- 
DRÉE-ScoBEL  (L-M  lo)  uc  préscutc  qu'une  île, 
Astalu  (Astalou)  ;  mais  d'abord  le  nom  antique 
de  cette  île  est  Asthale  (Kiep.  et  A,  v.  Kamp., 
//.  ce.)  ;  en  second  lieu,  la  distance  de  l'île  à  la 
côte,  mesurée  sur  la  carte  d'ANORÉE-ScoBEL 
(i  millimètre  y  correspond  à  6  kilomètres  dans 
la  nature),  donne  un  chiffre  bien  supérieur  à 
celui  de  100  stades.  La  distance  est  en  effet  de 
o™,oo5,  ce  qui  fait  3o  kilomètres  ;  or  100  stades 
font  les  trois  cinquièmes  environ  de  ce  nombre. 
J'avais  bien  pensé,  en  raison  de  la  ressemblance 
des  noms,  à  l'île  Tscharna;  mais,  outre  qu'il 
faudrait  déplacer  le  texte  d'ARRiEN,  la  distance 
de  Tscharna  à  la  terre  est,  au  contraire  de  l'île 
Astal(fi)u,  trop  petite  pour  la  mesure  donnée  par 


l'auteur  grec.  Pour  résoudre  la  question,  il  fau- 
drait avoir  à  sa  disposition  des  cartes  marines. 
Cf.  infra,  s.  v.  Koçvivy). 

Kap8a(JLiv7j,  île  dans  le  golfe  Arabique,  mais  du 
côté  de  l'Arabie,  non  du  côté  occidental.  Par 
rapport  à  la  ville  de  IIouSvou  (Kiep.,  Atl.  ant.,  I, 
g-h  F;  A,  v.  Kamp,,  5  G  7),  qui  est  marquée 
(Ptolém.,  VI,  7,  7)  par  72^30'  de  longitude  et 
i6**3o'  de  latitude,  KapSafjiivTrj,  indiquée  par  71° 
et  16°,  se  trouve  au  sud-ouest.  La  seule  lie  qui 
se  rencontrerait  à  peu  près  dans  les  conditions 
requises  serait  le  Djebel  Taîr  (A.-Sc,  i48  F  5). 
On  trouve  bien  Tîle  Kamaran  (id.,  ibidj),  mais 
elle  est  juste  au  sud  de  l'emplacement  de  Poud- 
nou,  et  la  ressemblance  nominale  ne  compense 
pas  la  différence  géographique. 

Kotptvir|(PAPB,  s.  V.  i),  ville  de  Mysie.  Cf.  supra, 
KapTQVYj,  p.  3o4. 

KapL\nf|  (Pape,  s.  v.  2),  ville  de  Médie.  Les 
mesures  de  Ptolémée  sont  85®io'  (long.)  et 
36*»2o'  (lat.).  Or,  celles  d'Ekbatana  sont  :  88*» 
(long.)  et  37**45'  (lat.).  Kapiviq  est  donc  au  sud- 
ouest  d'Ekbatana.  Nous  penserons  à  identifier 
cette  ville  avec  Kérind,  qui  se  trouve  dans  la  po- 
sition requise.  Or  cette  ville  Kérind,  nous  en 
avons  déjà  parlé  plus  haut,  à  propos  des  S tathmes 
Parthiques,  4j  comme  l'équivalent  de  la  Kàptva 
d'IsiDORE.  Qu'est-ce  que  ce  -rf  final  du  nom  mo- 
derne? a-t-il  été  ajouté  depuis  l'époque  ancienne 
par  la  prononciation?  ou  n'a-t-il  pas  été  perçu 
jadis  par  l'oreille  des  voyageurs  grecs  ?  ou  bien 
le  nom  a-t-il  été*refait  sur  le  modèle  d'autres 
noms  semblables?  Nous  ne  le  savons;  mais  il 
semble  bien  que  les  données  géographiques  de 
Ptolémée,  concordant  avec  l'itinéraire  d'IsiooRE, 
permettent  de  considérer  Tidentification  comme 
certaine.  Pape  Ta  déjà  proposée;  elle  a  été  adop- 
tée par  KiEPERT  (Atl.  ant.,  II,  f  D). 

Kapivtî  (Pape,  s.  v.  3),  ville  en  (Grande-)  Phr)- 
gie  et,  d'après  Pline  (N.  //.,  V,  32,  40'  ^^  ^^^ 
oppida  celeberrima  de  la  province.  Mais  la 
Phrygic  de  Pline  est  beaucoup  plus  vaste  que 
celle  de  nos  cartes,  puisque  l'auteur  y  place  des 
villes  comme  Ancyra  et  la  fait  aller  jusqu'à  la 


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326 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Cappadoce.  Dans  ces  conditions,  toute  tentative 
d'assimilation  qui  ne  serait  fondée  que  sur  une 
ressemblance  nominale  resterait  forcément  hy- 
pothétique et  arbitraire. 

KopivTi  (Pape,  s.  v.  4),  un  quartier  de  Rome. 
Les  Latins  employaient  le  pluriel  :  r4arinaB, 
quartier  juste  au  nord  du  Coliséc  (Kiep.,  Atl. 
ant.j  IX,  I  f-g  D;  A.  v.  Kamp.,  23,  régions  III 
et  IV;  Iw.  MOll.,  Handb,,  III,  p.  920,  plan  de 
Rome). 

KaçtvYj  (Pape,  s,  v.  5),  montagne  en  Crète,  de 
9  000  pas  de  tour. 

KapvivTfj.  Cf.  supra,  s.  y.  Kapotvïj.  Pape  donne 
aussi  la  forme  KàpfJiiva  (s,  y.  i)  et  identifie  l'île 
soit  avec  Astholah  (^Asialou)y  soit  avec  Sanga* 
Dib  (?).  Elle  contenait  une  ville  de  même  nom. 
On  remarquera  (jue  Ptolémée(VI,  8,  16)  la  place 
en  Carmunic,  non  en  Gadrosie. 

KaTrJcûuçLVTj,  contrée  en  Inde. 

KeçxLVTp  montagne  en  Macédoine,  entre  les 
Sinthii  et  les  Pœonii  :  en  partant  de  chez  les 
Odryses,  on  avait  le  premier  de  ces  peuples  à 
gauche,  le  second  à  droite,  cpiand  on  traversait 
cette  montagne  (Thicyd.,  II,  98).  Cf.  Kiep.,  Atl, 
ont.,  V,  d  B  ;  A.  v.  Kvmp.,  10  C  3.  Aujourd'hui, 
le  Platschkowisa  Planina  (A.-Sc,  112  L  5)  et 
les  collines  qui  le  prolongent  vers  le  sud.  Cepen- 
dant, on  ne  peut  s'empêcher  de  rapprocher  ce 
mot  Kspx^/ïj  du  nom  du  lac  KepxtvtTtc  (Pape, 
s.  V.  2),  aujourd'hui  le  Takhino-Gueul ,  et  Ton 
sera  porté  à  placer  la  montagne  dans  les  envi- 
rons immédiats  du  lac  ;  et  je  me  demande  s'il  ne 
vaudrait  pas  mieux  placer  le  mont  KepXLVT|  au 
K{6)urscha-Balkân  (A.-Sc,  1 1 2  M  5  ;  1 1 4  B-C^  «). 
Boiché-Leclercq  {Atlas  pour.,,  l'Hist.  gr,  de 
CurtiuSy  pi.  XXI)  a  placé  la  montagne  déjà  plus 
au  sud  que  ne  Tout  fait  les  auteurs  précités  ; 
l'emplacement  qu'il  indique  correspond  au  Bé- 
lesch^Planina  d'ANORÉE-ScoBEL  (jbid,).  Et, pous- 
sant jusqu'au  bout  les  conséquences  de  cette  mo- 
dification, je  mettrais  Acêr^po^,  la  ville  dont  parle 
TiiucYornE  comme  terme  de  la  route  indiquée 
plus  haut,  à  Doirân,  sur  les  bords  du  lac  du 
même  nom,  Doirân-^Gueul  (A.-Sc,  112  L  5  et 


ii4  B  8).  La  comparaison  avec  un  lac  d'Asie 
Mineure  qui  est  prononcé  par  les  Turcs  Horân- 
(Juenl  ou  Ilavirân-Gueul  (KiE^.  y  Carte  générale, 
N  22;  iD.,  Carte  en  six  feuilles;  m.,  Grande 
Carte,  qui  donne  les  deux  noms  pour  la  conlrée 
au  nord  du  lac)  me  fait  penser  que  Ton  pourrait 
admettre  à  côté  de  la  forme  Doiràn  une  forme 
*Davirdn,  qui  correspondrait  au  mot  A6oTjçc;(à 
l'accusatif:  AoSt^çov  ;  notez  l'accentuation  Accijfc;  : 
Pape,  s.  v,), 

KeJTpiVp  pays  de  KsJTp'^a,  ville  de  la  Thcs- 
prolie  d'Épire.  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  VI,  a-bT.; 
Iw.  MfiLL.,  Ilandh.,  III,  p.  157,  au  bas  de  la 
page. 

KiffffivTp  montagne  et  ville  en  Thrace.  Cf.  su- 
pra, s,  V,  Kt(TOT|^/r,  (le  rapprochement  e^t  de 
Pape).  La  forme  avec  -v-  me  paraît  plus  authen- 
tique que  la  forme  en  Hh,  à  cause  des  noms  sem- 
blables en  -aff-  qui  ont  été  rapprochés  de  notre 
mol.  Sur  le  mont  Kiacjo^,  cf.  Pape,  s,  ik  5  ;  Kiep., 
Atl,  ant,,  VI,  g  A  ;  A.  v.  Kamp.^  12  B  i.  C'est 
peut-être  siu*  celte  montagne  que  se  trouvait 
Ktaac^,  que  Ton  qualifie  de  çpojpwv  ©jaxr,; (Papk, 
s,  V,  6),  et  la  contrée  a  pu  prendre  le  nom  de 
KtajLVTj  (KiJcnJvT,  ?).  Aujourd'hui,  le  mont  s'ap- 
pelle Kortatsrh  (A.-Sc,  112  M  6;  ii4  ^'  9); 
cf.  supra,  XXXVIII,  s,  v,  Chortaïton,  Corthia* 
(dans  Henri  de  Valenciennes).  —  Sans  doute,  il 
y  a  aussi  une  ville  Ktjaa  en  Thrace,  dans  \\ 
Chersonèse  ;  mais  nous  avons  exprimé  plus  haut 
l'opinion  que  ce  pouvait  être  une  erreur  pour 
Kçiaja,  KfT7(7ja(cf.  XXXVII,  VllI,  p.  201). 

KXo'jJivTp  pays  de  la  ville  de  Clusium  en  Etru- 
rie  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VIII,  e  C  ;  A.  v.  Kamp.. 
i3  C  3).  Aujourd'hui,  Chiusi  (A.-Sc,  io3  B  1). 

KTjXivSpivTp  pays  de  VIndia  citra  Gangern,  dit 
Pape,  d'après  Ptolémée  (VII,  i,  42).  Le  texte  do 
l'édition  Xohbe  (2,  p.  i^g)  porte  KyXtvSçivr,.  C/e>* 
l'édition  Xobbe  que  Pape  a  eue  sous  les  yeux 
(cf.  Préface,  p.  XLIX);  y  a-t-il  une  faute  d'im- 
pression ?  ou  l'insertion  du  -c  est-elle  due  à 
quelque  correction  de  texte  ?  La  contrée  se  tmuve 
au  sud  des  sources  du  Bibasis,  du  Zaradrès,  du 
Diamounas  et  du  Gange.  Mais  nous  considére- 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avq,  -ïj^^iq,  -tvti 


3a7 


rons  que  Ptolémiêe  n'a  pas  connu  la  véritable 
source  du  Zaradrès  (aujourd'hui,  le  S[o]atledj  : 
A.-Sc,  i34  I  4)j  et  cela  parce  qu'aujourd'hui 
nous  n'en  connaissons  pas  encore  le  cours  d'une 
manière  certaine.  Il  a  dû  le  faire  commencer, 
non  pas  dans  l'intérieur  de  l'Himalaya  (côté  du 
nord-est),  mais  sur  le  versant  occidental  ;  et  nous 
placerons  la  province  dans  les  environs  du  79° 
(Greenwich),  et  non  du  81°.  Impossible  de  préci- 
ser davantage. 

Kuitivr],  ville  en  Thessalie.  D'après  le  récit  de 
TiTE-LivE,  32,  i3  (le  renvoi  que  Pape  fait  à 
QuiNTiLiEN  est  inexact),  les  Étoliens,  venant  de 
la  plaine  du  Sperchios,  remontent  vers  la  Thes- 
salie et,  après  avoir  pris  KDfJitvïi  et  Angea,  rava- 
gent le  territoire  de  Métropolis.  Kiepert  {Atl. 
ont.,  VI,  e  D),  a  proposé  un  emplacement  pour 
Kyminè  chez  les  Dolopes.  D'après  le  Uandbuch 
d'IwAN  MûLLER  (III,  p.  i53,  5),  ce  serait  la 
même  localité  qui  est  appelée  par  d'autres  au- 
teurs KTIII.6VÏJ  (Pape,  s,  v.)  ;  d'ailleurs,  on  en 
ignore  l'emplacement. 

KovcXTavTLVTTj,  ancienne  Ntxiqçopiov,  en  Osrhoène 
de  Mésopotamie  (Kibp.,  Atl.  ant.,  IV,  o  G  ; 
A.  V.  Kamp.,  7  G  5).  Aujourd'hui,  Ragga(Kizp.^ 
Carte  en  six  feuilles  ;  id..  Carte  générale,  Q  3o  ; 
A.-Sc,  128  H  6). 

KovjTavTLv»),  ville  en  Africa.  ^ 

AatffLV^,  nom  de  ville,  suivant  Suidas. 

Aaouivtav)f|jiVTQ,  nom  de  province  en  Armenia 
Minor,  Cf.  supra,  s.  vu.  AaoDl'avjTjVTq,  AaouVvtavK]. 

AapivT)  (Pape,  s.  v.  i),  source  en  Attique. 

AapivTi  (Pape,  s.  v,  2),  localité  en  Épire. 
Cf.  Pape,  s.  v.  Aaçivoç  i,  et  le  passage  d' Athé- 
née (IX,  376  c). 

[AaTivï),  le  Latium,  en  Italie.  Cf.  AaTivTj  ôSoc? 
la  via  Latina,  qui  se  détachait  de  la  via  Appia 
et  traversait  la  porta  Latina  (Kiep.,  Atl.  ant., 
IX,  h  G;  A.  V.  Kamp.,  23,  regio  I  ;  Iw.  MOll., 
Uandb.j  III,  p.  920,  carte).] 

[AsuxivTj  TCSTTpa.  Cf.  AeuxTQ  TusTpa  et  AeuxoTueTpa 
dans  Pape.  Ici,  Aeuxtvti  est  véritablement  un  ad- 
jectif.] 

MaitepTiviq,  ville  dans  le  Bruttium,  et  dans  le 


mont  Sila  (Strab.,  VI,  i,  9,  p.  261).  Sur  le  Sila 
Saltus,  cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  k  I  ;  A.  v. 
Kamp.,  i4  B-C  3  ;  Bouché -Leclergq,  Atlas 
pour...  Curtius,ipl.  XVI.  Est-ce  Oppido  (A.-Sc, 
106  D-E  i)  ? 

MavTivTj,  autre  nom  de  la  ville  'Ayaiteta  (Hé- 
KAT.  Mil.,  ap.  F.  H.  G.,  I,  p.  7,  93).  Mais 
qu'est-ce  que  'Ayaitsta?  L'édition  des  F.  H.  G.  en 
fait  une  ville  du  Péloponnèse  ;  Pape  place  Mav- 
TivTQ  à  MavTivsta,  la  ville  bien  connue  de  l'Arca- 
die.  Mais,  au  mot  'ÂYàfxsta,  Pape  renvoie  à 
'AYà(JL(JL6ta, '1706(1.11.7),  et  de  ce  nom  il  fait  un  cap 
et  un  port  près  de  Troie  (cf.  Kiep.,  Atl.  ant., 
V,  carton  de  la  Troade  :  Agama  ;  Bouché-Le- 
glercq,  Atlas...  de  Curtius,  pi.  IV,  i).  L'expli- 
cation, je  pense,  est  qu'il  y  a  ici  une  simple 
comparaison  grammaticale  :  Stéphane  de  By- 
ZANGE  fait  remarquer  que  de  MavTiveta  on  a,  xarà 
(T'jvaXotçtjv,  tiré  MavTivTj,  comme  de  'AYa{jL((i.)6ta, 
'AYà(i.((i.)T|.  Sur  la  ville  de  Mantinéc,  cf.  Kiep., 
Atl.  ant.,  VI,  f  G;  A.  V.  Kamp.,  ii  C  2.  Aujour- 
d'hui, ruines  (A.-Sc,  107  C  3  ;  Boughé-Le- 
CLERCQ,  Atlas...  de  Curtius,  pi.  XX,  i  ;  Iw. 
MOll.,  Handb.,  III,  p.  172,  2). 

Mapçouxi\nf|,  le  pays  des  Marrucini,  au  nord  du 
Samnium  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VIII,  i  E  ;  A.  v. 
Kamp.,  i5  C  1).  Cf.  Iw.  MOll.,  III,  p.  489,  16. 

MeXiTonq  (Pape,  s.  v.  2).  Cf.  supra,  s.  v.  MsXt- 

TTjVT]. 

MôXtTtvti  (Pape,  s.  v.  3),  île  près  de  l'Illyrie 
(cf.  Pape,  s.  v.  MeXinj  12).  Vd.  Kiep.,  Atl.  ant., 
VII,  m  E.  Aujourd'hui,  Meleda  (A.-Sc.,  io4 
H  2). 

MevexLVTj,  ville  des  Œnotriens,  dans  l'Italie. 
Sur  la  situation  de  l'Œnotrie,  cf.  A.  v.  K.vmp.,  6, 
carton  de  la  Grande-Grèce  ;  Bouciié-Leglercq, 
Atlas...  de  Curtius,  pi.  XVIII.  D'après  Héka- 
TAios  {F.  H.  G.,  I,  p.  3,  35),  la  ville  n'était  pas 
sur  la  côte.  Pape  indique  une  localité  moderne 
Mendicino,  dont  j'ignore  l'emplacement. 

MeTaitovTivT),  pays  de  Métaponte  (Kiep.,  Atl. 
ant.,  VII,  1  G  ;  A.  V.  Kamp.,  i4  C  2  ;  Boughb- 
Leclercq,  Atlas...  de  Curtius,  pi.  XVI.  Aujour- 
d'hui, Metaponto  (A.-Sc.,  io4  G  4)- 


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3a8 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


MiXtivi),  ville  dans  Tinlérieur  de  la  Libye. 
Mo8pivrp  contrée  de  Bithynie.  Cf.  supra,  Mo- 

SpïjVT]. 

MoXuSSlViq,  ville  des  Mastiens  en  Espagne,  près 
des  Colonnes  d'Hercule  (McXuSSàva,  dans  Hékat. 
DE  Mil.,  ap.  F.  //.  G.,  1,  p.  i,  lo).  Le  pays  des 
Mastieni  est  à  Test  des  célèbres  Colonnes,  et  sur 
le  bord  de  la  mer  (cf.  remplacement  de  la  ville 
2i5oc,  qui  en  fait  partie).  Je  penserais,  pour  la 
«  ville  du  plomb  »  (si  ce  n'est  pas  une  dénomi- 
nation due  à  une  fausse  étymologie  amenée  par 
une  ressemblance  onomastique),  à  quelque  ville 
entre  Gibraltar  et  Almeria,  dont  le  nom  com- 
mencerait ou  par  iW-  ou  par  -4//?i-  (a/,  article 
arabe  préfixé  au  nom  indigène). 

MopyavTLVTf),  ville  de  Sicile.  Cf.  supra,  s.  v. 
Meçyavr],  et  Pape,  s.  u.  M6pyuva.  Mais  Pape  s'est 
trompé,  s'il  est  vrai  que  Mopyuva  se  trouvait  sur 
le  Himera  (lequel  ?  celui  du  nord  ou  celui  du 
sud  ?  Cf.  Pape,  s.  u.  'Ijjiepa^).  On  place  Mopyav- 
TivTj,  Murgantia,  plus  à  Test,  près  du  Chrysas 
(KiEP.,  Atl.  ant.,  VIII,  i  K  ;  A.  v.  Kamp.,  i4  B  4). 
Aucune  localité  moderne  n'est  indiquée  à  cet 
endroit  par  Andrée-Sgobel  (io6  C  2)  sur  le  mont 
Judica;  et  nul  nom  moderne  n'y  rappelle  la  con- 
sonance ancienne. 

MoTivïj,  MouTivTj,  MuTLVTr),  ville  de  l'Italie  du 
nord.  Cf.  Peuting.  Tab.,  IV  a  (Mutina);  Kiep., 
AtL  ant.,  VII,  e  C  ;  A.  v.  Kamp.,  i3  C  2.  Aujour- 
d'hui, Modena,  Modène  (A.-Sc,  io5  E  3). 

MouTLVT).  Cf.  MoTLVïj,  supra. 

MouTivTj  (Pape,  s.  v,  2),  petite  ville  en  Ibérie. 
Cf.  Pape,  s.  v.  Motiïjvou  II  s'agit  sans  doute  de 
Vllispania,  comme  interprète  l'édition  Didot  de 
PoLYBK.(Fraffm.  Histor.,  p.  167,  XXXIIl).  Sté- 
phane de  Byzance,  qui  nous  a  consei'vé  le  rensei- 
gnement, qualifie  la  ville  de  x<»>p'^o^'  0"  trouve 
bien  aujourd'hui  dans  l'est  de  l'Espagne  la  loca- 
lité Motilla  del  Palancar  (A.-Sn.,  100  I  5)  ; 
mais,  en  l'absence  de  documents  précis  sur 
l'emplacement  du  x«ptov  antique,  il  est  évident 
qu'on  ne  saurait  rien  dire,  surtout  quand  il  s'agit 
d'une  si  petite  localité. 

MDçcjiviq,  localité  (Pape,  s.  v,  i).  Ce  nom  a  dû 


se  rencontrer  plus  d'une  fois  pour  désigner  des 
propriétés,  des  vallons,  des  lieux-dits,  etc.,  dont 
le  nom  était  emprunté  à  la  nature  des  arbres  qui 
y  croissaient  ;  cf.  en  français  :  la  Châtaigneraie, 
la  Saussaie,  etc.  On  en  trouve  un  exemple  à 
Tralles,  et  précisément  à  côté  d'autres  noms 
d'origine  semblable  et  faisant  mêmes  fonctions  : 
ri  Tuepl  AàçvTQv  >cal  M'jjjlvtjV  xai  Ap3v  (^BalL  Corn, 
hellén,,  IV,  p.  887,  47)- 

M'JTivT|.  eu*.  MoutCvTi,  MoTtvïj,  supra, 

Nithinë,  ville  d'Egypte  (A.  v.  Kamp.,  3  b  : 
dans  le  Delta).  Aujourd'hui,  Mekhlé  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles  ;  id.,  Carte  générale,  V  22). 

NojjiavTiviri,  pays  de  Ncfiavria,  Numantia,  ca- 
pitale des  Areoac\  en  Espagne  Tarraconaise. 
Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  d  C  ;  A.  v.  Kamp.,  17  D  2, 
qui  placent  la  ville  chez  les  Pelendones.  L'em- 
placement indi({ué  par  Kiepert  correspond  à 
celui  de  la  ville  moderne  Séria;  celui  d'A.  von 
Kampen  manjue  la  ville  plus  à  l'est,  dans  la 
montagne,  à  l'endroit  où  Kiepert  plaçait  Augus- 
tobriga.  Aujourd'hui,  emplacement  vide  entre 
Alnienar  et  Agreda,  dans  la  montagne  (A.-Sc, 
iooH-13). 

SuXivTQ,  ville  des  Kissiens,  dans  le  Pont  (Pape, 
s.  V,  i)  ;  ou,  suivant  Ptolémée,  dans  la  Cappa- 
doce  (Ptolém.,  V,  6,  6  ;  cf.  éd.  Did.,  I,  p.  869, 4)- 
Son  emplacement  est  marqué  entre  les  embou- 
chures des  rivières  Arkhabis  et  KisssMs,  qui  est 
plus  à  l'est,  et  à  égale  distance  de  l'une  et  de 
l'autre.  Or  ces  deux  rivières  sont  connues  (Kiep., 
Atl.  ant,,  IV,  q  A;  A.  v.  Kamp.,  7  H  2,  qui 
indique  les  deux  villes  de  même  nom  à  l'embou- 
chure de  leurs  rivières).  Cf.  supra,  s.  u.  Ktaaa  du 
Pont.  Aujourd'hui,  ces  villes  s'appellent -rlr/f/icw^a 
et  Kissé  (Kiep,,  Carte  en  six  feuilles;  lo..  Carte 
générale,  K  32-33).  Entre  ces  deux  localités,  il 
n'y  a  guère  que  7  à  8  kilomètres  à  vol  d'oiseau, 
et  S'Alvï]  (la  ville  de  bois)  ne  dut  pas  être 
bien  importante.  Nous  la  placerons  à  l'embou- 
chure du  petit  ruisseau  qui  se  trouve  entre  les 
deux  rivières  précitées  et  par  conséquent  au 
commencement  du  petit  promontoire  qui  s'avance 
dans  la  mer. 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES  EN  -avti,  -^vti,  -tvti 


Sag 


SuXLVTf],  nom  d'un  bourg  de  Pisidie  entre 
Isionda  et  Korbasa.  Cf.  Tit.-Liv.,  XXXVIII,  i5. 
Le  consul,  revenant  de  Terraessos  et  Aspendos 
de  Pamphylie,  rejoint  la  vallée  du  fleuve  Tauros 
(aujourd'hui,  V Istenaz-Tchaî)  et  la  descend  dans 
la  direction  de  Sagalassos,  c'est-A-dire  du  nord- 
nord-est.  C'est  dans  cette  vallée  qu'il  trouve 
Xilinè-Kômè,  à  un  jour  de  marche.  Cf.  la  Grande 
Carte  de  Kiepert  :  on  y  trouvera,  dans  la  plaine 
appelée  TchaXkanâr,  six  villages  dont  les  noms 
ne  sont  pas  donnés.  C'est  de  ce  côté,  peut-être 
dans  la  montagne  à  Test  de  la  route  et  de  la 
rivière,  que  nous  placerons  Su)^6nrj  (Kg)(jlt|). 

'Ovuxtvt).  C'était,  suivant  Apion,  le  véritable 
nom  de  l'île  'EXsçavuvTfj  (cf.  sapra,  s,  v,)y  et  je 
n'ai  pas  besoin  de  dire  que  VEtymologicam  Ma- 
gAurriy  829,  i4  sqq.,  rattache  immédiatement  ce 
nom  au  grec  ovu$.  Nous  considérerons  plutôt 
que  ce  nom  est  purement  local  ;  rappelle-t-il 
Onoa  ?  Deux  villes  d'Egypte  portaient  déjà  ce 
nom  (ALvspERO,  Hist.  anc.  des  peuples  de  VO^ 
rient,  ^^  éd.,  p.  891  ;  cf.  id.,  ibid,,  p.  867,  s.  v. 
Anou).  On  identifie  Ëlephantinè  avec  Abou  ;  y 
aurait- il  alors  une  erreur  d' Apion,  et  doit-on 
identifier 'Ovux^^vY]  soit  avec  Héliopolis  (Onoa  du 
nord),  soit  avec  Hermonthis  (Onoa  du  sud)  ? 

'OppolVï).  Cf.  supra/ OGçoy\vri.  Cette  orthographe 
d'ailleurs  ne  s'appuyait  sur  aucune  raison  éty- 
mologique. 

'OcJTpaxivTj,  ville  en  Basse-Egypte,  à  Test  du 
Nil.  Cf.  KiEP.,  At/,  ant,,  III,  g  A,  et  IV,  i  L  ; 
A.  V.  Kamp.,  3  D  I.  Aujourd'hui,  Ras  Istraki 
(Ptolém.-Did.,  1,  p.  682-683,  n.  5). 

OyaÇaLVY),   contrée   de  Perse.   On   trouve  en 
Perse  actuelle,  non  loin  l'un  de  l'autre,  les  deux 
noms  Awas  et  ^/^;/.s  (A.-Sc,   i3o  I-K  6)  ;  mais 
le  rapprochement  est  iflédiocre.  J'aimerais  mieux 
penser  à  la  contrée  H{p)udiân  (A.-Sc,  i3o  I-K 
9),   dont  la  traduction  grecque  serait  *OùÇLavTr). 
II   est  évident  d'ailleurs  que  ce  rapprochement 
est  subordonné  à  la  question  de  savoir  si,  d'après 
le  texte  de  Procope  {de  Dello  Goth.,  IV,  10),  la 
O'jaÇaïvTj  peut  être  mise  dans  la  contrée  qu'oc- 
cupe aujourd'hui  le  H{o)udiân. 


OùeffTTivTj  (Pape,  s.  u.  Otîecycïvot,  qui,  comme  le 
motsuivant,  se  trouve,  p.  1091,  col.  i,  loin  de  sa 
place  alphabétique),  pays  des  OùecTTÏvot,  Vestini, 
au  sud  du  Picenum  (Kiep.  ,  Atl.  ant.,  VIII, 
h-i  E  ;  A.  v.  Kamp.,  12  D  3). 

naXatJTivtj,  pays  en  Épire,  dans  les  monts 
Akrokérauniens.  Cf.  supra,  s,  v.  IIaXattfn]\nf|,  et 
Pape,  s.  v.  IlaWcnnQ. 

naXatJTtvïi ,  la  Palestine  (Pape,  s.  V.  i). 
Inutile,  n'estr-ce  pas,  d'indiquer  au  lecteur  où  se 
trouve  cette  contrée. 

IlaXatJTtvYj  (Pape,  s,  v.  2),  contrée  en  Assyrie. 
Cf.  Pline  (-A^.  //.,  VI,  27,  3i),  qui  donne  ce 
mot,  ainsi  que  le  terme  Arbelitis,  comme  un 
synonyme  de  Sittakènè.  Ce  renseignement  me 
semble  suspect  :  d'abord,  Arbèles  et  Sittakè  sont 
bien  éloignées  l'une  de  l'autre,  et  il  serait  éton- 
nant que  la  vaste  province  qui  les  contiendrait 
toutes  deux  ne  fût  connue  que  par  un  texte  ro- 
main, du  premier  siècle  de  notre  ère.  En  outre, 
l'on  rapproche*  le  mot  Palestine  du  nom  des 
Philistins  (Pape,  s,  v.  IlaXatcjTLVTi)  ;  or  les  Philis- 
tins ne  sont  pas  venus  de  l'est,  mais  de  l'ouest, 
en  Palestine  (Maspero,  Hist.  anc.  des  peuples 
de  r Orient,  6^  éd.,  p.  368).  Il  est  étrange  de 
faire  de  l'Arbelilis  et  de  la  Sittakènè  deux  syno- 
nymes ;  et  quant  au  pays  intermédiaire,  il  s'ap- 
pela Bet'Garma  (Vid.-Labl.,  3  D  b),  Ashour  et 
/fott// (Maspero,  op.  oit,,  carte  de  l'Empire  assy- 
rien), ylMotf  ra  (Vid.-Labl.,  4  F  d)  et  enfin  Assyrie. 
Je  ne  trouve  rien  qui  rappelle  la  Palestine  dans 
cette  contrée.  Il  y  avait  sans  doute  dans  le  texte 
de  Pline  un  autre  mot,  que  quelque  pieux  co- 
piste du  Moyen-Age  a  changé  en  celui  de  Pales- 
tine, qui  lui  était  plus  connu. 

[IlaXa-civï],  adjectif  :  une  des  tribus  urbaines 
à  Rome.] 

Ilapeivïj  (Pape,  s.  vu.  IIapôt)voL  et  nàpOoç  4), 
contrée  de  la  ville  Ilàpôoc,  en  lUyrie  septentrio- 
nale. Sur  les  Parthini,  cf.  Kiep.,  Atl.  ant..  Y,  a  B; 
A.  V.  Kamp.,  10  A-B  3;  ils  étaient  établis,  à  la 
place  des  Taulantiens,  près  d'Épidamnos  (Iw. 
MûLL.,  Ilandb.,  III,  p.  227,  *./.)>  entre  la  côte  et 
le  Drilon  (aujourd'hui,  le  Drin  :  A.-Sc. ,  1 1 2  H-I  5). 


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33o 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


neTCftçtvTj,  île  près  de  la  côte  de  l'Inde  occiden- 
tale (Ptol.,  VII,  1,  95)  et,  je  crois,  dans  le  golfe 
Colchique.  Sans  doute,  une  des  îles  du  côté  de 
T{o)uiikorin(e)  [A.-Sc,  i35  D  6].  Et,  pour  la 
/i*  fois,  nous  nous  retrouvons  en  face  du  même 
problème  :  d'où  vient  ce  nom  :  a  Tîle  du  poi- 
vre »  ?  Est-ce  un  nom  donné  spontanément  par 
les  voyageurs  grecs?  est-ce  la  tradncl'on  d'un 
nom  indigène  ?  est-ce  enfin  une  déformation  du 
nom  local,  par  laquelle  il  serait  ramené  à  une 
racine  grec(jue  ?  A  ces  questions  il  est  impos- 
sible de  répondre  actuellement  ;  mais  j'ai  bon 
espoir  que  peu  à  peu,  par  la  nouvelle  méthode, 
la  lumière  se  fera. 

IlepivTfj.  Cf.  supra,  ^t^Yt[, 

IIspTcepiVTr).  Cf.  supra,  IIôpTUSfiqviq. 

lIsTpivTj,  ville  en  Sicile  (Petrinae;  cf.  Pape,  s.  v. 
lIsTça  3),  ville  dans  l'intérieur  de  la  Sicile.  Cf. 
ce  que  dit  Pape  ;  pour  Petralia  Soprana,  qu'il 
cite,  cf.  A.-Sc,  106  C  2.  La  petite  ville  se  trouve 
à  côté  d'une  cité  plus  importante,  appelée  Pe- 
tralia  Sottana, 

[ntxevTivTf],  le  pays  des  Picentins  et  de  la  ville 
Picentia.  Cf.  Kiep.,  Ail.  ant.,  VIII,  h-1  H  ;  A.  v. 
Kamp.,  i4  B  2.] 

nXetffTiviri,  lac  en  Ombrie.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant., 
VIII,  gC.  Aujourd'hui,  lac  de  Col/iorifo^A.SCy 
ïo3  C  i).  On  verra  d'ailleurs  dans  le  mot  ID^etcj- 
-utvïj  l'adjectif  de  Plestia,  nom  de  la  ville  qui  se 
trouvait  sur  les  bords  du  lac,  suivant  Kiepert, 
Le. 

nXivOtvTTj,  ville  frontière  de  la  Basse -Egypte, 
à  l'ouest  d'Alexandrie.  Elle  donnait  son  nom  au 
sinus  Plinthinites  (Kiep.,  AtL  ant.,  III,  b  A-B  ; 
A.  V.  Kamp.,  3  B  i).  Le  golfe  s'appelle  aujour- 
d'hui Djoûn^el-Melha  (Kiep.,  Carte  générale, 
V  20).  La  ville  antique  peut  être  aujourd'hui 
B(o)urdân  (A.-Sc,  i54  A  i). 

[npaLvsffTivT],  la  o'a  Prœnestina,  de  Rome  à 
Préneste.] 

^FtjYLVTrj,  pays  de  ^PT^yt-ov,  dans  le  Bruttium 
(Pape,  s.  o.  'P-ïjyiov  2).  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  VII, 
k  I;  A.  V.  Kamp.,  i4  B  3.  Aujourd'hui,  Reggio 
(A.-Sc,  106  D  i). 


^PtiyCvti  (Pape,  s.  v.  2),  localité  près  de  Mar- 
seille (cf.  dans  Pape  les  variantes,  p.  ex.  'PfpjvTj). 
Est-ce  Rians  (A.-Sc,  8a  E  2)?  Il  faudrait  savoir 
si  la  localité  se  trouve  au  bord  de  la  mer  ou  dans 
les  terres. 

2a6(Snr),  la  Sabine,  le  pays  des  Sabins,  au 
nord-est  de  Rome. 

SaXajJiivTr),  Salamine  (Pape,  s.  v.  2aXafJiiV)- 

SaXevrivïj,  pays  de  SaX(X)6VTta  en  Galabre. 
Cf.  les  Sallentini  (Kiep.,  AtL  ant.,  VII,  l-m 
G^H  ;  A.  Y.  Kamp.,  il\  C-D  2).  Le  promontoire  le 
plus  méridional  de  la  Calabria  s'appelait  Sailen- 
tinum.  Dans  Tintérieur,  on  trouve  encore  les 
localités  Campi Saientino  (sic; cf.  A.-Sc,  Index) 
et  Salice  Saientino  (id.,  104,  I  et  H  l\). 

SaXivT,.  Cf.  infra,  s.  v.  XaXivTi. 

SiqTtvï),  le  pays  de  S-rjTta,  dans  le  Latium,  à 
Test  des  marais  Pontins  (Kiep.,  AtL  ant.,  VIII, 
g  G;  A.  V.  Kamp.,  i5  B  2).  Aujourd'hui,  Seize 
(A.-Sc,  io3  D  3,  et  carte  additionnelle  de  la 
campagne  romaine). 

SiDSpiSnf],  ville  du  Bruttium.  Aujourd'hui,  Santa 
Seoerina  (A.-Sc,  ïo4  G  5). 

[2ixivir],  nom  d'une  basilique  à  Rome.  Je  ne 
trouve  pas  ce  nom  dans  la  liste  des  basiliques 
donnée  par  le  Handbuch  d'iw.  Mûller  (111, 
p.  913  ;  cf.  p.  916,  7).  Cf.  SoKRAT.,  Hist.  écoles., 
IV,  29, 4*  Est-ce  la  basilique  de  Sicinius,  comme 
traduit  le  président  Cousin,  ou  faut-il  corriger 
en  *2uxtvnrj,  ficaria  ?] 

SuxlViq,  contrée  près  du  lac  BoXStq  :  sur  ce  lac, 
cf.  Kiep.,  AtL  ont.,  V,  e  C  ;  A.  v.  Kakp.,  10  C  3. 
Aujourd'hui,  le  Beschik-Gueul  (A.Sc.y  1 1 2  M  6 
et  ii4  C4  9;  Iw.  MOll.,  Handb.,  III,  p.  224, 
73,  3).  A  peu  de  distance  au  nord  de  ce  lac,  on 
trouve  aujourd'hui  la  ville  Sochos  {Sokhos). 
S(o)uho  (A.-Sc,  112  Mo),  qui  n'est  sans  doute 
pas  sans  rapport  avec  le  nom  antique. 

TaAaiJLLVT),  ville  des  Seourri  en  Espagne  Tarra- 
conaise.  On  veut  revoir  le  nom  de  ce  peuple 
dans  le  nom  de  ville  actuel  Sarria  (PxoLéM.- 
Did.,  I,  p.  i58,  n.  7  ;  cf.  A.-Sc,  99  G  2),  et 
c'est  à  quelque  distance  au  nord  de  cette  ville 
que  Ion  place  TaXaftiviri,  Timalinum,  à  l'endroit 


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LES  NOMS  GÉOGRAPHIQUES*  EN  -avt],  -^vr^  -i^/ïj 


33 1 


dip^elé  Sierra  Constantino  (PïOLÉM.-Did.,  ibid.y 

Tapaxiviq.  Cf.  infra,  TappaxCvTj. 

TapavTiv»!,  le  pays  de  Tarente,  dans  rilalie 
méridionale. 

Tapax^vt).  Cf.  infra,  s.  v.  Tpaxivïi. 

TappaxtVT],  dans  le  Lalium,  sur  la  côte,  au  sud 
des  marais  Pontins.  Cf.  la  monographie  de  R.  de 
LA  Blanchère  :  Terracine,  Paris,  i884.  Vd. 
KiEP.,  AtL  ant.,  Vill,  g  G;  A.  v.  Kamp.,  il\  A  2. 
Aujourd'hui,  Terracina  (A.-Sc,  io3  D  3).  Cf. 
TappaxivTfj  (Pape)  et  Peuting.  Tab.,  VI  ;  et  infra, 
s.  V,  Tpaxtvtj. 

TeUivTp  Cf.  supra,  s.  v.  TeXXiqvTQ. 

T-ïipiqvTtvTi,  tribu  à  Rome.  Cf.  Pape,  s.  v.  Ttf 
fTqTiva. 

Tpaxtviq,  nom  primitif  (?)  de  TappaxtvTj.  Cf.  la 
forme  TapaxtvTfj  dans  Stéphane  de  Byzance  (de 
LA  Blanciière,  op,  cit. y  p.  19,  qui  écarte  avec 
raison  ces  formes  «  inutiles  »).  Nous  verrons 
dans  ces  variantes  le  désir,  souvent  constaté, 
des  Grecs  de  faire  rentrer  dans  leur  langue  les 
mots  étrangers. 

Tu[jl6oc7lv7i,  conjecture  pour  TufigoaiiviQ,  mur 
de  Constantinople  réparé  avec  des  pierres  tom- 
bales. 

'Yp(jLiV)f|(PAPE,  s.  V.  3),  ville  en  Éiide  (cf.  Pape, 
5.  V.  ^'Op(i.iva  [i]  ou  mieux  "OpjjLiva).  Cf.  Kiep., 
Atl.  ant.,  VI,  c-d  F;  A.  v.  Kamp.,  ii  B  i.  Au- 
jourd'hui, Kounoupeli  (Iw.  MCll.,  I/andb.,  III, 
p.  178,  i). 

^sXXlvtj,  ville  de  Libye.  Ce  nom  pourrait  bien 
être  la  traduction  d'un  terme  indigène.  En  effet, 
DiODORE  DE  Sicile  (XX,  57),  qui  l'emploie,  parle 
en  même  temps  des  Asphodélodes,  et  ce  nom 
n'est  pas  libyen.  On  peut  supposer  que  le  nom 
$6XXmj  est  tiré  de  çsXXo^,  «  espèce  de  chêne  vert 
dont  l'écorce  produit  le  liège  »,  et  qu'il  n'est 
que  la  traduction  du  terme  libyque  qui  désignait 
la  ville.  On  peut,  il  est  vrai,  penser  aussi  à  une 
déformation  rapprochant  le  terme  indigène  d'une 
racine  grecque. 

XaXStVTj,  nom  de  ville  (Suidas). 
XaXivT],  île  de  l'Inde.  Cf.  supra,  2a)^ivT).  D'a- 
près Ptolémée(VII,  2,  26)  [la  ligne  est  entre  cro- 


chets], cette  île  se  trouverait,  avec  les  mesures 
i46°  longitude  et  9^20'  latitude,  dans  le  sinus 
Gangeticus.  Or,  la  carte  moderne  (A.-Sc,  i32 
G-H  7)  ne  porte  pas  d'île  qui  réponde  à  ces 
mesures  :  Kiepert  {Ail.  ani.,  I,  carton  de  VOrbis 
Plolenim)  et  A.  von  Kampen  (i  b)  ont  marqué 
cette  île  et  une  autre  que  cite  Ptolémée,  mais 
de  confiance.  Cependant,  le  renseignement  de 
Ptolémée,  aux  chiffres  près,  peut  s'expliquer. 
L'auteur  grec  nous  dit  en  effet  que  les  deux  îles 
sont  habitées  par  les' Ay^wâTat  ('AyivvàTat  :  Pape, 
qui  applique  ce  nom  aux  îles).  Or,  près  de  la 
côte  de  Birmanie  (par  conséquent  un  peu  à  l'est 
de  l'endroit  marqué  par  les  chiffres  de  Ptolémée), 
se  trouve  aujourd'hui  l'île  Unguan  (A.-Sc,  i36 
B  5),  dont  le  nom  pourrait  convenir  pour  les 
'Ay^wa-cat.  Elle  est,  il  est  vrai,  un  peu  trop  sep- 
tentrionale pour  les  chiffres  de  Ptolémée.  Mais, 
pour  ces  pays  lointains,  ne  soyons  pas  trop  exi- 
geants, quand  il  s'agit  non  pas  de  la  situation 
respective  des  localités  d'un  même  pays,  mais 
de  pays  différents  séparés  par  des  mers,  et  re- 
marquons que,  si  l'on  en  croyait  Ptolémée  (d'a- 
près les  Ptolemœi  Orbis  de  Kiepert  et  A.  von 
Kampen),  la  pointe  nord  de  l'île  de  Ceylan  se- 
rait plus  septentrionale  que  l'embouchure  de 
VIraouaddy, 

Ici  s'arrêtera  notre  liste.  Elle  ne  comprend 
que  trois  classes  de  noms  (-avrj,  -ïivtj,  -ivtj),  mais 
les  trois  plus  importantes.  Peut-être  quelque 
érudit  patient  voudra-t-il  terminer  ce  catalogue 
.  et  dresser  la  liste  des  noms  en  -vtj  précédé  de 
-e-,  -0-,  -u-,  -û)-.  Pour,  faciliter  sa  tâche,  un  peu 
ingrate  (j'en  sais  quelque  chose),  mais  qui  peut 
lui  réserver  l'agréable  surprise  de  quehiucs 
découvertes,  je  donnerai  la  liste  des  noms  de 
ces  catégories,  telle  que  je  l'ai  relevée  au  cours 
de  mes  recherches.  Elle  n'a  pas  la  prétention 
d'être  complète  ;  du  moins'  est-ce  une  première 
mise  de  fonds,  et  ces  noms  auront  la  certitude 
de  ne  pas  être  oubliés.  Nous  écarterons  d'abord 
les  formes  :  Ancone,  Ascalone,  Cabellione,  Car- 
tagine,  Hyppone,  Lacedœmone,  Narbone,  Sa^ 


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33a 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


sone  de  la  Table  de  Peutinger.  Ce  sont  dés 
ablatifs  et  le  -e  final  est  bref.  Ceci  posé,  voici 
notre  liste  provisoire  : 

'  ApfJLsvïi  (cf.  suprOy  s.  u.  'Apfinqvti),  'EX»vïi(Pape, 
«.  (;.  i6  et  T7  ;  cf.  A.  v.  Kamp.  :  Helena),  Kexau- 
|Jisvir|  (KaTacxexauii.évT)  ;  cf.  A.  v.  Kamp.),  EiSoitéviri 
(Pape,  s.  u,  2),  K(io\U^,  STaii.sv7|,  Stsvk],  'OXévr). 

'ApSovt),  "EpjjiwvTrj  (Pape,  ^.  £;.  3  a  et  b;  A.  v. 
Kamp.;  Bull.  Corr.  hellén.,  III,  p.  75  sqq.  ; 
XIII,  pp.  J94-198),  E^joviq,  Mvxovt),  Naxovir),  OiJp- 
6ovt),  Stf/DviQ,  Toçpoxoyiq,  Saxpovt),  rbpYovtj  (Pape, 
s.  u,  i),  Sidodonë(A.  v.  Kamp.)  [*]. 

©oviQ  (Pape,  s,  o.  i  et  2;  cf.  Oiviq,  supra ?)y 
Kop\>vti  (KopiQvnr),  supra  ?)j  Kuvtq,  'OTpuvt),  Topiîvr) 
(TopcîvTT)),  Tu{jL6oavvïj  (cf.  Tu|x6oaivir|,  supra). 

Otvï),  'OpetVTQ  (Pape,  5.  (^  1,2  et  3),  XXouvt), 
^PouSouvï]. 

'AÇoviQ,  'AOcivtj,  'AOpcivTQ  (?),  Atyciviri,  ki^o^n^ 
(cf.  A.  V.  Kamp.),  'AXoSvTr)  (cf.  A.  v.  Kamp.,  et 
P.VPE,  s.  o.  NeSpi^  3),  'AfiuitciviQ  (Pape,  s.  v.  2 

f .  Ce  mot  appartîent-ii  aux  noms  en  -ovi)  ou  -cdvt)  ? 


et  3),  Arrabona  (A.  v.  Kamp.)  ;  Baiciiyy),  BiÇ<ivi|, 
Bo&uyq  (cf.  s.  v.  BovSixCa,  supra);  raSaOûSv»), 
r\)pr(ivTfi  ;  AwStivT)  (cf.  A.  v.  Kamp.)  ;  Z<ivî|  ;  'HScivï) 
(Pape,  s.  v.  'BSovoi)?  'HXovTfj  (cf.  Iw,  MCll., 
Handb.,  III,  p.  i5o),  'Hpcîvt);  ©6cr6iiv»|;  laTcSvi) 
(cf.  Pape,  s.  v.  Kspxupa),  'iTwvif),  'Iwvtq  (cf.  Pape, 
^.  V.  3,  a  et  b);  KaXXcxoXciviq,  Ko^pttciSvv),  Gallon^ 
(cf.  A.  V.  Kamp.),  KXeoviq  (Pape,  s.  v.  2  et  3), 
KoXwvïi  (cf.  Pape  et  Bull.  Corr.  hellén.,  VUI, 
p.  349),  KftXa8(ivTfj,  Kopwvtj  (cf.  A.  v.  Kamp.,  et 
Pape,  s.  o.  "Ezeia),  KptjaTcivt],  Kdpt<iSviq,  KupcSvv)  ; 
AetitwvTQ  (Pape,  s.  v.  3),  AiqpGivïi,  AoYY<ivr|,  Au- 
xcSvtj;  MeOtivt)  (trois  fois  dans  A,  von  Kampen; 
cf.  Pape,  s.  vv.  MeOàva,  Meôiqvt);  vd.  supra)y 
MiQXcivTj  (deux  fois),  Muxoivti  (cf.  Muxovtq),  MoO(ivi) 
(Pape,  «.  v.  i);  OtvoivTf), 'Orcovi)  (cf.  A.  v.  Kamp.); 
IleÇoSviQ,  nop9upi(iSvY),  npox(>ivî)  ;  2aXii.(dviQ,  2i5(i^w) 
(cf.  Pape,  s.  u.  Sffit]  9),  SiOûSvt),  SwaTCOv»],  Sxwivï] 
(Pape,  s.  v.  3;  cf.  A.  v.  Kamp.);  Tappaxcivi), 
Ts\>Op<ivTfj  (cf.  A,  V.  Kamp.),  Topwij  (cf.  Topuvr,  et 
A.  V.  Kamp.);  XeXc&vT)  (Pape,  s.  v.  2,  3  et  4), 
XiToiviri  (Pape,  s.  v.  i),  Xmvtq  (Pape,  s.  v.  i  et  2). 


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XL. 


HYPOTHESE   SUR   LE   PARADIS   TERRESTRE,   L  ATLANTIDE   ET   LE   SEJOUR   PRIMITIF 

DE   l'humanité 


Je  commence  par  déclarer  que  je  laisse  de 
côté  toute  idée  religieuse  et  ne  me  préoccupe 
d'aucune  confession.  Mon  but  n'est  ni  d'atta- 
quer ni  de  soutenir  la  Bible  ;  mais,  la  considé- 
rant au  point  de  vue  exclusivement  scientifique, 
je  me  demande  si,  en  combinant  les  traditions 
qu'elle  nous  a  léguées  et  certaines  données 
scientifiques  modernes,  on  ne  peut  pas  espérer 
découvrir  en  quelle  partie  du  globe  a  commencé 
l'existence  historique  (historico-légendaire)  de 
notre  race.  Le  Paradis  terrestre  était  un  jardin  ; 
mais  ce  jardin  était  dans  une  contrée;  quelle 
était  cette  contrée  î  Lorsque  l'homme  fut  chassé, 
suivant  la  Bible,  du  jardin  d'Éden,  la  tradi- 
tion ne  rapporte  pas  qu'il  ait  quitté  immédia- 
tement la  contrée  où  se  trouvait  ce  jardin  ;  il 
n'en  est  parti  qu'au  moment  du  déluge,  c'est- 
à-dire  d'un  grand  cataclysme  dont  l'existence 
semble  réellement  démontrée  par  l'accord  des 
légendes  populaires  dans  beaucoup  de  pays 
différents.  Ce  que  nous  nous  demanderons,  c'est 
donc  en  quel  point  de  notre  globe  se  trouvait 
l'humanité  au  moment  de  ce  grand  cataclysme. 
Mais,  dira-t-on,  cette  manière  de  poser  la  qties- 
tion  admet  déjà  l'unité  de  l'espèce  humaine, 
suppose  par  elle-même  que  je  regarde  comme 
démontrée  l'opinion  qui,  conformément  à  la 
Bible,  fait  sortir  toute  l'humanité  d'un  seul 
couple,  que  l'on  appelle  Adam  et  Eve.  L'huma- 
nité est-elle  née  en  un  seul  point  ?  N'y  a-t-il  pas 


eu  d'autres  êtres  semblables  à  Adam  et  Eve, 
sans  avoir  avec  eux  aucune  filiation  ni  aucun 
lien  de  consanguinité  ?  Je  n'en  sais  rien  ;  je  n'ai 
pas  la  compétence  nécessaire,  je  ne  dis  pas  pour 
résoudre  le  problème,  mais  pour  l'étudier,  et  ne 
puis  m'occuper  que  de  ce  fragment  d'humanité 
auquel  nous  pouvons  remonter  sans  interrup- 
tion par  les  textes,  quelle  que  soit  leur  valeur 
objective. 

Fr.  Lenormant  (^Les  Origines  de  l'histoire,  II, 
pp.  6a-63)  comptait  en  1880  trois  systèmes 
principaux  indiquant  la  situation  du  Paradis 
terrestre  (')  : 

i**  Dans  l'extrême  nord-est  de  l'Asie,  vers 
l'Imaûs,  ou  même  encore  plus  loin  ; 

2**  En  Arménie,  entre  les  sources  de  l'Eu- 
phrate,  du  Tigre,  de  TAraxès  et  du  Phase  ; 

3**  Dans  la  Ghaldée,  au  point  où  l'Euphrate 
et  le  Tigre  se  réunissent  avant  de  se  jeter  dans 
le  golfe  Persique. 

Voilà  trois  contrées  fort  éloignées  l'une  de 
l'autre,  qui  n'ont  qu'un  caractère  commun,  c'est 
d'être  en  Asie.  Brugmann  (Grundriss,  a*éd. ,  I, 
pp.  21-22,  §  19)  s'élève  contre  cette  localisation. 
11  admet  un  peuple  ou  petit  peuple  primitif  que, 
dit-il,  l'on  avait  jadis  l'habitude  de  chercher  en 

f .  Dans  un  catalogue  de  librairie,  je  trouve  la  mention 
d'un  ouvrage  intitulé  :  Le  Paradis  terrestre,  par  Pasu- 
MOT,  Paria,  1824;  j'ignore  quelles  idées  l'auteur  a  sou- 
tenues. 


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334 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Asie;  mais  aujourd'hui  celle  patrie  indo-euro- 
péenne primitive  est  cherchée  plus  souvent  et 
avec  plus  de  raison  en  Europe  ou  sur  la  fron- 
tière de  l'Europe  et  de  l'Asie,  et  il  indique 
comme  résidence  originelle,  au  moins  pour  celle 
race,  une  liffue  allant  de  la  France,  par  l'Europe 
moyenne,  jusqu'à  l'Iran.  Encore  une  génération, 
cl  la  science  allemande  démontrera  que  le  Pa- 
radis terrestre  ne  pouvait  être  qu'aux  environs 
de  Berlin,  par  exemple  à  Polsdam  ou  Charlot- 
tenburq  ;  que  la  race  allemande  est  la  race 
primitive  de  l'humanité;  que,  par  conséquent, 
son  devoir  est  de  faire  rentrer,  au  nom  de  la 
science,  dans  la  «  plus  grande  Allemagne  »  les 
peuples  qui  s'en  étaient  séparés,  par  ignorance 
de  leur  histoire  comme  de  leurs  interdis.  En  Al- 
lemagne, tout  ce  qui  peut  être  utile  à  la  politique 
allemande  devient  par  là  même  une  vérité;  le 
reste  n'est  que  méprisable  erreur. 

A  ces  quatre  hypothèses  je  vais  en  ajouter 
une,  en  partant  de  celte  idée  que,  l'humanité 
historique  (avec  des  additions  légendaires)  ayant 
*  subi  dans  son  plus  ancien  séjour  le  cataclysme 
du  déluge,  les  traditions  populaires  sur  le  déluge 
peuvent  et  doivent  être  invoquées  pour  retrouver 
ce  séjour  primitif.  Mon  intention  n'est  pas  de 
discuter  mot  à  mot  le  texte  de  la  Bible;  bien 
d'autres  Font  fait  avant  moi  et  le  feront  encore  ; 
je  veux  seulement  réunir  quelques  faits.  Dans 
les  légendes  hindoues,  l'origine  de  l'espèce 
humaine  était  placée  au  mont  Mérou,  que  tous 
les  peuples  (Hindous,  Barmans,  Chinois,  Cin- 
ghalais) revendiquaient  pour  leur  propre  pays 
(F.  Lenormant,  ibid,,  II,  p.  i6).  De  leur  côté,  les 
Samaritains  transportaient  le  mont  Ararât  dans 
l'île  de  Sérandib  ou  Ceylan,  «  théâtre  d'une  lo- 
calisation de  beaucoup  de  scènes  des  premiers 
chapitres  de  la  Genèse,  opérée  dans  les  bas 
temps  »  (iD.,  ibid.y  II,  p.  12).  Ainsi  la  tradition 
du  déluge  et  de  la  primitive  humanité  existait, 
on  peut  le  dire,  sur  toute  la  côte  occidentale  du 
Pacifique  (').  D'autre  part,  la  tradition  du  déluge 

I.  Je  ne  trouve  pas  de  renseignement  pour  les  Japonais, 
peuple  originaire  des  îles  océaniennes.  D'après  mes  idées 


existait  en  Amérique  (lo.,  ibid,,  I,  pp.  454-457 
[citation  de  Mvury]  ;  pp.  457-471  [Mexique]  ; 
pp.  472-477  [Guatemala,  Nicaragua];  pp.  479-481 
pour  les  Indiens)  ;  et  voici  cette  tradition  sur  la 
côte  orientale  du  Pacifique.  Entre  les  deux  côtes 
occidentale  et  orientale,  «  les  explorateurs  russes 
ont  signalé  l'existence  d'une  narration  enfantine 
du  déluge  dans  les  Iles  Aléoulienncs,  qui  for- 
ment le  chaînon  géographique  entre  l'Asie  et 
l'Amérique  septentrionale,  et  à  l'extrémité  de  la 
côte  nord-ouest  américaine ,  chez  les  Kolos- 
ches  »  (ïD.,  ibid.,  I,  p.  4^*)'  Fr.  Lenormant  re- 
trouve aussi  cette  tradition  en  Nouvelle-Califor- 
nie, sur  divers  points  de  l'Amérique  du  Nord; 
et  ainsi  toute  la  côte  ouest  (Asie),  nord  (îles 
Aléoutiennes)  et  est  (Amérique)  avait  gardé  le 
souvenir  d'un  grand  cataclysme  opéré  par  l'eau. 
Reste  le  sud  de  l'océan  Pacifique,  ou  les  îles  de 
rOcéanie.  Ici  se  présente  un  phénomène  assez 
digne  de  remarque.  La  tradition  du  déluge  s'y 
est  conservée  dans  la  race  polynésienne,  origi- 
naire des  archipels  de  l'Australie,  et  non  dans  la 
race  des  nègres  Papous  (id.,  ib'd,,  I,  p.  485). 
Mais  les  nègres  en  Océanie  sont^ils  autochtones? 
En  tout  cas,  par  une  coïncidence  qui  ne  doit  pas 
être  fortuite,  la  tradition  du  déluge  n'existe  pas 
non  plus  parmi  les  populations  noires  de  l'Afri- 
que (iD.,  ibid,,  I,  p.  382).  Ainsi,  sur  tout  le  pour- 
tour de  l'océan  Pacifique,  existe  la  tradition, 
excepté  pour  les  noirs  (qui  ne  sont  peut-être  pas 
autochtones)  et  peut-être  pour  les  Japonais  (sur 
lesquels  je  n'ai  pas  de  données).  Doit-on  en  con- 
clure que  le  cataclysme  connu  sous  le  nom  de 
déluge  universel  fut  en  réalité  constaté  unique- 
ment dans  la  partie  de  notre  globe  qu'occupe 
aujourd'hui  l'océan  Pacifique?  J'avoue  que  je 
ne  reculerais  pas  devant  cette  conclusion.  On 
dira  que  les  Chaldéens  (LENORMiVNT,  ibid.,  I, 
pp.  387  à  4*8),  les  Araméens  (m.,  ibid.,  1, 
pp.  4i8-42o),  les  Hindous  (id.,  ibid.,  I,  pp.  421- 
43o),  les  Iraniens  (id.,  ibid.,  I,  pp.  43o-432),  les 
Grecs  (id.,  ibid,,  pp.  432-44o),  les  Phrygiens 

(cf.  infra)y  ils  doivent  avoir  gardé  dans  leurs  plus  anciens 
textes  la  tradition  du  déluge. 


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LE  PARADIS  TERRESTRE,  L*ATLANTIDE  ET  LE  SEJOUR  PRLMITIF  DE  L'HUMANITE     335 


(iD.,  ibid.,  I,  pp.  440-442),  les  Celtes  (id.,  ib^d., 
1,  pp.  442-443),  les  Scandinaves  (m.,  ibid.^  I, 
p.  443),  les  Lithuaniens  (id.,  ibid.,  I,  p.  444)? 
les  Égyptiens  (id.,  ibid.,  I,  pp.  444-454))  qui 
ont  conservé  le  souvenir  de  la  grande  inonda- 
tion, n'habitent  pas  sur  les  bords  du  Pacifique  ; 
mais  sont-ils  autochtones  dans  les  pays  auxquels 
ils  ont  donné  leur  nom  ?  Pas  tous  certainement  ; 
et  plus  d'un  dut  emporter  dans  sa  migration  le 
souvenir  d'un  événement  aussi  terrible,  sauf  à  le 
localiser  plus  tard  (cf.  l'histoire  de  Deucalion 
chez  les  Grecs  ?)  dans  sa  nouvelle  patrie.  Seule- 
ment, avec  le  temps  et  la  suite  des  générations, 
le  souvenir  a  disparu  ou  s'est  transformé,  en 
s'adaptant  aux  conditions  d'existence  dans  la 
nouvelle  patrie  ;  et,  pour  certains  peuples  dont 
la  nouvelle  résidence  se  trouvait  au  bord  d'une 
mer  à  flux  et  reflux,  le  souvenir  du  déluge  se 
transforma  en  celui  d'un  gigantesque  raz  de 
marée  ou  de  quelque  phénomène  analogue. 
Cf.  Lenormvnt,  ibid.,  I,  p.  43?  :  «  Dans  tous  ces 
récits  diluviens  de  la  Grèce,  on  ne  saurait  douter 
qu'à  l'antique  tradition  du  cataclysme  qui  avait 
fait  périr  l'humanité,  tradition  commune  à  tous 
les  peuples  aryens,  se  mêle...  le  souvenir  plus 
ou  moins  précis  de  catastrophes  locales,  pro- 
duites par  des  débordements  extraordinaires  des 
lacs  ou  des  rivières,  par  la  rupture  des  digues 
naturelles  de  certains  lacs ,  par  les  affaisse- 
ments de  portions  de  rivages  de  la  mer,  par  des 
raz  de  marée  à  la  suite  de  tremblements  de  terre 
ou  de  soulèvements  partiels  du  fond  de  la  mer.  » 
Mais,  comme  le  remarque  le  même  auteur  (/6/e/., 
I,  p.  488),  si  ces  légendes  se  rattachaient  exclu- 
sivement à  des  catastrophes  locales,  il  serait  sin- 
gulier qu'elles  se  reproduisissent  presque  pa- 
reilles dans  un  certain  nombre  de  localités  fort 
éloignées  les  unes  des  autres  (cf.  tout  le  pas- 
sage). 

En  constatant  que  la  tradition  du  déluge  se 
rencontre,  aussi  loin  que  l'on  peut  remonter,  sur 
les  côtes  occidentale  et  orientale  de  l'océan  Pa- 
cifique, nous  sommes  amenés  à  conclure  que 
c'est  dans  quelque  île  ou  continent  de  cet  océan 


qu'est  née  l'humanité  historique.  Mais  comment 
se  représenter  ce  continent?  Déjà  Luther  (men- 
tionné par  F.  Lenormant,  ibid.,  II,  p.  62)  avait 
eu  l'idée  que  la  configuration  antédiluvienne  de 
l'Éden  avait  été  bouleversée  et  effacée  de  la  sur- 
face terrestre  par  le  cataclysme.  «  Effacée  »  est 
peut-être  beaucoup  trop  dire  ;  «  bouleversée  » 
suffit  ;  et  nous  regarderons  l'Océanie  comme  le 
reste  morcelé  du  grand  continent  sur  lequel  na- 
quit la  race  humaine.  Quelle  fut  la  cause  de  ce 
bouleversement?  Nous  laisserons  de  côté  l'ex- 
plication de  la  Bible  :  «  La  terre  était  corrompue 
devant  Dieu,  la  terre  était  pleine  de  violence. 
Dieu  regarda  la  terre,  et  voici,  elle  était  cor- 
rompue; car  toute  chair  avait  corrompu  sa  voie 
sur  la  terre  »  {Genèse,  6,  11-12.)  Je  ne  sais  pas 
comment  une  chair  peut  corrompre  sa  voie  ;  je 
dirai  seulement  que,  si  Dieu  avait  fait  pleuvoir 
un  déluge  chaque  fois  que  la  terre  a  été  corrom- 
pue et  pleine  de  violence,  il  y  a  longtemps 
qu'elle  n'existerait  plus.  Laissons  ces  explica- 
tions théologiques  et  morales,  et  regardons  la 
carte  de  l'océan  Pacifique  (Vid.-Labl.  ,  Atlas, 
58-59).  La  côte  orientale  de  l'Asie  (occidentale 
du  Pacifique)  à  partir  du  détroit  de  Bering  s'in- 
fléchit vers  le  sud-ouest,  décrit  une  courbe  au 
golfe  du  Bengale  et  aux  îles  de  la  Sonde,  puis  se 
continue  au  sud  par  l'Australie,  à  l'est  par  une 
longue  suite  d'îles  qui  va  presque  rejoindre  le 
continent  de  l'Amérique  du  Sud.  On  ne  peut 
s'empêcher,  en  voyant  la  direction  générale  des 
terres  et  la  courbe  des  côtes,  de  rétablir  par  la 
pensée  un  vaste  continent  dont  la  limite  à  l'ouest 
et  au  sud  est  marquée  avec  précision  par  la  côte' 
occidentale  de  la  Birmanie,  les  îles  Andaman, 
les  îles  de  la  Sonde  (Sumatra,  Java),  la  côte 
australienne  occidentale  et  méridionale,  la  Tas- 
manie  et  la  Nouvelle-Zélande.  A  l'est,  dans  la 
partie  asiatique  de  cet  océan,  la  limite  de  ce  con- 
tinent (qui  n'était  qu'un  appendice  de  l'Asie) 
semble  marquée  par  le  Kamtchatka,  les  îles 
Kouriles,  le  Japon,  Formose,  Luçon  et  les  Phi- 
lippines, le  jiord-ouest  de  la  Nouvelle-Guinée, 
l'archipel  Bismarck,  les  lies  Salomon,  les  îles 


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336 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Fidji,  Samoa.  C'est  dans  ces  limites  que  je  pro- 
pose de  restituer  un  immense  continent  ;  c'est  là 
que  je  propose  de  replacer  la  première  appari- 
tion de  notre  race  et  de  fixer  FÉden  traditionnel. 
L'océan  Pacifique  aurait  été  en  ce  temps  une 
sorte  de  mer  Noire  en  grand,  fermée  de  tous  les 
cAtés,  excepté  d'un  seul,  qui  ici  aura  été  au  sud- 
est,  entre  l'île  Sala  y  Gomez  et  l'Amérique 
méridionale.  Une  longue  digue ,  allant  de  la 
Nouvelle-Guinée  à  cette  île,  resserrait  le  pas- 
sage :  la  commotion  diluvienne  l'a  emportée,  en 
n'en  laissant  que  des  lambeaux  ;  et  Focéan,  plus 
à  l'aise,  devint  pacifique. 

Comment  s'est  produite  cette  commotion  ? 
Deux  hypothèses  peuvent  être  proposées,  que 
nous  allons  examiner  successivement.  Mais  d'a- 
bord je  dois  dire  que  je  ne  suis  ni  géologue,  ni 
météorologiste,  ni  paléontologue  ;  et,  comme 
l'Université  est  en  vacances,  je  ne  puis  soumets 
tre  l'examen  de  mes  idées  à  ceux  de  mes  collè- 
gues qui  pourraient  les  discuter.  Aussi  vaîs-jc 
peut-être  commettre  quelques  monstruosités 
scientifiques;  j'espère  qu'on  ne  me  les  reprochera 
pas  trop  durement,  et  que  l'on  me  tiendra 
compte  de  la  difficulté  du  problème.    . 

En  premier  lieu,  on  peut  supposer  une  inva- 
sion de  l'océan  Glacial  dans  le  Pacifique.  Le  dé- 
troit de  Bering  n'a  pas  existé  de  tout  temps  : 
les  deux  continents,  asiatique  et  américain, 
durent  être  autrefois  réunis,  et  peut-être  même 
réunis  en  deux  endroits  :  au  nord,  par  la  bande 
de  terre  qu'a  remplacée  le  détroit  de  Bering,  et, 
un  peu  plus  au  sud,  par  une  bande  de  terre  dont 
il  ne  reste  que  des  morceaux  isolés,  les  îles 
Aléou tiennes.  Dans  l'intervalle  se  trouvait  un 
lac,  qui  est  aujourd'hui  la  partie  sud-ouest  de  la 
mer  de  Bering  {Atlas  Vidal-Lablaciie,  5S  M-N  : 
la  partie  peinte  en  bleu  pâle  dans  cette  mer).  La 
poussée  des  glaces  a-t-elle  démoli  la  faible  bar- 
rière que  lui  opposait  ce  que  nous  appellerons 
((  rislhme  de  Bering  »  ?  Si  elle  l'a  fait,  à  plus 
forte  raison  a-t-elle  pu  briser  la.  barrière  plus 
faible  encore  que  lui  opposait  la  langue  de  terre 
dont  il  ne  reste  que  les  îles  Aléoutiennes,  et  la 


communication  s'établit  entre  les  deux  mers.  Si 
nous  admettons  cette  invasion  dans  le  Pacifique 
de  l'eau  de  l'océan  Glacial,  nous  ne  pourrons  le 
faire  sans  admettre  au  moins  la  formation  des 
Aléoutiennes  par  la  rupture,  sur  plusieurs 
points,  de  l'étroite  bande  de  terre  qui  séparait 
encore  les  deux  océans.  —  L'on  dira  que  la 
quantité  d'eau  déversée  à  la  fois  par  le  détroit 
de  Bering  n'était  pas  assez  considérable  pour 
pouvoir,  en  se  précipitant  dans  la  partie  nord 
du  Pacifique,  y  amener  des  bouleversements 
aussi  subits  et  importants  que  ceux  dont  la  tra- 
dition du  déluge  a  conser\'é  le  souvenir.  C'est 
possible,  quoiqu'il  faille  admettre  que  l'océan 
Pacifique  était  beaucoup  plus  restreint  dans  ses 
limites  qu'il  ne  Test  actuellement.  Et  je  ne  ca- 
cherai pas  mes  préférences  pour  la  seconde 
hypothèse. 

Si  j'examine,  sur  la  carte  52  b-c  de  Vidal-La- 
BLACHE,  la  répartition  des  volcans  (')?  je  constate 
que  toute  la  côte  de  Tocéan  Pacifique  est  bordée 
d'une  ceinture  de  volcans  en  activité  ou  éteints. 
Commençons  à  l'île  Tonga  (5a '^  L  g)  :  nous 
suivons  une  ligne  ininterrompue  de  points 
rouges  (volcans  en  activité)  ou  noirs  (volcans 
éteints)  par  les  îles  Tonga,  les  Hébrides,  la  Nou- 
velle-Guinée. Ici,  la  ligne  se  scinde  en  deux  par- 
ties :  l'une,  par  Java  et  Sumatra,  puis  les  Iles 
Nicobar  et  Andaman,  va  se  terminer,  après  un 
demi-cercle,  sur  la  côte  de  la  Birmanie,  à  l'île 
Tchédouba  ;  l'autre,  de  beaucoup  la  plus  impor- 
tante, partant  des  Moluques,  remonte  vers  le 
nord,  traverse  les  Philippines,  Formose,  le 
Japon,  les  îles  Kouriles  et  vient  toucher  le  con- 
tinent asiatique  au  Kamtchatka.  Elle  quitte  ici 
la  côte  orientale  d'Asie,  suit  les  îles  Aléoutiennes 
et  passe  sur  la  côte  occidentale  de  l'Amérique. 
Elle  la  suit  tout  du  long  par  les  côtes  de  l'Alaska, 
du  Canada,  des  Etals-Unis,  de  la  Californie,  du 
Mexique,  et  forme  successivement,  toujours  le 
long  de  la  côte,  les  groupes  de  l'Amérique  cen- 

I.  Cf.  A. -Se,  Atlas,  3-4;  on  y  suivrait  mieux  la  ligne 
dt\s  volcans  si  l'ordre  des  deux  hémisphères  était  intcr^ 
verti. 


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LE  PARADIS  TERRESTRE,  L'ATLANTIDE  ET  LE  SÉJOUR  PRIMITIF  DE  L'HUMANITÉ     887 


traie,  de  rÉquateur,  du  Pérou,  du  Chili  et  de  la 
Patagonie.  Pour  que  le  cercle  fût  complet,  il 
faudrait  réunir  les  îles  Tonga  (notre  point  de 
départ)  et  le  groupe  de  Chili-Patagonie  (qui 
marque  le  point  d'arrivée).  Or,  dans  cet  espace, 
je  remarque  une  ligne  de  volcans  (points  rouges 
ou  noirs)  par  les  Mes  Samoa,  Tahiti,  les  îles  Mar- 
quises, Tîle  de  Pâques,  enfin  les  îles  Juan  Fer- 
nandez,  près  de  la  côte  chilienne,  en  face  de 
Santiago.  Ainsi  la  partie  nord  de  Tocéan  Paci- 
fique est  entourée  d'une  ceinture  de  volcans,  et 
Ton  en  trouve  même  à  l'intérieur  de  ce  cercle, 
par  exemple  aux  îles  Hawaï.  On  voit  dès  lors 
quelle  sera  ma  seconde  hypothèse,  celle  d'une 
immense  commotion  volcanique  sur  toute  la  rive 
de  l'océan  Pacifique  nord.  Et  cette  commotion 
gigantesque   n'aura  pas   été   l'œuvre   d'un   ou 
deux  volcans,  mais  de  toute  la  «  guirlande  », 
pour   employer   le    terme   de   Vid.vl-Lablache. 
Comparez  dans  le  même  atlas  le  carton  4  de  62% 
celui  des  tremblements  de  terre,   et  la   ligne 
rouge  des  principaux  foyers  sismiques  :  vous 
suivrez  depuis  la  Nouvelle-Zélande,  par  Sumatra, 
le  Japon,  les  îles  Aléoutiennes  et  la  côte  occi- 
dentale de  l'Amérique,  le  tracé  des  volcans  que 
nous  avons  indiqué  plus  haut.  De  ce  que  nous 
venons  de  dire  se  dégage  notre  hypothèse.  Les 
représentants  de  l'humanité,  ceux  du  moins  dont 
nous  connaissons  l'histoire,  se  trouvaient  dans  un 
continent  (dont  il  ne  reste  que  des  îles  éparses), 
lorsque  survint  un  grand  mouvement  sismique 
clans  la  partie  nord  de  l'océan  Pacifique.  La 
configuration  respective  du  sol  et  de  la  mer  fut 
profondément  bouleversée  ;  une  partie  du  conti- 
nent (le  prolongement  de  l'Asie  sud-orientale) 
se  disloqua;  au  nord,  l'Asie  se  sépara  de  l'Amé- 
rique, à  laquelle  elle  ne  tenait  que  par  un  étroit 
cordon  ;  au  sud,  les  deux  parties,  septentrionale 
et   australe,  du  Pacifique  communiquèrent  sur 
une  plus  large  étendue  ('). 

I .  Peut-être  y  auraitril  lieu  d'étudier  aussi  la  question 
des  fonds  sous-marins.  Mais  je  n'ose  pas  m'engager  dans' 
une  élude  pour  laquelle  je  suis  tout  à  fait  incompétent. 
Cf.  aussi  la  question  des  courants  marins. 


Telle  est  mon  hypothèse.  Je  voudrais,  avant 
de  quitter  ce  sujet  si  incertain,  l'appliquer  à  la 
compréhension  de  quelques  détails.  F.Lenormant 
{pp.  c,  I,  pp.  454-i57)  cite  un  passage  de  Maury 
qui  se  termine  ainsi  :  «  La  cause  de  ces  ressem- 
blances des  traditions  diluviennes  des  indigènes 
du  Nouveau-Monde  avec  celle  de  la  Bible  de- 
meure donc  un  fait  inexpliqué.  »  Il  s'expliquera 
dans  notre  hypothèse.  Si  certaines  personnes  ont 
pu  échapper  à  la  destruction  de  leur  continent 
et  accoster  vers  l'ouest,  pourquoi  d'autres  n'au- 
raient-elles pu  le  faire  en  accostant  vers  Test? 
Ajoutons  que,  dans  notre  hypothèse,  l'Amérique 
participa,  par  sa  côte  occidentale,  au  grand 
mouvement  sismique  :  en  plaçant  le  déluge  dans 
l'océan  Pacifique,  nous  admettons  par  là  même 
que  la  tradition  a  pu  en  conserver  le  souvenir 
aussi  bien  à  l'est  qu'à  l'ouest  du  centre  du  fléau; 
et  la  corrélation  des  traditions  cesse  d'être  un 
fait  inexpliqué.  —  Les  humains,  échappés  à  la 
mort  et  réfugiés  en  Asie,  avaient  gardé  le  sou- 
venir de  leur  premier  séjour  comme  d'une  con- 
trée fertile  entre  toutes,  un  jardin  rempli  «  d'ar- 
bres de  toute  espèce,  agréables  à  voir  et  bons 
à  manger  »  (Genèse,  2,  9)  :  la  flore  des  îles 
océaniennes  est  la  seule  peut-être  au  monde  qui 
puisse  en  donner  l'idée.  —  Les  nègres  de 
rOcéanie  n'ont  pas  conservé  dans  leurs  légendes 
le  souvenir  du  déluge  ;  or,  la  race  nègre  est  ori- 
ginaire de  l'Africiue,  qui  est  en  dehors  de  la 
région  où  l'antique  mouvement  sismique  a  sévi 
sur  l'humanité  récente.  —  EnHn,  il  y  a  lieu  de  se 
demander  si  quelque  resie  de  cette  époque  loin- 
taine, si  lointaine  que  le  mot  antédiluvien  dit 
tout,  ne  serait  pas  parvenu  jusqu'à  nous.  Or  je 
rappellerai  les  célèbres  monuments  de  l'île  de 
Pâques  ;  cependant,  je  n'insiste  pas  sur  ce  point, 
n'étant  pas  documenté  sur  la  question  (*).  Mais 
je  rappellerai  la  découverte,  faite  il  y  a  quelques 

1.  Je  les  ai  vus  parfois  mentionnes  dans  des  livres,  et 
en  ai  jadis  entendu  parler  par  des  officiers  de  marine  (ju 
1rs  avaient  visités  ;  mais  ce  que  je  me  rappelle  de  ces 
conversations  ou  de  mes  lectures  est  insuffisant  comme 
argument. 

2a 


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338 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


années,  dans  le  terrain  tertiaire  de  Trinil,  à  Java, 
province  de  Madioun.  «  Là,  parmi  des  traces 
d'une  couI(^e  de  laves,  le  docteur  E.  Dubois  re- 
cueillit un  frmur  difjnc  d'Hercule ,  plusieurs 
dénis  de  forme  intermédiaire  entre  celles  de  nos 
aTeux  et  des  anthropoïdes,  une  calotte  crânienne 
rappelant  la  contexture  des  t^tcs  chelléennes, 
jadis  exhumées  du  sol  quaternaire  de  Spy,  près 
Namur.  »  (Paul  Adam,  dans  le  Journal,  i8  oc- 
tobre igoo).  11  s'agit  là  du  fameux  Pithecanthro- 
pus  erectus,  dont  la  découverte  fit  tant  de  bruit 
dans  le  monde  savant  ;  et,  si  j'ai  cité  Tarlicle  de 
Paul  Advm,  c'est  moins  à  cause  des  renseigne- 
ments qui  s'y  trouvent  (l'auteur  n'ayant  pas 
voulu  faire  œuvre  scientifique)  que  pour  indi- 
quer aux  savants  vers  quelle  époque  ont  pani 
les  documents  qui  pourraient  les  intéresser.  En 
1882,  Fr.  Lenormant  écrivait  :  «  Je  n'ai  point  à 
examiner  ici  le  problème,  encore  prématuré 
pour  la  science,  mais  (|ui  pourra  probablement 
un  jour  être  résolu  d'après  les  éléments  nou- 
veaux que  la  géologie  et  la  paléontologie  intro- 
duiront dans  le  débat,  le  problème  de  savoir 
quel  fut  réelle  ment  le  berceau  géographicjue  où 
l'homme  fit  son  apparition  au  jour  où  il  fut 
créé  »  (JbicL,  II,  p.  4f>).  Peut-on  dire  aujourd'hui, 
enfin,  que  la  paléontologie  a  parlé  ? 

En  face  de  la  tradition  du  déluge,  laquelle 
nous  vient  de  l'est,  plaçons  celle  de  l'Atlantide, 
laquelle  nous  vient  de  l'ouest.  Plvtox  a  parlé  à 
deux  reprises  de  cette  île  :  dans  le  Critias  (108  E 
sqq.)  et  dans  le  Tlmée  (24  E-25  D).  Il  y  avait 
jadis,  au  delà  des  Colonnes  d'Hercule,  une  Ile 
plus  grande  que  la  Libye  et  l'Asie  ensemble  ; 
elle  facilitait  alors  aux  navigateurs  le  passage 
aux  autres  îles,  et  de  ces  îles  à  tout  le  continent 
situé  en  face  et  qui  borde  une  mer  digne  de  ce 
nom  ;  car  la  Méditerranée,  dit  Platon,  n'est 
qu'un  port  avec  un  étroit  goulet.  Un  jour,  il  sur- 
vint des  tremblements  de  terre  et  des  inondations 
extraordinaires  ;  dans  un  seul  jour  et  une  nuit 
désastreuse,  l'île  Atlantide  disparut,  submergée 
par  la  mer.  Des  deux  récits  de  Platon,  je  ne 


prends  que  les  renseignements  géographiques  : 
les  autres  m'inspirent  trop  de  défiance,  et  l'ima- 
gination de  l'auteur,  en  voulant  trop  préciser, 
rend  difficile  la  distinction  des  faits  qu'il  rap- 
porte et  de  ceux  qu'il  invente.  Ainsi,  c'est  avec  le 
plus  grand  sérieux  qu'il  fait  jouer  à  Athènes  un 
rôle  capital  dans  la  lutte  contre  les  habitants  de 
l'Atlantide,  et  cela  neuf  mille  ans  auparavant. 
Ce  cliiiTre  de  neuf  mille  ne  sîirprend  point  Pla- 
ton :  malgré  ses  études  sur  les  nombres,  il  n'a 
jamais  eu  le  sens  de  la  réalité  numérale  ;  il  aurait 
aussi  bien  mis  neuf  cents  ans,  si  ce  chilTre  ne  lui 
paraissait  bien  faible  pour  la  durée  d'Athènes, 
ou  neuf  cent  mille  ans,  ce  qui  lui  aurait  sans 
doute  paru  plus  vraisemblable.   Et  non  seule- 
ment Platon  connaît  l'époque  de  l'Atlantide, 
mais  il  en  a  étudié  à  fond  la  constitution  géogra- 
phique, l'histoire,  la  mythologie,  la  civilisation, 
les  cultes,  l'état  politique  et  social  ;  et  au  mo- 
ment où  le  Critias,  qui  demeura  à  l'état  de  frag- 
ment, est  interrompu,  Zens  allait  parler.  Je  ne 
veux  donc  retenir  de  ce  récit  que  la  donnée  géo- 
graphique et  ce  détail  que,  au  moment  où  Zeus 
prend  la  parole,  son  dessein  est  de  punir,  pour 
la  rendre  plus  sage  et  plus  modérée,  la  race  hu- 
maine, jadis  vertueuse,  et  maintenant  tombée 
dans  un  état  de  corruption  déplorable  (Cri'ias, 
121  B-C). 

Cette  question  de  l'Atlantide  a  souvent  préoc- 
cupé les  savants  ;  et,  au  dix-huitième  siècle, 
Bailly,  le  futur  maire  de  Paris  et  président  de 
la  Constituante,  se  fît  connaître  du  monde  savant 
par  son  étude  sur  l'Atlantide.  Pour  la  bibliocjra- 
phie  de  la  question,  cf.  Pally-Wissowa,  Real- 
Encyclopédie,  s.  v.  Atlantis.  Mais,  dégagée  des 
fantaisies  qu'ajoute  à  la  réalité  rimaginalion  de 
Platon,  l'existence  de  l'Atlantide  peut  être 
admise.  Critias,  qui  la  raconte,  la  tient  de  son 
aïeul  Solon,  et  celui-ci  en  a  entendu  l'histoire 
dans  la  bouche  des  prêtres  égyptiens,  à  SaTs.  Or 
CmusT  (^Gesch,  d.  Gr.  Lift.,  2*  éd.,  p.  388),  qui 
s'est  occupé  spécialement  de  la  question,  nous 
parle  de  monuments  hiéroglyphiques  qui  dépei- 
gnent l'événement  auquel  Platon  fait  allusion. 


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LE  PARADIS  TERRESTRE,  L'ATLANTIDE  ET  LE  SÉJOUR  PRIMITIF  DE  L'HUMANITÉ     889 


à  savoir  la  victoire  des  Égyptiens,  sous  Ramsès, 
sur  une  grande  peuplade  venant  de  l'ouest  ("). 
La  tradition  de  l'Atlantide   est   une  tradition 
égyptienne  et  uniquement  égyptienne  :  le  peuple 
égyptien  était  le  seul  qui  eût  conservé  le  souvenir 
d'une  grande  île  qui  se  serait  trouvée  à  toaest 
du  continent  dont  il  faisait  partie.  Platon  a  beau- 
coup emprunté  à  l'Egypte  (cf.  Fr.  Lenormant, 
ibid.,  I,  pp.  56  et  58;  d'ailleurs,  le  fait  n'est 
pas  discuté),  et  nous  nous  trouvons  ici  en  pré- 
sence d'une  tradition  dont  nous  pouvons  affirmer 
qu'elle  était  très  ancienne  (tout  chiffre  précis  ou 
approximatif  mis  à  part)  chez  les  prêtres  de  Sais. 
Leurs  livres  sacrés  gardaient  ainsi  le  souvenir 
d'un  grand  continent,  entouré  d'eau  de  toutes 
parts  et  qui  se  trouvait  vers  l'ouest.  Évidemment, 
on  pense  tout  de  suite  à  l'Amérique,  et  cette 
opinion  a  été  souvent  soutenue.  Mais  on  peut 
faire  à  cette  identification  une  objection  qui  me 
semble  décisive  :  c'est  que  l'Atlantide  est  dé- 
peinte comme  un  continent  disparu  à  la  suite 
d'un  cataclysme  ^extraordinaire,  tandis  que  l'A- 
mérique a  le  défaut  (pour  la  théorie)  d'exister 
toujours.  Sans  doute,  quand  on  regarde  une 
carte  de  l'Amérique  centrale  et  qu'on  suit  la 
ligne  formée^  depuis  le  Venezuela,  par  l'île  de  la 
Trinité,  les  Petites  Antilles,  les  Grandes  Antilles, 
jusqu'à  la  pointe  du  Yucatan,  ainsi  que  la  ligne 
formée  par  l'île  de  la  Trinité,  les  Petites  Antilles, 
les  Grandes  Antilles  en  partie,  et  les  lies  Bahama 
jusqu'à  la  pointe  de  la  Floride,  on  ne  peut  s'em- 
pêcher de  reconstituer,  à  la  place  du  golfe  du 
Mexique  et  de  la  mer  des  Antilles  (mer  des  Ca- 
raïbes) un  grand  morceau  de  continent  qui  au- 
rait disparu  aussi  à  la  suite  de  convulsions.  Mais 
c'est  un  morceau  de  grand  continent  qui  aura 
dispar-u,  non  une  île,  d'où  l'on  ne  peut  s'échap- 
per que  par  mer.  Et  je  propose  de  reporter 
l'Atlantide  dans  l'Océanie.  On  dira  que,  dans  ce 
cas 9  elle  ne  mérite  plus  le  nom  d'Atlantide.  C'est 
exact  pour  nous  qui,  entre  l'Océanie  et  l'Afrique, 

I .  De  quel  Ramsès  s'agit^^il?  Peut-être  de  Ramsès  IH,  et 
de  sa  victoire  sur  (les  Bédouins),  les  Libyens  (et  les  peu- 
ples «de  la  mer).  Cf.  Maspero^  Hist,  anc,  6*  éd.,  p.  3i3. 


voyons  l'Amérique  interposée  ;  mais  les  anciens 
ne  la  voyaient  pas  ;  toute  contrée  à  l'ouest  de  la 
Libye  devait  sembler  se  trouver  en  Atlantique 
et,  par  conséquent,  à  défaut  d'autre  nom  précis, 
être  une  Atlantide. 

Essayons  alors,  pour  conclure,  de  nous  repré- 
senter la  grande  migration  préhistorique.  L'hu- 
manité, jeune  encore,  mais  déjà  capable  de  con- 
cevoir et  retenir  les  événements,  vivait  dans  un 
grand  continent  {terra  continens)  riche  et  fertile, 
lorsqu'une  grande  commotion  volcanique  secoua 
son  séjour.  Le  ciel  par  les  pluies,  la  terre  par 
ses  secousses,  la  mer  par  ses  inondations,  tout 
un  mouvement,  que  l'on  ne  pouvait  attribuer 
qu'à  la  colère  d'un  Être  tout-puissant,  se  dé- 
chaîna contre  elle.  La  plus  grande  partie  du  sol 
s'abîma  dans  les  flots  ;  la  terre  parut  se  dislor 
quer,  le  monde  s'anéantir.  Presque  toute  la 
population  périt  :  il  ne  survécut  que  ceux  qui, 
réfugiés  sur  les  plus  hautes  montagnes,  à  l'abri 
de  la  crue  des  eaux,  eurent  cette  chance  que  leur 
refuge  ne  fut  pas  emporté  par  la  tourmente. 
Quand  le  calme  fut  revenu,  les  survivants  se 
hâtèrent  de  quitter  ces  lieux  maudits,  en  empor- 
tant le  souvenir  de  ce  qu'avait  été  sa  beauté.  Ils 
se  confièrent  à  la  mer,  redevenue  paisible,  et 
partirent  au  gré  du  vent.  Les  uns,  portés  vers 
l'ouest,  accostèrent  en  Asie  (Chine,  Indo-Chine 
ou  Inde);  les  autres,  entraînés  vers  l'est,  débar- 
quèrent dans  un  grand  continent  jusqu'alors 
inconnu  ;  et  les  descendants  de  ces  deux  groupes 
ont  mis  trente-huit  siècles  à  se  retrouver.  Mais 
les  deux  traditions,  souvenirs  lointains  d'un 
événement  unique,  s'étaient  depuis  longtemps 
rencontrées  :  l'une,  se  dirigeant  vers  l'ouest,  a 
traversé  l'Asie  et  l'Europe  ;  l'autre,  se  dirigeant 
vers  l'est,  a  traversé  l'Amérique,  franchi  l'Atlan- 
tique et  parcouru  l'Afrique  du  nord.  Il  fut  un 
moment  où  l'une  se  trouva  en  Grèce,  dans' le 
mythe  de  Deucalion,  l'autre  en  Egypte,  dans  la 
légende  sacrée  de  l'Atlantide  ;  la  curiosité  grec- 
que a  pu  tes  recueillir  ;  car,  en  marchant  à  la 
rencontre  l'une  de  l'autre,  elles  avaient,  à  elles 
deux,  fait  le  tour  du  monde. 


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XL.I 


ADDITIONS   A   L  OUVRAGE    «  DE   URBIBUS   QUARUM   NOxMINIBUS  VOCABULUM   IIOAIS 

FINEM    FACIEBAT    »  (0 


Depuis  Tapparition  de  Touvrage  cité  ci-dessus, 
des  personnes  complaisantes  et  le  hasard  de  mes 
lectures  m'ont  fait  connaître  quelques  villes  nou- 
velles en  "Tzoki^j  ou  quelques  noms  modernes 
(vrais  ou  supposés)  en  "poliy  -polis.  Je  rassemble 
ici  dans  un  court  article  le  résultat  de  ces  recher- 
ches diverses,  en  y  ajoutant  quelques  correc- 
tions : 

A.  —  Noms  antiques  (pp.  27-277)  : 
HagiOpoliS  (Thèse  latine,  p.  27).  La  localité 
Djaboul  est  considérée  aujourd'hui  comme  de- 
vant son  nom  à  ràSouXa  (PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  975, 

n.  4). 

AlbanopollS  (Thèse  latine,  p.  36).  Cf.  Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  5o6,  n.  2. 

AnaStaSiOpOllS  i  {ibid.,  p.  44)-  Son  nom  est 
dû  au  premier  des  deux  Anastase  (49i-5ï8  ap. 
J.-C).  —  Ramsay  (^Citîes  and  Bishoprics,  I, 
p.  128)  cite  aussi  une  ville  de  ce  nom. 

Sur  'Avuvoo'j  m\iç  {ibid,,  p.  47)j  cf.  -}[  tôv 
'Avuvoecav  (se.  tcoXi-)  dans  les  Pap.  Grenfell,  1, 
n.  64- 

'AtcoXXwvoc  TcoXtç  {ibid.,  p.  49)?  dans  le  nome 
Arsinoïte,  au  Fayoûm.  Cf.  Tebtun.  Papyri, 
n.  112,  lignes  4i  et  89. 

AuguStopollS  5  (Jbid.,  p.  57);  cf.  à  Augus- 

I.  Nancy,  Bcrger-Levrault  et  0«,  1904.  C'est  à  cet  ou- 
vrage que  s'adressent  les  renvois. 


topolis  2,  et  Ramsay,  Cities  and  Bishoprics,  II, 
p.  754. 

'AçpoSsinqc  7c6Xtc>  dans  le  Fayoûm;  cf.  Papyr. 
Grenfell,  I,  n.  61  ;  Papyr,  Petr.y  II,  n.  i. 

'AçpoSôinqc  TcoXtç,  en  Thébaïde.  Autre  nom  de 
Pathyris,  et,  sur  cette  ville,  cf.  Bull.  Corr.  heU 
lén.y  XXI,  pp.  142  à  143  ;  Kiep.,  AtL  ant.,  III, 
f  G  ;  A.  V.  Kamp.,  3  D  4. 

'  AçpoSirïiç  BepevixiQC  tcoXiCj  ^û  Egypte  ;  cf.  Pap. 
Petr.y  II,  nn.  28  ;  32  ;  38,  col.  VI,  32  et  col.  IX, 
i3.  Cf.  'AçpoSiTijC  p*  X  {ibid.y  II,  n.  38,  col.  I, 

4). 

DecapoliS  2  (Thèse  latine,  p.  69).  Le  texte 
du  Joarn.  of  Hellen.  Studies  se  trouve  :  IV, 
p-  374. 

'EXsuOepo'jTuoXt^,  en  Macédoine  romaine  ÇBull. 
Corr.  hellén.,  111,  p.  4o4»  1-  7  d'en  bas).  Aujour- 
d'hui, FAevtheropoli  (A.-Sc,  1 14  D  9). 

HexapOliS  7  (lire  'E^àTCoXtc)  :  au  mot  To[Jii;, 
To|j.ot  (s.  V.  p),  je  renverrai  aux  Mémoires  de  la 
Sociétédes  Antiquaires  de  France,  1903,  pp.  126- 
127,  n**»  3  et  4- 

P.  95,  mettre  après  Eupolis  (plutôt  que  E'j- 
xoXtc)  le  nom  EùpoTCoXtc?  E^jp'JTcoXtç;  cf.  s.  o.  Neu- 
ropolis, p.  189. 

P.  95,  Zir|vo'J7uoXtc  !•  Je  crains  d'avoir  con- 
fondu deux  ZtjvotcoXic  différentes  en  une  seule. 
Il  est  en  effet  difficile  d'admettre  d'une  même 
ville  qu'elle  soit  placée,  suivant  les  auteurs,  en 
Cilicie,  Lycie,  Isaurie  et  Pamphylie.   Je  pense 


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ADDITIONS  A  «  DE  URBIBUS  QUARUM  NOMINIBUS  VOCABULUM  nOAIS  FINEiM  FACIEBAT  >   34i 


donc  qu'il  y  a  deux  villes  :  Tune  en  Lycie  ou 
Pamphylie,  Tautre  en  Isaurie  ou  Cilicie  (dans  le 
système  des  divisions  de  l'empire  par  Dioclétien). 
Cf.  DE  Mas-Latrie,  Thésaurus^  pp.  i855  sqq.,  I, 
8  et  10. 

'16stT(3v  7c6*Àt;,  dans  l'oasis  à^El-Charge  (A.- 
Sc,  i54  B4).  Cf.  Pap.  Grenfell,  II,  nn.  68;  71; 
72.  — 'ISiTÔv  KÔ\iç(ibîd.,  II,  n.  70). 

P.  iio  :  à  propos  de  l'identification  de  Djera- 
bloâs  avec  'lepaTcoXt;  i,  cf.  PTOLÉM.-Did. ,  I, 
p.  245,  notes,  col.  i. 

lzannesopoliS(p.  i  i4)estàsupprimer.  Il  faut 
lire  en  effet  "IÇav,  vyicjotcoXi^  (Isid.  Charac,  dans 
les  Geoff.  Gr.  Min.,  éd.  Did.,  I,  pp.  244  sqq.), 
c'est-à-dire  Izan,  la  ville  qui  occupe  une  lie  ;  cf. 
supra,  p.  117.  Mais  on  ajoutera  le  mot  vijacTcoXtç 
aux  noms  communs  composés  avec  tcoXi;  ^  I^ 
seconde  place,  p.  i3. 

'lo^jXtcxoXt^  5  (p.  117).  Suivant  PiOLÉM.-Did., 

I,  p.  893,  n.  9,  ce  serait  aujourd'hui  Bibol  ou 
Iboli(c{.  aussi  ibid.,  le  tableau  de  la  page  89a). 
Sur  Bibol,  cf.  Thèse  latine,  p.  222,  s.  v.  i4.  Des 
noms  de  ce  genre  peuvent  d'ailleurs  s'appliquer 
à  toutes  les  villes  en  tcoXl^. 

KatvoTcoXtc  I  (p-  128).  Aujourd'hui,  Margad, 
suivant  PTOLiÊMÉE-Didot,  1,  p.  671,  note. 

KpoxoôiXwv  xoXt^,  dans  le  nome  Arsinoïte. 
Cf.  Papyr.  Petr.,  une  dizaine  de  citations. 

Kpoxo5iX(Ov TcoXt;,  aujourd'hui  Gebelên.  CÎ.Pa" 
pyr.  Grenfell,  I,  nn.  11  ;  12  ;  24  ;  27  ;  38;  II, 
nn.  23  ;  24  ;  25;  29  ;  3i  ;  32.  Conflits  entre  Cro- 
codilopolis  et  Hermonthis  (aujourd'hui,  Erment: 
A.-Sc,  i54  C  4)  '  vd.  Grenfell,  dans  Archivfiir 
Papyrasjorschunff,  I  (1901),  pp.  67  sqq. 

AaTÛvo^  TuoXi;,  en  Egypte;  cf.  Papyr.  Grenfell^ 

II,  n.  i5. 

AeovcoTcoXtc  5  (p.  i49)«  Bagga^  Rakka  est  sur 
la  rive  gauche,  non  sur  la  rive  droite  de  l'Eu- 
phrate. 

MoôetTÛv  TCoXtc  ;  cf«  Papyr.  Grenfell,  II,  n.  76. 
La  ville  se  trouvait  dans  l'oasis.  Cf.  (?)  Smint  et 
surtout  M(o)uth,  dans  l'oasis  Dakhel  (A.-Sc, 
i54  A  4)-  KiEPERT  {AtL  anê.,  III,  b  G)  place  à 
cet  endroit,  avec  un  point  d'interrogation,  une 


ville  Trimuthis.  On  remarquera  la  ressemblance 
des  noms. 

NaVffcJOTuoXi^,  dans  Procope.  Pape  ne  donne 
pas  ce  mot,  que  les  éditions  de  Procope  n'ont 
introduit  que  depuis  quelques  années  dans  le 
texte.  C'est,  je  pense,  la  même  ville  qu'il  ap- 
pelle Nal'cjcjo;  (cf.  supra,  s.  i;.,  et  A.  Holder, 
Alê'Celêischer  Sprachschatz,  II,  p.  673). 

NsaTcoXtçB  (p.  178),  en  Palestine.  Cf.  Sjjitq;... 
Nsfi^JTccXi;  eùpjàyjta,  vers  d'un  texte  cité  dans 
les  Mémoires  de  la  Soc.  des  Antiq.  de  France, 
1903,  p.  129,  n^  7.  Je  suppose  du  moins  qu'il 
s'agit  de  la  même  ville. 

NsaTcoXe.;  16  (p.  181).  Cf.  *Xao'>la  NeaTuoXtç 
{Mém.  de  la  Soc.  des  Antiq.  de  France^  i9o3, 
p.  126  des  Mémoires,  n<>*  i  et  2  ;  PioLÉM.-Did., 
I,  p.  495,  note). 

NsctTcoXic  23  de  Colchîde.  Cf.  ProLÉM.-Did.,  I, 
p.  922,  tableau  :  le  commentateur  identifie  cette 
localité  avec  Yénischeher,  qui  a  le  même  sens 
en  turc. 

NeaTcoXtc  3o  de  Sardaigne  (p.  i85).  Cf.  Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  375,  n.  9,  qui  identifie  la  ville 
et  le  nom  avec  Santa  Maria  di  Nabiu.  —  Sur 
les  SSara  NsaTcoXiravà,  cf.  id.,  I,  p.  386,  n.  3, 
qui  compare  le  nom  actuel  Bagni  di  Sardara. 

NeàTcoXt;  33  (p.  186).  Cf.  PiOLÉM.-Did. ,  I, 
p.  621,  n.  5,  qui  donne  comme  identification 
Nebel'Kedim  {kedim  =  veius). 

NeàTCoXt;  35  b  (à  placer  entre  NsqcJuoXt;  35  et 
36),  autre  nom  de  KatvoTCoXt;  i  de  Cyrénaïque. 
Cf.  PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  671,  note,  et  p.  672,  n.  9. 

NtxcxoXt;  4  (p«  192),  en  Cilicie  orientale.  Cf. 
Janke,  Auj  Alex.  d.  Gr.  Pfaden,  p.  160,  n.  io5, 
qui  distingue  /s/aAzy^Nicopolis  de  la  Nicopolis- 
Issos  d'Alexandre.  C'est  donc  Stéphane  de  By- 
ZANCE  qui  aurait  eu  raison  de  dire  qu'Issos  s'ap- 
pela Nicopolis  ;  et  Ton  aurait  alors  deux  villes 
de  ce  nom  au  lieu  d'une. 

'OXêtoTCoXtç  (p.  198).  Suivant  Iw.  MOller  (HI, 
p.  235,  §  81,  5.  y.),  elle  s'appela  aussi  Borys- 
thenis.  Cependant,  elle  n'est  pas  sur  le  Bory- 
sthène.  Il  doit  y  avoir  une  confusion  dans  quelque 
auteur  entre  le  Borysthène  et  l'Hypanis. 


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342 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


PentapollS  6  (p.  214).  Sur  la  liste  des  villes 
de  la  Penlapolis  de  Mésie  inférieure,  cf.  BulL 
de  la  Soc.  des  Antig.  de  France  y  1901,  p.  i3o, 
n°  9  et  la  discussion,  p.  182  sqq. 

IIoXic  I  (p*  21^)9  Constantinople.  Dans  la 
Philologische  Rundschau,  1906,  p.  872,  l'expli- 
cation que  j'ai  donnée  du  mot  Stamboul  a  été 
contestée,  et  l'auteur  (Reimer  Hansen)  fait  venir 
ce  nom  de  Kcav]crTavr[tvc]7coX[t;.  C'est  vraiment 
très  commode,  ce  système  qui  consiste  à  sup- 
primer dans  un  mot  les  lettres  gênantes  et  à  ne 
conserver  que  celles  dont  on  peut  tirer  quelque 
chose.  Seulement,  l'auteur  ignore  ou  méconnaît 
une  loi  qui  est  capitale  dans  l'histoire  de  la  dé- 
rivation des  mots  :  la  permanence  de  la  syllabe 
accentuée.  Dans  notre  explication,  nous  conser- 
vons les  syllabes  ("<;  xàv  xoXtv)  sur  lesquelles  la 
voix  insistait  par  une  différenciation  de  ton,  et 
nous  admettons  que  cette  différenciation  fut 
précisément  la  raison  de  leur  maintien.  L'au- 
teur, 'au  contraire,  ne  tient  aucun  compte  de 
cette  loi,  qui  assurait  la  durée  des  syllabes  ac- 
centuées, et  tiré  sa  dérivation  de  deux  syllabes 
atones,  sans  nous  dire  pourquoi,  dans  un  mot  si 
long,  il  a  choisi  celles-là  plutôt  que  leurs  voi- 
sines. Je  ne  saurais  donc  me  rallier  au  système 
de  l'auteur;  je  ne  l'en  remercie  pas  moins  de  la 
manière  dont  il  a  rendu  justice  à  la  somme  de 
travail  que  m'a  coûtée  ma  thèse. 

RecopollSi  ville  de  Celtibérie,  fondée  par  le 
roi  Léovégilde  (Joh.  abb.  Biclarensis  chron., 
578  [?],  4)*  Cf.  éd.  MoMMSEN,  Chronica  minora, 
II,  265. 

RomanopOliS  (p.  280-23 r).  L'identification 
de  ce  nom  avec  Roum-Kalé  n'est  pas  acceptée 
par  tout  le  monde  :  Pape  identifie  Roum-Kalé 
avec  Oi'ptjia  {s.  o.),  Janke  avec  Zeugma  {Au/ 
Alex.  d.  Gr.  P/aden,  p.  i65,  n.  i4i). 

SxuOoTuoXic  (p*  289).  Cf.  Lenormant,  Les  Origi^ 
nés  de  V histoire,  II,  p.  445. 

SoçtavoOToXtc  (p.  240).  Nous  avons  identifié 
la  ville  avec  Boubon  de  Lycie,  ou  mieux  de 
Cabalie  de  Lycie.  Sur  cette  ville,  cf.  plus  loin, 
p.   247,  s.  u.  TêTpàTuoXt-  2  (y);  A.  v.  Kamp., 


7,  carte  additionnelle.  Aujourd'hui,  Ebedjik 
(KiEP.,  Grande  Carie). 

Suspoliv  ancien  nom  du  mont  Salomon, 
près  Vienne,  dans  l'Isère;  France  sud-est.  Cf. 
A.  HoLDER,  Alt'Celtischer  Sprachschaiz,  II, 
p.  1682. 

TampSUS  (pp.  244-245).  Sur  Laodicée  du 
Lycus  dont  il  est  parlé  dans  l'article,  cf.  Ramsay, 
Cities  and  Bishoprics,  I,  pp.  82  sqq. 

TsTpàzoXiC  6  (p.  248).  II  faut  observer  que, 
en  réalité,  le  mot  est  ici  plutôt  épithète  que 
nom  propre,  et,  dans  le  passage  de  Thucydide 
qui  est  rapporté,  il  reste  adjectif.  Ce  ne  serait 
devenu  un  nom  propre  que  si  l'on  avait  employé 
l'expression  «q  TerpaTuoXic  pour  désigner  l'en- 
semble de  l'île  de  Céphallénie. 

TlptCTTLTCoXi;    (p.     252).    Cf.    PTOLÉM.-Did.,     1, 

p.  462,  note.  Il  y  a  d'ailleurs  dans  cette  contrée 
plusieurs  localités  du  nom  de  Trstenik  (A.Sc, 
Index,  p.  162). 

Tjaia^^oTcoXtc  2  (pp.  258-254).  Cf.  Ramsay,  Cl- 
ties  and  Bishoprics,  II,  pp.  558  ;  595  ;  618. 

Trapez(o)upollS  2.  Cf.  Ramsay,  ibid.,  I, 
p.  171. 

TpiTCoX'-c  3.  Cf.  Ramsay,  ibid.,  I,  pp.  192-198, 
qui  rappelle  aussi  Apollonia. 

FauStinopollS.  Cf.  Janke,  Auf  Alex.  d.  Gr. 
Pfaden,  p.  i58,  n.  85;  G.  Cousin,  Kyros  le 
Jeune  en  As'e  Mineure,  p.  261,  et  PïOLÉM.-Did., 
I,  p.  889,  tableau,  qui  met  la  ville  kPakschmak-- 
tchi. 

^iXtTCTco'iTuoXtc  8.  Cf.  PxoLÉM.-Did. ,  l,  p.  488 
et  notes. 

P.  270.  Entre  ^iXitutcoutcoXi;  7  et  ^ivotccXi;, 
intercaler  :  Philopolis.  Cf.  s.  o.  ^CknzizoTzoki^  ï, 
s.f. 

^tvoTcoXt^  (p.  270).  Cf.  PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  475 
et  note. 

FlavlopollS  4  (p-  271).  Faut-il  comparer,  à 
propos  de  AàX8t^,  le  décret  de  Termessos  de 
Pisidie  que  j'ai  publié  dans  le  Bull.  Corr. 
hellén.,  XXIII,  p.  288?  On  connaît  une  AàXSi; 
en  Lydie. 

XaipsTCoXi^,  nom  de  ville  que  je  retrouve  dans 


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ADDITIONS  A  «  DE  URBIBUS  QUARUM  NOMINIBUS  VOCABULUM  riOAIS  FINEM  FACIEBAT  »  343 


mes  notes,  sans  indication  d'origine.  Je  pense 
que  ce  doit  être  une  forme  de  Charioupoiis  i, 
p.  272. 

ChrIStianopollS  i  (p.  278).  A  propos  de 
Navarin,  cf.  Pape,  s.  v.  'XSolçvkç. 

XpicxtiTcoXic  5.  Cf.  Bail,  Corr.  hellén,,  VI, 
p.  267  et  Thèse  latine,  p.  l\2, 

Xp'JcxoTCoXtc  5.  Cf.  Bull.  Corr.  hellén.,  III, 
p.  404. 

MegalopoliS  (p.  284)  est  Mecklenlmrg,  au 
sud  de  Wismar  (A.-Sc,  46  G  4)« 

NeapoliS  Danica  (p.  284)  est  Nykôping,  en 
Danemark,  dans  Tîle  Falster  (A.-Sc,  92  D  4)j 
suivant  R.  Hansen. 

TychOpollS  (p.  286)  est  dans  le  Schlesmy^ 
Holstein,  Le  mot  Glàckstadt  est  une  erreur  ve- 
nue de  la  ligne.suivante. 

ÉrlmopOliS(p.  289).  Cf.  Iw.  MOll.,  Handb., 
p.  218,  2.  Il  y  a  deux  Erimopoli  (cf.  id.,  ibid., 
p.  218,  3). 

P.  292, 1.  8  d'en  bas  :  ajouter  Aa5/a6o/(JANKE, 
AufAlex.  d,  Gr.  Pfaden,  p.  i53,  n.  35).  La  ville 
se  trouve  entre  Ayas  et  Alœ,  sur  la  côte  de  Ci- 
licie.  Mais  cf.  id.,  ibid,,  p.  162,  n.  i23. 

P.  293, 1.  19,  à  propos  de  Zafaramboli.  Écrire  : 
cf.  supra,  s,  vv.  OsoSwço'jtuoXic  (2)  Paphlagoniie 
et  ' ASçtavoTCOAt^  (6)  Bithyniae. 

P.  298,  addition  à  la  page  i4i-  Pour  le  nom 
Compolis,  cf.  Cambo-dans  Brugmann,  Grundrîss, 
I,  p.  38o,  §  520,  1.  7.  A-t-on  ici  l'union  d'un 
nom  celtique  et  d'un  nom  grec,  et  la  véritable 
forme  devrait-elle  être  *Cambo-roXic>  *K(i)jjl7:c- 
TZOkl^,  *K6)|J.7C7U0Xtî,  Ko)|j.7uoXi;  ? 

B.  —  Noms  modernes  réels  (pp.  292-293)  : 
Boli,  sur  la  côte  méridionale  de  l'Ile  de  Mé- 
telin  (antique  Lesbos).  Cf.  Kiep.,  Grande  Carie, 
qui  marque  le  nom ,  mais  sans  préciser  un  em- 
placement ;  serait-ce  le  nom  de  la  rivière  ? 

Gotopoll,  en  Thrace,  sur  le  Pont-Euxin, 
pachalik  de  Salonique  (P.  Deschami»s,  Di'cê.  de 
géogr.,  Paris,  1870).  Nom  moderne  de  l'antique 
'AvSptaxT],  non  loin  de  Salmydessos  (Pape,  s,  u.). 
Je  ne  trouve  pas  ce  nom  sur  mes  cartes. 


Petropoli,  dans  l'île  de  Nikaria,  antique 
Icaria.  Le  village  (cf.  Kiep.,  Grande  Carte) 
est  au  milieu  de  l'Ile,  à  l'ouest  d'un  groupe  de 
ruines. 

C.  —  Noms  de  fantaisie  (pp.  293-295). 

Les  lecteurs  me  pardonneront  Ténumération 
qui  va  suivre.  Je  ne  l'ai  faite  que  pour  justifier 
un  passage  de  mon  ouvrage  sur  les  villes  termi- 
nées par  le  mot  ttoXi;.  Je  faisais  observer  en 
effet  que  cette  formation  de  noms  nouveaux  vit 
toujours  et  n'a  pr.s  disparu  avec  l'époque  où  les 
langues  anciennes  étaient  d'usage  courant  :  sed 
vixit,  et  adhuc  omit,  et  nova  semper  générât 
(p.  279).  Si  j'ai  cru  suffisant  alors  de  donner  de 
cette  formation  moderne  une  simple  idée,  je 
pense  que  la  science,  comme  l'art,  n'a  rien  à 
voir  avec  la  morale  et  peut  tout  dire,  quand 
elle  ne  le  dit  que  pour  la  science.  Et  je  me  con- 
tenterai, avant  de  donner  une  énuméralion  un 
peu  bizarre,  de  répéter  ce  que  Carl  Rambach 
demandait  au  leclor  erudifus  dans  la  préface  de 
SDn  Thésaurus  erotxus  linguœ  latinœ  (Stutt- 
gart, i833):  «  Illad  prœcipue  persuasum  habeas 
velim,.  unice  L'teras  adjuvare  in  animo  fuisse 
mihi  et,  resput's  morum  innocentiœ  infestissimis 
Meursii  aliorumque  recentioram  obscenitatibus, 
...caste  semper  scribere  caste  legenfibus.  » 

Eloge  de  rivresse.  Nouvelle  édition  revue, 
corrigée  et  considérablement  augmentée  (par 
P.  A.  M.  MroER).  A  Bacchopolis  et  à  Paris.  — 
Michel,  an  VI,  in- 12.  Frontispice  de  Binet, 
grav.  par  Le  Roy. 

Chimerandre  l'antique^  fils  de  Bacha-Bilbo^ 
qiiet,  ou  les  Equivoques  de  la  langue  française, 
par  De  Cerfvol.  Nouvelle  refonte.  A  Baliverno- 
poUsy  s.  d.,  in-f  2  broché  (vers  176G). 

Hodéric,  ou  le  Démon  marié,  nouvelle  histori- 
que, avec  une  gravure,  par  Magiuavel,  Bara-- 
tropol's,  1745,  in-i2. 

Pont^Audemer.  Poème  comme  on  n'en  voit 
guère,  poème  comme  on  n'en  voit  pas.  Par  Jean 
Chouart  (Canel),  ex-apprenti  moine  chez  les 
cannes  de  cette  ville.  A  Barocopolis ,  chez  Bi- 


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344 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


zarmann,  Tan  impossible,  in-8^  (en  réalité  publié 
à  Rouen  en  1872). 

Octave  UzANNE.  Les  Évolutions  du  bouquin. 
La  nouvelle  Bibllopolis.  Au  pays  des  Néo-Icono- 
Bibliomaues.  Paris,  1897,  in-12  broché. 

L'Hôtel  des  ventes  publiques  à  Paris  {Hôtel 
Drouot)  et  le  commerce  de  la  curiosité,  par  un 
expert.  A  Brocantopolis,  Tan  II  de  la  Tiare. 
Tirage  limité. 

La  Bibliographie  jaune.  Par  l'Apôtre  biblio- 
graphe. A  Cocupolis  et  à  Paris,  1880,  in-8*'. 

Sermon  pour  la  consolation  des  cocus,  pro^ 
nonce  au  sujet  de  A***  /?***,  cocu  par  arrest. 
A  Cocupole,  en  la  boutique  de  Jean  Coucou, 
1762,  petit  in-12. 

Choregraphusy  ou  la  Réjouissance  infernale, 
poème  avec  un  Recueil  de  pièces  fugitives,  au 
sujet  des  matières  du  tems.  A  Constitutiono^ 
polis,  de  l'imprimerie  Calotine,  1782. 

La  Méchanique  du  feu,  ou  f  Art  d'en  augmenter 
les  effets  et  d'en  diminuer  la  dépense,  contenant 
le  traité  de  nouvelles  cheminées  qui  échauffent 
plus  que  les  cheminées  ordinaires  et  qui  ne  sont 
point  sujettes  à  fumer.  Cosmopoli,  1714»  in- 1 2 , 
planches. 

Martinus,  Oratio  pro  crépita  ventris  habita 
ad  patres  crépitantes,  ab  Em.  Martino,  ecclesiœ 
Alonensis  decano.  Cosmopoli,  ex  typographia 
societatis  patrum  crepitantium,  1768,  in-32,  chez 
Thou  venin. 

Mitra,  ou  la  Démone  mariée,  nouvelle  hé- 
braïque et  morale,  avec  une  gravure,  par  Char- 
lotte Patin.  Démonopolis,  1745. 

Sermons  prêches  à  Toulouse...  par  le  R.  P. 
Apompée  de  Tragopone...  A  Eleutheropolis, 
chez  Jonas  Freethinker,  ...rue  de  l'Antimoine, 
1772,  in-12. 

Histoire  de  Camouflet,  souverain  potentat  de 
l'Empire  d'Equivopotis.  Equivopolis,  1751. 

Code  de  Cythère,  ou  Lit  de  justice  d^ amour, 
par  MoET.  Erotopolis,  1746. 

Oraison  funèbre  de  très  haute  et  très  puis^ 
santé  dame,  Madame  Justine   Paris,  grande 


prêtresse  de  Cythère,  Paphos,  etc., "prononcée 
par  M™*  GouRDAN,  sa  coadjutrice,  en  présence 
de  toutes  les  nymphes  de  Vénus.  A  Lupanaro^ 
polis,  1784»  in-12. 

Le  Nouveau  Merd...,  ou  Manuel  des  facétieux 

et  bons  ch A  Merdianopolis,  sans  date  (Petit- 

Simier,  à  Bruxelles). 

Mémoires  pour  servir  à  f  histoire  de  la  Ca- 
lotte,  par  Plantavit  de  la  Pause,  abbé  de  Ma- 
ryon.  Moropolis,  1785. 

Le  Livre  fait  par  force,  ou  le  Mystificateur 
mystifié  et  corrigé.  Par  un  persifleur  persiflé. 
Mystificatopolis,  chez  Momus,  à  la  Marotte, 
5784,  in-8®  avec  frontispice.  (La  date  est  inscrite 
MMMMM-DGC-LXXXIV.  Évidemment,  c'est 
1784,  augmenté  des  quatre  mille  ans  que  l'on 
comptait  de  la  création  du  monde  à  la  naissance 
de  Jésus-Christ). 

J'ai  noté  aussi  (mais  je  ne  sais  plus  où  j'ai 
pris  ce  renseignement)  une  ville  Persilpolis,  sans 
doute  quelque  jeu  de  mots  sur  Persépolis. 

La  Rose  des  vents,  ouvrage  couronné  par 
l'Académie  de  Pétapolis ;  agréinenié  d'une  char- 
mante vignette.  Se  trouve  partout.  1880,  petit 
in-12. 

L'Esclavage  rompu,  ou  la  Société  des  Francs^ 
Péteurs.  Pordepolis,  1766,  in-12. 

Histoire  des  rats,  pour  servir  à  l'histoire  uni- 
verselle. Par  BouDON  de  Sigrais.  A  Ratapolis, 
1747,   in -8°.  Une  édition  avait  déjà  paru  en 

^737; 

Bibliotheca  scatologica,  ou  Catalogue  rai- 
sonné des  livres  traitant  des  vertus,  faits  et  ges- 
tes de  très  noble  et  très  ingénieux  messire  Luc 
(à  rebours).  Ouvrage  très  utile  pour  bien  et 
proprement  s'entretenir  es  jours  gras  de  ca- 
rême-prenant. Disposé  dans  l'ordre  des  lettres 
K,  P,  Q.  Scatopolis,  l'année  scatogène  585o, 
in-8°  (cf.  le  Bibliophile  rémois,  bulletin  men- 
suel de  la  librairie  L.  Michaud,  Reims,  juin 
1904).  Poxu*  la  date,  voir  ce  que  nous  avons  dit 
plus  haut,  s.  V.  Mystificatopolis. 

La  Chézonomie,  ou  tArt  de  ch...,  poème  di- 
dactique en  quatre  chants,  par  Ch.  Rémard.  A 


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ADDITIONS  A  «  DE  URBIBUS  QUARUM  NOMINIBUS  VOCABULUM  nOAIS  FINEM  FACIEBAT  »    345 

Scoropolis,  Paris  y  1806.  Republié  chez  Baiilière,  parcourait  régulièrement  les  catalogues  de  ccr- 

Paris,  1873.  tains  libraires  de  Paris  et  surtout  de  Bruxelles  ; 

Théatropolis,  pour  dire  :  le  Conservatoire  de  telle  qu'elle  est,  elle  suffit  à  donner  l'idée  de 

musique  à  Paris.  Cf.  le  Gaulois,  samedi  a3  juil-  l'extension  qu'a  prise,  surtout  à  certaines  épo- 

let  1904,  p.  I,  col.  4«  ques,  cette  formation  dont  le   moindre  défaut 

Cette  liste  serait  aisément  allongée,  si  l'on  est  d'être  très  souvent  hétérogène  et  îrrégulière. 


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XLII 


ADDITIONS    AU    «    ALT-CELTISCHER   SPRACHSCHATZ    » 


d'à. 


HOLDER 


(0 


A  la  France  bicn-aiméc. 

«  Les  Gaulois  sont  nos  ancêtres  »  :  ainsi  dé- 
bute une  récente  Histoire  de  France  (^).  J'en 
suis  bien  désolé  pour  les  parlementaires  et  les 
journalistes  qui,  lorsqu'ils  n'ont  rien  à  dire,  por- 
tent un  toast  ou  écrivent  un  article  sur  «  l'union 
des  races  latines  »  ;  mais  nous  ne  sommes  pas 
une  race  latine.  Une  étrange  confusion  s'est  éta- 
blie entre  l'idée  de  langue  et  l'idée  de  race,  et 
Ton  conclut  de  l'une  à  l'autre  avec  une  facilité 
déplorable,  qui  prouve  seulement  que  l'on  n'a 
jamais  réfléchi  ni  sur  Tune  ni  sur  l'aulre.  11  ne 
serait  pas  difficile  déjà  de  démontrer  que  le  fran- 
çais, en  dépit  de  tous  les  mots  empruntés  au 
latin,  est  le  contraire  de  la  langue  latine.  Mais  je 
suppose  même  que  le  français  soit  une  langue 
latine  ;  qu'en  faudrait-il  conclure  pour  la  race  ? 
Absolument  rien  (').  Un  savant  bien  connu,  qui 
m'excusera  de  le  citer  sans  sa  permission , 
M.  G.  JuLLTAN,  répondant  à  l'expression  de  mes 
doutes  sur  notre  origine  latine,  m'écrivait  (ii  dé- 
cembre igo4)  :  «  Gertes,  non  !  nous  ne  sommes 
pas  latins.  Notre  langue  est  romane,  latinisée, 
je  le  veux  bien  (encore  bien  des  particularités 

1.  Leipzig,  1896  sqq. 

2.  BoRDiER  et  Chartox,  Histoire  de  France  pour  lous, 
nouvelle  édition  complëtéc  et  mise  à  jour  (1900)  par  G.  Du- 
coudray. 

3.  Sur  l'erreur  qui  consiste  à  voir  dans  la  langue  le 
crilérium  de  la  race,  cf.  Fr.  Lenormant,  Les  Origines  de 
l'Histoire,  II,  pp.  3 18-819. 


s'en  expliqueraient  par  des  survivances  gauloises, 
indigènes)  ;  mais,  pour  la  race,  il  n'y  a  pas  eu 
3oo  000  ou  4oo  000  Romains  implantés  en  Gaule, 
j*en  ai  la  conviction.  »  Et,  comme  il  est  probable 
que  ces  Sooooo  ou  4ooooo  Romains  se  sont 
établis  sur  les  côtes  de  la  Méditerranée  ou  ont 
été  cantonnés  du  côté  des  troupes  de  la  frontière 
nord-est,  on  peut  dire  que,  depuis  le  départ  de 
Gésar,  les  trois  quarts  de  la  Gaule  n'oni  jamais 
vu  un  Latin.  Mais,  si  Ton  s'est  habitué  à  res- 
treindre le  nom  de  Gaule  à  la  partie  de  l'Europe 
qui  est  limitée  par  l'Océan,  le  Rhin,  les  Alpes,  la 
Méditerranée  et  les  Pyrénées  (France  actuelle, 
Belgique,  Prusse  rhénane  et  Alsace-Lorraine),  il 
serait  inexact  de  croire  que  la  race  celtique  n'a 
civilisé  que  cet  espace.  Elle  a  occupé  aussi  l'Ir- 
lande, la  Grande-Bretagne,  la  péninsule  ibérique, 
l'Italie  du  nord,  la  Suisse,  le  pays  de  Bade,  la 
Bavière,  le  Wurtemberg,  les  contrées  rhénanes 
en  aval  de  Bâle,  l'Autriche  allemande,  la  Bohême, 
et  s'étendit  d'une  part  jusqu'à  la  frontière  actuelle 
de  la  Silésie  et  de  la  Pologne,  de  l'autre  jusqu'à 
la  Mésie  supérieure  (près  de  Betgrade)[^].  C'est 
sur  cette  étendue  que  nous  allons  rechercher  les 
localités  à  nom  celtique. 

On  dira  que  le  travail  est  déjà  fait.  VAlt-^el- 
t'scher  Sprachschatz  d'Alfred  Holder,  encore 
inachevé  au  bout  de  tant  d'années  de  travail, 

I.  Nous  ne  parlons  que  de  pays  se  suivant  d'une  ma- 
nière continue  ;  mais  il  faudrait  y  joindre  aussi  la  Galatie, 
où  Ton  retrouve  en  effet  des  noms  celtiques.  Cf.  A.  Hol- 
der, I,  p.  1639. 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-GELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


347 


semble  condenser  tout  ce  que  nous  savons  de  la 
géographie  gauloise.  Il  reste  cependant  quelque 
chose  à  faire,  m'a-t-il  semblé^  même  après  cette 
œuvre  si  consciencieuse  :  je  vais  tenter  d'en  répa- 
rer les  oublis.  Le  lecteur  ne  prendra  donc  pas  le 
présent  travail  pour  une  étude  intégrale  de  l'ex- 
tension de  la  géographie  celtique,  mais  pour  une 
liste  plus  modeste  d'additions.  Si  complet  que 
soit  l'ouvrage  d'A.  Holder,  il  faut  se  souvenir 
que  la  publication  en  a  commencé  il  y  a  vingt  (*) 
ans  ;  et  les  grands  ouvrages  de  cette  nature,  en 
résumant  l'état  de  la  science,  servent  à  leur  tour 
de  point  de  départ  pour  de  nouvelles  recherches. 
Le  présent  article  ne  sera  donc  qu'une  sorte 
d'Appendice  à  ce  grand  d\c\\Oïi\\d\ve  (Thésaurus), 
dont  le  prix  élevé  empêchera  peut-être  d'ici  long- 
temps une  réédition  revue,  corrigée  et  complétée. 

Cet  Appendice  sera  lui-même  d'une  nature 
spéciale.  Je  n'irai  pas  relever  dans  les  Revues 
{celtique,  etc.)  les  noms  nouveaux  qui  ont  pu 
être  découverts  quand  il  était  trop  tard  pour 
qu'A.  HoLDER  pût  les  intercaler  à  leur  place  al- 
phabétique. C'est  dans  les  dictionnaires  grecs  et 
latins  ou  dans  les  atlas  que  je  vais  glaner  après 
lui.  Et  pour  faciliter  au  lecteur  le  travail  de  rap- 
prochement, je  suivrai,  comme  le  Sprachschatz, 
l'ordre  des  lettres  latines. 

[Abdera,  chez  les  BastuU  de  l'Espagne  Tarra- 
conaîse.  Cf.  Kiep.,  AU.  ant.,  X,  d  E  :  Abdara; 
A.  V.  Kamp.,  17  D  4.  Aujourd'hui,  Adra  ;  A.-Sc, 
99  G  8.  Le  mot  est  peut-être  sémitique,  comme 
beaucoup  de  noms  de  cette  partie  de  l'Espagne, 
surtout  de  ceux  qui  se  trouvent  sur  la  côte. 
D'autant  que  je  ne  trouve  pas  dans  A.  Holder 
de  noms  de  racine  semblable.] 

Abelterlum,  en  Espagne  Lusitanienne  (A.  v. 
KL\MP.,  17  B  3).  L'emplacement  indiqué  corres- 
pond à  Seda  (A.-Sc,  99  C  5).  Cependant,  cer- 
tains noms  voisins,  comme  Abrantès,  au  nord- 
ouest,  ou  Aviz,  au  sud,  rappellent  beaucoup  plus 
exactement  le  nom  antique. 

I.  J'apprends  qu'A.  Holder  fera  paraître  un  Supplément 
k  son  Sprachaçhatz.  L'onomastique  celtique  sera  dès  lors 
Ir^s  avancée. 


[Ablla,  ville  en  Galatie,  suivant  Figk,  Die 
griech.  Personennamen,  p.  LXX.  J'ignore  d'où 
est  tiré  ce  renseignement,  et  crois  à  une  erreur. 
Pape,  5.  y.  2,  met  une^ASiXa  en  Galatis  (sic)  ; 
FicK  aura  corrigé  en  Galatia,  tandis  qu'il  faut 
corriger  en  Galaaditis,  province  de  la  Pérée  de 
Palestine.] 

'ASiVjov,  Abilunum,  ville  près  du  Danube 
('ASiXouvov  dans  PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  276,  3). 
Cf.  les  noms  en  Abil-  dans  A.  Holder.  D'après 
les  mesures  de  Ptolémée,  la  localité  serait  au 
nord-est  et  assez  près  d'Usbium,  que  l'on  a 
proposé  d'identifier  avec  Lsper,  sur  la  rivière  du 
même  nom  (A.-Sc,  61  G  7). 

AbrincatuI,  'AgpiyxaTO'jot.  Le  mot  est  dans 
A.  Holder  ;  mais  je  soumets  au  lecteur  une 
hypothèse.  Le  mot  y  est  rapproché  de  hambrouc, 
ambrouc,  avec  un  /w.  Or  nous  possédons  le  nom 
de  personne 'ASçtopt^,  que  Ton  rapproche  d'Am- 
biorix,  et  à  côté  duquel  on  trouve  la  forme 
'A(j.6ptoptÊ,  avec  un  p.  :  y  a-Uil  un  rapport  entre 
ces  mots  ?  Dans  ce  cas,  la  division  de  Holder, 
A-brinc-atui,  serait  étymologîquement  inexacte. 

AbrOStOla,  ville  placée  en  Galatie  par  la 
Table  de  Peutinger,  IX.  A.  von  Kampen  (7  C  3) 
et  KiEPERT  {AtL  ant.,  IV,  g  C)  la  mettent  près 
ou  sur  la  frontière  de  la  Galatie  et  de  la  Phrygie. 
Pour  les  noms  semblables,  cf.  Holder,  p.  10. 

Abodiacum,  Abudiacum.  A.  Holder  l'i- 
dentifie avec  Epfach  en  Haute-Bavière.  La  si- 
tuation qu'indiquent  A.  von  Kampen  (21  D  5) 
et  Kiepert(^//.  ant.,  XI,  k  F)  ferait  plutôt  penser 
à  Apfe/dorfÇA.Sc,  67  D  2). 

Abus,  rivière  de  Grande-Bretagne  (A.  v. 
Kamp.,  20  F  4  ;  Kiep-,  Ail.  ani.,  xi,  d  C).  Au- 
jourd'hui, le  //«/nô^r (A.-Sc,  88 1-N  5).  Cf.,  pour 
le  mot,  Abusina  (Holder). 

Acanum,  ville  en  Haute -Pannonie,  dans 
V Itinéraire  d'Antonin  Cf. ,  dans  Holder  ,  les 
noms  en  Aca-  et  Acau-. 

AcciS,  colonie  romaine,  en  Espagne  Tarraco- 
naise.  Aujourd'hui,  dit  Klotz,  Guadix  el  Viejo. 
Cf.  Guadix  (A.-Sc,  99  G  7).  Ethnique  :  Acci- 
tani.  C'est,  je  pense,  la  ville  marquée  Acci  dans 


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J48 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


KiEPERT  {Ail.  ant.,  X,  d  E)  et  A.  von  Kampen 
(17  D  4)*  Ses  habitants  s'appelaient  Gemellenses 
(Klotz,  s.  y.).  Cf.  A.  Holder,  p.  i5. 

[Acldava,  ville  de  Dacie  (Kiep.,  Ail.  ant., 
XI,  t-u  L  ;  A.  V.  Kamp.,  10  D  i).  La  désinence 
"(dyiva,  qui  se  rencontre  assez  souvent  dans 
celte  contrée,  est-elle  bien  celtique  ?  Cf.,  en  tout 
cas,  le  nom  de  peuple  Acitavones  dans  les  Alpes 
maritimes  (A.  Holder,  p.  21).  Cf.  infra,  s.  o. 
Burridava.] 

'Axivi7U7U(i,  ville  en  Espagne  Bétique.  Aujour- 
d'hui, Ronda  la  Vieja  (PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  127, 
n.  2).  La  ville  est  placée  par  le  géographe  grec 
chez  les  Celtes  de  la  Bétique. 

Acmodset  sept  tles  dans  le  voisinage  des  Or- 
cades.  Klotz  renvoie  à  l'orthographe  Haemodœ. 
Les  Orcades  sont  aujourd'hui  les  îles  Orkneyy 
au  nord  desquelles  se  trouve  le  groupe  des  îles 
Shetland (X.Sc.j  83,  carton  additionnel);  et,  si 
l'on  fait  abstraction  des  tout  petits  îlots,  le 
nombre  sept  est  assez  exact . 

Acouna,  autre  nom  d'Acionna  (cf.  A.  Hol- 
der), nom  d'une  fontaine  et  de  sa  nymphe. 

'AxçoSçiya,  ville  en  Lusitanie,  suivant  Pape  ; 
mais  ce  mot  est  une  mauvaise  lecture  pour  'Ap- 
x6?çtY*  G^-  Holder,  s.  v.  2). 

AcronUS  lacUS.  IIolder  donne  le  nom 
comme  douteux.  D'autres  textes  portent  Acro- 
nius. 

'AxouaCwv  ('Axouat(ov?)xoXwvia.  A.  Holdkr  ren- 
voie à  Arausio  (Orangé),  quoique  Ptoli^mke  (éd. 
Did.,  I,  p.  243-244)  dislingue  nettement  les  deux 
villes  et  place  Acusio  au  nord -est  de  l'autre 
ville.  L'accentuation  du  mot  n'est  pas  certaine  : 
est-ce  un  nom  de  ville  ('Axc'jaiwv,  nom.  sing.)ou 
le  génitif  '  Axoucjiwv  d'un  nom  de  peuple' Axcjcjtct  ? 
L'édition  Didot  de  Ptolémée  propose ,  après 
Pape,  Anconne  sur  le  Rhône. 

Aqultanla,  'Ax\>(i)TavLa,  ne  se  trouve  pas 
à  sa  place  alphabétique,  ni  aux  mots  en  Acut-, 
Comme  il  est  difficile  de  supposer  qu'il  y  a  là  un 
oubli,  il  faut  admettre  que,  pour  l'auteur,  le  mot 
n'est  pas  celtique.  Cependant,  A.  Holder  cite 
Acutia,  en  Espagne  Tarraconaise,  et  déclare  le 


nom  de  personne  Acutios  aussi  bien  celtique  que 
latin. 

Adapêra,  ville  de  Galatie,  non  loin  de  l'Halys. 
(^e  pourrait  être  Adaskischli,  non  loin  d'Es/ci- 
bagh,  ou  une  ruine  située  sur  la  montagne  entre 
les  deux  villages.  On  remarquera  et  le  maintien 
d'-^lr/f/-,  et  'kischli  (qui  me  semble  indiquer  une 
ruine  antique)  et  le  mot  Eski  (vieux),  appliqué 
souvent  aux  restes  anciens.  La  localité  se  trouve 
(KiEP.,  Carte  en  six  feuilles)  entre  Tschangri 
(Gangra)  et  le  Kiril^Irmak  (Halys). 

AdmagetObrlga.  A.  von  Kampen  {Index, 
p.  5;  cf.  p.  33)  émet  l'hypothèse  que  le  véritable 
nom  pourrait  être  Magetobriga,  et  Holder  n'ex- 
plique le  mot  que  par  un  *Admagetos,  qui  est 
une  restitution.  Le  mot  cependant  est  possible, 
comme  le  prouvent  les  noms  similaires.  LVm- 
placement  de  cette  localité  n'est  pas  indiqué  par 
Holder  ;  A.  von  Kabipen  (19  F  3)  la  place  sur  la 
Saône,  à  l'endroit  qu'occupe  aujourd'hui  Gray. 
J'avoue  que,  pour  les  noms  français  en  -ay,  -ey, 
-y,  je  préfère  les  étymologies  venant  de  noms  en 
-Y/r/i/n,  -'cum  et  toutes  les  formes  en  -^um. 
Aussi  serais-je  disposé  à  rapprocher  Mageto- 
(briga)  de  Mantoche,  localité  sur  la  Saône,  à 
quelques  lieues  au  sud-ouest  de  Oray,  et  de 
l'autre  côté  de  la  rivière  (A.-Sc,  80  E  2). 

AdOreuSv  montagne  en  Galatie,  non  loin  de 
Pessinonte,  chez  les  Tolistoboïens.  On  compa- 
rera le  nom  propre  Adobogiona,  chez  les  Trocmi 
de  (lalatie.  Des  montagnes  qui  se  trouvent  près 
de  l'antique  Pessinonte  (aujourd'hui,  Bala-his- 
sùr)y  il  n'y  a  aucune  raison  de  proposer  l'une 
plutôt  que  l'autre. 

Adrante,  ville  dans  le  Noricum.  C'est  la  ville 
indiquée  par  Holder  aux  mots  Adrans  et  Alrans. 

AdrUS  est  indiqué  par  Holder  comme  étant 
YArronXy  affluent  de  la  Loire  (A.-Sc,  79  D  2-3). 
Mais  il  y  a  un  autre  Adrus,  en  Espagne  Tarraco- 
naise, que  Klotz  identifie  avec  VAlba  ragena, 
dont  je  ne  trouve  pas  l'emplacement  sur  mes 
cartes. 

"ASjo'j.  Cf.  infra,  s.  i;.*E8po*j. 

Aduatuci  (cf.  Holder),  Aduatucorum  op- 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISGHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


349 


pidum.  Cf.  A.  V.  Kamp.,  19  F  I.  Mais  nous 
ignorons  le  nom  indigène  de  cet  oppidum,  qui, 
d'après  ce  mot  même  oppidum,  devait  se  trouver 
dans  une  forte  position,  peut-êlre  du  côté  de 
Couthuin  ou  de  Moha  (A. -Se,  70  D  4)- 

Adurnl,  donné  par  Klotz  comme  un  nomi- 
natif pluriel,  est  plutôt  un  génitif  singulier  ;  le 
nom  complet  est  :  Adurni  portus.  Cf.  A.  v. 
Kamp.,  20  F  5,  qui  fait  suivre  le  nom  d'un  point 
d'interrogation,  pour  marquer  Tincertilude  de 
son  emplacement.  On  remarquera  (Holder, 
s.  V.)  l'existence  des  formes  en  Ard-  (Ardua,  Ar- 
daoneon)  ou  Adr-  (Adron).  Le  port  pourrait  être 
Littlehampton  (A.-Sc,  86  K  5),  à  l'embouchure 
de  YArun,  et  pouvant  être  considéré  comme  le 
port  d'Arundel. 

>Ebura,  AïSojpa,  ''ESouça,  ville  d'Espagne 
(A.  V.  Kamp.,  17  C  3).  Ce  serait  aujourd'hui  Tbr- 
ryo^  (A .-Se,  99  F  5).  Pour  le  nom,  cf.  A.  Hol- 
der, pp.  i394sqq.,  les  nombreux  noms  commen- 
çant par  Ebor-,  Eburo-. 

/Egiddi  ville  en  I strie.  Aujourd'hui,  lgo!a, 
dit  Klotz.  Je  ne  trouve  pas  ce  nom  ;  et  Isola, 
que  donne  Andrée-Scobel  (m  B  i),  peut 
n'être  qu'un  nom  commun  devenu  nom  propre. 
Cf.  Holder,  p.  5o,  les  noms  en  yfel^o-. 

/Emonla,  en  Dacie  (A.  v.  Kamp.,  10  C  i  ; 
KiEP.,  AtL  ant,,  XI,  t  L).  Ce  serait  aujourd'hui 
Baia  de  Arama  (A.-Sc,  112  L  1-2).  Pour  le 
nom,  cf.  yEmona,  Emona  (A.  Holder,  s.  00.)  ; 
f.iut-il  aussi  en  rapprocher  Tismana,  localité 
moderne  près  de  Data  de  Arama  ? 

[/EpulO,  nom  d'un  roi  d'Istric;  est-il  ccl- 
ti(jue  ?] 

[/Equinoctium,  château  fort  sur  le  Danube, 
en  Haute-Pannonie,  est  peut-être  une  transfor- 
mation de  quelque  nom  celtique.  Ce  serait  une 
sorte  d'explication  populaire  du  nom  ;  car  on  se 
demande  ce  que  veut  dire  ici  le  sens  de  ce  mot. 
Je  n'ose  proposer,  comme  identification,  Sankl- 
EffidÇA.Sc.y  63  B  4)»  au  sud-ouest  de  Vienne  ; 
car  le  nom  se  rencontre  assez  souvent  dans 
ces  contrées,  et  ferait  d'ailleurs  penser  plutôt  à 
ilSgidius.] 


>EqultatiS  COlonia,  >Equum,  colonie  ro- 
maine en  Dalmatie.  En  dépit  du  latin  lequus, 
lequitas,  on  peut  se  demander  si  le  nom  n'est 
pas  d'origine  gauloise.  Cf.  /Equo-boua  (A.  Hold., 
I,  pp.  52  et  1456).  Vd.  KiEP.,  AtL  ant.,  VII, 
ID. 

[/EropUS,  montagne  dans  l'IUyrie  grecque. 
Malgré  la  présence  de  noms  gaulois  en  y£r-,  le 
nom  est  peut-êlre  grec  ;  cf.  Pape,  s,  v.  'AéçotcoCj 
où  il  n'est  pas  parlé  de  cette  montagne.  Mais  ce 
peut  être  un  mot  indigène  déformé  par  la  pro- 
nonciation grecque  et  rapporté  à  un  nom  hellé- 
nique déjà  connu.] 

[/Estuaria,  surnom  de  la  ville  Onoba,  en  Es- 
pagne Bétique.  Sans  doute  est-ce  un  surnom 
purement  latin,  destiné  à  mieux  distinguer  Onoba 
de  sa  voisine  Ossonoba.] 

[' A6r''Y£vva,  ville  d'emplacement  inconnu.  Mais 
les  deux  éléments  qui  composent  ce  nom  se  ren- 
contrant en  celtique,  j'ai  pensé  qu'elle  ne  devait 
pas  être  passée  sous  silence.] 

Agatha,  Agathe  (A.  v.  Kamp.,  19  E  5  ; 

KiEP.,  AtL  ant.,  XI,  f  H).  Aujourd  hui,  Agde 
(A.-Sc,  81  C  2).  On  sera  tenté  de  voir  dans  le 
nom  antique  le  grec  aya^o^  :  iyaOïq  t:6\iç,  Bon- 
neville.  Mais  le  rapprochement  pourrait  n'être 
que  fortuit.  A.  Holder  a  admis  dans  son  The- 
saurus  le  nom  de  localité  Agathon,  dont  per- 
sonne, je  l'espère,  ne  rapprochera  le  nom  de 
celui  du  bel  Agathon,  le  poète  tragique  que 
Plvton  met  en  scène  dans  le  Banquet. 

['Ayàduçcoi,  peuple  de  Dacie  :  A.  v.  Kamp., 
5  c  I  ;  KiEP.,  AtL  ant.,  II,  a-b  A.] 

AgendlCUm.  Cf.  A.  Holder,  s.  v.  Agedin- 
cum. 

Agla  minor,  ville  de  la  Bétique  (Plin., 
N.  IL,  III,  I,  10).  Est-ce  AguHar  (A.-Sc,  99 
F*  7)?  Pline  ne  cite  pas  d^^Agla  major;  le  nom 
qu'il  donne  serait-il  une  transformation  latine 
du  terme  indigène? 

[Agravonitae,  peuple  d'IUyrie.J 

'AYçiÇa(j.a,  ville  en  Galatie.  D'après  les  chiffres 
de  Ptolémée  (éd.  Did.,  I,  p.  852,  6),  elle  se 
trouverait  dans  la  partie  occidentale  de  la  pro- 


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35o 


ETUDES  DE  GEOGRAPHIE  ANCIENNE 


vînce,  dans  le  pays  des  Tolistoboïens.  Je  n'ose 
proposer  Giiések,  au  nord-est  de  Pessinonle. 

[Agron,  roi  d'IIlyrîe,  dans  la  première  guerre 
punique.  Il  est  fils  de  Pleuratos,  et,  si  Ton 
consulte  Pape,  s.  v.  IlXeupaxo^,  on  voit  que  ce 
nom  est  associé  plus  d'une  fois  à  celui  de  Gen- 
tios,  comme  étant  les  noms  de  personnes  de 
même  famille.  OrGentios  est  un  nom  illyrique  et 
celtique  ;  cf.  Holder,  s.  v.  On  remarquera  aussi 
le  nom  Agre  en  Dalmatie  (Holder,  s.  o.)  et  les 
quelques  noms  en  Affr-.  Cf.  Agrinius  à  Spafato.] 

Agunla,  affluent  du  Pô:  aujourd'hui,  le  Co- 
ffna,  dit  Klotz.  Je  ne  trouve  pas  ces  noms. 

Aguntum,  dans  le  Noricum.  A.  von  KxVmpen 
(21  E  5  et  Index)  écrit  Aguontum.  Est-ce  une 
faute  d'impression? 

Ai'So^jpa.  Cf.  înfray  s,  y.^ESoça. 

Aîvo^,  VInn,  Cf.  A.  Holder,  s.  v.  Je  veux  re- 
marquer seulement  l'existence  d'une  autre  forme 
Otvo'3^  (Pape,  s.  v.  3),  dans  laquelle  la  diph- 
tongue Ot-,  prononcée  /-,  rapproche  beaucoup 
le  nom  moderne  du  mot  ancien. 

"AXaSa  (Pape,  s.  v.  i),  ville  des  Celtibères;  cf. 
Alabanensis  (Klotz),  ethnique  en  Espagne  Tar- 
raconaisc.  Vd.  PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  180,  2. 
Pour  l'étymologie  du  mot,  cf.  A.  Holder,  s.  v. 
Alabontum. 

Alata  Castra.  Cf.  infray  s.  v.  nirspOTrov  cjTça- 
totcêSov. 

''AXauvo;:,  rivière;  pour  l'orthographe  du  mot, 
cf.  Pape,  s.  ^.''AXatvoc  2. 

Alba.  Cf.  infra^  s.  v,  Albis. 

Alba,  rivière  de  l'Espagne  Tarraconaise  (cf. 
A.  Holder,  p.  77).  Klotz  l'identifie  (s.  v.  2) 
avec  le  7Vr(A.-SG.,  100  N-0  2).  J'aimerais  mieux 
l'identifier  avec  la  rivière  qui  passe  dans  la  ville 
suivante  Q). 

Alba  (A.  V.  Kamp.,  17  D  i),  en  Tarraconaise; 
cf.  KiEP.,  Atl,  ant.,  X,  d  B.  L'emplacement  se 
trouve  aujourd'hui  dans  la  Sierra  de  Aralar 
(A.-Sc.^  100  H  2). 

I .  On  trouve  aujourd'hui  en  Portugal  une  rivière  Alva 
(A.-Sc,  99  B  4),  à  l'est  de  Coïrabre.  Peut-être  est-ce  en- 
core le  même  nom. 


Alba,  en  Espagne  Carthaginoise  (A.  v.  K.vmp., 
17  D  4;  KiEP.,  Atl.  ant.,  X,  d  E).  Comme  la 
ville  précédente,  celle-ci  est  au  milieu  de  mon- 
tagnes, à  l'extrémité  est  de  la  Sierra  Nevada. 
J'ignore  si  c'est  cette  ville  ou  la  précédente 
qu'A.  Holder  (I,  p.  78)  identifie  avec  Arjona; 
et,  pour  ce  qui  est  de  l'étymologie,  il  n'y  a  pas  à 
penser  au  latin  albus  comme  origine  du  nom.  Il 
peut  signifier,  lui  aussi,  blanc,  mais  par  son  ori- 
gine même  et  non  par  emprunt  à  une  langue 
étrangère. 

Alba  Augusta  (Kiep.,  Atl.  ant.y  XI,  g  G; 
A.  V.  Kamp.,  19  F  4)»  ville  de  la  Gaule  Narbo- 
naise,  entre  les  Cévennes  et  le  Rhône,  Je  repor- 
terais volontiers  la  ville  un  peu  plus  à  l'ouest  et 
l'identifierais  avec  Aubenas  (A.-Sc,  76  G  3).  Cf. 
A.  Holder,  s.  v.  Alba  i  et  4>  l'équivalence 
d'Alba  et  du  français  Aube,  Aubetin.  Cf.  Pape, 
s,  f^'AXSauyojffTa. 

Alba  Pompela,  ville  de  Ligurie  (A.  v. 
Kamp.,  i3  B  2;  Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  b  C).  Au- 
jourd'hui, Alba  (A.-Sc,  io5  C  3). 

Albanenses,  habitants  d'Albana,  ville  d'Es- 
pagne Tarraconaise.  Klotz  indique  une  ville -4/- 
vanna  que  je  ne  trouve  pas  sur  mes  atlas  mo- 
dernes. Pour  le  changement  à'Alb-  en  Alv^,  cf. 
supra,  note  :  Alba  ==  Alva. 

Albensls  (Klotz,  s.  v.  b  et  c),  ethnique  des 
habitants  d'Alba  Pompeia  (cf.  supra,  s.  v.)  et 
d'Alba  Helvorum  (A.  Holder,  s.  v.  Alba,  p.  78). 

'AXêiava,  ville  en  Corse  ('AXStàva  :  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  372,  5).  L'éditeur  propose  de  placer 
la  ville  sur  le  monte  Bianco,  à  l'est  du  golfe 
de  Santa  Manza  (sur  ce  golfe,  cf.  A.-Sc,  76, 
carton  de  Corse,  au  sud-est  de  l'Ile). 

Albianum,  ville  en  Rhétie  antérieure.  Klotz, 
s.  V,,  donne  comme  identification  Allbachj  dans 
le  Tyrol.  Je  ne  trouve  pas  ce  nom  dans  Andrée- 
Scobel. 

Alblgenses.  Cf.  A.  Holder,  s.  o.  Albia,  Al- 
biensis. 

'AX6i7]Tat,  habitants  d'une  Ville  inconnue,  en 
Italie.  Pape  déclare  la  leçon  corrompue. 

Albiniana,  ville  de  Gaule  Belgique  (A.  v. 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


35i 


Kamp. ,  21  A  2;  KiEP.,  AtL  ant,,  XI,  g  G). 
Nous  identifierons  cette  localité  avec  Alphen, 
sur  le  vieux  Rhin  et  à  Test  de  Leyde  (A.-Sc, 
69  G  2). 

'AXStvipnjvœv,  même  ville  qu'Albintimilium 
(cf.  A.  HoLDER,  s,  v.y  Pour  cette  dernière  ville, 
Klotz  donne  un  ethnique  Albintimilienses. 

"'AXSiov  (Pape,  s.  v.  3),  même  nom  que  'AXSiwv 
(A.  HoLDER,  I,  p.  83,  s.  V.  Albion). 

*AXStc>  nom  de  rivière;  cf.  Albis,  VAube  (A. 
HoLDER,  s.  f.)  Ge  même  nom  Albis  est  aujour- 
d'hui VElbe  en  Allemagne;  et,  pour  ce  dernier 
fleuve,  A.  Holder  (I,  p.  85)  renvoie  au  germa- 
nique occidental  et  au  vieux  norrois.  Peut-être 
est-il  plus  simple  de  dire  que  TAlbis  prend  sa 
source  chez  les  Gaulois  Boïens  (en  Bohême, 
Boiohœmum);  qu'il  y  a  reçu  des  habitants  son 
nom  (que  Ton  retrouve  en  Gaule),  et  qu'il  Ta 
gardé  après  sa  sortie  du  pays  des  Boïens.  — 
Autre  forme  :  Alba,  suivant  Klotz;  A.  Holder 
cite  le  fleuve  Alba,  mais  ne  fait  pas  le  rappro- 
chement avec  Albis. 

Albium    Ingaunum,   Alblum    Inteme- 

lium.  Gf.  A.  Holder,  s,  v.  Albion,  pp.  84-85. 

'AXSo>cif]vatot,  peuple  en  Dacie.  Gf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  444j  notes,  col.  2  :  le  commentateur 
rapproche  ce  nom  du  nom  de  ville  Transalba, 
dans  la  Dacia  Ripensis.  Gf.  les  noms  en  Albuc- 
(A.  Holder,  I,  pp.  86-87). 

Albona,  ville  de  Liburnie;  ethnique  Albo- 
nenses  (cf.  infra,  Alvona).  Gf.  A.  v.  Kamp.,  i3 
E  2;  Kiep.,  Ail.  ant, y  VII,  h  B.  Aujourd'hui, 
Albona  en  Istrie  (A.-Sc,  66  G  4);  cf.  infra,  s.  vu. 
'AXo'Jov  et'AXouwva,  Alvona. 

Albonica,  ville  d'Espagne  Tarraconaise 
(Kiep.,  Ail.  ant.,  X,  e  G;  A.  v.  Kamp.,  17  E  2, 
qui  place  la  ville  plus  à  Test  que  ne  le  fait  son 
prédécesseur,  et  à  droite,  non  à  gauche,  du 
mont  Idubeda).  On  identifiera  cette  ville  avec 
Montalban  (A.-Sc,  100  K  4)-  —  Pour  le  nom, 
cf.  A.  Holder,  I,  p.  86;  et  infra,  s.  v,  AsovCxa. 

AlbUCella,  ville  en  Espagne  Tarraconaise. 
Cf.  infra,  $."v.  Arbocala,  Arbucala. 

[Alerla,  très  ancienne  ville  de  Gorse  :  Kiep., 


AtL  ant.,  X,  k  B;  A.  v.  Kamp.,  i3  B  3.  Elle  se 
trouvait  à  Tembouchurc  du  Rhotanus,  mainte- 
nant Tavignano,  sur  la  côte  orientale  de  Tlle. 
Aujourd'hui^  le  nom  est  demeuré;  A.-Sc,  76, 
carton  de  la  Gorse  (').] 

^Mf^zoLy  ville  en  Dalmatie.  Gf.  ProLÉM.-Did., 
I,  p.  3i6,  n.  I. 

Alleni  Forum,  en  Gaule  Transpadane.  Au- 
jourd'hui, Alenile,  suivant  Klotz,  p.  1678. 
J'ignore  où  se  trouve  cette  localité.  Gf.  infra, 
s,  V.  AUieni.  Peut-être  faut-il  lire  Allieni  Forum 
(gén.  de  •AUienus). 

'AXtoSjiê,  ville  située  près  de  l'embouchure  du 
Danube,  sur  la  rive  gauche  du  fleuve,  en  face 
de  Noviodunum.  Gf.  BpiToXàyat. 

'AXiçavov,  localité  en  Italie,  appartient-il  à  la 
môme  catégorie  ? 

Allsales,  peuple  en  Espagne.  Sur  les  noms 
en  Alis-y  cf.  A.  Holder,  I,  pp.  94-95. 

Alisca,  localité  en  Pannonie,  sur  le  Danube 
(A.  V.  Kamp.,  21  H  5;  Kiep.,  Ati.  ant.,  XI,  o  F). 
Aujourd'hui,  Fadd^Tolna  ou  Bogyiszlô?  Gf. 
A.-Sc,  63  E  5. 

AliSOntia,  affluent  de  la  Moselle,  en  Gaule 
Belgique.  A.  Holder  l'idontifle  avec  VElz,  Eltz; 
Klotz  préfère  VA/sifz.  En  somme,  il  semble  bien 
que  ce  soit  la  rivière  que  les  cartes  en  français 
appellent  VAlsette,  qui  passe  à  Luxembourg 
(cf.  A.-Sc,  70  E  5). 

'AXicjra,  ville  en  Gorse  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VII, 
d  F),  sur  la  côte  orientale. 

Alllana  regio,  contrée  d'Italie  entre  le  Pô 
et  le  Ticinus,  dans  la  Gaule  Gisalpine.  Peut-être 
le  souvenir  de  la  rivière  l'Allia  a-t-il  influé  sur 
la  forme  de  ce  nom  et  faudrait-il  lire  Alliena  ; 
cf.  le  mot  suivant. 

Alllenl,  peuple  de  la  Gaule  Transpadane.  Gf. 
infra,  s.  v.  Anneianum. 

'AX^oêptysc-  Pape,  s.  v.  2,  place  des  Allobroges 
en  Galalie,  différents  des  Allobroges  de  Savoie  : 
le  passage  de  Strabon  (XVI,  2,  46,  p.  766)  ne 

I .  Après  ce  mot,  Tordre  alphabétique  amènerait  Alias- 
sus  de  Galatîc  ;  mais  ce  nom  est  antérieur  à  l'arrivée  des 
Gaulois.  Cf.  snpra,  la  désinence  -aao;. 


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352 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


parait  pas  concluant  à  l'appuî  de  cette  distinc- 
tion, qu'A.  HoLDER  a  négligée. 

'AXpià,  montagne  en  Pannonie  inférieure,  près 
Sirmium,  dans  le  pays  des  Scordisques.  On  dit 
aussi  Almus. 

AlmanienseSi  peuple  habitant  près  de  Nice. 
Cf.  le  mont  Alban,  à  Test  de  la  ville  moderne 
(A.-Sc,  82,  carton  additionnel)? 

AlmUfTI,  ville  en  Mésie,  probablement  sur  les 
bords  de  la  rivière  Almus.  Sur  cette  rivière,  cf. 
A.  V.  Kamp.,  10  C  2;  KiEP.,  Atl.  ant.j  XI,  t  M  ; 
aujourd'hui,  le  Lom  (A.-Sc,  112  L-M  3).  On 
pourra  donc  penser  que  la  ville  Almum  est  ac- 
tuellement Lom-Palanka  (lu.,  ibid.). 

Almus.  Cf.  supra,  Aima.  Cf.  les  noms  en 
Aima-  dans  A.  Holder  (I,  p.  106). 

['AXoxtat  v^jot,  trois  lies  près  de  la  Cherso- 
nèse  Cimbrîque.  Aujourd'hui,  les  îles  Lessœ; 
cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  276,  n.  2.  Mais  ce  nom 
n'a  sans  doute  rien  de  celtique]. 

AlonaBi  'AXcivai,  ville  en  Espagne  Tarraco- 
naise;  cf.  Pape,  s.  «. 'AXoviç,  et  Klotz,  s.  v. 
Alone  c  (Halone).  Vd.  Kiep.,  AtL  ani.,  X,  e  D; 
A.  V.  Kamp.,  17  E  3.  Aujourd'hui,  Villajoyosa 
(A.-Sc,  100  K  6). 

Alone,  ville  en  Grande-Bretagne  (Klotz,  s.  v. 
d).  es.  A.  Holder,  p.  106,  s,  u.  Alo(n). 

Alontigicelii  peuple  en  Espagne  Bétique; 
-c/j?/i  dans  A.  Holder. 

'AXoîxa,  ville  en  Corse  (cf.  Aleria,  Alista  dans 
la  même  île).  L'édition  de  PiOLÉMÉE-Didot  (I, 
p.  371,  n.  10)  déclare  l'emplacement  inconnu; 
Pape^  s,  V.,  donnait  comme  identification  Liiffo 
di  Nazza,  dont  j'ignore  la  situation.  Cf.  le  nom 
propre  'AXoiîxtoc  en  Lusitanie  (Pape,  s.  i;.)  et 
A.  Holder,  s.  ou.  Aluccius,  Aluq(u)ius,  Apiliutas. 

[AlOUna,  divinité.  Est-ce  une  divinité  gau- 
loise? Je  le  pense;  cf.  Alounœ  (pluriel),  divi- 
nité dans  A.  Holder  (I,  p.  107),  et  Alus  (m., 
p.  iio).] 

'AXe5ov,  ville  en  Istrie;  cf.  PxoLKM.-Did.,  I, 
p.  337,  n.  2,  et  p.  3o4,  n.  5,  où  l'éditeur  identifie 
la  ville  avec  l'antique  Albona  (cf.  supra,  s.  v.); 
cf.  ûl/ra, 'AXo'j«va,''AXwoc. 


'AXo'jijwi,  Lopsii  peuple  de  Liburnie;  cf.  i/i- 
fra,  s.  V.  Lopsi. 

'AXo^iwva.  Cf.  supra,  Albona,  et  injra,  Alvona. 

"A^m^,  rivière  qui  se  jette  dans  le  Danube; 
cf.  infra,  s.  v.  KiçKiç. 

'AXTctJxoTia  en  un  seul  mot  :  il  faut  évidem- 
ment diviser  en  deux  mots  ;  il  s'agit  (au  singu- 
lier) des  Alpes  Cottiennes.  —  Pour  les  différentes 
épilhètes  géographiques  des  Alpes  (Carnicae, 
Cotliae,  Graiœ,  etc.),  cf.  A.  Holder,  s.  vv.  A.  von 
Kampen  distingue  les  Alpes  Cottiae  et  TAlpis 
Cottia,  qui  me  parait  être  le  sommet  principal 
de  la  chaîne  qui  porte  le  même  nom  au  pluriel. 
C'est  le  mont  Genèure  (A.-Sc,  80  F  5),  somme 
des  Alpes  appelées,  aujourd'hui  encore,  Cot- 
tiennes. 

AlpiS  Julia.  Cf.  infra,  s.  v.  Ocra. 

Alpesa,  ville  en  Espagne  Bétique.  Est-ce  Es^ 
pejo,  au  sud-est  de  Cordoue  (A.-Sc,  gg  F  7)? 

Alta  ripa,  ville  sur  le  Rhin,  dans  le  pays  des 
Némètes.  Klotz  ridentifie  avec  Aliripp,  sur  la 
rive  gauche  du  Rhin,  au  sud  de  Mannheim  (A.- 
Sc,  54  F-G  2).  C'est  possible  ;  mais,  en  ce  cas, 
je  croirais,  non  pas  qn'Altripp  vient  d'Alta 
ripa,  mais  qu'Alta  ripa  est  une  déformation  po- 
pulaire latine  du  mot  indigène,  qui,  d'autre  part, 
a  donné  Aliripp.  Cf.,  dans  A.  Holder  (I,  p.  1 1  o), 
le  nom  Altreia  devenant  Al  trie  h.  Peut-être  y  a- 
t-il  eu  quelque  nom  indigène  *Altriba;  comme 
la  localité  est  située  sur  le  bord  d'un  fleuve,  la 
déformation  populaire  en  «  Haute-Rive  »,  Alta 
ripa,  venait  naturellement  à  l'esprit. 

Alta  ripa,  localité  en  Pannonie,  sur  le  Da- 
nube. Même  obser\'ation  que  plus  haut  :  peut- 
être  le  nom  moderne,  s'il  existe,  est-il  composé 
maintenant,  par  une  fausse  étymologie,  d'^//- 
(vieux),  suivi  d'un  autre  mot. 

Alteia,  chez  les  Némètes  des  bords  du  Rhin 
(A.  V.  Kamp.,  ig  G-H  2;  Kiep.,  Atl.  ani.,  XI,  h 
E).  Aujourd'hui,  Alzey  (A.-Sc,  53  F  i).  —  Pour 
le  nom,  cf.  Alteia,  VAuthie,  pivière  de  la  Somme 
(A.  Holder,  p.  109). 

Althaea,  ville  de  l'Espagne  Carthaginoise  (A. 
V.  Kajip.,  17  e  3).  Aujourd'hui,  Altea  (A.-Sc, 


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ADDITIONS  AU  «  .VLT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D*A.  HOLDER 


353 


loo  K-L  6).  Ce  n'est  peut-être  pas  un  nom  cel- 
tique, quoique  je  trouve  dans  A.  Holder(p.  109) 
un  nom  en  Altk^. 

Altlna,  localité  en  Pannonie;  est-ce  la  nulme 
que  la  suivante?  Le  nom  en  -a  est  donné  par 
Klotz. 

Altinunrii  localité  en  Pannonie  (Kiep.,  AU. 
ant.,  XI,  o  F-G;  A.  v.  Kamp.,  21  H  5).  Aujour- 
d'hui, Mohacs  (A.-Sc,  63  E  6)?  Pour  le  nom, 
on  penserait  plutôt  à  Duna,  un  peu  plus  au  nord 
(iD.,  63  E  5). 

Altinum,  ville  en  Vénélie  ('AXtîwv,  Pape); 
cf.  KiEP.,  AtL  ant. y  VII,  g  B;  A.  v.  Kamp.,  i3 
D  2.  Tous  deux  mettent  la  ville  à  Tembouchure 
du  Plavis  (aujourd'hui,  le  Piavé),  tandis  que 
Klotz,  s.  v.,  parle  du  fleuve  Silis,  qu'il  identifie 
(.ç.  y.)  avec  le  Sile  (A.-Sc,  io5  G  2).  Dans  celte 
contrée  de  lagunes,  les  endroits  habitables  ne 
doivent  pas  être  bien  nombreux,  et  Ton  peut 
croire  que  la  ville  antique  n'était  pas  très  loin 
de  l'emplacement  qu'occupe  aujourd'hui  Cava- 
saccherina  (A.-Sc,  ibid.y  Cf.  Peut.  Tab.,  IV  b 
(Altino). 

['AX'JaTTa,  ville  de  Galatie,  suivant  TrrE-LrvE, 
ou  de  Bithynie.  Il  est  fort  probable  que  c'est  un 
nom  oriental.  Cf.  Klotz,  s.  v.  Alyatti.] 

['AX'JoTrj,  une  des-Colonnes  d'Hercule,  en  Espa- 
gne méridionale;  cf.  Pape,  s.  o.  KccXtui),  et  s.  v. 
kVi&ti  2.] 

['Aa'jStj,  nom  d'un  lac  dans  le  Pont.  Ici  en- 
core, il  est  plus  sûr  de  s'abstenir.] 

AlutUS,  rivière  de  Dacie,  affluent  de  gauche 
du  Danube  (A.  v.  K^uip.,  10  D  1-2;  Kiep.,  Atl. 
anf.y  XI,  L  u).  Aujourd'hui,  VAlt  ou  0/tu  (A.- 
Sc,  II3D4-6). 

AlutaBi  peuplade  de  Liburnie.  Cf.  le  mot  sui- 
vant. 

AlutrenseS,  peuplade  d'Istrie.  Or,  Istrie  et 
Liburnie  sont  limitrophes;  et,  s'il  est  difficile 
d'admettre  qu'il  n'y  avait  là  qu'un  peuple  (les 
deux  noms  sont  donnés  par  le  même  auteur),  ou 
peut  admettre  qu'il  y  avait  entre  eux  des  liens 
de  parenté.  On  trouve  aujourd'hui,  près  de  la 
lunitc  dcH  deux  provinces  antiques,  une  ville 


Al  tara  (A.-Sc,  66  B  5);  a-t^elle  quelque  rap- 
port avec  les  noms  anciens? 

Alvona,  Cf.  supra,  Albona. 

"SXiùz^.  Cf.  supra,  'Aao5ov. 

AmallObriga,  ville  d'Espagne  Tarraconàise. 
A.  HoLDER  (I,  p.  1 1 1),  qui  cite  le  nom,  ne  donne 
pas  d'identification.  Mais  cf.  Kiep.,  Atl.  ant., 
X,  c  C;  A.  V.  Kamp.,  17  C  2.  L'emplacement 
correspondrait  à  Toraesilias  (A.-Sc,  99  E-F  3). 

Amantes,  peuple  en  Pannonie.  On  ne  pourra 
s'empêcher  de  rapprocher  ce  nom  de  celui  d'A- 
manlini,  peuple  de  Pannonie  (A.  Holder,  I, 
p.  1 13).  Cf.  A.  V.  Kamp.,  21  G-H  6. 

Amantini,  peuple  d'Épire  (Klotz,  s.  v.  2). 
Je  les  placerais  volontiers  au  nord  de  l'Épire,  du 
côté  des  Atintanes  et  du  Boius  mons  (Kiep., 
Atl.  ant.,  VI,  a-b  B-G)  ;  on  les  considérera 
comme  une  fraction  des  précédents. 

Amanum  portUS  (cf.  A.  Holder,  I,  p.  112). 
Il  faut  ajouter  que,  suivant  Pline  (A^.  //.,  IV, 
20,  iio),  la  ville  s'appela  plus  tard  Flaviobriga 
(cf.  iD.,  p.  1497). 

Amasiai  dans  le  Pont  Galatique.  CL  Kiep., 
Atl.  ant.,  IV,  1  B;  A.  v.  Kamp.,  7  E-F  2.  Au- 
jourd'hui, la  ville  porte  le  même  nom  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles;  lo..  Carte  générale,  L  27  ; 
A.-Sc,  128  F-G  3).  Cf.  Peut.  Tab.,  X  a,  qui 
place  encore  une  autre  Amasia  (IX)  près  d'A- 
brostola,  chez  les  Tolistoboïens  de  Galatie. 

f  A[i.6ôva,  nom  de  ville,  dit  Suidas,  sans  autre 
explication.  Bekker  a  supposé  "^ASsvva.  Je  place 
le  mot  ici,  à  cause  des  noms  celtiques  fréquents 
en  Amb^;  mais  je  le  place  entre  crochets,  pour 
indiquer  mes  doutes.] 

AmbiatinuS  viCUS,  près  Coblentz  et  lieu  de 
naissance  de  l'empereur  C.  Galigula.  Malgré  mes 
efforts,  il  m'a  été  impossible  d'identifier  cette 
localité. 

Ambibaril.  Klotz  lit  :  Ambibari. 

Amblllati.  Klotz  lit  :  Ambiliatri.  Est-ce  une 
erreur  amenée  par  le  mot  Ambilatri,  qui  pré- 
cède? 

'AfJLoiVva,  ville  en  Espagne  Tarraconàise.  L'é- 
dition PTOLÉMKE-Didot  (1,  p.  170,  n,  6)  la  place 

23 


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354 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


entre  Lacobriga  et  la  rivière  Pisoraca  (A.  v. 
Kamp.,  17  g  I  ;  KiEP.,  AtL  ant.,  X,  c  B). 

Ambituii  peuple  en  Galatie. 

Ambivaretiv  peuple  placé  par  A.  Holder  en 
Bourgogne  ou  près  d'elle.  Klotz  propose  Ambé- 
rien  (A.-Sc,  80  E  4)-  O'i  remarquera,  juste  au 
nord  de  cette  ville,  le  nom  Ambroiiatj,  qui  donne 
ridée  d'un  nom  commençant  par  Anib-  et  finis- 
sant par  -actf/n  (cf.  A.  Holder,  s.  u.),  —  Ne  pas 
confondre  avec  les  Ambivariti  de  la  Gaule  Bel- 
gique (A.  V.  Kamp.^  19  F  i). 

['A[JL6çt6pt^,  nom  propre  ;  cf.  'ASçwpiç  et  Am- 
biorix.] 

AmocenSiS.  Klotz  regarde  ce  mot  comme 
Tellmique  d'une  ville  Amoca;  A.  Holder  (p.  i3i) 
renvoie  à  Amaci.  On  remarquera  cependant  le 
nom  de  personne  Amocada,  avec  un  o. 

Amsivarli.  Le  nom  manque  dans  A.  Holder, 
parce  qu'il  considère  évidemment  ce  peuple 
comme  germanique.  Mais  ils  sont  placés,  dans 
les  allas,  à  cheval  sur  la  frontière  de  la  Gaule  et 
de  la  Germanie  (Kïep.,  Ail.  ant,,  XI,  h  C;  A.  v. 
Kamp.,  21  B  2),  et  l'un  ne  peut  s'empêcher  de 
rapprocher  leur  nom  (Ampsivarii  dans  Klotz) 
de  celui  des  Ampsiani  d'A.  Holder  (I,  p.  i33), 
placés  aussi  par  Str.vbon  près  de  TOccan,  avec 
les  Sicambres. 

[Amutriai  'Aixo^jtçwv,  ville  en  Dacie  (A.  v. 
Kamp.,  10  G  i  ;  Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  L  t).  Aujour- 
d'hui, Moiriilui  {A.Sc,  ii3  C  5).  On  ne  peut 
d'ailleurs  pas  affirmer  que  ce  soit  un  nom  celli- 
que,  malgré  Amuta,  Amolacianus  d'A.  Holder.] 

Ananii  peuple  entre  le  Pô  et  la  Ligurie 
(A.  v.  Kamp.,  i3  B  2  ;  Kiepert  [Atl.  ant.^  VH, 
c-d  C]  l'appelle  Anares).  Cf.  Anaresdans  A.  Hol- 
der (p.  i35). 

"Avaç,  rivière  de  Galatie.  Cf.  le  suivant. 

''Avaço;,  ville  de  Galatie.  Aujourd'hui,  on  lit 
plutôt  "Avôfo;  (PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  85o,  12  et 
note).  D'après  les  chiffres  de  Ptolémée,  la  ville 
serait  située  au  sud-est  et  assez  près  de  Pessi- 
nonte  ;  et  l'éditeur  propose  de  la  chercher  vers 
le  confluent  du  Sangarius  (Sakaria  actuel)  et  de 
l'Alandros (aujourd'hui,  rivière  de  Hamra-IIaclje', 


l'antique  Amorium).  Ce  serait  à  peu  près  l'em- 
placement qu'occupe  aujourd'hui  Tchakmak 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles). 

"k^oLZ^  nne  des  grandes  rivières  de  l'Espagne 
(Kkp.,  AtL  anL,  X,  d-b  D^E;  A.  v.  Kamp., 
17  D-B  3-4).  Aujourd'hui,  le  Gaadiana  (A.-Sc, 
99-100  H-C  5-7). 

Anassunii  rivière  de  Vénétîe,  qui  reçoit  le 
Verranus.  Aujourd'hui,  suivant  Klotz,  le  Stella 
(A.-Sc,  io5  H  i).  Le  Verranus  serait  alors  le 
Cor no, 

Anatillai  localité  en  Gaule  Narbonaise.  J*i- 
gnore  sur  quelles  raisons  se  fonde  Klotz  pour  la 
placer  à  Saint-Gilles,  au  nord-ouest  de  Marseille. 
Cf.  A.  Holder,  s.  v.  et  s.  o.  Anatilii. 

"AvaSt;:  (Pape,  s.  v.  i),  ville  des  lacetani,  en 
Espagne  Tarraconaise.  On  l'a  identifiée  avec 
Tarrega  (Pape,  s.  v.  ;  cf.  A.-Sc,  75  D  6).  Pour 
des  raisons  de  toponymie^  je  penserais  plutôt  à 
Arbôs  (A.-Sc,  76  D  6)  ou  mieux  à  Albi  (id., 
ibicL,  C  6). 

''Avaêov,  "Ava'jov,  ville  de  Germanie,  sur  le  Da- 
nube. Cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  275,  n.  12  ;  la 
leçon  a  été  corrigée  en  *  'A8tfxcov,  leçon  adoptée 
par  A.  Holder,  I,  p.  4i. 

AncaliteS  est  un  pluriel  ;  c'est  le  nom  d'un 
peuple  de  la  Grande-Bretagne. 

["AYxuja,  ville  de  Galatie;  mais  le  nom  doit 
être  asianique  ;  cf.^Ayxupa  de  Phrygîe.] 

AndabaliS,  ville  de  Cappadoce  (cf.  A.  Hol- 
der, p.  i38,  les  noms  en  Anda-^.  Nous  placerons 
la  ville  sur  la  frontière  de  la  Cappadoce  et  de  la 
Galatie;  comparez  le  nom  moA^vn^  Alambali,  à 
l'est  ô! Angora,  sur  le  4o**de  latitude  et  à  gauche 
du  i'z.^  de  longitude  (Kiep.,  Carte  ensixfeailles\ 
dans  le  pays  des  Trocmi. 

[AndariStenseS,  peuple  de  Macédoine  ; 
l'origine  celtique  est  douteuse,  il  est  vrai.  Cf. 
du  moins  les  noms  en  Andar-  dans  A.  Holder 
(I,  p.  i38),  notamment  And-arta.] 

'Av5sxçtov,  ville  en  Dalmatie  (cf.  les  nombreux 
noms  en  Ande-  :  A.  Holder,  I,  pp.  139-147)- 
On  corrige  en'Av66Tpwv(PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  3i5, 
n.  7);  cf.  Kiep.,  Atl.  ant..  Vil,  1  D;  l'emplacc- 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


355 


ment  indiqué  correspondrait  à  Bamljané (A.Sc.j 
1 1 1  E  3).  D'autres  identifient  avec  Muê(=Much) 
au  sud-est.  Cf.,  dans  Pape,  l'orthographe 'AvSiq- 
(T)çtov. 

AndelO  (A.  Holder  :  Andelos),  ville  d'Es- 
pagne septentrionale  chez  les  Vascones.  Cf.  Kiep.  , 
Ail.  ant.,  X,  d  B;  A.  v.  Kamp.,  17  E  i.  Ce  serait 
aujourd'hui  Puente  de  ta  Reina  (A.-Sc,  100 1 2). 
AvStjXoc  en  grec;  cf.  PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  189, 
n.  II. 

Anderlda,  localité  en  Grande-Bretagne  (A.  v. 
Kamp.,  20  G  5).  L'emplacement  indiqué  corres- 
pond à  l'actuel  Peuensey  ;  ne  pourrait-on  le 
reporter  un  peu  plus  au  nord-est,  à  l'emplace- 
ment qu'occupe  aujourd'hui  Brede  (A.-Sc,  86 
N  5)?  C'est  l'Anderidos  d'A.  Holder  (I,  p.  i45). 

Andetrium.  Cf.  supra,  'AvSsxpwv. 

'AvSiavTs;.  Cf.  A.  Holder,  s.  v.  Andizetes, 
Av8tÇi]TWt- 

AndOlogenseSi  peuple  en  Espagne  Tarra- 
conaise.  PeuU-étre  y  a-t-il  un  rapport  avec  An- 
delo  (cf.  sapra).  C'est  ce  qu'a  pensé  A.  Holder 
(p.  i46),  qui  lit  Andelonenses. 

Andorisae,  peuple  en  Espagne  Bétique.  Est- 
ce  le  pays  de  l'actuelle  Andujar  (A.'Sc.^  99  F  6)  ? 
Cf.  A.  Holder,  s.  o.  .Vndura  (restitution). 

'AvSouaiTtov,  ville  chez  les  Quades  (à  l'est  de 
Presbourg,  dit  Pape),  ce  qui  ne  signifie  pas  : 
ville  des  Quades  ;  car  ceux-ci  n'ont  fait  que  suc- 
céder à  la  race  gauloise  des  Volces  Tectosages 
(KiEP.,  AtL  ont. y  XI,  n  E  ;  A.  V.  Kamp.,  2 1  G-H  4), 
et  leur  pays  g;irdait  beaucoup  de  noms  gaulois. 
Ce  pays  n'est  pas  à  l'est  de  Presbourg,  mais  au 
nord-ouest.  D'après  les  chiflres  de  Ptolémée 
(éd.  Did.,  I,  p.  275,  9),  la  ville  serait  au  nord-est 
de  Presbourg  ;  cependant,  l'auteur  la  place  dans 
la  liste  des  villes  situées  le  long  du  Danube. 

AndUS(pluriel  Andi),  synonyme  d'Andecavus. 
A.  Holder  (I,  p.  i46)  ne  donne  pas  Andus,  Andi 
à  sa  place  alphabétique  ;  mais,  au  mot  Andes,  il 
cite,  d'après  César,  l'accusatif  Andos. 

"AvSpe^,  pour*Avavftc  (Pape),  Anares  (A.  Hol- 
der, p.  i35). 

*Av8p(.)aia,  ville  de  Galatie.  Peut-être  a-t-on  ici 


encore  une  transformation  hellénique  d'un  mot 
indigène;  'AvSpocrta,  dans  PxoLÉMÉE-Didot  (I, 
p.  854,  2).  A  l'est  de  l'antique  Pessinonte  {Bala- 
Hlssâf)^  on  trouve  aujourd'hui  la  ville  Atlas 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles)  \  cependant,  les 
mesures  de  Ptolémée  me  semblent  placer  la 
ville  au  nord-est  de  Tavium.  On  pensera  plutôt 
alors  à  Aladja  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  :  au 
nord  de  Yozgâd  ;  id.,  Carte  générale,  L  26  ; 
A.-Sc,  127  F. 3). 

Angellae  (Angellas  :  A.  Holder,  I,  p.  i53), 
ville  en  Espagne  Bétique.  Klotz  donne,  comme 
nom  moderne,  Benamegi  {K.'Sc.^  99  F  7). 

[AniduSi  montagne  en  Ligurie.  Nom  donné 
par  Klotz  comme  très  douteux.] 

AnItOrgiS  ou  AnlStorglS,  ville  en  Espagne 
Bétique  (cf.  les  noms  comme  Ilorcis,  devenu 
Lorca).  On  attendrait  donc  un  nom  comme  As^ 
torga,  qui  existe  dans  une  autre  partie  de  l'Es- 
pagne. Peut-être  faut^il  penser  à  Cantor.'a 
(A.-Sc,  100  H  7). 

Anneianum,  ville  en  Vénétie,  dans  la  Gaule 
Transpadane  (Kiep.,  AtL  ant.,  VH,  e  B;  A.  v. 
Kamp.,  i3  G  2),  à  l'est  de  Mantoue. 

[Ad  Ansam,  localité  de  la  Britannia  (A.  v. 
Kamp.,  20  G  5;  cf.  supra,  p.  226).  Aujourd'hui, 
the  little  Ouse  (A.  Holder,  I,  p.  i58).  A.  von 
Kampen  place  la  localité  plus  au  sud,  sur  le 
S  tour  (qui  sera  la  rivière  Ansa),  à  l'endroit  ap- 
pelé aujourd'hui  Nayland  (A.-Sc,  86  N  3).  Je 
croirais  d'ailleurs  volontiers,  malgré  l'étymologie 
celtique  que  cherche  Holder  (I,  p.  i58),  que  le 
nom  est  purement  latin.  En  cet  endroit,  la  rivière 
se  divise  en  deux  branches,  dont  l'une  coule  tout 
droit,  tandis  que  l'autre  décrit  un  demi-cercle 
avant  de  la  rejoindre.  L'ensemble  offre  le  dessin 
d'une  ansa  (anse  de  vase,  poignée),  comme  chez 
nous  une  poignée  de  sabre.  On  pourra  supposer 
que  le  nom  fut  donné  par  les  soldats  romains 
cantonnés  dans  la  région.] 

'AvTexouta,  ville  en  Espagne  Tarraconaisc , 
chez  les  Autrigons.  J'avais  pensé  à  rapprocher 
le  mot  de  Sandaquitum  (aujourd'hui,  ^a/i/a/irfer) 
ou  de  noms  modernes  en  S  initial,  comme  San^ 


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356 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


ioha  ou  Suances  (A.-Sc,  99  F-G  i);  mais  Pto- 
LÉMÉE  dit  expressément  (éd.  Did.,  I,  p.  170,  62) 
qu'Ântequia  est  au  milieu  des  terres. 

Antlana,  ville  en  Basse-Pannonie.  Cf.  Antia- 
nœ  (A.  V.  Kamp.,  21  H  6).  Vd,  Kiep.,  Ail,  ani., 
XI,  o  G.  Aujourd'hui,  Baranyavar  ou  quelque 
localité  voisine  (A.-Sc,  63  E  6). 

Anticarla  (A.  v.  Kamp.,  17  C  4),  ville  de  Béti- 
que.  Aujourd'hui,  AniequeraÇA.-^c.y  99  F  7)  [']. 

'AvTwuèJTalov  àxpov.  A.  Holder  (I,  p.  161)  lit 
Antivetœum;  mais  cf.  PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  86,  n.  4. 
Cf.  A.  v.  Kamp.,  20  D  5.  Aujourd'hui,  le  cap 
LancTs  End  ou  quelque  pointe  voisine,  par 
exemple  la  pointe  Guethenbras  (A.-Sc,  85  A  6). 
Autre  nom  de  ce  cap  :  Bolerium. 

['AvTirotTpia,  ville  de  l'Illyrie  (Kiep.,  Ail.  cuit,, 
V,  a  C;  A.  V.  K^imp.,  10  A  3).  Aujourd'hui,  Bérat 
(A.-Sc,  1 1 1  H6).  Évidemment,  on  peut  rattacher 
le  mot  à  ' AvTiTcaTpoc,  ou  faire  remarquer  qu'il  y  a 
à  quelque  distance  une  ville  Patrœ  (Kiep.,  Atl. 
ont.,  V,  b  B  ;  A.  V.  Kamp.,  10  B  3);  mais,  d'autre 
part,  il  y  a  dans  la  contrée  des  noms  qui  ne  sont 
pas  helléniques  ;  et  c'est  toujours  la  même  ques- 
tion qui  se  pose  :  a-t-on  affaire  à  un  mot  vrai- 
ment hellénique,  ou  à  un  nom  indigène  déformé 
et  reformé  par  les  Grecs  ?] 

AntiStiana,  ville  en  Espagne  Citérieure  (sur 
VlJîspan'a  CUerîor,  cf.  Kiep.,  At/.  ant.,  X,  liste 
des  provinces  avec  leurs  couleurs).  Klotz  iden- 
tifie la  ville  avec  Villafranca ;  mais  Andrée-Sgo- 
BEL  (Jndeœ)  donne  huit  villes  de  ce  nom  dans  la 
carte  99-100  de  la  péninsule  ibérique.  La  seule 
qui  se  trouve  dans  l'Espagne  Citérieure  est 
100  M  3  (Villafranca  del  Panades).  Mais  je  n'o- 
serais affirmer  ni  que  c'est  bien  celle  que  Klotz 
avait  en  vue  ni  que  c'est  bien  la  même  ville 
qii'Antîstiana. 

Antona.  Klotz  identifie  cetle   rivière   avec 

I.  Nous  ne  mettrons  pas  ici  Anlicinobis,  ville  de  Pa- 
phlagonie,  sur  la  côte,  et  nous  ne  citons  le  mot  que  pour 
le  corriger.  Il  faut  lire  Anticinolis,  la  ville  en  face  de  Ci- 
nolis.  Sur  Cinolis,  cf.  Kiep.,  Atl.  ani.,  IV,  i  A  ;  A.  v. 
Kamp.,  7  E  1-2  ;  aujourd'hui,  Kinolou  (Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles;  id..  Carte  générale,  K  25;  A.-Srj.,  127  F  3).  An- 
ticlcolis  sera  une  localité  voisine. 


TAuvona  (Avon\  quoiqu'il  donne  à  la  voyelle  0 
deux  quantités  différentes  :  .\ntôna,  Auvona. 
A.  Holder(I,  p.  161)  renvoie  à  Abona  (YAuon) 
et  à  Trisantona.  A.  von  Kampen  (20  F  4)  place  la 
rivière  sur  la  côte  est  de  l'Angleterre  et  la  fait 
correspondre  au  Glen  actuel  (A.-Sc,  86  L  i  ; 
88  M  7). 

''Avrçaxa,  localité  des  Vaccxi,  en  Espagne  Tar- 
raconaise;  leçon  corrigée  en  Aurpaxa;  cf.  infra, 
s.  V. 

Antres,  tie  de  la  Gaule,  à  Tembouchure  de  la 
Garonne.  Kiepert  (Atl.  ani.,  XI,  d  G)  la  repré- 
sente assez  grande  et  occupant  toute  la  partie 
supérieure  du  Médoc  actuel  (ce  qui  n'est  pas 
une  raison  pour  l'identifier  avec  le  Médoc  entier, 
comme  semble  le  faire  A.  Holder  [I,  p.  162]). 
A.  VON  K.VMPEN  (19  C  4)  la  fait  plus  petite  et  me 
parait  l'identifier  avec  la  Tour  de  Cordouan 
(A.^c,  75  A  2). 

AnyStruS,  rivière  coulant  des  montagnes  py- 
rénéennes, du  côté  oriental.  Certaines  éditions 
d'AviENus  (Ora  maritima,  54o)  portent  Anyslus  ; 
cf.  Poet.  lat.  min.,  éd.  Lemaire,  V,  p.  468.  Je 
croirais  volontiers  que  le  nom  Anystrus  est  le 
résultat  d'une  fausse  étymologie.  Si  l'on  se  rap- 
pelle que  u  (jf)  et  ot  se  prononcent  également  1  et 
que  par  conséquent  la  confusion  a  d  il  se  faire 
souvent  entre  eux,  on  comprendra  que  je  voie 
dans  Anystrus  un  mot  grec  àvoia-rpo^  «  (le  fleuve) 
sur  la  surface  duquel  il  n'y  a  pas  de  taons  ». 
Etymologie  populaire  et  sans  valeur  réelle,  c'est 
évident  ;  mais  elle  nous  donne  la  cause  de  l'in- 
sertion du  -r-.  H  nous  reste  donc  Anyslus.  Ce 
nom  lui-même  doit  être  inexact,  mais  je  ne  sais 
comment  le  changer  :  Amytus?(cr.  Amytos  dans 
A.  Holder,  I,  p.  i33).  Quoi  qu'il  en  soit,  il 
semble  bien  qu'il  y  ait  lieu  de  l'identifier  avec  le 
Muga  (A.-Sc,  75-76  E-F  5). 

ApenninuS,  l'Apennin.  Racine  celtique  : 
penn  (cf.  Klotz,  I,  p.  448).  Cf.  infra,  s.  o.  Pen- 
ninus,  et  Pape,  s.  f;i;. 'ÂTtivvatov, 'Airsvviva  oçrri, 

[Aphaeai  surnom  de  Britomar(t)is,  nymphe 
de  Crète,  (^f.  les  noms  celtiques  Britomaris  et 
Brilomartos:  A.  Holder,  I,  pp.  55o-55i.] 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  >  D'A.  HOLDER 


357 


Apiaria,  en  Mésie,  sur  les  bords  du  Danube 
(KiEP.,  Atl.  ant.,  XI,  u-v  M  ;  A.  v.  KiVMP.,  10  E 
2).  Aujourd'hui,  Rahovo  (A.-Sc,  ii3  F  6). 
Cf.  ir^dH.,  s.  o.  Appiaria. 

Apiârium,  localité  des  Contestanr,  en  Espa- 
gne Tarraconaise.  Est-ce  Aspe  ?  (A.-Sc,  100 
K  6).  On  admettra  une  déformation  du  nom 
indigène  par  les  Latins,  qui  l'ont  modifié  de  ma- 
nière à  lui  donner  un  sens  dans  leur  langue. 

^ATutàrat,  peuple  de  Gaule.  A.  Holder  (I, 
p.  i65,  s.  V.  Apiates)  renvoie  à  Soliates. 

ApO|  rivière  de  Dacie  (A.  v.  Kamp.,  10  B  i  ; 
KiEP.,  AtL  ant.y  XI,  p  G).  Aujourd'hui,  \tKaras 
(A.-Sc,  1 13  A  4)- 

AponuSi  nom  d'une  source  près  de  Padoue. 
Klotz,  s.  v,,  voit  dans  ce  mot  la  transcription  du 
grec  àicovo^.  Aujourd'hui,  Alhanoy  dit  Klotz  ; 
Abano  dans  Andrée-Sgobel  (io5  F  2).  Cette  dé- 
rivation ne  prouverait-elle  pas  que  le  0  du  mot 
latin  était  long  ? 

Appiaria,  ville  de  Mésie  (Klotz);  c'est  celle 
dont  il  a  été  parlé  plus  haut,  s.  v.  Apiaria.  Évi- 
demment, on  l'a  rattachée  à  quelque  Appius. 

["A^^o;,  ApSUSi  rivière  d'Illyric  :  Kiep.,  AtL 
ant,,  V,  a-b  G  ;  A.  v.  Kamp.,  10  A  3.  Aujour- 
d'hui, VOs{oyim  (A.-Sc,  1 1 2  1 6).  Nous  avons  vu 
le  mot  plus  haut  aux  mots  en  -<j(ff)o^  (p.  107). 
D'ailleurs  il  est  possible,  peuUêtre  môme  proba- 
ble, que  le  nom  n*a  rien  de  celtique  ;  cependant, 
A.  Holder  (1,  p.  1C9)  a  admis  deux  noms  en 
.Aps-.] 

Apta  Juliai  Apt  en  Provence.  Gf.  Aptenses 
(Klotz,  p.  473,  col.  2).  Mot  ligure,  suivant 
A.  Holder  (p.  167). 

Apuanii  population  ligure,  sur  la  pente  sud 
de  l'Apennin  (Kiep.,  AtL  ant.y  Vil,  d  G;  A.  v. 
Kamp.,  i3  B  2).  Gf.,  aujourd'hui,  les  Apiians 
(A.-Sc,  io5  E  3). 

Apuluniv  colonie  romaine  en  Dacie  (Kiep., 
AtL  ant,,  XI,  t  L  ;  A,  v.  Kamp.,  16  H  2).  Mais 
les  deux  savants  ne  mettent  pas  la  ville  du  même 
côté  du  Marisus  (le  Marosch).  La  position  indi- 
quée par  A.  VON  Kampe.v  placera  la  ville  à 
Âar/sbfirff  (A.'Sc.y  64  K  5).  Peut-être  faudrait-il 


descendre  un  peu  plus  au  sud  et  mettre  la  ville 
un  peu  plus  au  sud-ouest,  à  Aluincz,  juste  sur  le 
46**  degré  de  latitude.  Pour  le  nom,  cf.  A.  Hol- 
der, I,  p.  167,  s.  u.  Apuli-acu-s  ;  Apula,  dans  la 
Peut.  Tab.,  VIII. 

ApuSi  localité  et  rivière  en  Dacie,  près  de 
l'actuel  Salavicza,  dit  Klotz.  J'ignore  où  se 
trouve  cette  localité. 

[AquaBi  ville  de  Dacie  ;  cf.  Kiep.,  AtL  ant., 
XI,  t  L  ;  A.  v.  Kamp.,  10  G  i.  Aujourd'hui,  Her- 
ciilesbad:  A.-Sc,  1 13  A  5.] 

[Aquae,  ville  de  Pannonie  ;  cf.  Kiep.,  AtL 
ant.,  XI,  m  E-F  ;  A.  v.  Kamp.,  21  G  4-5.  Au- 
jourd'hui, Baden  :  A.-Sc,  63  G  3,] 

Ges  mots  :  Aqua,  Aquae,  se  rencontrent  sou- 
vent accompagnés  d'une  épithète  topographique 
distinctive.  Gf.  Klotz,  I,  p.  48 i  ;  A.  v.  Kamp., 
Index,  p.  9.  G'est  à  la  place  alphabétique  de  ces 
épithètes  que  nous  reparlerons  de  ces  mots,  s'il 
y  a  lieu.  —  L'ethnique  des  habitants  de  villes 
dont  le  nom  comprenait  Aqua,  Aquœ  était  : 
Aquensis.  —  Gf.  aussi  les  noms  composés  : 
Aquicaldenses,  Aquiflavienses. 

Aquileiai  en  Vénétie  (cf.  A.  Holder,  I, 
p.  168,  les  noms  celtiques  en  Aguil-).  Vd.  Kiep., 
AtL  ant.,  VII,  h  B  ;  A.  v.  Kamp.,  i3  D  2.  Au- 
jourd'hui, Aqui/eja (A.-Sc,  io5  H  2).  Gf.  Klotz, 
s.  o.  {Aglar)  ;  Peut.  Tab.,  IV  b. 

Aquileiai  en  VindéUcie.  Gf.  Kiep.,  AtL  ant., 
XI,  i  E  ;  A.  V.  Kamp.,  21  D  4)  qui  ne  placent  ni 
l'un  ni  l'autre  la  ville  en  Vindélicie,  mais  à  quel- 
que distance  de  la  frontière,  à  l'extrémité  orien- 
tale des  Ghamps  Décumates.  Aujourd'hui,  Aalen 
(A.-Sc,  55  G  4). 

AquInateSv  habitants  des  Saltus  Galliani, 
dans  la  Gaule  Gispadane  (cf.  !nfra,  s.  v.  Galliani 
Saltes). 

Aquitaniai  Aquitanii  'axj(i>^v^'^;  ^'^^^  P^^ 

indiqué  dans  A.  Holder  (*).  Évidemment,  l'au- 
teur considère  ce  nom  comme  n'étant  pas  cel- 
tique, mais  sans  doute  ibérique.  On  voit  comme 
le  procédé  est  simple  :  on  fait  la  carte  générale 

I.  Cf.  Peut.  Tab„  II. 


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358 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


de  la  Gaule,  mais  on  la  subdivise  en  provinces  que 
l'on  retire  successivement  à  cette  même  Gaule  : 
l'Aquitaine  devient  ibérique,  le  sud-est  est  pro- 
vince romaine,  le  nord-est  s'appellera  :  Germania 
Superior  et  Inferlor  ;  et  c'est  sur  le  fondement 
d'une  a  science  »  mensongère  et  tendancieuse 
que  l'on  bâtit  les  théories  destinées  à  justifier 
certaines  ambitions  politiques.  Malheureuse- 
ment, les  Français  sont  trop  disposés  à  accepter, 
comme  étant  l'expression  de  la  «  science  »,  ces 
inepties  dont  ils  ne  voient  pas  le  but  ;  il  ne  serait 
que  temps  de  réagir.  Je  demande  que  l'on  dis- 
tingue là  science  qui  ne  recherche  que  la  vérité, 
et  la  science  allemande,  qui  recherche  un  but 
beaucoup  plus  positif  :  ces  deux  sciences  sont 
quelquefois  d'accord,  et  plus  souvent  en  lutte. 

AracIllO,  Araclllunii  ville  des  Cantabres,  en 
Espagne  Tarraconaîse.  Est-ce  la  même  ville  qu'A- 
raceli  (A.  Holder,  I,  p.  171  ;  Kiep.,  AtL  ant,, 
X,  ;d  B  ;  A.  V.  Kamp.,  17  E  i)?  On  considére- 
rait alors  Araceli  comme  une  sorte  de  jeu  de 
mots  qui  latinisait  une  dénomination  indigène. 
Cf.  infray  s.  v.  Arocelitani. 

AradOUCai  ville  des  Galléciens,  en  Espagne 
Tarraconaise.  Cf.  PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  i63,  3  : 
'Apa8oi)>oca,  qu'il  identifie  avec  la  suivante.  Pto- 
LÉMÉE  place  la  ville  chez  les  Callaïci  Bracarii^ 
entre  le  Minius  (Minho)  et  le  Durius  (JDouroy 
Serait-ce  Arcos  (A.-Sc,  99  B  3)  ? 

AradOUCai  ville  de  Lusitanie,  dont  le  nom 
fut  transformé  en  Arad(o)ucta  et,  de  là,  en 
Trad(o)ucta  (ProLÉM.-Did. ,  I,  p.  i35,  7). 
Cf.  peut-être  Arouca  (A.-Sc,  99  B  4)j  et  les 
nombres  de  Ptolémée. 

Arar,  la  Saône,  appelée  aussi  Sauconna.  La 
forme  grecque  est  aussi^Apapt^. 

[ArasenseSi  peuple  en  Galatie  ;  mais  il  sem- 
ble que  ce  ne  soit  pas  un  peuple  celtique.  Pline 
{N.  H. y  V,  42,  147)  paraît  avoir  cité  d*abord 
les  peuples  galates,  puis  les  autres,  indigènes 
ou  helléniques  ;  et  c'est  dans  ce  second  groupe 
qu'il  place  les  Arasenscs.] 

Araura.  A.  Holder  (1,  p.  177)  a  omis  de  ren- 
voyer an  mot  Cessero  (cf.  I,  p.  998). 


Arausa,  ville  des  Liburnes,  en  lllyria  bar- 
bara.  Pour  le  nom,  cf.  A.  Holder,  I,  p.  178,  les 
noms  semblables.  Cf.  infrUy  *ApaT)Çôva. 

['ApotÊat,''ApaÊot,  peuple  en  Illyrie.  Mais  ici  je 
pense  bien  qu'il  ne  s'agit  pas  de  Celtes.] 

'ApauÇova,  ville  en  Liburnie.  Cf.  supra,  Arausa, 
et  PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  3i4)  n.  3.  Parmi  les  va- 
riantes de  ce  mot,  se  trouve  Arausio,  Ârusio, 
Aurausio.  Cf.  Arausio  en  Gaule  (A.  Holder,  I, 
p.  178).  Pour  l'identification,  cl.  ProLÉM.-Did., 
/.  c,  tableau  de  la  deuxième  colonne. 

Arbeia,  ville  des  Brigantes,  en  Britannia 
(A.  Holder,  I,  p.  181).  Klotz,  s.  v.,  donne 
comme  nom  moderne  Irebi/  ;  mais  il  me  semble 
que  celte  localité  est  un  peu  trop  à  l'ouest,  par 
rapport  à  la  situation  des  Brigantes,  du  moins 
par  rapport  à  celle  que  lui  donne  A.  von  Kampen, 
(20  E-F  3-4)  [cf.  au  contraire  Kiepert,  Ail.  anl., 
XI  c-d  B,  qui  étend  les  Brigantes  de  l'ouest  à 
Test,  non  du  nord  au  sud].  Peut-être,  au  lieu 
d'/reby,  pourrait-on  désigner  Hornby  (A.-Sc, 
88  I  4)9  qui  est  plus  à  l'est.  Le  n  aura  disparu 
en  latin  (^*Arnbeià)  pour  la  facilité  de  la  pronon- 
ciation. 

'ApSo^avoi,  'ApSaÇavo^,  race  ligurienne  ;  cf.  F. 
H.  G.,  I,  p.  3i5,  221  a  et  b.  Je  ne  sais  jusqu'à 
quel  point  on  peut  les  introduire  dans  cette  liste. 

Arbor  InfeliX  (Klotz,  I,  p.  493),  en  Rhétie. 
A.  Holder  (I,  pp.  181-182)  lit  Arbor  felix  (il 
s'agit  du  même  endroit).  On  remarquera  "qu'A. 
Holder  regarde  Arbor  ici  comme  un  nom  celti- 
que que  les  Romains  ont  confondu  avec  \t  mot 
arbor  de  leur  langue  ;  et,  une  fois  la  confusion 
faite,  ils  ont  ajouté  à  ce  mot  une  épithète,  pour 
qu'il  eût  l'air,  en  cet  endroit,  de  signifier  quelque 
chose.  Cet  exemple  me  servira  d'excuse  contre 
le  reproche  d'avoir  introduit  dans  cette  liste  des 
noms  d'apparence  tout  à  fait  latine.  —  Cf.  A.  v. 
Kamp.,  21  C  5. 

Arbucula,  Arbocala,  Albucella  (cf.  A. 

Holder,  s.  v.  Albocola),  ville  des  Vaccœi  en 
Espagne  Tarraconaise.  Pape,  s.  v.  'ApSo^jxàXtj, 
donne  comme  identification  Villa  Fasila,  dont 
j'ignore  l'emplacem'^nt. 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


359 


Apêwv,  ville  en  Illyrie.  Le  mot  Arbo(ii)  est  cité 
comme  nom  de  personne  par  A.   Holder  (1, 

p.  .81). 

Arcli  ville  en  Espagne  Bélique.  Suivant 
Klotz,  ce  serait  aujourd'hui  Arcos  (de  la  Fron- 
terà)  ;  cf.  A.-Sc,  99  E  8.  On  trouve  dans  h 
m<^me  région  Archidona  (id.,  ibkL,  F  7). 

Arciaca.  Cf.  A.  Holdêr,  s.  v,  Artiacus. 

ArCidava,  ville  de  Dacie  (A.  v.  Kamp.  , 
10  B  i).  Aujourd'hui,  Ungarisch-W eissh'rchen 
(A.-Sc,  64  H  7),  ou  remplacement  situé  entre 
celte  ville  et  la  rivière  au  sud  (marqué  dans 
AxDRÉE-ScoBEL,  /.  c,  par  une  ligne  de  points 
dont  je  ne  vois  pas  la  signification).  Il  est  possi- 
ble, je  le  dis  une  fois  pour  toutes,  que,  pour  les 
mots  de  cette  contrée  terminés  par  les  syllabes 
-dava,  la  première  partie  du  mot  soit  celtique, 
tandis  que  la  dernière,  ^daoa,  sera  une  dési- 
nence d'une  autre  origine  (dace  ?  ). 

'ApxiXaxiVj  ville  en  Espagne  Bétique  (Pape, 
s.  V.  i).  Aujourd'hui,  Penaflor,  suivant  Ptolé- 
MÉE-Didot  (I,  p.  1 17,  n.  5). 

'AçxtXax'^,  ville  en  Espagne  Tarraconaise 
(Pape,  s.  v.  2);  cf.  PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  18^,  n.  5. 
La  ville  se  trouvait  dans  le  pays  des  Bast'iani, 
et  au  milieu  des  terres.  D'après  les  chiff  es  de 
Ptolémée,  elle  serait  au  sud-ouest  d'Ilunum 
(aujourd'hui,  Hellin).  Elle  se  trouverait  donc  à 
peu  près  du  côté  de  la  pelite  ville  actuelle  d'O/- 
rnos  (A.-Sc,  îoo  I  6). 

"Açxtvva,  ville  en  Dacie,  juste  à  l'ouest  d'A- 
moutrion,  suivant  PTOLÉMÉE-Didol,  I,  p.  4'^>i>  !•  2 
et  5.  Sur  Am(o)'jtrion  (-tria),  cf.  supra,  s,  v.; 
Arkinna  est  d'un  degré  plus  occidentale  ;  mais, 
ne  trouvant  pas  dans  Andrée-Scobel  (i  i3  B-C  5) 
de  nom  qui  rappelle  le  mot  ancien,  j'aime  mieux 
m'abstenir  que  de  prononcer  un  nom  en  l'air. 

'ApxooàSaja,  ville  en  Dacie.  ProLÉMÉE(éd.  Did., 
I,  p.  44'^>  3-4)  place  la  ville  sur  la  môme  latitude 
et  à  l'est  de  Porolissum,  dont  l'emplace.nenl  est 
connu.  Mais  je  ne  trouve  aucun  nom  à  mettre  en 
parallèle  avec  le  nom  antique. 

'Ap5ia,  pays  en  Illyrie,  sur  la  mer  Adriatique, 
sans  doute  avec  une  ville  de  mémo  nom.  Klh- 


nique  :  Qjaç&aioi,  'Ap&'-aïot,  Vardaei  (cf.  les  noms 
celtiques  :  Vardo,  Varduli).  Si  Ton  se  rappelle 
le  son  sifflant  du  S,  on  peut  se  demander  si 
Ton  n'a  pas  un  souvenir  de  'Aç5ia  dans  Arsen, 
nom  de  la  rivière  qui  tombe  dans  la  mer  au  nord 
de  Daraszo  (Épidamnos-Dyrrachium),  après 
avoir  quelque  temps  longé  la  côîe.  La  localité 
moderne  /?<?//*  (A.-Sc,  112  H  5)  aurait  peut-être 
conservé  aussi  la  suite  :  /•  -|-  son  sifflant,  que  le 
grec  a  rendue  par  -ç5-. 

ApStov,  montagne  en  Dalmatie.  C'est  en  Dal^ 
nmlie  que  Kiepert  {AU.  ant.,  VII,  1-m  D)  place 
les  Vardaîi  dont  il  est  parlé  plus  haut.  A-l-il 
confondu  à  tort  deux  noms  à  la  fois  semblables 
comme  apparence  et  voisins  comme  emplace- 
ment? Ou  bien  sont-ce  les  anciens  qui  ont  à  tort 
placé  dans  deux  provinces  différentes  deux  noms 
qu'il  fallait  réunir  ?  A.  von  Kampen  ne  s'est  pas 
prononcé,  et,  à  l'emplacement  que  Kiepert  donne 
aux  Vardaei,  je  ne  trouve  aucun  nom  moderne  à 
rapprocher.  Il  m'a  semblé  dès  lors  plus  sûr  de 
m'en  tenir  aux  textes  anciens. 

'AçSiffraixa,  ville  sur  la  frontière  de  la  Cappa- 
docc  et  de  la  Galatie  (cf.  PioLÉM.-Did.,  I,  p.  856, 
n.  2).  Elle  semble  s'être  trouvée  près  de  la  rive 
droite  du  lac  Tatta,  et  dans  la  partie  nord  de  ce 
lac.  Aussi  pourrait-on  songer  à  Argh{o)un  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles  ;  A.-Sc,  127  E  4). 

ArdObriga,  ville  des  ^r/aôr/,  dans  le  nord- 
ouest  de  l'Espagne.  A.  Holdeh  (I,  p.  227,  s.  v, 
Artobriga)  renvoie  à  Ardobrica,  qu'il  a  cepen- 
dant oublié  à  son  rang  alphabétique.  Cf.  Kiep., 
AU.  ant.,  X,  a  B  ;  A.  v.  Kamp.,  17  A  i.  Ce  serait 
aujourd'hui  le  />rro/ (A.-Sc,  99  B  i);  cf.,  dans 
la  même  région,  les  noms  en  OrKjy  {Ortigueira, 
Ortegal). 

[ArdOlnna,  nom  de  divinité  gauloise  :  Klotz, 
s.  1;.] 

'AçScoTTiov,  ville  en  Liburnie,  Peut-être  faut-il 
penser  à  la  localité  moderne  Otocac  (A.-Sc, 
III  D  2).  On  remarquera  dans  le  même  pays 
des  noms  comme  Ortopla  et  Épidotium  (Kiep., 
AU.  ant.,  VII,  i-k  C),  qui  rappellent  le  com 
menrement  et  la  fin  de  notre  mot. 


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36o 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Arenacunriv  ville  des  Bataves,  en  Gaule  Bel- 
gique. Klotz  la  place  à  Aert,  A.  Holder  à  /?//i- 
clern  (qu'il  met  à  lort  au  sud  de  Clères).  Sur 
ces  localités,  cf.  A.-Sc,  49  B  2.  On  ne  saurait 
j^enser  k  Arnhem,  puisque  la  Table  de  Peijtinger 
met  notre  ville  sur  la  rive  gauche  du  Rhin,  dont 
Arnhem  est  vraiment  trop  éloigné. 

Arenae  montes,  collines  de  sable  dans  l'Es- 
pagne méridionale,  à  Fouest  de  Tembouchure 
du  Baelis.  Aujourd'hui,  Arenas  Gor€la8{\.'Sc., 
99  D  7-8).  On  reronnatlra  qii^Arenœ  montes, 
pour  dire  «  montagnes  de  sable  »,  serait  de  bien 
mauvais  latin. 

Arevacli  peuple  de  l'Espagne  Tarraconaise. 
Cf.  la  place  que  lui  donnent  Kiepert  (.1//.  anf., 
X,  c-d  C)  et  A.  VON  Kampen  (17  D  2).  Vd.  Pape, 
s.  vo.\igî0')iy.0Li  et'Açojaxo»r.  Son  nom  venait  de 
la  rivière  Areva,  affluent  du  Durius  {Douro)  [']  ; 
serait-elle  VAdaja,  sur  les  bords  duquel  se 
trouve  aujourd'hui  la  ville  Arévalo  (A.-Sc,  99 
F  3)? 

'ApYiAXai  (A.  Holder  :  Argela);  cf.  Pape,  s.  v. 
0'j^aji.aa.  Cf.  Uxama  dans  Kiepert  (AtL  ant.y  X, 
d  C)  ;  A.  VON  Kampen  (17  D  2).  Aujourd'hui, 
Osma  (A,-Sc.,  99  G  3). 

'Apyr^i^,  rivière  en  Gaule  Lugdunaise.  Leçon 
corrigée  (ProLÉM.-Did.,  I,  p.  209,  8)  en  'Aprjs- 
vo'ia.  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  190  :  Aregenua. 

'Apysvojisjxov,  ville  des  Canlabres,  en  Espagne 
Tarraconaise.  Cf.  PTOLiÎM.-Did.,  I,  p.  169,  notes, 
col.  I.  Argomeda,  cité  comme  identification 
moderne,  m'est  inconnu. 

Argentaria.  Cf.  infra,  Argentovaria. 

Argentariai  localité  en  Ulyrlcum. 

[ArgentariUS  mons,  nom  de  la  presqu'île 
de  Cosa  en  Étruric  (Kiep.,  AtL  ant.,  VIII,  c  E; 
A.  V.  Kamp.,  i3  c  3).  Aujourd'hui,  Monte  Ar~ 
ffentario  :  A.-S^.,  io3  B  2.] 

ArgentariUS  monSi  en  Espagne  Bétique, 
aux  sources  du  Baetis.  Cf.  'ApY'jçojv  opo;  (Pape)  ? 

'AoysvrsoXa,  ville  d'Asturie,  en  Espagne  Tarra- 

I.  Kiepert  {AtL  ant,,  X,  c-d  B)  fait  de  l'Areva  un  af- 
fluent du  Pisoraca,  lui-môme  affluent  du  Durius.  C'est 
assez  loin  des  Arevaci. 


conaise.  Cf.   PiOLÉM.-Did. ,  I,  p.    iBg,   n.  3. 
Cf.  Argentiolum. 

Argentia(A.  Holder  :  Argentea),  localité  en 
haute  Italie,  entre  Milan  et  Bergame  (Bergo- 
mum). 

ArgentiOlUfTI,  ou  mieux,  suivant  Klotz,  At- 
genteolum.  Cf.  sapra/ kçy^^Tiokoi. 

'ApYtvrio;.  Cf.  A.  Holder,  s.  i;.  Argenleus. 

'AçYevrouaçia  (cf.  supra  :  Argentaria).  Vd. 
Kiep.,  Ati.  ant.,  XI,  h  E;  A.  v.  Kamp.,  19  G  2, 
qui  mettent  la  ville,  celui-ci  sur  le  Rhin,  celui- 
là  sur  rill.  Ville  des  Raurici,  qu'A.  Holder 
(I,  p.  21 3)  place  à  i  5oo  mètres  à  Test  de  Gras- 
senhelm,  en  Alsace  (A.-Sc,  53  D  4)- 

l'ApyiSa'ja,  ville  en  Dacie;  cf.  PTOLÉM.-Did.,  I, 
p.  4'49>  ïi'  4>  où  une  identification  est  proposée.] 

'ApY'jpo'jrov,  ville  en  Liburnie;  cf.  Klotz,  s.  v, 
Argyruntum.  Pape  identifie  cette  ville  avec 
Obrooacz  (A.-Sc,  66  E  5). 

Aria,  ville  en  Espagne  Bétique;  cf.  Klotz, 
s.  v.  Ariensis. 

Arialbunnilin  ;  A.  Holder  :  Arialbinno.  Au- 
jourd'hui, Burgfelden  ou  Blnningen,  aux  portes 
de  Bftle. 

'AftxofJLiot,  'ApTjXOfJitJxot .  Cf.  A.  Holder,  I, 
p.  189,  s.  V.  Arecomici. 

AriCOnium,  ville  en  Grande-Bretagne. 
Klotz,  «-.  v.^  propose  Archinjield{^\ 

Arienates,  peuplade  en  Gaule  Cisalpine. 
Aujourd'hui,  Arriano,  suivant  Klotz.  Cf.  sans 
doute  ^r/a/iodans  Andrée-Scobel  (io5  G  3). 

[Arimlnunrii  sur  la  limite  de  la  Gaule  Cisal- 
pine et  de  rOmbrie  :  Kiep.,  Ati,  ant,,  VH,  g  C; 
A.  V.  Kamp.,  i3  D  2.  Aujourd'hui,  Rfmmi 
(A.-Sc,  io5G3).] 

Ariolicai  nom  de  lieu  fréquent  en  Gaule,  dit 
Klotz  ;  A.  Holder  en  cite  quatre  exemples 
(I,  p.  21 5).  Deux  d'entre  eux  sont  mentionnés 
par  A.  VON  Kampen,  qui  les  distingue  par  des  ad- 
ditions :  Ar.  ad  Juram  (A.  Holder,  s.  o.  3)  et 
Ar.  ad  Ligerim  (A.  Holder,  s.  v.  2,  qui  Fiden- 
tifie  avec  Avril ly^ur-Lolré). 

ArIvateSi  peuple  de  Pannonie.  Klotz,  s.  v., 
cite  la  localité  Aravitza. 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


36i 


Arocelitanl,  peuple  en  Ilispaniu  Ciferior, 
Cf.  A.  HoLDER,  les  noms  en  Aro-,  et  ceux  en 
Cet-'  (par  exemple  Celeni  en  Espagne).  Cf.  su- 
pra, s.  V,  i\jacillo.  Il  semble  bien,  en  tout  cas, 
que  Ton  ait  le  droit  de  regarder  les  Arocelitani 
comme  les  habitants  d'Araceli  (transformation 
latine  et  jeu  de  mots  au  lieu  d'Aroceli  ?),  et  Ton 
remarquera  que  la  montagne  voisine  s'appelle 
la  Sierra  de  Aràlar  (A.-Sc,  loo  H-I  2). 

pAppa,  ville  en  lUyrie.] 

Arriaca,  ville  en  Espagne  Tarraconaise  (A.  v. 
Kamp. ,  17  D  2);  aujourd'hui,  Gnadalajara 
A.-Sc,  99  G  4);  et,  dans  la  fin  de  ce  mot,  on 
(peut  peutr^tre  retrouver  le  souvenir  du  nom  an- 
tique. 

''ApoT],  ''Apffi,  ville  des  Edetani,  en  Espagne 
Tarraconaise;  cf.  ProLÉM.-Did.,  I,  p.  186,  n.  4. 
D'après  les  chiffres  de  Ptolémée,  la  ville  serait 
au  nord-est  d'Etobesa,  dont  l'emplacement  est 
connu.  On  pourra  donc  la  placer  près  de  Vlna- 
roz  (A.-Sc,  100  L  4)î  on  pensera  bien  que  je 
n'ai  pas  pris  ce  nom  au  hasard. 

'  Apfftac,  Arsia,  fleuve  servant  de  frontière  entre 
la  haute  Italie  et  l'Illyricum,  en  Istrie  (A.  v. 
Kamp.,  i3  E  2;  Kiep.,  AtL  ant.,  VII,  h  B-C). 
Aujourd'hui,  VArsa  (A.-Sc,  66  C  4). 

['ApfftTJ-cat,  peuple  en  Sarmatie  d'Europe  ; 
cf.  PTOLÉM.-Did,,  I,  p.  426,  n.  i.] 

'Apfftxcua,  localité  de  la  Germania  Magna,  au 
sud-est,  dans  la  partie  occupée  par  les  Quadcs 
(peuple  germain),  et  antérieurement  par  les 
Volces  Tectosages  (peuple  gaulois).  Comparez 
le  nom  moderne  Ersekujuàr,  changé  par  les 
Allemands  d'Autriche  en  Neukâuse/  ÇX.Sc.y 
63  E  3-4). 

[''ApfftCj  rivière  d'Italie,  dit  Pape.  Le  texte  au- 
jourd'hui lit  :  ^sis,  rivière  et  ville  en  Ombrie; 
cf.  Klotz,  s.  v.] 

'Apffovwv,  ville  de  la  Germania  Magna,  au  sud- 
ouest  de  Kalisia (aujourd'hui,  Kalisch;  cf.  A.-Sc, 
36  P  7).  Est-ce  Ocionz  (id.,  ibid,,  O  7)? 

Artalblum  (Klotz);  cf.  A.  Holder,  I,  p.  2 14, 
s.  V,  Arialbinno. 

ArtatUS,  rivière  d'IUyrie.  On  peut  prendre  ce 


nom  pour  un  mot  latin  (arctatus  amnts);  mais 
on  peut  y  voir  aussi  une  racine  celtique  ArtÇa)-  ; 
cf.  A.  HoLDER,  I,  pp.  222-228.  Peut-être  l'en- 
caissement de  la  rivière  en  certains  points  prê- 
tait-il facilement  au  jeu  de  mots  inconscient. 
S'agit-il  de  la  rivière  Aratthus,  Arachthus  (Kiep., 
AtL  an*.,  V,  b  D;  A.  v.  Kamp.,  10  B  4), aujour- 
d'hui Artinos  ou  Arachthos,  sur  les  bords  de 
laquelle  s^élève  maintenant  la  ville  Arta  ? 
Cf.  A.-Sc,  112  I-K  7. 

Arthilae,  population  en  Dalmatie.  Cf.  A.  Hoi^ 
DER,  \,  p.  225,  des  exemples  d'orthographe  en 
Arth-;  elle  n'est  peut-être  pas  primitive,  et  le 
mot  rentrerait  dans  les  formes  en  Ardl-ÇA.  Hol- 
der, I,  p.  226). 

Artoriga  (Klotz,  d'après  la  Table  de  Peutln- 
ger)  est  sans  doute  une  mauvaise  leçon  pour 
Artobriga(A.  Holder,  I,  p.  227). 

Arua,  AruensIS  (Klotz).  Cf.  A.  Holder, 
I,  p.  23i  :  Arva,  Arvensîs. 

'Apêspvot,  'Aço^jepvot,  'Apoepvot.  Cf.  A.  Holder, 
I,  p.  232,  s,  V,  Arverni. 

'Apo'jaxoL.  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  179,  s.  u.  Ara- 
vaci. 

'Apo'jioi.  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  244>  s.  v.  Arvii. 

'Apoîxt,  'Apo'jxxt  (PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  127,  i). 
Cf.  A.  Holder,  I,  p.  229,  et  le  commentaire  de 
l'édition  de    Ptolémée.   Vd.   Kiep.,  AtL    anL, 

X,  b  E  ;  A.  V.  Kamp.,  17  B  4-  ^nvAroche,  le  nom 
moderne,  cf.  A.-Sc,  99  D  7. 

AruriUSi  rivière  de  la  Gaule  Helvétique  (Kiep., 
AtL  ant,,  XI,  h  F;  A.  v.  Kamp.,  19  G  3).  Au- 
jourd'hui, VAar{e]  (A.-Sc,  67  C-E  2). 

[Arutelai  ville  de  Dacie  :  Kiep.,  AtL  ant,, 

XI,  t-u  L;  A.  v.  Kamp.,  10  D  i.  Rien  à  citer 
comme  nom  moderne.] 

Asanum,  ville  en  Dalmatie  (cf.  Asan-  dans 
A.  Holder,  I,  p.  245).  C'est  la  ville  marquée 
Asamum  dans  Kiepert  (/!//.  ant.,  VII,  m  E).  Au- 
jourd'hui, la  carte  ne  marque  rien  à  cet  empla- 
cement, qui  se  trouve  à  l'ouest  de  Trébinyé,  sur 
le  Trébim/xhica  (A.-Sc,  m  G  4)« 

['Afftyt^,  ville  des  Tarditani,  en  Espagne  Bé- 
tique,  suivant  Pape.  11  faut  lire^'AffTiytç  (cf.  //i- 


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362 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


frà)\  ne  trouvant  même  pas  la  forme 'Afftyi^ 
dans  les  variantes  de  PTOLKMKE-Didot  (I,  p.  126, 
n.  5),  je  crois  simplement  à  une  mauvaise  lecture 
de  Pape]. 

"Ajtyxcv.  (if.  infray  s.  cn'Oatyxov. 

AsidO,  dite  CaBsariana(dansPTOLÉMÉE-Dîdnt, 
I,  p.  123,  8  :''Acjiv55v;  cf.  la  note  8),  ville  d'Es- 
pagne Béti(|ue  (KiEP.,  AtL  anl.,  X,  b  E;  A.  v. 
Kamp.,  17  C  4)-  Aujourd'hui,  Me:lina  Sldonia 
(A.-Sc,  99  E  8).  C'est  peut-être  un  nom  sémi- 
tique. 

*AffX6çpt^,  ville  de  l'Espagne  Tarraconaise  ; 
cf.  PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  196,  un.  i  et  3.  L'em- 
placement indiqué  par  l'éditeur  (le  confluent  de 
TEssera,  aujourd'hui  Esera,  et  de  la  Cinca,  qui 
porte  maintenant  le  même  nom)  est  occupé 
dans  A.  von  Kampen  (17  F  i)  par  la  ville  Labi- 
tolosa.  L'on  pourra  penser  alors  à  une  ville  si- 
tuée un  peu  plus  au  nord,  sur  un  petit  affluent, 
la  ville  ai  Alquezar  (A.-Sc,  100  K-L  2).  Le  nom 
aurait  dans  ce  cas  été  déformé  par  l'influence 
de  noms  postérieurs  comme  Alcazar. 

ASC!burgium,  vieille  \ille  en  GalUa  Bel- 
gica,  sur  la  rive  gauche  du  Rhin.  Cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  268,  n.  4-  Sur  la  ville  Asberg,  indi- 
quée comme  identification,  cf.  A.-Sc,  5o,  carte 
additionnelle,  1 9  :  en  face  de  Duisburg.  Cf.  Kiep., 
AtL  ani.y  XI,  h  D;  A.  von  Kampen  n'a  pas  cité 
ce  nom,  sans  doute  parce  qu'il  n'admet  pas  que 
cet  emplacement  soit  certain. 

ASCrlViunriv  ville  en  Dalmalie.  Klotz,  s.  v., 
l'identifie  avec  Cattaro  (A.-Sc,  1 12  G  4)- 

Aspavia,   place  forte  en  Espagne  Bétique. 

'  Suivant    Klotz,    aujourd'hui    Espeja   (^Espejo 

d'ANDRÉE-ScoBEL,  99  F  7),  OÙ  KiEPERT  (.4 //.  ant., 

X,  c  E)  place  Ucubi,  que  nous  reporterons  au 

nord-est,  à  Castro  del  Rio. 

Aspona,  en  Galatie  (A.  Holder,  I,  p.  248; 
A.  V.  Kamp.,  7  D  3;  Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  i  C), 
sur  la  route  d'Ancyre  (Angora)  à  Tyana  (Kén^ssé- 
hissâr).  KiEPERT  fait  passer  cette  route  par  la 
ville  de  Parnassos  qu'il  inscrit  le  long  de  l'Halys 
(Ktzil-Irmak);  nous  avons  déplacé  cette  ville 
cf.  supra,  noms  en  -aacjo^);  peut-être  faudrait- 


il  déplacer  parallèlement  Aspona,  que  nous  met- 
trons près  de  Kara^bounar  ou  de  Iladji^Béklr 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  m.,  Carte  générale  y 
M  24-25;  A.-Sc,  127  E  4). 

Adjecjca,  ASSeslateS  (ethnique),  ville  de  Li- 
burnie;  cf.  A.  Holder,  I,  p.  248,  s.  v.  Asseria. 

ASta.  A.  Holder  (I,  p.  249)  renvoie  à  d'au- 
tres mots,  dont  trois  (Astapa,  Astigi,  Aslagi) 
ne  se  trouvent  pas  à  leur  rang  alphabétique. 
Cf.  Klotz,  s,  v.  Astensis.  Ville  d'Espagne  Bé- 
tique; cf.  infra,  s.  u.  Hasta  Regîa. 

Asta,  ville  de  Ligurie  (Hasta  :  Kiep.,  AtL  ant., 
XI,  h  G;  A.  V.  Kamp.,  i3  B  2.  Nous  regarderons 
l'orthographe  Hista  avec  un  H  initial  comme 
une  déformation  latine,  donnant  au  mot  un  sens 
en  latin).  Aujourd'hui,  ^l*// (A.-Sc,  io5  G  3). 

Astapa,  ville  en  Espagne  Bétique  (Kiep., 
AtL  ant. y  X,  c  E;  A.  von  Kampen  [17  C  4]  écrit: 
Ostipo).  Aujourd'hui,  Eitepa  (A.-Sc,  99  F  7). 

Astigi,  ville  d'Espagne  Bétique  (Kiep.,  AtL 
ant. y  X,  c  E  ;  A.  v.  Kamp.,  17  C  4).  Aujourd'hui, 
Ec'jaÇA.Sc.y  99  E  7). 

AStigl  vêtus  (A.  v.  Kamp.,  17  C  4  :  au  sud- 
est  de  la  précédente).  Aujourd'hui,  Alimeda 
(Klotz);  est-ce  la  Roda  (A.-Sc,  99  F  7)?  La 
ville  ancienne  a  pu  être  sur  la  hauteur  au  pied 
de  laquelle  se  trouve  CasaricheQ)  [A.-Sc, 
99  ^  ?]•  r^'^P^'  emploie  la  forme "Aff-ctyi^. 

[AStii,  peuple  thrace.  On  trouve  de  même  des 
Vandales  appelés  "AffTtyYot.  Et  ceci  nous  montre 
une  fois  de  plus  combien  il  convient  d'être  pru- 
dent quand  on  attribue  un  nom  à  une  race  sur 
la  foi  des  ressemblances  extérieures.] 

'AffTO'jçC3t,''Aj":oup6^,''Acr'a)pftç  — Astur,  Asturj, 
Asturco,  Asturia,  Asturicus.  Cf.  A.  Holder 
(I,  p.  249),  qui  propose  pour  ces  mots  l'origine 
ligurienne.  Il  noie  cependant  une  localité  As- 
tura  sur  le  Danube.  Cf.  Asturica  Augasta  dins 
A.  V.  Kamp.,  17  B  i,  en  Gallécie  (aujourd'hui, 
Astorga  :  A.-Sc,  99  D  2). 

"AcTjXa,  ville  en  Espagne  Bétique;  cf.  Pto- 

I.  Je  me  demande  si  ce  nom  CasaricJie,  qiiî  semble 
tenir  de  casa  (maison),  ne  serait  pas  en  réalité  un  dérivé 
de  Cœsar^,  transformé  par  une  fausse  étymologîe. 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSGHATZ  »  D'A.  HOLDER 


363 


LÉM.-  Did.,  I,  p.  126,  n.  4>  ojl  la  ville  est  placée 
à  la  Car  lofa  (^A.-Sc,  99  F  7),  au  sud-sud-ouest 
de  Cordoue. 

'Aréyo^ja-  Cf.  A.  Holder,  1,  p.  256,  et  Tortho- 
graphe'AxTsyoua  dans  Pape. 

Ateste,  'ATsaxé  est  donné  par  A.  Holder 
(I,  p.  261)  comme  n'étant  pas  celtique;  il  admet 
cependant  comme  vraisemblable  une  parenté 
avec  Al(h)esis,  VAd'ge.  Sur  Ateste,  cf.  Kiep., 
Atl.  ant.fWlj  f  B;  A.  v.  Kamp.,  i3  C  2.  Aujour- 
d'hui, Este  (A.-Sc,  io5  F  2). 

Athanagia,  ville  en  Espagne  Tarraconaise 
(cf.  A.  Holder^  I,  p.  262-263,  les  mots  en  Ath- 
et  A0-).  D'après  Tite-Live  (21,  61),  c'était  la 
capitale  des  Ilergètes.  Est-ce  Oatinena  (A.-Sc, 
100  K-L  3)?  Le  nom  primitif  aura  été  légère- 
ment déformé,  ou  par  Polybe,  ou  par  Tite-Live, 
ou  par  les  copistes  ;  et  toujours  d'après  le  même 
principe  :  rapprocher  les  noms  étrangers  de 
noms  déjà  connus. 

Atillana,  ville  en  Espagne  Tarraconaise. 

Atina,  ville  du  pays  des  Vénètes,  déjà  dé- 
truite à  l'époque  de  Pline  {N.  H.,  III,  19,  23, 
i3i).  Elle  n'était  pas  sur  la  côte,  semble-t-il. 
Sur  le  nom  Atina,  cf.  A.  Holder,  I,  p.  263  (dans 
les  îles  Britanniques).  Peut-être  ce  nom  est-il 
dû  aux  Cénomans,  voisins  des  Vénèles.  En  effet, 
les  Cénomans  ont  habité  près  de  Marseille  (Pline, 
/.  c);  et  près  de  Marseille  se  trouvait  une  ville 
Athenopolis,  dans  le  nom  de  laquelle  on  pour- 
rait voir  une  déformation  hellénique  du  nom 
indigène  (sur  ce  nom,  cf.  G.  Cousin,  de  Urb. 
qaar,  nom,  voc.  Il6\i^//n.  fac,  p.  34). 

[Atîntanlai  pays  d'illyrie;  cf.  A.  v.  Kamp., 
10  B  3-4;  Kiep.,  Af/.  ant.,  V,  a-b  C-D.  Cf.  su- 
pra, s.  V.  Amantini.J 

AtlantlCl  est  donné  comme  un  nom  de  peuple 
(gaulois  (A.  Holder,  I,  p.  267),  situé  près  de  la 
Méditerranée.  Cf.  les  deux  noms  en  Aff-  donnés 
par  le  même  auteur. 

['ATÇta,  ville  sur  la  rive  gauche  du  Pô;  mais 
Pline  (A^.  H. y  III,  16,  20,  120)  la  donne  comme 
une  ville  étrusque.  A.  Holder  (1,  p.  272)  a  ce- 
pendant admis  le  mot  Atriacus;  cf.  in.,  p.  45, 


s.  V.  Adriacus,  et  s.  v.  'ASjtavot,  le  texte  cité  qui 
montre  les  Celtes  autour  d'Adria].  On  remar- 
quera le  grand  nombre  de  noms  gaulois  en  Adr- 
et  surtout  en  Atr-J] 

Attacotti  (cf.  A.  Holder,  I,  p.  254,  *•  v.  Ate- 
cotli),  peuple  du  sud  de  la  Calédonie  (A.  v. 
Kamp.,  20  D  2).  Le  nom  véritable,  défiguré 
par  l'assimilation,  serait-il  *Ardacotti  (cf.  ard 
[hauteur]  en  celtique,  et  Cotf ,  nom  gaulois  ; 
cf.  A.  Holder,  I,  pp.  ii43  sqq.).  On  remar- 
quera encore  dans  cette  région  (A.-Sc,  89-90) 
un  assez  grand  nombre  de  noms  commençant 
par  Ard-;  et  les  Attacotti  occupaient  les  monts 
Grampian. 

'ÀTTsyo'ja,  Attegua.  Cf.  supra,  'Arsyo'ja,  et 
Klotz,  I,  p.  594. 

[Attuaril,  peuple  sur  le  Rhin.  On  le  classe 
comme  germanique;  aussi  me  contenterai-je  de 
faire  remarquer  le  rapport  de  ce  nom  'avec  les 
noms  celtiques  comme  Attua,  Attui...,  cités  par 
A.  Holder,  I,  p.  277.] 

Attubii  ville  de  l'Espagne  Bétique;  elle  était 
surnommée  Claritas  Julia. 

*AT:ouaTtxoi,'ATD'jaTO\)rov  (=i:o'j>cov).  Cf.  A.  Hol- 
der, I,  pp.  47-48,  s.  uv.  Advatuca,  Advatuci. 

AturSi  Aturres  (Klotz)  .  Cf.  A.  Holder, 
I,  p.  279,  s.  vu,  Atura  et  Atur  ;  Pape,  s,    v. 

Aturius  (A.  V,  Kamp.),  Aturus,  Aturrus, 

Atyr  (Klotz).  CL  A.  Holder,  I,  p.  279,  s,  v, 
Atur.  —  Faut-il  joindre  encore  ici  le  'Arupio; 
Xoço^  de  Pape?  Cf.,  dans  A.  Holder  (I,  p.  280), 
Aturius  comme  nom  d'homme. 

Aufona,  rivière  de  Grande-Bretagne  (A.  v. 
Kamp.,  20  E-F  4)-  Aujourd'hui,  VAvon  (A.-Sc, 
86  G-I  2-3).  Autre  forme  :  Auvona. 

Auginus  mons.  Klotz  donne  comme  iden- 
tification le  Castello  di  Nigona,  dans  la  partie 
septentrionale  de  l'Apennin. 

[Augurina,  surnom  de  la  ville  Segeda,  en 
Espagne  Bétique.  Le  nom  d'ailleurs  doit  évi- 
demment être  latin,  car  je  ne  lui  trouve  pas  de 
similaires.] 

[A'jyo'jcyra,  Augusta,  accompagnant  un  autre 


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364 


ÉTUDES  DE  GEOGRAPHIE  ANCIENNE 


mol,  soit  commun,  soit  nom  de  peuple  au  géni- 
tif. Cf.  A.  V.  Kamf.,  Indexy  p.  12,  s.  v.  ;  Klotz, 
I,  pp.  623-624.] 

[Augustaniv  nom  général  de  tous  ceux  dont 
la  cité  portait  le  nom  Augusta  (Klotz,  5.  y.).] 

[Augustum,  ville  des  AUobroges.  Klotz 
donne  comme  identification  Acuste,  non  loin  du 
Rhône.  Est-ce  pour  Aousie,  au  nord-est  de 
Montélimar  (A.-Sc,  82  E  i),  et  antique  Au- 
gusta (KiEP.,  AtL  ant.y  XI,  g  G)  ?  Mais  ce  n'est 
plus  le  pays  des  AUobroges]. 

AureUS  mons,  montagne  et  ville  en  Haule- 
Mésie.  Cf.  le  nom  de  lieu  Aureos  dans  A.  Holder 
(I,  p.  295). 

AurigitanuS  (Klotz),  adjectif  d'Aurinx  (Au- 
ringis)  cité  par  A.  Holder  (I,  p.  296). 

AypouTCÏvat,  tribu  des  lapydcs,  population 
illyrico-cellique  (cf.  Pape,  s.  o.  'IoctuoSs;:).  Vd. 
KiEP.,  Atl.  ant,y  VII,  i-k  B  :  lapudes. 

AuSCii  AiïcTxtoi.,  donné  comme  ibérique  par 
A.  Holder  (I,  p.  298)  :  peuple  d'Aquitaine  (A.  v. 
K.\MP.,  19  D  5;  KiEP.,  Atl.  ant.,  XI,  d-c  H). 
C'est  le  pays  A'Auch  (A.-Sc,  76  C  4). 

I  Austeravia.  Cf.  infra,  s.  V.  Glessaria.] 

[AyTapiaTOt,  Autariatae,  peuple  illyrique. 
Cf.  cependant  le  nom  Autaritos,  comme  celui 
d'un  chef  de  troupes  gauloises  (A.  Holder,  I, 

P-  299)-] 

AÙTStvoi   (Pape),    A'ÎTÏvot   (A.    Holder,    s.  v. 

Autini,  I,  p.  3o2). 

Aîirpaxa,  ville  de  l'Espagne  Tarraconaise  (Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  166,  i).  D'après  les  chiffres  de 
Ptolémée,  la  ville  serait  au  sud-ouest  de  Laco- 
briga,  et  à  assez  peu  de  distance.  Ce  serait  donc 
à  peu  près  Sahag(o)un  (A.-Sc,  99  E  2). 

Auvona  (Klotz),  fleuve  en  Grande-Bretagne  ; 
cf.  supra,  Aufona,  et  la  lecture  Antona  dans 
Klotz  (I,  p.  444)« 

AùsvSeaTat.  Pape  renvoie  à  O'ïsvSov,  corrigé  en 
A'j£v8(ov(A.  Holder,  I,  p.  3o8). 

A{!^ouvo;.  Cf.  A.  Holder,  I,  p,  Sig,  s.o.  Axona. 

Axant(h)OSv  île  au  nord-ouest  de  la  Gaule  ; 
A.  Holder  (1,  p.  3 18)  en  a  conclu  qu'elle  était 
près  de  l'Angleterre.  En  réalité,  c'est  l'île  d^Oues^ 


sant;  cf.  Uxantis  (Kiep.,  Atl,  ant.,  XI,  b  E; 
A.  v.  Kamp.,  19  a  2). 

Azitoriziacunii  ville  de  Galatie(KiEP.,  Ati. 
ant.,  IV,  i  B).  L'emplacement  indiqué  corres- 
pond à  Ka/edjîk(KiEP.y  Carte  en  six  feuilles ;id.  y 
Carte  générale,  L  25;  A.-Sc,  127  E  3). 

BaxxaLot.  Cf.  Vaccaei  en  Espagne  Tarraconaise  ; 
et  de  même,  pour  beaucoup  de  mots  commen- 
çant par  un  p,  voir  les  noms  en  V. 

BaelO,  BaiXwv.  A.  Holder  (I,  p.  333)  parie  de 
la  ville  de  ce  nom  et  de  la  rivière  mentionnée 
parPTOLéMÉE(éd.  Did.,  I,  p.  iio,  i).  A  l'empla- 
cement où  Ton  met  Baelo  (Kiep.,  AtL  ant.,  X, 
b  E;  A.  V.  Kamp.,  17  C  4)>  la  carte  d'ANORÉE- 
ScoBEL  (99  E  8)  ne  marque  ni  ville  ni  rivière.  Le 
Baîlo  doit  être  le  Barbate  actuel,  à  quel  [ue  dis- 
tance de  la  ville  antique  (cf.  dans  PïOLÉM.-Did. 
[/.  c,  notes,  col.  i]  le  texte  de  Marcîen).  Aujour- 
d'hui, les  ruines  de  la  ville  s'appellent -fl^/(/)9ma. 
Cf.  Pape,  s.  v,  BsXcov  {a)  et  (6). 

Baecula,  en  Espagne  Tarraconaise,  chez  les 
Ausetan'.  D'après  Ptolémée  (éd.  Did.,  I,  p.  194, 
8),  la  ville  serait  au  nord-est  d'Ausa.  Serait-ce 
alors  celle  qui  est  marquée  Bergium  (A.  v. 
K.vMP.,  17  F  i),  aujourd'hui  Berga  (A.-Sc,  100 
M  2)? 

Baedunia.  Cf.  infra,  s.  v.  Bedunia. 

BaeniS.  D'après  le  texte  de  Strabon,  il  sem- 
ble que  ce  soit  le  même  fleuve  que  le  Minîus, 
aujourd'hui  le  Minho;  cf.  A.  Holder,  I,  p.  326. 

BatffiTCTUîi)  (manque  dans  A.  Holder;  le  consi- 
dère-t-il  comme  un  mot  non  celtique  ?),  port  de 
la  Bé  tique  (Kiep.,  AtL  ant.,X,  h  E;  A.  v.  Kamp., 
17  C  4)-  Aujourd'hui,  Porto  Barbato  (Pape); 
cf.  Barbate  (A.-Sc,  99  E  8). 

Baetica,  Baetis,  Baetulo,  Baeturia  sont 

des  noms  considérés  par  A.  Holder  (I,  p.  328) 
comme  ibériques.  Cf.  cependant  PïOLÉM.-Did., 
I,  p.  126,  §  1 1  :  BaiTixwv  KeXTixwv.  A  propos  du 
mot  Bœtis,  on  peut  mentionner  que,  chez  les 
indigènes,  le  nom  de  la  rivière  Bœtis  était  nép>ni^ 
(Pape,  s.  v.). 

[BstOriX  est  considéré  par  A.  Holder  (I, 
p.  328)  comme  un  nom  germanique.] 


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ADDITIONS  MJ  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSGHATZ  »  D'A.  HOLDER 


365 


Bairjxï),  ville  d'Espafjne  Béliqiie.  On  a  cor- 
riyé  le  nom  en  Batx'iXri  (Pape,  s.  v.;  A.  Holder, 
I,  p.  826),  sans  doute  en  vertu  de  ce  raisonne- 
ment que,  du  moment  où  il  existe  une  ville  Ba».- 
xuXtj,  il  est  impossible  qu'il  existe  une  ville  Bai- 
Toxi),  surtout  en  Bétique.  Deux  villes  n'ont  pas 
le  droit  d'avoir  des  noms  analogues  dans  une 
même  contrée.  Près  de  Nancy,  où  j'écris  ces 
lignes,  il  y  a  deux  bourgs,  Maœéuille  et  Malzé- 
ville,  séparés  par  une  rivière.  Je  ne  me  refuse 
pas  à  croire  que,  dans  mille  ans,  on  soutiendra 
avec  beaucoup  d'érudition  que  ces  deux  bourgs 
n'en  faisaient  qu'un,  que  ces  deux  noms  doivent 
se  confondre  ;  et,  sans  doute  pour  contenter  tout 
le  monde,  on  donnera  à  ce  bourg  unique  le  uom 
de  *Malxéville. 

Bàya^wv,  forme  inexacte  pour  Bayaxov  (Pape, 
s.  V.). 

[Balarii  BaXaçoi,  peuple  de  Sardaigne;  mais 
le  mot  est  d'origine  corse  ;  cf.  Pape,  s.  v.  Cf.  le 
nom  d'homme  Balarus  :  A.  Holder,  I,  p.  335. J 

BàX5a,  leçon  corrigée  en  BàpXa(PTOLéM.-Did., 
I,  p.  118,  4),  Barba  (A.  Holder,  I,  p.  344)- 

[Baléares, -ariCUSvBaXiaçi5&C9  les  Baléares. 
L'étymologie  donnée  par  Diodore  de  Sicile  (V, 
1 7)  [verbe  pdXXstv  (')>  à  cause  de  l'habileté  des 
habitants  comme  frondeurs]  appartient  au  do- 
maine de  la  fantaisie.  Plusieurs  noms  celtiques 
commencent  par  Bali^;  mais  la  conclusion  que 
l'on  en  pourrait  tirer  pour  ces  îles  est  loin  de 
s'imposer.] 

BaXiva,  OùàXsiva,  localité  en  Pannonie  supé- 
rieure. Cf.  infra,  s.  v. 

BaliStay  montagne  de  Ligurie.  Cf.  Ballista 
dans  A.  Holder  (I,  p.  337).  Klotz  donne  un 
nom  moderne  :  le  mont  Baliignano. 

BavaTia,  ville  de  Calédonie;  cf.ProLÉAi.-Did., 
I,p.  95, 5:  Bawarta;  A.  Holder,  I,  p.  342.  A.  von 
K.VMPEN  (20  D  2)  place  la  ville  à  l'endroit  où  se 
trouve  aujourd'hui  Inoerness  (A.-Sc,  89  H  4); 
cette  identification  ne  semble  pas  plaire  à  l'édi- 
teur de  Ptolb:mée.  Pape  indiquait  une  ville  sur  le 

I.  Cf.  Torlhographc  BaÀ).'.ap'.5c;,  Ba).>tajOticov  dans  Pape. 


Loch  Earn  (A.-Sc,  90  H  6),  qui  est  beaucoup 
plus  au  sud.  C'est  à  cette  hypothèse  que  revient 
l'éditeur  de  Ptolémée,  qui  propose  l'identification 
avec  Dealgin.  Nous  proposerons  de  notre  côté 
Abernetfuj  (A.-Sc,  90  K  6);  on  devine  les  rai- 
sons de  notre  choix.  —  Pour  l'origine  du  nom, 
cf.  (?)  banata  (A.  Holder,  I,  p.  34o). 

BandObrica.  Cf.  A.  Holder,  I,  p. 498,  s.  V. 
Boudobriga. 

[Bavria  (Pape,  s.  v.  2),  ville  des  KaXixoivot 
(Pape  :  KaXoixtvot)  en  Illyrie  ;  cf.  A.  Holder,  I, 
pp.  690-702,  les  noms  en  Cale-,  Cale-,  Cali-, 
Call-,  Or,  juste  sur  le  42°  de  latitude  et  le  21®  de 
longitude  Greenwich,  se  trouve  la  ville  de  Te- 
tofvo,  appelée  aussi  Kalkandelen  (A.-Sc,  1 12  1- 
K  4-5).  Est-ce  une  transformation  d'un  mot 
plus  ancien,  et  Kalkan-  rappelle-t-il  KaXLxotvot  ? 
Dans  ce  cas,  c'est  à  Tétowo  que  l'on  pourrait 
placer  Bavria]. 

Barbana,  rivière  en  Illyrie  (Kiep.,  AtL  anf., 
V,  aB;  A.  v.  Kamp.,  10  A3).  Aujourd'hui,  le 
Bojana(A.-Sc.y  112  H  5). 

Barbariuniv  promontoire  de  Lusitanie  (A.  v. 
Kamp.,  17  A  3).  Aujourd'hui,  cap  Esplchel 
(A.-Sc,  99  A  6).  Cf.  A.  Holder,  I,  pp.  344-34^, 
les  noms  celtiques  en  Barbari-, 

[BarcinO,  Barcelone,  dit  A.  Holder  (I, 
p.  346),  est  punique.  Et  cependant  lui-môme  cite 
comme  celtiques:  Barca,  localité  en  Espagne; 
Barca,  divinité  pyrénéenne  (et  Barcino  est  bien 
près  des  Pyrénées);  d'autres  noms  en  Barc-,  Ne 
pourrait-on  admettre  un  nom  celtique  primitif 
que  les  Carthaginois,  frappés  de  sa  ressemblance 
avec  un  mot  de  leur  langue  (nom  propre  ?  cf. 
Amilcar  Barca),  ont  transformé  d'après  leurs 
habitudes  et  doté  d'une  désinence  punique:  ?] 

Bardorate,  ville  en  Gaule  Cisalpine.  Aujour- 
d'hui, Bard!  (A.-Sc,  io5  D  3),  au  sud-ouest  de 
Parme. 

Barde,  ville  en  Espagne,  au  delà  de  l'Èbre. 
Cf.  la  contrée  dite  Las  Bardenas  ?  (A.-Sc,  100 
I2). 

BaçSouXcu  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  348-349,  s.  v* 
Bardyctœ. 


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366 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


[Bapiu^tiCj  Bàç8'jXt;,  BapJuXXiCj  roi  d'Illyrie.] 
BapvoxLCi  ^^  nord-est  de  Laminium,  d'après 
les  chiflres  de  PTOLÉMi^E-Didot  (I,p.  176).  L'em- 
placement de  Laminium  est  connu,  semble-t-îl 
(KiEP.,  Ail.  ant.,  X,  d  D;  A.  v.  Kamp.,  17  D  3); 
mais  je  ne  vois  rien  qui  rappelle  le  nom  de  Bap- 

Barra,  ancienne  ville  des  Orobhy  en  Gaule 
Transpadane  (Klotz,  s.  y.),  entre  Côme  et  Ber- 
cjame  (Klotz,  s.  v.  Orobii).  Sur  ce  peuple,  cf. 
KiEP.,  Atl.  ani.f  Vil,  d  A-B  :  Onimbovii;  A.  v. 
Kamp.,  i3  B-C  2.  Je  ne  trouve  pas  de  nom  mo- 
derne autorisant  un  rapprochement.  Cf.  A.  IIol- 
DER,  I,  pp.  352-354,  plusieurs  noms  en  Barr^. 
Sur  cette  ville  Barra,  Pline  (A^.  H,,  III,  17, 
21,  126)  donne  ce  détail  que  l'emplacement  en 
était  plus  élevé  qu'heureusement  choisi;  à  son 
époque  d'ailleurs,  il^n'en  restait  que  des  ruines. 

BàoxovTTov.  cf.  A.  Holder,  I,  p.  822  :  Cascun- 
tum. 

[BaSCUlUS  (Klotz),  forme  pour  Bastulus; 
cf.  le  peuple  des  Bastuli.] 

Bàfft  (Pape);  le  nom  est  corrigé  en  Bàfffft 
(PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  195,  5;  A.  Holder,  I, 
p.  358). 

Basilea,  Basilia,  Bâle  en  Suisse.  A.  Holder 
(I,  pp.  355-356)  donne  plusieurs  noms  de  cette 
nature,  et  même  celui  d*une  tle  BaaO^eia. 

BaSilipOi  ville  en  Espagne  Bétique  (Kiep., 
Atl.  ant.,  X,  c  E;  A.  v.  Kamp.,  1704)*  Aujour- 
d'hui, Morôn  (A .-Se,  99  E  7). 

[BaffffavLa,  ville  en  Illyrie  (Kiep.,  Atl.  ant.,  V, 
aB;  A.  v.  Kamp.,  10  A  3).  L'emplacement  de 
cette  ville,  à  l'embouchure  du  Mathis  (aujour- 
d'hui, Matjà)  est  demeuré  vide  dans  Andrée- 
ScoBEL  (112  H  5).] 

[Baffcxtava,  ville  en  Basse-Pannonie,  chez  les 
Scordisques  (Kiep.,  Atl.  ant.y  XI,  o  G  :  Bassianœ  ; 
A.  V.  Kamp.,  10  A  i).  La  localité  se  trouverait 
donc  dans  les  environs  de  la  rivière  actuelle 
Jarcina,  appelée  aussi  Canal  des  Romains  ^ 
Cf.  A.-Sc,  112H-I2.I 

'    BaffTTjTavoL,  Bastitanii  placés  par  A.  Holder 
I.  p.  358)  dans  la  race  ibérique.  Cf.  A.  v.  Kamp., 


17  D-E  3-4;  Kl:  p.,  Atl.  ont.,  X,  d-e  D-È;  dans 
le  sud-est  de  l'Espagne. 

Basti,  ville  en  Espagne  Carthaginoise  ;  ville 
ibérique,  suivant  A.  Holder  (/61V/.).  Cf.  Kiep., 
.1//.  ant.,  X,  d  E;  A.  v.  Kamp.,  17  D  4-  Aujour- 
d'hui, Baza  (A.-So.,  100  H  7). 

Bastla,  surnom  de  la[ ville  Mentesa,  en  Béti- 
que orientale  (Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  c-d  E  ;  A.  v. 
Kamp.,  17  D  4)-  Aujourd'hui,  Mancha  Real 
(A.-Sc,  99  G  7).  Ce  surnom  Bastia  distinguait 
cette  ville  d'une  autre  Mentesa,  située  plus  au 
nord-est. 

BacyroOXct,  Bastuli  (peuple  ibère,  suivant 
A.  Holder  [I,  p.  358]).  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  X, 
c-d  E;  A.  V.  Kamp.,  17  C-D  4- 

Batavi,  Batavia,  BaTooua,  peuple  situé  à 
l'embouchure  du  Rhin  (Kiep. ,.4//.  ont.,  XI,  f-gD; 
A.  V.  Kamp.,  21  A  3).  Le  nom  indigène  s'est  con- 
servé dans  celui  de  Betuwe (yiD.-L.vBL.,  100  Ec; 
A.-Sc,  69  D  3);  cf.  Peut.  Tab.,  II  (Patavia). 

Batava  castrai  en  Vindélicie  (A.  V.  Kamp., 
21  E  4;  Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  1  E).  Aujourd'hui, 
Passau  (A.-Sc,  62  C  6). 

Batavodurum  (A.  Holder,  I,  p.  359).  Klotz, 
s.  V.,  donne  une  autre  identification,  celle  de 
Pape  (s.  v.  BarauéStoçov  [sic\). 

[BaTSTapa,  ville  des  Ligyens.  Mais  la  présence 
de  ce  mot  ici  est  plus  que  suspecte.] 

BathInuS,  rivière  en  Dalmatie.  Aujourd'hui, 
suivant  Klotz,  le  Bedinga.  Je  ne  trouve  ni  l'un 
ni  l'autre  de  ces  noms.  Pour  le  nom  en  Bath-, 
cf.  A.  Holder,  I,  p.  359. 

Baudobrica  ou  Bontobrica,  suivant  A.  von 

Kampen  {Index,  p.  i3),  qui  place  la  ville  à  Bopr 
pard.  A.  Holder  (I,  pp.  36 1  et  498)  distingue 
deux  villes  :  Baudobriga  (Bupprich,  sur  l'an- 
cienne route  de  Trêves  à  Strasbourg),  et  Bou- 
dobriga  (aujourd'hui  Boppard,  sur  le  Rhin, 
au-dessous  de  Coblentz  :  A.-Sc,  5o  E  5).  Bonto- 
brica  d'A.  von  Kampen,  Bontobrice  d'A.  Holder 
(I,  p.  488)  est  la  même  que  cette  dernière. 

Bauzanunrii  ville  de  Rhétie  (Kiep.,  AtL  cuit., 
XI,  k  V\  A.  V.  Kamp.,  i3  C  i).  Aujourd'hui, 
/îorp/z  (A.-Sc,  57  E  4-5)- 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRAGHSGHATZ  »  D'A.  HOLDER 


367 


Bavo,  autre  nom  de  Ttle  Boa  (Klotz,  s.  v., 
p.  663),  Boae  (A.  Holder,  I,  p.  453).  Aujour- 
d'hui, Bua  (A.-Sc,  1 1 1  E  3). 

BaBbiani,  Beblani,  qualificatif  de  certains 
Ligures.  Peut-être  faut-il  lire  *Bibiani  (cf.  A. 
Holder,  I,  p.  362,  s.  v.  Bebii,  et  p.  4^5,  les 
mots  en  Bib-).  Le  nom  Bœbiani,  auquel  renvoyait 
Klotz,  s.  v.  Bebiani,  manque  à  son  rang. 

Bèop'j^,  BeSp'jxè^,  ancien  peuple  ibérique,  sur 
la  côte  de  la  Méditerranée  (Pape,  s.  v.  2).  Ils 
portaient  le  surnom  de  NapSi)VT]ctot. 

Beda,  ville  au  nord  de  Trêves  (Kiep.,  Atl. 
ani.,  XI,  h  E;  A.  V.  Kamp.,  21  B  4)«  On  Tidenti- 
fie  avec  Bilburg,  Je  veux  seulement  faire  remar- 
quer l'existence,  à  quelques  lieues  au  nord-est 
de  Bilburg,  d'une  localité  Badem  (A.-Sc,  5o 
(î  5).  D'ailleurs,  la  première  syllabe  de  Bit-iurg 
peut  aussi  représenter  Beda(m). 

Bé&axav  (Pape);  on  lit  aujourd'hui  Bcdaium 
(KiEP.,  AtL  ant,,  XI,  I  E-F;  A.  v.  Kamp.,  21 
E  5).  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  365. 

Bedunia,  BatSoma,  ville  des  BatSo'jvijvcrwt 
(ProLÉM.-Did.,  I,  p.  160).  Cf.  A.  v.  Kamp.,  17 
C  I.  Aujourd'hui,  sdius  doute  JLaBanesaÇA.-Sc. ^ 
99  E  2). 

BsysSa  |itxp(t,  ville  en  Cellibérie,  dit  Pape. 
Cf.  DiOD.  Sic,  XXXI,  39,  où  Ton  veut  traduire  : 
«  Il  y  avait  en  Celtibérie  une  petite  ville  (tcoXi^  -^v 
jitxfà)  appelée  SeysSa.  »  Cf.  infra,  Belgida. 

[BelacutadruS,  divinité  des  Britannes,  sui- 
vant Klotz.  Le  nom  est  corrigé  en  Belatucadrus 
(A.  Holder,  I,  p.  367).] 

B6X6ta(PAPE,  s.  u.  I  ;  PioLÉM.-Did.,  I,  p.  186, 
3).  Aujourd'hui,  Belchite  (A.-Sc,  100  K  3). 

Belendi,  peuple  d'Aquitaine.  Klotz  identifie 
avec  une  localité  BelinÇA.Sc.y  76  B  3  :  à  droite 
de  l'étang  de  Cazau).  A.  Holder  (I,  p.  370)  place 
ce  peuple  dans  l'arrondissement  de  Pamiers,  en 
Ariège.  Cf.  (?)  le  Pic  de  Berne,  au  sud-ouest  de 
/'o/a'(A.-Sc,75D5)[']. 

1.  Papb  cite  un  peuple  de  Bs^r.Sovioi  sur  rOcéan  (A.  Hol- 
DKR,  I,  p.  370)  ;  est-ce  le  même  ?  C'est  très  possible  ;  mais 
on  ne  dit  pas  spécialement  que  ce  peuple  habitât  en 
Oaule. 


BsXéptov,  cap  de  la  Britannie  septentrionale, 
dit  Pape  ;  mais  cf.  A.  Holder,  I,  p.  373. 

BelgaB.  Outre  les  Belgœ  de  la  Gaule  conti- 
nentale, on  mentionne  aussi  des  Belgœ  en 
Grande-Bretagne  (Kiep.,  AlL  anL,  XI,  c-dD; 
A.  V.  Kamp.,  20  E  5).  On  trouve  bien  dans 
cette  contrée  une  localité  moderne  Bere  Régis 
(A.-Sc^  85  G  5);  mais  je  me  contente  de  signa- 
ler la  coïncidence,  sans  en  tirer  de  conclusion. 

Belgida,  en  Espagne  (BeXy-ïjSTj);  cf.  A.  Hol- 
der, I,  p.  383,  qui  cite  l'expression  :  nobilis  CeU 
liberiœ  urbs.  Nous  la  regarderons  comme  Belgida 
magna,  par  opposition  à  Belgida  paroa  (cor- 
rection pour  Bsy&Sa  pitxpà;  cf.  supra). 

Belginum,  sur  la  route  romaine  de  Trêves 
à  Bingen  (A.  Holder,  I,  p.  383).  Dans  ce  cas, 
on  pourra  penser  que  l'emplacement  indiqué  par 
A.  VON  Kampen  (21  B  3),  juste  au-dessus  du  5o*» 
de  latitude,  est  trop  septentrional,  et  revenir  à 
celui  de  Kiepert  (^Atl.  ant.,  XI,  h  E),  en  rappro- 
chant le  nom  ancien  du  nom  actuel  Biichen 
(^beuren);  cf.  A.-Sc,  5o  D  6. 

BeXyo'Aa.  Cf.  infra,  BsçyouXa. 

Belippo,  ville  en  Espagne  Bétique,  dans  le 
conventus  de  Gadès.  Cf.,  dans  le  même  pays, 
Bœlo  et  Bœsippo. 

[BéXtc,  nom  d'Apollon  chez  les  habitants 
d'Aquileia.  Cf.  A.  Holder,  I,  pp.  385-386.  Le 
mot  est  donné  par  Pape  comme  un  équivalent 
de  BsXevo^  :  A.  Holder,  \,  p.  370.] 

BeXtcrapia,  embouchure  d'une  rivière  en  An- 
gleterre. Pape,  s.  v.,  et  A.  Holder  (I,  p.  386) 
[cf.  Kiep.,  AlL  ant.,  XI,  c  C]  en  font  l'embou- 
chure de  la  Mersey  ;  A.  von  Kampen  (20  E  4)y 
voit  celle  du  Ribble  (A.-Sc,  87  G  5). 

BsXtravoi,  donné  par  Pape  comme  l'équivalent 
de  AuffiTavoi.  Mais  Pline  donne  les  Belilani 
comme  une  population  de  l'Espagne  Tarraco- 
naise. 

BfiAiov,    rivière    de    Lusitanie.    Pape    donne 

comme  équivalent  le  Lima  actuel,  en  Gallécie. 

Un  autre  nom  antique  du  Lima  ou  Limia  fut 

Liinia  (Kiep.,  AtL  ant,,  X,  a  C);  A.  von  Kampen 

-(17  A  2)  y  mentionne  une  ville  Limia;  cf.  Stra- 


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368 


ETUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


BON  (III,  3,  4>  p-  i53),  identifiant  le  Bélion  et 
le  Liinœa. 

Belli,  BsXXou  Sur  leur  emplacement  en  Espa- 
gne, cf.  A.  V.  Kamp.,  17  D-E  3  ;  Kiepert  (X,  d-e 
G),  qui  les  signale  comme  peuple  celtique.  Le 
pays  est  arrosé  par  une  rivière,  affluent  du 
Tage,  et  qui  s'appelle  aujourd'hui  Gallo  (A.- 
Sc,  100  I  4)« 

BellOCassi.  Cf.  Klotz,  qui  renvoie  à  VeI(i)o- 
casses.  On  remarquera  les  nombreux  noms  cel- 
tiques commençant  par  Bell-  (A.  Holder,  I, 
pp.  387-395). 

BéX(i>v  (Pape).  Cf.  supra,  s.  u.  Bœlo  ;  Klotz, 
s.  V.  Bclo(n). 

Beneharnum,  en  Aquitaine.  Kiepert  {AtL 
ant.y  XI,  d  H)  et  A.  von  Kampe!>î  (19  C  5)  pla- 
cent la  ville  en  deux  endroits  différents.  A.  Hoii- 
DER  (I,  p.  399)  l'identifie  avec  Leicar,  au  nord- 
ouest  de  Pau  (A.-Sc,  76  B  4).  Je  n'ai  pas  besoin 
de  dire  que  le  nom  que  nous  attendrions  serait 
Béarn,  qui  est  précisément  le  nom  de  la  contrée. 

BevscfivSoç,  BsveSevTOÇ,  localité  en  Gaule  Cisal- 
pine (Pape,  s.  v.  2).  Aujourd'hui,  SanrGiorgio, 
dit  Pape.  Mais  je  laisse  au  lecteur  le  plaisir  de 
chercher  de  quel  San^Glorgio  il  peut  s'agir  dans 
la  haute  Italie. 

iBsvsTia,  BsvsTOi,  la  Vénélie,  les  Vénètes.] 

BerCOrcates,  peuple  d'Aquitaine.  A.  Hol- 
der (I,  p.  4oi)  cite  plusieurs  identifications 
qu'il  repousse  ;  je  lui  en  signale  une  autre,  celle 
de  Bergerac,  donnée  par  Klotz  (I,  p.  677). 

BspytSov.  A.  Holder  (I,  p.  4o3)  a  parlé  de  la 
ville  de  ce  nom  qui  se  trouve  dans  les  Asturies  ; 
c'est  Bergidum  Flavium  (Pape,  s.  v.  2\  Kiep., 
AtL  ant.y  X,  b  B  ;  A.  v.  Kamp.,  17  B  i  ;  Ptolicm.- 
Did.,  I,  p.  iSg,  7).  Ptolémée  (éd.  Did.,  1,  192, 
5)  en  mentionne  une  autre  chez  les  llergètes; 
A.  Holder  (I,  p.  4o4)  en  parle  s,  v.  Bergium. 

[BepYtXw^,  BtpY'^ioc,  Virgile.] 

iBepyioc*  Cf.  Pape,  s.  v,  2.  Nom  d'homme. J 

Bergitani,  à  côté  de  Bergistani,  suivant 
Klotz,  est-il  simplement  une  faute  de  lecture, 
une  erreur  de  manuscrit  ? 

BepY^uXSa  (Pape,  qui  renvoie  à  BéXyo^iXa}.  On 


lit  aujourd'hui  Bépyo^jXa  (PrOLÉM.-Did.,  I,  p.  i84, 
2  ;  A.  Holder,  I,  p.  4o5). 

BsçxéXXai,  VercellaB,  en  Gaule  Cisalpine.  Cf. 
les  mots  en  V-. 

Bsfoutvoi,  peuple  en  Corse.  Pape  donne  aussi 
la  leçon  Kspo'Jtvoi,  adoptée  dans  ProLÉMÉE-Didot 
(I,  p.  370,  9).  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  996,  les  mots 
en  Cero^;  et  infra,  s.  n.  Kepoutvoi. 

Berones,  peuple  d'Espagne  qu'A.  Holder 
(I,  p.  407)  place  sur  l'Anas,  c'est-à-dire  sur  le 
Gaadiana.  Les  Berones  sont,  au  contraire, 
dans  le  nord  de  l'Espagne  (Kiep.,  Atl.  ant.,  X, 
d  B;  A.  V.  Kamp.,  17  D  2);  cf.  l'emplacement 
de  Vareia  (O-japeta),  Tritiura  Magallum,  Libia 
('OXiêa),  citées  par  A.  Holder  lui-même.  On 
trouve  encore  aujourd'hui  dans  cette  contrée 
une  ville  Briones  (A.-Sc,  100  H  2),  et  le  rap- 
prochement vaut  peut-être  la  peine  d'être  fait. 

Berzpvia  (A.  v.  Kamp.,  Index,  p.  i4)i  Ber- 
ZOVa  (id.,  10  B  i),  BerzOVia  (Kiep.,  AtL  ant., 
XI,  L  s),  rivière  de  Dacie.  Aujourd'hui,  Berzava 
/fa/ia/ (A.-Sc,  112  I-K  i).  On  pourra  remar- 
quer, non  loin  de  ce  canal,  la  ville  actuelle 
Werschetz  (  Versecz^^  dont  le  nom  rappelle 
aussi,  non  sous  la  forme  savante,  mais  sous  la 
forme  populaire,  le  nom  antique  (équivalence 
de  B  et  du  son  V).  A.  Holder  (I,  p.  4o8)  donne 
une  autre  identification  (je  ne  la  trouve  pas  sur 
ma  carte),  qu'il  place  dans  l'arrondissement  de 
Bogsàn  (A.-Sc,  64  H  6),  au  nord-est  de  Wer- 
schetz, On  peut  remarquer  en  effet  l'existence 
du  nom  de  ville  Rômari'Bogsàn  (à  côlé  de  Né- 
met'Bogsàn)^  qui  indique  l'existence  de  ruines 
antiques.  Mais  l'autre  identification  me  plaît 
davantage,  en  dépit  des  critiques  de  l'édition 
Didot  de  Ptolémée  contre  la  méthode  qui  s'ap- 
puie sur  la  ressemblance  des  noms. 

BesIppO  (cf.  supra,  s.  v.  BatcriTUTcw).  A.  Hol- 
der (I,  pp.  327,  334  et  409)  ne  marque  pas  ce 
nom.  Évidemment,  il  ne  le  considère  pas  comme 
celtique. 

Betasii  (A.  Holder,  I,  p.  327  :  Baetasii), 
peuple  de  Gaule  Belgique.  Klotz  (I,  p.  679) 
indique  une  localité  Beefz  (?).  Je  m'abstiendrai 


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ADDITIONS  AU  c  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


369 


de  toute  comparaison  fondée  sur  la  ressemblance 
du  nom. 

Berepa,  ville  de  l'Espagne  Tarraconaise.  Au- 
jourd'hui, Vidreras,  dit  Pape. 

Btêioxot.  Cf.  Pape,  s.  v.  'OSjxot  BiTOuptys^; 
A.  HoLDER,  s.  V.  Viviscus. 

BibrOCL  Klotz  (I,  p.  681)  propose  Bray  (au 
nord-ouest  de  Windsor  ?  Cf.  A.-Sc,  86  K  3-4). 
A.  VON  Kampen  (20  F  5)  les  place  dans  la  même 
région. 

[BCXSi^,  ville  des  Celtibères.  Pape,  s,  u.,  émet- 
tait comme  vraisemblable  l'opinion  que  l'on 
devait  corriger  en  BiXSlXi;  ;  correction  adoptée  ; 
cf.  PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  177,  6;  A.  Holder,  I, 

p.  4i9-] 

BIpedimul,  population  en  Gaule  Aquitaine. 

BtŒxapytc,  ville  des  Ilercaons,  en  Espagne  Tar- 
raconaise. Ethnique  :  Bisgargitani.  Cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  187,  n.  4-  De  ce  nom  on  pourra 
rapprocher  les  noms  espagnols  actuels  comme 
Bi'scarrués  (A.-Sc,  76  B  5). 

[BiTcuçyia,  ville  d'Étrurie,  entre  Florence  et 
Arretium.  Cf.  Kiep.,  A(L  ant.,  VIII,  d  C.  On  la 
place  à  Incisa  ou  dans  les  environs  :  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  348,  n.  12  ;  cf.  A.-Sc,  io3  A  i.  La 
forme  de  ce  nom,  telle  qu'elle  est  écrite  plus 
haut,  semble  rappeler  les  Bituriges  ;  mais  l'on 
écrit  aussi  Bituriza.  Il  n'est  d'ailleurs  nullement 
impossible  que  des  Gaulois  se  soient  établis 
dans  ce  pays,  où  l'on  trouva  une  Sena  et  une 
Aquileia.] 

BXaSéçoupa,  ville  d'Espagne  Tarraconaise.  Elle 
avait  pour  surnom  'IvSixtq  (cf.  Pape,  s.  v,  'Iv- 
S'.xiq  2);  on  se  demanderait  ce  que  signifie  celte 
épithèle,  si  l'on  ne  se  rappelait  l'existence,  en 
Espagne  Tarraconaise  précisément,  des  Indi- 
getes  (Plin.,  N.  H,,  III,  3  [4],  21),  et  l'on  cor- 
rigera en'IvStY6TtXK].  Sur  les  Indigetes,  cf.  Kiep., 
AU.  ant.,  X,  g  B.  Est-ce  Bag{o)ur  ?  Cf.  A.-Sc, 
76  F  6. 

BXavtot,  peuple  en  Hibernie.  Cf.  PxoLÉM.-Did., 
I,  p.  79,  II  et  note,  qui  lit  'ESXàvtot.  Vd.  Kiep., 
Atl.  ani.;  XI,  a  C;  A.  v.  Kamp.,  20  C  4-  Au- 
jourd'hui, Dublin.  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  i393. 


s.  ou.  Eblana,  Eblani  ('ESXàvot).  Pour  la  forme 
en  BXav-,  cf.  id.,  I,  p.  448. 

[BXacrroçoivtxfii^,  peuple  du  sud  de  TEspagne. 
Pape  traduit  le  nom  par  :  nouveaux  Phéniciens. 
L'on  trouve  en  effet  des  noms  BXàcTTa  (Pape, 
s.  V.  2),  BXaŒTOÇ  (Pape,  s.  v.  i),  d'origine  sé- 
mitique. Mais,  d'autre  part,  l'on  trouve  dtuis 
A.  Holder  (I,  pp.  449-45o)  des  noms  celtiques 
en  Blat^y  Blatta--  (qui  est  à  la  fois  celtique  et 
phénicien),  et  je  me  demande  si  les  BXajToçoL- 
vtKsc  (BXaT[T]o90Lvtx6ç:)  ne  seraient  pas  une  po- 
pulation mélangée  de  Celtes  indigènes  et  de 
Phéniciens  immigrés  (').  Pape  renvoie  aux  Bacr- 
TixavoL,  qu'A.  Holder  (I,  p.  358)  considère 
comme  des  Ibères  ;  mais  le  rapprochement,  dû 
seulement  à  ce  que  les  deux  peuples  habitaient 
l'extrême  sud  de  l'Espagne,  ne  s'impose  pas.J 

Blatum  Bulgium  (smBulg-y  cf.  A.  Holder, 
I,  pp.  629-630),  ville  de  Britannia.  Cf.  Kiep., 
AU.  ant.,  XI,  c  B  ;  A.  v.  Kamp.,  16  6  et  20  E  3. 
Aujourd'hui,  Lockerbie?  (A.-Sc,  87  F  2). 
A.  Holder  (I,  pp.  449-45o)  a  proposé  Birrens 
près  Middleby  Kirk. 

Boa.  Cf.  supra,  s.  v.  Bavo. 

Boàxnqc?  rivière  de  Ligurie  (Kiep.,  AU.  ani., 
VII,  d  C;  A.  V.  Kamp.,  i3  B  2).  Aujourd'hui, 
le  Vara  (A.-Sc,  io5  D  3).  Cf.  les  noms  sem- 
blables :  A.  Holder,  I,  p.  453. 

Bohemum,  Bolhemum,  Bojemum,  au- 
tres orthographes  de  Boiohœmun,  la  Bohême. 

Bola,  capitale  des  Boïens,  suivant  Klotz, 
s.  V.  Boja  (le  renvoi  à  César  [de  B.  G.,  VII,  i4J 
est-il  exact  ?). 

Boil,  ville  d'Aquitaine  (Kiep.,  AU.  ani,,  XI, 
d  G;  A.  V.  Kamp.,  19  C  4;  cf.  A.  Holder,  I, 
p.  462,  s.  V.  Boiates).  Aujourd'hui,  Mios  (A.- 
Sc,  75  B  3).  A.  Holder  donne  comme  identifi- 
cation La  Teste  de  Buch;  il  n'a  pas  tenu  compte 
de  ce  fait  que  la  partie  du  rivage  sur  laquelle  se 
trouve  cette  ville  est  d'origine  relativement 
récente  (cf.  le  tracé  en  pointillé  d'A.  von  IC\m- 
PEN,  19  C  4). 

I .  Cf.  les  AiSu^oîviy.s;,  Supo^oîv.Ç,  etc. 


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870 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Bcio'',  ville  en  lllyrie  (Pape,  s.  v.  2;  A.  Hol- 
DKR,  I,  p.  473),  dans  les  environs  du  lac  Lych- 
nilis.  La  ville  est  citée  en  compagnie  de  Kéçaxx 
(accus.  ;  esl-cc  Str(o)  jga  ?  (e}';  *Tejaxa),  de 
Sar'tova  (accus.  ;  est-ce  Ochrlda?)  et  de  'Eyx^" 
Xavx^  (accus.  ;  est-ce  Pog rades  ?  {i^i  Ey/is]" 
Aavac). 

BoLvaja,  ville  du  Pont  Galatique,  en  Cappa- 
doce;  cf.  PTOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  872,  2),  qui 
propose  une  identification  avec  SÇoyinisa,  Cf. 
supra,  pp.  182  et  2i3. 

Bolentium  (A.  Holdeu,  I,  p.  476),  ville  de 
Pannonie,  sur  le  Dravus.  Cf.  Kiep.,  Ail.  anf,, 
XI,  n  G;  A.  V.  Kamp.,  21  G  6.  Je  rapporterais 
volontiers  ce  nom  à  l'un  des  nombreux  noms 
en  V-  initial  de  la  région,  par  exemple  à  Vi/jeifo 
(A.-Sc,  64  E  6),  où  les  syllabes  Viffe-Q-uo,  dési- 
nence postérieure  amenée  par  -Je-;  cf.  Sarajevo) 
peuvent  rappeler  le  mot  antique  (-y-  reproduira 
-r-  devant  une  voyelle). 

BcXspiov.  Cf.  A.  IIolder,  I,  p.  378,  s.  u.  Bele- 
rion,  et  supra,  s,  v.  'Avuo'JsffTatov. 

Bo)iOUpo;,  ville  des  Tralliens  (Pape,  s.  v.  TpàX- 
Ast;),  en  Illyric.  On  trouve  aujourd'hui  une  ville 
Tirana  (A. -Se,  112  H  5),  dont  le  nom  ressem- 
ble à  celui  de  Tralla(PAPE,  s.  v.  2),  conîrée  d'II- 
lyrie.  Il  faudrait  admettre  que  le  nom  BoXouço^ 
a  cédé  la  place  à  celui  de  TçàXXa,  plus  expressif 
comme  capitale  des  Tralliens.  L'hypothèse  n'est 
pas  impossible  ;  mais  ce  n'est  qu'une  hypothèse. 

Bomium,  ville  du  sud-ouest  de  TAngleterre 
(A.  V.  Kamp.,  20  E  5).  L'emplacement  indiqué 
correspond  à  peu  près  à  Coiobridge  (A.-Sc,  85 
E  4)  ou  mieux  à  Penmark,  au  sud-est  (Bom-  = 
Pen?). 

Bco'jiot.  Cr.  A.  HoLDER,  I,  p.  463  :  Boii  ;  Pape, 
s.  V,  Si  vraiment  cette  orthographe  a  existé 
chez  ZoNAUAS,  on  pourra  supposer  (jue  l'auteur 
byzantin  a  cru  que  le  nom  des  Boii  était  *Bovii. 

Borea,  ville  d'Espagne,  mentionnée  par  Ci- 
cÉRON  (ad.  Ait,,  XVI,  4?  2);  suivant  Klotz  (I, 
p.  699),  c'est  une  fausse  lecture.  Peut-être  faut- 
il  lire  Barîa  (A.  v.  Kamp.,  17  E  4;  Kiep.,  AtL 
ant.j  X,  d  E);  cf.  A.  Holder,  I,  p.  35o. 


[^Oreum  promontorium,  en  Irlande.  Si 
l'on  considère  le  nom  comme  purement  latin, 
on  le  placjra  naturellement  au  cap  le  plus  sep- 
tentrional de  l'île  (A.  v.  Kamp.,  20  C  3)  ;  si  on  y 
voit  une  déformation  latine  d'un  nom  indigène 
(ot  c'est  là  que  se  trouve  la  grosse  incertitude), 
on  pensera  au  cap  Bengore  (A.-Sc,  91  E  i), 
qui,  sans  être  le  cap  le  plus  septentrional  de 
i'ile,  se  détache  nettement  du  pays  environnant 
pour  pointer  vers  le  nord  (c'est  celui  qu'A,  von 
KvMPEN  [20  C  3]  appelle  Rhobogdium).] 

[BopcavOo;,  nom  propre;  corruption  de  Btpia- 
Oo;,  Virialhus,  suivant  Pape.] 

BormannI  (Klotz).  Cf.  Bormani(A.  Holder). 

BorrOViClum  (A.  v.  ICvmp.,  16  6),  localité 
sur  le  Vallam  Hadrlani,  dans  b  nord  de  la  Brl- 
tannia  Barbara.  Cf.  le  Roman  Wall  dans  An- 
DRÉE-ScoBEL  (87-88  F-I  2-3).  La  localité  se 
trouverait  à  Test  de  HaUwhistle. 

Bûjtjxocj  Vosegus,  les  Vosges,  la  Vôge 
(comme  on  dit  parfois  en  Lorraine). 

Bosensis,  de  la  ville  de  Bosa  en  Sardaigne 
(Klotz,  I,  p.  701).  A.  Holder  (I,  p.  494)  ne 
donne  que  Bosanus.  Sur  Bosa,  cf.  Kiep.,  AtL 
ant.,  X,  k  C;  A.  v.  Kamp.,  \!\  a  :  sur  la  côte 
occidentale.  Cf.  supra,  p.  210. 

Boterdum,  le  lieu  charmant  et  ombreux  que 
vante  I\Iahtlvl  (I,  49>  7),  est-il  Villa  felice,  près 
de  l'antique  Bilbilis?  Cf.  A.-Sc,  100  I  3. 

[Bouôoçtyov,  ville  en  Germania  Magna  :  Pto- 
LÉMÉE-Didot  (I,  p.  271)  donne  l'identification 
avec  Brieg  :  A.-Sc,  38  G-H  4-  Cf.  A.  Holder, 
I,  p.  498,  les  mots  en  Boud-,  et  le  mot  suivant.] 

Bo'jSoptV  (Bouôopyt;:  :  Pape  ;  mais  cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  271,  9),  ville  de  la  Grande-Germanie. 
Pape  propose  Ratibory  et  l'éditeur  de  Ptolémée 
affirme  qu'il  s'agit  de  Biiderich,  sur  la  rive 
gauche  du  Rhin  (A.-Sc,  49  G  2  :  au  sud-ouest 
de  Wcscl). 

Bo'JÔOTr).  Cf.  infra,  Bo'jxoua. 

BouXivoi,  peuple  d'Illyrie  ;  cf.  infra,  BuXXiovs^. 

BçayoSo'jçov  (Pape).  A.  Holder  (I,  p.  5 10)  lit  : 
BpayoSouvov.  L'édition  Didot  de  Ptolémée  (I, 
p.  281,  3)  a  maintenu  le  p. 


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ADDITIONS  AU  €  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


371 


Bçaixop  Aùyouara.  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  5o5, 
s.  V.  Bracares  ou  Bracari  ;  cf.  Bçatxàçioi. 

BçatiroXawv,  ville  de  Lusitanie;  cf.  A.  Holder, 
I,  p.  BaS,  s.  V.  Bretolaion. 

Brana,  ville  en  Espagne  Bélique  (cf.  A.  Hoi/- 
DER,  I,  pp.  5i2-5i3,  les  noms  en  Bran-).  Est-ce 
Grœna  (A.-Sc,  100  G  7)? 

[Brattia,  lie  de  Dalmatie  :  Kiep.,  AtL  ant., 
VII,  1 D.  Aujourd'hui,  Brazza (A.-Sc,  io4 G  i).] 

BratUSpantium  (Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  fE; 
A.  V.  Kamp.,  19  E  2).  Klotz  (I,  p.  704)  parle 
d*une  ruine  Brantuspante  près  de  Breteuil. 
Resterait  à  savoir  si  ce  nom  remonte  assez  haut 
et  n'est  pas  dû  à  la  fantaisie  de  quelque  archéo- 
logue local. 

Bravinium,  ville  delà  Briiannia(KiEP.y  Ail. 
ant.,  XI,  c  C;  A.  V.  Kami*.,  20  E  4).  A.  Holder 
(I,  p.  5i5)  l'identifie  avec  Brannogenium  (au- 
jourd'hui, Brandon  Castle  et  Lightwardine,  dit- 
il).  Peut-être  faut-il  séparer  les  deux  noms  et 
voir  un  souvenir  de  Bravinium  dans  le  nom 
Brown  Clee  Ilill  d'une  colline  du  Shropshire 
(A.-Sc,  85  F  2). 

Bpepiéviov,  ville  située  au  nord  de  l'Angleterre, 
entre  le  Vallum  d'Hadrien  et  celui  d'Antonin  le 
Pieux,  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  517;  A.  v.  Kamp., 
16  b  ;  Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  c  B.  L'emplacement 
indiqué  par  Kiepert  correspondrait  à  Rochester 
(A.-Sc,  90  M  8;  c'est  l'avis  d'A.  Holder);  celui 
d'A.  VON  Kampen,  à  Se/kirk  (A.-Sc,  90  L  7). 
Mais  je  remarque  au  nord-est  de  Rochester  une 
rivière  Breamish  (A.-Sc,  90  M  8;  88  H-I  2). 
Cf.  cependant  les  rapprochements  dans  Ptolé- 
MÉE-Didot  (I,  p.  93,  n.  5). 

Bremetonacum,  ville  de  la  Grande-Breta- 
gne occidentale.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.y  XI,  c  G; 
A.  V.  Kamp.,  20  E  3,  Cet  emplacement  ferait  cor- 
respondre la  ville  à  Burton  (A.-Sc,  87  G  4)- 
A.  Holder  (I,  p.  617)  place  cette  localité  à  ftib- 
chester,  près  Overborough  :  est-ce  le  Ribchester 

d'ANDRÉE-ScOBEL  (87  G  5)  ? 

BçfiVTaviSe^  vîîaot,  les  lies  Britanniques. 
Brentesia  (Klotz).  Cf.  A.  Holder,  I,  pp.  546- 
547,  s.  V,  Brin  ta. 


BpôTTavoi,  -avta.  Cf.  Pape,  p.  1261,  les  formes 
en  IIp-. 

[BpÊTTavo^,  BpsTavvoc»  nom  d'homme  ;  mais 
nom  inventé  comme  étant  celui  de  Téponyme 
des  BpôTTavoi,  Brilanni,  Brittani.] 

Bp^vvo^,  forme  donnée  à  côté  de  Bpevvo^.  Si 
l'on  prononce  Brinnos,  on  pourra  croire  à  une 
confusion  avec  les  formes  en  Brinn-^k.  Holder, 
I,  pp.  545-546). 

BrigaBtium,  orthographe  d'A.  von  Kampen 
(17  C  1-2)  pour  BrigoBcium  (Kiep.,  AtL  ant,, 
X,  b  C),  Brigaicion  (A.  Holder,  I,  p.  534),  dans 
le  nord  de  l'Espagne. 

Brigantes  de  la  Britannia.  Cf.  Kiep.,  AtL 

ont.,  XI,  c-d  B;  A.  v.  Kamp.,  20  E-F  3-4-  — 

Brigantes  deVIvernia.Cf.A.v.KAMP.,  20  C  4. 

Bpiyàvuov,  chez  les  Ségusiens,  dans  les  Alpes 
Grées  (PiOL^M.-Did.,  I,  p.  344»  2).  A.  Holder 
(I,  p.  538)  pense  qu'il  y  a  une  autre  Brigantion 
que  Briançon  et  cite  une  inscription  trouvée  à  Za 
ViUetie,  près  Aime.  Or,  près  Aime  se  trouve  au- 
jourd'hui Brides  (^les-Bœ'ns),  près  de  Salins  et 
de  Moutîers  (A.-Sc,  80  F  4).  Cependant,  il  faut 
reconnaître  que  les  chiffres  de  Ptolémée  ne  fa- 
vorisent pas  cette  identification  ;  car  ils  placent 
Brigantium  au  nord-est  de  Segusio,  aujourd'hui 
Suse,  S  usa  (A.-Sc,  80  G  4)-  Serait-ce  alors 
quelque  localité  dans  le  Monte  Bessun  (id., 
ibid.)^ 

BptToXàyat,  sur  les  bords  du  Danube,  à  son  ex- 
trémité inférieure  (PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  469,  6  ; 
cf.  en  note  la  variante  BpiToyàXXot),  au-dessus 
des  habitants  de  l'embouchure  appelée  Ilfi'jKï]. 
Cf.  supra j  s.  v.  'AXioêpi^.  Leur  ville  était  située 
en  face  de  Noviodunum  (Kiep.,  AtL  ont.,  XI, 
L  w;  A.  V.  Kamp.,  10  F  i),  aujourd'hui  Nic^p^u-- 
litei  ou  quelque  point  plus  rapproché  du  fleuve 
(A.-Sc,  ii3  H  4)'  Or,  précisément  en  face  de 
Nic(o)ulitei  se  trouve  aujourd'hui  Bar  ta  (A.-Sc, 
ibid.),  dont  je  signale,  sans  d'ailleurs  insister,  le 
rapprochement  avec  Brito-. 

[BptToiiapTt^,  divinité  cré toise.  Je  ne  cite  ce 
nom  que  pour  indiquer  le  curieux  rapproche- 
ment de  son  entre  ce  mot  et  les  noms  celtiques 


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372 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Britomaris  et  Britomarlos;  vd.  A.  Holder,  I, 
pp.  55o-55i.] 

BriViOdurum  [à  distinguer  de  Brivodurum, 
qui  est  cité  par  A.  Holder  (I,  p.  612);  cf.  Kiep., 
AU.  ant.y  XI,  f  F;  A.  v.  Kamp.,  19  E  3],  au  sud- 
ouest  de  Rouen;  cf.  Kiep.,  AtL  ant,,  XI,  e  E; 
A.  V.  Kamp.,  19  D  2.  Aujourd'hui,  Drionne 
(A.-Sc,  73  F  3). 

Bpt^àvrai,  peuple  de  Rhétie.  Pape  rapproche  de 
ce  nom  celui  de  Brixen  (A.-Sc,  67  F  4)-  Cepen- 
dant, Ptolémée  (éd.  Did.,  I,p.  280)  nous  parle 
de  ce  peuple  comme  habitant  le  nord  de  la  Rhélie 
(xr[^  'PatTia^  toc  àpxTtXiirspa).  Cf.  la  note  de  l'é- 
dition Didot.  PeuUêtre  y  a-t-il  eu  confusion  avec 
Brigantia  ÇBregenz),  sur  les  bords  du  lac  que 
Pline  et  Ammien-Marcellin  considèrent  comme 
un  lac  de  Rhétie.  —  Brixentes,  dans  Pline. 

BrixIensiS,  ethnique  de  Brixia  (Klotz,  I, 
p.  708).  Je  ne  vois  que  Brixianus  dans  A.  Hol- 
der (I,  pp.  61 3-6 16). 

Brocaum,  ville  de  la  Britannia  (Kiep.,  AtL 
ant.y  XI,  c  B  ;  A.  V.  Kamp.,  20  E  3).  L'emplace- 
ment indiqué  par  ce  dernier  correspond  à  Brou^ 
gham  Hall  (A.-Sc,  87  G  3).  Cf.  A.  Holder,  I, 
p.  5i3,  s.  V.  Brauniacum. 

Brodiontli  (Klotz,  I,  p.  708),  Brodionti 

(A.  Holder,  I,  p.  619). 

Brœcomagus  (A.  v.  Kamp.,  19  G  2),  Breu- 

COmaguS  (Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  h  E),  BrocO- 
magus(A.  Holder,  I,  p.  619). 

Bçoîye^,  peuple  en  Gaule  Belgique,  dit  Pape, 
citant  Ptolémée.  L'édition  Didot  (I,  p.  223)  a 
supprimé  ce  mot;  cf.  ibid.,  n.  4?  et  p.  219,  n.  5  : 
Burges,  donné  comme  l'équivalent  de  Gesoria- 
cum.  Cependant  A.  Holder  (I,  p.  1612)  ne  cite 
pas  le  texte  du  cod.  lat.  48o3  que  rapporte  l'édi- 
tion de  Ptolémée.  On  identifie  Gesoriacum  (plus 
tard  Bononia)  avec  Boulogne-sar-Mer  (cf.  id.,  I, 
pp.  485-480).  Mais,  étant  donnée  l'orthographe 
Burges,  je  proposerais  de  voir  ici  le  nom  de 
Berck{^siir'Mer)\  et  le  texte  du  cod.  lat.  48o3 
nous  montre  que  Burges  était  en  effet  sur  la  mer. 

Bço'jTooçta,  ville  en  Bétiquc.  Cf.  G.  Cousin,  de 
Urb.  quar.  nom.  voc.  Hohiç  fin.  fac. y  p.  4j  n.  2. 


A.  Holder  (I,  p.  623)  a,  comme  je  le  pensais 
aussi,  restitué  Brutobrîga.  Le  renseignement  de 
Stéphane  de  Byzance  sur  cette  ville  («  entre  le 
Bœtis  et  les  Turditani  »)  n'est  pas  clair,  puisque 
les  Turditani  s'étendaient  des  deux  côtés  du 
Bœtis  (Kiep.,  AtL  ant.y  X,  a-c  E;  A.  v.  Kamp., 
17  B-C  4).  On  pourra  penser  à  la  ville  Buitron 
(A.-Sc,  99  D  7);  y  a-t-il  eu  métathèse  du  -r-? 

[Bp'jaàxiov,  ville  illyrienne  près  de  Dyrrachium. 
Cf.,  près  de  Duras so  (Dyrrachium),  la  ville  mo- 
derne Brescha  (A.-Sc,  1 12  H  5).] 

Bubinda,  rivière  de  l'I vernie  (A.  v.  Kamp., 
20  C  4  ;  Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  a  C  :  Buvinda). 
Aujourd'hui,  la  Boy  ne  (A.-Sc ,  9 1  E  3).  Cf.  A.  Hol- 
der, I,  p.  646  :  Buvinda  (');  P.u>e,  s.  v.  Bo\)ouiv- 

Budalia,  ville  dans  la  Pannonie  inférieure, 
«  sur  le  territoire  de  Sirmium  »,  dit  Klotz  (I, 
p.  712).  On  pourra  penser  à  Dalja  (prononcer  : 
Dalia;  cf.  A.-Sc,  112  G  i). 

BuUaeum,  BouUawv,  ville  de  Grande-Bre- 
tagne. A.  Holder  (I,  p.  63 1)  propose  Usk 
(A.-Sc,  85  F  3  :  sur  la  rivière  du  même  nom); 
cf.  ProLÉMÉE-Didot  (I,  p.  loi,  n.  7),  qui  identifie 
Bo'jXXawv  et  Burrio,  qu'il  place  à  Usk.  Mais 
cf.  A.  VON  Kampen  (20  D  4)>  d'après  lequel  nous 
proposerons  Builth  (A.-Sc,  85  E  2). 

BoXXiove^,  Bo'jXtvot,  Bo'jXt|i6Ï;,  peuple  d'IUyrie; 
cf.  A.  Holder,  I,  pp.  63o-63i,  les  noms  en  Buli- 
et  Bull^;  Pape,  s.  vu.  BuXXt^,  BojXXt^;  Klotz,  s.  o. 
Bullis  (Byllis  ;  cf.  BuUidensis,  Bullienses,  BuUi- 
nus),  place  la  ville  en  lUyricum.  Cf.  Kiep.,  Atl. 
ant.y  V,  a  C  ;  A.  V.  Kamp.,  10  A  3.  Cf.  le  nom 
moderne  Badloni  (A.Sc,  112  16). 

Bo^Xoua.  Cf.  supraj  Boueot)  et  înfray  BouTOja. 

Buni,  peuple  en  Liburnic.  Est-ce  Burni  ? 
Cf.  Burnum  (Kiep.,  AtL  ant.,  VII,  k  C  ;  vd.  in- 
fra,  s.  u.). 

BoOvvo;,  ville  en  lUyrie. 

Burchana,  tle  placée  en  pays  gaulois  par 
Kiepert  (Atl.  ant.y  XI,  h  C),  en  pays  germanique 


I.  Cf.  Brltimaxn,  Grundriss,  I,  p.  i55,  174;  Texemple  a 
été  supprimé  dans  la  deuxième  édition^  I,  p.  327. 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSGHATZ  »  D'A.  HOLDER 


373 


par  A.  VON  Kampen  (21  B  2).  Aujourd'hui,  Bor- 
kum  (A.-Sc,  69  E  i);  cf.  Pape,  s.  uo,  Bo^jpxavt^ 
el  BuçxavL^. 

[Bo'jçta  A'jxvamc»  nom  d'une  femme  de  Parme. 
t4f.  A.  HoLDER,  I,  p.  6\iy  s.  V.  Burius.] 

Bo'jpiSsT^vatot,  BoujçT^8atir]vi7iot,  ancien  peuple  en 
Dacie.  Cf.  A.  Holder,  I,  pp.  64o-642. 

Burges.  Cf.  supra,  BpoOys;. 

Burgus,  donné  comme  germanique  et  exclu- 
sivement germanique,  était  peut-{^tre  aussi  un 
nom  celtique  ;  cf.  les  noms  en  Burff"  dans 
A.  Holder  (1,  pp.  689-640).  Le  raisonnement  est 
vraiment  trop  simpliste  :  le  mot  burg  existe  en 
allemand;  donc,  chaque  fois  que  Ton  trouvera 
quelque  part  une  localité  dont  la  finale  se  rap- 
proche de  'bupff,  on  dira  :  «  C'est  un  nom  germa- 
nique »  ;  et  voilà  des  droits  politiques  créés, 
toujours  au  nom  de  la  science.  Il  n'a  cependant 
pas  été  écrit  de  toute  éternité  que  ce  mot  ne 
pouvait  exister  qu'en  germanique  ;  et  les  Alle- 
mands, qui  s'appliquent  avec  tant  d'ardeur  à  la 
grammaire  comparée,  n'auraient  précisément 
plus  l'occasion  d'en  faire,  s'ils  ne  devaient  re- 
trouver les  mêmes  racines  dans  des  langues  dif- 
férentes. Que  le  mot  hurg(jim)  ait  été  peu  à  peu 
rayé  de  la  langue  parlée  en  Gaule,  et  remplacé 
\)diV  fort  {Beaufort,  Monffort,  etc.)  ou  quelque 
autre  mot,  tandis  qu'il  subsistait  en  germanique, 
soit  ;  mais  il  est  demeuré  dans  certains  noms  de 
lieu,  en  des  pays  qui  n'ont  pas  connu  Tinlluence 
d'outre-Rhin  ;  et  je  me  demande,  avec  curiosité 
et  non  sans  inquiétude,  comment  les  Allemands 
attribueront  une  origine  germanique  à  Taille^ 
bourg,  dans  la  Charcnle-Inférieure  (A. -Se, 
75  B  3),  à  (irand'Bourg  (id.,  ib.d,,  D  i),  à  J/a«- 
bourguel,  dans  le  Gers  (id.,  ibid,,  C  4)  ou  à 
Bourg-Sainf-Andéo/  dans  VArdêcheÇio,^  76G3). 
Aussi  ne  devons-nous  pas  hésiter  à  intercaler 
dans  notre  liste  des  mots  on  -burgum,  considérés 
comme  parfaitement  celtiques.] 

BoOpvov  (cf.  supra,  Buni),  ville  de  Liburnie 
(KiEP.,  Atl.  ant.,  VII,  k  C);  vd.  A.  IIolder,  I, 
pp.  641-642,  les  noms  en  Burn-,  Comme  nom 
jnoderne  qui  s'en  rapproche,  je  trouve  Demis 


(A. -Se,  III  E  3)  ;  et  je  ne  puis  m'empêcher  de 
constater,  à  côté  des  formes  en  Burno^^  l'exis- 
tence des  formes  en  Durno^  (A.  Holder,  I, 
pp.  1 382-1 383).  Cependant,  le  B- initial  du  nom 
antique  pourra  paraître  attesté  par  les  diverses 
orthographes  du  mot,  et  la  mention  des  Burnis- 
tae  (Klotz,  I,  p.  7x3;  PioLÉM.-Did.,  I,  p.  3i5, 
n.  i);  cf.  Peut.  Tab.,W\. 

[Burridava,  ville  de  Dacie  (Kiep.,  Atl.  aut., 
XI,  L  t-u;  A.  V.  Kamp.,  10  D  i)  [«].  Aujourd'hui, 
Râmn'cu  (A.-Sc,  1 13  D  4)-  Au  point  de  vue  du 
nom,  d'ailleurs,  il  faut  reconnaître  que  le  rappro- 
chement s'établirait  mieux  avec  Brezoîu,  que 
Ton  identifie  avec  l'antique  Acidava  ;  cf.  supra, 
s.  «;.] 

Burum,  ville  de  Gallécie,  dans  le  nord-ouest 
de  l'Espagne  (A.  v.  Kamp.,  17  B  i).  Cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  i56,  n.  9.  On  rapproche  du  nom  an- 
cien celui  du  cap  Vares  (A.-Sc,  99  C  i);  ne 
pourrait-on  penser  aussi  à  la  ville  de  Vivero, 
près  de  ce  cap  ? 

Bo'i^ljvKZ*  Cf.  supra,  s.  o.  Burchana. 

BouTooa.  Cf.  supra,  BouXoua,  et  PiOLÉM.-Did., 
I,  p.  3o8,  n*  4«  Vd.  A.  v.  Kamp.,  10  A  2.  Au- 
jourd'hui, Budua  (A.-Sc,  112  G  4)« 

BulliS,  BylllS.  Cf.  supra,  BuUwve^. 

ButriUin,  ville  de  la  Gaule  Cisalpine,  chez 
les  Lingones  (peuple  celtique,  originaire  du 
pays  de  Langres;  cf.  Klotz,  s.  v.,  II,  p.  281). 
Cf!^  Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  f  C  ;  A.  v.  Kamp.,  i3  D  i. 
Le  pays  est  envahi  maintenant  par  les  lagunes 
(A.-Sc,  io5  F*  3);  mais  on  peut  se  demander  si 
les  noms  voisins  de  la  rivière  Senio  (lat. Sinn'us) 
et  iVArgenta  (cf.  A.  Holder,  I,  p.  209)  ne  rap- 
pellent pas  l'origine  celtique  de  la  civilisation  de 
la  contrée. 

B'jÇtivol,  peuple  en  Galatie  (ProLÉM.-Did.,  I, 
p.  ^55  :  'Oot^T^voi  ;  Pape  le  met  en  Lycaonie). 
Cf.  B'jÇrjçe^,  peuple  barbare  dans  le  Pont  Cappa- 
docique  ;  IIsvTsvYjcTffo;,  où  Pape  place  les  Byzènes 

I .  Dans  ces  noms  daces  en  -dava,  nous  ne  regardons 
pas  ce  second  élément  comme  celtique,  mais  comme  un 
suffixe  d'une  aulre  langue.  La  partie  celti(|ue  ne  pourra 
se  rencontrer  que  dans  le  premier  clément  du  mot. 


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37'^ 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


de  Galatie,  et,  de  même,  Seto'jàra.  Sur  ce  peuple, 
cf.  PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  85i,  tableau  en  note,  s.  v. 
Ubinara, 

KaSaXXCwv.  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  669,  s.  v.  Ca- 
bellic)(n),  et  Texplication  qu'il  donne  du  change- 
ment de  -5-  en  -^-. 

KaSaXXivov.  Cf.  A.  Holder,  ï,  p.  662,  s.  i>. 
Cabillonum.  Mais  cette  variante,  qui  rappelle  ca- 
hnllus,  n'est  plus  admise  dans  PxoLKMÉE-Didot 
(I,  p.  218,  5). 

CaCCabaria.  Cf.  infra,  s,  v.  Heraclea. 

Ka5ia,  une  partie  de  rillvrie.  Cf.  (?)  Kadi- 
P«so(A.-Sg.,  112  H-I6). 

Cadiana  (Pape,  5.  v.  KaSia)  ;  cf.  A.  Holder, 
I,  p.  670,  s.  V,  Cadiano. 

[Ka8XT|Vo;:,  nom  d'homme  sur  une  monnaie 
illyrienne.  Cf.  le  rapprochement  avec  Ka8ta 
d'illyrie  (vd.  supra^.^ 

[KaïSjtc,  KsSçi;,  rivière  en  Sardaigne,  aujour- 
d'hui le  Cedro,  dit  Pape.  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant., 
VII,  d  G;  A.  V.  Kamp.,  i4  cl,  sur  la  côte  orientale. 
Le  nom  moderne  correspondant  donné  par  An- 
prée-Sgobel  (106  G  2)  est  Mannii.  Évidemment, 
on  peut  penser  au  latin  cedrus  et  au  grec  xeôpoc- 
Mais  d'autre  part  je  vois  dans  A.  Holder  (I, 
pp.  674  et  883)  un  certain  nombre  de  noms  cel- 
tiques commençant  par  Ga?c/r-,  Cedn-.] 

Caelina,  ville  en  Vénétie  (cf.  mots  semblables 
dans  A.  Holder  [I,  p.  676]). 

CaBnia,  pic  des  Alpes  (A.  v.  Kamp.,  i3  A  2). 
A.  Holder  (I,  p.  676)  identifie  avec  Camaion  ou 
Cama'eone,  Je  penserais,  à  cause  du  nom,  à  la 
Cima  Gorgia  Gagna  (A.-Sc,  82  G  i).  Cf.  infra, 
s.  V.  Cerna,  en  note. 

Katptàva,  ville  en  Espagne  Bétique.  Cf.  Pro- 
LKM.-Did.  (I,  p.  121,  n.  3),  qui  propose  Xérès  de 
/os  Gaballeros  (A.-Sc,  99  D  6).  Si  vraiment 
^loura  (id.,  99  C  6)  est  l'antique  Séria,  la  dis- 
tance et  la  direction  Moura^Xérez  correspon- 
dent avec  les  chiffres  de  Ptolémée  pour  Séria  et 
Kœriana. 

Caeraesi  (Klotz,  I,  p.  729),  Caerœsl  (A.  v. 

KvMP.,  ï9  G  i),  Caerosi  (A.  Holder,  I,  p.  677), 
peuple  à  l'est  de  la  lbr(}l  d'Ardenne.  Le  nom 


s'est-il  conservé  dans  celui  de  la  montagne  Ker^ 
schenroth?  Cf.  A.-Sc,  5o  B  5. 

Kaiaatva,  Kataïqva,  en  haute  Italie.  Cf.  Kiep., 
AtL  ant.,  VII,  f  C;  A.  v.  Kamp.,  i3  D  2.  Aujour- 
d'hui, Cesena  (A.-Sc,  io5G3).  Suivant  A.  Hol- 
der (I,  p.  679),  le  mot  est  latin. 

[Caesaraugusta,  autre  nom  de  Salduba,  en 
Espagne  Tarraconaîse.] 

Kaicràpsta,  surnom  de  Norba,  en  Lusitanie 
(Pape,  s.  o.  Kaiffafsta  1 1). 

CaBSarea,  tle  de  Gaule  (A.  v.  Kamp.,  19  B  2  ; 
Kiep.,  AtL  ant,,  XI,  c  E).  Aujourd'hui,  Jersey 
(A.-Sc,  73  C  3).  Je  ne  sais  pas  si  le  nom  de 
César  est  bien  le  nom  primitif  de  celle  île,  en 
tant  que  nom  latin.  La  langue  gauloise  possé- 
dait d'ailleurs  aussi  un  mot  cxsar(k.  Holder, 
s.  v.y  I,  pp.  677-678);  peut-être  l'Ile  portait-elle 
un  nom  dérivé  de  cette  racine.  Après  l'extension 
de  la  langue  latine,  la  transformation  se  fit 
d'elle-même. 

[Caesaris  pons  prier,  Caesaris  pons  al- 

ter.  Cf.  A.  V.  Kamp.,  19  G  i.] 

CaBSena.  Cf.  supra,  KoLiGOLi^fa- 

KatffiaC)  côte  de  Corse  ;  cf.  PxoLÉMÉE-Didot 
(I,  p.  366,  11.  6),  qui  l'identifie  avec  le  golfe  de 
Saint-Florent  (A.-Sc,  76,  carton  additionnel  : 
au  nord-nord-ouest  de  l'Ile).  Cf.  A.  Holder,  I, 
p.  679,  les  noms  en  Cœs^. 

KaiToSpt^.  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  1002,  s.  v. 
C(a)etobriga. 

CalagurriS  de  Gaule  méridionale.  Cf.  A.  Hol- 
der, I,  p.  688,  s,  V.  2,  qui  l'identifie  avec  Mar^ 
très  {^de^Riuière;  cf.  A.-Sc,  70  C  4).  J'avoue  que 
j'aimerais  mieux,  pour  le  nom,  faire  l'identifica- 
tion avec  Cazères,  un  peu  au  nord-est  de  Alar- 
très  (A.-Sc,  ibid.).  On  se  rappellera  que  la  Ca- 
lagurris  Nassica  d'Espagne  a  de  même  gardé 
son  nom,  à  peine  transformé  en  Calahorra 
(A.  Holder,  I,  p.  687). 

KaXàOTj  (Pape,  s.  v.  i),  ville  des  Mast'an,  dans 
le  sud  de  l'Espagne,  c'est-à-dire  dans  le  pays  de 
Tarlessos  (Pape,  s.  vv.  Maacia,  MajaCa;  Vid.- 
Labl.,  8  B  b).  Est-ce  Alcalà  (A.-Sc,  99  E.8), 
avec  le  préfixe-article  arabe  al,  fréquent  dan^ 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


375 


celle  contrée?  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  689,  les 
noms  en  Calât-;  le  -ô-  aura  été  d'invention  grec- 
.  que,  rapprochant  le  mot  de  xàXaOo;. 

[KaXSsvria,  château  fort  d'Illyrie.  J'en  ap- 
proche le  nom  moderne  Kawaja  :  A. -Se, 
112  H  5.] 

KaX&oOoa,  ville  de  l'Espagne  Bétiquc  ;  cf.  Pto- 

LÉM.-Did.,  I,  p.  123,  n.  5.  La  ville  se  trouverait 

'  entre  Hasta  au  sud,  Nabrissa  au  nord.  Aussi  je 

n'ose  proposer  Las  Cabezas,  qui  est  encore  au 

nord  de  Nabrissa  {Lebrijd).  Cf.  A.-Sc,  99  D  8. 

KaUiTat,  KaAsrot,  Caletes  (A.  v.  Kamp., 
19  D  2;  KiEP.,  AtL  ant.,  XI,  E  e),  n'est  pas 
Calais  (Pape,  s.  v.  i),  mais  le  pays  de  Caux; 
cf.  A.  Holder,  I,  p.  695,  s,  v.  Caleti. 

Calem  (Klotz,  s.  v.  Cale).  Cf.  A.  Holder, 
I,  p.  695,  s.  V.  Cales. 

KaXijxo^Aa  (I^vpe),  CaleCUla  (A.  Holder). 
Cf.  infra,  s.  vv,  KaXkxo'jXa  et  Calucula. 

Calentllm,  ville  en  Espagne  ultérieure. 

KaXixotvot.  Cf.  infra^  s,  v.  KaXotxtvoi. 

KaXiWjc,  rivière  en  Lusilanie.  Aujourd'hui, 
le  Saclao,  suivant  Pape,  qui  renvoie  à  KaXXtxoj^, 
le-juel  ne  se  trouve  pas.  Pour  le  Sadao,  je  sup- 
pose que  c'est  le  Sado  d'ANORÉE-ScoBEL  (99  B  6). 
Quanta  l'orthographe  avec  deux  X,  elle  est  due, 
suivant  l'habitude,  à  une  fausse  étymologie 
grecque. 

KaXtffCa,  en  Grande-Germanie.  Aujourd'hui, 
Kalibch  (allemand),  Kalisz  (polonais).  Cf.  Pxo- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  271,  4;  A.-Sc,  119  B  4- 

KaXxoja,  KaXT^O'îa,  ville  des  Atrebates  d'Al- 
bion (A.  Holder,  I,  p.  701,  5.  (;.  Calleva). 
A.  Holder  (I,  p.  701,  s,  v,  i) place  la  ville  à  5*//- 
chesler;  l'emplacement  indiqué  par  A.  vonKam- 
PEN  (20  F  5)  correspond  à  Reading  ;  celui  de 
Kiepert  {Atl.  ant.,  XI,  d  D)  à  Ttvi/Jord (^X,-Sc,, 
.86  I  4  et  K  4)-  Je  ne  vois  pas  de  nom  moderne 
qui  retienne  l'attention. 

KaXXa.xot,  KaXaixca,  KaXXey.'a  (cf.  KolWolCç  ?), 

Ciallaecia,  -eus,  -îcus,  —  Gallaecia  (la  Ga- 

L'ce),  ne  sont  pas  des  noms  celtiques,  dit  A.  Hol- 
der (I,  p.  701),  mais  ibériques  (id.,  1,  p.  i638). 
Cf.  cependant  les  mots  en  Ca/la-,  Callœ-,  Oall-, 


et  ce  que  dit  A.  Holder  (I,  p.  i638)  des  Matra 
Gallaîcœ  honorées  parles  Celles. 

(Callet),  KaXXixo  )Xa  (A.  Holder,  I,  p.  690  : 
Calecula).  Il  y  a  deux  vilfes  de  ce  nom  en  Espa- 
gne. L'une,  celle  dont  A.  Holder  (I,  p.  690- 
691)  a  parlé,  est  celle  de  PioLÉMÉE-Didot 
(I,  p.  120,  i);  mais  Ptolémée  (I,  p.  i25,  4)  en 
mentionne  une  autre,  et  A.  Holder  a  cité  les 
deux  passages  de  l'auteur  grec  à  propos  de  la 
môme  ville.  Mais  les  nombres  donnés  par  Pto- 
LÉMÉE  dilTèrcnt  sensiblement,  surtout  pour  la 
longitude  (ro°io'  pour  l'une,  7^40'  pour  l'autre). 
La  seconde  KaXX''xo\)Xot  est  celle  qu'A.  Holder  a 
mentionnée  (I,  p.  701)  sous  le  nom  Ca'let 
(cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  125,  n.  4)-  Sur  Callet, 
cf.  Klotz,  I,  p.  7^0. 

Callipus,  rivière  de  Lusilanie  (A.  v.  Kamp., 
17  A  3-4).  Aujourd'hui,  le  Sado  (A.-Sc,  99  B 
7-6).  Cf.  supra,  KaXiTuo'JC- 

KaXotxivct,  mauvaise  leçon  pour  KaXLxoivct, 
peuple  d'illyrie,  près  de  la  Macédoine,  avec  l:i 
ville  Bantia.  Cf.  supra,  s,  v.  Bavna. 

CalUCOneS,  peuple  de  Rhélie  (A.  Holder, 
I,  p.  705,  i;  cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  280,  n.  4)» 

CâlUCOneS,  en  Germanla  Magna  (A.  Hol- 
der, I,  p.  700,  2;  cf.  PïOLÉM.-Did.,  1,  p.  262, 
n.  3,  où  l'éditeur  aussi  y  voit  un  nom  celtique). 
Pape,  s.  v,,  les  confond  avec  les  précédents 
{s.  V,  KaXo'jxii>v6;). 

Calucula,  ville  en  Espagne  Bélique  (Klotz). 
Cf.  suj  ra,  s.  o.  KaXiqxo'jXa. 

KotX'j^,  château  fort  d'Illyrie.  Est-ce  Kan'na 
(A.-Sc,  112  H  6),  qui  serait  venu  d'une  forme 
d'accusatif  KàX'jv,  allongé  en  *KaX'jva,  suivant 
un  procédé  encore  employé,  d'ailleurs,  en  grec 
moderne? 

[Camerinum,  Kajjiapïvov,  Kajj.£çrr|;,  ville 
d'Ombrie  (Kiep.,  AtL  anf,,  VIH,  g  C;  A.  v. 
Kamp.,  i3  D  3).  Aujourd'hui,  Camerino  (A.-Sc. , 
io3  D  i).  Je  place  cette  ville  ici,  d'abord  à  cause 
du  voisinage  de  Sena  Gallica  (chez  les  Senones 
de  l'Agcr  Gallicus),  ensuite  à  cause  du  nom  qui 
rappelle  les  mots  celtiques  en  Camar-  (A.  Hol- 
der, I,  pp.  708-710).] 


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376 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


CamatUlliciy  peuple  gaulois  (Klotz,  I, 
p.  746),  cilé  par  Pline  (A^.  H.,  III,  4,  [5],  35). 
C'est  la  région  de  Toulon  :  comparez  -tullici, 
Toulorty  et  Tullum,  Toul,  en  Lorraine.  Je  suis 
arrivé  à  ce  résultat  en  essayant  de  suivre  sur  la 
carte  (A.-Sc,  82)  l'énumération  de  l'auteur  la- 
tin. Toulon  a  donc  dû  s'appeler  ((^ama)tullo(n); 
d'où  peiit-t^tre  TullO,  -ônis,  par  abréviation. 

Cambllatrl,  peuple  en  Aquitaine  (Klotz). 
C'est  le  peuple  Cambolectri  2  d'A.  Holder  (I, 
p.  7i5). 

CambOlectl  (Klotz).  Cf.  Cambolectri  i  d'A. 
Holder  (/6/V/.). 

Camboritum,  en  Angleterre  (A.  v.  Kamp., 
20  G  4;  KiEP.,  AtL  ant.,  XI,  d  C).  A.  Holder 
(I,  p.  715,5.  V.  Camboritus  i)  propose  Icklin- 
gham  (A.-Sc,  86  N  2).  Il  me  semble  cependant 
assez  difficile  de  séparer  le  nom  antique  de  la 
rivière  appelée  aujourd'hui  le  Cam,  et,  si  Ton 
n'accepte  pas  son  identification  avec  Cambridge 
(A.-Sc,  86  M  2),  ce  n'en  est  pas  moins  sur  ses 
bords  que  l'on  devra  chercher  la  ville.  On  se 
souviendra  d'ailleurs  qu'il  y  a  deux  rivières  de 
ce  nom,  le  Cam  ou  li/iee  et  le  Cam  ou  Granta 
(A.-Sc,  86  M  2). 

[Kap.Sojvta  oçtj,  Cambunii  montes,  chaîne 
de  montagnes  entre  la  Thessalie  et  la  Macédoine 
(KiEP.,  AtL  ont.,  VI,  d-e  B-C;  A.  v.  Kvmp., 
10  B-C  3-4).  Aujourd'hui,  le  mont  Armarouès 
(A.-Sc,  112  K  6).  Le  mot  n'est  pas  d'origine 
grecque;  ce  n'est  d'ailleurs  pas  une  raison,  il  est 
vrai,  pour  qu'il  soit  d'origine  celtique.  Peut-être 
est-ce  un  nom  barbare  donné  par  les  Elimiotcs. 
Cf.  l'Eliinea,  dans  KnoPE-.r  (ibi(L).] 

I  Kafxscrr,^.  Cf.  supra j  damcrinum.] 

Kap.o'jA66o'r>ov ,  en  Angleterre.  A.  Holder 
(I,  p.  72^)  ne  parle  que  d'une  ville  de  ce  nom, 
celle  qu'il  identifie  avec  Lexden  Heath,  entre 
Londres  et  Colchesfer  (^').  PTOLÉMÉE-Didot 
(I,  p.  98,  2)  en  cite  une  autre,  qu'A.  Holder 
(I,  p.  714)  a  placée  au  mot  Cambodunon    i. 


I.  Je  propose  de  ridentilier  avec  Keloedon,  un  peu  au 
sud-ouest  de  Lexden  (A.-Sc,  80  N  3). 


Pape  a  distingué  Ka|jicu56Xavov  et  Ka|iO'A65ouvcv, 
distinction  aujourd'hui  supprimée. 

[Campi  Macri,  en  Gaule  Cispadane  (.V.  v. 
Kamp.,  i3  C  a;  Kiep.,  AtL  ont.,  VII,  e  C)  est 
peut-^tre  un  nom  purement  latin.] 

[*CampO'S.  Cf.  infra,  s.  v.  llafoxaiixoi.] 

Camuni,  Kaiwjvoi.  A.  Holder  (I,  p.  729) 
écrit  Camunni. 

KapiojçTjffajoov,  ville  de  Cappadoce.  Par  rap- 
port à  Zama  (Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  iC;  A.  v. 
Kamp.,  7  E  3),  la  ville  est  au  nord-est,  d'après 
les  chiffres  de  ProLÉMÉE-Didot  (I,  pp.  876-876). 
Elle  se  trouvait  donc  dans  le  pays  des  Gaulois 
Trocmi,  et  c'est  ce  qui,  je  crois,  m'autorise  à  la 
placer  ici  (A.  v.  Kamp.,  7  D-E  2-3).  Est-ce  Ars^ 
lân  Hadjili?  Cf.  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles; 
iD.,  Carte  générale,  M  26.  Je  n'ose  faire  remar- 
quer la  suite  des  lettres  :  a,  r,  s,  a,  /i,  dans  les 
deux  mots. 

KavSacsia,  KavSoojtix,  Candavia,  en  Illyrie, 
riche  contrée  montagneuse  sur  la  frontière  de 
Macédoine.  Esi^e  K/tscheu^o  (A.-Sc,  112  I  5), 
ou  mieux  Kortscha  (id.,  112  I  6)?  On  pourrait 
encore  penser  à  la  contrée  appelée  Kon  'sa  (ibid.). 
Ce  doit  être  un  de  ces  deux  derniers  noms.  Pour 
les  noms  en  Cand(ay,  cf.  A.  Holder,  I,  pp.  731- 
733. 

KavSaxcv,  KivSxvov,  ville  des  lazyges  Mela- 
nastœ,  et,  d'après  les  chiffres  de  Ptolémée 
(éd.  Did.,  I,  p.  44 1»  3),  dans  la  partie  nord  de 
cette  contrée.  Est-ce  Hatoàn  (A.-Sc,  63  F  4), 
ou  Xagy-KatUy  un  peu  plus  au  sud  ? 

[KavSapa-,  château  fort  en  Illyrîcum.] 

[KàvSiXap,  château  fort  en  lllyricum.] 

jKàvSo'jov,  ville  en  Grande-Germanie;  cf.  Prt>- 
LKM.-  Did.,  I,  p.  269,  n.  8.] 

CanIS,  affluent  du  Pô,  dit  Klotz,  d'après 
Pllne(/V.  /y.,  m,  16,  20,  117).  Or  Canis  ortas, 
dans  le  passage  dcî  Pline,  signifie  :  le  lever  de  la 
canicule  ! 

Cannetum,  ville  des  Boïens,  en  Gaule  Cispa- 
dane (Pape,  s.  v.  Tàv^/iQTo;,  génitif  [?];  cf.  Po- 
LYB.,  III,  40,  i3).  Il  y  a,  me  semblc-t-il,  un  nom 
moderne  qui  correspond  fort  bien  ;  c'est  celui  de 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRAGHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


377 


CentOy  au  nord  de  Bologne,  sur  la  limite  des 
Boïens  et  des  Lingons  (A.-Sc,  io5  F  3),  et  cette 
assimilation  tranchera  la  question  de  l'ortho- 
graphe véritable  du  nom  ancien;  c'est  Canne- 
tum  qu'il  faudra  lire.  Ajouterons-nous  que  la 
ville  se  trouve  sur  le  Renus,  qui,  lui  aussi,  porte 
un  nom  celtique  (cf.  Rhenus,  Renus,  le  lihiny? 
Mais  cf.  infra,  s.  v.  Tanne tum. 

Cantae  (A.  v.  Kamp.,  20  D  2).  Est-ce  pour 
*Carntœ,  les  habitants  des  carn  («  amas  de 
pierres  »  en  celtique)?  Cf.  les  Carn,  dans  An- 

DRÉE-SCOBEL  (89  G-H  3). 

[Kàvravo;,  Cantanum.  Pape  ne  donne  pas  le 
nom  du  pays  dans  lequel  se  trouve  ce  nom.  Peut- 
être  n'a-t-il  rien  à  voir  avec  notre  sujet.  Je  l'y  ai 
cependant  introduit,  à  cause  de  la  forme-racine 
Cani-;  cf.  A.  Holder,  I,  pp.  738-754.] 

KxvrLoiScV?  ville  en  Grande-Germanie  (Pxo- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  274,  II  ;  cf.  iD.,  p.  272,  n.  6). 
La  ville  se  trouvait  le  long(7taçà)  du  Danube. 
Aussi  serais -je  disposé  à  la  placer  en  quel- 
qu'une des  localités  modernes  qui,  sur  les 
bords  du  fleuve,  portent  un  nom  commençant 
par  Gand',  par  exemple  :  Gundremm^ngen 
(A.-Sc,  55  G  4)>  Gundelfingen  (id.,  ibid.\  ou 
Genderkingen  (id.,  55  D  4). 

[CantOCaptae,  peuple  derrière  le  lac  Mœo- 
tis.  Je  ne  place  ici  ce  nom  que  pour  la  ressem- 
blance de  ses  deux  parties  :  sur  Canto^,  cf. 
A.  Holder,  I,  pp.  752-754;  sur  -capto- comme 
deuxième  élément  du  mot,  cf.  id.,  I,  pp.  761- 
762.] 

Capedunum,  Ka7Us5o\>vov,  ville  des  Scordis- 
ques  (placée  à  tort  dans  le  Norîcum  par  Pape, 

s,  v.y 

KaTcsXàvot,  peuple  d'Angleterre.  Mais  cf.  Pxo- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  100,  n.  I,  à  KaTO'^sXXa'jvot,  et  in- 
fra,  s.  V.  KaTueux^avoL. 

[Ka7u6[j.aX6a,  château  fort  de  Dardanie.] 

KàTTTcacra,  ville  en  Lusitanie.  Cf.  PxoLÉw.-Did., 
I,  p.  i4o,  n.  2,  qui  me  paraît  identifier  cette 
ville  avec  KaTuapa  (ïd.,  I,  p.  i42>  n.  i). 

[Caractacus,  nom  d'un  roi  des  Silubes  en 
Grande-Bretagne.] 


[Kaçava,  ville  en  Galatîc  ou  Petite-Arménie, 
dit  Pape.  Je  pense  qu'il  faut  l'attribuer  à  l'Ar- 
ménie. Cf.  Carana  (Théodosiopolis)  en  Grande- 
Arménie  :  Kiep.,  AtL  ani.y  IV,  q  G;  A.  v.  Kamp., 
7  H  3.] 

CaraniCUm  (A.  Holder,  s.  u.  Caronioii), 
ville  des  Callaici  Lucenses  (Kiep.,  Ail.  ant., 
X,  a  B;  A.  v.  Kamp.,  17  B  i).  Aujourd'hui,  67o/- 
lantres,  suivant  ProLÉMÉE-Didot  (1,  p.  i54, 
n.  i4).  Ne  pourrait-on  penser  à  Tras  Parga, 
(A.-Sc,  99  C  i),  où  le  mot  Parga  me  semble 
rappeler  le  nom  ancien  ? 

Caravanca,  montagne  entrç  le  Noricum  et 
la  Pannonie  (A.  v.  Kvmp.,  i3  D-E  i;  Kiep., 
AtL  ant.,  XI,  1-m  F).  On  remarquera  que,  au- 
jourd'hui encore,  dans  cette  contrée,  le  nom  de 
plusieurs  montagnes  se  termine  en  -ca  :  Golica^ 
Doberca,  Ooceca,  Velka,  Oistrica,  etc.  (A.-Sc, 
66  C  3).  Mais  dans  le  nombre  je  ne  trouve  au- 
cun nom  à  rapprocher.  Cf.  Caravanca  (A.  Hol- 
der, I,  p.  781,  pour  un  nom  de  femme  ou  de 
peuple),  et  les  noms  en  Carao-. 

CaravantiS,  ville  en  Illyrie  ;  cf.  Liv.,  44, 
3o,  9,  cité  par  A.  Holder  (I,  p.  781,  s,  v.  Cara- 
vantis).  Chez  les  Caviens,  où  Ton  trouve  aussi  la 
ville  de  Durnium. 

Carbantorigon,  ville  de  Brltannia,  Cf. 
A.  Holder  (I,  p.  782-783),  qui  donne  une  iden- 
tification. Je  serais  porté  à  rapproclier  le  nom 
ancien  de  Carsphalrn  (A.-Sc,  90  H  8)  ou  de 
Carnwath  (m.,  90  I  7). 

CarCUVium  (A.  v.  Kamp.,  17  c  3;  Kiep., 
Atl.  ant.y  X,  c  D).  Aujourd'hui,  Caraciiel (A.-Sc.  y 
99  P  6). 

Carda,  dans  le  nord  de  la  Britannia  (A.  v. 
Kamp.,  20  E  3).  L'emplacement  indiqué  corres- 
pond à  Broughton  (A.-Sc,  87  F  i).  Mais  cf.  les 
noms  en  Cal-,  Car-  {Mit  Calder,  Carluk,  etc.) 
dans  la  région. 

KaçTT^v^tot.  Cf.  infra,  s.  v.  KopiWiot. 

Carentlnl,  divisés  en  supernates  et  infer^ 
nates,  peuple  des  Frentani,  dans  l'est  du  milieu 
de  l'Italie.  Là  se  trouve  aussi  le  peuple  des  Car- 
raceni (Kiep. y  Ail.  a/î/.^  VIII,  i-k  F;  A.  v.  Kamp., 


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378 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


i5  G  2).  Cf.  les  noms  modernes  de  cette  contrée 
qui  commencent  par  Car-;  Caramanico  (A.-Sc, 
ïo3  D-E  2),  CarooiUi(}D.j  io3  E  3),  surtout  Ca- 
runchio  (id.,  io4  E  3). 

Kàpt|ia,  ville  des  Tectosages,  en  Galatie.  La 
ville  est  au  sud-est  d'Ancyre,  d'après  les  me- 
sures de  ProLÉMÉE-Didot  (I,  pp.  852,  3  et  853,  3 
[cf.  n.  3]).  Dans  ces  conditions,  je  propose  /fo«- 
randjili  ou  Karindjili  (Kjep.,  Carie  en  six  feuil- 
les; m, ,  Carte  générale,  M  25). 

Carinl,  peuple  germanique  (Klotz);  mais 
Pape  mentionne  un  peuple  Kapivot  en  Angleterre 
(KatpTivoi  dans  PiOLÉMÉE-Didot,  I,  p.  94,  i). 
Peut-être  est-il  permis  de  rapprocher  ce  nom  du 
celtique  carn  (amas  de  pierres),  ou  comparer 
North  Cerney  et  South  Cerney  (A.-Sc,  86  H  3). 
dans  le  pays  qui,  d'après  Ptolémée,  semble  être 
celui  des  KatÇTjvoi.  A.  vox  Kampen  les  place  bien 
plus  au  nord  (20  D-E  1). 

CariOSVelltes  (Klotz),  peuple  en  Gaule 
Lugdunaise;  cf.  A.  Holder,  I,  p.  1126,5.  v,  Go- 
riosolîtes. 

CariSSa,  ville  des  Turdetaniy  en  Espagne  Bé- 
tique.  A.  Holder  (I,  p.  789)  met  la  ville  dans 
le  voisinage  de  Gastulo.  Mais  alors,  comment 
accorder  cette  affirmation  avec  la  mention  des 
Turdetani?  Sur  la  situation  de  la  ville  de  Gas- 
tulo et  du  peuple  des  Turdetani,  cf.  A.  v.  Kamp., 
17  D  3  et  B-G  4;  KiEP.,  Atl.  ant.,  X,  d  D  et 
l)-c  E.  A.  Holder  a-t-il  confondu  les  Turdetani 
et  les  Turduli?  Sur  la  situation  de  Garissa, 
cf.  PTOL^M.-Did.,  I,  p.  123,  n.  4>  où  il  est  ques- 
tion de  Carixa,  à  une  lieue  de  BornosÇ?). 

Kàçtffffa,  ville  des  Trocmes  de  Galatie.  Cf.  Pto- 
LÉM.-Did.,  1,  p.  854,  4*  Cf.  supra,  p.  200. 

Kopiffuot,  peuple  en  Espagne  Tarraconaise  ;  ils 
occupaient  les  bords  de  la  rivière  Deva,  près  de 
son  embouchure  (PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  i47,  §  8). 
Sur  la  Deva,  cf.  A.  v.  Kamp.,  17  G  r;  aujour- 
d'hui, Deva:  A.-Sc,  99  F  i.  Il  y  a  à  l'embou- 
chure une  ville  de  m^^me  nom,  suivant  l'édition 
Didot  (jbid.,  n.  10).  Cf.  les  noms  en  Cam/-  dans 
A.  Holder  (I,  p.  790). 

KaptTvoi  (Pape).  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  790  :  Car 


ritani,  peuple  celtique  en  Germanie,  dans  les 
Affri  Decumates.  Leur  nom  sWt^il  maintenu 
dans  Kandern  (A.-Sc,  53  E  5)  ? 

Kàçvtot,  peuple  dans  le  voisinage  du  Noricum. 
On  peut  rapprocher  le  nom  de  celui  des  Garni 
(A.  Holder,  I,  pp.  791  sqq.),  quoiqu'il  ne  s'a- 
gisse pas  de  la  môme  tribu.  Cf.  les  Alpes  Car- 
nicœ,   au  sud  du  Noricum  (Kiep.,  AtL  ant., 

XI,  k-1  F;  A.  V,  Kamp.,  21  E  5),  aujourd'hui 
Alpes  Carniqnes{h.,'SG,^  58  H-I  4).  Je  remarque 
dans  ces  pays  les  noms  de  Garinthie  {liàrnten  en 
allemand)  et  de  Garniole  {Krain  en  allemand), 
sans  pouvoir  affirmer  qu'ils  ont  un  rapport  avec 
le  nom  du  peuple  ancien. 

Carnonacae,  Kaçvovaxat  (PTOLéM.-Did. , 
I,  pp.  93-94),  peuple  de  l'Angleterre,  qu'A.  Hol- 
der (I,  p.  794)  place  dans  l'ouest  de  Hoss-shire. 
Andrée-Sgobel  (89  G  2)  marque  de  ce  nom  la 
plus  grande  des  îles  qui  sont  à  l'ouest  de  l'Ecosse 
et  ne  cite  ce  nom  qu'à  ce  propos.  Le  texte  de 
Ptolémée  met  les  Kapvcvàxat  beaucoup  plus  au 
sud  et  non  pas  dans  une  tle.  Dans  les  Kapvo* 
vàxat,  je  verrais  plutôt  le  Cardigan  (A.-Sc, 
85  Cz-D  2).  Cependant,  A.  von  Kampen  (20  D  i) 
les  place  tout  au  nord  de  l'Ecosse  ;  ceci  ne  me 
semble  pas  résulter  du  texte  grec,  qui,  en  cette 
hypothèse,  serait  très  bref  sur  des  pays  con- 
nus (le  sud  de  l'Anglelerre)  et  accumulerait 
les  peuples  dans  le  nord,  à  peine  exploré,  de 
l'Ecosse. 

Kapvo'j;,  forme  donnée  par  Pape  pour  Garnun- 
tum  d'Illyrie,  ou  mieux  d'IUyricum  (Tit.-Liv., 
.43,  I,  2).  Dans  une  vieille  édition  de  Tite-Live, 
je  trouve  Santé  Petronelle  comme  identificalion 
pour  la  ville  que  cite  Tite-Live.  Or  cette  localité 
est  celle  qui  correspond  à  Carnuntum  de  la  Pan- 
nonie  supérieure  (A.  Holder,  s,  v.  2).  La  forme 
Kapvo'jc  de  Pape  s'appuie  sur  la  forme  Carnun- 
teni  (ace.)  de  Tite-Live.  Je  ferai  remarquer  que 
rillyricum  contient  la  Pannonie (Kiep.,  AtL  ant., 

XII,  f-g  G-D)  et,  que  par  conséquent,  la  ville,  si 
elle  n'est,  pas  identique  à  celle  de  Pannonie, 
peut  être  du  moins  plus  au  nord  que  l'Illyrie. 

CarnOtl,  forme  de  Carnutes  (Klotz,  s.  «;.); 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


379 


cf.  A,  HoLDER,  I,  p.  799,  S.  V.  Camutenus.  II 
est  évident  que  c'est  ce  nom  CarnotaSj  à  Taccu- 
satif  Carnotum,  qui  a  donné  Carnot,  nom  de 
Tancien  président  de  la  République  française. 
Mais,  dans  son  pays  d'origine,  ce  nom  Carnoiam 
serait  devenu  *Charnot  (cf.  Chartres,  capitale 
des  Carnutes).  On  admettra  donc  comme  suit 
l'histoire  de  ce  nom  propre  :  un  Carnule  quit- 
tant son  pays  et  se  rendant  dans  le  sud  de  la 
France,  0(1  il  est  appelé  C4arnutus,  Carnotus, 
d'après  son  pays  d'origine  (»).  Au  moment  de  la 
transformation  du  latin  en  français,  le  nom  Car^ 
notiim  (ace.)  devient  Carnot,  avec  le  maintien 
du  C  dur,  qui  est  de  règle  dans  la  langue  d'oc. 
[Kaç7dr|ia,  ville  de  l'Espagne  Bétique.  Cf. 
KiEP.,  Afl.  ant.,  X,  c  E;  A.  v.  Kamp.,  17  C  4; 
Pape,  s.  u.  et  s.  o.  KapTT|ia  ;  A.  Holder,  I,  p.  806, 
s.  V,  Carpessos,  Vd.  A.  IIolder,  I,  pp.  802-808, 
les  noms  en  Carp-  (entre  autres  :  Garpeia,  nom 
de  femme),  et  pp.  816-818,  les  noms  en  Cari-,  Le 
nom  est  peut-être  celtique;  mais  l'influence  sé- 
mitique des  Carthaginois  aura  modifié  le  nom 
Carpeia  en  Carleia  (cf.  Carlhago,  Garthago  nova), 
et  en  Carpessos  (avec  cette  désinence  -ajo^  qui 
n'est  pas  celtique).  Sur  la  ville,  cf.  supra,  p.  i38 
et  s.  o,  TapTTjirao;,  p.  i4o]. 

Carpentoracte  (Klotz,  I,  p.  786),  avec  un  c 

médial  non  étymologique;  cf.  A.  Holder,  I, 
p.  782,  s.  V,  Carbantorate,  s.  f.,  qui  donne  les 
formes  d'adjectifs  en  -censis  et  'Ciens's. 

[Carpi,  peuple  sur  le  Danube;  ils  habitaient 
le  pays  dans  lequel  se  trouve  aujourd'hui  Karp^ 
fen  (Klotz,  s.  y.yA.-Sc,  63  F  3,  qui  donne 
l'autre  nom  Korpona),  A.  Holder  (I,  p.  808) 
déclare  que  le  mot  n'est  pas  celtique.  Le  pays 
fut  cependant  habité  par  les  Volcœ  Tectosages. 
Cf.  KiEP.,  Ail,  ant.y  XII,  g  C  ;  infra,  s.  v.  Kapxo- 

KaçTci^,  affluent  de  Tlster  (Pape^  s.  v.  i).  Hé- 


I.  C'est  ie  même  cas  que  celui  de  ces  ethniques  :  Bre- 
ton, Lebreton,  Normand,  Lenormand,  Flamand,  Picard, 
Lorrain,  Bourguignon,  Poitevin,  Champenois,  Limousin, 
Lionnois  (Lyonnais),  qui  existent  encore  aujourd'hui.  Cf. 
Langlois  (l'Anglais),  L:dlem«nd,  Litalicn,  etc. 


RODOTE  qui  le  cite  (IV,  49)  en  parle  en  même 
temps  que  de  TAlpis. 

KàçTuiç,  ville  en  Pannonie  inférieure  (Q.  Cf. 
ProLÉM.-Did.,  I,  p.  299,  n.  4»  qui  identifie  la 
ville  avec  Visegrad  {X.SCj  112  H  3).  Le  Carpis 
en  ce  cas  pourrait  être  le  Drina,  sur  lequel  la 
ville  est  située.  Mais,  quand  on  parle  de  la  géo- 
graphie d'HÉRODOTE,  pour  ces  pays  barbares,  il 
faut  éviter  d'être  trop  affirmatif. 

KaçTcoSaxat,  peuple  mélangé  de  Carpi  et  de 
Daces,  ou  né  de  l'union  des  deux  races.  Les 
Carpi  sont  en  effet  attenants  à  la  Dacie(KiEP., 
Afl.  ant.,  XII,  g  C).  Mais  ce  nom  est  celui  qui 
leur  était  donné,  non  celui  qu'ils  se  donnaient. 
On  les  représente  comme  habitant  sur  les  bords 
de  rister;  ils  devaient  donc  se  trouver  près  de 
Pest  (A.-Sc,  63  F  4).  Suivant  A.  Holder  (I, 
p.  808),  les  Carpi  ne  sont  pas  de  race  cel- 
tique (cf.  supra,  s.  v.);  il  existe  en  effet  des 
Carpiani  d'origine  sarmatique  (Pape,  s.  v.  Kap- 
Tctavoi).  Mais  n'oublions  pas  que,  jusqu'en  Sar- 
matie^  on  trouve  des  noms  celtiques,  par  exem- 
ple KaçpoSoDvov. 

Carrea,  surnommée  Potentia,  ville  de  Ligu- 
rie;  cf.  A.  Holder,  I,  p.  809,  s.  o.  Carreum. 
Sur  Carrùy  que  propose  Klotz  (I,  p.  788),  cf.  A.- 
Sc,  io5  B  3.  On  trouve  encore  dans  la  même 
région  la  localité  Caraglio  (A.-Sc,  ibid.). 

KappoSouvov,  eu  Sarmatie  d'Europe,  au-dessus 
(uTCsp  =  au  nord?)  du  fleuve  Tyras,  près  de  la 
Dacie,  Est-ce  Tarnow  en  Galicie  ?  Cf.  A.-Sc, 
119  D-E  5.  Sur  la  présence  des  Galates  dans 
cette  région,  cf.  ProLÉ^i.-Did.,  I,  p.  434>  n.  4; 
le  nom  Galicie  lui-même  serait-il  tiré  de  Ga- 
latia? 

KappoSo'jvov,  en  Germania  Magna  (Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  274,  4;  A.  Holder,  I,  p.  810,  i; 
Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  o  D;  A.  v.  Kamp.,  21  H  3). 
De  même  que  pour  la  ville  précédente  nous 
avons  proposé  Tarnow,  pour  celle-ci  je  propo- 
serais Tarnou)ii£  (A.-Sc,  1 19  B  5),  sur  la  fron- 


I .  Pape  met  à  tort  la  ville  sur  le  Danube  ;  Ptolémée  dit 
6:rô  tôv  Asvo'jÇ'.ov,  au  sud  du  Danube. 


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38o 


ETUDES  DE  GEOGRAPHIE  .\NCIENNE 


tière  de  Silésie  et  de  Pologne.  La  coïncidence 
des  noms  est  assez  curieuse. 

K(zçp65ouvov,  en  Pannonie  supérieure  (Kiep., 
AtL  ani.,  XI,  n  G;  A.  v.  Kamp.,  21  G  6;  A.  Hol- 
DER,  I,  p.  810, 5.  y.  3  ;  PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  294, 5). 
On  ridentifie  avec  Pitomaca  (A.-Sc,  63  D  6); 
c'est  peut-être  un  peu  loin  du  confluent  du  Noa- 
rus  et  du  Dravus,  qui  se  trouvait,  dit  Ptolémée, 
près  de  la  ville  (éd.  Did.,  I,  p.  297  :  le  texte 
porte  Savarias  au  lieu  de  No[v]arus).  Est-ce  /lo- 
privnlca  (A.-Sc,  63  C  5)  ? 

[KaçatSa'ja,  ville  de  Dacie;  cf.  PxoLÉM.-Did., 
I,  p.  445,  7.] 

Kap<70'j|i,  en  Mésie  inférieure,  sur  le  Danube; 
cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  467,  2  et  note.  Aujour- 
d'hui, Hàrsova  (A.-Sc,  ii3  G  5). 

[Kapatî,  château  fort  en  Thrace.] 

Kap-caXwtCj  ville  d'Espagne  Tarraconaise,  non 
loin  de  Sagonte  (Tix.-Liv.,  21,  5,  4)-  ^on  loin 
de  Sagonte  se  trouvent  C4herronésos  (la  pres- 
qu'île), Oleastron  et  Kartalia  (Stilib.,  III,  4,  6, 
p.  iSg).  Cherronésos  sera  la  langue  de  terre  qui, 
au  sud  de  Valence,  sépare  de  la  mer  VAlbufena 
de  Valencia;  Oleastron  sera  Oliva,  qui  en  est 
l'équivalent  latin,  et  nous  placerons  Kartalias, 
Cartala,  à  Cnrtorroja  (A.-Sc,  100  K  5),  plutôt 
qu'à  Carcagente,  plus  au  sud.  Le  nom  véritable 
devrait  être  *Cartaroja.  Je  dois  dire  qu'A,  von 
Kampen(i7  F  2)placeCartalia  beaucoup  plus  au 
nord,  à  l'endroit  où  Kiepert  (Ail.  ant,,  X,  f  C) 
place  Subur.  Mais  que  devient  le  texte  de  Stra- 
BON,  plaçant  la  ville  près  de  Sagonle  ? 

[Carteia,  Kapraia,  Kaçôaïa.  C^f.  supra,  s,  n. 
KapTCT|ia.J 

[KaçTaXi|iT]v,  port  en  Bilhynîe.  Ici,  il  peut,  et 
même  il  doit  s'agir  du  mot  xdç'OLy  xépra  (ville) 
qui  a  formé  en  Asie  [un  certain  nombre  de  noms 
de  lieu.  Cf.  G.  Colsin,  de  Urb.  quar,  nom, 
voc.  \lô\i^  Jîn.  fac. y  p.  4-  On  aura  donc  un  mot 
hybride,  formé  d'un  élément  indigène  et  d'un 
élément  hellénique.  Sur  la  position  de  la  ville, 
cf.  supra,  p.  277.] 

[KapTTiia.  Cf.  supra,  s.  v.  Kap7rr,ia.] 

[Cartima,  ville  d'Espagne  Bétique  ;  cf.  Kiep., 


Afl.  ant.,  X,  c  E;  A.  v.  Kamp.,  17  C  4«  Aujour- 
d'hui, Cartama  :  A.-Sc,  99  F  8.] 

[CartrIS,  presqu'île  cimbrique,  Chersonesus 
Cimbrica;  cf.  A.  Holder,  *.  v.  Cimbri,  et  infra, 
s.  n.] 

Kaçcuâyxa;,  une  partie  des  Alpes  Juliennes  ; 
cf.  Pape,  s.  v.  et  s.  o.  Kapo'jaa8tov  ;  A.  Holder, 
I,  p.  819,  s.  V.  Carusadius  mons;  A.  v.  Kamp., 
i3  C-D  2  en  Histrie  et  Pannonie. 

Kapc'^avi^,  ville  en  Cappadoce,  dans  le  Pont 
Polémoniaque.  L'édition  Didot  de  Ptolémée 
(I,  p.  873,  n.  7)  exprime  l'opinion  qu'il  s'agit  de 
la  mf^me  ville  que  BapSàvuaa,  citée  A  la  ligne 
suivante.  D'après  les  chiffres  de  l'auteur  grec, 
(^arvanis  cependant  serait  au  sud-ouest  de  l'au- 
tre ville,  à  peu  de  distance,  il  est  vrai.  D'autre 
part,  elle  est  au  sud-est  de  Comana  Pontica,  dont 
l'emplacement  est  connu  (Kiep.,  Atl.  anf.,  IV, 
m  B;  A.  v.  Kamp.,  7  F  2),  et  je  mettrais  notre 
ville  à  Kargueun,  sur  la  route  de  Comana  Poii- 
tica  à  iÇ/y^5(Sebastea);  cf.  Kiep.,  Carte  en  siœ 
feuilles;  id..  Carte  générale,  L  28;  A.-Sc,  128 
G  3.  Il  est  vrai  que  le  nom  Kargueun  se  rencon- 
tre autre  part  encore  (Kiep.,  Carte  générale. 
Index,  p.  17). 

[Kaço'JsvTo;,  Carventum,  ville  des  Latins. 
Je  la  placerais  à  liocca  Cantecano  ou  à  Cervara 
(A.-Sc,  io3  D  3),  d'après  les  renseignements 
que  l'on  peut  tirer  de  Tite-Live  (IV,  54-56). 
Cf.  notamment  le  mot  liocca  avec  ce  que  dit 
Tite-Live  de  la  situation  de  la  ville.  Mais  il 
n'est  nullement  prouvé  que  ce  soit  une  forteresse 
guiloise ;  et  1rs  rapprochements  avec  les  noms 
celtiques  en  Caro^  (A.  Holder,  I,  p.  820)  pour- 
ront ne  pas  paraître  décisifs.] 

Caslnomagus,  ville  des  Lemovices  (Kiep., 
AtL  ant.,  XI,  e  G  ;  A.  v.  Kamp.,  19  D  4  ;  A.  Hol- 
der, I,  p.  828,  s.  V.  Cassinomagos).  J'idenlilie- 
rais  la  ville  avec  Chasseneuil  (A.-Sc,  99  C  2), 
qui  correspondrait  à  une  forme  *Cass(s)inoIium. 

[Casmonates,  population  en  Ligurie.  Je  ne 
trouve  pas,  il  est  vrai,  dans  A.  Holder  (1, 
p.  823)  de  noms  en  Casm-.] 

Cassiterldes  insulae.  Klotz  (I,  p.  792)  les 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-GELTISGHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


38i 


place  aux  îles  Scllly  (Sorlingues);  cf.  Vid.- 
Labl.,  8  B  a;  Pape,  s.  u.  —  A.  Holder  (I,  p.  828) 
les  met  à  l'ouest  de  la  Galic(i)e,  pays  dans  le- 
quel se  trouvent  en  effet  des  mines  de  xajji- 
T6ço^  (zinc,  et  non  pas  étain  [Vio.-Labl.,  18** 
A  B-c]).  Mais,  à  Toueit  de  la  Galic{i)e,  je  ne 
vois  guère  de  groupes  d'îles  d'une  certaine  im- 
portance que  les  îles  Sisargùs  (A.-Sc,  99  B  i). 
Pour  rapprocher  les  deux  noms  Tun  de  l'autre, 
il  faudrait  restituer  une  forme  *'Aff(7tff6pt;:,  deve- 
nue en  grec  6x*'Aac;tc;sçt5o^  (d'où  *Kajffiaspi;, 
KacratTsotV)?  ^^  d'autre  part  Tcap'  *'àffjiff6pt8o;, 
TZOL^CL  *St(yspt5pc,  d'où  *Staept^,  Siserya,  Sisarga. 
C'est  peut^tre  pousser  un  peu  loin  le  désir 
d'identifier  deux  noms,  et  je  n'insisterai  pas  sur 
ce  rapprochement. 

[KaaraXcSv,  Castulo,  chez  les  Oretani,  en 
Espagne  Tarraconaise.  Cf.  Kiep.,  AtL  an'.,  X, 
d  D;  A.  V.  Kamp.,  17  D  3.  L'endroit  marqué 
con'cspond  à  peu  près  à  Vadollano  :  A.-Sc,  99 
G  6.  Suivant  A.  Holder  (I,  p.  836)  le  nom  est 
ibérique.  Klotz  (I,  p.  796)  donne  un  nom  mo- 
derne Cazlona  ;  est-ce  le  Cazorla  d'ANORÉE-Sco- 
BEL  (100  H  7)  ?  Adjectif  :  C4astu]onensis.  Cf.  Pape, 
s.  vv,  Kaff-cXciv,  KaarouXciv,  KajToXtiv.  | 

KaffTSYYtov,  château  fort  en  Illyricum. 

KaarsXXavoi,  peuple  d'Espagne,  dans  l'actuelle 
Catulogne,  dit  Pape,  s.  v.  Cf.  PïOLÉM.-Did.,  I, 
p.  195,  n.  2;  d'après  son  explication,  ce  serait 
un  nom  donné  par  les  Latins  aux  habitants  des 
hauteurs,  par  opposition  aux  Oppidani. 

KàjTsXXov,  ville  des  Ménapiens  en  Gallia  Del^ 
g'ca.  Cf.  A.  v.  Kamp.,  19  F  i  ((kistellam  Mena- 
piorum).  L'emplacement  indiqué  par  lui  corres- 
pond à  Neer  (A.-Sc,  70  D  3).  L'édition  Didot 
de  Ptolémée  (I,  p.  223,  n.  11)  propose  Cassel. 
Pour  ma  part,  je  penche  pour  Gestel  (A.-Sc, 
70  D  3),  dont  le  nom  me  semble  suffisamment 
probant.  Naturellement,  je  ne  choisis  la  ville 
que  dans  le  territoire  des  Menapii.  Cf.  Pape, 
s.  IK  2. 

[KaffoyeXXavo^.  Cf.  P.u»e,  s.  v.  KarojsXXavo''. 
Nom  d'homme  en  Grande-Bretagne]. 

KaffO'jpyiV- Cf.  A.  Holder,  I,  p.  837,  et  Ptolém.- 


Did.,  I,  p.  273,  n.  10,  qui  identifie  la  ville  avec 
Caslau  (A, -Se,  61  G  4)  en  Bohême. 

Catali,  dans  les  Alpes,  entre  Pola  et  Trieste, 

Catari,  peuple  en  Pannonie.  Cf.  A.  Holder, 
I,  p.  839,  les  noms  en  Caiar",  et  id.,  I,  pp.  843- 
844)  *•  ^'  Cattharenses. 

KaTapaSciv,  fleuve  en  Dacie,  affluent  du  Danube 
(cf.  Pape,  s,  y.  ^PaSwv).  Cf.  Kiep.,  Ail.  ant.,  XI, 
L  t;  A.  V.  Kamp.,  10  C  i.  Aujourd'hui,  le  Jiu 
(A.-Sc,  II3C5-6). 

KaTapSànrjCj  rivière  de  Liburnie.  Pape  pro- 
pose le  Kermanjn;  mais  Andrée-Scobel  (112 
D  2)  écrit  Zermanja,  On  pourra  penser  plutôt 
au  Kerka  (id.,  m  D-E  2-3).  Le  nom  indigène 
aurait-il  dû  s'écrire  en  grec  KaTapxàxTiCj  et  le 
mot  aurait-il  été  influencé  par  le  grec  xaTaSàrq^, 
épithète  qui  s'applique  d'autant  mieux  à  une  ri- 
vière qu'elle  peut  s'appliquer  à  toutes  les  ri- 
vières ? 

[CatkolCUS,  roi  des  Éburons;  A.  Holder 
(I,  p.  865)  écrit  Catuvolcus.] 

[KaTO'jyva-co^,  nom  d'un  Allobroge]. 

KaTO'JÊXXa('j)voi.  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  864,  2, 
B.  V,  Catuvcllauni. 

KairpaXeuxo^  (PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  i34,  11) 
pourrait  bien  être  Cercal  (A.-Sc,  99  B  7),  et 
Turres  Albœ  serait  Castro  Vende  (id,,  ibid.); 
cf.  les  chiffres  de  Ptolémée. 

KaTpàffepia,  château  fort  de  Dardanie.  Le 
mot  précédent  a  été  changé  en  Kàjxpa  Xeuxà 
(A.  Holder,  I,  p.  843)  [le  camp  blanc],  et  c'est 
peut-être  par  opposition  à  ce  nom  que  la  ville 
voisine  a  pris  le  nom  de  Castro  Verde  (le  camp 
vert).  De  même  KaTpà(7e|ia  a  été  changé  en  Kaa- 
TpàcTSfjia  (cf.  Pape,  p.  637),  qui  ne  veut  rien  dire, 
mais  dont  une  partie  du  moins  signifiait  quelque 
chose.  Le  changement  doit  être  dû  aux  Latins  ; 
mais,  pour  nous,  nous  regarderons  la  forme  sans 
-ff-  médial  comme  la  forme  indigène  (cf.  des 
formes  semblables  dans  A.  Holder  [I,  p.  843]). 
On  attendrait  donc  un  mot  comme  *Kadrasem, 
*Kadraschem,*Caraschem;  est-ce  le  pays  appelé 
Kolaschtn  (A.-Sc,  112  I  3)  ?  Cf.  les  noms  en 
Cadr-  dans  A.  Holder  (I,  p.  671). 


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382 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


KaTTaçtxoc  et  KaTrapoc,  deux  châteaux  forts  de 
Dardanie.  Je  serais  disposé  à  rapprocher  le  pre- 
mier de  ces*  deux  noms  de  Patarîka  Karnen 
(A.-Sc,  lia  K  4)>  haute  montagne  à  Fest  de 
l'antique  Margus.  L'autre  serait-il  Pantscher 
(A.-Sc,  112  L  5)? 

KaTTaçsTspo^,  château  fort  en  Dardanie.  Le 
texte  est  donné  par  Pape  comme  douteux.  C'est 
peut-être  celui-ci  qui  serait  Pantscher.  Le  mot 
pourrait  alors  être  changé  en  •KarracreTsço?, 
*KaTTaÇ6Tepoc. 

KaTueu^XavoL,  KaTceXavot  (Pape).  Cf.  Karo'JsX- 
XaovoL  (PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  loo,  i  et  note),  Catu- 
vellauni  (A.  Holder,  I,  pp.  868-864)5  en  Grande- 
Bretagne  ('AXoutcov). 

Caturimagus  (A.  v.  Kamp.,  19  G  4)  est  évi- 
demment une  faute  d'impression  pour  Caturigo- 
magus  (Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  g  G;  A.  Holder,  I, 
p.  860).     . 

Caucenses,  habitants  de  Cauca,  en  Espagne 
Tarraconaise  (Klotz  ;  cf.  A.  Holder,  I,  p.  865, 
s.  V.  Kaîxa). 

Cauci,  peuple  de  l'est  de  l'Irlande  (A.  Holder, 
I,  p.  866).  Cf.  A.  V.  Kamp.,  20  C  4  ;  Pape,  s.  v. 
Kauxoi  2. 

Kauxo-qvaioi,  peuple  en  Dacie.  Y  a-t-il  un  rap- 
port avec  la  montagne  appelée  le  Grand-Kokel 
(A.-Sc,  64  L  5)? 

Caurenses,  peuple  de  Lusitanie.  Pline,  qui 
cite  ce  peuple  (IV,  21,  35),  a  parlé  plus  haut  de 
la  ville  Caura  (aujourd'hui,  Coria?  Klotz,  5.  v.  ; 
A.  Holder,  I,  p.  869)  qu'il  a  placée  en  Espagne 
Bétique.  Or  la  ville  Goria  (A.-Sc,  99  D  4)  n'est 
pas  en  Espagne  Bétique,  mais  en  Lusitanie. 
Ajoutez  qu'il  existait  une  ville  Caurium  en  Lusi- 
tanie (A.  Holder,  I,  p.  869);  et  nous  répartirons 
ainsi  les  noms  :  en  Lusitanie,  Caurium  (Corid)^ 
ville  des  Caurenses  (Caurienses  ?)  ;  en  Espagne 
Bétique,  Caura.  Pour  celle-ci,  je  l'identifierais 
avec  Cabra  (A.-Sc,  99  F  7);  le  «  =  i;  =  6. 

Causennae,  ville  de  Grande-Bretagne  (A.  v. 
K.VMP.,  20  F  4)  ;  c'est  la  ville  qu'A.  Holder 
(I,  p.  870)  cite  sous  la  forme  Causennis  du  texte 
latin.  11  voit  donc  dans  ce  mot  un  nominatif  sin- 


gulier ;  A.  VON  Kampen,  un  ablatif  pluriel. 
Cf.  KiEP.,  AtL  ant.,  XI,  d  C.  Ce  serait  aujour- 
d'hui S leaford  {k.Scy  88  M  6-7).  Je  préférerais 
Caythorpe,  un  peu  au  nord-ouest  et  dans  la 
montagne.  Les  identifications  sont  établies  pour 
ces  pays  dans  les  Atlantes  antiqnié^ après  Vltiné" 
ralre  d'Antonin;  mais  il  me  paraît  que  l'on  fait 
des  routes  beaucoup  trop  droites  (cf.  la  route  de 
Muridunum  à  Margidunum  dans  A.  von  Kampen, 
20  E  5-F  4)-  Dans  la  réalité,  on  ne  voyage  jamais 
aussi  droit  que  sur  la  carte. 

Caverni,  peuple  d'Angleterre,  sur  le  bord  de 
la  mer,  avec  une  ville  Rutupiae  (Klotz,  s.  v.  Ru- 
tupiœ). 

Caviclum,  ville  côtière  de  l'Espagne  du  sud 
(A.  V.  Kamp.,  1704)-  On  l'identifie  avec  Calli- 
cula  (PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  ii4j  note  ;  cf.  p.  120, 
n.  i).  Ce  serait  aujourd'hui  une  localité  près  d'Aï- 
miinecar  (A.-Sc,  99  G  8). 

Kao'jiot,  Cavll,  peuple  en  Illyrie  grecque. 
Quoique  l'on  parle  d'Illyrie  grecque  (Pape,  s.  y.), 
le  nom  n'est  pas  grec  (cf.  les  autres  noms  en 
Kao'j-  et  les  noms  en  Kaê-,  presque  tous  d'origine 
non  hellénique).  Peut-on  comparer  Kawadja? 
Cf.  A.-Sc,  112  H  5.  Cf.  A.  Holder,  I,  pp.  870- 
876,  les  noms  en  Cauv-,  Cao^, 

Ceba,  ville  de  Lîgurie  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VII, 
b  C  ;  A.  V.  Kamp.,  i3  B  2).  Aujourd'hui,  Ceva 
(A.-Sc,  io5  C  3).  Adjectif:  Cebanus. 

CebaduS,  rivière  de  Lusitanie  (Kiep.,  Atl. 
ont.,  X,  aC  ;  A.  V.  Kamp.,  17  A  2).  Aujourd'hui, 
Càuado  (A.'Sc,  99  B  3). 

[KsSpov,  position  fortifiée  sur  le  Danube;  cf.  G, 
Cousin,  de  Urb.  quar,  nom.  voc.  Ji6\iijin.  fac, 
p.  ï37,  s.  V.  KsSpeiTCoXtî:.  Cf.  Kiêpo^,  ville  des 
Triballes.  J'ai  pensé  (/.  c.)  à  la  ville  Cibar,  sur  le 
Danube.  On  remarquera  le  voisinage  de  noms 
antiques  comme  Bononia  et  Dorlicum  :  A.  v. 
K.VMP.,  10  C  1-2,  le  long  de  la  rive  droite  du 
Danube.] 

KéSçtc,  KaiSpi^,  rivière  de  Sardaigne.  Aujour- 
d'hui, le  C^rfro(PAPE),  le Cedr'no  oxxjîame  d'Ori" 
5^/(PiOLÉ>r.-Did.,  I,  p.  379,  n.  2).  Cf.  Orosei 
(A.-Sc,  106  G  2),  sur  le  bord  de  la  mer;  la  ri- 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-GELTISCHER  SPRAGHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


383 


vière  y  porte  d'ailleurs  un  autre  nom.  Cf.  A. 
HoLDER,  I,  p.  883,  les  noms  en  Cedr-  (et  p.  674, 
Cœdr-). 

Ketaysiffot.  Cf.  infra,  s.  v.  KtayLvatoi. 

[KsXx'.avot,  un  peuple  ibérique.  Nom  douteux  ; 
cf.  A.  HoLDER,  I,  p.  880,  les  mots  en  Celsi^.] 

Celelates  (Klotz).  A.  Holder  (l,  p.  886) 
lit  :  Celeiates.  Klotz  donne  comme  identification 
une  localilé  Ce/le,  qui  doit  être  près  du  Pd  su- 
périeur ;  je  ne  trouve  pas  ce  nom. 

CelniUS,  rivière  de  la  Calédonie  orientale 
(A.  V.  Kamp.,  20  E  2).  Ce  serait  aujourd'hui  le 
Deveron  (A.-Sc,  89  L  3).  Cependant,  à  quelque 
distance  à  Touest  de  l'embouchure  de  cette  ri- 
vière, on  trouve  la  ville  Cul/en,  à  l'embouchure 
d'une  petite  rivière  (A.-Sc,  ibid.).  S'est-il  produit 
une  confusion  dans  les  renseignements  anciens  ? 

[KeXcyiTavoi,  peuple  en  Sardaigne  ;  mais  cf. 
PTOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  383,  n.  4)?  qui  voit  dans  ce 
nom,  comme  dans  ceux  des  autres  peuples  cités 
en  môme  temps,  une  origine  latine.  Peut-être 
vaudrait-il  mieux  dire  :  une  adaptation  latine. 
Cf.  les  noms  gaulois  en  Cels^  :  A.  Holder,  I, 
p.  888.] 

[KsXtlSt)Po^,  nom  propre  (plus  ou  moins  au- 
thentique).] 

[KsXto^,  nom  d'homme  (Pape,  s,  v.).  C'est 
naturellement  le  mythique  ancêtre  de  la  race  cel- 
tique.] 

KsXTfoç,  nom  de  l'Ister  (Danube). 

[KsXrtî,  fille  de  Bretannus  et  mère  de  Keltos. 
L'origine  du  nom  est  la  même  que  celle  de  KsX- 
t6;  ;  cf.  supra;  cf.  Pape,  s.  v.  KsXtivt).] 

[KeXiroS,  féminin,  adjectif  ethnique  ;  cf.  Pape, 
s.  V.  2.] 

Cema,  montagne  des  Alpes  maritimes  ;  le 
Varus  y  prend  sa  source.  Aujourd'hui,  le  Ciz/7- 
lole^  suivant  Klotz  (I,  p.  824).  Je  suppose  qu'il 
s'agit  du  GrandnCoyer  (A.-Sc,  82  F  2);  mais  le 
Var,  qui  passe  à  son  pied,  prend  sa  source  plus 
au  nord.  Peut-être  Cema  est-il  un  nom  commun, 
signifiant  «  la  crête  de  la  montagne  »,  que  Pline 
aura  pris  pour  un  nom  propre.  On  remarquera 
en  effet  l'emploi  de  ce  mot  dans  cette  région 


alpine  (A.-Sc,  Index,  p.  3i).  Le  Cerna  de  Pline 
(iV.  H.,  III,  4>  5,  35)  sera  donc  le  mont  Pelât 
(A.-Sc,  82  F  i),  dont  le  nom  vient  peut-être, 
comme  celui  du  mont  Pilate  (Sayce,  Princ,  de 
Philol,  comp.,  trad.  fr.,  p.  228,  note),  de  pilea* 
tus.  Le  nom  ancien  aurait  été  Cema  Pileata  (un. 
nom  gaulois  suivi  d'un  nom  latin),  puis  :  mons 
Pileatus  (deux  mots  latins),  d'où  :  Pileatus, 
Pelât  Q). 

Cemelium,  Cemenelion  (Klotz,  s.  v.), 

Cemenelon  (A.  Holder),  ville  de  Gaule  Narbo- 
naise.  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant,,  X,  i  B  ;  A.  v.  Kamp., 
i3  A  3.  Aujourd'hui,  Cimlez,  suivant  A.  Holder. 
La  localité,  suivant  Kiepert  et  A.  von  Kampen, 
se  trouvait  au  nord-est  de  Nice. 

KspLjxsvov  opo;,  les  Cévennes,  au  pluriel  xà 
Ké[JL|JLs*iWtopTrj.  Ce  neutre  singulier  n'est  pas  primi- 
tif ;  je  suppose  que  Cebenna,  grec  Ké{X[jLeva,  aura 
été  pris  pour  un  pluriel,  d'où  xà  K6|JL[jL6va;  et  de 
là  To  Ké[JL[xevov. 

Kejxiiipiot  pour  Kt[jL[jLsptot.  Cf.  A.  Holder,  I, 
p.  1016,  s.  V.  Cimbri. 

Képi^j^oi,  peuple  dans  la  partie  occidentale  des 
Pyrénées  ;  suivant  A.  Holder  (I,  p.  978),  ce  ne 
sont  pas  des  Celtes. 

Ksvecyrov,  ville  en  Corse.  Peut-on  comparer  le 
monte  Cinto  (A.-Sc,  76),  au  sud-est  de  Calui? 
Kevvoi,  peuple  regardé  par  Pape  comme  cel- 
tique ou  alemannique,  par  A.  Holder  (I,  p.  981) 
comme  vraisemblablement  allemand.  On  Tiden- 
tifieavec  les  Genauni,  qu'A.  Holder  (I,  p.  1996) 
considère  comme  d'origine  rhétique. 

Kevrat,  forme  pour  KsXrai. 

Centrones,  CentroniCUS,  anciennes  leçons 
pour  Ceutrones,  Ceutronicus. 

[KsvToupiov,  KevToupivov,  ville  sur  la  côte  occi- 
dentale de  la  Corse.  Aujourd'hui,  Centuri  ;  cf. 
PxoLÉM.-Did. ,  I,  p.  370,  n.  5,  qui  compare 
KevTopiTua  de  Sicile.  Cf.  d'autre  part  les  noms 
celtiques  en  CentCH  :  A.  Holder,  I,  pp.  989- 
990.] 

I.  Dans  A.  von  Kampen  (i3  A  2),  c'est  au  mont  Cœnîa 
que  le  Var  prend  sa  source.  Nous  avons  proposé  pour  ce 
nom  une  autre  identification  (supra,  s.  v,). 


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384 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


[Ceraunii  habitants  des  monts  Kepaiivia,  en 
Dalmatie.  Évidemment,  on  peut  voir  dans  le  mot 
Ta  Ksçauvia  oprj  le  mot  grec  xspauvd^  (la  foudre), 
mais  aussi  la  déformation  hellénique  d'un  nom 
indigène.  Une  fois  le  nom  devenu  grec,  on  Ta 
précisé  en  :  Acrocérauniens.  Sur  celte  chaîne, 
cf.  KiEP.,  AtL  ant.,  V,  a  C  ;  A.  v.  K\mp.,  io  A  3  ; 
A.-Sc,  112  H  6.] 

[Kspêsptot  pour  Kt|jL|jL6pwt.] 

Kepeaoç,  ville  en  Espagne  Tarraconaise.  Au- 
jourd'hui, Cfe>05  (PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  196,  n.  4  ; 
cf.  supra,  p.  i36). 

Cer(r)etanl,  KepT^iravot,  KspïjTs^,  donné  par 
A.  Holder(1,  p.  992)  comme  ibérique,  peuple 
de  l'Espagne  Bétique.  Est-ce  El  Cerro  (A.-Sc, 
99  D  7)  ?  Cf.  infray  KspçTQTavot. 

Kepxivo^,  nom  d'homme,  en  Illyrie;  cf.  A.  Hol- 
DER,  I,  p.  991,  les  mots  en  Cerc-,  notamment 
Cercinus. 

Cerones,  peuple  de  la  Calédonie  (A.  v. 
Kamp.,  20  D  2).  On  remarquera  le  grand  nombre 
de  mots  actuels  de  cette  contrée  comme  Corry, 
Corran,  Corribeg,  Corpach,  Garry  (lac  et  ri- 
vière), Garrygualoch,  etc.  (A.-Sc,  89  F-G  4-5). 
Kepwvft^  dans  Pape  ;  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  98,  nn.  i 
et  8. 

KsppïjTavoi,  peuple  d'Espagne  Tarraconaise, 
donné  naturellement  comme  ibérique  par  A. 
HoLDER,  I,  p.  994  (cf.  supra,  Ceretani).  J'avoue 
que,  malgré  la  mention  de  la  Tarraconaise,  je 
me  jsuis  demandé  si  la  ville  de  Céret,  en  Gaule 
sans  doute,  mais  sur  la  frontière  espagnole 
(A.-Sc,  81  B  3),  n'aurait  pas  pris  sou  nom  de  ce 
peuple,  que  l'on  supposerait  campé  sur  les  deux 
versants  des  Pyrénées.  Mais  je  vois  que  l'on 
identifie  les  Cerretani àvec  la  CerdagneÇyTOhÈM.- 
DId.,  I,  p.  194,  n.  2  ;  A.-Sc,  81  A  3). 

[K6paoi)vov,  ville  en  Corse.  L'édition  Ptolém.- 
Did.  (i,  p.  371,  n.  7)  propose  Punia  Cursa.  Je 
ne  trouve  pas  cet  emplacement  dans  Andrée-Sgo- 
BEL  (76,  carton  de  Corse).  Mais  il  faudra  que, 
malgré  son  nom,  cette  Punia  soit  au  milieu  des 
terres  ;  car  Cersunum,  suivant  Ptolémée,  était 
une  zcXt;  pLeJCY*'°»-] 


Certima,  ville  d'Espagne  Tarraconaise  ;  n'est 
pas  celtique,  suivant  Kiepert,  cité  par  A.  Holder 
(I,  p.  995).  Peut-être  Kiepert  a-t-il  été  influencé 
par  le  souvenir  des  noms  d'Espagne  en  Cart-,  et 
rapproche  Certima  de  Cartima  (sur  la  côte  sud)  ; 
mais  les  deux  villes  sont  très  éloignées  l'une  de 
l'autre.  Si  je  n'obéissais  qu'à  la  similitude  des 
noms,  je  placerais  Certima  à  Calamecha  et  sa 
voisine  Alce  (Tite-Live,  4o,  47-48)  à  Aliaga 
(A.-Sc,  100  I-K  4);  mais  ma  première  règle  est 
de  connaître  au  moins  approximativement  la 
région  géographique  assez  restreinte  dans  la- 
quelle doivent  trouver  place  les  recherches. 

KépTtJcya,  ville  en  Basse-Pannonic  (Kiep.,  Atl. 
an/.,  XI,  o G;  A.  V.  K.vmp.,  10  A  1).  Aujourd'hui, 
Diakovo  (A.-Sc. y  m  G  i). 

Kspo'jaçia,  ville  en  Espagne  Tarraconaise. 
Cf.  PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  182,  n.  2. 

Cervaria,  ville  et  promontoire  en  Gaule  Nar- 
bonaise.  Aujourd'hui,  cap  Cerbère  et  ville  de 
même  nom  (A.-Sc,  100  0  2). 

Keçouivot,  en  Corse,  au  pied  de  VAureus  morts 
(dont  le  monte  dOro  actuel  n'est  que  la  partie' 
inférieure),  et  dans  la  partie  occidentale  de  l'île. 
pTOLÉMÉE(éd.  Did.,  I,  p.  370,  7)  cite  les  peuples 
de  cette  partie  occidentale,  en  allant  du  nord  au 
sud  ;  et  ce  sont  les  Cervini  qu'il  nomme  les  pre- 
miers. Ils  se  trouveraient  donc  dans  la  partie 
nord-ouest  de  l'île,  et  je  serais  disposé  à  les 
placer  à  Calvi  (A.-Sc,  76,  carton  de  Corse). 
Autre  leçon  :  Bepo^jtvoi  (cf.  supra,  s.  uJ).  Cf.  une 
autre  identification  dans  PTOLÉMÉE-Didot  (/.  c). 

Cessera,  Keaaepw,  ville  de  Gaule  Narbonaise. 
Je  propose  Cessenon  (A.-Sc,  76  F  4),  au  lieu  de 
SainUThibéry^ur-V Hérault,  qui  n'en  est  que  de 
quelques  lieues  plus  à  Test.  Kiepert  {Ail.  ant., 
X,  g  B)  et  A.  von  Kampen  (17  G  i)  mettent  au 
contraire  la  ville  sur  \ Hérault,  rive  gauche. 

Cessetani,  peuple  d'Espagne  Tarraconaise 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  f  C  ;  A.  v.  Kamp.,  17  F  2). 
Y  a-t-il  un  souvenir  de  ce  nom  dans  Viladecans 
(villa  de  Cessetanis  =  villa  Cessetanorum)  ? 
Cf.  A.-Sc,  75  E 6.  Vd.  infra,  Cossetania. 

CetIUS    mons,    au   nord -est   du   Noricum 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CËLTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


385 


(Kiep.,  Ail.  ani.y  XI,  m  E  ;  A.  v.  Kamp.,  21  F-G 
4-5).  Au  risque  de  faire  sourire  le  lecteur,  qui 
se  demandera  si  je  ne  suis  pas  piqué  par  la  ta- 
rentule de  l'assimilation,  je  ne  me  refuserais  pas 
à  retrouver  le  nom  Ketius  dans  celui  de  Hietzing 
(A .-Se,  6a  H-I  7).  Le  K  correspond  au  H,  et  le 
groupe  -//-  devant  une  voyelle  est  devenu  -/r-, 
comme  il  est  devenu  -rr-  en  italien  (prononcez 
-rfx-),  -5-  en  français.  Je  me  pose  même  une  ques- 
tion :  si  le  nom  indigène  avait  été  d'origine  ger- 
manique, les  Grecs  n'auraient-ils  pas  transcrit 
par  un  x  plutôt  que  par  un  y,  la  rude  aspiration 
du  h  initial  allemand  (*)  ? 

[XàXapoc?  château  fort  en  lUyricum.] 

Xapaxixavoc,  peuple  sur  le  Tagonios  en  Espa- 
gne Tarraconaise.  Sur  le  Tagonios,  cf.  Kiep., 
Atl.  ant.,  X,  d  G  ;  A.  V.  Kamp.,  17  D  2  ;  au- 
jourd'hui, le  Tajuha  (A.-Sc,  99  G  4)-  A.  von 
Kampen  met  cette  rivière  dans  l'Espagne  Car- 
thaginoise. 

[XapteTTov,  nom  d'homme.] 

XapfJLOvta,  ville  en  Espagne  Bétique  ;  Ptolémée- 
Didot(I,  p.  126,  6)  écrit  Kap[jLovLa.  C'est  la  ville 
Carmo(n)  d'A.  Holder,  I,  p.  790,  aujourd'hui 
Carmona  (A.-Sc,  99  E  7). 

[Xerôo'jTuapa,  château  fort  en  Illyricum.] 

Xivva,  ville  en  Dalmatie.  Est-ce  Sinj  (A.-Sc, 
II2E3)? 

IXoXoTfj,  ville  du  Pont  Galatique,  dit  Pape. 
Mais  cf.  Kiep,,  Atl.  anL,  IV,  1-m  B,  malgré 
PioLÉM.-Did.,  I,  p.  872,  2.  Le  nom  n'a  aucune 
apparence  celtique.  L'existence  de  l'orthographe 
Xo^oyC  nous  éloigne  encore  davantage  de  cette 
langue.] 

XpTjTiva,  ville  en  Lusitanie,  entre  le  Tage  et  le 
Douro,  dit  Pape.  D'après  les  mesures  de  Ptolé- 
MÉE-Didot  (I,  p.  i36)  [cf.  p.  182],  la  ville  est  au 
nord-est  d'Oliosipo  (^Lisbonne^y  ce  qui  écarte 
l'identification  avec  Cintra  (Pape).  On  a  proposé 
Gra^o  (A.-Sc,  99  C  5),  qui  évidemment  convient 
beaucoup  mieux.  Avec  une  carte  moderne  divi- 

I.  Non  loin  de  là,  sur  le  Danube^  se  trouve  la  ville 
Tulln,  antique  Tullum  (A.-Sc,  62  I  7  ;  cf.  A.  Holder^  II, 
p.  1984). 


sée  d'après  le  système  de  degrés  de  Ptolémée, 
la  question  serait  sans  doute  vite  résolue. 

KtayLvatot,  Keiàyetjot,  peuple  en  Dacie  ;  sur 
les  différentes  orthographes  du  mot,  cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  444)  n*  i3. 

CibarcI,  peuple  du  nord  de  l'Espagne,  sur  la 
côte  de  l'Atlantique  (Pline,  N.  H.,  IV,  2r),  34). 
L'auteur  latin  énumère  toutes  les  particularités 
géographiques  de  cette  côte  en  partant  de  l'est 
(fond  du  golfe  de  Gascogne).  Comme  identifica- 
tions, nous  proposons  (en  plus  de  celles  qui  se 
trouvent  déjà  dans  Kiepbrt  [Atl.  ant.,  X]  et 
A.  VON  Kampen  [17]):  Guataria  (  Vespéries)  ;  Blen- 
dium  {Laredo)  \  Vereasueca  {Suànces)  ;  Noega 
Ucesia  ÇCo/unga)  ;  les  Paesiques  (cf.  cap  de  Pe- 
nas)  ;  les  Cibarques  (S.  Ciprian)  ;  les  Égovares 
{Vivero  et  le  cap  Varès). 

Cibllltani,  peuple  de  Lusitanie.  Est-ce  (7o- 
vilhâ? CL  A.-Sc,  99  C  4. 

Cicae,  îles  en  Espagne  Tarraconaise.  Aujour- 
d'hui, les  lies  Cies  (Klotz,  I,  p.  860  ;  A.-Sc, 
99  ^  2). 

C:gurrl,  peuple  d'Espagne  Tarraconaise. 
Klotz  (I,  p.  862)  les  place  à  Cigarrosaj  dont 
j'ignore  l'emplacement.  Cigurri  est-il  pour  Ci- 
ruci  ?  Cf.  Quiroga  (A.-Sc,  99  C  2). 

[KdïjSijvjtoi,  peuple  de  Corse.  Cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  371,  n.  I.] 

Cilurnum  (A.  v.  Kamp.,  20  E  3),  ville  de  la 
Briiannia  supérieure,  près  du  Vallum  Hadrianî. 
Aujourd'hui,  Chollerton  (A.-Sc,  88  H  2). 

[Cimber,  Clmbri,  peuple  germanique,  sui- 
vant A.  Holder  (I,  p.  10 1 5).  L'auteur  cite  le 
texte  dans  lequel  le  mot  Cimbri  est  donné 
comme  le  nom  gaulois  qui  signifie  brigands.  Il 
en  résulterait  que  le  peuple  des  Cimbres  pour- 
rait être  germanique,  et  que  le  nom  sous  lequel 
il  nous  est  parvenu,  et  qui  n'était  peut-être  pas 
le  sien,  serait  celtique.  C'est  ainsi  que  les  Pyg- 
mées  n'étaient  pas  de  race  grecque,  et  que  le 
nom  sous  lequel  leur  histoire  nous  a  été  trans- 
mise est  un  nom  grec.  On  a  proposé  d'identifier 
les  Cimbres  et  les  Cimmériens  d'HoMÈRE  (cf.  Od., 
XI,  i!\,  note  de  l'édition  Fœsi-Hinrichs,  Berlin, 


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386 


ÉTUDES  DE  GEOGRAPHIE  ANCIENNE 


i884).  D'autre  part,  j'identifierais  volonlicrs  les 
Cimmériens  et  les  Kymrîs,  peuple  d'origine  scy- 
ihique,  qui  envahit  la  Gaule  (après  la  Germanie  ; 
cf.  la  Ciinbrica  Chersonesus,  aujourd'hui  le  •/«/- 
land  :  Kiep.,  Atl,  ant,,  XI,  i  A-B  ;  A.  v.  Kamp., 
21  C  i)  une  première  fois  vers  le  treizième  siècle 
avant  notre  ère,  et  une  seconde  fois  de  61 4 
à  578  avant  Jésus-Christ  (').  Soit  une  forme  pri- 
mitive Gimri  (avec  le  g  dur)  :  elle  donnera  Gi- 
mirri,  *KtpLpot,  *Cimri.  Mais  ce  groupe  -;wr-  ne 
subsiste  ni  en  grec  ni  en  latin  :  de  là  Ki[JLpLépioi, 
Ki[JL6poi  et  Cimbri  (insertion  d'un  son  -6-  entre 
m  et  r).  Sur  la  situation  primitive  des  Cimmerii 
(Gomcr),  cf.  A.  v.  Kamp.,  5  E  i  :  au  nord  de  la 
Crimée.  —  Pour  en  revenir  au  mot  Cimber, 
j'admettrais  que  ce  nom  de  peuple  est  entré 
dans  les  langues  gauloise  et  germanique  comme 
nom  commun,  à  la  suite  des  invasions  cimmé- 
riennes,  pour  désigner  un  brigand  :  cf.  en  fran- 
çais les  mots  :  pandour,  bougre  (bulgare), 
vandale]. 

Cimbii  (A.  HoLDER,  I,  p.  ioi5),  Cimbis 
(Klotz,  I,  p.  862),  peuple  ou  localité  près  de 
Gades  {Cadix).  Cf.  le  nom  moderne  Chipiona? 
(A.-Sc,  99  D  8). 

Cinca  (A.  V.  Kamp.,  17  F  i),  rivière  du  nord 
de  l'Espagne  Tarraconaise.  Cf.  A.  Holder,  I, 
s.  vu.  Cinga  et  Cincienses  (Cincenses  :  Klotz). 

[Clngllia,  ville  des  Vesiinij  sur  l'Adriatique  ; 
sur  ce  peuple,  cf.  Kiep.,  Ail.  ani.,  VIII,  h-i  E; 
A.  V.  Kamp.,  i5  B-C  i.  D'après  Kiepert,  les 
Vestini  ne  touchaient  à  la  mer  qu'entre  Aternum 
QPescarà)  et  l'embouchure  du  Salinus  (Saline)  ; 
cf.  A.-Sc,  io3  E  2.  Dans  cet  intervalle,  on  ne 
donne  qu'une  ville  sur  la  mer,  Casielammare 
(A.-Sc,  ibid.)j  dont  le  nom  ne  nous  est  d'aucun 
secours.  —  Le  nom  d'ailleurs  est  peut-êtro 
d'origine  indigène  ou  latine  ;  je  l'ai  cependant 
introduit  ici  à  cause  des  noms  celtiques  en  Cing^ 
(A.  IIoLDER,  I,  pp.  1017-1019).] 

[CiniUlTIi  ville  de  Vinsula  Major  (aujourd'hui, 

I.  Cf.  les  invasioDS  des  Cimmériens  dans  l'Asie  Mineure 
de  687  à  633  (Radet,  La  Lydie,  pp.  126,  177,  187)  et  leur 
nom  Gimirri  (iD.j  p.  178). 


Majorque)  du  groupe  des  Baléares  (A.  v.  Kamp., 
17  G  3).  Aujourd'hui,  Sinau  (?),  dit  Klotz  (I, 
p.  866).  Pline  (N.  H.,  III,  5,  1 1)  nomme  la  ville  à 
côté  de  Tucis  (Tucim  du  texte  me  parait  un  ac- 
cusalir;  cf.  la  syntaxe  de  la  phrase);  faut-il  lir^ 
Incim  (Tu  =  In)j  aujourd'hui  /nca?  Cf.  A.-Sc, 
100  N  5  Q).  —  Peut-être  le  nom  n'estr-il  pas  cel- 
tique; cependant,  A.  Holder  (I,  p.  1020)  a  placé 
dans  son. catalogue  un  nom  Ginius  de  la  pénin- 
sule ibérique.] 

Kivva  (Pape,  s.  v.  2),  ville  en  Espagne  Tarra- 
conaise. Gf.  PioLÉM.-Did.,  I,  p.  196,  8  et  note. 

I  CinyruS  et  Cupavo,  noms  ligures  cités  par 
Virgile  (/tJn.,  X,  186),  sont-ils  des  noms  réels 
ou  fictifs  ?] 

KtpxtÔio;,  rivière  de  Corse,  sur  la  côte  occiden- 
tale. En  suivant  cette  côte  du  nord  au  sud,  d'a- 
près PTOLÉMÉE(éd.  Did.,  I,  p.  367),  nous  aurons  : 
Tdox  promontorium  {Punla  di  Mignolé)\  Viri- 
ballum  promoniorium  (cap  en  face  de  l'ile  Gar^ 
galo)  ;  IWium  promoniorium  (cap  Turghio)  ; 
Urcinium  oppidum  (Sar'  d'Orceno).  C'est  entre 
Viriballum  et  le  cap  Rhium  que  Ptolémée  place 
le  KtçxcSw;.  Dans  cet  espace,  on  trouve  aujour- 
d'hui le  cap  Cinino,  la  petite  ville  Girolaia 
(A.-Sc,  76,  carte  additionnelle),  et  la  rivière 
Porto.  C'est  cette  rivière  qui  sera  le  Kipxiîio;. 

Ki(7(7a,  CiSSiSi  ville  d'Espagne  Tarraconaise, 
dans  l'intérieur  des  terres  et  au  nord  de  VÈbre 
(POLYB.,  III,  76). 

C'Uin,  en  Mésie  inférieure;  cf.  infra^  s.  v. 

IIOTÊXIOV. 

[CiviliS,  nom  d'homme.  Cf.  A.  Holder,  I, 
p.  io35,  les  noms  en  Cioi-.^ 

Clarenna,  ville  dans  les  Agri  decamateSy  sur 
le  Nicer.  Cf.  Kiep.,  Atl.  ani.,  XI,  i  E;  A.  v. 
Kamp.,  21  C  4.  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  1087. 

[Classes,  port  de  Ra venue.  Est-ce  vraiment 
le  mot  latin,  pluriel  de  classis?  Cf.  A.  v.  Kamp., 
i3  D  2.  Ch.  Diehl  (U Administration  byzantine 
dans   r  exarchat    de   Ravenne,    Paris,    1888, 

I .  Je  dois  dire  cependant  que  les  noms  Touxxi;,  To*j- 
xpi;,  Touxxi  existent  en  Espagne;  cf.  Touxxa,  en  Afrique 
sej)lentrionaie^  â  plusieurs  reprises  (Pape,  s.  vv.). 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-GELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


387 


pp.  58-59)  écrit  C/aw/>  et  donne  le  nom  mo- 
derne Cl(isse.] 

[ClaSSica  COlonia,  surnom  de  Forum  Julii 
dans  la  Gaule  Narbonaise  ;  aujourd'hui,  Fréjus  : 
A.-Sc.,  82  F  2.] 

KXa*j8iovspiov,  ville  des  -Ar/aôr/deTEspagne,  en 
Gallœcla.  Cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  i56,  n.  5  ; 
A.  HoLDER,  I,  p.  1089  :  Claudiomeriom.  D'après 
les  chiffres  de  Ptolémée,  la  ville  était  au  nord- 
ouest  de  Nérion,  aujourd'hui  Noya  :  elle  ne  sau- 
rait donc  être  loin  de  Corcubion  (A.-Sc,  99  B  2 
et  A  2). 

KXauSwutov  (A.  Holder,  I,  p.  1089).  Une  in- 
génieuse correction  de  PTOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  287, 
n.  4)  consiste  à  lire  KXauSiov'Iouaov,  c'est-à-dire 
Claudium  Juvavum.  Cf.  A.  Holder,  s.  u.  Juva- 


vum. 


Clausentum,  ville  du  sud  de  l'Angleterre. 
A.  Holder  (I,  p.  10.39)  indique  comme  nom  mo- 
derne Biiiern(e),  près  Southampton.  La  place 
donnée  à  la  ville  antique  par  A.  von  Kampen 
(20  F  5)  correspondrait  plutôt  à  ShirleyÇA.Sc.y 
86  I  5).  Cf.  KiEP.,  Ail.  ant.y  XI,  d  D. 

KXa\)rïivàTtot,  tribu  des  Vindéliciens.  Y  a-t-il 
lieu  de  penser  à  quelque  localité  en  Klausen^ 
(A.-Sc.,//irfea?,  p.  78)? 

Clavinium,  ville  de  l'Angleterre  méridionale 
(A.  V.  Kamp.,  20  E  5).  Aujourd'hui,  Osmington 
(A.-Sc,  85  G  5)  ou  Preston,  qui  en  est  voisin. 
Pour  la  forme  du  mot  ancien,  cf.  les  noms  en 
Gla-. 

[KX6|JLa8ec,  château  fort  de  l'IUyricum.] 

Clunium,  sur  la  côte  nord-est  de  la  Corse 
(A.  V.  Kamp.,  i3  B  3;  Kiep.,  Atl.  ant.,  VH,  d  E). 
Cf.  Pape,  s.  u.  KXoovtov;  PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  870, 
n.  2,  qui  identifie  la  ville  avec  Marina  di  Pietra, 
à  3  milles  au  nord  du  cap  Sagro,  Je  ne  trouve 
pas  ces  noms  sur  la  carte. 

KXouaio^,  rivière  de  la  Gaule  Cisalpine.  A.  Hol- 
der (I,  p.  io5o)  distingue  le  Clusios  {Oglio)  et 
le  Clesus  {Chiese,  affluent  de  \Oglio\  appelé 
aussi  Cleusis.  Ne  pourrait-on  identifier  le  KXo'j- 
cxtoî  (Ciusius)  avec  le  Cherlo,  affluent  de  l'Ollius 
{Oglio)"!  Le  texte  de  Polybe  (II,  32,  4)i  qui  donne 


le  nom  de  la  rivière,  ne  s'y  oppose  pas  :  il  dit  en 
effet  qu'après  avoir  traversé  le  KXoujio^,  on  entre 
dans  le  pays  des  Cenomanî,  ce  qui  s'accorde  en 
eflfet  avec  la  situation  que  l'on  donne  à  ce  peuple 
(Kiep-,  Atl.  ani.,  VII,  d-e  B;  A.  v.  Kamp., 
13B-C2). 

ClUSO,  rivière  de  Ligurie  (A.  v.  Kamp.,  i3  A  2  ; 
Kiep.,  Ail.  ant.j  VII,  a  C).  Aujourd'hui,  le  Chi- 
sone  (A.-Sc,  io5  B  3).  Quoique  la  rivière  soit 
en  Ligurie,  la  forme  du  nom  se  rapproche  trop 
de  celle  des  deux  autres  fleuves  de  l'Italie  du 
nord  en  Clas-,  pour  qu'on  puisse  se  dispenser 
de  les  rapprocher. 

KXoxyjaiXTivwv  xtSpiYj  en  Galalie  (Pape,  s.  y.). 
Cf.  le  nom  Clossus  (A.  Holder,  I,  p.  io46). 

CobiomachUS  (A.  Holder,  I,  p.  io53), 
entre  Toulouse  et  Narbonne,  mais,  serable-t-il, 
en  dehors  de  la  route.  Faut-il  restituer  :  Cobio- 
magus  ?  Cobiomacus  ? 

[KoSeyxtXêç,  château  fort  de  Dardanie.  Cf. 
A.  Holder,  I,  pp.  io53-io54,  les  noms  en  Cob-j 
et  I  i5i-i  i53, les  noms  en  Cov-.  Est-ce  Koslendil 
ou    sa   voisine    Cerven-Brjeg  ?   Cf.    A.-Sc, 

II2L-M4]. 

CoCOSateS.  Klotz  (I,  p.  917)  donne  aussi 
l'orthographe  Cocossates. 

KoLxtXa,  ville  des  Turdules,  en  Espagne  Béti- 
que;  cf.  PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  116,  n.  3.  L'éditeur 
restitue  KacxiXia,  sous  l'influence  de  noms  sem- 
blables tirés  du  latin  Cœcilius.  D'après  les  chif- 
fres de  Ptolémée,  je  serais  beaucoup  plutôt 
disposé  à  modifier  le  nom  en  *KapxtXa,  et  à 
ridentifier  avec  Caracuel  (A.Sc,  99  F  6). 

Koùepivot,  avec  la  ville  KoiXioÊçiya  (cf.  le  mot 
suivant). 

KoCkioSçiyoiy  ville  des  Cœlerini;  cf.  la  discus- 
sion de  PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  1 63,  n.  9.  Je  serais 
disposé  à  placer  la  ville  dans  la  région  qu'indi- 
que l'éditeur,  mais  plus  à  l'est,  à  Celorico  (A»-Sc., 
99  C  l\).  Est-ce  cependant  l'endroit  appelé  Castro 
Daire  (A.-Sc,  ibid.)? 

Cœnon  Gallicanum,  en  Bithynie.  On  peut 
voir  dans  Cœnon  le  grec  Koivov,  si  connu  en  ce 
sens  par  les  inscriptions  (tc  xotvov  ttgîv...).  Mais  ce 


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388 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


peut  être  aussi  un  nom  celtique  (A.  Holder,  I, 
pp.  1062-1063);  et  Ton  pourra  placer  la  ville 
sur  les  confins  de  la  Bilhynie  et  de  la  Galatie.  Or, 
sur  celte  frontière  se  trouve  Koyoïinaglila  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles)  dont  le  nom,  on  le  recon- 
naîtra, offre  quelque  ressemblance,  déformée 
par  le  désir  des  Turcs  de  rapprocher  le  nom 
d'un  mot  de  leur  langue.  Dans  mes  nombreux 
voyages  en  Turquie  d'Asie ,  j'ai  été  souvent 
frappé  de  ce  fait  qu'un  nom  de  lieu,  ayant  en 
turc  une  signification,  signifie  quelque  chose  qui 
n'a  aucun  rapport  avec  la  situation  du  lieu.  On 
trouvera  :  passage  du  gué,  dans  un  endroit  où 
il  n'y  a  pas  de  rivière;  «  le  bois  de  X  »,  dans 
un  endroit  où  il  n'y  a  pas  d'arbres  ;  «  les 
trois  puits  »,  dans  un  endroit  où  il  n'y  a  pas 
d'eau,  etc.  En  ce  cas,  je  pense  à  une  étymologie 
antique,  suivie  d'une  déformation  populaire  ('). 

[KoXàyxopov,  ville  en  Grande-Germanie.  Cf.  Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  270,  6.  Aujourd'hui,  Zullichau 
semble  bien  correspondre  pour  le  nom,  comme 
il  correspond  pour  la  situation.  Cf.  A.-Sc,  36  K  6. 
On  remarquera  que  cette  ville  est  située  à  cAlé 
de  Ao'jytSo'Jvov.  Cependant,  il  est  possible  qu'elle 
ne  soit  pas  celtique.] 

KoXavtxa  (KoXavta  :  Pape),  ville  des  Dumnonii 
(fiamnii)^  dans  le  nord  de  la  Britannia.  Cf.  Pto- 
LÉMÉE-Didot  (I,  p.  92,  3)  qui  identifie  la  ville 
avec  Auchindary  (cf.  A.  Holder,  I,  p.  io64). 
C'était  une  des  villes  situées  près  du  Vallum 
Antoninij  et  je  remarque  que,  dans  l'énumération 
de  Ptolémée,  c'est  la  ville  la  plus  occidentale. 
Aussi  je  crois  pouvoir,  sans  trop  de  témérité,  la 
placer  à  Glasgow  (A.-Sc,  89  H  7).  Faut-il  lire 
*KoXaffixa? 

I .  Cf.  A«p8iouJcfiS^T|  devenu  Déré'Keui,  quoiqu'il  n'y  ait 
aucun  vallon  (déré)  dans  les  environs  {Bull.  Corr,  heltén., 
JX,  p.  398).  Mon  ami,  M.  L.  Germain,  me  cile  un  exemple 
en  France  :  Balliolum  avait  donné  Ballieu;  on  écrit  au- 
jourd'hui Basli'eaœ  ;  et  quand  on  demande  aux  habitants 
d'où  vient  ce  nom  pour  une  localité  située  sur  une  colline 
(canton  de  Longwi/),  ils  répondent  que  jadis  le  village 
était  situé  près  de  la  rivière,  ni-iis  qu'une  inondation  dé- 
cida les  habitants  à  émigrer  sur  la  hauteur.  Ainsi  :  i»  dé- 
formation du  nom  ancien  ;  2°  naissance  de  la  légende  qui 
expli  \\ie  le  nom  transformé.     . 


KoXapvov,  en  Lusitanie.  PioLÉMÉE-Didot  (I, 
p.  i38,  4)  la  place  au  nord-ouest  d'Ebura 
{Evorà).  La  ville,  d'après  les  distances,  se  trou- 
verait dans  les  environs  de  Coruche  (A.-Sc, 
99  B  6).  Je  ne  propose  pas  ridenlification,  le 
rapport  des  deux  noms  n'étant  pas  assez  évident. 
Cf.  Colarni  (Klotz,  I,  p.  986). 

Colchiniùm  (Klotz,  I,  p.  986).  Cf.  Olcinîum. 

Ko\évhoL,  ville  des  Arevaci,  en  Espagne  Tarra- 
conaise.  Est-ce  Cogolludo  (A.-Sc,  99  G  4)? 

KoXsTtavot,  KoXiTtavoL,  peuple  en  Haute-Pan- 
nonie.  Cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  291,  n.  2. 

KoXXevTTov.  Suivant  Ptolémée  (éd.  Did.,  I, 
p.  819,  4),  ce  serait  une  ville  de  File  Scardona. 
L'éditeur  (n.  2)  voit  ici  une  confusion  entre  trois 
tles,  et  place  Collentum  dans  l'Ile  Pago,  où, 
dit-il,  se  trouve  encore  aujourd'hui  une  ville 
Collane.  A.  Holder  (I,  p.  1066)  indique  une  Co- 
lentum,  tie  de  Libumie,  et  une  Colentum,  ville 
de  l'île  Scardona. 

CoUippO,  ville  municipale,  en  Lusitanie. 
Cf.  A.  V. Kamp.,  17  a  8;  Kiep.,  AtL  ant.y  X,  a  D. 
L'emplacement  correspond  à  Leiria  (A.-Sc, 
99  B  5).  Ces  villes  en  -ippo  sont-elles  d'origine 
celtique? 

CoUodeS,  tle  près  de  la  Sardaigne. 

ColObÔna  (Klotz,  I,  p.  948).  Cf.  A.  Holder, 
s.  V.  Conobana.  La  ville  était  située,  dit  Pline 
(A^.  H.,  ni,  I,  8,  II)  dans  les  bas-fonds  que 
forme  le  Bœtis  près  de  son  embouchure  ;  Pli>  e 
la  cite  avec  Nebrissa.  Or  celle-ci  (Kiep.,  -4//.  ant., 
X,  b  E;  A.  V.  Kamp.,  17  B  4)  est  aujourd'hui 
Lebrija  (A.-Sc,  99  D  8);  et  nous  placerons  Co- 
lobona,  Conobona  à  Bonanza  (A.-Sc,  ibid,). 

[Colonia.  Cf.  Klotz,  I,  p.  949,  s.  v.  II  ; 
comme  lui,  nous  n'aurons  à  parler  des  colonise 
qu'à  la  place  alphabétique  exigée  par  leur  épi- 
Ihète  indigène.] 

Comaclna,  ville  de  la  Gaule  Narbonaise 
(cf.  des  noms  semblables  dans  A.  Holder,  I, 
p.  1068  :  Comac'  et  Comag-).  Son  emplacement 
n'est  pas  assez  nettement  défini  par  Pline 
(iV.  H.,  III,  4»  5j  36)  pour  que  nous  tentions 
une  identification. 


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389 


[Kopiava,  ville  dans  le  Pont  Galatique.  Cf.  Kiep.  , 
Atl.  ant.,  IV,  m  B  ;  A.  V.  Kamp.,  7  F  2.  Aujour- 
d'hui, Gumenek  :  Kiep.,  Carie  en  six  feuilles; 
iD.,  Carte  générale,  L  28;  A.-Sc,  127  G  3.  Si, 
malgré  les  noms  celtiques  tels  que  Comani,  Go- 
manos  (=  -nus),  je  place  cette  localité  entre 
crochets,  c*est  à  cause  de  Comana  de  Cappadoce 
et  Comana  de  Pamphylie  (Pape,  s.  v.y  2  et  3). 
Il  est  possible  cependant  que  le  nom  primitif 
ait  été  d'autant  plus  facilement  adopté  par  les 
Galates  envahisseurs  qu'il  rappelait  des  noms  de 
leur  langue.] 

Combretonium,  port  du  sud-est  de  l'Ai^- 
gleten'e  (Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  e  C  ;  A.  v.  K.\mp., 
20  G  4)«  L'emplacement  indiqué  correspond  à 
Ipstvich.  Mais  la  Peuting,  Tab.  donne  Convetom, 
et  Ton  pourrait  peut-être  penser  à  Kelvedon 
(A.-Sc,  86  N  3),  au  sud-ouest  de  Colchester. 
(iCtte  localité  n'est  pas  sur  le  bord  de  la  mer,  il 
est  vrai  ;  mais  A.  Holder  (I,  p.  1071)  n'indique 
pas  que  ce  soit  un  port. 

[Ko(xt8aua,  ville  en  Dacie.  Ptolémée  (éd.  Did., 
I,  p.  448,  7)  place  cette  ville  à  l'est  d'Apulum 
(aujourd'hui,  Aluincz  :  Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  t  K; 
A.  V.  Kamp.,  16  h  2;  A.-Sc,  ii3  C  3-4)  et  sur 
la  même  latitude.  Aussi  proposerais-je  comme 
identification  le  nom  Kaizen  (dor/)^  en  rappelant 
le  son  légèrement  sifflant  du  8  (A.-Sc,  11 3  E  3). 
*Komitzavan(n),  accusatif,  devient  *Komtzan, 
Katxen.] 

Commagenae,  dans  le  Noricum  (Kiep.,  Ail. 
ant.,  XI,  m  E;  A.  V.  Kamp.,  21  G  4)«  Ce  serait 
aujourd'hui  Titlln  (A.-Sc,  63  C  3).  Cf.  A.  Hol- 
der, 1,  p.  1074,  le  nom  de  personne  Commagius. 
Y  aurait-il  dans  le  nom  primitif  de  la  ville  le  mot 
-mffgrf/5(*Commagus),  ou  le  nom  devrait-il  s'écrire 
Comagenae  ?  Cf.  les  mots  en  Comag-  dans 
A.  Holder  (I,  p.  1067). 

Ko|JL[jLovot  (Pape).  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  1067, 
s.  V.  Comani,  et  ProLÉM.-Did.,  I,  p.  237,  9. 

KofjLxXouTtxa.  D'après  les  chiffres  de  Ptolémée, 
comparés  à  ceux  de  Bracaraugusta  et  de  Cœlio- 
briga  (éd.  Did.,  I,  pp.  162,  6  et  i63,  i  et  9),  la 
ville    se    placerait   à    Castro    Vicenie  (A.-Sc, 


99  D  3);  mais  je  ne  propose  pas  nettement  ce 
rapprochement. 

KofjLTcXouTOv ,  ville  d'Espagne  Tarraconaise. 
Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  X,  d  C;  A.  v.  Kamp.,  17  D  2. 
Cf.  ProLÉM.-Did.,  I,  p.  176,  n.  7. 

Concani,  peuple  de  TEspagne  Tarraconaise, 
et,  si  leur  capitale  était  Kovxàva,  ils  faisaient 
partie  des  Cantabres,  dans  l'intérieur  des  terres. 

[Koyx&ta,  rivière  de  Corse.  Mais  ce  nom,  donné 
par  Lycophron,  est-il  bien  authentique  ?  ou 
n'est-ce  pas  au  moins  une  hellénisation  poétique 
d'un  nom  réel  ?] 

Condivincum  (A.  v.  Kamp.,  19  c  3);  à 
celte  place,  Kiepert  (^AiL  ant.,  XI,  d  Fj  pla- 
çait Namnetum.  Pour  l'explication  de  cette  dif- 
férence, cf.  A.  Holder,  I,  p.  1096,  5.  v.  Conde- 
vincum. 

Condrus),  peuple  de  Belgica,  à  l'est  de  iV«- 
mur(A.  V.  Kamp.,  19  F  i  ;  Kiep.,  Atl.  ant.,  XI, 
f  D).  La  contrée  s'appelle  encore  aujourd'hui 
le  Condroz  (A.-Sc,  70  D  4). 

Congavata,  ville  d'Angleterre  (A.  v.  Kamp., 
20  E  3).  Je  mettrais  la  ville  plus  au  sud,  à  Calth- 
ivaife  (A.-Sc,  87  G  3  et  90  L  9).  On  remarquera, 
au  nord  de  cette  localité,  la  ville  Armathwaite 
(iD.,  87  G  3),  avec  cette  désinence  -ivaife,  qui 
semble  bien  correspondre  à  -uata. 

[Kovixa,  ville  en  Galatie,  dit  Ptolémée  (éd. 
Did.,  I,  p.  85o,  i).  En  fait,  elle  appartient  à  la 
Paphlagonie.] 

[ConiSium,  ville  de  Mésie,  dit  Klotz  (I, 
p.  io54);  mais  il  faut  lire  :  Mysie  (cf.  Pline, 
A^.  H.,  V,  3o,  33)  ou,  plus  exactement,  Teu- 
thranie  de  Mysie.] 

Conovium,  ville  de  l'ouest  de  l'Angleterre 
(A.  VON  Kampen  [20  E4],  Kiepert  [Atl.  ant.,  XI, 
b  C]  et  A.  Holder  [I,  p.  736]  écrivent  Canovium). 
Aujourd'hui,  Conway  (A.-Sc,  87  E  6). 

Consabrum,  leçon  de  Klotz  (I,  p.  io63) 
pour  Consabura. 

[ConSingiS,  nom  de  femme,  est-il  un  nom 
d'origine  celtique  ?] 

K6vi:o6pt(;(K6vrot>6ptî?  Pape),  ville  d'Espagne. 
Elle  devait  s'appeler  *Contobriga.  Diodore  de 


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Sgo 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Sicile  (33,  28)  a  pris  la  forme  -êçiya  pour  un 
accusatif. 

Contrebia,  localité  en  Espagne  Tarraconaise 
(KiEP.,  Atl.  ant.y  X,  e  C;  A.  v.  Kamp.,  17  E  2). 
Aujourd'hui,  Ca/amocha  (A,-Sc.^  100  I  4)« 

Contributa  Julia,  ville  d'Espagne  Bétique. 
En  raison  des  noms  Contrebia,  Contrefais  (A. 
HoLDER,  I,  pp.  1110-1112),  je  suppose  que  ce 
nom  n'a  rien  de  latin,  étymologiquemenl,  et  que 
sa  forme  latine  repose  sur  un  jeu  de  mots  que 
favorisait  encore  le  voisinage  du  nom  Julia.  Ce- 
pendant (PxoLÉM.-Did.,  1,  p.  124,  n.  i),  son 
nom  primitif  aurait  été  Ugultunia.  Je  l'identi- 
fierais alors  avec  Agudo  (A.-Sc,  99  F  6),  et 
les  chiffres  de  Ptolémée,  au  moins  pour  la  lon- 
gitude, me  paraissent  favoriser  cette  identifi- 
cation. 

[Convenae,  K^vouevai.  Cf.  Pape,  s.  v.  ;Klotz, 
I,  p.  II 24.  Le  mot  est  peut-être  latin.  Mais  cf. 
les  noms  de  la  déesse  des  sources  :  Co(n)ventîna, 
etc.  (A.  HoLDER,  I,  p.  iiii).  Or,  les  Convense 
se  trouvaient  dans  un  pays  connu,  aujourd'hui 
encore,  par  ses  sources  médicinales  :  Lourdes^ 
BagnèreS'de-Bigorre  (remarquer  le  mot  :  jBa- 
ffnères),  Cauierets,  Barèges,  Bagnères-de^Lu- 
chon,  les  Eaux-Bonnes ,  les  Eaux-Chaudes  (A.- 
Sc,  75  B-C  4-5);  cf.  le  nom  Aquœ  Convenarum 
(KiEP.,  AiL  ant.y  XI,  d  H  ;  A.  v.  Kamp.,  19  D  5  : 
aujourd'hui,  Bagnères^-de-Bigorre  :  A.-Sc,  75 
C  4)-  On  pourra  penser  que  les  Co(n)venaî  por- 
taient un  nom  indigène  (*).  Que  Pompée,  réunis- 
sant ces  peuples  en  une  confédération,  leur  ait 
donné  en  bloc  un  nom  qui  en  latin  signifiait 
l'idée  de  «  confédérés  » ,  le  fait  prouve  seule- 
ment qu'il  ne  voulut  pas  choquer  les  habitudes 
des  peuples  soumis.  Alors,  dira-t-on,  il  a  fait  un 
calembour?  Pourquoi  pas  ?  Les  Latins,  même 
les  plus  intelligents,  n'ont  jamais  répugné  à 
cette  forme  inférieure  de  l'esprit.] 

[KoTcaivTTi;,  nom  propre  en  lllyrie.] 

Copia,  surnom  de   Lyon  \Lugdunum)  en 


1.   On  remarquera  que   Tédition    Didot   de    Ptolémée 
(1,  p.  20S)  écrit  Kououevoi.  Cf.  Cotnminges. 


Gaule.  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  iii3,  les  noms  en 
Copi'y  et  Copiensis. 

KoTuXàvtov,  plaine  de  la  contrée  de  IlaXXavua, 
en  Espagne  Tarraconaise.  Sur  IlaXXavTia  des 
Vaccœiy  cf.  Kiep.,  AtL  ani.,  X,  c  B  ;  A.  v.  Kamp., 
17  C  I  ;  aujourd'hui,  Paléncia  :  A.-Sc,  99  F  2. 
La  plaine  KozXavtov  est  peut-être  celle  qui  s'ap- 
pelle aujourd'hui  Tierra  de  Campas. 

KopaxoiSTqç  Xipiijv,  port  sur  la  côte  occidentale 
de  la  Sardaigne.  Aujourd'hui,  Porto  di  Caga-- 
ragas,  près  des  ruines  de  la  ville  de  Cornus 
(KiEP.,  Atl.  ant.,  V,  k  C-D  ;  A.  v.  Kamp.,  i4  a), 
qui  s'appelle  aujourd'hui  Carchinas  (Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  374,  n.  3).  Pour  le  nom  même,  qui 
paraît  si  bien  grec,  «  port  semblable  à  un  bec  de 
corbeau  »,  je  renvoie  à  A.  Holder  (I,  p.  iii4i 
s.  V.  xopaxtov).  On  y  verra  que  ce  mot  signifie 
une  plante  (en  français  :  bec  de  corbia)  et  n'est 
que  la  traduction  d'un  mot  celtique.  Mais  cf.  s. 
V.  Kopvo;,  infra. 

KopSeo'jç,  ville  de  Galatie  (Pape,  5.  v.,  qui  indi- 
que les  variantes  ;  PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  862,  n.  5  ; 
A.  Holder,  I,  p.  iii5.  Cf.  les  nombreux  noms 
en  Corb-,  et,  p.  2o32,  s.  v.  Gorbeus).  Cf.  aussi 
Pape,  s.  v.  ropêsoû^  ;  d'après  l'édition  Didot  de 
Ptulémée  (/.  c),  la  forme  en  -o-j^  serait  la  forme 
primitive  ;  Koposo3vTo;  serait  un  génitif  (dépen- 
dant de  Tsïx®^»  çpo'jpiov,  ou  un  mot  analogue). 
On  remarquera  que  Strabon  (XII,  5,  3)  place 
rbpSsoj^  en  Phrygie,  près  du  Sangarios  :  nous 
serons  donc  amenés  à  mettre  la  ville  près  de  la 
partie  de  ce  fleuve  qui  avoisine  la  frontière  de  la 
Galatie  et  de  la  Phrygie.  Je  ne  vois  pas  sur  quelle 
autorité  on  s'appuie  pour  marquer  la  ville  chez 
les  ïectosages(KiEP.,  Ail.  anl.,  IV,  h  C  ;  A.  Hol- 
der, I,  p.  iii5);  il  faut  dire,  il  est  vrai,  que  les 
chiffres  de  Ptolémée  placent  la  ville  juste  au 
sud  d'Ankyra  (Angora),  et  non  au  sud-est  (Kiep.) 
ou  au  sud-ouest,  comme  je  le  propose.  Y  a-t-il 
lieu  de  changer  les  chiffres  d'après  les  variantes  ? 

[Corcontiv  peuple  en  Bohême  ;  cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  263,  n.  i  ;  Kiep.,  Afl.  ani.,  XI,  m  D  ; 
A.  V.  Kamp.,  21  F-G  3;  A.  Holder,  I,  p.  1118, 
les  noms  en  Corc-.] 


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agi 


Kopxo'jpa,  lie  en  Dalmalie  :  Pape,  s.  v.  i  ; 
KiEP.,  A(l.  ant.j  VII,  I  E  :  Corcyra  nigra.  Au- 
jourd'hui, Ci/rro/a  (A.-Sc,  112  E-F  4). 

Corense  llttUS,  plage  en  Espagne  Béliquc  ; 
à  cet  endroit,  situé  en  face  de  Gadès  (Cflc//x'), 
le  rivage  décrit  une  courbe  (Plin.,  N.  H.,  III, 
3,  7).  Ce  serait  donc  peut-ôtre  Puerto  de  S. 
Maria  (A.-Sc,  gg  D  8). 

Coria,  ville  de  la  Britannia  septentrionale. 
A.  HoLo  R  (I,  p.  1 125)  y  voit  Carstairs  (A.-Sc, 
go  I  7);  A.  vo.\  Kampen  (20  E  3)  la  met  plus 
au  nord,  au  pied  même  du  Vallum  Anion'n-. 
Les  noms  modernes  ne  permettent  pas  de  dé- 
cider. 

Coriallurrii  ville  des  AremoHci ;  on  l'iden- 
lifie  avec  Cherbourg  (A.  Holder,  I,  p.  11 25; 
A.  V.  Kâmp.,  ig  C  2).  KiEPERT(i4//.  ant.,  XI,  c  E) 
la  place  à  Pouest  de  cette  ville;  et,  pour  ma 
part,  je  mettrais  Coriallum  soit  à  Équeurdrè" 
ville,  soit  à  Querqueville  (A.-Sc,  73  D  3). 

KoçLvtov  en  Liburnie  (pour  le  nom,  cf.  Kopiviov 
chez  les  Dobuai  de  la  Britannia  barbard).  Gf. 
KiEP.,  AtL  ant.j  VII,  k  G.  La  ville  sera  placée 
plus  à  Pest,  à  Karln  (A.  Holder,  I,  p.  11 26; 
A.-Sc,  III  D  2). 

Kopivffiot,  peuple  en  Sardaigne.  Gf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  382,  n.  6,  s,  v.  Kaçijvawt  ;  A.  Holder, 
I,  p.  785,  s.  v,  Garesius  (en  Sardaigne).  Nous 
admettrons  donc  une  forme  primitive  Carês-y 
que  les  Latins  ont  traduite  par  Carens-;  d'où  le 
groupe  -T|va-  du  grec.  La  forme  KopvY^vcjtoi,  que 
donne  Pape,  ne  se  trouve  plus  dans  Ptolémée- 
Didot,  même  comme  varia  lectio. 

KoptovSot  (-8at),  peuple  de  PHibernie  (A.  v. 
Kamp.,  20  G  4)-  L'édition  de  PioLÉMÉE-Didot 
(1?  PP«  79-80,  n.  12)  les  place  à  Carnsore  Point 
(A.-Sc,  gi  E  4)-  Mais  c'est  là  le  pays  des  Bri- 
(jantes;  or,  Ptoli^mée  dit  que  les  Koçtdv8ct  sont 
au  nord  des  Briyantes.  Nous  les  mettrons  donc 
plutôt  du  côté  de  Gorey  (A.-Sc,  gi  E  4);  le 
L'cteur  devine  pour  quelle  raison  nous  choisis- 
sons ce  nom,  qui  est  d'ailleurs  celui  d'une  ville 
assez  importante. 

Koptra^ot,  Coritavi  (Pape  et  A.  v.  Kamp.,  20 


F  4  ;  cf.  A.  Holder,  I,  p.  1 128),  Corltanl,  Koçt- 
Tavo(.'(PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  gg,  6),  peuple  du  cen- 
tre de  l'Angleterre,  côté  est  (cf.  aussi  Kiep., 
AtL  ant,,  XI,  d  G).  Y  a-t-il  un  rapport  avec  les 
noms  Collingham  et  Corrlngham  (A.-Sc,  88 
L  6)?  Gf.  aussi  Kirton  (id.,  ib'd.y 

Cornacates,  Cornacum,  peuple  et  ville 

en  Pannonie  inférieure  (Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  o 
G  ;  A.  V.  Kamp.,  10  A  i).  Klotz  (1,  p.  ii45) 
plaçait  la  ville  à  Vukovar  ;  A.  Holder  (I, 
p.  1 12g)  la  met  plus  à  l'est,  à  Sotin  (A.-Sc,  112 
Hi). 

Kop^vjiot.  Gf.  supra,  Kopcvatot. 

[Kopvoi,  peuple  en  Italie.  Est-ce  un  nom  cel- 
tique ?  Je  le  mets  ici  à  cause  des  mots  gaulois 
en  Corn-  (A.  Holder,  I,  pp.  iï2g-ii3i);  maïs 
il  est  évident  que  le  nom  peut  appartenir  à  une 
autre  langue.] 

[Kopvoc,  peuple  sur  la  côte  occidentale  de  la 
Sardaigne;  cf.  supra,  s.  v.  KopaxtiÔT);  Xtix-ïjv. 
Suivant  Movers,  cité  dans  PT0LÉ\f.-D!d.  (I, 
p.  385,  n.  3),  le  mot  serait  d'origine  punique.  | 

[KopTctxrjvatot,  peuple  en  Sardaigne  ;  cf.  Pto- 
LÉMÉE-Didot  (1,  p.  383,  n.  4),  qui  croit  pouvoir 
restituer  Porticenses  et,  comme  identification, 
propose  Tertenia;\A.  A.-Sc,  106  G  3.] 

[Kopaoi,  Kopatoi,  Kopjixa,  l'île  de  Gorse.  Les 
noms  sont-ils  celtiques?  A.  Holder  (I,  p.  1 136) 
ne  les  a  pas  admis  ;  mais  il  a  admis  Gorsula,  qui 
est  aussi  une  tle.  Je  signale  le  rapprochement 
sans  pouvoir  en  tirer  de  conséquence.] 

CortOriaCUm,  Courtra%  en  Belgique.  A  pro- 
pos de  ce  mot,  je  signalerai,  au  nord-ouest  de 
Cowr/rai' (flamand  Kortrijk^^  la  ville  Cortemarck 
(A.-Sc,  70  B  3),  dans  laquelle  la  première  par- 
tie du  mot  pourrait  appartenir  à  la  m/^me  racine 
(curt.'s  ?;  cf.  A.  Holder,  I,  p.  i2o5,  s.  v.  Gur- 
tracus). 

Cossetania,  pays  des  Cossetaw,  en  Espagne 
Tarraconaise.  Il  semble  bien  que  ce  soit  le  même 
peuple  que  Pon  appelle  ailleurs  Cessetani  (cf. 
supra,  s.  vi). 

Kocjcjtov,  CoSSiO,  ville  des  Vasates,  en  Aqui- 
taine. On  Pidentifie  avec  Bar  as  (A.-^c,  75  B  3), 


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Sga 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


qui  rappelle  du  moins  le  nom  du  peuple.  Pour 
KodJiov,  nous  avons  plus  haut  proposé  Captieux 
(A.-Sc,  ibld.;  cf.  supra,  p.  216,  note).  Évidem- 
ment, je  ne  propose  pas  sans  hésiter  une  éty- 
mologie  qui  ressemble  à  un  jeu  de  mois,  et  je 
voudrais  du  moins  connaître  les  formes  les  plus 
anciennes  du  nom  de  cette  localité.  Je  renvoie 
ma  requête  aux  membres  d'une  société  savante 
de  la  Gironde. 

CoSSUtIUS  est  donné  par  A.  Holder  (I, 
p.  ii4o)  comme  nom  latin.  On  trouve  en  Gaule 
Cispadane  des  Cossutianœ  tabernse^  localité  près 
de  Caesena  (Klotz,  I,  p.  1 155). 

KoTTï^vatot,  peuple  en  Dacie.  A.  Holder  (I, 
p.  Ï142)  rapproche  (avec  un  point  d'interroga- 
tion) leur  nom  de  celui  des  Cotini,  tribu  des 
Volcx  Tectosages.  L'édition  Didot  de  Ptolémée 
(I,  p.  444»  3)  déclare  ne  pouvoir  en  rien  dire. 

(Cotlnae),  K(iTtvat(A.  Holder,  I,  p.  1142); 
cf.  la  lecture  Konvoi  (Pape,  s.  «;.).  L'un  est  nom 
de  localité  ;  l'autre,  nom  de  peuple.  Il  y  a  des 
Cotini  gaulois  en  Germanie;  cf.  Kiep.,  AiL  ant., 
XI,  o  E;  A.  V.  Kamp.,  21  H  4;  A.  Holder,  I, 
p.  1142.  Ceux  dont  nous  parlons  ici  sont  en 
Espagne  Bétique  :  cf.  le  mot  suivant. 

KoTivoîffa,  surnom  de  la  ville  de  Gadès  {Cadix). 
Évidemment,  les  Grecs  ont  rattaché  ce  nom  au 
mot  >coTtvoc  (olivier  sauvage)  de  leur  langue  et 
en  ont  donné  l'explication  que  Pape  a  repro- 
duite. Cependant,  par  une  contradiction  dont  il 
ne  s'est  pas  rendu  compte,  Pape  donne  ce  mot 
comme  un  nom  plus  ancien  de  Gadeira.  C'est  en 
somme  le  déclarer  prépunique,  à  plus  forte  rai- 
son préhellénique.  Nous  pouvons  donc  proposer 
de  le  regarder  comme  un  nom  celtique  ou  celti- 
bère  ;  et  c'est  dans  cette  contrée  que  nous  pla- 
cerons les  Cotini,  comme  le  plus  ancien  peuple 
connu  qui  l'ait  habitée.    . 

[CotiSO,  prince  des  Daces  (ou  des  Gètes),  à 
l'époque  d'Auguste.  Est-ce  bien  un  nom  celti- 
que, en  dépit  des  Cot-ei  Cott-  de  cette  langue?] 

KoTTaioSçiya,  dans  l'est  de  la  Lusitanie.  D'a- 
près les  mesures  de  Ptolémée  (éd.  Did.,  I, 
p.  i4o,  6),  la  ville  est  au  sud-ouest  de  Salman- 


tica  (Salamanque)j  dans  le  pays  des  Vettons. 
Évidemment,  en  regardant  la  carte  moderne,  on 
pensera  à  Ciudad^Rodrigo  (on  y  a  d'ailleurs 
pensé;  cf.  PiOLÉM.-Did.,  ibid.,  n.  6);  mais  c'est 
Mirobrîga(cf.  -robriga=  Rodrigo?)  qui  occupe 
l'emplacement. 

K(i>Touàvuot,  peuple  de  Rhétie.  A-t-on  changé 
le  nom  de  leur  ville  en  Constantia,  sur  le  lac  de 
Constance,  en  Suisse  ? 

K(oouYiov,  ville  des  Vaccéens,  en  Espagne  Tar- 
raconaise.  Cf.  PxoLÉMÉE-Didot  (I,  p.  167,  n.  4)> 
qui  place  la  ville  à  Aranda  (A.-Sc,  99  G  3  : 
Aranda  de  Duero). 

KgSouvvo;,  île  devant  la  côte  orientale  d'Albion. 
Cf.  ProLÉMÉE-Didot  (I,  p.  196,  n.  4)  qui  l'iden- 
tifie avec  l'île  Canvey  (A.-Sc,  86  N  3),  à  l'em- 
bouchure de  la  Tamise. 

Kw'jfjLacnivoi,  peuple  en  Corse  (PxoLÉM.-Did., 
I;  p.  371,3). 

[Kpaêaffwx,  ville  des  Ibères.] 

CreoneS,  population  de  rÉcosse(A.  v.  Kamp., 
20  D  2).  Le  nom  de  Loch  Carron  (A.-Sc,  89  E 
4)  est-il  un  souvenir  du  nom  ancien  ?  Cf.  le  nom 
des  Cerones,  leurs  voisins. 

Crexa,  lie  de  Libumie.  Cf.  supra^  p.  287  ;  et 
vd.  A.  Holder,  I,  pp.  11 70-1 172. 

Crisia,  fleuve  en  Dacie  (A.  v,  Kamp.,  21  I  5  j 
Kiep.,  Ail.  ant.,  XI,  pF).  Aujourd'hui,  le  Kôrôs 
(A.-Sc,  63-64  G-K  4-5).  Cf.  A.  Holder,  I,  pp. 
1 1 68-1 171,  les  noms  en  Crisi-  et  Crixs:-. 

Kpo(\))xiàT:ovvov,  port  des  Venelli,  en  Gaule 
Lugdunaise.  Aujourd'hui,  Carentan  (A.-Sc. y  73 
D  3).  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  1174,  les  noms  en 
Croc-  et,  p.  1 178,  les  noms  en  Crue-.  Vd.  A.  v. 
Kamp.,  19  C  2. 

CrOCOCalana,  ville  de  l'Angleterre,  chez  les 
Coritavi (A.  v.  Kamp.,  20  F  4).  Aujourd'hui,  peut- 
être  Ilkeston  (A.-Sc,  88  K  7). 

Crumerum,  ville  en  Pannonie  supérieure 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  o  F  ;  A.  v.  Kamp.,  21  H  5). 
Aujourd'hui,  Neudorf,  suivant  A.  Holder  (I, 
p.  II 78).  La  situation  indiquée  par  les  deux 
cartographes  précités  se  rapporterait  à  Gran 
(A.-Sc,  63  E4). 


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393 


CruptoriCiS  villa,  petite  ville  dans  le  pays 
des  Frisons.  Je  Tidentifierais,  à  cause  du  nom, 
avec  Grïfpskerk  (A.-Sc,  69  E  i). 

Cuballa,  ville  de  la  Gallo-Grèce,  au  sud- 
ouest  de  Pessinonte.  Je  ne  trouve  pas  de  nom  à 
en  rapprocher. 

CucuUum  (A.  V.  Kamp.,  21  E  5).  Cf.  A. 
HoLDEK,  I,  p.  ii83,  S.  u.  CucuUa,  Cucullœ(i). 

Cuda,  rivière  d'Espagne.  Cf.  Guda  dans  A. 
VON  Kampen  {Index y  p.  27). 

KcuSpouêïj,  ville  en  Espagne. 

CuliCi  Ramonienses,  peuple  en  Haute- 
Italie,  au  nord  du  Pô.  D'après  le  passage  de 
Pline  {N.  //.,  III,  19,  23),  ils  me  paraissent 
avoir  vécu  dans  les  Alpes  Carniques,  à  Test  de 
Jiiium  Carn'cum  et  de  Forum  JuUum  (Kiep., 
Atl.  ani.,  VII,  g-h  A  ;  A.  v.  Kamp.,  i3  D  i). 

[Ko'jvso^,  cap  d'Espagne,  dit  Pape,  qui  l'iden- 
tifie avec  le  cap  Saint-  Vincent  (A.-Sc,  99  D  7)  ; 
cf.  Pape,  s.  vv.  Kovtot  et  Kouveo;;  A.  Holder,  I, 
p.  iioi,  s.  u.  Conii.  Strabon  (III,  i,  4>  P-  127) 
donne  ce  mot  comme  un  nom  latin.] 

Cunici,  tribu  dans  l'Ile  Majorque  des  Ba- 
léares. 

Curia,  ville  de  Rhétie.  Le  nom  a  l'air  bien 
latin  ;  mais  Ton  se  demandera  ce  que  la  curie 
romaine  vient  faire  ici.  Je  le  considère  comme 
étant  le  môme  mot  (je  ne  dis  pas  :  la  même  ville) 
que  Ko'jçyia  [c'est-à-dire  Curiga?]  (A.  Holder, 
'I,  p.  1200).  Aujourd'hui,  Chur  en  Suisse  (Kiep., 
AtL  ant.,  XI,  i  F;  A.  v.  Kamp.,  21  C  5.  Cf.  A.- 
Sc,  57  B  4). 

Curiga,  ville  en  B/etar'a  de  TEspagne  Béti- 
que  nord-ouest.  Sur  la  localité  moderne  Mones- 
terio  (sic)^  cf.  A.-Sc,  99  D  6.  Vd.  in/ra,  s.  v. 

KupicnriJ,  rivière  de  la  Celiica  {Et.  M.,  i%5,  i, 
s.  v.^kraS). 

Koupxo'jji.,  ville  en  Liburnie  ;  cf.  PioLÉM.-Did., 
I,  p.  3i3,  n.  4- Est-ce  Gracac (A.-Sc,  m  D2)? 
La  leçon  Kojpxoyfji,  au  lieu  de  Koipo'jfx,  rappelle 
les  mots  en  Cure-  d'A.  Holder  (I,  p.  1 200). 

CusIbiS,  ville  en  Espagne  Tarraconaise,  chez 
les  OretanL  Est-ce  un  nom  qui  ne  serait  pas  cel- 


tique? A.  Holder  (I,  pp.  1 206-1 207)  n'en  parle 
pas,  quoiqu'il  cite  des  noms  en  C!ew^(par  exem- 
ple, Cusicelenses  en  Espagne). 

Cusum,  ville  en  Pannonie  inférieure  (Kiep., 
AiL  ant.,X\y  o  G;  A.  v.  Kamp.,  10  A  i).  A.  Hol- 
der (I,  p.  1208)  l'identifie  avec  Peterwardein ; 
je  préférerais  lazak  (A.-Sc,  63  F  6). 

Kouriat,  forme  pour  KoT-tai,  les  Alpes  Got- 
tiennes(A.  Holder,  I,  p.  1207,  s.  v.  Gottios  2). 

KiÎTvot,  peuple  celtique  de  Pannonie  supé- 
rieure. Cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  290,  n.  10. 

Cuttiae,  ville  de  la  haute  Italie  (Kiep.,  Atl. 
ant.y  VII,  c  B;  A.  V.  Kamp.,  i3  B  2).  Aujour- 
d'hui, Candia  (A.-Sc,  io5  G  2),  et  non  Coszo 
(A.  Holder,  I,  p.  1209). 

Cynetes,  Cyneticum  jugum  (ibérique,  se- 
lon A.  Holder  [I,  p.  1192,  s.  v.  Gunetes];  mais 
cf.  les  noms  en  Cun-  et  Cyn-^y  peuple  et  localité 
de  la  Lusifanie  méridionale  (Kiep.,  Atl.  ant., 
X,  a  E;  A.  V.  Kamp.,  17  A-B  4)-  Aujourd'hui, 
VAlffarve  (A.-Sc,  99  B-G  7). 

Dabrona,  rivière  du  sud  de  l'Hibernie.  On  a 
proposé  le  Blackwater  (Pape),  la  rivière  de 
Youghal  (le  Blackwater;  cf.  ProLÉM.-Did., 
I,  p.  78,  n.  2),  le  Lee^  qui  passe  à  Cork  (A.  v. 
Kamp.,  20  B  5).  Je  penserais,  pour  ma  part,  à  la 
rivière  de  Dungarvan  (PiOLÉM.-Did.,  ibid.),  à 
cause  du  nom.  Seulement,  l'expression  de  Pto- 
lémée  (les  exSoWdu  Dabrona[s];  cf.  A.  Holder, 
I^  p.  12 12)  s'appliquera  à  la  rade  entière. 

[Dacla,  la  Dacie,  pays  dans  lequel  nous 
avons  déjà  trouvé  et  trouverons  encore  des  noms 
indubitablement  celtiques,  est-il  aussi  un  mol 
cellique?  Peut-on  y  voir  la  finale  -daca  ou  l'ini- 
tiale Z^agro-.^  Gf.  A.  Holder,  I,  pp.  I2i2et  1214. 
Au  singulier  Aà^,  peut-on  comparer  le  nom  de 
personne  Daxius?  Gf.  A.  Holder,  I,  p.  1240. 
On  me  dira  que,  avec  ce  système,  on  pourrait 
tout  faire  rentrer  dans  la  langue  celtique,  et 
qu'il  n'y  a  aucune  raison  de  ne  pas  lui  attribuer 
Aa^àra  en  Serica  (Chine).  Aussi  ai-je  commencé 
par  rappeler  le  grand  nombre  de  noms  celtiques 
du  pays.] 

[Aàxoça,  ville  de  Gappadoce;  cf.  A.  Holder, 


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394 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


I,  p.  1214?  les  deux  noms  semblables,  Dacore  et 
Dacorius.  Est-ce  Kiiré  (Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles;  id.,  Carte  générale  y  L  26),  qui  est  à  la 
fois  en  Cappadoce,  près  de  la  Galatie  et  près  du 
Pont  Galatique  ?] 

AàSaaa,  château  fort  dans  le  Pont  Galatique. 
Cf.  supra,  s.  v.^  p.  182,  et  A.  Holdek  (I, 
p.  1214)9  quî  <^îte  Dadastana,  entre  la  Bithynie  et 
la  Galatie.  11  est  vrai  que  Kiepert  (^Atl.  ant., 
IV,  f  B)  place  Dadastana  en  pleine  Bithynie  ; 
mais  cet  emplacement  ne  correspond  guère  au 
texte  cité  par  A.  Holder  (/.  c.)  :  Dadastanam, 
qui  locus  Bithyniam  distinguit  et  Galatas. 

AatatTiaxai,  peuple  de  Pannonie. 

AaXfjiaTLa,  la  DallTiatie.  Cf.  le  nom  Dalma- 
tîacus  (tiré  de  Dalmatius)  dans  A.  Holder 
(I,  p.  1217). 

Aa[j.avia,  ville  d'Espagne  Tarraconaise,  chez 
les  Edetani.  Cf.  PTOLÉM.-Did.  (I,  p.  186,  n.  5), 
qui  indique  l'existence  d'une  contradiction  entre 
le  texte  et  la  carte  de  l'auteur  grec.  Cf.  Dama- 
nitani  (Klotz,  I,  p.  1199). 

Damnil,  peuple  de  la  Britannia,  au  sud  du 
Retranchement  d'Antonin  (Kiep.,  AtL  ant., 
XI,  b-cB;  A.  V.  Kamp.,  20  D-E  3). 

AayxçtYo^j  peuple  en  Espagne  Bétique.  Y  a- 
t-il  ici  une  mauvaise  lecture  pour -êçiyo^q"^^  ^^P^ 
pellerait-6r/ya)?ou  le  mot  est-il  quelque  trans- 
formation de  Curiga,  qui  se  trouve  dans  cette 
contrée  (cf.  supra,  s.  «;.)? 

[Aoo-,  thème  initial  de  plusieurs  noms  géo- 
graphiques et  ethniques  :  Aàot  (Pape,  s.  v.  2) 
pour  Aàxot;  AaopiÇot  (Dalmatie);  Aàoçaai,  Aàpaict 
(Illyrie)  ;  AacJpawL,  AaopiÇot,  Aàoçaai  (Dalma- 
tie); AaouaSaua  (Bassc-Mésie,  sur  le  Danube). 
Cf.  Pape,  s.  vu.;  Klotz,  s.  vu.  Daorizi,  Daorsei. 
La  provenance  celtique  est  au  moins  douteuse]. 

AapLvot,  peuple  dans  le  nord-est  de  l'Irlande 
(A.  V.  Kamp.,  20  C-D  3  ;  Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  aB). 
Cf.  ProiÉM.-Did.,  I,  p.  79,  n.  10,  pour  les  rap- 
prochements avec  les  noms  modernes. 

Aapwpiyov  (Pape;  cf.  A.  v.  Kamp.,  19  B  3  :  Da- 
riorigum  Venetum).  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  1241, 
s.  V.  Darioriton. 


Aàpo^,  et  postérieurement  Aapa  (Pape,  s,  vu. 
Aàpo^  et  Aàpa  2),  rivière  de  Pannonie.  Cf.  Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  297,  n.  9  :  c'est  le  Dravus(KiEP., 
Atl.  ant.,  XI,  n  F-G;  A.  v.  Kamp.,  21  G-H  5-6), 
aujourd'hui  la  Drave  (A.-Sc,  63  A-E  5-6). 
Pour  le  nom,  cf.  A.  Holder,  I,  pp.  1 239-1 242  : 
noms  en  Dara-  et  Daro-. 

Aapo^jspvov.  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  1242  :  Daruer- 
non. 

Aexsvctot,  peuple  de  Pannonie.  L'étymologie 
qui  rattache  leur  nom  à  un  personnage  romain 
vivant  au  quatrième  siècle  de  notre  ère  me  pa- 
raît suspecte;  j'y  verrais  la  transformation  d'un 
nom  indigène  comme  *A6x(x)6Ttot  ;  cf.  A.  Hol^ 
DER,  I,  p.  1247,  s.  vv.  DecC'^  Dece^;  cf.  aussi 
AexàvTOft,  Decanlœ. 

Asxtava,  ville  des  Indigetes,  en  Espagne  Tarra- 
conaise. Aujourd'hui,  suivant  Pape,'  Junquera; 
suivant  PioLÉMÉE-Didot  (I,  p.  196,  n.  ii')ySa:nt'' 
Julien  ou  une  localité  voisine.  Pour  le  nom, 
cf.  Decium  en  Espagne  (A.  Holder,  I,  p.  1247, 
d'après  Pomponius  Mêla). 

[Deciates  (Deceates),  avec  la  ville  Decia- 
tum  (Deceatum),  peuple  ligure,  dit  A.  Holder 
(I,  p.  1248).  Peut-on  comparer  à  ce  mot  le  nom 
propre  irlandais  Dechter?  Cf.  Brugmann,  Grand- 
riss,  I'*  éd.,  II,  p.  i83;  Pape,  5.  v.  Asxi-îiTat; 
A.  V.  Kamp.,  19  G  5;  Kiep.,  Atl.  ant.,  XI  h  H.] 

Decuma.  Cf.  infra,  s.  v,  AïjToiîvSa. 

Deitania,  contrée  sur  la  côte  de  l'Espagne 
Bétique.  Est-ce  Deiotania,  comme  Deitauros 
pour  Deiotaros  (A.  Holder,  I,  p.  1260)? 

[Delminium,  ville  en  Dalmatie  :  Kiep.,  AtL 
ant.,  VII,  1  D.  On  trouve  aujourd'hui  une  ville 
Doljani  (A.'Sc,  m  F  3),  mais  à  l'est  de  l'em- 
placement que  Kiepert  assigne  à  la  ville  an- 
tique.] 

Demetae,  peuple  de  l'Angleterre  occiden- 
tale ;  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  b  C-D  ;  A.  v.  Kamp., 
20  D-E  4-5  ;  Pape,  s.  v.  Ar^pL-iiTat. 

AeoSpiYoJXa,  ville  des  Murbogi(Turmogi?  Tar- 
mogidi?)  en  Espagne  Tarraconaise.  Cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  170,  n.  5;  Kiep.,  AtL  ant.,  X,  c  B; 
A.  V.  Kamp.,  17  D  i;  A.  Holder,  I,  p.   1266. 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


395 


Faut-il  penser  à  la  ville  Bribiesca  (A. -Se, 
99  G  2),  malgré  la  présence  de  -5-? 
[DeremIStae,  peuple  en  Dalmatie.] 
[AïjToîvSa,  ville  en  Espagne  Bélique  ;  cf.  Pto 
Li^.M.-Did.,  I,  p.  117,  n.  5.  Le  nom  n'est  sans 
doute  pas  celtique.  Pape  y  voyait  la  Decuma  de 
Pline  (A^.  H.,  III,  i,  3),  que  l'on  semble  devoir 
placer  au  confluent  du  Bœtis  (Guadalqiiiuir)  et 
du  Singilis  {Genil)  à  Palma  del  Rio  (A.-Sc, 

99  E  7).  Sur  les  noms  en  Decum^,  cf.  A.  IIol- 
DER,  l,  pp.  1248-1249.] 

Deucaledonlus  oceanus.  Cf.  A.  v.  Kamp., 

20  B  1-3.  C'est  la  partie  de  l'océan  Atlantique 
qui  se  trouve  à  Touest  de  PÉcosse.  Cf.  A.  Hol- 
DER,  1,  p.  694,  Caledonii,  *./. 

Devona,  AiQO'jova,  ville  en  Grande-Germanie. 
A.  Holder(I,  p.  1276,  4)  la  place  à  Dewangen, 
dans  le  pays  A'Aalen  (A.-Sc,  54  K  3).  A.  von 
Kampen  (21  D  4),  après  Kiepert  {Atl.  ant,,  XI, 
k  E),  la  met  plus  à  Test,  à  Alienbiirg,  près  Barrir 
bergÇA.Sc,  55  D  2). 

Aiaxov,  ville  en  Basse-Mésie,  sur  le  Danube. 
Cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  464  (Ataxîv),  qui  corrige 
en  :  Dimum,  Dimo.  Ferai-je  un  jeu  de  mots  si  je 
rapproche  le  nom  antique  (désinence  "aciirn)  de 
DeaUIacov  (A.-Sc,  1 13  H  4)»  montagne  au  sud- 
est  de  Brada  ? 

AtaveîCî  peuple  en  Galatie. 

Aiàvtov,  ville  sur  la  côte  orientale  d'Espagne, 
en  face  des  Baléares  (Kiep.,  AtL  ant.,  X,  e  D; 
A.  V.  KxVMP.,  17  F 3).  Aujourd'hui,  Z)<?/i/a (A.-Sc, 

100  L  6).  Le  nom  est-il  latin,  et  rappelle-t-il  la 
déesse  Diane?  Il  est  certain  que  les  anciens 
l'ont  pensé,  et  le  cap  voisin  reçut  le  nom  d'Ar- 
temisium  (A.  v.  Kamp.,  ibid.  ;  Kiepert  [ibid.] 
l'appelle  Tenebrium).  Mais,  d'autre  part,  l'on 
trouve,  comme  nom  gaulois,  Dianna  (A.  Hol- 
der,  I,  p.  1280),  pour  *Divanna,  s'appliquant 
aussi  à  une  source.  On  peut  soupçonner  ici 
une  confusion  qui  s'est  établie  entre  deux  mots 
voisins,  que  réunissait  encore  l'idée  de  la 
source.  —  Ethnique  :  Dianenses  (Klotz,  I, 
p.  1282). 

[DIanlum,  petite  lie  dans  la  mer  Tyrrhé- 


nienne  (Klotz,  s.  v.  2).  Aujourd'hui,  Gîanuii, 
Giannutri:  A.-Sc,  io3  B  2.] 

[Aupva,  ville  en  Dacie;  cf.  PTOLÉM.-Did.,  I, 
p.  45o,  n.  6,  qui  cite  le  nom  de  rivière  CzernaJ] 

AixuV>  localité  en  Galatie  (PïOLÉM.-Did., 
I,  p.  853,  2).  Cf.,  pour  le  nom,  A.  Holder, 
I,  p.  Ï282;  ce  serait  donc  à  peu  près  Ghiaour- 
Kalessi  (Kiep.,  Carie  en  six  feuilles  :  au  sud- 
ouest  d! Angora),  Ce  nom  peut  d'ailleurs  s'ap- 
pliquer chez  les  Turcs  à  n'importe  quelle  ruine 
antique. 

[Dlmalluin,  ville  en  Dalmatie  ou  Illyrie  ; 
cf.  Pape,  s.  v.  ^i^7Xt\,  Pape  y  voit  Tepeleni 
(A.-Sc,  112  H-I  6),  miis  avec  un  doute.] 

[Dlndarl,  peuple  en  Dalmatie.] 

Dlnogetia,  localité  en  Dacie  inférieure,  près 
des  embouchures  du  Danube  (A.  v.  Kamp., 
10  F  1  ;  Kiep.,  Atl.  ani.,Xl,  L  v). 

Dircenna,  source  en  Espagne,  près  de  Bilbi- 
lîs.  Peut-on  comparer  le  nom  moderne  Daroca  ? 
Au  sud-ouest  se  trouve  un  petit  marais  appelé 
Gallocania  (A.-Sc,  100  I  3-4). 

[AiràXxQv^  AuàXxTij,  nom  d'un  Espagnol.] 

AtTLwvÊ^,  peuple  de  Pannonie.  Cf.  ProLÉM.-Did., 
I,  p.  3ii,  n.  I.  Pline  (A^.  H.,  III,  22,  26) met  ce 
peuple  en  Dalmatie,  et  le  range  dans  le  conuen- 
tus  Salonitanus,  Cf.  infra.,  s.  v.  rXivTtStwvcc. 

DIttani,  peuple  d'Espagne  Tarraconaise(A.  v. 
K.H3fP.,  17  D-E  2;  Kiep.,  Ail.  anL,  X,  d-e  C, 
qui  les  considère  comme  des  Celtes). 

AiTTOcnov  (Pape,  s.  v.)  ;  nom  corrigé  en  Air- 
-oouiov  (cf.  A.  Holder,  I,  p.  1288;  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  232,  2). 

[Div!tiacus.  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  1260, 
s.  V.  Deiviciacos.] 

DIvItIO,  Deutz,  en  face  de  Cologne  (A,  v. 
Kamp.,  21  B  3).  Cf.  Divitia  (Kiep.,  AtL  ant., 
XI,  h  D;  A.  Holder,  I,  pp.  1292-1293).  La 
forme  en  -o  est-elle  une  faute  d'impression  dans 
A.  VON  Kampen? 

[AoSïjça,  ville  en  Illyrie.  Pape  rapproche  de  ce 
mot  des  noms  péoniens  et  macédonien.  — A.  Hol- 
der (I,  p.  i3i2)a  admis  un  nom  d'homme  Do- 
verus  dans  son  Catalogue.] 


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Sijô 


•ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


AoxtSa^ja,  ville  en  Dacie  (PTOLÉM.-Did., 
I,  p.  445,  a)  :  la  désinence  -Satia  sera  considé* 
rée  comme  dace  ;  et,  pour  le  mol  Aoxt-,  cf.  A.  Hoiv- 
DER,  I,  pp.  1 297-1800  :  Doc- et  Doco.  Ptoléméb 
met  cette  ville  sur  la  même  latitude  et  à  Touest 
de  Porolissum.  Est-ce  Debrecren  (A.-Sc, 
64  H  4)?  Pape  donne  la  variante  Aox'^aoa. 

AoxX^a  (ethnique  AoxXcaTat)?  ville  en  Dalmalie  ; 
cf.  Klotz,  8.  V.  Docleates.  Cf.  ProLÉMÉE-Didot 
(I,  p.  817,  n.  6),  qui  donne  le  nom  moderne  Du- 
Ma,  Duke,  sur  la  Moratza,  non  loin  de  Pod" 
goriiza  (sur  cette  dernière  ville,  cf.  A.-Sc, 
112  H  4).  Vd.  A.  V.  Kamp.j  10  a  2. 

[Aofxvoc?  nom  propre  d'homme,  est  rapproché 
par  Pape  du  latin  Dominas.  Or,  ce  nom  est  donné 
à  un  citoyen  de  Césarée  de  Cappadoce  et  à  un 
Juif.  Pour  le  second,  je  ne  peux  rien  dire;  mais, 
pour  le  premier,  étant  donné  que  ce  nom  n'est 
pas  d'origine  grecque,  je  le  rapproche  de  Domno- 
(A.  HoLDER,  I,  p.  i8o4),  lui-même  pour  Donno- 
(iD.,  pp.  1806-1807).] 

DortiCUm,  ville  deMésie  supérieure,  au  con- 
fluent du  Danube  et  du  Timacus  {\.  v.  Kamp., 
10  C  I  ;  KiEP.,  AtL  ant.,  X!,  t  L). 

Draclna,  Apaxouiva,  localité  en  Rhétie  :  pour 
l'origine  du  mot,  cf.  le  nom  commun  dragina 
(A.  HoLDER,  I,  p.  18 18). 

Dracina,  en  Espagne  Tarraconaise  (A.  v. 
Kamp.,  17  C  i).  D'après  cette  indication,  ce  se- 
rait, aujourd'hui,  Torla  Fiegra  (A.-Sc,  99  F  i). 

[Apexavioî,  nom  d'un  rhéteur  gaulois  à  Lyon, 
au  (juatrième  siècle  après  Jésus-Christ,  Latinus 
Pacatus  Drepanius.  Voilà  ua  étrange  mélange 
de  deux  noms  latins  suivis  d'un  mot  grec(?).  Je 
me  demande  si  le  mot  grec  n'a  pas  été  refait  sur 
le  modèle  de  SçsTuavov,  et  s'il  ne  faudrait  pas  res- 
tituer *Dreppanius,  *Drippanius  ;  cf.  A.  Holdek, 
I,  p.  1819,  s.  u,  Drippius.] 

AçiXiovw^,  grande  ville  des  Celtes.  L'ethnique 
c>t  également  AptXdivioc  (A.  Holder,  I,  p.  1818), 
ce  qui  parait  assez  étonnant.  Ou  bien  la  ui/le 
ApiX(dvio;  aurait  donné  un  ethnique  comme 
*ApiXovtax6c  ;  ou  bien  Y  ethnique  AptXoivto^  se 
rapporte  à  une  ville  comme  *AptXov. 


[Drobetae,  ville  de  Dacie  (Kibp.,  AtL  ont., 
XI,  t  L;  A.  V.  Kamp.,  10  C  i).  Aujourd'hui, 
TurnuSeverin  (A.-Sc,  lia  L  2).  Pour  cette 
ville,  l'étymologie  celtique  ne  me  semble  pas 
invraisemblable,  quoique  je  ne  trouve  pas  de 
mot  analogue  dans  A.  Holder  (I,  p.  1819).  En 
eflet,  j'avoue  que,  pour  satisfaire  à  la  tendance 
à  identifier  les  noms  semblables,  j'aimerais 
mieux  placer  à  7 urnu-^eoerin  la  ville  antique 
Tierna,  et  mettre  Drobetœ  à  Dobra  (A.-Sc, 
1 13  K  i).  Alors,  je  me  demande  si  ce  nom  Dro- 
betœ  ne  devrait  pas  se  changer  en  *Dobretœ  et 
je  rapproche  les  noms  celtiques  tirés  de  Dubr^, 
racine  signifiant  eau  (A.  Holder,  I,  p.  i86a  : 
Dubra,  pluriel  :  les  eaux).  Le  nom  convient  tout 
à  fait  ici.  Et  je  propose  les  équivalences  sui- 
vantes :  Dobra  =  *Dubretœ  ;  et  Turnu = Tierna, 
qui  aura  reçu,  j'ignore  à  quelle  époque,  l'épi- 
thète  de  Severi(a)na.] 

[DrulaSy  prétresse  gauloise:  Klotz,  I,  p.  i845. 
C'est  le  mot  druida  rapporté  au  grec  5p3c- 
Cf.  ibid.,  8.  V.  druis.  Cf.  Brugmann,  Grandriss, 
Index,  p.  III.] 

Açuvéfxsroç  est  donné  par  Pape  comme  un  nom 
propre  ;  mais  cf.  A.  Holder,  I,  p.  1881 ,  «.  {;.  Dru- 
nemeton. 

Drusipara,  ville  de  Thrace.  Cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  488,  n.  2;  Kiep.,  AtL  ant.,  V,  i  B; 
A.  V.  Kamp.,  10  E  8.  Aujourd'hui,  quelque  loca- 
lité entre  M^m/ et,  à  Touest,  VErgene  ou  Tschor- 
lou-Déréj  antique  Ergines. 

Drusomagus,  en  Rhétie;  cf.  A.  Holder, 
I,  p.  i885,  et  PTOLÉMÉE-Didol  (I,  p.  282,  i),  qui 
fait  observer  que  Drusus  n'a  pas  pénétré  dans  la 
région  à  laquelle  appartient  cette  ville.  La  pre- 
mière partie  du  mol  serait  donc,  comme  la  se- 
conde, d'origine  celtique;  mais  elle  a  pu  être 
latinisée;  n'attendrai l-on  pas  ^Drusimagus, 
comme  Drusipara  ? 

Dubrae,  ville  sur  la  côte  sud-est  de  l'Angle- 
terre (A.  V.  Kamp.,  20  G  5;  Kiep.,  AtL  ant.^ 
XI,  e  D).  Aujourd'hui,  Douvres,  Dover  (A.-Sc, 
86  0  4).  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  1862,  les  noms  en 
Dabr-. 


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ADDITIONS  AU  «  ALT^ELTISCHER  SPRACHSCHATZ  d  D'A,  HOLDER 


397 


Ac  v8o\)(ja,  ville  des  Trocmi,  en  Galalie.  L'édition 
Didot  de  Ptolémée  (I,  p.  855,  2)  corrige  en  Aou- 
8oya,  que  l'éditeur  identifie  avec  Dédé^Keiii.  Cette 
localité  se  trouve  sur  l'antique  Cappadox,  au 
sud-ouest  de  Ptéria(KiEP.,  Carte  en  six  feuilles), 
Aou-ïjxaXeSovtoc»  nom  de  l'océan  Atlantique  à 
l'ouest  de  la  Caledonia  (A.  v.  Kamp.,  20  B  i-3; 
cr.  ProLÉM.-Did.,  I,  p.  82,  n.  5).  Dans  les  ortho- 
graphes qu'ils  ont  données  à  ce  nom,  les  anciens 
me  paraissent  avoir  été  influencés,  tantôt  par  le 
souvenir  de  Deucalion,  tantôt  par  celui  de  la 
ville  de  Calydon. 

Ao\n]ova,  mauvaise  lecture  pour  Divona,  Dé- 
voua; cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  2o4,  n.  5;  A.  Hol- 
DER,  I,  p.  1275.  Aouxova  de  Pape  (s.  v.  Ao'jiQOva) 
est  en  tout  cas  une  faute  d'impression  pour 
Ao'jxova;  cf.  PiOLÉM.-Did.,  ibid. 

Dunuin,  en  Hibemie.  Cf.  A.  v.  Kamp.,  20 
D  3.  L'emplacement  correspond  à  Downpatrick 
(A.-Sc,  91  F  2).  Cependant,  l'édition  Didot  de 
Ptolémée  (I,  p.  80,  n.  9)  s'élève  contre  cette 
assimilation,  qu'elle  attribue  uniquement  à  la 
falldx  nominum  similitado,  et  fait  observer  que 
Ptolémée  place  la  ville  dans  le  sud,  non  dans  le 
nord,  de  l'Ile.  Nous  reporterons  donc  la  ville 
dans  le  sud;  mais,  conquis,  nous  aussi,  parla 
nominum  similitudoy  nous  penserons  à  quelque 
localité  moderne  comme  Dunowen,  Dungarvan 
ou  Duncannon  (A.-Sc,  91  C  5;  D  4;  C  4). 

Ao'ij,  rivière  d'Hibernie.  PxoLÉMÉE-Didot  (I, 
p.  76,  n.  6)  y  voit  la  rivière  de  Tralee;  A.  von 
Kampen  (20  A-B  4)i  la  Dingle  Bay  (A.-Sc,  91 
B  4  et  A-B  4)-  Nous  y  pourrons  voir  le  petit 
golfe  qui  se  trouve  derrière  l'Ile  de  ValenUa, 
avec  le  cap  Doulus  (id.,  91  A  5). 

AoupaC)  nom  d'une  rivière  du  Noricum,  de  si- 
tuation inconnue.  On  peut  en  rapprocher  le 
nom  propre  Aoupa^,  d'un  roi  des  Daces  (Pape, 
s.  LK  i).  Pape  explique  le  mot  par  lance,  c'est-à- 
dire  par  le  grec  86çu,  Soîça^.  C'est  à  peu  près 
aussi  sérieux  que  si  je  rapprochais  Aoupa;  de 
Duras,  chef-lieu  de  canton  de  l'arrondissement 
de  Marmande  (^Lot-- et' Garonne)  y  et  du  nom 
d'homme  Duras,  maréchal  de  France. 


Durniurriy  ville  en  Illyrie  (cf.  A.  Holder, 
I,  pp.  1882-1 383,  les  noms  en  Durn-^^  chez  les 
Cavii  Est-ce  Tirana  ?  Cf.  A.-Sc,  112  H  5. 

DurnOVaria,  ville  du  sud  de  l'Angleterre 
(Kiep.,  Atl.  ant,,  XI,  c  D;  A.  v.  Kamp.,  20  E  5). 
A.  Holder  (I,  p.  i383)  identifie,  sans  rien  affir- 
mer, avec  Rochester.  Peutrêtre  n'y  a-t-il  là 
qu'une  faute  d'impression  :  il  faut  lire  Dorches- 
ter  (A.-Sc,  85  G  5).  On  remarquera  en  effet 
que  le  nom  Rochester  est  donné  également 
comme  identification  à  Durobriva;  2  (p.  i384). 
DurOCina,  ville  du  sud  de  l'Angleterre  (A.  v. 
Kamp.,  20  F  5).  Aujourd'hui,  Dorchester (X.-Sc^ 
86  I  3),  qui  ne  se  confond  pas  avec  le  Dorches- 
ter  cité  plus  haut. 

DurOCObrIvae,  localité  dans  le  sud-est  de 
l'Angleterre  (A.  v.  Kamp.,  20  F  5).  L'emplace- 
ment correspond  à  Leighton  Buzsard  (A.-Sc, ^ 
86  K  3),  et  le  sens  de  -briuas  (les  ponts)  indique 
que  la  ville  doit  être  sur  une  rivière. 

DurOCOrnOVlum,  près  de  la  source  de  la 
Tamise  (A.  v.  Kamp.,  20  F  5;  Kiep.,  Atl.  ant., 
XI,  c  D).  A.  Holder  (I,  pp.  i384-i385)  met  la 
ville  à  Cirenchester  ;  il  me  semble  que  le  nom 
Cerneij  {North  Cerney  ou  Soùth  Cerney  :  A.-Sc, 
86  H  3)  correspondrait  bien  à  -cornouium. 

DurOliponS  (A.  v.  Kàmp.,  20  F  4),*  dans  l'est 
de  l'Angleterre.  L'emplacement  donné  corres- 
pond à  Saint'lves  (A.-Sc,  86  L  2). 

DurOStorUiriy  sur  la  rive  droite  du  Danube, 
en  Mésie  inférieure  (Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  v  L  ; 
A.  V.  Kamp.,  10  E  i).  Aujourd'hui,  Ostroo  (A.- 
Sc,  ii3G5). 

[A'j\}pTa,  ville  des  Liburnes.  Étant  donné  que 
le  nom  se  Irouve  dans  Sgylax,  on  le  placera  sur 
le  bord  de  la  mer.  Si  le  texte  de  Scylax  le  per- 
met, je  proposerais  de  changer  Auupra  en  Au'jpya 
(r  remplaçant  T),  et  d'identifier  cette  localité 
avec  Draga  (A.-Sc,  m  C  i),  dans  la  partie  de 
la  presqu'île  d'Istrie  qui  appartenait  à  la  Liburnie 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  h  B  ;  A.  v.  Kamp.,  i3  E  2).] 
Eblanii  (A.  v.  K.v>ip.,  20  C  3);  cf.  Eblani 
'  (A.  Holder,  I,  p.  i393).  L'édition  PxoLÉMÉE-Di- 
dot  (I,  p.  79,  8)  écrit  aussi  'ESXàvtci. 


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308 


ÉTUDES  DE  GEOGRAPHIE  ANCIENNE 


Ebora  est  donné  par  A.  Holder  (I,  p.  i3g4) 
comme  ibérique.  Mais  Ton  remarquera  que  les 
villes  Ebora  ont  aussi  leur  nom  écrit  Ebura 
(cf.  Ebrora  :  A.  Holder,  ibid,),  qui  est  admis 
dans  le  Dictionnaire  comme  racine  celtique.  Il 
n'y  a  sans  doute  entre  Ebora  et  Ebura  qu'une 
différence  dialectale,  non  linguistique.  Nous 
mettrons  donc  dans  cette  liste  : 

Ebora,  en  Espagne  Lusitanienne  (Kiep.,  A(f. 
ant.,  X,  a  D;  A.  V.  Kamp.,  1788).  Aujourd'hui, 
Evora  (A.-Sc,  gg  C  6).  Cf.  Pape,  s.  ^.''ESoupa  2. 

''ESopa,  ville  des  Edetani,  en  Espagne  Tarraco- 
naise  (Pape,,  s.  v.  i).  Serait-ce  Vioer  (A.-Sc, 
100  K  5)?  La  localité  ne  se  trouve  pas  chez  les 
Edetani  d'A.  von  Kampen  ;  mais  Kiepert  éten- 
dait la  domination  de  ce  peuple  plus  au  sud  que 
ne  l'a  fait  depuis  l'auteur  de  V Atlas  de  poche 
(Kiep.,  Ail.  ant.,  X,  e  C-D). 

"ESopa,  surnommée  Cerealis,  ville  en  Espagne 
Bé tique  (Pape,  s.  v.  ''ESoupa  3).  Cf.  Kiep.,  Atl. 
ant,,  X,  c  D;  A.  V.  Kamp.,  17  C  3-4  :  Epora. 
D'après  ce  dernier  géographe,  ce  serait,  aujour-. 
d'hui,  Montoro  (A.^c,  gg  F  6-7). 

"Eêopa  (Pape,  s.  o.  "'ESoupa  i),  ville  d'Espagne 
Bétique,  comme  la  précédente,  mais  près  de 
l'embouchure  du  Bœtis  {Gaadalquivir).  Pape  y 
voit  la  ville  actuelle  S.  Lùcar  de  Barrameda 
(A.-Sc,  gg  D  8). 

Stéphane  de  Byzance  mentionne  la  ville  AïSoupa 
en  Espagne;  il  s'agit  évidemment  de  "Eêopa, 
"ESoupa  ;  mais  de  laquelle  ?  L'auteur  ne  le  savait 
peut-être  pas  lui-même.  Je  veux  dire  qu'il  con- 
naissait l'existence  d'une  ville  de  ce  nom  en 
Espagne,  mais  ignorait  qu'il  y  en  eût  plusieurs. 

['E6ou8l>ct],  nom  de  ville.  Rien  d'ailleurs  n'in- 
dique dans  Pape  à  quel  pays  appartient  ce  nom  ; 
nous  le  plaçons  ici  pair  analogie  avec  "EêouSat  ; 
mais  il  est  possible  qu'il  n'ait  aucun  rapport 
avec  cette  racine]. 

''E&upa.  Cf.^Eêopa,  supra. 

'ESoDpaVxoi  (Pape),  pour  'EêbupoutxoL  (Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  2i5,  3;  cf.  A.  Holder,  I,  p.  i4o2, 
s.  V,  Eburovices). 

[''ESouçtç,  nom  de  ville.  Même  cas  que'ESou- 


8ÛC1Q  citée  plus  haut  et  par  le  même  auteur,  Zo- 
NARAS,  sans  indication  de  provenance.] 

Eburobriga,  en  Gaule  Lugdunaise  (A.  v. 
Kamp.,  ig  F  2).  L'emplacement  correspond  à 
Eroy  (A.-Sc,  7g  C  i).  L'identification  est  ten- 
tante ;  mais  les  noms  français  en  -y  correspon- 
dent plutôt  à  des  noms  en-aca/w(cf.  A,  Holdeï^, 
I,  p.  i3g7  :  Eburiacum  =  Ivry).  Aussi  A.  Hol*- 
der  (I,  p.  i3g8)  identifie  la  localité  antique  avec 
Avrolles,  qui  n'est  pas  marqué  par  Andrée-Sco- 
bel,  mais  se  trouve  à  peu  de  distance  d'Ervy. 

Eburobrittium,  ville  de  Lusitanie.  A.  Hol- 
der (I,  p.  i3g8)  l'identifie  avec  Evora  (cf.  sa-- 
pra  :  Ebora).  A.  von  Kampen  (17  A  3)  place  la 
ville  plus  au  nord-ouest,  à  l'emplacement  qu'oc- 
cupe, aujourd'hui,  A/coftaca (A.-Sc,  gg  A-B  5). 
Cependant,  d'après  Pline  (M  H.,  IV,  ïi3),  la 
ville  serait  plus  voisine  du  Magnum  promonto^ 
rium,  aujourd'hui  Cap  da  Roca. 

'E6o\)pc5o'jvov,  en  Grande-Germanie.  L'édition 
PTOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  275,  n.  8)  la  confond  avec 
Eburum  (aujourd'hui,  Brûnn,  en  Moravie); 
A.  VON  Kampen  (21  G  4). place  la  ville  à  l'empla- 
cement qu'occupe,  aujourd'hui,  Gôding  (^X.Sc, 
62  L  6);  A.  Holder  (I,  p.  i4oo,  s.  v.  3)  pense  à 
Brunn  ou  Hradisch.  Si  je  ne  me  laissais  guider 
que  par  la  similitude  des  sons,  je  penserais  à 
Howoran  (A.-Sc,  62  K-L6),  qui  correspondrait 
bien  à  ''Eêo'jpov.  Mais  je  pense  aussi  à  une  vieille 
cité  dont  le  nom  se  serait  perdu,  et  que  l'on  ne 
désignerait  plus  que  par  un  nom  qui  rappellerait 
son  antiquité.  Les  noms  comme  Altstadt  (il  y  en 
a  une  précisément  en  face  de  Hradisch)  évo- 
quent par  eux-mêmes  l'idée  de  villes  antiques; 
et  cette  comparaison  peut  encore  être  regardée 
comme  dérivant  de  notre  méthode.  S'agit-il,  il 
est  vrai,  de  la  ville  dont  il  est  précisément  ques- 
tion ici  ?  ceci  est  un  autre  problème,  et  nous 
n'avons  pas  les  éléments  pour  le  résoudre. 

"Eêo'jpov,  ville  de  Grande-Germanie.  Aujour- 
d'hui, Briïnn,  en  Moravie  (PxoLÉM.-Did.,  I, 
p.  273,  n.  i4;  A.-Sc,  62  K  5). 

EbUSia,  EbUSUS,  ethnique  :  Ebusitanus. 
Cf.  supra,  p.  io3,  5.  y.^'ESuao^. 


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V 


ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


399 


Ec(c)Obriga,  ville  de  Galatie  (Kiep.,  Atl. 
ant.,  IV,  i  B-C).  L'emplacement  indiqué  corres- 
pond à  Koulaksiz  (Kiep.,  Carte  en  six  feuilles). 
A.  VON  Kampen  n'a  pas  cité  le  nom  dans  son 
Atlas  antiquus. 

'ExToSoupov  (Pape,  s.  u,  i).  Cf.  'OxtwSouçov 
(PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  168,  i). 

'ExToSoupov  (Pape,  s.  v.  2).  Cf.  'OxtoSouçov 
(PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  281,  i3). 

Edeta,  ville  d'Espagne  Carthaginoise  (Kiep., 
Atl.  ant.y  X,  e  D  :  Edeta  Liria;  A.  v.  Kamp., 
17  E  3).  Cf.  Klotz,  s.  vv.  Edetani,  Edetania; 
Kiep.,  ibid.,  X,  e  C-D;  A.  v.  Kamp.,  17  E-F  2.  La 
ville  s'appelle,  aujourd'hui,  Liria  (A.-Sc,  100 
K  5;  cf.  quatre  lignes  plus  haut).  —  On  trouve 
aussi  Sedetani  comme  nom  de  peuple  (Klotz, 
s.  V.  II,  p.  1278)  et  Sedetania,  StiSTrjTavux  (cf.  su- 
pra, p.  22).  Pape,  s.  vv.^'lih'r^xaL^  'H&tiTavoL. 

EdrOy  ville  de  Vénétie  (A.  v.  Kamp.,  i3  D  2). 
Aujourd'hui,  Chioffgia  (A.-Sc. y  io5  G  2). 

Edru(s),  île  sur  la  côte  orientale  de  l'Irlande 
(A.  V.  Kamp.,  20  C  4)-  C'est  celle  que  Ptolémée 
appelle^ESpou  ïçrnko^  (  A8poy  dans  PioLÉMÉE-Didot 
[I,  p.  81,  n.  II]).  Aujourd'hui,  Irelands  Eye 
(A.-Sc.,  91  E  3),  au  nord-est  de  Dubl'n.  Il  y  a 
cependant  une  petite  erreur  dans  les  chiffres  de 
Ptoli^-mée;  cf.  la  note  de  l'édition  Didot.  —  Le 
nom  Adrus  s'est  déjà  rencontré  plus  haut,  mais 
comme  nom  de  rivière. 

'EYsXeaxa,  ville  des  Carpetani,  en  Espagne  Tar- 
raconaise.  Cf.  PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  174,  n.  8; 
Pape,  s.  v.  'ETsXeaTa.  D'après  les  chiffres  de 
Ptolémée,  la  ville  se  trouvait  au  nord-est  de 
Titulcia,  dont  l'emplacement  est  connu  (Kiep., 
Ail.  ant.,  X,  d  C;  A.  v.  Kamp.,  17  D  2),  mais 
dont  le  nom  moderne,  Baiona  (PiOLÉM.-Did.,  I, 
p.  175,  n.  4)  ne  se  trouve  pas  sur  la  carte 
99-100  d'ANDRÉE-ScoBEL  (').  Je  ne  vois  aucun 
nom  à  proposer.  A.  Holder  (I,  p.  i4o8)  n'a  pas 
admis  le  mot  dans  son  SprachschatZy  pas  plus 


I.  D'ailleurs,  cet  allas,  si  complet  pour  tout  ce  qui  re- 
garde rAllemagne,  quelquefois  même  jusqu'à  friser  le 
ridicule,  est  parfois  un  peu  discret  pour  d'autres  contrées. 


qu'Edeta(vd.5tf/)ra);  les  a-t-îl  regardés  comme 
puniques  ? 

[Egesta,  nom  romain  de  la  ville  de  Segesta 
en  Sicile.  Le  nom  ne  doit  pas  être  celtique  ;  je 
ne  le  place  ici  qu'en  raison  de  son  correspondant 
Segesta  que  nous  retrouverons  plus  loin.] 

'Eyoaa,  ville  des  Castellaniy  en  Espagne  Tar- 
raconaise,  au  nord-est  de  Tarragone,  mais  dans 
l'intérieur  des  terres. 

'Hyouppoi,  RYO'jppat.  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  2019, 
s.  V.  Gigurri. 

EgOVarri,  peuple  en  Espagne  Tarraconaise  ; 
cf.  Plin.,  n.  h.,  20,  34 j  suivant  lequel  ils 
étaient  surnommés  Namarini.  Ils  se  trouvaient 
au  nord-ouest  de  l'Espagne,  entre  la  rivière 
Navia  et  le  promontoire  celtique  (Kiep.,  Atl.  ant., 
X,  b-aB;  A.  v.  Kamp.,  17  B-A  i),  c'est-à-dire 
entre  le  Navia  et  le  cap  Vilano  (A.-Sc,  99 
C-A  i).  Ne  trouvant  guère  de  noms  semblables 
dans  A.  Holder  (I,  p.  1409),  je  suis  porté  à  sup- 
poser que  ce  nom  est  inexactement  conservé  : 
ce  sera  ou  *Segovarri  ou  *Icovarri. 

[Egulturi,  peuple  des  Alpes,  cité  par  Pline 
{N.  H.,  ni,  20,  24,  137).  Aujourd'hui,  on  divise 
le  nom  en  deux  mots  :  Egui,  Turi.  Cf.  A.  Hol- 
der, I^  p.  i4o8.] 

['EXSuffivtot,  peuple  en  Ibérie,  à  l'époque 
byzantine.  Mais  je  ne  sais  s'il  s'agit  de  l'Espagne. 
Peut-être  s'agit-il  de  l'Ibérie  du  Caucase.] 

"EXSava  (Pape,  s.  v.  i),  ville  des  Vaccéens,  en 
Espagne  Tarraconaise.  Le  nom  est  corrigé  en 
"EXfiava  dans  PiOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  107,  n.  3); 
cf.  A.  Holder,  I,  p.  i4i5;  et  le  nom  ''EXixava 
est  lui-même  considéré  comme  une  autre  forme 
de  *EXjiavTtXT(]  (avec  un  esprit  rude  qui  repré- 
sente une  aspiration  indigène),  c'est-à-dire  Sal- 
mantica,  Salamanque. 

Elénè.  Cf.  infra,  s.  t;.'EX6V7),  à  la  lettre  H, 
p.  409. 

'EXtSupY^,  ville  près  Tartessos,  en  Espagne 
Bétique;  cf.  Pape,  s.  y. 'IXXiSsçC;. 

[Elimberra  Augusta(A.  v.  Kamp.,  19  D  5), 

ElimberrlS  (Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  f  B),  ville 
d'Aquitaine.  Aujourd'hui,  AtfcA  (A.-Sc,  78  C4). 


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/ioo 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Le  mot  Elimberra  (-ris)  n'est  peut-être  pas  d'ori- 
gine celtique.] 

EllOCrOCay  ville  d'Espagne  Carthaginoise 
(KiEP.,  Atl.  ant.,  X,  d-e  E  ;  A.  v.  Kamp.,  17  E  4). 
Aujourd'hui,  Lorca  (A.-Sc,  100  I  7). 

pEXicyyxot,  peuple  en  Ligurie.] 

'EXjiavcoci].  Cf.  Salmantica  (A.  Holder,  II, 
p.  i3i4)- 

ElUSiO,  ville  de  Gaule  Narbonaise  (différente 
de  :  Elusa);  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  e  H  ;  A.  v. 
KvMP.,  19  D  5.  Est-ce  Nailloux  ?  Cf.  A.-vSc,  76 

D4. 

Elvii.  Cf.  infra,  s.  v.  Helvii. 

EmanlCi,  peuple  en  Espagne  Bétique.  Y  a- 
t-il  un  rapport  avec  les  Emanenses  cités  par 
A.  Holder(I,  p.  i433),  qui  se  demande  à  quelle 
contrée  ils  appartiennent  ? 

[Emerlta  Augusta,  ville  de  Lusitanie  (KiEP., 
Atl.  ant.,  X,  b  D  ;  A.  v.  Kamp.,  17  B  3  et  18  A  i). 
Aujourd'hui,  MéridaÇA.Sc.y  99  D  6).  Je  vois  bien 
le  latin  emeritus  et  je  n'en  ignore  pas  le  sens  ; 
mais  je  vois  aussi  le  mot  celtique  emerum 
(A.  HoLDER,  I,  p.  i434)  et  le  nom  propre  Emc- 
rius,  et  je  me  demande  si  Emerita  n'est  pas  la 
forme  latinisée  d'un  nom  indigène.] 

Emonay  ville  de  Pannonie  supérieure  (Kiep., 
Atl.  ant.,  XI,  m  F;  A.  v.  Kamp.,  21  F  5).  On 
rapporte  cette  ville  à  Laibach  (A.-Sc,  66  C  3); 
mais,  au  nord  de  celte  ville,  se  trouve,  aujour- 
d'hui, Mannsbarg  (ibid.),  et  je  soumets  au  lec- 
teur l'hypothèse  qui  verrait  dans  Manns^  le  suc- 
cesseur du  latin  Emona(s). 

"EvStjçov,  Enderinly  localité  et  peuple  en  Dal- 
matie.  D'après  les  chiffres  de  Ptolémée  (éd. 
Did.,  I,  p.  317,  4)  comparés  à  ceux  de  Salona^ 
j'identifierais  la  ville  avec  Zaloni  (A.-Sc,  m 
G  3).  Je  me  demande  même  si  le  mot  Zafom  ne 
rappelle  pas  la  fin  de  fEv]îW]pcv,  avec  h  =  s. 

Endldae,  ville  de  l'Italie  supérieure  (Kiep., 
Atl.  ant.,  XI,  k  F;  A.  V.  Kamp.,  i3  C  i).  Aujour- 
d'hui, Fnn  (A.-Sc,  67  E  5).  A.  Holder  (I, 
p.  i436)  donne  comme  nom  moderne  Egna; 
peut-être  est-ce  la  même  localité. 

'EvStyeTcSv  tcoXsiç.  Cf.  s.  v.  Indîgetae. 


['EvsffrT|8olv,  nom  d'une  baie  en  lUyrîe.  Pape 
donne  le  nom  comme  douteux.] 

'EvsToi,  les  Vénètes.  Cf.  Pape,  s.  v.  2. 

^Evo^,  rivière  en  Noricum.  Aujourd'hui,  YInn, 
arOuent  important  du  Danube.  La  véritable 
forme  était-elle  *Ennos  ?  Cf.  les  mots  semblables 
dans  A.  Holder  (I,  pp.  i439-i44o). 

'EopSaia  (Pape,  s.  v.  3),  peuple  en  Ibérie. 
J'ignore  de  quelle  Ibérie  il  s'agit.  Le  mot  a  peut- 
être  été  refait  sur  le  type  de  la'EiojSaia  de  Ma- 
cédoine. 

'EopTa,  ville  des  Scordisques,  sur  Hster.  Sur 
l'emplacement  des  Scordisques,  cf.  Kiep.,  AtL 
ant.,  XI,  o-p  G;  A.  V.  Kamp.,  10  A-B  i.  Est-ce 
Erdut  (A.-Sc,  1 12  H  i),  au  nord-est  de  Dalja  ? 
Le  mot  doit  être  inexact  ;  le  nom  indigène  a  été 
modifié  par  les  Grecs  et  hellénisé  par  eux. 

Epanteriiy  peuple  des  Alpes,  limitrophe  de 
la  Ligurie.  Cf.  (?)  aujourd'hui  la  Becca  delF  In- 
vergnau  (A.-Sc,  80  F-G  4)- 

'E7csta)c6v  (Pape),  'Extaxov  (PïOLÉM.-Did.,  I, 
p.  96,7;  cf.  A.  Holder,  I,  p.  1444))  dans  le 
nord-ouest  de  l'Angleterre. 

'ETCtKapia,  ville  en  Dalmatie.  Cf.  PxoLÉM.-Did., 
I,  p.  3i8,  n.  5,  où,  par  souvenir  de  la  forme  ad 
Picaria  de  la  Peutingerlana  Tabula,  le  nom  est 
identifié  avec  le  mont  Puka  (A.-Sc,  112  H  4)- 
La  forme  par  sicix-  serait  donc  refaite  par  les 
Grecs  comme  si  le  mot  se  divisait  par  exemple  : 
*s7Ct-xapta  ou  *67c-t>capta. 

'EtciSwv,  cap  sur  la  côte  ouest  de  la  Britannîa 
et  île  au  nord-ouest  de  ce  cap.  Cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  pp.  81,  n.  6,  et  83,  n.  2  ;  A.  v.  Kamp., 
20  C-D  3  ;  Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  a  B,  pour  le  pro- 
montoire. 

EpoTssunn.  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  i4549  s.  v. 
Epossos.  Comme  identification,  il  donne  Yvois, 
/i;oy,  qui  s'appelle  aujourd'hui  Cian^r/ia/i  (A.-Sc, 
78  E  3).  Sur  loot/,  cf.  Vid.-Labl.,  24  c"F.  L'em- 
placement indiqué  par  A.  von  Kampen  (19  F  2) 
[cf.  Kl. p.,  AtL  ant.,  XI,  g  E],  et  que  nous 
avions  adopté  plus  haut  (p.  167)  serait  donc  un 
peu  trop  au  sud. 

Epora,  ville  en  Espagne  Bétique  (Kiep.,  AtL 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISGHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


4oi 


ant.j  X,  c  D-E  ;  A.  v.  Kamp,,  17  C  3-4);  cf.  su-- 
pra,  s.  v.^'ESoçoL,  et  infra,  s.  u.  Ripepora. 

[EporedIaSy  accusatif  pluriel  que  Pune  (N. 
IL,  III,  17,  21)  traduit  par  :  bonos  equorum 
domitoresJ] 

^Ep>c66pixa,  conjecture  de  Pape,  pour  NsproSçiya 
{s.  V.  i). 

ErCUniateSy  peuple  en  Pannonie  inférieure  ; 
cf.  KiEP.,  AtL  ont. y  XI,  n  F  et  A.  v.  Kamp,, 
21  G-H  5  :   Hercuniates;  Pape,  s.  v.  'Epxo- 

"EçY»,  ville  des  Ilergètes,  en  Espagne  Tarraco- 
naise  ;'EçàYadans  PTOLÉMÉE-Didot(I,  p.  192,  6). 
Aujourd'hui,  Tarrasa  (PxoLÉM.-Did.,  ibid.,  n.  6  ; 
A.-Sc,  100  M  3).  Cf.  les  noms  en  Erca-^  Ergon 
dans  A.  Holder(I,  pp.  i457-i458). 

Ergavlca,  en  Espagne.  A.  Holder(I,  p.  i458)  . 
a  réuni  en  une  seule  ville  deux  villes  que  Ptolé- 
mi^e  distingue  par  leurs  mesures  :  Tune  chez  les 
Celtibères  (éd.  Did.,  I,  p.  178,  5),  l'autre  chez 
les  Vascons  ('6/rf.,  I,  p.  191,  2).  Peut-être  consi- 
dère-t-il  le  second  de  ces  noms  comme  interpolé  ; 
car  il  le  met  entre  crochets.  Mais  cf.  les  notes  de 
l'édition  Didot.  Pape  distinguait  les  deux  villes 
par  le  nom  comme  par  la  situation  :  il  écrivait 
'Epyaoula  et'EpYaojtxa.  A.  von  Kampen  (17  D  3) 
place  Ergavica  chez  les  Carpetani  ;  cf.  Kiep., 
AtL  ant.j  X,  d  D  :  Ercavica. 

'EpCxiQÇ  xéXxoc,  en  Lîgurie  ;  mais  cf.  Ptol-^m.- 
Did.,  I,  p.  323,  n.  3.  Peut-être  faut-il  lire  *'Ept- 
x[6;}ïic  >c6Xtoc  ;  cf-  la  ville  maritime  Ricina,  au 
sud-est  de  Gênes  (Kiev. y  AtL  ant,,  VII,  c  C  ;  A.  v. 
Kamp.,  i3  B  2).  Aujourd'hui,  Recco  (A.-Sc, 
io5  D  3),  qui  peut-être  justifierait 'EpcxTj^ 

"Eoxo^ja,  en  Espagne  Bétique;  "OffxoDa  dans 
PTOLÉMSE-Didot  (I,  p.  119,  5). 

["Eff87]TS^,  peuple  ibérique.  L'édition  Didot  de 
Hékataïos  de  Milet  (F.  //.  G.,  I,  p.  i,  11)  lit 
Et5v)TSC9  qui  d'ailleurs  n'est  pas  à  sa  place  alpha- 
bétique dans  Stéphane  de  Byzance  ;  d'où  la  cor- 
rection en^'EaS-.] 

EsSUVli  (A.  V.  Kamp.,  19  C-D  2  ;  Kiep.,  AtL 
ant.y  XI,  d-e  E  :  Esubii).  Cf.  A.  Holder,  I, 
p.  1476,  s,  u.  Esuii  ;  Klotz  (I,  p.  i4i8),  qui  cite 


à  deux  endroits  différents,  sans  les  rapprocher, 
les  Esiii  et  les  EsubiL 

'E<7ct(i>vs^,  peuple  de  Vindélicie,  avec  les  villes 
Brigantion  {Brégenz)  et  Cambodunum  {Kemp-- 
ten).  Il  occupait  donc  le  sud-ouest  de  la  Ba- 
vière et  le  nord  du  Vorarlberj  (A.-Sc,  68  H-I 
1-2). 

ESUrIS,  ville  en  Espagne  Bétique  (A.  v.  Kamp., 
17  B  4  ;  Kiep.,  AtL  ant.,  X,  b  E  :  iEsuri.  Cf.  A. 
Holder,  I,  pp.  53  et  i475-ï479).  Aujourd'hui, 
0°  Marim  (A.-Sc,  99  C  7). 

Etanna,  en  Savoie  (Kiep.,  AtL  ant.^  XI,  gG  ; 
A.  V.  Kamp.,  19  F-G  4).  A.  Holder  (I,  p.  i48o) 
parle  A^Étain,  près  Yenne  (le  nom  n'est  pas  dans 
A.-Sc,  80  E  l\).  Je  remarque  aussi  à  gauche  de 
cette  localité  la  montagne  Tantalne. 

'ETTftXeffra.  Cf.  supra,  s.  v.  'E^èXfora. 

Etobesa,  Etovissa.  Cf.  supra,  p.  200. 

'ET(ovta,  ville  du  Pont  Galatique.  Cf.  Ptolémée- 
Didot  (I,  p.  872,  7),  qui  corrige  en 'Eycovia (cf.  la 
note),  et  identifie  avec  Guneh.  Cf.  iEgonne, 
marqué  avec  un  signe  de  doute  dans  Kiepert 
{AiL  ant.,  IV,  k  B).  Je  remar(|uerai  seulement 
que  Ptolémée  met  'Eroivia  sur  la  même  latitude 
que  Comana  Pontica,  dont  l'emplacement  est 
connu  (Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  m  B;  A.  v.  Kamp., 
7  F  2  ;  aujourd'hui,  Gumenek  :  Kiep.  ,  Carte  en 
six  feuilles  ;  id..  Carte  générale,  L  28;  A.-Sc, 
128  G  3),  et  de  deux  degrés  exactement  à  l'ouest 
de  cette  ville.  Il  la  place  en  outre  au  sud-ouest 
d'Amasia,  et  par  conséquent  l'emplacement  de 
la  ville  ne  serait  pas  loin  de  Koyoandjak  ou  de 
Tchiklar. 

EùavSpia,  ville  en  Lusitanie  ;  cf.  ProLÉM.-Did., 
I,  p.  iSg,  n.  3  ;  Kiep.,  AtL  ant.,  X,  b  D  ;  A.  v. 
Kamp.,  17  B  3.  Ce  serait  aujourd'hui  Eloas 
(A.-Sc,  99  C  6).  Quant  au  mot  lui-même  Eùav- 
&pia,  de  forme  si  grecque,  il  est  évidemment  dé- 
formé ;  au  lieu  de  Eo-,  la  transcription  moderne 
permettra  de  restituer  Eli>-,  et  nous  rapproche- 
rons le  mot  des  nombreux  noms  en  Elu-  d'A. 
Holder  (I,  pp.  i4i9-ï432). 

E^yàveoi,  Euganel,  peuple  dans  les  Alpes 
Rhétiques  et  la  haute  Italie  (Kiep.,  AtL  ant.,  VII, 

26 


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4oa 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


f  B  ;  A.  V.  Kamp.,  i2  C  1-2).  Ce  dernier  les  place 
dans  les  Alpes  Vénètes. 

[ETjSoStavij,  E^SoÊiàç  (Pape,  s.  vv.),  villes  du 
Pont  Galatique  et  de  la  Galatie  salutaire  (?). 
Cf.  E\}5o4ia,  fille  d*un  chef  franc.  Mais,  à  moins 
de  supposer  d'extraordinaires  déformations,  ces 
noms  n'ont  rien  de  celtique.] 

EupiUs,  lac  dans  la  haute  Italie  ;  Klotz  l'iden- 
tifie (Il  p.  1426)  avec  le  lac  de  Susciano.  Je  ne 
trouve  pas  ce  nom  dans  Andrke-Sgobel  (Index, 
p.  i55,  col.  4>  ou  p.  86,  col.  5-6). 

[EÛJTjvTQ.  Cf.  supra,  p.  3o2,  s.  v.] 

[' ExéStopo;,  'Ex6t8fc)ço;,  rivière  de  Macédoine, 
qui  débouche  dans  le  golfe  de  Salonique.  Cf. 
KiEP.,  AtL  ant.,  VI,  f-g  A  ;  A.  v.  Kamp.,  10  C  3. 
Je  n'aurais  pas  introduit  dans  cette  liste  un  nom 
d'apparence  si  hellénique,  si  la  rivière  ne  portait 
pas  aujourd'hui  le  nom  de  Galitko  (Pape),  Ga- 
liko  (A.-Sc,  ii3  B  8-9).  Cf.  PioLÉw.-Did.,  I, 
p.  5oo,  n.  2,] 

['E^tTavwv  tcdXiç,  ville  en  Espagne  Bétique. 
Pape,  s.  v,,  renvoie  au  mot  Sé^»  ^^om  de  ville 
dans  Ptoliêmée  (éd.  Did.,  I,  p.  ii3,  1.  3).  Cf. 
Sexi,  dans  Kibpert  (AtL  ant.,  X,  c-d  E);  A.  von 
Kampen  (18  b  I  et  17  D  4);  vd.  supra,  St^o^, 
p.  160.] 

[^aSwx,  ville  de  Gaule,  fondée  par  le  Romain 
Fabius.  La  racine  du  mot  peut  être  cependant 
indigène  et  n'avoir  rien  de  particulier  au  latin  ; 
cf.  $a€ipavov  chez  les  Chauci  de  Germanie  :  Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  266,  6.] 

^aivtàva,  ville  de  Rhétie,  au  sud  du  Danube. 

FallatlS  de  Mésie  inférieure  (Peut.  Tab., 
VII  b)  me  paraît  être  pour  Taliata. 

[Felsina,  ancien  nom  de  Bononia,  Bologne, 
en  Gaule  Cisalpine.  Le  nom  semble  d'ailleurs 
étrusque  :  a)  colonisation  étrusque  ;  la  ville 
prend  le  nom  de  Felsina  ;  p)  expulsion  des  Étrus- 
ques par  les  Gaulois  Boïens  (TiTE-LivE,  37, 67, 7); 
la  ville  prend  le  nom  celtique  de  Bononia;  y) 
conquête  de  la  ville  par  les  Romains  ;  le  nom 
Felsina  disparaît  après  196  avant  Jésu&-Christ  ; 
le  nom  Bononia  est  adopté  par  les  Latins  et  se 
perpétue  jusqu'aujourd'hui.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.. 


VII,  e-f  C  ;  A.  V.  Kamp.,  i3  C  2.  Ville  moderne  : 
cf.  A.-Sc,  io5F3.] 

Feltria,  dans  le  nord-ouest  de  la  Vénétîe 
(A.V.  Kamp.,  i3  C  i  ;  Kiep.,  AtL  ont,  VII,  f  A). 
Aujourd'hui,  Feltre  (A.-Sc,  io5  F  i). 

[FevUSy  rivière  de  Ligurie  :  A.  v.  Kamp., 
i3  A  2  ;  Kiep.,  AtL  ant.,  VII,  a-b  C.  Aujour- 
d'hui, le  Vara/te (A.-Sc,  io5  B  3).] 

FIbularenseS,  peuple  d'Espagne,  surnom 
des  habitants  de  Calagurris.  Mais  il  semble  qu'il 
y  ait  deux  Calagurris  en  Espagne,  quoique  A. 
Holder  (I,  pp.  687-688)  ne  mentionne  pas  cette 
distinction  :  Pline  (N.  H.,  III,  3,  4?  ^4)  cite 
les  Calagurritani  dits  Nassici,  qui  sont  ex  colo- 
nia,  et  les  Calagurritani  dits  Fibalarenses,  qui 
sont  stipendiarii.  Mais,  l'ordre  adopté  par  Pune 
dans  ses  énumérations  étant  presque  nettement 
l'ordre  alphabétique  ('),  la  place  qu'il  donne  à 
un  nom  propre  n'indique  rien  pour  la  position 
de  ce  peuple  par  rapport  à  d'autres. 

Ramonlenses  Vanlenses,  peuple  de  Gaule 

Transpadane. 

Flânâtes,  peuple  en  Liburnie  ;  cf.  le  Flâna- 
ticussinus(A.y.  Kamp.,  i3  E  2  ;  Kiep.,  AtL  ant., 
VII,  h-i  B-C);  aujourd'hui,  Qaarnero  (A.-Sc, 
66  C  4-5).  A  la  même  racine  appartient  le  nom 
de  ville  Flanona  (Kiep.,  AtL  ant.,  VII,  h  B  ;  A.  v. 
Kamp.,  i3  E  2);  aujourd'hui,  Fianona  (A.-Sc, 
66  C  4). 

RaviObrIga,  dans  le  nord  de  l'Espagne  Tar- 
raconaise(KiEP.,  AtL  ant,,  X,  d  B  ;  A.  v.  Kamp., 
17  D  ï).  L'emplacement  indiqué  par  eux  ne  cor- 
respond pas  à  Castro  Urdiales,  proposé  par 
A.  Holder(I,  p.  1497),  ™®^^  plutôt  à  Por/agra- 
lete  (A.-Sc,  99  G  i).  Le  mot  -gaieté  me  paratt 
rappeler  précisément  les  Gaulois.  Cf.  cependant 
PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  147,  n.  8. 

Revo(n),  lac  communiquant  avec  la  mer  par 
la  rivière  du  même  nom,  dans  l'extrême  nord  de 
la  Gallia  (*).  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  g  C  ;  A.  v. 

1.  Je  ne  sais  si  cette  remarque  a  été  faite;  c'est  bien 
probable.  En  tout  cas,  elle  peut  être  d'une  extrême  im- 
portance pour  la  constitution  du  texte. 

2.  Dans  la  carte  19,  A.  von  Kàmpbn  limite  ia  Gaule  au 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSGHATZ  »  D'A.  HOLDER 


4o3 


Ivamp.,  21  a  2;  Vid.-Labl.,  18  F  a.  C'est  au- 
jourd'hui une  partie  du  Zuidersee;  mais  la  con- 
figuration de  la  côte  a  été  profondément  mo- 
difiée. 

Fiexum,  ville  en  Haute-Pannonie  :  Kiep., 
Atl.  ant.,  XI,  n  F  ;  A.  v.  Kamp.,  21  G  5.  Cf.  Pto- 
L^.M.-Did.,  I,  p.  292,  n.  I. 

*6pvaxtC5  ville  des  Tardeianîy  en  Espagne  Bé- 
tique.  Cf.  PTOLÉMÉB-Didot  (I,  p.  126,  n.  2),  qui, 
par  le  rapprochement  avec  BapvaxiV,  des  Carpe- 
tani{ib:d.y  I,  p.  176,  4),  nous  laisse  soupçonner 
une  refonte  du  mot.  La  ville  est  placée  par  Ptolé- 
MÉE  au  sud-est  d'Olisipo  (JJsbonne;  cf.  éd.  Did., 
I,  p.  r32,  2),  et  je  penserais  à  Barrancos  (A.-Sc,  • 
99  D  6),  si  d'autre  part  la  ville  ne  semblait  pas 
être  à  l'ouest  d'Emerita  (Méridd). 

FOCUnateSf  peuple  des  Alpes  ;  nom  donné 
comme  ligure  par  A.  Holder  (I,  p.  ï49d). 

[FortunaleS,  peuple  en  Espagne  Bétique  (cf. 
A.  Holder,  I,  p.  i499  '-  Fortuna),  surnom  des 
Tereses.  Le  mot  est  latin  sans  doute,  quoique 
tous  les  surnoms  donnés  dans  le  passage  de 
Pline  (iV.  //.,  III,  i,  3,  i4)  ne  soient  pas  latins.] 

$ou6arr|va,  $oi>6awa,  ^ouSàyiva,  ville  des 
Trocmi,  en  Galatie.  L'édition  Didot  de  Ptolémée 
(I,  p.  855,  n.  I  [à  la  page  854])  indique,  entre 
autres  variantes,  la  forme  Euagina  de  la  Peufînge- 
riana  Tabula;  et  l'on  peut  se  demander  si  le  pre- 
mier terme  ne  serait  pas  la  racine  Eo-^  Koa-,  EuO", 
qui  forme  un  certain  nombre  de  noms  celtiques 
(A.  Holder,  I,  pp.  i484-i486). 

[^ouXçLviov,  ville  de  l'île  Curicta,  en  Liburnie  ; 
cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  3 18,  12.  Sur  l'île  Curicta, 
aujourd'hui  Veglia,  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  VII, 
i  B  ;  A.  V.  Kamp.,  i3  E  2  ;  A.-Sc,  m  C  i.  Je 
ne  trouve  pas  de  nom  celtique  en  Fulf-^  mais  je 
ne  trouve  comme  nom  latin  avec  cette  désinence 
que  Fulfulœ  pour  Fugifulœ  (Klotz,  I,  p.  iSgg); 
et  il  n'y  a  pas  lieu  de  faire  appel  à  la  langue 
grecque.] 

Francly  Francla.  V  Atlas  antlquus  d'A.  VON 

Rhin;  dans  la  carte  21,  le  contour  violet  (cf.  le  contour 
rose  dans  KiEPEnT[i4^/.  ont,,  XI])  s'étend  jusqu'à  l'embou- 
chure  de  TAmisia  {VEms). 


KAMPEfi  (Index,  p.  58,  s.  v.)  donne  le  mot  comme 
l'équivalent  de  Gallia  (d'après  la  Peut.  Tab.),  et 
Stéphane  de  Byzance  place  des  Francs  en  Italie, 
dans  les  Alpes.  Autre  orthographe  :  ^pàyxot. 

FrInlateSy  peuple  de  Ligurie  ;  cf.  la  variante 
Briniates  dans  Aé  Holder  (I,  p.  545).  Vd.  Kiep., 
AtL  ant.,  VII,  d-e  C;  A.  von  Kampen,  i3  C  2, 
qui  les  place  en  Gaule  Cisalpine. 

[<^piffffove(;,  habitants  de  la  Grande-Bretagne. 
Ce  sont  peut-être  les  mêmes  que  les  Frisii  du 
continent.] 

[Fuganiy  population  de  la  haute  Italie,  sur  le 
territoire  de  laquelle  se  trouvaient  les  StœniJ] 

rbcSalov,  promontoire  de  Bretagne  ;  cf. .  infra, 
8.  V.  Gobœum. 

FacàXawa,  ville  des  Varduli,  dans  les  provinces 
basques  actuelles.  Ptolémée  (éd.  Did.,  I,p.  188, 
G5)  cite  à  côté  Tune  de  l'autre  KSaXa  et  lUSdtXat- 
>ca  ;  or  la  carte  moderne  nous  présente  à  peu  de 
distance  Tune  de  l'autre  les  localités  Eibar  et 
Eigoibar  (A.-Sc.  y  100  H  i).  Le  rapport  de  leurs 
positions  respectives  est  le  contraire,  je  le  recon- 
nais, de  celui  que  feraient  attendre  les  chiffres 
de  PTOLÉMéE,  et  peut-être  faudra-t-il  changer 
celui  de  la  latitude  de  Gebala  d'après  le  texte 
placé  en  note  dans  l'édition  Didot  (§  65,  8).  Je 
crois  que  du  moins  la  coïncidence  méritait  d'être 
signalée. 

GabellUS  (â.  Holder,  I,  p.  i5og),  rivière  de 
la  haute  Italie.  On  l'appelait  aussi  Secia;  cf. 
Kiep.,  AtL  ant.,  VII,  e  C;  A.  v.  Kamp.,  i3  C  2. 
Aujourd'hui,  la  Secchia  (A.-Sc,  io5  E  3). 

[ràScoi,  Gabiiy  ville  du  Latium.  Je  cite  cette 
ville  à  cause  de  l'identification  qu'en  donne  Pape 
avec  Gallicano  (nel Lazîo);  cf.  A.-Sc-,  io3  L  8, 
qui  place  d'ailleurs  les  ruines  de  Gabii  à  quelque 
distance  au  nord-ouest.  L'emplacement  de  Gai' 
licano  correspondrait  peut-^tre,  suivant  Kiepert 
(AtL  ant.,  VIII,  carton  du  Latium),  à  l'antique 
Scaptia.] 

Gabrae,  ville  des  Bituriges  (Kiep.,  AtL  ant., 
XI,  e  F  ;  A.  V.  Kamp.,  19  D  3).  Aujourd'hui, 
Chabris  (A.'Sc.^  73  G  5),  d'après  l'emplacement 
indiqué  par  ces  géographes.  Mais  les  lois  pho- 


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4o4 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


nétiques  de  la  transformation  du  latin  en  français 
nous  imposent  ici  très  nettement  l'obligation 
d'identifier  Gabras  (accusatif)  avec  Gièvres,  au 
nord  de  Chabris  et  de  l'autre  côté  du  Cher, 
roStvou  Cf.  infra,  s.  v.  Otadini. 
Galates  et  Gaulois.  L'ouvrage  d'Â.  HoLDER 
contient,  comme  l'on  devait  s'y  attendre,  de 
nombreuses  pages  consacrées  à  ces  deux  noms 
et  à  leurs  dérivés  (F,  pp.  iSaa  à  1980).  Âussi> 
quoique  ces  noms  soient  le  point  le  plus  impor- 
tant et  comme  le  centre  d'une  étude  sur  les 
noms  gaulois,  serai-je  très  bref  sur  leur  compte. 
Je  n'ai  que  fort  peu  de  chose  à  ajouter,  quel- 
ques petites  observations  de  détail  ;  et  encore 
ne  suis-je  pas  certain  qu'on  ne  les  retrouverait 
pas  éparses  dans  les  articles  copieux  du  ^//-Ce/- 
tischer  Sprachschats. 

[raXocTsia  (mieux  que  raXarwx  :  A.  Holder,  I, 
pp.  i522-i523),  nymphe  qui  donna  son  nom  à  la 
Galatie.  Nous  n'attachons  aucune  importance, 
naturellement,  à  l'histoire  de  cette  amante  du 
cyclopc  Polyphème,  dont  la  poésie  bucolique  a 
chanté  les  amours  rustiques  ;  nous  la  citons  ici 
en  raison  de.  la  légende  qui  en  fait  la  mère 
de  Keltos  (Pape,  s.  v.  i),  appelé  par  d'autres 
ToLkivt\^  (Pape,  s.  v,  2).  Je  vois  que  les  deux 
mots  Celte  et  Galate  ne  sont  pas  attribués  à  une 
même  racine  ;  mais  je  crois  bien  que  la  confu- 
sion a  dû  se  produire  dans  l'esprit  des  anciens, 
et  en  réalité  elle  était  assez  excusable,  quand  on 
compare  les  deux  mots  raX(a)T:^  et  KsXr-.  C'est 
cette  confusion  qu'aura  symbolisée  la  légende,  en 
expliquant  la  parenté  des  deux  mots  par  une 
parenté  réelle.  —  rxXotTSia  est  aussi  une  ortho- 
graphe pour  TaXaria  (Pape,  s.  v.  raXà-ceia,  s.fJ)  ; 
et  c'est  toujours  l'influence  de  la  légende,  favo- 
risée par  la  ressemblance  des  sons  -ei-  et  -t-.] 
rxXàTï),  forme  poétique  pour  r^Xarta. 
[rbcXàrric.  Cf.  supra,  s.  v.  rxXaTSta.] 
[rbcXauaç,  nom  propre  d'homme,  dans  Suidas.] 
[GalatlnuSynomd'homme:KLOTZ,  I,p.  i6i4-] 
Galava,  ville  du  nord-ouest  de  l'Angleterre 
(A.  V.  Kamp.,  20  E3).  Ce  serait,  aujourd'hui,  Kes-- 
wick  (A.-Sc,  87   F  3).  Je  ne  puis  cependant 


m'empêcher  de  comparer  les  noms  modernes 
Calthwaite  (id*,  G  3)  et  Caldbeck  (id.,  F  3),  qui, 
pour  la  forme,  correspondent  aussi  bien  (mieux 
peut-être,  à  cause  du  maintien  du  -/-). 

Gallaecia.  Cf.  A.  Holder,  s.  ou.  Gallaici  et 
Callœcia;  vd.  supra,  s.  v.  KaXXatxou 

Gallianl  Saltes,  peuple  en  Haute- Italie 
(Klotz,  I,  p.  161 5,  d'après  Pline  [N.  H.,  ill, 
i5,  20]).  EstKîe  :  Galliani  saltus?  Cf.  l'édition 
LiTTRÉ  (p.  182,  n.  69),  qui  rapproche  de  ce  nom 
un  Saltus  Gallicanus,  montagne  de  Campanie, 
dont  il  est  fait  mention  dans  Cigéron.  Les  Gai- 
liani  Salt{e)s  de  la  Haute-Italie  étaient  surnom- 
més Aquinates;  ils  habitaient  la  Gaule  Cispa- 
dane  (cf.  supra,  s,  v.). 

FaXXtxà,  ville  en  Bithynie;  cf.  PiOLÉM.-Did., 
I,  pp.  800-801,  n.  9.  Serait-ce  aujourd'hui  Gueu- 
nuk  (appelé  aussi  Torbaly)^  L'endroit,  en  tout 
cas,  se  trouve  au  sud-est  de  Libyssa  (aujour- 
d'hui, Taouschanlt/),  comme  le  demandent  les 
chiffres  de  Ptolémée  (Kiep.,  Carte  en  six  feuil- 
les; iD.,  Carie  générale,  L  22  ;  A.-Sc,  127 
D3)[«]. 

riXXtxa  ^Xaou'ta,  ville  des  Ilergètes,  en  Espagne 
Tarraconaise  ;  cf.  PTOLiênéE-Didot  (I,  p.  igS, 
n.  4),  qui  donne  comme  identification  Zuera,  sur 
la  rivière  Gallego  (A.-Sc,  100  K  3),  plutôt  que 
Fraga,  sur  la  Cinca  (A.-Sc,  100  L  3). 

Galllcum  fretum,  entre  la  Gaule  et  la 
Grande-Bretagne  (A.  v.  Kamp.,  19  D-E  i  ;  Kiep., 
Ail.  ant.,  XI,  e-f  D),  Aujourd'hui,  le  (détroit  du) 
pas  de  Calais. 

Galllcum  fretum  ou  Taphros,  détroit 

entre  la  Corse  et  la  Sardaigne  (Kiep.,  Ail.  ant., 

VII,  c-d  F  ;  A.  v.  Kamp.,  \I\  a).  Aujourd'hui,  le 
détroit  de  Bonifacio  (A.-Sc,  loi  C-D  6). 

GalliCUS  ager,  en  Ombrie  (Kiep.,  Atl.  ant., 

VIII,  f-g  B  ;  A.  v.  Kamp.,  i3  D  3).  C'est  là  que 
se  trouvait  Sena  Gallica,  aujourd'hui  Sinigaglia 
(A.-Sc,  io3  D  ï). 

GalliCUS  flUViUS,  en  Espagne  Tarraconaise 
(KiEP.,^^/.a/2/.^X,  eB-C;A.v.  Kamp.,  17  E  1-2). 

I .  Cf.  cependant  infra,  s.  v.  natàouiov. 


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4o5 


Aujourd'hui,  le  Gallego  (A.-Sc,  loo  K  2-3); 
cf.  A.  HoLDER,  I,  p.  1987,  1.  18. 

GalllCUS  sinus,  le  golfe  du  Lioriy  sur  lâ  côte 
sud-est  de  France  (Kiep.,  Ail.  ant.,  XI,  f-g  H  ; 
A.  V.  Kamp.,  19  E-F  5;  A.-Sc,  76  F-G  4). 

Gallohlspanl,  expression  pour  désigner  les 
Cellibères  (Klotz,  I,  p.  1616). 

ràXXoç  (Pape,  s.  v.  Il,  i  b),  rivière  de  Phrygie 
et  Galatie  ;  cf.  infra,  s.  u.  noTajioyaXX-ïjvoi. 

ràXwpov,  ville  en  Galatie  Asiatique.  Mais  le 
texte  n'est  pas  sûr;  cf.  PxoLÉMÉE-Didot  (I,  p.  8^7, 
n.  8),  qui  change  le  mot  en  Zàywfov  et  intervertit 
Tordre  suivi  par  l'auteur  grec. 

GamulOCeniS  (ablatif),  correction  pour  Sa- 
inulocenis  de  la  Peating.  Tabula^  IV  a  (dans 
A.  VON  Kampen,  Atl.  ant.y  2).  La  ville  est  située 
en  Rhétie,  près  de  la  source  du  Danube.  On  rap- 
prochera ce  mot  des  noms  en  CamulÇoy  donnés 
par  A.  Holder(I,  pp.  724-728);  cf.  notamment 
le  nom  d'homme  Gamulogenus.  Est-ce  Guimad" 
(fen  (A.-Sc,  54  G  5)?  On  pensera  en  tout  cas  à 
l'un  des  mots  qui  se  terminent  par  la  désinence 
-gre/i,  si  fréquente  aujourd'hui  dans  cette  région. 

Gandia,  ville  de  l'Espagne  Carthaginoise,  sur 
la  côte  orientale  (A.  v.  Kamp.,  17  E  3).  Aujour- 
d'hui, Gandia  (A.-Sc,  100  K  6).  Cf.,  pour  la 
racine,  Gandavum  (A.  Holder,  I,  p.  1981). 

Gangani.  â.  Holder  (I,  p.  1981)  renvoie  à 
Ceangi,  peuple  de  Grande-Bretagne.  Mais  A.  von 
KxUiPEN  (20  A-B  4)  place  les  Gangani  tn  Irlande, 
où  ils  auraient  occupé  une  des  presqu'îles  du 
comté  de  Kerry.  II  n'y  aurait  donc  pas  lieu  de 
les  confondre  avec  les  Cœangi,  qui  occupaient 
un  cap  dans  l'île  d'Albion  (ProLÉM.-Did.,  I, 
p-  85,  3). 

[ràwa,  jeune  fille  celtique,  suivant  Cassius 
Dio  (67,  5).  A.  Holder  (I,  p.  1982)  y  voit  un 
nom  germanique.] 

Garianonunriy  sur  la  côte  orientale  d'Angle- 
terre (A.  V.  Kamp.,  20  G  4).  Ce  doit  être  la  loca- 
lité qu'A.  Holder  (I,  p.  1983)  appelle  Garianno. 
L'emplacement  indiqué  plus  haut  correspond  à 
Ca'ster.  Il  me  semble  cependant  difficile  de  ne 
pas  rapprocher  Gar^  de  Yare,  nom  de  la  princi- 


pale rivière  de  ce  pays,  et  je  mettrais  volontiers 
la  ville  à  Yarmouth  (A.-Sc,  86  P  i)  ou,  en  tout 
cas,  sur  la  Yare,  Cf.  Pape,  s.  v.  rbcpievvoc. 

GariteSy  peuple  en  Aquitaine,  dans  le  comté 
de  Gaure  (Vid.-Labl.,  24  D  f),  qui  fait  partie  du 
Gers  actuel. 

Garocell,  uan'a  lectio  pour  Graioceli,  suivant 
Klotz  (I,  p.  i648);  cf.  infra,  s.  v. 

GateSy  peuple  d'Aquitaine  (A.  v.  Kamp., 
19  D  4-5), 

raufJLeXXov,  ville  en  Gaule  Cisalpine,  chez  les 
Libici.  L'édition  de  PTOLÉMiÉE-Didot(I,  p.  342,  5) 
lit  AaufJLeXXov,  aujourd'hui  Lomello,  Pape  indi- 
quait une  forme  Aa^^^^ov,  que  je  ne  trouve  pas 
dans  les  variantes  de  l'édition  Didot,  et  qui  n'est 
peut-être  qu'une  faute  d'impression. 

Gavanodurum  (raua-  ou  PaSa-  dans  Pape), 
ville  du  Noricum.  L'édition  de  PiOLÉMÉE-Didot 
(I,  p.  287,  6)  corrige  en  Ganiavoduruni.  La  ville 
est  sur  la  même  latitude  que  Claadiam  Javor^ 
vaniy  et  à  l'ouest  de  cette  ville,  qui  est  aujour- 
d'hui Salsbourg.  Aussi  je  ne  comprends  pas  la 
note  de  l'édition  Didot,  qui  place  la  ville  du  côté 
opposé,  à  Gaming,  sur  V^r/auf  (A.-Sc. y  65  D  2), 
juste  à  l'est  de  SaUbourg.  J'ai  pour  qu*ici  les 
ressemblances  extérieures  ne  l'aient  emporté  sur 
la  considération  des  chiQres,  et  la  mention  que 
cette  hypothèse  est  due  à  Reichardt  ne  suffît 
pas  pour  m'inspirer  confiance. 

[FcxÇ-.  Pape  indique  quelques  noms  en  rbtÇ- 
appartenant  à  des  pays  où  les  Celtes  ont  de- 
meuré :  I^àÇa  (2)  en  Thrace;  raÇocxiqvTQ,  province 
du  Pont  Galatique  (cf.  supra,  p.  3oo);  rxÇaXijvTi, 
roÇaXijvTri,  ville  du  Pont  Polémoniaque  ;  FaÇ-ïjXoiv, 
ville  du  Pont  ;  ràÇirjva,  ville  de  Grande-Phrygie  ; 
TaÇioupa,  résidence  princière  dans  le  Pont  Gala- 
tique.  Mais,  le  Sprachschatz  d'A.  Holder  (I, 
p.  1992)  n'indiquant  aucun  nom  en  Gaz-,  on 
doit  en  inférer  que  ces  localités  furent  étran- 
gères au  séjour  des  Gaulois  et  ne  subirent  pas 
l'influence  de  leur  langue.] 

KSaXa.  Cf.  supra,  s.  v.  ra6àXat>ca. 

Geiduni,  population  dépendant  des  Nerviens, 
en   Gallia  Delgica.  On  a  proposé   Geidinnes, 

26, 


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&o6 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


qu'A.  HoLDER  (I,  p.  1993)  semble  n'avoir  pu  re- 
trouver sur  sa  carte;  cf.  Gédinne,  au  sud  de 
Dînant  (A.-Sc,  70  G  5)  [']. 

I\])iaxa.  Cf.  SKiX(a)xa,  infra. 

Gelduba,  en  GalUa  Belgica  (Kiep.,  AtL  anU, 
XI,  h  D;  A.  V.  Kamp.,  19  G  i).  A.  Holder  (I, 
p.  1994)  l'identifie  avec  Gellep^  dont  }e  ne  trouve 
pas  l'emplacement.  Je  penserais  pour  ma  part  à 
Mûnchen-Gladbach  (A.-Sc,  49  B  3  et  70  E  3), 
dont  le  nom  pourrait  être  une  déformation  du 
nom  antique.  J'y  ai  en  effet  cherché  en  vain  le 
moindre  petit  cours  d'eau  (bacK)  qui  justifiât  le 
nom  ;  et,  de  plus,  je  remarque,  au  sud-ouest  de 
cette  ville,  le  village  Klein-Gladhach.  Il  est  vrai 
que,  non  loin  de  cette  dernière  localité,  se  trouve 
Gerderath  (A.-Sc,  49  B  3),  dont  le  nom  pour- 
rait également  convenir  (?).  Enfin,  plus  près  du 
Rhin,  nous  trouvons  Glehn  (A.-Sc,  70  E  3  ; 
49  C  3),  dont  le  nom  pourrait  représenter  l'accu- 
satif Geldubam. 

Gemella,  surnommée  Augusta  ;  surnom  de 
la  ville  Tucci,  en  Espagne  Bétique.  Mais  il  y  a 
deux  Tucci  dans  cette  contrée  (A.  v.  Kamp.,  In- 
dexy  s.  V.)  ;  d'après  le  contexte  de  Pline  (A^.  H,, 
III,  1 , 3),  il  me  parait  qu'il  s'agit  de  la  plus  orien- 
tale (Kiep.,  Atl.  ant,,  X,  c  E  ;  A.  v.  Kamp., 
17  C-D  4)«  L'emplacement  indiqué  correspond  à 
quelque  point  à  l'ouest  de  Martos  (A.-Sc, 
99  G  7).  Mais  je  me  demande  si  ce  n'est  pas  pré- 
cisément le  nom  Gemella  que  l'on  retrouverait 
dans  le  nom  de  la  ville  voisine  Torre  Don 
JimenOy  à  l'ouest  de  Jaën.  Ajoutez  que  le  nom 
Torre  semblerait  indiquer  l'existence  de  ruines 
anciennes,  au  moins  à  l'époque  où  la  ville  fut 
dénommée.  Si  mon  hypothèse  est  vraie,  nous  au- 
rons ici  un  des  plus  jolis  exemples  de  transfor* 
mation  du  sens  des  mots  que  j'aie  trouvés  jus- 
qu'ici. Je  souhaite  qu'en  ce  pays  coure  quelque 
légende  sur  la  tour  de  Don  Jimeno  et  son  rôle 
dans  la  lutte  contre  les  Maures;  nous  aurions 
alors  le  processus-type  :  a)  déformation  du  nom. 


I.  Cf.  aussi  Godinne,  sur  la  Meuse,  entre  Dînant  et 
Namur.  L'origine  des  deux  mots  est  peut-être  la  même. 


rapproché  de  la  langue  moderne  ;  p)  naissance 
de  la  légende  expliquant  l'origine  de  ce  nouveau 
nom.  J'ai  placé  ce  nom  parmi  les  noms  celti- 
ques, en  dépit  de  sa  forme  latine^  comme  A.  Hol- 
der (I,  p.  1996).  —  Pline  (A^.  H. y  III,  3,  4)  parle 
des  Gemellenses  qui  viennent  de  la  colonia  Acci- 
tana  (aujourd'hui,  Gaadix  :  A.-Sc,  99  G  7); 
faut-il  lire  Tuccitana,  quoiqu'il  existe  une  ville 
Acci?  ou  faut-il  prendre  Acci  comme  la  capitale 
d'un  groupe  colonial  dont  Tucci  faisait  partie  ? 

Geminiacum ,  ville  de  Gaule  Belgique. 
Cf.  Kiep.,  AtL  ant.^  XI,  g  D;  A.  v.  Kamp., 
21  A  3;  A.  Holder,  I,  p.  1996,  i.  Je  proposerais 
volontiers  Jamet  (A.-Sc,  70  G  4)»  si  ''on  pouvait 
trouver  la  preuve  que  le  mot  se  soit  jadis  écrit 
•Jumay,  comme  Chimay  (-ay  =  ^acum). 

Genoni  (Klotz,  I,  p.  1627);  cf.  GenaunL 
(A.  Holder,  I,  pp.  1998-1999). 

[FsvouxXa,  forteresse  en  Thrace,  sur  le  Danube.] 

rfevovvia,  contrée  du  nord  de  l'Angleterre;  elle 
semble  avoir  été  voisine  du  pays  des  Briffantes, 
qui  habitaient  juste  au  sud  du  Vallum  Hadriani. 
Pausanias,  qui  cite  ce  nom  (VHI,  43,  4)>  parle 
d'une  expédition  faite  par  Antonin  contre  les 
BriganteSj  qui  avaient  envahi  la  Genounia,  et  dit 
que  l'empereur  ravagea  une  grande  partie  de 
leur  territoire.  Est-ce  une  allusion  à  la  campagne 
qui  permit  à  Antonin  de  conquérir  au  nord  du 
Vallum  Hadriani  la  partie  de  l'Ecosse  qu'il 
ferma  aux  invasions  septentrionales  par  le  Ka/- 
lam  Antonini?  Dans  ce  cas,  la  Genounia  se  trou- 
verait entre  les  deux  valla  impériaux,  et  Ton 
pourrait  penser  au  Galloivay  (A.-Sc,  87  C-D  3). 

rfevouaoç,  rivière  en  lUyrie.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant,, 
V,  a  B  ;  A.  V.  Kamp.,  10  A-B  3.  Aujourd'hui,  le 
Schkumbi  {k.Sc.y  1 12  H-1 5);  cf.  supra,  p.  i65, 
s,  u.  Pour  le  nom,  cf.  Genusiacus  (A.  Holder,  I, 
p.  2007). 

[Gergovia.]  Outre  la  célèbre  ville  des  Ar- 
vernes,  Klotz  (I,  p.  ï63i,  s.  v.  2)  mentionne 
une  Gergovia  des  Boîens,  qu'il  place  à  l'est  de 
la  Loire  et,  dit-il,  près  de  Clairlieu.  L'édi- 
tion N isard  de  César  croit  pouvoir  l'identifier 
avec  Moulins  en  Bourbonnais.  La  véritable  or- 


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ADDITIONS  AU  «  ALT^ELTISCHER  SPRAGHSGHATZ  j>  D'A.  HOLDER 


407 


thographe  du  mot  est  Gorgobina,  qu'A.  Hol- 
DER  (I,  p.  2o33)  identifie  avec  SainU-Parize'de'- 
Ckâiel (\.'Sc,j  79  C  3).  Mais  cf.  Jullian  {Ver- 
cingéiorix,  p.  161),  qui  propose  La  Guerche 
(A.-Sc,  79  B  3),  à  l'ouest  de  Neuers;  d'ail- 
leurs, l'identification  ne  me  satisfait  pas  plus 
que  lui. 

[Germa,  ville  de  Galatie,  au  nord-est  de  Pes- 
sinonte.  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.y  IV,  g  C  :  Germe  ; 
A.  V.  Kamp.,  7  c  3.  Aujourd'hui,  Yurmé(Ki%^,y 
Carte  en  six  feuilles;  id.,  Carte  générale,  M  23  ; 
A.-Sc,  127  D-E  4)-  Cf.  A.  HoLDER,  I,  p.  201 3  : 
Germe,  aujourd'hui  Ghermesti.] 

[I\po5c,  ^^^^^  ^^  Dassaretis  d'IUyrie.  A.  Hol- 
DER  (I,  p.  201 5)  cite  bien  un  nom  d'homme 
Gerus,  mais  avec  ë  long,  soit  *rïipo*JC«  Le  nom  ne 
doit  pas  être  celtique.] 

GeSOCrlbate,  à  l'extrémité  occidentale  de  la 
Bretagne,  est  placé  par  A.  Holder  (I,  p.  2016) 
à  la /}07i/tfiS'am/-i/a/A/^ff,  à  l'extrémité  du  Finis- 
tère ;  Kiepert  (Atl.  ant.,  XI,  b  E)  et  A.  von 
Kampen  (19  A  2)  en  font  une  ville  qu'ils  placent 
à  l'endroit  où  se  trouve  Brest,  ou  un  peu  à  Test, 
à  Guipavas. 

rïjaoSovvov,  ville  du  Noricum.  L'identification 
Ischl  de  PiOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  287,  n.  7)  [cf. 
A.-Sc,  58  K  2]  place  Gesodunum  au  sud-est 
de  SaU bourg,  ce  qui  est  contraire  aux  chiffres 
de  l'auteur  grec.  C'est  au  sud-ouest  qu'il  faut 
chercher,  du  côté  de  Kôssen  (A.-Sc,  58  G  2). 

rVjaoçuz.  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  i5i2,  s.  ik  Gœ- 
soriacus.  L'ethnique  se  trouve  aussi  sous  la 
forme  Gessorienses. 

rtyac,  rivière  de  Galatie  ;  cf.  infra,  s.  o.  Aiyaç. 

Ryoupçot.  Pape,  s.  o.  'Hyouppoi,  donne  la  forme 
Ryoijppat,  je  ne  sais  sur  quelle  autorité. 

[Gissa,île  sur  la  côte  d'Illyrie.  C'est,  semble- 
t-il ,  celle  qui  est  d'ordinaire  appelée  Issa  ; 
cf.  supra,  s.  o.,  p.  199.] 

rXàvt^,  rivière  d'Étrurie(PAPE,  s.  v.  3).  Cf.  Kie- 
pert (AtL  ant.,  VIII,  d-e  G),  qui  la  fait  débou- 
cher dans  le  lac  de  Clusium.  Aujourd'hui,  Val 
diChiana  (A.-Sc,  io3  B  i).  J'ai  placé  le  nom 
dans  cette  liste,  à  cause  des  autres  rivières  de 


même  nom  dont  parle  A.  Holder  (I,  p.  2024)[*]. 
Cf.  ID.,  I,  p.  io36,  s.  V,  Clanis;  Pape,  s.  o. 
KXàvic  4« 

Glessaria.  Cf.  supra,  s.  v.  Austeravia.  Ile  de 
la  mer  du  Nord,  placée  encore  en  Gaule  par 
Kiepert  (Atl.  ant.,  XI,  g  C)  [1879]  ;  rattachée  à 
la  Germanie  par  A.  von  Kampen  (21  A  2)  [r893]. 
Aujourd'hui,  l'tle  Terschelling  (k.Sc.^  69  D  i). 

[rX-iiTeç,  peuple  ibérique  ;  cf.  Pape,  s.  v. 
'lyî^'^Ts^j  qui  les  place  en  deçà  de  l'Hebrus.] 

Glevum  (dans  A.  von  Kampen,  Index  :  Gleuum 
castruni)^  ville  des  Dobuni,  dans  l'Angleterre 
occidentale.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  c  D  ;  A.  v. 
Kamp.,  20  E  5.  On  l'identifie  avec  Gloucester 
(A.-Sc,  85  G  3).  Or,  au  nord-est  de  cette  ville 
se  trouve  Bishops  Cleeve  (A.-Sc,  ibid.);  et  je 
me  demande  s'il  n'y  aurait  pas  lieu  de  distinguer 
Glevum  (ou  Clevum;  cf.  A.  Holder,  I,  p.  1042) 
qui  serait  Cleeve,  et  Glevum  castrum,  qui  serait 
Gloucester  (^cester  =  castrum). 

rXivTtSiwvôj,  peuple  de  Dalmatie.  Or  Pline 
(iV.  H.,  m,  23,  26)  cite  dans  la  même  contrée 
les  Glindit'ones,  et  il  me  parait  qu'il  y  a  lieu  de 
les  comparer  (ce  que  n'a  pas  fait  A.  Holder  [I, 
p.  2027])  et  de  les  rapprocher,  au  point  de  vue 
du  nom,  des  Ditiones  (ce  qu'a  fait  A.  Holder, 
s.  V.  Glinditiones  ;  mais  il  a  oublié  Ditiones  à  sa 
place  [I,  p.  1288]).  Ce  peuple  sera  placé  dans  le 
sud  de  la  Dalmatie,  non  loin  de  la  frontière  de 
rillyrie  ;  car  il  est  cité  aussi  comme  illyrien. 
Dans  cette  contrée,  nous  trouvons  aujourd'hui 
Glino  (A.-Sc,  112  14),  Gîljani  (lo.y  112  K  4)« 
Cependant,  Pline  (/•  c.)  place  les  Ditions  dans  le 
conventus  Salonitanus,  qui  est  assez  éloigné.  En 
résumé,  je  pense  que  Ditions  et  Glinditions  ap- 
partiennent à  la  même  famille,  mais  ne  sont  pas 
le  même  peuple  :  les  uns  habitaient  dans  le  nord 
de  l'illyricum  (on  les  met  en  Pannonie),  les 
autres  dans  le  sud  de  Tlllyricum  (on  les  a  mis  en 
lUyrie).  Et  comme  le  mot  glen  (vallée  étroite) 
existe  en  celtique,  les  Glinditions  (Glenditions) 


I.  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  2027,  s,  v.  Glene,  et  ie  rappro* 
chement  proposé  avec  rXTjv-u;  et  rXTjvf;. 


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ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


pourront  être  regardés  comme  la  branche  des 
Ditions  qui  habitait  une  étroite  vallée. 

Gobaeum  promontorium  (cf.  supra,  Fa- 

êaïov),  cap  à  Touest  de  la  Bretagne  (Kiep.,  Ail. 
ant.,  XI,  b  E-F;  A.  v.  Kamp.,  19  A  2).  Aujour- 
d'hui, la  pointe  du  Ras  ou  peut-être  la  pointe 
du  Van  (A.-Sc,  78  A  4);  mais  cf.  PTOLÉM.-Did., 
I,  p.  209,  n.  I. 

Gobannium  (A.  Holder,  I,  p.  2o3o).  Cf. 

Brugmann,  Vergl.  Gramm.,  II,  p.  686,  §  34o  b. 

rbfiapsïç,  nom  que  Josèphe  (^Ant.  Jud.,  I,  6,  i) 
donnait  aux  Galates  d'Asie,  regardés  comme  les 
descendants  de  Gomar(ès),  fils  de  Japhet.  Cf.  Go- 
mer  (A.  V.  Kahp.,  I  a  g  4)- 

[Gordiunn,  en  Galatie,  chez  les  Tolistoboi' \ 
cf.  Gordionkôme  en  Bithynie  et  Gordus  en  Ly- 
die. Sur  ces  villes,  cf.  G.  Cousin,  de  Urb.  quar, 
nom.  00c.  UoXiçJin.fac,  p.  117.  Je  ne  prétends 
naturellement  pas  que  la  ville  de  Lydie  ait  un 
nom  celtique.  Mais,  pour  la  ville  de  Galatie  du 
moins,  Ton  peut  rapprocher  le  mot  des  noms  en 
Gord^  cités  par  A.  Holder  (I,  p.  2082).  A  vrai 
dire,  et  pour  expliquer  toute  ma  pensée,  je  crois 
que  le  nom  est  antérieur  aux  premières  incur- 
sions celtiques,  mais  que  les  Galates  radoptèrent 
d'autant  plus  vite  et  d'autant  mieux  que  dans  leur 
langue  il  ne  paraissait  pas  tout  à  fait  un  étranger.] 

Gorgobina.  Cf.  supra,  s.  v.  Gergovia,  et  A.  v. 
Kamp-  ,  19  E  3.  Je  me  suis  demandé  s'il  ne  fau- 
drait pas  songer  à  Dornes  (A.-Sc,  79  G  3); 
cf.  la  varia  lectio  Gortona(m)  citée  par  A.  Hol- 
der (I,  p.  2o33).  Mais  j'avoue  que  le  D  initial 
m'embarrasse;  car  le  ff  initial  devant  o  donne  g 
en  français  (Brunot,  Gramm.  hist.  de  la  langue 
fr.f  pp.  108-109;  Étiexne,  Essai  de  Grammaire 
de  ^ancien  français,  p.  56).  Il  faudrait  alors 
admettre  que  le  nom  antique  (qui  n'est  connu 
que  par  un  seul  texte  :  C^es.,  B.  G.,  VII,  9,  6) 
a  été  défiguré,  sans  doute  sous  l'influence  de 
Gergovia,  avec  lequel  on  Ta  d'ailleurs  confondu 
(cf.  supra,  s.  v.). 

rSpjiavov  (Pape),  ville  des  lazyges  Metanastœ 
(PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  44i>  n*  g)-  On  lit,  aujour- 
d'hui, Bopfiavov  (A.  Holder,  I,  p.  49 1)- 


Grabaeiy  peuple  en  Dalmatie.  Peut-on  com- 
parer le  nom  Grabovica  (A.-Sc,  m  F  3),  au 
nord-est  de  l'antique  Salona  ? 

[GracuriSy  I^xo'jçiCj  ville  des  Vascons,  en 
Espagne  Tarraconaise.  Mais  cf.  PxoLÉM.-Dîd., 
I,  p.  190,  n.  4-  Des  Graccuritani  sont  cités  par 
Pline  {N.  H.,  III,  3,  4).  Cf.  infra,  Ilurcis.] 

GraduSy  port  et  ville  dans  le  nord  de  la  Vé- 
nétie  (A.  v.  Kamp.,  i3  D  2).  Aujourd'hui,  Grade 
(A.-Sc,  io5  H  2).  Pour  le  nom,  cf.  Gradiacus 
(A.  Holder,  I,  p.  2o34). 

GraiOCelly  tribu  gauloise  (dans  les  vallées  du 
mont  Cenis  actuel?).  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  XI, 
g-h  G  ;  A.  V.  Kamp.,  19  F-G  4-  Quoique  ce  peuple 
soit  indiqué  comme  résidant  dans  les  Alpes  Cot- 
tiennes,  on  ne  peut  s'empêcher  de  rapprocher  son 
nom  de  celui  des  Alpes  Grées.  L'emplacement 
que  lui  donnent  les  géographes  modernes  cor- 
respond au  massif  du  mont  Pelvoux  (A. ^Sc, 
80  F  5). 

rpa|jL|jLÏTat,  peuple  celtique,  suivant  Stéphane 
DE  Byzance,  s.  v.  rpà|jL[JLiov,  villc  de  Crète. 

Graviiy  r|?ouiot,  peuple  d'Espagne  Tarraco- 
naise, avec  la  ville  ToiîSat.  Cf.  PxoLÉM.-Did., 
I,  p.  164,  44>  n.  3;  Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  a  B. 

Grudiiy  peuple  de  la  Gaule  Belgique  (A.  v. 
Kamp.,  19  F  i).  Klotz(I,  p.  i66i)donne  comme 
nom  de  ville  moderne  Gronde,  dont  j'ignore 
l'emplacement. 

[GubernI, 'GugernI,  peuple  en  Belgique,  sur 
le  Rhin  ;  mais  c'est  un  peuple  germanique,  sui- 
vant Pline  (iV.  H.,  IV,  17,  3i).J 

Guday  rivière  de  Lusitanie  (Kiep.,  AtL  ant,., 

X,  b  C;  A.  V.  Kamp.,  17  B  2).  Cf.  A.  Holder, 
I,  p.  1187,  s.  V.  Cuda. 

Guntia.  A.  Holder  (I,  p.  2o44)  ne  cite  que 
la  ville  de  ce  nom,  aujourd'hui  Guniburg. 
A.  VON  Kampen  (21  D  4)  et  Kiepert  {AtL  ant., 

XI,  i  E)  donnent  aussi  ce  nom  à  la  rivière  qui 
arrose  la  ville  au  moment  de  se  jeter  dans  le 
Danube.  C'est,  aujourd'hui,  le  Gûnz  (A.-Sc, 
55  C  5). 

Habitanclum,  ville  du  nord  de  l'Angleterre. 
A.  VON  Kampen  (16  6),  d'après  Cohausen,  la  place 


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ADDITIONS  AU  «  ALT^ELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


409 


au  nord  du  Vallum  Hadriani,  dans  un  emplace- 
ment qui  correspond  à  Harbottle  ou  Alwinton 
(A.-Sc,  87  H  2;  remarquez  ce  dernier  mol), 
juslè  au  nord  de  Tendroil  où  se  coupent  le  mur 
romain  et  la  rivière  (aujourd'hui,  la  North  Tyné). 
Quant  à  B'sinffham,  donné  par  A.  Holder 
(I,  p.  2047),  J^  ^^  trouve  pas  ce  nom. 

Hasta,  en  Ligurie.  Cf.  supra,  s.  v.  Asta. 

Hasta  Régla,  ville  d'Espagne  Bétique.  C'est 
une  ville  Asta,  dont  le  nom  indigène  a  pris  une 
orthographe  latine  qui  lui  donnait  un  sens  en 
latin.  Cf.  KiEP.,  AtL  ant.,  X,  b  E;  A.  v.  Kamp., 
17  B  4*  Aujourd'hui,  Xérès  de  la  Frontera 
(A.-Sc,  99  D  8). 

Helellum,  ville  d'Alsace  (A.  von  Kampën, 
19  G  2,  quila  place  naturellement  en  dehors  delà 
Gaule).  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  i43o,  s.  v.  Elvetos; 
l'édition  ProLÉMÉE-Didot (I,  p.  280, 3)  lit^EXxTiSoc 
chez  les  Tribocques.  Je  propose  de  fondre  les 
deux  leçons  Helellum  et  Elvetos  en  une  forme 
*Heletlos,  et  d'y  voir  Schlett-^tadl,  la  ville  bien 
connue  entre  Strasbourg  et  Colmar. 

'EXeviQ,  localité  en  Gaule  Narbonaise  (Pape, 
s.  V.  16).  Aujourd'hui,  Elne  (A.-Sc,  81  B-C  3). 
L'esprit  rude  ne  doit  avoir  ici  aucune  valeur 
étymologique  :  on  peut  l'attribuer  à  la  ressem- 
blance du  nom  avec  celui  de  la  fameuse  épouse 
de  Ménélas. 

'EX6cY|  (Pape,  s.  v.  9),  ville  en  Ibérie  (Espa- 
gne). Ici  encore,  l'esprit  rude  doit  être  dû  à  une 
fausse  étymologie  rapprochant  le  mot  du  grec 
eXtffffo)  (cf.  Elico[n]  dans  A.  Holder  [I,  p.  i4i4])« 
La  ville  semble  avoir  été  située  près  d'un  des 
grands  fleuves  de  l'Espagne. 

Hélium,  une  des  embouchures  du  Rhin 
(Klotz,  I,  p.  1680).  Cf.  A.  Holder,  I,  p.  2o5o, 
s.  V.  Helinium(?). 

Helvetli,  les  Helvètes,  en  Suisse  ;  cf.  A.  Hol- 
der, I,  pp.  1419-1429,  s.  V.  Elvetii.  Avant  d'en- 
trer en  Suisse  pour  s'y  établir,  les  Helvètes 
avaient  habité  plus  au  nord,  sur  la  rive  droite 
du  Rhin  (Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  i-k  E;  A.  v. 
Kamp.,  21  C-D  4). 

Helvll,  peuple  de  Gaule;  cf.  A.   Holder, 


I,  p.  i43o,  s,  u.  Elvii.  Mais  je  ne  sais  comment 
l'auteur  place  ce  peuple  au  nord  des  Arvernes, 
tout  en  le  mettant  dans  le  Vivarais,  en  Ardèche. 
Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  f-g  G;  A.  v.  Kamp., 
19  F  4-  Y  a-t-il  un  rapport  entre  ce  nom  et  le 
Velay  ou  le  Viuarais  (A.-Sc,  76  F-G  2  et 
G  2-3)? 

[Hennasinly  peuple  en  Dalmatie.] 
HenetI,  peuple  venu  de  Paphlagonie  (Gala- 
tie  ?)  en  Italie  ;  cf.  Pline,  N.  H.,  VI,  2,  2  :  les 
Vénètes. 

Hequaesiy  peuple  du  nord-ouest  de  l'Es- 
pagne, et  qui  appartenait  au  conventus  de  Bra- 
cara  Augusta,  aujourd'hui  Braga,  dans  le  nord 
du  Portugal. 

Heraclea  Caccabarla,  sur  la  côte  de  la 

Méditerranée;  cf.  Kiep.,  AtL  ant,,  XI,  h  H; 
A.  V.  Kamp.,  i3  A  3.  Près  de  l'endroit  ainsi  dé- 
signé se  trouve  aujourd'hui  la  baie  de  Cavalaire 
(A.-Sc,  82  F  2),  et  l'on  ne  peut  s'empt^cher 
d'établir  un  rapport  entre  les  deux  mots.  Mais 
quel  est  ce  rapport,  et  quel  est  des  deux  noms 
celui  qui  rappelle  le  plus  exactement  le  nom  pri- 
mitif ?  Les  Grecs,  qui  ont  dû  connaître  cet  en- 
droit, situé  près  de  Marseille  et  d*Antibes  (Anti- 
polis),  ont  évidemment  pensé  au  grec  xaxxaêo^, 
xaxxàSTfj  (cf.  latin  :  cacabus),  et  l'on  remarquera 
que  le  nom  KaxxàSiq  était  déjà  donné  à  Car- 
thage  (Pape,  s.  vu.  Ka>cxà6ir)  et  ILou^rpm  i). 
D'autre  part,  le  nom  moderne  fait  penser  au  la- 
tin caballarlus,  dérivé  de  caballus.  Enfin,  l'on 
trouve  comme  nom  celtique  Cacâva(A.  Holder, 
I,  p.  668).  On  voit  dès  lors  quelle  hypothèse  je 
vais  soumettre  au  lecteur  :  une  localité  appelée 
par  les  Gaulois  Cac(c)ava  ;  les  navigateurs  grecs 
rattachent  le  nom  à  un  mot  de  leur  langue  et  le 
transforment  en  Caccabaria,  qu'ils  lèguent  aux 
géographes  latins  ;  le  peuple,  ne  comprenant  pas 
ce  mot,  le  change  à  son  tour  en  Caballaria,  d'où 
le  nom  moderne. 

HerCUlla,  ville  en  Pannonie(KiEP.,  AtL  ant., 
XI,  o  F;  A  V.  Kamp.,  21  H  5).  L'emplacement 
donné  correspond  à  Stuhlweissenburg ,  Székes- 
Fejérvàry  pour  les  Hongrois  (A.-Sc,  63  E  4). 


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4io 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Cf.  cependant  un  peu  plus  au  sud  le  nom  Herc- 
zegfalva  (id.,  ibid.y  E  5)  et,  au  nord-est,  Ercsi; 
et  vd.  le  mot  suivant. 

HercunlateSy  peuple  de  Pannonie(cf.  Â.  Hol- 
DER,  I,  p.  i458,  8.  V.  Ercunîates).  On  ne  peut 
se  défendre  de  rapprocher  ce  nom  du  nom  pré- 
cédent (tous  deux  en  Pannonie)  et  de  restituer 
Hercunia  pour  Herculia  (transformation  latine). 
Sur  les  Hercuniates,  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  n  F  ; 
A.  V.  Kamp.,  21  G-H  5.  On  rapprochera  encore 
de  ce  nom  celui  de  la  forêt  Hercynienne  (A.  Hol- 
DER,  I,  pp.  1 458-1 463)  et,  dans  TH  par  lequel 
les  Latins  ont  fait  commencer  le  mot,  on  verra 
à  la  fois  le  souvenir  d'Hercule  et  la  reproduc- 
tion affaiblie  de  la  consonne  initiale  du  mot 
indigène  (cf.  A.  Holder,  I,  pp.  i458-i459).  — 
Est-ce  à  une  confusion  du  même  genre  que  l'on 
doit  (cf.  Herculia,  supra)  faire  remonter  la  men- 
tion parfois  ancienne  d'Hercule  dans  certains 
pays  celtiques?  Sans  parler  des  Colonnes  d'Her- 
cule, en  Espagne-Afrique  (Kiep.,  Atl.  ant,y 
X,  c  E-F;  A.  V.  Kamp.,  6  A  3),  ni  de  l'île  d'Her- 
cule, au  nord-ouest  de  la  Sardaîgne  (Kiep.,  AtL 
ant.,  VII,  b  F;  A.  V.  Kamp.,  i4  a;  aujourd'hui, 
l'île  Asinara  :  A.-Sc,  io6  F  i),  nous  trouvons, 
dans  un  pays  que  la  légende  ne  fait  pas  visiter  à 
Hercule,  le  Herculis  promontorium  (dans  le  pays 
de  Galles  :  A.  v.  Kamp.,  20  D  5),  aujourd'hui 
Hartland  Point  (A.-Sc,  85  B  4);  et,  ici  encore, 
nous  verrons  dans  le  nom  antique  une  déforma- 
tion du  nom  indigène. 

"Hçto^,  rivière  de  Bretagne;  cf.  PTOLÉxMÉE-Di- 
dot(I,  p.  208,  n.  i3),  qui  l'identifie  avec  la  ri- 
vière A^Auray  ;  Kiepert  {AtL  ant.^  XI,  c  F)  et 
A.  VON  Kampen  (19  B-C  3),  qui  l'identifient  avec 
la  Vilaine.  Je  vais  proposer  une  hypothèse.  La 
Vilaine  a  pour  affluent  de  droite  VArz  (A.-Sc, 
73  G  5  ;  Vid.-Labl.,  70  C-D  e),  dont  le  nom  me 
paraît  rappeler  Herius.  Je  supposerai  donc  que, 
du  temps  de  Ptoli^^miêe,  la  partie  de  la  Vilaine 
qui  va  depuis  le  confluent  avec  l'Arz  jusqu'à  la 
mer  prenait  son  nom  non  pas,  comme  aujour- 
d'hui, de  la  Vilaine,  mais  de  l'Arz;  le  nom  de 
Vilaine  était  réservé  à  la  partie  de  cette  rivière 


qui  va  de  la  source  au  confluent.  En  résumé, 
c'était  alors  l'Arz  qui  recevait  la  Vilaine,  et  non 
la  Vilaine  qui  recevait  l'Arz. 

*Hp(3va,  ville  en  Dalmatie;  cf.  PTOLÉM.-Did., 
I,  p.  3i6,  n.  a. 

Hiberus,  VÈbre,  rivière  du  nord-est  de  l'Es- 
pagne. 

HIbernIa,  ierne,  Ivernia,  VIrlande.  Cf. 

Brugmann,  VergL  Gramm,,  II,  p.  339,  S  ^'5- 

iadoni  (Klotz,  II,  p.  iga);  cf.  ladovi 
(A.  Holder,  II,  p.  6). 

['kpaaocj  rivière  de  Dacie.  Cf.  supra^  p.  i32. 
Le  nom  grec  est  peut-être  une  traduction  ou  une 
déformation  d'un  nom  indigène.] 

'Ispaffràjivai,  peuple  sur  la  côte  de  Liburnie. 
Cf.  Pape,  s.  v,,  qui  reproduit  une  correction 
proposée  par  M Oller  :  il  est  certain  en  effet  que 
le  nom,  tel  quel,  est  étrange. 

[Les  noms "Itctcwv  (Pape,  s.  o.,  3  et  4)/'I<JTCaXtc 
et  'laTcavia  ne  sont  pas  regardés  comme  celti- 
ques par  A.  Holder.  Cf.  Pape,  s.  v.  ^laicavia;  de 
même  infra,  pour'lTnuaaîvpi.] 

HolOy  ville  en  Espagne. 

Horestly  peuple  de  la  Britannia  supérieure. 
Estr-ce  le  comté  actuel  à^Ayr  en  Ecosse  (A.-Sc, 
90  H  8)? 

[Hostilia,  localité  dans  la  Gaule  Cispadane, 
dit  Klotz  (I,  p.  1709).  Mais  cf.  Kiep.,  AtL  anL, 
VII,  e  B;  A.  v.  Kamp.,  i3  C  2.  Aujourd'hui,  0.v- 
tiff l'a  {A.-Sc,  io5  F  2).] 

HylllS,  presqu'île  de  Dalmatie,  entre  Scar- 
dona  et  Tragurium  (aujourd'hui,  Trau). 

Hymani,  peuple  en  Liburnie. 

'YptaTOo;,  Viriathe.  Cf.  Viriathus,  Oiîeia(T)- 

[' Y^^ixavà  SSa-wt,  localité  en  Sardaigne.  Cf.  Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  385  et  note  4-] 

laca,  dans  le  nord  de  la  Tarraconaise  ; 
cf.  A.  Holder,  II,  p.  4>  s.  v.  laccos;  Pape,  s.  v. 
'laxxa,  et  les  lacetani  {Laceiani  dans  plusieurs 
textes),  'lotxxTjvoi,  'loooojxavfa. 

'laSofffivot,  peuple  en  Liburnie.  Je  ne  sais  pour- 
quoi Pape  y  voit  des  Tudertini.  Faut-il  les  pla- 
cer dans  cette  partie  de  la  Bosnie  septentrionale 


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ADDITIONS  AU  «  ALT^ELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


4ii 


dans  laquelle  on  trouve  aujourd'hui  lezersko, 
Caziny  Izachic-grad  et  surtout  lazenica-Hadji- 
beffÇX.Sc,  III  D-E  1-2)? 

'làSepa,  iader,  ville  de  Liburnie,  sur  la  côte 
(KiEP.,  AfL  ani.y  VII,  i  C  ;  A.  v.  Kamp.,  16  G  3), 
aujourd'hui  Zara  (A. -Se,  m  D  2);  ladero 
dans  la  Peuting.  Tab.,  V. 

ianriOy  ville  de  la  petite  Baléare  (Kiep.,  Atl. 
ant.j  X,  g  G-D  ;  A.  v.  Kamp.,  17  G  2-3).  Aujour- 
d'hui, Ciudadela  (A.-Sc,  100  O  4-5). 

['Iav8uffTqc>  ^^^  d'homme.  Quoique  ce  nom 
soit  donné  comme  celui  d'Un  Scythe  (le  mot 
Scythe  est  si  vague  dans  l'antiquité  I),  je  ferai 
remarquer  sa  ressemblance  avec  la  forme  lanio-, 
lantu-;  cf.  A.  Holder,  II,  pp.  8-9.] 

iasi,  'làafftoi,  ville  et  peuple  de  Pannonie, 
chez  les  Breuci (Kiev. ^  AfL  ant.,  XI,  n  G;  A.  v. 
Kamp.,  21  G  6).  Est-ce  Nasice  (A.-Sc,  1 1 1  G  1)? 
Cf.  les  noms  en  /a^^-  dans  A.  Holder (II,  p.  i3). 

[iaterus,  affluent  du  Danube,  en  Mésie  : 
(Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  u  M;  A.  v.  Kamp.,  10  D  2). 
Aujourd'hui,  le  lantra  (A.-Sc. y  ii4  E  6).  Est-ce 
une  fausse  prononciation  pour  *Ianterus  ? 
Cf.  A.  Holder,  II,  p.  i4,  s.  v.  latinon.] 

'Kaîbt,  'Kiivot,  peuple  celtique,  suivant  Sté- 
phane DE  Byzange.  Cf.  A.  Holder,  H,  pp.  98-99, 
les  noms  en  Iv-. 

CKTfjp,  'KTfjpux  (Pape,  s.  v.  2),  "Kiqps^,  -txoc, 
''lêTfjço^,  VÈbre  (cf.  Hiberus),  etc.,  ne  sont  pas 
comptés  comme  celtiques  par  A.  Holder.] 

["KuXXa,  ville  d'Espagne,  dans  le  pays  de  Tar- 
tessos,  c'est-à-dire  dans  l'extrême  sud  de  la 
presqu'île.  C'est  peut-être  la  même  ville  qu'Ili- 
pula  (Kiep.,  Ati.  ant.,  X,  c  E;  A.  v.  Kamp., 
17  C-D  4),  qui  est  aujourd'hui  Loja  (A.-Sc, 

99^7)-] 

ICUlIsma.  Cf.  A.  Holder,  II,  p.  24,  Iculisna. 

"Baaffa,  ville  des  Liburnes,  sans  doute  sur  la 
côle;  cf.  supra,  p.  180. 

IdeXy  rivière  de  la  Gaule  Cispadane,  à  droite 
de  Bologne  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VU,  e-f  C;  A.  v. 
Kamp.,  i3  C  2).  Aujourd'hui,  Idîce  (A.-Sc, 
io5F3). 

Idubeda,  montagne  de  l'Espagne  Tarraco- 


naise,  au  sud  de   l'Hebrus  (Kiep.,  AtL  ant., 
X,  e  C;  A.  V.  Kamp.,  17  D-E  1-2). 

idumanlas  (Ei8oujiaviac  :  Pape),  rivière  en 
Albion  ;  cf.  StSo'ijJiavt^  ap.  PTOLÉ»iÉE-Didot  (I, 

p.^9^,  9)- 
"IJo'Jvov,  ville  du  Noricum  (Pape,  s.  u.  :  Juden- 

burg)\  PjOLÉM.-Did.,  I,  p.  288,  n.  5. 

lena,  estuaire  d'une  rivière  au  nord  de  l'An- 
gleterre. A.  Holder  y  voit  la  Line  (A.-Sc, 
87  G  2-3)  ;  A.  VON  Kampen(2o  D  3)  l'identifie  avec 
la  baie  de  Wightown  (A.-Sc,  87  D  3);  cf.  Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  84,  n.  3.  Je  propose  d'y  voir  l'A/i- 
nan  ou  le  Nith  (A.-Sc,  87  E-F  2-3).  L'ordre  des 
rivières  dans  Ptolémée  ne  semble  pas  conservé 
intégralement.  Cf.  Pape,  s.  y. 'lïjva  (génitif?). 

lernlS,  ville  du  sud-ouest  de  l'Irlande  ;  pour 
le  nom,  vd.  lemos,  Ivernos  dans  A.  Holder, 
H,  p.  III.  Cf.  A.  V.  Kamp.,  20  B  5  :  la  position 
donnée  correspond  à  celle  de  Kenmare  (A.-Sc, 
91  B  5). 

'IsffMoç  dans  Pape;  cf.  lesso  (A.  Holder, 
H,  p.  28), 'l6(j(jo<;(PTOLÉM.-Did.,I,  p.  196,  6). 

ieterus,  rivière  de  Mésie  (Klotz,  II,  p.  8); 
cf.  Iaterus,  supra. 

igaedita,  ville  d'Espagne  Lusitanienne  (A.  v. 
Kamp.,  17  B  2;  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  X,  b  D). 
Aujourd'hui,  Monsanto  ou  Idanha  (A.-Sc, 
99  G  4-5). 

Iglllum,  île  dans  la  mer  Tyrrhénienne  (Kiep., 
AtL  ant.,  X,  1  B  ;  A.  v.  Kamp.^  i3  C  3).  Aujour- 
d'hui, Giglto  (A.-Sc,  io3  A  2).  Pour  le  nom, 
cf.  Igillus  (A.  Holder,  II,  p.  3o). 

['lyXïjTec  ou  rX-^rs^,  nom  de  population  ibé- 
rique, doit  être  préceltique  ;  cf.  supra,  s.  v. 
rX-îlTec.] 

^TkoL(ç)y  rivière  en  Albion  (PiOLéM.-Did.,  I, 
p.  88,  8);  cf.  A.  Holder,  II,  p.  3o,  s.  u.  lia. 

'IXÊpxàovs^,  peuple  d'Espagne  sur  la  côte  orien- 
tale, au  sud  de  Tarragone.  Peuple  qui  n'est 
peut-être  pas  celtique.  Et  sans  doute  faut-il  en 
dire  autant  d'autres  noms  de  même  nature, 
comme  :  'IXapxoupiç  (en  Espagne  Tarraconaise  ; 
cf.  PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  175,  i);  'IXspSa,  chez  les 
'IXeçysTai,    en    Espagne   Tarraconaise;   Iliberi, 


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ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANQENNE 


peuple  d'Espagne  Bétique  ;  Iliberris^  ville  d'Es- 
pagne Carthaginoise  (cf.  Klotz,  II,  p.  17,  s.  vu. 
Illice  et  I[I]Iicitanus[']);  Ilicitanis,  rivière  d'Es- 
pagne Carthaginoise  ;  Ilipa,  en  Turdétanie  de 
l'Espagne  Bétique;  Ilipula,  montagne  d'Es- 
pagne Bétique,  et  nom  de  deux  villes  de  la 
même  province,  Ilipula  major  et  Ilipula  minor  ; 
Ilorci  (nom  du  peuple  :  Ilorcitani),  ville  d'Es- 
pagne Carthaginoise,  etc.  Mais,  en  étudiant  ces 
noms,  deux  remarques  me  viennent  à  l'esprit. 
Ma  première  observation  est  que  ce  groupe 
initial  //-  se  présente  en  Espagne  avec  une  fré- 
quence significative  :  sur  vingt-six  noms  en  //- 
que  donne  YIndex  d'A.  vox  Kajipen,  dix-sept, 
soit  les  deux  tiers,  appartiennent  à  la  seule  pénin- 
sul«^  ibérique.  La  seconde,  c'est  que,  si  des 
mots  de  ce  genre  on  retranche  le  groupe  II-,  on 
obtient  souvent  des  noms  qui  se  retrouvent,  en 
Espagne  même,  comme  noms  géographiques. 
Cf.  Ilorci,  Ilurci,  Ilurco  —  Urci  ;  Ilerda  —  erd- 
(cf.  A.  HoLDER,  I,  p.  i463);  Iliberris,  Illiberis  — 
Iberus[*]  ;  Iliturgis  —  Iturissa,  Turia,  Turis,  Tur- 
galium,  et  cf.  Isturgis;  Ilucia  —  Lucenses;  Iler- 
caones  —  Ercavica.  De  là  à  considérer  le  groupe 
II',  lU--  (devant  les  voyelles  ;  ///-,  ////-  devant  les 
consonnes)  comme  une  sorte  de  préfixe  (de  signi- 
fication inconnue  ;  est-ce  le  mc^me  que  le  suffixe 
-:7/o-.^  A.  HoLDER,  II,  pp.  34-35),  il  n'y  a  qu'un 
pas.  A  quelle  langue  appartient  ce  préfixe?  Je 
m'étais  demandé  s'il  n'était  pas  punique,  en 
raison  des  villes  en  //-  qui  se  trouvent  fréquem- 
ment dans  l'Espagne  Carthaginoise  ;  mais,  dans 
VAJrlca  même,  c'est-à-dire  dans  la  province  de 
Carthage  même,  je  n'en  trouve  pas(Ki£P.,  Ail. 
ant.,  VII,  b-e  K-M).  Il  est  donc  vraiment  indi- 
gène ;  et,  si  l'on  remarque  qu'une  ville  Illiberis  se 
rencontre  dans  le  sud  de  la  Gaule  (Ktep.,  AtL 
ant.y  XI,  f  H;  A.  V.  Kamp.,  19  E  5),  on  sera 
amené  à  y  voir  un  préfixe  ibérique  (5).  Mais  il 

1.  Cf.  Pape,  *.  v.  'IXîxiaç,  'liXixt;,  el  les  fouilles  de  mon 
ami  P.  Paris  à  Elche. 

2.  Mais  cf.  infra,  s,  d.  lliberi. 

3.  Pour  l'emploi  de  préGxes  de  ce  genre,  cf.  El-  en 
arabe.  Al-  en  espagnol. 


est  possible  que  le  préfixe  soit  ibérique  et  que  le 
reste  du  mot  ne  le  soit  pas  ;  que  le  préfixe  ibé- 
rique se  soit  greffe  à  l'avant  d'un  autre  nom 
d'origine  difTérente;  que  l'on  ait  affaire  à  des 
mots  hybrides  dont  les  deux  parties  seront, 
l'une  ibérique,  l'autre  celtique,  c'est-à-dire  à 
des  noms  que  l'on  pourra  véritablement  appeler 
celt-ibères.  Aussi  ferons-oous  entrer  dans  notre 
catalogue  ces  noms  composés,  avec  cette  res- 
triction que  peut-être  un  jour  ils  en  devront  dis- 
paraître. 

'IXapxoi>pC;,  ville  -des  Carpeicmi,  en  Espagne 
Tarraconaise.  Pape  propose  Nccha;  l'édition 
Didot  de  Ptolémée  (I,  p.  175,  n.  i)  donne  plu- 
sieurs identifications  et  n*en  adopte  aucune.  La 
ville  est  placée  par  Ptolémée  au  nord-est  de  Ti- 
tulcia,  c'est-à-dire  dans  la  région  où  l'on  trouve 
aujourd'hui  Alcolea,  Algora,  Aleocer  (A.-Sc, 
100  H  3-4).  Je  ne  saurais  décider  à  laquelle  de 
ces  villes  donner  la  préférence  :  une  bonne  carte 
de  Ptolémée  fixerait  peut-être  notre  choix.  En 
tout  cas,  l'identification  Horcha  de  Pape  (cf. 
Horcajada  :  A.-Sc.,  100  H  4)  nous  fait  songer 
que,  dans  les  recherches  d'identification,  il  sera 
bon  de  se  représenter  le  nom  antique  sans  son 
préfixe  //-^  et  par  conséquent  de  penser  aussi  à 
ce  que  serait  devenu  ce  nom  ancien  réduit  à  sa 
seconde  partie. 

'I\&p5a,  ville  des  Ilergètes,  au  nord-est  de  l'Es- 
pagne (KiEP.,  Ail.  ant,y  X,  f  C  ;  A.  v.  Kamp.,  i  7 
F  2).  Aujourd'hui,  Lérida  (A.-Sc,  100  L  3). 
Y  a-t-il  eu  ici  suppression  de  la  première  lettre 
ou  le  nom  devrait-il  s'écrire  *lllerda  ?  Je  ne 
trouve  pas  de  nom  celtique  en  Lerd-(X.  Holder, 
II,  p.  187);  en  revanche,  cf.  le  suffixe -^rrf- (m., 
I,  p.  i463). 

'IXeçYSTat,  peuple  du  nord-est  de  l'Espagne 
(KiEP.,  Ail.  ont.,  X,  e-f  B-C;  A.  v.  Kamp.,  17 
E-F  1-2).  Cf.  A.  HoLDER,  I,  p.  i458  {Ere-)  et 
p.  i463  (^Erff-).  Est-ce  dans  une  forme  de  ce 
genre  que  l'on  trouvera  l'étymologie  A^ Aragon, 
nom  de  la  province  qui  occupe  aujourd'hui  le 
pays  des  Ilergètes  ? 

Illberl,   peuple  (?)  d'Espagne  Bétique.  Sui- 


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ADDITIONS  AU  a  ALT-CELTÏSCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


4i3 


vani  Pline  (A^.  //.,  III,  3,  5),  ce  n'est  pas  un 
peuple  (*),  mais  une  ville  (nom  neutre)  :  Iliberi, 
qiiod  Liberini;  et  Ton  remarquera  cette  équiva- 
lence, qui  permettra  de  diviser  le  mot  non  en 
I!-iberi,  mais  en  Il-liberi  (cf.  infra,  ^IXXsêsptç, 
'IXAtÉeptc).  Nous  rattacherons  donc  le  mot  à  la  ra- 
cine Lib^,  donnant  Libers  et  Lîbor-  (A.  Holder, 
II,  pp.  2oV2o5),  Lwi-(jD.f  ibid.,  pp.  249-274). 
Sur  l'emplacement  de  la  ville,  cf.  Kiep.,  Atl. 
ant.,  X,  d  E  ;  A.  V.  Kamp.,  17  D  4.  Aujourd'hui, 
lllora  (A.-Sc,  99  G  7). 

IXiStppic»  rivière  de  Gaule  Narbonaise,  avec 
une  ville  de  même  nom  ;  Pape  renvoie  à  'IXXe- 
Sspic-  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  g  B;  A.  v.  Kamp., 
1 7  G  I .  La  rivière  est  aujourd'hui  le  Tech-^  qui 
arrose  deux  localités  :  Le  Boulou  et  Elne  (A.-Sc. , 
76-76  E  5).  On  donne  la  préférence  à  la  seconde  ; 
je  me  demande  si  l'on  ne  devrait  pas  choisir  la 
première.  A.  von  Kampen  écrit  llliberis. 

Ilici,  illice,  ville  d'Espagne  Tarraconaise 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  e  D  ;  A.  v.  Kamp.,  17  E  3). 
Aujourd'hui,  Elche  (A.-Sc,  100  K  6  ;  cf.  supra, 
s,  V,  'IXspxàovsc).  La  ville  élait  arrosée  par  la 
rivière  Ilicitanis  (A.  v.  Kamp.,  ibid.)  queKiEPERT 
{Atl.  ant.,  X,  e  D)  appelle  Terebis. 

''IXtTca,  ville  en  Turdétanie  de  l'Espagne  Bé- 
tique  (Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  b  E).  Pape,  s.  v., 
donne  une  identification,  Pehajlor,  dont  je  ne 
trouve  pas  l'emplacement.  Cf.  infra,  s.  v.  Lœpa. 

Ilipula,  surnommée  LauS,  en  Espagne  Béti- 
que  ;  cf.  Pape,  s.  v.  'IXXtTUOuXa  i.  Vd.  Kiep.,  Atl. 
ant.,  X,  c  E;  A.  V.  ILvmp.,  17G4  :  Ilipula  ma- 
jor. Aujourd'hui,  Loja  (A.-Sc,  99  F  7). 

Ilipula,  dite  minor,  en  Espagne  Bétique 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  b  E;  A.  v.  Kamp.,  17  B  4; 
Pape,  s.  v.  'D^Xi7U0T>Aa  2).  Aujourd'hui,  Niebla 
(A.-Sc,  99  D  7). 

Ilipula,  montagne  d'Espagne  Bétique  (Kiep., 
AtL  ant.,  X,  d  E  ;  A.  v.  Kamp.,  17  C-D  4).  Au- 
jourd'hui, El  Toreal  et  Sierra  de  Alhama  (A.- 
Sc,  99  F-G  8).  Cf.  Pape,  s.  v.  3. 


1.  Klotz  (Ily  p.  i4),  trompé  par  la  désinence,  donne  au 
mot  un  génitif  en  'Orum. 


IllturgiS,  IliturgI  (neutre:  cf.  Illiturgî,  çuod 
Forum  Julium  ;  Klotz  [II,  p.  i4]  donne  donc 
à  tort  un  génitif  en  ^orani)  :  ville  (et  non  : 
peuple)  d'Espagne  Bétique  (Kiep.^  Atl.  ant.,  X, 
c  D  ;  A.  V.  Kamp.,  17  C  3). 

iUlberiS  (cf.  'D^iStpçt?,  supra);  Pape,  s.  v.  i 
et  s.  V.  IXXeêsf  ii;. 

'IXXi6€pic(PAPE,  s.  V.  2).  Cf.  supra,  Iliberi. 

Illlce.  Cf.  supra,  s.  v.  Uici,  que  Klotz  (II, 
p.  i4)  prend  pour  un  nominatif  pluriel  (gén. 
-orurn). 

'IXXixixavo^,  port  en  Espagne  Tarraconaise  ; 
cf.  Pape,  s.  v.  'IXtxtàc,  'IXXlxlc?  et  supra,  s.  v. 
Ilici. 

''IXXiTua  ixe^àXii  (Pape,  s.  v.  AoûLizol)^  ville  en  Bé- 
tique (Ptolém.,  éd.  Did.,  I,  p.  126,  i);  cf.  supra, 
"IXixa. 

lUiturgi  (A.  V.  Kamp^.,  Index,  p.  3o).  Cf. 
supra,  Iliturgi. 

Ilorci,  chez  les  Contestani  de  l'Espagne  Car- 
thaginoise (A.  V.  Kamp.,  17  E  3).  D'après  ce  . 
que  nous  avons  dit,  il  est  permis  de  considérer 
le  mot  comme  composé  de  //  et  de  Orci ;  et,  si 
l'on  pense  que  l'emplacement  donné  à  la  ville 
antique  est  très  voisin  de  Murc'e  (A.-Sc,  100  I 
6-7),  on  pourra  se  demander  s'il  ne  s'agit  pas 
de  la  même  ville.  J'avoue  du  reste  ne  savoir 
comment  expliquer  la  naissance  du  M  initial. 

Ilorcitanly  peuple  en  Espagne  Bétique,  dit 
Klotz  (II,  p.  21).  Le  texte  de  Pline  {N.  H.,  III, 
3,  4)  ne  parle  pas  de  Bétique  ;  et  je  propose  de 
voir  dans  ce  peuple  les  habitants  d'Urci,  sur  les 
bords  du  Sinus  Urcitanus  (Kiep.,  Atl.  ant.,  X, 
d  E;  A.  V.  Kamp.,  17  D 4); aujourd'hui, ^/mma 
(A.-Sc,  100  H  8).  Je  ne  puis  même  m'empêcher 
de  faire  le  rapprochement  d'Ilorci  (Marcie)  et 
Uorcitani  (Al-meria). 

IlSOlaria,  ville  des  Oretani,  en  Espagne  Car- 
thaginoise (A.  V.  Kamp.,  17  D  3). 

llUCia,  ville  des  Oretani  (A.  v.  Kamp.,  17 
C3). 

ilugo,  ville  des  Mentesani,  en  Espagne  Cartha- 
ginoise (A.  V.  Kamp.,  17  D  3).  Est-ce,  aujour- 
d'hui, Vilches  (A.-Sc,  99  G  6)? 


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4i4 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


"IXojvov,  nunum^y'Me  des  Bastitanl,  en  Espa- 
gne Tarraconaise  (A.  v.  Kamp.,  17  E  3).  Aujour- 
d'hui, >7e//m  (A.-Sc,  100  1  6). 

'IXovpSiSa,  ville  des  Carpelani,  en  Espagne 
Tarraconaise.  Par  rapport  à  'IXapxoupic  (cf.  sU" 
prd)y  laville,  suivant  PTOLÉMÉE-Didot(I,  p.  174), 
est  située  au  nord-ouest.  Peut-on  songer  dès 
lors  à  Sepulvedo  (A.-Sc,  99  G  3)?  Cf.  -o\)p6t5a, 
-ulvedo,  en  laissant  de  côté  les  deux  groupes 
initiaux?  Je  me  rends  compte  d'ailleurs  de  ce 
qu'il  y  a  d'hypothétique  dans  ce  rapprochement. 

ilurciS,  ancien  nom  de  la  ville  Grac(ch)uris 
en  Ibérie  (cf.  supra,  s,  y.);  cf.  Kiep.,  Atl.  ani,, 
X,  d-e  B;  ce  serait,  aujourd'hui,  Alfaro  (A.-Sc, 
100  I  2).  Étant  donnée  l'orthographe  Illurcis 
(Klotz,  II,  p.  20),  je  préférerais  Larraga  (A.- 
Sc,  ibid.y  I  2). 

Ilurco,  ville  chez  les  TurA///' d'Espagne  Bé- 
tique  (A.  v.  Kamp.,  17  C-D  4)-  L'emplacement 
correspond  à  lllora  (A.-Sc,  99  G  7);  mais 
l'identification  ne  me  satisfait  guère. 

'D^oup7ic,'rAO'ipYêta,'IXupYia,  ville  des  Turduli, 
en  Espagne  Bétique.  Pape,  s.  v.,  compare  avec 
les  'IXspyerai  ;  ce  ne  peut  être  que  pour  le  nom, 
et  non  pas  pour  l'emplacement.  Je  crois  que,  en 
divisant  le  mot  en  'IX-oupyti;:)  on  pourra,  sans 
trop  de  hardiesse,  penser  à  Orgiva  (A.-Sc,  99 
G  8). 

Iluro,  en  Espagne  Tarraconaise,  sur  la  côte 
(Kiep.,  Atl,  ant.j  X,  g  G;  A.  v.  Kamp.,  17  G  2). 
L'emplacement  correspond  à  Mataro  ;  mais 
j'avoue  que  j'aurais,  si  les  textes  le  permettent, 
plus  de  préférence  pour  Lloret  (A.-Sc,  76-76 
E6). 

Iluro,  dans  le  sud-ouest  de  la  Gaule  (Kiep., 
Atl.  ant.,  X,  e  B;  XI,  d  H;  A.  v.  Kamp.,  17 
E  I  et  19  G  5).  L'emplacement  indiqué  corres- 
pond à  Oloron  (A.-Sc,  78  B  4)?  et  les  deux 
noms  semblent  se  correspondre.  Néanmoins,  je 
me  demande  s'il  n'y  aurait  pas  lieu  d'identifier 
les  Iluronenses  (Vid.-Labl.,  18  G  f)  avec  la  ville 
de  Laruns  (A.-Sc,  76  B  4-5;  Vid.-Labl,,  74 
D  d-e).  ^ 

Ici  se  termine  ce  que  .lous  avions  à  dire  des 


noms  en  //-^  7//-^  de  l'Espagne  et  du  midi  de  la 
Gaule.  Je  souhaite  qu'avec  une  carte  très  détail- 
lée de  la  péninsule  ibérique  on  arrive  à  de  nou- 
velles identifications  qui  justifient  la  théorie 
proposée.  Nous  reprenons  maintenant  la  suite 
du  catalogue. 

[Ilva,  l'ile  à' Elbe  ;  llvates,  population  ligure, 
sont  écartés  de  la  liste  par  A.  Holder(II,  p.  36). 
Sont-ce  bien  des  Ligures  qui  ont  dénommé  l'ile 
Ilva  en  Sardaigne  ?  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.y  VII, 
c  F;  A.  V.  Kamp.,  i4  a.  On  remarquera  que 
l'Ilot  se  trouve  dans  les  Bouches  de  Bonifacio, 
appelées  Fretum  Gallicum  par  les  anciens.  Cet 
îlot  est  aujourd'hui  l'île  Maddalena  (A.-Sc,  106 
G  I).] 

[Inalpini,  peuples  des  Alpes,  ou  mieux  nom 
générique  latin  de  tous  ces  peuples  multis  no- 
minibus  (Plin.,  A^.  fL,  III,  5,  7),  mais  apparte- 
nant pour  la  plus  grande  partie  aux  Capillati 
(chevelus).] 

Inceruin,  ville  de  Pannonie  supérieure  (Kiep., 
Atl.  ant.,  XI,  n  G  :  Incero  ;  A.  v.  Kamp.,  2  i  G  6). 

Indenea,  dans  la  Peut.  Tab.,  VI,  sur  la  Save 
(Savus),  est  sans  doute  Andautonia  (A.  Holder, 
I,  p.  189). 

['IvôigtXtç,  nom  d'homme.  Cf.  A.  Holder,  II, 
p.  4o,  s.  vu.  Indibeles  et  Indîbolis.] 

'IvStxtj,  ville  d'Espagne  Tarraconaise  (Pape, 
s.  o.  2).  Nous  avons  plus  haut  parlé  de  cette 
ville,  p.  83,  s.  V.  BXaSftçoupa.  Un  nom  moderne 
que  l'on  pourrait  invoquer  est  ^a/agrf/^r (A.-Sc, 
100  L  3);  mais  il  est  bien  évident  qu'avant  de 
proposer  ce  nom  sérieusement,  il  faudrait  savoir 
si  la  ville  antique  se  trouvait  bien  dans  la  même 
partie  de  la  Tarraconaise.  Peut-être  est-ce  une 
ville  du  pays  des  Indigetes,  et  la  véritable  ortho- 
graphe, déformée  par  l'analogie,  aurait  été  •In- 
dige,  *Indi{ji.  Est-ce  Bag(o)ur,  près  du  cap  de 
même  nom  (A.-Sc,  75  F  6)? 

IndUStria,  ville  en  Ligurie,  mais  chez  les 
Taurini.  La  ville  se  trouvait  près  de  Bodinco- 
magus  (A.  Holder,  I,  p.  4^7);  cf.  Kiep.,  Atl. 
ant.,  VII,  b  B;  A.  V.  Kamp.,  i3  B  2,  Le  nom 
est  assez  étrange,  et  il  est  regrettable  qu'il  ne 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


4i5 


soit  connu  que  par  un  seul  texte.  Son  vrai  nom 
auraitr-il  été  *Indutria^  transforméparles  Lalins 
ou  les  copistes  des  manuscrits  de  Pline  en  In- 
dustria  ?  L'emploi  de  noms  abstraits  pour  dé- 
nommer des  villes  n'est  pas  sans  exemple  en 
latin  (cf.  p.  ex.  Laus  Pompei,  précisément  en 
Gaule  Cisalpine);  mais  encore  ces  noms  com- 
muns s'adjoignent-ils  un  nom  propre  de  per- 
sonne. 

Ingauni  (Klotz,  II,  p.  m),  Ingaunes 

(A.  HoLDER,  II,  p.  45);  Pape,  s.  v."îyya^}^Kil. 

[Interamna,  ville  d'Ombrie;  interamna, 
Interamnium  ou  Interamna  LIrenas  ou 
Interamnates  SucasinI,  ville  du  Latium; 
Interamhia  ou  Interamnium,  ville  du  Pic&- 

num,  sont-ils  des  noms  latins?  On  pourra  penser 
que  ces  localités  ou  peuples  ont  été  dénommés 
d'après  le  fait  d'habiter  inter  amnes;  mais  ce  n'est 
pas  le  cas  de  ces  villes.  Cf.  A.  v.  Kamp.,  Index, 
p.  3o.  Le  mot  inter^  se  trouve  comme  racine  cel- 
tique (A.  HoLDER,  II,  p.  56),  et  le  mot  "umna 
peut  se  rapporter  au  suffixe  -amnos  (A.  Holder, 
II,  p.  182).  L'historien  Tacite,  d'Interamna,  était 
sans  doute  d'origine  gauloise  (A.  Holder,  II, 
pp.  1692-1693).  Cependant,  je  m'abstiendrai 
d'insister,  pour  ne  pas  paraître  voir  partout  la 
race  celtique,  comme  les  Grecs  voyaient  dans 
tous  les  noms  des  racines  helléniques.  Mais  cf. 
les  mots  suivants]. 

'IvT6paviY|aia,  ville  en  Lusitanie  (variante  : 
Interamnesia,  donnée  par  Pape  et  qui  rappelle 
et  peut-être  explique  les  Interamna  cités  plus 
haut).  Est-ce  Esiremor  (A.-Sc,  99  G  6)? 

'IvTspàfJLvtov,  ville  d'Asturie,  en-Espagne  Tarra- 
conaise,  sur  la  route  d'Asturica  (Astorgà)  à 
Pallantia  (Palencià),  suivant  PtOLÉMÉE-Didot  (I, 
p.  iSg,  n.  2).  Si  l'on  devait  tenir  compte  de 
l'étymologie  inler  amnes,  on  penserait  à  Sahar- 
ffun  (A.-Sc,  99  E  a),  qui  se  place  à  l'endroit  où 
la  Cea  et  la  Valderaduey  se  rapprochent,  ne 
laissant  entre  elles  qu'un  étroit  espace.  Il  est 
d'ailleurs  possible  que  cette  situation  ait  influé 
sur  le  nom  de  la  ville  et  amené  la  déformation 
de  la  dénomination  primitive. 


Interamnum  Ravium,  ville  des  Asturies  : 

cf.  PxoLÉMÉE-Didot  (I,  p.  160,  n.  f)  qui  l'iden- 
tifie avec  Bemb3(m)bre  (A.-Sc.  j  99  D  2);  cf.  Kiep., 
AN.,  ant.  X,  b  B, 

'Ivrepçpouptvct,  population  en  Dalmatie.  A  ne 
prendre  que  les  langues  dites  classiques,  il  y  au- 
rait ici  un  mot  hybride,  composé  d'un  préfixe 
latin  et  d'un  mot  grec. 

Intiblll,  ville  des  Ilercaons,  sur  la  côte  orien- 
tale d'Espagne  (Kiep.,  Atl.  ant.y  X,  e-f  G  ;  A.  v. 
Kamp.,  17  F  a).  Peut-être  San^Alateo  (A.-Sc, 
100  L  4)«  On  comparera,  pour  la  forme,  les 
noms  en  Ind-,  comme  ludibelis,  Indibolis.  Gf., 
dans  Klotz  (II^  p.  162),  les  forpnes  Intibilia  et 
Intibile. 

Intimellum,  ville  de  Ligurie;  aujourd'hui, 
Vintimille.  Gf.  A.  Holder,  I,  p.  85  :  Albintimi- 
lium,  s.  V.  Albion. 

'IvouTÇtov,  ville  de  Vindélicie  ;  cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  284,  n.  7. 

'lovToipa,  ville  de  Gaule  (A.  Holder  [II,  p.  64] 
lit  lontoras;  mais  le  mot  est  au  génitif  dans 
DiODORE  DE  Sicile  [34,  36]). 

Jovia,  ville  de  Pannonie  (Kiep.,  Ail.  ani., 
XI,  n  F;  A.  V.  Kahp.,  21  H  5).  Aujourd'hui,  ce 
pourrait  être  lovancza  (A.-Sc,  63  E  5). 

JOVia,  autre  ville  de  Pannonie  (Kiep.,  Ail. 
ant.y  XI,  n  F  ;  A.  v.  Kamp.,  21  G  5).  Gf.  A.  Hol- 
der, II,  p.  6g,  s.  V.  lovisla.  La  ville  était  située 
aux  Aquae  Balizœ,  dans  lesquelles  je  reconnaî- 
trais la  Bednja  (A.-Sc,  63  G  5).  lovia  (lovista) 
était  un  pagus  dans  lequel  se  trouvait  un  vicus 
appelé  Goccon(A.  Holder,  I,  p.  io56);  peut-on 
comparer  avec  ce  dernier  mot  le  nom  Rteka^ 
Gornja  (A.-Sc,  63  G  5)  ?  Peut-être  lovia  est-il 
Ivanec  (A.-Sc,  ibid.')  ou  Bednja.  A  ne  consi- 
dérer que  la  ressemblance  des  noms,  on  pense- 
rait d'ailleurs  plutôt  à  S vei^^Gjurgj  (A.Sc.j  66 
E3). 

IOVlaCUm(KiEP.,i4//.  ant.,  XI,  1  E;  A.  v. 
Kamp.,  21  E  4)-  Gf.  A.  Holder,  II,  p.  68  ;  Jovia- 
cus.  L'emplacement  indiqué  par  les  deux  géo- 
graphes précités  correspondrait  à  Riedau  (A.- 
Sc,  61  D  7)  ou  quelque  localité  des  environs. 


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4i6 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


[Le  nom'IoÇa,  en  Bétique,  n'est  pas  celtique.] 

[Ipasturgi,  ville  en  Espagne  Bétique,  citée 
par  Pline,  N.  //.,  III,  i,  3.  L'auteur  ne  cite 
pas  la  ville  Isturgi  de  la  même  province  ;  s'agii-il 
de  la  même  ville  ?] 

[Iporca,  ville  en  Espagne  Bétique  (Kiep., 
Afl.  ani.,  X,  c  E  ;  A.  v.  Kamp.,  17  G  4)-] 

['iTCTcaaïvot,  peuple  en  Dalmatie.] 

[Ipsca,  ville  en  Espagne  Bétique  :  A.  v. 
Kamp.,  17  C  4-  Aujourd'hui,  Espejo  (A.-Sc,  99 
F  7).] 

[IptUCl,  ville  en  Espagne  Bétique  :  A.  v. 
Kamp.,  17  C  4  ;  Kiep.,  Ail.  ant.,  X,  c  E]. 

'Ipta  $Aaooia,  ville  en  Espagne  Gallécienne 
(Kiep.,  Ail.  ani.j  X,  a  B;  A.  v.  Kamp.,  17  A  i). 
Cf.  PtOLÉM-Did-,  l,  p.  157,  n.  6.  Sur  Padron, 
vd.  A.-Sc,  99  B  2. 

Iria,  ville  de  Ligurie  ;  ethnique  :  Iriates. 
Cf-  Kiep.,  Atl.  anL,  VII  c  C  ;  A.  v.  Kamp.,  i3  B  2. 
Aujourd'hui,  Voffhera  (A.Sc,  io5D3). 

''Ipi^,  pays  habité  par  les  Brilanm'.  Le  mot 
n'est  connu  que  par  une  phrase  de  Diodore  de 
Sicile  (V,  22,  3)  qui  emploie ''Iptv,  à  l'accusatif  : 
T7JV  ovo[JiaÇo{i.évT|V  *Iptv.  C'est  de  cette  forme  -tv 
que  l'on  tire  "Içt^  au  nominatif.  Je  crois  qu'il 
s'agit  de  l'Ile  Érin,  c'est-à-dire  l'Irlande.  Seule- 
ment, Diodore  ne  s'est  pas  douté  que  c'était  la 
m^me  contrée  (île,  dît  A.  Holder,  II,  p.  71) 
qu'on  appelait  d'ordinaire  Ivernia,  Hibernia. 

'laàxotc,  rivière  sur  la  côle  sud  de  la  Britannîa. 
Cf.  A.  Holder,  II,  p.  77  :  Isca;  ProLÉM.-Did.,  I, 
p.  87,  2  :''IcTxa  (génitif).  La  forme  du  nominatif 
grec  sera^'Iaxoç. 

'^Igolç  (Pape,  s.  v,  2),  V Isère ;c{,  A.  Holder,  II, 
p.  72,  s.  V.  Isara;  Pape,  s.  v.  'laàpa^  2.  Pour- 
quoi A.  VON  Kampen  {Index,  p.  3o)  parle-t-il,  à 
propos  de  celle  rivière,  de  la  Ligurie  ? 

IsauruS,  rivière  en  Italie  (Klotz,  II,  p.  i84). 
LccAiN  (II,  4o6)  parle  de  ses  eaux  qui  se  réunis- 
sent à  celles  du  Sapis  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  fC; 
A.  V.  Kamp.,  i3  D  2-3  ;  aujourd'hui,  le  Savio  : 
A.-Sc,  io5  E  3).  Ce  sera  donc  un  des  petits  af- 
fluents innomés  de  cette  petite  rivière. 

Isca  Sllurum(A.  v.  Kamp.,  20  E  5),  ville  des 


Siluri,  dans  la  Britannia  occidentale;  cf.  A.  Hol- 
der, II,  p.  77^  s.  V.  2.  J'attire  l'attention  sur  le 
nom  Usk  d'une  ville  située  sur  la  rivière  du 
même  nom  (A.-Sc.,  85  F  3).  Cf.  Kiep.,v1//.  ant., 
XI,  c  D. 

''laxaXiî,  ville  des  Belgœ,  dans  la  Britannia 
romaine.  Cf.  ProLÉM.-Did.,  I,  p.  io3  i^IaxaXic, 
et  n.  2.  L'éditeur  met  en  doute  l'exactitude  de  la 
leçon  (qui  est  adoptée  par  A.  von  Kampen,  20  E  5) 
et  veut  lire  "Icrxa  Xsy.,  hca  legionis  sedes;  ce 
serait  Isca  des  Silures,  dont  il  vient  d'être  ques- 
tion, et  qui  n'est  pas  citée  par  Ptol^mée.  On  a 
proposé  Ilchester  (Pape)  ou  Wells  (A.-Sc, 
85  F  4);  je  penserais  à  Cole  (A.-Sc,  85  F-G  4), 
sur  la  route  d^ Aquâs  Salis /Yba^a  Hç^i.  (Bat/i),  à 
Muridunum  (A.  v.  Kamp.,  i6:V/.),  ou  à  Castle 
Cary^  qui  est  voisin  de  Cole. 

Isinisca,  ville  de  Vindélicie  (Kiep.,  Atl.  ant., 
XI,  k  E-F  ;  A.  v.  Kamp.,  21  D  4-5).  Cf.  A.  Hol- 
der, II,  p.  81  :  Isunisca.  Est-ce  Auzing  ou  le 
château  Zinneberg?  Cf.  A.-Sc,  58  F  i  et  2. 

"laiJLSvoi,  peuple  des  Liburnes.  Pape  proposait 
de  corriger  en"Y(i/xvot.  Peut-on  comparer  avec  le 
nom  de  localité  moderne  Smiljan?  Cf.  A.-Sc, 
III  D  2. 

"laTCivov,  ville  des  Carpetani,  en  Espagne  Tarra- 
conaise.  Cf.  ProLÉMÉE-Didot  (I,  p.  176,  n.  2)  qui 
place  la  ville  à  Yévenès  (A.-Sc,  99  G  5).  Cepen- 
dant, Ptolémée  met  Ispinon  sur  la  même  lati- 
tude que  Libora  (cf.  infra,  s.  v.)  ;  il  est  juste 
d'ajouter  que  la  différence  actuelle  entre  la  lati- 
tude de  Yévenès  et  celle  de  la  ville  qui  a  succédé 
à  Ibora  n'est  pas  très  grande. 

Istonlum,  ville  des  Dittani,  en  Espagne  Car- 
thaginoise, chez  les  Celtibères  (A.  v.  Kamp., 
17  D  2).  Aujourd'hui,  Huete  (A.-Sc,  100  H  4)  ? 
C'est  ce  que  supposait  déjà  A.  Holder  (II, 
p.8i)[']. 

['larovtov,  ville  des  Frenicmi,  dans  le  Samuium  : 
Kiep.,  Atl.  ant.,  VIII,  k  E;  A.  v.  Kamp.,  i5  C  i). 
Aujourd'hui,  Vasto  (A.-Sc,  io4  E  2).  —  J'ai 
cité  ce  nom  à  cause  de  sa  ressemblance  littérale 

I.  Cf.  cepcndanl  infra,  s.  v,  AaÇia. 


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417 


avec  le  précédent;  mais  elle  peut  n'être  due  qu*à 
une  coïncidence  fortuite,  ou,  si  l'on  veut,  le  nom 
de  la  ville  d'Espagne  aura  été  quelque  peu  dé- 
formé par  les  Romains,  sous  l'influence  d'un  nom 
qui  leur  était  plus  familier.] 

[Les  noms"I(jrpoc  (Isler,  le  Danube  inférieur), 
Islria  (Istri,  peuple;  cf.  Torlhographe  Histr-), 
'lazçi^  ou  Planonà  (île  de  Liburnîe),  n'ont  pas  été 
admis  dans  le  Catalogue  d'A.  Holder,  II,.  p.  82. 
Isteria  dans  la  Peut.  Tab.,  V.] 

[Isturgi,  ville  en  Espagne  Bétique  :  Kiep., 
AtL  ant.,  X,  c  D  ;  A.  v.  Kamp.,  17  D  3,  qui  in- 
tervertit l'ordre  des  villes,  tel  que  l'avait  proposé 
son  prédécesseur.  —  Le  nom,  comme  la  plupart 
des  noms  en  -/  de  cette  région,  n'est  sans  doute 
pas  celtique.] 

[isurium,  'laouptov,  ville  des  Briffantes^  dans 
la  Britannia  lîomana  (Kiep.,  Atl.  ant,,  XI,  dB; 
A.  v.  Kamp.,  20  F  3).  On  l'identifie  avec  Aldbo^ 
rough  (A.-Sc,  88  I  4;  cf.  PxoLÉM.-Did.,  I, 
p.  97,  2);  je  penserais  aussi  bien  à  Borouffà- 
bridge,  sur  la  rivière  Ure  (cf.  Ure  et  Isurium)  ; 
et,  pour  faire  la  remarque  en  passant,  beaucoup 
des  localités  romaines  en  Britannia  étant  des 
points  stratégiques,  on  trouvera  tout  naturel 
d'identifier  les  noms  antiques  avec  des  localités 
situées  près  de  ponts  qui  assuraient  la  circula- 
tion des  troupes.] 

[itallca,  ville  d'Espagne  Bétique,  près  d'His- 
palis  (Séoiite)  :  Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  b  E  ;  A.  v. 
Kamp.,  17  B  4*  J'avais,  sur  le  premier  moment, 
pensé  à  une  déformation  italique  d'un  nom  in- 
digène ;  mais,  puisque  la  ville  fut  fondée  par 
Scipion  l'Africain  (l'aîné),  on  peut  croire  qu'il 
lui  a  donné  un  nom  /^a//ya^,  peut-être  pour  l'op- 
poser à  sa  voisine  Hispalis^  dont  le  nom  lui  rap- 
pelait Hispania.  Pour  l'identification,  cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  123,  n.  i  {Santiponce,  près  I08 
Campos  de  Talcà)  ;  et,  si  je  n'avais  trouvé  ces 
renseignements ,  j'aurais  proposé  Sanlàcar 
(A.-Sc,  99  D  7).] 

"Itiov  et  ItiUS  portUS,  promontoire  et  ville 
du  nord  de  la  Gaule  (Kiep.,  Atl.  ant,,  X,  e  D  ; 
A.  V.  Kamp.,  19  D  i).  Aujourd'hui^  le  cap  Gris- 


Nés  et  la  petite  ville  de  Wissant  (A.-Sc. ,  73  G  2), 
avec  la  petite  anse  qui  se  trouve  au  sud  de  la 
ville. 

[Ituc(c)l,  ville  d'Espagne  Bétique,  appelée 
plus  tard  Virtus  Julia.  Klotz  (II,  p.  189)  y  voit 
un  pluriel  et  lui  donne  un  génitif  en  ^rum. 
C'est  un  nom  singulier,  que  les  Grecs  ont  trans- 
crit 'IWx>a),  non  *'I'cuxxot.  C'est  une  des  villes 
appelées  d'ordinaire  Tucci  (préfixation  ou  dis- 
parition d'un  t  initial  ?).  D'après  le  récit  d'Ap- 
piEN  (VI,  66),  il  semble  qu'il  s'agisse  de  la  plus 
orientale,  celle  qui  était  la  plus  voisine  des  Bas^- 
titanî  (Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  c  E  ;  A.  v.  K^imp,, 
17  C-D  4«)  C'est  d'ailleurs  un  nom  qui  n'est  pas 
celtique.] 

IU6nna,  ville  du  Noricum  (Kiep.,  AtL  ont., 
XI,  m-F;  A.  v.  Kamp.,  21  F  5);  A,  Holder  (II, 
p.  99)  donne  comme  identification  launstein, 
près  GlobasnitZy  en  Carinthie.  Cf.,  dans  Andrée- 
ScoBEL  (66  C  3),  la  launthal,  entre  Globasnitz  et 
la  Drave  (Draii). 

'louspvia,  l'Irlande  ;  cf.  A.  Holder,  II,  pp.  99- 
111,5.  V.  Ivcriû. 

'[oyyxapia,  ville  des  Indigetes,  dans  les  Pyré- 
nées, et  'Io'JY>«aptov  tusSiov.  Évidemment,  la  pre^ 
mière  pensée  qui  vient  à  l'esprit  est  d'identifief 
ce  nom  avec  Janquera  (A.-Sc,  76  E  5),  et  la 
proposition  en  a  été  faite.  Mais  cf.  Ptolémée- 
Didot  (I,  p.  196,  n.  12),  qui  repousse  cette  opi- 
nion et  propose  Figueras  (A.-Sc,  ibid.).  Le 
rapprochement  cependant  était  bien  tentant. 
D'ailleurs,  l'orthographe  du  mot  n'est  pas  cer- 
taine. La  forme  'louyxapia  rappellera  le  latin 
juncus  et  aussi  les  noms  celtiques  en  luncar^ 
(A.  Holder,  II,  p.  88)  ;  l'orthographe  'louYyocpwx 
fera  penser  au  latin  jugum  (dans  le  sens  de  dé-- 
filé)  et  aux  racines  celtiques  qui  lui  sont  appa- 
rentées :  iougon  (A.  Holder,  II,  p.  66)  et  iago^ 
(iD.,  ibid. y  p.  86).  Le  premier  nom  rappellerait 
la  plaine  (cf.  'lo'jyxàptov  lusSfov)  ;  le  second,  la 
montagne.  Peut-être  y  a-t-il  eu  deux  villes  : 
^lo^X^auçicL  (IdiX.jugum,  celt.  iougon  et  iugo-),  qui 
serait  Janquera,  dans  la  montagne,  et'IouY>*apia 
(\3ii.  juncus  (?),  celt.  luncar-),  qui  serait  dans  la 

27 


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4i8 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


plaine^  à  Castellon  de  Ampariasj  près  d'un  petit 
lac  (A.-Sc.,  76  F  5  ;  8i  B  et  C  3). 

*Io^)Xw6aXXat,  château  fort  en  Illyricum.  Sur  le 
mot  celtique  balla,  cf.  A.  Holder,  I,  p.  SSy. 
Pape  met  la  ville  en  Illyrie,  par  une  confusion 
de  rillyrie  et  de  riUyricum  qui  est  assez  fré- 
quente chez  lui  et  que,  d'après  lui,  j'ai  dû 
reproduire  plus  d'une  fois. 

'louXtoSova.  A.  HoLDER  (II,  p.  87)  parle  de  la 
ville  de  ce  nom  qui  se  trouve  en  Gaule  ;  Pape  en 
cite  une  autre  (s.  o.  2)  en  Pannonie  sur  le  Danube  : 
je  ne  trouve  pas  ce  nom,  donné  d'après  Ptolé- 
MÉE,  dans  l'édition  Didot  (l,  pp.  289-302). 

'IbwXXoi>  ou  'loiîSoXov,  localité  en  Pannonie  in- 
férieure (PTOLÉM-Did.,  I,  p.  3oo,  n.  8).  C'est  la 
même  localité  qu'A.  Holder  (II,  p.  68)  appelle 
Jovalium  et  place  en  Pannonie  supérieure.  Au- 
jourd'hui, Valpa  (Pape),  Valpo  (PTOLÉM.-Did., 
ibid,).  U Atlas  d'ANDRÉE-ScoBEL  (64  E  6)  écrit 
Volpovo,  qui  n'est  pas  à  Vlndex,  et  met  dans 
V Index  VafpOj  qui  n'est  pas  sur  la  carte.  J'en 
conclus  que  ce  sont  deux  noms  différents  d'une 
même  localité.  —  L'édition  Didot  écrit' loTÎSaXXov. 

Jura,  montagne  de  Gaule  (cf.  supra,  'loupaa- 
a6ç)y  qu'A.  v.  Kampen  {Index,  p.  3i)  place  en 
Germanie  comme  en  Gaole^  quoique  la  carte  2 1 
la  mette  exclusivement  en  Gaule  (*)• 

IvarUS  ou  UparuS  (A.  v.  Kamp.,  Index, 
p.  54),  rivière  du  Noricum.  Cf.  A.  Holder^  II, 
p.  96,  s,  V.  Juvaro. 

Ivla,  rivière  d'Espagne  Galléciênne  (Kiep., 
Atl.  ont,,  X,  b  B;  A.  V.  Kamp.,  17  B  i).  Aujour- 
d'hui, Eo  (A.-Sc,  99  C  i). 

[Labeates,  lac  d'Illyrie  (A.  v.  Kamp.,  10  A  2). 
Aujourd'hui,  lac  de  Scutari  (A.^Sc.y  112  H  4)« 
Cf.  le  nom  voisin  Zabljak?] 

AoSspvtç,  en  Espagne  Tarraconaise,  dans  l'As- 
turie.  D'après  les  chiffres  de  PTOLÉMÉE-Didot  (I, 
p.  159,  i)  la  ville  est  au  nord-est  de  Legio  VII 
Gemina  (aujourd'hui  Léon),  Y  a-l^il  un  souvenir 

I .  Vd.  aussi  le  fleuve  Navalia^  que  le  même  Index  place 
en  Germanie  (p.  Sy),  et  comparez  la  carte.  Je  ne  parle 
même  pas  de  la  carte  XI  de  Kiepbrt^  qui  met  en  Gaule 
les  deux  rives  du  fleuve. 


du  nom  antique  dans  la  Punfa  iLaôra?  (A.-Sc., 

99  F  0- 

AàS^ipoc»  ville  dans  l'est  de  l'Irlande,  mais  non 
sur  le  bord  de  la  mer  (ce  qui  écarte  l'identifica- 
tion, proposée  par  PTOLÉMÉE-Didot  [I,  p.  85, 
n.  5],  de  cette  ville  avec  Bray  :  A.-Sc,  91  E  3). 
Cf.  A.  V.  Kamp.,  20  C  4  ;  A.  Holdeh,  H,  p.  1 14; 
les  deux  identifications  proposées  sont  différen- 
tes. Est-ce  Dunlavin?  (A.-Sc,  91  E  3). 

Labltolosa;  cf.  supra,  p.  22a,  et  A.  Holder, 
II,  p.  II 5. 

LacibI  (que  Klotz,  II,  p.  218,  prend  pour  un 
nominatif  pluriel),  AaxtSic,  ville  en  Espagne  Bé- 
tique.  Cf.  PxoLÉMÉE-Didot  (I,  p.  120)  qui  propose 
AaxiXStç  et  rappelle  el  Cortijo  de  Clavigo  (il  est 
vrai  que  ce  dernier  nom  ferait  penser  plutôt  à 
Caviclum,  Galliclum  de  Ptolémée- Didot  [I, 
pp.  ii3-ii49  n.  3}).  La  ville  est  au  sud-ouest 
d'IUiberis. 

LaCinienseS,  peuple  de  Liburnie  ;  il  dépen- 
dait de  la  juridiction  de  Scardona. 

[AoxiTncûi  d'Espagne  Bétique  n'est  pas  un  nom 
celtique  ;  cf.  Lacipea  en  Lusitanie.] 

AaKxo6o5pYoç,  ville  sur  le  Danube.  Cf.  A.  Hol- 
der (II,  p.  116). 

Aa(x)x66çtYa,  ville  des  Vaccéens,  dans  le  nord 
de  l'Espagne  Tarraconaise.  Cf.  A.  Holder,  II, 
p.  55i,  s.  V.  Meoriga,  et  s.  v.  Lacobriga,  p.  117 
(il  s'agit  de  la  même  ville  sous  deux  noms  diffé- 
rents ;  cf.  PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  166,  aux  variantes 
de  la  note  2).  Lacobrigenses  dans  Klotz  (II  ^ 
p.  219). 

Aa(x)x6SptY'X,  ville  de  Lusitanie  ;  cf.  A.  Hol- 
der (II,  p.  142,^.1;.  Langobriga).  Cependant, 
A.  VON  Kampen  distingue  en  Lusitanie  La(c)co- 
briga  et  Langobriga.  Sur  Laccobriga,  ville  des 
Celtici,  cf.  A.  v.  Kamp.,  17  A  4;  Kiep.,  Atl.  ani., 
X,  a  E.  Aujourd'hui,  Lagos  (A.-Sc,  99  B  7);  et, 
non  loin  de  cette  ville,  on  remarquera  encore 
Lagoa. 

[Aa>cxoT)pisytav6v,  nom  de  propriété,  est-il  un 
mot  celtique  ?  Cf.  *lakkos,  *laggos,  dans  A.  Hol- 
der, II,  p.  116.J 

LacOnICUS,  sumom  de  la  ville  Ossigi,  en  Es- 


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.419 


pagne  Bétique.  Ce  peut  être  un  surnom  celtique 
d'une  ville  dont  le  nom  ne  Test  pas  ;  cf.  A.  Hol- 
DER,  II,  p.  117.  Ou  peut-^tre  est-ce,  par  souvenir 
de  Lacédémone  et  de  la  Laconic  ('),  la  déforma- 
tion d'un  nom  indigène  :  c'est  ainsi  que,  à  Laco- 
nimurgi,  A.  Holder  renvoie  à  Lacimurga.  Sur  la 
ville  Ossigi,  cf.  Kibp.,  AtL  ont.,  X,  c-d  E;  A.  v. 
Kamp.,  17  D  4  ;  aujourd'hui,  emplacement  à  l'est 
de  Menjibar  (A.-Sc,  9g  G  7). 

Laconimurgi,  en  Espagne  Bétique  (il  y  en  a 
une  autre  chez  les  Vettons  de  Lusitanie).  La  ville 
était  surnommée  Constantia  Julia  (Klotz,  I,  s.  v. 
Gonstantia,  II  b).  C'est  la  ville  qu'A.  Holder  (II, 
p.  117,  s.  V.  i)  identifie  avec  Villaviefa,  près  Na^ 
valvillar.  J'avoue  que  je  penserais  volontiers, 
pour  l'identification,  à  Mourûo,  Moura  ou  Castro 
Marim,  tous  trois  voisins  du  Gaadîana  {A.Sc.^ 
99  G  6-7).  Mais  il  semble  que  ceci  ne  s'accorde 
pas  avec  les  chiffres  de  Ptolémée  ;  cf.  les  hypo- 
thèses tout  à  fait  différentes  proposées  dans 
ProLÉMéE-Didot  (I,  p.  142,  n.  3),  et  le  nom  Gons- 
tantina  (A.-Sc,  99  E  6), 

Aa(x)o\)çiç  (Papb);  cf.  Laccuris  (A.  Holder, 
II,  p.  116). 

[Lacydon,  port  de  Marseille,  en  Gaule  Nar- 
bonaise  :  Lacydon,  Massiliensium  portas^  et  in 
eo  ipsa  Massilia  (Pomp.  Mêla,  II,  5,  3).  Ce  serait 
donc  le  vieux  port,  sur  lequel  débouche  la  Ça/i- 
nebière.  Il  y  a  d'autant  plus  de  raison,  de  rap- 
procher ces  deux  noms  que  Lacydon  (AaxT>5(iiv, 
admis  par  Pape)  pourrait  bien  être  un  mot  grec, 
comme  l'est  le  mot  Cannebière.] 

Aàia  uSaxa,  en  Espagne  Tarraconaise  ;  mais 
cf.  PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  i63,  5;  voir  cependant 
A.  Holder,  II,  p.  122. 

La^lla,  en  Espagne  Bétique  ;  cf.  ProLéM.-Did., 
I,  p.  122,  n.  6. 

[La^pa,  AaÎTca,  ""IXXtTca  ^xzyiX-ri,  ville  en  Es- 
pagne Bétique;  pour  les  noms  en 'IX-,  cf.  supra, 
s.  V.  *IXeçxaovft^.  Sur''I(X)XtTCa,  cf.  supra,  $.  o.] 

l  Laevi,  LevI,  tribu  des  Ligures.} 


Laganla,  ville  des  Tolistoboîens,  en  Galatie 
occidentale.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  g  B  ;  A.  v. 
Kamp.,  7  G  2-3.  A.  Holder  (II,  p.  121)  donne 
Regenagalia  (')  comme  identification.  La  ville, 
se  trouvant  sur  la  limite  de  la  Bithynie  et  de  la 
Galatie,  pourrait  être  la  même  que  Stéphane  de 
Byzance  appelle  Aayiveia  (Pape,  «.  1;.).  Pape, 
{ibid.)  donne  encore  comme  équivalente  une 
forme  Aa-cavsfa  (cf .  ProLÉM.-Did.,  I,  p.  8o3,  n.  5). 
Sur  cette  ville,  cf.  G.  Cousin,  de  Urb.  quar.nom, 
voc.  Iî6\t4  Jin.  fac,,  p.  44»  s.  v.  Anastasiopo- 
Us3. 

Aa-yYoSpitat,  peuple  d'Espagne,  que  Pape  rap- 
porte à  Langobrica.  Pour  ce  rapport  -y^- =-/iy-, 
cf.  A.  Holder,  II,  p.  121  :  Laggus,  vd.  Langos. 

[Aayvi,  ville  d'Espagne.  Pape  la  met  en  Tarra- 
conaise, sans  que  l'on  en  voie  bien  la  raison. 
Ces  villes  d'Espagne  en  -/  me  paraissent  surtout 
fréquentes  dans  le  sud  de  la  péninsule.  A,  Hol- 
der (II,  p.  121)  se  demande  si  elles  ne  sont  pas 
ibériques;  pour  ma  part,  j'aurais  une  tendance  à 
voir  dans  cet  -/  final  une  désinence  punique.] 

Lambrica,  ville  des  Callaici,  dans  le  nord- 
ouest  de  TEspagne;  cf.  Pomp.  Mêla,  III,  1,  10. 
L'édition  Nisard,  s.  L,  n.  a,  dit  que  la  ville  s'ap- 
pela aussi  Pria  Lambriaca  et  Iria  Flavia  (Pria 
est-il  une  faute  pour  Iriaî),  dont  il  a  été  parlé 
plus  haut.  Je  me  demande  si  l'on  ne  pourrait  pas 
penser  à  Rtanjo  (A.-Sc,  99  B  2),  qui  rappelle 
-rica,  --riaca,  et  correspond  mieux  à  l'expression 
de  l'auteur  latin  :  Flexus  ipse  (la  courbe  de  la 
côte)  Lambricam  urbem  amplexus  —  ce  qui  ne 
s'accorde  pas  avec  la  situation  de  Padron,  — 
On  s'est  demandé  si  ce  n'était  pas  la  même  ville 
que  la  ^Xoouia  Aaji^ptç  de  Ptolémée  (éd.  Did.,  I, 
p.   i58,  n.  5),  aujourd'hui  Betanzos  (A.-Sc, 

99B0- 

Lambrani,  habitants  des  bords  de  la  rivière 
Lambrus  (A.  Holder,  II,  p.  129). 

Lamlnluni,  en  Espagne  Tarraconaise  (A.  Hol- 
der, I,  p.   i3o,  qui  identifie  cette  ville  avec 


1 .  Sur  la  présence  supposée  des  Laconieas  en  Espagne^ 
cf.  PTOLéM.-Did.y  I^  p.  1^2 y  n.  3. 


I .  'Ps^svaifa^ia  n'est  pas  un  nom  moderne,  mais  la  forme 
donnée  dans  Hibroclss,  Si/necd.,  p.  696. 


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ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Fuenllanà).  Cf.  Kiep.,  A(l,  ant.,  X,  d  D  ;  A.  yon 
Kampen,  1 7  d  3,  qui  place  la  ville  plus  au  nord-est 
que  ne  le  fait  son  prédécesseur;  PxoLÉMÉE-Didot 
(I,  p.  1 76-1 77,  n.  8)  qui  propose  Ruidera (A.-Sc, 
100  H  6). 

AaYxoSçfya,  ville  de  Lusitanie.  A.  Holder,  II, 
pp.  i4o  et  i42,  identifie  cette  ville  avec  Lacco- 
briga  ;  A.  von  Kampen  les  distingue  (cf.  supra, 
^-  V.  Aa[x]x66fiYo^)  et  place  Langobriga  au  sud 
de  l'embouchure  du  Durius  (Z^oaro).  Cf.  Kiep., 
AtL  ant.,  X,  a  E  et  a  C. 

LandOSia,  ville  des  Tectosages,  en  Galatie. 
D'après  les  chiffres  (PxoLÉM.-EHd.,  I,  pp.  853,  4 
et  854,  i),  la  ville  serait  à  Test  de  Lascoria,  ce 
qui  est  impossible  (ce  sont  les  chiffres  de  Lasco- 
ria qu'il  faut  modifier;  cf.  les  variantes).  La  ville 
était  au  sud-est  d'Ancyre,  du  côté  de  Balabanli 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles;  m.  y  Carte  générale, 
M  a4-25). 

[Langobardi,  peuple  sur  l'Oder.  Je  ne  puis 
m^empêcher,  tout  en  laissant  à  cette  race  d'usu- 
riers sa  nationalité  germanique,  de  remarquer 
que  son  nom  correspond  exactement  à  deux  ra- 
cines celtiques  :  ce  seraient  les  «  bardes  de  la 
lance  »  ;  cf.  A.  Holder,  I,  p.  347  (*arrfo*)  et  II, 
p.  i3i  {lancea,  lancia)^  et  Ton  retrouve  ici  un  de 
ces  noms  composés  d'allure  guerrière  qu'affec- 
tionnent les  peuples  barbares]. 

AàvoSpic;  cf-  A.  Holder,  II,  p.  284  :  AovSoSpiç. 

Aobt;  cf.  infra,  s.  v.  Levi. 

AaTcaTwx  KcSçou,  cap,  appelé  aussi  TjiX6t»«v,  du 
nord-ouest  de  l'Espagne  (Kiep*,  Ail.  ant.,  X,  a  B  ; 
A.  VON  Kampen  [17  A  i],  qui  le  metrplus  au  sud- 
ouest  que  ne  le  faisait  Kiepert).  Cf.  aujourd'hui 
la  ville  Corme  (A.-Sc,  99  A-B  i).  I^  rapproche- 
ment ici  peut  être  dû  au  simple  hasard. 

[LapiCini,  peuple  en  Ligurie.] 

[Lapida ria,  localité  en  Rhétie<.] 

[Aam&açiot;,  château  fort  d'Illyrie.] 

Larnuin,  rivière  d'Espagne  nord-est,  entre 
iluro  et  Blanda.  Ce  ne  peut  être  par  conséquent 
que  la  rivière  Tardera  (A.-Sc,  100  N  3  ;  75  E  6  ; 
le  nom  manque  à  VIndex). 

Aaaxopta,  Lassora,  ville  des  Trocmi,  en  Ga- 


latie. Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  IV,  i  C.  Est-ce  Essen- 
ghazili?  Cf.  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  :  à  l'est 
à'Angora. 

LaSSumnI.  Cf.  Klotz,  II,  p.  1234,  «.  i^.  Sas- 
sumini,  et  A.  Holder,  II,  p.  149  :  Lassunni. 

[Lastlgl,  ville  en  Espagne  Bétique  :  Klotz 
(II,  p.  236)  qui  donne  un  génitif  en  ^rum.  Pline 
(iV.  H.,  III,  I,  3,  i4)met  cette  ville  en  pays  cel- 
tique; le  nom  semble  cependant  ne  pas  appar- 
tenir à  la  langue  gauloise.] 

LatiS,  rivière  de  Ligurie  (Kiep.,  AtL  ant., 
VII,  a-b  C  ;  A.  v.  Kamf.,  i3  A  a).  C'est  la  rivière 
qui  passe  à  Valgrana  (A.-Sc,  io5  B  3).  Pour 
le  nom,  cf.  Latis  (déesse)  dans  A.  Holder, 
II,  p.  i5o,  s.  V.  Lata;  cf.  aussi  LatobiasÇA.  Hol- 
der, II,  p.  i55),  nom  de  divinité. 

Lauro,  ville  d'Espagne  orientale  (Kiep.,  AiL 
ant.,  X,  e  D;  A.  V.  Kamp.,  17  E-F  3).  Aujour- 
d'hui, emplacement  à  Test  de  Pego  (A.-Sc, 
100  K  6).  Cf.  les  nombreux  noms  celtiques  en 
Laur'  (A.  Holder,  II,  pp.  159- 163,  qui  cite 
Laur'o(n)  un  peu  trop  t^rd). 

Aauàpa,  en  Lusitanie.  Cf.  A.  Holder,  s.  vu. 
Avare  (I,  p.  3o6),  Lavare  (II,  p.  i65),  Talabara 
(II,  p.  1706)  et  PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  i35,  n.  3. 

LavinlUS,  cité  par  A.  Holder (II,  p.  i65),  est 
une  rivière  de  la  Gaule  Cispadane  (Pape,  s.  v. 
AoouLvto^  2).  Je  ne  trouve  sur  mes  cartes  ni  le 
nom  ancien,  ni  le  nom  moderne  Lavino  donné 
par  Pape  et  A;  Holder.  D'après  Appien  (de  B. 
Civ.,  IV,  2)  on  voit  que  la  rivière  était  voisine 
de  Modène. 

Aà$ra,  ville  des  Celtiberi,  en  Tarraconaise. 
Cf.  A.  Holder,  |II,  p.  166;  PiOLéwÉB-Didot,  I, 
p.  179,  n.  4)  qui  pense  à  Iniesta.  J'ignore  où  se 
trouve  cette  localité,  ainsi  que  Valera,quî  n^en 
est  pas  très  éloignée.  Au  point  de  vue  du  nom, 
c'est  peut-être  à  'larovwv  {supra,  s.  v.;  cf.  Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  180,  i)  que  l'on  rapporterait 
Iniesta;  et  Laxta  pourrait  être  placée  à  Huete 
(cf.  l'orthographe  Aa^sra). 

Asêéxtoi.  Cf.  A.  Holder,  II,  p.  204,  s.  v.  Li- 
beci.  Pape  renvoie  au  mot  Aiêtxot,  qui  est  omis. 
Cf.  infra,  s.  v.  Libici. 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


421 


Lebunii  peuple  en  Espagne  Tarraconaise 
occidentale,  dans  le  ressort  de  Lucas  {Lugo). 
Est-ce  Lena  (A.-Sc.,  99  E  i)? 

AftScpàxa,  nom  modifié  en  AiTSçaTa,  ville  de 
Dalmatie  orientale.  C'était  un  endroit  fortifié 
près  de  la  petite  rivière  appelée  aujourd'hui  /?a- 
ma  (A.-Sc,  m  F  3).  J'y  verrais  aujourd'hui 
Prozor  (A.-Sc,  ibid.^^  qui  commande  le  défilé 
appelé  Maklen^Satiel  ;  ajouterai-je  qu'il  me 
semble  apercevoir  un  rapport  entre  la  suite  de 
lettres  --roxor  et  Ae8«p-  (8= z)  ? 

LedUSv  rivière  de  la  Gaule  Narbonaise. 
A.  HoLDER  (II,  p.  168,  *.  V.  i)  propose  le  Liron, 
affluent  de  l'Orî.  Klotz  (II,  jj>.  246)  cite  le  Lez, 
dans  la  Drôme  (A.-Sc,  82  I>»E  i),  et  il  faut 
reconnaître  que  cette  identification  est  beaucoup 
plus  conforme  aux  lois  de  la  dérivation  fran* 
çaise,  surtout  dans  la  langue  d'oc. 

Asvitavoi.  Cf.  A.  Holder,  II,  p.  122,  s.  v. 
Laietani. 

Lemanus  portUS,  ville  de  l'Angleterre  du 
sud-est  (cf.  KiEP.,  Atl.  ant.,  XI,  e  D;  A.  v. 
Kamp.,  20  g  5;  a.  Holder,  II,  p.  172,  8.  v.  Le* 
mane).  Aujourd'hui,  Lymne  (PTOLÉM.-Did.,  I, 
p.  83,  note  à  la  ligne  i).  Je  ne  trouve  pas  ce 
nom. 

LemavI,  peuple  d'Espagne  Tarraconaise , 
avec  la  ville  AoxTOvtov,  aujourd'hui  Monforte  de 
Lemos  (PioLiM.-Did.,  1,  p.  i58,  n.  3;  A.  Hol- 
der, I,  p.  i2i3;  A.-Sc,  99  C  2).  Kiepert  (il//. 
ont,,  X,  b  B)  donne  Lemavi  comme  une  ville. 

Ae[j.vou'ûcec9  Ai(JLOuûeoi,  le  Limousin.  Cf. 
A.  Holder,  II,  pp.  178-182,  s.  v.  Lemovices. 

AftvTouSov  (A^vrouAOv,  LentOls),  localité  en 
Haute-Pannonie.  Cf.  PtOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  294, 
n.  4)  qui  place  cette  ville  sur  la  route  qui  lon- 
geait le  Dravus  (J)raa)^  entre  Pœtovio  (Petiau) 
et  Mursa  (près  du  confluent,  de  la  Drave  et  du 
Danube).  D'autre  part,  PtolémAe  met  la  ville 
au  nord-ouest  de  Carrodunum,  dont  l'emplace- 
ment est  connu  (Kiep.,  Atl,  ant.,  XI,  n  G;  A.  v. 
Kamp.,  21  G  5-6;  cf.  supra,  s.  u.').  Est-ce  Lud^ 
Ariipy (A .-Se,  63  G  5),  qui  rappellerait  d'ailleurs 
plutôt  un  nom  en  -brica  ? 


Atôvâca,  ville  des  Edeiani,  en  Espagne  Tarraco- 
naise. Je  ne  puis  m'empécher  d'observer  que  Pto- 
hiuÈEf  qui  cite  cette  ville  (éd.  Did.,  I,  p.  186,  6) 
ne  parle  pas  d'Albonica,  qui  est  indiquée  sur  les 
cartes,  et  je  me  demande  si  ce  n'est  pas  la  même 
ville  (suppression  ou  addition  d'un  A  initial  sous 
l'influence  de  icapdc,  et  confusion,  dans  les  ma- 
nuscrits, de  B  et  E  :  A]ABON  =  AEON).  Sur 
Albonica,  cf.  Kiep.,  Atl.  anl.,  X,  e  C;  A.  v; 
Kamp.,  17  E  2.  Aujourd'hui,  Montalban  (ci.  su- 
pra,  s.  V.  Albonica). 

[LergavonenseSt  peuple  d'Espagne,  suivant 
Klotz,  II,  p.  255.  G'est  une  fausse  lecture  dans 
TiTE-LivE,  22,  21.] 

[Aiiatravi  uSaxa,  en  Sardaigne;  cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  386,  1.] 

Lesyra,  ville  de  l'Espagne  orientale,  sur  Je 
Lesyrus(A.  v.  Kamp.,  17  E  2-3). 

LesyruS  (A.  v.  Kamp.,  17  E2-3),  aujourd'hui 
le  Mijarès  (A.-Sc,  100  K  4-5).  Pour  le  nom, 
cf.  A.  Holder,  II,  p.  igi,  «.  vo.  Lesura,  Lesuros. 

[LetUSi  montagne  de  Ligurie.  Est-ce  le  thème 
Let(H?  cf.  A.  Holder,  II,  p.  192.  —  Cf.  les  A«toi, 
Germains  romanisés  en  Gaule,  dit  Pape  qui  rap- 
porte l'opinion  d'après  laquelle  ce  nom  ne  serait 
autre  chose  que  le  latin  Ueti\. 

Leucate,  ville  de  Gaule  Narbonaise.  A.  Hol- 
der (II,  p.  igS)  n'indique  pas  d'identification. 
Cf.  Kiep., il//.  a/i/.^XI,  fH;  A.v.  Kamp.,  19 E 5. 
Aujourd'hui  encore,  on  a  le  cap  Leacate,  la  ville 
Leucaie  et  l'étang  de  Leucate {X.Sc.^  81  B-C  3). 
—  L'étang  de  Leucate  s'appelle  aussi  étang  de 
Salses,  près  de  la  ville  du  même  nom  (cf.  Sa/^ 
Buke  forts  dans  Pomp.  Mêla,  II,  5,  82). 

LeunI,  peuple  d'Espagne  Tarraconaise.  D'a- 
près l'ordre  de  Pline  (A^.  H.,  IV,  20,  3i),  ils 
sont  situés  entre  le  Minius  (Minhd)  et  le  Limia 
(Lima).  Us  avaient  une  ville  Ka{i.6dtTov(PTOLéM.- 
Did.,  I,  p.  i64,  n.  10),  dont  l'emplacement  est 
connu  :  la  Paroch'a  de  Cambezes,  à  2  lieues  et 
demie  d'Orense  (A.-Sc,  99  C  2;  A.  Holder, 
I,  p.  71 1,  s.v.  Cambeton  i).  Suivant  A.  Holder 
(II,  p.  295),  ce  seraient  les  mêmes  que  Ptolémée 
(éd.  Did.,  I,  p.  i64,  47)  appelle  AouSatvoi. 


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^22 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANQENNE 


Levi,  peuple  de  la  Gaule  Transpad^ne  (A.  v. 
Kamp-9  i3  B  2), 

[Atic?  localité  en  Liburnie.  Étanl  donné  que 
le  nom  figiire  dans  Sgyjlax,  3I,  je  suppose 
quMl  se  trouve  sur  le  bord  de  la  mer.  Le  ^eul 
nom  qui  s'en  rapproche  est  Ljubac  (A. -Se, 
m  D  2);  mais  il  est  encore  trop  différent  pour 
être  proposé.} 

LIberinI,  surnom  de  la  ville  Iliberi  (cf.  sapra, 
s.  y.).  Ce  n'est  pas  un  peuple,  comme  le  croît 
Klotz,  II,  p.  266. 

Ai6açiov,  ville  de  la  haute  Italie;  cf.  Papb>  s.  v. 

LIbICi.  Cf.  supra,  s.  v.  Asfisxtoi.  Vd.  Kiep., 
Atl.  ant.,  VII,  b-c  B;  A.  v.  Kamp.,  i3  B  2. 

LibiSOSa,  ville  des  Oretani,  en  Tarraconaise  ; 
cf.  supra,  p.  222;  et  A.  Holder,  II,  p.  2o5. 

AtSvioc,  rivière  d'Irlande  (PiOLiMÉE-Did.  [I, 
p.  3],  qui  compare  le  nom  de  la  rivière  Liffey, 
près  de  Dublin).  Vd.  A.  r.  Kamp.,  20  G  4  ; 
A.-Sc,  91  E  3. 

AtSopa,  ville  des  Carpetaw,  en  Espagne  Car- 
thaginoise. A.  HoLDBR  (II,  p.  2o5)  l'idenjtifie 
ay^c  JUontalba  (le  Montalbo  d'ANORÉB-ScoBEL, 
100  H  5?).  Mais  je  remarque  l'existence  d'une 
localité  Bohonal  de  Ibor  (A.-Sc,  99  E  5),  et  le 
rapprochement  ne  saurait  passer  inaperçu. 

Llbui,  population  celtique  en  Gaule  Transpa- 
dane  (Klotz  [II,  p.  271],  qui  les  suppose  iden- 
tiques aux  Ubici^  Libecî).  TiTB*LrvE  (V,  35)  les 
place  sur  le  territoire  de  Brescia  et  Vérone. 

[LIburnIa,  -ni,  -nus,  -niCUS  :  la  Liburnie, 
contrée  sur  la  côte  orientale  de  l'Adriatique  : 
Kiep.,  AtL  ant.^  VII,  h-1  B-D.  Nous  y  avons 
trouvé  un  certain  nombre  de  noms  celtiques  ;  et 
A.  HoLDBR  (H,  p.  206)  donne  un  nom  de  heu 
Libumiacus.] 

LIcerlanuS,  de  la  ville  de  Licerium  en  Aqui- 
taine, dit  Klotz,  II,  p.  273.  Je  ne  trouve  pas  de 
renseignement  sur  cette  localité  ;  pour  le  nom, 
cf.  Licerlus  dans  A.  Holder,  II,  p.  208, 

Aixiv^ava,  localité  dans  le  sud  de  la  Lusitanie  ; 
cf.  ProLÉM.-Did,  I,  p.  iSg,  n.  i  ;  et  pour  le  nom, 
vd.  (A.  Holder,  II,  pp.  208-211)  les  noms  en 
LicinÇîy.  Cf.  A.  v.  Kamp.,  17  G  3;  Kiep.,  Atl.  ant., 


X,  c  D  (Leuciaaa).  Ce  serait  aujourd'hui  Puerto 
de  Santa  Crut  (A.^c,  99  E  5). 

[At>cvtvoi,  peuplé  dans  l'intérieurde  la  Corse  ; 
dT.  ProLÉM.rDid.,  I,  p.  371,  n.  2*] 

LICUS,  rivière  de  Rhétie  et  Vindélicie  (aujour- 
d'hui, le  Lech\  citée  par  A.  Holdkr^  II,  p.  206, 
s.  V.  Licas.  Mais  il  est  une  autre  rivière  du  même 
nom  dans  le  sud  du  Noricum.(A.  v.  Kamp.*, 
21  E  5;  Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  1  F).  Aujourd'hui, 
le  Gail;  mais  on  remarquera  que  l'une  des  par- 
ties arrosées  par  cette  rivière  s'appelle  Vallée  de 
la  Lesach  (A.-Sc,  66  A-B  3).  Le  nom  ancien 
devrait-il  être  *Li(sa)cus  ?     . 

[Ai^a^,  rivière  de  Galatie,  dît  Pape.  En  réalité, 
c'est  une  montagne  (Ptolém.,  V,  4j  4);  mais  le 
nom  en. a  été  changé  en'OXtyaCj  c'est-è-dire  TOU 
gassys;  cf.  supra,  s.  v.  Le  mot  n'est  pas  d'ori- 
gine celtique.] 

.  [AiYjec,  Aipp,  Avpp&;,  Llguria,  LIgusticus 
sinus,  LIgurInus,  Llgus,  Liguscus,  Ligus- 
tlnus,  LIgustlS  ;  sur  les  divers  Ligures,  cf.  A.  v . 
Kamp.,  Index,  p.  32.  On  en  fait  une  race  dis- 
tincte de  celle  des  Celtes,  et,  par  A.  Holder. 
je  vois  que  M.  d'Arbois  de  Jubainville  use  fré- 
quemment de  la  langue  ligure,  que  nous  ne 
connaissons  guère,  pour  expliquer  l'étymologie 
de  noms  obscurs.  J'avoue  que  je  reste  UR  peu 
sceptique  en  voyant  invoquer  les  Ligures  pour 
expliquer  le  nom  du  Liger  (la  Lo're\  et  ce  petit 
peuple,  bénéficiant  de  l'ignorance  dans  laquelle 
nous  sommes  à  son  égard,  devient  un  deus  ex 
machina,  qui  supprime  les  questions  que  l'on 
ne  peut  résoudre.  J'attirerai  seulement  l'atten- 
tion du  lecteur  sur  l'épilhète  noiJ.TJ'cai,  comati, 
donnée  aux  Ligyes  (Ligures);  et  ce  nom,  rap- 
proché de  celui  de  la  IbcXana  )(0|JiaTai  comata 
Gallia,  poura  ne  pas  paraître  dénué  d'impor- 
tance.] 

AinivTq,  A6|jiavT),  Aeji-avo;,  le  lac  Léman; 
cf.  A.  Holder,  II,  p.  172,  s.  v.  Lemannos. 

Al|xwc,  rivière  de  Callsec'a;  cf.  A.  Holder, 
II,  p.  223,  s.  V.  Limaias. 

Ai|xio  jàXftuov,  ville  dans  le  nord-ouest  de  la  Ger- 
manie. ProLÉMÉE-Did.  (I,  p.  270,  9)  corrige  en 


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ADDITIONS  AU  «f  ÀLT-CÉLTISCHEfi  SPRAGHSGHATZ  »  D'A.  HOLDER 


423 


Ài\Lioç  èkào^y  eiVon  en  a*  rapproché  le  ûomcom^ 
lïiuii  limeum  (A.  Holder,  II,  p.  2îj4)-' 

AtfJLouixou  Cf.  A.  HoLDER,  II,  p.  178,  s.  V.  Le- 
iiiovicès.' 

-  [Ai[JL(i,  château  fof  t  sur  le  Danube.] 
'  Lln^Unni,  localité  de  là  Britannia  septentrio- 
nale (A.  V.  Kamp.,  20  E  2  ;  A.  Holder,  5.  y.  2, 
II,  p.  2^9).  On  donne  ridentîficalioil  Z>e/yi/iro55 
(A.  Holdek)  ou  Arcloch  (ProLKM.-Did.,  I,  p.  92, 
n.  7).  Pour  ma  part,  je  éon>parepais  le  nom  mo- 
derne Glen  Deoon  d'une  rivière  d<îs  mêmes  pa- 
rages (A.-Sc,  90 1 6).  La  ville  antique  aurait  pris 
son  nom  du  glenÇydWét  étroite)  auquel  peut-être 
elle  commandait. 

LIngones.  A.  Holdër  (II,  pp.  229-236)  ne 

parle  que  des  Lîngones  de  Gaule  Transalpine 
(Atyyovec,  AityoveÇv  A67Y<ôveç  de  Pape).  Mais  il  y 
a  eu  aussi  des  Lingones  en  Gaule  Gispadane 
(KiEP.,  AtL  ant.,  VU,  e-f  G;  A.  v.  Kamp., 
i3  G-D  2),  qui  occupaient  la  contrée  entre  la 
Secia  (SeccMa)  et  TAdriatique. 

[LI<|Uentia,  rivière  de  la  haute  Italie:  Kiep., 
Ail.  ant.,  VII,  g  A-B;  A.  v.  Kamp.,  i3  D  1-2. 
Aujourd'hui,  Liuenza  (A.-Sc,  io5  G  2).  Le  mot 
a  l'air  bien  latin  sous  cette  forme;  mais  cette 
forme  est-elle  exacte?  Le  groupe  ^iquen-  au- 
rait-il produit  un  -tv  en  italien ,  et  n'aurait-on 
pas  attendu  *LÀguenza,  ou  mieux  *Lichenza  ? 
Cf.  G.  Grôber,  Grandr.  d.  rom.  PhiloL,  I, 
p.  533,  79  :  AUes  Qu...  uerliert  u  vor  e,  i  :  chie-- 
dere,  chi,  che.  Le  mot  Liquentia  serait-il  une 
déformation  savante,  favorisée  par  le  fait  qu'il 
s'agissait  d'une  rivière  ?] 

Ltria,  rivière  de  Gaule  Narbonaise,  que  Klotz 
(II,  p.  285)  identifie  avec  le  Lez  (A.-Sc,  82 
D-E  i).  On  attendrait  plutôt  un  nom  antique 
tel  que  Lessia  (qui  existe  comme  nom  de  ri- 
vière :  A.  HoLDER,  II,  p.  190),  ou  Lisia  (autre 
nom  de  rivière  :  A.  Holder,  II,  p.  240). 

LIrià,  Aetçia,  surnom  (ou  :  autre  nom)  de 
Hôïjira,  en  Espagne  Tarraconaise,  chez  les  Ede-- 
tani.  Cf.  supra,  s.  v.  Edeta. 

Aiaaa  (Pape,  s.  o.  3),  ville  de  Liburnie  ;  cf.  ««- 
pra,  s.  u.,  p.  2o4*  Pour  le  nom,  cf.  ACcaoç  dans  le 


sud  de  la  Dalmatie  :  Pape,  s.  v.  t  ;  À.  Holder, 
II,  p.  240. 

AiTspâ-ça.  Cf.  Lederata(A.  Holder,  II,  p.  i68); 
Pape,  ei  supra ,  s,  u.  Aeiepa-ra. 

[Aoxpaç,  rivière  sur  la  côte  occidentale  de 
Corse.  Pape,  s.  v.,  indique  comme  vraisem- 
blable une  identification  avec  la  rivière  Talavo 
(A.-Sc,  76,  carte  de  Corse  :  Taravo,  au  sud- 
ouest  de  rile).  Je  rapprocherais  plutôt  ce  noin 
du  Ttxàpioc  de  Ptolémée  (éd.  Did.,  I,  p.  367,  i5) 
et  par  conséquent  je  penserais,  pour  le  Adxpa^, 
au  Gravone  ou  au  PrunelU,  entre  Urcinium 
(Sari  d'Orcmd)  et  le  Ticarius.] 

LogI,  peuple  de  la  Britannia  barbara  (A.  v. 
Kamp.,  20  D-E  i).  Cf.  la  ville  Loth  en  Ecosse? 
A.-Sc,  89  I  2. 

AofyiStSouvot,  forme  corrigée  en  AoSyDi  ot 
AtSoûvot  (ProLÉM.-Did.,  ï,  p.  262,  n.  1),  Aoîyot 
ol  Aoi3vot(A.  Holder,  II,  p.  SoGj,;  cependant,  je  ne 
trouve  pas  le  mot  Aouvot,  Duni,  dans  cet  emploi, 
à  sa  place  alphabétique. 

[Longobardi,  Aory<Saç5ot.  Cf.  supra,  s.  i). 
Langobardî.] 

Aoyyo^,  rivière  de  la  Britannia  septentrionale 
(Pape,  s,  v.  5).  Cf.  A.  Holder,  II,  p.  286,  mais 
aussi  Pi'OLÉMÉE-Didot  (I,  p.  82,  n.  3)  qui  pro- 
pose une  autre  identification,  fondée  sur  la  res- 
semblance des  noms. 

Longuntica,  ville  de  la  côte  orientale  d'Es- 
pagne. Elle  me  semble  avoir  été  située  au  sud 
de  Garihagène  (Titb-Live,  XVII,  20)  :  la  flotte 
romaine  vient  du  nord,  s'empare  de  Honosca, 
assiège  Carthagène,  puis  se  dirige  vers  Longun- 
tica,  et  Tauteur  latin  ajoute  :  «  On  ne  se  borna 
pas  à  longer  jusqu'à  leur  extrémité  les  côtes  d 
continent  »,  ce  qui  me  parait  indiquer  que 
guntica  se  trouvait  entre  Carthagène  et  1 
troit  de  Gibraltar.  • 

[Lopsi,  habitants  de  la  ville  Ao\}>txa,  en  Libur- 
nie (Pape,  s.  00.  Ao^ixa  et  "AXou^ioi)-  Aujour- 
d'hui, S.  Georgen,  suivant  Pape;  Kiepbrt  {Ail. 
ant.,  VII,  i  G)  place  Lopsica  un  peu  plus  au 
sud.] 

Losodica,  localité  en  Vindélicie  septentrio- 


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4^4 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


nale,  sur  la  rive  gauche  du  Danube  (Kibp., 
AtL  a/i/.,  XI,  kE;  A.  v.Kabcp.,  21  D4).A.  Hol- 
der(II,  p.  28g)  propose  Ottingen;  je  penserais 
plutôt  à  Lôpsingen,  au  sud-ouest  à^Oitingen 
(A.-Sc.,55D4). 

A6$a(c),  rivière  de  la  Briiannia  septentrio- 
nale. L'édition  Didot  de  ProLiMéE  (l,  p.  88, 
n.  Il)  et  A.  VON  Kampbn(20  D-E  i)  retrouvent 
ce  nom  dans  celui  de  Loth  (A.«Sg.,  8g  I  a); 
A.  HoLDER  (II>  p«  2g49  s.  V.  i),  dans  celui  de  la 
rivière  Lossîe  (A.-Sc,  8g  K  3),  à  Test  du  golfe 
de  Moray  (et  non  Murray). 

[AoSxa,  ville  ligurienne  de  la  haute  Italie, 
aujourd'hui  Lueca,  Lacques.  Cf.  Kiep.,  AtL 
ant.,  VII,  e  D;  A.  V.  Kamp.,  i3  C  3;  A.-Sc, 
loi  E  4-  Cf.  A.  Holder(II,  p.  2g6),  pour  une 
ville  de  même  nom,  comptée  d'ailleurs  aussi 
comme  ligurienne.  Ethnique  :  Lucensis  (Klotz, 

^h  p.  397)0 

LuceiUSi  nom  d'homme  ;  cf.  Lucceius 
(A.  HoLDER,  II,  p.  2g6). 

Luceniy  peuple  en  Iriande  (Klotz,  II,  p.  2g7), 
habitant  les  bords  du  Senos  (JShannoii)  ; 
cf.  A.  HoLDER,  II,  p.  i5oo. 

Lucenses,  peuple  d'Espagne  Gallécienne, 
habitants  de  la  ville  Lucus  Augusti  et  de  la  con- 
trée environnante  (A.  v.  Kamp.,  17  A-B  i).  Cf. 
Pape,  s.  v,  Aouxirjvaiot. 

LUCenS6S,  habitants  de  ia  ville  Lucentia  ou 
Lucentum,  en  Espagne  Carthaginoise,  chez  les 
Contestani,  Cf.  Pape,  *.  v,  Ao\J>cftvxot,  Aoiîxevrov 
PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  i5o  ;  Kiep.,  AtL  a/i/.,X,  e  D 
A.  V.  Kamp.,  17  E  3.  Aujourd'hui,  Alicantey  qui 
a  conservé  son  nom  antique  (A.-Sc,  100  K  6). 

AovxftpvajioSbiïpyoc,  localité  en  Illyricum,  sur 
*rister. 

AôuxLa(PAPB,  «.  V.  2);  cf.  supra,  [AoSxa]. 

[Lucus  Asturum,  Lucus  Augusti,  en  Es- 
pagne Tarraconaise  et  en  Gaule  Narbonaise, 
sont  des  noms  latins.  Mais  on  peut  croire  qu'ils 
n'auraient  pas  été  si  facilement  acceptés  des  in- 
digènes s'ils  n'avaient  pas  sonné  à  leurs  oreilles 
d'une  manière  déjà  familière.  Cf.  le  nom  latin 
lucus  avec  les  formes  celtiques  leucos  (A.  Hol- 


DER,  II,  pp.  192-197),  Voucos,  lougos  (iD.,  Il, 
p.  291),  lucch'  (iD.,  II,  p.  3oi),  lug^-s  lugo^,  lugu^ 
(iD.,  ibid.,  pp.  3o5--345).] 

[AoT))couiS(iyv'V)vaioi  )  peuple  de  Sardaigne  ;  cf. 
PioLÉM.-Did.,  I,  p.  383,  n.  i,  et  la  forme  Lugu- 
donec,  citée  d'après  un  Itinéraire  antique,  et 
identifiée  aux  ruines  appelées  CastroJ] 

[Aouxouvàvra,  château  fort  en  Illyricum.] 

[Aouxoçovcova,  château  fort  en  Illyricum.  Ici,  il 
semble  bien  que  Ton  ait  affaire  à  un  nom  latin.] 

AouyYovsCi  peuple  de  l'Espagne  Tarraconaise 
(PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  161,  32),  avec  la  ville  XlatXov- 
Ttov(A.  HoLDER,  II,  s.  V •,  p.  922,  ct  S.  V.  Pal- 
lantia,  p.  924  ;  m.,  II,  p.  347»  s.  v.  Lungones). 

Ao*jy5ouvo;,  montagne  sur  la  Saône,  près  de 
Lyon  (Lugudunum).  C'est  la  colline  de  Four- 
vière,  où  fut  le  vieux  Lyon  (/oro  vetere;  cf.  A. 
HoLDER,  II,  p.  3o8). 

AouyiSouvov,  ville  de  Germania  Magnâ(A.  Hol- 
DER,  II,  p.  3o6;  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  270,  n.  7). 

Lugeus  lacus,  dans  le  sud-ouest  de  la  Pan- 
nonie  (A.  v.  Kamp.,  i3  E  2).  Aujourd'hui,  lac  de 
Zierknitz,  près  duquel  se  trouve  une  ville  Laos 
(A.-Sc,  66  C  4). 

LuglOi  ville  de  Pannonie  (Kiep.,  AtL  ant., 
XI,  o  F;  A.  V.  Kamp.,  21  H  5).  L'emplacement 
indiqué  correspond  à  celui  de  Bataszek  (A.-Sc, 
63  E  5).  Cf.  AovYt'(*)vov(PTOLÉMÉfi-Didot  [I,  p.  299, 
n.  9],  qui  cite  l'ablatif  Lugione  et  place  la  ville  à 
Bâta,  au  sud-est  de  Bataszek:  A.-Sc,  lA/c/.). 

Ao'jyoSsivov  des  Bataves  ;  cf.  Lug(u)dunuin 
Batavorum  (A.  Holder,  II,  p.  342|  5). 

Ao5yot,  peuple  de  la  Calédonie.  Cf.  A.  v. 
Kamp.,  20  D-E  1-2.  On  ne  peut  s'empêcher  de 
rattacher  ce  nom  au  celtique  loch  (lac).  Les  Lugi 
seront  le  peuple  de  la  région  des  lacs,  peut-être, 
plus  spécialement,  pour  suivre  les  indications  de 
Ptoliêmée  (éd.  Did.,  II,  p.  gS),  les  habitants  des 
bords  du  Loch  Shin,  le  plus  important  de  la  ré- 
gion (A.-Sc,  89  G-H  2). 

LugudunuiTI,  Lyon  ;  appelée  souvent  Lug- 
dunum.  Cf.  A.  Holder,  II,  pp.  3o8-34i«  Ethni- 
que :  Lugdanensis. 

AousvTivov,  ville  des  Démette,  dans  l'Angleterre 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


425 


occidentale  (pays  de  Galles).  Des  nombreux 
noms  en  Llan^  qu'offre  aujourd'hui  cette  contrée, 
celui  que  je  choisirais  de  préférence  serait,  en 
raison  de  la  similitude  du  nom,  Llandilo  (A.- 
Se,  85  D  3),  quoique  la  localité  puisse  paraître, 
pour  les  mesures  que  donne  PTOLéMéB(éd.  Did., 
I,  p.  10 1,  3),  un  peu  trop  au  sud  par  rapport  à 
Haçtkuvov. 

[Aoveptoc,  Aouijvtocj  père  de  Bituitos  (Pape, 
s,  V.  ;  cf.  A.  HoLDER,  I,  p.  43 1).] 

[LumberitanI,  peuple  en  Espagne  (Pline, 
N.  H.,  III,  3,  4)  o)*  On  ne  saurait  dire  s'il  est 
celtique  ;  en  tout  cas,  A.  Holder  (II,  p.  346) 
ne  cite  aucun  nom  de  racine  semblable.] 

Lunas  promontorluniv  en  Lusitanie,  près 
de  rtle  Londobris  (Kiep.,  Ail.  cuit.,  X,  a  D  ;  A.  v. 
Kamp.,  17  A3).  Aujourd'hui,  cap  Caruoeiro 
(A.-Sc,  99  A  5). 

Aouvàpiov  oxçov,  promontoire  de  l'Espagne  Tar- 
raconaise  (A.  v.  Kamp.,  17  G  2).  Aujourd'hui, 
cap  Baffour  (A.-Sc,  100  O  3).  Cf.  le  nom  Luna 
dans  A.  Holder  (II,  p.  346),  et  peutp^tre  aussi 
Lunna  (ibîd.,  p.  347). 

AouTcicopia,  correction  pour  AouaTcopta  ;  cf. 
infra. 

[Aoupivov,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Corse; 
cf.  PTOLÉM«r>Did.,  I,  p.  371,  n.  9.] 

Lur$enS6S,  peuple  en  Espagne  Tarraco- 
naise. 

[Lusitanlav  -anus  :  le  Portugal;  en  grec  : 
Aouauavta  et  AuatTavia;  cf.  aussi  Pape,%».  v.  B»- 
XiTavoi.  Rappellerons-nous  que  Portugal  signifie 
Portas  GalUcus?  cf.  Portugalete,  en  Espagne 
(A.-Sc,  100  G  i).] 

LuSOneS,  en  Espagne  :  Kiep.,  Atl.  ant.,  X, 
d-e  C  ;  A.  V.  Kamp.,  i  7  D-E  2.  En  grec  :  Aouaovsc 
et  Aou(J6)vec.  Peut-être  faudrait^il  écrire  •Aouff- 

AouaTcoçut,  ville  des  Oretani,  dans  le  sud-ouest 
de  TEspagne  Tarraconaise.  Cf.  A.  Holder,  II, 
p.  349,  et  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  181,7  :  AouTCTcopta. 
La  ville  de  Lupion,  que  Ton  présente  comme 
identification  (PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  1821,  n.  7;  cf. 
A.  Holder,  II,  p.  349),  se  trouve  entre  Jaën  et 


Bœza.  Il  y  a  une  erreur  dans  les  chiffres  de 
PTOLÉMéE,  qui  place  sur  la  même  latitude  Caa- 
tulo,  Mentesa  et  Lupparia  (39^)  ;  or,  pour  Cas- 
tulo  et  Mentesa,  la  latitude  est  très  différente. 

AoTiaaovtov,  ville  en  Pannonie  inférieure.  Cf. 
Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  o  F  ;  A.  v.  Kamp.,  ai  H  5  ; 
ProLÉM.-Did.,  I,  p.  299,  n.  8;  A.  Holder,  II, 
p.  35 1,  qui  diffère  de  ses  prédécesseurs  dans  son 
identification. 

Luxla,  rivière  d'Espagne  Bétique  ;  cf.  Ténu- 
mération  de  Pline  (N.  H.,  III,  i,  3).  Aujour- 
d'hui, VOdiel  (A.-Sc,  99  D  7)  ;  serait-ce  le 
même  nom  ? 

Lyc5n(5),  ville  des  Bastitani,  en  Espagne 
(Pape  dit,  s.v.i:  en  Espagne  Bétique).  D'abord, 
les  Bastitani  ne  se  trouvaient  pas  en  Bétique, 
mais  en  Tarraconaise  sud-est.  En  outre,  il  s'agit, 
dans  le  passage  de  Tite-Live  (37,  46),  où  parait 
le  nom  de  cette  ville,  d'un  proconsul  romain 
battu  par  les  Lusitaniens,  et  l'on  s'étonne  de 
trouver  les  Lusitaniens  dans  le  sud-est  de  l'Es- 
pagne Tarraconaise.  Je  crois  que  le  nom  Bas- 
titani est  entré  par  erreur  dans  le  texte;  et, 
comme  on  a  aussi  la  leçon  Vacetani,  je  serais 
disposé  à  voir  ici  une  confusion  avec  les  Vaccsei, 
qui  sont  en  effet  limitrophes  de  la  Lusitanie 
(A.  V.  Kamp.,  17  C-D  2  ;  Kiep.,  Atl.  ant.,  X, 
c  C).  En  outre,  le  nom  de  la  ville  reste  suspect, 
à  cause  de  la  présence  de  Vg  :  on  attendrait  un 
mot  dérivé  de  Luco-  ou  Lugo-  (cf.  A.  Holder, 
II,  pp.  3oi  à  345,  les  mots  formés  avec  ces 
noms). 

[LycothersèS.  roi  d'IUyrie.  Voilà  un  nom 
bien  grec,  pour  un  roi  barbare  ;  et,  si  ce  n'est 
pas  simplement  une  invention  hellénique  pour 
caractériser  la  férocité  de  ce  roi  qui  tua  sa 
femme  Agave,  ce  sera  un  mot  déformé  à  en  être 
méconnaissable.] 

Mayvîrat.  Cf.  infra,  s.  v.  NayvâTat. 

Màxn),  ville  celtique  de  nom  douteux;  Pape 
renvoie  à  Maivà)cv|;  cf.  infra,  s.  v.  Mœnaca. 

MaxoXi}€6v,  ville  d'Irlande  ;  cf.  PxoLÉM.-Did., 
I,  p.  80,  n.  5.  En  reportant  sur  la  carte  91  d'Ax- 
drée-Sgobel  les  mesures  de  longitude  et  de  lati- 


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426 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE  ' 


tilde  dônriées  par  le  géographe  grec  par  rapport 
à  la  si.Luation  d'I(v)ernis  et  de  Rhseba  (A.  v. 
Kamp.,  20  B  et  G  5),  je  suis  arrivé  à  identifier 
MoxoXtxov  avec  Mitchekiown  (A.-Sc.,  91  G  4)  ou 
Mitchehtôivn  CaveSy  un  peu  au  nord-est  de  son 
homonyme.  Je  me  demande  aussi  si  le  nom  MiU 
chel-ne  serait  pas  une  déformation  de  MaKoX-ou 
du  nom  indigène  primitif  que  les  Grecs  ont  ainsi- 
transcrit. 

.  [Maxo^uToc,  en  Sardaigne,  n'est  pas  celtique.] 
.  [Macra*  rivière  de  Ligurie,  sur  la  limite  de 
cette  province  et  de  TÉtrurie  (Kiep.,  Ail.  ant., 
VII,  d  G  ;  A.  V.  Kamp.,  i3  B  2).  Aujourd'hui,  la 
xMagra  (A.-Sg.,  io5  D  3).  Gf.  A.  Holdeh,  11, 
pp.  3o6-3o7,  les  noms  enMacer,^ 

[Mctxptvoi,  peuple  dans  le  centre  de  l'île  de 
Corse.] 

Mdenaca,  ville  d'Espagne  Bétique,  sur  la 
côte  de  la  Méditerranée  (A.  v.  Kamp.,  6  B  3). 
Papb,  s.  v.  Matvàxr/},  l'identifie  avec  Almunecoir 
(A.-Sc,  99  G  8).  La  ville  s'appela  encore  MobcT), 
suivant  Stéphane  de  Byzance  (A.  Holder,  II, 
p.  372).  On  ridenlilie  aussi  avec  la  ville  sui- 
vante. 

Maenoba,  dans  le  sud  de  l'Espagne  Bétique, 
à  l'est  de  Malaca  (Malagd)  ;  peut-être,  aujour- 
d'hui, Vêler  Malaga^k.Sc,  99  F  8).  Cf.  Kiep., 
Ail.  ant.,  X,  c  E  ;  A.  v.  Kamp.,  17  G  4;  Ptolémée- 
Didot  (I,  p.  1 13,  n,  2),  qui  cite  le  texte  de  Punb 
(III,  I,  3),  plaçant  la  ville  sur  une  rivière 
(cf-  Strab.,  III,  2,  5,  p.  i43). 

Matvoêwpa,  ville  des  Mastien',  dans  le  sud  de 
l'Espafjne.  Est-ce  la  même  que  la  précédente, 
comme  on  Ta  pensé  (Pape,  s.  v.)2  G'est  po&* 
sible  ;  car  Hécatée  met  aussi  dans  le  pays  des 
Mastlew  la  ville  ^i^oç,  qui  se  trouve  près  de  Mae- 
noba  (cf.  Sexi,  et  supra,  p.  160).  On  pensera 
enfin  à  l'hypothèse  qui  voit  dans  la  fin  du  nom 
le  mot  Ebixra,  que  nous  avons  Irouvé  plus  haut. 
Le  nom  pourrait  être  composé  de  deux  parties  : 
Mxn-y  reste  d'un  thème  ancien  (punique  ?  ibé- 
rique ?),  et  ^.bora,  addition  postérieure. 

Maivo(*.6va  opt],  Insani  montes,  chaîne  de 
montagnes  dans  le  nord  de  la  Sardaigne,  c'est* 


à-dirc  dans  le"  pays  des  Corsi  (A.  v.  KÂmp., 
i4  a).  Le  pays  s'appelle,  aujourd'hui,  Gailara 
(A.-Sc,  igGF-G  i). 

MaiÇàlbi.  Cf.  ia/ra,  s^.  u.  MoÇatot. 

MageCobrfga,  ville  de  la  GaUiarGellicaÇA.  v. 
Kâmp.,  Index)  \  cf.  s.  v.  Admagetobriga,  supra. 

MagiOVlnium,  ville  de  la  Brltannia  (Kiep., 
Atl.  ant. y  XI,  d  D;  A.  v.  Kamp.,  20  F  4).  Peut- 
être,  aujourd'hui,  Backingkam  (A.-Sc.,  86  I-K 

2-3). 

MaYiffTptîc*;,  ville  chez  les  Taurisqaes,  au  pied 
des  Alpes  Garniques.  Sur  les  Taar'sci,cî.  Kiep., 
Atl.  ant.,  XI,  l-mF;  A.  v.  Kamp.,  21  E-F  5. 
Dans  cette  contrée,  on  trouve  aujourtf  nui  le  mont 
Moistroka,  au  nord-est  duquel  se'  rencontre  la 
ville  Malestig,  entre  un  château  (  Yen^Finken" 
stéîn)  et  une  ruine  {Att-^Finkenstein  :  A.-Sc,  58 
K  4'et  5). 

Màyva,  localité  dans  l'ouest  de  la  Brltannia 
Bomana. 

Magnae,  château  fort  en  Brltannia,  sur  le 
côté  nord  du  Vallum  Hadriani(k.  v.  Kamp.,  20 
E  3).  Aujourd'hui,  Thirlwall  Castle  (A.-Sc.,  87 
G-H  2-3). 

[MoyvsvTtoCj  nom  d'un  empereur  romain. 
Comme  il  était  de  la  Brltannia,  je  serais  disposé 
à  voir  dans  son  nom  la  racine  cehique  Mag- 
(A.  Holder,  II,  pp.  372  sqq.)  ou  Magl^  ou  ifo- 
gn\î\'  (iD.,  II,  pp.  381-383).] 

Mayvuxva,  ville  dans  le  sud-est  de  la  Panuonie 
supérieure.  Mais  cf.  ProLÉMÉE-Didot  (I,  p.  296, 
7  et  note),  qui  corrige  en  Mariniana.  Un  nom 
moderne  qui  conviendrait  très  bien  est  Mernye 
(A.-Sc,  63  D  5),  qui  correspond  aussi  au  point 
de  vue  topographique  (sud-est  de  la  Pannonie 
supérieure).  Cependant,  d'après  l'édition  Didot 
de  Ptolém^e,  Mariniana  (Magniana)  est  la  der- 
nière station  de  la  Pannonie  supérieure  sur  la 
roule  qui  conduit  au  Dravus  (^Drau).  Dans  ce 
cas,  il  faudrait  reporter  la  ville  un  peu  plus  au 
sud,  du  côté  de  Kapos  Mero  (A.-Sc,  /Âirf.),  à 
l'ouest  de  Kaposvar. 

[Magnum  promontorium,  cap  de  Lusita- 

nie;  cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  a  D;  A.  v.  Kamp., 


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ADDITIONS  AU  a  ALT-^^ELTISCHER  SPRACHSGHATZ  »  D'A.  HOLDER 


427 


17  A  3.  Aujourd'hui,  cap  de  Roca  (A.-Sc^,  99 
A  6).  Je  mets  le  mot  entre  crochets  ;  car  il  peut 
Tort  bien  être  le  latin  marnas,  coipine  il  jouirait 
être  la  transformatioh  latine  d^n  nom  indigène  ; 
.cf.  le  thème  magno^  (lieu)  dans  A.  Holder  (II, 
p.  383).]  .  • 

'  MagnUS  PortUS,  ville  de  la  Brrtànnia  insu- 
laire,- sur  Voceanus  Britarmicas,  la  Manche. 
Cf.  A.  Y.  Kamp*,  20  F  5.  Ge  serait,  aujourd'hui, 
Porckester  (A.Sc*j  86  I  5).  Je  remarquerai  que, 
entre  le  port  de  S  nithampton  et  la  rade  AeLang'- 
ton  et  Chichester,  le  port  dit  Magnus  semble  ainsi 
nommé  par  ironie  ;  car  c'est  lé  plus  petit  des 
trois.  On  y  trouve  File  Portsea,  et  l'on  ne  peut 
s'empêcher  de  noter  la  coïncidence  de  Portsea 
«t  Porchester  {Portchester ?)  avec  Portas.  Je 
suppose  une  ville  ^Magport  (le  nom  Mayport 
existe,  d'ailleurs,  mais  en  Floride);  les  Romains 
y  bâtissent  un  fort  (castrum\  d'où  *Magport^ 
castrum,  *Mayportcheater  (chester  =  casirum)^ 
et  *Portchester,  Porchester. 
•    Mayop-tà^,  château  fort  en  Illyrie. 

Magrada,  rivière  d'Espagne  septentrionale 
(et  non  localité  :  A.  Holder,  II,  p.  385).  Elle 
arrosait  Ococrjo)  (cf.  supra,  $.  ia).  Ce  serait  donc 
la  petite  rivière  de  Pa  aj'es  (A.-Sc.,  76  A  4)- 

fMayw,  MagOy  aujourd'hui  Mahon,  Port'- 
Makon,  dans  l'île  M'norgae,  est  un  nom  puni- 
que. Cf.  KiBP.,  AlL  ant,,  X,  h  D;  A.  v.  Kamp., 
17  H  3;  A.-Sc.,  100  P  5.] 

[Malbçtxa,  l'île  Majorque  des  Baléares.  Le  nom 
est  relativement"  moderne  (cf.  Pape,  s.  v,);  et  je 
le  citerais  d'autant  moins  que  les  Baléares  ont 
subi  l'influence  punique,  si  je  ne  trouvais  dans 
A.  Holder  (II,  p»  391)  un  nom  parfaitement 
gaulois  :  Maio-rix.  Faut-il  en  conclure  que  l'île 
s'est  appelée  Maiorica^  d'après  une  étymolo- 
gie  semblable  ;  que  les  Latins  ont  confondu  ce 
nom  avec  Major  (prononcer  :  Maîor)  et  que,  ce 
nom  une  fois  appliqué  à  la  plus  grande  des  îles, 
ils  ont  naturellement  donné  le  nom  de  Minor  à 
sa  voisine  plus  petite?  je  n'oserais  le  faire.  Je  re- 
marquerai seulement  :  a)  que  ces  comparatifs 
Majorât  Minor  sont  inexactement  employés;  car 


le  nombre  des  îles  Baléares  est  dé  plus  de  deux; 
P)  que  les  formes  Major  et  Minor  n'expliquent 
pas  la  désinence -«rt  des  noms  modernes.] 

[Malaca,  Malacha,  ville  en  Espagne  Béti- 
que,  aujourd'hui  Malaga  (Kiep.,  Atl,  ant.,  X, 
c  E;  A.  V.  Kamp.,  17  C4;  A.-Sc,  99  F  8). 
C'était  une  ville  phénicienne  (Pape,  s.  v,\  et  l'or- 
thographe Malacha  fait  penser  à  la  grande  divi- 
nité punique  Moloch(').  Mais,  d'autre  part,  le 
mot  malacos  a  peutHèlre  existé  en  celtique 
(cf.  A.  Holder,  II,  p.  393,  s,  v,);  voir  d'ailleurs 
le  nom  suivant.] 

MaXaxoréata,  localité  en  Galatîe.  Il  existe  bien 
aujourd'hui  une  localité  Malagôb,  au  sud-ouest 
de  Kaisarieh  (Kiep.,  Carte  en  siœ feuilles;  m., 
Carte  générale,  N  26;  A.-Sc,  127  F  4);  mais 
elle  se  trouve  déjà  à  quelque  distance  de  la  Ga- 
latie  ou  du  Pont  Galatique.  On  pourrait  alors 
penser  à  Mailikeui,  au  sud-ouest  d'Ancyre  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles). 

Malata,  ville  en  Pannonie  inférieure  ; 
cf.  A.  Holder,  II,  p.  .393,  niais  aussi  A.  v. 
Kamp.,  10  A  i  ;  Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  0  G. 

Malateca,  en  Lusitanie  (Kiep.,  Atl.  ant.,  X, 
a  D;  A.  v.  Kamp.,  17  A  3). 

MaleuSy  île  de  l'ouest  de  la  Calédonie  (A.  v. 
Kamp.,  20  C  2).  Aujourd'hui,  île  de  Mi// (A.-Sc, 
90  F6). 

MaXia,  ville  des  Celtibères,  qui  ne  devait  pas 
être  fort  éloignée  de  Numance  ;  c'était  d'ailleurs 
une  toute  petite  ville. 

MaXiaxa,  ville  en  Espagne  Tarraconaîse.  Pape 
renvoie  à  MotXta,  mais  à  tort;  car  MaXiooca  se  trou- 
vait chez  les  Astures(PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  iBg,  5). 
D'ailleurs,  ici,  les  chiffres  de  PioLÉMÉE-Didot 
doivent  être  corrigés,  surtout  pour  la  latitude  : 
avec  les  chiffres  actuels,  il  est  impossible  de 
placer  Maliaca  par  rapport  à  Luc  us  Asturum  et 
à  Gigia. 

Mavama,  ville  dans  le  sud  de  l'Irlande.  Pape, 
s.  V.,  y  voit  Dublin  (qui  est  Eblana)  ;  A.  Holder 

I .  Cf.  des  noms  comme  Mulelacha,  ville  et  promontoire 
en  Maiirétanîe  Tingitanc  (Klotz,  s.  v.)  et  Mulucha,  rivière 
entre  la  Maurétanie  et  la  Numidie  (Klotz,  II,  p.  457). 


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4a8 


ÉTUDES  DE  GÉOGIUPHIE  ANCIENNE 


(II,  p.  l\oo)  mêle  les  deux  contrées  de  Wicklow 
et  de  Wexford.  Cf.  A.  v.  Kamp.,  ao  C  4.  La  con- 
trée était  habitée  par  les  AtanapiL 

Manduessedum ,  ville  de  la  Brltannia 
(KiEP.,  AtL  ont.,  XI,  d  C  ;  A.  v.  Kamp.,  20  F  4  ; 
A.  HoLDER  [II,  p.  4o5],  qui  Fidentifie  avec  Man- 
ceiier,  dans  le  comté  de  Warivick).  Je  propose- 
rais Essendine  (A.-Sc,  86  L  i)  ou,  mieux,  WhU- 
sendine  (A.-Sc,  86  K  i),  tous  deux  dans  le 
Huiland,  à  Test  de  l'emplacement  indiqué  par 
A.  VON  Kahpen. 

[Mavioi  (Hymani  ?),  peuple  d'IUyrie,  sur  le 
golfe  Manios.  S'il  est  vrai,  comme  le  dit  Pape, 
qu'il  faille  les  identifier  avec  les  Hymani  de 
PuNE  (III,  21,  25),  ils  feraient  plus  spécialement 
partie  des  Liburnes,  entre  les  rivières  Arsia  et 
Titius  :  Araa  et  Kerka  :  A.-Sc.  ^  m  C  1-2  et 
D  E  2-3]. 

MavTivdiv  TCoXic»  ^n  Corse.  Cf.  G.  Cousin,  de 
Urh.  quar.  nom.  voc.  UôXtjzfin.fac.,  p.  i56. 

Mantua,  Mantoue,  en  Gaule  Cisalpine.  Le 
nom  ne  se  trouve  pas  dans  A.  Holder(II,  p.  4i  2) 
comme  nom  de  ville;  mais  il  y  est  donné  en  tant 
que  nom  de  personne.  Cf.  le  mot  suivant.  — 
Ethnique  :  Mantaanus. 

MàvToua,  ville  des  Carpetani,  en  Espagne  Tar- 
raconaise;  cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  176,  n.  5.  La 
ville  serait  à  Test  et  légèrement  au  nord  de 
Toletum  {Tolède). 

[mantuniy  nom  commun  signifiant />^//ïma/z- 
ieaa;  cf.  français  mante.  Le  nom  est  donné 
comme  espagnol,  mais  donné  par  un  Espagnol, 
Isidore  de  Séville.  Il  est  possible  qu'il  soit  cel- 
tique, comme  brac{c)a.] 

f  Mapxiaviç  (Pape,  s.  v.  4)j  nom  d'un  chef  gau- 
lois. Je  .ne  citerais  pas  ce  nom,  si  A.  Holder(II^ 
p.  4a  i)  ne  citait  Marciainus  comme  nom  de  per- 
sonne. Comme  Motpxiavoç  nous  est  donné  par 
Z08IME,  il  est  possible  qu'il  ait  transformé  légè- 
rement le  mot,  pour  le  rapprocher  d'une  forme 
plus  connue  dans  son  pays  et  à  son  époque.  Il  est 
vrai  que,  précisément  à  cette  époque,  cinquième 
siècle  après  Jésus-Christ,  les  noms  indigènes 
pouvaient  avoir  subi  de  notables  altérations]. 


[Map€65a\)a,  ville  dans  le  nord  de  la  Dacie. 
Cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  pp.  447,  n.  i  et  448,  n.  2.] 

Marcomagus,  qu'A.  Holder  (II,  p.  422) 

identifie  avec  Marmagen,  Kibpert  (AtL  ant.,  XI, 
h  D)  met  la  ville  au  sud-ouest  de  Tolbiacum  ; 
A.  VON  Kampen  (19  g  i)  me  paraît  l'identifier 
avec  Mechernich  (A.-Sc,  5o  C  4)«  Ce  préfixe 
Marco^  ne  semble  d'ailleurs  pas  spécial  au  celti- 
que ;  cf.  les  Marcomanni  germains,  qui  devaient 
aller  s'établir  en  Bohême,  pays  des  Gaulois 
Boïens. 

MapsSoSpYoc»  château  fort  sur  le  Danube. 

[Maçraptc,  ville  en  Illyrie.  C'est  peut-^tre  la 
même  que  l'on  appelait  aussi  Màp'pc  (Pape,  s.v.i\ 
cf.  infra).] 

Margidunum,  dans  la  Britannia.  A.  Hol- 
der (II,  p.  4^5)  y  voit  Bridgeford;  cependant, 
cf.  KiEP.,  Atl.  ont.,  XI,  d  C;  A.  v.  Kamp., 
20  F  4,  d'après  lesquels  la  ville  correspondrait  à 
Newark  (A.-Sc,  88  L  6). 

[Màpyo;,  affluent  du  Danube,  en  Mésie  supé- 
rieure; cf.  KiEP.,  Atl.  ont. y  XI,  s  L-M;  A.  v. 
Kamp.,  10  B  1-2.  Aujourd'hui,  la  Morawa  (A.- 
Sc,  112  K  2-3);  cf.  le  mot  suivant,  et  Klotz, 
II,  p.  36 1,  s.  V.  Margis.] 

Màpyo^j  ville  de  Mésie  ou  Illyrie,  entre  Tlster 
et  le  Margos.  Klotz  (II,  p.  36 1,  9.  v.  Margum) 
l'identifie  avec  Pa^arowitz  (A.-Sc,  112  K  2  : 
Pozarevac).  Cependant,  comme  il  nous  est  dit 
que  la  ville  se  trouvait  en  Illyrie  (=  Illyrîcum), 
je  serais  porté  à  la  mettre  plus  à  l'ouest  et,  par 
conséquent,  sur  la  rive  gauche  de  la  Morawa 
(Margos).  Or,  dans  l'angle  formé  de  ce  côté  par 
le  confluent  de  la  Morawa  avec  le  Danube,  se 
trouve  la  ville  Smedereuo  (A.-Sc,  112  I-K  2); 
et  je  me  demande  si  ce  nom  ne  dériverait  pas 
du  nom  antique  que  nous  étudions.  Laissons  de 
côté  le  S^  initial,  que  nous  pouvons  regarder 
comme  une  consonne  préfixée,  dans  le  passage 
de  la  langue  antique  à  la  langue  moderne  {\l]^ 
M-  =  'ç  M-  =  S|t-),  et  la  désinence  -i;o,  ajoutée 
si  souvent  aux  noms  de  localité  dans  les  pays  du 
Danube  inférieur;  il  nous  restera  -merfere-.  Pour 
passer  de  {jcapyo-  à  medere^,  il  faut  admettre  un 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHËR  SPRAGHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


429 


intermédiaire  [xayço-  devenu  [laîpo-,  c'est-à-dire 
un  transfert  du  y  et  la  substitution  de-rfA-à-g7^. 
La  série  des  transformations  du  nom  antique  en 
nom  moderne  aura  donc  été  :  ^marjOy  --magro^^ 
^madr(Hj  Smadro-,  Smedero^j  Smederevo,  Je 
ne  propose  tout  ceci  que  comme  une  hypothèse. 
Cf.  infra,  s,  v.  Maçicvrr^. 

[Maçiavà,  château  fort  en  Dardanie.] 

Marlana,  ville  de  Corse,  sur  la  côte  orientale 
(KiEP.,  AtL  ant.,  VII,  d  E;  A.  v.  Kamp.,  i3  B  3). 
Aujourd'hui,  Borgo  (A.-Sc.,  76,  carton  de  la 
Corse  :  au  sud  de  Bctstid).  On  dit,  il  est  vrai, 
que  ce  nom  est  dû  à  Marins  (Pape,  s.  v.  Maptavi]  i  ; 
cf.  les  Maptaval  çojaat  [Pape,  s.  v.  2]  dans  le  sud, 
de  la  Gaule). 

MaptavTQ,  ville  d'Espagne  Carthaginoise,  chez 
les  Oreiani  (A.  v.  Kamp.,  17  D  3);  aujourd'hui, 
Almagro  (A.-Sc,  99  G  6).  La  présence  du  -gr- 
dans  le  nom  moderne  me  porte  à  me  demander 
si  le  nom  n'a  pas  été  déformé  par  les  anciens,  en 
souvenir  de  Marins,  et  s'il  ne  faudrait  pas  resti- 
tuer *MapYavt).  On  aurait  alors,  dans  le  passage 
du  nom  ancien  au  nom  moderne,  le  même  trans- 
fert qui  a  été  signalé  un  peu  plus  haut  :  marg^ 
devenant  magr-. 

[MarianI  montes,  en  Espagne  Bétique  et 
Carthaginoise.  Il  me  semble  étrange  que  la  petite 
ville  Mariana,  dont  il  vient  d'être  question,  ait 
donné  son  nom  à  une  chaîne  qui  s'étend  si  loin 
(c'est  la  Sierra  Atorena  actuelle  :  A.-Sc, 
99  D-G  6-7);  Pape,  s.  v.  Mapiavov  a.  Le  nom  doit 
avoir  une  autre  origine  que  nous  ignorons.] 

[MapiavoV)  cap  et  ville  du  sud  de  la  Corse  ; 
cf.  PiOLiM.-Did.,  I,  p.  368,  n.  6,  où  l'éditeur 
pense  qu'il  n'y  a  pas  lieu  de  songer  à  Caius 
Marins.  Comme  identification  (Pape,  s.  v.  \^  en 
donne  une  autre),  il  propose  le  cap  Feno,  dont 
le  nom,  dit-il,  serait  en  grec  MapaOaiv  (champ  de 
fenouil).  Il  est  alors  possible  que  le  nom  ait  été 
refait  et  tranformé  par  les  Latins  ;  mais  il  serait 
en  ce  cas  d'origine  plutôt  sémitique.] 

Maricl,  peuple  de  Gaule  Transpadane.  A.  Hol- 
der  (II,  p.  427)  déclare  qu'ils  sont  peut-être 
identiques  aux  Anamares  (=»  Anares  ;  cf.  id.,  I, 


p.  i35),  situés  au  sud  du  Pô,  avec  la  ville  Clasti- 
dium  (cf.  supra,  s.  v,  Anani).  Mais  A.  von  Kam- 
PEN  (i3  B  2),  comme  A.  Holder,  place  les  Marici 
au  nord  du  Pô,  entre  Laumellum  {Lomello)  et 
Ticinura  {Pauie).  Cf.  A.-Sc,  io5  CD  3. 

Marltima  ;  cf.  infra,  s.  v.  Mastramela. 

Marsaci,  MarSacil,  peuple  en  Gaule  Belgi- 
que, dans  une  île  du  Rhin,  au  sud  du  Zuyderzée. 
Pour  le  nom,  cf.  Marsigni  (A.  Holder,  II,  p.  445)- 

Màpcxavoc,  montagne  de  Pannonie.  Est-ce  le 
Mecseg{k.-^c,,  63  k  5)? 

Marus,  rivière  de  la  Germania,  mais  dans  un 
pays  primitivement  habité  par  des  Gaulois  (les 
Volcx  Tectosagi)  entre  les  Gaulois  Boïens'  et 
les  Gaulois  Cotins.  Cf.  Kiep.,  Ail.  ant.,  XI,  n  E; 
A.  V.  Kamp.,  21  G  4-  Aujourd'hui,  le  March 
(A.-Sc,  62' L-K  4-7). 

Marusium,  ville  d'IIIyrie  (Kiep.,  Atl.  ant., 
V,  a  C;  A.  V.  Kamp.,  10  A  3).  Le  nom  semble 
être  demeuré  dans  celui  du  lac  M{o)ur(o)us 
(A.-Sc,  1 1 3  H  6).  Pour  le  nom,  cf.  le  nom  propre 
Marusianus  (A.  Holder,  II,  p.  449)- 

[Mapoui'YYot,  peuple  entre  les  Suèves  et  le  Da- 
nube; cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  264,  n.  2.  Ils  sem- 
blent avoir  résidé  sur  les  bords  septentrionaux 
(rive  gauche)  du  Danube,  qui  ont  été,  jusqu'à 
Budapest,  colonisés  par  la  race  gauloise.] 

MaffcxaXta,  Massilia,  Marseille  (').  Le  mot 
n'est  pas  dans  A.  Holder  (II,  p.  455).  qui  admet 
une  forme  Massiliacus.  Pape  parle  du  celtique 
mas  et  de  la  peuplade  ligure  des  Selgœ.  Il  fau- 
drait savoir  à  quelle  époque  remonte  la  pronon- 
ciation Mars-  et  non  Mass-.  Le  -r-  est-il  primitif, 
changé  en  -5-  par  assimilation  chez  les  Grecs  ? 
Le  nom  pourrait  alors  être  rapproché  des  noms 
celtiques  en  Mars-y  Mars(y-y  et  peut-être  Maro^ 
(*Maro-sa[l]lia  devenant  *Marsalia  ;  cf.  A.  Hol- 
der [II,  p.  446]  :  Marsallum  pour  Marosallum^ 
aujourd'hui  Marsal,  en  Lorraine  annexée). 
Cf.  A.  Holder  (II,  p.  i3o6)  :  Salia  {s.  v.  2)  don- 
nant en  français  la  Seille,  à  Château-'Salins,  en 


I .  La  Table  de  Peutinger  (III)  l'appelle  Ma(s)silia  Grœ- 
oorum. 


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43o 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Lorraine  annexée.  —  Pour  les  adjectifs  tirés  de 
ce  nom,  cf.  Pape,  s.  v,  et  Klotz,  II,  p.  366,  col.  i. 

Motffffux,  Maarta,  district  et  ville  du  sud  de 
PEspagne,  sur  le  territoire  de  Tartessos.  Sur  le 
pays  de  Tartessos,  cf.  Vid.-Labl.,  Atlas,  8  B  b. 
Est-ce  la  Sierra  de  Mijcis  (A.-Sc,  99  F  8)? 

Mastramela  (Pape,  s.  v.  MoatçaitiX-»!),  ville 
et  marais  (ptilui)  sur  la  côte  sud  de  la  Gaule 
Narbonaise.  Suivant  Pline  (A^.  H.,  III,  4?  5,  34), 
il  faut  distinguer  l'étang  (Mastramela)  et  la  ville 
(Maritima).  L'étang  est  évidemment  l'étang  de 
Berre.  Quant  à  la  ville,  suivant  les  uns,  c'est 
Martigues  (Avienus,  Ora  maritima,  692,  note  de 
l'édition  Lemaire);  suivant  A.  Holder(II,  p.  456), 
c'est  Miramas.  La  situation  de  cette  dernière 
ville  ne  convient  guère  à  ce  que  dit  Avienus  : 
terga  celsum  prominens  ;  ces  mots  s'appliquent 
mieux  à  Martigaes,  adossée  à  la  chaîne  de  l'^'^- 
taqiie  (A.-Sc,  82  E  2).  Mais  ils  peuvent  convenir 
aussi  à  Marignane,  adossée  à  la  même  chaîne, 
et  à  une  partie  de  cette  chaîne  qui  est  assez 
élevée  pour  que  l'on  ait  été  obligé  de  creuser 
pour  le  chemin  de  fer  un  tunnel  bien  connu, 
celui  du  Pas-des^-Lanciers  (A.-Sc,  ibid.)» 

[MàTt(a)aa,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Corse. 
Cf.  supra,  XXXVII,  p.  2o5.] 

Matrelum,  ville  de  Vindélicie.  A.  Holder 
(II,  p.  467)  l'identifle  avec  MatreiÇA.Sc.y  67  E  3). 
Mais  cette  localité  est  sur  la  rive  droite  du  Sitl, 
tandis  que  Kiepert  (AfL  ont,,  XI,  k  F[Matreia]) 
et  A.  VON  Kampen  (21  D  5)  mettent  la  ville  anti- 
que sur  la  rive  gauche.  —  Cf.  Peut.  Tab.,  IV, 
en  Rhétie, 

MaÇaiot,  peuplade  dans  le  sud  de  la  Pannonie, 
sur  la  frontière  de  Dalmatie.  A.  Holder  (II, 
p.  489,  s.  ou.  Mazœi,  Mazieei)  renvoie  à  Masiaei  ; 
mais  ce  dernier  mot  est  oublié  à  sa  place  alpha- 
bétique, p.  452.  L'édition  Didot  de  PiOLÉMéE  (I, 
p.  3io)  Ut  MatÇatût;  cf.  id.,  ibid,,  n.  2,  pour 
l'inexactitude  et  la  confusion  de  l'énumération 
de  Ptolémée.  —  En  Bithynie,  l'on  trouve  une 
ville  MaÇatov.  Serait-ce  Masoâd-Keui,  sur  le 
Thymbrès  antique,  à  la  limite  de  la  Bithynie  et 
de  la  Galatie?  Cf.  Kiep.,  Carte  en  six  feuilCea  : 


au  nord-nord-est  de  Sivri^hissàr  et  de  l'antique 
Pessinonte. 

MearenseSi  peuple  d'Espagne  Tarraconaise 
(Pape,  s.  v.  Meapo^).  Le  Mearus  dont  il  est  ici 
parlé,  le  Mera  (PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  i46,  n.  3; 
A.  Holder,  II,  p.  490),  est  une  petite  rivière 
près  du  cap  Ortegal^A.Sc.y  99  B-C  i). 

[M&Sexa,  château  fort  en  lUyricum.] 

MeSftoSv  (Pape,  s.  v.  4)?  capitale  des  Labeates, 
en  Dalmatie.  La  véritable  orthographe  du  mot 
parait  ^tre  Meteon  (Tite-Live,  44>  ^3  et  32). 
Quant  au  peuple  des  Labeates,  on  rapprochera 
leur  nom  de  celui  du  Labeates  lacus,  aujourd'hui 
lac  de  Skodra  (A.-Sc,  112  H  4  :  Is^c  de  Skutari; 
cf.  supra,  s,  v.  Labeates). 

Mediai  ville  de  Dacie  (A.  v.  Kamp.,  10  C  i). 
Aujourd'hui,  Mehadia  (A.-Sc,  1 12  L  2).  Pour  le 
nom,  cf.  A.  Holder,  II,  pp.  49^496.  Au  nord 
de  cette  localité,  se  trouve  aujourd'hui  une  ville 
Mehadika  (A.-Sc,  ibid.,  L  i),  que  l'on  pourrait 
rapprocher  de  noms  celtiques  en  Medic-  (A.  Hol- 
der, ibid.). 

MftSiàva,  château  fort  en  Illyricunn.  Estrce  la 
même  ville  qui  est  placée  en  Mésie  supérieure 
par  Ahmien-Margellin,  26,  5?  Celle-ci  est  repré- 
sentée comme  un  faubourg  situé  à  3  milles  de 
Naïssos  (cf.  supra,  p.  i47  :  aujourd'hui,  Nisch); 
et  l'on  peut  dire  que  nom  et  distance  s'accordent 
à  placer  Mediana  à  Matejevac  (A.-Sc,  112  K  3). 
Mais,  si  l'on  consulte  Kiepert  (Atl.  ant.,  XII, 
g  D),  on  voit  que  Naïssus  est  loin  de  l'Illyricum  ; 
et  la  confusion,  vers  laquelle  Pape  parait  incli- 
ner, des  deux  Mediana,  ne  semble  pas  possible. 
Pour  ce  qui  est  de  la  ville  de  l'Illyricum,  je  n'ai 
pas  sur  sa  position,  même  approximative,  de 
renseignements  suffisants  pour  hasarder  une 
conjecture.  Cf.  Pape,  s.  v.  Mr^Stavoi  (la  paren- 
thèse). 

Mediana,  en  Rhétie.  A.  Holder  (II,  p.  49^) 
identifie  cette  ville  avec  Gnotsheim  (A.-Sc, 
55  D  3).  Cependant,  suivant  Pape,  s.  v.,  la  Table 
de  Peutinger  mettrait  cette  ville  en  Rhétie,  sur  la 
route  qui  longe  le  Danube. 

[Mr^StavoL,  peuple  en  Bithynie  (Pape,  s.  «;.); 


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ADDITIONS  AU  a  ALT-CELTISCHRR  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


43 1 


mais,  comme  ce  mot  se  trouve  dans  un  Périple,  il 
ne  peut  pas  s'agir  de  quelque  peuple  sur  les 
frontières  de  la  Bithynie  et  de  la  Galatie]. 

MediOlanlum,  Milan,  dans  l'Italie  du  nord. 
A.  VON  Kampen  (i3  B  2)  et  Kiepert  {AtL  ant,, 
VII,  cB)  préfèrent  cette  leçon  à  Mediolanum  ('), 
qui  est  la  leçon  généralement  adoptée  (A.  Hol» 
DER,  II,  p.  498,  1).  —  Aux  villes  de  même  nom 
citées  par  A.  Holder,  II,  pp.  5 18-621,  nous 
ajouterons  : 

Mediolanum,  ville  en  Gaule  Belgique  (Pape, 
s,  V.  4)«  Cf.  A.  V.  Kamp.,  19  g  I  :  l'emplacement 
correspond  à  peu  près  à  Wetten  (A.-Sc,  49  B  2)  ; 
est-ce  Meerlo  (id.,  ibid  :  à  l'ouest  de  Gueldre)  ? 
C'est  Mediolanum  Menapiorum. 

Mediolan(i)umy  au  nord-nord-est  de  Vienne 
(Autriche),  est  appelée  Mediolanum  Racata^ 
rum  par  A.  von  Kampen,  21  H  4  (cf.  Index, 
p.  35).  L'emplacement  marqué  ne  correspond 
d^ailleurs  pas  à  Wolkersdorf,  indiqué  par  A.  Hol- 
der (II,  p.  521,  s.  u.  4o),  mais  à  Weikendorf 
ou  Angern  (A.-Sc,  63  G  3).  Cf.  infra,  s.  v.  M&- 
ôoffXàvwv. 

Mediolanum,  en  Britannia.  A.  Holder  (II, 
p.  521,  s.  V.  43)  ne  parle  que  d*une  seule  viUe 
de  ce  nom;  c'est  celle  qui  est  identifiée  avec 
Clawdd^coch,  dans  le  Shropshire,  sur  la  Severn. 
Suivant  l'édition  PTOLéméE-Didot  (I,  p.  98-99, 
.  n.  9),  il  en  est  une  autre,  à  27  000  pas  de  Mancu- 
nium  (^Manchester),  Ces  27000  pas  (à  i",48  le 
passiis)  font  54'',76o,  soit  o"*,o54  sur  la  carte  88 
d'ANDRiÊE-ScoBEL  (échelle  :  i  millimètre  sur  la 
carte  correspond  à  i  kilomètre  réel).  A  cette 
distance, se  trouve  bien  CA^^^er (A.-Sc,  87  G  6), 
comme  l'éditeur  de  Ptolémée  l'avait  proposé.  Je 
ferai  seulement  observer  que  Chesfer  vient  de 
castram,  nom  latin,  et  qu'il  y  aurait  donc  lieu 
d'admettre  la  disparition  complète  du  terme  in- 
digène. C'est  possible,  il  est  vrai;  mais,  de  même 
que  Mediolanum  est  devenu  Mailand  pour  les 
Allemands,  je  me  demande  s'il  ne  serait  pas 
devenu  Lei/land  en  Angleterre  (A.-Sc,  87  G  5), 

I.  Cf.  Peut  Tab.,iy  a. 


au  nord-ouest  de  Manchester  et  à  une  distance 
sensiblement  égale  à  celle  qui  sépare  Manchester 
de  Chester. 

Me&wXavov,  en  Mésîe  supérieure  (Pape,  *.  i;.  7  ; 
A.  Holder,  s.  v.  4i,  H,  p.  621).  Deux  noms  mo- 
dernes rappellent  le  nom  antique  aussi  bien  que 
le  fait  le  Milano  des  Italiens  :  ce  sont  Dônj'i- 
Milanovac  et  Gornji^Milanovac(A.'Sc,j  112  L  2  : 
sur  les  bords  du  Danube;  et  id.,  1 12  I  2  :  au  sud 
de  Belgrade).  11  est  vrai  que  l'on  peut  penser  à  la 
dynastie  des  Milosch  Obrenovitch,  qui  donna  le 
roi  Milan,  mort  il  y  a  quelques  années  (cf.  la 
ville  Ohrenovac  :  A.-Sc,  1 12  I  2);  et  il  est  pos- 
sible que  Dônji,  Gornji  soient  des  prénoms  (Gor^ 
nj'i  est-il  le  même  mot  que  Georges  ?)  Mais  il 
est  possible  aussi  que  l'un  des  deux  mots  au 
moins  ne  soit  qu'une  transformation  d'un  mot 
plus  ancien,  et  l'on  s'expliquerait  facilement 
l'origine  de  la  confusion. 

MedoacUS,  nom  de  deux  rivières  (M.  major 
et  M.  minor)  dans  la  Gaule  Cisalpine.  Cf.  Kiep., 
Atl,  ant.,  VII,  f  B;  A.  V.  Kamp.,  i3  C  2.  Aujour- 
d'hui, la  Brenta  et  VAstico,  affluent  du  Bacchi-- 
glione  (A,-Sc,  io5  F  1-2).  Je  ne  comprends  pas 
très  bien  ce  que  veut  dire  A.  Holder  (II,  p.  525), 
qui  semble  identifier  ces  deux  rivières  avec  des 
localités. 

MeSoaXàviov,  de  Pape,  dans  le  sud  de  la  Germa- 
nie, est  une  mauvaise  lecture  corrigée  en  Meôto- 
Xàvtov  (ProLÉM.-Did.,  I,  p.  276,  6;  A.  Holder, 
II,  p.  521,  s.  V.  4o).  Cf.  supra,  s.  u.  Mediola- 
n(i)um,  au  nord-nord-est  de  Vienne. 

MeduUluS,  montagne  des  Cantabri,  en  Es- 
pagne ;  Klotz  :  Medulluus  (II,  p.  877)  ;  Pape  : 
MsSouXXo^  {s.  V.  Mc8o\)XXov). 

[MeiîXoxoî,  rivière  des  Vardules,  dans  le  nord 
de  l'Espagne  Tarraconaise.  L'édition  Ptolémée- 
Didot  (I,  p.  i4B,  n.  2)  considère  la  mention  de 
ce  nom  comme  une  interpolation.  Les  chiffres  de 
longitude  et  latitude  peuvent  en  effet  paraître 
un  peu  étranges.  Cependant,  il  est  possible  que 
ce  nom  ou  un  nom  approximatif  ait  existé  ;  ce 
serait  la  rivière  de  Tolosa  ou  celle  de  Saint-^Sé- 
bastien  :  A.-Sc,  100  H-I  i.] 


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43a 


ETUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


[MelCOmani,  MeXxopLsvtoi,  peuple  en  Dahna- 
tic.] 

Meldia,  ville  à  rextrémîté  nord-ouest  de  la 
Thrace  (A.  v.  Kamp.,  io  G  2;  Kiep.,  Atl.  ant., 
XI,  t  M),  près  de  Serdica  (Sofa).  Vd.  A.  Hol- 
DER  (II,  p.  534),  qui  place  la  ville  près  de  Slio- 
ri'ca.  Je  propose  Beledie  Khâriy  au  nord-est  de 
celte  ville  (A.-Sc,  1 14  C  7). 

MeleSSiy  peuple  d'Espagne,  près  d'Oringis, 
(Liv,,  28,  3).  L'auteur  latin  l'appelle  :  hispana 
gens.  Quant  à  la  ville,  elle  semble  ne  pas  avoir 
été  très  éloignée  de  Munda  (Liv.,  24,  4^  :  Aurin- 
gis).  Elle  se  trouve  dans  la  contrée  des  mines 
d'argent  (contrée  de  Tharsis  et  des  mines  de 
Rio^Tinto  :  A.-Sc,  99  C-D  7),  et  je  penserais  à 
l'identifier  avec  Arucci  (A.  v.  Kamp.,  17  B  4  ; 
KiEP.,  Ail.  anl.,  X,  b  E),  aujourd'hui  Aroche 
(A.-Sc,  99  D  7)*  Les  Melessi  se  trouveraient 
alors  dans  la  contrée  entre  Hlguera  et  Serpa 
(A.-Sc,  99  C-D  6.7). 

MiqXlSoxov  opo;,  M7jX6xa6oc,  MiqXoxauo^,  aujour- 
d'hui le  /^arr  (PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  253,  n.  3), 
ou  VOsning  (A.  Holder,  II,  p.  535-536).  J'y 
verrais  VEgge  Gebirge,  où  je  remarque  côte  à 
côie  Alfenbekeriy  Neuenbeken,  Durbeke  et  Duke 
(A.-Sc,  49  G  2). 

MeXtDÔouvov,  ville  de  Germania  Magna.  L'édi- 
tion Didot  de  Ptolémée  (I,  p.  273,  n.  9)  place 
la  ville  entre  Eburodunum  (Brûnn)  et  Casurgis 
(Caslau).  Mais  A.  Holder  (II,  p.  536)  la  reporte 
plus  à  l'est,  dans  les  environs  de  Troppau,  en 
Silésie  autrichienne.  Or,  au  sud-ouest  de  Trop- 
pau, se  trouve  aujourd'hui  la  ville  Melisch 
(A.-Sc,  62  M  4)j  dont  le  nom  peut  rappeler  le 
nom  ancien. 

MeXXapta,  au  sud  de  l'Espagne  Bétique  (Pape, 
s.  u.  I  ;  cf.  A.  V.  Kamp.,  17  C  4-5).  Ce  serait  au- 
jourd'hui Tarifa  (A.-Sc,  99  E  8).  Cf.  A.  Holdir, 
5.  y.  I,  II,  p.  539  ;  Pape,  s.  vu.  MsvpaXta  et  Mtj- 
Xàçta. 

Melodunum,  Melun.  Cf.  A-  Holder,  s.  vv. 
Mellodunum  et  Meclodunum  (II,  p.  490)* 

[MiqXouja,  île  près  de  l'Ibérie.  Peut-être  sim- 
plement une  épithète  grecque.] 


[Melpum,  ville  en  Haute-Italie,  sur  le  Pô. 
Elle  semble  antérieure  à  l'arrivée  des  Gaulois 
en  Italie  ;  cf.  C.  Nepos,  dans  Pline  (A^.  H.,  III, 

'.  17).] 

[Melta,  ville  de  Mésie  (A.  y.  Kamp.,  10  D  2  ; 
Ktep.,  AlL  ant.j  XI,  u  M).  Ce  serait  aujourd'hui 
Lovec  (A.-Sc,  1 14  D  6).] 

Mendiculeia,  ville  d'Espagne  Tarraconaise 
(KiEP.,  Atl.  ant.,  X,  e  C;  A.  v.  Kamp.,  17  F  2). 
Aujourd'hui,  Monfon  (A.-Sc.  ^  t  00  L  3).  La  forme 
vraie  devrait-elle  s'écrire  par  Ment-?  Cf.  A.  Hol- 
der, II,  p.  549. 

M6v5ixo'jX7j'ta,  MsvSriXO'jXta,  ville  en  Lusilanie. 
Par  rapport  à  Caurium  (Coria  :  A.-Sc,  99  D  4), 
PTOLÉMÉE(éd.  Did.,  I,  pp.  i37-i38)  la  place  au 
nord-est.  Cependant,  au  nord-ouest  et  à  peu  de 
distance,  se  trouve  Moraleja  (A.-Sc,  ibid,); 
mais  le  rapprochement  ne  me  paraît  pas  assez 
décisif. 

Menés,  localité  en  Gaule  (Klotz,  II,  p.  386). 
Le  texte  de  Lucain  (I,  4^9)  porte  parfois  rura 
Nemeiis  (où  l'on  a  voulu  reconnaître  Ntmes?). 
Cf.  A.  Holder  (II,  p.  709,  1.  2),  qui  rapporte  ce 
nom  aux  Nemetes  du  nord  de  la  Gaule  (?). 

.  Menoba,  rivière  d'Espagne  ;  cf.  supra,  s.  v. 
Mtenoba. 

MenosCdi  port  des  Vardules,  en  Espagne 
Tarraconaise.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  X,  d  B  ;  A.  v. 
Kamp.,  17  D  i.  Aujourd'hui,  Guetaria  (A.-Sc, 
100  H  i). 

[Mevouvtoî,  nom  d'un  lUyrien.] 

MevpaXia.  Cf.  supra,  s.  v.  M&XXapca. 

MevTija,  Mentesa  Bastia  (A.  Holder,  s,v. 
i).  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  X,  c-d  E;  A.  v.  Kahp., 
17  D  4;  cf.  supra^  -s.  u.,  p.  194.  Malgré  l'auf 
torité  d'A.  Holder,  qui  identifie  ce  nom  avec 
La  Guardia,  je  ne  puis  m'empêcher  d'être  frappé 
du  rapprochement  de  Mentesa  et  de  Mancha 
(Real);  cf.  A.-Sc,  99  G  7.  Le  fait  d'avoir  trouvé 
Mentesanus  dans  deux  inscriptions  de  La  Guar- 
dia ne  me  parait  pas  péremptoire. 

Mentesa  Oretanorum.  A.  Holder  (U, 

p.  55o)  donne  comme  identification  Villanueva 
de  la  Fuente.  D'après  Kiepert  (Atl.  ant.,  X,  d  D), 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


433 


et  A.  VON  Kahpen  (17  D  3),  je  pense  qu'il  s'agit 
de  la  ville  appelée  Villanueva  de  los  Infantes 
(A.-Sc,  99-100  H  6).  La  contrée  était  celle  des 
MentesanI,  qu'A,  von  Kampen  (jbid,)  place  entre 
les  deux  Mentesa.  —  Klotz  (II,  p.  389)  parle 
d'une  ville  Mentisa,  Mentissa,  en  Espagne  Tarra- 
conaise  :  il  s'agit,  comme  le  prouvent  les  textes 
auxquels  il  renvoie,  de  la  Mentesa  Oretanorum. 

MsvTope^,  peuple  sur  la  côte  de  Libumie  et 
dans  les  lies  voisines  appelées  MevropiSec- 

[Msvouvioç,  lUyrien.] 

Mergablum,  localité  au  sud-est  de  Gadès 
(A.  V.  Kamp.,  17  B  4;  KiEP.,  Afl,  ani.,  X,  b  E  ; 
A.  HoLDER,  II,  p.  55i,  s.  V.  Mercablo).  Ce  serait, 
aujourd'hui,  ComV (A.-Sc,  99  D  8). 

[Mepôto,  château  fort  en  lUyricum,] 

[MspioTuovrsSs,  château  fort  en  Illyricum.] 

Mertaa,  peuple  de  la  Caledonfa  (A.  v.  Kamp., 
20  D-E  1).  Retrouve-t-on  un  souvenir  de  ce  nom 
dans  celui  de  la  colline  Beinn  Mhadadh  (A.-Sc, 
89  H  2)?  Cf.  s.  V.  S|jipxat. 

Merucrai  ville  en  Espagne  Bétique. 

Merula,  rivière  de  Ligurie,  entre  Albintimi- 
lium  et  Albingaunum,  ou  mieux,  si  l'on  regarde 
bien  la  construction  de  la  phrase  de  Pline,  ri- 
vière qui  se  jetait  dans  la  mer  à  Albingaunum 
(Plin.,  iV.  H.,  III,  5,  7).  Aujourd'hui,  la  Centa 
(A.-Sc,  io5C3). 

[MéoYi,  île  sur  la  côte  méridionale  de  la  Gaule. 
Quoique  ce  nom  ait  bien  une  apparence  grecque 
(cf.  les  noms  des  îles  voisines,  m/rrt),  je  profiterai 
de  l'occasion  pour  essayer  d'identifier  ces  îles 
du  littoral.  Pline  (iV.  H.,  III,  5,  1 1,  3)  énumèrc 
dans  cet  ordre  les  îles  de  la  côte  gauloise  entre 
l'embouchure  du  Rhône  et  Antipolis  {Antibes)  : 
Métina  (à  l'embouchure  du  fleuve),  Blascon  ;  les 
trois  Stœchades,  voisines  de  Mars:»ille  (Protè, 
Mésè,  Hypœa);  Sturium,  Phœnice,  Phila,  Lero, 
Lerina  (en  face  d'Antipolis).  Si  nous  suivons 
dans  Andrée-Scobel  (82  E-F  2)  le  même  trajet, 
nous  trouvons  :  l'île  de  la  Camargue;  Baionneau, 
Pomègue;  Maire,  Jarros,  Biou,  Caleseragne  ; 
l'île  Verte;  l'île  des  Embiers;  Boubaiid;  le  groupe 
des  lies  à'Hyères  {PorquerolIeSj  Bagaud,  Port- 


Gros,  du  Levant)  et  les  îles  de  Lérins.  Le 
nombre  n'est  pas  égal  dans  les  deux  listes  ;  il  y 
aura  donc  à  faire  des  éliminations.  On  a  l'habi- 
tude d'identifier  les  Stœchades  avec  les  îles 
d'Ugères  (Vid.-Labl.,  18  F-G  f  ;  Kiep.,  Atl.  ant., 
XI,  g-h  H  ;  A.  V.  Kamp.,  19  G  5)  ;  il  me  semble 
que  le  texte  de  Pline  s'oppose  au  maintien  de 
ce  rapport,  et  je  propose  la  liste  suivante  :  Mé- 
tina (Batonneau);  Blascon  (Pomègue)  ;  les  trois 
Stœchades,  dont  Pline  dit  qu'elles  sont  voisines 
de  Marseille,,  ce  qui  n'est  pas  tout  à  fait  exact 
pour  les  îles  d^Hgéres  (Protè  =  Maire  ;  Mésè 
=  Jarros  ;  Hypœa  =  Biou)  ;  Sturium  =  Parque^ 
rolles  ;  Phœnice  =  Bagaud;  Phila  =  Port-^ros; 
Lero  =  île  du  Levant;  Lerina  =  la  plus  grande 
des  îles  de  Lérins.  On  dira  que  Pline  parle  de 
trois  Stœchades,  tandis  que  le  groupe  auquel 
appartiennent  les  îles  Ma're,  Jarros  et  Bion 
compte  encore  Caleseragne,  que  nous  avons  né- 
gligée. Nous  répondrons  que  la  même  objection 
peut  être  faite  contre  l'attribution  des  trois  Stœ- 
chades aux  îles  d'Hyères,  qui  sont  quatre  ;  et,  si 
l'on  place  les  Stœchades  aux  îles  d^Hgères,  nous 
demandons  où  l'on  mettra  Sturium,  Phœnice, 
Phila  et  Lero,  entre  les  îles  d^Hyères  et  celles  de 
Lérins.  —  On  pourrait,  il  est  vrai,  identifier  Mésè 
avec  Porquerolles,  à  cause  du  cap  des  Mèdes; 
mais  la  topohomonymie  doit  céder  le  pas  à  la 
loi  de  l'ordre  géographique.] 

MscfO'jiov,  ville  en  Ger mania  Magna  (cf.  A.  Hol- 
der,  II,  p.  576).  D'après  les  chiffres  de  Pto- 
LÉMÉE  (éd.  Did.,  I,  p.  ^270),  la  ville  serait  au 
nord-est  de  Luppia,  que  l'on  a  pensé  à  identifier 
avec  Lippstadt.  Dans  ce  cas,  elle  pourrait  être 
placée  à  Mussen,  près  Detmold  (A,-Sc.,  49  G  2). 
J'ajouterai  d'ailleurs,  comme  l'éditeur  de  Ptolé- 
m£e  :  At  incerta  hœc  omnia. 

Mesua,  ville  de  Gaule  Narbonaise.  Aujour- 
d'hui, Mèse  (A.-Sc,  81  G  2).  Cependant,  h  posi- 
tion de  cette  ville  ne  correspond  pas  très  bien  à 
ce  qu'en  dit  Pomponius  Mêla  (II,  5, 6j  cf.  éd.  Ni- 
sard,  p.  677,  n.  55)[*]. 

I.  Aussi  A.  HoLj>ER  (If,  p.  677)  admet-il  deux  Mesua; 
mais  Tun  des  deux  est  une  restitution. 

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434 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


MsTaXXa.  Au  mot  Mctallon,  A.  Holder  (II, 
p.  677)  renvoie  à  Magalli  (ibid.,  p.  378),  admets 
tant  par  là  même  une  déformation  hellénique 
d'un  mot  indigène.  Cette  même  déformation  d'un 
nom  indigène  s'est-elle  présentée  pour  tiixoiXkn 
en  Thrace,  siir  l'Isler  (Pape,  s.o.  i)?  on  ne  sau- 
rait le  dire. 

Metellinum,  ville  de  Lusitanie  orientale 
(KiEP.,  Ail.  ant.,  X,  b  D;  A.  v.  Kamp.,  17  C  3). 
Aujourd'hui,  Don  Benito  (A.-Sc. ,  99  E  6).  Est- 
ce  une  ville  fondée  en  l'honneur  de  quelque  Mé- 
tellus?  Est-ce  *x\Ietallinum,  modifié  pour  des 
raisons  inconnues  (')? 

[Mêtsov,  ville  en  Illyrie,] 

MetubarriS,  tle  dans  la  Save,  la  plus  grande 
des  îles  fluviales  connues,  dit  Pline  (A^.  //.,  25, 
28).  A.  HoLDfiR  (II,  p.  58o)  lit  :  Metubarbis.  Est>- 
ce  rtle  marquée  par  Kiepert  {AtL  ant.,  XI,  o  G) 
et  A,  VON  Kampen  (10  A  i),  qui  est  formée  par  le 
Savus  passant  à  Saldœ  et  un  bras  du  Savus  qui 
passe  à  Cibalœ?  Cf.  A.-Sc.,  63  E-P  6-7  :  le  bras 
de  la  Save  y  porte  le  nom  de  Bosut. 

[M6TOu)^ov,  MetuUum,  capitale  des  lapudes, 
sur  la  frontière  de  la  Pannonie  et  de  la  Libumie. 
Cf.  Kiep.,  ail  ant.,  VII,  î-k  B;  A.  v.  Kamp., 
21  F  6.  Aujourd'hui,  Môttling  :  A.-Sc.,  66  D  4-] 

Mevanla,  ville  d'Ombrie  (Kiep.,  Af/.  ant., 
VIII,  f  D;  A.  V.  Kamp.,  i3  D  3).  Aujourd'hui, 
Beuagna(A,-Sc.j  io3  C  2).  Je  n'aurais  pas  pensé 
à  introduire  ce  nom  ici,  si  l'Ombrie  n'avait  pas 
été  occupée  par  les  SenonesÇcLYAfferGallicus), 
et  si,  d'autre  part,  le  nom  Mevania  ne  se  retrou- 
vait pas  ailleurs,  dans  un  pays  celtique,  comme 
orthographe  de  l'île  Mona  (l'île  de  Man)  sur  la 
côte  occidentale  de  la  Britannia  :  vd.  A.  Holder, 
II,  p.  621-622;  A.  V.  Kamp.,  20  D  3. 

MIaCUm,  ville  d'Espagne  (Kiep.,  AtL  ant,, 
X,  c  C;  A.  V.  Kamp.,  17  D  2).  Aujourd'hui,  El 
Pardo  (A.-Sc,  99  G  4). 

MICtiSv  île  que  Klotz  (II,  p.  407)  place  dans 
la  mer  du  Nord.  Le  texte  de  Plink  (A^.  H.,  IV, 

I.  Cf.  un  exemple  semblable  en  Lydie  :  Motella,  Me- 
T«XXo7co>tç,  MeTe>X(i7CoXtç  (G.  Cousin,  de  Urb,  qaar,  nom, 
voc,  UoXiçJin.fac,,  p.  i64,  s,  v.). 


16,  3o)  dit  que  cette  île  se  trouve  à  six  jours  de 
navigation  de  la  Britannia  :  Timœus  historlcus 
a  Britannia  introrsus  sex  dierum  mwigatione 
abesse  d'cit  insulam  Mictim,  qu'il  faut,  à  mon 
avis,  interpréter  :  a  Britannia  introrsus  —  sex 
d'erum  navigatione,  et  non  pas  :  a  Britannia 
—  introrsus  sex  dieram  navigatione;  et  le  sens 
sera  :  à  six  jours  de  navigation  de  la  Britannia, 
mais  à  six  jours  en  deçà  pour  qui  vient  du  dé- 
troit de  Gadès,  c'est-à-dire  :  à  six  jours  de  l'An- 
gleterre quand  on  va  vers  le  détroit  de  Gibraltar. 
L'île  serait  donc  près  des  côtes  d'Espagne.  Mais 
à  quel  propos  Pline  parle-t-il  de  cette  île  ?  C'est 
pour  dire  qu'elle  produit  le  plomb  blanc.  Or  le 
même  auteur  (XXXIV,  16,  47)>  parlant  de  ce 
métal,  dit  :  nunc  certum  est  in  Lusitania  gigni 
et  in  Gallxcia;ct  qui  confirme  notre  hypothèse. 
Ajoutons  que  précisément  la  Gallécie  fut  dans 
l'antiquité  un  des  pays  de  production  des  mé- 
taux :  fer,  plomb,  étain^  or,  argent  (Vid.-La.bl., 
iS^'A-Bc).  Il  me  paraît  impossible  d'assimiler 
Mictis  à  Ictis,  Vectis  (llle  de  Wight\  comme  le 
fait  A.  Holder  (II,  p.  584);  car  on  ne  comprend 
plus  le  texte  de  Pline,  même  en  admettant  :  in- 
trorsus sex  dierum  naoigatione  :  l'île  de  Wigkt 
n'est  pas  à  six  jours  de  navigation  de  l'Angle- 
terre et,  pour  les  voiliers  antiques,  elle  était  à 
plus  de  six  jours  de  distance  du  monde  grec.  — 
Il  est  impossible  d'ailleurs  de  dire  précisément 
quelle  île  de  la  côte  ibérique  correspond  au  nom 
antique  ('). 

[MtXoXiTov,  localité  dans  l'intérieur  de  la 
Thrace.  Je  place  ici  ce  mot  à  cause  de  la  leçon 
Melalicum,  rapportée  par  Pape,  et  parce  qu'il 
ne  faut,  autant  que  possible,  rien  négliger  ;  mais, 
ignorant  dans  quelle  partie  de  la  Thrace  il  se 
trouvait,  je  m'abstiens  de  toute  conjecture.  Je 
ne  vois  d'ailleurs  pas  à  quelle  racine  on  pourrait 
le  rapporter.] 

I .  Oq  remarquera  que  la  région  de  Santander  est  aussi 
UQ  pays  de  production  de  zinc  (que  je  crois  être  le  candi- 
dum  plumbum  de  Pune  :  Vid.-Labl.,  88  p  X);  mais  la 
carte  99  d' Andrée -Scobbl  ne  met  pas  d'tle  dans  cette 
région. 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


435 


MInatlacum,  localité  de  Gaule  :  A.  Holder 
(II,  p.  586),  qui  met  la  ville  au  même  emplace- 
ment que  KiEPEKT  (Atl.  ant.j  XI,  f  E)  ;  A-  von 
Kampen  (19  F  a)  la  reporte  plus  au  sud»  sur 
TAxona  (V Aisne),  à  Neafchâtel{k.'Sc.,  77  D  3). 

[MIniO,  rivière  d'Étrurie  :  Kibp.,  AtL  ant.y 
VIII,  d-e  E  ;  A.  v.  Kamp.,  i3  C-D  3  :  la  petite 
rivière  qui  tombe  dans  la  mer  à  Graviscae.  Au- 
jourd'hui, le  Mignone  (A.-Sc,  io3  B-C  a).  Pour 
le  nom,  cf.  minio^  dans  A.  Holdbr  (II,  p.  BgS). 
On  sera  surpris  de  me  voir  citer  une  rivière 
d'Étrurie.  Je  rapprocherais  en  effet  ce  nom  du 
mot  Minius,  qui  est  aussi  une  rivière  (le  Mihho 
hispano-portugais)  et  qui  s'est  aussi  appelé  Mi- 
nio  (A.  Holder,  II,  p.  696,  L  5a).  Cf.  aussi  le 
nom  d'homme  Minius;  et  l'on  s'étonnera  moins 
de  me  voir  mettre  un  nom  celtique  en  Étrurie 
quand  on  constatera  qu'A.  Holder  cite,  parmi 
les  exemples  de  Minius,  nom  gaulois  d'individu, 
une  inscription  de  Pompéi  (p.  696,  1.  22).] 

[Mtviptxa,  l'île  Minorque  des  Baléares;  cf.  su^ 
pra,  s.  V.  Malb96ca.  J'ignore  pour  quelle  raison 
Pape  donna  à  ces  deux  mots  une  accentuation 
différente.] 

M(l)niZUSt  MnIZUS,  ville  en  Helvétie,  dit 
Klotz(II,  p.  4^7)-  —  Pour  le  nom,  cf.  Mvf,Ço^ 
CPeyeiJiviqÇoç)  en  Galatie,  supra,  p.  162. 

[Mlctyï|t«c»  peuple  d'Ibérie,  suivant  Hékataios.] 

MvtJÇo^j  ville  de  Galatie  ;  cf.  supra,  M(i)nizus, 
et  KiBP.,  AtL  ant.,  V,  g-h  G. 

ModIaCUSi  montagne  de  Galatie,  appelée  au- 
paravant Magaba.  Par  Titb-Live  (38,  19),  nous 
voyons  que  cette  montagne  se  trouvait  dans  le 
pays  des  Tectosages  ;  sur  ce  pays,  cf.  Kibp.^  AtL 
ont.,  IV,  h  B-C  ;  A.  v.  Kamp.,  7  D  2-3.  Or,  dans 
ce  pays,  l'on  trouve  aujourd'hui  au  nord-ouest 
d'Ancyre  le  Madjoun^Dagh  (Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles)^  dont  le  nom  est  peut-être  tiré  de  l'accu- 
satif Mo&ioxov  (ou  du  neutre  MoStaxov  Spo^)-  Mais 
cf.  A.  Holder,  II,  p.  373,  s.  o.  Magaba. 

Mogarum,  ville  dans  le  sud-ouest  du  Pont 
Galatique  (A.  v.  Kamp.,  7  E  3).  Aujourd'hui,  ce 
serait  Kaya^Keui,  entre  YosffddetKeuné(KiRp.y 
Carte  en  sixjeuilles;  id.,  Carte  générale,  M  26, 


et  A.-Sc,  127  F  4>  pour  ces  deux  derniers 
noms). 

MoxaTwcva,  château  fort  sur  le  Danube.  Est-ce 
la  Mogetiana  d'A.  Holder  (II,  p.  608)  ?  Celle-ci 
cependant  n'est  pas  sur  le  Danube. 

Mûïva.  Cf.  A.  Holder,  II,  p.  621,  s.  v.  Mona. 

Movôa^-  Cf.  infra,  s,  o.  Munda. 

[MonœCUS,  ville  de  la  côte  de  Ligurie  (Kiep.  , 
AtL  ani.,  VII,  b  D;  A.  von  Kampen  [i3  B  2], 
qui  y  place  le  monumentum  appelé  Tropœum 
Auguste).  Aujourd'hui,  Monaco,  capitale  de  la 
principauté  du  même  nom.  Le  mot  Monoecus 
fait  penser  à  jiivotxo;  (maison  isolée,  ermitage); 
mais  je  ne  trouve  pas  ce  mot  dans  mes  diction- 
naires :  Pape  donne  seulement  fjLovooaiTOC,  dans 
son  Lexique  des  noms  communs  (éd.  Senge- 
busch,  ï88o).  Est-ce  alors  Movaxoc  (le  moine), 
monachus,  donnant  Monaco  en  italien,  comme 
Munchen  (Muwch)^  en  allemand?  En  tout  cas,  ni 
ici  ni  là  le  mot  n'est  gaulois.] 

Monesii  peuple  en  Gaule  Aquitaine.  D'après 
la  liste  de  Pllne(A^.  H,,  IV,  j  9,  33),  ils  semblent 
s'être  trouvés  au  pied  des  Pyrénées,  du  côté  du 
pic  Ausa  (A.-Sc,  76  A  4)* 

Monocalenlf  peuple  des  Alpes,  dans  le  voisi- 
nage de  la  Camiole. 

[MonunlUSy  roi  des  Dardanes.] 

Mora,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Corse  (Pto- 
lém.,  éd.  Did.,  I,  p.  372,  n.  3).  Les  identifica- 
tions proposées  par  l'éditeur  sont  inacceptables, 
puisque  le  cap  Muro  et  le  Campo  Moro  sont  sur 
le  bord  de  la  mer.  Je  pensei*ais  plutôt  à  Santa 
Maria  Sichè  (A.-Sc,  76  :  carte  de  Corse),  en 
regardant  Maria  comme  une  déformation  de 
Mora. 

Morlmarusa.  Cf.  supra,  xxxvii,  p.  262,  et 

la  traduction  latine  :  mare  mortaum,  mortuus 
oceanus. 

[Moçtfx-ïjVT],  le  district  nord-ouest  de  la  Cappa- 
doce,  confinant  à  la  Galatie.  Cf.  supra,  XXXIX, 
p.  3o8.  Il  semblera  tout  naturel  que  je  mette  ce 
mot  entre  crochets.] 

Mopïvoi.  Cf.  A.  Holder,  II,  p.  63o,  s.  v.  Mo- 
rini  avec  0  bref. 


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436 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Morogi  (Morosgi  :  Klotz,  II,  p.  446),  ville 
des  VarduleSy  dans  le  nord  de  l'Espagne  Taira- 
conaise.  Si  Ton  doit  s'en  remettre  à  Tordre  suivi 
par  Pline  {N.  H.,  IV,  20,  34,  no),  la  ville  ne 
serait  pas  loin  de  Saini-Sébastien  (A. -Se, 
100  I  i). 

Mop(i)v  (Pape,  s.  v.  i),  ville  sur  les  bords  du 
Tage  inférieur,  rive  droite.  D'après  la  descrip- 
tion de  Strabon  (III,  3,  i),  elle  serait  en  face 
d'une  des  îles  du  Tage,  au  nord  de  Lisbonne  et 
au  sud  à'Alhandra  (A.-Sc.,  99  B  6). 

MopJT],  ville  en  Pannanie  ;  cf.  Pape,  «.  ov. 
MoSpaa  et  Mo\)paia;  A.  Holder,  II,  p.  669,  s,  v. 
Mursa. 

M(iSja^(la  Sambre,  suivant  Pape  !)  ;  cf.  A.  Hol- 
der, s.  V,  Mosa. 

Mojxw;,  rivière  de  Mésie  supérieure  ;  mais 
cf.  PTOLÉMÉE-Didot  (I,  p*  453,  n.  7),  qui  l'iden- 
tifie avec  le  Margus. 

MOStevia,  ville  de  la  Britannia  prima  (A.  v. 
Kamp.,  20  D  5).  L'emplacement  indiqué  corres- 
pond à  Clovelly  (A..-Sc.,  85  G  4-5).  Sur  la  même 
côte  on  trouve  Mortkoe,  près  de  Morte  Point,  et 
Morte  Bay;  mais  le  nom  qui  me  plairait  peut- 
être  le  plus  est  Instotv  (A.-Sc.,  85  G  4),  au  sud- 
ouest  de  Barnstaple. 

[MoTtTjvot,  localité  d'Ibérie,  colonisée  par  les 
Romains.  Autre  orthographe  :  MoyTtTjvo^.] 

MouLxoopov,  ville  côtière  de  Dalmatie,  sur  le 
golfe  de  Salona.  Pour  le  nom,  cf.  Muiccdatia 
(A.  Holder,  II,  p.  65o),  dont  on  a  supposé  que 
c'est  un  nom  d'origine  vénète.  Or  il  est  possible 
que  les  Vénètes  aient  eu  quelque  colonie  sur  la 
côte  opposée  de  l'Adriatique.  Gf.  aussi  le  nom 
Bua  (A.-Sc,  III  E  3)  d'une  île  dalmate. 

MouXtxou  x<^pw\)  (gén.),  en  Galatie.  On  pourra 
restituer  un  nominatif  Mulicum,  qui  fera  rentrer 
ce  mot  dans  la  grande  catégorie  des  noms  cel- 
'  tiques  en  -icum.  Aujourd'hui,  à  l'extrémité  occi- 
dentale de  ce  qui  fut  la  Galatie  antique  (Kiep., 
Ail.  ont.,  IV,  f-g  G;  A.  v.  Kamp.,  7  G  3),  entre  le 
Sangarius  (Sakaria)  et  le  Thymbrès  (Poursak\ 
se  trouve  la  contrée  appelée  Mouhalitchy  qui 
correspondrait  bien  à  un  nom  antique  Mo'JXtxo; 


(MouXt>co^?).  Mais,  avant  de  proposer  l'identifi- 
cation, il  faudrait  savoir  dans  quelle  partie  de  la 
Galatie  se  trouvait  exactement  le  x»?wv  antique. 

Munda,  ville  en  Espagne  Bétique  (Kiep., 
AtL  ant.,  X,  c  E  ;  A.  v.  Kamp.,  17  G  4)-  Aujour- 
d'hui, Ofo^ra  ou  quelque  localité  voisine  (A.-Sc, 
99  E  8). 

Munda,  ville  celtibérienne,  en  Espagne  Tar- 
raconaise  (Pape,  *.  v.  2). 

Munda,  rivière  de  Lusitanie(KiEP.,  AtL  ani., 
X,  a-b  G;  A.  v.  Kamp.,  17  A-B  2).  Aujourd'hui, 
le  Mondego  (A.-Sc,  99  B-G  4)-  Cf.  Pape,  s.  vo. 
MovSaç,  MouvSa^. 

MowSioxov,  ville  en  Germanie.  Pape  croit  (s.  v.) 
à  une  corruption  du  mot  pour  MoyoTJVTiaxcîv  ; 
mais  le  mot  peut  avoir  existé,  et  A.  Holder 
(II,  p.  662)  a  restitué  un  nom  propre  de  ville 
Mundiacus. 

Murgis,  ville  en  Espagne  Bétique.  Sans 
doute  un  nom  qui  n'est  pas  celtique.  Cependant^ 
on  peut  comparer  une  forme  comme  Morogi, 
qu'il  est  difficile,  étant  donnée  sa  situation,  de 
regarder  comme  punique.  Il  y  a  peut-être  eu, 
pour  les  mots  de  cette  nature  (en  -y/,  -^w),  une 
déformation  du  nom  celte  ou  celtibère  par  les 
Garthaginois.  A.  Holder  (II,  p.  655)  a  admis 
dans  son  Lexique  ce  mot  comme  ibérique. 

Murocinctay  ville  dans  la  Pannonie  infé- 
rieure. D'après  Ammien-Margellin  (3o,  10),  la 
ville  était  à  100  milles  deBrigetio,  dont  l'empla- 
cement est  connu  (cf.  A.  Holder,  I,  p.  54o; 
Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  n  F;  A.  v.  Kamp.,  21  H  5). 
ïoo  milles  font  i48  kilomètres,  soit,  sur  la  carte 
63-64  d'ANDRÉE-ScoBEL,  o",074  (échelle  :  i  mil- 
limètre correspond  à  2  kilomètres  réels).  Mais 
nous  ne  pouvons  en  dire  davantage  sur  l'empla- 
cement. Quant  au  nom^  il  a  une  apparence  évi- 
demment fort  latine,  mais  peut  être  une  défor- 
mation latine  d'un  mot  indigène.  En  tout  cas, 
vrai  ou  faux,  ce  nom  prouve  qu'il  s'agit  d'une 
place  forte.  Gf.  le  nom  suivant. 

MouposXa  (Pape),  MoupffiXXa  (PiOLÉM.-Did., 
I,  p.  294,  3),  Mo'jçffiXa  (Pape),  Mursa  MInor, 
ville  de  Pannonie  supérieure.  Aujourd'hui,  Ma^ 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D*A.  HOLDER 


437 


rosa/lô  (KiEP.,  AtL  ani.j  XI,  n  F;  A.  v.  Kamp., 
21  G5;  A.-Sc.,63D4). 

MurSd,  en  Pannonie  inférieure  (A.  Holder, 
II,  p.  659).  Klotz  (II,  p.  462)  donne  aussi  la 
forme  Mursia. 

Mouffxocçia,  ville  des  Vascons,  en  Espagne  Tar- 
raconaise.  Cf.  PTOLÉM.-Dîd.  I,  p.  191,  n.  4. 
L'emplacement  de  la  ville  est  inconnu  ;  le  nom 
même  n'est  pas  certain.  Peut-être  y  a-t^il  lieu  de 
corriger  en  Mouarapta. 

Mutilai  ville  en  Istrie.  Est-ce  MedoUno 
(A.-Sc,  66  B  5),  à  l'extrémité  sud  de  la  pénin- 
sule istrique?  On  admettrait  que  le  nom  a  été 
allongé  par  un  de  ces  diminutifs  chers  à  la  lan- 
gue italienne. 

Mutllum,  ville  en  Gaule  Gispadane  ;  le  nom 
dans  TiTE-LivE  (3i,  2)  est  Castrum  Mutilum  : 
c'est  peut-être  un  jeu  de  mots.  La  ville  semble 
avoir  fait  partie  du  territoire  des  Bolens  (sur  ce 
territoire,  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  VII,  e-f  G).  Je 
l'identifierais  avec  Modlffliana  (A.^Sc.^  io5  F  3), 
qui  nous  représente  quelque  forme  d'adjectif: 
Mutiliana  civitctë. 

Mutina,  MouTivT],  ville  de  Gaule  Cisalpine 
(KiEP.,  AtL  ont.,  VII,  e  C;  A.  v.  Kamp.,  i3  C  2). 
Aujourd'hui,  il/oGfe/ia,M)ûfé/i^(Â.-Sc.,  io5  E3). 
Cf.  Peut.  Tab.y  IV  a. 

MouTivTj,  ville  d'Ibérie  (Pape,  s.  v.  2).  Pape 
pense  à  une  confusion  avec  la  ville  précédente. 

[MupTtXt(ç),  ville  d'Espagne  Lusitanienne  : 
Kiep.,  AtL  ant.,  X,  b  E;  A.  v.  Kamp.,  17  B  4« 
Aujourd'hui,  Mértola:  A.-Sc,  99  G  7.] 

NoSatoC)  rivière  de  la  Britannia  septentrionale 
(A.  V.  Kamp.,  20  E  i).  Cf.  Nabaros (PTOLÉM.-Did., 
I,  p.  83,  6;  A.  HoLDER,  II,  p.  670).  L'emplace- 
ment indiqué  par  A.  von  Kampen  identifierait 
cette  rivière  avec  le  Thurso  :  il  semblera  cepen- 
dant bien  difficile  de  ne  pas  penser,  comme  l'ont 
fait  l'éditeur  de  Ptolémée  et  A.  Holder,  au  Non 
ver  (A.-Sc,  89  H  1-2).  Et  ceci  même  semble 
nous  indiquer  que  dans  le  nom  ancien  le  b  doit 
être  déjà  prononcé  comme  un  v;  cf.  dans  A.  Hol- 
der (II,  pp.  670-671):  Naba  (Nava),  Nabia 
(Navia),  Nabum  (Navia).  Les  mots  de  cette  na- 


ture, en  Nab",  au  moins  quand  ils  s'appliquent 
à  des  rivières,  relèveraient  donc  en  réalité  de  la 
racine  Nav*  (A.  Holder,  II,  pp.  693-696). 

NàStoç  (Pape,  s.  v.  i);  cf.  Navia,  Navios 
(A.  Holder,  II,  p.  694). 

Na&bISy  rivière  de  Lusitanie  (Klotz,  II, 
p.  472).  Cf.  A.  Holder,  II,  p.  696,  s.  v.  Nebis. 

Nayvàxat,  peuple,  et  NaYvaTa,  ville  sur  la 
côte  occidentale  de  l'Irlande.  Cf.  A.  v.  Kamp., 
20  B  3-4.  Mais  l'édition  Ptolémée -Didot 
(I,  p.  77,  4),  suivie  par  A.  Holder  (II,  p.  38i),  a 
changé  le  mot  en  MaYvàTrau  Cf.  le  nom  de  la 
province  de  Mai/o  (A.-Sc,  91  B-G  3). 

NatoSouvov.  Cf.  A.  Holder  (II,  p.  673);  Pape 
y  voyait  une  mauvaise  leçon  de  Noviodunum  de 
Mésie  inférieure. 

NamarinI,  peuple  de  Gallécie,  à  l'ouest  du 
fleuve  Navia,  et  non  en  Espagne  Tarraconaise. 
C'était  d'ailleurs  moins  un  nom  que  le  surnom 
des  Effouarri  (PlisEj  N,  H.,  IV,  20,  34;  cf.  au- 
pra,  s.  o.). 

[Naparis,  rivière  de  Dacie  :  Kiep.,  AtL  ant., 
XI,  L  v;  A.  V.  Kamp.,  10  E  i.  Aujourd'hui,  le 
Jalomita  (A.-Sc,  1 13  G  5).] 

NûtTcouxa,  ville  de  Dacie,  colonisée  par  les  Ro- 
mains. Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  XII,  hC  ;  A.  v.  Kamp., 
16  H  2;  vd.  supra,  s.  vu.  Porolissum  et  Po- 
taïssa.  Adjectif:  Napocensis  (KhOTz y  II,  p.  474)« 

[Nàp,  rivière  d'Ombrie,  affluent  du  Tibre 
(Kiep.,  AtL  ant.,  VIII,  fD-E;  A.  v.  Kamp., 
i5A  i).  Aujourd'hui,  iVlpra (A.-Sc,  io3  G-D2).] 

Nàp,  rivière  d'IUyrie  ;  cf.  infra,  s.  v.  Nàpov. 

NapaScdv, 'AppaStSv,  le  Raab;  cf.  supra,  p.  i3. 

Napàxou  aTOfta,  une  des  bouches  du  Danube  ; 
cf.  supra,  p.  i3. 

Narbasl^  peuple  d'Espagne  Lusitanienne 
(Kiep.,  AtL  ant.,  X,  b  G;  A.  v.  Kamp.,  17  B  2); 
NotpSacToi  (PAPE5  ^'  ^0*  ^"^  leur  ville,  cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  164,  12. 

Nàpêtç,  ville  en  lUyrie. 

Nap6ûva  (Pape,  s.  v.  3),  ville  de  Dalmatie  ; 
mais  le  nom  en  a  été  corrigé  en  Nap<3va. 

NopStvtov,  ville  des  Sœlini,  en  Aslurie.  Cf.  Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  161,  33,  note  6.  Le  géographe 

28. 


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433 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


grec  place  la  ville  au  sud-est  d'Asturica  Augusta 
(Aslorffà)  ;  et  il  me  semble  qu'ici  et  la  corres- 
pondance astronomique  et  celle  des  noms  s'ac- 
cordent pour  placer  la  ville  à  Ardon  (A.-Sc, 
99  E  2). 

[NapStvoi,  peuple  dont  on  ne  donne  pas  rem- 
placement. Je  l'ai  mis  ici  à  cause  de  sa  ressem- 
blance avec  le  précédent  ;  mais  ce  peut  aussi 
bien  être  un  peuple  tout  différent,  ainsi  nommé 
d'après  le  vaç&c?  un  peuple  asiatique,  peut-être 
arabe.  Cependant,  cf.  le  mot  suivant.] 

NàpStvo^,  NàpScovo^.  Cf.  infraj  s.  v.  Nàp(i)v. 

NaçTq(v)(not,  Naresii,  peuple  en  Dalmatie. 

{NaçKJ-cai,  peuple  dans  le  sud  de  la  Germania 
Magna.  Mais  il  n'y  a  plus  lieu  de  rapprocher  ce 
nom  des  noms  de  même  nature  en  Nar^,  depuis 
que  le  mol  a  été  corrigé  en  Oùapta-cot,  Varisti; 
cf.  ProLÉM.-Did.  I,  p.'  265,  note  à  la  ligne  i  ; 
Narisci  dans  Klotz  (II,  p.  475);  Naristi  dans 
Tacite  {Germania,  42,  éd.  Halm).] 

Nàpwv,  rivière  de  Dalmatie  (Kiep.,  AtL  ant,, 
VII,  m  D).  Aujourd'hui,  la  Narenta  (A.-Sc, 
III  F  3). 

Narona,  ville  de  E)almatie,  sur  la  rivière  pré- 
cédente (Kiep.,  ibid,  ;  A.  v.  Kamp.,  16  G  4);  vd. 
Peut.  Tab.,  VI. 

Naslunii  ville  des  Leuci,  en  Gaule  (Kiep., 
AtL  ant.,  XI,  g  E  ;  A.  v.  Kamp.,  19  F  2).  Aujour- 
d'hui, Naix-aux-Forges,  suivant  A.  Holder  (II, 
p.  690).  Cf.  PTOLÉM.-Dîd.,  I,  p.  225,  n.  10  :  Naix^ 
sur^Ornain,  au  sud-est  de  Ligny^n-Barrois. 

NaSSica,  épithète  de  Calagurris  d'Espagne, 
chez  les  Vascones  (A.  Holder,  s.  v.  Calagurris 
I  :  Nasica). 

NauportUS  et  Nauportum,  rivière  et  ville 
de  Haute-Pannonie  (Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  1  G; 
A.  V.  Kamp.,  21  F  6),  chez  les  Garni,  La  ville 
est  située  au  milieu  des  montagnes,  ce  qui  exclut 
Fétymologie  à  laquelle,  à  la  seule  vue  du  nom, 
on  pourrait  penser  :  navi{s)  et  portas.  Mais, 
comme  Nauportus  me  parait  située  sur  la  route 
qui  faisait  communiquer  l'Adriatique  (Aquileia 
et  ïergeste)  avec  Emona  {LagbacK)  et  le  bassin 
du  Savus  (la  Save)^  je  me  demande  si  le  mot 


portas  ne  serait  pas  ici  pris  dans  ce  sens  de  pas- 
sage,  que  le  mot  port  a  encore  dans  certains 
noms  de  lieu  des  Pyrénées,  comme  Saint^Jean- 
Pied-de-Port  (A.-Sc,  75  A  4)-  Quant  à  rempla- 
cement, il  pourrait  correspondre  à  Unter-Loiisch 
ou  Ober-Loitschy  tous  deux  sur  la  route  indi- 
quée plus  haut  (A.-Sc,  66  C  4)-  Le  Nauportus 
sera  la  petite  rivière  sans  embouchure  qui  arrose 
ces  deux  villages.  Le  lecteur  pourra  choisir  entre 
l'explication  que  je  propose  du  moi  portas  (jpor^ 
tant)  et  celle  de  Pline  (N.  H.,  III,  18,  22):  Le 
navire  Argo,  suivant  des  auteurs  dont  Pline 
loue  l'exactitude  (diligentiores) ,  fut  porté  à  dos 
d'homme  par  delà  les  Alpes,  ensuite  fut  lancé 
dans  rister,  d'où  il  passa  dans  la  Save,  et  enûn 
arriva  dans  le  fleuve  Nauport,  qui  tire  son  nom 
de  cette  circonstance.  Nous  trouvons  ici  un 
exemple  nouveau  d'une  légende  née  du  nom 
lui-même  (navis  et  portas^ 

Navalla,  bras  du  Rhin  allant  aboutir  au  lac 
Flevo  (Kiep.,  AtL  ant.,  XI ,  g  C  ;  A.  von  Kampen 
[21  B  2],  qui,  dans  V Index,  le  met,  comme  le 
Jura,  en  Germanie.  Aujourd'hui,  VYssel^A.Sc.y 
69  D-E  1-3). 

Navla(A.  Holder,  II,  p.  694),  Navlas(A.  v. 
Kamp.,  17  B  i),  NooutXXouûov  (Pape),  NavilUViO 
(A.  V.  Kamp.),  NavIlubiO  (Klotz,  II,  p.  483), 
NavialbiO  (Kiep.,  AtL  ant.,  X,  b  B),  rivière  de 
la  côte  nord  de  l'Espagne.  Cf.  A.  Holder  (/.  c), 
qui  propose  encore  Navia  Albionis  et  mieux  Na- 
via  Labionis.  Nom  moderne  :  Labio,  suivant 
A.    Holder  ;    Navia,    selon    Andrée -Sgobel, 

(99  DO- 

Nebidunum (Klotz,  II,  p.  486);  cf.  A.  Hol- 
der, s.  V.  Noviodunum  (II,  p.  787). 

[NeSwYaffToç,  NsoStYadnr)^,  général  de  Cons- 
tantin en  Gaule.  Mais  ce  nom  est  germanique,  je 
pense.] 

[Nehalennia,  déesse  fluviale  honorée  à  l'em- 
bouchure du  Rhin.] 

NejJiavTroupCffTa,  ville  des  Vascones,  en  Espagne 
Tarraconaise.  Cf.  PioLÉM.-Did.,  I,  p.  190,  n.  i  ; 
A.  Holder,  II,  p.  54^  :  Memanturissa,  aujour- 
d'hui Siresa,  dont  je  ne  trouve  pas  la  situation. 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


439 


Nementurl,  Nemeturl.  peuple  dans  les 

Alpes  ;  cf.  A.  Holder,  s.  v.  Nemaluri. 

Nemetati  (A.  Holder,  II,  p.  708  :  Neme- 
tavi),  peuple  de  l'Espagne  Gallécienne,  sur  la 
rive  septentrionale  du  Durius  (Z)otfro);  cf.  Kiep., 
AiL  ant.,  X,  a  G  ;  A.  v.  Kamp.,  17  A-B  2.  Ils 
occupaient  donc  le  pays  de  Penajiel  (A. -Se, 
99  B  3). 

NemetObriga,  ville  de  Gallécie  (KiEP.,  Atl. 
ant.y  X,  b  B);  c'est  sans  doute  à  cet  emplacement 
que  pensait  A.  Holder  (II,  p.  711)  quand  il 
identifiait  la  ville  avec  Punie  de  Navea  près 
Pueblo  de  Trîbes.  Cf.  PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  161, 
n.  12  ;  A.-Sc,  99  G  2.  A.  von  Kampen  (17  B  ï) 
place  la  ville  plus  à  l'est. 

[NevTtSa'ja,  ville  dans  le  sud-est  de  la  Dacie  ; 
NfiTivSaua  dans  PiOLiMÉE-Didot  (I,  p.  45o,  2). 
Cf.  A.  V.  Kamp.,  10  E  i,  qui  ajoute  un  signe  de 
doute.] 

NeoxwfjLov,  habité  par  les  NeoxGijiot;  cf.  Pape, 
s.  V.  No6o\)|ix5fjLOv;  A.  Holder,  a.  v.  Comon  i  (I, 
pp.  1 079-1086). 

Nerll  (Klotz,  II,  p.  499);  cf.  A.  Holder, 
II,  p.  719,  s.  u.  Neri. 

[NsçTspeovot  :  PioLÉM.-Did.,  I,  p.  263,  i  ;  Nsp- 
T*p£av6c>  Pape.  Peuple  en  Germanîa  Magna,  que 
j'intercale  dans  cette  liste,  à  cause  des  nom- 
breux noms  en  Nert-  d'origine  celtique  :  A.  Hol- 
der, II,  pp.  722-726.  Il  ne  faut  pas  oublier  que 
la  Germania  Magna,  telle  que  Ptolémée  l'a  con- 
çue, contient  beaucoup  de  noms  celtiques  (peu- 
ples, villes,  montagnes  et  rivières);  et  ce  serait 
une  grosse  erreur  de  croire,  comme  les  Alle- 
mands le  font  par  intérêt,  que  les  divisions  de 
Ptolémée  ont  la  moindre  valeur  ethnique.] 

Nesactium,  \îlle  en  Istrie.  A.  Holder 
(II,  p.  787)  l'identifie  avec  Cepich  (A.-Sc, 
66  G  4)-  «I^  veux  seulement  faire  remarquer 
l'existence,  à  peu  de  distance  de  cette  localité, 
de  la  petite  ville  GalUgnana  (A.-Sc,  ibid.  ; 
cf.  Gallesano,  un  peu  plus  bas).  Niaaxtov  dans 
Pape. 

Nica^a,  ville  de  Ligurie  (A.  v.  Kamp.,  6  D  2  ; 
i3  A  3  ;  KiEP.,  Atl.  ant.,  XI,  h  H).  Aujourd'hui, 


Nice.  Gf.  les  noms  celtiques  en  Nie--:  A.  Hol- 
der, II,  pp.  742-746. 

Nicia,  rivière  de  Gaule  Gispadane  (Kiep., 
Ail.  ani.y  VII,  e  G  ;  A.  v.  Kamp.,  i3  G  2).  Aujour- 
d'hui, VEnza  (A.-Sc,  io5  E  3). 

[Ntxop6vï)ç,  meurtrier  de  Virialhe;  A.  Holder 
(II,  p.  745)  l'appelle  Nicorontes.  Une  autre  leçon 
de  ce  mot  est  Mtvoupo^;  cf.  A.  Holder,  s.  v., 
II,  p.  598.] 

Nidunii  ville  du  pays  de  Galles  (Kiep.,  Atl. 
ant.,  XI,  b-c  D  ;  A.  v.  Kamp.,  20  E  5).  Aujour- 
d'hui, Neath  (A.-Sc,  85  D  3). 

Ningus,  rivière  d'Istrie  (Kiep.,  Ail.  ont., 
VII,  h  B;  A.  V.  Kamp.,  i3  D  2).  Aujourd'hui, 
le  Qaieto  (A.-Sc,  66  B  4).  A.  Holder  (II, 
p.  748)  ne  parle  que  de  la  ville  Ningum  (Ninia), 
dont  on  a  lieu  de  penser  qu'elle  devait  être  sur 
les  bords  du  Nîngus  (A.  Holder  la  place  par 
erreur  en  Dalmatie);  on  pourrait  alors  l'iden- 
tifier avec  Torre  (A.-Sc,  ib'd.\  dont  le  nom 
semble  indiquer  l'existence  de  quelque  vieille 
ruine. 

Ntvia,  ville  de  Dalmatie  (qu'A,  Holdea  [II, 
p.  748]  a  identifiée  avec  Ningus  d'Istrie).  Est-ce 
Knin  (A.-Sc,  1 11  E  2),  sur  la  Herka? 

NiSincii  Aquaa,  ville  des  /Edui.  A.  Holder 
(II,  p.  749)  y  voit  Saini-Honoré-leS'Bains  (A.- 
Sc,  74  I  6)  et  renvoie,  je  ne  sais  pourquoi, 
à  Alisincum  (Anîsg;  cf.  I,  p.  94).  Gf.  Kiep.,  il//. 
ant.,  XI,  f  F  ;  A.  v.  Kamp.,  19  E-F  3.  J'identifie, 
pour  ma  part,  ce  nom  avec  Lucenay^es^Aix 
(A.-Sc,  76  F  i)  ;  et  je  vois  dans  le  mot  Aix  une 
transcription  (savante  ?)  A* Aiguës  (aquas),  pro- 
noncé en  faisant  sentir  le  s  final.  Je  proposerais 
même  de  changer  le  génitif  Nisincii  en  Nisinaci 
(génitif  de  Niainacum\  et  je  demande  que  l'on 
vérifie  à  la  loupe  sur  l'original  de  la  Table  de 
Peutinger,  II. 

NiVOmagus,  chez  les  Trévires  (Klotz,  II, 
p.  5i2).  Gf.  A.  Holder,  II,  p.  792,  s.  v.  Novio- 
magus  i5. 

Ncaçoç,  rivière  de  Pannonie  (Kiep.,  Atl.  ant. y 
XI,  m  F;  A.  v.  Kamp.,  21  F  5).  Aujourd'hui, 
le  M(o)ur  (A.-Sc,  66  B-E  2-3).  Le  nom  primitif 


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44o 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


devrâîl-il  être  transcrit  plus  exactement  par 
*Navarus  ? 

[NOCtUliUS,  divinité  des  Brixiani,  habitants 
de  Brixia,  Brescia^  dans  la  Gaule  Cisalpine.] 

Nœga.  A.  Holder  (II,  pp.  755-766)  ne  parle 
que  d'une  ville  de  ce  nom  (Nœca,  Noiga),  chez 
les  Astures  :  aujourd'hui,  VlUa-Viciosa  (A.  v. 
Kamp.,  17  C  I  :  Nœga  Ucesia;  A.-Sc.,  99  E  i). 
Mais  A.  VON'  Kampen  (17  A  i)  en  indique  une 
autre,  sur  la  côte  occidentale  de  la  Gallécie  ; 
cf.  KiEP.,  AU.  an(.,  X,  a  B.  Aujourd'hui,  Not/a 
(A.-Sc,  99  B  2).  C'est  celle  que  Klotz  (II, 
p.  5i5)  et  A.  Holder  (II,  p.  765)  appellent 
Nœla.  Cf.  aussi  Novion  (A.  Holder,  II,  p.  792  ; 
PxoLÉM.-Dîd.,  I,  p.  i56,  n.  6). 

Noidenolex,  localité  en  Suisse.  Klotz  (II, 
p.  5i5)  identifie  la  ville  avec  Neufchâtel,  sur  le 
lac  du  même  nom. 

NofJLavTLa.  Cf.  A.  Holder,  II,  pp.  794-808, 
s.  V,  Numantia. 

Nofxwnqçiov  (Pape).  Cf.  No[i.t(jrï]ptov  (Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  273,  8;  A.  Holder,  II,  p.  757). 

NcSçoxo^,  ville  de  Pannonie.  Est-ce  Nîerges- 
f^a/«(A..Sc.,  63E4)? 

Norba  Ca&sarina,  ville  de  Lusitanie.  Le 
nom  Norba  se  trouve  en  Italie  comme  nom  de 
ville  d'Apulie  (Kiep.,  Atl.  ont.,  VII,  1  G  ;  A.  v. 
Kamp.,  ï4  C  2)  et  dans  le  Latium  (Kiep.,  Ail. 
ant,,  VIII,  g  F;  A.  v.  Kamp.,  i5  A  2).  Mais 
A.  Holder  (II,  p.  760)  a  admis  Norbus  et  Norba 
comme  noms  celtiques  de  personnes.  Aussi  incli- 
nons-nous à  penser  que  le  nom  de  la  ville  de  Lu- 
sitanie pourrait  être  formé  de  l'union  d'un  nom 
indigène  et  d'une  épithète  latine.  Sur  la  ville, 
cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  b  D  ;  A.  v.  Kamp,,  17  B 
3.  Aujourd'hui,  Casar  de  Caceres  (A.-Sc,  99 
D5). 

Norela,  dans  le  Noricum,  chez  les  Taarîsci 
(Kiep.,  Ail.  ant.,  XI,  m  F;  A.  v.  Kamp.,  21  F  2). 
A.  Holder  (II,  p.  760)  l'identifie  avec  Neumarkt 
(A.-Sc,  65  C  2). 

Nopixov,  le  Noricum  (A.  Holder,  II,  pp.  762- 
775,  5.  V.  Norici).  Cf.  Pape,  s.  v.  NopoTcs^et  s.  o. 
"Opixo^j  ou  il  mentionne  la  confusion  faite  par- 


fois chez  les  anciens  entre  les  deux  catégories 
de  mots  qui  ne  diffèrent  que  par  la  présence  ou 
l'absence  du  N  initial. 

NoTTWv  (Pape,  s.  v.  3  e),  cap  d'Hibernie  (A.  v. 
Kamp.,  20  B  5).  Aujourd'hui,  le  Mizen  Head 
(A.-Sc,  91  B  5).  Le  rapprochement  des  deux 
noms  me  conduit  à  me  demander  si  No-ctov  n'est 
pas  la  déformation  hellénique  d'un  nom  indigène. 

Nova  Augusta,  ville  en  Espagne  Tarraco- 
naise,  chez  XesArevacî.  Que  le  mot  Augusta  soit 
d'importation  latine,  c'est  évident;  mais,  pour 
le  mot  Nova,  rien  n'est  moins  sûr.  Cf.  A.  Hol- 
der, II,  pp.  776-793,  les  nombreux  noms  en 
Noo^y  Novi'-y  Novio-,  où  le  mot  nov^  est  certai- 
nement d'origine  celtique.  La  ville,  dont  je  n'ai 
pu  d'ailleurs  déterminer  l'emplacement,  aura 
deux  noms  :  l'un  celtique  et  peut-être  affublé 
d'une  désinence  latine,  l'autre  latfh.  —  Noo'jJau- 
YO'jffra  dans  Pape. 

Novaesium,  ville  de  la  Gaule  Belgique,  près 
du  Rhin  (Kiep.,  Atl.  ant. y  XI,  h  D;  A.  v.  Kamp., 
19  G  i).  A.  Holder  (II,  p.  777)  l'identifie  avec 
Grimlinghaasen.  Pour  moi,  je  penserais  plutôt 
soit  à  Norf,  soit  surtout  à  Nievenheim  (A.-Sc, 
49  C  3),  qui  sont  un  peu  plus  au  sud. 

Novantae,  peuple  de  la  Britannia  du  nord- 
ouest,  avec  le  Novantam  promontorium  (Kiep., 
Atl.  ant. y  XI,  b  B  ;  A.  v.  Kamp.,  20  D  3  ;  A.  Hol- 
der, II,  p.  778).  On  remarquera  le  nom  de  Gai- 
toway  appliqué  à  cette  région  (A.-Sc,  87  C-D  3). 

NdSapiC)  Novare  dans  le  Piémont  ;  cf.  A.  Hol- 
der, II,  p.  779,  s.  V.  Novaria. 

NOViodunum  Biturigum,  qu'A.  Holder, 
s.  V.  2  (II,  p.  788),  assimile  à  Nouan^le-Fuselier 
(A.-Sc,  79  B  2),  est  placée  par  A.  von  Kampen 
(19  E  3)  à  Neùvy  (A.-Sc,  ibid.\  Mais  Neuvy 
ne  peut  venir  que  de  Noviacum,  et  c'est  à  ce 
mot  qu'A.  Holder  (II,  p.  784,  s*  v.  i  c)  l'a  rap- 
porté avec  raison. 

NovIodunum,  en  Basse-Pannonie,  suivant 
Klotz  (II,  p.  525,  s.  v.  d),  qui  la  distingue  de  la 
ville  homonyme  de  Basse-Mésie  (celle  d'A.  Hol- 
der, II,  p.  790,  1.  10)  et  cite  \  Itinéraire  (TAn- 
tonin,  qu'A.  Holder  rapporte  à  la  ville  de  Mésie. 


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__] 


ADDITIONS  AU  «  ALT-GELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER  , 


44i 


Mais  je  suppose  qu'il  s'agit  de  la  ville  Neviodu- 
num  (A.  HoLDER  [II,  p.  740],  qui  d'ailleurs  l'ap- 
pelle aussi  Noviodunum;  A.  v.  Kamp.,  21  F  6; 
KiEP.,  AtL  ant.,  XI,  m  G). 

Nco^)i(o)8o\)vov,  en  Pannonie  supérieure  (Pxo- 
LEM.-Did.,  I,  p.  294,  I  et  note).  L'éditeur  rap- 
porte la  ville  à  Novigrad  ÇX.-Sc. y  63  B  6),  dans 
la  Croatie  occidentale. 

NOViomaguS,  en  Britannia  méridionale.  Il 
semble  qu'il  y  ait  eu  dans  cette  contrée  deux 
villes  de  ce  nom  :  l'une,  celle  d'A.  Holder  (II, 

p.  792,  18)  et  A.  V0NKAMPEN(20F-G5)[cf.  KlEP,, 

AtL  ant.,  XI,  d  D],  qui  serait  aujourd'hui  Holy-- 
wood  Hill  (cL  ProLÉM.-Did.,  I,  p.  87,  n.  6);  et 
une  autre,  plus  au  sud  (ProLÉM.-Did.,  I,  p.  102, 
1 1  et  note),  qui  se  sera  trouvée  sur  le  bord  de 
la  mer.  L'éditeur  pense  pour  cette  dernière  à 
Brighton  ou  Newhaven.  Près  de  Brighton,  je 
remarque  la  petite  ville  Hove  (A.-Sc.,  86  L  5). 

NovIomagus  Lingonum  (A.  v.  Kamp., 

19  F  2  ;  KïEP.,  AtL  ant.,  XI,  E  g).  C'est,  me  sem- 
ble-t-il,  celle  qu'A.  Holder  (II,  p.  790,  s.  v.  5) 
met  chez  les  Leuci. 

NovIomagus  des  VadicassU  (k.  Holder,  II, 
p.  790,  s.v.  3;  mais  cf.  PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  217, 
n.  II). 

NovIomagus,  ville  des  Tricastini (PxPE,  s,  v. 
Not6[i.aYoc  i>  qui  a  mis  German'en  au  lieu  de 
Gallîen).  Cf.  Kiep.,  AtL  ant,,  XI,  g  G  :  Senoma- 
gus;  ProLÉM.-Did.,  I,  p.  242,  n.  8;  A.  Holder, 
II,  p.  790,  s.  V.  4. 

Ng)6o^.  Cf.  Novœ  de  Mésie  (A.  Holder,  II, 
p.  776). 

[No\)X6pLa  (Pape,  5.  v.  4)>  ville  en  GalUa  7o- 
gata.  Cf.  ProLÉM.-Did.,  I,  p.  346,  4  et  note.] 

Nudltanum,  ville  en  Espagne,  dans  la  partie 
de  la  Bastétanie  qui  regarde  la  Méditerranée  : 
Plin.,  n.  h,,  III,  I,  3.  Est-ce  Totana  (A.-Sc, 
100  I  7)? 

[Nouxpào'jvov,  ville  de  Mésie  inférieure.  Le 
texte  est,  dans  ProLÉMÉE-Didot  (I,  p.  468,  n.  i), 
corrigé  en  NouVoSo'jvov  (cf.  la  note).  C'est  la  No- 
viodunum 7  d'A.  Holder  (II,  p.  789).] 

Nura,  rivière  de  Gaule  Cisalpine  (A.  v.  Kamp., 


i3  B  2  ;  Kiepert  [AtL  anL,  VII,  d  C]  écrit  :  Nu- 
dra).  Aujourd'hui,  A'iir^  (A.-Sc,  io5  D  3). 

Nutria,  NouTçia,  ville  en  Illyrie.  D'après  Po- 
LYBE  (II,  11,10  sqq.),  les  consuls  vont  par  mer 
d'Apollonia  à  Dyrrachium,  puis  de  Dyrrachium 
(JDurazio)  à  Issa  ;  et  c'est  pendant  ce  dernier  tra- 
jet le  long  des  côtes  (sv  xô  irapàTtXw)  qu'ils  s'empa- 
rent, non  sans  des  perles  graves,  de  N(o)utria. 

[Osneumi  ville  en  Illyrie,  chez  les  Penestœ,] 

'OêiXa,  ville  des  Vettons,  en  Lusitanie  ;  cf. 
Kiep.,  AtL  ant.,  X,  c  C  ;  A.  v.  Kamp.,  17  C  2.  Ce 
serait  aujourd'hui  Avila  (A.-Sc,  99  F  4).  Cepen- 
dant, cf.  PTOLÉMéE-Didot(I,  p.  142,  notes  5  et  6), 
qui  lirait  volontiers 'OXiSa  et  identifierait  la  ville 
avec  OUva,  au  nord  de  Galisteo  (sur  cette  der- 
nière ville,  cf.  A.-Sc,  99.D  4-5). 

Obillnumi  ville  des  Sapaadi  (Savoie).  Cf. 
Kiepert  (AtL  ant.,  XI,  h  G)  et  A.  von  Kampen 
(21  B  6),  qui  placent  cette  cité  à  Albertville; 
A.  Holder  (II,  p.  822  :  Obilonna)  la  met  un  peu 
plus  au  sud-est,  à  la  Bathie.  Je  penserais  volon- 
tiers à  Ugines,  un  peu  au  nord  A^ Albertville 
(A.-Sc,  80  F  4). 

'OfitÇTjvot,  peuple  de  Galatie  (au  lieu  de  ol  Bu- 
Ç-ïjvot;  cf.  PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  855,  n.  8). 

ObOCaSi  rivière  d'Hibernie  (A.  v.  Kamp., 
20  C  4)-  Aujourd'hui,  VAvoca  (A.-Sc,  91  E  4)- 

'Oo6XxoXa,'066Xxa)v.  Cf.  A.  Holder,  II,  pp.  828- 
824,  s.  vv.  Obucula  et  Obulco.  Surnom  :  Ponti- 
Jîcensis. 

'OSpvyxac,  affluent  de  gauche  du  Rhin  (A.  Hol- 
der, II,  p.  828).  On  a  mis  en  avant  différents 
noms  ;  je  songerais  à  la  Nitz,  sur  les  bords  de 
laquelle  se  trouve  Virnebarg  (A.-Sc,  5o  D  5); 
cf.  Virne"  et'Ogptyx-.  La  transposition  du  p  s'ex- 
pliquera par  des  raisons  de  facilité  de  pronon- 
ciation. 

['OSouX-ïjvatot,  peuple  sur  la  côte  (est)  de  la 
Mésie  inférieure;  cf.  PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  463,  l\. 
J'insère  ce  mot  à  cause  du  rapprochement  avec 
les  noms  en  Obul^;  mais  je  le  place  prudemment 
entre  crochets.] 

OcelOdurum.  Cf.  A.  Holder,  II,  p.  826, 
s.  V.  Ocelon  (i)  Duri  ;  Pape,  s.  vv,  "OxeXov  (i)  et 


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442 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


'Ox&XXa.  Je  ne  sais  comment  A.  Holder  (/.  c.) 
attribue  à  cette  ville  de  Lusitanie  le  passage  de 
CésAR  {de  B,  G.,  I,  lo,  3)  qui  se  rapporte  à  une 
ville  de  Gaule.  Le  passage  doit  être  reporté  à  la 
ville  suivante. 

Ocelum,  ville  de  Gaule  Cisalpine (Kiep.,^//. 
ant.,  VII,  b  B;  A.  v.  Kamp.,  ig  G  4)-  Aujour- 
d'hui, Oulx  (A.-Sc,  io5  A  a).  C'est  la  ville  or- 
thographiée ""0)^X07  dans  Pape. 

OcetiS,  lie  au  nord  de  la  Calédonie  (A.  v. 
Kamp.,  20  E  i),  une  des  Orcades  (Orfcney).  Est- 
ce  rile  Hoy  (A.-Sc,  83,  carte  additionnelle  su- 
périeure)? L'emplacement  ne  correspond  pas 
d'ailleurs  à  celui  qu'A,  von  Kam pen  avait  indiqué. 
Cf.  Pape,  s.  y.  ^0)cixtc. 

^ChcikiÇy  ville  d'Espagjae,  près  de  la  Celtibérie. 
Est-ce  6Wc*  (A.-Sc,  loo  H  5)? 

[OcnuS,  fondateur  de  Mantoue  :  Klotz,  II^ 
p.  575.] 

OctOduruS,  ville  d'Helvétie(KiEP.,  Ail.  ant., 
XI,  h  F;  A.  V.  K.VMP.,  ig  G  3).  Cette  position 
correspond  kMartigny,  dans  le  Valais  (A.-Sc, 
80  G  3).  Je  ferai  remarquer  que  Martigny  doit 
remonter  à  une  ville  Martiniacum  (A.  Holder, 
II,  p.  448).  Il  faudra  donc  admettre,  ce  qui  est 
possible,  un  changement  de  nom  pour  la  ville. 
Ou  bien,  comme  il  y  a  côte  à  côte  Martigny- 
Bourg  et  Martigny-  Ville,  on  pourra  penser  que 
Martigny-Bourg,  situé  dans  la  montagne,  est 
Octodurum;  et  que  Martigny -Ville,  plus  bas 
dans  la  plaine  et  plus  près  du  Rhône,  est  une 
ville  postérieure  Martiniacum. 

Octogesa ,  ville  d'Espagne  Tarraconaise. 
A.  Hou>er(II,  p.  832)  l'identifie  avec  Mequi- 
nenra,  sur  la  Segre  (Sicoris).  A.  von  Kampen 
(17  F  2),  comme  Kiepert  {AtL  ant.,  X,  f  C),  met 
la  ville  sur  la  rive  droite  de  l'Hebrus. 

Œasso,  ville  et  promontoire  d'Espagne  Tar- 
raconaise, sur  la  mer  Cantabrique  ;  cf.  supra. 
Études  de  géographie  ancienne,  p.  175. 

Ocxou&zçia,  château  fort  de  Bononia.  II  s'agit 
de  la  ville  de  ce  nom  en  Italie  (A.  Holder,  I, 
p.  483).  Zosime(V,  3i  [37])  l'appelle  oppiTir^piov 
rrjç  Bovcaviac- 


Oîvo'jaa,  Oivu^aa,  ancien  nom  de  Carthagène 
d'Espagne.  Est-ce  un  nom  celtibère  ou  ibère  ?  Il 
est  difficile  en  effet  de  supposer  un  nom  grec 
(tiré  de  oivo^?)  antérieur  à  l'arrivée  des  Cartha- 
ginois. Oîj  peut  remarquer,  à  côté  de  la  Cartha- 
gène actuelle,  la  ville  la  Union  (A.-Sc,  100  K  7). 
Est-ce  une  déformation  populaire  d'un  vieux 
nom  qu'on  ne  comprenait  plus?  La  coïncidence 
est  curieuse. 

'OuTxot  Bi-couptysc.  Cf.  Bituriges  Vibisci,  Out- 
êîoxot. 

ŒSCUS,  OsciUS,  rivière  de  Mésie  (Kiep., 
Ail.  ant.,  XI,  t  M;  A.  v.  Kamp.,  10  C-D  2).  Au- 
jourd'hui, Vlsker  (A.-Sc,  ii4  C-D  6-7).  Cf. 
A.  Holder,  II,  pp.  882-883,  les  mots  en  Ose-,  et 
la  désinence  -osco-,  -osca.  Au  confluent  de  cette 
rivière  et  du  Danube  se  trouvait  une  ville  de 
même  nom  (Kiep.,  Ail.  ant.,  XI,  u  M;  A.  v. 
Kamp.,  10  D  a),  aujourd'hui  Beslu  (A.-Sc., 
ii4D6). 

[Œstrymnicus  sinus,  golfe  du  sud-ouest 

de  la  Britannia  (A.  v.  Kamp.,  20  D  5).  Aujour- 
d'hui, la  grande  baie  sur  les  bords  de  laquelle 
sont  Falmouth  et  Plymouth  (A.-Sc.,  85  B-C  6).] 

[Ot'nivaiot,  peuplade  en  Basse-Mésîe.] 

Oglasa,  lie  près  de  la  Corse  ;  cf.  supra,  s.  u., 
p.  184. 

Olane,  une  des  embouchures  du  Pô,  appelée 
aussi  Volane  (A.  Holder,  II,  p.  84 1). 

Olarso,  ville  maritime  en  Espagne  Tarraco- 
naise, sur  la  mer  Cantabrique.  D'après  ce  que 
dit  Pline  (A^.  H.,  III,  4,  4,  et  IV,  20, 34),  on  peut 
la  placer  à  Oyarzoun  (Kiep.,  AtL  ant.,  X,  d  B  ; 
A.  V.  Kamp.,  17  E  i  ;  A.-Sc,  75  A  4);  ce  sera 
donc  la  même  ville  qui  est  appelée  Ototacw  (cf. 
supra,  s.  y.). 

'OXêia,  ville  sur  la  côte  nord-est  de  la  Sar- 
daigne. 

'0X6ia,  ville  en  Illyrie  (Pape,  s.  v.  10).  Les  ha- 
bitants s'en  appelaient  Olbonenses,  sans  doute, 
quoique  Pline  (N.  H.,  III,  21,  25)  mette  ce 
peuple  en  Libumie,  dans  la  juridiction  de  Scar- 
dona. 

'OXSia  (Pape,  s.  v.  11),  ville  en  Ibérie;  Pape 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


443 


rapproche  ce  mot  de'OXiSa.  Mais  cf.  A.  Holder, 
II,  p.  842,  s.  V.  Olba. 

D'autres  Olbia  sont  signalées  :  en  Bithynie, 
Pamphylie,  Sarmatie d'Europe (Klotz,  II,  p.  Bgi , 
s.  V,  c,  d,  e);  mais  on  peut  admettre  ici  Tin- 
fluence  du  mot  grec  oX6toc>  quoiqu'il  s'agisse, 
peut-être  de  la  déformation  de  noms  indigènes. 

'OX6uc7toL,'OX6ujLvtot,'EX6\>(jtvtot,  peuplade  d'Es- 
pagne, près  des  Colonnes  d'Hercule.  Cf.  les  noms 
en  E/uS"  (A.  Holder,  I,  pp.  i4i7-i4i9)>  Efo-, 
helv-(iD.y  ibid.y  pp.  i4i9-i432). 

Olcinlum,  habité  par  les  Olciniates,  en  Illy- 
rie  (KiEP.,-4//.  a/i/.^  V,aB;  A.  v. KxVMp.,  ioA3). 
Aujourd'hui,  DulcUjno  (A.-Sc,  112  H  5).  Cf.  les 
noms  en  Ole-  (A.  Holder,  II,  pp.  842-843)  et 
peut-être  ceux  en  Olic~(iD.^  H,  p.  844  •  Olcinium 
pour  *Olicînium  ?).  Quant  à  Tétymologie  qui  fait 
venir  Olcinium  de  Colchinium(PLLN.,  III,  22,  26) 
et  représente  la  ville  comme  fondée  par  les  Col- 
chiens  qui  dans  la  même  contrée  avaient  déjà 
fondé  Oricum  (id.,  ibid.\  nous  la  laisserons  de 
côté. 

['OXsajTçov,  ville  en  Espagne  Bétique  (Pape, 
5.  u.  2),  près  de  Gadës  {Cadix),  Dans  les  envi- 
rons, se  trouvait  VOleaster  laças.  Adjectif:  Oleas^ 
trensis.  Cf.  Oleastro  dans  Klotz  (II,  p.  Bgi).] 

['OXsaarpov  (Pape,  s.  v,  3),  ville  des  Cossetani, 
en  Espagne  Tarraconaise  :  Cessetani  dans  Kie- 
pert (/!//.  ant.,  V,  f  C);  A.  von  Kampen  (17  F  2).J 

Olenacum,  ville  de  la  Britannia  Romana. 
A.  Holder  (II,  p.  844)  assimile  ce  nom  à  Oli- 
cana,  qu'il  identifie  avec  ///f.Vy  (A.-Sc,  88  I  5). 
A.  VON  Kampen  (20  E  3)  place  Olenacum  beau- 
coup plus  au  nord-ouest,  du  côté  de  Hesket  Neiv^ 
markei  (A.-Sc,  87  F-G  3).  Cf.  PxoLÉM.-Did.,  I, 

p.  97»  4. 

"OXyaffffu^,  '0XC7affu^,  montagne  sur  la  frontière 
de  la  Paphlagonie  et  de  la  Galatie.  Cf.  supra, 
s.  u.,p.  174. 

'OXiSa.  Cf.  supra,  'OXÊLa. 

'OXCxava,  ville  des  Brigantes,  dans  la  Britan- 
nia maxima  Cœsarlensls  (A.  v.  Kamp.,  20  F  4). 
C'est  celle-ci  qui  sera  identifiée  avec  Ilkley.  D'ail- 
leurs, toute  la  contrée  est  remplie  de  noms  en 


^ey  (==  -^cum  ?)  [*].  Mais,  si  cette  équivalence 
est  exacte,  Ilkley  correspondrait  à  quelque  forme 
comme  *01ic(o)lîacum  ;  et,  de  fait,  je  voudrais 
trouver  pour  'OXtxava  quelque  forme  en  -ham, 
-^ham. 

'OX(6)t[iaxov,  ville  en  Pannonie  supérieure.  Cf. 
PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  294,  n.  7,  Par  rapport  à 
Siscia  (aujourd'hui,  Sissek  :  A.-Sc,  63  C  6), 
Ptolémée  place  la  ville  au  nord-est.  L'édition 
Didot  pense  à  corriger  le  mot  en  Halicanum  ou 
Alicanum,  et  je  remarque  au  nord-est  de  Sissek 
la  montagne  Hunka  (A.-Sc,  ibid.).  Mais  elle  me 
parait  trop  voisine  de  Sissek  pour  correspondre 
aux  chiffres  de  Ptolémée. 

Ollna,  'OXtvac,  rivière  de  Gaule.  A.  Holder 
(II,  p.  843, 2)  l'identifie  avec  VOrne Saosnoise(?), 
affluent  de  la  Sarthe.  Il  y  a  en  effet  une  rivière 
Orne,  affluent  de  la  Sarthe  (A.-Sc,  73  F  4); 
mais  ce  ne  peut  pas  être  celle  de  Ptolémée 
(éd.  Did.,  I,  p.  210,  3),  qui  mentionne  son  em- 
bouchure dans  la  mer  et  la  mer  septentrionale. 
11  s'agit  donc,  comme  l'ont  vu  Kiepert(-4^/.  anf., 
XI,  d  E)  et  A.  von  Kampen  (19  C  2),  de  TOrne 
qui  se  jette  dans  la  Manche  (A.-Sc,  73  E  3). 

[Ollntlgl,  sur  la  côte  de  l'Atlantique,  en  Béti- 
que, entre  l'embouchure  du  Guadalquivir  et 
celle  de  VOdieL  Mais  la  côte,  envahie  par  les 
marais,  est  devenue  déserte.] 

'OXwcr(6)i7cwv,  Olisipo,  Lisbonne.  On  a  aussi 
l'orlhographe  01y(s)sippo  (Klotz,  II,  p.  595). 
Adjectif  :  Olisiponensis.  Autre  orthographe  : 
'OXuJtTCwv  (Pape). 

"OXjot,  peuple  de  Liburnie.  Cf.  Pape,  s.  v. 

Olubrla,  rivière  de  Ligurie  (Kiep.,  Atl.  anf., 
VII,  c  C  ;  A.  V.  Kamp.,  i3  B  2).  Aujourd'hui,  la 
Scrivia  (A.-Sc,  io5  C  3). 

'OX'ivra,  Solenta,  tle  sur  la  côte  de  Liburnie  : 
Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  k-1  D.  Aujourd'hui,  Solta 
(A.-Sc,  III  E  3).  Cf.,  pour  le  mot,  Olyndicus, 
Olonicus,  Solondicus  (A.  Holder,  II,  pp.  85o  et 
848). 

'OvStxaoîat,  leçon  corrigée  en'Av8ixaoi5at(PTO- 

1.  Cf.  précisément  Oiley,  à  l'est  à* Ilkley, 


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444 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


LÉM.-Did.,   I,  p.  2l4;  A.  HOLDER,  I,  p.   l4o,  S.  V. 

Andecavi). 

[Oneum,'Ovawv,  ville  côtière  de  la  Dalmatie 
(KiEP.,  Atl,  ant.y  VII,  1  D).  On  trouve  bien  au- 
jourd'hui une  ville  Neum  (ou  Klek  :  A. -Se, 
III  F  4)  ;  mais  elle  est  au  sud  du  Narenio,  ce 
qui  ne  correspond  pas  aux  mesures  de  Ptolémée 
(éd.  Did.,  I,  p.  307,  2).] 

[Opitergium,  vénète,  suivant  A.  Holder  (II, 
p.  862).  Cf.  KiEP.,  Ai/,  ant.,  VII,  g  B  ;  A.  v. 
Kamp.,  i3  D  2.  Aujourd'hui,  Oderzo  (A.-Sc, 
io5  G  2).  Il  est  de  fait  que  je  ne  trouve  pas  de 
nom  semblable  dans  Â.  Holder.] 

'Opxàc;  cf.  infra,  s.  v,  TaçoueSoufi. 

'Opxibc,  ville  des  Ilergètes,  en  Espagne  Tarra- 
conaise.  Aujourd'hui,  Osera  (PxoLÉM.-Did.,  I, 
p.  193,  n.  5  ;  A.-Sc,  76  B  6). 

'Oçxuvta,  'Opx'jvtot,  contrée  et  peuple  en  Cap- 
padoce.  Peut-être  sur  la  frontière  de  Galatie; 
cf.  A.  Holder,  II,  p.  869,  s.  vv.  Orcunius  et 
Orcynia  (la  forêt  Hercynienne). 

'OpxaSec;  cf.  Orcades  (A.  Holder,  II,  p.  866). 

['OpSîiffffoc,  OrdeSSUS,  rivière  en  Dacie  ; 
cf.  supra,  s.  v.,  p.  iSg]. 

0rd0ViC6S,  peuple  de  la  Britannia  secundo. 
Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  b-c  G;  A.  v.  Kamp., 
20  E  4. 

'OpyàiJLTi,  ville  sur  l'Isler.  Pape  renvoie  à 
'OpY0|JL£vai  en  lllyria  (a-t-il  confondu  Illyria  et 
lUyricum?). 

Orge,  source  en  Gaule  Narbonaise. 

OrguS,  afHuent  du  Pô,  en  Gaule  Cisalpine 
(A.  VON  Kampen  [Index]  le  place,  on  ne  sait 
pourquoi,  en  Ligurie;  cf.  id.,  i3  A  3  et  Kiep., 
Atl.  ant.,  VII,  b  B).  Aujourd'hui,  Orco  (A.-Sc, 
io5  B  2). 

'Optytaxov,  ville  des  Atrebates,  en  Gaule  Belgi- 
que ;  mais  cf.  ProLÉMÉE-Didot  (I,  p.  222,  n.  12), 
qui  repousse  ce  mot.  Cependant,  le  mot  n'a  par 
lui-même  rien  de  choquant;  cf.  A.  Holder,  II, 
pp.  874-877,  notamment  les  noms  Orgiacon  et 
Orgiagon.  S'il  y  a  une  invraisemblance  quelque 
part,  c'est  celle  qui  consiste  à  admettre  que  la 
lecture 'OpiYioxov  a  pu  venir  de  Nejxexaxov. 


Oricum,  OrICOS,  OrICUS,  ville  côtière  en 
Ulyrie  méridionale  (Kiep.,  Atl.  ant.,  V,  a  C; 
A.  V.  Kamp.,  10  A  3).  Aujourd'hui,  Erico  (?), 
suivant  Klotz  (H,  p.  626). 

OrIgenomerCi,  peuple  en  Espagne  Tarraco- 
naise  ;  cf.  A.  Holder,  II,  p.  878,  s.  v.  Orgeno- 
mesqui,  et  p.  877  les  mots  en  Orig--. 

Oringis,  Oningis  ;  cf.  supra,  s.  v.  Aurigita- 
nus,  p.  364. 

[Orippo,  ville  en  Espagne  Bétique.  Cf.  Kiep., 
Atl.  ant.,  X,  b  E  :  au  sud  d'Hispalis  {Séville^ 
Serait-ce  Arahal,  au  sud-est  de  cette  ville 
(A.-Sc,  99  E  7)?] 

['Optffffcov,  nom  d'un  roi  en  Espagne]. 

Orobllv  'OpoSioi,  peuple  de  Gaule  Transpa- 
dane;  entre  Côme  et  Bergame,  suivant  Klotz 
(II,  p.  632);  cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  VH,  d  A-B; 
A.  V.  Kampen,  i3  B-C  2,  qui  lit  Orumbovii; 
cf.  A.  Holder,  II,  p.  881.  C'est  le  pays  des 
Alpes  Bergamasques  (A.-Sc,  io5  D  2). 

'OpojoXoyta,  OrSOlogiaCUm,  ville  des  Tecto- 
sages,  en  Galatie;  cf.  PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  862, 
n.  8. 

'Oço(y7c£5a,  'OçTCcxTCftSa,  montagne  en  Espagne 
Tarraconaise  ;  cf.  Pape,  s.  v. 

["'Oppea,  ville  des  Venicones,  sur  la  côte  orien- 
tale de  la  Britannia  barbara  ;  cf.  PiOLÉMÉE-Di- 
dot  (I,p.  95,n.  Il),  suivant  lequel,  et  je  ne  pense 
pas  qu'il  puisse  y  avoir  doute  sur  ce  point,  ce 
nom  n'est  autre  chose  que  le  latin  horrea  (*). 
Cf.  Horrea  Cœlia  en  Africa,  supra,  p.  266,  s.  v. 
Xpaijffa;  Horreum  en  Épire  (Klotz,  s.  v.,  I, 
p.  1706),  etc.] 

P'Oppsa,  ville  en  Mésie  supérieure.  Même  expli- 
cation. Ce  sont  les  Horrea  Margi  d'A.  von  Kampen 
(10  B  1-2),  Horreum  Margi  de  Kiepert  {Atl. 
ant.,  XI,  L-M  s).  Comme  l'indique  son  nom  latin, 
la  localité  était  située  près  du  Margus,  aujour- 
d'hui la  Morava,  en  Serbie]. 

'OpxoSptya,  ville  d'Espagne.  Pape,  s.  v.,  parle 
de  la  leçon  NepxoSpiya.   Il  s'agit  (cf.  Polyb., 


I.  Sur  l'emplacement  de  la  ville,  cf.  A.  v.  Kamp.,  20  E  2. 
Aujourd'hui,  Perth,  en  Ecosse  (A.-Sc,  90  K  6). 


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35,  2,  a)  de  NepToSçiy*  C-^*  Holder,  II,  p.  724? 
s.  V.  3). 

"OpxoTCXa,  ville  de  Liburnie  (Ortopliraia  en  Dal- 
matie,  dans  A.  Holder,  II,  p.  881).  Cf.  Kiep., 
AtL  ont.,  VII,  i  C.  A.  Holder  (II,  p.  881)  met 
la  ville  à  Siarigrad,  en  face  de  Ttle  Arbe.  Mais 
Starigrad  est  beaucoup  au  sud  de  Tlle  Arbe 
(A.-Sc,  m  C-D  2).  Ortopula,  dans  Klotz  (II, 
p.  633> 

'OcnrocjiteSa.  Cf.  supra,  s.  v.  'OçoJTCsSa. 

Orumbovii.  Cf.  supra,  s,  v.  Orobii. 

'Opoiîiov,  cap  de  l'Espagne  Tarraconaise,  chez 
les  Callaici  Lucenses,  Cf.  PxoLÉM.-Did.,  I, 
p.  i44î  2  ;  A.  Holder,  II,  p.  881,  s.  v.  Orvion. 
La  vraie  lecture  de  ce  nom  me  semble  Onivium, 
Aruvium.  L'édition  Didot  le  place  au  cap  SU- 
leiro,  près  Bayona  (A.-Sc,  99  B  2)  ;  A.  Holder, 
/.  c,  au  cap  Ortegal  (id.,  99  C  i).  Dans  un  des 
passages  où  il  cite  ce  nom,  AviENUs(Ora  mar., 
iBg)  parait  indiquer  que  ce  cap  est  situé  près  de 
deux  îles  ;  et,  dans  le  second  de  ces  passages, 
il  dit  qu'il  regarde  le  nord.  Il  y  a  entre  le  cap 
Ortegal  et  le  cap  Silleiro  un  promontoire  qui 
correspond  à  ces  deux  conditions,  c'est  celui  sur 
lequel  se  trouve  la  ville  Malpica,  près  des  deux 
îles  Sisargas  (A^Sc.^  99  B  i). 

''Ocnca,  ville  des  Ilergètes,  en  Espagne  Tarraco- 
naise (Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  e  B;  A.  v.  Kamp., 
17  E  i).  Aujourd'hui,  fluesca  (A.-Sc,  100  K  2). 

OSCa,  ville  en  Bastétanie  (Klotz,  II,  p.  635, 
s,  V.  b).  Klotz  donne  Huescar  comme  nom  mo- 
derne ;  cf.  A.-Sc,  100  H  7.  Ethnique  :  Oscensis 
(Klotz,  îbîd.). 

OsciUS,  rivière  de  Mésie  ;  cf.  supra,  s.  v. 
Oescus. 

Osl,  qu'A.  Holder  (II,  p.  883)  place  en  Pan- 
nonie,  dans  la  vallée  de  YEipel  (Ipolg).  VEipel 
n'est  pas  en  Pannonie.  Sur  ce  peuple,  cf.  Kiep., 
AtL  ant.^  XI,  o  E  ;  A.  v.  Kamp.,  21  H  4. 

'OcTixspSa,  ville  des  Edetani,  en  Espagne  Tar- 
raconaise; cf.  PïOLi^M.-Did.  (I,  p.  186,  n.  7). 
L'identification  avec  Mosqueruela  (  A .  -  Se . , 
100  K  4)  me  paraît,  en  raison  de  la  situation 
géographique  marquée  par  Ptolémée,  moinsyii- 


tile  qu'elle  n'a  semblé  à  son  éditeur;  mais  je 
reconnais  qu'il  n'est  pas  nécessaire  de  faire  pro- 
céder le  nom  moderne  du  nom  antique.  Ethnique  : 
Osicerdenses  (Klotz,  II,  p.  637). 

POatyxov,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Corse  ; 
"Ajtyxov  dans  ProLÉMÉE-Didot  (I,  p.  371,  i  j)  qui 
l'identifie  avec  Asingo.^ 

'OjtJfjLWt.  Cf.  A.  Holder,  II,  p.  886,  s.  v.  Os- 
sisTmi.  Pape  donne  une  variante  Tipitot,  qui  a 
disparu  des  textes,  et  cf.  id.,  s.  vv.  'OjTipiiot, 
'îîjuatot,  'QjTt(i>vs^. 

Osones,  ville  de  Pannonie  (cf.  A.  Holder, 
II,  p.  885,  s.  V.  Osonibus,  et  les  textes  cités). 
Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  n  F;  A.  v.  Kamp.,  21  H  5. 
Aujourd'hui,  Osi  (A.-Sc,  63  E  4).  Ce  doit  être 
la  ville  primitive  des  Osi,  qui  émigrèrent  vers  le 
nord,  où  ils  continuèrent  à  se  servir  de  la  Pan- 
nonica  h'ngua. 

OsquIdateS,  OSCidateS,  peuple  en  Gaule 
Aquitaine.  Ils  se  divisaient  en  deux  groupes  : 
les  montani  et  les  campestres  (Pline,  N.  H.,  IV, 
19,  33).  Leur  nom  a-t-il  quelque  rapport  étymo- 
logique avec  celui  des  Auscii  d'Aquitaine  ? 

[OSSet,  nom  indéclinable,  dit  Klotz  (II, 
p.  637),  d'une  ville  d'Espagne  Bé tique.  Cf.  Kiep., 
Atl.  ant.,  X,  b  E  :  tout  près  d'Hispalis  (Sévillé). 
Le  nom  ne  doit  pas  être  celtique]. 

[OSSigl,  dans  le  pays  Ossigitania,  en  Espagne 
Bétique  ou,  mieux,  sur  la  frontière  de  l'Espagne 
Bétique  et  du  pays  des  Mentesani  (Kiep.,  AtL 
ant.,  X,  c  E  ;  A.  V.  Kamp.,  1704)-  Nous  nous 
sommes  déjà  expliqué  sur  ces  mots  en  ^igL  II 
se  pourrait  ici  que  le  nom  fût  composé  d'une 
racine  celtique  Oss-  et  d'une  désinence  ibérique 
(ou  punique  ?)  -gri  ou  -igi»^ 

[Ostipo,  ville  en  Espagne  Bétique  (Kiep., 
AtL  ant.,  X,  c  E  ;  A.  v.  Kamp.,  17  C  4)-] 

Ostur,  ville  à  l'extrémité  nord-est  de  l'Es- 
pagne Carthaginoise  (A.  v.  Kamp.,  17  E  2). 
Aujourd'hui,  Lucena?  Cf.  A.-Sc,  100  K  4* 

Otadinli  peuple  du  nord-est  de  la  Britannia 
(Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  c  B  ;  A.  v.  Kamp.,  20  E-F  3; 
A.  Holder  [II,  p.  888J  qui  lit  Otalini;  Pape,  s.  v. 
'OraSTivoi).  Ce  peuple  est  placé  au  sud  des  raStvot 


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446 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


(PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  93,  n.  i).  A.  Holder  (I, 
p.  i5i2)  regarde  Gadeui,  Gadini,  comme  ime 
fausse  variante  de  'QroKivoi.  Je  crois  cependant 
le  terme  rbtSivot  fort  exact  et  j'identifierais  ce 
nom  de  peuple  avec  celui  du  comté  d'Ecosse 
Haddington  (A.-Sc,  90  L-M  7;  88  (î  1),  le  r 
initial  représentant  l'aspiration  indigène.  Mais, 
si  Gadini  se  retrouve  dans  Haddington,  Oladini 
(variante  :  Tadini)  ne  pourrait-il  se  retrouver 
dans  Daddin-^gton,  localité  au  sud  du  comté  pré- 
cédent, comme  les  Oterf//i/ (Tadini)  sont  dits  se 
trouver  au  sud  des  Garf/m  (A,-Sc.,  88  H-1  i)? 

Otesini,  peuple  de  la  haute  Italie. 

Les  noms  grecs  en  Où-  se  trouveront  plus 
tard  :  ceux  en  Ou  -h  consonne,  à  la  lettre  U; 
ceux  en  Où  -f-  voyelle,  à  la  lettre  V. 

Ovetanl,  habitants  d'une  ville  d'Espagne 
Tarraconaise,  que  l'on  restitue  Ovetum  (Kiep., 
AtL  ant.,  X,  b  B;  A.  v.  Kamp.,  17  G  i  [']).  Au- 
jourd'hui, Oviedo  (A.-Sc,  99  E  i). 

'O^OçocKat,  la  plus  grande  ville  de  la  Lusitanie. 
D'après  le  seul  passage  où  il  en  soit  question 
(Appian.,  de  reb.  flîsp.,  58),  elle  semble  avoir  été 
située  dans  la  partie  orientale  de  la  Lusitanie, 
celle  qui  était  contiguê  aux  Vettons  de  l'Espagne 
(Appien  ne  les  met  pas  dans  la  Lusitanie).  J'avoue 
que  le  nom  de  cette  ville  (qu'A,  Holder,  II, 
p.  896,  regarde  comme  un  peuple,  sans  doute  à 
cause  du  pluriel)  me  surprend,  du  moins  chez 
un  auteur  grec.  Gette  rencontre  du  groupe  -^$- 
est  chose  rare,  et  il  me  semble  qu'un  Grec  aurait 
intercalé  entre  ces  deux  consonnes  (l'une  double, 
l'autre  aspirée)  une  voyelle  de  liaison  :  il  était  si 
facile  d'écrire  *'OêiJ^otxat,  qui  donnait  au  mot 
l'apparence  de  quelque  chose  d'hellénique  !  Le 
nom,  tel  que  nous  le  possédons,  me  parait  cor- 
rompu, et  l'on  pourrait  songer  à  remplacer 
-Opoxat  par  -6çt)ca(t),  -iriga.  Cependant,  je  vais 
proposer  une  autre  hypothèse.  Je  compare  la 
finale  -Opoxai  à  la  finale  du  nom  moderne  (JPiey 
drahita  (A.-Sc,  99  E  4)j  localité  qui  se  trouve 


I.   L'emplacement  de  Lucus  Asturum  par  rapport  à 
Ovetum  n'est  pas  le  même  dans  les  deux  cartes. 


exactement  dans  la  région  indiquée  par  l'histo- 
rien grec.  Équivalence  de  {/  et  de  $  (deutale  sif- 
flante); le  groupe  -Ai-  aura  été  représenté  en 
grec  par  un  iota  d'abord  adscrit  (cf.  OçeziExio^), 
puis  souscrit  (cf.  ©p^bcto^),  qui  disparut  (cf.  latin  : 
Thracius).  Mais  je  ne  veux  pas  insister  :  l'ana- 
logie de  ^poxe;  amenant  un  x  au  lieu  d'un  t  dans 
-Opoxai,  et  la  comparaison  du  3  de'O^  avec  le  E 
de  Pie-  pourraient  paraître  des  raisons  tirées  du 
désir  d'assimiler  à  toute  force  les  deux  mots  ;  et 
je  ne  parlerai  pas  non  plus  de  l'influence  qu'a 
pu  avoir  sur  l'orthographe  du  mot  l'analogie  du 
nom'O^Spobcat,  qui  se  trouve  aussi  dans  Appien 
et  qui,  lui  du  moins,  est  vraiment  un  nom  de 
peuple.  Enfin,  autre  hypothèse  :  ce  serait  de  rem^ 
placer  le  6  par  un  O,  et  de  lire  *'Oêopa>eat  (cf.  les 
noms  d'homme  Oxicarus,  Oxogarus  dans  A.  Hol- 
der [II,  pp.  896-896],  et  peut-être  *'OÊoîcapat, 
*'0$oYotpat.  Je  demande  que  l'on  vérifie  attentive- 
ment sur  le  Vaiicanus  i4i  s'il  y  a  un  6  ou  un  O. 

'O^uaîot,  peuple  d'IUyrie.  Pline  (A^.  H.,  III, 
32,  26)  le  place  en  Dalmatie  :  à  son  époque, 
d'ailleurs,  ce  peuple  semble  n'avoir  plus  été 
qu'un  souvenir  :  sa  disparition  date  sans  doute 
de  l'époque  d'Auguste  (Appian.,  lllyrlc,  16). 
L'orthographe  de  ce  nom  dans  Pline  est  Oruxi. 

Pacenses,  habitants  de  Pax  Julia,en  Lusita- 
nie (Kiep.,  Ail.  cuil.,  X,  a  D;  A.  v.  Kamp., 
17  B  3-4)-  Aujourd'hui,  Béja  (A.-Sc,  99  C  6). 

PacensiS  COlonia,  nom  postérieur  de  Forum 
Juin  (Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  h  H  ;  A.  v.  Kamp., 
19  G  5),  aujourd'hui  Fréjus  (A.-Sc.,  76  I  4). 

[Paçensis,  nom  de  la  colonie  Deultum,  en 
Thrace  (Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  v  M),  aujourd'hui 
Develtos  (A.-Sc,  ii4  G  7).  On  s'étonnera  de 
trouver  ici  des  noms  qui  semblent  bien  latins  et 
tirés  de  pax  (la  paix).  Mais  la  présence  de  noms 
comme  Pacca,  Pacciacus,  Pacicecus  (A.  Holder, 
II,  pp.  900*901)  me  conduit  à  me  demander  si  le 
nom  indigène  de  ces  localités  n'était  pas  quelque 
mot  de  ce  genre.  Si  pax  existe  comme  nom  com- 
mun, il  n'a  pas  ô!9iA]eci\î  paçensis,  et  l'on  aurait 
ici  une  formation  analogique  qui  du  reste,  je  le 
reconnais,  est  parfaitement  possible.  J'admet- 


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Irais  volontiers  un  nom  primilif  Pac(c)a,  devenu 
en  Lusitanie  Pacca  Julia,  d'où,  par  une  sorte  de 
jeu  de  mots,  on  aura  fait  Pax  Julia.] 

Padlnates,  peuple  dans  la  huitième  région 
de  ritalie,  c'est-à-dire  dans  la  Gaule  Cispadane 
(KiEP.,  AtL  ant.,  VII,  carton  des  régions  de 
ritalie). 

PadUS,  le  P6.  Adjectifs  :  Padaneus  et  Pada- 


nus. 


IlatXdvucv,  ville  des  Astures,  en  Espagne 
Tarraconaise  ;  cf.  A.  Holder,  II,  p.  928,  s.  v. 
Pallantia;  PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  iBg,  n.  2. 

Paemanl  (nom  germanique,  suivant  A.  Hol- 
der [II,  p.  921],  peuple  en  Gaule  Belgique. 
Cf.  KrEP.,i4//.  a/i/.,  XI,  g  D;A.  v.  Kamp.,  19  F  i. 

llatatxoi,  peuple  en  Gallécie.  Cf.  PiOLÉMÉE-Di- 
dot  (I,  p.  i46,  n.  7),  qui  les  place  sur  la  côte 
nord,  près  du  cap  de  PehasÇk.Sc.j  99  E  i). 

natc7ouXa,  ville  des  Turdetaniy  en  Espagne  Bé- 
tique.  PTOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  128,  11.  i  et  6)  la 
met  juste  au  sud  d'Italica;  mais  ceci  ne  con- 
corde pas  avec  les  mesures  données  pour  Nabrissa 
{ibid.y  p.  122,  2). 

nàXavxa,  ville  dans  Tintérieur  du  nord  de  la 
Corse.  Le  nom  a  été  corrigé  en  IIaXavia(PTOLÉM.- 
Did.,  I,  p,  871,  8)  et  identifié,  déjà  par  Pape, 
avec  Balagna.  Je  trouve  en  efifet  en  Corse  ce 
nom,  mais  sur  la  côte  nord-ouest  de  Tîle  (Vid.- 
Labl.,  37  e  H);  or,  la  ville  citée  par  Ptolémée  est 
classée  parmi  les  (le^oyeiot. 

IlaXàpioi,  peuple  d'IUyrie  ;  cf.  un  ethnique  Pa- 
lariacus,  dans  A.  Holder  (II,  p.  928). 

[IlaXaTtov,  localité  dans  les  Alpes;  aujourd'hui, 
Palazzo,  dit  Pape,  s.  u.  8.  Andrée-Scobel  (//i- 
dex,  p.  118)  indique  un  Palazzo  près  Bergame 
et  renvoie  à  la  carte  68  H  5  ;  je  ne  trouve  pas  ce 
nom,  mais  seulement  Palazzolo  (le  même  que 
io5  D  2).  Et,  dans  A.  Holder  (II,  p.  928),  est 
nommé  *Palatiacum,  identifié  avec  Palazzago, 
dans  la  province  et  le  district  de  Bergame. 
Est-ce  la  même  localité  sous  trois  noms  diffé- 
rents ?  Je  me  perds  dans  cet  imbroglio  et 
renonce  à  dénouer  ce  nœud  gordien.] 

nàXXa,  ville  du  sud  de  la  Corse  :  Pape,  5.  i;.  8; 


KiEP.,  AtL  ant,,  VII^  c  F;  A.  v.  Kampen,  i4  a, 
qui  place  la  ville  juste  au  sud  de  File;  Ptolémée- 
Didot  (I,  p.  868,  8),  qui  donne  comme  identifi- 
cation Bonifacio,  sur  le  détroit  du  même  nom 
(antique  Fretum  Gallicum).  L'édition  Didot  de 
Ptolémjêe  (l'bid.j  n.  8)  corrige  en  Fretum  Palli- 
cum,  d'après  un  Itinéraire.  Je  ferai  une  objection  : 
Ptolémée  décrit  avec  précision  la  moitié  de  la 
rive  septentrionale,  puis  occidentale,  puis  méri- 
dionale, puis  orientale,  enfin  la  dernière  partie 
de  la  rive  septentrionale,  faisant  ainsi  le  tour 
méthodique  de  Fîle  avant  de  parler  de  l'intérieur 
(il  emploiera  sinon  le  même  ordre,  du  moins  la 
même  méthode  pour  la  Sardaigne).  Or,  il  place 
Palla  sur  la  côte  orientale,  non  sur  la  côte  méri-  ' 
dionale.  D'après  ses  chiffres,  je  mettrais  Maria- 
num  à  Bonifacio  (Kiep.,  AtL  ant.,  VH,  c  F)  et 
Palla  un  peu  à  l'est,  juste  au  sud  du  golfe  de 
Santa  Manza  (A.-Sc,  76,  carton  additionnel) 
qui,  sous  le  nom  de  Syracusanus  portas^  est 
marqué  dans  Ptolémée  avec  la  même  longitude. 
•   [Ilavalaoc,  ville  en  Illyrie]. 

Panarus,  appelée  aussi  Scultenna,  rivière 
de  la  Gaule  Cisalpine  :  Kiep.,  AtL  ant.,  VII, 
e  C;  A.  V.  Kamp.,  18  C  2.  Aujourd'hui,  Panaro 
(A.-Sc,  io5  E-F  8). 

[navvovwc,  la  Pannonle.  Je  ne  sais  à  quelle 
langue  rattacher  ce  nom.  La  contrée  a  contenu 
beaucoup  de  localités  celtiques;  mais  je  ne 
trouve  pas  dans  A.  Holder  (II,  p.  927)  de 
preuve  que  le  nom  général  de  la  province  soit 
dérivé  de  la  même  langue.] 

IIaça|JLixa,  surnom  de  la  ville  Segontia,  chez 
les  Vaccéens  d'Espagne  Tarraconaise  (Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  168,  4). 

Hapapiixa,  surnom  de  la  ville  Segontia,  chez 
les  Vardules  d'Espagne  Tarraconaise  (Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  189,  8).  11  est  assez  remarquable  que 
ce  nom  soit  les  deux  fois  appliqué  à  une  ville 
Segontia  (cf.  infra,  s.  v.);  cf.  aussi  infra,  s.  v. 
SsTCOVTia. 

nàçxa,  ville,  dans  le  pays  des  lazyges  Meta-- 
nastse.  Sur  les  noms  celtiques  dans  cette  contrée, 
cf.  infra,  s.  v.  IlapTKJXov. 


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448 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


[napôVTWv,  ville  d'Istrie  (Kiep.,  AtL  ont.,  VII, 
h  B;  A.  V.  Kamp.,  i3  D  2).  Aujourd'hui,  Pa- 
rento  (A .-Se,  66  B  4)-] 

[Parletlnae,  ville  d'Espagne  Tarraconaise 
(A.  V.  Kamp.,.  17  E  3).  Aujourd'hui,  quelque 
point  à  Touest  A'Albaceie  (A.-Sc,  100  I  6).  Le 
nom  parieiinœ  existe  en  latin  comme  nom  com- 
mun et  signifie  ruines,  murs  délabrés.  On  avait 
donc  ici  une  ville  déjà  ruinée  du  temps  des  Ro- 
mains, entre  le  pays  des  Carpetani  et  celui  des 
Bastetani.  Le  nom  est  latin,  la  ville  n'était  pas 
latine.  Était-elle  celtique?  était-elle  punique?] 

ParlSl(l).  Outre  ceux  de  Gaule  {Paris), 
A.  HoLDER  (II,  pp.  946-947)  mentionne  les  Pa* 
m«  d'Angleterre  (A.  v.  Kamp.,  20  F  3-4;  Kiep., 
AtL  ant.y  XI,  d  G)  dans  la  partie  orientale  du 
comté  d'ForA:  (A.-Sc,  88  K-M  4-5).  Cf.  infra, 
s.  V.  HeTo^japia.  C'est  le  peuple  que  Pape  appelle 
IlapiaoL. 

[nàçtJoC)  rivière  de  Pannonie  (?),  qui  séparait 
les  Daces  des  Gaulois  Boïens  et  Taurisques 
(Strab.,  VII,  5,  2,  p.  3i3).  On  a  proposé  di- 
verses corrections  de  ce  nom  (Pathisus  entre 
autres,  sans  parler  de  Margus  ou  Martus,  proposé 
dans  l'édition  Didot  de  Strabon,  p.  260;  cf. 
p.  984  de  la  même  édition,  note  à  la  page  260, 
24).  Le  Parisus  y  est  identifié  avec  le  Patisus 
(aujourd'hui,  la  Tissa,  la  Theiss;  cf.  supra, 
p.  i5o);  mais  l'éditeur  y  constate  l'erreur  de 
Strabon,  qui  fait  couler  ce  fleuve  dans  le  pays 
des  Boiens  et  des  Scordisques.  Ou,  si  Strabon  a 
raison,  il  faudra  admettre  que  Boïens  et  Scor- 
disques avaient  franchi  le  Danube  et  occupé  l'an- 
cien pays  des  lazyges  Metanastœ  entre  le  Danube 
et  la  Theiss  (Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  o  F-G;  A.  v. 
Kamp.,  21  H  5-6).  La  présence  d'un  nom  comme 
Patiscum,  ville  située  sur  la  Theiss,  rend  cette 
hypothèse  possible.] 

nàpfjia,  la  ville  de  Parme,  en  Haute-Italie 
(A.  HoLDER,  s.  u..  Il,  p.  947)-  Ajoutez  la  rivière 
du  même  nom  (Kiep.,  AtL  ant.,  VII,  d-e  G; 
A.  V.  Kamp.,  i3  G  2),  aujourd'hui  encore,  la 
Parma  (A.-Sc,  io5  E  3). 

nap[jLaixà(j.7coi,  en  Germon 'a  méridionale,  sur 


les  bords  du  Danube;  cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  266, 
n.  3  et  4>  et  le  nom  'A8paSatxà|JLTCot.  Le  mot 
-xà|jL7cot  n'a  rien  à  voir  avec  le  latin  campi;  il 
rappelle  (A.  Holder,  I,  p.  44)  le  nom  de  rivière 
Kamp,  affluent  de  gauche  du  Danube  (A.-Sc, 
61-62  G-H  6).  N'y  aurait-il  alors  pas  lieu  de  res- 
tituer un  mot  celtique  Gampo-s  (cf.  les  noms  dé- 
rivés efi  Camp-  :  A.  Holder,  1,  pp.  722-726)? 

Parradunum,  ville  en  Vindélicie(KLOTz,  II, 
p.  678).  Je  pense  qu'il  faut  restituer  Garrodunum 
et  identifier  cette  ville  avec  la  Garrodunum  2 
d'A.  Holder  (I,  p.  810),  G'est  ainsi  que  la  Gar- 
rodunum 3,  de  Pannonie  supérieure,  a  été  aussi 
écrite  Parroduno. 

Parthanum,  ville  en  Rhétie  (Kiep.,  AtL  ant., 
XI,  k  F;  A.  V.  Kamp.,  21  D  5).  Aujourd'hui, 
Partenkirchen,  dit  A.  Holder  (H,  p.  960).  On 
remarquera  dans  les  environs  de  cette  localité 
(A.-Sc,  57  E  2-3)  les  noms  Farchani  ei  Part- 
nach  Klamm,  sur  la  rivière  Partnach.  Ge  dernier 
nom  rappellerait-il  quelque  Partanacum?Gf.  Par- 
thenacus  en  Gaule  (A.  Holder,  ibid.). 

Parthinl,  peuple  du  nord  de  l'Illyrie  (Kiep., 
AtL  ant.,  V,  a  B;  A.  v.  Kamp.,  10  A-B  3);  Par^ 
theni,  dans  Klotz  (II,  p.  680).  Gf.  le  nom  de  ville 
Parthus,  près  de  Dyrrachium  (Klotz,  II,  p.  681), 
Or,  près  de  Durazzo,  on  trouve  aujourd'hui 
Reth  (A.-Sc,  1 12  H  5),  mais  aussi  Brescha,  qui 
me  parait  correspondre  à  Parthus  {sch  =  th  la- 
tin, e  grec). 

IlapTWxov,  ville  du  pays  des  lazyges  Meta- 
nastœ; cf.  PioLÉM.-Did.,  I,  pp.  44'-442,  n.  10, 
et  infra,  s.  v.  Patiscum.  Voir  ce  que  dit  le  même 
éditeur  sur  l'origine  celtique  des  noms  de  cette 
contrée. 

Patavia.  Gf.  supra,  s.  V.  Batavi. 

PatavIcenseS,  habitants  d'un  viens  de  Dacie 
(Klotz,  II,  p.  689).  Gf.  A.  Holder^  II,  p.  loSg, 
s.  o.  Potaissa. 

Patavium,  Padoue,  est  donné  par  A.  Holder 
(II,  p.  961)  comme  vénète(?).  Gf.  Pape,  s.  vv. 
IlaTràStov,  IlaTaovïov. 

IlaTaSwiïv.  Gf.  A.  Holder,  s.  v.  Pœlovion  :  II, 
pp.  Ï026-1029. 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


449 


riaràoutov,  ville  de  Bithynie  (Pape,  s.  v.  2). 
Comme  il  esl  peu  probable  que  les  Vénèles 
soient  venus  jusque-là,  nous  considérerons  pro- 
visoirement ce  nom  comme  celtique.  Il  est  vrai 
d'ajouter  que  PTOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  801,  i) 
le  change  en  Tatavium.  La  ville  est  en  Bithy- 
nie, au  sud-ouest  de  Prusa,  sur  THypius,  et 
je  ne  la  citerais  pas  si  elle  ne  se  trouvait  voi- 
sine d'une  localité  appelée  raXXtxà  (cf.  supra, 
s.  v.y  Nous  avons  parlé,  comme  identification, 
de  Gueanuk;  l'édition  PïOLÉMÉE-Didot  propose 
pour  Tatavium  la  localité  Gawé(Gueiwé,  au  siid- 
est  d'/irm/rf-Nicomédie  :  Kiep.,  Carie  en  six 
feuilles;  id.,  Carte  générale,  L  21-22;  A. -Se, 
127  D  3  :  Gevé),  Ces  deux  identifications  ne  con- 
cordent pas  avec  les  chiffres  de  Ptolémée,  qui 
place  Gallika  et  Tatavium  sur  la  même  longi- 
tude, et  Tatavium  au  sud  de  Gallika.  Dans  ces 
conditions,  Tatavium  serait  Gueulbazar  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles;  id..  Carte  générale,  L  21  ; 
A.-Sc,  127  D  3).  Mais  rien  n'est  moins  certain. 

IlaTau'.ov  (Pape,  s.  v.  2).  Cf.  supra,  HaTaSiwv. 

IlaTepviava,  ville  des  Carpetani,  en  Espagne 
Tarraconaise.  Cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  176,  6. 
Pour  le  nom,  cf.  A.  Holder,  II,  pp.  962-953  ;  et 
l'abondance  des  noms  Patemiacus  (cf.  Paterna- 
cus)  invite  à  se  demander  si  notre  nonrne  devrait 
pas  être  modifié  d'une  lettre.  La  ville  se  trouvait 
au  nord-ouest  de  Laminium. 

PatISCUm,  ville  des  lazyges  Metanastœ  (cf, 
supra,  s.  V.  lïapuaxov;  Kiep.,  Ail,  ant., XI,  o  F; 
A.  V.  KvMP.,  21  15).  Aujourd'hui,  Tapé,  près 
Szegedin  (A.-Sc,  63  G  5).  Cf.  IlaTtffxo^  comme 
nom  d'homme  (A.  Holder,  II,  p.  953). 

PatISUS  ou  TISia,  la  Theiss  {Tiszd)\  cf.  su- 
pra. Études  de  Géographie,  p.  i5o. 

Patrae,  en  Illyrie,  sur  les  bords  du  lac  Lych- 
nitis  (Kiep.,  AtL  ant.,  V,  b  B;  A.  v.  Kamp.,  10 
B  3).  Aujourd'hui,  Struga  (A.-Sc,  1 12  I  5). 

[Patricia  COlonla,  nom  de  la  colonie  ro- 
maine de  Corduba,  Cordoue,  en  Espagne.] 

[Ha-cptSa^ja,  ville  en  Dacie.  PTOLÉMÉE(éd.  Did., 
I,  p.  445,  6)  la  place  à  l'est  et  légèrement  au 
nord  de  Porolissum  (cf.  supra,  XXXVIl,  p.  167). 


Dans  ces  conditions,  j'indiquerais  comme  iden- 
tification la  ville  Pétroutz  (A.-Sc,  64  M  3)  en 
Bukowine.] 

Ilaûxa,  ville  sur  la  côte  sud-ouest  de  la  Corse. 
Cf.  A.  V.  Kamp.,  i3  B  4;  Kiep.,  AtL  ant.,  VII, 
c  F.  Aujourd'hui,  Olmeto  (A.-Sc,  76,  carton 
additionnel)  ou  quelque  emplacement  entre  ce 
village  et  le  golfe  de  Vatinco. 

IlauTaXia,  une  contrée  de  l'Illyricum. 

Uà^  AÙYO'J^'^^a  ^l  nà$  'lo'jXia.  Cf.  supra,  s.  v. 
Pacenscs,  et,  pour  l'explication  du  mot,  s.  v. 
Pacensis. 

IItjxtoviov   pour   IIixt:6viov   (A.    Holder,   II, 

p.  lOOl). 

[néSa,  Pedum,  ville  dans  le  Latium.  Je  n'au- 
rais pas  cité  ce  nom  si  Pape  ne  lui  donnait  comme 
équivalent  actuel  Gallicano.  Il  s'agit  sans  doute 
de  Gallicano  nel  Lazio,  au  sud-est  de  l'antique 
Gabii  (A.-Sc,  io3  L  8).  A  cet  endroit,  d'ailleurs, 
KiEPERT  (.4//.  ant.,  VIII,  d  G)  place  Scaptia, 
mais  avec  un  signe  de  doute.] 

[IleSiQrïic,  ville  des  Liburnes  (Pape,  s.  v.  a). 
Le  nom  se  trouvant  dans  Scylax,  la  ville  doit 
être  sur  le  bord  de  la  mer.  Est-ce  Pasinan,  dans 
l'île  Mezzo  (A.-Sc,  1 1 1  D  3)?] 

PedO,  ethnique  Pedonensis,  ville  de  Ligurie 
(Kiep.,  AtL  ant,  VII,  b  C;  A.  v.  Kamp.,  i3  A  2). 
Aujourd'hui,  Borgo  San-Dalmazxo  (A.-Sc,  io5 
B3). 

[Pedum.  Cf.  supra,  IleJa.] 

Peguntium,  Plguntl»,  ville  en  Dalmatic. 
Cf.  A.  Holder,  II,  p.  981,  s,  v.  Petuntium. 

PeISO,  lac  en  Pannonie  (cf.  les  noms  en  Ai- 
dans  A.  Holder  [II,  pp.  1008-ïOio]).  Cf.  Pelso 
(A.  Holder,  II,  p.  963;  A.  v.  Kamp.,  21  G-H  5; 
et  supra,  p.  176). 

Pelendava,  ville  de  Dacie  (Kiep.,  AtL  ant., 
XI,  t  L;  A.  V.  Kamp.,  10  C  i).  Ce  sera  aujour- 
d'hui Craiova  en  Petite-Valachie  (A.-Sc,  ii3 
C  5).  Pour  ce  qui  est  du  nom,  la  désinence  -aua 
est  locale  et  indigène  en  Dacie;  mais  il  est  pos-» 
sible  que  le  reste  du  mot  soit  d'origine  celtique. 
Cf.  les  noms  de  cette  origine  tout  le  long  du 
Danube  et  les  noms  de  peuples  Pelend-ones 

^9 


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45o 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


en  Espagne  Tarraconaise  et  Belendi  en  Aqui- 
taine. 

PelendoneS,  peuple  d'Espagne  Tarraco- 
naise (KiEP,,  AtL  ont. y  X,  d  C;  A.  v.  Kamp.,  17 
D  2).  Klotz  (II,  p.  708)  donne  aussi  l'ortho- 
graphe Pellendones. 

[néXXtoc,  père  de  Keltios,  de  la  ville  ' AxstXoxà- 
ptovtO.] 

[HsXXtoî,  nom  d'homme  sur  une  monnaie  illy- 
rienne  :  Pape,  s.  v.  2.] 

Pellaon,  ancienne  ville  de  la  haute  Italie,  au 
sud  du  Pô,  et  sur  la  côte.  Par  l'expression  y^/i- 
seits  des  Padiis,  je  pense  que  Klotz  (II,  p.  708, 
s.  o.)  veut  indiquer  le  nord  du  Pô  ;  le  contraire 
me  semble  ressortir  du  texte  de  Pline  (A^.  H., 
III,  19,  23). 

[IIsveffTat,  peuplade  d'Illyrie(KiEP.,  AtL  ant,, 
V,  b  B  ;  A.  V.  KL\MP.,  10  B  3).  Mais  il  est  fort  dou- 
teux que  les  Pénestes  appartiennent  à  notre  su- 
jet. Cependant,  j'ai  cru  devoir  les  placer  ici  à 
cause  du  mot  suivant.] 

Penestica,  ville  d'Helvétie,  placée  par  Vltin. 
Ant.  entre  Aventicum  {Avenchesy^i  Solodurum 
(Solot/turri).  Cf.  Pape,.  5.  v.  L'intervalle  est  bien 
limité,  et  l'on  pouvait  espérer  arriver  à  une  iden- 
tification; je  ne  trouve  cependant  dans  Andrée- 
ScoBEL  (67  C  2-3)  aucun  nom  à  citer, 

[IlevTsvïjffjoCî  ville  des  Obizènes  de  Galatie; 
cf.  supra,  s.  v.  '06tÇr|Voi,  et  Études  de  Géogra" 
phie,  p.  139.  Évidemment,  il  ne  saurait  être  ici 
question  de  cinq  îles,  et  le  nom  est  déformé  ;  on 
lit  aujourd'hui  ne-çevtjjoc.  Mais,  quelle  que  soit 
la  forme,  le  nom,  avec  cette  désinence  -aaoCj 
n'appartient  peut-être  pas  à  l'onomastique  cel- 
tique. Cf.  cependant  infra,  s.  v.  nsTevï|ffa6ç.] 

Percelana,  ville  de  Lusitanie  sur  la  frontière 
de  la  Bétique  (A.  v.  Kamp.,  17  B  3).  D'après 
l'emplacement  indiqué  par  le  géographe,  ce  se- 
rait aujourd'hui  Almendraleja  (A.-Sc,  99  D  6). 

[nepovxtxov,  ville  côtière  de  Thrace,  entre  Apol- 
lonia  et  le  promontoire  Thynias,  marqués  par 


I.  A.  HoLDER  (If,  p.  963,  *.  V.  Pelius)  cite  un  Pel(l)ius, 
(ils  de  Celtîus. 


A.  VON  Kampen  (ïo  E-F  2-3).  Pape,  par  le  sens 
qu'il  donne  à  ce  mot,  le  rattache  à  icepovij  ;  mais 
alors  on  attendrait  *TCepovtxov  ;  les  formes  en  -ticum 
font  volontiers  songer  à  des  formes  celtiques. 
Elles  ne  les  appellent  d'ailleurs  pas  nécessaire- 
ment; aussi  ai-je  mis  le  mot  entre  crochets. 
Comme  identification,  je  proposerai  le  nom  du 
cap  Kuratan  (A.-Sc,  ii4  G  7),  qui  convient 
pour  la  situation  et  le  nom.  Mais  alors  je  pense- 
rai qu'il  manque  dans  Ptolémëe  un  mot  et  qu'il 
faut  lire  IlepovTwcov  [àxpov].  Le  mot  sera  alors  ad- 
jectif, et  toute  tentative  d'y  voir  un  nom  gaulois 
disparaîtra  par  là  même.] 

Ilsfffftvouç,  ville  bien  connue  de  Galatie  (Kiep., 
AtL  ant.,  IV,  g  C;  A.  v.  KiVMP.,  7  C  3).  Aujour- 
d'hui, Balahîssâr  (Kiep.,  Carte  en  six  jeuilles; 
iD.,  Carte  générale,  M  23).  Le  nom  de  la  ville 
était,  suivant  certains  auteurs,  emprunté  à  celui 
d'un  Galate.  Il  ne  faut  naturellement  pas  atta- 
cher à  celte  étymologie  plus  d'importance  qu'elle 
mérite  ;  elle  prouve  au  moins  que  les  Grecs  rat- 
tachaient ce  nom  à  la  langue  des  Galates.  Cf. 
Pape,  s.  v.  1. 

IleTevTjjjoc-  Cf.  supra,  s,  v.  nsvTevYjffJoc,  et 
A.  HoLDER,  II,  p.  972,  s.  V.  Petinesos.  Je  serais 
disposé  à  croire  que  seule  la  partie  Petin-  est 
celtique  (cf.  Petin-i-acum),  et  que  la  finale -Tjffo-c 
est  formée  analogiquement  d'après  les  nombreux 
mots  en  -^ûr(a)oc  qui  s'égrènent  dans  l'onomas- 
tique de  r Asie-Mineure.  Cf.  A.  Holder,  II, 
p.  loio,  ^.  y.  Pit(a)nissos. 

PetObiO,  PetOViO.  Cf.  Pœtovion  (A.  Hol- 
der, II,  p.  1026). 

[IIsTpoSa'ja,  ville  en  Dacie  (PTOLÉM.-Did.,  I, 
p.  445,  n.  8).  Je  ne  trouve  pas  le  nom  Orbey 
donné  par  Pape.  D'après  les  chiffres  de  Ptolé- 
m£e,  la  ville  est  assez  haut  dans  le  nord.] 

n&TOuapta,  capitale  des  Parisi(i)  de  la  Grande- 
Bretagne.  A.  Holder  (II,  p.  981)  donne  comme 
nom  moderne  Padrington,  dans  le  Yorkshire^  et 
j'avoue  que  de  mon  côté  j'avais  pensé  à  Beverley 
(A.-Sc,  88  M  5).  Sur  le  nom,  cf.  Brugmann, 
Vergl.  Gramm.,  I  (i^*  éd.),  p.  i55,  §  176,  et 
p.  326,  §  436. 


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45 1 


PeucetlS,  peuple  de  Liburnie.  Cf.  Pape, 
s.  V.  TLvjvdxioL.  Évidemment,  les  Grecs  ont  ratta- 
ché à  Tue'jxY)  ce  nom  et  tous  les  noms  semblables; 
c'est  ainsi  que  File  Peuce,  dans  le  delta  du 
Danube,  aurait  été  ainsi  nommée  à  cause  de 
la  grande  quantité  de  pins  qui  s'y  trouvent. 
A.  HoLDER  (II,  p.  982)  y  voit  cependant  un  nom 
celtique.  Il  en  sera  de  même  pour  Peucetiae. 

[^oLçoÇy  île  d'IUyrie  (Pape,  s.  u.  3).  Cf.  Kiep., 
Ail.  ant.y  VII,  1  D;  A.  v.  Kamp.,  6  F  2.  Aujour- 
d'hui, Lésina  (A.-Sc,  m  E  3).  On  pensera  à 
quelque  déformation  grecque  d'un  nom  local.] 

[IliaXa,  ville  duPontGalatique.  Cf.  Ptolémée- 
Didot  (I,  p.  872,  n.  6),  qui  identifie  cette  ville 
avec  Bavakly  {Barakly  de  Kiepert  [Carte  en  six 
/ètfiVfe*]?).  D'après  les  chiffres  de  l'auteur  grec, 
la  ville  serait  au  sud-est  A'Amasia,  du  côté  de 
DirekJ] 

IltXTQVfftot,  peuple  en  Haute-Mésie.  —  Picen- 
SeS,  peuple  en  Dacie.  On  pourra  donc  admettre 
que  ce  peuple  occupait  les  deux  rives  du  Danube, 
qui  sépare  la  Dacie  de  la  Mésie  inférieure.  Et  l'on 
rapprochera  ce  nom  de  celui  du  Picnus,  IIuxvoûc, 
affluent  du  Danube  (Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  L  s; 
A.  V.  Kamp.,  10  B  i),  aujourd'hui  le  Pek  (A.-Sc, 
112  K  2).  A.  Holder,  II,  p.  ioo4,  s.  V.  Pincus. 

IltxousvTov,  ville  dans  l'intérieur  de  l'Istrie. 
Aujourd'hui,  Pinguenie  (Kiep.,  AtL  ant.,  VII, 
h  B;  A.  V.  Kamp.,  i3  D  2;  A.-Sc,  m  B  i). 

PiCtava,  capitale  des  Pictavi,  Poitiers  (cf. 
A.  Holder,  II,  p.  988,  20). 

ntxxaSov,  ville  en  Aquitaine.  Cf.  A.  Holder, 
II,  p.  987,  s.  V.  Pictavi,  1.  5o. 

Picti,  peuple  de  Grande-Bretagne  (A.  Holder, 
II,  pp.  993-999).  Klotz  (II,  p.  786)  en  parle 
comme  d'un  peuple  tatoué.  C'est  là  sans  doute 
une  explication  que  les  Latins  donnaient  de  ce 
nom,  et  nous  retrouvons  ici  le  fait  souvent  ob- 
servé d'un  nom  barbare  expliqué  par  un  mot 
grec  ou  latin.  Sur  l'étymologie  de  ce  nom, 
cf.  A.  Holder,  /,  c. 

ni5a,  ville  dans  le  Pont  Galatique;  cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  873,  n.  I  ;  la  ville  se  trouverait  au 
nord-ouest  de  Comana  Pontica. 


Pietas  Julla.  Cf.  in/ra,  s.  V.  Pola. 

Iltyo^vrcov.  Cf.  A.  Holder,  II,  p.  981, 5.  v.  Pe- 
tunlium.  Cf.  Kiep.,  AtL  ont.,  VII,  1  D. 

Pineta,  château  fort  en  Gaule  Cisalpine  ;  au- 
jourd'hui Pianfff'Pane  (Pape,  s.  v.  UCvriroç); 
j'ignore  où  se  trouve  cet  emplacement. 

IlLvirjTOÇ,  ville  des  Callaici  Bracarii,  en  Lusita- 
nie.  Aujourd'hui,  Pineiro,  suivant  Ptolémée- 
Didot  (I,  p.  162,  n.  8). 

[PInneteS,  général  des  Pannoniens.] 

[IIivov,  ville  en  Dacie.  Cf.  PxoLéMÉE-Didot  (I, 
p.  45  r,  3),  qui  y  voit  le  latin  Ad pinum;  cf.  id., 
1,  p.  448,  9  :  ntpoi>|JL  (==  ad  pirum).  Sur  les 
noms  celtiques  en  Pin^ny^  cf.  A.  Holder,  II, 
pp.  ioo4  sq.] 

Piquentum.  Cf.  supra,  s.  v.  ntxouevrov. 

PIranum,  ville  d'Histrie  (A.  v.  Kamp.,  i3 
D  2).  Aujourd'hui,  Pirano  (A.-Sc,  66  B  4)- 

[IliçiSoçCSaua,  en  Mésie  inférieure,  n'appartient 
pas  à  notre  sujet.] 

[ntçou|JL.  Cf.  supra,  s.  v.  IIlvov.] 

n(s)tpo'j(JTai,  peuple  en  Illyrie. 

PiSCenae,  peuple  en  Gaule  Narbonaise. 
Klotz  (II,  p.  794)  rapporte  ce  nom  à  Pézenas 
(A.-Sc,  81  C2). 

Iluavoç,  rivière  de  Corse;  cf.  PïOLÉMÉE-Didot 
(I,  p.  368,  n.  3),  suivant  lequel  ce  serait  le  ruis- 
seau qui  se  jette  dans  le  golfe  di  Ventilegne  ;  car 
«  il  n'y  en  a  pas  d'autre  dans  cette  région  ». 

nXaxevrùx,  Plaisance,  dans  la  vallée  du  Pô; 
cf.  Peut.  Tab.,  IV  a. 

nXavajia,  île  dans  la  mer  de  Ligurie  (Kiep., 
VII,  d  E;  A.  V.  Kamp.,  i3  C  3);  aujourd'hui, 
Pianosa  (A.-Sc,  io3  A  2).  Cf.,  pour  le  mot,  le 
nom  suivant. 

nXavaaia  (Pape,  s.  v.  2),  île  sur  la  côte  de 
Gaule  dans  la  Méditerranée.  Aujourd'hui,  l'Ile 
Saint" Honorât,  suivant  Pape;  cf.  Strab.^  éd. 
Did.,  Index,  p.  886,  2  ('). 

nXavYjffia,  île  sur  la  côte  d'Espagne.  On  l'a 

I .  On  trouve  parmi  les  tles  Fortunées  une  île  Plan  aria 
(Pape,  s,  v.  Il^avaala  3).  J'admettrais  volontiers  aussi  ce 
nom  pour  Ttle  du  Planier,  au  sud -ouest  de  Marseille 
(A.-Sc,  82  E  2).    ■ 


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402 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


identifiée  avec  Tîle  Plana  (A.-Sc,  loo  K  6);  mais 
cf.  Strab.,  éd.  Did.,  Index,  p.  886,  2. 

[Platea,  localité  des  Celtibériens,  près  Bilbi- 
lis  en  Espagne  Tarraconaise.  Ce  peut  être  le 
XdLÛn  platea.  Mais  cf.  le  nom  celtique /)/a^/brfa/i- 
nos  (A.  HoLDER,  II,  p.  ioï3).] 

[EXsupa-çoc,  Illyrien.  Un  personnage  de  ce 
nom  est  père  de  Genthius  ;  un  autre,  frère  de 
Genthius;  un  troisième,  ambassadeur  de  Gen- 
thius. Or,  le  nom  Gent(h)ius  est  donné  par 
A.  HoLDER  (I,  p.  20o4)  comme  illyrien  et  cel- 
tique. Le  ngm  Pleuratus  (cf.  aussi  Tit.-Liv.,  26, 
24  ;  28,  5,  etc.,  et  nXsuçtacroi  des  Illyriens) est-il 
plus  spécialement  illyrien  ?  Cf.  les  noms  celti- 
ques en  PleU"  dans  A.  Holder  (II,  p.  ioi4).] 

[Plumbarl(l),  surnom  des  habitants  de  Me- 
dubriga  ;  cf.  A.  Holder,  I,  p.  526.  —  nXouixêapia 
était  aussi  le  nom  d'une  île  sur  la  côte  méridio- 
nale d'Espagne  ;  cf.  Pape,  s.  v.] 

HotSixov,  ville  dans  le  sud-est  du  Noricum, 
Cf.  PTOLÉM.-Dida,  I,  p.  288,  n.  2.  La  ville  est  au 
nord-est  de  Virunum  (au  nord  de  Klagenfarth)  ; 
peut-on  penser  à  Pach  (A.-Sc,  65  C-D  3)? 

[Ilotvoi,  tribu  des  Bœfuli,  en  Espagne.  Ce  mot 
étant  employé  pour  signifier  les  Carthaginois, 
on  peut  voir  ici,  dans  cette  flspagne  (méridio- 
nale ?)  remplie  de  noms  puniques,  un  mot  de 
môme  nature.  Mais  peut-être  est-il  arrivé  pour 
ce  nom  ce  qui  s'est  produit  pour  Penninus,  de- 
venu aussi  Pœninus  Mons  (dans  les  Alpes)  par 
souvenir  des  Carthaginois  et  du  passage  d'Han- 
nibal;  cf.  A.  Holder,  11,  p.  1021.] 

[néXa  en  Istrie  :  Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  h  C; 
A.  V.  Kamp.,  i3  D  2.  Aujourd'hui,  Pola  (A.-Sc, 
66  B  5).  Elle  s'appela  aussi  Pietas  Julia.  — .  Le 
promontoire  qui  terminait  l'Islrie  au  sud  était  le 
Polalicum  Promontorium,  aujourd'hui  cap  Pro- 
montorej  avec  la  ville  du  même  nom  :  A.-Sc, 
ibid.]. 

[HoXXevaa,  ville  des  Statielli  en  Ligurie. 
A.  Holder  (II,  p.  1029)  ne  donne  pas  ce  nom, 
qu'il  considère  sans  doute  comme  latin.  Ne  le 
considérât-il  pas  comme  tel,  il  y  verrait  un  nom 
ligure,  comme  celui  des  Staiielli (cf.  II,  p.  i635. 


s,  V.  Stalacum).  Sur  la  ville,  cf.  Kiep.,  Atl.  ant.f 
VH,  b  C  ;  A,  v.  Kamp.,  i3  A  2.  Aujourd'hui,  Po- 
lenza  (A.-Sc,  io5  A  3).  Est-ce  la  ville  que 
Phlégon  de  Tralles  appelle  IloXXiata  ?] 

IloXXsvua,  IIoXXevTtov,  IloXXsvroc,  ville  dans 
l'île  de  Majorque  (Kiep.,  Atl.  ont.,  X,  g  D  ;  A.  v. 
Kamp.  9  17  G  3).  Aujourd'hui,  Pollenza  (A.-Sc, 
100  0  5). 

Pons  /Eni,  ville  dans  le  Noricum  (Kiep., 
Atl.  ant.,  XI,  k  F;  A.  V.  Kamp.,  21  E  5),  sur 
l'iEnus  (Inn).  L'emplacement  correspondrait  à 
Hochstatt  (A.-Sc,  58  G  2).  Sur  l'iEnus,  cf. 
A.  Holder,  I,  p.  71,  s.  v.  Ainos. 

Pons  Saravl.  Cf.  infra,  s.  V.  Saravus. 

[novTO^  raXanxoCî  le  Pont  Galatique,  partie 
sud-ouest  de  la  province  de  Pont  :  Kiep.,  Atl. 
ant.,  IV,  1-m  B  ;  A.  v.  Kamp.,  7  E-F  2  ;  Ptolém.- 
Did.,  I,  pp.  866,  3,  et  872.] 

PorolISSUm,  ville  en  Dacie;  cf.  «a/jra,  p.  167. 

[IIora|JLOYaXX'iqvoi,  noTafJLOYaXXïrat,  habitants  des 
bords  du  fleuve  TàXXo;,  en  Phrygie  et  Galatie 
(Pape,  s.  v.  ITxXXo^  II,  i  6).  Mais  ici  le  nom  de 
ràXXoç  n'a  rien  de  commun  avec  la  race  celtique  ; 
cf.  une  rivière  du  même  nom  dans  la  Bithynie 
occidentale.  L'étymologie  du  mot  ne  doit  sans 
doute  pas  non  plus  être  cherchée  dans  la  langue 
grecque,  comme  les  Grecs  l'ont  pensé  :  il  doit 
s'agir  de  quelque  mot  phrygien.] 

no-cexiov,  ville  de  Pannonie;  cf.  Cium  en 
Basse-Mésie  (Pape,  s.  v.  Kioj  5)«  Évidemment, 
il  ne  peut  s'agir  de  confondre  les  deux  villes. 
Sur  Cium,  Cius,  cf.  Kiep.,  Atl.  a/i/.^XI,  vL; 
A.  V.  Kahp.,  10  F  I.  Quant  à  Hotskiov,  que  l'on 
ne  peut  essayer  d'identifier  que  par  le  nom,  je  le 
placerais  au  nord-ouest  de  Semlin,  à  Alt~Pazua 
(A.-Sc,  63  G  6-7);  mais  je  reconnais  tout  ce 
qu'a  de  fragile  celte  hypothèse  qui  ne  repose  que 
sur  une  vague  ressemblance  de  nom  et  sur  l'em- 
ploi du  mot  ait. 

IIoTsvria  3,  surnom  de  la  ville  Carrea  en  Ligu- 
rie (Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  b  C;  A.  v.  Kamp.,  i3 
A  2).  Aujourd'hui,  Carra  (cf.  supra,  s.  v.  Car- 
rea). Je  n'aurais  peut-être  pas  introduit  ce  mot 
ici,  si  A.  Holder  (II,  p.  1039)  n'avait  placé  dans 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


453 


son  Lexique  un  nom  de  ville  Potentum.  —  On 
trouve  aussi  une  ville  Potentia  dans  le  Picenum 
(KiEP.,  AtL  ant.y  VII,  h  D;  A.  v.  Kamp.,  i3 
D  3),  aujourd'hui  Potenza  (A.-Sc,  io3  D  i); 
mais  elle  ne  saurait  être  plus  celtique  que  la 
ville  Polentia  de  Lucanie  (Kiep.,  AU.  ant,,  VII, 
k  G;  A.  V.  Kamp.,  i4  B  2),  aujourd'hui  Potenza 
(A.-Sc,  io4  F  4). 

IIoToStov.  Cf.  Ila-raoVov,  et  snpra,  lïaxaêiwv. 

IIoTOuÀaTTjvfftot,  peuple  en  Dacie  ;  cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  444>  3,  1,  II.  Leur  ville  principale 
était  Potula,  aujourd'hui  Potela,  non  loin  du 
Danube,  dit  l'éditeur  de  Ptolémée.  Est-ce  Patu^ 
lele  (A.-Sc,  ii3  B  5),  au  sud  de  TurnuSe-- 
verîn  ? 

PreclanI,  peuple  en  Aquitaine  (GiEs.,  de 
B.  G.,  III,  27). 

[npelsxTa,  nom  de  ville.  Pape  met  entre  pa- 
renthèses le  mot  Arcobindi,  sans  explication  : 
j'ignore  ce  que  cela  veut  dire.  On  trouve  des 
noms  celtiques  en  Arco-{X,  Holder,  I,  p.  i84), 
notamment  un  en  Dacie.  Je  pense  que  Ilpsiex-cra 
pourrait  être  Ilpaiéxra,  Preejecia  (urbs)  pour 
prœjacta,  quelque  nom  de  forteresse  avancée  (?).] 

np8r(T)avLa,  npeiravtSec,  Ilps-cavoi,  IIp5r(T)a- 
vtxoç,  et  le  nom  d'homme  llpé-ravo^.  Cf.  A.  Hol- 
der (I,  p.  552),  qui  se  refuse  à  confondre  ces 
noms  avec  Bp6-c(T)avia,  etc.,  s,  v.  Brittani. 

[Prista,  ville  en  Mésie  inférieure,  sur  les 
bords  du  Danube  (Kiep.,  AtL  ant.j  XI,  u  M  ; 
A.  V.  Kamp.,  10  D-E  2).  Aujourd'hiii,  Routschouk 
(A.-Sc,  ii4  E-F  6)«  Je  mets  le  mot  entre  cro- 
chets, en  raison  du  petit  nombre  de  mots  du 
même  genre  que  je  trouve  dans  A.  Holder  (II, 
p.  io46).] 

npGjpicva)  ville  en  Illyrie  (Pape,  s.  y.).  Sur  le 
moni  Promina,  cf.  A.-Sc,  m  E  3;  et,  pour  le 
nom,  cf.  le  mot  suivant. 

Pronaea  (Klotz,  II,  p.  938);  cf.  Promea 
(A.  Holder,  II,  p.  1047)5  petite  rivière  qui  se 
jette  dans  un  affluent  de  la  Moselle. 

npoJ6pXt(JL6vtTat,  peuple  de  Galatie.  Cf.  npojst- 
XTi(jL|jiôvtTat  dans  PTOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  855,8),  qui 
interprète  le  mot  par  :  Adjuncti.  Je  ne  puis 


m'empêchér  de  remarquer  que  la  région  habitée 
par  ce  peuple,  le  nord  de  la  Lycaonie  et  le  sud- 
ouest  de  la  Galatie^  est  essentiellement  une  ré- 
gion de  lacs  (Xtjjisve^),  et  je  me  demande  si  le  nom 
de  ce  peuple  ne  serait  pas  un  mot  composé  d'une 
partie  indigène  et  d'une  addition  (-XipisvtTat) 
d'origine  grecque  :  les  Proser...  de  la  région  des 
lacs. 

[Protunica  en  Bithynie  ;  cf.  Pape  ,  s.  v, 
IIp(dxo(JLàxpat.  Mais,  même  sous  cette  forme,  le 
nom  ne  rentre  pas  dans  notre  sujet.] 

n-cspo-cov  (jTparoTCsSov,  Alata  CaStra,  localité 
dans  le  nord  de  la  Britannia  Barbara.  L'édition 
PxOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  95,  7)  écrit  Pinnata  Cas- 
tra. L'endroit  est  donné  comme  à  l'est  de  Ta- 
meia  et  sur  la  même  latitude  (59"  20).  Sur  l'em- 
placement de  Tam(e)ia,  cf.  A.  Holder,  II, 
p.  1715  ;  A.  V.  Kamp.,  20  E  2.  A  l'est,  sur  le 
bord  de  la  mer,  se  trouve  Portlethen  (A.-Sc, 
89  M  4).  L'identification  proposée  dans  l'édition 
Didot  me  parait  peu  conforme  aux  nombres 
donnés.  Quant  à  l'origine  du  mot,  cf.  cette  même 
édition,  note  7.  Il  en  résulterait  que  le  mot  se- 
rait absolument  latin. 

[IlToiSxat,  en  Espagne  Bétique,  est  la  ville 
Tucci  ;  sur  les  noms  de  ce  genre,  cf.  supra, 
p.  4i3.J 

IlouxtaXta,  ville  des  Bastitani,  en  Espagne  Tar- 
raconaise.  Cf.  PTOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  i83,  5),  qui 
y  voit  le  ad  Putea  d'autres  textes  géographi- 
ques; Putea,  dans  A.  vonKampen  (17  E  3).  Cepen- 
dant, cette  identification  met  Putea  plus  au  sud 
que  Saltigi,  tandis  que  Ptolémée  place  llo'jxtaXia 
plus  au  nord  que  SàXrtya.  Faudrait-il  alors  pen- 
ser à  Ayoray  un  peu  plus  au  nord  ? 

n(o)'jXLvov,  château  fort  en  Istrie  ;  Pucinum 
dans  Klotz  (II,  p.  976),  qui  place  la  ville  sur  la 
route  d'Aquilée  à  Pola.  Or,  sur  le  trajet  que  suit 
actuellement  le  chemin  de  fer,  se  trouve  aujour- 
d'hui la  ville  Pisino  (A.-Sc,  66  B  4).  Le  nom  an- 
tique, avec  c  dur,  a  donné  *Pikino;  et  le  c  ita- 
lien, passant  du  son  dur  au  son  chuintant  (Jch), 
est  arrivé  au  son  sifllant  que  la  carte  représente 
par  un  s. 

29. 


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454 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Iluxraêa,  ville  en  Aquitaine.  Cf.  A.  Holder, 
II,  p.  987,  s.  V.  Pictavi,  1.  5o. 

PuUarla,  lie  sur  la  côte  d'Istrie  (Pline, 
N.  H.,  III,  î6,  3o);  cf.  les  mots  en  Pal/-^ 
(A.  HoLDER,  II,  p.  loBa). 

IlDÇTqvata,  les  Pyrénées.  Cf.  EupTqvata  (Pape, 
s,  ().  2  :  surnom  d'Aphrodite,  à  cause  du  temple 
qui  lui  était  consacré  sur  la  frontière  de  la  Gaule 
et  de  l'Espagne)  ;  II\)p(p)7)vawv,  les  Pyrénées  ; 
Roçr^Yti  (iD.)  ;  Iluçnjvïi^  àxpov,  le  cap  de  Créas 
(A.-Sc,  100  O  2)  ['],  avec  le  temple  d'Aphro- 
dite :  Pape,  s.  v,  'AçpoÔiaiov  4  ;  IIupnrivaiOD  Xt[i.iîv, 
port  sur  la  Méditerranée,  aujourd'hui  Port-^ 
Vendres  (=  Portus  Veneris  ;  cf.  le  'AçpoSiatov 
mentionné  plus  haut),  etc.  Le  nom  ne  se  trouve 
pas  dans  A.  Holder(II,  pp.  io53-io56),  et  je 
regrette  que  l'auteur  ne  l'ait  pas  introduit,  en 
indiquant  (comme  il  le  fait  parfois)  pourquoi  il 
ne  regarde  pas  ce  nom  comme  celtique.  Pape 
donne  comme  étymologie  un  mot  celtique,  Byrin 
ou  Bryn,  signifiant  :  montagne  escarpée  (?).  Les 
anciens  parlaient  d'une  ville  Eoçtjvh  (supra, 
p.  3i3),  et  de  Pyrènè,  fille  d'un  roi  des  Bé- 
bryces,  qui  avait  donné  son  nom  à  la  montagne 
(Pape,  s,  v.  2  et  3  b). 

IIupKjjaïot,  peuple  illyrien. 

nupp7|vatot,  IIuppTrjVT],  n'jppiqvot  (peuple  habitant 
les  Pyrénées).  Cf.  IIupTQvaïa,  supra. 

IIuppov,  localité  de  Pannonie  ;  cf.A.  Holder,  11, 
p.  1007,  s.  V.  Pireta. 

[Iloufftcov,  cavalier  gaulois  ;  cf.  A.  Holder,  II, 
p.  io54,  les  noms  en  Pas-J] 

[novtea  (Pape,  s.  v.  3).  Cf.  supra,  s.  v.  IIou- 
xiaXta.] 

Quadrlburglunrii  place  fortifiée  en  Gaule 
Belgique.  Ammien-Marcellin  (XVIII,  2)  cite 
plusieurs  localités  de  cette  contrée,  qui  parais- 
sent très  voisines  du  Rhin  :  Tricesima  (Kellen  : 
A.-Sc,  49  B  2),  Novaesium  (cf.  supra,  s.  «;.), 
Bonna  {Bonn)y  Antunnacum  (Andernach)  etBin- 
gium  (JBingen).  Cette  énumération  de  villes  qui 
sont  toutes  sur  la  rive  gauche  du  Rhin  est  faite 

I.  Cf.  Peut.  Tab.,  II. 


en  remontant  le  fleuve  du  nord  au  sud.  Comme 
l'énumération  commençait  par  :  Le  camp  d'Her- 
cule, Quadriburgium,  Tricesima,  nous  pouvons 
penser  que  les  deux  premières  localités  sont, 
elles  aussi,  sur  la  rive  gauche  du  Rhin,  et  entre 
Tricesima  (Kellen)  et  l'embouchure  du  fleuve. 
Alors  pour  Quadriburgium  je  penserais  à  Culen-- 
6or^(  A.-Sc,  69  D  3),  sur  la  rive  gauche  du 
Lek  ou  Rhîn  inférieur. 

Quaerl,  ville  sur  la  côte  nord-ouest  de  l'His- 
iri^(Peut.  Tab.,  IV-V). 

QuattUOrSignani.  Cf.  A.  Holder,  II, 
p.  1730,  s.  V.  TarbelK,  1.  4i« 

Kouivirtva  58ara,  localité  chez  les  Seurres,  en 
Espagne  Tarraconaise  (PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  î58, 
8).  L'éditeur  parle  d'un  nom  quinta  (prxdium, 
villa)  très  fréquent  en  Espagne.  Je  ne  sais  quelle 
est  l'étymologie  de  ce  mot.  L'endroit  se  trouve 
à  l'ouest  et  légèrement  au  nord  de  Lucus  Astu- 
rum  dont  on  connaît  l'emplacement,  au  moins 
approximativement  (cf.  supra,  s.  v.  Ovetani,  et 
la  note). 

Racatae  et  Racatriae,  peuples  qui  habi- 
taient sur  la  rive  septentrionale  du  Danube,  en- 
tre la  pointe  sud  de  la  Bohême  et  l'angle  droit 
que  fait  le  Danube  près  de  Budapest  pour  se 
diriger  vers  le  sud  (Kiep.,  Ail.  ant.,  XI,  n  E; 
A.  V.  Kamp.,  21  G  4).  L'édition  Didot  de  Ptolé- 
MÉE  (I,  pp.  265-266,  n.  12)  voit  dans  ces  deux 
mots  les  formes  d'un  même  nom  ;  l'auteur  grec 
cependant  distingue  les  deux  peuples  et  indique 
en  allant  de  l'ouest  vers  l'est  le  long  du  fleuve  : 
les  Boiohxm^',  les  Racatriss  et  les  Racates;ces 
derniers  se  trouvent  tuçÔç  raï^  xafticat^.  Est-ce  de 
ce  mot  que  sera  dérivée  l'expression  Campi  Ra- 
catœ,  d'où  l'on  a  fait  deux  peuples,  les  Campi 
et  les  Racatx  ?  Pour  ce  qui  est  du  nom,  A,  Hol- 
der (11,  p.  1069)  rapporte  au  mot  ancien  le 
terme  moderne  Rakousy  par  lequel  les  Tchèques 
désignent  l'Autriche.  J'ajouterai  que  l'on  trouve 
dans  cette  contrée  la  ville  Retz  (A.-Sc,  62  H  6), 
qui  est  d'ailleurs  peut-être  un  peu  loin  du 
fleuve,  mais  dont  le  nom  viendrait  bien  de  l'ac- 
cusatif/?aca/as.  Cf.  infra,  s.  v.  Tepaxa-cçiat. 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  d  D'A.  HOLDER 


455 


['PoSàfJLtffTo^,  un  Ibère  ;  cf.  les  noms  en  Rada- 
dans  A.  Holdër  (II,  p.  1070).] 

'PaSavoDJux,  ville  près  de  Marseille  ;  cf.  A.  Hol- 
dër, II,  p.  1223,  s,  V.  Rhodanusia;  l'auteur  y 
voit  un  nom  phénicien,  celui  de  'P68yi(')>  trans- 
formé par  le  voisinage  du  Rhône. 

'PaiToi,  RaetI  (Raetia,  Raeticus),  habitants 

de  la  Rétie  (Rhétie).  Suivant  A.  Holder  (II, 
p.  1071),  ce  ne  sont  pas  des  Celtes,  quoique 
ZosiME  les  attribue  à  cette  race.  Pape  faisait  ve- 
nir leur  nom  du  celtique  rait  (contrée- monta- 
gneuse); dans  Andrée-Sgobel  (Indexyp.  i)jje 
trouve  le  nom  celtique  rath  (forteresse). 

'PatTiapta,  ville  en  Mésie  supérieure  ;  cf.  'Pa- 
Çaçia  (Pape),  Ratiaria  (A.  v.  Kamp.,  10  C  2; 
Kiep.,  Ail,  ant.j  XI,  t  M).  Aujourd'hui,  ^/f^cAar 
(A.-Sc,  ii4A6). 

^PaiTtvov,  ville  de  DaImatie:A.  Holder,  II, 
p.  1071,  s.  V.  Raetinium,  qu'il  identifie,  non 
sans  un  point  d'interrogation,  avec  Golubic  près 
Bihac;  Pape,  s,  v.,  donnait  le  nom  Rudunich. 
Je  ne  trouve  pas  ce  dernier  nom;  pour  les  au- 
tres, cf.  A.-Sc,  1 12  E  2  et  D  2.  Entre  les  deux, 
on  remarquera /?£ic/o/>o//<6'(/}o//^  signifie  :  plaine), 
où  le  mot /^ac/o- (peut-être  est-ce  Rudunich  men- 
tionné plus  haut)  semble  se  rapprocher  assez  du 
nom  antique. 

'PaiSa  (Pape,  «.  v.  i),  ville  de  l'Hibernie 
(A.  Holder,  II,  p.  1088  :  Reba).  Cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  80,  n.  3  (marquée  5  par  erreur). 

'Paye (Pape;  cf.  Ratse  :  A.  Holder,  II,  p.  1070). 

RaguriO,  en  Dalmatie  ;  cf.  infra,  s.  u.  Tra- 
gurium. 

*Pafit5aua,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Dacie. 
Pape  propose  la  ville  Roman  (A.-Sc,  ii3  F  3); 
mais  cette  identification  ne  s'accorde  pas  avec 
les  mesures  de  Ptolémée  (éd.  Did.,  I,  p.  448,  8), 
qui  met  la  ville  au  nord-ouest  de  Zusidava.  Il 
est  vrai  que  l'emplacement  de  Zusidava  n'est  pas 
certain,  et  que  les  mjesurcs  de  Ramidaua  com- 
parées à  celles  d'Apulum  concordent  assez  avec 

I.  Cf.  'Pdôij  en  Espagne,  aujourd'hui /?o^a«  ?  On  remar- 
quera qu'elle  passait  pour  une  colonie  de  Rhodes  ou  de 
Marseille. 


l'identification  proposée.  Ajoutons  du  reste  que 
le  mot  Roman  peut  s'appliquer  à  n'importe 
quelle  ruine  antique.  Pour  la  première  partie  du 
nom  (Ramî-^j  cf.  A.  Holder,  II,  p.  1072. 

'PaffTLa,  ville  des  Trocmi,  dans  Tintérieur  de 
la  Galatie,  Le  nom  est  incertain  (PTOLÉM.-Did., 
I,  p.  855,  n.  4). 

'Pa-cotxtjvawi,  peuple  dans  le  nord  de  la  Dacie, 
au  sud  des  Teurisques.  La  liste  des  peuples  dans 
Ptolémée  (éd.  Did.,  I,  p.  444,  3)  est  très  symé- 
trique :  cinq  rangées  horizontales  du  nord  au 
sud  et  de  l'ouest  à  l'est,  avec  trois  peuples  par 
rangée  :  un  damier  qu'il  serait  facile  de  recons- 
tituer sur  la  carte. 

Rataneum,  ville  en  Dalmatie,  non  loin  de 
Narona  et  de  Peguntium  (Petuntia).  Peut-être 
Igrane  (A.-Sc,  m  F  3). 

Ratiaria.  Cf.  supra,  s.  v.  'Panriaçta;  Ratiaris 
dans  Peut.  Tab,  (VII  b). 

RaudiUS,  Raudli  campi,  plaine  de  l'Italie 
septentrionale  des  deux  côtés  du  Pô  (Kiep.,  AtL 
ant.,  VII,  c  B;  A.  v.  Kamp.,  i3  B  2).  Aujour- 
d'hui, l'on  pourra  noter  dans  la  contrée  indiquée 
par  ces  géographes  le  nom  Rosignano  (A.-Sc, 
io5  G  2). 

'Pau jiov,  'Piaivov,  ville  côtière  de  Dalmatie,  dit 
Pape,  qui  identifie  ces  noms  avec  Raguse.  Peut- 
être  y  a-tr-il  lieu  de  distinguer  deux  localités  : 
'Pa'atov,  aujourd'hui  Raguse  {A.-Sc,  m  G  4; 
spécialement  Ragusa  vecchid),  et  'Ptatvov,  ville 
côtière  également  (aujourd'hui,  Risano  :  A.-Sc, 
112  G  4).  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  VII,  n  E  :  Risi- 
nium,  avec  la  variante  Rhizon,  qui  n'est  sans 
doute  qu'une  déformation  hellénique  rattachant 
le  mot  à  J)LÇa  ;  cf.  Pape,  s.  v.  'PlÇov  2  et  3,  et 
infra,  s.  v.  'PiÇàva. 

['PàSevva,  Ravenna,  la  ville  de  Ravenne,  en 
Gaule  Cispadane  (Peut.  Tab.,  V),  chez  les  Lin- 
gons.  A.  Holder  n'a  pas  admis  le  mot  dans  son 
Lexique;  peut-être  croit-il  à  la  fondation  thessa- 
lienne  de  cette  ville  ;  cf.  Pape,  s.  v.  Aussi  ai-je 
mis  le  mot  entre  crochets.  Sur  les  mots  celtiques 
en  Rab'  et  Rao^,  cf.  A.  Holder,  II,  pp.  1069 
et  1087.] 


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456 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


RavIUS,  rivière  d'Irlande.  Pape  y  voit,  s.  v., 
le  Guibarra;  Tédîtion  Didot  de  Ptolémée  (I, 
p.  76,  n.  I  et  5)  fait  déboucher  cette  rivière  plus 
au  sud,  dans  la  baie  de  Donegal  (A.-Sc,  91  G 
2),  Je  proposerais  d'identifier  ce  nom  avec  la 
rivière  qui  sort  du  lac  Arrow  et  débouche  dans 
la  baie  de  Sligo  (A.-Sc,  ibid,^  à  Bally&adare. 
Le  vrai  nom  serait  donc  plutôt  *Aravius. 

'PaÇapta.  Cf.  sapra,  'Patutaf ta,  Ratiaria. 

Reculblurrit  ville  de  la  Brîtannia  prima 
(KiEP.,  AtL  ant.,  XI,  e  D  ;  A.  v.  Kamp.,  20  G  5). 
La  ville  y  est  placée  entre  Herne  Bay  et  Bicking-^ 
ton,  à  l'ouest  du  bras  de  mer  qui  forme  l'île  de 
Thanet  (A.-Sc,  86  0  4)-  Aucune  localité  n'y  est 
indiquée. 

^PeSevcouivov,  ville  du  pays  des  Boïens  (la  Bo- 
hêmé).  Cf.  ProLÉM.-Did.,  I,  p.  278,  7.  Je  pro- 
pose le  nom  Radotin  (A.-Sc,  61  E  4>  au  sud- 
sud-cst  de  Prague), 

Régla,  en  Hibemia  (A.  v.  Kamp.,  20  B  4  et 
20  G  4),  nom  de  deux  villes.  Les  emplacements 
indiqués  sont  très  différents  des  identifications 
d'A.  HoLDBR  (II,  p.  iioft),  qui  reprend  celles 
de  PTOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  80,  L  2  [n.  4]  et  1.  6 
[n.  8]).  Suivant  A.  von  Kampen,  ce  seraient  au- 
jourd'hui Limerick  et  un  endroit  à  Test  de  Na- 
van  (A.-Sc,  91  C  4  et  E  3).  On  remarquera 
que  la  dernière  syllabe  de  Limerick  rappelle 
•Regia. 

'PîjYtavov,  ville  en  Mésie  inférieure.  Cf.  Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  464j  3.  Est-ce  la  même  ville 
qu'Augustœ  (A.  v.  Kamp.,  10  D  2;  Kiep.,  AtL 
ant.,  XI,  t  M)  ?  J'y  verrais  volontiers,  à  cause  de 
la  ressemblance  du  nom,  la  localité  moderne 
Oriechovo  (A.-Sc,  ii4  C  6),  et  la  ressemblance 
se  changerait  en  certitude,  si  l'on  pouvait  corri- 
ger en  *'PTfiYtaxov. 

(Regina),  ^PtjyivTri,  localité  près  de  Marseille. 

Reginca  (A.  Holder,  II,  p.  1107),  Reginea 

(A.  V.  Kamp.,  19  B  2),  ville  de  la  Gaule.  Holder 
la  met  au  sud  de  SaintServan;  ce  serait  quelque 
point  comme  Jugon  ou  Le  Hinglé  (A.-Sc,  78 
C  4)-  A.  VON  Kampen  la  place  beaucoup  plus  à 
l'ouest,  à  Erquy  (A.-Sc,  78  C  4).  Cette  côte  a 


d'ailleurs  été,  depuis  dix-neuf  cents  ans,  profon- 
dément modifiée  par  l'action  incessante  de  la 
mer  ;  et  peut-être  Reginca,  comme  Ys,  ne  fait- 
elle  plus  partie  du  continent. 

'PtIYIov,  ville  de  la  Gaule  Transpadane  (Pape, 
s.  V.  4). 

Regni.  A.  von  Kampen  (Index,  p.  44)  admet 
celte  forme  à  côté  de  Regnum,  comme  nom  de 
ville  (Angleterre  méridionale)  ;  cf.  A.  Holder, 
II,  p.  II 12,  s.  y.  Regni,  nom  de  peuple  ('PTjyvot). 

'Pt]i8ovsc.  Cf.  Pape,  s.  u.  'PtqSovs^;  Redones, 
forme  ordinaire;  cf.  A.  Holder,  II,  p.  1102. 

^Ptjvoi,  un  peuple  habitant  sur  le  Rhin  (')  et 
nommé  d'après  lui.  Nous  n'attacherons  aucune 
importance  à  ce  renseignement  de  Stéphane  de 
Byzance. 

[^Ptjvo;,  nom  de  personne  avec  Fépilhète'^IêT^p  ; 
mais  c'est  un  nom  poétique  ;  cf.  Pape,  s.  v.  3.] 

[Restituta  Julla,  ville  en  Espagne,  ou  plu- 
tôt surnom  de  Segida  (Plin.,  A^.  H.,  III,  i,  3). 
Aussi,  malgré  les  noms  celtiques  en  Resfi- 
(A.  Holder,  II,  p.  11 78),  pensons-nous  que  le 
premier  nom  (Restituta)  est  aussi  latin  que  le 
second,  Julia.] 

Rhaeba.  Cf.  supra,  s.  v.  "PaiSa.  —  De  même 
pour  les  orthographes  Rhaeti,  Rhsetia,  etc. 
(Rset-)  ;  R(h)edones  ;  R(h)enus  (de  Gaule  Tran- 
salpine et  Cisalpine);  R(h)obogdii  (A.  Holder, 
II,  p.  1 199  ;  A,  V.  Kamp.,  20  C  3  ;  cf.  R(h)obog- 
dium  promontorium  ;  id.,  ibid.);  R(h)odanus, 
le  Rhône;  R(l))odanusia  ;  R(h)otanus. 

R(h)etlCO,  chaîne  de  collines  (la  plus  haute 
a  464  mètres)  formant  le  Sieben-Gebirge  à  l'est 
de  Bonn  (A.-Sc,  49  D  4)»  A.  Holder  a  admis 
le  mot  (II,  p.  1 179),  mais  avec  un  point  d'inter- 
rogation, parce  que  l'emplacement  se  trouve  sur 
la  rive  droite  du  Rhin. 

[Rhium,  promontoire  en  Corse  (Kiep.,  AtL 
ant,,  VII,  c  F;  A.  von  Kampen,  i3  B  3,  qui  le 
met  plus  au  nord,  et,  je  pense,  avec  raison)  ; 

I.  Klotz  (ÏI,  p.  1175)  fait  dû  Rhin  un  fleuve  de  Ger- 
manie, et  Pape,  s,  v.,  l'explique  par  rein  (le  fleuve  pur, 
clair).  La  «  science  allemande  »  met  son  patriotisme  à 
remplacer  les  étymologies  par  des  calembours. 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


457 


cf.  le  cap  Targhio  (A.-Sc,  76,  carton  de  Corse, 
côte  occidentale).] 

Rhizinium.  Cf.  supra,  s.  V.  'Pauffwv. 

RhOda,  RhOdae.  G(.  infra,  s.  v.  'FoSti  en 
Espagne. 

RiCCiacunii  au  sud-sud-ouest  de  Trêves 
(KiEP.,  AtL  ant,,  XI,  h  E  ;  A.  v.  Kamp.,  21  B  4). 
Je  ne  trouve  pas  la  localité  Ritringen  dont  parle 
A.  HoLDER  (II,  p.  1182);  et  Ruttgen  (A.-Sc, 
53  B  2)  est  un  peu  trop  à  gauche  de  la  roule  qui 
mène  d'Augusta  Treverorum  {Trèues)  à  Divo- 
durum  (Aletz).  A.  Holder  ne  propose  d'ailleurs 
son  identification  qu'avec  un  point  d'interroga- 
tion. Quant  au  nom  Rettel  (A.-Sc,  53  ibid.\  il 
conviendrait  mieux  pour  l'emplacement  que  pour 
le  nom. 

Riclna/Pixiva,  une  des  Hébrides;  cf.  Ptolé- 
MÉE-Didot  (I,  p.  81,  n.  4);  A.  Holder  (s.  v.  i, 
II,  p.  1 183);  A.  VON  Kampen(20  C  2),  qui  l'identi- 
fient avec  l'île  Rum  ou  l'île  Tirée  (A.-Sc ,  89  D  4-5 
et  G  5-6).  Cependant,  je  veux  faire  observer  que 
Ptolémée  place  cette  île  au  sud-ouest  de  Malœus 
(^Mult).  Ce  doit  être  une  erreur  du  géographe  ou 
des  manuscrits,  car  Malseus  est  également  mise 
plus  au  nord  que  les  îles  iEbudœ  (groupe  des 
Hébrides). 

'Ptxiva,  en  Italie.  A.  Holder  (II,  p.  1 183,  s»  v, 
2)  cite  une  ville  de  ce  nom  dans  le  Picenum,  que 
Kiepert  {AtL  ant.y  VIII,  h  C)  place  au  sud-ouest 
dePotentia(Po/5/iza);  et  cet  emplacement  cor- 
respondrait à  peu  près  à  Macerata.  Mais,  un  peu 
au  nord-est  de  cette  ville,  se  trouve  Recanati 
(A.-Sc,  io3  D  i),  et  ce  nom  me  semble  ne  pas 
être  indifférent.  Ethnique  :  Ricinenses  (Klotz). 

'PtxLva,  en  Ligurie,  au  sud-est  de  Gênes  (Kiep., 
AtL  ant.,  VII,  c  C  ;  A.  v.  Kamp.,  i3  B  2);  aujour- 
d'hui, Recco  (A.-Sc,  io5  D  3). 

Riduna,  île  à  propos  de  laquelle  A.  Holder 
(II,  p.  1 184)  renvoie  à  Ricina.  Mais  Riduna  n'est 
pas  près  de  l'Ecosse  ;  c'est  une  des  îles  anglo- 
normandes  de  la  côte  de  Normandie  (A.  v.  Kamp., 
19  B  2).  D'après  cet  emplacement,  ce  serait  l'île 
à^Aurigny  {Alderney  pour  les  Anglais)  ;  cf.  A.- 
Sc,  73  C  3, 


'PtyoSouvov,  dans  l'île  d'Albion.  Cf.  Ptolém.- 
Did.,I,  p.  97,  n.  3;  A.  Holder,  II,  p.  1187, 
s.  V.  I .  La  ville  était  juste  à  l'ouest  d'Olicana 
(Jlkley  ou  Otley;  cf.  saprd). 

'^Ptyo'jffa,  ville  des  Carpetani,  en  Espagne  Tar- 
raconaise,  au  nord-ouest  de  Laminium,  suivant 
PxoLÉMÉE-Didot  (I,  p.  176,  7).  Cet  emplacement 
correspondrait  à  peu  près  à  Herenc'.a  (A.-Sc, 
100  G  5). 

['Pcov  (Pape,  s.  v,  6),  cap  en  Corse  (A.  v. 
Kamp.,  i3  B  3).  Aujourd'hui,  cap  Turghio  :  A.- 
Sc,  76,  carte  additionnelle  :  côte  occidentale.] 

[Rlpepora*  ville  en  Espagne  Bélique  :  Klotz, 
II,  p.  1181.  Le  texte  est  modifié  aujourd'hui  en  : 
Ripa,  Epora,  formant  deux  noms  de  ville.  Cf. 
A.  Holder,  II,  p.  1192  (Ripa  i)  et  supra,  s.  v. 
Epora.] 

'Ptatvov.  Cf.  suprtty  s.  v.  'Pauatov. 

^PtUTULa,  ville  en  Haute-Pannonie  :  pour  le  nom, 
cf.  Rispus,  Rispa  (A.  Holder,  II,  p.  1194).  Cf. 
ProLÉM.-Did.,  I,  p.  293,  n.  2. 

'Ptouo'a(o)'5a,  ville  de  Ger mania  Magna  (Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  274,  9),  près  du  Danube.  Ptolé- 
MÉE  la  place  au  sud-est  d'Arae  Flaviae,  que  l'on 
identifie  avec  Rottweil  (A.  v.  Kamp.,  21  C  4; 
KiEP.,  AtL  ant.,  XI,  i  E;  A.-Sc,  54  G  4).  A 
n'écouler  que  la  ressemblance  des  noms,  c'est  à 
Rottweil  que  l'on  aurait  pu  penser  pour  repré- 
senter Ri(o)usava  ;  mais  la  ville  ancienne  est  tcolçol 
Tov  Aavo'JStov  TCOTaixov.  L'édition  Didot  pense  à  la 
contrée  appelée  Riese,  avec  Nordlingen  et  Ottin- 
grg/?  (A.-Sc,  55  C-D  4)«  Mais  elle  n'est  pas  sur 
les  bords  du  Danube  ;  elle  est  au  nord-est,  non 
au  sud-est,  d'Arae  Flaviae,  et  il  me  semble  que 
la  distance  de  l'est  à  l'ouest  est  bien  grande  pour 
les  20  secondes  de  différence  de  longitude  que 
Ptolémée  met  entre  les  deux  villes.  Je  crois  que 
Riedlingen  serait  beaucoup  plus  voisin  de  l'en- 
droit cherché  (A.-Sc,  54  H  4)* 

['PtÇàva,  TlÇoî);,  'PtÇoiv,  localité  côtière  en 
Dalmatie  ;  cf.  supra,  s.  u.  'Pa'iatov.  La  ville  se 
trouvait  sur  une  rivière  ;  cf.  Pape,  s.  v,  'PlÇo'j;  2  ; 
et  je  remarque  que,  à  Risano  donné  plus  haut 
comme  identification,  la  carte  d'ANORÉE-ScoBEL 


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ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


(i  12  G  4)  ne  marque  pas  le  plus  pelit  ruisseau. 
Je  ne  pense  cependant  pas  devoir  pour  ce  motif 
repousser  l'identification .  Cf.  aussi  Pape,  s.  v. 
'PlÇ(ov  I  et  2.] 

'PoSoySioi,  peuple,  et'PofioySwv  oxpov,  cap  dans 
rirlande;  cf.  A.  Holder,  II,  p.  1200,  et  Ptolé- 
MÉE-Didol  (l,  p.  75,  n.  5),  qui  parle  d'une  ville 
liobogh  dans  l' Ulsier,  Je  ne  trouve  d'ailleurs  pas 
l'emplacement  de  cet  oppidulum  episcopale. 
Sur  le  cap  Rhobogdium,  cf.  A.  v.  Kamp.,  20  C  3. 

['PoÔT],  ville  d'Espagne  Tarraconaise,  sur  la 
côte  nord-est;  aujourd'hui, /îo«cw (Pape,*. y.  10, 
qui  en  parle  comme  d'une  colonie  de  Rhodes  ou 
de  Marseille).] 

'P68'»](Pape,  s.  V,  1 1),  sur  le  Rhodanus,  Rhône; 
cf.  Pape,  s.  v.  'Po8avoijcna(')>  et  A.  Holder,  II, 
p.  1223.  Naturellement,  les  Grecs  y  ont  vu  une 
colonie  rhodienne.  Les  noms  celtiques  en  /î(A)orf- 
sont  cependant  assez  nombreux  dans  A.  Holder 
(II,  pp.  1 201-1224),  et  la  présence  du  Rhône 
(nom  celtique  :  A.  Holder,  II,  p.  1201)  suffit  à 
expliquer  bien  des  dérivations. 

"Po&LTuoXi^.  Cf.  'PoÔYi  d'Espagne  Tarraconaise, 
supra,  et  G.  Cousin,  de  Urb.  quar,  nom.  voc. 
Iîà\u;Jin.fac.j  s.  v.,  p.  23o.  La  seconde  partie 
du  mot  est  grecque  ;  la  première  peut  ôlrc  venue 
du  mot  pd5ov,  ou  être  d'origine  indigène. 

['Po5oc>  ville  en  Espagne,  la  même  que'PiSir], 
ftosas;  vd.  supra.  Même  remarque  que  pour  le 
mot  précédent.  On  remarquera  aussi  une  ville 
moderne  /îocfa  sur  la  côte  d'Espagne,  au  nord- 
est  de  Tarragone  (A.-Sc,  100  M  3).] 

'PoL-ctov  oço^,  montagne  de  la  Corse  occiden- 
tale; cf.  Ptolém  -Did.,  I,  p.  367,  n.  9. 

Romula,  ville  de  Dacie  (Kiep.,  Ail.  ont.,  XI, 
L  u;  A.  V.  Kamp.,  10  D  i).  L'emplacement  indi- 
qué correspond  à  Caracal (A.^c.^  1 13  D  5).  Pour 
la  forme  et  l'origine  du  nom,  cf.  dans  A.  Hol- 
der, II,  p.  1226  (Romiliacus),  p.  1227  (Romu- 
liacus)  et  p.  i245  (Rumeliacus,  Rumliacus). 

I.  On  trouve  aussi  pour  la  même  ville  le  nom  Toij 
'A^aOïi  (Pape,  *.  v.  2).  On  se  rappellera  cependant  qu'il 
existait  près  de  Marseille  la  ville  'A^aST},  aujourd'hui 
AgdeiA.Sc,  81  C  2). 


'PuTctxiv,  ville  dans  le  nord-ouest  de  la  Corse  ; 
Ptolémiêe  (éd.  Did.,  I,  p.  371,  8)  la  place  au  mi- 
lieu des  terres.  Aussi  je  ne  comprends  pas  qu'on 
Tait  identifiée  avec  l'Ile  lionsse  (il  est  vrai  que 
ce  n'est  pas  une  tie  ;  mais  c'est  du  moins  une 
ville  côtière  :  A.-Sc,  76,  carte  additionnelle,  au 
nord-ouest  de  la  Corse). 

Rotomagli  nom  de  peuple  ;  cf.  Rot(h)oma- 
gus,  Rouen;  A.  Holder,  II,  p.  1070,  s.  v.  Ratu- 
magos  i. 

RubeaCi  cap  dans  la  région  de  la  mer  Mori- 
marusa,  et  séparant  cette  mer  de  la  mer  Cro- 
niennc.  On  pourra  admettre  que  c'est  l'une  des 
deux  pointes  du  nord-est  ou  du  nord-ouest  de 
rÉcoase,  ou  la  pointe  septentrionale  de  111e 
Rossshire  (A.-Sc,  89  D-G-K  i). 

RubiCO,  rivière  servant  de  limite  entre  la 
Gaule  Cispadane  et  Vager  Gallicus  de  TOmbrie, 
habité  par  les  Senones  (Kiep,,  AtL  ont.,  Vlll, 
e-f  A;  A.  v.  Kamp.,  i3  D  2).  Aujourd'hui,  leTîa- 
bicone  ou  Pîsclalello  (A.-Sc,  io5  G  3).  A  son 
embouchure  se  trouvait  une  localité  de  même 
nom  (cf.  Pape,  s.  v.  'PouStx^v  2).  Je  ne  trouve 
pas  de  nom  semblable  dans  A.  Holder  (II, 
p.  1238);  je  l'ai  accueilli  cependant,  en  raison 
de  sa  situation  géographique,  qui  le  place  au 
milieu  de  peuples  de  race<celtique. 

"PouSça,  ville  dans  le  sud-est  de  la  Corse  (Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  368,  n.  11). 

^Pou6pa  (Pape,  s.  v.  2),  ville  en  Ligurie.  Est- 
ce  Robilante  (A.'Sc,  io5  B  3)?En  dépit  du  latin 
ruber,  je  rapproche  le  mot  des  noms  celtiques 
en  Rubr^  admis  par  A.  Holder  (II,  pp.  1237- 
1239). 

Rubrensis  lacus,  Rubresus  (Rubraesus 

dans  A.  Holder  [H,  p.  1237]),  lac  dans  lequel 
se  déverse  l'-Aarf^  (Atax)  ;  cf.  Pomp.  Mêla,  II,  5, 
81.  Des  commentateurs  y  voient  la  Robine  ou  le 
canal  de  la  Robine  de  Narbonne,  qui  reçoit  au- 
jourd'hui VAude  canalisée.  Mais  l'auteur  latin 
parle  d'un  lac,  et  Klotz  (II,  p.  1190)  pense  à 
l'étang  de  Sigean.  Ce  sera  le  groupe  formé  par 
les  trois  (deux)  étangs  de  Sigean,  de  Sages 
(continuation  du  précédent)  et  de  VAyroUe  (A.- 


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Se,  8i  B-C  a).  Peut-ôtre  ne  formaient-ils  jadis 
qu'un  seul  lac. 

^PouSptxàra,  sur  le  Rubricatus  (^Uobregaf), 
dans  le  nord-est  de  l'Espagne  Tarraconaise.  Sur 
a  ville,  cf.  PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  197,  n.  a;  com- 
parez aussi  5*.  Feliu  del  Llobrejai  (A.-Sc,  100 
M-N  3). 

'Poo)oc6vtov,  ville  en  Dacie,  à  l'ouest  de  Poro- 
lissum  et  un  peu  au  nord. 

RucinateS,  peuple  alpin,  que  Klotz  (II, 
p.  T191)  place  en  Vindélicie  ;  mais  cette  attribu- 
tion ne  me  paratt  pas  résulter  nécessairement 
du  texte  de  Pline  (iV.  H.,  MI,  ao,  a4).  A.  Holder 
(II,  p.  laSg)  renvoie  au  mot  Ricina;  mais  ce  ne 
peut  être  que  pour  le  nom  ;  car  les  emplacements 
sont  très  différents.  Cf.  'PouviKûtTat. 

^Pouçtvtàva,  chez  les  Némètes  (non  chez  les 
Vangions;  cf.  PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  aag,  3). 

'PouvtxaTat,  peuple  du  nord  de  la  Vindélicie  ; 
cf.  PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  283,  n.  i. 

Rusidava,  ville  en  Dacie  (Kiep.,  Atl.  ant., 
XI,  L  t;  A.  v.  KABfp.,  10  D  i).  L'emplacement 
indiqué  correspond  à  Draffasani  (A.Sc,  ii3 
D5). 

Rusticiana,  ville  des  Vettons,  en  Lusitanie 
(A.  v.  KufP.,  17  B  3).  Cf.  le  nom  propre  Rusti- 
ciago  de  localité  dans  A.  Holoer  (II,  p.  laôa). 

RutUll  (Pape,  s.  v.  'Po^îto^jXoi  i  a),  les  habitants 
de  Sagonte,  considérée  comme  colonisée  par  les 
habitants  d'Ardéa  en  Italie.  Cf.  Sil,  Ital.,  I, 
291  et  584  ;  T1TE-L1VE,  21,7.  Peut-être  la  légende 
de  cette  fondation  est-elle  née  du  nom  lui-même  ; 
cf.  le  nom  :  Rutulacs  villœ,  localité  près  de 
Toulouse  ÇA.  Holder,  II,  p.  1257). 

[Ruvignium,  ville  d'Histrie  (A.  v.  Kamp.,  i3 
D  2).  Aujourd'hui  Rovigno  (A.-Sc,  66  B  4).] 

SxSSaTia,  ville  sur  la  côte  de  Ligurie.  Au- 
jourd'hui, 5'aï;o/ïc(A.-Sc.,  io5  G  3);  cf.  Savo 
(A.  V.  Kamp.,  i3  b  2  ;  Kïep.,  Atl.  ant.,  VII,  c  G  ; 
A.  Holder,  II,  p.  i388,  s.  u.  i).  Gf.  les  autres 
noms  en  SabÇày  (A.  Holder,  II,  pp.  i263  sqq.) 
et  SauÇày  (id.,  pp.  i384  sqq.). 

SaSptàva;  (SoSpiva;),  laSeuerajct.  A.  Holder, 
II,  p.  1272. 


Sacer  flUVlUS,  rivière  de  Gorse  orientale 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  c-d  E  ;  A.  v.  Kamp., 
,i3  B  3-4)-  Aujourd'hui,  le  Fiume  Orbo  (A.-Sc, 
76,  carton  de  la  Gorse).  Cf.  ce  nom,  donné 
comme  celtique,  dans  A.  Holder  (II,  pp.  1275- 
1277).  L'auteur  parle  (p.  1277)  d'une  localité 
Sacer,  au  sujet  de  laquelle  il  renvoie  à  Atura  ;  à 
ce  dernier  mot,  je  ne  trouve  pas  la  cause  de  ce 
renvoi, 

Saxtj,  ville  en  Gaule  Transpadane  (Pape, 
s.  V.  3).  Aujourd'hui,  Comacchio,  suivant  le 
même  auteur  (A.-Sn.,  io5  G  3  :  sur  le  lac 
de  même.  nom).  Pour  les  noms  semblables, 
cf.  A.  Holder,  II,  pp.  1277-12 79. 

Sacrum  promontorlum,  dans  l'île  de  Gorse 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  c-d  D;  A.  v.  Kamp., 
i3  B  3).  Aujourd'hui,  le  cap  (7orj«  (A.-Sc,  76, 
carton  additionnel  :  le  cap  septentrional  de  l'tle). 

Sacrum  promontorium,  en  Espagne  Lusi- 
tanienne (Kiep.,  /!//.  ant.,  X,  a  E;  A.  v.  Kamp., 
17  A  4)«  Aujourd'hui,  cap  Saint^Vincent  (di  Sào 
Vicente:  A.-Sc,  99  A-B  7). 

Sacrum  promontorium,  sur  la  côte  sud- 
est  de  l'Ivernie  (Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  a  G;  A.  v. 
Kamp.,  20  G  4);  aujourd'hui,  Carnsore  Point 
(A.-Sc,  91  E  4)-  Gf.  A.  Holder,  H,  pp.  1279- 
1282,  les  noms  en  Sacr^. 

[SoSooxa;',  rivière  d'Espagne  Bétique  ;  cf.  Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  112,  n.  7.  Je  considérerais  vo- 
lontiers le  nom  2a8ouxaî  comme  parfaitement 
possible,  et  j'y  verrais  un  nom  sémitique  Zadok, 
refait  plus  tard  sur  l'analogie  de  SaXSouSa,  nom 
de  ville  (PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  118,  i).] 

[SspO,  ville  en  Espagne  Bétique  (A.  v.  Kamp,, 
17  G  4);  aujourd'hui,  quelque  point  au  nord  de 
Jimena  de  la  Frontera  et  à  l'ouest  de  Gaacin 
(A.-Sc,  99  E  8).  Nom  qui  n'est  peut-être  pas 
celtique.] 

[SsprUSi  rivière  de  Sardaigne  (Kiep.,  Atl. 
ant.,  VII,  d  H;  A.  V.  Kvmp.,  i4  a,  partie  sud- 
est);  aujourd'hui,  /^/tf/n^/irfo*a  (A.-Sc,  106  G  3).] 

SatTaSixo'jXa,  ville  des  Contestant,  en  Espagne 
Tarraconaise;  cf.  PiOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  i85,  2), 
qui  place  la  ville  à  Carcagente  ou  Alcira.  Or, 


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46o 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


ces  deux  localités  (A.-Sc,  loo  K  5)  se  trouvent 
au  nord  de  Jativa,  antique  Sœtabis  (Ptoliêm.- 
Did.,  I,  p.  i85,  I  ;  A.  Holder,  II,  p.  1284);  les 
chifFres  de  Ptolémée  placent  au  contraire  Sseta- 
bicula  au  sud-est  de  Ssetabîs.  Mais  je  ne  trouve 
pas  de  nom  à  proposer. 

SaBtabiSi  rivière  d'Espagne  Tarraconaise, 
entre  Derlosa  et  la  Turia  (Pomp.  Mêla,  II,  6,  6). 
Klotz  (II,  p.  i324,  s.  V.  Setabis)  y  voit  la  rivière 
qui  passe  près  de  la  ville  Saetabis  ;  mais  il  s'agit 
d'une  autre  rivière  plus  au  nord,  le  Benicarlo  ou 
le  Palancia  (A.-Sc,  100  L  4  et  K  5). 

Sàyouvrov,  ville  des  Edetani,  en  Espagne  Tar- 
raconaise  (Kiep.,  AtL  ant.,  X,  e  D;  A.  v.  Kamp., 
6  B  3  et  17  E  3).  Aujourd'hui,  Sagunto^Murvie-' 
dro  (A.-Sc,  100  K  5). 

[Sat^at,  peuple  sur  Tlster.  Je  place  le  mot 
entre  crochets,  par  un  scrupule  qui  s'explique 
de  lui-même  ;  cependant,  cf.  dans  A.  Holder 
(II,  pp.  1391-1392)  les  noms  en  Scujc-,  Saxs^, 
mais  surtout  le  nom  Sexonas,  Sexsionas(iD.,  II, 
p.  i533).] 

SaXdtYYwv,  rivière  en  Illyrie;  est-ce  la  racine 
sal-^co-s  (sale,  souillé)  ?  Cf.  A.  Holder,  II, 
p.  1208,  et  le  nom  Salacia. 

[SàXapa(PAPE,  s.  v.,  qui  renvoie  à  SàXa  d'Es- 
pagne Bétique  [s.  u.  2  d]);  cf.  PïOLÉM.-Did., 
I,  p.  118,  n.  3,  s.  u.  ^i\(x.ç  ;  A.  Holder,  II, 
p.  Î299,  $.  V.  Salar.] 

2aXaçia.  PTOLÉMÉE(éd.  Did.,  I,  pp.  180,  7,  et 
i83,  6)  distingue  deux  villes  de  ce  nom  en  Es- 
pagne :  l'une  chez  les  Oreiani,  l'autre  chez  les 
Bastitani;  A.  Holder  (II,  p.  1299)  en  a  fait  une 
ville  unique,  suivant  l'exemple  de  l'éditeur  de 
PtoLÉMÉE.  Cependant,  les  mesures  de  Ptolémée 
sont  fort  différentes.  La  Salaria  des  Oreiani  est 
placée  au  nord-est  d'Oretum  (sur  l'emplacement 
d'Oretum,  cf.  A.  Holder,  II,  p.  871);  celle  des 
Bdstitani  tsi  de  plus  de  3  degrés  à  l'est  de  la  pré- 
cédente. A.  Holder  (II,  p.  1 3oo)  place  la  Salaria 
unique  dans  la  province  de  Jaën,  sans  doute  par 
confusion  avec  la  ville  Ilsolaria  (A.  v.  Kamp., 
1 7  D  3).  Pour  Salaria  des  Oreiani,  le  nom  La 
Solana  (A.-Sc,  99  G  6)  est  une  identification 


hasardée  (*)  ;  pour  celle  des  Basiiiani,  nous  pen- 
serions à  Callosa  de  Ensarria  (A.-Sc,  100  K  6). 
SaXSta.  Cf.  infra,  s.  u.  2aXoyia. 

Salda,  Saldumj2aUic,  Pape,«.  o.  i],  ville 

en  Pannonie  inférieure.  Cf.  Kiep.,  Ail.  ani., 
XI,  o  G;  A.  V.  Kamp.,  10  A  i.  Aujourd'hui, 
Brcka  (A.-Sc,  63  E^). 

SàXSaTua,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Mésie 
inférieure. 

SaXSijvcytoL,  peuple  en  Dacîe  méridionale.  Peut- 
être  y  a-t-il  un  rapport  entre  ce  nom  et  celui  de 
SàXSoç,  Sa/da  de  Pannonie.  Cf.  PxoLÉM.-Did. 
(I,  p.  444j  1.  1 1  et  note). 

2àX5ou6a  (le  mot  est  considéré  comme  ibé- 
rique par  A.  Holder  [II,  p.  i3o5]),  ville  des  Tur- 
duiien  Espagne  Bétique.  Cf.  A.  v.  Kamp.,  17  C  4- 
L'emplacement  correspond  à  la  ville  moderne 
Marbella  (A. 'Se. y  99  F  8).  J'avoue  que  j'aime- 
rais mieux  rapporter  ce  nom  actuel  à  l'antique 
Barbesula,  qu'A,  von  Kampen  place  un  peu  plus 
à  l'ouest,  Qt,  intervertissant  l'ordre,  je  placerais 
Sald(o)uba  à  Esiepona,  avec  lequel  il  me  semble 
lui  trouver  quelque  accointance  ;  cf.  la  suite  de 
consonnes  :  S,  d,  b,  d'une  part,  et  S,  i,  p,  de 
l'autre. 

SàXSo'jêa,  surnommée  KataapaDYouffta.  C'est 
ce  dernier  nom  qui  a  survécu  et  donné  Sa- 
ragotay  Saragosse,  dans  le  nord-est  de  l'Es- 
pagne. 

Saleni,  peuple  en  Espagne  Tarraconaise 
(Pape,  s.  o.  SaXirjvoL  2).  Leur  pays  était  arrosé 
par  le  Saunium  (cf.  infra,  s.u.  Sa^jvtov). 

Salientes,  peuple  et  ville  d'Espagne  Gallé- 
cienne  (A.  v.  Kamp.,  17  B  i).  Aujourd'hui,  ce 
serait  Allariz  (A.-Sc,  99  C  2). 

SaXïvov,  localité  en  Pannonie.  Cf.  Ptqlém.- 
Did.  (I,  p.  299,  n.  7),  qui  identifie  la  ville  avec 
Adony  (A.-Sc,  63  E  4  ^  sur  le  Danube,  au  sud 
de  Budapest). 

SaXioyxa,  ville  des  Aatrigones,  en  Espagne 
Tarraconaise.  C'est,  à  proprement  parler,  un 
nom  commun  (A.   Holder,  s.  v.  saliunca,  II, 

I.  Cf.  A.  Holder,  II,  p.  1807,  ^*  ^-  ^^lica  3. 


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46i 


p.  1809),  celui  d'une  plante,  la  Valeriana  Cel- 
iica).  Cf.  Salionca  (A.  Holder,  ibîd.). 

SaXXiV-  Cf.  supra,  s.  v.  Salda. 

SallUVii,  peuple  du  sud-est  de  la  Gaule  (vers 
Aîœ  et  Arles,  suivant  A.  Holder  [II,  p.  i3ii]; 
cf.  KiEP.,  Atl.  ant.,  XI,  g  H).  A.  von  Kampen 
(19  F-G  5)  les  place  à  Test  d'Aix.  C'est  à  ce 
nom  qu'A.  Holder  (II,  p.  i3ir)  rattache  celui 
de  Sallues  (2dXu6c,  Pape). 

2àX[JLuxa,  ville  d'Espagne,  près  des  Colonnes 
d'Hercule. 

SaXov.  Cf.  A.  Holder,  H,  p.  i3i8,  s.  v.  Sa- 
lonœ. 

[SàX(ov  (Pape,  s.  v.  2),  ville  de  Bithynie,  ou 
peut-être  contrée  de  Bithynie  :  Kiep.,  Ail.  ant., 
IV,  g  A-B  ;  Salonea  dans  A,  v.  Kamp.  (7  C-D  2). 
C'est  la  contrée  de  YAlparslan-Dagh  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles)  entre  Bolou  (Boli)  et  Safcu- 
rambolou.] 

2aX(dvtava,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Dal- 
matie.  Du  moment  que  l'on  admet  SaXoiv,  Salo- 
nae  de  Dalmatie,  comme  nom  celtique,  je  ne  vois 
aucune  raison  de  ne  pas  admettre  SaXuviava, 
tout  en  convenant  que  le  suffixe  terminal  n'est 
peut-être  pas  dû  à  la  même  origine.  Par  rapport 
à  Narona,  Ptolémée  (éd.  Did.,  I,  p.  317,  3)  place 
la  ville  au  nord-est.  Est-ce  alors  Slivlié  (A.-Sc, 
III  G  3)?  Cf.,  pour  le  son,  les  mots  en  Salon- 
(A.  Holder,  H,  pp.  i3i8-i33o), 

SalSOVia,  en  Mésie  inférieure  (A.  v.  Kamp., 
10  F  i)  ;  aujourd'hui,  endroit  désert,  que  les  ma- 
rais de  l'embouchure  du  Danube  ont  rendu  inha- 
bitable, 

SaX-ciya,  ville  des  Bastitani,  en  Espagne  Tar- 
raconaise,  avec  l'ethnique  2aXTtYÎTat(A.  Holder 
[II,  p.  i33i,  ^.  V.  Saltielœ]  les  place  en  Lusita- 
nie,  d'après  une  conjecture  de  MCller  [édition  de 
Strabon,  p.  962,  col.  1-2]).  Cf.  Saltigi  (KiBP., 
AtL  ant.,  X,  d  D  ;  A.  v.  Kamp.,  17  E  3),  aujour- 
d'hui Chinchilla {A.^c.y  100  I  6;  ProLÉM.-Did., 
I,  p.  i83^  nn.  5  et  8). 

SàXusç.  Cf.  supra,  s.  v.  Salluvii. 

2aXoua.  Cf.  s.  u,  Solva. 

2jzXo'xa  (Pape,  s.  v.  2),  2aXêta,  ville  dans  l'in-r 


térieur  de  la  Dalmatie.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant., 
VII,  1  C  :  Salviœ;  PiOLÉMÉE-Didot  (1,  p.  3i4, 
n.  i),  qui  l'identifie  avec.  Glaoika,  sans  doute 
l'endroit  marqué  Glamoc  dans  Andrée -Sgobel 
(m  E  2),  A.  Holder (II,  p.  i332,5.  i;.  2)  précise 
davantage,  et  indique  la  colline  Glavice  près 
Glomoc. 

2àiJ.o^,  rivière  en  Espagne  Bétique(PAPE,  s.  v. 
II,  i)  et  localité  de  même  nom,  sans  doute  sur 
cette  rivière.  Cf.  A.  Holder,  II,  p.  i347,  les 
noms  celtiques  de  samos  à  Samus. 

SanagenseS,  peuple  de  la  Gaule  Narbonaise 
(Klotz,  II,  p.  1223);  cf.  A.  Holder,  II,  p.  13/^2, 
s.  u.  Samnagenses. 

2àv5aua,  ville  de  Dacie.  L'édition  Didot  de 
Ptolémée  (I,  p.  447 j  3)  corrige  le  nom  en  2avYt- 
8a*ja  qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  ^iyyii(x\)a 
(iD.,  p.  448,  4)-  C'est  la  ville  Acidava  (cf.  su- 
pra,  s.  V.). 

2àvô(i)v  (Pape,  s.  u.  4),  ville  de  Gaule  Trans- 
padane,  chez  les  Libici.Pxi^E  y  voit  la  ville  mo- 
derne Santhia  (A.-Sc,  io5C  2),  au  nord-ouest 
de  Verceil. 

2avLTtov.  Ptolémée  cite  deux  villes  de  ce  nom  ; 
l'édition  Didot  confond  ces  deux  villes  (I,  p.  246, 
n.  6,  et  p.  344)  n.  8),  et  n'en  fait  plus  qu'une. 
Cependant,  l'auteur  grec  donne  à  ces  deux  villes 
des  chiffres  distincts  et  les  place  chez  des  peu- 
ples différents.  L'une  se  trouve  chez  les  Sentii, 
dans  la  région  de  Dinia  {Digne);  c'est  celle  que 
l'on  pourra  identifier  avec  Senez  (A.-Sc,  82  F  2). 
L'autre  est  placée  par  Ptolémée  chez  les  Fe- 
dianiii,  dans  les  Alpes  maritimes,  juste  sur  la 
même  longitude  que  Cemenelum  et  au  sud  de 
cette  ville.  On  identifie  Ke|iévftXov  avec  Cimiez 
(Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  h  H;  PiOLÉM.-Dîd.,  /,  c), 
dont  le  nom  ne  se  trouve  malheureusement  pas 
sur  mes  cartes. 

Santarense  metallum,  mine  de  plomb  en 

Espagne  Bétique. 

SantiCUm,  ville  sur  le  Dravus,  dans  le  sud 
du  Noricum  (Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  1  F;  A.  v. 
Kamp.,  21  E  5).  Aujourd'hui,  Villach  ou  Bad 
Villach  (A.-Sc,  66  B  3).  Cf.  la  forme  2tavuxov. 


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46a 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


2àoCj  ta  Saue,  Sau,  lat.  Savus;  cf.  A.  Hol- 
DER,  ÏI,  pp.  1 389-1 391. 

Sàxt;,  SabiSi  petite  rivière  côtière  dé  la 
Gaule  Cisalpine  (Kiep.,  AtL  anL,  VII,  fC;  A.  v. 
Kamp.,  i3  D  2).  Aujourd'hui,  le  Sauio  (A.-Sc, 
io5  G  3).  Le  mot  sans  doute  doit  être  rapporté 
à  la  même  racine  que  Sabis  (A.  Holder,  II, 
p.  1271),  qui  est  aussi  un  nom  de  rivière. 

2àpaXo^,  ville  des  Trocmi  de  Galatie  :  Kara- 
hi'ssâr,  suivant  A.  Holder  [II,  p.  i365];  Kou" 
prou-Keui  dans  PiOLÉMÉE.-Didot  [I,  p.  854,  ta- 
bleau]. Ptolémée  place  la  ville  au  nord-ouest  de 
Tavium,  ce  qui  semble  écarter  l'identification 
avec  KouproU'Keui.  Mais  je  ne  vois  pas  de  nom 
à  rapprocher  du  nom  ancien. 

Sara  VUS,  la  Sarre,  affluent  de  la  Moselle,  en 
Alsace-Lorraine.  On  y  trouvait  le  Pons  Saravi 
(Kiep.,  Ail.  ant.,  XI,  h  E;  A.  v.  Kamp.,  19  G  2), 
qu'A.  Holder  (II,  p.  i365)  place  à  Fénétrange 
{Finstingen  :  A.-Sc,  53  D  3),  Kiepert  et  A.  von 
Kampen  plus  au  sud,  mais  dans  des  situations 
différentes.  Peut-être  n'est-ce  pas  nécessaire- 
ment une  ville  ou  un  village  ;  c'est  un  pont,  et 
voilà  tout.  C'est  un  endroit  important  au  point 
de  vue  stratégique,  mais  il  peut  n'être  habité 
que  par  un  poste  chargé  de  le  garder.  Je  place- 
rais cet  endroit  au  sud  de  Fénétrange,  à  l'en- 
droit où  le  chemin  de  fer  traverse  la  Sarre. 

Sardiates,  peuple  en  Illyrie. 

Sar€iones(KLOtz^ II, p.  jSSti^s.v. Sordones). 

[SàpyavOa,  localité  en  Ibérie  ;  cf.  Pape,  s.  v.] 

SaçyGTTiotCj  rivière  en  Dacie  ;  peut^-être  *S6py6- 
Ttac;  cf.  A.  Holder,  II,  p.  1622  :  Serg-. 

SarSi  rivière  d'Espagne  Tarraconaise(KLOTZ, 
II,  p.  1234),  de  Lusitanie  (A.  Holder,  II, 
p.  137 1);  en  réalité,  affluent  de  l'UUa,  en  Gallé- 
cie.  Ce  ne  peut  être  que  la  petite  rivière  qui 
passe  à  Arsàa(A.^c.j  99  B  2);  et  le  nom  même 
Ar£Ûa  doit  être  le  même  que  Sars. 

Sason,  2à(7(dv,  île  d'Illyrie  méridionale  ; 
cf.  supra,  s.  v.,  p.  178. 

SaSSaBi,  peuple  en  Dalmatie  ;  cf.  A.  Holder, 
II,  p.  1372  :  Sasœi;  mais  cf.  aussi  les  noms  en 
Sass-  {ibid.,  pp.  i373-i374). 


SaSSUmini,  peuple  en  Gaule  Aquitaine 
(Klotz,  II,  p.  1234);  cf.  A.  Holder,  II,  p.  149, 
s.  V.  Lassunni. 

Sauac,  Sa\)7|ç,  le  Savus,  la  Sau;  cf.  A.  Hol- 
der, II,  p.  1389,  *•  ^-  Savos  (Sàoc,  Sà&c)- 

2auxt8a'ja  (Pape,  s.  v.  S'jxiSàSa,  qui  renvoie  à 
Sa'iXLÔaua,  lequel  efst  oublié).  D'après  la  dési- 
nence, il  s'agit  d'une  ville  de  Dacie,  sans  doute 
2tyYL5a\)a(PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  448,  4)- 

Saunlon,  petite  rivière  qui  arrose  le  terri- 
toire des  Concani  et  des  Saleni.  Aujourd'hui,  le 
Rio  Saja  (Pape,  s.  v.  Sauviov  2;  Pomp.  Mêla, 
éd.  Nisard,  3,  i,  p.  646,  notée). 

Savus,  SaUS.  Cf.  supra,  s.  o.  Sauoc* 

2xaXa6ic<xo;),  ScalablS.  Cf.  Scallabis  (A. 
Holder,  II,  p.  i393). 

[Scampa*  ville  d'Illyrie;  cf.  Kiep.,  Ail.  ant., 
V,  a  B;  A.  v.  Kamp.,  10 B  3.  Aujourd'hui,  Elba- 
san,  sur  le  Schkumbi  (A.-Sc,  1 12 1  5).] 

2xa7ciTavoi,  peuple  dans  le  sud -ouest  de  la 
Sardaigne;  cf.  PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  383,  1.  4>  et 
p.  378,  n.  9. 

SxapSûva,  ville  de  Liburnie,  près  de  la  fron- 
tière d'Illyrie  (Kiep.,  AtL  ant.,  VII,  k  D).  Au- 
jourd'hui, Scardona  (A.-Sc,  m  D  3). 

ScardUS,  montagne  sur  la  frontière  de  l'Illy- 
rie  (ou  de  la  Dalmatie)  et  de  la  Dardanie  (Kiep., 
Atl.  ant.,  V,  b  A-B;  A.  v.  Kamp.,  10  B  2).  Au- 
jourd'hui, leSchar  Planina  (A.-Sc,  112  I  4); 
cf.  Schar  et  Scardus. 

ScetiS,  la  plus  grande  des  lies  entre  les  Hé- 
brides et  le  continent  (VÉcosseyj  cf.  A.  v.  Kamp., 
20  C  2.  Aujourd'hui,  Skye  (A.-Sc,  89  D-E  4)- 

SxtYYOfJLayo;,  ScindomaguS  (Klotz,  II, 
p.  1253);  cf.  A.  Holder,  I,  p.  i468,  s.  v.  Escin- 
gomagos. 

Scirtari,  peuple  de  Dalmatie. 

SciSSiSi  ville  en  Espagne  Tarraconaise,  non 
loin  de  l'Hebrus  ;  c'était  d'ailleurs  un  assez 
pauvre  endroit  (Tite-Live,  21,  60).  Pour  le  nom, 
cf.  A.  Holder,  II,  p.  1398  :  Scissiacus. 

Scodra,  ville  d'Illyrie  (Kiep.,  AtL  ant.,  V, 
a  A;  A.  V.  Kamp.,  16  G  3).  Aujourd'hui,  Sku- 
tari  ou  Scodra  (A.-Sc,  112  H  4)«  Ethnique: 


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463 


Scordenses  (Klotz,  II,  p.  1257).  Cf.  le  mot  sui- 
vant. 

ScodruS  ou  ScordUS,  montagne  d'IIlyric. 
On  rapprochera  ce  nom  du  mot  précédent.  Mais, 
en  même  temps,  on  comparera  le  nom  de  peuple 
S cordisci (comme  le  fait  A.  Holder  [II,  p.  iSgg]). 
La  montagne  en  question  doit  faire  partie  de  la 
chaîne  des  Alpes  de  l'Albanie  du  Nord  ;  c'est 
peut-être  le  Skljeb  (A.Sc,^  112  I  4),  à  en  juger 
par  ce  que  dît  Tite-Live  (24,  3i). 

[SxopiSpapia,  île  près  de  la  côte  sud  de  l'Es- 
pagne (Pape,  s.  v.)] 

[SxofJLSpajta,  cap  d'Espagne,  près  de  Cartha- 
gène  :  A.  v.  Kamp.,  17  E  4  :  Scombrarium.  Au- 
jourd'hui, cap  de  Palos  (A.-Sc,  100  K  7).] 

SxopSiaxat.  Cf.  A.  Holder,  II,  pp.  1899-1405, 
s.  u.  Scordisci. 

2xoTia  (Pape,  s,  u,  2),  Scotl.  Cf.  A.  Holder, 
II,  pp.  i4o6-i4i8,  s.  vv.  Scotti,  etc. 

SxorjXxàvva;  ;  pour  la  forme  Cultenna,  cf.  Pape. 
Un  autre  nom  de  cette  rivière  fut  Panarus  (cf.  su- 
pra,  s.  uJ)y  dont  le  nom  a  survécu. 

Sebatum,  ville  du  Noricum,  sur  la  frontière 
de  la  Rhëtie  (Kiep.,  Ail.  ant.,  XI,  k  F;  A.  v. 
Kamp.,  21  D  5).  A.  Holder  (II,  p.  142 1)  met  la 
ville  sur  la  rive  gauche  de  la  rivière,  les  deux 
autres  géographes  sur  la  rive  droite. 

SsoévSouvov,  ville  d'Espagne  nord-est,  chez  les 
Castellani  (PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  196,  n.  4; 
A.  Holder,  II,  p.  i4ai).  Ptolémée  place  la  ville 
à  l'ouest  et  légèrement  au  sud  de  Gerunda  (Ge- 
rond).  Ce  serait  donc  Vick  (A.-Sc,  75  E  6); 
mais  je  ne  puis  le  proposer  nettement. 

SebInUS  lacUS.  Cf.  A.  Holder,  II,  p.  142 1. 
Klotz  (II,  p.  1266)  donne  aussi  la  leçon  Sevinus 
(le  mot  semble  exister  comme  nom  de  personne  : 
A.  Holder,  II,  pp.  i532-i533),  à  côté  de  Sebin- 
nus. 

Secia,  affluent  du  Pô,  en  Haute-Italie  ;  au- 
jourd'hui, la  Secchia.  Suivant  A.  von  Kampen 
(i3  C  2),  la  Secîa  n'est  que  la  continuation  du 
Gabellus.  A.  Holder  (I,  p.  iBog,  et  II,  p.  14^5), 
ne  mentionnant  pas  ce  rapport,  paraît  croire  à 
l'existence  de  deux  rivières  différentes. 


Sirjxcip,  Stxop.  Cf.  infra,  s.  v.  Stxop,  et  s.  v. 
Segura. 

Ssxo'iptffxa,  ville  de  Mésie  inférieure  (Kiep., 
AtL  ant. y  XI,  u  M  ;  A.  v.  Kamp.,  10  D  2).  Aujour- 
d'hui, Nifcopol (A.'Sc,  ii4  D  6). 

SeCUSSeSi  peuple  en  Istrie.  Est-ce  une  racine 
Sega-?  Cf.  Seca--  pour  Segu-  (A.  Holder,  H, 
p.  1427). 

Sedetania,  Sedetani,  contrée  et  peuple  en 
Espagne  Tarraconaise  ;  on  trouve  aussi  Edetani 
(cf.  siipra,  s.  u.  Edeta). 

Sedibonlates,  peuple  en  Gaule  Aquitaine. 

SedunI,  peuple  d'Helvétie  (Kiep.,  Atl.  ant., 
XI,  h  F;  A.  V.  Kamp.,  i3  A  i  et  19  G  3).  C'est, 
aujourd'hui,  le  pays  de  Sion  (Klotz,  H,  p.  1280  ; 

A.-Sc,  67  C  4). 

Sedusli,  peuple  situé  à  l'est  du  Rhin.  Klotz 
(II,  p.  1280)  l'appelle  peuple  germanique.  Sur 
son  emplacement,  cf.  A.  von  Kampen  (19  H  2), 
qui,  dans  une  autre  carte  (21  C  4),  place  au  même 
endroit  des  Gaulois,  les  Helvetii. 

Segeda,  ville  des  Turdetam,  en  Espagne 
Bé tique  occidentale.  Cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  X, 
b  D;  A.  V.  Kamp.,  17  B  3.  Mais  l'emplacement 
indiqué  ne  correspond  pas  aux  chiffres  de  Pto- 
lémée  (Pape,  s.  v.  SsyiSa  2). 

S67*)q&a,  Ssyt]8t],  SeytSa  (Pape,  s.  v.  i),  ville 
des  Arevaciy  en  Espagne  Tarraconaise  (A.  Hol- 
der, II,  p.  1437,  s.  V.  i).  Cf.  BeyéSa  p.tKpà,  sui- 
vant Pape  (?).  Sur  les  Areuaci,  cf.  Kiep.,  Atl. 
ant. y  X,  d  C  ;  A.  V.  Kamp.,  17  D  2.  Dans  ce  pays, 
on  trouve  précisément  aujourd'hui  une  ville 
Uceda  (A.-Sc,  99  G  4);  je  signale  la  coïnci- 
dence. 

Seyeara  (Pape,  s.  v.  4,  qui  en  fait  à  tort  une 
ville  côtière),  ville  des  Car/ii (Klotz  [II,  p.  1281], 
à  cause  du  nom  des  Garni,  la  place  en  Carniole). 
Le  peuple  des  Garni  s'étendait  des  Alpes  à 
l'Adriatique  au  nord-est  de  Venise  (Kiep.,  Atl. 
a/i/.,  VII,  g-h  A-B).Du  temps  de  Pline(3,  19, 23), 
la  ville  avait  déjà  péri.  A.  Holder  (II,  p.  i44o) 
la  confond  avec  Segesta  de  Pannonie  {s.  v.  i)  ; 
car  c'est  à  propos  de  celle-ci  qu'il  cite  le  texte 
de  Pline.  Mais  la  Segesta  de  Pannonie  n'avait 


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464 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


pas  disparu  à  cette  époque  ;  cf.  le  mot  suivant. 
Segeste  dans  Klotz  (II,  p.  1281). 

SîTféaia  de  Pannonie  (A.  Holder,  /.  c),  ap- 
pelée aussi  Siscia  (A.  Holder,  II,  p.  i584  :  au- 
jourd'hui, Sissek). 

SegestaB  AquaB,  ville  de  Gaule  Lugdunaise 
(Peut.  Tab.,  II)j  sur  la  rive  gauche  de  la  Loire. 

Segestica,  ville  d'Espagne  au  nord  de 
l'Hebrus.  Est-ce  Sitges  (A.-Sc,  100  M  3)?  Sans 
trop  insister  sur  l'argument,  je  remarquerai  à 
côté  de  cette  localité  une  ville  plus  importante 
appelée  Villanueva  ;  peut-on  en  conclure  que  sa 
voisine  est  une  ville  antique  ?  Cette  ville  et  son 
homonyme  (')  de  Pannonie  (A.  Holder,  II, 
p.  i44o,  s.  V.  Segestica  2)  sont  appelées  Seges- 
tiva  dans  Klotz  (II,  p.  1281).  [On  comparera  le 
nom  d'homme  Segestes,  donné  comme  celui 
d'un  prince  germanique  par  Tacite  et  Florus.] 

Seyerocï],  pays  en  Illyrie.  Cf.  A.  Holder,  II, 
p.  i44o,  les  noms  tuSeget^.  Si  le  rapprochement 
était  exact,  ce  pays  posséderait  des  sources 
thermales. 

SeyiSa.  Cf.  supra,  s.  v.  Sep^Sa. 

Segia,  ville  au  nord  de  l'Hebrus  (A.  v.  Kamp., 
17  E  i);  aujourd'hui,  Elgéa  de  los  Caballeros 
(A.-Sc,  100  I  2),  ce  qu'avait  déjà  proposé 
A.  Holder  (II,  p.  i440-  ïl  ™®  semble  voir  un 
rapport,  malgré  le  -/-,  entre  les  deux  mots,  an- 
cien et  moderne.  Ethnique  :  Segienses. 

Segni,  peuple  de  Gaule  Belgique  (Kiep.,  Ail. 
ont.,  XI,  g  D  ;  A.  v.  Kamp.,  19  F-G  i).  Peut-on 
retrouver  ce  nom  dans  celui  de  la  localité  Soy 

(A.-Sc,  70  D  4)? 

Segobriga.  A.  Holder  ne  mentionne  (II, 
p.  i444)  qu'une  ville  de  ce  nom,  celle  des  Celti- 
beri,  qu'il  identifie  avec  Ségorbe.  Il  y  a  là  une 
erreur  :  il  existe  deux  villes  de  ce  nom.  L'une 
est  celle  des  Celtiberiei  leur  capitale  (Pape,  s.v.i'y 
Kiep.,  AtL  ant,,  X,  d  C,  avec  un  point  d'inter- 
rogation ;  A.  V.  Kamp.,  17  D  2),  qui  est  aujour- 
d'hui Abalajedo  del  Cuende  (A.-Sc,  100  H  4); 


I.  Segestica  de  Pannonie  (Pline,  N»   H.,   S,  26,   28) 
a-tr-elle  quelque  rapport  avec  Segesta  de  Pannonie  ? 


l'aulre  est  celle  des  Edetani (Kiev. ^  Ail.  ant,,  X, 
e  D;  A.  V.  Kamp.,  17  E  3),  qui  est  Ségorbe 
(A.-Sc,  100  K  5).  —  La  forme  STriyoêçiya  doit 
être  rejelée  à  cause  de  la  quantité  brève  du  e  de 
Sego^. 

Ssyoôoovov,  ville  en  Germania  Magna  (Kiep., 
Ail.  ani.,  XI,  i  E  ;  A.  v.  Kamp.,  21  C-D  4). 
A.  Holder  {s.  v.  4,  II,  p.  144?)  place  la  ville  à 
Burgsmn  (A.-Sc,  55  B  i);  les  deux  géographes 
précités,  à  Wurt£b(p)urg,  plus  au  sud-est  (A.-Sc. , 
55  B  2)  ;  c'est  aussi  l'avis  de  l'édition  Didot  de 
Ptolémée  (I,  p.  272,  n.  6). 

[Segonax,  un  des  tétrarques  bretons  à  Can- 
tium  (en  Angleterre  :  aujourd'hui,  Kent^  au 
temps  de  César.] 

SeyovTia  napà|JLixa  chez  les  Vaccsei  (Ptolé- 
MÉE-Didot  [I,  p.  166,  4],  qui  donne  la  longitude 
9®3o').  Ptolémée  la  place  au  nord-est  et  assez 
près  de  Rauda  (fioa)  ;  ce  serait  donc  Bahabon 
(A.-Sc,  99  G  3). 

Seyovrta  n(xçà[j.ixa  chez  les  Viirrftf//(PTOLÉMÉE- 
Didot[I,p.  189, 3],  qui  donne  la  longitude  i4''3o'). 
On  veut  confondre  cette  ville  avec  la  précédente 
(A.  Holder,  II,  p.  929,  s.  v.  Paramica,  el 
p.  i449>  *•  V'  Segontia  3).  J'admettrai  que,  dans 
l'une  des  deux  villes,  le  surnom  Paramica  est  de 
trop,  et  qu'un  copiste  trop  zélé  aura  voulu  cor- 
riger l'auteur  et  faire  montre  de  sa  science.  II 
n'en  reste  pas  moins  que  les  deux  longitudes 
sont  très  différentes  :  5  degrés  d'écart  !  Je  me 
demande  si  l'on  ne  pourrait  pas  penser  à  San- 
gûesa  (A.-Sc,  100  I  2),  même  si  les  chiffres  ne 
concordent  pas-  absolument,  dans  leur  rapport 
avec  ceux  des  autres  villes  connues.  —  Klotz 
(II,  p.  1282,  s.  V.  Segontia)  renvoie  à  Saguntia, 
qui  d'ailleurs  ne  se  trouve  pas  dans  le  Lexique, 
Que  le  lecteur  ne  pense  pas  à  Saguntum;  ce 
serait  une  grosse  erreur  de  le  faire. 

SegOSd,  localité  des  Tarbelli,  en  Gaule  Aqui- 
taine. L'emplacement  indiqué  par  Kiepert  (Ail. 
ani.,  XI,  d  G)  et  A.  von  Kampbn  (19  C  4)  noiet- 
trait  la  ville  à  Uza  (A.-Sc,  75  A  3).  A.  Holder 
la  reporte  plus  haut,  à  Aureilkan,  sur  les  bords 
de  l'étang  de  même  nom.  Ne  pourrait-on  penser 


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465 


à  Saubusse,  qui  est  plus  au  sud,  sur  les  bords  de 
lAdoarf  Cf.  A.-Sc,  76  A  4- 

Segurai  localité  des  Pictons.  À.  Holder  (II, 
p.  i45i)  la  place  au  sud  de  Poitiers  ;  Kiepert 
(Atl.  ant.y  XI,  d  F)  et  A.  von  Kampen  (19  C  3)  la 
reportent  plus  au  nord-est,  à  Bressaire  ou  dans 
les  environs  (A.-Sc,  78  E  6).  A.  Holder  écrit 
Segora  ;  cf.  infra,  s.  v*  Stxop. 

2ôYo(u)<Jiavot,  SeguSiani  (Klotz,  II,  p.  1282); 
cf.  Segusiavi(A.  Holder,  II,  pp.  i453  sqq.). 

SsyouatavoL  (Pape,  s.  v.  2),  lecture  corrigée  en 
Seyouaivot,  habitants  de  Segusio,  Susa,  S  use, 
dans  ritalie  nord -ouest,  au  pied  des  Alpes 
(A.-Sc,  loi  B  2). 

SetoDara  (Stoûata,  Slvata  dans  A.  Holder  [II, 
p.  iSgi]),  ville  des  Obizeni,  en  Galatie  méridio- 
nale. Cf.  PTOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  856,  n.  i),  qui 
pense  à  l'identifier  avec  la  Siva  de  la  Table  de 
Peutinger  (id.,  I,  p.  854,  tableau).  Les  chiffres 
de  Ptolémée,  dans  cette  partie,  me  paraissent 
assez  inexacts.  La  ville,  en  tout  cas,  se  trouvait 
très  près  du  lac  Tatta,  aujourd'hui  le  Touz^ 
Tcheullu  (KiEP.,  Carte  en  six  feuilles;  id..  Carte 
générale,  N  24-25  ;  A.-Sc,  127  E  4). 

S-ïiXàfjiSiva,  ville  d'Espagne  Bé tique,  sur  la  mer 
Ibérique.  L'édition  Didot  de  Ptolémée  (I,  p.  1 14> 
n.  i)  incline  à  voir  dans  ce  mot  une  ville  SeI(I), 
distinguée  de  ses  homonymes  par  Fépithète  ou 
surnom  Ambina.  Ce  serait  aujourd'hui  Albunol 
(A.-Sc,  99  G  8).  Klotz  (II,  p.  1 288)  donne  aussi 
l'orthographe  Salambina. 

SsXsvaiCj  mauvaise  lecture  pour  Se-ceXaic;  sur 
la  ville,  cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  196,  n.  2  ; 
A.  Holder,  II,  p.  1628. 

S-qXxa,  écrit  Pape,  qui  renvoie  à  FijXayca,  ville 
de  Galatie  (PxoLÉM.-Did.,  1,  p.  849,  2).  La  ville 
est  placée  au  nord-est  de  Gemianicopolis  (nom 
plus  récent  de  Gangra,  aujourd'hui  Tschangri, 
Kiangri),  et  au  sud-est  d'Andrapa-Néoclaudio- 
polis  (aujourd'hui,  Iskelib).  On  pourra  la  placer 
(provisoirement)  près  de  Kaledjik  (au  sud-ouest 
d'Amasia)  ;  cf.  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles* 

SelepitanI,  peuple  dlllyrie. 

SeXYOO'jai,  peuple  de  la  Britannia  Barbara. 


A.  Holder  (II,  p.  i46i)  les  place,  comme  le 
faisait  déjà  l'édition  ProLÉMÉË-Didot  (I,  p.  91, 
n.  8),  sur  le  SolvayFirth,  qui  en  aurait  gardé  le 
nom  (A.-Sc,  87  E-F  3).  Kiepert  {Atl.  ant.,  XI, 
b-c  B)  et  A.  VON  Kampen  (20  D-E  3)  les  mettent 
au  nord-est  et  au  nord  de  cette  baie. 

[Sft^ia,  ville  en  Espagne  Bétique;  cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  119,  n.  3.  Le  nom  est  peut-être 
sémitique.] 

Sellium,  S&Xiov,  ville  de  Lusitanie,  dans  l'in- 
térieur des  terres;  cf.  PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  i35, 
n.  5.  Cf.  Sellium  dans  Kiepert  {AtL  ant.,  X,  a  D); 
A.  V.  Kamp.,  17  a  3;  l'emplacement  se  trouverait 
sur  le  Nabào,  à  l'est  de  Pombal^A.^Sc.f  99  B  5). 

[Ss[jLv6$eot,  prêtres  des  Gaulois.  Est-ce  une 
traduction  de  quelque  terme  celtique  ou  une 
déformation  hellénique  ?] 

Sft|xvov6^  (Pape,  s.  v.  2),  forme  de  26v(v)ovftc, 
peut-être  amenée  par  quelque  confusion  avec 
la  peuplade  (germanique)  des  Ssjjlvovsc  (Pape, 
s.  V.  i). 

Sena,  Si^va  (Pape,  s.  v.  4)>  petite  rivière  en 
Ombrie,  près  de  la  ville  du  même  nom  (Kiep., 
Atl.  ant.,  VIII,  g  B;  A.  V.  Kamp.,  i3  D  3)  ['], 
Aujourd'hui,  la  Afisa  (A.-Sc,  io3  D  i).  Quant  à 
la  ville  Sena  Gallica  (Siniffaglia)y  cf.  A.  Holder, 
II,  p.  1464. 

Sijva  (Pape,  s.  v.  3),  île  de  l'océan  Atlantique 
(Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  b  E;  A.  v.  Kamp.,  19  A  2); 
aujourd'hui,  l'île  de  Sein  (A.-Sc,  73  A  4)  qui 
écrit  Seins  ?). 

Sena  Julla,  en  Étrurie(KiEP.,  Atl.  ant.,  VIII, 
c-d  C  :  Saena;  A.  v.  Kamp.,  i3  C  3);  aujourd'hui, 
Sienne,  S'ena  (A.-Sc,  io4  B  i).  Ethnique  : 
Seniensis  (Klotz,  II,  p.  1294).  Cf.  Peut.  Tab., 
IV  a. 

2svtov,  ville  de  Haute-Mésie,  sur  la  rive  droftte 
du  Danube. 

Senones,  en  Italie,  branche  des  Senones  de 
Gaule  (sur  ceux-ci,  cf.  A.  Holder,  II,  pp.  i485- 
1498).  Ils  étaient  établis  dans  YAger  Gallicus,  en 
Ombrie  (Kiep.  ,  Atl.  ant.,  VIII,  f-g  B  ;  A.  v.  Kamp., 


I.  ce.  i'nfra,  t.  v.  Suaseni. 


3o 


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466 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


i3  D  3);  cf.  iupray  Sena.  Sswovec  dans  Pape, 
ainsi  que  S-kjvc^vsc. 

Silvatot.  Cf.  infra,  s,  v,  Sivoiot. 

Sentica,  Sevrixiq,  ville  des  Vaccéens,  en  Es- 
pagne Tarraconaise,  dit  Ptolémée  (éd.  Did.,  I, 
p.  i68,  3).  On  la  place  aujourd'hui  chez  les  Vet^ 
tons  (iD.,  I,  p.  i65,  n.  3;  Kiep.,  Atl.  ant.j  X, 
b  G  ;  A.  V.  Kamp.,  17  G  2).  En  tout  cas,  d'après 
les  chiffres  de  Ptolémée,  elle  serait  au  sud-ouest 
d'Ocelodurum  (Octodurura  dans  PTOtÉMÉE-Didot 
[I,  p.  168,  i]).  Aucun  nom  moderne  ne  permet 
de  fixer  les  doutes, 

Ssvxtvov,  ville  d'Ombrie  (Kiep.,  Ail.  ant.,  VIII, 
f-g  B  ;  A.  V.  Kamp.,  i3  D  3).  Gf.  A.  Holder,  II, 
p.  i5o2  :  Sentin^. 

Sevrtot,  peuple  de  Gaule.  Leur  emplacement 
est  marqué  par  ce  fait  que  leur  ville  était  A(6)i- 
vux,  aujourd'hui  Digne,  dans  les  Basses-Alpes 
(A.-Sc,  82  F  i). 

[2&VT10C9  SentIUS,  npm  d'homme  chez  les  Ro- 
mains. Le  nom  peut  venir  d'ailleurs  aussi  bien 
du  latin.] 

[SêTcovTia  napà|ii)€a  (Pape).  Gf.  supra,  s.  v. 
SsyovTia.] 

Septlmanca,  ville  des  Vaccœi,  en  Espagne 
Tarraconaise  :  Kiepert  {AtL  ant.,  X,  c  G)  et 
A.  VON  Kampen  (17  g  2)  la  placent  à  ValladoUd 
(A.-Sc,  99  F  3);  A.  Holder  (II,  p.  i5o5)  indi- 
que Simancas,  dans  la  même  province.  Il  est  cer- 
tain que  cette  dernière  assimilation  me  plaira 
davantage. 

[Serdica,  ville  de  Thrace  :  Kiep.,  AtL  ant., 
XI,  t  M  ;  A.  V.  Kamp.,  10  G  2.  Aujourd'hui,  Sre-' 
rf^<î,5'o^a  en  Bulgarie  (A.-Sc,  ii2M4et  114G7). 
Adjectifs  :  Serdicensis  et  Serdîcenus.] 

Sspux,  surnommée  Fama  Julia,  ville  des  Tar- 
detani,  en  Espagne  Bétique.  Gf.  PTOLÉMÉE-Didot 
(I,  p.  121,  n.  i),  qui  l'identifie  avec  Moura  ; 
d'autres  y  ont  vu  Serpa,  qui  a  conservé  le  même 
nom  (Kiep.,  AtL  ant.,  X,  b  E;  A.  v.  Kamp., 
17  B  4  ;  A.-Sc,  99  G  7).  On  remarquera  la  ville 
antique  Pax  Julia,  qui  se  trouvait  dans  le  voisi- 
nage (aujourd'hui,  Béjd). 

S6ripp0|  en  Bmturia  et  dans  la  partie  celti- 


que (Pline,  N.  H.,  III,  i,  3).  Le  mol  cependant 
(au  moins  la  désinence)  eat  peut-être  d'origine 
différente. 

SepiiiTiov,  ville  dans  l'ouest  de  la  Gorse;  Sep- 
jjLiYWv  dans  PTOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  371,  12), 
qui  propose  une  identification,  Serraggio,  près 
Luco. 

SepfjLouffa  (Ssçiiouya  :  Pape),  ville  du  Pont  Gala- 
tique,  placée  par  Ptolémée  (éd.  Did.,  I,  p.  873, 
2)  au  sud-ouest  de  Gomana  Ponlîca;  cf.  ibid., 
p.  872,  n.  7. 

Serrapilli,  peuple  [en  Pannonie  ?]  sur  le 
Dravus,  et  voisin  des  Serrètes. 

Serretes,  peuple  dont  le  territoire  était  tra- 
versé par  le  Dravus  à  son  origine.  Pour  ce  peuple 
et  le  précédent,  cf.  Pline,  N,  H.,  III,  25,  28. 

[SerronatUS,  nom  d'un  Arveme  (?),  dit  Klotz 
(II,  p.  i3i5).  Gf.  SiD.  Afoll.,  Lettres,  II,  i,  et 
V,  i3.  On  écrit  aussi  Seronatus,  par  un  seul  r.] 

Serrorum  montes,  en  Dacie  (Kiep.,  AtL 
ont.,  XI,  t-14  L;  A.  v.  Kamp.,  10  D  i).  Aujour- 
d'hui, les  Alpes  de  Transylvanie,  entre  la  Rouma- 
nie et  la  Hongrie.  — •  A.  Holder  (II,  p.  i525) 
cite  une  localité  Séppai  d'après  Hiéroglès 
(639,  10).  Il  s'agit  sans  doute  de  Séppat,  Sirrhae 
de  Macédoine,  sur  les  bords  du  Strymon,  aujour- 
d'hui Sérès.  Si  c'est  de  cette  localité  qu'il  s'agit, 
je  m'étonne  un  peu  de  la  voir  figurer  parmi  les 
noms  celtiques.  A.  Holder  a  sans  doute  été 
amené  à  le  faire  par  l'analogie  des  mots  en  Ser^ 
r(cL)  ;  mais  j'avoue  que  je  ne  serais  pas  descendu 
aussi  loin  dans  le  sud  de  la  presqu'île  des  Bal- 
kans. 

Servitlum,  en  Pannonie  inférieure  (Kiep., 
AtL  ant.,  XI,  n  G  ;  A.  v.  Kamp.,  21  G  6).  Aujour- 
d'hui, non  pas  Gradiska,  sur  la  riye  droite  de  la 
Save,  mais  Alt-^Gradiska,  de  l'autre  côté  de  la 
rivière  (A.-Sc,  63  D  6)  ;  cf.  Peut.  Tab.,  VI. 

Sesites,  rivière  de  la  Gaule  Gisalpine  (Sesia); 
Klotz  (II,  p.  i323)  écrit  Sessites. 

[SirjJTiou  Popioi,  promontoire  à  l'extrême  nord- 
ouest  de  l'Espagne  Tarraconaise.  Aujourd'hui, 
cap  Villano  (A.-Sc,  99  A  i),  suivant  Pape.  Pour 
le  nom,  cf.  A.  Holder  (II,  p.  1628),  qui  renvoie, 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  r>  D'A.  HOLDER 


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pour  les  mots  en  Sesi^,  aux  mots  en  Sext^ 
(pp.  1 533-1 536).] 

Serïjïa,  golfe  sur  la  côte  ouest  de  l'Angleterre. 
KiEPERT  {Atl.  ant.,  XI,  C  c)  et  A.  von  Kampen 
(20  E  4)  y  voient  le  golfe  formé  par  l'embouchure 
de  la  Dee  (A.-Sc,  87  F  6).  On  ne  confondra  pas 
cet  estuaire  avec  le  Seravricov  XiiJiiJv,  qui  est  plus 
au  nord-est;  cf.  A.  Holder,  II,  p.  i528. 

SsTia,  ville  en  Espagne  Tarraconàise  ;  cf.  A. 
Holder,  II,  p.  i442,  s.  o.  Segia. 

SsTia,  ville  en  Espagne  Bétique  (Pape,  *.  v.  i); 
mais  le  texte  est  corrigé  en  SeyiSa  (Ptol^m.- 
Did.,  I,  p.  ii5,i3;  A.  Holder,  II^  p.  i43g,  s.  v. 
Segeda  3).  Autre  leçon  :  Sitia. 

SsTiSa,  en  Espagne  Bétique.  Texte  corrigé  en 
SeyiSa  (PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  121,  6;  A.  Holder, 
II,  p.  i438,  s.  V.  Segeda  2). 

SsTi&aua,  ville  de  Germania  Magna  (Ptoiâh.- 
Did.,  I,  p.  271,  5).  Par  rapport  à  Calisia  (Ket- 
lisch),  PTOLÉMis  place  la  ville  au  nord-est  ;  est-ce 
Segrshé  (A.-Sc,  1 19  E  3)  près  de  Varsovie  ?  On 
remarquera  pour  le  nom  grec  la  présence  de 
cette  désinence  en  -Saua,  qui  semblait  presque 
spéciale  à  la  Dacie.  Il  n'est  pas  sûr  d'ailleurs  que 
la  même  contrée  n'offre  pas  d'autres  exemples 
de  noms  celtiques,  par  exemple  Jablonna(cLles 
noms  celtiques  en  -onna^  et  Praga  (cf.  Prague, 
Prag,  capitale  de  la  Bohême  [Boiohœmuni]^ 
pour  laquelle  je  restituerais  un  nom  *Piracum). 

SijTTtov  opoc?  SetiUS  monS,  montagne  et  pro- 
montoire de  Gaule  Narbonaise  (Kiep.,  Atl,  ant., 
XI,  f  H;  A.  V.  Kamp.,  17  G  i).  Aujourd'hui, 
Cette  y  sur  la  Méditerranée  (A.-Sc,  76  F  4). 

ScirtŒaxov,  chez  les  MarbogtÇTurmodigt)d'E»' 
pagne  Tarraconàise;  cf.  A.  Holder,  II,  p.  i442, 
s,  V.  Segisamo(n). 

[SiQTOt,  ville  en  Bith}'nie.  Je  place  cette  ville 
ici  à  cause  de  sa  racine  ;  sa  dérivation  celtique 
ne  pourrait  être  soutenue  avec  quelque  chance 
de  succès  que  si  la  localité  se  trouvait  au  sud- 
est,  sur  la  frontière  de  la  Galatie.  Mais  rien  ne 
nous  permet  de  deviner  en  quelle  partie  de  la 
Bithynie  elle  se  rencontrait.] 

SsTopxtaXXfltxTa,  ville  des  Arevacx,  en  Espa- 


gne Tarraconàise;  cf.  A.  Holder,  II,  p.  i45f, 
*.  V.  SsyopTta,  et  p.  i448,  s.  o.  Segontia  i  ; 
ProLÉM.-Did.,  I,  p.  173,  n.  6. 

[SsrouàxwTTOv,  ville  dans  la  Germanie  méridio- 
nale; cf.  PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  275,1.] 

Serooia,  ville  en  Dalmatie  ;  aujourd'hui,  Zet- 
tova,  suivant  Pape,  s.  v.  i  ;  cf.  A.  Holder,  II, 
p.  1453,  s,  V.  Segovia  4- 

2eT0ufa,  ville  du  pays  des  Quades,  dans  la  Ger- 
manie sud-est.  Ptolémée  (éd.  Did.,  I,  p.  274, 
2)  la  place  au  sud-ouest  de  Carrodunum.  Si 
l'on  adoptait  pour  Carrodunum  l'emplacement 
indiqué  par  Kiepert  {Atl.  ant.,  XI,  o  D)  et 
A*  VON  Kampen  (21  h  3),  qui  mettent  la  ville  à 
Tendroît  qu'occupe  aujourd'hui  à  peu  près 
Tschenstochow  (A.-Sc,  i  ig  G  5  ;  id.,  38  L 4)?  on 
serait  porté  à  placer  Setuvia  à  Sodow  (id.,  38 
K  4))  qui  correspond  pour  le  nom  comme  pour 
le  rapport  géographique.  Mais  A.  Holder  (I, 
p.  810)  a  placé  Carrodunum  (s.  v.  i)  à  Krappitz 
(au  sud-ouest  de  Tschenstochow  :  A.-Sc,  38  H  5, 
sur  VOder).  Setovia  sera  donc  à  son  tour  repor- 
tée au  sud-ouest  ;  mais  je  ne  trouve  pas  de  mot 
auquel  en  rapporter  le  nom,  et  je  regrette  So- 
doiv.  Cf.  A.  Holder,  II,  p.  i453,  s.  v.  Segovia  3. 

SsouoxsCj  dans  le  Noricum  ;  cf.  PïOLÉM.-Did., 

I,  p.  286,  note  4>  colonne  2,  et  A.  Holder,  II, 
p.  1285,  s,  V.  Sœvates. 

[Sé^y  Sexl,  SiXUS.  ville  en  Espagne  Bétique. 
Cf.  Kiep.  ,  Atl.  ant.,  X,  c  E  ;  A.  v.  Kamp.,  17  D 
4.  Le  nom  n'est  peut-être  pas  d'origine  celtique, 
à  moins  que  Sexi  ne  soit  pour 'Suessi  ;  cf.  A. 
Holder,  II,  p.  i533.  Ethnique  :  Sexitani(KLOTz, 

II,  p.   1327;  cf.  Pape,  s.  o.  ^E^travûv  (-iq  tcoXl^ 

TOV ).] 

Sexsignanl.Cf.  A.  Holder,  i,  p.  1059,  s.  v. 
Cocosa. 

SextanI,  peuple  de  Gaule  Narbonaise,  avec 
Arelate  {Arles)  pour  capitale.  Cf.  A.  Holder,  II, 
pp.  i532  sqq.,  les  noms  en  Sextan-,  Sexti", 
SextU'^.  On  en  rapprochera  le  nom  Aquœ  Sex- 
tiœ  {Aix)'y  cf.  Klotz,  I,  p.  48i,  co^  2,  et  II, 
p.  i323.  On  écrit  parfois  Sestiœ,  et  l'on  fait  ve- 
nir ce  nom  de  C.  Sestius  Calvinus  :  c'est  vrai- 


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ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


ment  une  coïncidence  bien  étrange  qui  réunit 
Sestius  et  les  Seœfant,  et  je  me  demande  s'il 
n'y  aurait  pas  là  une  étymologie  populaire  dont 
Sestius  profita. 

SlambiSf  lie  entre  l'Angleterre  et  l'Irlande. 

Siavnxév.  Cf.  A.  Holder,  II,  p.  i35i,  s.  v. 
Santicum,  et  supra,  s.  v. 

SiêeptC?  rivière  de  Galatie,  à  lo  bornes  (mil- 
liaîres)  environ  à  Pest  de  Juliopolis  (Proc,  de 
jEdif,,  V,  4i  p.  3i6  D).  Sur  Juliopolis  {Yaahou- 
youk?)^  cf.  G.  Cousin,  de  Urb.  qaar.  nom.  voc. 
\iokiQ  fin.  fac,  p.  ii8,  s.  v,  3.  A  l'est  de  cette 
ville  se  trouve  la  rivière  à'Engurî  {Angora,  an- 
tique Ancyra),  avec  une  localité  Saroubas  (Kiep., 
Carte  en  six  Jeuilles),  Saroubas  est-il  pour  •«Sa- 
bouras,  ou  StSeptc  pour  *Stpft6tç  ? 

Sibyllat6$,  peuple  en  Gaule  Aquitaine. 
Cf.  Klotz,  II,  p.  i538  :  Sybillates,  s.  o.  Sibu- 
zates.  A.  von  Kampbn  (19  C  5)  place  les  Sibuzates 
plus  au  sud  que  ne  le  fait  Holder;  mais  l'identifi- 
cation donnée  par  ce  dernier  (Saubusse  :  A.-Sc, 
75  A  4)  ^st  fort  séduisante. 

Stxàvt),  Sïixàw),  ville  d'Ibérie;  cf.  les  mots 
suivants. 

Sixavoc  (Pape,  s.  v.  7),  rivière  d'Ibérie,  sur  les 
bords  de  laquelle  habitaient  les  Sixavou  Les  an- 
ciens avaient  rapproché  ce  nom  de  celui  de  la 
Sequana;  et  les  2txavoL  d'Ibérie  seraient  des 
Seçuani. 

2txavDÇ  (Pape,  s.  v.  8  a),  Stxavot,  peuple  ibé- 
rique qui,  suivant  certains  récits,  aurait  passé 
en  Gaule  (cf.  supra),  en  Italie  (Pape,  s.  v.  8  a), 
et  de  là  dans  la  Sicile,  à  laquelle  il  aurait  donné  le 
nom  de  Stxavia.  Je  n'accorde  pas  grande  créance 
à  ces  récits,  et  pense  volontiers  que,  suivant  une 
habitude  très  hellénique,  la  ressemblance  des 
noms  a  créé  la  légende. 

2ixi6i&a.  Cf.  infra,  s.  v.  SouxiSaua. 

SiCimina,  montagne  en  Haute-Italie,  domi- 
nant les  Maori  Ca/w/)i  (T.-Liv.,  45,  12).  Sur  ces 
cantpi,  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  VII,  e  C  ;  A.  v.  Kamp., 
i3  C  2. 

2i)e6p,  StixcSç,  port  des  Pictons,  en  Gaule  Aqui- 
taine. Cf.  Klotz,  II,  p.  i45i,  s.  v.  Segora  ; 


supra,  s.  0.  Segura.  Vd.  PtoliSIm JE-Didoi  (I , 
p.  201,  n.  3),  qui  y  voit  Pornic.  Khspert  et 
A.  VON  Kampen,  plaçant  la  ville  près  de  Bres- 
suire  (cf.  supra,  s.  v.  Segura),  semblent  la  con- 
sidérer comme  différente  de  2ue6p  que  ProLiMBE 
qualifie  de  XtpiiQv.  Il  est  tout  à  fait  possible  que 
ce  soient  en  effet  deux  points  différents. 

[Stxopioc,  nom  d'homme.  Je  le  place  ici  par 
analogie  avec  les  mots  semblables  d'origine  cel- 
tique ;  mais  ce  peut  être  la  transcription  d'une 
forme  latine  dérivée  de  secnrus.] 

26copiCî  affluent  occidental  de  l'Hebrus,  en  Es- 
pagne Tarraconaise  (Kiep.,  Atl;  ant.,  X,  f  C; 
A.  V.  Kamp.,  17  F  1-2).  Aujourd'hui,  la  5^re, 
(A.-Sc,  100  L  3).  Ce  sera  toujours  la  même  ra- 
'cine  Seo,  Seg-,  Sic^,  Sig^, 

SiCUlotaBy  peuple  en  Dalmatie.  Cf.  les  noms 
de  personnes  Secula  et  les  noms  comme  Sigola, 
Sicelli  dans  A.  Holder.  Ce  peuple  est  placé  par 
Ptolémée  (éd.  Did.,  I,  p.  3 12,  i)  dans  la  partie 
sud  de  la  province,  et  par  Pline  {N.  H.,  III, 
22,  26)  dans  la  juridiction  de  Narona. 

StxovavoL,  Ssxouavot.  Cf.  A.  Holder,  II, p.  i5i  i- 
1620,  s.  V.  Sequani. 

SixouXTÎvatot,  peuple  dans  le  sud-est  de  la  Sar- 
daigne. 

Sixoiiv,  SiCUnii  ville  en  lUyrie.  Mais 
cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  3o6,  n.  5.  La  transcrip- 
tion latine  Ficum  montre  que  le  traducteur  a  eu 
sous  les  yeux  une  édition. portant  *S\)>eû\>v.  Au- 
jourd'hui, para!t-il,  Castello  Stafileo, 

2t&pâva,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Liburnie 
(partie  de  Tlllyricum  de  Ptolémée).  Cf.  PTOLéMés- 
Didot(I,  p.  3i5,  2),  qui  corrige  le  mot  en  Siarona 
et  l'identifie  avec  Zarona  (cf.  id.,  I,  p.  3i4,  n.  3, 
au  mot  *ApauÇcïva).  Je  suppose  qu'il  s'agit  de 
Zirona  (A.-Sc,  m  E  3),  lie  voisine  de  la  côte, 
dont  parle  aussi  l'éditeur. 

2iyi5ouvov,  StyLvôouvov.  Cf.  Singidunum. 

Slyiiov,  StyvaTto;.  Cf.  A.  Holder.  II,  p.  i544, 
s.  V.  Sigmatis. 

Styopa.  Cf.  infra,  s.  o.  Soppoya. 

2iXsa,  nom  de  ville  italique  ;  corrigé  en  Suîva 
(Pape,  s,  v.  SiXsa),  mais  aussi  en  Spina  (Polybe, 


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ADDITIONS  AU  «  ALT^ELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


469 


éd.  Did.,  34,  II,  8,  p.  117,  et  Index,  p.  278,  s.  o. 
Sila).  Cf.  infra,  s.  u.  Spina. 

[Silpia,  ville  en  Espagne.  Le  nom  n*est  sans 
doute  pas  celtique.] 

Silurum  InSUlae,  à  Textrémité  sud-ouest 
de  TAngleterre  (Kiep.,  Ail.  ani.,  XI,  e  A;  A.  v. 
Kamp.,  19  a  2).  Aujourd'hui,  les  lies  Scil/y 
(A.-Sc,  83  C  6). 

2iX6lov  ,  Silvium  I  promontoire  en  Histrie 
(Kiep.,  Ail.  ani.,  VII,  h  B  ;  A.  v.  Kamp.,  i3  D  2). 
Aujourd'hui,  la  pointe  ^o^^a/i/a^  près  de  laquelle 
jVndrée-Scobel  (66  B  4)  écrit  le  nom  Salvore 
(île  ?  cap  ?  le  nom  manque  à  V Index). 

Stva  (Pape,  s.  v.  2),  une  des  insulœ  Veneise 
de  la  Gaule  Lugdunaise.  C'est  l'Ile  de  Sein; 
cf.  supra,  s.  v.  Sirjva. 

StyyTriSwv,  SiTyiStiv,  SiyY^C'^)^'^^^»  SiytvSouvov, 
en  Mésie  ;  cf.  A.  Holder,  s.  v.  Singidunum 
{Belgrade;  est-ce  le  hasard  qui  met  si  près  Sem-- 
lin?). 

StYYt5a\)a,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Dacie  ; 
cf.  Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  p  F;  PTOLÉM.-Did.,  I, 
p.  448,  n.  4.  Papb  l'idenlifie  avec  Doua  (est-ce 
Deoa  :  A.'Sc,  64  I  6?);  Kiepert  (cf.  supra, 
et  XI,  K  s)  la  met  presque  au  point  où  le  Mari- 
sus  (Alarosch)  coupe  le  46®  de  latitude,  par  con- 
séquent dans  les  environs  de  Soborsin  (A.-Sc, 
64  I  5)  ;  A.  VON  Kampen  ne  s'est  pas  prononcé. 
Si  l'on  se  rapporte  aux  chiffres  de  Ptolémée, 
comparés  à  ceux  qu'il  donne  pour  Apulum  et 
Germizera  (Germîsara),  c'est  Dei  a  qui  convien- 
drait le  mieux.  Je  ne  parle  pas  ici  de  topohomo- 
nymie ;  car  la  désinence  -8aua-,  -dava,  était  très 
fréquente  dans  les  noms  topiques  de  Dacie. 

Singlli  (Klotz  [II,  p.  i354],  qui  lui  donne  un 
génitif  Singilorum  [!])  ;  cf.  Singilia  dans  A.  Hol- 
der (II,  p.  1572). 

StvYov^,  ville  du  pays  des  Quades,  en  Germa'- 
nia  Magna.  Serait-ce  NémètSzôlgyén  (A.-Sc, 
63  E  4)  ?  Cependant,  la  ville  pourra  paraître  un 
peu  trop  au  sud. 

SingullS,  rivière  en  Espagne  Bétique  (Génil, 
JénU)  ;  cf.  supra,  s.  o.  Singili  (ville)  et  A.  Hol- 
der, ibid. 


Stvva,  ville  en  Dalmatie  (Pape,  s.  v.  3).  Serait- 
ce  Sinj  (A.-Sc,  1 1 1  E  3)  ?  Et  la  véritable  forme 
du  nom  serait-elle  *Sinn(i)a  ?  Cf.  les  noms  en 
Sinni-  dans  A.  Holder  (II,  p.  i573). 

Sivatot,  Si»]vcnot,  peuple  dans  le  sud  de  la 
Dacie. 

SiTcapouvTov,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Dal- 
matie. Pour  le  nom,  cf.  A.  Holder,  II,  p.  i5o4, 
s.  V.  Separi,  lie  de  Dalmatie.  Ptolémée  (éd.  Did., 
I,  p.  3 18,  4)  place  la  ville  au  nord-est  de  Scodra, 
par  conséquent  sur  le  continent. 

2ia(i>7ua,  ville  en  Haute-Pannonie  ;  cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  295,  n.  4«  La  ville  est  placée  au  nord- 
est  de  Siscia  ;  et  c^est  ce  qui  peut  contribuer  à 
fortifier  l'hypothèse  d'après  laquelle  cette  ville 
ne  serait  autre  que  Sopianae,  qui  n'est  pas  nom- 
mée dans  l'auteur  grec.  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  XI, 
n  F;  A.  V.  Kamp.,  21  G-H  5.  Aujourd'hui,  Pecs 
{Fûnjkirchen  pour  les  Allemands  :  A.-Sc,  63  E 
5).  Près  de  cette  ville,  on  remarquera  la  localité 
Szabolcs. 

Sitia,  ville  en  Espagne  Bétique;  cf.  supra, 
s.  V.  SsTLa. 

SItomagUS,  ville  de  la  Britannia  orientale. 
A.  Holder  (II,  p.  iBgo)  l'identifie  avec  Dunwich 
sur  la  côte  (A.-Sc,  86  P  2).  Kiepert  {Ail.  ani., 
XI,  e  C)  et  A.  von  Ka»ipen  (20  G  4)  mettent  la 
ville  plus  à  l'ouest,  dans  l'intérieur  des  terres» 
Je  placerais  volontiers  la  ville  antique  à  Siow^ 
markei  (A.-Sc,  86  N-0  2).  Il  est  bien  évident 
que  je  ne  songe  pas  à  une  équivalence  de  --magus 
et  de  ^markei  ;  la  comparaison  ne  porterait  que 
sur  le  premier  élément  de  chaque  mot,  celui  qui 
est  en  somme  l'élément  primordial  et  significatif 
du  lieu. 

SiXUS.  Cf.  supra,  s.  o.  Ss^. 

[SfJiepSLC,  fils  de  Gallos,  roi  de  Cappadoce 
(Pape,  s.  v.  3).  On  pourra  s'étonner  de  trouver 
ici  un  nom  qui  rappelle  plutôt  l'histoire  de  la 
Perse  et  l'imposture  des  mages.  Mais  le  nom  du 
père  me  porte  à  me  demander  si  le  nom  du  fils 
n'est  pas  un  nom  celtique  refait  par  les  Orien- 
taux sur  le  modèle  de  ceux  qui  leur  étaient  plus 
familiers,  et  si  l'on  ne  pourrait  pas  rapprocher 

3o. 


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470 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


ce  nom  défiguré  (?)  des  noms  gaulois  enSmert-, 
Smerto-  (A.  Holder,  II,  pp.  i593-i594).  On 
objectera  que  Gallos,  père  de  Smerdis,  est  fils  de 
Pharnakès,  dont  le  nom  est  bien  persan.  Mais 
A.  HoLDER  (îbid.)  ne  cite-l-il  pas  un  Smertorix, 
qui  est  fils  de  Pbilonidès,  dont  le  nom  est  bien 
grec  ?] 

SjtepTat,  peuple  de  Calédonie  (PiOLÉM.-Did., 
I,  p.  95,  2);  A.  VON  Kampen  lit  :  Mertae  (cf.  *«- 
pra,  s.  o.).  Cf.  A.  Holder,  II,  p.  iSgS,  s.  v. 

SoldUSii  (Pape,  *.  o.  SiXoîouja).  Cf.  A.  Hol- 
der, II,  pp.  1699-1602,  s.  V.  Solduriî. 

SopîanaB.  Cf.  supra,  s.  V.  SudSTca. 

Sopêa  (Pape,  s.  v.  2),  ville  en  Histrie.  Au- 
jourd'hui, S,  Seroolo,  dit  Pape  ;  est-ce  Servola, 
au  sud  et  près  de  Trieste  ?  Cf.  A.-Sc,  66  B  4- 

SordoneSi  peuple  de  Gaule  Narbonaise,  au 
pied  des  Pyrénées  (Kiep.,  Atl.  ant.j  XI,  e-f  H  ; 
A.  V.  Kamp.,  19  E  5).  On  trouve  aussi  Sardones. 
On  penserait  alors  que  leur  pays  dut  s'appeler 
Sardonia,  qui  aurait  donné  Cerdagna,  Cerda- 
gne,  nom  de  province  (A.-Sc,  76  D  5).  Mais  je 
n'ose  affirmer  la  certitude  de  cette  dérivation,  si 
vraisemblable  qu'elle  paraisse,  en  raison  de  la 
distance  qui  sépare  la  Cerdagne  actuelle  de 
l'emplacement  que  l'on  donne  aux  Sordones, 
Sardones.  Cf.  infra,  s,  v.  Surdaones. 

Soricaria,  ville  en  Espagne  Bétique,  que 
l'auteur  du  de  Bello  Hispanico  appelle  aussi  So- 
ritia  (ch.  24  et  27).  Elle  était  située  entre  Cor- 
duba,  Ucubis  et  Attegoua. 

Sopvov,  ville  en  Dacie.  Cf.  A.  von  Kampen  (10 
D  i),  qui  la  place  au  sud^est  d'Amutria.  Le  signe 
de  doute  qui  accompagne  ce  nom  est  bien  jus- 
tifié, puisque  Ptolémée  (éd.  Did.,  I,  p.  45i,  5) 
met  la  ville  au  nord-est  d'Amutrium, 

Soppoya,  ville  en  Haute-Pannonie  ;  cf.  A.  Hol- 
der, II,  p.  i523,  s.  u.  Serota;  PïOLiêM.-Did.,  I, 
p.  295,  3  (Sirota),  On  l'identifie  avec  Werôcze 
(A.-Sc,  63  D  6).  Autre  forme  :  Styopa? 

SorvIOdurum,  en  Rhétie  (Kiep.,  Atl.  ant., 
XI,  1  E;  A.  V.  Kamp.,  21  E  4)»  Aujourd'hui, 
Straubing  (A.-Sc,  56  H  4). 

2<i>Tiavoi,  nom  d'un  peuple  celtique.  A.  Hol- 


der l'identifie  avec  les  Sotiates  (II,  p.  1621, 
1.  46). 

Sotiates,  peuple  et  ville  d'Aquitaine  (Kiep., 
Atl.ant.y  XI,  d  G  [ville];  A.  v.  Kamp.,  19  D  4 
[peuple  et  villej).  Aujourd'hui,  Sos  (A.-Sc,  75 
G  3),  qu'A.  Holder  (H,  p.  1620)  indique,  sans 
mentionner  que  la  ville  portait,  en  dépit  de  celte 
forme  de  pluriel  -ates,  le  même  nom  que  le 
peuple. 

[SîcapTaptov  xsStov,  Spartarius  Campus^  con- 
trée d'Espagne  Garthaginoise  près  deGarthagène 
(Kiep.,  AtL  ant.,  X,  e  E;  A.  v.  Kamp.,  17  E  4). 
Pour  l'explication  du  nom,  cf.  Strab.,  III,  4>  9, 
p.  160.] 

Spina,  ville  de  Gaule  Gisalpine,  sur  un  bras 
du  Pô  qui  se  jetait  dans  l'Adriatique  par  le  Spi- 
neticum  ostium  (Kiep.,  Atl.  ant.,  VII,  f  G; 
A.  V.  Kamp.,  i3  G-D  2).  Aujourd'hui,  Spinazzino 
(Pape,  s.  v.  S^lva  i  ;  Strab.,  éd.  Did.,  Index, 
p.  91 4)-  Le  Spineticum  ostium  est  aujourd'hui 
le  Po  di  Primaro  (A.-Sc,  io5  G  3). 

STCÏva,  ville  en  Gaule  Transpadane,  sur  l'Addua 
(Pape,  s.  v.  2),  Aujourd'hui,  Spino,  dit  Pape.  — 
J'ai  admis  ce  mot  comme  celtique,  à  cause  du 
mot  Spinœ,  admis  par  A.  Holder  (II,  p.  1626) 
comme  nom  de  lieu  en  Angleterre  (Pape,  .v.  v. 
Smva  3).  Gf.  les  autres  noms  de  lieu  en  Spin- 
dans  A.  Holder  (l'bid.), 

S7roX>]Ttvov(S7U(^X7|Ttvov,  Pape),  ville  en  Espagne 
Bétique;  cf.  PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  124,  n.  5. 

S-raXtoxavo^  Xtfjnqv  (SaXtoxavo^  :  PiOLÉM.-Did., 
I,  p.  209,  5);  cf.  A.  Holder,  II,  p.  i3io,  5.  ly. 
SaXwyxavoc* 

StatiellaB  Aquae,  localité  en  Ligurie  (Kiep., 
AtL  ant.,  VII,  c  G;  A.  v.  Kamp.,  i3  B  2).  Au- 
jourd'hui, ^cyu/ (A.-Sc,  io5  G  2);  cf.  Peut, 
lab.,  III  {Aquîs  Tatelis). 

STftçeovTiov,  ville  dans  le  nord-ouest  de  la  Gèr- 
mania  Magna  (PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  269,  i);  cf. 
iD.,  ibid.,  n.  10.  Sur  Halter(e)n  et  la  S  lever, 
cités  par  le  commentateur,  cf.  A.-Sc,  t{^\y  2. 
Faudrait- il  alors  modifier  légèrement  le  nom 
grec,  et  lire  *ST:e66povT:iov,  *2T:s(Se)p6ovTtov? 

Stiriate,  ville  du  Noricum(KiEP.,  AtL  ont,, 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


471 


XI,  IF;  A.  V.  Kamp.,  21  F  5;  A.  Holder,  II, 
p.  i638).  L'emplacement  correspondrait  à  Stei-* 
nach  (A. -Se,  65  C  2),  à  gauche  de  Liezen,  qu'in- 
dique A.  Holder. 

Stlupiniy  peuple  des  Liburnes,  relevant  de  la 
juridiction  de  Scardona. 

[Sroixa8*C>  î'^s  au  sud  de  la  côte  de  Marseille  ; 
cî.  supra,  s.  v.  Mecnri;  Pape,  s.  v,] 

Stœni,  peuple  du  nord  de  Tltalie,  sur  le  ver- 
sant sud  des  Alpes  (Kiep.,  Ail.  ant.,  VII,  e  B  ; 
A.  V.  Kamp.,  i3  C  2  ;  A.  Holder,  II,  p.  i638). 
Je  remarque  aujourd'hui  la  coïncidence  qui  met 
dans  ce  pays  une  localité  Storo  (A.-Sc,  io5  E  2); 
est-ce  une  déformation  de  Stonos,  donné  comme 
la  ville  de  ce  peuple?  Pape  accueille  aussi  la 
forme  Srouîvo^. 

Sturiii  peuple  sur  une  Ile  formée  par  les  bou- 
ches du  Rhin.  Cf.  Ttle  Strijen,  avec  la  ville  du 
même  nom  (A.-Sc,  69  C  3).  Cf.  Sturium,  île  de 
la  Méditerranée,  sur  les  côtes  de. Gaule,  dans  le 
voisinage  des  Stœchades  ;  est-ce  l'île  du  Planier? 
Cf.  A.-Sc,  82  E  2. 

2uaXiç,  ville  des  Mastiani,  sur  la  côte  sud  de 
l'Espagne.  C'est  évidemment  la  ville  marquée 
Suel  sur  les  cartes  (Kiep.,  AtL  ant,,  X,  c  E; 
A.  V.  Kamp.,  18  B  i).  Pour  le  nom,  cf.  les  mots 
en  Suai'  dans  A.  Holder  (II,  p.  1649). 

Sudnetes,  peuple  dans  les  Alpes  de  la  Rhétie 
sud-ouest  (Kiep.,  Ail.  ani.,  XI,  i  F;  A.  v.  Kamp., 
21  C  5);  aujourd'hui,  le  paj's  de  Graubunden 
(A.-Sc,  68  G-I  3). 

Suaseni,  habitants  de  Suasa,  sur  la  rivière 
Sena,  en  Ombrie  (cf.  Sena,  STjva,  supra).  Cf.  Kie- 
PERT  (AtL  ani,,  VIII,  g  B);  A.  von  Kampen  (i3  D 
3),  qui,  d'ailleurs,  ne  donnent  pas  le  nom  Sena  à 
la  même  rivière.  Kiepert,  en  effet,  appelle  de  ce 
nom  la  petite  rivière  qui  tombe  à  Sena  Gallica  ; 
A.  VON  ICvmpen  reporte  ce  nom  à  la  petite  rivière 
qui  est  plus  au  nord.  En  tout  cas,  c'est  sur  cette 
petite  rivière  (anonyme  chez  l'un,  Sena  chez 
l'autre)  que  l'on  place  Suasa,  qui  correspondrait 
à  San  Lorenzo  in  Campo  d'ANDRÉE-ScoBEL  (iô3 
C  1). 

Soua&t.  A  côté  du  peuple  franc  de  ce  nom,. 


Pape  cite  encore  un  peuple  de  Pannonie,  habU 
tant  de  la  SouaSia. 

SouSaffavoi,  peuple  dans  le  sud  de  la  Corse, 
près  du  Fretum  Gallicum  par  conséquent. 

SuSeço^,  ville  d'Illyrie,  Est-ce  Swirina,  dans 
le  pays  des  antiques  Dassaretœ  ?  Cf.  A.-Sc,  112 
16. 

I  SouSoup,  ville  en  Espagne  Tarraconaise  (Pape, 
s.  V.  i);  cependant,  le  nom  se  trouve  aussi  en 
Maurétanie,  ce  qui  indiquerait  une  origine  pu- 
nique commune.  Sur  l'identification,  cf.  Klotz, 
II,  p.  liyij  s.  V.;  cf.  s.  o,  Suburitani.] 

Succi,  peuple  en  Mésie;  cf.  Amm.-Marc,  26, 
7.  Il  habitait  un  des  trois  défilés  qui  formaient 
la  communication  entre  l'empire  d'Orient  et  les 
provinces  du  nord,  et  était  très  célèbre.  Est-ce 
la  célèbre  passe  de  Chipka  (A.-Sc,  ii3  E  7  : 
Sipka)  ? 

2o\)xxûaa,  ville  d'Espagne  Tarraconaise  —  et 
ville  d'Étrurie.  Cf.  supra,  p.  223. 

[SuCCUbO,  ethnique  Saccubitanus  :  ville  en 
Espagne  Bétique,  dans  la  partie  de  la  Bastétanie 
qui  regarde  la  mer.  Nom  peut-être  punique.] 

[2:}X8(ov,  localité  de  Galatie.  Ici,  nom  sans 
doute  grec,  étant  donnée  l'époque  à  laquelle  il 
apparaît.] 

So'jxiSaua,  ville  en  Mésie  inférieure  ;  cf.  Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  466,  n.  4- 

[Sucrana,  en  Espagne  Bétique,  dans  lajuri- 
diction  d'Astigi  {Ecija)J] 

[Sucro,  rivière  d'Espagne  Tarraconaise  (Kiep.  , 
Ail,  ani,,  X,  e  D;  A.  v.  Kamp.,  17 E  3)'.  Aujour- 
d'hui, \eJucar(A.*Sc.,  100  K  5).  Sur  cette  rivière 
se  trouvait  une  ville  qui  portait  le  même  nom. 
On  la  place  chez  les  Edetani;  mais  les  cartes 
modernes  ne  font  pas  arriver  ce  peuple  jusqu'au 
fleuve  (Pape,  s.  v,  Souxpov  2  ;  A.  v.  Kamp.,  17 
E  2).  Il  faudra  admettre  que  les  Edetani  s'avan- 
çaient jusqu'à  la  rive  gauche  de  la  rivière  (Kie- 
pert \AtL  ant,,  X,  e  C-D]  l'indique  à  peu  près), 
et  Ton  devrait  penser,  comme  identification,  à 
Alcalâ  del  Jùcar  (A.-Sc,  100  I  5),  quoique  le 
nom  puisse  être  né  du  nom  moderne  de  la  rivière. 
Klotz  (II,  p.  i477)  place  la  ville  à  l'embouchure 


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473 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


du  fleuve  et  Tidentifie  avec  Alcira;  mais  cette 
ville  (A.-Sc,  loo  K  5)  n'est  pas  à  l'embouchure. 
Il  vaudrait  mieux  porter  son  choix  sur  Sueca  ou 
Cullera  (A.-Sc,  ibid.y  L'un  de  ces  deux  noms, 
le  second  surtout,  a-t-il  gardé  quelque  chose  du 
nom  antique  indigène  ?] 

Sou8tivoi  (Pape,  s.  v.  i),  peuple  dans  le  sud  de 
la  Germania.  A.  Holder  (II,  p.  i654)  ne  parle 
que  des  Sadini  de  la  Sarmatie  d'Europe  (Pape, 
s.  V.  2).  Ceux  de  la  Germania  se  trouvaient  dans 
la  Gabreta  Silva  {Bœhmer  Wald),  au  nord  du 
Danube.  Un  souvenir  de  leur  ville  principale  se 
trouve-t-il  dans  Schûttenhofen  {X.-Sc,  61  D  5)? 
—  Quant  aux  Sudini  de  la  Sarmatie  d'Europe, 
cf.  PioLiÈMÉE-Didot  (I,  p.  425,  n.  6),  qui  cite 
leur  autre  nom  Sudovitx  et  transcrit  l'opinion 
de  Zeuss,  qui  les  reporte  jusqu'au  ^^m^/(A.-Sc.> 
34  Lr-0  2). 

Sueconii  peuple  en  Gaule  Belgique  (Klotz, 
II,  p.  1479).  Cf.  le  nom  d'homme  Svecconius  dans 
A.  Holder  (II,  p.  i655). 

SoSsX.  Cf.  supra,  S^aXt^,  et  A.  Holder,  s.  v., 
II,  p.  i655. 

Suelteri,  peuple  de  Gaule  Narbonaise.  Pline 
(N.  H.,  III,  4,  5),  énumérant  les  villes  et  peu- 
ples de  la  côte,  de  Marseille  à  Fréjus  (Forum 
Julii),  le  place  à  l'est  des  CamatuUiques  (ré- 
gion de  Toulon),  au  sud  des  Verrucins  et  à 
roue»t  d'Athénopolis  des  Marseillais  (*).  Les 
Verrucini  sont-ils  représentés  par  Brignoles? 
Alors  les  Suelteri  se  trouveraient  du  côté  de  Col- 
lobrières  (A.-Sc,  82  F  2). 

Suetrli  peuple  dans  les  Alpes  maritimes,  en 
Gaule  Narbonaise,  non  loin  du  Var.  Cf.  le  nom 
de  rivière  Estéron  (?),  qui  rappellerait  une  forme 
•Svetronem  (A.-Sc,  82  G  2). 

[Suevihiberl,  peuple  de  l'Asie,  au  nord  de 
là  Cappadoce,  au  nord-ouest  de  Sevastia,  ce  qui 

1.  Dans  mon  ouvrage  de  Urb.  quar,  nom,  voc,  IloXt; 
Jîn.fac,  p.  34,  j'ai  identifié  cette  ville  avec  NéapoHs,  la 
Napouh,  Cependant,  Punk  la  place  à  l'ouest  de  Forum 
Julii,  ce  qui  n'est  pas  le  cas  de  la  Napoule.  L'identifica- 
tion avec  Grimaud  est  donc  préférable  ;  ou  est-ce  Saint- 
Tropez  ? 


le  mettrait  dans  le  Pont  Galatique.  La  longue 
rivière  qui  se  trouve  au  nord  peut  être  l'Iris 
{Peut.  Tab.,  X  b).] 

Sulndlnum,  leçon  adoptée  par  Kiepert  {AiL 
ant.,  XI,  d  E-F)  et  A.  von  Kampen  (19  D  2) 
[A.  Holder,  II,  p.  1661,  renvoie  à  Vindînum], 
ville  de  Gaule;  aujourd'hui.  Le  Mans  (A.-Sc, 
73  F  4-5). 

[Suismontium,  montagne  de  Ligurie.  Est- 
ce  un  nom  purement  latin  ou  déformé  dans  son 
passage  de  l'indigénat  à  la  latinisation  ?  Je  ne 
trouve  pas  de  nom  semblable  dans  A.  Holder.] 

[So5Xxot,  SoXxot,  S^iXxot,  ville  dans  une  île,  au 
sud-ouest  de  la  Sardaigne;  aujourd'hui,  Sulci 
(KiEP.,  Ail.  ant.,  VII,  b  H;  A.  v.  Kamp.,  i^a; 
Pape,  s.  y.).  Andrée-Sgobel  (106,  carton  de 
Sardaigne)  ne  donne  pas  le  nom  que  Pape  a  in- 
diqué. —  Origine  celtique  fort  douteuse,  malgré 
les  noms  en  Suie-,  Salg-,  Sorg^,  cités  par 
A.  Holder  (II,  pp.  i663,  i664  et  1616).] 

SumelOCenna,  dans  les  Agri  Décantâtes 
(KiEP.,  Ail.  ant.,  XI,  i  E;  A.  v.  Kamp.,  19  H  2). 
On  l'identifie  (A.  Holder,  II,  p.  1666)  avec  la 
vieille  ville  près  de  jRottenburg,  sur  le  Neckar 
(A.-Sc,  54  G4)[']-  Je  propose  pour  ma  pari 
SempJlingenÇui.,  54  H  3  :  le  nom  ne  se  trouve 
pas  dans  Y  Index),  au  nord-est  de  Tûbingen^Ta-^ 
bingue).  Le  nom  correspond  parfaitement  :  Su- 
melocenna  donne,  par  l'influence  de  l'accent 
tonique,  Sumlocenna  ;  entre  le  m  et  le  /  se  déve- 
loppe une  labiale  qui,  dans  la  bouche  des  Ger- 
mains, sera  la  labiale  la  plus  dure,  p;  et  le 
groupe  -^/-  latin  devient  régulièrement  -pjl-  en 
allemand  ;  cf.  planta,  PJlante. 

SiîtJLêpot,  peuple  sur  la  côte  occidentale  de  la 
Corse;  cependant,  cf.  PTOLÉMÉE-Didot(I,  p.  371, 
3),  qui  lit  S^jpêot,  et  voir  l'identification  propo- 
sée. 

[SuvoStov,  localité  en  lllyrie.  Le  mot  est  peut- 
être  une  déformation   hellénique  ;   mais  il   est 

X.  Klotz  (II,  p.  i49a>  *•  ^'  Sumlocennensis)  parle  de 
Sûlchen,  près  Rottenburg,  sur  le  Neckar;  je  ne  trouve 
pas  ce  nom.  Nous  avons  déjà  rencontré  l'équivalence  de 
-çenna  et  de  -(/i)^en. 


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473 


possible  aussi,  malgré  les  noms  celtiques  en 
iSy/i-  d'A.  HoLDER  (II,  p.  1686),  qu'il  soil  vrai- 
ment grec,  tiré  de  juvoSoç.] 

[SuwTCtot,  peuple  dans  le  voisinage  des  Li- 
bumes.  Le  nom  est  connu  par  le  vieil  Hékataios 
DE  MiLET  {F.  H.  G.,  éd.  Did.,  I,  p.  4y  64);  c'est 
dire  quelle  confiance  on  peut  avoir  dans  Tinté- 
grilé  du  nom.  D'ailleurs,  rien  ne  prouve  qu'il  ne 
s'agisse  pas  de  voisins  d'Orient,  Péoniens  ou 
Thraces.] 

SurdaoneSy  peuple  en  Espagne  Tarraconaise, 
près  de  la  rivière  Sicoris  (la  Segré).  II  semble 
que  leur  ville  principale  ait  été  Ilerda  (JLerida  : 
A.-Sc,  100  L  3).  On  pourra,  pour  le  nom,  com- 
parer Sordones  (cf.  supra)  en  Gaule  Narbonaîse, 
au  pied  des  Pyrénées.  Est-ce  la  même  race  sous 
deux  noms,  différents  mais  similaires  ?  CF.  aussi 
la  ville  Sort  (A.-Sc,  76  D  5  ;  100  M  2). 

Surontium,  ville  du  Noricum  (Ktep.,  Atl. 
ant.^  XI,  m  F;  A.  v.  Kamp.,  21  F  5).  A.  Holder 
(II,  p.  1678)  l'identifie  avec  Trieben,  près  Rot- 
ienmann;  je  proposerais  de  l'identifier  avec  Rot- 
tenmann  lui-même  (A.-Sc,  65  G  2)  ;  on  en  devine 
la  raison. 

SouJo\)8àTa,  ville  dans  la  Germania  sud-est. 
A.  Holder  (II,  p.  1682)  renvoie  à  Sudeta;  Pto- 
LÉMÉE-Didot  (I,  p.  270,  n.  5)  pense,  pour  l'iden- 
tification, au  nom  moderne  Zettiiz  {A.-Sc. ^  36 
I  6),  au  nord-ouest  de  Krossen. 

Syllna,  tie  près  de  la  Britannîa  (Klotz,  II, 
p.  i53o).  A.  Holder  (II,  p.  1686)  lit  Sylinancis 
(Scilly,  Sorlingues). 

Tagus,  chaîne  de  montagnes  à  l'ouest  du 
Tage  inférieur  (A.  v.  Kamp.,  17  A  3).  Je  ne  lui 
vois  pas  indiqué  de  nom  général.  C'est  la  même 
chaîne  qui  est  aussi  appelée  Tagrus  (A.  Holder, 
II,  p.  1705). 

Talabrlga,  ville  en  Lusitanie.  Kiepert  (^4//. 
ant.,  X,  a  G)  la  met  à  Agueda;  A.  Holder  (II, 
p.  1706),  à  Souza;  A.  von  Kampen  (17  A  2),  à 
Aveiro  (pour  ces  localités,  cf.  A.-Sc,  99  B  4)- 

Tallata,  TaliatlS.  Cf.  infray  s.  u.  Toya^zaç. 

TttAxtvov,  ville  dans  l'intérieur  de  la  Corse.  On 
a  indiqué  Palcini,  entre  Alerta  et  Corte,  et  l'édi- 


teur de  PTOLiÎMÉE-Dîdot  (I,  p.  871,  n.  i3)  déclare 
ne  pas  avoir  trouvé  ce  nom  sur  ses  cartes.  Moi 
non  plus,  je  ne  l'ai  pas  trouvé  sur  les  miennes  ; 
mais  je  constate  que  l'indication  «  entre  Alerta 
et  Corte  »  correspond  exactement  aux  chiffres 
de  Ptolémée. 

Tapiouyftaua,  ville  en  Mésie  inférieure,  sur  le 
Hierasos(aujourd'hui,le5'er^/A^  Siret[o^ii).  Lais- 
sant de  côté  la  désinence  -Saua,  -dava,  spéciale- 
ment dace,  et  qui,  sans  doute,  dans  cette  langue, 
avait  un  sens  de  nom  commun  {ville  ou  maison 
ou  auberge  ou  pont,  etc.),  nous  pouvons  rap- 
procher Tamasi"  des  noms  celtiques  en  Tames-, 
Tam'S'(cL  A.  Holder,  II,  pp.  17^3-1715).  Pour 
ce  qui  est  de  l'emplacement,  je  remarque  sur  le 
Seretk  deux  localités,  Damienesci  et  Domesci, 
(A.-Sc,  116  F-G3  et  G  3),  qui  pourraient,  pour 
le  nom,  correspondre  au  nom  ancien. 

Tdjxsta  (TafjLux  :  PiOLÉM.-Did.,  I,  p.  96,  6), 
ville  de  la  Britannia  Barbara  (A.  v.  Kamp.  , 
20  E  2).  La  ville  est  placée  par  Ptolémée  chez 
les  Vacomagi  :  A.  von  Kâmpen  donne  leur  situa- 
tion, puis  place  Tameia  chez  les  Venicones.  Si 
nous  la  reportons  chez  les  Vacomagi,  c'est-à-dire 
plus  au  nord,  nous  pourrons  penser  à  la  ville 
Tomintoal (A.^c. ,  89  K  4). 

TavaToc»  château  fort  sur  l'Istros  (Danube). 
Cf.  TavotTic,  localité  en  Haute-Mésie.  Vd.  Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  453,  ïo  :  TaXtaxiç.  Sur  Taliala, 
cf.  KiEP.,  Atl.  ant.,  XI,  s  M;  A.  v.  Kamp.,  10 
G  I.  Aujourd'hui,  M'ianovacz  (A.'Scy  ii3  B  5  ; 
A.  Holder,  H,  p.  1708). 

TanatlS,  lie  de  la  Britannîa;  cf.  A.  v.  Kamp., 
19  D  I  ;  KiEP.,  Atl.  ant.,  XI,  e  D. 

Tanetum,  Tanhetum  (ethnique  Tanetanf), 
localité  en  Gaule  Cisalpine.  On  l'identifie  avec 
Tanedo  (Klotz,  II,  p.  i543),  Taneto,  près  de 
Parme  {A.  Holder,  II,  p.  1720).  Nous  avions 
proposé  une  autre  identification,  s.  v.  Canne- 
tum.  Mais  peut-être  y  a-t-il  eu  deux  localités 
Tannetum  et  Cannetum,  comme  il  y  a  aujour- 
d'hui Taneto  et  Cento. 

Taçafiijvwt.  Cf.  înfra,  s.  v. 

[Taranuonus,  divinité  (Klotz,  II,  p.  1647, 


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ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


d'après  Orelli).  Ce  doit  être  une  faute  d'impres- 
sion chez  l'un  ou  une  mauvaise  lecture  de  l'autre 
pour  Taranucnus.  Cf.  A.  Holder,  II,  pp,  1728- 
1729,  s.  vo.  Taranucnus,  Taranucus,  Taranus.] 

TopaS-ïîvtoi,  peuple  de  l'Ile  de  Corse.  Cf.  Pto- 
LÉM.-Did.,  I,  p.  370,  n.  12,  et  A.  Holder,  II, 
p.  1780,  s.  V.  Taravos  i.  Sur  l'emplacement  de 
la  rivière  Taravo,  cf.  A.-Sc,  76,  carton  addi- 
tionnel :  au  sud-ouest  de  l'île. 

Tarbellly  dans  le  sud-ouest  de  la  Gaule 
(A.  HoLDER,  II,  p.  1720).  Kiepert  {Atl.  ant.^ 
XI,  d  H)  et  surtout  A.  von  Kampen  (19  C  5)  ne 
les  font  pas  s'étendre  autant  au  nord,  et  les 
maintiennent  au  sud  du  44°- 

[TaçpaxovTj,  Tappàxwv,  TaçpaxcSviQ,  Tappaxovt)- 
cTLa,  Tarragone.  Le  nom  ne  doit  pas  être  celti- 
que, malgré  les  noms  gaulois  en  Tarran(k.  Hoi^ 
DER,  II,  p.  1787).  On  pensera  peut-être  à  l'ori- 
gine sémitique  (cf.  Tapcro;).  Y  aurai t-il  lieu  de 
faire  la  même  observation  pour  Terracine,  dans 
le  sud  du  Latium,  l'antique  Anxur?  Cf.  de  la 
Blanghère,  Terracine,  p.  19;  et  supra,  p.  33i]. 

[Tarraga,  ethnique  Tarragenses,  ville  en  Es- 
pagne Tarraconaise.  Cf.  A.  v.  Kamp.,  17 E  i.  Au- 
jourd'hui, Larraga  :  A.-Sc,  100  I  2.  J'avoue  ne 
pouvoir  dire  dans  quelle  catégorie  ranger  ce  mot.] 

[Tàppo^:,  Tappatva,  ville  sur  la  côte  ouest  de  la 
Sardaigne;  cf.  PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  874,  n.  4. 
Le  texte  porte  Tdçpat.  On  a  trouvé  dans  cette 
ville  une  inscription  phénicienne  ;  et  cf.  Tarrha 
en  Crète,  près  de  $omxi].] 

Tappa6T|Viot.  Cf.  supra,  s.  v.  TapocSijvtot. 

[TapcTiîwv,  ville  d'Espagne,  près  des  Colonnes 
d'Hercule.] 

Tàpfftov,  ville  en  Pannonie  inférieure.  L'iden- 
tification Tersacr,  admise  par  Pape,  s,  v,,  est 
repoussée  dans  PTOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  802, 
n.  2),  qui  propose  quelque  localité  située  sur  la 
rivière  Jarcsina  :  A.-Sc,  1 12  I  1-2. 

Tartarus,  rivière  entre  le  Pô  et  VAdige 
(KiEP.,  VII,  f  B;  A.  V.  Kamp.,  18  C  2).  Aujour- 
d'hui, le  Tartaro  (A.-Sc,  io5  F  2).  Il  se  jetait 
au  nord  du  Pô,  dont  il  n'était  pas  une  embou- 
chure (A.  Holder,  II,  p.  1788), 


[TapTïiffaoc,  -yfciÇi  -ijafftoc?  -lî^atot.  Cf.  supra, 
p.  i4o.  Noms  sans  doute  sémitiques.] 

Taruenna.  Cf.  A.  Holder,  II,  s.  vu.  Tar- 
venna  et  Tarvanna. 

Tar usâtes,  peuple  de  Gaule  Aquitaine 
(KiEP.,  AtL  ant.,  XI,  d  H;  A.  v.  Kamp.,  19 
C  4-5). 

Tapo\)68o\)|jL,  promontoire  au  nord  de  l'Ecosse. 
Suivant  Ptolémée  (éd.  Did.,  I,  p.  88,  7),  il  s'ap- 
pelait aussi  'Opxdtc.  Cependant,  A.  Holder  (II, 
p.  867)  identifie  'Opxàc  avec  Duncansby  Head  et 
(p.  1740  Tarvedum  avec  Dunnel  Head  (A.-Sc, 
89  K  i);  c'est  cette  dernière  assimilation  que 
nous  préférons.  Margien  d'Héraclée  appelle  ce 
cap  TapeusSouvov,  qu'A.  Holder (II,  p.  1741,5.  v. 
Tarvedum) identifie  avec  7%«r*o (A.-Sc,  89 1 1), 
qui  est  une  ville.  Mais  Margien  place  ce  cap  à 
l'extrémité  nord-est  d'Albion,  et  nous  serons 
par  conséquent  portés  à  l'identifier  avec  le  cap 
Virvedrum  {Duncansby  Head\  Il  y  aura  donc 
lieu  de  ne  pas  confondre  Tarvedum  (ou  :  Orcas) 
et  Tarvedunum  (ou  :  Virvedrum).  Et  si  l'on  s'é- 
tonne de  trouver  si  près  l'un  de  l'autre  deux 
caps  à  noms  similaires,  nous  dirons  que  leur 
nom  signifiant  peut-être  pervasio,  et  ces  deux 
caps  pouvant  servir  de  point  d'embarquement 
pour  se  rendre  aux  Orcades  (ProLÉM.-Did.,  I, 
p.  83,  n.  7),  il  est  tout  naturel  qu'ils  aient  porté 
un  nom  identique.  C'est,  aujourd'hui  encore,  à 
Dunnet  que  l'on  s'embarque  pour  aller  en  Is- 
lande, à  Reikîawik  (A.-Sc,  ibid.), 

ToçëCcTtov,  Tarvisium,  ville  en  Vénétie  (Kiep., 
Atl.  ant.,\U,  f  B;  A.  V.  Kamp.,  18  D  2).  Au- 
jourd'hui, Treviso,  Trévise  (A.-Sc,  io5  G  2). 
—  Peut-on  attribuer  à  la  même  étymologie 
Tarvis,  dans  la  Carinthie  méridionale  (A.-Sc, 
58  K  4  ;  cf.  le  Seuil  de  Tarvis  :  Vid.-Labl., 
98*>J  c;  94  G  e)? 

TasCOnI  (Klotz,  II,  p.  1549);  cf.  A.  Holder, 
II,  p.  1760,  s.  V.  Tasgoduni. 

[TasgatIUS  (Klotz,  II,  p.  1649),  nom  propre 
d'homme;  cf.  Tasgetius  dans  A.  Holder  (II, 

P-  1749)-] 

Tàara,  chez  les  Datii  d'Aquitaine.  CL  Pxo- 


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LÉMÉE-Didot  (I,  p.  206,  n.  2),  qui  place  les  Datii 
entre  les  (7a6a// (région  à'Antérieux)  et  les  Ausci 
(région  d'-4acA).  Je  crois  en  conséquence  que 
l'édition  Didot  les  a  mis  avec  raison  dans  la  ré- 
gion A'Espalion  (A,-Sc.,  81  B  i). 

[Taulantily  peuple  d'IUyrie  (Kiep.,^//.  ant., 
V,  a  B-G;  A.  v.  Kamp.,  10  A  3).  Mais,  malgré  le 
nom  d'homme  Taulus  (A.  Holder,  II,  p.  i755), 
ils  ne  semblent  pas  appartenir  à  notre  sujet.  On 
trouve  chez  eux  le  nom  (mythique  ?)  TauXa^.] 

Taum.  Gf.  infra,  s,  v.  Taus. 

Taurasia,  dans  ritalie  septentrionale.  On 
s'accorde  à  l'identifier  avec  Augusta  Taurino- 
rum(7brmo,  Turin);  cf.  Kiep.,  AU.  ani.,  VII, 
b  B-G  ;  X,  i  A.  L'identité  des  deux  localités  ne 
me  semble  pourtant  pas  démontrée.  En  effet, 
Appien  (de  B.  AnnibaL,  5)  nous  dit  qu'Annibal 
s'empara  de  force  de  Taurasia,  puis  se  dirigea 
vers  le  Pô.  Or,  Turin  est  sur  le  Pô,  et,  pour  ex- 
pliquer la  marche  d'Annibal,  il  faut  admettre 
que  Taurasia  est  à  une  certaine  distance  du 
fleuve.  Ou  a  proposé  Castellamare,  près  lurée,  et 
A.  Holoer(II,  p.  1757)  ne  donne  l'identification 
Turin  qu'avec  un  signe  de  doute.  On  pourrait 
penser  à  remplacer  Taurasia  par  Segusio  ;  mais 
la  correction  est  trop  violente.  Je  remarque  sur 
la  route  de  Briançon  au  Pô  par  le  col  du  Ge- 
nèvre  la  ville  moderne  Cesana  Torino,  arrosée 
par  la  Ripa  qui  reçoit  la  7%ttrtf5(A.-Sc.,  80  F  5). 
On  devine  dès  lors  l'hypothèse  que  je  vais  émet- 
tre :  c'est  que  Thures  a  gardé  le  souvenir  du 
nom  antique,  que  Cesana  fut  autrefois  Taurasia 
(ainsi  nommée  à  cause  de  la  rivière),  et  que  le 
nom  moderne  Cesana  Torino  est  une  déforma- 
tion populaire,  dans  laquelle  le  voisinage  de  la 
grande  ville  fut  aidé  par  la  ressemblance  des 
noms.  On  aura  donc  eu  tort  de  confondre  Tau- 
rasia et  les  Taurini. 

Taupiqatov,  localité  en  Mésie  supérieure.  Elle 
s'appela  aussi,  à  l'époque  byzantine,  Justiniana 
Prima.  Aujourd'hui,  7'aor(A.-Sc.,  112  H  2),  au 
sud-ouest  de  Belgrade.  Gf.  G.  Gousin,  de  Urb. 
quar.  nom.  voc.  UoXiç  Jin.  fac,  p.  121,  s.  v. 
'louffuvtavoTcoXtc  i*^-  Procope  nous  dit  que  le  nom 


de  la  ville  était  plus  anciennement  Ttxçocjz'jçyioL 
(Pape,  $.  v.  3);  je  croirais  plus  volontiers  le  con- 
traire. 

TauriS,  île  près  de  l'Illyrie  (Kiep.,  AtL  ant., 
VII,  1 D)  ;  aujourd'hui,  Torco/a  (A.-Sc,  1 1 1  E  3). 

Taurisani,  peuple  en  Istrie. 

Taupiaxot,  les  Taurisques.  Gf.  A.  Holder, 
II,  pp.  1 767-1 769;  Pape,  5.  v.  2,  et  les  formes 
TeupLJxoi,    TauptffTai,    Teptoxot,    TaOpot    (Pape, 

s.  V.  l). 

TaupLOxot  (Pape,  s.  v.  i),  autre  nom  des  Tau- 
rini  de  la  Gaule  Gisalpine  (Jurin). 

Ta'jpLffrai,  Tsuptarai,  autre  nom  des  Tauris- 
ques du  Noricum. 

Taus  ou  Taum,  dans  le  nom  de  lieu(?)  Ad 
Taum,  en  Britannia,  dans  la  province  Flaoia 
Cœsariensis  (A.  v.  Kamp.,  2oG4)«  D'après  l'em- 
placement indiqué,  ce  serait  aujourd'hui  Long 
Stratton  ou  quelque  localité  voisine  (A.-Sc, 
86  0  2).  Klotz  (II,  p.  i55o)  parle  de  FirthoJ 
Tag;  il  a  sans  doute  voulu  écrire  Firth  of  Tay  ; 
car  on  a  proposé  pour  le  Taus  (Taum)  soit  la 
Tay,  soit  la  Tweed,  toutes  deux  en  Ecosse. 
J'ignore  pour  quelles  raisons  A.  von  Kampen 
place  Ad  Taum  dans  le  comté  de  Norfolk,  et 
pourquoi  il  écrit  Ad  Taum  au  lieu  de  Taus  ou 
Taum(').  Gf.  A.  Holder,  II,  p.  1774?  ^-  ^'  Tava. 

Tava  (A.  V.  Kamp.,  20  E  2),  le  Firth  of  Tay 
(A.-Sc,  90  K-L  6),  sur  la  rive  orientale  d'Ecosse. 
Gf.  le  mot  précédent,  et  Pape,  5.  v.  Totoua  (i). 

ToLO^SCoL,  Tauta,  Tàouœv,  Tof uwv,  ville  des  Galates 
d'Asie.  Sur  Nefez-KeuiÇX.  Holder,  II,  p.  1776), 
cf.  Kiep.,  Carte  en  six  feuilles  (à  l'ouest  de  Wr- 
gâd)  ;  iD.,  Carte  générale,  M  26  ;  A.-Sc,  127  F  4. 
—  Cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  k  G;  A.  v.  ILvmp., 
7  E  3  ;  Peut.  Tab.,  IX-X  a. 

Ta^yatTiov,  Ta^ysrœv.  Gf.  A.  Holder,  II, 
p.  1748,  $>  V.  Tasgelium;  Ptolém.,  éd.  Did.,  I, 
p.  282,  notes,  col.  2;  et  supra,  Tasgatius,  nom 
d'homme, 

I .  Le  texte  de  Tacite  {Agric,  22)  porte  :  Vaslatis  usque 
ad  Taum  (œstuario  nomen  est)  nationibus.  Il  s'agit  donc 
d'une  rivière  ;  en  tout  cas  il  ne  s'agit  pas  d'une  localité 
appelée  :  Ad  Taum. 


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476 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Té6ftv8a,  ville  du  Pont  Galatique  (PTOLÉM.-Did., 
I,  p.  872,  4)-  Suivant  l'éditeur,  rénumération  des 
villes  et  la  mention  des  degrés  sont  inexacte- 
ment rapportées  ;  je  ne  réussis  pas  en  effet  à  re- 
placer la  ville  sur  la  carte  de  manière  que  ses 
chiffres  s'accordent  avec  ceux  des  villes  déjà 
identifiées. 

TectOSagos,  peuple  gaulois.  Sur  les  Tecto- 
sages  de  Gaule,  cf.  A.  Holder,  II.  p.  1780  sqq. 
Sur  les  Tectosages  de  Galatie,  cf.  Kiep.,  AtL 
ant,,  IV,  h  B-C;  A.  v.  Kamp.,  7  D  2-3. 

[TsxTOffotxsc,  population  en  Scythie,  le  long 
de  l'Imaus.  Mais  il  suffit  de  remarquer  que  cette 
contrée  était  habitée  par  les  Saces  (Pape,  s.  v. 
Sàxai,  donne  aussi  la  forme  2àx8c)  pour  com- 
prendre comment  a  pu  s'établir  une  confu- 
sion de  noms.  Peut-être  le  mot  Tecto^  rempla- 
ce-t-il  quelque  préfixe  par  lequel  les  Saces  du 
nord-ouest  de  l'Imaus  se  distinguaient  (ou  : 
étaient  distingués  par  les  Grecs)  de  leurs  homo- 
nymes d'au  delà  de  la  même  chaîne  de  monta- 
gnes.] 

TedanlUS,  rivière  de  Libumie  (Kiep.,  AtL 
ant.j  VII,  k  G);  aujourd'hui,  la  Zermanja 
.(A.-Sc,  III  D  2).  Gf.  A.  Holder,  II,  p.  1790, 
s.  V,  Telavius. 

TeSioJTOv,  ville  de  Libumie.  Il  m'a  semblé  que 
le  mot  précédent  amenait  nécessairement  celui- 
ci.  A.  Holder  (ibidJ)  corrige  ici  encore  le  S  par 
un  X,  et  lit  Teliastum;  cf.  les  variantes  dans 
ProLÉMÉE-Didot  [I,  p.  3i2,  n.  5  (pour  :  7]). 

TstSoupot,  peuple  d'Espagne  Tarraconaise, 
avec  la  ville  Nemetobriga  (PrOLÉM.-Did.,  I, 
p.  161,  36,  et  supra,  s.  v.). 

Tells,  forme  de  Kiepert  (Atl.  ant.,  XI,  f  H) 
et  A.  VON  Kampen  (19  E  5)  pour  Tetis  (A.  Hol- 
der, II,  p.  1801).  Aujourd'hui,  le  Tfe/,  rivière  qui 
passe  à  Perp'gnan  (A.-Sc,  76-76  E5). 

TtjXoSl^.  Cf.  A.  Holder,  s.  v.  Tolobis  (II, 
p.  1876)  et  ProLÉM.-Did.,  I,  p.  196,  n.  3. 

Telonlum,  forme  donnée  par  A.  von  Kampen 
(19  F  5)  à  côté  de  Telo  Martius,  aujourd'hui 
Toulon,  sur  la  Méditerranée.  J'ignore  comment 
A.  Holder  (II,  p.  1792)  a  été  amené  à  voir  ici  la 


possibilité  d'un  nom(')ou  d'une  localité  grecque  : 
la  présence  des  noms  semblables  qui  entourent 
Telo  dans  son  Lexique  même  et  qui,  eux  aussi, 
ont  donné  Toulon,  suffit  pour  faire  écarter  cette 
hypothèse.  En  second  lieu,  A.  Holder,  après  le 
mot  Telô(n)  place  le  chiffre  i),  indiquant  qu'il 
y  aura  au  moins  deux  localités  de  ce  nom  :  or,  U 
numéro  2  n'existe  pas.  Sur  Toulon,  cf.  supra, 
p.  376. 

TsveSpta  (ville),  TevéSptov  (àxpov,  promontoire), 
T6ve6pwç  (XiiJLiqv,  port),  points  de  la  côte  d'Espa- 
gne. Gf.  A.  Holder,  II,  p..  1794?  *•  ^«  Teno- 
brica  ;  dans  Stéphane  de  Byzance,  on  restituera 
*T8V66ptya  pour  TeveSçia.  Je  ne  sais  en  quel  en- 
droit de  l'Espagne  A.  Holder  place  cette  ville  : 
je  ne  trouve  en  effet  ni  Tino  major  ni  le  cap 
Hoyhambre,  et,  quant  à  Lianes,  c'est  un  port 
d'Espagne  sur  l'Océan.  Kiepert  (^4//.  ant.,  X, 
e  D)  place  le  cap  Tenebrium  en  face  de  la  plus 
petite  des  Baléares,  à  la  pointe  qu'A,  von  Kam- 
pen appelle  promontoire  Artemisium  (17  F  3). 
Je  pense  qu'il  y  aurait  lieu  de  distinguer  deux 
localités  bien  éloignées  l'une  de  l'autre  :  Tene- 
briga,  de  Y  Itinéraire  de  Ravenne,  que  l'on  pla- 
cera à  Tinea,  7'moma/or(PTOLÉM.-Did.,  I,  p.  162, 
n.  6)  sur  l'Océan,  et  (Tenebriga),  Tenebri(c)us 
Portus,  que  l'on  mettra  sur  la  Méditerranée  (Pto- 
Li£M.-Did.,  I,  p.  i52,  5-6)  et,  comme  le  dît  le 
géographe  grec,  chez  les  Ilercaons.  Or,  dans  le 
pays  des  Ilercaons  (Kiep.,  AtL  ant.,  X,  f  G; 
A.  V.  Kamp.,  17  F  2),.  le  nombre  des  promon- 
toires n'est  pas  très  grand  :  il  n'existe  que  ceux 
qui  sont  formés  par  les  alluvions  de  l'Hiberus. 
Ptolémée  place  le  cap  et  le  port  Tenebrius  au 
sud-ouest  de  l'embouchure  de  l'Hiberus,  et  près 
de  cette  embouchure  :  nous  y  verrons  le  petit 
golfe  de  S.  Carlos  de  la  Rapita  et  la  pointe  qui 
en  restreint  l'entrée  au  sud  (A.-Sc.,  100  L  4). 

[TepoxaTpLat  (PAPE).Gf.  ProLÉM.-Did.,  I,p.  266, 
n.  12;  A.  Holder,  II,  p.  1069,  s.  v.  Racatai,  et 
supra,  s.  V.  Racatœ.} 


1.  A-l-il  rapproché  la  forme  Telonium  du  grec  TiioSviov? 
Mais  cette  forme  Telonium  n'est  pas  donnée  par  lui. 


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ADDITIONS  AU  «  ALT^ELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


477 


[TepYft^yni,  Ttçyi^v^f  Trieste,  sur  l'Adriatique. 
La  racine  est  peut-être  un  mot  en  Tferi-,  le  -i- 
devenant  -7-  en  grec,  dans  la  prononciation  d^ 
vaut  une  voyelle.] 

TspiJiavrLa.  Cf.  A.  Holdeh,  II,  p.  1797,  s.  v. 
Termes.  On  trouve  aussi  la  forme  hellénisée 
TejiJiTiCTo^  (Pape,  s.  v.  a). 

Termes,  rivière  en  Lusitanie  (Kiep.,  Atl. 
ant.y  X,  b  C  ;  A.  V.  Kamp.,  17  C  2).  Aujourd'hui, 
Tormes  (A .-Se,  99  D  3). 

[Teppioc,  petite  rivière  de  laSardaigne  occiden- 
tale (A.  V.  Kamp.,  i4  à).  Aujourd'hui,  Temo 
(A.-Sc,  106  F  2).] 

Tsprcwvo^,  ville  des  lapudes,  en  lUyrie  (sur  les 
lapudes,  cf.  Kiep.,  AtL  ant.^  Vil,  i-k  B);  est-ce, 
aujourd'hui,  Trebinja  (A.-Sc,  66  D  4)>  avec  la 
désinence  '•ja  fréquente  dans  ces  contrées  ? 

T-^TO^.  Cf.  infra,  s.  v.  Titoc 

[TôTirtyiSaia,  femme  d'illyrie.  On  pense  natu- 
rellement au  mot  grec  T«TTt£,  et  l'on  est  porté  à 
voir  dans  ce  nom  comme  une  sorte  de  surnom. 
Mais  peut-être  aussi  est-ce,  comme  il  faut  le  ré- 
péter souvent,  la  déformationhelléniqued*unnom 
indigène  ;  cf.  les  formes  celtiques  comme  Teth- 
gonus,  Tetiunia,  dans  A.  Holder  (11,  p.  1801).] 

Tcuptffxot.  Pape,  s,  v.,  distingue  deux  peuples 
de  ce  nom,  l'un  dans  les  Alpes  Noriques  (cf. 
Taupta)€ot),  l'autre  en  Dacie.  Sur  les  Taurisques 
des  Alpes  Noriques,  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  XI, 
1-m  F;  A.  V.  Kamp.,  ai  E-F5.  Sur  les  Taurisques 
(Teurisques)  de  Dacie,  cf.  PxoLéMéE-Didot  (l, 
p.  444?  !•  6),  qui  les  place  dans  la  partie  nord- 
ouest  de  la  province. 

Teutiburglum.  Cf.  TeuToSo-ipytov,  infra. 
•     [TeutICUS,  un  des  premiers  citoyens  de  Sco- 
dra  d'illyrie.] 

TeutObOdIacly  peuple  en  Galatie,  qui  s'était 
étendu  vers  Pest  dans  la  partie  la  plus  fertile  de 
la  Cappadoce;  cf.  Pline,  N.  H.,  V,  82,  4^; 
Brugmann,  Vergl.  Gr.y  II,  24;  63;  257. 

TeoToêo'jpytov,  ville  de  Pannonie  inférieure,  près 
du  Danube  (A.  v.  Kabip.,  2  i  H  6  :  Teutiburgium). 
Aujourd'hui,  Dalj  ou  Tr{î)binja(A.'Sc.y  63  E  6). 

TexuandrI,  peuple  de  Gaule  Belgique  (Kiep., 


Ad.  ant.,  XI,  g  D  ;  A.  v.  Kamp.,  19  F  i),  à  l'est 
d'Anvers;  cf.  A.  Holder,  II,  p.  1821  {Texu-). 

©aêo^jxa,  en  Espagne  Tarraconaise,  chez  les 
Vardules,  au  sud -est  de  TptTtov  To^opixov 
(PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  189,  5). 

©saua,  ville  d'Espagne  Tarraconaise,  chez  les 
Ilercaons.  Ptolémée  (éd.  Did.,  I,  p.  187,  5)  la 
place  sur  la  même  longitude  que  Tortosa  (Der-' 
tosà)  et  au  nord  de  cette  dernière.  Est-ce  Fraga 
(A.-Sc,  100  L  3)? 

O&pitCSaua,  ville  de  Dalmatie;  pour  la  première 
partie  du  mot,  cf.  ©ep|jL(oX8a,  en  Espagne  Tarra- 
conaise, au  nord-est  de  Tolède,  chez  les  Carpe" 
/a^i  (PTOLÉMÉB-Didot  [I,  p.  175,  n.  3],  qui  me 
paraît  repousser  l'étymologie  par  laquelle  celte 
première  partie  du  nom  aurait  quelque  rapport 
avec  le  grec  Ocpjtoc).  Peut-être  le  $  est-il  d'inven- 
tion grecque  et  faudrait-il  restituer  7ferm-(cf.  les 
mots  en  Term-  dans  A.  Holder  [II,  p.  1797]). 
Quoi  qu'il  en  soit,  Thermidava  est  placée  par 
Ptolémée  (éd.  Did.,  I,  p.  3i8,  3)  en  Illyricum, 
au  nord-est  de  Scodra. 

[©«patTai,  peuple  dans  la  partie  occidentale 
de  l'Espagne,  Encore  un  nom  refait  par  les 
Grecs,  de  manière  à  rappeler  un  mot  déjà  connu 
chez  eux.  Pape,  s.  v.,  mentionne  la  leçon  Top- 
aif|ÎTat,  et  je  rapprocherais  ce  nom  de  Tharsis,  la 
localité  moderne  connue  pour  ses  mines  d'or. 
Le  nom  d'ailleurs  est  sémitique;  cf.  supra, 
Topffoc,  p,  i56.] 

[©$(5v  vijaot,  deux  îles  de  l'Océan,  à  l'ouest  de 
l'Espagne  ;  cf.  PiOLiÈM.-Did.,  I,  p.  197,  n.  10. 
L'éditeur  a  pensé  aux  îles  des  (A.-Sc,  99  B  2)  : 
dans  ce  nom,  l'on  peut  dire  que  le  C  initial  cor- 
respondrait au  son  sifflant  du  O  ;  et  l'on  aurait 
ici  encore  un  nom  indigène  transformé  par  les 
Grecs  de  manière  à  offrir  un  sens  dans  leur  lan- 
gue. Cependant,  on  objectera  que  les  iles  Cies 
paraissent  situées  trop  au  sud  pour  les  mesures 
de  Ptolémée  et,  d'autre  part,  que  le  nom  donné 
par  les  Grecs  n'était  peut-être  pas,  dans  leur  pen- 
sée, une  reproduction  du  nom  indigène  ;  c'est 
consciemment  qu'ils  ont  pu  tirer  ce  nom  de  leur 
langue.] 


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478 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


OtayoXa  Xi|jivTri,  lac  de  Mésie  inférieure  et  bou- 
che du  Danube  (©layoXav  aroina)  appelée  aussi 
ÇtXov  arcfxa.  Ce  lac  se  trouvait  dans  la  partie 
nord  des  bouches  du  fleuve  et  me  parait  avoir 
été  l'un  de  ceux  que  Ton  rencontre  aujourd'hui 
dans  rile  Létéa  (A.-Sc,  ii3  I  4;  cf.  Ptolém.- 
Did.,  I,  pp.  458-46o,  la  description  des  embou- 
chures du  Danube).  Cf.  cependant  A.  von  Kam- 
PEN  (lo  F  i),  qui  place  le  lac  au  nord  du  cours 
du  Danube,  au  lac  appelé  Yalpouch  au  nord, 
/fottgrottr/otti'au  sud  (A.-Sc,  ii3  H  4)* 

Thiar,  ville  d'Espagne  Carthaginoise.  A.  Hol- 
DER  (II,  p.  1824)  donne  comme  identification 
Orihuela  (A.-Sc.,  100  I-K  6)  et  plus  loin,  s.  o, 
Tiar  2  (II,  p.  i832  ;  c'est  la  même  ville  ;  cf.  le 
renvoi  à  VI tin.  Anton.,  4oi,  4),  propose  El  cas- 
tillo  de  Tiar  près  San  Gines  (San  Gines  de  la 
lara  dans  Andriée-Sgobel,  100  K  7  [']).  Cf.  Kie- 
PERT  (Atl.  ant.,  X,  e  E)  et  A.  von  Kampen (i  7  E  4), 
qui  placent  la  ville,  Vunk  San  Miffuel  de  Satinas, 
l'autre  plus  à  l'est  et  sur  le  bord  de  la  mer,  à 
Torreuieja  (A.-Sc,  ibid.'). 

Thutef  la  célèbre  Ultima  Thule,  surtout  con- 
nue par  son  épithète  ultima.  A.  Holder  (II, 
p.  1826)  y  voit  Unst,  la  plus  septentrionale  des 
îles  Shetland  (A.-Sc,  90,  carton  additionnel). 
J'avoue  que  j'y  verrais  plutôt  Yell,  qui  vient  im- 
médiatement au  sud.  On  dira  que  Yell  ne  mé- 
rite plus  l'épithète  ultima,  puisque  Unst  est  plus 
septentrionale.  Mais,  si  l'on  parcourt  les  textes 
rassemblés  par  A.  Holder  (II,  pp.  i825-i83i), 
on  voit  que,  pour  la  plupart  des  auteurs  qui  ont 
parlé  de  Thulé,  l'Ile  ne  paraît  pas  faire  partie 
d'un  groupe  ;  c'est  un  nom  qui  a  bon  air  en 
poésie  et  permet  quelques  fins  de  vers  majes- 
tueuses (cf.  ibid.,  p.  1829,  les  citations  de  Clau- 
dien).  Orose  (ibid.,  pp.  1 829-1830)  y  voit  même 
une  île  isolée  (per  infmitam  a  ceteris  separata); 
cf.  ibid.,  p.  i83i,  le  passage  de  Jordanis,  qui, 
après  avoir  parlé  des  Orcades,  appelle  Thyle  : 
alia  insula.  C'est  sans  doute  cette  habitude  de 
citer  Thyle  isolément  qui  a  si  longtemps  engagé 

I.  Cf.  PTOLBM.-Did.,  I,  p.  187,  n.  7,  à  propos  de  Tiar 
Juiia. 


les  modernes  à  y  voir  V Islande,  et  l'épithète  a/- 
fima  s'est  transmise  religieusement  depuis  Vm- 
GILE  jusqu'à  Isidore  de  Séville.  Il  ne  faut  pas, 
je  crois,  la  prendre  forcément  à  la  lettre  ;  et  la 
ressemblance  des  noms  Thyle  et  Yell,  en  l'ab- 
sence d'autre  argument  que  l'épithète  ultima, 
peut  être  un  argument. 

[©ouvGtTcxt,  peuple  (illyrien)  dans  la  Dardanie, 
sur  les  confins  de  la  Thrace  moyenne,  et  voisin 
des  Mœdi.  Origine  celtique  peu  vraisemblable, 
malgré  la  mention  :  illyrien.] 

Tiap'IouXta,  ville  des  Ilercaons,  dans  l'intérieur 
des  terres;  cf.  A.  Holder,  II,  p.  i832,  s.  v. 
Tiar  i  ;  PTOLÉMés-Didol  (I,  p.  187,  n,  6,  col.  2), 
qui  identifie  la  ville  avec  Trayguera,  dont  je  ne 
vois  pas  l'emplacement  indiqué  dans  Andréb- 
Scobel  (100  L  4)*  mais  qui  se  trouve  entre  Viva" 
roz  et  Tortosa. 

Tuxaffov,  ville  en  Dacie.  Aujourd'hui,  liasul 
(PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  45o,  n.  3). 

Ttxapio-,  rivière  sur  la  côte  occidentale  de 
Corse  (A.  v.  Kamp.,  i3  B  4).  Aujourd'hui,  le 
Valinco  (A.-Sc,  76,  carton  additionnel  :  au  sud- 
ouest  de  l'île). 

TichiSy  autre  nom  du  Ticer  (Klotz,  II, 
p.  1600).  L'auteur,  qui  fait  passer  cette  rivière  à 
la  fois  en  Espagne  et  en  Gaule,  me  paraît  avoir 
confondu  deux  rivières,  le  Ticîs  de  Gaule  (Tet^ 
et  le  Ticis  d'Espagne  (Ter);  cf.  A.  Holder,  II, 
p.  i84o. 

Tierna,  ville  de  Dacie;  cf.  Kiep.,  Atl.  ont., 
XI,  t  L;  A.  V.  Kamp.,  10  C  i.  Aujourd'hui,  On- 
sova  (A.-Sc,  ii3  B  5).  La  rivière  qui  se  jette 
dans  le  Danube  près  de  cette  ville  s'appelle  la 
Cerna,  c'est-à-dire,  en  slave  du  sud,  la  «  noire  ». 
Peut-être  mérite-t-elle  ce  nom  ;  peut-être  aussi 
doit-on  voir  dans  ce  nom  la  déformation  popu- 
laire du  nom  ancien.  La  petite  rivière  portait 
sans  doute  le  nom  de  la  ville,  au  moins  pendant 
son  passage  dans  cette  ville.  Pour  ce  qui  est  du 
nom,  cf.  A.  Holder,  II,  p.  i84o,  *.  v.  tierno-  : 
il  renvoie  à  tigerno^.  Peut-être  faut^il  de  même 
admettre  que  le  véritable  nom  de  la  ville  était 
*Tigema. 


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ADDITIONS  AU  <x  ALT^ELTISGHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


479 


TtyoAXwc,  ville  des  Ligures  (PïOLÉM.-Did.,  I, 
p.  323);  le  commentateur  en  place  le  site  près 
de  Tregoso,  à  quelques  milles  de  S estri  Levante 
(A.-Sc,  io5  D  3,  pour  cette  dernière  localité). 

TtXaoue(Ji7UTo-  (Pape),  Tilaventum  (Klotz), 
TllIaventUS  (A.  v.  Kamp.,  ï3  D  i-a  ;  KiBP.,  AU. 
ant.,  VII  g  A-B),  rivière  de  Vénétie.  Aujourd'hui, 
le  Tagliamento  (A.-Sc,  io5  H  2).  A.  Holder 
n'a  pas  admis  ce  mot  parmi  les  noms  en  Til{a)-y 
Tililay(ll,pp.  1 845-1846). 

TtXtX(ov,  château  fort  en  Mésie.  Cf.  A.  Holder, 
II,  p.  1846  :  Tiligona  castram. 

TtX(^yWv,  ville  sur  la  côte  occidentale  de  la 
Sardaigne.  Cf.,  dans  A.  Holder  (II,  pp.  i846- 
i85o),  les  noms  en  Tili^,  Tilli-,  par  exemple  Ti- 
lium  (localité).  Cependant  le  mol  pourrait  aussi 
venir  du  latin. 

TlXoê  àxpov,  promontoire  sur  la  côte  nord  de 
la  Corse  (A.  v.  Kamp.,  i3  B  3  ;  Kiep.,  AtL  ant., 
VII,  c  E).  Aujourd'hui,  Pointe  de  Mignole  (A.- 
Sc,  76,  carton  de  la  Corse,  à  l'ouest  de  Bastià). 

TimaCUS,  rivière  de  Mésie  (Timachus  dans 
Klotz  [II,  p.  i6oi]  et  A.  Holder  [II,  p.  1849]). 
Cf.  Kiep.,  Atl.  an/.,  XI,  L-M  s-t  ;  A,  v.  Kamp., 
10  C  1-2.  Aujourd'hui,  le  T/mo/r  (A.-Sc,  ii3  B 
5-6).  Cf.  le  nom  de  localité  Tijxaxov,  en  Mésie, 
divisé  par  la  Peulingeriana  Tabula  en  Timacum 
Majus  qX,  Minus  ;  vd.,  pour  les  identifications, 
ProLÉM.-Did.,  I,  p.  454?  n.  8;  A.  Holder,  /.  c, 
qui  en  donne  une. 

[TtfiaWoXov,  château  fort  en  lilyricum.] 

[Ti|jiaôoxt(iîv ,  château  fort  en  lilyricum.  Ces 
deux  noms  sont  donnés  par  Pape  comme  se  ren- 
contrant dans  le  même  chapitre  de  Procope  {de 

Adif.,  IV,  4).] 

Tt|jiLava,  château  fort  en  lilyricum.  Cf,,  pour  le 
nom,  Ti(JL6va,  château  fort  sur  le  Danube  ;  ce  der- 
nier nom  seul  est  admis  par  A.  Holder  (II, 
p.  i85i).  Les  deux  mots  sont  dans  Procope.  Je 
me  suis  demandé  s'il  ne  faudrait  pas  lire  *Tt|jitaDa, 
avec  cette  désinence  -aua  fréquente  en  Dacie,  et 
que  l'on  transcrit  par  -aya;  mais  rien  ne  prouve 
que  cette  ville  soit  seulement  limitrophe  de  la 
Dacie. 


Tt|Jiwt  (Pape);  leçon  corrigée  en'0(yu|jiwt.  Cf. 
A.  Holder,  II,  p.  888,  s,  v.  Ostimii  (=  Os- 
sismi). 

Ttffta,  PatISUS.  Cf.  supra,  p.  i5o,  s.  v.  Pâ- 
tis us. 

TItlanus  portUS,  sur  la  côte  sud-ouest  de  la 
Corse  (A.  v.  Kamp.,  i3  E  4)-  Aujourd'hui,  Porto 
lizzanoy  dans  le  golfe  de  Valinco  (A.-Sc,  76, 
carton  additionnel).  Cf.  les  noms  en  TitÇiy-  dans 
A.  Holder  (II,  pp.  i856-i859).  Le  nom  peut  être 
aussi  d'origine  latine.  Cf.  TiTtavot  dans  Ptolé- 
MÉE*Didot(I,  p.  367,  17,  note). 

TItIUS,  rivière  d'IUyrie,  entre  la  Dalmatie  et  la 
Liburnie  (Kiep.,  Atl,  ant,,  VII,  k  D).  Aujour- 
d'hui, le  Kerfca  (A.-Sc,  m  D-E  2-3).  Cf.  Tito^ 
(Pape,  s.  y.)  et  les  noms  en  Tet'  (A.  Holder, 
II,  pp.  1801-1802). 

TiTroi,  peuple  celtibère,  en  Espagne.  Cf.  A. 
Holder,  II,  p.  i858,  s.  v.  Titthi.  Il  est  possible 
que  cette  orthographe  TtrOoi  (Pape,  s.  v.)  ne 
soit  qu'une  déformation  hellénique,  rapprochant 
le  nom  de  titOt)  ou  tit^oç. 

TtTO'jocxta,  ville  des  Carpetani,  en  Espagne 
Tarraconaise.  Le  texte  est  corrigé  en  TiTOuXxta 
(A.  Holder,  II,  p.  1860). 

TIViSCUm,  ville  en  Dacie,  sur  le  Tiviscus 
(Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  L  s;  A.  v.  Kamp.,  10  B-C  i). 
Cf.  A.  Holder,  II,  p.  i833.  La  ville  était  peut^ 
être  située  au  confluent  du  Ternes  (antique  Tivis- 
cus) et  de  son  affluent,  le  Bisztra  {A.'Sc,  ii3 
B  4)-  Cf.  Pape,  s.  v.  TtStata,  qui  est  le  même 
que  le  Tiviscus,  et  aussi  sans  doute  le  même  que 
le  Ttêtjiç  qu'HÉRODOTE  met  en  Thrace. 

ToLffoSt^,  rivière  sur  la  côte  occidentale  de  la 
Britannia  Romana.  Cf.  Tœsobis  (A.  v.  Kamp., 
20  D-E  4);  ce  serait  aujourd'hui  le  Conway 
(A.-Sc,  87  E  6). 

ToXaffTOXopa,  ville  de  Galatie  méridionale  ; 
cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  IV,  g  D.  Je  serais  tout  dis- 
posé à  retrouver  ToXacTTOx.-?  ToXtffTOX-  dans  7b«- 
louk  ou  Tcheltik,  localités  modernes  au  sud-est 
de  l'antique  Amorium  (Kiep.,  Carte  en  six 
feuilles;  id..  Carte  générale,  N  23;  A.-Sc, 
127  D  4). 


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48o 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Toletum,  Tolède,  est  donné  comme  ibérique 
par  A.  HoLDEA  (II,  p.  1871). 

ToXtàm^  (Pape).  Cf.  A.  Holder,  II,  p.  i885, 
s.  o.  Tonatis. 

[ToXoSlç]»  conjecture  pour  TtiXoSt;  (cf.  supra, 
s.  vJ).  Pape  (p.  i5i8)  l'identifie  avec  Martorell, 
au  nord-ouest  de  Barcelone  (A.-Sc,  76  D  6); 
PTOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  196,  n.  3)  et  A.  Holder 
(II,  p.  1876),  avec  Moruon  (id.,  76  G  6).  Mais 
cette  situation  place  la  ville  antique  au  nord- 
ouest  dllerda,  tandis  que  Ptolémée  place  To- 
lobis  au  nord-est  de  cette  ville. 

ToXoaToSoywt.Cf.  A.  Holder, II,  pp.  1872-1875; 
et,  sur  les  diverses  orthographes  de  ce  mot,  vd. 
Pape,  p.  i54o,  aux  formes  en  ToXtS-  et  ToXtJT^-. 

Tomates,  peuple  en  Gaule  Aquitaine. 

Toxandrly  peuple  entre  l'Escaut  et  la  Meuse; 
cf.  KiEP.,  AtL  cuit.,  XI,  g  D;  A.  v.  Kamp.,  19 
F  I  :  Texuandri;  vd.  supra,  s.  v.  Leur  pays  élait 
la  Toxandria.  Cf.  le  nom  Tessenderloo  (A.-Sc, 
70  G  D  3). 

Trajectum  (cf.  A.  Holder,  II,  p.  igoS). 
L'auteur  déclare  le  mot  latin,  non  celtique;  et 
cependant  il  donne  un  certain  nombre  de  formes 
irlandaises,  wallonnes  et  bretonnes  que  l'on  peut 
rapprocher  en  effet  de  ce  nom,  et  même  treiza 
(trajîceré).  Qu'en  faut-il  conclure  ?  C'est  que  les 
Latins  ont  trouvé  sur  place  un  nom  qui  res- 
semblait à  un  mot  de  leur  langue  et  à  un  mot 
qui  pouvait  en  effet  s'appliquer  à  la  situation  de 
la  ville.  La  transformation  du  mot  indigène  en 
mot  latin  s'est  faite  tout  naturellement. 

TramarISCa.  Cf.  in/ra,  s,  o.  Tpofxaptoxa. 

Transalba.  Cf.  supra,  s.  v,  'AX6o>Cïjvatoi.  Ici 
l'on  peut  avoir  l'union  d'un  préfixe  latin  et  d'un 
nom  indigène. 

[TpawSoiixra,  ville  de  la  partie  sud  de  la  Bé- 
tique;  cf.  PTOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  m,  n.  i),  qui 
place  la  ville  à  Algésiras.  Je  connais  bien  le 
verbe  traducere  et  vois  que  le  nom  de  la  ville 
est  même  devenu  Traducta,  dans  le  Geogr.  Ron 
venn.  ;  mais  je  remarque  aussi  que  le  mot  Tpavo^ 
So'jxraest  donné  comme  un  pluriel  neutre,  et  non 
comme  le  féminin  singulier  que  l'on  attendrait.] 


Trebia,  ville  en  Ombrie  (Klotz,  s.  v.  2)- 
Outre  la  rivière  de  Ligurie,  célèbre  par  la  vic^ 
toire  d'Hannibal,  on  mentionne  une  ville  Trebia 
en  Ombrie(A.  v.  Kamp.,  i3  D  3  ;  Kibp.,  AtL  ont., 
VIII,  fD).  Aujourd'hui,  7>m  (A.-Sc,  io4  C  2). 

[Tp-îjpec»  Tpfîjpsc?  peuple  de  Thrace,  dans  le 
pays  de  Tp-^po^  (Pape,  s.  v.  1);  il  émigra  en 
Asie.J 

Triballly  peuple  en  Mésie  inférieure  et  supé- 
rieure (Kiep.,  AtL  ant.,  XI,  t  M;  A.  v.  Kamp., 
10C-D2). 

Triboces,   TribochI,  Trlboccl,  peuple 

gaulois  dans  la  Haute-Alsace  ;  cf.  A.  Holder, 
II,  pp.  1941-1943,  s.  o.  Triboci. 

TrlbOla,  ville  en  Lusitanie.  Je  ne  sais  pour- 
quoi A.  Holder,  ^.  u.  (Il,  p.  ig43),  renvoie  à 
Turbula,  qu'il  place  dans  l'Espagne  orientale. 
Ce  ne  peuvent  être  que  deux  villes  diOérentes. 
Celle  que  l'on  place  en  Lusitanie  était  en  tout 
cas  vers  le  sud-ouest  de  la  péninsule  hispanique: 
cf.  le  récit  d'AppiEN  (VI,  63),  où  l'on  voit  les  Ro- 
mains se  réfugier  à  Tartessos. 

Tribullumi  ville  en  Dalmatie,  dans  le  même 
district  que  Burnum  et  Andetrium.  Cf.,  précisé- 
ment dans  cette  région,  le  nom  Trilj  (A.-Sc, 
1 1 1  E  3). 

TriCOUIy  peuple  de  Gaule  Narbonaise  ;  cf.  A. 
Holder,  II,  p.  i960,  s.  v.  Tritolli.  D'après  Tor- 
dre que  parait  suivre  Pline  (A^.  H.,  III,  4^  5), 
il  se  trouvait,  en  rc^montant,  comme  l'auteur  la- 
tin, du  sud  vers  le  nord,  entre  la  mer,  prise  de 
l'embouchure  du  Rhône  à  Marseille,  et  les  Vo- 
contiens.  Leur  pays  se  trouvait  près  de  la  ri- 
vière appelée  Coulon,  sur  les  bords  de  laquelle 
se  trouve  Goult  (A.-Sc,  82  E  2).  Le  rapproche- 
ment des  noms  est-il  absolument  fortuit  ? 

Tptxoptoi,  peuple  de  Gaule  Narbonaise  ; 
cf.  Pape,  s.  o.  Tpûcoupot.  A.  Holder  (II,  p.  1960) 
les* place  dans  la  vallée  du  Z)r<2c (A.-Sc,  82  E  i) 
au  sud  de  Grenoble.  On  y  trouve  aujourd'hui  le 
nom  de  ville  Corps  (A.-Sc,  16/rf.)  que  je  si- 
gnale. 

TriCOrlum  est  considéré  par  A.  Holder 
(Jbid.)  comme  le  génitif  de  Tricorii  (cf.  supra). 


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ADDITIONS  AU  «  ALT^ELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


48 1 


Le  texte  de  Pune  (A^.  H.,  III,  4,  5)  prête  en  effet 
à  l'ambiguïté,  et  Ton  ne  sait  s'il  s'agit  d'un  gé- 
nitif pluriel  ou  d'un  singulier  neutre.  Mais,  ce 
qui  est  beaucoup  plus  clair,  c'est  que  Tricorium, 
nom  cité  en  cet  endroit,  était  sur  le  bord  de  la 
mer  :  rursus  a  mari  Tricorium.  On  ne  saurait 
donc  rapprocher  ce  nom  du  précédent  que  pour 
l'apparence  extérieure,  non  pour  l'emplacement. 
Il  semble  que  Pline  ait  divisé  le  pays  en  longs 
fuseaux  parallèles,  allant  du  sud  au  nord,  et  en 
examine  successivement  les  peuples  dans  une 
énumération  systématiquement  géographique. 
Si  nous  prenons  dans  sa  liste  les  noms  géogra- 
phiques qu'il  place  au  bas  de  ces  fuseaux  suc- 
cessifs, nous  aurons,  de  l'ouest  à  l'est  :  les  fossés 
qui  partent  du  Rhône  (fossse  Atarianœ)^  l'étang 
Mastramela,  Maritima,  les  Anatiliens,  Trico- 
rium, Marseille.  Tricorium  (ou  les  Tricorii)  se 
trouve  donc  juste  à  l'ouest  de  Marseille,  sur  la 
route  allant  de  cette  ville  soit  à  Martigues,  soit 
à  Miramas  (A.-Sc,  82  E  2). 

Tpt)coT)pot.  Cf.  Tpocoptot,  supra, 

TptYafoXoi  (nom.  plur.),  endroit  où  le  bras  sud 
du  Pô  se  détache  du  courant  principal.  Aujour- 
d'hui, l'endroit  s'appelle  Ficcarolo  (A.Sc.,  io5 
F  3),  et  peut-être  le  6  du  nom  antique  devrait-il 
être  changéen  un  p  (cf.  B  et  P). 

TrlgaBClnl,  peuple  en  Espagne  Tarraconaise. 
Cf.  A.  HoLDER,  I,  p.  534,  s.  V.  Brigaicion  (Brî* 
gœcini).  D'après  le  passage  de  Florus  dans 
lequel  ce  peuple  est  nommé  (IV,  12,  55),  la  cor- 
rection est  très  possible  au  point  de  vue  géogra« 
phique. 

Tpt-ifpK.  Cf.  sapra,  s.  v.  Tp^ps^. 

[Tpt-ïfpoc,  fils  d'Obriareus  et  de  Thrakè  ;  c'est 
lui  naturellement  qui  a  donné  leur  nom  aux 
Tpt-ïjpftc*  Ce  nom  'Ooptàpso^  (Pape,  s.  v.\  que 
Pape  transforme  en  Bpiàpeoc  O»  pourrait  être 


1 .  Pape,  d'ailleurs,  ne  fait  en  cela  que  reproduire  YEtym 
mohgictttn  Magnum,  p.  346, 4i  •  Ce  n'est  certes  pas  à  moi 
â  médire  de  ces  équivalences  obtenues  par  la  suppres* 
sion  d'une  lettre  initiale,  et  je  ne  serai  pas  trop  sévère 
pour  les  hardiesses  des  autres  ;  car  je  pense  à  celles  que 
l'on  pourra  me  reprocher. 


aussi  bien  rapproché  de  noms  en  Abri^;  cf.'ASpio- 
pt^,  et  l'équivalence  Obrincas  et  Abrincatui  dans 
A.  HoLDER  (II,  p.  823).  Faut-il  pousser  plus  loin 
l'hypothèse  et  supposer  que  les  Tpttjps^  étaient 
un  peuple  né  de  la  fusion  de  Gaulois  et  de 
Thraces?  Les  éléments  font  défaut  pour  se 
prononcer.] 

TpiçouXov,  ville  en  Dacie  septentrionale. 

Trlgundum,  ville  des  Artabri,  en  Gallécie 
(A.  V.  Kamp.,  17  a  i).  Rien  n'est  indiqué  à  celte 
place  dans  Andr^e-Scobel  (99  B  i). 

Tpt'Xiuxot,  trois  lies  situées  au  nord-ouest  de 
l'Espagne,  près  du  promontoire  TptXeuxov,  ap- 
pelé aussi  AaTcaria  ïcipo^j.  Sur  ce  cap,  cf.  Kiep., 
AtL  ant.,  X,  a  B  ;  A.  von  Kampen  (17  A  i),  qui  le 
place  plus  au  sud.  D*après  cette  dernière  posi- 
tion, les  lies  Trileuci  seraient  les  îles  Sisargas 
(A.-Sc,  99  B  i);  mais  Ptolémée  (éd.  Did.,  I, 
p.  197,  78)  place  ces  îles  dans  la  mer  Cantabri- 
que.  Le  commentateur  cependant  adopte  cette 
identification  :  KciSpou  est  le  cap  Corine  (lisez  : 
Corme;  cf.  A.-Sc,  99  A-B  i),  qui  par  là  m^me 
sera  le  cap  TptXsuxov  (cf.  ProLÉM.-Did.,  I,  p.  i45, 
n.  6). 

[Tpt|Ji{Jiavtov,  château  fort  de  Mésie  inférieure, 
sur  le  Danube.  Le  nom  a  été  modifié  en  Trimam- 
mium  (PïOLÉM.-Did.,  I,  p.  465,  2),  qui  offrait 
en  effet  un  sens  pour  les  Latins.  Gf.  Kiep.,  Atl. 
ani.y  XI,  u  M;  A.  v.  Kamp.,  10  D-E  2.  Aujour- 
d'hui, BaiCn  (A.-Sc,  ii4  E  6).  On  peut  dire,  il 
est  vrai,  que  le  nom  est  primitivement  latin 
(Trimammium)  et  a  été  déformé  par  les  indigènes 
qui  n'en  comprenaient  pas  le  sens  :  ies  trois  ma- 
melons.] 

Tf  isanton,  rivière  du  sud  de  l'Angleterre  ; 
cf.  A.  v.  Kamp.,  20  F  5.  Aujourd'hui,  VAnlon 
(A.-Sc,  86  H-I  4-5)-  Je  donne  cette  identifica- 
tion, parce  qu'elle  ne  s'accorde  pas  avec  celle 

d'A.    HoLDER  (II,   p.    1967).   Cf.   PïOLÉMÉE-Didot 

(I,  p.  87,  n.  5),  qui  donne  l'explication  celtique 
de  Tris^. 

Tptoxuxva,  ville  en  Mésie  supérieure. 

Tpiaji.axpta,  ville  en  Mésie  inférieure,  sur  le' 
Danube. 

3i 


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482 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


TçKJjiic.  Cf.  Tpotcjjtt;,  infra. 

Tptffcjov,  ville  des  lazyges  Metanastx;  cf.  su- 
pra, s.  v.j  p.  167. 

[TrItannuS,  gladiateur  célèbre  par  sa  force, 
était-il  de  race  gauloise  ?  Le  nom  peut  être  rap- 
proché de  Tritano;  cf.  A.  Holder,  II,  p.  1968. 
Pline  dit,  il  est  vrai,  qu'il  portait  Tarmure  sam- 
nîte  (VII,  20,  19);  faut-il  en  conclure  qu'il  était 
Samnite  ?] 

Tpirrj,  ville  en  Espagne  Bétique,  près  des  Co- 
lonnes d'Hercule.  Est-ce  Tarifa?  esl-ce  Gibral- 
iar?  Cf.  les  nombreux  noms  en  Trif-  d'Alfred 
Holder  (II,  pp.  igftS-igôi). 

Triumpilini,  peuple  des  Alpes.  Klotz  (II, 
p.  i663)  en  fait  un  rameau  des  Euganéens. 
Cf.  A.  Holder,  II,  p.  196 1,  le  nom  propre 
Triu(m)pus. 

TpiÇot,  peuple  au  sud  de  Tlster,  dit  HéKATAios 
DE  MiLET  (F.  G.  H. y  I,  p.  10,  i5o).  Je  cite  ce 
nom  à  cause  du  préfixe  Tri^,  mais  sans  grande 
conviction. 

[TrœsmIS,  TroismIS,  ville  de  Mésie  infé- 
rieure, sur  le  Danube  (Kiep.,  AtL  ant,,  XI,  L  v; 
A.  v.  Kamp.,  10  F  i).  Aujourd'hui,  Iglita  ou 
quelque  localité  un  peu  plus  au  sud  (A.-Sc, 
1 13  H  4).  Cf.  T{)off|jLi)ç  (Pape),  TptffjJitcOD.)»  Tros- 
mis  (Klotz,  II,  p.  1666);  Peut.  Tab.,  VIII.] 

TpofjLapiajca,  ville  en  Basse-Mésie.  Ptolémée- 
Didot  (I,  p.  466,  3)  corrige  en  Tp(X|JLapi(7)ca,  qu'il 
identifie  avec  Potrokan  (?).  Cf.  Kiep.,  AtL  ant., 
XI,  L  v;  A.  V.  Kamp.,  10  E  1-2.  Sur  Tutrakan, 
vd.  A.-Sc,  ii3F5. 

TrumpU  (A.  v.  Kamp.,  i3  C  2);  cf.  dans 
A.  Holder  (II,  p.  1972)  :  Trumplini  ;  sur  le  Val 
Trompia,  cf.  A.-Sc,  io5  E  2;  vd.  Peut.  Tab., 
JVa. 

TuaesISy  rivière  de  Caledonia  (A,  v.  Kamp., 
20  E  2).  Ce  serait  aujourd'hui  le  Spey  (A.-Sc, 
89  K  3);  Touatutc»  Touecjtç  dans  Pape.  Cf.  A.  Hoi^ 
DER,  II,  p.  2024. 

TuatI,  peuple  en  Espagne  Bétique,  dit  Klotz 
(II,  p.  1669).  Ici  encore  l'auteur  a  été  trompé 
par  cette  désinence  w':  il  s'agit  non  d'un  peuple, 
mais  d'une  ville  que  Pline  {N.  H.,  III,  i,  3)  ap- 


pelleTuati  Vêtus.  Cf.  dans  A.  Holder (II,  p.  1974) 
le  nom  Tutugi,  Tuatuci,  dans  la  province  de 
Grenade,  près  Baza  (A.-Sc,  100  H  7).  Il  est 
assez  vraisemblable  qu'il  s'agit  de  la  même  ville; 
car  Pline  place  Tuati  Vêtus  dans  la  partie  de  la 
Bastétanie  qui  est  tournée  vers  la  mer,  mais  ap- 
partient encore  au  convenius  de  Cordoue;  et 
cette  situation  correspond  bien  à  celle  de  la  ré- 
gion de  Basa. 

ToiSw;-  Cf.  A,  Holder,  II,  p.  1900,  s.  v.  To- 
vios;  PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  85,  n.  8. 

TubUCCi,  ville  en  Lusitanie  (A.  v.  Kamp., 
17  A  3).  Emplacement  à  l'ouest  à'Abrantès,  à 
Tembouchure  de  la  Zézère  (A.Sc.^  99  B  5). 

Touiaoï.  Cf.  A.  Holder,  II,  p.  10149  ^«^^^  Plen- 
tuisi. 

[To5)oct,  ville  en  Espagne  Bétique.  Vd.  Ptolém.- 
Did.,  I,  p.  118,  n.  2  ;  Kiep.,  Atl.  ant.,  X,  c  E; 
A.  V.  Kamp.,  17  C4.  Aujourd'hui,  Martos  (A,-Sc, 
99  F-G  7).  C'est  Tucci  des  Turduli.] 

[TuCCl  des  Turdetani  :  Kiep.,  AtL  ant.,  X, 
b  E;  A.  V.  Kamp.,  17  B  4-  Aujourd'hui,  Plas 
(A.-Sc,  99  D  7).  Cf.  Toîxxk;  de  Strabon  (III, 
2,  2,  p.  i40!  Klotz  (II,  p.  1671)  donne  un  géni- 
tif Tuccorum  (?).  —  Ce  nom  doit  être  d'origine 
punique  ;  cf.  Pape,  s.  v.  ToOxxa,  en  Maurétanie 
Césarienne,  Numidie  et  Afrique  propre.  Cepen- 
dant, cf.  A.  Holder,  II,  pp.  1975-1978,  les  noms 
en  Tuco-.  Peut-être  la  désinence  -1  est-elle  seule 
sémitique.] 

Tojxçl'c,  ville  des  Areoacœ,  en  Espagne  Tar- 
raconaise.  D'après  les  chiffres  de  Ptolémée 
(éd.  Did.,  I,  p.  173,  8),  la  ville  se  trouverait  non 
loin  d'Almenar  (A.-Sc,  100  H  3). 

[Tuder,  en  Ombrie  (Kiep.,  AtL  ont,  VIII, 
f  D;  A.  V.  Kamp.,  i3  D  3).  Aujourd'hui,  Todi 
(A.-Sc,  io3  c  2).] 

Touepoêtç,  rivière  sur  la  côte  occidentale  de 
la  Britannia  romaine  ;  cf.  A.  v.  Kamp.,  20  D  4  ; 
PioLÉM.-Did.,  I,  p.  85,  6.  Aujourd'hui,  le  Teifi 
(A.-Sc,  85  B  2). 

To^jXHoêoupyo,  château  fort  de  l'illyricum,  dans 
la  ^P&|i&9iav89ia  x<ipa  (J^*  Holder,  II,  p.  1981). 
Sur  la  ville  Remesiana,  cf.  Kiep.,  AtL  ont.,  XI, 


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ADDITIONS  AU  «  ALT-CELTISGHER  SPRACHSCHATZ  i  D'A.  HOLDER 


483 


s  M;  A.  V.  Kamp.,  io  C  2;  A.  Holder  (/.  c.) 
l'identifie  avec  Aq-Palanka,  près  Béla-Palanka 
(A.-Sc-,  f  12  L  3).  Dans  la  même  contrée,  nous 
trouvons  aujourd'hui  Temska,  au  nord-est  de 
Béla-Palanka ;  mais  je  n'insiste  pas  sur  le  rap- 
prochement. 

TowcoêptY*,  ville  en  Espagne  Tarraconaise , 
chez  les  Callaici  Bracan.  L'édition  de  Ptolé- 
MéE-Didot(l,  p.  i63,  2)et  A.  Holder(II,  p.  1887) 
identifient  cette  localité  avec  las  Brozas,  entre 
Caceres  et  Alcantara  (A.-Sc,  99  D  5).  Maïs  Pto- 
LÉMÉE  place  les  Callaici  Bracarîi  entre  le  Minius 
{M'ihhd)  et  le  Durius  (Douro)  ;  or  las  Brozas  est 
au  sud  du  Tage  !  et  en  pleine  Lusitanie  I  II  faut 
chercher  la  ville  à  l'est-sud-est  de  Braga  (Bra- 
cara  Augusta),ducôtéde  Castro  Vicen  te  {A. -Se,  y 
99  D  3). 

[Tuola,  rivière  de  la  côte  orientale  de  Corse  : 
KiEP.,  Atl.  ant.,  VII,  c-d  E;  A.  v.  Kamp.,  i3  B  3. 
Aujourd'hui,  le  Golo  (A.-Sc,  76,  carton  addi- 
tionnel).] 

Turba,  ville  de  Gaule  Aquitaine  (Kiepert 
[Atl.  ant.,  XI,  d  H];  A.  von  Kampen  [19  D  5], 
qui  l'identifient  avec  Tarbes  :  A.-Sc,  75  C  4)« 
A.  Holder  (II,  p.  1994)  donne  une  autre  identi- 
fication (Ciculaf)  d'après  Longnon  ,  mais  renvoie 
cependant  à  Tarva  {Tarbes^ 

Turba,  ville  de  la  Tarraconaise  orientale 
(A.  V.  KiiMP.,  17  E  2).  Aujourd'hui,  Téruel 
(A.-Sc,  100  I  4)-  A.  Holder  (II,  p.  1994)  con- 
fond cette  ville  avec  Turbula  des  Basletani  et 
avec  Tribola  de  Lusitanie. 

ToupSouXa,  chez  les  Bastetani.  Aujourd'hui, 
Tobarra  (A.-Sc,  100  I  6).  Cf.  PTOLÉMÉE-Didot 
(I,  p.  i83,  n.  7),  qui  est  le  véritable  auteur  respon- 
sable des  confusions  indiquées  plus  haut. 

[ToupSifiTravta,  TouçSiriTavoi,  Toûp-cot,  non  plus 
que  ToupSoÛAot,  ne  sont  des  noms  acceptés 
comme  celtiques  par  A.  Holder  (II,  p.  1996). 
Sur  leur  position,  cf.  Kiep.,  AtL  ant,,  X,  a-c  E 
et  c  D-E  ;  A.  v.  Kamp.,  17  B-C  4  et  C-D  3-4. 
Cf.  aussi,  en  Lusitanie,  les  Turduli  veteres  : 
Kiep.,  AtL  ant.,  X,  a  C;  A.  v.  Kamp.,  17  A-B  2; 
ils  sont  très  éloignés  des  précédents.] 


Toupytva.  Cf.  Toupptya  (Pape,  et  A.  Holder,  II, 
p.  2018). 

TouptxXa,  château  fort  en  Illyricum.  Cf.  le  nom 
Turica  (nom  de  femme)  trouvé  à  Umago  en 
Istriè. 

Turiga,  ville  en  Espagne  Bétique.  On  rap- 
prochera ce  mot  soit  des  noms  en  Turio,  Turig^ 
(A.  Holder,  II,  p.  1999),  soit  de  Toupptya»  des 
Callaici  {k.  Holder,  II,  p.  2018). 

Turmogidii  en  Espagne  Tarraconaise  (Kiep., 
AtL  ant.,  X,  c  B;  A.  v.  Kamp.,  17  C-D  1-2); 
cf.  Turmodigi  (Klotz,  II,  p.  1682  ;  A.  Holder, 
II,  p.  2001). 

Turmuli,  ville  de  Lusitanie  (Kiep.,  AtL  ant., 
X,  b  D;  A.  V.  Kamp.,  17  B  3).  Aujourd'hui,  quel- 
que emplacement  près  de  Grimaldo  (A.-Sc, 
99  D  5),  à  moins  que  ce  ne  soit  Grimaldo  lui- 
même. 

TurnuS.  Cf.  infra,  s.  v.  Tyrrhenus. 

TurOCaelum,  ancienne  ville  en  Ombrîe  (non 
pas  en  Étrurie  :  Klotz,  II,  p.  1682);  elle  portait^ 
le  surnom  de  Netriolum  (Vettîolum  dans  A.  Hol- 
der [II,  p.  2006]).  Est-ce  la  même  que  Kiepert 
{Atl.  ant,  VIII,  f  C-D)  appelle  Vettona  ?  C'est 
assez  douteux,  puisque  Pline  {N.  H.,  III,  i4,  19) 
nomme  les  Vettones  à  part  de  Turocaelum. 

ToupoYtet^j  peuple  en  Gaule  Lugdunaise  ;  cf. 
ProLÉM.-Did.,  I,  p.  216,  note  au  paragraphe  11, 
10.  Ce  sont  les  Tarones  {Tours). 

Toupovct,  peuple  celtique  en  Germanie  (Kiepert 
[AtL  ant.,  XI,  i-k  E]  ;  A.  von  Kamp£n[2  i  C-D4],  qui 
écrivent  Turones;  X.  Holder  [II,  pp.  2017-2018], 
qui  les  place  entre  le  Main  et  la  Forêt-Noiré). 
Les  deux  géographes  précités  les  mettent  paral- 
lèlement au  5o®  degré,  dans  les  méandres  du 
Main,  en  Franconîe.  Pour  le  nom,  cf.  les  Turo^ 
nés  du  centre  de  la  Gaule. 

ToupptSoç,  château  fort  en  Illyricum.  Cf.  infra. 

TurruSy  rivière  d'Italie  non  loin  d'Aquileia. 
Est-ce  YAussa  (A.-Sc,  66  B  4)  ou  la  petite  ri- 
vière sur  un  afQuent  de  laquelle  se  trouve  aujour- 
d'hui Aquilée?  Quant  au  nom  Toûppic,  ville 
fondée  par  Trajan  sur  le  Danube,  ce  peut  être 
le  latin  Turris. 


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484 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


[ToîçToi,  TouçTJTavLa.  Cf.  ToupSifjTavot,  ToupSt)- 
Tavux,  supra,  s.  vu.] 

To'jpooXiic,  château  fort  en  Thrace,  sur  Tlster. 
Cf.  infra. 

Tc'jpouXtç,  rivière  en  Espagne  Tarraconaise. 
L'édition  PTOLÉMÉE-Didot  (I,  p.  i52)porte  Turis  ; 
cf.  A.  HoLDER,  II,  p.  2000  (Turis)  et  p.  1997 
(Turia). 

Toupou^,  château  fort  en  Illyricum.  Pour  ces 
noms  (TouppiSa^j  ToupouXiric,  Toupo^c,  en  Thrace  et 
Illyricum),  cf.  A.  Holder,  II,  p.  2020  :  Turus 
dans  le  Noricum.  Et,  comme  Tlllyricum  est  limi- 
trophe du  Noricum  (Kiep.,  Al/,  ant.,  VII,  i  A-B), 
ToupoSc  ^^  Turus  peuvent  être  une  seule  et  même 
ville,  placée  sur  les  confins  des  deux  provinces. 
Cependant,  A.  Holder  (/.  c.)  met  Turus  à  Œtting 
(A.-Sc,  58  H  4  :  je  suppose  du  moins  qu'il  s'agit 
de  cette  Œtting).  Pour  ma  part,  laissant  donc 
de  côté  Turus,  qui  n'aura  avec  Toupo5ç  qu'un 
rapport  onomastique  et  non  géographique,  je 
placerais Toupo'jc  à  Z)/;or(A.-Sc.,  66  D  3),  non  loin 
de  l'antique  Neviodunum,  Noviodunum.  Nous 
admettrons  alors  les  transformations  suivantes  : 
Toupou^  (prononcez  :  Tovrous),  Tovor(o)us,  Tvo- 
r(o)us,  Tvor,  Dvor.  Je  livre  mon  hypothèse  à  la 
discussion,  en  faisant  remarquer  la  forte  situa- 
tion de  Dvor 3  près  du  confluent  du  Neurins  et  de 
la  Save. 

Tuaxo^,  forteresse  dans  la  contrée  de  Pessi- 
nonte  en  Galatie.  D'après  le  récit  de  TiTE-LrvE 
j(38,  18),  la  localité  doit  être  El^-Khân  ou  quelque 
ruine  dans  la  montagne  qui  domine  ce  village 
(Kiep.,  Carte  en  six  feuilles),  à  l'ouest  des  ruines 
d'Amorium  {Hadji^Hamsa). 

TouaouSsooç,  château  fort  en  Illyricum.  Nom 
très  probablement  corrompu.  Esl^ce  quelque 
nom  comme  *To\)ffou86Xaç  avec  confusion  de  A  et 
A?  Cf.  Tuso  Vallis  dans  A.  Holder  (II,  p.  2031). 
—  Pape  cite  encore  un  nom  Toujo,  pour  lequel 
il  renvoie  à  Scia;  mais  ce  dernier  nom  ne  se 
trouve  pas  à  sa  place  dans  le  Lexique.  J'ignore 
si  ce  nom  Touaca  (TouaiiS?  Toiîat^v?)  rentrerait 
dans  notre  sujet  ;  cf.  Tuso  dans  A.  Holder 
(/.  c). 


Tutela,  localité  en  Espagne  Tarraconaise 
(A.  V.  Kamp.,  17  E  i).  Aujourd'hui,  Tudela 
(A.-Sc,  100  I  2).  A.  Holder  (II,  p.  2022)  y  voit 
un  nom  romain,  parce  que  le  mot  tutela  existe 
en  latin.  Nous  y  verrons  une  déformation  popu- 
laire latine  d'un  nom  indigène  en  Tud-,  Tout" 
(A.  Holder,  II,  pp.  1978-1980  et  i896-i90o)ou 
peut-être  Teut-  (id.,  II,  pp.  1804-1820). 

[ToD-njXa,  autel  sur  la  côte  orientale  de  Corse; 
cf.  PxoLÉM.-Did.,  I,  p.  369,  n.  9,  et  l'hypothèse 
de  Grashof  1] 

Tutela,  localité  près  de  Bilbilis,  dit  l'édition 
Didot  de  Ptolémée  (I,  p.  869,  n.  9).  II  s'agit  de 
Tudela  mentionnée  plus  haut, 

Tyris,  ville  d'Espagne,  sur  le  Tyrius,  qui  se 
jette  près  du  Sucro  (Jùcar)\  cf.  PTOLÉM.-Did.,  I, 
p.  i52,  n.  2,  s.f.;  Avienus,  Ora  maritima, 
éd.  Lemaire,  v,  482.  Aujourd'hui,  Tyiris,  sur  le 
Magro.  Cf.  Tarn  (A.-Sc,  100  K  5);  A.  Holder 
(II,  p.  2026),  qui  confond  à  tort  le  Tyris  avec  le 
Turia  {Guadalaviar)  situé  plus  au  nord.  Vd.  A,  v. 
Kamp.,  17  E  3. 

Tyrrhenus,  «  Tyrrhénien  ».  Parler  de  Tyr- 
rhéniens  à  propos  de  race  celtique  peut  paraître 
étrange.  Mais  je  lis  dans  Klotz  (II,  p.  1690)  que 
les  Tyrrhéniens  sont  une  race  celtique  qui  de 
bonne  heure  traversa  les  Alpes  pour  venir  en 
Italie.  L'auteur  renvoie  à  Vergilius  (/iSn.,  1 1 ,733). 
Le  renvoi  est  inexact,  et  je  n'ai  rien  trouvé,  à 
l'endroit  indiqué,  qui  me  renseignât  sur  les  pri- 
mitives migrations  de  ce  peuple.  Mais  j'ai,  en 
feuilletant  Virgile,  fait  quelques  observations 
que  je  vais  grouper  ici  (').  Au  mot  T\)ppTfjvot, 
A.  Holder  (II,  p.  2026)  renvoie  à  ÇTurones)  lu- 
roni  (du  pays  de  Tours)  et,  à  ce  dernier  mot, 
cite  un  passage  d'Eusèas  qui  donne  aux  Touran- 
geaux le  nom  de  Tuppïjvot  (cf.  II,  p.  2607).  On 
peut  ne  voir  ici  qu'une  de  ces  assimilations  qu'a 
souvent  provoquées  chez  les  anciens  la  ressem- 
blance fortuite  des  noms.  Mais  voici  d'autres 
rapprochements.  Les  Tyrrhéniens  sont  appelés 
aussi  Tusci  (dont  un  dérivé  a  donné  Toscane)  ; 

1.  Cf.  aussi  infra,  appendice  I, 


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ADDITIONS  AU  «  ALT^ELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


485 


or  A,  HoLDER  (II,  p.  2020)  cite  Tuscus  comme 
nom  gaulois.  Si  je  prends  parmi  les  noms  des 
combattants  qui  luttent  contre  Énée,  le  Phrygien 
envahisseur,  je  trouve  certains  noms  qui  se  ren- 
contrent dans  A.  Holdbr  comme  mots  d'origine 
celtique,  par  exemple  :  Tumus  (II,  p.  2oo4  ; 
cf.  les  noms  en  Tarn-,  ibid.,  pp.  2001  à  20o3); 
et  je  place  ce  nom  le  premier,  comme  le  plus 
important  (*).  Voici  une  liste  des  autres,  avec  le 
renvoi  au  nom  correspondant  dans  A.  Holder  : 
Anxur  (Anxura  :  I,  p.  i64);  Aquicolus (Aquiceli  : 
I,  p.  168);  Archetius  (Arcecius  :  I,  p.  i83); 
Aruns  (I,  p.  280);  Astur  (Astura  :  I,  p.  249); 
Asulas  (Asula  :  I,  p.  260);  Atinas  (AtinaJ:  I, 
p.  264);  Aunus  (cf.  I,  p.  298;  Ligure  dans  Vir- 
gile) ;  Abaris,  Avaris  (I,  pp.  Soô-Soy)  ;  Camilla 
(cf.  I,  pp.  717-718);  Catillus  (Catilus,  Catulus, 
Catullus  :  I,  pp.  84 1  et  849-858);  Clausus  (I, 
p.  1089);  Goras  (I,  pp.  iii4-iii5);  Dercennus 
(I,  p.  1266);  Drancès  (cf.  [?]  Drantius,  I, 
p.  i8i4);  Fadus  (I,  p.  1491  *•  Fadius);  Halœsus 
(Alaesius  :  I,  p.  74)  ;  Haemo  (I,  p.  2o48  ;  cf. 
p.  1434);  Herminius  (I,  p.  2o53  ;  cf.  p.  i464); 
Ilus  (II,  p.  36);  lolas  (II,  p.  63);  Lagus  (cf.  II, 
p.  122);  Lamus  (II,  p.  181);  Laris  (cf.  II, 
pp.  144-147);  Lausus(II,  pp.  i63-i64;  A.  Hol- 
der a  mis  en  effet  le  (ils  de  Mézence  parmi  les 
noms  gaulois,  *.  e;.  i  ;  cf.  s.  v.  2);  Lîger  (II, 
pp.  218-228);  Lucagus  (cf.  [î]  Lucaius,  II, 
p.  296);  Lucas  (II,  p.  296);  Lucetius(II,  p.  298);- 
Magus  (cf.  les  noms  en  Afago^,  Magu-  :  II, 
pp.  888-887);  Manto  (la  prêtresse  qui  donna  son 
nom  à  Mantua,  Mantoue,  capitale  du  pays  où 
naquit  Virgile;  cf.  II,  pp.  4 1 0-412);  Massicus 
(II,  pp.  454-455);  Metiscus  (II,  p.  579);  Mezen- 
tius  (cf.  II,  p.  58i  :  Mezengi-acum)  ;  Murranus 
(II,  p.  654  et  pp.  657-659)  ;  Numanus  (II, 
p.  757  et  p.  794);  Ocnus  (cf.  'Ocnus  et  offnus 
[mouton]  :  II,  pp.  829  et  838);  Osinius  (cf.  II, 
p.  884);  Osiris  (cf.  II,  p.  884);  Remulus  (II, 
p.  1127);  R(h)»tus  (II,  p.  1071);  Sacrator  (cf. 

I.  Tumus  est  représenté  cependant  comme  appartenant 
à  la  même  race  que  Latinus  (Vkro.,  ^n.,  VII,  268;  366); 
mais  cf.  id.,  ibid,,  VU,  87 1 . 


II,  p.  1280);  Saces  (cf.  Saci-,  II,  pp.  1 277-1 278, 
et  les  noms  en  sag--  :  II,  pp.  1285-1295);  Salius 
(II,  p.  1810);  Sarranus  (cf.  Saranus,  II,  p.  i865, 
et  les  noms  en  Sarr--,  II,  p.  1870)  ;  Sucro  (?;  cf. 
supra,  s,  y.)  ;  Tarcho  (don.îé  comme  lydien  ; 
mais  cf.  A.   Holder,   II,   p.   1782);  Tela  (II, 
pp.    1791-1792,   nom  géographique);   Tyrrhus 
(cf.  Turos,  II,  p.  2018;  Turrus,  II,  p,  2019;  et 
les  Tyrrheni,  II,  p.  2026  et  supra).  —  Noms  qui 
seront  encore  à  comparer,  s'il  y  a  lieu,  quand 
aura  paru  la  fin  du  Sprachschats  d'A.  Holder  : 
Ufens,  Umbro,  Valerus,  Venulus,  Virbius  et  Vo- 
lusus.  —  Quelles  conclusions  peut-on  tirer  de 
cette  liste  ?  Faut-il  en  inférer  que  la  lutte  de 
Turnus  et  d'Énée  est  au  fond  la  lutte  de  deux 
races  étrangères,  venues  Tune  du  nord,  l'autre 
de  Test,  pour  s'établir  dans  un  pays  nouveau  ? 
Est-ce  un  choc  de  deux  migrations?  Turnus  est^il 
le    représentant    d'une    invasion    de    Turones, 
comme  Andes,  la  patrie  de  Virgile,  a  gardé 
dans  son   nom  le  souvenir   de  l'invasion  des 
Andegavi  (Angers  et  V Anjou)? 
Tyscus  ;  cf.  supra,  s.  v.  Tuoxo^. 


Avec  la  fin  de  la  lettre  T,  s'arrête  provisoire^ 
ment  le  Sprachschatz  ;  avec  cette  lettre,  j'arrê- 
terai aussi  ma  nomenclature.  J'ai  déjà,  en  ce  qui 
me  concerne,  dressé  une  liste  des  noms  de  cette 
famille,  pour  les  quelques  lettres  qui  restent  de 
l'alphabet.  Mais  je  pense  qu'il  y  aurait  de  ma  part 
quelque  indélicatesse  à  devancer  un  travail  qui  a 
le  mérite  d'un  effort  si  considérable,  et  j'attendrai 
qu'Alfred  Holder  ait  terminé  son  ouvrage  pour 
reprendre  la  suite  de  mes  observations.  Le  lec- 
teur sans  doute  sera  quelque  peu  surpris  de  voir 
demeurer  en  l'air  un  travail  de  lexicographie 
dont  les  matériaux  sont  prêts  ;  mais  il  compren- 
dra le  sentiment  qui  retient  ma  plume  et  joindra 
ses  vœux  aux  miens  pour  que  l'achèvement  de 
l'ouvrage  capital  autorise  bientôt  celui  de  ces 
modestes  Additions. 


3i. 


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486 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Appendice  I 


A  propos  du  nom  Tyrrhenus,  j'ai  donné  plus 
haut  (p.  485)  une  petite  liste  de  personnages  de 
VÉnéide  dont  les  noms  se  retrouvent,  comme 
noms  d'origine  gauloise,  dans  le  Sprachschatz 
d'A,  HoLDER.  Voici  encore  quelques  noms  que 
Ton  peut  ajouter  :  Abella  (cf.  A.  Holder,  I,  p.  6, 
les  noms  en  Abel[ty)\  Aventinus  (A.  Holder, 
p.  3 1 2 ,  qui  donne  le  nom  comme  latin);  le  brigand 
Cacus(jD.,  p.  669);  Celena  (m.,  p.  886);  Cimber 
(jOataL,  2,  où  il  est  question  du  Tau  ffallicum;  cf. 
iD.,  I, p.  ioi5etII,p.  1754);  Cinna(iD.,p.  1020, 
comme  nom  de  ville);  Cisseus  (id.,  p.  io32  : 
Cissa)  ;  Clytius  avec  y  bref  (id.,  p.  io5o  :  cluto-); 
Dbusus  (iD.,  p.  i4o4) ;  Lichas (mais  avec  i  bref; 
cf.  Licas  dans  A.  Holder,  II,  p.  206,  avec  1  long); 
Marica  (nymphe du  pays  des  Laurentins;  cf.  id., 
II,  p.  427);  Musa  (dans  lès  Catalepta,  i3;  cf.  id., 
II,  p.  661);  Remus(?;  cf.  id.,  ibid,^\  Sabinus, 
muletier  de  la  Gaule  fangeuse  (lutosa  Gallià)  et 
de  la  froide  Crémone  {Caial.,  8;  cette  pièce  est 
une  parodie  de  Catulle;  cf.  A.  Holder,  II, 
p.  1270);  Silvia,  fille  de  Tyrrheus  (?  ;  cf.  id., 
II,  pp.  i554-i565);  Tagus  (cf.  le  Tagus,  rivière; 
on  ne  saurait  penser  au  grec  xoLyoç^  qui  a  le  a 
long);  Talus  (cf.  id.,  p.  1712); 

[La  fin  à  une  date  ultérieure.] 

Y  a-t-il  dans  Virgile  d'autres  traces  de  son 
origine  gauloise  ?  On  trouve  chez  lui  des  mots 
celtiques  comme  :  geesa  (pluriel  :  ^n.,  VIII^ 
663;  A.  HoLDER,  I,  p.  1617  :  gaison),  esseda 
(cf.  in/ra)  et  cateia  {/En.,  VII,  741  ;  A.  Holder, 
I,  p.  839)  ;  une  description  des  Gaulois  en  armes 
essayant  de  surprendre  Rome  pendant  la  nuit 
(^/i.,  VIII,  656  sqq.);  la  mention  des  Morins, 
situés  aux  extrémités  de  la  terre,  et  du  Rhin  à 
la  double  corne  (/é/rf.,  VIII,  727);  de  l'île  d'Elbe 
(Ilva  :  ^n.,  X,  173-174  ;  cf.  A.  Holder,  II,  p.  36, 


qui  y  voit  un  nom  ligure).  Mais  son  patriotisme 
romain  l'emporte  sur  le  souvenir  de  son  origine, 
et  il  appelle  l'Allia  infaustam  nomen  (/En.,  VII, 
717).  Voici  encore  quelques  passages  dans  les- 
quels il  a  parlé  des  peuples  celtiques  : 

EcL,  I,  67  :  les  Bretons  (Grande-Bretagne) 
complètement  séparés  du  reste  du  monde  ; 

Ed.,  7,  i2-i3:  le  Mincius,  et  les  jeunes  ro- 
seaux de  sa  rive  verdoyante  ; 

Ecl.j  9,  28  :  Maatoue,  hélas  !  trop  voisine  de 
la  malheureuse  Crémone  ; 

EcL,  10,  à  Gallus.  Sur  C.  Cornélius  Gallus, 
cf.  A.  Holder,  I,  p.  1776, 1.  17  ; 

Georg.,  I,  472  et  484  :  mention  des  Alpes  e^ 
de  l'Éridan,  roi  des  fleuves  ; 

Georg.,  II,  169-160:  le  lac  Larius,  immense, 
et  le  Bénacus,  dont  les  flots  s'enflent  et  fré- 
missent comme  ceux  de  la  mer  ; 

Georg.,  II,  198-202  :  éloge  de  la  fertilité  des 
plaines  de  la  malheureuse  Mantoue  ;  • 

Georg.,  III,  io-i5  :  le  poète  se  promet  de 
dresser  en  l'honneur  de  Mantoue  un  temple  sur 
les  bords  du  Mincius.  Un  peu  plus  loin  (v.  26), 
il  parle  des  Bretons  tissés  sur  le  rideau  du 
théâtre  ; 

Georg.,  III,  2o4:  les  chars  belges  (belgica 
esseda)  ; 

Georg.,  III,  474-47^  •  mention  des  Alpes,  des 
bourgs  fortifiés  du  Noricum  et  des  plaines  du  Ti- 
^avus  ;  c'est  dans  cette  région  que  se  déclara 
l'épizootie  à  la  description  de  laquelle  est  con- 
sacrée la  fin  du  III^  chant  ; 

^n.,  I,  24a  sqq.  :  le  Troyen  Antéaor,  fonda- 
teur de  Padoue  ; 

/En.,  VI,  826  :  Camille  rapportant  à  Rome  les 
drapeaux  gaulois.  —  Plus  loin,  v.  SSg,  il  est 
parlé  du  Gallus  rebellis. 

Si,  laissant  de  côté  les  mots,  nous  cherchons 
dans  les  idées  et  croyances  de  ViRGn<E  ou  dans 
la  tendance  de  son  génie,  ne  pouvons-nous  en- 
core trouver  chez  le  fils  de  Magia  Polla(*)  quel- 

1 .  Magia  est  un  nom  celtique  ;  la  mère  de  Virgile  était 


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ADDITIONS  AU  «  ALT^ELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


487 


que  témoignage  de  son  origine  ?  Cf.  l'édition  de 
YiRGJLE  par  Forbiger,  Préface,  notes.  Je  passe 
sous  silence  l'amitié  de  Nisus  et  d'Euryale,  non 
seulement  à  cause  du  caractère  suspect  que  de 
mauvaises  langues  ont  voulu  lui  donner,  mais 
aussi  parce  que  ce  sont  des  Troyens  {/En,,  IX, 
177  et  i85),  et  qu'après  tout  l'amitié  est  un  sen- 
timent de  tous  les  temps  et  de  tous  les  pays. 
Mais  l'on  ne  peut  s'empêcher  de  noter  dans  Vir- 
gile la  mention  du  gui  (piscum;  cf.  ^n.,  VI, 
2o5-ao8).  Et  j'ajouterai  un  rapprochement  litté- 
raire et  presque  sentimental.  Virgile  naquit  à 
Andes,  près  de  Mantoue.  Or,  ce  nom  Andes  est 
en  même  temps  un  autre  nom  des  Andecaoi (An^ 
gevins);  cf.  A.  Holder,  I,  p.  i46.  S'est-il  trouvé 
un  ancêtre  de  Virgile  parmi  les  Andecavi  qui,  à 
l'époque  où  le  nord  de  l'Italie  fut  envahi  par  les 
bandes  gauloises,  vinrent  s'établir  dans  la  vallée 
du  Pô  ?  Un  de  nos  poètes  français  du  seizième 
siècle  a  parlé  de  «  la  douceur  angevine  »,  et  la 
douceur  n'est-elle  pas  l'une  des  qualités  que  l'on 
reconnaît  à  l'ftme  tendre  du  poète  ?  Quel  loin- 
tain atavisme  a  reparu  en  lui  ? 

Je  terminerai  cette  étude  par  une  courte  re- 
marque sur  deux  noms  de  personnes.  L'un  d'eux 
est  mon  nom.  On  le  fait  venir  de  cosinus,  que 
l'on  retrouve  au  septième  siècle  dans  le  Vocabu- 
laire de  SaintrGall,  et  qui  dériverait  du  latin 
consobrinus  (cosobrinus,  cos'nnus).  Cf.  Brachet, 
Dictionnaire  étymologique  de  la  langue  fran-' 
çaàe,  p.  160.  Je  ne  conteste  pas  cette  étymolo- 
gie  du  mot  cousin  pris  comme  nom  commun 
{co[nYsororinus  primitivement,  de  cum  et  de  *o- 
ror)  ;  mais,  pour  ce  qui  est  de  ce  même  mot  pris 
comme  nom  propre,  il  me  semble  qu'il  peut 
aussi  bien  dériver  du  nom  celtique  latinisé  Cusi- 
nus  (A.  Holder,  I,  p.  1207).  —  L  autre  nom  est 
celui  de  mon  ami,  aujourd'hui  décédé,  Gabriel 
(jétondot.  Mon  ami,  qui  était  né  à  Auxonne 
(Gôte-d'Or),  m'a  raconté  un  jour  que  sa  famille 
était  d'origine  espagnole  et  pensait  qu'un  de  ses 

fille  de  Magiiu  (cf.  A.  Holder,  II,  p.  878,  ê.  11.)  ;  sur  le 
mot  Magius,  cf.  A.  Holdbr,  II,  p.  877  {maçtO')  et  p.  384 
(mag-os). 


ancêtres  était  venu  d'Espagne  s'établir  en  Bour- 
gogne, vers  le  seizième  siècle.  Or,  dans  A.  Hol- 
der (II,  p.  192)  je  trouve  un  Letondo,  qui  vécut 
à  Buenafuente,  cerca  de  la  dioisoria  de  Huerta 
Hernando,  diocèse  de  Sigàenza  (sur  Sigûenia, 
cf.  A. -Se,  100  H  3),  c'est-à-dire  en  pleine  Es- 
pagne. Que  ces  deux  exemples  nous  enseignent 
quelles  ressources  pourra  offrir  un  dictionnaire 
des  noms  propres  celtiques  à  qui  voudra  étu- 
dier les  noms  de  personnes  en  français.  Il 
verra  que,  si  le  nom  ancien  a  pris  une  désinence 
latine  (généralement  en  -1»),  la  racine  est  restée 
celtique  ;  il  se  dira  que  Chilpéric  n'est  pas  devenu 
un  Latin  par  le  fait  que,  dans  les  actes  officiels, 
son  nom  s'est  écrit  Chilpericus;  que  nous  ne 
sommes  pas  davantage  devenus  des  Allemands 
par  le  fait  qu'au  lieu  de  dire  cerooise,  nous  di- 
sons bière;  et  que  notre  histoire  prouve  que 
nous  sommes  restés  les  vrais  descendants  des 
Gaulois,  surtout  par  leurs  défauts. 


Appendice  II 

L'idée  m'est  venue  de  rechercher  les  noms 
celtiques  qui,  sous  une  forme  latinisée,  se  re- 
trouvent dans  l'histoire  ou  la  littérature  de  l'an- 
tiquité. Pour  la  Grèce,  je  n'ai  presque  rien 
trouvé:  des  noms  comme  Abaris,  Ario(n),  Bi- 
to(n),  Blœsus  (cf.  Biais-),  Cassianus  (cf.  Cassia- 
nus  Bassus),  Celsus,  Crescentius,  Erucius,  même 
Calvisius  Taurus  (les  deux  noms  se  trouvent  dans 
A.  Holder)  et  Marinus  ne  prouvent  rien,  et  je 
ne  retiendrai  que  le  nom  de  Trogue-Pompée 
(A.  Holder,  II,  p.  1967,  s,  v.  Trogus,  i  et  2). 

Mais,  pour  Rome,  la  liste  est  plus  longue  et 
contient  de  grands  noms.  Voici  une  énuméra- 
tion,  à  coup  sûr  incomplète,  des  personnages  les 
plus  célèbres  :  Cassius  (de  Parme)  ;  Catulle  (de 
Vérone);  la  famille  des  Cotta;  Drusus;  Ep- 
(p)onine  (cf.  Sabinus,  inO^a);  l'empereur  Galba; 
Gallus  (cf.  A.  Holder,  I,  p.  1787, 1.  36  ;  p.  1794, 
1.  i5);  Galla  (iD.,  I,  p.  1794,  1-  u;  p.  179^» 


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488 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


1.  42;  p.  1800,  I.  52);  Cornélius  Gallus,  l'ami 
de  Virgile  Q;  Gallius,  Taini  de  Juvénal  ;  l'empe- 
reur Gallien  ;  Gallion,  l'ami  d'Ovide  et  de  Sé- 
nèque  le  rhéteur;  Lœnas,  cognomen  de  plu- 
sieurs familles  dont  la  plus  célèbre  est  celle  des 
Popilii  ;  Livius  (cf.  Livius  Salinator,  Tite-Live 
de  Padoue,  etc.);  Mêla,  le  père  de  Lucain,  et 
Pomponius  Mêla,  le  géographe  ;  Paul  Orose  (?)  ; 
la  famille  des  Pline,  originaire  de  la  Gaule  Ci- 
salpine ;  Rutilius  Numatianus  (qui  naquit  en 
Gaule  Transalpine);  le  Lingon  Sabinus,  mari 
d'Ep(p)onine  ;  l'empereur  Saloninus  ;  l'impéra- 
trice Salonina;  Serenus  Sammonicus;  le  poète 
Sedulius;  la  famille  des  Sénèque(');  Sidoine 
Apollinaire  ;  Solin  ;  Syagrius  ;  Tacite  Thistorien 
et  Tacite  l'empereur; 

\LaJin  à  une  date  ultérieure S\ 

Mais,  à  côté  de  ces  noms,  dont  quelques-uns 
sont  très  grands  (Q,  que  d'autres  à  citer  encore  ! 
T.  Betucius  Barrus  l'orateur,  Burrus  Afranius(?), 
les  empereurs  Carausius  et  Carus,  Catinius,  Ca- 
tullinus,  les  Cestii,  Cingonius  Varron,  Cinna(?)^ 
Drusilla,  Ennodius,  Gallicus  (cognomen  de  plu- 
sieurs familles  :  A.  Holder,  I,  p.  igSo  sq.), 
Gallicanus  (ici.;  cf.  A.  Holder,  I,  pp.  igBS- 
1960);  laccus,  un  des  plus  anciens  grammairiens 
de  Rome  ;  Iccius,  un  ami  d'Horace  ;  Licinus  le 
tonsor ;  Li\ie  (cf.  Drusilla);  Luxorius  le  poète; 
Magia,  mère  de  Virgile  ;  Magius,  gendre  de  Tite- 
Live  ;  Mattius  ;  Novius  ;  Oppius  ;  Ovidius  ;  Pen- 
nus;  Petronius;  Reginus;  Salonius,  dont  la 
fille,  mariée  à  Caton  l'Ancien,  fut  l'arrière-grand- 
mère  de  Caton  d Utique  ;  Silo;  Subrius;  Plotius 
Tucca,  l'ami  et  l'exécuteur  testamentaire  de  Vir- 
gile; Tuccius;  Tuccia;  Turius;  Tumus,  le  poète 
satirique  ;  Sextus  Turpîlius  (?),  poète  comique  ; 
Tuticanus,  ami  intime  d'Ovide  (cf.  supra)  ; 

[Lajîn  à  une  date  ultérieure.] 

1.  Cf.  d'ailleurs  A.  Holder,  I,  pp.  1766  à  1802. 

2.  Cf.  Senecio,  Senecîus,  Senecianus,  etc. 

3.  On  a  remarqué  que  César  et  Lucrèce  sont  les  deux 
seuls  écrivains  latins  que  Rome  ait  produits  (F.  de  CauS" 
SADE,  Littérature  latine j  p.  i65). 


Et  que  d'autres  noms  encore  (Marcus,  Marius, 
Maria,  Sextus,  Regulus,  Maccius,  et  cent  autres) 
que  Ton  ne  s'attendait  pas  à  trouver  dans  cette 
liste  de  noms  celtiques  !  Je  n'y  trouve  pas  Lu- 
cain,  qui  appartenait  à  la  race  gauloise,  au  moins 
du  côté  paternel  (famille  des  Mêla)  ;  il  est  vrai  que 
son  nom  Lucanus  est  celui  de  son  aïeul  maternel, 
Acilius  Lucanus.  Mais  j'y  vois  le  nom  de  Cacus, 
qui  rappelle  le  brigand  dont  VmoiLE  a  décrit  la 
lutte  avec  Hercule  ;  cf.  plus  haut,  p.  486,  ce  que 
nous  avons  dit  des  noms  gaulois  donnés  par  Vir- 
gile aux  habitants  de  l'Italie  que  les  Troyens 
d'Énée  trouvèrent  devant  eux.  Et  que  l'on  ne 
m'accuse  pas  de  mettre  partout  du  gaulois  en 
Italie  ;  la  lecture  du  Sprachschatz  autorise  toutes 
les  suppositions.  On  est  vraiment   étonné   du 
nombre  de  consuls,   censeurs,   préteurs,   ques- 
teurs, tribuns  militaires,  tribuns  du  peuple  (ceux- 
ci  les  plus  démocratiques),  que  l'on  rencontre  en 
parcourant  ces  pages.  Je  ne  veux  citer  que  deux 
noms,  marquant,  l'un  l'extension  géographique 
de  la  race  celtique,  l'autre  la  profondeur  de  son 
infiltration  à  Rome.  L'un  est  celui  du  Galœsus, 
le  ruisseau  voisin  de  Tarente  qu'a  chanté  Virgile 
(A.  Holder,  I,  p.  1622);  l'autre,  le  dernier  que 
l'on  pût  attendre  ici,  est  le  nom  Latinus  (A.  Hol- 
der, II,  p.  i53;  cf.  Latius,  p.  i54).  AJlons-nous 
maintenant  soutenir  que  les  Latins  ne  sont  que 
des  Celtes  établis  en  Italie  à  une  époque  préhis- 
torique ?  Des  Allemands,  à  notre  place,  n'hésite- 
raient pas  à  le  faire  ;  et  de  nombreux  Privai  Do- 
zenten  à  lunettes  essaieraient  de  conquérir  leur 
titre  d'Ordinâr  Professor  en  fournissant  à  l'ap- 
pétit de  leurs  compatriotes  un  nouvel  aliment. 
Mais  j'ai  plus  de  respect  pour  la  vérité,  et  pense 
que  la  science  ne  peut  que  s'avilir  à  faire  de 
la  politique.  Je  me  contente  donc  d'attirer  l'at- 
tention  sur   d'antiques  relations   qui   me    pa- 
raissent n'avoir  pas  jusqu'ici  été  soupçonnées 
et  laisse  au  temps  le  soin  d'en  tirer  des  con- 
clusions. 


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ADDITIONS  AU  «  ALÏ-CELTISCHER  SPRACHSCHATZ  »  D'A.  HOLDER 


48i) 


Appendice  III.  —  Les  Gaulois  en  Bohème 

Il  y  a  peu  de  temps,  la  France  a  élevé  un  mo- 
nument au  vieux  roi  de  Bohême  et  à  ses  cheva- 
liers qui  se  firent  tuer  pour  elle  à  la  bataille  de 
Crécy,  le  26  août  i346.  Je  n'ai  pas  à  dire  ici 
quels  lien  ^  unissaient  alors  les  deux  pays  ni  pour 
quelles  raisons  le  roi  de  Bohême  était  pair 
de  France.  Mais,  puisque  le  nom  de  Bohême 
vient  de  Boiohœmum  et  rappelle  le  souvenir  des 
Boïens  (Boii)  qui  s'y  établirent,  on  peut  se  de- 
mander s'il  n'y  a  pas  dans  ce  pays  quelques 
noms  qui  rappellent  l'antique  séjour  d'une  race 
gauloise.  Le  nord  du  pays  était  occupé  par  la 
grande  forêt  Hercynienne,  et  ce  nom  est  celtique 
(\.  HoLDER,  I,  pp.  i458-i463,  s.  v.  Ercunion). 
Au  sud-est  de  la  Bohême  se  trouvaient  les  Vol- 
ques  Tectosages  (Kiep.,  Atl.  ant.,  XI,  n  E;  A. 
V.  Kamp.,  2 1  GH-4),  et  ce  peuple  est  celtique.  Que 
reste-l-il  au  centre  ?  Pour  répondre  à  cette  ques- 
tion, il  faudrait  avoir  sur  l'histoire  et  la  langue 
de  la  Bohême  une  compétence  que  je  n'ai  pas. 
Aussi  ne  puis-je  que  soulever  quelques  problèmes 
en  posant  des  questions.  Dans  les  noms  en  -ik, 
'isch,  "îc,  peut-on  retrouver  des  noms  en  ^icum  ? 
Cf.  Melnikj  Parie,  Porican,  Dobrisch,  Dobricho^ 


ivîtz,  Poritsch  (cf.  supra,  et  Porin)^  Aussig,  Mas- 
tiff,  etc.  Dans  les  noms  en  ^dk,  peut-on  retrou- 
ver des  noms  en  ^acum  ?  Cf.  Zebrak,  Sauersak, 
et  surtout  Prague  (').  Peut-on  en  effet,  pour  ce 
nom,  comparer  les  thèmes  en  iBirac- (A.  Holder, 

I,  p.  4^3)  et  PiraC'  (id.,  II,  p.  1007;  A.  Hol- 
der, d'ailleurs,  rapproche  les  deux  formes  en  B- 
et  P-)  ?  Nous  pourrons  aussi  invoquer  les  noms 
Jurnau  (cf.  les  noms  en  Turn-  dans  A.  Holder, 

II,  pp.  2001-2004  [']),  Senomat  (A.  Holder,  II, 
p.  i484  et  les  noms  en  Seno-),  Smichou)  (2),  et 
le  nom  de  VElbe.  Ce  dernier  nom  est  rapporté 
par  A.  Holder  (I,  p.  85)  au  germanique  occi- 
dental (s.  V.  Albis).  Cependant,  le  nom  Albis  se 
trouve  en  Gaule,  et  il  n'y  a  pas  de  raison  de  croire 
qu'il  n'aura  pas  pu  aussi  bien  nattre  chez  les 
BoTens  que  chez  les  Tricasses.  Mais  l'on  peut 
admettre  que  les  Germains  établis  au  nord  de  la 
forêt  Hercynienne,  recevant  ce  nom  de  leurs  voi- 
sins, qui  possédaient  la  source  du  fleuve,  l'aient 
rattaché  à  une  racine  de  leur  langue.  Nous  avons 
vu  de  si  nombreux  exemples  de  ces  transferts 
inconscients  qu'un  de  plus  ne  sera  pas  pour 
nous  surprendre. 

1.  Cf.  en  Herzégovine  les  nombreux  mots  en  -ac,  et  le 
nom  Sirokihrieg  (A .-Se,  m  F  3)  ;  est-ce  -^riga  ? 

2.  Faut^il  même  y  ajouter  Turn(uySeverin  (A.-Sc, 
ii3  B  5),  sur  les  bords  du  Danube,  a  l'extrémité  occiden- 
tale de  la  Roumanie  ? 


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CONCLUSION 


Tel  est  l'ouvrage  que  je  livre  à  la  critique. 
(Jomine  on  a  pu  s'en  rendre  compte,  il  repose  en 
plusieurs  parties  sur  une  méthode  nouvelle  de 
groupement  et  s'inspire  toujours  d'une  méthode 
nouvelle  d'identification.  Sur  cette  dernière  sur- 
tout, j'attire  l'attention  du  lecteur;  c'est  elle  que 
je  désire  voir  examiner  de  très  près.  Est-elle  des- 
tinée à  devenir  féconde?  Est-elle  condamnée  à 
demeurer  stérile  ?  Mon  jugement  ne  serait  pas 
impartial,  et  l'on  pourrait  m'accuser  d'aveugle- 


ment paternel  pour  mon  enfant.  C'est  donc  à  la 
critique  sincère  et  loyale  que  je  m'adresse,  en 
lui  demandant  de  me  dire  avec  une  pleine  et 
entière  franchise  si  celte  méthode  peut  avec 
assurance  envisager  l'avenir.  Au  cas  où  le  juge- 
ment serait  favorable,  je  poursuivrais  mes  études 
avec  plus  de  confiance;  au  cas  contraire,  je  cher- 
cherai par  quelle  meilleure  méthode  je  pourrais 
réaliser  mon  dessein  :  tirer  l'étude  de  la  géogra- 
phie ancienne  de  l'ornière  où  elle  est  enfoncée. 


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«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


Un  ouvrage  systématique  ne  peut  se  consulter  facilement  et  rendre  pleinement  les  services  que  l'on 
attend  de  lui  que  s'il  est  complété  par  des  Indices  alphabétiques  (').  Le  lecteur  trouvera  donc  ici  les 
renvois  qui  lui  permettront,  pour  tous  les  noms»  de  se  reporter  aux  passages  dans  lesquels  ils  sont  cités. 
Plus  d'une  fois,  je  Tavoue,  il  aura  la  surprise  de  constater  qu'au  courant  de  mes  recherches  mon  opinion 
a  varié  sur  telle  ou  telle  identification  ;  il  ne  verra  dans  ces  incertitudes  que  la  preuve  de  la  difficulté  des 
problèmes  soulevés  et  mon  désir  de  proposer  toutes  les  solutions  possibles. 


I.    -    NOMS    ANCIENS 
A)  Caractères  grecs 


'Aapaaarfç,  129. 
*A6acÎTai,  2\,  22. 
'Aôaxaiva,  32 1. 
*A6axatvivT),  321. 
"Aôavreç,  45. 
'A6avT(a,  45. 
*A6ap6iva,  45. 
'A6ap£îç,  22. 
*A6«pîvoî,  16. 
'A6opoi,  22. 
"Aeaç,  29. 
^'ACaoyoi,  45. 
*A6d^Tava,  120. 
'A66o>a,  88! 
*A68aToç,  12. 
"Aôoapat,  91. 
"ACSr.pa,  91. 
*A6e>ÂàvT],  282. 
'A6{«,  38. 

'AôiaBijviî,  45,  295,  3o2. 
'A6ia87)v<Jç,  45. 


*A6iàOap,  III. 
'A6iavo(,  12,  4i- 
•A6(6a;,  45. 
'A6(Yaç,  45. 
^A6aa,  295,  347. 
'ACiiijvTÎ,  295. 
'A6iXoo(v)ov,  347. 
'A6101,  62. 
'A610Ç,  66. 
"Aôtaaa,  198. 
'A6(a9apET(,  45. 

'A6<J>TJT0Ç,  49* 

'AWppaç,  88,  117. 
*'A6oc,  21,  22. 

'A6ooxatoi,  37,  286. 
'A6oup,  81. 
'A6oûpaç,  88,  117. 
"Aeouç,  48. 
'AôpercavTi,  282,  295, 
*A6pcrc7)vîî,  282,  295. 
'A6piYx«TOi3oi,  347- 
'A6piopiÇ,  347,  354,  48 1. 
à6pout£$,  62. 


'A6wôïjvTÎ,  295. 
'A6ciSpa,  81. 
'A6ciSpaç,  88. 

'Afoea,  45,  48. 

'AyaOïl  (cf.  T<{ii),  458  n. 
'AYOtOouoaa,  246. 
'AYsOupva,  229. 
'AydtOupvov,  229. 
'Ayd^6up90i,  i55,  229,  349* 

*A-r^fA(iA>i«,  327. 

'AyajjL(i.iî,  327. 
'AY^vaYapft,  88,  91,  186. 
'Ayavayiipa,  88,  186. 
'Ayap,  III. 

''Ayapa,   12,  21,  4«>  88,  92. 
'AyapTjvo!,  108. 
•Ayappa,  88,  92. 
'AYT«vTiç,  38,  42,  74. 
a^«pO(,  io3. 
'Afyoupov,  82. 
'ATfSrivtTiç,  21. 
'AYe).a8«$,  -8tjç,  11,  48,  63, 
•ATaapx(8rïç,  48. 


*AY^ft«ov,  48. 
"Ayeata,  22. 
'AyriBàva,  21. 
'AfTjaavôpoç,  48. 
'A'p'itKKJç,  i36, 
*AYtvv«T«t,  33 1. 
'Aptàpa,  92. 
'Ayxauxavo{,  33. 
'ApcuXoç,  29. 
"Ayxupa,  354. 
"Ayvtj,  253. 
'AYOpijotJç,  i4a. 
'Ayou6i)vo(,  45. 
"Ayoupoç,  37,  82. 
'A^patoi,  45. 
'AYpîÇafta,  349. 
'AYp(ç,  209. 
"Aifptaa,  209. 
'A^poi,  4i. 
•ATuXfÔaç,  48. 
•ATfx«pioç,  29. 
"Airxtaoç,  i48,  171. 
*Ay7^îoou  XiftTjv,  i48. 


I .  L'absence  de  ces  Indices  à  la  fin  du  troisième  volume  du  Handbach  d'IwAN  Mîjllbr  enlève  à  ce  consciencieux 
précis  une  partie  de  son  utilité.  —  Quelques  fautes  d'accentuation  sont  corrigées  dans  les  Indices. 


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494 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


'AfciSvinTco;,  48. 
"A8a8«,  8. 
"A8«8oç,  48. 
'A8«{*5ç,  49. 
'ABapioS,  49. 
.  *'A8ava,  32,  45. 
*'A8apa,  33,  62,  92. 
"AÔaaa,  92,  182  ('AÔaa*). 

*'A8<xx«,  49- 
à^i'X^ol,  154. 
•AôeX^dç,  49. 
*A8Tj<ja<{ç,  i36. 
'A8ia6r,vT[,  45,  295,  298. 
*ABia6y}V(^(,  4^,  481  296. 
•'A8ia6ov,  354. 
'AôtèivTri,  49. 
'ABiaSdipa,  92. 
"ABf/cov,  35. 
'AW>ioç,  49* 
'ABojctaadç,  i45. 
"ABoopoç,  83. 
"ABpat,  62. 
'ABpatfxtxati,  4^* 
*A8papiuTn)VTi,  295. 
*A8p«u6t(t)iov,  i38. 
*A8p«vrj,  282,  295. 
"Afipa'l*,  45,  233. 
*A8pîivTi,  282,  295. 
'ABpiaviî,  296. 
'ASpiavo6}co>iç,  343. 
'ABptijvTÎ,  296. 
"ABpoo,  348,  399. 

'AopupiTl,   46. 

'ABpûfxTi;,  46. 

"ASwpa,  46,  62. 

'AexlYcvva,  349. 

"AÇat,  62,  238. 

'AÇaua,  46. 

'AÇafAopa,  89. 

'AÇotvTiç,  48. 

'AÇav(a,  3i. 

•ACap,  108. 

*AC«pa,  33  n.,  34,  37,  46, 

62,  92. 
'AÇapatoç,  i5. 
*AC«p(«ç,  62. 
*ACap«^«  (xp^lvTi),  46. 
•AÇ«ç,  62. 
'AâiÇoç,  48. 

'A'opa,  46,  89,  90,  92,  101. 
'AÇoufç,  74. 
"ACwv,  176. 
'AÇwvtJ,  332. 
'AÇwpoç,  62. 
^AOdfjiatç,  42. 
'A6îf*6iJloç,  72. 
'A6à{x6o>o(,  72. 
'Aeapp(aç,  49. 
'AOf^vai,  296. 


'AÔTÎVTI,    296. 

'AepîTat,  33. 

"AOofACpa,  46,  218. 

'A6u(x6poç,  46. 

*'AOop,  4i. 

'A6up«ç,  272. 

"AOupi,  4i. 

*A6opTiî  (au  lieu  du  "ABu- 

pou(  de  Papb),  4i- 
'AepoSvTi  (?),  332. 
•AOtovTj,  332. 
"AOco;,  12. 

AΫfAT)Vtî,   296. 

Aiavtî,  282. 

A?5oupa,  83,  349,  35o,  398. 

Ai"]f«,  190  n. 

Aiya^  190  n. 

AiY«p«,  92- 

AIVe(rca,  22,  23. 

Al'^ipôeaaoL^  189. 

ArT>ïi,  253. 

Aïfouaa,  246,  255. 

ArYOuaaa,  246,  255. 

Ai^t^v^l,  332. 

AfÔgaaa,  189. 

Afôc4»oç,  157. 

Ai8»i<]*<{ç,  157. 

AiOou<ja,  255. 

AfAava,  38. 

AîAavTJ,  282. 

AtXcopElç,  28. 

Arpi(»vBoç,  235. 

*'Aïva,  46  n. 

Aivap^TT^,  32. 

AlvEooTcopa,  88. 

Atvtoç,  29. 

Aivoç,  35o.  - 

AîÇwvTÎ,  332. 

Atpémo;,  48. 

A{p(o,  38. 

Alase,  46  n.,  255. 

Atoaxot,  48. 

AfaTiTcoç,  137. 

AwCaç,  49- 

AiaiTEVTiç,  49- 

AiaCojv,  49 > 

Alao'jp,  81. 

Aiaû^T],  32. 

Atffxptwv,  48. 

Aiaxti^oç,  49. 

Aiacâv,  176. 

Aiacuv(a,  176. 

AiTapii,  III. 

Afiapi,  III. 

Alt^VTJ,   321. 
A(Î)t{viOV,   321. 

Artvii,  195. 

AtTouXavii,  282. 
*Axa6àpou,  92. 


*Axa6T)vTÎ,  296. 

'Axa8pa,  i85. 

'Axa>T}aaoc,  i36,  i45,  i5i. 

'Ax«Xi(j<j£Ûç,  -aaTttç,  i36. 

'AxaXtaadç,  i36,  i45,  i5i. 

'Axa>uaao(,  i45,  i5i. 

'AxavÔ(vT2,  321. 

"Axapa,  92,  218. 

'Axapaoadç,  129. 

'AxfltpvSf,  46. 

*Ax«ppa,  92. 

"Axa^l^iç,  46. 

'Axeaa,  'Ax^aa,  189,  193. 

'AxEaaa,  189,  193. 

*Ax6<JTT),  22,  189. 

•AxOioç,  35. 

'Axi>i<niviî,    296,   297,  299, 

320. 

"Axiuoç,  75. 

'AxiyiKKiÀ,  348. 

'Axipi;,  46. 

*AxiaTivt{,  296. 

'Axopa6a,  37,  46. 

'Axop«x«,  37,  46. 

•Axopiç,  29. 

'AxouTjvaioi,  12. 

*'Axoup,  81. 

'Axoua/(ov  (-aieov  ?)  xoXtayU, 

348. 
*'Axpa,  206. 
'AxpaYaÀAfôai,  46. 
*Axpa"]f«vxtvT;,  322. 
*Axpa(i)6aTTivii,  296. 
•Axpa(i)6aTTà,  296. 
^'Axpado;,  i3,  i32,  i33,  184. 

'AxpiTTJ,   253. 

'Axpd6pi"]f«,  348. 
*Axp6Xiaaoi,  i45. 
*Axu(i)Tavi«,  348,  357. 
'Axuç«5,  46. 
'Axy^Tivot,  21. 
"Axwpiç,  29. 
"AXaÔat,  35o. 
*AXa6oupiov,  83. 
'AXotÇwv,  'AXaÇwvfç,  176. 
"A'kaiaoL,  176,  193,  255. 
*AX«iao(u)v«toi,  176. 
*A>afi6àT7jp,  46. 
'AXareapoç,  48. 
"AXo^  C?),  48. 
'AXaaàpvïj  ('AXaaàpvrj),  3i. 
"AXaaaat,  179. 
'AXatpeuç,  48. 
'Aîlauvoç,  35o. 
"AXea,  283. 
*AX6axto;,  22. 
'AXSavii,  283. 
•AX6{ava,  35o. 
•AX6i7iT«i,  35o. 


'A>6tvifi*[viov,  35 1. 
"AXeiov,  35 1. 
"A>6tç,  35  f. 
'AXSoxTJvvtot,  35 1,  480. 
'Aistadv,  ^AXêîadç,  i6i,  167. 
'AXEÇivSpEise,   6,    125,    295, 

3o6. 
*AXEÇav8pd7:oXi;,  i25,  126. 
'A>EÇ{a;,  48. 
'AiEÇiyavij;,  61. 
•A>edç,  38. 

*A^Ea«,  193,  206,  255. 
*A>Tjaiov,  63. 
*A}liiT«,  35 1. 
'AXiÇwv,  176. 
'AXtxapvaddi,  129,  i32. 
'AXixopvaaadç,  -vT)«<jdç,  129, 

i36. 
*Aài>«îo'.,  63. 
'AXivÇa,  'AXvÇa,  28,  238. 
•A>id6piÇ,  35i. 
*A>iou<ja,  246,  255. 
•AMaBaaa,  182I 
•Aîlldxa,  35i. 
*A).{yavov,  35 1. 
"AîlxavBpoç,  38. 
'AXXtijvd;,  63. 
"AUioç,  63. 
'Anîtov,  63. 
•AUd6piYsç,  35 1. 
•AXpa,  352. 

*A>|17iv7),   296,   298,   322. 
'A>fAtv7J,    296,  322. 
•A>f«OÇ,   22. 
'AXfluBKWdç,  22,    139,    145. 

"A^oy/^oi,  48. 
'Aîloxtati  v^aoi,  352. 
'AXdvvTî^oç,  142  n. 
'AXouapïj,  92,  III. 
'A>oulwv,  382. 
'A>oOxa,  352. 
*AXoiSxio(,  48,  352. 
*A).ou[A£(5Tat,  46. 
'AXoûov,  352,  353. 
'AXo'jpoç,  83. 
*AXouç,  37. 
•A>ooa{aç,  46. 

"AXoui^oi,  *AXouJ»o{,352,423. 
*AXow<ova,  35 1,  352. 
'AXtceiç,  22. 
"Almç,  352. 
•AXîtiaxoT^a,  352. 
"AXoiov,  168. 
•AXtîvov,  353. 
'AXiiarca,  353. 
•AXuSïi,  353. 
'AXiÇeia,  'AXuÇiiî,  46. 
"AXuxo;,  3i,  32. 
aXu90oy,  i5i. 


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«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


4a5 


*A>ua3oç,  i5i,  i53. 
'A^wvai,  353. 
'A^cjSvij,  332. 
"Aîicooç,  3o2,  353. 

'AAoïngXOVVTJffOÇ,    l42. 

*'A).c«)<jaoç,  i53,  i54. 
"AfzaOa,  20. 
'Aufl^ÛEta,  ig,  20. 
"AfxaOoç,  20,  i49,  i5o. 
*AfiaOou(,   i4,  20,  129,  i36, 

i48. 
'Afxauaaddç,  129,  i3i. 

*Au«VTJ,    283. 

*A|xavÎT«î,  46- 

'AfAavitVTJ,  322. 

"AtxaÇa,  237. 
auaÇa,  237. 

"Awapat,  'Auapa,  46,  92. 
'A(iap3o(,  46. 
"AuapBoç,  47. 
'AfAcpouaa,  255. 
'A(xàacia,  209. 
'ApaaTpiavTJ,  283. 
"Afiaorpiç,  283. 
'Aua9T(t>po;  xoSuT),  48. 
'AfiCajov,  "Attéaaoç,  i32. 
*AjJi6à<JTai,  22. 
''AfiScvat,  353. 
•AjiCîî,  33. 
•A{x6{civa,  353. 
^Af*6pi(JpiE,  347,  354. 
"Afiôpoaaoçy  i5o,  i53. 
'Afi6puoio(,  i53. 
'Att6po(jo{,  i5i,  i53,  154. 
*Aft6puaaoç,   i5o,  i5i,   i53. 
'Afx6p(ii9coçj  i53. 
"Aixôpwooç,  i53,  154. 
"AfxBpcDTOoç,  i5o,  i5i,   i53, 

154. 
'AuÊ^a^apoç,  4i. 
'Afi6>r,aaY<Jpaç,  48. 
'AfA^v<u8,  'ApiivcofiÇy  32. 

'AfAipTTjÇ,    l5. 

'Afu^acJç,  142,  147,  i48,  157. 

'AftUÇoypov,  83. 

*Af*iv(cijv,  48. 

*Aaiv<j(iç,  142,  i48,  r55. 

"AJxtaa,  198,  209. 

*Au'.<Jriv7],  296. 

*A{XMjdç,   8,    142,    147,    i48, 

i5d,  157,  29Ô. 
"Afxiaaa,  198,  209. 

*A(XlT£pvivTi,  322. 

*A(iikioç,  48. 
'ApifAa{3apa,  92. 
*AfJLfx«vîxai,  46- 
'A{xu(4ç,  42. 
'AJi^ueBapa,  92. 

*Aflfx{viJ,  322. 


*Apc(/ouç,  20. 
'AuftdSdapse,  92. 
"Atifxcov,  20. 

*A(xvTja<{ç,  -i<roç,  142,  i48. 
'AfxoiSpto;,  38. 
'AjJioiJTpiov,  354. 
'AuuÇtiSv,  176. 
*A(X5ix).ai,  47. 
''Aauxioç,  48. 

*A{X.UUtiâVTJ,   332. 

"Afiupiç,  48. 
'Auupraloç,  48* 
*Afi9«ÇîTJç,  258, 
*A(i3Uu9oç,  i53. 
"AfA^ioç,  4». 
"Au^taa,  209. 
"Afxçiaaa,  198,  209. 
'AjiçtaoTÎvri,  296,  297. 
''Ap^puvocy  i53. 
*Avà6apÇoç,  160,  161,  269, 
"Avaeiç,  354. 
''Ava6oy,  354. 
*Avd^6oupa,  83. 
*Ava6ouç,  38. 
'Avaycipa,  32. 
'Avappouç,  253. 
'AvaÇap6a,  160. 
*AvaÇap6oç,  160,  i6i. 
"Avaveç,  355. 
'AvdtÇavBpoç,  48. 
'AvaÇix^îjç,  48. 
*Av«Ç(ci)v,  75. 
'Avap,  108,  354. 
*Avapa,  28,  92. 
"Avapoç  (?),  354. 
^\vaç,  354. 
£vaaaa,  179. 
*Avaua,  22. 
*AvauTj,  124. 
"Avatoov,  354- 
'Avaucov,  124. 
'Avdé<p),  16, 
"AvSaviç,  38. 
'Av8auT<Jvtov,  22,  23. 
'Av^Êipoç,  63. 

'AvS^xpiov,  'AvSsrpiov,  354. 
"AvSrjioç,  355. 
'AvÔTJiptav,  355. 
'Av8(«vtcç,  355. 
'Av8iÇt[tioi,  355. 
*Av$ixaouat,  443* 

'AvÔÎW),  322. 

'AvBouadioi,  355. 
"AvSpeç,  355. 
'AvSpo-,  38. 
*Av3p($6ou}iO{,  22. 
*Av8poxorcoç,  22. 
"AvBpoç,  354. 
*AvBpo9{a,  355. 


"AvBpwv,  38. 
'Avopcoata,  355. 
'Ave^dsaaa  (?),  189. 
'AvetjLOiSpioy,  83. 
'AvE[AOuaa,  'Av£{iouaaa,  246, 
255. 

'Av£[AàJ9a,   22. 

'AvÇrjTTlVTl,    'AvÇlTlîVli,   297. 

*AvïI8u^oç,  48. 
'AvTjTOUoaa,  246. 
'Aveeia,  69. 
*AvO£(at;,  69. 
'Av6g(xd€aaa,  189, 
'AvOe(Aou9a,  255. 
'Aveii^Tj,  297. 
'AveijvTj,  296,  297,  322. 

"Avaijç,  29. 
•Aveuç,  69. 

'AvOlvTJ,   297,  322. 

"AvOioî,  69. 
"AvôiTcnoç,  29  n. 
*Av6ooaût,  255. 
'Avîeov,  29,  48. 
"Avvat,  i5. 
*Avvatxoç  (?),  i5. 
"Avvapoç,  i5. 
*Avvioç,  i5. 
"Avvoç,  i5,  38. 
fivo'.oxpoç,  356. 
'Avouôl-jfyapa,  92. 
*AvoupdypapittOV,  83. 
*AvTaaoç,  32. 
'Aviàxapa,  93. 
'AvTEXoufse,  355. 

'AvTSpwÇ,   29. 

'Avxla;,  29. 

'AvTifSVîia,  107. 

•AvT^esoç,  38. 

'AvTix>^{,  38. 

'AvTivdoo  Tzéhif  197,  340. 

'AvTtousviatov    axpov,    356, 

370. 
'AvTio/^siawî,  283. 
'AvTiîcaTpia,  356. 
'AvTf^catpoç,  356. 
'AvtIkoXiç,  28. 

"AVTIJCTCOÇ,  29. 

'AvTiadipa,  93,  m,  1 13. 

'AvTldàpTJ,    III,    II 3. 

"Aviiaaa,  198,  199,  200. 
"Avxpaxa  (?),  356. 

'AvTCiJV,   29. 

'Avuaioç,  42. 
"Avoaiç,  4?' 
'AvtoUçiç,  32. 
'AÇla,  16. 
'AÇijxfjvoç,  38. 
"Afioç,  i5,  258. 
"AÇovsç,  22,  23. 


"AÇoç,  ^A?oç,  74,  i32,  159. 
^'A'catoi,  22,  23. 
'Ajcatadç,  47>  164. 

'ATCcéfAEia,  23o. 
'Aw«fAT)VTi,   290. 

'Airapi,  III. 
'Ajcapvoi,  47- 
'A^caaiàxaiy  47* 
'A^ataToi,  12. 
'A^cauapTixTJ,  3 11. 
'A7iauapTtxi)vv{,  47»  297,  3i  i 
'A7t*xvaî,  49. 

'A7CEl>OXfl^ptOV,  4^0. 

*A}:i>6ou<Ta,  246,  256. 
'ATCEÀXaç,  49- 
'AtceXX^ç,  29,  49. 
•Ajce»!»;,  -tyos,  49. 
*An^AAa)V,  49> 
'A^cEv^axai,  49* 
•Axciatai,  357. 
'A^coXAo^àvTjç,  49* 
'A7cd»ci>v,  49* 
'Ano>A(uv{a^  232,  264  n. 
*A7coA}.covtaitc,  3 16. 
*A7rdXXa)vo(  k6X\.ç,  34o. 
a^çovoç,  357. 
'A^roip^Tcioç,  47- 
"Anxapct,  93. 
'AircEpa,  93. 
"Awfflsp,  94,  102,  io3,  108, 

no. 
"ApaCEc,  'Apa6iEç,  'Ap46ioi, 

47. 
*Ap«6i<wdç,  3i5. 
•Apà6oÇa,  238. 
'ApaooSv,  47» 
"ApaySoî,  25,  38,  44. 
"ApaBoç,  47. 
'ApaBoiSxxa,  358. 
'ApaÇivTjç,  32,  76. 
"ApaÇoç,  75,  160. 
•Apdi6a,  32. 
'Apaîoç,  35. 
'Ap*xT),  22. 
^Apocxov  ard^a,  i3. 
'ApafiaOci&v,  63. 
'Apocfiatot,  63. 
"ApaÇa,  237. 
*Ap«Ç«i,  'ApaÇot,  358. 
"ApaÇoç,  159. 
"Apap,  io8. 
"Apapa,  93. 
'Apaprivïi,  75,  297. 
"Apapiç,  358. 
*ApfltaaÇa,  237. 
'Apaonoc,  32. 
*Apaaxn]ç,  32. 
'Apircov,  49- 
'ApaoT)VTj,  297. 


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496 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


'ApauCûva,  358. 
•Ap6aÇavoî,  358. 
*Ap€axa,  43* 
*Ap6axaç,  42. 
'Ap6a>TTt«,  298. 
'Ap6xÇavo{,  358. 
*Ap6dipioç,  28. 
*Ap6^pvoi,  36 1. 
'Ap6iàvT)ç,  44. 

"Apôwv,  i4,  359. 
^Apyspau^^axa,  22* 
*ApYaçl«,  63. 
*ApT^XX«t,  36<>. 
'ApY^vTiç,  36o. 
"Apfsvvov,  256. 
'Ap"]f«vvouoa,  256. 
'ApY£v<5|ieaxov,  36o. 
*ApYevx^oX«,  36o. 
'ApT^vTioç,  36o» 
'ApY«vTou8tp(a,  36o. 
"Apysaw,  189. 
'Apyfôaoa,  36o. 
•'Ap-ftC*,  238. 

'ApflvT],   322. 

'Apfivvouaa,  256. 
'ApTfivouaa,  2o5,  256. 
*ApYivoCa«t,  256. 
'Apyivouaaflii,  256. 
*'ApYiaâ«,  83,  199. 
"Apyoupa,  83,  199. 
'ApTupî,  92. 
'ApyuptnTca,  283. 
'ApYUpiTfKaviJ,  283. 
'ApYupoOv  3poç,  x4o,  36o. 
'Apppouiov,  36a. 
''ApSocXoç,  29. 
'ApSriavdç,  i36,  139. 
'ApBTjrcdî,  i4o. 
'Ap8(a,  74,  359. 
'Ap8i«toi,  74>  359. 
'^ApBiov,  359. 
'Ap8(aiapia,  359. 
'ApSovii,  332. 
'ApSfi&xiov,  359. 
'Ap^TjM,  196,  298. 
'ApéOouaat,  257,  258,  324- 
'Apuavdç,  49. 
*ApE(x8otjp,  81. 
'Ap^cov,  47* 
'ApÇatyijvti,  297. 
"ApÇftOa,  33. 
"ApÇoç,  160. 

"ApTl,    III. 

'Aptiïoç,  29,  75. 
'ApT)xd(iioxot,  36o. 
'ApiivTi,  33,  297,  298. 
'AptofA^Çou  JC^Tpa,  170. 
'ApUvCa,  161,  162,  238. 
WptavCoctv),  38,  238,  239. 


'ApiavCrfç,  161,  239. 
'Apiatvii,  283. 
*Api«v(Jç,  49,  75. 
'ApidtvTfltç,  39. 
'Apiaajcseï,  43* 
'Apid^OTHjç,  43. 
'Apiaaadc,  129. 
*ApiÇavTo(,  74. 
"AptÇoç,  74. 
*Apixdi8a,  74. 
'Ap(x«xa,  74. 
'Aptxd^iot,  36o. 
'Api[AaOse(a,  38. 
•Api{x(ip«,  93. 
*Ap{v8ri>(i,  63. 
*Apt66oû^oç,  170. 
'ApîOfiaÇijç,  170. 
"Apina,  49. 
'Aptaa6iov,  22. 
'Apbjcapa,  93. 
'Ap!a>v,  74. 
'ApxaSio;S7co>tç,  272. 
*Apxalo(,  i5. 

'Apxsalvi),  *Apx6atvr,ç,  322. 
"Apxri,  14. 
*Apxi>sex{(,  359. 
"Apxivva,  359. 
'Apxipt^ioaa,  189. 
"Apxiaaoç,  i5. 
'Apxo6à3apa,  93,  359. 
*Apxo'6piY«,  348. 
'ApxT(ivvT}90(,  i42  n. 

*ApAl9(7dc,    145. 

'Ap(xdlY«p«     (*ApfidtY«p« '0, 

•ApjAaei,  63. 
'Apîia6a(|A,  63. 
'Ap[Aaoup(a,  83. 
'Apf/6vTi,  298,  332. 
'AppitviBïjç,  29. 
•ApfzilvTi,  298,  332. 
*Apfi.dÇ6ia,  176. 

"ApfAOÇoV,      'ApfA^CcoV,      169, 

176,  239. 

*Ap(xov(8Tiç,  29. 
"ApixouÇat,  176,  239. 

"ApfAWV,   29. 

"Apvaxa,  22. 
'ApvaxTîç,  32. 
"Apvïj,  4i,  287. 
"Apviaoa,  199. 
'Apcispvoi,  36 1. 
'Apoç,  22,  3 1,  32. 
'Apouaxof,  36 1. 
'ApouaiiTjç,  4i. 
'Apouspvot,  36 1. 
'ApouUç,  38. 
'Apouïoi,  36i. 
'Apouxi,  *Apouxx{,  36 1. 


'Apoupatîoi,  83. 
"ApTcaasc,  182. 
"ApTCseao^,  i32,  182. 
"ApTCTi,  39. 
*Ap7;Tjvouaa,  268. 
'Apj:r;aadç,  i36. 
'Apj:(vTj,  322. 
*Appa,  36 1. 
'App«6u5v,  i3,  4?»  437. 
'AppUç,  42. 
*'Appu*v,  75. 
"Apaa,  229. 
"ApOTj,  36 1. 
*Ap<n)V7i,  298. 
'Apaiîç,  i5,  74. 
"Apot,  36 1. 
"Apaia,  28. 
•Apa(«^,  36 1. 
'Apaifjiai,  36i. 
*Apaixoua,  36i. 
'Apatvc^Tî,  322. 
"Apaiç,  36i. 
•Apacîviov,  38,  36 1. 
'ApxaxTjvyj,  298. 
'Apx<ivr,ç,  9,  283. 
'ApTaviaoa,  199. 
'Aptiaxdç,  28. 
*Aptoxaxva,  I24* 
'ApTUftvr^aoç,  142. 
'AptuJ/oç,  157. 
'Apu/xa^Boç,  56. 
'ApuTteç,  47. 
•Apx^xioç,  42. 
'Apxivàpa,  93. 
'Apwv,  75. 
'Affaia,  33. 
'Aaaîoi,  47- 
*A9a(ib>v,  i5. 
*Aaaya6apa,  93. 
"Aaap,  108. 
'AcJ^a,  142. 
'Aaeiiç,  35. 
'Aatie,  49. 
'AoOà^oupa,  83. 
'Aoeala  (?),  286. 
'Ao!a,  241. 
'A(JifU(î),  36i. 
"Aai-yxov,  362,  445. 
"AaivBat,  47- 
"AaivBov,  362. 
'Aa(vr„  322. 
'AcncàXaçoc,  49- 
*Aax£pp(ç,  362. 
'Aaxdpotç,  90. 
''Aaxoupa,  83. 
"Aaoç,  i32. 

*Aa7C«,   2. 

'A^TcaSava,  2. 

*Aa?caxa{a,  'Aanaxapoc,  2,93. 


'AaTcoxapat,  93. 

'A^JtàvBaç,  2. 

*Aa3t«p,    m;    cf.    'A»sa. 

(n.  d'h.),  2. 
'Aa;îapa'ftov,  5. 
'Aawàpoyoç,  256. 
'Aairapaéoxo  (?),  49- 
'AvTcoataxat,  47* 
'Aa:ca9tav<$(,  49- 
'AvTcCOpaç,  107. 
'Avntatot,  47* 
'A«7:}It)8<»Iv,  47' 
'A(w«,  3,  28,  93,  179. 
'A«a«Y8TT)ç,  38. 
'Aooaxay<j(,  37,  38. 
*A«aaxr,vo(,  38. 
"Awapot,  93. 
*Ao9apse,  93. 
'AfSàBfslot,  362. 
"AatfTjpot,  28,  93,  179. 
'AaaTjadç,  142. 
*Aaaia  (toi),  129. 
"Aaaoç,  129,  i32. 
*'Aa«oupoç,  83,  87. 
*Ao9up(a,  'Aaaoptoi,  47- 
*A<ja«i5,  i7'|. 
'AoToéGapoi,  93. 
'AaTa6dpaç,  'A9Ta6dppac,89. 
'  AaTixoup6ç,*AffTixoupoi,  83. 
*AaTauT)vi(,  298. 
'AoT^piov,  28. 
'AaT£p<Jic7j,  49. 

"AffTT),  75. 

'AaTTjç,  i5. 
"AaTi^yoi,  362. 
"AoTifiç,  36 1,  362. 
"Aaroupeç,  *A<rcoup(a,  362. 
*A<rcp«aadç,  129. 
*AaTpo-,  63. 
'AoTupeç,  362. 
'Aau^la,  362. 
*A<Juptoi,  47» 
"Aau'/.tç,  22. 

'A«ç«p,  *A<rçeip,  3,  108. 
'Aax^^*^®^  3,  38. 
*AocA,  29. 
"Aawv,  10. 
'Aawxiç,  47- 
'AxaSùptov,  3,  49- 
"Atapva,  -vïj,  -veiSç,  47- 
"AtatÇ,  29. 
'At^youa,  363. 
*ATiivT),  298. 
'AiT)aîvoç,  i4,  176. 
•At{ja«pxo«,  49. 
•At!v(«,  75. 
*ATia(Av,  i4,  176. 
*ATOuaTixo(,     'AroudiTooTov, 
363. 


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INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


497 


'ÀToupia,  83. 

•Atpeuç,  49. 

'AxpTÎvTi,  agg. 

'Arp(«,  363. 

•ATpo««t»|VTÎ,  4?»  ^OO»  3 18. 

^Arpeuv,  29. 

'ATrff^ua,  363. 

•ATTeXg6(o)G(a>a,  266. 

'ATvpfse,  83. 

'ATupioç  ^6^0^,  363. 

ASaOa,  ASsepa,  63,  gS. 

ACaatç,  48. 

ASyapa,  93. 

Aû^ouora  (Bpa(xap),  94»  363, 

37,. 

AÙEvSeSrai,  364- 
Aû^vficov,  364. 
A3Ça,  239. 
ACÇapa,  94, 
ASÇia,  239. 
AuTjpiJB,  AuTjpiIO,  89. 
A8}iioc,  32, 
ASXcov,  16. 
AuÇouvoç,  364. 
AùpoujcTvat,  364* 
Auaa,  258. 
Aùooipy  108. 
ASaapa,  94. 
Av^atvÇa,  239. 
ASoxtoi,  364. 
A'3aov,  167,  176. 
Au<rcdivr,ç,  49. 
AuaoSv,  167,  17G. 
AuTapiâxat,  364» 
AOtocpapîÇcov ,      Auraptl^oiv , 
177. 

AuTElVol,  AÔtTvOI,  364. 

Auxoxivïl  (?),  283,  286. 

Auxpaxa,  356,  364. 

Aùupilp,  89. 

*A?«p  (?),  io3. 

'Afipavxsç,  48,  94; 

'A^ÀTi;,  49. 

"A^pa,  35. 

'Açpixi),  35. 

'AfpoSfitxiiç  (BepevtxTic)  jcd- 

iiç,  340. 
'Açpo^tatov,  454* 
*Ax«6àp<«>v  (gën.  ?),  94. 
'Ax«p«6tj,  94. 
'Ax^tpaxa,  48. 
'Axeppflîi,  48. 
'Ax^Xiixoç,  49. 
'Axtv8<£vaç,  48. 

*AXP«5{VIÎ,  322. 

*Axpi«w(l,  283. 
"A^'ap,  m. 
''A^'spoç,  89,  320  n. 
"A^Joppoç,  89,  235. 


'A4^oî,  i57,  357. 
•"At^cupoç,  235, 
"Awpoç,  22, 

B 

Ba6aSaç,  5i,  59. 
Ba6ai,  59. 
BaCapadcva^  5o. 
B(£66a,  59. 
Ba6ioi,  47,  6ô. 
BaCupaa,  229,  289. 

Bi-r*,  64. 

BecyaSavU,  *aov{a,  10. 

BdcyaÇa,  239. 

Bdif^^oç,  65. 

Borfatoç,  65. 

BctfAVov,  365. 

BaY^p^a,  65. 

BoTfia,  198. 

Ba^^vapa,  94. 

Bocyforava,  65,  120. 

Borfioxavi),  283. 

B«Yiax4vij{,  65. 

Bay^xava,  120,  283. 

Borçôpa^Oi,  65. 

Baypocv$aui)V7j,  5o,  299,  3o3. 

B^éapa,  BaBdipa,  94,  198. 

BocSauos,  258. 

BaSiawI,  283. 

BaSil^a,  239,  240. 

Bdi8(X>o(,  53. 

BdiSuç,  5i. 

Bai^axdcxa,  66.  * 

BaOuç,  5i. 

BaOu(  >ifAT[v,  321. 

BoîOtov,  60. 

BatSouvi{voioi,  BaiSouvta,  367 . 

BatOTl^l,  243. 

houxùXn  (?),  364. 

Ba{xu>oç,  53. 

Ba{>a>v,  364. 

Batvx,  52. 

BaivoOv,  5o. 

Ba{9au(|>a,  233. 

haiislmsta,  364,  368. 

Bx(9Ct>V,    176. 

Bafxappa,  Bseixeppa,  94. 
Baixixoi  Ke>xixo{,  364- 
Baixûxij,  364. 
Batci&w),  332. 
BaxapcT,  BaxapT[,  m. 
Baxxatoi,  64,  364. 
BoxouSxat,  64* 
Bàxxpo,  43. 
BcxxptàvT],  283. 
Baxx^to^,  66. 
Baxcov,  60. 
BdU,  5i,  59,  64. 


B«>(«)6ixt)vt(,  299,  309. 
Ba>^xa,  59. 
pse>axp(ic,  52. 
BdK>axpo(,  52. 
Ba^ocvxfnupYOv,  5o. 
Sd'Xapot,  94. 
BaXapo(,  365. 
BdÉ>6oupa,  83. 
Ba>€oupo;,  83. 
B«}iaa  (?),  365. 
B«>(e)lv«,  64. 
Ba^evxU,  64. 
Ba>(ap{$E(,  365. 
B«}lN«,  365. 
BaXwJç,  52. 
Ba)iç,  53. 
Bi).taaoç,  145. 
BàXix«,  145. 
Bin«,  60,64,  299. 
Ba>XYivatCovopO{,  Ba>.).Y}vsetoc, 

Bahrivï),  299. 
Ba^Xtapfôeç  :  cf.  BaX'.apiBcç. 
Ba>>{b)v,  53. 

Ba><5n«>  «85. 
Balaa,  228. 
Balzdaap,  m. 
Ba^tùxi\,  37, 
Bavàyapa,  12,  5o,  94. 
Bfltvavaa,  179. 
Bàv$Y2>0(,  64. 
Bay$o6T]vY|,  64,  299. 
Bov^oupoi,  94. 
Bav(v)axfa,  365. 
Bavoû6apot,  94. 
Bavx^a,  45,  365. 
Bocvxtoi,  45. 
Bavxoupâpoi,  94« 
BdcTcxava,  120. 
Bap^Yini,  53,  59. 
BapaS,  5o,  60. 
Bàp^a,  53,  65,  240. 
Bap<iéî)va,  53,  66. 
BapaOid,  53,  66. 
Bapaxrjt,  bg. 
Bapaxoupa,  83. 
BapafAavi)(,  66. 
Bipocpoç,  5o. 
Bap6aXta9d;,  i45. 
Bacp6diyi99a,    59,    199,    206, 

38o. 
Bap6apeT,  m. 
Bap6apiaad{,  i45. 
Bap6tyoc,  4^- 
Bap6u9i|c,  i5f. 
BapY<x9a,  182. 
BapY(iaa,  BipY^^voi,  21 5, 
Bapèou>0(,  64,  365. 
BapSu>7ic,  BàpBu>(>)((,  366. 
Bap6{a,  64. 


BapEufltOpa,  89. 
Bap£ux(ipa,  89. 
Bocpl^oc,  161. 
Bapiîvîi,  299. 
B«p(aya,  299. 
Bipiç,  4  n. 
Bflcpxou9a,  258. 
BipU,  365. 
Batpv-,  64. 
BapyaxU»  366. 
Bapyouy,  5o. 
Bapyouf,  59. 

B0LpyÛ997\Ç,    l5l. 

Bap9^6tt>p9oc,  5o. 
Bapaos'yxTiç,  5o. 
Bap<rd^pi({nr),  5o,  60. 
Bapa^yr,,  53. 
Bapatxa,  5o. 
Bap90Û6ai,  60. 
BapuàSr,c,  5o. 
BapOCuaaoc,  i5i. 
Bocp-^Y"C>7  161,  21 5,  285. 
Bapxo^>9  258. 
BaaaySpai,  94. 
BonryoïSàpcÇa,  4^,  240,  242. 
Bicnipat,  94. 
Baat,  366. 
Baaia,  198. 
Ba(r{>sia,  366. 
BadiXioiiyTi,  296,  299. 
Bavxtase,  209. 
Bioxovxov,  5o,  366. 
Bà(S(sa,,  179. 
Baa9av{a,  366. 
Bdam,  366. 
Baootaya,  366. 
BaaxàfaÇa,  240,  244* 
Baoxi2xon>o{,  366,  369. 
BaoxoOXot,  5o,  366. 
Baxayxabaapa,  94. 
B^xava,  120. 
BaxiyT),  283. 

BaxExocpa,  -apa,  94,  366.  ' 
Bdixiç,  60. 
Baxouai^^ç,  5i. 
Baxx^xT)^,  5i. 
Baua,  Baua,  59, 
BftuxaXoç,  5i. 
Bauxi90ç,  149. 
B^^XXwv,  60. 
BfiSpuxEç,  Bs6pu(,  367. 
BsTfaCcî,  239. 
Brféda  ^ixpi,  367,  4^3. 
BëBaxov  (?),  367. 
BeÇ^xv),  66. 
B^eaoupa,  81,  83,  84. 
BeX-plH  367. 
Ba^ouXa,  367. 
BsXcia,  66,  367, 

32 


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49» 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


B2)6!0(,  66. 

BOevoc,  367. 

Be^^ptov,  367. 

IWXifJxlyiri,  5i. 

Be>T]$($vioi,  367  n. 

Btllap,  III. 

Béhç,  367. 

Bs^ba^oc,  367. 

BE^txavof,  367. 

BcMbiv,  367. 

BiUoi,  368. 

BOuç,  66. 

B^>(uv,  368. 

BEVE6evS($ç,   Bev£6EyToç,  368. 

BfivsTta,  5i,  368. 

BivÉToi,  74,  368. 

Bfivouafa,  65. 

B^vxa,  5i. 

Bép^itat,  53. 

BipYiBo»,  368. 

B^PTou>«,  367,  368. 

B^pTt)u>8a,  368. 

Bépy^^ioç,  368. 

Bipyio^y  368. 

BspsvfxT),  52 j  340. 

Bipriç,  52. 

BEpxi^Xat,  65»  368. 

BspxExrJa'.ov,  5i. 

B^p(xtov,  52. 

B^pvoy,  52. 

B^pota,  52. 

Bspou(vo{,  5i,  368»  38/i. 

B^ppTjaa,  196. 

B^ppoia,  52. 

Béd^apa,  94. 

Bsaooi,  209. 

BETEpa,  65,  369. 

BTJSa,  60. 

BtfiotSapi,  94. 

BT)Oapa^acdoy,  94  > 

BTjOapofAoOâ,  94> 

BtiOTiX,  243. 

B£6h^(x,  285. 

B7)6aatB(i»  174. 

Bri6(j<£v,  BijeacivTi,  288. 

BT)09oi3p,  81,  84. 

BTjOvoupày  81. 

Byfifjt^y  174. 

Bi^fot,  65. 

B^>oç,  5i. 

BiIXouptç,  60. 

Br)|i(£p/ioç,  66,  67. 

BTivàfoupov,  83. 

Btîvti,  53,  3oo. 

BTÎpiooa,  199. 

BTJpu^oc,  5i. 

BTia«,  195,  196,  197. 

Bijaapi,  94. 

BfiiijOL,  195,  196. 


P^aaa,  195. 
Bi^oaaeTç,  195. 
BT)aaapEÎç,  45. 
BT)99oi,  209. 
Britappa,  94. 

Bt)(i&V,  60. 

Bta$tvou7coi^t(,  4^' 
Bt6a9tc,  45. 
B(6(0ç,  64. 
Bt6{axoi,  369. 
Bc6).{yT],  322. 
Bfôa,  60. 
BiSîlptoç,  60. 
BiCuT),  21 3,  281. 
.  BiCtiSvTi,  332. 
BtO(£16T),  209. 
B{>6({,  369. 
BQij/a,  145. 
BQt7c;co{,  52. 
BiUa,  5i,  216,  284. 
Bivayapa,  94. 

B{VT),   322. 

BkJçi;,  60. 

Btpyaioç,  368. 

Btp{aOoç,  370. 

Biî,  124. 

BToa,  206,  209,  212. 

Bi<Tdi>e7j  (?),  209. 

BiadDtai,  209. 

Biadiv6v],  209,  280. 

Bioxapffç,  369. 

BfaoupYiÇy  64* 

Bbvcov,  176,  177. 

BlxaÇa,  237. 

Bitoupffac,  369. 

BiTOtSpiyeç,  44 2  • 

Bi(ov(a,  60. 

Bicovfôa;,  60. 

B)la6Epoupa,  83,  ^69,  4i4- 

BX«8oç,  5i. 

B>a7]VTj,  3oo. 

B^laîaoç,  5i. 

B>^vio(,  10,  369. 

BXaa{(ov,  5i. 

BUaxoi,  369. 

BiàoToç,  369. 

BAoaTOçofvtxEç,  369. 

B^d^Tioc,  5i. 

B>auSa,  B>au$oç,  5i. 

BX£taaT{yr},  3oo. 

Boix-ni(,  369. 

BoivT],  283. 

BoyaBCa,  60. 

BofSoixavIc,  60. 

BtJpiç,  5o. 

BoiI$a,  60. 

Bob,  5i. 

Bo(6ti,  52. 

Boi6i]t(,  52. 


Bot6oc,  52. 

Bolôaç,  Bof8T)ç,  60.  * 

B'j(vaa«,  182,  370. 

Boio(,  370. 

BoiiTjvdç,  52. 

B(i>6v],  33o. 

BoX67]V7(,  3oo,  309. 

Bo>6it{vri,  323. 

Bo^^piov,  370. 

BdiTJTOÇ,  49. 

BoXfvT^,  323. 

B(iXiao(,  B({>'.990;,  145,  i49« 

BdXxcuv,  60. 

BoAoYEOvfat^,    Bo>oysaif opac , 

89. 

B(J>oupo(,  370. 
BovBdÇa,  267,  332. 
B6ioç,  53. 
Bo($aoupa,  83. 
Boouio'.,  370. 
Bopaç,  53. 
Bopl^fiS,  174* 
Bop{«v8oç  (?),  370. 

BopOU9XO(,  60. 

B($puCa,  240. 
B<^a,  2i49  2i5. 
Bdoiixo^,  370. 
Boatpapa,  94. 
BooTcopovof,  5a. 

B097U($pi0V,  52. 

B(io:copo(,  24  t. 
B6a9a,  21 4,  21 5. 
BoTtdlEiov,  5i. 
BoTTiata,  283. 
Bomavri,  283. 
B6x\ii,  5i. 
Bou6a99($(,  5i,  129. 
BouSopY^ç,  370. 
BouSdpifov,  370. 
BouSop(c,  370. 
BouC<£p«ç,  94. 
Bou8<5ii,  370,  372.  . 
BouiÇa,  5i,  240,  243. 

Bouxapa(ç)»  94»  99- 
Boux£^a).a,  261. 
Bo\àii.6ha,  273. 
Bou^yspoi,  9'|. 
BouXt{jLE!(,  372. 
Bou>{w),  323. 
BouXtvof,  370,  372. 
BouX>aiov,  372. 
Bou>Xa[AT(v9fl(y  -(xtWx,  226. 
BounU,  52. 
Bou^oua,  372,  373. 
Bouvat,  5i. 
Bouvvo(,  372. 
Bouvo€({pa,  89. 

B0U7cipT]{,   60. 

Boupa,  268. 


Boup[a,  53. 

Boup^a  Aux.vo(tv(ç,  373. 

B0Upl$£T(v9l0l,  373. 

Boupvov,  373. 

Bouppi)$aiYJvatot,  373. 

BoupT^av^ç,  373. 

pooç,  48. 

Bou9a(,  60. 

Bou90{,  10,  60,  i52,  i65. 

BouTOua,  370,  372,  373. 

Bou/^iu6apo(,  66,   m,  112. 

Bétiiv,  60. 

Bpar]|^8ouvov ,     BpoqftJ^oupov , 

370. 
BpaSajAavOu(,  57. 
BpiXiï^,  57. 
Bpsetxap  (cf.  Au-]fOi>9Ta),  9^^ 

108,  371. 
Bpatxaptot,  108,  371. 
Bpixapoi,  108. 
Bpauafapa,  84,  95. 
Bpaupio'foupa,  84. 
BpavtBat,  53. 
BpaaCXotÇy  53. 
BpsjA^viov,  371. 
Bpsyravidsç  vîjaot,  871. 
Bperavy^C,  871. 
Bp£t(T)avta,  371,  453. 
BoETtavol,  371. 
BpéTtavoç,  371. 
BpEtTtsevT|,  283. 
Bp^vvoç,  371. 
BpTÎoij,  209. 
BpiàpEcoc,  48  !• 
BpiYd^vTtov,  371. 
BptÇàva,  57. 
Bpilijpéç,  187,  142- 
Bpt>v]aodc,    187,    i40t    142. 

145. 
Bpilvs96ç,  187,  145. 
BpiÇdiVTflti,  372. 
BpTva,  209. 
Bp(<ru>v,  5i. 
BpiTOf^^oi,  371. 
BpiToiifat,  35 1,  371. 
BptT({ptapTtc,  371. 
Bp($fto(,  5i. 
Bp(ivTcoy,  5i,  53. 
BpoC-TEç,  372,  373. 
BpouC<K,  Bpou(oc,  i5o,  161. 
Bpoxtaiç,  5i. 
BpouT<{6pi(y)a,  372. 
BpiSyfç,  53,  299. 
Bpuffi^Eç,  53. 
Bpuffaç,  53. 
BpuYtov,  53. 
Bpuyot,  53. 
BpoÇ,  53. 
Bpuaocxiov,  872. 


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«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


499 


[Bpuo(o)wv,  176.] 
Bu6a99d(,  bi,  129. 
Bu!:iivol  (?),  373,  44i. 
BuÇiîpsç,  373. 
BuXXovÉç,  370,  372,  373. 
Bu».U,  52. 
BuAXoç,  5i. 
Bu^seCoç,  161. 
Brivii,  53. 
BiSpaa,  229. 
Boad(,  i52y  i53. 
BixTooç,  10,  i35y  i52y  i53^ 
165^  25 1,  260. 

BUTOÇ,  5i. 
BcoScovT),  267,  332. 
BùSxpoçy  53. 
Bcovo^y  60. 
B<5pocy  60,  66. 
Bûaoc^  21 5. 

Ba)9fÔpOÇ,  52. 

Bi&zaç,  60. 
BcÔ)ç^oç,  60. 


ri^a,  45. 

ra6a6a>yT),  332. 

r«6atov,  78,  4o3,  4o8. 

r«6a>a,  78. 

ra6àXaixse,  4û3y  4o5. 

r^6apay  95. 

ra6apiiS0^  95. 

ra6iayïi,  Faeiiivri,  283,  3oo. 

rd(6iot,  62,  4o3. 

rd(6ouÀa,  340. 

r«TT'»P**  9^- 

TaBopa,  36,  62,  95. 

ra8dé<jTiva,  78. 

r«8$«,  62,  78. 

FaBivoî,  4o4,  44^,  446. 

radpa,  62. 

PaSpcuala,  79. 

TaBcopa,  62. 

rd^OL,   62,    161,  238,   240, 

24 1>  4û5. 
ral^sexi^vii,  3oo,  4o5. 
r<a>{v^,  (cf.  IX«^tvr,),  3oi, 

323,  4o5  ;  cf.  79. 
riÇapa,  62,  95. 
TaCi^Xt&v,  4o5. 
Tal^i^voc,  4o5. 
VoLÇioupa,  84,  4o5. 
râÇov,  161,  169. 
raÇoç,  161. 
ToiÇcopo;,  36,  62,  63. 
r(3i6«p,  108. 
Faia,  80. 
Faivaç,  80. 
VaXoç,  80. 


Taîaa,  258. 

Faîooç,  164,  176. 

Fatatuv,  164,  176. 

Faiacoviç  V.^t^,  i64« 

Fadapa,  95. 

FaXaaS,  3oo. 

FaXaaStxiç,  3oo. 

F«3la8r,vij,  3oo. 

FaXdiBTiç,  3oo. 

Fo[Xal90(,  i64« 

Fa>«T6ia,  F«X«i7),  Fa^aTïj;, 

FaXatta,  Fa>at^at(,  4o4- 
FaXaTtxdç,  4^^. 
F«>i(oiov,  63. 
Valr^^i,  36,  i58. 
FaXiXatoi,  63. 
Fa)X7)oad(,  137. 
FaXXiTivdç,  63. 
FaXXixdé,  4o4,  409. 
FàXXixa  (-xà?)  ^Xaouîa,  4o4' 
FfltXX'.oç,  63. 
FatXMwv,  63. 
FàXXo;,  4o5,  4^2. 
FoiAbipov,  4^5. 
Faptôoua,  258. 
Fotpipàouaa,  258. 
F«v$àpat,  FavSâpioi,  95. 
FavBapfôai,  FavBaplTai,  95. 
FavSstpov,  Fdiv5eipoç,  63. 
Fiv/a,  4o5. 
Favv'xioç,  80. 
Fapa^atoi,  63. 
ripa<^CL,  79,  95. 
F«pif<«,  24  ïf  «59. 
FdtpY«p«,  95. 

F«pY«p6Ϋ,  FapYapyjvii,  3oo. 
F*p"]f«p^3ai,  95. 
Tap^atçia,  63. 
Fap-pqwôç,  137,  i4o. 
FapyTiTxôç,  i4o. 
Fatpf,  III,  124. 
Fap(fiayrE{,  78. 
FapivSatoi,  63. 
Fapvdéxr^,  Fotpvavïj  (?),  283. 
Fàppa,  95. 
Vaipaioufa,  3i5. 
Focpaseoup{a,  81. 
Fapaauipa,  81,  3i5. 
FapuvBaveT(,  63. 
Faapiapa,  78,  95. 
Fa(TTpo$<6pT),  63. 
Fâau;,  36,  174. 
Faûapa,  63,  95. 
FauSoç,  78,  154. 
FauHvY),  190,  284. 
FauXoç,  i54* 
FaufAcXXov,  4o5. 
Fiçapa,  79,  95. 
Ta^ioLÇ,  80. 


FéCaXa,  4o5. 
F£6(iXr,vTÎ,  3oi. 
FeSpcoaia,  79. 
FeOvTi^avel,  84- 
FeOaoupse,  84- 
Fi(p,  63. 
VtUhoLç,  48,  63. 
Fi'Xapyfpi,  48. 
FeX^aî,  63,  80. 
FéXws,  63. 
Fé^oiy,  48. 
FeWOXiov,  323. 
Feviaiov,  323. 
Fevdût,  Fsvo'j*,  36. 
FévouxXa,  4o6. 
Fivouvîse,  4o6. 
Fevooodç,  i65,  406. 
FfVTiXfeov,  80. 
F^pai,  63. 
Fepdivsia,  243. 
F^papa,  95,  108. 
F^paaa,  182. 
FÉpeiva,  258,  259. 
FeptivTj,  3oo. 
F^P|*«,  79. 
F^PfAap*,  95. 
Fe'pjxiï,  3oi. 
FepfxiivTi,  3oi. 
Fepouç,  407. 
Fepou9a,  241  y  259. 
Feppafôai,  63. 
Fe^upoç,  63. 
Ftit*^ioç,  63. 
FT)0o0a9a,  84,  a46* 
FTjXaxa,  4o6. 
Fr,po<rcp«ro;,  63. 
FiiaavSpoî,  48. 

FT)9dS0UV0V,  407- 

FïjaopCa,  407. 

Ff^aç,  407. 

Fiyouppai,     Fifouppoi    (cf. 

'HifOoppoO,  399,  407- 
FteW,  FuÇf,  36. 
FIXyiXiç,  33. 
FUXoç,  36,  63,  80. 
F^3apa,  95. 
Ftvv«6pU,  79. 
F{p,  63. 
FixOa,  79. 
FXap/a,  63. 
FXàvt«,  80. 
FXijveuç,  63,  407  n. 
FXïivU,  63,  407  n. 
FXiivoç,  63,  80. 

FXTJVtji,  80. 

FXfjieç,  33,  407,  4ii. 
FXivxi8{tovtç,  395,  407- 
FXuxij,   FXiSxiwa,  FXuxTxoç, 
FXiSxo^,  FXuxcuv,  63. 


FXwjcToç,  63,  80. 
FXutdç,  80. 
yXûoosc,  221. 
FvîiTgç,  33. 
Fvwo^aç,  80. 
Fvûaiç,  80. 
Fva)a(coy,  80. 
FodpEta,  95. 
Fo«p7)V7Î,  95,  3oi. 
Foapla,  95,  3oi. 
Fo6aloy,  77. 
FoBdlva,  79,  284. 
FdBseaa,  182. 

FoÇaXT[yTî,  79,  3oi,  323,  4o5. 
FoÇallvri  (cf.  FaÇaXviï),  79. 
FoiTooupoc,  63. 
FoXdî),  79. 
Fd>oy,  79. 
Fdfxap«,  95. 
Fopiape!(,  4^8. 
Fdfxopa,  Fdf/oppa,  89,  91. 
Fdvyoç,  246. 
Foyyouaoa,  246. 
Fovouavft,  246. 
Fovr(av«,  36. 
Fop6«ouç,  79,  391» 
Fopfdviï,  332. 
Fop8uijvii,  79,  3oi,  3o5. 
FdpÇa,  241,  244. 
Fdpuayov,  4o8. 
FopaiàSaç,  63. 
Fdptuv,  Fdptuç,  Fopiuvtoi,  79. 
Fou66a,  4^* 
FoupcdEpse,  95. 
FoupCa,  241 9  265. 
Foupla^Ava,  79. 
■  Foupiavii,  79,  284. 
Fpaaîoi,  45,  57,  63. 
Fpaixot,  57. 
Fpocixoç,  63. 
Fpaioth)y{a,  79. 
FpaxoupU,  408. 
Fpo^fxpioy,  Fpaupîtat,  4^8. 
FpaTCTTJ,  57. 

Fp^TTCOÇ,  57. 

Fpdlaoç,  79,  i32. 
FpaaTwvEç,  79,  177. 
Fpatîcijv,  80. 
Fpa<p«p«,  79,  95. 
Fpiiotvïî,  323. 
FptiOTwyla,  79,  177. 
Fploç,  80. 
Fpfacov,  80. 
FpoiSioi,  4^8. 
TpuTX^Ç,  57,  63. 
Fupiç,  80. 
Forjvdç,  80. 

FUTIÇ,   80. 

FiSXaÇ,  63. 


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5oo 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


ru>{$ac,  48. 
Fu^mTcoçy  80. 
Tuiwv,  80. 
Puaviç,  63. 

i;;'uv«ç,  80. 

«pTidEBTjç,  80. 
FopTidlç,  80. 
FupTioç,  63,  80. 
Fupxc&v,  80. 
Fupt«6viî,  80,  332. 
Fu(|>ipa,  Fu(|>ap(a,  80»  95. 
F(o6pua{,  80. 
F(o6puçy  80. 
F«t>yapTjvt(,  3oi» 
FftiYijç,  63. 
FoSvinnoc,  48' 


Aa6atva,  61. 

Aa6iaai,  180. 

Aà6au90c,  a58,  269. 

AaSfô,  67. 

Adt^xpi^ot,  394. 

Aa^ouva,  269. 

Aocdapa,  96. 

A^Bseaa,  182,  394. 

AoiBot,  48. 

Aafsepa,  96. 

AatoiTtatai,  394 -^ 

Aafxa^,  AaiTTjç,  Aartf;,  A«T« 

T0(,  Aa^T<op,  61. 
Aax{6(Ça,  217,  241. 
Aax[6uCa,  241. 
Aaxot,  394' 
Aaxopa,  89,  393. 
Aa^aa{(,  61. 
ActXSic,  342. 
AaX(aav8a,  61. 
AaXtaav$^(,  61. 
AaXfAorcCa,  39^. 
AacAavU,  394< 
A«fA«ç,  49- 
Aa[AaaxT)y7{,  3oi.' 
Aaf*a97c{a,  67. 
A^fAtt^va,  180. 
AafAYjv9ioi,  4i- 
Aopifa^,  61. 
Aa^toç,  61. 
AofitTCTn),  61. 
Ai[i.tc,  6t. 
A«^(<3xo;,  61. 
Aa(xvEu;,  68. 
Aapi(o,  49»  ôï  • 
A^ficovy  61. 
A«v,  67. 

Accva,  4^9  54,  68. 
AàvxXi],  67. 
Aavoù6io(,  4^7  • 


AiÇ,  393. 

Ai^ara,  393. 

ASot,  394* 

Aa(^piCoi,  A^opaai,  Aocoupviot, 

394. 

AaorSaSaua,  394. 

Aapa,  96,  394. 

AsepdcSpai,  67. 

AapdcvSai,  317. 

A«pd(V(9oa,  67,  199. 

Aàpa(];a,  4^9  57,  233. 

AdÉpSai,  67. 

AapBaWe^,  67. 

Aapetvt},  323. 

AapeiouxoS^T),  388  d. 

AapTjTCÔTjç,  67. 

Aspiotu9a,  259. 

Afltplvot,  394. 

Aaptc^pifov,  394. 

AapiaràvT),  284* 

Aàpw),  67. 

Aàpoç,  95,  394 

Aapo*j£pvovy  394* 

Adippcov,  68. 

Aip<rioi,  394. 

Adi9io(,  61. 

Aocaxouoa,  269. 

ASaoç,  61. 

Adcoaoç,  61. 

[AaufAiXXov,  4o5.] 

Aauaapa,  96. 

Aafv^vY)  v^<ïoç,  321  y  323. 

Aa^vouc,  259. 

Aaçvouva,  269,  260. 

Adlcov,  61. 

AiSpoc<ja,  182,  184. 

Ae(a,  68. 

Ae{ac,  68. 

Aexdlvxat,  397. 

AsxivTtot,  394. 

A€x{ava,  394* 

A^Xxo;,  A^Xx(i>v,  67. 

A8><p<5ç,  49- 

AsXçouvda,  246. 

A6vSp({6oaa,  198,  21 5,  216. 

AEÇàSio;,  II. 

AiÇifd(v7)(,  61. 

Aeo-,  68. 

AcoCpifouXa,  394. 

Asovilaxo^,  61. 

AepivT)   (B(X>«),    198,   21 5, 

284. 
Aépdai,  67. 
AspEV<i6tXXa,  284. 
A^pvrjç,  35. 
Aep(7{vY),  3oi. 
A^ppa,  Aipptç,  96. 
AtfpTu>a(o)a,  221^  222,  225. 
Aeu$({pi{,  61. 


AciSÇiTCJïoc,  67. 

A^«ov  (?),  61,  68. 

AY2Y>àvY2,  284. 

A^Ooç,  67. 

AT)lavstpa^  61. 

AtjXSç,  67. 

Atliioç,  67. 

ATÎpapxoç,  67. 

Ai2fAT]Tpià;,  126. 

AT^fxoxpàTy)^,  67. 

At[v,  67. 

AïjvoxpàtTjç,  67. 

Av)oiJova,  395. 

ATiptpiàx,eio[,  68. 

AT)pci&y  68. 

Ai)TOuvSa,  394,  395. 

Ata6i2vd(y  4^* 

Ataxdv,  395. 

Ataxo}n)vT(,  3oi. 

Atocvstç,  395. 

At^vtov,  395. 

AtàvTsta,  49> 

AiSouvoi  (cf.  AofYtStdouvot  et 

Aouvoi). 
Afôoupot,  84. 
AUpva,  395. 
AixT^ç,  395. 
AH  323. 
Atovy  190. 
Atovuafa,  246. 
Aiovu<Jio($,  220. 
Atovuad;co>tc,    lOi,   2o3   n., 

217. 
Aiovxoupi^ç,  7. 
Aïoùp,  81. 
A(pfU(,  154. 
A(p9(i>99d(,  154. 
AiTà}lx7]c,  AtTdLXxcov,  895. 
AtT((ove(,  395. 

AlTTCCOUtOV,  395. 

[AiTidiTtov,  39&.] 
Aficoiç,  68. 
Aoava,  i85. 
Adaaa,  182. 
Aô6aa9a,  180. 
Ad6T)pse,  395. 
Ad6i)po(,  326. 
Aoxfôaua,  Aox(paua,  396, 
AoxXéa,  396. 
AoxXcaxat,  396. 
AdX6se,  3o2. 
AdXio;,  49. 

AoXl/^{9TT],   264. 

Ao>o^t)vt(,  3o2. 

AopieT'.aw(,  284* 

Aôfxvo;,  396. 

Aovouaa,  220,  246,  260. 

Aovouaaa,  225, 246,  260, 265. 

Adpu99a,  216,  247. 


Aooapcuv,  96. 

AoûBoua,  260. 

AouBouaa,  260,  397. 

AobY2xa>E$dvtoç,  3^7. 

AouT[ova,  397. 

Ao^xova,  397. 

AoiifxaOa,  61. 

Aouvot  (cf.  AiSouvoi  el  Aoy- 

ftSiBoûvoi). 
Aoop,  397. 
Aoupse,  84. 
Aoupocfia,  84. 
Aoupaç,  397. 
AoupBoufi,  227. 
Aoupil^a,  241. 
Aoup^w),  84,  319,  323. 
Aouaa,  260. 
Aouaai,  260. 

Aouaap^,  Aouoapvf,  96,  11 3. 
AoftTic,  214. 
Apa6iÎ9X0(,  274* 
Api^a,  57. 
Apà^*t,  67. 
Apon^viJ,    ApaYYiKviî,    284, 

285,  3o2. 
Apixiof,  67. 
ApixovToç  (gén.),  57. 
Apaxoutva,  396. 
Apaoç,  57. 
Apdc^cbjv,  57. 
Apaûxioç,  57. 
ApaSxo;,  57. 

Apdc^'Axa,  45, 57  «t  note,  233. 
ApsTcàvi],  284.  * 

ApE2;avioç,  396. 
Ap^navov,  284. 
Ap^»!**»  45,  57  et  note,  233, 

234,  236. 
Api29ato(,  57. 
Ap^9o;,  57,  i42. 
Api><6vtoç,  396. 
Apd^'.o(,  68. 
ApouÇov,  161,  169. 
Apou9ixapa,  96. 

ApifATJ,  46. 

Apupiou99a^  247. 
Apuv^f«eTo«,  396. 
Ap<iOU9a,  Apuouaa,  216,  260. 
Ap<jou99a,    ApuoSaaa,    216, 

247,  260. 
Ap<ixj«x^>  57. 
Au^€p(6Û(,  Aup6pto(,  67. 
Aûpi]6o(,  67. 
Auvdaaov,  167. 
AiSpÇijXa,  67. 
Auupxa,  397. 
Aci>$câvr^,  332. 
Scu^^Tia,  139. 
Aâpa,  46. 


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«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


5oi 


Acôpioc,  i85. 
Aôpo;,  67. 
^iùaapa,  g6.  . 
AcuTcu,  61. 

E 

'Eàacov,  10. 
'Eôàyriva,  10,  22. 
"ESeaoç,  10,  i35,  i52. 
"Ë6E9ao(,  10,  i35. 
*E6Xseva,  lo,  869. 
'ESXavioi,  397. 
'E6Hvot,  369. 
*E6opa,  398. 
"Eeou^at,  398. 
*E6ou8ixTi,  398. 
"Eeoupa,  83,  84,  349,  35o, 

398. 
*E6oupaïxo(,  398. 
^6oupiç,  84,  398. 
'ESoupdBouvov,  398. 
"Eôoupov,  398. 
'E6oupovixo(,  398. 
*'E6ou9a,  10,  i53,  260. 
'ESouv^ouavaaaot,  180. 
'^6u(7o$,  10,  i35,  162,  i53, 

260,  398. 
'Eoodaoç,  i35,  i52,  i65. 
'Ex6dii«va  (cf.  'Ex6aT«va). 
"E^yaSa,  3o2. 
'EyeWdia,  899,  4oi. 
"EvfTca,  22,  23. 
'Et>wv,  14. 
'Eypa,  j4. 
'ËYx«^«v*>   (ace.    plur.  ?), 

370. 
'Eyâaa,  222,  899. 
'EBeÔTjOTdç,  137. 
*E$ea9a,  189,  190  d.,  3 10. 
'EÔetavot,  'EÔTiTavoC,  22. 
'^Spoo,  348. 
"EBpou  êpnfAOç,  74,  399. 

'Edcova,  222. 

"EÇwpo;,  10. 
ElSato;,  29. 
EiÔcxTOç  (f),  22. 

Et8T,Tۂ,  401. 

Ei$opiévr«,  332. 
EtSoupiavlaç,  4ii< 
ElOap,  108. 
ElxftSto(,  i5. 
ErxavSpo;,  i5. 
Eixoup,  82. 

EUtJVTJ,  22. 

EîXfxa,  22. 
EUiaa^;,  145. 
EUiaatuv,  176,  210. 
Ëîpiuiv,  22. 


Etovioç,  29. 
Eîoç,  29. 
Erp,  63. 
Etpcaiat,  28. 

ElpTfvT),  44»   302. 

EîpT}v(a,  43. 
EtpTTftl,  44* 

EtpcopOÇ,   22. 

Eîa^aç,  29. 

Eîdiî,  29. 

EiadvT),  332. 

*Ex6dTav«   (cf.    *EY6atTav«), 

292. 
'ExeXeoTjvri,  3o2. 
èxxXritffa,  208. 
*Ex>80ç,  10. 
'ExToBoupov,  399. 
"Ë>a,  22  a. 
'Rïa^âpEia,  10. 
•EAàSijç,  10,  63. 
"Ei^aÇa,  241. 
'EiaOupoç,  II. 
"EJlaia,  189. 
'EAaiouç,  247. 
*E)ociou9a,  260. 
*Elonoua<soL,  193,  247»  260. 
'EUyse,  38. 
•E>«Tr,ç,  29. 
*E).aTpEuç,  II. 
*E>6r,atfdç,  187. 
'E>6u<iivioi,  399,  443. 
"Elm,  22. 
"EXyoç,  22. 
''EîtBava,  399. 
'EXWç,  32. 
iiowç,  29. 
'EXê'aç,  39,  63. 
*E>^8r,fiOç,  42. 
'Ei^vTi,  332,  399,  409- 
'EAeoûaa,  247,  260. 

*E>6<ï(9pb>V,  4^. 

'E>euOcp(£,  'E^EÛOepva,  23. 
'E>8uOcpou7co}.(ç,  162  et  note, 

340. 
'E^eçavT^vT),  324,  329. 

'EiEWVlÔTi;,    II. 

•E).i6uppj,  399. 

'EilxT),  409. 

*E3itxoi3ç,  172,  176. 
"EXiÇoç,  II. 
"EiiÇoç,  169. 
"E^iaa,  176,  199,  210. 
'Ë>(9aps$,  243. 
'EX190UÇ,  176. 
'EXivaa,  199,  210. 
*E>ta(o)ow,  i48,  171. 
'EXi99ou(,  i5i,  172,  176. 
*EXi99(ûv,    i5i,    172,    176, 

210,  222. 


'EXauxot,  4oo. 
'EAiatov,  176. 
"EXXa,  22  D. 
TiXii-ç,  29. 

'K»OÎ  "EnoïC?),  22,  23. 

"EX310Ç,  32. 
"EXfJiava,  399. 

*E>f**VTlXT[,  399,  400. 

'E>fX7)aôç,  4i  (*EXpT)a<5ç  par 

cireur),  142. 
*E>oufAaToi,  10. 
"EXooaa,  10,  260. 
•EXwpeuç,  29. 
'E>ciip/vTi,  324. 
*E>cit>poç,  28,  29,  324. 
'TÎXwç,  63. 
'ËfA6<^>tpia,  265. 
'^fxeaa,  i4,    167,   194,   199, 

210. 

'EfAE^fcoV,    l5. 

*E(AEaov,  167,  194. 
'EfiEx.c^vTTa'.,  22,  23. 
*Ef*i<j«,  167,  194,  210. 
I^ymsw,  167,  194,  199,  210. 
"^n^M,  29. 
'EvflËèaaoi,  10. 
•EvapcTTj,  3i. 
'EvYsSafv,  3o2. 
•EvY68>)vil,  3o2. 
•Ev8ti<ç,  39. 

"EvÎTjpOV,  400. 

*Ev8iY2xàSv  «liXtç,  4oo. 
'EvÉÎoç,  32. 
*EvEaTTi8<iv,  28,  4oo. 

'Ev£T0(,  74,  400. 

'Evixeuç,  u. 

"Evoç,  4oo. 

*Ev;cotSpou,  29. 

*Evu8poç,  123. 

'E^oioioc,  II. 

*EÇavaTa7cpi9Ta,  22. 

*EÇà7co>iç,  340. 

'EÇ{>i<79a,  199,  2o4,  254. 

'EÇiiavây  1:6X1^,  4o2,  4^7* 

'ËopBala,  400. 

'E<ipTa,  4oo  ('Ec^pra  dans  le 
texte  ;  mais,  si  le  nom  in- 
digène a  été  hellénisé,  il 
a  dû  prendre  l'esprit  que 
ce  mot  a  en  grec.) 

'E^caxxU,  II. 

'Ë7ca^0(,  II. 

'E'CEiax(iv,  4oo. 

*Enlhot\jpOi,  10,  266. 

'Ewlâiov,  4oo. 

'EtC^BoxOC,    II. 

*E:c'.xap^a,  4oo. 
*E;cixpdtTTjç,  II. 
'EicitàXxov,  190. 


*En(xauaa,  260. 
'ETCioàvsia,  258. 
*Epay«,  4oi. 
'EpayfÇa,  242. 
*Epa{,  63,  172. 
'Epàv*,  33,  298. 
'Epaaîa,  29. 
*EpaTixoç,  35. 
'Epaiiov,  i5. 
'Epaxoç,  29. 
'Epatcov,  II. 

'^p6ïJ90Ç,  *Ep6r,9<J<5ç('Ep6T19- 

orfç?),  137,  142. 
"EpCiTaCEpetta?),  34. 
"Epya,  4oi. 
'Epifocouta,  4oi. 
'Ep^aoûixa    ('EpY«oyixa?^, 

4oi. 

'EpY6<ÏT0Ç,  22. 
'EpY^TlOV,  22. 

•Epiftvoç,  75. 
"Epytoaa,  199. 
'Epéc&viof,  22. 
'EpÊ6ija(a)(fç,  187,  142. 
*Eps6ivOo(,  4^. 
'Ep£6ota,  32. 
*EpEaoç,  'Eptaaôç,  i35. 
'Eptau9a(,  29. 
'Epi6oia,  29. 
"EptÇa,  242. 
'Ep/x(iv)r,ç  xoA;:oç,  4oi. 
'Epixou^a,  247,  254,  260. 
'Epixooiwat,  247. 
'EpifxTÎSïi,  29. 
*Ept{AvaoTOç,  29. 
"Eptoç,  i5. 
'EpiaivT],  285. 

'EpioOEVTjÇ,   29. 

'Epx<J6ptxa  ('Epxd6pixa),  i5, 

4oi. 
*Epxouvid(ract,  4oi. 

«Pf*«»  79- 
'EpfXTÎvioç,  42. 
'Eppiv)atàva(,  39. 
'EppiidvTi,  332. 

'Epf*ou-/e«v  (?),  34. 

*Ep{AU>tot,  22. 
'Epfxcovadffa,  180. 
"Ep^ciivodaa,  2i4- 
'Ep(J8t;c:îOî,  II. 
•EpoxXîîç,  35. 
'EpKuUlç,  42. 
'Eppao^ya,  242. 
'Eppioç,  75. 
*Eppouxa,  74. 
•Ep<nï<ç,  29. 
'Epoijç,  29. 
'Epu6pa{,  172. 
•EpuxivT),  324. 

32. 


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002 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


'EpU(JL(ZOt,    10. 

"EpuÇ,  i52,  324. 
'Ëpuaaiof,  i52. 
"Epuaao;  (?),  i52. 
•Eptâ,  35. 

'EpCOlVTJ,   324. 

"Eaap,  108. 
"EaBTjTfiÇ,  4oi. 
'Ë^^^pcoy,  ^2, 
'Ë9xoua,  4oi. 
"Eaaa,  34,  190. 
'Eaticovsç,  4oi. 
'ETCôCapa,  g6. 
"Erat,  34. 

'Ex^Xsara,  399,  4oi. 
'Ercovta,  4oi. 
ESata,  242. 
Eùaicracov,  176. 
Euay3p{a,  4oi. 
E^^av^oc,  i5. 
EoyavEOi,  4oi. 
EuBoÇ^a  (n.  d.  f.),  4o2. 
EuSoÇiavij,  285,  4^2. 
ËûSoÇtaç,  402. 
ESixoç,  i5. 
E'3x}lo(y  ^2, 
EùxcofAa^cDV,  176. 
Eù^iivioç,  i5. 

£vÇavOia$T](,  EûÇavxioç,  44- 
Ëu^'Oeoç,  44. 

EvÇfîtTUT),  44. 

Eu^oj,  44* 
'Eùp67tohç,  340. 
Eûpvavaaaa,  180. 
Eûpu7co>i{,  340. 

EupCOTTOÇ,    l4l- 
EÛ(77!VV],   302,  4û2. 

ECai^zàpa,  96. 

Eùiapiia,  42- 

Eu^pà-niç  (cf.  Euphrate,  i/i- 

/^a),  91. 
"EipcCToç,  i35,  i36. 
•Eï>eaXtTai,  i5. 
*E?pa6(£,  285. 
'E^paOàvv],  2d5. 
'Efûpa,  44* 
'E^opoç,  63. 

•Ex.éÔwpoç,  *Exe^8wpoç,  4o2. 
'Extvouaaa,  247,  252,  267. 


FàvaÇ,  75. 
Faya^ltav,  75. 
FàvaÇoç,  65. 


ZdÉ6axo(,  35. 
Za68ixT)VT(,  3o2. 


Za6'.Sa,  Zac6iBo{,  67. 

Zà6to(,  66. 

ZaZpdii,  43. 

ZaYxiï),  67. 

[Zdtywpov,  4o5.] 

Zadpaxapxa,  34. 

Za8p(£p(T)),  43. 

Za8pa(jL(TV]{,  43- 

ZéX:axoL,  66. 

ZaOoua,  43* 

ZaxyaTo(,  66. 

Za>t99a,  199. 

Za(jLàa;:rjÇ,  ZajxdiaçTiç,  67. 

Ziv,  67. 

Zav(a,  48. 

Zajcoéxaç,  35. 

Zdtpa,  Zap«,  46,  92,  96. 

ZapoL^^alo'.,  66. 

ZapayYiotvTÎ,  284,  285,  3o2. 

Zàporrrot,  66. 

Zapàua,  66. 

Zàpa8poç,  67. 

Zd^paOa,  66. 

Zapav(ç,  67. 

Zàpaiea,  66. 

Zap6iï)v<Jç,  44' 

Zapyt^aûtt,  43* 

ZdipTjTa,  46. 

Zap^xiç,  67. 

Zotpia,<jiza,  Zapia^Tcr^,  4^- 

Zapiwi,  67. 

Zap^tÇcYE'Oouaa,  Zap^tl^gOoixTo, 

260. 
ZeC^xt),  66. 
ZetOa,  .34. 
Z«ipr[vti,  44. 
Z«ipr,v(«,  43. 
Zeiptxai,  44* 
Zi>£ia,  66. 
ZOxoç,  67. 
Zauç,  66. 
Zevôaç,  67. 
ZsuÇavx'Biïç,  44* 
ZeuÇ(eeoç,  44. 
ZsuÇ{;cnY),  44- 
ZeuÇisTcoç,  67. 
ZeuÇco,  44- 
Zeûç,  67. 
Zeçûpa,  44* 
ZTtffKîa,  210. 
Ziiea,  M- 
Z^Ooç,  67. 
Zîi>5ç,  67. 
Zt[31ioç,  67. 
Zrjfxapxoç,  66,  67. 
Zrlv,  67. 
ZtivoSoxoç,  44- 
ZY2voxpaxr,(,  67. 
Zïïvo(6);:o>iç,  34o.  ' 


Zvipavla,  Z^ipayiot,  43. 

Z(inri«»  210. 

ZiXd,  48,  242. 

Z{X^tao{,  ZiX^tavdc,  i45,  i49« 

Zif/(ip«,  96. 

Zi(xapyoç,  66,  67. 

ZC^ap,  108. 

ZifTJvTï,  3o2,  309. 

ZfAdipaydoc,  44- 

ZéoLpOL,   96. 

Zo6afôou,  44* 

ZoYOxdcpa,  96,  io5. 

Zoyrfpaxa,  96. 

ZdpÇiXa,  67. 

Zopoffaavdç,  129. 

Zouya6appt,  112. 

Zou^ap,  109. 

ZoupYOua,    ZoupÇoy(p)a,    84, 

172. 
Zoup(J6apa,  g6. 
Zou/à86api,  66,  III,  112. 
ZobSp,  96. 
Zu^6pa!o(,  67. 

ZUUTÏOOÇ,   67. 

Zuça,  108. 
Zt'Sapa,  g6. 
ZoSopa,  89. 

ZCOVY),  332. 
ZtùlZ%p\9Q6^,    145. 

ZwffdEpKJxoç,  145,  i48. 
Zti>poà<rrpv){,  44* 
ZcupOfAàaSvK,  44* 
Zwp^ç,  Zcopd(,  10,  66,  67. 

H 

'Hy«6eo;,  63  et  note. 

'HyriaiavaÇ,  39. 

'H^ooppoi    (cf.    rifouppoti), 

399- 
'HSa{jLT(y<jtoi,  4». 
"HÔTjXûc,  *H8t)xotvo(,  22,  399. 
'HBciSvï),  332. 
'Hxcaxoç,  39. 
•HXe^Sîlç,  i5. 
•HXéÛç,  i5. 
'Hit(i7coXiç,  236. 
'HAiç,  29. 
'HiùSfi,  22. 
'H^wvrl,  332. 
*Hf*ix«p«,  96,  97- 
"H va,  22. 
•HvoSoxoç,  39,  44- 
'Hpaéx>£ta,  276. 
"HpaptCoç,  22. 
'Hpàpava,  182. 
"HpiiJloç,  42. 
'Hpiov,  i5. 
"Hpioç,  4'0" 


*HpdTcp«xo;,  63. 

"HpTca,  3i5. 

*Hpâya,  4io. 

•Hpcivii,  332. 

•H^tdEvaÇ,  39. 

■^Haoç,  i5. 

'Haorfç,  137. 

"HxBia,  207. 

|Hx7)97i,  22. 

'HxcJ6t)ffflE,  195,  197,  200. 

e 

0a6avTî,  285. 
@a66a,  71. 
Baoouxa,  477. 
0a6paxfle,  54. 
0a6ciSp,  0a6«iSpioy,  49* 
Baydpa,  89,  91,  i85. 
Bàyoopov,  34,  84. 
BaBauopa,  89. 
ea3l«,  71. 
6o(>^(j>,  72. 

e«>^«,  76. 

0a>ioç,  72,  76. 

BàHoç,  72. 

©d^Uouaa,    0«X>ouaa,    zSq. 

260. 
0dt>mo(,  72. 
6«>Jt{fo(v),  72. 
Bflt>7:ou9a,  260. 
0aXffi«,  55. 

0à^ap,  72,  97,  109,  m. 
0afA«pa,  72,  97,  109. 
0a^apcâ,  72,  97. 
0àpti2viC,  76. 
Oautva,  73.     . 
0di^va,  54. 
0afjLyE)S{,  68. 
0apiov$oxdéva,  227. 
Oau({ç,  73. 
0a(AOu(,  72. 
[Oapioea,  73.] 
6auuyd{,  73. 
0à(xuptç,  48. 
0«f*^,  73- 
0<£ya,  55. 
0av£(ç,  76. 
0ap«,  72. 
0«PYTÎlia,  55. 
0àppa,  72,  97. 
0app(a;,  49,  55. 
0app<iS,  97. 
0dippcoy,  67,  72,  76. 
0àpaa,  54,  229. 
0ap9Et(,  54. 
0dcpaoç,    0ap9d{,    54,    i55, 

i56. 
0apox(8aç,  76. 


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«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


5o3 


Siptiiv,  72,  76. 
Haaoç,  i32. 
fc)aaa(«,  182. 
B«ua,  71. 
Bau6a,  71. 
6ai;(xa,  78. 
Baufxotaiov,  i33. 
Hauvapio^,  71. 
0àJ*a,  167,  234. 
0a<|rttxoç,  167. 
(s)à<j»oç,  167,  234,  287. 

ecotvil,  285. 

StOL'JOL,   477. 

Bey^a^aXavap,  1 1 1 . 
Bsta,  68. 
ee^aç,  68. 
Bîtpîç,  44. 
Betaoa,  190. 
BsxxofiévTjç,  55. 
6i>a^oi>Çay  242. 
Bs>6a>ayT2,  54,  285,  294* 
BE>6sYxavi),  285. 
Be>6Êvi«adç,  i45. 
BEiflvêç,  54. 

S^XffAO^y     72. 

Bs^uEvtaooç,  145. 

Be^Tcouaa,  190,  260,  264* 

Hsfx6piTjvdç,  54. 

BîfxsXtj,  72. 

BefAT)a9d(,  BcfAtaaoç,  187,  i45, 

207. 
idiuiao'jûi,  172. 
Biuiaodç  (cf.  B2fAr|90o<). 
0*v5aç,  67. 
Bio-,  68,  73. 
HiOÔexTaç,  -xxtjç,  72. 
^to^powzohç,  343. 
Heo^ur(èï)ç,  72. 
0id«o^jcoç,  72. 
B£dT(e)taoç,  72. 
Bedy^apiç,  78. 
Bs^^àftSoç,  54* 
BepafAScoç,  26. 
B^pavîpoç,  76. 
Bspa^((i)v,  7i. 
Bepdljivij,  72. 
0epaç,  72. 
0£payoç,  72. 
B^ptvoç,  72. 
6ip!voç,  72. 

<^^Pf*«>  79- 
6eppia(,  275. 
Bipusaaa,  igo. 
0cppii$«u«,  477. 
ôepf^o^,  71. 
e£pa(o)(§a,  477. 
^ip^inohç,  149,  276, 
0epp,ou6iaxû{,  7O. 


espoç,  72. 

0^p9ay$po(,  26,  76. 
e^paiç,  76,  77. 
BspaTxoti,  477. 
0^<jav8poç,  26. 
0£o€wvî),  882. 
ÔeoTCiÇdç,  161,  162. 
Si9aa'>.ia,  287. 
Bfu8a{,  55. 
0800,  78. 
0^toy,  68,  78. 
0f<ôv  y^<m,  477- 
06cov{a,  60,  72. 
0gwvi8aç,  78. 
0T(6aaav,  260. 
0ïlSetç,  73. 
eiî6oç,  78. 
07]6oupûc,  84. 
07]7avouo(a)«,  247>  260. 
^r{Xiu»,  72. 
^ptojv,  72. 

0ïl3tÛç,   72. 

0r)pa6aaa,  182. 

BiJoaTOç,  72. 

^^P^^^f  55. 

07ipt(jLa/oç,  68. 

0ilpt;:«oç,  07jpijnu(8«ç,   0ij- 

pi7C7c^8ï)ç,  72. 
0Tïp<jàp«  (?),  97. 
0Tïpc^,  68. 
Orlpwv,  72. 
0Tipwv,  55,  72,  76. 
0Tjaapa,  97. 
0tayd).a  HlffAVV),  478. 
©lor^diav  ardpia,  478. 
0îxuva,  71. 
0'.6poiTT)ç,  72. 
0{6po;,  71. 
0tYavouoa,  260. 
©iTT'i,  54,  71. 
^<Tn,  54,  71,  72. 
0iyi6«,  54,  72. 
0(*)6a,  54,  72. 
0((ito(a)a,  200,  210. 
0tvat,  72. 
[0{viï,  882.] 
0(vtaaa,  200. 
0(ioCi(,  68. 
0dava,  54,  68. 
0O(iva,  55. 
Boyàpa,  97. 
0ÔT),  78. 
0({pvoç,  78. 
0dpaoç,  i55. 
0ou6oup6(o,  72. 
0ou6Qupv(xa,  72. 
0ou6oupa((x)xa,  72. 
Bouvàrai,  47^. 
0o5ffai,  227. 


0oupdÉvtO{,  55. 
0oupvo{,  78. 

0paji6ai,  -^6oç,  -p6toç,  26. 
Spayl^i,  55. 
0paouaTOç,  76. 
0paoapo5v$oc,  55,  58. 
0paas(aç,  76. 
0paaîoç,  76. 
0p<£atç,  76. 

0pà9OU,    171. 

0pdE9Ci>v,  76. 
0psi{>!}cicaç,  26,  55. 

0pïï7CO>6iTllÇ,  55. 

0pfîa«,  57,  198. 

0pivax{a,   0p(v«xoç,  0p{vaÇ, 

55. 
0p[v«uv  (?),  58. 
0p(otç,  55. 
0poflEva,  i85. 
0pdf*ioç,  55,  68. 
0povix<Jç,  76. 
0pdvioç,  76. 

BpudÉiç,  0po<îecjaa,  190. 
Bpuoy,  190. 
0u6piç,  55. 
Sutaaoxcacr^V.a,  i85. 
©ueaadç,  éoijaadç,  72,   i85, 

187. 
0u>axo(,  76. 
0<S>axo(,  78. 
S'jM,  76. 

e«3i).(ç,  78. 

0j>tuv,  55. 
0'j^aiOa,  72. 
0uuat6oç,  78. 
0ufxaxoç,  78. 
0uu(^pï)ç,  78. 
0uf*6pa,  67,  72. 
B'^ifxSpapci,  97. 
0wu6pï)ç,  55. 
0of/6pi6uç,  67,  68. 
0uix6piï)^oç,  55. 
0«u6ptov,  54,  55,  72. 
0%6pio;,  67,  68,  72. 
06fi6piç,  55,  72. 
0ufx6poç,  46,  72. 
0uvtj,  882. 
0upaoc,  i55. 
0u98po{,  175. 
0o9a<Jç,  i52. 
0»>atov,  76. 
0««iO,  0c6Ou,  78. 
0«^pï),  84. 
0co^iC,  78. 
0c5viç,  78. 
0co;ïatoc,  78. 
0(iS;ïtO(,  78. 
0ui;r!Tiç,  298  n. 
0ci>u6,  78. 


'Ia6i9dç,  149. 

*Ia6iacjdç,  i45. 

'la^yauxavoî,  88. 

'Ià8«p«,  33,  36,  97. 

'laBaaTvoi,  4 10. 

'làSepa,  33  n.,  4ii. 

*IaS^cuv,  35. 

•laWp,  *I<a>p<J;,  36,  63. 

'Iût6piw;ra,  38. 

*Iaxàp,  III. 

'laxxa,   *I«xxr,vo/,  'laxxr^ta- 

v^a,  4 10. 
•I«>Ti+d;,  86,  i58. 
'Ia>uad(,  i58. 
'Iaf*6Ti,  83. 
'Iau6{a,  83. 
'Ufiriaa,  197. 
'Iav8û<nr<ç,  4ii. 
I^IavOr,,  70,  74. 
''lavOoç,  70. 
'lavvoufli,  36. 
"lap,  109. 
'lapatoî,  85. 
'làpSa;,  17. 
'Iàp67]>o;,  17. 
'lapÇeiOa,  83. 
'laaa^a,  83. 
'laaguç,  35. 
'laadv,  i68. 
'laod;,  129,  182,  184. 
*Haato(,  4ii> 
'laaadî,  129,  182,  i34. 
'Iàauo{,  36. 
'latoup,  4'>  82,  88. 
•laça,  36. 
•Wçpa,  85. 
'locyoupa,  84,  85. 
*I6alo(,  4ii- 
*I6a5,  74. 

'I6(e)iTà>v  «<J>i;,  34 1. 
•I6ijvo(,  4i'- 
''I6tip,4i,,456. 
'I6T)pe;,  4ii. 
'I67)pîa,  4ii. 
*I6rjp(a  X£ppovT[9ou,  262. 
'I67ipix<{ç,  4ii. 
"IStipoç,  4ii. 

'lôûnviç,  74. 

"ISuiXa,  4ii. 

'IfimVTÎ,    802. 

'l7{iTiii(ç),  88. 
'lY^ïjxeç,  33,  407,  4ii. 
*lYh<jdtpïiç,  i5. 
'Iyv7)T6î,  33. 
"Ba,  28. 
*I8aîoç,  29. 
•lôaXiov,  28. 


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5o4 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


'lôipva;,  70. 
'Baç,  74. 
"lôaaaa,  180,  4' i- 
M866r,<j(a)(5ç,  187,  142. 
*IWpvTï«,  35,  70. 
"l^y  28. 
*^I8r(6aa«,  190. 
1ÔT)aaa,  196,  207. 
'IStxàca,  97. 
"ISta'ja,  207. 
*I5oovov,  4i  I  • 
'lepà  'H^a^Tcou,  19,0. 
'hpà  vîiaoî,  190. 
'lÉpdlva,  33,  298. 
"lEpàicoXi;,  t^ï,  341. 
'h'paaa,  180,  i83. 
'Upawi,  *lEpaad(,  182,  4 10. 
'lepaoTotpivat,  4 10. 
'l€p«Tix<J;,  35. 
*I^p6eîT«,  17,  34. 
'Ispf/ouyàv,  34» 
-^IspoxXïî'î,  35. 
'UpMU^oç,  268. 
'hpci,  35. 
'Is(a)jc<{ç,    i35;  cf.   'leaw'ç, 

i/i/ra,  et  4ii. 
"haaa,  'leaaa,  34^  190. 
'haaoç  (*Ie[a]7co^  uon  'ha- 

[ïc](JO,  i35,  4ii* 
•lexai',  34. 
•Ka6«TTiç,  35. 
"KaOa,  34. 
*IÇav,  242  n^,  260  n.,.  34 1. 

•Kie«,  34. 

'Iï)3lu«dç,  i53. 

*It1v5,  4"- 

*lTÎvuaoç,  i52,  i53. 

'ISdtyoupot,  -oupoç^  34>  84. 

'I6(oav],  34- 

•Ixièio;,  i5. 

'Ixotp^a,  16. 

*Ixaptoç,  i5. 

'Ixap((uv,  i5. 

"Ixapoç,  190. 

"IxapTâc,  34. 

*Ix{Çapi,  34,  112. 

'IxOioc,  35. 

*nàove(,  32. 

'Uapxoup^;,  41I9  4 12,  4i4ii 

"!>«?,  74,  4ii. 

*nàtav,  32. 

'nepy^xai,  4ii,  4i2,  4i4- 
•nepY^xai,  'neppiTsç,  34. 
'Uspéa,  41I9  4i2- 
'n&pxaovsç,  4ii»  4i3. 
'lieûç,  70,  74. 
•niciStiç,  74. 

'n(6ippiç,  4i3. 

'Uixid^C,  4i2  Q.,  4i3. 


'ntVOÇ,  32. 

"Hi^ra,  4i3. 
'Hiao^ç,  145,  i49* 

•in^Sepiç,  cf.  'nii'eeptç. 

'n^eiSç,  22,  70. 

•n>{6eptç,  'inéôcpiç,  399, 

4i3. 
*n>ix/«,  4i2  n. 
'IXXixixavcJç,  4i3. 
'lUiizouU,  4i3. 

"IJDoç,  36,  63,  70. 
M>oç,  i5. 
"IJlouÇa,  242. 
''Douvov,  4i4* 
*I>oup6iBa,  4i4> 
'notjp^eta,  'IXoupytç,  'IXup- 

T^«,  4i4- 

*IpiaUa)V,  22. 
'Ijxavîxai,  34. 
'IfAapaxo;,  42. 
'IfA(iX«p«  ('If*a/.apa?),  97. 
'Ipi6pa90ç,  i32. 

'IjA^pOU,    70. 

•If*tx«p«,  9^»  97- . 

•JftotSO,  35. 

*IpiO'jOT|Ç,  35. 

"Iptupa,  22. 

^Iva,  46*n. 

"Iva,  74. 

'Ivapiîxiov  (Tzé^oLy  i3,  34- 

'Iv8a6apo(,  97. 

'lyBàpa,  97. 

"IvSiïç,  39. 

'Iv8/6i>iî,  414. 

*Iv8iY£xixr(,  369. 

'IvSixrJ,    83,     126    (Aeuxii), 

369,  414. 
*'IvBo(,  9  n.,  22,  i4o. 
*lvr^iJisa,  "IvTjaaov,   167,  195, 

197- 
'Ivi^Tlvrl,  302,  3l8. 

*Ivf*e<Jxdtp,  109. 
"Ivvr^aa,  167,  196,  197. 
'Ivoijxptov,  34,  4i^- 
'Ivxspàuviov,  4 '5. 
'IvxepaviTîaia,  4^5. 
'IvxEp^pouptyoi,  4'5. 
*IvXT)3lTïvr(,  3o2. 
*lv\ja96ç,  i52,  i53. 
'hiô,  74. 
*Ivw;î<Îç,  75. 
"Ivwt]»,  75. 

•iç(«,  159. 

'IÇiaç,  39. 

•IÇiov{8r,ç,  39. 
•IÇdç,  159. 
•I({6ovAa,  35. 
*IoE09a,  70, 


•loÇa,  242,  4i6. 

"loxAoç,  75. 

'Ioxo<Spa,  84,  97. 

*Ioia{aç(?),  35. 

*Hvtoc,  29. 

*Iovx{oi,  36. 

'lovxcopa,  4i5. 

'Idpaç,  129. . 

"loç,  17. 

*Iou€o>ov,  4 18. 

'lou-pfapCa,  35,  417* 

'IouYxap(a,    'louY^^^ptov    Ri^ 

8{ov,  417* 
'louepvia,  417- 
•Jooxapa,  84,  97. 
'louXa;  cf.  T(«p. 
•louXtiSTiç,  35. 
*rouXi(i6anai,  4i8.    ' 
*Iou>id€oya,  4i^- 
*IouXtd7coXi{,  341. 
'Iou>oi,  35. 
'loiSonov,  4i8. 
*'Ioup«,  129. 
'Ioupaaa({c,  129,  4(8. 
'louad^foupa,  84. 
*Iouax'.vi«vïî,  285. 
*IouTriviavoTCO>iC,  244»   286, 

475  n. 
'ItctcocoÎvoi,  4io,  4i6* 

*I««7JVt[,  302. 

*I]C7cdxoupa,  84. 

"Jjnccdv,  4 10. 

'IwTrtâv  (?),  22. 

"Ipaaa,  "Ipawaa,  180,  i83. 

'Ip^atoç,  4^> 

'Ipfa  <&>aou{a,  4i6» 

Mpiç,  "Ipiç  (?),  35,  4iO. 

•Ip<i6eoç,  75. 

Mpoç,  i5. 

"Ippaç,  22. 

"Ia«,  n<ja,4,  i5,40li.,  199, 

200,  210  (cf.  "Idia). 
•Ia«7opaç,  42,  70^ 
'ladJxaç,  4i6. 
"laaxoç,  48,  70. 
•Ia«3lr.(0,  35. 
"laavSpoç,  29,  42. 
"laap,  'laàpoç,  109,  4» 6. 
'laai^a,  35. 
•I<ja/^(£p,  III. 
*I«i56t)ç,  35. 
•W«,  4i. 
•Ia(aç,  42,  49. 
•latTrfvjiç,  49. 
'laixpdtXTjç,  42. 
'I<jiv8a,  27,  28,  35. 
'latovBa,  28,  35. 
'lai;,  29. 
'Ifffcuv,  49- 


"Itncaliç,  4i6. 
'Î<ix6ç  (?),  74. 

^^I^jACVOt,  4 16. 

'lauiîviî,  3o2. 
*l9piT[y(0(,  3o3. 

'IVfATjVf^C,   302. 

*la6oLvjiOç,  35. 

•Wç,  149. 

''laoç,  149. 

*IaouE>o(,  i5. 

'I<joxpflExïiç,  35* 

'laoupiov,  4'7- 

'Iod9t>oc,  35. 

"Iffjraitç,  4io. 

'Ivnavta,  25,  35,  298,  4 10. 

"Tajîivov,  4 16. 

"[(wa  Claa),  4,  i5. 

' looa^ip,  III. 

'I<KJ(i«,  145. 

'Ictxcévtjç,  70. 

'I<jxo(,  85. 

'loxrfviov,  4' 6. 

•I<jxp(ç,  417. 

"I<jxpoç,  75,  4i7i 

'I<JXWVT|,  332. 
'loX^ptcDV,   48- 

•Ia;(i5Aoî,  49. 
'lo^ç^udeaaa,  190. 
*Ixa6iipiov,  3,  49- 
'IxiW,  35. 
"Ixaxoç,  75. 
'îxdhoy,  35. 
*Ixavoç,  9  n.,  35. 
"Ixapoç,  i5,  42- 
Txaç,  rvfiç,  74. 
"Ixiov,  417» 
'  Ixoupio(9)a,  200,  210. 
*Ixoxxï),  4ï7« 
'Ixoioç,  75. 
*Ixa>v,  22,  23. 
TxciSvTi,  332. 
^Iipuç,  42. 
"I+oç,  'I+<Jç,  i58. 

*Ix<^Pf>  97- 
'IX.0uos9va,  190. 
*IX^voSo(a)a,  247,  260. 
'I(i)ivvT){,  35. 
'Ico^avv)(,  35. 
*It&fiOU9a,  260. 
*f(ov,  i5. 
*ItSvt),  332. 

K 

Ka6a8Tiç,  5i. 
Kdi6atov,  78. 

Kà6aXa,  78. 
Ka(6a>i9aa,  200. 


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«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


5o5 


Ka6aX)Tvov,  374> 
Ka6a>>{(av,  874- 
Kfl^Sava,  234. 
Ka6av«T)vi(,  3o3. 
KttSapaava,  5o. 
Kdiaç,  24. 
Kàe«cra,  i83. 
Ka6a(y90c,  129,  iSy. 
Ka66a>ouaa,  26 1. 

KaSii^Tivij,  3o3. 
Ka6i)pd^ay  i83. 
Ka6ijaa,  197. 
KaStjadç,  137,  14». 
K«6ïicj(j<J«,    129,   i37,   i4a, 

i83,  197,  3o3. 
K«6u>ij,  160,  275, 
KaypacvSauv)vi{,  5o,  299,  3o3 
KaBoç,  24. 
KaBa97]vo(,  78. 
K(i88r,ç,  78. 
K«8{a,  374. 
Ko(SXi]vd(,  374* 
KaBtSç,  5i. 
Ka(a,  80. 
KatÔptç,  374,  382. 
Katx{>ia,  387. 
Kaïvàv,  80. 
KaivSç  (?),  80. 
Kaivfvt),  324- 
Ksiviino^ic,  341  • 
Kaïo;,  80. 
Kaipv)voi,  378. 
Kftipicéva,  374. 
Kafaatva,  374* 
Kataoty,  260  n. 
Kaivapauf  ouata,  4^> 
Kat9dtp€ta,  25,  292,  374. 
Kaioriva,  Kaiorjvij,  3o3,  874. 
KoLialoL;,  874. 
KaiTd6piÇ,  374. 
xcixxdi67),  xixxa6o{,  4o9- 
KaAci,  5i. 
Ka>aÔr„  261,  874. 
Ka^d^Ooua,  261. 
Ka^d^Oou^a,  261. 
Koilaixioif  375. 
Ka>ax(vr„  3o3,  824* 
Ka^lotaai,  278. 
KaAau(vv],  324< 
Ka>dÉ/At9(a)oc,  145,  i49- 
KaÀocv$adpoiiay  3o. 
Ka>«vT(ai  'lySot,  5o. 
KotïayiyiY^,  202,  3o8,  324- 
KaXeevT^»,  875. 
Ka>3ou6a,  875. 
Kaietxai,  876. 
Ka>6X0i,  375. 
KflE>iixou;i«,  875. 


Kalivri,  3o3. 
KaXvjoua,  875. 
KaXxoivot,  865,  875. 
KoeXfoup,  82. 
K«>(«ouî,  875.. 
Ka>i(j(a,  875. 
Kaîxoua,  875. 
KaUftlW,  875. 
KaUal<i,  875. 
KaXXao€aTapcç,  24* 
KaneyCa,  875. 
KocX^txoXo&yv),  882. 
KaaUouAa,  875,  4o4. 
Ka>Xivouaa,  261. 
Ka>Xidpaaoy,  168. 
KoeXMkouç,  875. 
Ka>o{xtyot,  865,  875. 
Ka^ffi},  261. 
KaXitdpia^a,  200. 
KaXu(,  875. 
Kaftali^i-^ttiy,  24. 
Kd^av$po;,  24' 
KftuàvY),  285. 
K«f*«po«,  97. 
Kaptapt'yT],  824. 
KofAaptyov,  875. 
KafiSa^vrf,  8o3. 
KaaocitToy,  4^1  • 
Ka^u6ouvia  opi},  876. 
KafA6u9r,yT{,  3o3,  806. 
KotfAÔuaoy  <n6fia,  1^. 

KdfiipTT^Ç,   875,   876. 

Ka(Ae9T)VT[,  808. 
KftfASx^a,  4û. 
Kotu^yapa,  97. 
K«ttivTi(ïi),  825. 
Kdiutaa,  180,  210,  808. 
KafiiOTjvr;,  8o3. 
Ka^^coyi,  285. 
KsfiOuBdXayov,  876. 
Ka^ouXdBouyov,  876. 
KafAOuvoi,  876. 
KacfAOup7[9ap6ov,  876. 
Kapijca/,  4^4* 
Kà^ffaaoç,  182. 
Ka(i'}a,  24,  284,  286. 
Kdipiov,  24* 
Kay«,  286.  V 

Kayafdps,  5o,  89.       \ 
KayBaSe^a,  876. 
KocySaxdy,  876. 
Kay$a>ot,  Kd^vSaXoç,  4o- 
KàvSavov,  876. 
Kav8aou{a,  876. 
Kavdapa,  97. 
Kay$apac,  876. 
Kflivôûcpoi,  78. 
Kdtvdooa,  188. 
KdéyBdap,  109,  876. 


KavSouoy,  876. 
Kav^pdyftpot,  97. 
KàvY),  288,  285,  286. 
KayOaxtc  n6\iç,  209. 
Kavi^l^a,  284. 
Kotyyifapa,  97. 
Kavy{xio(,  80. 
Kavo'yiÇa,  98,  243,  244- 
K^vrayo;,  877. 
K«vTiot6/ç,  877. 
KavTiov,  197. 
Koeouiot,  882, 
K«ouç,  168. 
Koeoumof,  1.68. 
KdtKaCa,  243. 
Kanayeu;,  24. 
KiÉKapa,  97,  877. 
Kairxxiayri,  286,  290, 
Ka;reBooyoy,  877. 
Kan£^àyoi,  877,  882. 
Ka;cT)yôrcai,  8o3. 
Ka)CT)vi(,  808,  825. 
KstTzlaa,  210,  3o8. 
K«ird^aX6a,  877. 
KanniaoL,  188,  877. 
KanufyY),  808,  325. 
Kàp,  III. 
KctpaBa,  5o,  234. 
Kdpwa,  877. 
Kd^papoç,  5o. 
Kap6{vT),  825,  826. 
Kap6{ç,  201. 
KapBaufyT),  325. 
Kap$a^;i>i],  24)  187. 
Kap3a^uXTi99d(,  187. 
Kap87)a9dc,  187. 
Kapr{yv],  8o4,  325. 
Kapijyoïoi,  877,  891. 
KapijOTjVTJ,  804. 
KapT)<Td(,  187,  142. 
KapT)aadc,    187,    188,    i42, 

804. 
KapOa{a,  i4o,  38o. 
KapHpoL,  97. 
Kapiaydç,  3o. 
K«pi{A«,  878, 

KoLpiuOtVXiÇ,   78* 

Kap(yT),  804,  825,  826. 
Kaptyot,  878. 
Kaptaxoç,  24. 
Kipiaaa,  200,  878. 
Kapi9To(,  878. 
KaptTyoi,  878. 
Kapxa9tavT[,  286. 
Kapxa9(i&,  174' 
Kap^ai^a;,  3i5  et  note. 
K%«pa,  97. 
Kapfxjya,  826. 
Kap^oy(a,  385. 


Kapftu)T)9<Td(,  187. 
Kap^e&yi),  882. 
Kapyac,  4^- 
Kapyiotoy,  188. 
Kapyaodç,  i38. 
Kapwdxiii,  261. 
Kapvi]9<Td:coXt(,  188. 
Kapv(yï),  825,  826. 
Kipvioi,  878. 
Kapyoyocxai,  878. 
Kapvouc,  5o,  878. 
Kapou«y(ç,  200  n.,  880. 
KapotidfKa^,  88o. 
Kapoueyxdc,  880. 
Kipoupa,  84. 
Ko(pouo(a)x,  Kapouaoâ^  189, 

247,  248,  26  u 
KocpTcaOoc,  74»  i33. 
KapTcaaeTç,  Kapnaa{a,  Kap- 
.;ca9oc,  188, 
KapTC^Xa  £xpa,  198,  209. 
Kapffi](a,  i4o,  880. 
Kapmjvddç,  i38,  140,  142. 
KdEpiri;,  879. 
Kapffo^ixai,  879. 
Kcêppa(i),  97,  107. 
KcippdSouyov,  879,  38o. 
Kapo(Bau0i,  88o. 

KdpOQÇy    i56. 

Kapad(,  i56,  175. 
Kapoo^lA,  880. 
Kapoe&,  i56,  175,  880, 
Kdpxa,  80,  34. 
Kapxala,  880. 
KapTa>(ac,  880. 
KapT«>i/zT[y,  277. 
Kapt7](a,  i4o,  879,  880. 
KapTV)9dc,  i4o,  142. 
Kapçapà,  97. 
Kapyï)8ciSv,  409- 
Kddi,  180,  188. 
Kavftt,  261. 
Kxad^ySpa,  3o. 
KoiaxT),  3o. 
Kotaxovtoy,  5o. 
Kxv^dEpet,  78. 
Kx9piapeT,  78,  112. 
Kaaf*flJpï),  78,  lia. 
Kaaptapt,  112. 
Kaau^yT],  882. 
Kaao(,  188,  i84y  171» 
Ka90UEX>avdç,  38i. 
KxooupY^c,  38 1. 
Ka9n(ai  nu>ai,  121. 
KoaTciay?!,  28G. 
Koîaaa,  i8o,  261. 
KaadEtcéya,  24> 
KadaiTEp^C,  38 1. 
Ka9iaXc6y,  5o,  88 1. 


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5o6 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Kaore^^avot,  38 1. 
KaaT6>>o6ptfxspfle,  97. 
Kd^<iT£>Xov,  38 1. 
KooT^cov,  38 1. 
KaujTo}l(i&v,    KaTTOuXbSv,   5o, 

38i. 
Ktitorpa  ïtuxiy  38 1. 
KaaiioTTîç,  173. 
Kaoyapa,  9S. 
KaciaxExauuEvi},  332. 
Kaxotvï),  286. 
Kaxaovîa,  10. 
Kixapa,  98. 
KaToipaScov,  47»  3^'* 
K«Tap6arTjç,  38 1. 
KaTot<i(Jo3,  171. 
KataoTiywva,  149. 
Kaxtaa,  210,  3o3. 
KaxoiJfvaToç,  38 1. 
KaToue>><u>o(,  38 1,  382. 
Kd^Touaiç,  5i. 
KoxpaXEuxdç,  38 1. 
KaxpavE^a,  38 1. 
Kaxxàxaç,  5i. 
Kaxxaptxdç,  382. 
Kdtxxapo{,  382. 
Kaxxaaixepoç,  382. 
Kaxxtyapa,  98. 
KaxxouÇa,  243. 
Kaxxu6oup{vT),  32C, 
Kaiuiuy  Xavo(,  377,  382. 
Kauôa,  78,  179. 
KauBoç,  78. 
KauSti,  79. 
KauxaXoç,  5i. 
Kft'^xoaa,  i83. 
Kauxaviov  opoç,  i33,  iG5. 
Kaiixaaoç,  i33,  i65. 
Kauxoi{vatoi,  382. 
KauxcovEç,  238. 
Kaujjiava,  Kau^uopa,  98. 
KaUoxptavôv  tcsS^ov,  2o3. 
Kaçap-,  1 10. 
KacpévT),  24* 
Ka/^oupa,  84>  85. 
Kdc^a,    24,    4^9    234,    235, 

23G. 
Kaj^a'oç,  236. 
Ka^iaç,  80. 
Kacov,  24. 
x£6a>Tj,  52. 
Ke6pt1vti,  3o4. 
KE6pv)via,  3o4> 
K^6pov,  382. 
KsSaaa,    Ks'fia^ai^    Ke$E9T), 

i83. 
KESpiç,  374,  382. 
KE'Spiao;,  i49- 
KE^puaiEc,  i49« 


KE^p(i>9ia,  79. 

KsiayEiaot,  383,  385. 

KExaupttfvT],  382. 

K£H8ouaa,  261. 

KE^aSouaaai,  221. 

KsXaScuvTi,  332. 

KE^atvaf,  4^* 

Ké)e«;,  80, 

Ke>eÇijvt[,  3o4. 

KéX^tiç,  80. 

KE>fiaxtx(i(,  5i. 

KE>xiavoî,  383. 

Kél^H,  24.    . 

KE>.aa,  201,  228. 

KE>aixavo(,  383. 

K€>xÇï)vt1,  3o4. 

KE>x(6i}po(,  383. 

KeXxixo(,  364. 

Ktlx6^,  383. 

Kaxpoç,  383. 

K£>xtii,  383. 

KE'^ujxEva  ^pi),  Ki^uivoy  5poç, 

383. 
Kêfxjjiiptoi,  383. 
Ke>^oi,  383. 
KévEoxov,  383. 
KsvExa,  5o,  5i. 
Kévvoi,  383, 
K^v9a,  190,  226. 
Ksvxa,  5i. 
Kevxai,  383. 
KsvxtXuiv,  80. 
Ksvxdptna,  383. 
Kfivxoupivoy,  KEvxoupiov,  383. 
Kfipaxa,  370. 
xspa^6uÇ,  54* 
KEpocaoç,  Kspaaouç,  i33, 170, 

172. 
KEpocuvia  opT^,  384- 
xspauvd;,  384- 
KEpauaiov  opoç,  i33,  i65. 
KEp6iptoi,  384^ 
Ksp^OaiSoç,  24> 
KEpBtad;,  149. 
KspEaoc,  i36,  384  > 
KEpijaadç,  i38. 
KepTjxavof,  KspTjxEç,  384- 
KE'pxap  (?),  109. 
KcpxiacDpo;,  KEpx^aoupa,  85. 
KipxExtiaiov,  5i. 
KspxfvT),  5i,  326. 
KEpxivTxiC,  326. 
KEpxîvoç,  384. 
K^pxupa,  284* 
K£>|^«,  79- 
Kfi'pvixÇa,  268. 
KEpouap(a,  384' 
K£pouivo(,  5i,  368,  384. 
KEppi)xavo{,  384. 


K^pao;,  i56. 
Kspoouvov,  384- 
Kfipxt99a,  200,  384* 
K^pcovE;,  384. 
K£pco99d{,  i54* 
Kfiaai,  190,  226. 
KEoaEpco,  384. 
KEVxpia,  KsoxpfvT),  326. 
xE^aXi],  52. 
KEçaX(>)T]v(a,  104. 
Kij^aX  {tav,  3o. 
KtïSap,  109,   III. 
KriXoiha,     Ki{Wcroa,    221, 

2G1. 
KripMl'koi,  5i. 
Kîjaoc,  142. 
KTjxiç,  25,  184. 
Kv)oiadç,  Kfjçtaad;,  i45,  i46, 

*49- 
KioL'^ly^ioi,  385. 
K(6po;,  382. 
KfCupa,  169. 
Kt8u£aaEt(,  i35. 
Ki^uEoadf,    KiBuY)9<7({{,   i35, 

i38,  146. 
Ki^piov,  K^Epoç,  3o. 
KfÇapa,  34,  112. 
Kil^api,  112. 
KiOapf^wv,  176. 
KWvou  (?),  3o. 
Ki)i6TÎvaioi,  385. 
Ki).io(,  -35. 
KlUa,  5i,  âD5. 
KiUaç,  24. 
Kaiioç,  35. 
KiUoç,  80. 
KCUoupoç,  24. 
Kt>Xo6xa,  25. 
Kif^àpa,  98. 
Kiuspoç,  265. 
K{^u6poi,  386. 
Ki(A(axa(,  3o4- 
Kifwaxijvïj,  3o4. 
KtpLfAEpiot,  383,  384,  386. 
K{(A<{>0(,  24  D,  i58. 
KtucDilo;,  247. 
Kîv8a4»oç,  24. 
Kévva,  386. 
K(vvai6a,  79. 
K(ptç,46. 
Kipxi^ioç,  386. 
Ktppa,  229. 
Kvppa^ai,  25. 
K(pa«,  229. 
Kipçtç,  25. 
K{pb)v,  24. 
KiaeiivT),  3o4,  326. 
Kfaaa,  195,   198,  201,  3o4, 

326,  386. 


Ki(s<sdaLç,  3o4. 
Kivas'j;,  3o4- 
KiaoTjpouaaa,  24B,  25 1. 
Kioofii,  3o4. 
Kiaaivr,,  3o4,  326. 
Kt9ad£9aa,  190,  261. 
K(a«d(,  i46,  173,  3o4»  32C. 
Ktaaouç,  i46,  172,  173. 
Kt990uaa,  248,  261. 
Ki99oSa9a,  190,  248,  26 1. 
Kt9x{8£(o(,  159. 
Kixpov,  277. 
Kixxatot,  79. 
Ktxxdç,  i46. 
K(?«7oy,  168. 
KX^ouEva^,  3o,  248. 
KXatadç,  5i. 
KXblvw,  80. 
KXdEpEvxÇa,  268. 
KXaa[(i>v,  5i. 
KXaxioç,  5i. 
KXau$a,  5i. 
KXauBta,  78. 
KXaudiovEpiov^  387. 
KXau8tov  *Iouaov,  387. 
KXsuStoutov,  387. 
KXai>XT]V3Xtoi,  387. 
KXeTvoç,  80. 
KXeivciS,  80. 
KXciae^vïiî,  3o. 
KX£iad6opa,  89. 
KXEiaoupa,  274. 
KX<a«8£ç,  387. 
KXtfcDv,  10. 
KX^fi&vT),  332. 
KX^voç,  80. 
KXt)voS,  80. 
KXouvtov,  387. 
KXouatw),  326. 
KXou9to(,  387. 
KXiixoç,  80. 

KX(oo<yapT)vc5v  xidpiT),  387. 
Kvauaov,  168. 
Kyciia((i)v,  80. 
Kva>od(,  154- 
Kvcuaodç,  i48,  154. 
Kdapa,  95,  98. 
KoSspciXf^,  387. 
Koyxo^dip,  109,  120,  29^ 
Ko-fx^ia,  389. 
KdSava,  79. 
KoBâvij,  79,  286. 
KdâSoupa,  85. 
KoBou7)vi{,  3o4. 
Ko8po^uT)w{,  304* 
KoÇdXa,  79. 
KdCuXa,  79. 
Ko(«,  5i. 
KouciXa,  387. 


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INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


007 


Kotîlspivoî,  387. 
Kot>io'8piya,  887. 
xoiy(iv  (xô),  387. 
Koxxovd^f'pa,  98. 
Ko>iYxopov,  388. 
KoXav(a,  Ko^avtxa,  387. 
Ko>apvov,  388. 
KoHv$a,  388. 
Ko>mavo(,  388. 
KoXOïjvii,  3o5,  3 16,  319. 
Ko5liTiavo(,  388. 
KoaevTov,  388. 
KoXoSp%a96çy  129. 
KoXdî),  79,  3o5. 
KoXov,  79. 
K6).oupa,  85. 
Ko>ou99a,  248. 
Ko^oa,  228. 
Ko>u6paa9dç,  129,  i33. 
K({>wv,  3o. 

Ko>(OVT„   332. 

K(iuava,  389. 
KouoEp,  109,  112. 
Kouapc(,  109,  112. 
Koufôaua,  389. 
Kof/tcnivnfl,  3o5,  3o6. 
KoupiayTjvïf,  3o5. 
Kou^oBiawf,  286. 
K<iu/AoSoc,  286. 
Kou^uovo(,  389. 
KououEvot,  390  n. 

Ko^lzloÙXlXOL,   389. 

Krf^jîAouTov,  389. 

KoVûtVTl,    286. 

Koyha&épa,  89. 

Kov(xa,  389. 

Kovoî^oç,  161. 

KovTtvo3«aa,  248,  261. 

K(5vTo(u)6ptç,  389. 

KovTp^Youpoi,  85. 

KoTcafvTjç,  390. 

KoTzafi,  109. 

Ko7:>ocvtovy  390. 

Kopixij,  4^* 

Kopax€&$T)c  >i^ut[v,  390,  391. 

Kopa(o{,  159. 

KcJpaÇoç,  159. 

K(ip6aaa,  i83. 

Kop6*ouç  (  Kop6EOUVt04  , 

gén.  ?),  79,  390. 
Kop6iaw(,  286. 
KopSioc^  24. 
Kop^KTzai,  25. 
KopSouijwî,  79,  Sof). 
Kopeoup,  82. 
Kop^oupa,  85. 
Kopïlvï)  (?),  3o5,  332. 
Kdpiiaa,  197. 
Koprp6çy  138^  142. 


Kopv)09oc,  187,  i38, 142»  167. 
Kopiv8io6p,  82. 
Kop{vtovy  391. 

Kop(v9tOt,  877,  391. 

KoptdvBat^  -vdot,  391. 
Koptxxvoi,  Kopixauot,  891. 
KopxdBcipa,  98. 
K<ipxoupa,  85,  891. 
Kdp^oaa,  i83. 
fKopvi(vaioi,  891.] 
K(ipvoi,  891. 
KopvoRtcov,  3o. 
Kôpvoç,  891. 
Kopdx,  126. 
KopouûtvT),  286,  3o4. 
KopoKavoéçf  Kopckt^ooç,  i3o, 

i46. 
Kop7CixT[vatoi,  891. 
KopnOoi,  25. 
Kdppa,  89. 
Kdp9toiy    Kdp9txa,    K<Sp9ot, 

891. 
Kdpaoupa,  85. 
KopTaOa,  i85,  3o5. 
KopTuvtot,  79. 
Kopxuç,  79. 
Kopu6pa9ad(,  i3o« 
KopwT)  (?),  3o5,  882. 
KopciSvgta,  191. 
Kopt&vi},  274,  882. 
Kdpcovof,  820. 
Kdaa,  216,  228,  226. 
K6^9a,  21 4,  216,  228,  226. 
Kd^aai,  2i4y  216. 
Kddatov,  216  n.,  891. 
Koacjdç,  i5o. 

Kdvaoupa,  Kddvoupoç,  85. 
xoTcdxTjç,  24. 
KoxapÇïjvïl,  808. 
Koxijvaioi,  892. 
Koitdlciov,  5iy  258. 
Koxtvoi,  892. 
Kdxtvoç,  892. 
Koxivouaa,  248,  261. 
KoxtvoCa(a)ay  248,  892. 
KoxpdY'lvoç,  85. 
Kdxpayot,  85. 
Roxpl^oupoi,  85. 
Ko'zpl^oupoç,  85. 
KoxxaidÇptfay  892. 
Kdxxâ^,  24. 
Koxxiipa,  98,  99. 
Koxx^aptç,  98. 
Kdxxtç,  98. 
Koxxd6apa,  98. 
KoxxovapixTÎ,  98,  99. 
Kdxuç,  5i. 
KouBpo^6v],  898. 
Koui^s,  5i,  240y  243,  289. 


Koutvxivs  GBoxa,  4^4* 
Kouxap{Ça)V,  176. 
Kouxouadç,  147»  i52,  i65. 
KouAyJvt),  3o5. 
KouAourî^vYj,  8o5. 
Kou>oup{,  85. 
KoSvai,  5i. 
KouvaÇa,  287. 
K0UV£0(^  898. 
Kouffoi,  25. 
Koupyfx,  898. 
Koupe^l^loup,  82. 
KouptavSpa,  79. 
Koup(x)ouu,  898. 
KoupQu>a,  84. 
KoupaoÉ^oupa,  85. 
Koupaou,  171. 
Kouxlat,  898. 
Kouxoupfoup,  82,  85. 
KouxoupYoupoty  82. 
Kouxplfoupoi^  85. 
Ko/ Clouas,  261. 
Kpa&ousla,  892. 
KpoyaXîai,  46. 
KpapSouaa,  261 ,  262,  265. 
Kpgivij,  287. 
Kpav{/a,  3o. 
KpdÉvxa;,  58. 
Kpaadç,  79,  182,  i83. 
KpaoTcovia,  80, 
Kpaxiwv,  80. 
KpeuaoxrJ^  208. 
Kps^taa,  210. 
Kpéowjsi,  Kpio\jaiç,   Kpsuaa, 

KpEudi^,  262. 
Kps4>«,  157,  235,  287. 
Kp^aa,  197. 
Kpîjaaa,  178,  195,  197,  201, 

326. 
KpTjaaciS,  175,  195,  197. 
Kpïjaaciv,  80,  177. 
Kptjoxoivij,  177,  882. 
Kpv)9X(av(a,  80,  177. 
KpijxoT^viîç,  58. 
Kpîoaoc,  3o. 
Kpiurfloç  (?),  142. 
Kp(;iia(a)a,  201,  210. 
Kpiuioâi,  i46,  i49* 
Kp{^u'.(Tao{,    142,    146,    i49y 

201. 
Kptv(j>y,  58, 
Kptd(,  8p. 
Kpt9a,  201,  210,  221,  229, 

298. 
Kpba,  210. 
Kpi9aîo(  xdXffOc,  210. 
KpiaTza^f  58. 
Kp(aaa,  201,  210,  826. 
Kpt<7(ov,  5i,  80. 


KpixÇtudç,  277. 
Kpdai,  58. 

KpoxoS(E)(Xa)y  izéh^,  34j« 
KpdpiO{,  3o. 
Kpd^oç,  5i. 
Kpo/i6ouoci,  262. 
KpovEijç,  3o. 
Kpovxûvsc,  5i. 
Kpdaaa,  214. 
Kpo(o)xid[xowov,  892. 
Kpoovol,  257. 
Kpou9ic,  5i. 
Kpuaaadc,  i3o. 
Kxifx^VTj,  827. 
KxviivÔpfvii  (?),  826. 
KuivEoc,  80. 
KuavE<|>i(iSv,  3o. 
KuavTJ,  287. 
Kuavv),  287. 
KuSaaadç,  5i,  i3o. 
K6Btuo(,  24. 
KuBiTCJtoç,  80, 
KtSSiaa,  210. 
KuBtwdç,  i38,  14c. 
Ko8y«,  80. 

KùhpOL,   25. 

K68papo«,  99. 
KudpTJyï),  3o5. 
KuSwyia,  KuScoyiSxat,  1/49. 
KoÇixï)yT(,  8o5. 

KiStK,  ^o. 

KutÇa,  Kuli:a,  198,  243. 

Kxildîpaç,  Ku>a6po{,  24. 

KuXatu£vr,c,  3o. 

Ku>iv8p(yTï  (?),  326. 

K<iXiff7co{,  80^ 

KiS>t(Tao(,  i46. 

K<iUa(,  24* 

KoUilvi),  268,  3o5. 

KtSX>o(,  24,  3o,  5u 

KtSXcoy,  80. 

Kufi(vï),  827, 

KuyaÇ,  80. 

Kuvri,  882. 

Kuyya,  80,  4o. 

Kuvdaoupa,  85. 

Kuvoaoup(a,  85. 

K^voupa  (mis  à  tort  avant 

Kuvdaoupa),  85. 
Kuyovpla,  KuyouptaxTj,  85. 
Ku.-atpa,  99. 
Kùïcapa,  99. 
Kuirocpiaaa,  202. 
Ku7:apta<7Îac(i),  i46,  202. 
K\Jlsdp\<3<3QÇf   i46. 

Ku7capi99ou{,  146. 
Kup6aaa,  184. 
Kupijvi},  8o5,  3oG. 
K'jpiç,  3o. 


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5o8 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


KtSpuaaa,  i83,  i84« 
KtSpvoç,  3o. 
Kupoç,  240. 
KuppUç,  3o. 
Kuppoc,  3o. 
KupTiiBai,  80. 
xiSpxtoç,  80. 
KupTO'j^oupa,  85. 
KupToSvT),  80,  332, 
KtSptuv,  24,  3o. 
KupoSvT},  332. 
Kupuv{3v)Cy  3o,  40' 
[Kaç,  249  n.] 
Kuaaouc,  172,  173. 

K^TTlpOÇ,  3o. 

KtSxvoi,  393. 
KtSxo;,  5i. 
Kâpavra,  4^- 
Kuçapa,  99. 
KtS?«ç,  46. 
Ku<|»ap{a,  80. 

KoSaç,  317. 
KcuBpuç,  80. 

K(i)(i6p£ta,  25. 

KcouiatjwJ,  3o3  n.,  3o5,  3oô. 
Kci&jAJcohc,  343. 
KûjA'|a,  235. 
Kcovouivai,  390. 
Kûvaa,  216,  226. 
KœwTOKvrtvii,  327. 
KcuouYtov,  392. 
Ko&ouvvoç,  392. 
Ko&poCa,  243. 
Keipou  (cf.  Aaxanlot), 

KtÙiy     5. 

Kcoaa,  222. 
Kci&aa,  222. 
KciS<jaQx)6a,  168. 
Ktiiaapa,  99. 
Kc^taXoÇy  3o. 
Kc&tivat,  392. 
KcjxouivTioiji  392. 
Kcou^uâcai^vof,  392. 
Kcoçoévxa,  198,  216. 
Kci&9a{,  198. 
K(i>çt[v,  317. 


AdéCaiva,  61. 
Aa6«pa,  99. 
Aa6spvtç,  4iS- 
Adi6T}po%,  4i^ 
A<£6ouTÇfli,  268. 
Aa^apCtty  10. 
AayCijvii,  3o6. 
Aa-ffoôpitat,  4'9- 


AflEf(v€i«,  4i9« 
Aayxo6piY«,  4ao. 

A«Trv^  419- 

Aoyouva,  262. 

Aocyoua^a,  248. 

Aaéaç^  10. 

Aa8ixï)viî,  3o6. 

A^Oupoç,  II. 

Ad^Ya  GSaxa,  ^i^. 

AaXna,  ^iS,  4i9- 

Aaiffivij,  327. 

Aaxt6({,  4i^* 

[Aaxi>6U,  4i80 

Aoiy.iitizf6,  4>8* 

Aaxxo6oupYOC,  4 '8* 

Ao(x)xo6ptYa,  4'^- 

Aaxxoupicif^avov,  4*8. 

Aa(x)oup^{,  419. 

AoixpioL<j96ç,  i3o. 

[AaxuBcov,  419»] 

AoL'kaaiq,  61. 

AaXaavSa,  AaXiaavSevç,  61. 

Aàpi6aiaa,  262. 

Aa(A6otxai,  46- 

Aaui6p(ç  (^laonioL),  4'9- 

Aafxia;,  61. 

AafAioç,  61. 

AauJjnnj,  61. 

Aa^iç,  61. 

Aa^(axo{,  61. 

Aà^inr,,  63. 

AocfAR^a,  63. 

Aôi[L^ai,  235. 

Aau4»oî,  i56. 

A«pi<{»axr(,  -ï)vt[,  3ô6. 

AttfioS,  61. 

Aàucov,  61. 

Aaviyàpa,  99. 

AàvoCpi;,  4^0. 

AsÇia,  4i6  n. 

AaoSCxsia,  223,  293. 

AacoSix7|VT[,  3o6. 

Aaoi,  420. 

AaouYavariVYJ ,       AaouXviav^ , 

AaoutviavT)atvv],   287,   3o6, 

327. 
Aaffsdouc,  204. 

AoLTzàpOLÇ,  48. 

AaTcaxfa  Ke6pou,  43^,  4^1  • 

Aàizip^a,  229. 

Aajrtdap^a,  4^0. 

A«3C7ca,  AdiicTci],  63, 

Aip,  109. 

Adtpaaa,    180  ;  à   remettre 

aussi,  p.  184,  à  son  rang 

alphabétique. 
Aapa99a,  180. 
Aàpetaa,  211,  262. 
Aatoia^àpa,  99. 


Aap{vT),  327. 

AdÉpiaa,  184,  202,  211,  262. 
Adipt<jo{,  i46,  i49* 
Adiptoaa,    i46,    202    À   2o4y 

211,  262. 
Aapi^fsoç,  i46,  i49' 
AapxavT),  287. 
Aapvaa9<^Çy  Aapva;a9<{c,   i3o, 

i38. 
Aa;,  48. 
Aaaa,  184. 
Aaoaia,  i33,  179. 
AdEaioç,  61. 
Aa9xoup(a,  4^0. 
ASaoç,  i33,  171. 
AS990(y  61. 
Aaxave(a,  4i9> 
AaxîvT)  (ô5cJ«),  327. 
Aaxpcuf,  II,  4^ 
Aaxw,  97. 
AoTwvoc  k6\iç,  341. 
Aauapat,  99. 
AauYsaa,  184. 
AflEuïavrj,  287. 
AaiS(jLS>>oy,  4o5. 
Aauaov,  168,  170,  177. 
Aao(<j)x«a«,  184. 
AdÉ)^ti9a,  262. 
Adicoy,  61. 
AE6sx(ot,  420,  4^2. 
Ae6và,  287. 
AsSepaxa,  421,  423. 
AeT)xavo^,  421. 
Aii^dvri,  Aéftmfoç,  287,  422. 
Aeiptci&vi),  332. 
Ae^pia,  423. 
AefAvd,  287. 
AcjxvotStxtç,  421. 
A^vxouBov,  A^VTOu>ov,  421. 
AeÇ^aç,  48. 
Ai^iodyruy  61. 
Asov(xa,  35 1,  421* 
Acovx^axoç,  61. 
AzoYzénoXiç,  34 1* 
AE<i;coSov,  278. 
AepY^xai,  34. 
A«xo{,  421. 
Aeiiyaiaa,  262. 
AcùBepi;,  61. 
AsuxT]  ;nxpa,  AeuxIvt)  idxpa, 

AeuxoTCExpa,  327. 

AE<|^(E<iC,  A^iJ'^OC,    l63. 

Ae'<i)v,  61,  68. 
Ae(uv{$i}c,  1 1 . 
Ai)¥àvEipa,  61. 
AT)|A£vva,  287. 
Aijvsuç,  63. 
Aîjvtç,  63. 
A^voç,  63. 


At)P(i&VT},  332. 

Aîî<ja,  197. 

Aïiaa,  197. 

Ar|<Ttxayà  uSaTC,  421* 

Aifaaa,  196. 

Aiavi{,  287. 

Aia(,  422. 

AïoEpciSv,  422. 

At6^a<jci>v(o;),  176,  177. 

A(6taûxa,  222  et  note. 

A(6vio;,  422. 

AiCdpa,  422. 

A^Cuaaa,  i52,  216. 

Ai^wj<soç,  i52. 

Ai6uaa(iv,  177. 

AiCufofvuifif,  369  n. 

Al-xtxç,  407,  422. 

Aiyyovsç,  AJyTwvfç,  423. 

Al^MHf  94,  422. 

Afyup,  AirçMptç,  422. 

ACOtvof,  i46. 

Atxtv(ava,  422. 

Atxvivof,  422. 

Atfx^vnr),  287,  422. 

AiynQ^,  422. 

AtfAioaa>Euov  (?),  422. 

AtfAOUtxo(,  423. 

AifAoCfoa,  262. 

At{M&,  423. 

AtÇoç,  11,  159. 

A(3ca((K,  159. 

Atwàpa,  99. 

Aticapiç,  99. 

iocapo;,  99. 

A(ao«,  i46,  2o4,  423. 

Alwai,  i46. 

Aiwrfç,  145,  i46,  147»  '7'' 

204  > 
AtxEpaxa,  42  îf  423. 
Ao6avT},  287. 
Ao6ixCd(,  166. 
Ao6va,  287. 
A(rfYt6ap$oi,  423. 
Aoy^i^t^o^^voi,  423. 
Ao^YOupo;,  85. 
Aéj^iiivzç,  423. 
AoYYtSvTj,  332. 
AoYX«^Ç>  48. 
AdxoCoç,  161. 
AoxoS{ti]c,  161. 
AoxoÇdç,  159,  161. 
A(ixpaç,  423. 
Aovèo6p{c,  420. 
A«<ç),  237,  424. 
AonsSoOova,  248,  255,  266. 
Aou6àp,  109. 
AoÛYT^vEç,  424* 
AotSfSouvo;,  424* 
Aouf  (douvoy,  424* 


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c  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


5o9 


AoufôBeivov,  4M* 

AoCryoi,  4^3  (oE  AiâoSvoi,  o{ 

Aouvoi),  424* 
Aou£vTivov,  4^4* 
Ao\>ipioç,  Aou^pvioç,  4^^- 
AouW,  243. 
Aouxa,  424* 
AouxepvaptaCoOpyoç,  424 
Aoux(a,  424- 
Aoaxioç,  48. 
Aouxoui$ctfVî(v3iot,  424* 
Aouxouvavxa,  424* 
Aouxo^iJvxava,  424- 
Aou^a,  10,  4^9  ^i- 
Ao'jyd^ptov  £xpoy,  425. 
Aour7cap(a,  425. 
Aoiiptvov^  425. 
Aouaa,  217,  262. 
AouaioLç,  46. 
Aouaol,  i65,  248. 

A0U90VEÇ,  426. 

Aoxtfséç,  i65y  248. 

Aouoitapfa^  425. 

Aouaaoi,  i65,  248. 

Aouffooviovy  425. 

Ao6<7(i>v£(,  425. 

Ac^^'^xa,  423. 

Aut^ta,  46. 

Au2^Euç,  46> 

Auxa67)a<irfç,  i38,  i4o^ 

Auxa6Y|rr(ic,  i4o. 

Auxa<|f(içy  i58. 

Aùxri,  63. 

AiSxivva,  63. 

AuxTvoç,  63. 

Aux62^Eta,  161  • 

Auxof^  63. 

Auxddoupa,  86. 

Auxcov,  63. 

AuxciSvT},  332. 

AoîCToç,  63. 

Aup'.w(Jç,  147. 

Aupvija<jdç,  i38,  i4o,  142. 

A6aa,  217,  219. 

Aucoyopa^y  70. 

Auaitavïi,  -ayla,  287. 

Auaixavot,  867. 

)u99a,  i5i. 

AoOT^v,  167. 

Autapap(Ç(i>v,  AuTap(Ç(ov  (?), 

177. 
Au/^v«ivfî  (BoupCa),  373. 
AtaviSapa,  igi. 
Abiaasuç,  154. 
Au>aao(,  i53y  i54« 
Ataxtâ,  61.  '* 


M 


Ma6{a,  38. 


MaCoùx,  87. 
Mà]f«piC>  100. 

MafjfcivTj,  38. 
MafiorptxYl,  426* 
Màyva,  426. 
MapaTOi,  425. 
MafvévTio;  (n.  d'h.),  426. 
Md^TvTjaa,  Ma^viiafa,  197. 
Ma^vlava,  426. 
Mot-fo^iâç,  427* 
MocyouÇay  243. 
Mayoupy  87,  82. 
Mciyoupa,  37,  86. 
MàyuBoç,  86,  249. 
Mayx^^j  118  n.,  287, 
Maycii,  427. 
Ma8(Tiv7l,  3o6. 

Mit:*,  243. 

Ma^atoi,  426,  43o. 

Mci^aïov,  43o. 

MdÉ^axa,  243. 

MàÇapa,  37,  99. 

MaÇapaç,  99. 

M(£;:apiv,  99. 

MfltÇapo;,  99. 

MaiÇaîot,  426,  43o. 

MaixiivT),  3o6. 

MaivdixT],  425,  426. 

MafvSr);,  25. 

Matv({6(i>pa,  426. 

Matv(î^sva  opt],  426. 

Maïop(xa,  427»  435. 

Maipco,  38. 

Maxxp,  III. 

Maxapa,    Maxipa  (?},   94» 

MaxapT}VT{,  3o6. 
MocxT),  425. 
Maxxàpai,  99* 
Ma(x)xoupai,  86. 
MaxoXixoy,  425. 
MaxopàSa,  87. 
Maxd^'^aa,  211,  426. 
Màxpa,  248. 
Maxpivot,  426. 
fiaxpoc,  248. 
MaU6ç,  88. 
Ma>i|vi),  806. 
M(iÀ6oupa,  86. 
MaXa,  427' 
MM%xa,  427. 
Ma)xavdpo{,  38. 
Ma).ou(,  87. 
MaXaavT},  288. 
MapiaoCy  20,  i5o. 
Ma^êptfvT),  827. 
Ma{ie/^(a,  4o* 
Ma{JioupiO(,  88. 


MàfA^apot,  MftfA^^pov,  99. 
Miv  (?),  287,  288. 
Mava6ou<,  88. 
Maya}c{a,  427* 
M«v5àY«pa,  89,  99. 
Mav8ay«pa(ç,  99. 
MavSotfdpa,  89. 
MavSoéiai,  4o. 
MavSaXoç,  4o* 
MoivBàvi),  288. 
MàvSaviç,  88. 
MavSr^ç^  25. 
Mavapo-,  38. 
Mavdpd6ou^o(,  88. 
MavSpcuv,  88. 
Mavtot,  428. 
Msvltai,  84,  46. 
Mavvo;,  88. 
Mavvoucipf  a,  89. 
Mavdpa,  90. 
MavTtavïj,  288,  289. 
MavTlOEOç,  88. 
MavttxX^C,  88. 
MavxfvEta,  MavT^vi),  827. 
Mavx(yu>y  TcdXiç,  428. 
MavTtTTOup,  82. 
MàvTOua,  428. 
Mav/^aviî  (Màv  x^vi)  ?),  287, 

288. 
MaÇdtTTjç,  806, 
MaÇtjATvoc,  88. 
Majcoupa,  86. 
Map,  .109. 

Mapa,  46,  100,  109. 
MapaCa,  109. 
Mapa^Boç,  25,  38,  44. 
MapaOoO^aa,  248,  252. 
MapftOciSv,  429* 
MapdÉxav$a,  292. 
Mapaxdc,  25. 
MipYspOy  100. 
Mapyapiç,  428. 
M«pyi«vt(,  288. 
Md^pyoç,  128,  428. 
MapSapa,  100. 
MtxpSoi,  46,  806. 
MapSo(,  47* 
MapSur^wj,  3o6. 
MapECoupfOç,  428. 
Mapéoupa,  86. 
MapiJvTj,  806. 
Mapïjadt,  196,  197,  2o5. 
M«pr<aaà  (?),  196. 
Mapiavot,  429* 
Maptayai  ^(iavat,  429. 
MapiayBuyU,  88. 
MapiayrJ,  288,  429. 
Mapiavdv,  429. 
Mapiivxa(,  89. 


MapC$ouyoy,  425. 
MapiptdEOa,  88. 
M<4pt;,  149. 
Màpiaoç,  149. 
Mapiaaoc,  194,  196,  2o5. 
MdpnXoL,  268. 
Mapxiayrfç  (d.  d'h.),  428. 
Mapx(JSaua,  428. 
MdcpfiapflE  (ta),  142. 
Map^T)09($(,   188,   i47* 
MapoÇdç,  159. 
Mapou^aç,  38. 
Mapout-pfoi,  429. 
MapouparpfvT),  807. 
MapToiaaa,  142,  196. 
MapTnjoaoc,  188. 
MappouxfvTj,  827. 
Mapaavoç,  429. 
Mapaoy{a,  38. 
MaptJOç,  170. 
Mdtpaou  xoS^T],  170. 
MapTtavY(,  288,  289. 
Mapcdvaa,  226. 
MavaSa,  198. 
Ma(T(y,  198. 
Maacipa,  90. 
Mavoupa,  86. 
Màaaaya,  88. 
Mfibaaxa,  87,  88. 
Maoaaïla,  429. 
Maaaia,  43o. 
Maora/oup,  82. 
Ma9x(a,  43o. 
MaoxpafAE'))},  480. 
Maoxtup,  48. 
Mflcoxayij,  88,  288. 
Maxiavrl,  288,  289,  807. 
MaxivT)VT(,  288,  289,  807. 
Maxia(9)a,  2o5,  211,  43o. 
Ma6fAapoy,  100. 
Man»pExay{a,  54- 
Mauadc,  i65. 
M«x.>£oacJç,  i35. 
Ma^/(p\jpz^,  'i/[as,y(pûpuiVtç,  86. 
M^apO(,  43o. 
M^ya  âxpcoxiipiov,  i85. 
MfiyaCàpot,  loo. 
Mfifd^^apoc,  48« 
MEyaJloffcjrfç,    -u>ao(^ç,     i5o, 
154. 

M^Y*P*>  '^^*  *5^' 
MEyapixciv,  100. 
Méyapoi,  100. 
Ms^apaoç,  i56. 
M^faaa,  184. 
MEyaç  x({>7coç,  i85,  186. 
MeBexs,  43 Ok 
MEBE€&y,  43o. 
MsBiàva,  43o. 


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310 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


M65i(x)xàpa,  loo. 
MeStd^avoy,  /|3i. 
Mi^^iMat,  17,  182,  184. 
Me$o<j>aviov,  43  ■• 
Mé$ou».oc,  43  !• 
MetIXocxoç,  43 1. 
Mefiî»lwi,  307,  332. 
M^Oopûc,  86,  90. 
MeOcovTj,  332. 

Me^aCaabjy,  168,  170,  177. 
Mîiaivai,  4o. 
Ms'Axva,  38* 
ME>avT},  289. 
Me>^a(,  39. 

sXsBtj^oç,  42* 
Me^7)aar)fopa;,  4^- 
MeXiÇeiYOcpa,  100. 
Mc^iddouvov,  432. 
Ms^liaaa,  2o5,  266. 
Me^iTafx,  100. 
MeMxapa,  100. 
Ms^iTTjVïI,     MeiiTtvTj,     307, 

327. 
Ms^lkoudâc,  Ms^iTouaaa,  248, 

262. 
MihTTd,  2o5. 
MsXCxt^a,  243. 
Ms^xo^évioi,  432. 
MiUapioL,  432. 
Maaoç,  i56. 

MEjxGpaaa,  184,  196,  197. 
M£fx6pT)<ja,  196,  197,  2o5. 
MsvStj?;,  39. 
MEvBv)xouA[a,  432. 
MsvBixou}l7}{ay  432. 
MivBiç,  25. 
MsyexCvT),  327. 

MEVEdy  (?),  25. 
MEyE9ci>y,  177. 
MEydvïiî,  38.  ^ 

Msvoùyioç,  43a  et  433^  où  le 

mot  est  à  supprimer. 
MêvpaXa,  432. 
MEVTcpxcoaa^  223. 
MBVTtaa,  194,  211,  432. 
M^vtopEç,  433. 
Msvxopfôfiç,  433. 
MspYavTl,  289,  328. 
M^pSiç,  25. 
MspfSto,  433. 

MEplOTcdvTEds,  433. 

Mfipuijaadç,  i38,  147. 
ME'aa  piç,  194. 
M£aa6aTV]y7j,  307. 
Meoti,  433,  47'- 
MeotjvtÎ,  307. 
pLEad^Etoi,  447* 
Msaouiov,  433. 
MiaaoLy  191. 


MEdffiJvii,  307. 
METa>)a,  434- 
MtTaXXdjroXtç,  434  °- 
METawoyxIyTï,  327. 
Mete^XotcoXic,  434  D- 
MzxipxtavoL,  222. 
Met^uv,  434* 
Met(Co<,  161. 

M^TOU>OV,  434* 

Mitaoç,  161,  i65,  166. 

MEyXêaao'ç,  i35. 

MiiÔEia,  4. 

MT)B(a  7)  avb),  120. 

MrfiiOLyol,  43o. 

MtixE<JT<Jç,  39. 

Mr^xoSyi),  332. 

MT)>{6oxoy  opoç,  432. 

MviXdxaCoc,  Mt]>({xciuoç,  432> 

MviXouaa,  248,  262,  432. 

Mvi^ouo^ra,  248,  262. 

MiivTi,  307. 

M^vi^Ç,  307. 

Mt)v({8otoç,  39. 

Mïipiddç,  i49- 

MijcTiavaÇ,  39. 

Mti/jivïi,  289. 

MUtoL,  243. 

M(Opa(,  320. 

Mixp{oo  (?),  25. 

Mixpi(i>y,  25. 

MUpoc,  25. 

MUpcoy,  25. 

Mtxudtoiv,  M(xuOoc,  25. 

M^xcoy,  25. 

MOaÇ,  25. 

MOîic,  25. 

MiXiWppw,  MiXiÇi-pfipU?  100. 

MiXdXixov,  434* 

MiXilyt),  328. 

Mùudç,  4. 

M^vBiïç,  39. 

MlV^UpfôT]Ç,   25. 

Mtytoc,  i5. 
Miyva^fl^p,  109. 
Miy(y){cay,  48. 
Miydpixa,  435. 
M^oupo;,  439* 
MiÇifltç,  39. 
MtÇioyfôijç,  39. 
MfoYtjTEç,  435. 
Mi9ia,  289. 
Mtaoua,  179. 
Miva'.ayiJ,  289. 
Mtvadc,  i55. 
M  10006a,  172. 
M(xioç,  48. 
MixuiTÎyT),  307. 
Myf,Ço«,  162,  id5,  435. 


MvtdEpa,  101. 
MoStaxoy  (opoç),  435, 
MdSoupa,  86^  90. 
MdBpa,  307. 
MoBpvjv?!,  307,  328. 
MoSpiyT),  328. 
MoOfitxfaîv  néhç,  34i- 
MoOc&vT),  332. 
Mdxapooc,  i56. 
MdXtaoa,  2o5. 
MoXo6d6ap^  m. 
MoXooaoi,  Mo>o9od(,  i5o. 
Mo><i6pioc,  39. 
MdAao(^  i56. 
MoXiSxpat,  38. 
MoySç,  39. 
Mdvaooç,  39. 
Mdv5«ç,  435,  436. 
MovTjv(a,  134. 
Movifaipioc,  39. 
Moyîjoiot,  38. 
Mdyyspa,  ICI. 
Movd]fio(o)a,  ao5,  211. 
Moyd-]f).coooov,  167. 
MoyopûtOtoç,  39. 
pidvotxoç,  ^ovo(xi]xoç,  435. 

MopfûCVT(vTJ,   328. 

Mdpfuva,  328. 

Moptpiàpouoa,  262. 

MopiuTjyrJ,  289,  3o8,  435. 

Mopoyxd6apa^  38^  10 1. 

Mop(n{,  436. 

MdpxuÇ,  39. 

Mdpcov,  436. 

Mdoa;,  216. 

fAdo(o)yv,  278. 

Mooxijyii,  MooxT^yof,  Môoxiva, 

3o8. 
Moauy({}co>t(,  278. 
Moax,txà  3pT),  3o5. 
Mdo/^ioç,  436. 
Moxi7jvo(,  436. 
Mox(vii,  328. 
Moxui),  266. 
Mo^Ça,  243. 
Moue,  35. 
MouOt;,  35. 
Mou[xoupov,  436. 
Moux(apa,  loi. 
Mouxtoodf,  142,  i47-    ' 
MouXxou     ycupCou    (MouXt- 

xoO?),  436. 
Moupiaoxoc,  129. 
Mo6vSa(,  436. 
MouvBtaxdy,  436. 
Moupiayrf,  129,  289,  3o8. 
MoupifiïjyiJ,  129. 
Moupx(apa,  10 1. 
Mooposia  (?),  436. 


Moupoa,  229,  436. 
MoupaOXa,  436. 
Moupoia,  436. 
Moupa{Xa,  436. 
Mouoapva,  198. 
Mouaxap{a,  437- 
MouT^(7:apa,  10 1. 
MouTiTjydç,  436. 
Mouxt'yT),  328,  437. 

MobTO'JpyOUpEC,  86. 
Mouy^xap,  III. 
M^x^upa,  86. 
m4o<»  1^3,  i63. 
Mo4>ouEax(a,  i63. 
Mu^ioodc,  38,  147. 
MuE^a,  243. 
Muxà^T),  i3o. 
Moxa>Tïa(a>{i,      i38,      139, 

142. 
Muxfjvat,  MuxiJyT),  3o8. 
Mux>a{a,  47»  48* 
Uùxloç,  48. 
MuxdvT),  332. 
Muxco,  139. 
MuxuSvv],  332. 
M6>aaa,  180,  184. 
Mu}laaoc,  i33,  184. 
MuXaooa,  i33,  180,  184. 
MiS>Tj,  4. 

H^loç,  fAU>6Sv,  4- 
MtSvva,  4o. 
MuoCfc,  173  n. 
Mupiya,  25. 
M<ip(c,  48< 
Mt>p>Eia,  25,  292. 
Mup^uioad(,  1^8,  i47- 
Mupoç,  25. 
Mupo^yi],  328. 
Mtipoof,  i56. 
Mupxaloç,  48. 
Mupxi>î(ç),  437. 
MiSpxouoa,  263. 
Mupxc&oiov  aiKOi,  a63. 
Mup(ovfôT)(,  40. 
Mu9ou{,  173  n. 
MuoTïivïi,  3o8. 
MuxtXilvij,  307,  3o8. 
Mux(yï),  328. 
M(ua6,  38. 
Mâ>6a,  38. 
Mcoxaxfava,  435. 
Mtax7p6^,  142,  i47* 
Mcoxiodv,  142,  i47>  1^8. 
McoxiooeTc,  147. 
[Mcoxioadf,  142,  i47-l 
Mwva,  43§- 
Mci>pv]yii,  3o8. 
McoptcTç,  38. 
Mcoptyoi,  43i&* 


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«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


5ii 


Mtatsaç,  216,  436. 
Mû/,oç,  39. 

N 

Naapoa,  16. 

Na6à6oupov,  86. 

Na6aToç,  437. 

Nfli6aaot,  10. 

Na6aT«toi,  12. 

Na6aTTivri,  3o8. 

NaSdtTTiç  (n.  d'h.),  12. 

Na6Satot,  12. 

Na6i*voi,  12. 

NotSioç,  437. 

Ni6piaax,  2o5. 

Ni6poç,  12. 

Na^apa,  i2,  86,  lOi,  217. 

Na^apoupap^c,  86. 

Na]ffôoç,  248,  249. 

N«fi5oî'<'^*>  248,  249- 

Nà^vaxa,  437. 

Na^vaxai,  4^5,  437. 

Na$(avSo(y  162. 

NaSouâavBotif-ap,  12,  101,  109. 

Noû^apaxoç,  i5. 

Na^av^c^f,  162,  239. 

NaOcoç,  12. 

NaïrfÔouvov,  437. 

Natcrdç,  147,  149,  i63. 

[NaiacJç,  i63.] 

Na(l[9a6}ro>tc,  34 1  • 

Naïaa($(,  i35y  i36y  147,  i49» 

i63. 
Na!a<Joç,  147,  i63. 
NaxovT),  332. 
Naxou>{vatot,  12. 
Naxpaaa,  i3,  i32,  i33,  i84. 
Ndéxpaaoç,  i33,  184. 
Nau€pTï)ç,  i5. 
Nàvapoç,  i5. 
Navaaarfç,    Naveoad;,    i3o, 

i35. 
Nivioç,  i5. 
Nawa,  i5. 
Ndivvaxoç,  i5. 
Nflivvoç,  i5. 
NiÇavSpoç,  48. 
NaÇla,  16. 
NaÇix>î)ç,  48. 
NaÇioc,  i5. 
NaÇoç,  16,  159,  220. 
Na^ouava,  32  u  . 
Naoui>Aou{u>v,  4^8. 
Nioupa,  86. 
NdijraTa,  i3. 
NdtjTOuxa,  16,  437. 
Nap,  no,  437. 
Napa6a>v,  i3,  47>  437* 


Napa'f|f*P*>  9^»  '***• 

Nap^Yopa,  90. 

Nàpaxov  (axd^a),   i3,    34, 

437. 
Nàpaxo{,  i3  n. 
Nap6a9o(,  437. 
Nap6aTa,  3o8. 
Nap6«TT)vT(,  3o8. 
NapSiç,  437. 
Nap6<5v«,  i4,  437. 
Nap6(avTj9ioi,  367. 
NapB{vtov,  438. 
N«p8ivo(,  438. 
vdtpSoç,  438. 
N(ipSa>voc,  438. 
Napii(v)jioi,  438. 
Napiorai,  438. 
Napxatoç,  i5. 
Napxi),  i5. 
NdEpxi^aoç,  i5. 
Napoiiç,  i5. 
Niptov,  i4,  438. 
Napûva,  i4,  437. 
Naaaucuv,  i5. 
Naauioç,  i3o. 
Nawoç  (?),  i3o. 
NdtaTTjç,  i5. 
NariWv,  i4,  177. 
Nea:co>iç,  93,  278,  34i. 
Nea}co).ixavà  uBaxa,  34 1- 
Neapa,  101. 
NtCidyaaxoç,  438. 

N^Ypava,  i4. 
Neixa8(ac,  i5. 
Ne(xavBpo(,  i5. 
N^xU,  14. 
N^aÇa,  238. 
Neptavxoupiaxa,  438. 
N^^au90(,  i65. 
Netxicjioç,  14. 
Ne^ea^covy  i5. 
Nefft9($(,  i4,  i36. 
Nc^coaac^C,  i54. 
Névaa,  227. 
NevxtSaua,  439- 
NÉoCiyaaxTïç,  438. 
N^oxco^ot,  439. 
Nedxcopiov,  439* 
Neo6x,  i53. 
Ncpaxiov,  i5. 
Népioç,  i5. 
[Nepx(56piYa,  444.] 
N8px£p^av6ç ,       Ni  pxepeavoî , 

439. 
NepxJSptfa,  i4,  4oi,  445. 
N^aaxxov,  439. 
N^aoç,  Ne(T<iç,  i33,  i36,  i47, 

i63. 


Neaaoç,  NeacjcJç,   i33,   i35, 

i36,  i63. 
Ne'aawv,  177. 
N£aaa)y{(^  177. 
NeTCdtvTj,  289. 
[N6<ï:x,  i53.] 
Neacaviç,  177. 
NsxIvSaua,  439- 
NÉi5av6oç,  NeiSxvxoç,  i5. 
Neufxaç,  i5. 
NeufATÎvioç,  i5. 
N8oOa>.txai,  i5. 
N^cov,  48. 
NijBu^uoç,  48. 
Niï>efôïi«,  i5. 
Nij^euç,  i5. 
Nfjvaa,  227. 
Nïlniffxa,  16. 
NiîpiYiiadtpï)ç,  i5. 
Nijpiov,  i5. 
NTjpoaaoc^c,  i3o. 
Niîaaîov  7UeS(ov,  211. 
NT)9tà|^ou<Ta,  263. 
Nîiaot,  143. 
vri^éTzohçj  341  • 
N^aoç,  i5,  142,  143. 
N^aaa,  196. 
Ntapa,  loi. 
NiyfJlyta,  i5. 
NiY^(aapo{,  i5. 
N^youÇa,  244* 
Nixadioç,  i5. 
Nixata,  4* 
Ntxd^ptoc,  i5. 
Ntxap((i>y,  i5. 

NlXEUÇ,    II. 

Nixijfdptoy,  327. 

Nix({;coXic,  9,  341- 

NixopdvTjç  (n.  d'h.),  439. 

Naoç,  i5. 

Nifxioç,  N(uiç,  i5. 

Nivia,  439. 

N(<w(jov,  167. 

Nîpoç,  i5. 

Ntaa,  i5,  i49i  2o5, 211,  21 3, 

220. 
Niaata,  211. 
Niaaltj  x.O<ov,  211. 
Ni<jaîoç,  211. 
N{96apa,  lOi. 
N{<ii6iç,  23o. 
Nbo;,  147,  149. 
Nîuoç,  149,  211. 
N{(JOua,  i5,  172. 
Nfvoa,  205yk2ii,  220. 
Niox^avâtCrj,  295. 
Nixàpioç,  i5. 
N{|a,  235. 
NCwv,  i5,  48. 


NcJapoç,  i5,  349. 
N(>6api(,  44o> 
NoSoufixtujxov,  439. 
Noi<{^aYO(,  44  >• 
No^avxU,  44o. 
Nopiavxfvij,  328. 
NoaiàBac,  i5. 
No^iOTïJpiov ,      No^ioxTÎptov, 

440. 

N({vvoç,  i5. 
NoouBaufouaxa,  44o. 
Noouï(d)3ouvov,  44  >• 
Nop6avdç,  i5. 
Nopov$o6éTi](,  i5. 
N<{poaaov,  i5o,  167. 
NoaaXïivii,  3o8. 
N({90pa,  90. 
No<jau>oç,  i5. 
Nooxava,  i5. 
Noax{a,  289. 

Ndtiov,  44û. 
Novï($B(n>vov,  44 1  • 
NouxfpU,  44 1> 

Nouxpaouvov,  44  <- 

NotffAava,  16. 

Novpafa,  249. 

Nouoaa,  249. 

Nouxpia,  34  44i. 

Nuf^daopa,  90. 

Nifaa,  2o5,  21 3,  217  à  220, 

221. 
Nuaa^c,  219. 
NiSaiç,  47. 
vu(a)ja,  218, 
Niaaa,  217. 
NiJaaoç,  162. 
N(o6rfç,  44 1- 
Nci>^fivxavy{,  289. 
NciSfxsvxov,  Nw^fvxoç,  289. 
Ntupa,  i3o. 
N(i&paxo(,  44o- 
N(i>pix({v,  44o. 
Neopo^ïeç,  44o. 

2aS(0(,  II. 
SaOpot,  10. 
SavOaptov,  69. 
Sàv6£ia,  69. 
SavO{aç,  69. 
SavOtoc,  69. 
3av6(iS,  69. 
SapÇtàpT),  loi,  112. 
S^viç,  69. 

SevixdivT),  243,  289. 
Sevv^ç,  69. 
SepÇiJvTï,  3oi,  309. 
SepÇTjç,  16. 


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5l2 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


ElUlîVTJ,  309. 

St^rJvTi,  309. 
Souy.iç,  69. 

SuXvtj  (xciSuTj),  i83  n.,  328, 
329. 

SuaxiXfç,  69. 

0 

'OaÇîlç,  "OaÇoç,  74,  169. 
•OaÇoç,  160. 
*OfltptÇoç,  74. 
*Oapioç,  'Oaplwv,  74. 
"Oapoç,  i5. 
*Oàp<iTjç,  74. 
*06«îç,  44. 
•06«p£Tç,  10 1. 

'066àvii,  289. 

'oeiÇTivoi,  373,  44«- 
''06aa,  44i. 

'06<i3lxo).a,  'OeôXxwv,  44 L 
'OeopBTjvTJ,  299,  3oo,  309. 
'06ou).Tlvatoi,  35,  44'- 
'06ptap£a»ç,  481. 
'06p(Tx«;,  44i. 
'08«(vaT0î,  'OWvûcOo;,  76. 
•OBTiacJç,  i39,  143. 
'OBïjia^;,  i39,  143,  i52. 
'OBovàOTiç,  '08<Jv«xoç,  75. 
''OSpuaa,  *OBpoa(«,  220. 
•Qôuaac^ç,  i52, 
'OÇapa,  46,  89,  90,  lOi. 
'OÇiivti,  309. 
Oîav6ei«,  29,  74. 
OiaavbS,  170,  175,  178,442. 
QiaaoSv,  176,  178. 
Oi6à8ï)ç,  7i. 

orsaç,  74. 

Olxou6ap(a,  442* 
OÎ>aç,  74. 
OUeiiç,  70. 
'OOewç,  70,  74. 
OiXiiBijç,  74. 

orva,  74. 

OtVïi,  332. 

Oîvoç,  75. 

Oîvouvfa,  22. 

Oivouç,  35o. 

Otvouaa,  217,  249,  203,  442. 

Oîvouaaa,  217,  249,  2Ô3. 

orvo<(»,  75. 

Orvuaaa,  217,  249,  263,  442. 
OlvoS,  74. 

OlVC^VT^,   332. 

OtVco'j»,  75. 

orox>oç,  75. 

'Obxoi,  442. 
Olaxoç,  74. 
Oiaxpoç,  75. 


OFcaç,  74. 

OiTtivaioi,  442. 

Oîrdaupoç,  63. 

Ofiuioç,  75. 

"OxeXov,  44i, 

^'Oxiiiç,  442. 

'OxT<J8oupov,  399. 

'OxTwSoupov,  399. 

'0>«(««,  35. 

•05l«vïl,  289. 

"Oôcwa,  184. 

•0>6{«,  442. 

•0).6icJ7co>iî,  341. 

o>6ioc,  443. 

*0).6uaivioi,  'OXSyaioi,  443. 

''O^'^MQUÇ,    174,  443. 

'OAiaorpov,  443. 
'OKeXuaxov,  443. 
»0M6«,  74,  44i,  443. 
'0).{t«ç,  422. 
'OXyaauç,  174,  443. 
'OKtiv,  178. 
'OiiCûveç,  176. 
'OMxava,  443. 
'OMvaç,  443. 
'0>io<j(f)l7:cuv,  443. 
"Oîlxiov,  74. 
*0l6i(f(sa,  191. 
'0>o(o><J(6v,  178. 
"Oiaoi,  74,  443. 
'0Xu6paa({{,  129,  i33. 
'0>«6pioç,  39. 
'O'kùxpai,  'Oi'Sxpii,  38. 
'OJiufAJnjvTl,  39. 
'OiiSvxa,  443. 
•0>uai7c«6v,  443;  cf.  'Oho- 

a(e){jccDy. 
'Of/avtTûci,  34. 
*0(iiivdY«p«,  101. 
'OuiatdcSa;,  i5. 

•'oJxiî:a,  244. 

'Ovaîov,  444- 
•Ovaç,  39. 
"Ovaaoç,  39. 
*Ovr(ai/iOç,  39. 
*Ovï)aio(,  38. 
"Ovvïiç,  39. 
"Ovvoç,  i5. 
5vuÇ,  329. 
'Ovux^vtj,  329. 
'OÇOpàxai,  446. 
"OÇoç,  160. 
'OÇuatoi,  446. 
•OÇuSpdixat,  446. 
'OopàyHa,  90. 
'Omouç,  25 1. 
*Owoxoi5pa,  86. 
'OjïciSvïi,  332. 
"Opa,  90. 


'Op^aSdEpou,  loi  (au  Heu  dé 

'Op8o(6àpou),  112, 
'Op6a3ltaa7|vï[,  809. 
'Op6àvaa9a,  180. 
*0p6av({ç,  i5. 
'OpêiOTjvmî,  309. 
'Opifoepï),  444. 
'OppQaadç,  139,  i53. 
'OpfOfxfva(,  444« 
'Opyuffdç,  i53. 
'Op^a6ap{,  lOi,  112. 
[*OpBa6âpou,    10 1  ;    faute, 

pour  'Op6a8apou.] 
*0p$T}9(i(,  139,  143. 
'0p$T)a9dç,    i36,    139,    143, 

444. 

'OpSlVTJ,  332. 

*OpetffaToi,  56. 
*0p6Tai,  4i. 

''Opna,  244. 

"OpOoopa,  86. 
*OpiYi«x(iv,  444- 
"OpiÇa,  244. 
'OptaaciSy,  444* 

'Opx(£«,  444,  474- 

'Opx6vta,  'Opxuvioi,  444- 
'Opfxiai,  3i. 
'Opo(£v87iç,  i5. 
•Op<J6tot,  444. 
'OpdÔflcuvoç  (?),  56. 
'OpoiTijç,  56. 
•Opov8dlTi)ç,  i5. 
'OpcJvTaç  (n.  d'h.),  i9. 
•Op(JvTTiç  (rivière),  38. 
'OprfvTïjç,  i5,  38,  56. 
*Opovxo6fliT»jç,  i5. 
*Opoao>OY(oi,  444. 
'OpoaTc^Sa,  444,  445. 
'OpotSiov,  445. 
"Oppea,  444. 
•OppofvT),  329. 
^Opaa,  101,  229,  23o,  309. 
"Opvapa,  10 1,  23o,  309. 
*Op<nivï),  'OpoTiwi,  230y  309. 
*0patà8a(,  63. 
'OpaixpdtTi)ç,  63. 
*Op(siXoyoç,  63. 
^Opai^ayoç,  63, 
'Op«ciSv,  178, 
'Opxixàvï),  289. 
'OpxdSpiya,  i5,  444- 
"OpxoTC^a,  44s. 
'OpToa^çava,  85. 
*Opx(iaffcSa,  444,  445. 
"OpiuÇ,  39. 
'OpifAa^ôoç,  56. 
'OpxiBeç,  444. 
'Opxt^ï^vT^,  3 10, 
•OpciS8i)ç,  75. 


*'0<ja,  216. 

"Oat-pcov,  362,  445. 

'Oaix^pSa,  445. 

"Oaipiç,  32. 

'Oab^ioi,  445. 

"Offxa,  445. 

'OapoTjwl,    189,    3 10,    320, 

329. 
'Oapiijç,  320. 
*Oaaa,  21 4,  216. 
"O^auioç,  'OowSioç,  i5. 
'O^fltvai,  'Ooràvijç,  i5. 
'OaTo6a}ia9apa,  loi. 
'OaTpax(vt),  329. 
'OrpuvTi,  332. 
'OTTOpoxoppa(ç),  90. 
OùaSap,  iio. 
Oùifa,  64. 
Oûa'H'aXiûc,  74. 
Ouayyotva,  74. 
Oo«Y(<nïç,  65. 
OuoÇafvnf),  172. 
OudÉCoua,74,  I72(0voîo'j«?). 
OuaOoupa,  86. 
Ouixi^oc,  75. 
Ouou(xatoi,  64. 
OûaxouaTsi,  64. 
OSa>a,  64. 
OWifioç,  65. 
Où(i>€tv«,  64,  365. 
Oùa>6VT{a,  64. 
Oûa>evTtvtavd(,  65. 
OCana,  64. 
Oûava(o(,  65,  75. 
Ouav8à6avSa,  64,  299. 
Oùàv3a>ot,  64. 
OùaM-^apa,  102. 
Oûocydovapa,  102. 
Ou«p«Çt1Ç,  65,  75. 
Ouàpap,  iio. 
Oûapapivi)^,  75. 
Ouap$«toi,  74,  359. 
Oùap8ou>oi,  64* 
Oùapeia,  64. 
Oùapiil'oç,  75. 
Oûoeptavdc,  75. 
Oudiptxa,  74. 
Ouaptvoc,  65. 
Oùapt(rco(,  438, 
O^^apva,  64. 
OùapO(,  65. 
Oudipouda,  86. 
Ouapp<ov,  65,  75. 
OûdépcDV,  75. 
Ouàaxovc;,  5o. 
OûiaxovTOv,  5o. 
Oôaaadc,  i3o. 
Gùiatï},  75. 
OÛKtlviQc,  65,  75. 


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INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


5i3 


Ou7"fapf«,  35. 
OSyoopoi,  86,  87. 
Ou$oop«,  86. 
OueBpaçy  74. 
Oûs^tpat,  64. 
Oos^u<|^ov,  169. 
OSfivaov  (?),  64. 

OuEvtôcVXOÇ,  Ô4. 

Où^exai,  64. 

OucvetCs,  64,  74* 

OuevoEvravTï,  290. 

Ovspyfvioç,  75. 

OuepTïrdv,  65. 

Oi^spx^^Xat,  65. 

0«pp*)ç,  65. 

Ou^ppioç,  75. 

OuEppoup^,  74" 

Oùtvzat<siav6i,  65. 

Ou^ova,  191. 

OwEata,  65. 

OCeot^ïi,  Ou€<rc!voi,  829. 

Où^Tspa,  65. 

OùHia^oii,  102. 

O^avy  242  n. 

Oùl^oLpâ,  102. 

Oû^dépai,  102. 

Où-^VMsa,  i84* 

Ow^poç,  65. 

Ou^6ioç,  64. 

Ou{6iaxot,  442> 

Oui6uavtc,  74. 

Oui^wa,  65. 

OùiVo^  65. 

OùOAioç,  65. 

Oùiv^cS^apoc,  102, 

OûtprfOfoç,  75. 

Oùiffoop-yi;,  6i. 

Oùbaxa,  75. 

Ou>ia$i)c,  35. 

Oj>T0upv<iç,  75. 

OùXoS,  35. 

OuÇevTov,  180. 

OuÇiaw(,  290. 

OOoÔova,  75. 

Ouo>i6a,  74. 

Oùd).xo(,  74. 

Ouo^dyataoç,  i65. 

OûoXouaxot,  74* 

OùopcuÔTjç,  75. 

Ouov>toupyo$,  75. 

O'^pCdEpa,  102. 

Oup6dvT],  332. 

Oupia,  290. 

OupiT),  824. 

Oupt^a,  342- 

OupiravTJ,  290. 

0vpxat9a,  Oupxsda,  194, 268. 

Oùpaoy,  168. 

Oupgwv,  178. 


OOa^apa,  102. 

OuTi^oupot,    O'^TOuppîp    (n. 

d'h.),    OuToipfoopoi,    82, 

85,  87. 
Oû/^a^txxeTç,  69. 
Ouywpe^î,  69. 
'O^toQç,  a5i. 
*0oio3cjaa,  249,  25o,  25 1. 

Ô9pU(,  52. 

ri 

na6aç,  29. 
IIàYa>a,  28. 
nàfxuAoç,  29. 
IlaYpai,  76. 
rJafpdtua,  184,  i85. 
Xlatoç,  162. 
riaOupiTTj;  voudc,  28. 
Ilatidvxiov,  447- 
Xlaivioç,  29. 
riataixo(,  447* 
riatvdc,  4?!  ï64. 
IlataoOXa,  447- 
IlaxaTtavTj,  286,  290. 
riaxidotpT),  112. 
Ilaxoupa,  28,  87. 
riaxTia,  II. 
IldixiuE;,  3 10. 
riaXTUïivri,  125,  3 10. 
riaxtupt;,  29. 
Uala^xaXoç,  77. 
Xla^aïauuvSoç,  235. 
riaXaiaxTi,  188,  3 10. 
na>«i<rn[vij,  IIa^«taTÎvr|,3io, 

829. 
ria^dtvBa,  3o. 
IlaXavOo;,  77. 
na>av(a,  fla^avra,  447* 
ria^aÇoç,  25. 
IIac).dcptot,  447- 
na>axîvT],  829. 
nctXixtov,  447- 
niXauOpa,  25. 
nà^Tjç,  77. 
riaXtvÇa,   naKvî:»,  28,  288, 

244. 
riaXio'jpa,  87. 
IlaXioupoc,  87. 

n(£n«,  447. 

riaX^yJvT},  810,  3ii, 
UcéXfAupa,  89. 
naXuupTjVTi,  810. 
na).ovpq(,  28,  87. 
mX(so^,  i56. 
IlapiEvoiOr^ç,  77. 
Xlaur^aa,  198. 

[IlafAiaoç],  Ilafxiaoç,  20,  149, 
i5o,  269. 


Ila^ouTiç,  77. 

IlavaTot,  76. 

IIava(oupa,  87, 

lloLvi'i(SOç,  i5o,  164,  447" 

Ilavciuapa,  102. 

Ilttyapa,  Ilavapa,  28,  102. 

riàvaç,  77. 

nàva<ja,  180,  186. 

nàvaooa,  180. 

IlàvSat,  102,  260  n. 

Ilavâapat,  102. 

Ilavdaaa,  186. 

Ilavdoouot,  260. 

riavc'çîaoç,  Iloivs'çuao;,    186, 

i53. 
riavi^u^tc,  i58. 
IlavOapoc,  69. 
IlayOsta,  69. 
IlavO^ç,  29. 
riavOtac,  69. 
IlàyOïoç,  69. 
Ilay0i;:7coç,  29  n. 
Ilayia,  25,  35. 
Ilaviaxoç,  77. 
Ilavi(j6^,  i5o. 
riayJTTiç,  77. 
riayûoy,  29,  77. 
IlayyoyU,  447- 
riayoocopo;,  77. 
Ilayoïcsia,  76. 
TlxyoTztùi,  76. 
II«yo;:T),  77. 
-ocyoç,  76. 
IIàyou9(c,  77. 
riayTEpcoç,  29. 
IlavTifliç,  29,  69,  77. 
IlayTtxa,  77. 
riayTtxà;caia,  241. 
riayTtTToXtc,  28. 
nayTi;r;:oç,  29. 
Ilayrcuy,  29,  77. 
nayuaaoç,  188. 
riayûaoaoç,  180. 
ïloLy\ja(ai)6ç,  i52,  i53. 
n«vy«pioç,  29. 
nâÇ  AupuiTa,  449- 
riàÇ  *Iou>[a,  449* 
riaÇo-,  160. 
llàp,  110. 
Ilapoc^Eiaoç,  i64* 
napaSriyrl,  i25,  810,  811. 
riapa'.9d(,  i64> 
Ila:.aiTaxT)vr[,  i25,  810,  3ii. 
IlapaxauTcoi,  876. 
IlapxxayaxTi,  3ii  O. 
IIapaxapT)adç,  187,  i43. 
riapauixa,  447» 
riapxndéutaoy,  147»  168. 
Ilapanxuiadç,  i5o. 


napauTixvjyrl,   47,   297,  811. 
ïlip^apoL,  28,  102. 
IlapBaXoc,  29. 
riapsyrtoy,  448. 
napTJïoç,  29. 
napi}a(a,  77. 

IlapOauyiaa,  128,  212,  218. 
riapOsyia,  25o. 
napOsyoapoudaa,  25o. 
IlapOiyT),  829. 
IlapOoç,  829. 
IlapOuTiyTj,  811. 
Ilaptawj,  290. 
Ilaptaydç,  3o. 
IlapixayT],  I25,  290. 
Ilapîaapa,  102. 
napiaitiyTJ,  3 10,  3ii, 
rispiaoi,  44^' 
Ilolptao;,  i5o,  44^- 
Ilapxa,  447* 
Ildipua,  449. 
IlapfAaixauTrot,  44^- 
riap^Eyi^T);,  29. 
Ilapptiadc,  i5o. 
riaputvad;,  147. 
riapptoytSi};,  29. 
nàp^cuy,  29. 
Ilapyaad;,  i84,  189. 
IlapyowKJo'ç,    i3o,    i34,    i38, 

189,  168. 
Uapvrfléç,  i3o,  i44« 
IlapyTjaadç,  i84,  189. 
Ilapyoi,  47  • 
nàpvoç,  77. 
riapdXiaaoy  (cf.  IlopdXtstfoy), 

,67 

riapOTcàpiaov,  167,  168. 
Ilapojcauivdç,  i5o. 
riapojrauiacTaSat,  i47* 
riaooTZcéytavoç,  i83,  147,  i5o, 

1*68. 
Ilapoç,  76. 

riap^ca^iao'c,  i47,  i5o. 
Xlapnauiaadç,  i47' 
n«p7:biyio(a)oç,  147. 
lloLpzdptav,  3 12. 
riappTjaia,  77. 
nap9(a,  28. 

riapaiBai,  Ilapaîpci,  77  d. 
IlapTs,  4,  3o. 
Uiptiaxoy,    IlffpTigxdv,     28, 

447,  448,  449- 

riapucatiç,  77  et  noie. 
Ilaptjy,  77. 
riaaàydpa,  3o. 
IIa<Jtà$7](,  77. 
Ilaaiayof,  47,  77- 
IlaaiOEai,  77, 
IIa9(jAYl>0(,  77. 

33 


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5i4 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


UaKsivrii,  25,  49»  3 19. 

Ilaffiyou  X.^p*Ç,  25. 

IlàcTiç,  77. 

ridaxai,  3o. 

Ilaéaax,  28,  180. 

Ilavaapa,  IlaaaapoSv,  102. 

riaaco,  29. 

Iloéauiv,  77. 

IlaxaSiov,    IIaTa6(b)V,    44^9 

449,  453. 
riaxa>7[vT),  3ii. 
IlarraoOl'ov;  cf.  n«Ta6îOv. 
nàTapa,  102. 
Xlaxa;,  29. 
IlaxauYov,  4499  4^3. 
Ilaiepyisva,  449* 
IlaTtvoç,  25. 
narfaxoç  (n.  d'h.),  449- 
JlaxpMiç,  lléxpanuç,  174* 
riarrpiBâcua,  449- 
riaxpouivaa,  206. 
IlaTpcDV,  29. 
nai(T)fli>ï)VT(,  3ii. 
rioiCfxa,  449* 
IlaumàBv);,  77. 
IlautaXa,  449> 
ria^ficpa,  102. 
Uaoiri,  76. 
Ilaffoç,  II. 
riauofi,  77. 
IleBoi,  4i9. 

nedïîTTjç,  449. 

n£SvT)Xl(TV({;,    l47> 

UeÇouaa,  244»  203. 
IIe^c^vt),  332. 
nEtY^A«o(<j)oç,  i3o,  i34. 
rieidvtoç,  29. 
Iletoç,  29. 

rieipaaadc,  i3o,  i54- 
IleipevCat,  28. 
rieipilviî,  3 II. 
n(6)tpovKJTai,  45 1. 
IIsipcDadc,  i54* 
ristpcDaadç,  i3o,  i54- 
IleTva,  206,  212,  263. 
IIsTaat,  212. 
IleJaavSpo;,  29,  42. 
IlEKTlâcç,  29. 
Iletaiç,  29. 
ncxTdptoc,  29. 
neia"fo3o(cT)«,  25o,  203. 
lliUvriç,  29. 

ni>so>(,  29. 

ne^twaloVy  3 12. 
n6>iav«  (toc),  3ii. 
lUllai,  49- 
ritJlMvij,  3io,  3ii. 
nairjç,  mUfiç,  29,  49- 


neXXaî,  49- 
IlOXio^,  77,  45o. 
naXr/^oç,  49- 

m3i>wv,  49. 

Uélxxi,  elhn.  IleXTrivoî,  26. 

IleXcupsuf,  29. 

IIs^cDpià;,  ns>ci>pic,  28. 

IIs>(t>po(,  29. 

riEVEaiat,  28,  4^0 • 

DevOepoç,  69. 

n^vtç,  69. 

rievviç,  69. 

IlevxEVTjaao;,   i39,  373,  45o. 

IIeoç  (?)  •AptifiiÔoç,  26. 

IlETCEpîvV),   330. 

n^îCOuÇa,  244»  263. 
Xlspaîa,  23o. 
IlEpaofa,  29. 
népâctoc,  29. 
rispTlvv],  3 12,  33o. 
rispiav^po;,  29. 
IlÉpîCoia,  29. 
riEpi(Y)xapET,  112. 

riEpiuii^T),  29. 

IlÉpi^uvïjaToç,  29. 

rispivr),  3 12,  33o. 

IlEptppcOucja,  263. 

IlEpiaOevrjÇ,  29. 

riEpxv]^,  364> 

IlEpfxijaoç,  144. 

riEpfAîiaacJ;,  i39,  i44. 

ntpéyrif  ^bo. 

riEpovTtxdvy  4^0. 

nEp7:spT)vT{,  3 12,  33o. 

IIspTcspivTi,  33o. 

n^paa,  23o,  23 1,  3 12. 

IlEp^ata,  23o. 

IlEpaEuc,  i56. 

IlEpai^aaaa,  nspae^dvTi,  77. 

IlEpaTifç,  29. 

IlEpcnivri,  3 12. 

riÊp<ni;,  29, 

rispatxT]  }rd>tc,  23 1. 

rispafç,  77,  255. 

n^paoç,  i56. 

IIspcov,  77. 

risacTivouc,  4^0. 

IlEta,  77. 

n£T£VT](T(ïd( ,     -vtaadc ,     1 39 , 

i47,  206,  4^0. 
IlÊXVT)>iaadç,  147. 
riETOuapla,  44^9  4^0. 
IlixouÇa,  244- 
riETptvT),  33o. 
riETpdSaua,  4'^o. 
riEtpoaaa,  21 4* 
IlEuxatoi,  294. 
IIcuxETtoi,  294,  4^1* 

TTEUlCT],  45 1. 


IIeuxt),  371. 

Il7)y«(,  275. 

Ilrlyaaa,  186. 

Ilîjfouffa,  203. 

riïlSaiov,  28. 

XltiBaXTj,  28. 

;;7]^dc>tov,  riv)$ot>iov,  28. 

IlT]Sa).i{i>v,  3o. 

riiiBaaa,  i34,  168,  186. 

llrfii^ioç,  63. 

nT[8a<jov,  nriBaaoç,  i34,  168. 

IlTjXTdviOV,   449* 

Ilfliiç,  29. 

riTïpaS,  29. 

n(a>a,  45 1. 

IIii^Eia,  77. 

IIiYOtSvTwv,  45 1. 

n{8a,  45 1. 

rXiSaToç,  29. 

n(8oxoç(?),  II. 

riiSoaaa,  25,  i5i,  i54>  21 4* 

[ïhho9(j6ç,  i5o,  i54»  214.] 

IltSaïaad^,  i5i,  i54< 

IlUpoç,  3o. 

riîEOâcvTj^dpoç,  25  n. 

riiOvixcuv  xdXffoç,  263. 

IIi07)xouo(<i)a,  25o,  203. 

IItOT]xou9(a)a(i),  29,  203. 

IliOrJvTi,  3 12. 

nWvTiç,  3o. 

ni'Soç,  29. 

riiOwvoSÎCTTTj,  l85. 

riixEVTivT),  33o. 

IltxiytavT),  290. 

XltxTfyaiot,  /fit. 

ritXOUEVTOV,  ifil, 

liixpixTiç,  II. 
XIixTcéCcov,  29,  4^1. 
XIlXTOVlOV,  449* 
no  ai,  29. 
Ui^axoç,  25. 
[nOaupa,  10.] 
IlifidXtoaa,  206,  212,  3 12. 
nijxc&>iaa,  206,  212,  3 12. 
nt^b>Ai9T}vy{,  206,  3 12. 
nivapa,  102. 
ritvBapoc,  26. 
n(v8a<jo;,  i34. 
riivS^viaao^,  i47* 
*;rivSv2ua,  26. 

nivt)xoç,  45 1. 

IKvov,  4^1- 
ntvoî,  25. 
Iltvofyapa,  102. 
Ilivxia,  77. 
Ilidvio;,  29. 
rKpyîjÇ,  29. 
nipi6op(Baua,  4^i. 
nipo6(x,  4^1. 


llXfja,  206,  209,  212,  263; 

cf.  riiaaa. 
ritffavSpoç,  29. 
niaiYT«p«,  102. 
IKaivSx,  27,  28,  35. 
Iliaxlava,  18. 
IKaas,  206,  209,  212,  263; 

cf.  Ilîa*. 
IK^xupoç,  3o. 
riixavT],  290,  3 12. 
Ilixavdç,  4^1. 
n  (xv'.aaa ,     Iltxviowd; ,     1 4? , 

206. 
IKxxaxo;,  77. 
riixxsXoc,  25,  29. 
IIixuaa<jd{,  i3o. 
riixuovaa,  25 1,  2G3. 
ritxuouaaa,    i52,    249»    25o, 

25 1,  263. 
n).a$apa!ot,  102. 
IDaÇofiEvat,  3o. 
nXaxzvxia,  4^1* 
n).ax{A}la,  77. 
n^avasix,  45 1. 
n^avv]9ta,  4^1. 
n^axajKov,  279. 
inatàvT),  niaxovoç,  290. 
n^Tpa,  77. 
n^EioOEvï);,  3o. 
n>EtaxtvY},  33o. 
n^Eupaxoç,      n^Eupta;     (n. 

d'h.),  452. 
niivOîvT),  33o. 
n^oupiGapia,  4^2. 
IHuYOVEîç,  77. 
IIoSoJCEpoupa,  87. 
notoEsaaa,  191. 
IIoidvÔTïî,  29. 

rioidixdv,  452. 

rioiTjEvaa,  189,  191. 
IloixtXaoadc,  i3o. 
rioivot,  4^2. 

IloiXpOTClOÇ,  47- 

ridAa,  452. 
rioXcoiSp,  82. 

Ild^iç,  342. 
IIoX^viov,  247. 
no>>Bvx{a,  452. 
rioJDivxiov,  rioUfvxdc,  452. 

nd^tç,  49- 

noiioodvTj;,  49» 
ndXoop»,  82,  87. 
IIoAuapa,  102. 
rio^u^rdSouaa,  263. 
no>u7Co$oSa9a,  25 1,  263. 
ndX(i>v,  3o. 
Xlovxtiïoç,  77. 
Ildvxo;  r«>«xixdî,  452. 
RopdiJ,  3i3. 


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INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


5i5 


riop^odsXTjyY],  3i3;  cf.  ITopo- 

Ilopvonicuy,  3o. 
riopo^iaaov,  167;  cf.  IIap<^ 

Xta90v. 
nopoae^f[v7j,  3i3;  cf.  FIop^o- 

ïloptiç,  77. 

IIop^UpitiSvY),   332. 

nop9'jpo-j9a,  263. 

n09(c)lSb>V,    173. 
Il09'.dxpt905c,    173. 

ïloaivapoL  (Yltyjrpfdpaf),  102. 
IIoTa^oYa>>T}vo(,  4^5,  4^2. 
rioTaptoya^XTxat,  4^2. 
rioxixiov,  380,  452. 
rioTsyx(a,  4^2. 
IIoTixapa,  io3. 
IIoxd6iov,  4^3. 
noxou>aT*[vaiot,  4^3. 
IlouxtaXa,  4^3,  4*'^4* 
ri(o)ux'.yov,  453. 
riovvaa,  IIouvoT},  227. 
Iloupa,  87. 
Ilouotcoy,  4M* 
IIouxEx,  4^4* 
rio'jyecoc  op{i.o;,  G9. 

noa^iî,  69. 

UpiMKa,  77. 

IIpaaxTjç,  77. 

[IlpaUxxa,  453.] 

ripaiy£9X'!y7},  33o. 

Ilpatais,  i(>4. 

IIpsc9(i(,  1.34. 

ripstxExia    et    ripaixsxxiavTî, 

2()I. 

Ilpdyr/o;,  3o. 
ripxa(a;,  77. 
npaaoy,  168. 
IlpSaoç,  134,  164. 
Ilpaacoy,  77, 
npauaot,  58. 
IlpsU'xxa,  4^3- 
Ilpiftyou,  29. 
IIpEv;:o7lpou(y  29. 
IIpejTîv.aad;,  147. 
IIpsTayOsf,  IIpExayoi,  4^3. 
IIpex«yo;  (n.  d'h.),  453. 
npsi(x)avia,     IIpex(x)xyix6ç, 

453. 
np'.«ia($ç,  i55,  164. 
Ilptdtyaioy,  i55. 
ripiayac^C,  i55,  164. 
ripiaJTTjVTi,  3i3. 
npix^co;,  3i3. 
np(a90(,  3o. 
Ilpi^lyti,  3i3. 
IIpix(i)v,  77. 
IIpiyaaa(iç,  i3o. 


nptyo'saffa,  191. 
Ilpoixr.ç,  58. 
Ilpdxoupi,  87" 
Ilpd^toç,  3o. 
ripoyeu;,  3o. 
QpOTCdtyiaoy,  i47* 
Ilpojcgtyiao;,  i5o. 
IIp09ftXr|U(i:y!xai,  4^3. 
IIpodcXrJyT},  3i3. 
IIpoa2p>tufy!xai,  4^3. 
npouva,  263. 
IIpou9tà(,  263. 
IIpooGaata,  124. 
npoy^dSyv],  332. 
npufJLVîjfJcrd;,  139. 
npcoudva,  4^3. 
np«iSyï)vo{,  i44« 
IIpaivvo{,  i44* 
IIpûpoc,  77. 
Ilpcoxopiàxpat,  453. 
IlxeXsa,  IIxs>Edv,  18. 
IIxEpcuxày  axpaxdnsBoy,  35o, 

453. 
rixKJxtaya,  18, 
IIxoEpi6apo*.,  18,  io3. 
IIxo>ej*a{(,  18. 
rixcua,  2G4. 
[lIxoSxai,    fausse   lecture], 

Ilxouxxt,  18,  453. 
Ilxouaa,  264. 
Iluays^tbSv,    nom  de   mois, 

3o. 
riu^E^EVC,  77. 
Il'jyEXXa,  77. 
[IIuyeUo;,  77.] 
nuyfia)(o;v,  77. 
IluSva,  3o. 
IluOïjxouaat,    29;    cf.    IliOr,- 

xoi3a(a)at(t). 
IluOtoc,  77. 
IliiOoç,  29. 
IIuxaxT),  275  n. 
n.>xxa6a,  29,  454* 
riuXat,  29. 
riuXaiu^yr^ç,  3o. 
riyXxxEÎov,  77. 
naaç,  77. 
IIu>.T[yrj,  3i3. 
Iluir,;,  77. 

ll'j'k'kOiy      30. 

IIuJlo;,  3oi. 
riuÇ*,  238. 
IliÇiç,  160. 

IIuÇoç,  IIuÇoûç,  160,  173. 
Iluvy*  (?),  3o. 
Ilupaaof,  i34* 
riùpYTiç,  29. 
Iluppiaaa,  196. 
IlipYOi,  19G. 


IIupYO;  (?),  196. 
riupr^yaia,  4^* 
rii»pv]ya!a,  4M- 
IIvptîvTj,  3i3,  454» 
ri'jptC,  3o. 
riupi^aalot,  454- 
Ilupyof,  3o. 
Ilupduayoç,  77. 
Ilupprjvatot,  454* 
riup(p)7]ya?ov,  4^4* 
nuppTjyT),  3i3,  4M' 
riuppTjyot,  454* 
Iluppla;,  3o. 
Ilvppoy,  4M* 

ri'jppoç,  454. 

riûpao)y,  77. 
Il'jptaJV,  3o. 

IIuptjvîdT];,  3o. 
riuoxtioç,  69. 
riiioxipoç,  3o. 
n-JXio;,  77. 
riuxxaAoç,  29. 
IIcauEyxiayTj,  291. 
IIco^Exîcoy  (gén.  plur.),  192. 
Ilcopouapot,  io3. 
ricuxaXoc,  3o. 


'Faaîoç,  57,  03. 
'FaC^yya,  3i3,  4.'î5. 
*Pa6iot,  47- 
*Pa6ciiy,  47* 
'Piya,  57. 
'ParfxO,  123. 
'Pâ^s,  455. 
'Pa^iawi,  291. 
'PaàauayOoç,  57. 
'PaSàaioxoç,  4*^'''* 
*Pa8«voua(a,  455. 
'PaSa^E'pvTjç,  58. 
'PocÔioç,  58. 
'Paôow  xco^v],  47* 
'PaÇapia,  455,  4,50. 
'PaÇoGvSa,  57. 
'P«(6a,  455,  456. 
'PaiôsoTÔy,  280. 
'Patxoç,  57. 
*Paixdç,  57,  63. 

'p«':ç,  57. 

'Patxiapia,  455,  4^0. 

'P«(Ttyoy,  455. 

*Paixoî,  455. 

'Paxioç,  57. 

*Pâxoyxoç,  57. 

'Paxci^Ti,  243. 

*Pa;j.Ê'oT|<Jiç,  'PapiÉaaij;,  i55; 

cf.  TafxaTjÇ. 
'PauiSaua,  455. 


*Paptyûci,  58. 

'PdtftaT;ç,  *Pàf*ar,aiç,  i55;cf. 

*PapiCTr,atç. 
Tayxr.ç,  58. 
'Pîo;,  57. 
'PaKXOç,  57. 
'Potjrwy,  57. 
'Pap,  'Papoç,  m. 
'Paaocuou,  58. 
'PaoTta,  455. 
*Pax«xT[yaioi,  58,  455. 
T<xxto>y,  II,  49. 
'P<£xcop,  58. 
*P«uY«p«j  ïo3. 
*I*auxoç,  57. 
'PaiSaiov,  455,  457. 
'Pauaôiy  EOyij,  4^»  58. 
'P«7.o«,  57. 
'Pa^a,  57,  235,  236. 
Ta^j^axijç,  57. 
'PE^Exouxouadç,     i47,     162, 

i65. 
TEyfuvTjÇoç,  162,  i65. 
'P£Ysyarfa>{a,  4i9  &• 
^eyEtiSy,  162, 
'PeaEyroviyov,  456. 
TEiwatoî  (?),  56. 
'pEiRfltytj,  291. 
'p£^E9iavEa(a  yoipa,  482. 
*IH^,  57  n.,  234,  236. 
'Pg'wy,  47* 
•Pri6a«,  i44* 
TiiT«f*a,  2.34. 

'PijY**^^^>  456. 
*PiiYivï),  3i3,  33o,  456. 
'pTÎYtov,  33o,  456. 
T^ypia,  TïiYciOi,  160. 
'Pïiôoyfç,  'pTjfôoyEç,  456. 
'Piîva,  3i3. 
*pTÎy<i>,  261,  3i3. 
Tr;yiî,  3i3. 
'Pïjvoi,  456. 
Tr>oç  (n.  d'h.),  456. 
'f>îia«,  57,  198. 
*P^cjoç,  57,  i39,  144. 
'Pîiaaoç,  139,  144. 
Ttîxoys'vtjç,  58. 
Trixwp  (?),  58. 
Tiaydç,  49- 
'Ptpiyij,  3i3,  33o, 
'PiydSouyoy,  457. 
'PtYouaa,    264,    267,     4^7 
('PiToOaa). 

f  r:«,  455. 

TiÇiya,  57,  455,  457. 
TiÇouç,  173,  178,  457. 
TîÇeov,  173,  178,  455,  457, 

458. 
*Pix(vûc,  467. 


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5ie 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


*Pivox(J>oupa,    *Pivoxdpoup«, 

La6«8ioi,  59. 

Sa>6(a,  460,  46i. 

SavdpotxoTTOç,  16. 

87. 

SaSaStoç,  149. 

SaXyevopaTiÇcvov,  90. 

SavÔpOXOTTOÇ,  22. 

*P(vcov,  58. 

Sa6a£!ia(t,  21,  22. 

£aX3a7ca,  46o. 

£avdcov,  461. 

T(ov,  322,  457. 

SaÔoÇioç,  149. 

Sflî^Saç,  460. 

SivTi,  291. 

*Piouaa(o)Ja,  457. 

SaSaOea,  71. 

SaiSiivaioi,  460. 

Savt<rv]v7j,  3i4  et  note. 

T(ç,  35. 

Sâ6ai,  Sa6ai,  59,  71,  i85. 

Sa5l8oi56a,  459,  460. 

Savirioy,  46i. 

Tiaivov,  455,  457. 

Sa6a).àE(T(Ta,  191. 

SaXsvTÎa  ;  cf.  2:aA(>>vTia. 

Savvot,  £àvoi,  42. 

'Piot:(«,  58,  457. 

Sa6a>a(i<iû(,  i3i. 

SaXm^vTj,  33o. 

Sd^Çov£(,  22,  23. 

'Poàpa,  io3. 

SàSapa,  io3. 

Sa>T),  233. 

Saoxdpaç,  90. 

'Po6o'y8ioi,  458. 

2Ia6apat,  io3,  io5. 

Sàlijî,  35. 

Sao(,  462. 

To6<fY8iov  fixpov,  458. 

Sa66aOflt,  71. 

Sa).ixT(,  59. 

SaTEtttot,  22,  23. 

To8«v<iç,  56. 

Sa66zTia,  459* 

2aii'v7i,  33o,  33 1. 

JliTzapoL,  io3. 

'PoSavouai'a,  458. 

Sa6(vT),  33o. 

Sa>!vov,  460. 

Saicapvoc,  io3. 

'P(J8ti,  455  et  note,  457, 458. 

SàCoç,  21,  22,  462. 

Sa>idyxa,  46o. 

SajîgipTÎVTj,  3i4,  3i5. 

'Po8ko>iç,  458. 

i^aôo'jpaç,  87. 

Sa>i<{(if)xavoç,  470» 

Sairiç,  462. 

'PcJôlTîTCOÇ,    II. 

2]a6pt(à)vaç,  459. 

£àXtO(,  72. 

SanuasXaTcov,  72. 

'PdSoç,  458. 

Sa6tjpàvT],  291. 

Sc^XXcc,  60. 

Sàjz^ap^  Sdcn^apx,  io3,  110 

*Po8ouoaa,  212,  25 1,  264. 

SaY'>aa9oç,    21,    i3o,    i3i. 

Sa>(i)evT{«,  33o. 

SfltnpstpTJvr,,  3 14. 

Toe(iTîî,  144. 

i4o. 

2a>>U,  460,  46 1. 

SaTsrçoS,  19. 

•Pdiï,  58. 

Sayapa,  21,  io3. 

Saiioç,  72.    - 

Sdtpa,  72. 

T<Jïi  'AYiieTi,  458  n. 

So^apalot,  io3. 

^a>^oc,  22. 

s«p»inr«,  59. 

'PoîÇoç,  160. 

Say^apetç,  io3. 

I]a>/AU$T]9({(,  i39,  i44- 

Sapa^Yûct,  59. 

ToÎTijç,  56,  58, 

SsY^ava,  21. 

SaX/iuB7)aad(,  22,   139,  i4o, 

2^«P«TP1«»  59- 

TofiTiç,  144. 

SSYOUVTOV,  460  • 

■44,  145. 

Scépa^oç,  60. 

Tokiov  opoç,  458. 

SxSàxopa,  90. 

£a>fAuxa,  461. 

SapaxTjvTl,  3 14. 

To{i6.,  57. 

^aoaoipa,  io3. 

SàXjAtav,  22. 

SapaxTivoi,  22,  23. 

'Pdrcicja,  212,  264. 

SaSouxaç,  459. 

SaXfAoSvii,  332. 

Sapsxdpoi,  59. 

*Po;rou<Ja,     'PoTCouaot,     212, 

2:iOcov,  60. 

SaXoua,  46 1. 

£àpaXoç,  198,  469. 

264. 

SouStîvt),  3i3,  3x5  et  note. 

SaXouta,  460,  46 1. 

Sapaud^vvT],  291. 

'Poadx^la,  57. 

SafÇai,  460. 

SaXoiSxï),  227. 

S«p«(/Tjvr[,  3 14. 

•Pou6Utov,  458. 

Satoi,  47. 

Sa>oup,  82. 

Sapavdoc,  i55. 

Too6oiv7j,  332. 

^aiTa6{xou>a,  459* 

£a).7Eia,  22. 

Sapaou7]V7{,  3i4,  3 19  ("]?). 

*Po465a,  458. 

Saxaî^aua,  244* 

£a>7E{cDy,  72. 

SapaTcapoct,  io3. 

'PouCpixara,  459- 

Saxai,   125,  291,  3i3,  3i4, 

Saiaoç,  i56,  168. 

£apappa,  io3,  291. 

'PooBiaviî,  291. 

476. 

SaXtiya,  461. 

Sotpxioç,  72. 

*Pouxx(îvtov,  459* 

ISaxàuaÇa,  244* 

Sa^lusç,  4Gi. 

Sap6aviaja,  .59,  199,  206. 

'Pouvixoxai,  459. 

SaxcivT),  291. 

£aXci)V,  46  !• 

53«pifa6paaTjvii,  3i4j  3i5. 

'PouaaÇooç,  171,  173. 

SaxareijvTi,  3i3. 

Sa}lo)v(ava,  46i* 

SapyavOa,  4^2. 

*Pou<rixà5a,  234. 

Xaxaavjwl,  3i3,  3i4- 

Jlauapahri,  i85. 

SapYapauanivnrf,  22,  23,  3i4> 

'Poijxou^lot,  459. 

Saxa<TTayr[,  i25,  291,  3i3. 

£aj;iapiaw{,  291. 

£apyETix{,  462. 

*Pou9tviàv«,  459. 

SaxaaTv^vii,  3i4* 

Sofxaptovoç,  72. 

Sapyo<n)vïi,  3i5. 

*PùYpiavo(,  56. 

Sixeç,  476. 

Sauor/wvlTiç,  23. 

SapBTjvn,  3i3,  3i5  et  note. 

TÙTxat,  57,  63. 

Sàxij,  233. 

£au6aaTâci,  22. 

SapÔTjOToç,  i38,  139. 

'PufXfidç,  10. 

S«xU,  459. 

Sdtfi6ij>oç,  72. 

SapSiawI,  291. 

'Pu;catoi,  56. 

Sdcxopa,  90. 

Saptx(iv,  73. 

SapSixTj,  268. 

'PÙTzapa,  io3. 

Sàxopaa,  90,  23 1. 

Sauivî,  73. 

2Iap$ci&vuÇ,  222. 

'P^iceç,  47- 

Saxpovv),  332. 

2«f*oç,  46i. 

Sapfiaa,  6,  212,  264. 

*PuTiaaa<Jç,  i3i. 

Saxyv)voi,  21. 

Sauouç,  72. 

Sapia^Tci,  186,  187. 

'Puxtov,  i3i. 

Sàxcov,  60. 

Sa/xawv,  236. 

£xpi9a6i{,  22. 

TwyavT),  291. 

2]a>a,  59,  71,  io3,  460. 

SaaùOa,  73. 

Sapxdv],  234. 

Twyf/of,  160. 

SaiayY*'^^»  4^®« 

aau4>a,  236. 

2apuuoT]99dç,  i39,  i4o. 

*Pw;îix(5v,  458. 

i^aîlotfiaa*,  206. 

2au+(x,  236. 

SapvoSç,  22,  59. 

*P<i><rxtoç,  58, 

i:à>«i,  59. 

Socpi^^wv,  236. 

Sàp^s,  236,  238. 

*Po>aoç,  'P<oa<joç,  i54. 

2aXax7]vo{,  59. 

SxvàxTj,  291. 

Sapoç,  19,  22,  23,  3i,  32. 

S«>au(v7),  33o. 

Savadç,  22,  23. 

Sippa,  72. 

S 

Sciiap,  460. 

Savapatoç,  io3. 

SappaxTjVOt,  22. 

SaXspa,  io3,  460. 

[Sav7(daua,  46i.] 

Sappivv],  io3,  291. 

Sà6a,  71. 

£a>ap(a,  46o. 

2:avSaua,  22,  23,  46 1. 

Sxpaotuaç,  60. 

Sa6a,  71. 

Sa>6àx7],  22. 

Sav^oupa,  87. 

S*p«»v,  72. 

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INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


317 


ilajigijvr;,  3j4  D. 

lls>£ya((,  i55,  465;  cf.  ^e- 

SETiijvaiç,  i55. 

^Im,  7'- 

iI«Jo5p«,  87. 

xilalç. 

S8TIXÏI<TIÇ,    l55. 

SiYÎ(v)8ouyov,  468,  469. 

S«T7C£tpïlvTl,  3i4,  3i5. 

2]£>£ux£ta,  190. 

SsTiffaxov,  467. 

Si^xap,  no. 

i^aay/iç,  22. 

SEliîvtj,  3i5. 

S£TopTi«i>qixTa,  467. 

SiYf«av,  468. 

S««.S,  174,  175,  178. 

S£)(«,  465. 

SsTOUâCXCOtOV,   467. 

SifvaTio;,  468. 

Sàffcuv,  174,  175,    178,  462. 

Sf^ivou;,  221  ;  cf.  !t]£>siyo3;. 

LETOufa,  467. 

StYoy,  71. 

yiaxa^dpa,  io4- 

L£>iov,  465. 

SeuOtiç,  35. 

SiYo>«,  91,  468,  470. 

Sixiç,  60. 

yiiUoi,  22, 23. 

Ssuaauopa,  90. 

SiYpiayij,  292. 

i-aTttuv«  (ace),  370. 

Saioç,  19,  32. 

^rfiiùç,  73. 

SiYpiavixïi,  292,  320. 

SaTvioEîç,  134. 

Se^u^Ati,  72. 

SïiTYapa,  104. 

Sio«,  60. 

£«•:«,  2aua,  35,  59,  71. 

Seu£X^(UV!tiç,   22,   23. 

[SiiT<^piTa,  464.] 

SiÔapoOç,  173. 

Sauaps,  104. 

SEfivdOtoi,  465. 

SriSvjrayia,  22,  399. 

SiSc'xtaç,  72. 

I]acùapot,  22,  23,  lu). 

2]^{Avoysc,  465. 

Stîo,  49. 

rCÔÉXToç,  22,  72. 

Sauaç,  4^^' 

^Evadcp,  iio;  cf.  Jliyvaâp» 

Sr^xoÉvr,,  292,  468. 

aiôij,  252. 

LaÛTi,  71. 

Seviov,  465. 

Sv^xcSp,  463,  468. 

5:!ÔTi,  2i3,  3i5. 

S«;iijî,  462. 

SEvvaip,  iio;  cf.  Ssv«dp. 

StiA(a)xa,  406;  cf.  ^Ir^lxa. 

SiÔTiyrj,  3i5. 

Sauxtdaux,  4<)2. 

2e'v(v)ov€«,  465,  468. 

Si)H^6tv(i,  465. 

2:t$7;pioc,  60. 

Sauvatpla,  71. 

SEvoaop9i6'.(,  19. 

2v}Xa{x:coupa^  87. 

SiSiipoCç,  173. 

Sauviov,  460,  462. 

SEVffdtjpiç,  19. 

Srl>x«,  465. 

SlÔlXEÇ,  320. 

^i^a^ap,  Hoiodp,  io3,  no. 

SEVTlXti,  466. 

SrjAo'jp,  59,  82. 

£'.$ou^ayt(,  4i  I  ' 

Sax<ov,  60. 

Sevtivov,  466. 

ST)>aSfA,  22. 

£t8ouç,  25 1,  252. 

Sàcov,  19. 

SivTiot,  466. 

Sri^cov,  72. 

2iooy<7a,  25 1,  264. 

SaoSpa,  22. 

Sevtioç  (n.  d'h.),  466. 

2:71Ul«(<T>iç,    l47,    l5o. 

^t^oOoaa,  25 1,  252,  264. 

Sao)po;,  22,  23. 

Ssvupiç,  19. 

StifAWV,   72. 

Si$p«5ya,  468. 

S«6ayrjva,  10,  22. 

Sivx«ç,  19. 

SïitAcuvi^Tjç,  72  n. 

!Ci$a5yiî,  332. 

Ss6at<rni,  247- 

^a,  402,  467,  469. 

Srîva,  22,  465,  46S,  471. 

SiCapa,  104,  202. 

SESevôoovov,  463. 

SE^avaTàicpijTa,  22. 

Silvaiot,  466,  469. 

SiOoiyij,  332. 

S£6ouç,  59. 

llEOuaxEç,  467. 

Sr[vomç,  466. 

ÎIixavY),  Sixacy{a,  292,  468. 

Si-fzBa,  367. 

Sijcovtfa,  447,  466  (Ilapdi- 

£7);ctouaaa,  25 1. 

Sixayof,  468. 

Ssy^oxa,  463,  464- 

fiixa). 

S,ip,  .86. 

Stxavc^C,  292,  468. 

ScféaTTi,  22,  23. 

SspaKUuv,  72. 

iÎTÎpauSoç,  22. 

SixE>oi,  292. 

S^Tsm^  464. 

SEpàwva,  72. 

^l^piTZKOÇ,   72. 

^'.xiMa,  468. 

S£TTÎ$a,Sari^Ti,i:£Y(5«,  ^63, 

SepSç,  72. 

Sfîpoç,  186. 

Sixtyi},  33o. 

464,  467. 

Ss>«/.oç,  72. 

S'ipwv,  72. 

Six(ip,  463,  468. 

Sc'Ytaa,  212. 

SEpYEVTlOV,  22. 

SiîTcioy  p<uuoi,  466. 

Lixopio;,  Ltxopiç,  468. 

S8Y<î6piTa,  223. 

S£pYE<JTOÇ,   22. 

Sr,T{a,  33o. 

Stxouoyoi,  468. 

ile-foôouvov,  223,  404. 

SspYioxwfxTlTTî;,  19. 

iI?iTlXt,   22. 

SixouAflvoiot,  468. 

i:«70VTia  IlapdtjAixa,  464, 466. 

SEpSuii,  ^68. 

ilrjiiVTj,  33o. 

Vixouy,  468. 

ilsyopTia,  467. 

]t]6pda>vtO(,  22. 

ilTjTiov  Ôpo;,  467. 

i:{).6ioy,  469. 

SsyOoS!»,   223. 

ilEp^voç,  72. 

Sr,Toî,  467. 

i:i)£«,  468. 

]S£']fo(y)aiavo(,  465. 

i:3p(a,  466. 

Sii«6v,  60. 

Saixa,  235. 

2£YOu<xiavoi,  i^êfouaivot,  465. 

i:2ptV0Ç,  72. 

SiaÇoûp,  82. 

ïiKxii,  22,  235. 

>]£YOU9tOV,   223. 

llspfxatoi,  71. 

Siavopi^aç,  73. 

s.:n«(?),  119. 

i:£87ivT<,  3i5  n. 

lÛSpfAEtç,   71. 

StatvTixov,  461,  468. 

SiUeiSç,   22,    70. 

}t]2tB£XTXÇ,   72. 

SspiAiY^ov,  466  ;  cf.  ^sp^uiiiov. 

iliauâva,  71. 

^'.XoSoupot,  470. 

Sfit^TÎVT],   22. 

ilfippiiCiTP»,  05;  lire  ZEpjiiÇi- 

Si6EpiVTj,  33o. 

S'iouioç,  22. 

i:£iaii8r,ç,  72. 

Ypa  et  NspfAÎ^Jiya. 

S(6Epiç,  468. 

yil^xiBa,  72  ;  cf.  liu^atOa. 

Sfiioudlx*,  374,  465. 

i^spfxtTiov,  466;  cf.  Sîp.u^Ytov. 

i:i'6poç,  7». 

S(a«iOoç,  73;  cf.  SifAaiOoç. 

il£tj:o^u«oç,  72. 

<T£pti0(,  71. 

S'It»,  7«- 

£'.ua>^a>y,  22. 

Ss{T(£>fAOÇ,  72. 

^sp^aouya,  S^pjiouoa,  466. 

Sî^atOa,  71. 

SijAupa,  22,  23. 

Ssxouavo?,  468. 

2£ppiu>ia,  157. 

Styappa,  io4. 

£(ucuy,  22. 

Ssxouptoxa,  463. 

2spuu>tot,  22,  23. 

S(n«,  7'- 

SiuœyfôTjç,  72  n. 

S£>a/oDa«,  264. 

Sippai,  466. 

2iTT«p«,  io4. 

2(ya,  469. 

Sîipi,  22,  23. 

2lET«Vt(u)V   >lUliv,  467. 

-'•ÏT«P««»  104. 

Ltyai,  72,  268. 

^s'X^aa6^,  i3i,  i4o. 

SfiXîJl^iç,  i55;  cf.  5]e31ev«iç. 

SiYYTjîcuv,  469. 

Siyroyrl,  469. 

Sîiyooufltî,  465. 

SsTTifa,  467. 

StYTiôûtya,  46 1,  462,  469. 

S(y«a,27,28,35,47(India), 

Sn-foç,  22. 

SET(a,  467. 

SiYT»5«^v,  469. 

i4o,  i85. 

££>£ivo5(,  221  ;  cf.  2£).IVOO(. 

S^TiSa,  467. 

SiYT«(v)8ouvov,  469. 

SiyÔcÉpa  (?),  97. 

S£>8p(K,   72. 

SET(8au«,  467. 

23iY^(JvTj,  332. 

S'.ydT^aac^c,  i4o. 

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5i8 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


SivSU,  i4o. 

S'.v8(^,   22,    l40. 

S(vva,  469. 

SivoEaoa,  igi,  192. 

Sivopta,  240. 

atvoç,  191. 

Sivouv(a,  22. 

Sivatot,  4^9  4^* 

SIÇoc,  160,  328,  4<>2,  ((26. 

aïo-,  73. 

Siouara,  4^- 

Sto'jp,  82. 

Siooip,  19,  60. 

Strapa,  104. 

Si7;apouvToy,  io4y  469> 

Si:co^;:o(,  72. 

£î;c7:apa,  }t]i;ïnâpa,  91,  104. 

StTiTfcuv,  22. 

SwCpO?TT,Ç,   72. 

]Ci}C9apay  104. 

StpaxT)vi[,  3 16. 

Sîppaç,  22. 

^tpo&x,  3i6  n. 

Sicci>^0(,  22. 

StdajccovT),  332. 

Siaap,  110. 

Si9apa,  104. 

Stai^iOpou  Tietpa,  169, 

Sidpapa,  96  n.,  104. 

SidJiapa,  SidJïopa,  91,   104. 

SiawKa,  469,  470. 

SiTaxT)VT(,  3 16,  321. 

StTax(i(,  3i6,  321. 

S(Tiyi(ç),   22. 

SiTta,  19. 

SirraxT),  19,  3 16,  32 1. 

SiTtaxv}vii|,  19,  3i6,  021. 

SlTCiSv,  22,   23. 

l^tsdp,  III. 
^loaprj,  II 3. 

Sioiv,  60  n.,  73. 
Sicuvla,  60,  72. 
]Sicovi8a(,  60,  73. 
£xa6aç,  24- 
£xa6i(ji)9a,  223. 
SxQi$a{y  24. 
SxaXa€(o(xoç)y  462* 
Sxaiaçoç,  49. 
Sxa(Aa>ivi)(^03V,  24> 
I!xà^uaySpo(,  24* 
SxauL:7£!{,  5. 
Sxcéucov,  24- 
2Ixa;cavsu(,  24» 
Sxa:ctTavo{,  ^Ù2, 
^xapBafAuXÎTTîÇ,  24» 
l^xap$(î>va,  4^2. 
Sxap{axo{,  24<' 
Sxapçsia,  197  o. 


£xa79Erayay  24* 
oxaotfvT),  24. 
£xaé<|<a,  24* 
yixi'^ioif  236. 
Sxàb>y,  24> 
Sx8)pi'.ç,  24. 
ïx*>+«,  24,  236,  238. 
]t]xsu'j;a!o;,  286. 
!t]xs|A«{>ioi,  236. 
SxcpSOaiBo;,  24. 
SxîJtiç,  25. 
Sxiapa,  io4- 

SxiYYO«*T^î>  4^2- 
Sx.:i«ç,  Sx{U«çC?),  2i 
I]x{>).oupo;,  24. 
£xi).Xo'5aTi(,  25. 
l]xs{i<|^oç,  24  n.,  i58. 
Sxivoa-^^oç,  24. 
Sxijcouap,  1 1 1 . 
Sx'.paxat,  25. 

(TXipCÛV,   24* 
2^Xlb>VT),   332. 

£xou6papia,  463* 
£xou6p«9ta,  4^3. 
ax(îfA6p£ia,  25. 
Sxozo^oupa,  88. 
Sxopdiaç,  24- 
Sxop^iaxoi,  25. 
2]xopdÎTrai,  463* 

9X0p77l>.0l,   25. 

SxorrdxT);,  24. 
SxotâvT),  292. 
SxoTia,  4^3* 
2Ixoiouo9a,  7,  252. 
Sxorraç,  24- 
Sxou^Tàvvaç,  25,  463- 

IrfXOUJCOl,   25. 

SxuSifAOç,  24. 
£xû8pa,  25. 
SxuOai,  125,  3 14. 
SxuOoffo).ic,    176,   218,   283, 

342. 
axu).a6po;,  24. 
SxuXcutioy,  257. 
Sxu)>aioy,  257. 
axu^^aÇ,  24* 
SxuX>,iJtiov,  257. 
£xû»oç,  24. 
Sxupcoy,  24. 
£;/ày^T](,  25. 
SuâpaY^oç,  25,  38. 
ajAapayeci),  25. 
SuEy^'.;,  25. 
Speyso{,  25. 
SuEp^tayr!,  292. 
Satpdtç,  25,  469- 
SfXEpTsi,  433,  470* 
SfAtxpia;,  S^'xpitoy,  l^uîxpo;, 

2]uixpwv  (d.  d'h.),  25. 


2utxuO{<ov,£fAixv»Ooc(n.  d'h.), 

25. 

Suixbiy,  25. 
SuQa,  4. 
SuQaÇ,  25. 
Su^Tiç,  25. 
£uty^upi$r|Ç,  25. 
SjAupàDlEia,  25,  192. 
S^uup^iaw[,  25. 
ï!eAUp).EayT),  292. 
2]uupya,  25. 
S^uûpvT],  4* 

SjAUpOÇ,   25. 

Scia'.fAOc,  35. 
£oapa,  io4* 
ScICapa,  io5. 
SoySa,  60. 
So^îiayri,  60,  292. 
So^oxapa,  96,  io5. 
Sodo^a,  91. 
SooouxriwJ,  3 16. 
£oE<T(7a,  192. 

SOTI,    73. 
LOTÎVTJ,   317. 

Sotôaç,  60. 
£oxpaT7,(,  35. 
2]d>xot,  60,  472. 
£d>xo(,  60. 
So>^ut9ad(,  i4S. 
Sd/(x>y,  19. 
Souoppa,  91. 
Sdp,  82. 
Sdpa,  88,  91. 
£dp6a,  470- 
Sdpvoy,  470. 
Sdpyoç,  73. 
Sdpo6a,  io5. 
£dpo<r]foi,  60. 
SdppoY«,  91,  468,  470. 
Soua6ot,  SouaSia,  471* 

2:ouaYYE>«,  7'»  72. 
Souayocyoupa,  88. 
£ouapot,  io5. 
Soûxda,  187,  196,  222. 
2]ouaTnr|VT{,  317. 
Souccaioç,  317. 
ï!ou6a9ayoi,  471* 
Soû6oup,  72,  82,  471- 
SouâoupY^a,  72,  82. 
£ou6oup7copsç,  72,  82. 
iîouifSiavTi,  LouY^iaç,  292. 
^ouor^yoî,  472. 
Sou:>,  472. 
Sou8<T<ja,     191,     192,     193, 

291. 
LouxBaua,  468,  471. 
X^uxxoiaa,    222,    223,    226, 

471. 
£ou>./oi,  60,  472. 


2]ouufAapa,  io5. 

^oÙKapa  (Sou.Tâpa),    ^'ijn* 

jcapa,  60,  io5. 
Soup,  82. 
Soupa,  88,  91. 
Soûpvoç,  73. 
Sou9a,  264,  290. 
Souaàpuia,  i52. 
So'jaat,  60. 
Souatayij,  293. 
Souaoc,  60,  i65. 
Souaouccpa,  io5. 
Souaoudara,  473. 
Sou<roupfAaiya,  i52. 
SouTpioîyT},  293. 
Soù'/oç  (to  Sou/ou  û)psuua), 

26. 
So^ayTjyri,  817. 
SdipaÇ,  19. 
Sopr.vii,  317. 
So9!avou2Eo>t(,  342. 
So^Ooç,  35. 
So/aop,  91. 
Sdwv,  60,  73* 
S;7à>aÇo{,  25. 
Sncc^auOpa,  S.-ra^E'Opa,  20. 
S-avTj,  293. 
S;cavia,  25,  35,  293. 
Snsps^oxof,  49* 
Snaprapiov  izi^iov,  ^jo. 
SnapTr,,  4. 
II;:«jiyr,;,  25,  319. 
Sraaiyou  /.«paÇ,  20,  49- 
SicatTÎvoç,  25. 
S^rauia,  288. 
S'isBta,  £}:idio{,  20. 
STfê'oç  'ApiE'uiÔoç,  26. 
Sjïfôoaoa,  25,  21 4* 
anîJloç,  25. 
S~i>i7ivoi.  26. 
S;;îv«,  470- 
SnivOsoç,  26. 
S;:tvoç,  25. 
STciTtaJloç,  25. 
S7:^T)^<iSy,  47* 

]S;:o>T[iivoy,  S~b>}lT{Tiv)v,  470. 
Spay^dç,  i55. 
STayaCaC*,  240,  243. 
SraYEipa,  258. 
STa-pjç,  28. 
SioÇouaa,  264* 
S(T)ahoxayôc  )i(i.T[y,  470. 
Siau^vri,  332. 
Siaupot,  5. 
Srocysip,  26. 
Sr.v^,  332. 
StEpsdyTioy,  470. 
StEpdjCT),  49. 
Sxc'aavdpoc,  26. 


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5i9 


STfiodvr,  (cf.  îjtiyctvr,),  5, 2 1  o, 

293. 
STsçavT^^dpoç,  25  n. 
StioàvT,  (cf.  SteoâvTj),  5, 29?. 
Stoiyaôeç,  471* 
STOTccpii»,  26. 
StoToi^>«wç  (yen.),  2G. 
Stouîvoç,  47  '  • 
>:toupa,  88. 
StpàfA6a!,  26. 
yi^pé^a,  236. 
STpe4»«c7:fôaç  (n.   d'il.),   2O, 

55. 
STpyjAw,  26. 
STU6»a,  26. 
Srit^uçaia,  2G. 

SuiYT«>«»  7^  72. 

Sûaiiç,  471,  472. 

Suaoao(,  i3i. 

SiSëpoç,  47'» 

Du^pàxai,  22. 

SuSpiadsç,  22. 

SuEOoa,  72,  192. 

Soriwî,  317. 

Su6aç,  174. 

SuxauàJ^MVy  178. 

Suxscov,  471* 

SuxlvT),  33o. 

Suxouoaa,  248,  252. 

Su^xot,  60,  472- 

Sjiiio;,  SuUiç,  73. 

SuXioç,  19,  22. 

S'jpiatOa,  72  ;  cf.  StfxatOa. 

SjuaiOoc,  73;  cf.  £'!;jiatOo(. 

Supaxoç,  73. 

Su^xapTjç,  73. 

SûfA6pa,  72. 

Supi6poi,  472* 

Suvo8tov^  472* 

Suvop(a,  240. 

[Su;:a>r|jaoç,  i4o.] 

SoreaJlTjTTOî,  137,  i38. 

Sup,  82. 

Xupaxoaa,  216,  264* 

Supocxouoa,  264. 

Supàxou99a,  216,  252,  264. 

SupaaTpr,vyJy  317. 

SupSavrl,  293. 

Sup6oi,  472. 

SupYiç,  22,  23. 

Supta,  47. 

Supiavii,  293. 

Supioi,  47- 

SupoçoivtÇ,  369  D. 

S0«,  174. 
î2u(iS}:iot,  47^' 
SorjTCOÇ,  i4o. 
2f  i-jnfiov,  2O. 
Sot-fÇ,  26. 


S^upopa/oç,  26,  77. 
S^topaxtoç,  26. 
S/TiaU,  26. 
£/^tJoioc,  26. 

S/lVOU<T<Ta,   252,   267. 

ayotvoç,  114. 
Sy^oivouaaa  (?),  267. 
XciSa,  4^4* 
£<i>6avac,  i84,  i85. 
Sw^avr),  294. 
Sci)Ço7;o>t{,  2O4. 
Sci&|^ou9a,  232,  264* 
ScoOî,  £cu6tc,  73. 
i]wxpâTTi;,  35. 
Scu(At{,  73. 
^(iSvtxo;,  60. 
^Ccijnatoç,  73. 
SaS;cioç,  73. 
^tàpa,  88,  91. 
UtopiQç,  22. 
S(5po(,  60. 
SciStftov,  178. 
ScuTaç,  60. 
ScoTtavo{,  47«' 
Scouçic,  73. 

Î^CD^Oép,    III. 

Stoçavrivrl,  2]a>^Y)vrj,  317. 
2û)^a,  SÛ/.01,  47. 
Sûx.®ç,  60. 
Lw^tii,  47- 


Ta6aOpa,  54. 
Ta6a9co,  175. 
Ta6i«va,  3i7  n. 
Ta6i7ivii,  317. 
Ta6tr|V0i,  4i* 
Ta6ixr|VTj,  317. 
Tflt6paxa,  54- 
Tayapa,  4i,  io5,  106. 
TaY^àvoi,  42. 
Ti-r^ç,  26. 

T«Ypoi,  4i. 

TaÇoç,  35,  1G2. 

TaOypiç,  4i. 

TâxouL^Oi,  i58,  175. 

Taxo^^w,  i58. 

Taxopatoi,  89,  91. 

T«>«u(vTi,  33o. 

Ta>apa,  io5. 

T*>«p7«,  io5. 

Taiiov,  35. 

TàXxivov,  473. 

TaJlaia,  55. 

Ta^uapvJ,  II 3. 

Tspiaai^aua,  47^. 

TafAaaoc,  17,  i3i,  i34y  237. 


Taua<7ad(,  129,  i3i,  i34' 

Tau£ia,  473. 

Tafisaa,  19^. 

TiuriaoL  (?),  197. 

Tau  (a,  473. 

Tauf/aç,  42. 

Tofxva,  54. 

Tfltaov6ap(,  Il 3. 

Tâpiçioc,  42. 

Tâva,  55. 

TavdirTj,  i3. 

TavccTaç,  473. 

TavŒTiî,  473. 

Tcivoç,  35. 

T«VTapr|VTÎ,  317. 

Tavjaioç,  42. 

T«Çy«(tiov,  TaÇ^STiov,  475. 

TàÇoç,  i55,  160,  1C2. 

TadxTj,  317. 

TaoxrjvrI,  317. 

Taouta,  Taoûtov,  475- 

Ta;:oopa,  88. 

To^oûpeot,  88. 

Tanoupta,  88. 

Ta;70upot,  88,  320. 

TaTCouppat,   Ta«ouppoi,   T«- 

Rouppfttoi,  88. 
Ta;cpo6QiyT},  294. 
Ta;ïup(a,  Taicupoi,  Tàiruppoi, 

88. 
TapaSiivioi,  473,  474- 
Tapax(vTj,  33 1. 
T«p«vt(vti,  33 1. 
TapayivTi,  33 1. 
TocpCaxàva,  42. 
TapCaaddç,  i3i. 
Tap6iaiov,  474- 
TapxdvBaps,  io5. 
Tcipva,  47- 
TapvTj,  4i,  47. 
Tapoua^Tttt,  4i< 
TapoysBouu,  444>  474- 
Tappa,  io5. 
Tappa6i!viot,  474* 
Tàppai,  474. 
Tccppatva,  474- 
TappaxivT},  33 1. 
Tappaxdvrj,  332,  474* 
Tappaxojv,  474- 
TappaxbJVT},  332,  474- 
Tappaxu)VT)9[a,  474- 
Tappaç,  474. 
Tappa/^Cvil,  33 1. 
Tappîaç,  42,  55. 
T«ppoç,  io5. 
Tocpaa,  54,  i56,  23 1. 
Tapasîç,  54. 
Tapoiiiov,  474» 
TapaTjîxai,  477. 


Tapaiov,  474- 

Tapadç,  54,   i55,   i56,   157, 

23 1,  474,  477- 
Tapvoûpaç,  88. 
Taprrîodç,  i4o,  i44« 
TapTTjjad;,    -Tja^iot,   -TÎaaioç, 

-Y|a<T(ç,  i38,  142,  144,379, 

474. 
Tàp^apat,  io5. 
Tap/etioç,  42. 
Tfltoia,  474» 
TaTaxTjvrl,  317. 
Tauta,  475. 
Tauïov,  475. 
Taux  {a  va,  284  n. 
Taô).a;,  475. 
Taupïiaiov,  475. 
TaupiavvJ,  294. 
Taupîjxoi,  475,  477- 
Taupî<rcai,  47^. 
Taiîpoi,  475. 
Taupouvov,   Taupouvoc,    Tay- 

poupov,  88. 
Ta^apov,  io3. 
Ta^iaaad^,  i3i. 
Ta^iouava,  252. 
Tcé^oç,  252. 
Ta^poupa,  88. 
Tay^ajapa,  io5. 
Ta)(^£pn|>aS,  i58,  175. 
Ta^Ofi^^i,  175. 
Tûcyopoi,  91. 
Tay^dpffa,  23 1. 
TsSevîa,  476. 
Tteepiç,  55. 
TeifTjaadç,  i4o,  i44' 
TeôiaoTOv,  476. 
Tet6oupot,  476. 
Tsi^n^d;,  i4o,  i44- 
Ttîaa,  198. 
Tsiyidcdoa,  Teix^oOooa,  192, 

253. 
Ts'xTauoç,  55. 
TsxTdoaxeç,  476. 
TeiavYi,  294. 
T6>avia<7d(,  i48. 
TeXSavTi,  54,  285,  294. 
TiWBtimoç,  42. 
TE>Spt€<T0d{,  i35,  i4i* 
T6>c^uT2aad(,  i4o. 
Te>e<Tiçpci)v,  42. 
TEl).f,vai,  317. 
TsUtJvî),  TeAXtvii,  317,  33i. 
Te>;AT]9{a,  4i- 
•Tcif/ïiaoç,  4ï- 
Te>fAî)aadî,  4i,  i35,  i4o,  14I9 

148,  i5o,  207. 
TeifAïadç,  i5o. 
TeXfAïaaa,  206. 


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ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


TeXfAtaao't,  i4o,  i4iyi4^)  207. 
Tt>f  ou<ni,  246,  264. 
TeXyJveç,  54- 

Tl^t&VlOV,  4?^  ^' 

TefA6pUtov,  TsptSptovy  55. 

Tffi6ptocy  55. 

Tiniw,  192,  194,  226,  236, 

287. 
Te^'acia,    TsfAioij,    TffAiats, 

192. 
T^jAcada,  192,  226,  236,  237. 

T6fAT|<J<I(îç,   i4io 

T^fA<|^a,  192,  226,  286,  245. 
Tevg6p(a,  TeWepiov  Ifxpov,  Te- 

yc6pto(  )lipii!v,  4?^* 
Tsviaaa,  206,  207. 
Teway^pa,  91. 
TtpaxaTp{ai,  4^4»  47^- 
Tepopiêoç,  54. 
TepT^OTfi,  Tspif^aTTi,  477. 
Tepf6iv0oç,  42* 
TeptdxoC,  475. 
TepuavTia,  477- 
Tspf/eç,  144. 
Tspjifia(${,  i36,  i4i- 
Ttpaijvioç,  42. 
TepuTjjcJç,  i44- 
Tep^ATj^aoç,  ]35,  1419  i4^* 
Tipuoi,  477. 
Tep7cuno(,  42. 
Tipïcwvoç,  477» 
T^paai,  i55* 
Tepa{a,  i56. 
T^paioç,  i56. 
Tepjoç,  i56. 
TeoTpouoa,  264* 
TExpaTco^tç,  342. 
T£Tp«7cop"]f(a,  475.  ' 
T£TTiyi8aia  (n.  d.  f.),  477- 
iSTTiÇ,  477. 
TeuY^owwa,  253,  264. 
TïjÔaç,  55. 
TEuOpaivT,,  332. 

T6UX>0(,   42. 

T8uuii(<j)aoç,  i4i,  i44» 
Teupiaxoi,  475,  477. 

T«Upl<JT«(,  475. 

TfiOTa^uiaç,  42. 
TcuT>ou<79a,  253,  264. 
TgoTo6o'jpYiov,  477» 
T£urov(iapot,  106. 
Tî^oivoi,    TC«vvixo(,    TÇavvoi, 

42. 
TÇîviT^a,  268. 
TÇoip,  82,  169. 
TCo^avii,  294. 
TT)Ôauiiva'.oi,  4i» 
Ttî51o6(î,  476,  480. 
Tïipiûç,  55. 


Tt)ptjvt{vt),  33 1. 

TtipiXioç,  42. 

Tïîpo>y,  55. 

TTjaa,  198,  243. 

TiiToç,  477- 

Tifltfap,  iio. 

Tiayoupa,  4i>  88. 

T(ap    'louXa   (cf.    'louXa), 

478. 
Tiapii,  II 3. 
Ti««(<J>,  180,  187. 
TUoaov,  167,  478. 
T(a<jaoç,  i3i,  180. 
Tiaxoupa,  TiciTOupa,  4'>  88. 
Tiauaa,  265. 
Ti6«pTjvTi,  317. 
T(6*piç,  55. 
Ti6i<j(«,  Tfôimç,  479. 
Ti6oi5p,  T(6oupa,  88. 

T(Tn,  54. 

TirPivrl,  54,  3o2,  3 18. 

T^TTtÇ,  54,  294. 

TiTTiTawi,    54,    294   (-ivi)), 

3i8  n. 
Ti^ewiç,  54. 
Ti^k,  54. 
Tiyiatç,  54. 

T{tÇ,  54. 

Ti^ouXifa,  479- 
TiYpavoxfipta,  34- 
TUna,  26. 
TiOcJpa,  91. 
TfOpaaoc,  i34. 
Tixàpioç,  423,  478. 
Ti>aou2fAjrroç,  479» 
TiXixciv,  479. 
Ta(i>oy,  479- 
TQoÇ  fixpov,  479. 
Ti>90uo(9)a,  253,  265. 
Ti>f(/&aoiov,  253. 
Ti,a«6oyiciSv,  479- 
Tifxaxdv,  479. 
Ti^a>x(o>ov,  479- 
TifidcpaToç,  42. 
Tiuapyoç,  49- 
Tifi^va,  479. 
Tifxiava,  479. 
Ti/iot,  479. 
Tivipivii,  3o2,  3 18. 
Tîviffaa,  206. 
T(;îaaa,  187,  245. 
TipiÇa,  206,  244. 
T^piÇiç,  244. 

TipiaTp{a,  Tipt<rcp{î,  244- 
Tiaaydpa;,  42. 
T(aav5poç,  42.  '^ 
Ttaapv),  m,  Il 3. 
Tîaap/ou  xtofii)  (cf.  T[p]KT:'p- 
Xoo),  170. 


Tia(«,  4i,  479. 

Tiafaç,  42. 

Ti<JixpàTr,ç,  42. 

Tîaoupoç,  88. 

Tiaaa,  193,  206. 

TiTava,  TitavTj,  294. 

TiT«pT)a<T(Jç,  i4i,  i48. 

TiTapiaaoî,  i4i,  i4''>»  "48- 

Ttxapoç,  42. 

T(t6oi,  479- 

TtTiavo(,  479- 

Tftoç,  477,  479. 

fTiTOuaxia],  TiTOo)xta,  479* 

Tircoi,  479. 

Tî(puç,  42. 

Tr/.aa«,  187. 

TvyoacJç,  i52. 

ToTÎUw;  (gën.),  26. 

To{<To6iç,  479. 

ToXaaxiyopoL,  -oy  dpa,  9 1 ,  479- 

ToXianiç,  480. 

To>pfôs9<Ta,  145,  192. 

Tilooa,  To)o<jaa,  21 4,  216, 

221,  224* 
ToioffTo6oYiot,  480. 
To>cu9a,  21 4}  216,  221,  224, 

225. 
To>b>9(7a,  2 1 4,  2 1 6,  22 1 ,  224 . 

Td^uapa,  106. 

Td^iç  (cf.  Td|xoO,  340. 

lM{Ai9a,  212. 

T<i|*oi  (cf.  To'uiç),  340. 

IMvÇoç,  i55,  160,  162,  i63, 

166. 
T<^vCoo(«),  i55,  i63. 
T<Jvo<j(<T)a   (cf.    Tovw<(t]»), 

224. 
Tovooç,  i55,  162. 
Tova>a(a)a    (cf.    Tovoa[a]«), 

224. 
Td^iaÇoç,  i63. 
Tojcapdv,  106. 
Top^xai,  4i* 
TopuvTj,  332. 
TopdSvTj,  i58,  332. 
Toauouavaooa,  180. 
Toaouyou  rdpufAa(cf.  Souyoç), 

26.  ' 
Toii«i<Tiç,  482. 
Tou6ioç,  482. 
TouCopixdv  (cf.  TpiTiov). 
Tou$at,  408. 
Toueaiç,  482. 
Toyfaoi,  482. 
ToOxxa,  482. 
ToOxxt(;),  386  n.,  4^2. 
ToOxpîç,  386  n.,  482  (Tou- 

xp'VO. 

Toy5txo6oypYO,  482. 


Tou^sp,  iio. 
Toupt^apa,  106,  no. 
TouufxdÉppa,  106,  110. 
TouvTOÔpiYa,  483. 
Toupàvioç,  55. 
Toup6oo3la,  483. 
ToupYtvB,  483. 

Toup^TiTavia,  -avot,  483,  484* 
ToypBoOioi,  483. 
ToûpÇa,  175,  241,  244. 
ToupÇco,  175. 
Toupta99c&,  175. 
Toypix>a,  483. 
Toupoftiîç,  483. 
Toupo<3>T2c,  484* 
Toupou>i(,  484- 
Toupouc,  484* 
Touppi6ac,  483,  484- 
Toyppiya,  483. 
Toi5ppiç,  483. 
Toyptoi,  483,  484. 
Toupruiavta,  484- 
Toypcovoi,  483. 
[Toyaoyôefltaç  (?),    To-,>oo'aÔ6- 

a.ç,  484.] 

ToiS<ïw(v),  484. 
ToyTTjia,  484. 
To'/jxpoi,  106. 
Tpaiavai,  Tpaiotyii,  199. 
TpaXa^éKohç,  280,  342. 
Tp໫,  370. 
Tpaaapbxa  (?),  482. 
Tp«v{<]»ai,  Tp«vi4»o(,  7,  55. 
TpavodoOxTa,  480. 
TpancÇa,  244. 
TpaiCE^^ouc,  173. 
TpaJCêÇcov,  178. 
Tpipa,  106. 
Tpaoa^uoDvSoç,  55. 
TpaùaJia,  288. 
Tpay9o{,  429  i65. 
Tpayffoç,  i65. 
Tp«y(viî,  33 1. 
Tpiy^tp,  26. 
Tp«yç,  49. 

Tpt^vKTzihaç,  26,  55. 
Tp^paç,  480,  481. 
Tpfipoç,  480. 
TpiàÔiiÇa,  268. 
TptYa6oXoi,  48 1* 
TpiÇot',  482. 
TpiîipEç,  480,  48i. 
Tpiîipoç,  48 1. 
Tpixdcpapov,  106. 
TpCxeoa,  194. 
TpixXapoi,  106. 
TpixdXcovoi,  222. 
Tpixdp'.oi,    Tp(xoupoi,    480, 
48i. 


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521 


Tpt>suxoi,  48i. 
TpQsuxov,  4^0,  4^1. 

TptfJLfiivtOV,  4^1  • 

TptvaxÎTj,  55. 

Tptvûcxoç  (n.  d'h.),  55. 

Tpivaxpia,  55. 

Tpiv«o(<j)({ç,  i3i,  i34. 

TpivT)aaa,  i3i,  196. 

TpŒxpi^iiaoç,  i64* 

Tp{;co>tç,  342. 

Tpircoitxijç,  55. 

T(p)iaap-/ou  xcuuT),  170. 

Tptaxiava,  48>- 

Tpiofiaxpia,  4^1* 

Tpiafi(ç  (cf.  Tpow^uiç),  482. 

Tpwadv,  167,  482. 

Tpdr,,  482. 

TpiTiov  Too6optxdv,  477« 

Tpt9iç,  55. 

TpC^ou^ov,  48 1- 

TpoiWv,  TpoiÇrX,  3 18. 

Tpoiaulç,  482. 

Tpo^uapiaxa,  48o,  482. 

TpOjUioç,  55,  68. 

TpoKaTïiwi,  47,  299,  3 18. 

Tpo<J|jwJç  (cf.  Tpoîffui;),  482. 

TpofAflS  (n.  d.  f.),  26. 

Tp(Û9xioc,  58. 

Tûava,  54,  68. 

Toevv«aa(Jî,  i35. 

TuXtj,  i48. 

Tu^ijvatoi,  i4i' 

[TuiTjaacJç,  i4i,  i48.] 

T«tç,  9,  i48. 

Tû>to)v,  55. 

Tu^6oa{vTj,  -aavTj,  33 1,  332. 

T'ifxSp'.ov,  55. 

Tufxvr,«(<j)oç,  i4i,  144. 

Tu(|A)ic«vfiia,  42. 

Tifiipii,  26. 

Tu;cav2at,  ^2. 

TuK«v£JxT<ç,  42. 

Tup«YT^T«i,  25o. 

Tup^8tÇ«  (cf.  TupoSii:»),  245. 

Tup{a,  55. 

Topiaa*,  207. 

Tup<^5t:«(cf.  TopopiÇa),  245. 

Tupdsaaa,  192. 

Tup<{pjÇa  (cf.  TupsSiÇa),  245. 

Tt>pp«,  3 18. 

Tuppiiviî,  3 18. 

TuppT)vo(,  484. 

Tudxoç,  484,  485. 

Tu99a,  206. 

Tw6«pr,vTi  (?),  3 18. 

[Tw)o6(ç,  480.] 

T«6piYYoi,  87. 

Ttoaa^Ety  98. 

TcoaaprjVTÎ,  3 18,  3x1. 


ua>oç,  254. 
*TavOî5otç,  70. 
Tacjtç,  48. 
TT«<ï<T<iç,  38. 
T8«pa,  106. 
T8âpvr,ç  (n.  d'h.),  70. 
TBaTs  Oepfia,  4 16. 
*T8i<T0ç,  148,  i5o,  207. 
TBtoaa,  148,  i5o,  195,  207. 
*r8taa<Jç,  i48,  i5o,  207. 
TSpfltxTjç,  22,  23. 
TôpiaSgç,  22. 
'Vopiaxoc,  22,  23. 
TÔpiaxoç,  198. 
TSposaaa,  192. 
TSpouas,  192  et  note,  265. 
TÔpouaaa,  192  n.,  253,  265. 
TeroOaaa,  253,  254- 
"Txapa,    Txapov,    Txxapat, 

106. 
Tiaîoî,  22. 
TiaÇ,  3i,  63. 
T3l£S;,  70. 
'yXïiwaa,  192. 

'mviç,  70. 

"T^oç,  22,  70. 

TXovdfxïi,  3i. 

"IVotvoe  (?),  4 16. 

Tf/*poç,  70. 

*  ruTjwdç ,     *TfAr,TTÔç',     1 4o , 

i4«. 
Tf^viç,  Tfxviç,  63. 
*rÔE<Taa,  70,  192. 
T;:ava ,     T^aveia ,     clhn . 

*V;:«v«uç,  42. 
"TpYtç,  22,  23. 
Tpia,  290. 
TpfaTeoç,  4io. 
*l>(vTi,  33 1. 
"VpTioî,  63,  80. 
Taafdpaç,  70. 
Taaxoç,  70. 

*r<T;:aaivr,ç  (n.  d'h.),  25  n. 
T<J7:«aiv5u  '/,apa(,  25  n. 
"Vfsaoç,  i52,  170. 
""Taaou  XtjAiJv,  i52,  170. 
Toravr^ç  (n.  d'h.),  49,  70. 
T^^Çtov,  178. 
'T4»iTavà  Géaxa,  4»o. 
T4»ouç,  173. 

* 

4>a6(a,  4o2. 
4>a6(pavov,  4^2. 
*à7pT,ç  (non  <ï>«pTni;),  7^« 
4>a8a).a  (n.  d.  f.),  53. 


4>«ôi(<T)afltvr„  294. 
*à!:«x«(?),  3i. 
<t>aÇay(a,  3i. 
4>aix'j).oç,  53. 
<I>atva,  52,  3 18. 
4>aivaYdpa,  91. 
4>atv'.ava,  4^2. 
4>at9flcv'a,  294. 

4>«lVap8TTJ,   32. 

4>aiaTdî,  238. 

4>ataua,  172. 

4>at<7uJlr|,  32. 

4>axiov,  9. 

(f>axouaa,  265. 

4>axoua9a,  254,  265. 

^aloi^xaXoi,  77. 

4>a>.aty((,  76. 

ça^a^pd;,  52. 

4>a>axpo;,  52,  i52. 

<l>a>avèov,  222. 

<l>à>av6o(,  77,  222. 

<I>à>avva,  3 12. 

4>aé).apa,  106,  279. 

^aXafsipvTi,  3i. 

4>a>ê'a;,  76. 

4>a>r,xo;,  32. 

<l>àiTiî,  *aA»j;,  76,  77. 

oa>rjrs(,  32. 

4>a>td;,  52,  76. 

4>àX((,  53. 

(l>a»i(ov,  53. 

4>aé>uxoc,  3i,  32. 

^auEvc^O,  32,  77. 

4>afiiyu)T,  77. 

<t>auEvco9  (n.  d'h.),  32,  77. 

«I>aut^côv,  178. 

<ï>apitviç,  76. 

<I>aaouO(;,  77. 

<I>ayaYdpa,  32. 

çayatoi,  76. 

«frotvaç,  77. 

'HvTjÇ,  76. 

(I»ayi<7X0(,  77, 

4>«VÎT7)Ç,   77. 

4>ay{(i>v,  77. 
4>avoB(iSpa,  77. 
<l>avd;rr|,  77. 
ç«vd{,  76. 

4»avor£U(,  4>avdTgia,  76. 
4>ayou9t{,  32,  77. 
4>avTa90(,  32. 
<ï>avT{aç,  69,  77. 
<l>avTixa,  77. 
<ï>«vTti>v,  77. 
<t>àvco9i;,  32,  77. 
cl>â;cy),  76. 
4>ipa,  4>api,  106. 
«frapaipyiov,  53. 
4>apaC«va,  32,  53,  106. 


«^apaOa,  32,  53,   106. 

<I>dtpaOo(,  53,  106. 

*apaeft6y,  53. 

4>apai,  273. 

4>apaui6apa,  107. 

(I>âpav,  48,  106. 

(I>apa(T7:a,  32. 

<I>apÇipiç  (n.  d.  f.),  77. 

4>apy)9(a,  77. 

4>âpi;,  106. 

4>apfAaxoû<i(a)a,  254,  265. 

4>apydxY)(  (n.  d'h.),  32. 

*apyoç,  77. 

<[>apoç,  3i,  32,  76,  106,  45 1. 

4>ap<jty7),  53. 

4>ip<Tipiç  (n.  d.  f.),  77. 

<l>«puY«i,  273. 

<I>àpuxo(,  76. 

4>âp(i>y,  76,  77. 

<I>a<Tia8T)c,  77. 

4>a<Ttaytxdc,  77. 

4>a<TtOsa,  77. 

<I>aa{^i)^0(,  77. 

4>aat{,  77. 

4ȉ9(uy,  77. 

4>ayTivTÎ,  286,  3 18. 

(I>auJlio(,  32. 

4>aoyriVTi  (?)  ;  cf.  4>aurjvrî. 

4>«yvtTiç,  3 18. 

4>auma$T](,  77. 

<I>a(iS9,  <&a(]i>y{  (n.  d.  mois), 

77- 
4>si<Jwv,  178. 
4>EX3ac,  32. 

*î>^«,  49- 
*EXi(y71,  33 1. 
*a>ioç,  77. 
^il'Xàç,  33 1. 
<^i>>0(,  32. 
<I>£X)ou9a,  265. 

4>5V«piTTÎ,  3i,  32. 

4>Ey-(i)dç,  32. 
4>Epac(,  273. 
4>ipav8poç,  76. 
4>spê'6oia,  32,  53. 

4>EpEv(xT),   52. 
«l>c'pilÇ,   52. 

4^êp^uouOiaxd(,  76. 

<l>ip(p)ota,  52. 

(I>6p9ê'9a99a,   (I>sp9E9dvT^,   77, 

*£><««,  76,  77. 

4>cpa>y,  77. 

*iT«,  77. 

<I>Tjifo3aa,  263. 

4>T)Y***^*'oî>  7^* 
*iivTi,  53. 
<l>Ooûp,  4>0o3pi,  82. 
<|)iàXsia,  77. 
<I>{apa,  107. 


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D22 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


<t>i5^v«i,  4>iôijv7j,  3i8. 

(l>tX£tOV,   26. 

<l>t>a$i>9Sta,  279. 
4n).acDV,  32. 
<I>JTvoç,  32. 
(I>(^t3;roc,  52. 
4>'.)tr;:ou;co>t(,  342. 

Ol>Tl«,   77. 

<I>tvoffoXt;,  279,  342. 

<l>ivTi«,  77. 

4>tVTiàç,  77. 

*{Ç,  26. 

<^ta<l>v,  178. 

<ï>iTTaxoç,  77. 

<^>axx(».a,  4>)àxxi3l>oç,   77. 

<ï>Xaou<a  (cf.  FaUixa,  *Ipîa, 

Aa,uL6pi(). 
(IO.aouia  NearoXiç,  34i* 
i^loLM'.oTzohç,  319. 

*^eTP«>  77- 

<I>>£Çov,  169. 

<^>lOÎ>aa,  265. 

tl»>yYoviîç,  -ovia,  -ôv»ov,   77. 

^'kCysaa,  221. 

^otSr!,  52. 

4>oi6Tjfç,  52. 

<I>oîÇwv,  178. 

(poivîxT),  i58,  171,  254. 

<^^lVlxouaa«,  <I>oivixwôr^ç,  254. 

90lTT}V<iç,  52. 
«toVTTJÏOÇ,    77. 

ooÇdç,  53. 

<[>op«,  91. 

(|>opa(,  53. 

4>op[A(at,  3i. 

<l>opvaxt(,  4o»5- 

<^dpTlç,  77. 

<l>daipiî,  32. 

<[>ou6aYiva ,     -àTr,vx ,     -ativa, 

4o3. 
4>ou)9(yioy,  4^3. 
(I>oupia,  53. 
(^ouat7:apa,  107. 
<I»p(x,  123,  124. 
<l>paa97ca,  4>pàaTa,  77. 
cl>paàtTiç  (n.  d'h.),  77. 
*bfii^Mi,  4o3. 
opoéÇftv,  53. 
^paouoTio;,  76. 
«l>p«a|«ç,  76,  77. 
<$paatda[JLOç,  53. 
4>pa9(>a(,  53. 
4>paaioç,  76. 
<l>pa9t(,  58,  76. 
<I>paa(ov,  76,  77. 
<PpaTaxr,ç,  58. 
<I>paTayc'pvT,ç,  58. 
<l>pdtTujp,  58. 
«tpsvtavr;,  4>pîVTavo:,  294. 


4>pê'ap,  III  D.. 
4>pix(i>v,  77. 
<I>pix<oy(ç,  2o3. 
*p(Ça,  238. 
4>p{So{,  160. 
«tpiÇoy  Xiativ,  170. 
(^plÇou  ;ïd>i;,  171,  190. 
<I>p(a<Toveç,  4o3. 
4»povixd(,  76. 
<I>p(îvio;,  76. 
4>poupat90v  opo(,  168. 
^paysç,  53,  299. 
4>pyÇ,  53. 
4>pâpoç,  77. 
<I>yYê'>ioî,  77. 
<l>JYsUa,  77. 
<ï>'jY5^^0î,  77- 
<ï>uY."a3liwv,  77. 
<P-jxiov,  26. 
<|)u>axeTov,  77. 
4>u)axo;,  76. 
*aaÇ,  3i,  76. 
*u>*ç,  77. 
*.i>ii;,  77. 
4>'jX>(;,  52,  l44* 
^'A6'jL0iyoÇy  ']*]. 
<I>u>ovd(Ay),  3i. 
4>jvr„  53. 

*jp({|iayoç,  26,  77. 
([>'jpa(i>y,  77. 
(pU9U)v($r|(,  76. 
<I>«Tioç,  77. 
<^(i>xap{a,  197. 
(^côxpt(,  (I>(oxpiTo;,  53. 
<|>(i>pici>Otc,  77. 
«t^copaxioç,  26. 
([>co99dptoy,  52. 
«l^coa^opoc,  52. 

4><i>9b>pt{,   32. 


Xaaprjyîi,   107,   122  n.,  295, 

3i8. 
Xa6ciSpaç,  117,  23 1. 
Xà^apoi,  107. 
Xa3:r,y7Î,  3 18. 
Xaipê'7:o).i{,  342. 
Xa>apo{,  385. 
Xa>à9ap,  1 10,  1 1 1. 
Xa).ôivïj,  33 1. 
XaXyTj,  33o,  33 1, 
Xa>ou90{,  i65. 
XcÉ).u62(,    Xa>u6ot,    Xa>u<|<, 

i58. 

XoLkM^O^,    i58. 

Xa/«yr„    X(x(lA)(JL«yrjyr;,    294, 

319. 
Xav8ay7},  294. 


yayï),  288. 

Xcépaxa  (accus.),  273. 

Xapaxr,yT[,  319. 

XapaxiTsyot,  385. 

Xapây  (cf.  XéL^^oi)y  107. 

XâpaÇ,  319. 

XapaÇ  'A^sÇccy^pou,  48. 

Xap(:<T<Ta,  192. 

Xap '.ÊTTojy  (n.  d'h.),  385. 

Xatpuoyia,  385. 

Xappa,  Xoippi^  Xoippiv,  107. 

Xarpa^ufuytrai,  -ptûiai,  -picott» 

T«i,  43. 
Xauplva,  284)  289. 
Xa^ap,  1 10. 
Xa^ap/oâpdc,  110. 
Xe).tiSyT|,  332. 
Xî'ppTj,  48. 

XcppdvY)90(,  88,  157,  178. 
Xsppoupa,  88. 
Xcp9<)vr,90(,  127  n.,  178. 
Xê'paoç,  157. 
Xepaciv,  157,  178. 
Xcv^ouTiapa,  107,  385. 
Xt[6«uç,  73. 
XT)at«ç,  26. 
Xt(<jiov,  26. 
Xtiaioç,  26. 
Xi>idxco(Aoy,  3 12. 
XiUtIto/^oç  (?)  [n.  d'h.],  49. 
X^uaipa,  XifAapa,  107. 
Xiy^aToi,  XiyoTjyot,  4^. 
X(yya,  385. 
X(oç,  9. 

XtTCUVT},   332. 

X>du«pa  (?),  107. 

X^OUVT},  332. 

X^(0[xflépb)y,  107. 

Xdapa,  107,  319. 

Xocpr^yrl,  122,  295,  314»  3 18, 

319,  320. 
Xo6flép,  III. 
Xo).uadapa,  107. 
XoXoÔTj-niyTi,  319. 
Xo^oyl  (cf.  Xo>.dTi),  385. 
XoXoôofafAop,  91. 
Xo).dTi  (cf.  Xo)oyO,  385. 
Xduapa,  107. 
Xojx'Jko,  i58,  175. 
XoyyauàYflipa,  107. 
Xopôioa^a,  245. 
Xopî^r,vr[,  320. 
Xopl^'.ayTiyil,  320. 
Xopoay?!,  295,  319. 
XopoyxCdy,  82,  169. 
Xopfsa,  23 1,  232. 
Xdpaoç,  i56,  169. 
Xopraaoi,  175. 
Xou!^à6appt,  112,  II 3. 


Xouu6ayT[,  295. 
XpàSocos,  58,  187,  265. 
Xpauoa,  58,  187,  241,  265. 
Xpr^iiya,  385. 
Xptaxéjzo'XiÇy    -ou3:o>ic,    162, 

274,  343. 
Xpi>9a,  Xp'^oiy  210,  221. 
X,cy9flr|fdpaç,  70. 
XpunoKohç,  343. 

XciivTÏ,   332. 

X(opr,vTJ,  122,  319,  320. 
X(upo{4.tOpriVT[,  320. 

Xo)TTlVTÎ,   320. 

^''auàOsia,  20. 

WayLÂ^,  19,  20. 

VaufliOdç,   19,  20  (cf.  note). 

^a^aOoOç,  20. 

<{iàp.{4.ivo(,  -(A0(,  20  et  note. 

^^atfjAOuç,  20. 

^afi.!i(6dT2(,  20. 

^a^^(i>y,  20. 

Va;îç«iS,  19. 

^'•àpoç,  19,  3i,  32. 

WoLt^apd,  107. 

U^ocoy,  19. 

U^a>.oç,  19. 

M^*£ydatptç,  19. 

Wivr,6ripiç,  19. 

^ê'yupiç,  19. 

V«y7aT[;pOr,viç,  19. 

^*£pxtoxci>^ai[TTj;,  19. 

U-'iOflcpaç,  107. 

ViXôy  aTO^ua,  478. 

VlJlTOUXlÇ,   25. 

Viouipiç,  19. 

M^tTTflbcTJ,  -aXll,    19,   321. 

M!*iTiaxr4VT[,  19,  3 16,  321. 
U'*dX(t>v,  19. 
Vd?«Ç,  19. 
WùUoi,  19. 

a 

'Ûàyri;,  35. 
'Qayyr^ç,  35. 
'Û6ai,  38. 

*U6apr,y7!,  3 18,  32 1. 
*116apr,vot,  107,  32 1. 
"ÛP)?,  63. 
'UxiÀ>a,  442. 
"'ûxe^oy,  442- 
•UXsvTi,  332. 
*û|:Adyr,(,  35. 
o\tfo;,  226. 
'Uy8ixao0at,  443. 


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INDICES  *  ALPHABÉTIQUES 


5a3 


i34. 
*ûÇ£iava,  290  n. 
•QÇaavr,,  295. 
^UÇoç,  160. 


*û-î«t,  *ûni«v7i,  295. 

'ûpalo;,  22. 
*ÛpEo;,  23. 
'Op'.slî,  38. 
"ûpixoç,  440. 


'Ûpxia,  444* 

'Upouâyoïj;,         'ûpouâÇr^ç, 
'Ûpouaaôr,;  (n.  d'h.),  44* 


'UoTiuio'.,  445,  479' 
'ûat(«ov£ç,  445. 
'ÛTadtvoi,  446. 
'Qtt.vtî,  321. 
^Ûyoç,  39. 


^)  Orthographe  latine  ou  transcription  française 


Abacœoum,  32  t. 

Abaraza,  238. 

Abaris  (n.  d'h.),  485,  487. 

Abbaîtide,  22. 

Abdara,  Abdera,  347. 

Abel,  282. 

Abclla  (n.  d'h.),  486. 

Abelterium,  347* 

Abii,  Abii  Scylhse,  l^o,  62. 

Abila,  347. 

Abiluiiuai,  347* 

Abodiacum,  347. 

Abona,  356. 

Aborigènes,  307. 

Abouras,  117. 

Abrettènè,  147. 

Abrincatuiy  347»  4^i* 

Abrostola,  347»  353. 

Abudiacuin,  347- 

Abus,  347. 

Abusina,  347- 

Abydos,  244»  271,  290. 

Acalissos,  i45. 

Acalyssus,  i45,  i5i. 

Acampsis,  i32. 

Acanum,  347. 

Acaraca,  48. 

Acci,  Accis,  347,  4^6. 

Ai'/cilana  colonia,  4oC. 

Accitani,  347- 

Acesines,    Akésinès,     159, 

206. 
Achabara,  94. 
Acidava,  348,  46i- 
Acionna,  348. 
Acîtavones,  348. 
Acmodee,  348. 
Acouna,  348. 
Acrocérauniens,  384- 
Acronius  lacus,  348. 
Actium,  245. 
Acusio,  348. 
Acutia,  348. 
Aculios  (n.  d'h.),  348. 
Adada,  62. 


Adana,  236. 

Adapera,  348. 

Adario,  33,  62,  92. 

Addua,  470. 

Adiabànè,   29O,    298,   3o2, 

319. 
[adjunctî,  453.] 
Admagetobriga,  348,  4^6. 
Adniedera,  92. 
Adobogiona,  348. 
Adoreiis,  348. 
ad  pinum,  45 1. 
ad  pirum,  45 1- 
ad  putea,  453. 
Adramytlenns  sinus,  295. 
^  Adrnmyttium,  i38, 140,221, 

272,  285,  295,  3o4,  3o8. 
Adrans,  Adranle,  348. 
Adrnpana,  120. 
Adrasteia,  276  n. 
Adria,  363. 
Adron,  349. 
A  drus  (riv.),  348,  399. 
Aduatuci,  348. 
Adurni  portus,  349. 
Advatuca,  -uci,  363. 
iEbudce,  457. 
iEbura,  349. 
^(/»,  190. 
i45;|ida,  349- 
/Egissus,  145,  157. 
iEgospotamoi,  195,  201. 
itgypsus,  145,  i53,  157. 
iEgyra,  92. 
yEjysus,  i53,  157. 
^ipolis,  117. 
/Elana,  38. 

^Elnailicus  sinus,  38,  282. 
^Emona,  349- 
/Emonia,  349. 
yEnaria,  25o. 
AlnoH,  272. 
^^nus,  452. 
Aùpalo,  3^9. 
il!li|uinoctium,  349. 
jE  ]uit!iUs  colonia,  349. 
/Equum,  349. 


^ropus,  349. 

if^sepos,  137,  143,  143,  i44- 
iEsis,  36 1. 
.Eso,  175,  197. 
/Estuaria,  349* 
Afrtca,  22Q,  234,  244»  248, 
255,  258,  307,  4 12,  4S2. 
Agulcs(s)o8,  21. 
Agtnna,  327. 
Aganagnra,  186. 
A  gara,  4o. 
Agareni,  108. 
Agassa,  179. 
Agasus,  i32. 
.\gatha,  Agathe,  349. 
Agathon  (n.  d'h.),  349. 
Agedincum,     Agendicum, 

■349. 

Ager  Gallicus,  434>  4^^* 
A  g  la  minor,  349. 
Agravonitae,  3^19. 
Agre,  35o. 
Agrigente,  322. 
Agron  (n.  d'h.),  35o. 
Agugo,  187. 
Agunia,  35o. 
Agu(o)nUim,  35o. 
Ahenobarbus  (n.  d'h.),  48. 
Aï,  118. 
Aila,  38. 

Airrhadœ  (?).  83. 
Akabènè,  29O. 
Akanlhos,  i48. 
Ak<^sinès    (cf.    Acesines), 

206. 
Akharaka,  219. 
Akilisènè,  296  n.,  299. 
Akisènè,  297. 
Akrabbi,  296. 
Akragas,  137,  292. 
Akrasos,  184. 
Akritas  (cap),  247. 
Akrokérauniens,  221,  3 10, 

329. 
Aklè,  160. 
Alabancnsis,  33o. 
Alabonlum,  35o. 


Alœsius  (n.  d'h.),  485. 
Alœson,  176,  255. 
Alagma,  ii5. 
Alandros,  354« 
Alassa,  179. 
Alata  castra,  35o,  453. 
Alatreus,  11,  4^- 
Alazonius,  3o3. 
Alba,  35o,  35 1. 
Albana,  Albanenses,  35o. 
Albanie,  3o3. 
Albanopolis,  34o. 
Albensis,  35o. 
Albe-lii-Longuc,  283. 
Albiana,  2o5. 
Albianum,  35o. 
Albigenses,  35o. 
Albinia,  232. 
Albiniana,  35o. 
Albialimtlium,  35 1,  4i5. 
[Albio,  438.] 
A^ion,  197,  35i,  370,  392^ 

40.5,  4ii,  41.5,  457,  474. 

A  Ibis,  35o,  35 1,  489. 
Albium    Ingaunum,    35 1, 

433. 
Albium  Inletnelium,  35 1. 
Albona,  35 1,  352. 
Alboaenses,  35 1. 
Albonica,  35 1,  421. 
Albucella,  35 1,  358. 
Alce,  384. 
Aleria,  35 1. 
Alexandr(e)ia  d'Areia,  124, 

125. 

Alexandr(e)ia  Eschata,  241 . 
Alexandr(e)ia  ad  Issum,223. 
Alexandria  Margiauè,  294- 
Alexandria  Opisinè,  4i  295. 
Alexandria  Sogdianè,  241, 

295,  [3o6]. 
Alexandria  Troas,  2o3. 
Alexandrie,  6, 207, 232, 284, 

33o. 
Alexandrie  (les),  292. 
Alexandrie  (Kharax-),  323. 
Alexandropolis,  126. 


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5a4 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Aliassus,  12g,  3i(j,  35 1  u* 

Alicanum,  443  • 

Alieni  Forum,  à5i. 

Alisales,  35 1. 

Alisca,  35 1. 

Altso,  167,  17C,  209. 

Alîsontia,  35 1. 

Allan,  117. 

Allia  (riv.),  486. 

Alliana    (Allîena  ?)    regio, 

35i. 
Allieni,  35 1. 
Allobroges,  35 1,  364- 
Almanienses,  352. 
Almum,  352. 
Aimas,  352. 
Alonœ,  352. 
Alone,  352. 
Alontigiceli,  352. 
Alouoa,  Alounœ,  352. 
Alpenos,  27g. 
Alpes,  352,  477,  486. 
Al  pesa,  193,  352. 
Alphée,  173,  igo,  20g,  238, 

207,  2g8. 
Alpis,  352,  37g. 
Alla  ripa,  352. 
Alteia,  352. 
Althœa,  352. 
Altina,  353. 
Allino,  Altinum,  353. 
AIus,  352. 
Alutœ,  353. 
Alutrenscs,  353. 
Alutus,  207,  223,  353. 
Alvona,  35 1,  353. 
Amaci,  354* 

Amalchienne  (mer),  262. 
Amallobriga,  353. 
Amanicœ  (Amanides)  Pylœ, 

283  n. 
Amanos,  147. 
Amantes,  353. 
Amantini,  353,  363. 
Amanum  portos,  353. 
Amardi,  46. 
Amarousa,  255. 
Amasea,  Amasia,  206,  3oo, 

3oi,  3 12,  353,  4^1,  465. 
Amasenus,  i34. 
Amasia  (cf.  Amasea),  465. 
Amastris,  283. 
Amalha,  20. 
Amazones,  3oo,  3oi. 
Ambastœ,  io4. 
Ambiatinus  vicus,  353. 
Ambibarii,  353. 
Ambiliat(r)i,  353. 
Ambina,  465. 


Ambiorix,  347. 
Ambivareti,  -anti,  354- 
Ambrussum,  166. 
Amisia,  20g,  4o3  n. 
Amisos,  8,  3o2,  3i4* 
Amitemum,  264,  322. 
Ammonitis,  36. 
[Anioca;  cf.  Amocensis.] 
Amocada,  354> 
Amoceosis  (Amoca),  354. 
AmorgoH,  322. 
Amorium,   228,  354,    479» 

484. 

Am(o)utria ,    Am(o)utrion , 

359. 

AmphaxilÎM,  258. 
Amphipolis,  23,  i58. 
Ampsaga(s),  m. 
Ampsiani,  Ampsivarii,  354. 
Amudarsa,  22g. 
Amurius  (?),  38. 
Amutria,  Amutrium,   354, 

470. 
Amyclëe,  21 3. 
Anamares,  42g. 
Anani,  354* 
Anares,  354,  355,  42g. 
Anas  (riv.),  368. 
Anassum,  354* 
Anastasiopolis,  34o,  4ig- 
Analho,  117. 
Anatilia,  354' 
Anavè,  124. 
Ancalites,  354* 
Anchialos,  igo,  272,  27G. 
Ancobaritîs,  3 18. 
Ancone  (abl.),  33 1. 
Ancyre,  23 1,  307,  325,  362, 

378,  3go,  420,  427,  433, 

468. 
Andabalîs,  334* 
Andania,  8. 
Andaristenses,  354- 
Andautonia,  23,  4i4* 
Andccavus,  353,  487. 
Andelo(s),  355. 
Andelonenses,  353. 
Anderida,  -idos,  353. 
Andes,  355,  487. 
Andetrium,  355,  480. 
Andi,  355. 
Andologenses,  335. 
Andorisae,  355. 
Andrapa,  4>  465. 
Andrinople,  274,  273,  278, 

280. 
Andros,  ig2  u.,  233,  271. 
Andus,  355. 
Auem(o)urion  (cap),  288. 


Angea,  327. 
Angellœ,  353. 
Angitès,  207. 
Ani,  go. 
Anidus,  355. 
Anigros,  i5o. 

Anistorgis  (cf.  Anit-),  355. 
Anisus,  i4g. 

Anitorgis  (cf.  Anist-),  355. 
Anneianum,  355. 
ad  Ansam,  226,  355. 
Antandros,  g5  n.,  3o4. 
Antemne,  324. 
Anthela,  2g7. 
Anthemousias,  11 5. 
Antiana,  -anse,  356. 
Anticaria,  336. 
Anticinobis,  -cinolis,  356  n. 
Anticyre,  232. 
Anti-Kragos,  137. 
Antikyra(cf.  Anlicyre),  ig8. 
Antiliban,  ig8. 
Antinoe,  ig7. 
Antioche,  178,  271,  2g4. 
Antiocheia,  i23. 
Antipaxos,  ig8. 
Antiphellos,  i36. 
AntipoHs,  4*^3. 
Antirrhlon,  38,  ig8. 
Antisara,  g3. 
Antissa,  ig8. 
Antistiana,  356. 
Anti-Taurus,  ig8,  2g6,  3i5. 
Antitilos,  ig8. 
Antivetaeum,  356. 
Anlona,  356,  364- 
Anlros,  356. 
Anugalarus,  48. 
Anxur,   474  ("•    d.    ville), 

484  (n.  d'h.). 
Anxura,  484> 
Anyst(r)u8,  336. 
Auzitènè,  2g7. 

AOÙS,   225. 

Apamea,  i  iTi. 
Apameia,  122,  23o,  297. 
Apauartica,  123. 
Apenninus,  356. 
Aphœa  (n.  d.  f.),  356. 
Aphrodisias,  262. 
A  pi  aria,  337. 
Apiarium,  337. 
Apo,  357. 
Apollpnia,    i46,   264,    272, 

277»  44i,  4^0. 
Apolloniatis,  11  g. 
Aponus,  357. 
Appia  (via),  327. 
Appiaria,  357. 


Apri,  278. 

Apros,  272,  278. 

Apsarus,  201,  320. 

Apsoros,  235. 

Apsus,  357. 

Apla  Julia,  357. 

Apuanî,  357. 

Apula,  Apulum,  337,  38g, 

469. 

Apu8,  357. 

Aqua,  357. 

Aquœ,  i3,  357. 

Aquœ,  suivi  d'un  autre  mot, 

357. 
Aquœ  Baliz»,  ^lî). 
Aquœ  Convenarum,  390. 
Aquse  Sextiae,  467. 
Aquœ  Sircnses,  i3. 
Aquae  Sulis,  4 16. 
Aquenses,  i3. 
Aquiceli,  485. 
Aquicolus,  483. 
Aquiliïia,  213,357,367,  4^8, 

453,  483. 
Aquinates,  357,  4«4.- 
Aquis  calidis,  276. 
Aquitani(a),  357. 
Arabia  felix,  218,  297. 
Arabicus  sinus,  184,  32 1. 
Arabissus,  i45. 
Arabius,  12. 
Araceli,  358,  36 1. 
Arachthus,  36 1. 
Aracillo,  -illum,  338. 
Aradouca,  358. 
Arad(o)ucta,  358. 
Arœ  Flavi»,  457- 
Aragos,  90. 
xVrakhôtOn     (Alexandrie), 

126. 
Arakhôtos,  123. 
Arakynthos,  3i3. 
Araméens,  334> 
Arar,  338. 
Araràt  (mont),  334» 
Ararènc,  297. 
Arasenses,  358. 
Aratthus,  36 1. 
Araura,  358. 
Arausa,  358. 
Arausio,  348. 
Aravi,  gg. 
[Aravius,  456.] 
Aravorum  civitas,  99. 
Araxès,  3o5,  3 16,  32 1,  333. 
Araxos,  159. 
Arbeîa,  358. 
Arbèles,  298. 
Arbelitis,  329. 


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«  INDICES  j>  ALPHABÉTIQUES 


525 


Arbocala,  358. 

Arbô(n)  [»•  d'h.],  SGg. 

Arbor  infelîx,  358. 

Arbucula,  358. 

ArcadiopoHs,  272/273,  27). 

ArceciuSy  485. 

Arcesîa,  822. 

Arcesinè(cf.  Arkésinè),  1 3 1 , 
181. 

Archetius  (n.  d'h.),  485. 

Arci,  359. 

Arciaca,  359. 

Arcidava,  359. 

Arcobindi,  4<'>3- 

ard-,  363. 

Ardaoneon,  349. 

Ardea,  4^)9. 

Ardobriga,  359. 

Ardoinna,  359. 

Ardua,  349. 

Arecomici,  36o. 

Areesa,  298. 

Aregenua,  3ôo. 

Areia  (cf.  Aria),  124,  S98, 
3ii,3i7. 

Arelatè,  ^ù-j. 

Aremoricî,  391. 

Arenacum,  36o. 

Arenœ  montes,  36o. 

Arène,  298. 

Aréthuse,  207. 

Areva,  36o. 

Arevacœ,  -acî,  828, 36o,  44^, 
463,  467,  482. 

Argalicus  sinus,  82,  91. 

Argaricus  sinus,  82. 

Argela,  36o. 

Argenta,  378. 

Argentaria,  36o. 

Argentarius  mons,  36o. 

Argenteolum  (cf.  Argenlio- 
lum),  36o. 

Argenteus,  36o. 

Argentia,  36o. 

Argentiolum  (cf.  Argenteo- 
lum), 36o. 

Argi«  insulœ,  253. 

Arginuses,  256,  286. 

Argos,  204,  257. 

Apgyra,  86. 

Argyruntum,  36o. 

Aria  (cf.  Areia),  237,  284, 
289. 

Aria  (Espagne)  [cf.  Arien- 
sis],  36o. 

Ariaca,  40* 

Arialbunnum,  -înno,  36o, 
36i. 

Ariana,  3 18. 


Ananza,  239. 
Ariarathia,  3i5. 
Ariconium,  36o. 
Arienates,  36o. 
Ariminum,  36o. 
Ariolica,  36o. 
Ario(n)  [n.  d'h.],  487. 
Arivates,  36o. 
Arkaiousa,  i58. 
Arkesia  (cf.  Arkésinè),  1 3 1 , 

181,  822. 
Arkhabis,  828. 
Arkinna,  359. 
Armaxa,  287,  81 5. 
Armenia  Major,  257,  264, 

285,  288,  294,  297,  299, 

809,  81 3,  824. 
Armenia  Minor,  288,  259, 

262,  282,  288,  287,  296, 

297,  806,  807,  808,  809. 
Arné,  191. 
Amus,  108. 
Aroanios,  i65. 
Arocelitani,  358,  36 1. 
Aromates  (cap   des),   'sio, 

211. 
Arotères,  184. 
Arouarni,  82. 
Arpinum,  822. 
Arrabona,  i3,  882. 
Arretium,  869. 
Arrhènè,  298  n. 
Arriaca,  861. 
Arsace,  122. 
Arsanias,  298  n.,  809. 
Arsesa,  196. 
Arsia,  282,  861,  428. 
Arsinia,  298. 
Arsinoïte  (nome),  34 1. 
Arsissa,  298. 
Artabri,  859,  887,  48 1. 
Artacoana,  124. 
Artakauan,  124* 
Artakènè,  298. 
Artalbium,  861. 
Artanè,  9,  288. 
Artatus,  36 1. 
Artixata,  289. 
Artemisios  (mont),  828. 
Artemisium  (promontoire), 

287  (Lycie). 
Artemisium  (promontoire), 

395,  476  (Espagne). 
Artcmita,  119. 
Arthilœ,  861. 
Artobriga,  359. 
[Artoriga,  36i.] 
Artynia  (lac),  272. 
Arua,  -ensis,  36i, 


Arucci,  432. 

Aruns  (n.  d'b.),  485. 

Arurius,  36 1. 

Arusio,  358. 

Arutela,  36 1. 

Aruvium,  445. 

Arvernes,  409. 

Arymnion,  159. 

Arzanènè,  6. 

Arzus,  161. 

Asaak,  122. 

Asabara,  98. 

Asamum,  Asanum,  36 1. 

Ascalone  (abl.),  83o. 

Ascatancas,  3. 

Asciburgium,  862. 

Ascrivium,  862. 

Asicha,  117. 

Asido,  862. 

Asôpos,  261. 

Aspacora,  98. 

Aspadana,  810. 

Asparagiuro,  5. 

Aspavia,  862. 

Aspendos,  829. 

Asphodélodes,  38 1. 

Aspithras,  107. 

Aspona,  862. 

Assaceni,  88. 

Assèra,  98. 

Assesiates,  862. 

Assurœ,  87. 

Assures,  87. 

Assyrie,  226,  227,  295,  802, 

807,  3i6,  3i8,  821,  824, 

829. 
Asta,  862,  409. 
Astaboras,  18. 
Astacenus  sinus,  241,  284. 
Astagi,  862. 
Astapa,  862. 
Astap(o)us,  108. 
Astavènè,  816. 
Astensis,  862. 
Asthalè,  201,  286,  825. 
Asti,  21 3. 
Astibus,  5. 
Astigi,  862,  471* 
Astii,  862. 

Astur,  -ura,  -urco,  862,  485. 
Astures,  i56,  44^9  44^  n-? 

447; 
Asturi,  i56. 

Asturia,  -icus,  862,  487. 
Asturica  Augusta,  862, 4i5, 

488. 
Asula(s),  485. 
Atarnée,  3o4,  3o6. 
Atelebussa,  i38. 


Atella,  282. 

Aternum,  886. 

Ateste,  868. 

Athanagia,  368. 

Athènes,  221, 258,  271, 338. 

Alhenopolis,  863,  472. 

Athesis,  363. 

Athos  (mont),  i52,  291. 

Athymbros,  218. 

Atiliana,  368. 

Atina(s),  368,  485.  ' 

Atintania,  363. 

Atlantici,  863. 

Atlantide,  Atlantis,  338  sqq. 

Atlas  (mont),  168. 

Atrans,  348. 

Atrapatènè(cf.  Atpop-),  299. 

Atrebates,  875,  444' 

Atri  (montes),  38. 

Atriacus,  363. 

Atro patène  (cf.  Atrap-),  32 1 . 

Attacotti,  868. 

Atlaleia,  100,  187,  i38,  i83. 

Atteg(o)ua,  863,  470. 

Attelebussa,  246,  256. 

Attuarii,  863. 

Attubi,  868. 

Atur,  Atura,  Alurres,  363, 

459. 

Aturius,  Aturrus,  Aturus, 
Atyr,  863. 

Aualits,  207. 

Aualites  sinus,  240. 

Auas,  225. 

Aufona,  363,  864. 

Augarmi,  193. 

Augila,  286. 

Auginus  (mons),  363. 

Augurina,  868. 

Augusta,  35o  (Alba),  368, 
364,  399,  400,  4o6,  440 
(Nova),  457(Treverorum), 
475,  et  cf.  Bracara. 

AugusUe,  456. 

Augustani,  864. 

Augustobriga,  828. 

Augustopolis,  84o. 

Augustum,  864. 

Aunus  (n.  d'h.),  485. 

Aurausio,  858. 

Aureos,  864. 

Aureus  mons,  864,  384. 

Aurigitanus,  366,  444* 

Auringis,  482. 

Aurinx,  364- 

Aurunca  (cf.  Suessa). 

Aurunci,  192» 

Ausa,  364- 

Ausci,  364,  475. 


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5a6 


ETUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Auser,  108. 
Ausetani,  268. 
Austeravia,  364,  i^T' 
AiitariatiB,  364. 
Autarilos(D.  cl'h.),  36 '|. 
Autinîy  304. 
Autrigooes,  3r>5,  Ifiot 
Autuunacum,  4''>4* 
Auvona,  356,  363,  364- 
Auzia,  23g. 
Avare,  420. 
Avaris,  ^Si>. 
Aventicum,  4*^0. 
AventÎDUS  (n.  d'h.),  4^- 
Axant(h)os,  364. 
Axîakès,  167. 
Axios,  25,  258,  299. 
AxoDa,  435. 
Azania,  210. 
Azitorîziacum,  364- 


Babba,  179. 
Babyioiie  (ab!.),  3 16. 
BabyIone,2 19, 272(Kgyptc), 

285,  3 12. 
Baclra  (cf.  Baktra),  2ii. 
Bactriane,  -anoe,  233,  234, 

283. 
Baebîani,  367. 
Bsecula,  364. 
Baedunia,  364. 
Bœlo,  364,  367,  368. 
Baenis,  364. 
Bssippo,  367. 
Bœtasii,  369. 
Bseterr»,  94. 
Bœlica,  364,  44*^>>  4^0. 
Bœlis,   i4o,  36o,  364,  ^72, 

388,  395,  398. 
Bœlorix,  364. 
Bœtuli,  452. 
Bœlulo,  364- 
Bœturia,  i83,  i93(CeItica), 

285,  364,  393,  466. 
Bagce,  60. 
Bagai,  64. 
Bagaza,  239. 
Bagistana,  120. 
Bagradas,    187,    227,    235, 

239. 
Bagrauandènè,  228,  299  n. 
Baklra    (cf.    Bactra),    210, 

283. 
Balabitènè,  309. 
Balalesa,  193,  3oo. 
Balari,  -us,  365. 
Baléares,  -aricus,  364,  4ii- 


Balikba(s),  11 5,  116. 

BnlisU  (Bniliata),  365. 

balla,  4 18. 

Balliolum,  388  n. 

Ballista  (cf.  Balista). 

Balomus,  216. 

Bandobrica,  365. 

Banlia,  375. 

Barbana,  365. 

Bnrbartca,  1 11. 

Barbarium,  365. 

Barca,  365. 

Barcino,  365. 

Barda,  i25. 

Bardera  te,  365. 

Bardo,  365. 

Bardycfap,  365. 

Bargasa,  182. 

Bargylia,  184. 

Baria,  370. 

Baris,  ^,  Si. 

Bariuni,  2u5. 

Baraa,  216. 

Barnea  (cf.  Kadès). 

Bamijs,  69. 

Barra,  366. 

Barzalo,  285,  297. 

Barzos,  161. 

Basftn,  283. 

[Basculas,  366.] 

Basilea,  -ia,  366. 

Basilîpo,  366. 

Basilisènè,  299. 

Bassianr,  366. 

Bassus  (n.  d'h.),  4^7» 

Bastamiques  (Alpes),    188. 

Bastetani,  174,  359,  *^66> 
4i4,  417,  425,  44i,  4't5, 
448,  4r>3,  460,461,471, 

482  (-anie),  483. 
Bastî,  194,  366. 
Bastta,  194,  366. 
Bastitani    (cf.     Basletani), 

212. 

Bastuli,  160,  347,  366. 
Balana,  120,  121. 
fiatanè,  1 15. 
Bntanaea,  238. 
Batava  castra,  366. 
Bataves,  -vî,  36o,  366,  42'*, 

448. 

Batavia,  366. 
Batavodurum,  366. 
Bathtous,  366. 
Baudobrica,  -brtga,  366. 
Bauzanum,  366. 
Bavo,  367,  369. 
Bazigraban,  11 4,  120. 
Bebiani,  367. 


Bebii,  367. 
Beda,  367. 
Brdaium,  367. 
Bcdunia,  367. 
Bclnculadrus,  Belatucadrus 

(divinitë),  367. 
Bdendi,  367,  4î>o- 
Bclcriuri,  370. 
Belcsibiblada,  1 17. 
Hcigff,  367,  4iO. 
Belgica  (Gaiiia),  38i,  389, 

4o5,  4^6,  44o* 

f)elgida,  367. 

Belgtiium,  367. 

Belion,  368. 

Belippo,  367. 

Belilani,  367. 

Belt)(iï),  368. 

Belli,  368. 

Bellocassi,  368. 

Benacus  lacus,  486. 

Beneharnum,  368. 

Benevenlaoè,  290. 

Bèonan,  117. 

Bcrcorcnles,  368. 

Bcrgame,  444- 

Bergidum  Flavium,  378. 

Bergi(s)tani,  368. 

Bergium,  364- 

Bergomum,  225,  36o,  366. 

Bergulœ,  272. 

Béris  (riv.),  29^1. 

Berisa,  199. 

Beroë,  Berœa,  272, 273, 28 1 . 

Berones,  74,  368. 

Berrèsa,  196. 

Berrhœa,  272,  281. 

Berzov(i)a,  368. 

Besantiaopolîs,  196. 

Besechana,  118. 

Besidtr,  240. 

Besippo,  368. 

Bessaparo,  209. 

Besle,  124  D. 

Betasii,  368. 

Bclhel,  243. 

Bclhesda  (pour  Bethsœda), 

.74. 

Beth-HoroD,  182. 

Beth-Séan,  218. 

Betucius  (n.  d'h.),  488. 

Btbasis,  326. 

Bibroci,  369. 

Bilbilîs,  370,  395,  4^2,  484* 

Bilechas,  Bilëkha,  116,  i45. 

Bingium,  4«^)4- 

Bipedimui,  369. 

Bis,  124. 

Bisaltes,  214. 


Bisanthè,  280. 

Bisgargîtani,  369. 

Fiistonea,  214. 

Bistonis  lacus,  21/;. 

Bito(D)  [n.  d'il.],  487. 

Bituitos  (n.  d'h.),  ^27». 

Biluriges,  4o3,  44o,  44^. 

Bituriza,  369. 

Bij't,  126. 

Bizyè,  272. 

Blftsus  (o.  d'h.),  487. 

Blanda,  420. 

Blai]uemc,  273,  27  V 

BlascoD,  433. 

Blalta,  369. 

Blatuni  Bul(}ium,  369. 

Blendium,  385. 

Boa,  369. 

Bodincoinagus,  4>4> 

Boia,  36;). 

Boil,  369,  377,   402,   428, 

429,  437,  448,  456,  489. 

BoiohaMTiî ,      Boioha^m  um , 

etc.,  35i,  369,  4r»4,  4C7, 

489. 
B(,Ibè  (lac),  257. 
Bolbinilicum  ostium,  323. 
Bolentium,  370. 
Bolerium,  356. 
Bomium,  370. 
Bonoa,  4*^>4* 

Bononia,  372, 382,  402,  4^2. 
Bontobrica,  -briec,  366. 
bonus,  60. 
Borea  (?),  370. 
Boreum  promontoriuni,370. 
Borinar(n)î,  370. 
BorroviciuiD,  370. 
Boryslhène,  167,  34i. 
Borysthenis,  34i. 
Bosa,  adj.  Bosensis,  870. 
Boterdum,  370. 
Boubon,  342. 
Boucoléon  (cf.  Bucoléon). 
Boudobriga,  365,  366. 
Boura,  268. 
Bourinna,  238. 
Bracara  Augusla,  94,    108, 

389,  409,  483. 
Bracares,  108,  371. 
Bracari(i),   358,  371,    45i, 

483. 
bracca,  428. 
^Crana,  371. 
Brannogenium,  371. 
Brattia,  371. 
Bratuspantium,  371. 
Bravinium,  371. 
Bremelonacum,  371. 


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«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


027 


Brentesîa,  871. 
BrcUnnus  (n.  d'h.),  383. 
Brctolaion,  371. 
Bretons,  486. 
Breuci,  /|  1 1 . 
Brcucoraagus,  872. 
Brtgœcini,  4^1. 
Brigœcton,  4Bi. 
Briqanles,   358,   871,   391, 

4o6,  417,  448. 
Brigantia,  372. 
Brigaaltum,  i63,  871,  4oi. 
Brigelio,  436. 
Brigiosum,  167. 
Brilettos,  i4o,  3 10. 
Briniates,  4o3. 
Brinta,  871. 
Britanni(a),    74,    194,   226, 

287,  855  sqq.,  858,  867, 

clc. 
Britoinar(t)îs,  Brilomartos, 

856,  372. 
BrilUiii,  453. 
Briviodurum,  872. 
Brivodurum,  872. 
Brîxentcs,  872. 
Brixîa,  872,  44o. 
Brixîanus,  -ani,  872,  44o> 
Brixiensts,  872. 
Brocaum,  872. 
Brocomagus,  872. 
BrodioQti(i),  872. 
Brœcomagus,  871. 
Brutobriga,  872. 
Bruttium,    192,    286,    289, 

240,  257,  288,  294,  827, 

880. 
Bubioda,  872. 
Bucoléon,  278. 
Budalia,  872. 
BulgarophygoD,  278,  278. 
Bulgiuni  (cf.  Blatuiu). 
BiiUœum,  872. 
BuUis,    -enses,    «idenses, 

-inus,  872,  878. 
Bunî,  872,  878. 
Burchana,  872,  878. 
Burges,  872,  378. 
Burgus,  878. 
Burni,  872. 
Burnum,  872,  480. 
Burridava,  348,  878. 
Bunio,  872. 
Burrus  (o.  d'h.),  488. 
Bui-tudîzus,  161. 
Burum,  878. 
Buthrotum,  i48,  171. 
Buvinda,  872. 
BuxeDtum,  160. 


Buxus,  159,  160,  169  n. 
Bybassos,  129. 
Byllîs,  828,  872,  878. 
Byzacèoo,  241. 
Byzacium,    i58,   229,   284, 

235. 
Byzance,  25 1,  275. 
Byzènes,  378. 


Pour  la  lettre  G,  cf.  aussi  la  lettre  K 

Cabalîe,  842. 
[Gaballaria,  4<>9*] 
cnballus,  874. 
Cabellione  (abl.),  881. 
Cabillonum,  874. 
Cabura,  l\,  85,  295. 
Cacava  (Caccava?),  4on- 
Caccabarîa  (cf.  Heraclea), 

374. 
Cacus  (n.  d'h.),  486,  488. 
Cadara,  5o,  284* 
Cudiana,  -ano,  874. 
Cadusiî,  169,  290. 
Cjenngi,  4^5. 
Cœcina,  21 5. 
Cœlîna,  874. 
Cœnia,  874,  883  n. 
Cœnina,  824. 
Cœraesi,  -rœsi,  -rosi,  87'!. 
Cœsaraugusta,  21 5,  874. 
Ccesarea,  io5(Mazaca),  176 

(id.),  287  (id.),  374. 
Csesariana  (Asido),  862. 
Caesariensis  (Britannia  Ma-* 

xima),  443,  475  (Flavia). 
CœsariDa  (cf.  Norba). 
Csesaris  pontes,  874. 
Cfesena,  874»  892. 
Calabria,  33o. 
Calagurris,  874,  4o2. 
Calagurris  Nassica,  8  74  (cf. 

402,  488). 
Cnlaminae,  824. 
Calam issus,  i45,  149* 
Calarzènè,  808. 
Calchedon,  278. 
Calecula,  875. 
Caledonia,-ëdonie,  883, 384, 

397,  424,  47O5  482. 
CaledoDi'î,  895. 
Calem,  875. 
Calentum,  875. 
Gaietés,  -eli,  875. 
Calinipaxa,  287. 
Calisia,  467. 
Canœcia,-œcus,-aïcus,  875, 

4o4,  422. 


Callaîci,  108, 358(Bracariî), 
875,  377(Lucenses),  419» 
4i5  (Lucenses),  45 1  (Bra- 
carii),  488  (Bracarii). 

Callet,  875. 

Calliciam,  4i8. 

Gallicula,  882. 

Callipus,  875. 

Callirrhoe,  184. 

Callonè,  882. 

Calucones,  875. 

Calucula,  875. 

Caivisius  (n.  d'h.),  487. 

Calyba,  325. 

Calydoo,  897. 

Camalullici,  876,  472. 

CambetOD,  421. 

(^ambilalri,  876. 

C'imbodunum,  -unon,  876, 
4oi. 

Cainbolecl(r)i,  876. 

Cainl>orituin,  876. 

Cambuniens  (monts),  188, 
876. 

Cnmbysènè,  8o3. 

Camerinum,  876. 

Camesèaè,  3o3. 

Camilla  (n.  d.  f.),  485. 

Camisa,  3o6. 

Campanie,  4o4- 

campestres  (Os(|iiidate8), 
445. 

campi,  448>  4^4»  4^8. 

[Campi,  454*] 

Campi  Macri,  876. 

Camulodunum,  197. 

Camulogenus,  4^5. 

Camun(n)i,  876. 

Canis  (?),  876. 

Cannclum,  876,  473. 

[Canovium,  889.] 

Cantabri,  857, 860, 889, 43 1 . 

Cantabrique  (mer),  48i. 

Cantœ,  877. 

Cantanum,  877. 

Canttum,  464- 

Cantocaplce,  877. 

Canusium,  224. 

Capauta,  288. 

Capedunum,  877. 

Capena,  808,  325  (porta). 

Capharbarica,  110. 

Caphira,  iio. 

Capillatî,  4i4- 

Capisènè,  3o3,  804. 

Capîssa>  200. 

Cappadox  (riv.),  897. 

Gara,  97. 

Caraceni,  877. 


Garactacus  (n.  d'h.),  877. 

Garana,  877. 

Garanicum,  877. 

Garasa,   i83. 

Garausius  (n.  d'h.),  488. 

Garavanca,  877. 

Garavantis,  877. 

Garbantorate,  879. 

Carbantorigon,  877. 

Garcasonis  (gén.),  175. 

Garcinitcs  (sinus),  264. 

Garcuvium,  877. 

Garda,  877. 

Garentini,  877. 

Garesa,  197. 

Garesius,  891. 

Caresus  (cf.  Karesus),  187. 

Garinœ,  826. 

Garini,  878. 

Gariosvelites,  878. 

Garisa,  200  et  note. 

Garissa,  200,  878. 

Garmanic,  8o3,  826. 

Garmo(n),  385. 

Garni,  488,  463. 

Garnicae  Alpes,  852,  '  878, 
898,  426. 

Gamonacœ,  878. 

Garnoti,  878. 

Garnuntum,  878. 

Gamutenus,  879. 

Garonion,  877. 

Carpeia,  879. 

Carpentora(c)te,  879. 

Garpessos,  879. 

Carpetani,  222,  228,  264, 
399,  4oi,  408,  412,  4i4, 
416,  4^22,  428,  448,  4'i9» 

457,  477>  479- 
Garpi,  879. 
Garpiani,  879. 
Garrea  (Potentia),  879, 452. 
Carrodunum,  421, 448, 467. 
Gartagine  (abi.)   [cf.    Gar- 

thago  (nova)],  33 1. 
Gartaia,  i4o. 
Gartalia,  880. 
Garteia,  880. 
Garthage,  229,  265,  409* 
Garthago   nova,   217,   262, 

268,  428,  442,  470  (Gar- 

thagène). 
Gartima,  38o,  384. 
Gartris,  38o. 
Garus  (n.  d'h.),  488. 
Garusa,  247. 

Garusadius  mons,  i56,  880. 
Garvanis,  880. 
Garventum,  38o. 


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528 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Cascantum,  5o. 
Casinomagus  (cf.  CassÎDO- 

magos),  38o. 
Casmonates,  38o. 
Caspiennea   (Portes),    244» 

292. 
Cafipîi,  3 18. 

Cassianua  (n.  d'b.),  487. 
Cassînomagos  (cf.   Casino- 
magus), 38o. 
Cassitérides,  249,  38o. 
Cassius  (n.  d'h.),  4^7- 
Castellani,  222,  399,  4^3. 
castellum,  98. 
Castellum        Menapiorum, 

38i. 
castrum,  17. 
Castnim  Mutilum,  437* 
Castulo,  5o,  378.  38 1,  42^. 
Ca surgis,  432. 
Catœa,  i33. 
Catali,  38]. 
Catanii,  54- 
Catari,  38 1. 
cateia,  ^S6. 

Gatil(l)u8  (11.  d'h.),  485. 
Calinius  (n.  d'h.),  488. 
Cativolcus,  Catuvolcua  (n. 

d'h.),  38 1. 
Cattharenses,  38 1. 
Cattuzi,  243. 

Catulle  (cf.  CatuUus),  487- 
Catullinus  (n.  d'h.),  488. 
Calul(l)us  (n.  d'h.)  [cf.  Ca- 

luUeJ,  48G. 
Caturi(go)inagus,  382. 
Catuvellauni,  38i,  382. 
Cauca,  382. 
Caucasus,     i33    (ludicus), 

3oo,  3oi,  3o3,  320. 
Caucenses,  382. 
Caucî,  382. 
Caura,     eihn.     Caurenses, 

382. 
Caurium,  382,  432. 
Causennœ,  382. 
Caverni,  382. 
Caviclum,  382,  4 «8. 
Cajrstros,  202,  2o3. 
Ceangi,  4o5. 
Ceba,  382. 
Cebadus,  382. 
Cebeuna,  383. 
Cedareni,  109. 
Cedrœi,  109. 
cedrus,  374. 

Celeiates,  Celelates,  383. 
Celena  (n.  d'h.),  486. 
Celeni,  36 1. 


Celeusum,  168. 

CelDÎufl,  383. 

Celsa,  201. 

Celsus  (n.  d'h.),  487. 

Celtes,  335. 

CeUibères,   194,   263,  4<>i« 

4o5,  4 16,  4^0,  427;  464* 
Celtibérie,  342,  443. 
Celtica,  393,  426. 
Celtici,  4 18. 
Cettius  (n.  d'h.),  45o  n. 
Cerna,  374,  383. 
Cemelium ,        Cemenelon, 

-elium,  383,  46 1. 
Cënomans,  363,  387. 
[Centrones,-onicu8(cf.  Ceu- 

trônes),  383.] 
Céos,  137,  142,  159,  253. 
Cëphallénie,  257,  342. 
Céramique  (goire),  201. 
Cerasus,  i33. 
Cerauni,  384- 
Cercar,  109. 
Cercasorum,  85. 
Cerealis  (Ebora),  398. 
Ceretani  (cf.    Cer[p]ctaiii). 
Cerones,  384* 
Cer(r)etani,  384» 
Cersunum,  384. 
Certima,  384- 
Ccrvaria,  384- 
Cervini,  384. 
Cësarée  (Palestine),  3o8. 
Cessero,  358,  384* 
Cessetani,  384,  391,  443* 
Cestii  (n.  d'h.),  488. 
Cetuma,  187,  196. 
Ceutrones,  -icu  (au  lieu  de 

Centr-),  383. 
Ch-  (cf.  aussi  Kh-). 
Chaberos,  97. 
Chalcidèaè,  319. 
Chalcidique,  i52,  ]58,  159, 

234,   299,  3 10  (Thrace), 

3ii. 
Chalcis,  i38,  14I9  257,  258, 

271,  319  (Syrie). 
Chaldée,  333. 
Chaldéens,  324*  334* 
Chalybonitis,  88,  289, 292  n. 

(Khal-). 
Charax,  273. 
Chariopolis,  273. 
Charmande,  118. 
Charmodara,  107. 
Chatramolitœ,  43- 
Cbauci,  402. 
Chelymath,  243. 
Cherronësos,  38o. 


Chcrson,  38o. 

(^hersonèse  cimbrique,  359, 

386. 
Chersonèse  de  Thrace,  247» 

260,  3o4,  323,  326. 
Chersonesus  fleraclea  (H^ 

racleotica),  157,  178. 
Chimerium,  107. 
Chio,  Khio,  180,  i83,  21 4, 

'250. 
Choaspes,  299. 
Choba,  1 1  o. 
Choriaïlon,  274.  326. 
Chosroènè,  32o. 
Christianopolis,  343. 
Christopolis,  274,  281. 
Chrysas,  328. 
Chrysobora,  89. 
Chypre,  249,  322. 
Cibale,  434* 
Cibarci,  385. 
Cibilitani,  385. 
CicflB,  385. 
Cierium,  3o. 
Cigisa,  210. 
Cigurri,  385. 
Ciliza,  Kiliza,  243. 
Cillœus  mons,  95  n. 
Cihimum,  385. 
Cimbii,  Cimbis,  386. 
Cimber,  Cimbri,  383,  385. 
Cimber  (n.  d'h.),  486. 
Cimmérien  (Bosphore),  24 1 , 

259. 
Cimmérieus,  385,  386. 
Cinœdocolpitse,  43* 
Cinca,  Cinga,   €ihn.    Cin- 

cienses,  362,  386. 
Cingilia,  386. 
Cingonius  (n.  d'h.),  488. 
Cinium,  386. 
Cinius,  386.  \ 

Cînna  (n.  d.  v.  et  d'h.),  486, 

488. 
Cinolis,  356. 
Cinyphos,  112, 
Cinyps,  112. 
Cinyrus,  386. 
Cirrhadœ,  59,  83. 
Cissa,  201,  486. 
Cisseus  (n.  d'h.),  486. 
Cissia,  170. 
Cissis,  386. 
Cissos,  i46. 
Cithéron,  220. 
Cium,  Cius,  386,  452. 
Civilis  (n.  d'h.),  386. 
Clanis,  407* 
Clarenna,  386. 


(Plantas  JuUa,  363. 
Classes,  386. 
Classica  colonia,  387. 
Clastidium,  429. 
Claudiomeriom,  887. 
Claudiopolis,  295. 
Claudium    luvavum,    387, 

4o5. 
Clausentum,  387. 
Clausus  (n.  d'h.),  485. 
Clavinium,  387. 
Clesus,  Cleusis,  387. 
Clevum,  407. 
Clossus  (n.  d'h.),  387. 
Clunium,  887. 
Clusios,  387. 
Clusium,  326,  407* 
Cluso,  175,  387. 
Clytius  (n.  d'h.),  486. 
Cnide,  Cnidos  (cf.  Knidos), 

248,  25 1. 

Cobiomachus,  387. 
Coccon,  4i5. 
Cocosa,  216,  467. 
Cocos(s)aies,  387. 
Cocussus,  i65. 
Cœlerini,  387. 
Cœliobriga,  389. 
Cœnon  Gallicanum,  387. 
Coissa,  201. 
Colami,  388. 
Colchana,  228. 
Colchicus  sinus,  91,  33o. 
Colchide,  262,  320,  34 1. 
Colchinium,  388,  443. 
Colentum,  388. 
Collentum,  388. 
CoUippo,  388. 
Collodes,  388. 
Colobona,  388. 
Coloë,  207,  2i4* 
Colonia,  388. 
Colonnes    d'Hercule,    828, 

338,  353,  4 10,  443,  461, 

474,  482. 
Colopènè,  3o5. 
Colla,  325. 
Colubraria,  2'j9. 
Colubrarius  mons,  25o. 
Comacina,  388. 
Comana,  287. 
Comana  Pontica,  3oi,  38o, 

389,  4oi,  466. 
Comani,  -anos,  389. 
Comaria,  87,  109. 
Comassa,  180,  210. 
Combretonium,  3P9. 
Côme,  366,  444. 
Commagense,  889. 


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«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


029 


Commagènè^  149,  245. 
Commagius  (n.  d'h.),  389. 
Compolis,  343. 
Comum,  439* 
Concaoi,  389,  ^Ù2, 
Condivincum,  389. 
Condrusi,  389. 
Congavata,  389. 
Conii,  393. 
Cooîsium,  389. 
CoDoboaa,  388. 
Cooopeum,  3o2. 
Consabrum,  389. 
CoQsabura,  89,  389. 
Consentia,  269. 
Consingis  (n.  d.  f.),  389. 
CoDstantia,  392. 
Constantia  Julia,  ^ig. 
Constantin  a,  4i9- 
Constantinople,    255,    271, 

33i,  342. 
Contestani,   169,  212,  357, 

4i3,  459. 

[Conlobriga,  389.] 

Contrebîa,  ,^90. 

Coiitrcbis,  390. 

Contributa  Julia,  390. 

Convenae,  390. 

Conventina  (n.  d.  f.),  390. 

Convelom,  389. 

Copaïs  (lac),  i46,  191,  27^. 

Copia,  adj\  Copiensis,  390. 

Coras  (n.  d'h.),  485. 

Corbeuroa,  79. 

Corconli,  Sgo, 

Corcyra  nigra,  85,  391. 

Corcvre,  160,  178,  247,  2O0, 
284. 

Cordouènè,  227. 

Corduba,  449,  470- 

Cordyliis(s)a,  248,  261. 

Corense  littus,  391. 

CoreHsus,  142,  167. 

Coresus,  142. 

Coriallum,  391. 

Corinlhe,  246,252,271,311. 

Coritani,  Coritavi,  391. 

Comacuni,  ethn.  Corna- 
cales,  391. 

Cornus,  390. 

Coroc,  124. 

Corodamum,  286. 

Coronè,  274. 

Coronus  (mont),  3  20. 

Coropassos,  90. 

Corpili,  214. 

Corsi,  42O. 

Corsula,  391. 

Cortona,  87. 


Cortoriacum,  391. 

Corveunta,  Corveusc,  79. 

Cos,  5. 

Cosa,  21 4,  223,  36o. 

Cosaroba,  168. 

Cosmidium,  274. 

Cossa,  214. 

Cosséens,  244- 

Cossetani,  Sgi,  443- 

Cossetania,  384,  391. 

Cossio,  391. 

Cossutius,  -ianus,  392. 

Cotinœ,  392. 

Cotinî,  392,  429. 

Cotiso  (n.  d*h.),  392. 

Cotta  (n.  d'h.),  487. 

Cotli,  363. 

Cotliœ  Alpes,  352,  393,  4o8. 

Coltis,  87. 

Cottonara,  98,  99. 

Crasson,  170. 

Crémone,  486. 

(-reones,  392. 

Crepsa,  157. 

Crescentius  (n.  d'h.),  487. 

Crestonœi,  80. 

Crexa,    157,    193  (?),    201, 

235,  237,  392. 
Crisîa,  392. 
Crissa,  Krissa,  190. 
Crococalana,  392. 
Crocodtlopolis,  34i. 
Cronienne  (mer),  458. 
Crossœa,  iSg,  234,  236. 
Crumerum,  392. 
Cruptoricis  villa,  393. 
Cuballa,  393. 
Cuculia,  -ll«,  -11  um,  393. 
Cuda,  393,  4o8. 
Culici  Flamonienses/393. 
Cultenna,  25,  463. 
Cumes,  25o. 
Cunetes,  393. 
Cunici,  393. 
Cupavo,  380. 
Curia,  393. 
Ciiricta,  4^3. 
Curiga,  393,  394. 
Cusibis,  393. 
Cusicelenses,  393. 
Cusinus  (n.  d'h.),  487. 
Cusum,  168,  393. 
Cuttiae,  393. 
Cydonia,  i49> 
Cynetcs,  Cyneticum  jugum, 

'393. 
Cyparissa,  202. 
Cyparissius  sinus,  i46,  201. 
Cyrénaîque,  232,  3o5,  34i> 


Cyrène,  i83,  209,  232. 
Cyreschata,  241. 
Cyrrhestique,  242,  243. 
Cyrus,  91. 

Cythère  (en  Crète),  263. 
Cyzique,  i54, 2o5,  274,  27."), 
279,  3o5. 


Dabanegoris,  23o. 

Dabassi,  180. 

Dabrona(8),  393. 

Dacasara,  96. 

Daces,  379. 

Dacia,  393,  477.  479. 

Dacia  Ripcnsis,  35 1. 

Dacore,  394. 

Dacorius,  394. 

Dadastanè,  284,  394. 

Dahse,  47» 

Daiara  Kômè,  ]i5. 

Daïx,  i5o. 

Dakidiza,  241. 

Daldis,  Dallè,  61. 

Dahnatiacus,  -atius,  394. 

Damascus,  219,  3oi. 

Damnii,  102,  388,  394. 

Damnonii,  102. 

Dan,  186,  282. 

Danaba,  8. 

Danube  (cf.  Ister),  437,  44^, 

448,  449,  453,  457,  460, 

46 1,  465,  472,  477>  478, 

479».48i,482,  483. 
Daorizi,  Daorsei,  394. 
Daphnonte,      Daphn(o)us, 

260. 
Daphnousa,  259. 
Dardanie,    268,    377,    38 1, 

382,  387,  462,  478. 
Dariorigum  Venetum,  Da- 

rioriton,  394. 
Damœ,  Darnis,  67. 
Daros,  96. 
Daruernon,  394. 
Dassaretae,  471- 
Datii,  474,  475. 
Daxius  (n.  d'h.),  393. 
DecanUe,  394. 
Décapole,  283. 
Decapolis,  34o. 
Deceates,  Deciates,  394. 
Decium,  394. 
Decuma,  394,  395. 
Décumates  (champs),  357, 

378,  386,  472. 
Deiotaros  (n.  d'h.)  [cf.  Dci- 

tauros],  394. 


Deitania,  394. 

Deitauros(n.  d'h.)  [cf.  Deio- 
taros], 394. 

Dékîmos,  265. 

Deiroinium,  394. 

Délos,  3i3. 

Delphes,  246. 

Deme.'ae,  394,  424. 

Démétrias,  52,  126  (Ara- 
khosie),   173  (Thessalie). 

Dendrobosa,  216. 

Derccnnus  (n.  d'h.),  485. 

Deremistœ,  395. 

Derxènè,  3oi,  309. 

Deucaledonius  oceanus , 
395. 

Deucalion  (n.  d'h.),  335. 

Deultum,  446. 

Deva  (riv.),  378. 

Devona,  395,  397. 

Diacopènè,  3 12. 

Diam(o)una,  237,  326. 

Dianenses,  395. 

Dianium,  395. 

Dianna,  395. 

Didymes,  142. 

Didymotique,  274. 

Dimallum,  Sgô. 

Dimo,  Dimum,  395. 

Dindari,  395. 

Dinia,  461. 

Dinogetia,  395. 

Dioskourias,  7,  3 20. 

Dircenna,  395. 

Ditiones,  407. 

Diltani,  395,  4i6. 

Dium,  279. 

Diur,  82  n. 

Divitiacus  (n.  d'h.),  395. 

Divitio,  395. 

Divodurum,  457. 

Divona,  397. 

Doana(s),  i85. 

Dobuni,  39 1,  407. 

Docleates,  396. 

Dodécaschène,  175. 

Dolba,  3o2. 

Dolichistè,  3o4. 

Dolomènè,  3o2. 

Doiopcs,  327. 

Dorticum,  382,  396. 

Douma,  61. 

Doura,  117. 

Drabescos,  274. 

Dracina,  396. 

dragina,  396. 

[Drama,  274,  281.] 

Dranccs  (n.  d'h.),  485. 

Drantius  (n.  d'h.),  485. 

34 


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53o 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Dravus  (riv.),  57,  870,  38o, 

394,  417,  421,  426,  461, 

466. 
Drepanè,  284* 
Drepanum,  284* 
DriloD,  329. 
Drippius,  396. 
Drobet»,  396. 
Druias,  396. 
druîda,  druis,  39G. 
Dnisîlla  (n.  d.  f.),  488. 
Dnisîpara,  396. 
Drusomagus,  396. 
Drusus  (n.  d'h.),  487. 
Dubrœ,  396. 
Dumœlha,  67. 
Dumnonii,  74,  102,  388. 
DuDum,  397. 
Darius  (riv.),  99,  358,  36o, 

420,  439,  483. 
Duroium,  377,  397. 
Purnovaria,  397. 
Durobrivœ,  397. 
Durocîna,  397. 
Durocobrivœ,  397. 
Durocornovium,  397. 
Durolîpons,  397. 
Durostopum,  397. 
Dymè,  204. 
Dyrrachium,   5,    171,    199, 

271,  359,  372,  44i,  4^|8. 

E 

Eblana,  369,  4^7  • 
EblaDi(i),  369,  397. 
Ebora,  398. 
Ëbrora,  398. 
Ebura,  398. 
Eburobriga,  398. 
Eburobrittium,  398. 
Ëburodunum,  84,  432. 
Ëburum,  84,  398. 
Ëbusia,  398. 
Ebusus,  25 1,  398. 
Ëbusus  (n.  d'h.),  486. 
E(c)cobriga,  399. 
Edessa,  96,  245,  291. 
Edeta  (cf.  Liria),  399,  463. 
Ëdelani,   -ania,    197,    36 1, 

394,  398,  399,  421,445, 

460,  463,  47  «• 
Edones,  252. 
Edosa,  222. 
Edro,  399. 
Ëdru(s),  399. 
Ëgesta,  189,  399. 
Ëgine,  224* 
Egnatîa  (via),  220. 


Egosa,  222. 

Egovares,  -arri,  385,  Sgg, 

437. 
Egui(-Turi),  399. 
Ëkbataoa,    120,    121,    170, 

238,  259,  292,  299,  3io, 

325. 
Eiœates  sinus,  286. 
Elai(o)ussa,  247. 
Elath,  38,  282. 
Elbe  (île  d'),  486. 
Ëlegosinè,  257,  324> 
Elënè,  399. 
Elephantinè,  329. 
Eleusis,  i46. 
Eleulheropolis,  iio,  200. 
Elimberra,-berris,  399, 400. 
Elimea,  Elimiotes,  876. 
Eliocroca,  4^0. 
Ëlissa  (q.  d.  f.),  171. 
El  usa,  260,  4oo. 
Ëlusio,  4oo. 
Elvetii,  409. 
El  vélos,  409- 
Elvii,  4oo,  409* 
Elymaîs   de  Susiane,   286, 

3oo,  307,  320. 
Elymaîs  (du  nord),  3 20. 
EmaDcnses,  4oo. 
Ëmanici,  4oo. 
Emathie,  207. 
Ëmerita  Augusta,  4oo,  4o3. 
Emeritus,  4oo. 
emerum,  4oo* 
Emesa,  i45. 
Emodus  mons,  90. 
Emodus  Sericus,  90. 
Ëmona,  349,  4oo,  438. 
Enderifli,  4oo. 
Ëndidae,  4oo. 
Engeddi,  3o2. 
Euipeum,  224* 
Ënnodius  (a.  d'h.),  488. 
Éole  (îles  d'),  247,  254. 
Éolide,  3o5. 
Eordœa,  199. 
Ëpanlerii,  4oo. 
Ëphèse,  i38,  i48,  167,  2o3, 

289. 
Epidamnos,  i46,  329,  359. 
Ëpidaure,  196. 
Ëpidotium,.  359. 
Ëpiphania,  102,  291. 
Epoïssum,  167,  1^00, 
Eponine  (n.  d.  f.),  cf.  Ëp- 

ponine. 
Epora,  89,  398,  4oo,  4^7. 
Ëporedias,  l^oi, 
Epponine  (n.  d.f.),  487, 488. 


Ëques,  307. 

Equicules,  307. 

Eragiza,  242. 

Erana,  298  n. 

Ercavica,  4oi,  4 12. 

Ercuniates  (cf.  Hercunia- 
tes),  4^1,  4 10. 

Ergavica,  lioi, 

Ergines,  396. 

Ëricussa,  247,  260. 

Éridan  (fl.),  486. 

Érimopolis,  343. 

Eriza,  240,  242. 

Erucius,  487. 

Ërythrécs,  220,  25 1. 

Ësar,  108. 

Escingomagos,  462. 

esseda,  486. 

Ëssera,  362. 

Essuvii  (cf.  Esubii),  4^1  • 

Estobara,  26,  104. 

Esubii,  Esuii  (cf.  Essuvii), 
4oi. 

Esuris,  4oi. 

Etanna,  4oi. 

Ëtaxalos,  2.30. 

Ëtobesa,  36 1,  4oi. 

Ëtovissa,  197,  200,  4oi< 

Étrurie,  226,  3 18,  326. 

Euagina,  4o3. 

Ëubëe,  252,  259. 

Ëuganei,  4oi,  482. 

Eumenia,  6. 

Euphrate(s),  219,  226,  23o, 
23 1,  232,  238,-242,  245, 
259,  286,  288,  289,  293, 
295,  296,  297,  299,  3oo, 
3o5,  307,  3o8,  309,  3 12, 
3i5,  3 18,  320,  321,  324, 
333,  341  ;  cf.  aussi  infra, 
aux  Noms  moderaes. 

Ëupilis  (lac),  4o2. 

Ëupolis,  340. 

Eurôpos,  117. 

Eusèaè,  3o2. 

Ëxcisum,  168. 


Fadus  et  Fadius  (n.  d'h.), 

485. 
Fallatis,  4o2. 
Fama  Julia,  466. 
Farfar,  iio. 
Felsina,  402. 
Fellria,  4o2. 
Fevus,  4o2. 
Fibulareases,  402. 
Ficana,  317. 


Ficum,  468. 
FlamoDienses  (cf.  Vanicn- 

ses),  4o2. 
Flânâtes,  402. 
Flâna ticus  sinus,  4^>2. 
Flanona,  4o2. 
Flavia,  4ï9»  475. 
Flaviobriga,  353,  ^02, 
Flaviopolis,  342. 
Flaviuni(lnteramnum),  4 1 T). 
Flevo(n),  402,  438. 
Flexum,  4o3. 
Focunates,  4^3. 
fous,  100. 

Foroaugustana,  222. 
Formiae,  3i,  192. 
Foro  vetere,  .424« 
Fortunales,  4o3. 
Foruli,  i8i. 

Forum  Gallorum,  266  n. 
Forum  Julii,  387,  446,  472 

et  note. 
Forum  Julium,  SgS,  4i3. 
Fossœ  Marianœ,  481. 
FraaGi(a),  4o3. 
Fretum  Galiicum,  4i4*447> 

471. 
Frenlani,  294,  377,  4» 6. 
Friniates,  4o3. 
Frisii,  4o3. 
Frisons,  393, 
Fugani,  4o3. 
Fugifuls,  Fulfulœ,  4o3. 

G 

Gabœ,  60. 

Gabali,  475. 

Gabara,  294. 

Gabellus,  4o3,  463. 

Gabii,  4o3,  449* 

Gabrae,  4o3. 

Gabreta  silva,  472. 

Gadara,  62  n. 

Gadeira,  248,  392, 

Gadeni,  446- 

Gadès,  i44»  386,  391,  39?, 

433,  443. 
Gadini,  446* 
Gadrosie    (Gédrosie),    325, 

326. 
gœsa  (plur.),  486, 
gaison,  486. 
Galaad,  210. 
Galaaditis,  36,  3oo,  347* 
Galabatha,  116. 
Galaesus,  164,  488. 
Galata  (Tour  de),  276. 
Galatie,  4o4)  471,  ^Ic. 


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INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


53 1 


Galatinus,  4o4- 

Galaure,  i43- 

Galava,  4o4- 

Galba  (n.  d'h.),  487. 

Galitza,  268. 

Galla  (n.  d.  f.),  487. 

Gallœcia,  876, 887, 4o3, 4*^9, 

44o,  447- 
Gallessus,  i38. 
Gai  lia,  passi'm. 
Galliani  Salles  (Saltus),  357, 

404. 

Gallicaous  Saltus,  4o4- 
Gallicanus  (n.  d'h.),  488. 
Gallicus,  224,  404»  4^8, 488. 
Galiien  (n.  d'h.),  488. 
GalJika,  449* 
Gallioa,    Gallius  (n.   d'h.), 

488. 
Gallohîspani,  4o5. 
Gallos  (n.  d'h.),  469,  470> 

486,  487. 
Gamala,  802. 
Gamavodurum,  4^5. 
Gamuloceais  (abl.),  ^ob, 
Gandari,  78. 
Gaadaritis,  101. 
Gandia,  4o^- 
Gangani,  4^5. 
Gange  (fl.),  826  et  passùn. 
Gangeticus  sîaus,  87,   97, 

104. 
Gangra,  4^5. 
Gargara,  96  d. 
Gargaréens,  3oo. 
Gargarèaè,  3oi. 
Gargaron,  96, 
Gargarus,  96  n. 
Gargaza,  241. 
Gari,  124. 
Gariles,  4o5. 
Garoceli,  4o5. 
Gates,  4o5. 
Gathar,  122,  128. 
Gaudos,  78,  179. 
Gaulonitis,  284,  294* 
Gauzanitis,  296,  818. 
Gavanodurum,  4^5 . 
Gaza,  162. 
Gazara,  62  n. 
Gebala,  4^3. 

Gédrosie,  248, 286, 8 1  o,  3 1 1 . 
Geiduni,  4^5 . 
Gela,  77. 
Gelduba,  4o6. 
Gèles  (Les),  290,  800. 
Gemella,  4o6. 
Gemellenses,  348,  4oO. 
Geminiacum,  4^6. 


Genaunt,  888,  4o6. 

Génésioo,  828. 

Généthlioa,  828. 

Genezareth,  198,  802. 

Genoni,  4o6. 

Genounia,  4^6. 

Gent(h)ios  (n.  d'h.),  85o, 
452. 

Genusia,  224. 

Genusiacus,  4^6. 

Gerania,  248. 

Gerar,  96,  108. 

Gerènè,  801. 

Gérénie,  801. 

Gergesa,  198. 

Gepgovia,  4o6,  4o8. 

Germa,  Germe,  407. 

Germanta  (Superior  ou  In- 
ferior),  358. 

Germanîa  (Magna),  870, 
376,  879,  424,  429,  432, 
438,  438,  439,  448,  457, 
464,  467,  469,  470,  472, 
473. 

Germanicopolis,  465. 
Germanicus  oceanus,  262. 
Germé,  801. 
Germisara,  Germizera,  96, 

469. 
Gerunda,  463. 
Geser,  62. 
Gesocribate,  407* 
Gesodunum,  407. 
Gesoriacum,  872. 
Gessorienses,  407- 
Gessus,  164. 
Gethsemani,  84. 
Gezalorix  (n.  d'h.),  3 14. 
Giddan,  117.. 
Gigia,  427. 
Gjgonos,  109. 
Gigurri,  ^99. 
Gilead,  800. 
Gimsô,  Gïmzo,  174. 
Gindarus,  95. 
•Girba,  807. 
Gissa,  199,  200,  4o7« 
Glene,  407  n. 
Glessaria,  864,  407» 
Glevum  (castrum),  407. 
Glioditiones,  407. 
Gnidos  (cf.  Cnide,  Knidos), 

268. 
Gobœum    (promontortum), 

4o3,  4o8. 
Gobannium,  4^8. 
Gogana,  816  n. 
Gogarî,  3oi. 
Golan,  284. 


Gomer,  386. 

Gondali,  4o. 

Gonia(?),  159. 

Gonnos,  246. 

Gorbeus,  79,  890. 

Gordîoukômè,  4o8. 

Gordium,  4^8. 

Gordon,  802. 

Gordus,  4o8. 

Gordyeea,  3oi. 

Gordyènè,  211,  228,  299. 

Gorgobina,  4o7>  4o8. 

Gorlona,  4o8. 

Gortyne,  168,  202,  800. 

Gourza,  265. 

Gozalènè,  4û8. 

Grabaei,  4o8. 

Grac(ch)uris,  4o8,  4i4- 

Gradiacus,  408. 

Gradus,  4o8. 

Grai,  45. 

Graiœ  Alpes,  Alpes  Grées, 

852,  871,  408. 
Graioceli,  4o8. 
Granique  (riv.),    i43^   i44> 

3i5. 
Grasse,  275. 
Gravii,*  4o8. 
Gravi  scie,  435. 
Grecs,  884. 
Grudii,  4^8. 
Guataria,  385. 
Guberni,  4o8. 
Guda,  898,  408. 
Gugemi,  4o8. 
Guntia,  4o8. 
Guriana,  79,  m,  284. 
Gygée  (lac),  824. 
Gylissus,  i46. 
Gytheum,  45,  i3i. 


Habessus,  i36. 
Habitancium,  4o8. 
Hadrumète,  175,  187,  265. 
Hsemo  (n.  d'h.),  485. 
Haemus,  208. 
Hagar,  108. 
Hagiopolis,  34o. 
Halaesa,  Halesa,   198,  255. 
Halaesus  (n.  d'h.),  485. 
Haliacmon,  280. 
Haliartos,  190,  253,  261. 
Halicanum,  443. 
Halîcamasse,  i55,  188,  184, 

253. 
Haliussa,  246,  255. 
Halmyros,  279. 


Ilalone,  852. 

Halys  (fl.),   174,  206,  802, 

809,  812,  348,  862. 
Hamath,  258. 
Harmagara,  98. 
Harmozica^  91. 
Hasta,  862,  875,  409» 
Hasta  Regîa,  ^og, 
Hauar(r)a,  98. 
Hazôr,  62,  63,  211. 
Hébrides,  457,  462. 
Hébriis,  187,  i46,  i47,  i55, 

194,  209,  268,  274,  407, 

4ii,  4^2,  462,  464. 
Helellum,  409. 
Helena,  882. 
Hélicon,  220. 
Héliopolis,  829. 
Hélium,  409. 

Heliespont,  25 1,  295,  823. 
Helvetii,  409,  442,  468. 
Helvi(i),  85o,  4oo,  4o9» 
Hemasîni,  409. 
Hemesn,   i4  Q>,    167,    194, 

806. 
Haemus,  Hémos  (mont),  208. 
Heneti,  409. 
Hequeesi,  ^og, 
Heraclea  Caccabaria,  874, 

409. 
Héraclée  de  Bilhynie,  278, 

274,  276. 
Héraclée  d'Europe,  276. 
Héracleion,  279. 
Héraion,  182. 
Hèrbessus,  187. 
Herbita,  17,  84. 
Hercule  (île  d'),  4io- 
Herculia,  4^9,  4io. 
Herculis      promontorium , 

4io. 
Hercuniates    (cf.    Ercunia- 

tes),  4oi,  4>0' 
Hercynienne    (forêt),    4"0, 

489. 

Herius,  4^0. 
Hermœus  sinus,  247. 
Herminius  (n.  d'h.),  485. 
Hermonthis,  829,  34 1. 
Hermos,  97,  282,  3o4. 
Herodium,  285. 
Hestiaia,  i43. 
Hexapolis,  84o. 
Hiberia,  25o. 
Hibernie,  249, 25o,  4io,4i6, 

440,  44i. 
Hiberus,  4ïo,  4">  476. 
Hiérapétra,  202. 
Hiérapolis,  87,  242. 


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532 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Iliërapytna,  202,  25o. 
Hiérasos,  4^,  4?^* 
Hiéra  Sycaminos,  170. 
Hîcromyces,  3o2. 
Hîmera  (ville),  iSy. 
Himcra  (riv.),  828. 
Himjar,  109. 
Hindous,  334- 
Hippènè,  3 02. 
Hippos,  3o2. 
HirpiDS,  235. 
Hispalîs,  417»  444* 
Hispania,  328,  4 17* 
Holo,  4io. 
Holvàn,  119. 
Homeritœ,  59,  109. 
HoDOsca,  423. 
Horesti,  4 10. 
Hûirea  Cœlia,  265,  444* 
Horrea   (Horreum)   Margi, 

444- 

Horreum,  444- 
Hostilia,  4 10. 
Hucumbra,  227, 
Hyampolis,  129. 
Hybla,  26. 
Hybla  Hcrsea,  266. 
Hydara,  102. 
Hydaspes,  229,  260. 
hydreumata^  26. 
Hydrussa,  192. 
Hyetussa,  253,  254. 
Hyllis,  4 10. 
Hymani,  l^io,  4^8. 
Hymette  (mont),  i4i. 
Hypaea,  433. 
Hypanis,  34 1. 
Hypaton,  196. 
Hypbasis,  i56. 
Hypius  (riv.),  263,  449* 
Hyppone  (abl.),  33 1. 
Hy|:ser(e)isma,  255. 
Hyrcania  (ville),  255. 
Hyrcanie    (contrée),    233, 

255,  298. 
Hyria,  55. 
Hyrminius,  266. 
Hyspiratis,  6. 
Hyssos,  i52. 


labes,  145. 
laca,  224,  4 10. 
ïa(c)cetani,   86,    197,    222, 

354,  4io. 
laccus  (n.  d'h.),  488. 
lader,  33  n.,  277,  f^ii, 
ladoni,  ladovi,  4io* 


lamo,  4i  I* 

lapudes,  364,  4-^4»  477' 

lapygie,  290. 

lasi,  4ii-  * 

laierus,  4ii. 

laxartcs,  295  n.,  3i  1. 

lazyges     Metanasta>,     167, 

376,  408,  447,  448,  449, 

482. 
Ibéric  (=  Espagne),    29'?, 

3o5,  328,  409.  442,  4ii8. 
Ibêrie  du  Caucase,  190,  199, 

262,  3o3,  320,  321. 
Ibénede  laC^bersonèse,  262. 
Iberus,  4 12. 
Ibora,  ^lù. 
Icaria,  343. 
Iccius  (n.  d'h.),  488. 
Ichnai,  11 5,  116. 
Ichtbyophages,  210. 
Icos,  266. 
Ictis,  434. 
Iculisma,  4ii* 
Ida,  28,  95,  3o4. 
Idex,  4ii> 

Idubeda  mons,  35 1,  lin. 
Idumanias,  l^ii. 
lena,  l^iï. 
lerasus,  189. 
lerne,  4 10. 
lernis,  lernos,  4'  i- 
Icsso,  i35,  175,  4H' 
letœ,  34. 
leterus,  4 1 1  • 
Igaedita,  4i  i* 
Igilium,  4i  i* 
Igilius,  4ii« 
Ikaros(île),  190. 
Ikizarî,  112. 
Ilercaones,  4*2,  47^>   477» 

478. 

Ilerda,  i36,  195,  223,  412, 

473,  480. 
Ilergètes,  222, 228, 363, 368, 

369,  401,  4o4,  4 12,  44 'j, 

445. 
Iliber(r)i,  4»»,  4» 2  et  note, 

4i3,  422. 
Iliberris,  4*2. 
Ilici,  -ce,  4i3. 
Ilicitanis,  4 12,  4i3. 
Ilion,  2o3. 
Ilipa,  4i2. 
liipula  (cf.  Laus),  4i  i,  4i2, 

4i3. 
Ilisos,  i49« 
Ilissus,  i49' 
Iliturgi(s),  4^2,  4i3. 
Ilium,  148,  171. 


Illiberis,  4 12,  4i3,  4 18. 
Illicc,  -citanus,  4*2,  4i3. 
Illiturgi,  4i3. 

Illurcis  (cf.  Ilun-i[s],  ir\frn). 

Illyria,    i4»    101,    349,   358 

(barbara),  378,  4 18,  428, 

444,  462,  463,  46i,  465, 

471,  472,  ^1^,  477»  479- 

Illyricum,  i4»  5f,  101,  107, 

109,  2^3,  36o,  36i,  372, 

376,  378,  38 1,  385,  387, 

407,  4 18,  424,  428,  /i3o, 
444,  449»  468,  477,  479» 
482,  483,  484. 

norci(s),  Ilurcis,  -itani,  355, 

408,  4i2,  4i3. 
Ilsolaria,  4i^* 
flucia,  4^2,  4*3. 
Hugo,  4i3. 
Ilunum,  359,  4i4* 
Ilurci(s)  [cf.  liiurcis],  412, 

4i4. 

Ilurco,  4 12,  4i4- 

Iluro,  87,  4i4«  420. 

lluronenses,  4i4- 

Ilus  (n.  d'h.),  485. 

Ilva, cM/i.  Ilvates,  4i4»  486. 

Imaûs,  333,  476. 

Inalpinî,  4i4- 

Incerum,  4ï4- 

[Incis?,  386.] 

Indenea,  4i4* 

India,  sœpius. 

Indibeles,  -boiis,  4i4* 

Indigetes,  83,  369,- 394,  4oo 

(Indigetœ),  4i4,  4i7' 
Indos  (en  Carie),   i3o,  i4o, 

242. 
Indo-Scythie,  265. 
Indus,   126,   147,   178,  186, 

191,  206,  209,  229,  260, 

265,  293,  295,  3ii,  317. 
Induslria,  4i4> 
Ingaunes,  Ingauni,  4i5. 
Ingaunum  (Albium),  35 1. 
inops,  75. 

Insani  montes,  426. 
Intemelium  (Albium),  35 1. 
Interamncsia,  4»  5. 
Interamn(i)a  (cf.   Lirenas), 

4i5. 
Interamn(i)uni,  4i5- 
Intibile,  4i5. 
Inlibili(a),  4>5. 
Intimelium,  4^5. 
lolas  (n.  d'h.),  485. 
lolkos,  176. 
lomanos,  237. 
lontoras,  4i5. 


lovalium,  4(5. 

lovia,  4i5. 

lovista,  4i5. 

loviacum,  -acus,  4>^ 

Ipasturgi,  4 16. 

Iporca,  4 16. 

Ipsca,  4 16. 

Iptuci,  4 16. 

Iraniens,  334- 

Irath,  206. 

Iria,  ethn,  Iriates,  4 16. 

Iria  Flavia,  4i9- 

Is,  118. 

Isa  (cf.  Issa). 

Isar  (riv.),  109. 

Isara  (riv.),  109. 

ïsara  (riv.  en  Gaule),   i  'j3. 

416. 

Isaurus  (riv.),  4 16. 

Isca  (yvf'\  4' 6. 

Isca  Silurum,  4 16. 

Isinisca  (cf.  Isunisca),  4  *  6 

Isionda,  329. 

Ispinon,  4*6. 

Issa,  Isa,  204,  210, 407»  4  '»  '  • 

Issos,  102,  i54,  i56,  aS.'», 
341. 

Ister  (cf.  Danube),  82,  S'». 
ï39,  149»  ï5o,  i53,  i.'i7, 
176,  3i3,  379,.  383,  4^Mi, 
417,  428,  434,  438,  4'4i 
460,  473,  482,  484. 

Istonium,  4i6. 

Istri(a),  4i6,  476. 

Islurgi(s),  4 12,  4 '6,  4i7- 

Isunisca  (cf.  Isinisca),  .416. 

Isurium,  4' 7* 

Italica,  417,  447. 

Itanos,  35. 

Ilhaca,  253,  257. 

Ithar,  108. 

Itius  portus,  417. 

Itonus,  23. 

Iluc(c)i,  417. 

Ilurissa,  4 12. 

luda,  285,  287. 

luenna,  4>7. 

jugum,  417. 

Iulia  (Constantia),  419- 

Iulia  (Fama),  466. 

Iulia(Pacca,  Pax),446,  4'i7, 

466. 
Iulia  (Restitula),  456. 
Iulia  (Sena)  [cf.  SenaJ,  465. 
luliobriga,  226. 
luliopolis,  468. 
Iulium  Camicum,  893. 
juncus,  417. 
lura,  4i8,  438. 


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ce  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


533 


lustÎDÎaDa  prima,  47^* 
lustinianopolis,  244»  286. 
luvaro,  4 18. 

luvavum  (cf.  Claudium). 
Ivarus,  l^iS. 
Ivcri(o)u,  4»7- 
Ivernia,  4iOy  ^^^f  4^9- 
Ivemis,  426. 
Ivernos,  4^  <  • 
Ivia,  4 18. 
Ixia,  169. 
Izan,  1 17,  34i- 
[Izanaesopolis    (cf.    Izan)^ 
341.] 


Poarla  lettre  K,  cf.  aussi  la  lettre  C 

Kabyle,  160. 
Kades,  211. 
Kades  Barnea,  78. 
Kaïkos,  3o4. 
Kaisareia  Trokelta,  23o. 
Kalakh,  202,  2o3. 
KalakhèDè,  3 19. 
Kalaurie,  260,  3o2. 
Kalisia,  36 1. 
Kalkhedon,  161. 
Kalyba,  201. 
Kalymoos,  235. 
Kambysènè,  320. 
Kanaî,  286. 
Kandak,  i24- 
Kanè,  286,  3o4. 
Kapros,  298. 
Kardouques,  i63. 
Karènè,  3o4. 

Karesus  (cf.  Carcsus),  122. 
Karîna,  120,  122. 
Karkar,  109. 
Karmanie,  317. 
Karmylessos,  137,  i38. 
Karninè,  201. 
Karpasia,  i35. 
Karpathos,  181,  822. 
Karpela,  198. 
Karrhœ,  291. 
Kartalia,  38o. 
Kartalimèn,  277. 
KasioD  (montagne),  ir)2(Ka- 

sios  ?). 
Kaspiréens,  206. 
Kassotis,  246. 
Kastalie,  246. 
Katastigôna,  211. 
KauDos,  25 1,  253,  264* 
Kaystros,  i35. 
Kedar,  109. 
Kedes^  Kedesch,  i83,  211 


Kelatbara,  98. 
Kelenderis,  262, 
Keltios  (n.  d'h.),  l^oo. 
Keltos  (n.  d'h.),  383,  M. 
Kemach,  90. 
Kéos,  137,  191,  192  n, 
Képhallénie,  i44* 
Kérasonte,  317. 
Kérauniens  (monls),  3oo. 
Kema,  246. 
Kh,  cf.  Cb. 
Khaboras,  3 18. 
Khaia,  119. 
Khalasar,  119. 
Khalkè,  253. 
Khalonitis,  1 19. 
Khalos,  32. 

Khammanènè,  147,  3i4« 
Kharak-Môba,  188. 
Kharax,  120,  121,  323. 
Kharax  Sidou,  11 5,  iiG. 
KhiliokomoD,  3 12. 
Khios,  145,  256,  259,  322, 

325. 
Khoaspes,  170. 
Kholobètènè,  320. 
Khorokoad,  126. 
Khoromithrènè,  292,  320. 
Khorzianènè,  32o. 
Khotènc,  les  Khotènes,  3 20, 

321. 

Kboumbanè,  116. 
Kibyra,  242. 
Kidyessos,  i35,  244- 
Kiliza  (cf.  Ciiiza),  238. 
Kinyps,  235. 
Kios,  273,  274. 
Kissa,  101. 
Kissas  (riv.),  328. 
Kissiens,  25 1,  328. 
Kissos,  i-V>. 
Kistbènè,  3o4. 
Kitros,  277,  280. 
Klazomènes,  i58,  248,  264. 
Kleitoria,  292. 
Knidos  (cf.  Cnide),  253, 263. 
Knossos,  57,  i48. 
Kochaba,  38. 
Kolta,  201. 
Koltènè,  3 16. 
Komar  (cap),  2  n . 
Kommisimbèla,  ii5. 
Konkobar,  ii4,  120. 
Konosso,  175. 
KoDsa,  226. 
Kuphèn,  217,  295. 
Koraia,  11 5. 
Korbasa,  329. 
Kormasa,  i83. 


Korok,  124,  125. 
Korykos,  247. 
Kos,  238,  253. 
Kotyœum,  258. 
Kounaxa,  182. 
Kris(s)a,  210. 
Kritzimos,  277. 
KtésiphoD,  226,  227. 
Kydisa,  211. 
Kymè,  2o3,  247,  3o5,  3i3, 

3i5. 
Kyminè,  327. 
Kynourîa,  297. 
Kypsela,  277. 
Kyros  (fl.),  108,  3oi,  3o5, 

3i8,  321. 
Kythnos,  249. 


Labeates,  4iB,  43o. 
Labici,  i34. 
[Labio,  438.] 

Labitolosa,  222,  362,  4 18. 
La(c)cobri9a,  4>8)  420. 
Laccuris,  l^ig. 
Lacedœmone  (abl.),  33 1. 
Lacetani,  4io. 
Lacibi,  ^iS, 
Lacimurga,  4i9* 
Lacinienses,  ^iS. 
Lacipea,  4 18. 
Lacobriga,  354,  364,  4iS- 
Laconicus,  l^iS, 
Laconie,  229,  322,  419. 
Laconimurgi,  4 19* 
Lacotena,  3o8. 
Lacydon,  4 19* 
Lœlia,  4i9- 
Lœoas  (n.  d'h.),  488. 
Lœpa,  419. 
Lsepîa,  200  D. 
Laevi,  4ï9- 

Lagalassus,  i3o,  262. 
Lagania,  23 1,  4 19* 
Lagbè,  Lagbon,  3o6. 
Lagina,  i54. 
Lagoussa,  254. 
Lagus,  485. 
Laietani,  421. 
Lai  assis,  61. 
Lambrani,  4i9' 
Lambrica,  4 19* 
Lambrus  (riv.),  ^iq. 
Lamia,  106. 
Laminium,  366,  4i9)  449? 

457. 
Lampagœ,  3. 
[Lampsa,  235.]. 


Lampsaque,  i38,  147,  25i. 
Lampsemandus,  235. 
Lamus  (n.  d'h.),  485. 
Landosia,  420. 
Langobardi,  420. 
Laogobriga,    -brica,    4^8, 

419,  420. 
Laodicëc    du   Liban,    223, 

3o6. 
Laodicée  du  Lycus,  342. 
Lapathus,  204. 
Lapicini,  420. 
Lapidaria,  420. 
Larica,  167,  Sog. 
Larinatis,  3o3. 
Laris  (n.  d'h,),  485. 
I^arisos  (cf.  Larissos),  204. 
Larissa,  io4,  174,  177,  199, 

202,    203,    204,    271,  279, 

280,  288  (sur  le  Tigre), 

3o3,  3o5. 
Laris(s)os,  204. 
La  ri  us  (lac),  486. 
Laroum,  420. 
Lascoria,  420. 
Lasca,  i33. 
Lassora,  420. 
Lassumni,  420,  462. 
Lastigi,  420. 
Latina  (via,  porta),  327. 
Latinus  (n.  d'h.),   485  n., 

488. 
Latis,  420. 
Latium,  134,289,291,293, 

317,  3i8,  322,  324,  327, 

33o,  33 1,  4o3,  449. 
Lalius  (n.  d'h.),  488. 
Latmique  (golfe),  3i3. 
Lato,  97. 

Latobius  (divinité),  420. 
Laumellum,  429. 
Lauro,  420. 
Laus  (Ilipula),  4^3. 
Laus  Pompei,  4i^- 
Lausus  (n.  d*h.),  485. 
Lavarc,  420. 
Laviansènè,  3o8. 
Lavinius,  420. 
Laxta,  420. 
Lebuni,  421. 
Lectum  (cap),  221. 
Lederata,  423. 
Ledus,  421. 
Legae,  3oo. 

Legio  VII  Gemina,  4 18. 
Lemannos,  422. 
Lemanus  portus,  421. 
Lemavi,  421. 
Lcmnis,  95. 

34. 


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534 


ÉTUDES  DE  GÉOGPVAPHÏE  ANCIENNE 


Lemnos,  189,  198,  3o8. 
Lemovices,  4^i,  428. 
Lentolœ,  421- 
LeoDtini,  i^j, 
Leonlium,  207. 
Leopadium,  277. 
Leprœum,  1^2,  298. 
Leprëon,  i5o. 
Lepsia,  i63,  253,  264. 
Leptis  magna,  216. 
Leptis  mÎDor,  265. 
Lergavonenses  (?),  4»  '  • 
Lerina,  433. 
Leroe,  Lema,  160,  828. 
Lero,  433. 
Leros,  258. 
Lesbos,  i85,  198,  199,  200» 

209,  265,  286,  808,  81 3, 

343. 
Lessia,  428. 
Lesyra,  421. 
Lesyrus  (riv.),  421. 
Letondo  (n.  d'h.),  487. 
Letus,  421. 

Leucade  (cf.  Lcukas),  253. 
Leucate,  421* 
Leuci,  438,  44 1* 
Leucîana,  422. 
Leuctrœ,  149* 
Leukas  (cf.  Leucade),  160. 
Leukè  Komè,  297. 
Leuni,  421* 
Levi,  419^  420,  422. 
LiberiDÎ,  4i3,  422. 
Libia,  368. 

Libici,  ^oB,  420,  422,  461. 
Libisonis  turris  (cf.  Libys^ 

sonis),  177. 
Libisosa,  222,  422. 
Libisosona,  222  et  note. 
Libora,  ^lO. 
Libui,  422. 
Libumi,  -nia,  -nicus,  «nia- 

cus,  422. 
Liburnie,  235, 353, 4 10, 4 1 1  > 

417,  422,  428,  434,  442, 

443,  449,  468,  471,  472, 

47^»  479- 

Libye,  338. 

Libyens,  889  n. 

Libyssa,  i52,  4o4- 

Libyssonis  turris  (cf.  Libi- 
sonis), 177. 

Libyssos,  i52. 

Licas  (n.  d'h.),  486. 

Licerium  (adj,  Licerianus), 
422. 

Licerius,  422. 

Lichades,  197. 


Lichas  (n.  d'h.),  486.. 

Licinus  (n.  d'h.),  488. 

Licùs,-422. 

Liger,  422,  485. 

Liguria   (et   ses  adjectifs), 

422,  472,  479. 
Ligyens,  866. 
limeum,  428. 
Limia,  867,  421* 
Limnis,  95. 
Limyrica,  81,  82. 
Limyros,  i45. 
Lindum,  428. 
Lingones,    878,    877,    428, 

4i  1,455. 

Liquentia,  428. 

Lirenas  (Intcramna),  4>5. 

Liria  (cf.  Edeta),  899,  428. 

Lisia,  428. 

Lissa,  204. 

Lissœ,  i46. 

Lissés,  i46. 

Lissus,  145,  i46. 

Livi,  4i3. 

Livie  (n.  d.  f.),  Livius  (n. 

d'h.),  488. 
Lizas,  241  • 
Locride,  259. 
Londobris,  425. 
Longobardi,  428. 
Longuntica,  428. 
Lopadoussa,  255. 
Lopsi,  852,  428. 
Lopsica,  428. 
Loryma,  196. 
Losodica,  428. 
Loxa,  287. 
Lucagus  (n.  d'h.),  Lucaius 

([?]  id.),  485. 
Lucanus  (n.  d'h.),  488. 
Lucas  (n.  d'h.),  485. 
Luceius,  424* 
Luceni,  424- 
Lucenscs(cf.  Callaîci),  4' 2, 

424. 
Lucensis,  424* 
Lucentia,  Lucentum,  424- 
Lucetius  (n.  d'h.),  485. 
Lucus,  421,  424»  427,  446  n. 
Lugdunum   (cf.   Lug[u]du- 

num),  890. 
Lugeus  lac  us,  424- 
Lugi,  424. 
Lugio,  424* 
Lugudonec,  424* 
Lug(u)dunum,  424* 
Lumberitani,  425. 
Luna,  425. 
Lunœ  promontorium,  425. 


Lungones,  424* 
Lunna,  425. 
Lupparia,  425. 
Luppia,  167,  433. 
Lursenses,  425. 
Lusitanie, -ania,  -anus,  877, 

425,  434,  440,  446,  473, 

482,  488. 
Lusones,  425. 
Luxia,  425. 

Luxorîus  (n.  d'h.),  488. 
Lyce,  63. 
Lycon(c),  425. 
Lycothersès  (n.  d'h.),  425. 
Lycus,  99,  298. 
Lydda,  54. 
Lyrnessos,  188. 
Lyssus,  167. 

M 

Macarœa,  216. 
Macoroada(Tarichi8B-),  218. 
Macra,  426. 
Macri  campi,  468.  ' 
Madianites,  3o6. 
[Madianus  lacns,  288. j 
Mœdi,  478. 
Mœnaca,  4^5,  426. 
Mœnalum,  201. 
Masnoba,  426. 
Masotis  lacus,   palus,   241, 

259,  3oi,  877. 
[Mœsena,  3o6.] 
Mœsolia,  85,  87. 
Magaba,  435. 
Magalassus,  180,  i3i. 
Magalia,  100,  109. 
Magalli,  434. 
Magalium  (cf.  Tritium). 
Magar,  100,  109. 
Magetobriga,  348,  426. 
Magia(n.  d.  f.),  486  et  note, 

488. 
Magioviniuni,  426. 
Magius  (n,  d'h.),  487  et  note, 

488. 
Magnae,  426. 
Magnésie  du  Sipyle,   218, 

3o8. 
Magnésie  de  Thessalie,  176, 

178. 
Magniana,  426. 
Magnum      Promontorium, 

898,  426. 
Magnus  Portus,  427. 
Magnus  Sinus,  184. 
Mago,  427. 
M  agora,  222. 


Magoras,  86. 
Magrada  (riv.),  427. 
Maiorica,  427. 
Maiorix,  427. 
Major  insula,  886,  427. 
Makistos,  298. 
Malaca,  426,  427. 
Malacha,  427. 
Malœus,  457. 
Malata,  427. 
Malateca,  427. 
Maleus,  427. 
Maliaque  (golfe),  297. 
Mamblia,  196. 
Manapii,  428. 
Mancunium,  43 1. 
Mandagara,  89. 
Mandai»,  88. 
Manduessedum,  428. 
Mannouorra  Auèrèth,  11 5. 
Mantinée,  201,  289,  827. 
Manto  (u.  d.  f.),  485. 
Mantua  (ethn.  -anus),  428, 

442,  485,  486,  487. 
mantum,  428. 
Mapalia,  109. 
M  ara,  100. 

Maracanda,  234,  2-4 1,  29» 
Marandara,  100. 
Maranga,    Maranya,    21!^!, 

227. 
Marath(o)ussa,  252. 
Marbogi,  467. 
Marciainus  (n.  d'h.),  428. 
Marcomagus,  428. 
Marcomanni,  428. 
Mardi,  46. 
Mareotis,  x43. 
Margantia,  289. 
Margianc,  128,  284,  298. 
Margidunum,  882. 
Margifi,  428. 
Margus,  1 28,  294,  428,  436. 

444,448. 

Mariana,  288,  429. 
Marianse  fossœ,  48 1 . 
Mariani  montes,  288,  429- 
Marianum,  447* 
Marica  (n.  d.  f.),  486. 
Marici,  429* 
[Mariaiana,  426.] 
Marinus,  487. 
Marisca,  i49* 
Marisus,  807,  469. 
Maritima,  429,  43o. 
Marmara,  100. 
Marmolitis,  3i4* 
[Marosallum,  429.] 
Marpesus,  142. 


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c  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


535 


Marrucini,  827, 
Marsacî(i),  429* 
Marsallum,  429* 
Marsignî,  ^2^. 
MarsyaSy  107. 
[Martiniacuin^  442-] 
Martus,  448. 
Marus,  429. 
Marusîanus,  429» 
Marusium,  429. 
mas,  429* 
Masada,  67,  198. 
Masieei,  4^0. 
Masius  mons,  104. 
Massa,  180. 

Massa  Veleroensis,  180, 1 8 1 . 
Massaca,  38. 
Massaga,  38. 
Massai i a,  3o5. 
Massicus  mons,  192. 
Massicus  (n.  d'h.),  4^5. 
Massilta,  3o5,  4i9>  429. 
Massiliacus,  4^9. 
Massyli,  262. 
Mastiens,    828,    374,    426, 

471. 
Mastramela,  429,  43o. 
Mastrini,  261. 
Mastusia,  247* 
Mathis  (riv.),  306. 
Mathura,  8G. 
Matianî,  307. 
Malianus  lacus,  288. 
Matreia,  Matreium,  43o. 
Mattius  (n.  d'h.),  488. 
Maumarum,  187. 
Maurétanîe,  289,  294,  299, 

427  n.,  471,  482. 
Mazaca  (Caesarea),  90,  io5, 

129,  187,  176,  237. 
Mazœiy  43o. 
Mazara,  99. 
Mazisei,  43o. 
Méandre,  3i3. 
Mearenses,  43  0. 
Mearus,  43o. 
Meclodunum  (cf.  Mellljodu- 

num),  432. 
Media,  43o. 
Mediana,  43o. 
Medic(c)era,  100,  109. 
Mediolanium,  43 1. 
Mediolanum,  43 1. 
Méditerranée,  338. 
Medma,  17. 
Medoacus  (major  el  minor), 

43i. 
Medubriga,  452  (j.  v.  IMum- 

barii). 


MeduUius,  -uUuus,  43 1 . 
Megalopolis,  142,  176,  201, 

297- 

Megalopolîs(vilie  moderoe), 
343. 

Megara  (à  Cartbage),  109. 

Megara  Hyblaea,  26. 

Mégare,  211. 

Mégislè,  3o4. 

Mêla  (n.  d'h.),  488. 

Melalicum,  434* 

Mélanè,  289. 

Mêlas,  96. 

Melcomani,  432. 

Meldia,  432. 

Melesvsi,  432. 

Mélissa,  266. 

Mélilènè,  i45,  i47, 148»  iTio, 
269,  262,  3o4,  3o8. 

Mellaria,  242. 

Mel(l)odunum  (cf.  Meclodu- 
num), 432. 

Melpum,  432. 

Melta,  432. 

Memanturissa,  438;  à  met- 
tre aussi  p.  2o5. 

Membressa,  196,  197. 

Membrissa,  198,  200. 

Memphis,  272. 

Menapii,  38 1,  43 1. 

Mendè,  291. 

Mendiculeia,  432. 

Menés,  432. 

Menoba,  432. 

Menosca,  432. 

Mentesa,  194,  211,  425. 

Mentesa  Bastia,  19'^,  3ûO, 
432. 

Mentesa  Orelanonim,  432. 

Mentesani,  4 '3,  44î»' 

Mentis(s)a,  433. 

Meoriga,  4^8. 

Mercablo,  433. 

Mergablum,  433. 

Meritus,  i49- 

Meroë,  i3,  89,  100,  io8, 
196,  317. 

Mérou  (mont),  334» 

Merrban,  117. 

MerlflB,  433,  470. 

Merucra,  433. 

Merula,  433. 

Mcsè,  433. 

Mésopotamie,  23o,  259, 287, 
288,  291,  295,  299,  3 10, 
3 12,  3 18,  327, 

Messa,  190. 

Messana,  32  k 

Messène,  263. 


Messogis,  202. 
Mesua,  433  et  note. 
Metanastœ  (cf.  lazyges). 
Métaponte,  827. 
Meteilinum,  434- 
Methonè,  278. 
Methydrion,  201,  222. 
Metina,  433. 
Metiscus  (n.  d'h.),  485. 
Metita,  3o8. 
Metropolis,  827. 
Metubarbis,  -barris,  434- 
Metullum,  434. 
Mevania,  434' 
Mezengiacum,  485. 
Mezentius  fn.  d'h.),  485. 
Miacum,  434- 
Mictis,  434- 
Milet,  192,  25 1,  254,  2O5, 

3i3. 
Milyas,  218. 
Min,  125. 
Minassos,  i3o. 
Minius,  858,  3G4,  421,  435, 

483. 
Minizus,  162,  485. 
Minor  insula,  427. 
Minturnes,  192. 
Minyeios,  298. 
Mirobriga,  3q2. 
Mirrhada  (cf.^  Thillada). 
Missema,  3 18. 
Missos,  147»  i48,  i55. 
Mnizus,  435. 
Mocasura,  i56. 
Modène,  420. 
Modiacus,  435. 
Mogarum,  435. 
Mogetiana,  435. 
Moikhopolis,  822. 
Moloch  (div.),  427. 
Mona,  434»  485. 
monachus,  435. 
Monesi,  435. 
Monocaleni,  435. 
Monœcus,  435. 
montani  (Osquidales),  445- 
Monumenta  regum,  16. 
Monunius  (n.  d*h.),  435. 
Mora,  435. 

Morimarusa,  485,  458» 
Morimènè,  129,  184. 
Morins,  486. 
Moro(8)gi,  436. 
Morte  (mer),  2o5,  802. 
Mosa,  216,  436. 
Mosama,  201,  21 5,  216. 
Mostevia,  436. 
MosynopoHs,  278. 


Motella^  434  n. 
Motye,  266. 
Muicedatia,  436. 
Mulelacha,  427  n. 
Mulicum,  436. 
Mulon,  196. 
Mulucha,  427  n. 
Muada,  482,  435,  436. 
Mundiacus,  436. 
Murbogi  (?),  894. 
Murgantia,  828. 
Murgis,  436. 
Muridunum,  882,  4>6. 
Murocîncta,  436. 
Murranus  (n.  d'h.),  485. 
Mursa  Major,  229, 42 1,  436, 

437. 
Mursa  Minor,  229,  436. 
Mursella,  229. 
Mursia,  487. 
Musa  (n.  pr.),  486. 
Mutila,  437. 

Mutilum  (cf.  Caatrum),  487. 
Mutina,  828,  487. 
[Myanda,  288.] 
Mycale  (mont),  189. 
Mycènes,  3o8. 
Mygdonie,  245. 
Mylasa,  io5,  182,  207. 
Myndis,  187. 
Myndos,  285. 
Myra,  88. 
Mysanda,  288. 

N 

Naaratha,  10 1. 

Naba,  487. 

Nabagath,  117. 

Nabaros,  487. 

Nabatéens,  296,  3o8. 

Nabia,  487. 

Nabrissa    Veneria    (Vine- 

ria?)  [cf.  Nebrissa],  2o5, 

375,  447- 
Nabum,  487. 

Nacrasa,  Nakrasa,  182, 1S4. 
Nœbis,  437. 

nagar(mot  hindou),  217. 
Nagara,  98,  217. 
Nagidos,  248,  249* 
Nagidoussa,  248. 
Naharra  et  Naharre,  16. 
Nalssos,  43o. 
Namadas,  285. 
Namara,  10 1. 
Namarini,  899,  487. 
Namnetum,  889. 
Naparis,  487. 


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536 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Napata  Meroë,  i58,  iqO. 

Naples,  2o4* 

Narbasi,  4*^7. 

Narbone  (abl.),  33 1. 

Naresii,  ^ZA, 

Narisci,  438. 

Naristi,  438. 

Narnia,  226. 

Narona,  438,  46 1,  468. 

Nasavath,  93. 

Nasium,  438. 

Nasos,  i33,  142. 

Nas(s)îca(CaIagurris-)y  37^1, 

438. 
Nassici,  402. 
Naubarum,  23. 
Naulokhos,  2o3. 
Nauportum,  -tus,  438. 
Naustathmos,  3o2. 
Nautaca,  241* 
Nava,  437. 
Navalia,  4i8  n.,  438. 
Navari,  28. 
Navia,  399,  437,  438. 
Navialbio,  Navilubio,-luvîo, 

438. 
Navias,  438. 

Navilubio,  «vio  (cf.  supra). 
Navios,  437. 
Naxos,  220,  225,  246,  202, 

260,  267. 
NaziaDzas,-ziance,  1 35, 2.^9. 
Neapoiis  Dnnica,  343. 
Neapolis  (sur   TEuphrate), 

ii5,  118. 
Neapolis  (en  Gaule),  472  n. 
Neapolis  (en  Italie),  2o5. 
Nebidunum,  438. 
xNebis,  437. 

Nebrissa(cf.  Nabrissa),  388. 
Neda  (riv.),  298. 
Negrana,  297. 
-Nehalennia  (div.),  438. 
Nelo,  i56. 
Neinaturi,  438. 
Nementuri,  439. 
Nemetati,  439* 
Némèles,  352,  432,  45<). 
Nemetis  rura,  432. 
Nemetobriga,  439,  476. 
Nemeluri,  439. 
Neoclaudiopolis,  f\,  405. 
Nephthali,  i83. 
Nepta,  187. 
Neri(i),  439. 
Nerion,  387. 
Nerviens,  4o5. 
Nesactium,  439. 
Nestus,  i35. 


Nclriolum,  483. 
Neuropolis,  34o. 
Neviodunum,  44 '>  48V 
Niçà,  212. 
Nicœa  (Grèce),  279. 
Nica»a  (Ligurie),  439- 
Nicée,  4,  273,  274,  277,  278, 

279- 
Nicia,  439. 
Nicomédie,  4»  278,  274,  278, 

283,  449. 
Nicopolis,  i48,  341. 
Nicorontes  (n.  d*h.),  439. 
Nidum,  439. 
Nié,  Nii,  124. 
Niger,  227. 
Nii  (cf.  Nié). 
Nikephorion.  1  iG. 
Ningus,  439* 
Nipour,  82. 
Nisa,  212. 
Nisœa,  122. 
Nisaei  campi,  1^49,  286. 
Nisibis,  291. 
[Nisinacum,  439-] 
Nisincii  Aqua*.  439  • 
Nisyros,  261,  26O,  2O7. 
Nithinè,  828. 
Nivomagus,  439. 
Noarus,  38o. 
Noctulius,  440' 
Nœca,  44o. 
Nœga,  385,  4^0. 
Nœla,  44o. 
Noidenolex,  44^. 
Noiga,  440' 

Norba  (Cœsarina),  874,  4^0. 
Norba,  Norbus  (n.  d.  pers.), 

440. 
Noreia,  440* 
Noricum,    149,    348,    35o, 

377,  378,  389,  397,  4oo, 

4o5,  406,  4'!»  417»  4ï8, 
422,  440,  4''* 2,  461,  463, 
467,  470,  473,  47-'>.  ^M* 
486. 

Norossus,  167. 

Nosalènè,  3o8. 

Noutria  (cf.  Nutria). 

Nova  Augusta,  44o. 

Novœ,  44  !• 

Novssium,  44o»  4''>4' 

Novantœ,  44o. 

Novantum    promontorîum, 

440. 

Noviodunum,  37 1 ,  437,  438, 

440,  44 1,  484. 
Noviomagus,  439;  44 1* 
Novios  (riv.),  239. 


Novios  (n.  d'h.),  488. 
Nudilanum,  ^\i, 
Nudra(?),  44'. 
Numantia,  828,  427»  44"- 
Nuinanus  (n.  d'h.),  485. 
Numaiianus  (n.  d'h.),  488. 
Numidia,     262     (.Massylo- 

rum),  427  n.,  482. 
Nura,  44 1- 

Nutria,  Noutria,  44'' 
Nysa,  46,  48,  92,  217. 
Nysa  d'Egypte,  217. 
Nysaïs,  219. 


Oseneum,  44 1* 
Oaxus,  160. 
Obilinum,  44' • 
Obilouna,  44' • 
Obizènc,  189. 
Obizènes,  4'^JO,  465. 
Obocas,  44 1* 
Obrincas,  48 1. 
Obucula,  Obulco,  44 1- 
Oceanus  Britannicns,  427. 
Oceiodurum,  44'»  466. 
OceloQ  Duri,  4ii. 
Ocelum,  4^2. 
Ochus,  123. 

Ocnus  (n.  d'h.),  442,  485. 
Octodurum,    -durus,    44^, 

466. 
Octogesa,  ig'i,  44'<- 
Odissus,  i52. 
Odomantes,  288. 
Odomanti,  252. 
Odryses,  220,  3o6,  826. 
Œa,  216. 
Œasso,  442. 
Œdaoes,  87,  98. 
Œniadae,  142. 
Œnoanda,  i4i,  287. 
Œnoparas  (riv.),  178. 
Œnotrie,  827. 
Oëroë  (riv.),  262. 
Œscus,  6,  442. 
Œstrymnicus    sinus,    240, 

442. 
CEstrymnis,  249. 
Ogiasa,  184,  4^2. 
ognus,  485. 
Oiantheia,  187. 
Oinoë,  294. 
Olanè,  442' 
Olarso,  442. 
Oibia,  47. 
Olbonenscs,  442. 
Oiciniates,  443. 


Olcinium,  388,  443. 
Oleaster  lacus,  443* 
01eastro(n),  880,  443. 
Olenacum,  443* 
Olgassys,  800,  8o4,  42'. 
Olicana,  443,  4^7- 
Olina,  448. 
Olintigi,  443. 
01i(o)sipo,  -ponensis,  8.*^,'». 

4o8,  443. 
Olonicus,  443. 
Olubria,  448. 
Olympie,  288. 
Olympos,  i5o,  809. 
Olyndicus,  443. 
01y(8)8ippo  (cf.  01i[o]sipo). 

443. 
Ombrie,  226,  33o,  37.'>,  /|8V 

465,  466,  471,  480,482. 

483. 
Omœnus,  280. 
Onchobrice,  280. 
Oneum,  444* 
Oningis,  444- 
Onoba,  849. 
Ooracta,  90,  i33. 
Ophis,  i52. 
Ophiu(s)sa,  249,  25o. 
Opis,  816. 
Opitergium,  444- 
Oponè,  210. 
Oppidani,  881. 
Oppius  (n.  d'h.),  488. 
Orbalisènè,  288. 
Orcades,    442,   444,    47'». 

478. 
Orcas,  474' 
Orcunius,  444' 
Orcynia,  444* 
Ordessus,  444* 
Ordovices,  444- 
Oretani,  5o,  194,  222,  28S. 

898,  4i3,  422,  425,  4i(|, 

460. 
Oretum,  460. 
Orge,  444. 
Orgessus,  189, 
Orgus,  444. 

Orgyssus,  189,  i52,  i53. 
Oricos,  444- 
Oricum,  443,  444* 
Oricus,  444' 
Origcnomcrci,     -mcsqui, 

444; 

Oringis,  432,  444- 

Orippo,  444. 

Oritae,  28. 

Oroba,  87. 

Orobii,  360,  444,  445. 


r 


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«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


537 


Orontès,   i45,  223  n.,  ^cj'^ 

(et  non  Aronlès). 
Oropos,  i4i. 
Orose  (n.  d'h.),  488. 
Orrhoë,  3 10. 
Orsa,  280. 
Orsima,  187. 
Orsologiacum,  444- 
-Ortop(u)la,  359,  44i>. 
Ortoplimia,  44*^* 
Orlygie,  i43,  257. 
Orumbovii,  366,  4Vj,  4'»:). 
Oruvium,  44'>- 
Orvion,  445. 
Osa  (?),  216. 
Osca,  195,  223,  266,  Vh- 
Oscidates  (cf.  Osqiiidntes), 

445. 
Oscius  (riv.),  442,  44«'>. 
Osdara,  102. 
Osi,  445, 

Osiccrdenses,  44î^- 
Osinius  (n.  d'h.),  48."). 
Osiris  (n.  d'h.),  485. 
Osones,  445. 
Osquidates  (cf.  Oscidalrs). 

445. 
Osrhoè,  3 10. 
Osrhoènè,  189,  245,  3-^7. 
Ossa  (mont),  204. 
Osset,  445. 
Ossigi,  -igitania,  4*8.  4n). 

44*5. 

Ossisroi,  445,  479- 

Ossonoba,  349. 

Ostie,  317. 

Ostimii,  479* 

Oslipo,  362,  445. 

Ostrakina,  201. 

Ostudizus,  162. 

Ostur,  82,  445. 

OUdini  (-alini  ?),  4o4,  44;"). 

446. 

Otènè,  321. 
Otesini,  446. 
Otresa,  198. 
Our,  Ourou,  Ur,  ^'*J[. 
Ousargala,  235. 
Ovctani,  38 1,  4^46. 
[Ovelum,  446.] 
Ovidius  (n.  d'h.),  488. 
Oxia  Palus,  160. 
Oxii,  290. 
Oxus,  106,  3ii. 
Ozuaei,  446. 


Pacca  (cf.  Julia),  4'*6.  Vl7- 
Pacciacus,  446. 


Pacenses,  446,  449* 
Pacensîs  colonia,  446.  449* 
Pachnan,  48. 
Paciœcus,  446. 
Pactyes,  i25. 
Padaneus,  -anus,  447- 
Padînates,  447* 
Padoue,  357,  486. 
PaduR,  44?»  45o. 
Paemani,  44? • 
Pœonii,  326. 
Pœsîques,  385. 
Pœstum,  224. 
Pagasœ,  18. 
Pagoargas,  196. 
Païthana,  101. 
Palaemyndus,  235. 
Palakenti,  i25. 
*Palatiacurn,  447- 
Palestina,  829,  34 1. 
Palla,  447. 

Pallantîa,  4» 5,  42'»,  447- 
Pallas  palus,  282. 
Pallènè,  i52,  246,  291. 
Pallicum  fretum  (?),  4'»7- 
Palmyre,  89,  244»  3 10. 
Palmyrènè,  244>  3oi. 
Pamisos,  149»  i5o. 
Pan  ados,  279. 
Panamara,  243. 
Panarezon,  178. 
Panarus,  25,  447>  463. 
Pandateria,  189. 
Pangée  (mont),  219,  !>20. 
Panidos,  279. 
Panissa,  i52,  206. 
Pannonie,    229,    894,    ^407, 

409,  4io,  4i8,  424.  43'h 

436,  437,  439,  445,  447, 
449,  452,  460,  466,  469, 

470»  47  >»  474,  477- 
Panô,  210. 
Panormos,  279. 
Panticapée,  241. 
Paphlagonic,  23 1. 
Parœtakènè,  i25,  169,  3 10, 

3.7. 

Paraniica,  464- 
Parapanisades,  3o3. 
Parapanisus,  i33. 
Paricanii,  i25,  290  n. 
Parictinae,  448. 
Parin,  124. 
Parisii,  448,  45o. 
Parisus,  448. 
Parium,  47»  275  n.,  pqd. 
Pîirnassos,  362. 
Paros,  i-\:i,   192,    196,   i>!>o, 
266. 


Parpar,  1 10. 
Parradunum,  448. 
Parroduno,  448. 
Parihanum,  448. 
Parthaunisa,  122,  i23. 
Parthenacus,  448- 
Parlbini,  829,  448. 
Parthus,  448. 
Parthyaea,  3 1 1 . 
Parthyènè,  820  n. 
Paryadres  mons,  106,  3i3, 

3i6. 
Pasira,  201,  325. 
Pasitigris,  290. 
Patara,  3i5. 
Patavia,  448. 
Palavicenses,  448. 
Patavium,  448. 
PalerL(i)acus,  449- 
Pathisus,  cf.  Patisus,  infra. 
Palhyris,  34o. 
Patiscum,  96,  448. 
Patisus,  Pathisus,  i5o,  448, 

449»  479- 
Patrae,  356,  449. 
Patricia  colonia,  449* 
pax,  446. 

Pax  Julia,  447,  466. 
Paxos,  160. 
Pedasa,  186. 
Pediaios,  i3i. 
Pedo,  449. 
Pedonensis,  449* 
Pedum,  449- 
Pegae,  3i5. 

Pegaseïs  (lac),  2o3,  824. 
Peguntium,  449* 
Pegusa,  268. 
Peiso  (lacus),  449- 
Pelagousa,  224. 
Pélasgiotidc,  252. 
Pelenaria,  222. 
Pelendava,  449» 
Pelendones,  828,  449»  45o. 
Pelium,  181. 
Pellaon,  45o. 
Pellendones,  45o. 
Pellènè,  246. 
Pel(l)ius  (n.  d'h.),  45o  n. 
Pelso,  176. 
Peltœ,  26. 

Pcnéc  (fl.),  199,  2o3,  210. 
Peneslae,  44ï' 
Penestica,  45  o. 
Peninsula,  25o. 
Penninus,  356,  452. 
Pcnnus  (n.  d'h.),  488. 
Pentapolis,  842. 
Pconiens,  478. 


Péparèthos,  221. 

Perceiana,  45o. 

Pérée,  247,  260,  294,  3oo, 

3o2. 
Pergame,  3oi,  3o5. 
Perimulicus  sinus,  184. 
Périnlhe,  245,  276. 
Perpérènè,  812. 
Perscpolis,  288. 
Persique  (golfe),  333. 
Persis,  289,  290,  3o6,  807. 

3io,  816,  817,  821. 
Pcssinonte,  348,  85o,  S.k^, 

898,  407,  43o,  484. 
Petinesos,  45o. 
Petiniacum,  45o. 
Petobio,    -ovio   (cf.    Pœto- 

vio[n]),  45o. 
Petra,  248,  266. 
Petrinae,  33o. 
Petronius  (n.  d'h.),  488. 
Petrosaka,  201. 
Petuntîum,  201. 
Peucetiœ,  45 1. 
Peucéticns,  Peukéens,  294. 
Peutacès,  279. 
Phacussa,  254. 
Phadisanc,  2q\, 
Phœnè,  53,  818. 
Phœsylè,  82. 
Phaistos,  3oo. 
Phalangis,  210. 
Phalara,  279. 
Phaliga,  116,  117. 
Phara,  106  et  note. 
Pharan,  106. 
Pharphar,  1 1  o. 
Pharsana,  126. 
Pharus,  282. 
Phase  (fl.),  333. 
Phasclis,  i38,  i45,  25 1. 
Phasiana,  818. 
Phazania,  286. 
Phigamous  (riv.),  29^4. 
Phila,  433. 
Philadelphie,  279. 
P'iil»,  175. 
Piiilée,  279. 
Philiatrœ,  298  n. 
Philippes,  281. 
Philippopolis,  209,  275,  279. 
Philistins,  829. 
Philopatium,  279. 
Phlionte,  261,  265. 
Phocaria,  197. 
Phocidc,  229,  252,  259. 
Phœnikè,  i58,  438. 
Phoinix,  179  n.,  196. 
Pholegandros,  254. 


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538 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Phra,  123,  124,  i25. 
Phrixa,  238. 
Phrygia,  227. 
Phrygiens,  33.^. 
Phrygius,  i34. 
Pîavis,  353. 
ad  Picaria,  4oo. 
Picenses,  45 1. 
Picentia,  Picenlini,  33o. 
Picenum,  i34, 291 ,  32g,  4r)3, 

457. 
Pictava,  4^1- 
Piclavi,  2g. 
Picti,  45 1. 

Pîctoncs,  2g,  465,  ffiS, 
Pidasos,  i34> 
Pidossus,  i5o. 
Pietas  Julia,  45 1,  452. 
Pigrum  mare,  262. 
Piguntise,  449- 
pileatus,  383. 
Pimolisènè,  3o2,  3 12. 
Pinaros,  102. 
Pineta,  45 1- 
Pinnata  castra,  453. 
Pinnetes,  45 1> 
Piquentum,  45 1. 
[Piracuiïi,  4^7-] 
Piranum,  45 1- 
Pisa,  210. 
Pisatis,  214. 
Piscenœ,  45 1  • 
Pischon,  178. 
Pisidie,  264. 
Pisoraca,  354- 
Pissantioi,  i3g. 
Pit(a)nissos,  45o. 
Pithecussœ,  260. 
Pitinum,  322. 
Pitnissos,  45o. 
Pilyoussa,  i35. 
Pilyus(s)8e,  261. 
Pizus,  161,  162. 
Plauaria,  45 1  n. 
Plaoasia,  225. 
PlaooDa,  417* 
Platea,  452. 
Platées,  268. 
Pientuisi,  482. 
Plestia,  33o. 

Pleuratos(ii.d'h.),  35o,  452. 
Pline  (n.  d'h.),  488. 
Plinthinites  sious,  21 3,  33o. 
Piumbaria,  60. 
Plumbarii,  402. 
PnupSy  207. 
Pœninus  mons,  452. 
Pœtovio(n)    [cf.    Pctobio], 

421,  448,  45o. 


Poimeninon,  27g. 
Pola,  45 1,  453. 
Polaticiim    promoDtoriuni , 

452. 
Polemonium,  2g4,  3iG. 
Politorium,  317. 
Polïa  (n.  d.  f.),  486. 
Polypodoussa,  25 1. 
Pompeia  (Alba-),  35o. 
Pompeiopolis,  23 1,  3 12. 
Pontica  (cf.  Gomana). 
PontiGcensis,  44 1- 
Pontins  (Marais-),  33o,  33 1 . 
Porolissuni,   i5o,  167,  3ri9, 

396,  437,  449»  452,  459. 

Portas  HercuUs,  223,  224. 
Posing»,  io3. 
Potaissa,  i5o,  206,  437- 
Polamia,  3i4- 
Potentia  (cf.  Carrca). 
Potentia,  453  (Picenum  d 

Lucanie),  457  (Picenum). 
Potentum,  453. 
Potidée,  2g  I,  3 10. 
Potula,  453. 
Poudnou,  325. 
-pour,  -poura  (hindou),  81. 
P(o)ura,  3 10. 
[Prœjecta  urbs  (?)  453.] 
Praenestina  via,  33o. 
Prasiœ,  46* 
Prcciani,  453. 
Prcmis,  175. 
Préneslc,  2g3,  33o. 
Pria(Iria?),  419. 
Priapos,  275  n. 
Prista,  453. 
Promca,  453. 
Pronœa,  453. 
Pronectos,  284. 
Propaxos,  160. 
Propontide,  25o,  201,  3a5,- 

3i3. 
Proskhion,  3i3. 
Protè,  433. 
Protunica,  453. 
Proussos,  i53,  1C4. 
Prusa,  44g. 
Prusc,  2g2. 
Psaros  (riv.),  32. 
Psebo,  207,  2i4- 
Psittakènè,  32 1. 
Ptandaris,  18. 
Ptéria,  3g7. 
Ptolémaïs,  272. 
Pucinum,  453. 
Pullaria,  454* 
Putea,  453. 
Pydna,  277. 


Pygmœi,  243,  385. 

Pylos,  42,   i5o,  298  (Élide 

et  Messénie),  3oi. 
Pyndis,  187,  222. 
Pyramos,  3i5. 
Pyrènè,  3i3. 
I^retus,  i3g,  225. 
Pyxa,  238. 
Pyxus,  160. 

Q 

Quades,  355,  467,  4^* 
(juadriburgium,  454- 
Quœri,  454- 
Quattuorsignani,  45 '1- 
Quiza,  5i,  243. 

R 

Racatœ,  43 1,  454»  476* 
Racatrise,  454- 
Raeti,  Rœtia,  Raeticus,  455. 
Rstinium,  455. 
Rag«,  291. 
Rngurio,  453. 
Ramidaua,  455. 
Ramolh  Gilead,  3oo. 
Ranisès   (n.    d'h.),  339  ®^ 

note. 
Raphidim,  106. 
Rasa,  182. 
Ratœ,  455. 
Rataneuro,  455. 
Ratiaria,  455,  456. 
Ratiaris,  455. 
Rauda,  464* 
Raudii  campi,  455. 
Raudius,  455. 
Raurici,  36o. 
Bavenna,  455. 
Ravius,  456. 
Reba,  455. 
Recopolis,  342. 
Reculbium,  456. 
Redones,  456. 
Regia,  456. 

Regia  Garissa,  200  et  note. 
Regina,  456. 
Reginca,  Reginea,  456. 
Reginus  (n.  d'h.),  4^8. 
regio,  162. 
Regni,  456. 
Regnum,  456. 
Remesiana,  4^2. 
Remulus  (n.  d'h.),  485, 486. 
Remus  (n.  d'h.),  486. 
Renus,  377. 
Restitut«,  456. 
Retico,  456. 


Rhtt-,  Rhe-,  Rho-  (cf.  Ras-, 

Rc-,  Ro-),  456. 
Rhœba,  426,  456. 
Rhœdestus,  280. 
R(h)œtus  (n.  d'h.),  485. 
Rhaga,  Rhags,    120,  121, 

291,  292. 
Rhagau,  i23. 
Rhagianè,  292,  320. 
Rhaukos,  57. 
Rhegma,  234. 
Rhenus,  377,  486  (Rhin). 
Rbetico,  456. 
Rhîum  promontorium,  386, 

456. 
Rhizinium,  456. 
Rhizon,  455. 
Rhobogdium,  370,  458. 
Rhoda(e),  457. 
Rhodes,  159,  191,  195,  249, 

260. 
Rhône,  i43,  458. 
Rhosphodusa,  264. 
Rhotanus  (riv.),  35 1. 
Rhusium,  280. 
Rhymmiques  (monts),  10. 
Ricciacum,  457. 
Ricina,  4oi,  457,  459* 
Rictnenses,  457. 
Riduna,  457* 
Ri(o)usava,  457. 
Ripa,  457  • 

[Ripepora,  4o'>  457-] 
Risinium,  455. 
Rispa,  Rtspus,  457. 
Romanopolis,  14I9  342. 
Rome,  286,  3 18,  324,  32g, 

33o,  33 1. 
Romula,  -iacus,  458. 
Rot(h)omagu6,  458. 
Rotomagi,  458. 
Rubeœ,  458. 
Rubeas  (promont.),  2G2. 
Rubico,  458. 
Rubrœsus,  Rubrensis,  Ru- 

bresus,  458. 
Rubricatus,  194,  459. 
Rucinates,  459. 
Rum(e)Uacus,  458. 
Rusazis,  173. 
Rusazu,  171,  173. 
Rusicada^  ««dœ,  -ade,  82, 

i58,  234. 
Rusidava,  459. 
Rusticiago,  459* 
Rusticiana,  459. 
Rutulacœ  villie,  459. 
Rutuli,  459- 
Ruvignium,  45g. 


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«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


539 


S 
Sabœi,  71. 
Sabarae,  io5. 
Sabaricus  sinus,  io3  n. 
Sabba,  280. 
Sabine,  807,  822,  33o. 
Sabins,  226,  264»  33o. 
Sabinus  (n.  d'h.),  486,  487, 

488. 
Sabis,  4^2. 
Sabrata,  259. 
Sacœ,  125,  476. 
Saccasena,  3i3. 
Sacer  (fluvius),  4^9. 
Saccs  (n.  d'h.),  485. 
Sachalit»,  198. 
Sacœna,  3i3. 
Sacrator  (n.  d'h.),  485. 
Sacrum  promontorium,  249, 

459. 
Sœlini,  437. 
Ssepo,  459. 
Sœprus,  459. 
Sstabis,  460. 
Saevates,  467- 
Safar,  108,  iio. 
Sagalassos,  829. 
Sagartiens,  820. 
Sagonle,  38o,  4^9- 
Saguntia,  464* 
Saguntum,  464* 
Sais,  338. 

Sakapènè,  3i3,  3i4> 
Sakasènè,  3 14. 
Sakastanè,  3i3. 
Sakorsa,  281. 
Salacia,  4^0. 
Salambina,  4^5. 
Salamtne,i46, 224, 25o,  33o. 
Salaria,  4^0,  46i. 
Saida,  4^0. 
Sald»,  109,  434* 
Salduba,  21 5,  874,  4^0. 
Saldum,  460. 
Saleni,  4^0,  4C2. 
Salia,  429* 
Salica,  460  n. 
Salientes,  4^0. 
Salinus,  886. 
Salionca,  461. 
Sallentini,  33o. 
Salientinum  promontorium, 

33o. 
Sallues,  46  !• 
Salluvii,  1^61. 
Salmalassus,  i3i. 
Salmantica,  209,  892,  899, 

4oo. 


Salmonion,  179. 
Saimydessos,  343. 
Salona,  Salonœ,  9, 4o8, 4^6, 

46i. 
Salonea,  46 1* 
Salonina,    -ninus  (n.   pr.), 

488. 
Salonitanus  conventus,  890, 

407. 
Salonius  (n.  d'h.),  488. 
Salsovia,  46 1. 
SalsulfiB  fons,  421- 
Salsum  flumen,  i56,  168. 
Saltietœ,  461. 
Salligi,  453,  46 1. 
Salviœ,  461. 
Samachon,  28. 
Samachonitis,  i83. 
Samara,  -arra,  io3,  807. 
Samarie,  229. 
Saraaritis,  284. 
Samarobriva,  108. 
Samarra  (cf.  Samara). 
Samè,  257. 
Samikon,  298. 
Sammonicus  (n.  d'h.),  488. 
Samnagenses,  46 1. 
Samntum,    235,   294,   827, 

4i6. 
Samonium,  179. 
samos,  461. 
Samos,  i53,  216,  247,  260, 

255,  298. 
[Samulocenis,  4o5.] 
Samus,  461. 
Sana,  159. 
Sanagenscs,  461. 
Sanaos,  28. 
Sandaquilum,  855. 
Sandarakourgeion,  3 12. 
Sandrabatis,  loi,  109. 
Sangarios,    162,   288,   354, 

890,  486. 
Sani,  24. 
Sanisènè,  814. 
Santarense  metallum,  461. 
Santicum,  461,  468. 
Saocoros,  3 18. 
Sapaudi,  44 1* 
Sape,  108. 
Saphri,  128. 
Sapis,  4 16. 
Saraceni,  8i4- 
Saranus  (n.  d'h.),  4^5. 
Saravènè,  814. 
Saravus,  452,  461. 
Sarda,  25o. 
Sardes,  i58,  282,  288,  291, 

8o4,  3i5  n.,  824. 


Sardiates,  462. 

Sardones,  462,  47^. 

Sardum  œquor,  25o. 

Sared,  188. 

Sargarausènè,  3i5. 

Sargusènè,  81 5. 

Sarisa,  212. 

Saronique  (golfe),  253,  807. 

Saros,  8i5  n. 

Sarra,  108. 

Sarranus  (n.  d'h.),  485. 

Sars,  462. 

Sason  (abL  Sasone),  33 1  à 

882,  462. 
Sas(s)»i,  462. 
Sassumini,  462. 
Satnio(e)is,  i34* 
Sauarabatis,  109. 
Saunium,  460,  \62. 
Sauras,  io4  n. 
Saus,  462. 
Savari,  io5. 
Savarias,  880. 
Savus,  4i4,  434,  438,  462. 
Scalas  veteres,  24. 
Scal(l>bis,  462. 
Scampa,  5,  462. 
Scaptia,  4o8,  449* 
Scnrdona,  4 18,  4^2,  47 1- 
Scardus,  462. 
Scarphia,  197. 
Scénites  (Arabes),  288. 
Scetis,  462, 
Scheria,  178. 
Schinousa,  252. 
Scindomagus,  462. 
Scioessa,  192. 
Scirtari,  462. 
Scissiacus,  462. 
Scissis,  201,  462. 
Scissum,  201. 
Scobarum,  26,  96,  lo^. 
Scodra,  462,  469,  477* 
Scodrus,  468. 
Scombrarium,  468. 
Scopus,  6. 
Scordenses,  463. 
Scordisques,  852,  366,  877, 

400,  448,  463. 
Scordus,  468. 
Scol(t;i,  463. 
Scotussa,  252. 
Scullenna,  25,  447- 
Scupi,  25. 

Scyllœum  (cap),  25 1. 
Scythae,  i25. 
Sc^thia  minor,  248. 
Scythie,  476. 
Séa,  222. 


Sebasfea,    -teta,    Scvastia, 

472. 
Sebatum,  463. 
Sebinnus  (n.  d'h.),  463. 
Sebinus  lacus,  463. 
Secia,  4o8,  428,  468. 
Secula,  468. 
Secusses,  463.' 
Sedetani(a),  899,  463. 
Sediboniates,  463. 
Sedulius  (n.  d'h.),  488. 
Sedunî,  463. 
Scdusii,  463. 
Segcda,  863,  463,  467. 
Segesta,  189,  899,  463,  464 

et  note. 
Segestae  Aquœ,  464. 
Segesle,  464. 
Seg estes  (n.  d'h.),  464. 
Segcstica,  461  et  note. 
Segia,  464,  467. 
Segida,  456. 
Segienses,  464. 
Segisamon,  467. 
Segni,  464- 
Segobriga,  46  j. 
Segonax  (n.  d'h.),  464. 
Scgontia,  447,  464,  467. 
Segora,  465,  468. 
Segosa,  216,  228. 
Segovia,  467. 
Segura,  463,  465,  468. 
Segusiavi,  465. 
S^gusiens,  871,  465. 
Segusio,  267,  871,  465,  475. 
Sel  (cf.  Sell),  465. 
Selepilani,  465. 
Sélcucie  du  Tigre,  118,  i8!>, 

287. 
Selgae,  429. 
Sell  (cf.  Sel),  465. 
Sellium,  465. 
Selymbria,  280. 
Sena(riv.),  187,  465,  471. 
Sena  Gallica,  218,  875,  4o4, 

465,  466. 
Srna  Julia,  adj\  Seniensis, 

465. 
Senecio,  -cius,  -cianus,  Sé- 

nèque  (n.  d'h.),  488. 
Senomagus,  44  >• 
Senones,  875, 434,  458,  465. 
Sentica,  466. 
Scntii,  46 1> 
Sentius  (n.  d'h.),  466. 
Seourri,  38o. 
Separi,  469. 
Sepharvaîm,  104. 
Septimanca,  466. 


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54o 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Sequana,  4^8. 

Sequanî,  4^8. 

Sera  Melropolis,  90. 

Sérandib,  334. 

Serdica,    -censis,    -cenus, 

432,  466. 
Sergianè,  292. 
Serianè,  291,  292. 
Serica,  149,  393. 
Serippo,  466. 
Serota,  470- 
Serpa,  4^6> 
Scrrapilli,  4^^- 
Serrètcs,  466. 
Ser(r)onatu8  (n.  d'h.),  4^>^' 
Serrorum  montes,  466. 
Senis,  186. 
Servitium,  466. 
Ses(s)itcs,  466. 
Sestiœ  (Aquae),  467- 
Sestius  (C.  —  Calvinus)  [n. 

d'h.],  467,  468. 
Setius  moDs,  467. 
Setuvia,  467. 
Seurres,  4«^>4- 

Sevastia  (cf.  Sebaslea),  472. 
Severi(a)na,  396. 
Sevinus  (cf.  Sebinus),  463. 
Sexi  (cf.  Sixus),   160,  4«2, 

426,  467. 
Sexonas,  Sexsionas,  460. 
Sexsignani,  467- 
Sextani,  467. 
Sexiias  (cf.  Aquae). 
Sexus  (cf.  Sexi),  160, 
Siambis,  468. 
Siarona,  468. 
Sibora,  91. 
Sibuzates,  468. 
Sibyllates,  468. 
Sicanes,  191,  292. 
Sicelli,  468. 
Sicimina,  468. 
Sicoris,  188,  19^,  442,473. 
Sicules,  191,  292. 
Siculot»,  468. 
Sicum,  468. 

Sicyone,  246, 261,  264,  294. 
Sidè,  21 3,  3i5. 
Sidènè,  3i5. 
Sidèrous  limèn,  173. 
Sidodonè,  332. 
Sidoine    (=   Sidonius)    [n. 

d'h.],  488. 
Sidon,  219,  258,  264. 
Sidoussa,  262. 
Sigal,  125. 
Siqerus,  100. 
Sigmatis,  468. 


Sigola,  468. 

Sigrianè^  292. 

Sikinos,  204. 

Sila  (sallus),  327. 

Sila  (ville),  469. 

Silis,  353. 

Silla,  119. 

Silo  (n.  d'h.),  488. 

Silpia,  469. 

Silures,  377,  4 16,  469. 

Silvia  (n.  d.  f.),  486. 

Silvium,  469. 

Silvius,  22. 

Sinœ,  98,  107. 

Sinaï,  228. 

Sinda,  27. 

Singara,  104. 

Singidava,  23. 

Singidunum,  468,  469. 

Singili(s),  -ilia,  395,  469. 

Singulis,  469. 

[Sinn(i)a,  469.] 

Sinnius  (riv.),  373. 

Sinope,  189,  228,  298. 

Sinti(i),  202,  326. 

Sinuessa,  192. 

Si  par,  io4  n. 

Sipontum,  157. 

Sirakènè,  3oi,  3i3,  3 16. 

Sirmium,  352,  372. 

Sîrôk,  122,  123. 

Sirota,  470. 

Sirrhœ,  252,  280,  466. 

Sîsa,  201. 

Siscia,  266,  443,  469. 

Sitakènè,  3i5. 

Sithonia,  23,  i58. 

Sitia,  467,  469. 

Sitomagus,  4<>9. 

Sitophuges,  184. 

Sittakè,  18,  3 16,  329. 

Sittakènè,  329. 

Siva,  465. 

Si  va  ta,  465. 

Sixus  (cf.  Sexi,  Sexus),  467, 

469. 
Skamandroa  (riv.),  3o!\. 
Skyros,  i46. 
Smila,  159. 

Sinyrne,  221,  257,  324. 
Sodoukènè,  3o5. 
Sogdi,  293. 
Sogdiane,    234,    241,   293, 

29^.  f99»  3o6. 
Soldurii,  Soidusii,  470. 
Solenta,  443. 
Solin  (n.  d'h.),  488. 
Solondicus,  443* 
Solodurum,  45o. 


Sol  va,  461. 
Sophènè,  212,  317. 
Sophon,  283. 
Sopîanee,  469,  47<)* 
Sordones,  462,  47",  473- 
Soret£,  82,  86,  90,  97. 
Soricaria,  47"* 
Soritia,  470. 
Sorviodurum,  47®. 
Sotiates,  357,  470' 
Souasa,  187. 

Souastus,  Suastes,  95,  317. 
Sousourmaina   (cf.    Susur- 

mœoa.    ) 
Spartarius  campus,  47". 
Sparte,  21 3,  3ii. 
Sperchios,  i5o,  327. 
Spina,  468,  470. 
Spinœ,  470. 

Spineticum  ostium,  47<->< 
Spirœum  (cap),  264. 
Sporades,  252  et  passi/n. 
Stadia,  263. 

Stagirus,  -ira,  258,  278. 
Statacum,  4<'>2. 
Statiellœ  aqus,  470. 
Statielli,  452. 
Stenimakon,  275,  280. 
Stenon,  275,  280. 
Stéphane,  112. 
Sliriale,  470* 
Stlupini,  47  !• 
Stœchades,  433,  471* 
Stwni,  471* 
Stonos,  471- 
Stratonicée,  182,  207. 
Strymon,  i58,  161,  466. 
Sturii,  47  >• 
Sturium,  433,  47  <• 
Suanetes,  471* 
Suasa,  47  !• 
Suaseni,  465  n.,  471* 
Suastes  (cf.  Souastus). 
Sub  Gosa,  223,  224,  226. 
Subrius  (n.  d'h.),  488. 
Subur,  38o. 
Suburana,  291. 
Suburitani,  471* 
Subzupara,  io5. 
Sucasini,  4i5. 
Succabar,  112. 
Succi,  47»' 
Succosa,  223. 
Succubo,  -bitanus,  471- 
Sucrana,  47  »• 
Sucro,  471,  4^4,  485. 
Sudeta,  473. 
Sudini,  472. 
Sudovitœ,  472. 


Sueconî,  472. 

Sucl,  471. 

Suelteri,  472. 

Suessa  Aurunca,  192. 

Suetri,  472. 

Suèves,  429. 

Suevihiberi,  472. 

Sufasar,  108,  110. 

Suindînum,  472. 

Suismontium,  472. 

Sulcî,  60. 

Sumelocenna,  adj.  -enoen- 
sis,  472  et  note. 

Sumere,  227. 

Suppara,  io5. 

Surdaones,  470,  473. 

Surontium,  473* 

Suse(8),  244)  264,  293,  3i0. 

Susiane,  244)  286, 307,  319, 

.  etc. 

Suspoli,  342. 

Susurmœna  (cf.  Sousour- 
maina), l52. 

Svecconi,  472. 

Syagrius  (n.  d'h.),  488. 

Syaqros  (cap),  285, 

Sybillates,  468. 

Syènè,  187,  222,  317,  32.^ 

Sylina,  473. 

Sylinancis,  473. 

Symè,  253. 

Synnada,  2o5,  244»  290. 

Syracuse,    i43,    257,    287, 

322. 

Syracusanus  portus,  447- 
Syrallum,  274. 
Syria,  Syriana,  294. 
Syrie  (grande),   232,    233, 

258. 
Syrie  (petite),  258,  307. 


Tabassi,  222. 
Tabiènè,  817. 
Tabikènè,  317. 
Tacapè,  88. 
Tacite  (n.  d'h.),  488. 
Tacompsos,  222. 
Tadmor,  3 10. 
Tagonios,  385. 
Tagorœ,  4'. 
Tagrus,  473» 
Tagus,  436,  478,  ^86. 
Tagus  (n.  d'h.),  486. 
^alabara,  420. 
Talabriga,  473. 
Talacory,  87. 
Taliata,  402,  473> 


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«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


Taliatis,  473. 
Talus  (n.  d'h.),  486. 
Tamalleni  Turris,  i8i. 
Tamara,  io5,  ii3. 
Tamaris,  io5. 
Tamarum,  io5. 
Tamarus,  io5. 
Tam(e)ia,  453,  473. 
Tamerae,  io5. 
Tampsus   (cf.    Tharapsus), 

192,  342. 
Tanaïs,  23,  209. 
Tanatis,  473. 

Tanelum,  eihn,  -tani,  47^. 
Tanis,  i53. 
Tannetum   (cf.    Tanelum), 

377,  473. 
Tantarèaè,  317. 
Tanusius  (n.  d'h.),  4^. 
Taparura,  88. 
Taphiusa,  253. 
Tapbros,  4o4« 
Taprobane,  179,  3o2,  322. 
Tapuri,  88  n. 
Taranucnus,      Taranucus, 

[Taranuonus],     Tarauus 

(n.  d.  div.),  473,  474. 
Tara  vos,  474* 
Tarbelli,  454,  464,  474. 
Tarcho  (n.  d'h.),  485. 
Tarente,  226,  33 1,  488. 
Tarichiœ  (Macomada),  21 3. 
Tarpodizus,  1C2. 
Tarquinies,  3x4  n« 
Tarraga,  -enses,  474« 
Tarrha,  474- 
Tarsos,  i50. 
Tartarus,  474* 
Tartessos,    i4o,    374,   399, 

4ii,  4^0,  48û. 
Taruenna    (cf.    Tarvanna, 

Tarvenna),  474» 
Tarusates,  474- 
Tarva,  483. 
Tarvanna    (cf.     Taruenna, 

Tarvenna),  474» 
Tarvedum,  474» 
Tarvedunum,  474» 
Tarvenna    (cf.    Taruenna, 

Tarvanna),  474  • 
Tarvisium,  i5o,  474- 
Tarzi,  23 1. 
Tasconi,  474- 
Tasgatius    (n.    d'h.),    47^» 

475. 
Tasgelium,  475. 
Tasgetius  (n.  d'h.),  474- 
Tasgoduni,  474- 
Tataviura,  449- 


Tatelis  (Aquia,  a6/.)>  470« 
Tatla  (lac),  i3o,  162,  i8i, 

359,  465. 

Taulantiens,  -ntîi,  329,  475. 

Taulus  (n.  d'h.),  475. 

Taum  (Taus),  475. 

Taurasia,  475. 

Tauri,  173. 

Taurianum  promontorium, 

294- 
Taurini,  4i4>  47^. 
Tauris,  475. 
Taurisani,  475. 
Taurisci    (cf.    Teurisques), 

426,  44o,  448,  475,  476. 

Tauros,     i83,    257,    3i5, 

329. 
Taurus  (n.  d'h.),  487. 
Taus  (rîv.)  [cf.  Taum],  475 

et  note. 
Tava,  475. 
Tavium,  355,  462. 
Taxafora,  91. 
Tectosagi,    221,   378,   390, 

435,  444,  476,  489. 

Tcdanius  (riv.),  476. 

Teimi(o)u8a,  264. 

Telamon,  224. 

Teliastum,  476. 

Telis,  476. 

Tellènè,  317. 

Tclmissos,  248. 

Telo,  485. 

Tclo  Marlius,  47G. 

Telonium,  476  et  note. 

Télos,  246. 

Téménion,  160. 

Temese,  192. 

Temessa,  192. 

Tcmisus    (cf.     Themisus), 

192. 
Tempsa,  17. 
Temsa,  192,  216. 
Ténare  (cap),  191,  322. 
Tenebricus  portus,  47G. 
Tenebriga,  476. 
Tenebrium,  395,  476. 
Tenebrius  (cf.  Tenebricus). 
Ténédos,  i38. 
Tenobricî»,  47O. 
Ténos,  192,  198,  249.  253, 

265. 
Tephrice,  309. 
Terebis,  4i3. 
Tereses,  4o3. 
Tergesle,  438. 
Terias,  147. 
Termes,  477. 
Termessos  la  Petite,  i4i. 


Termcssos  de  Pisidic,  129, 

i4i,  329,  342. 

Tethgonus,  477- 

Tetis,  476. 

Teliunia,  477. 

Teurisques  (cf.  Taurisci), 
455,  477. 

Tculhranie,  3oi,  389. 

Teutiburgium,  477* 

Teuticus  (n.  d'h.),  477- 

Teulloussa,  253. 

Teutobodiaci,  477. 

Texuandri,  477,  4^o. 

Thabop,  49. 

Thabraca,  227,  235. 

Thacia,  193. 

Thœnae,  88. 

Thamar,  109. 

Thampsus  (cf.  Tampsus), 
192. 

Thapsakos,  i45,  245,  2S8. 

Thapsos,  234. 

Thara,  97. 

Tharsa  (cf.  Thersa),  229. 

Thasos,  4,  281. 

Théangéla,  71. 

Thèbè,  221. 

Thèbes,  i38,  141,257,273, 
281,  3o2,  3o3. 

Thèbes  (de  Mysie),  3oi. 

Thebez,  234. 

Themisus  (cf.  Temisus), 
192. 

Theodosiopolis,  377. 

Therm»,  266. 

Thermaique  (golfe),  291. 

Thcrmidava,  477. 

Thermissa,  190. 

Thermodon  (riv.),  :>.g\. 

Thermopolis,  44,  7»,  275. 

Thcrmopyle8,273,  279,297. 

Thersa,  Therza,  229. 

Thcsprotie,  32O. 

Thcssalonique,  i46,  271. 

Thevesle,  193. 

Thiar,  109,  478. 

Thiges,  54,  71,  187. 

Thilab(o)us,  117,  118. 

Thillada  Mirrhada,  1 16. 

Thimida  (?),  200. 

Thimnath,  54* 

Thimnath-Ilercs  (cf.  le  sui- 
vant), 187. 

Thimnath-Serach,  54,  187. 

Thin»,  72. 

Thinobasti,  i85. 

Thirza,  5'^,  229,  242. 

Thoaris  (riv.),  29^. 

Thorikos,  197. 


Thospitis,  196,  298,  3o3. 
Thubida,  259. 
Thuburbo  majus,  109. 
Thule,  478. 
Thumfda,  259. 
Thurii,  Thurium,  46. 
Thyamis,  296. 
Thyateira,  220. 
Thymbra,  67. 
Thymbrare,  97, 
Thymbrès  (cf.  Tymbrès). 
Thymbrion,  67. 
Thymbros,  218. 
Thyni,  7. 

Thynias  promontorium, 
45o. 

Thyrea,  110,  296,  297. 

ThysJrus,  Thusdrus,  8S. 
175,  229. 

Tiar,  478. 

Tibre,  317,  437. 

Tibur,  88. 

Ticarius,  423. 

Tic^r,  Tichis  (riv.),  478. 

Ticinum,  429. 

Ticinus,  35 1. 

Ticîs,  478. 

Tierna,  396,  478. 

[Tigema,  478.] 

Tigisis,  54  n. 

Tigranokerta,  228,  285. 

Tigre  (fl.),  227,  23o,  2.17, 
287,  288,  293,  296,  297, 
298,  299,  3o2,  307,  3 12, 
3 16,  321,  324,  333. 

Tilaventura,  -ntus,  479. 

Tiligona  castra,  479. 

Tilium,  479. 

Tilox  promontorium,  386. 

Tilurius,  207. 

Timac(h)us,  Timacum  Ma- 
jus et  Minus,  479. 

Timalinum,  33o. 

Timavus  (fl.),  486. 

Timonitis,  3 14. 

Tingènè,  3 18. 

T  ngis,  199,  242. 

Tingitane  (Maurétanie),  427 
n. 

Tiraspolis,  200. 

Tirissa,  206,  244* 

Tisia  (riv.),  168,  449- 

Tithorea,  91. 

Titianus  portus,  479. 

Titius  (riv.),  428,  479. 

Titthi,  479. 

Titulcia,  399,  4'2. 

Tiviscum,  479» 

Tiviscus  (riv.),  479- 


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542 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Tmolos  (mont),  2o3,  242. 
Tochari,  91. 
ToBsobis,  479* 
Togarum,  io,  io5,  106. 
TogaU  Gallia,  44i* 
Tolbiacum,  42^- 
Tolelum,  428,  480. 
Tolistoboii,  91,   348,    35o, 

408,  419- 
Tolistochorium,  91. 
Tolobis,  476,  48o- 
Tomara,  106. 
ToDOsa,  224. 
Tonzus  (riv.),  160,  162. 
Topanim^  4o,  io5. 
Tomates,  480. 
Tortosa,  477- 
Tosarènè,  3i8,  32i. 
Tovios,  482. 
Toxandri,  -ia,  480. 
Trachonîtis,  -khonilis,  r^2, 

3i8. 
Trad(o)ucta,  358,  480. 
Tragurion,  455. 
Trfl^anopolis,  280. 
Trajectum,  480. 
Tralla,  370. 
Tralles,  202,  2o3. 
Tramarisca,  48o. 
Transalba,  35 1,  480. 
TrapézoQte,  180. 
Trapez(o)u polis,  342. 
Trasimène  (lac  de),  181. 
Trausi,  214. 
Trebia,  48o. 
Trébizonde,  207. 
Trévires,  Treviri,  439,  i^J- 
Trézène,  192. 
Triballes,  -i,  382,  480. 
Tribocci,  Triboces,  Tribo- 

cbi,  -bocques,  409,  48o. 
Tribola,  48o,  483. 
Tribuiiuni,  480. 
Tricasses,  489- 
Tricastini,  44  >• 
Tricesima,  454- 
Tricolli,  48o. 
Tricoloni,  222. 
Tricorii,  480,  48 1. 
Tricorium,  480,  481. 
Tridentum,  267. 
Trigœcini,  48 1. 
Trigundum,  481. 
Trileuci,  481. 
Trimammium,  48 1. 
Trimutbis,  34 1. 
Trinobanles,  197. 
Triopia  cl  Triopion  (cap), 

263. 


Triphylie,  238. 
Tripolis,  216. 
Tpi8anlon(a),  356,  48 1. 
Trissa,  206,  244- 
Trilannus  (n,  d'h.),  482. 
Trilano,  482. 
Tritium  Magallum,  368. 
Trilolli,  480. 
Trilonis  palus,  54,  187. 
Triumpilini,  482. 
Triu(in)pu8  (n.  d'h.),  48?. 
Tpoade,  2o3,  221,  244,  295, 

3o4,  327. 
Trocrai,  200,  260,  Soq,  348, 

354,  378,  397,  4o'<,  420, 

455,  4Ô2. 
Trœsmis(cf.  Troismis),  482. 
Trogus  (n.  d'h.),  487. 
Troismis  (cf.  Trœsmis),  482. 
Troketta  (Kaisarcia),  232. 
Trumpli(Di),  482. 
Trysa,  220. 
Tryssa,  217,  221. 
TuaBsis,  482. 
Tuati  (velus),  482. 
Tuatuci,  482. 
Tubucci,  482. 
Tacca  (n.  d'h.),  488. 
Tucci,    18,   406,  417,  453, 

482. 
Tuccia,  Tucci  us  (n.  d.pers.), 

488. 
Tucis  (?),  386. 
Tuder,  482. 
Tudertini,  4 10. 
TuUum,  376,  385  n. 
Tuaiza,  200,  244* 
Tuola,  483. 
Turba,  483. 
Turbula,  480,  483. 
Turdetani,  2o5,   229,   36i, 

372,  378,  4o3,  412,  447, 

463,  466,  482. 
Turduli,  229,  378,  387, 4»4> 

482,  483  (veleres). 
Turgalium,  412. 
Turî,  399. 
Turia,  412,  484. 
Turica  (n.  d.  f.),  483. 
Turiga,  483. 
Turis,  412,  484. 
Turissa,  200. 
Turius  (n.  d'h.),  488. 
Turmogi(di),      Tunnodigi, 

394,  467»  483. 
Turmuli,  483. 
Turnus,  483. 
Turnus   (n.    d'h.),   485   el 

note,  488. 


Turocselum,  483. 
Turones,  483,  484. 
Turoni,  484- 
Turcs  (n.  d'h.),  485. 
Turpilius  (n.  d'h.),  488. 
Turres  Albœ,  38 1. 
Turris,  483. 
Turrus,  483,  485. 
Tunis,  484. 
Tusci,  484. 
Tusculum,  134. 
Tuscus,  485. 
Tuso  (vallis),  /i84. 
Tulela,  484- 

Tulicanus  (n.  d'h.),  488. 
Tutugi,  482. 
Tyana,  362. 
Tychopolis,  343. 
Tylissus,  i46,  i48. 
Tyrabrès    (fl.)   [cf.    Thym- 

brès],  436. 
Tyr,  6,  82,  ii3. 
Tyra,  2o3. 
Typa  gèles,  25o. 
Tyras  (riv.  el  v.),  225,  25o, 

379. 
Tyris,  484. 
Tyrius  (riv.),  484. 
Tyrrha,  2o3. 

Tyrrhenus,  483,  484,  4^5. 
Tyrrheus  (n.  d*h.),  486. 
Tyrrhus  (n.  d'h.),  485. 
Tyscus,  4' ^5. 
Tzaoi,  24* 
Tzurulum,  274,  280. 

u 

Ubaza,  244* 
Ubinaca,  374. 
Ucesia,  385,  44o. 
Ucubi(8),  362,  470. 
Ufens  (n.  d'h.),  485. 
Ugullunia,  390. 
Ulla  (riv.),  4<>2. 
Umbro  (n.  d'h.),  485. 
Uparus  (riv.)  [cf.  Ivarus], 

4i8. 
Ur  (Our),  324. 
Urbis  (Urubis),  187,  196. 
urceus,  261. 
Urci,  412,  4ï3. 
Urcinium    oppidum,    386, 

423. 
Urcitanus  siaus,  ê^i3. 
urna,  261. 
Urso,  178. 
[Ursus,  157.] 
Urubis  (?  cf.  Urbis),  187. 


Usbium,  347. 
Uxama,  36o. 
Uxii,  290. 


Vaccaei,  64,  358,  390,  392, 

399,  4i8,  425,  447.  464, 

466. 
[Vacetani,  425.] 
Vacomagi,  473. 
Vadiana,  283. 
Vadicassii,  44<> 
Vaga,  64. 
Valentia,  64. 
Valentium,  64. 
Valera,  420. 
Valerus  (d.  d'h.),  A85. 
valla,  vailum,  64. 
Vallum  Antonini,  102,  371, 

388,  391,  394,  406. 
Vallum  Hadriaoi,  370,  371, 

385,  40Ô,  409»  426- 
Vandales,  362. 
Vandalii,  64> 
Vangions,  459. 
Vanienses  (Flamonienscs), 

4o2. 
Vardœi,  359. 
Vardo,  359. 
Varduli,359,4o3,43i,4H2, 

436,  447,  4«4,  477- 
Vareia,  368. 
Vapisti,  438. 
Varus,  383. 
Vasales,  391. 
Vasconcs,  5o,  97,  355,  4o«, 

408,  437,  438. 
Vectis,  434* 
Vediantîi,  ^61. 
Veii,  65. 
Veliocasses,  368. 
Vclitrae,  169. 
Venelli,  392. 

Venerispromontopium,  i36. 
Vénèles,  363,  368,  400, 402 

(Alpes),    436,   449»    469 

(îles). 
Vénétie,  355,  368,  374,  4o2, 

408,  474,  479- 
Venicones,  444>  473- 
Venulus  (n.  d'h.),  485. 
Venusia,  225. 
Vercellae,  368. 
Vepeasueca,  385. 
Vcpranus,  354. 
Veppucini,  472. 
Verrugo,  74» 
Veslini,  329,  386. 


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«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


543 


Vésuve,  264. 

Vetpra,  65. 

Vetliolum,  483. 

Veltoaa,  483. 

Vettones,    392,    4i9i    44 1< 

446,  459,  466,  483. 
Vibisci,  442. 
Vibius  (n.  d'h.),  64. 
Vibo,  64, 
vicinus,  191. 
Vindinum,  472. 
Vindius  mons,  244- 
Vindonissa,  2o5. 
Virbius  (n.  d'h.),  485. 
Viriathus  (n.  d'h.),  370,  t\  1  o. 
Virîballum  promontoriwn, 

386. 
Virtus  Julia,  417. 
Virunum,  452. 


Vîrvedrum,  474- 

viscum,  487. 

Visense  oppidum,  191. 

VocoQtîens,  480. 

Volanè,  442. 

Volcœ  Tectosagi,  174,  35,*», 

36 1,  379,  392,  429, 
Vologesopolis,  89. 
Volques,  489. 
Volsques,  291. 
Volturnus,  75. 
Volusus  (n.  d'h.),  485. 
Vopiscianè,  18. 
Vosegus,  370. 
Vrisium,  281. 


Xanthos,  3o,  102,  i48. 
Xilinè  Komè,  329. 


Zabi,  207. 

Zadadres  (?)  [cf.  Zaradrcs], 

67. 

Zagazana,  244- 

Zagora,  90. 

Zagros,     1x9,     120,    292, 

320. 

Zamn,  259. 

Zama  (de  Cappadoce),  3191 

376. 
Zamnes,  196. 
Zaradres   (noa    Zadadres), 

67,  i56,  326,  327. 
Zariaspa  Baktra,  283. 
Zarin,  1 12,  i25. 
Zéléa,  i54« 
Zelis,  242. 


Zenobia,  116. 
Zf^nobie  (n.  d.  f.),  116. 
Zeugitane,    242    d.  ,    244* 

265. 
Zeugma,  242,  244>  342. 
Ziata,  297. 
Zichoa,  276. 
Ziggis,  210. 
Ziimissus,  149. 
Zimara,  io4- 
Zipha,  109. 
Zirmœ,  44,  i49,  275. 
Zoar,  96. 
Zochasn,  182. 
Zotale,  29^4. 
Zoukhabbari,       Zuccabar 

206. 
Zusid'iva,  455. 


II.    —    NOMS    MODERNES 


A 

Aalen,  395. 
Aar(e)  friv.],  36 1. 
AbadâD  (cf.Kabadàn?),  3oo. 
Abadé,  84. 

Abalajedo  del  Cuende,  464- 
Abano  (cf.  Albano),  357. 
Abbasili,  Abssilî,  i3i. 
Abbasia  (riv.),  io3. 
Abbîategrasso,  i3i. 
Abd-i-Istadah,  4- 
Abernethy,  365. 
Âbil,  282. 

Ab-il-Abjaz  (tles),  23o. 
Abicssa,  192. 
Abou,  324,  329. 
Abou-Aijân,  109. 
Abou-Débi,  234. 
Abou-Djous,  264. 
Abou-Habba,  84,  io4. 
Abou-HanÂya,  289. 
Abou-Kébir,  254. 
Aboulliont   ou  Aboullouia- 

Gueul,  277. 
Aboullonia,  272. 
Abou-Saîd,  119. 
Abrantès,  347,  482. 
Abruzzes,  193,  264. 
Abyssinie,  193. 
Acquî,  470- 
Achtanisowsk,  91. 
Acre,  271. 


Acuslc,  364. 

Adaja  (riv.),  36o. 

Adakischli,  348. 

Adalia,  5, 23,  129,  i83,  246. 

Adana,  19,  32. 

adassi  =  île,  25 1 . 

Aden,  32,   181,   ai 3,   236, 

2^0,  266. 
Adige  (fl.),  363,  474- 
Adjàn  (fie),  256. 
Adjara  (cf.  Adz-),  323. 
Adjaris  -tskhal  (cf.  Adz-), 

323. 
Adony,  460. 
Adour  (riv.),  465. 
Adra,  91,  347. 
Adrâ,  33. 

Adriatique  (mer),  7. 
Adzar,     Adzai^tskhal    (cf. 

Adj-),  323. 
/îticl(h)ips6(s),  157,  iG3. 
.Ert,  36o. 
yElolikon,  3i3. 
Affreville,  66. 
Afioun-Kara-H issàr  (mieux 

que  Afioum-),  6,  i33,  iSg. 
Afsia  (île)  [cf.  Aphisia],  200. 
Agara,  3oi. 
Agarès,  3oi. 
Agartala,  93. 
Agde,  349,  458  n. 
Agh-dagh    (cf.    Ak-dagh), 

123,  298. 


Aghlasàn,   Aghlasoûn,   21, 

i3i. 
Aghri-Dagh,  3o3. 
Aghvaniz,  199. 
Agiasso,  i3i. 
Aglar  (cf.  Aquileja). 
Agori,  81. 

Agra,  12,  4i,  92,  233. 
Agreda,  328. 
Agri,  46. 

Agria  Grab(o)usa,  248,  265. 
Agrikasch,  299. 
Agudo,  390. 
Agueda,  473. 
Aguilar,  349. 
Agulenitza,  190. 
Ahmadnagar,  101. 
Aime,  371. 
ain  =  source,  100. 
Aïnadjik,  272,  278. 
Aïn-Dschiddi,  63,  3o2. 
AïD-Gdeisf  78. 
Aïn-Haura,  loo,  107, 
A'm-Mousa,  266. 
Aïn-Sefra,  181. 
Aïrobol(cf.  Haïréboli),  273, 

279- 
Aisne  (riv.),  435. 
Aïvalyk,  3o4. 
Aïvani-kéif,  121,  122. 
Aix,  461,  467. 
Aix  (Aiguës),  439. 
Ajasse,  182. 


Ajebby  (?),  110. 
Akaba  (golfe  d'),  282, 
Akassa,  181. 
Akbara,  94. 
Ak-bounar,  218. 
Ak-dagh,  i23. 
Ak-hissàr,  219. 
Ak-in(n),  256. 
Ak-kamar,  298. 
Akkerman,  25o. 
Ak-limân,  296. 
Akraba,  296. 
Akschar,  455. 
Akschéher-Gueul,  67. 
Ak-Séraï,  81,  i3o. 
Ak-Sou  (riv.),  90,  172. 
Ak-tchaï,  297. 
Aktchéabâd,  180. 
Aladja,  260,  355. 
Alae,  343. 

Alaghyr-tchaï  (riv.),  i45. 
Ai2-Kili$sa,  i54. 
Alambali,  354. 
Alameda,  362. 
Ala-Shéhir,  279. 
AUtsata^  173. 
Alba,  35o. 
Albacete,  222,  448. 
Alban  (mont),  352. 
Albanie,  6,  181. 
Albano  (riv.)  [cf.   AbaiioJ, 

357. 
Alba  ragena,  348. 


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r»44 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNK 


Albegna,  232. 

Albertville,  44  »• 

AIbi,  354. 

AlbistâD,  102. 

AI-Boassa,  181. 

Albona,  35 1. 

Albufena  de  Valeneia,  38o. 

Albu&ol,  4ôî>' 

Alcalé,  374. 

Alcala  del  Jiicar^  47»- 

Alcantara,  483. 

Alcaraz,  222. 

Alcazar,  362. 

Alcira,  4^9,  472. 

Alcobaca,  398. 

Alcolea,  ^\2. 

Alcorisa,  21 3. 

Aldborough,  4i7- 

Alderney    (île)    [cf.    Auri- 

gny],  457- 
Alenile,  35 1. 
Aleocer,  4» 2. 
Aléoutiennes  (îles),  334» 
Alep  (cf.  Haleb). 
Aleria,  473. 
Alessa,  193,  247. 
Alessio  (cf.  Lesch),  i40. 
Alesso,  i35. 
À!e.xandrette,  6,  2:>3. 
Alexandrie,    6,    i43,     i83, 

207. 
Alfaro,  4i4' 
Algarve  (mont),  393. 
Alger,  203. 
Algésiras,  i4o,  48o. 
Algora,  4 12. 
Alhandra,  4*^^> 
Aliaga,  384. 
Alicante,  424* 
Alicudi,  247. 
Alidj-cs-Sagbir,  91. 
Alidjora,  3 09. 
Alischang,  295. 
Alkôsch,  319. 
Allariz,  4^0. 
Alibach,  35o. 
Almagro,  429. 
Almenar,  328,  4^2. 
Almendraleja,  45o. 
Almeria,  328,  4^3. 
Almissa,  207. 
Almu&ecar,  382,  426. 
Alora,  io3. 
Alparslan-Dagh,  461. 
Alpes  (Basses-),  466. 
Alphen,  35 1. 
Alquesa,  223. 
Alquezar,  362. 
Alsitz  (riv.),  35 1. 


ail  (vieux),  352. 
Alt  (riv.)  [cf.  Oltu],  353. 
Altenbeken,  4<^2. 
Altenburg,  169,  395. 
Altfaka,  9. 
Ah-Fiakenstein,  426. 
Alt-Gradiska,  466. 
.Vlt-Pazua,  f\7)2. 
Allripp,  352. 
Alt-Serachs,  i23  n. 
AltsUdt,  398. 
Altura,  353. 
Aluta  (riv.),  207. 
Alva  (riv.),  35o  n. 
Alvanna,  35o. 
Alvincz,  357,  389. 
AlwintOD,  liog. 
Alyssôs,  129,  i53. 
Alzette  (riv.),  35 1. 
Alzey,  352. 
Amalapouram,  86. 
Amàra,  6,  16. 
Amarapoura,  86  n. 
Amaritch,  177. 
Amaseno  (riv.),  i34- 
Amasia,  266,  3 12,  353,  45 1, 

465. 
Ambanaz,  i32. 
Ambara,  18. 
Ambel(o)iizo8,  i63. 
Ambérieu,  354- 
Ambour,  81. 
Ambrouay,  354. 
Amiens,  io3. 
Amini,  322. 
Amisos,  i48. 
Amoissa.  207. 
Amou-Daria  (fl.),  160. 
Anah,  117. 

Anamour  (cap),  83,  288. 
Anaphi,  16. 
Anavarza,  160,  269. 
Ancarano,  92. 
Anchiyélo,  191,  276. 
Ancône,  271. 
Anconne,  348. 
Andarab,  Anderab,  233. 
Andernach,  454- 
Andhrousa,  265. 
Andifilo,  i36. 
Andrenos,  296. 
Andria(cf.  Enderès),  297. 
Andrinople,  245,  271,  276, 

278,  279,  280,  281. 
Andros,  271. 
Andujar,  355. 
Angem,  43 1. 
Angers,  4^^* 
Anghiari,  92. 


Angisla  (cf.  Anguista),  27?, 

276. 
Angora  (cf.  Ënguri),  6.  35 1, 

362,  390,  395,  468. 
Anguista  (riv.)  [cf.  Anrjis- 

ta]»  207. 
Aoizy,  439. 
Anjou,  485. 
Annan  (riv.),  4i>* 
Anouradh-apoura,  83. 
Antakieh(cf.  Antioche).  109, 

271. 
Antequera,  356. 
Antérieux,  474» 
Antibes,  409»  4^3. 
Antipaxos,  160,  i63. 
Anton  (riv.),  48 1. 
Anvers,  477* 
Aouste,  364- 
Apahida,  16. 
Apfeldorf,  347. 
Apliisia  (île)  [cf.  Afsîa],  i!5o. 
Apt,  357. 

Apuans  (peuple),  357. 
Apulie,  271. 
Aq-Palanka,  483. 
Aquila,  181,  3s2. 
Aquileja,  357,  483. 
Araban-Ovassi,  i3o. 
ArabÂn-tchaï,  i3o. 
Arabie  Déserte,  10. 
Aracena,  229. 
Arachtbos,  36 1. 
Aradàn,  122,  3 19. 
Aragon,  412. 
Arahal,  444* 
Araïsch,  159. 
Arakan,  83. 
Aral  (lac  d'),  160,  295. 
Aranda  (de  Duero),  392. 
Aranjuez,  264. 
Ar  'âra,  109. 
Aras,  321. 
Arasoun,  5o. 
Arat(s)ch,  244- 
Aravitza,  36o. 
Arbe  (île),  445. 
Arbôs,  354. 
Archidona,  359. 
Archinfîeld,  36o. 
Arcos,  358. 

Arcos  de  la  Frontera,  Sog. 
Arda  (riv.),  276,  278. 
Ardagân  (cf.  Ardakân),  3oi . 
Ardahan,  108. 
Ardakân  (cf.  Ardagân),  3oi . 
Ardan(o)ut8ch,  199. 
Ardasa,  187,  21 3. 
Ardèche,  4o9- 


Ardeniza,  199. 

Ardenne  (forêt  d'),  374. 

Ardjisch,  196. 

Ardoch,  423. 

Ardon,  438 

Arenas  Gordas,  36o. 

Aressa,  193. 

Arévalo,  36o. 

Argand-ab  (fl.),  1 25,  1 26. 

Argenta  (riv.),  373. 

Arghana-Madem,  298. 

Argh(o)un,  359. 

Argo,  187. 

Argomeda,  36o. 

Argova,  139. 

Ariano,  30o. 

Ariège,  367. 

Aripo,  92. 

Ariyalour,  86. 

Arjona,  35o. 

Arkadii,  i46,  202. 

Arkassa,  Arkassos,  1 3 1 , 1 8 1 , 

322. 

Arkhava,  328. 
Arkî  (île),  253. 
Arles,  461,  467. 
Armarouès  (mont),  376. 
Armathwaite,  389. 
Armavir,  317. 
Arnhem,  36o. 
Amo  (riv.),  108. 
Arochc,  36 1,  432. 
Arosa,  224. 
Arouca,  358. 
Arpas-Kalessi,  182. 
Arpas  (Arpaz-)  -tchaï,  i32, 

182. 
Arpino,  322. 
Arriano,  36o. 
Arroux  (riv.),  348. 
Arrow  (lac),  456. 
*Ars,  117,  23 1. 
Arsa  (riv.),  232,  36 1,  428. 
Arscn,  359. 
Arslàn-Hadjili,  376. 
Arsoûs,  154. 
Arta,  272,  36 1. 
Arichag,  298. 
Artesa  de  Segre,  19V 
Artinos  (riv,),  36 1. 
Artvîn,  321. 
Artyk,  i23,  3ii. 
Arun  (riv.),  349. 
Arundel,  349. 
Arz  (riv,),  4 10. 
Arzcn,  285. 
Arzûa,  462. 
Asadàbâd,  120. 
Asberg,  362. 


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«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


545 


Aschabad,  298. 

Aschara,  9V 

Aschara  (mont),  83. 

AschkâOy  93. 

Aschtarak,  2G4. 

Asco,  194. 

Asikli,  278. 

Astn,  129. 

Asinara  (t\t),  4ïû. 

Asingo,  445- 

Askar-Moskenem,  (j-i. 

Aso,  i34« 

Aspe,  357. 

Aspitsch,  16. 

Asprakhômata  (cap),  250. 

Assa,  181. 

assâr(n.  comm.)[cf.  hissàr]. 

Assâr,  près  de  Cnide,  5i. 

Assen,  209. 

Assinsk  (cf,  Assa),  181. 

Asso,  i3i. 

Assos,  i3i. 

AssouaD,  1 75, 1 87, 222, 3 1 7, 

324. 
A8s(o)ur,  108,  196. 
Asl(h)al(o)u  (île),  201,  286, 

325,  326. 
Asti,  302. 
Astico  (riv.),  43 1  • 
Astorga,  ^i^,  438. 
Astrabad,  299. 
Astros,  no. 
Ataran,  io3. 
Atbara,  18,  89. 
Atessa,  198. 
Athènes,  271. 
Athiénou,  322. 
Atlas,  355. 
Atly-Hissàr,  256. 
Atour,  82. 

Atrek  (cf.  Etrek),  298. 
Atschki,  189. 
Atskhour  (non  :  Akskhour), 

83. 
Atzikolo,  79. 
Aube  (riv.),  35o,  35 1. 
Aubenas,  35o. 
Aubetin,  35o. 
Auch,  36Î,  399,  475. 
Auchindary,  388. 
Aude,  458. 
Audjila,  230. 
Audsché,  101. 
Aumale,  289. 
Auray,  4 10. 
Aureilhan,  464* 
Aurigny  (île),  457. 
Ausa,  265. 
Ausa  (pic),  2O5,  435. 


Aussa  (riv.),  483. 
Aussig,  489. 
Australie,  334  sqq. 
Authie  (riv.),  352. 
Auzing,  4 16. 
Avè,  292. 
Aveiro,  473. 
Avenches,  45o. 
Aversa,  282. 
Avie,  271. 
Avila,  44 1. 
Aviz,  347. 
Aviona,  16. 
Avoca  (riv.),  44 '• 
Avon  (riv.),  356,  363. 
Avrilly-sur-Loire,  30o. 
AvroUes,  398. 
Awas,  329. 
Awis,  329. 
Awtschaly,  91. 
Axia  (tle),  16,  iSg. 
Axos  (riv.),  74. 
Axos  (ville),  iSg,  160. 
Ayas,  343. 
Ayasch,  162, 
Aya-Soulouk,  i35. 
Ayasso,  i3i. 
Ayatscb,  247. 
Ayr,  4 10. 
Ayrolle,  458. 
Azab-Kapou,  275. 
Azchour,  83. 
Azof(Mer  d'),  259,  3oi. 
Azor,  321. 
Azunga,  229. 


Baalbe(c)k,  i64,  219. 
baba  (n.  comm.),  5i,  25 1. 
Baba-Adas(s)i  (Ile),  5t,  25i. 
Baba-Dagh,  25 1. 
Baba-Eski,  161,  278. 
Bâb-el-Mandeb,  212. 
Bacchiglione,  43 1. 
Bach  (allem,  «  ruisseau  »)- 

Ouadi-Iabid,  i45. 
Bachdi(cf.  Badaschân),  283. 
Badagara,  106. 
Badascha,  64. 
Badaschân,  283. 
Badchis,  Badkiz,  287. 
Badem,  367. 
Baden,  357. 
Badkiz  (cf.  Badchis). 
Badloni,  372. 
Bad  Villach,  46i. 
Bœza,  4^5. 
Bagaud  (tle),  433. 


Bages,  458. 

Baghdàd,  6  n.,  9'}.,  1 18,  226, 

287,  288,  307. 
Bâghischâh,  121. 
Baghistân  (cf.   Béhistoûn). 
Bagnères-de-Biîgorre,    38, 

390. 
Bagnères-dc-Luchon,  890. 
Bagni  di  Sardara,  34 1. 
Bag(o)ur,  369,  4i4,  425. 
Bag(o)urs(o)uk,  289. 
Bagrevand,  299. 
bagt(8)ché  =  jardin,   252. 
Bagtché^Hissâr,  256. 
Bahabon,  464- 
Bahàr,  299. 
Bahdînâ(n),  295,  3o2. 
Bahr-el-Asrak,  108. 
Bahr-el-Hûle,  23. 
Baia  de  Ara  ma,  349. 
Baïbourt,  157,  181. 
Baïkal  (lac),  88. 
Baiona,  899. 
Baïramitch,  3o4. 
Baïssoun,  169. 
Baitarani  (riv.),  96. 
Bakali,  209. 
Bakir-Tcha!,  3oi. 
Bâkoûba,  227. 
Balabanli,  420. 
Balagna,  447* 
Balaguer,  4i4* 
Bala-Hissâr,  348,  355,  45o. 
Bala-Ischem,  3. 
Bala-Khana,  i25. 
Balân-Dagh,  287. 
Balaton  (lac),  176. 
Balazote,  222. 
Baldjik-Hissâr  (cf.  Baltjik* 

Hissàr),  2o5. 
Bâle,  366. 
Baléares  (îles),  365. 
Baliané,  287. 
Balkans  (monts),  4^* 
Ballieu,  388  n. 
Ballysadare,  456. 
Baltignano  (mont),  365. 
Baltjik-Hissàr  (cf.  Baldjik- 

Hissàr),  256. 
Bamberg,  895. 
banata,  365. 
Banda  r,  io3. 
Banderma,  279. 
Bandbogarh,  109. 
Baneza  (La),  867, 
Banja,  209. 
Bankot,  89. 
Bantapour,  81. 
Baruk,  98. 


Barakly  (cf.  Bavakly),  45 1  • 
Barambab,  38. 
Baranyavar,  356. 
Barbate  (riv.),  36i 
Barbate  (ville),  364. 
Barboutzdna,  172. 
Barca  d'Alva,  99. 
Barcelone,  197,  365. 
Bardenas  (Las),  365. 
Bardi,  365. 
Barèges,  890. 
Bari,  i56,  2o5. 
Bamstaple,  436. 
Barnus  (mont.),  59. 
Baroach,  Broach,  240. 
Barrancos,  4o3. 
Barrios  (Los),  i4o. 
Barsalo,  285. 
Barsam-Talwan,  180. 
Barta,  871. 
Baschîn,  3o3. 
Basilicate,  i58,  225. 
Baslieux,  388  n. 
Basra  (Maroc),  59,  179. 
Bassania  (cap),  469. 
Bassas(cf.  Grand-ct  Petit-). 
Bassein,  io5. 
Bastia,  429,  479. 
Bâta,  424- 
Batang,  94. 
Batangas,  94. 
Batang-Gadis,  94. 
Bataszek,  424* 
Bath,  4 16. 
Battn,  481. 

Batoum,  89,  821,  828. 
Bautou,  i49- 

Bavakly  (cf.  Barakly),  45 1 . 
Bayât  (cf.  Bcyâd),  162. 
Bayjah,  64. 
Bayona,  445* 
Baza,  194,  229,  366,  480. 
Bazas,  216  n.,  891. 
Béam,  868. 
Beauly  Firth,  110. 
Becca  dell'Invergnau,  4'50- 
Bédeshah,  244»  256. 
Bedin;  a  (riv.),  366. 
Bednja  (riv.),  4i5. 
Bedr-Kalé,  199. 
Bedschem,  198. 
Beetz,  368. 
Béhistoun,  Bisoutoun,  irio, 

288. 
Behram,  129. 
Beilân,  288. 
Beinn  Mhadadh,  433. 
Béja,  446,  466. 
Bekal,  ni. 

35 


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546 


ÉTUDES  DE  GÉOGPVAPHIE  ANCIENNE 


Béla-Palanka,  483. 
Belchite,  867. 
Beledié-Khân,  432. 
Beled-Sindjàr  (cf.  Sindjàr), 

104. 
Bélenly,  184. 
Bélesch  Planina,  326. 
Belgrade,  43 1 9  iàg,  47^* 
Belice  destro  (riv.),  i46. 
Beliesch,  199  n.,  204. 
Belin,  867. 
Belitinza,  243. 
Belkàs,  i53. 
BeI(l)onia,  364. 
Bëloutschistàn,    244»    ^^4) 

3io. 
Belpasso,  i32. 
Belvédère  (Le),  106,  i55. 
Bembi(m)bre,  4i^* 
Beaamegi,  355. 
Bénarès,  -188. 
Bender-Abbas,  94. 
Bender-Dellim  (riv.),  57. 
Bender-Dilem,  57. 
Bender^Érégli,  Bendérégli, 

276. 
Bender-Gasem,  240  a  241. 
Bendi-Houeizé(inont.),  244» 
Bengore  (cap),  870. 
Béni-Abi-Ali,  198. 
Bénicarlo  (riv.),  4<>o. 
Béni-Halal,  63. 
Béni-Hassan,  26. 
Benî-Lâm,  3 16. 
Bénin  (Golfe  du),  198. 
Béni-Saf,  iio. 
Ben-Tré,  i85. 
Bérat,  356. 
Berbegal,  266  n. 
Berck-sur-Mer,  872. 
Bere  Régis,  867. 
Berga,  364. 
Bergama,  170. 
Bergama,    Bergame,    225, 

447. 
Bergas,  812. 
Bergerac,  868. 
Bérimbàl,  828. 
Bering  (Détroit de),  335  sqq. 
Bérissa  (Mirsa-),  207. 
Berja,  229. 

Berre  (Étang  de),  43o. 
Bcrrouaghia,  206. 
Berzava  Kanal,  868. 
Bêsân,  176,  218. 
Beschik-Dagh,  2i4< 
Beschik-Gueul   (lac),    177, 

257,  33o. 
Besch-Tépé,  82. 


Beslu,  442. 
Bessarabie,  6. 
Bétânzos,  i63. 
Beth,  84,  94. 
Beth*Dschenn,  294. 
Beth-Dschibrin,  no,  2o5. 
Bêth-Lam,  285. 
Bêth-Soûr,  81. 
Bêtîn,  243. 
Betuwe,  366. 
Bevagna,  434* 
Beverley,  45o. 
Beyàd  (cf.  BayAt),  162. 
Beylerly  (cf.  Bélenly),  184, 
Bey-Scheher  (Lac  de),  83. 
Béziers,  94. 
Bhadaur,  112. 
Bhadaura,  112. 
Bhamo,  86  n. 
Bbôtân,  188. 
Bhung-Bara,  94,  1 1 1  • 
Biban  (Chaîne  des),  207. 
Bibol,  84 1. 
Bicazou,  171. 
Bickington,  456. 
Bigha,  275  et  note. 
Bihaf,  455. 
Bin-Bogha-Dagh,  81 5. 
Bingen,  867,  454* 
Binh-Thuan,  i85. 
Binna,  210. 
Binningcn,  860. 
Bir-Abou-Souera,  96. 
Biredjik,  11 5, 116,  1 41?  280, 

281,  242. 
Bir-el-Melosa,  224. 
Bir-Garrab,  87,  282. 
Birmanie,  33 1. 
Birrens,  869. 
Bisalpour,  81. 
Biscarrués,  869. 
Bishops  Cleeve,  407. 
Bisignano,  240. 
Bisitoun,  Bisoutoun  (cf.  Ba- 

ghistàn    et     Béhistouu), 

120,  288. 
Bist  (cf.Bost),  124. 
Bisztra  (riv.),  479- 
Bitburg,  867. 
Bitlîs,  198,  800. 
Bittern(e),  887. 
Bizo,  i63. 

Blackwater  (riv.),  893. 
Blatscbi,  248. 
Bliouris  (riv.),  i5o. 
Boccea,  159,  169  n. 
Bodonitza,  278,  27^,  279. 
Bœiniza,  161. 
Bogoso,  i5i. 


Bogsân,  868. 
Bogyiszlô,  35 1. 
Bohême,  869,  456. 
Bôhmer  Wald,  472. 
Bohonal  de  Ibor,  422. 
Bohtàn  (contrée),  i63. 
Bojana  (riv.),  365. 
Boli  (cf.  Bolou),  343,  461. 
Bologne,  877,  402. 
Bolou  (cf.  Boli),  46 1. 
Bolous,  182. 

Bolsena  (Lnc  de),  181,  224. 
Bonanza,  388. 
Bonifacio,  404,  447* 
Bonifacio    (Bouches     de), 

4i4. 

Bonn,  454,^456. 
Boppard,  366. 
Boràzdjàn,  817. 
Borghoz  (cf.    Bourghouz), 

174,  258. 
Bopgo,  429. 

Borgo  San  Dalmazzo,  449- 
Borjom,  240. 
Borkum,  878. 
Bornos,  200,  878. 
Borongo  (îles),  83. 
Boroughbridge,  4i7- 
Bortch,  3o3. 
Borjom,  169. 
Bosa,  21 5. 
Bosphore,  271. 
Bost(cf.  Bist),  124. 
Bosut,  434. 
Botsch,  206. 
bouba  (n.  com.),  5i. 
[Bouba-Aclasi,  5i.] 
Boucsoun,  169. 
Boudja,  221. 
Boudroum,  Boudroun,   71, 

129,  i5i,  186. 
Bougie,  iio. 
Boukhara,  169. 
Boukoliasi,  i3o. 
Boulaq-ed-Dakrour,  85. 
B(o)uldja,  244- 
Bouldour,  181,  242. 
Boulogne-sur^-Mer,  372. 
B(o)unand(o)ug(o)u,  227. 
Bounar-Dagh,  219. 
Boundi,  loi. 
Boung-Quiua  (cap),  186. 
B(o)urdàn,  33o. 
Bourgas,  276. 
Bourghouz   (cf.   Borghoz), 

174. 
Bouroudjird,  286. 
bouroun  =  cap,  170. 
Bouroundjou(c)k,  208. 


Bousa,  Buza,  265. 
B(o)usche,  227. 
Bou-Sfer,  no. 
Bousoun,  169. 
Bouyouk-Arda,  272. 
Bouyouk-Tchekmedjé,  272. 
Boûzi  (riv.),  298. 
Boyne  (riv.),  872. 
Boz-Dagh,  219. 
Bozen,  366. 
Braga,  108,  409,  483. 
Brahmapoutra  (fl.),  87,  9'» 

et  note,  io3. 
Braïla,.395. 
Brandon  Castle,  871. 
Brantuspante,  871. 
Bras  de  Saint-Georges,  271, 

278. 
Bray,  870,  4 18. 
Brazza,  871. 
Brèka,  46o. 
Breamish  (riv.),  871. 
Bpede,  355. 
Brégenz,  872,  4oi. 
Brend  (mont.),  81 3. 
Brenta  (riv.),  43 1. 
Brescha,  872,  448. 
Brescia,  422,  44o. 
Bresso,  182. 
Bressuire,  465,  468. 
Brest,  78,  407- 
Brezoin,  878. 
Briançon,  475. 
Bribiesca,  895. 
Brides-Ies-Bains,  871. 
Bridgeford,  428. 
Brieg,  870. 
Brignoles,  472. 
Brighton,  44i* 
Briones,  868. 
Brionne,  872. 

Brioux-sur-Boutonne,    i  O7 . 
Brixen,  872. 
Broach  (cf.  Baroach). 
Brod,  38. 

Brougham  Hall,  872. 
Broughton,  877. 
Broussa,  Brousse,  Brusso, 

254,  268. 
Brown  Clee  Hill,  871. 
Brûnn,  898,  482. 
Bteddln,  290. 
Bua,  867,  486. 
Bubassa,  181. 
Bûchenbeuren,  867. 
Buckingham,  426. 
Budapesth,  429,  i^i,  46o. 
Budduso,  i58. 
Bûderich,'87o. 


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INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


547 


Budua,  873. 
Buenafueute,  4S7. 
Builth,  372. 
Buitron,  372. 
Buke^  432. 
Bulgarie,  7,  9. 
Bundaran,  g^. 
Buppricb,  306. 
burg,  373. 
Burgfelden,  36o. 
Burgsinn,  4^* 
Burnusus,  i53. 
Burton,  371. 
Buso  (Porto-),  i53. 
Bu2a,  Bousa,  260. 


Cabeza,  i83. 

Cabeza  del  Buey,  i83. 

Cabra,  382. 

Cac(c)ava,  409. 

Caceres,  483. 

Cachemire  (cf.  Kaschmir). 

Cadix,  144?  248,  386,  391, 

392,  443. 
cœsar,  374. 
Caillole  (mont.),  383. 
Caire  (Le),  272. 
Caister,  4o5. 
Calahorra,  374* 
Calais,  370. 
Calamocha,  384  (-mecha  par 

erreur),  390. 
Calatafimi,  23. 
Caldbeck,  4o4* 
Ca lésera gne  (île),  433. 
Calicut,  106. 

Callosa  de  Ëosarria,  4^- 
Caltanisetta,  96. 
Calthwaile,  389,  4o4* 
Calvi,  383,  384- 
Cam  (riv.),  376. 
Camaion,  374. 
Camaleone,  374* 
Camarasa,  188. 
Camargue  (Ile),  433. 
Camau  (Pointe  de),  i85. 
Cambay,  167. 
Cambezè8(La  Parochia  de), 

421. 
Cambridge,  876. 
Camerino,  876. 
Cam  pi  Salentino,  33o. 
Campo  Moro,  435. 
Canal  des  Romains,  360. 
Candia,  398. 
Candie,  160. 
Canée  (La),  149,  248. 


Cannamore,  85. 
Cannebière,  4 19* 
Canosa,  224. 
Canossa,  214. 
Canton,  98. 
Cantoria,  355. 
Canvey  (île),  892. 
Caparra  (Las  Ventas  de), 

97- 
Captieux,  216  n.,  892. 

Capurso,  i56. 

Caracal,  458. 

Caracuel,  877,  887. 

Caraglio,  879, 

Caramanico,  878. 

Carcagente,  38o,  45o- 

Carcassonne,  175. 

Carchinas,  890. 

Cardigan,  878. 

Cardona,  87. 

Carentan,  892. 

Carignan,  4oo. 

Carini,  106. 

Cartsa,  200. 

Carixa,  878. 

Carlota  (La),  363. 

Carluk,  877. 

Carmona,  385. 

carn  =  amas   de  pierres, 

878. 
Carn,  877. 
Camiole,  485. 
Camiques(Alpes),  878, 898. 
Carnsore  Point,  891,  459. 
Camwath,  877. 
Carolingiens  (?),  49- 
Carovilli,  878. 
Carrù,  879,  452. 
Carso,  i56. 
Carsphairn,  877. 
Carstairs,  891. 
Cartama,  38o. 
Cartaya,  i4o. 
[Carthage,  210.] 
Carthagène,  217. 
Cartorroya,  38o. 
Carunchio,  878. 
Carusi  (Monte),  i53. 
Carvociro  (cap),  425. 
Casadesus,  166  n. 
Casar  di  Caceres,  44o. 
Casariche,  862. 
Cascante,  5o. 
Cascia,  226. 
Caslau,  38 1,  482. 
Caspienne  (mer),  3,  6. 
Cassel,  38 1. 
Castélammare,  386. 
Castellamare,  475. 


Castellar,  i4o. 
Castello  di  Nigona,  368. 
Castello  di  Tusa,  198,  206, 

267. 
Castellonde  Amparias,  4i8. 
Castcllorizo,  804. 
Castello  Stafileo,  4^8. 
Castle  Cary,  ^lù. 
Castro,  424* 
Castro  Daire,  887. 
Castro  del  Rio,  862. 
Castro  Mourim,  4 19* 
Castro  Urdiales,  402. 
Castro  Verde,  38 1. 
Castro  Vicente,  889,  483. 
Catane,  Catania,  286. 
Cattaro  (Bouches  do),  178. 
Cattaro  (ville),  862. 
Catuso  (Monte),  i53. 
Caucase,  637,  8o3. 
Caus,  228. 
Caussade,  216. 
Cauterets,  890. 
Caux  (Pays  de),  875. 
CAvado  (riv.),  882. 
Cavalaire  (Baie  de),  409. 
Cavazuccherina,  353. 
Cawnp(o)ur,  287. 
Caythorpe,  882. 
Cazau  (Etang  de),  867. 
Cazères,  874. 
Cazin,  4ii-  . 
Cazlona,  38 1. 
Cazorla,  38 1. 
Cecina  (riv.),  21 5. 
Cedrino  (riv.),  882. 
Cedro  (riv.),  874,  382. 
Celenza,  8o3. 
Celle,  883. 
Celorico,  887. 
Ceneta,  5i. 
Centa,  5i. 
Centa  (riv.),  433. 
Cento,  877,  478. 
Centuri,  383. 
Céphalonie ,    Céphallénie , 

xo4,  i3i. 
Cepich,  439. 
Cerbère  (cap),  384. 
Cercal,  38 1. 

Cercinitique  (golfe),  264. 
Cerdagna,  Cerdagne,  384, 

470. 
Cëret,  884. 
Cerna  (riv.),  478. 
Céros,  i36,  884. 
Cervara,  38o. 
Cerven-Brjeg,  887. 
Cervione,  5i. 


Cesana  Torino,  475. 

Cesano,  218. 

Cesena,  3o3,  874. 

Cessenon,  884- 

Cetina  (riv.),  207. 

Cette,  467. 

Ceuta,  181. 

Ceva,  882. 

Ceylan,  21  n.,  59  (Ceylon), 

82,  83,  95,  179,294,822, 

33 1,  334. 
Chabris,  4o3,  4o4. 
Chaîne  des  Babor,  iio. 
Chalasa,  188. 
Chandpour,  81. 
Chandra  (riv.),  206. 
Chandraguptas(n.d'h.),  lO. 
Charak  (île),  290. 
Chardjah,      Charka      (cf. 

Scharka),  280. 
Charmas-Sou    (cf.   Khoup- 

mdn-Sou),  3i5. 
Chartres,  879. 
Chasseneuil,  38o. 
Chàteau-Salins,  429. 
Chalt-el-Aràb  (cf.  Schatl), 

286,  800,  3o6. 
CheirabÂd,  lo). 
Chemu,  82. 
Chenab  (riv.),  206. 
Cher  (riv.),  4o4- 
Cherbourg,  891. 
Cherio  (riV.),  887. 
Cherso,  157,  235. 
Cherson,  157. 
Chersonèse  (cap),  178. 
Chester,  43 1. 
Chiasso,  182. 
Chichester,  427. 
[Chierio,  faute  pour  Cherio 

(cf.  supra).] 
Chiese  (riv.),  887. 
Chiffa  (Gorges  de  la),  268. 
Chilas,  206. 
Chilau,  91. 
Chimara,  Chimera,  107. 

Chinchilla,  4^1  • 

Chine,  898. 

Chinois,  72. 

Chioggia,  899. 

Chios  (île),  198. 

Chipiona,  386. 

Chipka  (Passes  de  la),  1 03, 

471. 
Chisone  (riv.),  175,  887. 
Chiusi,  826. 
Chivasso,  i32. 
Chollerton,  885. 
Chor,Khor,  28O,  287  et  noie. 


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548 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Chorsoura,  Chorz(o)ujii^  1G9. 
Chott-el-Hodna^  207. 
Chott-ei-Rharsa,    Choll-el- 

Gharsa,  282. 
Ch(o)uschab  (cf.  Kh[o]us- 

chab),  261. 
ChrissÔD,    Chrysô,    298  et 

note. 
Chur  (cf.  Coire). 
Chiirs,  107. 
Chypre  (Ile  de),  254. 
Cianciana,  292. 
Ciani  (Le),  287. 
Cibar,  882. 
Cicutat,  483. 
Cies  (îles),  385,  477. 
Cieza,  212. 
CigaiTOsa,  885. 
Cima  Gorgia  Gagna,  874. 
Cimiez,  388,  384. 
Cinca  (riv.),  4o4» 
Cinino  (cap),  386. 
Cinto  (monte),  383. 
Cintra,  385. 
Cirenchester,  897. 
Cir6,  201. 
Ciudadeia,  4>i' 
Ciudad-Rodrigo,  892. 
Clair] i eu,  4oG. 
Classe,  887. 
Clawd-Coch,  43 1. 
Clermon(  (-Ferrand),  1 54 . 
Clèves,  860. 
Clovelly,  436. 
Clusone,  214. 
Coblen(t)z,  358,  366. 
Cochîn,  98,  99. 
Cogoiludo,  388. 
Coïmbre,  224,  266,  85o  n. 
Coire  (cf.  Chur),  224,  398. 
Colchester,  197,  876,  889. 
Cole,  4 16. 
Colfiorito,  38o. 
Coliane,  888. 
Collantres,  877. 
Collingham,  891. 
CoUobrières,  472. 
Colmar,  409. 
(Pologne,  895. 
Colombo,  92. 
Colonna  Pizzuta,  824. 
Colour,  82. 
Colunga,  385. 
Comacchio,  459. 
Côme,  i3i. 
Comino  (île),  i54. 
Comminges,  890  n. 
Comorin  (cap),  109,  211. 
Condore,  85. 


Condroz,  889. 

Coûil,  433. 

Constance  (Lac  de),  892. 

Constantioa,  4 19* 

Constantinople,  4>  9?  271, 

274,  280,  83 1. 
Consuegra,  89,  228. 
Conway,  889,  479. 
Conza,  285. 
CopaTs  (lac),  191. 
Corcubion,  887. 
Cordoue,  449- 
Corfou,  160,  271,  284. 
Coria,  882,  432. 
[Corine  (cf.  Corme).] 
Corinthe,  271. 
Cork,  393. 
Corme  (cap),  48 1. 
Corme  (ville),  420, 
Corneto,  824  n. 
Corno  (riv.),  35 i. 
Corpach,  884. 
Corps,  480. 
Coiran,  884. 
Corribeg,  384- 
Corringham,  891. 
Corry,  884. 
Corse  (cap),  459. 
Corte,  478. 
Cortemarck,  891. 
Coruche,  888. 
Cosenza,  269. 
Coulon,  480. 
Couronne,  3o5. 
Courtrai,  891. 
Couthuin,  349. 
Covilhâ,  385. 
Cowbridge,  870. 
Cozzo,  898. 
Craïova,  6,  449- 
Crato,  385. 
Crémone,  486. 
Cressa,  198. 
Crestoso  (Monte),  i5i. 
Crète,  6,  9. 

Creus  (Cap  de),  818,  454. 
Crimée,  264. 
Croatie,  7. 
Cuddalore,  82. 
Culenborg,  454. 
Cûllàr  de  Baza,  194,  229. 
Cullen,  888. 
Cullera,  472. 
Curzola  (île),  85,  891. 
Czerna  (riv.),  895. 


Dabesa  (cf.  Diddesa),  ig^\. 


Da-Dong  (riv.),  i85. 

Daghar,  85. 

Daghestan,  5,  800. 

Dagh-Kesamàn,  3i4. 

Dag-i-Farhad,  80. 

Dagossa,  214. 

Dajal,  265. 

Dakhel,  84 1. 

Dakké,  222. 

Dala,  io3. 

Dalaman-tchaï(fl.),  71,  i3o, 
i4o,  184,  242. 

Dalboki,  281. 

Dalj,  477- 

Dalja,  372,  4oo. 

Dalmatie^  7,  9. 

Damala,  3i8.  . 

Daman,  285. 

Damas  (-esch-Schâm),  Di- 
maschk  (-es-Schàm),  5o, 
95,  98,  188,  219,  3oi. 

Dâmetrel-*Aljâ,  288. 

Damienesci,  473. 

Dankar,  91. 

Dankhar,  91. 

Dankoa,  91. 

Danube,  passim  (cf.  no- 
tamment :  7,  i58,  235, 
3i3,  417,  4i8,  442,  448, 
46o,  46i,  465,  478,  489 
n.). 

Daphniâs  (riv.),  182. 

Daram  (mont),  198. 

Daram  (ville),  216,  284. 

Darazs,  96. 

Dardanelles  (Détroit  des), 
25i,  271,  278,  806. 

Darmana,  208. 

Daroca,  895. 

Darvaz,  Darwas,  233. 

Dàwaimé,  287. 

Dealgin,  865. 

Deal-Iacov,  895. 

Debabcba,  181. 

Debaï,  280. 

Debot,  222. 

Debreczen,  896. 

Dechter  (n.  d'h.),  894. 

Dédé-Keui,  897. 

Dee  (riv.),  467. 

Degna,  284. 

Déhistân,  284. 

Delfzyl,  209. 

Delginross,  428. 

Delhi,  97,  244. 

Délos  (Grande.)  [cf.  p.  3 1 8], 
261. 

Demhid-el-Gharb,  222. 

Démétoka,  Dimotiko,  274. 


Démirdji-Keui,  102. 
Démir-Hissâr,  252. 
[Démir-Khàn-Schoura,  5.] 
Dendan,  817. 
Dénia,  895. 
Dénizli,  25 1. 
Denousa,  262. 
Déogarh,  4»»   100  (erreur, 

au  lieu  de  Jaigarh),  lof», 

106. 
derbend,  derbent,  169. 
déré  =  vallon,  888  n. 
Déredjik,  244 • 
Déré-Keui,  242,  388  n. 
Diréli  (cf.  Dhéréli),  246. 
Dérésa  (cf.Mirsa). 
Déridjé,  241. 
Derja,  Derya,  96. 
Dema,  67. 
Demidj,  117. 
Demis,  878. 
Dertosa,  477. 
Derwar,  97. 
Detmold,  433. 
Deutz,  895. 
Deva  (riv.),  878. 
Deva  (ville),  469. 
Develtos,  446- 
Deveron  (riv.),  388. 
Devrigui,  180. 
Dewangen,  895. 
Dhalak  (îles),  821. 
Dhamala,  192. 
Dhamar,  109. 
Dhampour,  81  • 
Dhamra  (riv.),  9O. 
Dhamra  (port),  106. 
Dharem-pour(am),  81. 
Dharmavaram,  4i- 
Dhelph(i),  i54. 
Dhéréli  (cf.  Déréli),  246. 
Dhokhiori,  i52. 
Dhoxa  (mont.),  52. 
Dhrepanon  (cap)  [cf.  Tra- 

pani],  96. 
Diakovo,  884. 
Diarbékir,  171. 
Dibhaser,  96. 
Dibs,  259. 

Diddesa  (cf.  Dabesa),  194. 
Difnen  (île),  828. 
Digne,  46 1,  466. 
Dikéli,  3o4. 
Dimaschk-es-Schàm      (cf. 

Damas),  801. 
Dimotiko   (cf.    Démétoka). 

274. 
Dinant,  4o6  et  note. 
Dinapour,  81. 


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«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


549 


Dinaii^,  Dineir^  282.  • 
Dtngle  Bay,  897. 
Direk,  45 1. 
Direk-Ondasi,  56. 
Dirphys,  i54. 
Dislomo,  i5i. 
Ditzum,  209. 
Divrigui,  809- 
Diyàla,  119, 
Djabârtyë,  117. 
Djaboûl,  340. 
Djàdj-Roûd,  122. 
Djaghdjagha  (riv.),  3 18. 
Djahouk,  3a  i. 
Djatzoun,  170. 
Djaldessa,  198. 
Djallalabftd,  101. 
Djar,  67  n.,  233,  234. 
Djask,  209. 

djebel  =  moatagne,  217. 
Djebel-Babor,  iio. 
Djebel-Deraaia,  99. 
Djebel-Dschilàdy  3oo. 
Djebelé,  78. 
Djebel-et-Tifaama,  296. 
Djebel-Issa,  207,  217,  218. 
Djebei-Madjour,  100. 
Djebel-Magaga^  100. 
Djebel-Messa,  198. 
Djebel-Mousa,  266. 
Djebel-Nefousa,  266. 
Djebel-Nogara,  218. 
Djebel-Schamscham,  286. 
Djebel-Serbàl,  182. 
Djebel-Scrdj,  !o4. 
Djebel-Taïr,  825. 
Djelaugir,  96. 
Djemala,  819. 
Djendel,  iio. 
Djënéviz  (cf.  Djëviz),  20^, 
Djérabis,  Djérablous,   i4s 

242,  84 1. 
Djerba  (île),  807. 
Djesstn  (cf.  Djezztn). 
Djéviz-Dâgh,  208. 
Djéziret-Konosso  (tie),  176. 
Djezzln,  Djesstn,  264. 
Djibouti,  181,  218,  a4o. 
Djidjellt,  i5,  83. 
Djindàris,  96. 
Djinis,  206. 
Djisak,  241. 
Djisch,  264. 
Djof,  94. 

Djorokh  (riv.),  101,  182. 
Dj(o)ubal  (tle),  3i4. 
Djoûn-el-Melha,  83o. 
Dmép(e)r  (fl.),  167. 
Dniésl(e)r  (fl.),  1O7,  260. 


Doberca,  877. 
Dobra,  896. 
Dobrichowitz,  489. 
Dobrisch,  4^9- 
Doddington,  446* 
Doheh,  98  n. 
Doiràn-Gueul,  826. 
Doljani,  89!. 
Domesci,  473. 
Don  (fl.),  259. 
Don  Benito,  484. 
Donegal  (Baie  de),  450. 
Donetz,  28. 
Dongola  Adjusa,  264. 
Dônji-Milanovac,  43 1. 
Don-Naï  (riv.),  i85. 
Dora,  828. 
Doràk,  92,  828. 
Dorchester,  897. 
Dornes,  4o8. 
Doschak,  i25. 
Douden-Sou  (riv.),  86. 
D(o)ud(o)ubas8a,  181. 
Dougari,  loi. 
Douissa,  207. 
D(o)ul(o)ub,  802. 
Doulus  (cap),  897. 
D(o)uinànly-Dagh,  81 5. 
Doûr,  84. 
Dourgoud,  189. 
Doupo  (riv.),  99,  858,  860, 

385,  420,  439,  483. 
Douscheh,  260. 
Douvres  (cf.  Dover),  896. 
Douzdjé,  264* 
Douz-Ova,  182. 
Dova,  469. 

Dover  (cf.  Douvres),  896. 
DowDpatrick,  897. 
Drac  (riv.),  48o. 
Draga,  897. 
Dragasaoi,  4^9- 
Dragonera,  3ii. 
Draina,  274,  281. 
Dras,  129. 
Drau,  Drave(fl.),  894,  4 17, 

421,  426. 
Drëfissa,  207. 
Drin  (riv.),  5i,  829. 
Drina  (riv.),  879. 
Droso  (Monte),  1 5 1 . 
Dscbal  'àd,  3oo. 
Dschébàl,  3oi. 
Dscbérasch,  182. 
Dschimzoû,  174. 
Dscholàn,  284. 
Dschoubb-Âdin,  62,  92. 
Dsin-juen,  84* 
D8oun-mo-loun(niont.),  90. 


Dublin,  10,  869,  899,  422, 

427. 
Duisburg,  862. 
Duke,  Duklo,  896. 
Dulcigno,  4)3. 
Duna,  853. 
Duncannon,  897. 
Duncansby  Head,  474* 
Dungarvan,  898,  897. 
Dunlavin,  4 18. 
Dunnet  (Head),  474- 
Dunowen,  897. 
Dunv/ich,  469. 
Duras,  897. 
Durazzo,    359,    372,    4'm» 

448. 

Durbeke,  432. 
Durso,  157. 
Duschet,  190. 
Dvop,  484. 
Dyakovo,  200. 

E 

East-Berghott,  226. 
Eaux-Bonnes,  890. 
Eaux-Chaudes,  890. 
Eauze,  260. 
Ebedjik,  842. 
Eber-Gueul  (lac),  i58* 
Èbre  (fl.),   201,    224,   220, 

385,  4io,  4ii> 
Ecija,  302,  471. 
Écry  (en  Champagne),  271. 
Ed-Dair,  96. 
Ed-Danoûn,  i53. 
Edirmid,  i38, 221,  272, 295, 

3o4. 
Edissa,  190. 
Edlib,  192. 
Efsouz,  145. 
Egge  Gebirge,  432. 
Eg(h)erdip(Lac  d'),  83,  286, 
Egna,  4oo. 
Egriboudjak,  207. 
Egri-Gueul,  824. 
Eguin,  102. 
Eibar,  4o8. 
Eigoibar,  4o3. 
Eines  (cf.  Eyinesh). 
Eipel  (cf.  Ipoly),  445. 
Ekizdjé,  242. 
Ekschisa,  199. 
El-Abeîsa  (non  :  Abeîssa), 

218. 
El-Arlsch,  159. 
El-Arzi,  117,  281. 
Elas  (cf.  Elles),  242. 
Elasa  (île),  179,  188. 


Elassona,  178,  20). 
El-Bagara,  112. 
Elbasan,  462. 
Elbe  (tle),  4i4>  486. 
Elbe  (fl.),  851,489. 
El-Bedaa,  El-Bidda,  284. 
El-Bheira  (lac),  228. 
El-Bordj,  299. 
Elbourz  (mont.),  122. 
El-Bouseira,  94,  117. 
El  Castillo  de  Tiar,  478. 
El-CexTo,  884. 
El-Charge,  84i. 
Elche,  4i3. 
El-Eschschi,  190. 
Elevlhéropoli,  162  et  note, 

340. 
E1ezler(cf.  Eliazlar),  i32. 
El-Farz,  812. 
El-Ferât,  Euphrate,  91. 
El-Gaura,  95. 
Elgëa   de    los    Caballeros, 

464. 
El-Ger,  282. 
El-Ghorrija,  259, 
El-Grimidi,  206. 
EUHaïmar,  100. 
El-Hammi,  20. 
El-Hardë,  258. 
El-Harra,  81 4. 
El-Hasa,  188. 
El-Hassa,  181. 
fil-Haura,  98,  107  n. 
El-Hêjât,  288. 
El-Hseiniyë,  117. 
EMazidjë,  168. 
Eliazlar  (cf.  Eiezler),  182. 
Elixos,  159. 
El-Kantara,  159. 
EUKhân,  484. 
El-Khàs,  98. 
El-Khous,  116  et  note. 
El-Kora,  84. 

Elles  (cf.  Elas,  Ilias),  242. 
Ellès-Bouroun,  247. 
El-Lisân,  91. 
Elmisa,  218. 
EK>Mismijé  (cf.   Mismiyë), 

58,  3i8. 
El-MIussa,  199  n.,  254. 
ËI-Mohammeré,   25,   3ig, 

828. 
Elne,  409,  4i3. 
El-Orde,  187. 
Ël-Ouara,  89. 
El-Ouzz,  90,  117,  118. 
El-Pordo,  434. 
El-Pederooso,  i5i,  228. 
Elsen,  167. 

85. 


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55o 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


El-Toréa»,  4i3. 

EUz,  Elz,  35 1. 

El-Usaîio,  10. 

El  vas,  4oi. 

Eivend,  119. 

]R\z,  Eltz  (riv.)    [cf.   Al- 

zeue(?)],  35 1. 
Embiers  (Ile  des),  433. 
Eminë  (cap),  2o3. 
Eminé-BalkaD  (mont.),  2o3. 
Emir-KhàD,  11 5,  116. 
Ems   (riv.  et  canal),   209, 

4o3  n. 
Enderes  (cf.  Andria),  297. 
Enguri  (cf.  Angora),  liGS. 
Eon,  4oo. 
Enns  (riv.),  143. 
Enos,  272. 
Enza  (riv.),  439* 
Eo  (riv.),  4i8. 
Epfach,  347. 
Équeardreville,  391. 
Ercsi,  4 10. 

Erdjek  (cf.  Artchag),  298. 
Erdjek-Gueul,  196,  298. 
Erdut,  4oo. 
Eregli,  276. 
Erek,  37. 
Eresos,  i35. 
Brgéné  riv.)  [cf.  Tschorlou- 

Déré],  396. 
Erico,  444- 

Erikousi,  Erikussa  (cf.  Mar- 
iera), 247. 
Brimokastro,  i38. 
Erimonisi  (ile),  252  n. 
Erimopoli,  343. 
Erin,  4 16. 
Eriauf  (riv.),  4o5. 
Ermenek,  95  n.,  184,  261. 
Erment,  34 1. 
Ermineo  (riv.),  266. 
Ermila  de  nuestra  SeAora 

de  Tiermes,  i44« 
Erquy,  456. 
Ersekujvâr  (cf.  Neuhfiusel), 

36i. 
Ervy,  398. 
Erzeroum,  85,  96,  io4,  i65, 

3i3,  321. 
Erzinguian,  90,    loa,  200, 

240,  242,  296  n. 
E'Schadja,  233. 
Esclavonie,  271. 
Esera  (riv.),  362. 
eski  =  ancien,  273,  348. 
Eski-Bagh,  348. 
Ëski-Hissâr  (Stratonicëe  de 

Carie),  182. 


Eski-Hissftr  (en  Lydie),  2 1 8. 
Eski-Schéher,  307. 
Eski-Zagra,  199. 
Espagne,  298,  399. 
Espalion,  475. 
Espeja,  362. 
Espejo,  352,  362,  4 16. 
Espichel  (cap),  365. 
Espigal  (L'),  274,  3i5. 
Espinosa,  224. 
Es-Saân,  291,  292. 
Es-Safidjé,  96. 
Es-Sàlihiyd,  25i 
Es-Saouar,  io3. 
Es-Sarîyô,  292. 
Esseg  (cf.  Osjek),  229. 
Essendine,  4^8. 
Essenghazili,  4?-0. 
Es-Sikhné,  244. 
Estaque  (Chaîne  de  1'),  43o. 
Este,  363. 
Estepa,  362. 
Estepona,  460. 
Estëroo  (riv.),  472. 
Estives,  Thèbes,  271. 
Estremoz,  ^ib, 
Étain,  4oi. 

Etrek  (cf.  Atrek),  298. 
El-Tôr,  83. 
Eupatoria,  162. 
Euphrate  (fl.),  6,  299  n. 
Euren,  237. 
Evdir-Khân,  129. 
Evisa,  21 3. 
Evora,  388,  398. 
Eyinesh  (cf.  Eïnes),  1 3 1 . 
Ez-Zëbàrât,  93. 


Fadd-Tolna,  35 1. 

Faga,  26. 

Fahrndj,  3 10,  3ii. 

Failaka  (île),  97. 

Faka  (cf.  AlU  et  Palœo-),  9, 

Fakoûs,  254. 

Falmouth,  442. 

Falster  (Ile),  343. 

Farah,  i23,  124,  i25,  317. 

Faraka,  290,  3i7  n. 

Farasch,  164. 

Farchant,  44^- 

Farfa,  110. 

Farhad  (cf.  Mil-  et  Dag-). 

Faridj,  3ii. 

Far(o)ur  (île),  90. 

Farsistân,  3o,   102,  219  n., 

255. 
Fatisa,.2i3,  29^». 


Favignana,  246. 
Fayoûm,  34o. 
Feischaboûr,  3o2. 
Fékoussa  (île),  254.  ' 
Feltre,  402. 
Fénétrange,  462. 
Feno  (cap),  429. 
Feràn,  48,  106. 
Fëridàn  (contrée),  3 10. 
Fprrol  (Le),  359. 
Fetnassa,  181. 
Fez,  188,  193. 
Fezzàn,  3i,  157,  207,  236. 
Ficcarolo,  48 1. 
Figueras,  417. 
Filfola  (île),  154. 
Filicudi  (île),  254- 
Finderiks,  233,  255. 
Finstingen  (cf.  Fënëtrange). 
Firth  o'f  Tay,  475. 
Firusa,  123,  212. 
Fin  me,  5i. 
Flanona,  402. 
Fias(s)a,  181,  188. 
Florence,  igè. 
Flumendosa,  459. 
Fogaras,  207. 
Foix,  367. 
Fol,  i33. 
Fontarabie,  170. 
Foreness  Point,  197. 
Forenza,  i53. 
ForêUNoire,  483. 
Formentcra  (île),  249. 
Formia,  3i. 
Forontcholou,  a/jo. 
Fortore  (riv.),  3o3. 
Founassa,  181. 
Fourêdis  (mont.),  285. 
Fourvière  (Colline  de),  424* 
Fouta-Djallon,  207. 
Fraga,  4o4,  477- 
Francovrysi,  33,  142. 
Freddo  (riv.),  i46. 
Fregenal  de  la  Sierra,  i4. 
Fréjus,  387,  446,  472. 
Ftëlia,  18. 
Fuenllana,  420. 
Fûnfkirchen  (cf.  Pecs),  469. 

a 

Gaara-el-Iskeul  (cf.  Garaa), 

104. 
Gabargarh  (mont),  94. 
Gabargarh  (ville),  12,  5o. 
Gabrig,  209. 
GAfa,  30. 
Gafsa,  234' 


Gahmar,  98. 
Gaïdaronisi  (île),  202. 
Gail  (riv.),  422. 
Gaivë  (cf.  Gueîwë). 
Galata  (Tour  de),  275,  276. 
Galatz,  225. 
Galaure  (riv.),  i43. 
Galawd(o)ur,  320. 
Galaxidi,  137,  193. 
Galica,  276. 
Galice,  375,  38i. 
Galicie,  379. 
Galisteo,  44 1* 

Gallego(riv.),  224,  ^oà,  4o5. 
Galles  (Pays  de),  249,  425. 
Gallesano,  439. 
Gallicano    nel    Lazio,  4o3, 

449. 
Gallignana,  439. 
Gal(l)iko  (riv.),  4o2. 
Gallo  (riv.),  368. 
Gallocanta,  395. 
Galloway,  4o6,  44o. 
Gallura,  426. 
Galouni  (cap),  261. 
Gaming,  4û5. 
Gamîs,  210,  3o3. 
Gandamak,  95,  217. 
Gandesa,  19^. 
Gandia,  4o5. 
Gange  (fl.),  io3,  188. 
Ganjam,  87. 
Garaa-Leschkeul  (cf.   Gaa- 

ra),  104. 
Garabousa  (cap),  265. 
Garabousa  (île),  261. 
Garcin,  200. 
Gardhiki,  2o3. 
Gargaliani,  3oi. 
Gargalo  (île),  386. 
Gargara,  95  o. 
Garisa,  21 3. 
Garris,  i83. 

Garry  (riv.  et  lac),  384. 
Garrygualoch,  384- 
Gasftn,  210. 

Gascogne  (Golfe  de),  385. 
Gaucin,  4^9. 
Gaur  (contrée)  [cf.  Ghor(c)], 

92,  m,  124. 
Gaure,  4o5. 
Gavdhos,  79. 
Gaza,  Ghazze,  240. 
Gazim,  240. 
Gebelèn,  34 1. 
Gédinne,  4oô. 
Gegbûse,  217. 
Geidinnes,  4o5. 
Gellep,  4o6. 


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«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


55 1 


Gelsa  (cf.  Jelsa),  282. 
Gelsa  (cf.  Xelsa)^  228. 
Genderkinden,  877. 
Gènes,  36,  4oi. 
Genève  (Lac  de),  287. 
Genèvre  (mont),  352,  ^75. 
Génil  (cf.  Jénil),  896,  4O9. 
Gerderalh,  ^où. 
Germasly,  3oi. 
Gerona,  4^3. 
Gerosa,  224. 
Gers,  4o5. 
Gersa,  258. 

G  erse  (cf.  Guerzé),  247. 
Gesso,  i35. 
Gestel,  38 1. 
Gevé  (cf.  Gueivvé). 
Ghara  (riv.),  67,  i56. 
Gharia-el-Gharfoia,  258-259. 
Ghavraz,  182. 
Ghaz  (désert),  241. 
ghâzi  =  victorieux,  258. 
Ghazipour,  81,  98. 
Ghazze  (cf.  Gaza),  62,  240. 
Ghépheîra,  95. 
Ghermesti,  407. 
Ghtaloussa  (île),  254< 
Ghiaour-Kalessi,  895. 
Ghîeukbel,  182. 
Ghiopsa  (riv.)  [cf.  Stryama], 

245. 
Ghivisa,  241. 
Ghor(e),  Gaur,  m,  124. 
Gh(o)uriàn,  ni,  284^  289, 

290. 
Giannitsou,  171. 
Gian(n)ut(r)i  (Ile),  895. 
Giaours,  128. 
Gibraltar,    242,    261,    828, 

428,  434,  482. 
Gieukdjé-Ëuyuk,  i35. 
Gieunen,  28O. 
(fièvres,  4o4« 
Giglio  (tie)^  4ii* 
Gijon,  225. 
Giijamî,  407. 
Gimri,  801. 
Ginosa,  224. 
Giojosa,  224. 
Giredjik  (île),  i5i. 
Girgenti,  292. 
Girolato,  380. 
Gis,  Guiz,  20G. 
Giuseppe-Iato,  34* 
Glamo6,  461. 
Glasgow,  388. 
Glavice  (colline),  ^ùi, 
Glavika,  4^1. 
Glehn,  4oO. 


glen  =  vallée  étroite,  407, 

428. 
Glen  (riv.),  856. 
Glen  Devon  (pîv.),  428. 
Glino,  407. 
Globasnitz,  417* 
Glossa  (cap),  21 5,  221. 
Gloucester,  407. 
Glûckstadt,  343. 
Gnotzheim,  43o. 
Goa,  98. 

Gobân  (île),  286,  800. 
Gobisa,  21 3. 
Gocong,  98. 
Godec,  159. 
Gôding,  898. 
Godinne,  4^6  n. 
Godouvàn,  3oi. 
Gogna  (riv.),  85o. 
Goldjema-Kamchija,  i52. 
Gôldjik-Gueul,  824. 
Golica,  877. 
Golo  (riv.),  483. 
Goloubatz,  25. 
Golowitza,  166. 
Golubic,  25,  455. 
Gopalpour,  .28. 
gora  =  montagne,  218. 
Gor,  282. 
Gorakbpour,  81. 
Gorey,  891. 
Gori,  112. 

Gornji-Mi  In  novae,  43 1. 
Gotopoli,  348. 
G(o)ubba  (baie),  210. 
Gougarie,  3oi. 
Goult,  480. 

G(o)um(o)u8ch-Khané,  280. 
G(o)ura,  90  n. 
G(o)urc,  95,  221. 
G(o)urma,  i83. 
G(o)urz(o)urissa,  207. 
Gozzo  (île),  i54< 
Grabousa  (île),  248. 
Grabousa  (cap),  265. 
Grabovica,  4o8. 
Grabusa,  265. 
Gracac,  898. 
Gradée,  159. 
Gradis,  201. 
Gradischté,  268. 
Gradiska,  466. 
Gradista,  828. 
Grado,  4o8. 
Gradusa,  265. 
Grœna,  871. 
Grampian  (monts),  803. 
Gran,  892. 
Grand-Bassas,  180. 


Grand-Coyer,  888. 
Grande-Bretagne,  4^6. 
Grand-Kokel,  882. 
Granta  (riv.),  876. 
Graubonden,  471* 
Gravone  (riv.),  428. 
Gray,  848. 
Grenade,  482. 
Grimaldo,  488. 
Griroaud,  472. 
Grimlinghausen,  44o* 
Gris-Nez  (cap),  4«7' 
Gronde,  4o8. 
Groningue,  209. 
Grosa  (île),  262. 
Grossa,  214,  221. 
Gross-Mâhring,  168. 
Grotta  (cf.  Rossa). 
Grussenheim,  860. 
Grypskerk,  898. 
Guadalajara,  36i. 
Guadalaviar  (riv.),  484- 
Guadalete  (fl.),  200. 
Guadalquivir  (fl.),  i4o,  895, 

898,  443. 
Guadarranque,  i4o. 
Guadazaon,  178. 
Guadiana  (riv.),  854,   368, 

4i9- 
Guadix  (el  viejo),  847,  4o6. 
Guardafui  (cap),   182,  210, 

211,  240. 
Guaa(o)uba,  168. 
Guasso,  182. 
Guébizé,  217,  24 1> 
(juéhazi,  36. 
Gueiwé,  Gaivé,  449* 
Gueldre,  43 1. 
Guélémiah,  102. 
Guemlik,  278. 
Giierdjanis ,      Guerdyaniz , 

199,  200. 
G(u)éréiiiz,  184. 
Guérisch,  281,  244* 
Guermessa,  198. 
Guerzé,  189,  247,  248. 
Gûesa,  194,  195. 
Guések,  35o. 
Guetaria,  4^2. 
Guethenbras  (cap),  356. 
Gueuk-Dagh  (mont),  i54* 
Gueuk-Sou,  i65,  172. 
Gueuksoun,  i65. 
gueul  =  lac,  81 4* 
GueuWbaschi  (lac),  90,  221. 
Gueulbazar,  449* 
Gueul-djemi-Derbead,  1 62 . 
Gueuldjik  (lac),  257,   298, 

824. 


Gueul-Hissàr.  81 4* 
Gueunen-Tchaî,  187,  i44- 
Gueunuk,  4o4>  449* 
Gueuzené,  262,  3o4* 
Guibarra  (riv.),  456. 
Guilân,  6,  290,  3oo. 
Guipa  vas,  407. 
Guipuzcoa  (prov.),  225. 
Guirischk,  i24>  i25. 
Guisona,  i85. 
Guiz,  Gis,  206. 
Gulbagisché,  252  et  note. 
Gulek-Boghaz,  29. 
Guinar,  249,  262. 
Gumedji-Keui,  218. 
Gunienek,  889,  4oi. 
Gumurdjina,  278. 
Gundelfingen,  877. 
Gundremmingen,  377. 
Guneb,  4oi. 
Gûnz  (riv.),  4o8. 
Gûnzburg,  4o8. 
Guredjé,  164. 
Gurma,  Gourma,  i83. 
Gutmadgen,  4^5, 
Guzel-Hissâr,  3o5. 
Gwadar,  198, 


Hàb  (riv.),  12. 
Haddington,  446. 
Hadji-Békir,  862. 
Hadji-Hamsa,Hamza  Hadji, 

228,  3 12,  484. 
Hadji-Hassàn,  3 12. 
HadJK-Keui,  800,  812. 
[Hadji-Kolo  (cf.  Alzikolo), 

Hadji-Moudja^  221. 
Hadr,  299. 
Hadramout,  43. 
Hafoûn  (ville  et  cap,  Ras-), 

210. 
Hafsa,    Havaa,     162,    245; 

278,  278. 
Haftaridj,  177. 
Hagbia  Ekaterini,  210. 
Haghia  Kyriaki,  298  n. 
Hagbia-Roumili,  io5  n. 
Haghios  Déka,  202. 
Haghios  Elias,  279. 
Haghios  Georgios,  247. 
Haghios-Ilias  (mont),  142, 

.96. 

Haghios-Johannis,  802. 
Haghios  Konstantinos,  260. 
Haghios  Kyriakos,  i46. 
Haghios  Loukas,  808. 


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D02 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Hayhios  Myron,  67. 
Haghios-Nikolaos  (île),  97. 
Haghios-Pétros,  106  n. 
Haghios  Phokas,  210. 
Haghios  Stëphanos       (Eu- 

bée),  257. 
Haghios  Stëphanos,      San- 

Stephano,  280. 
Hagiasos,  i3i,  i34> 
Haïdarabad,  3ii. 
Haidra,  92. 
Haïl,  Hayel,  21 3. 
Haîphong,  98. 
Haïrëboli,    Aïrobol,     273, 

279- 
Hajipour,  81. 

[Haïvadji-Keui,  3i5.] 

ll'akân,  290. 

Halatsch,  266. 

Halawân,  319. 

Haleb  (Alep),  6,  loi,  192, 

265. 
Hali,  63. 

Haimyroa,  272,  279, 
Halter(e)n,  470. 
Haltwhistle,  370. 
Halvadji-Keuî,  3i5. 
Hama,  Hamath,  258. 
Ilamadâo,    120,    121,  238, 

292,  299,  3 10. 
HamâD,  288. 
Hamath,  Hama,  i45. 
Hâmid-ei-Djara,  97. 
Hamza,  239. 
Hamza-Hadji    (cf,     Hadji- 

Hamsa),  354. 
Hang-tschou,  98, 
Hannak,  187  n. 
Hanozith,  297. 
Haouizé,  293. 
Hapour,  97. 
Harân,  107,  3 14. 
Harat  (île),  323. 
Harbaia,  238. 
Harbottle,  409. 
H  aroudj-Assod      (  mont .  ) , 

108. 
Harral  (île),  323. 
Harrân,  89,  107. 
Ha(r)rar,  i8i,  193. 
Hàrsova,  38o. 
Hariland  Point,  4 10. 
Harz  (mont.),  432. 
Hasoûr,  211. 
Hassân-Dagh,  162. 
Hassanora,  90. 
Hassanour,  82. 
Hass-Keui,  275. 
Hattem,  209. 


Hatvân,  376. 
Havirân-Gueul  (cf.  Hoirân), 

326. 
Havsa,  Hafsa,  245. 
Hayel,  Haïl,  21 3. 
Hazara,  229. 
Hazar-baba-Dagh   (cf.  Hé- 

zâr-),  324. 
Hazro,  229. 
Hébrides  (Iles),  45?. 
Helawé,  i45. 
Hëlixos,  159. 
Hellin,  174,  359,  4ï4. 
Helmend,   Hindmeod  (fl.), 

124. 
Henchir  Aïn  Djugar  (véri- 
table orthographe),  109. 
Hërat,  124,  284  n. 
Hérault  (riv.),  384. 
Herculesbad,  357. 
Herczegfalva,  4 10. 
Hereké,  i52,  273,  277. 
Herencia,  457. 
Hergeisa,  266. 
Hergla,  265. 
Herka  (riv.).  439. 
Herne  Bay,  456. 
Hersek,  274,  284. 
Hesket-Neumarket,  443. 
Hézàr-Baba-Dagh   (mont) 

(cf.  Hazar),  257. 
Hibissi,  137. 
Hierapétra,       Hierapétros, 

202. 
Hierissôs,  i48. 
Hietzing,  385. 
Higuera,  432. 
Higuer(ra),  175. 
Hilmend,    Hindmeod   (fl.). 

124. 
Himalaya   (mont),   34,  67, 

327. 
Hindmend  (fl.),  124. 
Hindou-Kousch      (  mont.  ), 

i3o,  i33,  147. 
Hinglé  (Le),  456. 
Hingol,  28. 
Hiraklion,  i48,  i54. 
hissâr,  assâr,  121,  2o5,  256. 
Hissâr,  233. 
Hîssn-Ghorab,  286. 
Hit,  118,  196. 
Hoang-ho  (riv.),  149. 
Hochstâtt,  452. 
Hoirân-  (Havirân-)  Gueul 

(lac),  326. 
Holecbosa,  224. 
Holsiein,  23, 
Holywood  Hill,  44 1- 


Homs,  i4  n.,  gS,  98,   i45, 

167,  194,  3o6. 
Honawar,  86. 
Hong-gay,  98. 
Hong-Kong,  98. 
Horcajada,  263,  412, 
Horcha,  412. 
Hormul,  223  n. 
Hormus,  Ormuz,  176. 
Homby,  358. 
Hosch-Issa,  207. 
Hosr,  90  n. 
H(o)udiàn  (pays),  329. 
Hove,  44 1. 
Hoy  (île),  442. 
Hoyhambre  (cap),  476. 
Hradisch,  398. 
Hsi-Kiang  (riv.),  98  n. 
Hsi-Ngan-Fou,  90. 
Hué,  186. 

Huerta  Hemando,  487. 
Huesca,  195,  223,  266,  445. 
Huescar,  445. 
Huctc,  4 16,  420. 
Humber  (riv.),  347. 
Hunka  (mont.),  443. 
Hurrepoore,  93. 
Hyères  (Iles  d'),  433. 
Hymettos  (mont),  i4i. 
Hypseremos,  255. 


lambo-el-Bahr,  33. 
lambo-el-Nachl,  33. 
lambol,  275. 
lanina,  102. 
lantra,  4ii> 
lasos,  134. 
launstein,  4 17* 
launthal,  417* 
lazak,  393. 

lazenica-Hadjibeg,  4ii« 
lâzoûr,  168. 
Ibiza,  Iviza,  10,  i52» 
Iboli,  341. 
Icklingham,  376. 
Idauha,  4'i« 
Idice,  4ii- 
lezersko,  3 1 1 . 
Ifa,  110. 
Igbessa,  193. 
Iglita,  480. 
Igola,  349. 
Igrane,  455. 
Ilchester,  4i6. 
Ilias,  Elles,  242. 
Ilidja,  244,  309. 
Ilkaz-Dagh,  174,  3oo. 


Ilkeston,  392. 

Ilkley,  443,  457. 

Illora,  4i3,  4i4. 

Ilsolaria,  460. 

Imera,  96. 

Imercthi(e),  i43,  245,  32o 

321. 

Imerkhévî,  32 1. 

Inca,  386. 

Incisa,  21 3,  369. 

Inde,  6. 

Indja-Alilar,  237. 

IngolstAdt,  168. 

Ingoutez  (TiY.\  167. 

Iniesta,  420. 

Inn  (riv.),   176,  35o,  4oo, 

452. 
Innstow,  436. 
Invemess,  365. 
lovancza,  4i5. 
Ipek,  Petsch,  7,  a43. 
Ipoly  (riv.),  445. 
Ipsala,  277. 
Ipswich,  389. 
Irafschân,  3 10,  3ii. 
Iran,  283. 

Iraouaddy  (fl.),  io3  n.,  33i, 
Ireby,  358. 
Ireland's  Eye,  399. 
Irkhala,  i35,  162,  23^ 
Irlande,  10,  4io,  417. 
Irourzoun,  170,  200. 
Irun,  170. 
Isa,  6,  21 3. 
Isaccea,  6. 

Isa-Chel,  Isakhel^  6,  217. 
Isa-Keui,  4- 
Isaki  (Wadhyloi),  6. 
Isakodjali,  6. 
Isalnita,  6. 
Isari,  6,  34. 
Isauhir,  6,  49. 
Isawijé  (El-),  6. 
Isbarta,    Isparta,    i,    4   et 

note. 
Isbianah  (cf.  Kuh), 
Isbîyé,  6. 

Iscampi  (cf.  Scoumbi),  5. 
Ischan  (cf.  Kara). 
Ischâra,  6. 
Ischâriyé,  6. 
Ischem  (cf.  Bala). 
Ischia,  29. 
Ischigly-Dagh,  6. 
Ischik-Dagh,  6. 
Ischiklar,  6. 
Ischikli,  6. 
Ischikli-Dagh,  6. 
Ischini,  6. 


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«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


553 


Ischition,  3. 

Ischkaman,  3. 

Ischkamisch,  3. 

Ischkaschem^  3. 

Ischkenwan,  3. 

Ischky-Koul,  3. 

IschI,  407. 

Ischma,  G. 

Ischmé,  6. 

Iscfatschersk,  6. 

Ischtib,  5. 

Iseîrezou,  6,  171. 

Isère  (riv.),  109,  i43,  4' 6. 

Isfaka,  2. 

Isfakië,  6,  9. 

Isfan,  2. 

Isfandak,  2. 

Isfandeketi,  2. 

Isfara,  2. 

Isfend,  6. 

Ishakiu,  6. 

Ishîtsch,  6. 

Isiklar  (Rachmaii),  6. 

Isjum,  6. 

Iskanderîyë  (cf.  Khàti). 

Iskanderoùn,  6. 

Jskanderoûna,  6. 

Iskanderoûné  (cf.  Nahr),  6. 

Iskarpar,  5. 

Iskarté,  5. 

Iskefsir,  6. 

Iskelib,  4,  465. 

Iskenaukat,  3. 

Iskenderiyé,  0  u. 

Iskenderoûii,  6,  181,  228. 

Isker  (riv.),  7,  442. 

Iskhan,  3. 

l8k(o)umir,  i65. 

Iskouria,  7. 

Iskrek,  7,  159. 

Islahtyë,  341. 

Islam,  3. 

Islamp,  3. 

Islande,  47^< 

Islazou,  7. 

Islimié,  5. 

Ismtd,    4,    237,    273,    274, 

278,  284,  449- 

Ismil,  4* 

Ismilan,  i,  4* 

Ismtr,  2,  4> 

Isnebol,  261. 

Isnik,  4»  273,  274,  278. 

Isola,  349. 

Isole  Pélagie,  248,  255. 

Isomata,  2O0. 

Ispahàn,  2,  3 10. 

Ispam,  2. 

Ispanlcha,  G,  7,  23G,  252. 


Isparam,  2. 

Ispardil,  2. 

Isparta,  Fsbarta,  2,  4»  i3o. 

Ispaskan,  2. 

Ispatki,  2. 

Isper  (ville  et  riv.),  347. 

Ispili-Dagh,  5. 

Ispir,  6. 

Issan-Mengli,  3. 

Issedë,  4* 

Issym,  3. 

Istabolat,  5. 

Istadah  (cf.  Abd-î). 

Istalif,  4>  295. 

Istambol,  4»  5. 

Istanko,  5. 

isUnos,    Istànôz   (cf.   Isle- 

naz). 
IstawaI,  3. 
Istawros,  5. 
Istefân,  5. 

Istenaz,  Istanos,  5,  28. 
Istenaz-Tchaî,  329. 
Istibandja,  5. 
Istifân,  5,  293. 
Islo,  7. 
Ist  k,  7. 
Istrandja,  7. 
Istrandja-Dagh,  7. 
Ituren,  200. 
Ivanec,  4i5. 

Iviza,  Ibiza,  10,  i52,  25 1. 
Ivoy,  Yvois,  4oo. 
Ivrée,  475. 
Ivrindi,  295. 
Ivry,  398. 
Izachîc-grad,  4i'- 
Izmir,  4- 
Izvor,  17. 
Izzo  [cap]  (cf.  Puiita),  i43, 

147. 


Jablonna,  467. 

Jaca,  224. 

Jaën,  4o6,  425,  4^0. 

Jàfà,  30. 

Jafarabad,  167. 

Jaigarh   (non  :   Déogarh), 

100. 
Jalobik-Izvor,  17. 
Jalomita  (riv.),  437. 
Japonais,  334  et  note. 
Jarcina,  366. 
Jarcsina  (riv.),  474- 
Jarros  (île),  433. 
Jativa,  460. 
Jaunpour,  81. 


Java  (île),  338. 
Jelsa,  Gelsa,  232. 
Jënîl,  Génil,  469. 
JeiT(o)uck,  101. 
Jerêey  (île),  374- 
Jërusalem,  G,  110, 188,  2o5, 

271. 
Jimena  de  la  Frontera,  459. 
Jiu(riv.),  47,  38 1. 
Jodpour,  101. 
Joppë,  36. 
Jordan    Fupth   =:  gué    du 

Jourdain,  94. 
Jourdain  (riv.),  266. 
Jùcar  (t\v.),  471,  484- 
Judëe,  3. 
Judenburg,  4ii* 
Judica  (mont.),  328. 
Jugon,  456. 
Jumet,  4o6. 
Junquera,  39Î,  417. 
Jura  (mont),  129. 
Jutland,  386. 


Kabadàn  (cf.  Abadàn). 
Kabakoz,  Kapoukes  (riv.), 

283. 
Kabara,  gS. 
Kabas,  i83. 
Kaboul  (ville  et  riv.),  4,  85, 

217,  295,  317. 
Kachatsus,  166  n. 
Kadi-Keui,  273. 
Kadiler-Maghara,  100,  ]3o, 

i3i. 
Kadi-Paso,  i34,  374. 
Kadjou  (riv.),  198. 
Kadmir,  loi. 
Kadour,  84. 
Kaûristân,  3o3. 
Kaîmeh,  299. 
Kainardja,  286. 
Kaisarieh,    io5,    107,    i3o, 

i47,  176,  3i4,  427. 
Kala,  112. 

Kala-Adraschkand,  94. 
Kalaatr-Bilis,  i45. 
Kalaat-el-Akaba,  38,  282. 
Kalaat-el-Âreimë     (Arsi- 

mé?),  23. 
Kalaat-el-Arisch,  87. 
Kalaàt-el-Ha(s>a,  181,  188. 
Kalaat-en-Nakhl,  106. 
Kalaat-Fëloudja,  io4>  237. 
Kalaat-Këbira,  241»  265. 
Kalaat-Sedjâr,  io4- 
KalaâtoSeidjar,  258. 


Kala-Bîst,  124  et  note. 
Kalabschë,  175,  222. 
Kala-Gori,  45>  112. 
Kala-Kal,  i25. 
Kalamœ,    Kalamata,    106, 

273. 
Kalamaki,  262. 
Kalamâs,  296. 
kalé  =  château,  199,  248. 
Kaledjik,  364,  465. 
Kalé-Hissàr,  200. 
Kalë-Keui,  147. 
Kalë-Soultanië,  271. 
Kali-Akra  (cap),  244- 
Kalisch,  36i,  375,  467. 
Kaliser,  238. 
Kalisz  (cf.  Kalisch). 
Kalkandelen,  365. 
Kalliani,  282 
Kallikratia,  272. 
Kalydhona,  i5o. 
kamar  =  lune,  324. 
Kamaran  (île),  325. 
Kamarès,  Këmer,  290. 
Kamatsana-Dagh,  3o3. 
Kami,  299. 
Kaminakî,  325. 
Kamp  (riv.),  448. 
Kanarak,  97. 
Kanau(d)j,  243,  244* 
Kandahar,  i25,  126. 
Kandavir,  98. 
Kandeleûsfl ,     Panteleousa 

(île),  261. 
Kandern,  378. 
Kandila,  46. 
Kandra,  296. 
Kanina,  375. 
Kantadar,  99. 
Kapos-Mero,  426. 
Kaposvar,  426. 
Kapoukes,  Kabakoz  (riv.), 

283. 
Kâra,  98. 

Kara-aghatsch,  243. 
Kara-bigha,  275,  3i3. 
Kara-bogha,  3i3. 
Kara-bounar,  161,  362. 
Kara-Dagh,  286. 
Karadja-hissâr,  134,  186. 
Karadja-Keui,  279. 
Karaferia,  Verria,  52. 
Kara-Gueul,  100,  2o3,  324. 
KarabissÀr,  199,  200,  460. 
Kara-Ischan,  3. 
Kara-Kapou    (Passe    de), 

283  et  note. 
Karakaran,  99. 
Kara-Katschili,  129. 


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554 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Kara-Keui,  i42,  i44- 
Kara-Kharoup,  i86. 
Karamagara,  91. 
Karamanie,  16,  21,  etc. 
Karambas,  i3/|. 
Karamnasa,  188. 
Karangatsch,  243. 
Kara-Oglou-Tépé,  214. 
Karas  (riv.),  367. 
Kara-Sandykli,  i6i. 
Kara-Sou  (riv.),  161,  172. 
Karat,  94  • 

Kara-Tasch-Keui,  i56. 
Karateg(u)in,  3ii. 
Karatly-Sou  (riv.),  i44- 
Kara-Tschaïr,  177, 
Kardaniksk,  3oi. 
Kardhamyli,  24- 
Kardiotissa  (tie),  254* 
Kargueun,  38o. 
Kariétein,  3oi. 
Karikal,  97. 
Karin,  391. 
Karindjili,  378. 
Kariôt,  16. 
Karîschtiran,  96. 
Karlsburg,  367. 
Kâraten,  378. 
Karoûn,  25. 
Karour,  82,  84. 
Karpathos  (île),  i3i. 
Karpfen,  379. 
Karry-Bend,  i23. 
Kars,  232. 
Kartal,  277. 
Kartëro,  i49> 
Kar^tsa,  204. 
Kasandji,  261. 
Kasarma,  196. 
Kaschi,  198. 
Kaschmir,  170,  206. 
Kaschôt  (cf.  Kasos),  i34. 
Kasen,  184. 
Kasipour,  81. 
Kasos,  Kaschôt  (île),   i33, 

i34. 
Kasi^l-Kébir,  179. 
Kasr-es-Saghir,  199. 
Kasri-Schirtn,  119. 
Kassaba,  232. 
Kassandhra,  i52,  3 10. 
Kastabol,  343. 
Kastamonitou,  i52. 
Kastamouni,  244- 
Kastoria,  Kesriyé,  181,  21 3. 
Kastri,  322. 
Kastro  (cap),  i58. 
Kaslro  (ville),  3o8. 
Katara,  83. 


Katkoar,  8i. 
Katlisch,  210. 
Kato-Zakro,  35. 
Katramonisi  (île),  253. 
Katzendorf,  389. 
Kaval(l)a,  93,  21 3,  272,  281. 
Kaveri  (riv.),  97. 
Kawa(d)ja,  375,  382. 
Kawsa  (cf.  Khaousa). 
Kaya-Keui,  435. 
Kayat,  187  u. 
Kazakh(i),  3i4. 
Kazanlyk,  i55,  i63. 
Kazvin,  246. 
Kébèssa  (cf.   K[o]ubeitha), 

196. 
Kéboûdgoumbez,  122. 
Kédès,  i83,  211. 
kedim  =  ancien,  34 1 . 
Kéfîra,  no. 
Keis,  i33. 
Kékrossa,  214. 
Këlardj,  3o5. 
Kcllen,  454. 
Kelonissa  (cf.  Khoronsa), 

207. 
Kelvedon,  376,  389. 
Kémer,    i64,    290,   3o4  et 

note. 
Kempten,  4oi. 
Kengower,  Kongaver,  109, 

114,292. 
kénissë  =  église,  237. 
Kénissé-Hissàr,  Kilissé-His- 

sâr,  302. 
Ken  mare,  4>i' 
Kennisrtn,  319. 
Kent,  197,  464. 
Kéramo,  182. 
Kerdase,  85. 
Kérind,  120,  292,  325. 
Kerka  (riv.),  38i,  428,  479- 
Kerkouk,  85,  188. 
Kermanja  (riv.),  38 1. 
Kerry,  4o5. 
Kerschenroth,  374. 
Kertsch,  241  et  note,  259. 
Kerzoûn,  170. 
Keschàn,  280. 
Kèsoun,  170. 
Kesriyé,  Kastoria,  21^. 
Keswick,  4o4* 
Keuderitch,  177. 
Keussé-déressi,  221. 
Khabour  (riv.),  88,  23 1 , 3 1 8. 
Khalasa,  188. 
Khamdja-Keui,  238. 
Khamissa,  207. 
Khân,  287,  288  et  note. 


Khàn-Djedîd,  3iG. 
Khangarh,  97. 
Khaniâ,  149. 
Khàn-i-Kora,  89. 
Khân-Iounès,    Khân-You- 

nés,  i52. 
Khàn-Iskanderiyé,  G  n. 
KbÂn-Makdam,  118,  285. 
Khàu-Nab rouan,  227. 
Khàn-Schakoua,  182. 
Khan  Tapeh(Khàn-Tépé?), 

96. 
Khàn-Younès    (cf.    Khàn- 

lounés). 
Khaouar  (cf.  Khaour). 
Khaouartn,  95,  98,  3oi. 
Khaour,  Khaouar,  122,319. 
Khaousa,  Kawsa,  265. 
Khapftn,  32 1. 
Kharpout,    99,     117,    297, 

298  n.,  309. 
Khartoum,  108. 
Khasou,  171. 
Khassa,  181. 
Khazàil,  3 16. 
Kherson,  157,  170. 
Khilandàri,  160. 
Khirbêt^Loussàn,  217. 
khodja  =  savant,  240,  3o8. 
Khodjabaschi-Tchaï  (riv.), 

i44. 

Khodjali,  3o8. 

Khodjasar,  182. 

Khor,  Chor,  287  n. 

Khor-Abdallah,  3o6. 

Khorasàn,  232. 

Khores,  107. 

Khor-Haman,  287. 

Khor-MamÀn,  287. 

Khor-Oman,  287. 

Khoronsa  (cf.  Kelonissa), 
207. 

Khortiatzi  (mont),  i46. 

Khorzoum,  Chorsoum,  169. 

Khèschàh,  229. 

Khourmàn-Sou,  Charmas- 
Sou,  3i5. 

Kh(o)uschab,  Ch(o)uschab, 
261. 

Khousistân,  293. 

Khrissôn,  210. 

Khshayarsha  (n.  d'h.),  16. 

Khurja,  244* 

Kia(île),  137,  142. 

Kiangri  (cf.  Tschangri). 

Kieusteni,  247. 

Kiew,  170. 

Kilia,  Schili,  8,  283. 

Kilissa,  i54. 


Kilissé-hissâr,  Kénissé-bis- 
sàr,  68. 

Killiz,  243. 

Kinekly,  27^1. 

Kinolou,  350  n. 

Kinsan,  210. 

Kiouran,  KjiiraD,  284. 

Kioutahia,  Koutahia,  208. 

Kiphi(s)86s  (riv.),  i45,  i46. 

Kiresoûn,  i33,  170,  317. 

Kirmânschahân,  292. 

Kirscheher,  3i4,  3i5,  3i<i. 

Kirton,  391. 

kis=  jeune  fille,  2)9  n. 

Kischm  (tle),  90,  i33. 

Kis-Keui,  147. 

Kiskln,  321. 

Kison  (riv.),  i7G.' 

Kissavo(s)  [mont.],  214. 

Kissé,  89,  201,  328. 

Kissôs,  i48. 

Kilros,  3o,  277,  280. 

Kitschewo,  376. 

Kiveri,  323. 

Kizil-Ada  (île),  248. 

KiziMrmak  (fl.),  100,  20G. 
3o2,  3 12,  348,  362. 

Kizil-Kilissa,  32 1. 

Kizîn,  257,  324. 

Kizlimân-Bouroun,  249. 

Kjuran,  Kiouran^  284. 

Klagenfurth,  452. 

Klardjethi,  3o5. 

Klausenburg,  16. 

Klein-Gladbach,  4o6. 

Klek,  444. 

Klisely,  177. 

kli(s)soura  =  déClé,  3i3. 

KIokova,  i3i. 

Kniatiasa,  188. 

Knin,  439* 

Knock,  209. 

Kogan,  3i6  n. 

Kogné-Pendé,  124. 

Kolaschîa,  38 1. 

Kollour,  85. 

Koloszvar,  16. 

Kolthàn,  3 16. 

Kondakambni,  98. 

Kongaver,  Kongover,  Ken- 
gower, 120. 

Konieh,  4»  i^g,  170,  289. 

Koniza,  376. 

Koprivnica,  38o. 

Korbouli,  190. 

Kordofân,  207. 

Korissa,  207. 

Koma,  286. 

Kornélo,  i44- 


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y 


«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


555 


Koromilîy  262. 
Koroui,  274,  322. 
Kôrôs  (riv.),  892. 
Korpona,  879. 
Korsoun,  170. 
Kortatsch  (mont),  274,  276, 

326. 
Korti,  196. 

Kortryk,  Coartrai,  891. 
Kortscha,  376. 
Koshani ,     Koziani ,     207, 

282. 
Kos(s)a  (cf.  Schakova). 
Kôssen,  407* 
Kostendi!,  5,  188,  887. 
Kotanis,  199. 
Kotch-Hissâr,  3o4. 
Kottapatam^  98. 
KoUayam,  98,  99. 
Koubân,  3oi. 

K(o)ubeitha,  Kébèssa,  196. 
Kougourloui  (lac),  479- 
kouh,  82,  177. 
Kouhistàn,  3o8. 
Kouh-Soûr,  82,  169. 
Koukioudja,  221. 
Koulaksiz,  899. 
Koulpi,  816. 
Koum-tchaï,  184. 
K(o)umbî,  201. 
Koumis  (contrée),  122,  3o6. 
Koundouro,  191. 
Koungoum,  3i6  n. 
Kounoupéli,  83 1. 
Kouprou-Keui,  462. 
Kour  (fl.),    91,    108,    240, 

801,  81 4)  821. 
Kourandjili,  378. 
K(o)ureiyë,  182. 
Kouroubalout,  802. 
Kouroudjouk,  207. 
Kourou-Gueul,  814. 
Kourralchi,  88. 
Kourscha-Balkàn,  82O. 
Kourschounlou,  3o'|. 
Kourshoun-Tchai,  i58. 
K(o)ursi,  198. 
Kourtch,  269. 
Kousafet,  248. 
Kousrhk,  124. 
Koutuhia,  Kioutahia,  f)!. 
Koulch  (Golfe  de),  69. 
K(o)ulschi,  248,  251. 
Koyouiiîiçjhla,  388. 
Koyouiidjak,  4oi. 
Koz-aghatch,  187. 
Koza-Tchaï,  i58. 
Koziani,  Koshani,  207,  2.82. 
Koziitchân,  296,  820. 


Krain,  878. 
Krakh-KesamAn,  3i4* 
Krania,  194* 
Krappitz,  467- 
Kral  (cf.  Muong-Krat),  i85. 
Kratié,  i85. 
Krémaslôs,  i53. 
Kremnos,  199. 
krenna,  188,  8o5. 
Krtchma,  277. 
Krithia,  828. 
Kriz,  54,  71,  187. 
Krossen,  473. 
Krouya,  Kruja,  196. 
Ksar-el-Khamsa,  187. 
Kubeitha(cf.  Kébéssa),  196. 
Kueuné,  435. 
Kneuzlar,  100. 
Kuh-Isbianah,  8. 
Kulluk,  96. 
Kundus,  288. 
Kuratan,  45o. 
Kuré,  894. 
Kurissa,  207. 
Kurnub,  97,  109. 
Kyllini  (cf.  Ziria),  8o5. 
Ky parias ia,  i40,  202. 
Kypa fission,  46. 
Kyz-Gueui,  824. 


Laas,  424* 

La  Bathie,  44 1* 

La  Berzosa,  224. 

Labico,  184. 

Labîo  (riv.),  438. 

La  Galle,  245. 

Laccadives  (îles),  822. 

La  Cisa,  218. 

Ladik(i),  1 12,  298. 

Ladik-Gueul,  112,  298. 

Lagoa,  4 18. 

Lagodekhi,  214. 

Lagonisi,  Lagoussa,  247. 

Lagos,  198,  272,  4i8. 

Lagosa  (île),  224,  260. 

Lagoussa  (cf.  Lagonisi). 

La  Guardia,  432. 

La  Guerche,  407. 

Laibach,  4oo>  438. 

Laïski,  3o8. 

Lakhimpour,  81. 

Lalès,  171. 

Lainia,  9. 

Lampedusa  (île),  224,  248, 

266. 
Land's  End  (cap),  35<). 
Lan  grès,  878. 


Langion,  427. 
Lan-lsrhou,  84. 
Laousa,  184. 
Laousom-Kouh    (mont.), 

177. 
La  Pelosa,  224. 
Lapsaki,  188,  i64^  3o6. 
Lâr  (riv.),  180. 
Larache,  iSg. 
Laredo,  885. 
LaridjAn  (prov.),  180. 
Larino,  808. 

Larissa,  208,  271,  279,  280. 
Lamaca,  i4* 
Larraga,  4i4,  474- 
Laruns,  4i4- 
Las  Brozus,  4^3. 
Las  Gabezas,  875. 
La  Solana,  288. 
La  Solaria,  4^0. 
Latsch,  268. 
La  Union,  442. 
Lavasoun,  Lavazoun,   168, 

170,  177,  178. 
Lavino,  420. 
Laybach  (cf.  Laibach). 
Le  Boulou,  4i3. 
Lébri(d)ja,  2o5,  875,  888. 
Leccc  (Province  de),  224. 
Lecco,  224,  225. 
Lech  (riv.),  422. 
Lechonia,  62. 
Lech(o)Ù8a,  2O6. 
Ledesma,  209. 
Lee  (riv.),  898. 
Leighton  Buzzard,  897. 
Leiria,  888. 
Lck  (riv.),  454. 
Le  Mans,  472. 
Lemnos,  808. 
Lena,  421. 
Lentini,  147. 
Léon,  4 18. 
Léon  (Ile  de),  i44. 
Léondari,  170,  210. 
Léonessa,  198. 
Lépante,  181. 
Lérida,  i35,  i3G,  195,  228, 

4i2,  478. 
Lérins  (Iles  de),  433. 
Lésa,  194. 

Lesach  (Vallée  de  la),  422. 
Lescar,  8(i8. 
Lesch,  Alessio,  i46. 
Lesghistân,  800. 
Lésina  (île),  7O,  45 1. 
Lessœ  (îles),  852. 
Lcléa  (île),  478. 
Leucade,  lOo. 


Leticate    (cap,     étang    et 

ville),  4^1. 
Levant  (Ile  du),  483. 
Lévisi,  187. 
Levkas  (cf.  Leucade). 
Lexden  Heath,  876  et  note. 
Lexos,  i63. 
Leyca,  216  n. 
Leyde,  85 1.    • 
Leyland,  43 1. 
Lez  (riv.),  421,  428.     • 
Lezuza,  222. 
Lhas(s)a,  181,  188. 
Lianarissos,  i48. 
Liber,  4i3. 
Libor,  4i3. 
Licata,  77. 
Licodîa,    167,    igS    (Santa 

Maria  di). 
Licosa,  224. 
Lidja  (ruisseau),  162,  219, 

220,  221. 
Lidja-Siph(o)una,  220. 
Lidjessi,  809. 
Liesbom,  1O7. 
Liffey  (riv.),  422. 
Lightwardine,  371. 
Ligny-en-Barrois,  438. 
Lima,    Limia    (riv.),    3f)7, 

421. 
limân,  296. 
Limassol,    Limiss6(s),    if\, 

.148. 
Limerick,  456. 
Limia  (riv.)  [cf.  Lima]. 
Liinissô(s)  [cf.  LimassolJ. 
Limosa  (île)  [cf.  Nemousn 

et  Linosa],  255. 
Line  (riv.),  4ii» 
lingua,  221. 
Linguetta,  221. 
Linosa  (Garie)  [tle],  25 1 . 
Linosa    (Afrique)   [cf.    Li- 
mosa], 255. 
Lion  (Golfe  du),  4o5. 
Lipari  (îles),  99. 
Lippstadt,  433. 
Lîpso,  168. 
Lipuda  (riv.),  201. 
Liria,  899. 
Liron  (riv.),  421. 
Lisa,  218,  219,  220. 
Lisbonne,    885,    4o8,    430, 

443. 
Lischàn,  219. 
Lissa,  200,  2o4,  210. 
Lissa  (Hongrie),  207. 
Lissa  (Turquie  d'Europe), 

207. 


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55C 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Li<chik-Sou  (rîv.),  177, 

Lithînos  (cap),  14^9  3oo. 

Littlehamptoo^  349. 

Lîttle  Ousethe,  355. 

Livadia,  280. 

Livenza  (riv.),  423. 

Livi,  4i3. 

Livourne,  90. 

Ljubac,  422. 

Ljubusa^  266. 

LIandiko,  425. 

Lianes,  476- 

Llobregat  (riv.),  194,  459» 

Lioret,  4i4* 

Loano,  287. 

Loch  Carron,  392. 

Loch  Eara,  365. 

Loch  Shin^  424* 

Lockerbie,  369. 

Lodosa,  224. 

Logkaïn,  Lograïn,  i3o. 

Logroûo,  64i  224* 

Lohara,  io5. 

Loire  (fl.),  422. 

Loja,  liiJ,  4i3. 

Loin  (riv.),  352. 

Lomeilo,  4o5,  429. 

Lom-Palanka,  352. 

Londres,  376. 

Long-Island,  247- 

Long-Stratton,  47^- 

Longwy,  388  n. 

Lôpsingen,  424* 

Lorca,  355,  4oo. 

Los  Gampos  de  Talca,  4ï7« 

Lossie  (riv.),  424. 

Ix>th,  423,  424* 

Loudja-Keui,  2o3. 

Lourdes,  390. 

L(o)uschi,  268. 

Loussàn  (cf.  Khirbet),  217. 

Lovec,  432. 

Lucca,  Lucques,  424* 

Lucena,  44^* 

Lucenay-les-Aix,  439. 

Luco,  466. 

Lucques  (cf.  Lucca). 

Ludbrieg,  421. 

Lugano  (Lac  de),  195. 

Lugo,  42 1> 

Lugo  di  Nazza,  352. 

Lulé-B(o)urgas,  272. 

Lune),  166. 

Lunga,  2i4,  222. 

Lupion,  425. 

Luxembourg,  35 1. 

Lycavilos  (moni),  i38. 

Lycée  (mont),  i65. 

Lymne,  421. 


Lyon,  390,  42 '|. 
Lysa  (mont),  221. 

M 

Ma  *arrA,  92. 
MaarraUen-Noman,  100. 
Macerata,  457. 
Maciara,  97. 
Macomer,  211. 
Madaras-Dagh,  i34. 
Madaras-Tchaï,  3 12. 
Maddalena  (tle),  4i4- 
Madjoun-Dagh,  435. 
Madoura,  86. 
Madrid,  224. 
Madridejos,  223. 
Magaris,  i56. 
Maghnisa,  21 3. 
Magli-Gueul,  3i4. 
Magnisi  (péninsule),  i58. 
Magra  (riv.),  426. 
Magro  (riv.),  484- 
Mahadeo  (monts),  222. 
Maharl(o)u ,      Mahoullou , 

3o6. 
Mahastangarh,  83. 
Mahé,  106. 

Mahédia  (Tunisie),  82. 
Mabendragiri,  101. 
Mahmoûdié,  229. 
Mahon,  427. 
Mahoullou ,       Maharl(o)u , 

3o6. 
Mahsabadân,  307. 
Maldàn,  288. 
Mailand  (Milan),  43 1> 
Main  (riv.),  483, 
Maire  (tle),  433. 
Majeur  (lac),  193,  194,  ig^- 
Majorque   (île),    386,   393, 

427. 
Makdam   (cf.    Khân   Mak- 

dam),  285. 
Maklen-Sattel,  421- 
Makri  (Asie  Mineure),  137, 

i4i,  i48,  248. 
Makri  (Turquie  d'Europe), 

278. 
Makrinitsa,  220. 
Makronisi  (île),  247. 
Malacca,  66,  i85,  188. 
Malaga,  426,  427. 
Malagôb,  427. 
Malangour,  84. 
Malassa,  181. 
Malatia,  99,  262,  287,  3o4> 

3o8. 
Maldives  (Iles),  322. 


Malée  (cap),  273. 
Malestig,  426. 
Malgara,  278. 
Mallikeui,  427. 
Malpasso,  i32. 
Malpica,  445. 
Malzëville,  365. 
Mamousia,  268. 
Ma  m  pour,  86  n. 
Man  (Ile  de),  434. 
Mana  (riv.),  i46,  204. 
Mancetter,  428. 
ManchaReal,  194,366,432. 
Manche  (La),  427. 
Manchester,  43 1. 
Mand  (riv.)  [cf.  Moun],  3 16. 
Mandjoulik,  279. 
Mandjoûr,  3 16. 
Mangalore,  95. 
Mangrol,  167. 
Mannheim,  352. 
Mannsburg,  4oo. 
Mannu,  374. 
Manora,  loi. 
Manresa,  194* 
Mansour^  177. 
Mansourah,  177. 
Mantoche,  348. 
Mantoue,  181,  355,  485. 
Mapso,  i65. 
Marasmas  (Las),  i4o. 
Marathoussai  (ties),  252. 
Marausa,  266. 
Marbella,  460. 
March  (riv.),  429. 
Mardin,  io4y  212. 
Mardode,  92. 
Mareb,  100,  109,  266. 
Margad,  34 1. 
Margao,  93. 
Margariti  (tle),  259. 
Margut,  167. 
Mariana  (Plaine  de),  288. 
Marica  (riv.),  147. 
Marignane,  43o. 
Marim  (C®),  4oi. 
Marina  di  Pietra,  387. 
Mariout  (lac),  i43. 
Markari,  m. 
market,  469. 
Marmagen,  428. 
Marmande,  397. 
Marmara  (mer),  273. 
Marmara  (tle),  278. 
Maroc,  181,  193. 
Maros,  Marosch  (riv.),  96^ 

i49>  357,  469. 
Maros- Vasarhély,  16. 
MarozallÔ.  229,  436  à  437. 


Marra,  100. 

Mâr-Sâbâ,  2o5. 

Marsal,  429. 

Marsa  Sousa.  232,  264* 

Marseille,    3o5,    354,    409, 

419,    429,    433,    45i    n., 

472. 
Martigny- Bourg  et  Marli- 

gny-Villc,  442. 
Martigues,  43o,  48 1* 
Martorell,  48o. 
Martos,  4o6,  482. 
Martres  de  Rivière,  374. 
Masaghan   (cf.   Masighan), 

239. 
Masanderân  (cf.  Mazaude- 

rân),  108. 
Masighan  (cf.  Masaghan). 
Maso,  134. 
Masoùd-Keui,  43o- 
Massa,  181. 
Massa  (Fiscaglia,  Marilima. 

Martana,  supcriore),  181. 
Massinew,  298. 
Mastanly,  276. 
Mastîg,  489. 
Matagi,  2o5. 
Mataranga,  3o. 
Mataro,  87,  4i4* 
Matejevac,  43o. 
Mathes,  248. 

M.ith(o)ura  (cf.  Muttra),  8  i. 
Matja  (riv.),  366. 
Matrei,  43o. 
Mauguio,  166. 
Mausidj,  243. 
Mavrolimni  (lac),  177. 
Mavromati,  807. 
Mavropolamo  (riv.),  i46. 
Mavro-Vouni  (mont.),  i^q. 
Maxéville,  365. 
Mayo,  437. 
Mazanderân  (cf.  Masande* 

rân),  320. 
Mazin,  184. 
Mazzara  del  Vallo,  99. 
Méchéria,  86. 
Mechernich,  428. 
MeckIenb(o)urg,  343. 
Mecque  (La),  37,  297. 
Mecseg  (mont.),  429. 
Mèdes  (Cap  des),  433. 
Médina-Sidonia,  362. 
Mëdine,  33. 
Medjez-el-Bàb,  198. 
Mëdoc,  356. 
Medolino,  437. 
Meerlo,  43 1« 
Mégalo-Khorio,  307. 


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557 


Mégalo-Vouno   (Béotie), 

i38. 
Mégalo- Vouno  (Phliasie), 

261. 
Méganisl  (tle),  253. 
Mégarcbi,  100. 
Mégaspilaeon,  268. 
Mehadia,  43o. 
Mehadika,  43o. 
Méhédia  (Maroc),  82. 
Méhendi,  187,  222. 
Mekaberah,  100. 
Meknesa    (cf.    Méquinez), 

188,  193,  194. 
Meknessa,  igS,  ig^. 
Mé-Kong  (fl.),  i85. 
Méléda  (ïlc),  327. 
Melilli,  100. 
Mélissa  (cap),  179. 
Mélissa  (mont),  207. 
Meloîk,  278,  489. 
Meloria,  90. 
Mellsch,  432. 
Melun,  432. 
Membidj,  242. 
Membrilla,  288. 
Memel  (riv.),  472- 
Mémorîyé-Kalé,  248,  249. 
Mé.nam(fl.),  184,  i85,  186. 
Mcndéli,  137. 
Mendhenitsa,  271,  n.  i. 
MeodiciDo,  327. 
Mengli  (cf.  Issam). 
Menjibar,  419. 
Menzaieh,  i53. 
Meppen,  209. 
Méquinenza,  442* 
Méquinez  (cf.  Meknesa),  194- 
Mera(o)ui,  i3,  i58,  ig^î. 
Mer  'asch,  2o5. 
Mérida,  4oo,  4o3. 
Mcrkès-Sou  (riv.),  i5G. 
Merlera  (cf.  Ërikousi),  2^7. 
Mer  Morte  (Criméo),  264* 
Mer  Morte  (Palestine),  188, 

26O. 
Mer  Noire,  4,  7,  8-9,   193, 

2i3,  271. 
Mcniye,  42 0. 
Mer  Rouge,  103,  193. 
Mersa-Hali,  19G. 
Mers-e!-Kébir,  1 10. 
Mersey  (riv.),  367. 
Mersifoûn,   Mersivàii,   3o(». 

3l2. 

Mcrsîn-Sou  (riv.),  i^O. 
Mersivân  (cf.  Mei-sifoùn). 
Mértola,  437. 
Merv,  123  et  note,  12/1,  288. 


Meschedi-Sâr^  99. 

Mîtchcislown  Caves,  426. 

Meskené,  289. 

Mit  Kalder,  377. 

Messapos,  191. 

Mittri,  126. 

Messara,  202,  207,  25o. 

Mizen-Head,  44o- 

Messène,  207. 

Modena,  Modène,  214,  328, 

Messénie,  6. 

420,  437. 

Messine,  307,  3a  i. 

Modhi,  248, 

Mesta  (piv.),  i35. 

Modigliana,  437. 

Mestassa,  181. 

Moghar,  86. 

Metaponto,  327. 

Mogbat  Betscbe,  237. 

Mételin,  i3i,  3i3,  343. 

Moglena,  190. 

Méthaaa,  307. 

Moha,  35o. 

Méthoni,  278. 

Mohacs,  353. 

Métsovo,  194. 

Mohammeré  (cf.  EI-Moham- 

Metz,  457. 

meré). 

Meuse  (riv.),  216. 

Moistroka  (mont),  4a6- 

Meyadîn,  6. 

Mojgrad,  167. 

Mezara,  99. 

Mola  di  Bari,  2o5. 

Mézour-Dagb  (mont.),  90. 

Monaco,  435. 

Mezzo  (île),  449- 

Mondego  (riv.),  436. 

Miàmâs,  3o8. 

Monesterio,  393. 

Middleby  Kirk,  369. 

Monforte  de  Lemos,  42 1> 

Midès,  100. 

Mon-Kay,  98. 

Midia,  22,  iSg. 

Monsanto,  ^ji. 

Midiàn,  3oG. 

Monserrat  (cf.  Montseirat), 

xMidullu  (cf.  Mylilini),  3o8. 

194- 

Mignone  (riv.),  435. 

Montalba,  422. 

Mijarès  (riv.),  421. 

Montalban,  35 1,  421. 

Miknasa  (cf.  Meknesa),  188, 

Montaibo,  422. 

igi- 

monte  =  montagne  (cf.  aux 

Milan,  43 1. 

divers  noms). 

Milan-Keuî,  283. 

Monte  Argentario,  36o. 

Milano,  43 1. 

Monte  Bessun,  371. 

Milanovacz,  473. 

Monte  Bianco,  2o5,  35o. 

Mila8(so),  i33,  182, 

Monte-Ceraso,  i34. 

Milgha,  109. 

Mont^^hristo,  184. 

Miiianah,  112. 

Monte  d'Oro,  384. 

Mil-i-Farhad,  3o. 

Montélimar,  364- 

Miljada,  162. 

Montemesola,  164. 

Minara,  102. 

Monte  Reisa,  266. 

Minasyn,  i3o. 

Monte  San-Giuliano,  32 ^(. 

Minho  (fl.),    i5,  358,  364, 

Monte  Sissone,  178. 

421,  435,  483. 

Montiel,  194. 

M  inorque  (île),  427. 

Monti  Sibillini,  249. 

Mios,  369. 

Montoro,  89,  398. 

Mirabello  (golfe),  97. 

Montserrat  (cf.  Monserrat), 

Miraka,  214. 

194- 

Miramas,  43o,  481. 

Monza,  i35. 

Miri  (cf.  Makri),  278. 

Monzon,  432,  480. 

mirsa  =  port,  207,  232. 

Moraleja,  432. 

Mirsa-Bérissa,  207. 

Morawa    (riv.),    396,    4^8, 

Mirsa-Dérésa,  194. 

444. 

Misa  (riv.),  21 3,  465. 

Moray  Firlh,  110,  424- 

Misini,  396. 

Morcenx,  216. 

Mismiyé  (cf.   EUMismijc), 

Moron,  366. 

3i8. 

Morte  Bay,  436. 

Missis,  i58,  i63. 

Morte  Point,  436. 

Missolonghi,  3i3. 

Morthœ,  436. 

Mitchelstown,  426. 

Mosqucruela,  44^* 

Mosso  (peuple),  180. 
Môssoul,  296,  3o2,  307. 
Motilla  del  Palancar,  328. 
Motrului,  354. 
Mdttling,  434. 
M(o)uamba-Mkouou,  168. 
Moudjamber,  99. 
M(o)ud(o)url(o)u,    Moudre- 

ni,  307. 
Mouglitch,  26. 
Mouiialitcb,  436. 
Moukès,  95. 
Moulins,  4o6. 
Mouloudja  (riv.),  91. 
Moun  (riv.)  [cf.  MandJ,  3iG. 
Mountefll,  3 16. 
Mour  (riv.),  439. 
Moura,  374,  419,  466. 
Mourad-Tchaï  (fl.),  177. 
Mourâo,  419. 
Mourous  (lac),  429. 
Mousch,  170. 
M(o)uth,  341. 
Moutiers,  371. 
Mouzyn-Kalessl,  176. 
Much,  355. 
Muga  (riv.),  356. 
Mui-dong  (cap),  186. 
Mû»  (lie  de),  427,  457. 
Miinchen,  Munich,  435. 
Mûnchen-Gladbach,  4o6. 
Muong-Krat,  i85. 
Murcie,  4i3. 
Mupo  (cap),  435. 
Musmus,  i56. 
Mûssen,  433. 
Muttra,  Mathoura,  86. 
Mylopotamo  (riv.),  74. 
Mytho,  98. 
Mytilène,    Mytilini    (île    et 

ville)  [cf.  Midullu],  i3i, 

3o8. 
Mytilinoûs,  i53. 

N 

Naasso,  i32. 
Nabâo  (riv.).  465. 
Nabeod  (riv.  et  ville)  [cf. 

Naibaod],  239  et  note. 
Nabk-el-Ghrab,  gS. 
nad  =  fleuve,  1 10. 
nagar,  12,  86,  107,  217. 
Nagar,  12,  98. 
Nagara,  218. 
Nagarkoil,  86. 
Nagira,  271. 
Nagy-Banya,  167. 
Nagy-Kata,  376. 


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558 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


NahP-Balîkh  (cf.   Nalip-Bé- 

Ifkh),  II 6. 
Nahr^Baradà,  5o. 
Nahr-Bélîkh   (Belich)   [cf. 

Nahi^Balîkh],  90,  i45. 
Nahp-Bejrouth,  86. 
Nahr-el-Awadsch,  iio. 
Nahr-el-Litâni,  268. 
Nahr  Iskanderoûné,  0. 
Nahr-Khftboûr,  116,  117. 
Nahi^Sftlih,  168. 
Naiband  (Nahend),  289. 
Naîlloux,  4oo* 
Naix-aux-Forges,  438. 
Naix-Gur-Omain,  ^^S. 
Nakhitschevân,  32 1. 
Nalagarh,  107. 
Nalou  (riv.),  i56. 
Namur,  889,  4o6  n. 
Nanfio,  16. 
Naples,  181. 
Napoule  (La),  472  n. 
Narbada  (riv.),  285. 
Narcea  (riv.),  i56. 
Nareota  (et  non  :  Narento), 

14,  438,  444. 
Nasice,  4>i- 
Naso,  i34. 

Natisone  (riv.),  i4,  177. 
Naupacte,  i3i. 
Nauplie,  278. 
Nausa,  220. 
NauBchara,  217. 
Naval villar,  l^ig. 
Navan,  456. 
Navarin,  16,  278,  343. 
Naver  (riv.),  437- 
Navia  (riv.),  899,  438. 
Navlo,  16. 
Navlo-Gucul,  16. 
NA(o)usa,  Naussa,  266. 
Naxia,  Naxo8(lle),  159,  i63. 
Nayân,  227. 
Nayland,  355. 
Nazii,  182. 
Neath,  439. 
Nëbel-Kédim,  341. 
Nébi-M(o)ûsa,  266. 
Neckar  (riv.),  472  et  noie. 
Necr,  38 1. 
Néfez-Kcui,  475. 
Négrepont,  271. 
Nékhlé,  328. 
Német-Bogsan,  368. 
NémetrSzôlgyën,  469. 
Nemousa  (Ile)  [cf.  Limosa, 

Linosa],  i55. 
Nemroûd    (cf.    Nimroûd), 

202. 


Nenezi,  Nenizi,  i35,  289. 
Néokhori,  162. 
Nera  (nv.),  11  o,  437. 
Nervesa,  194. 
Neso,  143. 
Nesso,  i35. 
Neudoif,  392. 
Neuenbeken,  432. 
Neufchàtel,  435,  44o. 
Neu-Finkenstein,  42O. 
Neuhâusel  (cf.  Ersekujvâr), 

36i. 
Neum,  444* 
Neumarkt,  44o. 
Neurins  (riv.),  484- 
Ne  vers,  407  • 
Nevsa,  235. 
Nevschcher,  129. 
Newark,  428. 
Newrhaven,  4ii- 
Nicastro,  17. 

Nice,  383,  439.  ^ 

Nicosia,  17,  34- 
Nicolera,  17. 
Nic(o)ulitei,  871. 
Nidjé  (-Planina),  220. 
Niebla,  4' 3. 
Nierge»-Ujfalu,  44o* 
Nievenheim,  4)o. 
Niffer,  82. 
Nigdé,  162,  i64- 
Niger-Kuora  (riv.),  181. 
Nigre,  271. 
Nih,  124. 
Nîha,  219. 
Nîhà  (cf.  TdmAt). 
Nikaria  (tle),  16,  190,  307, 

343. 
[Nikitza,  278,  281.] 
Nikopol,  7,  463. 
Nil  blanc  (fl.),  207. 
Nil  bleu  (fl.),  193,  194. 
Ntmes,  i65,  432. 
Nimroûd   (cf.    Nemroûd), 

3o3. 
Nio,  17. 
Niràb,  loi. 
Nisa,  21 3. 
Nisab,  196,  212. 
Niscb,  147,  43o. 
Nissa,  207. 
Nith  (tïv.),  4ii. 
Ni(t)8ch,  17. 
Nilz  (riv.),  44 '• 
Nivitsa  MasAaliotes,  Nivit- 

za,  322. 
Nizib,  280. 
Nizvoro,  17. 
Nmàra,  101. 


Nobarân,  121. 
Nong-Son  (riv.),  186. 
Norcia,  249. 
Nordlingen,  457. 
Norf,  44o. 
Norfolk,  475. 
Nôroud(e)sàr,  244. 
Norlh  Cerney,  878,  897. 
Norlh-Tynp,  409. 
Nouan-le-Fuselier,  44© . 
Noun  (cap),  iSg. 
Novare,  44o« 
Novesso,  i35. 
Novigrad,  44  »• 
Noya,  887,  440. 
Nsébtn,  280. 
Nure,  44»  • 
Nykôping,  343. 


Obé,  loi. 

Obei^-LoiUch,  438. 

Obrenovac,  43 1. 

Obrovacz,  36o. 

Océanie,  884  sqq. 

Ochrida,  870. 

Ocionz,  36 1. 

Oder  (fl.),  467. 

Oderzo,  444- 

Odessa,  198. 

bdiel  (riv.),  425,  443. 

Oeren,  287. 

Oetting,  484. 

Of-déré,  i52,  25 1. 

Oglio  (riv.),  887. 

Ohar,  94. 

Oise  (riv.),  109. 

Oistrica,  877. 

Ojen,  242. 

Olesa  (de  Monserrat),  194, 

197- 
Oliva,  880,  44 1. 
Oliveri,  821. 
Olmeto,  449* 
Olmos,  359. 
Oloron,  4i4- 
Oloudja  (?),  287. 
Ollu  (riv.),  225,  853. 
Olvera,  436. 
Oman,  34)  286. 
Om-déressa,  198. 
Omdurman,  108. 
Omessa,  198. 
Oppido,  827. 
Oran,  207. 
Orange,  848. 
Orb  (riv.),  421. 
Orbelello,  214,  228. 


Orbey,  45o. 

Orbo,  459. 

Orco  (riv.),  444* 

Orense,  421. 

Orgcsa  (riv.),  194. 

Orgiva,  4i4* 

Oria,  290. 

Oriechovo,  456. 

Orihuela,  478. 

Oriseî  (Fiume  d*),  882. 

Orissa,  207. 

Oristano,  255. 

Orkney  (îles),  348,  4^2. 

Ormara,  38,  201. 

Ormuz  (cf.  Hormus),  176, 

212. 
Ormylia,  28,  i58. 
Orne  (riv.),  448. 
Oropesa,  195,  197. 
Orosei,  882. 
Oroum,  i4i. 
Orso,  157. 

Orsor,  101,  280,  809. 
Orsova,  478. 
Oriadja,  274. 
Ortegal   (cap),   859,  48f>, 

445. 
Ortigueira,  859. 
Osa  (riv.),  224. 
Osch,  295  n. 
Osera,  444* 
Osi,  445. 

Osjek  (cf.  Esseg),  229. 
Osma,  36o. 
OsraÂndjik,  812. 
Osmington,  887. 
Osning  (mont.),  482. 
Os(o)um  (riv.),  157,  357. 
Ossa  (Sierra  d'),  21 5, 
Ossun,  88. 
Ossiina,  178. 
Osliglia,  4io. 
Oslrow,  897. 
Oslrowo,  220. 
Olley,  457. 
Oto£ac,  359. 
Ouiogen,  424>  457. 
Ouadi-Ajoûn-Moûsa,  266. 
Ouadi-el-Kasab,  296. 
Ouadi  Feiràn,  106. 
Ouadi-Iabid  (cf.  Bach-). 
Ouadi-Iâbis  (ruisseau),  i4^-' 
Ouadi  Mousa,  266. 
Ouadi-Semsem  (riv.),  258. 
Ouarach,  297. 
Ouarghàn,  WarghAn,  290. 
Oued-Djemaa,  Oued-Djcm- 

mi,  110. 
Oued-Draa,  i56,  159,  170. 


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«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


559 


Oued  cl  Agara  el  Remla, 

87. 

Oued-el-Asch,  196. 
Oued-el-Hasâ,  188. 
Oued  el  Kébir,  m. 
Oued-el-Kous,  159. 
Oucd-el-Malih,  ii6n.,  117. 
Oued-el-Massa,  180,  181. 
Qued-en-Nessa,  193. 
Oued  es  Schekka,  178. 
Oued-Gerias,  178. 
Oued-HaourAn,  90. 
Oued-Hasas:i,  188. 
Oued-Kert,  91. 
Oued  Koureiyé,  182. 
Oued  Ksob,  207. 
Oued-Medjerda,  227. 
Oued-Messa,  198. 
Oued-Msoun^  91. 
Oued  Oum-erwRebia,  239. 
Oued-Sa£-Saf,  i58. 
Oued-Sahel,  98. 
Ouerdi,  117. 
Ouessnut,  364. 
Ouelta,  126. 
Ouillis,  243. 
Oujjain,  Ujjaio,  809. 
Ouia(s)h,  186. 
oulou,  277. 
Ouloubad,  277. 
Oulou-Bourlou,  264,  286. 
Oulx,  442. 
Ourarn-Dcbérâr,  95. 
Oumin-LAkis,  262. 
Ouru-Hegeiba,  117. 
Ouokra,  Wukrah,  234- 
Oural  (mont.,  au  nord-est 

de  la  mer  Ca&fpienne,  et 

à  l'ouest  du  lac  Baïkal), 

88,  i5o. 
Oural  (fl.),  i5o. 
Ourfa  (cf.  Houha),  96,  189, 

3io. 
Ourloudja,  237. 
Ourmi,  288,  299. 
Ouroungouscb,  3 12. 
Ourous(ch)-Keui ,    271    n., 

280. 
Ousgen,  296  n. 
Outifïena,  363. 
ova  =  plaine,  3i4. 
Ovadjik,  187,  3i4. 
Ovceca,  877. 
Overborouyh,  871. 
Oviedo,  446. 
Ovrio-Kastro,  47,  198. 
Oyarzoun,    170,    175,    178, 

442. 
Ozon,  38. 


Pach,  452. 
Pachino,  290. 
Pacifique  (océan),  384  s<IT- 
Padaran  (cap),  i85. 
Padoue,  W,  486. 
Padra,  112. 
Padrington,  45o. 
Padron,  4 16,  4 19* 
Paein-KotuI,  99. 
Pago  (tic),  388. 
Pahang  (rîv.),  80. 
Pairi  (riv.),  102. 
Paitban,  loi. 
Pak-nam,  i84,  i85. 
Pakschmaktchi,  842. 
Palœo,  100. 
[Palœo-Faka,  9.] 
Palœo-Kastro,  98. 
Palaeokastro  de  Stala,  86. 
PalfiBokitrb,  277. 
Palseo^Mageron,  100. 
Palaeo-Phanaro,  288. 
Pulancia  (riv.),  460. 
Palanga,  102. 
Palangan,  290. 
Palanka,  147. 
Palar,  87. 
Palas  (Inde),  186. 
Palas  (Turquie  d'Europe), 

278. 
Palasa,  188,  810. 
Palatia,  9. 
Palatitza,  2^Z. 
Palazzago,  447* 
Palazzo,  447» 
Palazzolo,  447- 
Palcini,  473. 
Palencia,  890,  4*5. 
Palestine,  829. 
Palidoro,  Polidoro,  817. 
Paliuri,  26. 
Palîzzi,  240. 
Patina  dei  Hio,  895. 
Palo,  168. 

Palos  (Gap  de),  463. 
Palou,  309. 
Pamiers,  867. 
Pamisos  (riv.),  149. 
Pampelune,  170,  194. 
Pampilhosa,  224. 
Panados,  Paniso,  279. 
P^Kiaghia  Nèsiotissa,  i43. 

naro  (riv.),  25,  447 • 
Panduah,  186. 
Pangia  (île),  266. 
Paniso,  Panados,  i5o,  279. 
Pannerden,  209. 


Pantalica,  187. 

Pantano,  287. 

Panteleemoa  (riv.),  181, 
180. 

Panteleousa,  Kandeleûsa 
(île),  261,  266. 

Pantelleria  (île),  85. 

Panticosa,  22). 

Pantscber,  882. 

Papadoula,  262. 

Papas  (cap),  iSg. 

Paradis  terrestre,  S33. 

Parch,  3ii  n. 

Parenzo,  448. 

Paris,  448. 

Parkbal  (monts),  106,  81 3. 

Parlassàn,  180. 

Parma  (riv.),  448. 

Parme,  207,  448,  473. 

Paros  (tie),  192. 

Parpanta,  259.^ 

parsa,  282. 

Parsa,  288. 

Partabgarb,  108. 

Partenkircheo,  448. 

Parthen,  448. 

Partnach  (riv.),  448. 

Partnacb  Klamm,  448. 

Parvataka,  811. 

Pasajes,  427- 

Pascbat,  80. 

Pas  de  Calais,  4^4 • 

Pas-des-Lanciers,  43o. 

Pasinan,  449- 

Paspargon  (île),  256. 

Passarowitz(cf.  Pozarevac), 
428. 

Passau,  866  (Pussau,  faute 
d'impression). 

Passo,  182. 

Patarika  Kamen,  882. 

Patk(o)uh,  108. 

Patulele,  458. 

Pau,  868. 

Pau-teu,  149. 

Pavie,  429. 

Pavlo-Keui,  279, 

Paximadhia  (îles),  25o. 

Paxos  (comme  nom  mo- 
derne), 160,  i63. 

Pecs,  470- 

Pedaso,  184. 

Pedias,  i3i. 

Pego,  420. 

Pek(riv.),  45 1. 

Pékan,  80. 

Pé-Kiang  (fl.),  98  el  note. 

Pelagosa  (île),  224,  2t)3. 

Pelât  (mont),  383. 


Pé-ling,  90. 
Pelvoux  (mont),  4o8. 
Penaflel,  439. 
Peûaflor,  859,  4i3. 
Pefias  (Cap  de),  385,  447- 
Pénée  (riv.),  210. 
Pcniscola,  25o. 
Penmark,  870. 
Péra  (Chypre),  181. 
Perecsen,  167. 
Pergousa,  266. 
Perigousa,  26^),  267. 
Péringary,  112. 
Périvolia,  187. 
Perosa  Argentina,  22  i. 
Perpignan,  476. 
Perse,  2. 
Penh,  444. 
Perl(o)u8a,  266. 
Pertuso  (monte),  i58. 
Pesa  (riv.),  195. 
Pescara,  886. 
Peschavar,    Peschawar,   ♦*, 

217. 
Pesth,  879. 
Pétala,  102. 
Peterwardein,  898. 
Petit-Bassas,  180. 
Pctkum,  209. 
Pétra,  258. 
Pétra-Kalë,  174. 
Petralia  Soprana,  33o. 
Petralia  Sottana,  33o. 
Petropoli,  348. 
Petroutz,  449. 
Petsch,  Ipek,  7,  248. 
Pettau,  421. 
Pevensey,  355. 
Pëzenas,  45 1. 
pflanze,  472. 
Phanagori,  91  n. 
Phanârion,  84. 
Phanik,  259. 
Phan-rang,  i85. 
Pharmakonisi  (île),  254. 
Pbilippeville,  284. 
Philippopoli,   9,   245,    277, 

^79-. 
Phinikia,  179. 
Phloriâ,  173,  2^4- 
Phonissa,  207. 
Piangi-Pane,  45 1. 
Pianosa  (île),  225,  4^i. 
Piave  (riv.),  194,  853. 
Pic  de  Berne,  867. 
Piedrahita,  446. 
Pietra  Ligure,  287. 
Pilas,  482. 
Pilate  (mont),  383. 


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56o 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Pineîro,  f^Tn. 

Pingan,  102. 

Pioguente,  4^i. 

Pirano,  45 1. 

Pirates  (Iles  des),  i85. 

Pirgardikia,  179. 

PiribcïU,  iSg. 

Pirnatsa  (riv.),  i49>  ^Og. 

Piraaz,  i3i. 

Pisa,  igi. 

Pisa,  Pisc  (Italie),  206. 

PîschtD  (contrée),  3 10. 

Pisciatello,  458.  ; 

PisinOy  453. 

Pîsma,  287. 

Pite,  25 1. 

Pitomaca,  38o. 

Pizzo,  4i- 

Pizzoli,  322. 

Plaisance,  45 1. 

Plana  (île),  452. 

Planier  (Ile  du),  45 1  n. ,  4?  i  • 

Platamona,  27g. 

Platana,  180,  221. 

Platania,  221. 

Platsa,  i4g}  2Jg. 

Platschkowiza  Planina,  326. 

Platlcn   (lac),  Plutlen-See, 

176. 
Platziotissa,  207. 
Plessa,  ig3. 
Pliassa,  181. 
Plymouth,  442* 
Pô(û.),  181,  207,  383,42g, 

432,  442,  444,  45o,  45i, 

455,463,474,475,4»!. 
Podgoritza,  3g6. 
Po  di  Primaro,  470. 
Po  di  Volano,  181. 
Pogos  Poga  (?),  16. 
Pogradoz,  370. 
Pointe  de  Mignole  (cf.  Pun- 

ta),  479- 
Pointe  du  Raz,  78,  4o8. 
Pointe  du  Van,  4o8. 
Pointe  Saint-Mathieu,  407- 
Poitiers,  2g,  45 1. 
Pola,  38i,  452. 
Polenza,  452. 
Policastro,  160. 
Polidoro,  Palidoro,  317. 
polie,  5,  455. 
Pollenza,  452. 
Pologne,  38o. 
Polyphengo  (mont),  261. 
Pombal,  465. 
Pomègue  (île),  433. 
Pont-du-Chélif,  5i,  243. 
Ponte  di  Nossa,  i5i,  2i4> 


Pontc-Tresa,  ig'. 
Ponliko  (îles),  i43. 
Pontikonisi  (île),  84. 
Porbandar,  112. 
Porchester,  427. 
Poric,  48g. 
Porîcan,  ?(8g. 
Porin,  48g. 
Poritsch,  48g. 
Pornic,  468. 
Poronisi  (île),  io3. 
Poronser,  23o. 
Poros  (île),  260,  3o2. 
Porquerolles  (île),  433. 
port,  4SS. 

PorUCros  (île),  433. 
Porte  Dorée,  271. 
Portlethen,  453. 
Port-Mahon,  427. 
Porto  (riv.),  21 3,  38G. 
Porto  Barbato,  304. 
Porto-Buso  (cf.  Buso). 
Porto  dt  Cagaragas,  3go. 
Porto  Ercole,  223. 
Portokhelion,  255.' 
Porto  Tizzano,  479- 
Porto  Torres,  177. 
Portsca,  427. 
Portugal,  425. 
Portugalete,  4^2,  425. 
Port^Vendres,  454- 
Possour,  23o. 
Posta  di  Mesa,  ig2. 
Potami,  i5g. 
Polela,  453. 
Potenza,  453,  457. 
Potrokan(?),  482. 
Poulemàn-Sou^  3i5. 
Poura,  87,  go  n.,  3io,  3ii. 
Poursak  (11.),  436. 
Pozarevac ,      Passarowitz , 

428. 
Prag  (cf.  Prague). 
Praga,  467. 
Prague,    Prag,    456,    467, 

489. 

Upatao^C   (nom   moderne), 

Prasds,  164. 
Prasso,  i32. 
Prasiis,  164. 
Pravec,  i5g. 
Prawischl,  220. 
Prens,  i5o. 
Presbourg,  355. 
Preston,  387. 
Preveto,  loO. 
Pria(?)  Lambriaca,  419. 
Prinkipo  (île),  25 1. 
Proddatour,  4>« 


Promina  (mont),  453. 

Promontore  (cap),  452. 

Proussôs,  Prusos,  i53,  it>4' 

Prozor,  421. 

Prunelli  (riv.),  423. 

Prusos  (cf.  Proussôs). 

Pruth  (fl.),  i3g,  167. 

Puebla  de  Castro,  222. 

Pueblo  de  Tribes,  43g. 

Puente  de  la  Reina,  355. 

Puerto  de  S.  Cruz,  422. 

Puerto  de  S.  Maria,  3g  1. 

Puka  (mont.),  4oo. 

Pundiko  (île),  84- 

Punta  Curza,  384. 

Punta  deir  Alice,  201. 

Punta  di  Mignole  (cf.  Poin- 
te), 386. 

Punta  d'Izzo(cap)[cf.  Izzo], 
147. 

Punta  Labra,  4 18. 

Punte  de  Navca,  43^. 

Pussau  (a  corriger  en  :  Pas- 
sau),  366. 

Pyrénées  (monts),  454« 

Pyrgelôs,  204. 

Pyrgoi,  i83. 

Pyrgos,  3i3. 


Quang-Ngal,  18O. 
Quamero,  402. 
Qucrqueville,  3g  i. 
Quieto  (riv.),  43g. 
Quiroga,  385. 


Raab  (riv.),  i3,  47,  437. 
Rabegh,  Rabogh,  log. 
Rachgoun,  72. 
Rachitosa,  225. 
Rnchman  (cf.  Isiklar). 
Radd(o)u8n,  266. 
Radechan  (Radkan),  32. 
Radj,  266. 
Radjapour,  gg. 
Radkan,  Radechan  (cf.  Rod- 

can),  32,  123. 
Radotin,  456. 
Rad(o)usa  Planina,  266. 
Radsjik,  242. 
Ragga  (cf.  Rakka),  g8, 1 16, 

327,  341. 
Ragusa,  2O6,  455. 
Rngusa  vecchia,  266,  455. 
Rahat  (riv.),  ig3. 
Rahovo,  357. 


RaT,  120,  121,  122,  2gi. 

Raiosa,  225. 

Rakka  (cf.  Ragga),  3\i. 

Raklitza,  26g. 

Rakousy,  45  i- 

Rama  (riv.),  421. 

Ramijané,  355. 

Ramnîcu,  373. 

Ràmousé,  1 1 6. 

Ram  pour,  81. 

Rànié,  2g7. 

Râpsani,  20^4. 

Rasa,  188. 

Ras  Baris,  216. 

Ras  Chemaul  Bounder,  g'|. 

Raschîd  (Rosette),  323. 

Ras  Darma,  285. 

Ras-Dimas,  i58. 

Ras  Djij(o)uni,  ig8. 

Ras-ed-Doura,  82, 

Ras-el-K(o)ub,  ig8. 

Ras  Espharra(?),  8g,  g5. 

Ras-es-Saur,  g7. 

Ras  Fasta,  46. 

Ras  Fortass,  168. 

Ras  Gahbès,  21 3. 

Ras  G(o)unse,  ig8,  243. 

Rashat,  i38,  246. 

Ras  Ibzik,  60. 

Ras  Istraki,  32g. 

Ras  Rabis,  173. 

Ratibor,  370. 

Ratnagiri,  gg. 

Ratonneau  (île),  433. 

Ravenne,  3i3,  386,  455. 

Râzàn,  236. 

Razgrad,  6. 

Reading,  375. 

Recanati,  457. 

Recco,  4oï,  457. 

Rédésiyé,  68. 

[Regenagalia,  4 19-] 

Reggio,  33o. 

Reikiavik,  474- 

Rendina,  257. 

Renoso  (Monte),  i5i. 

Resàfa,    Resapha,    2g2    et 

noie. 
Reschkar,  io3. 
Résina,  204. 
Restàn,  258. 
Reth,  35g,  448. 
Rethymno,  160. 
Rétsani,  20^- 
Rettel,  457. 
Retz,  454. 
Rhee  (riv.),  376. 
Rhin  (fl.),  377,   4<>9,   45 '|, 

486. 


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«  INDICES  »  ALPHABÉTIQUES 


56 1 


Rhinia,  261. 

Rhône  (fl.),  i43,  456,  458. 
Rianjoy  4' 9* 
Rîans,  33o. 
Ribble  (riv.),  367. 
Ribchester,  871. 
Riedau,  4^5. 
Riedlingen,  457. 
Rieka-Gornja,  4i5. 
Riese,  457* 
Rif  (mont.),  82  n. 
Rigosa,  225. 
Rig(o)usa,  267. 
Rimini,  36o. 
Rindern,  36o, 
Rio-Tinto,  i4o,  432. 
Riou  (île),  433. 
Ripa  (riv.),  475. 
Risaoo,  178,  455,  457. 
Risingham,  409. 
Risokarpasso,  182,  i34. 
Rissam,  286. 
Ritzingeu,  457* 
Riva,  i44- 

Riva-Sou  (riv.),  i44. 
Riviotisa,  218. 
Rizé,  178. 

Rizokarpasos  (cf.  Riso-). 
Roa,  464- 

Robat   (non   :    Rohal)-i- 
Schah-Bed,  124. 

Robat-Kérim,  121. 

Robat-Tschah-  B  a  i  o  t  s  c  h , 
287. 

Robilante,  458. 

Robine  (riv.),  458. 

Robogh,  458. 

Roca  (Cap  da),  898,  427. 

Rocca  Cantecano,  38o. 

Rocheslcr,  871,  897. 

Roda,  458. 

Roda  (La),  862. 

Rodcan  (cf.  Radkan),  128. 

Rodosto,  278,  279,  280. 

Rogani  (mont),  126. 

Roksoum,  170. 

Roman,  455. 

Roman-Bogsân,  368. 

Romanie,  271. 

Roman  Wall,  870. 

Rome,  488  n. 

Ronda  la  Vieja,  848. 

Rosas,  270,  455  n.,  458. 

Rosette  (Raschîd),  823. 

Rosignano,  455. 

Rossa  (île),  21 5. 

Rossa  (Grolta),  21 5. 

Ross-shire,  878. 

Rostow,  6. 


Rottenbupg,  472  et  note. 
Rotlenmann,  473. 
Rotlweil,  457. 
Roubaud  (île),  433. 
R(o)udbar,  291. 
Roudehân,  121. 
Rouen,  872,  458. 
Rouha  (cf.  Ourfa),  3 10. 
Roumanie,  6,  7,  188,  225, 

4890. 
Roumélie,  6. 
Roum-Kalé,  842. 
Roummel  (riv.),  1 1 1 . 
Rodphias  (riv.),  298. 
Rousse  (Ile),  458. 
Routscbouk,  458. 
Rovigno,  4-^9. 
Rnbicone  (riv.),  4^8. 
Rudopolié,  455. 
Rudunich,  455. 
Ruginosa,  225. 
Ruidera,  420. 
Ru  m,  457. 
Russie,  6,  271, 
Russo,  i58. 
Rutland,  428. 
Ruttgen,  457. 

S 

Saba,  100. 

Sabah,  108. 

Sabandja,  287. 

Sabhar,  io3. 

Sacbntn,  294. 

Sachpas,  274. 

Sacra  tif  (cap),  160, 

Sadad,  8. 

Sadaïtsch  (riv.),  198. 

Sadao  (riv.)  [cf.  Sado],  875. 

Sadat,  125. 

Sado,  Sadao  (riv.),  875. 

SafÂ,  182. 

Safarambolou,  46 1. 

Sagro  (cap),  887. 

Sagunto-Murviedro,  46o. 

Sahag(o)un,  864,  4i5. 

Saiban,  285. 

Saïda,  219,  258,  264. 

Saïhoun  (riv.),  i6o. 

SainUËtienne,  San-Stepha- 

no,  280. 
Saint-Florent    (Golfe    de), 

374. 
Saint-Gilles,  854. 
Saint-Honorat  (Ile),  45 1. 
Saint  -  Honoré  -  les  -  Bains, 

439. 

Saint-Ives,  897. 


Saint  -  Jean  -  d'Acre ,    264 , 

272. 
Saint-Jean-Pied-de-Port, 

438. 
Saint-Julien,  894. 
Saint-Louiâ   de  Carthage, 

229. 
Saint-Parizc-Ie-Chàtel,  407. 
Saint- Sébastien,  225,  43 1, 

436. 
Saint-Servan,  456. 
Saint  -  Thibéry  -  sur  -  THé  - 

rault,  884. 
Saint-Tropez,  472  n. 
Saint- Vincent   (cap),    898, 

459. 
Saïrd,  io4' 
Saja  (riv.),  462. 
Sakaria  (fil.),  162,  854,  436. 
SakieU-el-Abd,  82. 
Sakird,  i25. 
Salaftonisi,  264. 
Sala-i-Gomez  (île),  336. 
Salamanque,  209,  224,  892, 

399. 
Salavicza,  857. 
Salerne,  i58. 
Salice  Saientîno,  38o. 
Saline,  886. 
Salins,  871. 
Salmone  (cap),  179. 
Salomon  (mont),  842. 
Salona,  198. 
Salonique,  5,  6,  271,  276, 

279,  281,  843. 
Salses  (étang  et  ville),  421. 
Salso,  157,  168  n. 
Salso  Maggiore,  167. 
Salvore,  469. 
Salzbourg,  4o5,  407. 
Sama,  147. 
Samachow,  209. 
Samanpour,  87. 
SaîûAoué,  219. 
Samara  (Russie),  io3. 
Samara  (Abyssinie),  io5. 
Samarkande,  284,  292. 
Samarra,  227. 
Sambiase,  192. 
Sambre  (riv.),  486. 
Samodivec  (mont),  159. 
Samos    (de    Céphallénie), 

257- 
Saœsoûn,  8,  i48,  170,  218, 

266,  293,  296,  802. 
Samsoun-Kalé,  818. 
San  Carlos  de   la  Rapita, 

476. 
San  Ciprian,  385. 


Sandani,  8. 
Sande,  167. 
San-Domingo,  i4o. 
Sandykli,  161. 
San-el-Hagar,  i53. 
Sanga-Dib,  826. 
San  Gines  de  la  lara,  478. 
San-Giorgio,  368. 
Sangûesa,  194,  195. 
Sankt-Egid,  849. 
S(ankt)  Georgen,  428. 
San    Lorenzo    in    Campo, 

187,  471. 
Sanlùcar,  4i7- 
San  Lùcar  de  Barrameda, 

398. 
San-Mateo,  4»  5. 
San  Miguel  de  Salinas,  478. 
San-Roque,  i4o. 
San  Servolo,  470. 
San  -  Stefano     (  cf.     Saint - 

Etienne),  280. 
Santa  Agata  Militello,  229. 
Santal-Parganas,  180. 
Santa    Manza   (Golfe    de), 

2o5,  35o,  447. 
Santa    Maria    di    Lecodia, 

1O7,  195. 
Santa  Maria  dl  Nabia,  34 N 
Sauta  Maria  SIcbè,  435. 
Santander,   224,   225,  355, 

434  n. 
Santa  Severa,  196. 
Santa  Severina,  38 o. 
Santé  Petronelle,  878. 
Santhia,  46 1- 
Santi-Petri  (Ile  de),  i44. 
Santiponce,  l\\']. 
S(anlo)  Feliu  de  Llobregat, 

459. 
Santon,  87. 
Santona,  855  à  856. 
Santorin,  16. 
Santo  Thyrso,  157. 
San  Viltorino,  822. 
Saône  (riv.),  108,  848,858. 
Saour,  104. 
Sapbar,  59. 
Sar,  201,  216. 
Sàr,  36. 
Sara,   Zara  (Arménie)  [cf. 

Zara],  84,  87,  46. 
Sara  (Inde),  102. 
Saradjik,  812. 
Sarafscbftn,  292. 
Saragosse,  -ossa,  igô,  21 5, 

24^,  4^0- 
Sarajevo,  870. 
Saratcb,  287. 

86 


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562 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Sarawàn,  3 19. 
Sarhoûn  (cf.  Seihoùn). 
Sari,  108. 

Sari  d'Orcino,  386,  423. 
Sari-Keui,  i54. 
Sari-Saki-Sou  (riv.),  i56. 
SaivKala,  96,  104. 
Saroubas,  4^8. 
Sarrîa,  33o. 
Sarse,  i56. 
Sart,  282,  291. 
Sartch&n-Sou,  3i3. 
Sarthe  (riv.),  443. 
Sasa,  188. 
Saseno,  lyO. 
Sassa,  181. 
Sasso,  i32. 
Sassou,  171. 
Sa8(s)oûn  (mont),  170. 
Sa  tour,  82. 
Sau  (Q.)  [cf.  Save]. 
Saubusse,  4^5,  4^8. 
Sautpoura^  222. 
Save,    Sau  (fl.),  21 3,  265, 
4i4,  438, 462,  466,  484. 

Savio  (riv.),  4^6,  462. 

Savoie,  44  !• 

Savone,  4^9- 

Sawar,  ii3. 

Sax,  212. 

Scanderbeg  (a.  d'h.),  6. 

Scardona,  462. 

Scarpanlo,  8,  24> 

Schaar,  234* 

Schabbàs,  i83. 

Schabbàs-el-Milh,  i83. 

Schabbkhàné-kara-hissâr, 

309. 
Scha'bs(c)hi.Khâné,  286. 
Schafelar,  i54* 
Schaggera,  91. 
Schàhoô,  288. 
Schakaschèm,  3i4> 
Schakova-Kos(s)a,  214. 
Scham,  280. 
Schardja,  Scharka,  280. 
Schârisch,  212. 
Scharka,    Schardja,    Char- 

kah,  280. 
Schar  Planina,  462. 
Schatl-el-Arâb  (cf.  Ch-),  26. 
Schalt-el-Gobân,  286,  3oo. 
Schehr  Baksch,  287. 
Scheich-OtmÂn,  286. 
Scheikhàn,  291. 
Schelestadl    (cf.     Schlett^- 

stadt). 
Schemacha,  4o- 
Schémâmtz,  i45. 


Schemdinàn,  802. 
Schendy,  100. 
Schërîfàb&d,  122. 
Schérisebs,  284. 
Schérischkhân,  288. 
Schetteri,  296  n. 
Schibam,  285. 
Schilé,  8. 

Schili  (cf.  Kilia),  288. 
SchiQ(o)(isa  (ile),  262,  267. 
Schintschë,  286,  288,  276, 

281. 
Schirvân,  128,  3 16. 
Schiso  (cap),  i5o. 
Schkoumbi       (riv.)      [cf. 

Scoumbi],  i65,  4o6,  4^2. 
Schlei  (riv.),  i65. 
Schleswig-Holstein,  348. 
Schlett-stadt,  Schelestadt, 

409. 
Schorak,  i25. 
Schorawak,  819. 
Schoreguel,  816. 
Schoungouscb,  269. 
Sch(o)urab,  295, 
Schouschter,  298. 
Schliplié,  5. 
Schûttenhofen,  472* 
Scilly,  Soriingue8(iles),  249, 

881,  469,  473. 
Scio,  9. 
Scodra,  4^2. 
Scoumbi,    Schkoumbi,    I»- 

campi,  5. 
Scrivia  (riv.),  443. 
Scutari  (cf.   Skutari),   io3, 

277,  280,  4i8. 
Seausa,  267. 
Sébastopol,  178. 
Sebbé,  57,  198. 
Sébou  (riv.),  82. 
Secchia    (riv.),    4o3,    428, 

464. 

Seda,  347. 
SédiUBahr,  247. 
Sedjislàn,  Sedschistâo   (cf. 

Séist&a),  59,  284,  291. 
Sédrata,  187. 
Séfadjé  (île),  3 14. 
Séfid-Roûd,  47. 
Segarra,  Seyarra,  104. 
Ségorbe,  464* 
Segre  (riv.),  188,  194,  442, 

468,  473. 
Segrshé,  467. 
Seifâbàd,  292. 
SeihoÛD,   19,   28  (et  non  : 

Sarhoûo),  82. 
Seille  (riv.),  429. 


Sein  (De  de),  78,  465,  469. 
SéïstÀQ  (cf.  Sedjistàu),  66, 

67,  284,  291. 
Selangor,  io3. 
Sélitsani,  204. 
Selkirk,  871. 
Séméoi  (riv.),  157. 
Sémisché,  i49»  286. 
Semlin,  88,  452,  469. 
Semné,  218. 
SempQingen,  472. 
Senez,  461. 
Sénia  (riv.),  878. 
Senomat,  ^Bg, 
Sepulvedo,  4i4* 
Serachs  (Alt^),  128  n. 
Séraï-Keui,  84. 
Serasa,  188. 
Serchio  (riv.),  108. 
Sere(i)s,  288. 
Seremban,  97. 
Sérès,  207,  218,  252,  272, 

278,  280,  406. 
Seresek,  287. 
Sereth,  Sireth,  Siretu  (riv.), 

182,  189,  225,  473. 
Sërik,  28. 
Séroudj,  116. 
Serpa,  432. 
Serraggio,  466. 
Serves  Bouroun  (cap),  189. 
Servola,  470 • 
Sesa,  195. 
Seskli  (île),  253. 
Sessa,  193. 
Sestri  Levante,  479» 
Sétha,  108. 
Sëtif,  22. 

Seuil  de  Tarvis,  4? 4» 
Seukleo,  Seuluo,  189. 
Sevem  (riv.),  43 1,  459» 
Séville,  417,  444,  445. 
Seyarra,  Segarra,  io4. 
Séyid'Mésour,  90. 
Sezze,  33o. 
Sfax,  88,  187. 
S  cira,  118. 
S  haj  M  h  a  m  pour,  8 1 . 
Sh.'iotiOQ  (riv.),  424. 
Shcn-Si,  90. 

Shetland  (îles),  848,  478. 
Shiriey,  887. 
Shljeb  (mont.),  463. 
Sholapour,  265. 
Shropshire,  871,  43 1. 
Sialkot,  206. 
Siam  (Golfe  de),  184. 
Siaret,  loi. 
Siaret  Hadji,  1 1 2. 


Sîaret-î-Khodja-Roschân , 

112. 

Siculiana,  '392. 

Sidek,  81 5. 

Sidero-Kastro,  86. 

Siderous  limèn,  178. 

sidi  (titre),  258. 

Sidi  Abd  el  Kader  el  Gilani, 

112. 
Stdî-Aïssa,  206,  207,  289. 
Sidi-Daoud,  172. 
Sidi-Ghâzi,  258. 
Sidi-Youssef,  90. 
Sieben-Gebirge,  456. 
Siena,  Sienne,  465. 
Sierra  Constantino,  33 1. 
Sierra  de  Alhama,  4i3. 
Sierra  de  Arâlar,  35o,  861. 
Sierra  de  Lousa,  266. 
Sierra  de  Mijas,  43o. 
Sierra  Leone,  182. 
Sierra  Morena,  288,  429. 
Sigean  (Étang  de),  458. 
Sighama,  99. 
Sigli  (cap),  178. 
Sigijenza,  487. 
Sihoa,  292. 
Sihora,  104. 
Sîkalistria  (mont.),  21 4* 
Sikhandarpour,  81. 
Silchester,  875. 
Sile  (riv.),  853. 
Siiësie,  880. 
Sîlivri,  280. 
Sill  (riv,),  43o. 
Silleiro  (cap),  44^* 
Siiouân,  817. 
Simancas,  466. 
Simissa,  207. 
Sinaï  (mont),  266. 
Sinason,  Sinasos,  i85,  169, 

3i4. 
Sinau,  386. 

Sind  (Q.),  9  n.,  22,  126. 
Sindères,  216. 
Sindjâr  (cf.  Beled-Sindjàr). 
Sinigaglia,  218,  4^4,  465. 
Sinj,  385,  469. 
Sinôb,  296. 
Sion,  463. 
Sira,  i83. 
Siracusa ,    Syracuse ,    1 48 , 

264. 
Siresa,  438. 
Sireth,  Siretu,  Sereth  (riv.), 

43,  473. 
Sirokibrieg,  4^9  ^- 
Sirt,  147. 
Sirtmash,  184. 


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«  INDICES  X)  ALPHABÉTIQUES 


563 


Sîsa-Gora  (mont),  21 3, 
Sisak  (cf.  Sissek). 
Sisarg^s   (îles),    38 1,    44^> 

48Î. 
Sissa,  207, 

Sissek,  Sisak,  266, 443»  464* 
Sitanos,  g  n.,  35. 
Sitapour,  81,  87. 
Sitqes,  464. 
Silia,  207. 
Sivas,   Siwâs,  6,  91,   100, 

io5,  182,  38o. 
Sivri-Hissftr,  43o. 
Skala  de  Haghios  Andréas, 

297- 
Skandérîyé,  6. 
Skanderoûna,  6. 
Skardamoula,  24* 
Skinosa,  226. 
Skodr.i,  43o. 

2/oivià  (nom  moderne),  85. 
Skutari,  Scutari,  43o,  462. 
Skye  (île),  462. 
Slankamcn,  168. 
Sleaford,  382. 
Siigo,  456. 
Sliven,  5. 
Slivlié,  461. 
SHvnica,  432. 
Sraederevo,  428,  429- 
Smichow,  489. 
Smîlde,  209. 
Smiljan,  4i6. 
Smint,  341. 
Smyrne,  4- 
Snegpolié,  9. 
Soborsin,  469. 
Sobràn,  106. 

Sochos  (cf.  Sokhos),  33o. 
Soc-trang,  i85. 
Sodow,  467. 

Sofia, Sredek, 268, 432, 406. 
Sogd,  Soughda,  60,  292. 
Sohâr,  94. 
Sohela,  io5. 
Sokhos,  Sochos,  33o. 
Sokolec,  159. 
Solakiy,  25 1. 
Sololhurn,  45o. 
Solta  (île),  443. 
Solvay  Firlh,  465. 
Soma,  3oi. 
Somalis  (peuple),  3i. 
Somma  (mont),  181. 
Somme  (riv.),  io3. 
Song-Ba,  186. 
Song-Darang,  i85-i86. 
Song-Koï  (riv.),  107. 
Sopso,  i63. 


Sera,  i|8. 

Sorath,  317. 

Soria,  328. 

Sorlingues,  Scilly  (tles),  249, 

38 1,  473. 
Soros,  i4i- 
Sorrente,  i8i. 
Sorso,  157. 
Sort,  473. 
Sos,  470. 
Sotin,  391. 
Sotk,  3 16. 

Souat  (riv.)  [cf.  Swat],  gS. 
sou-batàn,  257  n. 
S(o)udhena,  i65,  292. 
Soudjak,  Soudzak,  io5. 
Soughda,  Sogd,  60,  292. 
S(o)ugh(o)ur-Ova,  3i4. 
SougutF-Gueul,  3o5. 
S(o)uho,    Sochos,    Sokhos, 

33o. 
Souk,  95. 

Souk-el-Krâmis,  206. 
Soûk-el-Scheyoûk,  325. 
Soulc  (?),  88. 
Souleimàn-Dagh   (mont.), 

126. 
Soulina  (Bouche  de),  ]4« 
Soulou-Ova,  3 12. 
Soultân-  (cf.  Sultan-). 
Sounisa,  21 3,  370. 
Soupli,  252. 
Soupsa,  245. 
Soûr  (Tyr),  6,  82. 
Soûr  (Arabie  Déserte),  88, 

Soura(?),  88. 

Souram,  88. 

Sourat(e),  Surate,  60,  io5. 

Sourch,  125. 

Sour-Guslan,  Sour-Hoslan, 

239. 
Soûria,  88,  292. 
Sourk-Hissâr,  121. 
S(o)urmeneh,  i52. 
Sour-Roslan  (cf.  Soup-Gus- 

lan). 
Soûs,  Suses,  264* 
Sousa  (cf.  Marsa). 
Sousân,  290. 
Souschàr,    Souscheher, 

Souschehir,  309  et  note. 
Soussc,  46,  175,  187,  241. 
Southampton,  387,  427. 
South  Cerney,  378,  397. 
Soutledj  (riv.),  67,  i56,  327. 
Souvla  (Péninsule  de),  204. 
Souza,  473. 
Soy,  464.   . 


Spagna,  26. 

Spagne,  25. 

Spalato,  207,  35o. 

Sperlinga,  34. 

Spetsas,  Spezzia,  25 1. 

Spey  (riv.),  482. 

Sphakia,  6,  9,  xo5  n. 

Spilia,  102. 

Spinazzino,  470. 

Spino,  470. 

Spirnazza,  i3o. 

Squillace,  257. 

Sredek,  Sofia,  268,  466. 

Stagne  di  Sass(o)u,  171. 

Stamboul^  i,  4,  272,  342. 

Stanchio,  5. 

Stanimaka,  9, 275,  278, 280. 

Stanos,  5  n. 

Stara-Zagora,  199. 

Starigrad,  44^- 

Steinach,  47 1< 

Stella  (riv.),  354. 

Stenosa  (cf.  Tenousa),  225, 

246. 
Stéphani,  210,  293  et  note. 
Stever  (riv.),  470. 
Stora,  82,  234. 
Storo,  47  !• 
Stouma,  192. 
Stour  (riv.),  355. 
Stowmarket,  469. 
Strasbourg,  409. 
Straubing,  470. 
Strésa,  195. 
Strijen  (île),  47  »• 
Strouga,  370. 
Strouma  (riv.),  161,  276. 
Strovilonisi  (île),  259. 
Struga,  449. 
Stryama  (riv.)  [cf.  Ghiopsa], 

245. 
Stuhlweissenburg,  Székcs- 

Fejérvâry,  409. 
Stylis,  9,  279. 
Stylos,  9. 

Suânces,  356,  385. 
Subarnarekha  (riv.),  96. 
Sude  (La),  249. 
Sueca,  472. 
Suez,  266. 
Sûlchen,  472  n. 
Sulci,  609  472* 
Sulé,  88. 

Sultân-hissâr,  92,  218. 
Sultan-Khàn,  i3o. 
Sumatra,  io3  n. 
Summaka,  23. 
Sura,  88. 
Surate,  Sourat(e),  60.         • 


Surmah,  93. 

Susa,  Suse  (Piémont),  267, 

371,  465. 
Susà  (Tyrol),  267. 
Susciano,  4o2. 
Sutledj  (cf.  Soutledj). 
Sutri,  293. 
Sveti-Gjurgj,  4i5. 
Swat,  Souat  (riv.),  95,  317. 
Swirina,  47 1« 
Sydha  (riv.),  174. 
Syracuse,    Siracusa,    252, 

257,  264. 
Syp-Daria  (fl.),  295  11. 
Szabolcs,  469. 
Szegedin,  96,  449. 
Szegvar,  96. 
Székes-Fejérviiry  (cf.  Sluhl- 

wreissenburg). 
Szoreg,  96. 


Tab  (île),  3oo. 

Tabarca,  54,  227. 

Tabasîn,  3o3. 

Tabbas,  Tebbès,  317. 

Tabour,  88. 

Tadjouz,  187. 

Tadl(o)ûza  (faute  pour  Tal- 

loûza),  229. 
Tadmo(u)r,    Tedmour,  89, 

3io. 
Tafé,  222. 
Tafersit,  91. 
Tage  (H.),   368,   385,   436, 

473,  483. 
Tagliamento    (  riv.  ) ,    1 8^1 , 

479- 
Tajuûa  (riv.),  385. 
TakemSy  i56  n. 
Takhino-Gueul,    272,    276, 

326. 
Tàk-i-Guirra,  119. 
Tàki-Kesra,  226. 
Takmak,  106. 
Talaveira  de  la  Reiua,  195. 
Talavo,  Taravo  (riv.),  423. 
Taljau,  298. 
Talloûza  (non  :  Tadloùza), 

229,  242. 
Taman,  180. 
Tamasia,  i3i. 
Tambre' (riv.),  io5. 
Tamerton,  io5. 
Tamise  (fl.),  194. 
Tammaro  (riv.),  io5. 
TamraS,  171. 
Tamza,  287. 


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564 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Tana  (lac),  207,  214. 
Tandour,  84. 
Tanedo,  Taneto,  473* 
Tanger,  199,  242,  294. 
Tanir,  18. 
Tankasi,  i58. 
Taniaine  (mont.),  4oi. 
Tantoûra,  4^. 
Taor,  475. 
Taouergha,  21 3. 
Taouilah,    Tawilah   (tle), 

i33. 
Taouschànly,  i52,  4o4- 
Tapé,  449- 
Taphos  (île),  253. 
Ta  pli  (riv.),  175. 
Tara,  io5. 
Taraboubus  (cf.   Tripoli 

d'Afrique),  21 3. 
Taravo,  Talavo  (riv.),  4^3, 

474. 
Tarazona,  175. 
Tarbes,  483. 
Tarente,  33 1. 
Tarifa,  242,  432,  482. 
Tarmala,  3or. 
Tarmys,  180. 
Tamow,  379. 
Tamowitz,  379. 
Tar(o)un,  90  n. 
Tar(o)at  (tle),  97,  108. 
Tarragone,  399,  4"r  458, 

474. 

Tarrasa,  188,  4oi. 
Tarrcga,  354. 
Tarso  (mont.),  157. 
Tarsoun,  238. 
Tarsoûs,  54,  i56. 
Tartaro  (riv.),  474* 
Tarvis,  474- 

[Tarzi,  nom  indigène  anti- 
que, 23 1.] 
Tasa,  188. 

Tasa-Khourmati,  188. 
lascli  =  pierre,  162. 
Tasch-Ké,  162. 
Tasch-Kouprou,  23 1,  290, 

3l2. 

Tasoûu,  170. 
Tasourchai  (mont.),  90. 
Tasso,  i32. 
Tatar-Bazardjik,  209. 
Taunsa,  205. 
Tavignano,  35 1. 
Tavira,  228. 
Tawlousoun,  170. 
Tawilah,    Taouilah    (tle), 

90. 
Tay  (riv.),  47^. 


Tchaï,  i58. 
Tchaïkanar,  329. 
[Tchakassân],  TchakessAn, 

38. 
Tchàmàb&dàn,  3o3. 
Tchanak-Kalessi,  271. 
Tchandarly(k),  290. 
Tchàn-Tchaï  (riv.),  i44. 
Tchardak,  164. 
Tcharkeui,  3o4  et  note. 
Tchatyp-Dagb,  173. 
Tchechmé,  172,  173. 
Tchéfou-Mansour,  107. 
Tchéhardoungué,  121. 
Tchéligra  (cap),  244» 
Tchélindré,  249,  262. 
Tcheltik,  479. 
[Tchénis- tchaï,     Zchénis- 

zchaî,  80.] 
Tcherkess-Keui,  161. 
Tchikirdjî,  91. 
Tchikiar,  4oi. 
Tchildir  (lac),  172. 
Tchitral,  i33,  299. 
Tchoban-Isn,  213,219, 3o8. 
Tchorlou-Déré  (riv.),   lOo, 

396. 
Tebbès,  Tabbas,  317. 
Tébessa,  187,  igS. 
Tébourzouk,  94. 
Tébriz,  99. 
Tech  (riv.),  4i3. 
Tedjen  (fl.),  i23. 
Tedmour,  Tadmor,  3 10. 
Téhéran,    121,    170,    177, 

291,  292. 
Teifi  (riv.),  482. 
Tckès,  igi. 
Tékhamé,  187  n. 
tell  =  colline,  89,  237,  285, 

294. 
Telamone  (riv,),  224. 
Telaw(i),  199. 
Telbeis,  117. 
Tel-Bîsé,  145. 
Tel-Ermen,  285. 
Télézi  (riv.),  243. 
Tel(l>Hîscbé,  90,  116. 
Tel-Kénissé,  237. 
Tel-Khiyàra,  97. 
Tellaro  (riv.),  324. 
Tell  Dschezer,  62. 
Tell-Hammâm,  20. 
Tel-Nébi-Mindou,  223,  3o6. 
Tel-Schahem,  291. 
Temfs  (riv.),  479- 
Témir-Chan-Choura,  5. 
Témissa,  207. 
"Temo  (riv.),  477» 


Tempe  (Vallée  de),  204. 
Temska,  483. 
Ténédos  (île),  i38. 
Tengeri  (désert),  84. 
Tenguri-Sirdaru,  122. 
Ténousa,  Stenosa,  240,  265. 
Tepeleni,  395. 
Ter  (riv.),  35o,  478. 
Terdjàn,  309. 
Termasoun,  170. 
Terracina,  Ter^acine,  134» 

33 1,  474- 
Tersacz,  474* 
Terschelling,  407. 
Tertcnia,  391. 
Téruel,  483. 
Tessenderioo,  480. 
Teste  de  Buch  (La),  369. 
Tet  (riv.),  47Ô,  478. 
Tétouan,  181. 
Tétowo,  365. 
Thaam,  54. 
Thala-Uzar,  110. 
Thanet,  456. 
Tharsis,  i4o,  432,  477- 
Thaso8(île),  i32,  281. 
Thèbes,  207,  271,  274,  280, 

281. 
Theiss  (riv.)  [cf.  Tisza],  96, 

i5o.  168,  448,  449- 
Thérissoa,  i48. 
Thermia  (île),  249. 
Thibet,  170,  181. 
Thiriwall  Castle,  426. 
Th(o)ubas,  234. 
Thuan-an,  186. 
Thuan-cuong,  i85. 
Thures  (riv.),  475. 
Thurso,  474- 
Thurso  (riv.),  475. 
Tiasul,  167,  478. 
Tibné,  54,  187. 
Tibre  (fl.),  55. 
Tierra  de  Gampos,  390. 
Tifech,  Tiffech,  187. 
Tiilisy  190. 

Tigre  (fl.),  6,  188,  212. 
Til,  102. 
Tilos,  246. 
Tiloukan,  i25. 
Timok  (riv.),  479* 
l'inea,  Tino  major,  476. 
Tinos  (tle),  192,  198. 
Tinoso,  i5i. 
Tipasa,  187. 
Ti  rabzo(û)n ,     Trébizonde , 

i53,  173,  207. 
Tirana,  370,  397. 
Tiraspol,  25o. 


Tiréboli,  174. 

Tirée  (tle),  457. 

Tireh,  3o3,  3 18,  324. 

Tirmisstn,  264. 

Tirso  (riv.),  i55. 

Tis-Kopan,  198,  21O. 

Tismana,  349. 

Tisza,  Theiss  (riv.),   208, 

448,  449- 
Tivoli,  88. 
Tobarra,  483. 
Todi,  482. 
Tokftd,  182,  199. 
Tolède,  428,  477,  480. 
Tolisa  (riv.),  21 3. 
Tolmeita,  18. 
Tolon,  322. 
Tolosa,  225,  43 1. 
Tomatia,  139. 
TômâtNîhâ  (mont.),  219. 
Tombeau  de  la  Chrétienne 

,87. 

Tombouktou,  227. 
Tomelloso,  i5i. 
Tomintoul,  473. 
Tonous^  224. 
Topolnica  (riv.),  147. 
Toporavan,  Toporobân,  3 18. 
Toprak-Kalessi  (Passe  de), 

283  n. 
Torbaly,  4o4' 
Torcola  (île),  475. 
Tordera,  420. 
Tordesillas,  353. 
Torino;  cf.  Turin. 
Torla  Vega,  396. 
Termes,  476. 
Toronsos,  157. 
Torre,  439. 
Torre  del  Greco,  204. 
Torre  don  Jimeno,  4 06. 
Torre  Petrara,  192. 
Torrevieja,  109. 
Torrijos,  83,  349. 
Tortosa,  21 3,  221,  225,  478. 
Tortoum  (ville  et  lac),  32 1. 
Toscane,  484* 
TossaPelada,  21 5. 
Tossicia,  264. 
Tossoun,  170. 
Totana,  44'' 
Toul,  376. 

Toulcea  (cf.  Tulcea). 
Toulon,  376,  472,  476. 
Toulouk,  479. 
Toulouse,  221,  225,  459. 
Toundja(riv.),  i55, 160, 162, 

166. 
T(o)uniàn,  284  n. 


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«  INDICES  >  ALPHABÉTIQUES 


565 


Tour  de  Cordouan,  356. 
Touriàn-tchaï,  3i8. 
Tourkhal,  84. 
T0.UP8,  483,  484. 
T(o)usa,  267. 
Toussât,  248. 
T(o)utikorin(e),  91,  33o» 
Toûz-Kbourmati,  188. 
Touzla-tchaï,  i34. 
Touzoun  Ouyouk,  170. 
Touz-Tcheullu  (lac),    170, 

465. 
Tralee,  397. 
Trancoso,  i5i, 
Traon,  i85. 
Trapani,  Dhrepanon  (cap), 

96,  324. 
Trasimène  (Lac  de),  181  • 
Tras  Parga,  377. 
Trau,  4 10. 
Trave  (riv.),  i65. 
Tra-vinh,  i85. 
Traygucra,  478. 
Trebinja,  477. 
Trébiuyé,  36 1. 
Trébinyichica  (riv.),  36 1. 
Trébizonde,  Tirabzo(û)n,  6, 

167,  170,  187,  207. 
Tregoso,  479. 
Trello-Vouni,    Trelovouno 

(mont.),  i4i. 
Trente,  267. 
Tresa,  igô. 
Trêves,  367,  457. 
Trevi,  48o. 
Trévise,  474» 
Treviso,  i5o,  474« 
TpianU,  i53. 
Tr(i)binja,  477. 
Trieben,  473. 
Trieste,  38 1,  470,  476. 
Trigno  (riv.),  3o3. 
Triij,  480. 

Tringia  (mont.),  194. 
Trinisi,  i3i. 
Tripi,  321. 
Tripoli  d'Afrique,  Tarabou- 

lous,  6,  2i3. 
Tripoli  de  Syrie,  55. 
Tripolitaine,  21  n. 
Troppau,  432. 
Trôsa  (mont),  225. 
Trossa  (riv.),  21 5. 
Trslenik,  342. 
Trypiotiko,  180. 
Trypili,  i3o. 
Tsarits4ni>  2o4> 
Tschang,  84. 
[Tschang-Ho,  84.] 


Tschangri,    Kiangri^  348^ 

465. 
Tscharna  (île),  3a5. 
Tscharra,  I25. 
Tschataldja,  245. 
Tschenstochow,  467. 
Tschoriou,  274. 
Tsin*ling-Schan,  90. 
Tubingen,  Tubingue,  ^^2. 
Tudela,  484. 

Tulcca,  Toulcea,  i53,  157. 
Tulln,  385  n.,  389. 
Tunisie,  54* 
Turé  (?),  57. 
Turghio  (cap),  386,  457. 
Turin,  224, 475  ;  cf.  Torino. 
Turis,  484. 
Turkestan,  6,  207. 
Turnau,  489. 
Turn(u)-Severin,  396,  453, 

489  n. 
Turquie  d'Asie,  2, 4»  6, 21 3. 
Turquie  d'Europe,  4,  5,  6, 

7,  188. 
Tusa,  193,  206. 
Tutrakan,  482. 
Tweed  (riv.),  475. 
Twyford,  375. 
Tyiris,  484. 

Tyliso,  Tylissos,  9,  148. 
Tzipiana,  289. 
Tz(o)u-mei,  180. 

u 

Uceda,  463. 
Uclès,  442* 
Ugines,  44 1* 
Ujjain,  Oujjain,  309. 
Ulster,  458. 
Umago,  483. 
Umana  Distrutta,  16. 
Umbargaon,  io5. 
Ungarisch  -  Weisskirchen, 

359. 
Unguan(île),  33 1. 
Unie,  294. 
Unsl  (île),  478. 
Unter-Loilsch,  438. 
Ure  (riv.),  4i7- 
Urgub,  i35,  3i4. 
Urnatsch,  243. 
Urub,  187,  196. 
Usk,  372,  4i6. 
Uskub  (Bithynie),  263. 
Uskub  (Turquie  d'Europe), 

25,  264. 
Uskudar,  io3. 
Uza^  223,  464- 


Vadollano,  5o,  38 1. 
Vaigai  (riv.),  112. 
Vaipap  (riv.),  112. 
Vajda-Hunyad,  260, 
Vakbschân,  283. 
Vakouf,  22. 
Valderadney,  4' 5. 
Val  di  Cbiana,  407* 
Valence  (Espagne),  64, 38o. 
Valence  (France),  64- 
Valcntia,  397. 
Valera,  ^20. 
Valgrana,  420. 
Va  linco  (Golfe  de),449>  479- 
Valinco  (riv.),  478. 
Vailadolid,  466. 
Valona,  16. 

Valpa,Valpo,Valpovo,4ï8- 

Val  Trompia,  4^2. 

Van  (Lac  de),  28,  i63,  196, 

3o3. 
Vannena,  260. 
Var  (riv.),  383,  472. 
Vara  (riv.),  369. 
Varaita  (riv.),  4o2. 
Varès  (cap),  373,  385. 
Vari,  253. 
Varna,  235,  276, 
Varsovie,  467. 
Vaspouragàn,  3i6. 
Vasto,  4 16. 

Vatho  (embouchure),  191. 
Vay  (riv.),  112. 
Vecht,  209. 
Veglia  (Ile),  4o3. 
Velay,  409. 
Vélazguird,  11 4,  120. 
Vêlez  Malaga,  4^6. 
Vélitsa^  91,  280. 
Velka,  377. 
Velletri,  169. 
Vénétie,  74. 
Vénétiko,  247. 
Veni,  3oo. 
Venise,  463. 
Venosa,  225. 

Ventas  de  Caparra  (las),  97. 
Ventilegne  (Golfe  de),  45 1. 
Ventolene  (île),  189. 
Venturosa,  225. 
Venzonassa  (riv.),  181. 
Venzone,  181. 
Veramîn,  121. 
Verceil,  46 1. 
Verdhikoûsa,  267. 
Vérone,  422. 
Verria,  52,  281. 


Versecz,  Werschetz,  368. 

Verte  (île),  433. 

Vespéries,  385. 

Véssa,  193. 

Vich  d'Osona  (cf.  Vique), 

258,  463. 
Vidjé,  240. 
Vidreras,  369. 
Vienne  (Autriche),  349, 43 1. 
Vienne  (Isère),  342. 
Viladecans,  384. 
Vilaine  (riv.),  4iO' 
Vilano  (cap),  399. 
Vilches,  4i3. 
Viljevo,  370. 
Villa,  291. 
Villach,  461. 
Villa  Fasila,  358. 
Villa  felice,  370. 
Villafranca    del     Panades, 

356. 
Villajoyosa,  352. 
Villano  (cap),  466. 
Villanueva,  464- 
Villanueva  de    la    Fuente, 

432. 
Villanueva  de  los  Infantes, 

194,  433. 
Villa  Viciosa,  220,  ^\o. 
Villa  Viçosa,  225. 
Villavieja,  ^ig. 
Villeneuve-sur-Lot,  168. 
Villelte  (La),  371. 
Vinaroz,  36 1. 
Vindhya  (mont),  244- 
Vinh-long,  i85. 
Vinlimillc,  2S7,  4^5. 
Viosa,  Vovousa,  225,  267. 
Vique,  Vich  (d'Osona),  258. 
Virneburg,  44 1« 
Visegrad,  379. 
Viso  (Felsô-  et  Also-),  i5o. 
Visoun  (ville  et  riv.),  1 70. 
Visso,  i48. 
Vitzé,  240. 
Vivarais,  409. 
Vivaroz,  478. 
Viver,  398. 
Vivero,  373,  385. 
Viza,  281. 
Vizzini,  191. 
Vlas,  2o3. 
Vlokho,  28. 

Vodena  (cf.  Wodena),  190. 
Vôge  (cf.  Vosges). 
Voghera,  4 16. 
Voineasa,  188. 
Voïvonda,  294. 
Volga  (Q.),  47- 


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566 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


Volîssds,  145. 

Volo,  272. 
Volona,  16. 

Vorarlberg  (inont),  ^i. 
Vosges  (mont.),  370. 
Vostina,  822. 
Vounasa,  188. 
Vourkano,  807. 
TWarU,  3o,  248. 
Vovousa,  Vîosa,  226,   267. 
Vozguerd,  240. 
Vratarnic«y  98. 
Yrics,  209. 
Vrsec,  159. 
Vry8Îa(e),  209. 
Vrysôn,  169,  176,  178. 
Vukovar,  89 1. 
Vulcano  (Ile),  190. 

w 

Wadhyluî  (cf.  Isaki). 
Wapghàn,  Ouarghàn,  290. 
Wari(fl.),  191. 
\Vamow  (riv.),  i65. 
Warwick,  428. 
Weikendorf,  48 1. 
Wells,  4i6. 
Wcrôcze,  470. 
Werschetz,  Versccz,  368. 
Wesel,  209. 
Wessan,  18. 
Wetten,  43 1. 
Wexford,  428. 
WhîsseDdioe,  4^8. 
Wicklow,  428. 
Wieselbupg,  169, 
W^îght  (Ile  de),  434- 


Wighlown,  ^lï, 
Wiadisch,  206. 
Windsor,  869. 
Wisa,  21 3. 
Wissant,  4'7' 
Wodena,  Vodena,  190. 
Wolkepsdoff,  43 1. 
Wospor,  241. 
Wukrah,  Ouokra,  234- 
Wurtzb(o)urg,  404. 


Xanthi-Dagh,  214. 
Xelsa,  Celsa,  201. 
Xérès  de  la  Frontera,  409- 
Xérez  de  los  Caba  Héros,  874* 
Xéronomi,  189. 
Xerxès  (Canal  de),  291. 
Xylokastro,  174. 


Yaghar,  85. 
Yalpouch  (lac),  478. 
Yamân,  819. 
Yamouné,  i64* 
Yanaon,  85. 

Yang-tsé-Kiang  (fl.),  98. 
YarapisoD,  129. 
Yarasar,  182. 
YarbasAn,  809. 
Yare  (riv.),  4o5. 
Yarmoutb,  4o5. 
Yarpouz,  i45,  81 5. 
Yashouyouk,  4^8. 
yasi  =  lettre,  248. 
Yasian,  67. 
Yasidja  (lie),  248. 


Yasi-Keuî,  i54. 
Yasi-Tépé,  286. 
Yasoun-Bonroan,  170. 
Yazyr,  28,  85. 
Yell  (lie),  478. 
Yenaz,  182. 
Yénezi,  289. 
Yëni-Kalé,  259. 
Yéaî-Malatia,  807. 
Yénischeher,  34i. 
Yeone,  4oi* 
Yerrouk,  101. 
Yévenès,  4*6. 
York,  448. 
Yorkshire,  45o. 
Yooghal  (riv.),  898. 
Yosgàd,  Ydzgàd,  91,  355, 

485,  475. 
Yssel  (riv.),  209,  438. 
Yurmé,  79,  407. 
Yvois,  Ivoy,  4oo. 


Zàb-Ala  (fl.),  202. 

Zabljak,  4 18. 

Zaccar    (Rharbi)    [mont.], 

112. 
Zagàzig,  254. 
Zagha,  120. 
Zakro  (cf.  Kato-Zakro). 
Zalom,  4oo. 
Zam,  28. 

Zamanti-lcha!,  i64« 
Zanzibar,  168. 
Zaouk,  22,  259. 
Zara    (Dalmatie),     83    n., 

277,  281,  4ii. 


Zara,  Sara,  34,  90,  112. 

Zarb,  181. 

Zarew,  92. 

Zarîzîn,  92. 

Zarona,  468. 

Zarza,  285. 

Zarza  de  Alanja,  229. 

Zchénis-zchal      (Tchénîs- 

tchaî),  80. 
Zebrak,  489. 
Zeîla,  181. 

Zéléblyé,  116  et  note,  117. 
Zemoun,  88. 

Zermanja  (riv.),  38 1,  476- 
ZettiU,  478. 
Zeitova,  467. 
Zézère  (riv.)  [non  :  Zévcre], 

482. 
Zichna,  276,  281. 
Zierknitz,  424. 
Zif,  3o2. 

Ziliand  (riv.),  174. 
Zimarra,  96. 
Zinneberg,  -^16. 
Ziria  (cf.  Kyllini),  8o5. 
Zirona,  468. 
Ziza,  242. 
Zoab,  288. 
Zobéid,  816. 
Zografoa,  i52. 
Z(o)ugra,  811. 
Zounine,  5. 
Z(o)urz(o)una,  172. 
Zuera,  4o4- 
Zullichau,  888. 
Zuydersee,  4o3,  429. 
Zwartsluis,  209. 
Zwolle,  209. 


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ADDITIONS  ET  CORRECTIONS 


P.  3  et  38  :  Josèphe  (Anf.  Jiid.,  I,  6,  i)  parle 
du  peuple  'AJxavaÇoL  que  les  Grecs,  dit-il,  ap- 
pellent'P7jyïv&^  (cf.  la  traduction  de  Th.  Reinagh 
et  Lévy,  tome  I,  Leroux).  Dans  le  même  pas- 
sage, Tauteur  parle  des  Phrygiens  et  des  Pa- 
phlagoniens  :  je  ne  sais  si  Ton  en  peut  conclure 
que  les  'Aa^avaÇot  habitaient  aussi  l'Asie  Mi- 
neure. Cf.  Fr.  Lenormant,  Les  Origines  de  l* His- 
toire, II,  p.  388. 

P.  4>  col.  2,  1.  23  :  Isbarta  (en  italique). 
P.  i4i  col.  I,  1.  i8  :  Narenta,  non  Narento. 
P.  44>  col.  I,  dem.  ligne  :  équivalant. 
49,  col.  I,  1.  20  : ^AxtXXiQTo^. 
52,  col.  2,  1.  26  :  x66(a)X'ï3. 
62,  col.  2,  1.  8,  ajouter  :  AtL  anf. 
68,  col.  I,  1.  9  :  ]  au  lieu  de  ). 
76,  col.  2,  1.  20  :  ^ocYp-rjc,  non  ^i^pi^- 


P. 
P. 
P. 
P. 
P. 
P. 
P. 


77,  col.  2,  1.  II  :  $ép(>)v,  non  eépcov. 


81  :  Aux  noms  en  -oyp  faut-il  ajouter  GeS- 
S(0>ur  (KiEP.,  AtL  ant.,  III,  I  A;  A.  v.  Kamp., 
4a)? 

P.  82,  col.  I  :  Ao\)p,  rivière  en  Hibernie,  ne  se 
trouve  pas  en  son  rang  malgré  sa  forme,  en  rai- 
son du  titre  de  l'article.  Ce  serait  aujourd'hui  la 
rade  Castlemaine  (^Harbour  :  A. -Se,  91  B  4)> 
dans  laquelle  tombent  deux  rivières.  —  Même 
observation  pour  KXeLffoOpa  (lat.  Clausura)  de 
Thrace. 


P.  85,  col.  2  :  K'jvoyja  devra  être  reporté  plus 
bas,  après  KuvoŒoufa. 

P.  89,  col.  I,  1.  2  :'OÇàpa. 

P.  95,  col.  2,  1.  9  :  ZsppiiÇtYpa. 

P.  98,  col.  I,  1.  3  d'en  bas  :  Toàçsia. 

P.  10 1,  col.  2,  1.  II  d'en  bas  ;'Oç6a5àpou. 

P.  106,  mettre  à  son  rang  :  Ullimpara.  Cf. 
Pape,  s.  v.  T6|i7n)ça. 

P.  109,  col.  I,  ajouter  à  son  rang  :  ThOar, 
ville  dans  l'île  Meninx  ou  Girba,  près  de  la  côte 
d'Afrique.  Sur  cette  île,  cf.  Kiep.,  AtL  ant,,  X,  1 
F-G;  A.  V.  K.VMP.,  i8  E  2;  aujourd'hui,  l'île 
Z)/>r6a  (A.-Sc,  i5i  N-O  5;  Vid.-Labl.,  8i^Ef). 

P.  ii3,  col.  2  :  XouÇàSappi. 

P.  123,  col.  i,  1.  9  d'en  bas  :  XXXIX,  non  : 
XXXVI. 

p.  128,  col.  1,1.  i4  î  sous,  et  non  :  dans. 

P.  129,  col.  I,  ajouter  à  son  rang  :  Abbas- 
SUS,  ville  de  Grande-Phrygie  (Klotz,  s.  v,; 
KiEP.,  AtL  ant.,  IV,  f  D).  L'emplacement  cor- 
respond à  Beyâd,  Bayât  (Kiep.,  C4arte  en  six 
feuiltes ;iD.j  Carte  générale,  N  22;  A.-Sc,  127 

D4). 

P.  129,  col.  I  :  Pour  Ariassos,  cf.  Bal/.  Corr. 
hellén.,  XVI,  pp.  426  sqq.  —  Mettre  Adal'a  en 
italique. 

P.  i35,  col.  2  :  TusvvscjŒo;  ne  fait  pas  partie  du 
territoire  d'Halicarnasse,  mais  de  celui  d'iasos. 


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568 


ÉTUDES  DE  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE 


P.  187  :  Pour  KaStiaaoc  de  Cappadoce,  cf. 
Maspero,  Hist.  anc,  6*  éd.,  p.  525  :  Khou- 
boushna. 

P.  145,  col.  1,1.  i3  :  Aiffffoc- 

P.  145,  ajouter  à  son  rang  :  DumnISSUS 
(A.  HoLDER,  I,  p.  1369);  aujourd'hui,  Densen, 
en  Prusse  Rhénane. 

P.  147,  col.  2  :  PletenIssuSi  Pletenissum 

en  Pamphylie  (lectures  douteuses  :  Klotz,  s.  v.). 

P.  i48,  col.  I  :  CariSSO,  nom  moderne  de 
Charax,  dans  la  vallée  de  Tempe  (Klotz,  s.  v. 
Charax  c). 

P.  i53,  col.  I  :  CUSUS,  rivière  que  Klotz, 
s.  V,,  place  en  Hongrie.  D'après  le  récit  de  Ta- 
cite (Ann.y  II,  63),  on  a  proposé  comme  identi- 
fication le  Waag  (A.-Sc,  63  D-E  2-4). 

P.  i55,  col.  I,  note  :  VIII,  et  non  :  VII;  cf. 
p.  226,  8^ 

P.  i56,  col.  I,  I.  26  :  Zaradres,  non  Zadrades. 

P.  i58,  col.  2  :  intervertir  Tordre  de  Auxa^o^ 
et  Mo^o^. 

P.  161,  col.  2,  intercaler:  BryazUS  en  Bithy- 
nie,  nom  du  temple  consacré  au  dieu  Bryazus 
sur  les  bords  de  TOlachas. 

P.  162  :  Sur  Pizus,  cf.  Dittenb.,  SylJoge, 
2'  éd.,  932,  8. 

P.  167,  col.  I,  intercaler:  ràYaaov (Pape,  s.  o. 
ràpyaçov). 

P.  169,  col.  I,  intercaler:  KoiîçToyÇov  (Pape, 
s.  o.  KuçTOu^oiïpa).  ^ 

P.  181,  col.  2,  intercaler  :  MalaSSa  en  Crète 
{Le  Temps,  i4  mai  igoS,  p.  2,  col.  4),  près  de 
Kondopoulo. 

P.  i83,  col.  I,  intercaler  :  Thcbasa,  ville  en 
Lycaonie,  dans  le  Taurus.  Les  cartes  modernes 
(KiEP.,  Carte  en  six  feuilles)  marquent  deux  lo- 
calités, Tépérasiei  Tarbas,  aux  deux  extrémités, 
sud-ouest  et  sud-est,  de  l'antique  Lycaonie;  mais 
je  ne  tire  aucune  conclusion  de  cette  coïncidence. 

P.  i83,  col.  I,  à  la  suite  de  :  Thebasa, 
mettre  :  Icarasa,  sur  le  lac  Mœotis  (Klotz, 
s.  V,);  cf.  infra,  icarusa  (p.  260). 

P.  i84,  col.  I,  1.  17-18  :  Aàfaaa.  Cf.  Aàçaacja, 
supra. 


P.  184,  col.  I  :  Naxpaaa,  aujourd'hui  Bakir 
(DrîTENB.,  Or.  gr.  inscr.  sel.,  268  et  290). 

P.  i85,  col.  I,  1,  19,  lire  :  ibid.  C  f. 

P.  i85,  col.  2,  1.  10  :  Doanas. 

P.  190,  col.  2,  intercaler  :  Melœssa,  tle  sur 
la  côte  du  Bruttium.  Cf.  infra,  Eranusa  (à  la 
page  260). 

P.  193,  col.  2,  intercaler:  Donacesa,  mon- 
tagne de  Thessalie.  Cf.  infra,  DaphnISSa. 

P.  197,  col.  I,  1.  17,  lire  :  p.  i65. 

P.  199,  col.  I,  1.  28-29  •  ™cttre  le  point  d'in- 
terrpgatîon  après  Telaw,  et  le  remplacer  par  un 
point  simple. 

P.  199,  col.  2,  intercaler  :  DaphniSSa,  mon- 
tagne de  Thessalie,  nommée  avec  DonaC6Sa 
{supra). 

P.  201,  col.  I,  1.  2  d'en  bas,  lire  :  s.  v.  4- 

P.  201,  col.  2,  1.  19  :  A'/W  (italique). 

P.  2 o5,  col.  2  :  Sur  MeXtatia  de  Phrygie,  cf. 
Bull.  Corr.  hellén.,  XX,  p.  11 5,  où  l'emplace- 
ment de  la  ville  est  fixé  à  Atly^Hissâr  (à  l'est 
de  BaldjiMUssâr  indiqué  dans  le  texte,  par 
conséquent  au  sud-est  de  Synnada). 

P.  210,  col.  2,  1.  24  :  XXXIX,  non  :  XXXVII. 

P.  21 3,  col.  I,  1.  6  :  El-AbeTsa  (un  seul  S). 

[P.  228,  col.  I,  intercaler:  Hansa(A.-Sc.,  5-6, 
carton  additionnel  en  bas  à  droite),  baie  dans  le 
Groenland.] 

P.  237,  col.  2,  intercaler  :  Ai^a*  Cf.  Pape,  5.  v. 

Ai4. 

P.  243,  col.  2,  intercaler  :  KopuyaÇa,  ville  des 
Marundxy  dans  VIndia  extra  Gangem.  Sur  les 
Marundœ,  cf.  Kiep.,  AtL  ant.,  I,  m  E;  A.  v. 
Kamp.,  9  D-E  2. 

P*  243,  col.  2  :  pour  MteÇa,  cf.  Pape,  s.  v. 
SrçupLpvtov. 

P.  244)  col.  2,  intercaler  :  Soza,  ville  de  la 
Dandarique  (AavSàptot,  Pape),  sur  la  rive  orien- 
tale du  Palus  Maeolis.  Cf.  Pape,  s.  v.  2(oÇoa. 

P.  246,  col.  2, 1.  2  d'en  bas  :  AÎ/^/io^a (italique). 

P.  247,  col.  2,  intercaler  :  'EXaçoïaaa  (Pape, 
s.  V.  BfSTria),  nom  du  Bruttium,  en  Italie  méri- 
dionale. Le  mot  ne  se  trouve  pas  à  son  rang  al- 
phabétique. 


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ADDITIONS  ET  CORRECTIONS 


5Cd 


P.  254,  col.  2  (noms  modernes),  ajouter  : 
Amoussa,  à  Touest  de  Ersingaiân,  dans  la  par- 
lie  occidentale  de  T Arménie  turque  (Kiep., 
Carte  en  six  feuilles). 

P.  267,  col.  1, 1.  7  :  Samos  (italique). 

P.  258,  col.  2,  1.  16  :  S'airfa  (italique). 

P.  260,  col.  2,  intercaler  :  Eranusa,  Ile  près 
de  la  côte  du  Bruttium,  citée  avec  MelœSSa 
(cf.  supra,  addition  à  la  page  190). 

P.  260,  col.  2,  1.  12  d'en  bas  :  TsXçouaa,  non 

P.  260,  col.  2,  intercaler  :  Icarusa  (cf.  supra, 
addition  à  la  page  1 83). 

P.  275,  col.  2, 1.  5  d'en  bas  :  Zirmœ  (caractères 
ordinaires). 

P.  279,  col.  I,  mettre  :  Phalara  avant  Phi- 
ladelphie. 

P.  283,  col.  I,  intercaler  :  Arane,  ville  dans 
le  sud-ouest  de  YArmenia  Minor  (Kiep.,  Atl. 
ant.,  IV,  n  C). 

P.  287,  col.  2,  à  propos  de  MayxavTr].  Dans 
KiEPERT  {Carte  générale),  se  rencontrent  des 
mots  comme  Mamischân  (R  37),  Nidouschân 
(T  44-45),  Râmischân  (Q  4o),  dans  lesquels  je 
verrais  moins  des  mots  que  le  grec  aurait  trans- 
crits par-^avï)  que  des  mots  qui  auraient  pris  la 
forme  -javTrj  (œ  =  sch). 

P.  298,  col.  2  :  'AarjÇTfjvK],  contrée  de  "Aarjpa 
eu  Mysie.  Cf.  Dittenb.,  Or,  gr,  inscr.,  335,  i  !5. 

P.  298,  col.  2,  n.  2  :  Sur  l'Arrhënë,  à  Test  de 
Kharpout  (italique),  cf.  Fr.  Lenormant,  Les  Ori- 
gines de  l'Histoire,  II,  p.  462. 

P.  307  :  Sur  la  MeoiQVTj,  aujourd'hui  le  Maisân, 
cf.  Dittenb.,  Or.  gr.  inscr.,  233,  n.  45- 

P.  324,  col.  I,  ajouter  :  Iramine,  ville  sur  la 
côte  d'Istrie,  déjà  morte  à  l'époque  de  Pline 
{N.  H.,  III,  19,  23).  —  Ajouter  aussi  :  irine,  île 
dans  le  golfe  d'Airgos  (Plin.,  N.  H.,  IV,  12,  19). 
Est-ce  le  mot  Ecçnqvti  ou  un  nom  local  plus  ou 
moins  déformé  par  la  prononciation  ? 

P.  332,  col.  I,  1.  i3,  supprimer  les  mots  : 
cf.  0ivTr|,  supra? 

P.  341,  col.  i,  ajouter  :  p.  109  (de  l'ouvrage 
sur  les  villes  en  -rcoXt^)  :  Ninus,  autre  nom  de 


^lejaTCoXtc  de  Cyrrhestique  (Amm.  Marc,  XIV, 
26,  qui  la  met  en  Euphralèse,  antique  Comma- 
gène). 

P.  344,  col.  I,  ajouter:  Les  Coutumes  théâ- 
trales ou  Scènes  secrètes  des  foyers.  A  Héliofou- 
tropolis,  1793,  in-8°,  broch.  fig. 

P.  344,  col.  2,  ajouter  :  Schliemannopolis 
{Bull,  de  la  Société  des  antiquaires  de  Picardie, 
1904,  p.  21). 

P.  362,  note,  1.  2  :  venir,  et  non  :  tenir. 

P.  364,  col.  2,  mettre  :  Bscula  et  Baedunia 
avant  BslO. 

P.  368,  col.  2,  1.  II  d'en  bas,  lire  :  la  pre- 
mière identification. 

P.  370,  col.  i,  1.  4  :  Str{o)uga  (italique). 

P.  382,  col.  2,  s.  V.  Ceba  :  le  nom  moderne 
Ceva  en  italique. 

P.  4o8,  col.  1,1.  16,  lire  :  Gordioukômè. 

P.  4o8,  col.  2,  s.  V.  Grudii  :  Peut-être  s'agit-il 
de  Groede  {Groudé)y  près  de  l'embouchure  de 
l'Escaut  (A.-Sc,  70  B  3). 

P.  4ii,  col.  2,  1.  21,  lire  : 'I6[(y]7c6c- 

P.  4i6,  col.  2,  1.  i5  :  supprimer  la  virgule 
après  {Bath). 

P.  419,  col.  2  :  mettre  LambranI  avant  Lam- 

brica. 

P.  4^3,  col.  I,  1.  II  d'en  bas  :  pour  le  Les, 
cf.  supra,  s.  v.  LedUS. 

P.  432,  col.  2,  5.  y.  Menosca.  Pour  Gueta- 
ria,  cf.  supra,  p.  385,  col.  2,  s.  v.  Cibarci. 

P.  433,  col.  1,1.11:  Msvouvio^,  Illyrien.  A  sup- 
primer; cf.  p.  432,  col.  2,  s.  V. 

P.  444,  col.  I,  1.  6  :  Narenta,  non  :  Narento. 

P.  445,  col.  1, 1.  10,  lire  : 'Oproo-TcsSa. 

P.  449,  col.  2,  dernière  ligne  :  Pelendones. 

P.  457,  col.  2  :  pour  'Pwv,  cf.  déjà  supra, 

Rhium. 

P.  461,  col.  I,  1.  2  :  supprimer  la  première  ). 

P.  46 f,  col.  I,  1.  2  d'en  bas  :  Pour  le  nom- 
Solva,  cf.  Klotz,  s.  v.  Solvensis,  et  A.  v.  Kamp., 
21  F  5. 

P.  467,  col.  2,  1.  17  :  Setovia. 

P.  471,  col.  ij  s.  V.  Sturll  :  Pour  l'île  du 
Planier,  cf.  supra,  p.  45i  note. 


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570 


ETUDES  DE  GEOGRAPHIE  ANCIENNE 


:  ©eXaftO'jÇa;  corriger  Taccen- 


P.  47 ï>  col-  2,  1.  16,  au  lieu  de  :  et  était  très 
célèbre,  lire  :  et  le  plus  renommé  des  trois. 

P.  472,  note  :  Neapolis  (sans  accent). 

P.  477>  col.  I,  1.  3  :  supprimer  la  virgule. 

P.  481,  note,  1.  3  :  à. 

P.  497>  col.  I  :  AucJivÇa;  corriger  Taccentua- 
tion,  p.  239. 

P.  5o3,  jcol.  I 
tuation,  p.  242. 

P.  617,  col.  4  •  Stxo;}avou 

P.  5 18,  col.  4  :  S7C60^'ApTé|i.i8o^  (esprit  doux). 

P.  528,  col.  2  :  (Centron)icus. 

Note  à  la  page  179 

Au  dernier  moment,  je  trouve  encore  dans  A  si- 
mien Marcellin  (XXVII,  12)  une  ville  d'Arménie, 
ArtogeraSSa,  citée  à  deux  reprises  et  qualifiée 
oppidum  mûris  et  viribus  validum.  On  Tidcntifie 


avec  Artagera  (Vellbîus  Pat.,  II,  102,  2)  ou  Ar- 
tagira  (Pape,  s.  v.  'Açxiytiçd  i),  dans  le  sud  de 
la  contrée,  ou  'ApTayCYapTa  de  ProLÉMéE  (V,  12, 
s./.)  ['],  Cf.  Strab.,  éd.  Did.,  p.  453  et  Index, 
p.  745,  suivant  lequel  la  ville  Artagira  fut  rasée 
par  les  légats  romains.  Mais  rien  ne  prouve  que 
ces  noms  doivent  être  assimilés.  Les  noms  en 
Art"  étaient  fréquents  en  Arménie  (Pape),  comme 
le  sont  aujourd'hui  dans  la  même  contrée  les 
noms  en  Art-  et  Ard--  (Kiep.  ,  Index, . .  des  noms, , . 
de  l'empire  ottoman)^  et  la  ressemblance  des  sons 
risque  de  conduire  à  l'identification  de  localités 
différentes.  Rien  ne  permet  de  dire  en  quelle 
partie  de  l'Arménie  se  trouvait  ArtogerasSa. 
Il  est  du  moins  certain  qu'elle  ne  se  trouvait  pas 
dans  le  nord  de  la  province. 

1.  Cf.  la  leçon  'ApTaîi^apta  (Pape,  *.  v,y  d'après  les 
scolies  de  Ptolémée,  V,  i3,  19  [?];  lire  sans  doute  :  V, 
12,  19). 


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TABLE   DES  MATIÈRES 


Page» 
Préface vu 

I.  Le  groupe  initial  /?-  dans  les  noms  de 

localités  modernes  de  l'Orient   ....  i 

II.  La  consonne  initiale  i^  dans  les  noms  de 

localités  modernes  de  l'Orient  ....  8 
IIL  Le  Ë-  antéconsonantique  initial  ....  lo 
IV.  Equivalence  de  noms  antiques  avec  el  sans 

le  N  initial 12 

V.  Noms  grecs  commençant  par  II1-.   ...        18 
VI.  Noms  géographiques  grecs  en  V  .   .    .    .        19 
VII.  Noms   géographiques  grecs  en  S    suivi 

d'une  voyelle 21 

VIII.  Noms   géographiques    grecs  en   S   suivi 

d'une  consonne 24 

IX.  Équivalence  de  noms  géographiques  grecs 

avec  et  sans  II  initial 27 

X.  Equivalence  de  noms  géographiques  com- 
mençant par  n  et  par  K 3o 

XI.  Equivalence  de  noms  géographiques  com- 
mençant par  4>  et  par  la  voyelle  ({ui 

suit  le  4>. 3i 

XII.  Equivalence  de  noms  géographiques  com- 
mençant par  I  et  par  la  lettre  qui  suit 
le  I 33 

XIII.  Equivalence  de  noms  géographiques  com- 

mençant par  I  el  par  F 36 

XIV.  Equivalence  de  noms  géographiques  com- 

mençant par  M  et  par  la  voyelle  qui 

suit  le  M 37 

XV.  Equivalence  de  noms  géographiques  com- 
mençant par  K  et  par  M. ^o 

XVI.  Equivalence  de  noms  géographiques  com- 
mençant par  T  et  par  la  lettre  qui  suit 
leT 4i 


Pogcs 
XVII.  Équivalence  de  noms  géographiques  com- 
mençant par  Z  et  p.ir  la  voyelle  qui 

suit  le  Z 4'^ 

XVIII.  La  prcfixation  de  A 4^ 

XIX.  Équivalence  de  noms  géographiques  com- 
mençant par  B  et  par  K 5o 

XX.  Équivalence  de  noms  géographiques  com- 
mençant par  B  et  par  <t» 62 

XXI.  Équivalence  de  noms  géographiques  com- 
mençant par  B  et  par  V 54 

XXII.  Equivalence  de  noms  géographiques  com- 
mençant par  'P  el  par  'Op. 50 

XXIII.  Equivalents  du  'P  initial 67 

XXIV.  Equivalence  de  noms  géographiques  com- 

mençant par  B  et  par  II 59 

XXV.  Équivalence  du  A  e(  du  A  au  commen- 
cement d'un  mot 61 

XXVI.  Équivalence  de  noms  géographiques  com- 
mençant par  r  et  par  la  voyelle  qui 

suit  le  F 62 

XXVII.  Équivalence  de  B  et  de  Oj-  au  commen- 
cement d'un  mot 64 

XXVIII.  Le  Z  initial  et  ses  équivalents 66 

XXIX.  De  quelques  noms  propres  commençant 

par  la  lettre  fl 69 

XXX.  Équivalence  de  T  et  I  au  commencement 

d'un  mot 70 

XXXI.  Équivalence  du  2  et  du  0  au  commen- 
cement d'un  mot 71 

XXXII.  La   préfîxalion   de   O-  (0>-)  devant   les 

voyelles 74 

XXXIII.  Les  équivalents  du  4>  initial 76 

XXXIV.  Équivalence  de  F  et  de  K  au  commence- 

ment des  mots 78 


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TABLE  DES  MATIÈRES 


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Page« 
XXXV^  Noms  d'origine  orientale.  - 8i 

XXX VL  Les   Stathmes  parthiques    d'Isidore    de 

Charax ii4 

XXXVI t.  Les  désinences  géographiques  à  sifflante 

initiale  (libre  ou  en  composition)  .    .    .      127 

XXXVML  Là  géographie  de  l'Orient  dans  Villehar- 

douin  et  Henri  de  Valenciennes.   ...     371 

XX  X  rx.  Les  noms  géographiques  en  -<xviî,  -iîvï),  -ivnrj.     282 

XL.  1  lypothèse  sur  le  Paradis  terrestre,  l'Atlan- 
tide et  le  séjour  primitif  de  l'humanité.     333 

XLL  Additions  à  l'ouvrage  De  Urbihas  quo- 
rum nominibus  vocabulum  llôhç  Jinem 
factebal 34o 


Pages 
XLIL  Additions  au  Alt-^eltischer  Sprachschatz 

d'A.  Holder 346 

Appendice  I 4^6 

Appendice  II 487 

Appendice  IIÏ 4^9 

Conclusion 491 

«  Indices  »  alphabétiques 

L  —  Noms  anciens 493 

A)  Noms  grecs 49^ 

B)  Noms  latins 523 

IL  —  Noms  modernes 543 

Additions  et  corrections 567 


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WA.NCY,    IMPRIMERIE    BERGER-LErRAULT   ET    G" 


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