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1837
m
H^H ARTEIS
EOCNTIA
VEKITAS
El
UNIVERSITT OF MICmGAÎf
HENUT VIGNAPn
LIBRARY ;
161
SUR LES
TCHINGHIANES
TCHINGHIANES
011 BOHÉMIENS
DE L'EMPIRE OTTOMAN,
AMXXAXnWÉK C JPASPAli; D. H.
laipriaiérie AmrOIISE KOROHÉIiA*
Rue Perchembé-Pazar, W, 3.
A HON FRERE
NICOUS G. PASPATI.
MÊOlUf BBCatU» JPSMtJB,
TfiBIOieJVAeE
426469
«^94
r ■ , «.
AVANT-PROPOS.
J'ai différé jusqu'à ce jour, la publication de cet ouvrage,
afin de pouvoir le compléter par de nouveaux et plus am-
ples matériaux; mais depuis quelques mois, les additions
étant fort insignifiantes, et se bornant à quelques variantes,
entre la langue des Tchinghianés Sédentaires et celle des
Tchinghianés Nomades, je- suis porté à croire, que le voca-
bulaire que j'offre au public, contient presque tous les ter-
mes en usage chez., les Tchinghianés de toutes les vastes
provinces de la RoumëHe*
Je n'ai pas fait dans ce travail, ia comparaison de la lan-
gue de nos Tchinghianés, avec les idiomes des Bohémiens
de l'Occident, puisque cette comparaison a été déjà faite par
le savant Fr. Pott en 1844 — 45. Il aurait été inutile de ré-
péter les observations de cet auteur, mais toutefois, les nou-
veaux matériaux contenus dans mon vocabulaire, serviront
à élucider plusieurs termes obscurs, ou incomplètement
expliqués dans les ouvrages déjà publiés sur la langue des
Tchinghianés d'Europe.
Je me suis également abstenu de m'étendre aussi sur les
affinités de la langue des Tchinghianés, avec les langues de
l'Europe, car de pareils travaux sont devenus aujourd'hui
inutiles, après la multitude d'ouvrages publiés sur les ana-
logies des langues Indo-Européennes ; mais j'ai inséré plu-
)( viii )(
sieurs mots de la langue Grecque moderne, dont les termes
Tchinghianés sont la traduction fidèle ; cette comparaison
facilitera l'étude de ce travail à mes propres compatriotes,
auxquels de pareils ouvrages, ne sont encore que fort peu
connus.
La première partie de cet ouvrage, traite de la vie errante
et vagabonde des Tchinghianés, dont la misère, l'avilisse-
ment et la brutalité, ne se roncontrent dans aucune race
nomadique connue, et que, ni la faim, ni la pauvreté, ni la
nudité, ne peuvent détourner de cette vie errante. Les Tchin-
ghianés ne paraissent pas sentir la faim et la misère, au
même degré que l'homme civilisé, dont la culture a rendu
les passions plus vives. On ne comprend pas comment
quelques familles nomades peuvent se nourrir en travail-
lant à des ouvrages grossiers de fer, vendus au marché à
vil prix. Je les ai entendus maintes fois se plaindre de l'in-
suffisance de leur travail ; ils m'ont montré leurs haillons,
la nudité de leurs enfants, et tous leurs sales et puants vê-
tements, entassés dans un coin de la tente. Ils sont pleine-
ment satisfaits, lorsqu'ils ont de quoi pourvoir strictement
à leurs besoins matériels. Dans les tentes on ne voit ni pa-
piers ni livres ; je n'ai jamais rencontré de Nomades sachant
lire ou écrire; jamais je n'ai vu de larmes sur la figure d'un
Tchinghiané. Leur courage pendant les maladies est héroï-
que; ils ne se couchent que pour mourir, et sans larmes ils
ensevelissent leurs morts.
A qui la faute de ce que tant de misères se montrent parmi
nous, misères plus affligeantes que celles des mendiants de
nos grandes villes ? Est-ce notre indifférence, ou leur mau-
vaise volonté? Les efforts de plusieurs sociétés de bienfai-
sance Européennes, et des gouvernements mêmes en leur
faveur, restés sans résultats, démontrent que le Tchinghiané
a résisté, avec une ténacité inouie, à toute fusion avec les
races civilisées; lui aussi connait et aime la charité hu-
)( a )(
maine, et accepte avec reconnaissance tout ce qu'on lui
offre, mais à la condition de rester sous sa tente et d'errer
selon son gré, et en pleine liberté. Il est vrai que plusieurs
Tchinghianés se sont fixés dans les villages, et môme dans
la ville de Constantinople ; mais ils se sont abrutis par
leurs liaisons avec les étrangers ; faux Chrétiens et faux
Mui^ulmans^ ils sont aussi pauvres et aussi misérables que
leurs frères les Nomades, et infiniment plus adonnés qu'eux,
au vol et à la ruse, dans leur commerce avec les gens du
pays.
Pour étudier leur langue, j'ai vu une foule des Tchin-
ghianés Sédentaires, je suis entré dans un grand nombre
de tentes. J'ai rencontré de la méfiance à la première visi-
te ; mais bientôt cette méfiance c'est dissipée, et je n'ai eu
ensuite qu'à me louer de l'empressement que plusieurs ont
mis à me procurer les renseignements demandés. Causant
avec eux de leur état précaire, et des moyens de se pro-
ciu'er de quoi vivre, et de donner du pain à leurs enfants
dévorés par la faim, ils me répondaient, comment voulez-
vous, que nous nous approchions des gens qui nous dé-
testent comme la peste? Nos conationaux dans les villages,
sont-ils mieux que nous dans nos tentes ?
On se tromperait pourtant, si Ton croyait que de telles
paroles expriment les véritables sentiments des Tchinghia-
nés Nomades. Ceux-ci, comme les Indiens de l'Amérique,
s'opposent à toute civilisation qui, selon leurs propres paro-
les, les étoufferait. Ils se .promènent dans les villes, tantôt
en vendant des paniers ou des ferrailles, tantôt en traînant
des singes et des ours ; ils voient les habillements des fem-
mes, la propreté des enfants, les festins et les réjouissances
du peuple; cela ne fait nulle impression sur eux ; pour eux,
tout cela est comme une rêve. Le soir ils rentrent dans leur
tente jouir de leur travail, sans éprouver le désir de se
mêler à la vie joyeuse des étrangers.
)(x)(
En Europe on a promulgué des lois contre la vie vaga-
bonde des Bohémiens, on les a poursuivis comme des mal-
faiteurs, on les a jetés en prison et enfermés dans les ca-
chots, (voy. Grellmann, trad. Angl. 1787, chap. 44), En Tur-
quie, on leur a ordonné de temps à autre, de vivre dans les
villages, ou au moins de passer toute la belle saison dans
un même campement ; mais ici, comme dans l'Europe Oc-
cidentale, ces moyens coërcitifs ont été sans résultats. La
ténacité des Tc^hinghianés à leur vie nomade, et l'aversion
des étrangers à les recevoir au milieu d'eux, seront une
cause permanente d'éloignement. Ce n'est que par des efforts
réitérés, par une conduite humaine et une charité sans ar-
rière-pensée, qu'on pourra les gagner à la civilisation.
Alex. G. Paspati.
Constantinople, Février, 1870.
ABRÉVIATIONS
DE QUELQUES OUVRAGES CITÉS DANS CE TRAVAIL.
A Dictionary, Hindoostanee and English, by
W. Hunier. M. D. Calcutta, 1808. . . H.
Thirty five years in the East, by John Martin
Honigberger, Londoh, 1852. • • . Honig.
Aox(|iLiov wtpl Tfl; T^kfiCiKS'çiTinç ffuYY*vtîaç t^; SXaêovo-
P(ù9a\,xfiç YXa)ç<n;; Tcpà; t^iv ÉXXyivixi^v. 2uvTa;^6àv
ùi^h KcovaiavTivou TcpeoSuT^pou toO è^ Olxov6[i.(dv
Yevta>oYou(i.£vou, Tdp.. 3, év ntTpou?76Xei, 4828. Slav. Oec.
An English and Bulgarian vocabulary, in two
parts, English and Bulgarian, and Bulga-
rian and English, by Rev. C. F. Morse,
aided by Mr. Constantine Vasilief, Con-
stantinople, 1860 M. Dict.
ÂTaxTai {JYOuv 7pavTo$a?7ûv sic ti)v dp;^a(av xal rJiv
ÙTzh ÀXapL. KopaYi, Vol. 5, Paris, 1828—1835. Cor. At.
Tesoro délia lingua Greca Volgare ed Italiana,
cioô ricchissimo dizzionario, Greco-Volga-
re et Italiano, opéra postuma del padre
Alessio da Somavera, capucino Francese,
et posta in luce dal padre Tomaso da Pa-
rigi, Parigi, 1709 Som.
Hel=Hellénique ; GM.=Grec-Moderne ; GByz.=Grec-
Byzantin; (c)=conte; (c. Noin.)=conte des Nomades;
(ch.)=chanson ; (ch. am.)=chanson amoureuse ; (Tch. To-
kàt)=Tchinghianés de Tokat; (As)=sTchlnghianés Asia*
tiques.
ERRATA.
Page 43
ligne
19 au
lieu de Nœl,
lisez NoGl
» 51
9
5
9 raiéshCj
9
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» 88
9
6
9 Aorist
9
Aoriste.
» 92
9
5
9 classes
9
conjugaisons.
» 109
9
2
» de venir,être9
de devenir, être.
» 115
9
15
» (ifei(no)te,
9
dtsi[nt)lo.
. 237
9
10
» man
9
^mén.
> 246
9
4
» Ghn'UNDUR
9
gh'undur.
» 301
9
33
» kaaInk,
9
khaInk.
» 600
9
27
» maskaredér 9
khurdé.
» 633
9
12
» gh*urne
9
gh^urve.
^K^VSl^WK^^KfWllfin^wKf^B99B^^t9^i^^SH^
PREMIERE PARTIE.
OUVRAGES LES PLUS RECEMMENT PUBLIÉS SUR LES TCttîN-
GHIANÉS. MŒURS ET HABITUDES DES SÉDENTAIRES ET
DES NOMADES, MANIÈRE D' ACQUERIR LEUR LANGUE.
La véritable histoire de la race Tchinghianée est dans V é-
tude de leur idiome. Étrangers aux peuples au milieu des-
quels ils résident, fuyant leur société et leur civilisation,
sauvages et indépendants, ils n' ont ni histoire politique, ni
histoire littéraire. Religieux par convenance, soumis aux loix
tantôt par faiblesse, tantôt par la crainte des punitions, ils
mènent la véritable vie de sauvages, exploitant le peuple a-
vec lequel ils vivent, gagnant par leur industrie la plus gros-
sière, le peu qu'ils demandent pour subsister. Sans chef,
autre que celui designé autrefois par le gouvernement, pour
régler leur taxe annuelle, ils se promènent avec leurs ten-
tes, et leurs chevaux exténués, d'un bout à Tautre de ce vaste
empire, campant autour des villages et des villes, autant
qu'ils trouvent un débouché pour les ustensiles culinaires,
et les instruments aratoires fabriqués sous les tentes. Les
vieilles femmes fardées et édentées se promènent dans les
rues, disant la bonne fortune. Les enfants en haillons, et
d'une saleté repoussante, suivent tous les passants, criant
et mendiant. Bien que sous la tente, les parents travaillent
depuis le matin jusqu' au soir, à peine peuvent-ils gagner
des produits de leur travail, de quoi nourrir une progénitu-
re ordinairement très nombreuse. Ce peuple avec des habi-
1
tudes si contraires aux nôtres, qui en Europe comme ici,*
se lient éloigné de toute civilisation et de tout commerce
avec les étrangers, sous sa tente, et dans Tintimité des siens,
se moque des autres et maudit tout être vivant, étranger à
sa race. Sa pratique est pleinement Conforme à ses senti-
ments. Parmi les étrangers, soit Musulmans, soit Chrétiens,
il n'a aucune honte de sa race. Il s'exprime avec la même
vivacité qu'il montre dans sa marche et ses gestes. Le mépris
des autres envers toute leur race, et leur non Tchinghiané,
qui, parmi les Chrétiens et les Musulmans, est deveriu un
terme d'opprobre, les tiennent éloignés du commerce de leurs
voisins. Ceux de leurs conationaux qui ont échangé leurs
tentes contre des maisons, n'ont pas amélioré leur condition.
Partout leurs voisins les évitent; F espèce de religion qu'
ils professent est si superficielle, que les Musulmans et les
Chrétiens, leur défendent toute entrée dans la hiérarchie
religieuse. Leur penchant au vol, leur finesse à tromper, leur
vie errante de musiciens, leurs festins et leurs débauches
brutales les éloignent de toute bonne société. (1) Où trouver
Forigine de cette race si nombreuse ? La philologie com-
parée nous montre leur patrie ; qui est l' Inde.
En lisant les pages suivantes, le lecteur se rapellera que
mon intention n'est pas d'expliquer des ouvrages historiques,
ni d'analyser des productions d' esprit, qui charment nôtre
vie intellectuelle. C est une page ajoutée au grand livre
historique des peuples nombreux, dont les seuls monuments
sont leur langue. Cette étude, due aux grands travaux de ta
philologie comparée du siècle actuel, est riche en résultats,
car, sans livres historiques, sans traditions orales, elle nous
révèle leur patrie, et quelques points de leur histoire.
Avant d'entrer dans 1' étude de la langue des Tchinghia-
nés, je parlerai d' abord des principaux ouvrages sur ce
peuple, publiés depuis la publication du grand ouvrage de
(1) PottqiMTille. Voy. de la Grèce. Péris. 1826. Vol. 1. p. 148, dit. - Les Bohé-
miens qae les Tares Irailent d' athées el d' anlropophages — L' opinion que les Bo^
héintens sont antropephages est générale dans la Turquie » — Les obserfalioM d«
cti tttltur iur les Bobémieus sont en général fort erronées.
Pôtt. — € Dié Zigeùnér in Europa ùnd Asien* Halle 1844-
45 » en 2 vol. (1).
Les Rômes, Histoire vraie des Vrais Bohémiens, par J. A.
Vaillant Fondateur du collège interne de Bucharest et de V
école gratuite des filles, professeur de littérature à l'école
nationale de Saint-Sava. Paris. 1857. Il s' occupe principa-
lement des Tchinghianés des Provinces Unies. Aux Rômes
de Turquie, il consacre le chap. XI* Son résumé, p. 459, ou
il parle aussi des Rômes d' Asie, est ce qu' il y a de mieux
dans ce livre, plein d' incohérences. Il a [décrit les efforts
du prince A. D. Ghyka de Valachie, et du prince P. A. Ghy-
ka de Moldavie, qui ont affranchi les Rômes de ces con-
trées, a Je n' aurai point à regretter les dix-huit années que
j' ai employées à la bible de leur science » p. 22. Le passage
suivant donnera au lecteur, une idée du livre, a Un fait re-
marqable et qui peut servir à montrer comment, malgré
leur ignorance et leur disséminement, leur langue les a fait
rester eux, c' est qu' ils ne nous méprisent pas moins que
nous les méprisons ; c' est que, si nous les appelons j^aj/erw,
ils nous appellent gaçrii^ (2) c' est que, si nous nous disons
fils de r homme Adam, ils se disent fils le la femme, RomnL
Selon eux, leur langue est sonore, malléable, harmonieuse,
et leur misère seule la rend rauque et glapissante. Nous
parlons, m' ont-ils dit souvent, comme les oiseaux chantent,
nous chantons comme les lions rugissent. G' est donc dans
leur langue que j' ai cherché leur origine ; car c' est là qu'
ils se cachent tout entiers, et s' abritent contre les atteintes
de nôtre civilisation liberticide. Quoique restée pauvre,
quoique bigarrée de mots étrangers, quoique dégénérée, elle
n' en a pas moins conservé son mécanisme originel, son bi-
zarre génie, son cachet antique, sur lequel on peut lire,
comme sur le plus vieux des schâles de Cas' mir, sinder
Vaïom, je viens de V Inde » — p. 13 — voy. Pott. Vol I,
(1) MarsdeD, toj. Pott, Vol. 1 p. 15, eit preiqae le leul auteur, qui noat a don*
né quelques mota de la langue dea Tcbinghianèa Rouméliolea. Seelien id p. 20, tl
Ousely. London. 1823, ont parlé dea Tcbinghianèa de l'Asie, ei de la Perse.
(2) Prononcez gatcbni. Voy. gadjo, dans le Voe.
- 4-
33. Quelques mots disséminés dans l' ouvrage^ dont la plu-
part sont mal écrits, est tout ce que l'auteur nous dit sur la
langue des Rômes (1).
Orijen, usos y costumbres de los Jitanos, y Diccionario
de su dialecto, con las voces équivalentes del castellano y
sus defîniciones. porS. Campuzano. 2a edicion. Madrid 1851.
18 — pp. 199' Cet écrivain, comme presque tous les auteurs
non Allemands, parait ignorer tous les travaux antérieurs,
sur la race Tchinghianée. Il ne cite pas Borrow, qui a écrit
sur les Gitanos d' Espagne. Il donne dans son introduction
quelques renseignements sur les Tchinghianés en général,
puisés dans l'ouvrage de Grellmann. Son vocabulaire est
plus riche que celui de Borrow. Il ne fait aucune distinction,
entre les mots Espagnols et les mots Tchinghianés. Il y a
bon nombre de définitions, remarquables par leur naïveté.
— Manu, m. Varon, criatura racional del sexo masculino,
Muy, f. Lengua, parte camosa y movible en la boca. J'aurai
occasion de citer quelqu' unes de ses définitions dans le
Vocabulaire.
na^wflé'nj, insérée dans les Nos. 178, 179, 180, 181, 182, du
journal Grec, la Pandore, vol. 8-1857. Dans ce mémoire
que le savant éditeur M»". N. Dragoumi, a recommandé à V
attention de ses nombreux lecteurs, j'ai inséré quelques
observations sur 1' histoire des Tchinghianés en général, et
un vocabulaire d' une centaine des mots Tchinghianés. Ce
mémoire a été le premier travail Grec publié sur cette race.
Je dois avouer ici, que les observations fort bienveillantes
de M. Dragoumi, et les éloges insérées dans son journal, si
bien dirigé, et d' une utilité incontestable pour nos compa-
triotes, m' ont déterminé à poursuivre les études Tchinghia-
nées. Le travail que j' offre au public aujourd' hui, est dû en
grande partie, aux encouragements de cet écrivain distingué.
Das Deutsche Gaunerthum in seiner social-politischen, li-
(I) Cet auteur a publié ausai oiie Grammaîre, dei dialoguei et un Vocabulaire de
la langue Romane des Sigans, pour Taire suite k cet outrage. On peut consulter ausM
l'oufrago de Michel de Kogalnilchao. Berl* 1837. Pott. Vol. I. p. 23.
;>
terarischen und lînguîstischen Aiisbildung zu seinem heu-
tigen Bestande, von Friedrich Christian Benedict Avé-Lal-
lemant, Doctor beider Rechte. Leipzig. Les 2 prem. vol.
furent publiés en 1858, pp. 272 et 391. Les derniers en
d862. pp. 537 et 625. Bien que cet ouvrage s' occupe prin-
cipalement de r histoire et de la langue des filous, Avé-Lal-
lemant a introduit quelques remarques sur les Tchinghia-
nés, puisées dans les ouvrages sur ce peuple. Les obser-
vations très judicieuses qu' il fait sur ce peuple, sont con-
tenues, en grande partie dans le premier volume. Le Ch.
5. est intitulé a Erstes Auftreten der Zigeuner in Deuts-
chland. » Le 16 ch, du 3 vol, contient quelques observations
sur la langue des Tchinghianés, empruntées à Y ouvrage de
Pott.
Mélanges Asiatiques, tirés du Bulletin Historîco-Philolo-
gique de 1' Académie Impériale des Sciences de St. Péter-
sbourg. Tome IL 1 livrais 1852. 2 livrais. 1854. — Bôhtlingk.
Ueber die Sprache der Zigeuner in Russland. Nach den
Grigorjew'schen Aufzeichnungen mitgetheilt. Le premier
article traite de la grammaire, qui diffère essentiellement
de celle des Tchinghianés Turcs. Il est même étonnant de
voir une telle différence dans la grammaire, lorsque le vo-
cabulaire, est presque identique, en plusieurs points. Dans
la déclinaison des noms, le gén. et Face: sont romés (nom:
rom,) hulés (nom: hulài), tandis qu' avec la particule nég:
fci, on rencontre le gén: Pibalengiro^ ohne haare, le 6e-fea-
léngorOy des Tchinghianés Turcs. Il n' y a qu' un verbe au-
xiliaire, dont le futur est presque identique au présent. God-
tcho Baver, pi gadche^ Russen, diffère de gadjâ, usité en
Turquie. Grai, Pferd, gfrdya, pferde, gracn' i, Stute, grastô-^
ro. Pferdchen, ressemblent aux mêmes mots usités ici.
Memoir on the language of the Gypsies, as now used in
the Turkish Empire, by A. G. Paspati, A- M, — M. D, Trans-
lated from the Greek, by Rev. G. Hamlin, D. D. Missionary
of the A. B. G. F, M. at Gonstantinople, dans the American
Oriental Society. Vol. IL 1861. in 8, pp. 120. Une liste alpha*
bétique des mots Tchinghianés « added by the committee
of Publication, as an important article, a,nd almost indis-
— 6—.
pensable appendix to Dr Paspati's articte. » Cet ouvrage^
outre le Voc. cont çnt un court exposé de la Grammaire
Tchinghianée, basée sur les matériaux peu nombreux, obte-.
nus jusqu' à 1859. Les fonds de la Société Américaine ne
lui ont pas permis d' imprimer V ouvrage en entier.
Pie ^igeuner in ihrem Wesen und in ihrer Sprache.
Nach eigenen Beobachtungen dargestellt, von Dr. jur. Ri-
chard Liebicb, Fiirstlich Reuts-PLauenschem Criminal ratha
uud Vorstande des Fiirstlichen Criminal gerichts zu Loben-
stein, Leipzig, 1863 in 8, pp. 172. La pre^iière partie de Y ou-
vrage s' occupe, de la patrie, de la religion, des moeurs et de
r état moral et politique des Tchinghianés. La seconde, con-
tient un vocabulaire Tchinghiano-Allemand, et Allemand-r
Tchinghiané. Il y a quelques mots, qui ne se trouvent pas
dan$ r ouvrage de Pott, que Liebich cite souvent. Il y a une
grande affinité avec la langue des Tchinghianés de la Rou-
mélie. Tout en reconaissant la grande. utilité de cet ouvrage,
qu' on vxe permette de signaler quelques mots qui me pa-
raissent contraires à l' esprit de la langue. La part. nég. 6/,
n.e se joint point à des noms, mais à des adjectifs. Bi-hacht
das Ungliick n' est pas Tchinghiané. Baro-scheréskèréskéri
Stammin, des KônigsStuhl, der Thron. Shçréskoro^ gén. de
&her6, tête, chef, ne peut pas avoir un autre génitif. Quelques
définitions auraient pu être éclaircies par V ouvrage, de Pott.
Lubnij die Bulxlerin, die Hure, aus dem lat. lupa? voy Pott.
Vol II. p. 334. Wûscht, die Lippe, (vielleicht verwandt mit
deoi deutschen « Wulst » ?) id. p. 86. Tchuvlidini, vveibljch,
(Uiieux weiblichkeit); la formation de ce mot me parait fort
irrégulière. Ses remarques sur le verbe wàwa, ich komme,
ich werde, basées sur Graffunder. p. 10^11, montrent que V
étude de ce verbe a été mal interprétée, depuis Grellmann
jusqu' aujourd'hui. Liebich dit <i Erscheint selbstândig fast
nur as Hutfszeitwort, ist aber der Schlûssel zu allen Zeit-
wôrtern. An den Imperativ angehângt, billet es das Prâsens
eines Verbums. ?. B. rakker^ sprich ; me rakker-wàwd, ich
spreche; tu rakker-weha, du sprichst; job raJîker-wela, er
spricht ; me rakker-waha, wir sprechen; tume rakker-tvena^
ihi' sprecht; jnn rakkcr-weïïa, sio sprechen. » L'ouvrage de
Liebich pourrait être consulté avec avantage par les philo-
logues. On ne peut qu' admirer dans ses observations pré-
liminaires, r esprit chrétien avec lequel il étudie 1' amélio-
ration de cette race dégi^adée.
Zigeunerisches, von G. J. Ascoli, ordentlichem professor
der sprachwissenschaft -an der K. a Academia scientifico-
letteraria ■ zu Mailand, des K. « Istituto Lombardo » wir-
klichen, der « American Oriental Society » correspondiren-
dem, der Deutschen morgenlândischen Gesellschaft ordenl-
lichen mitgliede. u. s. v. Halle 1865. 8. pp. 176. La plus
grande partie de cet ouvrage s' occupe de mon travail pu-
blié en 1861. En lisant les observations de M. Ascoli, on ne
peut que se rappeler, que V étymologie est un terrain glis-
sant. Ses élucubrations sur le mot Tchinghiané namporemé
malade, ne sont pas dignes d' un homme si connu. On a
lieu de s' étonner, que les savants d' Europe n' ont d' autre
autorité pour le Grec moderne, qui entre si largement dans
la langue des Tchinghianés, que V ouvrage de Ducange. Cet
infatigable auteur, qui nous a conservé tant des trésors, a
été étudié et corrigé par le savant Coray, son plus grand
admirateur. Ascoli et Pott paraissent ignorer les grands
travaux de Coray (1). Ascoli nous donne quelques mots sur
la comédie Italienne. « la Zingara » et sur la langue dei Zin-
gani dans Y Italie méridionale, études fort intéressantes ; il
ajoute de plus, quelques mots sur le Vocabulaire de la
langue des Bohémiens habitant les provinces Basques Fran-
çaises, publié par Baudrimont, à Bordeaux. 1862.
A history of the Gipsies, with spécimens of the Gipsy lan-
guage. By Walter Simson, edited with préface, introduction,
and notes, and a disquisition on the past, présent and fu-
ture of Gipsydom, by James Simson, New-Jork, London,
mm
(i) Les mots suifanti de la langue Grecque Moderne font mal expliquéi dam 1*
outrage de Pott-Ardoria fein, yena, Hel. et GM. «fTxpU, Vol. 2, p. 68 Andi q,-
g la, r. girtb. GM. vqXa, p. 60. Christ]a ri scrininm, GM. ouprapt tiroir-dc oup«i, oup«
Tapt(ev), Hamxinaf, ?. gâbnen. GM. x^P^^'^^f^'^ lipnX'f^^^^*.^*^- P- ^"^^t S y n t a r i
kasten, cit le même mot ouprâpt. p. 239. B u t r o n, abysa, a deep hofe. Hel. ^-
•poc, XsKKoc, dim. M?(ov« ^^' Mpil^^f^ voy. aufti d«Da mon Yoc. karaT idiiiii
el g a r e d i 11 i, Pou. roi. t p. 117.
— 8~
1866. 12, pp. 575. V auteur croit qu' il y a 250,000 Tchîn-
ghianés, qu' on appelle en Ecosse tinkers, tinklers, dans les
îles Brittaniques (p. 4.) et 100,000 dans V Ecosse seule, p.
61 . note. Tinker from tink, because the way of proclaiming
their trade is to beat a kettle, or because in their work, they
make a tinkling noise. A mender of brass kettles, pans or
other métal ware. Johnson's Dict. Todd. Grellmann Hoy-
land and Bright sont ses auteurs de prédilection, lorsqu' il
décrit leur vie en Europe et en Angleterre. Ces auteurs avec
Borrow^jSont presque les seuls dont il parle dans ce volumi-
neux ouvrage. Il passe sous silence tous les grands travaux
sur les Tchînghianés, publiés en Allemagne. LeCh. IX. est en-
tièrement consacré à la langue Tchinghianée, dont l'auteur
nous donne une collection fort intéressante, et dont la plus
grande partie, a été obtenue des Tchinghianês d'Ecosse. L'au-
teur sans aucune connaissance des idiomes étrangers, a eu
l'idée, de faire une comparaison des mots des Gipsies Ang-
lais avec l'Hindoustani — « I had occasion at one time to be
on board of a vessel lying in the harbour of Limekilns, Fi-
feshire, where I obtained a black man, acting as a cook, of
the name of John Lobbs, about 25 years of âge, and a na-
tive of Bombay, who conld neither read nor write any lan-
guage whatever. I repeated to him about one hundred and
eighty Gipsy words and expressions. The greater part, were
familiar to his ear, but many of them that meant one thing
in Gipsy, had quite a différent signification in his speech » —
Il donne ce catalogue qui est fort intéressant-p. 330. J' au-
rai occasion de citer quelques mots de ces Gipsies dans le
Vocabulaire. (1).
Depuis les grands travaux sur les Tchinghianês, commen-
cés par Grellmann en 1783-87, et continués par plusieurs
autres auteurs, il y a peu à ajouter à l'histoire de leurs é-
migrations. Presque tous les auteurs ont largement puisés
dans l'ouvrage remarquable de Grellmann. Cet auteur, après
(1) BtMtrabîa, ail Tarkey, Bulgaria, Greeoe and Romaoia fwarm with, Gipsies,.
tT«n ÎQ Constaminopla they are inounifrable. id. p. 75. Grellipiaon, Chap. 2.
— 9 —
avoir exposé d'une manière claire leur première apparition
en Allemagne en 1417, les mœurs et les habitudes noma-
diques de ce peuple, a voulu élucider leur affinité avec le
peuple de l'Inde, par une comparaison de leur langue, avec
les langues Indiennes, et principalement avec l'Hindousta-
ni. Cette partie de l'histoire des Tchinghianês a fait des
grands progrés, depuis la publication de son ouvrage. Ceux
qui désireraient des renseignements sur la vie et les moeurs
nomadiques de ce peuple, peuvent consulter Grellmann, et
principalement Pott, qui a réuni dans son ouvrage, tout ce
qui a été dit sur ce peuple. En effet, dans les ouvrages pu-
bliés sur les Tchinghianês, on ne fait que puiser largement
de Grellmann, sans y rien ajouter. Ces considérations m' ont
porté à ne pas répéter, ce qui a été si souvent raconté dans
les ouvrages sur ce peuple.
Les historiens Byzantins, Em. Chr^^soloras, Nicolas Khal-
cocondylis, Jean Ducas, Jean Cantacuzène et Phrantzes,
ne font aucune mention des Tchinghianês, qui sont venus
en Thrâce avant la conquête de l'empire Grec par les Turcs.
Les renseignements des historiens Ottomans, n'ont, que peu
de valeur.
Les Anglais nous ont donné des livres sur presque tous
les idiomes de l'Inde. En outre, les Vocabulaires de la lan-
gue parlée par les Tchinghianês des pays Européens se sont
multipliés, de manière que leur langue est aujourd'hui assez
bien connue, et conservée avec moins d'altérations que cel-
les qu'ont subies plusieurs autres langues plus connues, L'
ouvrage de Pott, contient toutes nos connaissances linguis-
tiques, jusqu'au temps de sa publication.
Avant d'entrer dans Tétude de leur langue, dans laquelle
on trouve les renseignements les plus importants sur leur
histoire, je donnerai au lecteur un court exposé de ce peu-
ple habitant les deux grandes divisions de la Turquie, la
Roumélie et l'Anatohe, ou Asie Mineure.
Bien que nombreux dans toutes les provinces de la Rou-
mélie, on pourrait dire que l'antique Thrâce, proprement
dite, en contient le plus grand nombre. Il est étonnant de
voir pendant la saison chaude, leurs tentes noires partout.
prôâ dos grandes villes, comme près des pauvres villages H
des fermes. On les rencontre, sur tous les chemins, accom-
pagnant leurs tentes, leurs bardes et leurs enfants, sur des
ftnes et des chevaux, allant d'un lieu de campement à un au-
tre. Souvent, il n'y a qu'une seule famille, souvent plusieurs.
Autour des villes populeuses, on voit quelquefois un grand
nombre de tentes abritant diverses familles, qui y sont venues
camper à des époques différentes, et qui même ne se con-»
(laissent pas.
Il est étonnant, que des auteurs qui connaissent la Tur-
quie, aient voulu énumérer le nombre des Tchinghianés,
pon seulement en Roumélie, mais même en Asie Mineure,
où ils n'ont été presque jamais étudiés, a Ce peuple singu-
lier de rindostan est estimé arbitrairement en Turquie, au
pombre trop haut de 200,000. » — ^Ami Boue, Tom. 2. p. 29,
Les Tchinghianés laissent leurs demeures d'hiver, qu'ils
appellent qyMa^ (1) vers la moitié d'Avril, et plus tard se-
lon la saison, et se dispersent dans toute la contrée voisine,
quelques-uns descendent du nord des Balkans, et passent
même jusqu'en Asie Mineure. D'autres, montent au nord des
Balkans, et descendent de nouveau vers la moitié d'Octobre.
Quelques-uns ne sortent jamais d'une province, où ils se
promènent, connaissant tous les villageois et les besoins
des industriels et des cultivateurs. Ce courant m'a facilité
l'acquisition de leur langue, car j'ai pu rencontrer près de
cette ville, de Tchinghianés venant des provinces fort é-
loignées de nous.
Presque toujours' ils se retirent dans les mêmes quartiers
d'hiver. Ordinairement, ils campent en dehors des villages,
près de quelque fontaine; leurs animaux attachés pai' les
pieds à des pieux, paissent autour de la tente. Dans les viU
lages Turcs, où ils sont moins molestés, on voit leurs ten-
tes souvent dressées au milieu du village. J'en ai connu
quelques-uns, qui pendant l'hiver, se livraient à la chasse^
1»^
(|).f r. ^V* * q y 8 h I a. — 0«•f*^^f■ d1ii?er po^r l'anné» —Caserne. Brhi
^11 —
plutôt pour voler impunément, que pour se procurer ûvk
gibier.
Les Tchinghianés, qui depuis long temps ont abandonné^
la vie errante, sont peu nombreux en comparaison de leurs
frères les Nomades. La plupart de ces Tchinghianés, que
j'appelle dans le cours de cet ouvrage, Tchinghianés Séden-r.
taires, sont de la religion Chrétienne. Selon Boue, k)c: citj
ce peuple compose presque à lui seul, des villages, comme
par exemple Hebibdsche près d'Andrinopie, Voidoniko, d^ns^
le Pinde, etc. (1).
Daps la ville de Gonstantinople, il y a, à peu près 140 fa-,
piilles, demeurant a Yeni-baghtché, à Tchinàr tchechmé
près de V église des Blachernes, (2) à Scùtari et à Kassim
pacha; 35 à Silivri, 30 à 40 à Tchôrlu, 1^ à Tchéndu, 8 ^
Epibâtes, 6 à Ksâstron, 6 à Buyùk Tchatâldja, 7 à Buyuk
Tchekmedjé, 35 à Rodostô, 70 à Litres, et d'autres dans, des;
villages plus éloignés de cette capitale. P'après les renseigna
nements qui m'ont été fournis par des Tchinghianés errants^
venant du nord, et même de la Serbie, il parait que plu-.
sieurs familles se sont fixées dans les villages. Mais le nom-,
bre des Nomades d'après leur dire, est encore fort supé-.
rieur, et les quelques milliers de Sédentaires, éparpillés dana
divers centres^ ne peuvent pas entrer en comparaison, a^veo
les Nomades, dont toute la Roumélie regorge. Ami Boué,^
un observateur hors ligne, qui parait ne pas avoir eu des.
rapports directs avec les Tchinghianés, se trompe en di-.
sant, que « plus de la moitié ou même les deux tiers, ont
quitté la vie nomade et se sont amalgamés surtout avec les^
Turcs, comme les maîtres du pays, t rr- Vol. 2. p. 29. (3)
(1) Uoe partie du mont He^os eut appejée ']felimgu& Balkan.r-PooqaçfiHe. foy.
it la Grèce Yol, 1. p, 365,
(2) Eî( xht irifiooXoy Sa toûtov t5v BX«)^i{tvôt.v xar^xauv i^piç où iro> V^ ^u^toi* aXX*4
psoavTtc Tov TÔtrov, v^ j^oixiottitv îxttBiv Tcù; ^tiivasoùi; toutoujc Bfx^svtret;. Çpnjtant.
par Scarlatos Bjiautius, 1851. Vol. i p. 591.
(3) Çea Grecs et surtoal des Bulgares de la classe bourgeoise ou tillageoise ont cr&
^e lear intérêt de devenir Musalmans — leurs descendants conserfent encore un typfi
particulier, quoique leur sang se soit mêlé de sang Asiatique et singare. Ami Bou^.
yol. 3. f . 403.
— 12 —
Plusieurs Sédentaires aux environs de Constantinople, se
sont mariés avec des filles Grecques pauvres. Leurs maisons
dont j'ai visité un grand nombre, présentent la même nu-
dité d'ameublement que la tente. Les locataires avec cette
passion du dehors, qui est inhérente au Tchînghiané, se
promènent dans les rues, avec leurs femmes, habillées de
couleurs rouges et jaunes, avec des fleurs dans les che-
veux. Dans ces villages, et dans les quartiers habités par
eux, on rencontre souvent toute la famille assise à la porte,
comme si la maison ne servait qu'à les abriter pendant la
nuit. A peine envoient ils quelque garçon à l'école, plutôt
pour s'en debarasser, que par amour des lettres. Les fatnil-
les éloignées de Constantinople, parlent leur langue entr'el-
les, lorsqu'il n'y a pas des étrangers. Les hommes sont mu-
siciens, allant de village en village, jouant et chantant dans
les grandes foires, et les fêtes des Chrétiens et des Turcs.
Plusieurs sont forgerons, vendeurs de paille, de charbon de
bois, maquignons, ouvriers dans les vignes et les champs
des grands propriétaires, et orpailleurs dans quelques en-
droits de la Macédoine — Pouqueville, voy. de la Grèce. VoK
3, p. 28, 29, 97. Jamais dans aucun village, on ne leur per-
met aucun autre office dans l'église, que de devenir chan-
tre. Dans les cimetières chrétiens, il y a quelques années^
on enterrait à part, les Tchinghianês de pur sang. Aujourd*
hui les Tchinghianês mariés avec des filles Grecques, ou
ceux qui sont de race mixte, sont enterrés à côté des au-
tres Chrétiens.
La langue parlée par ces Tchinghianês, diffère en plu-
sieurs points de celle de leurs conationaux les Nomades.
Souvent ils ne se comprennent pas, car non seulement ils
changent le verbe, mais plusieurs termes, oubliés par les Sé-
dentaires, sont remplacés par des mots Grecs ou Turcs. Plu-
sieurs de ces termes, ont été conservés par les Nomades, qui
en outre, forment des éléments de leur propre langue, de
termes nouveaux. Après la grammaire, je donnerai une ta-
ble de ces deux idiomes, dont la comparaison entre eux et
la langue des Tchinghianês Asiatiques, éclaircit quelques
points obscurs dans les auteurs Européens.
-13-
Outre cette différence de langage, il y a entre les Séden-
taires et les Nomades, un sentiment de mépris mutuel, pro-
fondément enraciné chez tous. Les Sédentaires, en parlant
des Nomades comme de barbares, se moquent de leur pro-
nonciation inintelligible, rude et rauque, de leur nudité et
de leur crasse ignorance. Les Nomades de leur côté, appel-
lent les Sédentaires, Kalb-tchinghianés, Rayâ-tchinghianés,
Kalpazân-tchinghianés, Ldkhos, (Valaque) et évitent autant
que possible, tout commerce avec eux* Ce sentiment n'est
pas dû tout-à-fait au changement de vie des Sédentaires,
mais principBlement à la différence de religion, car les
Nomades sont pour la plupart, des Musulmans, mais, n'
ayant pas plus de respect pour leur croyance, que les Sé-
dentaires n'en ont pour la foi Chrétienne. Les Nomades
accusent les Sédentaires, de changer de religion, selon les
convenances de leur position, et d'être Musulmans, ou
Chrétiens en même temps; reproche qui selon ma propre
expérience, est propre aux Nomades, et particulièrement à
la classe appelée Zapâri. Il est curieux d'entendre ce peu-
ple parler de religion, et s'accuser mutuellement, eux qui
ne respectent aucune croyance, qui méconnaissent tout prin-
cipe religieux. Pour eux ,tout sentiment moral et religieux
n'est d'aucune utilité, qu'autant qu'on peut en profiter.
Dans l'intérieur du pays, lorsqu'ils sont loin des villages
populeux, ils se soucient fort peu des pratiques religieuses*
Les Nomades Chrétiens souvent meurent sans être baptisés,
et les Musulmans sans circoncision. (1).
Il y a parmi les Nomades, des Tchinghianés Chrétiens,
qui ont beaucoup de rapports avec les Sédentaires. Quelques-^
uns se sont mariés avec des Tchinghianées villageoises. Ite
évitent la société des Nom : Mus : et bien qu'on les trouve
souvent sur le même campement, leurs tentes sont dressées
loin des autres. Ces Tchinghianés, entretiennent des rap-
(i) Ils changeot de religion ayee aatant de facilité qae de domicile, on plutôt ilit
n'oot pas de religion, et se moqacnt même de toat ce qui est respecté, comme saint
par d'antres peuples. À. Boue. Vol. S. p. 78. — frets à svÎTre tontes tes religions»
es Bohémiens n* en ont ancune.^PonqueTille, Voy. de la Grèce. Vol. 1. p. 965.
-16-
tnère de tous les Tchinghianés éparpillés en Europe, et en
Amérique. L' étude du nombre, et des mots Grecs emprun-^
tés à la langue Grecque moderne, et qui se trouvent plus
ou moins altérés dans tous les ouvrages publiés, le démon-*
trent à toute évidence. Môme les Tchinghianés Russes, sont
de la même souche. Plusieurs points obscurs, de la langue
des Tchinghianés d' Europe, pourraient être éclaircis par
r étude de la langue des Tchinghianés de la Turquie.
Cette liaison est corroborée par V étude de la langue des
Tchinghianés de V Asie Mineure, principalement de ceux qui
n'ont eu aucun rapport avec la langue Grecque. V idiome
de ces Tchinghianés ne contient aucun mot Grec, en re-
vanche, ils ont largement emprunté de la langue Turque,
et quelques mots de V Arabe.
Les Tchinghianés dans V Asie Mineure, sont fort nom-
breux* Ceux qui parcourent la province de Bithynie et la
côte méridionale de la Propontide, viennent camper sou-
vent aux environs de Constantinople^ et près des villages
plus au nord. Leur langue ne diffère pas essentiellement de
celle des Nomades de Roumélie. Mais il y en a un grand
nombre dont la langue a été étudiée et examinée sur ma
pressante recommandation, par un ministre Américain, le
Rev. Andrew. T* Pratt. Cet orientaliste infatigable, membre
de cette noble société Américaine, the American Board of
Commissioners for Foreign missions, dont les grands tra-
vaux honorent le public Américain, a fait une riche col-
lection de termes, parmi les Tchinghianés errants dans le
voisinage de Marach, (anc. Malatia Melitène)^ d' Aintab (anc.
Antiochia ad Taurum), et jusqu' aux bords de Y Euphrate*
Voici ce qu' il m' a écrit sur ces Tchinghianés. « Marash
Dec. 7. 1867. They are scattered every where in tow^ns. AU of
them are sieve makers. They profess to be Mohammedans.
Those about hère are siunni, and those to the south Kellis,
and below are Alevi. They always talk their language at
home». J'ai inséré ces mots dans le Vocabulaire, et j' aurai
souvent occasion d' en faire mention, en les comparant avec
ceux des Tchinghianés Rouméliotes. Bien que la collection
ne soit pas aussi riche, que celle des Tchinghianés Roumé-
-17-
liotes, le lecteur verra qii' elle éclaifcil plusieurs points de
leur histoire. J' ai marqué ces mots par (As.).
Sur les Tchinghianés des environs de Tokât* en Asie Mi-
neure, je donne les renseignements suivants, adressés au
Rev. M. Hamlin. D. D. par le Rev. A. H. Michael, pasteur
protestant à Tokàt- t Tokât March. 3, 1868. t They are cal-
led hère Pôsha, aud by themselves Lom. They are perfect
Wanderers, they are hère in the vv^inter, aud nix months they
wander through the neighboring villages and mountains.
Their occupation is sieve aud basket making» They are
found in ail this neighborhood, some of them professing
islam, the rest are of the Armenian church. They say that
in Morshovan, they hâve 150 families, being most nume-
rous at Bozook. Hère their number varies. One hundred
died of a sîngular épidémie about two years ago. They are
greatly oppressed aud have no defenders.
About their origin they seem to know nothing, but they
say that Job taught their forefathers the art of sieve and
basket making. Their ancestors also, they believe came from
Persia to this country.
At this présent time, 170 are in Tokât, 90 maies and 80
females, in 30 households. As to religion, they are ail of
the Armenian church. They always say, we are Ghristians.
They receive the seven sacraments, etc. etc*
Their priests hère and elsewhcre, are Armenians and
not Gypsy by race, solely on acount of their ignorance.
They might have priests of their own race, if they would.
They have almost entirely lost their original language.
They have nothing but a mixed jumble of words, partly
their own and Armenian and Turkish. Their priests assu-
red me, that the church has nothing spécial for them any-
where, that is, knows them only as Ai'menian Ghristians. »
Pôsha, Lom, et quelques autres mots envoyés avec cette
lettre, seront expliqués dans le Vocabulaire. Ces mots sont
marqués, (Tch. Tokât).
Les Turcs appellent les Tchinghianés jj K;^ tchinghianés
Bohémien , sorte de vagabonds des deux sexes, ^ij
zenghi, subst. et udj. Pers. Ethiopien, noir, nègre, Bohé-
2
^18 —
mien.— "BcliL Àr. Pers. zangee. n. An Ethiop iiej^ro. Zinjjîuio,
Zingana. Voc. It- Turc. i(ii85. X^j (zenghi) incola rcfrio-
nis Zang. s. Zangebar, Aethiops-^Vul. Pukkhto. zang, Nani(3
of a country Zanguobar. Zamji^ an Alrican, nejn^o. Bellew
Dict. 1867. Tchinghiân a donné naissance à Y Allem. zigeu-
ner^ It. zingaro, en (xrec. ÀT^iy^avô;, ÀTCty^^avai, zingana, zin-
gara, ÀT^^cyîoavaptov, ferreria, bottega di zingano, ÀTÎ^ty^aviCo^,
aTÇtY'/^ave'jw, at2^Yy,(X7(!)vai, zinganare, ÀT^iYx-aviîta, da zingano,
ÀxJ^iy^'^vtxo;, di zingâno, ÀTÎJiYxacvorouXov, zingarino, Kap(p«<;^ 5
dxî^ivxavoç^ chiodai^o. — Soin. Quelques auteurs Grecs, conti-
nuent encore à appeler les ïchinghianés, ÀôtYyctvoi, « Àftiy-
yavoi (ToupHoyiçToi), Constple. de Byzantins, Vol. 1. p. 347. A-
thènes. 1851, bien que Goray a signalé depuis longtemps,
la différence entre les deux mots. • ÀTaJyyavo;^ a, TrXeôvx^ïTtxôv.
Kaxû; èvo[jLi^&Y]) oTi elvac, oi à'izh toù; Ppaixopcotiiaiou; (ovo[Aa90svTe;
ÀÔîvyavot. ToOto eïvai ivojjia aipsTDcûv^ ot ÔTtoIoi dvottàCovTo xAt MéX-
j^ta&SexlTai, Stéxi cSoy(;.âTiÇav tov MeX)ri<7eSàx, dvcoTspov tou XptçtoO.
To ô'voj^a Tdiyyavoç îi to sçepav à7co tyiv ivSiav^ ï) to IXaêav sî; tov
Xp6fX0v i-Kh jwtvkv àUo ïôvoç. — Cor. At. Vol 4, p. 38 et 711. Àeiyya-
vot, haeretici, qui et Melchesedeciani. Glos. Àôiyyavo; atpsTixd;.
DC. lloXtv ÀfLoptov, ev ^ xal Iou6aia)v y-ai xtvwv À6iyyav«v tcX^Ooç
à&i Tcw; EyxaTOixiJ^ETat' — àXXa Xè Tcàvra, çuXaxTOuaa xatà v6[aov tov
Mû)«iaCx6v Tz^ry ttj; ^epiTOfjLYVç. Theoph Gontin. Lib. 23. ÈTiJyjfave
yàp -reûç xal aXX(i>; 5 Miya^nX 6:r6 -TcotvTwv (jLc<;o*jfJL8voç, Ste X*fî xaxii;
(JLSV atpéiîo); [xeTaaj^YjJtà; txç tûv ÀStyyàvwv. id. 11. p. 11. Theoph.
Chron. Vol. 1. p. 759-770. Georg. Gedr. 11. p. 69. Àôiyyàvotç
Tc xai XpKTTOjjLayoi; ©vXo;. Ephraim. V. 2195. Gènes, p. 31-32.
Thus among the Byzantine historians, we find associated
with the Paulicians, a certain sect of ÀOtyyavot-probably a
sect who were accused of foUowing certain Gnostic or
Manichaean principleSp because they held that the touch of
many things was defiling. jjlyî 6iy^;. Golos. 2. 21. Neander. Hist.
of the Ghr. church, transi, by Torrey Vol. 3 p. 270. Fleury
dans son histoire ecclésiastique, les fait sortir d' un mélange
impur des hordes des Attingans nombreux dans la Phry-
gie, sous le règne de Michel le Bègne. Pouqueville. Voy. de
la Grèce, vol. 1. p. 362. Les Bohémiens venus de la Phrygie
ou de plus loin, avaient été oubliés duns 1' Asie, lorsque
— l!) —
Jean Zimiscès leur concéda des terrains aux environs de
Philippopolis, dont ils jouirent jusqu' en 1442. id. p. 365. On
voit que V auteur a confondu les ÀOiyy«voi avec les Tchin-
ghianés.
rùçTo;, Y'içTY)?, yioTiQdOL^ f. cst souveut usité par les Grecs.
On désigne aussi toute personne méprisable et avat*e» Le
mot dérive de A^yur-cio^, yiîz-zioi;, yu^ctyi;, y^Kf-cy^Çy d' où aussi
dérive Y Esp. Gitano, Aeguptano, et Y Anglais Gypsey, Gy-
psy, Gipsy. On a confondu Tuçtti; avec Y Ar. JbJ qyhthyi
Copticus, Aegyptiacus. — Freyt. kôtttî^, GM. jttJçTDç, assassino,
mesnadiere. — Som. n' a aucun rapport aVec yi^-ni^»,
Il est probable, que le teint basané de ce peuple, leur a
fait donner ce nom, plutôt que leur origine prétendue de V
Ég^'pte, car tout porte à croire, que les Tchinghianés se
sont introduits en Turquie, et par ici en Europe, par terre.
Les Grecs- appellent aussi les Tchinghianés KaTÇiêéXo;,
KâtT^iêéXa, f. 2ingana, merciauolo d' ogni sorte di merceria
di rame, ferro, latta e simili — Som. « KaT^^tSéXti; ist dar Va-
lach. cacivel, von Lat, captivus, captivellus, also in der
Weisc, wie It. cattivo, schlecht. » Pott. Vol. 2. 259. Ce mot
comme le préc. ÀtÇiyy«voç, s' appliquent à des gens dont les
manières grossières resssemblent à celles des Tchinghianés.
Les ValâqUes, les appellent Çiganu^ Zinganu. . Voc. Daco.
Rom. Alexi p. 239. Les Bulgares Tchiganin, Gipsy. M. Bulg.
Dict. et les Albanais jeipx-Yo'J Hahn. Alb. Stud.
Ce qui est d' un haut intérêt, dans Y histoire de ce peuple,
c' est le nom Rom, qu' ils se donnent, partout où ils se
trouvent, soit en Turquie, soit dans les contrées les plus
éloignées de Y Europe (4). Pour eux, toute autre dénomi-
nation est étrangère, et ils évitent le terme Tchinghiané,
qui est un terme d' opprobre. J'ai proposé Skr. Rama, adj.
black, white, beautiful, pleasing, n. a name common to
three incarnations of Vishnu, orParasùrana, the son of the
Muni- Jamadagni, born atthe commencement of the second
or Treta Yug. Ram a n'a, adj. causing pleasure, pleasing,
(1) Campuz r 0 D (m) marido r o m n i^ mujer. ?oy. Pott. 2, p. 275,
— i>0 —
charming, doUghttul-Wilsoii, de la laèine racine, r a m, to
sport. Tchinghiané, Rœn, adj. Romand, appartenant au
Tchinghiané» Bomni, femme Tchinghianée. Skr ramant, a
woman, or an agréable woman, a wife, a mistres. conip,
Roma, Romanils, Romana, de la langue Latine. Peut-être, que
les Tchinghianés en sortant de V Indostan, se sont appro-
priés le nom du dieu râma, pour se distinguer des autres
peuples et des autres religions. Peut-être aussi, dans leur
patrie, ils étaient sectaires de ce dieu, et ils en ont retenu
la dénomination. Je propose cette étymologie, qui me pa-
rait, dans r état actuel de nos études Tchinghianées, aussi
probable que bien d' autres, proposées pour Y élucidation
de ce point important de leur histoire.
The Goculast'has adore Crishna, while the Ramanuj
worship Ramachandra. As : Res : Vol. 7 — 280. Âmong the
Ramanuj, some worship Rama only : others Sita : and others
both Rama and Sita. None of them practice any indécent
mode of worship . . . but the Ramanuj add an upright red
Une in the middle of the double white one. id, p. 281. They
Ukewise reverenced the Sâlagrâm stone, and Tulasi plant,
and in several of their doctrinal notions, as well as in thè-
se respects, approach to the présent followers of Ramanuja,
^ilthough they cannot be regarded as exactly the same. id :
Vol. XVI. p. 12. — Ramanujas or Sri Sampradayis id. p. 24.
The worship of the followers of Ramanuja is addressed to
Vishnu and to Lakshmi, and their respective incarnations,
either singly or conjointly; and the Sri Vaishnavas, by
which gênerai name the sect is known, consist of corres^
pouding subdivisions, asNârâyanâ, or Lakshmi, or Lakshmi
Nârâyan or Rama or Sita, or Sita Rama, or Krishna, or
Hukmini or any other modifications of Vishnu, or his con-
sort, is the preferential object of the vénération of the vo-
tary — id. p. 30. — The Ramanujas, Mr Colebrooke says, are
of three classes, those who worship Rama alone, Sita alo-
ne, and Sita and Rama conjointly — id* The Ramanujas are
not very numerous in the north of India, where they are
better known as Sri Vaishnavas — id. p. 36. — The ascetic
and mendicuut followers of Ramànaud known indisorimi-
— 21^
nately as Ramânandis, or Ramàwats, are by far the most
immerous class of sectaries in Gangetic India. id. p. 52.
Les Indiens appellent Rumi, les habitants de la Turquie,
du nom i>w(jLaîot des Byzantins. « holding in hostility Cafirs,
(infidels), mulhids (idolators), Irmenis (Armenians), Rumis
(the ïurks) and Zingis (Aethiopians)- As. Res. Vol. 2. p. 272.
On voit dans l'ouvrage de Pott — Vol. 2. p. 32, que le ter-
me Sindo, Sintiy Smdhiy est un de leurs noms, et qu'on Id
croit comme ayant une affinité avec les 2ivW, et KvTiot âv-
Spcç de quelques auteurs Grecs. As. Res. Vol. 3. p. 6. — Vol.
G. p. 531. 2xuOt)tov ï^vo; ot SivSoi, ou; 5 ApoiStati; (Schol, Apol,
Argon. A. 332) XUSou;, papuTOvw; xal où SivXoù; ypaTîTsov eïvaC
çxçi- Coray. Prodr. Biblioth. Hell. p. 379. En étudiant la
langue de nos Tchinghianés, on verra que cette dénomina-
tion, n'est autre que le sundù des Sédentaires, pron: shundà
par les Nomades Musulmans. Tous les Tchinghianés le tra-
duisent par les mots Turcs, jj^^ mechhour ad], Ar.
célèbre, connu- j^ mou'teheVy adj. Ar. qui jouit de la
considération, respectable, JUj ridjaly pi. de Jo.j redjul.
liommes, grands, dignitaii-es, les ministres et les grands de
la Porte-Bchi. En Grec: asy^C» djtou^Ti;, e^axouoT^;, aiQ^iLavrix^;.
Plusieurs Tchinghianés m'ont assuré, que le terme dérive
du verbe shunàva^ j'entends et que le participe shutidô, est
une personne dont on parle beaucoup. So'si mi shundi? (ch,
Nom.) qu'y a-t-il ma (femme) renommée? — paroles adres-
sées par un Tchinghiané à son épouse. Le mot est appliqué
indistinctement aux gens de leur sang, on à des personnes
étrangères à leur race. Peut-être les Tchinghianés d'Europe,
ayant oublié, par un long séjour chez les étrangers,' une bon-
ne partie de leur langue, se sont trompés eux mêmes, et ont
induit en erreur les savants, sur la véritable signification de
ce mot, qu'on a fait dériver du Skr. s i n d h u, m : The océan»
the sea. The Indus, the country along the Indus or Sindh.
5 jjL-, sind,h — Sea, océan, the name of a district.
J'ai cherché depuis long temps, à trouver d'autres déno-
minations propres à leur race. Je n'ai rien trouvé, ni par-
mi les Tchinghianés de la Roumélie, ni parmi ceux de TA-:
sie Mineure. Les sobriquets de Kalb Tchinglnavé, Kalpazdn
— 22 —
Tchimjhianéy Rayci Tchinghianéj, Ldkhos, et tos dénomina-^
tions des ceux vivant dans la Valachie et la Moldavie, sont
d'origine étrangère à leur race; comp- Vaillant, le^ Rômes :
p. 319.
^^arJLi fdldji^ s: ar: t: Devin, Bohémien qui prédit l'ave^
nir par le moyen des sortilèges — ^j Jlj falzen, ad}, pers :
compos. — Devin, sorcier — Bchi, terme propre aux vieilles
femmes qui disent l'aventure. GM. (xàY^ffaa, pron: viàissa^
par les Tch: maga, strega — Som :
Zapâri (Ç Grec) vay : l'étym : dans le Voc : Ces Tclnughia-.
nés sont les gens les plus farouches de cette race. Ils xné-
nent des ours et des singes dans les foii'es et les grandes
villes. Quelques-uns sont forgerons pendant l'hiver. Ils sont
tous. Musulmans. C'est dans cette classe que le gouvern-.
ment trouve des houreaux. Comme les oiseaux de pa^ssage,
ils se promènent d'un endroit à l'autre, de manière qu'il
est fort difficile de les connaître, ou même de savoir leur
genre de vie. Us portent d énormes coiffures, avec des la^r-i
ges pantalons- Leur regard est sauvage, leur marche fière.
Une bande de ces gens, parcourant le pays, à trois heures
de distance de Constantinople, il y trois ans, assassinèrent
deux garde-champêtres qui adressèrent quelques paroles
peu polies à leurs femmes. Ils ont cloué leurs victimes par
terre, en enfonçant un morceau de bpis à travers leur tê-
te. Ils ne forment pas une classe distincte des autres, mais
leur sauvagerie, et leur grossièreté les sépare de leurs co-
nationaux. En revanche, leur langue est très pure, souvent
très expressive, peu mélangée de termes Turcs et Grecs.
J'ai été aSsez heureux, d'avoir rencontré plusieurs de ces
gens, qui m'ont raconté quelques contes et répété plusieurs
chansons. La meilleure partie du Vocabulaire, pravient de
cette race. Pour les autres Tchinghianés, Zapdri, a la signi-
fication du lat, viflgus, Hel. ô;tXo;. Ils n'ont aucune honte du
terme, et ils s'appellent d,ans leurs chansons et leur con-
versation, Zapdris.
On appelle Ghiavendé, les filles Tchinghianées qui se ren-
contrent dans les rues de Constantinople et dans les grandes
villes de l'Empire, à demi voilées, chantant et urcompagixant
— 23 —
leur voix de forts battements de mains. Elles sont Musul-
manes, et des moeurs très libres. Pour la plupart des Tchin-
ghianés, ghiovendé et lubni, prostituée, sont synonymes. — Tr.
vJLJ/ guvenmek. Se vanter, se glorifier, se prévaloir-Bchi.
Les noms qu'ils donnent aux nations avec lesquels ils ont
des rapports journaliers, sont d'un haut intérôt. Ils ne con-
naissent que les races avec lesquelles ils sont en contact, et
dont ils ont embrassé la religion. Quant aux autres nations
éloignées, ils ne leur donnent d'autres noms, que ceux qu'
ils trouvent dans le pays.
Gadjô est pour le Tchinghiané, toute personne étrangère
à sa race: Chrétien, Juif ou Musulman, niç (xy) êu^v, pâp*
6apo;, — Qui n'est pas Tchinghiané, est gadjô. Ce terme
se traduit par le Grec, iU6<puXo;, àUoyev^ç. Ils ne se trom-
pent jamais. Le Tchinghiané dans ses contes, dans ses
chansons, no parle pas d'un de sa race comme d'un gadjô.
Kn Allemagne, et dans les contrées d'Europe, les plus loin-
taines, le terme est appliqué à des nations autour de lui.
Ici pourtant, sa signification est très précise, car, bien qu'
ayant des noms pours toutes les races, avec lesquelles ils se
trouvent en contact, gadjô^ n' est pas moins usité en toute
occasion. Gomme Rom^ il a souvent la signification de ma-
ri, et gadji, f. de l'épouse, particulièrement lorsque la fable
raconte les faits des étrangers. J'en donne dans le Voc:.
plusieurs citations à l' article gadjô. L' étymologîe en est
obscure. Gdrff c/io-Bauer, Gddlche (plur.) Russen-Boehtlingk-»
Mél: As. p. 27 — Gampuz. gachô. m. hombre — Gattgie, a man,
Simson. 331. Ge terme existant dans la langue des Tchin-
ghianés Asiatiques, me porte à croire, qu' il est d'origina
Indienne.
Les Turcs, ou plutôt ceux qui professent la religion mu-
sulmane, sont appelés khorakhdi, adj. khorakhanô, khora--
khni, f. musulmane. Geux d'entre eux qui ont embrassé la
religion de Mohamed, s'appellent, khorakhanô Roni, Tchin-
ghiané Musulman, pour se distinguer de leui^ conationaux
de la religion Ghrétienne. Souvent ils s'appellent simple-
ment khorakhdi, bien que tout khorakhâi^ est pour le
Tchinghiané un gaUjô: mais aux yeux de l'autorité, le Tchiu-^
— 24 —
ghiané était un non Musulman, et on lui faisait payer sa taxe
ou haratch, comme tous les autres rayas de V Empire, en
r exemptant aussi du service militaire, fort approprié à sa
nature, à cause de sa constitution vigoureuse et agile.
La dénomination générale pour les Grecs, est Balamâ;
lorsqu'ils veulent dire qu' ils sont de la religion Chrétienne,
ils s' appellent, Batamcmâ rœn, Tchinghiané Chrétien. Il n*
y a que ces deux distinctions entre les Tchinghianés Mu-
sulmans et Chrétiens. Balamni, f. femme Gixîcque— Âscolî
Zig, p. 5. dit. € Balamô^ der Grieche, stellt Paspatî mît Bor-
row's paillo el que no es Gitano. biitamô aber ist unmôglich
vom Slaw. Balamut^ faseler, schwîndler schwàtzon (Jung-
mann> slow, çesko-néms), auch unter den Walachen, im
sinne von stupîde (Vaill, voc. Franç-roum, Boucoureshtî
1840) gebrâuchlich, zu trennen. Also ein schimpfname, wie
z. b. serbl, bàKja turca, per convîcium {bàle mucus, bàlili
muoo maoulo), und wohl auch pantatuna bei Borrow, a
Frenohman, welches zu der gaunersprache gehôi^en soU) •■
— Slav. Baly'u ({A«patvi.x) Batoven, (f^opiç âraxTOç) GM. waXa-
ftç, Twtlauo^, Twt^aêov/au — Oec. Slav. Vol. 2, p. 5.
Les Tchinghianés, en arrivant parmi les populations de la
Turquie, et principalement parmi celles de la Roumélie, se
sont trouvés en contact avec les Bulgares, dont le pays s*
étend des. borda du Danube, jusqu' à la ligne parallèle des
Balkans. Ils sont éparpillés sur presque tout le territoire de
la Thrâce, comme cultivateurs et travailleurs dans le& fer-
mes des grands propriétaires ottomans. Us sont les bergers,
du pays. Pendant 1' été, toute la Roumélie eu est pleine.
Ils se distinguent des Grecs, par leur figure pille et aplatie,
parleurs membres plus arrondis, et par leur langue, cjui dif-
fère de celle parlée par les Grecs, Les Tchinghianés errant
sur tout ce territoire, au sud et au nord des Balkans, ont
dû avoir des rapports, avec ce peuple éminemment agricole.
C est de ces rapports intimes, que la langue Tchinghiapjée
a empruntée si largement du Bulgare. La dênominatîou Das^
appliquée aux Bulgares, par tous les Tchînghîaués de la
Roumélie, soit des Chrétiens, soit des Musulmans,, me pa^
rait avoir son origine du Grec, 4à$ ^«xt>ti; et XxKioby déiionû-.
— 25 —
nation de la Valachio chez les Romains, et les Grecs By-;
zantins — ^Ascoli, Zig. p, 4. « Zu Das, bemerkt Paspati,» Tliis
appellation is given by the Gypsies to the numcrous BaiI-
garians living among them. It is intei^estiug, as being pe-
rhaps, a réminiscence of the words Dacia, Dacian — Swe« -
lich richtig ; denn erstens waren die namen Dacia, Dacius
wohl schon lange iu jenen lândeni verhallt, als die zigeuner
dort einvanderten, und zweiteyis gehôrte das bulgai^n land
zu Dacien nicht» M. Âscoli croit que das dérive du Skr
dâsa, a fisherman, a slave, a servaut. H. ^b das, m. îk
maie slave, et que les Tchinghianês en arrivant parmi ces
populations n' on fait que traduire « das l)ekannte sdavo —
slavo—schiavo — schiavone, d. i. sclave und slawe » etc. M.
Ascoli aurait dû prouver, ce qui n' est pas encore prouvé,
que Esclavon, slave, dérive du Latin, Sclavus. Certes les
Bulgares, par amour propre, n' auraient pas donné aux
Tchinghianês, venus parmi eux, une définition semblable,
et les auteurs Byzantins ne croyaient pas à une telle origine
du nom des Slaves (1), Si F on pense que les Tchinghianês
sont arrivés en Thrâce au 14'«e siècle, ils ont dû faim con-
naissance avec les Bulgares, à la tête desquels, étaient des
familles de la Dacie. La dynastie Daco-Bulgare, depuis de
longues années, était à la tête du pays, depuis Pierm et As-
San ; et un grand nombre de Daces, était parmi les Bul-
gares (2). .
Depuis la publication de mon mêmoim, j' ai rencontm un
grand nombre de Nomades, qui appellent Das, non seule-
ment les Bulgares, mais les Russes et les habitants de lu
Valachie, dont on voit des travailleurs en Roumélie. Ils ap-
pellent aussi Das, les Zinzams — Ami Boue. Tuixjuie d' Eu-
rope, Vol 2, p. 108, les K-ouTdoêXayoi des Grecs.
Le nom donné aux Albanais, tchibanô, n^ est pas très
clair. Tr. %La. djebban s. ar. Désert, plaine déserte — Lache^
poltron. Ce nom est bien connu de tous les Nomades et des
(1) Voy Slav. Oec. Vol. 3, p. 75. arl. sIoto.
(2) 'E7r(6t<;ipr,ot; xûv *Avx;. *ëO>ù>v. Vol. 2, p. 82.
— 20 —
SMentaires. GM ÀxSavic, Tr. arnaud ; on les appelle aussi
Tchindé-tchibénghere, ceux qui out la langue coupée. Liebich
écrit Uchiwalo der Schwatzer, der Baier, der Ungar, der
Pole.GM. yXftxiaQt;, babillard.
En général, le Tchinghiané a 1' Albanais en horreur, et
principalement les soldats irréguliers, que la Porte avait au-
trefois eu si grand nombre dans ses armées.
Pour les nations loin d'eux, ils n'ont d' autres dénomina-
tions que celles usitées par leurs voisins. Comme les Turcs,
ils appellent les Allemands ^^ nemtche. Autrichien, en
général Allemand. »Lx-* madjar, Howgvoi^-^madjarlu, qui
est de la Hongrie— »6chi. Les Russes, Moskôvis, coiBme les
Ureos, Mdorxoê.o;. Aux Russes, ils appliquent quelquefois 1' é-
pithète, Baré-sherénghere, ceux qui ont une grande tête, à
cause des g^^ands bonnets qu' ils portaient autrefois.
Le lecteur trouvera dans le Voc. des éclaircissements sur
ces termes, qui intéressent Y histoire de ce peuple.
•le ne m' arrêterai pas à parler de la religion de& Tchin-
ghianés, car ils n' en professent d'autre que la chi^tienne
et la Musulmane. Il me pai'ait probable que les Tchiughia-
nés en venant en Thrâce, avec leur foi antique, si toutefois
ils en savaient une, se sont tous convertis à la foi Chrétienne,
qui était alors la seule dans, ces provinces. Après la conquête
de r Empire, plusieurs ont suivi l' exemple d' un grand
nombre de Chrétiens, qui par des motifs divers, ont em-
brassé r islam, L' étude de leurs termes Tchinghiano-Chré-
tiens, démontre que les Tch. Musulmans ont été familiers
avec la religion Chrétienne. Parmi les Nomades do la reli-
gion Musulmane, on trouve quelques signes de ferveur, prin-
cipalement, lorsqu' ils parlent de leur conationaux, les faux
Tchinghianés. Les Sédentaires, ne peuvent pas. se passer de
quelques démonstrations religieuses, dans les villages, où
la foi chrétienne, est une foi religieuse et politique. Soit dans
r intérieur de V église, soit dans les occasions solennelles,^
gi fréquentes dans les villages chrétiens, le Tchinghiané
montre une indifférence et une insouciance qui frappe les
moins clairvoyants. Rien ne touche ce cœur de marbre, qui
rit de tout, qui vit et meurt comme une bête. Avec une telle
— 27 —
insouciance, avec une telle apathie, est-il possible, que ce»
peuplades aient retenu quelques vestiges de leur foi primi-v
tive ? Il n'en est rien. Mes relations familières et soutenues
avec les Tchinghianés Musulmans et Glu^étiens, et surtout
avec les Zapâris, m' ont convaincu, qu' il u' y a aucun vestige
de religion, ou de foi, importée de leui' propre pays. Tout a
a été oublié, Même dans leux's chansons et contes, dont plu-i
sieurs datent des générations passées, il n'y a aucun vestige
d' antique foi. Toutes mes questions et recherches ont été
sans résultats. On aurait pu supposer que ces gens, arrivant
daiis des pays, où, soit par force, soit par des considérations
d' intérêt, ils ont embrassé une nouvelle religion, auraient
pu conserver soit des phrases, soit des mots, se rapportant
à leur foi antique. Je fais ces observations, car il y a encore
des personnes instruites et des auteurs, qui croient que
les Tchinghianés, en. secret, observent quelques pratiques
religieuses de leur foi antique, lesquelles venant à la con-r
naissance des peuples étrangers, pouvaient leur être nui-
sibles.
Pendant les mois du printemps, lorsque les Tchinghia-
iiés, sont déjà sortis de leurs quartiers d'hiver, il se donnent
rendez-vous au milieu de quelque champ verdoyant, près de
quelque source d' eau. Là, ils célèbrent la seule fête propre
à leur race, loin des Gre^s et des Turcs, leur kakkavà, ou
fête des chaudrons. Pendant trois jours consécutifs, ces No-
mades au milieu de leurs tentes, s' adonnent à des festins,
à des réjouissances, à la danse et au chant. Chaque Tchin-
ghiané est tenu d' immoler un agneau et d' inviter tous les
passants à sa table, couverte de fleurs et bien pourvue de
vins. Tout procès, et tout litige, étaient sévèrement défendus
pendant toute la durée de cette fête, La danse, les cris, les
chants, étaient leur seule occupation. À la fin des ces trois
jours, ils payaient leur impôt annuel au Tcheribachi, ils ré-
glaient Iciurs affaires contentieuses, et s' en allaient parcou-
rir le pays, avec leurs tentes et lem's animaux. Cette iête dont
plusieurs Sédentaires ignorent même le nom, commence à
tomber en désuétude parmi les Nomades aux environs de
Constant! nople, depuis que la perception de leur taxe s'o-^
— 28 —
père d' une autre manièix), par les agents du gouvernement.
Plusieui's môme prétendent que le kakkavà, a été institué
par le tcherihachi,^ pour mieux et à son aise, prélever la
taxe. Mais cette fôte est continuée encoi'e dans maints lieux
de la Roumélie, où aucun oficier du gouvernement ne sur-
vient pour interrompre leurs réjouissances. Le kakkavd com-
mence au jour de la St. George, 23 Avril (s. v.) dans les
pays méridionaux de la Roumélie et plus tard au nord. Sou-
vent la fête est célébrée par quelques familles seules ; autre-
fois on y voyait des centaines de tentes (1).
Souvent le kakkavd pour plusieurs Tchinghianés finis-
sait en pleurs et en lamentations, à cause des exactions ve-
xatoires du tcheribachi. On faisait appel au chef, qui pre-
nait en ferme la taxe du pays, et souvent ils devenaient
victimes de sa rapacité. À propos de ces avanies réitérées^
on répétait le proverbe « pisser contre lesoIeiU pour expri-
mer leur peu de succès auprès du chef.
Les habitudes et la vie ordinaire des Tchinghianés, ont
été si souvent décrites, que je crois superflu d'en parler.
Les Nomades souvent enterrent leurs morts pendant la nuit,
pour éviter les dépenses des prêtres et des imams. Quelques
vieilles femmes do leur race, sont les seuls médecins qui
soignent leui^ malades.
Je viens maintenant à l'étude de la langue des Tchinghia-
nés, qui est l'objet principal de mon ouvrage. Avant d' étu-
dier les éléments de cette langue si peu connue, à cause de
la difficulté de son acquisition, il est bien que le lecteur
sache, par quels moyens j' ai pu rassembler les matériaux
contenus dans le Vocabulaire.
Pour étudier la langue Tchinghianée, il faut Y apprendre,
et l'apprendre à fond. Il n' y a chez nous ni grammaire, ni
dictionnaire ; il n' y a même pas de gens auxquels on pour-
rait s' adresser pour corriger ses fautes ou êclaircir ses
doutes. Les ouvrages publiés en Europe, et plusieurs même
(t) Cette fête a-t-elle des rapports iTee le P*ha}gutsafa, la fêle de la saison Ter»
nale, le narrai des Persans, As. Res. Vol. 2. p. 325, on arec te J.fi) ho I e e, th»
grtat festif al beld al ihe approach of ihe Tcrnal equinox ?
— ai) —
par des <inleur:5 cjui ont mis sur papier, ce que les Tchin-
phianos leur ont dictée sont souvent erronés à cause de 1*
ignorance stupide des Tchinghianés. Souvent, V aiticle est
joint au nom, le pronom personnel au verbe. Ils vous don-
nent toute autre chose, que ce qu'on leur demande. Pour
cacher leur ignorance, et sans peur d' être corrigés, ils don-
nent des étymologies toutes autres que celles recherchées ;
H voir les grammaires publiées sur la langue parlée par les
Tchinghianés éparpillés en Europe, et dont la plupart sont
insérées dans 1' ouvrage de Pott, on se convaincra qu' une
laogue qui, au fond, a une ressemblance frappante, partout
où elle est parlée, ne pouvait pas avoir subi tant d'infle-
ctions et de variations, dans les éléments de sa grammaire.
Je ne nie pas que, dans mon précédent travail, je ne sois
pas tombé dans les mêmes fautes, à cause de Y insuffisance
de mes matériaux et de l' ignorance de mes maîtres Tchin-
ghianés.
Le Vocabulaire d' aujourd' hui, est infiniment plus riche,
car il contient la langue de presque tous les Tchinghianés
de la Roumélie et des provinces très éloignées de nôtre
ville. Il est basé sur la langue des Sédentaires et sur celle
des Nomades, laquelle à cause de sa rudesse et de la non-
prononciation de plusieurs consonnes, est souvent fort dif-
ficile à comprendre. On doit saisir le mot échappé au No-
made, et ne pas V obliger à le répéter, car il le changera
selon sa façon. En visitant les tentes, sur le bord d' un vil-
lage, on s'étonne de ne pas comprendre la langue parlée dans
toutes les tentes. Eux mêmes ne se comprennent pas, car
ils arrivent par hasard d' endroits très éloignés, et quelques
changements portant soit sur le verbe, soit sur le pronom,
leur rendent inintelligibles les uns aux autres. Aux envi-
rons de Constantinople, il existe une foule de Nomades Mu-
sulmans, qui n'ont pas le verbe, terdva, avoir, de leurs voi-
sins les Sédentaires. Ils emploient, le verbe auxiliaire tsdm,
je suis, pour avoir. Séd. terâva yek grasty j' ai un cheval.
Nom. mande isi yek grâi, à moi est un cheval-mihi est
equus. On voit souvent au devant de leurs tentes, des en-
fants des Tchinghianés Sédentaires, riant et tournant en
— 30 —
iridicule, la rudesse de leurs expressions ; mais ces diffé-*
rences de prononciation et d' inflexions, se réduisent à peu
de chose, pour celui qui a étudié à fond, la structure de la
langue.
La langue Tchinghianée bien que simple^ et peu riche,
est d' une acquisition fort difficile, à cause de la vie errante
de la race. Pour apprendre celle des Nomades, qui contient
des mots et des verbes depuis long temps oubliés par les
Sédentaires, il faut se tenir sur leur piste, les attraper par
tout où on les voit campés, et s' approcher d^ eux de mani-
ère à ne pas les effrayer. Ils sont timides, car partout on les
injurie, et on les maltraite avec des sobriquets et des gros-
sièretés peu dignes d' hommes civilisés. Quelques-uns m'
ont chassé de leurs tentes avec des paroles et des gestes
grossiers. D' autres, n' ont pas voulu répondre à mes ques-
tions, et continuaient leur travail sans se soucier de ma pré-
sence. Ce n'était que lorsque je leur adressais la parole dans
leur langue, qu' ils me regardaient, et souvent me dormaient
quelque harde pour m'asseoir. Si on leur demande quelques
mots de leur langue, ils disent souvent, qu' ils n'en savent
rien, et qu' ils ne sont pas allés à 1' école. Peut-être, par a-
mour d'argent, ils répéteront quelques mots, en promettant
d' autres pour le lendemain, et pendant la nuit, ils dispa-
raissent sans savoir où les trouver. Pendant plusieurs mois
de r année, on ne peut pas trouver des Nomades, enfouis
comme ils sont dans quelques étables, ou hangars des villages.
Le Tchinghiané pauvre et affamé, se défie de tout le
monde. Aux injures, il ne répond jamais. Il est hué par les
enfants; en passant, il entend des injures et des grossière-
tés sans même tomner la tôte. Le nom de sa race, dont
tout homme est fier, est un terme de mépris. Il ne demande
rien à la société qui le déteste, et ne fait jamais rien pour
lui. Il ne comprend pas l' intérêt qu' on aurait à apprendre
sa langue ; il croit môme qu' on se moque de lui. Mais le
Tchinghiané ne résiste pas à 1' argent, et ce moyen capital,
a été la source principale de mes connaissances.
On arrive quelquefois à trouver des femmes qui à force d'
argent, vous répéteront quelques chansons avec des obscé-
-31-
nités dégoutantes, entendues par les geuîs de la tente, ^i^m
aucune honte. Une vieille femme Zapâri, m' a répété la
fable des quarante voleurs en langue nomadique, d' une pu-
reté extraordinaire, et dont la presque totalité est insérée
dans le corps du Vocabulaire. Elle a voulu être payée, et
pour cette fable et quelques chansons de gens de cabaret,
elle m' a demandé seize francs, que j'ai payé. Bientôt, la
nouvelle se répandit parmi ces farouches Nomades et j'eus le
bonheur de faire Une riche collection de termes, provenant
de ces Nomades du nord de la Roumélie. En rencontrant
d' autres Nomades, j' ai eu occasion de répéter ces mêmes
mots, et d' apprendre des inflexions usitées parmi d'autres
Tchinghianés. Leur ignorance leur porte à nier comme non
Tchinghianée, toute expression qui leur est inconnue. Sou-
vent les Nomades disent, qUe tel mot est des Sédentaires,
appelés par eux les faux Tchinghianés. Dans les tentes ou
rencontre quelquefois des filles des Sédentaires Chrétiens,
qui se sont mariées avec les Nomades Musulmans.
Ces visites aux tentes, ne sont pas toujours profitables. Peut-
être la famille vivant à côté des villages Musulmans, a
presque oublié sa propre langue. D' autres fois on rencontre
des gens si stupides, qu'on en part bien vite, complètement
dégoûté, et des Tchinghianés et de leur langue.
On arrive de cette manière à rassembler de riches maté-
riaux. Souvent leur curiosité est éveillée à un tel degré, et
eux mêmes s'intéressent à un tel point, qu'il est impossible
de noter tous les mots qui leur échappent.
Je me suis trouvé fort souvent au milieu des tentes, seul
parmi une foule de Zaparis, les Tchinghianés de ma pré-
dilection, qui se pressaient autour de moi, m'adressant des
mots de tous côtés, les uns corrigeant les autres, s'appellant
stupides et ignorants. Quelques-uns, dans leur zèle, saisis-
saient ma main, pour n'écrire que le mot qu'ils me don-
naient, car tout autre était faux et non Tchinghiané. Je dois
avouer, que je n'ai eu jamais occasion de me plaindre de leur
conduite envers moi. Quelques soins médicaux, donnés à
leurs malades, m'ont acquis des connaissances fort utiles.
Les plus profitables de mes excursions étaient quelques
— 32 —
lentes dressées tous les printemps, 8Ur les hauteurs derrière
Constantinoplc. Ces gens forgerons et faiseurs de cribles, et
d'une apparence sinistre et farouche,ont été pour moi,d'une
grande utilité; j^ai visité leurs tentes, j'ai pourvu à leurs
besoins, et soigné les maladies dont ils souffraient, eux et
leurs nombreux enfants. Lors de mes visites, ils abandon-
naient leur travail, ils éteignaient leur charbon, la femme
laissait le. gros soufflet,et les femmes et les enfants de toutes
les tentes se rassemblaient autourde moi. Assis sur un tabou-
ret, entouré de plus de trente individus, j'écrivais non seule-
ment ce qu'on me disait, mais encore toutes les expressions
des enfants se querellant entre eux,et des parents cherchant à
faire taire les enfants. Pendant tout ce temps, les mains des
enfants fouillaient dans mes poches, les adultes fumaient tout
mon tabac, mes instructeurs à la fin vidèrent mes poches
de toute ma petite monnaie, et je partais, suivi de tous les
gamins des autres tentes, fatigué et rempli de vermine.
Ces visites ont été répétées, et malgré tous ces inconvé-
nients, elles m'ont largement profité. Bien que ma collection
de mots fut déjà assez riche, j'ai pu ajouter quelques mots,
et comparer plusieurs expressions des Nomades, mal écrites
ou douteuses, avec la langue des Sédentaires.
Le lecteur voit la manière, avec laquelle j'ai pu recueillir
presque toute la langue des Nomades, que j'écrivais aussi-
tôt, pour la répéter aux autres, dans un autre rencontre.
Les termes dans le Vocabulaire, ont été maintes fois ré-
pétés, changés en quelques points, et plusieurs fois vérifiés.
Ceci s'applique à des termes usuels ; mais il y existe des
termes peu connus et d'autres, communs à quelques Tchin-
ghianés ou à quelques tribus nomadiques, que j'ai inséré
tels-quels dans le Vocabulaire. Plusieurs se trouvent dans
leurs contes, et dans des vieilles chansons, qui sont oubliés
par la plupart des Tchinghianés. Les Nomades appellent
fausse la langue des Sédentaires ; mais pour l'homme lettré,
toutes deux doivent être simultanément étudiées. Elles diffé-
rent peu, et par la comparaison des deux langues de cette
vaste famille, plusieurs mots peuvent être éclaircis.
L'acquisition de la langue des Sédentaires, est infiniment
^ 33 ^
plus facile, que celle des Nomades. Chez eux, ils parlent ra*
reinent leur langue en présence des étrangers.Il y en a même,
qui ne connaissent que quelques mots. Les Tchinghianés,
dans la ville de Gonstantinople, la plupart Musulmans, ont
presque totalement oublie leur langue. Plusieurs de leurs
enfants n'en savent pas un mot. Les musiciens Sédentaires,
connaissent quelques chansons, et des contes, entremêlés
d'un grand nombre de mots Turcs et Grecs; des vieillards
Tchinghianés m'ont assuré, qu'anciennement on chantait
dans les festins agricoles des Chrétiens et des Musulmans,
beaucoup de chansons Tchinghianées; mais aUjourd'hui,que
plusieurs Tchinghianés Sédentaires, par leur mariage avec
des filles Grecques, parlent constamment chez eux, la lan-
gue Grecque ou Turque, ces chansons ont été oubliées ou
en partie négligées, car on ne l.^s comprend pas. Le grand
nombre des chansons (lue la presse Grecque publie tous les
.ans, à l'usage du peuple,ont fait disparaitre,les airs vulgaires
et fort insipides de cette race. Quelques-unes de ces chan-
sons, dans lesquels le vin et les passions honteuses jouent le
rôle principal, m'ont paru frivoles et dépourvues de sens;
mais en étudiant l'histoire de ce peuple, on ne doit rien né-
gliger, car après tant de travaux sur cette race, nos maté-
riaux sont encore assez pauvres, et souvent fort insuffisants,
et ce qui à nous paraîtrait frivole, pourrait être aux autres,
des renseignements précieux.
Pour étudier la langue des Sédentaires, je me suis servi
d'un Tchinghiané Stavri Lâmpru, qui autrefois était maitre
d'une école Grecque rudimentaire,dans un village peu éloi-
gné de Gonstantinople. Il connait quelques éléments de la
grammaire, et lit le Grec avec assez de facilité. Nous avons
étudié la langue ensemble. Il a parcouru à mes frais, les
villages éloignés de i^lonstantinople, examinant ses conatio-
naux, dont il était autrefois TcheribachL II entrait dans les
tentes des farouches Nomades, qui souvent le chassaient
avec des paroles et des gestes menaçants. Gomme il savait
fort bien,ce que nous cherchions,ii amenait la conversation,
sur des objets non connus,en diîmandant aussi les noms de
leurs instrunuîuts rie profession. Ses succès m'ont étonné,
3
— 34 —
car il donnait peu d'argent; mais il invitait les récalcitrants
aux tavernes des villages, en leur donnant aussi un peu de
tabac à fumer, dont tous sont très friands. Ses manières
douces et c.onciliantes, lui ont ouvert beaucoup de tentes.
On a su dans les campements des Nomades, que ce Stavrî
parcourait le pays au profit d'un grand seigneur de Cons-
tantinople, qui est fort passionné des chansons Tchinghia-
nées; et les Nomades demandaient des sommes folles, pour
quelques chansons insipides.Souvent avant de marchander,
Stavri avait déjà recueilli de mots et de verbes inconnus à
nous deux, qu'il notait dans son portefeuille, Stavrî dans
ses excursions,portait toujours une liste de termes,ou incon-
nus ou douteux, qu'il tachait d'apprendre des Nomades.
Bien que connaissant à fond sa langue, il fut étonné du
grand nombre des termes,ignorés par les Sédentaires et fort
usuels chez les Nomades.
Après ses courses, il venait chez moi, apportant dans son
portefeuille, le résultat de ses recherches. Cet homme infati-
gable, souvent ne connaissait pas ce que les Nomades lui
dictaient. Quelques mots échappaient à son attention; mais
après quelques mois des rapports avec les Nomades, il finit
à comprendre même les Zapâris. Tous les matériaux ras-
semblés par ce Tchinghiané fidèle, ont été vérifiés par moi-
même, dans mes nombreuses visites aux villages et aux
tentes.
L'acquisition la plus importante faite pendant ce travail,
était la connaissance d'un Tchinghiané, Léon Zafîri, d'âge
moyen, de profession faucheur, musicien et conteur. (1).
Cet homme, venant de loin et doué d'une mémoire prodi-
gieuse m'a répété un grand nombre de contes fabuleux, dont
une partie a été insérée dans le texte du Vocabulaire. Pour
éprouver sa mémoire, je lui ai fait répéter de nouveau quel-
ques-uns de ces contes, et il les a redit mot à mot, sans n'y
(t)II 7 a même dans les grandes Tilles d'Orient^des personnes qoi font le métier de
conteur dans les cafés, tant est grand le plaisir da merfeilleux chei TOtloman.
Ami Boue Vol. 2, p. 408, Tr Ar. ^t«X/> meddah-Qui loue-Couteur dans les café»
turcs durant les nuits du ramaxan-Bchi*
-35-
ïaiîre que àe très légers changements. Pendant les longues
^ntiits àe l'hiver, ses conationaùx l'irivitent à raconter ses
febles, qu^il traduit en Turc aussi, avec une extrême facilité.
•J'en tiens une, dont le récit Gcciipeirait deux heures. Ces con*^
ites sont très vieux; ïl les a entendu de divers individus de
sa race, et il a pu les retenir dans son étonnante mémoire.
J'ai écrit ces contes soûs sa dictée. J'en ai plusieurs volu-
^mes, dans mes papiers. Plusieurs, ont été racontés pat son
grand père, mort depuis longtemps, qui était aussi conteur.
Dans ces contes, où il y a un mélange de vrai et de fabu-
leux, je n'ai rencontré jusqu^ci, aucune indice, ni 4e leur
«origine Indienne, ni d'une foi antique.
Je dis que ces contes sont vieux, car on y trouve, des
mots comme manghtn,8héhiy etc., qui sont aujourd'hui lout-
à fait oubliés par les Tchinghianés. Get homme illettré, est
non seulement familier avec la langue des Sédentaires, ïftais
il connait aussi celle des Nomades, au milieu desquelles il
'Chante ses chansons et raconte ses contes. On est peiné de
voir un homme avec une telie intelligence, si supérieur aux
igens «de sa race, trainer une existence pénible et couvert de
ihaillons.
J'^aî iîiserë quelques-uns de ces contes avec d'autres re*
«cueillis chez d'autres Tchinghianés, après le Vocabulaire.
La langue des Tchiaghianès est mêlée d'un grand nombre
«de mots Turcs, Grecs et Bulgares. Les mots Vaïaques, sont
rareSw Les Tchinghianés peu nombreux qui vivent dans la
faaule Albanie et parmi les Serbes, ont emprunté de la lan*
gue de ces peuples*
n n'est pas toujours facile de distinguer les mots étrangers^
<car plusieurs ont vieillis, et d'autres ont changés. Plusieurs
même, en usage autrefois parmi les habitants du pays, oiit
'été retenus par les Tchinghianés; comp : katûna, tente, man*
^hin, argent, richesses, sostén^ pantalon, ^lidi) pincettes, etc^
Je n'ai introduit dans le Vocabulaire^ qu'une faible partie
des mots étrangers, en Usage parmi eux. On aurait pu en
vérité n'en mentionner aucun. Mais dans de pareilles étu-
des, on voit que ces mots, ont été souvent changés, ou mo-
diliés, par les Tchinghianés, selon l'esprit de leur idiome; et
— 36 —
T.e changement est fort important à connaître. Plusieurs de
ces mots étrangers appartenant à des langues parlées en
Turquie, ont passé dans la langue des Tchinghianés d'Eu-
rope, et font partie intégrale de leur idiôme.Voici quelques*
uns de ces mots. — Campuz: harton, pan, Hel. ipTo;, Arti"
fcro, m. panadero, que hace o vende pan, GM. ctotoçopi, to
àpTo<p(îpiov — bossola dove i Greci tengono salvato il santis :
sagramento — Som. Hel. ipTo9Ôpiov, vase à porter du pain,
DG. Butron, m. abismo, GM. BoOptov. Cocal, m. hueso, GM.
xôxjcaXov. Condari, f. viga, GM. )tovSapt(ov). Crally, m. Rey.
Slav. kral. Furnia^ f. cueva, Tr. furùn, GM. çoOpvoç. Petal, f.
herradura, GM. iriTaXov. Protobolo, m. cura, parroco, Hel.
TcpcoToêo^cK. Pulia, f. ave, GM. wouXià. Pusca, f. escopeta, Russ.
pùshka, (\m\. Rechipote, adj. desnudo, que esta sin vestido,
Tr.j^-j rendjber, qui gagne sa vie en travaillant-Bchi.
Bepano, m. nabo, GM. f£7ràvt(ov). Rotuni, f, boca, parte del
rostro debajo de la nariz, GM. fouOo'ivi(ov). Hel. ftiOwv. Zumi
n. caldo, agua en que se ha cocido, GM. Çou[jt.{(ov). HeL Ça)(xiç, '
suc, potage. Liebich, cholin, die Galle, GM. ^o^^. Fatschoidy
die Bohne, GM. çadouXia, Hel. çâcniXo;. Foro, die Stadt, GM. et
G.Byz. çopoç. Garedin% der Krebs. GM. xapaêtSa, xapaêrài, voy.
dans le \ oc. karavidini. Gokalo,kokàlo, der Knochen,di^sBein.
GM. xoxxaXov. Pachuni^ das Kinn, GM. 7r7;YO'ivt(ov), Hel. -tccoywv.
Paghi^ pagho, das Eis,GM. Tcàyoç. Pillsteri, pinsteri^ die Taube,
Hel.icepi<iT£pt(ov). Proc/io«,des Sand,Campuz.praco, polvo,Bulg:
prahos^ cendres. PUxtti tschuiv, die Blattlaus, Hel. GM. 7c\a-
Tùç, large, ample. Platto, platt, GM. wXarépi, piatto-Som. Ser-
wes (adverbium), link, GM, J[ep6à, Stoppin, der Flachs, GM,
«TouicCov, Hel, GTUTTiov. Tvab, die Wurzel, Slav, drab, racine,
herbe. Walin, das Glass, GM. yia^((ov), Hel. 5eXo; -Bôhtlingk.
Kaynbo, Knoten oder Bûndel, GM, x6{x6oç, nodo-Som. Koma,
Miihne, Hel. x6[jt.yi, crinière, cheveux.
Le grand nombre des mots Grecs, qui se trouvent dans la
langue des Tchinghianés Européens, prouve, qu'en passant
par ces contrées, ils se sont familiarisés avec la langue
Grecque. Les nombres eftâ, sept, ohtô, huit, eniâ, neuf, se
trouvant dans tous les Vocabulaires des- Tchinghianés Eu-
ropéens, montrent que les Tchinghianés ont passé, par
-:37 —
lîï Roumoïie, où encore ou dit £<pTà, ô;^t&), èvtà ; mais en Asie
Mineure, où les Tchinghianés de la vallée de l'Euphrate et
de la Gàramanie, ne voient que rarement des Grecs, et
n'entendent jamais la langue Grecque, oubliée par les Grecs
mêmes, eftd, ohtô, et enid, leur sont tout-à-fait inconnus.
Plusieurs mots même de la langue des Tchinghianjés Rou-
méliotes, considérés jusqu'ici comme d'origine Indienne,
sont probablement d'origine Grecque : comp. drom, chemin,
sostén, pantalon, etc :
Les mots Turcs ordinairement subissent moins de va-
riations que les mots Grecs, et soat conséquenunent plus
reconnaissables.
J'ai taclié dans ce travail de donner par les lettres Lati-
nes, une représentation fidèle de la prononciation Tchin-
ghianée. Il n'y a qu'une seule difficulté, les lettres aspirées,
kh, ph^ kf, pf, qui sont difficiles à représenter, et plus diffi-
ciles à prononcer. Les Tchinghianés prononcent ces lettres,
avec une telle facilité, et une telle suavité, qu'on croit la
prononciation plus facile qu'elle n'est, avant d'essayer : kh as-
pirée, n'est pas le ^ kh des Arabes, mais plutôt la prononcia-
tion des Anglais dans inkhorn, où on entend et le k et Yh.
Pfurô vieillard, n'est ni purô ni furô, mais un souffle, com-
me lorsqu'on éteint la flamme d'une bougie. Kful, et adj :
kfulalôy excréments humains, sont prononcés kul, kulalô,
kful, kfulalô, fui, fulalôy et encore k^fulalô, les deux con-
sonnes initiales, étant toutes les deux, fortement prononcées.
Kher, maison, est souvent prononcé, A^pp, ker, her. On verra
dans le Voc: que souvent ces consonnes aspirées sont écri-
tes comme de simples consonnes, selon la prononciation
que j'ai entendue de leur bouche. Pfuv^ terre, est souvent
prononcée puv, et par quelques-uns, fiiv, fu, pu:
À l'exception de ces consonnes aspirées, les lettres Lati-
nes représentent assez fidèlement leur prononciation.
On verra à la lettre S, et Sh, du Vocabulaire, que plusieurs
mots sont écrits tantôt avec s tantôt avec sh, Fr. ch. Ar :
^^. La différence provient en grande partie, des Séden^
taires, qui, comme la plupart des Grecs, ne peuvent pas
prononcer sh avec facilité. Les Nomades parlant presque
— 38:™
cwstamment la langue Turciue, pononcent aisétyient tes//.
J'ai écrit dans le Vocabuteinej sastô^ et shastô, sain, sikâva et
shikdva, montrer^ sashrû etskashm, belle-mère. Le Séden-
taire dit serô, tête^ le Nomade sherô. Le Séd. saisi? qu-y a-
t-il? Le Nom: sho"^? J'ai inséré quelques: antres, observa--
tion3< sur la prononciation, d.es^ consonnes, dans le Vocabu--
faire.
J'ai cru dfevoir faite ces remarquesj. car dés te* principe^,
je- nia suis, feit un. davoir^ da consignar sur le papier, leur-
propre prononciation,, avec- une exactitude- religieuse^ et de-
ne donner an lecteur, qu'un tableau fidèle^ des débris d'une-
ïangue*,. tellie que je Faii entendue^ pendant plusieurs annéesi,
iid! leur propre bouche^.
DEUXIÈME PARTIE.
GRAMMAIRE-
DE l'article.
Les Nomades aussi bien que les Sédentaires, ont emprun-
té leur article des Grecs. Parmi les Tchinghianés de TAsie,.
Farticle n'existe pas. L'article masc : est, a. — fem : i. Maso :
0 pant ici tattô, Feau est chaude, o tckavô, l'enfant, o
raklây le garçon, o Devél, Dieu, o tchomût , la hme*
Fem : i raklt, la fille, i chirikti, la poule, i dâi, la mère, t
ben, la sœur, i rashant, la prêtresse. Cas obliq : o, se chan-
ge en e. E devryaldkoro barô, le navire de la mer, Tc/iw-
tnidiniâs e vashâs, elle baisa le prêtre, (ace), sacerdotem. E
Drakuliéskoro , (n. pr) tehavô, l'enfant du Drakùlr. Penéla o
dat e khurdéske^ dit le père au petit. Penéla e vakléske^ il dit
au garçon. Te les e kherésy que tu prennes Tâne. Ban-
lias e tchuklés, il lia le chien. E sapjiéskoro mûï, du serpent
la bouche. Cas instr : le djal e pakésa, qu'il aille avec le
chauve. Khandésa^ avec l'épée. Te les eptiséskoroodrom,
que tu prennes le chemin de la paille, (chemin où on versa
de la paille). Lorsque t'acc : est le même que te nom^ o, ne
change pas. Diklîds a tchavô, (ace) il vit l'enfant, pour e:
— 40 —
tchnv(^f^, Dinr n tovér, Us frappèrcnit {do) la liacho, \mm\v f^
tov(eJré^. Dîins la bouche dos gens si ignorants, Tartic^Io
souflVe des changements continuels.On dit e boridM\ nonvolle
mariée, et i bord: e, et i raklid, la fille-Art. fem : L tue to^
vdv la i bôftza (c) moi je le lave le pressoir. / yavér i rakli
l'autre fille. Astardê i tchiriklid, ils saisirent la poule. As-
targhiâs e xjavré cfadjâ, il saisit les auti'es femmes. 0 bov e
tchordiakeriy le four de la belle, i Ichitchd, (ace) la chatte.
Plur masc : o fiadjê, les étrangers, o yakd, les yeux, o tria
praly les trois frères, o khashà ta o mcmré, (c), les aliments
et les pains. Pende o raklé, dirent les garçons. Cas obliq.
E purénakere o djor, la barbe des vieillards, Diklids o shu^
tu letnônia,{(jU.. \t^6yna) (ace), il vit les citrons aigres.-Plur.
fem : o dûi penià, les deux sœurs, o daid^ les mères. 0 mor^
tid, les peaux. 0 trin barid, les trois mariées, 0 yavér bo-^
rid, les autres mariées. 0 raklid, les filles. E romniériy
(ace.) les femmes. L'usage de l'article chez les Nomades»
est plus rare que chez les Tchinghianés Chrétiens. Avec
les particides ke et f e, l'article est o, et i, Katdr k^a pakô
du chauve, k^o tattibé, dans la chaleur. Dinids les- ko tchavô,
il le donna à l'enfant. Djdlas ko drom, il allait dans le chemin.
JJylistô katdr ko khér, il descendit de la maison. Ko paniy
dans l'eau. Fem : fe^i khév dans le trou. André ki devrydl,
dans la mer. Kamadjdt ki buti, il ira au travail. Quelque-
fois on entend, te djas ke tchordidkeri o bov, que tu ailles au
four de la belle. Le Zapâri, s'exprime autrement, te djas.
tchordidkoro bovéske..
nu NOM.
Il y a plus do variété dans h) nom, que dans toute autm
partie de l(îur grammaire. Eloignés de leur patii(% ils ont
oublié un grand nombre de tiîrmes qu'ils remplacent par
des termes Turcs, Grecs et Bulgares. Comme les Grecs, ils
se servent souvent des termes dcîs autres peuples, lorsque,
les siens propres, leiu' sont connus et familiers. Aussi, p. ex:
les Sédiîntaires disent \L(i^%y GM, ensemble, bien «pie /ti7a*
— 41 —
m^, kitam\ leur soit familier, ^xaupoç, croix, pour leur propre
terme turshûl, etc : L'étude du nom Tcliinghiané, ne sera,
complète, que lorsque letymologie comparée, aura dit son
dernier mot sur l'affinité de plusieurs noms, en usage par-
mi eux, soit avec les langues des Indes, soit avec lePersiui,
soit avec le jargon parlé par les diverses races, avec lesquel-
les les Tchinghianés entretiennent des rapports intimes. (1)
Il est souvent fort difficile, d'apprendre le genre dfes noms,
la forme du pluriel, et tous les cas obliques. Ce genre de
travail, n'étonnera personne, car on sait, qu'après tant de
travaux sur les langues Latine et Grecque, le genre de plu-
sieurs noms est encore fort incertain. D'après ma propre
expérience, on doit se méfier de tous les Tchinghianés, lors-
qu'on cherche à apprendre le genre de leurs noms. Plu-
sieurs noms, sont tantôt du g. masc. tantôt du g. fem. les
Xtçopoufieva des grammaires Grecques. On doit se guider par
le changement de l'adjectif. Sous ce rapport, les Nomades
sont bien inférieurs aux Séd. , qui sont plus familiarisés avec
les variations des genres, lesquels en général, manquent dans
la langue Turque vulgaire. Aussi dans les cas obliques, il y
a souvent des variations, parmi les gens de la môme tente,
qui pourraient étonner tous ceux, qui n'ont pas eu expérience
de leur crasse ignorance. C'est de létude de quelques dia-
logues et de leurs chansons et contes, qu'on peut former
quelques règles pour la déclinaison de leur nom.
Il y a dans la longue liste de leurs noms, deux classes
bien distinctes. La première, comprend tous les noms ap-
partenant à leur langue-mère et qui en général leur sont
bien connus. Dans cette classe, on peut ranger aussi les
termes Tchinghianés purs, cjui sont plus propres aux No-
mades; ce sont des noms qu'ils ont formé eux-mêmes des
éléments de leur langue, et dont plusieurs, sont les rcîstes,
des racines, depuis longtemps oubliées, mais heureusement
conservées dans ces termes.
^ (1) £n parlant du GM, je dois rappeler au lecteur, que les Tchinghianés n'ayant
Jamais des rapports qu'avec les Grecs les plus illettrés, n'emploient que le jargoi%de
ce peuple.
— 42 —
La seconde classe, comprend les noms étrangers, empriitb-
tés soit à la langue Turque, soit au Grec ou au Bulgare.
Comme ta presque totalité de leurs noms, se terminent ait
pi : en a, ils se trouvent fort embarrassés avec les noms.
Grecs et Bulgares, se terminant au sing : en a, torsqù'ils.
veulent exprimer le pi de ces noms. Les Nomades, selon.
Vusage des Turcs, les emploient au sing : et au pi : presque
sans variations, tandis que les Sédentaires changent Va
sing; en es au pi: selon l'usage des Grecs modernes. L'ac-
cent aussi est transposé, d'une manière très régulière par
ton^Kukudi, grêle, GM. xo.uxxiou8ft(ov), grain, bouton. Rutuni,
nez, GM. {ioufikw>vi(o.v), dim du fwOwv, narine. Sanidi, planche,
GM. €avi8i(ov)«, Hel. ffavlç, table, planche. Amuni, enclume,
GM. (î(i4vi(au), Hel. S)ft(iLCi>v. Lulvdi, fleur, GM. XoxiXou8i(ov). Kro-^
kidiy la partie la plus grossière du lin, GM. )cpo)cuX4(ov). Md-
hkha^ mauve, GM. (jto%dx«« RevUt^ pois chiches, GM. peêteiCov)..
Simadij signe, GM. <nj{xaXi^av). Pivavitchay sangsue JB^lg. pryâ-
vitcha. Métla^ balais, Bulg. metlâ. Steklô, miroir, Bulg. sté-
gla, Tr : ^j^ para, petite monnaie, Tch. para. Khôros,
danse, GM. j^^fiç.
Les noms se terminent en voyelles et en consonnes.
Noms se terminant en voyelles.— En a. Âslia, crèche. Bd^
ba, f. grand'mère. Babortteka, f. dim. du préc. Bûgnia, f.
bain, (Ital). Bôftcha, l Bulg, fouloir. Bôshia, t Bulg. po-
che. Budàlka, m. Bulg. tinette. Damia, Tr. prison. Dingla^
m. GM. sangle. Drôpya, m. VaK aigle. Djébba, t Tr. poche.
Fàrkya, L Val. faux. Fititcha, f. GM. plante, (espèce de),
Gdlbea, m. Val. or. Govanttcha, Bulg.besaiguë. Karakdshka,
f. GM. pie. Kdkkavd, m. GM. la fête des chaudrons. Kara-
vdna, f. GM. espèce de toile grossière. Katûna, m. f. GM.
tente. Khàrkoma, m. GM. ustensile de cuivre. Khûva, f. fos-
«e. Klimaticha, f. GM. pampre. Klôtchika, f. GM. hoquet.
Kôlyba f. Bulg. cabane. Kopàna, t Bulg. auge. Kôsha, f. GM..
faux, Koskia, f. Tr. course. Kôshnika, f. Bulg. panier. La--
dinûcha^ f. Val. boite. Lipima, m. GM. deuil. Maïmûna, L
GM. singe. Mdîssa^ t GM. diseuse de bonnes fortunes.
Mfj^nddra, f. GM. verrou. Mdra, f. Bulg. mer. Métla^ f,
Bulg^ balai. Môloklia^ f. GM. mauve. Mûrtchka^ t Bulg.
ehatte. Nampôremay wi. fiM. maladie. Para, m. Ti'. petite^
monnaie. Pàta, tange^ Pestera/, f. dalle. Sakavtna, pud:. ¥i-
rite. Shàrga, î. GM. capotte. ShUa, f: fièvre. Shûîdvka, f.
balai. Stégla,. t Bu^. vitre, miroir. Trdvlti, f. Bnlg. pour-
pier. Trêska^ t.. Butg. fièvre. Tûrrûya, f. ItalV monticule.
Tûna, m. Bulg. le Danube. Tehérga, f . Tr. tente. Tchiima^
i. Bulg . la peste. Varia, i. GM . marteau . Vayûna, m. buf-
fle. Vttcha,f. GM. sarment. Vighna, f. Butg. foyer, £(jTfa.
Vrekhtûla, î. GM. instrument d^s forgerons, Ydba, Tr. drap»
grossier. Zita, f . Bulg. veine. Zàmpa, f . Bulg. grenouille.
On voit dans cette liste, qui ne contient qu'une partie des.
noms se terminant en a, que la plupart sont d'origine étran-
gère. On ne trouve dans cette liste, que khûva, pdta, pesté-
ta^shila, shûlàvka etvayûtha, qui leur sont propres; dé ma-
nière qu'on doit se méfier en général des noms Tchinghja-
nés, dont la désinence est a. Cette observation m'a été
d'une grande utilité, dans te cours de mes études.
Des noms se terminant en e. Bakhtché, m. Tr. jardin.
Khristuné, GM . Nœl. Un seul nom Tchingliiané, dàle, mè-
re, qu'on entend dans la bouche des enfants^ et dans quel-
ques chansons, paraît être au cas voc .
Des noms se termîi\ant en i. — Masc . et fem. Ils sont très
nombreux. Akhénghi, m . fête. Akrdni, m. GM. cornouille.
Amdksi, m. GM. voiture. An>gàli, f. GM. brassée. Angushtriy
f . anneau. Arkitchi, t étain. Bdi, f. manche. BdK, pot à
boire. Belâni, f . auge. Btbi, f. tante. Bori, f. la nouvelle ma-
riée.fiurii,f.abeilte.fîu<i,f.affaire,travail.J[Mî/.mèiT../)afc^
yeine. Davâri, m . Tr. cheval, animal. Dori, f. bande. Fanàri,,
m. GM. lanterne. Froli, m. It. florin. Ganjéli, m. GM.
pain. Gài, f. saucisson. Godi, L pensée, intelligence. Grdi,.
(Nom.) m. cheval. Kaldi, m. GM. étain. Karavidini, f. GM.
écrevisse. Khashoi, f. aliment. Khorakhdi, m. Turc. Khuldi,^
m. seigneiu*. Khindyemi, f. Tt. extrémité du nxonde. KHidi,
t clé, Kuni, f.. coude. Luludi, f. GM. fleur. Morti, f. cuir.
Mussiy f. bras, Ndi, f. ongte. Nilài, f. été. Oghi, cœur. Pas-
temiy m. tapis- Piri,^ f. gobelet. Pivli, f. veuve. Rai, m.
seigfleur. Rashài,. m. prêtre. Sali, f. la sœur du mari. Sheli,.
t. 5>an^ SlwBhài, m . lièvre. Sivri, m. marteau. Tchdi, f. fiUe^
— 44--
Tcheni, f . boucle d'oreilles. Tchuri, t'. couteau. TchiiTiii, t
baiser, Verni, liiae. V/'o^fin, m . GM. boutique.
Des nous se terminant en a. Cette classe avec la précé-
dente, contiennent la plus grande partie des noms Tchin-
ghjanés et dans cotte classe, se trouve la plupart des noms
qui leur sont propres. Ils sont tous masc . à Texception de
bdbo, grand'mère. — Astalo, piastre. Bakrô, mouton. Balo^
cochon. Basnày coq. Brishindô, pluie. Bukô, entraille. Diklô,
lanterne. Dumô, rachis, Dussà, l'ouverture du soufflet. Dje-
no, personne. Djorà, mulet. Gadjô, étranger. Gonô, sac. Kd--
lavo^ châle. Kanrô, épine. Kermày ver. Kermu&so, rat. KhanrÔ^
ê^iée.Kherbuzô, pastèque. iïïZd, pieu, ifirvô, parrain. Kôkkalo,
GM. os, Korôy gobelet. Korô, bracelet, Kurkô^ GM. dimanche;
Kurlô, cou. Livardô, prairie. Matchô, poisson. Mamiteho-
16, beau père. Manrô, pain. Mushô, rat. Pamavô, ami.
Pashavrô, la côte. Pinrô, pied. Pivlô, veuf. Sâlavo, chemise.
Salô, frère de l'épouse. Sashtrô, beau-père. Sherô, tête. San--
nôy songe, Tchavô, enfant. Tcharô, assiette. Tchiriclô, oiseau.
Vanrôj œuf.
Il n'existe pas des noms se terminant en u.
Des noms se terminant, en consonnes, en b. Pumb, m^
pus. Tchumb, f. baiser. Drab, m. racine d'herbe, médica-
ment. En d. Berdnd, m. la perche horizontale de la tente_
Dad. Dat, m. père. Gad, m. chemise. Parind^ le même que
berdnd. En dj, Ladj, f. honte. En A;. Brek, m. Ar. poitrine.
Domûk, m. Tr. poignet, poing. Drak, m. raisin. Duk,t dou-
leur. Erik, f. GM. prune. Kak f. aisselle. Khanink, m. puits*
Khoink, m. entonnoir. Lik, lente. Tridk, m. soulier. Tchik, L.
boue. Yak, f. feu. En L Bal, m. cheveu. Kerdl, m. fromage.
Kil, m. beurre. Lil^ m. papier, livre. Mal, m. compagnon.
Ornbldl, m. tison. Karadjil, m. arbre. En m, Drom, m.
chemin, Dudûm, m. gourde. Jam, f. vœu. ifam, m.
soleil. Lira, m. morve. Mo^n, f. cire. Tcham, f. pain. En
n. Brishin, m. pluie. Daravin, f. grenadier. Erikin, f. pru-
nier. Kann, m. oreille. Len, f. rivière. Lon, m. sel. Patrin,
f. feuille. Parizén, m. crible. Tcherkhdn, f. astre. Vordon,
m. voiture. Ze^i, f. selle. En p. Rup, m. argent. Sapp,*m.
serpent. Tcftfb, fc/iip, f. langue. Eln r. Bar, m. pierre. Dakar,
— 45 —
tn. roi, sultan. Dar, f. peur. Djandjirf f. chaîne. Djar, t
«cheveu, poil. Djor, m. barbe. Gher, m. gale. Goveddr, m.
bouvier. Ker, m. maison. Kher, m. àne. Khomér, m. pâte.
Khukhûnr, m. champignon^ Lindr, f. sommeil. Per, m.
ventre. En s. Bûzos, m. bouc. Da.s, m. Bul|zare. Divés, m.
jour. Dûkhos, m. air. Foros, m. GM. marché. Kas, m. foin.
Jf/îas, m. toux. Mas, m. viande En sh, Kesh, m. soie. Ma-^
nûshy m. homme. Trush, f. soif. V^s/i, m. forêt. En t.
Dakhtj f. fortune. Bust, f. broche, lance. Danf, m. dent.
Djut, m. juif. Grasty m. cheval. Sfmf, m. vinaigre. Kasht,
m. bois, /^af, f. ciseaux. Ratt, f. nuit. Tchikât, m. front
En fc/i. Kotch, m. genou. Mintch et mindj, f. pud. muliebre.
En V. Bov, m. four. Dardv, m. grenade. Deryav, m. mer.
Djov, m. orge. jDjui;, m, pou. Gav, m. village. fr/uV, m. blé.
Kildv, m. prune. Nav, m. nom. P/iuv, f. terre. Pov, m. sour-
cil. Ruv, m. loup. Suv, f. aiguille.
Les Tchinghianés forment des diminutifs de presque
tous ces noms. Ils ont imité les Grecs et les Turcs, qui se
servent des diminutifs, de manière à faire oublier les pro-
totypes. Ces diminutifs se terminent soit en o, soit en
ê. Les diminutifs en o, sont plus nombreux. Dat, pè-
re, dim. dadorô. Devél, Dieu, dim. devlorô. Grast, cheval,
grdstorô. Kermô, ver, kermorô. Kher, âne, kherorô. Korô, go-
belet, kororà. Matchô, poisson, matchorô. Maniish, homme,
manushorô. Pral, frère, pralorô, Raklô garçon, raklorô. Ruk,
arbre, rukorô. Rup, argent, ruporô. Shelô, corde, shelorô.
Bar, pierre, barorô. Shoshôi, lièvre, shoshorô. Tan, endroit,
tanorô, Tchavô, enfant, tchavorô. Tchukél, chien, tchukfejlo^
rô. Va^t, main, vastorô. Vusht, lèvre, vushtorô, Rez, vigne,
rezorô. Ces diminutifs sont tous du g. masc. Les diminutifs
se terminant en i, sont pour la plupart fem. et on les forme
des noms fem. Ddi mère, dim. daiori. Mussi, bras, dim.
MussorL Oghi, cœur, oghori, et 2de. dim. oghorort. Manrô
kamnids m'oghorori, (ch. am), du pain a désiré mon petit
cœur. GM. ^ xapSkÇa pu. Ici ils se sont guidés plutôt par la
terminaison A'oghi, que par le genre ; car oghi, est et m. et
f. Pani, eau, panori. Len, rivière, lenori; si leri était du g.
m. le dim. aurait été lenorô, comme pral, frère, pralorô,
^46-
^ùst, tnain, va^ioro. Buti,ivs.y^i\,huturiy butiotuSha^ùt,he\\B
mère, Shashiori, Balanmi,fem. Grecque, balamniori, khorak^
hni, fem. Turque, kiiorakhniorù fJ/ti^mVjuive, dj'eUniort^ Ro^
mniy Tchinghianèe, romniori.
On voit par ces exemples, dont on trouvera Un asseî
grand nombre dans le Voc, que le nom dim. se termine
constamment en rô maso, ri fem. sauf quelques rares ex-
ceptions.
Il y a encore une autre forme de diminutifs, empruntée à
la langue Bulgare, se terminant en tcho. Bakrô, mouton^
dim. bahrUchvy on prononce quelquefois bakrorô. Balô, co*
chon, dim, balUchv, et balitchorv. Dîm. fem. en a. Bdbo,
grand'mère, dim. baboritchcu Khanri,peM. Khanroritchcu Ces
deux dim. sont formés des dim. réguliers, bàbo, babori, ba^
boritcha, khanriy khcmrori, klianroritcha. Babori et khanrori
sont oubliés. La langue Grecque moderne a plusieurs dimi-
nutifs pareils. Képu, fille,3iopi(ïxiï,xopJTj^u — MTïTipfit,mère,jjL»TtpCTÇflt.
TcevOepà, belle-mère, «EvOepCTÇac. J'ai inséré dans le Voc. deux
termes qui selon les Tchinghianés,' sont diminutifs. Bobô^
lia, fèves, dim. du bôbi, et bariilia^ petites pierres, dim. du
bar, pierre.
Les noms abstraits dont il y a un grand nombre, se ter-
minent constamment en be OMpe. H. ^, pun^ a termina-
tion affixed to nouns^ answering to the English termina-
tions, sikîp, hood, etc. Abstract nouns are formed from ad-
jectives, by affixing some termination to them, as— pâ,
pan, or pana, to lar'kd, a chWd'-lârkâpan, childhood. Yates
Introd. p. 59, Unarpun, silliness clumsiness, banh-pun, s n.
foppishness. ^'jjf bicorapun, madness. Und,hla,ady blind,
undfhlapun^ m. blindness. ^ looch, adjectif, pure, mère,
stark naked, looch-pun, m.^^libertinism, rakishness.
Chez les auteurs qui nous ont décrit la langue des Bohé-
miens d'Europe, ce nom abstrait est presque constamment
écrit avec la terminaison pen. Pott, Vol. 1. 128. Outre l'exis-
tence de l'n final en Hindoustanî, la conservation de cette
consonne dans les cas obliques, chez les Tchinghianés de
la Turquie, prouve, que la consonne y existait, et qu'elle
a été tout à fait oubliée par eux» Jamais eîi Turquie, la con-
-Î7-
^onne finale ne se prononce, ni dans leurs chansons, ni
dans leurs contes. (1)
Le lecteur verra que dans le Voc. j'écris pe et he. Ils ne
paraissent pas se soucier de la différence. Quelques tribus,
prononcent toujours be et spécialement celles d'Asie Mi-
neure, Ceux qui descendent du nord des Balkans, ne con-
naissent que be, tandis que la plupart des Sédentaires et
des Nomades aux alentours de Gonstantinople, tantôt disent
be, tantôt pe. Be, me parait la prononciation la plus géné-
rale.
Les noms abstraits, se forment de verbes, d'adjectifs, et
de noms.
Noms abstraits formés de verbes. Astaribé, prise, verb.
{istaràva, prendre, saisir. Bandipé, bande, lien, v. banddva,
iier, fermer. Bolibé, baptême, v. bolàva, baptiser, immerger.
Dibéy don, v. dàva, donner. Dikibé, vue, v. dikdva, voir. Djibé,
vie, dji(v)ibé, v. djivdva, vivre. Maribé, lutte, bataille, v. ma-
rdva, battre. Meribé, mort, v. merdva, moiu'ir. Nashipé, dé-
part, V. nashdva, partir. Putchipé, demande, v. putchdva,
demander. Rodipé, action de chercher, v. rôdava, chercher.
Tchoribé, vol,v. tchordva, voler. rc/itm6^,coupure, v. tchindvoy
couper. Siibéy couture. si(v)ibé,\. sivdva^coudre. jRot6e,action
de pleurer, ro(v)ibé, v. rovàva, pleurer. Toibé, action de laver.
to(v)ibé, V. tovàva^ laver. Asaibé^ rire, asa{v)ibé, v. asavdvoj
faire rire. Dukaibé^ douleur duka(v)ibé, v. dukavdva, causer
de la douleur. Lisdraibé, tremblement,apoplexie,Ztsdra|^t;ji&é,
V. lisdravàva^ faire trembler, verbe inusité. Nakaibé, passa-
ge, naka(v)ibé^ v. nakavdva, faire passer. Prasaibé, dérision,
prasa(v)ibé, v. prasavdvUy tourner en dérision, v. inusité. Pu-
saibé, piqûre piLsa(v)ibê, v.pusavâwa^ faire piquer. Tchoraibé,
versement, urine,f c/iora(î;)ib^, v. tchoravdva. verser, f. verser,
uriner. Quelques-uns de ces noms, se forment de verbes
passifs. Disioibé, pointe du jour, v. imp. disiovel, il fait jour.
Kabnioibé, grossesse, v. kdbniovava, être enceinte. Losha^
noibé, joie, v. loshdniovava, se réjouir. Mattioipé, ivresse, v.
(1) Comp. GM. ^(0{it, Tupt, pain, fromage, proa. autrefois (J/oiutiv rj^W-foy. Coraj.
At. passim.
— 48 —
màttiovava^ s^enivror, être ivre. Tabioipé, chaleur, v, làbliO'
vava, ôtre en chaleur.
Noms obstraits formés d'adjectifs. En général Vo final
de l'adj est changé en ê. Barvalô, riche, harvalipé, riches-
se, opulentia. Barô, grand, baribé. Daiilô.ion, denilipé.Gôr'
ko^ méchant, gorkibè. Kalô, noir, kalipé, Kasukô, sourd, ka-
sukibé. Khokhmmô, menteur, \I/eu86a.evoç, khokhaimpé. Kôr-
/roro,'seul, korkoribé. Lolô, rouge, lolibé, rougeur, fard, rouge.
Nasfalô, malade, nasfalibé. Neva, neuf, nevibê, nouvelle,
vcac. Pekô^ cuit, maturus, pekibé. cuisson. Phiirô, vieux, pbu-
ribéy vieillesse. Shukô, sec, shukibé. Ternô, Jeune, tcniipé.
Tchaiciiô^ vrai, (ad j. inusité) tchcUcliijjé. Vulchô, haut, vulchi"
pé. Sigô, vite, -raj^i*;, forme Tabstrait, sigoibc, prob. du v.pas.
sighiovava^ T«;^jva*, inusité aujourd'hui»
Noms abstraits formés des noms. Beng, diable, benghipéy
GM. 4iaêoXt«. Malj compagnon, malipé, société. Manûshy
homme, numushipé, humanité, bonne conduite, GM. «vftpo»-
ic{«, civilitâ cortesia, — Som. Mutér^ urine, mulcribé^ action
d'uriner. Pmrd,pied,j)mrêp^, marche. PudinôS^^\\pudinibé^
coup de fusil. Rup^ argent, rupuibé^ orfèvrerie. Trushy soif,
triLshuibé^ soit Tchitchâi^chRiie.tchitchaibé, étaX d'éire chatte.
On entend rarement les cas obliques de ces noms, dans
la bouche des Tchinghianés. Le cas instr. montre que pri-
mitivement ces noms se terminaient en pen. Parvarâv man
me benghipndsa, (benghipenâsaj je me nourris avec ma dia-
blerie, c. à d. en trompant et en volant. Khalids les e lat-
chipnâsay (latchipenâsa}, il le mangea avec bonté, plaisir.
Aisaibnâsa, avec des rires, pià yinn, Pe kelibndndja, avec
leurs instrumens de musique. E kelibndnghe dat 2. pi. keli-
bendnghe, pour les instruments de musique. Gén. pekibnàs-
koro bov, four dans lequel on rôtit des viandes.Afwtenbnds-
keri pirij pot de chambre. Dat Ime. Me djibndste nâna mât-
tiliom, ma vie durant, je ne me suis pas soulé. Me khurdi-
bndste (c) dans ma jennesse,te sastipndske. Dat.2,à ta santé,
(en buvant). Vrdker e tchatchipés, (ncc.) parles,dis la vérité.
Tous les noms abstraits sont du g. masc. il est rare qu'ils
se trompent. Ils ne subissent aucun cliangemcnt au pi. keli-
bé, du verbe, keldoa, jouer, chanter, est le même, soit qu il
— 49 —
désigne la musique, soit qu'il désigne les instruments de
musique^
De ces noms abstraits, se forment des adjectifs. Pekibé^
cuisson, pekihnâskwOy rôtisseur. Kinabé, vente, kmabéskoro^
vendeur, {kinàbnàskoro). Siïbé, couture, subndskorOy tail-
leur. Ge nom se décline ainsi^ Pekibé, gén. jpekibnâskoroy
ace. peHbé, et pekibéSy dat. 1. pekibndstej dat. 2. pekibndske^
instr. pekibndsa, abl. pekibndstar.
Du pluriel. — *Les noms se terminant en o, forment leur
pi. en e. Tchavé, enfant, pi. tchavé. Raklô^ garçon, raklê.
Baîéf cochon, baU. Berô, navire, beré. Bukô, entraille, buké.
Balamô, Grec, balamé. Gonô, sac, goné. Kerorô (dim.) mai-
sonnette, keroré. Kororô (dim.), gobelet, kororé.
On a vu en parlant des noms se terminant en a, que la
plupart sont d'origine étrangère. Ordinairement le pi. de
ces noms est le même que le sing. particulièrement dans la
bouche des Nomades. D'autres fois ils prennent la forme du
pi. de la langue GM. Kopàna, auge, pi. kopdnes. Kôliba^ ca-
bane, pi. kôlibes. Para, petite monnaie, pi. pdres. Gr. icapà-
îiç, (7ra, heure, pi. ôres. TrdvZa, pourpier, pi. trâvles. Djébba^
poche, pi. GM. tÇ^wiccç. AlefandiSy GM. ivuyivtnç, araignée,
pi. alefandises.
Des noms masc. se terminant en î, forment leur pi. par
l'addition d'un a final. Bôb% fève, pi. bôbia. Davâriy animal,
pi. davdria. Khelï, figue, kheliâ. Kiri^ fourmi, kirid. Mtit,
bouche, muid. Rai, seigneur, raid. Le pL des noms fem.
en t, se forme de la même manière. J5di, manche, baià.
Balamniy Grecque, balamnid. Boldini^ tarière, boldinid. BuHy
travail, bvtid, Ddi^ mère, daid. Ghili^ chanson, ghilid.
Grastni^ gfras(<)ni', jument, grastnid. Lubni, prostituée, lubnid.
Dasaniy femme Bulgare, dasanid. Khorakhnij fem. Turque,
khorakhnid. Djomty mulet, djomid.
On verra dans le Voc. que la plupart des Tchinghianés ne
font pas de distinction entre l'ace, sing. et l'ace, pi. raklidj
filiam, raklidj filiae. Ils ont imité les Grecs, qui dans leur
prononciation, ont la môme confusion, xoiXia, ventre, pron.
xoiXià. ivoi^Ca, enfants, pron. watSii* (xn^ia, pommier, pron.
|AuXia. Dans leurs chansons, lorsqu'ils chantent avec quel-
— 50 —
que lenteur, le pi. est prononcé raklia et l'ace, sing. raklid.
Un grand nombre pourtant m'ont assuré, qu'il n'y a pas la
moindre différence, et que l'accent est toujours sur la der-
nière syllabe. Je me suis tenu à cette prononciation, dans
le cours de cet ouvrage, car il est excessivement rare de
rencontrer des Tchinghianés qui fassent la moindre diffé-
rence dans l'accent. Le lecteur en parcourant les nom-
breuses citations contenues dans le vocabulaire, qui sont la
représentation fidèle de leur prononciation, se convaincra
lui-même de cette vérité.
Quelques noms se terminant en oê, ai, souffrent un rac-
courcissement au pi. Khashôi, f. aliment,pl. khashâ^ au lieu
de khashôia. Popdi, m. pomme, pi. pabdj papa. Shoshôi,
lièvre, pi. shoshd ; on entend aussi la forme rég. shoshôia.
Les noms masc. se terminant en consonne, forment
leur pi. aussi par l'addition d'un a. Baly cheveu, pi. balâ.
Drom, chemin, pi. dromd. Angdr, charbon, angfdra, angard.
Djuv, pou, djuvd. Drak^ raisin, drakd. Tchor, voleur, tchord.
Kerdlj fromage, kerald. Tchik^ boue, tchikd. Vost, main,
vastd. Yak^ œil, yakd. Pov, sourcil, povd. Pralj frère, prald.
Sir, ail, sird. Bûr^ pet, rurd. Les noms fem. se terminant
en consonne, forment leur pi. en id. Bust^ broche, pi. bustid.
KheVj trou, pi. khevid. Djar^ cheveu, djarid. Mol, vin, molid.
Veshy foret, veshid. Patrin, feuille, patrinid. PeUy sœur,
penid. Suv, aiguille, suvid. Tar, gencive, tarid. Tcherkhdyi,
étoile, tcherkhanid. Quelquefois on dit moldy vins, au lieu
de molid. Patrind, feuilles, au lieu de patrinid. Tchitchd,
chattes, au lieu de tchitchaid. Ces formes sont plus propres
aux Nomades.
PARADIGMES.
Baklôf garçon. Plur.
Baklô, 0 raklé
rakléskoro e rakléngoro,
rakléSy e raklén,
raklésUy au garçon, e rakUnde,
rakléskCy dans le .^garçon e raklénghe,
raklésa, avec le garçon, e rakléndja,
rakléstar, e rakléndar^
rakléya, rakldlc,
Sing.
Nom.
0
Gén.
e
Ace.
e
Dat. 1.
e
Dat. 2.
e
Instr.
e
Abl.
e
Voc.
— 51 —
Nom,
Cén.
Ace.
Dat.l.
Dat. 2.
ïnstr.
Abl
Voc.
ô râi, seigneur,
e raiéskoro, rayéskore,
e raiéSy
e raiéste^
e raiéshe^
e raiésa^
e raiéstar,
râia.
rayesy
rayéste,
rayéshe^
rayésay
rayéstafy
raya.
0 raidy raya,
€ raiengoro-yenghoro
e raien-'yén,
e raiénde-yénde,
e raiénghe-^énghBj
e raîéndja-yéndja,
e raiêndar-yénaaTy
raidle-yàle.
Tchinghianè.
Père.
Nom.
Oén.
Ace.
Dat. 1.
Dat. 2.
Inst.
Abï.
Voc.
Bom,
RoméskorOy
RoméSy
Roméste,
Roméske,
Romésa^
Romèstatj
Rômay
Romd,
Romémjom
Romén,
Roménde,
Roménghe^
Roméndja,
Roméndar,
RomâlCy
Dady
DadéskorOy
Dadés,
Dadéste,
DadéskCy
Dadésaj
Dadéstaty
Dâdêj
Dadày
Dadângoto^
Dadén,
Dadêndey
Dadénghey
Dadéndja^
Dadéndar^
Daddle.
Paradigmes des noms se terminant en i.
Rakli, filie,
RaklidkorOy
Raklidy
Raklidte,
Raklidke^
RakliàsHy
Rakliàtary
Raklte,
Raklidy
Rakliéngoro
RakHéUy
Rakliéndey
Rakliénghe,
Rakliéndjay
RakliéndaTy
Rakldle.
Phuri, vieille,
Phuriâkoro
Phurid,
PhuridlCy
Phuridkey
PhuridsOn,
Phuridtary
PhuriCj
Phurià
PhuriéngorOy
Phurifbiy
Phuriénde,
Phuriénghe^
Phuriéndjay
Phuriétidar ,
Phurdle.
Paradigmes des noms fem. se terminant en consonnes.
Letiy rivière,
Lerty Lendy
LenidkorOj LeniéngorOy
Lenid, len, Leniérij
Lenidte, Leniéndey
Leiiidkey Leniénghey
Lanidsay Leniéndja,
Lenidtar, Leniéndar,
Léne, Lenâley
Moly vin.
moly molid'-moldy
molidkorOy moliéngoro.
molid^moly moliériy
moUdtej moliéndey
molidkey moliénghey
molidsay moUéndja.
wolidtaTy moliénaar.
môley moldle.
— 52 —
On trouvera dans le Voc. des cas irréguliers tant parmi
les Séd. que parmi les Nom. Ces cas irréguliers sont prin-
cipalement de Tacc. qui souvent a la même forme que le
nomin. Les Nomades à cause de leurs relations intimes
avec les Musulmans, dont la langue ne fait subir aucune
altération à Face, se servent du nomin. comme ace. J'en
donnerai plusieurs exemples en parlant de l'ace. Très
souvent, le nom pi. est le même que le nom sing. Kermâ--
liletar o afaJr, les noix ont été rongées des vers. 0 ruk pér--
diona lultuiid, les arbres se remplissent des fleurs. Sboriz-'
dds 0 tchor^ (Nom) les voleurs crièrent. Shûslile isi o angâr,
les charbons sont mouillés. Pende e rakliénghere dat, dirent
les pères des filles. Me pral, mes frères. Bashéna o tchukél,
les chiens aboient. To sarânta pral, (c) aux quarante
frères. . Kalé dant, dents noires. Gôrke maZ, mauvais com-
pagnons. Me kotch, mes genoux. Te merén me grâiy (ch.
Nom.) que mes chevaux meurent.
Du génitif. — Ce cas est fort intéressant à étudier. Il est
difficile quelquefois de bien saisir sa signification. Il est
formé par l'addition du kôro au sing. Au pi. kôro devient
gorOy à cause du nasal n qui le précède. Skr. kâra,m. rad.
kri,-in fine compos, faciens, factor. Bopp. Glos. Skr. — j^
et j^ (kiar ker) respondet ;Skr. voc. kâra, signif. faciens.
Vul. Inst. L. Pers. p. 171 — 72 Pukkhto, gar (in comp.)
added to words dénotes doer, maker, performer, — Bellew's
Dict. 1867 — ^ dji, ^ tchi, part. Tr. qui ajoutée à la
fin des noms, forme ceux des divers artisans. Etmekj pain,
etmekdji-'tchiy On verra dans l'étude des pronoms, que
koro y existe, comme dans les noms. Les auteurs qui ont
écrit sur la langue des Tchinghianés ont considéré ce cas,
comme un adjectif: — Die Form (Genit), die man hâufig
dafûr ausgegeben hat, ist ein possessives Adjectiv. Pott. 1.
141.— BôhtlingkMél. As.Tom.2 p. 10. voy. aussi Yates Introd.
p. 6 — 7. Dans les langues Indo-Européennes, le génit. est
à propremeut parler un cas possessif. Filius régis, regius
filius,d ulb; ToO Ba<ytXé&);, paatXixiç uWç. Tch. Dakaréskovo tchavô^
fils du Roi=:Dafcarand tchavô. Il me paraît, que les Tchin-
ghianés, n'auraient pas forme d'autres adjectifs, si en vé-
— 53 —
rite le génitif était pour eux un adjectif. Les citations sui-
vantes, tirées du Voc. prouvent, que cette forme du génit. a
la même signification que le génitif des autres langues,
parmi lesquelles nous pouvons aujourd'hui classer la langue
Tchinghianée. Mas^ viande, chair, gén. maséskoro, de la
viande, — boucher, celui qui vend de la viande, qui l'apporte
au marché=(homme) de la viand^ Maséskoro ne se décline
pas. Si on demandait à un Tcliinghiané, comment appelle-
t-on la femme du boucher? il vous répond, maséskeri^
bouchère, et non maseskorôskaro romni. Les enfents du
boucher, maséskere tchavéj enfants bouchers, GM. ()cpe(i>icotà
tlxva). Lé gén. du pi. a les mêmes formes. Matchéngoro,\en^
deur des poissons {matchô^ poisson), car le vendeur d'un
seul poisson serait matchéskoro. Matchéngheriy vendeuse
de poissons. Ce sont les seules variations que subit le
génitif, variations propres à cette langue. Kotaniéskeri
romni, la femme du Kotâni (n, pr.) / romni me praléskeri,
la femme de mon frère,=mea mulier fratema, ^ I^l^ àitktftx^
y\jYh. Balamani romni, femme grecque. Balaméskeri romni,
femme d'un grec. GM. rpaixixii fjrh. Khorakhâskeri romni,
femme d'un turc. Khorakhâskere romnià, femmes de turcs.
Romani tchip, langue Tchinghianée, jamais on ne dit
romanéskeri tchip, langue d'un Tchinghiané. Silimniâkere
haré dromd (ch. Nom.), les grands chemins de Silimnia
(vil.). Ambuliàkere sudré molid, (ch. Nom.) les vins frais
d'Âmbuli (vil.). Aiahmudiéskere mmsid, (c) les bras de
Mahmoud. Ici Mahmudiéskere, est au pi. l'expression est dif-
ficile à traduire=:les bras Mahmudiques (Maxfiiou^txol ppa^Co-
vtç). Bidv, mariage. E hiavéskere manûsh, les hommes (ap-
pelés au) mariage. Brishindô, pluie, brishindéskoro mâsek,
mois pluvieux=mois de la pluie. Sastir, fer, sastiréskeri
btAst, broche de fer. Buti, travail, butidkoro manûsh, homme
de travail, travailleur, Hel. çîXtpyoç. Lalâska, chose fendue,
Deryavdkere laldska, coquilles marines=coquilIes de la
mer. Drak, raisin, drakéngoro tan, endroit (plein) de
raisins ; jamais drakéskoro, car alors le terme signifierait
un endroit n'ayant qu'un seul raisin. Drab, herbe, drabén-
gheri, femme qui ramasse des herbes. Kas, foin, me isôm e
— 54 —
kaséskoro tchavô, je suis Fenfant du coupeur de foin, Effil
XopToxdTco; utd;, fiUus fenesector (i&.). Ker, maison, keréskoro
manrô^ pain de la maison (cuit dans k,) keréskere djuvd^
poux de la maison=punaises. Kesh^ soie, keshéskoro kemiô^
ver à (de la) soie. Khoningy puits, khaningâkora pani^ eau
du puits.
On voit par ces citatic^s^ et par d'autres dans te corps,
du Voc. que le gén. forma^ des noms causatifs, et que sou-*
vent, ce cas iie peut pas être traduit dans nos langues, Dans
la bouche des Zapàris^ le gén. est souvent très expressif, et
le sens en est très clair ; mais en même temps, je dois
avouer, qu'il est ïa partie la plus difficile de la langue, et it
faudrait beaucoup de patience à un étranger, pour pouvoir
s'en servir à la manière si claire et sï nette des Zapâris. Ils-
forment aussi une foule de noms propres avec kora. Sili-
vriâkoro, un habitant de Silivria. Polmàkora^ un habitant
de la ville, (wdXw, urbem). Litréskorùj un habitant de litres
(vil.). KalfàskorOy un habitant (du vil.) Kâlfa. Aipdskoro,^
un habitant d'Aïpa (vil.) E Yalovàkoro yek ka usharélas, o;
Mustafâs (c), et un Mustapha, du vil. de Yâlova qui hittait.
J'appelle dans le Voc.les adjectifs formés du gén. adj. du gén.
La voyelle de la pénultième est changé en e, dans les adj.
fem. Kaséskoro, coupeur de foin, f. KaséskerL Manréskoro\
boulanger ,f. Manréskeri. Ldméngoro, morveux,f. timéngherL
De l'accusatif: — Dans les noms masc. il se termine en s, et
en a dans les noms fem. Souvent il est le même que le nom.
dans la bouche des Nom. Tchidiniâs o khanrô, il tira Fépée^
pour e khanrés. Khamiér to skerà, abaisses ta tête, {sherés)^
De man to koznô, (ch.) donnes-moi tan mouchoir, {kocnés)^
Kinàva matchô, j^achète du poisson, (tnatchés). Makliôm ma
ker, j'ai peint ma maison^ {kerés), Khalé manrô, ils man-
gèrent du pain, {manrés). Ker la manûsh, (c) fais la homme^
fivSpa, {manusliés). Dans les contes et chansons, la forme
régulière se trouve souvent à côté de la forme irrégulière.
Ndna dikliôm mo parnavés, je n'ai pas vu mon ami. Ara--
klids yek pures, il trouva un vieillard. Dinids e grastés, il
donna le cheval. Piravghiàs e grafifés, il fit marcher le che-
val. Te wolisarés e rayés, (c. nom.) que tu pries le magnat.
— r>5 —
•
Terélas yek raklés^ (c) il avait un garçon. Tchaldv e tchorés,
frappes le voleur.
De l'ace, fem. — Te dos amari peniâ^ (c) donnons notre
sœur (en mariage). Pishâva e guruvnid^ je trais la vache.
Teréna yek rashanidi elles ont une maltresse. Tavdô la i
tchiriklid, ils ont fait cuire la poule. Terélas yek raklid^ il
avait une fille. Ka teréla e khemidy (c) (celui) qui avait (pos-
sédait) l'ânesse. / tchaiâ manghéna (c), ils demandent la
fille. Le ti tchaidj{c) prends ta fille. Tchdrdena mi tchaiorid^
(ch. Nom.) ils appellent (demandent) ma fillette. — Ace. pi.
mase. Sappén dikliôm^ j'ai vu (des) serpents. Tchidinids
lénghere stadikd, il tira leur calotte. Malén terdva^ j'ai (des)
compagnons. Tov te pinré, laves tes pieds. E grastén trddav^
je tire les chevaux (je les guide). Terélas but tchavén^ (c)
il avait plusieurs enfants. Te murdarén tchiridén^ à tuer
(assassiner des) oiseaux (à la chasse). Araklids donén tcho-
rorén, (c) il trouva deux pauvres (dim.). Souvent Tacc. ne
diffère pas du nomin. Kerghids but akhôr, (le noyer) a fait
beaucoup de noix — (pour akord-en). Terdsa angdr, nous
avons du charbon, (pi. charbons). Lids i rakli, elle prit la
fille, (t raklid). E raklés, kerdé dakdr, (c) le garçon, ils le
firent roi {dakarés). Ace. pi. fem. Abôr raklién terés^ com-
bien de filles as-tu ? Dat. Ire sing. Léskere rattéste^ (c) dans
son sang. Amaré gavéste, (c) dans notre village. Pe rezdte,
à sa vigne. Yek rukéste^ sur un arbre. Me sheréste, dans ma
tête. Sherandéste, sur l'oreiller. Me godidte, dans mon esprit,
Pe tanéste, à sa place. Siknô roméste, à un mari vulgaire.
Pe roméste, à son mari. Me sunnéste^ dans mon songe.
Léskere duméste^ sur son dos. — PI. Léskere pinrénde^ à ses
pieds. Skoshanénde^ sur ses moustaches. Pe sherénde, sur
leur tête. Te grasténde, (c) à tes chevaux. Lids o khanrôj
pe vasténde, (c) il prit l'épée dans ses mains. — Dat. 2me sing.
Pe romnidke^ à sa femme. Penghiâs e phuridke, (c) il dit à
la vieille. E rakléske^ au garçon, E boriâke, à la mariée. E
rakliâke, à la fille. Pe dadéske^ à son père. — Plur. : Me pra-
lénghe^ à mes frères. Ta matchénghe^ (ch.) et aux poissons.
Penghids e rakliénghe, (c) il dit aux filles. Penghids pe man-
tishénghe^ (c) il dit à ses hommes. Opré pinrénde^ (c) sur les
— 56 —
pieds=debout. Ces deux cas sont des ace. avec les particrr-
îes te et ke. Ces part, se trouvent aussi dans les pronoms^
Je crois qu'un pareil classement faciliterait l'étude de la
langue. Ces part, se trouvent souvent au devant des noms,
voy. te et ke dans le Voc.
Instr. — Ce cas est formé par l'addition du Skr. sa h a, adj.
etind. With, together with; aparticleimplying association^
connection, union^ junction. Au sing. LHnô le» pudinésaj (c)
il l'a frappé avec le fusil. Unghinô rattiâsa,il se leva avec du
sang=ensanglanté. E ruvliàsa^ avec le bâton. E rupésuy
avec de l'argent. ShilésUj avec du froid. Dinids les e tchin-
dalidsaf (c) il le frappa avec le couteau. E bustiâsa, avec la
broche. E tchuriàsa^ avec le couteau. E voivoddssa, avec le
voivode. E barésa, avec la pierre. E ruporésa^ (dim.) avec
de l'argent. E kfurésUy avec le poulain. Pe baridsa, avec sa
belle-fille. Pe dadésa, avec son père. E lavésa, avec la pa-
role. Pe mamitcholidsa, avec sa belle-mère^ Au pL Pinrê
kolinéndja, (c) avec sa poitrine ouverte (pi.) GM. 9TAd«. Pe
khurdéndja, avec ses petits. Angushti e baréndja, bague
avec des pierres. E shakhéndja^ avec des choux. Pe shin-^
ghéndja, avec ses cornes. Latché sunnéndja, avec de bous
songes. Buté djariéndja, avec beaucoup de cheveux. Me
tchavéndjUj avec mes enfants. Pe domukéndjay avec ses
poings. Me peniéndja, (c) avec mes sœurs.
Abl. sing. — Poravdiâtar aliômy je suis venu de la ville.
Rutuniàtarj de son nez. Me sheréstar, de ma tête. La dési-
nence, a to, vient de la particule tas, qui sert en Sanscrit, à
former des adverbes, indiquant le mouvement d'un lieu
dans un autre. On la trouve même employée, dans cette
langue pour former des ablatifs. Bum. Essai p. 108. — ^AbL
pi. Te tanéndarj (c) de tes endroits, iwi Toà; t^icouç aou. Me
yakéndar^ de mes yeux. But dive&èndar, depuis plusieurs
jours. Léskere djoréndar, à travers sa barbe. Léskere Jfcan-
néndar, de ses oreilles. Ta lavéndary et des paroles, GM,
xal iwi Toùç Xdyou;. Me praléndar^ (c) de mes frères.
Voc. sing. masc. En éya, dans les noms se terminant en
o ou i. Shingalôy cornu, voc. Shingaléya. Parwaw,ami, voc.
pamavéya. Tchavôy enfant, Ma rov tchavéya, (c) ne pleures
— 57 —
pas ô enfant. Gadjô, étranger, gadjéya. Armandinô, maudit^
armandinéya. Rashài, prêtre, voc. rashdya. Khulmiô^
seigneur, Ukulanéya, te djanés, (c zap.) ô seigneur que tu
saches. Bar6, grand, Unghi baréya, (c, zap.) léves-toi ô gr.
Khulâi^ seigneur, sa penés khuldia^ (c Nom.) que di&-tu ô
seigneur. Khuldia mOy (c) ô mon seigneur. — a, e, dans les
noms se terminant en conson. JBar, pierre, bdray diklidn
mi dukanil (c) ô pierre as-tu vu ma bien-aimée? Beng^
diable, bénga pdriov, crèves ô diable. GM. SiagoXs. Dakàr^
roi. Dakdra mo, 6 mon roi. Devél, Dieu. Dévia mo^ 6 mon
Dieu. GM. eU p.ou. Rom^ Tchinghiané, mari, tu rôma, nàna
piésas, toi ô mari, tu ne buvais pas. Pral, frère. Aide (Tr.
«^ 1^ hâide) prdla, to panori, (ch.) allons ô frère, à l'eau.
KheTy âne, voc. khéra. Tchomût^ lune, tchomûta mo , ô ma
lune=ma belle. Mursh, garçon, mûrshe, Dad, père, dâde.
Kakj oncle, kâke. Len, rivière, léne. Kam^ soleil, kàma mo^
(c) ô mon soleil. — Voc. sing. fem. Khulani^ dame, voc.
JDiukvnie mo^ (c) ô ma dame. Phuri^ vieille, so kamés puHéf
que veut-tu ô vieille. Gorf/t, épouse, Ukhki gadjte, (c) léves-
toi ô ép. Shundty femme distinguée, shundie. Tchitchâi^
chatte, tchitchâiey et tchitchâia. Tchovekhant\ revenante,
tchovekhante, Murshntj fille, murshnie. Souvent le voc. est
le même que le nomin. Mo tchavô, 6 mon enfant. Mo rài^
ô mon seigneur.
Voc. pi. masc. So sovén roniâle ? (c) pourquoi dormez-
vous ô Tchinghianés? Mefc/iavdte,(ch.Nom.) âmes enfants.
Khurdâley (ch. Nom.) Khurdô, petit, ô petits. Mal, com-
pagnon, malàle. — Voc. plur. fem. kide tchaiâle, (c) tchdi^
fille, allons ô filles.
On entend quelquefois le cas locatif, qui probablement
existait autrefois dans la langue. ^' La terminaison du loca-
tif e est la même, dans les deux langues, (Viz, Sanskrite et
Pâli). Bum. Essai p. 108. Wilson's Skr. Gram. p. 32. Kor-
madjdv vende polindte (iréXiv), j'irai en ville en hiver, vent,
vend, hiver. Kamadjâv keré, j'irai à la maison, djal keré,
il va à la maison, ker, maison, voy. keré dans le Voc. Dise,
pendant le jour, dise araltij jour et nuit. Au cas loc.
sont les adverbes andré, en dedans, opré en haut, télé.
— 58 —
en bas, maskaré, au. milieu, agoré^ au bord, pafihé, prft?.
Hel. oïxot, Lat domi. II me paraît aussi, que mindjé uni
au V. dàva^ mindjêdava, cohai)iter, est au qas loc. Vuly
cul, vuUdava^ commettre Facte de sodomie. Rupédini, L
part. d. V. inusité rupédava, donner sur la figure, soufflet,
voy. ce mot dans le Voc. Dji dji hersJ^é, jusqu'^à l'année pro-
chaine.
DB l'adjectif.
Avec de très rares exceptions, l'adjectif se termine en o
masc. et en i fem. Ces exceptions sont quelques adjectifs,
se terminant en cons. et en i. Sukdr, joli, beau, qu'on
n'entend jamais sukarô. Quelquefois dans les chansons des
Séd. on entend la fem. ^kari ro^nni, jolie femme. Même
comme adv. il ne souffre aucune variation. Dja sukâr su-
kâVy vas proprement. GM. e&ixop^a, euftoûça. Parmi les pro-
noms démonstratifs, yavér, autre, est tel dans les deux gen-
res, et les deux nombres. Yavér drom, autre chemin. A Zétor
o yavér o tchoVy vinrent les autres voleurs. Ici oh voit que
yavér o tchor^ est au pi. par le v. alétar. Yavér manûshy
autre homme. Yavér romni^ autre femme. Yavér ytsmatay
autres habits. Dans les cas obliques du sing. et du pi. il
varie à la manière des autres adjectifs. E yavréske^ pour
l'autre. E yavréstar^ de l'autre. E yavréskoro, de l'autre*
— PI. E yavrénghe, pour les autres. E yavréndar, des autr.
E yavréngorOy tôv àUwv. Khanri^ khanrik, et kkandt, (Nom.)
ne subissent point de variations, ni dans leurs discours, ni
dans leurs chansons. Kkandt divés^ peu de jours. Kkanrik
lové, peu de monnaies, Khandi r/îoî, peu de vin. Adv. Khan-
rik vrakerél, (c) il parle peu. Beshén khanrik, asseyez-vous
un peu. Khanri opré, un peu en haut. Khanrik andré, un
peu en dedans. On verra dans le Voc. qu'avec des adv. ils .
ont formé des adjectifs. Telàl, d'en bas, tclalutnô, bas.
Oprâl, en haut, opralutnô, altus, superior. Andrâl, de de-
dans, andrahitnô, interior ; mais de khanrik, on n'a formé
que le dim. khanroritcha. Parmi ces adjectifs invariables,
on peut, classer but, beaucoup, qui est constamment dans
— 59 —
leur bouche, comme adjectif et adv. GM. icoXO, Tr. ^Jj^
tchok. Deux fois j'ai entendu butlô, multus, woXiç. Godiavér^
intelligent, godi^ mens, vouç. Murdâl^ éteint, crevé. Murdàl
angdr, des charbons et. Tarn, aveugle; on dit, tam manûshy
homme aveugle, et tam romni^ femme aveugle. Tang, étroit,,
resserré. Tang tan, endroit resserré, Hel. ^ev<ç. Tang baiây
manches étr. KhoVj profond, khor khaningâte, dans (un)
puits pr. 0 kkaning isâs khor, (c) le puits était profond.
Il y a un grand nombre d'adjectifs, qui dérivent directe-
ment de la langue-mère, avec de très légères variations.
BarOy grand, H. bara. AaW, noir, Skr. ka la, noir, de couleur
sombre. Khurdô, petit, Skr. krita,raccourci,coupé. Nangô,
nu, Skr. nagna, nu. Nevô, neuf. Skr. nava, neuf. Pake,
chauve, Skr. pakka, mur, maturus, ayant des cheveux
blancs. Pangô, boiteux, Skr. p a n'g n, boiteux. Phurô, vieux.
Skr.pura,vieux,ancien. P/iurand,vieux,Skr. purân'a, vieux,
ica^at6ç. Sannô, maigre, fluet, Skr. sanna, sec, diminué.
Sastô, sain. Skr. s'asta, heureux, bon, loué. S/mfed, sec. Skr.
s'ushka, sec, desséché. Shutchô, shuzô, net, propre, Skr.
sutchi, blanc, propre, purifié. Temô, petit, jeune, Skr. ta-
ru n'a, jeune, nouveau, frais. Tc/iord, pauvre, Skr. ks'udra,
petit, pauvre. Tchutchô, vide,Skr. tutchcha, vide, abandon-
né. Vu^c/uî, haut, Skr. utchtcha, haut. Je ne parle pas de
plusieurs autres adj. Tchinghianés, d'origine étrangère, ou
Indienne, dont l'étymologie n'est pas très claire.
De nombreux adj. appartenant aux êtres vivants, se ter-
minent en no. Quelques-uns dérivent directement de la
langue-mère ; mais un grand nombre sont de pure for-
mation Tchinghianée. Ils diffèrent des nombreux adj. qui
ont été formés par ce peuple, soit des éléments de leur lan-
gue, soit de celle des peuples avec lesquels ils entretiennent
des rapports journaliers. Balamô, Grec, adj. balamanô^iem,
balamantj balamni, fem. Grecque. Balô, cochon, balanô,
porcinus, x^^P**^?» balanô mas, viande de cochon. Bfûzos,
bouc, et buzni, chèvre, qui dans leur bouche se confondent
très souvent ; quelques-uns disant biizos, d'autres, buznô.
Bakrôy mouton, ne forme d'autre adjectif que bakréskorOy
mais son dim. bakritchô, agneau, forme bakritchanô. Dakar,
— 60 —
roi, sultan, adj. dakaranô, royal, dakarant^ f. pron. dakam{f
reine. Das,Bulgare, a deux adj. Dasikanô et dasanôyï. dasani^
pron. dosni, femme Bulg. Devél^ adj. devlikanô^ divin.
Djorôy mulet, adj. djoranôy djo^mô et f. djomi, mulet. Djut^
juif, adj. Djutanôy f. djutani^ djutnt, fem. juive. Gav, vil-
lage adj. gatnidand, gavudnô^ villageois. Grasty cheval, adj.
grastanôy equinus, iirmx^ç, grastantj grastni et grasnij jument.
GurûVy bœuf, guruvanô, f. ^rut^ant, gunit^n/, gurumnt^
vache — v changé en m. Ktierj &ne,kheran6, f. kherani^ khemiy
ânesse. Khorakhàiy Turc, khorakhanô^ khorakhani, kho^
rdkhniy femme turque. Khulâiy seigneur, khulanôj khulani^
' fem. distinguée. Manûshy homme, mamishanôy manushant^
manushnij femme. Mursh, mâle, murshanôj murshniy femme
brave. dl^^eva>:^. Perghûly étranger, perghulanô, pergkulaniy
f. Pus/ium, puce,|ni^/itiman(}, plein de pouces. jRdt, seigneur,
ranne, dame. Rashdi^ homme de la religion, prêtre, rashanô^
f. rashaniy prêtresse, nonne, femme du prêtre. jRom, Tchin-
ghiané, romand, f. romanï^ romnij fem. Tchinghianée, Sapp^
serpent, sappanô, sappant^ sapnt, sobriquet d'un vieille fem.
Hel. I^t;, Ix^W, GM. Sx}^^?^, vipère. Shoshôi, lièvre, shosha^
nôy leporinus. Tchor, voleur, tchoranô, tchor(a)nôy voleur.
On voit dans cette liste que le nom de plusieurs animaux
est Fadj. fem. gurumnt, vache, khemi, ânesse.
Les adjectifs appartenant à des objets inanimés, se ter-
minant en no, sont moins nombreux. Bar, pierre, baranô^
pierreux. Kasht, bois, kashtunanô, ligneux. Kesh, soie, kesha-^
nô et keshulanô: Rup, argent, rupovanô, argenteus. Sherôy
tête, sheritnô, prob. sherutanô sherutnô, sheritnô, clou à
grosse tête. Sovnakâi, or, sovnakunô, aureus.
Le plus grand nombre des adj. Tch. se terminent en lo. U
est difficile de dire, quand un Tch. préférerait l'adj. en h, à
Tadj. du gén. Souvent j'ai entendu répéter la même phrase,
avec l'adj. en lo et ensuite avec l'adj. du gén. Avec la part. neg.
biyilss'en servent indiflférement.Bi-grodîaW,sans intelligence,
et bi-godiàkoro, godi, mens. Bi'4>akhtalô, sans fortune, misé-
rable et bi-bakhtiâkoro, bakht, fortune. Bi-dimialô, et 6i-
dimiâkoro, sans pantalon, dimi dîmis, pantalon. H. J' j ^^j
wal, wala, m. a particle, (in comp.) signifies keeper, man,
— 61 —
inhabitant, master, as ruxw wala, boatman, g,hurwalay
master or keeper of a house.
Des adjectifs en la. Bakht, fortune, adj. hakhtalôy heu-
reux, fortuné. Bal, cheveu, adj. balalô, ayant de longs
cheveux. Hei. tp.j&ir^^. Baravalô^ riche. Beng, diable, ben-
galôf diaboiicus, enragé. Bok, faim, bocalô^ affamé. DtW,
pantalon, dimialô, qui porte des pantalons, bracatus. Gadj
chemise, gadalô, qui porte une chemise. Djandjir^ chaîne,
djandjircUôj enchaînée Djar^ poil, djarialô. Djuv^ pou, djuva^
l3, pouilleux, Gher, gale, gheralô. Kanrôy épine, kanrialô.
Kéliy impétigo, kelalô. Kemôy ver, kermalô^ plein de vers,
rongé par des vers. Kil, beurre, graisse, kilalô, engraissé,
irajri;, Kiri^ fourmi, kirialô^ plein de fourmis. Lim^ morve,
mucosités du nez, Umalôy morveux. Lindr^ sommeil, Kn-
dralô^ qui aime le sommeil. 6M. uTwutpDç vutrToxotiXDç, dormi-
glioso, sonnoso,-Som. Ma{,compagnon, moZafô, accompagné,
allant avec des compagnons. Mel, salissure, ordure, melalô.
Paniy eau, panialôy acqueux, mélangé avec de l'eau. PîW,
pieu, pikalô, qni supporte. Pirô, pied, piralô^ trépied, ayant
des pieds. Koshik^ terre, poshikalô^ terreux, fait de terre.
Pumbj pus, pumbalôj purulent. jRaf f, sang, rattvalô, ensan-
g lanté. jRûr, pet, rûrtafô,qui aime à péter, 6M. xkfx^ifn^j cor-
reggiero — Som. Sherô, tête, sheralôy qui a de la tête. Lat.
capitatus; tête d'ail (Nom.). Shil, frgid, shilalô. Shing^
corne, shingalôf cornu. Shuty vinaigre, shutlôy acide, aigre.
SoUétij pantalon, sostemalôj qui porte tes pantalons, braca-
tus. Sovélj serment, sovghialô^ assermenté. Tosds, angoisse,
tasalô, qui souffre des angoisses, GM. oTcvox(idpT)(iL<voç. Tem,
monde, peuple. temiaUj une seule personne, seul. Trush^
soif, trushalôj avoir de la soif. Tut, tudj lait, tudalôy lacté.
TchoTy herbe, tcharialô. Tchelj petite vérole, tchelalôy mar-
qué de la petite vérole. Tchik, boue, tchikalô. Tchibj langue,
tchibalôy bavard, loquax, Hel. X^Xoç, GM. yXcû(i<ï&;, parlatore —
Som. Yak, feu, yagalô, briquet, Tr. ij^ tcfeagmag. Zar^
force, zoralô, fort, puissant.
Il existe dans la langue une classe d'adj. dont la plupart
sont des participes, véritables adj. verbaux, et dont Tétude
nous apprend l'existence des verbes,qui sans ces adj. seraient
-.62 —
restes inconnus. Dans la bouche des Tchinghianès, ces par-
ticipes dans la formation desquels ils montrent un tact re-
marquable, sont des adj. et quoique formés la plupart des
verbes causatifs, ils ont très souvent une signification
neutre. Bien qu'ils aient une relation évidente avec les ver-
bes, j'ai crû devoir les étudier avec les adj., avec lesquels ils
sont intimement liés.
Il dérivent des 5 conjugations de la Ire cl. de ma classi-
fication des verbes, à laquelle le lecteur pourra se référer.
Un petit nombre provient de verbes composés.
Adjectifs de lalreconj. 1 cl. Bandàva^ lier, fermer, par-
ticipe, banlô^ pour bandlô, fem. banlt^ celle qui est liéeî=s
bourse. BôldavUy tordre, part, boldinô^ f. boldinij celle qui
tordrtitarière. Darâva^ craindre, part, daranô, craintif. JDt-
kdva, voir. part, diklô, ce qui se voits^fanal, lanterne. Du^
kdvaj sentir de la douleur, aimer, part, dukanôy amant, f.
dukani^ maîtresse, £p(tf(i.£vY), duklôy autre part, de ce verbe,
qui souffre, misérable. Katdva^ filer, part, katlô^ ce qui est
filé=fil, xXoxTT^. Keldvaj jouer, danser, kelnôy musicien,
joueur d'instruments de musique. Le part, régulier de ce
verbe est keldô ; kelnô, me parait être un autre part, du
même verbe. Khidva^ cacare» part, khendô^ cacatus, fem.
khendiy lieu d'aisance. Ladjâva^ avoir de la honte, rougir,
part, ladjanôy honteux. GM. 6VTpowiq^c(i.évoç. Makâvay oindre,
part, maklôj ce qui peut oindre=huile. Pakidva^ croire,
part, pakianô ^homim fidèle, digne de confiance, Hel. wwrroç.
Trashdvay avoir peur, part, trashanôy homme craintif, pu-
sillanime.
Adjectifs de la 2me conj. 1 clas. Beshavàva^ faire asseoir,
part, beshavdô, placé, mis=pilav. KilavdvUy faire engraisser,
part, kilavdôy homme gias, Hel. wa^^iç. Pusavdva^ piquer,
part, pusavdô^ f. ptisavdiy avoine, clou. Paravâi a, fendre,
part, paravdôy f. paravdij les parties génitales de la femme,
et la pince avec laquelle ils coupent le fer rouge.
Adj. de la 3me, 4me et 5me conj. 1 clas. Rondarâva^ faire
polir, part, rondiardô, instrument de fer à polir. Tabarâvay
faire brûler, part, tabardô, huile de lin à brûler. Toviardvay
faire laver, part, toviardùy ce qui lave=savon. Tchalarâva^
— 63 —
faire frapper, part Ichdliardô^ f. tchaliardi^ instrument des
charpentiers pour frapper sur des clous. Kaliardvay noircir,
part. Kaliardôy café, noir. Kheviardva^ faire trouer, part.
Kheviardôf f. kheviardi, l'ouverture au centre de la roue,
dans laquelle passe l'essieu. Loliardvaj faire rougir, part.
loliardô^ rouge, et parmi quelques Tchinghianés, les pom-
mes d'amour. Londiardva^ faire saler, part, londiardôj salé.
Pangherdva^ casser, briser, part, panghiardô^ cassé, brisé=
charrue, et devrycUdkoro panghiardô^ l'écrevisse de mer.
Parvardva^ engraisser, nourrir, part, parvardôj gras,bien«-
nourri. Plusieurs de ces adjectifs ont la même signification
causative que les verbes d'où ils dérivent. Les verbes qui
ont donné naissance à ces adjectifs verbaux, existaient dans
la langue, mais quelques-uns aujourd'hui sont tout à fait
oubliés. Ces verbes sontytchalardvoy Rondardva^toviardvajetc.
Ad], des verbes composés. Kdndava^ puer, part, kandinô^
puant, méprisable. Tchinkerdva^ percer, part, tchinkerdô^
instrument en fer pour percer des trous dans le fer ronge.
BûddvOy souffler, part, pudinô, fusil. Khurdô pudinô^ petit
fusil, pistolet. Urt/dava, porter des habits, part, urydinô^
soulier. Armanddva, maudire, part, armandinô^ maudit, f.
armandinif malédiction. Lakhtddva^ donner des coups de
pied, part, lakhtdinô, f. lakhtdini^ un coup de pied. Kure^
dini, soufflet, du verbe karédava^ frapper.
Un petit nombre d'adj. se forme d'autres adj. et de part,
adj. nangô^ nu, nangalô^ tout à fait nu. IxyvfxvwpLfvoç, 5Xoyu-
|xvoç, Tr. ij%^ w^ tchip tchiplaq. Mulô^ mort, adj. mulanô,
fané, mur. Sudrô^ frais, sudralôy sitralô. Tchatchô^ vrai,
tchatchunô. Tchindô^ coupé, xotct^ç, tchindalô^ f. tchindali^
couteau (Nom. Zap.) Hel. xowi;.
Une autre classe d'adj. se terminant en ano, dérivent de
participes, de noms, et d'autres adj. La plupart de ces adj.
sont diminutifs, mattôy ivre, matticanô. Tchardôj léché,
tchardicanô. Tchordô^ volé, tchordicanô. Ushardô^ loué,
uchardicanô. Baravalô, riche, Baravalicanô. Kaliardôj noir-
ci, kaliardicanô. Hel. ;(mXkv(«)776;. GM. (xaupoiT^wtoç. Gheravdô^
caché, gheravdicanô. Dakar, roi, dakarikanô. DaSy Bulgare^
dasicanô. Devél Dieu, devUcam. Djukélykmininydjuvlicayiô.
— 64
mursh^ brave^ murshkanô. Tchorà^ pauvre, tchoricanà. Korô^
aveugle, koricanô. Ascoli. Zig. p. 93, rapporte cette forme,
à Tadj. sindhû
Un seul, tchatchipanô^ vrai, est formé du nom abstrait,
tchatchipé, vérité.
Les Sédentaires se servent souvent des adj. et des part.
Grecs^ avec quelques variations. Timimé romni^ fem. hono-
rable, ti(i7)(A<(vD). Biavamé manûsh^ homme lettré, Sta6a((»)-
jUvoç. lÀpimé isôm^ je suis afflgé, î(\>itn(té(voç). Térghiov m-
hamé^ restes tranquille, ^5(rux«(«r)|x4(voç).iVamporem^, malade,
chez beaucoup des Lèd. a fait oublier le nasfoUô des Nom.
'£(i9to^, je peux, «iviA[Airopo(, je suis malade, faible, Hel. iûitHif
iviQ|iiropctf(iii¥oç, pron. (fli)vv)|ii7ropev{iLi(voç), malade, flcw}[i.tripcu(i.a, a
passé aussi dans leur langue, et se prononce nampôremOf
maladie. Cette classe et un bon nombre d'autres adj. dont
je crois inutile de parler, ne souffrent aucune variation, ni
dans les genres, ni dans les cas.
Les adj. se terminant en o masc. t fem., forment leur pL
soit masc. soit fem. en e. Dans leur combinaison avec les
noms, ils ne subissent pas les mêmes variations que le nom.
L'adj. se décline comme le nom, lorsqu'il est employé sub-
stantivement. Kalôy noir, fcaW, nègre. Purôy vieux, purô^
vieillard. Kalô^ employé comme adj. et uni à un nom, subit
les variations suivantes :
Nom. Kalô manûsh^ homme i
noir. Kalê manushâ.
Gén. Kaîé manushéskoro^
Kalé mamishéngoro.
Ace. • manushés
» mamishén^
Dat. 1. » maniLshéste^
» manushéndey
Dat. 2. • manushéskey
» manushénghe.
Instr. • manushésa,
• manushéndja^
Abl. » mamLshéstar^
» manushéndar^
Voc. • manushéya.
» manushâle.
Latchô tchavôy
bon enfant.
Nom. Latchô tchavô^
Latché tchavéj
Gén. Latché tchavéskoro^
latché tchavéngorOy
Ace. » tchavéSy
» tchavéfiy
Dai. 1. » tchavéstCy
» tchavéndCy
— 65 —
Dat. 2. » tchavéskey » Ichavènghe^
ïnstr. n tchavésay » tchavéndjaj
Abl. » tchavêstaTy • tchavéndaTy
Voc. • tchavéya, » tchavâle.
Les Sèd. souvent ajoutent un s final à l'ace, de Vadj»
Kalés manushéSy latcJiés tchavés; je crois que cette habitude
leur vient des Grecs, car les Nom. presque constamment
prononcent^ kalé, latché. L'adj. fem. au sing. ne souffre
aucune variation.
Les adjectifs très nombreux, composés d'un adj, et d'un
nom, ont une forme très régulière, bien que dans la volu-
bilité de leurs discours, on pourrait se tromper. Eux-mc>mes
souvent répètent le môme mot avec de légers changements*
Dans l'art de former ces adjectifs, plusieurs montrent une
intelligence supérieure aux autres. Nanghé sheréskorOy qui
a la tète découverte, yvpoxé^paXoç; le pi. n'est pas nanghé
sheréskere^ mais nanghé sheréngorOy qui ont la tête dé-
couverte Nanghé pinréngoro, qui a les pieds nus. Nanghé
pinréngheriy femme qui a les pieds nus. On ne dit jamais
nanghéngoro pinréngoro.
Dans les phrases qui leur sont familières, ou plutôt d'un
usage journalier, on entend ces composés toujours avec le
changement ordinaire, que subit l'adj. dans sa déclinaison
avec le nom. Baré môskorOy qui a la bouche grande, Hel.
(icya^dropLoç. Banghé môskorOy qui a la bouche de travers.
On ne doit pas ajouter foi à des expressions, comme nangô
sherôy à tète nue, haro vushty à grandes lèvres, et se méfier
des composés qu'ils forment quelquefois, lorsqu'on les in-
terroge. De cette manière, on les incite en quelque sorte à
estropier leur propre langue et à composer des phrases et
des expressions,qui sont étrangères à l'esprit de leur idiome.
La langue Tchinghianée a conservé, quelques restes de
la comparaison de la langue-mère. Ces restes sont peu
nombreux, et toujours invariables, comme tous les adj. se
terminant en cens. Skr. tara. Hel. Tspo;, Lat ter, — ^Wilson
Skr. Gram. 1847, p. 76. '* In Hindustani, adjectives do not
admit of comparison by any regular inflections : the com-
parative degree is exprcssed by the ablative case of the
5
— 66 —
noun, etc. — The Persian comparative formed by affixing
tar. and the Arabie by prefixing a, are frequently used ; as
hadtar^ worse-Yates, Intr. 1855, p. 16. J'ai noté dans le Voc.
tous les comparatifs que j'ai entendu de leur bouche. Barô^
grand, comp. baredér. Latchô, bon, comp. latchedér. Lokô^
léger, lokedér. Kalô, noir, kaledér. Pamô, blanc, parnedér.
Tiknôf jeune, tiknedér. Vutchô^ haut, vutchedér. But, beau-
coup, adj. etadv. hutedér. Uo fiudl de l'adj. est presque
constamment changé en e. On n'entend cette forme, ni
dans les autres adj. ni même dans ceux formés des parti-
cipes. Ils ont imité les Grecs, qui évitent le comp. ; au lieu
de xocXi^Tcpoç, ils disent, itXfov xaXéç, pron. m& xaXéç: mh [/Ltyot*
>oç, au lieu de (isYaXiiTcpoç.
On se sert du GM. itt4, qu'ils prononcent po, pour former
le comp. des autres adj. po latchô^ meilleur, po sukdr, plus
joli, po gôrkoy plus méchant. Les Nom. Mus. se servent du
Tr. il I j ddhây adv. encore, aussi — Bchi. Dahd latchô^
meilleur. Dahd godiavéry plus intelligent. Dahd temôy plus
jeune. Cette habitude de se servir du GM. mo, pOy et du Tr.
dahd^ est très enracinée chez tous.
Il n'y a aucune forme particulière du superlatif. On dit
quelquefois, o po latchedér, optimus, xàUiaxo;, o po sukâry le
plus joli, i àpatéxaTOç. Mdndav adjdi tchordi isi andré ko
tem'i (c) y a-t-il de plus jolie que moi dans le monde? Adjdi
sukdr Idtar, lit. encore jolie d'elle=plus jolie.
DU PRONOM.
Nom.
Sing.
me, ego
PI.
amén
Sing.
Tu,
PI.
tumény
Gén.
Ace.
mdngoro
maUy
améngorOy
amén.
?
tUty
tuméngorOf
tumén,
Dat.1.
mande,
améndey
tûte.
tuméndey
Dat. 2.
Instr.
Abl.
mdnghe,
mdndja{i),
mdndary
aménghey
améndjay
améndary
tûke
tûsa,
tûtar
tuménghey
tuméndja,
tuméndar.
(1) PrpjiQocé ptr qutlque» Momides mania,
— 67 —
Masc.
Fem.
PI. le môme pour
les 2 genres.
Nom.
ov, of, lui, il.
6i — ai.
ol.
Gén.
léskorOy
Idkoro,
léngorOj
Ace.
les
Za,
len.
Dat.1.
leste,
Idte,
léndey
Dat. 2.
léske,
Idke,
lénghe,
Instr.
lésa,
lâsa,
léndja.
Abl.
léstaVj
làtar,
léndar.
Me isôm, je suis. Me isdmas, j'étais. De man, donnes-moi.
Dat. le. Mdnde isij il est chez moi. Dat. 2e. Pende mdnghey
ils m'ont dit. Instr. sovésa mândja"? (ch.) dor&-tu avec moi?
Abl. So kamés mdndarf que veux-tu de moi? PI. Amén,
amaré gavéste, nous, dans notre village. Karnamutrds'amén,
(c) nous nous pisserons=nous pisserons sur nous-mêmes.
Dat. le. Opré amende, sur nous-mêmes. Dat. 2e. Te penés
aménghej (c) que tu dises à nous. Tu penghids aménghe,
tu as dit à nous. Instr. av améndja, (Nom.) viens avec nous.
Abl. angldl amdndaVy de devant nous. Voy. tu, tumén, dans
le Voc. Kamâm les tûtar,{c) je le veux de toi. 3e pers. Ta ov
nâna penghids Idke, (c) et il ne lui (à elle) a pas dit. Ov
akand kamadjdl, (c) il ira maintenant. Ta ov penghids, et
il dit, ov est souvent prononcé, of et uf. Femin. Ta 6i pen-
ghids, et elle dit. Ta 6i diklids pes, akatdr okotdr, (c) et elle
se regarda d'ici et delà,=de tous les côtés. Ta 6i yek sevU
panlids, (c) et elle lia un panier. Ta ôi i bakhtali, (c) et elle
la misérable. Ta ôi ndna kamnids (c) et elle ne voulait pas.
(/i dinids andré lénde, (c) elle frappa au milieu d'eux. Cfi
penghids, djuvél isôm, (c) elle dit je suis fille (femelle). Pen-
ghids Idke, (c) il dit à elle. Asdlas ldsa,{c) il riait (s'amusait)
avec elle. Pashé Idte, (c) près d'elle. Diklids la Idkoro dat,
(c) son père la vit ; di, elle, que j'ai entendu rarement.
Ils m'ont assuré que ce pronom n'existe que dans les vieil-
les chansons. AH khalids les, (ch) elle le mangea. Penghids
o raklô, ndndi di, minri mi romni, (ch) le garçon dit, elle
n'est pas la mienne, ma femme. Tdi khemi isi, (ch.) et elle
est (une) ânesse. 01, pi. 01 pende, il dirent. Ta ol ghelétar,
et ils allèrent. '' No distinction is made in the third person
— 68 —
on account of gender, wuh, may sigiiify eitlier he, she, or
it. Yates Introd. p. 21.
Ces pronoms sont extrêmement réguliers, et partout les-
mêmes, avec des légères modifications. Mângoro, améngorOy
je ne les ai jamais entendus qu'unis avec la part. nég. hi. Toy.
le Voc. Le gén. du pron. tu^ m'est înconim. Je crois qu'il
n'existe pas, car je l'ai cherché, mais inutilement. Le dat.2e
et l'istr. du tu, sont tûtke^ et làtsa^ mais il sont constamment
prononcés, comme je les ai écrits, txike^ tûsa. La Se- per-
sonne qu'on écrit ordinairement sans un o initial, se pro-
nonce quelquefois avec cette voyelle, mais principalement
dans les chansons et les contes ; il ne s'entend pas dans la
bouche des Zapâris. L'analogie confirme son existence. Ta
te tovil ôla ko tan, (c)et à la mettre dans (sa) place. Ta ôla
ndna mukâvas, (c) et je ne la laissais pas. Ndpatal kamldtr
folay (c) et ensuite je la prendrai. Akatià oléste kamadâtr
tuty (c) maintenant à lui je te donnerai (en mariag(3). Ta ôlen
tching}iid(s) len, et eux il les coupa (tua). Ta o sardnta pral
peyiénas^ oies mardardô leSy (c) et les 40 frères disaient : lui
(aussi) il l'assassina. Rovéna^ olénilja, (c) ils pleuraient avec
eux. Aujourd'hui l'o initial est presque toujours muet. Le
gén. de la 3e pers. léskoro, est dans la bouche de tous, par
la simple raison, qu'ils s'en servent comme d'un proiiom
possessif. Skr. a h a m, I. ego, ace. m â n ma, gén. m a m a^
me, abl. mat. Wils. Skr. Gram. p. 87. H, ^' men, muen
I.jJ too, pron. 2 p. sing. Skr. tvan thou, z^ vooh, pron.
he, that, it, she. t(;î(/icé', pron. he himself, that very. w;e,pron»
pi. they, those, ham, we, tum^ you.
Outre ces pronoms, il existe un autre, pron. poss. pes, com-
mun aux Séd. et aux Nom. et qui n'a que le Dat. le, 2e, Tinstr.
et l'ace. Le gén. péskoro, péskro, des auteiu's Européens,
est inconnu ici. On l'entend principalement à la 3e pers*
des verbes pronominaux, au sing. et aux pL Ou peut le
traduire par le Fr. se, Lat. se ipsum, soi-même, marèl pes,
il se frappe, marén pes^ ils se frappent. On rencontrera de
nombreux exemples de ce pronom dans le Voc. Dukdnile
péske, il se sont amourachés. En s'unissant au verbe djava^
aller, il lui donne une autre signification. Pes, me parait
— 69 —
plus commun chez les Séd. qui parfois l'emploient à la place
du pron. les. H. w^ ^ ab, pron. self, yourself, used in stead of
the Personal pronoun of the second person, by an inferior,
when addressing his superior. w>' ^ ' ap, ap^ selfîshness.
Uj! upna^ pron. of, or belonging ^to self. ^' upu^ pi;on-
Tecip. Themselves, one another, ^ji \ apun, pron. recip, self.
DES PRONOMS POSSESSIFS.
MOy mien. f. mi. pi. me
Nom. Mo tchavô, mon enfant, me tchavé,
Gén. me tchavéskoro, me tchavéngoro.
Ace. me tchavés^ mo tchavô, me tchavén,
Dat. 1. me tchavéste^ me tchavénde,
Dat. 2. me tchavéske, me tchavénghe,
Instr. me tchavésa, me tchavéndja,
Abl. me tchavéstar, me tchavéndarj
Voc, me tchavéya, me tchavàle^
To, tien, se décline de la môme manière. Voy. ces deux
pron. dans le Voc. mi, f. devient me dans les cas obliques.
Mien, Tien, Sien.
Masc. Minrô, mindô, (Nom.) Tinrô, léskoro,
Fem. minriy mindi^ tinri, Idkoro.
Notre Votre Leur.
Masc. amarô, tumarô, ., imasc.
Fem. amari, tumari, ' «^^^^Ifem.
Minrô, tinrô, amarô, tumarô, se déclinent comme mo.
En s'unissant avec des noms, ils ne changent d'aucune ma-
nière. Le Tchinghiané ne dira jamais, prends de mon (vin),
le minridtar, mais le minri molidtar^ prends de mon vin,
de manière que le 1er et le 2e pron. poss. s'entendent pres-
que toujours au nominatif, ou uni à des noms. Entre mo et
minrô, to et tinrô, il y a souvent la même différence qu'entre
my, et mine, thy et thine, de la langue Anglaise. Mo pral,
mon frère. Mo Zav, ma parole. Mi dâi, ma mère. Mi shdrga,
ma capote. To vast, ta main. To trushul, ta croix, Ti romni^
— 70 —
ta femme. Minrô onghôni, (GM. lyy^vt) mon petit-fiîs. Minr6
isâriy tu es à moi. Tinro kirvô^ ton parrain. Tinrâ sukaribé^
ta beauté. Tinro isôm, (c) je suis à toi, tuus sum. Tintô et
fo, se rencontrent souvent ensemble. Dâde^ me tinrâ to
manrô klialiôm (c), ô père, moi j'ai mangé le tien ton pain,
GM. TO fôtîcdv aou Ti ^utyLi «ou, l<pay«. Tinrt ti romnt, (c)la tienne
ta femme. Kdrin isi minri mi dukanif (ch.) où est la
mienne ma bien-aimée ? Tinré te vast, les ti^is tes mains.
H. ^jT^ mera, pix)n. my, mine, fera, thy, thine. Hamaru, of
us, tumhdrdy tumhdrey tumhari, of you. Yates Introd. p. 20.
Léskoro, f. Idkoro, est un pronom qu'ils emploient avec
beaucoup de finesse, et qui pour un étranger serait d'une
difficulté sérieuse. Léskoro grast^ son cheval, téskeri penidy
ace. sa sœur. Léskere pindé, Nom. ses pieds, léskoro muter,.
son urine, léskoro ratt^ son sang, léskeri tcham, son pain,
léskere dant, ses dents, léskere kann, ses oreilles, léskere
vastd^ ses mains, léskere bnké, ses entrailles, léskoro %er,
sa maison, Idkaro kdlavOy f. son châle, tàkere angrustiâ. L
ses bagues, léskoro dat^ son père, léskeri dâi, sa mère,
léskeri tchdi^ sa fille. Lâkoro, en s'unissant avec un régime
fem. devient Idkeri. Ldkeri tchenid, ses pendantSv làkere
tchunrid^ ses tresses, Idkere tchavé, ses enfants (d'elle). W-
kere tchaidy ses filles, «i âoyaTcps; aÙT%;. 7a Idkara praiy et
son frère (d'elle), lénghere lily leurs papiers^ léngheri dâiy
leur mère.
Pron. poss. po, f. pi, pe dans les cas obliq. et au pL po
pral, son frère, po muter, son urine, po drom, son chemin,
po dumô, son dos, po piribé, sa marche, po gonô, son sac.
Cas obliq. Pe darâtar^ de sa frayeur, pe katiàsa, avec ses
ciseaux, pe poridsa, avec sa queue, pe katlésa, avec son fil^
pe sheréstar, abl. de sa tête. Pi, f. pi khashôi^ son aliment,
pi ruvli, son bâton, pi tcham, son pain. PL pe, pe pikéndey,
sur ses épaules, diné les pepenid, (c) ils lui donnèrent leiu^
sœurs, pe vusht, ses lèvres, pe shinghéndja, avec ses cornes,
pe povd, ses sourcils, pe bal, ses cheveux, pepakéridj a, avec
ses ailes, pe pinréndja, avec ses pieds, pe pabd, ses pommes,
pe pinrénde. sur ses pieds=debout. pe yismata, ses habits,
|>e î/afcd, ses yeux. Pinrô, pron. poss. = /e^fcaro, terme,
— 71 —
rare aujourd'hui, que j'ai rencontré quelquefois dans des
vieux contes. 0 Dakar yek sarài kamél pinréstar^ (abl.)
latchô fuvély (c) le roi désire un palais, et qu'il soit meilleur
du sien. Pinrô po sordî, son palais à lui=ïmrd to, minrô mOy
voy. ymnata.
Des pron. démonstr. Afcd, celui-ci, otro;, hic, f. akhid, akiâ
pi. aklé. Akd isi mîndô^ (c) ceci est à moi. hic est meus. So
butt akhid ? quelle affaire est celle-ci ? akâ raklô, ce garçon.
Aklé subariériy (c) (Tr, j \j^ suvdr) ace. ces soldats. Quel-
quefois on entend ce pron. uni au pron. poss. ov et di, avec
un t. euphon. Akaldi ka divéla, sannô pinrô sikavéla, (ch.)
celle-ci qui vient, montre (un) petit pied. Aketôv djdla,
celui-ci part. Akd tûke avéla o Kotdni, (n. pr.) (ch.) celui-ci
vient à toi ô Kotâni. Ak'o drom diktola^ avaklé droméstar te
djas tuke^ ce chemin se voit, que tu t'en ailles, par ce che-
min. Avakdj pron. poss. d'un usage plus fréquent que le
préc. même signification.
Nom. Avakdf f. ayakhid, avaklé,
Gén. avakléskorOy avakhidkoro, avakléngoro,
Ace. avaklés, avakhidy avaklén,
Dat. 1. avakléste, avakhidte^ avaklénde^
Dat. 2. avakléske, avakhidke^ avaklénghe,
Instr. avaklésa, avakhidsa, avakléndJR^
Abl. avakléstar, avakhidtary avakléndar.
Avakd drœUy ce chemin. Avakd mulôtary ceci mourut.
Lésa avakd vanrô ? (c.) prends-tu cet œuf? Avakd tchavô,
cet enfant. Avakd bersh^ cette année, Avakd lil, ce papier.
Fem. Avakhid mafci, cette mouche. Avakhid tchdi, cette
fille. Kdtar avéla avakhidkeri godi? d'où vient le bon sens
de celle-ci? Avakhid butt^ ce travail, cette affaire. Pl.Avaklè
tchavéy ces enfants. Cas obliq. Avaklé gavéste, dans ce vil-
lage. Avakléstar ndna fcarwaZ^,de celui-ci tune prendras pas.
Avaklé tanésUy dans cet endroit. Avaklé beréskoro, de ce
navire, voy. avakd, dans le Voc. Avakld qui paraît être la
forme fem. se prononce toujours avakhid, et par les Séd.
et par les Nom. On l'entend constamment dans la phrase
avakhid ôra, dans cet instant, êv Tij ôpa txiz-t}. Ce pronom,
uni à des noms, se décline comme les adj .
— 72 —
Nom. avakd tchavô^ avàklé tchavé,
fîèn. avakU tchavéskoro, avaklé tchavéngoro,
Ace. avaklé tchavés, avakli tchavén,
Dat. 1 . avaklé tchavéste, avaklé tchavénde,
Dat. 2. avaklé tchavéske^ avaklé tchavénghe^
Instr. avakli tchavésa, avakli tchavéndja,
Abl. avaklé tchœvéstar^ avakli tchavéndar^
Avakhid, f. est le même dans tous les cas obliq.
Ovokâ, m. ovokhiâ, ovoklâ^ f., pi. ovoklé, celui-là, ixtivoc.
ille* Ce pron. se décline comme le préc. Ovokd lav, ce mot-
là. Ovokà divés, ce jour-là. Fem. Ovokhid ratt^ cette nuit-là.
PL Ovokli 0 tchorterénas^ces voleurs-là, avaient. Cas obliq.
Ta ovokléstar^ et à cause de cela, xal ex toutou, propter illud.
Ovoklé gavéste^ dans ce village-là. Dikéla ovoklé taniste yek
tchesmés (Tr. *^-^ tchesmé)^ (c) il voit dans cet endroit-là,
une fontaine. Isds ovokli zamaniénde (Tr. zamdn) il y avait
(était) dans ce temps-là.
Akavkdj f. akavkhid, ceci, oSto;. pL akavklé, akaklé, pour
aka(v)klé. Akavkd manûshj cet homme. Akavkd o ker^ cette
maison, Akavkd pani^ cette eau. Fem. Akaikid rattjdkaïkd.
cette nuit, PL Akaklé isi^ oStoi sïvai, ce sont ceux-ci. Ahxr
kléndar katdr ko dût, de ces deux, lit. de ceux des deux.
Akavkd drom, (c) ce chemin. Akavkd ghiv, ce blé-là. Le
akaklé {aka(v)klé) polidy (c) prends ces monnaies d'or.
Okovkd, le même que ovokd.
Kadavd, f. Kadayd^ PL Kadald, kadaUy ceci, propre aux
Nom. Zapâris. Kadavd^ sar liste isi, (c) ceci, est comme lui
=il lui ressemble. Me kadavd kerdv^ (c) moi je fais ça. Me
kadavd kerdôm, j'ai fait ça. Sôske kerddm kadayd &Mti ? (ch.)
pourquoi as-tu fait cer travail ? Kon kerdds kadayd buti ?
(ch.) qui a fait ce travail ? Kamkelén kadald, ceux-ci joue-
ront. Kadeld lenénde kanidjas, (c) nous irons vers cette
rivière.
Odoi;d,oiTO;, hic. Odovd tchorô rom, ce pauvre Tchinghia*
né. Todolé veshiàte, (c) et dans cette forêt.
Des pron. interrog. Kon, qui, tC;, GM. -jcoTo;. Lat. quis.
Campuz, coin, adj. quién, cual.Skr. kim,who, which.Wils.
SAt. Gïam. — 83. H. j^ kim, what, which j^ kuon, pron.|
•^ 73 —
wht), which, what L/ kya, pron. what, how. Les Séd. dé-
clinent ce pron. de la manière suivante.
Nom. kon^ Fem. ? Kâya Kalé, kon^
Gén. kaléskorOy kaléngorOy
Ace. kalés, kalén,
Dat. 1. kaléste, kalénde,
Dat 2. kaléske, kaUnghe^
Instr. kalésa, kaléndja,
Abl. kaléstaty kaléndar.
Lorsque ce pron. se trouve uni à un nom, il se décline
comme avakâ. Kalé droniéstar avés ? de quel chemin viens-
tu ? Kali malindja ? avec quels compagnons ? Kon dinid(s)
la ? qni Ta frappé? Tu, kon isan ? qui es-tu ? Kon kergh{d(s)
les ? qui Ta fait ? Dik, kon isi ? (c) vois qui est-là ? Kon isds
teli'f {c) qui était en bas? Kalé tchiflikéste avélaf dans
quelle ferme croit-il ? Kon katchil ? qui restera ? Kdya, L
j'ai rencontrée dans une vieille chanson.
Kon, quis, propre aux Nomades.
Nom. Kon, Gén. kdskoro, Ace. kas, Dat. 1. kâste, Dat. 2,
kdske. Instr. kâsa, Abl. kâstar. Le pi. m'est inconnu. Tu
kâskoro tchavô isân ? (c) toi, de qui es-tu fils ? Kdske du^
kâla ? (c) lequel aimait-elle ? Kâste kamadâs la ? (c) à qui
ia donnerons-nous ? Kdstar te putchdv ? de qui demande-
rai-je? Kdsa dinidn tut ? avec qui t'es-tu battu? Ta push--
lias 0 rdi in kdskeri tchdi isànas ? (c) et le seigneur deman-
da, de qui étais-tu fille ? voy. le Voc. pour la signifie, d'in.
Kdste te perila (c) sur quiconque que ça tombe. Les Séden-
taires connaissent cette forme, qui est la seule usitée par la
plupart des Nomades, et constamment par les Zapâris.
Ka, pron. invariable. It. che, GM. woo, Tr. ^ fci, adv. et ^
pron. pour àS ki, qui, lequel, 2. que, afin que— Bchi. Katdr
ko trin ka benghids, (c) des trois qu'elle a engendrés. Ovokd /
ka khalids, celui qui mangea. Mo dat ka isds, (c) mon père
qui était. / rakli ka dinids les o koznô, (c) la fille qui lui
donna le mouchoir. 0 raklô ka shunghids, (c) le garçon qiii
entendit. Momelid ka kerélas, (celui) qui fait des cierges. Ov
ka isi bokalô, celui qui est affamé. 0 manûsh ka kinghids,
(c) rhomme qui acheta. Ldkoro gadjô ka diklids, (c) son
6
— 74 —
mari qui vit Ka kelghids i ritchini^ (ceux) qui firent danser
l'ours.
Ka, adv. locat. comme le GM. mo, âitoo. Ugx ivoo, ovotid ka
kelélas, là où il jouait, otià ka isds beshtô, là où il était assis.
Ovotiaring ka ghelé o rakU, (c) par là où les garçons allèrent.
Oté ka khalij là où elles mangèrent. GM. Ua mo irporfav.
Souvent il a le sens du Fr. dès que. Ka shundi o tchavi^
(c) dès que les enfants entendirent. Ka dikliàs o dakàr, (c)
dès que le roi vit. — Lorsque, GM. Srav, 5t«. Ks, isds khurdi
Uni la 0 tchor,{c) lorsqu'elle était petite, les voleurs la prirent.
Ka holilas léskere tchavis, lorsqu^il baptisait son enfant. —
Depuis que. Isi ohtô divés k^aliôm avatid, (c) il y a huit
jours (depuis) que je suis venu ici.
A ce pronom se rattache un autre, Kavà, quel, Lat. qualis,
GM. woio;, propre aux Séd. Kavà yatrôs (larp^ç) dikil les ?
quel médecin le soigne?=voit. Kavd drom isi to Litres ?
quel est le chemin vers Litres ? (village). Nàna djanénas
kavà drom te len, (c) ils ne savaient pas quel chemin prendre.
So, pron* interrog. quel, GM. t(, Tr. *^ ne, quoi, quel,
lequel — Bchi. De ce pronom on n'entend que le Dat. 2, et
l'Abl. sôstar et sostàr. So isif qu'y a-t-il? So dikés rôtnaf
que regardes-tu, ô mari? tC pXéwtiç; Djanén so khuydz-
ghiôm tumén^ (c) savez-vous pourquoi je vous ai appelés?
Ta tu, so penés mdnghe ? et toi, que dis-tu à moi ? So ka^
manés? (c) qu'apporteras-tu? So kerdân? qu'as-tu fait? So
isi léskoro nampôrema f (GM. dlvY)|Aic6ptu|Aa), quelle est sa ma-
ladie ? So isi léskoro nav ? quel est son nom ? So kamape^
nés ? que diras-tu? So kamésf que veux-tu ? Dat. 2. Sôskéf
pourquoi ? Sôske mardân man f (ch. Nom.) pourquoi m'as-
tu frappé? Sôske putchés^ pourquoi demandes-tu? On ren-
contrera souvent ce pron. dans le Voc.
Sôstar, abl. du pron. So^ pourquoi. Sôstar aliân tchutchô f
pourquoi es-tu venu vide=sans emploi ? Sôstar utcharddn
i khaning 9 (ch. Nom.) pourquoi as-tu couvert le puits?
Sôstar marghids fut? pourquoi t'-a-t-il frappé? Sôstar lo^
davésa ? (c) pourquoi charges-tu ? Sôstar penés e dakaréske?
(c) pourquoi dis-tu au roi ? Sostdr, avec l'accent sur la der-
nière syl. est le Fr. parceque, GM. ^6ti, pron. ywitC. Sostàr
— 75 —
i
làke nâna penghiâs^ (c) parcequ'il n'avait pas dit à elle.
Sostâr isi avri but shil, parcequ'en dehors il faisait (était)
très froid. Sostâr isômas khinô, parceque j'étais fatigué.
Sostâr isôm but shilalôj parceque je suis très refroidi. Il est
bien de faire observer pour ceux qui ne connaissent pas le
GM. que Stéxt, yiarC, ayant ces mêmes significations paraît
avoir été l'origine de cette double signification de sôstar et
sostâr. Les Nom. n'emploient jamais sostâr; on ne ren-
contre ce terme dans aucun conte. Il est dans la bouche de
quelques Sédentaires ignorants, qui souvent ne font que
traduire mot à mot le GM.
Asavkô, pareil, Hel. toioOto;, f. asavkt^kiâj pi. asavké. Asavkô
yek manûsh, un pareil homme. Nâna terélas asavké lové^
(c) il n'avait pas (de) pareilles monnaies. Asavkô yek kelnô
isi tuménde^ (c) un pareil musicien est chez vous=parnîi
vous. Tu asavkiâ ôra aliân ? (c) tu es venue à pareille heure?
Asavké manushénde te na blknés, aux pareils hommes ne
vends pas. Me yakâ na diklé asatké sukâr romntd, (ch. am.)
mes yeux n'ont pas vu pareille jolie femme. Te na dikén
me yakâ asa(v)lââ bori (c) que mes yeux ne voient pas pa-
reille belle-fille.
Savô, pron. interrog. de quel genre, qualis ? icoïo;, f. savi^
pi. savé. Savô mas kaména ? quelle espèce de viande voulez-
vous? Savô manvshorô isân^ quelle espèce d'homme es-tu?
Manushorô^ dim. du manûsh, GM. dvOpoMcaptov. Savô rom isân^
quel Tchinghiané es-tu ? Savô manûsh isi ? quel homme
est-il? Fem. Savi butx kerghiân mânghe^ (c) qu'est-ce que
tu as fait à moi ? (quelle affaire). PI. Savé suvliâ isi avakW
de quel genre sont ces paniers ?
Sarrô. omnis, Skr. sarva, adj. ail, whole. voy. le Voc.
Sesô, un tel, Hel. 6, ^, t6 8rtva. voy. le Voc.
DU NOMBRE.
4. yek.nUy Skr. eka, one, alone, solitary, H. P. >^, yek,
^iJLj! adj. one, — one, a an; adj. a few. Skr. ekatara, adj.
either, one of two, Hel. îxà-rtpoç. H. \^\ ikka, adj. single,
incomparable, super excellent. Yekéskoro dot, de l'un le
— 76 —
père. Yekéskeri dât, de l'un la mère. Yéke môstc, avec rme
bouche=une opinion, h hA (rréjxaTt. E yekéskeri nafe,de l'unr
le nez. E yekéskoro, tchindéo sherô^ (c)de Tun ils coupèrent
la tête. Ko yek, à Pun. E yekéskora lav, de Tun la parole;.
Yek yek^ ghedinô len (c) un (à) un il les ramassa. Ta tchi--
dinâs i vordônia yek yek^ (ch. Nom.) et il traina les chariots
un (à) un. yek yavér^ un autre. Kamadâs la yekéste, (c) nous
la donnerons à un (en mariage). 0 yeky Tun, i yek, Fune.
E yekéskeri kisst, la bourse de Tun. Bitchavghiâs les yekésa^
(c) elle l'en vaya avec un homme. 0 yekés dantelghiâs a dju-
kél, le chien mordit l'un. Ki yek, à Tune. YekéSy ace. esrt
rare chez les Nom. on dît presque toujours, yek. Fr. égale-
ment. Ov tae dônghe yek dukâlas, (c) il aimait et les deux
également. Ta yek akanâ, et ég. maintenant, imité du GWL
Iva, 5(jLoCû)ç. Quelques Séd. pron. ek.
2. Dûiy deux, Skr. d v i, two, H.^ j> do, two. Te des les:
donén davarién^ (ch. Nom.) que tu lui donnes deux chevaux..
E dônkoro dat, de deux (enfants) le père. Ta e donén, din6
len (c) et les deux il les frappa. Kamakerâv e donénghe, Je
ferai pour les deux. Tchordé e donén, (c) ils ont volé les.
deux. Donén teréla ki buti^ il a deux (hommes) au travail
E donén pindjarâv len, et les deux je les connais. Ta e
dônghe dikênas, (c) et ils regardèrent (vers) les deux. Terê^
las donén rakUn, (c) il avait deux garçons. Lias ta donén
djenén ta niklistôtar avri, (c) il prit deux personnes et il
sortit en dehors. Ta e dônghe dikélas i phuriy (c) et la vieille
regardait les deux (filles). Dût se prononce quelquefœs do.
Terdvas do pralén, (c) j'avais deux frères. Diniàs e donén-
gheri kori, (c) il coupa le cou des deux (à(t(poTépû>v).
3. Triny trois, Skr. tri, Neut. nom, et ace. trîn'i, l'n final
est constamment prononcé par les Tch. H. ^ tin, tbree.
Ta e trinén astardô len, (c) et les trois ils les ont arrêtés.
Ta e trinénghere o ker, tâbiletar, et des trois, les maisons
furent incendiées. E trinén bikinghiôm len,{c) les trois je les
ai achetés. E trinén tovdô len ki damia, (c) (Tr. dœtn, enclos)
les trois il les a mis en prison. Katar ko trin, des trois^ àiç4
Toùç Tpeî;. Adjdi trinén kaïiidina, encore trois je veux. E tri-
nén dikdva ko droni, (c) je vois les trois en chemin. Ko drin
— 77 —
•
divés, en trois )ours, pour trin. Trinén raklén terélas, (a e
trinén tchindô lertj (c) elle avait trois garçons, et les trois il
les coupa (tua). Trinén diveséndar, (c) après trois jours.
4. IshtàVy shtdVy star) quatre. Skr. tchatur, four. H. j^
tchar^ four. Ta e shtarén murdardô len^ (c) et les quatre il
les a assassinés. Pe shtarén tchavén^ ses quatre enfants*
Arakliôm shtarén manushén, j'ai trouvé quatre hommes-
Astardô len e shtarén, (c) il les arrêta les quatre.
5. Pantch, pandj, cinq, Skr. pan'tchan, five. H, ^^
panchj Lith. pénki. Slav. pjalj, Gr. wfvre, wîf/LTrs. Lat. quinque.
Bopp. Glos. Skr. Terélas pantchén grastén, il avait cinq che-
vaux, p. vaj/un^, 5 buffles. Djanpandjésa, len léskoro sherô^
(c) allez avec cinq (pers.) prenez sa tête=tuez le. Bik mo
raklô avaklé polid, trinénghere isi, pantchénghere isil (c)
regardes mon garçon ces pièces d'or, sont-elles de trois (ou)
de cinq piastres? Pantch paréngoro drab, (c) herbe (médi-
cament de la valeur) de cinq paras. Niklistétar avripandji-
né, (c) ils sortirent en dehors au nombre de cinq à cinq,
6. Sho, shov. Skr. s h a s h, six, H. jic^ ch,hu adj. six. Hel.
tÇ, Lat. sex, goth, saihs, pro sihs, germ. vet. sehs et sihs.
Slav. s'estj. Bopp. Glos. Skr. Sho, dans les cas obi. retient
toujours son v final, Dinô len e shovén (c) il les a frappé les
six. Ta e shovén farakés len, (c) et les six, que tu les trouves.
Shovéngoro, pièce de six (piastres). GM. iÇapiov, Tr. altylyk
7. Eftâ, sept. Skr. s a p t a n, seven. H. o^- sat, ce nombre
dérive du GM. £çTà, êwToc, comme çTwp; izt(ùj6;, çtuo), tcxu(i>,
et pas du Pers. c^-wô* heft. Eftà Ichor isds, (c) les voleurs
étaient sept. Ta e eftdnghere o sheré, (c) et les têtes des sept
(voleurs).
8. Okhtô, ohtô, huit GM. ôx'^^- Skr. a s h t a n, eight. H.
*ï' at,h, Pers, vjui^ hesht — Zend. astan. De man ohtô bitghléy
*donnes-moi 8 piastres.
9. Enéa, enia, iniya, neuf, souvent pron. iniâ. Skr. n a v a n>
H. jJ nuo, nine, Pers. y nu.
10. Desh, des, dix. Skr. das'an, H. (j^^ dus, Pers. «^ de.
Deshénghe, (c) pour dix (piastres). Teréla deshé grastén, il a
dix chevaux.
— 78 —
4 1 . Desh'U-^eky Skr. e k â d a s'a n. H. egâzah .
12. Desh^u-dûL Skr. dvâdas'an. H. bârah. Ta desh-u^
dûi djorériy (ch. Nom.) et 12 mulets. Ta des/i-u-diii dingles^
(ch. Nom.) et 12 sangles.
13. Desh-U'trin. Skr. trayodas'an. H. terah.
14- Desh-u-shtar. Skr. tcharturdas'an H. chandah.
15. Desh-u-pantch. Skr, pantchadas'an. K. pandrah.
16. Desh-U'Shov. Skr. shod'as'an. H. soiafc.
17. Desh-^u-eftd. Skr. s a p t a d'as'a n. H. satrah.
18. Des/i-tc-o/itd. Skr. a s h t â d a s'an. H. atfharah.
19. Desh-U'inia. Skr. n a v a d a s'a n. H. ûnavinsati
one less than twenty. Wils. Skr. Gram. p. 87. H. unis. Dans
mon précédent ouvrage, j'ai écrit, Desh'i-yek, desh-i^dûL
Vu me paraît d'un usage plus général, et pourrait être con-
sidéré comme règle, et i comme exception.
20. Bishy besh, Skr. vinsati. H. ^. bées. Pers. vj:^-^
heest Khuyazghiâs (GM. ^ouyiaÇw) bishén manushén^ il ap-
pela 20 hommes. Bish buznién^ 20 chèvres. Bishéngoro
froUj florin de 20 (piastres). Dûi bishéngherey 2 florins de 20
(piastres).
21 . Besh^u-yek. Skr. e k a v i n s'a t i. H. ikis.
22. Besh'U'dûL Skr. dvâvins'ati. H. bais.
23. Besh'U'trin. Skr. trayovins'ati. H. teis.
24. Besh'U'Shtar. Skr. tchaturvins'ati. H. chaubi^
25. J5es/i-ic-^antc/i.Skr. p a n t c h a v i n s'a t i. H. pachis.
30. Tridnda. trin far desh ou dM=3 fois dix.
40. Sarânda. shtar far desh ou déri=:i fois dix.
50. Peninda. pantch far desh ou dérv=5 fois dix.
60. Exinda. shov far desh ou d({ri=6 fois dix.
70. Vdominda eftd far desh ou déri=n fois dix.-
80. O^dônta. ohtô far desh ou déri=S fois dix.
90. Eneninda. iniâ far desh ou den=9 fois dix.
Les premiers nombres sont empruntés à la langue GMl
Ce raccourcissement était général, même avant l'arrivée des
Tchinghianés ; comp. Tdtpe;, pour T^TTaps;, poXol pour iCoXol
TapTtïpiv pour TtTapTYipiv. Athen. IV. Cor. At. Vol. 1. p. 297.
Tridnda, est souvent prononcé trdnda. Déjà au 5e siècle,les
Grecs disaient wevTiivTa, pour TctvTtixovTa, capavTa, «apobcovTot,
— 79 —
pour TwrerapaxovTa. Cor. At. vol. 2 p. 292, 324. Les nombres
Grecs sont plus propres aux Sédentaires. On entend, sarânda
.et peninda chez les Nomades. Depuis 50 jusqu'à 100 ils
adoptent les nombres de leur propre formation. Pantch far
desh, 50, Shov far desh^ 60. Déri pour desh est usité par
les Tchin. des environs d'Andrinople.
100. Shel^ shily shevél.Skr. s'a tan, H. j- suo, Pers. sad
— Pukkhto J-- sal or sil^ a hundred, centum. — Bellew's
Dict. 1867. Sheléngheri flori, florin de 100 (piastres). Dav
tut shel ghrôshiay penghiâs o Djut, (c) je te donne cent
piastres, dit le Juif. Dav tut pandj shel ghrôshia, (c) je te
donne cinq cents piastres. Kerghiâ{8) len e khandésa shel
kotôr, (c) il les fit (coupa) avec Tépée, (en) cent morceaux.
Quelques Tch. prononcent s/iev^Z, d'où shel — she{v)élj comme
DeU Dieu, de De{v)éL
200. Du shely 300, trin shel, 400, shtar shel, shtar shel-Ur-
6tsfe=420. Shtar 8/ieZ-u-trîdnda=430. Shtar shel-u-bish-u-
t/e&=421.
1000. khilia,ïie\. GM. ;^CXia. Quelques-uns disent mt7iay Lat.
mille. Khilia-u-bishy 1,020. Ghelô o raklô^ diklid{s) la, dinids
fov, khilia ghrôsha^ (c) le garçon alla, la vit, et lui donna
aussi 1,000 piastres. Avaklé gavéste isi hhilia eftâ shel
manûshy dans ce village, il y a 1,700 hommes.
Du Nombre des Tchinghianés Asiatiques.
1. yûka,% di, didi. 3, dun. 4, ishtar, shtâi. 5, pentch. 6,
shesh. 7, hoft. 8, hdisht. 9, nétja, nu. 10, dez, dest. 11, dez-
i-yek. 12, dez-i-dH. 13, dez-v-tirin. 14, dez-i-shtar. 15, dez-i-
pentch. 16, dez-i-shesh. 17, dez-i-hoft. 18, dez-ù-hasht. 19,
dezH-nu. 20, visht. 21, vishtA-yek. 22, vez-i-di. 23, vez-i-foVtVi.
30, si, Pers. ^^ si. 40, tchul, Pers. J..^ tchehal. bO^pentché^
Pers. «larjj pandjah. 60, trin vesht, 3 (fois) vingt. 70, trin visht
deZy 3 (foi s) vingt dix. 80, heysad shtar visht (Tr.Ar. heçad^
valiant, fort-Bchi). Ce nombre est ainsi écrit par le Rev.
Mr. Pratt. Il me paraît que heysad, pourrait être le Pers.
^Ujlji heshtad, 80. 90, Sadiki dez eksik, (Tr. jLS\ eksik, s.
manque: adv. moins-Bchi)=100 moins dix. Sadiki, adj. de
sad. 100—100 sdd, Pers. jud s'ad.—200 di sad. 300, trin
— 80 —
md. 1,000, hazar^ Pers. j'>«> hazar. Skr. sahasran, a
Ihousand. Zend hazanra, hazanhra^ mille. Vend. Sade.
Brockh. p. 404. Hazdr pantch sad si yefc=1531. Voy.
Die quinare und vigesimale Zàhlmethode bei Vôlkern aller
Welttheile. von Aug. Fr. Pott. Halle, 1847.
DU VERBE.
Je viens maintenant à l'étude du verbe, qui est la partie
la plus importante de la langue Thinghianée, et la moins
connue parmi les auteurs d'Europe. L'existence d'un verbe
auxiliaire, uvâva, devenir, être, autre qu'tsdm, je suis, con-
fondu jusqu'ici avec avâvay venir, — avav^ venio, sum, fio,
Pott, vol. I. p. 406 — 459, va élucider la formation du verbe
Tchinghiané dans toutes ses parties.
Isom, être.
Présent.
Sing, Plur.
Me isôm^ je suis, Amén isârriy nous sommes,
tu isdn, tu es, tumén tsdn, vous êtes,
ov isiy il est. ol est, ils sont.
Imparfait.
Sing. Plur.
Me isômas, j'étais amén isâmasy nous étions.
tu isdnaSy tumén isânas,
ov isds, ol isâs.
Skr. asmi, asi, asti. Plur. sma, stha, santi. La lan-
gue ne possède que ces deux temps. Les autres sont em-
pruntés du ver. uvâva. Ce verbe chez quelques tribus Nom.
se prononce tsmdm, 2 isinâm^ 3 isiné. Plur. isinàm^ isinân^
isiné. Imparfait, isinômas.
Uvdvay devenir.
Sing. Présent. Plur.
Me uvdva^ uvdv, amén uvdsa^ uvds,
tu uvésa^ uvéSy tumén uvéna^ uvéUy
ov uuéla^ uvély ol uvéna^ uvén.
8Ï-*
iu uvénaSy
ov itvMaSy
Sèd. Nom.
^e ttm'Kdm, unilôm^
tu uniliâny miUân^
ov unUiâSj unilds^
me kamuvâva'-kamuvàv^
fa kamuuésa^kamuvés^
ov kamuvéla-kamuvél^
2 VA)^ nf^ i^Vy of,
3 me wvély nie ovély
l«iparfait.
Amèn uvèiras^
tumén uvmaSy
-ol uvénas.
Aorîsl,
Séd. Nom.
amén unilidm^ unikhn.
tumm unilidny unilân.
ol imilids^ unilâs.
Futur.
amrn kamuvàsa-^kamuvds,
tuntéii kamuvéna-kaniHcény
ol kamavéna-'kainavéïiy
Impératif»
uvèn^ ovên,
me uvén, me ovén^
Subjonctif.
1 te wvdva^ uvdv^ te uvà^a, uvds,
2 te uvésa^ mvls, te uvéna, uvén.
3 te uvéla^ uvély te uvéna^ uvén.
Participe, uhno, f. ulini^ devenu, yi^o^vo;.
Le futur kamuvàva, je deviendrais, a souvent la signifi-
cation de je serais, I(ïo(jl«i, car isôm n'a pas de futur, voy*
uvâva^ dans le Voc.
En étudiant la langue tant des Sédentaires que des No-
mades, en lisant leurs contes et leurs chansons, en les en-
tendant causer dans l'intimité des §iens, on s'étonne de la
richesse merveilleuse de leur verbe. J'ai été conduit à faire
deux grandes divisions ou classes du verbe.
Première classe.— Verbes simples, ou non-composés.
Seconde „ — Verbes composés.
Dans la première, sont contenus cinq ordres de verbes,
qu'on peut appeler conjugaisons, dont le lecteur trouvera
de nombreuses citations dans le Voc. En appelant ces
verbes non-composés, je dois avertir le lecteur, que les ra-
cines ou verbes primitifs, dont ils dérivent, sont quelquefois
— 82 —
composés;, comme niklavdva, prasavdva, sortir, tourner en
dérision; mais dans les ^verbes de la seconde classe, les
deux éléments du verbe, sont de pure formation Tchinghia-
née. C'est principalement dans l'étude des formes, qu'on
rencontre les errements des auteurs, qui ont cru y voir,
l'existence d'un verbe auxiliaire, avàva, Pott, vol. 1. p. 429,
résume les opinions de tous les auteurs, qui ont confondu
uvàva, être, devenir, avec avàva, venir, arriver.
Ma classification diffère de celle donnée par Pott, vol. 1.
p. 406. Voici ses propres paroles. " Gonjugationem — Puch-
mayer, unterscheitet 4 Formen, Zeitwôrter, die auch bei
den abrigen Autoren mehr oder weniger deutlich sich
wiederfmden.
I Formen auf-av, d. h. die gewôhnliche Conj.
IL — — '6vav, Zipp. jevava, Neutra und Inchoat.
grôsstentheils aus Adj. mit avav (venio, sum, fio).
III. Formen auf 'ara v, Act. und Fact. gebildet mit k é r a V
(facio).
IV. Formen auf avav, Act., und, alsâvav, Freq. von
I— IIL
PREMIÈRE CLASSE.
Verbes non-composés.
La première conj. contient tous les verbes formés de la
racine Indienne ou Hindoustani, avec ava, le Skr. as mi,
am i, m changé en v. Ces verbes sont et actifs et causatifs
et neutres. Quelques*-uns sont unis à des prépositions, qui
ne changent en aucune manière la formation des temps.
J'appelle ces verbes, primitifs, dans le Voc, pour en faciliter
l'étude. Dans cette conj. je place. Asàva^TWe. Avàva^ venir,
Beshâva, s'asseoir. Bashàva, crier, chanter. Ddva, donner*
Djdva, aller. Djandva, connaître. Ghendva, conter. Kamd-^
ma^ vouloir. Loddva^ camper, se placer. Kerdva^ faire. -Ké-
lâva, jouer. Khdvay manger. Mardva, frapper. Merdva^ mou-
rir. Mutrdvaj uriner. Nikdva, sortir. Pekdva, cuire. Pendva,
dire. Pirdva, marcher. Resdva, arriver. Sivdva^ coudre.
Sovdoay dormir. Tchardva^ lécher. Tchindvay cQUper. Tcho-
— 83 —
râva, voler. Les verbes unis à des prépositions, sont. Ustiâvaj
se lever. Uklidva^ tiglidvay monter. Ukkkidva^ monter.
Ufliâva^ (t* Grec) descendre.
La seconde conj. contient les verbes causatifs se termi-
nant en avâva, plus propres aux Séd. La plupart se forment
de verbes en usage journalier. Arakavdva, faire trouver,
caus. d^arakdvUy trouver. Asavdva, tourner en dérision,
caus. à'asdva, rire. B^/ittî;dva, faire asseoir, caus. de beshdva^
s'asseoir. Bashavdva^ faire chanter, caus. de bashdva, crier,
chanter. BolavdvUf f. baptiser, caus. de boldva, baptiser.
Daravdva, intimider, caus. de dàrdva, craindre. Kelavdva,
remuer, faire jouer, caus. de kelâva^ jouer. Khakhavdva^
nourrir, caus. irrég. de khdva^ manger, la forme ré^. khor
vdva, n'existe pas. Ladjavdva^ f. rougir, confondre, caus. de
ladjdva, rougir. MakavdvUj f. oindre, caus. de makdva,
oindre. Maravdva^ faire battre, caus. de mardva, battre.
Muravdvaj se raser, murdva, nettoyer. Nashavdva, avaler,
nashdva, partir, s'en aller. Piavdva^ f. boire, pidva, boire.
Piravdva, f. marcher, jxirdva, marcher. Peravdva^ f. tomber,
perdva^ tomber. Resavdva, f. arriver, resdva, arriver, at-
teindre. Sikavdva, f. montrer, instruire, sikdva, montrer.
Tasavdva, égorger, tasdva, suffoquer. Tovavdva^ f. laver,
tovdvUj laver. Trashavdva, intimider, trashdva^ craindre.
Tchoravdvay f. verser, pisser sur quelqu'un, tchordva, ver-
ser. UnjavdvUy s'habiller, urydva^ porter des habits. La for-
me primitive de plusieurs verbes de cette conjugaison, ne
paraît pas exister dans la langue d'aujourd'hui. Djamjavdva,
réveiller, présuppose un v prim. djangdva, qui n'existe pas.
GheravdvUy se cacher. Khokhavdva^ tromper. Ladavdvay
charger. Paruvdva, fendre, Tchalavdva, battre. Pusavdtfa^
piquer, n'ont pas de primitifs.
A cette conj. je classe la plupart des verbes Tchinghianés,
formés des verbes étrangers. Vaplizava, fiarxi^w, participe,
vaplizdô. Khuydzava, GM. puyiàÇo, crier, part. klmyazJô.
Kholidzava^ GM. yroXiaCo^, s'enrager, part. khoUazdô. Konlizavay
Tr. qoshmak, atteler, part. Koziizdô, Kritizava, Tr. qyrqmaky
tondre, part. Krilizdo. Quelques-uns sont de la 4e conj*
Grafdca, ypa(pa>, part, graftô. De la 3e conj. Phenyhiardva^
— 84 —
firfftù^ çrp/'iÇft), part, pheïufhiardô^ Dans la fonnatîbtr dfe
l'Aorist, ces verbes suivent la règle générale. Vaptizghiôm^
Aor. 1. j'ai baptisé. Koztkghiàm^ y ai aiielé.
La troisième cooj. contient les verbes caiisatife, se ter-
minant en arâva, verbes fcivoris des Nom. et plus spéciale—
ment des^ farouches Zapâris. Bandarâva, faire Uer^ caus^
de banddva, Dantarâva, f. mordre^ caus. de dantâva. Kha--
derdva, nourrir^ donner à manger, khâva^ manger, le kha^
khavâva des Séd. Tabardvay f. chauffer, brûler, tapdva^
chauffer. Tovardvay, t(wiardn^a^ f. laver^ tovdva, laver. Ces;
verbes dans la bauche des Nom. se prononcent souvent avec-
un i immédiatement aprè& ta racine. Toviardvay Tabiarâvay.
Bandiardvay Tch'aliarâva, Cette prononciation est trèscons—
tante dans les part, et les adj. formés de ces verbesv Ta&iar—
do, pour tabardà, bandiardô^ pour bandardô^ etc..
La quatrième conj. contient les verbes causatifs^ formés-,
d'un participe avec la tiTminaison ardva, Déiveb^ donner^
part, dinôy diniardva^ f. donner^ f. fi*apper. Andva^ porter^
apporter, jmrt. ando, andardva, (Nom.) anghiardvay^ (Séd.)
f. apporter^ amener ; d changé en gli, selon l'habitude de la
pi. des^ Séd- Dtfcdva, voir, part, diklâ^ dikliardwL, L voir.
Keldva, jouer, part, keldô^ keldardvu, (Nom.) kelgtùardvu.
(Séd,) Khliava^ chier, part, kherkdâ^ khendardra^ khenghia^
rdva^ f. chier. Khanddvay creuser, part, khanla^ khanliard--
ra, f. creuser. Makâva, oindre, ungere, part, maklà^ makHa--
rdra, f. oindre. Mattô, ivi^e, mattiardva, enivrer. Nikdva,,
sortir, part, niklo, nikliardva, f. sortir. Pishdta^ maiidre„
part, pishlô^ pishlardva^ f. moudre. Somva, dormir, part,
de form. Tch. savlô, sorhardra, mettre à dormir, endormir.
Tapdva, bouillir, part. anc. tattô, tattîarâva,, faire échauffer.
Tchardva^ pjiitre, manger, part, tchatô, tehaltardva, se ra&-
sassier. TchinàTaf couper, part, tchindô^ tchindardTa, f. cou-
per, circoncire.
La cinquième conj. contient aussi des verbes se termi-
nant en ardra ; mais elle diffère de la précédente, en ce,,
que le premier élément du verbe, est un adj. ou un nom.
Bughlô, large, buj/ft/mrdra, f. élargir. Kabni enceinte, fra-
bniardva^ rendre enceinte. Khanw^ humilis, khamiardta^
— 85 —
s'abaisser. Kalôy noir, kaliardva, noircir. Lolô, rouge, lolia^
râva^ f. rougir. Nangô^ nu, nangkerdva. Panghô, boiteux,.
pangherâva, Pashlô, à côté, wXàywç, oblique, paslilerâTa^
mettre à côté. Pukô, gros, pukiarâva, Sastô, sain, sastia--
rdvay guérir. Shukôy sec, shukerwa,. Shiishlô, humide,
shushlerâva. Shuvlô, gonflé, sliuvlerâva. Tckufckô, vîde>
tchutchiarâva. Nom. JKTiev, trou, khemardvay trouer, percer.
Mel^ saleté, meliarâwi. Lon^ sel, londardva.
SECONDE CLASSE.
Verbes composés.
n y a quatre conj. dans cette classe. EIn comparant la
langue des Tchinghianés avec les langues de Tlnde, on est
étonné du petit nombre de verbes composés. Dàva^ donner,
est le verbe, qui en général se trouve uni à d'autres verbes.
En second lieu, viennent lava, prendre, et frcrara, faire. Une
seule fois on rencontre, ferdta, avoir,qui s unit au mot Grec,
kholùiy )(oki, bile, rage.
Parmi ces verbes composés, il y en a quelques-uns qui se
trouvent aussi dans leur forme simple, ou primitive, à peu
près avec la même signification. Dôldava, tordre, BoUddvay
et Bolavdva, le Cl. 2e conjug. se tourner, faire des tours
dans la danse, d'une manière impudique. (7rj/dt?a, le cl.
le conj. porter des habits, 9opû, v. comp. ury'-dava, porter
des habits, urydiné, part, souliers. Kurdva, le cl. le conj.
frapper, et kureddva donner des soufflets, d'où dérive
Kurediniy soufflet. Pudava, souffler, péter, pû{r)dava, Skr.
pard, elpurdua, le cl. le conj. vanner. Tchidava, tirer
et tchivdvay le cl. le conj. Trashédavay intimider, craindre,
et trashdvay le cl. le conj. Tchinkerdva, f. couper, percer, et
tchindvay couper, le cl. le conj.
La première conj. de cette classe contient de verbes caus.
composés d'un participe avec kerdva, faire. Ils sont peu
nombreux, de formation ancienne, car je n'en ai rencontré,
que dans de vieux contes. Il est extrêmement rare d'enten-
dre ces verbes dans la bouche des Nom. et jamais chez les
Zapâris. C'est le participe plus ou moins altéré qui s'unit
— se-
au V, kerdva. — /iferâva, faire, part, kerdô, v. kerghiâ kerâva,
faire faire. Ici kerghiâ remplace kerdôy sans aucune autre
raison, que l'habitude des Séd. de changer le d en gh. Uryd--
va, voler, p. uryanô^ v. uryanô kerdva et uryd kerdva, L
voler. Ladjavdva, faire rougir, p. ladjavdô, v. ladjavdô kerd--
va, et ladjàv kerdva, faire rougir, faire honte à quelqu'un,
principalement à une femme. Astardva, tenir, p. astardô, v.
a^targhid kerdva, faire solide, rendre solide. Nashavdva^
perdre, part, nashavdô, v. nashavdô kerdva^ et nashdv ke-
rdva, f. perdre, f. partir. Aghaliâ kerdva, f. comprendre,.
aghalid, p. d'aghdliovava. La forme régulière de son part*
serait aghdli{ni)lo ; c'est le seul exemple d'un v. pas. dans
cette conj. Anghid kerdva, L apporter, part, andô, du v.
andva, d changé en gh, par les Séd. Khuydv kerdva, f. ap-
peler, khuyazdô, part, du v. khuydzavay, (GM. ^ouyiàÇo). Parv-
lid kerdva, f. lier, ipari. pandlô, pan(d)l6, du v. banddva^ lier,,
Sovlid kerdva^ f. dormir. Sovlô, part, du v. sovdva, dormir.
U'flid kerdva, f. descendre, u^lid, Uflistô, p. du v. U'flidva^
descendre.
La seconde conj. contient tous les verbes dans lesquels
l'union du verbe avec l'autre élément, est toujours indis-
soluble. Bôldavay tordre. Ghédava, réunir, ramasser.* Kdn--
dava, puer. Ldzdava, élever. Pûdava, souffler, péter. Rôdor-
va, chercher. Tdvdava, couler, courir. Tchdrdava, appeler.
Tchidava, tirer. Urydava, porter des habits. Vrakerdva,.
parler. Danteldva, mordre. Kanakeràva, nettoyer. Tchinke^
rdva, percer. Dans les verbes qui ont ddva^ pour le second
élément, l'accent n'est jamais sur ce dernier verbe et cette
règle est tellement constante, qu'elle m'a sersi à distinguer
ces verbes des autres, non-composés=/^/ian(ittt!)a, creuser
loddva, campei', raddva^ partir. Je dis que Tunion des deux
éléments est indissoluble, car on ne peut pas dire, au lieu
de Bôldava, tordre, data bol, ou kerdva v^ra, au lieu de
vrakerdva, parler, ou kerdva tchin, pour tchinkerdva^ per-
cer, f. couper.
La troisième conj. contient les verbes composés, dans les-
quels le verbe en s'unissant avec le 2e élément, se place soit
avant, soit après. Armand dva, maledicere, et ddva a^^^nàn.
-^87 —
Akarcha, gémir et kerdva ah, kholuiferàm^ enrager et tê"
rdva kholin, Lakhtddva^ el ddva lakltt^ donner des coups de
pied. Oght ddva, rendre le dernier soupir, et data oght.
Pani ddna, et ddva pant) donner de l'eau. Slion ddva^ sif-
fler et ddva shon, Tap ddva, frapper, et ddva tap. L'accent
dans ces verbes est constamment sur le verbe ddva, soit que
ce verbe soit placé avant ou après. L'accent du v. kcrdva et
terdva ne change pas; il est toujours facile de reconnaître
la présence des deux verbes dans les verbes composés.
La quatrième conj. contient un petit nombre de verbes, qui
forment une classe à part fort distincte des autres. Ces ver-
bes sont mindjédava, cohabiter. Vulédava^ commettre l'acte
de la sodomie. Dans ces verbes, mindjé et vulé {mindj-vul-
nominatif) sont au cas loc.=:frapper sur le pud. etc. Bupe^
dini^ soufflet, fem. du part, rupedinôy nous démontre l'exis-
tence de rupédava, frapper sur la figure. Romedim^ romedi-
nd,verheirathet — Liebich, inusité par les Tch. de la Turquie,
paraît être un v. de cette conj. Romédavay donner à un
homme, marier. GM. uTC'avSpeuop.ai, se marier.
Lalepers. du Présent de l'indicatif, de tous les verbes
Tchinghianés, se termine en t;a, sauf le ver. auxil. isôm^ je
suis, et kamdma, je veux, ôé^w. Il est fort singulier que tous,
Séd., Nom. et Zapâris, prononcent kamdma. Nous verrons,
on étudiant quelques verbes des Tch. Asiatiques, que la dé-
sinence de la le pers. du Prés, est en ami. Hel. ï<it>i(jli, tiôyiixu
Kamdma me paraît le seul vestige de l'antique forme en
amiy qu'ils ont ensuite changé en va.
PARADIGMES.
Des verbes de la première classe.
Première conjugaison.
Lava, prendre. Présent Dava^ donner.
Sing.
PI.
Sing.
PL
1 Lava, laVy
Idsa, las.
ddva, dav,
ddsa, dos.
2 Idsa, la^,
lénay Zen,
désa, des,
déna, den.
» lésa, les,
3 Idla, laly
léna, len,
delà, del,
déna, den.
léla, lel.
— 88 —
Imparfait.
Sîng.
1 Lavas,
2 làsas,
3 lélas.
Plur.
Idsas,
léna^,
lénas.
Sing.
ddvas,
désa^j
délas,
Plur
ddsa^,
dénas,
dénasj
Aorist 1er, des Sédentaires.
Liniôm (1)
linidn,
liniàSy
, linidm,
linidn^
linids,
diniôm,
dinidn,
dinidSy
dinidm^
dinidn.
dinids.
Aorist 2d, des Sédentaires.
Liniômojs,
liniàna^y
liniàSy
linidmas^
llnidnas,
linids.
dtniômaSj
dinidnas,
dinids,
, dinidmas^
dinidnaSj
dinids.
Aorist 1er, des Nomades.
Linôm,
lindn,
linds.
lindmy
lindn,
lindSy
àinôm,
dindn,
dinds.
dindm,
dindn,
dindSf
Aorist 2d des Nomades.
LinômaSy
lindnas,
linds,
lindmas,
lindnas,
linds.
dinômas,
dindnas,
dinds.
dindmxis^
dindnas,
dinds.
Futur.
Kamxildva4âv,Kamaldsa'lds,
kamalésa-lis, kamaléna-lén,
kamaléla-lély kamaléna^lén.
Kamadâva''ddv,Kamadâsa'^ds
kamadésa-dés, kamadéna^én,
kamadélor-dely kamadéna-dén*
Impératif
Sing.
2 Le, la,
3 me lel.
Plur.
len,
me len,
Sing.
de, do,
me del.
Plur.
den,
me den,
Subjonctif.
Présent.
Te Idva, lav,
te lésa, les,
te léla, lel,
te Idsa, las,
te léna, les,
te léna,len.
te ddva, dav,
te désa, des,
te delà, del.
te ddsa, dos,
te déna, den,
te déna, den,
(1) Prononcé Boarent Ho m, 1 iàn lias. Quelquefois on enlend yio'm, jiàt, el
le part, lino' yioo', yio'.
— 89
Uïmpàrfaït et TÀorist ne diffèrent pas destèYftps ù6i>
frespondants de Tlndicatif.
^Participe.
Linô^ f. lint\ pi. Hné. Biné, f. dM^ pi. aiité.
Kerdva^ faite.
Mv/kdva, laisser^
Kerâva'-rdvy,
kerésa-résy
keréla'^l.
keràvtvs>,
keràsas^
keréloLs^
kefghiôm^
kerghiàn^
kerghids,
ketghiômas^
kerghiânasy
kerghiâsy
kerdômy
kerddn,
kerddsj
kerdômas^
kerdânas^
kerddSf
kumakerà})a^
kamakerésay
kamakeréla,
keràèa'fdè^
keréna-rén^
keréna-^rén^
Mnkâva'kdify
mvkésa-'kéSy
mnkéla-kél,
Im|)ax'fait
kerdsas^
kerénasy
kerénas,
mukdvas,
mukésas^
mukélcLs^
Aorist 1er: Sédv
ketgkiém^
kerghidn,
kerghids^
nitikltôni^
muklidn^
muklids,
Aorist2d: Séd.
kerghidmas^
kerghidnasy
kerghiàSy
mukliômns,
muklidndSy
inuklidSy
Aofist 4er : Nom.
kerddm,
kerddn,
kerdds^
muklôm^
mukldn,
mukldSy
Aorist 2d : Nom.
kerddmas,
kerddnas^
kerdds,
muklômaSy
mukldnas^
muklds,
futur.
kamakerdsay
kamakeréna^
kaniakerénay
kamàmukàva^
kamamukésay
kamamukéla^
mukdsa^kà^s
mukéna-kén^
rnukéna-kén^
mnkdsaSy
mukénaSy
mukénas.
muklidnï^
muklidn^
muklids.
muklîdma^^
rnuklidnasy
muklids.
mukliâm^
mukldUy
muklds.
mukldmcl3y
mukldnas,
muklds.
kamamukàsa^
kamamukénay
kamamukéna,
8
— 90 —
Impératif.
2ker^ keréuy | muk, mukén,
3 me kerél, me kerén, I me mukél^ me mukén.
Subjonctif.
te mukdva, te mukâsa,
Te kerâvQy te kerdsa,
te kerésa, te keréna,
te keréluy te kerma^
te mukésa, te mukéna^
te mukéla, te mukéna,
Gérondif.
kerindôs, mukindôs.
Participe.
Kerdô^ f. kerdt, pk kerdé. Muklôy f. muklt, pL mnklé.
Avant de procéder plus avant, je dis, qu'il est difficile de
concilier le verbe Tchinghiané, expliqué dans les ouvrages
qui ont été publiés sur cet idiome, avec les verbes que j'ai
indiqués. En lisant ces observations, on est porté à croire,
que plusieurs de ceux qui ont écrit sur cette matière, n'ont
eu que peu de rapports avec la race, dont on a cherché à
connaître la langue. Je fais les observations suivantes, pour
éviter de répétitions fatigantes. En supposant, pour un
instant, que la langue Tch. fut une langue cultivée, on
écrirait kerava^ 2 kerésa^ 3 keréla, pi. kerâsa^ keréna^ fce-
réna. Dans la bouche de gens si ignorants, ce verbe, se
prononce 1 kerdva^ et kerdv^ et quelquefois krav. 2 kerdsa^
kerds, kras^ kerésa, kerés, kres. 3 kerdla^ kerâl, keréla^ kreU
Tandis que la plupart des verbes se conjuguent, 1 kerdva^
2 kerésa, 3kerély les verbes dissyllabes sont fort irréguliers.
On prononce khdva, je mange, 2 khdsa, 3 khdla^ khaL Ldva,
prendre, 2 lésa, léla. Djdva^ aller, djdsa, djas, djâla, djaL
C'est pour éviter ces répétions dans les tables suiyantes,que
j'ai cru devoir présenter au lecteur, ce que serait Ija langue
cultivée ou plutôt ce qu'est la prononciation la plus constante.
Dans le paradigme des verbes passifs, dans lesquels les al-
térations sont plus nombreuses, et la formation plus com-
pliquée, je donnerai le verbe avec toutes les variétés, soit
parmi les Sédentaires, soit parmi les Nomades. Le lecteur
verra dans le Voc, toutes les formes de leurs verbes.
— 91 —
2me Conjugaison.
Faire rougir, Faire marcher.
ladjavdvay ladjavâsa ,
ladjavésay ladjavénup
ladjavéla, ladjavénUy
piravava, piravasay
piravésa, piravéïa^
piravélay piravéna.
Imparfait.
ladjavàvaSy
ladjavésaSy
ladjavélaSy
ladjavdsasp
ladjavénaSy
ladjavénaSj
ptravdvas^
piravénas,
piravélas^
piranasaSy
piravénas^
piravénaSy
Aorist 1er : Séd.
ladjavghiômj ladjavghidm,
ladjavghidn, ladjavghidn,
ladjavgliidSy ladjavghids.
piravghiômy pitavghiàm,
piravghiâny piravghidn^
piravghids, piravghids^
Aorist 2d: Séd.
ladjavghiômaSyladjavghîdmaSy
ladjavghidnas, laajavghidnas,
ladjavghîds, ladjdvghids,
piravghiômas, piravghiâmas^
piravghidnas, piravghidnaSy
piravghids, piravghidSy
Aorist 1er : Nom.
Iddjavdômy
ladjavddriy
ladjavddSy
IcLdjavddniy
ladjavddfiy
ladjavdds.
piravdômy piravddmy
piravddn, piravddUy
piravddSy piravddSy
Aorist 2d : Nom.
ladjavdômas, ladjavddmasy
ladjavddnas, ladjavddnasy
ladjavdds, ladjavddSy
piravdôm a«, piravddm as,
piravddnas, piravddnasy
piravddsj piravddSy
Futur.
kamladjavdva, kamlddjavdsaA kampiravdva^ kampiravdsay
kamladjavésa^ kamladjavéna,\ kampiravétia^ kampiravéïiu^
kamlddjavéla, kamladjavéna^l kampiravéUxy kampiravénay
Impératif.
2 ladjdVy ladjavén,
3 me ladjavélf me ladjavén,
• _ #
ptrav, piravériy
me piravélf me piravén.
— 92
Subjouctif.
Te ladjavâvo/y te ludjavàsa. Te piravâva^ te jpmw^bOf^
Participe.
tadjavdô^ L ladjavdi^ pi. ladjavdé. Piravdôy t vdl', pK vdA
Les verbes, de la Se^ 4e et 5e classes, sont conjugués de hk
môme manière^
3 Gonj .
Faire* lier.
Prés. hcmdardva
ïmp. homdarâvaSy
A.l Séd. bandarghiô^rVy
A.2. » bandarghwmasy
A.l. No.. 6ancf«r ad w»>.
A.2, » bandardômasj
F utuy . kavibandaràvay^
T *> !• banddVy
impar. ^ ^^^^ ôandarét^
Partie^ bandardôy^
4 ConjV
Faire donner;.
diniardvay,
diniaràva&y
diniarghiômy
diniarghiômaSy
diniavdérny
diniardômaSy
kamdimavdvay
dmiûv^
wc diniarély
6 Conj.
iFaire- noircir;.
kaliardva^,
kaliarévaS'y
'kaliarghiôm..
kaliarghiômaS'^
kaluirdômy
fcaHardémaSy
^^amkaliarâva/^
halidXy
me kaliiirét..
kaliardô..
Idhnardô^
La Baêine variation qtf on observe dans FAojpist des^ ver-^-
bes de la le et de la 2e Gonj,. s'observe aussi d^as ces;
verbes-
Les verbes de» ïa te Conj. de la 2e cbsse, sont conjugués;
d'après, le paradigme du v. kerdva. Le participe qi» dans;
les verbes de cette co^^. est le premier éléin.eutr reste tou^^
jours le même.
Kerghid kerdva. Faire £aire^ Uvymiiô kevàva^ faire volerw
Prés. Kerghid kerâvay, Uvyam kerava^
Imp. kerghid kerdvas^ uvyanô kerdvasy
Aor.l.. kerghid kerghiôm^ uryanô kerghiômx
Aor.2. kerghid kerghiôvias:^ urymo kerghiômdSy^
Futur, kamkerghid kerdva. kawuryaxiô kevdva^
Impératif.
Kerghid ker, Urymw ker^
me kerghid kerêt^ me i^yanô keréh
Subjonctif,
Comme \e Présent de Tindicatif.
Participe : Kerghid kerdôs Urycmô kerdô^
^93 —
La conjugaison des verbes composés est fort simple. La
racine primitive est toujours invariable, et la conjugaison
est celle du v. final.
Bôldavay tordre^ Rôdofvay chercher.
Présent bôldava^ rôdavay
Imparf. bôldavaSy rôdava^
Aor, 1, Séd, holdiniôm^ rodiniôrrij
» 2. » boldiniômas^ rodiniômas^
» 1. Nom» boldtnôm, rodinôm,
» 2. » bMinômasi^ rodinômaSy
Futur, kambôldavay kmnrôdava^
Impératif.
Bôlde^ me bôldeîy . rôde^ me rôdel,
bôldeny me bôlden^ rôderij, me rôden.
Participe. •
Boldinôy t^dmij ^X.-^mé. Rodinôy t-dîni^ pl.^iné.
Si on excepte l'Aorist qui est la partie du v. Tchinghîanê
la moins connue, on voit qu'il y a une uniformité remar-.-
quabledans la conjugaison de tous ces verbes.
La prononciation est très uniforme, même parmi les gens
venant d'endroits très éloignés les uns des autres, et qui se
servent de mots et de phrases inintelligibles aux autres.
Les Nomades plus que les Sédentaires, ont l'habitude, non
seulement de ne pas prononcer les voyelles finales des vei^
bes, mais aussi de les raccourcir, de manière à rendre leur
langage obscur à des compatriotes venant de loin. Dans,
tous leurs discours, bien que des mots étrangers ou fabri-
qués des éléments de leur propre langue, les rendent par^
fois inintelligibles, le verbe est presque toujours le même
sans aucune variation notable, En étudiant le verbe des
Grecs modernes, on s'étonne de ses nombreuses variations
dans la bouche du peuple.
Avant d'étudier le v, passif, dont jusqu'ici on n^a pas
compris toute la portée, je passerai à l'examen des temps>
qui, bien que peu nombreux, ont besoin d'être étudiés, afin
qu on puisse saisir le véritable sens de plusieurs des cita-*
tiens insérées dans le Vocabulaire,
— 94— ^
Du Présent de Tlndic. — Tous les verbes des Tchîngbîa-
nés de la Roumélie se terminent en va, à l'exception du v.
auxil. isôm, je suis et du v. kamâma^ je veux. Dans toutes
leurs vieilles chansons et leur contes, dans le commerce
journalier de leur vie, on entend toujours kamàma. La
voyelle finale, dans toutes les personnes du sing. et du pL
est en général muette. On Fentend prononcer dans leura
récits et dans leurs contes, mais moins rarement dans^
leur conversation. Excepté la non-prononciation de la
voyelle finale, la le pers. est presque constamment la même.
Kerdva, faire, kerâv. Kamàma^ je veux, kmndm. PutrdvOj,
délier, putrâv. Beshavàva^ beskavdVj je fais^ asseoir. jBan-
dardva, bandardv, je fais lier, fermer. Sikavdva,, sikavdVy
je fais montrer, j'instruis. Quelques--una par Thabitude
constante d'éviter la consonne v^ lorsqu'elle se trouve entre
deux voyelles, prononcent les verbes causatifs de la ma-
nière suivante. Beshavdvay be^hctâny je fais asseoir. Sîfca--
vdvUy sikdaVy sikctdv^ j'instruis. Piravàva^ piraâva^ piraàVy.
je fais marcher; c'est le cas particulièrement dans les verbes-
pronominaux. La 2e pers^du sing. varie souvent, iferdva, je
fais, kerês, tu fais, au lieu de kerd». Dukâva^ et rarement^
dukésUj dukés. Khdva^ je mange, khdsa^ khas^ tu manges
et pas khésa, khes, Ldva^ je prends, 2. lésa et pas Z<isa, tu
preeds. Ces variations sont fort communes dans les verbes
d'un usage journalier. Dukdva, soit qu'il signifie, sentir de
la douleur, ou s'amouracher, se prononce toujours, dukâva
^ésa-éla, pi. dukasa-éna-éna. Au pi. où la voyelle finale est
plus souvent rejetée qu'au sing. on observe une grande uni-
formité dans leur prononciation. jKerdsa, kerds^ nous fai-
sons. Bandardsay bandards,, nous faisons lier. En exceptant
un très petit nombre de verbes, elles 4dissylabes, klidvuy
manger, djdva^ aller, Idva^ prendre, ddva, doimer, on vei ra
que la voyelle pénultième du Présent est changée en e dans
la 2e et 36 p. du sing. et du pi.
On ne doit pas dim que le verbe Tch. est kerdVy ou que
l'infinitif est toujours te kerdu^ et non kerdva. Chez les
Grecs, on entend souvent, X£yw, Xiox, ^^éyst^ Xstt;, \i^ pi. ^iya-
(fcsv, )iéa(i.ev, >i[i.&Vy X£aevs, X^y^^^^) Xcoudt^ X^youv, Xiouv, Xiv, Isvs^
— 95-
Xte, Xtmv. On doit se méfier des règles dans nne langue
aussi pauvre que la Tch. et se rappeler des variations de la
langue pai'lée par des gens ignorants et illettrés.
De rimparf. temps toujours invariable; c'est le Présent
avec l'addition d'un s final.
De rAorist.— La formation de ce temps qui a exercé la
sagacité de plusieurs auteurs savants, est un temps compo-
sé du participe et du verbe auxil. isôm. Au premier abord,
la formation paraît compliquée, et quelquefois difficile à
expliquer, particulièrement dans le v. passif.
D'abord, pour connaître l'Aorist d'un verbe quelconque,
il faut savoir le participe, qui n'est pas toujous facile à sai-
sir, car nous verrons en étudiant le participe, que plusieurs
ver. Tch* ont retenu des part. Skr. et en ont, en même temps,
formé d'autres, selon l'esprit de leur langue. Souvent on
emploie les vieux participes, souvent aussi, à côté de ces
part, viennent se joindre ceux de nouvelle formation. La
comparaison de la langue des Séd. et des Nom. est ici d'une
importance réelle, car dans l'idiome des Nomades, l'Aorist
a subî moins d'altération. L'Aorist premier, se termine
invariablement en om^ il est partout le même, et en ex-
ceptant la 3 p. du sing. et du pi. il se rencontre le même
partout. On a vu aussi dans les paradigmes préc. que toutes
les fois que l'Aorist des Séd. se termine en ghiôm, celui des
Nom. se termine en dont.
Les participes de tous les verbes Tch. sans aucune ex-
ception, ont trois terminaisons, bien distinctes, et bien
claires dans la bouche de ce peuple. Ces terminaisons sont,
to ou do, Zo, no. Nous verrons que l'Aorist se rapporte à ces
trois terminaisons, avec les variations qu'elles subissent
dans la prononciation.
Aorist des verbes dont le part, se termine en to, do.
part. v. aux. Aor. Séd. Aor. Nom.
Andvay porter. andô, isôm y anghiômy andôm.
J?endi;a, accoucher, bendôy isôm, benghiôrny bendôm.
Bistrâva, oublier. bviterdôy isôm, bislercihiôm, bisterdôm
Bolâva, baptiser. boldôy isôm, bolghiômy boldôm,
Djivàvay vivre. djivdôy isôm, djivghiômj djivdôm.
Glieldva, apporter, gheldôy isôm, ghelghiôm, gheldôm.
96
K^ràva, faire.
Kuràva, frapper.
A/ardfa, frappen
Mutràva^ pisser.
Nashdva, partir.
Piràva, marcher,
Resàva^ arriver»
Terdva^ avoir.
Tchinàva, couper.
kerdô^ isdm, kerghiômy kérdÔMk
kurdô^ isôm^ kurghiôm^ kurdôtn,
niardô^ isom^ matghiôm^ mardôtn,
muterdôjsôm muterghiôm^Ynaterdôm^
Hdshtôy isôm^ ndshghiônij nashdôm^
pirdôy isôm^ pirghiôm, pirdôm^
resta, isôm, resghiôm, restôm.
terdô^ isôm, terghiônij terdôm.
tchindô, isôniy tchinghiôniy tchindôm^
Le part, des verbes de la 2me,3me, 4me et 5me Gonj, de
la Ire Glas, se termine toujours en do.
2me. Conj. Beshavdva^ faire asseoir, part, henhavdôy v. aux.
isôm, Séd. beslmygliiôm^ Nom. beshavdôm.
>» » Tchoravdva^ f. verser, part, tchoravdô^ v. aux.
isôm, Séd. tchoravghiôm. Nom. tchoravdôm.
Bandardva^ f. lier, part, bandardôy v. aux, isôm,
Séd. Bandarghiôm^ Nom. handardôm.
Tabardva, f. brûler, part, tabardô, v. aux* isôm,
Séd. tabarghiôm. Nom. tabardôm.
Diniardva^ faire donner, part, diniardô, v. aux.
tsdm, Séd. diniarghiôm. Nom. diniardôm.
Anghiardva^ f. apporter, part, anghiardôy v. aux.
isôm, Séd. anghiarghiôm^lioui. anghiardôm.
Kaliardvay f. noircir, part, kaliardô, v. aux. isôm,
Séd, kaliarghiôm. Nom. kaliardôm.
Aorist des verbes dont le part, se termine en lo.
Atchâva, rester, atchilô, isdm, atchiliôm^ atchilôm^
3me.
4me.
5me.
A vâvaj venir.
alôy
isdm, Séd.
aliôm.
Avdvuy » N.
avilôy
isôm,
avilôm.
Dikdva, voir,
diklôy
isôm,
dikliôm, dikimn.
Djava, aller.
ghelôy
isôrriy
gheliôm, ghelôm*
Katâva^ filer,
katlôy
isôm,
katliôm, katlôm^s
MakdvUy oindre,
maklôj
isôm,.
makliôm, maklôms
Nakdva, passer,
naklô,
isôm
nakliôm, naklôm.
Pidvay boire,
pilôy
isôm.
piliôm, pilôm.
Sikdva, montrer.
siklôy
isôm.
sikliôm, siklôm.
Aorist des verbes dont le part, se termine en no.
Asdva, rire, asanô, isôm, asaniôm, asanôm^
97 —
isihn,
danimôm.
tiaranom.
isôm^
diniôm.
dhtôin.
isôtn^
kamniôm,
kaumôm.
isùïu^
liniôm,
linôrn.
isôm.
rovniôrn.
rovnôni.
uugli iniôm^ unghinôinx
urijaniùm^ uryanôni.
Daràva, cvaiiidre, Aaram^
Ddva, donner. dino,
Kamdnm, vouloir, kamnô^
LdrUy prendre, linô.
liovdva^ pleurer, rovnô^
Unij]iidva^se\e\er, ungliind^ isôm^
Urydva^ voler. uryanô, isôm^
L'Aorist des verbes composés, se forme suivant le part*
du dernier verbe.
Annanddva, maudire, part, armandinô^ Aor. armandinôy
isôni, armandiniôm, arniandinôm, Bôldui'a, tordre, boldinu^
boldinô isôni^ boldiniôia, hohlindm, Tchidava, tirer, tchidinô^
tchidinô isôm, tchidiniôni^ Ichidinôm. De la morne manière
se forme TAorist des verbes Pûdava^ souffler, rôdava^
chercher, shôndava, siffler, tdpdava, frapper, tchdrdava^
appeler, tchumidava, baiser, ury'dava porter des habits, etc.
Le lecteur verra dans le Voc. que l'Aorist de lava, prendre,
est liôm, lidn^ lias, /os, au lieu de linlôm, linidn, linids^
dans la i3rononciation Vn se perd; mais le part, est toujours
linô, pron. quelquefois yinô. L'Aorist aussi de ddva, sepron.
quelquefois diyôm, et dids, das, pour dinids.
On a vu dans l'Aorist des verbes dont le part, se termine
en do, to, que les Séd. changent ces deux consonnes cons-
tammeut en gh, lorsque le mot suivant commence p.ar une
voyelle. Kerdô isôm, Séd. kerghiôtn, j'ai fait. Beshtô isôm,
Séd. beshghiôm, je me suis assis. Perdô isôrn, perghiôm,
je suis plein. Cette habitude est tellement enracinée, qu'ils
changent le do en ghia^ lors même que le mot commence
par une consonne. Andô kerdva^ 1 Conj. 2 Glas, faire ap-
porter, se prononce anghiv kerdva, voy. anghiardva et khen-
dardva. Kerdô kerdva, kerghid kerdvay faire faire. Astardô
kerdva, astarghid kerdva, faire solide, solidifier. Je n'ai ja-
mais entendu leur Aorist prononcé d'une autre manière .
Seulement dans les v. pas. ils s'oublient quelquefois et pro-
noncent le d et ( sans changement.
Les Nomades comme on verra dans leurs discours et
leurs contes, prononcent le d de l'Aor. très nettement, de
manière quil est fort facile de connaître la provenance des
9
— 98 —
chansons par la seule prononciation de l'Âor. Ce léger chan-
gement apporte au premier abord, beaucoup de contusion,
de manière que souvent les paroles des Nomades sont in-
intelligibles aux Séd. Ce changement dans les consonnes est
un des éléments les plus importants dans l'étude de la lan-
gue, et on peut se convaincre par la lecture des ouvrages sur
les Tchinghianés, de la confusion, résultant de l'ignorance
de cette habitude dans leur prononciation.
Voici la formation de l'Aor. des Sédentaires, composé du
part, et du v. aux. isôm, je suis.
1
2
3
1
2
3
1
2
3
1
2
3
1
2
3
1
2
3
Kerdô isôm,
kerdô isân^
kerdô isiy
kerdô isâm^
kerdô isdn,
kerdô isi^
Dinô isôrriy
dinô isdn,
dinô isî\
dinô isdm,
dinô isdny
dinô isiy
Verbe Kerâva.
kergh{ô) i{s)ôm^
kergh{ô) i{s)dn,
kergh{ô) is{i\
kergh(ô) i(s)dn,
kergh{ôj i(s)dn^
kergh(ô) isfi)^
Verbe Ddva.
din(ô) i{s)ôm,
din(ô) i{s)dn,
din{ô) is{i)y
din{ô) i{s)âm^
din{ô) i{s)mi^
din{ô) is{t)j
kerghiôm.
kerghidn.
herghiâs,
kerghidn,
kerghidn,
kerghids^
diniôm^
diniân,
dinids.
dinidmy
dinidn,
dinids.
Formation de l'Aorist des Nomades.
kerdô isôm,
kerdô tsdn,
kerdô isi,
kerdô isdm,
kerdô isariy
kerdô is{,
kerd{ô) {i8)ôm,
kerd{ô) (is)dn,
kerd{ô) /s(t),
kerd{ô) {is)dm,
kerd{ô) {is)dn,
kerdônij
kerddn,
kerdâs,
kerddm.
kerdâriy
kerdàs.
kerd{ô) is{{),
La formation de la 3me pers. au sing. et au pi. pourrait
à la rigueur se rapporter à la 3me pers. de l'imparfait, du
V. auxil. isôm, isâs^ il était. Une seule fois dans une chan-
son Zapâri, j'ai entendu piliâsas pour pHids, il avait bu.
kerdô isâs, kergh{ô) i{8)ds^kerghidsy Nom. kerdàs.
— 99 —
dinô isâSj din{ô) i{8)âsrdinidSj Nom. dinâ$.
lim isds^ lin{ô) i{s)âs,''linidSy » linâs.
Les Nomades Zapâris ont quelques formes de TAor. qui
diffèrent des autres. Ils disent muklinâs il laissa ; la forme
régulière est, Séd. muklids, Nom. muklds. AraklinâSj il
trouva. Séd. arakliâs^ Nom. araklâs.
De l'Aor. 2d. Ce temps est rarement entendu. Le lecteur
en parcourant le Voc. se convaincra qu'on ne rencontre que
rarement des vestiges de cet Aorist, qui est inconnu à un
grand nombre des Tch. qui n'ont pas de rapports suivis
avec les gens de leur race. La formation est la même que
celles de l'Aor. 1er. Celui-ci se forme avec isômas j'étais,
rimparf. du v. aux. isôm.
1 kerdu isômaSy Séd. kerghiôynas^ Nom. kerdômas.
2 kerdô isânas, » kcrghiânas^ » kei^ddnds.
3 kerdô tsds, » kerghids^ » kerdâs.
1 kerdô isâmas^ » kerghidmaSy » kerddmas.
2 kerdô isdnas^ » kerghidnas. » kerddnas.
3 kerdô isâs^ » kerghidsy » kerdâs.
J'ai inséré dans le Voc. toutes les expressions, où j'ai été
assez heureux d'entendre cette forme vieillie. Il exprime
une action passée, accomplie dans un temps déterminé=
sign. pareille au Plus-que-parfait des Grecs. Pirghiôwas te
tanéndar, j'avais marché par tes endroits, dsfa diné me
yakéndar^ des larmes coulèrent de mes yeux, farakliômas
te haléridar, et j'avais trouvé de tes cheveux, ta hariarghiô-
mas len ruporésa, et je les ai fait aggrandir avec de l'argent
(lils d'argent). Ici pirghiômas, est au sing. comme on voit
dans la 2de ligne, me yakéndar, de mes yeux. Si pirghiômas
était au pi. il se pi'ononccrait pirghidm ; arakliômas, serait
araklidm^ et bariarghiômas (v. bariardva) bariarghiâm. La
vieille Tchinghianée, qui me l'a répété, me dit que bien
qu'on ne parle pas comme ça aujourd'hui, elle pourtant, a
voulu le répéter comme on léchante toujours, dette clian-
son est connue de tous les Nom. et ils la répètent constam-
ment de la même manière, en changeant le ghiom^ en dom.
Mi sali dukdnilitar yek romésy ta ko shtdr divés^ nashav-
— 100 —
fihiihrtafi Iff., la sœur de mon épouse, s'amouracha d^un Tcb.
ri nous lîi perdîmes en 4 jours. Itch aliômas, rodiniômas
tut, hier je suis venu et je t'ai cherché. Kerghiomasmo ker^
j'avais déjà fait (bâti) ma maison. Dinômas tut ta na linà'-
nus ?en(Nom.) je (les) avais donné et toi,tunele&apas pris^
(accepté). Itch diklidmas tut ko drom, hier nous t'avons vu
en (îhemin. GM. aï ei^apiev îhu
On verra dans le Voc. que la 3me pers. soit du sing. soit
du pi. de TAorist, est très souvent le part, sans le v. aux.
0 purô ta ipurï, alavdé yek momeliy le vieillard et la vieille,
allumèrent un cieige. Alavdé pour alavdâs, Nom. et alav--
ghiàs, Séd. Andé léske e grattés, il lui conduisirent le che-
val, pour angltius^ andâs, Tchordé^ ils volèrent, tchorghids,
tchordàs. Ko yek^ araklé, sur l'un, ils trouvèrent, arakliâs,
araklds. Pendô leSy il Ta dit, penghiâs. Khalo leSy il le man-
gea, khaliâs.
La 3me pers. sing. de TAor. est fréquemment employée
comme v. indéfini, uynbtavdô les, on l'a pendu. Gheldô leSy
on raf)]>orta. Mardô les, on le frappa. Tchindô les, on Fa
coupé. Astardô i tchiriklià^ta tchindô la.peklô la, khalô /a,
(c) on saisit la poule, on la coupa, on la fit cuire, on la man-
gea; la loiiuiî régulière serait, astarghiàs, tchinghids, pe^
klids, khalids. Lorsque la pers. qui parle est du g. fem. le
piul. est fem. i rornni niglistt avriAa femme sortit en dehors.
So pcudi'? qu'est-ce qu'elle a dit? Tardé mas, khalé, pelé^
suUé pé^kc, (c) ils firent cuire de la viande, ils (en) man-
gèrcMit, ils se couchèrent, ils sendormirent.
On ajoute à la fin des part, la syllabe tar. Le lecteur en
verra dans le Foc. dtis nombreuiL exemples ; Yr final du tar
est fortement prononcé, de manière qu'on ne peut pas se
tri>mpor, et priMidie <ar pour la conj. /a, et. ïar, en s unis-
sant au j)art. repivsente laction connue finie. Pour la plu-
part, il s unit au part, de la 3rne pers. de TAorist, soit au
siii^. soit au pi. Alô la beshtôtar, il vint et il s assit. Ghc-
lùlar yek tanéste, (c) il alla dans un endroit. Pelôtar ko
khurdn pral, (c) il tomba sui* le frère cadet. Jamais tar ne
s'unit à TAorist composé.
Parmi les Nonrades, Tliabitude a presque fait oublier la
— 101 —
forme composée de l'Aor.; cela, peut-être pour éviter la con-
fusion, résultant de la môme forme au sing. et au pi.; mais
au sing. ils se servent du part, lorsqu'on pourrait aussi bien
se servir de la forme régulière. Cette habitude est commune
à tons, *soit dans les discours journaliers, soit dans leurs
chansons. On verra après l'étude de l'Aorist, que les Tch.
préfèrent le part. seul. Quelques auteurs, trompés par cet
usage, ont décrit le part. sing. et pi. comme un Aorist. La
langue Turque emploie souvent le part, comme Aorist.
Lorsqu'un pronom commençant par un Z, les, la, Un, suit
la 3me pers. de l'Aor. soit au sing. soit au pi. l's final de
l'Aor. devient muet. C'est un usage habituel d'un grand
nombre des Séd. et très commun aussi chez quelques Nom.
Khalids les, il le mangea, se prononce khaliâ{s) les. Diklids
la, il la vit, pron. dikUâ(s)la. Diniâs la, diniàfsjla, il la don-
na. Astarghià{s)len, ils les saisirent. Dans le Voc. j'ai écrit
plusieurs de ces Aor. avec un (s) muet. Souvent aussi on
entend la forme régulière. Les Nom. Zapâris, prononcent
Ys final constamment.
Du Futur. Ce temps a, comme auxiliaire, le verbe kamâ-'
wa,vouloir,qui ne se trouve jamais qu'au commencement de
ce temps. GM. 9éX(u,pron. 0à,6s, qui aujourd'hui sert à former
le Futur de la langue GM. Kamâma, varie souvent dans Za
bouche des Tch. Chez les Nomades, il est réduit souvent à
un simple fe. Atchâva, je reste, k'atchél, il restera. Djâva^
aller, fead/d?;, j'irai. Avâva, venir, kavdva, fca«;dv. je viendrai.
En général, lorsque le Futur commence par une voyelle, on
le prononce kam. Anâva, porter, kamandva, je porterai.
Asdva, rire, kanmsdv, je rirai. Akardva, tronv er/kamar a-
kdva, je trouverai. Dans les autres verbes on le prononce,
kdma, kam, et fca. Ddva, donner, kamaddv, kamddv, kaddv,
je donnerai. Djdva, aller, kamadjdv, kamdjdv, et kadjdv,
j'irai. Lava, prendre, kamaldv, kamldt\ et kaldv, je pren-
drai. PtUchdva, demander, kaputchdv, Tchindva,, coupi^r,
kamatchinén, ils couperont. Murdardva, assassiner, ka-
viurdarén, Nikavdva^ faire sortir, kainanikavés"? feras-tu
sortir. Ce temps nesoutîre pas d'autres variations, et jamais
on n'entend aucune particule, entre le verbe et son auxiliaire
-- 102 —
kam. Jamais aussi, comme en GM. le v. aux. ne s'unit qu'avec
le Présent. En GM. 6à est souvent uni au temps passé; d«
uTOyco, j'irai, 6à uw^yatva, j'aurai voulu ^Uer.
Ce temps a quelquefois la sign. du conditionnel. Ka di"
klids 0 dakâr^ kamamurdarélas o rukonô, (c) dès qne le roi
(le) vit, il aurait voulu tuer le chien. Ovotiaring ka kamddv
yek tchiriklô, diniôm e Kusulûs^ (n. pr.) ta mulôtarj (c) là
où j'avais l'intention de tirer (sur) un oiseau, j'ai tiré (sur)
Kusulùs et il mourut, Ta ov nâna djanélas, te djanélas^ sa--
rinén kamamurdarél len, (c) et lui, il ne savait pas, s'il avait
su, il les aurait assassiné tous. Astardé e tchuklés^ kama-
murdaréna les, (c) ils saisirent le chien, ils auraient voulu
le tuer. Cette forme est une simple imitation du GM. kama^-'
murdarén les, Oà T6ve<jx<ST6)vav,^9£^av tov axoToxyet, 6à a trompé
les Tch. La forme est propre aux Séd.
De l'impératif. Il n'y a que le temps Présent. Il varie
suivant la classe des verbes. Dans la première, on rencontre
avec quelques variations, la racine Skr. Sovdva, dormir,
sov, dors-tu. Pidva, boire, pi^ bois-tu. Ukhkidva, monter,
ukhkL Uj-lidva, descendre, Ufli. Ushtidva, se lever, ushtu
Unghidva, se lever, (Nom.) unghi. Ddva donner, de. lAva,
prendre, le, quelquefois on dit, do et lo, voy. ddva et lava
dans le Voc. Mardva^ frapper, 7nar. Atchdva, rester, atch.
Anàva, apporter, an. AvdvUj venir, a«». Les Séd. se servent
du GM. eXa, viens. Banddva, lier, fermer, baïuL Tchindva^
couper, tchin. Khdva, manger, kha. Tovdva, mettre, tov.
Dans quelques cas on ajoute un alinal. ÏVa^/uii'a, ('raindre,
ma trasha, ne crains pas, (trash), IJardva, craindre, Séd.
ma ddraj ne crains pas, (dar). Lisdrdra, trembler, ma
lisdra, (lisdr). Asdva, rire, ma dsa, (as). Pramva, tourner
en dérision,?>ia prdsa, {p^^^^)^ v-^ wiptyeX?;. 2iTie Conj. liesha-^
vdva, faire asseoir, beshdv, liesavdva, ï. arriver, resdv. Mm-
ravdva, se raser, nnirdt». Piravdva, f. marcher, pirdv. Tcho-
ravdva, f. verser, tchoràv. Tchinavdva, f. couper, Icliindv-
Nikavdva, f. sortir, nikdv, îhne Conj. comme la précédente.
Bandardva, f. lier, banddr. Tabardva, f. cuire, tabdr. Mur-
dardua, assassiner, 7nurddr. 4me Conj. 7>/»n(irtu'a, f. donner,
dinidr. Anghiardva, f. apporter,a>iy/< /dr. MakUardva, oindre.
— 103 —
maklidr. Maltlarén les^ (pi.) onivrez-lo. 5me Conj. Parnla-^
rdva, f. blanchir, parnidr, Kaliardva, noircir, kxiMr.
Dans la 2de clas. lo premier élément reste toujoiu^^ inva-
riable. 1 Conj. Kergliià kcrâva, faire faire, kerghid ker. KeU
ghid kerdva, faire jouer, kelghid ker. Unjanô kerdva, faire
voler, uryanô ker, 2 Conj. TcJiidava, tirer, tchide. Pûdava,
souffler, pude, Ghédava, ramasser, ghéde. 3 Conj. Armant
ddmi, maudire, armdn de. Kliolinterdva, s'enrager, kholin-'
1er. Kxer kerdWj bAtir une maison, Kx^r ker. 4 Conj. Afm-
djédava, cohabiter, mindjéde. Vulé dava^ commettre l'acte
de sodomie, vulé de.
La 3 p. au sing. se forme de la 3 p. sing. du Présent avec
la part. me. Merdva mourir, me merél, qu'il meure. Pendvaj
dire, me pemH, qu'il dise. Me avél, me resavély {avdvd^ resa-
vdva), qu il vienne, qu'il arrive. Me lel^ me nashél, {Idvci^
na^hâvd), qu'il prenne, qu'il parte. Me djal, me merél^
{djâva, merdca), qu'il aille, qu'il meure. 2 Conj. 1 clas. Besha-
vdvOj f. asseoir, Me heshavél. 3 Conj. Bandaràvaj f. lier, me
ba7idarél. 4 Conj. Diniardva, f. donner, me diniarél. 5 Conj.
Kaliardva, noircir, me kaliarél.
Le pi. de Tlmpér. est simple dans sa construction. Ils le
forment du sing. par l'addition de la cons. n, lorsque le
sing. se termine en voy. de, donnes-tu, pi. dcn, donnez-vous.
Le^ prends-tu, leyi, prenez-vous. Kha, manges-tu, fc/iaw,
mangez-vous. On ajoute en, lorsque l'Impér. sing. se termine
en cons. Aslarén ïa, saisissez-la. Putchén Idtar, demandez-
la, (de la).
La 3 pers. pi. se forme comme le sing. par l'addition de
la môme part. me. Me deri, qu'ils donnent. Me khan, qu'ils
mangent. Me bandén, qu'ils lient. ATosfar^^qu'ils prennent.
Me penén, qu'ils disent. Me pirén, qu'ils marchent. Me rd-
den, qu'ite cherchent. Me sovén, qu'ils dorment. Aie tavériy
qu'ils fassent cuire. M^atchén, qu'ils restent.
Du Subjonctif. Comme en Grec, le Subj. est le même que
rinfin. 9cXco va xà(iwo. Hel. pouXo|xw îvflt TConQ<T(d. Dans la langue
Tch. la part, te, rarement prononcée f a, est le signe distinctif
de ce mode. Le lecteur verra dans le Voc. art. fe, que cette
part, souvent signifie, si. càv, et il forme alors le véritable
— 104 —
Subj., mais son usage est très rare, et les Tch. em-
ploient de préférence, la forme de l'Infîn. Ils imitent avec
une pertinacité remarquable, leurs voisins les Grecs, qui
en confondant les particules va, Hel. îva, et èàv, àv, emploient
la prem. à la place de la seconde. KaXiv tjto va Xp^cao. au
lieu d'àv vipyeao. Ni tov eupw, 6à tàv Setpw, si je le trouve, je les
battrai. Ici va tient la place d'eàv. C'est par des imitations
pareilles, que les Tch. se servent presque partout de la part.
tCf comme signe du Subj. et comme conjonction; le
Subj. donc, n'est que le Présent et l'Imparfait de Tlndic,
avec la part. te. Ils évitent l'Aorist, se servant de l'Imparf.
Ici plus que dans Tlndic, ils rejettent la voy. fin. Te
keràv, faire, te banddv^ lier, te andv^ apporter, te khav,
manger, te djav^ aller, t'arakél, te dikél tut, que (Dieu)
garde, qu'il te voie. J'ai souvent traduit ces formes verbales,
par rinfln., pour la lucidité du texte ; mais le lecteur voit
que te keràv, signifie, que je fasse, te kerés^ que tu fasses, te
kerâs, que nous fassions, etc.
Souvent le Prés, de Tlnf. a la signification du Futur.
Kdstar te putchâv'> (c) de qui demanderai-je? Lâzde man,
farakés ti dukanià, (ch.) lèves-moi (et) tu trouveras ta bien-
aimée. Méya te dav tut, (c) et moi je te donnerai. Kon te
avél angle, (c) quiconque viendra avant, le premier. Kdrin te
djdsf pendéy pani te pids, (c) où irons-nous ? dirent-elles,
(rép.) à boire de l'eau. Tûke te tchordv mo ratt^ (ch. am.)
pour toi je verserai mon sang. Kdnna te avdv tûke ? (c) quand
viendrai-je chez toi ? Dans des phrases, comme, so te kerdxft
quoi faire? So te perniv"? quoi dire? on sous-entend les
mots, dois-je, quoi dois-je, que je fasse? ou faut-il, quoi
faut-il que je fasse? ou quoi puis-je que je fasse? Le lecteur
en trouvera de nombreux exemples dans le Voc. Me, sar
fastardv avaklé tchirikliâ^ (c) moi, comment pourrais-je
attraper cette poule ?
Du Gérondif. Il se termine toujours en dos. Pirindôs^
(v. pirdva) en marchant, est très connu de tous les Tch. Il
est rare d'entendre des Gérondifs formés de verbes, autres
que les primitifs. Beshdva, s'asseoir, beshindôs, Kerdva, faire,
kerindôs. Pendva, dire, penindôs. Mardva, frapper, marin--
"-=-^ i05 -^
d,os. Kelà^a^ joùèr, kelindôs. Asàva^ rire, asindôÈ et «^Atn»*
<io^. Pangàva, casser, briser, pcmghindôs et panghiandôsx
Perdva, tomber, perindôs^Rovàva, pleurer, rovênrfrfs^ A/aDdva>
allumer, a/avmdds. Trois fois j'ai entendu le Gér. de verbes
passifs: Aghdliovava, comprendre, gér. aghalindôs, Loshd/*
wiovara, se réjouir, leshanmdés. Ghilidbavay chanter, ghilia^
bindôs. Ils ont formé des gér. d'adjectifs. Koriandôs, aveu*
glement, {koré, aveugle). MuttindôSy en ivresse, (matiOy ivre)^
Ces deux formes trouvées dans un conte^ ne sont pas inôon'»
nues à la pk des Séd.
Une autre forme du Gèr. dont Je n^ai recueilli que troid
exemples, est le Gér. sans la syllabe finale, ndôs. Je les ap-
pelle dans le Voc. des Gér. mutilés. Piri pirt tanéndar^
(ch.) en marchant par des endroits, piriy pour pirindôB. Rot^
roi, en pleurant, ro{v)i{ndésy Asai, asai^ en riant, a«a(v)2(n-
dôs). Le Gér. n'est pas d'un usage fréquent» Aujourd'hui il
est rare dans leur conversation. On rencontre ces formes
parmi les Nom. et dans leurs plus vieilles chansons^ et
vieux contes. Tous pourtant en connaissent la signification.
Je dois ajouter, que je n'ai jamais entendu les Gér» des 4
verbes dissyllabes; plusieurs Tch. m'ont assuré, qu'ilâ
n'existent pas. Ascoli> Zig. p. 92, rapporte le gér. Tch* au
« Prakr. et au Sindhi antô— (Skr . a n t) nâmlich— an^dô und
indo, (man vergleiche z. b. zig» shunn^ando, hôrend, dikk^
endOy sehend, besz'indo-s, sitzend, (Pott L p. 126 — 127), mit
sindhi, haUavld^ô, gehend, d^is^-an'dô^ sehend, hhèUindé^
niedertretend.» Gomp. aussi, Pers. bushénde^ part» praes*
V. bushiden^ tegere — Vul. Inst. L» Pers. p. 129. Les Tch,
traduisent leur Gér* par la forme GM. YeXôvTôtç, Hel. ycXôv,
et par le Turc ghiuler iken, Tch. asindôs.
Du participe. Il n^y a en général qu'un seul part. Son
étude est d'une haute importance, soit pour la reconnais-
sance des formes des verbes simples ou composés, soit pour
l'étude du v. pass. J'ai inséré le part, de tous les v. dans le
Voc. afin que le lecteur puisse comprendre la formation
de l'Aor. Les part, des verbes de la 1er Cl. se terminent,
soit en do, to, soit en no, soit en to. Déjà dans l'étude do
l'Aorist, j'en ai parlé, et je crois inutile d'y revenir. Le
10
— 106 —
part, de tous les v. composés, n'est autre que le part, du
dernier verbe. Dans les verbes de la Ire Glas. Ire Conj.
que j'appelle dans le Voc. verbes primitifs, où il n'est pas
toujours facile de savoir la désinence du part, qui souvent
varie dans les verbes ayant presque la même fonne, on peut
leur demander TAorist, ou quelque forme du v. pass. pour
connaître le participe.
Outre ces part, de pure formation Tch. il en existe encore
quelques-uns, vestiges de la langue-mère la Sanskrite. Bien
que ces part, soient formés des verbes qu'ils emploient
journellement, ils ont ajouté à côté de ces part, ceux de leur
propre formation. Voici ces part. Tapâva, tavâva, échauffer,
bouillir, part. Skr. tapta, heated, inflamed, Tch. tattô^
chaud. De tattô^ ils ont formé un v. pass. tâttiovava^ être
échauffé, et un v. caus. 1 CL, 4 Ck)nj. tattiarâva, faire échauf-
fer, brûler. Part. Tch. tablô, chaud, de forme fort régulière^
et qui se rencontre dans le verbe pass. tdbiotava, pour
tdbliovava^ être échauffé. Outre tablô, formé du tapâva^ ils
ont formé un autre, tavdô^ de tavdva^ qu'on peut étudier att
V. tavdva du Voc. Du part. Skr. tattôy ils ne forment jamais
VAor. (tattiôm^ ou tattôm). Le 2d part, est suttô, ou sottô, du
part. Skr. supta^ endormi, rac. svap, dormir. Il se servent
de ce part, pour former TAor. Dans leurs discours, leur v.
$ùvdva, dormir, ne paraît pas avoir autre part, que ceci ; car
leur Aor. est toujours formé de ce part, suttiôm, sottiôm^
sottâm^ j'ai dormi. Mais dans le v. caus. sovliardva, i Cl.
4 Conj. faire endormir, GM. )C(H[aiC6>, on s'apperçoit de l'exis-
tence d'un part, sovlô^ autre que suttô. Savlôy endormi, est
de formation Tch. Je ne l'ai jamais entendu, que dans ce v.
caus., bien connu de tous. Le 3meestj>cfct}, Skr* pakka,
mature, dressed, ayant dans les deux langues la même signi-
fication. Bien que le v. Tch. pekdva^ cuire, soit d'un usage
journalier, pekô, n'est pas à proprement parler son part. Le
part, en usage général, est de formation régulière, peklô^ qui
sert à former l'Aor. pekliôm, et le v.paBS.pékiavava. Le 4me
part, est mulôy du Skr. m ri, mourir, et bien que de forma-
tion tout différente, du part. Tch., il est aujourd'hui le part
ordinaire du v. merdva, mourir. Presque tous n'en ccm-
— 107 —
«
naissent par d'autres. Mais il existe uu autre part, de for-
mation Tch. régulière, merdô^ qui a les sens du GM. ptapapi-
|iivo;^ (jwtpavTCta«[Aévo;, desséché, affaibli par des souffrances,
Skr. m rit a, mort; comp. perdva, remplir, part, perdô, pi-
râva^ marcher, part, pirdô. Kerdva, taire, part, kerdô. Le
5me est mafW, enivré, Skr. matta, pleased, glad, de la rac.
Skr. m ad, to be glad, to intoxicate. C'est un part, en quel-
que sorte libre, car m a d, n'a pas laissé d'autres traces dans
l'idiome des Tch. Ils se servent du v. piâva^ boire. Mattôy
sert à former deux v. bien connus de tous. Mâttiovava^ v,
pass. s'enivrer, et mattiaràva^ v. caus. rendre quelqu'un
ivre.
On voit donc, que les Tch., tout en conservant quelques
part, du Skr. en ont en même temps formé d'autres, des
éléments de leur propre langue. Des part, pekô et m^ttô, on
ne forme point des Aorists.
Quelques verbes paraissent avoir deux part. Keldva, jouer
sur des instruments de musique, 1 part, tceldô^ joué, 2 part.
kelnô, musicien. Dikàva^ voir, 1 part, diklô^ vu, 2 part.
dikinôj qui se voit, debout, Hel. gp6toç, erectus. Bolàva^
baptiser, immerger, 1 part, boldô, 2 part, bolnô. Bashdva,
crier, chanter, 1 part, bashtô, 2 part, bashnôj coq. Dukdvaj
sentir de la douleur, aimer, 1 part, dukanô, 2 part, duklô^
misérable. Ces derniers part, n'entrent jamais dans la for-
mation d'aucun temps, ils sont à proprement pai'ler des
adjectifs et des noms.
Le part, a les deux nombres, et les deux genres. Asdta,
rire, osand, fem. osant. Beshdva, s'asseoir, beshtô, f. beshtù
Dikdva, voir, diklôy f. dikli. Ddva, donner, dmd, f. dint.
Ldva, prendre, linô, f. Uni. Perdva^ remplir, perdô^ t perdu
Uflidvay descendre, vjlistô^ f. v/flisti. Ùtchardva^ couvrir,
utchdirdô^ f. utchardi. Uvdva^ devenir, être, ulinô^ f. ulini.
Le pi. est le môme pour les deux genres. Asané, beshté^
dikléj diné, Une, pende, uyUsté, utchardé, uUné.
Des verbes pronominaux. Ces verbes sont les v. moyens
du Grec ancien. Leur conjugaison est fort simple. On les
forme des v. de la 1 Cl, 1 Conj. et de leurs causatifs. Sherdv
7nan et sheravdv man. je me rappelle. La 1 pers. reçoit le
— 108 —
pron. pers. mon, la 2 pers. hU, et la 5 père. pe?r, jamaîs fes^
iHk la. Lai pers. pi. amm, la 2 pers. tuntéti et la 3 pers. j^es;.
Dat;atnanje medonneje fioefirappe.GM. ttTusnoûax^KTUTcoOftou»
battersi, percuotei'si — Som. Muntdva many et v. caus. rwun-^
(ardi; tnan^ je me rase. Uryavàva man, je mliabiUe. Bistrdvc^
man^ fonhii^y bisterghidsi pes. îl s^miblia. Gheravâmi man^
je me cache, GM, »p'iwTO(i». Paruvghiàs pes, elle changea
d1iabits;=;=elle se changea. Paruvâv wionje change d'habîts;,
Tovghids: pes^ vn^yavghiàs p€&, {c\ elte se kiva, elle s^hîUsk
i ^erdva nian, |e me rappelle, sheràs amên^
2 sheré&a tut^ sherena jitmét^
21 sherét pes^ . s/ier^ia j)es,
Im parfait, sh enivas man^ sh erâsas améiiy
Aor. i Séd. sliergltiôm many ^lerghidm ctinén^
Aor. 2 » ^lerghiémas momy shevghiâmas. amétk^
Aor. i Nom. siierdùm man^ siievddm cwnén.
Aor. 2 1^ sherdémas: many. sJierddmas amén^
Futur. kan^isherdv^ many kamshevds o^néjti^
T », l-s/ï^r ftti, sheré» turmn^
P " Ji>ie sherét pes^ me sherén pe^
Subjertietif. te siierdv man^ te sheràs améiK
Phïsieurs verbes d'un usage journalier, comme lâva^
prendre, sont souvent suivis par ces pronams> tout en ayant
une autre signilication. Lava many Ut. je me prends, se
traduit, je m'en vais, Hel. àxépp(x.ai ; liâspesy {liniâs)y i\ s'en
alla. Djâ^Hiy aller, se joint souvent aux pron.> mais presque
toujours, ces pron. sont aux cas Dat. 2. Te djav^ métkghe^
(c)]e m'en irai. lit. que je m^eii aille. Tedjas^ aménghey uo«a
nous on irons, voy, ces v. dans le Voc.
Du verbe passif. Ce verbe est extrêmement régulier fens
sa conjugaison, et son étude est fort importante, car elle
éclaircit beaucoup de termes, mal expliqués jusqu'ici, et elle
corrige aussi beaucoup d'ermurs. dans les ouvrages sur la
langue des Tch. d'Europe, [/tnitxi, Lat.fio. fieri, GM. YtvopiaK.
Tr. ij^j^^ y ùbnak, est le v. auxil. qui en s'unissant à tous les
autres verbes, forme le v. passif des Tchiughianés. On verra
daus le Voc, art. umvay que ce v. très commun et très
— 109 —
connu parmi les Tch. de toute la Roumélie, a la signîfîca^
tion de venir, être.
Pour former le v. pass., umva ne s^unit qu'aux part, des
verbes, soit des v. neutres soit des v. causatrfs, soit des
verbes composés. Uaccent du part, est constamment trans-*
porté de la dernière à la pénultième. Cette règle n'a point
d'exceptions, et l'uniformité de cette transposition, est re^
marquable dans la bouche de gens si ignorants. Les adj. peu
nombreux qui ont l'accent sur la pénultième, ne la trans-*
posent pas. Latôri^ muet, talôriovavay devenir muet. Dans
cette catégorie, je place aussi quelques adj. se terminant
en cons. murdâl^ éteint, charogne, muTdâliovaifa^ crever.
AsâxHi, rire, part, asanô, v. pas. asâno-^vàva^ être tourné
en dérision. Tattô, chaud, v. pass. tâtto-ttvâi^, être échauf-
fé. Astordt>a,saisîr, part, astardô^v. pass. astârdchumvay être
saisi. KeMvay jouer, part, keldô, v. pass. kéldo-uvàva^ être
joué. Darâva^ craindre, part, daranô^ v. pass. daràno-uvâva^
être en frayeur. Parvarâva, nourrir, part, parvardô^ v. pass.
parvârdo-uvâva, être engraissé. Terâva, avoir, tenir, part.
terdô, V. pass. têrdcHUvàvay être en repos, rester.
Ces deux éléments du v, pass,, en s'unissant, subissent
des altérations, qui varient chez les Séd. et les Nom. Chez
les Séd. la voyelle finale o du part, en s'unissant avec Fini-*
tiale u du v. wwdt^a, devient io. En même temps, selon leur
habitude ordinaire, ils changent la consonne t^ d, de la der-
nièi^ syllabe du part., en gK * KMô, joué, kéldo-uvdva^
devient kélghiovaini. Par-vardây engraissé, parvdrghiovava.
Tcrdôy ayant, térghîovatHi. Tchardô, versé, tchârgkiovava.
Tovdôy lavé, Wvgf/uovava. lioWd, baptisé, hôlghiovava. Perdôy
plein, pérghiovava. Bien que l'habitude de changer le i, d^
Boit si constanto, ils s'oublient quelquefois, et ils pronon-
cent pérdiavava, être plein, au lieu de pérghiavava. Les No-
mades ont mieux conservé leur verbe, et sa forme est plus
pure; à la place dos deux voyelles îo des Séd. ils prononcent
constamment o, sans aucun changement de la consonne du
part. Keldô, joué, v, pass. Séd. kélghiovava, v. pass. Nom,
kéldovava. Parvardôy gras, Séd. parvdrghîovava, Nom.
parvdrdovava, Tovdôj placé, Séd. tôvghiovava, Nom. tôvdo--
-r-llO —
vava. Terdô, ayant, Séd. térghiovava^ Nom. térdovava.
Boldô, baptisé, Nom. bôldôvava. Maklô, oint, Séd. mdfeZîo-
vava, Nom. mâklovava. Tavâinô, coulant, Séd. tavdiniovava,
Nom. tavdinovava.
Les part, se terminant en lo, précédés des consonnes, fc, 6,
perdent souvent la cons. l, en s'unissant avec uvdva. Ara^
/rdt.a, trouver, part, araklô, v. pass. ardkiovavay au lieu
d^ardkliovavay et souvent chez les Nom. ardpiovava ; ardr'
piol, 3 pers. du Prés, au sing. il fut trouvé, s'entend très
souvent. Makâva^ oindre, paît, maklô, v. pass. mâkiovava.
Dikâva^ voir, diklô^ dikiovava. Pekdva, cuire, peklô, pékio--
vava. Tapâva, échauffer, tabla, tdptovava. Quelquefois
aussi, \e^ part, se terminant en do, perdent le d. Tchindô^
uvdvay être coupé, fatigué, se prononce tchiniovava, au lieu
de tchinghiof^ava, Séd. et tchindovava. Nom. Shundô-uvdva^
être entendu, v. pass. shûniovava, (Séd. 8hûnghiovava,^om^
shûndovava). Tovdô^uvdva^ être lavé, v. pass. tôviovava. On
prononce tôviona, ils sont lavés, pour tôvdovena, 3me pers.
prés, au sing. Tchordô-uvdva^ être versé, tchôriola, pour
tchôrghiola, Séd. tchôrdol, Nom. On voit par ces ex. que les
Séd. retiennent constamment îo, et cette habitude, dont les
Nom, se moquent, sert toujours à connaître la provenance
de leurs chansons et de leurs fables ; car le v. pass. est
d'un usage extrêmement fréquent, et s'emploie même dans
le cas, où le v. simple ou causatif, serait mieux placé.
Paradigme du Verbe passif.
Boldô'Uvdva^ être baptisé, immergé.
Séd, Présent. Nom.
4 Bôlghiùvavay hôlghiavaVy
2 bôlghiovesa, bôlghioves,
bôlghiasa,
3 bôlghiovelay
bolghiala,
4 bolghiovasa, bôlghiovas,
2 bôlghiovena, bôlghxQven^
bôlghiona,
3 bôlghiovena,
bôlgliiona.
bôlghios,
bôlghiùvely
bôlghiùL
bâlghion,
bôlghioven,
bôlghiQu,
Bôldovava,
bùldavesa,
bôtdosa,
bâldavelay
bâtdcda,
bàld(wasay
bôldoiifena,
boldana,
bùldovena,
bùldana,
bôîdwav,,
bôldoveSy
bôldos,
hôldovely.
bâldol.
bûldovaSy.
bôldùven^
bôldon,
bôtdoven^
boldan^
— 111 —
Imparfait.
1 bôlghiovavaSj
2 bôlghiovesds, bôlghiosas,
3 bôlghiovelaSy bôtghiolaSy
1 bôlghiovasas,
2 bôlghiovends, bôlghionas,
3 bôlghiovenaSy bôlghionas^
bôldovavas,
bôldovesaSy
bôldovelas,
bôldovahaSj
bôldovenas,
bôldovenaSy
bôldosas^
bôldolas.
bôldonaSy
bôldonas^
Àorist
1 bôlghiniliom^ bôlahiliomf
2 bôlghiniliaUj bôighilian^
3 bôlghinilias, bôlghilias.
Part, bôlghinilo, bôighilo.
1 bôlghiniliam, bôlghiliam^
2 bôlghinilian, bôlghiliany
3 boïghinilias, bôtghiliasy
Part, bôlghinile^ bôlghile.
bôldinilomj
bôldinilany
bôldinilds,
bôldinilOy
bôldinilam,
bôldinilan,
bôldinilaSy
boldinile^
bôldilom,
bôldilan^
bôldilas,
bôldino,
bôldilam,
bôldilan^
bôldilas.
bôldile.
Futur.
1 kamabôlghiovavàj ovai\
2 kamabôlghiovesa.
kamabôlghioveSj
kamabôlghioSy
3 kamabôlghiovela,
kamabôlghiovel,
kamabôlghiol^
1 kamabôlghiovasa-^vasj
2 kamabôlghiovetia,
kamabôlghionay
kamabôlghion,
3 kamabôlghiovena,
kamabôlghiona,
kamabôlghion.
kamabôldovava^'vav,
kamabôldovesa^
kamabôldoves,
kamabôldos,
kamabôldovelay
kambôldovelj
kamabôldol.
kamabôldovasa-ovas,
kamabôldovena^
kamabôldoven^
kamabôldon^
kamabôldovena^
kamahôldoven^
kamabôldon.
Impératif.
2 bôlghiov,
3 me bôlghiwel,
» bôlghioL
bôldov^
me bôldovel,
* bôldol.
112 —
2 hôlghioveny bôldoven^
bôlghioriy bôldon^
3 me bâlghioveriy me bôldoven^
» bôlghion. » bàldon.
Le Subj. comme ilndicatif.
■
Part, bôlghiniloy bôlghilo. BôldinilOj boldilo^ composé
du boldô et unilôy part, d^uvava.
Maklô-uvdva, être oint.
1 mdkliovava-'OvaVy
2 mdkliovesa'OveSf
mâkliosay màklioSj
3 mâkliovéla, mdkliovel^
tndkliolay mâklioL
1
2
mâkliovasa-ovaSj
mdkliovetia'Oveny
mdklionoy mdklion,
màkliovena-oveny
mdklionay mdklion.
7ndklovava^ovaVy
mdklovesa'^ves,
mdklosa, mdklos^
mdklovela-^^vel,
mdklola-mdkloL
mdklovavorovas,
mdklovena, mdkloven,
mdklona^ wdWon,
mdklovena, mdkloven,
mdklona^ mdklon,
Impai'fait.
1
2
3
mdkliovavaSy
mâkliovesas^
mâkliovelas,
mdkliosas,
mdkliolaSj
mdklovavaSj
mdklovesaSj
mdklovelas,
mdklosas,
mdklolas,
1 mdkliovasas,
2 mâkliovenaSj mdklionas,
3 mdkliovenasy mdklionas^
mdklovasaSy
mdklovenaSy mâklonas,
mâklovenasy mdklonas,
Aorist.
1 mdkliniliom, mdkliliom,
2 mdklinilianj mdklilian,
3 mdklinilias, mâkliliaSy
Part, mdklinilo, mdklino.
1 màkliniliam^ mdkliliam,
2 mdklinilian, mdklilian,
3 mâklinilias, mdklilias.
Part, mdklinile, mdklile.
mdklinilom^
mdkUnilan^
mdklinilas,
mdklinilo,
mdklilom,
mâklilanj
mdklilas,
mdklilOj
mdklinilam^ mdklilayny
mâklinilan, yndklila^n^
mdklinilas, mâklilaSy
mdklinile^ mdklile.
#
113 —
Futur.
kamàkliovava^ kamdklovava.
Impératif.
2 màkliov, j mdklov,
3 me mdkliovel, me màkliol,\ me mâklovel^ me màklol^
2 màkllùveriy màjclion, \ mdkloven^ màklon^
3 me mâklioven^memdklion^' me mâkloven, me mdklon.
Le Subj. comme llndicatif.
Part mdklinilOj mdklilo. mdklinilo, mdklilo.
On voit dans ces paradigmes, avec quelle ténacité, ils
évitent la prononciation de la consonne t;., bôlghioves, 6o/-
ghioSy bôlghiavel^ bôlghioL Nom. hôldovel^ boldoL Cette der-
nière forme, est celle qu'on rencontre dans les nombreuses
citations insérées dans le Voc. En prononçant la 3me pers.
sing. du V. uvdva, on dit toujours uvéi, et jamais u(v)éL
Dans la 3me pers. du Prés, de l'Indic. mdkliovela, est très
souvent prononcé mdkliola, mdklio{ve)laj et mdklioL Cette
dernière forme, est plus propre aux Nom. qui la prononcent
nidkloL
L'Aorist aussi est très rarement prononcé, bôlghiniliom,
bôldinilom, mdfc/tm7tom-îom. La syllabe ni est presque
constamment rejetée ; même dans les vieilles chansons, où
quelques formes rares se présentent, il est extrêmement
rare, d'en rencontrer des exemples. Les formes entières
mdkliniliom, bôldiniliomy s'entendent quelquefois dans la
bouche des chanteurs. Beshdva, s'asseoir, part, beshtô^ v.
pass. béshghiovava, être assis. Aor. pass. béshghiniliôm,
héshghiliom. ^ftdva,manger,part. khalôy v. pass. khdliovava^
être rongé, Aor. khâliniliom^ prononcé, khdliliom. Le
lecteur doit connaître ces mutilations de l'Aor. et du part,
pour comprendre les citations dans le Voc, car elles sont
pour ainsi dire, constantes chez tous.
L'étude du v. pass. est fort confuse dans Touvrage d*Asco-
li. Zig. p. 121. Je cite un seul passage, « Tertiniliôm^ ter^
ghiniliôm, Aor. zu tertiovdva^ tévfjhiovava, to stand-— d. i.
éer-ct -iHO-|-aW/o//tj und dikilinoy he is appeared (er wurde
H
— 114 —
gesehcn) d. i. defc-r-mo+a/to ; » — Térghiniliom^ est TAor.
pass. terdô-uniliômy pron. térghiliomj par les Séd., et tér^
dilom, par les Nom.
Cette omission si constante de la syllabe m dans rAor. et
le part. pass. s observe aussi dans pudibé, pudi(ni)béj coup
de fusil, pudinô, fusil.
La 3me pers. au sing. et au pi. de TAor. pass. est rempla^-
cée par le part, comme dans TAor. des autres verbes.
Ce que j'ai dit sur la formation de TAor. dans l'étude des
verbes actifs, s'applique aussi dans la formation de TAor.
pass.
maklô'Uniliôm, Séd. mdkliniliom, Nom. màklinilom.
maklô^uniliàyiy » wdklinilian, » mâklinilan^
maklô-'UnilidSy » mdkliniliaSy » mâklinilas.
Outre ce verbe, qu'on pourrait appeler le pass. verbal, il
y a une foule d'autres verbes pass. formés d^uvàvUy et d'autres
parties de la langue. Tous ces verbes dans leur conjugai-
son, se comportent de la même manière. Ces verbes, sont
fort nombreux et on s'étonne de la facilité, avec laquelle ils
les forment sans la moindre hésitation.
Verbes pass. formés d'adjectifs ; Barô, grand, bdriovava,
être, devenir grand. Bocalôy affamé, bocdliovava, être af-
famé. Denilôy fou, detuliovava. Kalôy noir, kdliovavaj deve-
nir noir. Kermalôy rempli de vers, kermdliovavaj être ron-
gé des vers, GM. «touXuxwvofxai, vermicare, far vermi — Som.
Hel..(ncci>\tixiàci>. Kharnôy bas, khdrniovava, s'abaisser. Kovlô^
mou, kôvUovava^ se ramollir. Lolô, rouge, lôliovava. Nangôj
nu, ndnghiovava. Nasfalô, malade, nasfdliovava, tomber
malade. Pashlô^ wXaYio;, oblique, pâshliovavay se mettre de
côté, se coucher. Phurô, vieillard, phûriovava, vieillir. Phu-
rarwî, vieux, phurdniovava. Rattvalô, ensanglanté, rattvà^
liovava. Sastô, sain, sdstiovavay se guérir. Shilalôy froid ,
shildliovava. Shukôy sec, shûkiovava. Tchutchô^ vide, tchA'
tchiovava. Tchorô, pauvre, tchôriovava, GM. icTa»xft^ci>.
Verbes pass. formés des noms. Beng, diable, béiighiavova^
devenir comme le diable, GM. î«i|AoviJ^o(x«t, Sia6oXiÇofA«i, Nom.
bényhovava. Tchoockhanô^ l'ovenant, Ichouckhdniovavay do-
— 115 —
venir revenant. Kashty bois, kdshtiovava, devenir'dur comme
du bois. Biaveli, soir, hiavéliovely biavéliol^ il devient tard,
V. imp. 3 pers. du Prés, de Tlndic. au sing.
Ici je place deux v. appelés impersonels, mais apparte-
nant à cette clase de verbes. Ces verbes sont connus des
Tchv de l'Europe Occidentale,mais mal interprétés jusqu'ici,à
cau^e de la confusion du v. aux. uvdva^ devenir, être, avec
avàva^ venir. Ces verbes sont disiola^ il fait jour, rdttiovel,
il fait nuit. On verra dans le Voc. que divés, jour, est sou-
vent prononcé rf/s, par tous les Tchinghianés. Disiola est de
formation régulière. Dis-uvàva^ disiovavay 1 pers. dmovesa^
2 pers. d4sîovela,dtsio{ve)lay rfwto/, 3 pers. il fait jour, le jour
pointe» GM. £$tj(i.epcovei, ÇeçcoTiÇei. Souvent contre les habitu-
des des Tch., ce mot est prononcé disiovel. L'Aor» disilo,
disi{no)lo, est connu aussi et d'un usage journalier=déjà le
jour a commencé. Râttiovel, rdttioly il fait nuit, il fait tard,
GM. êpaWÇti, est la 3 pers. du v. rdttiovavay {ratt, nuit),
rdttiovesa^ rdttiovel^ rdttiol^ Aor. rdttilo^ rdtti{ni)lOy il a déjà
fait nuit, GM. evixTCixn. Rdttiovel, est souvent prononcé, ar-
rdtiovely arrdttiol.
Verbes pass. formés des adverbes. Ils sont peu nombreux.
Dûriovava, s'éloigner, {dur, loin), GM. ài70(Aaxpuvo(i.ai. Pdshio^
vava^ s'approcher, {pashéy près). Téliovava^ s'abaisser, s'in-
cliner, {télé, en bas). Ici comme dans les verbes pass. ver-
baux, l'accent de la dernière syllabe des noms et des adver-
bes, est transporté à la pénultième.
Grammaire des Tchinghianés Asiatiques.
Avec des matériaux fort restreints de la langue des Tch.
Asiatiques,il est fort difficile de donner au lecteur,une esquisse
grammaticale de la langue parlée par ces Tch. ; mais en
comparant quelques expressions et quelques dialogues insé-
rés dans le Voc. du Rev. M. Pratt, avec celles obtenues dans
les environs de Tokat, et avec plusieurs autres recueillies
par moi-même de temps en temps des Tch. de l'intérieur
de l'Asie Mineure, on arrive k des résultats fort importants.
De cet étude comparative, il résulté, que la 1 pers. du
— 116 —
Présent de Tlndic. se termine en mi, la désinence Skr. la-»
quelle a été changée en va, par les Tch. Rouméliotes, sauf
kamâma. Dans les environs de Tokat, et souvent aussi chej
pi. autres Nom. As. Yi est rejeté, et on prononce tchinémj je
coupe, djanâm^ je connais. Voici quelques-uns de ces ver-
bes qui sont presque les mêmes que ceux usités par les
Tch. Roum. Khâmi, je mange, Tch. Roum. khâva. Kinim,
j'achète, Tch. Roum. Kinâva. Tushâmi, je trais, Tch.
Roum. doshâva. Karamij je fais, Tch. Roum. kerâva.
Enhni, j'apporte, Tch. Roum. anàva. Djâmi, je vais, Tch.
Roum. djâva. Demi, je donne, Tch. Roum. dàva. Djor
némi, je connais, Tch. Roum. djandva. Na djanémiy je ne
connais pas .: Aor. ghairôm^ j'ai mangé, Tch. Roum. kha,*
liôm. Gurû, il alla, Tch. Roum. ghelôy gheliâs. Hûdja airom^
je suis venu hier, Tch. Roum. aliômy Séd. avilôm^ Nom.
Pardôm, j'ai pris. Tchindôm, j'ai coupé, Tch. Roum. id.
Kurôm, j'ai fait, Tch. Roum. kerdôm. Nikildôm, je suis sorti,
Tch. Roum. niglistiôm. Bandôm^ j'ai lié, Tch. Roum. han^
dliôm.
De l'adjectif. Les adjectifs se terminent en i, c, et pas en
o, comme la pi. des adj. des Tch. Roum. DurgKe, grand,
haut, khatni, court, kharabi^ mauvais, meîvi', mur, hunarij
blanc, gf/i'ah', noir, lohri, rouge, zardé, jaune, nilé^ m7i, bleu,
guidé, doux, gh'avré'-ri^ amer, khatt, aigre, gKari^ sourd,
lûvali, fou, nûmisfi, malade, nangoldij nu, néve^ neuf, |m-
nan, vieux, silali, froid, hiver, tarniy jeune, vidf, vieux, shu-'
kei, sec, tûnde, mouillé, tatéi, chaud, kori, aveugle, tûrmlûj
ayant de la soif, Hel. ^^otXéoç, 8u, frigidus, hakeziy beair.
Du nom. Les noms se terminent en voyelles et en conson-
nes. En voy. siufti, melon d'eau, kharbize, pastèque, aki,
œil, pesi, mouche, tchekmi, botte, sipindi, fumier, mâtcha^
poisson, tchilOy feuille, bdbo, père, dâdo^ mère, bénOy sœur,
rimi, pus, elki^ mensonge, djaili, fumée, ghyaili, chemise,
masi^ viande, vahri, nouvelle-mariée, bakàruy mouton, e»i-
gushteri^ anneau, djeni, boucle d'oreille, tchuri, couteau^
tui, crachat, yam^ nuit, lui, fer, khanitriy gale, nitchet%
danse. En cons. drek, raisin, pivaz, oignon, lessûn, ail.
gh'ezeVy carotte, lon^lohn, sel, ser, tète, fta/, cheveu, woIk fi-
— 117 —
gure, nak, nez, dant, dent, kher, âne, hirtch, ours, khariky
os, hûngheviriy miel, fc/ie/, peau de chèvre, amter, urine,
narn^ nom, «/or, garçon, tefcar, cendres, pir, lait, gctôftt, bois,
lur^ sang, sapp, serpent, 6o<, calicot, dep, fil, egfgf, feu.
Le pi. se forme par l'addition d'în. Di, village, pi. dihin.
dis, jour, pi. disin, djeniy boucle d'oreilles, pi. djeniriy siuftij
melon d'eau, pi. siuftin. Tchuri, couteau, pi. tchurin, djilo,
feuille, pi. djÛahiriy sirângj oreiller, pi. siranghin^ turvaVj
épée, pi. turvartn, elki, mensonge, pi. elkirij gKavty voleur,
pi. gh^avtin, mâtcha^ poisson, pi. matchirij matchain, hirtch,
ours, pi, hirtchin^ tal, montagne, pi. talin, gukàri^ coq, pi.
gukarin^ lavti, fille, pi. lavtiny guri^ pied, gurin, nei, vallée,
pi. nein. « En Hindoustani, féminines ending with i form
their pi. in ew, Yates Introd. p. 8. Pluralis, duae sunt ter-
minationes, ,^1 et !-• (en-ha). Vul. Inst. L. Pers. p. 66.
Il y a une grande confusion dans les pronoms : tne, moi,
iyù; du, tu, huij il; maki, mien, turki, tien, orîfci, sien. En
général le pron. pers. suit le nom; 8earam,ma tête, serô, tête.
Khastomy ma main, khastori, sa main. Lavliôm, {lavtt) ma
lille. Guriom, ma maison, igur). Babom, mon père, hapirom^
mon grand père. Plusieurs autres pron. se trouvent dans le
Voc.
T4BLEAII COIP4R4TIF
DE QUELOUES TERMES DE LA LANGUE DES TGHLVGHIANfeS
ROUMÉLIOTES ET ASIATIQUES.
On ne doit pas prendre ce tableau à la lettre. Entre la
langue rude parlée par les Zapâris, et celle des Sédentaires,
il y a la langue des nombreux Nomades, qui se rapproche de
Tune ou de rautre,selon le genre de vie des ces gens et leurs
rapports plus ou moins suivis avec leurs conationaux. Les
Séd. p. ex. souvent prononcent mars/^ garçon, mrush; tursh,
soif, trush, cette dernière pron. est la seule usitée par les
Zapâris. Les Séd. se servent quelquefois des termes en usage
parmi les Nom., mais ceux-ci, et surtout les Zapâris, évitent
soigneusement les formes propres aux Séd. L'étude si-
nmltanée des deux idiomes est indispensable. On trouve
parmi les Séd. plusieurs mots depuis longtemps oubliés
par les Nom. En outre, le grand nombre des contes
existant parmi les Séd. nous fournissent de riches maté-
riaux, qu'on chercherait vainement parmi les Nom.
grossiers.
Séd. Roum.
Kélghiovava^
Téryhiovava^
Aorist.
Aîiôm,
Arakliôniy
Beshghiôm,
Diniôm^
MuMiôin^
Nom. Roum.
kiHdùvavUy
térdovavay
»
avilôm.
araklinôm,
heshdôm-lôm,
dinôni,
mxikUmmy
Asiatiques.
être remué,
s'arrêter,
je suis venu,
j\iî trouvé,
je me suis assis»
j'ai donné,
j'ai laissé.
—
119 —
Séd.
Nom.
Âsi.itiques.
Tchinghiôm,
tchbidôrHy
j'ai coupé.
Akanâ,
akâiy kâiy
liiaintenant.
A kôr.
id.
akhkôr.
noix.
Alavdva,
tarâvay
allumer.
AlefandiSy
gKûrvCy
araignée.
Amrût
armôy
poire.
Amén^
einiy
nous
Amuni,
id.
lohy
enclume.
A ndréy
andéf
en dedans.
Angûsht,
anghiûly
doigi.
Angustriy
angrûsht.
angushteriy
bague.
Avâvaj
id.
ha, pa^
venir.
AvdivéSy
avdiés,
adjéy edjéy
aujourd'hui.
Avri,
avriky
bahdray
en dehors.
AvghxYiy
id.
hunglievtny
miel.
BàbOy
id.
ami,
grand'mère.
Bakrôy
id.
bakàra.
mouton.
Bal
id.
raly
cheveu.
Balamôy
id.
kutÛTy
chrétien, Grec,
Bar,
id.
vaty
pierre.
Bâsi^
haSy
pari.
Bashnôy
id.
gukariy
coq.
Bençy
id.
sheïtany
diable.
Bershy
hreshy
bersy versy
année.
Beshâvay
todâvay
reshtiy
s'asseoir ,camper
libiy
id.
bibiOy
tante.
Borty
id.
vahrty
nouveMe-mariée.
Breky
id.
giUchy sin,
sein.
BHshindôy
burshiny
varshûndi,
pluie.
Btghlôy
astalôy
piastre.
Bnly vul.
buly bûlhut.
cul.
BUy
id.
buhUy,
beaucoup.
Bvzniy
id.
buziUy
chèvre.
Daty
id.
hébOy
père.
D&y
id.
dàdOj
mère.
DaïâTy
taghàry
padishahy
roi, srdtan.
Datty
id
dentoun^
dent.
— 120 —
Séd.
Nom.
Asiatiquoft
Darâva^
trashdvay
bihéniy
craindre.
DardVy
rattvalôy
khinndry
grenade.
Denilôy
levavdôy
lûvali.
fou, insensé.
Devryâly
dardvy mdray
mer.
Devély
del^
khiiva^ hûvay
Dieu.
Divés,
diéSy dis^
diSy
jour.
Dihliardô,
id.
aviniy
miroir.
Drak^
id.
dréky
raisin.
Drofin,
id.
pathûny
chemin.
Dudûniy
id.
gKunduTy
gourde.
Dukhkidvay
id.
dekhavti,
sauter.
Dumô,
id.
pûshto.
dos.
Duyéniy
vrasttri,
boutique.
DUVy
id.
dûri.
loin,
Djanmtrôy
id.
djafterôydjartâVf gendre.
Djanâva^
id.
djaiiéni^y
connaître.
Djâvay
id.
djâmiy
aller.
DjOVy
id.
djevy
orge.
Djor^
id.
gutch.
barbe.
DjUVy
id.
djiv,
pou.
Eketonêy
kitanêy
yeksany
ensemble»
'Elay
avy
viens.
Fandriy
diklô.
lanterne.
Fillo,
tchilOy
feuille.
Fiyizavay
pendva.
appela*,din.
Gadjây
id.
gadjunôy
étranger.
Gad,
id.
gh'ailiy
chemise.
Gavy
id.
diy
village.
Ghanddvay
khrantâvct^
peigner.
GheTy
id.
khanitriy
gale.
Ghiv,
id.
arzuïiy yesiif,
blé.
GôrkOy
id.
kharabt\
méchant.
Gonôiy
gusy
sipindiy
fumier.
Graaty
gràiy davdriy
agôray
cheval.
Gudlôy
id.
guldêy guldiy
doux.
Gurûvy
id.
gheoiuk^
bœuf.
Guruvnû
id.
mangdvy
vache.
— 121 -^
Séd.
Nom.
Asiatiques.
Kak,
id.
khalOy
oncle.
Kalâi,
kastiriy
gKala,
étain.
Kalô,
id.
gh'aliy
noir.
Kalorô^
id.
gh'ularay
noirâtre.
Àttm,
id.
ganiy
soleil.
Kangheriy
kanghiri,
kiliséy
église.
Kârfi,
sheritnô.
clou.
KaVy
lokâtchi,
pud. virile.
Kei\
khel, khelél.
kaVy
àne.
Kasukô,
id.
gh'ariy
sourd.
Kas,
id.
gh'aSy ghehsy
foin.
Kakkavtj
khârkomaj
ustensile de cuisine
Kasht,
id.
gashdy
bois.
Kelnô,
bashavdô,
musicien.
Kelibé,
id.
nitcheriy
danse.
Ker,
kheTy
flfwr,
maison.
Kerâl,
id.
peifidir,
fromage.
Kerdva^
id.
kerâmiy
faire.
Keshy
id.
ibishim^
soie.
Kil,
id.
gur, kul,
beurre.
KfuU
id.
griSy
excréments.
midi,
kilid.
djupy
clé.
KôkkalOy
id.
kharïk,
(^S.
Kopânay
belàniy belâi,
auge.
Kori,
id.
ghandiy
cou, gorge.
KOTÔy
id.
kort,
aveugle.
Kôsha^
fàrkya,
kilidj,
faux.
Koznôy
diklô,
mouchoir.
Kukâi,
doti^ kiri,
chaudron.
Khalô,
kharôy
rongé,mangé
Khanrik,
khandty
peu.
Khanrô^
khandôy
épée.
Khasloihéy
sovély
serment.
Khanddvay
khradâva,
creuser, bêcher.
Khâvay
id.
khâmiy
manger.
Khakhavâvaj
khaderâvaj
nourrir.
Kheltn,
id.
heli,
figue,prune*
122
îv-d.
Nom.
Asi«itiqaes;.
Kherbuzâ.
karpûZy
khénrhîze.
pâstèqae*
Khokhavnô^
id.
elkitrirân^
meut»?ur.
Khokhavnibéy
id.
elkL
mejiS43nge.
Khorakhâiy
id.
gadjumj,,
Tmr.
Khurdo,
id.
kliattèé^
court, petit.
Khuyàzamiy
tchdrda\?Q^
appeler.
IjulinHcluiy
khràhislm^
boHe.
Latclw,
id.
ghehdL
bon.
Ldva,
id.
jHirdL
prendre.
Lekén^
liànos^
cuvette.
Likhnàriy
diklv,
lanterne.
Lea,
id.
uéif shat
rivière.
LU,
patriiiy
tcltilo, kaghddiy
feuille^papier.
Lhidr^
id.
nendiVy
sommeiL
Lotij
id.
loluiy
seL
Lolô,
id.
lohori, lohri^
rouge.
Lubnty
lumniy
prostituée.
Maïmûna,
maïmûn^
viaimûriy
singe.
Mamûi,
id.
garshûy
vis-à-vis.
Maklô,
tabardây
huile.
Maki,
id.
pesi^
mouche.
Makli,
id.
zeitiy
olive.
Manrôy
mandOftcham,
malduy ménay
pain.
Mcui,
id.
TiMsi,
viande.
Mdseky
id.
mdsaky
mois.
Afardva,
kurdva,
vehirim.
battre.
Matcliô,
id.
vidtcha^
poisson.
Mdlchka,
tchitchdiy
chatte.
Matlôj
id.
zerkhôshiy
ivre.
Meribéy
id.
meri, mure.
mort.
Mer do j
id.
merti infirme, malade^
Manushj
id.
meiii, nerCy
honune.
Métla,
shuvdl,
balai.
Milia.
Khilia,
mille.
Minrô,
muidô,
mien.
Mûi,
id.
moh, zavûr.
bouche.
Mussô,
mishdko^
mushk,
rat, souris.
— 123
Séd.
Nom.
Asiatiques.
Morti,
id.
meshin^
cuire.
Mursh,
mrush.
brave.
Muter,
id.
amtér^
urine.
Ndi,
id.
nati.
ongle.
Nanyôy
id.
nangoldiy
nu.
Nav.
id.
yiam.
nom.
Nevô,
id.
neve,
nouveau.
NUâi^
id.
tomûzi,
été.
Oglu\
omjlii^
ghi.
cœur, vie^
Oprt\
id.
taU vatiy
en haut.
Pabdi,
id.
sev.
pomme.
Paldly
id.
pentchya,
après.
Palrdl,
id.
vaù
vent.
Panty
pàL
banù
eau.
Panrô,
panda.
pundri.
J)lanc.
Pàpus.
id.
bapiVy
grand'père.
Parvarâva,
khaderâvay
nourrir.
Pen,
id.
bénOy
sœur.
Perghulanôy
id.
ditchuney
étranger.
Pélalo,
naltchàs.
nal agôri,
fer à cheval
Phuranôy
id.
bunâri,
vieux.
Pishôty
id.
koriky
soufflet.
Pilô,
id.
piliiy
épaule.
Pinrôy
pindô.
bavy guVy
pied.
Pisinka,
tchitchdi.
pistky
chatte.
Posôm,
id.
peseniy
laine.
Poravdij
vier.
ville.
Prâhos,
id.
tchaVy
cendres.
Pol, por,
id.
navugori,
nombril.
Pov,
id.
gh'ashy
sourcil.
Pumb,
id.
rimi,
pus.
Purûm,
id.
bevâzi,
oignon.
Pus,
id.
bus.
paille.
Pushûm,
id.
ghetchy
puce.
Puv,
phuv,pUy
puv,
terre.
Raklô,
id.
goTy
garçon.
Rakli,
id.
lavtiy
fille.
iz* —
Séd.
Nom.
Asiatiques.
ftattmm
yavindsa.
de bon matin.
Ratt,
id.
ratl^ yasUf
nuit.
Ratt,
id.
lur.
sang.
Rdno,
id.
sabahy
matin.
Reshéto,
porizén,
velvûj
blutoir.
Ritcliinû
id.
hirtch.
ours.
Rom^
id.
Imn, gh^uldra.
Tchinghiané
Ruk,
karadjily
lèpre.
arbre.
Rup,
id.
orp.
argent.
Rutuni^
Kiaky
naky
nez.
Sapunù
toviardôj
savon.
Sar,
id.
vari,
conmie.
Sarrô,
sà\
su.
tous.
Saldn,
sinïy
table.
Serô,
. sherô,
serôj
tête.
Sir,
sheralô,
lesûïïy
ail.
Sivriy
kutûla, tchôkanoSy
marteau.
Sovliarâvay
pashlerâvay
mettre à coucher.
Sovnakâi^
id.
zirdlorij
or.
Sulivâriy
iLshvdVy
rashmoZy
bride.
Sukâr,
shukdr.
hakyZy
joli.
Suv,
su,
sivy
aiguille.
ShasUVy
shastrt,
luiy
fer.
Shelô,
sholô,
sali,
corde.
Sherân,
id.
sirang.
oreiller.
Shil,
id.
sii,
froid.
Shilalô,
id.
silali,
frigidus.
Shoshôij
id.
gh^andûrki,
lièvre.
Shon,
id.
sor.
coup de sifflet.
Shushlô,
id.
tûnde.
mouillé.
Shukô,
id.
shukéij
sec.
Shutlô,
id.
khati.
aigi'e.
Shuzô,
shutchô,
propre.
Takhtâiy
bdli,
coupe à boire.
Takhidra,
takhdray
subdri.
demain^ matin.
Ternô,
id.
tarnô.
jeune.
Temipé,
id.
tarnéi,
jeunesse.
Sed.
Tatto,
Tav,
Télé,
Téliovava,
Terâva,
Tronij
Tridky
Tut,
Tchcuoôj
Tcherkhéni,
Tchesméy
Tchinàva,
Tchipy
Tchxriklôy
Tchiriklî\
Tchor,
Tchomût,
Tchukél,
Tchumt,
Tchuriy
Tcliungdr,
TchutcMy
Ushtiàva,
Va,
Vanrô,
Varô,
Vast,
Vent,
Vesh,
Vif,
Vord&n,
Vûliaro,
Vus,
Yak,
Yak,
Yékpash,
Yitch,
Zdmpa,
—
125 —
Nom.
Asiatiques.
id.
tattéiy
chaud.
id.
def\
fil.
id.
hûna,
en bas.
pânghiovava.
id.
s'incliner.
mande isi,
esi,
avoir, il est.
pastemi.
likhivy
lit.
dlbena.
souliers.
id.
piVy kir,
lait.
tchOy
tchagh'û,
enfant.
tcherkhdriy
stiari,
étoile.
id.
khani.
fontaine.
id.
tchinémiy
couper.
id.
djib,
langue.
id.
tayer.
oiseau.
id.
djimariy
poule.
id.
gVavty
voleur.
tchon,
hvo,
lune.
id.
boydji,
chien.
id.
mutiSy
baiser.
tchindaliy
tchuri,
couteau.
id.
lui,
crachat.
id.
memkôr.
mamelle.
id.
iishtiy
se lever.
id.
beli.
oui.
vandôy
aniy
œuf.
id.
ata.
farine.
id.
hast.
main.
id.
silali,
hiver.
id.
tal.
montagne.
id.
hiVf
neige.
bordôn,
kangrU
voiture.
khendiardôy
pot de chambre.
id.
bus,
In.
id.
^y
feu.
id.
aki,
œil.
id.
nim.
demi,
id.
hidja^
hier.
id.
bogh,
grenouille.
t
V
TROISIEIE PARTIE.
VOCABULAIRE.
Le texte Tchinghiané contenu dans le Vocabulaire, est
tiré des contes, des chansons, et de mes propres conver-
sations avec les Tchinghianés. Il servira aussi aux autres
pour des études ultérieures, sur une langue dont les maté-
riaux sont encore fort peu nombreux, et dont jusqu'ici, on
n'a imprimé que des chansons de quelques lignes. Peut-
être mon ouie m'a trompé quelquefois, mais dans les cas
douteux, je me suis efforcé à répéter ces passages aux
autres. La traduction en est souvent très difficile; car
ayant en vue de donner au lecteur une traduction littérale
de chaque citation, afin qu'il puisse comprendre lui-même
le texte, j'ai taché en même temps de ne pas sortir des
règles de la langue Française. Dans des études pareilles,
quelques sacrifices au style sont inévitables.
Plusieurs de ces citations ne sont qu*une traduction, mot
à mot du GM. et de la langue Turque. On verra que ces
deux langues m'ont servi souvent à expliquer des passages
fort obscurs. Ce qui frappera le lecteur, c'est l'identité de
la langue Tch. dans toute la Roumélic. La différence entre
la langue des Sédentaires et des Nomades, se réduit à peu
de choses, après quelquos études.
L'étymologie de plusieurs termes est fort douteuse ; sou-
vent même, elle m'est totalement inconnue. Je laisse aux
— 127 — .
«luires le soin de compléter ces études encore fort impar-
faites.
Toute étymologie, qui n'est pas claire et convaincante,
pourra induire en erreur, le lecteur peu familiarisé avec des
pareilles études. L'affmité de plusieurs termes Tch. avec les
langues de l'Inde, et les langues parlées en Roumélie est
encore fort obscure. Les habitudes des Grecs et des Musul-
mans en Turquie, m'ont servi à élucider quelques termes
Tchinghiano-chrétiens, dont quelques-uns ne sont qu'in-
complètement expliqués dans les ouvrages sur les Tch. voy.
bolâva, baptiser, beng, diable, pairanghi, Pâgues, etc.
Quelques observations sur la prononciation des consonnes
sont insérées dans le Voc. ; elles sont d'une haute impor-
tance, non seulement pour l'élucidation de la langue des
Tch. d'Europe, mais pour la connaissance descelle parlée
par tous nos Tch. soit Séd. soit Nom.
J'ai suivi la prononciation Italienne, avec une seule ex-
ception: l's entre deux voy. ne doit pas être prononcé comme
un z. Le lecteur doit éviter aussi la pron. ouverte du Fr.
in, en : l'u. Fr. est écrit û. J'ai marqué, gh\ le fort guttural
des Tch. As. presque égal au ^ ghain des Osmanlis,
afin de le distinguer du gh des Tch. Roum. prononcé comme
le Fr. gue — Angl. gay.
AdtchIn, n. Acier.
Abôr, ind. Combien, ité<n>;, H. jL-? bar, s. m. Load, time,
once. L'étym. de ce terme n'est pas très claire. Ascoli Zig.
p. 24. Abôr bershéngoro isànf de combien d'années es-tu ?
Ko abôr ôres, (ôpa) ghelidn ? en combien d'heures es-tu allé?
Abôr e ghroshénghe (Tr. ^^j> ghrush) dinidn lesf pour
combien de piastres l'as-tu donné ? (vendu). Abôr tchavé
isC? combien d'enfants y a-t-il? Aboréndja ka kerghiâs
gorkibéj (c) avec tant de mèchaijcetés qu'il fit. Peu abôr te
djanés, (c) dis tout (autant) que tu sais, GM. ioct y^'wpCÇtiç.
.4 bar poliâ délas man o sappanô dakdr^ ta me ndna liôm^
— 428 —
(c) autant de monnaies que me donnait le roi des serpents,
et moi je n'(en) ai pas accepté (rien de ce que le roi me
donnait).
ÀBRÀSHi, Ar. Pers. ^ji\ ehresh, e rubro et albo mixto
color—-equu8 maculis dinstinctus scutulatus — Vul. Tr,
Taches sur la figure, taches de rousseur— Bchi.
Adjâi, àtghâi, ind. Encore. H. J>^1 ujon, adv. hitherto,
as yet, to this day. Ujhoon^ adv. Yet, hitherto, even yet.
Âscoli Zig. p. 7. GM. ixi]L%. Cor. Ât. vol. 2.p. 24. Khurdi isàn^
na isdn adjâi roméste^ (ch. am.) tu es petite (jeune), tu tfes
pas encore pour un homme, (mari). Adjâi na dikliôm len to
mûi, (c) encore je ne les ai pas vu en fsu^. Te hal ist adjâi
but kalé, tes cheveux sont encore très noirs. Adjâi trinén
kamâsa^ nous voulons encore trois. Terésa adjâi te des mafiy
okhtô btighlé^ tu as encore à me donner, huit piastres, (tu
me dois). Le adjâi yek takhtâi, prends encore un verre (de
vin). Khaliân adjâi? as-tu mangé encore ? Térghiol[térghiO'
{ve)l{a] adjâiy il reste encore. Adjâi opré, plus haut. Adjâi
marC ulinôtar, il n^est pas encore fait, GM. in^iuin Sàv Eyivs.
Adjâi azôm, plusieurs encore. Khuyazghiâs (GM. x^^Y^^)
i puriâ adjâi yek far^ o raklô, (c) le garçon appela encore
une fois la vieille.
AghAliovava,akiUliovava, chez quelques Nom. : v. pass,
aghalô-uvâva, part. aghâli{ni)lo. Comprendre, entendre,
?Skr. kal, sonare, numerare, âkala, suspicari, putare—
Wg. Rad. Skr. La forme prim. est inusitée. Pott, vol. 2. p.
168. chaVovav, ich verstehe, selon Puchmayer. Etym, obsc.
Aghâlitotar léskoro dat, ka kamnashavél^ (c) son père com-
prit qu'il partira. Me aghâliliom purie, (voc.) mânghe ka
aliân, (c) moi, je me suis aperçue ô vieille, que tu es ve-
nue pour moi. Ta a^hâlilotar o dakâr^ ka isi léskeri raJcU^
(c) et le roi comprit qu'elle était sa fille. AghâlUitar i EUf
(n. pr.) ka alô o Mahmûty Elif comprit que Mahmoud était
venu. Penéla e rakléske^ so djaSj avés. sa a^hâlioves ? (c) il
dit au garçon, pourquoi vas-tu(et),viens-tu,que comprends-
tu? Ta ov man' aghâlilotarj (c) et il ne comprit pas. Tu
aghdlios ? compronds-tu ? 2 pers. du Prés, de l'Indic.
aghâliovesajaghàlioves^aghâlios. Me aghdliorava but latchés,
129
ttïoi je comprends forl bieiiv Aghàlilelar o raHià ka tsi
Mahnwii^{c) les filles comprirent que c'était Mahmoud. A ^/ta-
lîovavoy ka ghddtar te (Wcél léskeri penià, je crois qu'il est
venu voir sa sœur. Ndn^ aghdliliom^ ka muterghiom man^
je ne me suis pas aperçu^ que j'ai pissé (sur) moi-même,
(GM. lx«To\ip^9t»). Ndsti te akhàliovav^ je ne peux pas com-
prendre.
AghalindôS) gér* du prècéd. Comprenant, prononcé par
un Nom.
ÂGuÀLiA KERÂVA,v.comp. 2 Gl. 1 Gouj. part, agliàliarkerdô.
Faire entendre, f. comprendre» Te n!aghAliakerés (c) et que
tu fasses semblant de ne pas comprendre.
Ah, interj. Alas. Skr. a h a, ind. a particle and interjection,
implying commendation, rejecting, sending. H» Pers. ^\ ah^
8. f. sigh^ interj. alas. H. Ar, ^1 oo/i, interj. an exclamation,
expressing pain. It is oflen reiterated, ooh, ooh. — We, hâe,
hâe hâe, alas — ^Yates Introd. p.56. voy . Akaràva. Ahtcfiordie
tno, (ch. am.) ah ma belle. Ah tchiriklie ma, (c) ah ma poule.
Agh'yrlik sali, (As.) To be in pain. Sentir de la douleur,
Tr ^j)yi aghyrlykj pesanteur, poids — Bchi. Skr. s'al, to
move, to shake, to tremble or stir. s'a 1 y a n, n. difficulty,
embarassment, distress. H. UL- salua v. a. to perforate, to
bore. V. n, to ache, to be in pain, to smart.
Agôr, n. Pointe, extrémité. Skr. ag r a, adj. chief, princi-
pal. H. \^\ agcij the front, the space in front of a house. voy.
angle. Zend, aghra^ m. le premier, principal, chef. V. Sade.
Broeckh, p. 340. Hel. ftxpc, sommet, extrémité, àxpo;, sublime,
extrême, H. /] agoo, adj. forward, before, heretofore. Sa
(voy. sarôy sa\ tout) agôr agôr dja, marches tout à fait sur
le bord : ici agôr est adv. Deryavdkoro agôr djàsa, nous
allons (marchons) au bord de la mer. Agôr agôr, dji te djas
to gav, au bord, jusqu'à notre arrivée au village.
Agoré, k l'extrémité, cas loc. d'agôr. H. ^j ^\ ugaree, adv.
Before, forward, further on. Av a^oré, viens au bord. Agoré
ki rez, (c) au bord de la vigne. Agoré térdov, (c) arrêtes-toi
à l'extrémité. Ta niglistitar agoré kaidr ki devrydl avrU (c)
et elle sortit au bord, hors de la mer (au bord de la mer).
Ki devrydl agoré, au bord de la mer.
12
— 130 —
AgorAl^ abl. à^agôr. Du bord. Maskarâl ma dja, agarâl
dja, ne vas pas du centre, vas par le bord. GM. iici rîiv dUpav*
Agôri, agora, (As.) Cheval. H. Ij^ g.hora, a horse, a
cock (of a gun),voy. grast yS g^hoor' (conir.of g.hor'a) a horse.
Nal agôri (Tr. Ar. JjJ na^l) fer à cheval — Bchi. Agorésa^ à .
cheval, lit, avec le cheval. Agôri valos^ poil de cheval.
AkA, pron. démonst. Ceci, o&to;, voy. Gram. p. 71. Akhid
fem.; aklé au pi.
AkanA, okanA, akAi, kAi, akanghA, adv. Maintenant, nunc.
Skr. k s'a n a, a measure of time, equal to thirty kalas or
four minutes, a moment, n. adv. ks'an'an, for a moment
Instr. k s'a n'e n a, station, k s', changé en k. H. jjS\ aknoon,
adv. Now, koonoon^ now, presently. GM. wpa, T'ôpqt, H.
tutchyhun, adv. (Skr. tat k s'a n'a) at that time, then. Gam-
puz. Aocana^ adv. ahora. Akand nàna teréla, maintenant il
n'a pas. Ta akand teréla, et m. il a. Akand nikliola^ m. il
sort. TaJcand nasfdlilotar^ et m. il est tombé malade. Akanâ
te khaSy mangeons m. Akand kamaresén, m. ils arriveront.
Akand te dikds^ voyons m. Akand kamavén, ils viendront à
l'instant. Khinô isôm akand, je suis fatigué m. Akand pende,
so te kerds lesf{c) m. dirent-ils, que ferons-nous (de) lui?
Penghids pe godidsay so te kerdv akand? (c) dit il dans sa
pensée, quoi faire m. ? Akand teréla yek, tchutchi kapiéla,
m. elle a un (enfant) qui boit (de la) mamelle. Djin akand
tchutchi piéla, jusqu'à ce moment, il suce la mamelle (il
tête), Sa>c Twpa. Akdi et fedi, sont propres aux Nom. Zaparis.
Kdi so te kerdv^ m. que ferai-je ? T'a vrakerdds Idkoro tchavô,
ta pendds pe didkCy ta so kamkerds akdi ddde ? (c) et son
entant parla et dit à sa mère, et quoi ferons-nous m. ô mère?
Akanghdy me paraît être au Dat. 2, akand ke.
Akanarîla, adv. Dès à présent, prob. aJcanarydly akanarifij
Tr. shimdidjiq y kVinstaxii — Bchi. Akanarila tepcnén léskoro
nav, Mahmûtiy (c) dès à présent, qu'ils appellent son nom,
Mahmoud. Ce terme est très rare.
AkarAva, akerAva, atcharAva, v. comp. 2 Cl. 2 Gonj.
part akerdô. Gémir, soupirer. Comp. du Skr. ah a, ind. an
interjection, aha, ah, et du v. kerdva, faire. H. brt^ karahna,
V. n. To sigli and utter ah from pain, to ^-oan. Kuhranay
— 131-
lo groan (as a sîck person). H. Pers. aft, f. a sigh, alas. Ah
karncLy to sigh— Yates Introd. p. 191. But akarêsa^ (c) tu
soupires beaucoup. So akerés ? pourquoi gémis-tu ? Sôstar
afcar^a? pourquoi gémis-tu? Penghids Idkoro gadjôj me
terâva tut^ djin abôr bersh, foghi narC akarghiâs^ (c) son
mari dit, je te tiens tant d'années, et ton cœur n^a pas sou-
piré. Prononcé quelquefois akiarava. Ah tchiriklte mo par^
nori, (dim.) m^oghi akiaréla^ (c) ah ô ma poule blanchâtre,
mon cœur soupire.
AKAT1A5 adv. Ici. Akâ, hic^ atîd, îci^ voy. atiâ.
AkatiarIng, adv. Par ici. Besh akatiaring mi pen^ (c) as-
sieds^toi par ici, ma sœur.
AkatAr, abL d'a/cd. D'ici, eS&Oev, Hel. IvOev. Lat. hinc. Aka-
tdr okatdr pushlids léstar^ (c) d'ici et delà il lui demanda.
Akatdr okatdr rfja, d'ici et delà, vas. So kamésa akatdr? que
veux-tu d'ici? Akatdr kamadjdv^ j'irai d. Akatdr dikéla^
okatdr dikéla^ o kher vuddr na terél^ (c) il regarde (voit) d.
il regarde delà, la maison n'avait pas (ime) porte. 0 pako
penghids j aJiatdr ghelô péske, (c) le crasseux dit, il «'eu alla
d'ici.
AkarIng, akarIn, rarement akarI, adv. Vers ici. Akarin
éla, viens de ce côté. A karin te beshds^ asseyons-nous par
ici. Mo tcho av akari, (Nom. Zap.) mon enfant viens par ici.
AkavkA, pron. dém. voy. Gram. p. 72.
AkavA, pron. dém. voy. Gram. p. 72.
Aki, (As.) n. Oeil. Skr. a ks h i, n. the eye, voy. yak. œil.
Akialùni, Mât, prononcé par un Nom. des bords du Da-
nube. Ko berô djin opré akialûni, au navire jusque sur le
mât ; terme emprunté probablement des Grecs, parmi les-
quels il est aujourd'hui totalement oublié. En Candie^ on
appelle 'AxiXaxav une espèce de chêne. Bel. Obs. I. 16. p. 38.
Le môme arbre est appelé *Ap(«, au mont Athos ; il est pro-
bable, que c'est la môme espèce qu'Homère appelle AxuXov
pi^avov. Odys. K. 242. Etal Se ipui; viviî «ivt», ÇYiy<5;, xi|A»p(ç,
cTu|jL6Xpu;, (ixi<pXoioç, SxuXo;. Theoc. IX. 20. Peut-être on faisdt
les mâts du bois de cet arbre. Cor. At. 5. p. 9.
Akhénghi. n. m. Fête, epulum, pi. akhénghia. P. ^;*|
ahetufh, imp. v. ahenyhiden^ truhere sonus, harmonia, sym-
phoniâ. ^^c»! ahenghi, consonantia, concentus. — ^Vul. Tr.P,
iihenk. b. Préparatifs, action d'entreprendre, de se mettre i
faire quelque choôe, ahenghi, s. accord, harmonie— Bchl.
Terme donné aux réjouissances bruyantes qui suivent la
célébration des mariages. Ta kerdds yek barô akhénghi, (c.
Nom.) et il fit une grande f. Ko akhenghi kêtghids^ ils ont
joué (dansé) dans la f. Katar ko biâv nàpalal^ kafnkerén yek
akhenghi^ (c) après les noces, ils feront une f . Khuyazdô Un
te kerén yek ahénghi, (c) ils les appela pour faire une f. Oe
mot se trouve à la fin de plusieures contes, qui finissent
par des fêtes de 40 jours et de 40 nuits, h changé en kh.
Akhôr, akôr, m. Noix. Skr. a k o d'à. The bétel nut, Areca
Faufel, or catechu. Pers. ^j^/ kerdui^a nut,a walnut. Hel.
xâpuov, GM. xapjSiovy Slav. kôkos', xapuà tvSixY), Oec. vol. 2. p.
128 H. w>j^' ukhrot m. a walnut (the fruit of the Aleuri-
tes Triloba is also so called). Kerrnâliletar o akôr, les noix
ont été rongées des vers. Pinravdô akôr, noix ouverte, ex-
pression injurieuse des enfants envers eux, t comme tu
trompes." Ukrot, jugland, reg. nux, noix — Honig. vol. 2. p.
396. Aujourd'hui les Tch. comme les Grecs, appellent afajr,
la nUx juglans. Te djas fanés o khurdô akôr, (c) que tu
ailles apporter la petite noix. Lias o purô i ruvli, ko drom
akôr %hédelas^ (c) le vieillard prit le bâton, en chemin il
ramassait des noix. Terélas akhôr opré leste, (c) il avait d. n.
sur lui.
AkaorIn, àkorIn, f. Noyer. / akhortn ndna kerghids but
akôr, le noyer n'a pas fait (produit) beaucoup de noix.
Akhkôr, (As.) Noix, voy. akôr.
Akrâni, kràni^ m., Comouille, Hel. xp^vcioe, GM. ixpavui,
comouillier, les fruits xpàv»i«, Cor. At. vol. 2. p. 25. Lalashàr
koro akrdni, la c. du pud. mul.=r=le clitoris ; propre aux
Nom.
AlavAva, 1. Cl. 2 Conj. part, alavdô, forme prim. inusitée.
Allumer, H. luo, f. The ftame of a candie, any pointed
flame. Pers, j'ilt seu j"^! (alav) ignis flammans »j^1 {aïam)
tripus ferreus, cui olla imponitur. 2. Locus in quo ignis
accenditur. — ^Vul. J\ dlev, mieux ^ 'aZet;, flamme, alevlen-
Vnek. V. t. Flamber, s'allumer en flamme, âlevi, de couleur
— 138 —
de flamme — Bchi. Ma muk te murdâliovel, aostâr nânastik
andpalcU falavés la, ne le laisse pas s'éteindre, car tu ne
peux pas de nouveau l'allumer. Aldv i t/afc, al. le feu. Aldv
yek yak mânghe^ al. un feu pour moi. Talavdv les, ta te
djav ko ker, pour l'ai, et aller à la maison.
Alavindôs, gér. du préc. Yak djal alavindôs, le feu (in-
cendie) va en s'allumant.
AlAvghiovava, V. pass.^ part. aldvghi{ni)lo. Etre allumé.
Muk andré i yak, o shdstir, favekd aldvghiol sigô, laisse
dans le feu, le fer, et ainsi il s'allumera vite.
Âlbena, (Nom.) au pi. Souliers. Tchivén man o dlbena^
les souliers me coupent (me font mal). Ta dinds te sivél po
dlbena^ (c. Nom.) et il donna à coudre (raccommoder) ses
souliers.
Albenéngoro, Cordonnier. Ta o albenéngoro pendds léske,
(c. Nom.) et le c. lui dit.
ÀLEFANDis, au pi. ^IZe/undises^ Araignée. Hel. ufa(vio,tisscr,
uf àvTr.c, tisserand. Àvufàvnqç et avufavTpia, araignée, en usage
parmi les Grecs de Roumélie. Cor. At. vol. 2. p. 368, v changé
en l. Alefandis, keréla arakhniés, (àfzyiytà) l'araignée fait desi
toiles. Shuldv i arakhnid te nashél o alefandiSy balaie les
toiles, qu'elles s'en aillent les araignées. Perdô isi o ker ka--
târ ko alefandiSy la maison est pleine d'araignées.
Amàksi, m. Voiture, un usage parmi les Séd. Hel. SpiaÇa
GM. «|i«Çi(ov), voy. vordôn.
Amâl. voy. mal, compagnon.
Amarô, pron. pos. Notre. H. humara, pron. (gén, pi. of
mtAén) our's, our, f. aman', pi. — ré. Zend ahmaku^ pron.
adj. noster, V. Sade, Broeckhp. 346. Te tovds amaré vast^à-
vous nos mains. Aynaré gavéskoro, (c) de notre village. A-
mare gavudnéskoro, de n. villageois. Amaré guruvnidkoro,
de n. vache. Amarô dakdr, (c) n. roi. Amari mol, n. vin,
Amari ddi, (c) n. mère. Amari bwf un', (dim.) n. travail. GM.
ji SoACtÇci |Aa(. Amaréstar, (abl.) du n. Amaré kaJchnid, nos
poules. Amaré drakd, (ace.) nos raisins. iVa isds izenamart^
(c) la selle n'était pas à nous. Amari rakli kamnashél^ (c)
notre fille partira. Amarô isiy penghids i tchdi, (c) U est 4
nous, dit la fille. Amarô kxer, n. maison.
— 134 —
AMBRÔL,Poire, pi. ambrold,\o\. Pukô. P. w^jj/' coll ^^jj^^
{eènbrut) pirum, y A (erbu) pirum — Vul. Tr. V^' amiaud^
poire — lichi. Sar gudlé ambrold, (c) comme des poires dou-
ces.— Gampuz. brônda m. pera.
AmbrolIn, f. Poirier.
Ambroléngoro, adj. du gén. ambrôl, au pi. appartenant
à la poire, vendeur des p. A^nbrolmgheri turshia^ (Tr. yt^Ji
turchu) des p. confites dans le sel ou le vinaigre.
Amén, pron. pers. Nous, voy. Gram. p. 66.
Amî. (As.) Grand'môre. H. L^t umma (Skr. a m b a), mother.
U. Ar. ^' oomm, f. mother, le baba, des Tch. Roum.
Amtér, (As.) Urine, voy. mutéty comp. orp, (As.) arçent,
rup, Tch. Roum.
AmunI, f. Enclume; terme très connu. Hel. i^^iù^^ dîm.
ixjxoviov. GM. d(x6vt(ov), d{jLova)ci(ov), d(i.ov6ÇuXov, tronco d'incudi-
ne — Som. Il est fort extraordinaire, que les Tch. forgero ns,
même les Nom. Zapâris, ont emprunté ce terme des Grecs,
voy. loh, (As.) enclume.
Améya, pron. Et nous ; formé d^amên^ nous, et TH. j^ ou^
and, amênya {amêya). Kamavâs améya^ et nous aussi
nous viendrons. Améya, te perds amaré brek,{c) nous aussi,
remplissons nos seins, (les poches de nos s.).
Anàpalal, a pleon. voy. ndpalaL
Anàva, v.|prim. 4 Cl. 1 Conj., part. andô. Apporter, porter,
amener. Skr. n'î. to conduct, to drive or guide, to obtain,
to get. Ducere, adducero, portare. — Wg. Rad. Skr. an a y a,
Anayana, bringing, ân'before n% to get. H. Uit anna,
V. a. To bring (A, pref. and root n'î) to send, to forward.
Takhidra andv les, demain je l'apporte. Kamandv méya
tûke, bakhsîsh, j'apporterai moi aussi à toi, des cadeaux.
Anghiôm (Aor.) tûke lové, j'ai apporté à toi {hike, tibi,) des
monnaies. Avaklé o $hel, andô Icn kaldr ko da^sikanéy ces
cent (moutons), on les a conduit (du pays) des Bulgares. Dja
fanéff les, vas apportes-le. 0 ruvlidkoro anélas Idkoro manrô
ta Idkoro pani, (c) le bâtonnier (intendant) apportait son
(d'elle) pain et son eau. Arattfghiliéndja anélxxs len (c) pen-
dant la nuit, elle les amenait avec des chansons, (en chan-
tant). / rakli aratti anghids e papinén, (c) la fille pendant
— 435 —
la nuit apporta les oies. Katar anghiân les^ d'où l'as-tu ap-
porté ? Penghiàs o dakaranô raklô, i tchent anghidn la, o
korô anghiàn les'f (c) dit le garçon du roi, la boucle l'as-tu
apportée? le bracelet las-tu apporté? Anghiâs mo gadjô
o icorô^ (c) mon mari a-t-il apporté le bracelet? Anén me
grastés, andé léske e grattés, uglistiniàs les, (c) amenez à moi
mon cheval, ils l'amenèrent à lui, il le monta. Andds les pe
A-jer^sfe,(c.Nom.) il l'amena à sa maison. An i métla,{Bn\Q.)
apportes le balai. Oléske anghiôm les, rnuklids ghelô péskey
(c) pour lui je l'ai apporté, il (le) laissa (et) s'en alla. An H
tcham pashé me vushténde (ch. am.) apportes (rapproches)
ta joue -près de mes lèvres. Maéla, m'an, (c) ne viens pas,
n'apportes pas. Ghel les te dadéste, teputchél, anghidn les?
anghiôm les, (c) apportes-le à ton père, s'il demande,ras-tu
apporté ? (rép.) je l'ai apporté.
AnghiarAva, V. caus. 1 Cl. 4 Conj.,part. anghiardô, {andôy
part du V. andva) d changé en gh par les Séd. andarava^
Nom. Faire apporter. Me anghiarél, klianing ka kerén, ta te--
lÂl katâr ki phuv, me kerél drom, (c) qu'il fasse apporter,
(ceux) qui font (creusent) les puits, et au dessous de la terre,
qu'il fasse (un) chemin (passage). Ta andardé leji ko sardnta
kanghiria (c. Nom.) et ils les conduisirent aux 40 églises,
(village entre Silivri et Andrinople). Tandardé len ko mudi-
ris (Tr. mudir) (c. Nom.) et ils l'amenèrent au gouverneur.
Ta anghiarghiâs vayunén ta guruvén, (c) et il lit apporter
des buffles et des bœufs.
AnghiA kerAva, V. comp. 2 Cl. 1 Conj., part, anghid
kerdô, {andô, part, du v. andva^ changé en anghid). Faire
apporter, même sign. qn^anghiardva. Besh, me akand an--
ghiâ kerdv len, (c) assieds-toi, moi je les fais apporter à l'in-
stant. Ka shunghids o raklô, anghid kerghids Idkere penién^
ta khakhavghid{s) len ko azderhdnia, (c) (Tr. azderhan), dès
que le garçon apprit (ça), il envoya, il fit amener ses sœurs^
et il les donna à manger aux dragons. Cette forme est rare;,
on se sert d'anghiardva.
AnaskerIzava, V. Mettre en ordre, part, anasfcerizdd, pro-
pre aux Séd. Etym. obscure. GM. 3iappi(C(A xoé(upav, ajuster
^ou faire une chambre, ruvaxxa Siap|Ai9(iivviv, femme bien mise.
— 13»î —
Cor. At^ vol. 2 p. i08. «ejupiÇi*, arranger. PeM être iyKmmé^^
a donné orighie à ce v. Tch. Sltûlavghids^ miaskerizghids^
beshtôtar pe sherandé^te^ (c) il balaya, il mit en oixlrc (la
maison) il s'assit sitr son oreiller. AniMgkerizghiôm mokxer,
j'ai mis en ordre ma maison. •
André^ ANÉ, ANDÉ^ Nom. înd. En dedans^ hriç. Skr. an t ar
ind. Within, betwe4»i, amongst,QeFtainly, Yery well. a nta r a
n. adv. internai, intermediate space^ inter, mtus> in medio
(Lat. inter, goth andar) a n t a r a^ interius^ înterior pars^
médium. — ^Bapp, Glos. Skr. H.Pers.^'^ [ midur, prep. within»
inside, unduroon, adj. within^ inuer apartmentSy iuteiior.
— Zend^ ^nlara^ adj. Intérieur. — Y. Sade, Broeckh,» p. 340.
Campiiz, andré^ entre. André ko lon^ dans le sel. Djàmn aniré
ko veniy nous allons (etitrons) dans Fhiv^. André te djèbâte^
(Tr. w^r?^ djeb) dans tes poches. André ki kh(Mshâi^ dans FaK-
ment. Ai^ré ki damia, dans la prison. Arïdré pe rezâte^
dans sa vigne. André ko vesh, (c) dans la f<K*et. André pe
kheréslCy dans sa maison. André me va^éstey (e) dans ma
main. André ko buké, dans les intestins. André ki tchérga^
dans la tente. l)jin midnf, plus en dedans^ plus intra. Ta
ghelùtar at^ré veshiàte (c. Nom.) et il alla dans la forêt. Ki
rez andréy dans la vigne. André léskere mutréMey dans son
urine. André léndey au milieii d'eux. Ukhktnô^ gheMary,
marghid» i vudâr^ yhelôtar andré^ (c) il se leva, il alla, il
frappa à la pcidrte, (et) il alla en dedans. Ghelô andrépolmd^
te, (c) (T^dliiv) il alla dans la ville, Andé ko vesh^dans l^forét.
Andra'l, ind. abl. A'andré^ De dedans, hmfk^. Ta andrcil
kaldr ko tulàmia^ (Tr. çP^ tulum)^ shorizdd^ (Slav. ^on\
son, voix) o tchar (c. Nom.) et de l'intc'îrieui* des outresy
crièrent les volem^s. Ici on poun'ait traduire, cria le voleur^
mais dans cette fable, il s'agit de «% voleurs enfumés dans
les outi*es. Andràl tdvdena^ (c) elles coulent de dedans (le»
e^mx). Kdnek djenô andrdl nan^avéla^ (c) aucune personne ne
vient de dedans.
AndRxVLUNô, adj. d'andré, Internus, eocùTtpix^. Andraluné
manmhy les hommes en dedans ; terme rare.
AngAli, f. Hel. ayjtaXr., GM. iyMkiaty Brassêe. Yek angaU
kdslit^ une br. de bois; botte, gerbe, HeL x^SXr^ioe, GM. jjt-
— 137 —
p<6oîio;. Cor. At. vol. 2 p. 429, âyk«Xiik x^pTou. — ^Xenoph. «em-
brasser». Diniâs les angâli^ (c) elle l'embrassa, lit. elle lui
donna un embrassement. Niglistô o ruvliàkorOy dmids i
raklid angdli, (c) l'intendant sortit et embrassa la fille. GM.
iyxakiiCiA, embrasser, iykaklM^ç^ à^ptaXlMyL», embrassement*
Anga'r, s. m. Charbon. Skr. a n g à r a^ charcoal, whether
burningor not,but moreusually the latter : H. tj Kit ungara,
m. embers, sparks remaining in the ashes. — vangar^ kohle
— Boehtl. Tom. IL p. 32 — Campuz, langar, m. carbon, lan^
garera, m. carbonero. Terdsa angdry nous avons de char*
bons. Shushlé isi o angâr, les ch. sont mouillés. Tchiv o
ttnjjfdr, jettes du charbon. Ladavdô angàr, chargé de ch.
Yektchuvâly (Tr. Jlj^. tchuvâl) angdr kinghiôm, j'ai acheté
un sac de ch. Na isds latchéy isds sushlé o angdr, ils ne sont
pas bons, ils sont mouillés les ch. Avaklé vendéste, ndWalé-^
tar but angdr avrydl^ cet hiver beaucoup de ch. n'est pas
venu de dehors.
Angaréskoro, adj. du gén. angdr ^ au sing. Qui fait, ou
qui vend du charbon. E angaréskoro o tchavô^ l'enfant du
charbonnier. Sar angaréskoro^ kalô isân, tu es noir, comme
un charbonnier.
Angar! A, s. f. Corvée. Tr. Hj^ ' anqarié, (le vulg. pron,
angharié). Corvée, travail forcé et gratuit — ^Bchi, GM. ày^oLfii.
Tovdô len ki angaria te djan, (c) ils les ont mis (forcés) pour
aller à la corvée.
Angle, ind. Devant, avant. Skr. agra, adj. chief, principal
prier, first, front, fort-part. agre, cas loc. in front, in the
fore-part, — ^ante, coram, Bopp, Glos. Skr. H. ^] aga, m, the
front, in front of a house, the fore part of a turband. agfto,
adj. The fore-most, the first, the chief, the best. age^ adj.
bt^fore, beyond, more, ago, already, formerly, forwards,
on wards,— Campuz, angeli^ad]. anterior, an^tol, adv. delan-
to, voy. a^ôr. Angle fusharélj avant de lutter. Angle lénde,
au devant d'eux. AngVaménde, au devant de nous. Po (GM.
mb, Hel. w\iov) angléj (c) plus en avant. Ghelôtar du trin
ôres (&pt;) angle, il alla deux (à) trois heures avant (l'heure
fixée). Ghelô angle, il alla au devant. Ta ulinôtar sar isds
angle, {c) et il est devenu comme il était auparavant. Angle
— 138 —
te khas, avant que tu mandes. Angle tchaldv, frappc^s d'abord.
Amjléte dhiol, [c) avant qu'il fît jour. Angle katdr ki Pa-
trangln, avant Pâques.
AnglAl, ind. abl. à' angle. De devant, ïpiwpoeyfttv. Lias les i
rakli angldl peste, (c) la fîlle le prit au devant d'elle. Anglâl
mande, au d. de moi, à:r' ejxwpoç [xou. Angle lénde, au d. d^eux.
Angldl djdlas, ovokhid i tchdi^ (c) au d., allait cette fille.
Angldl mdndar^ au d. de moi. Angldl peste, (c) en sa pré-
sence. Angldl ki iniddr, au d. de la porte. Beshtôtar angldl
ko dakdr, (c) il s'assit au d. du roi. On voit par ces citations^
que les Tch. se servent souvent d'migfîdf, au lieu d^anglé.
AnglAl dAva, v. comp. 2 Cl. 3 Conj. part, angldl dinâ.
Répondre, lit. qui parle au devant de nous. Ta o sardnta
pr al, angldl na diné, (c) et les quarante frères ne répondirent
pas. / tchar angldl na dinids, (c) l'herbe ne répondit pas,
voy. dukanô. Pushlids katdr ko luludid, angldl na dmêj (c)
il demanda aux fleurs, elles ne répondirent pas. Tûya bdra
na dés'angldl ? (c) et toi ô pierre ne réponds-tu pa&? Diniàs
angldl o raklô^ (c) le garçon répondit. Ta ai i bakhtali, luis
(linids) la i dar. ta na délas angldl, (c) et elle la misérable,
la frayeur la saisit et elle ne répondait pas. Cette expression
est rare aujourd'hui. Il se servent ordin. du mot Tr. djevdb,
réponse — Bchi.
Angledér, adj. comp. d'angle, Auparavant, anterior. An-
gledér djandva, ka isdn latchô parnavô, depuis long temps
je reconnais que tu es (un) bon ami. Isâs angledér harava--
là, il était auparavant riche. Léskerigadji teldl katdr ki pfm,
ghelûar adjdi angledér, (c) son épouse au dessous, par la
terre vint plus vite (par un passage souterrain). L&tor adjdi
angledér, (c) plus vite que lui. Angledér margkids,(\dL cloche)
a déjà sonné. On voit que ce terme est en général un adv.
Anglalunô, angl.\lutnô, adj. d' angldl. Anterior. Angla-
lunô manûsh, l'homme qui précède.
Anglunô, adj. le môme que anglalunô^ voy. palunô.
Angledunô, adj. d'anglé.^=anglalun6. Angledunô rdi^ le
chef précédent (de l'année passée).
Angùst, angùsht. f. Doigt. Skr. a n g u r i, a fînger, a toe,
a n'g u 1 i,a tinger,a n g u s h t'a,the thumb,H. L^' ^SCi 1 ungool\ha.
— 139 —
thiimb, P. H. ungoosht, a finger. Pers. angusht, digitus ma-
nus et pedis. — Vul. Tchinghids pi angûshty il coupa son doigt.
Melalé isi te angustià, tes d. sont sales. Dantelghiâs léskere
angiu$tiâfi\ mordit ses d. Penghids o raklô^na terésyek khan"
liardô, ta khandés te angustiéndja ? (c) le garçon dit, n'as-tu
pas une houe, que tu creuses avec tes doigts ?
AngùI, anghiùl, (As.) n. Doigt, aftgula, the thumb, a fin-
ger, aftgruZt, a finger, the tip ol an elephanfs trunk, a toe,oan-
gulee, Pers. engvLsht^ digitus, doigt. — Honig. vol.2. p. 388. On
voit que les deux formes du Skr. ont été retenues par les Tch*
AngustrI, ANORUSTi, S. f. Auneau, bague, Skr. a n g u r 1-
y a, a finger ring, angurlyaka, a finger ring. Hel, ^xtu^
>o;. ^«xTuXto;, H. Pers. jJUiJril uwgfoos/itona, a ring, (parti-
cularly the one worn on the thumb) a thimble. Pers. angush--
ter, anghiushteri^ anulus — ^Vul. H. Pers. ungooshturee^ f. a
ring, particularly one worn on the finger, not applied to
that on the thumb. H. angût'hi, f. a ring worn on the finger
— Yates Introd. p. 193. Angrvsti e biavéskeriy l'anneau du
mariage. Sotmakuni angrustt, ann. d'or. Tchordé Idkere an--
grusUà^ ils ont volé ses (d'elle) ann. Angrusti e haréndjay
ann. avec des pierres- Mi angrusti peràvghiôm télé ki tdvla
(Tr. tâvla), (c) mon ann., j'ai fait tomber (à dessein) en bas
dans l'écmîe. Ta gheli lias {linids) i angustri^ (c) et elle alla
et prit l'ann. Tovdô telâl yek baréste, pi angrusti^ (c) il mit
au dessous d'une pierre, son ann. Les Zapâris, pron. an--
grûshl^ jamais angrushti.
Anï, (As.) Oeuf, voy. vanrô.
Anù, (As. Tokat) Oeuf, comp. vanrô.
An, anI, in, ENi, adv. Comme, ûç, &<r?rKp,Lat. ut. An khur-
do tchûjvô isdn^ tu es comme un petit enfant. Andinilô isdny
tu es comme un fou. Lias /a, uryavghids 2a, kerghids la ani
dakamij (ç) il la prit, il l'habilla, il la fit comme une reine.
Ta pushUàs o rdi^ in kdskeri tchdi isdnas^ (c. Nom.) et le
magnat demanda, de qui étais-tu fille ? GM. «àv t£voç xjpu
^aouv ? Ta peifiélasy in tu kerdan kadaiâ buti ? (c. Nom.) et il
dit, comment as-tu fait cette affaire? Pen mânghe^ indika-
va^ manghin araklinânj (c. Nom.) dis-moi, comme je vois,
tu as trouvé des richesses. An, est le sar„de la plup. des
— 140 —
Tch« Eni tcheriba»hi marél man^ il me frappe cmnroeiui
tcberiba.sbi.
Apl'rnes. xp^j|iiPoç, sf«vvG^, pruneau, lôyyîjim^w — Prunai in
Damasco monte nata. — Plin. MIL 5. — Cin-. AL toL i. p.i90.
Ar.\kâva. V. prim. 1 CL 1 Conj. part, araidoj part. Nom.
araklinô. Trouver, ganter. Skr. r a k «, to guard, to protect^
to cberii»h, to presene. — Servare, conservare, custodire, de-
fendere, tueri, custoilire pecudem (^j^sr?!*), paâcere. — Wg.
H. rukjiuaj v. a, to keep, to put. to place, to have^ to hoM,
to possess^ to lay, to ;set, ruk^hwana, t. a. to cause to keep^
ruchch,ha^ s. f. protection, assistance, patronage, shadow-
ing, safety, ruchchjiuk. iSkr. raks'aka>, a proCector. a
keeper, a redcemer. à r a k :^3l adj. Presenred^ defended,
comp. d'à u'g et r a k s\ Dmlotar^ ràno i ronnd araklii(ê}
les, ta délas les godij{c) il fit jour, de bonne heure, la finume
le trouva, et lui donnait conseil (tov vnMzuy Nâsti mraké^
las o raklo tan. te del les. (c) le garçon ne pouvait pas trou*
ver (un) endroit (favorable), pour le frapper. GhditaTj «ro-
kliàs i Yiiamia (GM. (tmi), (c) elle alla, el^ chercba b sqge*
femme. Nàstik arakliômas, (A(H*. 2> fui* yd^ Uw tepenàv
tûke, je n*ai pas pu te trouver, poui* te dire un md^Bôdena
les, ta tidsti arakéna les, ils le cbercbent, et ils ne peuvent
pas le trouver. Arakliùm mo frjer tchutchô, j'ai trouvé ma
maison vide. Araklé pes o dût manûsh, les deux bommes se
sont trouvés (se sont rencontrés). Kàriti arakés edrabà^ où
trouves-tu les berbes ? Ao yek, araklé but lové, (c) sur Fun,
ils ont trouvé beaucoup de monnaies. So f arakéna, tckoréua,,
ce qu'ils trouvent, il volent, &,Tt va tSpciKiu Tarakél o Del^
(Nom.) que Dieu (te) gaide — ^te protège. Ghelô péske,aTakli^
iià6f (Nom. pour arakliàs) yek drœn, {c. Nom.) il partit (et)
trouva un chemin. Tu nianghin arakliân, (c) tu as trouvé
dt^ richesses. Araklids pe dadés, andré ko vesli, (c) il trouva
son père dans la foret. Te djav te arukdv yek puriâ, (c) que
j'aille trouver une vieille. Penghiàs e dakaréske, araklîkn
mo pral, (c) il dit au roi, j*ai trouvé mon frère.
ArakavAva, V. caus. d'arakdva, i Cl. 2 Conj. part, arakap-
dô. Attendre. .San t ratt arakiivdvasAonte la nuit j'attendais.
But arakavghiôm tûke, je t'ai attendu beaucoup. Dja, t'or
~ 141 --
rakdva tut^ vas, et je t* attends. Arakavdô terâv les, je l'ai en
^ai*de, GM. xh l^^ çwXayi^évov. Arakavâva ko drorw, j'attends
45ur le chemin. Ma arakâv mànghe, ne m'attends pas. 0
Dakar pushlids léstar, tu papinén arakavés ? Ta ov pen-
ghiâsy arakavâva^ (c) le roi lui demanda, gardes-tu des oies?
et il dit : je les garde. Ta arakavénas les, (c) et ils le gar-
daient.
ArAklïovava, V. pass. araklô'Uvâva:=ssarâkiovavay aràpicH
vava, part. arâkli(ni)lo, arâki(ni)lo, aràpi(ni)lo. Etre trouvé,
Arakavghids dez bez divésy te arakél manûsh te bolél o tcha-
vd, nan'ardpilotar manûshy (c) il attendit dix à vingt jours,
pour trouver un homme qui baptiserait l'enfant, aucun
homme ne se trouva. Dans cette citation, on rencontre les
trois formes d^arakâva. Arâpilotar o manûshj l'homme fut
trouvé. Arâpilotar pour arâkilotar^ est propre à tous. 0
tchordicané aràpiletar, les (choses) volées ont été trouvées.
BaJcritctumé mas ndn^arâpiol, viande d'agneau ne se trouve
pas. — ardkliovela, ardkiovel, ardkiol, ardpioly 3 pers. du
Prés, de l'Indic. au sing. Kaméla tut o dakaranô raklô, tûsa
fardpiol, (c) le garçon du roi te veut, pour se trouver avec
toi (s'aboucher).
ArAtt, (As.) nuit, voy. ratt. eVaratti. Ardtt iri, il est nuit.
ArattÎ, adv. a pleon. cas loc. de ratt, nuit, voy. Tétym. à
Fart. rait. Pendant la nuit, Hei. vrSxttiop, Lat. nocte, — Cam-
puz : arachi, f. noche. Ukhkiné aratti, aie ko kher, (c) ils se
levèrent pendant la nuit, (et) ils vinrent à la maison. Aratti
rovélas, (c) pendant la nuit il pleurait. Aratti Vavés mdndja
ikitané, me lav les léstar, (c) pendant la nuit que tu viennes
avec moi ensemble (que tu m'accompagnes), moi, je le
prends de lui. Aratti béndilotar, (c) il nacquit pendant la
nuit Ghelôtar aratti o Tôdis (n. pr.^ ko kher, (c) Todis alla
à la maison, pendant la nuit. Ist but aratti, (c) (il) est très
nuitii:très tard. Aratti pour ratt est usité très souvent par
tous. / rakli terélas yek dukanés, ta kàth^aratti, (GM. xi6t)
avélas Idke, (c) la fille avait un amant, et chaque nuit il
venait chez elle. Ndno^tik sûttiliom aratti^ je n'ai pas pu
m'endormir pendant la nuit. Aratti isi, ndnastik nikliovava
avri, il est tard, je ne peux pas sortir dehors. Aratti pagho-
— 142 —
êàilotary fGM. lir^yMc, v. imp.) il a gelé pendant la n. TaratH
ka khânaSj ka piétias e voivoddsa, (c Nom.) et pendant la n.
tandis qu'ils mangeaient, qu'ils buvaient avec le voivode.
Aratti ghelôtar ko gav, pend, la n. il alla au village. Okerôs
(Mtfi;) isds aratti but sudrô, le temps pend, la n. était très
froid. Sottiân latchés aratti? as-tu bien dormi pend, là n.?
Yek far arattt\ une fois pend, la n. Aratti aratti ka anélas i
rakli e papinén, (c) pend, la nuit (répét. fort tard) lorsque la
fille amenait les oies.
Arattutnô, adj. du ratt^ nuit, a pleon. Nocturne. HeL
vuxTfptv6;. •
Arattiàkoro, adj. du gén. ratt,a pleon. Nocturne. ArcU"
tidkoro tchor^ voleur de nuit.
Arattiovel, v. impers, pass. a pleon. Ratt'-uvâvaj on dît,
ràttiovel et arattiovel^ râttiol et arâttiol. Part. râttilOy aràt"
tilOj rdkilo, aràkilo^ t changé en k, et quelquefois arâpito^
Le verbe avec l'a pleon. est plus général, selon ma propre
expérience, voy. Gram. 115 Arâttilotar,\\ Éait nuit, GM. ivd-
xTwet. Ardttinilotar o DeZ, »(ch. Nom.) Dieu a fait nuit=il
fait nuit. Ici le part, est intègre. Aujourd'hui on dit arât^
ti{ni)lotar. Del^ pour Devél. Aràttiovel/\\ fait déjà nuit. Arât"
tilotar, alôtar ko k^er làkoro gadjô, (c) il fit nuit, son mari
alla à la maison. Ukhkiné, arâttilotar, léskoro kak anglàl,
ov palâl ko biàv ghelétar, (c) ils se levèrent, il était (déjà)
nuit, ils allèrent à la noce, son oncle en avant, lui derrière.
Ardttilotary beshté o trin borià te khan manrôy (c) il était
nuit, les trois mariées s'assirent pour manger du pain.
Arkhevava, V. Commencer. GM. apxe'iw, apx^Ca>. Arkev-
ghids te kelély (c) il commença à jouer. Arkevghiàs te rovél i
rakli, (c) la fille comm. à pleurer. Arkevghids léskoro dot te
rovél, (c) son père comm. à pleurer. Souvent ils prononcent
arkévavaj GM. dpxrjco, pour ip^e^iw.
ArkItchi, artchïtghi, artîtchi. Etain. La première forme
est la plus générale; terme inconnu à la pi. desSéd. qui se
servent du kalâi. Pers. ^ j jl erziz, plumbum, stannum. — ^Vul.
H. P. urzeez, s. f. tin.
ArmAn, ARMANI A, s. f. Imprécation, GM. xaTipa, Skr. ar-
ma n,n. A disease ol the eyes. P. jl^j' arma?i, suspiratio,
— 143 —
desiderium, mœror, aerumna, afflictio, pœnitentia,— Vul. Tr.
€rman, repentir — Bchi. Pukkhto J^j^ armdn^ m. Regret,
sorrow, ind. woe, alas— rBellew' s Dict, London, 1867. Im-
précation très commune parmi tous les Tch. Presque tou-
jours unie à des verbes. En la comparant aux imprécations
des Turcs, et des Grecs, on est porté à croire, qu'arwidn
signifie cécité, résultat de la maladie des yeux. Tr. ^v?-^ j^jJ^
kior olsurij qu'il devienne aveugle. GM. va TuçXtoft*;, tiçXav
va i)(Tf; , que Dieu te rende aveugle. Comme le GM. t4ç>«,
cécité, signifie souvent imprécation, x«Tap«, Hel. àpa, aussi
ce terme armdn, dont le sens prim. a été oublié, signifie
aujourd'hui imprécation, malédiction. Tuç>« ci; xà [ki-ni aou.
possi tu esser cieco, il ché è una imprecatione — Som. Les
Tch. avec lesquels j'ai causé de ce mot, le traduisent par
pXadçyifiita, xotTfltpx. Tr. kiufr. Le mot Fers, parait avoir
une grande affinité avec le terme Skr. Te terés mi amiàn,
que tu aies ma malédiction. Te terés e Devléskeri armân,
que tu aies la m. de Dieu. E Panaydkeri armdn, la m. de la
Vierge, GM. n«vaYi«. Te terés m'armanid, que tu aies ma m.
GM. va )[y^ xry xaripav piou.
ArmAn, armaniâ dAva, v. comp. 2 Cl. 3 Conj., part, armân
dinô. Maudire. 0 armandiné alétar avatiariny, ta diné ama-
ré djorés, les maudits sont venus par ici, et ils frappèrent
notre mulet. Ma vrdker mdnsa^ armdn dav tut^ ne parles
pas avec moi, (car) je te maudirai. Armandinéya, (voc.) ma-
ledicte. Armandinô manûshy homme maudit, Hel. ewapaxo;,
GM. x«Tapa(jtivo;. Dukdla te del armdn, il aime à blasphémer.
Armdn kaivuxddv tut^ je te maudirai. Te na des manarma'-
niâj me kamadjdv mdnghe, que tu ne me donnes pas de la
m., je m'en irai. Tu purie^ (voc), dinidn man armaniâ^ ka
panghiôm te koré^ (c) toi ô vieille, m'as-tu maudit, parce
que j'ai cassé tes pots ? / puri penghids, na mo raklô, na
diniôm tut armanid, (c) la vieille dit, non mon garçon, je ne
t'ai pas maudit.
Àrvani gArvani, f. Bulg. gdrvan\ raven — m. Dict. Hel. I;
x6paxa;, ( impréc.) au diable. Ar. ^^'^ ghurab.pl. j^, f- ghirban
Corvus, cornix, — Freyt. Terés manghm but, takhidva te me-'
rés, àrvani gdrvant kamuvél to kher, tu as de grandes ri-
— 144 —
chttsses, demain si tu meurs, fa maison sera anéantie. Àr^
vani gârvani te aichél te sheréstar^ ce passage, difficile à
traduire, signifie^ tu sera anéanti par ta téte,^par ta mau«
vaise conduite.
AsÀN, Roue. Skr. a r a n, n. the spoke, or radius of a wheeL
Arzûn, (As.) Blé. P. g^ jj' {erzen), milium — ^Vul, H. Pers.
urzun, n. millet seed ? (Hind. tchinâj Pankum pUo9Um. —
Roxb), voy. kurtni.
AsAvA, V. prim. 1 Cl. 1 Conj., part, asanô. Rire, Skr. h a s,
tolaugh, tolaugh at, to ridicule. — ^Ridere — ^Wg. Skr. basa,
m. laughter, laughing, laugh. H. [jl.^ hunsna, v. n. to laugh.
husana (prop. hun'sana), v. a. To make (one) lau^, to
cause to laugh. hanse^ f. laughter. husa^ee (prop. /iunsa,ee),
ridiculing. Hunsee^ f. sport, fun, laughter, hasnehy risus,
rire — Honig. vol. 2. p. 410. La cons. initiale du Skr. et de
TH. est muette dans le Tch. So but asâsa ? pourquoi ris-
tu tant ? Ma (wa, ne ris pas, voy. Gram. p. 102. So dikés
fasdsa'f que vois-tu et tu ris? Sur dinilô asdsa anglâl
mande, tu ris comme un fou devant moi. 0 dakàr djdr
las fasdUis lasa, (c) le roi allait et riait (s'amusait) avec
elle. So asés^ pourquoi ris-tu? Te djas, Ifasds {d«a,(c)
allons rire (nous amuser) avec elle. But hari buti t8t\ f aîd^
las (c) c'est une grosse affaire et il riait. / r'akli gheravghiâs
pes, ta shunélas ka asdlas, (ch. am.) la fille se cacha, et elle
entendait qu'il riait. Vrakerélas man pe môsa o asanô, (ch.
am.) le moqueur me parlait avec sa bouche, asanô, part,
rianty GM. -ftkxTciç..
AsAvAvA, V, caus, d'osdva. 1 Cl. 2 Conj., part, asavdô. Faire
rire, tromper. Parmi les Grecs, ycXô, a très souvent la sign.
d'imTû. Les Tch. en général préfèrent le v. khokhavâvOy
tromper. Kamasavdv tut^ je te tromperai. GM. Oà oà yikésm.
AsÀNiovAVA, V. pass. asanô-^vâva, part. a8âni(ni)lo. Rire,
même sign. que la torme prim. asàva. But asâniliom, j'ai
beaucoup ri. 0 raklô amnilotary ka penghids i phuri ovokâ
lav, (c) le garçon rit, dès que la vieille prononça ce mot
Asdnilotar o raklô, ta ghelô péske yavré mahaldte, (Tr. mor
hala), (c) le garçon rit et s'en alla dans un autre quartier.
A.SAiiiË, n. abst. du v. asavdva^ asafvjibé, Rire, éclats de
-- 145 -•
tirev Avaklê katunàtar shungbi&m but asaibè^ de cette tente
j'aî entendu de gros rires. A saibndaay (Instr.) avec de& rires.
AsAi) gér. mutilé du v. asâva^ a8ai{ndÔ8), en riant. Ami
a$ai djàia, (c) il va en riant, voy. Gram. p. 105.
ÂsiNDôd, ASAiNDÔs, gér. d'asdva et à'asavàva. Asaindôs
nashtôtarj il partit en riant.
AâAVKô, Pareil, pron.dém.) voy. Gram. p. 75.
Âspo, m. Prunelle. H. ^j^k ^r' aspas, vicinity, circonfe^
rence,2. adv. around, on aU sides. Ce terme, très peu connu,
se trouve dans une chanson amoureuse. Ahmo asfo.ten'Uf
vélos yek tchnngâr pashé te keréste^ (ch. am.) ah ! ma pru-^
nelle (prends garde) qu'un malheur ne survienne près de
ta maison. Ah, mo âsfo^ ka isdn zorali, (ch. am.) ah ! ma
prunelle, que tu es dure (inflexible). Il m'a été traduit par
prunelle, GM. ^6ft to5 pwttiou. La pupilla dell' occhio. — Som.
voy. gulôj qui a souvent la même signification.
AsFÀ, ÂsvA, ÂSPA, n. au pi. Larmes. Skr. v à s h p a, m.
vapour, hot mist, steam. A tear, v à s p a, vapour, tears,
V as h p â k u 1 a, adj. Interrupted by tears — Liebich. schwa^
die Thràne-^Boehtl. yashwdy Thrâne, — Askh, lachryma, lar-
me, Honig. vol. 2. p. 396. Il m'a été impossible de savoir, s'il
existe dans la langue, le sing. d'âsfa. On ne connaît pas
d'autre forme. Âsfa tchôriana (tchôrdovena) me yakéndary
<ch. Nom.) des larmes coulant de mes yeux. Léskeri yakd
pêrdiana dsfa^ ses yeux se remplissent de larm. But âsfa
tchorddSj (Nom.) elle a v^^ beaucoup de larmes. Âsta diné
me yakéndar^ (ch.) des larmes ont coulé (donné) de mes
yeux. / tchirikli tchumidelas les e rakléSy ta katâr e tchiri--
Uidkere yakà, tdvdenas dsfa, (c) la poule baisait le garçon,
tt des yeux de la poule, coulaient des larmes.
AsHÀRÀVA, voy. Ushardva.
ÀsLiA, f. Croche, mangeoire. Slav. Ydslri^ ?«tvio, Oec. vol.
3. p. 368. — Bulg. yàsUiy manger, crib. — M. Déct.
ÂSMARÉNGORO DUDÙM. Les longues courges appelées par les
Turcs, asmà kahdk. Tr. U^t asma^ pendu, treille, chasselas
— Bchi, voy. dudûm.
AsTALôy m. Piastre, monnaie, presque exclusivement em-
ployé par les Nom. 2t«{xsv«, l^cyxv xk xp^**» apy^p* î) x*^*
13
— 146 —
^(tttfaattc, itA t^ {oTèEfuvft, fyouv Çuytl^^iavc* Cor. At. voL 1. p.
83. ST^-rtf, espèce de monnaie, — îd. p. 173. STotriip -rk Çâyiov.
Phot. Terésa khurdé astalé? as-tu de la petite monnaie?
Yefc astcdô, dut astaU., une piastre, deux piastres. Ne o yekj
ti6 o yavér, lifids o astalô, ni l'un ni Vautre, ne prit la p. De
man avaklé o astalé, donnes-moi ces monnaies. Pers. j 1^'
astar, pi. asalir^ pondus quoddam indéfini tum et varians,
quum htc decem, illic sex drachmarum cum semisse pon-
deri aequet. — vox e Gr. *T«TÎîp, corrupta esse videtur. — Vul.
A propos de ce terme, Ascoli Zig. p. 17, dit : t Paspati's
vergleichung mit Pers. astar (Vul.) mag mehr werth haben
uls er ihr zutraut.i Peu usité par les Séd. dont plus, ne le
connaissent pas.
AsTARAVA, Saisir, prendre, part, astardô. Skr. s t r i, to
cover, to clothe, to spread on, or over, to strew. — Sternere,
expandere — Tegere, operire.— Wg. Hel. (fropéw, npuwûw.
Lat. struo. Slav. strôiu et ustroyâiu, mettre en ordre, Oec.
vol. 3. p. 116. Probablement les Tch. de Tidée de couvrir,
protéger,préserver,ont formé leur v. de tenir, saisir, prendre.
— CampuE, estât dar^ a. encerrar, estardado^ m. preso, en-
carcerado, estaribel, f. carcel. Ta astardô les^tapanléléskere
mtissid palâl^ (c) et on le saisit, et ils lièrent ses bras par
derrière. Akaklés tchiriklés, kama^tarâv les^ (c) cet oiseau,
je l'attraperai. Kamavén i kaliâ Vastarén tut, (c) les négres-
ses viendront te saisir. Astarâv maiclié, je prends des pois^
sons (je pêche). Ta e trinén, astardô len, (c) et les trois, il les
a pris. Âr asldr les, te 7ia khal tut, ne les prends pas, pour
qu'il ne te mange (dévore), (paroles d'une mère à son enfant).
Astard' améti ta donériy (c) ils nous ont pris tous les deux,
GM. Kcà Toùç i<Kù. Dûi vast astarghiôm /en, ta tu^rrCoghi astor
résa, (ch. am.) les deux mains je les ai prises (je les tiens) et
tu a (tiens) mon cœur. M'astàr man, ne me touches pas.
GM. (A-h (u iwotvTjç, (xt; (x'eyyCÇtjç. T attardas les o Rom, i romni
ta 0 tchavéy (c. Nom.) et le mari, la femme, et les enfants
le saisirent. / shubària (Tr. suvdr) mayighén Vastarén les,
les soldats cherchent à le prendre (arrêter). Pelé palàl Uste
V astaréa les, ko drom ka nashélas^ivitardô lcs,fiheldé les ko
koudkos, (c. Nom.) ils le poursuivirent pour l'attraper, on
— 147 —
l'attrapa pendant qu il était en route , on le conduisit à
rhôtel (du gouvern). Tr. qonàq, hôtel, résidence des gouver-
neurs— Bchi. Astarén akavhà drom, (c) prenez ce chemin.
Astarghià{s) les, léskoro o rashâi^ ta marghiâ{8) les, (c) son
maître le saisit, et le frappa. Ndsti astarghiôm les, je n'ai
pas pu l'attraper. Ta khôros, (xopi;) latchés astâr les, ta danse
tiens la bien=continues à danser, t Entreprendre, se mettre
à » Astarél i rakb\ te kerél e rakléske, yek yatrikô, (GM.
Yi«Tpixb(v) {axptxiv), (c) la fille se mit à faire un médicament
pour le garçon. Astarghiâs o ruvliàkoro, te bitckavél yek lil
lâkere dadéste, (c) le bâtonnier se mit à envoyer une lettre
à son père (d'elle). GM. Tnavw, appigliarsi. — ^Som. Ka dikéla
léskeri dâi, niglistttar avri katâr ko vudàr^ lias yek kasht
pe vasténdey astarghiâs te marél les, (c) dès que sa mère (le)
vit, elle sortit dehors de la porte, elle prit un (morceau de)
bois dans ses mains (et) se mit à le battre.
AstArghiovava, V. pass. astardô-uvâva, part. astârghi(ni)^
lo. Etre saisi. Kon fastârghiovel, kamatchinén léskeri kori,
(c) quiconque sera saisi, ils couperont son cou. Tastârdilian
baré gadjénde, (ch. Nom.) et tu as été arrêté chez les grands
étrangers, (au milieu de).y6A: alepû,{GM. a>cwoO,Hel. iXwinjÇ)-
a^târghilitar, un renard a été pris. Astârdilo o tchor, (Nom.)
le voleur a été arrêté.
AsTARmÉ, n. abstr. d'cwfardva. Prise.
AsTARDÎ, n. f. Ce qu'on tient, part. f. dastarâva. — Stour*
die, a prison, to confine, hold— Simson, p. 333. Vasténgheri
astardi, (Nom.) ce qui est tenu par les mains, bâton.
AsTARGHiA kerAva, V. comp. 2 Cl. 1 Gonj., part, astarghiâ
{astardô) kerdô. Faire tenir, fortifier. Arkepsâilen to teméli
te astarghiâ kerén les, (ch.) GM. àfyi^ct^f ^f/i^av ih 6f[x<Xi(ov),
ils ont commencé le fondement, pour le faire fort. — Extr.
d'une vieille chanson, connue de tous les Tch. Séd. et
Nom.
AstarAva, Aiguiser, plus propre aux Séd., part, astardô.
Astardva i tchuri, j'aiguise le couteau. M' a^fdr /a, ne l'ai-
guises pas. Astâr i tchuri te tc/îtn^/, aiguises le couteau (pour)
qu'il coupe. Astarghiâs léskeri tchip te kushél man, il a ai-
guisé sa langue pour m'injurier. Ahùr diniân^ V astarén tu--
— 148 —
mare tchurid ? combien avez-vous donné, ]pour aig. (pour
qu'il aig.) vos couteaux?
AstArghiovava, V. pass- os tordo-uvdva, part. astdrifhi{ni}^
lo. Etre aiguisé. Astdrghilitar i tchuri, le couteau a été ai-
guisé.
Aster, f. Selle, bâl: Skr Ji« t a r a, a covering, a ooveriet,
H blanket thrown over the back of a horse or éléphant. H«
Pers. j^^ ustuTy Lining, ustur karee^ plastering. Pers. y^ I
{aster). Interior pannus vestis. — ^Vul. Tr. ister^ com. ostor.
Doublure — Bchi. Terme peu connu. On désigne ordinaire^
ment par ce mot, tout morceau de drap mis sur le dos de
l'animal, au lieu de la selle. Tchidd i grasnid^ tovA i astér^
(c) il tire (fait sortir) la jument^ met la selle. Tov i OMtér^
(c) mets la s. Tovghids léskeri astér^ ta léskeri zen, (c) il mît
(sur le poulain) son drap, et sa selle. On voit par cette cî-^
tation^ qu'a^tf^r est le drap grossier, mis au dessoiia de la
selle.
Asti, (As.)^ Skr. asti, il est. 3 pers. sing. de l'initie, du
V. Skr. a s, to be. Hel. loxL Pers. ^:i-^t (esty^WvX, InsL L,
Pers. p. 119. Ce terme a la sign. d'avoir. Tr. j'j vor, verb.
impers, il y a, ce qui existe, ce qui est et se trouve quelque
part. — Bchi. Masi esti ? y a-t-il de la viande ? (avez-vous
de la). Dimika haut estif avez-vous de Teau? Dimikc^ votre^
Maghi dost (Tr. w— y dost) asiî, j'ai (un) ami. Maghi dtis/i-
man (Tr. ^^i^^-^ dtishman) asti, j'ai (un) ennemi. Mihi est
amicus, inimicus. Asti, qui est Téquiv. d'm' des Tch. Roum.
est inconnu à nos Tch. même à ceux qui habitent la province
de Bithynie.
AstrAki, f. Espèce de pâte, qu'on expose à l'air poiur
blanchir. GM. d«Tpax(o(, terrazza fatta con calce et cimento
gi'osso — Soni ; aarpaxià dérive d'«<iTp«xov, car les coquilles pi*
lées entraient largement dans la composition du ciment Le
turnie est très connu dans les îles de î'Ai'chipel, et presque
oublié par les habitants Grecs de la Roumélie.
Âta, (As.) Farine H. ^' 1 ai'a, flour, meal, voy. vanrô,
Amiki ata ghesvavi notre farine (est) de blé.
Atiâ, até, adv. Ici. Skr. a t r a, ind. in this place, here>
lu3rein. H. id^hur, adv. hère, oodjiur, thei*e — Zend. adku,
— U9 —
àdv. hic. — ^V. Sade, Broeckh, p. 341. avadha, h!c, id. p. 344
— Burin, etoy, hère. As. Res. vol. 5 p. 238. Attâ isôm,']e suis
ici. jéUàéla, viens ici. Udjâker mânghe a4id, attends^moi ici.
Mi hakht atid isi, (c) ma fortune est ici. Tu,8orôdenas cUiâ?
(c) toi, que cherches-tu ici ?
Atekés, adv. Par ici. So herés atekésf que fais-tu par ici?
Prob. atidke. Dat. 2 comme akanghâ, akandke.
Atàr^ atiâtar, abl. d'até^ atid, ici. D'ici, Atdr avdvOj jô
viens d'ici. Mar tûna, perddl tûna, (Tr . ^ j^ thouna) (ch.
am.) d'ici le Danube, delà le Danube. Te nashés atidtar, que
tu partes d'ici. But dur atdr^ très loin d'ici. Atâr ndna dt-
kiol {dikliovelay dikUala, dikliol^ dtkiol) d'ici on ne voit pas
GM. ftàv f oe(vct«i. Atdr ka kadjds, m' ta drom, yek kali sukdr^
(c) par ici où tu iras, il y a sur le chemin, une jolie né*
gresse.
Atcuaràva, voy. AkarAva, part. oUchardô. Soupirer. Sar^ o
divés atcharéia^ (c) toute la journée die soupire ; forme rare«
Atchâva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, atchilô. Le v. Skr.
a t c h^ to go to or towards, to worship, ressemble pour U
forme au v. Tch., mais la signification en est si différente
qu'on ne peut pas penser à cette rac. Skr., à moins que le v.
n'eût une signif. pareille à celle du v. Tch. Opré pirénde
{UehdvOy je reste sur pied (pL), GM. ùxixofMH tiç tô «o^i, se
tenir debout. Atchén DevUsa^ restez avec Dieu (Salut, très
com. parmi les Tch.). So atchilô te kerds ? que reste^il à
faire ? Ndn' atchilô pakiaibé^ il n'y a plus de confiance. Saré
na^htétar ta me, atchiliôm kôrkoro, tous sont partis^ et moi,
je suis resté seul. Kon katchél temeliéstel (GM. OtfAiXiov)
(ch.) qui restera au fondement? 0 MaJimûtis atchilô kôr^
koro, (c) Mahmoud resta seul. Atchité yek gauéste, (c) ils
restèrent dans un village. 0 raklô penghids, m^ atchén tûke,
purte, (c) le garçon dit qu'elles (les monnaies) restent à toi,
6 vieille. Na^ ma pral, yek mûrsh alô, atchilô yek ratt, (c)
non, mon frère, un mâle est venu, (et) il resta une nuit Ati
atchilôm, (Nom.) ici je suis resté, até pour atM. Atchilôtar
yek kher^ une maison resta, (après l'incendie).
Avakà, avkA, pron. dém. composé, avnxkd^ voy, avdivéSf
fem. avakhidj pL avaklé. Ceci, GM. ctoOtoç* Avaklé ka pendv
— 150 —
tûkey (c) ces (choses) que je te dis. Avakâ stkavél, ceci
montre. Avakhid i buti uvila, cette affaire est possible, GM.
yCvtrai. Tr. oluT. Avakà hersh, cette année. So isi avakdf
qu'est-ce que ça ? Sar penéna avakà ? comment appellent-
ils celui-ci? pour avaklés. Me avakhid mol kinàva fa, moP
{même) j'achète ce vin. Avakà lil, cette lettre. Avakhtà suvy
cette aiguille. Avaklés e tchorés, (ace.) ce roleur. Avakhtà
butidtar^ (c) de ce travail. Avakà faw, (c) cet endroit, pays.
Avaklé raklidyCes filles. Avakà dft/ës, ce jour. Avékté tanêste
dans cet; endroit, voy. Gram. p. 71.
AvATiA, adv. comp. av-atid, voy. avdivés. Ici, Avattà tov-
ghiôm les, je l'ai mis ici. Avattà, amaré fanêste, ici, dans:
notre endroit (pays). Avatià, so kx^f isi ta so tchesniés^? (Tr.
à^Jt^ tchesmê) (c) ici, quelle est (cette) maison et quelle est
(cette) fontaine ? Beshéla avatià pashé/\\ demeure près d'ici •
0 phurô pefighiàs Idke, so rôdes rainnie avatià? {c} le vieil-
lard lui dit,que cherches-tu ici Ô f.? Avatià isôm^e suisîcf:
AvAtiarIng, adv. Ici, par ici, GM.* êJcTrtt, Hel. &St ic?, Dor.
&h wqt. Cor. At. vol. 4. p. 112. Dàde^ me avàtiaring Uôm e
viziriéskeri raklià mànghe,(c) ô père, moi ici (étant dans ce
pays) j'ai pris (en mariage) la fille du vizir. Ta penghiàs:
Bvàtiaring télé y (c)et il dit : en bas, par ici. Mo dat, moprat,
nan' isi avàtiaring, (c) mon père, mon frère, ne sont pas
par ici. Penghiàs làke o raklô, sar ulinô tûke phurie, (voc.)
ka aliàn avàtiaring pashé mandée (c) le garçon fui dit,
comment se fait-il (devenu) que toi, ô vieille, tu es venue
par ici, auprès de moi? Shunghiâs ka isôm avàtiaring; il a
entendu que je suis par ici. Besh tu avàtiaring, me kadjdv
me dadéste, (c) assieds-toi par ici, moi j'irai chez mon père.
AvatAr, adv. abl. à' Avatià, D'ici. Abôr dur isi avatar^ à
quelle distance est-il d'ici? Nashtétar avatar, {c) i\s sont
partis d'ici.
AvAvA, V. prim. 1 Cl. 1 Conj., part. Sed. alô. Nom. avilô.
Venir. Skr. av, to keep, protect or def(;ud, — »Tir\'are, tueri,
ire, adiré. — Wg. Skr. v a y a, to go, H. U \ ana, v. n., to
come, to be, anatee, f. the coming of an army, the approach
of a friend, ava ja,ec {ana^ to come and U U. djana^ to go) f.
Coming and going. Aor. Nom. avilôm. Il me paraît que le
— 151 —
part, des Sèd. ulô, n'est que cette forme a(vi)lô. Avdva katdr
ko gav, je viens du village. Avdva me prsléskoro keréstaVy
je viens de la maison de mon frère. André avâva^ je viens
dedans^ j'entre, Hel. cpi€aîv«. Ta tûya kamavés^ et toi aussi
tu viendras. Ta ovokd kamavély et celui-là viendra. Me avél
me resavél, <ch.) qu'il vienne, qu'il arrive. Kdstar alidn ? de
{la part de) qui es-tu venu? Méya kamavâv^ et moi aussi je
viendrai. Tûte avdvay à toi je viens. Ta unghmitar aviliUir
pe roméste^ {ch. am.) et elle se leva, et vint chez son mari,
JRom avéna Stirpanéskere panaytréstar^ (GM. icavaytipi, HeL
wavTQyupiç) (ch.) des Tch. arrivent de la foire de Stirpan (vil.
de la Roum.). Ta pendds léske, djanés, avdvas te kheréste ta
mangdvas khanrik lové^ (c. Nom.) et il lui dit, tu sais (que)
je venais à ta maison et je demandai un peu d'argent. Trin
divés iidn' alôtar (c) (depuis) trois jours il n'est pas venu.
T avél mmi te dav tut^ et il me vient (l'envie) de te frapper.
JJikélas o voivôdas ndn^ alô o tchor, (c) le voivode vit (que) le
voleur ne vint pas. Penghids i phuri^ akand avéna, (c) dit la
vieille, ils viennent à l'instant. 0 Djut kamavél te lel p vanrô^
<c) le juif viendra prendre l'œuf. Pende e rakliénghere dot,
khuydzeti (GM. x«wyiaÇw) les, tf avél opré ko kher, (c) les pères
des filles dirent, appelez-le qu'il vienne (monte) sur la mai-
son. Te djav Vavdv, (c) aller et venii-=que j'aille que je
vienne. / gadji djal avéla, (c) la femme va (et) vient. Avdi"
vés o dalcaranô raklô alôtar, yavré duyenéste ghelôtar, ta
mdnde nân^ alôtar, (c) aujourd'hui le garçon du roi est venu,
il est allé à d'autres boutiques, et chez moi il n'est pas venu.
Gadjéyay (voc.) avéla tûte, (c) ô mari, il vient (viendra) chez
loi. Kdrin isi mo pral ta ndn^aiôtar ? (c) ouest mon frère et
pourquoi n'est il pas venu ? / rakli penghids; ndnastik avdva
tûsa^ (c) la fille dit : je ne peux pas venir avec toi. Ta tu
kdnna kadjds, ta kavès^ (c) et toi, quand iras-tu, et (quand)
viendras-tu ? Penghids i rakli, méya tûsa kamavàv, (c) dit
la fille, et moi aussi je viendrai avec toi. Av akaring, viens
par ici. Penghids léskoro dat, avdva mo raklô, (c) son père
dit, je viens mon garçon. Alidn ta beshghidn pashé mdnde,
(ch. am.) tu es venu et tu t'es assis près de moi. Alépeda--
déstej 0 dut léngoro pushlids, kdringhelidn^ (c) ils vinrent à
-.152 —
(chez) letir père, leur père demanda^ où êtes vou« altés ?
PengMâs o tchav6,Ynéya kamavâv ko biâv, (c) dit l'enfaint, et
moi aussi je viendrai à la n6ce. voy. Ela.
AvDivÉs, adv. avdiés. Nom. Aujourd'hui, M^vés^ voy-
divés. H. ^} ub (Skr. ctdjfa), now, presently, just now, a
little while ago, comp« Hel. H\ufoy^ T^fACpov^ r^iUftf. AscoH
2ig. p. 20. Pott vol. 1. p. 258. — Avdes^es, aujourd'hui. —
Vail. p. 456. Ist latchés atdivés, il est (se porte) bien aujour-
d'hui. Avdiveséske khashôi^ aliment pour auj. Avdivesistar
yekvdomâda^G}A.(l)6i9lt,iix^ Hel. e€^[xà<, d'auj. une semaine.
Avdieés kamadjâv, j'irais auj. Sar isân avdivés^ comment
es-tu auj.? Tedjav ^vdivés ki bâgnia, j'irai (que j'aille) auj.
au bain. Avdiés te rddâs (Nom. Zap.) partons auj.
AvekA, adv. du pron, avakâ^ hîc. Ainsi, Hel. oCtû^. Mi
hakht avekà '8as,'^c) mon sort était ainsi (tel). Me avekdshun--
ghidm^ j'ai entendu ainsi. Ta trin far avekâpenghidSj et trois
fois il dit (parla) ainsi. Avekâ f alekây comme ça, comme ça.
Quelquefois le v est changé en l dans les deux mots, Alékd
V al^&j lélas i phurt pandj ghrôshia (Tr. ij^jj^ ghrush),
comme ça, (répêt.) (par ses fourberies) la vieille prenait cinq
piastres. Penghiàs léeke, ah rôma^ avekd piravén kasht ? (c)
il lui dit, ah 6 homme (o^ ftvOpcDir»), est-ce qu'on fend du bois
comme ça ?
AVGHtN, n. m. Miel. Pers. ^J:r^^ {enghehin\ mel, enghebm
khane, apiarium, alvearium, enghébine^ dulciarii cibi genus
ex melle paratum, inspissatum et concretum. — ^Vul. Campuz,
o^î, f. miel, guinoso, adv. meloso. Liebich^ gwirij der Honig.
Kerêna tumaré tanéste, avghin ? faites-vous dans votre en-
droit (pays), du miel ? Me kamandv tridnda enia tulûm a»--
ghtn gudlôy (c. Nom.) moi, j'apporterai trente neuf outres
(de) miel doux,(Tr. >^ thulûm^ outre). Khanrik avgMn^on
peu de m.
AvGHiNÉNGORO, adj. dn gén. du préc. au pi. Vendeur de
miel, en GM. on dit souvent {liXt*, pi. du jiiXi.
AviNi, (As.) Miroir, P. ^ \ {abghine) vitrum, crystallum^
abghine kliané^ domus speculis circumquaque omata.-^
Vul. Tr, aïiné^ vulg. ahia. miroir — Bchi. H. Pei's. abgeenu,
— 153 —
a mirror, looking-glass, a drinking glass.— Pukkhlo, d-tna,
t a mirror, looking glass. Bellew's Dict 1867.
AvKés, AVGÔs, adj. et adv. voy. Ascoli, 2ig. p. 20. Liebich,
iva^Oj der erste. Udjakerdé dji te bashély o avgô bashnô, (c)
ils attendirent jusqu^au cri du premier coq (qu'il eut crié)»
Dans la bouche des Nom. avgôs perd son s final. Chez les
Séd. il est en général adv., et on le pron. constamment a^^gôs.
ou avkôs. Avgôs^ i$dnas latchô ^nanûsh^ auparavant, tu étais
un homme bon. Avgôs isâTias baravcdô, ta akanà vUinidn
tctiorô, aup» tu étais riche, et maintenant tu es devenu
pauvre. Atjkôs ka (wéla, kamaddv les, (c) le premier qui
vient, je le frapperai. Avgô manûshy (Nom. Zap.) homme
distingué : terme aujourd'hui très rare. Plusieurs même ne
le connaissent pas.
AvGUTNô, adj- d' avgôs. J'ai appris cet adj. des Zapâris,
parmi lesquels il est d'un usage très général. Avgutnôtchaô^
Tenfantalné. AvgiUné manûsh muléy les hommes premiers
(âgés) sont morts. Paroles d'un Zapâri qui me racontait les
malheurs de sa famille^ A vgvinï romni, femme premièi*e,
très vieille. Je crois c^avgôs et avgutné n'ont aucune af-
finitéy avec le pron. avakd.
AvRf, adv. En dehors. Skr. va h i s, v a h i r, ind. out,
outwards, external, v a h i s-sth a, adj. extemal, outer. voy.
bahara, (As.) Campuz — abri, adv. fuera. Aw^ katdr ko drom^
en dehors du chemin. Djav avri, je vais dehorsssje sors.
Adjài avrt dja tuke, plus en d. vas-tu. Nikavdva les avri, je
le fais sortir d. Karnadjdv avriy j'irai en d. Ov ndna djdlas
avrt, (c) il ne sortait pas. Atchilô avri, il est sorti en d.
PiréUis avrt katdr ko gav, (c) il marchait en d. du village.
Niglistitar ta i khanûm (Tr. /•j ^ khanum) avri, (c) et la
dame sortit en d. Quelquefois avrt s'entend avec la part
te. Te djas avréte^ allons en d. Avrik, Nom.
AvmAL, adv. abl. d'avrt. De dehors, iÇbiftcv. Avridl avéla,
il vient de dehors, il est étranger. 0 Burddni (n. pr.) avridl
avilô, Dimos (n. pr.) murdardô les, (c. Nom.) Burdâni vint
du dehors, Dimos l'assassina.
AvRUTNÔ, adj. d'avri. Externus, eÇcoTcpuo;. Awrutnùmanàsh,
homme étranger.
14
— 151 —
Az6m, (C Grec). Plusieurs. Adjdi azâm ût, (c) il y a encore
plus. Azom bersh, mo raklô na isâSj (c) (depuis) pL années
garçon n'est pas à moi=il y a pi. années que je n'ai pas de
garçon. Alétar azôni but manùsh amaré katuftâtej ta ker*
dam biàv^ pi. hommes vinrent dans notre tente, et nous
avons fait (célébré) la noce. Djin azâm hérsh^ mânghe mor
réaa pes (c) depuis pi. années^ ils se battent pour moi. Yek
merià (GM. f*^ (lipoç) djin azôm manûsh îst, (c) (d')un côté
il y a pi. hommes. Dikéla djin azôm manûdiy (c) il voit pL
hommes. Azôm manûsh ghelétar'7 (c) combien de person*
nés sont venues ? Mo raklôy m'an djin azâm shttbarienj (Tr.
suodr) mon garçon, n'amènes pas autant de soldats.
B
Baba, n. f. Grand' mère. GM. ^6i, yiac^ {ide^dvc, Avola,
nonna — Som. On écrit quelquefois iq ^So^, Gor. Ât. vol. 5. p«
29. Slav. Baba, (&a(A(tii^ (a«i«, Oec. vol. 2. p. 4. Bulg. grand'
mother^ midwife, — ^M. Dict. Mi baba mulUar, ma gr. est
morte. Mi baba phûrilitar^ ma gr. est vieillie. Lâkeri bar
bdke penéna Papûra, (c) sa (d'elle) gr. ils appellent Papàra.
Bâbo, n. f. Grand' mère. Autre forme de baba. Les nomâ
fem. terminant en o sont très rares. Tr. u\ ébé^ Grand'*
•
mère — Bchi. Ela avatid bâbo, viens ici gr. Avakd Jcher isàs
me babôkoro, cette maison était de ma gr.
Bàbo, (As.) Father, père. P. H. 1^ Lj baba, m. father. H,
baboo, m. master a title given by Hindoos équivalent to
Mr. or squire. Bâbo ki tdni ? le père en quel endroit est^il ?
BaborItcua, f. dim. du bâbo, bâba^ babort. GM. yutyiâ,
grand' mère, dim. 'jivfi'^a. a Das slavische Deminutivaffix,
itcha, est bei dem Zig. sehr beliebt » — Boehtl. Mél. As. Tom-
2. p. 21, note. Kôrilitar mi baboritcha^ ma grand'mëre est
devenue aveugle.
Bagnia, n. f. Bain, It. bagno, Slav. bdnia^ Xourpiv. Oec
vol. 2. p. 6. — Bulg., Bânia, bath — M. Dict. Gherdv tut andré
ki bàgnia, (c) caches-toi dans le b. Ghelitar e phuriàsa ki
— 155 —
bâgnia, (c) elle alla avec la vieille au b. Tr. hammâw, bain
public — Bchi.
Bagniàkoro, adv. du gén. bdgnia au sing, App. au bain^
domestique de bain. Tr. ^)Lj téllak, GM. XouTpiptj;, bagna-
ruolo, stuffaiolo — Som. Ghelô andré ki bdgnia ; e bagniâkere
manûsh^ jHilûdencis lesy marénas les, (c) il alla dans le bain,
les hommes du bain (domestiques) le chassaient^ le battaient.
Pushlé léstar, e bagniâkere manûsh, kdskoro isi avakâ kho-
shâfi ? (c) (Tr. ^^j^ khoshab) les hommes du b. lui de-
mandèrent, de qui est cette boisson ?
Bahàra, (As.) adv. En dehors. Skr. v a h i r, va h i s^ ind.
eut, outwards, external. H.^^ bahar, or bahir, adv. with-r
eut, foreign, bahree, adj. a foreigner, a stranger, outward.
Bahir jana, to go out. — ^Yates Introd. p. 197. Ce terme est
moins altéré qn^avri des Tch. Roum.
BAHRôm, (As.) mon frère, voy. praL
Bakht, n. f. Fortune, sort, hasard. H. w^ bukht, s. For-
tune^ prosperity, luck, felicity. Bakhiavur, adj. Fortupate —
Armén. pakht ou paht, fortune, et pakhiavor^ fortunate.
tidjpakhty unfortunate — ^Hamlin. Pers. bakhtj fortuna. spec^
bona fortuna, félicitas, prosperitas, potentia. — ^Vul. Aft bakkf
kdrin isda?(c) ma fortune où était-elle? Ta minri mi bakhty
kerghids man yek rukj sar ka dikés man, (c) et la mienne,,
ma fortune (sort), me fit (transforma en) xm arbre comme tu
me vois. Bakhtàta {bakhtidte) te nakél okotdr, par hasard
{qu') il passa par là. Ndna terdva bakht, je n'ai pas de for-
tune. Unghi (Séd. ukhki) Kotdni, H bakht nakéla, (ch. Nom.)
léves-toi, 6 Kotàni, ta fortune passe. Les Grecs et les Turcs^
se servent très souvent du même mot. Tr. bakhtim yok. GM.
ièv l^tt (ATcax^ je n'ai pas de fortune, du succès. Armân kor-
ddv tûte^ bakhtid ne dikés te sheréste^ je te maudirai (pour)
que tu ne voies pas de (bonne) fortune sur ta tête. Sardnta
graién de man^ méya te dikdv mi bakhty (c) donnes-moi,,
quarante chevaux, et moi je verrai (chercherai) ma fortune.
Bakhtalô, adj. Qui a du succès. — Misérable, digne de
commisération. H. Pers. buk,htmmiT. adj. Fortunate, bakht--
mand. adj. fortunate — Yates Introd. p^ 198. H; Pers. Bukht
bulee, adj. Lucky, fortunate, (comp. oi bakht a^ai, Skr. bail.
— 136 —
powerfui). 0 bakhtatô phurô mulôtarM misérable vîeînani
est mort. Dakhtalô nianûsh, homme heureux^ 6M. r\àjt^.
Ta % bakhtali, liés la i dar, (c> et la misérable^^Ia frayeur la
saisit. Nàna djanéla» o bakhtalô o Kazàkm (il pr.)^ to di-
inià(s) les e baré pudmésa,, (c) rinfortimé Kaz&kos ne saurait
(rien) et i) le frappa (tira) avec le grand fusil. Ra^mdnghe,
e bakhtaléske, (ch. am.) pleures pour moi le misérable; Idâi
rovél, pe roméske penélas^ ma de^ me tckavé^ e bakhkdés^
Petkdd& a roviy e ramniâke^ unghi vemme^ te dja$ amin o»
ménghe,^ amaré bavé droménde^ t amari tatèéndCy f amaré
herd katunéruie, te dikds^ mnaté tchawén, f amaré Mtermén^
f amaré grosnién, (c. Nom.) la mère pleure, elle disait à son
mari^ ne frappes pas mon enfant malheureux; le mari dit
à la femme, iéves-tm ô femme, allon^^nou&en dan» nos^ en*
dixHts et dans nos maisons tentes^ à Toir no&enfants> ei nos
âuesses^ et nos juments.
BAKHToaf, n. f. dim. de bakht. Mi bmkhtori ka^tsâmt» mot
khurdi tchaioriy (c) (c'étais) ma (mauvaise) fortime^d'ôtre (que
j'étais) comme une petite fiile=de me comporter CMnme-
Bakutché, s. m. Jardin. H. Pe^. ba^cbu^ a smaH gar^
den (dim. of bagh) Tr. Pers. baghtcké, jardin de fleurs^ par*
terre de fleurs — Bchi^ commun à tous les habitant» de La
Turquie.
BAi, n. f. pi. haïd^ Manche. Skr. b â h u, the arm^ the stde
of any angular geometrical figure. H. ^^han%ihe arm^gua*
rantee, protector or security, ban^h dena, to assîst. Une
autre iorme est bahoa, an arm, — ^manica, manche, manu» —
Zend bâzu, der Arm. V. Sade,Broeckh, p. 3S0. PùrévdUUar^
mi bâi, ma m. est déchirée (fendue). 0 baré rashài teréna
bughlé baid, les grands prêtres ont des m. larges^ Tehindi
mi bâiy ils^ cmt coupé ma m.
Bakâra, (As.) Mouton, voy. bakrô.
Bakrô, n. m. Mouton, bakriî. Skr. bûkka, thehear^
b r i k k a, the heart, the kidney^ v a r k a r a^ m. f. anyyoung
animal, a lamb^ a goat. H. ty^ 6ofcra, a he-goat. ^^jf bth
kree, a she^oat, si) y bok, m. a he«goat, a ram. Bakray capra^
chèvre, Ziege, Honig. vol. 2. p. 380. Bakri^ agneau — ^Vail.p.
457. La parenté de bakrô avec le Skr. n'est pas trè& claire.
— 157 —
0 ruvd khalé e bakréti, les loups ont mangé les m. Katdr
ko tut e bakréngoro keréria latchi tchelali, du lait des brebis
ils font du bon fromage. 0 bakrê tchutcht déna, \es brebis
donnent du lait (allaitent).
BAKBÉsK0R0,adj. dn gén. bakrô, au sing. App. au mouton.
Dukdva o mas o bakréskoro, j'aime la viande du m. Mâr.dra
baJcréngheri,(Tr..gj^J\^ mandra)* bercail des moutons.
Bakrorô, m. dim. de bakrô. Agneau. Kdrma tchinéna e
bakrorén? quand coupent-ils (abattent-ils) les agneaux.
Quelquefois pron. bakrirô.
Bakritchô, m. dim. du bakrô. Agneau. Murddliletar o
bakritché katdr ko but shil, les agneaux sont morts (à cause)
du grand froid. Khalids but bakrê ta bakritchén, il mangea
(dévora) plusieurs moutons, et agneaux.
Bakritghanô, adj. de bakritchô, App. à Tagneau. Bakri^
tchanô mas, viande d'agneau.
Bakyz, Pakézi, (As.) adj. Beau. H. Pers. »>/Ij pukeezUj
adj. Clean, pure, neat. Pakeezukee^î. cleanness, purity, neat-
ness. S'b paJk, adj. pure, clean. — Purus, elegans — Vul. voy.
Tchordô, et Sukdr.
BAi, (As.) voy. pa.
Bal, n. m. Cheveu, pi. bald. Roum. et (As.). Skr. b â 1 a,
ignorant, young, hair — b â 1 a, puer,pilus, cauda — Bopp. Glos.
Skr. H. jÇ 6a/, hair, a child. Skr. b à 1 a k r im i, m. a louse
k rimi, ver. — Campuz. bal, m. pelo. Ndna ghanlids pe bald*
il n'a pas peigné ses cheveux. Baré-^baléngoro, qui a des
grands ch. Te tchinés te tchavéskoro bal, que tu coupes les
ch. de ton enfant. Àrakliômas (Aor. 2) te baiéndarj(ch. Nom.)
j'avais trouvé de tes ch. Léskere bal baré isds, ta umblavdô
les opré ko karadj{l, (c. Nom.) ses ch. étaient grands (longs)
et on le pendit sur l'arbre. M ici, est au pL, les Nom. em-
ploient rarement la forme pi. bald. Diklids ipuri Idkere bal,
(c) la vieille vit ses (d'elle) ch. Tchivghiàs po vast Idkere &a-
lénde, kamadélas Idkeri kori, (c) il jeta sa main dans ses ch.
il coupera son cou (avait l'intention de).
Balalô, adj. de bal, qui a beaucoup des cheveux. Hel,
Tpt;(&Syi;, capillosus. BénghUotar balalô, il est né avec beau-
coup de ch.
— 158 —
Balorô, dim. de baly voy. Ukhkiavdi.
Balamô, Grec. voy. p. 24. J^ai entendu quelques Nom. ap*
peler de ce nom les Arméniens, que tous les Tcb. appellent
Ermeni, 0 tchoribéebalaméskoro, le vol du Grec. Obalamê
murdardé e romés ta léskere tchavén, les Grecs ont assassiné
le Tch. et ses enfants. Yek balamêsa vrakerghiôm, j'aî parlé
avec un Grec. Isi yek merid (Hel. ptfpoç, GM. \ufié) me praty
yek merid isi balamé, (c) (d^un côté sont mes frères^ (d')un
côté sont (des) Grecs. 0 bovéskoro isi balamô^ le foumier
est Grec. Mo, tu balamô isdn, t/a (Tr. ya) Rom isdnf ot pen^
ddSy mo, me baUtmô isâm, (c. Nom.) mon (ami), es4u Grec^
ou es-tu Tch. ? il dit, mon (ami), je suis Grec.
Balamorî ^ dim. f. de Balamô. Shukâr balamoriâ^ (chjam.)
jolies Grecques. Balamiyrôfi}/[. rpaweéicoula^.
Balamanô, m — Nf, f. adj. de balamô. App. à un Grec.
rpatxuc^;. 0 Ahméti 0 Khorakhâi ta i Eïênka (GM. 'n^yw^
Hel. *EXtvt)) i Balamnt,Ahmei le Turc et Hélène la Gtrecque^
titre d^une chanson populaire. 0 balamanô rwn^ i fcôoâro-
khdskeri romni ruvné pes^ (c) le Tch. Grec (et) la Tch. Mu-
sulmane, pleuraient. Tilia^ddi (TiQ^tyotSt) ka katéna in katlâ^
penéna léske flistiri, (y^u^Tiip^ arcolo, arcolato — Som.) babi'-
manés, le fuseau avec lequel ils filent le fîl^ oq l'appelé en
Grec ylistiri^ déL d'un Tch. du nord de la Roum.
Balaméskoro, adj. du gén. baiamôy an sing^. Grec. Balor-
méskeri gadji^ femme Gr. Balaméskeri rwnni,, femme Gn.
Balô, n, s. Cochon. Skn b a I a, adj. Strong,. stout, robust
powerful, b a 1 i n, ad). Strong» ba 1 i^ a camel, a bu&lo, a
buU, a hog. — Balin, (eig. stark, und imter den Benennxmgen
fur mchrere Thiere,auchSchwein)shseintdergrossen Weite
der Bedeutung wegen unzulàssig — Pott vol. 2. p. 421 xomp^
Hel. wtTctvoç qui vole, volatile, «srstvJ^v, oiseau, et GM. Tc&rstv&c,
coq, Hel. iUjtTpuà^v, Hel. «Xoyav, sans raison. GM. &Xoyav^ che-
val, l'animal par excellence, sign. qui date du temps de Diod.
Sic. XXIU. Cior. At. vol. i. p. 43. Kilalabalô, e. gras. ce mot
est rare, on préfère balitchâ. — Campuz, balichéy m. eepdov
balicho^ m. la carne grasa del cerdo.
BalI, n. f. Truie. Pandj balén benghids i bali, la truie a
cochonné cinq cochons.
— 159 —
Balohô, n, m. dim. de balô .
Balitchô, (Nom.) m. Cochon. Te des len balitchén^ que ta
chasses des sangliers.
Balanô, adj. de balô. Âpp. au cochon. Balanô mas, viande
de cochon (porc).
Baléngoro, adj. du gén. feaW, au pi. Âpp. au cochon. Hel.
^oipoSovxi;, porcher, bulén ka IcharavélUj celui qui mène à
paitre les cochons, dêfin. d'un Tch.
BAli, pal, pel, (Nom.) vase à boire, coupe, H. Pers. piyalaj
m. A glass, a cup,— A priming pan (of a musket) Hel. çiaXt),
Scyphus, poculum vino bibendo— *VuI. iL bêla, f. Name of
a shrub (Jasminum Zambac) a cup. ?H. Jb baly an ear of
corn, a crack in a cup or glass. Ka déna ko keré pài, (avec
lequel) ils donnent de l'eau dans la maison. — défin. d'un
Tch. Nom. Kamàma yek bdli pâi te piâVj (Nom.) je veux un
verre d'eau à boire, Yek pal mol de man, donnes-moi un
verre de vin» Terme inconnu aux Séd. qui se servent du
takhtài.
BalvAl, voy. Palodl.
Baldjan, Badjan, (As.) Mélongène. P. jLi*^* ^Lj (badindjan)
Solanum melongena — ^Vul. Patlidjan, id— Bchi. H. buegun^
m. the egg-plant. (Solanum melongena).
BandAva, PandAva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, bandlô^
bayiloy pardô. Skr. ba n d h, to bind, or tie, Ligare, coUigare
Wg. H. L»jjIj bandyhna, v. a. to tie, to shut, to stop water,
to embank, to bind, to fasten. Pers. ^ (bendj imp. v. ben^
den, ligare— Bend, ligatura bandage.—- Honig, Vol. 2. p. 398.
Bend kerden^ to bind, Germ. binde, band, Fr. bande, Angl.
bend, bandage, bonds. GM. «tpxXû eic^oikO^tù, Hel. xXtUù.
^(fxkh^y liXo^i TTo^ûv Sft9(A(i>Ti(ptov. Hesych. Cor. At. vol. 4. p. 583.
• Lier.» Panlé lénghere mussiây gheldô les ko baréy{c) ils liè-
rent ses bras, et ils l'amenèrent aux grands (chefs). Ta pan^
las les Idkere romés andré ki damia. (ch.^Nom.) et il le lia,
(enferma) son mari dans la prison. Ta panlâs les ko ko-
radjil, {ch. Nom.) et ift le lièrent à l'arbre. An mànghe o
tulûm, (Tr.) te panddv les me ghiokéste (Tr. gtieuïus) (c.
Nom.) apportes-moi l'outre, que je la lie (attache) sur ma
poitrine. But panlé, bien (fortement) liés. To ôi yek sevU
— 160 —
hanlids e shelisa, (c) et elle lia un panier avec (une) corde.
En général les Nom. prononcent panddva et les Séd. ban^
dâva, l'Aor. panlôm, au lieu de pandlôm. Chez tous, il est
rare d'entendre le d de l'Aor. « Fermer » Ovokli manûsh ka
isàs panlé andré, (c) ces hommes là, qui étaient enfermés de«
dans. Band i imddr, fermes la porte. Nânasti panliôm me
yaJcdy je n'ai pas pu fermer mes yeux. / rakli^ ta sar gheli
péskSy panlias pi vudâr^ (c) et la fille, dès qu'ils patf iront,
ferma sa porte. Tu nâna djanéSy mo gadjô ka handél mon
andré ko ker^f (c) ne sais-tu pas que mon mari m'enferme
dans la maison? Banliàs po duyéniy ghdôtar pe kerévU^ic)
il ferma sa boutique, (et) alla à sa maison. Panliàs o drmn.
(c) il ferma (boucha) le chemin.
BAnliovava,v. pass.,part. ftandW-ut/dt^a, part. 6dndïi(nt)to.
Etre lié. La cons. d est presque toujours muette. H. Pers.
band'hondy v. n. To be bound. PànlUotaty il a été lié.
: Bandipé, n. abstr. du banddvay Lien, ligature. Me koriâ-
koro bandibéj le lien de mon cou=cravate. 0 grast jparav-
ghiâs po bandibé, le cheval a brisé son lien. Para isi o ban-*
dibé^ le lien est brisé« On dit aussi, paravdô bandibé. Peré&^
koro bandibéj le lien de la roue (Nom.). Fr. sabot.
Banloipé, n. abstr. du v. pass. bànliovava, ou de Tadj.
banlô^ même signif. que bandibé.
Bandarâva, v. caus. 1 Cl. 3 Gonj., part, bandardô. Faire
lier, f. enfermer. Prononcé souvent bandiaràva^ et quel-
quefois baniarâva et banlardva. Cette dernière forme,
app. à la 4 Conj. 4 Cl. (part, banlô) voy. Gram. 84. Ver-
be rare parmi les Séd. / balamésk^ri romnt e khorakhd^
skeri romniâ bandardds, (c Nom.) la femme Grecque, fit
enfermer (mit en prison) la femme Turque. Bandardàs e
gadjén^i tchâiy (ch. Nom.) la fille, fit enfermer les étrangers.
/ Kondtli (n. pr.) pirdâs e Kostdsa (n. pr.) ta banlardds len
e balâ, e rupésa, ^ch. Nom.) la Kondili se promenait avec
Kostas et il lia ses cheveux, avec de Fargent.
Bandardô, bandiardô, banlard(^ part, de bandarâva^
Corde, ce qui lie, GM. Tpi^tCa, corde, propre aux Nom., le
shelô des Séd. Bandô les bandiardésa, (c) il Ta lié avec la
corde.
— 161 —
BanU, pàNlî, f. du part, pœnlô du v. handàva. lier^ Ce qui
test Uésacbourse, pi. banliàf, IL .^J^^ banslee^ a purse. La
bourse vaut 600 piastres Tnrques. à^ k\cè — Bchi. Dkùàs
dji desh panlià^ (c) il donna jusqu'à dix. bourses. E dakdr
réskoro raklô ghelô, dji desh hanliéngôro pswnos kerghids, (c)
te garçon du roi alla et fit des achats, jusqu'à dix bourses
(de la valeur des). Psùnos^ GM. ^o^voc, achat, A)foç^ â^<vtQv,:(|io-
viÇw, ^ou^cé, comprar vittovaglia — ^Som. Dinids pantch pan*
lià^ il donna cinq boursesv
Banliâ, PANLi KERÂVA, v. coHip. 2 GL 1 Gouj., part ba^tr
lia kerdé (part, banlô, v. banddva). Léskoro dat panliâ ker-
^iâs i vuddr, (c) son père fit fermer la porte. Le Nom. di-
rait bcmdardàs.
BangAva, voy. paitgdva.
Bangô» voy. pangô.
Bani, (As.) Eau. voy. pant, p changé en b.
Bapir, (As.). Grand père, \oy. pdpus. Bapirom ntûri, mon
gr. père mourut.
Bar, n. m. Pierre. iSkr. b h ar a, weight, burden, H. jl^
b.har, s. m. weight, faggot, gravity, b^haYa, a load, burden.
Telàl te tchibdte^ terés yek &ar,(c. fab.) au dessous de ta lan-
gue, tu as une pierre. Te putchdv katâr ko bar, bdra (vog.)
diklidn mi dukanid ? (c) je demanderai (que je demande) de
la pierre, ô pierre, as-tu vu ma bien-aimée? Barô bar,
grande p. Polid ta pâmé bar y (c) monnaies d'or et de p.
blanches=:diamants. Kamtovâv léskoro sherô ko frar, je
mettrais sa tête sur la pierre, paroles d'un père adressées à
son enfant désobéissant. Akavkd bar, so kamkerdv lesi (c)
cette pierre que fairai-je (d')elle? Katar tchinéna o bar 1
d'où coupent-ils la pierre ? Diniâfs) les e barésa, il l'a frap-
pé avec (une) p. Baréndja ma de, avec des p. ne frappes
pas. Tablé bar, p. brulée=:soumise à Tact, du feu. Ko bar
opré^ sur la p. Lel adjdi yek bar, il prend encore une p.
Barorô, n. m. dim. du bar. Petite pierre. Baroréya, 6a-
roréya (voc.) ker mdnghe yek sardi, (c) ô petite p. fais-moi
un palais. Baroréya, baroréya, Vanis khashd ta pibé, (c) ô
p. p. que tu apportes des aliments et de la boisson. — adres.
à une pierre magique, dans une fable.
15
— 162 —
Baréskoro^ adj. du gén. bar au sing. App.à la pierre. Lat
lapidosus. Ker baréskoro, maisoQ en p. 0 tan isi but barén*
gorOj (pi.) rendrait est très pierreux. Ghelé dji e baréskeri
furt, (c) ils allèrent jusqu'au pont de p.
Baranô, adj. du bar^ Pierreux. Barano tan, endroit, p*,pea
usité.
Barûli, dim. du bar. Petite pierre. Te khan ma ratt, ta
tuntaré pmré te marén ko barulia^ que vous mangiez mon
sang, et que vous frappiez vos pieds sur des pierres, (inn
précation des Nom. Zapàris).
BAri, pAri, n. f. Enclos, jardin, H. ^jLi baree^ f. A garden,
a house, j^i ber, m. An enclosure, comp. aussi berh^noy y.
a. to enclose with a fence, to surround. Hel. «ùXJi, cour,
hortus, X^P'^^^- •Aû^*<; ^v x^?'^^^ Iliad. a. 774. — Bulg. pfef,
hedge. — M. Dict. Ali (n. pr.) tno, e bariâke kemôj (ch.Nom.)
mon Ali, (tu es) le pilier dans le jardin. Muklâspe tchavén
andé ki paria, (c Nom.) il laissa ses enfants dans Tenclos.
Alô léskere keréste andré ki bâria (c. Nom.) il alla à 8a mai-
son dans renclos,=dans l'enclos de sa maison. Ta tchivdô
les andré ki khaning, ka terénas andré ki bâria, (c. Nom.) et
il le jeta dans le puits, qu'ils avaient dans l'enclos. Terme peu
connu aux Séd. Bâri, Tr. ^^' avli, s. cour, espace entre les
éditées, (déf. donnée par un Tch. Mus.).
Baravalô, BARVAL6, adj. Riche, opulent. Je crois que cet
adj. est le Skr. p r aba la, Strong, powerful. La rac. bal,
selon Wg. signifie, vivere, fruges in granario reponere, opu-
lentiam, foilunam alicujus prohibere, contristari ? Sustenta-
re, nutrire. Parmi les Grecs, ic^Xouaioç et £px^^ ^^^ ^^ même
signifie, ii6n nuà Tits 6>; xal oi^pov, ôép^ovTtç (»»vop,otÇovTo fÀ icX^
•MH. 9 Cor. At. vol. i. p. 193. H. Siji purbu/^adj. prédominant
superior, prevalent, violent, Skr. dur bal a, adj. Feeble.
thin, emaciated. Weak, impotent, H. ^ ^ doMa, thin, lean,
poor. barren. doobur, adj. Weak, lean — Campuz, balbalé,
m. ricco, balbalipen, m. fruto, provecho. 0 yek isds baror
valô, ta yek ^isàs tchorô, (c. Nom.) l'un était riche, et Tun
(l'autre) était pauvre. Ta diklds les léskoro o pral o barava^
16, (id.) et son frère le riche le vit. Ta trin divés wein' alôtar
0 barvalô pe keréste, (c. Nom.) et (pendant) trois jours le
— 463 —
riche ne vint pas à sa maison. Penélas^ mo dat isi baravalô,
il disait, mon père est r. Unilôtar yek harvalôy il devint un
(homme) riche. Te putchéna, kon isi avakd o baravalâ ka
alôtar^ (c) sUIs demandent^ qui est-ce r. (homme) qui est
venu ? Barvalô idné (Nom.) il est riche, Séd. isû Yek divés,
yek baravalô naklôtar^ (c) un jour, passa un (homme) r.
kxeréskoro baravalôy (c) riche de maison, qui avait une
grande maison.
BARAVAX.IPÉ, n. abst. de baravalô^ Richesse.
Baravalicànô, adj. de baravalô. Qui est peu riche, peu
noble, qui imite les manières des nobles. GM. àfx^^f^ixI^iK^çy
alquanto nobile. — Som. / yavér i rakli i baravalicant, (c)
l'autre fille la n, Baravalicanô isônij je suis un peu noble.
Baravalicanô tchavô ist, c'est un enfant noble.
BaravAliovava, V. pass. baravalô-uvdva^ part, baravdli-
(ni)lo, Devenir riche, noble. Baravdlilotarj kerghids péske
yek barô kher^ (c) il devint r., (et) bâtit pour soi-même une
grande maison.
Barô, adj. Grand, notable. Skr. b a r a, adj. Best, excel-
lent, vara, adj. Best, excellent, eldest, H. t^ bur a, adj.
Large, great, etc. bur'a kama^ v. a. To enlarge, to exalt or
promote. baraL f. greatness, excellence, boasting — ^Yates
Introd. p. 199. — Campuz, barô^ adj. bueno,&arta{, adj. gran«
de. Baré-^môskorOj qui a la bouche gr. Hel. \Lty(xX6infà^9ç.
Baré^moskeréya^ voc. Bari^sheréskoro manûah, homme qui
a une grande tête. E Silimnidkere bavé dromdy e Ambulid^
kere shudré molid, (ch.) les grands chemins de Silimnia,
les vins frais d'Ambuli, (villages de Roum.). Barô aherdn^
gr. oreiller. Ghelétar ko barô, ils sont allés au chef — no-
table. Ta méya isômas ka beshélas ki dizia e baréndja^ (e.
Nom.) et moi aussi, j'étais (fils de celui) qui s'asseyait au.
conseil avec les gi*ands. Gheliôm opré ko barô baruthanés,
(Tr. barut hané, poudrière), je suis allé sur la gr. poudrière*
Barô manghïn, gr. richesses. Isi baH e tchaid, les lilles sont
gr.=âgées. Ta ko barô, diniâs Idkoro s/ierd, (c) et au gr.
(aîné), il donna sa tête, — la tête de la poule, que le garçon
avait envie de manger. Ghelitar mi ddi te peyiél les e barés-*
ke, (c) ma mère alla le raconter (dire) au chef. Kampe^iàv
— ifti —
me praléïUfhe, takhidra khurdé haré, avrC te na ntUioven^
(c) je dirai à mes frères, demain petits et gr. qu'ils ne sor^
tentpas en dehors. Barô gadjôy un étranger distingué. Barô
herôy gr. navire. Barô raklâ^ gr. garçon=aIné. Tdtingkids e
baré^koro o kherhuzô, (c) ils coupèrent la pastèque de Falné.
Dûi far baro, deux fois gr.=double. Trm fmr baréj trois
fois gr.=triple. Bari tchâi^ gr. fille. Barédrem^gr. cfaemiiL
Bari suv, gr. aiguille. Bari sevlt, gr. panier. Bore tchtitchiàr
gr. mamelles. Baré naxa, gr. ongles. Barô tehavâ, gr. enfmit^
Bari rôi^ gr. cuiller. Bari tchindaliy (Nom.) gr. couteau. Ta
katdr ko baré, et des grands, GM. itA Toàç pirfâl&iç; Ka diklâ
len 0 baré, av (pour cv) diniâ(s) len paravén, (c) dès qu'il
vit les gr. il les salua. GhéHtar ki dizia ko baré^ (c) elle alla
au conseil, aux chefsw Ghetô ko barê, (c. Nom.) il alla aux
chefs. Baré khurdé ghetétar, (c) gr. et petits allèrent Ta o
yavér o dûi dro^n, ot baré isds^ (c) et les autres deux che-
mins^ ils (aussi) étaient gr.
Baredér^ comp. de baro. Me isàm baredér^ je suis plus
gr. (plus âgé). Baredér in mo prat, mon frère est plus gr.
Mo baredér, mon supérieur, 5 fxty«X>îTtp<ç fAov. O po baredérp
le plus gr. ; expression imitée des Grecs, 5 mo ptrfotX^rspoc-
Bahiovava, V. pass. bar&'Uvâva, part. bàri(ni)lo. S'agran-
dir. Tr. bmuktenmek, grandir, 2 se glorifier, se vanter — Bchi.
Te bâriol, qu'il s^agrandisse. Bâriovela, bdrio{t9e)t. Kkurdô
isômas, ta bâriliom, j'étais jeune (petit) et je suis devenu gr.
But bàritotar o tchavô, (c) l'enfant s'est agrandi beaucoup.
Ghanliâs ghanlidSy pinrili, bdrili i khefy (c) il creusait, le
trou s'ouvrit, s'aggrandit.
Baridé, n. abstr. de feard, Grandeur, importance. Baribê
teréla mi pen, sostar nârCavéla te dikél man ? (c) ma sorar
a de la grandeur, (fait l'importante), pourquoi ne vient-elle
pas me voir? Baribé teré^, (ch. am.) tu as de la gr. GM»
Bariarava, V. caus. i CI. 5 Conj. part, bariardô. Faire
agrandir. Ta bariorghiômas len (Aor. 2) e ruporésa, (ch) et
je les avais fuit agrandir avec de Targent (fil d'arg.), extrait
d'une chanson fort populaire ; verbe pr. aux Nom.
Bashâva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, bashtô. Crier, ap-
— 165 —
peler, chanter. GM. ^m^tù. Skr. v â s, To sound, to cry as a
bird. va s'a n a, n. The cry or song of birds, bées and Ihe
like, — Clamare, vociferari, ululare — Bopp. Glos. Skr. — Va-
gire, ululare. — ^Wg. H. l^Lj bajnay v. n. To sound (as a
musical instrument) intransitive of LiL*"^ bajana, to play on
a musical instrument. Il est rare d'entendre ce verbe ap-
pliqué à la voix humaine, par les Séd. Il s'applique au chant
de tous les oiseaux et au cri des quadrupèdes, tant sauva-
ges que domestiques. Parfois les Nom. expriment par le
V. caus. bashavâva^ le chant, et le jeu des instruments de
musique, le kelâva des Séd. Il n'y a pas un seul mot à ma
connaissance, qui exprime spécialement le son particulier
d'aucun être vivant. Yek tchiriklô beshtô opré yek ruk, ta
bashélas, (c) un oiseau se percha (assis) sur un arbre, et il
chantait. Orâte (Dat. 1) (GM. &pa,) ka bashéla o bashnôj à
l'heure que chante le coq. 0 raklô penghidSj sôstat bashéna
o tchukél ? (c) le garçon dit, pourquoi les chiens aboient-
ils ? 0 bashnô bashél, le coq chante. So 'si ka bashéla ?
qu'est-ce qui crie? 0 aïdônia (GM. dijX^via) ko rukoré^ tûke
bashéna^ (ch. am.) les rossignols sur les arbrisseaux, chan-
tent pour toi. Ta ka bashéna o tchiriklij te tchutchià sherâv
man, ta sar^ i ratt nânastik sovdva, (ch. am.) et lorsque les
oiseaux chantent, je me rappelle tes mamelles, et toute la
nuit je ne peux pas dormir.
BashavAva, V. caus. de bashâva^ part, bashavdô. 4 Cl. 2
Conj. Faire crier, f. jouer sur des instruments de musi-
que. Ta bashavénas i gâida (Tr. ghaide) (c. Nom.) et ils
sonnaient (jouaient) de la cornemuse. Tr. ghaide tchalmaqy
jouer de la cornemuse — Bchi. Zurûli bashavdv, je joue du
haut bois. Gàida bashavdôm, (Nom.) j'ai joué de la corn.,
pr. aux Nom.
Bashavdô, part, du v. préc. Celui qui chante, Imam,
muezzin, usité par les Tch. Mus. qni souvent le pron, ba-
shadô. Tr. j ^y, adj. Ar. crieur, chantre public chargé
d'appeler du haut des minarets les fidèles à la prière — Bchi.
Akanà bashéla o bashadôy le muezzin crie maintenant.
Latchô bashavdôy bon. m.
Bashavdî, f. du part, bashavdô. Minaret, musique; sou-
— 166 —
vent pron. bashadi. Bashad'i, Guitare — Bohtl. Mél. As. Vol.
2. Ime livr. p. 31. Bashavdty chez quelques Nom. comprend
le chant, la danse, et les instruments de musique. Pcqandiy
f. {Guitar), etwa pass. von pajabar (to touch, to feel) Pott^
vol. 1. p. 127 — 128. On doit écrire pashavdi'^v)di.
BAsi, n. m. Séd. Bas^ Nom. Pari. H. Pers. ^jl^ bazee^ L
Play^ sport, bazee lugana^ to wager, bazeechUy f. fun, pI^T»
sports wâgering, a toy, play thing. Bdsi (isbirghiâm, j^ai pris
(fais) un pari. Nasliavghiôm mo bàsi, j'ai p^u mon pouri.
Bdsi (istarâva^ je parie. Bâsi m'astàr^ pari ne prends pas^
Kerdôm o bas, (Nom.) j^ai fais le pari. Ma ker bMy (Nom.) ne
fais pas p. Pers. bazy^ ludus, lusus. — Vul.
Basué, voy. pashé.
Basuipé, voy. beshibé.
BaskI, n. m. Houe, pioche (Tr. ^j^ kazma) plur. badââ^
(Nom. grande pioche). Parmi quelques Nom. forgerons^ le
baskt est un grand marteau avec lequel ils battent le fer
rougi. Pers. siLl^Ij {baseng) magni ponderis, gra^ris^ potens.
—Vul.
Baskisorô, n. m. dim. de baski. Clette (orme prouve que
baski a rejeté 1'^ final, ba8kt{s). le dim. de badci^ serait bas^
kort. Me keréskoro baskisorô, la petite pioche de ma maison^
app. à ma maison.
Bashnô, basnô. n. m. Coq. Skr. pakshin, m. f. a bird^
(r. paksha, a wing, pakshirâdja, m. Kingofthe
birds, usually applied to Garura. Mot bien connu de tous
les Tch. Comp. Hel. içstcivo;, ce qui vole, avec le GM. itmno^
coq, Foiseau par excellence. Ce mot me parait être un dérivé
du verbe ba^hàva, crier, bashnô^ ce qui crie, comp. kelâva^
jouer, kelnô, musicien, voy. Gram. p. 107. Tchindà basnô,
coq coupé (chapon). Tchinghiôm e bashnés, j'ai coupé (tué)
le coq. 0 basnô kaléskoro isil à qui appartient le coq? (eu-
jus est). Avgô bashnô, le premier coq, celui qui crie lepre^
mier au matin. / bashnéskeri godi, inteUigence d'un coq.
GM. '7ctTCiv6|AuotXo;y stupide.
Batde, (As.) adj. Aigre. H. Pers. »^L* badu, Wine, spirits.
Bav, (As.) n. Pied. Skr. p â d, or p â t, m. The foot, p àd a,
a foot, a quai*ter. H. jJL-f panw, m. Leg, foot, Lj pa, m. the
— 167 —
leg, feel, ^ pud, the foot, foolstep, foot. pata^ Bunnan, As.
Res. Vol. 2. p. 238.
Bazîn, m. Portion, richesses. Pers. jl^ {baz) redîtus, baz'
tributum, vectigal. — Vnl. Ulinôtar latchés, ta penélas e
yatroske^ (GM. yiaTpiç — Jarpiç) so kamésa akanâ'f Abôr ba-
ztn ka terâva^ sarô ddva les txite^ (c) il se guérit (il devint
bien) et il dit au médecin, que veux-tu maintenant ? Autant
de richesses que je possède, je te les donne. Ka mulôtar
léngoro dat^ abôr bazin Une ? après la mort de leur père^
quelle portion (de l'héritage) prirent-ils ? Ghelidm ko rôghos
ta lidm b^xzin po («ici) sheUu-peninda ghrôsha^ (Tr. ghrush)
nous sommes allés à cueillir des ers, et nous avons pris en
partage chacun 150 piastres. Sarôpo bazin khaliàfs) les, (c)
il mangea (dissipa) toute sa portion. Les Tch. traduisent ce
terme par le GM. (xepXixiv, |x«pTtx4v, parte, porzione, ratione. —
Som. Le sens véritable me paraît être, le partage qui se fait
par des travailleurs en commun, et la portion de Théritage;
terme propre aux Séd. mais connu aussi de pi. Nom.
Ba, (As.) Venir. Avdva des Tch. Roum. v changé en b.
Bede, (As.) Donner. Imp. 2 au sing. Skr. d â, to give, to
présent, avec v i,dare. — ^Wg. Dez ghrush na d^mi,dix piastres
je ne donne pas.
Beddaa, (As,) n. Malédiction. H. Pers. ^. bud, Evil, bad,et
l*^ dou'a,prière,acte par lequel on prie Dieu — Bchi. Pukkhto
bcuVtM,f. a curse, malédiction (badd'uâ), Bellew's Dict. 1867.
Belàni, belAi, n. f. Auge. Skr. b il, b h i 1, Findere. — ^Wg.
To break, tear or rend, to divide or detach — ^Wilson. Pers.
Jtî (hit) instrumentum ferreum, quo terram fodiunt et
complanant. Corbis vel scirpea stercoracea, a spade — Vul.
Comp. Hel. axaçtj, auge, de dxawTw. K(»pdna, q. v. plus en u-
sage parmi les Tch. Séd.,a la même signification. H. ftî7, 6t7a,
m. a hole. Presque exclusivement employé par les Nom.
qui appellent kopdna, les auges de la plus petite dimension.
SdJUwéngheri belàni^ auge pour (laver) les habits. Belaniâ
kerén, ils font des auges.
BelaniAkoro, adj. du gén. fteîdni,au sing. Qui fait des aug.
Behri, (As.) Charge, load. H.j^, bar, s. m. A load, time,
on^xî. Hehri lusdaUr, il a ^^oulevé la ch. vov. Idzdava.
— 168 —
Beli, (As.) Oui. Tr. Ar. Jj beli, adv. oui, sans doute, cer-
tainement— Bchi, voy. va, la part. aff. des Tch. Roum.
Bel!, f. Le pilier de derrière, qui soutient la tente. E ko-
tundkeri beli, le p. de la tente. Barô kasht, le grand bois,
ainsi appelé par quelques Nom. ; voy. la description de la
tente au mot katûna. H. ^ bulla^ a pôle or boat-hook, bulles
s. f. a long wooden stick, to carry or stear beats, buléndoj
a ridge-pole. Bellew's Dict. 1867.
Ben, n. f. Couche, enfantement. H. jL-j byan, s. m. (ver-
bal noun from byana^) Birth, act of parturition. Léskeri
romnt mulitar ki ben^ sa femme mourut en couche.
Ben, Sœur, voy. pen,
BenAva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, bendô. Accoucher.
Skr. V î, to go, to move, to pervade, to conceive, to be im-
pregnated — ^Ire, adiré, fœtum concipere, parturire, Wg. —
Hel. ix}iiù dx««» paTg<l«, H. LiLrî byana^ v. n. to be delivered
of young (applied only to animais) I^L^ byahna^ v. n. To be
delivered of young (animal), byahna, v. a. To marry (i. e. to
give or take in mariage). Les Tch. ont formé le v. directement
de beriy couche. Plus usité que hiâva, q. v. Bendé ta o dûi ta
kerdé murshén, (c) et les deux accouchèrent et firent des (en-
fants) mâles. Mi romni zoridsa biendâs, {bendàs Nom.) ma
femme ace. avec difficulté. Benghiôm yek tchavés murshés,
je suis accouchée d'un enfant mâle. Aman tchuklt benghiàs
desh rikonén^ notre chienne a mis bas dix petits chiens.
Katar ko trin ka benghiàs^ i yek ali me sunn^ste, (ch.am.) des
trois qu'elle a engendrés, l'une est venue dans mon songe.
Sar benghiàs^ dès qu'elle accoucha. Zoriésa benghids^ elle
ace. difficilement. Amari gurumnt benghiàs, notre vache a
mis bas.
Bénghiovava, béndovava. Nom. v. pass. ftenda-uvdt;a,part
bénghi(ni)lo. Etre né. Djanélas i rakli^ ka bénghilo o raklô e
kfurésay (c) la fille savait que le garçon était né avec le pou-
lain, (au môme jour). 0 Christôs béndilo, (Xpifiriç) le Christ
est né, xpKFTi; cYtw^frn, pr. aux Tch. Chr. qui ont conservé la
forme antique. Takhiàra isi o Khristôs kamabéndiovel^
demain est le jour où le Christ naîtra. (GM. xptaToiytwa,
naissance du Christ). 0 tchavô bénghilotar buté djariéndjOj
— 169 —
Tenfanl naquit avec beaucoup de cheveux. Mursh bèndilOy
(Nom.) un mâle naquit. Yek khurdô héndilotar, un petit
est né,
BenghiarAva, V. caus.l CL 4 Conj. part, benghiardo {bendô,
du V. benàva) Faire accoucher. GM. Çeyswô. / mamiay {GM.
(tatpLiï, ostetrice. — Som.). ka bengidaréla, i dakaréskeri, (c)
la sage-femme royale (au service du roi) qui faisait accou-
cher. Kon benghiarghiâs tut ? quelle (sage-femme) t'a ac-
couché? Imamta hem (Tr. hem) benghiarélas e romniéfiyhem
màïsa, fpLaYi«<rflt) tsi, (c) la sage femme en même temps faisait
accoucher les dames, (et) en même temps était magicienne.
Benghiarghid(s) la, lias e tchavés, lias Za, te tovél la te sovél,
(c) elle l'accoucha, elle prit l'enfant, elle se mit à la mettre â
dormir, — elle fit ses préparatifs pour faire reposer, l'ace.
BenAva, voy. penâva^ Dire.
Beng, benk, m. Diable. Inconnu aux Tch. As. En Roumé-
lie, les Tch. Chrétiens et Musulmans le connaissent, et
l'emploient fort souvent. Skr. p a n'k a, mud, mire, clay. H.
^ b pank, m. A bog, mire, mud, slough, quagmire. H.Pei's.
bung^L hemp (Canabis sativa), au intoxicating potion made
from the leaves of hemp. H. ^îXr^ b.hek, m. a toad, a frog.
si^^ beng, s. m. A frog, paddock, toad. Slav. Tc/ieri* Stafio^o;,
Oec. .Vol. 3. p. 289 — Bulg. diabol\ devil. M. Dict. voy. aussi
bogh\ des Tch. As. Il est évident, que les Tch. en venant au
milieu des peuples Chrétiens, ont été forcés de donner des
noms aux personnes du rite, nouveau pour eux. Nous ver-
rons, que quelques mots, qui se trouvent constamment
dans' leur bouche, comme trushûl croix et boldva baptiser,
ont été formés des éléments de leur langue-mère. Le diable,
iii6okoç jLkj^ sheitarij des Mus. leur étaient inconnus;mais
dans les tableaux chrétiens, représentant le chevalier St.
Georges, terrassant le diable, sous la forme du dragon, le
diable leur devint familier, sous la forme d'une grosse gre-
nouille. Ces tableaux fort communs partout, et peints par
des artistes maladroits, ont, peut-être, plus que tout autre,
contribués à assimiler, dans leur pensée, le diable avec le
dragon ou la grenouille. En Valachie on app(>lle le diable,
drakon, A. Boue, La Turq. d'Eur. vol. 2. p. 146. Draca,
1(1
— 170 —
draco, Voc. Daco-Rom. Alexi, p. 223. Campus — bengui, m.
diablo, bengorro^ m. demonio, anjel maio. — ^Senj^, derTeufel,
der Urache — Liebich. Dja ko be^ig^ vas au d. Te tel tut o
beng^ que le d. te prenne. Shwighiôm les ta beng ulmû^n, je
l'ai entendu^ et je suis devenu d. (GM. tuc6oXtC«(un). Bénga^
(voc.) ô d. Nnklé dji Irin màsek, o beng durtizghiàs fen, (Tr.
deurlmek) trois mois passèrent à peu près (et) le d. les excita,
(poussa). T arcJcâo latchipé^ te khuydzav e benghén ta e djor
ravién, (c) (As j?^ djimiL génie, démon — Bchi) si je trouve
une bonne (occasion) j'appellerai les diables et les démons.
Bengalô, BENGHiALô, adj. de beng. Diabolicus. BengaU
tUimômy je suis devenu comme un diable. Bengaiô numùsh^
homme diabolique.
Benguulanô, adj. de &e#iy. Diabolique, démon. Kànek nàna
diklids ne mantAshés, ne benyhés ne benghulanéSy(c) il ne vit
personne, ni homme, ni diable, ni (homme) diaboliquess
démon. Bengulanô tchor isiy c'est un voleur diaboliquesrusé.
Benghulanô manûsh isàji^ tu es un homme d.
Bengohô, dim. de betiy. GM. imèoXéau Ndna dikliôm lOj te
kerdv la bengoi% t (ch. am.) je ne l'ai pas vu pour la tour-
menter (la iaire em*ager comme un d.). Ta te kerdv la ta
t* uvél bengoriy (ch. am.) que je la fasse devenir une d.
Bknghipé, n.. abstr. de beng. Diablerie. Parvardv mtm me
benyhip^idsuy je me nourris (engraisse) avec (par) ma dia-
blerie. Nàna djanélas o benyhipé, (c) il ne connaissait pas la
d. (de son ami). Isi kotôr banyhé-^uméskeri, ta kerél asavki
betufhipé, ich. am.) elle est un peu bossue (dos brisé) et eUe
fait de pareilles d.
Béno, (As.) Sœur, voy. pen.
Bekand, beràndi, pi. berdndia. Perche de bois horizon-
tale, sur laquelle on étend la couverture de la tente. Pour
quelques-uns le mot s'applique à la couverture même ; in-
connu aux Séd. Skr, v e r a n'd'a, m. A portico. Pimples on
the face, v e r a n'd'a k a adj. A howdah, a chair, or canopy
on the back of an éléphant. Pers. ^'jLj {barane). Palus^trabs
cui innititur tectum domus — Vul. Ici, je place le barandi
de Cainpu2. espalda, parte posterior del cuerpo humano.
— Pott Vol. 2. p. 429. Barandi, back, shoulder.
— 171 —
Berô, n. m. Navire, H. !^ hera^ s. m. a raft, a float, the
raft which is floated bv the Mohamniudans in honour of
Khwaju Khizur — Pukkhto, fter'a-î,f. a boat,barge. — Bellew'Sr
Dict. 1867. Campuz, berô^ m. navio, berdo, m. barco. beré
f. galera riîV ^àpiVfTOÛTtS Y«p XtO OUVO|â.« i^Tl TOK 1C^0i0t9t TOUTOKTl.
Herod. Ouseley's Orient. Col. Vol. 1 p. 140. Avaklé beréskoro
dûi manûsh tasâvghiletar, de ce navire, deux hommes se
sont noyés. Dikâva yek berô, je vois un n. Ghelô, ker^
ghiâs péske yek barô berô, (c) il alla, il fit (construisit) pour
lui-même, un grand navire. Ovoklé gavéste nigliatétar avri
katav ko berô. (c) à ce village là, ils sortirent en dehors du
n., ils débarquèrent, t Galères. » Ldkere roniés o pirianés
bitchavdé les ko berô, (c) son mari le fornicateur, on ren-
voya aux galères. 0 Tôdis (n. pr.) tchidelas o berô, (c) Todis
souffre (dans) les galères ; terme rare parmi les Nom.
Beréskoro^ adj. du gén. berô, au sing. App. au navire,
marin. Beréskoro manûsh, homme m. Beréskoro utchardâ
Nom. couverture du n., tente.
Beri, (As.) Fièvre intermittente. Varee, baree^ accessus,
accè8 de fièvre. — Honig. Vol. 2. p. 373.
Bers, Vers, (As.). Année, voy. bersh. Bapirom bers mûli,
mon gr. père mom*ut Tannée passée.
Bersh, Bresh, n. m. Année. Skr. v a r s h a, m. rain,
raining, the rainy season, year, rac. v r i s h, To be wet, to
moisten — Pluere, laedere, ferire, langtiefacere, vexare. — Wg.
Les Hindous qui ont appelé Fan. la saison pluviale, ont eu
des imitateurs chez les Anglo-Saxons, qui appellent les ans,
hivers. Benj. Thorpe. Analecta Anglo-Sax. Londres, 1846,
p. 294, art. winter. H. ^jî burus, n. m. A year. Sarânda
bersh pirâva avaklé tanéste, (c) (depuis) quarante ans, je
marche (me promène) dans ces endroits. Sar kamnakén
lâkere bersh ? (ch. am.) comment ses années (d'elle) passe-
ront-elles ? Naklôtar o bersh. Tan. est passée. 0 raklô andré
kl khaning, trin bersh isds, (c) le garçon était trois ans dans
le puits. Nakila sigô sigô o bersh. Tan passe très vite. Katar
ko trin bersh^ nikavdé o Tôdis, (n. pr.) katâr ko berô, (c) après
trois ans ils firent sortir Todis des galères. Avdiveséstar isi
yek bersh, (c) il y a un an d'aujourd'hui. Desh^^dûi bresh, in
— 172 —
diklds les léskoro dat, ta rôdelas les, (c. Nom.'^ (depuis) douze
ans, son père ne le* voyait pas, et il le cherchait. Les Zapi-
ris et presque tous les Nom. pron. bresh.
Berti le ker^ (As.) lit. Fais-leplein. Imp. 2ausing. B^t^
le perdô des Tch. Roum.
Berùli, f. Fourchette. Bulg. pirôn\ nat7, — M. DicL prob.
beruli a été formé de pirôn\ GM. iciipo6vt(ov) v changé en /.
Bershéskoro, adj. du gén. bersh, au sing. Annuel. Mo
tchavô isi bershéskoro, mon enfant est d'un an (âgé de),
GM. xp<mapt)coç. Nânai isi adjdi bershéskoro^ il n'est pas en-
core d'un an. Isi bish^u-pandj bershéngoro^ (pi.) il est de
vingt cinq ans. Yek bershéskere ulinétary desh bershénqhere
ulinétar^ (c) ils devinrent (de l'âge) d'un an, ils devinrent
de dix ans, Il est impossible de donner une traduction lit-
térale de cette citation. Isi yek bershéskoro dronij (c) c'est
un chemin d'un an=à marcher pendant nn an.
BeshAva, V. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, beshtôy et parmi
quelques Nom. beshlô. S'asseoir, résider. Skr. vas, to dwell
or inhabit, vasat, adj. dwelling, inhabiting — Habitare,
commorari — ^Wg. H. ^U bas, Abode, residense, L- b basùy
lodging, temporary residense, et basée, or vasee (part. act.
used substantively) an inhabilant, busna, to inhabit, bum-
na,to people, to colonize, to bring into cultivation, to setUe
a country. basti, f. an abode, village — ^Yates Introd. p.
200. Beshéri pashé mande, asseyez-vous près de moi. I)/a
te beshés khanlik (pour khanrik) télé, vas t'asseoir un
peu en (plus) bas. Bari rakléskoro sheréste, beshtétaro
tchirikléy (c) sur la tête de l'enfant aîné se sont posés les
oiseaux. Ma beshén djin abôr pashé mande, ne vous asseyez
pas aussi près de moi. 0 kam beshtôtar, le soleil se coucha.
GM. cêa<ytX8u<r8, tôuas. Angl. the sun bas st. Besh te khas
- tcham, (Nom.) assieds-toi pour que nous mangions du pain.
Otid beshghiâmas, (Aor. 2) nous y sommes assis. Beshéna o
nilâi, ils sont assis (sans travail, GM. xaOovrat) (pendant)
l'été. Dikéla i Elif (n. pr.) beshti isds, (c) il voit qu'Elif
était assise. Besh akanâ, assieds-toi maintenant. Beshtô,
khaliâs, piliâs e gadjiâsa, djin arattt, (c) il s'assit, il mangea,
il but avec la femme, jusqu'à la nuit. Ta dikélà léskeri gadji
— 173 —
isi beshti pashé ko raklô, (c) et il voit (que) sa femme était
assise près du garçon. Beshti pashé ko dakâr, (c) elle s'assit
près du roi. Ghelt i phurt pashé i rakli, beshtitar pashé late^
(c) la vieille alla près de la fille, (et) elle s'assit près d'elle.
Beshtôtar pashé pe dadéste^ (c) il s'assit près de son père.
Beshtôtar o raklô ko tâkhti (c) (Tr, v::^* takht) le garçon
s'assit sur le trône. Pende léske^ besh pash' amende, ta ov
beshtôtar, (c) ils lui dirent, assieds-toi, près de nous, et il
s'assit. « Résider. » Avakâ manûsh ndna beshéla avaklé ga^
vésle, cet homme ne réside pas dans ce village. Ovoklé ma^
halàte ka beshéims, dans le quartier, là où ils habitaient.
Penéna, kambeshén but divés^ ils disent, (on dit) qu'ils rési-
deront plusieurs jours. Me, tuménde nâna beshâva, ne ie
khaVj ne te pidv (ch. Si. Basil) moi, chez vous je ne m'assieds
pas,(réside) ni pour- manger ,ni pour boire. 0 trinpral beshté
isipe dad^sa, (c) les trois frères demeuraient avec leur père.
Tr. oturmaq, s'asseoir, être assis. Rester, attendre — Bchi —
GM. xa6£Ç«, s'asseoir, demeurer.
Beshindôs, gér. de beshàva. Arakliôm les beshindôs, (c)
je l'ai trouvé assis.
BeshavAva, V. caus. de beshâva^ i Cl. 2 Conj. part, beshav^
dô. Faire asseoir. Forme rare, on se sert en général de
beshàva, comme caus. Pende léske^ djanés sôstar beshav
ghiâm tut pasK amende ? (c) ils lui dirent, sais-tu pourquoi
nous t'avons fait asseoir près de nous ? Beshavghiôm les
opté mi m^néste, je le fis ass. sur ma nuque.
Beshavdô, part, de beshavâva. Ce qui se met sur la table,
le pilav, le manger, par excellence. Comp. Fr. mets, de
mettre. Pilav, le met favori des Orientaux. Pers. ^^{ (peUxv)
quod Turcice pilav pronuntiatur ; cibus ex oryza et carne
confectus. — ^Vul. Ta kerdé biâv, khashà, beshavdé, (c) ci ils
firent la noce, de mets (et) de pilavs. Avakhiâ i ramni tor
vêla 0 beshavdô latchéSy cette femme cuit bien le pilav. Sa-
rdnda divés, ta sardntB, rattid kerdé bidv, akhénghta^ khabé
pibéy kha^hd, beshavdé, (c) (pendant) quarante jours et qua-
rante nuits ils firent fêtes et réjouissances, (ils eurent) des
mets, des boissons, des aliments et des pilavs. Ndshtik te
khal pe tchâkoro beshavdô, (Nom.) il ne peut pas manger le
pilav de son enfant,=cuit par son enfant.
— 174 —
Beshipé, n. abstr. du v. beshâva. Habitation, demeiirev
pron. quelquefois bashipé. Kârin isi tumarô heshipé^ où est
votre demeure? terme rare.
BevAzi, pivAz, (As.) Oignon. Pers. jU; (peyaz) allîum, cepa
— ^Vul. f. an onion. Peeaj\ cepa, Honig. Vol. 2. p. 382, voy.
purûm.
Bezéh, n. m. Péché, dommage. P. »j-f (baza) i Crimenv
peccatum, 2 injuria, molestia, 3 homo infortunatns. miser.
— Vul. Tr. bezé, Dommage, perte, péché, faute, homme très^
pauvre — Bchi. GM. xpijta, àfiiapTCot. Dévia mo, so bezéh ker-
ghiôm ? mon Dieu quel péché ai-je fait ?=de quoi me suis-
je rendu coupable ? But bezéh ulinôtar ko mami^, une
grande misère est tombée sur les hommes. Dik te na
kerés bezéh te romnidtey prends garde d'affliger ta fem*
me. But bezéha (pi.) teréla^ il a beaucoup de péchés, — rare
au pi.
Bi, part. nég. Sans, Svfu. Lat. sine. Skr. v î, înd. a particle
and prefix, implying certainty, séparation, privation. It ge-
nerally corresponds to the English adjuncts, a, ex, de, dis,,
in, um, etc. Vifcafc/ia, bald, katcha, hair, vikarn^a, ear*
less, kar n'a, ear. Skr. vin â, ind. without, except. H. Kn,
bina^ without. H. Pers. ^ be (a priv. particle, or préposi-
tion), without, when prefixed to nouns, it îs équivalent to
in, un, im, ir, less, etc. as, be-ab, without water, be-eeman^
adj. without conscience, without religion. — Sine, expers,
carens. — ^Vul. VI, ^h, ^ t>en, bena, adv. (Skr. vînâ) with-
out, unless* Pukkhto. ^ be, without, void of, used in com-
position as a priv. part. — Bellew's Dict. 1867. On verra par
les citations suivantes, qu'à l'exception des pronoms et des
noms propres, M, ne s'unit qu'à des adj. du gén. ou à des
adj. et à des part., et jamais à des noms purs. L'étude de
cette part, nous révèle l'existence de quelques termes qui
n'existent qu'unis avec bi.
Bi-AMÉNDJA, Sans nous.
Bi-AMÉNGORO,Sans nous.Ar>îAigforo,wdtigforo,gén.du pron.
me au pi. et au sing. ne s'entendent jamais qu unis avec bi.
Bi-BAKHTALÔ, adj. Saus fortune, voy. bakhtalô. Bi^-bakh-^
talô isom, je suis misérable.
— 175 —
Bi-BAKHnAKORo, Sans fortune. Bi-^bakhtiâkoro isdn^ na-^
%iàsti kerésa. tu es s. f., tu ne peux pas faire.
Bi-BAÏÉNGORO; Sans manches, bàiy manche.
Bi-BALÉNGORO, bat, cheveu, Sans cheveux. Ah, dôle
mu deniltey dôle mu tu/tariklie, (Tr, Ar. tetaruk) isân dôle mu
hibaléngheri, (f.) ta na r&vésl (ch. Zap.) ah^ ô ma mère folle,
ô ma mère abandonnée^ tu es, ô ma mère^ sans cheveux, et
tu ne pleures pas ?
Bi-BALAMÉNGORO, Saus Grecs. Balamô, Grec.
Bi-BOLod, NoH baptisé^ «6aiçTi«Toç. Sôstcr terés les djin
'ubôr divés bi-boldô ? Pourquoi le laisses-tu {tiens-tu) tant
«de jours sans baptême ?
Bi-bolavd6, part, du caus. bolavdvUy Non baptisé.
Bi-BOLNô, Non baptisé,==Juif.
Bi-bukéngoro, Sans entrailles, impitoyable. BwA:(î,viscere.
Bi-butïAkoro, Sans travail, buti, travail. '
Bi-DADÉSKORO, Saus père. Hel. iwaTwp. 0 tchavô isi bi^
«dadéskoro, l'enfant est s. p. Dai, père.
Bi-dAkor0, dâi^ mère. Sans mère, àj^ijTwp. Tchorâ ta 6i-
KlàkoTô, pauvre et sans mère.
Bi-DASÉNGORO, Saus Bulgares, rfas, Bulgare.
Bi-DiMiALÔ, Sans pantalon, dimt, pantalon, GM. ilgifiyuù-
«o<. Bi-dimialô isi ukavkâ rom, ce Tch. est sans pantalon.
ei'dimialô isi o tchavô, l'enfant est sans pantalon.
Bi-GADALÔ, Sans chemise, gad, chemise.
Bi-gadjiAkoro, gadjiy femme. Sans f. Hel. 4pvo«. Latchâ
bi'gadjidkoro rashâi, (c) un bon prêtre, non marié.
Bi-godiAkoro, Sans intelligence, godi, mens.
Bi-godialô, Sans intelligence.
Bi-KHORAKHÉNGORO, Saus Turcs, khorakhâi^ Turc.
Bi-LADJANô, Sans honte, ladj, honte.
Bi-LÉsA, Sans lui, lésa, cas instr. d'oy. Bi-lésa ma dja, sans
lui ne vas pas.
Bi-LÉSKORo, Sans lui, léskoro, gén. d'ov.
Bi-lAkeri, Sans elle, Idkeri, gén. d'rfi.
Bi-LÉNDJA, Sans eux, léndja, instr. d'ov, au pi.
Bi-LiNDRALô, Sans sommeil, lindr, sommeil, ioicvoç. Isôm
kinô ta bi-lindralo, (c) je suis fatigué et sans sommeil.
— 176 —
Bi-lindriAkoro, Sans sommeil, lindr, sommeil.
Bi-LONÉSKORO, Sans sel, Ion, sel.
Bi-LOVÉNGORO, Sans monnaies^ sans argent, lové^ monn.
arg. Bir-lovéngoro astarghiôm les^ je l'ai aiguisé sans monn.
Bi-MAKLÔ, Sans couleur, maklô, part, du v. makâva.
Bi-MALÉsKORO,, Saus Compagnon, maî, comp. Kerâva buti
bi maléngoro, (au pi.) je fais du travail sans compagnons.
Bi-mAndja, Sans moi. instr. du pron. me. C'est la forme
la plus usitée ; la suivante est rare et peu connue.
Bi-mAngoro, Sans moi. Bi-mângoro nàsti kerés bvUi, sans
moi tu ne peux pas faire du travail.
Bi-MANUSHÉNGORo, Saus hommes, manûsh, homme.
Bi-MASÉSKORO, Sans chair, exténué, «(yxpxo;^ mas, chair.
Bakré bi-^maséskere, des brebis exténuées.
Bi-MELALÔ, mel salissure. Sans sal. H. umul, adj. bright
pure, clean, clear, (a priv. and m a 1 a, filth). Bi-melalô isôm^
je suis propre.
Bi-moliAkoro, Sans vin, mol, vin.
Bi-MURAVDô, Non rasé, part, du v. muravdva.
Bi-orAkoro, Sans montre, GM. &pa, heure, montre.
Bi-PAKiANô, Sans foi, pakianô, part, du v. pakiâva, croire.
Bi-PARVARDÔ, Pas gras, iirapç, parvardô, part, du v. par^
vardva, engraisser, nourrir. Sostdr iaàs o gurûv bi-parvardôy
parce que le bœuf était maigre.
Bi-PEKô, Non cuit. jBi-pefed isds o mauro, le pain n'était
pas cuit.
Bi-piNRÉNGORO, Sans pieds, pinrô, pied.
Bi-poriAkoro, Sans queue, pori, queue.
Bi-sosTENiALÔ, Sans pantalons, sostérty pantalon.
Bi-shalivaréskoro, Sans bride, shalivdr, bride.
Bi-seliAkoro, Sans son, seliy son. 0 varô bi-selidkoro i$i,
la farine est sans son.
Bi-sheréskoro, Sans tête, sherôy tête. Bi-sheréskoro ma*
nush, homme sans tête, stupide.
Bi-shukAr, Laid, voy. shukdr. Bi-shukdr djuvlij femme l.
Bi-stadikAkoro, Sans calotte, stadik, calotte.
Bi-sUTTÔ, Sans sommeil. Bi-sutté isi e kangheridkere o
kandiles, (GM. navr^Xa, lampa, lampada — Som.) les lampes
~ 177 —
de réglise ne sont pas endormiesisselles sont allumées, trad.
du GM. axo{|iL7)Tov xavTiiXi, lampe qui brûle jour et nuit.
Bi-TCHiTCHAiÀKORO, Sans chatte, tchitcMi, chatte.
But kermo&sé terâsa, ta bi^chitchaidkere isdmy nous avons
beaucoup de rats^ et nous sommes sans chatte.
Bi-TCHiNDÔ, Qui n'est pas coupé, (circoncis),'te/itnrfd,coupé.
Bi-TGHAVÉNGORO, Saus enfants. Sostdr isi romni pivH, ta
bi-tchavingheriy car elle est une femme veuve, et sans e»-
fants, tchavôy enfant.
Bi-TRiAJKHÉNGORO, San« souliers, triâkh, soulier, Hel. «vo-
«<X\#To;, GM. eÇuwiXuToç. Me sar far pirâVy bi-triakhéngoro^
moi, je marche toujours, sans souliers.
Bi-TUMÉNDJA, Sans vous, tumén, pron. (instr.).
Bi-TUMÉNGORO, Saus VOUS. On n'entend tuméngoro qu'uni
à la part, bù
Bi-TOVDÔ, Non lavé, tovdô, part, du v. tovàva. I Balamni
kaméla te lel o bi-tovdô vûlliaro, (c) la grecque veut prendre
le pot de chambre, n. 1.
Bi-TÙSA, Sans toi, <u, pron* (instr.). Bi^tûsa, me kôrkoro
kamnashavâv o drom, sans toi, moi seul, je perdrai le che-
min. Me, bi^tûsa ndna djâva, moi, sans toi je ne vais pas.
Bi-VASTÉNGORO, Saus maius, vast, main.
Bi-UTCHARDÔ, Non couvert, aaxsTcia;, utchardô^ part, du v.
utcharâva. Atchiliôm sari i ratt bi-utchardô^ je suis resté
toute la nuit sans couverture. Khaliôm sarô o brishindô
bi'Utchardôj j'ai mangé (essuyé) toute la pluie s. c. ButchÂr-
ghiovel ta sildliovel, il se découvre, et prend froid. Bi-
utchardôj butchardô uvâva, être à découvert, GM. Çwxcica-
Bi-YAGÂKORO, Sans feu, yafc, feu. Bi-yagâkoro ta bi-yisma-
téngorOy sans feu et sans habits.
Bi-YISMATÉNGORO, Sans habits, yismata, habits. Léskere
tchavé piréna bi-yismaténghere, ses enfants marchent (se
promènent) sans habits.
Bi-YAKÉNGORO, Saus yeux, yak, œil. GM. à4(iLj«.aToç. Bi-ya-
kéngoro isi, il est sans yeux. E bi^yakénghere avéna kanék
far ki tchérghes,\es aveugles viennent quelquefois aux tentes.
Bi-zoRALÔ, Sans force, zor^ force. Léskeri pinréy isi bi-
17
— 178 ~
toralè, ses pieAs sont laiMes. Mukêl m0n hir^ondô^ elle (la
fièvre) me laisse i.
Bi-zarhalRi^oro, Sans sucre^ GM. C^^x^. Ketmâmitnorka^
fés U'Zmhhariâkoro, je veux mon cafë sans sucre.
Bi, ne s'unit aux noms pr. qu'au cas instr. Bi e Otmetrésa^
sans Démètrius, (GM. AriLir^): Bi e Yankôsa, sans Jean*
*GM. rtdbfxo;, ^a>«wii;. Bi e Mariàsa, sans Marie. Bi e ElencÔMj
sans Hélène, ^fiXivn, GM. %>l<pctt.
BiAv, m. Mariage, noce. Skr. v a h, to bear, to canry, to
<îonvey or transport, — ^Vehere, ferre duoere uxorem — ^Wg.
vi V âh a, marriage, v i v a h ita, married. H. yl-rJ bgah, s.
m. marriage. Byah lanuy to take in marriage, to bring
home a wife, to marry. Eyahuy adj. married, hiydna^ to
«marry — Yates Introd. p. 294. / phwri penghiàs^ yek rakUâke
bidv kerénaj (c) la vieille dit, ils célèbrent (font) le mariage
'd^une fille. E biavéêkere manûsh^ les hommesfvenus) autna-
riage. Biâv kerâva, je fais (célébré) mariage,=sje me marie.
Bat isds Idkere biavéste, beaucoup (de monde) était à son
(d'elle) mariage. Azôm manûsh ulétar tnmaré biavéste^
combien d'hommes sont-ils venus à votre mariage? Kâmta
kamuvél obiâv^ quand sera célébrée (9à yivi)) la noce?
Kerghids sardnta divés b«dv, ta yek barô (xkhénghiy (c) il fit
une fête (de noce) de quarante jours, et un grand festin.
Kerghids bidv, lids la, (c) il fit la noce, il la prit (^[>ou8a).
Yaviné kerds bidv, (Nom.) detnain nous faisons le mariage.
-Quelques Nom. pron. feav, baf. 0 baf léskoro kerén, ki fam-
gheri ghelén les, (c. Nom.) faites, (célébrez) sa noce, conduis
sez-4e à l'église.
BiAVELÎ, ce terme dont l'étym. est fort obscure, me parait
être au cas loc., comme aratti. Pott Vol. 2. p. 418. dit Ëtwa
zu Ngr. PpàSu, (d. i. sérum diei) ? Il n'a aucune affinité avec
ce mot Grec. GM. 9u[ii[touxp«9 {Âo'j;fpù)|x«, (iio*jpY<^^« — 'Liébich
brewul, der Abend. Ghelô biaveli.o kam beshtôtar, (c) il alla
au soir, le soleil était couché. Le man biavéli te kxeréffte,
(ch. am.) prends-moi au soir à ta maison. A rakavghiôni
tûke dji biaveli, je t' ai attendu jusqu'au soir. Ta biavelif
penghids pe praUske, (c) et au soir, il dit à son frère. Râno
ta biaveli, keréla shil, mutin et soir il fait froid. Les Nom.
— 179 —
remploient rarement, ils se servent i'aratti. Quelques tri-
bus ne le connaissent pas.
BiAVÉLiovEL, V. pass. impers. Biaveli-^vdva, part, biai^-^
li(ni)lo. Il fait obscur. On n'entend ce v. qu'à la 3 p. silig.
de rindic. et à la 3 p. sing. de l'Âorist. Inconnu à la pL des^
Nom. Hel. &j^(C<» ou j((i(Co[iiâtu GM. PpaWCo(Aoe^ ^^ibu Cor. At,
vol. 1. p. 171. Biavélilotarl te sovdv^ o tuv kamakhém man^
(c) il fait nuit; si je dors^ les loups me mangercmt — Ftndi-
vîdu qui parle, était dans une fcorêt. Bia/9éliïùtary nkhkinâ
ghelôtar pe kheréste, (c) il fit nuit, il se leva et alla à sa
maison. Oi sigô sigô ghelitar pe kheréste, ta biavélilotar o
Devél po divéSf (c) etle alla très vite à sa maison, et Dieu
fit obscurcir son (le) jour. GM. ivuxTai«tv S eghç div içdfotr toik
BiAVELiÀKORO^ adj. du gén. hiavelï^ au sing. Vespertinu^
Biaveliâkeri dm, heure du soir. Hel. imift^
BiAvA, V. fNrtm. 1 Q. 1 Gonj. Mettre bas, pondre, accou-r
cher. Vkor. et le Fut. manquent. On n'entend que le Prés.
de llndîc. et l'Imp. Ce verbe qui dans la bouche des Tch.
s aj^Mque quelqu^<»s à la fentme^ ma» surtout aux ani-
maux^ me paraît formé de hiâny mariage. Amart iaghni biéta
yek vanrô, kâtba (GM. xâSt) divés, notre poule pond un œuf
chaque jour. Amart ndna biél, la nôtre ne pond pa». itfe,
9ar fa9tarâ/& avcMé ichiriklià ka biéta ^ vaia/tô ? (c) moi^
comment puisse attraper cette poule qui pond Fœuf? Te
biéna ta o dût djuvlién^ ki devrydt te tchivén fen, (c) si les-
deux accoudient de femelles^ jettez-les ^.-à-d. les filles) à
la mer. Alétar làkeri divés^ ta biél i Dakami, (c) se» jours
arriv^*ent, et la reine accoucha. Te lel tut o Beng ta te data
ka bi&a» hU^ que le diable te prennes^ ainsi que la mère
qui fa engendré. Akand biéla^ elle accouche maintenant.
Gôrkes biéta, elle met bas (la vache) mal=:avec difficulté.
BfBf, Sw f. Tante. H. ^ bee^ a vocatîve partîde used in
speaking to women. Contract. of ^ ^ 6««6e6, a lady (vut-
garty a vnfe)— ^*bt. a lady (rulgariy) a wrfe. Yates^ IntrodL
p. 202— The sovereign of which wras, be observed a beebee
or laàf. As. Resw vol. 5. p. 41— Pukkhto, Kbt, f. A buJy^
married woman. BelleVs Dict. 1867. Muîitar rm bibi, ma
t. est morte» Amari kibi alitar^ njotre t. est venue.
— 180 —
BfBO, (Nom.) n. f. Tante, voy. bibi. BObo Zafira Marandn^
tante Zafira Marandtu Mi bibo, ma t. Aide (Ti\ haide) bibOy
dja te kheréste^ pani nândi te koréste^ (ch.) allons ô tante»
\u^ à ta maison, il n'y a pas d'eau dans ton gobelet.
BiBfo, (As.) f. Tante, voy. btbi et bibo,
BiHÉMi, (As.) Je crains. Skr. b h i, To dread, to fear, to be
afiaid of. H.^rf' ub^hue, adj. without fear, fearless. H. Pers.
*^ 'j vahime, fear.
BiKNÀVA» V. prim. i Cl. 4 Ctonj. part, bikindô, V«idre.Skr.
k r i, emere, avec v i, vendere — Wg. voy. kinâva^ acheter.
H. LJl; bikna, v, n. To be sold, to sell. Astarghiâs o kher^
bikenghids les^ (c) il se mît à vendre la maison, — lit. il prit
à vendre. Biknés avaklé tchitchd mandée vends-tu cette
cliatte à moi ? Biketighiôm len, je les ai vendu. Bikenghi&in
Un avdivés, khanri lovéndja, je les ai vendu aujourd'hui,
pour peu d'argent (avec). Bikindô isi, il est vendu. Âvakâ
varrô yek pardske (Tr. para) bikndv tes, (c) cet œuf, pour
un para je le vends. Ûkhkinô ta ghelô te biknil o vanrâ^
(c) il se leva, et alla vendre Fœuf. Biknéna, ils vendent,
pron. souvent, bikléna. Télé opré biknélaSy (c) il vendait' en
bas, en haut=par tout. GM. etcocvax xara». Ta ov pendes,
saré o shékhia biknén len^ te tel len mi romni Ghiûla^ (n.
pr.) amaré tanéste, (ch. Nom.) et il dit, tous les effets
vendez-les, et que ma femme Ghiula les prenne, (qui est)
dans notre pays. Ghelôy bikenghids len trinén lovénghey (c)
il alla, il les vendit pour trois monnaies2=piastres.
BiKENiNDÔs, gér. du V. bikndva^ vendre. Yek divés dinids
pes godi, (lit. il se donna la pensée) bikenindôs te djav dji ko
yavér gav, (c) un jour il se décida, d'aller à l'autre village,
en vendant
BiKÉNGHiovAVA, V. pass. bikendô-uvdvay part. bikénghi{li^
lo. Etre vendu. Abôr lotfénghe bikénghilotar^ pour com-
bien de monnaies fut-il vendu? Ov pcnghids, nân' arakliôm
la, terdvas yek, bikénghilitar, (c) il dit, je ne l'ai pas trouvée,
j'(en) avais une, elle a été vendue.
BilAva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, bilanô, Skr. bî, to
melt, to liquify, to fuse or dissolve. — Sibi adjungere, obti-
nere — Wg. avec vi, Decumbere, dissolvi, evanescere, vila-
— 181 —
y a, m. destruction of the world, liquéfaction, v i 1 a y a n a,
n. liquefying. H. U bi; bilana^ v. a. To cause to vanish, v. n.
to retire, to vanish, to be lost. On n'emploie jamais ce v.
sous cette forme ; mais son part, bilanôy sert à former le
V. pass. suivant.
BilAniovava, v. pass. bt'/aïuJ-uvdva, part. bilâni{nt)lo.
Fondre, être fondu. Bilânilotar o vif, la neige s'est fondue.
Akanâ kamubilâniovel o vif, maintenante neige se fondra.
BisH, BIS. Vingt, voy. les nombres, p. 75.
BisHÉNGORO, adj. du gén. bish. voy. les nombres, p. 75.
BisfM, ind. Donc, GM. \otiràv. Pers. ^J^ pesy postica pars»
adv. temporis ; postea, deinde, porro. ^jr^ pesin (suff. ^
yen), posterior, ultimus^ externus, Tr. sonraki, GM. imm.
Bisim akanâ, penghids o veziris, khalids amaré kôkkala, (c)
maintenant donc, dit le vezir^ il a mangé nos os=il nous
tuera, ^mm so te kerâv^ donc, que ferai-je? Kârin gadjdv
bisim? où irai-je donc? Atchilidn bisim bi-^tiâkoro^ tu es
resté donc sans travail ^ Tena nashés bisim^ kadâv tuty si
donc tu ne pars pas, je te battrai.
BistrAva, 1 Cl. 1 Conj. part, bisterdô. Oublier. Etym.
obscure. Pott, vol. 2. p. 88. cite. Hindi, tvisdmd (to omit),
bisâmâ (to forget)— Boehtl. Mél. vol. 2. Ire livr. p. 31, le com-
pare au Skr. v i s m a r, to forget. Ta nâpalal mi dukani^
flâna bistrâv tut^et après, ma bien-aimée, je ne t'oublierai pas.
Bisterghiôm man te putchâv tûtar, j'ai oublié de te deman-
der, {tûtar, de toi). Te na bistrés tut, f avés, que tu n'oublies
pas de venir. Bisterdô isdn, tu as oublié. GM. ltj(X9\U^ç clmi.
Kambistrdv man. Fut. Te bistrâv man, an les me godiate, si
je (l')oublie, apportes-le (rappelles-le) dans mon esprit. Ta
bisterghiâs pes, te lel i angrusti, (c) et elle oublia de prendre
l'anneau. / phuri penghiâs, o rdklô bisterghiâs pe lové aratti^
(c) la vieille dit, le garçon a oublié ses monnaies (pendant)
la nuit. Penghids léskei phuri, te lové bisterghidn len, mo
raklô, (c) la vieille dit, tes monnaies tu les as oubliées, mon
garçon. Dâde, bisterghiôm les ko kher, (c) ô père, je l'ai
oublié dans la maison.
BiTCHAVÀVA, V. caus. 1 Cl. 2 Conj. part, bitchavdô. Envoyer.
La forme prim. manque. H. bhejna, v. a. to send, to trans-
— 182 —
mit, — Yates Introd. p. 201. Campuz^ fciïefcuèor^ a. envîar*
Bilchavghids yek lil pe dadéske, me avdpa me gmljiâsaj (c)
il envoya un papier (lettm) à son père, (disant) moi, je viens
avec ma femme. Bitchavgkiôm les te gliêdéi drespa, je Fai
envoyé pour ramasser des herbes. Bi-shalivmiéskùro grast
hilchavdô^ (ch.) il envoya un cheval sans bride. JBitchapf^iâfn
les te kinél matchù, je Taî envoyé (pour) qrfil achète dit
poisson. Pen léske te bitck(wél len stxrén^ dis à lui de te*
envoyer tous. Me bitchavgkiôm tuty sigô favés; ta djin albôr
ara so kerénas télé ? (c) moi, je Vai envoyé pour cpie tir
viennes vite; et si long-temps que faisais-tu en bas ? Wtefco-
vén les mdnghe, (c) envoyez-le à mof . Ta ot bitchavdé les,
(c) et ils l'envoyèrent. 0 rubtiâkoro bitckavél yek tû lâkerer
dadéste^ (c) l'intendant (bâtonnier) envoie une lettre- à son
père (d'elle). Te kamés, te bitchamtr tut, si tu veux, je f en-
verrai (infm. pour le Fut.). 0 dakaranô raklô Mtehavgbids i
puriâ, (c) le garçon du roi envoya la vieille. (hH>khf &rm
bitchavdô les ki bdgniay murandô tes, pctruuâô fes, anazke^
rizdô les, (c) immédiatement, on Fenvoya au bain^ on le
rasa, on le changea (ses habits) on le mit propre. Me nMé^
te bitchavén les a^atiaring, (c) mon garçon, eavoyez-le par
ici. Bitchavghiâs len te penén e Morfidke, (n. pr.) ta iàberi
penénghe, i Kôraka (n. pr.) tasavdt, (c) il les enroya dire à
Morfia, et à ses sœurs, (que) Koraka était étranglée.
Biv, voy. vif.
BôBi, Bôpi, n. m. Fève. Slav. bob' x'Ja(ii(K. Oec. vol, % pi i3.
Bulg. bôbi, beau, M. Dict. Campuz bôbis, pi. L babas. Kor
mena bôbia ? voulez- vous de fèves ? Hel. jtuapioç, GM. wunadmy,
do xâxxoç, giain, f«êa (faba) la purée — Liebicb «FatsclLOÎa^
die Bohne, w^enn es nicht^ wie esscheint, der Plural ist xoa
einem mir nicht bekannten Singular, welcher fatschûî
heisaen mùste ; s. auch bobo » — Lies Grecs appellent fonoSkîo^
les haricots, de ^aoioXoç, comme <xDic(a, musCa, C^Ii^ Ki^^
'kvjiù. Cor. At. 1 282. Bob' me paraît d'origine Grecque. —
AoSiQc, fasiolia^ fasioli. Glos. id. vol. 4. p. 295. 2(tÛkaÇ wciuda,
J; 5 xapTO; \6&ix. Diosc. II. 176. Phaseolus vulgaris, haricots.
Cor. At. Vol. 5. p. 167. Ascoli Zig. p. 131, rap. le terme à la
|ang. Ital. fagiuoli, c'est une erreur. Wal. boba^ faba* Yoc.
— 183 —
DacOv^RotiL Akxi, p. 234. Tr.^bahlat. Légume. Fève de
«naraïs J-r^ fesil^ Faséole fève, haricot — Bchi.
60BÔLIA9 au pi. dim. de bôbi. Kerdô leno kôllyba sar bo"
\h6Uay ils ont fait le kollyba comme des fèves, KéXXoSov-Soe^
offi^ande pour les morts, faite de blé, de sucre, ; et de bon-
bon& :K6Xc£«(, Frumento cotto in acqua, che usano i Greci
distribuire in memoria dei defunti — Som.
BÔFTCHA, n. f. Fouloir, pressoir. Bulg. bVtchva, barrel, —
M. Dict. — Slav. bôtdika, (bôtcha). Bôti< poOm;, GM. pou-cÇiov.
ÛLat. Buttis. Al. Bottich, It. botte — Oec. vol. 2.p. 19. GhedinU
•dm € drakàj la t(^ivghiAm len andré ki bôftcha, «nous avons
cueilli les raisins, et nous les avons jetés dans le fouloir.
André ki bôftcha matchéy (ch. Nom,) dans le fouloir (il y a)
des poissons. Perghids yek bôftcha moly (c) il remplit un f.
«de vin.
BoK, n. f. Faim. Skr. b h u d j, to eat, to enjoy, b u bh k s'u,
wishing to e^X—boke, a brot.Hahn, Alb. Stud. — Zend baokh^
^hna, aliment, tout objet dont il est possible de tirer quel-
que jouissance. V. Sade Broeckh, p. 379. H. ^yd b.hook^h
45. f. hunger, b.huksh, adj. Eatable, — Pukkhto, Iwag'a, f.
hunger. (Skr. b h û k h). Bellew's Dict. 1867 Pok, bhook^ Ap-
îpetitus. Honig. Vol. 2. p. 374. CampuK— &ogué, m. apetito.
Pashé te merâv isôm katâr ki bofe, je suis prêt à mourir de
faim. Dikiovesa {dikliovesa) katerésa bok^ tu parais avoir
faim.
BoKALÔ, adj. du bok. Aflfamé. Mukliân man bokali^ ta ghe-
iiân tûke^ (ch.) tu m'as laissé af. et tu es parti. Nàna isôm
bokalô^ je ne suis pas af. Ov ka isi bokalô, tcham kamkhâl,
(Nom.) celui qui est af. mangera du pain. Ta isômas bokalô
me tchavéndja^ (c. Nom,) et j'étais af. avec mes enfants, (et
mes enfants aussi). M' oghi bokali isty mon cœur (estomac)
est af. Atchilô bokalô, il est resté af. (sans manger).
BokAliovava, V. pass. bokalô'-uvdva, part, bokdlifnijlo.
Etre affamé, GM. Kamabokdlioven^ ka btiti ndna kerén^
auront faim (ceux) qui ne travaillent pas. 0 raklé bokdliletar^
alétar te khan manrô, (c) les garçons avaient faim, ils vinrent
manger du pain. Yek tchavô bokdlilotar^ ta ghelô pe dadéste
ti katunay ta manghénas manrô, (c. Nom.) un enfant avait
— 184 —
L et il aHa dans la tente cha son père et demanda da pain.
BeEOii, n. L Tr. ~*- semid^ mwmit. Pain Uanc — BchL
Da pain en fcMine d'anneau. GM. awiliifipiaw, léUunov. Etym.
okHCOR^ O êapp iaàs mt bokolL le sapent était comme on
anneao, Ta hon te pmtckél mandat : me Id mi bakoH^ ta me
nafhâ^{ckSonL) et quiconque me donanderait: qu'il prenne
mon cui, et qu'il s'en aille. Parénea (Tr. para) liUm (pour
liâm^ Uném) yek dûi bokoUd, (Nom.) arec des paras (argent)
j'ai pris (acheté) deux (à) trois simmits.
Bogh\ (As.) Grenouille. Skr. v e k a, m. a frog» a cloud.
Pers. Çbeg) t rana — ^VuL bhek. m. a toad, a finog — Yates
Introd. p. 202. voy. zâmpOy et beng, diable.
BoLÀVA, V. prim. 1 d 1 Conj. part holdôy Baptiser, im-
merger. Skr. b u 1, to sink, to dive, to plonge, and again
émerge, GM. ^lA, v. intrans, ^lui^M, ^ouliC**» v. trans,
submerger, faire aller au fond. poltCofua, aller ao fond, opp.
bMûJtt^ somager. Bdàva, n'a aucon rapport avec le y. GM.
^oirr6, plonger, po^miut, pouTi^ti (HeL pMZu) polmefUL, T. trans.
Cor. AL Vol. 4. p. 50. Bcxn», aojoord*hoi a tootes les signi-
fications qu'il avait chez les anciens, teindre des draps,
peindre les maisons, mettre du fard sur le visage et les
sourcils. Comme la teinture des draps ^opérait par leur
immersion dans de l'eau, le verbe poirnCti, vint à signifier
plonger dans l'eau, baptiser, LaL immergere. Les Tch. ont
traduit pxK^l^u. par le Skr. b u 1, plonger dans l'eau. Les
Tch. Mus. se servent du Tr. >» '^ vdfliz, baptême, et vdfliz
etmek, baptiser — Bchi. Bulg. vâpcyvam\ to color, paint
M. Dict Les Tch. Chr. n'en connaissent pas d'autres. Soldé
yek djutésy ils ont baptisé un juif. Itch boldô Zes, hier il l'a
baptisé (l'enfant). Miboldi^ ma baptisée, (dont j'ai été parrain).
Boldô isij il est baptisé. J'ai entendu ce part prononcé
bolnô. On dit aussi birbolnô, pour bi-boldô^ non baptisé, juif.
Takhiâra kambolds e tchavés^ demain nous baptiserons l'en*-
fant. Ka bolénas léskere tchavés^ isômas me nasbalô^ lorsqu'il
baptisa son enfant, moi, j'étais malade. Pushliâs ophurôj fcd-
rin djas ? Djdva me tchavés te bolâv, (c) le vieillard demanda
où vas-tu ? (rép.) je vais baptiser mon enfant Quelques
Tch. au lieu de boldva^ disent tchivdva ko pani, jeter dans
— 185 —
Feau. Kon katchivél te tchavés ko panif qui jettera ton eH^
£aat dans Feau? qui le bapti^ra? qui sera son parrain? *
BoLAYÀVA, V. caus. de bolâva, 1. Ci. 2 Gonj. peitt bolavdâ^
Faire baptiser. Cette forme bien que rare, est démontrée par
le part bolavijtô <cAai;(i, enfant baptisé. ^è-6o2at;d<ivnon b. ^
BÔLGUiovAVA, V. pass. &oZcM-ut)dt>a, part, bôlffkifnijlo. Etre
baptisé/ immergé. Te na des amari tchindali^ katruibôldol
[bôldo{ve)l{a)] andré ho roJttj (c. Nom.) ne donnes pas notre
couteau, (car) il sera trempé dans le sang. On voit, par cette
citation, que le v. boldva est connu des Nom. Mus. dans' sa
signit. prim., immerger. TaJchidra kafïiabôliol^{bôlghio[) de-
main il sera baptisé. i
BoLiPÉ, n. abstr. de boldva^ Baptême. Kdnna kcmwvél o
bolipé ? quand ferart-ron le baptême ?
BôLDAVA, V. com. 2 Cl. 2 Coi]ij.part.6oMtnd. Tordre. Hel:
orpcfu, GM. ffTpi(p6i, ?Skr. pûl, to accumutute, to collect or
heap. — CoUigere, coacervare. Wg. Bôldava o katlôf je tords
du fil. Latckô boldinô isi, il est bien tordu. Bôldelarnan
m'oghty mon cœur me tord^ssme fait mal. GM. ^ xopiCa ^wi
f.t fstoinftiy Hel. orp^fo;.
BoLDiNÔ, part de bôldava. Torducssgouvemail, moiiliïi
(Nom.)=qui tourne. Beréskoro boldinô, le gouvernail du nàr
vire, terme des Nom. de la haute Bulgarie. Parmi quelques
Nom., moulin, le vasydv des autres.
BoLDiNÎ, f. du part boldinô. Tarière, Tr. >j^ bourghou
— « Boltani. Pott, vol. 2. p. 82, f. Turn, vuelta, est mal inter-
prétée, volte due, (bis) etc. » Tchiv o angard, te kerdv i bol^
diniy (ch. Nom.) jettes des charbons, pour que je fasse la t.
BoLAvAvA, v. caus. 1 Cl. .2 Gonj. part bolavdô. Toûmeii.
dans la danse, se contourner, . voy. Bôldava. Ici le v. est
simple, dérivant de boldva^ form. prim. iinisitée. Il désigna
les contorsions et les mouvements lascifs, si fréquents dans
la danse des Tchinghianées impudiques. Latchés astdr to
khôros (GM. jùfhç) ta tebolavés tu^, (ch.) tiens bien ta danse^>
(continues) et que tu te tournes. But boUwghiôm mim av^.
divés ko khôros. j'ai tourné beaucoup aujouitl'bUi dans la^
danse. Avakliid i sukdr but bolavél pes, cette belle (tille) 'so
tourne beaucoup (dans la danse). Otid ka kclés, ^ma bolâ»^
18
— i86 —
lut Imtj là où tu danses^ ne te tournes pas trop* Khuyâsei
turnén o dakàr^ ta te kdén te holavén tumén, an§lâl ko do^
kdrj (c) le roi vous appelle, à jouer et à danser au dervaBt du
Fpi. Nipalal kcUdr ko $cddnj ketdé, bolavdé pés o r^klié^ (c)
après la tabH (festin) les fiUes jouèrent et dansèrent
BouAipÉ, n. abstr. de holavdva. Contorsion lascive dma
la danse, GM. 'rCan^MTo, mouvements erotiques. BtU boUd^
ké keréla ko khôros, elle fait beaucoup de ccmtorsîons dans
la danse, bola(u)ibé.
Bon, POR, voy. per.
Boni, n. f. La nouvelle mariée, ou la fille peu avant son
mariage. Angl. bride. Les Tch. appellent bâri, comme les
Grecs^ la femme du frère, et la belle-fille, ou épouse du
fils. GM. v4(&fD. H. ^yi bunreCj s. t. a bride-^^^iinra, m.
a bftde-groom, bunee^ a bride. / bori CKoéla^ la fiancée
viept. / bori iri shukdr, la fiancée est belle. Kamvke-
rév iûke tfiamuta borie mo, je ferai pour toî des habits
6 ma II / rotnni dinids pes pe boridsa, la femme ^est battue
avec sa belle fille. Atchili i bort^ ta diklidfs) la, la noovdie
mariée resta, et elle la vit. Ta ist ancfrë, bori ^ kdUfé, (c)
et il y a dedans^ une nouvelle mariée et des jeùx. I bori te
putchélOf kdrm wi o raklà, te pené», mande Ut ko kbfiTj (c)
si la mariée demande^ où est le garçon, que tu dises, il est
chez moi dans la maison. Trin borià astardé o dakàry ghelâé
hof 0pré^ (c) trois nouvelles mariées saisirent le roi, et Fa--
menèrent en haut. On appelle bori, la fouine, en imitant les
Grecs, vutAfîT^a, >iuf(TCa, donnola, mustela (animale).-^om«
/ Tônda (n. pr.) kawlél borid pe tchavés, (Nom.) Tônda
prendra une belle-fille pour son enfant,
Bononf , L dim. de bori. Mi mkdr borori^ (ch.) ma joKe
petite belle^lle.
BoYDji, (As.) Chien. Skr. vatsa. m. a calf. H. Pers. ^
bûcha, m. a child, a young animal, buchcku^ m. an mltml^
9 chiid, the young of anv créature, back^ha^ a calf (or
young of any animal). ^>i^ 9ug buchu^ m. a pup,a wkelp^
comp. GM. 9»vXo«, chien, de o»AXa!^ le petit d'un chien.
Pukkhto, bachu, ind. Dear babe, baby dear, baby ,etc. 6aclMii,
a babe, ^ infant-'Bellew's Dict 1867.
— 187 —
Bov, li. m. Four, GM. foopvoc. Ar. ^/ foum et fouran.
four, fourneau — Bchi. Bn\g.petch\ oven, M. Dict. Skn
p y u s h, et V y u s h, urere, ardere — ^Wg. To burn, Wilson.
H. ij Lj bap.h, f. ^am, vapour. Ovotiày i»l o bov e tchardid'-
haro, (c) là, est le f. de la belle. Pekihndskoro bov, f. où on
rôti des^ viandes. Tattô bov, f. chaud.
BovÉsKORO« adj. du gén. bw^ au sîng. Foumter. O bové»^
koro na pelMa manrô takhiàra^ le f. ne cuit pas de paiii
demain. 0 bovéskoro isi balamô, le four, est Grec. Bwêàkeriy
1 founiière. Bovéskerle (voc*) oMàt Us, (c) ô f. arrétes-Ie,
Bot, (As.) Calicot. Pers, ^yi {bute)j fruten, cauHs^ a bud,
a flower^ a spot^ Unde j^^^\h {butedar)^ baVing spots or
fiow^rs msîrked upon it (a pîece of cloth>— VuL H. Ij>î boofa^
& m. a flower, pafticulariy Worked on cioth» or pomW oiï
paper» etc. a bush^ a shrub. booCee, t dnigs^ flowers^ or
sprigs (on muslin). Slav. Botvd, ^1a^ hâsit^Kx p^d], ^ti^m.
Oec. vol. 3. p. 378.
BôsHKA, f< Poche, dtp^seiov, «iptftx&v {i^xim^ (fMt^«£iMv %
wkxlov) Gor. At. voL 1 p. 83. Bulg. Bé$ka, teat, breast, M.
Dict. voy. brek.
BoshkiAkeri, adj. f. du gén. bôshka, au sîng. Qm d plu^.
poches=±£riche. E boshkiâkeri ka terilas pm'âne^ {cïu Ncmi.)
la (femme) riche qui a des pochesw
Brëk. n. m. Sein. H. d^ berk. cuti& pectorisy twm pectu»
— Freyt. Les Tch. appellent par ce »om, les grandes pocher
des seins ftemées an dessus de la reinture, dans lesquelles
les Orientaux cachent leur argent et lems moochoin^.BoehtL
Berffy Busen, Tom. 2. p, 129. DikKâs yek iivéf^pe brekéstè
ka tetélas dn trin ghrôsbu, (Tr. ghrusk^ (c) il rit un joui^
qu'il avait dans (la poche de) son sein deux (à) trois piastres^
Andfi pe brekiste^ dans son sein. Ghera'$gkiâ$ les telM pr
brekéstè, il l'a caché dans son sein. Tù^dâspt bttki9te,(tiom.)i
il (le) mit dans ton ^in. Oti ka khâna^ i kbutii bwi pe
brekéstè, tovél khashâ, mantéj (c) là où ils mastigirent, là
petite mariée (la plus jeune) mit dans^ son sein, des alitùentd,
des pains. Le terme est bien qonnik de tous.
BhisHf N, BURSHfK^ U. m. Pluie. Skr. varsli,ir. lobe iTet^
varsha^ n. vmn, raining, sprinkhng, affhsiotii a feuât^.
— 188 —
p r hs h, spargere.— Wg. PaH, vasso. Skr. v a r c h a h, année.
— Btirn. Essai p. 91. v a r sha, adj. Belonging to a year, . to
tiie rains,etc. v ris h, pluere, — Wg. H. ^^ji hurmina, v. a.
ta make rain, burushna, to raîn ; bursha, bnrkha ovvw-^
ihuy ^. n. The rains, the 3d season (of the six) from tbe i5th
of Asharh to 15th of B^hadi, rain. H. Pers. fcoran, ra. raîn.
Brwhin déla^ il donne de la pi. il pleut Ce terme dérÎTe di-
rectement du Skr. V a r sh i n, adj. raining, sprinkling.
BHisHmDO, n. m. Pluie, plus usité que brishin.- — brishindô
et varsundi des Tch. As. dérivent de lH. bursh'ar'itoo^ f.
the rainy season. Skr.. varshartu, comp. af v a r s h â^
Tain, and r i t o o, season. Campuz. — brijinda, f. brijindar,
n. lluvia. Uover, brijindo^ adj. Uuvîoso. Brishindô khaHôm^
j'ai mangé de la pluie=j'ai été mouillé; imité duGM. l^crfût
^po/^v. O brishindô delà, (ch.) la pluie donne, il pi. Bêlas zo--
raîô brishindô, il pleuvait fortement. Sarrf o &rt^fmd(>,. toute
la pi.. Souvent on le pron. burshindô.
Brishindéskoro, adj. du gén. brishindô, au sing. Pluvieux.
Brisliindéskoro et brishindénghere (an'çl.) rfiV&, Joumée-ées
pi. Brishindéf^koro md^efc, moispl.
BrivdAs, voy. buruvdva.
BuGHLô, adj. Large,. spacieux. Pott, vol. 2. p. 39ft — ^Etwa^
^jy. (burdha) (r quadrip) Wide, broad. L'étym. de cet adj.
est fort obscure. Bughlô tan, lieu sp. Bvyhlô drom, chemin
lai-ge. Bughlé shing, cornes 1. Bughlé tchunrin, 1. tresses.
Bughlô tchikdt, front 1. Bughlô sostén, pantalon l., ample.
Bughlô, n. m. Piastre, plus propre aux Séd.; ainsi ap-
.pt»lée â cause de sa largeur. Ghelôtar ko kebabdjis, (Tr. ke^
babdji} ta penghids, le avakâ bughlôy te anés mânghe yek
huyhléskoro pekô masy (c) il alla au rôtisseur, et dît, prends
cette piasti'e, et appointes-moi de la viande cuite, (de la va-
leur) d'une piastre. Dé man trin bughlé, ta biavelt dav tut,
donnes-moi trois piastres, et au soir je te (les) donne. Efti
bughUviAjhe kinghiôm /(?.<?, pour sept p. je l'ai acheté. ATa-
shavghiôm me bughlé, j'ai perdu mes p. Dâva o dût, trin
bughlé, je donne (vends) les deux, (pour) trois pia.stres.
BughlïarAva, V. caus. 1 Cl. 5 Conj. part, bughliardô. E-
tendre^ étaler. Bughliàr o yùmata te shûkion^ [shûkio{ve)n{a)]
— 189 —
étends les linges pour qu'ils se sèchent. Btighliarén len ki
devryalàkeri nâkri^ ils les étendent sur le bord de la mer.
Bughliâr te tchutchiâ^{ch. am.) étales tes mamelles (montres-
les). Bughliarghiôm o tan, j'ai élargi l'endroit.
BùGHLiovAVA, V. pass. hughlô-uvdvay part. hûghli{nt)lo.
Etre étendu. Diniôni lesy ta hûghlilotar télé ki pfuVj je J'ai
frappé et il s'est étendu par terre.
BuDÀLKA^ n. m. Baratte. Bulg. butâlka^ churn^ M. Dict.
BûKLA, f. Bulg. bûkle, water flask. M. Dict. Anghiâs i latcM
tchdi i bûkla 'ta kelélas^ (ch.) la bonne fille apporta le flacon
et elle dansait. / tchâi liniàs i bûkla, te djal panoré8tej[d\m.)
(c) la fille prit le fl. pour aller à l'eau (à la fontaine).
BuKÔ, n. pi. buké. Viscère, entrailles. Tous les organes du
ventre sont parfois appelés bukô. Le peuple a des idées si
vagues sur les organes contenus dans le ventre, qu'il serait
superflu de chercher à savoir, quel est l'organe appelé par
les Tch. bukô. GM. x«pJ((a, est la région de l'estomac et sou-
vent le ventre entier. Skr. b u k k a^ the heart. Perdô sar
hukôy (c) rempli (d'air) comme les entrailles. Niglistétar
Uskere buké, ses entrailles sont sorties. Dinids les andré ko
buké e tchuridsa, il l'a frappé dans les entr. avec le couteau.
Tabarddn AU (n. pr.) mo, mo kalô bukô, (ch. Nom.), mon
Ali, tu as brûlé mon viscère noir. trad. du Tr. j^'y kara
djiyeTy foie noir, jecur. Moghéskoro bukô, le viscère de mon
cœur, terme d'affection. / tchitchdi pashé lénde beshtttar,
dikéla e bukésa tchivdé o bar, (c) la chatte s'assis près d'eux,
elle voit qu'ils jettent la pierre avec les entrailles ; (il s'agit
d'une pierre précieuse, qui a été engloutie par un poisson).
BuKORô, dim. du préc. Mo bukorô dukdla man, mon. p. v.
me fait mal.
BuKÉsKORO, adj. du gén« bukô, au sing. App. aux viscè-
res. Le yek kôrda (xopXi)) bukéskeri, pand me vast, (c) prends
une corde à boyau, lies mes mains.
Bul, voy. vul.
BÙLBUL, f. Cul. pr. aux Nom. Kamavdv ovotid, te dav ti
bûlbul, je viendrai là, (et) je frapperai ton cul. Bul, répété.
BûNA, BÛNOZ, (As.) voy. teU des Tch. Roum. Bas, en bas,
H. Pers. ^ boon, f. basis, root, stem, Pers. bun, fundamen-
— 190 —
tnm, extremum, fini« rei, pcUîn, à pat suff. ieny §eH. pars
inferior, imum rei, locus infimus, finis, extremum. iper*
giadus infimus scalarum — Vul. Bani bûna âjetiri^ Yem
coule (y va) en bas.
BunAri, penAri, (As.) Blanc, voy. pamô.
BuNisTA, m. Fiente, excréments des animaux. 6H* pinfî^,
fiente des bœufs. Sterco di bue et vacca-boana — Sotti. Fr.
Bouse, Bulg. voniyUj v. n. to stink, M. Dict 0 §rMt kkem-^
ghiâs but bunista^ le cheval a chié beaucoup de t Ném^ara^
kliôm buniataj je n'ai pas trouvé du fumier. '
BuNÉLi, f. pi. bunélia. Fourchette — Bulg. vilOj pitchfcrkf
vilitcha, fork. M. Dict An o bunélia tov len ko aalAn, afH
portes les f., mets-les sur la table. Tr. Jb^ tchatdty four--
chette — ^Bchi. Peut-être bunélij est une corr. du 6M. mifoAn.
fourchette.
BcB, H.^ i&ur or tmf, ad j. excellent, n. s. bride^f[rooiii
(Lat. vir) a boon, a blessing. Skr. v a r a, adj. Best, excellent^
H. 1^ burây adj. Large, great, bura kuma^ v. a. Ta enlarge^
to exalt or promate. B.hur, adj. FuU as miich as, as far as^
It is sometimes used in composition without expressing âdf
meaning, unless it is (^' a") as ser &,feur, a ser. b^hut^ koiy.
wronld mean a full kos^ etc. all^ every, siie, bulk^ wliole, up
to. Ta yek pâ^aratt^ shunéla khuyàZj vaizela» o vesh o but^
(c. Nom.) et à minuit^ il entend des cris; le bois entier re^
tentit. Ce mot est répété une autre fois avec les mémi^
paroles, dans ce fameux conte des 40 voleurs. Un Nom.
Zapâri qui connaissait bien sa langue, traduisit ce t^rme
par le Tr. ^jyt butun, w^ hep, Tout — Bchî. A Fexceptio&
de quelques Zapâris, le terme est inconnu à tous. Quelques-
uns, disent que btir, dans ce conte signifie montagne; maii^
ils ont été trompés par vesh forêt Quelquefr-una tra^kttsent
vesh o bur, forêt et montagne.
BùRDJi. J'ai rencontré ce terme dans le conte dît dupent,
voy. Conte N. 5. Dji ko dût tchutchiénde o pâi awXôtar^ ke
burdjiâkoro ko khor, l'eau vînt (arriva) juscp/aux deux ma-
melles, dans la profondeur de l'endroîL ?H. ^Wji jMfjafiy
s. f. (Skr. paryâya,) custom, manner. Place, room. Le
Tcfainghiané qui me raconta ce conte, me dit que frun^'iil»
— 1^1 —
kêm kk^y veut dire, profond ; mais il faut se défier des dé-
liniiioiiâ de gens si ignorants, notamment lorsqu'il s^agit
^e mois vieillis, et dont le sens véritable, a été oublié par
lous« Gomp. aussi H. Pers. L^^ burja, adj. true, accurate^
righU
BuRii, BERÛLi, f. Abeille* H. Xr? boarla^ n. s. À wasp.
^j^ birnee^ t a wasp, a small grain. ^ burr^ f. a wasp.
Avabà bersh o burlid murdéliletar^ cette année les ab. mour**
rurent (sont crevées). 0 burlid kerdé bat momelid^ les ab*
^)nt fait beaucoup de cire. Burliéngoro tan^ endroit (plein)
d'abeilles. BurliéngorOy adj. du gén. 6ur{i aupl. Het. |a>t99i(si;.
BCtrnek, m. Poignée. Pers. si^j-f {burunk, burenk) res
acquisita, reposita, thésaurus — Vul. GM. çoO^^t*, çoOxt* de
liuYjiLJ) (pugnus) ou iciJiTiï, Cor. At. vol. 1. p. 261. Le terme,
qui me paraît Pers. est bien connu partout. Yek bumek lové
dinô les, (c) il lui donna une p. de monnaies. Pvnrâv te dûi
^meka te pies pani, ouvres tes deux poings i)our boire de
l'eau. Ta o rom linâs katdr ko tûmbesj po (iico) yek bûrnek
manghin, (c Nom.) et le Tch. prit des monceaux (de chaque)
une p. des richesses (argent). Liniâs yek bûrnek^ il prit une
p. Drntd^ e puriâ yek bumek polid, (c) il donna à la vieille
une p. de monnaies d'or.
BuRUViVA. Dénatter^ détresser. Bulg. — otvr' «yvam'. To
untie. M. Dict. pron. brivâva^ par les Nom. Brivdds pe bal
(ch. am.) elle a détressé ses cheveux. BurxM te bal, d. tes
ch. Kamabutûv me tchavéskere bal, je d. les ch. de mes
enEants. Oi uryavghids pes, buruvghids pesy (c) elle s'habilla,
elle d. (ses chev.).
Bus, (As.) Paille, voy. ptis.
BusT, f. jrf. biA^id. Broche. H. ^j-i burch,haf m. a (long
slender) spear, a javelin. Dinids les e busHdsa, il l'a frappé
avec la broche. Tult bust, grosse br. Sastriéskeri btist, br.
en fer. O pekô mm biknéna les opté ki bust^ la viande cuite^
(rôtie) ÛA la vendent sur la broche.
BustiAkoro^ adj. du gén. husty au sing. Porteur de bro-
ches^ lancier de l'armée.
But, ind. adj. etadv. Beaucoup, multus, Skr. bahu, adj.
much, many, large, great, H. w^jv^ buhoot, much, many^
— 192 —
buhoa, adj. much^ many. buhootayutyii. f. abundance, plcfiity,
multitude, bahuias^ ind. from^ or by much or many, bahutva,
u^ plurality, muchness. buhooteraj adj. very much. But duk^
beaucoup de douleur. But nasfalôy très malade. But UUchôy
très bon. But tchatchipé, h. de vérité (très-vrai). But kUchés
ti'ès-bien. Ta but mulétary et plusieurs moururent But butid^
b. d'affaires, b. de travail. But lubnid^ plusieurs prostituées.
But méUdé^ très sales. But drcJcéndja^ avec b. de raisins.
But far, ki damia tovdô les, (c) plusieurs fois, on le mit eu
prison.
BuTEDER, comp. de but. Meilleur. Skr. bahutara, adj.
much, many, most. H. bahutera^ adj. very much« Butedér
tàtary meilleur de toi. Cette forme est rare.
Butl6, adj. de but. ?Skr. bah u 1 a, much, many. Quel-
ques Séd. 'seulement, se servent de ce mot; il est rare.
BuHU, (As.) Beaucoup, voy. but. Buhu varsundô khmrom^
j'ai mangé (souffert) une forte pluie. Ce terme est plus près
du Skr. buhu, much, many, que le but des Tch. Roum.
BuTi, put!, bukI, n. f . Affaire, travail. Ângl. business. Skr.
b h ûti, f. Power, dignity, prosperity, success, production,
birth. Pott, vol. 2. p. 403 dit. c Ich rathe lieber auf Hind.
wy-f (Skr. w r i 1 1 i) britti or vritti, f. Livelihood, stipend,
pension, income, estate.» — Campuz, buchi^ f. cosa,f changé
en ch. voy. arattt. Ndnai^mi butiâte^çaL n'est pas de mon tra-
vail=sce n'est pas mon affaire. But butid teréla^ il a beau-
coup d'affaires. Avaklé butiâtar nâna liôm (poui* liniém) but
lové, de ce travail je n'ai pas reçu beaucoup d'argent. Sar
V uvél amari buti^ comment notre affaire se fera-t-elle ?
W6>c va Y^vip? Mi buti latchés ulinitar avekày mon aff. a bien
réussi comme ça. Kolaiésa (Tr. ^Xr* kolaJ) keràv mi buti,
avec facilité, je fais mon travail. Dja tûke ti butidte, (ch.Nom.)
vas-t-en à ton travail. Me butiâke, dans mon travail, et pour
mon travail. Te kerés buti, que tu travailles. Kerdôm mi
buti, (Nom.) j'ai fini mon travail. GM. ixa(M tv^v 3ouXuocv (lou.
On appelle souvent butià, putid, les instioiments des tra-
vailleurs. Par les Nom. le b init. est fortement prononcé.
.4 vakà ka kamés, isi bari butt^ (c) ce que tu désires, est une
grosse affaire. Djan tuménghey tumaré bulidle^ allez-vous en,
— 193 —
à vos affaires. 0 Dakar penélas kôrkoro hàrkûfo, so huit
t astarâVj te kkav me raklés ? (c) le roi disait^ tout seul, (seul
à seul) comment faut-il que je m'y prenne^ (quelle affairé
entreprendre) pour manger (tuer) mon garçon ? 0 Hhtd
dakàf penghids léske, sar kerghiân amkhid bùti^ (c) le tfÀ
de l'Inde de roi Indien) lui dit, comment &s>-tu fait cette
affaire ? ÂJMar ko gav, tapêlôtar o rom pe buttdte^ (c) Thomn
me v|nt au village, ^t tomba (se mit) à son travail. IPerufi
(n> pr.) isds pe butiàJlt^ but shereméla (Tr% Aa. c^j-i^ cherè^
met), la PeruKè était très active dans son travail. Takhidra^
ki buU kamadjân o dot ta o tchavô, (c) demain le père et
l'enfant iront au travail. 0 tchai>ô ghelôtar te kerél buki, {c.
Nom.) l'enfant alla travailler.
BuTiÀK0R0> adj. du gén. btUi, au sing. Qui travaille^ un
travailleur^ Hel. fCXtpYoc, GM. So!iXt\iTi(.
ButurI, dim. de butû Petite affaire. GM. SouX(tC«. 0 Detél
kamkerél amart buturi, (ch.) Dieu fera notre p. alT»
BuzNô) s. m. Bouc. Ce terme me parait dériver de l'H.
Pers.>f 600Z, a he-goat, buzanô^ adj. buznôj caprinus^ Hel.
BuzNf, f. du buznô^ Chèvre^ pi. buznià. Murddliletar ta
i buznid, et les chèvres sont crevées.
BuzNORÔ, dim. de buznô. Chevreau.
BuzîN, (As.) Chèvre, voy. buznô, buzos.
Bùzos, m. Bouc. H. Pers. jî booz^ s. m. A he-goat Caper
hircus — ^Pukkhto. buz, vuz, m. A he-goat» Bellew's Dict.
1867. Pers. buzdil (having a heart like a goat) a coWard.
— Vul.
BuzANÔ, adj. de bûzos. H»>f booz, la même forme que
buznô; il est toujours adj. Buzanô mas, viande, chair du
bouc^ GM. Kfixç Tpsyiiaiov.
BuziA, au pi. Glace, TOyoç. Tr. jj-f buz, glace— Bchi, Les
Grecs emploient souvent le même mot, |i.irooCi. Peliôm ghe-
liôm teldl ko buzid, (ch.) je suis tombé-.(el) j'allais (je m'en*»
fonçais) sous la glace.
19
— 194 —
D
D se change en tj àad, dot, père. Dap, tap, coup. Dakàr^
takàr^ roi
Dahà, adv. Encore, voy. po. Tr. ^^^ dakhy^ vulg. L^^
daha^ encore — Bchi. Les Tch. Ncnn. remploient pour for«
tner le comparatil, comme les Tch. Chr. le GM. inè, n^. HeL
irXiov. Dahd iati^éSy mieux. Dahà khurdéj plils petit. Dakd
pashéj plus près, voy. pu.
Dkh DÉi, f. Mère. H. ^^^ ^ dadee^ f. patemal grand mother.
^LJ ta^ee^s. f. An aunt, paternal uncle's Wife, father'« eldef
brother's wife. H. Pers. ^'^ da.ee, A milk nurse, a mîd-
%ife. l^^ dueyay f. A mother^ the stand that children run to,
in playing hide and seek. D&ketip^yXn, sœur de la m. ma-
terna soror. E ddfcoro praly le frère de la m. matemùs frater.
Léngheri dài muUtary leur m. mourut. Tâpiliom, mi dâi td-
piliom;vastoréndar tdpiliom, (ch. am.) je suis brûlé, ma mère
|e suis brulé,(à cause) des petites mains je suis brûlé. 0 tchavô
nashavghids pi daiâ, ta sdr' o divés rotéla^ Tenfant a perdu
^ m. et toute la journée (S>ii(&ipav) il pleure. Te khel H ddi^
que ta mère mange. Ka shundé o tchavé i sbôruj (Bulg. svi-
ria) ghelétaTj pende les pedake, (c. Nom.) dès que les enfants
entendirent la voix, ils allèrent (et) le dirent à leur m. Mi
dài marghids matij (c) ma m. m'a frappé. / ddi penghids^
mo raklôf so kerés? [dj la m. dit, mon enfant, que fâis-tu?
Léskeri dâi penffhids, astdr tes, (c) sa m. dit, prends-le. Pan-
ghidSy pe dâtar tchoryàl^ (c) il dit, à Pinsu de sa m.
DAioBi, f. dim. de ddiy Petite-mère. OM. (tatv(TCot, pwMftx^a.
•fr. v>^*^' anadjykj p. mère — Bchi. On entend souvent ce
mot, dans la boucbe des enfants. On te rencontre aussi très
^ouyent dans les chansons.
Dàkoro, adj. du gén. dâi, au sing. Maternel. 0 ddkaro pral^
le frère de la mèlres=Foncle.
Dakar, dakhàr, takàr, takhâr, tàghâr. Roi. Sultan/
terme inconnu aux Tch. As. qui se servent du Tr. Fers.
-padichah^ monarque — Bchi. Pers. tadj corona, diadema
^nsgi)iïB,j''^l^' (tadjdar) coronam gestans, rex— This word
— 195 —
has a close ressemblance to the Armen. word for king,
takavôr, derived from tofc, crown — Hamlin. comp. jlKs^
khatkiar^ re, rex. Gaz Ling. Pers. Skr. tchakravat
adj. Ciroular, being in a ring or a circle^ wheeled, an
emperor. Le Pers. tadjdavy et ce mot, ont tous les deux, la
signification de rond, discus» et couronne — porteur de la
couronne. Skr« t'h a k k u r a, m. An idol, a deity, an object
of révérence or worship — in Hind. fhakur, the divinity, an
idol, a \ord^ master, chief (among the Rajputs) Pott, vol. 2,
p. 306. 0 dakâr avéla^ le Sultan vient. Amatô dakàr, notre
S. Ta niglistôtar o Dakâr andré ko vesh, (c) et le roi sortit
dans la forêt. Ta o dakâr penghids, tu, kan isân ? (c) et le
roi dit, toi, qui es-tu ? Penélas o Hind dakhdr^ me, raklés
nâna terdva, (c) le r. de l'Inde dit, moi, je n'ai pas de gar*
çon. Ta êhunéla o dakâr ydcpdaharatt, (c) et le roi enten*
dit à minuit 0 dakâr penghids^ avakà, kUcM kdnô isi, (c)
le roi dit^ celui-ci, est un bon musicien. Léskeri gadji, gh^
Utar ko dakaréskoro raklôy (c) son épouse alla chez le garçon
du roi. Les Tch. en parlant du Sultan» l'appellent dakâr^
mais dans leurs contes, le terme a la signif. de roi, pomlitâc.
Dakajunô, ad|. de dakâr. App. au Sultan, royal. Dakarorr
nétchifUkià {Tr. tchiftlik, mîétairie — ^Bchi), les fermes du
S. Dakarané rezâ, les vignes du S. Dakarané manûsh, les
hommes du S., les employés au palais. Dakarané tchavé^
les enfants du S. Dakarané drom^ chemin royal. Alôt/ar o
dakaranô raklô te dikM pe gadjiâ^ {c) Penfant du roi vint
voir sa femme. Tazghiâ(s) (6M. véS^m^ poromettere— S(»n.) la
i raidi lové dakarané, te del la, {c) la fille lui (à elle) a pror
mis de donner des monnaies royalesss^orte somme.
DAKARNi, f. dakar(a)nt. f. du préc. Femme du Sultan, reine.
E dakamiâkere tchavé, (c) les enfants de la reine. / gràmi
isds kabn{, ta léskeri gadji i dakami isàê kaimt, (c) la jument
était grosse, et son épouse (aussi) la rdne, était grosse. Doh-
kami gadji, reine. Yek isipami, ist amari dakami, {c) YxuHe
est blanche, elle est notre reine. / dakamt e panghé tehi^
tchâke penghids, (c) la reine dit à la chatte boiteuse.
Dakaréskoro^ a4i* du gén. dakâr, au sing. Royal. Me kt^
djâv ki dakaréskeri Snignia^ (c) moi, j'irai au bain royal* l£r
— -196 —
kamtdv e dakaréskeri raklid^ moi, je prendrai (en mar.) la
fitle du roi. Dakaréskoro raklô, (c) garçon du roi.
Dakarutnô, adj. de dakâr. Royal. 0 dakâr khuynzgkiâ^
e tckayféskere dadés, léskere praléti ta kerghid{8) (eti s^nén
pupulénghere dakarutné, (c) le roi appela le père de l'enfant^
ses frères, et il les fît tous, des ofBciers royaux. Puputéti--
goto, qui pcole des plumes (GM. icoutvouXov-oe, penne matte —
Som.); nom donné aux grands dignitaires de la cour du
Sultan, qui anc. portaient des plumes sur leur turban. Q&
terme se rencontre souvent dans leors contes.
Dakakicanô, adj. de dakàr. Royah T anés dûi stronmie^
Hel. 9Tp(0(A.vY}) dakaricatïé, ta te sams aménghe, (c) apporter
deux lits royaux, pour que nous dormions. Sar ftJKvél adjdi
shukdr làtoTy ta sar te Id e dctkcuricanés^ raklé» ? (c) comment
devenir encore plus belle qu'elle, et comment pr^adre(pour
mari) le garçon du roi ? Dans ce conte, it s'agit de deux
iilles, amoureuses du garçon du roi.
Dakarieé, m. n. abstr. de dakàr. Royaume. O dakdr ka
shunghiâSy daràmlatar, pe godidsa penghids^ ai (pour ai)
kanmbârion [kamabdrio(9fe)n(a)\ kamut^l yek bixrâ dakaribé,
(c) le roi en (r)entendant eut peur, et dit, dans sa pensée, ils
agrandiront, un grand royaume adviendra.
Dakkhiàva, voy. dukkhidva.
Dàle, f. Mère, voy. dàle. On ne rencontre ce nom que
^ous cette forme. Le ta mànghe, dâle^ mdrhghe rovnniy tûke
bf^ri, (ch. am. des Zap.) prends-la pour moi, ô mère, (elle
sera) à moi épouse, à toi belle-fîUe. So dikis ddlef (id.) que
regaràes-tu ô mère. Il est fort vieux, et ne s'entend que dans
quelques chansons des Nom.
Dai.us borI, cor. de telis bori, q. v.
DamIa, n. f. Prison. H. Pers. ^t^ dam m. a net, a snare.
Tr.P, ^'^ dam, piège, filet, lacet. — ^Bchi. On appelle dam»
aussi, un enclos, pour y enfermer des animaux, ddm^ toit.
Damia^ n'est connu que des Nom. E yekéskoro tclwidé o
sherô ta e trinéiii tovdé len ki damia, (c) ils ont coupé la tête
de l'un, et les trois, ils les ont mis en prison. Kamtovén
amén andré ki damia^ (ch.) ils nous mettront dans la pri-*
son, Kerdân kadaid buti^ ta tchivdé tut andré ki damia^ (ch.)
tu as fjsdt cette affaire, et on t'a jeté dans la pr.
— 197 —
DamiAkoro, adj. du gén. damia^ au sing. Prisonnier.
Dant, m. Dent. Skr. danta, A toolh, the peak of a moun-
ain. Ivory, elephant's tooth. dantin, adj. Toothed, tusked,
an éléphant. H. w^l'> dant^ a tooth» ^^^ dantee, the tooth
of a saw, or other instrument. Dund, dens. Honig. vol. 2.
p. 388. Hel. i*!(où;. vieux Al. zant, zand, zan^ Lat. dens, Bopp,
GL Skr. Penghids i tchitchâi, te dant isi dur, kamaperavés
o bar, (c) dit la chatte, tes dents sont longues, tu feras tom-
ber la pierre. Panghé-^nténgorOy qui a les dents cassées.
Kalé danty d. noires. Nâna terila dant pe môstej te tchamu--
kerél, il n'a pas de dents dans sa bouche, pour mâcher.
Manushéskere dant, haricots — lit. les d. de l'homme ; en
usage chez les Nom. de la haute Bulgarie, voy. aussi paU
valénghere. Pela o dant léskoro, sa dent est tombée.
DantAva, V. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, dantô. Mordre. Forme
rare, voy. Dantéldva, Je l'ai entendu une fois d'un Séd. des
environs d'Andrinople. Ta o djukél danghids les, et le
chien le mordit.
BantélAva, Mordre. Ge v. doit être classé avec les v. de
la 2 Gl. 4 Gonj. Il est irrégulier dans la forme de son part,
et de son Aor.; au lieu de dantelinô,\e part, est (ianteZ(id,rAor.,
dantelghiôm. DanteUla i ritchinij l'ours mord. Dantelghids
man o tchukél, le chien m'a mordu. Kamdantelàv tut, je te
mordrai. Danteldô iei o manrô^ le pain est mordu. Daniel"
ghiôm les, je Tai mordu.
Dantilipé, n. abstr. du v. dantelàva. Morsure.
DantarAva, v. caus. 1 Gl. 5 Gonj. part, dantardô. Khurdi
maki ka danter^2a, petite mouche qui mord^=cousin. v.rare.
Dent^entoum,(As.) Dent. Skr. d a n t i n,toothed,voy .Danf.
Dap, voy. tap.
Dar, voy. vuddr. Porte. Teréla dûi dar, il a deux portes,
terme rare, pr. à quelques Nom.
Dar, n. f. pi. dard. Frayeur, peur. H. j'^^ dar^ s. m. fear,
durafio, adj. terrible, d'urana, v. a. To frighten, d'urauma^
y. a. To frighten, adj. frightful, terrifying, tremendous. Di-
nids, pe daràtar, pe rakliâ leste, (c) à cause de sa frayeur
il lui donna sa fille (en mariage). Ta lias o lil o veziriSy pe
dardtar khenghids pes^ (c) et le vizir prit (reçut) la lettre et
— 198 —
à cause de sa fr. il déchargea sur lui-même. Lisdrâla pe
darâtar, il tremble de sa fr. Pe dardtar^ nâfM naskêl^ il
craint de partir. / rakli katàr ki dar^ tchinghUitaTy (c) la
fille à cause de sa fr., fut coupée (tomba en défaillance).
IJm la i dar, (c) la fr. la saisit. Ta ôi pe dardtar^ tovghià^
po raklô angldl^ (c) et elle à cause de sa fr« mit son garçon
par devant.
Daràva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, daranô. Craindre^
Skr. d r I, To tear, to rend, to divide, ot pull io pieœs, to
fear, to dread^ d âru n'a, adj. horrible, terrifick, fiigfatfol»
feariful, dara, fear, terror. H. d'à m'a, v. n. tofear. Yattt
Introd. p. 208. Campuz, damnar, a. turbar, darahi>, m. pasma
Av (pour ov) kam&M te $ovél Idsa, eo te kerél^ dardtoM^ {c)
il désirait (voulait) dormir avec elle, que £aire ? il avait
peur. E pakéêke penghids^ sôttar nân^ avés andré ki Uêef?
0 pakô penghids, nie, te avdva andré dordua, (c) il disait m
crasseux, pourquoi ne vlens-tu pas dans le trou? le cnsBeat
dit, moi, je crains d'(y) entrer. Tte, ma dar^ (c) ne crains
point. Nâna dardla yakdtar, il ne craint pas (de) rœil»
(rensorcellement). Me avakléndar nâna dardva, |e n'ai pas
peur de ça;ssce8 choses. 0 grast but daréla^ le cbeval a
beaucoup de peur (ombrageux). Dardva te na dantetêl mon,
je crains quHl ne me morde. Dardva katàr ko mussdSy j'ai
peur du rat. Katdr ko tchor néna darâtas, (c) il Bravait pas
peur des voleurs. 0 dos pengkids^ me dardiio, ndneutti harér
va asavki huHj (c) le Bulgare dit, moi, je o^ns, je ne peux
pas faire une pareille affaire. Dardias te djal^ (c) il atait
peur d'(y)aller.
Darakô, part, du v. dardva. Peureux, timide. Danmâùân,
tu es timide. Daranê améndar isâs o tckar^ les vofeurs
étaient plus tim. que nous.
DARAVÀVAy V. caus. du V. dardvoy 1 Cl. 2 Conj. paît, dar
ravdô. Faire peur^ effrayer. 6M. ^€cp(C«i». l>aratiél mtm^ (ça)
me fait peur. GM. (xè tf^âJ^tu Daravâv iuty je te fais peur.
Daravghidn man, tu m'as intimidé. Penghids, te dimmél
mon, (c) il a dit pour m'intimider. Durély daravéla o djiÊr
klés^ (c) de loin^ il intimide le chien. Ma darâv e tefcanéii
n'intimides pas les enfants.
— 199 —
Dàrânioyava, V. pass. daranô^uvdva, part. dardni(n{}lo.
Etre effrayé. Ge v. le plus souvent a la signif. du v. prim .
daréva, avoir peur. But daràniliomi j'ai une grande peur.
Ov dardnilotary ta nashtô, il eut peur, et partit. Daràniletary
ia penénas, pinravéno vudarày{c) ils se sont effr. et disaient
Duvrez les portes. / rakU darâmli,peU,9uttÛarf (c) la fille a
eu peur elle se coucha, elle s^endormit hds andré ki bdgnia
f> veziris^ (Tr. jijj vezir) ka shunghids^ dardnilotar, (c) dans
le bain, était {se trouvait) le vieir, dès qu'il entendit, il a eu
peur* / romni dardnilitar ufkinûar {tùckhini) nashti^ (c) la
femme s'effr. (et) elle se leva (et) partit
DarâV) DARfv, s. m. Grenade, Skr. d à r a v a^ adj. Wooden,
tnade of wood, d à r u, wood, timber tree, dru, arbor —
Zend d r V a é n â, adj. (von dru,) venant d'un arbre, ligneus.
V.Sade. Brockh. p. 371. H. ç\^ dafimy s. m. À pomegra-*
nate, (Punica Granatum), As. Res» vol. 2. p. 139. Hel. ^po^,
^(Uc, voy. d^iruoH. Atfokd berêh but darivâ ulinitar, cette
année les grenades ont été abondantes. 0 po (GM. loth) latché
darivdj uoéna ki Smimi, les meilleures gr. croissent (ylvov^
xw) à Smyrne.
DaravIn, f. Grenadier. SutU daravind, gr. aigres.
DuRUVïi, f. Fifre. Tr. %.tOj^ (fiC(iufc,fifre~Bchi, voy. (iardt;,
grenade: àd|.Tch. duruv{a)l6y duruv{a)U, f. (Skr. dru, arbor)
iaii de bms, ligneus. AnUméêhoro tcJuivâ, keUla duruvli^
ren£ant d'Antoine, joue du fifre. André ki êiménia (Tr. du-
idân) keléUx i duru/oUj dans les tavernes il joue du f. Uryésa
MHnô gadorô^ ta penés ka terdva balvalid^ ta na dikésa te
pinri^ ka isisar duruvlià (ch. am.) tu mets une chemisette
fine, et tu dis que J'ai de l'air (plur,) (GM. Ixu dUp«, avoir
des attraits) et tu ne vois pas tes pieds, qui sont comme des
fifres, voy. dardv.
DuRUVLiÂKORO, adj. du gén. dnnwli, au sing. Joueur du
fifre. NicMa o duruvlidkoro, Nicolas le j. du fifre.
Das, m. Bulgare, voy. p. 25. au pi. Daahdi, Daskd, Dasâ.
AàÇ, ÏKxiii, habitant de la Dacie. Amtx^ç, Dacicus, H. ^1^
das, s, m. A maie skve. T astarghids.e Dosés (ace.) tapush-
Uàs e DaséSy (c) et il saisi le B. et il demanda le B. Andô les
YaJûvdte^ e Dasésa, (c) (prou, quelquefois Dasdsa) Us l'ame^
--200 —
nèi'ent à Yàlova (vil. au bord de la mer de Marmara) aVec
le B. Plus. Nom. Mus. appellent Dos non seulement les B.
mais aussi les Valaques, les Russes^ et quelquefois les Grecs.
Dikéla k^cUôtar yek Das^ (c) il voit qu'un B. est venu. Ta
penghids o dakdr e Daséêke^ (c) et le roi dit au B.
Dasanô, adj. de Dos. Dasanô gav, village Bulgare.
DasnI, DAs(A)Ni. Femme Bulgare.
DASNioRi, dim. du dasni^ Jeune femme B.
Dasorô, dim. du DaSy jeune B. GM. Bo\à\yxfâiu.
Dasiganô, adj. du DaSy App. aux Bulgares, BouXYoeptx<$. Da-
sicayii tchip, langue B. Dasicanés, (adv.) à la manière des
B. DMicanés vrakerés ? parles-tu B.? Katar ko dasikané,
(c) des B.^ inh toùc Boo^Y^pou;; Tadj. pour le subst.
Daséskoro^ adj. du gén. Das, au sing. Tchindé lénghere
sheré ta e Dasénghere (plur.) sarànta djené, (ch.) ils cou-
pèrent leur tète, et quarante personnes Bulg.
Dat, dad, m. Père. Skr. ta ta, adj. Vénérable, révérend,
respectable, n. m. A father, tàtagu, adj. Vénérable. H.
vi^^' tot, s. m. father. Hot, Mrarm, et '^'^ dMa^ s. m. Pater-
nal grand father, elder brother, dadee^ paternal grand mo«
ther, Pukkhto, dddd^ ind. a term of affectionate address,
to a father or elder brother, dear father, dear brother.
Bellew's Dict. 1867. Bulg. diedo, wife's father, M. Dict Tôt,
père. Vail. p. 481. Tr. dot, oncle maternel, \^\^ dâdd, s.
p. bonne d'enfants — Bchi. Slav. died' icàicroç, T^Traç, Oec.
Vol. 2. p. 116. eXdiâdia, id. So atchésa ddde? (voc.) kamor
murdarén amén o gadjé, (ch. Nom.) pourquoi restes-tu ô
père ? les étrangers nous assassineront. 0 dat ta i ddî, (c)
le p. et la mère. Takhiâra ràno , o raklô ghelô pe dadihte,
(c) le lendemain de bonne heure, le garçon alla chez son
p. r* 0 trin pral pe dadésa, (c) et les trois frères avec leur
p. Ddde de man to kalpdkiy (Tr. kalpâk) te kelàv^ (ch.) 6 p.
donnes-moi ton bonnet à jouer. Sar isânas tu, isâs mo dJat
o Alefôdas, (n. pr.) (ch. Nom.) comme tu étais, était aussi
mon p. Alcfôdas=du môme rang. Te ghédav manghinj te
djav me dadéste ta mi didte, (pour daidte) (ch. Nom.) à ra-
masser des richesses, et (ensuite) aller chez mon p. et chez
ma mère. Léskoro dad beshéla amaré gavéste^ son p. est
— 2(M ~
usis (demeure) dans notre village, Atchilôlar sari i ratt pe
dadéaa^ il resta toute la uuît avec son père. MuiMw mo dad,
mon p, est mort Duléoela (GM. i^nXstitt) pe dadésk\ elle
travaille pour son p« / rakli ruvnitar pe dadéskej pe pra-
liskCj (c) la fille pleura pour son p., pour son frère. Ptish*
lias léskoro d€i(,tchinghiân lâkori kori'? (c) son p. demanda,
as-*tu coupé son cou? Na terés daid dadés^ Na teràvOj (c)
n'a&-tu pas (une) mère (un) p.? (rép.) je n'en ai pas. E tchar^
diâkoro dot ta e yaoér e rakUéngoro daty (c) le p. de la belle
et les p. des autres filles. Lias dadéakoro khandôy (c) il prit
l'épéé du p^ssaépée paternelle.
Dador6, dim. de dot. Tr. <J^^^ babcufjik. GM. icarspèmiK.
Amdn (Tr. J^\ dmàn) mi daiorij aman mo dadorô^ (c) de
grâce ma mère, de grâce mon p. Nàna manga' (pour man-
gàoa'-^nangd{v)a''^mangâ') dadorôj te djav me temoréste, (ch.
Nom.) je ne veux pas ô p. aller chez mon peuple, (chez les
miens).
Dàdo, (as.) Mère, voy. dâi.
Dàva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part dinô. Donner. Skr. dà,
To give, to présent, d ft k a^ m. A donnor, one who makes
présents, especially to Brahmans — Dare — ^Wg. H. M-i^ dena
V. a To give, to grant, to yield. ^ ^^ den len, s. m. (pro-
perly dena and lena). Pecuniary transactions upon interest
debts and crédits. Tr. alish verishy commerce, négoce — Bchi.
GML XDi}^oSa9{«. Zend, dd^ dare, V. Sade. Broeckh. p. 368. ddta
datus, creatus, positus, id. p. 369. Skr, d ft n a, a gift. a do-
nation, d à n u, a giver, a donor. Hel. id^^i, Lat. dare, Slav.
dayûy dayâmSy donation. Ce v. a pi. significations, t Donner. »
O manûsh penghids, dav Ut, de man yek lovô te dav la, (c)
l'homme dit je la donne, (je la vends), donnes-^moi une mon-
naie, (piastre) et je la donne. Den yek s€amn{y donnez un
tabouret (GM. ^a|iivi(ov)). Den lové^ donnez des monnaies=
payez. jDo les aka/vkà tovél^ (c) donnes-lui cette hache. Do
les o lùsià te djal péske, (c) donnes-lui les bourses qu'il s'en
aille, do imper, pour de, voy. lAva. Tu^nâna dinar, man^
(Nom.) tu ne m'as pas donné. Kaddva, kamddva^ kamadàvay
Fut. / EUf (n. pr.) diniâs les mdnde, (c) Elif me l'a donné.
Ta dinids les ko dakdr, (c) et il le doima au roi. Ta ôi nàna
20
— 202 —
diniàs pesy ko vast, (c) et elle ne se donna pas, à (leurs) mains*
Den trin poliâ ko kaliardô, (c) donnez trois 'pièces d'or au
café* De man ti tchentj (c) donnes-moi ta boucle. Te dav la
ko dakaréskoro raklô. (c) que je la donne (vende) au garçon
du roi. Diniom les desh pardidy (banliâ) V aliôm^ (c) je lui ai
donné dix bourses, et je suis venu. I rakltpenghids;me,nâna
dav les tûte, (c) la fille dit ; moi, je ne te le donne pas. Z)t-
niâs la ta yek bûmek poliâ, (c) il lui (à elle) donna et une
poignée de monnaies d'or. Ko pandj divés, délas les^po (GM.
Hel. i-Kh) besh lové, (c) chaque cinq jours, il lui donnait cinq
monnaies. 0 dakdr pushlids, so kamés te dav tut? (c) le roi
demanda, que veux-tu que je te dgnne ? « Se mettre en co-
lère, être fâché • — Dinô isimdndja, il est fâché avec moi=
contre moi. Dinids pes lâsa, (c) il querella avec elle (s'est
brouillé), t Prendre. » Dinids la i dâi pi raklid, ta tchumir
dinids la, (c) la mère prit sa fille, et la baisa (après une lon-
gue absence). « Tomber. » Kôrkoro isds o raklôy ta dinids
pes ki phuvy (c) le garçon était seul, et il tomba par terre.
Sanni kukkudt dinids, une grêle fine est tombée. Ki tchidini
de, tombes sur(ton)genou. Hel. YovuwtTiw.* Frapper, se battre.»
Diné pes p dûi pral, les deux frères se sont battus. Avakà
manûsh dinids tchuridsa pe prdles, cet homme a frappé
avec le couteau son frère. Ta e donén dinô len^ et les deux
il les a frappé (blessé). Kdsa dtnidn tut? avec qui t'-es-tu
battu ? Ta djin abor dénas pes, (c) et tant ils se querellent.
Dinô les pudinésa, il Fa fr. avec le fusil. Niglistô, ghelô ko
dvi, (Tr. j' av) te del tchiriklén, (c) il sortit, alla à lâchasse,
pour tuer des oiseaux. Sôstar dinidn man ? (c) pourquoi m'as-
tu frappé ? Ta dinids andré lénde, (c) et il frappa au milieu
d'eux, (inter eos). Ghelô pashé lénde, ta penghiâs so déna
tumén ? (c) il alla auprès d'eux, et dit poxu*quoi vous battez-
vous? Kon delà o vuddr? qui frappe à la porte? « Mettre,
placer. » Ta sar ka lignas o gonô, te del les pe duméste, (c.
Nom.) et dès qu'il (comme qu'il) prit le sac, pour le mettre
sur son dos. Ta dinâs pe pralpe duméste, ta andâs les pashé
pe gavéste, aratti, (id.) et il mit son frère sur son dos, et il
l'apporta près de son village, pendant la nuit, t Entrer » Te
dav andré, pour que j'entre. Pinravghiôm o vudàr, ta di--
— 203 —
niém andré, j'ai ouvert la porte, et je suis entré dedans.
Ordin. on dit, djav andré. t Couper, mettre à mort. » Djan,
denléskeri koriy (c) allez, coupez son cou, (gorge). Taghe--
létar te den léskeri korij (c) et ils allèrent couper son cou.
Den e kaléskeri kori, (c) coupez le cou du nègre. To desh-u--
yek divés t'avâva, den mi kori, (c) si je viens en 11 jours,
coupez mon cou. « Pleuvoir.» Délay ta kamkerél but tchik^
il pleut, et il fera beaucoup de lx)ue. Kamadél ko kendis,
(Tr. ^^1 ikindi) il pleuvra dans l'après midi. Comp. Skr.
u n d. To wet, to moisten, to be or become wet, u d a, water.
« Verser. » Aspa diné me yakd, (ch. Nom.) mes yeux versè-
rent des larmes. • Souffler.» Delà odûkhos, le vent souffle.
« Parler.» Kdnek djenô andrâl ndna delà, (c) (aucune) per-
sonne ne parle du dedans. Ta ôi nâna délas andrdl^ (c) et
elle ne parlait pas du dedans. Par quelques Nom. la 3 pers.
de FAor. dinàs, est prononcé dos. O kivrô donén bakritchén
dos, ta yek bov mandé das, sardnda mètra (ptéTpa) mol daSy
ta sardnta paria paniali das, (paroles tirées d'un conte Nom.
où on décrit les préparatifs d'une noce) le parrain donna
deux agneaux, et il donna une fournée de pain, il donna
quarante mesures de vin, et quarante ocques de raki.
DiniarAva, V. caus. 1 Cl. 4 Conj. part, diniardo, {dinô,.
part, du V. dâva). Faire donner, f. couper. Ov diniarghids
léskeri kori, (c) il fit couper son cou. On a vu à Fart, dâva^
que ce v. signifie souvent, couper.
DAvAm, n. m. Cheval, animal. Tr. jî^ rfftmwKr, s. Animaux
domestiques, bestiaux, bêtes de somme — ^Bchi. T uklids e
davariên, montons les chevaux. Ta ur^ghini ghclitar, ta di-
xms o desh kisies Iwé ta d^mén davarién^ (c. Nom.) et elle se
leva, alla, et donna les dix bourses dé monnaies et deux
chevaux. Terme pr. aux Nom.
DekAfti, f. Grande lime des forg. Nom.
DeNILÔ, DINILÔ, DILINÔ, adj. FoU. GM. liùkhçy Çoupliç, waXa-
€6;. Pazzo, goffo— Som. Skr. d î, To waste, to decay. dîna,
poor, distressed, frîghtened, timid — Perturbatus, tristis,
Bopp, Glos. Skr. — Tr. J^ deli, adj. Fou, insensé, extrava-
gant, deliyâne, adv. Comme un fou, en fou, témiérairement^
--*Bchi. Ce terme pourrait être aussi le part, du v. diniovavct
— 204 —
part. ihïi(niflo, être frappé, (par DienX s^Ion les idées do
peuple de la Turquie, — insensé. Campuz, dmiUa, f. Uî, tontov
tonta, igiKH^nte. Méya mina djanàva, sar dmilô jmrdro, (c)
moi aussi je ne sais pas^ je marche comme un fou. Làkoro ^
gadjô sar denilô uUnôtar^ (c) son mari derint comme un f.
•S6 kamkerâs avcdclé denilémi ? que foons-nous a^ec oe t ?
Dinffâ te imn^ kapandà9r tuf, si tu es t je te fier». DmUt
romniy femme f. Dmilô tchavôy enfant f. / dmtlt mHmu kêri^
(c. N(mi.) la foUe n'est pas dans la maison. Sar denUô uK^
tïôtar e rakliàke, il derint comme f. (d'amour) pour la fiDe^
Lukoro gadjé ka dikliàs la, sar dmilô ulmôtar, (c) son mari
qui la vit, devint comme un f . 0 tekavô e tehàke deuHé isiy,
{ch. Nom.) Tenfant est f. pour la fille. So r^htis diUnéym
^voc.)? pourquoi pleures-tu d imbecille?
DenIliovava, V. pass. denifd-^nvdvo, part. dem1i(m}lm. De»
venir fou. GM. TptUot£vo(ftai, impazztie — Sowl DenUiovav
i'ike, (ch. am.) je deviens fou (d'anMwr/ pour toi. Dikliâ» la
Idkaro gadjô wtamûif ta deniktotoTy (c) son mari la vit vis-A-
vis^ et devint f.
Denilipé, n. abstr. de Fadj. denffô^ Folie. Demlipé terésa^
tu as de la f. L'aliénation mentale est extr. rare chez les Tch-
Def^ (As.) Fil» voy . tav. H. This letter (b) in the raiddle or
end of a word, is often changed into ^ /> or ^ vav^ as ^^jLT
taf, for v^lï tah.
DevryÂl, devruAl» darAv, f. Mer. H. Pers. ^j^ dwrya^
m. The sea, a river, the waters — Pers. tferya, coll. itaryofr,
mare, flumen magnum, et gen^ flumen. Pukkhto, daryéh.
m. River, sea, daryahi^ adj. aquatic, of the sea. — Bellew'»
Dict. 1867. Deryà est bien connu par tous les gens du pays
qui parlent la langue Tr. derta, s. p. grand fleuve^ mer. de»
riahi, adj. Tr. maritime, dé mer — Bchi. De ce dernier terme
dérive prob. le Tch. devryàL Barx devryàlj grande m. Ce
terme est rare dans la bouche des Tch. qui ne voyagent
presque jamais par mer. Nikavghiâs la avri katàr ki devrifél^
(c) il la fît sortir de la mer.
Devryalàkoro, deryavâkoro, adj. du gén. devryàlj de^
ryâv, au sing. Marin, talâ^eioç. Devryalàkoro manùsh^ùm^
me de m. Denryalàkoro pani\ eau de m. Naklôtar yek de-
vryalàkùro, un marin passa, \par là)«
— 206 —
Deryavàroro Piimô. Ce qui marche en mer, navire, em«
barcation. Terme usité par les Tch. des bords du Danube.
jwrcW, port, du v. pirâva, marcher, voy. berô.
Deryavàkere lalàska, lit. les parties génitales de la mer,
coquilles, conques, usité par les Tch. du Danube.
Deryavàkoro panohiardô, m. Crabe, écrevisse de mer.
On trouvera à l'art, panghiardô^ que ce terme s applique
aussi à la charrue par les Nom. Pour éviter la conf. on ajoute
ladj. deryavâkorOy voy. karavidini.
DeryavAkeri ASTARDf, f. L'échelle de la mer. Prop. aux
Tch. du Danube* Attardi, est le part. f. ^astaréva^ tenir,
prendre.
Desh, Dix, voy. les Nombres, p. 75.
Destô, m. Manche. H. Pers. ^^^ dusÙJty s. m. A. handle,
a pestle, (w^^ ditM^ hand, cubit). Panghôtar e farkydkaro
destôy le m.delafaulx se bri<a. Pangôiar e toveréskoro destô^
le m. de la hache se brisa; terme rare.
Devél, m. Dieu, ciel. Skr. d e v a, m. A deity,a god, a king
in poetical language, d a i v a, adj. of, or relatîng lo divinity
or a deity, divine, celestial — Zend, daéva^ m. mauvais génie.
V. Sade. Brœckh, p. 367. H. ji^ 1^^ dew, dewa^ God. Hel.
Si(K, ecbc, Deus, etc. H. du,ee, s. m. The deity, du,ee tnara,
adj. Struck by the deity, accursed, débee f. (Skr. devi).
Thehindoo goddess. Jj£^ deuml^ m. (dewâlaya) A temple
where idols are worshipped, a temple, a pagoda. Campuz^»
IM)elj m. Dio6. Pouqueville 6e trompe en disant : t Ils n'ont
dans les ghiftas (?) (qui est leur idiome particulier) aucun
terme propre pour exprimer le nom de Dieu. Voy. de la
Grèce, vol. 1. p. 364. Penghids lénglie o raklô, iUchén Dev^
lésa, 61 pende, dja Devlésa^ (c) legarçon leur dit, restez avec
Dieu, et ils dirent, (répondirent) vas avec Dieu. Dinid{s) len
o Devél yek tchavés, (c) Dieu leur donna un enfant. E Devlé^
skaro lavésa^ me rakléske^ tutnaré penid kamdma, (c) avec
la parole (bénédiction) de Dieu, je veux votre sœur, pour
(épouse de) mon garçon. Ta dardlas katdr ko Devél^ et il
craignait D. {iiA th^ etdv, Tr. allahddn, (abl.) de D. Atch
DevléMj restes^tu avec Dieu. Salut, très com. parmi tous
les Tch. AngUU to Devél^ en présence de Dieu. Dja Devlésa,
— 206 —
vas avec D. Salut, aux pers. partant. Dêvla mo, (voc.) 6 mom
D. Te djas to phurô Devél, te keràs: ducL, (Nom.) (Tr. Lc3
dou'a) allons au vieux Dieu pour (lui) faire des prières» Ué-
pithète, vieux, est très souvent donné à Dieu par les Zapâ—
ris. « Ciel » O devél teréla but tckerghenià œkakhià ratt, le
ciel a beaucoup d'astres cette nuit. Te isas^ o Devél shuzô^
si le ciel était pur (serein). Ta tdkoro mùi opré ko devély (c)-
et sa figure sur (vers) le ciel. Ka dikêsas man- f asâsaSy. as/î-
nas 0 tclierghenid opré ko devél, (ch.) lorsque tu me regar^
dais, et tu riais, les astres riaient dans ïe ciel. Loshâni&vel o»
devél, V asul i pkuv (ch. am.) le ciel se* réjouit, et ïa terre-
rit. t Dos » Devlésa sov, dors sur ^vec) ton dos. NânasU
sovdva opré me devtéste^ je n'ai pas pu dormir sur mon dos..
Peliôm opré me dehléste, je suis tombé sur moa dos. S^..
connue des Nom. niais plus en usage parmri les Séd..
Devlorô, dim. de Devél. Petit Bie{ty=DevéL Te moUsa^-
TU8 e baré Devlorés, -(ch.) à prier ïe grand Dieu. Penghiâst
atchén Devlésa. djan Devlorésa^ {c) il dit: restez, avec Dieu,,
allez avec le p. Dieu. pi. pr. aux Nom.
Del, (Nom.) de(v)él, del, rare chez les. Sêd, Bien qu'ils re-
jettent le V comme les Nom. pourtant ils. aiment à le pro-
noncer dans ce mot. Disilotar 0^ Dely D. a fait jour; imité
du GM. cÇïîf^ipwdfv 5 B«<5ç, il fait y>iir. T arakél,. te dikél oDel^
que D. (te) garde et (te) voie. Salut, ordinaire des Nom. aux.
personnes partant.
Dev(e>léskoro, adj. dugén.Z)ei;^r, ausing. Divin. Te djan-
péske ki Devléskeri armdrk, ta dji atiartng^, qu'ils s'en aillent
à la malédiction de Dieu, et encore au delà.
Devucanô, adj. àe devél. DeoHcano mnnûsh, — avd romni,
homme, femme de Dieu. Cet adj. comme le préc. est rare
dans la bouche des Tch. To devUcarkô ogh% (chu am^.) ton
cœur divin. Per deuHcanés, tom.bes sur ton dos, voy. Devéls,
DiBÉ, n. abstr. du v. ddva. Don. Ce terme est fort rare.
Yek devléskoro dibé^ un don de Dieu. II se trouve dans les
noms comp., tchumidibé, baiser,=action de baiser, tchun-
gardibé, crachat. On se sert du Tr, bakhsish.
Di, (As.) Village, Pers. «-^ {di) Pagus, vicus,(opp. j^ shehr}
H^ {diié) id.-inde dij/e6an,tribunus, et praefectuspagi. — VuL
— 207 —
'H. Pers. deehy (from de) a haunt> a place, a dwelling, a vil-
lage, voy. Gav.
DiKAYA, y. prim. 1 €1. 1 Conj. part diklô, Voir. Skr. d r i sh,
To see, — Videre, conspicere — ^Wg, drish, adj. A seer, .a
îooker. Wise, possessed of knowledge, H. U^ ^ dek.hna, v.
a. to see, deek,hna, v. n, To look, comp, dis', to show, to
•^xhibit, to expIain,or make intelligible. Campuz, dicar^di. ver,
percibir con la vista. Pron, par quelques Nom. dikhdva et
diâva. Penghids o raklô: éUx^ (GM. ÏX«) ddde te dikés mo kxer,
«(c) le garçon dit : viens, ô père voir ma maison. Me kadjdv te
dikdv la^ (c) moi, j'irai la voir, Tae raklés diklids, sukdr ist^
(c) et il vit (que) le garçon était joli. Te djas te dikds. Ghelé
te dikérty dikÛ andré ki khaning^ (c) allons voir. Ils allèrent
voir, ils regardèrent dans le puits. Dikén kon isi^ voyez qui
est. Me ndna dikâva, moi, je ne vois pas. Dik, prends garde.
Tr. J^Ij 6a&, GM. xÛTTaÇc. Dik angâr, prends garde au char-
bon (qu'on n'en vole pas). Dikltôm me sunnéstey (c) j'ai vu
dans mon songe. So dikés mo tchavorô ? (ch.) que regardes-
tu mon enfont ? Ta dikliâ{s) la lâkoro rom^ (c) et son mari
la vit. Dikéla sarânta tûmbes manghin, (c. Nom.) il voit
quarante monceaux de richesses. Ta ndna dikéla^ les o rom^
(c) et le Tch. ne le voyait pas. Ta diklids les léskoro a daty
•(c) et son père le vit. Ta ghelé o raklé te dikén^ so isi, (c) et
les garçons allèrent voir, ce que c'était, tI cIvai.DîfcZtds o raklô^
ka i rakliisds tchordi, (c) le garçon vit, que la fille était jolie.
Dik ma/n, (ch. am.) regardes-moi.' Dikliômas tvtj (A or. 2)
je t'avais vu. Tu dikliânas (Aor. 2) man, me na dikliôm tut,
tu m'avais v^ moi, je ne te vis pas. « Tacher, faire des ef-
forts.» Dikénas léskoro grast f astarén^ nàW astdrghiol o
grast, (c) ils tachaient de saisir son cheval, OYi né put saisir
le cheval. GM. -iàv êwwweT©. « Soigner. » Kon yatrôs (tarpoç)
dikél les"? quel médecin le soigne? Latchés diklids po pralj
il a bien soigné son frère. Dikéna Ungoro daty ils soignent
leur père, GM. xuTTàÇw. Tr. yj*^. bahnaq, regarder, faire
attention à....Bchi. Me raklés te dikén leSy (c) que vous soi-
gniez mon garçon. « Montrer » Le mo korô ta dik me ga^
djéste (c) prends mon bracelet et montres ^le) à ipon mari.
Siguif. rai'e. H, LiL^^ dikyhana, v, a. To shew.
— 208 —
DiKioVAVA, V. pass. diklô-umiHiy part dtki(niflOs Etre to^
apparaître. GM. fohofua. DikUotar léskoro vul, son cul est
paru. Ta dÛânUe (part intègre) mande sar tchar, ta me Uàm
yovér drom^ et ils me sont apparus comme (des) vcdears, et
j'ai pris un autre chemin. Ma dtkiùv^ ne te montres pas.
GM. (4^ fûinnwL. But far dikiol ka nânai latchâj plusieurs
fois il parait que ce n'est pas bon. Dikiolaà sar mulôj il
paraissait comme mort Dikioves adjâi temé^ (c) tu parais
encore jeune. Ka ugliUa ki iinia, (Tr. ^^ smî) na dUcM^
(c) (celui) qui monte sur la table,ne se voit pas. GM. ikw f^ir
ygtau
DikIlni man. Avakid dikûni man^ ça m'a paru ainsi : eor
tendu d'un Nom. pour diklmili^ dikinUi. Léskeri gadji di'
kUâs nakUtar i ôra, ta na dikUnUôtary (c) son épouse vit (que)
l'heure était passée, et on ne l'appercevait pas.
DiKHÀVA, voy. dikâva.
DiKiNô, adj. part de dikdva^ Debout, <pOtoç,=ace qui est
apparent. Ce terme pourrait être part, de diMva dikiiô, di-
kinô^ comme kdnâ de kd&oa. DÙcinis (adv.) tavdâs les^ (c.
Nom.) il le plaça debout Dikinés tétghioo angle mànde^
tiens-toi d. devant moi. Ma per ki puv, térghiav dikinés^ ne
tombes pas sur la terre (par t) tiens-toi d. Dikinô arakliâm
les, je l'ai trouvé d.
DfKiKo, adj. Debout, ei'ect, même signif. que dikinôy n
changé en k, propre aux Séd. Dikiko isàsj il était debout
DiKiBÉ^ m. nom. abstr. du v. dikâva. Vue, oeillade. KM^
lia ghrôsha déna ko yek dikibé, (c) mille piastres ils donnent
(on donne) pour une œillade, (pour la voir une seule fois).
DiKi/>, m. Lanterne, fanal, part du v. dikâvcL An mânghe
6 diklô, 90stàr isi aratti^ apportes-moi la 1., car il tait nuit
DiKLô, m. Mouchoir, que la pi. des Tch. portent autour
de leur coiffure. Prob. un part, de dikâva qui se voit, qui
se montre. Plusieurs disent koznèj voy. ce mot Plus pr.
aux Séd.
DiKLiARDÔ, m. part, du v. dikliarâva^ 1 Cl. 4 Ck)nj. Ce qui
fait voir, miroir. 0 raJclô atchilô kôrkorOy ta dikâlas pes ko
dikliardô^ (c) le garçon resta seul, et se regardait (voyait)
dans le miroir.
— 209 —
DïmI, DiMis, m. f. Pantalon. GM. jxItdç, Irame, fil de la
trame, ^pitTov^ espèce de drap grossier fabriqué par les
pauvres ; très connu de tous les Grecs ; lit. ayant deux
fils. Presque tous les habits des Tch. ont des noms Grecs.
« Italianisch dimito, Âscoli Zig. p. 10; il se trompe. Campuz,
deniia^ f. média, cakado de punto para cubrir el pie y la
pierna. An mi dimiâ, apportes mon pantalon. Dimz isi
bughlô^ le p. est large, Neoi dimisy p. neuf. Phurani dimiSy
p. vieux» Purd/aghiiotar léskoro dimi^ son p. a été déchiré,
voy. sostén,
DiMiALô^ adj. de dimL Qui porte des pantalons, braccatus.
DiNGLA, f. Sangle. GM. vîY^a, X»p(ov. Ligula, nigla, parva
fascia, Dingla dérive de vCyXie. Ta desfe-u-dia dingles, (ch.
Nom,) et douze sangles. Pott, vol. 2. p. 60. andiglay f. girth.
Dip, (As.) Betterave, Il est probable, que ce terme a de
Taffinité avec le Skr. dip a^ et d 1 pa ka, making luminous
or beautiful, et nom de plusieurs plantes.
DiTCHÛNE, (As.) Etranger, le perghûl des Tch. Roum. Ce
terme, dont l'étym. n'est pas claire, pourrait avoir de l'affi-
pité avec le Skr. daks'in'a. adj. Gandid, sincère. South,
southern, dépendant, subject. H. (j^^^ diLchch^hin, the
south. Gomp. Ar. s^j^ gharaba. Procul abiit, gharabiy occi-
dentalis, gharib, peregrinus — Freyt. Presque tous les étran-
gers que les Tch. As. rencontrent dans leurs émigrations,
viennent du côté sud de la Syrie. GM. AvaroXirai, de l'Asie
Mineure.
Dis, f. Pays, province. Skr. d e s'a, a country, a région,
whether inhabited, or uninhabited, a part, a portion, d e s'i-
ka, a traveller, a stranger, a sojourner. H. ,j^^ des, m.
country, terri tory, région, des tyag, abandoning one's coun-
try, émigration, desatour, a foreign country, desee^ adj., of
the same country, Skr. parade s'a, m. a foreign country,
Hel. wapà-ÎRiaoç. Par ce terme les Tch. Nom. auxquels il est
très familier, désignent une grande étendue de pays. Tr.
Ar. qaçabety ville, son acception varie suivant les différentes
contrées de l'Orient — Bchi. En Roumélie, kaçaba est une
province, très souvent aussi le cheWieu de la province. Chez
les Séd. qui ont presque oublié ce terme, il désigne le plus
21
— 210 —
souvent, le chef-lieu, où résident les autorités civiles et mili-
taires. Uel. x^^po^ X^P^ ^^y* ^^<^^î Zig- P* 1^2. Anién kadiâ
(Usdtar katiUdàSy (Nom.) nous sortirons de ce pays. Kadiâ
dis atchôla, (id.) il demeure dans cette pr., atchôla pour
atchéla. André Id dis beshéla^ (id.) il demeure dans la p.
BarvaU dis, riche p. Latchi dis, (id.) bon pays. Te ghdés les
ti bari dis (c. Séd.) apportes-le au grand paysssau chef-lieu
du pays.
Dise, adv. pour divesé^ cas loc. voy. divés. Pendant le jour,
opp. aratti. Dise dise pandél leSj (c) pendant le jour il le
liait (l'enfermait). Dise dise bar kauanizelas (GM. xouGacXâ,
porter) transporter), (c) pend, le jour il transportait des pier-
res. Liebich deisa, moi^en-2) heut
Dise arattI, adv. cas loc. Jour et nuit Skr. divârâtri,
f.day or night,a day and night, HeL vuxOifopov. Karovdv tuke
dise aratti^ (ch. am.) je pleurai pour toi j. et nuit — Liebich.
diwese te ralti^ Tag und Nacht
DisiOLA, V. imp. 3me pers. au sing. du Prés, de Flndic. v.
pass. disiavava. Devenir jour. GM. c^ftètioc, 2Çn(UpcMt, il fait
jour. C!or. At vol.4.p. 362. Skr.d i v a s a m u k ha9(m u kh a,
bouche) Dawn, day break. Râno rdno ka disioUiSy {dtsio(ve)^
las) djàlas i tchirddi opré ko ruk, ta hashénas gudlés gudlés^
(c) le matin (rép^) dès qu'il faisait jour, la poule allsût sur
l'arbre, et chantait doucement (rép.). Jkanà disiolaj main-
tenant il fait jour. Kânna kcunadisiol ? quand sera-t-il jour?
Kdnna disUo ? quand a-t-il fait jour ? Akanâ kamadisiol^
il fera jour à l'instant Nashghiôm angle te disioly je suis
parti avant qu'il fit jour. — ^Liebich, gatter deisùrla, die Mor-*
geng^end^ Osten ; selon les Tch. Roum. katdr disiola, d'od
il fait jour. Disilotar^ rdno râno niglisti e rakliéndja avrt^
(c) il fit jour, de bonne heure, elle sortit avec les filles en
dehors. Ta disilotar ta av diavâzelas^ (c) (GM. iufiéJ^m) et le
jour pointa, et lui lisait (encore). / rakli disiUtar ko vesh,
jusqu'à la pointe du jour, la fille était à la forêt (iÇv)|itp4ftv) d^
t4 iiooç). Disilo, part., disi(ni)lo. Pott, vol. 4 . p. 427. t Dizzola
Rati na duschol niso. Des Nachts werd's dunkel, eig. Noctu
nihil quidquam cernitur.» On doit traduire, (il est) nuit, le
jour ne parait pas du tout GM. clvoi vrixTa, dUo(Aii Skv c^n(u*
— 211 —
ftùttt. On dirait ici, ratti m', ndna disiol adjâi. Chez le même
auteur, ordin. si clair dans ses étym. l'article Teissrila,Vo\.
2. p. 287, frûhe, morgen, est très confus.
DisioiBÉ, n. abstr. du v. pass. imper, dtsiovava. La pointe
du joiu:. Ko disioibé, saré o tem nashtétar katâr ko biâv, (c)
vers la pointe du jour, tout le monde s'en alla de la noce.
DivÉs, rarem. ghivés, m. Jour. Ghivés est pi. pr. aux
Nom. Mus.. Skr. d i v a, s. Heaven, paradise. Sky,atmosphere»
a day. divan, m. a day. d i v a s a, a day. d i v â, ind. By
day, the day. d i v a s a, rad. d i v, splendere, dies, — Bopp,
Glos. Skr. H. ^jLJ ^ din-man (Skr. d i n a), dies, the length
of the day. H. ^^^ divus^ s. m. a day, Pers. jjj roz^ a day,
prob. de rad j, splendere, Slav. den' %<p«, Oec. Vol. 2. p.
97. Lat. dies, diurnus, giorno, journée — radius, raggio. Cam-
puz, chivel, m. dia. Davies^ day — Simson, p. 333. 0 divés isi
but khurdéy les journées sont très courtes. DivéSy ne change
pas au pi. Sard divés, tous les jours. Sard o divéSy toute la
journée. But diveséndar^ depuis plus. j. Trin divés^ trois j.
Ko yek divés^ dans un j. Yek divés, dut divés sovéla e ra-
klidsa, (c)un j., deux j., il dort (couche) avec la fille. Keti di-
vés 1 combien de j.? Trin divés j ta trin rattid sarinén tchin--
ghid{s) letiy (c) (en) trois j. et (en) trois nuits il les coupa (tua)
tous. Trinén diveséndar o raklô alôtar, (c) après trois j. le
garçon vint. Ko desh-u-^ek divés restétar, (c) en onze j. ils
arrivèrent. Latchô to divés, bon ton jour=bon j. GM. x«>A
«ou Ji|iipa. Parciskevi divés/]. de vendredi, GM. tvapaaxsuii. A-
vakd divés nasfâlilotary pelô, ko trin divés mulôj (ch. Nom.)
dans ce j. il tomba malade, il se coucha, en trois j. il mou-
rut. Katar ko desli-u-pandj divés ta ov ghelôtar, (c. Nom.)
après quinze jours qu'il fut parti=15 j. après son départ. Ta
katdr ko trin divésy lias o rom trinén graiin ta ghelôtar
andré ko magharâSy (Tr. maghare) (c. Nom.) et après
trois j. l'homme prit trois chevaux^ et alla dans la caverne.
Mo tchavô saré o divés buti keréla, mon enfant travaille
tous les jours. Beshtôtar làsa^ dji ko triânda eniâ divés^ (c)
il s'assit (demeura) avec elle, jusqu'à 39 joursv Isi trin ghù-
véSy dukânili mi bul, ta nasfàlilij trin ghivés manrô in kha-
lôm, (c. Nom.) il y a trois jours, que mon derrière me fait
— 212 —
mal, et il est malade: (depuis) troi* jours, je n'ai pas mangé
du pain.
DivTEsÉsKORio, adj. du gén. divés, au sing. JoumaGer, salaire
d'une journée de travail. Hel. xi iSj^rpimo^i, salaire d'un ou-
ATÎer. Abér diveséskere terdva te dav tici? combien de (sa-
laires) joirmaHers ai-jeà te donner. S0 khain (Tr. kham}
tnanûsh isdn, ta nina djas ki butiy te les to divtséskmrOi^
quel méchant homme es-tu, et tu ne vas pas au travail
prendre ton sal. j. Léskoro diveséskoro tsds, (c) c'était son s.
}. Yck parus me diveséskoro isi, (c> un para est mon s* j.=t
je ne gagne qu'un para par jour. On voit par cette citMion
l'antiquité de ce conte. Aujourd'hui le sal. d'un cwivrier de
campagne est de dix piastres=4(K> parasv
Dis, (As.) Jour, vey . divés,, di(vé)s.
DisAra, ind. De bonne heure. Nakïé khartrii divés^ lâkere
m
penià lovizenas la, ta penénas^ sôstar nashéla amarê pen ta
djàla disdra disdra, pe sherandéste kôrkori ? (c) quelques
joui-s passèrent, sefe sœurs l'observaient, et disaient, pour-
quoi notre sœm: part-elle et va-t-elle de si bonne heure, à
son weiller (au ht) seule? Sôstar g,hdôtar avakâ rom pe
kxeréste disâra disdra ? pourquoi cet homme alla-t-il de si
bonne heure à sa maison ? Disâra alô te savél péske^ (c) il
alla de bonne heure se coucher. Khinô isômas^isàra khaliôm
manrô, j'étais fatigué, de bonne heure, j'ai mangé du pain.
Ce terme me paraît une corruption de disidra^. cas instrum.
{dhés^ dis, jour) comme rattiâsa, yavinâsa, Vs de la der-
nière syllabe changé en r. Comme rattiàsa, qui signifie le
moment auquel la nuit finii et le jour commence à pointer,
disdra, signifie la fin du jour, à la nuit tombante, opp^ rdno,
selon la déf. de pi. Tch. Ils ne se trompent jamais, et ils
ne se servent de ce tei*me que pour désigner les premières
heures de la nuit. GM. âvi^pU to ânuépaç. Pott^ vol. 2- p. 311,
diversdsa, bei Tage.
DizÎA, f. Conseil, divan. Tr. ^j^y ^jj^^ dizi, dizin, Ran-
gée, file, suite, rang — Bchi. Ce terme n'est rarement entendu
que dans quelques contes très vieux. Aujourd'hui les
Tch. se servent du mot Tr. medjlis, lieu où l'on s'^assîed,
séance, — Bchi. E diziâkere o baré, les grands du conseil 0
— 213 —
baré ka beshêna ki dizia, (c) les grands q[ui sont assis au
divan.
DiRKÉsTi, (As.) il est à toi. Tirkôj tien,-asfi, il est.
DôMBOS^ DÔBOS, Dôpos, Tôpos, Pieu en bois, sur lequel on
bat les ustensiles de cuivre. Dans les tentes de quelques
Tch. étameurs, il est ordin. en fer. Slav. Dub' SpOç, Oec. voL
2. p. 111-^Bulg. dab\ oak, dubrâva, forest of oak. M, Dict.
Pers. {j^y.^ [dabus) clava ferrea. H. Pers. duboas, m. a club,
Ar. clava tudesve metallico capite que fere équités utuntur
— Freyt. Le terme me paraît Pers.
DÔLE, f. (nom. et voc.) Mère, ô m. voy. date — Dhol, a bar-
ber's drum An old man in the language of P'hasingars
• — As. Res. Vol. 13. p. 267. H. dola, a kind of drurn^ a wife
from an inferior family ; married by a person of rank, who
gives a présent to her parents — Gom. anx Séd. et aux Nom.
Ta penélas pe dàke^ ah dôle mu deniltel (ch. am.) et il disait
à sa mère, ô ma mère folle. Kdrm isdn dôle ? où es^-tu ô
mère. Ela dôle, viens ô mère. Naskavghiôm, mi dôle, j'aî
perdu, ô ma mère. Kârin m' amart dôle'î où est notre mère?
pour aman ddi. Les Nom. pronon. souvent dàle. KàTi[n)isi
i Anetày (n. pr.) ta te des man la i Anetâ^ de man dôle i
Anetây (ch. Nom.) où est l'Aneta ? que tu me la donnes l'A-
neta; donnes-moi TAneta. Dôle, akaikiâ rattyek sunnô di--
kliôm, (c) ô mère, cette nuit j'ai vu un songe. Penghids pe
ddke, dôle, me ti tchutchi piliôm la, te des man ti jam, (c)
il dit à sa mère, ô m. moi, j'ai bu (sucé) ta mamelle, .que tu
me donnes ta bénédiction. Pushliâspe dàtar, dôle, me da-
déskeri buti kamastaràvl (c) il demanda à sa mère, ô m.
prendrai-je (suivrais-je) la profession (travail) de mon père?
Ma de tut mdnsa dôle mo, ta méya te pendv les tûkey (c) ne
te fâches pas avec moi ô m., et moi je le dirai à toi. On voit
par ces cit. que dôle, qui est au cas voc. serait dol^ au no-
min. Les enfants dans les tentes, en parlant à leurs mères,
disent dôle.
DoMÙK, m. Poing, coup de poing : Tr. Ji/ji îoumruk, s.
i. poing, ïoumrouk ourmak. Donner un coup*de poing —
Bchi. Plusieurs Tch. ignorent rupédiniy coup de poing,
sçufflet, coup sur la figure. Yek domuk dav tut, je te don-
— 2U —
nerai (Prés, pour le Fut.) un c. de p. Hel. yp*v8oç, GM. -jpfflac^
DiVi^ pes pe domukéndja, (c) ils se sont battus avec leurs p*.
Murdarghids les yek dornukésUy il Fa tué avec un c. de p.
DoRl, f. Bande, lien. H. jj^ d^or, d^oree, s. f. Stiing, cord^
thread, Une. Pand i doriy lies la bande. Te koriàkeri dort,,
la b. de ton cou=cravatte. Pamt doriyh. blanche, au pi. do-
riâ. Bari doriy grande b. Tuli doriy grosse b. Le akaldé po^
lid sar isi e doridsa; tinté t^uvén^ (c) prends ces monnaies
d'or, comme elles sont (liées) avec la bande ; qu'elles soient
à toi. 6M. ll\xi (jou i; fvai.
DoshAva, V. prim. 4 Gl. 1 Gonj. part, doshlà^ Trsttre, H^
^j^ dohna. v. a. To milk (root duha, tomilk) LJ [mù doo^
hanay To cause to milk, d^henoCy f. A cow, a milch cow —
Pers. dugh\ lac, ex quo butyrum paratum est — ^VuL Slav.
doyûy ((i(téXY«) Oec. Vol. 2. p- 406; verbe pr. aux Nom.
Doshdva i guruvniy je trais la vache. Dja dosh i gurummày
vas, trais les vaches. Kadoshâv e bakré, je trairai les bre-
bis. Parmi les Séd. on entend le y. pishàvUy qui est inconnu
aux Zapâris et à la plupart des Nom.
DoTi Kmi, Dron Kmi, (As.) Casserole. ? Pers* ^ ^ {dik) vas.
coquinarium, oUa — ^Vuk H. Pers. deg. A cauldron, deg-dan,
a fire-place, a trivet. deg-ehu, a pot, a small cauldron.
Drak m. pi, drakd. Raisin. Skr. drâksâ^f. a graq>e, rac..
d r ft k s, to désire, to wish or long for. Desiderare, cupere..
— ^Wg. H. ^ ' ^ dakyhy a raisin. Pers. {takT) vitis— Vul. dakK
uva vitis viniferse, grape. — ^Honig. Vol. 2. p. 448. Hel. TpiÇ,
lie de vin, rpuyyiToç, vendange. GM. Xpoty»^;» garde-vigne.
The Bengalese give the sound of k to the Skr. k s h, As. Res.
Vol. 4. p. 32. Bulg. drdka, thorn, bush, M. Dict. — Drôche,
marc de l'orge, qui a été employé pour faire de la bière.
Lorain, Abr. du Dict de l'Acad. Fr. Paris 4862. — Gampnz,
drakas, pi. f. uvas. Kalé drakd, raisins noirs, (rouges). lùxtâr
ko drakâ, avakd bershy kerghiôm but mol, des raisins, cette
année, j'ai fait beaucoup de vin. / rez dinids but drakâ^\BL
vigne donna beaucoup de raisins.
DRiVRÉNfeoRO, adj. dugén. draky au pi. App. aux raisins,
çTaçtiXwXTiç. Drakéngoro tan, endroit plein de raisins (de
vignes) GM. oraçuXéTow^xç.
~ 215 —
Drêk, (Xs.) Raisin, voy. drak
Dràb, drap, m. pi. drapa. Herbe, racine, médicament.
Skr . d à r b a, Bent grass^ commonly dûby (Pajiicum Dacty-
îon) H. wj«^ doobj f. name of a grass (Agrostis linearis),
Pukkhto, drah, name of a grass. (H. dûb) Bellew's Dict. 1867,
Slav. trahâ, j^ipToç, «6a, Oec. vol. 3, p. 174. Bulg. trebd, grass.
M. Dict. Russ. fravd, l'herbe. But drap ^hediniôm,i'B\ cueilli
beaucoup d'herbes. Le tûke pandj paréngoro (Tr. para) drap^
(o) prends pour toi-même, une herbe (de la valeur) de cinq
paras. Drap^ s'appelle aussi toute herbe médicinale. Biknéla
drapd^ il vend des médicaments. Âide^ te dja^ ko khekim
'(Tr. çt^ hekim) 4e las drap^ {Nom.) vite, allons au médecin,
prendre des médicaments. Na delà laichô drap, ill(le méd.)
ne donne pas de bons médicaments, GM, ^oTovt, herbe, mé-
dicament.
Drabéngojio, adj. du gén. drab, au pi. App. aux herbes.
HeL ;^Qfao%<YO(. Drabéngkeriy femme qui recueille des her-
bes, occupation usuelle des vieilles Tch. Drabéngoro ton,
endroit plein d'herbes, GM. j^opT^p^Toicoç.
Drom, rik Chemin, pi. droniâ. Skr. dr am,to go, to move,
xjurrwe, erraré — ^Wg. Ce mot est inconnu à tous les Tch.
de l'intérieur de l'Asie Mineure. Au contraire, en Roumélie,
tous le connaissent. Le mot me parait un dérivé du Grec.
Ane. et Mod. Sp éfto^; ^p6|Aoç d^ Spcfiu, comm X^yoç de Xiyo), se
Fapp(»le au Skr. d r a m. Quelques Tch. emploient le Bulg.
pyaV^ road, way, route, M. Dict. le (<tovoTOTi(ov) des Grecs —
Campuz andrôy m. camino — Liebich, trom, der Weg. La
pronon. de dr&m est partout, la même. Den len drom, lit.
donnecz-les chemin, laissez-les partir. GM. Oiot-zi touç Sp6(xov.
Terdva btU drom te keràv, j'ai beaucoup (de) ch. à faire. But
barô drom isi, c'est un fort grand ch. Kalé droméstar avés?
de quel ch. viens-tu ? Nashavghiâs po drom, (c) il perdit
«on ch. Arakliôm ko drom shtarén manushén, j'ai trouvé
{rencontré) sur le ch. 4 hommes. Kapiréla ko drom, qui mar-
che sur le ch. Tumarô drom, votre ch. Avaklé droméstar,
de ce ch. Kdrin isi o drom ? où est le ch. ? Aklé droméstar
kadjàvy penéla o raklô, (c) de ce ch. j'irai, dit le garçon.
Dromorô, dim. de drom. Petit chemin. Latché dromoréste
— 216 —
arakliàs yek phuri romnorid, (dim. romni) (ch.) sur un bon
ch. il a trouvé (rencontré) une vieille femme. Djav me dro^
nufréste^ je vais dans mon ch.
Droméskoro, adj. du gén. drom, au sing. App. au chemin.
Droméskoro pinrô, (Nom.) pied marcheur=qui ne se fatigue
point Alétar akaikdrcUt draménghere hut^ sont venus cette
nuit beaucoup de voyageurs. Tr. yoldji, Hel. Spo(uuç.
DuDÙM, m. Gourde^ courge, pi. dudumd. Skr. d u n d u^ m.
À name of Vasudéva, a kind of drum. dundama,m. A
sort of drum. A l'appui de cette étymologie, je cite le GM.
TajAiwwpaç, tambura — Som. potiron, de Tou|i7rf(ov) tabour. Ar.
jjy^ (thumbur) Cithara, quae oblongiore collo, rotundo
ventre, fidibus œneis plectro pulsatur — Gol. Freyt. Fr.tabour
tambour, It. tamburro — He began to bellow, wàth the sound
of a large drum, called dundu. As. Res. Vol. 3. p. 404. Dudh
hishi, Trichosanthes anguina, espèce de coiurge. id. Vol.
7. p. 47. H. dfhundfhka^ s. m. a kind of drum. djhundyhkeej
m. a small drum. Barô dte(ium,grande courge. Lol6\dudûm,
c. rouge=potiron. An mânghe yek dudûm panoriy (dim.
parti) apportes-moi une gourde d'eau. H. \^ytomf^a^ m.
a hoUowed gourd. Skr. t u m v 1. — Arm. tutum, squash, ve-
getable marrow. — Hamlin. Tchiria e duduméndja khaliômj
j'ai mangé des tchiros avec des courges ; voy . tchiros.
Dùi, Deux, voy. les nombres, p. 75.
DuD. TU, (As.) Mure. H. Ar. sii^jï toof, m. a mulbery, Tr.
h^ douty siJtJ^ thouty mure — Bchi. Dut, dut/n, mure, mûrier.
Tch. Roum.
DuK, n. f. Doulemr. Skr. d u : k h a. Pain, sorrov^, applica-
tion, distress, unhapiness. H. aS' ^ dook.h, Ache, pain, labor,
fatigue. Dook^fiana^ v. a. To infliet pain, et dook^hna^ v. n.
To ache, to pain, to smart. dook,hee, adj. afflicted, dookh^
dolor, mal — Honig. Vol. 2. p. 388. Slav. tugd, e>C<j/iç, <ïuvox*,
XuwT). — ^Oec. vol. 3. p. 487. Dooka, sad, (Malay) As. Res. Vol.
4. p. 224. — ^Arm. dukhrootian, r. doohr, pain — Hamlin. Me
rmieiâkeri i duk, la douleur de mon bras. Ndn' oghÂliliom i
duk, je n'ai pas compris (senti) la douleur. Danténgheri dukj
la douleur des dents, lit. la douleur dentale. Duk terdva, j'ai
de la douleur. GM. mvû.
DxTKAvA, V. prim. 4 Cl. i Gonj. part, diikano, Senlïr, ou
éprouver de la douleur, voy. duk Dukdla mon moghdyïaon
•cœur me fait mal. Me tchutchià du/kàna, mes mamelles me
font mal. Me sherô dukdla^ (Nom.) ma tète me fait mal. Les
Séd. ajoutent le pron. pei^s. aprèiî le v. d'après le GM. wovgi
V-e, wovtc ^e. t Aimer.» Les pron. qui suivent le v., «ont au dat
2, en ke. Me dukdv tûke, tchiriklô mo, (c) je t'aime, mon
oiseau. Ta but dwkàias lésk^^ léskoro o roLshai^ (c) et son
maître {d'école), l'aimait beaucoup. Ov ta e dénghe^ yek du^
-kdlas, (c) il aimait, et les deux également, yek^ un, lv<x, ifioiwç.
O dakàr terélas yek grasnid, dnkdlcis Idke butjc) le roi avait
une jument, il l'aimait beaucoup. 0 raklô penghiàs pe da^
<léske^ e rakiidke ka dukdla, (c) le garçon dit à son père,
qu'il aimait la fille. Duk e Devléske, aimes Dieu. 0 rashài, e
rakléske but dukdlixs, (c) le maître (d'école), aimait beau-
<:oup le garçon. Léskeri ddi isds tchordiy dukdlas Idke yek
khôdjas, (c) (Tr, l^ Ij-^ khodja, docteur, savant — Bchi) sa
mère était jolie, (et) un khôdja était amoiu'eux d'elle. Ta du-
kdlas Eiifndke (n. pr.) f w, (c) et lui aussi, aimait Ëlif. 0
kalô dukdlas làke, (c) le nègre était am. d'elle. Ta o phurô
dikélas, kâske dukdlas^ (c) et le vieillard regardait, (pour voir)
laquelle il aimait.
DuKANô, adj. part, du v. dukàva. Affectionné, amant, du-
kani, f. amante. GM. epw(ji£vti. Trin pral isdmas, la o trin du-
kané, {ch.) trois frères nous étions, et l^ trois s^afTection-
naient, GM. jt«i oCrptiç aya7tYj(Aévoi. T ostdrdile pes dukané, (c.
Nom.) et ils se sont pris en alîection,=ils sont devenus des
amis. Méya kamldv mi dukanid, (c) moi aussi, je prendrai
ma bien-aimée. Putchél kaldr ki tchar^ me dukanid diklidn
laf (c) il demanda à l'herbe, as-tu vu ma bien-aimée? Te-
ràv yek dukanid, kadjdv te lav la,{c) j'ai une maîtresse, j'irai
la prendre. Mi dukani isdn, (c) tu es ma bien-aimée. / rakli
terélas yek dukanés^ (c) la fille avait un amant. A/(5tor Idkoro
dukanô ka manghélas, ta dji rdno, asdnas, dukhkénas^ kelé--
nas, bolavéyias pes, (c) Tamant qu'elle cherchait arriva, et
jusqu'au matin, ils riaient, ils sautaient, ils dansaient, et ils
se contournaient.
DuKAVÂVA, V. caus. du V. dukdva, 4 Cl. 2 Ck)nj. part, dur
22
— 218 —
kavdô. Se faire du mal, causer de la douleur. H, U L/^ doofe,-
hana^ v. a. To inflict pain. Pelôtar katàr ko grast, ta du--
kavghiàs po dumô, il tomba de cheval, et blessa son dos.
Te uvdva me ki phuv, sxiv, te ukhkiavés la, te dukavél to
pinrô, (ch. am.) que je devienne sur (dans) la terre, (une)
aiguille, et que tu la foules, et qu'elle cause de la douleur à
ton pied.
DukAniovava, V. pass. dukanô-uvdva, part. dukàm(ni)lo.
Etre douleureux, aimer. Le v. dukdva, n'est rarement em-
ployé que dans l'Indic; pour les autres temps, on se sert or-
dinair. de ce verbe. 0 dumô e grasléskoro dukânilotar^ le
dos du cheval est douleureux, «ovgi. Dukdnile lâkeri yakd^ (c)
ses (d'elle) yeux sont malades, • Aimer. » But dukdniliom
lâke, je l'aimais beaucoup. Kerghiâs belâs (Tr. ilj bêla) ker^
ghids man, ta dukdniliom Idke, elle a causé du malheur,
elle m'a fait devenir amoureux d'elle. Ta dukdnile péske
ovokhid ôra, (c) et ils se sont amourachés, en ce moment.
0 ruvlidkoro, diklids la i raklid, ta dukdnilotar Idke^ (c) l'in-
tendant vit la fille, et devint am. d'elle.
DuKANiBÉ, n. abstr. de l'adj. dukanô. Affection, amour.
Saré e saraïéakere manûsh, diné po dukanibé ki tchiriklt,{c)
tous les hommes du palais donnèrent leur aff. à la poule.
Dikélas ka terénas djin abôr dukanibé ovokldte, (c) il voyait
qu'ils avaient tant d'amour pour elle.
DuKAiBÉ, n. abstr. du v. caus. dukavdva, duka{v)ibéj Dou-
leur, amour.
DuKLÔ, adj. du n. dwfc, douleur. Qui souffre, pauvre. Il
pourrait aussi, être un part, du v. dukdva. Te avén e barava^
léy tchoré duklé, (c) que les riches, les pauvres (et) les misé-
rables viennent. So kamakerél i dukltf que fera la misé-
rable? Djdlas i tchorx léskeri ddi i duklU (ch. am.) sa mère
la pauvre, la m. allait. Ta penénas o yavér kdrghes, (GM. xdlpya)
duklte kdrgha^ banghie^ (voc.) tûke kamanashdsa amarioghi
ka utchakerdsa tûke, (c) et les autres pies disaient, ô pie
misérable, boiteuse, à cause de toi nous perdrons notre âme
(vie) nous qui t'attendons, (car elle'ne pouvait pas voler).
Na terél te khal, but dukli isi, elle n'a pas (de quoi) man-
ger, elle est très m. Ce terme m'a été traduit par un Tch-
— 219 —
Chr., «gvTflticopo;, usité en Roum. pour itàvrY) Sitopoç, Hel. qui
manque de tout. Il est presque toujours uni au mot tchorô^
pauvre, et s'applique en général aux pauvres veuves. Terme
bien connu de tous.
DuKHKiÂVA, V. prim. 1 Cl. 1 Gonj.part.dufe/ifcind. Sauter,
pron. quelquefois dakhkidva. Je crois qu'on pourrait rap-f
porter ce v. au Skr. k r a m, To go, to walk, to step. It is alsa
active or déponent according to varions préfixes and in va-
rions sensés, as, with ati, to go over, or beyond, to leap
over, to transgress, to pass beyond the bounds of virtue —
Gradi,incedere — ^Wg. voy. niglavâva et ukhkiâva. Ma dùkhki^
ne sautes pas. Dukhkinô, monté, GM. imStijAivoç. NàncLsti
dukhkiàva, je ne peux pas sauter. Dukhkini grasti, jument
couverte. GM. mMi/.iyyi.
DukhkIniovava, V. pass. dukhkinô-uvdvay part, dukhki-
ni{ni)lo. Sauter, même sign. que dukhkiâva. Dukhkiniliom
katdr ko duvâr (Tr. jlj-i^ divar) j'ai sauté (du haut) de la
muraille. Angldl mdndar dukhkinilotar^ il a sauté au de-
vant moi. Léskoro sherô dukhkinilotar, (c. Nom.) sa tête
sauta. Dinids tchik o kalô dukhkinilotar o bar^ léskere môstar,
(c) le nègre éternua, la pierre sauta de (dedans) sa bouche.
Dekhviti, dekhavti, (As.) Sauter, voy. dukhkidva.
DùKHOs, DÙKHO, m. Air, vent, Hf. Slav. duh\ icvgOfAa, Oec.
Vol. 2. p. 143. Bulg. duh\ spirit, duhdlo, bellows, M. Dict.
P. Ar. ^jLâ^ dukhan, fumus tabacum, cujus fumus excipi-
tur. Ma ker dûkhos, ne fais pas d'air. Perghiân man dûkhoSy
tu m'as rempli d'air. Zoralô dûkhOy vent fort. Tattô dûkho^
air chaud. Delà o dûkhos^ l'air (vent) souffle, voy. PalvdL
DuMô, m. Dos. Ski\ d r u m a, m. A tree in gênerai, a tree
of Swerga or paradise, comp. Hel. xopfAoç, tronc, souche,GM.
xopfAiov, corpo — Som. Campuz. dumé^ m. lomo, parte del
espinazo. Uglisti i tchitchdi opré léskere duméste^(c)\a chatte
monta sur son dos. Bangé-dumeskeréya ! (voc.) ô bossu (d.
brisé). Toifghids po dumô ki tchérga, (ch.) il mit son d. dan»
la tente,==il se présenta. Bangô dumô, Lat. gibbus, Hel.
xuç<;. Pélô opré pe duméste, il tomba sur son d. Diniôm les
léskere duméste, je l'ai frappé sur son d. Baré-duméskoro,
qui a un grand d. Me duméskoro avadanUki,(Tr. avadanlik)
— 220 —
la rharjpe Ae^ mon dos. ^fo Jumo dukàla. ÇSom,) mon rfos me
fait mal. Téryhiorus diunô duroéia^ nous restons dor^-à-dos.
Di'MOW'», dim. i\^iiwnUK Petit dits. usit«^danslejy chansons^
To flnniorô. mo ilmrnorô. [ch. V*u p. «I.. mon p. d.
Df K, adj. et adr. l/mj;, loin. Skr. tl ù ra, adj. Distant, n^
motr\adj. Far. opp. Wiiiely,deeply — Zeudjiûra. adj. I>î>tans,
remrrtns. V. Sadt* Broeckh, p. 37(>. ll^jj^ rfwr, s. t distancp^
adj. Faiv distant, n^raote. Pen>,^ frfKr)aelj. remotusJoiigiis.
kingÎLKpins. — Le Skr. d ùraga. se rencontre chez les Tch.
(As.^ vw. fhln^he. (As.). Dur drott^ long chemin. D«r, rfwr,
très kniL Olnu^'t «v.s/i.de</f-M-^/»or t/iiv-s #/iir iwfe, (c> la grande
montagne^ était à 1*> jrun's (de marche) loin^ Dur ybelôtar. il
est aile 1. Ma dja djiu abôv dur^ ne ras pas si lo^u. Tedarif
isi dur dur, (adj.) (c)tes dents S4>nt tri*s longues. Sikavgliias
les yek r*^i<k dur ka dikiotas^ (c) il hii montra mie^ montagne
qn ou vc>yait (de) U>iu.
DuKKDÉK. comp.de dur. toîii.
DuKiov.WA, V. pass. Jur-Uifiîra, part, durtjnfjfa. Drp^ éloi-
gné: Liel>jch, H la >neme fonne, durjewdwa^ ich gehe weit.
ich verrire micli. Dûrmiletar^ (c) iU se sont éloignés. Jûri-
letatf est lu torme usuelle.
DuïLVNù, adj. de dur. Durauag^LV, viHage éloigné.
DuHiTNô, adj. de dur. Long. J'ai rencontre cet adj. dans,
le contiî dit, conte du pont, très- couuu des-Séd. et des Nom-
/ duritni purl^ le pont long. Ordinairement on dit duramK
DuRÂNiovAVA, V. pass. durmw-uvdva^ part. dHrynHni){o.
Ilurttm7£*ar,ilsse sont éloignés. Duninih awémiar,{c) il s'est
éloigné de nous. GM.awtpaxpjv0xa:r^èii&ç. Dûriot^ava et dura-
niovuva.inmt rares dans la bouche des Tch. l.,oi'sqijr'il veulent
exprimer l'éloignement. Us disent dur djav^ dur kadjdv.']^
vais, j'irai loin.
DukAl, abl. de dur. De loin. Durât diktfôm le% je Tai vu
de l. Téryhiovelas durai, il s'an-êta de 1. Durtil danMrél, de L
il effiraie. Dikéla durai, a Mahmùti, (c) Mahmoud, voyait de
L Durai alidn'l de l. es-tu venu? Durai kuldr ko yavy loin
du village.
DumpÉ, n. abstr. de dur. Eloignement, distance. Abat
isi léskoro duripé"? combien (quelle) «st sad.?
— 221 —
DuRaHE, (As.) Eloijrné. Skr. dura g h a, adj. going a far
or a long way. Remote (dura and ga, what goes). Slav.
dôlghii, dôlog. XoX76;,Oec. Vol. 2. p. 104. Dùrghe boili, haut.
Tr. j^,y, boilu, adj, qui a de la taille — Bchi.
DuYÉNi, m. Boutique, taverne, Hel. oivow«>rtov, le xamiliiov
des Byzantins, bettola — Som. H. Pers. ^y^j^ dookan, s. f. A
slîop, a work-shop. dookan-dar, a shop keeper. Dûkàn kar^
nà, to keepshop. — Yates Indrod. p. 211. Kamadjàs ko dw-
yêiii e kaléskoro^ (c) nous irons à la taverne du nègre. Ta o
rom, sarô o divés^ khâlas piélas andré ko duyéniay (c. Nom.)
et l'homme, toute la journée, mangeait, buvait dans les taver-
nes. Djdla pe duyeiiéste, (c) il va à sa boutique. Yek duyéni
avghin, (c) une boutique (où on vend du) miel.
DuYENÉsKORO, adj. du gén. duyéni^ au sing. Boutiquier,
tavernier. Hel. otvoww^Ti;, xamilo;. Khuyazdé e duyenéskoro,
pende léske : an yek gudlô, te tovés ta panialt andré^ te n'a^
ghàlioveU (c) ils appellèrent le t., ils lui dirent : apportes une
(boisson) douce, et mets (verses) en dedans du raki, (mais)
qu'il ne s'en aperçoive pas. Diniâs o gudlôj o duyenéskoro^{c)
le t. donna la (boisson) douce.
Dussô, m. Le tuyau en fer, ordin. double, par lequel l'air
du soufflet est projeté sur les charbons.
Dùzi, (As.) Plat. Tr. j^^ duz^ uni, égal, plat — Bchi.
DJ
Dj, se change souvent en tch.
Djaghi, (Tch. Tokàt). Fille, voy. tchagh'u^ (As.) et tchavô.
Djamutrô, m. Beau-fils, le mari de la sœur, môme sign.
que le Gr. Y«K.6po;. Skr. djâmâtri, m. A daughter's hus-
band, a son in law, a husband,a lord, or master . Yâmâtri
m. a daughter's husband, y a, substituted for dj. Y â m i, f.
a sister, a virtuous woman. Skr. dj âm âtâ. H. ^L^^jie-
nm.ee, m. a son in law, pron. eijuva^ee. H. Pers. vj:^!^!-^ da-
mât, a son in law — Pukkhto. zitm, m. a son in law, Skr.
jamà-î — Bellew's Dict. 1867. E kalé yakéngoro djamutrô, o
Mûrgos, (n. pr.) (c) le beau-fils Murgos, ayant les yeux noirs.
— 222 —
Djamutrêskoro tchctvô, Fenfant du beau-fils. Dintâs te^pi e
yavér raklià, kerghid{s) les djaimttrôy (c) il lui donna son
autre fille, il le fît b.-f. E Brotakôskoro (n. pr.) tchctiJÔ, îinâs
e dakaréskeri tchaid, dakaréskora djamutrô ulinô, (e. Nom.)
l'enfant du Brotako, prit (en mar.) la filïe du roî, il devint
gendre du roî.
Djafterô, djafturi, (As.) Beau-fils, voy. dfarmttrâ.
Djardav, (As.) Beau-fils, voy. djamutrô.
Djaili, (As.) Fumée. Skr. djval, Ardere, lucere. — ^Wg:
d j V a 1 a, adj. Blazing, shînîng. s. m. flame, blaze, lîgbt. H.
djvala, f. flame. Prob. il y a erreur dans cette défia. On a
pris la flamme pour la fumée.
Djam, m. Verre à boire. H. A^ djam a. m. a gobJet, cup,,
glass, any vessel for drinking ont of, bowl, a mirror.
Tr. /•'^ djdm, Verre, vitre, coiipe (de métal ou de verre)—
Bchî. Ce terme pourrait servir à élucider l'êtym. detàkbtdL
Djanava, V. prîm. 4 CI. 1 Conj. part, djcmdé, djantô. Sa-
voir, connaître. Skr. djn â, toknow, to undw^tand — ani-
madvertere, cognoscere, nosse, scire. — Wg. H. LjLa. janna^
V. a. ïo know, to unterstand, to comprehend, toi trusta
gyan, m. understanding^ intelligence, intellect, knowing.
Lai. gnosco, Hel. y^Y^ciaxav, Slav. djudiu, yv6«*y yv^ami^ Oec.
Vol. 2. p, 151. Tu djanésy tu sais. So kampenély ndna djanél^
il ne sait pas ce qu'il dira. So djarmsa avaklé butidtar?
que sais-tu de cette affaire? Me djaiighiôm tut^ moi, jet'ar
connu (reconnu). Na djandva^ na djanlôm, je ne connais
pas, je n'ai pas connu. Cet aor. est propre aux Nomu To gctVy
djanésa les'? (c) ton village, le connais-tu? Ndna djanava
sbôra, (Bulg.) (c) je ne connais^ pas de par©les=à pai*ler.
Penghids e j)uridke, tu djanés e khatmmdkorra kher^ (c) il
dit à la vieille, connais-tu la maison de la dame? (Tr. khor
nùm^ dame). Penghids^ i puri, ma raklô^ me djandv les, (c)
dit la vieille, mon garçon, moi, je la connais. jD/anén so
khuyazghiom (GM. xo^YtiÇco) f ur^t Jn ? (c) savez- vous pourquoi
je vous ai fait appeler ?
Djanémi, (As.), ghy-djanémy (Tch. Tokat) avec le pref.
Armén. ghy. Connaître. Nidjanéini/]e ne connais pas. A'mi
djanrri'f cpii sait?
— 223 —
Djandjîr, f. Chaîne. H. Pers. j:f?^j zunjeer, f. a chain,
Tr. zindjiVj chaîne — Bchi. Ki djandjir lovdô la i romnid, ils
ont mis la femme en prison (dans la chaîne). Sovnakuni
djandjir, ch. d'or* Rupovani djandjir, ch. d'argent. Panlô
les e djandjirâsay (c) on le lia avec la chaîne.
DjANDiiRALÔ, adj. de djandjir. Enchaîné.
Djar, f . Cheveu, poil. Skr. d j a f, v. To clôt, to be en-
langled, as hair, d j a l'a, f. The hair matted as worn by
the god Si va, and by ascetics. Yek djar, un cheveu. Nâna
nikdvghids adjài djariâ, ses ch. n'ont pas encore pouâsé.
t Poil.» Te kMv la bibo, pe djariéndja, (Nom.) que je le
mange (le pud. m.), ô tante, avec ses poils. Te khan me min^
djâkere d/and, que vous mangiez les poils de mon p. (mul.)
t Filament^ 0 akôr dûi djarid terélas ta tchidinô o djariây
pinrilo o akôr^ (c) la noix avait deux filaments, et il tira les
filaments^ (et) la noix s'ouvrit.
Djarialô, adj. de djar, Qui a beaucoup de cheveux, Hel.
DjangAva, v, prim. 4 Cl. 1 Conj. part, djanganô. Eveiller.
Skr. d j â g r i, V. To wake, to be avsrake, or watchful — Vigi-
lare, excubare — Wg. d j â gr at, watching, being awake. H.
USV i^flf^^ V. n. To be awake, jagana, v. a. To awake, to
rouse from sleep, jugfto, adj. awake, jiigfna, v. n. To be awake;
inusité sous cette forme.
DjangavAva, v. caus. de djangdva. part, djangavdô. Pu-
savghiôm les, ta djangavghiôm les, je l'ai piqué, et je l'ai
éveillé. Ta te dikés manushén, te djangavés man, (c) et si tu
vois des hommes, tu m'éveilleras. Nâstik djangavghiâs les,
(c) elle n'a pas pu l'éveiller.
DjangAniovava, v. pass. djanganô-uvdva, part, djangâni-
{ni)lo. Etre éveillé. Djangânilotar o pakô^dikéla i rakli ndnai
pashé leste, (c) le chauve s'éveilla, il voit que la fille n'était
pas près de lui (à son côté ). Djangânilian ? êtes-vous éveil-
lés? Nàna djangàniliom kanék far, je ne me suis éveillé
aucune fois. Ta o raklô suttô suttô, djangânilotar, ta dikéla
ka isi andré ko vesh, (c) et l'enfant dormant, (rép.) (après un
long sommeil) s'éveilla, et vit qu'il est dans la forêt. Ma
sov, djangàniov, (ch. am.) ne dors pas, reveilles-toi. Djan-
— 224 —
gàniletar o phuré^ o yek tchidel po sherô, o yavér penéla ; ma
tchide me tchor^ (c) les vieillards s'éveillèrent, l'un tira sa
tête, l'autre dit : ne tires pas ma barbe. Dans ce conte, un
gamin lia la barbe de deux vieillards endormis. Ko sardnta
divéSy djangânilitar di, (c) en (après) quarante jours, elle
s'éveilla.
Djava, V. prim. 4 Cl. 1 Conj. part, ghelô. Aller. Skr. y â,
V. To go, to go to, to obtain, to get, — Ire, proficisci. H. IjI^
jandy V, n. To go, to be, to pass, to reach. Diklids o dakdr ka
kamdjal léskoro raklô léscL, (c) le roi voit, que son garçon ira
avec lui. Ov penghiâs^ méya ovotiarifu/ djdvUy (c) il dit, et
moi aussi, je vais par là. Penghiâs e rakliéiighe^ me, kama-
djdv me dadéste, (c) il dit aux filles, moi, j'irai chez mou
père. DjaV avéla, drom keréla^ ta matchénghe Ion tchivéla,
(ch.) il va, il vient, chemin faisant, il jette du sel aux pois-
sons. Dja Devlésa, vas avec Dieu. Salut, aux pers. part. Kd-
rin djdsa ? djav farakdv mopral, où vas-tu ? je vais trouver
mon frère. A katdr kamadjdv^ sostdr ovotdr, o drom teréla
but tchiky d'ici j'irai, car de là, le chemin a beaucoup (de)
boue. Djav avrt\ je vais dehors=je sors. Adjdi avri dja
tûke^ plus en dehors vas. Dja avaklé mantishéndja, vas
avec ces hommes. But far gheliôm^ plusieurs fois, je suis
allé. Gheliôm te dav e grastés^ pus^ je suis allé pour donner
au cheval, (de) la paille. Dja, le, (c) vas, prends. Aide (Tr.
haide) te djas, droméste, (Nom.) allons, partons, pour (notre)
chemin. Ldkoro gadjô ghelô ko kher, (c) son mari alla à la
maison. Oi penghids, ndna djav me, (c) elle dit, moi, je ne
vais pas. Ndna ghelitar i gadji, (c) la femme n'alla pas.
Gheliôm polindte, (wéXiv) je suis allé en ville. Po (GM. iwo)
shukdr dja, vas (marches) mieux. Ma dja dur, ne vas pas
loin. Perddl dja tûke, vas de l'autre côté. Ta gheli i romni
pe roméste, andré ki damia (c. Nom.) et la femme alla chez
son mari, dans la prison. Aide (Tr.) dja tûya, farakés man-
ghin, (c. Nom.) vas toi aussi, trouver des richesses. Dja te
les la, (c) vas la prendre. Amén ndna djdsa, (c) nous n'allons
pas. Me. ndnasttk djdsa purte, (c) moi, je ne peux pas aller
ô vieille, f gadji penghids léske, tu dja, (c) la femme lui dit,
vas-t-eu. « Avec le pron. pers. au Dat. 2, en ke^ Partir, s'en
— 225 —
aller, Hel. àitlpxo|xai. » Djâva mânghe^ je m'en vais. Djdla
péske^ il s'en va. Ta unghinô ghelô péske^ (c) et il se leva (et)
partit. 0 raklô ghelô péske pe seraiéste, (c) le garçon s'en
alla à son palais, voy^ sarâL Penghiâs o raklô^ te djav màn-*
ghe^ (c) le garçon dit, je m'en vais=que je m'en aille^ Ukliy
te djas aménghey (c) léves-toi pour nous en aller. Medetschaf^
chez Pott, Vol. 2. p. 440 (verabfolgen) doit être écrit, me te
djavy que je m'en aille, je partirai.
Djâmi, (As.) Aller, voy. djdva. Me na djâmi^ moi, je ne vais
pas. Halépi ne garôm, je ne suis pas allé à Haleb. Garôm,
Aor.=Tch. Roum. gheliôm. Ghari^ il alla. Na ghari, il
n'alla pas.
DiEL, voy. tchel.
Djébba, n. f. Poche. H. w-^a. jêb, f. a pocket, Tr. djeib.,
poche, sein— Bchi. Campuz. chepo, m. sena, cavidad del
pecho. Tov to vast andré te djebbdte, mets ta main dans ta
poche» Djébbesbut terâva, j'ai plusieurs p.. Les Grecs se ser-
vent du même mot, tÇé7ni> (tcxxoOXa, sacoccia, tasca— Som»
Djeni, (As») Boucle d'oreille, voy. tcheni.
Djenô, m. Personne» Skr. dj ana, m. Man, individually
or coUectively, a man, mankind^ the universe. H. ^ juriy
s. m. A person, individual, et juna, m. a person, individual,
^^ ^ maÂajun {maha and jana) a banker, money dealer, a
good or trust-worthy person. P. ,j-^ jins. Lat. genus, Hel.
y£vo;. Yavér djené nashavdé e kherén^ d'autres personnes ont
perdu les ânes. Avéla yek djenô, (c) une personne vient.
Djan adjdi desh djenéy (c) allez encore dix personnes» Djenô
barô, grand personnage. Ovokd djenô ka djdlas, ist kalô, (c)
cette p. là qui va, est un nègre. Tchindé lénghere sheré et
Dasénghere sardnta djené, (ch.Nom.) ils ont coupé leur tête
et (des) Bulgares quarante p. Dm djené kamné, (c) deux p.
ont voulu. Kdnek djenô andrdl ndn' avéla, (c) aucune p. ne
vient de dedans, Hel. oùî»U. Ovotid ka djdlas, dikéla trinén
djenén, (c) là où il allait, il voit trois p. Diklids i rakliy yek
djenô ndndiy (c) la fille voit que p. n'y était. Yek djenô ndstik
djdlaSy te lel i rakli^ (c) une personne (aucune) ne pouvait
aller prendre la fille. Yek djenéskere môste, (c) dans la bou-
che d'une p.
23
Djev, (As.) Orge, voy. djov.
Dji, djin, tchi, tchin, ind. Jnsqu^à, Uèç^ usque, ch,is often
interchangeable wiUi j. As. Res. Vol. 7. p. 474. H. ^j^it^
ch,hm^ or ch,hun, s. m. (Skr. ks'a n a)a moment, an instant.
ch,hinek, adv. a liltle while, ch.hun'ik^ adj. Perishable, un-
certain. Ce terme ne me paraît avoir aucune affinité avec
rit. sin, sino, Pott, Vol. 1. p. 303. Vol 2. p. 219. Ascoli Zig.
p. 69. Dji dji hershé^ te khuydzes man te hiavéste, et Tan
prochain (je te souhaite) que tu m'appelles à ton mariage.
Impréc.=que ta femme meure. Dji ko bersh^ te djivéSy jus-
qu'à l'an, \prochain) que tu vives. Arakliàs dji desh raklin,
(c) il trouva jusqu'à dix garçons. JBesfc dji te resél^ (c)assieds*-
toi jusqu'à ce qu'il arrive. Djin andré, jusqu'à l'intérieur,
Imç }U99l. Dji farakâv les^ jusqu'à le trouver. Dji làJcere pin--
rende, jusqu'à ses (d'elle) pieds. Dji ko yavér gaVj jusqu'à
l'autre village. Ta ov dji t'arakél pani, (c) et lui jusqu'à ce
qu'il trouva de l'eau. Dji to Irin, jusqu'à trois (fois), hàs dji
desh raklià ovotià, (c) il y était (avait) jusqu'à dix filles ; djt,
ici signifie à peu près, GM. icspinou, Itaç Sixœ. Dji desh banlidy
(c) à peu près dix bourses. Djidjibershéskoro,GM. mI toO xp^-
v(ni=(|AéX>ovToc) jusqu'à l'année prochaine. Hel. tk 6p«c txt«Oct|
(je vous souhaite de vivre jusqu'à l'année prochaine). Hel.
ToO i«t6vToç i^ouç. Cor. At. Vol. 2. p. 410. Tchi ti Silivri^ jus-
qu'à SilivrL Tchi ti pôlin, jusqu'à la ville, (Constantinople).
Léskoro dat penghià^ me kadjâo dji leste, (c) son père dit :
moi, j'irai jusqu'à lui. Parmi quelque Nom. dji, a la signif.
d'odjdê, encore. Na pékilo dji, il n'est pas encore cuit.
Djin azôm, voy. azôm.
Djin abôr, voy. abôr. Djin àbôr bersh %si, khardtch (Tr,
kharadj) n&n^ aliôm tuméndar^ (c) il y a tant d'années, (que)
je n'ai pas pris votre taxe (de vous). 0 dakâr bitchavghids
djin abôr manûsh e gurdjû (Tr. ^j ^ gurdji) raklidke, (c)
le roi envoya tant d'hommes à la fille Géorgienne. Djin abôr
diveséndar, rodiniàn les ? depuis combien de jours, le cher-
chais-tu ? Ta isi djin abôr parvardé, et ils sont si gras. Ka
isds djin abôr tchordï, (c) qu'elle était si belle. Amén, djin
abôr bersh isi, tûke maràs'amén, (c) nous, depuis de longues
années, nous nous battoife pour toi.
— 227 —
DjivAva, V. prim. 1 CL 1 Gonj. part, djivdôy Vivre. Skr.
dj i V. To live— -Vivere, vivum facere, vite reddere, alere,
nutrire — Wg. H. Lo. jeena, v. n. To live, jeewna^ \. n. To
livejïfd, adj. alive, living. Yates Introd. p. 229. — ^Zendjîv,
vivere. V. Sade. Broeckh, p. 359. Slav. j^m — Bul. zw\ M.
Dict. L'usage de ce v. est rare ; lorsqu'on veut exprimer le
Çô, vivre, habiter, on emploie Besliâva^ habiter. Djivdô
isônij je suis vivant. Djivél làkere tchavé pe katésay elle
soutient (ǻi, faire vivre) ses enfants avec son fil (ouvrage).
Te djivés mânghe^ que tu vives pour moi. GM, va (aoO Çitniç.
Te djivén tuménghe^ qu'ils vivent pour vous. GM. va a&ç Xjr
oouv. 0 Devél lazdiniâs man^ te djivâs ikitané tûsUy ko tem^
(c. am.) Dieu me leva (ressuscita) pour vivre ensemble avec
toi, dans le monde. Tovdé les andé (pour andré) ka tabuti,
(Tr. tdhout) ; ov unghinôtar anddl (pour andràt) katdr ko
tabûti ; ta pendds léskeri romni^ atchény mo rom isi djivdô,
ka isàs ko tabûti (c. Zâp.) on le met dans le cercueil ; i)
se leva de dedans le cercueil ; et sa femme dit, attendez»
mon mari, qui était dans le c, est vivant.
DjfvGHiovAVA, V. pass. djivdô-uvâva. Les Séd. pron. sou-
vent djivdiovava. But djivdiliom avaklé gavéste, j'ai vécu
long-temps dans ce village. Djivdilias eneninta'-U''pandj bersh
(c) il vécut 95 ans. Trin 6res (fip«ç) djivghilitar, mulÛarj (c)
trois heures elle vécut, (et) elle mourut.
Djibé, n. abstr. du v. djivâna^ dji{v)ibé. Vie, Skr. d j i v a,
adj. Life, existence, Livelihood, profession, H. ^<«^ jee, m.
Life, soûl, spirit, et ,xr^ jeeWy s. m. Life, soûl. Kdnek far me
djibnàsley ndna mttWe7û>m,jamais (aucune fois) dans ma vie
je ne me suis pas soûlé.
Djib, (As.) Langue, voy. tckip.
Djiv, (As.) Pou, voy. djuv.
DjiMAm, (As.) Poule.
Djinkerava, voy. tchinkerâva.
Djov^ n. m. Orge. Skr. y a v a, barley (Hordeum Hexasti-
chon) — Zend y a v a, l'orge. V. Sade Broeckh, p. 387. H. j^
juvy m. Barley. juvala, m. Grain mixed with barley, as food
for cattle, jou, hordeum, orge — Honig. Vol. 2. p. 394. Pers.
j^ {djev\ hordeum — ^Vul. Hel. Çte, Ski-, y a v a. Lassen, Inst
— 228 —
Ling. Pracrit. p. 215^ note. 0 djov ta o ghiv, isi but latché$
avakâ bersh, l'orge et le blé, sont bien (bons) cette année —
Yug or junction at Bénâres, is jug in Bengal, and was pro-
nounced zug, or in the nominative case, zugon, at Athens.
As. Res. Vol. 1. p. 24 — Jabadios, ov^ Yavadwipa, of Ptolemy,
was rendered in the old Latin version, the isle of barley:
but we must admire the inquisitive spirit and patient la-
bour of the Greeks and Romans, whom nothing observable
seems to hâve escaped: yava, means barley in Skr. As. Res.
Vol. 3. p. 9. Ghelétar te tchivén djovâ, (pi.) (c) ils allèrent
couper (faucher) l'orge; imité du GM. xpi6«pi(ovX orge, pK
xpiOapia.
Djovéskoro, adj. du gén. d/ov, au sing. Qui vend de Forge.
Djorô, m. Mulet. Campuz, choréy mulo, chori, mula. Ta
desh-U'don djorén, (ch. am.) et 12 mulets. Desh-^nlii
djorén andds i tchdi, ta e graién, (ch. Nom.} la fille amena
12 mulets, et les chevaux. Les Séd. ont oublié dforô ; ils se
servent de djorm^ qui est Fadj. fem. djorlajnô^ djor(a)nt
DiORNÎ, f. Mulet, voy. djorô. Djàla djûmidsOj il part
(monté) sur le mulet. Katar avéna e latché djemiâ^ d'où
viennent les bons mulets? Âyo Vasili (Syt^ç Bdc^Cltto^ pron.
tyro BaaaTi;) avéla pi loli djomiâsa, (ch. du premier jour de
l'an) St. Basile vient avec son mulet rouge.
Djor, tchor, m. Barbe, filaments, même étym. tpte rfjfar.
Campuz, ehon, f. barba, r changé en n. chômes^ pi. f. bar-
bas. Astarghiâs po djor, ta penghiâs léske, (c) il toucha sa
barbe, et lui dit. E dônghere tchor makli4(s} ten, (c) il avait
oint la barbe des (tous les) deux. Mo kak, makliâs e phu--
rénghere o djor^ (c) mon oncle oignit la barbe des- viwUards.
Djor teréla, il a de la barbe. Ta o* rom ka piétaSy djcÀM %
mol léskere djoréndar andré ko tulûm^ (c. Nom.) et le Tek
qui buvait ; le vin allait de sa barbe (à travers, iwt) dans
l'outre. / ddi e tchavé^keri dérnUtar, a dat pe tchor tchindàs^
0 Burddni (n. pr.) o barô tchatrà, ka shuYhdds, rcn^él dise
aratti, (c. Nom.) la mère de Tenfant devint folle, le père
coupa sa barbe, Burdâni, l'enfant aîné, dès qu'il apprît (cette
nouvelle), pleura jour et nuit. Djord au pi. GM. févcta, ri^
barba — Som. Ma tchide mo djor^ (c) ne tires pas ma barbe'
— 229 —
€ Filaments» Khandénas, te tchinén e dibiéskeri (Tr. s^>
dib, fond, pied — Bchi) o djor^ (c) ils creusaient, pour couper
les filaments de la racine.
Djoréngoro, adj. du gén. djoTy au pi. Barbu. Barénijo^
réngorOj qui a une grande barbe. Tchoréngoro rom^ Tch. b.
Atchilétar dûi phuré djoréngherey (c) deux vieillards b.
restèrent. Dans ce conte on trouve aussi, dûi phuré e djo^
réndjaj deux vieillards avec de la b.
Djukél, voy. tchukél.
Djup, (As.) Clef, key. kilidi, klidi, des Tch. Roum. H. Pers.
<^y^ chop, Wood, a post, a drum stick. En Asie Mmeure
comme en Roumélie, on se sert souvent de grandea clefs
en bois. Tr. Arnaud fci7idê, (verrou Albanais) serrure de bois
—Bchi.
Djut, Juif, pi. djutné, djutâ. Tr. ^j^c^ djuhovdy s. Juît Le
peuple prononce tchifouL Ar. «^^ yahood. Les Juifs^ les
Israélites — Bchi. Ghelô yek djutéske, per.éla e djutéske lésa
avakd vanrô ? (c) il alla à un Juif, il dit au Juif, prend&-tu
(achetes-tu) cet œuf ? Dav tut peninda rôshia, (Tr. ghrush) o
Djut penghiàs, (c) je te donne 50 piastres^ dit le Jxût ghrôsha
se pron. souvent (g)r6$ha. Sostâr o Djut shukàr isdt^ (c) car
le Juif était joli.
Djutorô, dim. de djuty Juif.
Djutnô^ adj. de djut, App. aux Juifs. ÉSpau&ç. Vrakeré»
djutnés"} (adv.) parles-tu la langue j. djutn% f. Juive.
DjuTNiORi, dim. de djutni, jeune f. J.
Djungâliovava, voy. zungâliovava.
Djuv, m. pi. djuvd. Pou. Skr. y u k a, m. f. A louse. rac.
y u, to mix (with the hair) — CoUigare, miscere, conjungere
— Wg. H. ^y=^joonX A louse— /tee, pediculus, pou — ^Honig.
Vol. 2. p. 406. — substituting j for y according to the genius
of the Hindevi dialect. As. Res. Vol. 7. p. 222. Amaré ga-
veste, saré o tchavé teréna pe sherénde djuvd^dans notre vil-
lage, tous les enfants ont sur leur tête (des) p. Teréla lésko-
ro sherô djuvd, sa tête a (de) p. Kanék te teréla djuv, si
quelqu'un a des poux. Khdna man e djuvd, les poux me
(de)mangent.
Djuvalô, adj. de djuv. Pouilleux, Hel. fOtipiûv, GM. ^%%fiifr^^.
— 230 —
Djuvalô serô, tête pleine de p. Kambéri (n. pr,) djuvalôy
Kambéri, le p. But djuvalô, très p. djuvaléyay (voc).
DjuvAliovava, V. pass. djuvalô-uvdva, part. djuvâli{ni)lo.
Devenir pouilleux, Hel. ç6eipiaw. Djuvdlilotary il est devenu
p. Te na khandésa te 6a/, kamadjuvdlios but, si tu ne pei-
gnes pas tes cheveux, tu deviendra très p. Djuvdliliomy (Aor»)
j(3 suis plein de p. GM. é^sipiaaa.
Djuvéi:. Féminin, OyïXuxôç. Skr. yuvan, adj. Young^best,
excellent, ^il^ juvan, adj. Young, m. A youth, lad, man^
adult, iuvanee, f. youth, L<>jooba, adj. young, ^y=>- joova^ adj.
young, juvan murd. Brave. — Pâli yovanam, Prakr. djwa-
nam, Skr. yaovanam, jeunesse, Burn. Essai, p. 163. Dt-
kéla yek rakli, ta pushlids^ tu kon isân ? mursh isdn y a (Tr*
L; ya) djuvéi"} (c) il voit une fille, et il demanda, qui es-tu?
es-tu maie ou femelle? (garçon ou fille?). Ta ôi penghiâs^
djuvéi isôm, (c) et elle dit, je suis fille. On voit par ces ci-
tations, ^ue djuvéi est feni. comme le suivant djuvli. Comme
les Tch. changent le y a Skr. en d/, dans plusieurs mots, je
suis porté à croire que le même changement s'est opéré
dans ce mot^ et que peu à peu, ils ont oublié la sigaiL du
g. masc. de djuvéi. L'emploi de djuvéi pour djuvlt, n*est pas
rare. Sfiukâr djuvéi, belle jeune fille. Yek djuvéi aZiïar, ime
j. f. est venue. A^a shukdr djuvéi, j. f. laide (pas belle).
Djuvlî, Jeune femme, pi. djuvlid, Yek djuvli avéla, une
femme (jeune) vient. Le ti'djuvliâ ta éla akaikhid ratt me
keréste, prends ta femme et viens cette nuit (ce soir) dans
ma maison (chez moi).
Djuvliâkoro, adj. du gén. djuvlt, au sing. App à la femme.
Me djuvlidkere triakhd, les souliers de ma femme. Djuvlién--
goro khôros, (xooiç) danse des jeunes filles.
Djuvlicano, adj. de djuvéi. Féminin. DjuvUcanô piribé,
(c) pas de femme, (à la manière des femmes).
— 231 —
E
Eg, (As.) Feu. Tch. Roum. yak. Eg nie, il n'y a pas de feti.
Tch. Roum. yak nânâi.
Edjé, ADJÉ, (As.) Aujourd'huL Skr. ad y a, ind. To-day*
H, ^ ' ai, adv. To-day, aj-kul, adv. to-day. ej, adv. To-day.
Yates Introd. p. 191, ajtak^ adv. till to-day. id. p. 192. voy.
avdivés, Tch. Roum.
EftA, Sept, voy. les nombres, p. 75.
Eketané, ketané, iKiTANÉ, kitanè, iud. Ensemble. Skr,
ekastha, adj. coUected, assembled, conjoined, in one site
or place, ekasthâna, n. one place, the same place. H,
c)V^ yek tjharij adj. coUected, assembled together. ekt\-
h a, adj. together, coUected, GM. hriyLd, Hel. ev tô &ilci. Cor.
At. Vol. 2. p. 124. Skr. ekada, at one place, together,
ikat't'ha, coUected together. Yates Introd. p. 289. Te djas
ikitané, allons ensemble. A lidm ikitané, nous sommes venus
ensemble. Kitané kitané te djas, ensemble, ensemble allons.
Ghelétar ikitané, la ghelé péske ko kheré, (ch.Nom.) Us sont
allés ensemble, et Us sont aUès chez eux, dans la maison.
Ta lias les o dakdr eketané^ (c) et le roi le prit ens. (avec lui).
Liais) la ikitané, ta ghelghid(s) la pe saraiéste, (c) il la prit
avec lui, et la conduisit dans son palais. Penghids o raklô
€ raklténghe avaklé khelid, ka khdna len, saré ikitané te khan
len, (c) le garçon dit aux filles, ceux qui mangent ces fi-
gues, qu'ils les mangent toutes à la fois. Ov djdlas ikitané
lésa ko kher, (c) il allait ens. avec lui, (accompagné de) à la
maison. Ta djdnas ketanéy (c) et ils allaient ens. Murshnie
mOy éla te uvds o dûi kitané, (ch. am.) ma (belle), fille, viens
que nous, les deux, devenions un, ensemble,=que nous
nous marions. 0 dakdr, léskoro raklô ikitané^ (c) le roi, son
garçon ens.=avec son garçon.
Éla, viens, GM. îXa, 2 p. sing. imp. d' tkitù, £>ailvû), jXiâOo),
je viens. Cor. At. Vol. 1 p. 159 — Vol. 2 p. 132, même sign.
que £\9i, viens. Bulg. eld, Gr. come. M. Dict. Na éla pash
mdnde, ne viens pas près de moi. Ta i phuri penghids, mi
rakli éla, (c) et la vieille dit, ma fille viens. Les Nom. se ser-
— 232--
vent généralement dW, imp. du v. avâva. Venez, élan^ GM.
IXftt». Elan akand, tt dikàs, venez maintenant, voyons.
ElkI) (As.) Mensonge. Pers. ^^' {ulken) avanis, miser^
ebriosos. siJDl {elk) devins, errabundus— Vul.
ElketRi, (As.) Menteur, formé d'elki et du suf. jlï tor,—
VuL Inst. Ling. Pers. 4840, p. 466. voy. khokhavnô.
Emi, (As.) Nousi=îarnén, Tch. Roum.
Emiki, (As.) Notre=±amar(î, Tch. Roum. Emiki e$ti, il est
à nous=^nous avons.
Enghéri, Espèce de chardon, que les habitants de Roum.
cueillent au printemps. On le mange cm et cuit* H* Sj^ '
unkree, s. f. a kind of vetch (Vicia sativa), wet grain. A
yottng sprout. Te djas te ghédas enghéria^ (Nom.) allons
cueillir de chardons. Les Grecs de Romn. l'appellent 9iue|&«
EniS, f. Tr. ^ j ' érîfe, PrUne— Bchi. Yek érifc, mie pn
EniKin, f. Prunier.
Engushterî, Bague, finger ring^ voy. Angustri.
BsKiDJis, n. m. Tr. eskidji^ Marchand de vieillerie», fri-
pier—Bchi. Hel. TtaXato^f «9o«, GM. iwtÇwtiSç. Cor. At. Vol. 4. p.
94, 409, 446. Araklinds (Nom. j^our araklds) yek esJHdjis (c)
il trouva un fr.
Paj?^ ind. rarement t)ar. Fois. Skr. vàra, m. A multitude,
occasion, opportunity, a moment, adv. a time> as v â r a n
var an^ many a time, repeatedly often. H. j^j waty m. a
day, — ^f. time, GM. ^opa ftpca, poXà, coup, fois. ^AXknû ^Xj}v,
|i(av poXàv, Stio Tpei« ^oXàç, une fois, deux, trois fois. Fr. volée^
sonner une, deux, trois volées. Cor. At. Vol. 4. p. 443 — Tr.
*jf kerre^ kerret, s. fois, coup — Bchi. Yek far^ une fois, H.
ek bar, once, one time, Yates Introd. p. 54. Dûi far^ deux
fois. But far y plusieurs f. Yavér far, autre fois. Trin far
pushliâs léstar o dakdr, (c) trois f. le roi lui demanda. Ta te
tchumidav la yek far^ ta ôi te tchumidel man desh far^
(ch. am.) et que je la baise une fois et qu'elle me baise dix
ois. Dûi trin far y deux, trois f. imité des Grecs disant Sûm»
— 233 —
KfiXç fopoCc au lieu de iiua % rpei;. — Cor. At. Vol. 2. p. 412.
Yek far ghelô^ dûi far ghelôy (c) une f. il alla, deux f. il alla.
Dût far harOy deux t. grandsdouble. Trin far barôj 3 fois
grand=triple. Diné adjài yek far o tovél, (c) ils frappèrent
encore une f. (avec) la hache.
Fanàri, m. 6M. f av«piov, dim. de f «voç, lustre et feu de
joie. Cor. At. Vol. 4. p. 637. Pers. ^j^y^ fanoos, fanal, Tr.
j'^ fenary fenery Lanterne, fanai^ phare, — Bchi. Sar dûi fcir-
nâriay comme deux lanternes.
Fârkya, fâlkya, f. Faulx. Lat faix, propre aux Nom. d(i
nord. Les Tch. demeurant au milieu des Bulgares, se ser-
vent de kôsay q. v.
Fenghurdô, adj. part, du v. fenghiaràvay formé du GM.
fiy^tùj f éYyof, fanal, flambeau. Qpré ko kalô ruky isi umblavdô
o fenghiardôy (c) à Forme, est pendu le fanal. Tr. ^1^1 i|/
kara aghddjy orme— Bchi> lit. arbre noir. ^
Fêlé, voy. télé.
FtLLO, m. GM. fuXXov, Feuille, pétition. Ta ukhkinôtar o
phurô, ta kerghiâs yek fillOy (c) et le vieillard se leva, et fit
une pétition. Aslardé kerdé yek fûlOy diné les ko dakâr^ (c)
ils se mirent à faire une pétition, (et) la donnèrent au roi.
Dakaranô fillOy p. royale. Dans leurs discours, on emploie
le Tr. arzouhaly pétition — Bchi.
FlRAGHOS, m. Tr. Pers. ^>î/ feraghouiy Oiseau qui res-
semble au faucon — Bchi. Dtkiosa {dtkliofvéjsa) mdnghe tu,
sar e devryalàkoro firaghos, (ch. am.) tu me parait, comme
le faucon de la mer.
FitItgha^ n. f. Champignon qui pousse sur des pierres,
ou en des endroits pierreux. GM. furiTCoi, dim. de fuT^v,
plante.
FiYfzAVA, V. n. part, fiyizdô. Dire, Hel. f-nyLi, ^acd, tfnt,
Ifura. Le pendvay des autres Tch.; f i)(i.l et ses dérivatifs sont
oubliés par le peuple Grec. Peut-être quelques traces en
existent en Roumélie, d'où les Tch. l'ont emprunté. Je n'ai
jamais entendu ce v. que dans leurs contes. Fiyizdas e ror
klénghe, (c) il disait aux garçons. Fiyizava tûke yek lavy (c)
je te dis un mot. Fiyizghiôm les ftifce, (c) je te l'ai dit. Ndna
fiyizghiân les mdnghe (c) tu ne me l'as pas dit.
24
— 234 —
FoUtIS, m. Nichet. «dXà^,.... t^v xacTOMîSiOv éfpviv div ètêèi*
(ou«otv xftl )(Xtti««oiîtf«v— Suidas. npi'VfMiiXov, irp^auyov, uovo in-
dice, guardanidio — Som. Ton yek foUtis telâl ki kaghfti, mets
un n. sous la poule.
FôROs, n. m. Dans le Bas Empire, on appelait, f^poc, le
marché, iyopà, fJp<K 'toO (ayA^ou KuvetoivTCvou, voy. Constan-
tinias de Skarlato D. Byzantius, Athènes, 1851. Vol. 1. p.
111. Il est singulier que ce terme oublié par les Grrecs de
la Roumélie, ait été retenu par les Tch. t ♦ipo;, rh icuXuTi&piov,
i T^itoc Iv ^ TccèXoGvToi Ttt &vt«. — Suid. Lat. forum. Mpo;, im^ocpt,
l&ic«(^élpi, mercato, cioé piazza dove si vende e si compra —
Som. RftTà TÎïv iYopàv, <| f6foç icpo^ocyop^^^'^'^* DC- Mé«ij — dyo-
fi, 94poç. Cor. At. Vol. 5. p. 202. Ce terme dérive-t-il du Skr.
pura, a town> city ? Aujourd'hui, ç^poç, pi. f^pot, les droits
prélevés par le gouvernement. Te djas ta fôros, allons au
marché. Dur isi o fôros^ le marché est loin. Kamadjàv ko
fôros takhidra, j'irai au m. demain. Fôroa ne s'applique
qu'aux marchés des grandes villes. Les foires si nombreu-
ses en Roumélie sont appelées panayiri, GM. iratv4pp((.
Fhenk padudjàn, (As.) Tomate, lit. aubergine des Francs.
Bedon rumi, H. Pers. Badidjan roomee. Tomate, pomme
d'amourtsslit. aubergine des Grecs.
FrolI, n. f. Florin, /, r, transposés. GM. f \6ip(ov, ^ Xouptév.
Lat. flos, frolino. t Florin, monnaies d'or, parcequ'elles
portaient une fleur de lis » — ^Belin, Essais sur l'hist. écono-
mique de la Turquie, Paris 1865, p. 14, note. Bishéngheri
frol{,û. de 20 (piastres). Sfee/^ngf/im/roK,fl. de 100 (p.), Ijwt-
Torriputov. Tr. {J^jji yiuzluk. Yek pash froli, demi fl. Dùi
Imhénghere froU, 2 fl. de 20 (p.). Perdô froM, rempli de
florins=riche. 4»Xoupl, est fort usité par les Grecs ; ^ >«»p(ov,
moneta uurea, çXoupl, çXoupij, çXoup(ov, ç\oup(viov. DG. Aujour-
d'hui les habitants appellent fXcdpCa, les monnaies d'or
Turques.
FuL, KFUL, KUL, K,FUL, u. Excrémeuts, fumier. Campuz,
fulahi^ f. bascosidad, inmundicia. Bôhtl. kfuly Mist, tom. 2.
p. 26. Fui léskere môste, de la m. dans sa bouche. GM. xà
oxati Tou Tpàyei.Aristoph. Eccl. bd^.Kfuléstar mantb/i, homme
de m., méprisable, kful kauvél^ (ça) sera de la m.=d'aucuiie
— 235 —
importance. Bâriona ko kful, (Nom.) ils croissent dans le
fumier. Hel. xiwpo;, excréments, fiente, fumier. Léskeri dài
penghids, fui te khal, (c) sa mère dit, qu'il mange de la m.
FuLALÔ, adj. de fui. Fulalô, kulalô, kfulalô, k^fulalô^
merdeux, même signif. que le suivant,
FuLÉNGORO, adj. du gén. fui, au sing. Merdeux, GM, «xarftCf
sobriquet donné aux Arméniens, et reçu des Grecs et des
Turcs.
Fur, voy. kfur.
FuRTf, (As.) To fly, urtt, part, d'urj/dvo, avec un f. initial ?
FuRô, voy. pfurô.
G
Ghe, se prononce comme le Fr. gue. G/it, comme guide.
Gh' des Tch. As. est une gut=:^ Ar.; pron. comme en Tur-
quie ; il est plus dur que le 7- des GM.
Gadjô, m. GADjf, f. Etranger, d>^6fuXoç, iXkoygA^j tout
homme étranger à la race Tchinghianée. Quelques Nom,
appellent les Turcs gadjôj au lieu de kharakhâi, voy. p. 23.
«dXX6çuXoç.» Perghxd gadjô, étranger de loin. Rom romésa,
gadjô gadjésa, (ch.) le Tch. avec le Tch., et Fétr. avec Vétr.
=é, ne pas s'éloigner des siens. Shunén amén 0 gadjé, (c) les
étr. nous entendent. 0 tchavô pendds e tchdke, me trashâva
te gkelâv tut ko gavy kamarakén amén ko drom gadjé, ta wi
aménghe bezéh, (c. Zap.) Tenfant dit à la fille, moi, j'ai peur
de te conduire au village, des étrangers nous trouveront en
chemin, et c'est dommage à nous. Marghiôm la sa' {saré)
baré gadjénde, (ch.) je l'ai frappé chez (au milieu) tous les
grands étr. Polinâkoro gadjô^ un étr. de la ville (Con-
stantinople). / gadjiâ, les étrangères. 0 phurô penghids, o
gadjé akanà avénay me so te kerdv ? (c) le vieillard dit, les
étr. arrivent maintenant, moi, que ferais-je ? « Epoux »
Me te gadjés kamniklavâv les avri, te murdardv les, (c) moi,
ton mari je le ferai sortir en dehors, pour l'assassiner. Ghe^
là o gadjô pe gadjidte, (c) l'époux alla à son épouse. On parle
dans ce conte de personnes étr. à la race Tch. Yek divés
— 236 —
angldl pc gculjéMe, oghi akarghids, (c) nn jour devant scm
mari, le cœur (de Tépause) soupira. Ufkmâ Idkpro gadjâ
alôtar ko dakàr, (c) son mari se leva il vînt au roi. Ta jpm-
tcharghiâ(s) la, Idkoro dat, ta Idkoro gadjô^ (c) et son père
et son ép. la reconnurent. Av, (pour ov) ka ghenél o bar^ to
raklô isû la mtnrô mo gadjô isi, (c) lui qui cwnpte le» pîer-
pes (diamants), est ton garçon, et il est le mien mon mari*
Mariôra, (GM. n. pr.) alo to gadjô ^ (ch.) Marie, ton m. est
venu. Traduct. d^une chanson populaire des Grecs^ •* Ilaipi6p«
%X6cv 6 ivSpot; <you. Ldkoro gadjô jmshliàs, kon isi? (c) son m.
demanda, qui est-là? Penghids tâkoro gadjô^gadjie, (c) sou
mari dit, ô femme. Dji te djal lâkoro gadjô, (c) jusqu'à Tar-
rivée de son m. • Homme en général.» Atchitô o vordôn e
gadjésa, (c) le chariot resta avec l'homme. Yek gadjô alôtar,
un h. est arrivé. «Epouse.» Bitchavghiâs yek lil pe dadéske^
me avâva me gadjiàsa (c) il envoya un papier (lettre) à son
père, (disant) moi, je viens avec mon ép. Dimâ(9) les, pe guh-
djéskeri vasténde, (c) il le donna, (consigna) dans les mains
de son ép. Kon isds teléf pushlié.s léskeri gadji léMat, (c)
son ép. lui demanda qui était en bas? Penghids i gadji, te
djaSj mamûi me gadjéskere duyenéste, (c) dit Fép. qne tti
ailles, vis^à-vis de la boutique démon m. Dikliâs les i gadji
léskeri, sa rovésf (c) son ép. le vit (elle dit), pourquœ pleare»-
tu ? 0 vanrô, léskere gadjiàtar lélas les o djut, (c) le Juif pre-
nait (achetait) Tœuf, de son ép. (iwi). I gadji e kaséskeri, du--
kànili e djutéske, (c) Fép. du coupeur du foin, était amou*
reuse du Juif. Penghids pe gadjiàte, ukhkt^ dja, dik, kon i8t,(c)
il dit à son ép. léves-toi, vas, vois qui est-là ? / gadji ptishliâ9
pe gadjéstar, so uliniàn gadjéya ? (c) l'ép. demanda à son
mari, qu'es-tu devenu, ô mari? PtishKds i gadji, so penghids
mo gadjô ? (c) lep. demanda, que dit mon mari ? Gadjéskeri
gadji, Fépouse de l'étranger : Sukàr gadji, belle ép.
Gadjouô, dim. de gadjô, f. -on'. Amdn mi gadjori, te djas^
(c) de gi-î\ce ma petite (chère) épouse, (YuvawdTÇa) que tu aiUes^
Gadjanô, adj. de gadjô. Etranger. Gadjani romni, femme
étr. terme rare.
Gadjuni tori, (As.) Turc, voy. gadjô, gadjanô ; toriy est le
suf. Pei's. j ^' tar, gr. ty)?, Twp. Lat. tor, turus.=:Vul. Inst.
— 237 —
Ling. Pers. 1840. p. 166 — 7. Khorakhâi, est înconntr axix
Tch. As.
Gad, gat, m. Chemise. Skr. g â t r a, n. The body^ a Hmb>
a member. H. c^lT gaU f. The body, apparel, gafee, a plaid»
gawd, a man's shirt. Simson, p. 332. Yek gad vushé9kor%
une ch. de lin. Keshulanô gat, ch. de soie. Lia» tes téskoro
gat 0 kalô, ta ghelghiâs les ko dakâr, (c) le nègre prit sa ch.
et l'apporta au roi. 0 raklid kerénas léske yek gat, (c) le»
filles faisaient pour lui une ch. Lâkorogad, sa (d'elle) ch.
Gadorô, m. dim. de gad. Chemisette. Do man amaté kalé
yismata, tf amaré gadoré^ (ch.) donnes-nous nos habits^ noirs^
et nos ch. Pamô gadorôj chem. blanche.
Gadalô, adj. de gad. Portant une chemise. Cet adj. ne se
rencontre qu'uni à la part. neg. bi. Bi-^adalô, sans ch. voy*
p. 175.
Gam, (As.) Soleil. Plus en rapport avec FH. A^ g^hcmi^
Sun beams, sun shine, que le kam, des Tch. Roum.
Gam, (As.) Jour, voy. kam.
GaRVÉLI, Pain, GM. xapSiXtov {iià t^O f xapf <Xiov) £pTOç. Cor.
At. Vol. 5 p. 114. An yek garvéli, apportes un grand pain.
Gashd, (As.) Bois, voy. kasht, k changé en g. Gasht nie^
îl n'y a pas de hois^^kasht nàndi des Tch. Roum.
Gav, m. Village. Skr. g r â m a, m. A village, a hamlet, an
inhabited and unfortified place, in the midst of fîelds and
meadows^ land, where men, the servile class mostly réside.
H. y^ ganw, m. A village, town, et giram.a village. Game,
village. — As. Res. Vol. 7. p. 430. — Campuz, gau^ pueblo,
lugar poblado. Gave, village, Simson, p. 332. Ta pelétar pa-
Idl lénde, desh-^u-dûi gav^ (ch.) et douze vil. tombèrent de-
rière eux=les habitants des 12 vil. les chassèrent. Amaré
gavéste, djutén ndna terdsa, dans notre vil. (des) Juifs nous
n'avons pas. Ta ghelôtar yek gavéste, f araklinds {araklids,
araklâs)yek eskidjis, (c. Nom.) et il alla dans un v.,etil trouva
un fripier. Gav gavéste, (c) (de) village en village. Tumarô
gav y votre vil. Avaklé gavéste, dans ce village. Ghelitar andré
ko gav, (c) elle alla dans le v. Mo gav, (c) mon v.=ma pa-
trie, 6 t6icoç (Ao^i.
Gavudnô, adj. de gav. Villageois, x^^puc^;. Skr. grâmadja.
— 238 —
adj. village, nistic, village — born or produeed. H. ^^^
grameen, adj. A villager. Skr. g r â m ! n'a, g r à m y a, vil-
lage-born, vulgar. Amaré gavudnéskoro,àe notre villageois.
Amaré gavudné kamkerén biàt% nos v. feront (une) noce.
0 gavudné ndna pintcharén les, les vil. ne le connaissent
pas. Saré o gavudné, (c) tous les viL Arakliàs e gavudnén,
(c) il trouva les vil.
Gaïda, Tr. '^ gaidé, s. Cornemuse — Bchi. Bulg. Gàida,
bagpipe, gaiddr, bag-pipe — player. M. Dict. Ce terme se
rencontre très souvent dans leurs chansons.
Gh'aiii, (As.) Fort. Tr. Ar. ^li kaim. Qui est debout, qui
reste. Stable, durable — Bchi.
Gh'ala, (As.) Etain, Tr. Jr^^ kaldi,é\mn,k changé en gh.
Gh'aili, (As.) Chemise. Ce terme ne me parait avoir
aucune affinité avec gad^ des Tch. Roum. ; prob. il dérive
de l'H. Pers. H}^ kala, s. m. Silk cloths, and in gênerai,
every kind of household furniture, voy. kâlavo. H. "^IIT gala
a pod of cotton, a bail of carded cotton.
Gh'alti, (As.) Bey,noble. Ar. ghalith, vehementer pugnans,
rac. ghalalha, vehementer pugnavit — Freyt.
GhandAva, ghantAva, ghrantAva, khrantAva, V. prim.
1 Cl. 1 Conj. part, ghanlô. Peigner. Skr. kad'. To break
off a part, to tear, to separate or detach, k a d^ k a n d', Lae-
tare, jubilare — Findere, grana exterere. A Tappui de cette
définition, je cite Statua», séparer, délier,dissoudre, GM. iucl&dy
peigner, Xialuatiipiov, et Xtal««Tiipa, peigne, en usage parmi
tous les Grecs de la Roumélie. Rano rano 6% ghandélas pes,
huruvélas pes, uryavélas pes ta ntkliolas manûi ko kam, (c)
de très bonne heure elle se peignait, elle détressait (ses
cheveux) et elle sortait vis-àvis du soleil. Ghanliôfn les, je
l'ai peigné. Ghrantdva me bal, (Nom.) je p. mes cheveux»
Avakhiâ romni, kânek far ndna ghandéla pe tchavén, cette
femme jamais (aucune fois) ne p. ses enfants. Dja ghant te
tchavén, vas, peignes tes enfants. Ghrandâva mo sherô^
(Nom.) je peigne ma tête. 0 tchavé isi ghanlé, les enfants
sont p. Les Zapâris en général disent ghrandâva.
GhanglI, kangl!, f. Peigne. Skr. kan'kata, A comb, an
instrument for cleaning the hair, k a n'g â l a, m- The ske-
— 239 —
léton. H* ,j^ kung,hee, n. f. A comb (Skr. kahgatikâ)
Ce terme pourrait être le fem. de Tadj. kanghilôj kanghiU^
Jc€mg(i)U.
Ganglinéngobo, adj. du gén. kangli, au pL Qui fait des
peignes*
Gh'andi, jgh'ani, (As.) Throat, gorge, cou. Skr. k a n'd'a.
The thrdat) sound especially guttural sound, necklace, col-
lar. H- .^ kunfyh, m. Wind pipe, or the lump on the
wind pipe, the larynx, Adam'8 apple, voice. kunf,hee,(. a
short necklace, g.hant'ee^ f. Adam's apple, the larynx, kan^
th'a, gula, (fortasse hue pertinet Lat collum) Bopp, Glos.
Skr. gh'andi le tchin^ coupes le gorge.
Ghanlô> part, du v. ghandâua. Ce qui peigne, divise, sé^
pare. Long instrument en bois/avec une pointe en fer avec
lequel on nettoie le soc de la charrue, et avec l'autre pointe
on pique les bœufs — Fr. aiguillon.
GhantavAva, V. caus. de ghantâva^ i Cl. 2 Conj. part.
ghantdodô. Se peigner. GM. xTcvlÇopiai. Sàrô o divés ghanta--
vdva mo sherô, tous les jours je peigne ma tête.
Gh'ari, (As.) adj. Sourd. H. Pers. J^ kur, adj. Deaf, m.
Purpose, power, strength. Tr. adj. sourd, voy. kasukô.
Gtf ASH, (As.) Sourcil. H. Tr. J^ •-> kash, f. The eye brow,
hence, a bit, a pièce.
Gh'as, kas, gh'ehs, (As.) Herbe, H. Pers. *^ giyah, L
grass, straw, green herbage, voy. kas.
Gh'avré, (As.) Amer. Ce terme pourrait se rapporter ft
TH. ^j^ k,haray adj. (Skr. ks'ara) Sait, brackish, kh
changé en gh. koura, kouree, amarus, amer, Honig. Vol.2.
p. 373. H. \jjS giunya, adj. Bitter, strong, virulent, voy.
kerkô.
Gh'arshu, (As.) Vis-à-vis, Tr. y^li kdrchou, vis-à-vis —
Bchi, le mamûi des Tch. Roum.
Gtf AVT, (As.) Voleur. Ar. iU ghata^ Intravit et latuit, in
aliqua re aut loco^ l^ EflFodit rem — Freyt. Le ghavty
voler.
Gh'andûrki, (As.) Lièvre, hare. Je crois qu'on pourrait
chercher l'étym. de ce terme, du Skr. khan, To dig or de-
Ive, khanitra, a spade or hoe. khana k a, adj. tearing,
— 240 —
dîviding., k rat, a miner. Lat. cuniculus, lièvre^ mine. Hel.
XftyiJràc, yai]u^\i]^o(, Strab. III. 6M. Koovt^^ Kouvati, coniglio, (a*
nimale] — Som. Hel. \k^ et XaYoCfjitov, selon Cor.» GM. \oef^
|ftidv^ mine, sont de la même source. Ât. Vol. 4» p. 273. H.
kjiurha, m. A hare, a rabbit, du verbe k^hurochiMy v. a.
To scrape, to scratch.
Gh'ehàI, gh^Iha, (as.) Bon. Maki gh^ha guriàm esti, j'ai une
bonne maison^ lit. à moi est une b. m.
Gh'ali,gh'ëili, (AS)) Noir .=s/raZo des Tch. Roum. k changé
en gh\
Gh'ezer^ (As.) Carotte. ^ukCov. Skr. gardjara,a carrot
H.^tr gajur^ f. A carrot (Daucus carota). gujra^ the leaf
of the carrot. gujur b^hutt^ m. A dish of boiled carrots.
Pukkhto, gâzara^ f. a carrot— Bellew's, Dict. 4867. GajrOj
gajur, carota (Daucus), carotte. Honig. Vol. 2. p. 380. Tr.
Pers. jj^ guezer. Navet — Bchi.
Gh'ehano, (As.) It stinks, voy. kan^ puanteur.
Gh'etch, (As») Puce. H. w-j/ keef^ m. An insect. kek,
Pulex puce. Gaz. Ling. Pers*
Ghédava, V. comp. 2 Cl. 2 Conj. part, ghedinô. Assem-
bler, réunir. Ce v. me parait être le même que ghendva,
compter. Il a perdu Tn' final de la rac. Skr. g a n'. Skr. ga-
n'a, n. A flock, a multitude, a troop, a tribe or class. Ghéii^
dava, ghé^davay comp. bôl-davay tordre et bolavâva, faire
des tours dans la danse. Tchiddva et tchivâva. Ghedmiâs
0 raklô dji pandj shel ghrôshia, (c) le garçon réunit jusqu'à
cinq cents piastres. Astarél o raklô ^ ghédel o mortiâ, (c) le
garçon se mit à ramasser les peaux. Ghediné ramnid but,
ta maréna peSy (c) plusieurs femmes étaient réunies, et elles
se battaient. Ta e shavén f arakés len, ta ghédes Zen, te den
tut 0 lovéy et que tu trouves et les six (pers.), et que tu les
réunisses pour qu'elles te donnent les monnaies. Yék yek^
ghedinô len, ta linô lénghere lové^ un (à) un (Ivoe Iv«), il les a
réuni et il a pris leurs monnaies. Tchirbaniéskoro panayi"
réste^ {jQdrhyMfiç) ghediné pes^ (c) ils se sont réunis dans la
foire de Tchirbani (vil.de Roum.). Astardé^ ghediné la^tov^
dô la palâl ki vudâr, (c) ils se sont mis à la ramasser, ils la
mirent derrière la poite. Dikéla la palâl i vudâr ghedini.
^241 —
(c) il la voit derrière la porte (toute) ramassée. Ghediniâs
khanri kasht^ tavghiàs j/afe, (c) il ramassa un peu de bois,
il (y) met le feu.
Ghedïnô, part, du v. ghêdava, ramassé, serré. Panliâs les
e raklès, ghedinès ghedinés, adv. (c) il lia le garçon très
serré, Pand me vast ghedinès ghedinéSy (c) lies mes mains
très serrées. Otià ka avélas ko drom, dikila ghediné pes trin
raklé^ (c) là, où il venait (pendant qu'il v.) en chemin, il voit
rassemblés trois garçons. Ghediné pes milia djené^ (c) 1,000
personnes sont rassemblées.
GhelAva, v. neutr. et caus. 1 Gl. 1 Gonj. part» gheldô.
Apporter, amener. Tr. >.^j^ gueturmek^ Amener, apporter
— Bchi. Ge v. connu de tous les Tch. ne me paraît avoir
aucune affinité avec le v. djâvc^ aller, dont le part, est
ghelô. On pourrait le référer à la rac. Skr. k a 1, to throw,
to send, to go. Ghelghiôm polinâte (irfXtv) drap^ j'ai appor-
té des herbes en ville. Kdrin ghelésa^ où vas-tu? pour
kârin djdsa ? Kamagheldv ko kher pani, j'apporterai à
la maison de l'eau. Ghelghiôm ko hov o manré^ j'ai porté
au four les pains. GM. ta ^copiCa. Kaputchàv me roméstar, te
ghelél kilé te grasténde^ (c) je demanderai à mon mari, qu'il
apporte des pieux à vos chevaux. Gheldâs o manghin, (c.
Nom.) il apporta les richesses (l'argent). Ta ghelghiâ(s) les
pe saraïéste, (c) et il l'amena à son palais. Mi rakli^ me ghè^
lév tut^ me anàv tut, (c) ma fille, moi, je te conduis, moi, je
te porte. GM. tfà <rè ùnày^ùy iyà aï f <pcè. Lias i rakU ghelghids
la andré ki bâgnia, (c) elle prit la fille, et la conduisit au
bain. Ptishlids léndar o raklô, ghelghidn la Idkere dadéste^
(c) le garçon leur demanda, l'avez-vous amenée à son père?
01 pende, ghelghiâm la, (c) ils dirent, nous l'avons amenée.
Éla te ghelâv tut avri katâr ko gav, (c) viens que je t'amè-
nes en dehors du village. / rakU ghelghids e raklés pe khe^
reste, khaU, pilé, ovokhiâ ratty (c) la fille amena le garçon
dans sa maison, ils mangèrent, ils burent cette nuit-là.
Paiàl mande V avés, kamghelâv tut me dadéste, (c) que
tu viennes derrière moi, je t' amènerai chez mon père.
Ovokhià ôra o dakâr lias pi romni, ghelghiâ(s) la ko
sardi, (c) dans cet instant, le roi pris sa femme et la mena
25
— 242 —
au palais. Les Nom. au lieu de ghelàva, se servent souvent
d^anàva.
Ghenâva, V. prim. 1. Cl. 1 Conj. part, ghendô. Compter.
Skr. g a n', to count, to reckon up by number, to calculate.
Computare in numerum referre, sestimare — Wg. H. Lf
ginna, to count, to reckon, to number. gunit, f. Axithmetic,
gintee, number, reckoning,muster. un ^nna,adj.uncounted,
numberless. ugunit^ adj. innumerable. (à, priv. and gan'i-
t a, reckoned). Ungintee, adj. uncounted, numberless. Tare
ginruiy v. a. To count the stars, i. e. to get no sleep. Ghen^
ghiôm, j'ai compté. Ghendè fse,elles sontcomptéesszles mon-
naies. Ghetién len, comptez-les. Ma ghen len, ne le comptes
pas. Ghen o lové, comptes les monnaies. Ghendds len o rom^
(c. Nom.) l'homme les compta. Ta o rom ndna ghendâs len^
ka isds sarânta tchorâ, (c. Nom.) et l'homme ne (les) compta
pas (pour savoir) qu'ils étaient quarante voleurs. Kon te
isi pinré-yakéngoro^ te djal te ghenél len^ ta lel len, (c) qui-
conque est intelligent (qui a des yeux ouverts, GM. âvoixro{t-
(ActTu;) quMl aille les compter, et qu'il les prenne. Ghelétar o
trin ko sarâi, uglistétar angledér o baravaléj ndstik ghendé
0 diamantéskere bar, kdnek djenô^ (c) les trois allèrent au
palais, les riches montèrent les premiers, aucune personne
ne put compter les pierres (diamants). Ici, ghendé, est au
pi. et djenô au sing. Uglistô ov opré, te ghenél len, (c) il
monta en haut pour les compter. Ov penghiâs, aliôm te
glienàv o bar, (c) il dit je suis venu compter les pierres.
Ghénghiovava, V. pass. ghendô^uvdva, part, ghénghifni}^
lo. Etre compté. / kirt ghénghiona (ghénghio(ve)na), o mon
nàsh na ghénghiona, (c) les fourmis se comptent, les hom-
mes ne se comptent pas=qu'il était plus facile de compter
les foiwmis, que les hommes qui y étaient.
GheL) gher, m. Gale. Skr. gara, m. n. Poison, an anti-
dote, sickness, disease, g a r a 1 a, n. The venom of a snake,
or venom in gênerai. Les Tch. appliquent ce mot aussi, à
un grand nombre d'autres maladies de la peau, et princi-
palement du cuir chevelu. Leurs idée^ sur les maladies
sont très confuses. Campuz, guel,{. sarna, certa enfermedad
cutanca, Katar pérdilian gher'} d'où t-es-tu rempli de gale?
— 243 —
Ghelalô, gheralo, adj. de gher^ Galeiix. Ghelalô BiririSy
(n. pr.) B.. le galeux. GhercUô djukél^ chien gai. Gheraléya,
(voc.) ô g.
Gheqluk, (As.) Boeuf, H. ^jy gcroo, an am, a cow ; voy.
gurûv.
Gheb, ghûr, f. Cuisse, hernie, aine. Lat. înguen. La pron.
de ce mot est très particulière ; elle ressemble à FAr, ^.
Je l'ai entendu quelquois appliqué au ventre. Skr. û r u,
m. The thigh — ^Tr. Pers. / ghar. Prostituée, débauché, adj,
qui a une hernie, gkaur, nom d'une peuplade Turque, her-
nie, pustule — Bchi ; pron. par quelques Séd. j/ûr, GM. fiÇo^
(ATipia, anguinaia — Som. M gher dukâla man^ mon aine me
fait mal. Paritar mi gher, ta tâ^rdela pumb, ma hernie s'est
ouverte, et du pus coule. Te tcharén me yerâ, que vous
léchiez mes cuisses (adr. par une vieille Tch. à des gamins
qui la tourmentaient). Tov man andrê te yerénde, (ch. am.)
mets-moi dans tes cuisses. Léskaro gher sûtrlilotary sa cuisse
se gonfla — Boethl. gerd. Fusse. Tom. 2 p. 27.
GherAva, V. prim. 1. Gl. 1 Gonj. inusité. On emploie sa
forme caus. gheravàva.
GheravAva, V. caus. de gherâva. 1 CI. 2 Conj. part, grfee-
ravdô. Cacher, faire cacher. H. »j^ goor'h, adj. Abstruse,
difiicult, abstracted, secret, mysterious. goor^hta, m. abstru-
seness, secrecy. Ta tegheravdv tut atid yek tofnéste, (c) et
que je te cache ici dans un endroit. Ma gherdr tut, ne te
caches pas. Murdarghiàs yék manushés^ ta gheravghiàs
pe^ il a assassiné un homme, et il se cacha. Gheravdô terdv
les, je le tiens (habeo) caché. Beshéla gheravdô, il demeure
caché. Ta penghids, te gheravdv man, (c) et il dit, que je
me cache. 0 kaséskoro lias po drom, ghelâ gherairghids pes^
(c) le coupeur de foin prit son chemin (partit), alla (et) se c.
Gheravdv man, je me c, xpuicropiai, pron. gheradv man, par
quelques Séd. Gara(v)dôm les, (Nom.) je l'ai c. Restôtar yek
gheravdé tanéste, il arriva dans un endroit secret (dérobe).
Terénas la ghera(v)di e tchaiâ, sostâr isds ravoniamé (GM.)
(ap)f»6tovi«((i)|iié(vi}), ta dukdlas yavréske,{c. Nom.) ils tenaient
cachée la fille, car elle était fiancée, et elle était amoureuse
d'nn autre.
— 244 —
Gheravdicanô, adj. de gheravdô. Secret, mystérieux.—
pron. souvent,gf hera{v)dicanô. Gheravdicanô mantî^/i^homine
mystérieux, Hel. xpu^tvou;.
Gherâvghiovava, V. pass. gheravdô-uvâva^ part, gherâv^
ffii{ni)lo. Etre caché. Gheràvghiliom, (gherâvghi{ni^wm)
ko maghards, (c) (Tr. ^j^ magharé} je me suis eachédans
la caverne. Nashghiôm ta gheràvghiliom ki spiliâ (Hel. ni-
1 aïov^ GM. tnnikii) je suis parti, et je me sui^ caché dans la
caverne.
Gheraibé, n. abstr. de gheravâvayghera(v)%bé. L'action de
cacher. Angl. secrecy.
Gherâva, voy. kerdva.
Ghermô, voy. kermô,
Ghi, (As.) Ame, soûl. H. ^ /ce, m. Life, soûl, spirit
j:f^ jeew, m. Life, soûl. Ce terme se rapporte a Yogh{ des
Tch. Roum. Yo init. rejeté.
GhilI, f. Chanson, pL ghilià. Skr. g ri, To swallow, to
eat, to Sound intelligibly or articulately — Sonum edere, ca-
nere, laudare. — Wg. Pott, Vol. 2. p. 4 40, donne la préférence
à la rac. gâiy To sound, to sing. ghiti, f song, singîng
g h ir, Sound. H. UIT gana. To sing, gan, m. a song, sîng-
ing. Ovokhid ôra but but loshdnilotar, ghiliâbekis ghilià tor^
biardé, (c) dans ce moment (heure) il se réjouit beaucoup^ et il
chantait des chansons brûlantes (d'amour). So ghiîid te pe^
ndv tûke ? quelles chansons dire (chanter) à toi? Tavikiz^
las ghilid^ (c) et il chantait des ch. Pen yek gkiliydis^ (chan-
tes) une ch. Otid ka isds beshtô, i Elif, (n. pr.) yek fbUi
penghids^ (c) là où il était assis, Ëlif dit (chanta) une ch.
GhiliAbava, V. pass. Chanter. Ghilt'-uvâva, corr. de gh{-
liovavay part. ghilidbi(ni)lo. constamment pron. ghiUdbavay
par les Séd. et les Nom. Zapâris. La formation est fort ir-
régulière, mais sa forme pas. est démontrée par le part, et
l'Aorist. Ce v. s'applique aussi au chant dans les églises,
^iWtù. H. LiljS' gawana^ v. a. To cause to sing. Campuz, ji7-
labar, a. cantar. Khandi te ghilidbes aménghe^ (c) que tu
chantes un peu pour nous. Ov pende lénghe, sar te ghilià--
bav tuménghe? me ndna djanâva^ (c) il leur dit, comment
chanter pour vous? moi je ne connais pas. Dinid{s) lenyek
— 245 —
panij ghiliàhilotar lénghe ovotiaring, (c) il leur donna un
(verre d')eau, il chanta pour eux en cet endroit-là. Vmfee-
réoa ta ghilidbava, (c) je parle et je chante, (dans un conte
répété par un Zapâri). 0 romnid latchés ghilidbiletar, les
femmes ont bien chanté. Ghelô ko tchorô Pànkos (n. pr.)
oHà khalé^ pilé, keldé khôros, ghilidbiletar trin divés ta trin
raitidj (ch. de St. Basile, chantée au premier jour de Tan)
il alla chez le pauvre Pankos, là ils ont mangé, bu, joué la
danse (dansé), chanté, trois jours et trois nuits.
Ghiliabindôs, gér. de ghilidbava. En chantant. Aratti
ghiliabindôs isâman, la nuit (passée) nous chantions.
Ghiovendé, f. Danseuse et chanteuse, voy. p. 22.
Gmv, IV, m. pi. ghivd, ivd. Blé. Bulg. zito, wheat, m. Dîct.
GeevBy v^heat — Simson, p. 233. Skr. s î t â. A furrow, the
track of the plough-share. So givéstar keréna tumarô wan-
rôf de quel blé faites-vous votre pain? Biknél léskoro fhiift
vend-il son blé ? Banlô ghiv, du plé lié, épi, gerbe. JKama-
terds but ghivd, nous aurons beaucoup de blé.
Ghivéskoro, adj. dugén. ghiv, ausing. App. au blé. Ghi^
véskoro varrô^ farine de blé. On appelle souvent ghivéskoro,
le champ où l'on sème du blé (Tr. )ij\^ tarla) x^P^r^(<>v); ^^
terme est propre aux Tch. du Nord de la Roumélie. Yek
sapp arakl&m andré ko ghivéskoro, (Nom.) j*ai trouvé un
serpent dans le champ.
Ghivéskoro pangô, lit. du blé cassé, Epeautre, gruau de
froment, (Tr. jy^. bulgur) GM. wXuyotipt(ov) Cor. At. Vol. 4.
p. 439. — Bulg. Bilgûr^ boiled dried v^heat, cracked wheat —
M.Dict.
Gledàlo, n. m. Verre, miroir. Slav. gledû, (80tv ogleddlo
*lXXup. Ti xiToiçTpov) BUistù. Oec. V. 2. p. 71. Bulg. glédam\ v.
a. and n. To look, look at, see, etc. M. Dict.
Gh'ool, (As.) Pantouffles. H. Pers. ^J' goosh, f. A kind of
slippers.
GuR, (As.) Pied. H. j/ gfo/, The leg, foot, pi. guHn.
GoR, (As.) Garçon. Skr. gaurî, A young girl, eight years
old, any young girl prior to menstruation^ a maid, a vir-
gin, g a u r a, white, pure. Probabl. le même nom a été don-
né aussi aux garçons, voy. raklô, tchavô. Khuva guroz, le fil»
— 248 —
louqoumi, les délices du gosier, ou bouchée délicieuse ; nom
d'une pâte sucrée, très recherchée en Turquie— Bchi. Ce
terme a-t-il de l'affînité avec TH. Pers. vju-/ gosht, meat^
flesh, le mangw par excellence ? Le terme n'est connu que
de quelques Nom« de la Bulgarie. GoshcUô, parmi quelques
Séd. signifie, faux. Tr. kalb. Itcharatti ka diniân man i poli^
goshali isàs^ le florin que tu m'as donné hier au soir, était
faux. Goshalô bughlôj piastre fausse.
GosTÔ,adj. Epais, dense. H. t^Ui^/ goshtauHijïa. Pounded or
minced méat. Tavghiâm khanrik tchorbàs (Tr. ^ jl^ tchorho^
ta ulinôtar gostô, j'ai fait bouillir un peu de potage^ et il est
devenu ép. Liôm kotôr avghin ta isds gostiy j'ai pris (ache-
té) un peu (morceau) de miel et il était ép. But ma tav o
kaliardô, te rHxwél gostô^ ne fais pas trop bouillir le café,
pour qu'il ne devienne pas ép. Parmi quelques Séd. §ùst6
signifie le sperme, voy. tchoraibé.
Gotf^ GODi, GUDi, m. f. Mens, intelligence, Hel. vooc. Skr.
g 0 d a, m. The brain, H. bjT gooday m. Brain, marrow,
kernel^ pith, crumb, Skr. g a t i^ f. Going, moving^ motion
in gênerai, knowlodge, wisdom, state, mode of existence.
H. vi^ gtit et ^j:S gutee, state^ condition, appearance, pace,
gait, salvation, ghuf, m. mind, heart, thought, soûl. Ce terme
H. corresponde au Pers. J ^ dtZ, heart, mind, soûl. Ddva tut
godi, je te donne conseil, GM. oufASouXiiv. Lias mi godi^ elle a
prit mon cerveau (elle m'a fasciné), {fritpt 'r&v voOv f&ou, exprès,
ordin. Pi godidsa penghids, (c) il dit en soi-même, dans sa
pensée (|U t&v voOv tou). Me godidte, dans ma pensée. Anàpa^
lai alôtar Idkaro godiâte^ (c) de nouveau est venu dans sa
p. Ta penghiâs pe godidsa^ na terdva pudiné^ (c) il dit dans
sa p. je n'ai pas de fusils. Dji favél léskoro godi léskere she^
reste, (c) jusqu'à ce que son intelligence vint dans sa téte=s
tranquilliser son esprit^ trad. du GM. Ic^ va tkf^ S voOç ton «te
TA Kcf àXt To\i. Na tovéhs pe godiâte, ka délas léskeri gadjià
mindjé, (c) il ne mettait pas dans sa p. (ne soupçonnait pas)
qu'il cohabitait avec son épouse. / panghi tchitchâi e ra^
kUske penéla, kaddv tut yek gudi, (c) la chatte boiteuse dit
au garçon, je te donnerai un conseil; gudi, propre à quel-
ques Séd. Lias pes Uskeii gudi, (c);^sa raison s'en alla (folie).
_ 249 —
GoDiÂVÉR, adj. Intelligent, comp. Pers. jj^ {aver) in comp^
possessor, dominos, dilaver, cordatus^ strenuus, avery cum
subst conjunctus, format possessiva.-— Viil. Inst Ling. Pers.
p. 165. Ge terme est plus connu, que godialô, de pure form,
Tchin^ Oediavér baré, magnat int. 0 rai isds yodiavér ma-
nûsh, le magnat ^it un homme int.
GoDiALÔ, adj ^ de godi. Intelligent. Romni gediali ta khu^
laniy femme int. et bonne ménagère {Nom).
GodiAkoro, adj. du gén. godi^ au sing. Intelligent. Uni
souvent à la part. nég. hi.
GovedAr, m. Bouvier, Hel.po'jx4>^ç.j'^j'S^ gawdar, bovaro,
bubulcus. Bouvier. Gaz. L.Pers.. Bulg. govedar\ cattle-herd,
M. Dict. fsâs yek govedâr k' arakacélas e ayélia, (i^Vk-n) (c)
il y avait un b. qui gardait les troupeaux de bœufs. So go--
veddr nmnûsh îsdn, ta ndna Ichinéla ti godi ? quel homme
imbecille est-tu, et ton intelligence (tête) ne comprend (cou-
pe) pas? GM. potJ&(Dv), pou6aXt(ov) stupide. Skr. gomû d'h a,
^adj. stupid as an ox, Skr. g o p a, m. a herdsman, a cowherd
a milkman by caste and occupation. Le terme me parait
dériver direct, du Bulg.
GrAhos, m. Pois. Slav. grah\ Bôh. hrach^ Pol. groch, ^x-
vtoX^ç. Oec. Vol. 2. p. 84. Bulg. grah\ pca. M. Dict. Tr. ^J/
ghrdh, et ghyrdh,{de Tesclavon). Pois (légume) — Bchi. ^De^
mo raklô yek tcharô grâhos, (ch.) donnes, mon garçon, un
plat de pois.
Grast, gras, gra, n. m. Cheval Skr. gras, To eal^ to
swallow, to devour, g r a s t a> adj. eaten, taken> seized. Hel.
Ypiw, manger. H* ^]/ flftVos, m. a mouthful. Hv j^/ goor^
m. a horse, contract. of ^j^ g^hora, m. a horse, a cock (of
a gun). Campuz, grate, caballo, grastiy f. jaca, yro^^iia^yegua,
hembra del caballo, Hel. iyftùôxi^y chien-dent GM. ivpia, ou
(typiàSoc, yf9Ltsiiij Hel. YP«^Ti;, xpicTK, fourrage vert. ypa<»TiC»,
mettre les animaux au veit. Parmi les Byz. Yp«<»Tiî^eiv, se di-
sait aussi, de la nourriture des hommes. Cor. A t. Vol. 4.p.85.
Comp. 9op6àc, jument, de f ip&o, nourrir, paitre. Lat. gras-men,
Bopp, Glos. Skr. Angl. grass. Al. gras. Grast, ce qui mange.
— ^Gréi, cheval, Vail. p. 363. Ta te djas tu kôrkoro andréy ta
te grastés te na mukés les te vasténdar, (c) et que tu ailles
26
— 230 —
dHans <^\ûj et que tu ne quîtte;^paâ ton cheval de tes mains.
Panlifui e grostés, il lia le ch. Grastésa gheliôin^ ta rM. pin^
réndja, je suis allé à cheval (avec le) et pas à (avec) pied.
But tàvdela o graxl, 1^ ch. court beaucoup. Teràvas pandj
groAién ta tchordé e dotién. j'avais cinq ch. et ils (en) ont
volé deux. Ladavdô les ko sarànta grast, o matighnij (c) il a
chargf^ les richesses, (argent) sur quarante ch. Miinde isi o
grast^ à moi est le ch. (Nom.), mihi est equus. Murddlilotar
Uskoro grast, son ch. a crevé. Ta ov lias i rakliâ palâl ko
grfjAt. <c) et il prit la fille derrière le cheval (en croupe). /
rakli uryavghiâs pes. uglistinids po grastés^ lias ta po khan-
rô, (c) la fille s'habilla, monta son cheval, et prit son épée.
Gr.%1, m. Cheval, terme connu aux Sed. mais rarement
employé par eux. Les Zapâris ne connaissent que ce terme.
Penghids i phun\ isi mo raklô tan, tuniétighe ta tumaré
graiénghe, (c) dit la vieille, il y a {est) de la place mon gar-
çon, pour vous et pour vos chevaux. Tchalâv e graiés^ (Nom.)
bats le cheval. Ta pendds o rdi Idke, ta léskeri graién kalàv^
(c. Nom.) et dit le magnat à elle, et ses ch. (aussi) je prendrai.
Ta linds trinén graién, (Nom.) et il prit trois ch.
GRASTNi^GRASNi,Giu.Ni, Jument. Dans la bouche des Séd. le t
est fort, prononcé. Ukkhinô pe granidte ta ghelô pesaraiéste^
(c) il monta sur sa jument^ et alla à son palais. Dukhkini
graslni, jument couverte (par Fétalon). GM. tn^-nyÂ^. Te
bikndv nie kalé grasnid^ (ch. Nom.) je vendrai mes j. noires.
Dikéla yek raklô e grastniésa ka isi\ (c) il voit un garçon qui
ét^'iit avec la j. Topûzos (n. pr.) grasnid biketidô, (c. Nom.)
Topuzos acheta des juments. Topûzos pe tchaid kart gras-
nid kamdcla, (id.) Topuzos donnera une j. aveugle à sa fille.
Léskoro o tchavô in dinds e gras^xid, (c. Nom.) son enfant ne
donna pas la jument.
Grastorô, m. dim. de gra&t. Ghelids ko grastoré, (ch.) il
alla vers les petits chevaux.
Grâstanô, adj. de grast Equinus^ tirrucéç. Grastanô mcLSj
viande de ch. Grastant maki, mouche de cheval, GM. dûi©-
y6|jLuïa. Fr. mouche bretonne.
Grastéskoro, adj. du gén. grast ^ au sing. Qui vend des
chevaux, palefrenier.
— 251 —
. GuDLÔ, GUGLÔ, adj. Doux, confiture. Skr. g u d'à, m. A
globe, or bail, Treacle, molasses, the first thickening of the
juice of the cane, by boiling. g u l a, Raw, or unrefined sugar,
molasses, g u l y a, sweetness, a sweet or saccharine taste.
L'existence de ce terme chez les Tch. As. démontre son af-
finité avec les langues de l'hide. / lindr isi gudli, (c) le som-
meil est d. Vrakerélas les gudlés, éla pashé mander te keràv
tut mo pral^ (c) il lui parlait doucement, viens près de moi,
que je te fasse mon frère. Gudlés (adv.) sovésa, ta te dukanés
nâna lé^ les, te yodiâte, (ch. am.) doucement tu dors, et tu
ne prends pas (apportes) ton amant dans ta prisée. Tchii-
midiniôm la gudlés gudlés^ (ch. am.) je l'ai baisé très dou-
cement. / tchirikli bashélas gudlés gudlés, (c) la poule chan-
tait très doue. 0 gudlé, nâna dukdva len, (aliments) doux, je
n'aime pas. De man yek gudlô te khav, donnes-moi une
confiture à manger. Amaré gavéste,o pani isi latchô ta gudlô,
dans notre village, l'eau est bonne et d. Yek gudlô pi. Te
pidVy (c) bois une (boisson) douce, (rép.) Je boirais. Gudléya
mo, parnavéya mo, (voc.) sar bisterghidn man! (ch. am,)
ô mon doux (affectionné) ô mon ami, comme tu m'as oubliée.
Yaveréste, penés lav gudlé, (ch. am.) à un autre, tu dis des
paroles d. ; voy. guidé (As.).
GuLDÉ, GULDi, (As.) Doux, voy. ffudlô,
Gudlô dudùm, m. Courge rouge. Potiron. GM. Ta|xwoupft;.
Tr. bal kabâk, potiron, sorte de citrouille=lit. citrouille de
miel — bal, miel, voy. dudûm.
GuDLiPÉ, nom, abstr. de gudlô. Douceur. But gudlipé te--
réla, il a beaucoup de d.=doux de caractère. Katar ko but
gudlipé, nâna khal pes, à cause de sa grande doue, il ne se
mange pas, ordin. on dit; kliâliol. Te lindrdkoro o gudlipéy
(ch. am.) la d. de ton sommeil.
GuLô, n. m. Prunelle. H. J^ gfoi,round, gola,ee, round-
ness, H. Pers. golee, a bullet bail, a pill. Pukkhto, golorl,
id. Bellew's Dict. 1867. Skr. g o l a, a circle, a bail, any thing
round or globular. A globe, etc. — Terme peu connu. Éla
avaiid pashé mande me guléskoro o âsfo, (c. am.) viens près
de moi, ô prunelle de ma prunelle, (voy. âsfo). Tchiriklôuvâv,
me yakénkoro bulô, (id.) je deviens oiseau (pour toi), A pru-
— 2rr2 —
iiell<* de mes vt^ux. Les Tcli. M>is. traduisent ce terme par
le Tr. i^ueuz-heheUi. prunelle, pupille — ^Bchi, et W Chr. Séd^
par le (iM. xopr twî uanoû, lu pupitla deVoochio — Som*
«gi*ain de rai^^iu » Yek drakéskoro gultM me 'irt&ile te perél, (c)
et qu'un jrr. de raisin tombe dans ma bouche. Perél a gulôf,
le grain de r. tmnbe. Dans- ce ^^onte un roi, désirait aToir
un ceps au dessus de sa tête, et qu a tout moment un gn
de r. iMirsse tomber dans sa bouclie.
(îuui, (iiTR, (As.) Maison,. H. ^^ cfjtur, a Iiouse; tov. ken
Zi^guri airot^t, )e viens de la m. Gurie m>, il n'est pas dans
la m. Oi'iki guriw nie, il n'a pas de maison^ ortfrteTclu
Roum. lésk&ro.
GuR, (As.) Beun-e, H. Pers. {j^jjfgoruSy Skr. gvrasa milk,.
butter milk, curdled milk. H. ^c^ ichjik, milk, voy. keràL
GuRÛv, (jîTjitt, m. Bœuf. Skr. g (V nom. g a us> bos, tauiiis,.
vacca. BoO;. mutala girtturali in ial>îalem. Bos, bovi& — AngK
cow, Al. kuh — Bc^)p, Gk)s. Skr. H. jj^ gom^oo, m. An os, a
cow. Pukkhto, gjtïwa^, an ox, Bellew's Dict. 18&7. Campuz^
gnvyy m. buey. Kilalô gurûn m, c'est un h., gras. 0 dat lés--
korO' lias pe gurnvén, ta ghdô péf^ke atïdré ko vesii^ (c) son
père prit ses b. et s'en alla dans ïa forêt. Terâva dm%én gu--
Tufén (pour guruvén) ta m kaîé, (c) jfaî àexw h, et ib sont
noii-s. Avaklàs yek papinây ta yek gurûv^ pa¥kdâs len e
mbolésUy (c. Nom.) il trouva une oie^ et un bœuf, rl.les Ha
avec (une) corde. Méyu^ tiw guniv partie kannke^^âir les^ (c)
et moi, |e ferai mon b. blanc. Nikavghiâ» po gad tchiifghid{s}
les opré ko gurùvy (e) il ôta sa chemise^ il fca jeta sur le h.
au pL ^uy^vd. E gitneva djunu, les bv s'en vont.
GuHUVANo^ adj. de guriw. App. au bœuf. (^impu2. guru-
bam, m. bo^'ero, el que guarda o conduce bue^^es, te (/ot»e*
ddr des Tch. Roim>. Gm^vanô pétala, (tcêtoXov) fer à bœuf^
guruvancy mas, viande de b.
GuRU\T<î, GUHUMNÎ, f. Vacbe. guruv(ajnu Skr. g a u Sya cow^
H. y^ go, a cow. Goumte, a cow. Simson, p. 332. Guvuv-^
nidkeri tut, lait de vache. Ndna térghiola te pishén la i gu--
rumni, elle ne reste pas (tranquille) pour se feire traire la v»
/ gumuni i$i mindi, la vache e«t à moi.
GuRUVÉsKORO, adj. du gén. gurm, au sîng. App. au bœuf.
— 253 —
Terésa mas guruvéskoro londiardô^ nous avons de la viande
de b. salée.
Guruvéskoro kar, m. Le pénis du b*, espèce de plante,
gond de la porte, clou. voy. kar. Guruvéskoro^ qui soigne
les b., Boux6^o;. d^autres se servent de goveddr.
Gus, (As.) Excréments. H. Pers. »>^ goh. Human excré-
ments, gooheey adj. Beshit (cacatus)); g^haSy name of a cast,
a cow-herd, goo^ faeces, alvi dejectio. Honig. Vol. 2. p. 390.
voy. gonôi, et goshnô.
GuTGH, (As.) Sein^ Angl. bosom, breast. Skr. k u t c h a, a
breast, a pap. H. kooch. m. and f. Bosom, breast, bubbies,
vov. brek.
Harmô, hermô, (As.) m. Poire, P. emruty pirum, — ^Vul. !•
t final rejeté, et la cons. initiale aspirée, voy. amhrôh
Ha, pron. (As.) Ceci, hic, o&toç. Skr. sa, nomiatif. that^ or
he, she, it ; Wils. Skr. Gram. 1847. p. 82. H. *^ y%K pron.
This, he, she, it, the, comp. aussi, Yates Introd. p. 25. Ha
velvà pakézi, ce crible (est) joli. Ha velvû bunari, ce cr. (est)
vieux.
Hamali, (As.) Livre. Skr. mâlâ, f. A line, arow. H. Î^Lp
mala, f. A hindoo rosary, a necklace, a garland, a book. à y
mool, s. m. Origin, text (of a book, opposed to notes), voy.
lil. Il n'y a chez les Tch. Roum. aucun terme pour livre.
Haiva, (As.) Coing. Tr. ^yj aiva, coing — Bchi.
Haïva sev, (As.) Pomme de terre, haiva, coing, sev, pomme.
Hast, (As.) Main. H. w--^ hust, the hand, a cubit, voy.
vast. Ha^tom butcheri tchindôm, j'ai coupé ma main avec
le couteau, bu, H. Pers. b ba, prep. with, by. On dit aussi
tchuriésa.
HavAni, (As.) H. Pers. j jL» hawan, m. A mortar, Tr. Per.
hâimn, mortier pour piler — Bchi.
Heli, helom, (As.) Prune. Chez les Tch. Roum. kheli
est la figue. Il y a une grande confusion dans les noms des
fruits, lesquels étaient inconnus aux Tch. à leur arrivée
dans les pays, étrangers à eux.
— 254 —
Hiv, (As.) Lnne. Skr. h i m a. Cold, frigide m. the moon,
voy. IchoUy lcho)nût.
Hiv, (As.) Neige, même étym que hivy lune, voy. irif. A-
ratti, hiv varsusteHy cette nuit de la neige est tombée=il a
plu de la neige.
HiRTCH, (As.) Ours.H. Pers. fj^j^ khirs^ s, m. abear.A:/uV$
bazee^ t. beai^'s play, voy. ritchini.
HiDJA, (As.) Hier. voy. yitch, Hidja babmn zi Halep beiri^
hier, mon père est venu d'Alep. Hidja mrow, je suis venu
hier.
HuvA, (As.) et par quelques auti'es, khuva. P. ' ^>^ khiuia,
khudai. Deus, possessor, dominus. Khudavend^ possessor —
Vul. d changé en v, voy. DevéL H.Pers. Khooda^God, hhoo-
da,ee, Godship, Divinity, the world. Khooda purist, adj%
w^orshipping God.
HuKY, (As.) Juste, très exactement. H. Ar. hoowu hoowUy
exactly.
HùNGHEViN, (As.) Miel. Ce terme est moins altéré quW-
ghirij abghin, des Tch. Roum. Pers. ungubeen, s. m, honey.
Apis — Vul. Pukkhto, gabîua, f. honey, honey-comb. Bellew's
Dict. 1867.
Hùi, (As.) He, lui, il.
Hanlô, voy. khandô, épée.
HrrcH, ITGH, ind. Rien. Tr. Pers. hitch, adv. pers. Quel-
que chose. Rien, rien du tout. Jamais — Bchi. Irakli itch
pe godiàle na tavelas, (c) la fille ne mettait rien dans sa pen-
sée, (ny pensait pas).. A'dna|3cndt;a /ii(c/ï, je ne dis rien.
GM. TlWOTt.
I
In, voy. An.
Ibishim, (As.) Soie. P. ç^.ji^ ibrishim, sericum, met. tex-
tor sericarius-T-/fer/sfti7>i, fil de soie, soie torse — Bchi, voy.
kesh et piréni.
IsHTi, usHTi, (As.) Lèves-toi, quelquefois prononcé vasti,
t;wsf/, Imp. 2 pers. au sing. voy iishtiâva.
In, part. nég. des Nom. Tch. voy. Négation.
— 255 —
Inkàv, forme Nom. pour nikdva, sortir. Ta inkâv gudlâ
^herôy (ch. Nom.) pour faire sortir (montrer) une tête douce,
(une bonne apparence).
InkliAv, forme Nom. pour Niklavâva. Te tnklidv ta te
<ijav panayiréste, (GM. waviiYupic) que je sorte et que j'aille à
la foire. Anén e kherés, f inkliâv^ te djav ko pazdros (Tn
Pers. bâzdr) te lav me tckavénghe, akavâ okavâ, (c. Nom.)
amenez l'àne, pour sortir, pour aller au marché prendre
(acheter) pour mes enfants divers objets. GM. Iva x'txxo, toOto
x' Ixrtvo, lit ceci cela.
Inîa, Neuf, voy. les Nombres, p. 75»
Imbràni, imbrâli, t Petite voûte en terre cuite, sous la-
quelle passent les deux bouts du soutflet. Les charbons
s'allument dans un trou pratiqué au devant de cette voûte.
Slav. brénie (ipyiXo;, wn>6ç) bretm% wiiXivoç» Oec. VoL 2. p» 24.
voy. katûna.
Itch, voy. hitch. hier.
IsHTÂR, SHTAR, Quatre, voy. les Nombres^ p. 75.
IsôM, V. subst. et auxil. Je suis, voy. la Gram. Skr. a s, to
be, esse, existere. Esse, ut verbum abstractum vel copulati"
f7um. Fieri. Slav. jes-mj, j^s-tj, gr. ipt-p, l^-tt, prius per as-
similationem ex £<r-(xl ; lat. sum, es-t, goth, i-m, ex is^m, is-t,
— ^Bopp, Glos. Skr. Me isôm &arcdJr, moi, je suis plus grand.
Isdm tchoré^ (c) nous sommes pauvres. Ndn' tsdm, je ne
suis pas.
IsiNÔM, usité par quelques Nom. aux environs de Con-
stantinople. Grellmann a à peu près la môme forme, sinjom.
Dûi praloré isirwmas, nous étions deux frères. Nasvalô isi"
nôrHy je suis malade. Nasvalô isinômasy j'étais malade.
Latchô i$inôm/}e suis bien (bon). Latchô isinômaSy j'étais bon.
Khandi ismé, il est peu, il y a peu. Tu isinân mdnghe, tu
étais chez moi.
Iv, voy. vif.
Iv, voy. ghiv.
256 —
Jam, n. f. Vœu, souhait. Dâva tul mi jam, je te donne mon
vœu, rôxojiicth ^iiv tù^^v |A0i9 «à iiitù. Me iamidsa dja, vas, avec
mon vœu. Dâva les jar^u, A^^^^k aùxov, je fais des vœux pour
lui. Ta pi jam dinidfs) len, et il leur donna son souhait
Jam kaddv tut y je te donnerai mes souhaits.
change en *, lakhki, lakhti, coup de pied, akhkidva, tii/i-
tidvay se lever.
Ka, pron. et adv. voy. p. 74.
KabnI, KAMNf, f. Enceinte.Skr.garbh i n% f. a pregnant
woman, g a r v i n'a, a number ot pregnant women. gar-
b h a, m. a foetus, or cmbryo, a child, the belly» H. ^y
gab^hiriy adj. Pregnant, gab,/i, Preguancy. ^jS gurub.hfXn.
pregnancy, gurb^hinee^ pregnant with child. Les Tch. de
Constantinopîe, prononcent toujours kamnt Mi romni isi
kabniy ma femme est enc. Akand mi romni kabni isi^ ndsti
piréla, maintenant ma femme est enc. elle ne peut pas mar-
cher. Kamni isôm, je suis enc.
Kabniar^Iva, v.caus. 1 Cl. 5 Gonj. part, kabniardô. Rendre
enceinte, GM. £YY«oTpwv«, ingravidare — Som. Mo tchavô te
del tumaré penién mindjé, ta te kabniarél len^ mon enfant,
qu'il cohabite avec tes sœurs, et qu'il les rende enc. Akav
kà kabniarghid(s) îa, celui-ci l'a rendue enc.
Kabnïoibé, KAMNioiBÉ, n. abstr. du v. kdbniovava. Gros-
sesse. But parô kabnioibéj très pesante, gr. (incommode). 0
kabyiioibé Idkoro isi gôrko^ sa gr. est mauvaise.
KAbniovava, V. pass. kabni'Uvdva^ part. hdbni(ni)li. Deve-
nir enceinte. Kdbnilitary elle est devenue enceinte. Kerghids
but yatrikd, (farpixà) te kdbnioly elle a fait beaucoup de mé-
dicaments pour devenir enc.
KadavA, pron. (Nom.) voy. p. 72. Kadavd drom djâla ko
gavy ce chemin va (conduit) au village.
KAde, GM. 3càOi, 6 changé en d. Chaque. Kdde divés lel o
^257 —
^anrè, (c) chaque jour il prend (achète) l'œuf. Leg Tch.
Mus. se servent du Tr. ^ lier, chaque— Bchi.
Kaghadï, (As.) PapiersiîTch. Roum. UL H. Pers. ^1^ A-a*
ghuz, m. paper^ ^^ kugud, m. (corrupt of kaghuz) papen
KAGitNi, KaïnI, f. Poule. Skr. h a n s a, m. a goose, a gau*
der, a swan, f. h a n s !> a goose. Gr. j^Viv, abjecta syllaba
finali) lat anser^ abjecta littera initiali, germ. vet. gaiis^ L
Slav. gfO>wj— Bopp, Glos. Skr» H. hwiiSy m. a duck. Kaïni
est plus propre aux Séd. La pron* de gf/t, est si légère, qu'on
pourrait Pécrire kahni, et fcayni. Gampu2, canaê, casni, L
gallina^ ave. / kaghni bestitar, la p. s'est assise (couve). Kcdi
kaghnty p. noire, merle, (Tr. {Jj^*/ kara thauk). Dja
€ arakés dm latché kaghnid, vas chercher deux bonnes p»
Kak, m. Oncle. H. Pers. IS^IT fca/ra, s. m. elder brother, a
slave belonging to one's father. In Hindi, a paternal uncle»
kaka or chticha, uncle, tchatcha, As. Res. Vol. 7. p. 477^
Il est fort singulier que TÇiTCa existe dans le GM. tU^C»»
madré carnale.-— ^Som. A Gonstantinople, T^aTCi, est la sœur
aînée. Pukkhto^ kdkâ, Paternal uncle=term of respectful
address to a senior. Bellew's Dict 1867. Terélaso Kusxilus
(n. pr.) yek kakés^ ta penénas lèskoro nav Mitro^ (c) Kusùlus
avait un oncle, et ils appeliaient son nom Mitro. Kak^ me
dadéskoro pral^ kak (est) le frère de mon père; (dêfm. d'un
Tch.)* ÈV avaiid kdke^ viens ici> ô oncle. Ou dardnilotar^
ghelô pe kakéste ko Pdnkos (n. pr.), (c) il s'effraya, alla chez
son oncle Pânkos, lit. chez son oncle, che2 P. Ka shunghids
léskoro kak^ ta ov dardnilotar, (c) dès que son oncle (r)en-
tendit, lui aussi s'effraya. Bdrilotar o tchavô^ pengliids o
tchavô^ ddde^ me kakés ndna terdva ? (c) l'enfant grandit, dit
l'enfant, ô père^ n'ai-je pas d'oncle? Léskoro kak angldl^ou
paldly ko bidv ghelétar^ (c) son oncle en avant, lui derrière,
allèrent à la noce.
Kakidjalô, m. Oncle» Forme rare, on se sert ordin. de
kak. Ghelô pe kakéste^ ta penghids^ kakidjaléya^ (voc.) mi
romni umblavghids pes, ta^dvghiUtar, (c) il alla chez son
oncle, et dit, ô oncle, ma femme se pendit, et elle s'étrangla.
O Bûkas (n. pr.) o phurô, isds léskoro kakidjalô, (c. Nom.)
le vieux Bùkas était son oncle.
27
— 258 —
Kakidjali, f. Tantn. H. Pers. ^^ kakee, f. aunt. PhûriU-
bir mi kakidjaliy ma tante a vieilli. Me kakidjaUâkero kxer,
la maison de ma t. fie terme est inconnu à la pi. des Nom.
Campuz, cachicalU, f. parienta — allô, m. pariente, — allia, pa-
rantela.
Kâko, (Nom.) voc. Séd. A'dAT. So kerddn kdko? qu'as-tu
fait ô (mon) oncle. Nicola kdko, îS oncle Nicolas. GM. ^'Kipant
NixoXat. Anéslo (n. pr.) kakû, tante Anésto, pour kakidjali.
K\KKAVi,KAKKÀvi, au pi. kakkavid, f. Chaudière, marmite.
La plupnrt dcîs Séd. ignorent ce niot.Kœxxàëtov ou xaxàSiov, dim.
diî xaxxàëir) OU xixxaSo;. « KaxxâSiQ — TtiyLxim tyjv ;f'jTp«v — xocxxa6i|
8v iSu.el; xftxxftëov, £<tt( Jc >07va^(ôJt;, E^^ov i^ eaviToO Tpxlç ivé^oe;.
Phot. aK^KOtêx, «cp^i^.... % X'^*^?*- llt^sych. xaxxaSo7Cup^po;^GfiyZ.
brûlot, Cor. At. Vol. 1. p. 243. AaaTaupoxaxaêov, pot-pourri,
siilmigondis. Parmi les Grecs de laRoumélie, le mot est tota-
lement oublié, xxxxfltët), xaxxotSo;, la perdrix, et xaxxotSiÇw, can-
tare la pernice — Soin. Phurdnildar o kakkavid, les vases
sont vieillis (usés). On appelle aussi x«xxx6tx, un espèce de
lotus, commun en Roumélie, dont les fruits se mangent.
Bellon. Observât. 18, p. 42. Cor. At, Vol. 5. p. 107. Gampuz,
cacobi, argoUa, anillo grande de hierro. Linds e Kobdkeri (n.
pr.) tchaïd, ta perdds i kakkavi pildv, tape sheréste tovdds i
kakkavl, ta anddse sovnaknmskere niatchéy (c. Nom.) il prit
(en mar.) la fille de la Koba, et il remplit la marmite de
pilav, et il apporta des poissons dores.
KakkavA, m. Fête des chaudrons, voy. p. 27. Bien que
kakkaht, est Gi'ec, le mot kakkavd de formation Grecque,
(x«xx3t6&;) est inconnu aux Grecs. Ko kakkavd éla, viens au
k. Kamadjds ko kakkavd, nous irons au k.
Kak, n. f. Aisselle. Skr. k a k s a, m. The armpit. Painful
boils in the armpit, side, shoulder. H. kank,h, f. The
armpit. kakjiree, f. The armpit, sorcncss of the armpit.
Mi kak dukdla rmtn, mon ais. me fait mal. Terâva yek duk
teldl me kakdte, j'ai une douleur sous mon ais. Terés wia-
klitza teldl te kakdte, (c) tu as une lentille sous ton ais.
Kakai, Besaiguë, axiwotpvov, voy tcliokdnos.
KalAi. Etain. Le terme Tr. kaldi, et le Grec xopXAov,
tirent leur origine de KorXXaCxoi, de Strabon, qui les premiers
— 259 —
ont introduit ce métal parmi les Grecs. Plumbum candi-
dum, nunc certum est, in Lusitania gipni et in Galla,*cia....
Plin. 34 — 16 — 17. KaXXaUov pixaXXov, jcaXXàTvov yfi&\L9L. Kalâi,
n'a pas pu faire oublier Tancien nom de ce métal, xaaaiTMo;.
Iliade, m', r>(rl. Cor. At. Vol. 5 p. 108, voy. kasliri. Chez les
Tch. As. kalùi est très connu, mais légèrement altéré, f/Z^a-
la. Bnlg. kalàu tin, M. Dict. — Pukklito. kiTaiy f. tin,sodder.
Bellew's Dict. 1867. Kuléi^ stannum, étain — Ilonig. Vol. 2.
p. 414.
Kalavo, n. m. Paquet, liasse, châle. IL Pers. ^^ kala, u.
Silk cloths, and in gênerai, any kind of household furni-
ture. An inânylie o kdlavo, te louas c yismata andré, ta te
handds len, apportes-moi le chale, pour mettre dedans les
liabits, et pour les lier. Ulchâr tut e kalavésa, couvres-toi
avec le chÂlc. Tchordé lâkoro kalavo, ils ont volé son (d'elle)
châle. Parmi quelques Nom. j/a///t'o.% est Toreiller. On forme
un paquet de vieilles robes, qui dans les tentes leur sert
d'oreiller.
Kalb tchinghiané, m. Faux Tch. Tr. w^ kalb, s. Ar.
Pers. ïr. Fausse monnaie, tout objet faux, altéré par un mé-
lange quelconque — Bchi. Expression injurieuse adres. par
les Tch. Mus., aux Tch. Chrétiens. Quelquefois je les ai en-
tendu api>elerlesTch. i*.hr. ra//a Tvhintjhiam%T\\ ♦i'^j rc'aia,
en Turquie dans le style officiel et dans le langage usuel,
le mot rc'aîa s applique aux sujets non-musulmans, soumis
à la capitation — Bchi.
Kalidj, (As.) Faulx, Xpéiuavov. Tr. ^ qylydj, s. Sabre,glaive,
épéc — Bchi, voy. kôsa, et fdrkya. ^
Kal6, adj. Noir. Skr. kàla, adj. Black, of a dark colour;
dark blue especially, which is usually confounded with
bluck. H. ^^ kala, adj. Black, kalee, adj. f. Black, the Hé-
cate of the Hindoos and wife ot Shiva, to whom human
sacrifices are offerred. kuloota, adj. Black (complexion). kala^
niger, noir, Honig. Vol. 2. p. 404. Yek kald grast. lukci^e
vasténde, (c) un cheval n. dans ses (d'elle) mains. Kalô btikô
viscère n. (Tr. kara-djiyeVy foie). Kalé romd, Tch. n.=noi-
râtn^s. Kalô ulinidn, lu es devenu n. P(n}<ihids o raklô^ kon
lids mo kalô tchiriklô ? (c) dit le gar(;on, (^ui a pris mon
— 260 —
oisf^aii n.? Kalé-moskeréya (voc.) Bûzo (n. pr.), (c) 6 Bûzo»
toi, qui a la figure n. Hel. (/it\av«>?rd<. Tumén, sôstar isdnpamé^
ta méya isôm kalô ? (c) vous, pourquoi êtes-vous- blancs, et
moi suis-je n.? Lias yek dromy ta djàlas^ ko Balamô, ko fca-
lésheréskoro, (c) il prit un chemin, et il allait au Grec, à
celui qui a la tête n.=les Russes à cause de leur coiffure Doire»
« Nègre » Oté ka isAs besJiti i dakarni, marghiâs pe vast, ato
mamûi laie yek kalô, 0 kalô penghiâSy so kamés^ (c) là où
la reine était assise, elle frappa (battit) ses mains, vint vis-
à-vis d'elle, un nègre. Le nègre dit, que veux-tu? Ndpahl
afitardé les o kalé, (c) ensuite les n. les saisirent. Ta isâs te
kaléskere vast^ (c) et il était dans les mains (au pouvoir) du
n. Kaléya mo, (c) ô mon n. • Kali,^ négresse. Penghiâ^i
khalaika, (Tr. ^j^lâ. khalaik) i kali, (c) dit la servante n.
(n<''gresse). Ghelô ti kali, beshtôtar mamûi ki kali^ (c) il alla
chez l<i n. (et) il s^assit vis-à-vis de la n. Ikali^ôi taoraklôy
(c) la n., elle, et le garçon. Sutté ke katiâkora kher^ (c) ils
dormirent dans la maison de la n. Ko drom, penéla léske
i kali, (c) chemin faisant, (en chemin) la n. lui dit.
Kaledék, compar. de kalô, noir.
Kalorô, adj. dini. de kalô. Noirâtre, moricaud. Isi katoH
ta tchordi, elle est m. et jolie.
Kaliarâva, V. caus. 1 Q. 5 Gonj. part. fca?tartfe$. Faire
noircir. Kaliardâm me vast, j'ai noirci mes mains.
Kaliardô, part, du v. kaliarâva. Café, ce qui a été noirci»
sac. Yek kaliardô pek. fais cuire un café. « Goffee shop,
Kaçevtiov. » Ta œrokhià ôra, o troitHidas tùis îeSj ghetdâ» les ko
kaliardô, (c. Nom.) et dans ce moment là, le voivode (chef
des voleurs) le prit, Famena au café. O raklA penghiàs pe
vmnuskénghe, kamadjàn yek kaliardéste. (c) le garçon dit à
ses hommes, vous irez dans un café. « Noir » Kaliardô tchu--
vdli (Tr. JL*^ tch\Aval) sac noir. • Sac.» Ta tovdo la yek fca*
liardéste^{c) et on la mit dans un sac. Perghiâs po kaliardOy,
(c) il remplit son s. En Turquie, les grands sacs,sont faits de
toile de couleur noire.
Kaliardé, pi. de kaliardô. Aubergine, solanum melon-
gêna. H. yCj ftuegruw, n. m. the egg plant. Kerkâ isi o kct^
liardé, les aubergines sont amères, Kerkd pour kerké^
— 264 —
Kaliardicanô, adj. de kaliardô. Noirâtre. GM. (AaupoaTCtxoç,
ncgretto, brunetto — Som. Tchiriklic (voc.) mo, kaliardicanô
mo mûi, (ch. am.) ô ma poule, ma figure noirâtre ; adr. à
Une maîtresse.
KAliovava, V. pass. kalô-uvâva, part. kâli(ni)lo. Devenir
noir. Etre noir. GM. fiiaupCÇofiiai. Lénghere yakà kàlionas (/rci-
lio(ve)nas) nàstik djdnas pashé, ta nashénas^ (c) leurs yeux
se noircirent (vision troublée) ils ne purent aller de près, et
ils partirent. Kâlile léskere vusht^ ses lèvres sont devenus
n. Af' astâr o akôr te na kâlion te vast, ne prends pas les
noix (ne touches pas) pour ne pas noircir tes mains (pour
que tes mains ne se noircissent pas). Tiike, mo tattô ta o kalô
m'oght^ kdlilotar^ (ch. am.) pour toi, mon cœur (viscère)
chaud et noir, (foie) est devenu noir. voy. hukô.
Kalibé, n. abstr. de kalô, Noirceur. Les Tch. Chr. appli-
quent ce terme à Texcom. de l'église, dont ils font très peu
de cas.
Kam, m. Soleil. Skr. k a r n'a, g h a r m a, m. Heal, the hot
season, sunshine, sweat, perspiration. k a n, to shine, to
désire or love, H. ç^ g^ham, f. sun beams, sun-shine.
Sweat (Beng.) Lat. candeo, candela, candidus, g.humana, v.
a. To sun, to bask in the sun. o^ham, le soleil. Vail. p.457.
Campuz, ocan, m. sol. Kampekél tumén o kam ka tabaréla,
(c) le s. qni brûle vous cuira. Kâma mo (voc), (c) ô mon s.
0 kam ntkliola, le s. sort, ivaré^Xn. O kam îV tattô, le s. est
chaud. 0 kam ta o tchon, le soleil et la lune. 0 kam kalô
kcrghiâs man, le s. m'a fait (rendu) noir. Diniàs yek divés o
kam andré ko sarâiy (c) un jour le s. frappa dans le palais.
Ta 0 raklô thàrelas, (GM. 6«f^, cioire) ka isi tchiriklô o
kam, (c) et le garçon crut, que le s. était (un) oiseau. Oprê
vigUstôtar o kam^ (c) les. est sorti en haut, est monté. Besh^
tô 0 kam, le s. s'est assis (GM. èxa9i«, £6a<ii>«u<rc), couché.
Béndilotar o kam, le s. se leva=est né, GM. avéTn>«.
Kaméskoro, adj. du gén. fcam, au sing. App. au soleil; so-
laris. Kaméskoro divés, journée de soleil. GM. ^Xtax-îi ^ifiifpa,
Kamorô, dim. de kam, Petit soleil. Ta ntkliolas mamût ko
kam, putchélas katdr ko kam, ta penélas léske, kâma mo^
kamoréya mo, (voc.) isi adjâi mdndar tchordi^ (c) et elle
— 2C2 —
sortait au dpvaut du soUmI. »^IU* demandait an s. et lui disait,
ô mon s. ô mon p».*tit s. y «'n a-t-il de plus jolie que moi?
terme rare qu'on ren«-ontre quelquefois dans les chansons.
Kamàma. V. prim. I Cl. 1 G>nj. part. AYif)?wô. Désirer, vou-
loir. Skr. k a m, to désire — Amare,optare, velle — Wg. k à m a
m. k a m a, The Hindu Cupid. or deity of love, wish, désire.
As. Hes. Vol. 3. p. -i^io. H. ^^ karn. m. d»-*sire, wislu inten-
tion, the god of love. Cupid. kamdeic, Cupid. ka)nna. s. f.
Désire, wish. intention, voy. (îram. p. 101. Penghiiis léskeri
ddi. so kaitws ino tchavô? sa mère dit, que veux-tu mon
enfant? Pemihhis pe dàke, e dakuréskeri raklid kamdma,
(c) il dit à sa mère, je veux la fille du roi, (pour épouse). 0
gadjô na kaninids le /^es/u»/, (c) rétranjrer n'a pas voulu s'as-
seoir. Léskoro otjhi hnnélas paniuli te pirL (c) son cœur vou-
lait (^désirait) boire du raki. Te kainêsa, yek divés tedja$.{c)
si tu veux, allons un jour. Peughids o gadjû. ndmtkamdnWf
{c) dit rétranjrer je ne v. pas. / dakann' kamél tut, (c) la
reine te v. Kamdma te pende lumiimjhe ijek /tiy, je veux vous
dire un mot. Me kamdma te djav ko tchorô Pdnkas. (n. pr.)
je V. aller chez le pauvre Pânko.s, (ch. du St. Basile chantée
au pr. j. de Tan). Ta mena, kamdma te dikdv, et moi aussi
je V. voir. Dâi djeué kamné te ladjdv kerén la, (c) deux per-
sonnes ont voulu lui faire honte (la déshonorer). Ta ôindna
ka}H)uds te del pes ko tnist, (c) et elle ne voulait pas se don-
ner à (leurs) mains. O dakdr kamnids te kerél Indv^ (c) le
roi voulait faire (une) noce. / rakli andrdl peughids, so Aa-
nulsa, pnn'e"? (c) la fille de d«»dans dit. que veux-tu ô vieille?
Ol kartiémij< avri te mishéu, (c) ils voulaient sortir en dehors.
Penghids Inke, vkhki gadjie, (voc.) // pen kamél tut. (c) il dit
a elle, lèves-toi o fenune, (épouse), ta sœur te veut. Me,kalé
tchirikiés karndït) les tuta)\ (c) moi, Voiseau noir, je le veux
do toi=que tu me le donnes, Ddde, $o kamés akand^ le) ô
père, (jue veux-tu maintenant? 0 klturdô pral kamnids te
djaL (c) le jeune fiére voulait aller=partir. Parmi quelques
Nom. Mus. qu'on rencontre aux environs de Constantinople,
près diîs villages du grand bois de Belgrade, jusqu à Dérkos,
sur la Mer Noire, kamdma est remplacé par maugdea. de-
mander, mendier, pron. mangd'a, inawjd. Kamdma pourtant
— 263 —
est retenu dans le Futur, qu'ils prononcent ta, toutes les
fois même que le v. commence par une voyelle. Mmujd'a te
kei'àv, je veux faire, au lieu de kamdm te keniv. de la grande
majorité des Tch. Nu nuinj/d'a, pour 7ia kammnaj et très
«ouvent na mangd,
Kamnô, KAMLÔ, adj. Qui est en transpiration. GM.tSpcDpivo^.
J'adhère pleinement à l'opinion de Pott, Vol. 2. p. 152 qui
cite IL gjiam, du Skr. karn'a, sunboams, sweat. Par les
Zap. il est constamment pron. kamlô. 0 grast ka isi kamnô
tenu piél paniy le cheval qui est en sueur, quil ne boive
pas de l'eau. Ndna kamdtrfa te nikliovav avrt sostdr isôjn
but kmnyiôy je n9 veux pas sortir en dehors, car je suis tout
en sueur. Te na del tut i balvdl^ sostdr min but kamnô, que
le vent (air) ne te frappes pas, car tu es tout en sueur. Kam-^'
la isôm, je suis tout en sueur.
Kàmniovava, V. pass. Kamnô-uvdva, part. kdmni(ni)lo.
Etre en sueur. 0 bi-zaralô grast but kàmniola \kd.mnio(ve)la)
le cheval faible, (sans force) sue beaucoup. Sari i ratt kdmnU
liom, toute la.nuit j'ai transpiré.
Kamnïoipé, n. abstr. de Kdmniovava, Transpiration, rare-
ment employé. Me kamnioipndsa o lové kazandizdôm (Tr. ka^
zanmaq), (ch. Nom.) moi, j'ai gagné l'argent par (avec) ma s.
Kamni, voy. kabnu
Kan, khan, f. Puanteur. Skr. ga n d h, To injure, to hurt
or kill, to move, to go. m. g a n d h a, smell, odour, a fer-
fume or fragrant substance. L u 1 g u n d'à, monkey==riui a le
cul rouge. H. ^'^ gand, f. The anus, privities. H, Pers. ^J^
kvon.t podex. gand, f. stink, filth, ordure, smeW^ ga)ulha, adj.
stinking, filthy, gundu, adj. fetid, stinking, ^ gund, stink
filth, ordure, smell — Gand, anus, cul, derrière, Honig. Vol.
2. p. 374. On peut aussi rappeler ici, le GM. xXàw xXàvcd, pé-
ter; corregiare, far petti — Som. lequel ancien, signifiait
couper. Skr. kh a d i, to divide, to tear, et son équivalent
khan, to tear, to break, le d tinal du Skr. et de l'H. n'e^
jamais pron. par les Tch. But kan teréla, il a beaucoup de
puanteur=:=il pue beaucoup. Katar ki but kan, nasfdlionj
{nasfdlio{ve)n[a)) o manush, à cause de la forte p. les hom-
mes tombent malades. Les citations suivantes, me portent
— 264 —
à croire qu^on pourrait référer kan, khan, au Skr. g h r a, To
smell, to receive smell, g r â n'a, adj. smelled, n. The nose,
smell, odour, smeliing — Pâli, ghâna, (odorat) Burn. Essai,
p.92. Ldva kan^ prendre de l'odeur, s*apercevoir. Ta lias kan
i Kimia, (n. pr.) ka piriavéla^ yavré romnid^ (c) et Kimia
s'aperçût qu'il avait commerce avec une autre femme. Liné
kan andré^ (c) ils aperçurent (ceux qui étaient) dedans. GM.
«tpvM ^upa>Stav, ii.uptCo(i-«i- < Odeur âuave. » Terél vasilikos^iGiL
Potmluc^c, basilisco — Som.) pe tchutchiénde ta nikavéla asavki
kan^ (ch. am.) elle porte (à) sur ses mamelles, (sein) du ba*
silic et celui-ci donne (exhale) pareille odeur. H. »^ gund^h
f. perfume, odour, scent. 0 dakâr djdlas pashé^ te ehunghél
t kan, {c) le roi allait de près, pour sentir l'odeur (suave).
KAniovava, V. pass. kan-uvaya, part. kdni{ni)lo. Devenir
puant» Kdnilo rdi, (Nom.) seigneur puant, dégoûtant.
Kanilipé, n. abstr. du part. ^mTo. Puanteur. 0 nast;a{îp^i
o kanilipéy (Nom. Zap.) la maladie : la p.
Kaniarava, khanierAva, V. caus. 1 Cl. 5 Conj. part, fca-
niardô. Puer, causer de la puanteur, voy. kan. GM, f^^ta^u.
Chez la pi. des Tch. ce v. signifie péter. Yek ^nanûsh kani^
arghias, un homme h pété. Kaniardô manûshy homme sur
lequel on a pétés=méprisable, GM. xlcoftivo;, correggiato—
Som. Ist ladjavô te kaniarés tu, il est honteux que tu pètes.
But kaniarélon, il sent très mauvais, il pète beaucoup.
Kaniarghidn o tan, tu as infecté l'endroit (par tes p.) GM.
iSp(!>(Atotç. Archevdé te den pes lakhkidy ta te kaniarén, (c)
elles commencèrent à se donner des coups de pied, et à pé-
ter. On parle dans ce conte de quelques filles transformées
en ânesses. Ghelitar, pe dardtar kaniarghids, (c) elle alla, et
à cause de sa frayeur, elle péta.
KAndava, V. comp. 2 Cl. 2 Conj. part, kandinô. Puer,
Presque toujours il est employé à la 3 pers. du Prés, de
rindic. au sing. Kdndela bibi, la tante pue. Paroles adr. à
une vieille Tch. imbécille, par les gamins du village. / de-
vrydl kdndela, la mer sent mauvais. Bibo, kdndela ti mindj^
(c. Zap.) ô tante, ton pud. pue. ^ Sentir bon. » Kdndela
triantdfillo (GM. -rpiavTotçuUov) il sent la rose. Skukdr kan
kdndelas, (c) 11 donnait (exhalait) une odeur suave.
~ 265 —
KaKdinô, part, de kândava. Puanl. Kandinà tan, endroit
j>. Kandinô manûsh isdn, tu es un homme qui pue, digne
4e mépris. Kandini buti, affaire p.^^sdésagréable. Kcmdinô
khabé, (Nom.) aiment pourri. Kha/ndinô rdiy seigneur puant^
insupportable.
KandIniovxva, V. pass. kandind-uvd'oa, part. kandini(nt)lo.
Etre puant, v, rare. On se sert presque constamment de
icàndava. Kandinilotary il est devenu puant. Yek murddl isi,
ta kcmdinilotour o tan, il y a une charogne, et l'endroit est
puant.
KandIniko, Homme puant, désagréable. Kandiniko rdiy
magistrat puant, dés.; j'ai entendu ce terme d'un Tch. Za-
pari qui me racontait l'injustice d'un chef de village.
Kann, n. au pi. kannd. Oreille. Skr. kar n'a^ m. The ear^
kârn'a, adj. Relating to the ear, auricular> r. karn^Fin-^
dere, forare, auscultare, audire— Wg. H, j^ kan, m. Blind
of one eye, the ear. karu, kun, auris. Honig. Vol. 2. p. 376w
Campuz, cané^ m. oido. Léskere kcunn ndna shunérm, ses
oreilles n'entendent çdis. Léskere karméndar tchûri(da pumb^
de ses oreilles coule du pus. Tchûriola pour tchôriola, v>
pass. de tchorâva, tchordô^irnivanf tchôrdioiyava, tchôriovava^
tchôriaoela, tchôriola, Ind. Prés. 3p. au sing. voy. Um. Te
nakavés te kannénde^ yek tclieni, (c) que tu passes dans les
oreilles, une boucle.
KandIzava, V. étrang. formé de kann, oreille. Entendre,
être obéissant, prop. aux Séd. Il est très rare, d'entendre
des verbes de formation étrangère, dont un des éléments
€oit un mot Tch.
KanaskerAva, kanakkrAva, V. comp. 2. Cl. 2. Gonj. part.
kanaskerdô. Nettoyer, mettre au propre. H. An ^^1-^ kunnasy
a sweeper, Ar. ^j^ keties^ scopis purgavit domum. maknuê
scopis mundata domus — Freyt Comp. aussi Skr. k a n, v,
Lucere, videre. Tovghiôm les ta kanaskerghiôm les, je l'ai
lavé et nettoyé* GM. aiYwpîÇtt). kanakerghiôm man ki bdgnioy
je me suis nettoyé au bain.
Kanglî, voy. ghanglL
KAnek, kanék, Quelqu'un, aucun. Kanèk far, quelque-
fois. Kanék yismatOy aucun habit. Avéna kanék far, (c) ils
28
— 266 —
vie nnent quelquefois. Nàna muklids kanékes^ (c) il ne laissa
personne. Kânek^ te na mukén avri, (c) qu'ils ne laissent pers.
en dehors. Takhidra kanék djenô te na Alkliol avri, (c) de-
main que p. ne sorte dehors. Ta me kôkkala saré kadàVj
te nâvH atchél kdnek^ (c) et tous mes os je donnerai (je me
tuerai), pour que pers. n'y reste. Ce terme, qui me paraît
GM. (jtavti;), est très rare parmi les Nom.
K\NEK DJENÔ, voy . kdnek et djenôy Aucune personne, quel-
qu'un. Kdnek djenô maréla o vuddr, quelqu'un frappe à la
porte. Katdr ko but yakd, ndnasti ghelôtar pashé, kânek
djenô, à cause de la grande incendie (beaucoup de feux)
auc. p. n'a pas pu venir auprès.
Kaïn[, voy. kaghnt.
Kanna, part, inter. Quand. Skr. k a d â, ind. When, at
what time.H. w^ A:u6, adv. When, &a&,when — ^Yates Introd.
p. 51. Kd^ma kamukhkién ? quand vous léverez-vous ? Kdn"
na keréla tchonf q. fera-t-il lune (nouvelle)? Ta kdnna aK-
tar avatiaring^f et q. vint-elle par ici ? Penélas léskeri ddt,
kdnna te avdv tûke ? (c) sa mère disait ; q. viendrai-je chez
toi ? Kdnna te tovdv ruk, te bariardv len ta te ghédav yemir
shé (Tr. ^jr>i iemich) léndar ? (c) q. puis-je mettre (planter)
des arbres, et les aggi-andir et cueillir les fruits d'eux? Dans
ce conte, le père pour prix de sa fille, imposa à l'amant l'obli-
gation de planter des arbres au matin et en cueillir des
fruits au soir.
Kangri, (As.) Voiture. Ce terme me paraît avoir la même
origine que karghiri, kanghiri, église, des Tch. Roum. Les
voitures souvent ressemblent à des tourelles, voy . kangheri.
Kanrô, Séd. KANDÔ, Nom. m. Epine, aiguillon. Skr. k ân'd'a
a stalk, or stem, k a n'd'a k a, m. n. A thorn, a paltry foe, a
fish bone. H. Lx;-^ kanHa, m. a thorn, spine, a fork, a spur.
Yek kanrô ghelôtar andré me vastéste^ une ép. est allée (en-
trée) dans ma main. Kanrésa dinids man i burliy l'abeille
m'a piqué avec (son) aiguillon. Kanréngoro tan^ endroit
plein d'épines.
Kar, (As.) Ane. H. ji^ k,hur, âne, voy. kher.
Kas, (As.) voy. gKas.
Kar, m. Pudendum virile. H. ^j^ kar\h, m. membrum
— 267 —
virile. )^ kar, vulva. Pers.^ ker^ m. pénis. Pukkhto, ghent^
m. the pénis of a man, or beast, memb. vir. P.(/rer) Bellew's
Dict. 1867. Léskoro kar shûvlilotar, son p. s'est gonflé. Baré^'
karéskoro, qui a un grand p. Katar ko but nampôrema. pe-'
lôtar léskoro kar, à la suite de plusieurs maladies, son pud.
est tombé (détruit). Mo kar léskere bulidte, (Non).) mon pud.
dans son derrière. Kori i Bitchito (n.pr.), haro kar te min^
djâte^ (ch.) ô aveugle Bitchito, un grand pud. dans ton pud.
Guruvéskoro kar, le pénis du bœuf; terme appliqué par les
Nom. au morceau de fer en forme de clou, qu'on passe à
l'extrémité de l'essieu de leurs chariots, à côté du patrm ;
voy. ce mot.
Karorô, dim. de kar y Ta i phuri pendâs, kar te manghén
ta karorô te n^arakm, * (Nom.) et la vieille dit, que vous
cherchiez un pud. v. et que vous ne trouviez pas (même)
un petit pud.; paroles adressées à deux filles par une Tch.
Karkhàni, f. comp. de kar, pud. v. et de khanô, corrup.
de khalôy l changé en n ; lit. femme qui a mangé (connue)
le pud. vir., prostituée. Karkhariie mindjedinïe, (voc.) te
khas kheranô kar, (ch.) toi, qui a connu le pud. v. femme f...
que tu manges du pénis d'un âne. Karkhani, te shunéla
Idkoro gadjô, kamadén tumén e tchuriéndja, (c) la prost. si
son mari venait à entendre, (savoir) vous vous battriez avec
des couteaux.
KaradjIl, m. Arbre. Je n'ai jamais pu entendre le pi. Skr.
k a r ad j a, adj. the name of a timber tree, commonly fca-
ranja, (Galedupa Arborea, Rox.). Karàndja, the name of a
plant, commonly karanja. Les Nom. dont plusieurs ne con-
naissent le terme ordinaire ruk, disent que karadjû, n'est
autre que le Tr. I^i »y kara aghadj, orme, (arbre) — Bchi.
Dans les chansons et les contes de la pi. des Nom. on ne
rencontre que ce terme, qui selon leur dire, est plus ancien
que ruk. Il est plus propre aux Zapâris ; aux environs de
Constantinople on n'entend jamais ce terme. Ta uglistôtar
opré ko karadjil, (c) et il monta sur l'arbre. Uyli telé^ katâr
ko karadjû, (c. Nom.) descends en bas,de l'arbre. GM. 4wi t4
^évSpov. Diklds yek karadjil ta uglistô opré, (c) il vit un ar.
et il monta dessus. Ta so te kerdv ? te unghidv opré ko fca-
— 288 —
Twljfl. (c. Nom.) et quoi taire V je monterai sur Farbre. Ka^
r(uljilé<koro sh titl 'A' .i\i![v<? •!*> l'arbre. U- citron. Uu Tch, Nom,
nie dit uu joui, an. are Uinè$te. e kk^uidjUé^here sbutlé 60-
riona ko kfuL daiis uutre endroit (chez nous), les citrons
gi-audisseut vi_Tl>i^<ïè^lt.; daivs le fumiei'.
Kakah.\<hka. kahakâ^hka. L Pie. Lat. pica. GM. xapaxâC«»
nofavrl^iva, conia«:cliia. ^ïOazza. inccello)— Soui. On f appelle
au<.si xapY». Kiu'ifa mîo. ich. am.» ma pie. GM. »•:«««. Cor.At.
Vol. 5. p. 114. KarahisJika nxihu ip>it#T, fx^ivr) dûkhki te
avc>y te jMés kotc»r pâL te) geai mobile, lèves-toi pour venir
boire uu peu d'eau.
Kar-wâna, Pautairrtu pr, aux Nom. GM. x«px6«v«, drap
gro.^sier. Tu sartiw/ci yanutli karavâna^ tch. Nom.) (Tr. ^ '-i
yama^ pièce, morceau, pour rapiikrer — Bclii) et un paiitidoii
rapiécé en «juaniule eiKlroîts.
KaraviihnL Ecrevisse de rivière. Hel. xipa6o;,GM. i^antéçv
écrevisse de mer. x9»2Sî<}«. ècr. de rivière. RipaSo;, -ri &s>â9-
voy. kermmtUm. KapaS-ia, i (^J^âai), jrambiiro, gambero — Som.
Ou dit anssr xxpaoîJi, d'où le terme actuel: comme Mpa(At<sy
xfeattîiJi, Tell. keramiiUm. H. ^^/ kurk et kiirkut, a crab.the
sign Cancer. £ kanandiniakeri pon\ (ch. Zap.) la queue de
Fée revisse.
Kanghkrî, karghîri, kanghîri, KANGLf, f. Eglîse. H. Pery.
l;^ kungoom. kamjtirOy s. m. a niched battlemeiU of a castle,
etc. A iKviH-liole. a vidette, a pinuacle, a tiuret, kujhfooru
éhir, adj. Spirod, having a turret, parapet, etc. Arm. yege^
jjf/<Wr/,ecelesia — Hamlin. Campuz. caf^rf, cnMf/arî, f. iglesia^
templo — Liebich, km^ri, die Kiivlie. Les Tdi., en venant au
milieu des Chr., ont été frappes par la >niedes églises,entou-
récs d'une haute muraille, et des monastères avec leurs ba-
stions et ïeui^s murailles garnies des meiHlrières. «Tous sont
clos de murailles, et beaiicoiip en état de se défendre k la
Turque Entourés en général d'assez épaisses et hautes
murailles » Ami Boue. La Turquie d*Eur. Vol. 3. p. 444, et
iri3,Kan(iheridkere yi^nata, les vêten^ents del'égl. (portés par
Lîs prêtres). Avakté kangheriâkoro orashàiy le prêtre de
cette ég. Meputchm manushénghe.o^ kangherf penéta twaih-
— 269 —
ghCy (c) moi, je demande (des renseignements) sur des hom-
mes, lui: il me parle (de) l'égl. Kerdé i kangli nevi, ils ont
fait rég. neuve. Kamadjâs ki nevi kangheri, saré o gavudnéf
nous irons dans Fégl. neuve, (nous) tous les villageois. Te
djas aménghe aiidré ki kangheri, (c) allons dans Tégl. Ker^
ghids yek kangheri, ta i rakli xdinitar rashdi, (c) il bâtit (fît)
une égl. et la fille devint (se transforma en) prôtre. Bala^
méngheri karghtri^ (Nom,) ég. des Grecs. Bari kanglt\
grande égl. ; comp. aussi H. gurguj, m. A scaffold, a
tower, a bastion, a cavalier. Yek kurkô, niglisté avri katdr
ki kangheri, (c) un dimanche, ils sortirent hors de Tégl.
Ascoli. Zig. p. 25. Pott, Vol. 2. p. 150.
KArin, ind. Où ? Skr. kutra, ind. Where, wherein, in
what place, kva, where. H. sJ:^ kuty where, whither?
H. kuhan\ adj. Where — Yates Introd. p. 53. Kàrin isi?
où est-il? Kârin arakés les ^ où le trouves-tu? Kàrin isii
khendt^ où est le lieu d'aisance? Kdrin nispeldé e tckordi-
cartel où ont-ils caché les (choses) volées? Kàrin isânas
yitch^ où étiez- vous hier? Kàrin isii Anetà^ où est Aneta ?
Kàriyi ghelésa ? où vas-tu ? Kàrin isi i bori, kàrin isi o keti"
bé?(c) où est la nouvelle mariée, où est le jeu? Kàrin dir^
mâ[s) les^ où Ta-t-il frappé? Panlé isio vudarà, kàrin ka-
madjàl péske"^ (c)les portes sont fermées, où ira-t-il? Push--
lias 0 phurôy kàrin djas ? Djav me tchavés te boldv, (c) dit le
vieillard, où vas-tu ? (rép.) je vais baptiser mon enfant.
Karpùzi, m. Pastèque, melon d'eau. Tr.jjij^ karpouz —
Bchi, forme altérée de kherbuzô^ q. v. GM. KapwowO, melone
d'acqua, angurià — Som.
Kas, m. Foin. Skr. k â s'a, m. a species of grass (Saccha-
rum spontaneum) H. ,^^ kas, f. a kind of grass, of which
rope is made (Saccharum spontaneum) cough — kasil, Gra-
minis radix, Graswurzel — Honig. Vol. 2. p. 392. H. ^J-^
hoosh, n. the nameof a grass (Poa cynosuroides). Shukô kas
biknéna, ils vendent (du) foin sec. But kas nàn^ ulinôtar m^a-
kà bersh, il n'y a pas eu beaucoup de foin cette année. Dàsa
e grastén, kas, nous donnons aux chevaux, du f. De les te
khal kotôr kas, donnes-lui à manger un peu de f.
Kaséskoro, adj. du gén. kas, au sing. Vendeur, faucheur.
— 270 —
coupeur de foin. 0 kaséskoro yékejyaràske o divés, kaatchi"
«t'/a>j,(c)le coupeur de foin, pour un para par (le) jour, cou-
pait du f. Me isôm e kaséskoro tchavô^ (c) moi, je suis le fils
du coupeur de f., voy. gh'as As.).
KastIri, m. Etain, très connu chez les Nom. Skr. k a s t i-
ra, n. Tin, plumbum album — Bopp, Glos. Skr. Hel xotaoïTcpo;.
Ce terme est tout à fait oublié par lesGre»:s, qui se servent
de kaldi, q. v. Val. cusuloriu, stannum, Voc. Daco-Roum.
Alexi p. 239. Slav. kociter\ 5 xxa^iTMo;, Oec. Vol. 2. p. 217.
Kasht, kash, m. Bois, Skr. k à s h t, n. wood, k a s h t a-
maya, adj. Wooden, made of wood. H. èj^ kal'Jiy wood,
limber, stock, a scabbard. Gampuz, cas^ f. lena. Tov tevast
andré ko kasIiL (c) mets tes mains dans le bois. Lias o tcha-
v6 yek kotôr kaslit, (c) l'enfant prit un morceau de b. Le yek
kashl te vasléndc, c) prends un (morceau de) bois dans tes
mains. Okolid, yek munùsh tchinélas kasht,(c) là, un homme
coupait du b. Barô kasht, grand bois. Kasht tovghids palâl
ki vudâr, (c) elle mit du b. derrière la porte. Dinids yek, e
kcishtésa, (c) 11 frappa un (coup), avec le b. (bâton). Te les o
kher te djas kovesh.Vanésmànghekhanrik A'as/ii,(c) prends
l'âne, vas à la foret, et apportes-moi un peu de bois ; terme
très connu de tous les Tcli,
Aashtunanô, adj. de kasht. Fait de bois, ligneux, boiseux.
Quelques Nom. appellent de ce nom le boisseau, qui sert à
mesurer les matières sèches. (Tr. ùJ kilé. dér. du GM. xoiWf
KoiXov, vide). Le demi-boisseau, le jjLcaoxoUi, des Grecs, est
appelé yekpash kilo.
Kashtéskoro, adj. du gèn. kasht, au sing. Qui coupe ou
vend du bois. 0 kashtéskoro kamsikavél amén lâkeri kôlyba,
le c. de bois nous montrera sa cabane. Kashténgoro ker, la
maison du c. de b., au pi., imité des Grecs, toO tcojXvitoO tôv
KAsHTiovAVA, V. pass. kasht'Uvâvay part. kdshti(ni)lo. De-
venir dur comme du bois. H. IJ^ a!)'!^ kat'Ji hona, v.a. to pine
away, to be petriiied with astonishment. Kdshtile me pinréy
mes pieds sont devenus (durs comme du) bois, raidis de
froid, GM. ÇuXiâÇw, inlegnire, diventar come legno — Som.
KASTRAViTCUA, Bulg. krdstravitza, cucumber. M. Dict.
— 271 —
Kasukô, kasukôv, kashukô, adj. Sourd. — Campuz. cajucô,
adj. sordo. Nâna shundvaovokâ ka penéna^ sostâr isôm ka^
9ukô, je n'entends pas ce que vous dites, car je suis sourd.
Uvâva kdshukô^ je deviens sourd. Alô o dat léskoro, naklô
yek manûsh atâr ? Kerghids pes i rakli kasuki, (c) son père
vint, (et demande), un homme a-t-il passé par ici ? La fille
feignit d'être sourde=se fit sourde.
Kasukibé, n. abstr. de kasukô. Surdité.
Kashùkiovava, V. pass. kashukô-uvdva, part. ka9hûki{ni)^
lo. Devenir sourd, kashûktlotary il est devenu s. Katdr ko
but yagd kashûkiliom^ à la suite de beaucoup de feux (in-
flammations) je suis devenu sourd.
ILvT. f. Ciseaux. H. k a t'n a, v. a. Te eut, to clip, k a t a r-
n'a, to clip, k a t r a n'a, to eut out — Yates Introd. p. 295.
Kard a knife, id. p. 316. H. kIj^ kat (from katna) a eut, in-
cision, exécution, katdr, a dagger — Yates Introd. p. 232. voy.
kotôr. « Tulii Sri Saheb churi^ kdti, katdr, thou art the Lord,
the cutlass, the knite, and the dagger.» As. Res. Vol. 2. p.
253 (note). Bari kat, grands ciseaux. Djivél pe katidsa^ elle
vit avec ses ciseaux=par son travail.
Katar, ind. D'où, 7c66ev. fcds-far, cas abl. du pron. fcon,
quis (s rejeté). Katar kinghidn les ? D'où l'as-tu acheté ?
Kdtar avéna ? d'où viennent-ils ? Katar siklidn les ? d'où
l'as-tu appris? Penghids léske o phurô, kdtar avésa mo
raklô ? (c) le vieillard lui dit, d'où viens-tu mon garçon ?
Kdtar alétar^ d'où sont-ils venus ? Kdtar kadjds tûke"! d'où
iras-tu ? woOsv uTcayet; ?
KatAr, ind. la môme forme que kdtar. Ici le mot est une
prep. Hel. dtwi, èx. Katdr ko tem, du monde, à cause du m.
Katdr ko Devél, de Dieu, iiA xèv etov. Katdr ko katlô, du
fil. Katdr ki poshôm^ de la laine. Katdr ki vuddr, de la por-
te. Katdr ko rdno, dès le matin, Katdr ko grast, du cheval.
Avdva katdr ko gav, je viens du village. On dit aussi avdva
gavéstar. Katdr ko drom, du chemin, ành xiv Spéjxov, Katdr
ki purt, du pont. Pushlids o raklô katdr ki phuri, (c) le gar-
çon demanda la vieille, iizh -rijv ypaixv.
Katar mônio, mot comp. Complètement. Mônio me paraît
être une corruption de l'H. Ar. i^y^ mamoon, rendered se-
— 272 —
cure, presen'ed, exempted. Firni, constant — Constant, per-
sévérant— Bchi. comip. Mattô ind mini. Katar mônioisi perde
amarô ker kirià, partout notre maison est pleine de fourmis.
Katar mônio jyerdâyi lyio ker tchikkd^ partout tu as rempli
ma maison de boue. Tchinélas e manushén katdr mônio, (c)
il coupa (assassina) les hommes en grand nombre.
KatIs, f. Croupion d'un poulet. Tr. s^j^ guevU. s. Derrière,
cul. ^/^^ thnvouk gueittu, la partie postérieure des
poulas. comp. aussi ^4>» fcaf/ia>i,croupion des oiseaux — Bchi.
/ kali, e tchiriklidkeri katts diniâ(s} la ko khurdô raklô^ ta
khaliâs la, (c) la négresse donna le croupion de la poule,
au petit garçon, et il le mangea. Quelquefois on Tappelle
purùm, oignon. 0 djut penghiâs kdrin isi e tchiriklidkeri fca-
tiSy ta Idkoro sherô, (c) le Juif dit : où est le croupion de la
poule et sa tête ? Ta so kerghidii o sherô ta i katis^ et qu'as-
tu fait de la tête et du croupion ?
Katùya. Me duméskcre katûyes, le fardeau de mon dos.
?H. kaChee, f. Body, shape, wood, timber, a saddle.
Kathy'ki, f. Pot de chambre., Séd. Pot à boire. Nom. GM.
xaOïQXiov, chaise percée. Hel. >dtoavov, xad^xt, xaOijxac, xaOiixiov,
t,Ti xdtOtTiet iTTttVft) tU aÙT& Sotiç OiXei v& xtvaxn; tyiu K'j9tiV) % 'risv
xoiXav, Cor. At. Vol. 2. p. 6. Te khan mi kathifki, que vous
mangiez mon p. de ch. Ta pendds o rom e tchoràzke, akai"
kid ratt, amén kamapids mol e kathykésay (c. Nom.) et le
Tch. dit au gi'and voleur, (chet des v.) cette nuit nous boi-
rons du vin avec un pot (boire à tire-larigot). Ta piénas
e kathykésa, (c. Nom.) et ils buvaient avec un pot. Ta o tchor
pilas dûi trin kathy'ki, (c. Nom.) et le voleur but deux à
trr>is pots. Le Séd. dirait au pi. kathy'kia.
KatAva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, katlô. Filer. Skr.
krit. To surround, to encompass. kartana, n. spinning
cotton or thread. H. ^^ katna, v. a. to spin, katana, (caus.
of katna) to get spun, to cause to spin. kuta^ee, spinning,
the price paid for spinning. André pe keréste vush katélas,
katlô keréUxs les, kerélas gad^ sortenid, dimid, ta biknéUis len
avri ko gav, (c) dans sa maison (chez elle) elle filait du lin,
elle le faisait fil, elle faisait (des) chemises, (des) panta-
lons de f«mme et d'homme, et elle les vendait en dehoi's
' " -273-
dans le villag(.\ Beshéla pe kerésle ta katéla, elle se tient
(elle est assise) dans sa maison, et tile. Latchés katéla ti
pomni, ta femcne file bien. Niglisiïtar i klianûm, (Tr.) ta
katélaSy (c) la dame sortit et filait
Katlî, f. de katlÀ. Fuseau, voy, kalàva.
Katlô, adj, part, du v. katdva, AMr katlô kerghmn avdi^
vés ? combien de fil as-tu fait aujourd'hui ? But lové liôm
kaédr ke katlé. beaucoup d'argent j'ai prfô (gagné,) de la
v^)te) du fil.
Katléngoro, adj. du gén. katlé^ au pi. Qui fait, ou qui
vend dn fil.
Katùna, i. Tente^ propre aux Nom,==Sed. tch&ya. GM>
iMiToûva, Dd atpaTowcSov, camp, (TXTQvVi^ tente, iwoaKcuia, bagage,
itqtTouvoTimov, quartier de Tarmée, quelquefois aussi habita*
tion, logement Selon Cor. At. Vol. 2. p. 187. )c«Toiv«, dérive
de l'Italien cantone, Fr. canton. Al. kanten, coin, d'où le
itqtvToOvi, coin des Grecs, tçiaxavTonvoç, de sette angoli ô can*
loni — Som. comp. aussi cantonnement, cantonner, cantine*
Ce terme si commun parmi les Tch. Nom. est tout à fait
oublié par les Grecs. K«f/.apSx, DC. lente militaire. Byz. k*-
«ouvtov, 9Tpû(&x, xaroivac. xxTounâl^ai, (TTpacTOTCticuw. Oec. Vol. 3«
p. 408. £{u€7)90cv xic». TTîv x,aTo\ivxv Tou^ îiaTX)'*vei6iv, xaTO'jviaa, ha-
bitatio, domicilium. DG. Dja lûke avri katar ki katûna, (c)
vas-t-en en dehors de la tente. Otid paslié terélas pi katûna^
près de là, il avait sa t. Ovoklé tanésie ka térdilo, isds yek
katûna^ (c) dans cet eudroit-là, où il s'arrôta>il y avait (était)
une t. / katÛHa isi perdt ta kJiurdi, la t est pleine et petite.
Amaré katunâte, dans notre t Kerghids péske yek katûna^
beshtôtar, (c) il fit ériger pour soi-même, une t. et il s'assit.
— Une perche horizontale, élevée au dessus du sol, de la
hauteur d*un homme, et supportée à ses deux extrémités,
par des pieux en forme de croix, est la charpente ordinaire
d'une tente Tchinghianée. La couverture, kazéli^ est une toile
grossière, de couleur foncée, faite de poils de chèvre, et très
imperméable à Teau. Les côtés latéraux, sont ornés de fran-
ges, appelées pishkuUa. L'ouverture est toujours dirigée vers
le Sud. t La portière était toujours placée vers le midi,Hist
des MongoU, du baion D'Ohsson, 1852, Vol. l.p. 12.» La
29
—274 —
partie postérieure est renforcée par un pilier appelé helif
autrement la frêle couverture seule, ne pourrait pas résister
à la violence des vents du nord, si communs en Rounoélie
pendant tout Tété. La longueur ordinaire de la tente ert de
2 ^/s mètres. Pendant la nuit, elle se ferme par deux replis,
cousus à la couverture. Très près de l'ouverture, on fait
au sol un petit trou irrastiri^ dans lequel les forgeron»
allument leur charbon pour les besoins de leur industrie.
Derrière cette excavation, on construit une petite voûte,
imhrâni^ de terre argileuse, haute à peu prés de \0 cen-
timètres, et percée au milieu pour le passage des deux
bouts du soufflet. A côté est Fenclume, ammU^ enfoncé
dans le sol. Derrière, est le soufflet, le pishôt^ formé d'une
grosse outre, fendu en haut; il s'ouvre et se ferme par deux
morceaux de bois attachés aux lèvres de l'ouverture. Le
soufflet est mis en jeu^ tantôt par la femme, tantôt par les
enfants. Toutes les hardes de la famille^ sont entassées vers
la partie postérieure de la tente, et couvertes de quelquéis
morceaux de tapis sales et déchirés. Un fort coffre en fer,
khrâbialia, contient leurs fen^ailles. Les Tch« comme tous
les Orientaux en général, travaillent assis. Le lecteur trou-
vera dans le Voc. le nom des objets contenus dans la tente^
Les tentes coniques achetées de Tarmée, sont rares dans ces
provinces. Elles sont très pesantes, et difficiles à transpcx*-*
ter sur leurs ânes, et leurs chevaux chétifs.
Katuniâkoro, au pi. katunéiigorOj Homme de la t^ite,
nomade. Les Séd. en général les appellent tchérghely^ voy.
tchérgaj bien que le terme katûna leur soit connu. Pashé
amaré gavéste alétar katuyiénghere, près de notre village
sont venus (des) Nom. 0 katunéskoro teréla donén tchaién^
le Nom. a deux filles. Katunéngoro rom, Tch. des tentesy
Kaiunéngheri rmnni^ femme Tch. des t. On voit par ces ç\r
talions, qui sont des Séd. que katûna^ est masc. Le vrai
Nom. dit toujours katunâkoro ou katuniâkoro. Kattmiàkoro
isôm me, (Nom.) moi, je suis de la tente, «xtjvCtuç. KcUtmidkeri
ronmiliôm, (Nom.) j'ai pris (en mar.) une femme des tentes,
KavA, pron. Quel ? voy. Gram. p. 74.
Katùrni, kutùrni, f. Gourde, calebasse. Tr. <JïIj wty'q.
— 275 —
iMuteille en bois, que l'on met ordinairement sous l'aisselle^
pour porter du vin secrètement — Bchi. Duduméskeri yatif^
ka^ ka piéna pâi, déf. d'un Zapâri, c.-à-d., bouteille faite
d'une courge avec laquelle on boit de Teau : terme très rare,
eh usage parmi quelques Zapâris. H. kutra, s. m. (part.pass.
odculrana) parings, clippings. kutuma, v, a. (s. krinta-
nan) to clip, to eut (as with scissars) to eut out, to pare.
hcHÂuma, v. a. to eut with the teeth. kutumee, (. (root
kr i t a, to eut) scissars. Ta pilids dudumâ katûrni, (c) et il
but â la gourde.
Eavés, kafés, m. Tr. »^ kahvé, café — Bchi. On l'appelle
aussi kaliardô^ q. v. Kamésa ta manrô te kavésa? veux-tu
aussi du pain avec ton café? Dukdva mo kafés but zoralôj
J'aime mon c. très fort. Te kafésa^ avec ton café.
Kazéli, f. La couverture de la tente, faite des poils de
chèvre, voy. katûna. Slav. kozdy «t;. Th 4p«sv. kozâ, kozéV
(tpayoc) Oec. Vol. 2. p. 196. — Bulg. kazd^ goat, he-goat, k(H
zéV. M. Dict.
Kayék, ind. kayék far, quelquefois. Po (i«o) kayék far^
ành x«{A(Atav fopav, de temps en temps. Souvent kayék far, a
la signif. du GM. ttoxc, jamais, aucune fois. Ils ont imité
les Grecs, qui disent ««[AfAiàv fopâv, quelquefois, jamais.
Kayék, ka-^ek, a probabl. la même formation que le GM.
xdcvttç xàv-tl; xav-(A(a, x«|Apt.i«. voy. Âscoli, Zig. p. 24. Il cite.
kai-ek ( Gilchrist) quelqu'un, qualcheduno, alcuno. Liebich
kek, keiner, niemand.
Ke, part ind. H. ^ ke, part, of, to, ke pas, towards, ke se,
from, kee, (fem. of ka) of, belonging to, ki. Cette part, sert à
former le Dat. 2nd, voy. pag. 55, au sing. et au pi. Lorsqu'il
se place avant les noms, elle perd sa voyelle, et k s'unit avec
l'article. Ke o gav=^l^o gav, au village. Ko mûi, à la figure,
ft'o keré, à la maison, fc'o ker, Séd. André ko vesh, dans la
forêt. Ko sardi, au palais. Alô ko dakdr,.{c) il vint au roi.
Avec l'art, fem. t. KaJtdr k'i duvdr, de la porte. Ki yek rakU^
(c) à une fille. Ki khendl, à la garde-robe. Ki buti, au tra-
vail. Ghelôtar ki khanûm, (c) (Tr. khanum), il alla à (chez)
la dame. Katar ki tchar, (c) de l'herbe, iuth t^ ^^prov, Paldl
ki vtuldr, (c) derrière la porte. Ke, « pour, à cause de, » ivix«.
— 276 —
Tr. jj^*^ itchvra, Yehe}mraf<kchikndvteSf(c!\\e\exeïïà% ponr
lin para. But lalcho tnke tn te dadéske, très boa pour toi,
••t fK)ur tr>ii pt'*n\ fJ raklrske yek yatriku. (GM. iarpix^v, proo.
Yi«Ttt)tov) un m^Micammit pour le par^'ou. Me tùke alîùm^ |c)
je suis venu |)our toi. /s/ e tnaijasihhke (Tr. Jr-*i^ viayasit^
UdduK (c. il ost bon pour les héinoiTlioïdes. Tnke dahâÇïr.)
litchi lava, (c) je prentt^* une meilleure pour toL Mànghe
wnrfyia pes, (c) il se battent pour moi. ^nirga ebrishin-
drske^ (tijxrte pour la ptuie. Tan tuiuihufbe ta tuïnaré jj^rai-
énylip, (c) place pour vous et pour vos cbeNTiux. Mânghe
vordon araké}iy te djav te Uw mi ffadjrd, (c) trouvez ira cha-
riot pour moi, que j^iitte pivndn^ mon épouse, Mdnghemtimi^
ti'ike hon\ (rb. Nom.) poin* moi épouse, poinr tôt belle-fîltey
Kelémjhé'^ lum lef^f pom- cxHubieu Tas tir pris (acheté)?
l)ja me dwh'd:e peiighifi% te jmtchéla madai iùtar,. te ne
penés: iiuhhihe, (c) vas cliez mon pt*re, dit-il, si mon père te
df»manfle (de moi), ne dis (rien) sur mon compte (ictpi fitoo).
Me putchâra manushimghe, ot^penéla e luludiénghe, {c) moi
je (lui) demande (des renseignements) sur des hommes, lui
il me pnrle de fl<îurs.
Kehor, iiul. Combien, irf«<K. comp. du Grec naU^ et d*ob(îr,
usité souvent p^u* les Séd. qui se servent du xxV pour ta.
K' tnnén, et no«is> k' oity et bit, k' ôi, et elle.. Ascoli à propos
de ce terme cite, H. kài, Skr. ka ti. kai-ber, bow oflen^Zig,.
p. 24. K(*l)nr tchnvén teré^} et combien d enfants as-tu?
Kkkks, n. Br»^rae. Tr. kuekutch, bègw», qui ne pronoiice pas
distinKi^nieiit, rpii parle entre les dents. Pers. guetch zeba^iy,
qui a la lanjrue di» travers — Bcbi. Les enfants au village de
Litres, crièrwit keké^ à un bègue. TtlmidétchibAkora isi
kehés, déf. d'un Tcb. Séd., qui a la langue coupée, est un
kekéfi^
Kklâva, V. prîm. naitr. et caus. 1 CI. 1 Con}. part, ketdô.
Jou*T, danser. Skr. k a l, to sound — Indistiuctura sonum
edere, sonare, silere — Wg. k a 1 a t ft, t melody,. music,
comp. aiTssi k h e l, To sVrake, ta tremble^ to move, k h e là,
Play, pastime, sport. H. J--/ k.hel, play, game, sport, futi^
paslîme, khelnà, v. n. To play, to sport. Le verbe signifie
jouer sur d<*s instruments de mitsique, danser; kélâva^ s'ap-
— 277 —
pliqiie aussi aux jeux des ours, et des singes, que les Tch.
Zapâris promènent daus les grandes villes, et dans les foi-
res. Je n'ai jamais pu trouver aucun mot pour la danse, le
yiPfh^ des Grecs. Gampuz : giCilUbar^ v. bailar, moverse a
compas, guillelo, m. baile, danza. Kamakeldv^ je danserai.
Saro divés kelghiôm, toute la journée j'ai dansé. Kelàva lil^
Séd. je joue (aux) cartes, voy. lil. Kelghi&m lil ta nashav"
ghiôm, j'ai joué aux cartes, et j'ai perdu. But lové Une av-
divés ka kelghids i ritchini^ beaucoup de monnaies ont pris
(gagné ceux) qui ont fait danser l'ours. Keldé amaré gavéste^
ils ont joué dans notre village. Ma kel e tchihanésay ne joues
pas avec l'Albanais. Ta lias po kelibé ta kelélaSy (c) et il prit
son jeu (instrument de m.) et il jouait. Kelénas khôros (c.
Nom.) ils dansaient, lit. ils jouaient la danse. Vrakergkids
0 dakdi\ ta penghids, te kelds yek tàvU, (Tr. OjLt lavla) (c)
le roi pailla, et dit, jouons au trictrac. Penghiâs o raklô^ te
kelâs dâde, (c) le garçon dit, jouons ô père. Tedjas te kelâSy
(c) allons jouer. « Jouer sur des instruments de m.» Keléla
latita, il joue sur le luth (Tr. .j:^/i laut et lavtit^ luth, instr.
de m. — Bchi). Les Nom. disent ordin. Bashavàva.
Kelavâva,v. caus. de kelàva^ 4 Cl. 2 Conj. Part. Kelavdô.
1 Remuer, faire jouer. GM. itatC», jouer, mouvoir, se mouvoir.
A2'.axôfc<a; iraiÇei t6 ffiiîaa tou, sa bouche est en mouvement
continuel. Ta o raklô kelavghiâs pes opté koskelô^ (c) et le
garçon se remua sur la corde.
Kelavdî, f. du part, kelavdôj Qui fait jouer, divertir, pro-
stituée. Djâsa asavké lub^iiâte, ta kelavdidte, ta mindje di--
nidte^ (c) tu vas chez de pareillos femmes publiques, et à des
pr. etc.
Kelnô, du V. kelàva. Joueur d'instruments de m. musicien.
Yavér kelné ndn' isds, (c) d'autres musiciens n'(y) étaient
pas. E kelnén khuyazghidm len, te kelén amh^ghe, (c) nous
avons appelé les m. à jouer pour nous, ht latchô kelnô, il
est bon joueur. 0 dakdr terénas kelnén, (c) le roi avait des
m. Ta 0 kelné pende, amén ndn' isdma^, (c) et les m. disent,
nous n'y étions pas. Les musiciens ambulants, qui chantent
dans les fêtes champêtres des Chrétiens, et des Musulmans,
et dans les foires, ont fait quelques mots à eux, pour n'être
— 278 —
pas compris des éti'angei*s. Petchéz^ asseyons-nous, la forme
rég. est, te beshds, Ainalif petdiéz, maison=lit. résidence,
ayant des miroirs. Tr. *^' âiiné, vulg. dtnd, miroir — ^Bchî
=ahialy, qui a des miroirs. Ainaly' mindjà^ prostituée
distinguée^ voy. mindj. Kheizdi barô, seigneur méchant.
Kheizdi^ me parait formé de kheiidô, cacatus ou du GM'
j[f9(Uvoc. Tr. boqlû, sale, merdeux — Bchi. Peniz et, vas le dire
— Tch. pendva^ dire; et, 2nde pers. de Tlmpérat, du v. Tr.
etniek^ faire. Piisha^ boisson, pour pibé. Tipsi khabés, man-
ger, khabéj n. abstr. du v. khdva^ manger. Tr. ^^-ê'' tepsi^
assiette — Bchi. Djizlâm, allons-nous, imité du cond. plur.
de la langue Tr. ghidelym^ allons, edely'm^ faisons; en Tch.
Te djas amé^ighe^ allons-nous en.
Kélghiovava, kéldovava, (Nom.) v. pass. keldô-uvdvOj
part. kélghi{ni)lo. I puv kélghilitar^ Séd. i puv kéldili^ Nom.
la terre a tremblé (joué), couoOn, Hel. «ti<r|x&c. H. b,hoo kump^
an earthquake (comp. of bhu the earth, and kump^ to shake»
to tremble). Le v. parait s^appliquer uniquement au trembl.
de terre. Kélghiol i puv, (ch. am.) la terre tremble.
KelghiarAva, v. caus. 1 Cl. 4 Conj. part, kelghiardô^ {keU
do, part, de keldva) Faire jouer. Ta e yavér kelnén ndna
khuydzelas len^ sa' {sarô) les kelghiarélaSy (c) et les autres
musiciens il ne les appelait pas, lui, il faisait jouer constam-
ment. Yek divésj kelghiarélas les, (c) un jour, ils les fit jouer.
Te na nashél, aratti aralti, kelghiaréUx leSy (c) pour qu'il ne
partit pas, pendant toute la nuit, il le faisait jouer ; ici
aratti repété, désigne la nuit entière.
Kelindôs, gér. de keldva. Ta bashavénas i gdida (Tr.
ghaida) ta kelindôs^ ghelé péske andré ko vesh^ (c. Nom.) et
ils sonnaient la cornemuse et en jouant, (dansant) ils al-
lèrent dans la forêt. Ce gér. est répété pi. fois dans ce conte.
Kelibé, n. abstr. du v. kelâva^ Danse, jeu, instrument de
musique, chanson. GM. ODfAàpfAatoe, ^nyLi^aroL^ ou 9D|jM9(i.aT0i,
instruments de musique, Hel. oyïfxatvw, sonner. Cor. At. Vol.
4. p. 381. Ghelé andré ta shunéna, kelibé keléna, (c) ils al-
lèrent en dedans, et ils entendirent (qu')ils jouaient sur des
instruments de m. Penghids e phuridke, so kelibé isi avakdJ
(c) il dit à la vieille, quels sont ces instruments de m. (cette
— 279 —
musique)? An o kelibé ta te kelâs, apportes la musique, et
que nous dansions. 0 kelné ghdétar pe kelibndndja ki Sili-^
vrta, les musiciens sont allés avec leurs instruments de m.
à Silivri. Ta o Mahmûtis (n. pr.) e kelibnânghe, merdkis
(Tr. merâk) ulinôtar, (c) et Mahmoud pour les jeux (la mu-
sique) se pa^ionna. Yek kelibé dikliâsy{c)éï\e a vu un instr.
de m. So kelibé, penghiâs pe godiâsa, ist avakâ ? (c) quelle
musique, dit-elle dans sa pensée, est celle-ci ? Ta shunéla
yek kdibé, (c) et elle entend une chanson.
KelI, KELiÀy f. Crasse^ impétigo. Tr. j^ kir, crasse, — Bchi
au pi. keliâ. Kândela i keliâ, la cr. pue. Saré o tchavé teré--
na pe sherénde keli, tous les enfants ont sur leur tête (de)
la crasse.
Kelalô, adj. de keli. Crasseux. kel(i)al6. To sherô kelalâ
isi, ta tête est cr. 0 tchavô w^éla kelalâ, Tenfant devient cr.
voy. pakô.
Kelisé, (As.) Eglise. H. 6r. *-^ kuleem, m. (Gr. UxIhoUl)
a Christian church. voy. kangherï, des Tch. Roum. H. Per».
o.uji' koonisht, a Christian church, a jewish synagogue, a
temple of idolaters. Âr. kenie^, Synagoga Judaeorum, eccle-
sia, templum christianum — ^Freyt.
Ker, kher, kxer, her, m. Maison. Skr. gara, âgâra,
n. a house. H.^gf,/iur, m. house, dwelling, apartment^
drawer, compartment, groove, g,huru,00y ad), domestic,
household Pukkhto, jj^ kor, m. a house, dwelling, habita-
tion— Belle w's Dict. 4867. ^er,mai8on. Vail. p. 363. Campuz:
quéy f. casa. Kair, a house — Simpson, p. 332, Léskeri gadjï
ko kher isi, sa femme est à la maison. Ghelôtar andré ko
veshj ta dikél yek kher, (c) il alla dans la forêt, et il voit
une m. Dikéla yek vudâr ko kher, (c) il voit une porte dans
la m. Penghiâs o raklô pe dadéske, dâde, yek keréskoro tan
te des mar., (c) le garçon dit à son père, ô père, donnes^
moi (du) terrain pour (bâtir) une maison. Ker kamélamân"
dar, (c) il veut une m. de moi. Lias la, ghelghid{s) la to ker^
(c) il la prit, il la mena à la m. 0 raklid ghelé péske opri
ko ker y (c) les filles s'en allèrent (montèrent) sur la m. Ghe-
Ittar pe keréste i rakli, ta banlids po ker, (c) la flUe alla à sa
m. et elle ferma sa m. Baréskoro ker, m. en pierre. Ta e
-^ 280 —
irinênghere o ker, tdbilotar^ et des trois (voisins) la m. fut
incendiée. Te na dikén tut^ dja andré ko ker, pour qu'ils ne
te voient pas, vas dans la m. Ghdôtar léskoro kheréslCy (c)
il alla à s^ m. Alô ko ker, il vint à la m. Mepraléskeri khe-
réstar, d*^ la m. de mon frère. Afo ker, ma m. Nâpalal opré
ko drom, kerdé yek ker, (c) ensuite sur le chemin, ils firent
(bâtirent) une maison.
Keroho, dim. de ker, Maisonette.
Keré, cas loc. de ker. Hel. oixoi, h t^ olxcd. Lut. domi. On
le confond très souvent avee le nominatif, comme, mo keré,
pour mo ker. Bien que ce terme soit plus pr. aux Nom. les
Séd. le connaissent et ils l'emploient souvent. Ta nashtôtar,
ta ghelô ko keré, (c) et il partit et alla à la m. Te djav ko
keré. J'irai à la m., chez moi. Keré isôm, je suis à la m.=
chez moi. Tàbilotar léskoro keré, sa m. a été incendiée (brû-
lée). Gheli i tchâi ko keré, (c) la fille alla à la maison. La
même confusion s'observe aussi dans aratti. Liebich, kére^
zu Hause.
Keréskoro, adj. du gén. ker, au sing. App. à la maison,
domesticus, ouia^to;. Keréskoro maniish, homme de la m.=s
de la famille. Keréskoro manrô, pain de la m., fait dans la
m. GM. awiîTi^ov, 9Ycy)Tix6v ^(i>(xi, di casa, domestico — Som.
Keréskere djuvâ, poux de la m.=punaises. Archevghiàs (GM.
ifX«'ic«)) katâr ko kher, te biknél e keréskere shékhia, (c) il
commença de la m. à vendre les effets de la m.=il com-
mença d'abord à vendre les effets de la maison.
Keral, m. Fromage. Skr. k s 1 r a, n. water milk, k s î-
r a g a, n. coagulated, or curdled milk. k s i z a d a, adj,
what gives, or yields milk. H.j::^ ch,heer, m. Milk.^/
kfhir, rice-milk, k,lieeree, f. an udder. « The Word, cshir, is
always pronounccd khir in the vulgar dialects, and khar^
in Tibet. 0 As. Res. Vol. 11. p. 33. Pott, Vol. 2. p. 257, cite
du DC. T^tpo;, (sérum lactis) xCoOpoç et T^^épov. iÇipoç, 6ohç y«-
>«)CToc, x'^po;, 2p6; Koti alpca, tlxï 7c6y« yakxK'voi. Hesych. Serum,
siero del latte. Cor. At. Vol. 1. p. 74. — Slav. S'ir', tupi;, s'ir-
nik', iiipivr»;, (iç'kccKOxJç) xal icotpà toI; novriKOl; £X>v)9i, xark tviv
X9t>^iav jcat 2iv(0TrY}v, (j'jpiv, xxXciTxi eiSo; TupoO. OeC. Vol. 3. p.
128. Puranô kerdl, vieux fromage. Nevô kerdl,{r. nouveau.
— :»l —
Londiardô keràl, fn salé, Pamô keràl^ fr. blanc,au pL kerald.
Keraléngoro, adj, du gén. keràl, au pi. Qui vend du fro-
mage, ou des fromages, selon les Grecs et les Turcs, qui
«ouvent emploient ce terme au pi. ; Tvp(, Twpi«, peinir^ pei^
nirler.
KerAs, m, Tr. j '/ kiraz^ Cerise— Bchi.GM. Ksp«9iov. Aman
aman (Tr. amdn) Frdsha (n. pr.) te mindjâtar ka niklionas
èolé kerdsha^ (ch. Nom,) de grâce de grâce, Frasha, les ce-»
Irises ronges qui sortent de ton pud.
KerAva, gherAva, V. prim. 4, Cl. l.Conj. part. feerrfd,Faire,
Skr. k r i, to do, to make, to perform any kind of action. H,
^j^ ibtma, to do, to make, to perform, to effect, to act, to
avait, to set, to thrust, to use, coire. Kurta, s, an author,
doer, creàton kurtub, m, Action,business. Pers. ^J^J^ kerden
to do, to make, Hel. xpaivo, anc. Faire, exécuter. Lat. creo,
— ^Zend^ kere^ machen, thun, V. Sade, Brôckh. p. 352*
GampuK, querar, hacer, producir, causar. Te kerés te latf la
i rakUâj (c) que tu fasses (tâches) que je la prenne la fille
(en mariage). Oi i^nghids^ so te keréla^ me kerél, (c) elle dit
ce qu'il fera, qu'il le fasse. Te na penés me dadéske^ me te
kerâva len^ (c) ne dis pas à mon père, (que) c'est moi qui
les fait Kerdva buti, je travaille. Ker V oghi bar, fais ton
cœur pierre=aies du courage. GM. v.i\i.€ zh xaoSiotv «ou wéTpat,
Me nàstt kerdva, je ne peux pas faire (travailler). So ker^
jcfhidn mànghe Thodôrca ? (etoXwpa, eoScipxà) (ch. am.) qu\is-
tu fais à moi Thodôrca? So te kerdv ? que faire ? Ta ov pen^
dds araklinôm; {pour arakliôm) so kamkerés man^ (c.Nom.)
et il dit, j'ai trouvé ; que feras-tu à moi ? hfe kamkerdvy moi.
Je ferai. So te kerdv, ta so te na kerdv ? que faire, et que ne
pas faire? So terdsa te kerdsf qu'avons-nous à faire ? Kerdv
mo pani, je fais mon eau (j'urine). Pe dadéskoro lav, kama--
kerêl les, (c) la parole (ordre) de son père, il fera (exécutera).
Kerdô dûi trinén tchavén, il a fait deux (ou) trois enfants.
Kerghids adjdi yek far te tchinél la, (c) il fit (essaya) encore
une fois, pour la couper (tuer). E raklés kerdé dakdr, (c) le
garçon, ils le firent (élirent) roi. Pushlids o raklô, so ker^
pkidn^ (c) le garçon demanda, qu'as-tu fait? Kerghids,ker^
ghiâs à taklô f astarél les, (c) le garçon fit des efforts poui^
30
— J85i —
le saisir. GM. Uiut cnaja, iyL6xihoi, inoXUrM. Me tûke ket^'
ghiàin les, tu, ma kerles,{c) moi, je t'ai fait (la méchanceté),
toi, ne la fais pas (à moi). Ta so te kamél tàtar^ kerdva le$f
pe7i,{c) et ce qu'il veut de toi, je le fais, (ferai) dis*tu. c Bâtir t
Irakli kerghUis yek ker,andré ko vesh^ta be8htitary{c) la fille
bâtit une maison dans la forêt et s'assit (y demeura)* f/K-
nôtar yek baravalô, ta kerghids po kher, (c) il devint un
(homme) riche, (»t il bâtit sa maison. Dinids but lové, ta fcer-
ghids e puridkoro ker,(c) il donna beaucoup de monnaies, et
bâtit la maison de la vieille. Kerghiômas (Aor. 2) ma ker^
j'avais bâti ma maison. Dinids les tan^ kerghids yek barô
kondki, (Tr. ,J U j-i konak) (c) il lui donna du terrain, il bâtit
un grand hôtel. Kerghids o raklô léngoro ker, (c) le gai*çon
Mtit letu* maison. Kerdé péske yek katmia, beshté, (c) ils
bâtirent (érigèrent) pour eux-mêmes une tente et ils s'as*
slrent. a Contrefaire,8imuler.» Kerdds léskeri .s&dra, (c.Nom.)
il contrefit sa voix, Kerghids pes sar yatrôs, (Hel. ixxfhu
pron. Y*»Tpo;) il feignit d'être médecin, lit. il se fit comme m.
kerghids pes sar mulô, il feignit d'être mort.
Kehindôs, gér. de ke)\iva. Kerindôs kerindôs, kerghiâ{B)
les, en faisant (travaillant), il le fît.
Kérdilas, Nom. pour kerdds. Ce mot rare répété dans
une chanson Zapâri et dans le conte du pont, pourrait être
une corruption de kerdds, il fit. Séd. kerghids. Il me paraît
plus naturel de le rapporter à la 3 pei's. sing. de l'Aor. de la
forme pass. kerdô-uvdva, Kérdovava, Aor. kérdinilom kérdi^
loin kérdilan, 3 p. kérdilas. Bezéh kérdilas ta .^iukâr romni^
dte ta Mncrdénde, (ch. Nom.) dommage a été fait à la jolie
épouse, et aux petits (enfants). J'ai noté ce terme, qui dé-
montre l'existence de la forme pass. de kerdva^ oubliée au-
jourd'hui.
Këràmi, (As.) Faire, khaz (Tr. Ar. i^ hazz) kerdmi, je
suis content. Le ker^ fais-le. Me ne kurôm, je n'ai pas fait.
Du kurôr, tu as fait.
KerghiA kerAva, V. caus. comp. 2 Cl. 1 Conj. part ker-
ghid kerdô. Faire faire. Tr. yapturmak. Faire faire, faire
construire. 0 dakdr sardi kerghid kerélas, (c) le roi faisait
bâtir un palais. Kerghid kerghids o raklô o drom^djdlas avé-
— 283 —
las, (c)le garçon fit faire le chemin, il allait, il venait. Semi
kakerghid kerél o dakdr, (c) le roi fera bâtir un palais.
KeramidinI, m. Tuile. Slav. keramida, heremida, jccpat&iJto,
Ktp«(AU, Oec. Vol. 2. p. 177. GM. xcpx[Aiit, tuile, pi. xcpx^iStc.
Te shûkion {shûkio[ve)n(a)) o keramidinid, pour que lo8 tui-
les se desséchent, voy. karavidinù
Keramidiniâkoro,, adj. du gén. keramidini, au sing. Qui
fait des tuiles. GM. xepotuLiJâ;. tegolaro — Som.
Kerkô, adj. Amer. Slav. gôrkiti, gôrk'irf g6rek\ itixooç. Oec.
Vol. 2. p. 80. Bulg. gortchriv, bitter, M. Dict. Tumaré gavés--
kwo pani isi kerkô, l'eau de votre village est amère (sau-
mâtre). Kerké et kerkd panià^ des eaux am. Kerkô amhrôl^
poire am. Avéla mdnghe kerkô kerkô, (c) (ça) devient pour
moi, très am.; ici, kerkô, est pour Tadv. kerkés. On suit
l'exemple des Grecs et des Turcs, qui souvent emploient
Tadj. comme adv.
Kerkipé^ n. abstr. de kerkô, Amertume.
Kernô, adj. Pourri, gâte. E^ym. fort obscure. Kernô ma-
tchô, poisson pourri. Kernô khabé, aliment p. E baridke
kernô, (ch. Nom.) le pilier dans le jardin. Le Tch. qui me
donna la chanson, traduisit ce terme par kilo, pal, pieu.
Kermô, ghermô, m. Ver. Skr. kr i m i, a worm, anînsect,
in gênerai — insectum, vermis — Bopp, GI. Skr. H. Pers. çj^
kirm, m. A worm. Kinnanee gundoom, m. vermicelli. Bulg.
tchérvei, worm. M. Dict. Al. Wurm. Sarô khalô les e kenné^
les vers ont mangé tout. Puviâkere kenné, les vers de la
terre. Kermô khalids o ruk, (un) ver a mangé (rongé) Parbre.
Kermorô, dim. de kermô. Petit ver.
Kermalô, adj. de kermô. Rempli de vers. Hel. axttlr.xÀ^v,;.
Kermalô kerdl, fromage rempli de vers.
KermAliovava, V. pass. kermalô-uvdva, part. kermdli(ni)^
lo. Etre rongé de vers. GM. ffxruXYiKiàCo». Kermdliletar o akSr,
les noix ont été rongées de vers.
Kermusô, m. au pi. kermusé. Rat. Selon la définition de
plusieurs Tch., ce terme est composé de frer, maison, et de
musô, rat domestique, y^ij^y tmish kior, talpa. Gaz. L.Pers.
Tr. Pers. ^y)^ kior mxish. Taupe, s. p. composé, — Bchi.
Les Tch. ont un autre terme pour la taupe, voy. korô kêr-
— 284 —
mu8Ô, Pers. {J'yj^ kharmu^h, genus mwîs maximi^ qui
cum fêle certans viucit — Vul. Campuz. carmujoti, m. rata.
Kermusén ndn' astnrél aumri tchitchuiy notre cb^tte ne
prend pas de rats. Komuséskeri khev, le tron du r. Amaré
kçréste isi but kermusé^ dans notre maison il y a (est) beau*
coup de rats.
Kesindîa, f. Ridicule. Tr. keçimbfy fragment, sarcasme,
raillerie. Krçindiée ahnak. Prendre quelqu'un pour objet de
sarcasme — Bchi. La plupart des Tch. se servent de leur v.
a^dvit, rire ; sigii. act, tourner en dérision. Ta ov pengJiiâs
kesindia lésa man'f (c) et il dit, tu veux te jouer de moi ? Àe-
sindki liôm his, je me suis joué de lui.
Kksh, m. Soie. P. Hind.>» (juz^j^ kez, silk, jî>5 kuzzaz^
vendeur de soie. • Silk was fabricated immemorially by
t^ie Indians, thoujj^h connnonly ascribed to tbe peopfe of
Serica, or Tancùt, among whom probably tlie Word, ser,
which the Grecks applied to the silk worm, signiiied gold»
As. Res. Vol. 1. p. 428. Vol, 5. p. 62. i>arkalô kesh ko du-
yéni, (ch.) comme la soie noire dans la boutique.
Keshulanô, adj. de kesh, App. à la soie. GM. (AtxatÇtèToç*
Kcshulani soslé^i, pantalon de s. KesJvulani kisi^hoxv^^ des,
Keshéskoro, adj. du gén. kesii. au sing. Keshôskaro ker-
1/io, ver à soie.
Kksflvnô, adj. de kesh. App. à la soie, plus pr, aux Nom*
Kesliano koznô, mouchoir de soie.
Ketank, voy. ikitané.
Kktî, ind. Combien. Skr. k a t i, ind. how many, hpw.
much, H. ^ kitta. how many, how much, as many. ^^
kita (Skr. k a t i) how much, how many. Keltghrôsha tnan-
yhcsa"} (c) combien de piastres demandes-tu? Tr. ghru&liy
piastre. Les Tch. souvent pron. rôsha^ etrôsliia. Keti pralén
terésa ? c. de frères as-tu ? Kett divés isdn nasfalâ ? (de-,
duis) combien de jours es-tu malade (depuis quand )? Keti
b,ershéngoro isds ? quel âge avait-il ? (de c. d'années)- Ketén-
ghe lidn les, pour c. l'as-tu pris (acheté) ?
KetghAs, m. Feutre. Kfvxou^Xov, xi Tot>p)coxuXaï«Tt, xt.To^v.Cor.
At. Vol.l. p. 188. Tr. kelché, feutre, étoffe gi'ossière delaiQO
non tressée — Bchi.
— 285 —
Kfur, kuur, kur, fur. f. Talon. Skr. k h u r a, m. a Iioof,
a horse's hoof, etc. a razor, the foot of a bedstead. ihj^
kjwor, m. a (cloven) hoof. Dinias man me kuriâte, il m- a
frappé sur mon t. Kon ta teréla bari kur^ but piréla^ et qui
a un grand talon, marche bien (beaucoup). Tchide te triio^
khéngheri i kfur, tires le t. de tes souliers=relèves le quar-
tier de tes s.
Kful, voy. fui.
KiL, m. Graisse, beurre. Ascoli, Zig. p. 7. dit. t soUte da-
durch das unbelegte Skr. k r'd', (pracritisirt kid' or kil), to
be thick, coarse or gross, to eat, beglaubigt werden?» lime
paraît que kil, n'est autre que le kir des Tch. As., r changé en
î. vov. îdr. Abôr kil kaména^ combien de beurre voulez-voust
KiLALÔ, adj. de kil. Gras. Kilatô mas, viande gr. 0 kilalé
balé a^éna katâr ki Bôsna^ les cochons gr. viennent de la
Bosnie. Kilalô guruv, bœuf gr. Isi kilalô ta but baravalô, il
est gros et fort riche.
KilAliovava, V. pass. kilatô-uvâva, part. kildli(ni)lo. S'en*
graisser. So des te grastén, ta kilâlion ? [kilâlio{ve)n(a)] que
donnes-tu à tes chevaux, qu'ils s'engraissent ?
KiLAvAvA, V. caus. 1. Cl. 2. Conj. part, kilavdô, la forme
prim. est inusitée. Kamakilâv len ta kamaghelâv len ko ma-^
séskorOy je les engraisserai et je les mènerai au boucher. jfiS-
lavdô gurûv^ bœuf engraissé.
KiLAVGHiovAVA, V. pass. kHavdô-uvâvaj part. kilâvghi(ni)''
lo. Etre engraissé. Avaklé divesénde mo grast ktlàvghilotarj
ces jours-ci, mon cheval a été engraissé.
KilAv, m. Prune. Campuz. quillaba, f. ciruela. Amaré
tchavô khalids but kilavâ ta nasvdlilotar^ notre entant a
mangé beaucoup de prunes et il tomba malade.
KiLAvfN, f. Prunier.
KiLiDÎ, f. Clef. H. Pers. ^ kileed, f. a key, et ^ kilee\
a key, a boit. Hel. xXci;, GM. x^iSiov, x\ttSa;a(ov) voy. klidi.
KiLô, m, Mesure de blé. GM. >coiXov, Hel. x^î^'^Çî les Tch;
pron. comme les Grecs xoiXiv, kilo ; Yek pash kilôj un demi
kilo. En GM. les noms formés d'adj., transfèrent l'accent
sur la pénultième. ZcaTvi, chaude, C^itij, chaleur. eipiA-n^chaude^
6£p(XTi, chaleur, fièvre. xoiXov, creux, xoiXôv.
o*-
//A
^'''^W^'^'^^l^u r- '^*=* volcurs=ils les ont empalés. T)^^?/^??
f^' ''''^ *'^"';'a e/Tipî^l<!^*- Tr. gazyghà ounïiak, empaler. — Brin.
^^/V/A^"^. prim. i CI. 1 Conj. part. A/tirfo. Acheter. Skr.
^'''^'^^briv. î^ barter, or exchange, wilh v i, prefixed, to
* 'l'* ov. fc^*w'^'^*- k r a y a, adj. pnrchasable. k r a y i n, adj.
^*^^ ' r, or purchaser. Phis. Nom. Mus. n'emploient jamais
^ verb^f bien qu'ils en connais*?ent la sign. Ils disent pa-
fénsa (p€irthidja, Séd.) lava, je prends avec de Tairont, paras.
On a imité les Turcs — Almak, prendre et acheter. Campnz :
quinaTy a. comprar. Khhjhiàs péske, yek khanrô ta yek graiés,
(c) il ach. pour soi-môme, une épée et un cheval. Kimihiàs
léske yek grastés, il lui acheta un cheval. Pmdjarésa e >>?a-
ftushés ka kinghiâs e grasth me pralàskoro^ conTiais-tu
l'homme qui acheta le cheval de mon fn>re ? Dakar kanmé
te kinén, ta nànastik liy\t\ (c) (des) rois ont voulu les acheter,
et ils n'ont pas pu (les) prendre (ach.). Kinghiôm la exinla
groshénghe, je l'ai acheté pour 60 piî^stres. Kawkinâv yek
setxdûki me yisynaténghe, j'achèterai une caisse pour m(»s
habits. Kindô isi mo grast, mon cheval est acheté.
KîNABÉ, voy. kiïmbéskoro,
KiNABÉsKORO, adj. du gén. kinabé. au sing. Acheteur. En
général, kinibéskoro. Kinabé, kinibé, achat, de kimiva, est
inusité.
KlNCiHiovAVA, V. pass. /»7nrfo-wrdî'a, part. kinghi(ni)Io, Etre
acheté. But lovèndja kinghitotar, il a été acheté avec beau-
coup de monnaies.
KiOLOHELiK, (As.) Parapluie. Tr. ^-^^^ gxievhjiièy ombre,
gtielgtdtk, ombrage, lit^u ombrage» — Bchi.
KiNô, vov. khwo.
— -287 —
KiOLÉs, m. Esclave. Ta méya tûke isôm kiolés, (ch. 'dm.)el
moi aussi je suis esclave à toi. Tr. *J^ keulé, esclave— Bchi.
Kir, (As.) Lait. H.^rn/ k,heer, t Rice-milk. (Skr. k s'ira)
Pers. s/wV, m. Milk — Yates Introd. p. 269. ^nr^ chjieer. n.
milk. « The word cshir^ (milk) is always pronounced, khir^
in the vulgar dialects, and fc/iar, in Tibet.»— As. Res. Vol.
11. p. 83. Pukkhto.^ kir, m. Rice and milk, cooked topo-
ther — Belle >v's Dict. 1867. Kir khazz{kT. khazz) na keràmiy
je n'aime pas le lait.
Knif, f. Fourmi. Skr. k î t'a, m. A worm, an insest, k 1 d'a-
k a, a worm. Kire^ Formica, fourmi. Honig. Vol. 2. p. 392.
Kiriéngoro khev, le trou des f. Khurdé kiridy petites f. Pér^
dilo amarô gudlô kirid, notre confiture (doux) s'est remplie
de f. Isi perdô amarô ker kirid, notre maison est remplie
de fourmis.
KmiALÔ, adj. de kiri^ Formicosus. Hel. (lupfXTixitt^Yiç. ifî-
rialô tan, endroit rempli de fourmis.
KIrpa. Ekîrpa. f. Torchon, chiffon.Tr.Pers. ^ U/ kirpoM
étoffe de coton, dont on fait des chemises, kirbas, étoffe
écrue, lin très fin — ^Bchi.Tr. ^jjWk patchavoura^ patchavra
torchon — Bchi. Ardttilotar, lias yek kirpa, shuslarghids la,
ta umblavél maskaré to ker, (c) il fit nuit, elle prend un tor-
chon, elle le mouilla, et (le) pendit au milieu de la maison.
An yek kirpa, te kosdv o sanidid, (GM. eraviSt(ov) Hel. m^lç)
apportes un t. pour nettoyer les planches. Sar kirpa isi
léskeri yismata, ses habits sont comme un t. Te djas te ghé^
das kirpes, allons ramasser des chiffons. Tdbilitar i kirpa,
le t. a été brûlé. Bulg. gûber\ rug. — M. Dict.
Kmvô, Kmivô, kivrô, Parrain. Il n'y a, à ma connais-
sance, aucun mot dans la langue GM. qui pourrait avoir
donné origine à ce terme. 0 tchaué e kirivéskere, les en-
fants du p. KoH isi tinrô kirvô ? (jui est ton p.? Mulôtar mo
kirvôy mon p. est mort. Hel. ctvàSoxoc, qui promet, qui ga-
rantit. GM. àvà^oj^o;, vouv&ç, Tvaïpivoç, ?vafpif)Ç, TçaylfrtÇy ffàvrouXoç,
padrigno, padrino — Som. Serait-oe le Skr. k u r v a t, doing,
acting, an agent, qui par les Tch. a été transformé en kirvÔ?
Campuz. guin6o-6i, compadre,comadre. Au akaring kivréya
(Nom.) viens par ici, ô parrain.
— 288 —
KiRvi, f. de kirvô, Marraine. Liebich, gii*ewiy girenH>y die
Gevatterinn, der Gevatter.
KimBÉ, n. abstr. de kivrô-ki{v)ribé. Offrande, don. Atchél
o kivrô e rashdsay andds kiribé o kivrô^ (c. Nom.) le parrain
resta avec le prêtre, le parrain apporta des offrandes. Il est
d'usage chez les chrétiens de la Roumélie, d'offrir, aux per-
sonnes qui sont sur le point de se marier, des offrandes,
soit en habillements, soit en bijoux. Le parrain qui pendant
la cérémonie du mariage, tient les couronnes de fleurs po-
sées sur la tête des mariés, est tenu de leur donner quelque
objet de valeur ; c'est cette offrande que pi. Nom. Chrétiens
appellent kiribé, GM. xoiifxicapiàTMt*.
KisHLÔ, adj. Maigre, exténué. Skr. kri s'. To make thin,
or small. kris'a, part. Small, thin, spare, emaciated, weak,
feeble. k r i s', tenuem, macerum reddere, emaciare. — ^Wg.
kris'ata, f. leanness, thinness. Kishlt isân^ manrô ndna
khas ? tu es maigre, ne manges-tu pas de pain ? Kishlô ma$^
Tiande m. Kislilô isi o balô, le cochon est m.
KiSHLiPÉ, n, abstr. de kishlô. Maigreur. So kishlipé!
quelle m. /
KisHLioVAVi, V. pass. kishlô-uvâvaj part. ki$hli{ni)lo. A-
maigrir. Katar ko yicuifalibé, kishliliom, après la maladie, je
suis amaigri. Ktshliovav ta ndstïk lava opré mânde^ j'amai-
gris et je ne peux pas prendre sur moi, GM. Sèv irfpv» iTviv»
|i.ou=sge ne me rétablis pas. Katar ko but butiây kishliliom,
à cause de tant d'affaires, j'am. Ti romni sar benghidSy fcfe/i-
lilotar, (c) ta femme dès qu'elle accoucha, s'amaigrit.
Kisl, f. Bourse. Le pi. kisies, démontre Torigine {Turque
de ce mot. Tr. *--/ kiçé, frépé, s. p. t. Sac quelconque —
Bourse pour y mettre de largent — Bchi. Pers. kheesa^ m. a
pocket. Ar. -.j^ kis, crumena, loculus nummorum — Freyt.
t Les paiements du gouvernement se font par bourses ou
khourdj ou kesé, contenant chacuue 500 piastres (125 fr.)»
'Ami Boue, La Turquie d'Eur. Vol. 3. p. 124. voy. banU,
Bulg. kesia, purse. M. Dict. E yekéskeri kisi linô la^ ta o
yavrés dinô les, de l'un la bourse il a pri^, et l'autre il a
trappe. Ta te des lesy desh kisies lové, (ch. Nom.) et que tu
lui donnes, dix bourses de monnaies. Nashavghiôm mi kisi,
— 280 —
jpaî perdu ma b. Lovèngheri kisl, b. de monnaies=porle-
monnaie. Minri kisi isAs phurani^ ma b. était vieille vnsée).
KiZDÎZAVA, V. Turc. S'enflammer de colère. Tr. ^^j» kyz--
mak^ Etre échauffé, s^enflammer d^amour, ou de colère,
kyzdunnak, V . caus. Faire brûler, chauffer, échauffer — Bchi,
part. Idzdizdâ.
Kiusty'k, Ceinture.Tr. ^iXu^j^ keastek^ Entrave aux pieds
d'un cheval, cordon de montre. Sabot, sorte d'entrave
mise à une roue, pour ralentir sa marche — BchL Pers. ^1^
pabend, vinculum, quo pedem animalis et malefici ligant —
Vul. Od penghidSy purie 7no, kiustyfk angliUhn lûke^ (c) il
dit, ô ma vieille, j'ai apporté une ceinture pour toi. GM*
Ç«v«pt, Tr. Pers.jLij zunnary ceinture— Bchi. Cûarp», cintura,
cintola— Som. Maskaré tùte te pandas ijek kiusti/k, (ch.) que
tu lies sur ton milieu une ceinture, voy. handipé.
Klâshta, f. Les grandes pinces des forgerons Nom. ; le
ksUÂi, Mléi, des autres. Bulg. klésiUi, pinchers. M. Dict.—
Val. kiesche ou kleaschtele, Ami Boue, La Turq. d'Eur. VoL
2. p. 267.
Klétcha, Epine dorsale. Bulg. klètchka, peg, pin, any
small pièce of round wood. M. Dict. GM. ^apxoxKxXot.
Klimatitgha, L Pampre. Les Grecs appellent x\t(jLa$(Xa,
«ItpixTÎCèat la Viburnum Lantana, quelquefois aussi la cléma-
tite à vrilles. Cor. At. Vol. 5. p. 122. Yek klimatitcha but
drakéndja, un pampre avec beaucoup de raisins. GM. %\%iLXf
vite, xXK]{x.aTapià, xpcSxTtva, pergolata, vite, )cXiQ[iiaTi^c {i^frift,)
briona, vite alba (herba)— Som.
KlidI, f. Clef. GM. xXciStov, dim. de xXtU. voy. kilidu Quel-
quefois klûtchos. Te ordkoro a klûtchos.Xa, clef de ta montre.
GM. &p«, heure et montre. Bulg, kliutch\ key. M. Dict. Russ.
klutch. Campuz. clichiy f. llave.
Klôtghika, f. Hoquet. GM. xXiÇo;, X^yxiov, X'IÇiyxa;, sin-
ghiozzo — Som. On dit souvent X6$iyx«; et xX^^t^xae;, d'où dé-
rive le terme Tch.
KohI dorI, (As.) Qui tousse, voy. khasàva, tousser. Ce
terme, me paraît être un dérivé de kasy avec le suffixe Pei-s.
dar, lar — Vul. Inst. Ling. Pers. 1840. p. 166.
KôKKALO, m. Os, connu de tous les Tch. de Roumélie.
31
— 2D0 —
GM. xoxxaXov, osso, noxoiXi, osscllo — Som. Les auteurs écrivent
mal ce mot, kôkalo. Il dérive de x6xjcoç, voy. kukkudi. Cam-
puz, i^ikal, m. liueso.
KoTciï, m. au pi. kotchd. Genou. Les Byzantins appelaient
xiTTdv It! x'iSo;, dé. Hel. xottiÇw, xuSrl*>, jouer aux dés, xotoiv,
les osselets. Aujourd'hui, x6t<uov, os, genou. Cor. At. Vol. ^.
p. 305. R<T(nov (ovofJidt<i6/] x»i ri tXXiqv\9Ti Xty^fAC^ov ûtaTpiyfltXoç.
id. Vol, 2. p. 142.KoT<ri, voiture,dérive de TAllemand, kutche,
Fr. coche, id. Vol. 2. p. 422. Bulg. kosl'^S\a\. kost, M.
Dict. A/c kvich dukàva man, mes genoux me font mal.
Ta e raklkike penyliUis, le tovdv te kolvhdte, mo sherô^ (c)et
à la iillo il dit, que je mette sur tes genoux, ma tête. GM.
x^T^n, rb xoxot>i (mieux xoxxotXi), ossetto, fruUa — Hoia.Ghelôtar
anijledih\ tchmmdiniàs pe ilaJt'ukeie o kotchy (c) il alla en
avant, il baisa les gen. de son père.
KoLÎN, m. Poitrine, sein. Skr. kola, the haunch, the hip
or flank, embracing, an embrace, H. ^j^ kuola, m. Corner
(of a room etc.) an armtul. J^T kole^ Lap, bosom, embrace,
koliyancu v, a. to take in the lap, to embrace, Ang. bosom.
Hel. dT^Ôo;. Ghéde to koUn, ramasi^es (couvres) ta poitrine.
Shukdr kolin, belle p. Shûdrilotar léskoro kolin, sa p. s'est
refroidie. Baré'kolindkoroy(\\i\ a une grande p., athlète.
KôLYBA, f. Gabane. chaumière, xaXuSr.. Slav. koliba, hut,
cabin, shaiity. M. Dict. — koljube, kuljôbe, Hûttchen. Hahn.
Alb. Stud. Te djas télé ko kôlyba^ allons en bas dans la ca-
bane.
KoLYBÉNiiouo, adj. du gen. kolyba^ au pi. Ceux qui vivent
dans la cabane, xaX*iêiTt}c.
KoN, pron. inter. voy, Gram.p. 72. Qui, quis, tiç.
KôNKA^ f. Communion. Coucha in templis pars illa quaa
in conchaî formam superne sinuatur, praîsertim illa in qua
erat Bema, seu locus altaris. DC. xé^vi» i y<^^'>9 angolo, eau-
tone — Som. Bulg. kôinka, communion, M. Dict. Ndna liâm
kônka, (c) je n'ai pas pris la communion. Dans les églises
Grecques on administre la com. au devant le Bema.
KoNÔi, G0NÔI, voy. gonôi^ goshno^ goshô, gus, (As.). Fumier.
Skr. gh o s h a, n. A. station of herdsmen, a herdsman. H.
gyhos, name of a cast, a cow-herd. gJiooi\ m. a dnng-hill.
^ 201 —
Bulg. f/no/, pus, pntrid matter. M. Dict Augldlmdnde viitchô
konôiy (ch.) «iu devant moi, un haut (tas de; fumier.
KopÂNA, f. Auge. Slav. kopdiu, creuser. Bulg. kopdya^ to
dig (with a spadc) M. Dict. Hel. (yxàwTa>, <tx«çyi, augt\ aîci(po;,
esfjuif, canot, voy. beldni. PinrilUar (pinri{ni)litar) i kopdiia,
l'auge s'est ouverte (fendue). Abor biknésa i kopdnes? iponr)
combien vends-tu les auges ?
KoPANftNGORO, adj. du gen. kopdna, au pi. Qui fait ou qui
vend des auges. Kopandkoro, vendeur d'une seule auge.
KoRÎ. KORÎN, f. Cou, gosier. GM.Xai{A6ç. H. Pers. ^jj' korce^
f. The point of the sternum, or ensiform cartilage — Zend,
gara (Skr. gai a) gosier. V. Sade Brôckh, p. 356. Skr. ku r
to Sound. Dja te tchinés Idkeri kori, (c) vas couper son cou,
(d'elle). Ma tchin léskeri kori, pende, (c) ne coupes pas son
cou, dirent-ils. Te koridkeri dori, la bande de ton cou:=
cravate. Tchinghidn léskeri kori^ (c) as-tu coupé son cou ?
Mi kori dukdla man^ mon cou me fait mal. Katar ko btU ka
vikizghiôm^ tchinghilitar mi kori, en criant beaucoup, mon
cou a été fatigué,=:coupé. GM. xdwrw, fatiguer. Mi korin^
mon cou. Khelidôna (j^cXiXciv) kamuvdv, te beshdv te koridtc^
te tchumidav ti maklûchay ka terésa te tchamidte^ (ch. am.)
je deviendrai hirondelle, je m'assirai sur ton cou, pour bai-
ser la lentille, que tu as sur ta joue.
KoRÀKi, m. pr. aux Nom. Maileau. Hel. xéfctl, dim. xopa-
xiov, marteau de porte. Cor. At. Vol. 5. p. 128. Petit marteau
en fer, avec lequel, il battent et façonnent de petits objets
en fer. De mayi o kordki, te kerdv i boldini, (ch. Nom.) don-
nes-moi le marteau, pour faire la tarière.
Kori, (As.) Aveugle, voy. korô.
KorIn, voy. kori.
KoRiNÎ, KORÎN, f. Racine. Bulg. kôren, Slav. kôren\ root,
M. Dict. Usité quelquefois pour l'écorce. Slav. kord, çXoiiç.
Oec. Vol. 2. p. 210.
KorIk, (As.) Soufflet. Tr. >^^)/ keuruk, soufflet de forge.
-^Bchi. Pers. tennuz lab, soufflet. Tch. Roum. pishôt,
KôRKORO, KOLKORO, adj. Seul, (iiivo;. Campuz : côlcoro, col-
carré, adj. solo, unico. Muk man, ta kerdv les, me kôrkoro,
laisses-moi le faire, moi seul. Me isôm kôrkoro, moi, je suis
— 202 —
Rpiil. Te n'avés kârkorOy que lu no viennes pas s. Araklidm
lesi/pn^ ko vesh kôrkoro, nous l'ovons trouvé «ur la mon'
tajj^uf» S'. () voivôdoii muklinàs (muklids Séd, mukiâs Nom.)
e tchorm kôlkorCy (c. Nom.) I(» voivode laissa le& voleurs s,
Kôrkores (adv.), yek tcliorô dimm les yek uMalôy seulement
un pauvre lui donna un(* piastiv. Me djnl kôrkorOy me me^
rcL ((•) qu'il aille seul, ((u"il ukmu'c. 0 irtnvôda» atchilô fcdl-
koro, (c)le voivode n^a ?^. Korkom h>rkoro^ unîkei'éla»^ (c)
tout s. ii pîirlait. Korkarl, f.
KoRKORiuK, ri. absfr. de Adrfroro. Solitude, terme rare. Bu/
korkorlhé teindra, y^'i l»nîUTcmTp de solitude.
KoRÔ, m. Gobelet, pot A boire. Skr. karaka, m. n. The
waler pot ofthe studeiit or ascetic. H. ^^j^ kuroo,a^ an
eartben pipkiii, a pot with a spout. ^j^f rf,hu/a^ a water
pot, au oaitlicMi pot, a pîtelier. (iunpuz. ronî, m. cantaro,
fsp<MTÎ(» (f(» vasija. MiikUth i puri o km^c, tchivél o raklôj
jmmihêl htkere koré^ (c) la vieiHe laissa 1(;î> poLs, le garçon
tirci (et) brise s^^s pots. Moliàkcrro kœ^ô, le g(>l)elei de vin,
KoKOlU), dim. de korô, gobelet,
KoRÉsKouo, adj\ du gén. karô, au sing. Gobeletîer.
KoRÔ, m. Bracelet. H. ^/ ku/a, adj. Hard, stifî, a ring
worn on the wrists, ankle^, etc. a ringlel, bracelet. Tbe
handle of a door, or any thing in the form of a ring, ^jj^
chooreej. a bread rich with ghee — bracelet, k,}iur'oo^^ m.
an ornament worn on the wrist, a bracelet, Soiniakuné
koré, br. d'or. Le nto korô, ta dik me gadjéste, ta pen léskey
araklidn i tchenC? (c) prcnds mon br. et montres^ (-le) à
mon mari, et dis lui, as-tu trouvé la boucle? Sar avakâ
korô, yek korô terésa ? Or jyenghids, terdva, (c) comme ce
br., un br. as-tu? il dit, j'{e")*'^i-
KoRÔ, adj. Aveugle, Pers. j^Arw, adj, Blind. Tr.^j^ ikior,
id. — lichi. Ka diklids o baravalo isàs korô, (c) le riche vit,
qu'il était aveugle, (ka isds korô). Ahôr diveséndar ulinôtar
korô ? depuis combien de joui-s est-il devenu av.? Te kariâ
kerél man o Devél, kamardv tut, (même) si Dieu me fait
av. jeté frapperai. 0 Devél te korid kerél man^ (Impréc.)que
Dieu me fasse av.: Ordin. on dit : karé te kerél man^ que
(Dieu) me fasse av. kond kerdaa. aveugler, v. comp.
—293 —
KoHiBÉ, n. abstr. de korôj Cécité. So koribé terésa^ quel
aveuglement as-tu=comrae tu esstupide. Ko phuribé^ alôtar
o koribé léste^ à la vieillesse (en vieillissant) survint la c.
KÔRiovAVA, V. pass. korô'Uvàvay part. k6ri(ni)lo. Devenir
aveugle. Kôriov, deviennes-tu av., pron. souvent kôriof.GM.
va TuçAcofii);. Kôviovel ijeké yakdtary il devient av. d'un œil,=
il perd un œil. Kônlitar mi bdbo^ ma grand^mère est deve-
nue aveugle.
KoRiANDÔs, Aveuglément, de fecwo, aveugle. Gérondif de
forme irrégulière. On dit quelquefois, korindôs. GM. t6çX«,
ciecamente, alla cieca — ^Som. Ukhkinô te djal, ne vcist asta"
réna, ne pinré^ djdlas pe kheréste^ koriandôs, (c) il se leva
pour partir, ni (ses) mains tenaient, ni (ses) pieds, il allait
à sa maison aveuglément.
KoRiCANô, adj. de korô, aveugle. Celui qui n'est pas en-
tièiement aveugle. Djangdniov^ pinrdv te koricané yakd, te
dikés o tem ta i phuv^ (ch. am.) éveilles-toi, ouvres tes yeux
aveuglés (par le sommeil) pour voir le monde et la terre.
Koricanés (adv.) so alidn? pourquoi es-tu venu en aveugle?
ssans but. GM. tU t» TuçXà. Koricani phukniy abcès froid
=sans ouverture, voy. phukni.
KoRÔ KERMUsô, n. comp. de korô, aveugle, et de kermusôj
rat. Taupe, souris aveugle. GM. tuçXoiwSvtmco;, joL\t,i^^%^
(mieux -puyaç) talpa — Som. Hel. dawdXaÇ. Tr. ^yj:^ kenV"
mouch^ taupe — Bchi. Astarghiôm yek korô kerrnusô, j'ai
pris une taupe. 0 koré kermvsé khalé o bôbia^ les t. ont
mangé les fèves.
KosHÂVA, KOsAvA, ghoshAva, V. prim. 1. Cl. 1 Conj. part.
koshlô. Nettoyer, épurer. Skr. yhrish^ to grind or pound —
Terere, fricare — Wg. H. g.hoont'na, v. a. To gulp, to drink,
to polish by rubbing La parenté de ces verbes cités aussi par
Pott, Vol. 2. p. 156, avec le v. Tch., n'est pas très claire. Je
préfère la rac. gh u s h, to render beautifui, or brilliant.
Hel. &pat^a>. Ghoshdva, goshâva, est pi. propre aux Zapâris.
Le V. s'applique au nettoyage des maisons, et des ustensiles
de cuisine. GM. owoYYap'-Cw^ frotter une maison avec du sable
et de l'eau, éponger. Dja mi tchdi^ te kosés o ker, vas ma
fîlln, nettoyer la maison. Avdivés kamavél o barô rashdi, fa
— 20i —
te kof^tm i knngheri, aiijoiird'lmi viendra le grand prêtre
(évêqu(») et qu'ils nettoient l'église. 7a te kosén les, andnil
avridly et a le n<»ttoyer en dedans (et) en dehors.
KosHLiARÂVA, V. cans. 1 Cl. 4 l^onj. part, koshliardô,
{koshlù-koshdva). Faire nettoyei*. Me, me dtos (Tr. w/' dt)
sur 0 rup koshliardô les, {ch. Nom.) moi, j'ai fait nettoyer
(étriller) mon clieval, comme de Vargent.
K(')SA, KùsHA, f. Faiilx. Bnig. kosd, sythe, kosiya, v. a. To
m )vv. M. DicL AU). Mfjhx, ich mùhe — Hahn. Alb. Stud.
Terme en usage parmi les Tch. du Nord de la Ronmélie.
«To K099.^&>, )i 0792 ira TT]v <7iQacpov 9y)|ii.Ytvti xusCfaç th xéiVT<d (At rh
^psicavov, ^Y^^^ ()if'X(f>y xxl 5 JCOT^i^T/iÇy tov Oepiariiv, xal iS xo9<7(a,
otuTo TO Spéwxvov.'Cor. At. Vol. l. p. 146.
KoshIa, f. (Jlouise. Tr. J^j^ qochich, s. Goui'se du cheval
— Hchi. Me nawjluUiyhen koshia, (ch.) la course de mes
([)ieds) nus.
KosnfA dAva, V. comp. 2 Cl. 3 Conj. part, koahia âinô.
Courir avcn: vitesse. Tr. J^»^ qoshmak, Joindre, atteler,
courir (s(; dit du chiîval) — Bchi. L'auteur ici se trompe, car
kosihinak se dit aussi de l'homme. Ce verbe est connu de
tous les Tch. Koshia dinids o shoshôi, la lièvre courut. Ao-
shia dhiids but drayn^ il parcourut beaucoup de chemin.
KosTizAVA, v étranger. Atti^ler, part. koztizdôXlne signif.
du v. Tr. qoshmdk, est atteler, goshturniak, v. caus. faire
attehîr les chevaux — Bchi. Koztizddf^ tridnda <mia vordouén,
ta (wile It'skeri ijavéste, (c. Nom.) il attela trente neuf cha-
riots, et ils viurtMit h son village.
KôsuNiKA, f. Pauh^r. Slav. ko.sli\ kôsha, xoçivoç. Oec. Vol.
2. p. 210. Biilg. /.v^s7^^ baskt^t, kôslinitza, small basket. M.
Dict. La pliipîU't (U»s Tch. de la haute Bulgarie se servent
ronstaunueiit de a*, mot. vov. serlï
KoTKSM, KOTKs, ui. Prison. Tr. ^^^^ kotés, kotéz, prison,
cachot. Kdriii /s/? fxi andré ko kofésh, où est-il? Il est en
pr. Tnrdn les and ré ko kofés, djandjirândjaAc) on l'a mis en
pr. av(M- di's chahies. Katar ko kolés niglistôtar^ il est sorti
de la pris(m.
KovA. m. Chos(\ TCpav(x«. Yek kovd mangdv tùtar, te kerés
Ms, lalclfés, le ndsh kerés les^ kamalchmdv tuL (c) une ch. je
— 295 —
te demande ; si tu la fais, bien, si tu ne peux pas la faire,
je te coupe rai,=tucrai. Yek hovà kamâma fi/tor, (c) je veux
une ch. de toi. Yek kovâ arakliôm, j'ai trouvé une ch. Éla
kotfâ nw, pashé mande, viens mon aimé {ivaTcnxi jxou), prés
de moi.
KoYÂ, Skr. kày a, The body, natural tempérament ofany
thing or being. H. '^J^ kaya, s. f. The body, appearancp,
person. So koyà isàn ? quelle chose es-tu=qu'es-tu ? Élu
koyd 1V0, pashé mamle, (ch.) viens ù mon aimé, prés de moi.
KozAkos, m. propre aux Nom. Lit. matelas, Bulg. kôz'a,
skin, fur, leather, kozivh\ skin-goat, M. Dict. Slav. kôza,
xroJ^x, |adX(i)t:}], df ' ou xal oi KoÇàxot (kozàk' çOXov 2/ aêovHciv). Oec.
Vol. 2. p. 196.
KoTÔR, ind. Morceau, peu, Skr. k r i t, to eut, to divide. —
Zend. keret, couper, séparer en coupant. V. Sade. Broeckh.
p. 353. Lat curtare, curtus. H. Lj!f kalna, v. a. To eut, to
clip, to bite, to reap, to sow, to stop, to slay. comp. GM.
xo{i.(jLaTi(ov), dexéTÇTcû, pour ôXiyov, un peu,jco(jLuaTi vep^v, un peu
d'eau. Beshén kotôVy asseyez- vous un peu, (Tr. bir partcha).
Tchin yek barô kotôr, coupes un grand morceau. Pendus
léskeri rotnni, atchén kolôr, te tovén les ko tahûti, (Tr. v^jfLï
tahout){c. Nom.) sa femme dit,restez (attendez) un peu (pour)
qu'ils le placent dans le cercueil. Kanmkinàv yek kotôr
pokhtân, j'achèterai un m. (de) toile. Khurdô kotôr, petit m.
Tchin katàr ko mas, yek kotôr, coupe de la viande, un m.
Te khal kotôr kas, qu'il mange un peu de foin. Kotôr tûtos,
un peu de tabac. Kotôr avgh in, nu peu de miel. Kotôr pài,
un peu d'eau. Tchinghids léskere vast kotôr, (c) il coupa un
peu (légèrement) ses mains. Tchinghids e tchorés, kotôr
kotôr, il coupa le voleur en plusieurs m. GM. xopipiàTta, xo(ji-
liM'noL {Tr. partcha partcha), Kerghids o voîvôdas, kotôr ko^
tôr, (c) il fit (coupa) le voivode en plusieurs m. Me udja-
kerdva tûke, pakéya, V anés mnnghe kotôr inanrô te khav,
(c) moi, je t'attends, ô crasseux, pour que tu m'apportes un
peu de pain à manger. Kotôr atch, (c) restes un peu. A7^a-
lids kotoritcha, (c) il mangea un peu, voy, Gram. p. 46.
KovLÔ, adj. Mou. Skr. k ô m a 1 a, adj. Soft, bland. Soft,
lovv, sweet, beauliful, pleasing. 11. ^^ komul, adj. Soft,
— 296 —
placid, tcuder : m changé en v. Kovlo nianàsh^ homme m.
Kovli rmmii, femme m. Kovlô shei^ân, oreiller m.
KôvLiovAVA, V. pass. konlô-uvova, part. kôvli{ni)lo. Deve-
nir mou. Me penghiôm léske, ta kôvWotary je lui ai dit^ et il
est devenu mou=il s'est tranquillisé.
KovLiPÉ, n. abstr. de kovlô. Mollesse, BtU kovlipé terésa,
tu as beiiucoup de m.=tu es paresseux.
KozNO, KosNô, m. Mouchoir. Te sheréskoro kosnô^ le m.
de tîi tète. Dôle, de man to koznôy ta te keldv, (ch.) ô mère,
donnes-moi ton m, pour que je joue (danse). Tov okotiâ mo
kozno^ mets-là mon m. 0 fcoz>io, léskere brekéstar pelôtar^
(c) le m., tomba de son sein.
KRÂLis,m. ]\o'u Les Byzantins appelaient, iipaXw, le roi de
la Bulgarie, de TI longrie, et de la Serbie. Cor. At. Vol. 5. p.
135, Bulg. kraFy king, M. Dict. — ^VaL craiu, rex. Voc. Daco-
Rom. Alexi p. 244. Slav. krdl\ Pol. krol^ Lith. karaly Russ.
korôl^ Tr. kral, Oec. Vol. 2. p. 221. Yek krdlis^ un roi. 0
kirdlia marénapes^ les rois se battent=entre eux. Operghûl
kirdlia, les r. étrangers. Terme propre aux Nom. errant au
milieu des Bulgares. Dans leurs contes, les rois s'appellent
JDafcdr. Campuz. crally^ ocray, rey.
KralItcha, f. Reine. GM. xpàXatv». Bulg. krahftzay queen,
M, Dict Tr. qralitcha, (du slavon) Reine, femme d'un kral—
Bchi. Val. craiasa, Regina. Voc. Daco-Rom. Alexi, p. 244.
Lorsqu'on parle de la Sultane, on l'appelle constamment
dakarnï.
KritIzava, V. étranger. Tondre, part, kritizdô. Tr. ^^^
qyrqmak^ tondre, couper la laine. GM. xoupeiw, xouptTSy"' *^^
dere — Som. Krittzena e bakrén, ils tondent les moutons.
Kriiizghiôm, j'ai tondu. Unghinôtar arattiâsa^ kritizghiâ{$)
la e katidsay (ch.) il se leva de bonne heure, (avec la nuit)
il coupa ses cheveux avec les ciseaux.
Krokid!, m. E vushéskoro krokidt, (xpoxûXiov) la partie
la plus grossière du lin. GM. xopxà^i, xpoxàStov^ Hel. xp6xD,
étoupe, La transposition de la cons. r est très commune
parmi les Grecs, xopxiç, jaune d'œuf, de xpixo;, safran. Cor.
At. Vol. 2. p. 415. Comp. aussi xpoxCXta, dim. de xpox(;. flocons,
id. Vol. 4. p. 259.
— 297 —
KslLÀvi, silAvi, âiLÀi, siLÉi^ f. au pi. ksilâma. Pince, pin«^
cettes^ tenailles, nvpiyp^ %v (\AoXt«v ^dv #t )(«Xxiii<, i((«XflcSioir)?
€er. At. VoL 5. p. 255. Les trois dernières formes, sont des
Nom. et plus propres aux grandes pinces des forgerons.
Pour les Usages culinaires on emploie ordin. le Tr. mashd.
q. V. GM. iiaClç, XocSdat, la petite cuiller avec laquelle on admi'^
nistre la communion. (f»XX«Cl;, ^XXâeSlis. Panght siléi, pince
courbe. Abér hiknés i ksiUivia ? combien vends*tu les p.?
Au moyen âge on disait aussi ^iX«6i^v. Cor. At. Vol. 4. p^ 311,
<d'où le Bulg> dilâf}y tongs, M. Dict. DC.
KuKÀi, KOKÂi^ m. Chaudron. Tr. hoqqa, boile^ vase pour
conserver des aromates ou des sirops — Bchi. huqqa^
capsula lignea — Freyt 6M. ^«y^ft;, crachoir, xfioxUj ^tiiv tt
— Suid, Le terme Tch. me paraît d'origine Turque. Ta per--
dés Mjrànta kokà4a khashd ta pildfia, (c. Nom.) et il rem-*
plit quarante ch. d'aliments et de pilavs.
EukkudI, f . Grêle. Rixii«ç> xomcUv, M\nd, « xixti, t^ iX^^^tTov. »
Hesych.^-KdxKoç, kermès du petit chêne, ou kermès de
Provence ; «<xxtv«c9 rouge. Gor. At Vol. 1. p> 338. xi^x^cgrain,
ic9XRftfi»v, petits oignons^ id. Vol. 4. p. 237 ; ii«'ixouSi(êv), tu«
meUr, pustule, les bubons de la peste. DG. Gor. At. VoL 4. p^
249, M^xt/^itfhny granatus. DG. Delà k^kkudt^ il donne (pleut)
de la grêle. Tchivéla kukkudi, il jette de la gr. Kaldr ki but
kukkudi^ murddliletar amaré kaghmdy à cause de la grande
gr., le^ poules sont crevées.
KûL, (Tch. Tokât) Beurre.
KunI, kunîk, f. Goude. Skr. k o n*a, m. A corner, an angle.
H. ^j^ hohnee^ L the elbow. kon^ m. a corner, konu, m. a
corner, an angle, konu dar^ cornered, angled. Hel. «yxàv^
èyxMvCft, coude, coin, Gor. At. Vol. 5. p. 1- Kona, a corner^ or
angle — Yates Introd. p. 285. Dukàla man tni kunik^ mon c.
me fait mal. Mi kunidkoro duk^ la douleur de mon c. Diniiis
man me kunidte^ il m'a frappé sur mon c. ShûvUli mi ku^nt^
mon c. est enflé. On voit par ces citations, que le k final ne
se rencontre pas dans les cas obliques; c'est donc par igno«
rance, que la plupart des Séd. prononcent kunik^ au lieu de
kuni, des Nom.
KuNTiA^ f. Poussée. GM. xowTd. Hel. (&0ô, pousser, probabK
32
— 298 —
du )tovT<5<;, perche. Cor* At. Vol. 1. p. 288. xowTDpia, spîngi-
meiito — Som. Del kuntia i vudcir, (c) elle pousse la porte.
Dinid{s) la i phuri^ yek kuntia, (c) la vieille, la poussas::lui
donna une pouss^'^e.
Kupinl, Instrument des forgerons, Hel. xowlç, GM. xoirf^h
coltello di calzolaio — Soin. Terme inconnu aux Tch. des
environs d(} Constanlinople. C'est un instrument en forme
de hache, avec lc((Uel ils coupent le fer chaud.
KuR, (As.) Gar(;on. Kurom dez varshéiy mon garçon est
(î\gé) de dix ans. K6pou; xal xoupouç, iXeyftv ot iraXaiol Ttt àpotvixà
fixva, x6p«cç xai xojpaç, ri ÔTîXuxi. Gor. At. Vol. 1. p. 87.
KuHô, KUHÎ, KFUHÔ, KHUHô, m. Poulaiu. ?Skr. kharu,
white, a naîne of Si va, a horse. H. Pers. vjj' kooriu, m. A
coït. Gampuz, (/oro, m. potro. Amari grasniâkoro kurônash"
tôtar, le poulain de notre jument est parti. Kàna kamukliés
les e kiturés ? quand monteras-tu le poulain ? E kurés^ linô
les andré ki tdvla, il prit le poulain, dans Técurie, (Tr. tdvla,
écurie)* Tûsa ka béndilo o kfurô, te djanés les, (c) que tu
sachcis, qu'avec toi, (en môme temps que toi) naquit le
poulain. Ici le part. pass. béndilo est pour bénghilo, car
le conte est des Séd. Yek djenô 7idnasti djdlas pashé ko
kfurô, (c) une personne (aucune) ne pouvait aller près du
p. Uglisi/hids pe kfurés, il monta son p. Kurô kurô, kanike-
rél yek purô, yek kurô, (ch. Nom.) jeu de mots ; poulain,
poulain, fera un viellard^un p.
KuRAVA, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, kurdô. Frapper. Etym.
obscure. ? Skr. g ù r, to strive, to endoavor, to make an effort
or exertion, to liurt, to injure, as to wound, to kill, etc. —
Adniti, la^dere, fer ire — Wg. Ce verbe est rare, on se sert
ordin. de mardva. But kurdôm IcSy je l'ai frappé beaucoup,
t Se masturber.» André ki len^ kurél pes, dans la rivière, il
se m. Avakd tcliavô siklô isi te kurél pes, cet enfant est
habitué à se m. Ktuttô, en GM. a souvent la même signif. Ce
verbe est plus pr. aux Nom. et il signifie toujours, frapper.
Je ne l'ai rencontré ni dans les contes ni dans les chansons.
KuRADiNÎ, KORADiNÎ, f. de koradinô. Soufflet. Ce terme
comme armandini, mindjédinL provient du v. comp.(inusité)
kurdddvUf 2 Gl. 4 Gonj, donner des coups, voy. kurdva; il
— 299 —
est très usuel. Ta (jhclilar opré, ta iElif (n. pr. Tr.) dhiià{s)
la yek koradini, (c) elle vint en haut (monta) et Elif lui
donna un soufflet. Kamaddv tut yek koradini, je te donnerai
un s. Khalids but koradinid, {an pi.) il a mangé (reçu) beau-
coup de s. Diniôm la yek kuradinu pelttar télé ki phuv^ (c)
je lui (à elle) ai donné un s. (et) elle tomba en bas par terre
(GM. xxTOL Y^ç). / kliurdi j)en, dimds e raklés yek kuradiniy
yek tchiriklô kerghidis) te,(c) la sœur mineure, donna un s.
au garçon et lo fit (transforma en) oiseau.
KuRDÔ, part, du v. hirdva. Ta dikéla andré ko ker, pei*dô
kurdô, (c. Nom.) et il voit dans la maison une plénitude
complète (pleine, complète). Ghcliôm léskere keréste, ta di-^
kliom ka terélas les, perdà kurdô, je suis allé à sa maison
et j'ai vu qu'il Ta, pleine, complète. Ces deux part, unis
comme dans ces citations, signifient une plénitude entière.
KuRKô, m. Dimanche, semaine. Kuptaxi;, GM. Kupiaxii, di-
manche. Gampuz, curcô, m. domingo, curqués, pi. m. do-
mingos. E kurkéskoro o uryaibé, les vêtements du dimanche.
Yek kurkô, ghelôtar ko duyéniay khalids^ pilids^ tojHjhiâs
kelibé, mdttilotar latchés, (c) un d. il alla aux tavernes, il
mangea, il but, il y mit (fit jouer) de la musique, (ot) il s'é-
nivra bien. Yek kurkô kerdé bidv,{c) un d. il firent (une) noce.
« Semaine. » Dji yek kurkô djdnas avénaSy khdnas^ piénas, (c)
jusqu'à une semaine (pendant une) ils allaient, ils venaient
ils mangeaient, ils buvaient. Gomp. Bulg, nediélya, Sunday,
week, M. Dict.
KùRKOs, m. Dindon, coq dinde. Tr. ^jLi j^ hind tlnU
voughyy poule d'Inde — Bchi. Bulg. >>imrA:a, Turkey (fowl)M.
Dict. Val. curcoiu, gallus indiens. Voc. Daco-Rom. Alexi, p.
238. Slav. KHr\ i>é)CTfop, xopxopa, ^pviç — Hesych. (tuvt^Ôwç xoOpjto;,
jiiwcrip Taoùîc, kukurekdyUy xouxoupiÇw — Oec. Vol. 2. p. 251.
Amarô kûrkos murdàlilotar, notre dindon a crevé. GM.
xoOpxo; KoOxXoç, jcouxXi, pollo d'Iudia, (uccello) — Som. voy.
misirka.
KuRLÔ, m. Gou, gorge. Bulg. (jfirloj throat, M. Dict. Slav.
gôrlo, çapuyÇ- 0<^c. Vol. 2. p. 80. Pei^.^ gooloo, m. the gul-
let, the throat, the wind pipe. Gampuz, garlo, n. cuello,
parte del cuerpo. Baré-kurUskoro^ qui a un grand cou. Ta
— 300 —
nâpalal tchindé léskoro kurlô, et ensuite ils coopèrent 9mi
c. Shunéla tdkoro kurlôy khur khur keréla, (c) il entend sa
gorge, qui faisait khur khur. Tr. kharkhar etmek, respirer
avec peine, ronflement — Bchi. il. yhurra.m. a ratUing noise
in the throat, which dying people are afflicted with.
KùKMi^ Tonnerre. (Nom.) Slav. grmn\ ^orrii, Oec. Vol. %
p. 86. Bulg. (jronij thunder, M. Dict. Kùrmi o Devél déla^
Dieu doime le tonnerre=il tonne, entendu d'un Nom. delà
haute Bulgarie.
KuHMi, f. Millet. Tr. jj'^ jj^ darou, millet — Bchi. Hel.
Roûp|A^ lJio6C. 11. 110. x6f[iLot. Ath. IV. p. 152. Kumiss, ches
les Tatores do l'Asie centrale, est une boisson «lirrante,
provenant de la fermentation du lait de jument — ^Hip. éd.
Cor. p. 281 — 282. ils appellent ce lait aigri, koumiss — Glarke
\oy. en Russie, en Tartarie, et en Turquie. Paris> i812. Vol.
1 p. 316. « KaljjLt; ou kùrnii, paraît être d'origine Tatare.»
l^>r. At. Vol. 5. p. 303. Slav. konn\ x^^«» xpo^n. Oec. Vol. 2.
p. 211. Qormdj m. a kind of dish — ^Yates Introd. p. 259.
khormi, Grùlzbrei — Boehtl. Mél. As. Tom. 2. 1 Livr. p. 27.
Kovpjxà;, datoro, (frutto) — Soni. llel. lU^i^, GM. xtyxpî» Russ.
kormit\ nourrir. E kurmidhoro manr6,\mn de millet — Hel.
xgyx^fitti^ apTo;. / kunni uvéla ko tchiflikia (Tr. tchiftlik) le
ni. se produit (Ytv»T«i)sur les fermes. Les pauvres villageois
souvent mettent dans leur pain, delà farine du millet Bulg,
krma, milk of the breast. meal mixed with sait and water
forcatlie, M. Dict.
KùHNiA, f. Perchoir. H. s^J^ kur'ukj (trom kur^uknOj a
crash*clucking (ahen) froor'/coo/ana, tocluck,(alayinghen).
Tr. duvenky perchoir — Bchi. Dja dik o kaghnid alétar ki
Jçàrnia ? vas, vois, les poules sont-elles allé au perchoir ?
André ko kwnasésle (GM. Kou(ia9tov) ndnai kûmioy dans le
poulailler il n'y a pas de p. Ils forment aussi un v. de forme
irrégulière. Tchiriklô kumiaméj (Koupvia(<f)fAé(vov), oi«ean p«v
ché. Kumiasdiletar o kaghnid^ les poules se sont perchées.
GM. jcoupvuiÇw (xwv. cwl wTTivôv) jucher (sur un arbre, sur le
juchoir), se jucher. Scarl. Byz. Dict. Grec-Français, Ath. 1858.
KusH.4vA, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, kuahlô. Injurier,
offenser. Skr. kus'a, adj.Wicked, depraved,mad, inebriata.
— 301 —
t^ott, Vol. 2. p. 420,écrit â k r o s'a n a, n. Curse, imprécation,
de la rac. le ru s', to call, to cry, with an'g, to revile, to
abuse, H. Li-*/ kosna, v. a, to curse. Akavkd nianûsh kushéla
but, cet homme injurie beaucoup, dit des injures. Kuahlâ
pinnûsh, homme qui injurie. Kushéna man, on me dit des
inj. E Déviés te na kushés, que tu n'ofTenses pas Dieu. Kush^
lias les ta sikavghidspi vul il l'a injurié et il (lui) montra son
cul. Oi délas pes, kushélas o ruk (c. Fab.) elle se frappait,
(et) elle injuria l'arbre.
KusHiPÉ, n, abstr. du v. kushâva. Injure, offense.
KuTÙR, (As). Grec, Arménien, Ghrétien=gfadj(î des Tch.
Roum. hr.jy^ {kutur^ rac. katara). Parce sumtum fecit. Te-
nax fuit in domesticos. — Freyt. Keloor, covetous, niggardly
r— Barrette. Dict. of the Pers. and Ar. Languages, Calcutta,
1806. Il faut se rappeler que tous les Tch. qui se servent de
cette expression, sont des Musulmans. Comp. H. Ar. karoon^
horah, the cousin of Moses. On account of his riches and
ftvarice, his name is proverbially applied to ail mis^s. H.
j^^ kadur^ adj. timid^ timorous.
KuTÙLA, (Nom.) Instrument de fer, avec lequel les for-
gerons Tch. battent le fer chaud^^stVr/. Séd.; Bulg. hûtelj a
mortar, M. Dict.
KuvÂVA, KHUVÂVA, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. par. kuvdô^ Tri^
coter, tresser. H. U/K' katna.v. a. to spin. (Skr.k a r t a n a n»
root, krita, to wrap round). Boehtl. {Jkhuv) te khuvés^
flechten. Tom. 2. p. 27. Ghaitdni kuvéluj il tresse du cor-^
donnet. GM. yta^i^n ifkUg%, tramer quelque chose contre
quelqu'un,Cor.At. Vol. 2. p. 305. Tr. ^LLU gaithan. Kuvàva
me tchunriày je tresse mes cheveux (les très, de mes chev.)
Kuvghiôm, j'ai tricoté. Sarô o divéa beshéla\ta kuvélUj toute
la journée elle est assise, et elle tricote. Pe bal nâna kuv^
ghid{8) len, elle n'a pas tressé ses cheveux.
KaaInk, voy. khanink.
Kh4N, vov. kan.
— 302 —
Khanîerava, voy. kcmierâva.
Khamnîzava, V. (iroc. Bailler. Hcl. ^raïaaojiiai, GM. x^^^
— Soni.
KuALFA, m. Chassie. Pers. ^ (khiUmi) mucus narium,
ira, iracundia, liiiius, cœnuiu viscosum, kiiel et hkul, mu-
cus narium — Viil. Tr. hlnjluniy khylirn^ glaire du nez,moi*ve
— liclii. Ce ternie est bien connu de tous les Tch.Séd. mais
moins usité ])ar les Nom. Prrdilc me yakti t/ia/ea, mes yeux
se sont remplis de chassie (j)é/Y//(>i ?//(?). Katdr ko khaléa^nà--
7iasli dikéla, à cause de la ch. il ne peut pas voir.
Khai.IîIakéskoko, adj. du gén. khaleâko. au sing. Chas-
sieux. KlidledkOy je ne Tai jamais entendu.
KuÂLiovAVA, V. pass. khaléa-twâva^ part. khàli(ni)lo. De-
venir chassieux. GM. T2^'.u.7r>ià!^w, diventar cispo — Som. Khd-
liona {klidlio(ve)na) me yakd. mes yeux deviennent ch.
Khalonîko, Nom d'un individu au village de Litres, ayant
les yeux rouges et chassieux. GM. TÇt|A7rXtxpyï;, tÇCjjltcX»;, un
cispo, cisposo — Som. Kluilonikéya, voc.
KuAMÙTi, m. Joug. Bulg. homôt\ yoke. M. Dict.
KhandI, khanhIk, khanlîk, ind. Peu, ôXtyov. Skr. khan-
d'a, m. n. a pièce, a part, a fragment, a portion, khan'-
d'I n, adj. in pièces or parts, divided, comminuted. GM.
)cop.fiLaTi U6fA(xa, jcé^Tw) uu peu, un morcoau. Le k final, se
rencontre dans plusieurs mots se terminant en ê, voy. kiinL
Skr. khad', to divide, to tear, to break olT a part, or a
pièce. « There is something so peculiar in the true sound
of th(? Nagari letters, t'a, t'ha, d'à, d'ha, that they are gene-
rally pronounced, especially when they are placed between
two v(>vv(»ls, like a palatial ra.» As. Res. Vol. 3. p. 324.
Kliandi (»st propre aux Nom. Klianrtk vrakerél, il parle peu.
Kluwrik te drs )na)i, donnes-moi un peu. Khanrik atchilô^
il resta peu. Khanrik lovémlja, avec peu de monnaies. Khan-'
rik lidil \\\\ ptiii <în bas. Khandi khamli jnntchardv leSj peu
à peu je hî (n^jconnais. Khandi divés^ peu de jours. Dji
khanrik, dans un instant, a\tî<;) iXîyov. Khandi mol pidva^
(Nom.) j(î bois p(îu de vin. 0 diveséskoro isdskhanrik^ le sa-
laii*(? journalier était peu. Khanrik diveséndar alitar i romniy
— 303 —
{c) la femme vint après peu de jours. Éla khanrik, te dikâv
to sherôy ta e djuvd^ (c) viens un peu, que je voie ta tête, et
les poux. Khanrik te terdv tut andré me vasténdey te tchu^
niidav tut gudlés gudlés, (ch. am.) que je te tienne un peu
dans mes mains, (bras) pour te baiser tout doucement. GM.
y^uxà Y^yjta. Isôm bocalô, khâva khandi, (c) je suis affamé,
je mange un peu. Tapo khanrik, po khanrik khdlas les, (c)
et peu à peu, il le mangeait. GM. iTrci iXtyov.
Khanroritgha, ind. dim. de khanrik. Très peu. Hel. 3X(-
yt^Tov. GM. à^tyoiTCtîcov, terme inconnu aux Nom. Khanrik 1
dim. khanrori, 2 dim. khanroritcha. So khanroritcha diniân
man o manrô ? pourquoi m'as-tu donné si peu de pain ?
Khanroritcha mol terdva me kheréste, j'ai très peu de vin
dans ma maison ; voy. kotôr.
Khani, (As.) Fontaine. Skr. k h a n i. f. a mine, especially
of precious stones. rac. khan, to dig, voy. khanink. H.
Pers. k^han, a mine, a nest, khan, kan, a mine — Yates
ïntrod. p. 316. Pukkhto, ^^ kan (in comp.) digger, digging,
Bcllew's Dict. 1867.
Khanînk, khanîng, khaînk, m. f. Puits. Skr. khanaka,
adj. teainng, dividing, digging; m. a miner (rac. khan) voy.
khantdva. H. j^^ k,hank,hur, a pit, a shaft (of a mine),
any thing very dry. fc,/îa,('c,(Skr. k h a t a) f. a ditch, trench,
k,huntee,t a paddle for digging theground. Hel. x«^^^>X*^"
Sàveiv, x^pcTv, héytaBxi. Hesycll. )[^if7\L0i «TTépia îl (s-^its^LOL yîiç. Tr.
Ar. (J*>^^ khandak, fossa, munimenti ergo ducta — Freyt. du
Gr. Byz. x«vXa$, Cor. At. Vol. 4. p 530. T anmas les opré ko
khaningdkoro 7nûi, (c. Nom.) et ils rapportèrent sur la bouche
(margelle) du puits. Ta nikavélas lényhere sheré ko khanin"
gdkoro bar, (Nom.) et il fit sortir leur tètes sur la pierre du
p. Ta utchardds o khaink, (Nom.) et il couvrit le p. Ndna
diklids 0 khaink ta pelô andré, il ne vit pas le p. et il tomba
dedans. André ko khaning^ dans le p. Korô khaning, p.
sec=aveuglc, GM. Tuç^o^ç^yaSov, puits sec. Dikcnas koré
khaningdte te tchivén la, (c) ils eurent soin (voyaient) de la
jeter dans un p. sec. Shukô khanîng, p. sec. Muklô les andré
ki khaning, on Tahandonna dans le p. Nakénas dût baré
baravaléy ta dikéna e rakléskoro grast, ka djdlas opré ko
— 304 —
khaningàkoro sherô, (c) deux grands richards passaient, et
ils voient te cheval du garçon qui allait sur Torifice (tête)
du p.; plus son vent mûi^ bouche.
Khaninqâkoro, adj. du gén. khaning, au sing. Hel. fpieE**
Ttioi, 6M. iTDY'^^^^f- ^^' putealis. khaningdkoro pant^ eàu
de puits.
KhAndjiovava, V. pass. khandj-uvàvaj part. khdndji[nî)lOi
Gratter. Skr. khardj^ to wor«hip> to treat with respect or
courtesy. To pain or make uneasy — Honorare, purificare,
vexare— Wg. k h a r d j ù, f. cntaneous éruption, itch, scab,
etc. H. kjioojlana, v. n. To itch, to scratch, to tickle, k.hood^
l6« J. the itch, -j.1^ k^haj, m. the itch. Skr. kan'd'u, tha
ilch, itching, scratching. k a n'd'ûy a n a, n. itching^ sera*
Iching. Pukkhto, khdrikkht, itch. Bellew's Dict. 4867. Ma
khdndjov to sherô, ne grattes pas ta tête. Khdndjiliom les^
Je Tai gratté — sign. act.
Khandô, khanrô, khanlô, Epée, m. Skr. khad'ga. m. a
rhinocéros, a rhinocero's horn. A sword, a scymitar, A large
sacrificial knife, rac. k h a d', to tear or rend. H, IjJL^
k,handa^ m. A sword, cutlass, a cleaver, (butcher's). Harro^
sword — Simson p. 333. Tchidinids o khanrô te tchinél loj
(c) il tira Tép. pour la couper (tuer). Barô khanlô^ grande
ép. Yek uryéla khanlô, un, porte (une) èp., uryéla, fo^t
Pangô léskoro khanrô, il a brisé son ép. Dinà les e khanlô,
(c) il Ta frappé avec Tép. Tchinéla o khandô, l'ép. coupe.
Barô khanrô, (Séd.) grande ép. Dinids les e khanrésdi, (c) il
l'a frappé avec l'ép. Parôtar o khanrô, Tép. s'est brisée.
Akavd, lias o khanrô pe vasténde, (c) celui-ci, prit l'ép. dans
ses mains. Tchindds les e khandésa, (Nom.) il l'a coupé
(blessé) avec l'ép. Khandô, est propre aux Zapâris. Lids yek
khanrô, ta yek saita (GM. aortTT*) ta lids po drom, kdnek djo*
nô ta Idkere penid te na djanén les, (c) elle prit une épée, et
une flèche, et elle prit son chemin, (sortit en ch.) elle ne
voulait que personne (aucune) ni même ses sœurs connus-
sent (son) départ.
Khar, f. Trou. Skr. g a r t a, n. a hole in gênerai, the
hollow of the loins. g a r t a, m. caverna — Bopp, Glos. Skr.
H. t^tr ga/a, m. a ditch, pit, cavern, an ambuscade, gar^tia^
-. SOS —
0 bury, to set, to drive. Ascoli Zig. p. 6. kv.j^ ghar, Spe*
UHCa, caverna— Freyt. Khanlé i res, € araklé yek khar, ils
mt creuse la vigne, et ils ont trouvé un trou. Pelétar andré
H khoTy ii est tombé dans le trou. B Daséske penélasyte pin-
ratas yek bari kkar, te tchit^âs les andré, te lUchards les^ (c)
1 dit au Bulgare, ouvrons un grand trou, jetons-le en dedans
le cadavre), (et) couvrons-le.
Kharabî, (As.) Mauvais. H. Ar. s^^j^ {kherab) verbal adj.
[from w^^) Badjdepraved, ruined> lost, misérable, spoiled,
iVaste. khuraba^ nv. Dévastation, ruin, adj. depraved, bad
— Yates Introd. p. 233.
Kharbize, kharbuzî, <As.) Pastèque. Pers. TurbooZy eu*
ciffbita citruUus, melon d'eau.=Honig. Vol. 2. p, 386, voy.
kkerbuzà.
Eharnô, adj. Humble, bas. Cet adj. me parait formé de
khar^ kharanô, khar{a)nô. Hel. g^apiD^iç, bas, vil, de jcapLoti
jiifLQç. Lat. humilis, de humus. GM. ;^«c[i.»i5ioç, ignobile, vile. —
Som. Khafnô manush is% c'est un homme de basse stature.
Khamô ker teréla, il a (une) maison basse. Ai)akâ tchar
uvéla khamé tanéste, cet herbe vient (pousse) dans des en-
droits bas. Isds khamé k> sikné vudam, tcJmghids pes télé
ta na^ktûar, (c) les fenêtres étaient basses^ elle se jeta en bas
el parut. Khamés, adv. Kh^rnés vrdker^ parles bas. Urydla
khamès, il vole bas,
Kharnïpé, n. abstr. de khamô. Bassesse, humilité.
KhArniovava, V. pass. kkarnô-uvdva, part. hkdi'ni{ni)to.
Abaisser, s'abaisser. Khdmiov^ abaisses-toi. Klidrnilotar^ il
6*est abaissé. Téliovavar, est plus en usage.
Kharnierava, V. caus. 1 Gl. 5 Conj. part, kharnierdô^
Faire abaisser. Khamiér to sherô^ te na des les^ abaisses ta
tète, pour ne pas la frapper.
Ehârasil, GM. joLfiT^fù, spuntare, x«p«C« i V^P*' spunta il
giorno, spunta il sole— Som. Il est presque inconnu aux
Séd. qui se servent de leur propre v. disiol, il fait jour. Te
khàra^ily kamdjàv ko 5faî;,(Nom.) quand il fera jour, j'irai au
village.
Khàrkoma, m. Batterie de cuisine, Hel. ii\Ti(ù\L9L, cuivre,
pron. par les Grecs, x«p3t«jA«. Cette signification est ancienne.
33
— 306 —
ilîtit STCaivI^y^y ti tûv ]raXx(i>u.xTuv^ Aristoph. Guép. 1214. CoF.
Ât. Vol. 4. p. 670. XaXxiupis, ^apxcaïAx, x'P^^' x«xflr&, (t&) caldaîa^
caldaio, caldata — Som. jrxAxwpiaTâ;, Faber fcrrarius, vel ae-
rarius. DC. Ce terme est pr. aux Nom.; il désigne les usten-
siles de cuisine, que d'autres appellent quelquefois kakkàvi
KiiAHrAL.\Mi, Marteau de porte. GM. xoupxcîii. Tr. *îl^ /lo/A-o,
anneau, (en métal) cercle, adj. khalkalû^ muni d'un an-
neau, arrangé en torme d'anneau. — Bchi. Ta gheldâs les ke
keréskeri vuddr, ko khartaldmia, (c. Nom.) et il l'amena à
la port».* de la maison, aux marteaux. Dans ce conte, le ca-
davre d'une personne tuée par les voleurs, fut apporté à la
porte de sa maison, et fixé aux marteaux, à Tinsu de l'épouse.
Khasâva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, khasanô. Tousser. Skr.
k â s,to make a badsound,or one indicatingdisease,to cough.
k à s a, m. cough, catarrh, H. L^'-^ k,han'sna,\. n. to cough,
A-/mwsec, tussis, toux — Honig. Vol. 2. p. 418. Quelquefois kh,
est pron. comme h. Khasâva but, je tousse beaucoup. Ma
khasj ne tousses pas. Sari ratt kliasâva^j toute la nuit je
toussai.
Khas, m. Toux, voy. khasâva. H. kjhansee^ f. a cough. Khas
zoralô teréla^ il a une forte toux. Khas terâva^ j'ai de la t.
0 khas léskoro avéla rattésay sa t. vient avec du sang. Ta-
sâvghiliom kalâr ko khas, je suis étouffé par la t. Khanrik
atchilô^ kamatasdvghiovav katâr ko khas, j'étais prêt à être
étouffé par la toux.
Khasâniovava, V. pass. kha.sanô-'Uvâva. part. khasdni{ni)'
lo. Tousser, même sign. que khasâva. Yek far khasdniliomj
une fois j'ai toussé. Ghelô ko ker^ ka dikéla o tchor^ khasâ"
nilolar^ (c) il alla dans la maison, dès qu'il vit le voleur, il
toussa. 0 yiatrôdes (GM. yiaTpbç, {«rpi;) tchindépo khas léstar,
(c) les médecins lui ôtèrent tout espoir, lit. ils lui coupèrent
la toux. GM. ToO Uo^a tov p%x^y je lui ai ôté tout espoir.
Khashôi, khasôi, f. Aliment, mets, au pi. khashâ. Ascoli
Zig. p. 16, rapporte ce terme à khas, foenum, et ces deux
mots à la rac. Skr. g h a s, to eat, g h as i, m. food, victuals.
Jïas, foenum, se trouve dans la langue Tch. Hel. y«i©, ytOfio,
YtOoiç. Khashôi est inconnu à la plup. des Nom. qui ne con-
naissent que khabé. Diniâs khanri khashôi, khaliâs, (c) il
— 307 —
(lui) donna nn peu d'aliment, il (en) mangea. Nâna dukâva
e gosté khashd, je n'aime pas les al. épais. Manghélas kha-
shôiy il demande des aliments=à manger. So khashâ kama-
kerén ? quels al. ferez-vous? So terdsae khashâke ? qu'avons
nous pour al.?=à manger ? Tudalé khashâ^ al. laiteux. Da-
déhghere mulénghere khashd,s\. (offerts) aux pères (parents)
morts. Oté Ica khdra^ i khurdi, khashd, manré^ so farakél, pe
brekéste tovgliids, (c) là où ils mangeaient, la jeune mariée,
mit dans (les poches de) son sein, des aliments, du pain, et
tout ce qu elle trouvait. Panlids o vuddr^ avéna manghéna
lâtaVy so kkdshd kamésa^ déna o khashd katdr fcotmddr,(c)
elle ferma la porte, ils vinrent et lui demandèrent, quels ali-
ments veux-tu ? ils donnaient les al. par la porte. Dikéla
yek khashôi moskizela^ (c) il voit un al. qui exhalait une
bonne odeur. GM. (xé<nco;, (jioaxwvw, moscare — Som.
Khasloibé, n. abstr. Serment. Ce mot n'est pas très com-
mun. Il me paraît avoir quelque affinité avec khashôi, ali-
ment, ou avec un adj. inusité khaslô, mangé. Les Turcs
disent yemin itcherim, je bois un serment, et les Tch. en
imitant l'usage de leurs voisins, ont appelé le serment, ce
qui est mangé. Khasloibé Imiôm^ j'ai pris un serment, voy.
^ovél, et kha^ovdva.
Khasovava, v. neutr. et caus. i Cl. 2 Conj. part, khasovdô.
Jurer, prêter serment ; est ce de khdva sovél^ je mange
serment, je jure,comme le Tr. .iU^.! jlj! and rtc/imefc, (boire
un serment) jurer, prêter serment? — ^Bchi. Khasovghids ovo--
tiaring ta penghids Irnghe^ (c) il prêta serment par là, et dit
à elles. Akand khasovdv^ à l'instant je prête s. Khasovdô
tsdm, je suis assermenté. Gheldô les ko barô^ ta khasov-
ghid(s) les, il l'amena au chef, et lui fit prêter serment, if/ia-
sovghids pes o raklô,{c) le garçon fit un s.=il jura.
KhandAva, khatâva, ghandAva, khradAva, V. prim. i Cl.
1 Conj. p^rt. khanlô^ ghanlô. Creuser, khraddva^ est pr. aux
Zapâris. Skr. khan, to dig or delve, to hurt, k h à t a, part,
dug, excavated — Zend, kartj Creuser. V. Sade Broeckh, p.
354. H. \j^y^ kyhodna^ v. a. To dig, to delve, to hollow, to
search for. k^hodnee, f. searching, a spade, kMand'na, to ex-
cavate, to pound. Pukkhto, kandal, v. a. to dig, excavate.
— -%« —
(p. kandjun) kand, m. a gorçe, kanda, a gully, ravine, wafer-
cour.sf^ (eut h\ floods;. Belle a's Dict. 1867. Yek djenés «ra-
kliôm, ta Uhandélas rez. imshliôin léslar, mamlsh tmshtôtar't
Oi' peuyhiàs muiujhe, khalàrdiletar iGM. jol\ù) amaré rezày
(c yai lioiivé (une pei'soiirie qui bêchait la vigue. Un hom*
iiié* a-i-il [Xissé |>ar ici? Il me dit, nos vignes ont été ruinées
- Touvrier feignit crêtre sourd. Te djas te khandds^ te finr
ravih jjek fnernioriy allons, creusons, ouvrons nn tombeau»
AvulUi, khandéna i 7nerrn6ria, ici, ils creusent les tombeaux.
Ileifu (Tr. hern) yhandélas, hem vrakerélas, (c) et il creu-
iN'iit^et il parlait=tout en creusant il causait. Ghelétar eror
$hum, te khandhi ki rez, (c) ils allèrent avec le prêtre, pour
cnîuser dans la vigne. Pencfhids, nie, yeké vastésa ndshti
khanddmiy (c) il dit, moi, avec une main (bras) je ne peux
pas creuser. Klianlids, kliatilids, pinrili {pinri{ni)li), hâriliy
{hdri(ni)li) i klieu, (c) il creusa, (rép.) le trou s'ouvrit et s'a-
grandit.
KhAnliovava, V. pas5î. khc$nlô-uvdva^ part. khdnli(ni)Io.
Etre creusé. Khànlilitar i puv, la terre (lechamp)a été creu-
sé<3. Karnakhdnliol (kaynakhdnlio(tre)l{a) i rez 7iàpalal katâr ko
yek màsek, la vigne sera bêchée do nouveau, après un mois.
KhanliakAva, V. caus. 1 CI. 4 Conj. part, khanliardô.
{khanlô, part, du v. khanddva). Faire creuser. Khanliargkiôm
mi rez, j'ai fait bêcher ma vigne. Tovdôm rnanûsh te t/ian-
liarén o bakhtchàs, (Tr.) j'ai mis des hommes (ouvriers) à
faire bêcher le jardin.
Khanijardô, adj. part, du v. préc. Ce qui creuse, houe.
Le akavkà kkanliardô, ta ghel tes me praiéste, do les, (c)
prends cette houe, apportes-la à mon frère, donnes^la (à lui),
rfo, imp. du rfdt;a,comme lo, du ldva,\o\, lava. Lias o raklâ
0 khayiliardô,{c) le garçon prit la houe. Kinghiôm yek khan-^
liardô^ (c) j'ai acheté une houe*
Khàva, v. prim. 1 Cl. i Conj. part, khalô. Manger. Skr.
k h A d, to eat — Edere, vorare — \Vg. k h a d y a, adj. Edible^
to 1)0 eaten, what is to be eaten, or may be eaten. H. lJL|^
kjtana, v. a. to eat, to embezzle, to hold, tocontain, toget,
m. food, dinner, cating. Zcnd. &fc(H manger, khdthra, qâthra
nourriture — V. Sade, lîroeckh. p. 354. voy. khaderdt^a.
— 30S -
Pukkhto, kh'wur'aly to eat — Bellew's Dict. 1867. Campuz,
jamar^SL. corner. Tayekmdsek khaliâs piliâs andré ko serais
(Tr.) (c) et (pendant) un mois, il mangea, il but dans le pa-
lais. Ovotiâ ka djcis, kamakhdl tut, (c) là, par où tu iras, elle
te mangera. Me khal man, (c) qu'elle me mange. Yek mdsek^
dûi mdsek khalids pe lové, (c) (après) un mois, deux mois il
mangea (dépensa) ses monnaies. Ta penyhids a dakdr te
tchivél len andré ki len, le khan len o djtikél, (c) et le roi
dit (ordonna) de les jeter dans la rivière, et que les Chiens
les mangent. Aliôm atidy beshghiômy khaliôm manrô, tadi--'
kdv i saita (GM. aatra, freccia — Som.) mamûi mândey (c) je
suis venu ici, je me suis assis, j'ai mangé du pain, et je vois
la flèche vis à vis de moi. De les te khal, donnes-lui à
manger. TavéSy rattvalô beshavdô te khasy (c) viens, man<-
geons un pilav ensanglanté. 0 tchukél khalids amarô manrâ
ta kamurdards les^ (c) le chien a mangé notre pain, et nous
le tuerons. Khalidn adjdi ? as-tu mangé encore? Khal man
mo maSy ma chair me mange=démange. Khdna man me
yakdy mes yeux me démangent. Trad. du GM. Tp»Y«, dé-
manger. Ovokâ ka khalids, ce qu'il a mangé. Ma kha, ne
manges pas. Ma te na khal, qu'il ne mange pas. Ma te ne
khan, qu'ils ne mangent pas. Ghelé, ghediné pes, khdnas^
piénas, ta pende, (c) ils allèrent, ils se rassemblèrent, ils man-
geaient, ils buvaient, et ils dirent. Khalé o raklé, ta ghelé
péske ko rashdi, (c) les garçons mangèrent et ils s'en allèrent
au maître (d'école). Beshté te khan manrô, penghids o purô
e tchavéske, dja, pen e khodjdske, (Tr. khodja) f avél, te khal
manrô, (c) ils s'assirent pour manger du pain, le vieillard
dît à l'enfant, vas, dis au khodja, qu'il vienne manger du
pain. «Annihiler, tuer.» Léskoro dat penghids, kamakhàs
man mo raklô. Khav tut me ? penghids o raklô, (c) son père
dit: tu me tueras mon garçon, (suis-je capable) de te tuer?
dit le garçon. E rakléske penghids i rakli, mi ddi aréla^
akand khalids amén, (c) la tille dit au garçon, ma mère
vient, à l'instant elle nous tuera. Ici rAoriste a la signif. du
Futur.s:=GM. lAfiL (&&< ifavc.
KhakhavAva, V. caus. i Cl. 2 Conj. part, khakhcwdô. For*
me irrégulière pour khavàva. Donner à manger, nourrir.
— 310 —
GM. TatÇw, pascore, cihnre, nodrire putti uccelli et simili —
Som. So hhakhavéna luntaré balén ta ifn djin abôr parvar-
dé ? (avec) quoi nourrissez-vous vos cochons, qu'ils sont
si pras? Khakhavdsci e balén, sheli^ nous nourissons les
cochons, (avec) du son. Khakhavàva e tchavés^ je nounis
l'enfant. Katar ko rdno, ndna khakhavghiôm les^ depuis le
matin, je ne Tai pas nourri. Penghids o kher, djin abôr
bersh terés amén^ ta khakhavés man kôkkala^ ta o tchukél
khdlas piu% (c) Tîlne dit, tant d'années, nous sommes à toi
(tu nous tifMis), et tu me nourris (avec) des os, et le chien
mange de la paille.
KhAliovava, v. pass. khalô-uvdva, part. khdli{nt)lo. Etre
maufçé, rongé. Me^ dji V arakdv tut, khdliliom, jusqu'à ce
-que je t'ai trouvé, j'ai été rongé (inquiet). Shukô manrô na
khdliola^ pain sec ne se mange pas. Ndna khdliol avakà
tnanùsh^ cet homme ne se mange pas, est insupportable.
GM. Sàv TpwyiTat.
Khabk, n. abstr. du v. khdva. Aliment, nourriture. Plus
pr. aux Nom.=Séd. khashoi. Tavdôm khabé^ j'ai cuit l'ai.
Kandinô khabé^ al. pourri. On rencontre souvent dans leurs
contes ce nom uni au j)ibé, boisson. GM. çayoïrina, mets et
boissons. H.Pers. ^^^ v^»' ab-danUy food and drink. H. uwn-
panee, s. m. (comp. of Skr. u n n u, and p â n 1 y a) victuals
and drink. Ta kerdé bidv, akhénghia, khabé, pibé, (c) et ils
célébrèrent la noce, (et firent) des fêtes, de mets, de bois-
sons. Sarô 0 divés ko duyénia udjakerésa, ta ko khabé, ko
2nbé^ tous les jours tu séjournes dans les tavernes, en man-
geant (et) en buvant. Saràrita divés, ta sardnta rattid, kerdé
bidv, akhénghia, khabé, jiibé, khashâ, beshavdé, (c) (pendant)
40 jours et 40 nuits, ils firent fêtes et réjouissances, ils
eurent des mets,desboissons,desallments,despilavs.Pcrgf/itcU
po khabé po pibé andré ko berô, (c) il mit (remplit) sa nour-
riture et sa boisson dans le navire.
KhabkzAnis, Afl'amé, formé de khabé, pr. aux Séd. et à
leui's chanteurs.=ftofra/d, \o\,rornazdnis, Khabezdnis isôniy
khabé yidna khaUôm, je suis aff., je n'ai pas mangé; des for-
mes pareilh^s n'existent pas dans la langue des Nom.
Khalk-shkréskoro, adj. comp. au sing. fr/iaW, mangé.
— 31 1 —
rongé, sherô, tête. Qui a la tête ci asseuse^ dénudée de che-
veux, par des maladies du cuir chevelu. GM. HaaiXtiptiç, un
lignoso — Som. Khalé-shereskeréyay voc. To shei^ô kharô^ ta
tête rongée ; l changé en r, prononcé par un Zapâri.
* Khalé-rutuniakoro, ruluni, nez. Séd. qui a le nez rongé.
Klialé^rutuniakeréya^ voc.
KhaderAva, V. caus. 1 Cl. 3 Conj. part, khaderdô. voy.
khdva^ inconnu aux Séd. et à la pi. des Nom. du nord de la
Roumélie. Quelques tribus Nom. s'en servent toujours. Sa
forme est très pure. Skr. k h â d, to eat. Le d final de la rac.
Skr. est muet dans THni, et le Tch. usuel H. k.hana, manger.
Tch. khdoa. Le v. prim. serait khaddva d'où le caus. khade-
rdva.Kliadér e tchavén, donnes à manger aux enfants. Kha-
dér e grastén, id. aux chevaux. Comme khakhavdva, il s'ap-
plique à la nourriture de Thomme et des animaux.
Khami, (As.) Je mange, voy. khdva.
Khalô, (As.) Oncle. H. Ar. JIà khaloo, m. Maternai uncle,
husbaud of mother's sister. khale, L mother's sister. Kha^
lôrn^ mon oncle.
Khanitri, (As.) Gale. Skr. k h a n i t r i, adj. Who, or what
digs or delves, a digger, a ditcher. khanitra, n. a spade
or hoe ; appellation naturelle donnée à une maladie^ dans
laquelle la peau est comme creusée par les ongles du ma-
lade, comp. H. kyhajy Skr. k h a r d j, the itch. K h a n t'h u^
the itch, scabies — Bopp, Gloa. Skr. ne me parait pas avoir
de la parenté avec ce terme.
KHASTmi, KHESTi, (As) lUrc, voy. asàva.
Kharik, (As) Os. H. jLft har\ a bone, ha/ jora, s. m.
name of a plant (Cissus quadrangularis), Skr. h a d h d h a,
n. a bone, H. hud'd^e^ f. a bone, the hard part in the centre
of a carrot, or other similar roots=le kôkkalon des Tch.
Roum. Pers. ^.^531^ kharek^ (suff. ^) nom. dim. vocis j^
khaVy genus dactyli sicci — Vul.
Khaïi, (As.) adj. Aigre. Skr. kat'u, adj. pungent, fierce,
impetuous, hot, H. L^? kjiutt'a, adj. Acid, sour. Khul'a,eej
f. acidity, sourness, an acid. As. Res. Vol. 7. p. 474. kattUj
acidum, acid — Honig. Vol. 2. p. 373.
Khatne, (As.j adj. Court, petit. H. katna^ v. a. To eut, to
— 3«2 —
chp,'elc. voy. khurdô. Tch. Roum. Hindi, chhôfa^ sinatti
short, pelty. Polt, Vol. 2. p. 263.
Khel, (As.) Peau de chèvre, goats skin. Skr. k h a 1 1 a,
a kind of clolh^ or clothes. leather garments. Leather^a
leather water bag. H. kjuxl k^hala, f. s^kin, hide, k,hidt^a, m.
skin-hide, kjtulree, f. skin, hide, membrane, the prépuce.
khuliyana, v. a. To skiu, to flea»
KHELi, f- Figue. ?Skr. s h u 1 i n a, the Indiau fig-tree.
f» h e 1 u, m. a small tree (Cordia myxa). Khalâvdiletar, (Iji-
Xasfltv, 2]^aXa90r,xKv) amaré o dràkà ta e khelià, nos raisins et
nos figues ont été détruites. Bocalô isds ta khaliâs kalé khe^
Itâ, (c) il avait faim et il mangea des figues noires. Otid ka
Une o khelià, (c) là, où elles prenaient (achetaient) des figues.
KhelIn^ f. Figuier. Akavâ ka pirélas^ arakliâs yek kali
khelifij (c) celui que se prome)iait, trouva un figuier noir.
A rakliàs yek parni kheltn^ klialiâs, manûsh ulitiôtar, (c) il
trouva un f. blanc, il mangea (des fig.) (et) il devint homme.
Kheliéngoro, adj. du gén. kheli, au pi. Vendeur de fi-
gues. GM. auxatç. Akavâ Idkere keréstar khuydzeUiSy khelién^
goro kheliéngoro. (c) celui criait (en passant) de sa maison,
le vendeur de fig. (passe).
KHENDi, KHENTGH DÀVA, v. comp. 2 Cl. 2 Couj. part khendj
dmd, Boucher, obturare. H. k^huenchTia, k.heenchna or fc,/ien-
chna, V, a. To pull, to draw, to tighten. Khendj de palàly
bouches-le par demère. Khendj diniôm les^ je Fai bouché.
Khendj diniôm i khef, j'ai b. le trou ; v. rare, inconnu à la
plupart des Tch. qui ordin. se servent de pandàva^ q. v.
Kher, kfer, fer, n. Ane. kheer, (As.). Skr. k h a r a, hot,
8harp,pungent, an ass. — Calidus, fer\'idus, m. Asinus, Bopp,
Glos. Skr. — Zend, fc/iara, m. asinus — V. Sade Broeckh. p.
354. U.j^ k,hur, m. an ass. Pers.^ khur^ m. an ass. khar^
asinus et met, homo stolidus, stupidus — Vul. Pukkhto.
khaVy an ass — Bellew's Dict. 1867. Campuz grel, m. burro,
asno. grehi^ f. Uglisghids pe kherés, djdlas ko drom^ bocalô
trushalô, (c) il monta son àne, il allait en chemin, ayant
faim et soif, GM. iwvaafiivoç, Suj/aafxévo;. Khalids kalé khelià^
fd ulinôtar kher, (c) il mangea des figues noires, et il de-
vint âne. Yek kali kheli khaliôm. ta uliniôm kher, (c) une
— 313 —
figue noire j'ai mangé, et je suis devenu âne. Oltâ, isi yek
tchvJcél^ ta j/ek kker, pcunié^ (c) là, est un chien et un âne^
liés. Tchaleuvghiâs t kiierés ki damia^ (ch.) il a envoyé l'âne
daAS l'enclos. 0 kherbutphûrilotaryVêine a beaucoup vieillie
Nénai manré, khereskeréya Ichojoéya^ (c) il n^y a pas de pain^
d fils dXun)âne, lit ô fils, ô âne.
Kherorô, dim. de kher. Petit âne, 6M. yct^ovpdbct. P<mtch
kheroré^ cinq petits â. Dài feroré, 2 p. à., kh changé en fs
Maghoutàie pandj ferorè, (ch. Nom.) 5 petits ânes dans la
4^averne. Kdrin isi to kherorô ? où est ton petit âne ?
Eheranô, adj. de khcTy Âpp. à l'âne. Âsininus. Kheranô
9herô terésOy tu as la tête d'un âne. GM. Y3ttSoypl«t«v xef «Xc^
Kheraoii godi ûkavghiàn, tu as montré la pensée d'un âne.
Kherané-'masengheréyaj (voc.) ô toi qui as les chairs d'un
ànesssinsensible aux coups. Les paroles suivantes ont été
adressées à quelques femmes Chrétieunes^qui tourmentaient
une vieille Tchinghianèe. Te tovén les^ tumaré klie^nénde^
ta tumaré mindjénde^ kheranô kar te djal tumaré vulidte^
ta te nikliol tumaré môstar.... Kheranô kar^ pénis d^un âne.
KhernI, fem. de kheranô, kher{a)ni. Anesse* Oté ka khalè
^o kheliâ, saré khernid ulinétar, (c) là, où elles mangèrent
les figues, toutes devinrent des âuesses. Ghelé^ dikén, saré o
raklid kherniâ isi, (c) ils allèrent, ils voient (que) toutes les
filles étaient (métamorphosées en) ânesses. 0 raklô gheU
ghids e khemid, (c) le garçon amena l'ânesse.
Kheréskoro, adj. du gén. kher au sing. App. à l'âne,
ftnier. Dikéna o yavér kherénghere, (plur.) trin shtar bar iado"
véna, ou^ lado/vélas dji desh bar, (c) les autres ànicrs voient,
(que tandis) qu'ils chargent trois ou quatre pierres, lui, il
chargeait jusqu'à dix pierres. Ta ol pende e kherénghere^
sôstar ladavésa but barf et ils, les âniers, dirent, pourquoi
charges-tu tant de pierres ? Araklids po barô pral, ta isds
kheréngoro, ta hammdli (Tr. hammal), (c) il trouva son frère
aîné, et il était ânier, et porte-faix.
Kherniâkoro, adj du gén. kherni au sing. App. à 1 anesse,
qui conduit des ânesses. Kherniâkoro manûsh y homme pro-
menant des ânesses dans les grandes villes, et vendant leur
lait aux poitrinaires. E kherniâkoro tut, le lait d'ânesse.
34
— 314 —
Khelél, (Nom.) kher répété: r changé en /. Odotd m
djanél kdrin tëi o khelelé, celui-là ne sait pas, où sont les
âne:». \e kheleUm muklâs nedavarién. il ne laissa ui ânes,
ni chevaux. Djav te dikàv e khelelén. je vais voir les ânes.
Khkhbuzô, m. Pastèque. H. Pers. >?>»* iurbooz, m. A water
m«:lon (cucurbita citruUus). Pers. kherhiizu, a musk melon,
ciicumis melo— Vol. Latché ulhiétar c kherbuzé, les pastè-
ques ont bien mûri. voy. karpàz, Pukkhto. tarbûza, water-
melou. Belle w'« Dict. 1867. Lolô isàs léskaro kherbuzô, (c)
sa pastèque était rouge. E khurdéskoro kherbuzô, sôstaruli"
nôtar lolô ? (c) la pastèque du jeune (frère), pourquoi est-
elle devenue rouge ?
Khe-shelàri, korô khumér (Tr.^fr^ khimir, vulg. khor
mour^ pâte — Bchi), ka bariola andré ko vush, farine noire
(lit. aveugle) qui grandit dans le lin; déf. d*un Tch. Nom.
venant de la Bulgarie. Prob. du Bulg. hraslaràk^ copsc. M.
Dict. Hel. Çil^aviov, Çia, Çiia, «Xupa, ivraie.
Khev, khëf, f. Trou. H. ^^^ kjiat, n. (Skr. kh â t a) a
pit, a subterraneous granary. k,hoh, m. A cavem, abyss, a
pit. chhed, m. a hole, an orifice — ^Yates Introd. p. 205. Oté
ka khandélas^ dikélas yek khurdi khet% (c) là ou il creusait, il
voyait un petit trou. Lias les o sapp^ ghelghids les ki khef,
(c) le serpent le prit, et l'amena dans le trou. Kiriéngoro
khev. le trou des fourmis. Katar ki khef, dikélas lesy (c) elle
le regardait (voyait), par le trou (à travers). Te tcharén me
vulifikeri khev, que vous léchiez le trou de mon derrière.
Ov mursh isi, o lubnid me ghéden pe mindjd, ta pe kheviâ,
lui est un maie, que les prostituées aient soin (ramassent)
de leurs p-a et de leurs trous. Avrikatdr ki khev, en dehors
du trou.
KheviarAva, V. caus. i Cl. 5. Conj. {khev) part, kheviardo.
Faire trouer, percer. Dik te na kheviarés i sevlt, prends-
garde,que tu ne perces pas le panier (faire des trous). Kheviar"
ghiâs pe dimiâ, ils ont troué leurs pantalons. Kheviardé
léskoro dumô^e tchuridsa, ils ont troué (percé) son dos^avec
le couteau.
Kheviardo, adj. part, du v. kheviardva. Troué, Kheviar-
dl isi i sevliy le panier est troué. On appelle aussi kheviar-'
— 315 —
dô, un petit instrument de fer, troué au milieu, dans lequel
ils mettent le fer rougi, pour en former des clous=:matrice.
KheviardI, fem. du préc. L'ouverture au centre de la roue,
dans laquelle passe l'essieu ; terme propre aux Nom. de la
Bulgarie.
KheviArghiovava, V. pass. kheviardô^uvâva, part, fr/ic-
vidrghi{ni)lo. Etre troué, percé. Khevidrghilitar i pirori, (c)
le petit pot s'est troué. Khevidrghilitar pi dimïj son panta-
lon s'est troué.
KhiAva, khliAva, khinAva, khendAva, v. prim. i CI. 1
Conj. part, khlendô^ khendô. Cacare. On entend ces quatre
formes bien distinctement prononcées, par les Séd. et les
Nom. Le part, est presque toujours khendô^ comme on peut
se convaincre par les citations suivantes, et par les dériva-
tifs de ce verbe, khendi^ khendiardi. La rac. Skr. k i d' et
kl d'r a, n. excrément, excrétion, dirt, pourraient avoir donné
naissance à ce verbe, dont l'étymologie n'est pas claire.
Skr. h ad, to evacuate as faeces, — Alvura dejicere, cacare —
Wg. Khulanéya (voc.) te djanés, akaikid ratt^ kamkhlidv te
djorénde, (c. Nom.) ô seigneur, saches, que cette nuit je ch.
dans ta barbe. Khlidva ta djivdvay caco et vivo, expression
de ceux qui manquent de travail. Kheiighids pe dimiénde o
tchavô^ l'enfant a ch. dans ses pantalons. Khenghids pes o
vuly il a ch. son cul. Khenghiôm les^ cacavi eum. Khenghiôm
opré mânde^ j'ai déchargé sur moi-même. Khendéya^ (voc.)
cacate. Kamkhlidv tut, je te ch. Sarinén kheyighi&in, je les
ai chié tous. Te khlidva léskeri dadéskeri yakdte, je chierai
dans l'œil de son père; imprécHlion. Khenghids pes o tchavô^
l'enfant a déchargé sur lui-môme. Kamkhindv man, (sign.
moy.) je chierai sur moi-même. Te khlidv tumaré dadén-
ghere yakénde^ ta lénghere lovénde, je chierai sur (dans) les
yeux de vos pères et sur leurs richesses (monnaies). Ka
diklé 0 musse e tchitchdj khendé pes, pe dardtar, (c) dès que
les rats virent la chatte, ils déchargèrent sur eux-mêmes, à
cause de leur frayeur. Kakhendd man, je chierai. (Zap.)
Khendô, part, du v. khliàva, cacatus, excrément. Te khan
Idkeri khendjd {khendé), (c) qu'ils mangent ses (d'elle) ex-
créments.
— 316 —
KiiKSiA, fem. fin préc. Lieu d'aisance. Amart khendi
'pértjliilitar dji opré ko mûi, notre I.d'ais.est rempli jusqu'à
Torifice. Khliôla and ré ki kliemli, il décharge dans le lieu
d'ais. Avakliià %\Ut, (jheliôm desh far ki khendi, cette nuit^
y suis allé dix fois au lieu d'ais. But kândela i kliendi, le
1. d'ais. pue beaucoup.
KUKNDAHÂVA, Nom. KHENGHIARAYA, S6d. V. CaifS. 1 (3. 4
(^uij. F\iire cliier {khendô, piirt. de /rA/ïiira), usité principa*
l<*riiei)t i>;ir l<.^ Noui. Chez h^ Séd. khUAva^ est n. et act. Je
Tai onttMidu une fois pronouci' khmdjardira^ prob. du part.
khertdjfj, ainsi pron. pour khendo. Mardôw, mardôm ta
khendardôm lc.% j'ai frapi^e (rép.), et je Tai cliié. Khenddr
les, chies-lei=inéprises-le. I rubni (/ubwi) i khendjardi, (c)
inercitrix caca ta. Khemihiarén la^ o fjavrc piriané^ {c) le»
Hutn»s fornicateui's, la ch.=Ia méprisent.
KiiF^NDiARDô, adj. part, du v. khendaniva. Pot de cham*
bre. Chez cpielques Tch., garde-i'obe» le khendi des autres»
Kliurdô khendiardô, petit p. de ch.
Khinô, KiNÔ, adj. Fatigué. Skr. khinna, adj. dîstrest
sulïering pain or uueasiness, wearied, exhausted; rac.
k h i d, to be distrest, to suffer p<iin, or misery. Isôvn hut
khinô, je suis fort fatigué. Anxéïi khiné ndna isâm, nous ne
sommes pas f. Khinô isôm akanâ, ta tiàstik avdva, je suis f.
maintenant, et je ne poux pas venir. Akaikià ratt khinô
isônias, cette nuit j'ai été f. / dài léskeri ghelitar f anél
vordôn, o raklô kinô 'sa»,pelôtar, lias les i lindr, (c) sa mère
alla chercher un chariot, le garçon était f., il se coucha^ le
sommeil le prit.
KhIniovava, V. pass. khinô-uvdva^ part. khini{ni)lo. Etre
fatigué. Khinilian te droinéste ? fus-tu f. dans ton chemin ?
Kamakhinif^s {kamakhinio{ve)s(a), tu te fatigueras. Ma pir
but, te na khïnios^ ne marches pas beaucoup, pour que tu
ne te fatigues pas. But khinïlitar, elle a été très f. Khinili-
tar V usharély elle est f. de cribler. Ndpalal but khinilitar
ta nashtilar, ensuite elle s'est fatiguée beaucoup, et elle
partit. Vkhkinô, alôtar, ta kinilo, (c)il se leva, vint, et fut f.
Yek divés khinilitar but, ta tchadlids, (c) un jour elle se
fatigua beaucoup, et elle vomit. Kôrkoro isds o manûshf
— 317 —
■
khïnilotar, (c) Thomme était seul, il se fatigua. Le akavkd
tovély te tchinés o ruky te na ktnios, (c) prends cette hache»
à couper l'arbre, pour ne pas te fatiguer. {kinio{ve)s{a)y
kinios.
KiNOiBÉ, n. abstr. de ktniovava. Fatigue.
Khinar, (As.) Grenade. H. Pers. jLî! unar, s. m. a pome-
granate (Punica granatum) Tr. enar, autrement nar^ Gre-
nade, fruit — Bchi. Gwînar, granatum punica, Granatapfel—
Honig. Vol. 2. p. 392.
KhIndyemi, hîndyemi, m. Endroit très éloigné, l'extrémité
du monde Ar. ^ '>>^ (hindevant) Indicus — Frey t. Tr. ^^>^
htndikiï^ adj. ar. pers. Indien établi ou commerçant dans
TAsie en deçà de Tlndus — Bchi. H. P. Ar. ->^ hind, India,
an Indian. Ce terme qui me paratt une corruption du Tr.
hindikiï, {k changé en m) est l'équivalent du GM. rà icipaToe
T«; yiiç. On rencontre le terme dans les vieux contes. 0
pral liné la, nashavdé la^ gheldé la dji ko hîndyemi, (c) les
frères la prirent, la firent partir, (et) l'amenèrent jusqu'à
l'extrémité du monde. Penélas andré ko lil, t^avés f arakés
man, ko khtndyeniiy (c) il disait dans la lettre, que tu vien-
nes me trouver, à Text. du monde. Ti dukani kârin isif ta
khïndyemi, (c) ta maltresse où est-elle ? à l'extr. du monde,
KhokhavAva, V. caus. 1 Cl. 2 Conj. part, khokhavdô, le\.
prim. khokhàva^ est inusité. Tourner en ridicule, tromper.
Skr. k u h, to surprise, to astonish, to cheat, to impose
upon — mirationem facere, decipere — Wg. kuhana, f.
hypocrisy, assumed and false sanctity. k u h a k a, a cheat^
a rogue, a juggler. Campuz, jonjabar^ a. Enganar. — Hohav^
luge, betrûge. — Prâs. 2. hohavésa. Bôhtl. Tom. 2. p. 27. IDio^
khavdô manûshy homme trompeur. Kamakhokhavâv tut^ je
te tromperai. Khokhavghiâs man o gadjô, l'étranger m'a
trompé. Khokhavdô man, ka kinghids les, celui qui l'acheta,
m'a trompé. Man khokhavéna, vous me trompez. Dik te na
khokhavén tut, prends garde (vois) qu'ils ne te trompent pas.
Khokhavghidn man, tu m'as trompé. 0 raklô kkokhavghids
pe penid, nikavghids la andré ko vesh, (c) le garçon trompa
sa sœur, il la fit sortir (de la maison) dans la forêt. « Ga-»
gner quelqu'un au jeu. » Te khokhavés man mo raklô, te
— 318 —
vnvrônrfsi wnn. fc» si tii me pajïnes mon garçon, tiies-raoî
=f ju*^* tu mo tiiffs. fipshté te kelén. khokhat'iihiùs o rakli pe
dadés^, fc) ils s** sont assis pour jouer, le garçon gagna son
p*'*nî. Comp. 11. banWf v. n. to be overcome, to lose (in
play).
KhokhAvohiovava, V. pass. khokhavdô-uvàva^ part. à-/jo-
khdvijhi(ni)lo. F^tre tourné en ridicule. Rre trompé. / rakli
khokhavyhilifar. ta nigUMitar avn\ gheh'tar e phuriàsa ki
hdynia^ fc) la fille fut trompée, et sortit en dehors, et alla
avec la vieille au bain. Kinghiôm yek grastés, ta khokhâv^
ghilioiHy J'ai acheté un cheval, et j'ai été trompé.
KhokhavnV), khokhamnô, khokhannô, adj. Menteur. Skr.
k u h an a, adj. Envions, hypocritical. hi ta khokhavnô ta
tchory il est, et menteur, et voleur. Manûsh gôrke ta kho-
khamné, hommes méchants et menteurs. Lové khokhavnc,
monnaies fausses. GM. voa(<ipLaTa <|ifJTuc«. Tr. kalby faux. Saré
o manûsh isi khokhcwné. tous les hommes sont menteurs.
Tûya^ 80 khokhavnô manûsh i$ân^ (c) et toi, quel homme
menteur (que) tu es. Penghiôm léske ; khokhavnô manûsh
vnbiy (c) je lui ai dit ; tu es un homme menteur.
Khokhâvniovava, V. pass. khokhavnô-uvdva. part. feAo-
khdmii(ni)lo. Etre trompé, v. rare, ils préfèrent khokhdv-
ghiovava. Khokhdvniliom, j'ai été trompé. Penghids i rakli,
mo dot tAi putchéla, te na khokhdvnioves, (c) la fille, dit, si
mon pèr«i te demande (de moi), ne le trompes pas=que tu
ne deviennes pas menteur. GM. piTî yivwai «jnudrtî;.
Khokhamnîbk, khokhaimbé, n. abstr. de l'adj. khokhavnô^
Mcînsonge, tromperie. Khokhaimbé penéla^ il dit (un) m. Ta
khokhaimhés (adv.) rot^élas, tapenélas, (c. Nom.) et il pleu-
rait faussement (il faisait semblant) et il disait. Dakdra mo,
tûke khokhamnihé ndn'uvéla, (c) mon roi, à toi mensonge
ne sied pas (jjltî yivotro). Souvent on entend khokhaimhés,
adv.: ils ont imité les Grecs, qui disent, <jiiu|xaTa, mensonges,
faussement, ^tV«Ta to dire, il a menti. ^'^piaTa, ij/àuiaTa, men-
titaniente, falsament<3 — Som.
KiioiNK, m. Entonnoir, Touverture du soufflet, par lîi-
quell(î passe l'air sur les charbons ; voy. pûrgheris. Panglô»
tar o khoink e pishotiéskorOy le kh. du soufflet est brisé. Je
-^319 —
crois qu'on pourrait rapporter ce terme à la rac. Skr. khan,
creuser, d'où khaning, puits. Hel. x^voç, )i6%^o^, x*^v(ov, en-
tonnoir, de jaivû), s'entr'ouvrir^ voy. khanïng.
KholIn, f. Hel. ^oXtj, Bile, rage, prononcé constamment
avec Vn final, voy. kholiterdva, Penghids i phuH e kholinâsa^
(c) dit la vieille avec rage. Ta kaldr pe kholùiâtar^ umblav^
:ghids pes^ (c) et à cause de sa rage, elle S3 pendit. Ndstik
Vastarâv man me kholindtar^ je ne peux pas me tenir (à
cause) de ma rage. Diklids kholindsa ka unilôtar, il vit avec
rage ce qui était arrivé (advenu). / Elif (n. pr.) lids la i kho^
lin, (c) la rage prit Elif=:elle s'emporta. ÀrpeCcav* ^ïiciiTa x^-
>o; îiaStv, Iliad. A', 387. Ta o Mahmûtis lids les i kkolin, (c)
et la rage prit Mahmoud.
KholiterAva, V. comp. 2 Cl. 3 Conj. part, kholiterdà.
^fikh-terdvaj Avoir de la bile, se fâcher, se courroucer, n
final de kholin rejeté. GM. xoXofi.avô, xo^opiavi^Jw. Hel. xo^oOTai,
mxpaîvtTat, 6\ijjLoOTai, Hesych. GM. ;toXo[A«vô, scorrucciarsi,
stomacarsi — Som. Penghids o raklô, terdva kholin Idke but,
(c) le garçon dit, je suis fortement fâché contre elle. 0 da^
kdr penghids pe praléske^so but kholin levés avaklé khernidte?
(c) le roi dit à son frère, pouquoi es-tu si fortement fâché
contre cette ânesse?
KholasAilotar, v. pas8. de kholin, usité sous cette forme.
Kholasdilotar o djut, ukhkinô ghelô péske, (c) le juif s'enra-
gea, se leva''(et) s'en alla. On dit aussi kholidzava. GM. j^o-
XiàC(k>9 Hel. yfokifù.
Kholinakoro, kholiniAkoro, adj. du gén. kholin, au sing.
Enragé, fâché. Isôm kholindkorOy V avéla man te dav tut, je
suis enragé, et il me vient (l'envie) de te frapper. Isôm but
kholinidkoro, je suis très enr. Commun aux Séd. et aux Nom.
KholistrAva, f. Lézard. Ko>i(y«upa (lézard) Toixoêà-nQ;. Au-
jourd'hui le caopa, s'appelle aussi vouaTipiT^a, 9a(jLioé(iLiOo<, Cor.
At. Vol. 4. p. 316. Campuz. buUstraba, julistraba, f. culebra,
reptil.
Khomér, m. Pâte. Tr. j::^ khamir, vulg. khamour, farine
pétrie, pour faire du pain, ou de la pâtisserie — Bchi. 0
manrô, khomér isi, le pain (n')est (que) pâte, (pâteux).
Ndn' astarghid{s) les o bov, ta unilôtar khomér , le four ne
w ^ „«» UgUaiôtar o khomér,
^(''"''' «w- **<""*■» *i sîng- Pâteux.
r -r|y~7" " J I fe h u r, to eut, to scratch — Scin-
J|ï^'?«2*;V^rfe— Wg. H. IrtS ^hra,adj.deep,
*'**«*'* ''Trf^i^fiû' fcftar, trou. fc/iorMÔ, humble :
rfi^'- |^?^Ûn, fodio, pro-fundiis. Hel. x^fi^iV^. X"!*"»!
/^A /""^"ffldftA""^'» humilia. OifeW na wtU khor opani,
*^^'2^tJ''- *'i,M l'e*" n'était pas profonde. Pelô yek khor
£)ilf ""' ^'ii tomba daus un puits pr. 0 khaning isàs khor,
jtjnf'^j' était pr. Nâna diklâ o khor e paniéskoro, (c) il
(li ^ {"vil la profondeur de l'eau, ici l'adj. est pris pour un
"" f '^ f^ "^ 8>«T0(. voy. p. 59.
^''^hÔbak^'^'' Turc. H. P. Jy looîoo, a people in Persia,
ifed fllso karajee. Campuz, corajat, adj. Moro, di^Maurila-
'^ia. («"V"""» Moron, villa di Andaluaia. E Abmelidsa e
uarakhàsa, (c) avec Ahmet, avec le Turc=avcc Ahmet le
<]>irc. Amén khorakhâi, nous (sommes des^ Turcs. Otià
Jtdàtar, dikéla tnn shtar baré khorakhâi, la piénaspaniali,
(c) il yalla,il voit trois (ou) quatre seigneurs (grands) Turcs,
et ils buvaient du raki,voy. pâmait'. Kbuyazghiâs e Khom-
ichén (ace. au pi.) o raklô, ta pengkiàs lénghe, (c) le garçon
appella les Turcs et leur dit. Dikliâs o phurô J^avéna Kho-
rakhâi pe pudinéndja, (c) le vieillard vit que des Turcs ve-
naient avec leurs fusils. Yek khorakhâi diklâs la, pendâs,
aorovêsa Mintâno'7 (n. pr.) merovâv but, o Mustapha iche^
rûjashi mulô, (c. Nom.) un Turc la vit (et) dit, poui-quoi
pleures-tu û Mintâno? moi je pleure beaucoup, (car) Musta-
pha le tcheribachi est mort.
Khorakhanô, adj. du pi-éc. App. à des Turcs. laàa yek
khorakhanô, pani ka délas, p' ogkésle, (c) il y avait un Mu-
sulman qui donnait de l'eau pour sou âme. GM. Stà ({luxti»^
ici, khorakhanô est pour khorakhâi. Yek khorakhanô rom,
Balamésa diniâs pes, (c) un Tch. Mus. se buttait avec un
Grec. Khorakhanô gav, village Mus. Khorakhani tchlp, lan-
gue Tr. Khorakhanê ro)(i,(phir.) Tch. Mus. Khorakhattés
djanésaf connals-tu la langue Tr.?
~ 321 —
KhoraKHNî, {khorakh{a)nt\ Femme Tiuxiue. au pi. kho^
rakknicL UtinUar khorakkni i Kordka, (n. pr.) Koraka est
ievenue Mus. Ghelôtar yek khorakhdste pashé, I khorakhni
mÊshlids léstar, to nav sar penéna ? Ov penghids, mo nav
penéna, kar, (c) il alla auprès d'un Turc, la femme Tr. lui
lemanda, comment appelle*^t^^n ton nom ? Il dit^ on ap-
pelle mon nom, pud. virile.
Khorakhniori, Jeune femme Turque, dim. du préo.
Khorakhâskoro, adj. du gén. kliorakhâi, au sing. Âpp. à
un Turc, Musulman. / khorakhdskeri romni, la femme Tr.
Kharakhàskere romnid^ femmes Turques.
Khôros, m. Danse. GM. ^op^c, ballo, dan^a — Som. Bulg.
khorô, Gr. danse, M. Dict. Khôros tchidena, ils mènent la
danse. Khôros keléna^ ils jouent la danse, GM. tcaC^ouv )(;op6v,
Us dansent. Ta terénas yek gdida^ ta kelénas khôros, (c.Nom.)
et ils avaient une cornemuse, et ils dansaient. Ta khôros
kddéy ta ghelé péske andré ki veshia, (c. Nom.) et ils dan^
«aient et ils s'en allèrent dans la forêt ; terme très connu
de tous les Tch.
KhrAbisha, L Petite caisse en fer, dans laquelle les Nom.
forgerons tiennent les instruments de leur profession. Slav.
Ard&r'tt, àviprîoc, t'cx«pi«> Oec. Vol. 3. p. 248. Bulg. hrabrost\
bravery, valor, M. Dict.
KhrIenos. m. Marjolaine. Slav. hrêb\ Illyr. hrev. hreb^
«riXtx^c, stipes^ truncus, comp. Hel. 4Ypflt((pvût, Oec. Vol. 3. p.
253- Bul. hriep\ horse-radish, M. Dict.
Khristunk, m. Noël. GM. Xpkttouysvvx, yfwa, naissance.
Les Byzantins disaient XpierroO yivvjtv, et les Grecs d'aujour-
d'hui, xi XpidTouYivva au pL, Gor. At Vol. 2. p. 90.
Khukhùnr, m. Champignon. Kamadjds te ghédas khu-
khûnr^ nous allons cueillir (ramasser) dos ch. Sar bihiésa
o khukhùnr ? combien vends-tu les ch. ? Kdrin arakésa o
khukhùnr^ où trouves-tu les ch.? Gheliôm andré ko magha^
rds, ta ghediniôni khukhùnr, je suis allé dans la caverne, et
j'ai ramassé des ch.
Khukhunréngoro, adj. du gén. khukhùnr, au pi. Qui vend
des champignons. Khukhunréngheri, L Les Tch. apportent
au marché de Constantinople, une gr. quantité de champ.
35
— 322 —
Khur, voy. kfiir.
KhulàI) m. Seigneur, homme di0tingué9 GM. <fx^> ^•
JJLà. kkalil^ pK J^ khullan, amicus intimas, dincerusque.
Mulieris amatus — Fl'eyt. Khulaij Hauswirth, khuîàni^ Him^
wirthin, Boehtl. Mél. As. Vol. 2. Liv. 1. p. 27. Campuz. julaf ,
mesonero, ju/afli, f. Làtehô khulài^ bon wigneur. Khulâi
tnanûsh isiy c'est un homme distingué. Tr. tchelebt addm.
E keréskoro khnldi tfn)ghià6 Mûn pe keréste, te beshdv kirai'^
la, le maître de la maison, m'a mis dans sa maison^ podr y
habiter en payant le louage (Tr. kird ile, avec loyer). E «-
zdkoro 0 khuldi, le propriétaire de la vigne. Yek ndnû terià-
zelày (GM. TtptoéÇdi, comparare—^Som.) me khulâsteJ^cXï. Nom.)
un (aucun) ne ressemble à mon seigneur. So penés khuldin 7
que dis-tu ô seigneur ? Ta i Fatmd (n. pr.) penddSj khuUia
mOf me dinôm les donên davarién, (c. Nom.) et Fatttia dit,
à mon seign. moi^ je lui ai donné deux chevaux.
Khulano^ adj. de khuldi Akand, ruina teréta asùvké khfh
lané manûsh^ maintenant, il n'y a pas de pareils seigtieur^
adj. pour le subst. Ta muklds Idkere khulanés, (c. Nom.) et
il laissa (libéra) son (d'elle) seigneur. Shundà khtUanâ^ (c.
Nom.) magnat rénommé. 0 khularô {l changé en r) but H^
nilo isiy but dinilô isi, (ch. Nom.) le seigneur est très désa-
gréable (puant), et très fou.
KhulânI, f. de khulanô. Femme distinguée. Khulafu r(h
mniy f. élevée, dame. E khulanidkere tckavé, les enfanta db
la dame. Pendds léske ta x khuUxni, ndna mukil tut^ khih
Idya mo, (c. Nom.) et la dame lui dit, il ne te laisse (nis, 6
mon seigneurssil ne te met pas en liberté. Léskeri % khulani
ghelûar léskere praléste^ta rovélas, (c. Nom.) sa daitae (épotisé)
alla chez son frère, et pleura. On entend quelquefois dans
les tentes des Nom. et principalement des Zapâris, Oe met
appliqué à des femmes qui soignent bien leurs enfants. Eut
khulani, très bonne ménagère. Plus. Séd. ignorent ce terme,
et se servent de termes Turcs et Grecs.
Khùva, gùpa, f. Fosse. Âscoli^ Zig. p. 6. cite k ù p a, a weÙ,
a hole, a hôUow, a flask, a bottle. La prononciatiott des
Nom. khûva, vient à l'appui de son opinion. On peut citer
aussi le Slav. gubày xtXkoçj «6yyoç, x6Xhoç. Oôc. VoL 3. p. 99.
H. khohy m. a eavern, a pit — Yates Introd. p. 235. H. ^j^^
kjiop, L a cave, a corner, a rent, a fissure. (Bcng.). Pelôtar
andré yek baré khuvâte, (c) il est tombé dans une grande
fq^se. Le terme est peu connu, et très rare, on se sert ordin.
de khev, trou.
KfiURDÔ, adj. Petit, jeune. Skr. ksudra, adj.small, little,
k r i t, to eut, to divide — Findere, dissecare. — Wg. Hel. xcCpM
xapotç. Lat, curtus,cul-ter — Bopp, Glos. Skr. H. j:)^î kjioodr
adj. small. Pers. •5j>> (kkurd) parvus, paucus, exigmis —
Vul. Mince, fin — Bchi. »^^ (/r/iurde) parvus. ^^ ^j^ (khurd
kham) adj. perparvus, comminutus — Vul. Hel. xupT^ç, lu-
daeus curtus. Hor. Court, corto, kurz, me paraissent de la
inéme origine. Khurdi tchuri, p. couteau. Kamarakés yek
khurdà dronij (c) tu trouveras un petit chemin. Sostdr isi
khurdôy parcequ'il était p. (jeune). Ta 6i petighiâs, khurdi
iaômas, ta liné man o tchoVy (c) et elle dit, j'étais jeune, et
les (lorsque les) voleurs me prirent. Diklids les ka isds khur^
dôj shukdr^ (c) il vit, qu'il était jeune, (et) joli. Teréixas yek
pralés khurdés, ta isàs denilô, (c) ils avaient un jeune frère^
et il était fou — étoui'di. Khurdé baréy rovénas, (c) petits et
grands, (jeunes et vieillards) pleuraient. Te tchoradv {tchiy-
ravâv) tuniaré pralénghere khurdé khurdé kokkalinde^ je
pisserai sur les très petits os de vos frères=que vos frères
meurent jeunes — Impréc. Nom. Pushliâs lingoro dut, kdrin
isi tumarô khurdà pral ? ta pende, ka isi niashavdô, (c) leur
père deipanda, où est votre p. frère? et ils dirent, qu'il
est perdu.
Khurdés, adv. du préc. A vêla i tchaiori, khurdés khurdés
opré katunàte, (ch. Nom.) vient la fillette, petit à petit (peu
à peu) sur (vers) la tente.
Khurdëdér, comp. de khurdô. Tr. Pers. /^^ khourdter,
adj. plus fin, plus mince — Bchi. / khurdëdér lâkeri peu, (c)
sa sœur la plus jeune. Tchivdé o kurds (Tr. qoufa atmdky
tirer au sort,) pelôtar ko khurdëdér jyralj (c) ils tirèrent au
sort et (le sort) tomba au frère mineur.
Khurdorô, dim. àekhurdo. Mi khurdori, mi horori, kelé^
la mànghe, mi shukàr, (ch. Nom.) ma petite, ma petite bel-
le-fiUe, elle dani^e pour (plaire à) moi, ma belle.
— 324 —
Khurdîpk, m. n. abstr. de khurdô. Jeunesse. Me kkvr^
dipnd^te dikliôm les^ ta yek akand, (c) dans ma jeunesse, je
le vis, et également maintenant.
KhurdI makI, f. Petite mouche qu'on voit autour des a-
niiuaux, pi^ndunt la belle saison.
Khurûk, (As.) Petite vérole. Prob. de {Jjj^ khourouq^ s.
ar., pi. de kharq, trous (d'un habit déchiré)— Bchi. ^ji
{kharakd) lacera vit (vestem) — Freyt. Cette étymoïogie est
préférable kjj^ khooru, theleprosy. Comp. khanitri^ gale,
lit. maladie qui creuse, khnrûk est la maladie qui fait des
trous, dans la peau. Ces termes !Kont aucune affinité avec
ceux employés par les Tch. Roum.
KhuyAzava, V. Grec. part, khuyazdô ; le tchârdava des
Zapâris. GM. youytàCw, bafouer. Hel. oôà, oàai ; quelquefois
aussi parmi U^ Grecs, il a la signification d'appeler, crier à
quelqu'un. Très commun parmi tous les Séd. Khvyazghiàs
hishén immnshén^ il appela vingt hommes. Ghelé khuyazdé
les, le asân lésa, (c) ils allèrent l'appelèrent, pour rire de lui
(avec lui)=le tourntT en dérision. 6M. yo-À, oôpà, S^oi^ Hel.
yin, yéoç, i yiou, & y^^Ç» helas. It. guai, yoÇopiai, se lamenter.
Hel. yaotôfLat, Gor. At. Vol. 1. p. 302. yiCo{Aa^ boccare, gridare
— Som.
KhuyAz kerAva, V. comp. 2 Cl. 1 Conj. voy. kkuyâzava.
Khuyazkerén lenmânghe, (c) appelez-les à moi, (devant moi).
Khuyazkeryhûi{s) les o da/rcir, ta penghids léske, (c) le roi le
lit appeler, et lui dît. Khuyazkerghiàs i khanûma (Tr. frAa-
num) ta Idkcre gadjés (c) il fit appeler la dame^ et son mari.
changé en r. khalô, kharôy mangé, rongé, lubnt\ rubnf^
prostituée, lil, Ur, papier.
Ladavàva, V. caus. i Cl. 2 Conj. part, ladavdâ. Charger,
le V. prim. laddva est inusité. H. î-^-^"^ ladna, v. a. to load,
to lade, îtirfana, v. a. to load, lad,ï. load,bowel, ladpykand^
loading and packing, ladoo, adj. fît to carr\' a load, ladee, f.
a small load, ludau\ m. a load. Ladai^ghi&m e grastés^ j'ai
— 325 —
chargé le cheval. Ma ladâvy ne charges pas. Râno me la--
davél e gr listes, qu'il charge le cheval de bonne heure. La-
davéna o berô^ ils chargent le navire. Ladavdô isi o berôj le
navire est chargé, 0 berô isi ladavdô angâr^ le navire est
chargé du charbon. Laddv e djornid^ charges les mulets.
Ta penénaSy isi avatiaring yek kheréngorOj amén ladavâsa
trin ishtâr bar, ov, ladavéla dji desh 6ar, (c) et ils disaient
il y a par ici un ânier, nous chargeons trois (ou) quatre
pierres, lui charge jusqu'à dix pierres. Penghiâs léske o
dakâr, sôstar tu ladavésa la e khemiày but bar ? (c) le roi lui
dit, pourquoi charges-tu l'ânesse, de beaucoup de pierres ?
Te djas ladavdô, djin opré ko bairi, (Tr. ^Lj bdir) (ch.) que
tu ailles chargé, jusqu'au sommet de la colline. Kdrin po-
ladavghidn'f où as-tu déchargé? po est le GM. diç6-iri, qui
joint au verbe, a la signit. du Fr. décharger.
LadAvghiovava, V. pass. ladavdô-uvâva, part, laddvghi-
(ni)lo. Etre chargé. Laddvghilotar o grast, le cheval a été
chargé.
LadinItgha, f. Caisse, boite. — ^Val. lada, cista, arca — ^Voc.
Daco-Rom. Alexi, p. 231. Ledenitze (tuyau de glacé) pisto-
lets artistement plaqués en argent. A. Boue, La Turquie
d'Europe. Vol. 2. p. 220. Bari ladinitcha, grande caisse.
La do, (As.) Laver. Imp. 2p. au sing. voy. tovâva.
Ladj, latch, (pi. pr. aux Séd.) f. Honte. Skr. 1 a d j d j a,
shame, modesty, bashfulness, H. J^ laj, f. bashfulness,mo-
desty, shame. GM.evTpo7ri),Tr. ^^^^^^ ayb, défaut, honte — Bchi
Campuz, lâchay f. verguenza. Nâna terélas ladj, il n'avait pas
de honte. Ndna teréna o tem ladj, le monde n'a pas (n'ont
pas) de honte. Lâkoro dat pe ladjdtar kammerél, kamperél
andé (pour andrê) ki defjryàl, (c. Nom.) son (d'elle) père
mourra de sa honte, il tombera dans la mer.
LadjAva, V. prim. 1 Cl, i Conj. part, ladjanô. Rougir.GM.
lvTpéwo[i.«i. Hel. af(ixivo[i.ai. Skr. ladj^ladjdj, tobe ashamed^
to be modest or bashful. — ^Pudere, erubescere — Wg. H.
IJUJ Injana, v. n. To be ashamed, or abashed, to blush.
lujjit, adj. abashed, lujwana, v. a. to shame, to cause to
blush. Ndna ladjâsa ? n'as-tu pas honte ? GM. Xtv ivTpéirsrai?
Kerés man te ladjâva, tu me fait rougir, tu me confonds.
— 32G —
Ladjdva te khav manrô, j'ai honte de manger du pain. Kam^
ladjdv les"! aurais-je lioiite de lui ? GM. 6à tJ^v évTpa7r«^.
Ladjanô, adj. part, du v. ladjdva. SJcr. 1 a g n a, adj. ata-
ched to, iptent on, ashanied. Ladjani romni, femme hon-
teui^e. Nashtôtar ladjanô, il partit honteux. GM. tfuytv ivrpo-
Ladjavô, même signif. que ladja^iô ; je l'ai entendu une
seule fois d'un Séd.; plus propre aux Nom. qui remploient
au lieu de ladj. E baréskoro tchavô shundda, sôske diniâs la:
nauai ladjanô tûke ? penélas o tehavà, (c. Nom.) l'enfant du
niagpat apprit, pourquoi il l'avait frappé ; n'est-ce pas une
honte à toi ? disait l'enfant. / puri per.dds e gadjénghey fta-
^hunén amén tcha/ué, ladjavô isiy (c. Nom.) la vieille dit aux
étrangers, des enfants nous entendront, c'est une honte.
Ladjâniovava, V. pass. ladjanô-uvdva. part. ladjdni{ni)lo.
Rougir, avoir de la pudeur. Nâna ladjdnilotar^ il n'a pas eu
de honte.
Ladjavava, V. caus. de ladjdva. i CI. 2Conj. part, ladjav-
dô. Couvrir de honte, confondre. GM. 2vTpomciCfl*< Ma ker
avakd, sôstar kamaladjdv tut, ne fais pas ça, cai* je te ferai
rougir ; cette forme est rare,
Ladjaibé, U' abstr. de ladjavdva. Honte, plus usité que
làdj. Ndna terésa ladjaibé^ tu n'as pas de h. Ladjaibé isiy
ma vrdker, c'est une h., ne (le) dis pas,
t^ADJÂv kehâva, V. caus. 2 Cl. 1 Conj. part, ladjdv kerdÔ.
Faire honte à quelqu'un, déshonorer une femme. GM. tîjv
ivTp^m«9(, il l'a violée,séduite. Hel. si^x'^vca, xaTOLiax^vcA^AV^l^iit
souvent la même signif.; xaT^iax^vOtidsc, ToÙTiori naTampvtuOcîr
fq^;. Cor. Bibl. Hel. p. 312, 3G6. Dûi djené ka^miéj te ladjdv
kerén la, (c) deux personnes ont voulu la déshonorer, f/fc/i-
kinô, ta ghelô te ladjdv kerél /a, (c) il se leva, et vint pour
la déshonorer.
LakhkI, LAKHTi, au pi. laklikiâ-tidi f. Coup de pied. H.
vi^"^ lat, f. a kick, lat mania, to kick, lutidnay v. a. to kick,
H. Pers. jXJ lukud, f. a kick. GM. xWt<joç, xXot9&, donner
des coup de pieds, du Lat. calx, Hel. Xà$, XaxTiÇw, calcitrare,
calcio. Cor. At. Vol. 2. p. 193. Hel. XaxTowxTô, id. p. 224.
XoKicxT^oai, XocxTiaai, xaTXKXTfioai, ivocTpé^xi. Hesych. 0 grast
— 327 —
éiniâs man lakhkid^ le cheval m'u donné un coup de pied,
(ou, des coups de pied). Del yek lakhkiâ i siniâ, (Tr. ,J^^^
sin{) (c) il donne un Coup de pied à la table.
LAKHRf, LAKHT DÂVA, V. comp. 2 Cl. 3 Gouj. part, lakht
dinô. Donner des coups de pied, le k de lakhhi est souvent
changé en t Diniâs è raklés yek lakktid^ uftchinô o faklô,
(c) il donna un coup de pied au garçon, le garçon se leva.
Diniâs yek lakhkid, djangaifghiàs e mamishésy (c) il donna
un c. de p., il éveilla l'homme. LakhH dinhls man i grasni,
la jument m'a donné un c. 0 grast lakhkid delà, le cheval
donne des coups de p., il rue. Dik latckés te ne del tut làkh^
kidj prends garde qu'il fie te donne des c. de p. Yek grûèt
dinid(s) la lakhtid, ta mdrghilitary un cheval lui (à elle)
donna un c. de p., et elle avorta.
LiKHEV,(As.) Lit. Ar. ^b^ (lihaf) operimentum extimunl
corporis, vestis superinduta reliquis, lodix-^reyt. H. Ai*.
lihaf, m. (f . w»*^) a coverlet, a quilt, a counterpane, quilted
upper garment.
LiKHEvi DJiv, (As.) Punaise, likhet)^ lit, djiVj pou. Tch;
Roum; keréskoro djuv, pou de la maison-punaise.
LÀKHO^ (v)lAkho5 Valaque. voy^ Vlâkhôs. Plusieurs Tch.
Mus. appellent de ce nom, les Tch. Chr. soit Séd. soit Nohi;.
Les Tchinghianés de la Valachio, sont tous Chr. Aujourd'hui
on en rencontre rarement dans les provinces de la Rouitté^
lié^ et jamais au sud des Balkans. Autrefois ils étaient pluè(
nombreux. Aujourd'hui Ldkhô est un terme de mépris, et
les Zapàris s'en servent très souvent, lorsqu'ils parlent de
Tch. Chrétiens, qu'ils méprisent du fond de leUr co&nt.
Plusieurs Séd. n'ont jamais entendu ce terme. Te djas te La*-
ftfidj/a,allons aux Lâkhos. Lakhinka, f. E Lakhéskoro o tchaô^
l'enfant du Làkho. Kalpazdn Lâkhos, de taux Lâkhos. Tr.
jJiî kalbzen, kalbizen, adj. Pers. faux monnayeuf — Bôhi.
Lttrénde but Lakhôya, dans (le village de) Litres, il y A
plusieurs Lâkhos. Kadaà {kadafvjd) gav ndnâi Lâkhos y{A9.ti^
ce village il n'y a point de Lâkhos.
LalAska, Pudendùm muliebre. Tovdôm les. lâkcfe lala-^
skâkere vushténde, je l'ai mis, dans les lèvres de son pud.:
pr. aux Nom.
— 328 —
LalôrIi lavôri, lalôro, lalorô» HAROLÔ5 adj. Muet, sou-
vent bègue. Pers. J"^ lod, mutus, muet. Gaz. L* Pers. H. lal^
adj. red, dumb, inflamed, etc.— Pukkhto, /ai, dumb, mute»
speechless — ^Bellew's Dict. 1867. Bétighilotar lalorô, il na-
quit muet. Pe dardUar unilôtar lalorôj à la suite de sa
frayeur il devint muet. Laloréya (voc.) Tchitcha. (n. pr.) ô
Tchitcho, le muet. Cet adj. me parait être un ditn. de lalô^
inusité» Lavorô est plus pr. aux Nom.
Lalôriovava, V. pass. lalorô-uvâva^ part. lal6ri{ni)lo. De-
venir muet. Te lalôrioves, que tu deviennes m. Lalôriav
(Imp.) deviens muet. GM. poSàvou; très souvent prononcé
lalôriof. Lalôriliom^ je suis devenu m. Ma vràker^ lalôriof^
ne parles pas, restes muet.
Latchô, adj. Bon. Etym. obscure. H. k?*' uc/i-c/i,fea, adj.
Good, excellent, righteous, healthy. Campuz, lachô, adj.
bueno, lachi, f. lancho manu, un hombre de bien. Ijatchi
ratt^ bonne nuit. Latchô khulâi, b. seigneur. Tumari pen,
latchi isiy (c) votre sœur, est b. Latchô to divés, bon ton jour.
LatcM klioshôij b. manger. Te djivél latchô o manûsh^ vive
le b. homme. Latchô pamavô, b. ami. LatcM i$i tûke ta
mânghe^ il est b. à toi et à moi. Sostàr isâs but latchô ma-
nnshy car il était très b. homme. Kamaterâs latchô divés^
nous aurons (une) belle journée. Nàna djanânas ka isâs
but latchô y (c) je ne savais pas qu'il était si b. Penghids
tchordi isdriy ta latchiy sar i Maklitcha (n. pr.) na tsdn, (c) il
dit: tu est belle, tu es b., comme Maklitcha tu n es pas. S/iun-
dé yek laliày (GM. >aXià) but latchiy (c) ils entendirent une
voix très b. (douce). Dikliâ{s) la ta penghid{s) lâkCy latchô to
divés mi pen ; penghids ôi, tinrô po (GM. iri, àici) latchôy mo
raklôy (c) il la vit, et il lui dit, bon ton jour ma sœur ; elle
dit, (que) le tien soit meilleur mon garçon. Pende 0 pral,
amaré peniâ na kamalés /a? Nanâi latchi, amari pen? (c)
les frères dirent, ne prendras-tu pas notre sœur? n'est-ellc
pas bonne, notre sœur ?
Latchedér, comp. de latchô. Kamuvdv latchedér, pen^
ghids 0 tchavôy (c) je deviendrai meilleur, dit Tenfant
Latchedér isôm, je suis meilleur. Ce terme est rare dans
la bouche des Tch. ; ils préfèrent po latchô. Ils imitent en
ceci, leurs voisins les Grecs, qui disent rsih fjteyiXo;, pour (le-
Latghés, adv. de latchô. Bien. Lalchés penghiân ; te djas^
(c) tu as dit bien ; allons. Dik latchés, fais attention. Latchés
isômy je suis b. Latchés tavdô^ bien bouilli. Sikliôm latchés,
j'ai appris b. Latchés kerél, il fait b. Ndna djàla latchés^ il
ne va pas b., en parlant d'un malade. Ndyidi but latchés^ il
n'est pas très b. Latchés kerghiàriy ta lidn les andréy tu as
bien fait, en le prenant en dedans. 0 raklô lias o manrô^
ghdiàs ko Ydww, (GM. niwiî;, Hel. ^iwèfcwnç), latchés feer-
ghidn ma raklô^ (e) le garçon prit le pain, alla chez Jean,
tu as bien fait mon garçon,(dit Jean).
Latghipé, n. abstr. de latchô. Bonté, aumône donnée à
Féglise et aux pauvres, (Séd. Ghrét.) GM. ^j^ujixiv (Xôpoy), of-
frande pour l'âme. Khalid{s) les e latchipndsa^ il le mangea
avec bonté (plaisir). Te kerés mdnghe yek latchipé, que tû
me fasses une b. (faveur). Uftchinô o azderhds^ (Tr. ^j^j\
azderha) pvshlids kon kerghids mdnghe akhid latchipé ? (c)
le dragon se leva, et demanda qui m'a fait cette grâce ? But
latchipé kerél, il fait beaucoup de bonté, h. bienfaisant.
Latghighiôskoro, adj. comp. Latchô-oghi, au sing. Qui
a un bon cœur, humain, GM. xaX6i^uxoç. La forme rég. serait
latché-oghéskoro. Inconnu aux Nom. But latchighiôskoro isi
amarô rashdi^ notre prêtre est très bienfaisant.
Lav, m, Parole,au pi. lavd, Skr. l a p, to speak. 1 a p a n a, n.
the mouth, talking, l a p i 1 â, adj. spoken, said, H. P. w«-3 lub^
m. the lip, wJ L) lubalub, adj. Brimful. Lat. labium, labrum,
Hel. îLfléloç, Xxkiîù. « navy name, und lav, ivord, erachte ich
immer als zwei formen einesunddesselben wortes.»Ascoli.
Zig. p. 59. Tr. Fers, yi lav, sonmmission, plaii^anteric, jeu,
supt)lication, prière — Bchi. E yeké^koro lav^ ndna resélas,
la parole de l'un (d'un seul), ne suffit pas. Pcnghids gudlé
lavj ko romnid, il avait dit des paroles douces, îiux femmes.
Diniôm lav, j'ai donné p.=j'ai promis. Kon te lel me ra-
kleskere môstar yek lav, manûsh kerdva les, (c) quiconque
prendra de la bouche de mon garçon un mot (le fera par-
ler), je le forai homme (distingué). E devléskere lavésa, te
raklid kamdma 7ne tchavéske, (c) avec \% parole (aide) de
3G
— 330 —
Dieu, je Veux la fille pour mon enfant. Léskoro dat nâna
pintcharghiii{s) ksy vv nâna penghiàs kanék lav, ka isi lés^
koTo raklô, (c) son père ne le reconnut pas, il ne dit aucun
mot (pour prouver) qu'il était son garçon. Tchaiâ dûi ghe-
létar ki mamiUni kaiiUia^ ta Imas yek phuri kesindia^ ta
penélas Idke^ tchovekhiuiiey amaré dadés, dinidn les andré
ko lav^ (c) deux filles allèrent dans la tente vis-à vis, et
elles «e moquèrent d'une vieille femme^ en lui disant, ô re-
venante, tu as injurié notre père par tes paroles (en parlant).
Lav KiNiM, (As.) Acheter, le bikndva des Tch. Roum.
Là€tâ, f. Tr. w^j"^ lauty învoiU^ s. Luth, instrument de
musique — Bchi. Keléla i làuta^ il joue du 1.
LAvA, V. prira, 1 Cl. 1 Conj, part, linô. Prendre. Skr.
labh, to obtain, to get, or gain — obtinere, adipisci, la,
sumcre, capere — Wg. H. UJ lena, to take, to accept, to get,
to hold, to pick, to win, to receive, 1 e 1 e n a, v. a. to take,
lo receive, to accept of, lab,h, m. profit, produce, acqui
sition, lahfh kurna, to atlain, len de^i, m. trcifick, trade,
barter, lena dena, recevoir, donner. Ghelô léskoro dat-^
lias le^i fe'sfar, (c) son père alla et les lui prit. Kerdô hiav^
linô fyakUdy (c) il fit la noce, il prit fille (il se maria). Linô
est souvent prononcé yinô, par les Séd. des environs
d'Andrînople. Le to kelihéy favésa avatid, (c) prends ton
jeu (înslr. de musique) et viens ici. Ta lias po kelibé^
(c) eJL il prit son instr. de mus« Lias pes, nashtô ko beilikia^
(ch.) il s'en alla, il partit pour le service royal. Tr. beilik^
commandement — Bchi. Ta léskoro manghin kamldv^ (c.
Nom,) et ses richesses je prendrai. Ov penghiàs, lâua tes, (c)
il dit, je le prends. Liné o kheliâ, (c) ils prirent (achetèrent)
les figues. Yakâtar lias o grast, le cheval a pris de Fœil (il
a été ensorcelé). Nânastt kerélaSj ta lias ronxéSy elle ne pou-
vait pas faire (supporter), et elle prit mari. Liôm, Xor. pour
liniôm, j'ai pris. Lias les, ils l'ont pris. Nâpalal alitar W-
kere godiâte, ta ghelij lias i angrusti, (c) ensuite il vint dans
sa pensée (elle se rappela), elle alla et prit la bagU6. Sostar
lidn les ? pourquoi Tas-tu pris ? Kadjdv te lav /a, ndpalal
kaldv V ôla, (c) j'irai la prendre, ensuite je prendrai et elle
(aussi). But diveséndar linô isi^ depuis plusieurs jours il est
— 331 —
pris. Mo tchavô tu nânasttk te les leti, (c) mon «ifant tu ne
peux pas les prendre. Lias man f anglcd ta palàlj il m'a
pris de devant et de demère=il me maltraita, GM. |*' iirikpg
dw* i|iirpiç xai ctw* iiridc». Dja^le^ (c) vas,prend5, Liniâsi Ameti
(n. pr.) 0 shuvarorén, (ch. Nom.) Âmeti prit les petites bri-
des. Ta kamalél la o Manda Khalilis, (n. pr.) (a kamatchO'
tel la, (ch. Nom.) et Manda Kbalil, la prendra, et il la Tolé-
ra. Mo raklô, penghiâsj lo la, te kamésa, sastidr la^ (c) mon
garçon, dit-il, prends-la, si tu veux, guéris-la. Lo la^ ghel lac
télé ko livardôy prends-la, amënes-Ia à la prairie. On peut
comparer cette forme de FImpér. fo pour îe, qui est assez
commune, avec lUni, to,Imp. of linay take, hold, voy. ddva
dont rimp. souvent se prononce do. Ta ov Kâs yek pamt
kheli, (c) et il prit une figue blanche. Lias pâlin (içaXcv) pi
gadjiày (c) il prit de nouveau sa femme, (qu'il avait aban*
donné). 0 but manûsh, na Une léskeri paravény (c) la plupart
des hommes n'ont pas pris (agréé) sa salutation. Diniàs o
dûi lové, lias e djukUsy (c) il donna les deux monnaies ({Ha*
stres), et il prit le chien. « Lava palodeipalâl lâva,i^ suivre,
poursuivre. Paldl kaldv tut, je te suivrai. Afo tchoShabàni
(n. pr.) le yek kojsht, ta len les avaklé tchavé palàl, te djan
péske avri katdr ki katûna, (c. Nom.) mon enfant Shab&nî,
prends un bois (bâton), et poursuis ces enfants, pour qu'ils
s'en aillent en dehors de la tente, t Commencer.» Liâsaràt^
tilotaVy ghelô péske pe keréste, (c) il commença à faire nuit,
il s'en alla à sa maison. Lias arattiy ghelyhids les ko kher,
(c) la nuit commença; il le conduisit à sa maison; ici, arattt
est pour ratty nuit. LidSy 3p. au sing. de l'Aoriste, par quel-
ques Nom. est prononcé las. I benghiali onghi ka peravdds
e tchavéske, las les, C atchili ko Kôstas, (n. pr.) (c. Nom.) la
(femme) diabolique (GM. Xia6oX*(iiévYj) qui jeta son cœur sur
l'enfant, le prit (en mar.) et resta chez Kosta. Las la o fc/iier-
dô praly ta kerdé haf, (c. Nom.) le frère cadet la prit (en
mar.) et ils firent la noce.
LiNiovAVA, V. pass. linô^vâvay part. lini(nt)lo. Etre pris.
Khurdôy linilotar yesiris, (c) (Tr.^-' eçir^yeçir — Bchi) Jeu-
ne, il a été pris esclave. 01 penénas, isi but zôri le Itniol [//-
nio{ve)l(a)\, (c) ils disaient, qu'il était très difficile d'être pris.
— 332 —
Lavtt, (As.) Fille. Ar. -t'i {lalh) adhaeril res, cardi, uni*
mo — Freyt. H. Ar. LJ luot\ m. any thing agréable to the
heart, etc. voy. Pott, Vol. 2. p. 334.
LavadiA, f. Espèce d'herbe, qu'on trouve dans les en*
droits sablonneux ; prob. du GM. >eiS<i^a, prairies^ ou du
Buiji:. livdda. mow-field, meadow, M. Dict.
LAzDAVA, V. comp. 2 CI. 2 Conj. part. Tazdmo. Enlever^
soulever. GM. «uxciw*. E Kusulm (n. pr.) lazdhiô tes katdr ki
rez, (c) on enleva Kusulùs de la vîgne. Lazdmids o bar, ta
dikcla leldl, ka ifn yek til, (c) il souleva la pien^e, et il voit
au dessous, qu'il y avait un papier (lettre). Ldzden o khaslèà
f anén -ménghe mol, emportez les mets e\ apporlez-nouâ
(du) vin. Amen avdsa^ Idzdas tut, (c) nous venons^ nous
t'éveillons^ Ta tazdtnô les^ yavindsa, ta parakhozdo (xopar
jm^y cacher en terre, enterrer) les, (c. Nom.) et ils fenle-
vèrent au soir, et l'enterrèrent. Gheli i pkuri te Idzdel lé%keri
si'ty^nni, (Trp<»>(xvi) (c) la vieille vînt pour enlever son lit.
En Houmélie on enlevé les lits tous les matînSw Ldzdd i
raidi yek bar, tovél tetdl o lil^ (c) la fille soulève ime pîeri'e,
et met au dessous lo papier.
L\2n)fNiovAVA^ V. pass. tazdinô-uvdva, part. lazdini{m)lo.
Etre soulevé, levé. Gheïôtar andrA ko berô, gkedinim pes i
devf^dl, lazdinilotar o berô^ ne angle djdlas, ne paté^ (c) il
entra dans le navire, la mer se ramassa (se retira), le navire
fut soulevé, et n'allait ni en avant ni en arrière.
Li.sHDE, (As.) Elever. Imp. 2p. au sîng. voy. tdzdava.
Lekkn, f. Cuvette. Hel. iotavu, GM. Isxàvi, catino, conca —
Som. Tr. ^t^-J leguen, leién, cuvette — Bchi. Bart lekéu^
grande c. Tovghids yek lekén telâl,{c) il mit une e. au dessous.
Leki khaimi, (As.) Dr. Pratt écrit, oath; c^est un verbe
comp. H. L^C3 K/f,fta, f. fate, prédestination, destiny, adj\
written, khaimi, est le khdva, dot Tch. Roum. BôehtL te
laites, schwôren. Tom. 2. p. 132.
Le mar, (As.) Assassiner. To murder. Tous les v. des Tch.
As. a la 2p. de l'Impér. ont Taffixe le^ voy. lava et mardva.
Le BEN, (As.) Lies, voy. banddva.
Le de, (As.) Regardes, voy. dàva. On a vu à Tart. ddva
que ce v. a plusituirs significations.
— 333 —
Le dji. (As.) Rougis, GM. lvTpé7:o[xai, voy. ladjy ladjâva.
Lk oh'avt, (As.) Voles, voy. gh'avt.
Le ghen, (As.) Comptes, voy. ghendva.
Le kakola, (As.) Lis, voy. lil.
Le ker, (As.) Fais, voy. kerâva.
Le mudj, (As.) Baises, voy. mutis.
Le pi, (As.) Bois, voy. pidva.
Le pisHA, (As.) Eniouds, voy. pishàva.
Le siv, (As.) Couds, voy. sivâva.
Le tush, (As.) Traies, voy. doshâva.
Le tghin, (As.) Coupes, voy. tchindua.
^ Lekhùsa, LEKHUsiA, f. Accouchée, GM. îLi^ouatoe, il sangne
del parto — Som. >epO<ra, îLo^ou^a, Xou^^oOva, Hel. >jx^7 (accou-
chée). Ae^ouaCa, les lochies. TérghilitiMr Idkeri lekhiLsia,9e& 1.
se sont arrêtées. Ces deux termes sont souvent confondus
par les Tch. Liebich écrit, Legvslzza.die Wôchnerinn, Kind«
betterinn, qui n'est pas Grec. Yek romni benghids^ ta isi
lekhûsa, une Tch. est accouchée, et elle est XsxoOaa.
Len, f. Rivière, ravin. Skr. 1 î, to join to adhère, to melt,
to liquify, to fuse, to dissolve, 1 î n a, adj. melted, dissolved.
H. ^Ù nala, m. a ravine, a rivulet. Lom, ruisseau — Vail. p,
364. Darânas te tchivén la andré ki len^ (c) ils avaient peur
de la jeter dans la rivière. Bocalô trushalô^ andré ko. leniâ
pirélas, (c) ayant faim et soif, il se promenait dans les ravins.
GM. ^tuuaTia, x^P^^P^' ^^^^ ^^ ^^ Y ^ ^^^ ^eO(jLa, fiux. Lias po
phudïnô ghelôtar andré ko lenid, ko rezd, (c) il prit son fu-
sil et alla dans les ravins, dans les vignes (à chasser). But
tdvdela i len , la rivière coule beaucoup — fort courant. Àa-
deid lenénde kamdjds, (ch. Nom.) nous irons dans cette ri-
vière. Diklids yek alepundkeri khev andré ki len, (c) il vit
un trou de renard dans le ravin. GM. iXeicoO, àXewoOva, renard.
Pelôtar andré ki len, il tomba dans la rivière. Campuz, len,
m. rio. Qiielquefois ils se servent du Bulg. lôkva, pool,
puddle, M. Dict. pron. lakldm, lokldm.
Lenoui, f. dim. de len. Petite rivière. GM. TcoTaptaxi. Anglâl
mdnde lenori, fch.) au devant de moi est une p. rivière.
LeniAkoro, adj. du gén. ten, au sing. Fluvial. Lenidkoro
pani, eau de rivière.
— 334 —
Lkskoro, pron. pers. et pos. voy. Gram. p. 70,
Lesin, (As.) Ail. Skr. 1 a s'u na, n. garlick. 1 as'u n 1 y a,
adj. garlicky. H. ^rH' lahstiriy m. garlick, freckle. Luhsoon,
allium sativum, ail. Honîg. Vol. 2. p. 373.
Lévhe, lèpre, (As.) Arbre. H. Sj^J lokree^ sS^^ lokt'ec^
a wooden poker or stake bumt at one end, a fox. Lukree^
ligiium, bois — Hoiiig. Vol. 2 p. 398. k changé en p.
Levavdô, adj. part, du v. levavdva? Estropié, imbécille,
pr. aux Nom. Zapâris; inconnu aux Séd. Levavdi ronmi^
femme imbécille. Nanâi levavdi i romni^ la* femme n'est pas
imb. PukkhtOf letvanai^ adj. demented, mad,Pers, [dlwânah)
Bellew's Dict. 1867. adj. appliqué par les Zapâris presque
toujours aux femmes.
LevAvdovava, V. pass. levavdô-uvâva, part. levâvdi{ni)lo.
Devenir imbécille. / romni levâvdili, la femme est devenue
imbécille.
LiAnos, m. (Nom.) Bassin, cuvette, Tr. leyén. GM. Xtyivn,
XtxàvYj, voy. lekén.
LiK, Lente, Skr. liksâ, 1 i k kâ, 1 1 k k a, f. a nit, a young
louse, or the egg of a louse. H. iJJ leek.hy 1. a nit, the egg
of a louse. Isi perdô likdy il est plein de lentes. Léskeri bal
teréna likd, ses cheveux ont de 1. On entend ce terme tou-
jours, au pi.
LiKALô, adj. de lik, qui a la tête remplie de lentes. GM.
xo^iiiifn^, un lendinoso — Som. Likaléya^woc.
LiKÉNGORO, adj. du gén. lik, au pi. Qui a des lentes, Zi-
kéngoro sherô, tûte pleine de lentes.
LikhnArî, m. Lampe. Suttôtar o likhnârij (GM. ^i^^^P^'
'ki/yo^) la lampe s'est éteinte, lit. s'est endormie. Les (jrecs
appellent Xi^vapi dxoiuYjTov, (lampe qui ne dort pas) la lampe
qui brûle jour et nuit au devant des images, soit dans les
églises, soit dans les maisons.
Lu., m. Parmi quelques Séd. lir. Papier, livre, lettre. Skr.
1 i k h, to write-scribere, scarificare, tundere, radere — Wg.
IL L^O likjma, to Write, likjiaw, m. act of writing. /î/r,-
ha^ee, f. the wages of writing, the labour of writing, the
act or business of writing, Kfe,/inee, f. a pen. Hel. yp«çI«-
Bohtl. r//, papier. Tom. 2. p. 126. Ghelô te manghél lil, (c)
— 335 —
il alla demander (un) papier=passeport. 0 rcishâi teréla btU
lily le prêtre a beaucoup de livres. Kârm mnkliân to lil ? où
as-tu laissé ton livre? T astarél i Elif (n. pr.) yek UL ta
bitchavghiâ{8) les, yehésa^ ko Mahmûti^ (c) et Elif prit une
lettre et l'envoya avec un (homme), au Mahmoud. Ta pené-
las andré ko lily (c) et elle disait dans la lettre. Yek lil te
bitchavés mdnghe te dav les ko veziris, (c) que tu m'envoies
une lettre pour la donner (remettre) au vizir. Léskoro ga-^
veste lil bitchavdôf te aghdliovely kdskoro isi avakà raklô,
J^alôj lias mi raklid, (c) à son village, il envoya une 1. pour
savoir, de qui ^cujus) est ce garçon qui est venu (et) a pris
ma fille (en mariage). Isi yek mdsek ka beshava^ dise aratti
dikdva andré ko lily (c) il y a un mois que je me tiens assis,
jour et nuit, je regarde mes papiers=je consulte mes livres,
c Capitation, taxe.» Mo lil, mon papier; un petit morceau
de papier qu'anciennement tout raya portait sur lui, décla-
rant qu'il avait acquitté sa taxe annuelle. Cette quittance
était appelée papier, par tous les Chrétiens. Mukdva me e
lilénghere o lové, (c) moi, je laisse (fais grâce, GM. x^f^^)
les monnaies de (votre) papier. Cette citation est difficile à
traduire; xp^yi*™ x»?'^*^' ^^'^^P'^*"^® P^^ l'idée du Tch. ; mon-
naies des papiers, est l'idée, mais la forme est toute parti-
culière à la langue Tch. * Cartes à jouer. » 0 raklô katdrko
ra^hdi to kher djâUiSy ne kaliardô djanénas ne lil djanénas
te kelély (c) le garçon, de (son) maître d'école, allait à la
maison, il ne fréquenta (ne connut) pas le café, et il ne sa-
vait pas jouer aux cartes. Beshtô^ dukdnilo oléndja, lil ar^-
chepsdilotar te kelél^ (c) (dp^ttlft), {!pxt^«)> il s'assit, il se lia
d'amitié avec eux, il commença à jouer aux c. André ko ker
dikéla yek phurô^ lil keléla kurkuro, (kôlkoro) ta yek gonô,
pashé to phurô, lové, (c) dans la maison il voit un vieillard,
et il jouait aux c. seul, et un sac de monnaies près du vid-
lard. Beshté keldé lil, lias e rakléskoro lové, o phnrô. (c) ils
s'assirent, ils jouèrent aux c; le vieillard, prit (gagna) les
monnaies du garçon. Astardé lir keldé, (c) ils se mirent à
jouer aux c. GM. x^P^^^j papier, xap'f*»» c. à jouer. Hel. ]t«pTDÇ,
TSTpaSiov, pi6)c(ov, lyypaçov, triyyfotynLa — Byz. Di(/t. Hel.
LiLÉsKORO, adj. du gén. lil, au sing. Fait de papier. Li-
— 33B —
Uskofo fenghiardâ, lanterne de papier, fort en Usage che^
les Orientaux.
LiM, m. Morve, mucus, pituite. Skr. l i p, to anoint, to
plaster — ungcre, oblinere, polluere — Wg. 1 i m p a, adj.
smearing, anointing, plastering. Hel. (liÇa, morve, pituite,
YXoiiç, Y^vT^a, Xiwào. Xiitoç. Byz. Dict. Hel. Ascoli Zig. p. 65,
cite le mot Pers. /J^ (khelm); je crois que ce mot a donné
un autre terme à la langue Tch., voy. khaléa. Tâvdena W-
skere limdj (pi.) sa morve coule, Kosh te limdy essuies ta
morve (mouches-toi). Ndnasti dikdv les, ka tchôriona léskere
limdy je ne peux pas le voir, car sa m. coule.
LiMALÔ, adj. de Uni. Morveux. Limalô tchavô, enfant dont
le nez coule. GM. piuÇidEpixoç, moccoso, mocchioso — Som. Lt-
mcUô grast, cheval m. Limaléya, (voc.) GM. & (AuÇioépi).
Limalô shutlô, adj. comp. Le muqueux aigre. Tr. h*^
hamiat, bamia ou Alcea Aegyptiaca — Bchi. On mange ce
légume assaisonné avec du citron ou du verjus; terme pr.
aux Nom. de la haute Bulgarie. Ici et Chrétiens et Turcs
l'appellent bdmia.
Limalô, adj. de lim. Limaçon, escargot. H. I~;^ uenta,
n. a snail. Terme commun aux Tch. de la vallée du Da-
nube; la plupart des autres ne connaissent que le GM. ni^
\\%yx^^, ayant la même signification que limalô^ (ta>iov, Hel.
e(eXo;, salive, bave. Tr. sumuklu beudjek, limaçon — Bchi.
sumuk, bave.
LiMÉNGORO, adj. du gén. lim, au pi. Morveux. Liménghere
tchavé, en fants dont le nez coule.
LiNDR, f . Sommeil, voy. nendir, (As.) Skr. n i d r â, f. sleep,
sleepiness, sloth, Skr. d r â, fugere, avec n i, dormire, îndor-
mire. — Wg, H. ^ need, f. sleep, neend, m. sleep. nindas, f.
drowsiness, nindasa, adj. sleepy, needna, v. n. to sleep,
neendoo, m. sioeper. Skr. t and ri, f. sleepiness, lassitude.
Oi penélas me terdva akand lindr, ta ne mtikén man te
9ovâv, (c) elle disait, moi maintenant j'ai sommeil, et vous ne
me laissez pas dormir. Ukhkiyiôtar katdr ki lindr, (c) il se
leva du som. Lias les e raklés i lindr, (c) le s. prit Tenfant
(il s'endormit). Ufkiniôm katdr ki Itndr, je me suis levé du
som. Aratti diséy lindr na lal les, (c) nuit et jour le som. ne
— 337 —
le prenait pas. Aratti dise est extrêmement rare. On dit
]^esque toujours, dise arattu Dukàva e lindrdke, j'aime le
sora. Vrakeréia andré pe lindmt^^ il parle dans son som.
Ldzde les^katâr ki lindr, lèves-le (réveilles4e),du som. André
ki liîidf, dardlus lèndar, (ci dans son som. (étant endormi)
il avait peur d'eux. Ka avés me godiâte,andré mè lindrdte^ nd-^
nasttk lel man i lindr, (ch. am.) lorsque tu viens dans ma
pensée, dans mon sommeil (rôve), le som. ue me prend pas
(n'arrive pas).
LiNDRALô, adj. de lindr. Qui aime le sommeiL H. nindasa^
adj. sleepy. LindrcUô manûsh^ homme aimant le somv GMv
LiNDRÀKORO, adj. du gén. lindr, au sing. Isi ôra e lindr d*
kerij est l'heure du sommeil. GM. àpa too utïvov.
LipiMA, m. DeuiL Hel. X'iwt.ixa, ce qui fait peine, ce qui
cause de la douleur. Il est très rare d'entendre Xii^tp^A dans
k bouche des Grecs. Peut-être les Grecs de la haute BnU
garie en font usage. Tastard-i^ e Mahmudiéske, liphna, (c)
que Je prenne le deuil pour Mahmoud. Auwoû(jLai se rencon-
tre souvent dans leurs discours et dans leurs chansons. iVcî*
na Upisâilian mànglie Kotdni'f {ch. am.) ne m'as-tu pas re-
grettée ô Kotâni ?
Lin, iliNj Val. lume, mundus. Ale^ti, Voc. Daco-Rom. p.
224. Beshti linidte, (ch.) elle s'assit sur une place ouver-
te. Ce terme est prob. une corruption de len, ravin, rivière.
LiSDRÂVÂ, V. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, lisdranô. Trembler.
L'étym. m'est inconnue. Ma lisdra, ne trembles pas^ \yonv
lisdr. Ma liadrén, ne tremblez pas. Astarghids les i ratt,
Usdrdlas sar matchô, (c) la nuit le prit, (surprit) il tremblait
comme un poisson. Lâkere tchutchid lisdrdna, te tchumidav
len, me, (ch, am.) ses mamelles tremblent, que je les baise,
moi. Romés ndna terés, nâna lisdrdna tinré te vasly{ch.am.)
tu n'as point de mari, tes mains ne tremblent pas (en le
voyant).
EiSDRAiBÉ, n. abstr. du v. lisdravdvaj inusité. Tremble-
ment, apoplexie. J'ai entendu ce terme d'un Zapari.
LiSDRÂNiovAVA, V. pass. lisdranô-uvdva, part. lisdrdni{ni)^
lo. Sign. aot. Trembler. On l'entend plus souvent que /es-
Of7
— 338 —
dràva. Lisdrâniliom sari ratty je tremblais toute la nnit.
Kerghids man ta Usdrdniliom, il m'a fait trembler, (et je
tremblais). Trashdniliatn ta but lisdrdniliomy j'ai eu peur et
j'ai beaucoup tremblé.
LiVADÔ, livârdô, m. Prairie. 6M )u&l2iov, XÊilMkj Hel.
i^iëi;, prairie, XiSaSiov, }^up(ov ^TavA^M, Hesych. Cor. At. VoL
4. p. 288. Slav. levâda, XiSiiw, Oec. Vol. 2. p. 264. Bulg.
livadoj meadow. M. Dict.
LodAva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, lodlô. Habiter, fixer
sa résidence, camper. ?Skr. 1 u t h, v. caus. Volvere, circU'^
magere — Wg. Kdrin kamlodds ? Gavéste ? où camperons-
nous? dans le village? Até avildm, lodlâmy ici nous som^
mes venus (et) nous sommes campés. Aidlôm^ lodlôm, je suis
vetni, (et) j'ai fixé ma résidence (ma tente). Ladlâm^ pelé pa^
loi 'méndje gadjé. (ch. Nom.) nous sommes campés, les
étrangers nous poursuivirent (tombèrent derrière aoiis)—
Liebich, lodopenn, die Herberge,das Quartier. Je n'ai jamais
vu un Séd. qui connût le v. loddva^ qui corresponde
leur beshdva. Il est très usuel, et bien connu de tous ks
Tch. errants.
LoH, (As.) Enclume, Vamuni des Tch. Roum.; voy, lui, fer.
LoHORi, LOHRi, (As.) adj. Rouge.=/oZ(), des Tch. Room.
Skr. loha, adj. iron, m. a red coloured goat, voy. lût.
LoKÂNi^ Cuvette. Hel. Xcniviq. voy. Leyén, liànos.
LoKÀNi, m. Tribula, tribulum. iiouscavD, DC. l dLXoAoi to5«
9Tax^^(f 4v xaTà ivapaf 6op«y o( xoivol ^QiixàviQv f sot. LiOS habitants
de Scio prononcent Xouh«vv). Tuicavn, tribula, tvxivn tkç ^Ilouc
ifavil^ouoa. Glos. Au temps d'Eustache, on disait x^xàvn^. Ce
terme est commun parmi les Grecs de Roumélie, d'où les
Tch. l'ont emprunté. Cor. At. Vol. 5. p. 55. Bulg. dikanyOf
a drag with sharp stoncs underneath, for thrashing grain.
M. Dict. Selon Coray. At. Vol. 5. p. 64, l'IXHviQpov de Tbech
phraste^ traha, est le même instrument.
LokAtghi, m. Pudendum virile. Skr. 1 i n'g a, n. a mark,
a spot, the pénis. H.vjiXJ Ung^ m, membrum viriL^^ Priapus.
H. Pers. lungol'eSj a clolh, worn between the legs, to con-
ceal the private parts. Skr. lakatcha, a tree, 1 a k u te b a,
a species of the bread fruit, (Artocai^pus Laciicha). A l'appui
— 339 —
de cette étymologie, comp. Hel. MrAh^, tige d'herbe ou de
chou, bois d'une flèche^ le pudendum virile, et la queue de»
animaux. Byz. Dict. Hel.; — xauX^ç et ses dérivatifs ont la mdme
signification chez les Grecs d'aujourd'hui. Lokâtchi n'est
connu que des Zapâris. Me lokatchéskere o jiles shûvlile^
(Nom.) les veines de mon pud. se sont gonflées. Mo lokâtchi
tâvdela, mon pud. coule (blennorrhée). Djukléskoro hkâtchiy
les partias génitales du chien. Lokâtchi dinâm bulé, sodmnie.
LoKô, adj. Léger. Slav. lénkïtfy legok\ léger, lénkast\ légè-
reté. Bulg. lek\ léger. M. Dict Ordin. pron. léko. Comp.
aussi Skr. 1 a g h u, light, not heavy, small, little^ hght, vain^
frivolous, Hel. iXax^;* iXoéx^toç. Loké isi o angâr, les char-
bons sont légers. Lokô kâsht, bois 1. Lokô piuiinâ, fusil 1.
LoKEDÉR, comp. de lokô. Mi buti isàs dahâ (Tr. ^^ daha)
lokedérj mon travail était plus l^er. GM. rckiov cXx^p^cpov.
LoKiPÉ, n. abstr. de lokô^ légèreté.
Lol6; adj. Rouge. Skr. lo hi ta, adj. Red, of a red oolour,
n. blood, a red kind of Âgallochum. Red sanders. Pers. J"^
lalj adj. red, dumb, intlammed, darling, dear. aruby. lalee^
redness. Tr. *i^ lalèj tulipe, laléi kiouhi, fleur rouge qui
ressemble à la tulipe. GM. XxX4^ç, les fleurs rouges du Pa-
paver Stoechas. Laal, rubrum, rouge — Honig. Vol. 2. p.410.
Campuz, lolléy lolli, f. encarnado, que tiene color de carne.
Lolô divés, isi takhiâra, demain est (le) jour rouge=Pâques,
à cause des œufs rouges. Luludie mo loU, (ch. am.) ô ma fleur
rouge. Loli stadtk, fez rouge. Lolô tchiriklô^ oiseau rouge.
LoU'baléngoTo^ qui a des cheveux rouges. Lat. nisseus.
LôLiovAVA, V. pass. lolô-uvâvay part. lôli(ni)lo. Devenir
rouge, rougir. Pe ladjâtar lôlilitar, (c) à cause de sa honte,
elle est devenue rouge. Lâkoro mûi lôliolas {lôlio(ve)las) ta
lamprinfzelas^ (ch. am.) (Hel. XifATcco, Xaf/iicpivw, GM. >«|iLicpi-
vCÇ», rilucere — Som.) sa figure devint rouge et brillante. Ta
éintakéla pes, te lôliol, (ch.) et elle se farde, pour rougir.
LoLiPÉ, n. abstr. de lolô. Rougeur, le rouge. GM. xoxxivdi-
iiov. Lolipé tovéna o gadjiâ, les étrangères mettent du rouge.
Tr. ^^ kyzildjé^ couleur rouge employée par les femmes,
fard — Bchi.
LoLiARDÔ, part, du v. hliarâva. Rougi. Crudlô loliardô
— 340 —
pani, eau rotigie douce. (Tr.>^ pckmez}^ Hél. l^tfttt, on
ctoatov, Fr. niisiiié, moût cuit. Cor. At. Vol. 4. p. 77. 181.
LoLiARiJK SHUTLÉ, adj. couip. Lcs rougies aigres, tomates^
pommes d'amour ; on les appelle aussi lolé shtUlé^ les rou-
ges aigres. Tov loliardé andré ki khashôij mets des pom.
d^^rnour dans Faliment. Gampuz, lolc, m. tomate. Ce part
nous démon ti\î rexistence d'un verbe loliarâvaj app. à la
SniQ Con]. de la Ire Cl. Faire rougir, rendre rouge.
LoM, (Tch. Tokat) Tchinghiané, le rain des Tch. Roum.
r cliango en L Pareil changement s'observe cliez les Bohé-
miens des provinces Ris^pies. Ascoli, Zig. p. 155. Lâya^
monsieur, {rai), laxàifa, prêtre, {rashài)^ IcUsi, mxit {ratt).
LoN, m. Sel. Skr. l a va n'a, adj. sait, saline, handsome,
beautiful, s. n. sea sait, rock, tossile sait, l a v an a k h a n i,
a sait mine in gênerai, (khan i^ a mine). H. ^^ lariy saU>
lona, adj. s;dt, bmckish, barren or sait dand). lanar, m. sait
lancK /oon///a, adj. sait, bi^ckish, nœiiya, m. a maker of,
or deîder in sait, a sait p4>tî\3 maker, l «change en n. hun^ loon,
natrum muriaticum, sel — Honig. Vol. 2. p. 402. Campu^
h>Hy f. sal. Ndnas^tik (tstar(jhid{s) lef^ o /on, le sel n'a pas pu
1<^ prendr(»=n'a pas (h.i d'effet. Te térghiol (Mdjâi dm tria di^
î'f's, and ré ho Um, qu'il reste encore deux (ou) trois jours
dans le sel. Sar djAla dnmiéste. Ion tchordds, (ch. Nom.) es
allant par le chemin, il versa du sel.
LoHN, (As.) S(^. voy. Ion.
LoNDAïuvA, londiarAva, V. caus. 1 Cl. 4 Gonj. part, foti-
dardoy Umdiardô, Faire saler, voy. Ion, An mas guruvanô
ta te loiidards les, apportes de la viande de bœuf, pour la
saler. Londanjlnôm e watché, j'ai salé les poissons. Teréla
watehé londiardi\ il a (des) poissons salés. Ulinôtarbut Ion--
diardô, il est devenu trop salé. Mas guruvéskara londiardij
viande de bœnf salée.
Lond6, adj. part, de lonâva,\. a. saler, inusité. Salé. Loti-
dardvjf v. de la 1 Cl. 4 Conj. {londô)Ydi remplacé. Londôm ou
lonfiki&iny son Aor. est constamment remplacé par lofidar-
ghiôm. Lonava^ paraît tout à fait oublié, mais son existence
est pleinement démontrée par l'usage de lor.darâi^a. Londù
rnatchô^ poisson salé. Tavddm avdiés dudumdy^ amari kka-
— 341 —
shôi ulini londi, (Nom.) aujourd'hui nous avons fait cuire
des courges; notre aliment est devenu salé. Londô isto
katlô, le fil est cher. GM. àXfxupév, salé, cher.
LosHANô, adj. Joyeux. Skr. 1 u s h, to adorn, to decorate,
to hurt,to injure — ornare,terire — Wg. Ascoli,Zig. p. 5. cite
le Pers. Mahr. roçan?ii, {^s^jj rushni) light, splendor, gay-
ness. comp. Skr. r u t c h, light, lustre, splendour, beauty,
wish, désire. H. Pers. ^jj rushen^ Hght, splendid, mani-
fest, conspicuous. H. hoolsana, v.n. (from Skr. u llâsa,) to
cheer, to rejoice. hoolusna, v. n. to be rejoiced, pleased, de-
lighted. Loshanô isôm, je suis joyeux. Ta loshané léskeri
khulani ta léskere o tchavé, (ch . Nom.) et (étaient) j. sa dame
et ses enfants.
LoshAniovava, V. pass. loshanô-uvâva^ part. loshâni{ni)lo.
Etre joyeux. 0 tchavô dukhkélas ta loshàniolas {loshânio^
(ve)las)y l'enfant sautait et se réjouissait. Diklid{s) la lâkoro
dat, loshânilotar^ (c) son père, la vit (et) se réj. Penélas
léske, tu ma ter tcisds, me lav tut ; ovokhiâ ôra but but lo^
shânilotar^ (ch.) elle lui disait, n'aies pas de Tanxieté toi,
moi je te prends (en mariage) ; et dans cet instant (heure)
il se réj. Petidâs léskeri romni^ ka unghinôtar mo rom^ te
khas, te pids, te loshdniovas, (c. Nom.) sa femme dit, puisque
mon mari s'est relevé (de la maladie), mangeons, buvons,
réjouissons-nous.
LosH.\NiBÉ, n. abstr. de loshanô. Joie. Lias la yek barô
loshanibéy (c) une grande j. la saisit. Los/iamlmdsa, avec joie,
volontiers, GM. (xcTà x«P*c-
LosHANiNDÔs, gér. de loshdniovava. Ka diklid{s) les o ri"
konô, loshanindôs alôtar, (c) dès que le chien le vit, il vint
(à lui) avec joie. Djdnas ko drom^ loshanindôs, (c) ils allaient
en chemin, avec joie.
LosHANUTNÔ, adj. Joyeux, agréable. Dinô ko dakâr^ i lo^
shanutni sbôra, (c) ils donnèrent au roi la joyeuse nouvelle
(voix).
Lové, au pi. Monnaies, rarement au sing. lovô,U.kr. ^^
fxdoos, pi. (of fuis) small coins, a puesa, Tr. ^jA^ fels (Lat.
obolus) obole, monnaie (Je peu de valeur — Bchi. Ce mot me
parait d'origine Grecque, iSo^iç, obole; lové est presque in-
— 342 —
connu aux Nom. et aux Zapâi is, qui ne connaissent qn^asta^
lô. Les Byzantins disaient, poXol, au lieu d'âSoXol. Cor. At.
Vol. 1. p. 297, que les Tch. ont changé en Iwi, lové. Tr.
U^Jjij^ obolos, poids de trois carats (ce mot est pris du Grec
^oXo;, un sixième de la drachme) — Bchi. Lovéndja, ndna
bikényhion [bikénghio{ve)n(a)]^ (c) avec des monnaies, elles
ne se vendent pas. Abôr lové lésa o divés^ combien de
monnaies, prends-tu par jour ? Te del les khanrik lové, (ch.)
à lui donner quelques monnaies. Nàna kamél te lel o lové,
il ne veut pas prendre les m. De lové^ donnes des m.=paies.
Liniànle lové'f as-tu pris tes monnaies? Diniâs o rom but
lové, (c) le Tch. donna beaucoup d'argent. - Au sing.» Diniâs
yek lovô, lias e tch ukléa ta i tchitchdj (c) il donna (paya) une
m.^ il prit le chien et la chatte. De man yek lovôy ta dav la,
(c) donnes-moi une piastre, et je la doime (vends). / tchài
manghél katdr ko tchavo but lové, o Ichavô pendâs^ ruinai
man but lové le dav, (c. Nom.) la fille demandait de len-
fant (garçon) beaucoup d'argent, l'enfant dit, je n'ai pas
beaucoup d'argent à donner.
LovÉNGORo, adj. du gén. lové, au pi. App. aux monnaies,
Lovéngheri kisi^ bourse d'argent, poile-monnaie.
LovizAVA, V. act. Regarder, soigner, part, lovizdô. Le verbe
me parait Grec; est-ce de XoYiaÇw, speculare, contemplare —
Som. 7* changé en v ? Me kamadjdv mdnghe^me raklid te la-
vizes la laïcités, (c) moi je m'en irai, que tu aies soin de ma
fille. Lovizghiôm la, (c) j'ai eu soin d'elle. Ov lovizghids i
rakli kdrin suttttar, (c) il regarda la fille où elle coucha=
où coucha la f. En usage chez les Séd. seuls.
LubnI, LUMNi, NUBLi, rublI, Prostituéc. Skr. lub h, to de-
sire, to covet — cupere, avère, perturbare, illicere, libidine
excitare — Wg. 1 o b h a, m. covetousness, cupidity, intense
or greedy désire, lo bh i n, adj. 1 o b hi n'î, f. désirons, cu-
pidinous, covetous, greedy. H. ^^^ lob,hee, adj. covetous,
avaricious. lobji, avarice, covetousness. lobjina, v. n. to be
cnamoured. lubjiana, v. a. to excite désire, to tantalize —
Yates Introd. p. 239. Hel. XCtctw XtirTO(xai, désirer, t A defect
in the orpans of the common Bengalese, often causes a
confusion between thèse two liquids (1-n), and even tlie
— 343 —
Sound of na, is frequently substituted for the letter, 1.» As.
Res. Vol. 1. p. 30. Piikkhto. kachanaA, lelaA, prostitute—
Bellew's Dict. 1867. Gampuz. lumia, lumiasca^ lumica^ ra-
mera^ mujer publica — Londuie, a bad woman — Simson, p.
333, Avakhià romnt, ulinitar lubni^ cette femme est devenue
pr. E lubnidkoro tchavô^ l'enfant de la pr. But lubniâ, beau-
coup de pr. 0 lubniâ ladjaibé ndna teréna^ les pr. n'ont paa
de honte. Ta ol ka teréna romén^ ist sar lubniâ^ et celles qui
ont des maris, sont comme les pr. Perdi lumniâ, pleine de
pr. (la ville). Avakhià i ruhli, cette prostituée. Ta ôi in ka^
mélos te djal paldl pe dadéste, ta nashli^ ta manghélas te
djal andé (andré) ko lubniâ, (c. Zap.) et elle ne voulait pas
suivre son père, et elle partit, et elle voulait aller chez les
prostituées.
Lui, (As.) Fer. Skr. loha, m. n. Iron, either crude, or
wrought, Steel, any métal, a weapon, blood. H. L»P loha, m.
iron, lohar, m. a blacksmith. Skr. 1 o h a k a r a, forgeron,
lo{h)af ferrum — Honig. Vol. 2, p. 390.
LuludI, f. Fleur. GM. XouXou^ov), fleur. Hel. Xstpiov, lis, Hé-
lium, Xcipi^iov ou XciX(^ioy, a donné naissance à XouXotiSiov, fleur
en général; comp. >cXupa;, rougeol6,Xc(pia,ivOiD, xpCva — Hesych.
Cor. At Vol. 2. p. 225. 0 ruk pérghiona luludiâ, les arbres
se sont remplis de fleurs. E tchâkere sheréste^ luludi i^/,
(ch.) sur la tête de la fille, est une fleur.
LuR, (As.) Sang. Le terme Skr. loha, signifie aussi sang.
Skr. 1 0 h i ta, adj. Red, of a red colour. n. blood. H. ^^
h)}ioo^ blood, lohoo dalna, to spit blood, loohany adj. bloody,
loohanUy adj. blood. Lon muteme, haematuria, bloody urine
— Honig. Vol. 2. p. 394. Lon, sanguis, sang. id. Vol. 2. p.
412. voy. ratt des Tch. Roum. Lur le par, se faire saigner,
lit. prendre du sang.
LùVALi, (As.) adj. Fou. Angl. Fool. H. ^J luwind, adj.
free, independent, ignorant, unlearned, foolish, poor, scarce
of provisions. Ce terme me parait avoir de l'affinité avec
levavdi, des Tch. Roum. Luvali est le dinilô des Tch. Roum.
— 34 1 —
M
Ma, voy. Nétjation.
Magharâs, m. Caverne. Tr. j'-»^ maijhar^ s. ar. Caverne,
magharetn, an Caverne, grotte— Bchi. Ghelé andré pe ma^
gharéste^ (c. Nom.) ils (les voleurs) sont allés dans leur c*
Maïmun, (As.) Singe, voy. maïmûna.
MaïmCna, f. Singe. Tr. ^^j^ maimuHy singe — Bclii. niOn-
Ko;, T^ Cûov in i^^f-à, etc. Suidas. GM, [Aai^oo. Muna, mona^ est
le Jt^êoç, Cercopithecus. Cor. At. Vol. 2. p. 420. Les Tch. ap-
pellent de ce nom, les singes d'une grande taille, voy. she--
béka. Val. maïmûna, moïmdy simia-— Voc. Daco-Rom*
Alexis p. 237. Bulg. maïmûna, monkey^ ape, M. Dict.
Maïmunâkoro, adj. du gén. ynaimûnny Qui promène des
singes dans les villes et les foires.
MaIsa, t HeL \iÀ^. GM. pLàyi^^a, maga, strega, incanta-
trice— Som» On appelle de ce nom les vieilles Tch., diseu-
ses de bonnes'forlunes. Ki matsa gheliôm, je suis allé à la
magicienne. Hel. j(tifon6mi, chiromanciers, icaX0t|xoax6iro^DG.
qui régardent la paume de laTmain.
MakAva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, maklô, Peindre, ta-
cher, graisser. Hel. iXcCf a». Skr. m a k s h, to fill, to be an-
gry, to mix, to combine— colligere, ungere, lingua barbara
uti — ^W^g. H. mukkjhuny butter. Slav. màzy, jjfi<ù^ dXsifcd,
tndsto, poriTWf ov, IXaioy, Oec. Vol. 2.p. 289,Russ. mazat', oindre.
Makliôm mo ker^ j'ai peint ma maison. Makéla pe povdj
elle peint ses sourcils. Maklids po tchikdt, elle a peint son
front. Mak te vast^ peints tes mains (à la manière des fem-
mes Turques). Makéla pes, angle te usharél, il s'oint, avant
de lutter. Ta léskoro gaty niakliâ(s) les kotôr ratt, (c) et il
tacha sa chemise, (avec) un peu de sang. T arakél mo pu-
pulo (GM. TcoiiçouXa, penne matte — Som.) ta te makél pe j/a-
kd, (c) qu'il trouve ma plume, et qu*il oigne ses yeux. Ara-
klids yek duyéni avghin, maklids pi porij maklids la ko
prdhos, (c) (la chatte) chercha une boutique (où on vendait
du) miel, elle frotta sa queue, et elle la frotta (ensuite) dans
les cendres.
-^ 3i5 —
Makàvàva, V. caiis. de niakàva. i Cl. 2 Conj. pari, ma^-
kavdô. Faire peindre^ Makavdô isi o ker^ la ma son est
peinte. Makavdé povd, dos sourcils teints (avec du fard),
Makliovava, V. pass. maklô^uvâva, part. mâkU{yii;lo. Etre
peint Mdkliola o ker, on peint la maison, on la met en
couleur. Opré me tjismata màkliliomy j'ai taché mes habits»
Maklô, m, Huile,graisse, suif; part du v, makdva. Mekhcn^
tnukhun, butyrum recens, beurre frais— Honig. Vol. 2. p.
378w Biknélu maklô^ il vend de l'huile. On entend ce termo
quelquefois dans la bouche des Zaparis. Ils me l'ont toujours
traduit par le Tr. j^L» idgii, s. toute espèce de graisse, beur-
re, huile, toute sorte d'onguent— Bchi. LesSéd. et la plupart
des Nom. se servent de mots Grecs et Turcs. GM. XiXi, HeL
(Xaiov. Tr. idgh, Bulg. mâslo^ butter, mos/ma, olive tree,
masfy fat, grease. M. Dict
MaklItgha, f. Olive. Usité par les Nom. de la haute
Bulgarie. Maklûcha, lentille, tache sur la peau. GM. cXià,
iXaia, oliva, cXià, neo, nevo, morfea — Som. Bulg. maslina,
olive. M. Dict H. S^ leel^ m. (Skr. t e i 1 a) oil, telin, wite of
an oil seller.
Makliaruô, part, du v. makliardvcty 1 Cl. 4 Gonj. {maklô*
makdva) Graisser, oindre. Vordonéskoro makliardô^ gou-
dron du chariot mélange de goudron et de graisse pour
les essieux des chariots. Fr. cambouis.
Maki, f. au pi. makid. Mouche. Skr. m a k s i k a, f. a fly.
H* ^jrt^ mukykheej f. a fly, the sight of a gun. muk,khce
marna, to be idle, to be unemployed, to trille — Pukkhto,
mach, m. a fly, the sight at the muzzle of a gun, machaA,
f. a bee — Bellew's Dict 1867. Pers. ^j^ mwjus, f. a fly, a
kind of Indian coin, muk,hee, musca, niouche — Honig. Vol.
2. p. 402. Russ. muha. Lat musca, v. Al. mucca — Bopp.
Glos. Skr. Gampuz, machdy f. mosca. Makién bul terâaa
amaré kerésle^ nous avons beaucoup de m. dans notre mai-
son. E gra^stéskoro makij m. du cheval. GM. aXoyopi*. Fr.
mouche bretonne. Yek maki ka shuvliaréla arath\ une m.
qui fait enfler pendant la nuit=par ses morsures. Kliurdi
maki\ petite mouche. GM. fjLuyàîtt(ov).
38
-^ 3.ir> --
MaktI, MATi, (As.) Paume de la main. H. ^ nwukka, m.
a thuiiil), a hlow witli the tint I^ukkhto, mutai, m. the fit*t,
haihlle, hilt, (Skr. m u t'ii i) viut'uA, t. a bow for cleaning
cottoii, haiidle of a plough, liilt of a .sword — Bellew's Dict
1867.
Mahllàkoro, adj. du phi. mahulla, au sing. Du voisinage,
du quartier, Tr. J^ mahalla, (luartier, partie d'une ville —
HcUi. Mo tcha(?ô mahllàkoro sherô isi, (ch.) mou enfant est
îa tête (le chel") du quartier. Ta alétar c mahlldkere o baréj
ta o raslnti, (ch. Nom.) et vinrent les grands (chefs) du q.
lit le |Hvtn». Te sltmwn les e mahlldkere o baré^ kamapan"
dén amanî musid paldl, (c. Nom.) si les chefs du q. vien-
nent k l'entendre, ils lieront nos bras par derrière.
Malav, (Tch, Tokat) Pain. voy. manrô,
Maï.kôtch, Nom donné A une tribu des Tch. Asiatiques,
Chrétiens pour la plupart, et qui travaillent en fer et en
bronze. (Juelcpi'uns sont assez riches.
Mal, amal, m. Compagnon, associé. Skr. m i 1, to bc con-
nected or unittîd with, to mix, to associate. Gonvenire, so-
rJctatcm, ca»tum inire, miscc^i — Wg. II. JL> juah m. a prize
fighter, a champion. Pers. J'uj* hemal^ compagno. Gaz.
Ling. Pers. Pukkhto, J^ ?>?a/, m. associate, comrade, chum,
(Skr. m e l) — Bt^llew's Dict. 1867. Amalénghe fakhiâra kama*
djds te kcldsy (c) demain nous irons jouer (aux cartes) chez
les compagnons. Ghelô pe ynaUnde, marghids i vudar^ kon
isdn fu? pnshlids amal léskere, (c) il alla à ses compagnons,
«pii es-tu? demandèrent ses compagnons. Abôr walén teré'
sa ? combien de c. as-tu? Kalé maléndjapirélas ? avec quels
c. allait-il? (marchait-il). Me, malén nâna terdva, moi, je
n'ai pas de c. (associés). Avaklé Imtidte, mal uvdva, (c) dans
cette affaire (entreprise) je deviens c. (associé). Yek mal tchoT"
ghids e yavré malés, (c) un c. a volé l'autre c. Ptishlids pe
maléslaTy il demanda à son compagnon.
Maupk, n. abstr. de ?>?a/. Compagnie, association. Toma-
lipé lalchô isi, (c. Nom.) ta compagnie est bonne,=:agréable.
2 a pendds léske o Ichôraz, amen te kcrds malipc, (c. Nom.)
et le gi'and voleur (chef des vol.) lui dit, faisons-nous (en)
société.
— 347 —
Malalô^ adj. de mal. Accomptij^iié. Me tchalàh\ màlàley
khurdàlc, (ch. Nom.) o mes enfants, ô accompagnés, ft petits.
Cette chanson est chantée par tous les Tch.
Mamitghoi/), n. Beau-père. GM. fi.r,Tpuc(5ç. Angl. Step-
father; prop. aux Séd. Skr. m d m a k a, adj. mine, m. a mo*
ther s brotlier. MaDioo, an uncle, marna, a maternai uncle^
viamdni, an aunt — Yates Introd. p. 10. Pukkhto, mdmx, L
aunt — Bellew's Dict. 1867. dt(Lu.à;, mater, monacha senior. DC.
MAMrrcHOLi, f. Belle-môre, {jt^Tpuwt. H. saiileli ma, L step-
mother — Yates Introd. p. 266. muebjia, L a stop-mother»
be-mat, a step-mother. Pari m mi mamitcholi, ma b -m.
est vieille. Ndna nakéna lalchéif o tchavé^ pe mamitcholkisay
les enfants ne passent pas lx)n (temps, ne sont pas bien
traités) avec leur b.-m. 0 tchavé e mamitcholidkere, les en-
fants de la belle-môre.
Mamùi, adv. Vis-à-vis, en face; composé du pn^n. mOy
mien, et miîî, bouche, ligure. H. Pers. jj^jj rodmroo, n. pré-
sence, adv. face to face, bifore. ruharu — Vul. mu-ba-mu,
adv. face to tace — Yates Intrmi. p. 2i5. Gampuz. masmuy,
adv. à la parte opucsta. Dikélas pi saitta (GM. oatTTa, frec-
cia — Som.) mamiii UsV isi, (c) il voyait sa flèche, elle était
en face de lui. Mamûi mamùi keléna, ils jouent (dans<3nl) vis-
à-vis. Tchix>qhilotar yek pudinô, mamûi katdr ki î'es, (c) un
(coup de) fusil a été tiré (jeté) vis-à-vis de la vigne. Irakli
pimghids e rakléskc, mamûi mamùi te mards amén, (c) la
lille dit au gar(;on, battons-nous (en nous tenant) vis-à-vis.
Mamûi ko kam, (c) on face du soleil=exposé au soleil. 0
raklô penghids, djanmamûiy(c)\i' j^arçon dit, allez vis-à-vis.
Mamûi lésle keréla km, ta léskerc (judidte^ nan' avéna, (c) il
les faisait en face de lui, et ils ne venaient pas dans son
esprit=il ne s'en mppelait pas. Mamûi mamûi isi amaré
ker, nos maisons sont vis-à-vis, (exactement v.). Mamûi ti
kali, (c) en face de la négress(î. E khanumdkoro k(n\ (T\\
khanûm) mamûi amaré keréfitejsi\{c)\a mais^)n delà dame,
est en face de notre maison. 7a hrsluHa mawûi pe dadMe^
ta mamûi ke teméskeri Ichordu (c)<*l il s'assit en face de sou
père, et en face do la belle du mond(\
Mamuyal, abl. de maurûi. De Taulro colé, d'en face. Skr.
— 3^1» —
miikhalas, adv. îii consixH^ta, coram — Bopp. GIos. Skr.
Mamundl uvdva, je viens de l'autre cote. GM. in ivrfxpu.
Mamnudi alôtat\ il t^t venu de l'autre côte.
M.vMirTNANiX adj. de mcuntiL Qui est vis-à-vis. Lai. oppo-
situs. Tr. qaivhiPiiki Mamutnané ker, les maisons vis^à-vis»
I nviniuhuini jfah\ le feu (^incendie), vis-à-vis.
Mamutnô, adj. de néamûi, plus eu usage que la forme
préc. uième siguit. Yek rati dtkluU les Icskeri mamtUnt, ka
yhelu a)Hlré, (c) une nuit la femme (demeurant) en face de
lui, le vit qu'il entra en dedans. GM. i avTucpuviH. Tchaid dûi
gheictar ki nmmiUni katihta^ ta timas yek phurià kesindia^
(c) deux filles allèrent à la ten te î (dressée) vis^à-vis, et elles se
moquaient d'une vieilli;, voy. mai.
Mandâha, f. Verrou. (îM. [AàvSxXov, (rrèrfya, de rital. stanga,
Larre. (ior. At. Vol. 1. p. 247. MàvSa'Ao; yap 5 64pav xXriwv,
Pliol. \ change eu r. Tchide i lyuindara, tires le v. KaslUu-
ViUii }nanddra, v. en bois.
Mandjari, adj. Tr. ^l^ madjcn^ Hongrois — Bchî.
Mangâv, MANGA, (As.) Vache. Pers. ^^ 9^[^ {)ncide ghav)
vacca, vache — Gaz. L. Pei's, M.gaw, f. a cow, ga,ee^ f. a cow>
H. Pei-s. s^L» madkky adj. female, (sub.) a female. The P«'s^
Avords na)\ a maie, aud mada, a female, are sometime^i
irsed to distinguish the gender,as nar gfao, a bull> wwda gaOy
a r*o\v — Yates Introd. p. 9. voy. gm^vnL
Mangava, v. prim. \ Cl. 1 Conj. part, mangtô. Demander»
chi;r<her, mendier. Parmi quelques Nom. ce v. a la signif.
d(; hwidnm, vouloir, désirer. Ils le prononcent manga'a, et
très .vouv(Mit wmigd. H. L5CJL» mangna^ v. a. to ask for, to
requin», to demand, to lx3g, to pray, to want, to désire, to
siM.»k, to wïll. ntang demi, v. a. to borrow for another, to
ask for, and give. mang lena, v. a. to borrow. mangée, a
loan, what is bori'owed. mungta, a beggar. Campuz. man^^
guchvt\ a. rogar. Te dadéstar temangkés yek tan, te keràs feer,
(c) demandes à ton père un terrain, pour bâtir une maison.
So te kamés, mang mdndar, (c) ce que tu veux, demandes
(-le) à moi. Te djas te vtanghéa la, te na murdaràv tut, (c)
que tu ailles la (L^nander, afin que je ne te tue pa«. E khu--
lanid rue loltaid, mcvujhena la, (ch. Nom.) et ma lille la
— 349 —
noble, ils la demandent. May^g les, ta kamarakés les, cher-
ches-le, et tu le trouveras. Mangliâs mo gadjô i tcheni, ndna
diniôm la, (c) mon mari demanda la boucle, je ne l'ai pas
donnée. Nà mangd' tut, (Nom.) non ti voglio. Pen les da-
déske^ te manghél man me praléndar, (c) dis-le à (ton) père,
qu'il me demande, (en mariage) à mes frères. E trinén dikâva
ko droni, ta manghéna loué, et les trois je vois sur le chemin
et ils mendient des monnaies. Lénghere tchavé manghéna
ko drom, bi-dimialé, ta bi-godialé, leurs enfants mendient
sur la route, sans pantalons et sans chemise. Manrô mari'-
ghéna, ils mendient du pain. Hel. ÇuTcriw, demander, men-
dier, Cor. At. Vol. 4. p. 157. GM. Çwwtvo;, ^«fÀoÇ^tiiï;, mendico
— Som.
Manghishé, (As.) Désir, amour, voy, mangâva. H. JO
mungul, m. health, welfare, pleasure.
ManghIn, m. Richesses, argent. Hel. wXoOtoc. Tr. /^
manqyr, manghyr et manghour, s. a. Pièce de monnaie
de cuivre — Bchi. En mongol meungoun, t argent » Essais
sur l'histoire économique de la Turquie, par M. Belin. Pa-
ris 1865. p. 11 — t Mangou, signifie en mongol, argent ; ce
même mot veut dire en Turc t éternel.» Hist, des Mongols.
D'Ohsson. Vol. 2. p. 333 (note). Penghiàs o dakàr f ai kher^
ni isi.ta sar khaliâs to manghin^ (c) dit le roi et elle est (une)
ânesse, et comment mangea-t-elle (dissipa) tes richesses ?
Sostdr nashavghiâs po manghin, ko khabé kopibé, (c) car il
avait perdu son argent, en mangeant (et) en buvant. Kama-
rakdv tut; f arakés man, mo ma^igliin tinrô uvél; te ndsV Or
rakés man, me, to manghin Idva^ (c) je te trouverai... si tu
me trouves, mes richesses sont à toi ; si tu ne me trouves
pas, moi, je prends tes r. Mo raklô, o manghin tinrô isi, ta
kamkerdv tut djamutrô, (c) mon garçon, les richesses sont à
toi, et je te ferai gendre. Sardnta grasténgoro manghin liné^
(c) ils ont pris les richesses des quarante chevaux (argent
qu'on a chargé sm' 40 chevaux). Ta ladavdds o manghin ta
yek pdshardtt «nc/ds les pe keréste ta unilôtar yek baravalô,
(c. Nom.) et il chargea les richesses (sur les chevaux) et à
minuit il les apporta à sa maison et il devint un (homme)
riche. Mo manghin ghdô^ (Nom.) mes richesses sont allées
— 350 —
=dissipéos. La signification prini. de ce mot t argent » a
l'tr oiibli(/e par les Tch., et aujounl'lmi, inaïuihhi, signifie ri-
cliessus. Ilel. wXo'jttî; terme connu de tous les Tcii.
MaN(;hinéskoko, adj. du gén. mamjhin, au sing. Qui a des
richesses, grand richard. O nuuujliitwskoro rdiy le riche
seigneur, coinp. baravalo.
Manko, makn6, marô, mandô, marly', m. Pain. H. ^j^
7nar'nei\ f. paste. jJ!^r/ian(Z, f. ricowati^r, rice-gruel, starch,
paste, manda, lihn, speck (on tlie eye), a kind af bnn^d.
7nandee, staich (niade of rice-flour), muri'ifana^ v. a. to
paste, moondjiana, adj. starchcd. munr'oo.a^ ni. name of a
grain (Cynosurus Goracanus). Pers. ^V muedu, m. floun
Pukkhto, m(Uirïî,a kind of wild sloe orphnn — Bellew's Dict.
i8G7. Gampuz, manro^ pan. Ardllilotar, beshté o trin boriâ
te khan manrô^ (c) il fit nuit, les trois nouvelles mariées
s'assirent pour manger du pain. Dcuic, de man kotôr manrn;
pewiliids léskoro dat, ndndi mo tchavoro. (ch.) ô père, don-
nes-moi un peu de pain; son pèn; dit, il nV (en) a pas
mon petit enfant 0 rikonô lélas manrôja tcliivélas les and}^
ki khaning, (c) le chien prenait (du) pain et le jetait dans
le puits. T 0 trin pral, khalé manrô^ (c) et les trois frères,
mangèrent du pain. Manger du pain, chez les Orientaux est
simplement manger, Tr. Elmekyrdym^ GM. ^(Ofi.1 itfayot, j'ai
mangé. Te des man kliandi para, te khav mandô, adr. à
moi par un enfant Zapari; donnes-moi quelques paras à
manger du pain. ToiuilUds kolôr wanrô, hhalétar, il mit un
p(îu de pain et ils mangèrent. A rdltilolar beshté e rakiidm,
khalé manro, (c) il fit nuit, ils se sont assis avec la fille, et
ils mangèrent du pain. Pdi pihU, niarno kha las, il but de
l'eau, ils mangea du pain. Parnô manrcK p. blanc. Manrô
manghéuas, ils demandaient du pnin, (mendier,) GM. ^pwao-
ÇiQTpa, nKMidicatrice, vI^wuloÇyitô, in»Midicare — Soni. Le wanroy
prends du p. Shako marnô, p. sec». An )nandô, (Nom.) ap-
portes du p. De man yek para te lnvniand<K (c) donnes-moi,
un para, pour manger du pain (à en acheter). /vVr, te khas
kotor marôj romnie, (Nom.) fais (pivparesV que nous mnu-
gions un peu du pain. Khalds o manrô^ (Nom.) a-t-il man-
gé le pain? .le nai jamais entendu nuirly, mais pi. Tch.
— 351 —
Nom. m'ont assure, que le terme est en usage "chez leurs
compatriotes de la haute Bulgarie* Manda est propre aux
Zaparis.
Manrkskoro, adj. du gcn. manrô, au sing* Boulanger.
Manriglô, m* Gâteau (ïw o^ beurek), pâte faite avec
de la farine, du beurre et du mieh Formé de manrô, pain.
7manrican6^ niauricnô, (ît manriclô^ n changé en L — marôj
Brod, mariklô, Pfannkuchen — Boehtl. MéL As. Vol. 2. 1.
livr. p. 32. / Zafula (n. pr.) jnélas, khâlas khashd ta man-'
rikléy (ch.) Zafùta buvait, mangeait des aliments et des pâ-
tes ; pr. aux Nom., inconnu à la pi. des Séd.
Manuklô, m. Tigtt de la vigne, dénudée de ses feuilles.
GM. xo'jpêooXov, ceppo di vite— Som. «das wrort klingt mace-
dovvhichish.» Ascoli, Zig. p. 11.
Manùsh, m. Homme» Skr. mân usha, adj. human, n. a
man, m a n u s h y a, n. manhood, manliness, humanity; rac.
m an, to think, to reason, m An a va, m. a man, man, a
boy — Zend, mashya^ homo,— V. Sade Broeckh. p. 383. H.
^j-il^ manoosy m. a human being, a man. munseroOy m. a
man. munookyh, m. aman — Prakr. Pâli, manou^so, homme.
Burn. Essai, p. 166. Campuz, manu., m. varon. 0 dakâr
penélas pe niamishénghe.y (c) le roi disait à ses hommes.
Ghelô 0 mamish te pcnél lefi léske, (c) l'homme alla pour le
lui dire. Penghiâs o dakâr, éla (GM. 8Xa) mo pral, ta ker la
manûsh, (c) le roi dit, viens mon frère, et fais-la (transfor-
mes-la en) homme. Il s'agit dans ce conte fab., d'une femme
qui par punition a été métamorphosée en ânesse. Ovoklé ^na^
nûsh ka kerdé o drom, dinid(s) len but lové, (c) (â) ces hom-
mes qui firent le chemin, il leur donna beaucoup de mon-
naies. Ta tUy mannsMs les andréf (c) et toi, prends-tu (un)
homme en dedans ? Ov jmshliâs, manûsh naklô atâr^ (c) il
demanda, un homme a-t-il passé par ici ? But manûsh pelé
2mhil Icnde, (ch.) plusieiu's h. tombèrent derrière eux (les
chassèrent). Ta putchénas e mahllâkere manûsh, sôstar
utchardân i khanink? (c.Nom.) et les h. du quartier, deman-
daient, pourquoi as-tu couvert le puits? Penghiâ(s) Idkeo
manûsh, Th. dit à elle. Ta o manûsh penénas, ka isàs o ra-
shdi but latchô, et les h. (les gens) disaient que le prêtre
était très bon» Plntchardô manûsh^ h. connu. Gôrko wîo-
nûsh^ méchant h. Penghids e sappénghe, nio manûsh m, (c)
il dit aux serpents, il est mon h.=c'est un h. à moi. Avaklé
manushéskorOy de cet h. Avaklé manushnidja, avec ces h.
So manûsh isdn ? quel h. es-tu ? Saré o manuahj tous les h.
0 but 0 manûsh, la plupart des h. Delà les yek kuradini^
kerghiâs les pdlin (^iXiv) manûsh, (c) elle lui donna un souf-
flet et le fit (transforma) de nouveau homme.
ManushnI, f. Femme. Skr. m â n u s h 1, f . a w^oman. Mi
manushniy ma fennue. Yek manushni, une f. Ce terme est
le fem. de Tadj. manushanà, app. â l'homme. manushanU
manif^h{a)ni.
Manushorô, dim. de manûsh. Petit homme. GM. dvOptticdt-
piov. Savô manushoTÔ isànf quel h. es-tu ?=:quel h. mépri-
sable ?
Manushîpé, n. abstr. de manûsh. Humanité. Opré tûte
manvLshipé nâna terésaAn n'as pas d'h. sur toi. Oi penyhiâs
pe manushijmàsa me atchél, (c) elle dit, qu'elle se contente
de ses manières. Ce mot signifie politesse; il correspond au
terme GM. iv6pwwUt, civilità, cortesia, honestà, buona crean-
za — Som. Tr. insdn, homme, insankt, humanité, manière
d'agir, telle qu'on doit l'attendre de la part des hommes,
politesse, civilité — Bchi.
Manushicanô, adj. de manûsh. AvBpàwivoç. Pinravghiâs
yek doldpi (Tr. dolap) ta nikavghids manushicané surdtia^
(Tr. sZjjj^ souret, forme, figure, portrait, etc. — Bchi) an--
drdlj (c) il ouvrit une armoire, et fit sortir de dedans des
portraits d'hommes. Dja manushicanés^ (adj.) vas propre-
ment=conduis-toi sagement, GM. aàv àvOpw^oç.
ManushfauI, f. Assassinat. H. j'j tvar, a blow, a vsround,
seisure, delay, waiting, patience. Lij'j wamay v. a. to sur-
round, to encircle, to go round, offer (in sacrifice, etc.).
Andpalal ghelétar o gavudnéy pende e harénghe, te mukén
ks, but manushfarid kamkeréL (c) ensuite allèrent les villa-
geois et ils dirent aux grands, si vous le libérez, il fera
beaucoup d'assassinats. Akaikhiâ ratt manushfari unilt--
tar cette nuit un assassinat a été commis (GM. ïyive). Ta
kon keryhiàs i manushfari? o shubdina (Tr. suvdr) mdtti^
^ 3o3 --
létaty ta kerdé ï manushfari, ([\ï\ a commis (tait) Tas. ? Les
^ftoldats se sont soûlés, et ont commis l'assassinat.
ManusHéskeRe DÀNt, Les dents de rhomme=±haricots>
ttppelès ainsi à cause de leiir ressemblance avec les dents
humaines; terme propre aux Nom. de la hante Bulgariev
Djdva te kinàv manushéskere dant, je vais acheter des
haricots.
Ma^a^ t Mer. Skr. mira, the océan, Slav. mô)% Lat.
Wiare. Celt, mor. OeC. Vol. 2. p. 316. Bulg. môre, M. Dictw
Ce terme n^est connu que des Tch. du nord de la Rou-
mélie, vivant parmi les Bulgares. Le terme usuel est
dteryàL
Marâva, Vv prim. 1. Cl. 1 Gonj. part, mardô. Battre, frap*
per. Skr. m r i ij to hurt, to injure, to kill. — Zend, merec^
tnerefic, necarè, interficere— -V. Sade, Broeckh, p. 384v HeL
(làfvxpidtt, combattre^ se battre^ en venir aux mains. Hi ^j^
fnamay v. a. to smite, beat, drive, push, cast, mar, ruin^
Conquer, crack, destroy, fine, Uike, set, smother, «tamp>
stihg, stop) throw, toss,quench, run. 7na)\ï. beating, battle
a bloW. mdm, adj. beaten, slain. mariyay, adj. lean> thirtw
Hel. pL«p«iv«{jL£voç. murwana, v. n. to cause to be beaten— *-kilU
marimy maro^ i>îar— Lan giiages of the Burma Kmpirev Asw
Res. Vol. 5. p. 240. Gampuz. mafar, a. destruirv Mo Makh^
fnûti^ kon mafghiàs tut ? (c) mon Mahmoud, qui t'a frappé?
Mo rashâi mafghiàs man, (c) mon maître (d'école) m'a tVap-
|)è. Chotià^ mardé pes o dut djené, (c) là, les deux personnes
se sont battues. Ptishlids o manâsh^ so kamakerén ? kama^
râs ainén ? (c) l'homme demanda, que fere«-yous ? Nous
battrons-nous ? Mar len, latchés laïcités, (c) rosses-les, bien,
bien. Marâva o shastér^ je bats le fer (exprès, d'un for-
geron). Mafghiàs man in'oghèste, il m\i frappé dans mon
cœur. Ma mar,^ ne frappes pas* OM. ]fM xtiitt^;. Atvrfrd ma-^
nûsh^ mafghiàs me tchavéSy cet homme, a frappé mon en-
fant Sar mulôtaf Idkoro khulanô, safô divés marâla pcs,
depuis que son seigneur est mort, toute la journée (tous les
jours, GM. SX/i|jl£p«v) elle se frappe. Astafghiâs les^ ta vtafghiàs
tes, (c) il le saisit, et le frappa. Alôtar o Mahmàti ta maré^
lu i vudàfy (c) Mahmoud est venu et frappe à la porte. Oo
39
— 35 4 —
pe hholhwVtr umn^hs />(*.s\ (c) lui (h cause) de sa rage, il se
fra|)|)ait. Asttvulé /<\s* o yat'ér praU manié /i*», la j^n^dé lêfnkfj
(c) les autres frères le saisirent, le frappèrent, et lui dirent
Ghelô ki vuddr, maryhiâs, (c) il alla à la porte, il frappa.
Ardltihlar, akand himariH i kangheri, (c) il fait nuit à
Tinstant (la cloche (l(î) T^glise frappera. GM. «i^pixvTpovy sona-
glio, cioè quella tavola lunji^a e stretta chc usano i Greci
ÎKiltere, in luojfo di <:anipana, per convocare la pente alla
cliiesa — Soni. Kncore aujourd'hui on dit, i UxkrMx xTuttft,
Tèglisfi frappe. Muklids katdr ko berd, nashtôtar arrt, alùlar
Îwlht^ite (:rf\iv), rovcla ta marél pes^, ta ndnaslik arakél les^
c) il laissa le navire, il partit dehors (sortit), il vint en ville,
il pleure (et) il se frappe, et il ne peut pas le trouver.
Maravava, V. caus. Ai^mardva^ l Cl. 2 Conj. part, marav^
dd. Faire battre, Maravddm les sa lalché baré gadjénde, (ch.
Nom,) Je le fis battre chez tous les bons (et) grands étrangers.
Mardarava, V. cîius. 1 Cl. à Conj. part, mardardô (wmr-
dô-mardva). J'ai rencontré ce verbe dans la même chanson
dont j'ai donné un vers, dans le v. préc. Elle m'a été répé-
tée cette fois par un Zapari. Mardardôni les baré gadjénde^
je le fis battre, chez les grands étrangers.
Mahghiovava, v. pass. mardd-umva. part. mdrghi{ni)lo.
Etre frappé, en général, avorter. Mdrghiolay il se bat, (avec
quelqu'iui). Mdrdilitar i romnt, o tchavd isds molô Idkeri
oghéste, la femme a avorté, l'enfant était mort dans son
cœur (ventre). Mdrghilitar ta mulitar i romnij la femme
avorta, et moiu'ut. Me mdrghiliom pandj far^ j'ai avorté
cinq fois. Les avortements parmi les femmes Tch. selon ma
propre expérience, sont très rares. Lors môme qu'ils sur-
viennent, ils sont l'efl'et ou de coups accidentels, ou de la
conduite brutale de leurs maris. Il est donc naturel, que la
Tchinghianée en disant qu'elle a avorté, dise simplement,
qu elle a été frappée.
MAniBÉ, n. abstr. de ynardva. Coup, bataille. Lidspo khan-
rô, j)e vasténdej gheldtar otid lo maribéj (c) il prit son éjiéc
dans ses mains, il y alla, à la bataille. Pinrilotar yavér rfn-
karésa, niaribé, (c) une nouvelle guerre (bataille) s ouvrit
(commença) avec un autre roi.
— o;»;) —
Marindôs, gér. du v. mardva. MarindôSy inarindôs ghelô-'
tar, {c] eu frappaut, il alla.
Marnô, vov. manrô,
Mas, m. Viaude, au pi. mam. Skr. m â n s a, n. flcsh, â m i-
s h a, méat, food, auy thing eatei» wilh broad. Hel. g^'ov, OM.
«po^çàyiov. Slav. mii^o, Bulg. mem, M. Dict. — Alb. (iî<j(t-i.
Fleish, vou Fleisch |awt» — Halin. Alb. Stud. H. iwans, n,
flesh, méat. Slav. mxàso, xpéx;, Occ. Vol. 2. p. 337. Skr.
k r a T y a n, n. s. thc méat of wild auimals, Hel. xpéa;, Lat.
caro. Nànài parvardô mas, il n'y a pas de viande grasse. 0
shah niasésa khaliôm, j'ai mangé les choux avec de la v.
Le mas, prends (achètes) de la v. Tavdô mas, v. bouîlIîe,=5
bœuf au naturel. Londé masâ, v. salées. Avdivés ynas khdsa,
aujourd'hui nous mangeons de la v. (jour gras de T^glise).
Masrskoro, adj. du gén. mas, au sing. App. à la viande,
boucher, carnosus. Campuz, masesqucro, m. carnicero. A7d-
tar o maséskoro, amjhids o pekô mas, (c) vint le boucher, il
apporta la viande cuite. Masêskoro divés, jour de la viande,
dans lequel on mange de la v., en opp. au jour maigre. E
ma^skeri romni, la femme du b. E maséskere tchavé, les
enfants du b.
MAsi, (As.) Viande. Mes^ caro, viande, chair — Honîg. Vol.
2. p. 380. voy. mas.
Mâsek, m. Mois. Skr. mas, m. tlie moon, a month, mâ-
s a, a month, the twelfth part of the Hindu year. m à s i ka,
adj. monthly, relating or belonging to a month. Payable in
a month (adebt, etc.). H. ^*^ mas, m. a month. Slav. mié"
siatch, (11JV, Oec. Vol. 2. p. 3135. Bulg. miéselch\ month,moon,
M. Dict. On voit que le terme Tch. dérive de l'adj. Skr.
nic^sik a, monthly. Haro mdsek, U grand mois, Janvier.
Tiknô mdsek, le petit mois, Février. GM. xouTj^oçVéSapoç, Fé-
vrier raccourci. Tr. sS^iJ^J^ kntchtikài, lei>elitmois — Bchi
Tous les autres mois ont des dénominations soit Grecques
soit Turques. Yek m(hekf un mois. Ndpalal yek masekéstar
kamavdv, après un mois je viendrai. Ka t* aviH ko eftd t)m-
sek, mdrghiol, (mdr(ihio{ve)l{a), et dès qu'elle arrive au septiè-
me (sept) mois, elle avorte. Avekd, lélas i rakli po manrô
yek mdsek, dûi mdsek, (c) ainsi, la tille prenait son pain
— avi —
(penrlnnt) un m.,<li'ux mois. Av {ov) djdlas avélasbvt wà9fk.
(('^ ii nllait. il vt'imit piMidant) plu:^ieurs m. Yek uuisek dùi
maseh' hoshftHa)\ (c) ils n*<lrnMit iiii mois, deux mois.
Maskkk.skor<j, adj. ilu yen. niàsck.ww sing. App. aiimoi£,Ie
siilairciVini nu GM. anvia-rtz-ov, la mei^cc^ie che da ognimetise
lu siîolarci al suo mai*slro. — ^Soni. T. "////'/, paye d'un mois —
B<:hi. Yek lanseUénhom ferdru le lm\ j'ai à ivœvoir les ga-
ges d'un mois. ÏVm tuasekcshere, gages de U'oîs m. Yek
pdsh maseUeskoro, gages (î'un demi-m. Kbalids léskere ma*
Si'h'i^kciv, ii a mangé ulissiix' ses gagiis mtMisuels.
Masak, (As.) Mois, voy. mdsck. l)i uaisak nim^ deux m.
(etj «lomi.
Masha, f. Tr. Pei-s. j^L^ mdchén vulg. mdcha, grattoir»
pelle ix>ur ôler la IxMie, pincettes» — Bclii. Kdiin isi inuxshàt
où est la pineetto? voy. kaildri.
Maskaiù^:, in(L iMiln», au milieu. Skr. m ad y a, middle»
iiilerme<liale, Lat. miNtius. Hel. (isoo;. Skr. madhyatas,
înd. tVom, or in tho nu^ddlo, cenlriciU, centrically. Slav.
uu'zrlu, woz, pL8<r«>v. ikiafHù. i >ec. Vol. 2. p. 29r>. Bu)g. mezdûy
meanwhile, meautime, M. Dict. Maskaréy i.^ au cas loc.
Maskarc lûke la htdtujhe, outre toi et moi. Pertidl ki katû"
nes^ tnaskarcK m nin katunay (ch. Nom.) de Fautie côté («épai)
]»ai!nj les tenU*s, îiu milieu, est ma tente. Maskaré amarê
ken*ndm\ isj yek kliainr/, entn? nos maisons (de nos mai-
sons il y a un puits. Masliuré cddtar, il est venu au milieu
(in medio). An maskci)^, apportes (-le> au milieu. Pdô
tr soinU o Mahinûli, maskaré e dui nikliâ, (c) Mahmoud se
couirha (sttsw va ^oifxnôç), entn? les deux filles. Muskaré e
tchufchidMi) cnlve les mamelles. Pelé lémjheUovghidso raklô^
viashm}^ o kha)}ro, (c) ils se couchèrent, le garçon plaça
1 epée au milieu=enln3 lui et la fille.
MaskahAi., abl. de maidxarê^ Dentre. Lat. ex medîo, de
medio. Maskardl m, homme moyen, oixîinaîre, GM. nt t*
p.£<jï3ç (TfltÇecd;). Miiskamt nak^ te na pei^.% passes au milieu,
(d:ro Tviv fA£«5M) ix)ur ne pastoml)er. Mai^kardt mmtrê kherén--
d(n\ (c) du milieu de nos maisons^ GM. àiA t^ (tionv tAv
Maskaredér, adj, compar.,le po9j>msA:«r, «?a»tard,n'exîste
— 357 —
pins aujourd'hui. On dil {généralement maskarîtnô. qui est
au milieu. 0 yavôr o maskaredér praU peughids, trin far te
Ichivds 0 fcurcîs, (c) (Tr. '^y qour'a) l'autre frèreje moyen, dit,
tirons au sort, trois l'ois. Il s^agitdans ce conte, de trois frè-
res. Maskaredér, aujom^d'hui a une sign. positive. Kerghià^
sar ka penghids i maskaredér rakli, (c) il fit comme avait
dit la fille moyenne.
Maskarutnô, maskaritnô, adj. de maskaré. Qui est au
milieu. Lat. médius. Hel. a»<io;. Dja, katâr ko maskarutnâ
drom, vas par le chemin du milieu. Tchindé ta e maskarit-^
néskoro o kherbuzô, (c) ils coupèrent aussi la pastèque filii
medii=du garçon entre le cadet et l'alné. Oléskoro hakht
naklitar, ta e maskaritmskoro nakli, (c) sa (bonne) fortune a
passé, et (celle) du garçon moyen a passé. Me tchivél i
aaitta (GM. catTTa) fo maskaritné, (c) que le (frère) moyen
jette aussi la flèche. An i maskarutni bari, (c) amènes la
belle fille, (mariée au garçon moyen) moyenne.
Mast, (As.) Lait aigri. Tr. Pers. w--L» mast, lait aigre»
préparé d'une manière particulière — Bchi, le yoghurt ord.
de la Turquie, mast khairôm, j'ai mangé du yoghurt.
Mastér, m. Chef d'une boutique, ou d'une usine. GM. fjia-
cTopr;, maestro, mastro — Som. Slav. mmter\ Lat. magister,
Byz. (làyiffTpo;, et lisyi^Tcop, {«.at^Tup (o6tv to «uvi^O. |xàoTop-ae;), ( )ec«
Vol. 2. p. 202.
Mattô, m. Ivre. Skr. m ad, to beglad, to rejoice, to mad-
den or intoxicate, literally or figurativelly. Part, mat ta,
pleased, glad, delighted, intoxicated, (drunk with liquor).
H. !^'l^ mata, drunk, intoxicated. matna, v. n. to be intoxi-^
cated. maduk, adj. intoxicating. Skr. mâdaka. H. w^
malt, adj. intoxicated, drunk. H. matwâld, adj. intoxicated,
adrunkard — Yatesintrod. p. 243. Pers. mast, dvwnk. id. p.
61. Hel. (larCa, (xaTii), vanité, sottise, folie. Ghelâ mattô pe
kerést(%(c) il alla ivre à sa maison. Sarô divés mattô i8i,tous
les jours il est ivre. Ta léskoro o pral mattô isâs, (c. Nom.)
et son frère était ivre.
Mattô korô, adj. comp. Belle expression qui désigna
l'ivresse brutale, lit. ivre aveugle, ivre mort. Ka dikéla lés^
heri ramnt, ka isi maltô korô, (c) dès que son épouse vit#
— XfH —
qu'il l'tîiît avoufrlo par Tivrosso. Yckmchrk, dntmâsel\mafté
konl dj(ums (ivrna,^, (c) (pendant) un mois, deux mois, ils al-
laient ils vcnaiiMit ivres morts.
M\TTÔ MÀM'Ni, adj. ('•om|)l/'*tement ivre, voy. katdr mônio.
M\TTÔ <iAK(;rsiii, adj. pr. anx Nom. : même si^nif. que
le [)n'c. Tr. /-j v*" ^"^^'i^khosh, ivre — Itchi. Souvent les Nom.
dis(înt, iianiushi, ivrr. (lampnz, yuatfujarnôy adj. bomiclio,
tomado del vino, inalô, borrarho.
Matticano, adj. de ynattô. mrme si^rnif. que yelpihh
wafM, à dt»mi-ivnî, soiilé. Il<d. iJuLifttft^;. opp. wafto kom.
Pr. aux Sed. <pii ijrnonuit le nniUn nuhmni^ et watt6 ijar-
gàshi d(?s N«)m. (> raklo lias jh^ tnfttiicam^s {ad\\)jghelo péske
ko kx^^r^ [c) I.» pirc.-on s'en alla en ivrogne, (et) partit jK>ur sa
maison. Sar innltivanô tljns, tu vas (marches) comme uu
ivr. So maltimnô lêuumsh itkin? ta but dukâsa i molj quel
homme ivrogne es-tu? et tu aimes beaucoup le vin.
Mattinoùs, gér. irrég. Kn état crivresse Vkhkiné o dùi
djcué. iimttlndÔ!^, koriandôsy (c) les deux pei^sonnes se levè-
rent, en étit d'ivresse et (t'avenglement. Je n'ai jamais en-
tendu /);(iMm(/(îs,quuni au koriand(h.
Mattipk, n. ahsti'. de nnillo. Ivresse. Djin abôr matlipé
tcnUas, ta nasti térgluolas (frrghio(vc)las) j)e pinrénde, i\
avait tant d'iv. (était tellement ivre) qu'il ne pouvait pas se
tenir sur ses pieds.
Màttiovava, V. pas. matto'Urdoa, part. mdtti{ni)lo. Deve-
nir ivi-e, s'enivrer. Khuyazdé^ (GM. ^ouyiàCw) e duifenéskoro^
dino 1rs yek, wijai j/ek, }tiàltiUda)\ (c) (ni appela le houli-
qui(»r, on lui domia un (vtTre), encore un, il s'enivra. But
indltid^ (Nom.) (inaU(i)o[vc)l{a il s'enivre l)eaucoup=sou-
vrnt. M(\ piliônK tn indttilitnH. moi, j'ai bu, et j(î suis d<!venu
ivre. Siiio nuUlioL il se sofde vite. Kaldr ki but mol. mdt^
iilotar, k cause de tant de vin, il est deveim ivre. Mdtlilo
prio oprê ko shrrdn. (c. Nom.) il s'enivra (et) tomba sur
Toreiller.
Mattiouu':, n. abstr. de mdtliovava. Ivresse. Naklô e ni-
klr^knro o huittioibiK (c) l'ivr. du garçon passa. But mat-
tUnbe IrnUd, il a heaucouj) d'ivresse.
Mattiah.xva, V. caus. I (11. 4 Conj.part. ma//mrJô. Rendre
— ar/j —
îvro. Ov penghids, arakié man dûi haré khorakhdi, ta mat"
tiardé man, (c) il dit, deux grands Turcs m'ont trouvé
(rencontré), et ils nVenivrèrent. Ta ovohhià ratt oikévas te
mattiarrn, ta te murdarén e romés^ (c. Nom.) et dans cette
iniit là, ils voyaient (tachaient) d'enivrer ri d'assassiner le
Tchinghiané. Den les moU ta inatlianh) les, (c) do)jnez-lui
du vin, et rendez-le ivre. Matthirél e rukl(K% Uwél les yek
khaliate, (c) (Tr. JU. khali) elle enivre le gar<;on, (et) le met
»ur un tapis.
MAtcha, (As.) Poisson, vov. matchô.
MAtchka, f. Chatte. Val. nuilchia, felis — Voc. Daco-Rom.
Alcxi, p. 237. Gampuz. machicô, rnachicai, f. ^rato, gâta.
Terme inconnu aux Tch. des environs de Constantinople.
En usage parmi les Tch. du Danube.
Matchô, m. Poisson. Skr. m a t s v a, match tV h, m.
a fish in gênerai, rac. mad i, to be pleased, (îM. ô^j/ipiov,
Tlel. ^4ov, mets, assaisonnement, poisson, le mets par excel-
lence. H. muchfChJi, m. muchych.ee, a fish — Pukkhto. mdhni,
fish — Bellew's Dict. 1867. Pers. ^L» nHthee,t afish. A/tir/i'-
hee, piscis — llonig. Vol. 2. p. 408. Bmm. mootsac^ fish.
As. Res. Vol. 5. p. 238. Gampuz, uiaclié, m. pez, wachadô,
m. pescador. 0 matchényoro, anghhis matché, ta kdndini"
letar^ le marchand de poisson, apporta des poissons, et ils
sont devenus puants. Kindva matchi% j'achète du poisson
(pi.). Teréla matchô ? a-t-il du p.? Londé matché, p. Scilés.
Tchidesa sarinén e tcrnény sar matchd, andré ko jdemdti
(GM. w^tjAati, Ilel. itX»v|jLflt, rete — Som.) (<'h. am.) tu tires (at-
tires) les jeunes (gens)^^omme le poisson, dans le filet.
Matchorô, m. dim. de matchô. Khurdé malchorénghc Ion
tchivéla^ (ch.) i\ ']eite du sel aux petits poissons.
MATCHÉNGono, adj. du gén. matchô, au pi. App. au pois-
son, pécheur, marchand de poisson. Ghelidn ko matchév-
goro'? es-tu «allé au m. d»» p.? Alétar ovolid matchéngherCy
nikavdé o baré ta heshltK (<•) des pêcheurs y vinrent, ils
firent sortir les bateaux (à tern^) ol ils s'assirent. E matchên^
ghcrCs hiiké nikavénasj (c) les pécheurs, taisaient sortir les
entrailles (des poissojis).
Me, pron, pers. voy. Gram. p. 6(.>.
— 3tîi) ^
MKÎvè, fAs.) Fniit. H* Pers. k-^ mev^û^ fruit, meww^tit^
fruit bf5aring, fruitful. meiva^ fructus«-Honig. Vol. 2. p.
392. voy. poHk des Tch. Roum.
M Ei>ikNDE, (As.) Vie, Angl. life. Prob. me djende^ ma vie
durant, £v -^ C<«»^ u^v.
Mkki, (As) pron. pers. Mien, Angl. my, mine, mekesti^
meki esli. il est mien, à moi, meus^f edt.
Mel, f. Salisdure. Skr. ma 1 a, adj. dirty, raiserly, niggard-
ly, s. excrétion of the body, as senim, semeu, blood, mar-
row, urine, faecea, earwa.\, nails, phlegm, teai-s, rheum,and
sweat, dirt, filth% dreg, sédiment. H. J^ mal, m. dirt, excré-
ment, muel^ m. dirt, riist, scum^ inaila, adj. dirty, defiled,
umul, adj. bright, clean (Skr. a, priv. and mal a^filth, dirt)
But melid, beaucoup de s. Katar ki but mel ndnastitérghio^
vcM», à cause de tant de s. je ne peux pas rester (me tenir).
Meliarâva, V. caus. 1 Gl. 5 Gonj. part, meliardô. Salir.
Ma melidr te yismata^ ne salis pas tes habits. Melarghidn o
sanidid (GM. scvi^et, Hel. ««vt;) tu as sali les planches.
Melalo, adj. de mel. Sale. Skr. m a 1 i n a, adj. dirty,
filthy, foui. H. ^' muleen, adj. filthy, vexed, indisposed,
mueluy adj. dirty. Get adj. est de formation Tch. Melalôpam',
eau sale. Te vast isi but melalé, tes mains sont très s. melalô
manûsh isan^ tu es un homme s. 0 tchavô isi melalô, l'en'
faut esl sale.
MelAliovava, V. pass. melalô-uvàva^ part. meldUtnillo.
Devenir sale, se salir. GM. XtpAvopiai, xcràvojxoii, insporcam
— Som. Meldliletar me yismata e tchikdsa, mes habits se
sont souillés avec de la boue.
Melalipé, n. abstr. de melalô. Saleté. Na dikêla po me--
lalipéy (c) il ne voit pas sa s. Terme rare, on se sert ordin.
du mel,
Memkor, (As.) Mamelle, Angl. breasl. ?Pers. *^ memè^
mamelle — Bchi.
Mena, (As.) Pain, voy. manro. Pers. J^ nan, bread, a
loaf — ^Yates Introd. p. 250. Je suis porté à croire que ce
terme dérive de TH. ^L» mand, f. rice-v^rater, gruel, starch,
paste, d final rejeté.
Men, min, f. Nuque. Hel. Mov, étym. obscure. H. moa)it\
— 301 -^
Ihe head. mou(î,ha^ the shouldor, a hiimp, a foolslool. Tcha^
lâv H men, (Nom.) frappes sur la n. / men dukâla tuan, la
n. me fait mal. Diniàs les e menéste, il l'a frappé sur la n*
Le Tch. aurait du dire e menidte. Oprè ttienidle, todôm
(pour tovdôm) e tchavés, (Nom.) j'ai mis l'enfant sur (ma) n.
Trâïshko (n. pr.) lias len pe minidtej ghelghim len andré ko
mahallây (c) Trâïshko les prit (les marchandises) sur sa n.
et les porta dans le quartier.
Merava, V. prim. 1 Gl. 1 Gonj. part, merdâ, muloy molô.
Mourir* Skr. m r i, to die— *Zend, mère, mori. V. Sade.
Broeckh. p. 384, H. Uy murna, v. n. to die, to expire, to
cease. ULw moorjana, v. n. to die, ^ytoorjyhana, v. n. to
wither, to fade, to pine, to droop. murryul, adjv (from mar-'
na) lean, emaciated, much reduced by sickness. Lat. mori.
^lav, umyrdiu. Hel. ptapaiv», faner, flétrir,il se dit aussi delà
mort des plantes. GM. pntpavrCiâCw, î«.apaYY^*Cw, languir, sécher
d'ennui. Gor. At Vol.5. p.l88. 0 dakdr mulôtar, le roi (^Sultan)
est m. Sar mulôtar Idkoro tchavô.sar' rovéla^ depuis la m. de
son enffint, elle pleure continuellement. Ah Delfino (n. pr.)
ti daiori kamamerél,te meréla, me merél^ (ch. Nom.) ah Delfi-
no (rép.), ta petite mère mourra, si elle meurt, qu'elle meure.
Kamamerd\\ ta me te djav^ t' atchén tûke me tanoré^ (ch.
am.) je mourrai, et que j'aille, que mes endroits i possessions)
restent à toi. Te merén me grài (Nom.) que mes chevau.v
crèvent. Te merél mi guruvniy que ma vache crève ; par des
pareilles expressions usitées par les Ghr. et Mus., on invo-
.que une telle punition, pour attester ce qu'on exprime. Pen^
gliids avy sa te kerdvy peu mdnghej sostdr kamerdu, (c) il dit,
que faire? dis-moi, car (autrement) je mourrai. Te tchinâv
la i djandjir, latchés^ tena tchindv la^ mei^dva, (»:) si je la
coupe, la chaine, bien (pour moi), si je ne la coupe pas, je
meurs. Te merdva^ o vesh o bur V atchén tvte, (Nom.) f;i je
meurs, que toutes les montagnes soient à toi=lit. restcnit à
toi. Medjal kôrkoro, me merél, (c) qnil s'en aille seul, qu'il
meure. Dans ce conte, les voleurs, ayant smpris un jeune
homme, n'ont pas voulu le tuer, mais Tabandonnèreutdans
la forêt.
Merdô, part, du v. merdva. Mort, malade. Skr. m r i t a,
40
— 362 —
adj. dead, expired, extiuct, defunct Hel. pporiç, tyL-èforoç
ipL-6po<fiit — Alb. Bpaç-ich tôdte — Hahn. Alb. Stud. Pers. «-y
ntoordu, adj. dead, n. a corpse. Ce part d'un usage rare,
est le GM. piapatvTCtaffpLivo;, tombé en marasme, pLapocv-rÇiâÇw,
ammoscire, fiaccare — Som. L'Aor. merghUiSy Séd. merdâs^
Nom, est inusité ; on dit mulids. Campuz, nierdô, enfermo,
merdipen, f. enfermidad. Merdô isôm/]e suis faible. But dt-
ve^endar ynerdo isâs^ depuis pi. jours il est malade.
Meiubé^ n. abstr. du \.merdva. Mort. H. v-i^ mirtj. death
— Gampuz, morihén^ f. muerte. Léskoro meribé pashé ist,
sa m. est près. Te khokhavdv tut, to meribé te penés lesku"
tdr isi, ic) si je te gagnes (au jeu), que tu dises d'où est ta
m.=tu es libre de choisir la manière de mourir. Mo raklà
to meripé kdtar isff (c) mon garçon, choisis la manière de
mourir. Irin pralâ airdirdàs (Tr. J^^.' âïrmaq) améti o
tneribé, (ch. Nom.) la m. a séparé, nous, les trois frères. 0
meribé paldl djdlUy o kliôdja angdl (pour angldl) djâla, (ch.
Nom.) la mort (le cadavre) va par derrière, le khodja va par
devant. Opré ko meribé isi, (c) il est à Tai'ticle de la mort
=sur la mort.
Mehi, muré, (As.) Mort, voy. meribé.
Merti, (As.) merdô des Tch. Roum.
Meru, (As.) Homme* H. Pers. ^ meer, a chief, leader, a
tittle by which Sueyids are called. voy. manûsh.
Merujànos, m. Pers. jWy murdjariy m. Corail, merdjan
balyghyy dorade (poisson) — Bchi.
Mermôri, m. Tombeau. GM. [Aviîjiotipiov, tombeau, Hel.
p9|jLa, (ivTQpLfltTiov. Djan ghrandén léskoro mermôri^ (c. Nom.)
allez, creusez sa tombe. Pendus léskeri romni\ tovdô les ko
tabûti. (Tr. ^^y.^ tdbout) gheldô les ko mermôri, (c. Nom.)
sa femme dit, on le mit dans le cercueil, on le poita au
tombeau. Tovdé e mules andré ko mermôri, ils ont mis le
mort dans le t., terme bien connu de tous les Tch. Tr. nie-
zar, tombeau — Val. mormenlu, sepulchrum — Voc. Daco-
Rom. Alexi p. 225.
Mesâli, f. Essuie-main, serviette. H. Pers. mez, f. table.
Slav. mrfsaj Lat. mensa, pLYjv<j(î>piov, wivaÇ, BuC«vtivoI — tîjv Se Tpi-
ntÇav, (xiavoav, Tij; cv (iiéac^ Oc^tcoç SvtKCV (Plut. Symp. VUl). OeC.
— 3G3 —
Vol. 2. p. 30t. Ta i El if (n. pr.) lias i mesdJi tekosél pm, (c)
et Elif prit, res-m. pour s'essuyer. An i mesdli te kosâv ma
mai, apportes Tes.-m. pour essuyer ma figiu^e. I mesàli isi
mêlait, Tes.-m. est sale. ParaïuU mesàli, es.-m. déchiré. —
Campuz, meyisallê, f. mesa, table Usa de madera.
Meshîn, MEZiN, (As.) Cuir. Angl. leather. Tr. ^^»tr*' meshirty
s. cuir de mouton — Bchi. H. «j^* mazu^ a stocking, boot,
meshee, f. a kiiid of leather, fîhamois.
Métla, f. Balai. Bulg. metld, broom, M. Dict. An i métla
te shulavés o ker^ apportes le b. pour balayer la maison.
Mevùsh, (As.) Raisins secs, H. P,^^-» muwez^m. a raisin,
vov. tchamik, des Tch. Roum.
Méro, Ya kerâva, ya meràxra (Tn 1^ ^a), ya khéro ya
méro, (Nom. Zap.) dicton usuel, ou je fais, ou je meurs ;
ou Ane, ou homme ; ces derniers mots que les Zapâris pron.
sans en savoir la signif, me paraissent être des corrupt. du
kher, âne, et de l'H. Pers. j^ meer, a chief, homme. Comp,
GM. dXoYoçoyoïxrot, mangeuse de chevaux. Hel. i^oyoçaerxoufjoe,
parlant sîins raison. Angl. beef-eater, du Fr. buffetier.
Méya, pron. Et moi, Hel. Îy*^Y^> La'- ^g^niet, formé de
me, ego, et j^, and. Te na des leSy méya djav mànghe, (c) si
tu ne le donnes pas, moi aussi je m'en vais. Méya kamavdv^
moi aussi je viendrai. Méya tûsa kamavâv^ (c) et moi je
viendrai avec toi. Méya kalé dromorénde te djav mànghe ?
(ch. Nom.) et moi. dans quels chemins (dim.) irais-je? Ta
méya e barétuija, (c) et moi aussi avec les grands. Ta méya
tûke, (c) et moi pour toi. Méya dadés ta pralén ferâva, (c)
moi aussi j'ai (un) père et (des) frères. Méya tinri hôm, (c)
moi aussi je suis à toi. Ta méya khaliôm ta pili&nij (c) et
moi aussi j'ai mangé, et j'ai bu.
MIlu, vov. p. 79. Mille. Kon te avél, tûke putchéna, ghe-
diné pes milia djem, (ch. Nom.) quiconque vient il te de-
mande (cherche), mille personnes se sont rassemblées (pour
te voir).
MiNTCH, MiNDJ, f. Pudendum muliebre. Skr. m i k h, to
mix, to mingle, or join, m i h, to sprinkle, to shed. Effun-
der % praesertim mingore — Wg. Pour éclaircir Tétym. de ce
mot qui me parait un dérivé de m i k h, je cite de la langue
— 3(;4 —
Hel. pLuUst, içyr.fjiil^ti. llosych. — Eiist. Odys. Y, 1885. pt'î»»
iki'/hr, èict |jLi;eoi; où (Hfxvîi;. — TliOOCI*. Mu>Xà; ii «ofvia, Photius.
(lor. At. Vol. 5. p. ±21. Te khan ute mindjakeri iljiu\ te pe-
rél tumaré dundé tuilier i tar, (Iinpréc. Nom.) que voiis man-
giez les poils de mou pud., (et) qne la fi:euciYe de vos dente
tombe. MuratfiHa pi mindj^ elle met au propre son pud. E
MHudjàkeri balval, le veut du p.: aux femmes qui urinent.
Pi luindj kalori isi, paravdi isL ^ch. Nom.) sou pud. est
uoirAtre et l'eudn.
MiNDjoKî, f. dim. du prec. Petit pud. m. Opré ko vordon
parné mièidjoriih bnl iilmkdr balniHorid, (ch. Zap.) sur la
voiture il y a des petits pud. m., (de> très jolies femm. Grecq*
MiNDJÉ DÂVA, V. (x>mp. 2 Cl. 4 Couj. part, mindjé diwo.
Cohabiter. DHrdnilotai\ ndna dinids la mindjé , (c) il s'ef-
fiaya, il ue cohabita pas avec elle. DdiKt mindjé^ cohabiter,
lit. je doinie, frappe sur le pud. m.. Dmiôm téskert daùx,
ruindjé, j'ai c. avec sa mère, Romnid tercsasja djdsastedes
yaveré mindjé"? (c) tu avais (uue) épouse, et tu allais c. avec
d'autres femmes? Siistar dinidn me daid mindjé^ (c) pour-
quoi as-tu c. avec ma mère? Mindjé dinie, voc. voy, dans
la jîram. la 4me Couj. de la 2de Glas, des verbes, p. 87.
MfN, yny.7}tf^tK
MiNRici.ô. m. Chapelet, joyau, presque toujours au pL
Skr. m îl u'i k y a, n. a ruby (m a n'i, a gem.) m â n'a v a k a,
a uecklace of tweuty striugs. m âu'i k â, a weight of mgbt
}*alas. H. ^GL» manik^ m. a kiud of gem. niby. Hel. piov^oc.
La t. mouile — Bopp, Glos. Skr. Romnte starén khurdé min--
riklénghcj ulinidn e teméskeri lubni, ta ndna hdjdsa^ (c) ô
femme, pour quatre petits joyaux, tu es devenue la prosti-
tuée du monde, et tu n'as pas boute. Me minriclé ncishav^
ghiôm len, j'ai perdu mon chapelet. Minriclé tovghids pe ko-
ridte, (c) elle a mis un ch. à son cou ; les ornements portés
par les négresses. 0 khorakhâi astaréna baré ynmricléj les
Turcs tiennent (portent) de grands ch. Ce terme est quel-
quefois usité pour la prunelle de l'œil. Campuz, mericlénf
m. coral.
MiNRÔ, pron. pers. Mien. voy. -Gram. p.69.
MisÎRKA, f. Poule d'Inde, dinde. Bulg. misirk\ maie Tup-
— 3fi5 —
key— rfra, f. Turkey (fowl) M. Dict. Tr. hind taughu, GM.
ffpvi6a ixtoipi^Tix», çpayxoxoTTa; pollastro d'f ndia — Som.^r^' niysr^
mijçyr, Egypte— Bchi.
MisHÂKOs, mushAkos, m. Skr. m û s h i k a^ f. a rat, a niou-
se, m û s h a k a^ a mouse, a rat, a thief (rac. m û s h, furari
— Wg.) H. moosna, to pilfer, to steal. Hel. (aOç, (xuAtjcoç. Slav.
viish, Arm. moay — Hamlin. Bulg. mHshka, mouse, M. Dict
MisHTÔ, MisTÔ, adj. Bon, agréable. Skr. mi s h t'a. sprin-
klcd, wetted, sweet, siigary. Pott, Vol. 2. p. 461. On n'entend
rarement cet adj. que dans les formes suivantes, traduites
du Grec et du Turc ; xaXôç yiXOe;, ïr. khosh yheldy'yi, sois le
bien venu. Campuz, mistô, m. bien, mestep^, f. libertad. MisV
a/tdn, sois le bien venu. misV avilân, Nom. Mistô f avés^
que ton arrivée soit heureuse. GM. xaXôç vàlxeip;, xaXô; ^pO«-
T«, xaXû; ip(<T8Ts, ben venuto vo. signoria — Soin. T avésa, fra-
mapendv tûke, misV aliàn, à ton arrivée, je te dirais, sois le
bien venu. 0 phurô penghiàs léske, mist' aliân mo raklô, (c)
le vieillard lui dit, sois leb. v. mon garçon. Avakhiiibutid"
tar ndn' isôm mistô, je ne suis pas content de cette affaire.
Ndnai mistô, il n^est pas bon,
Mo, pron. pos. mi, f. Mien. voy. Gram. p. 69. Me peniâ-
koro tchavôy l'enfant de ma sœur. Mijam^ mon souhait.
Me jamidsa dja, vas avec mon souhait. Me dadéstar, (abl.)
de mon père. Me pralés, mon frère. Me tchavéndja, avec
mes enfants. Me yakd, mes yeux. Me pinré, mes pieds. Me
puvidte, (c) sur ma terre, (propriété). Me s^mnéste, (c) dans
mon songe. Mo ternipé, ma jeunesse. Me djangâ, mes ge-
noux. Me yismaténghe, (c) pour mes habits. Me vasténde,
(c) dans mes mains. Mi fratiîna, ma tente.
Mo, pron. pos. ind., toujours au cas voc. Les Séd. s'en
servent rarement, en revanche il est constamment dans la
bouche des Nom. qui souvent pron. mu; ddle mu, ô ma mère.
So kerddn khulanie mo Fdtma ? (n. pr.) (c. Nom.) qu'as-tu
fait ô ma dame Fâtma? Kaléya mo, 6 mon nègre. Tabarddn
man, Ali (n. pr.) mo, (ch. Nom.) tu m'as brûlé (d'amour), ô
mon Ali. So kerddn mo ? (Nom.) qu'as-tu fait, ô mien (pa-
rent)? Dikh tchdi mo, (ch.) régardes ô ma fille. So te kerds
khuldya mo? (ch. Nom.) que ferons-nous ô mon seigneur?
— 30fi —
So drna fvniM, mo, miâré ki tchérga^ {c) pourquoi vous
bnttrz-vous, o mions, dans la tcMite? Dja khulanie mo, (ch.
Nom.) vas, ô ma dame. Afo, f^o snnnt isdn! 6 mienne (ft mon
épouse) comme tu os dclioe (maigre). Amén nân'isâwas,da''
hnr' mOy (c) c<^ n'étiait pas nous, ô mon roi. Borie mOj 6
ma fianct^e. Dévia mo, ô mon Dieu. Tchiriklô mOy ô mon
oiseau.
MoH, (As.) Face, figure. H. niookji, the mouth, the face.
VOV. Diiii,
Mol, f. au pi. mnl'uU Vin. Skr. madhu, adj. sweet, lite-
rally or figiu'ativoly, n. spirituous liciuor, honey, sweetness
in flavour. Pers. mel, potiis inebrians, vinum. GM. fiéOu, pitH
mutato 9 vol S in X, Lat. mel, mollis. Slav. med, Anglo-Sax.
medu. medo — Bopp, Glos. Skr. II ^ mud, m. wine, spirits.
Pers. J^ mool, wine. Bulg. vino, wine. M. Dict. mei, honey.
id. — Slav. mi*d\ ^i\\ — Oec. Vol. 2. p. 295. Mol, me parait
empi'unté directement de la langue l^ersane. Campuz, mol,
m. vino. MoUtiy vin — Vail. p. 369. Kali rnol^ na pamû du
vin noir (rouge), (et) pas blanc. Dcshé bershéngoro 'tnol, vin
de dix ans. A)yiart mol shntli isi^ notre srin est aigre. Shût-
UlUar i mol, le vin est devenu aigre. Kutludjdkere sudré
7n()lid, (ch. Nom.) les vins Irais de Kutludja (village en Rou-
mélie). Ta e raklién tovdé, le den len mol^ (c) et ils ont mis
(forcé) les filles, à leiu' doimer du vin. / bori delà i mol,
(ch. Nom.) la mariée donne le vin (verse). Ghelé andré. ar-
cluuydé (GM. ip^e-jo)) te den les mol, mâttilotar, (c) ils allèrent
d«*dans, ils commencèrent à lui doiuier du vin, il s'enivra.
0 Icharô jyenddsj te djas te jiids mol^ (c. Zap.) l'enfant dit,
allons bavons du vin.
Moi.oRT, f. dim. de mol, GM. xpaiaxt, vinuccio, vlno pic-
colo, et un poco di vino — Som. De man yek molori^ don-
nes-moi un (verre de) vin=nn peu de vin.
MorjÀKouo, MOLiKNcîORO, adj. du gén. mol, au sing. et an
pi. App. au vin. r)ui fait ou qui vend du vin. MoliâkorOy
moUéngoro duiiéni, boutique où on vend des vins. GM. xpa-
Moi.is.ARAVA, moi.iskkrAva, V. étraug. part. molisardô.mO'
IJskerdô. Slav. moliû^utxv'my S£o(jLai, Xiwapô. Oec. Vol. 2. p. 314.
— 3ft7 —
moUskerdva est un v. comp. app. à la 2 Cl. 1 Conj. Bulg.
niôliu^ V. a. to pray, to bcseech, entreat, suppUcato, implore,
M. Dict. Ces deux verbes sont très bien connus de tous, «t
constamment dans leur bouche. Quelques-uns se servent
du V. GM. wap«)caXû). Molisarâv tut, je te prie, Aor. woHsar^
•ghiôm, Séd. molisardôm^ Nom. / romni moliskerél les^ ta
pendus léske, (c. Nom.) la femme le prie, et dit à lui.
MoM, f. Cire. H. Pers. -^y mom^ m. wax. niom buttée, f.
a wax candie, momee^ waxen. Ilatchi moyn, avéla katdr ki
Edriné, la bonne c, vient d'Andrinople. Tr. ^j^^ edirné.
Andrinople — Bchi. Diïi ghroshénghe mom kinghiôm, j'ai
acheté de la cire pour deux piastres=de la valeur de.
MoMEïJ, MuMELÎ, f. Cierge, usité dans les églises. Ce terme
me paraît l'adj. de ynom. Hel. x^pivo;. Lat. cereus; souvent
usité pour mom. Campuz. mermellin, m. antorcha. Oté ka
djdlas 0 raklôj dikéla yek k^er^ lélas pes i inomeli, alô andré
ko kxer, (c) là, où le garçon allait, il voit une maison, le
cierge l'attira (lit. le prit),il alla dans la maison. Dut morne-
lia tdbionas (tdbio(ve)nas), (c) deux c. brûlaient.
MomëlI, Aiguillon, instrument en bois avec un bout on
nettoie le soc de la charrue, avec lautre bout on pique les
bœufs ; ainsi appelé à cause de sa ressemblance à un cierge:
usité par les Nom. de la haute Bulgarie. lianghiardéskeri
niorneliy ka pinr avéla i tchik katdr ko banghiardôy déf.
d'un Nom. cierge de la charrue, qui détache la boue de la
charrue.
MoMELiÉNGORO, adj. du gén. momeli, au pi. Qui fait ou
vend des cierges. Ka keréla ^nomelid, déf. d'un Tch., qui
fait des cierges.
MoRTi, f. Cuir, peau. Skr. m û r t i, f. matter, substance,
solidity, the body, figure, form, body in gênerai ; souvent
appliqué aux cuirs avant le tannage. Arm. morte^ cuir —
Hamlin. Amen rdno rdno ti bdgnia djdsa, ta nangherds amén^
nikavds amaré mortid^ ta uvdsa manûsh, (c) de très bonne
heure, nous allons au bain, et nous nous mettons à nu, nous
ôtons nos peaux, et nous devenons hommes. Dans ce conte
fabuleux, on raconte l'histoire de quarante jolies femmes,
transformées en chattes. Ka isdn andré ki bdgnia, te les o
— 368 —
fnorlià le tchiivih (pour tchivés) len andré ki yak, (c) lorsque
nous sommes dans le bain, prends les peaux et jettes-les
dans le feu. Kandiné fnortiâ, cuirs puants.
^foRTIAKORo, adj. du gén» mortt, au sing. Qvii vend de«
cuirs, App. au cuir. Teràvas yek morlidkeri kisi^ j'avais une
bourse de cuir. KamadéV ^mén i khan i nwrtiângheri, (c) la
puanteur des cuirs nous frappera. / kan i inortidrigheri, est
une belle expression. En Grec, { i^pi^ il^ Stp^aTivcK, n'est pas
la traduction fidèle du texte Tch., qui dit, la puanteur d'un
grand nombre de cuii's, car mortidnyheri est au pi. et en
même temps^ est adj.
MosK()V, M0SKÔF,(As.) Russe, voy. moskôvis.
MosKôvis, m. Russe. Tr. ^j»-^ mosqov, Moscovie, Russie,
peuple Russe, Moscovite, mosqovlu, adj. Russe, Moscovite
— Bchi. Il n'y a pas long temps que tous les Grecs de Rou-
mélie appelaient les Russes, N69xoSoi, et Mo^xoSU, la Russie.
Mûi, m. au pi. mwîtt. Bouche, figure, orifice. Skr. mu-
le h a, adj. first, initial, chief, prééminent, principal, n. the
mouth, the face, the entrance to a house. H. ^ mookyh. m.
the mouth, the face, moon'h, mouth, face, countenance,
présence, orifice, respect, complaisance, * power, fitness,
qualification, ability. GM. |i.ouÇa, piouvri^gc, ptotiT^ouvov, faccia,
viso— Som. Fr. museau, tnu, moonh, os, bouche — Honig.
Vol. 2. p. 404. Gampuz, rnuy, f. lengua — mooie^ mouth —
Simson, p. 332. Me, te rakléskere môatar lav lâva^ (c) moi,
je prends un mot de la bouche de ton garçon=je le ferai
parler. Nikdv li tchutcht^ la tov la léskoro môate, (c) fais
sortir ta mamelle, et mets-la dans sa bouche. Baré-^môshh
ro, qui a une grande b. Baré-môsken, f.. Pinravghiàs po
mûi ta délas les, (c) il a ouvert sa b. et il l'injuriait, (donnait).
Dinids les ko mûi ta tchôrdilotar ratt, il l'a frappé sur la b.
et du sang a coulé. Ta o trin pral yéke inôste yéke godiàtej
(ch.) et les trois frères avec une b., avec une opinion, iv M
aT6pL«Ti, iv pLiflt Yvà[x?. Banghé-môskoTO, qui a la bouche de
travers. Kalé-nioskeréya, voc. ô toi qui a la figure noire.
Kalé-moskerte, f. Pemôste, dans sa b. t Figure.» Marddsles
andré ko mûi^ il a frrappé sur (dans) la figure. Adjdi na
diklôm len to mût, (c) je ne les ai pas vu encore en face.
~3G9 —
Jkhidnô te tovél po mûi, (c) il se leva pour laver sa face.
felalô mui^ L mal-propre. In tliklds man andré ko mai
;. Nom.) il ne ma pas regardé eu face. Nikavghids pe môs^
ir o duvdki, (c) elle ôta de «a f. le voile. Tr. douvah\ voile
ue met la nouvelle mariée quand ou la reconduit chez son
lari — Bchi. Pukkhto. makh,, face, makhdmakhy adv. face to
ice, opposite — Bellew's Dict. 1867. «Orifice^» vo\\ khendu
MuyAl, adv. abl. de mûL comp. mamûi, mamuydl. Skr.
lukhatas, ind. from the mouth. Peliôm muydl, je suis
>mbé sur la face, de face, iich t4 wpiSffCDtcov, GM. irfffTwpia, (èid-
vi^) ivi{iL7}T« ((m-(jiuTa) à|ii?rp6(i.uTc, [XTcpoufAuta, (èfiiicp^; (AUTa) boc--
one, con la faccia giù verso terra — Som. Hel. icpiivtjXiv, eu
)mbant la tête la première. Per muydl, tombes sur (ta) face,
iuyal pelôtar o tchavo, (c) l'enfant est tombé sur (sa) face.
MôsKORO, adj. du gén. mm\ au sing. Âpp. à la bouche,
ompte. GM. Xoy«pix(îfjLbç, compte, de XiSyoç» Dja ker môskoroy ki
âgnia, (c) vas, fais le compte au bain, (pour les dépenses
lites au b.) Djav te kerdv tnôskorOy ko dwjénia^ je vais faire
5 c. dans les boutiques. Kerghidn môskoro e maseskerésa ?
s-tu fais le c. avec le boucher ?
MuKÀVA, MUKHAVA, V. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, muklô,
aukhlo. Laisser, abandonner. Skr. m u t c h, to be loose or
•ee, to forsake, or abandon, m u k u, f. freedom, libération.
L W-& mookU m. a pearl, pardon, absolution, salvation,
xemption trom transmigration, adj. absolved. Léskeri ddi
enddSj mo tcho^ kdrin kadjds, te mukés ti romnid Kukudid^
n. pr.) ta te tchavén^ ta te graién^ te grasrdén^ te djorén^ ti
atûna ? (c. Nom.) sa mère dit, mon enfant, où iras-tu, lais-
eras-tu ta femme Kukudiâ, et tes enfants, et tes chevaux,
îs juments, tes mulets, ta tente f Ta o dakdr muklids les^
i ghelô péske^ (c) et le roi le laissa (le congédia), et il sVii
lia. Mukén man trin divés^ (c) laissez-moi trois jours. l)ji
esh kisiéngoro manghiny te mukés ovotiaring, {c) que tu
lisses par là, jusqua dix bourses de richesses, (bourse, va-
îur de 500 piastres). Afufc, te djas aménghe, laisses (per-
lets), que nous nous en allions. Djdsa te beshés, ta muklidn
lan andré ki skotida, (ch. am.) (GM. ojcotciXi, <t)c6to;, oscuri-
i — Som.) tu vas t'asseoir, [et tu m'as laissé dans les téné-
41
— 370 —
bres. Muk les te sovél, laisses^e dormir. Saré penéna U
mukà/o tûke, (ch.) tous disent que je te renie^ tous disent
que je te laisse. MiMids mun^ f oMarghiâs me tnaléSj katâr
ki kori^ il a laissé moi) et il a saisi mon compagnon à (par
la) la gorge. Ta gheli i romm\ ta pendes^ te mukés me khu/-'
lanéSy {c. Nom.) et la femme vint et dit, laisses (mets en li-
berté) mon seigneur, Muklolar ko vesh opré, on Taban-
donna sur la montagne. Muklids le^i ta nashtôtar, il les
laissa et partit. Muk amén te sovâs, (c) laisses-nous dormir.
Ta pe^ighids i rakli, tnuA:, kaléya mo, Mahmûtiy (c) et la
iille dit^ laisses» ô mon nègre^ Mahmoud. Muklids la kôrkori^
(c) il la laissa seule. Me, me gadjiâ me kxeréste mukliôm la,
(c) moi, j'ai laissé ma temme dans ma maison. Muk liés e
grasnià^ il laissa la jument. Kdrin muklinàs (Âor. des Zap.)
ti kkulanià la le tchavén'! où as-tu laissé ta femme et tes
enfants? 0 voivôdas ynuklinâs^ e tchorà kôrkorej (c) le voi-
vode laissa les voleurs seuls. Pendds léskeri rofnni, ndnâi
tûke bezéh, ka kerdén, ta mukhlân ti romnid ? (c. Nom.) sa
femme dit, n'est-il pas dommage, ce que lu as fait^ d'avoir
abandonné ta femme? Mukhlàs yek tchavô^ (c. Nom.) il laissa
un enfant. Cette pron. est propre à quelques tribus Nom.
des environs d'Andrinople.
MuLÔ, MOLÔ, part, du V. nierdt;a. Skr. mara, n. death,
killing, slayingy destroying, r changé en {. H. jy moo,a^ adj.
dead, lifeless, duU. Campuz. mulô^ m. defunto, muléj m.
muerto. Mulô ist\ il est mort. Muléskoro o throni (GM. Spovt,
Op6voç, trono, solio — Som.) le lit du mort. Sar mulô, comme
mort. DikéUiy i Eltf (n. pr.) isi mult, (c) il voit,(qu')Elif était
morte. Te khlidv tumaré dadénghere mulénghere mandje^
néwde, (Impréc. Séd.) (Tv. jLx'^b badlidjan^ pron. souvent
mandjan) je chierai sur les aubergines de vos pères morts.
En Roumélie, on fait des offrandes aux morts, d'aubergines
cuites, qu'on mange ensuite au cimetière.
MuLANÔ, adj. Mur, mort. Âscoli, Zig. p. 6. cite. Skr. m la-
n a, foui, dirty, faded, withered. Je crois qu'on pourrait
rapporter ce terme au part, mulô, mulanô comme na^ngà,
nangalô ; / changé en n. mulanô mas, chair morte, de cha-
rogne, terme rare, voy. p. 63.
— 371 —
MuLAMÔ KERÂVA, V. comp. 2 CI. 3 Canj. part, mulano-ker^
dô. Faire mûrir. 0 tatlipé mulanô kerél len, la chaleur les
fait mûrir (en parlant des raisins).
MuLî, f. Ce terme se trouve dans ces deux vers rimes
souvent répétés par les Tch. Te khan me mindjâkeri muli,
te pèrdol tumarô mai, kunni, (ch.) que vous mangiez la
saucisse de mon pud. m., et que votre bouche se remplisse
de millet. Par les Tch., muli est traduit par le Tr. j>/-
shirden, s. a. saucisse de foie — Bchi. Peut être on pourrait
rapporter ce mot à l'H, ^y moolee, f. a radish. MuUy a
radish — ^Yates Introd. p. 246. Muli, a-t-il quelque affinité
avec le Gr. jaAXXh, ^XtiiiaCn, (luXXà;, prostituée, ou avec le
terme usuel des Grecs ? voy. rnindj.
MuntAva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. le part, m'est inconnu.
Se raser, se nettoyer. Skr. m u d h, to be pure oi* clean, to
shave or eut, m u n d h^ radere, londere, purificari, punim
esse — Wg. m u n d h a, adj. shaved, bald, having no hair on
the head. H. Lit.^J;^ moondhana, v. a. to shave, moond'la, adj.
shaved, moond'un, m. the first shaving of a child (a reli-
gions ceremony among the Hindoos), mocmd'na, v. a. to
shave, to instruct, to couvert or make a disciple of, rnoonr^--
«a, V. a. to shave « a set of Vaishnavas ascetics lermed
Mundis, from shaving their heads.» As. Res.Vol. 16. p. 436.
(note). Muntdva man, je me rase. Ce verbe est rare parmi
les Séd.; presque tous se sentent de morâva, miirdva. Il n'y
a que les Zapâris qui l'emploient.
MuNTAvAvA, V. caus. de muntàva, i CI. 2 Conj. part, tntin-
tavdô. Faire raser. Muntavdôm maii, je me suis fait rasé.
MuRÀVA, MORÂVA, V. prim. 1 Cl. i Conj. part, murdô, mor-
dô. Frotter, nettoyer. Ce v. je réfère à la rac. Skr. m u d h,
to be pure or clean. d h, changé en r. H. inoonyna, to
shave, voy. muntdva. Campuz, marabear, a. moler, reducir
à polvo. — Boehtl. {mor) le nïor^s, waschen. Mél. As. Tom.2.
p. 32. t That he as his brothers, was called maurya, from
bis mother mtira ; and as that word in Sanscrit, signifies
a barber, il furnished occasion to his ennemies to asperse
him as the spurious ofTspring of one.» As. Res. Vol. 5. p.
285. Muràva o kher, je frotte la maison (les planches). Mur^
— 372 —
do !>/ 0 ker, la maîsrvn est fr. Morghiôm le8,]e Fai fr. Latchh
m H vêla les o kei\ il frotter bien la maison. Kctmamurdv ta
mni andré ko tchiky }(^ frott()rai ta figure dans la boue.
MoRc.HioVAVA, V. pass. mordv-tivdva, part. m6rghi{fd)lo.
Etie IVoltê. 0 ker adjiii iKiiat %nôt'yhilolary la maisou n'est
p;is encore frottée.
MuuAVÀvA, V. caus. de wnrdvn. i CF. 2 CoiiJ. pafrt. mti-
Viuulo. Baser. Ov. avec cette simplification est coinnnmaux
Sérl. ('«hez lesZaparis^ et la plupart des^ Nom. WMra«rdi»a, si-
|j(nifie,rendre propre. MuravglmUpi tehor, ta mydindsyarér
yismala, la lins la romm, khdnoif piéna», (ch. am.) ît rasa sa
barbe (cai* il était prêtre) il mit (Vauti'es habits, il ta prit
femme (époirsa), ils mangeaient, ils buvaient. Isom tot^dô la
Muravdô-, je suis lavé et rasé. Campuz. mœrrabar, afeitar,
rapav, ô hacer la barlxi. Mnramihiom nmn, je mesitis rasé.
Kamawa te vèuraw wan, je veux me raser. Te mnrarén
h*skoir>f^henf, rasez s^i tête. / Aîshd (n. pr.)nastiéhi ktbàgnia^
Dmravéla pi %))md}y. (ch. Zap.) Âislia va au bain, elle met
au pi'opre son pud. K Aïshdkoro tchervàtK nepamori isi
%}e m(éraiHh\ (ch. Zup.) la i>antouffle d'Aïshâ n'est ni bkm-
rliatre, ni propre.
MuKDAL, adj. et subst. Eteint, charogne. Skr. mrî, to die.
IL Pers.jî^^ w(xyrda\\ adj. polluted, impure, squaUd^ ugly,
profane, (subs.) camon. moordar khxvaty^ specie«r of es^le
or crow thaï feeds filthily. »-j' moordu^ ad}. di*ad,. a corpse.
Les Tell, ont changé le r final en /. Tr.Pev^.j^^y rmnrdar^
adj. impure, immonde — Bchi. comp. HeL 9vyjj51{x«Ioç, S ikor
xsiufiv^ et; ttavaTov, tvxToç, vocpi^ç, GM. «Lofu&fiLtovs carrioQ. Byz»
I)ict. Hel. Bulg. wr'skay carcassv M. Dict. Mnrdàl angéty
cliarbmî éteint. liebich nmtoaYHjar, die todteKohle, d.i, die
Ascîhe* Yek wwn/rf/ îV ta kandinilùtai% il y a une (^larogne^
et elle est piiante=eUe est devenue pliante. Sur murdàl
kdndesa^ tu pires comme une ch.
MuRï>ALiovAVA, V. paSvS. murdâl-m'dtra^ part. w^urrfft/i(i?tV
îo. Grever. GM. ^oçô, se dit de la mort des auimaus; signiL
pr. aux Séd. Les Nom. se sei'vent de merdva^ pour expri-
mer cette même mort, ou du v. Tr. guehermek^ monrir, en
parlant des animaux ou des gens mépris<»bles — Bchi. Murdâ-^
— 373 —
lilotar 0 grast, le clieval a crevé. 0 yekés danlenghiàs les o
tchukél, la murddlilotar, le chien a mordu Tun, et il a crevé.
Shel bakré murdâliletar katdr ki shil, ta kalâr ko vif^ cent
moutons sont crevés du froid et de la neige. Me shunghiôm
o bakré ka murdâliletar, j'ai entendu que les moutons sont
crevés. «Eteindre.» Pandj ordtarmurddlilitar (murddli{ni)''
lilar) i yak, après cinq heures l'incendie a éié éteinte, voy.
murdardva.
MurdarAva, v. caus. 1 Cl. 5 Conj. part, murdardô. As-
sassiner, éteindre. Skr. mrî, to hurt, to injure, tokill — iu-
tei-ficere — ^Wg. Ce v. Skr. est le trans du m r i, mori — Burm.
marim, maro, mar, kill. As. Res. Vol. 5. p. 238. Ce v. que
j'ai classé dans la 5 Conj. me parait formé de mwrddr, rntir-
ddl, car parmi tous les Tch. il a les deux signif. de rnurddl.
La pron. est constamment la même. Fr. meurtre, meurtrier.
Angl. murder. Murddr e angdr, éteins les charbons. Ufkt,
niurddr e momeliâ, (c) lèves-toi, éteins les cierges. I yak
murdaréna^ ils éteignent le feu (incendie). Murddr i yak,
éteins le feu. 0 rom murdardâs yek balamô, (Nom.) le Tch.
assassina un Grec. Te murdaréna manl Nan' atchilô m'oghi,
à me tuer? il ne me reste pas de cœin'=je ne suis pas en
état de résister. Sar te nnurdaràv me tchavés, ta te hiv aka-
klé gurdjû raklién"! (Tr. y^j:^ gurdji, gurtchi) comment (faire)
pour tuer mon enfant et prendre ces filles Géorgiennes ?
Ta e starén murdardô len, et les quatre il les assassina.
Murdardâs but manûsh, (Nom.) il a assassiné plusieurs
hommes. 0 rom murdardé yek kurudjiÇTr, .j^^jj^ kurudji)
les Tch. ont assassiné un garde-champêtre.. Kaviatchinéyi,
kamamurdaréii amén, (ch.) ils nous couperont, ils nous as-
sassineront. Sokerdân^ kamanikavés amén katâr ko tulu-
n/m? (Tr, tulum) murdardân e romés^ (c. Nom.) qu'as-tu
fait? nous feras-tu sortir des outres? as-tu assassiné le
Tch.? De, murddr les, frappes, tues-le. Penghiâs léskoro rfarf,
kamamurdarés man ? (c) son père dit, me tueras-tu? André
ki rez dikéna ka is( murdardô o Kûsulus (n. pr.) (c) ils voient
queKùsulus était assassiné dans la vigne.
MuRDARiBÉ, n. abstr. de ynurdardva. Mort des animaux.
Murdaribé e bakréngoro, la mort des moutons.
— 374 —
MuRSH, MHUSH, m. f. Garçon, jeune homme, brave, maie.
II. Pers. V niurdj (Skr, ni ri ta, Hel. ppoToç) m. a maie, a
man, a hero, (vir). murdee, f. manliness, manhood, virility.
murdoom, a man, a polite man, civil, humane. Slav. muf
(ivYjp) Lat. mas, maris, Oec. Vol. 2. p. 325. Kadavâ ram, but
mrush, (Nom.) ce Tcli. est très brave. Marsh ta raklid^ gar-
çons et filles. Tchauô mursh, enfant maie. Terdva dûimur^
shén, j'ai deux garçons. Mursh kerghiâ{s) len, (c) il les fit
(transforma en) garçons. Kon te isi mursh, te tel man, (c)
quiconque est un homme vaillant, qu'il me prenne. Ici
mursh se traduit par le Pers. pe/iieVdn, athlète, héros— Bchi
Oi unili yek mursh, lias o lisgdri, (GM. Xir^api. Mayo;) khan--
delà, (c) elle devint (se transforma en) homme, prit une
pioche (et) bêchait. Ghelô o dut Idkoro otid, Na diklidn yek
djuvél ta yek mursh ? na naklétar atidtar ? (c) son père
(d'elle) alla là. N'as-tu pas vu une femme et un homme ?
(c'est-à-dire une femelle et un maie), n'ont-ils pas passés
par ici?
MuRSHiPÉ, n. abstr, de mursh. Bravoure. 0 dakdr loskd-'
nilotar, ka kerghids anaokô murshipé, (c) le roi se rejouit,
(en apprenant) qu'il avait fait pareille bravoure.
MunsHNÔ, adj. de mursh. m ursh{a)nô. Brave, viril, souvent
aussi, homme, garçon, murshni, f. H. Pers. à^S^y murdanu,
adj. manly, brave, murdanee, f. a masculine (woman>. zeni
merdane, virago — Bclii. Murshniraklt, fille ayant les dispo-
sitions d'un garçon. But dukdva tuke murshnte (voc.) mo,
(ch. am.) je t'aime beaucoup ô m;i fille.
MuRSiiORÔ, dim. de mursh, brave. Penghids i rdkli, mo
murshorô, ma tchin man, me tinriisôm, tûya minrô isditj
(c) dit la fille, mon petit garçon, ne me coupes (tues) pas,
moi, je suis à toi, et tu es à moi.
MuRsmc.vNo, adj. de m'irsh. Brave, vaillant. Lésa ka isis
diïi raklià, termas len tehdiU,([\\ J'-^-y tebdil)murshicani,
(c) les doux filles qui étaient avec lui, ils les tenaient tra-
vesties en homm<>. Djdla murshicanés, iiàv. il va bravement.
Murshiranf raklL fille male=s^» comportant comme un gar-
çon. Sosldr piravélai^ len, murshicanés, (c) parce qu'il les
faisait pronn^ner. déguisées «mi homme. GM. àvSpixix Ker^
— 375 —
ghids e rakli(% murshicané yismata, (c) il lit (aux) fillo)? den
habits d'homme.
MùRTCHKA, f. Chatte. Skr. m â r d j a r a, f. the comni on
€at, the wild or polecat. H.jLar^'* munjfar, m. a cat.
Mussô, MUSHÔ, Mûssos, m. Souris, rat. H. '—y moosa, m.
a mouse, moosra, m. a rat, moosree, t. a mouse. H. Pei's.
ij^y moshj m. a mouse, Slav. m!ish\ p.O;, Lat. mus, Oec.
Vol. 2. p. 331. André ko sendûki^ (GM. <hvSojxi(ov) nvi^pélghi"
lotar yek mussôy dans la caisse, s'est caché un rat. Astar-
ghiôm e musses^ j'ai pris le rat. E mushéskoro goshô^ la
crotte du rat. E mvssôske akhénghi, (c) fête pour le rat. /
tchitclidi penyhiâs e mussénghere gav^ isi otià, (c) la chatte
dit, là est le village (demeure) des rats. 0 mûsso penghiâs e
tchitchdke, térghiov, me akand avdv, (c)le rat dit à la chatte,
restes-toi, moi je viens à l'instant.
MusHK, (As.) Rat. voy. mussô, mushdkos.
Mus!, f. au pi. m\md. Bras, terme très connu de tous. Skj\
m u s h t'i, f. the fist, the closed hand, the hilt or handle of
a sword. H. ^y moot\h. f. handle, hilt, name of a game.
m 0 o t',h a, m. a handle, mot'hia, mot'ia^ m. a porter. Tous
connaissent la distinction entre musi et vast, main. Ta e
Mahmvdiéskere mttôîd, diklids ka isds panlé, (c) et elle vit
que les bras de Mahmoud étaient liés. Ta panlé léskere mu-'
sid, (c) et ils lièrent ses bras. Nikavghiôm mi musi, ta andô
les, te tovél les, pe tanéste, j'ai fait sortir (je me suis démis)
mon br. et ils l'ont amené (le médecin) pour le mettre à sa
place. Yekmusiy un bras. Dinids mon me musidte. ta pan-
ghids lay il m'a frappé sur mon br. et il me l'a cassé. Shûv^
lilitar mi musi, mon br. s'est enflé.
MusoRÎ, dim. de musi. I musori nikavdds, tchindds, tchiv-^
dds (ch. Nom.) il fit sortir le bras, il (le) coupa il (le) jeta,
(description d'une lutte).
MûsERî, (As.) Para. ïr. Ar.j-^ ynysr, ou miçir, Egypte
en général. misnî,adj. Égyptien, app. à l'Egypte ou à sa ca-
pitale— Bchi. Il est probable que la petite monnaie Turque
appelée para, fut importée de l'Egypte, dans les contrées
habitées par les Tch. de l'Euphrate. Ôonsultez l'ouvrage du
savant Bcllin sur l'histoire écon. de la Turquie. Paris 1865.
— 376 —
Muter, m- Urine. Skr. m ù t r a, n. urine, piss. m û t r,
V. to urine, to make water. mût r ados h a, gonorrhœa,
considered as an urinary complaint. ni ûtr al a, adj. diù-
retic. m û t r i t a, adj. pissed, voided as urine, m û t r a-
m â r g a, the urethra, mâr ga, a passage. H. si^^-» moot, m.
m-ine. moof(6)r,urina — Honig. Vol. 2. p. 418. Nashéla léskoro
muter, son urine échappe=il ne peut pas le contenir. Lés-
koro muter kdndela, son urine pue. André léskere niutréste
teréla pumb^ dans son urine il y a du pus.
MuTERiBÉ, n. abstr. de muter. Action de pisser. Muteri--
bnàskeri piri, pot de chambre, iyytio^ oùpiQOMK.
Mutis, (As.) Baiser, Angl. a kiss. H. L^ mil't\ha, mutt^ha^
m. a kiss, mit't\hee^ f. a kiss, du Skr. m i s h t a, H. rnit'ha,
adj. sweet, sugary. H. much,ch,hee, f. a kiss. Pers. match
kerden, bacciare, osculari. Gaz. Ling. Pers. mutis dami^ je
donne un baiser=je baise.?
MutrAva, V. prim. 1. Cl. 1 Conj. part, mutcrdô. Uriner,
pisser. Skr. m\i tr, to urine, to make water — Mingere —
Wg. voy. muter. H. mootnaj v. n. to piss, mootas^ f. désire
or inclination to piss. mootasa^ adj. desirons of pissing.
mootna, adj. one who pisses much, a pissabed. Campuz.
muclar^ mutrar^ n. orinar. Mutrâv man, j'ai envie de pis-
ser. GM. jt«ToupioO(i.at, pisciarsi, o imbrattarsi se stesso di
piscio — Som. 0 tchavô isi muterdô, l'enfant est un pissenlit.
Muterghiâs i Ihroni, (GM. ôpovt) il a pissé au (le) lit. Diklôm
i romni ka malrélas^ j'ai vu la femme qui pissait. Kon te
mutrélay te mutrél pes opré péste^ (b) quiconque (veut) pis-
ser qu'il pisse sur lui mùme. Kamamutrds amén^ opr a-
mcnde^ (c) nous nous pisserons sur nous-mùmcs. Opré peste
te mulrén pes, (c) qu'ils pissent sur eux-mêmes.
N
changé en r, khulayw, khularô^ seigneur.
Na, voy. négation.
NagharA, m. Chanson. T. Ar. ^ j'^ naghar^ naghran^
action d'enrager, d'éprouver intérieurement une colère ar-
-^377 —
dente — Bchî. BasÏMoéna nagka^\iy (c. Nom.) ils chanlaienl
des chansons voy. ghili,
Nài> L Ongle. Skr. nakha, m. u. a fiiiger iiaiL H. ^^i
nakhoon^ m. iiail (of the (iagers). nuk^h, va. a iinger iiaik
nnkjh ^^ek^h, f. (Skr. rekha, a Une) the marks left by thô
nails, a scratch. noohy m. nail, talon. Pers. ^J^^ {nahun),
unguis, ongle. Gaz. Ling. Pers. Pukkhto, nûk, a nail (toeor
finger) claw.— Bellew's Dict. 1867. nakhune{h)y unguis, Na-
gel (an Fingern) — Honig. Vol. 2. p. 418. Hel. «-vuÇ. Skr. na-
h i n, adj. nailed, clawed, having nails or talons. Bulg. no-
kiat\ néket\ finger nail (pi. nohtï) M. Dict. E dropidkere
naid, les ongles (serres) de l'aigle. Te naid baré isi, tes on-
gles sont grands. Campuz. naicar^ a. raspar con las unas»
Dji ko khurdo nài, (c) jusqu'au petit ongle,s=cjusqu'au bout
Naikngoro, adj. du gén. ndi, au pi. App. aux ongles. Zf*-
ré-naiéngoro isân^ tu as de grands ongles.
Nati, (As.) Ongle, voy. ndù
NAïsuKÂR, voy. ndsukdr.
Nak, f. (Roum. et As.) Nez. Skr. n a s, f. n a sÀ. n à s la>
f. the nose, nasya, adj. nasal, relating or belonging to the
nose. H. s^^ nak, f. the nose. L-U nasa, m. the îiose, a di-»
sease called also nakra. nasika, f. (Skr, n a s i k ft), the nose.
H. yiut^hna, m. a nostril, ^v. n. to hâve the nose pierced (a
bullock). nut.hnee, a small ring, worn in the nose. nuk, na-
sus, nez— Honig, Vol. 2. p. 402 — Zend, ndon'ho^ nasus. V.
Sade. Broeckh. p. 372. Slav. nos' (flç) Lat. nasus, Oec. VoL
2. p, 352. Bulg. nos\ nose, M. Dict. Campuz. nakré, f. nariz.
E yekéskeri nak isi banghiy de l'un, le nez, est tortu. Berés^
koro rîafe, (c) le nez du navireaaproue. Baré-nakdkoro, qui
a un grand nezssorgueilleux. GM. pieY^^^H-^'^Ç (mieux -|autyi;)
un superbo, un orgoglioso — Som. Ce terme est presque
oublié par les Séd., qui se servent du GM. rtitunù
Nâkri, L Point, bord. H. ^^ nafca, m. the extremity of a
road, the eye of a needle, an alley, avenue, lane. / ndkri e
rezâkeriy l'extrémité de la vigne. Astarghiôm les katdr ki
ndkri léskoro ymnatéskoroy je le saisis par le bout de son
habit; ce terme provient-il du GM. âxp«, Sxpu, avec la con-
sonne finale de Tart. rfcv, Tij(vx>cpTjv) comme «(/.o;, épaule,
42
— 378 —
GM. vd){jLo;, t4(vw(i.ov) et pi. autres ? A^dfen n'est connu que dite
Sédentaires.
NakAva, V. priin. 1 Cl. 1 Conj. part, naklô. Passer. Skr.
n'a k s', n a k s\ to go, to move, to approach, — adiré — ^Wg.
Campuz, iiaquelar, a. pasar. Kamanakâv o yiildi, ki Adrio'
nôpolL je passerai l'été à Andrinople. Nàna nakéfias latchéê
ta marélaa la but, ils ne passaient pas bien (ils ne faisaient
pas bon ménage) et il (le mari) la battait souvent. Pushliâs
wàndar, sar nakél mi romm, il me demanda, comment
passe (va-t-elle, iw pv*) ma femme ? Pende e rakléske^ yek
far le nakés, (c) ils dirent au garçon, que tu passes une foi».
Naklô lénghere makhallâtar, (Tr. maJiallé) (c) il passa de
(par) leur quartier. Ov penghids, naklé but divés, ta ndtta-
stik sastiardv la, (c) il dit, plusieurs jours se sont écoulés,
et je ne peux pas la guérir. Yek divés nakiotar, (c) un jour
se passa. Nakélas yek phuri, ta penghiâs i phuri e rakléske^
(c) une vieille passait, et la vieille dit à la fille. Yek divés
peiighids 2)e gfodidsa, te nakdvy te djavperddl, (c) un jour il
dit dans sa pensée, je passerai, j'irai de l'autre côté. Nakéla
sigô sigô o bersh, (c) vite, vite passe l'année. Akatdr avaklé
droméslar, kdnek manûsh na naklôtar, (c) d'ici, de ce che-
min, aucun homme n'a passé. Naklitar dji yékpash éra^ (c)
une demi-heure à peu près se passa. Nakénas manûshj di^
kéna andré ko vesh yek raJcli, o yek uftchinô, ghelô lake^ (c)
des hommes passaient, ils voient dans la forêt^ une fille, Tun
se leva et alla chez elle=à elle.
Nakavâva, V. caus. de nakdva, 1 Cl. 2 Conj. part, nakav-
dô. Faire passer, avaler. Nakavdva pani^ j'avale de l'eau.
Ndsti nakavdva, je ne peux pas avaler. Ta te karménde te nn^
kavés yek tcheni, (ch. am.) et dans tes oreilles, que tu tasses
passer une boucle. Ta nakavdds la pe yakàte o barô rdi o
bostandjibashi, (c. Nom.) el le grand seigneur, le bostandji*'
bashi la fit passer dans son œil (c'est amouraché d'elle). Tr.
bostandji bâshi, intendant du palais, et du jardin du Sultan
à Constantinople, etc. — Bchi.
Nakaibé, n. abstr. de nakavdva, naka(v)ibé. Passage.
NaltchAs, m. Fer à cheval. Tr. Ar. J^ n'al^ fer à cheval
A^jJ na'Uchè, f. fer avec lequel on garnit le talon des bottes
— 379 —
et des souliers — Bchi. Tovghiôtn naltchâs e grastéskoro^ j'ai
mis le fer an cheval. Diniôm e grastés yek naltchâs, j'ai
donné (frappé) au cheval un fer=j'ai ferré le cheval.
NaltchAskoro, adj. du gén. naltchâs, au sing. Maréchal
ferrant, le na^lbend des Turcs. Ce terme avec le préc. sont
pr. aux Nom.|Mus. Les Séd. se servent du GM. wlTaXov, q. v.
Nal agôri, (As.) Fer à cheval, nal, fer, agôri, cheval.
Namporemé, adj. Malade, propre au Séd. GM. à[^]km^tiLi)'
vo;, voy. p. 64, ivt i|i.TOpô, hï (XTropô, essere ammalato — Som.
'Avl|Airopoc, ivi(|Airopo;, impotens, àoOtvJi;, Sp^vroç, DC. 0 narri"
poremé avdivés isi latchedér, le malade aujourd'hui est
mieux (meilleur). Me nâna djanâvas ka isâs namporemé,
moi, je ne savais pas qu'il était malade. On ne rencontre
jamais ce terme dans leurs contes, voy. nxxst^alô.
Nampôrema, m. Maladie. d(>nQ(xw<pt|xa), voy. p. 64. So isi
léskoro nampôrema ? quelle est sa maladie ? Nampôrema
pelôtar ko rezd, (une) maladie est tombée sur les vignes,
propre aux Séd. Chr.
NAna, voy. négation.
Nanai, voy. négation.
Nangô, adj. Nu. Skr. n a g n a, adj. naked, rac. n a d j, to
be ashamed — Pudere, n a g n a, nudus (radix dubia) — Wg.
nagnaka, adj. n^ked. H. L-CJ nunga, adj. naked, shame-
less, nungta, adj. naked, nihung, adj. naked, free from care.
Slav. nâghii, y*^!*^^' nagoshâ, yu(iLvoT>iç, Oec. Vol. 2. p. 239.
Me isôm nangô , moi, je suis nu. Atchilôtar nangô^ il est
resté nu. Ist but tchoré, ta e tchavé isi melalé la nanghéy
ils sont de grands voleurs et les enfants sont sales, et n.
Nanghépinré^ jpicds n. Nanghé tchavé^ enfants n. Me isôm
nanghi^ (c) moi, je suis nue. Nanghi isinôm^ je suis nue,
(Nom.) Nanghé'Sheréskoro, qui a la tête nue, découverte. H.
nunga sir, bare headed. Tr. ^^^j ^ \ atchy'q bach, qui a la
tête nue — Bchi, nom donné autrefois aux Européens.
Nanghé-pinrêngoro, adj. comp. nangfd, nxx^pinrô, pied. Qui
a les pieds nus. H. nungepueron, bare-footed. voy. pirnongô.
Nangalô, adj. formé de l'adî. nangô. Tout-nu, dénué.
L'équivalent du GM. SXéyupo^ tutto nudo,tutt' ignudo — Som.
Tr, tchep tchiplaq, tout a lait nu. Mxiklô les o tchor. nangô
— 380 —
ta nar^galoy le volonr le laissa un et lont nu. Nangalé i^,
((') il oi»t tout à t'ait uu. l>ih te y^smata, k^ isàr$ nmigô ta
nangalô, regardes tes habita, car tu es un, etc.=qiie tes ha-
bits en hailloi^ ne eoiivveut \^^ ta nudité. Arakliâs len
nanghé ta navgalé, (c) il les trouva nus, elc,
NANi;Hiï>É, n. abslr. de vungiK Nitdité. Na diké» to nan^
gltipé'f (c) ne vors-tu pas la niidïté?
Nan'gou)!, (As.) Nu, AupL naketi. Toy. namjo,
NÀNcanoYAVA^ y. pass. nimgô-umva. part. nmigfii{ni)lo.
Deveiu'r nu. (îM. Çeyupivaam. Ndiujhilitarlé^eri m/, soiicul
a été dénude.
Nanghekava, nanghiauava, V. crans;, i CI. 5 Conj. («angfo)
pavLimnghei'ilo.Mc^tirek nu, I^U. denudai'e.H.ïm»^ kuma,
to i)nre, to irncovcr. Nanghuir i fcham, mets la fiÛe à no. /
garfjf penéla» lrski\ (dhiliom,. navgherghiiis pes ; ù raklépe-
%iiHas lâhilionK mmgherélas pes^ (r, ani.) la iemme lui disait
j(* me brule, elle se met a nn ; le garçon disait^ je me brûle,
il s(» met à nn. Nangherghiûs pe^ o raklô, ïià$ yek deri, ban"
linfi po shero, {c) le garçon se mit à nnjl prit une bande, il
lia su lét<^ (entortilla). Astardô les o ichor tavavghiardô les,
le voli^ur Va pris, et Fa dépouillé. Te tiangherus amén, (c)
mrtton.s-nous à nu, (pour hitter). Nanghergbids lesotchavô^
to^rghim }e^ audré ki khef^ (c) Tenfant le mit à nu, (et) il le
mit ((%'icha) dans le trou.
Nâpaial, anApalal, adv. Ensuite, après, formé de palâl^
(voy. ee mot) et Slav. na, av', avà, cwi, Oec. Vol. 2. p. 339.
Bufg, 7îa, npon, on^ of, to, against, in, nài, most, (nsed only
in formîng the superlative degreeof adjectives and adverbs)
M.Diet. Ndpalal tehûriJotar, «isuite il devînt pauvre. Nà-
palal aralti, ensuite pendant la nuit. Ta ndpalal penghids
V rakh\ {c) ensuite le garçon dît. Ndpalal khanrik diveshi»
dai\ (c) après quelques jours, (lî^Cya; iSfiipaç). Ta ndpalal
sIfHnghiôm fa e starén asfardé len^ et ensuite j'ai entendu
quils ont arrêté (pris) et les quatre. Ta vdjmlal te sovés fiî-
Ay% (c) et après que tu donnes. Andpalal aratti^ alélar o
tchor ko maghards, (c. Nom.) après, pendant la nuit, les vo-
leurs vinrent à la cav<Tne. Andpalal ardpinilo /ci^tt, (c) en-
suite il se trouva avec <>lle.
— 381 —
Napalalutnô, adj. de nâpalal. Qui vient après, le suivant;
terme rare.
Nashâva, V. prim. i Cl. 1 Conj. part, nashtô et n(M»hlô,
chez quelques Nom. Partir, s'en aller. Skr. n a s', to disap-
pear, to cease to be, to perish, lo be annihilated — Perîre,
iuterire, mori, evanescere — Wg. n & s h a, m. annihilation,
loss, destruction, tlight, retreat, n as h i t a, adj. destroyed.
n a s't a, adj. lost, destroyed, removed, annihilated, n a s'i-
t ri, destroying, n a s'y a t, perishing, decaying, wasting. H.
L^lj nasna, v. n. to flee, to run away, v. a. to destroy. Nash,
déserter, to run away— Simson, p. 333. Otid astardô les, ta
pende léske, tu murdarghiàs e Kusuîitë, (n. pr.) fakanâ kd-
rin kamanashés ? (c) là, on l'arrêta, et ils lui dirent, tu as
assassiné Kusulus, et maintenant où iras-tu ? (partiras).
IJftchini i raklt, pdlin (wà^iv) nashtitar^ (c) la fille se leva, et
partit de nouveau. Av {ov) ufkinôtar te nashél, (c) il se leva
pour partir. Ghelôtar te lel lil te nashél avrij (c) il alla
prendre un papier (passeport), pour sortir dehors {(^n pays
étrangers). Nash angldl mdndar^ pars de devant moi. Ta
nashddn Ahmetidsa (n. pr.) e Khorakhdsaj (ch. Nom.) et tu
es partie avec Âhmet, avec le Turc=avec le Turc Ahmet.
Nashdds, il partit (Nom.) Ta i romni unghinitar (tiglistîtar^
Séd.) nashti ta gheli pe roméste, (c. Nom.) et la femme se
leva, partit, et alla chez son mari. Sôstar nashés djin abôr
sigôl pourquoi pars-tu si vite? Nashél pe tanéste i rakli,{c)
la fille part pour son endroit (pays). Aghdlilotar léskoro dat
ka kamnashél (c) son père comprit qu'il s'en ira. Ovokhid ôra
Uflisti i rashani télé, ta tchumidinids e rashdiy ta ov tchumi-
dinids e rashanid, lids la, ta nashtétar yavré tanéste, (c) à
ce moment (heure) la nonne descendit en bas, et elle baisa
le prêtre, et lui, baisa la nonne, il la prit (en mariage) et ils
partirent dans un autre endroit=pays. Sonashghidn^ Ma-
ndsh isds. Manûsh na isds; kasht pelé katdr ko mk, (c) pour-
quoi êtes- vous parties? Il y avait un homme. Il n'y avait
pas d'homme ; du bois est tombé de l'arbre. Dans ce conte
un homme vint surprendre trois tilles au bain. Deux par-
tirent, la troisième dont l'homme était amoureux, resta en
arrière, avec son amant. Elle eut ce dialogue avec ses sœurs
— 382 —
en chemin. Penclas léskeri ddi, amarô ràklô knmanashélj
(c) sa mère disait, notre garçon s'en ira. Patiri (n. pr.) nash-
16 hatàr ko konàkos, (c. Nom.)(Tr. qonak) Patiri b'enallade
riiotel.
Nashipk, n. abstr. de nashdva. Départ.
NashavAva, V. caus. de nashdva. 1 Cl. 2 Conj. part, na"
shavdô. Perdre, faire partir. Bohtl. nashade^n, ich habe ver-
loron, Tom. 2. p. 29. Terdva les nashavdô, je l'ai perdu. A-
valid tovghiôm les, ta nashavghiôm les, ici je l'ai mis, et je
Tai perdn. 0 kalô tchirtklô isds e raklidkoro, ta nashavghids
les, (c) l'oiseau noir était de la fille (appartenait à la), et elle
le perdit. Avakd tem, nashai^dô isi mdnghe, (c) ce monde est
perdu pour moi=je me perds, je suis inutile au milieu de
tant de monde. Nashavghiôm mo fe7, j'ai perdu mon papier
(voy. lil), Tchavô nashavdô, enfant perdu (égaré). Dik len
lalchés^ te nanashavés len, (c) regardes-les bien (prends bien
garde) de ne pas les perdre. Akand isinashavdô andré ko
teniy (c) actuellement, il est perdu dans le monde.=on ne
peut pas le trouver. Andpalal kerghids bidv, sar ka araklids
j)i romnid ka isds nashavdi, (c) eusuite il fit une noce, aus-
sitôt qu'il trouva sa femme qui était perdue. « Faire partir. t
GM. çtuYaTîCco. Lids i phvrid. ta i gadjid^ tovghia{s) len
andré ko berô ta nashavghids len^ (c) il prit la vieille et l'é-
pouse, il les mit (embarqua) dans le navire et les fit partir.
Hovélas^ ta alétar e rashaniéngoro o dat, o daid, ta katdr ko
vudard tchorydl nashavdé i rashanién, (ch. am.) il pleurait
et vinrent les pères, les mères des nonnes, et par les portes
(fenêtres) ils firent partir les nonnes, à la dérobée.
NashAv kerAva, V. comp. 2 Cl 1 Conj. part, nashdv ker^
du. Faire partir. Ghelti kali nashdv kerghids e raklén, (c) la
négresse alla (et) fit partir les garçons.
NAsnAvcîMiovAVA, V. pass. nashavdô-uvdva, part, nashâtf^
ghi{ni)lo. Etre perdu. Te na djal amarô o khurdô pral, tena
vashdrghimKd, (c) que notre jeune frère n'aille pas, pour
qu'il ne se perde pas. Ta sa kamkerds amaré tchavényama-
ré graiàn, amaré shMia^ sar'amén, kamanashdvghioifos ka^
tdr ko teniy (c) et que ferons-nous (de) nos enfants, (de) nos
chevaux, (de^ nos effets? nous tous, nous serons perdus du
— 383 —
mondesnous disparaîtrons. Tchivyliids o khurdô, nashâv'
yhilUar léskeri saitta, (GM. fjatrra, freccia — Spni.) (c) le ca-
det tira, et sa flèche fut perdue. Nashàvdiletar o suhdri (Tr.
8U9)dr) et les soldats disparurent. Te astarésa e kalén, kawa^
nashdvghiovesas. te astarésa e parnid^ pe dadvste (jheUl tut,
(c) si tu attrapes les noires, tu seras perdu, si tu attrapes la
blanche, elle te conduit (conduira) chez son père.
NAstî, voy. négation.
Nasvalô, N ASFALÔ, adj. Malade, comp. de na, partie, nég. et
du Skr. b â 1 a, adj. strong, stout, robust, povvcrful. Slav.
velii et velikii^ grand, fort. Lat. de-bilis. Ascoli, Zig. p. 09
dit « zig. na (nai) mit einer con^upten ibrm ^aus serb. val-
joJliy werlhsein, valere.» On verra plus loin, que le terme
nûmishtOj malade, des Tch. As. éclaircit l'étymologie. Bien
que les Tch. au lieu du ncg. naj se servent souvent de la
part. nég. bi, on ne peut pas nier qu'ils n'aient formé quel-
ques mots, où la partie, nég. na est évidente, comp. nasv"
kdr. Slav. nemozénie^ i^^f^ç. Guruvanô mas ndna das ko
nasfalôf viande de bœuf, nous ne donnons pas au malade.
Mi dâi but diveséndar^isi nusvali, ma mère depuis plusieuiB
jours, est m. / nasfali muUtai\ (c) la m. est morte. Les Nom.
qui se servent de ce ternie constamment, pron. nasvalô.
Tavéna len, uvéna laicht khashôi^ la khdna len o nasfaléy ils
les font cuire (les hérissons), ils deviennent un bon aliment,
et les malades les mangent. Campuz, nasalô, enferno. Les
Séd. connaissent cet adj. mais l'emploient rarement.
NasvAliovava, V. pass. nasvalô^vâvay part. nasvdli{nî)lo.
Eti'e malade. Na khdlas o raklô, ta nasfdlilotar, (c) le gar-
çon ne mangeait pas, et il tomba malade, T akand nasvd-^
lilotar, et maintenant il est tombé malade. Isi but dis, ka
nasvâlUo^ (Nom.) il y a piusieui-s jours qu'il est m. Te khav^
nasvdliavaVy si je mange, je tombe malade.
Nasvaubé, n. abstr. de nasvalô. Maladie. Aîrdt (Tr.
^«^! âimuiq)amén o nasvalibé, (ch. Nom.) la maladie nous
a séparé. Nasvalibé terdva, j'ai (de la) maladie. Nasfalibé
pelôtar ko drakâ, (une) maladie est tombée sur les raisins
{vignes). Ukhkinôtar katdr ko nasfalibé, il s'est levé guéri)
de la maladie. Beshtôtar o raklô, ta penélas pe da^éskoro o
— 384 —
nasfalihé, {c\ le parçion s'assit et disait (racontait) la mala*
die de son père. Dans ces termes, le v est souvent changé
en f, parlesScd.. voy. namporeméynampôrefna.
NasukAr, adj. comp. Qui n'est pas beau, Partie* nèg. na^
9ukdr^ beau, Nasukdr djuvél^ femme laide ; terme rare, on
préfère bi^sukâr. On dit très souvent, nmidi sukdr, il n'est
pas beau. voy. sukdr.
Nam, (As.) Nom. voy. yiav.
Nav, naf, m. Nom. Skr. nâman, n. a name, an appeU
lation — Zend, ndman, nomen — V. Sade. Broeckh, p. 373. H.
Pers, /•Li tutnis m. name,character,fame,reputation,honour.
namnay v. a,(from ymm), to name, to praise, to panegyrize.
y'J naniVy name, a noun. Pers, A^ nayn^ nom. Arm. anoofi^
— Ilamlin — Nam, nom, Vail. p. 180. Hel. d-vo|Aa, nomen.
Slav. ùna, Bulg. une, name, M. Dict Gampuz, asnao, nombre,
palabra para designar una persona ô cosa. Ndna djanâva
léskoro nav y je ne connais pas son nom. Sar pe^iéna avaklé
manushéskoro nafi comment disent-ils (appellent-ils) le
nom de cet homme ? Gàrko nçav tcréla, il a mauvais nom
(réputation mauvaise). Penénas léskoro nav Mahmûti^ (c) ils
appellent son n, Mahmoud. Ldkoro nav, son (d'elle) n. To
nav, sar penéna ? (c) comment appellent-ils ton n. ? Graflé
(lyp«\îf«v) pe nav andré ko tcharô, (c) elles écrirent lem* n.
dans l'assiette. Dikélas andré ko tcharô, araklids e rakliénr
noro nav, ta léskoro nav, (c) il regarde dans l'assiette, il
trouve le n. des filles, et son n. / phuri penghids, to shukàr
7iav shungliiôm, (c) la vieille dit, j'ai entendu ton joli (bon)
n. (ta grande réputation). E yekéskoro nav, penéna Ndnak,
(c) de l'un le n. ils appellent Nânak. E tchdkoro (gén. de
tchdî), nav, Bidjilo, (c) le n. de la fille (était) Bidjito.
Navugori, (As.) Nombril, Angl. navel. Skr. n à b h i, f. Ihe
nave of a wheel, the navel. H. Pers. ^Ij naf, f. the navel.
Ne, voy. négation.
Négation, «na, nAna, in, nAnAi, nAsti, nAstik, nAnastI, nA-
nastIk, ne ne, ma, » voy. Gram. comp. de Bopp, trad. par
Bréal, Vol. 2. p. 341. Skr. n a, ind. no, not, a particle of
prohibition, a particle of comparison, a particle of néga-
tion, annihilation, n â, no, not, n o, ind. no, not, a n o, ind.
— 385 —
Bo, ûol, Pers. Skr. LS na {nà>, no> dont, not, a négative partîcle
prefixed to nouns, having the same meaning as in, un, dis»
etc. Skr. Pers. ^ nu (Skr. n â) négative particle, no, net,
neither, J né, neg. no, not, nay— Burm. noay^ naway, nov
As. Res. V ol. 5. p. 238. Hel. vt), iruxtpïiïç» viixtpwç. iVa, ndna
piâva^ non. je ne bois pas. JVa, nâna kamima, non^ je ne
veux pas. Na terdsa daid ? Na, nâna teràvUy (c) n'as-tu pas
(une) mère ? non, je nXen) ai pas. Kamés ? na^ veux-tu? non.
Tu manushés les andré ? na mo pral (c) toi, ptend«-tu un
homme dedans ? non, mon frère. iVa, mi ben, non, ma saeuFw
-€ Na 9 Hel. ^x, Xàv^ unie aux verbes. Na shunéla^ il n'entend
pas. Na lerwa tchvria^ na terâva phudiné^ (c) je n'ai pas de
couteaux, je n'ai pas de fusils. Ordinairement^ cette partie,
nég. est répétée, et on pourrait dire, que dans la bouche
des Séd. na, est plutôt une exception. Les Zapâris n'em-
ploient en général que la forme simple na. Ndna skunghiôm
lut^ je ne t'ai pas entendu. Ndna isi khokimimbé, il n'est
pas faux (fausseté). Nàn' uvéla^ il n'est pas possible, Bcri
non potest. GM. ièv ylvsTci. Ndn' aghdliovavay\e ne comprends
pas. Ndna terdsa, nous n'avons pas. Ndna isôm ko drom, je
ne suis pas dans le chemin. Ndna isôm bocalô, je ne suis
pas affamé. Ndna isd^i, tu n'es pas. Nâna dav kn ttU, (c)
je ne te les donne pas.
Les Zaparis souvent changent la part. nég. na^ en in^
changement qu'on entend aussi quelquefois au commence-
ment de quelques verbes, voy. inkdv, inkliâv. In djanâv, je
ne sais past In kamâm, je ne veux pas. In keràva, je ne fais
pas. Odovd in djanél, celui-là ne connait pas. In terds po»
rizén, nous n'avons pas (un) blutoir. In diklds man, il ne
m'a pas vu. Avâv, in avâVj je viens, (ou) je ne viens pas. Te
kamés ; in kamés ? hâïde (Tr. haidé) dja^ si tu veux (bien) ;
tu ne veux pas ? allons, vas-t-en. Romanes in djands, amén
Khorakhdiy nous ne connaissons pas la langue Tch., nous
(sommes) Musulmans. Amaré komshiâ (Tr. komshu) in te-
rén biâv, nos voisins ne feront pas de noces» Djanés Ro-^
tnanès ? In djanâv, connais-tu le Tch. ? je ne (le) connais
pas. Léskeri dâi pendâSy in uvél mo tcho Danghili, (n. pr.)
(ch. Nom.) sa mère dit, (ça) n'est pas possible mon enfant
43
— 38R —
Danghili. « Nanài,^ me parait une partie, nég. composée de
♦la, et do ndL Skr. n a li i, ind» no, not,H. ^rv naheen\ neg.
no, uot, nay, yiaheen to^ otherwise, else. En général cette
part. nég. signifie^ il n'est pas, o^xt^ti. Tchatchipé isi? nd*
nai, est-il vrai (vérité)? non=il n'est pas vrai. Nânai ardi-
vés matchô, il n'y a pas de poisson aujourd'hui. Nmiai la->
tchés, il n'est pas bien (en parlant d'un malade). Ndnai
tindô, il n'est pas à toi, non est tuum. Ndnâi sukdr, elle n'est
pas belle. Kdnek manùsh ndndi, il n'y a aucune personne.
Yek djepw ndndi, personne (un homme) n'y était. Nânâi ol,
dumorô, il n'ont pas de doss=d'appui, de protecteur ; cette
phrase est pron. ndndli dumorô. Ndndi namporemé^ il n*est
pas malade. Ndndi o rom umblavdô, (c) le Tch. n'était pas
pendu. Ndndi tchindô, (c) il n'est pas coupé (cb-concis). Z)t-
fcJta 0 djut,ndndiy{c) le juif voit, qu'il n'y est pas (l'œuf qu'il
cherchait). So te kerél^ lové ndndi, manrô ndndi, (c) que
faire? il n'y avait pas de monnaies, il n'y avait pas de pain
smonnaies, pain n'y étaient pas. Dikéla Idken angrusti ka
uryélas, ndndi, (c) elle voit que sa bague, qu'elle portait, n'y
était pas. Ndndi, a aussi la signif. du Lat. si non, Fr. sinon
GM. âv «x*- ^*^ kerée len, kamadél i raklidy te ndndiy kama^
dél ti kori, (c) si tu les fais, il te donnera la fille (en mariage),
et sinon, il coupera ton cou. Kamadés man o bar ? te nâr
ndi^ kamatchivdv tut andré ki devrydl^ (c) me donneras-tu
la pierre ? et sinon, je te jetterai dans la mer. Te des leê,
latchés, te ndndi, ndna kamdma, ic) si tu le donnes, bien;
et sinon, je ne veux pas (autre chose). Te nândi, kam Idv o
lové ka diniôm tut, pdlpale, (c) et sinon, je prendrai de nou-
veau les monnaies que je t'ai donnés.
Ndsti ndstik, compar. khandi, khandik, peu, kuni, kunik^
coude, ind. Il n'est pas possible. Skr. n âsti, ind. non exi-
stence, not so, it is not; n a, négative and a s t i, is, 3d per-
son singular présent tense of a s, to be. H. *ï^ naf^hj s. m.
non existence, _^U nas, non existence, annihilation. Slav.
ntcsftf =ni est', vit la-d (o6k l<^T^ xal ou) Oec. Vol. 2. p. 357.
H. Pers. nest, nought, nest kurna, v. a. to abolish, to anni-
hilate, to ruin, to destroy. Tr. Pei's. w^J n\st, 3 pers. du
prêt, du V. pass. ^^y, boudeuj il n'est pas. s. ce qui n'existe
— 887 —
pas. nlsti, s. p. le néant, la non-existence — Bchi. Pnkkhto.
nestly f. non -existence — Bellcw's Dict. 1867, H. nastik,
fiastikeej (Skr. ndslika) an atlieist, one who dénies a futur-
re State of rewards and punrsliments. Boehtl. nashtt, un-
môglich. Vol. 2. p. 29. Shtar pandj bershy nâsti djdsa léskere
tanéstej (c) (en marchant pendant) quatre à cinq ans, tu ne
peux pas aller à son endroit (pays). Ndsti aghâliovava, je
ne peux pas comprendre. Avakà nàsti uvél^ (c) ceci ne peux
pas se faire. Nâsti nakavàv, je ne peux pas avaler, hfan^
ndsti arakés marij penghids o phurô^ (c) tu ne peux pas me
trouver, dit le vieillard. Ndsti ghendé les, (c) ils n'ont pas pu
les compter. On verra dans plusieurs citations, que nâsti,
est souvent prononcé avec un k final. Yek phuri djaravé-
la, ndstik astarâs la, (c) une vieille va (et) vient, nous ne
pouvons pas la prendre (saisir). « Nândsti, nânâstik,* même
signification que ndsti, ndstik. Nânâstik fastardv man, je ne
peux pas me tenir (retenir). Nânâsti t'atchâs, nous ne pou-
vons pas rester. Nânâstik vrakerâva, je ne peux pas parler
(causer). / rakli penghiâs me, nânâstik djdva purie, mo dat^
mo pral, nâna isi avatiartng, (c) la fille dit, moi, je ne peux
pas aller,ô vieille, (car) mon père, mon frère ne sont pas par
ici. Tu nânâstik sivdân, (c.Nom.) tu n'as pas pu coudre. Djin
aratti, i dâi lâkeri nânâstik astarghiâs la, (c) jusqu'au soir,
sa mère n'a pas pu l'arrêter. Ndnàsti nikavés la avri ? (c) ne
peux-tu la faire sortir en dehors ? Me nânâsti pinravâva
mo mûi, (c) moi, je ne peux pas ouvrir ma bouche. En en-
tendant les Tch. parler, il est fort difficile, de saisir quel-
quefois le k final. En écoutant leurs contes, on s'apperçoit,
qu'il n'y a pas de règle fixe sur cette prononciation. Les uns
disent ndnàsti, les autres nânâstik^ en répétant les mêmes
mots. L'accentuation aussi varie. On pron. ndnâsti nanasti
et nânâstik. On voit par ces citations, que nâsti, nânâsti est
le même pour tous les temps et pour les deux nombres.
Chez la plupart des Nom. et presque constamment chez les
Zapâris^ le verbe qui suit ndsti, ndnâsti, est au Subj. et pas
à rindic. comme est la règle chez les Séd. Le k final aussi,
commun chez les Séd. est plus rare chez les Nom. Me nâsti
te kerâv, (Nom.) moi, je ne peux pas faire. Amén ndsti te
— 388 —
dja,% (Nom.) noiis ne pouvons pas aller. Avafiarïng nâsfi te
nikavâv mo mccnrây (ch. Zapâri) par ici, je ne peux pas fai-
re sortir (gaguei") mon pain. NthUi te vrakerw BalamanéSy
je ne peux pas parier Grec.
Avec le Subj., na, î?e place toujours entre la particule te et
leverlx?. Tavàn ta te n'avàv, (ch.) et venir et ne pas venin
Daràva te na merél, je crafns, qu'il ne meure. Te na terén
djuvà, pour qu'ils niaient pas de pewix. Te na dikêl (ut.qViiï
ne te voie pas. Te na kkal tut, (c) qu'il ne te mange pas.
Te na peré», que tu ne tombes p-as^. Te na nakés^ que tu ne
passes pas. Te na tchmél ia,poiir qu^l ne la coupe (tue) pas.
Te djas ko dnyéniy ta leste, te na djas, (c) que tu ailles à la
boutique, et à (chez) lui, que tu n\iillespas. Te na niklioveix^
(c) qu'ils ne sortent pas. Te na murdarén i gadjiâ, léskoro
kak, dmids but ghi^shciy (c) (Tr. ghrusb) pour qu'ils n'assas-
sinent pas la femme, son oncle donna (paya) beaucoup de
piastres. Te na ttvél, Hel. p.ii yiyotx^ que ça ne se fasse pas.
« Ne ne. » Ne kheieléti niukldsy ne davarién, (cb. Nom.} A
ne laissa ni ânes, ni chevaux. Ne te khav, ne te piàv, (c)
ni h manger^ ni à boire. Tu ndna terésas, ne te hhas, ne te
pids, (c) tu n^a>ais ni à manger, ni à boire. Ne €► yek ne o
yavér, ni l'un ni l'autre. 0 raklô dikéla,, ne rakh m', ne si-
nid, (c) (Tr. Pers. seenee) le garçcm voit, qu'il n'y avait ni
lille, ni table. Ne nianrô khdlaSy ne pani piéla$, o raklôj (c)
le garçon ne mangeait ni du pain, ni buvait de Feau. l//"-
tchinï làkeri dài, diniàs o tmddr, ta dikéla^ne raklt ne raklô^
(c) sa mère se leva, elle frappa à la porte, et vit, (qu'il n'y
avait) ni tille, ni garçon. Penghids, avatid ne ker isds ne
tchesmds (c) (Tr. teheshmé} il dit, ici, il n'^y était (avait) ni
maison, ni fontaine. Utraque particula repetita, ^ ^ (nene)
vel ^ y {ni ne), respondet lat. neque — Inst. L. Pers. Yul. p.
202.^Hel. oùSà, o&Tf.
Na, au devant des noms, et des adj. est Féquivalent du
Gr. oiàxi- AïKlivés.ta na <afc/ïmra, aujourd'hui, et pas demain.
Kalô manrô, naparnô, du pain noir, et pas du blanc. Ta na
panghiardésa, et pas avec la charrue. Ta na pinréndja, (c)
et pas avec les pîeds=qu'ils sont venus à cheval.
« Ma » partie, prohib. Skr. m â, ind. a prohibitive and
— 389 —
négative particle. A particle implying doubt. This particle
is used chiefly prefixed to verbs, in the imperative mood
as ma k u r u, do not do (any act), etc. Hel. et GM. p.^ — Im-
perativo autem et imperativi formœ optativge part, prohibi-
tiva ^ {me) sep. vel ^ (me) insep. Skr. m û, praeponenda
est, ut ^^ ^ me purs, ne interroga — ^Vul, Inst. Ling. Pers.
p. 136. H. Pers. mudihy give not, murunj, trouble not
Pukkhto. mim, prefixed to the imper, of a verb : it de-
notes prohibition, being in place of the particle ^ ma, as
makawa, dont — Bellew's Dict. 4867. La langue Turque for-
me ri]np. nég. avec la part, me, ghit, vas, ghitme^ ne vas
pas. t/6, mange, yéme^ ne manges pas. me, sert à former le
verbe nég. Turc, baqmaq, regarder, bâqmamaky ne pas regar-
der—Bchi, Dict. Tr.Fr, Vol. 2. p. 726. Meninski. Inst. L. Tr.
1761. p. 156. Ma pras, ne ridicules pas. Ma putchj ne de-
mandes pas. Ma lisdr, ne trembles pas. Ma de, ne donnes
pas=ne frappes pas. Ma pûrde, ne souffles pas. Ma sov, ne
dors pas. Ma dûkhki^ ne sautes pas. Ma uv dinil6,i\e deviens
pas fou. Ma parâv te yismata^ ne déchires pas tes habits.
Ma dàraj (pour dar) ne crains pas. Plur. Ma rovén, ne pleu-
rez pas. Ma trashâriy ne craignez pas. Ma putchén, ne de-
mandez pas. Ma rôden les, ifi) ne le cherchez pas. Ma, s'en-
tend quelquefois avant le subj. Ma te na sovél, (c) qu'il ne
dorme pas. Ma te na khaly qu'il ne mange pas. Ces formes
sont très rares, et n'existent que dans leurs contes.
Chez les Tch. Asiatiques, les part. nég. ne différent pas
de celles des Tch. Roum. Na ddmi, je ne donne pas. Na
djâmiy je ne vais pas. Me na kurôyn, je n'ai pas fait. Na
djanâmiy je ne connais pas. Me, correspond au nânai des
Tch. Roum. Gasht nie, il n'y a pas de bois. Eg nie^ il n'y a
pas de feu. Guri nie, il n'y a pas de maison.
Nei, (As.) Vallée, rivière. Skr. n ad a, a river, n a dî, f. a
river in gênerai. H. ^^^ nala, m. a ravine, a rivulet. nud,m.
et nudee, f. a river, au pi. nein, voy. len.
NÉLAG, (As.) ind. Près. Tch. Roum. pashé. H. ^^ nere,
adv. Beside, near.^ mj/ur, adv. (Skr. n i k a t'a) near. naz--
dîk, neai' — Yates tiitrod. p. 54.
Nendïr, (As.) Sommeil. H. U<jJ nindasardd]. sieepy, nm-
— 390 —
dos, f. drowsiness, voy. lindr. Ninder, sommas. Schlaf—
Honig. Vol. 2. p. 414. On voit que ce terme est moins altéré
que celui des Tch. Roum.. Skr. n i d r â, sleep.
Nére, (As.) Mâle, homme. Skr. n a r a, m. man, indivi-
dually, or generally. The eternal, the divine imperishable
spirit, pervading the universe. Skr. nârî, f. a woman, in
gênerai a female, H. j!-» nar et naree^ f. a woman, warayoun,
a hindoo name for the deity. y^ nur, a maie, a man, adj.
masculine, maie, j^y niir gaw, m. a bail. Hel. i-vi4p. Zend
nairya, adj. {nere, nara) virilis — V. Sader. Broeckh, p. 371,
372. nere^ nar, homo, id. p. 373.
Nk, (As.) Apportes, Imp. 2d. au sing. du v. anéni, enémij
j'apporte, voy. andva. Guri djnmi, pentch mânaenéiniy j'entre
dans la maison, j'apporte (apporterai) cinq pains.
Nevô, adj. Neuf, nouveau. Skr. n a v a, adj. new — Zend,
naha, nava, adj. uovus, recens. V. Sade. Broeckh, p. 372.
Pukkhto, nawaiy adj. new, fresh, imused, young, laie, mo-
dem— Bellew's Dict. 1857. H. nuo, adj. new, young, fresh,
raw. Pers. 7iuo roz,m. new year's day according to the Per-
sian Calendar, nuj/a, new. Slav. novHtjy Bulg. 7Wv\ new, M.
Dict. Hel. vioç, Lat. novus. Nâna djandva neue;, je ne connais
pas de nouvelles, GM. v£«. Nevô tan, endroit n. Nevé bershy
n. année. Nevô kerâl, fromage n. (frais). So nevé ahunghiàn ?
quelles nouvelles as-tu entendu ? Ai, nevt isi, ta na ladjâla,
(c) elle est neuve (nouvel, arrivée), et elle n'a pas(de honte.
Nev kerâva, v. caus. 2. Cl. 3 Gonj. part, nev kerdô. Re-
nouveler. Kamnevkerdv o pishôt, je ren. le soufflet.
Nevibé, n. abstr. de nevô. Nouveauté.
Neve, (As.) Neuf. voy. Nevô. Nevi guriy maison neuve.
Nie, (As.) part. nég. voy. négation.
NiKÂVA, V. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, niklô. Passer, sortir.
H. UKi nikalna, v. a. to take out, to turn ont, to take off.
to exclude, to pull, to do, to perform, to pick, to invent.
nikxdnaj v. n. to be extracted, drawn, pulled out; to be taken
off. to escape, to rise. Nikelne, prolapsus, Vorfall — Honig.
Vol. 2. p. 408. Nikdv o khanrô, tchinâv tut, (c) je tire l'épée,
(et) je te coupe (tue). Niklôtar o bersh, l'année est passée.
Campuz, nikahar, a. quitar, separar.
— 391 —
NikAl dava, V. comp. 2 CL 1 Conj. part, yiikâldinô. Faire
sortir. Forme très rare, signif. pareille au v. nikavàva. Je
i'ai entendu pour la prem. fols dans une très vieille chanson
chantée par un Nom. Khokhavdds tut o Tatâris^ ta nikâl
ddlas tuty (ch.) le Talar t'a trompé, et il t'a fait sortir (chas-
ser). Ah baréya te vasténdar te avéla^ mamûi^ te nikaldésas
léskoro djiyéri, (ch.) (Tr.^^ djiguer) ah, ô gi*a)id, si ça vient
de tes mains (phr. Tr. elinddn guelirsa, si tu peux) que tu
enlèves, le foie de celui (qui est) vis-à*vis=que tu le tues.
Nikalddn man avri ki livadiy (ch. am.) tu m'as fait sortir
dans la prairie.
NiKAvÂvA, V. caus. de nïkdva. 1 Cl. 2 Conj. part. ntA-avrfd.
Faire sortir, faire passer. Cette forme a presque fait oublier
la forme prim. nikdva. Nikavghids pe vasléyidar^ pi an^
ghrushti\ ta tovghid{8) la, Idketn anguetidte, (c) il ôta de ses
mains (doigts), sa bague et la mit à son (d'elle) doigt. Ta o-
vokhid ôra nikavdds pe baW„ (c. Nom.) dans cet instant,
elle fit sortir ses cheveuxstselle montra ses ch.Nikavdé léskeri
yakd^ tchivdô les yek korô khaningdte, (c) ils ont fait sortir
(crever) ses yeux, (et) on le jeta dans un puits sec, (aveugle)
voy. khantnk. Nikavdva e grastén avri ki tchar, je fais sor-
tir les chevaux en dehors dans Therbe (au vert). Nikavdva
parti, je fais sortir (je tire) de l'eau. Ndnasti nikavdé kdnek
yismatOy ils n'ont pas pu faire sortir (sauver) aucun habit=
de l'incendie. Ta nikavghids po lil, (c) et il fit sortir son pa-
pier (passe-port). Ta nikavghids ta dinids les yek koznôy (c)
et il (le) fit sortii*, et lui donna un mouchoir. Avaklé raklidj
ndnastik nikavés la am?(c) cette fille, ne peux-tu la faire
sortir en dehors? Il s'agit d'une jeune femme, enfermée dans
le harem. Nikavél o raklô o kiuldfiy (Tr. kiuldfjpe sheréstar,
(c) le garçon ôta son bonnet, de sa tête. 0 raklô avri ndna
nikavénas les, (c) ils ne faisaient pas sortir le garçon en
dehors=:ils le tenaient enfermé dans le harem. Ovotiaring
nikavéna tumarô manrô, (s. Nom.) par là, vous ferez sortir
(gagnerez) votre pain. Nikdv o manrôy ta éla ko kxer, (c) fais
sortir le pain (du four), et viens à la maison. Nikavéla tchvr'
pnid, (Nom.) il fit sortir la pipe à fumer.
NlKLiovAVA, V. pass. nifcW-ttvdva, part. nikli[nt)lo. Etre
— 392 —
sorti, sortir. Nikliov, dja tûkey sors, vas-t-en. Katar ktphuVf
isi drom, ka nikliolas ke rakléskoro kher, (c) de la terre
(sous^ uwi) il y a un chemin (passage), qui sort (aboutit) à la
maison du garçon. Avri te nikliol [ntklio(ve)l(aJ] (c) qu'il
sorte en dehors. Me kamaniklùwav^ kamadjdv yek livadéste
(GM. Xh6«4ioy), moi, je sortirai, j'irai dans une prairie. 0
kam nikliola^ le soleil se lève. Avri nikliovava, je sors en
dehors. Akand nikliol léskoro shoshanôy maintenant sort
(pousse) sa moustache. Kamanikliovav e rakliéndja^ (c) je
sortirai avec les filles.
NiKLiARAVA, V. caus. 1 Cl. 4 Gonj. part, nikliardô {niklôy
part, de nikdva) Faire sortir. Kôrkori isi i romni ka niklia^
réla 0 mœnrô; 6i isi mi ben, (c) la femme qui fait sortir le
pain (du four) est seule ; elle est ma sœur.
NiGLAVÂVA, NiKLAVÂVA, voy» ukhkiâtHX^ tiglavdva^ v. caus.
1 Gl. 1 Gonj. part niglistô. Sortir. Niglistô o raklô opripe
dadéstej (c) le garçon sortit en haut (monta) au devant de
son père. Lias yek drom, niglistôtar yek gavéste, (c) il prit
un chemin, il sortit dans un villagesail entra, c%-à-<i. il sor-
tit de son chemin pour entrer dans un village. Me bal ni'-
glistétar, mes cheveux ont poussé (sorti). Ta ghelô ghelôtar^
niglistôtar yeke vesliidte andréy (c. Nom.) et allant, allant, il
sortit dans une forêt. To trin^ niglistô o raklô angldl léste^
(c) à la troisième (fois), le garçon sortit au devant de lui.
Ta niglistôtar katdr ko magharâs avri, (c. Nom.) et il sortit
en dehors de la caverne. Ta unghinôtar o rom^ ta niglistô
avri katdr ko odds^ (Tr. oda) (c. Nom.) et le Tch. se leva et
sortit hors de la chambre. Ta niglistôtar opré, (c) et il
sortit en haut (mont^).^ikliovava, emprunte son Aoriste et
part de ce verbe. Skr. k r a m, gradi, incedere, avec n i s,
egredi — Wg.
NilAi, m. Été. Skr. n al, toshine. Lucere — Wg. Kamaterds
but tattô nildi, nous aurons un été très chaud. Terme bien
connu.
NiLAiÉsKORO, adj. du gén. nildi. ausing. App. à Tété. Hel.
Ospivi;, GM. xaXoxaipiv<i;. Nilaiéskoro i luludi, la fleur d'été.
Nilaiéskoro tchiriklô, oiseau d'été.
NiLÉ, NiLi, (As.) Bleu. Skr. n 1 1, cœruleum esse, cœruleum
— 393 —
lingere — ^Wg. n î 1 a, adj. blue, dark blue, or black. Black
or dark blue (the colour). Indigo, the dye. Blue vitriol. H.
J^J neel, m. Indigo, blue, nec/a, adj. blue, JJ KZ, indigo, adj*
blue. n changé en L Pukkhto. J^j nily m. Indigo, blue —
Bellew's Dict 1867. Tr. J>j^ niâvi, adj. bleu de ciel — Bchi.
— Pers. J^ nil, indigo, neela, cœruleus, bleu céleste — Honig*
Vol. 2. p. 384-
NiM, (As.) Demi, Skr. n e m a, m. time, period, terni, li-
mit H. Fers. ^ neem, adj. half, the middle — Zend, naêma,
(Skr. ne m a) pars dimidia. V. Sade Broeckh, p. 372. Le
yekpash des Tch. Roum.
NiMRU, (As.) Midi. H. Pers. neenij the half, et rouz,jour =
yekpash divés^ des Tch. Roum..
NispelAva, V. prim. 4 Cl. 1 Gonj. part, nispeldô. Cacher,
L'étymologie n'est pas claire. Le v. me paraît composé de la
prép. Skr. n i r, n i s, ind. a particle and prefix implying
certainly, assurance, négation, privation, outside, out, with*
out, forth, et p a l, to guard, to préserve or prolect. Bien
préserver, cacher. Il est bien connu de tous. 0 tchavô tchor--
ghids^ ta nispelghiâ{s) /es, léskeri ddt, l'enfant vola et sa mère
le cacha. Terêla len nispeldéy il les tient cachés=les effets
volés. Ni9pelghià{s) les ki brek, il le cacha dans le (son) sein.
Nispelghids pes andré^ (c) il se cacha en dedans. Nispelghiâs
pi port ke kaléskere rutuni andrê, (c) elle enfonça sa queue
dans le nez du nègre. Trad. du GM. x»^<^» nascondere, ri-
porre — Som, Ovokhiâ c5ra, nispelghiâs pes telcU pe grastéskoro
per, (c) dans cet instant (heure), il se cacha sous le ventre
de son cheval. Tchinghids yek kotôr ta Hispelghiâ{s) leSy (c)
il coupa un morceau et le cacha.
NisPÉLGHiovAVA, V. pass. nispeldô-'Uvâva, part, nispélghi-
{ni)lo, Etre caché. Nispélghilotar andré polinâte^ (wjXiv) il
s'est caché dans la ville.
NiKiLTi, (As.) Sortir, voy. nifedva, part, niklô. Aidja ni-'
kildôm ziguri, hier je suis sorti de la maison. Ustdr dis
pethôiy ustambôl nikildômy après quatre jours, je suis sorti
{allé) à Gonstantinople.
NiTCHERi, (As.) Danse. Skr. n a t', to dance, to dance as
au actor, to act, n à t'y a, n. the science, or act of dancing
44
— 3»4 —
or acting, or the union of song, dance, and instrumental
musick. H. ^^ natchna^ v. n. to dance, nadj, natch, s. n.
dance. voy. kelâva^ kelibé, des Tch, Roum.
NùMisTù, NÛMisFû, (As.) Malade, adj. comp. mestôf bon.
des Tch. Roum. avec la purt. nég, na.
NuBLi, voy. lubnt.
o
OohI, m. f. Cœur, ame, courage. GM. xapSCc, onyhi^ Nom.
ghi (Tch. As.) Pott, Vol. 2. p. 216 rattache ce mot à l'H.
^ dji, life, soûl, spirit. Skr. g h i v a — Ascoli, Zig. p. 18-^19
est du môme avis. Il est à observer pourtant, que les Tch.
Roum. et As. expriment l'idée de la vie par djibé, dji{v)ibéy et
vivre par djivâva. Je préfère, Skr. an'ga, n.a limb or mem-
ber, the body, an expédient, a means of success, mind, un-
derstanting. voy. onght — Campuz ochi^ n. espiritu, animo,
Vrakerâv tut sarô nCoghéstar^ je te parle de tout mon cœur.
Ker C oghiy bar, fais ton cœur, pierre. Dukâla man m'oghi,
je souffre de mon cœur. GM. icovKI (as 1$ xapSia (aou. Ovoklé di-
vesénde, isds yek manûsh, ta terélas trinén raklién, penghida,
me kamadjdv polindte (7r<5Xiv), putchdva tuméndar, so kamé^
la tuniar^ oghi, f andv tuménghe ? (c) dans ces jours-là, il y
avait (était) un homme, et il avait trois filles^ il dit, moi,
j'irai en ville, je vous demande, que désire votre cœur que
je vous apporte? Léskor^ oghi sûvlilitar, son cœur s'est gon-
flé; comme les Grecs, les Tch. appellent, cœur, l'estomac
Ta $0 kamakerâv t' ojjf/ii ? (ch.) et que ferais-je (de) ton cœur.
So te kamél amarô oght, te kerds, (ch. am.) faisons ce que
désire notre cœur=paroles d'un amant à sa maîtresse. Te
kerds léskoro oghij te dos les amaré penid léste^ (c) pour
faire son cœur (le contenter) donnons- lui, notre sœur (en
mariage) à lui. Ta te kerél Idkoro oghi, (c.Nom.) et à la con-
tenter. Opré me sheréste ta m'oghéste, so rôdesa ? (ch. am.)
que cherches-tu sur ma tête et sur mon cœur (poitrine) ?
M' oghi isi tûte, (ch.) mon c. est à toi. Ka diklidfs) la o dor
kdr, dinid(s) oghi, pe boridke, (c) dès que le roi la vit, il
donna son c. à la belle-fille=il s'amouracha d'elle.
— 395 —
Ogh! dAva, V. comp. 2 Cl. 3 Conj. part, oghidinô. Rendre
Tàme, expirer. Rovéla i romni, sostdr oght delà làkoro rom^
la femme pleure, car son mari expire.
OghororI, n. dim. A'oght; il est formé d'un autre dim.
oghori, inusité; du moins, je ne l'ai jamais entendu. Ma
ter tasds, f oghorori dukdva^ (ch. am.) n'aies pas de l'anxie-
té, j'aime ton p. c. 0 divés naklôtaVy manrô kamnids rn" o-
ghororiy (ch. Nom.) le jour est passé, du pain a voulu mon
p. c. Sa te kerdv trCoghorori^ ka isi saïtemé^ (GM. ffaïTTS|xé-
(vu). (ch. am.) que ferais-je de mon p. c. qui est percé par
des flèches ?
OdovA, pron. dém. pr. aux Nom. Hic, Hel. o&toç. fem. odo-
là. Odovd in djanél kârin isi o khelelé^ celui-ci ne sait pas
où sont les ânes. Ta ghelô odovd tchorô rom pe kheréste^
(c.Nom.) et ce pauvre Tch. alla à sa maison. Dikh ta tchdi
tnOj odolâ vuzia, (ch.) et regardes, ma fille, ces roseaux.
r odolé veshiâte f arakés^ (c. Nom.) et dans cette forêt que
tu trouves, (tu trouveras).
Okhtô, ohtô. Huit, voy. les Nombres, p. 75.
Okanà, voy. nkanà.
OkA, pron. dém. Celui-là, ille, GM. l)ttîvoç. Oklé zamanién-
de (Tr. jL»j zamdn) isas yek baravalô, ta yek raklés terélaSy
(c) dans ce temps là, il y avait un riche, et il avait un gar-
çon. Okâ manûsh dinids man, (c) cet homme là me trappa-
Okâ kabniarghiâ(s) la, celui-là l'a rendue enceinte. Oka isi
ta djamutrô ? est celui-là ton beau-fils ? Sigô te resés Za, ti
tchdi okhid isi, (c) vite que tu l'atteignes, ta fille c'est
celle-là. okhid, comme avakd avakhid, akd akkid, etc. Te
nashdv ; okhid i gadjt gôrki gadji isi, (c) je partirai ; cette
fille-là est une méchante fille. Khuydz mânghe oklés (c) ra-
klés, (c) appelles à mof, ce garçon-là.
OkiA, f. Flèche. Tr. ^J^' oq, flèche — Bchi. Tchivéla o ga--
djô okid, l'étranger jette (une) flèche.
OkotiA, adv. Là, par là. Tov les okotid, mets-le par là.
Akatià okotià djdlas, il allait ça (et) là, GM. ii& xixti. Okoté
aJcaié ghelô^{c) il alla par là, par ici.
OkotAr, abl. à'okotidj de là, 2)Ui6cv. Ghelô okotdr merid,{c)
(GM. (Ofià, Hel. |&épo() il alla de l'autre cAté; ici l'adv. devient
— 396 —
adj. Akaldr okatdr maréna, (c) ils frappent par ici (et) par
là. Yek divés penéla pe gadjiàte, sar kamakeràs^ Me okotàr
djin abôr manghin terdva^ kaâma (pour kamdma) te djw
mdnghey (c) un jour il dit à son épouse, comment ferons-
nous ? moi de ce côte là, j'ai de grandes richesses, je Teuî
m'en aller. Ta ôi diklias akatdr okotdr^ (c) et elle regarda
par ici, par là=tour au tour.
OkorIng, adv. Par là. Tchide tut okoring^ (c) tires (retires)
toi par là.
Okhiâ, fem. d'ofrd, q. v.
O'i. pron. pers. Elle, voy. p. 67.
Ol, pron. pers. Ils, voy. p. 67.
OmblAl, umblAl, m. Tison. GM. ioLXàké^, tizone — ^Som, H.
*f^î oobji, m. oppresive beat, languor the effect of heat, ^^\
oobjina, v. n. to be agitated, or oppressed with heat. Ooni'
bldl tabla m, (ch.) le tison est chaud. Katdr ki yaky ghedi-
niôm but ombldl, j'ai ramassé beaucoup de t. de Fincendie.
Las (pour Itnds) les palàl o gadjô umblaldsa^ tabardds lés^
kere tchord andé {andré) ki len (c. Zap.) l'étranger le pour-
suivit avec un tison, il brûla sa barbe dans le ravin. Dinid(s)
les yek far omblalésa^ ta murdarghids les, il l'a frappé une
fois avec (un) t. et il l'a tué. Oynblâl, comme iaix/kh^ et Sauli,
signifie non seulement un tison, mais tout grand morceau
de bois.
Onghî, f. m. voy. oghi. Cœur, inclination, volonté. Cette
forme, la seule usitée parles Zapâris, et la plupart des Nom.,
vient à l'appui de l'affinité d'oghi avec le Skr. a n^ga. Ta
léskeri onghi kamldv^ (c. Nom.) et son âme je prendraî=je
le tuerai. Dja khulanie mo, ta dik te kerés Usker^ onghi^ (c.
Nom.) vas ô ma dame, et vois (taches) de faire sa volonté.
Te uvéla léskef onghi, te des les dœién davarién, (id.) pour
que sa volonté soit faite, donnes-lui deux chevaux. Ta peli
paldl Idte i Pisirka (n. pr.), tchalavdâs la pe ptmésa andé
k'onghi, (c. Zap.) et Pisirka tomba derrière elle (la suivit)
elle la frappa avec son pied au (dans) cœur=:sur l'estomac.
Ongôni, m. Petit-fils, Hel. SyYoç? ^TY^^» ^^- *TY^^«' ^^^f
petit-fils. Cor. At. Vol. 2. p. 113. Minrô ongôni, mon p.^.
Abôr ongonién terésa^ combien de p.-f. as-tu?
— 397 —
Opré, adv. Au dessus, sur, super. Skr. u p a r i, ind. in,
upon, above, u p a r i g a t a, adj. goue up, ascended (gâta,
gone) Hel. ÔTcèp — Zend, upairi, adv. en haut. V.Sade Broekh,
p. 349. H. ji ^' oopur, prep. above, on, up, upon, upwards,
over, outside, past, top, SjiJ^ oopree,ad]. foreign. Taleûpary
upside down — Yates Introd. p. 53. Campuz, aupré, adv. en
la parte alta. Opré ko gav, sur le village. Opré ko vesh, sur
la montagne. Opré mander sur moi. Opré tûte, sur toi. Opré
pe duméste, (c) sur son dos. Opré ko pinré^ sur les pieds=
debout. Opré ki phuvj sur la terre. GM. xarà y^ç. Opré ko
sherân, (c) sur Toreiller. Télé opré pani délas, (c) en bas, en
haut il donnait de reau=il en vendait par tout. GM. iitàv»,
xiziù. Opr" amende, sur nous. Te lav dji desh panliâ opré
mândey (c) je prendrai jusqu'à dix bourses sur moi. voy.
hardi.
Oprâl, abl. A'opré. D'en haut, 4v6)6«v. Oprâl djâva, je vais
par en haut. Oprâl dji téléy d'en haut jusqu'en bas.
Opredér, comparât, ai opré. Le surplus. Opredér o tut, le
surplus de lait. Opredér khashôi terâsa^ ta te da^ ko tchoréj
nous avons des aliments superflus, et donnons (les) aux pau-
vres. Te désa amén lové opredér, (c) que tu nous donnes des
monnaies en abondance. GM. fà t^ Tcapaicàvc^.
Opralunô, opralutnô, adj. d' oprâl. Le plus haut, terme
rare. Us disent ordinairement. Ka isi opré^ celui qui est
en haut.
Ora, f. Hel. &pa. Heure, montre, temps. P. Skr. gjiuree, f.
an hour, or the space of 24 (?) minutes, an instrument for
measuring time, a clock, watch etc. So ora tst ? quell'heure
est-il ?. Me orâsa, avec ma montre=selon ma m. Naklétar
eftâ ôreSj sont passées (les) sept heures. Pandj oréndar^
après cinq heures. / ôra ko pandj, ko shov, kon kelélas tu--
méndar ? (c) à cinq h., à six (h.), qui de vous jouait ? Ta pen-
ghiâs làke, so kerésas djin abôr ôra ? (c) et il lui dit, que
faisais-tu si long-temps ?
Oriki, (As.) pron. pos.: léskoro des Tch. Roum. Orikéste^
oriki estt, il a. Orikôrior, sa maison.
Orp, (As.) Argent, voy. rup.
OsûR, (As.) Médicament. Skr. âs'r ay a, m. being inclined
— 398 —
or addicted to, folio wing, practising. An asylum or place of
refuge. H. ]j^\ asra^ hope, dépendance, defence, reliance.
place, ij^j^ uroosy name of a médicinal plant (Justicia adha-
toda)^^.-^! eoseer, f. a grass, the root whereof is sweetscented
and used for making tattees, (Andropogon muriaticum).
OsHT, (As.) Lèvre. Skr. oshta, m. the lip, voy. vusht.
OtiA, adv. Là, Ui\. H. >^' tit, adv. (Skr. t a t r a) thither,
opp. atià, Olià,khaU pilé,(çh. Nom.) là,ils mangèrent, burent.
Otià pashé, près de là. Otid ka djdnaSj (c) là. où ils allaient.
Otiâ ka djâla ko drom, (c) là, où il allait dans le chemin.
Dikéla i raklt nanài otid, (c) il voit (que) la fille n'y était pas.
Olid ka dinid{s) les, peravghid(s) les andré ki devrydl^ (c) là,
où il la donnait (pendant qu'il la don.) il la fit tomber dans
la mer. Souvent pron. oté.
OtAr, abl. d'oté. De là, ixrt9«v. Otdr, yhelétar trin manûsh
andré ki rez, (c) de là, allèrent trois hommes dans la vigne.
Otdr avdva, je viens de là. Otdr ka kadjds, terdva pralén
sardnda^ (c) de là, où tu iras, j'ai quarante frères. Olidtar^
abl. d'oftd, est moins usité qu'otdr.
Ov, pron. pers. voy. p. 67, très souvent pron. of, et dans
quelques vieilles chansons, av, af.
OvokA, pron. dém. voy. Gram. p. 72.
OvoTiA, adv. Là, ofid , et av; yoy.avdivés. Kamavdv ovotidj
je viendrais là. Ta méya, djin ovotid tsômas, (c) et moi aussi»
j'ai été jusque là.
OvotAr, adv. De là. Ovotdr, raklô nashtôtar, (c) le garçon
partit de là. OvotdVj o drom teréla tchik, de (ce côté) là, le
chemin a de la boue. 0 rikonô kdtar te djaU tûya ovotdr te
djas, (c) par où le chien va, toi aussi, que tu ailles (vas) par
là. Nashtélar ovotdr, ka rôdenas les, ceux qui le cherchaient,
(les agents de la police) passèrent par là.
OvotiarIng, adv. Par là, en cet endroit là. Quelques Tch.
pron. ovotiarin. Tatérdilotar ovotiartng, (c) et il resta (s'ar-
rêta) par là. Ta alétar o^jottaring, ta kelénas e gaiddsa, (c.
Nom.) et ils allèrent vers cet endroit là, et ils jouaient de la
cornemuse. Ta méya ovotiartng isômas, (c) et moi aussi
j'étais par là. Ta diklids ovotiartng, et il vit par là. Ta pen-
ghids Idke, so kerésas ovotiartng^ (c) et il dit à elle, que fai-
— 399 —
sais-lu par là ? Ta suttô ovotiartng, (c) et il dormit par là.
Ovotiartng ka tcharavélds len,(c) là,où elle les faisait paitre.
Muklià(s} les ovotiaringy (c) il le laissa par là. Khasovghids
ovotiarmgj il jura par là. Ta ov kôrkoro méshki (Tr. J^
tneshk almak, s'exercer sur un exemple d'écriture — Bchi).
kerélas ovotiartngj (c) et il s'exerçait seul par là=:faisait
des épreuves.
Pa, (As.) Venir=rai;dva des Tch. Roum.
PatchAva, voy. putchdva.
Paghosàiliom, V. pass. du GM. icayoç, icay^vt», se geler. Cette
forme, est la GM. liçiytùw. Katar ko but shil paghomiletar
o panid, à la suite du grand froid, les eaux se sont gelées.
icaY(!>v6», ghiacciare — Som. Les Séd. emploient très souvent
ce verbe, voy. kholasdilotar.
PAi, f. Eau, (Nom.) voy. panù
PahIz, (As.) Automne. Pers,^lj {payiz) autumnus, met.
senex — Vul.
Pak, f. Aile, au pi. pakd. Skr. p a k s', a wing, the feather
of an arrow, a bird. H. ^ putch,h or puk.h, m. confirma-
tion, partiality, a feather, punk.h, m. a feather, wing. punk,
ha, m. a fan. Pak, comme le Skr. et le Grec, signifie et aile,
et plume. wTtpà, wT«p6v. Pe pakéndja, avec ses ailes. Baré
pakd, grandes ail. Tchiriclô baré-pakéngoro, oiseau à gran-
des ail. Tchinghiôm les léskere pakd, te na nashély je lui ai
coupé ses ail. pour qu'il ne s'en vole pas. Diniôm les tipak,
je l'ai frappé sur rail.=en volant. Pakd e pishotidskere, les
ail. du soufflet.
PakiAva, V. prim. 4 Cl. 4 Conj. ^srt. pakianô. Croire,avoir
confiance en quelqu'un. Skr. pak s', to take or accept, to
take a part or side. Le k s' Skr. est changé en k par les Tch.
H. lJl-r{ putiyana, to confide in, to trust, to dépend on, be-
lieve, et putiyara, m. belief, confidence, dépendance, dé-
rivent du Skr. p r at i — i, (confidere). Pott, Vol. 2. p. 346.
écrit pa£av^ ich glaube. Me pakidva les, moi, je le crois.
— 400 —
Me avaklé nianushcs ndna pakidv les^ moi, je nVi (aucune)
confiance en cet homme. Avakléste ma pakiâ 6wf, à celui-ci,
ne te confies pas beaucoup. Ta ov pi gadjiâ nâna pakiélas
ia, (c) et il n'avait pas confiance à son épouse^zil avait
des soupçons sur la conduite de sa f. Ovokhid ôra, penélas
léske ta vrakerélas lav^ te pekidl Idkere laVj (c) dans cet in-
stant elle lui dit, elle prononçait des paroles, pour qu'il eût
confiance dans ses paroles.
Pakianô, part, du v. pakidva. Fidèle. Terélas yek ruvlid^
korOy léskoro pakianô manmhj (c) il avait un bâtonnier, son
homme fidèle. Pakianô tcheribashi, un tcheribachi fidèle.
GM. mdTixiç. DG. digne de foi, dont le terme Tch. est un
traduction. Ilel. GM, wi<it(5ç, fidèle, degno di fede — Som.
Pakianiovava,v. pass. pakiaiiô-uvdvaj part. pakidni{nî)lo.
même signif. que pakidva. Pakidnilotar ka terdsas lové^ il
avait cru que nous avions des monnaies. Pakidnilian ddde.
me kojmamurdardv tut ? (c) crois-tu, ô père, (que) moi je te
tuerai ?=:que je suis capable de te tuer ?
Pakiibé, pakiabé, pakioibé, noms abstr. formés du v.
^pakidvay ou du v. caus. pakiavdva^ inusité. Confiance, loi.
But pakiaibé ndna terésa, tu n'a pas beaucoup de foi=on
ne te croit pas. Nân^ atchilô pakiibé, il ne resta plus de foi
=il n'y a pas de foi. Expression commune.
Pakiarava, v. prim. 1 Cl. 4 Conj. part, pakiardô. Entor-
tiller, envelopper, involuere. Etym. obscure. Pakiarava e
tchuvéSj j'entortille l'enfant. Pakiarghiôm e tchavés e pla^
ndsa, j'ai ent«>rtillé (mailloté) l'enfant avec la bande. Pakidr
to sherô yek koznésa, entortilles ta tôte, avec un mouchoir.
Pakiarghiôm me yismata yek kalavéste, j'ai entortillé (en-
veloppé) mes habits dans un châle.
Pakiardô, part, du pakiardva, entortillé, involutus. Pa-
kiardô isi léskoro sherô, sa tète est entortillée, (enveloppée),
Khokhavné pakiardé. Tr. yolandji dolmd, mets Turc, com-
posé des feuilles de vigne remplies de riz, et des aromates.
— Bchi.
PakhnI, f. Croche, mangeoire. GM. «ivapiov, çarvCov, dim. de
çiTVT), ou TCfltOvT). Cor. At. Vot. 2. p. 404. içaxvt(ov) est très usité
par les Grecs de la Roumélie, m^vC, mangiatoria, meschio.
— 40! —
PxKô, adj. Chauve, crasseux, voy. pekâva. Skr. p a kk a,
;adj. mature, dressed, grey ^thehair)^ c-à-d,, mature par
Tâge. H. nujima, v. n. to be dressed or cooked, t» turn giey
(hairs). iljl wpuk^ adj. umipe {a priVs etpnkku^ ripe).
Souvent les enfants des Tch. à la suite des maladies du
cuir chevelu, ou de la saleté paaute de leur tête, deviennent
chauves ; on les appellent alors pakô, dartrcux, imj^étigi-^
tieux. GM. xaediXiipriç, tignoso— Sora. Unïlô but pakô^ il est
devenu très ch. Paki isi i romniy la femme est ch. E yavré'^
^koro 0 sket'é isi pake, la tête de l'autre est ch. Terélas pashé
peste, yek pokè, il avait auprès de lui, mi homme ch. 0 gculjô
pushliàs katàr ko pakâ^pakéffa, diklidH,e sappés'f (c) Thommo
demanda au crasseux, ocr., as-tu vu le serpent? Tuya jju-^
kéya ? (c) et toi aussi, o cr. ?
Palé, adv. Derrière. Skr. para, adj. distant, removed,
remote, subséquent, after, following, paras, ind. a par«
licle of command, of dismissal or refusai. Hereafter, after-
wards. Presque con^stamment l<?s Tch. se servent de /^aîd?,
là où on doit dire palé. Djdla kayék far angle, ta o but palè^
elle (la montre) va quelquefois en avant, et pour la plu paît
en arrière, Palé lénde, derrière eux. GheiUm andré ko berôy
ta pfnrilitar i devrydl, ta )hâna djdlas o berd ne angle ne
palé, (c) je suis allé dans le navire, et la mer s'ouvrit, et le
navire n'allait ni en avant, ni en arrière.
PalAl, abl. de palé^ De derrière. Hel. «7ci<r§ev ; il remplace
presque toujours, palé. Ghelô o dakdr te pirél, i bori paldl
iéste, (c) le roi alla marcher (se promener), la bellolîlle der*
rière lui. Lava paldl, je prends de nouveau=je reprends,
H. LJ .jiJj pulut lena, v. a. to take back, to take in return,
Paldl mdndar, derrière moi. Paldl ki vuddr, der, la porte.
Tchaldv paldl, (Nom.) frappes de der. Paldl tuke avdva, je
viens après toi=je te suis. Diklids i rakli paldl peste, ka-^
tnaresél len o dot Idkoro, (c) la fille regarda der, elle, (elle
vit^ que son père les atteindra. Te 'san minri, vkli paldl
mdnde, te djas aménglie : i rakli penghids, ndnastiJc amva
tusa, (c) si tu es à mi)i, montes der, moi (en croupe), nous
partirons: la fille dit, je ne peux pas venir avec toi. Ta pau"
las léskere musid paldl, (c) et il lia ses bras par der. Paldl
45
— 402 —
uidndar, alôtur o Ichor, le voleur vint de der. moi. Ta pelé
paldl Idte, trin tatdria^ (c. Nom.) et trois tatares tombèrent
der. elle=la suivirent. Paldl djdlas e'turshudjésa^ (c. Nom.)
(Tr. ,j^^J^ lurahudji) de der., elle allait avec le vinaigrier.
Djdlas paldl leste, il allait der. lui=il le suivait.
l*ALALUNù, FALALUTNù, adj. de />a/d/. Arriéré, dernier. Pu-
laluni ratt, la nuit [lassée. PalaluUiù sherù, la tête de der-
rière=riioinme qui arrive le dernier. /^o((JM.m&,llel.it^oiF)
palalutnùy le plus arriéré.
l^ALUNù, adj. de palé^ terme rare. Je l'ai rencontré dans
la chanson suivante, chantée par un Nom. provenant de la
lîuliçarie. Djdla ko yav andré o Ghéno (n. pr.), paldl peste
peli i Tchakirka (n. pr.), paluni isi Tchaktrkay angluni isi
Nazirka, (n. pr.), Ghéno va dans le village, Tchakirka le
suit ; par derrière est Tchakirka, en avant est Nazirka.
PAlpale, I>errière. Ce terme est un compose depalépaléj
selon les habitudes des Orientaux, qui par la répétition de
l'adv. renforcent leur signif. GM. àmutù imtiw, faia Uiot, Tr.
cr'-îH! {j^^jk yavdsli yavdsh, très doucement. Skr. pari
p a r a, adv. best and worst, prior and posterior, in fronl
and behind. voy. pash pashè. 0 dat Idkoro pemla^ me pu^
tchdvy nuinûsh naklôtar"? ôi mdnyhe penéla, rezd khalàvdi"
letar (x«^«!>)^ te djav mdmjhe pdlpale, (c) son père dit, moi,
je demande si (un) homme a passé ? elle me dit, les vignes
ont été ruinées, je m'en irai en arrière=je retournerai. PdU
pale dja tàke, te na maràv tuty der. vas-tu aussi, pour que je
ne te frappi? pas. Te (jhélés les pdlpale, (c) que tu l'apportes
en arrière. lAine, (voc.) pe^idua tàke^ kotôr atch^ Une^ dja
tàke pdlpale, ta te nakdv mamûi mamùi, (ch. am.) 6 rivière,
je te dis, arrètes-toi (restes) un peu, 6 rivière, retires-toi
que je passe vis-à-vis=de l'autre côté, (paroles d'une femme
folle). Yirisdilotar pdlpale, (GM. yupCÇw) il retourna en ar-
rière=rebroussa chemin.
Palùdava, V. comp. 2 Cl. 4 Conj. part, palûdinô. Envoyer
en arrière, chasser, palé-ddva. E sappésj délas les yek ma^
nûsh paie, te murdarél les, (c) un homme ch.xssait le ser-
pent, pour le tuer. 0 ymidiris (Tr.^-^ mudir) palùdinids
Un, (c) le gouverneur les chassa=de sa présence. Amén fcci-
— .W8 —
ghiibn lef^ tt'tkr, piliulinidni faU^ofitr kilmfinia nrrf: ifrnrn^
ghe ma ker les. (o nous Ta vous faili» à toi (lu m/îcliancetr),
nous t'avons chass^'-i hors du bain ; toL no la fais pas à nous.
Khéra pahulinéya, (voc.) (c) 6 ^no chassé; expression inju-
rieuse très conunune. On chasse du campement tous les
vieux ânes incapables au travail. Ces paroles ont été adres-
sées par un pore à son fils.
Palvai., balvAl, f. Vent, air, au pi. palmdà, palvalid;
halvàl est plus pr. aux Nom. Skr. v a y u, wMud. H. jLf ha,o,
wind. ^!-î haj*, or bUyCe, flatulency, rheumatism. Peut-être
ou a formé de ces termes Unis, un adj. baivalô, bahuilô,
venteux. H est rare parmi les Tch. de rejeter la dernière
voyelle de leurs adj. voy. Ascoli, Zig. p. 48. Pott, \^>l. 2. p.
417. Ce mot est bien connu de tous. Ils ne font aucune
distinction entre vent et air. Ouelqucfois aussi palvùh a la
si<^nif. de ciel. Gampuz, harhdl, m. aire, vicnto, harlmlô, adj.
airoso. hi but palvàU il y a beaucoup (de) vent. Katar ki
but pal vdl, k cawse du vent fort. F palrdl isf zorah\ ndna
delà brishinrlô, h» vent est très fort, il ne pleut pas. Vutclws
ti palvdl, en haut sur Tair. fîM. u^tîXà tî; tov itpx. Atchilimi
katùna^ me lel balvdl i kafihui, (ch. Nom.) ma tente m'est
restée, que le vent prenne (emporte) ma tente. Bal var i/éA-
jmch ardft^ djanfjdniovai* ^ bdlvalidke^ (ch. am.) plusieurs
fois je m'éveille à minuit au vent=inutilement. (îM. <j'tov
tviaov. Terésa jxdvalid, (ch. am.) tu as des airs (d'impor-
tance) GM. i^ci; acp«.
Palvalknghkhk, adj. du {rén. palrdL au pi. Venteux, fè-
ves, les bôbia de la plupart des Tch. Terme en usaj^e parmi
les Tch. de la haute Bulp:arie.
Pantch, Cinq, voy. les Nombres, p. 7r>.
Panhhkvâva, V. (iM. TcavTpt'jco (W àvXpa) TCavTpfiiyw, mari-
tare, matrimoniare, sposare — Som. IJkhkinû o dakdr /«'
pandreiuH Elifimï, (c) le roi se leva (se mit) îi marier Elif=
lui trouver un mari. En général les Tch. Séd. et Nom. disent,
lava romm, j^- prends ft-^mme, je me marie — Lai. ducere
iixorem.
pAN<iAvA,v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, panglô. pangn. Cas-
ser, briser. Skr. bha nd j, to break, to destroy, bhan'ga.
— 404 —
breaking, spîiltîng, a cliasm, a division. II me paraît pltw
luilmel de rapporter ce v. à Tadj. paugô, qui dérive de la
mrmo niciue. Pttmfliôm o tcharô„ j'ai cas^ie Vast^ette. Kama^
pangdn to sherô, je casserai ta tête. Pangtôtukv té^kero^ piro^
il a Ciisso sou pioil Nthnisti jxingàc les^ je ne peiix pas le
Cîissei\ Pamjhcl i r<#tftir, ghelMar amlré, (c) \\ casse (rompt)
la ix>rte, (et) viikt dedans. L'A(M\ souvent pei^d son /, pan-
ghiôm, pour pangliô-m, Banyhé îïpc pcishai^é, ils ont brisé
mes cot<^. Panghiôin mo pimiâ, j'ai cassé mon pied. Le vé-
ritable part, est jx()>(j(£l). Li cons. initiale p, est qiielcuiefoîs
changée en b.
PAnghiovava, pÂNGLrovAVA, V. |iass. panglô'itvâva, part.
pànghi{ni)lo, pthwiU{yn)lo. ¥lvo Iw'isé, devenir boiteiix. Pàn-
gliol {piinglio(ve}}{aJ) i djundjh*, la cîu^ine s'est hi'isée. P&n--
gliliom, je suis devenu b»Mteux. Lemdtar sa?' djàva, bànghi--
lotn. pilôm yefc pih\ (ch. Nom.) eu passaut par la riWôre, je
me suis incli!ié(p^»^b<'-)j'*'^i ^^^ '^^^^ eau (de Veau) Tr. ijeksou.
GM. Ivoc vrpdv. (rest b> se^rl exemple de la signif. pencher^
x>ivc«>^ commune parmi les Séd., cpie j'ai reucoiitré cliez les
Nom. Ordinairement on se st»rt du v. téliovuvaj baisser, q. v.
PanoherAva, PAN(miAn.vvA, v. caus. i Q. aConj. (pcmgô)^
part. panghun^iK Faire casser, briser. Ce veri>e^ rarement
usité, car on se sert oniîu. de pumimni, comme caus., a
donné à la langue quelques tenues, qui témoignent de son
existence.
Panghiarpo, adj. part, du v. panghianhra. Instrun>ent à
briser, ce qui est brisé, charrue. 4 6(îrofMniWfï tervsko pan^
ghUtrdô"! combien des bœufs as-tu à la charme? Parôhanr
ginardo. ch. pesante. Panghiartiéskeri morne fi, lit. te cierge
de la ch. (Nom.) voy. momeh\ <» Ecre^isse.»^ Denjaxrâkoro
pangfifayriôf écrevîsse de mer. O^ï^^pï^P^î^ l'écreviss-e est
appelée pamji'i, Knnmdim, si comn>un panni les Tch. de
cc^s contrées, est incomiu à ceu.\ qui demeurent au milieu
des Bulgares. Panghiardà, est propre aiTx Nom. de la haute
Bulgarie; ici, les Tch. ne connaissent d^autres termes pour
la charrue, que ceux des Grecs et des Turcs.
Panghiandôs, gér. du v. pangdva, en bottint ; la forme
rég. Itérait panghindù». Koriartdôs paîkgimndôs djdln^ (c) il
— Am —
mmrche avoiigU^mont (ot) eu boitant. On entend ces deux
termes très froquemuient, en parlant des ivn>gnes. GM.
l^vNf, m. Eîiu. Nom. pdi\ au pi. punid. Skr. pâ, todrink*
p â n i y a, adj. drinkable, to be drunk, to b«^ cberisbed, pro-
toe>ted, or pn^erved, n. p a n i y a n,\vater. H. ^^ jKinee, m.
water, lustre, sperin, et panhfa, m. water, a water-snake,
or any thing livîng in water— Pâli, p h a n'i y a, qui doit
<^tre bu — Burn. Essai p. SH. Cainpuz, pani, f. agua —
Burm, pannae, water. As. Rt>s. Vol. 5. p. 238. Te djas
f arakds pani te piâs, (c) allons cberehons de Teau A boire.
IHkéna yek phurid, pa»/ lélas, (e) ils voient une vieille, elle
pnMiaît de Teau. Nandi pdL (Nom.) il n'y a pas d'eau. Ara-
klifhn yek djenés^ pushtiôm lêstar yek nmniUh diklidn ? o\t,
pani penéla, na teniva. Uflchiniôm alidm uuièHfhOy (c) j'ai
trouvé une pei^sonne, je lui demandai, as-tu vu un homme?
il dit, je n'ai pas d'eau. Je me suis levé et je viens (ici).
Londô paniy eau sal(!îe,=saum;\tve. GM. à>(iLup6v. Gudlô pani,
eau douce. ,Kerkô pani, eau amere. Ko khaniny isi lalchô
pani, dans le puits l'eau est bonne. Yek phuri pani lids,
une vieille prit de Teau. Yek phuri yhelilar puni te lel, (c)
une vieille alla prendre de Teau. Sdslar tchores pani? pour-
quoi verses-tu de Teau. Otid k'avéla dikêla yek pani,{c) là,
où il venait, il voit une eau=fontaine. Devryaldkoro pani^
eau de mer.
P.\nI KER.4VA, V. comp. 2 Cl. 3 Conj. pani kerdd. Pisser,
lit. faire de l'eau. GM. xàpivcaTo vtpôvu.o'>, fai-e il suo servitio —
Som. Tr. sou deukmek, verser de l'eau, pis.ser — Bcbi. Be»htù
o tchor po pani le kerél, (<') 1^- voleur s'assit |>our pisseï*.
Pan! dAva, v. comp. 2 Cl. 3 Conj, |)art. panidind. Donner
à boire, mener boire, arroser, Archepmilotar iGM. eep/cvox,
iipynJix) te delpani e luludid, (c) elle commença i\ arn>ser les
fleurs. Ce verbe composé, sert en quel([ue sorte comme v.
caus. du V. pidira, boire, GM. wotiÇw. H. paniydnâ, to irriga-
te — Yates Introd. p. 295. voy. piavdva.
Panorî, m. dim. de pani, eau. Piliôm panori, (ch.) j'ai btt
de l'eau. GM. vtpàiu. Avél mo phurô panorêstar, (ch. Nom.)
mon vieillard vient de l'eau (de la fontaine).
— 4W -^
Panial6, îulj. de pani. Aqueux. But juimnlê 'm c khaxho,
1j*s aliments sont très aqueux.
Paniaij, a<lj. f. C(} qu'on boit, eau de vie, raki. Ilel. wotov,
lioisson, (îM. :rioT6v, ttioti. Piésa jHwiaU\ uniilr le hhas ? bois-
tu (du) raki avant de inauj^er? An yek p(iniali\ ap|>ort»3s un
(verre de) raki. Pendi^panioli tu picsa^f (c) ils dirent, boi.s-
tu du raki ?
Panialé suonr., adj. conipo.sé, au pi. Les aqueux frais,
concombres, pr. aux Nom. d«3 la Bulgaiie; iyyykoL xai 2po<i«;»Jii
xoeiSia (Atlien. U83) âpoçtf<5;, succul«Mil. Cor. At. Vol. 4. p.lOG.
Pamkskoho, adj. du jién. pani\ au sinj^. App. à feîui, p«)r-
teur d'eau. Tr. 'jl- saqqa, |)orteur d'eau — Bclii. Piuûcskere
tchirikiéy oiseaux acpiatiques. « robinet.» des fontaiuf^ et
des bains. Liiis /es i rakli iUuilAl pilsle, dinids les o toviardô^
ta ttatilids e pamêskerc ka tdrdemty (c) la fille le prit au de-
vant d'elle, lui donna le savon (h? savonna), et elle ferma
(boucha) les robinets (jui coulaient.
l*ANf;ô, BAN^io, adj. Hoiteux, défectueux, estropié. Skr.
p a n'^r u, lame, crippled, hait, one who bas lost 4iis lej^s, etc-
p a n'g u t a, f. deformity, nnitilation. Skr. v a n k, tortuose
inredere,ire,pignore certare, contenden^ — Wg. H. .JliLj bank^
s. a crook, curvature, IxMiding, a turning of a river. LxiLj
bmika, adj. crooked, bunk, a bending, a curvature, reach of
a rivt^r. GM. <j7rxTj;.£vo;, hernioso, sbozzolato, crepato, rotto —
Som. Panijê-yakcmioro. qui a les yeux de lravers^=louche.
Pangé'WÔskoro, qui a la bouche de travers. On dit aussi
panyô-mûi, bouche torsi». Pangô dumô^ msAv marddn man'?
(toi qui as le) dos tortu, pourquoi m'as-tu frappfV? Parnihé--
djntoifjherrya, (voc.) ô toi cpii a des dents cassées. Kdrin
djdsa korthja^ banyhiUja? on vas-tu o aveugle, o boiteux? Ta
so pangi'i V Oiihi^ (ch. am.) et pourquoi ton cœur (est-il)
brisé? Pamjhf m Irskrri nnisi, son bras est cassé.
PapAi, pabàt, khapaï, f. Pomme. L'étvm. m'est inconnue.
Tcliortjhids pe pabd il a jeté (versé) s<^s pommes. 0 yatriko
(yiaTpDcov, {xTpoc6v) isi yek pabdi, ôi i pabdi, ardplol andré ko
bakhtchds, (c) le médicament est une pomme, cette pomme
se trouve dans le jardin. Kamadjdv ^' trhmdv pabd^ (c) j'irai
couper (cueillir) des pommes.
— M)l —
Papaux, f. Pommier. Skûkilitar auiari pahalin, notre
pommier est devenu sec. Dja maskaré, ka isi o pabalind, (c)
vas au milieu des j)om. / ritchini ait ti pabalin, khdla pabdy
\c) l'ours vint au pommier, il mange les pommes.
Pabéngoho, adj. du gén. pabâiy au pi. App. à la pomme,
vendeur des ponnnes. Pabényoro ruk, arbre de pommes.
Pàpus, m. Grand père, Ilel. wàwTroç, aïeul, CIM. içàwwou;, avo-
lo, nonno — Som. Skr. papu, m. a fosterer, a prolector. II.
y'^ biiboo, m. a prince, masler, a tittle given by Hindoos
équivalent to Mr,or squire, ^L bap.in. fathcr. Pukkhto,6a6j/,
ind. fatherl sire! a term of affection towards a fatlier or old
man — Bellcw's Dict. 1867. Tr. ()(ib,père, baba, père; on se sert
de ce mot comme d'un terme de respect envers les person-
nes Agées ou bienveillantes — Bchi. H. nana, maternai gi'and
father. GM. vouvi;, padrino — Som. Ldkere papuske pcnéna
Tchûka, (c) son (d'elle) grand père ils appellent Tchuka. Isi
shov mdsek ka mulô mo pdpxis, il y a six mois que mon gr,
p. est mort. Mo pdpus isds baravalô, mon gr. p. était riche.
PapIn, papîna, f. au pi. papind. Oie. GM. wama, Hel. vii«j(ia,
(canard). TcawTOÇw, le cri de l'oie — Polyd. Cor. At. Vol. 4. p.
385. icoéma, aiielra, anatra (uccello) — Som. Ta ôi unili papin,
(c) et elle devint (se transforma en) oie. Ainaré papind
nashtétar, nos oies sont parties (envolées). Ushardi papin,
bi'londi khashôiy (proverbe) oie louée, aliment sans sel=les
choses louées ont peu de valeur. 0 rom biknéla papinén,
le Tch. vend des oies.
Papinéngoho, adj. du gén. papin, au pi. Qui vend des oies,
gardien des oies. Ela tedikés^ yek papinényoro terdvay tchov'
do isi^ («:) viens voir un g. d'oies (que) je tiens (à mon ser-
vice) il est beau. Pende léske, te penés anithujhe papinen--
gheréya (voc), yek masdli (c) (Tr. masdl) ils lui dirent,
dis à nous, ô g. des oies, une fable, Vrdker tchordéya (voc.)
papinenyheréya, (c) parles, ô joli, ô g. des oies. Dans les
environs de Constantinople, la vente des oies, est une occu-
pation fréquente des Tch.
Para, m. Tr. ^jU pdra, 40mo partie de la piastre Turque,
petite pièce de monnaie — Bchi. Le pandj pdres, (c) prends
cin(i paras. Manyd^ {mangdva) pares, (Nom.) je veux des p.
--408 —
Parxrô, dim. de para. Te del amén pararès^ (ch. Kotn.)
qu'il nous donne des paras. Bien que pararô soit de pure
formation Tch., l'ace, du pi. se prononce pararés^ au lieu de
pararé ou pararén.
PardI^ (As.) Pris. Skr. â p, to pervade or occupy, to ob-
tain, to gain, with a \\ or p r a> p r â p a n'a, n. obtaining,
p rapt a, adj. obtained, gained, received, procured. Adi-
pisci, nanci^sci, adiré, possidere, habere. prâpta, nactus
— Wg. H. LIb pana, v. a. to get,to acquire^ to find, to over-
lake, to reacii, to accept, to obtain. Pott, Vol. 2* p. 60. ape^
nar, \. a. to take. Khazér ghrashin pardiy il prit cent piastr.
Gnrie yhiri, nium pardi, il est allé à la maison, il prit mie
chandellti. Yek kitdb (Tr. Ar. kitdb) pardi, il a pris (acheté)
un livre. Le par, prends.
Parô, adj. Cassé, brisé. H. ^j^ p,har'a, part. pas. (from
p,hat^r.a). torn, broken, split, rent H. Lj'^j p,har'na, v. a.
to tear, to rent, to split, to break, to cleave (as wood). Parô
isdn, tu as une hernie=tu es brisé. G M. 97ca9|Aivo(. On entend
cet adj. lorsqu'on parle des personnes souffrant, de hernies.
ShûvlUolai\ la parôtar, (l'adj. pour part.) il s'est enflé, et il
a crevé.
ParavAva, v. caus. dupardva, inusité. 1 Cl. 2 Conj. part
paravdô. Fendre, déchirer. Skr. s p h a t', to opeu, to un-
fold, to burst, to break or divide — Efflorescere, dissillii*e,
diffîndi, dissipari, diffugere — Wg. H. UjL^ p,ha/na^ v. a. to
tear, to rend,to split, to break, to cleave (as wood). p,hatna,
V. n. to be torn, to be broken, split, rent, etc. Le dental f
de la rac. Skr. a été changé en r, et retenu par les Tch.
Ici se place Vasparabahi^ du Campuz, rotura, fraccton, etc.
Slav. po7Hu\ èiÊLkitè xh fîxwTbv, £$YiX6», «x^Çw, Oec. Vol. 2- p.
429. Rus. poriû, découdre. Grani. Russe, Reiff. 1821. O trin
pral kasht paravénas, (c) les trois frères fendaient du bois.
O barô pral lias po lover pirélas andré ko gav, ta khuydze'
las, (GM. ^ouyiaÇw) kasht paravdva, (c) le fa^ère aîné, prit sa
hache, marchciitdans le village; et il criait, je fends du bois.
Ta paravdé léskoro onghi, (c. Nom.) et ils ont fendu sou
cœur (ventre), / puv paravéla, la terre se fend (tremble).
T^Ttpioi x^voi tùpeu xjdu^. Iliad.<i.l82. 1 Kliorakhni pe^ighids e
-^409 —
kcishtengheréske, éla kasht te paravés, (c) la femme Turque
dit au feudeui' du bois, viens fendre du bois.
Pàriovava, V. pass. parô^uvâva^ part. p(in[Ai)iô. Etre cre-
vé, souvent avec u^ie signif. active. IMklids o phurô kampâ*-
riol kaldr ko tiUûni, (c) le vieillard vit qu'il crèvei^a à cause
■de la fumée. Pâriliom^ j'ai crevé. Pdriôv bénga^ (voc.) crèves
•ô diable. 7c pdrioves, que tu crèves. PhuA) pdriohij pdrola^
(,pârio{ve)la), la teiTe crève, (tremble). Pdriliîar mi gher ta
lâvdela pumb^ ma hernie s'est ouveile, et du pus coule.
ParàV(;hm)vava, v. pas. pare.vdo-uvdoa, fvirt. ^Hirdvghi*
{m)lo. Etre fendu, rompu, déchiré. Pardvghïlolar o slidô, (c)
ia corde s'est rompue. Andrdl, i merti pardoghililar, de
dedans, le cuir s'est déchiré, PardvdilHar Idkeri sosiéHj son
pantalon a été déchiré.
PARAVDi, adj. part. f. quelquefois pron. poravdi, Fendue,
les parties génitales de la femme. Traduction du mot GM.
«j^iffTov, qui souvent chez les gens les plus vulgaires, a la
même signification. Opré ko kanrôy pinrilitar yek paravdi^
<ch. Nom.) sur l'épine (pud. vir.), s'est ouvert un pud. m.
Hel. xia«o<, GM. x5<iT(M)v. Cor. At. Vol. 2. p. 398. Ar. _y (/'a-
radjti), fidit, ditfidit, {furudj) pudenda — Freyt. 2àp»v,^ y^^*^*
xelov 9c{loiov — Hesych. (rafpco, ;^aiv(«.
Paravdî^ f. {Nom.) Les Séd. en ignorent la signif. Une
grande pince, avec laquelle on saisit le fer rouge pour le
couper, ou battre. Même origine que le préc.
Paravkn, f. Salutation. Tr. seldm^ GM. i^ifin^iLi^. Skr.
p a r a V a n\ m. a. judge, a ruler, a year. p r a n'A m a, m.
respectful or reverential salutation addresscd espccially to
a Brahman or deity. H. ç^^ji prunatn, or p\irna}ii, m. salu-
tation, adoration; le final m, changé en v. Gheiô o gadjô te
del paravén, {c) le mari alla offrir (ses) salutations. Takliidra
teréla o dakdr parauén, demain le Sultan tient audience.
Tr. w'I-O rilàab, les réceptions de la cour du Sultan — Bchi.
Te nakdv maskaré léndar, te dav len paravén. Kon te lel mi
paravén"} (c) Subj. pour le Fut.; jt^ passerai au milieu d'eux,
pour leur donner des saluUitions, qui prendra (agréera) ma
salutation ? Glielôtar o raklô^ nakélas, dinids paravén^ (c) le
garyon alla, il passe, (et) donne la s, Dûiids j^ dadés, para-'
46
— 410 —
vén, (c) il salua son père. Ta ol Une i paravén ; "tnigfaUdny
pende léske, (c) et ils acceptèrent la s.; sois le bien venu, lui
dirent-ils. Ghelô o raklô ufidré^ dinid(s) la paravén^ lias Vôi
paravén, (c) le garçon alla en dedans il lui (à elle) donna
(une) s. et elle prit (accepta) la s. Lava paravhi^ j^agrée la
s.; quelquefois au lieu de paravén, ils se servent du GM. -»-
XiTtia, 'KÔ'kyï^iÇj creanza, civiltâ — Som. Na des man polisiaj (c)
tu ne me donnes pas la salutation. Inconnu à la plup des
Nom. qui disent, selàm ddva. Inusité au pi.
ParI, (Nom.) Ocque. Etym. obscure. Tr. ^j' oqa, poids du
Levant — Bchi. Peis. zjk para, a strap, a slip, a pièce, a bit. j!^
bar, load, time. An mdnghe yek pari mol, apportes-moi une
ocque de vin. Te las yek pari khelid, (c) prenons (achetons)
une ocq. de figues. / bari rakli peiighids, ddde, V anés mdnghe
shel paria vush, te kerdv yismata, (c) la fille aînée dit, ô père^
que tu m'apportes mille ocq. de lin, pour taire des habits.
ParInd, La toile grossière des tentes; le même que beràyid;
terme peu connu parmi les Séd.
Pahnavô, m. Ami. Skr. prî, to please, to delight, to sa-
tisfy, to be pleased, or satisfîed — Goth. Frijo, aman», fri-
jônds, amans, amicus, Gr. ^ao;, fCUu^, ut videtur litteris
transpositis, çiX e çXi, cum X pro p — liopp, Glos. Skr. H*
pui^an, or pran, breath, sweet heart, mistress. Ndna de-
klmn me pamavés, je n'ai pas vu mon ami. Te djivés par^
navéïja, (voc.) que tu vives ô ami, GM. va Çii^rj; çlXt, Btint-
hdri (Tr. j^y. bumbar) ta manrô, te khan o dûi o parnavé,
(c) que les deux amis mangent du saucisson et du pain.
Mukéna pe pamavén, ils abandonnent leurs ami». Il est
très rai^e d'entendre ce mot dans leurs discours, ou même de
le rencontrer dans leurs contes et chansons.
Parnaibé, n. abstr. de parnavô, parna(v)ibé. Amitié. Bor
laméndja ndna terdva parnaibé^ avec les Grecs je n'ai pas
d'amitié. Ker mdnghe yek parnaibé^ fais-moi une amitié
(faveur). Quelquefois, parnavoibé.
Parnô, adj. Blanc. Skr. p â n d\i, adj. pale or yelowish,
white, Thejaundice, a white éléphant. Il est probable qu'ici
le dental d\ a été changé en r, comme nous avons observé
dans quelques autres termes. Khandi khanrikjkhandô khan*
— 411 —
rô, <^fc. pnnrô, parno. Ce mfUne changement se rencontre
dans la langue Hni. ^jr^U pandé, ^yh pan'r'e, a tittle nf
Brahmans. Ce môme adj. se trouve chez les Tch. As. voy.
bunari, petiari^ blanc. Campuz, pamô, plasnô, adj. blanco.
Penghids o fcaW, tunién sôstar isân parné, ta méya is&ni
kalô^ic) le nègre dit, pourquoi êtes-vous blancs et moi suis-
je noir? Parné-dandengherie^ L (voc.) ô loi qui as les dents
blanches. Ka dikésa léskoro dxunô parnô, ovotid /' avés^ (c)
dès que tu vois son dos bl., viens là. Parni dort, bande bl,
E AWidkoro (n. pr.) parnô ghiobéki, (ch. Nom.) (Tr. ^,^
gtietd)ek) le nombril bl. d'Aïshé. Parni khelin, figuier bl.
GheliHar te parné leMid, ils allèrent aux riv. bl. Parnô varô,
farine bl. Parni poshik, terre bl. Makél yek parnô koznô,
(c) il tache un mouchoir bl. Perghùis katdr ko parné khc-
lid^ yek sevli, (c) il remplit un panier de figues bl. Khaliôm
yek parni kheli, uliniôm manuah, (c) j'ai mangé une figue
bl. (et) je suis devenue homme. 0 yek kalô, o yek par'nô,
Tun noir, Tun (autre) bl. Amén isdm sardnda tchitchd, o
tridyida enia 'si kalé, yek isi parni, (c) nous sommes qua-
rante chattes, les trente neuf sont noires, une est blanche.
Parnorô, adj. dim. de parnô. Blanchâtre. Ah tchiriklie
f. (voc.) mo parnori. (ch. am.) ah, A ma poule bl. E Aishâ--
koro tchervùlij ne parnori isi, ne paravdi^ (ch. am.) la pan-
toufle d'Âïshé, n'est ni bl. ni fendue.
Parnedkr^ comp. de parnôy pron. quelquefois parnodér.
Pahnipé, n. abstr. de parnô. Blancheur. Te môskoro o
parnipén (ch. am.) la bl. de ta figure.
PArniovava,, V. pass. pamô'Uvdvay part. pdrni(ni)lo. De-
venir blanc. Léskere bal pdrniovena, ses cheveux blancliis-
S4mt ; très souvent on dit, pdrniona, pdrnion. Pdniiletar te
tchor, ta barbe est devenue bl.; tchory au pi., imité peut-être
des Grecs, xà y^vcia.
ParniarAva, V. caus. 1 Cl. 5 Conj. part, parniardô. Rendre
blanc. Penghids o milediznds, éla te parnUirdv tut.(c) le bâtard
dit (au nègre), viens que je te rende blanc. Tr. Ar. ^j^j
veledi zind^ enfant né d'adultère — Bchi.
Parnikskoro, adj. du gén. parnô. au sinp. Nom dojmé
aux bostandjis du Sultan, à cau»e de leur coifl'uriîi blanche.
— 412 —
voy. vakavûvcL Parméïighere avéva, des bostandjîs rîeii-
Ut'Ut.
pAft(>y arfj. Posant, îoiTTcf, prou, qneïqiîefôis bar A. Skr.
b h î\ r a^ m. a weight of gold, ecpial ta two tUousaud Pahif^^
a woight, a birden. H. j'^d h^uir, n. weîglit, faggol, gra-
"^'ity. sS)^ b,/uarfr, ad|. lieaTT, of importance (inefapÈi.)Bigy
wetghty, fat, large, Tahiable, |)abreiit, steady^ grare. Para,.
jrravis, pesant — Honig. Vol. 2. p. 392. Parô mamUh, homme
lourd (pas sociable). Pavé dwésy journées- loiirdes=incom-
modes. Paré m a angiiv^ les charbons sont lourds. ParS
kalmioibé teréîa, elle a une grossesse încoFnmod'e. Pnrônas-
valoy (Nom.) graveiment) maïade. Parô bar, (c) pierre pe-
sante. I^aiés parés (ailv.) vràler, partes lentement. Lias o
%i}anv<ih pf! (jrasté» pe vasténàe, parés parés ghfiTôtar^ (c)
riiomrae prit smi cheval dans ses mnhis et il partit tentement.
O Inwàri (Tr. fe/nar, bmiar) pavés parés lAvdetets^ {cf la fon-
taine conbit ton* dortcement.
Paiuhk, n. abstr. ùe parô. Pesanteur, poids. Sostdr yekpa--
ribé isâs, (c) parce qu'il était une pes.=bomme désagréable.
Paruva-Va, t Cl. 2 (loivj. part, jmrumlô, Ghfmger. La clas-
sification des verbes dont Tot^ighie et les affinités sont dou-
teuses> 011 inconnues, est ewcore un sujet d'étude. Uryav-
ghiiispts t(s paruvghim pes i rakli, (c) la fille s'habilla et
changea (so^ iKibits). Paniv e tcha'm}skere patavé^ (c) change»
les lingesi dfî- l'enfant. Paruvdi tcltdi, fille (rpTi a) changée^
propre. Pantvgliiâs pi remtiiA, il a changé sa femme, (di-
vorcé). Panwéva »?«», jemjecbange=je change mes habits.
Kamâm te /wrwî^dv yek fwtr, je veux changer nne liTre=s
monnaie. Une tes opré, tapartnrdé tes, {c} elles le prirent en
haut, et elles le- changèrent (ses habits); Dikliùmme snifinéste^
ka isdmis^ urymnii ta panwdi, (dk am-.)» j'^ai vu dans mon
songe que tu étais habillée^ et propre (d'h^abiU). Ka trin shet
shuka/tmi amlréy ndna piirumiv tut, (ch. am.) parmi- trois
cents belles, j:e ne te change point (je te préfère). Dikéla o
iahiardè, ka ùi parmrdé, (fi) elle voit que les chandeliers^
étah»nt chan^çés (de- place).
I'aiuiuîé, n. abstr. d\\y.parumva''paru{v)il)ê, TJn rechange
de ^fétenlent. tJM. «n«vn. Cor. At. Vol. 1. p. 51. Nikavéua
— 413 —
pe yfsmata ta saré pe gat, ta o shukdr rashâi léla lénghere
paruibé, ta lénghere o kalé ha %iryéna, (c) elles ôtent leurs
habits, et toutes leurs chemises, et le joli prêtre prend (em-
porte) leurs rech. de vêt. et les (habits) noirs qu'elles por-
taient (elles étaient nonnes, et allèrent se baigner).
Parùvghïovava, V. pass. jyariwdô-ttvdva, part, panwghi-
{7iï)lo. Etre changé. Parûvghilitar i tchât, la fille a changé
(d'habits). ^
PauvarAva, V. comp. prim, 1 Cl. 1 Onj. part, parvardô.
Nourrir. Composé du Skr. para, another,et de la rac. b h r i,
to nourrish, to cherish, to foster, to maintain, to fill, to hold,
or support, parabhrita, adj. dierished or nourished by
a stranger, fostered, adopted. H. Pers. ^^j^ji purvurdUy
adj. Bred, reared, brought up ; (used sul>stantively) a slave.
purvurishy f. breeding, tostering, rearing, patronizing, édu-
cation, protection. Parvarish kurna, to nourish or support.
H. Pers. purwur, part. act. In comp., a patron, protector,
nourisher, cherisher, educated, cherished — Pukkhto, par-
ivaral, v. a. to cherish, to foster, feed, support — Bellew's
Dict. 1867. 0 rom Chner (n. pr.) parvaréla yek maïmûnay
(GM.[jia'C|iLo\i) ta yek ritchinid, le Tch. Orner nourrit un singe,
et un ours. Parvardv man me beyighiphâsa^ je me nourris
avec ma diablerie=en trompant. Ce verbe est peu usité par
les Nom. qui se servent de khaderdva — Campuz, pervaraVy
a. criar, dar de marner, alimentar.
Parvardô, part, deparvardva. Nourri, gras. Arm. harardy
gi*as — Hamlin. Dukdsa parvardô mas? aimes-tu (la) viande
gi'asse ? So kerés ta isi parvardé te bakré ? que fais-tu, que
tes moutons sont si gras? Arakliôm les parvardô j je l'ai
trouvé gras=bien portant.
Parvarghiovava, V. pass. parvardô-uvdva, part, parvd-^
ghi{ni)lo. Devenir gras. Parvdghiletar o balé e shelidsa, les
cochons se sont engraissés avec du son. Parvdrdilotar
m'onghiy (Nom.) mon cœur a été engraissé=enflé par la
douleur.
Pashé, adv. Près. Hel. £yyuç. Skr. pars h va, adj. Near,
proximate, by the side of, m. n. a side, the part of the body
below the armpit. Side of any square figiue — H. {^k P<^>
— \n —
near, alicnit. at, pnshnfi.n watch, a jriyird, sheppenl=f|ni s«
tifiit à rA\/\ Asooli Y/vjr, p. 57 — Zi'iid pnçné. adv. aiipr^
(Lat. pour), V. Sade. linnu^kh. p. 375. Otidka ghelô pashé
Irale, c) h\, où il alla pr^sd»? lui. Pashé ki yak^ près du feu.
if vent isi pashé ^ riiiv».T approclu*. Pashé amaré gavésie^
prt^s de notre village. Pashé lémle, près d'eux. Pashé péste^
près de lui. I si pashé te merél il e.sl prêt à mourir. Ovokà
alu jHishé ta ténjhUvtar^ cr*luî-là alla près, et (y) resta.
Pashé kl devnjiil heshâva, j'habite près de la mer. Pashé ko
inatjharâs, (Tr. |^jl- maghara) (c. Nom.) près de la caverne.
O tchnvu ka iscis pashé, jKmyhids, «r) reiitant qui était près,
dit. Pashé avdra, ji* vieui^ près=j'approche. O raklô ghelô
pashé ki }fhari, (c) le jrarçoii alla près de la vieille. Yek
phuri (jhelïtar pashé leste, (r) nue vieille alla près de lui.
Diklids i khorakhni, nàna ghelôtar pashé /d/e, (c) la fenmie
Tnrtpie vit, icpi'lil ifalla pas près d'elle.
Pa.shAi., abl. «le pashé. De près, du voisinage. Hel.iyyuOfv.
Pashdl éla, viens de près. Nash pashdl mdndar^ pars de
près de n)oi.
Pash pashè, adv. pashé, répète. Pash pashé me katundte^
yak tdbohi {tdbldvela, tdhlola, tdbola) yavér katunàte., yak
tïa tdlfola, (c\\. Nom.) très près de ma tente, un feu brûle,
clans (aiicun*^) autre tente le feu ne brûle pas. Suite péske
p'ish pashé, {e) ils s'«;ndormirent près l'un de l'autre. Tabia-
veli, sherés tut oroklé tchordid, ka isds o ihii pash pn4fhé?(e)
vi au soir te rappelles-tu ces jolies (femmes), qui étaient les
deux |)rès Tune de l'autre?
P\sh6, PATCHo. adv. et adj. Près, (IM. <yi(xà. Skr. pak-
sliya, adj. l*roduced in a fortnipht, bc^longing to a si de,
etc. Lt» b'rme me paraît formé directement de Tadj. pashé,
I/adj. a la même si^nif. (jue pashidntnô. Très commun par-
mi les IVh. des environs de Silivria et de Tchorlu. H. Pei^s.
pahla, The side, the wing of an army — Yates Introd. p.253.
Patrhn ti len. y>rès de la rivière,
F^vs!^\HTTN(^. adj. de pashé, Dr près. Hel. 6 Tr^Yioiov. Pa-
shalutnô tan isi, endroit de près. GM. towoç xovtiv6;.
PAsinovAVx, v. pass. pashé-uvnva, part. pâshi{m)lo. S'ap-
procher, venir à côté. GM. icXT}oiatC«>. accostare. accoeter. xo-
— 415 —
«T«p(C«. Cor. At. Vol. 2. p. 93. voy. téliovava, de la même
formation. Pdshilotar ta lias o astalô, il s approcha et prit
la piastre. Pdshilo pe gavéste, penghiàs pe gadjidke^ besh tu
a/iVi, (c) il s'approcha de son village, il dit à son épouse,
assieds-toi ici.
Pashemandutnô, adj. (orme de pashihnànde. près de moi.
Voisin. Kdrin isi aniari pushetnandutni'f (ch. am.) où est
notre voisine? Pashemandutnie, {\oc.) tàUc but dukdva,
(ch. am.) ô V. je t'aime beaucoup. Ces deux citations se
trouvent dans une chanson Séd. fort populaire.
Pashavrô, m. CAte. Skr. parshvasth i, m. a ri h,
a s h t i^ bone. GM. TcayiXs^ et nx^^f^ix, les côtes. Hel. TcXayiJie;,
comme -Kx-fix^Xio^t de Tr^aytaiXiov, flûte traversière, de ^Xocyto^;,
oblique, de côté. Cor. At. Vol. 4. p. 378. Ia". mot Skr. signi-
fie l'os de côté. Me pashavré, mes côtes. Banghé me pa^
shavré^ ils ont brisé mes côtes.
Pashlô, adj. de pashé. Couché, alité. GM. nXxvixtsiLiyfo^.
Probablement les Tch. ont traduit le (îM.icXayiâZ^w, se n)et-
tre a côté, se coucher; îrXayivJ);, tout proche, attenant. Cor.
At. Vol. 4. p. 432; wXàytoç, oblicpie, [)osé de travers — id. Vol.
4. p. 433. comp. ^^^^ ptislee, f. a rib, the praecordia. Pers.
paliluy latus, utilitas — Vul. Pashlô i.sttu? es-tu couché. So
pashlô isân, ta n'ukhkiés te djas te butidte ? pourquoi es-tu
couché, et tu ne te lèves pas pour aller à ton travail ? On
entend souvent ce terme chez les Nom. et principalement
cAiez les Zapâris, qui, en général, appellent tout homme ma*
lade, pashlô, Hel. xXiv^ti;.
Pàshliovava, v. pass. pashlô-wniva, part. }mshli(ni)lo. Se
coucher, se mettre de côté pour dormir. Te pasés, liegen,
schlafen — Boehtl. Tom. 2. p. 128. ninx(ù tî; xX'V/iv. wi^Tco,
xXîvci), lyupa va xoi(jl7)0<ô, tntax vi xoiiaiiOû « £7riSc[xvto; <i>ç izicùnkiç
gùviv,» Eurip. Hec. 927. nXotyucÇo) ità tyjv wXayiav h-tikxiii 6é<Ttv
ToO <T«(iaToç. Cor. At. Vol. 2. p. 184. ArcUti ndna pàshliovava^
la nuit je ne me couche pas. Pâshlilioyn but, j'ai été couché
long temps. Ukhkt Mehemét te pdshliovas, lèves-toi Mehe-
met, pour nous coucher. GM. c^xw va ic\fltyii<yw|xtv. Tchiv
lénghe te pdshlion, (Nom.) jettes (le lit) pour eux, pour qu'ils
se couchent. Dans les tentes lorsqu'on se met à dormir, on
— 416 —
jette par terre quelques haillons, que pendant le jour, on
ramasse dans un coin de la tente.
PàshlerIva, V. caus. 1 Cl. 5 Gonj. part, pashlerdô. Mettre
à coucher. Tr. yatyrmak, coucher quelque chose, placer,
mettre — Bchi. Un Zapàri ni^a donné ce v. Tr., comme l'équi-
valent du v. Tch. Pashhrdôm o tchavô, j'ai fait coucher
Tenfant. Até pashlerdôm fes, je l'ai fait coucher ici. Les Séd.
se servent de préférence de sovliaràva,
PashuJI KERAVA, V. comp. 2 Cl. 1 Gonj. part, pashlid ker-
dô. Mettre à côté, terrasser. A$targhid{s) les, dinô yek dabd,
pashlid kerghid(s) les (c) il le saisit, il lui donna un coup (et)
il le terrassa.
PasternI, f. Tapis, pr. aux Nom. et inconnu aux Séd.Skr.
prastara, a stone, or rock, a couch made of flowers or
grass, any bed or couch. Le pasterni des Nom. leur sert
pour tapis et pour couverture — Pers.^rH {bister) stratum,
dorniieiido expansum — Vul. H. Pers. bistura, a bed, etc.
peculiar to Fuqueers. bistiir, m. bedding carpetting, a bed.
Hel. çTpàvvu(Ai, (XTpûexi;. Lat. prostemo, prostratus. Skr. p r a-
strita, adj, spread. But lovéndja kindôm i pasternû avec
beaucoup d'argent j'ai acheté ce tapis. Nashavddm amavi
pasterni, nous avons perdu notre t.; TaTnj;, tctpiS^Xaiov, ^ orpô-
|i«, Itcttjytov. Glos. Gor.At.Vol. 4. p. 131 — H. Pers.^^-^ ç^hum
blstur, sleeping together, lying on the same bed. Tchiv
teldl leste, yek pasternL jettes sous lui, un tapis; adr. par un
Zapâri à sa femme lors de ma visite dans sa tente. Ar.
±^ (farsli) stratum domesticuni,stragulum — Freyt. Garpet-
ing, bedding, a mat, any thii)g spread — Yates Introd. p. 213.
Pukkhto, b/astan, f. a coverlet, quilt — Bellew's Dict. 1867,
Pâta, usité par quelques Nom. le patavô, des autres. Skr.
p a t'a, m. n. Fine coloured cloth, f. p a t'î, a particular
sort of cloth, coarse thick cloth, canvass — Pukkhto. pa tû,
m. a kind of woollen cloth — Belle vyr's Dict. 1867. H. î/jj
potra, m. baby-cloths, clouts. putft'ee, f. a bandage — Russ.
plat'a^ un habit. Ge terme aussi que patavô, sont bien cou-
nus de tous les Tch. et n'ont aucune autre signification,
voy. patavô.
Patavô, m. Lange, maillot, au pi. patavé. Le siug. est
TArc, el n'est jamais usité par les Nom. H. Perg. aj'JU pa^
kihe, patave, a sock. Gomp. Vnî. Dict. Meldliletar e tchn-
véskere patavé, les linges de l'enfant sont sales, Ndna leréla
peitavé pe tchavéske, elle n'a pas de linges pour son enfant.
Kârin ist e tchavéskoro palavô ? où est le linge de Tenfant?
ProH. quelquefois pâtava. Te khan me fnindjàkoro patavô^
que vous mangiez le drap de m on pud. (porté par k\s fem-
mes pendant leurs règles).
Patchô, voy. pashô.
Pathon, <As.) Clieminv, Tch. Roum. drom. Skr. p a t h, lo
go, to move. Ire, proficisci — Wg. p a th a, m. a road, p a-^
t ha t, adjv going, travelling, p a t h i n, m. a road, a way,
sect, doctrine, path in morals or religion, pathila, m. a
traveller— H. ^i^Lj bai\ f, a road, highway. upunth, a wrong
road, a bad road (a priv and pantha^R road), punt.h^ m. a
road, (Skr. p a n t h, ire — Wg.) a sect, a religions order— *
Zend, path (Skr. path) ire, proficisci. V. Sade. Broeckh. p.
375. pathin, via, id. Hel. tcaTtiv, iritoç, ^aX-lCtiv. Bulg. piat\
road, M. Dict.-— Angl. path. Se di sodt (Tr. Ar. sj:^ L» sa\it)
patho7i, dis'i^yek saât tchinarôm^ le chemin de 32 heures,
j^ai fait (coupé)en 11 heures. /c/ienarom=B=Tchv Roum. tchin^
gf/iiom, tchindôm.
PaTRANGHÎ, PATRANkI, PATRÀGHI, f. Pâques, Ititjyot, XafjLwpi.
Les Chrétiens d'Orient, depuis des siècles, célèbrent la fête
solennelle de Pâques, avec un déploiement extraordinaire
de feuilles et de fleurs. Le même usage était général parmi
les Byzantins. Dans les villages au nord de la Roumélie, on
se sert de feuilles de laurier, de myrte el de romarin. La
veille de Pâques, les portes des cafés et des tavernes, les bê-
tes de somme, les voitures et les chariots sont ornés de
guirlandes, entremêlées de fleurs sauvages. Dans les pays
méridionaux, on se sert d'avantage de fleurs qui manquent
au nord de la Roumélie pendan t le mois frileux de Mars.
Le narthex, le pavé, les lampes, les chandeliers de l'église,
les images, représentant la résurrection, sont couverts de
feuilles et de fleurs. Pendant le service du Vendredi et du
Samedi saints, chacun en baisant l'image du Christ mort,
exposée au milieu de TEglisc, y emporte une fleur ou une
47
— 418 —
feuille^ qu'il garde soigneusement. Cette habitude des Chré*
tiens a frappé les Tch., étrangers au rit Chrétien, et les a
fait appeler Pâques, patranghïy le jour des feuilles. Hel.
çuX>«Xr.ç. Lat. foliosus, comp. Fr. Pâques fleuries, le diman-
che des Rameaux — Lorain, Dict. Fr. Paris, 1862. Patranghi^
donc, signifie, le jour fleuri. Lolô divéSy jour rouge, autre
dén., à cause des œufs rouges. Skr. p a t r a, a leaf, patr a-
k a, a leaf, the leaf of the Laurus Cassia, p a t r a n'g a, red
sanders. Pterocarpus santalinus, voy. patrin, 0 kurkô e pa-
tranghiâkorOy le dimanche de Pâques. GM. i xupiaxi» toO ica-
c^a. Angle katâr ki patraghi, avant les P. Muklô lesj sostâr
isds hein (Tr. Pers. p» hem) khorakhânghe bairâm, ta e ba--
laménghepatranghi^ (c) on le laissa (libéra), car il était (le
jour) et pour les Turcs bairam, et pour les Grecs P. Ce terme
est bien connu des Tch. Mus. La prononciation la plus gé-
nérale est patranghû Campuz. pachandra^ f. pascua.
Patrakôs, m. Crible. Bitchavdôm les ddle patrakôske^
(ch. Nom.) je l'ai envoyé ô mère au cr.=au travail.
Patrîn, patr, PATi, patrI, au pi. patrinày Feuille. Skr.
patra, n. a leaf, the wing of a bird» the feather of an
arrow^, the leaf of a book, p a t r i u, adj . winged or feathe-
red, p a t r i k a, a leaf, a wr itten leaf or page, a writing, a
letter. H. w»Lj pat^ m. a leaf, an ornament worn on the up-
per part of the ear, patee^ a letter, note, epistle, pat'ee, t a
kind of mat, a board on which children learn to Write, pat
kirum, a silk v^orm. patun, f. a roof, Hel. icirocupav, Tip»,
poutre, wfltTtpov, trabs,DC. Pukkhto, patesa, a beam, a ratler
— Bellew's Dict. 1867. Cor. At. Vol. 5. p. 280. Arm, pedur—
Hamlin. Tr, ^jj^^ pédavra, latte — Bchi. Ndna teràsa patrir
nia e kerménghe, nous n'avons pas de feuilles (de mûrier)
pour les vers (à soie). Ulinétar adj ai e patriniâ ? les feuilles
(de m.) sont-elles mûres ? Pelé e patrdy (Nom.) les feuilles
sont tombées. On dit quelquefois parind pour patrinâ. On
appelle aussi patriny un morceau de cuir, ou de fer, ordi*
nairement un fer à cheval, qu'on met à l'extrémité de Tessiea
pour y soutenir la roue. voy. patranght^ Pâques.
Pekàva, v. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, pekôy peklô, Cuire.
Skr. patch, to mature by cooking or ripening, to boil, to
• —419 —
dress, to ripen, p a k, m. maturity, natural or artificial, as
the State ot beingcooked or ripened. Cooking,dressingfôod,
H. l^ pdkna, v. n. To boil in syrup. pukana^ v. a. to ripen,
to dress victuals, to cook. Pers. fj^i (pukhten) coquere, co-
qui, praeparare, adornare — Vul. Hel. wéaciiv, icéwTttv, ictikt^c.
Comp. aussi pUoç et péxxoç, pain — Zend pac (Skr. p a c) co-
quere, maturare. V. Sade. Broeckh p. 374 — Bulg. pek", beat
(of summer). M. Dict. Slav. pahtaiuj wTjyvujAi pouTupov, %yiXT6iù,
pahtdnie, irtÇiç. peku, wéx«, icéw«, wiicTO), Oec. Vol. 2. p. 390 —
91. Russe id. Per. sj->'-^— ^ {baksimat), panis butyro illitus,
quadrifariam divisus et coctus — Vul. — Bek. Koche, Boehtl.
Tom. 2. p. 31 — ^Tr.>^ pek-meZj suc de raisin épaissi par
la coction — Bchi. Pekâva matchéy je cuis des poissons. But
khashd kamapekdv, je cuirai beaucoup de mets. Pek yek
kafés, cuis un café. Te pekdv tûke yek tattô, que je te cuise
une (boisson) chaude. Peklids mano kam, le soleil m'a cuit.
PekÙ e bakrés ko bov, ils ont fait cuire le mouton au four.
Beshtéy peklé leste yek kaliardôy (c) ils s'assirent, ils cuirent
un (tasse de) café pour lui. Pekô mas, viande cuite. Tovghiâs
yaky te pekél yek kcUiardô te piél^ (c) il mit du feu, pour cuire
un café (pour) boire. Kapekdv les pdlin (GM. wdtXiv) je le fe-
rai cuire de nouveau.
Pekô, adj. Cuit. Skr. p a k v a, mature, dressed, cooked,
matured by nature or art.. H. LSf pukka^ adj. ripe, boiled,
dressed (opp. to raw). So peki isdn ta ndna lésa opré tûke ?
comme tu es cuite (desséchée) et tu ne prends pas sur toi
t=tu n'engraisses pas. Pekô manûsh^ homme cuit=propre
au travail. GM. ^^Yitiivo;.
PÉKiovAVA, V. pass. peklô'-uvdvay part. pékli{ni)lOy pron.
péki{ni)lo. Etre cuit. Abôr ares kaméla te pékiol^ combien
d'heures, faut-il pour le cuire (être cuit). Pékilotar o mas^
la viande a été c. Pékili ist i khashôi^ le mets est cuit. Na
pékilo djij (c) il n'est pas encore c; dji pour adjdi.
Pekéskoro, adj. du gén. pekô. au sing. Cuisinier.
Pekibé, n. abstr. de pekô. Cuisson. Te lel adjdi yek pe^
kibé 0 mas, que la viande prenne encore une cuissons»
qu'elle cuise davantage.
Pekibnâskoro, m. Rôtisseur^ adj. de pekibé.
— 420 —
Péloniîert, (As.) Salé, saumàtrc. Co terme me paraît i*tre
ve-lonheri, non ^'d\é=:bi-lonéskoro, d(*s Tch. Ronm.
Peî.ô, m. Testicule. Skr. pela, a small part, going, n. a
tosticlo, H. %i pela, m. a testicle, fanlt, oppression, a prop^
a support.^ pelur\ ^j^, pclr'a, m. a testicle. Dukmm 7nan
iiip pelé, mes testicules me faut mal. Mo tcho, te khan me
pelé, (grossièreté des Nom.) mon enfant qu'ils mangent mes
t. On appelle, shoshané pelé, test, du lièvre, une espèce de
fruit. Aide mi ddi télé, te yhédas shos^hané pelé, teumblavés
len te minidtey te marén tut te bulidte, (ch.) allons, ô mère>
en bas, cueillir des test, du lièvre, que tu les pendes sur
ton épaule (et) qu'ils te frappent sur ton derrière.
Pen, ren, f. Sœur. H. ^ buhin, (bhai, a brother) a sisten
Wh bykena, a sister. ^ji boo,ay f. sisker (in Hinduwee) an
aunt by the father's side. booboa, a sister, (on the west of
India) a lady, (tor bibi) a favorite concubine, or of superior
rank. Arnart peniâ na kamalés la ? Ndnai latcht amari pen7
(c) ne prendras-tu pas notice sœur, (en mariage) n'est-elle
])as boinie notre sœur? Me penidkoro tchavô, l'enfaiit de
ma sœur. Alétar f o trin penidy e pamid astarghid(sj la, e
yarér penià dardniletary nashtétar, (c) et les trois s. vinrent;
il attrapa la blanche, les autres s. se sont effrayées, et par-
tirent. Te das amaré penià e dakaréske, (c) donnons notre
s. (en mar.) au roi. Ghelé e penid andré ko ker, (c) les &
alléixïnt dans ta maison. Me tchavéndja ta me peniéndja^
avec mes enfiints et avec mes s. Tapendds Idke, tu isân mi
be>K (c. Nom.) et il dit à elle, tu es ma s. Ghelôtar te dikél
léskeri penidy il est allé voir sas. Penghiu^ tdkoro gadjd^
gadjie, (voc.) tu pemà terésa ? (c) son mari dit, ô femme, as-
tu (une) s,? Méija yheliôyn ko scirdiy ta dikliôm te penià, (c)
et moi aussi, je suis allé au palais, et j'ai vu ta s. Ûi pen^
ghids, penià isàm^ (c) elle dît, noits sommes (des) s. Peiighià^
igadjf, kdrin i$i mi pen ? (c) la femme dit, où est ma s.?
PENonf, f. dim. de pon, sœur. Te penês Idke, latchô ta
divés mi penori, so kerés avaliaring^ 6i kama4él tut godiy
80 te kerés ovokhid ôra, (c) dis à elle, bon ton jour, ma pe-
tite sœur, (fue fais-tu par ici? Elle te donnera son opinion
(sur) ce que tu dois faire dans ce moment, GM. a^XçirÇa.
— 421 —
Pendîr, (As.) Fromape. Tr. Pers. peinir, fromapo — Bclii.
Penh\ puncer, caseus, fromage — Hoiiig. Vol. 2. p. 380.
Penâri, (As.) Blanc, voy, parnù, hunari.
Penàva, benAVxV, V. prim. 1 Cl. 4 Conj. part, pendô. Dire.
Skr. bhan', to sound, lo utter articiilate soiind, lo speak
or say — Loqui, dicere — Wg. — Campnz, pen. di, inip. del
verbo decir, pendue dicho, palabra. So hamapenén, nana
djannva, (c) je ne sais pas ce qu'ils diront. Akand, pcnéla o
dat léskoro e khardéske^ tchiv tûya nw raklô, (c) mainte-
nant, dit son père au petit (cadet), jettes (la flèche) toi aussi
mon garçon. Penghids i raklt, me tinri isôm, (c) la fille dit,
moi, je suis à toi=tua sum. / rakh aghdlilitar, na peyi(jhids
e rakléske, (c) la fille comprit, (mais) elle ne dit (rien) au
garçon. 0 phurô penghios, saràvda divés ddva tut t' arakés
Vian, (c) le vieillard dit, je te donne quarante jours, pour
me trouver. Ta tu so penés wdnghe? (c.Nom.) et toi, que dis-
tu à moi ? Mdnghe pen les, (c) dis-le à moi. Yek manûsh
peyighiâs mdnghe, un homme m'a dit. Ta pevdâs lâkoro
rom, so kerddn khulanie (voc.) mo^ (c. Nom.) et son mari
dit, qu'as-tu fait, ô ma dame ? Ta o râi pcndàs, ndna mukdv
les, (c. Nom.) et le magnat dit, je ne le laisse pas. Kamâma
te penés mdnghe, (c.Nom.) je venx que tu me dises. Te djas
te penés amaré penidke, kamodàs la yekéste, (c) vas, dis
(que tu ailles, que tu dises) à notre sœur, que nous la don-
nerons (en mar.) à un (tel). Ta pe ddke penghids, et à sa
mère il dit. Penghids léske, léskoro o rashdi, mdnghe pen
Zes, (c)son maître (d'école) lui dit, dis-le à moi: (rép.)et à toi
je ne le dis pas. Te pendv tûke, me isômas, (c) je te dirai
(la vérité), c'était moi. Trin var pushlids léstar o dakàr, ta
irin var avekd penghids, (c) trois fois le roi lui demanda, et
trois fois il dit (parla) ainsi. Ta méya djin otjotid isômas, ta
viéya khaliôm, ta piliôm, V aliôm te pendv les tûke, (c) et
moi, j'étais jusque là, et moi j'ai mangé, et j'ai bu, et je suis
venu te le raconter (dire)=:c'est la terminaison ordinaire
de plusieurs contes. Ma pen, ka dinids les i Elif (n. pr.),
pe7i, fc' arakliôm les teldl ko kher, (c) ne dis pas qu'Elif Ta
donné, dis que, je l'ai trouvé au dessous de la maison. Ta
al pende, pen, pen^ abôr te djanésa. (c) et ils dirent, dis, dis
— 422 —
autant que tu sais. Me penàva tiiménghe yek masâlû (c) (Tr.
miçal) moi, je vous dis (raconte) une fable. Penéyxa^ 3p.
Ind. au pi. Ils disent=on dit. GM. X£youv, WytTow, &SsTai. Pe-
néna, ka ist latchô, on dit, qu'il est bon. Aliôm te petidv
les tximénghe, (c) je suis venu vous le dire. So penés ava-
kléske ? que dis-tu à ça? Ndna penghiôm les lâke, (c) je ne
l'ai pas dit à elle. Ben khulâya, (Nom.) parles, ô Monsieur;
paroles adr. à moi.
Penindôs, gér. du v. pendra. Penindôs djdlas, lit. ça va
en disant=:GM. waYci X^ycovraç, le discours continue. Ta pe^
nindôs penindôs, djàla péske, et en causant, il s'en alla (en
parlant d'un bavard).
PenInda, Cinquante, voy. les nombres, p. 75.
Pentchya, petchôi, pethoi, (As.) ind. Après, ensuite=s
paie des Tch. Roum. Skr. p a s'v a t, ind. after, afterwards,
behind, westward. H. Lv^ peech^ha, m. the hinder part
(ofa saddle particularly). peechyhe, adv. after, behind, pîc/iftc,
h^hmd, pichhld, adj. hindermost, latter, last, modem — Yates
Introd. p. 256. De disi petchôi^ après deux jours.
Per, m. Ventre. Skr. p u t', a cover, a covering, a conca-
vity, a shallow cup or réceptacle, as the hollow of the hand.
m. a horse's hoof, a narrowing or contracting of any thing.
Le Skr. t' est souvent changé en r. La rac. Skr. p u t', signi-
fie, excavare, creuser, rendre creux ; probablement les Tch.
ont imité les Grecs, qui ont formé xotXla, ventre, de xoxîioç,
creux — Campuz,jj^oWtt, m. vientre. H. j^ jper'oo, m. the bel-
ly below the navel, pubes — Pet, abdomen, ventre. Honig.
Vol. 2. p. 373. Tchalardôm mo per, (Nom.) j'ai rassassié
mon ventre. Gherdv lut teldl te grastéskoro per, (c) caches-
toi sous le ventre de ton cheval. Léskoro per sûvlilotary son
V. se gonfla. Te mards aménmos môsa, per perésa, (c) bat-
tons-nous, face à face, ventre à ventre. Mos, au lieu de mût.
Khurdô per, petit v. Ta be^htô ta sivdds les pe praléskoro o
per,(c. Nom.) et il s'assit, et il cousit le ventre de son frère,
(tué par les voleurs).
Peréskoro, adj. du gén. per, au sing. Ventral. Peréskoro
manùsh, homme à gros ventre. GM. KoAiipti;, xoiXoiiXp«ç, pan-
ci uto, panzone — ^Som. Me peréskoro buké, les entrailles de
— 423 —
mon ventre ; expression enonnéc, mieux, me peréskère buké.
Baré-pereskeréya, (voc.) ô toi qui as le v. gros. Mi dukani i
haré'peréskeri^lch. am.) ma bien aimée qui a le ventre gros.
En général, tous les Orientaux aiment l'embonpoint chez
les femmes.
Per, m. Roue d'un chariot, terme peu connu aux Tch.
des environs de Gonstantinople. Ordinairement ils se ser-
vent des mots Turcs et Grecs. Tr. tekerlek, pron. dinghil —
Bchi, GM. TptxoOXi, (Hel. Tpoj^6^,) usité en Roumélie. H.^;rr^
p,/ier, verbal noun, m. (from p^hema) turning, meander, ma-
ze, curvature, twisting, coil, diffîculty, distance. H. pjier
k^hana^ v. a. to wind (as a river) to go round abouti to meet
with perplexities L-} pueyUy n. a wheel. Pukkhto, per, bend^
curve, turn — Bellew's, Dict. 1867. Pangôtar o pei\ la roue
s'est cassée. E tcherlekéskoro (Tr. tekerlek) mûiy ka teréla o
demiri (Tr. deniir) penéna léske poriàs, la bouche (ouvertu-
re) de la roue, que le fer tien t (embrasse), ils l'appellent po^
rids; définition donnée par un Tch. Nom. venant des Bal-
kans. On voit que cette déf. s'applique à l'ouverture de la
roue.
Perâva, v. prim. 1. Cl. 1 Conj. part. pelô. Tomber. H.
LijLj pama^ v. a. to let fall, to coUectlamp black, ^^ jwi/-
aïo, V. n. To repose, to lie down, to fall, to encamp, to drop,
te be confined to bed by sickness — Yates Introd. p. 254.
GM. Iicwe, il tomba (malade). Dikliâs man ta pelôtar katàr
ki grasni telé^ (c) il m'a vu, et il tomba de la jument en bas
=par terre. Per opté te duméste^ tombes sur ton dos. Ta
ka kamukhkiavél les^ te perél andré ki khaning, (c) et déB
qu'il le foulera, qu'il tombe dans le puits. Lias pes o raklé^
pelôtar andré ki veshj (c) le garçon s'en alla, et tomba (alla)
dans la forêt. Te perés palâl làte^ ta te resés la^ (c) que tu
tombes derrière elle (que tu la po ursuives), pour l'atteindre.
Pelétar léskere dant^ ses dents sont tombées. Peliôm télé ki
phuvy je suis tombé en bas sur la terre. Ta ov pendâs, yitck
ma tchavô pelas andré ki khantng^ (c. Nom.) et il dit, hier
mon enfant tomba dans le puits. Khalé, pilé, pelétar te sovén
péskCy (c) ils mangèrent, ils burent, et tombèrent (se sont
mis) à dormir. Khalé o manrôy pelé ta sutté péske^ (c) ils
— 424 —
mangèrent du pain (soapèrent), et tombèrent (se mirent) â
dormir. Ali i kalï; per angldl mande, penghids e rakléske^
(c) vint la négresse; tombes (couches-toi) au devant de moi,
dit-elle au garçon. Te perdv paldl tûke, (c) je te suivrai. Le
part, est pelô et pilô, Perdva mdnghe, je me couche pour
dormir. Pelé péske, tovghids o raklô, maskaré, o khanrô. (c)
ils se couchèrent, le garçon plaça Tépée au milieu (in medio,
entre lui et la fille). Pelô suttôtar,(c\ il se coucha,il s'endor-
mit. Kamnids le tchumidel la, ôi na muklids; ka peràs^ a^
ményhe, tchumide man^ (c) il voulait la baiser, elle ne (le)
])ermit pas (ne laissa); aussitôt que nous nous coucherons,
(alors) baises-moi.
Perindôs, gér. du v. perdva, IJjdlas ko kxer, perindôs la
korindôs, (c) il allait à la maison, en tombant et aveuglé-
ment. Perindôs perindôs alô mdnghe, en tombant, il est venu
vers moi ; en parlant d'un ivrogne.
Peravava, V. caus. du perdva. 1 Cl. 2 Gonj. pari, peravdô.
Faire tomber, laisser tomber. Olid ka dinid(s) les^ perav-
ghid(s) les andré ki devryal, (c) là, où il la donnait (au mo-
ment où), il la fit tomber dans la mer. Yek ra^hani but pe^
ravghids léske oght, (c) une iprètresse s'amouracha beaucoup
de lui=fit tomber son cœur sur lui. Yek purô penélas^ me
boridke, onghi peravdôm, (Nom.) un vieillard dit, je suis
amoureux de ma belle-fille. Peravdds mi katuna, (ch. Nom.)
elle (la tempête) a tait tomber ma tente. Taperavghiâs man
ki phuv^ et il me fit tomber (jeta) par terre. Ta i rakli ovo^
tid ka shidavélas, peravghids pi angrusti^ (c) et la fille, là,
où elle balayait, laissa tomber sa bague. Dakàra mo, yek
ruvli liôm, Ichivghiôm yek akorindte, peravghiôm sarânta
akôry (c) 6 mon roi, j'ai pris un bâton, je l'ai jeté sur un noyer,
j'ai fait tomber quarante noix. Per uvdds i pabdiy (c. Zap.)
il fit tomber la pomme.
Pf:rAva, V. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, perdô. Remplir. Skr.
pri, to nourish, to protect, to fill — Gomplere, implere, sa-
tiare, largiri — \Vg. p r à, to fill. H. ^jy, poora, adj. entire,
complète, exact, fuU, perfect, total, ripe, poora kurna, v. a.
to fill, to reimburse. Lcl po gonô, perghids pes lové, (c) il
prend son sac, il se remplit de monnaies. Perghids yek ka-
— 425 —
ardô diamandéskerey (GM. Xia(xavTi, Hel. aiot(x«;) har^ (c) elle
remplit un sac de pierres, diamants. Lias yek kurbâs^ (Tr.
^*J^ (lyrbet) perghiâs les parti, (c) il prit une outre, il la
remplit d'eau. Améya te perds' amaré breh^ (c) nous aussi
remplissons nos seins (les poches de nos s.). Per la i sevliy
remplis le panier. Ta perdâs po gonô^ (c. Nom.) et il remplit
son sac. Te per es tut polià^ f avés V arakés man, (c) que tu
te remplisses de monnaies d'or, et que tu viennes me trou-
ver. Te kinés sarânda baré bakrén, te per es len, ta te des
len ko bovy te pekés len^ ta te ghelés len pekéy (c) achètes
quarante grands moutons, farcis-les, donnes-les au four,
cuis-les, et apportes-les cuits. Te anés avatiaring yek sinid,
te perés la khashd, manréy (c) apportes par ici une table,
remplis-la d'aliments, (et) de pains.
Perdô, adj. part. Plein. Skr. p û r t a, filled, full, complète,
covered. pûrti, f. fulness, completion. H.^ pur, adj. full,
complète, loaded, charged. Gampuz, perdô, adj. lleno. Ipôli
(iç6Xiç) isi perdi lubnid, la ville (Constantinople) est pleine de
prostituées. Perdô isi o tchon, la lune est pleine. 0 tulûmia
isi perde manûshj (c. Nom.) les outres sont pi. d'hommes,
c Amenant en offrande, cent moutons, dix juments, et cent
outres qui paraissaient remplies de coumiz, mais dont
chacune contenait un homme armé.» Baron d'Ohsson. Hist.
des Mongols. Vol. 1. p. 50. Amsterdam, 1852. Perdô tchel,
plein (des marques) de la petite vérole.
Perdorô, dim. de perdô, plein. Peu plein. GM. yitf.a-coi-
T?[t)co;. Mi khurdori, mi perdori (f.) keléla^ (ch. Zap.) ma pe-
tite, ma grassouillette, danse. Hel. icoLynSk-h, GM. wx^^u^^, gras-
sotta — Som.
Pérghiovava, v. pass. perdô-uvàva, part. pérghi{ni)lo. Etre
plein, devenir plein. 0 yavér drom pérghilotar tcharid,
(c) l'autre chemin, se remplit d'herbes. Pérghilo o gudlô^
kiridy la confiture (le doux) s'est remplie de fourmis. Pérdi-
lo m'oghi kahiria, (ch. Nom.) (Vr.j\^ kahir) mon cœur se
remplit d'angoisses. Pérdilotar o pudinô, le fusil a été char-
gé. 0 ruk pérdona luludid, les arbres se remplissent de
fleurs.
Peribé, n. abstr. du v. perdoa. Action de remplir, rem-
48
— 426 -
plissage. Hel. wîi^più|jia, GM. yiyninLa. Te khan mo peribé, que
vous mangiez mon remplissage=mes matières fécales.
PerdAl, abl. Je n'ai jamais pu entendre perde, dont per^
dâl est Tabl., comme andrâl à'andré, oprdl d'opré. A l'autre
côté, de l'autre côté. Hel. iç£p«, GM. wépa, irfpa [icput^ oltra,
l'altra parte, all'altra parte — Som. Skr. para, n. the further
or opposite side of a river; adj. the end, the extremity, the
last. Û.jU pciT, over across, on the other side, through, sSjk
pure, adv. beyond, yonder. Dja perddl, vas de l'autre côté.
Perddl aliâii mànghe, tu es venu à moi de l'autre côté. Per-
ddl, tei'éla tan, ta kinél les, de l'autre côté, il a un endroit
(terrain), et il le vend. Perddl aliôm,']e suis venu de l'autre
côté. Perddl dja tûke, (c) vas de l'autre côté. Perddl Tûna,
(ch. Nom.) de l'autre côté (est^ le Danube.
Perdalutnô, adj. du perddl. Opposé. 0 perdalutnô ker,
la maison opposée=en face. Perdalutnô manûsh, l'homme
(du côté) opposé.
Pernô, m. Pis. Hel. o56«p. Est-ce de pe^\ ventre, ou de
^^ perna^ v. a. to press (oil by means of a mill), to squeeze
to rack ? Bakriénghere peimé ka pishéna, ka déna tut^ (ch.
Nom.) les pis des brebis qu'ils traient (et) qui donnent du
lait ; j'ai entendu cette chanson de la bouche d'un Tch. de
la haute Bulgarie, où le terme est très connu, comp. ^^
kjieeree, f. (Skr. k s'I r î) an udder.
Perghùl, peryùl, adj. n. Etranger. H. 1^'^ puraya, adj.
(Skr. para), strange, foreign, belonging to another. Ascoli,
Zig. p. 8. croit que ce terme a beaucoup d'affinité avec
perdâs, étranger, rapporté par Pott, Vol. 2. p. 355, d changé
en y, comme ternô, yernô. Perghûl rom, Tch. étranger=ve-
nant de loin. Perghûl isi ta ndna pmtcharél o /an, il est étran-
ger, et ne connaît pas rendroit=lo pays. Campuz. pergo-
lear, peregrinar, pergoleto, peregi^ino. Kdke, (voc.) me isôm
perghûl, ta aliôm te kindv shékhia, (c) ô oncle, moi, je suis
étranger, et je suis venu acheter des effets=marchandises.
Perghûl c Mitdkoro (n. pr.) kalpdkos, (c) le bonnet de l'étran-
ger Mito.
Perghulanô, adj. de perghûl. Hel. Çtvixo;. Sukdr perghula-
ni, belle étrangère. Terme rare, on se sert ordin. de perghûl.
— 427 —
PertchAs, m. Ciiir, peau. GM. mx^i[ov) pelle, coio, cuoio —
Som. Hel. iré<ixo;. GM. we^xiov, ^çerJ^iov, tôv TcpoêaTtov Sfppia. Cor.
Prodr. Bibl. Hel. p. 339. Ta niklistétar léskere o bal e per-
tchdsa, (c) et ses cheveux sont sortis avec la peau=tout le
cuir chevelu tomba.
Pes, pron. voy. p. 68. Lias pes akavà^ ta ghelôtar,{c) celui-ci
s'en alla, et partit; voy. Iciva. Te ghandél pes^ qu'il se peigne.
Maréna pes^ (c) ils se battent. Hel. dXX^Xou;. Makélapes^ elle
se peint (se farde). Te beshél péske, qu'il reste. GM. aç xaOfoYi.
Lilds peSy linâs pes^ (Nom.) lias pes, (Séd ) il se leva; lit. il
prit soi-môme=iI s'en alla. Ta pelétar te sovén péske, (c) et
ils se couchèrent pour dormir. Opré péske, sur lui-même.
Kamadjdl péske, yek djenô, (c) une personne, s*^en ira. Lias
o tcharô péssa, (c) il prit l'assiette avec lui ; péssa est rare,
on préfère lésa. Ta yhelô péske ko kxeré, (c) et il s'en alla à
la maison. Sutté péske, ils s'endormirent. Gheravghids pes,
il se cacha. Ta lias péske ta ov, yek sâzi, (c) (Tr. saz) et lui
aussi, il prit (acheta) un instrum. de mus. pour soi-même.
Pesi, (As.) Mouche. H. j-^ pissoOy m. a flea. Pers. ^ {pesh"
sha) musca aculeo prœdita. i. e. culex=îVul. voy. maki.
Peshem, (As.) Laine, voy. posôm.
Pestera, f. Dalle. Hel. tcXocÇ. Skr. prastara, m. a stone
or rock. voy. paslemi. H. puttjiur, a stone, put,hree, f. the
flint of a musket. Grit, gravel, stone in the bladder, put,-
hreela, stony. An mânghe yek pestera te tovdv la ko duvdri
(Tr. j^j^ duvâr) apportes-moi une dalle pour la mettre dans
le mur. Avakâ kher teréla anglâl peste, yek bari pestera,
cette maison^a au devant d'elle, une grande d.: très commun
parmi les Séd.
Pétalo, m. Fer à cheval. Hel. wiraXov, large feuille, lame.
GM. TciTaXov, ferro di cavallo — Som. Les Séd. ne connaissent
pas d'autre terme, voy. naltehâs.
Phuv, PFUV,puv,pu,f. chez les As. |)t(i;. Terre. Skr.b hù, the
earth, place, the place of being or abiding. H. ^ b,hoo, f.
the earth, the world. Gampuz. pu, f. territorio. Dhu, ebhu;
pou, terre, — Vail. p. 33. 395. Puvidkoro pani, eau de là
terre. E puvidkeri teharid, les herbes de la t. Me puvidtè,
terdva but manîtsh^ sur (in) ma terre (propriété), j'ai plu-*-
— 428 —
sieurs hommes. André IH phuvj nispelghids les, il Ta caché
dans la t. Te del aménghe c phuvidkere pabâi, (ch.) et qu'il
nous donne des pommes de terre. Te sovél télé ki phuv, ka-
makhân les o riiv^ (c) s'il dort en bas sur la terre (par t.), les
loups le mangeront. / puv kéldili^ la t. a joué (tremblé).
Pelôtar ki pfuv, il tomba par terre. / gadji ghelitar teldl ka-
tdr ki phuvjko kher, ta beshlïtar^ (c) la femme alla par dessous
la t., à la maison, et s'(y)assit. 0 kalô avaliariv.g opré ko
puvid (plur.) t* alchél, (c) que le nôgresc tienne sur les terres
par ici=on ordonne à un nègre de débarquer, et d'attendre
sur la terre ferme ; GM. ev Tij ÇYjpâ.
PuviÀKORO, adj. du gén. puv, au sing. App. à la terre. Hel.
YT^Cvo;. Puvidkoro manûsh, travailleur de terre.
Phurô, purô, adj. Vieux, vieillard. Skr. p ur â, an ancienl
story, old, past, long past, near, future. Proximate, future—
Antea, olim — Bopp, Glos. Skr. rac. Skr. pur, to précède, lo
lead, to go before, H. Pers. ^ peer, Monday, an old man,
a saint, spiritual guide. Pers. pir, senex, senior, vir venera?
bilis, viœ ad salutem dux, doctor — Vul. — Pure, vieillard—
Vail. p. 457 — Gampuz. purô, viejo. Pashé ko gav arakliàs
yéke purésy (c) près du village, il trouva (rencontra) un v. E
puréskeri romni, mulitar^ la femme du v. est morte. Ara-
klids yek phurô; to divés latchô, puréya,{\oc.) tinrô po latchôj
(c) il trouva un v.; bon ton jour, ô v., (rép.) que le tien (soit)
meilleur. But khfnilotar o phurô, le v. s'est trop fatigué.
Isôm but pfurôy je suis très vieux. Tu puréya, toi, ô v. Nâ-
nai but phurôy il n'est pas très vieux. Penghids o Hind da-
kdr, me purô isôm, (c) le roi de l'Inde dit, moi, je suis vieux.
Ghelô 0 phurô ko kxer, i phuri putchéla léstar, diklidn /en?
(c) le V. alla à la maison, la vieille lui demanda, les as- tu
vus ? Phuriy t. vieille. E puridkere tchavé, les enfants de la
V. Phurie, phurie, {\oc.) V avdsa akaikidratt te kheréste, te-'
résa tan ? (c) ô vieille, si nous venions cette nuit à ta mai-
son (chez toi), as-tu de la place? / phuri ta o phurô , la v.
et le V. Ces deux termes se rencontrent très souvent dans
leurs contes. Dans la bouche des Nom. purô est en gé-
néral aspire, yhurô. phurô me paraît la prononciation la
plus rare chez les Séd.
— 429 —
Phuribé, n. abstr. de phurôj Vieillesse. Teréla latchô
phuribéj il a une bonne v.
PhuredéRj comp. de phurô. Avakà, isi mdndar phuredér.
celui-ci, est plus vieux que moi, GM. yepovT<5Tepo;.
Phùriovava, V. pass. phxu^ô'Uvdvaj part. phûri{ni)lo. Viel-
lir. Phûrilolar^ ta ndnastik sherél pes, il a vieilli, et il ne
peut pas se rappeler. Phûrili i romni^ la femme a vieilli.
Phuramô, puranô, adj. Vieux. Chez les As. bunari. puna-
ri. Skr. purân'a, adj. old, ancient, du v. pur, prjecedere,
anteire — Wg. — H. ^[;i peeranu, elderly, like an old man,
growing old. poorana^ chronicus, langwierig — Honig. Vol.
2. p. 382. Pers. pirane^ seni convenions, senilis, pirane ser^
caput senile, senectus — H. pooruniya^ m. an old man, a
patron. Cet adj. est le Grec, waXaibç, vieux, tandis que phurô,
a ordinairement la signif. de senex. Phuranô, ne s'applique
ordinairement qu'à des objets inanimés, usés et vieillis. Te-
rdsa ta phurani latchi mol^ nous avons aussi du vieux bon
vin. Kdtar anésa i mol i phurani f d'où apportes-tu le vin
vieux? Phurané kerdl,\. fromages. Phurani shdrga, v. ca-
pote, Phuranô rom, vieux Tch. pour phurô. En GM. on dit
quelquefois fçzkaAi àvOpwwo;, vieillard=Yip«v. Ko phurané di-
res^ dans les jours passés.
PhurAniovava, v. pass. phuranô-uvdva^ part, phurdni-
{nï)lo. Devenir vieux, s'user. Phurdnilotar o shelô, la corde
a vieilli (s'est usée). Phurdniletar me tchavénghere patavé,
les linges de nies enfants sont vieillis. Phurdniletar me dU
bena, (c) mes souliers sont usés.
PiÂv, voy. bidv.
PiAvA, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part. pilô. Boire, Skr. pi, to
drink, pâ, to drink. Zend, pâ, (Skr. pâ) trinken, V. Sade.
Broechk, p. 375 — H. Ly peena, v. a. to drink, to smoke
(tobacco), puen, a réservoir of water, a rill. Lat. bibo, Hel.
iç(vc«*. Piélas léskoro dat, (c) son père (en) buvait. Ma pi, ne
bois pas. Tchutchi piéla, il boit de la mamelle (est à la ma-
melle) ; GM. mvfti, Tpwyei puCi. Dji yek kurkô, djdnas, avénas,
khdna^, piéna^, (c) jusqu'à une semaine (s. entière) ils allaient
ils venaient, ils mangeaient, ils buvaient. Léskeri ddi besh-
titar^ khalidSy pilids. Pushlids o pakô pe ddlar, khalidUy pi-
— 430-*
liânf khaliômy piliôm, te khlidv te pake sheréste, (c) sa mère
s'assit, mangea, but. Le crasseux demanda (à) sa mère, as-
tu mangé, as-tu bu? (rép.). J'ai mangé, j'ai bu, je chiemi
sur ta tête crasseuse. Tu ndna terésas^ ne te khas ne tepiàs,
(c. Nom.) tu n'avais ni à manger ni à boire. Ta o tchor pi-
las dûi trin kathy'ki, (c. Nom.) et le voleur but, deux (à)
trois pots. Te pidv akaklé sovnakuné tcharéstar, kotôr pani,
(c) je boirai de cette assiette en or, un peu d'eau. Éla aratti
ko kher, te khas te pidSy (c) viens cette nuit à la maison,
pour manger et boire (pour que nous m. et b.). Otiâ ka
khalé ka pilé o raklid pende, hâide (Tr. ^xAjt haide) tcliaidley
amén ovoklé kheliâ te khas letij (c) là, où elles mangèrent,
burent, les filles dirent-allons, ô filles, ces figues mangeons,
les. But pilds ta mdttilas, (Nom.) il but beaucoup et s'enivra.
Ndna pidva pibéj{c)]e ne bois pas de la boisson (enivrante).
Dinô les, pïlids, ov ndn* aghdlilotar, (c) on lui donna, il (en)
but, et il ne s'aperçut pas. Pende léske, ndna piésa ? Ov peu-
ghids, nd7ia pidval{c) il lui dirent, ne bois-tu pas? il dit, je
ne bois pas. Pilids, pilids mol, mdtlilotar, ghelôtar, dinids e
Kushendkeri daid e Toidend, (c) il but, il but du vin, ils s'é-
nivra, il alla (et) frappa Toidenâ, la mère de Kushéna. Khor
liôm piliôm lésa ; léskoro tan na djandv les, (c) j'ai mangé,
j'ai bu avec lui ; (mais) son endroit (demeure) je ne le
connais pas. Beshtô khalids pilids e gadjidsa^ djin aratti, (c)
il y resta (s'assit) il mangea, il but avec la femme, jusqu'à
la nuit.
PiBÉ, n. abstr. du v. pidva, pi{i)bé. Boisson, b. enivrante.
GM. itiotI, 7wot6v, bevanda, beveraggio — Som. voy. khabé.
Pende léske^ piésa pibé puréya^ (c) ils lui dirent, boIs-tu,
de la boisson,ô vieillard ? Na pidva pibé,\e ne bois pas de b.
(spiritueuses). Tchumidiné léskoro vast, Une léskeri jam,
Une po khabé, po pibé, pe grastén, perde pes ta manghin,
niglisté ko drom, (c) ils baisèrent sa main, ils prirent son
souhait, ils prirent leur manger (aliments), leur boisson, et
ils se remplissent d'argent et sortirent en chemin.
PiAvAvA, v. caus. 1 Cl. 2 Gonj. part, piavdô. Donner à
boire. GM. ttotCJ^w H. L> iî^ pilana, v. a. to cause to drink.
Lias la i kholin^ ta pe^idds i phuri e tchwénghe, ka kha-
— 431 —
khavélas ta piavékts, (c. Nom.) la rage la prit, et la vieille
dit aux enfants, qu'elle nourrissait et donnait à boire. Ptav-
dé mdttUotarj (c) ils (lui) ont donné à boire, et il s'enivra.
Ce V. est rare. On dit ordinairement, ddva pani\ je donne
de l'eau ; mais il est bien connu de tous, Séd. et Nom.
Pif, GM. woi9ou, fi — 7uou9opiÇcTai aix^^aivsi, Hesych. Cor. At.
Vol. 4. p. 455. Pifj kdndesa, fi, tu pues.
I^ITCHAVÂVA, voy. bitchavdva.
PiKô, viKô, m. Epaule. Terme bien connu de tous les
Tell. H. ^ peet'yh. the back, peet\h dena, v. a. to run away,
to flee, t'h changé en k. Ascoli Zig. p. 53. H. pakhâ, shoul-
der. Campuz, pico^ m. hombro, parte al ta de la espalda.
Anghids les opré po pikéste^ il l'a porté sur son épaule.
Bughlé'pikéngoro manûsh^ homme ayant des ép. larges.
Dintds les pe pikéndey il l'a frappé sur ses ép. Opré pe pi^-
kénde, (c) sur ses épaules.
PiKALô, adj. de pikô. Angl. prop. Un bâton qui supporte la
charge d'un bete de somme,avant que l'autre côté soit chargé.
Ascoli, Zig. p. 17, dit avec raison — Gewiss, môchte ich sagen,
von pikô shoulder, durch suffix-^aZo, vgl. spalleggiare, épau-
ler. Gomp. Bulg. pomagdlkUy a prop for holding up one side
of a horse load^ while the other is being put on. M. Dict.
PiLii, (As.) Epaule, voy. pikô.
PmiRf, f. Racloir, peigne. Hel. l^xTpa, étrille, v. |^x«*» ^^"
ser, frotter. Cor. At. Vol. 4. p. 365. En GM. on dit ^/^x'^pa,
et iciQXTpa. Khândjiliom mo sherô e pilUrésaj j'ai gratté (pei-
gné) ma tôte avec le racloir.
PiNAVÂVA, V. caus. de pindva, inusité. 1 Cl. 2 Conj. part.
pinavdôj Faire ouvrir, ouvrir. Kon pinavghids i vuddr ? qui
a fait ouvrir la porte ? Pinavén o vuddr, faites ouvrir la
porte. Pindv i vuddr khulaniey (c. Nom.) ouvres la porte, ô
dame f Ta sar pinavdds i vuddr , pclôtar télé kipfuvy léskoro
khulanô, (c. Nom.) et dès quelle ouvrit la porte, son seigneur
(mari) tomba en bas sur la terre=par terre. Akavkd kama-
pinavél amaré ôrexi (GM. optÇi;, Sftlri) ceci ouvrira (excitera)
notre appétit. Pinavghids i vuddr^ gheli i phuri andré^ (c) il
fit ouvrir la porte, (et) la vieille alla dedans. Pinavdva, n'est
que la torme suivante, i^in/'rjavdva.
— 432 —
PiNRAvAvA, V. caus. de pinrdva, v. prim. inusité. 1 Cl. 2
Conj. part, pinravdô. Même signif. que pinavâva, Angldl ki
vuddr te pinravdv yek khaning, (c) au devant de la porte,
je ferai ouvrir (creuser) un puits. Pinrdv to mûi, penghids
0 sappy (c) ouvres ta bouche, dit le serpent. Pinravghids o
vuddr lias les andré, (c) elle ouvrit la porte (et) le prit en
dedans. Dikdva to brek pinravdô^ ta pendna^ isi divés, (ch.
am.) je vois ta poitrine ouverte, (et) je dis, il fait jour. Pe^i-
ghids Idkoro pral^ pinrdv mi pen^ me tsmn, (c) et son (d'elle)
frère dit, ouvres ma sœur, c'est moi, ego sum. Pinravghiôm
i vudttr, j'ai fait ouvrir la porte. Arakliôm i vuddr pinravdi^
j'ai trouvé la porte ouverte. Âmma (Tr. L»| amma) pinravdô
isdUj que tu es trompeur, voy. akhôr. Pinravéla i tchik ka-
tdr ko panghiardô, il ouvre (détache) la boue de la charrue.
Akavd dikéla te pinravél i vuddr, (c) celui-ci voyait (atten-
dait) qu'elle ouvrit la porte, voy. aussi pi^iavdva.
PindjarAva, pintcharAva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part.
pindjardô. Connaître, reconnaître. Skr. t c h a r, to go — am-
bulare, errare, incedere — Wg. avec la part, vi, reputare,
pensitare, excogitare, examinare. Skr. v i t c h a r a, m. the
exercise of judgement or reason on a présent object, inve-
stigation, considération, délibération. H. L5jl^ bîïc/iama, v,
a. to consider, to investigate, to conprehend, to think, to
apprehend, to conçoive, bitchar, contrivance, considération,
opinion, thought. H. U^-ari pitchjiana, v. a. to know, to be
acquainted witli, te recognize. puhtchanna, v. a. to know,
to recognize — Campuz, buchardar, a. descubrir, manifestar,
pincharar^ a. conocer, pincharador^ m. conocedor. Pindja--
rés les ? le connais-tu ? Pintcharghiôm tut, je t'ai reconnu.
E donén pintchai^dva, isi yek gavéstar, pashé amaréste, et
les deux je (les) connais, ils sont d'un (môme) village, près du
nôtre. Yek pintchardô, ime connaissance. GM. Ivaç Yvcopifxoc.
Ndna jnndjardva i ôra, je ne connais pas l'heure. Ndna
pintcharghid(s) les o dakdr, (c) le roi ne le reconnut pas.
Kdrin te pinlcharél les ? (c) comment peut-il le reconnaître ?
/ rakli pindjarghids Za, (c) la fille la reconnut. / raklt durai
po gav pintcharghid{s) les, (c) la fille de loin, le reconnut
son village, Dikéla o raklô, pindjarghid{s) les, (c) elle voit le
— 433 —
garçon, elle le reconnut. Ka diklids les i gurdjû (Tr.) tchdi^
pindjarghiâs les ; o yavér rakliâ na pindjardé les^ (c) aussi-
tôt que la fille Géorgienne le vit, elle le reconnut ; les autres
filles ne le reconnurent pas. Ka diklids ôi o pabd, pintchar^
ghid[s) len, (c) dès qu'elle vit les pommes, elle les reconnut.
Ghelt i ddi Idkeri, beshH to khavûZy (Tr. j^j=^ havuz) pin-^
tcharghiâs pi raklid, (c) sa mère alla, elle s'assit au bassin,
elle reconnut sa fille.
PindjArghiovava, V. pass. pindjardô'-uvdva, part, pindjdr-
ghi(nï)lo. Etre reconnu. GM. YvwptCojjiai. Ta adjdi 7iàna pin--
djdrghilotar o tchoVy et jusqu'ici on ne connaît pas le voleur.
GM. Sèv êyvc«>pî<j6Yj 6 xXiTCTYj;. Ta pindjdrdilotar o tchoribé e
Balaméskoro, et le vol du Grec a été reconnu=:divulgué.
Ta pindjdrghilotar, ka isds dakaranô raklô, (c) et on a re-
connu, qu'il était (un) garçon royal=g. du roi.
PiNDÔ, voy. pinrô.
PiNRô, PiRÔ, pmNÔ, PINDÔ, m. Pied. Skr. pad, to go, to
move, p a d, n. a foot, a footstep, the mark of a foot. tç^^
pes, pedis. On trouve ce mot chez les Tch. As. Probabl. la
rac. Skr. p â r, to accomplish, to finish, to get through or
over, a donné naissance à ce mot Tch.. H. ^ puer, m. the
foot. comp. Hel. wcpô, w<poç, ^pajjia. H. yU pan'w, m. leg, foot
(Skr. p a d a), H. pend\ f. pace, step, Hel. waTô, waToç, wàrififjia.
JPyr, pes, pied — Honig. Vol. 2. p. 406. Pindô est plus propre
aux Zapâris. Quelquefois, on l'entend dans les contes des
Séd. Campuz. pinré^ n. pie. Me pinréndja gheliômy je suis
allé avec mes pieds==à pied. Dukàna man me pinré^ mes
p. me font mal. Pe pinréndja, avec ses pieds. Tchinghile
(Aor. du V. pass. tchinghiovava) me pinré, mes p. se sont
coupés=fatigués. Sikavélas po pinrô ^ elle montrait son p.
Shildliletar léskere pinréy ses p. se sont refroidis, Opré pin-
rende, sur (les) p.=debout. Isds lénghere pinrénde, (c) ils
étaient sur leurs p.=debout. 0 raklô tovghids po pinrô, (c)
le garçon mit son p. Tchumidav te pindé, (ch. Nom.) je
baise tes p. Ma den opré me pinrénde, (c) ne frappez pas
sur mes p. Pelô Idkere pinrénde, kerghids Idkoro oghiy (c) il
tomba à ses p., il fit son cœur=sa volonté. Me pindé^mes p.
PiNRORÔ, dim. de pinrô. Petit pied. Ma den mo vastorô,
49
— 434 —
ta mo pinrorôj (c) ne frappez pas ma petite main, et mon
petit pied.
PiNRÉNGORO, adj. du gén. pinrô, au pi. Bêche, voy. tchan-
ghéngoto. PinréngorOy signifie ce qui app. aux pieds. La
bêche ordin. est enfoncée dans le sol par la force des pieds.
Compar. piréskrOj Hâscher, pireskero, Bedell. Pott, Vol. 2.
p. 352. Dans un conte, j'ai rencontré ce terme appliqué à
l'escalier, Ghelôtar andré, sliulavélas i avli (GM. aùXii, Tr.
Jjl avli) shulavélas e piiiréngherey (c) il alla dedans, il ba-
layait la cour, il balayait l'escalier (Tr. Fers, nerduban
aîaghy, marche d'escalier— Bchi). Pinréngoro^ marcheur,
courrier. Hel. woSapx^;.
PiNRô, adj. Ouvert, Cet adj. a donné origine aux verbes
pinavdva, pinravdva et pintavdva^ 0 parathy'ri (GM. wapaôipi)
isi pinrô, la fenêtre est ouverte. Muk la pinri^ laisses-la
ouv.=la porte. Arakliôm la pinrt, je l'ai trouvé ouv. Pinrô
manûshy ndna ladjdla, homme ouvert (de mœurs libres) , il
n'a pas de honte. Pinri romni, femme ouverte, GM. avoixTiï,
i7apaXu(A£viQ. Pinré kolinéndja, avec la poitrine ouv. (GM. xà
arifiin ivoixTot). Ter élas pomûi pinrô j ta léskoro vusht isds télé
ki pliuvj (c) il avait sa bouche ouverte, et sa lèvre était basse
jusqu'à la terre=pendante. Pinré'-yakdkoro, qui a Toeil ouv.
GM. ccvoiKTopLixàTij;, intelligent. Te isi lénghere yakd pinré, ol
isi suttéy te isibanlé lénghere t/afcd, isi djangané, (c) si leurs
yeux sont ouverts, ils sont endormis, si leurs yeux sont fer-
més, ils sont éveillés.
PiNRiPÉ, n. abstr. de pinrô, Temps ouvert, clair.
PiRALÔ, adj. de pirô, pinrô, pied, — Trépied de fer, sur
lequel on place la marmite. GM. TrupwaTîa, (riScpaxiTia, Hel.
XUTp<5wouç, Xdédavov, Cor. At. Vol. 4. p. 471. Piralé keréna, ils
font des trép. de fer, voy. Tchangunô.
PiNRô, pron. poss. voy. Gram. p. 70.
PiNTAvAvA, V. caus. 1 Cl. 2 Conj.part. pintavdô. Pinlav-
dôm i vuddr, (Nom.) j'ai ouvert la porte.; forme très rare,
usitée par quelques Zap.; r changé en t. voy. pinrô.
PIkriovava, V. pass. pinrô-uvàva, part. pinri{ni)lo. Etre
ouvert, devenir beau (le temps). Ta i vuddr e bakhtchdskeri
kamapinriol [kamapi7îrio(ve)l{a)] kôrkori, (c) et la porte du
— 435 —
jardin s'ouvrira d'elle même. Shulavélas o vudâr tapinrilO'
tar^ (c) il balayait la porte, et elle s'ouvrit. Pinrilo o kerôs,
(xoipic) le temps s'est ouvert=devenu beau. Pinrilitar léskeri
zila, ta mulôtar katâr ko but ratt, sa veine s'est ouverte, et
il mourut de la grande quantité du sang (qu'il pordit). Djan-
gàniov, ta saré andré ko bakhtchds ka isi o luludidj kama^
pinrioUy (ch. am.) éveilles-toi, et toutes les fleurs qui sont
dans le jardin, s'ouvriront,
PiPÉRi, m. Poivre. Skr. p i p p a 1 i, f. long pepper. Pers,
S^ pilpil, pepper. Pipel, piper longum, poivre longue —
Honig. Vol. 2. p. 408. Kalô pipéri, p. noir. Lolô pipéri, p.
rouge. Pipéri tov ki khashôi, mets du poivre dans l'aliment
Hel. iciwcpi, GM. wiwépi. Lat. piper. Tr. j^ biber^ poivre — Bchi.
Pm, (As.) Lait, voy. kir ; k changé en p.
Pmô, voy. pinrô, pied.
PiRiBÉ, n. abstr. du v. pirâva. Marche, Angl. gait, mais
principalement pour celle des chevaux, et des ânes. Tr.
Pers. j!/|; râhvan, guide, bon marcheur — Bchi. Latchô
pirtbé teréla, il a une bonne marche. Tchinghids po piribé^
il a coupé (changé) sa marche.
PirI pmf, gér. mutilé du v. pirdva. piri{nd6s). Piri piri
tanéndar, araklôm te baléndar, (ch. Nom.) chemin, chemin
faisant par des endroits, (divers) j'ai trouvé de tes cheveux;
voy. les gérondifs. Gram. p. 104. et pirindôs.
PmiAvAvA, V. caus. 1 Cl. 2 Conj. part, piriavdôj Com-
mettre le péché de la fornication, com. un adultère. Le v.
prim. serait piriâvay mais il est inusité. Skr. p r î, to please,
to delight, voy. parnavô, ami. p r î n'a, old, pleased, satisfied.
H. pur an, breath, sweetheart. ^^ji priya (Skr. priya,) adj.
beloved, dear, pyar, m. love, affection, pyar Icurna, v. a. to
fondle,)9j/ara. adj. beloved,^ j^ccu;, adj. (used substantively)
a sweetheart, a lover. Ta piriavélas o zampards, (Tr. ^LJj
zarnpardj qui fréquente les femmes prostituées — Bchi)
yaveré romnid, (c) et il avait commerce, le fornicateur, avec
une autre femme. Mukhlds pandj tchavén; ôt piriavdds pes
yavrésa ; o rom Idkoro in lai la, (c. Nom.) il laissa cinq en-
fants ; elle (son épouse) avait commerce avec un autre ; son
mari ne la (re)prenait pas. On lit chez Pott, Vol. 2. p. 353.
— 436 —
Pirabar, to copulate, to beat. Copulâr, calentâr. GM. icupâv»,
Skr. p a 1 1 a w a, (love) Borrow.
PiRiANÔ,adj. part. duv. inusité, piridva. Fornicateur, qui
fréquente les femmes publiques. Djdsa te teméskere romnid^
ta piriavés len, pirianéya (voc.) djuvaléya, (voc.) (c) tu vas
cbez les femmes du monde, et tu cobabites avec elles, ô for-
nicateur, ô pouilleux / Ldkoro romés e pirianéSy (c) (ace.) son
mari le fornicateur. Yek sukdr rashdi, ka isds barianô barôj
(c) un joli prêtre, qui était (un) grand forn. Piranô — t, Ge-
liebter— Pott, Vol. 2. p. 353.
PiRiANi, f. du préc. Prostituée, fornicatrice — Liebicb, pt-
réno-ni^ der, die Geliebte. Av {ov) dukdnilotar^ ta piriavélas
yeke gadjid, ta i gadji isds léskeri piriani^ (c) il (le mari) était
amoureux, et il cobabitait avec une autre femme, et la
femme était sa prostituée=maîtresse. 0 pirianid, o bal
tchindid, (c) les prostituées, les femmes avec les cheveux
coupés.
PmiAiBÉ,n. abstr. d\i\. piriavdva^ piria{v)ibé. Fornication,
adultère. 0 Todis (n. pr.) dukdlas yaveré romnidtey ta keré--
las piriaibé^ (c) Todis aimait une autre femme, et il com-
mettait (le poché de la) fornication. Les Tch. ne font aucune
distinction entre fornication et adultère.
PmAvA, V. prim. composé. 1 Cl. 1 Conj. part, pirdô. Mar-
cher. Skr. i, to go, to go to, or towards — Ire, gr. cî-fii, Ïjacv,
Lat. eo, î-mus — Bopp, Glos. Ski\ — Ire, adiré, accedere — Wg,
avec la prep. pari, ambire — ^Wg. Hel. wcpUifjii, examiner,
aller, arriver, parvenir. H. ^rrf pjiirna, v. a. to turn, to
return, to walk about, to whirl, to wheel, to wander. Cam-
puz. pirdry pirelar, n. andar, caminar. Ma pir djin abôr but,
ne marches pas autant. Ta pirdôm te tanéndar, (ch. Nom.)
et j'ai marché (passé) par tes endroits. Ta pirélas gav ga-
veste, (c. Nom.) et il marchait (de) village en village. But
pirdôm, (Nom.) j'ai marché beaucoup. Bokalô ndnasti pirdva,
affamé (étant), je ne peux pas marcher. Mi pen, piréla ko
dakaranô serdi, (c) ma sœur, (se) promène dans le palais
royal. Ta vrakeréna, kdrin alidn, kdrinpirghidn^ Pirghiôm
pirghiôm, arakliôm mi bakht, (c) et ils parlaient (causaient),
où es-tu allé, où as-tu marché ? (rép.) j'ai marché, j'ai trouvé
— 437 —
ma fortune=je me suis enrichi. Lias o khurdô pralodrom,
kôrkoro pirélas^ pirghiàs yek mdsek, (c) le jeune frère prit
(se mit en) le chemin, il marchait seul; il marcha un mois.
Pirghiàs sar^ o tan, sdore penénaSy djanâsa les, ndna djandsa
léskoro ton, (c) il marcha (par) tout le monde, tous disaient,
nous le connaissons, (mais) nous ne connaissons pas son en-
droit, (demeure). Lias yek barô drom^ pirghiàs pirghiàs du
trin bershy (c) il prit (entra dans) un grand chemin, il mar-
cha deux (à) trois ans.
PiRAVAVA, V. caus. d\i pirâva. 1 Cl. 2 Conj. part, piravdô^
Faire marcher, se promener. Diniàs e grastés piravélas les^
(c) il donna le cheval, il le promena. Niglistôtar o raklô, pi-
ravélas pes lâkere mahallâtar, (c) (Tr. mahallâ) le garçon
sortit, il se promenait par son (d'elle) quartier. Sarô o divés
andré ko tchikâ piravélas la, (c) tous les jours, il la faisait
marcher (l'ânesse) dans la boue, (pi.), So diklàn mândarj ta
piravdân man ? (ch. Nom.) qu'as-tu vu de moi, (quel mal
t'ai-je fait), et tu m'as fait marcher=m'as renvoyé. Diklôm
la ta piravdôm tut, (ch. Nom.) je l'ai vue, et je t'ai fait
marcher=3e t'ai éloigné d'elle. Niklioven avri, piravén tu--
mén, (c) sortez dehors, promenez-vous. Ovotià ka piravélas
pes i shukàr, (c) là, où la belle se promenait. Le mo grast,ta
piràv les kkanri, (c) prends mon cheval, et promènes-le un
peu. A cause de la vie errante de ce peuple, on rencontre,
piràva et piravàva très souvent, dans leurs contes et leurs
discours.
PiRiNDÔs, gér. du V. piràva. Compar. H. Pers. »^LjL} pa
piyadej adv. on foot. Pirindôs djàva, je vais en marchant=
à pied. Hel. «cÇij. Lat. pedibus incedere, pedester. Pirindôs
aliômj je suis venu à p. Pirindôs kamavélj il viendra à p.
PmÉN, pmÉNi, f. Touffe en soie bleue au haut du bonnet
rouge — Bchi. Pers. ^ji pema, sericum pictum elegans et
subtile, ^ji berend, sericum glabrum, i. e. simplex, non va-
riegatum — Vul. — ^Tr. Pers, soie unie sans dessin — Bchi. Les
Tch. appellent aussi pirén, les broussailles qu'on brûle pour
la confection du charbon de bois-imité des Grecs qui les ap-
pellent çoOvTa, flosso di seta — Som. Mrush piréni, (touffe
mâle) dans la langue des Zapâris, est une espèce d'arbrisseau
— 438 —
d'où ils tirent du charbon d'une qualité supérieure. Tr.
ïjjy founda^ sarments — Bchi.
PiRÉN, m. Le pieu érigé au milieu de îa tente conique, et
qui en est le soutien principal. Les tentes oblongues ont
une autre conformation, et alors le pirérty appelé beli^ s'érige
à la partie postérieure de la tente; est ce de piranô ? voy. ce
mot. Pour la descript. de la tente voy. kalûna.
PiRi, f. Pot. Skr. p i t'h ar a, p i t'h a r i, a pot, a pan. Hel.
1Ç160;, dim. iriOdtpiov, pot de grès, de la forme du tonneau,
p i t h a, n. a basket for holding grain, a basket, a box. Je
préfère ce dernier. E poshikâkeri piri pmighitar, le pot de
terre (grès) est brisé. An i piri, apportes le pot. Banghipiri,
pot cassé.
PmoRf, f. dim* de pirij Petit pot. An i khurdi pîrori,(ch.)
apportes le petit pot.
PmiÉNGORO,, adj. du gén. piri, au pi. Qui fait, ou vend
des pots.
PmNANGô, piNANGÔ, adj. Qui a les pieds nus, composé de
pinrôj pirô, pied, etdeVadj. nangô, nu. Laplup. en ignorent
l'étymologie. Piranglô, barfuss, Boehtl. Tom. 2. p. 128. Me
pinré pinanghé isiy mes pieds sont nus. Ici pinangô est pris
pour nangd. Comp. GM. amiTovoixoxiiptç, ^iwIti, maison, olxoç,
maison, x'ipi; (xupio;) propriétaire.
PmpiRÎsTRA, m. Meule à bras. Hel. xctpo{i.tiX<ii>v, GM. xsp6(&uXo;.
Bulg. vîr, Whirlpool, millpond, M. Dict. Ko gav ndna terénâ
vasiâvy ta pishéna 0 ghiv e pirpiristrdsa, au village ils n'ont
pas de moulin, et ils moulent leur blé avec la m. à bras.
PiSHf KA, pisIka, f. Chatte. Pers. ^^ji (pushek^ pushnak)
felis — Vul. Pukkhto, pisho^ m. et f. a cat — Bellew's Dict
1867. Éla pishika, viens, ô ch.
PisiK, (As.) Chatte, voy. pishika.
PisMARA, Chatte.
PiSHÂVA, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. ^art.pishlô. Moudre. Skr.
p i s h, to grind, to pound, to bruise or powder. H. Li—j pisna,
V. n. to bc reduced to meal, to be ground, to be ruined,
distressed — piske, contundere, piler, concasser — Honig. Vol
2. p. 384. H. t-îL^-i pisana, v. a. to reduce to meal, to giind,
j)îsan, meal, flour. pisa'y^ f. pricc paid for grinding. Lat.
— 439 —
m
pistor, pistrina=Zend piç, pish, pinsere. V. Sade. Broeckh,
p. 376. Pishdva o ghiv, je mouds le blé. But diveséndar
pishliôm les, depuis plusieurs jours je Tai moulu.
PisHA, (As.) voy. Le pisha.
PishlarAva, V. caus, 1 Cl. 4 Conj. part, pishlardô. {pishlô,
pishdva). Faire moudre. Pishlardva varô, me tchavéïghe, je
fais moudre de la farine, pour mes enfants. Pishlardôm,
kadjdv mdnghe, (Nom.) j'ai fait moudre, je m'en irai.
PishAva, y. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, pishlô. Traire le lait.
Verbe pr. aux Séd. Les Nom. ne connaissent que doshdva.
Skr. p 1 y u s h a, n. The food of the gods, ambrosia, nectar.
Milk, m. n. the milk of a cow during the first seven days
after calving. p e y û s h a, m. n. The milk of a cow, which
lias calved within seven days. H. (^^ peeyoos, or peyoos,
m. the milk of a cow for somedays, after calving, beestings.
H. Pers. jl^ pistaUy m. the breasts, bubbies. Pers. pistan,
mamma — ^Vul. Pishdva e guruvnid, je trais la vache. Pish-
lidn e guruvnid ? as-tu trait la vache ? Kdna pishéna e 6a-
krén ? quand traient-ils les brebis ? Ndna kaméla te pishél
pes t guruvni, la vache ne veut pas se laisser traire.
PiSHÔT, m. Soufflet, au pi. pishotd. Ascoli, Zig. p. 56 dit:
€ ein slawisches wort (slov jwsewî, pihau ich blase) » — Slav.
pushû fllvTl pHshû, f ou9afi>, f u9<râ>, f uaô, f ûu, etc. Oec. Vol. 2.
p. 451. Barô pishôt, grand soufflet. Phuranô pishôt, vieux
s. Pakd e pishotiéskere, les ailes du s.=les deux moitiés,
vov. katûna.
PisHKÙLiA, Les franges du drap grossier de la tente. Tr.
J^Sjlj piishkul, touffe, houppe, frange — Bchi.
PivÂz, (As.) voy. bevdzi.
PiVAVÎTCHA, f. Sangsue — Bulg. piydvitza, leech, M. Dict.
PivlI, f. Veuve. Skr. vidhavâ, a widow.Pers. t^ beivu
a widow, Lat. vidua,Al. Wittwe, Angl. widow. H. bid.huva^
or vidjiava, f. widow. Je suis porté à crohe, que pivU et le
suivant pivlô, sont des adj. formés par l'addition de lo au
mot Pers. hevoa. Le mot signifierait, celui ou celle qui est
en veuvage, GM. x^jp^^i^ivo;— évtj. pivalô, pivlô, et f. pivli.
Campuz. piuli, f . viuda. Me praléskeri pivli, la veuve de mon
frère. E pivlidkere tchavéy les enfants de la v. Isds yek pivli
— 440 —
ta isds but tchori, (c) il y avait (était) une v. et elle était
très pauvre. E kurkéskeri nevi bori, atchilitar pivliy (ch.am.)
et la nouvelle mariée (mar. le jour) de dimanche resta v.
PiVLÔ, m. Veuf, Yoy. pivli. E pivléskeripeny\B,sœnr du v.
PiVLiovAVA, v. pass. pivlô-pivli'Uvâva, part, ptvlifnijlo,
Devenir veuf-veuve. Pivlilotar o manûsh, l'homme est de-
venu v. Pîvlilitar i ronmi, la femme est devenu v. Pafidj
bersh isi ka pivliliomy il y a cinq ans que je suis devenu v.
PlAna, f. Bande, sangle. Slav. plenâ, /iicapyava Ppcfûy (lan-
[es des enfants), pelendyu^ airoovavico, plahiô^ iravCov ml x^'^^^i
rM. 6woxà[iii<yov, Oec. Vol. 2. p. à94, 406. Bulg. platnô, cotton
or linen cloth. M. Dict. Pakiâr les e plandsay entortilles-les.
avec la bande. Terme propre aux Séd.
Po, ind. GM. 4iç6. Ta linds po yek bûrnek manghin^ katàr
ko tûmbesy (c. Nom.) et il prit une poignée de richesses
(argent) de chaque monceau.
Po, Hel. icXiov, GM.mo, mai più, più, «Xtiov xaXXiara, méglio,
più meglio — Som. Penghiâs de, tinrô po latchô, (c) dit-elle
(que) le tien (soit) meilleur. Tinri po latchi, la tienne (soit)
meilleure. Po shukâr dja^ marches mieux. Jamais prononcé
po, nhj par les Grecs. Peut-être il serait plus logique de ré-
férer cette part, au Bulg. po, at, at the rate of, at each ; on,
upon;by; s. after; according to; prefixed lo adjectives^
and adverbs it forms the comparative degree ; with verbs
it somelimes signifies a little, as tchdkam\ to wait, potchd-
kam\ to wait a little, etc. M. Dict.
PokhtAn, m. Toile, connu de tous les Tch. qui font le
commerce du lin, comme de la paille. En Roumélie, plu-
sieurs familles se servent de la toile qu'elles fabriquent chez
elles. Skr. t a n, to expand, to spread, to extend, to difTuse.
t an t u, a thread, t a n t i, a weaver, H. LîLï tana^ m. the
warp, the threads that are extended lengthwise upon a loom,
tant, m. catgut, sinew, the string of a musical instrument.
ta7iee, f. the warp, the price paid for weaving. Peut-être
les Tch. ont imité le Tr. ^c>? ^^ ketén bczy, toile de lin—
Bchi, bez, toile, ketén, lin. Pokh-tan, pourrait être un com-
posé de pus, vus, lin, et tan, pustan, pokhtan. Pukkhto,
pokkhj m. apparel, clothing, dress, zln-pokkh^ saddle-clotb
— 441 —
— Bellew's Dict. 1867. Vushéskoro pokhtân, toile de lin.
Pokhtân keréUxy elle fait de la toile. Nàna reséla mo pokh-
tân^ ma toile n'arrive pas=n'est pas suffisante.
POKHTANÉSKORO, adj. du gén. pokhtâriy au sing. Qui fait
ou vend de la toile. App. à la toile. Linteus. Pokhtanéskoro
dimiSy pantalon de toile. Pokhtanéskoro gaty chemise de t.
Pôpos, m. Clitoris. J'ai entendu ce mot, d'un Tch. de la
haute Bulgarie. Lalaskâkoro pôpos^ le clitoris du pud.
PoL, BOR, POR, f. Nombril, umbilicus. Presque constam-
ment pron. pol Skr. n â b h î 1 a, the hoUow of the navel.
Pers. v^^ naf. Germ. Navel. Peut-être les Tch. ont rejeté la
prem. syl. nâ-bhîla, comp. Angl. hy-dropsy. The-saloni-
ca. Hel. NàÇoç, GM. \lik (l'île de N.). Pinrilitar léskeri pol,
son nombril s'est ouvert. / tchavéskeri pol dukdla, le n. de
l'enfant est douleureux. Ratt tdvdela léskeri poridtar, du
sang coule de son n.
PoLiA, au pi., Pièces d'or. Le sing. poli, est rarement usité.
Pers. Jji ipul), Obolus et res quaevis obolo similis, ut
squama piscis, inde ^^ [hipulijy pecuniae defectus, pau-
pertas — ^Vul. Tr. poul, argent, monnaie — Bchi. Le polia
ghourouch, était un écu de l'Italie méridionale, tirant son
nom du duché de Pouille et de Calabre. Le nom de cette
province est écrit *J^ polia. par les historiens Ottomans-
Essais sur VHist. écon. de la Turquie, par M. Belin, Paris,
1865, p. 29. Ce mot aujourd'hui est presque oublié par les
Tch. et il ne se trouve que dans quelques vieux contes. Je
ne crois pas que le mot Tch. se rapporte à la définition
donnée par le savant Belin. Il ne s'applique qu'à des mon-
naies d'or. Pouly est d'origine Mongole « or.» Id. p. 38. 89.
Slav. pulOj (f6XkoL, çoXXCov, Tr. pul^ {àfx^xov v6fi.i<x|iL«)' xïiv it ç<X-
Xoev, icpûTOv f oeolv eirl toO MsYoéXou R&iv9TavT(vou slaaj^OsIvai «c vé-
{tt<r|iia i<roSuvoe(i.ov wp&( rh P6>[jiaXxiv sertorium (Gron. de pecun.
veter.) Oec. Vol. 2. p. 447. Pul^ poli, n'est autre que l'iêoXi;
des Grecs, voy. lové. Le akaklé polid sar isi e doridsa, (c)
prends ces pièces d'or comme elles sont avec la bande
(liées). Nikavél o raklô diniâ[s) la yek bûrnek polid, (c) le
garçon fit sortir (sa bourse) il lui donna une poignée de p.
d'or. Perghids pes ta polid, (c) et il se remplit de p. d'or=
50
— 442 —
il se chargea de...) Diniâ(s) la o dakaréshoro raklô, poliâ, ta
ai {ôi) alîtar yekpâsh ardtt te sikavél man o polidj (c) le
garçon du roi lui donna des p. d'or, et elle vint (à) minuit
pour me montrer les p. d'or.
PoRAVÂVA, V. caus. 1 Cl. 2 Conj. part, poravdô. Ouvrir,
faire ouvrir. Le prim. pordva m'est inconnu. ? Skr. p u r, to
précède, to lead, to go before. Prîecederc, anteire — Wg. Ce
verbe est très rare; en revanche son part, poravdô-i^ est
d'un usage journalier. Ordin. on dit pinravdva, ouvrir. Itch
aratti dikliùm les ka poravghids po pinrô ta ghelo andré^ (c)
hier pendant la nuit je l'ai vu qu'il ouvrit son pied (mar-
cha) et entra dedans.
Poravdô, part, dnx.poravdva. OuyertForaydé-yakéngorOf
qui a de fort grands yeux, des yeux ouverts=intelligent,
àvoixTOfxiiLàTTi; — Som. E Nicolayéskeri tchavés, e poraudé-ya-
kéngheres khokhavddsj (Nom.) il trompa le fils de Nicolas,
qui avait de grands yeux.
PoRAVDf , f. du préc. Ville. Skr. p u r a, n. f. a town, a city,
a place containing large buildings, surrounded by a ditch,
and extending not less than one kos in length, is called a
city. H. ji poor, a city, town, \;i pura, a large village or
town. voy. vier. Ces termes n'ont aucune affinité avec po-
ravdi, dont la signif. est, lai'ge, ouverte, étendue ; le terme
est bien connu, et journellement dans la bouche des Tch.
Nom. lorsqu'ils parlent de la ville de Constantinople. Dans
leurs contes, ils traduisent le GM. w6Xi;, par poravdù Po-
ravdiâte kamadjdvj j'irai en v. Poravdidtar aliônij je suis
venu de la v. Kdrin isi o poravdidkoro drom ? où est le che-
min de la v.?=menant à la v. Atdr ndna dikiol {dikliovela)
i poravdi, d'ici, la ville n'est pas visible. Poravdidte ndna isi
rom, (c) en ville il n'y a pas de Tch.
PorI, f. Queue. ?H, o:^ poot\ name of a bone lying over
the tail of a cow, t' changé en r. poot\h, n. Ihe buttock, the
hip. Lolé'-poridkoro, qui a la queue rouge. Baré-^djarién-
gheri pori, queue, ayant de longs poils (fxeyaX^Tpixo;). Tchùh-
ghilitar Idkri (Idkeri) pori, sa q. a été coupée. Léskeri port
isds tchindif sa q. était coupée. Maklids pi pori^ (c) il oignit
sa queue : le terme est très connu de tous les Tch.
— 443 —
PorIk, Raisins secs. GM. (o)7c«pix6v, fruit d'arbre. DC. Hel.
étxp^Spuov, ^TCcopx, l'automne, ^ircopixè;, d'automne^ GM. icopixà^
fruits. J'ai entendu des Grecs appeler içwpiKà les prunes.
Quelques Tch. appliquent ce mot à d'autres espèces de
fruits. Voici un exemple. Tchinghids na pabâ, sarinéndar
katàr ke porilcénghere, (c) il coupa non (seulement) des pom-
mes, (mais) de tous les fruits. On dit quelquefois porinâ, du
GM. iccûpivà, (i)7Cft>pivà, d'automne ou automnaux. Cor. At.Vol.
1. p. 282. ÔTîwpixov, frutto d'albero — Som.
PoRiKfN, f. Arbre fruitier, pr. à quelques Nom.
PoRiKÉsKORO, adj. du gén. porik, Vendeur de raisins secs.
PoRizÉN, m. Blutoir. Pers. jjijji {parvizen) cribrum, quo
subcernitur farina, saccharum, etc. cribrum saccharo per-
colaudo — ^Vocis formae decurtatae sunt jjiji {berizen) et
d^-Ji (p^iz(^) — ^Vul. Pukkhto,panc;c2m,m. a sieve — ^Bellew's
Dict. 1867, In terâs porizén, fushands amarô varô^ (Nom.
Zap.) nous n'avons pas de blutoir pour bluter notre farine;
terme en usage chez les Nom. seuls; il est inconnu auxSéd.
voy. reshéto. Porizén, barô kalboiu% (Tr. jj^ kalbour) grand
crible ; déf. d'un Tch. venant de la Bulgarie.
PôsHA, (As.) Nom donné aux Tch. de l'Asie Mineure, par
les Turcs et les Arméniens. Tr. ^ji pocha, s. Bohémien de
l'Arménie — Bchi. « Die Georgier heut zu Tage die Zigeuner,
nicht Atsincan, sondern Boscha nennen — Boehtl, Mél. As.
Vol. 2, 1 livre, p. 7. Pôsha ne me paraît pas dériver de la
langue Arménienne.
PoshIk, f . Terre, terrain, Angl. soil. Skr. push, to cherish,
or nurture, to rear or bring up. p u s h a, cherishing, a plant.
Hel. pidxo), poai; — Ascoli, Zig. p. 10, dit: ich bringe russisch
pôsva, derBoden, die Erde, und bôhm, puda.» I poshik isi
parvardi, le terrain est gi'as. Latché poshikd teréna e ra-
shaiéskere rezd, les vignes du prêtre ont de bons terrains.
Nikavéna poshik, te kerén keramidinid, ils extraient de la
terre, pour (en) faire des tuiles. Tchivghids ta poshik oprdl^
(c) et il jeta de la terre au dessus (àvw9ev). Pirénas dise araitt^
yek mdsek, dji ka niglisté lénghere dadéskere poshikdtar avri,
(c) ils marchaient jour et nuit, (pendant) un mois, jusqu'à
ce qu'ils eussent sorti des terres (royaume) de leur père.
— 444 —
PoshikAkoro, adj. du gén. poshik, au sing. Terreux. Pch
shikdkeri pirij pot de grès. Poshikâkere drakd, lit. les rai-
sins de la terre — sempervivum minimum=joubarbe acre.
GM. yifiii.xri'iio^y di terra — Som.
PosHiKALÔ, adj. de poshik. Terreux. Poshikalô isi o ghiv,
le blé est terreux (mêlé de t.). Ta o vush isi poshikalô y et le
lin est mêlé de terre.
PosôM, POSHÔM, f. au pi. poshomd. Laine. Skr. p u s h, to
cherish, to nurture, to bring up with care — Alere, nutrire —
Wg. H. Fers. ^^ pushnij s. f. wool, hair. Pubes tum maris
tum fœminse; pash, lana, pec. ovium, pashmin (suff. in) la-
neus, pashminey pannus laneus — Pukkhto, pashm^ n. wool,
down, fur, hair — Bellew's Dict. 1867. But posomâ ulinétar
amaré gavéste, on a fait beaucoup de laine, dans notre vil-
lage. Tuli poshôni^l. grossière. Katar ki poshôm istmishâr-
ga, de laine est (faite) ma capote.
PosoMÂKORô, adj. du gén. posôm, au sing. Fait de laine,
qui vend de la laine.
PosHOMALô, adj. de poshôm. Laineux. Andâs o grâi po^
shomali pléva^ (Bulg. pléveV, weed — ^M. Dict.) (ch. Zap.), il
apporta au cheval de l'herbe laineuse=tendre, pron. quel-
quefois pishomalô ; terme rare parmi les Séd.
Pov, m. au pi. povâ. Sourcil. Skr. b h r û, f. an eyebrow
— Supercilium, GM. ôçpi;, praefixo o, germ. vet. brava, f. hib.
fabhar, the eyebrow, eye-lid, eye — Bopp, Glos. Skr — ^H.
j^ hyhuoUy f. the eyebrow, bjionk, eyebrow — Pers.jg;;'^;;
ibrou, beroUy supercilium — ^Vul. Zend, brvafj V. Sade,
Broeckh, p. 382. Slav. brov^ ^çpù;, a-6poù;, MaxsX. Oec. Vol. 2.
p. 24. Okatiâ isi yek azderhds (Tr. ejderha) oléste djas, ta isi
léskeri povâ baré, ta nâstik dikéta, (c) là, est un dragon, vas
à lui, et ses sourcils sont grands, et il ne peut pas voir. Te
tchinés léskere povâ^ ka isi suttôj ta te gheravés tut, (c) que
tu coupes ses s. lorsqu'il est endormi, et caches-toi. Baré'
povéngorOj qui a de grands s. Avakhià tchâi teréla shukâr
povdy cette fille a de jolis s. Baré-povéngheri romni ta teréla
baré djariâ, femme qui a de grands s. et elle a de grands
(longs) cheveux. Muklé povâ, s. peints ; usage presque uni-
versel parmi les femmes Tch. ; on dit aussi makavdé povà.
— 445 —
PrAhos, m. Cendres. Slav. j>rah\ poussière, Bulg. prah\
dust, pépelj ashes, M. Dict. Hel. icoaicikti, farine très déliée,
poussière. Skr. p u p âl 1, a cake made of meal or barley
half baked or fried. Kalô prdhosj cendres noires. Te tovés
me pinrénde e dûi goné prâhos, (c) que tu places, sur mes
pieds, les deux sacs de cendres (chaudes). Terme très connu
en Roumélie, voy. tchar, des Tch. As. Prâhos, n'a pas de
pi. Quelquefois on entend chez quelques Tch. Séd., la forme
pi. prahimata, imité du pi. GM. 0 zâros ma lâzde, (c) ne
soulèves pas la poussière, zâros me parait une corruption
du mot ksaVj cendre, poussière, existant dans la langue des
Tch. As. et oublié par tous les Tch. Roum.
PrasAva, V. comp. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, prasanô. Mo-
quer, tourner en dérision. Skr. p r a h a s, in risum erum-
pere, ridere, irridere — ^Wg. composé de la prep. p r a et ha s
que nous avons déjà étudié, voy. asâva, rire. Skr. p r a h a-
s a n a, loud, violent or hearty laughter. Mirth, merriment,
reproof, ridicule, irony. pr ah as in, adj. laughing aloud,
diverting, causing laughter. Plusieurs Tch. ne connaissent
pas ce verbe ; ils se servent constamment de khokhavâva.
Prasàva e mamishés, je tourne en dérision l'homme. GM.
wpty«Xû. Ma pra, e romnid, ne tournes pas en dér. la femme.
Prasanids man, il s'est moqué de moi. Avaklé manûsh pra-
séna maUj ces hommes se moquent de moi. Prasanô ma-
nûsh isdUy tu es un homme méprisé=tourné en dérision.
Me ndna prasdv les, (c) je ne me moque pas de lui. Ulinidn
e teméskoro prasanô^ (c) tu es devenu la dérision du monde
=le moqué. Ma praSy 2d. pers. de l'Imp. se pron. ma prdsa.
Prasaniovava, V. pass. prasanô-uvdva^ part. prasdni{ni)''
lo. Etre tourné en dérision. Prasdnile man, ils m'ont tourné
en dérision ; verbe très rare.
PrasaibÉjU. abstr. Dérision,ridicule.Ce terme me parait un
dérivé du v. caus. prasavdva^ qui aujourd'hui ne parait pas
exister dans la langue. Tous les Tch. en ignorent l'existence.
On ne dit jamais prasihéy forme rég. du v. prim. prasdva.
Pral, plal, m. Frère, au pi. prald. Skr. b h r âtr i, m. a
brother, a utérine brother. bhrâtrika, adj. fraternal,
brotherly, of or belonging to a brother — Frater, Goth. bro-
— 446 -
thar, Gr. çp*T^p, çpàTwp — lith. brolis, mutilatum esse videtur
e brotris, ejecto t, mutato r in 1 — Bopp, Glos. Skr. AL bru-
dar, Angl. Ijrother. Slav bral\ Russ. brat. Bulg. vrat — Oec.
Vol. 2. p. 22. Pers. j^î/j bcrader, frater — \\i\. 0 dakâr lésko-
ro pral isâs^ (c) le roi était son frère. Ldkeri "pral avéna i
triti (TptTYjv) me dadéste^ (c) ses frères (d'elle) viennent mardi
chez mon père. 0 dûi pral^ ghelé péske, yeké gavéste^ (c) les
deux frères s'en allèrent, dans un village. 0 khurdô pral
atchilôtar kôrkoro, (c) le jeune fr. resta seul. Petidâs yek
tchavô pc pralénghc, (c. Nom.) dit un enfant à ses fr. Aide
(Tr. haide) prdla to panori^ (ch.) allons, ô fr., à la petite
eau. Aide prdla^ to pant\ polindke (w6Xiv) te anéSy (ch.) vas, u
fr., à l'eau, pour la porter en ville. 0 dûi pral, VatchâSj (ch.
Nom.) les deux fr. restons. Isds dûi pralâ, (c) il y avait
(était) deux fr. Ta djdlas o tchorô pe praléste, (c. Nom.) et
le pauvre allait à (chez) son fr. Ta unghinôtar yavinàsa Us-
koro 0 pralj (c. Nom.) et son frère se leva la nuit=de très
bonne heure, avant le jour. Me terdva sardnda pralériy (c)
moi, j'ai quarante fr. Alétar o sardnda pral e rafcZîdfcere, (c)
vinrent les quarante fr. de la fille. Ardttilotary làkere pral
alétar^ ta penghids 6i pe pralénde^ (c) il fit nuit, ses fr. vin-
rent, et elle dit à ses fr. Mo plal mulôtar. mon fr. est mort.
Pralorô, m. dim. de pral, Petit frère. Hel. dSsX^t^tov, CM.
aXeXçotxi. Ta pendds, sar kerdân kadaid buti mo pralorô ? (c.
Nom.) et il dit, comment as-tu fait cette affaire, mon p. fr.?
Mo pralorô^mi tchaiori^ (ch.) mon p. fr. ma fillette. Campuz.
planorô, m. hermano.
Pripôi, pripâi, m. Instrument avec lequel ils font des trous
dans le fer ; espèce de tarière ; terme propre aux forgerons
Nom. Probablement il dérive du GM. Tpuiçiviov, trivello—
Soni.; T changé en p, et n retranché. pripà{n)if pripôi.
Privîtchi, L'ouverture du soufflet près du feu. Bulg. pré-
dintchay the forepart, M. Die t.
PÛRDAVA, PÙDAVA, PHÙDAVA, PFÙDAVA, V. COmp. 2 Cl. 2
Conj. part, purdinô, pu, phu, pfudiîiô. Souffler, Hel. ^ifà.
Skr. p a r d, to fart. H. ^,^k padna, to fart, (Ski\ p a r d a n a)
Pudas, verbal n. f. inclination to fart, flatulency, pudasit^
adj. inclined to fart, flatulent. purfaiia, v, a. to cause to fart
— 447 -.
{met) to frighten, or to put to flight. pudna, puddoo, pudo/Uy
adj. having the quality of farting, (met) a coward, pad, m.
a fart. On voit que Tllni, comme le Tch. a perdu 1 r de la
rac. Skr., car pûdava^ est la pron. la plus générale, même
parmi les Zapâris. Slav. perzii (Croat. perdim, içifinin) izifita.
Lat. pedo, Fr. péter. Al. farzen, Angl. fart — Oec. Vol. 2. p,
396 — Liebich, portàwa, icli blase. Pûdela balvâl, souffle (le)
vent. Pûden i yak parés parés, soufflez le feu très douce-
ment. Ma pûde, ne souffles pas. Sùrulas (voy. ce mot) pu--
detas 0 Yôrghis (Hel. redipYio;, pron. ri^pyi;) Georges souffle
(joue du) le haut bois. Pûde i yak te na murdàliol, souffles
le feu pour qu'il ne s'éteigne pas. Putchéla i gadji léstary so
kerghidn gadjéya, (voc.) ta pûdesal (c) l'épouse lui demanda,
qu'as-tu fait ô mari, que tu souffles ? Perddl ki katûna^
maskaré isi mi katûna, purdinâs yek furtûna (Tr. fortouna)
andardâs mi romni (ch. Nom.) de l'autre côté, dans les ten-
tes est ma tente au milieu, une tempête a soufflé, elle a
amené ma femme. GM. çouprouva, tempesta di mare — Som.
PuRDiNô, PUDiNo, part, du V. pûrdava, q. v. Fusil=ce qui
souffle, comp. Tr. viUi phishek, cartouche, iusée — Bchi,
du GM. çu<r<T£YT*ov, dim. de çuffiyÇ ou çuffiyyifj, vésicule, pustu-
le. Hel. çuaaw, souffler. Cor. At. Vol. 4. p. 481 . Ce terme
est rare parmi les Tch. du nord de la Roumélie, qui em-
ploient les termes Bulg. piis/i/ca, pûshki — M. Dict. Nikdv
0 pudinô, fais sortir le fusil. Tchide o phudinô, tires
le f. Dinô les purdinésa, il a frappé avec le pistolet; au pi.
pudiné. Yek khurdô pudinô, un petit f.=pistolet. Ndn^alià^
yak 0 phudinôy le pistolet n'a pas pris feu (raté). Periva o
phurdinô/]e charge (remplis) le f. Nashdds ko haré pudiné,
(ch.Noni.) il partit pour les grands fusils=:au service de l'ar-
tillerie. Muklidspe pudiné ovotid, (c) il laissa ses fusils par
là. Shundé o tem o phudinô, (c) le monde entendit (plur.) le
(coup de) iusil.
PuDiNiBÉ, n. abstr. de pudinô. Coup de fusil. GM. Touçsîwa,
schioppettata, archibugiata — Som. But pudipndndja alôtar^
il est arrivé avec (en tarant) beaucoup de coups def. Rovésa
me phudibndnghe, (ch. am.) tu te plains (pleures) de meis
coups de f. On voit qu'on retranche ni, pudi(ni}bnânglie.
— 448 —
PuKô, adj. Enflé, gros. H. Ky« Pyhookna, to blow, p,fto-
onkay V. a. to blow. p,hok, hoUow. Skr. phutkâra, adj.
arrogant, comtemptuous, disdainful. So pukô manûsh tsdn,
que tu es (un) homme gros. Puki romni isân^ tu es une
femme grosse. A /i, tchordte (voc.) mo, pukie mOj ka isân sar
isi 0 gudlé ambrold, (ch. am.) ah, ô ma belle, ô ma grosse,
toi qui es, comme sont les douces poires. Pukie mo kârga^
vrâker man^ (ch. am.) ô ma grosse pie, parles-moi.
PuKNÎ, PHUKNf. f. Abcès, lit. ce qui s'enfle, pukô, phuka-
nôy phuk(a)nôj f. phuknt. voy. pukô. Koricani phukni ni-
kavghiôm mepinrénde, ta nânastik sovâva aratti^yai poussé
(il m'est sorti) un abcès aveugle (froid), sur mes pieds et je
ne peux pas dormir la nuit. Tr. kior djiban, abcès aveugle.
GM. TuçXo6o4Couva; — Pougni, peste. Pouqueville, Voyage de
la Grèce. Vol, 1. p. 365. comp. GM. «ncoupXoOîia, peste, de xop-
XtiîiTi, tumeur. Cor. At. Vol. 1. p. 219.
PùKiovAVA, V. pass. pukô-uvâva. part. pûki{nt)lo. Devenir
gros, s'enfler. Ta khalôm méya, ta pûkilom, ta nashtôm
alôm me keréste, [ch.) et moi aussi j'ai mangé et je me suis
enflé, et je partis, (et) je suis venu à ma maison. But pani
pilids ta pûkilotarj il a bu beaucoup d'eau et il é'enfla (en
parlant d'un cheval). So khàsa ? ta djin abôr pûkios (pûkio*
Xve)$[a) que manges-tu ? et tu deviens si gros. Quelquefois
le V. est pron. pûtiovava, pûtiliom, Aor.; k changé en t.
PukiarAva, V. caus. 1 Cl. 5. Gonj. part, pukiardô. Faire
enfler. / khashôi pukiarél man, l'aliment m'enfle, paroles
d'un malade qui souffrait d une aff^ection chronique de
l'estomac. Pukiarél man i mol^ le vin m'enfle.
PuKiBÉ, PUKAiBÉ, u. abstr. de pukô. Grossièreté, vulgari-
té. Te in kerén, pukaibé^ (Nom.) s'ils ne font pas, (c'est) une
grossièreté. Pdfci, Strafe, pakâf, strafen. Pott, Vol. 2. p. 344.
PuMB, m. Pus. Skr. pûya, n. pus, matter, discharge
from an ulcer or wound, rac. pûya, to stink, p û y a na,
n. pus. Hel. ituov, pus, H. v^ peeb, f. pus, matter, purulent
running. peebiyana. v. n. to suppurate, peebiyahut, f. sup-
puration. Le b final est rarement prononcé ; mais son
existence est démontrée parles dérivatifs. Comp. Angl. larob;
thumb, ou le b est muet. Mutréla pumb^ il pisse du pus.
— 449 —
Léskoro muter isi perdô pumb, son urine est pleine de pus.
But pumb tâvdelaj beaucoup de p. coule.
PuMBALô, adj. du pumh. Purulent. Pumbalé-kannéskorOy
qui a l'oreille pleine de pus. Pumbalô sherô, tête purulente.
PumbAliovava, V. pass. pumbalô-uvâvay part, pumbâli(ni)^
lo. Suppurer. Hel. iwéojtai. Pumbâlilotar léskoro sherô^ sa
tête suppure.
PûNARi, (As.) Vieux, voy. phuranô.
PurAva, V. prim. 1 Cl. 1 Gonj.partpurdd. Vanner. Nous
avons vu en étudiant le v. pûrdava^ que ce v, est composé
du Skr. p a r d, péter, souffler, uni au verbe dâva. Purâva
me paraît un dérivé de la même racine Skr., sans la con-
sonne finale d. Peut-être on pourrait rapporter ce verbe à
la rac. Skr. s p h u r, to throb, te beat, to swell — Hel. Xtx|i(Çw.
GM. Xixv£Çci), sventolare il grano — Som. H. UU oosanaj v. a.
to winnow. Purâva ghiv^^ je vanne du blé. Purâva djovy je
vanne de Torge. Purâva rôghos (voy. rôghos). Purdôm /es,
(Nom.) je Tai vanné. Kâna kamapurâs^ quand vannerons-
nous ? Kamadàv tut ghiv, ta guruvérij kamaspemiâs (GM.
oicipvcd) 0 ghivj kabâriol^ te tchinéSy te mares, te pures, te pU
shéSf te kerés varô, ta manrô te kerés, ta djin arattt manrô
f anés mânghe tattô, (c) je te donnerai du blé, des bœufs,
tu sèmeras le blé, il grandira, tu (le) couperas, tu (le) battras,
tu (le) vanneras, tu (le) moudras, tu feras de la farine, tu
feras du pain, et jusqu'au soir, tu m'apporteras du pain
chaud. Tchinghiâs o ghiv, purghtàs, ta kerghiâs les var6y{c)
il coupa (faucha) le blé, il (le) vanna, et (en) fit de la farine.
Ce verbe est bien connu de tous les Tch.
PûRGHiovAVA, V. pass. purdô-uvâva, part. pûrghi{ni)lo.
Etre vanné. Mo ghiv isi pûrdilo, mon blé est vanné.
PùRGHERis, m. (Nom.) Les deux tuyaux en fer, du soufflet
à deux vents, par lesquels l'air est projeté sur les charbons.
Même origine que purâva ; terme inconnu aux Séd.
PùRGA, PÙRGHA, f. Gerbe. Ce terme a-t-il de l'affinité avec
purâva, vanner ? ce qui doit être vanné ? terme usité par
les Tch. qui travaillent dans les termes.
PuRT, f. Pont. Skr. p û r i t a, fiUed, fuU, complète, multi-
tiplied, overspread. Hel. Trtp^^ m^aoi, mp^Tiiç, qui passe au
— 450 —
côté opposé — Zend peretu, f. pons — V. Sade Broeckh, p.
376. H. Pers. Si pool^ m. a bridge, an embankment. Katar
ki purt nakliôm, j^ai passé par le pont. Kashtunayxi purt, p.
en bois. Atchilôtar telâl ki purt, (c) il est resté sous le p.
Pinréngheri purt, p. soutenu par des piliers (pieds).
PuRÙM, m. au pi. purumâ. Oignon. Lat. porrum, et por-
rus, poireau. Les Grecs appellent Tcpaaov, le poireau, d'où le
Tr. ^^/^ prdça — Bchi. Il est très probable que porrum
était commun en Roumélic lors de l'arrivée des Tch. dans
le pays. 0 purumâ tabiaréna, les oignons brûlent (la gorge).
An mânghe yek purûm, apportes-moi un oignon. E puru-
màkoro oght, le cœur (la partie inter.) de l'oignon. Barôpu-
rtim, grand oig. Karéskoro purûm, (Nom.) l'oig. de la verge
=le gland.
PuRUMÉNGORO, adj. du gén. purûm,u,ii pi. App. aux oignons,
qui vend des oignons. Purumâkeri khashôi kçrghiôm, j'ai
fait (un) mets avec des oignons. GM. xpo{X|iLuXaTov.
Pus, BUS, m. Paille, au pi. pusâ. Skr. b u s h a, b u s a, n.
çhaff, rac. b u s, to dismiss, to loose, to quit or leave, vus,
id. H. jj-vf 6,/ioos, s. bran, husk, chaff, phoos, n. old dry
grass or straw, 6,/ioosee, f. chaff— Pukkhto, ^y. bûSy chaff,
chopped straw — Bellew's Dict. 1867. 0 pus isi but, la paille
est beaucoup (abondante). 0 pus isâs khanrik, la p. était
peu (abondante). Amaré grasténghe, ddsa pus ta khàna, à
nos chevaux nous donnons de la paille, et ils (la) mangent.
Djovâkoro pus, p. d'orge. Ghivéskoro pus, p. de blé. Katar
ko ker kamatchordv o pus, te les e puséskoro drom te avés
mdnde, (c) de la maison je verserai de la paille; que tu
prennes le chemin de la paille, et viens chez moi ; signaux
d'un amant à sa maîtresse, elle devait se guider par la p.
pour trouver la maison de l'amant. Alétar o khorakhéi,
tovdé pus, diné yak pashé ki khef, (c) les Turcs vinrent, ils
mirent de la p., ils allumèrent du feu, près le trou. Ta ka
dja^ pashé ko djukél, ta ko kher, te les o pus, te des les ko
kher, ta les ta o kôkkala, te des len ko djukél, et dès que tu
iras près du chien et de l'âne, prends la p. et donnes-la à
l'âne, et prends et les os, et donnes-lcs au chien.
PusoRÔ, dim. de pusy Petite paille. Mo pusorô^ to pusorô^
— 451 —
yavindsa diklôm to sunnorô, (ch. Nom.) ma p. pail., ta p.
pail. la nuit j'ai vu ton songe=je t'ai vu dans mon songe.
PusÉN, m. Pailler, endroit dans les fermes où on entasse
la paille. Tr. samânlyq meîdani. Hel. ix^pàv, GM. a;^cpûva;,
pagliariccio, pagliaro — Som. H. J--vf b^hoosool, bjioosera,
hyhoosela, s. a place where corn or chaff is kept (Skr. b u-
s h as'âl â). Tov 0 kaliardé opré ko grâiy te djas ko phusén^
(c) mets les sacs sur le cheval, allons au pailler. Peut-être
ptisén^ dérive d'un adj. pusanô.
PusÉsKORO, adj. du gén. pris, au sing. Qui vend de la
paille.
PusAvAvA, v. caus. du pusdva, inusité, 1 Cl. 2 Conj. part
pusavdô. Piquer. Ce v. me parait avoir de l'affinité avec
bust, broche, lance. H. 1-^^ burch^ha^ a spear. Il est fort
commun, et bien connu de tous les Tch. Campuz. pinsabar,
a. punzar. E tchuridsa pusavghiâ(s} les andré /c' oghi^ il
l'a piqué (blessé) avec le couteau dans le cœur. Pusavdô,
pron. très souvent pitsadôy piqué. Pusdv e guruvétij piques
les bœufs. E kherés tepusavés lesy tepirél, piques l'âne, (pour)
qu'il marche.
PusAVDÎ, adj. t. du pusavdô. Avoine, ainsi appelée à cause
de sa forme pointue, GM. ppàjXTi. Skr. s'uka, m. n. the awn
of barley, a bristle, a spicula. rac. Skr. s'o, to make sharp.
Hel. afyfXca^, Ppûfiio;. Chez quelques forgerons Nom.y pusavdi^
est appliqué aux clous, que les Séd. ordinairement appellent
kdrfia, GM. xapçta, Hel. jtâpço;. ptisadH, chez les Tch. Russes,
Sfecknadel. Boehtl. Mél. As. Tom. 2. p. 128.
PusAiBÉ, n. abstr. du v. pasavdvay pusa(v)ibé. Piqûre,
blessure. Pusaibé te del andré f oghéste, qu'il te donne
(Dieu) une piqûre dans ton cœur — Imprécation très com-
mune des mères, envers leurs enfants. Nà « %6^ 5 eei;, 5
^^apo;, que Dieu, que la mort te coupe, tue.
PusHTO, (As.) Dos. Skr. p r i sh t'a, n. the back, the rear,
the last, the back or hinder part of any thing. H. w-i^
pooshty ancestry, back, a second, an assistant, p e e t',h (Skr.
p r i s h t'a) the back. Pers. pusht, dorsum, tergum et met.
stirps, progenies — Vul. Poosht, dorsum, dos — Honig. Vol.
2. p. 388. Pers.^j-'J (pas), Zend paçca, (Skr. ved. p a s'tc h a)
— 452 —
postica pars. adv. locî, a tergo, pone, post — ^Vul. voy. dumô^
et pikô, épaule.
PusHÛM, m. Puce, pulex, au pi. pushumâ. H. j^ pisoo, f. a
flea. 0 kher isi perde ptishumây les maisons sont pleines de
puces. 0 pushumâ khalé man, les p. m'ont mangé. But
pushumâ isâs aratti^ beaucoup de p. étaient cette nuit.
PusHUMÉNGORO, adj. du gén. pies/ium, au pi. App. aux pu-
ces. Pushuméngoro tan, endroit (rempli) de p.
PusHUMANô, adj. du pushûm. Pulicosus, Hel. 4aiXlu&)v)c.
Pushumanô kher, maison pleine de puces.
PusHKÎ, f. Fusil. Bulg. pôshka, musket, M. Dict. Slav.
pûshka, ivupo66Xov, to ouviqO. xavâviov, pushaj^^aax^ (fioKx. pushû,
çuaû — Oec. Voi. 2. p. 451. La pi. des Tch. vivant parmi les
Bulgares, se servent de ce terme. Partout ailleurs, on entend
pudinôy comme aussi dans tous leurs contes et chansons.
PutchAva, patchAva. v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part. j^ute/iW,
pushlô. Demander. Skr. pratchch, to ask, to inquire, to
désire to know — Zend, pères (Skr. p r^i c h) interrogare — ^V.
Sade. Broeckh, p. 377. H. L^^^ pooch,hnay v. a. to ask, to
inquire, -^ji pooch,h, f. inquiry, investigation — ^Pali, pou-
tchtchhi, de p r a t c h t c h, il interrogea, Burn. Essai, p. 128
— Pukkhto, pukkhtedaly v. a. to ask, to question (Skr.
p û c h h n a) — Bellew's Dict. 1867. Pushlids o rom lâtafy (c)
le Tch. lui (d'elle) demanda. Ta pushliâs katâr ki phurt, (c)
et il demanda, à la vieille. Pushliâs, so kerghiâr^f il de-
manda, qu'as-tu fait ? Penghiâs pe godiâsa, so te kerdv o-
kanâ ? kâstar te putchâv ? (c) il dit dans sa pensée, que faire
maintenant? de qui demanderai-je? Kamaputchâv tûtar yek
lav ; putch la, (c) je te demanderai une parole (rép.), deman-
des-la. Ma putch, ne demandes pas. Ma puichénj ne de-
mandez pas. Pushliôm yek manushéstar, j'ai demandé à un
homme (personne). Ta kanék far nàna putchâv léstar, et
jamais (aucune fois) je ne lui demande. Ma putch mândar,
ne me demandes pas. GM. {xy; |a' êpcoT^ç. Oléstar te putchés,
kârin isi o bârba Yâni, (c) (GM. [Ampjiuac, zio — Som. Twm^^
pour 'iwàwYj;) demandes lui, où est Toncle Jean ? Kaputchâv
yek djenés, putch, (c) je demanderai (des renseignements
sur) une personne, (rép.) demandes. Ta pushliâs o rom so ker-
— 453 —
dân khulanie mo Fd<ma, (n. pr.)? (c. Nom.) et le mari lui
demanda et qu'as-tu fait, ô ma dame Fâtma ? Pushlids là-
koro rorriy (ch. Nom.) son mari demanda.
PuTCHiBÉ, n. abstr. de putchâva, Demande. Kamapendv
tûke yek putchibé, je te dirai une demande=je te ferai uned.
PutrAva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, puterdô. Découdre,
délier, libérer. Putrdva mo dimis, je découds mon pantalon.
Puterghiôm /es, je l'ai décousu. Ma putr, ne découds pas.
/ romni pendus léske^ te putréSy te mukés mo khulanés, (c.
Nom.) la femme lui dit, que tu libères, que tu laisses mon
mari (seigneur). Puterdé léskoro sherô, (c) 'ils délièrent (la
bande de) sa tête. Pûter o shelôy délies la corde; on dit sou-
vent pufr, Imp.
PuTÉRGHiovAVA, PUTÉRDOVAVA, V. pass. puterdô-uvdva.
part. putérghi{ni)lo. Etre décousu, être libéré. Ta o dûi pu-
térghiletary et les deux ont été libérés. Ta ghelôtar dji ko
yavér gavy putérdiletar, (c. Nom.) et en allant (arrivant)
jusqu'à un autre village, (ses souliers) se sont décousus,
GM. iJiyp^^ma^t.
R
changé en /. khanrïk, khanlik^ peu. khanrô, khanlô, épée.
RadAva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, radlô. Partir, s'en
aller, pr. aux Nom. Mus. H. Pers, ^^^j randna, v. a to ex-
pel. Pers. j^j|; randen, pellere, propellere, progredi, per-
gere in locum, etc. — ^Vul. Skr. r a d, to divide, to split, to
tear or break. ? Démonter les tentes. Te radâs otiâtar te
djas gavéste, partons de là, allons au village=camper près
du vil. Avdiés te radâs, partons aujourd'hui. Avdiés na
radâv, aujourd'hui je ne pars pas.
RAi, m. Seigneur, magnat, homme distingué, au pi. raid.
Skr. râdj, m. a king, a monarch, or prince, radj, v. to
shine, r â d j a n, m. a king, a prince, or sovereign. TT. -i^v î;
rajay s. m. a king, a prince, raj, m. (Skr. r a d j y a) govern-
ment, sovereignty, kingdom, ^ î; rana, a hindoo title of a
prince or raja, ra,e, s. m. a (hindoo) prince, ra,e, rayan, s.
— 454 —
m. a hindoo title, lit. the chief of princes — Zend, rdz,splen-
dere, regere, regnare — ^V. Sade, Broeckh, p. 389 — Pâli, râdjd,
roi, Essai, p. 415. G.Byz. 5 fîiÇ, GM. 5 fi|y«ç; f6ya, i tôv p««i-
Xicav tùosScia xal iS f iXoTi(i.ia, Suid. Constantinias de Byzantius,
Vol. 3. p. 164. Parmi les Grecs aujourd'hui, le salaire des
gens de service. Slav. niya, upéo); at-mpidiov— Oec. Vol. 3. p.
23. Pers. ^\j (rai) pi. (rayan) coll. radja^ titulus regum, vel
principum Indiœ — Vul. Rajah, a chief, governor. Simson,
p. 331. E raiéskeri gadji, Fépouse du magnat. E rayéskoro
tchavôy l'enfant du notable. Baré raiéskoro, de l'homme
distingué. Vikizela o rai V avés ko hher, te des te liléskere o
lové, le seigneur appelle, pour que tu viennes à la maison
à donner les monnaies de ton papier, voy. Îi7.=la taxe de
la capitation. Dja te molisarés e rayés^ (ch. Nom.) vas prier
le magnat. Ghelitar i romni ko râi, (c. Nom.) la femme
alla chez le magnat. But raid, plusieurs seigneurs. Dans
leurs contes, ils appellent les personnages principaux, rdt;
mais ordinairement le mot est appliqué de préférence à
leurs chefs de corporations, et aux agents choisis par le
gouvernement, pour régler leurs affaires, et percevoir leur
taxe annuelle.
RAnni, f. L'épouse du râi. Skr. r â d j ni, f. queen, a prin-
cess, the wife of a king. H. ^|; ranee, f. a (hindoo) queen
or princess. Raunie, lady, wife of a gentleman — Sim. p. 331.
Raklô, m. raklI, t. Garçon, fille. Hel. waT;,w«iX£<jxYï. Ce terme
me parait être le part, du v. arakdva, a-raklô, a rejeté. La
rac. Skr. r a k s, signifie protéger, avoir soin de, préserver,
raklô, ce qui est préservé, protégé, nourri. Le terme est
plus pr. aux Séd. Les Nom. préfèrent tchavô, tchaô^ tcho,
Pott, Vol. 2. p. 269, cite H. \{J larka, a boy, child, infant,
babe, d'où raklô, par transp. H. ^/j rak,hee, f. a tribute,
paid to a Sikh chief for protection, a protector, guardian. 0
raklô lias pes e rakliâsa, (c) le garçon s'en alla avec la fille.
E barô raklô, kerdé les dakàr, ta o khurdô pral atchilôtar
kôrkoro, (c) le grand (aîné) g., ils le firent roi, et le petit
frère resta seul. Penghids o raklô e raklidke, n}e akanà sa
te kerdv tut ? (c) le g. dit à la fille moi, maintenant, que dois-
je faire à toi. « Fille.» 0 raklid pende, te nikliovas avri, isi
— 455 —
dar ? (c) les filles dirent, si nous sortons en dehors, y a-t-il
de la peur?=quelque chose à craindre ? Kâna kamakerds
0 bidv e raklidkoro ? quand ferons-nous (célébrerons-nous) le
mariage de la fille ? / trtti (tpityjv) alétar o sardnda pral e
raklidkere, (c) le mardi, vinrent les quarante frères de la
fille ; expression difficile à traduire, car ici raklidkere est
adj. Pende e rakliénghere dat, (pi.) (c) les pores des f. dirent.
Diklids i rakli yek pashdskoro raklo, (c) la f. vit le garçon
d'un pacha.
Raklorô, orI, m. f. dim. de raklô. Petit garçon, fillette.
Akavkd sukdr raklorô, sôstar isi atidl (c) ce joli petit gar-
çon, pourquoi est-il ici ? ZilepsdilUar (GM. ÇiïXrJw) i tchori
raklorid, (c) elle envia la pauvre petite fille.
Rakùshka, m. L'eau de vie ordinaire, appelée rakt\ fi^\
t6 aTlfxçuXXov — Hesych. Tr. ^'j raqi, pour aragt, eau de vie,
— Bchi. La forme est Bulg. et Russe.
Ran, m. Canne. Slo*. r a t h a, a car, a war chariot, a sort
of cane (Calamus rotang).
Râno, adv. De bonne heure. Slav. rdno^ itp<^t, irpwï|i.ov —
Oec. Vol. 3. p. 8. Bulg. rdno^ early, M. Dict. Rdno rdno
ukhkinô ta penéla e rakliénghe^ (c) il se leva de très bonne
heure et dit aux filles. Kdthe (GM. xaOe, xàOa, ira<xa, ogni —
Som.) rdno, tous les matins, GM. jtàOc 7:pwt. Connu de tous
les Tch, qui ne paraissent pas avoir d'autre terme pour le
GM. Tçpwt, Lat. mane ; voy. disdra.
RashAi, m. Prêtre. Skr. r i s h i, m. a rishi, or sanctified
personage so called. A saint or sanctified sage in gêne-
rai. H. i^j r'ikjij et rik.hee, a sage, a saint. Les Tch. Mus.
bien que ce mot leur soit familier, ne l'appliquent point
aux ministres de leur religion, qu'ils appellent comme les
Turcs, ç-^^ imdm. Rashdiy est le prêtre Chrétien, et en
même temps le maître d'école ; car dans les villages do
Roumélie, les prêtres, étaient en même temps maîtres d'é-
cole. Aujourd'hui dans les villagss, les Tch. appellent ta-
shdi^ les maîtres d'école laiques. Dans maints !ion\ (]t/ l.i
Roumélie, les Grecs eux-mêmes, appellent le prêtre, SiSàcxa-
Xo;. Gampuz. arajai^^ m. fraile, religioso. 0 kher e rashds-
koro pashê isds^ (c) la maison du prêtre était près. IJylisH i
— 456 —
rashani télé, ta tchumidiniâs e rashâs, ta av tchumùUnids
i rashaniây (c) la prêtresse (f. du p.) descendit en bas, et
elle baisa le prêtre, et lui baisa la prêtresse. Katar sikliàn
les e rashâskoro o meribé ? d où as-tu appris la mort du p.?
0 rashâi teréla peninda-u-pandj tchavé^ mursh ta tchaiâj
le maître d'école a cinquante cinq enfants, garçons et filles.
Barô rashdij grand prêtre=évêque. Ta djâlas ko rashdi te
sikliol, {8iklio{ve)l{a) (c) et il allait au maître pour s'instruire.
Ta penghiâs léskoro o rashâi ^ (c) et son maître dit. Terélas
yek raklés ko rashâi, ka diavâzelas, (GM. iioSil^tù, leggere —
Som.) il avait un garçon, qui lisait chez le maître. 0 raklô
djâlas ko rashâi, o dat léskoro but baravalô ^sas^ (c) le gar-
çon allait au maître, son père était très riche. Ces expres-
sions sont de la langue grecque, ui^àyA» etç t6v tiSàoxaXov, )ta-
6àÇ(i> tU T&v SiSàdxaXov, je vais au maître, je lis chez le maître,
je fréquente l'école.
Rashanî, f. Femme du prêtre, et du maître d'école. Skr.
r i s hî, f. the wife of a ri sh i. Campuz. erasîio, erasni, se-
nor, senora. Ce terme est de formation Tch. rashâi, adj.
rashanôj app. au prêtre, f. rashanïj comp. khulâij seigneur,
khulanô, f. khulani. Mulitar i rashani, la femme du pr. est
morte. Teréna e tchaiâ yek rashaniâ, ta sikavél len te sivén^
les filles ont une maîtresse, et elle leur montre à coudre,
c Nonne. > 0 rashâi angle djâlas, ta o rashaniâ palâl djànas,
(c) le prêtre allait en avant, et les nonnes allaient par der-
rière. Ta i rashani penélas léske^ te sikliol o tcbukél grâryi"
mata {yfi^fLxxoi) ta i tchitchâi te diavâzel, (GM. îiaSaÇu) ovo-
klé divesénde, tûya kerés biâvy (ch. am.) et la nonne lui dit,
si le chien apprend les lettres, et la chatte à lire, ces jours-
là, toi aussi, tu te marieras.
Rasmoz, (As.) Bride. H. ^\j ras, f. Reins of a bridle, moz,
bouche, voy. mùi.
Ratt, f. Nuit,au pi. rattiâ. Skr. r â t r i, f. night, r â t r i d j a,
adj. nocturnal, born or produced at night. H. v^'j rat, f.
night — ^Pali, ratti, nuit, Essai, p. 85. Rat, nox, nuit. Honig.
Vol. 3. p. 404. Yek ratt, o raklô lias e puriâ ta e gadjiâ, (c)
une nuit, le garçon prit la vieille et l'épouse. iîaWidfceri biùi,
affaire de n.=travail fait pendant la nuit. Rattiâkoro tchor.
— 457 —
voleur de n. Rattiâkoro o kelipé, (ch. am.) la musique de n.
Latchi ti ratt, bonne (soit) ta nuit, bon soir, xai^ aou vu^ra.
Ta pendds Idkeo râi^ yek ratt sovésa mànsal (c. Nom.) et le
magnat lui (à elle) dit, une nuit dormiras-tu (dors-tu) avec
moi? 0 haravalô kerdds sardnda divés, sardnda rattid^ (c.
Nom.) le richard fit quarante jours (et) quarante nuits, (fête
de). / rattiâ but haré, les n. (sont) fort grandes=longues. Ta
unghinô 'sas, rattidsa, (c. Nom.) et il se leva, avec la nuit=
de très bonne heure, avant la pointe du jour, voy. yavindsa.
Saré ratt o kelné kelénas, (c) toutes les nuits les musiciens
jouaient. Yavér ratt, une autre n. Latchï tumari ratt, bonne
(soit) votre nuit. Dji trin e rattidkere, (c) jusqu'à trois (heures)
de la n. Akaikià ratt avésa mdnghe^ (c) cette n. viens-tu à
moi?=chez moi ?
RattiAkoro, adj. du gén. ratt^ au sing. App. à la nuit,
noctumus. Rattiâkoro gad, chemise de nuit. Rattiâkoro
tchor, voleur de nuit.
Râttiovela, V. imper, pass. 3 pers. au sing. de Tlndic.
ratt'Uvâva. Râttiovava, 2 râttiovesa, 3 râttiovela, part, rat-
ti{ni)lo. Devenir nuit. GM. vuxTwvei, vujtTiàÇet, annottare, farsi
notte — Som. Lat. noctesco. On dit râttilo et râkilo, il se fait
nuit. Tamâm (Tr. A^' temârn, tamâm) râttilotar^ (c) il fit
nuit complète. Lias ghelghiâ{s) len pe keréste, arâttilotar, (c)
elle les prit, les amena en sa maison, et il se fit nuit. GM.
2vtiXT6)9e, è[Koi)[^f(ù(stf (Aou;^p(i>(iLa, crépuscule du soir. Cor. At. Vol.
4. p. 338. Ce v. impers, se prononce souvent avec une a init.
voy. aratti.
Rattutnô, adj. du ratt. Nocturne. Rattutnô vûlliarOj pot
de chambre pour la nuit ; terme très rare, on se sert or-
dinairement de rattiâkoro.
Ratt, m. Sang. Skr. rakta, adj. dyed, tinged, coloured,
stained, s. m. red, the colour, s. n. blood, rac. r an d j, to
dye, to stain. H. ^^j rata, adj. red, dyed,coloured. ratna,\.
a. to dye (with colour) to stain, w-^ rakut, or rakt^ s. m.
blood — Pers. vjJo, renk, (Skr. r an d j) s. m. colour, manner,
hue, paint, r u dh i r a, red, blood, Hel. poXov, foXtÇo); Gampuz.
arate, f. sangre. râli, f. nacion. Kamalélratt, il prendra du
9.=se fera saigner. Alô rattiâsa, il est venu avec du s.=s
51
— 458 —
ensanglsinté. 0 yek penghiâs, so te djas léskere r atteste ? (c)
l'un dit, pourquoi aller dans son s.?=verser son s. Makél
yek parnô koznôy ratt^ (c) il tache un mouchoir blanc, (avec
du) s. Ratt ghelôtar katâr ko raklô, (c) du s. vint du garçon
=le g. cracha du s. Te kkal mo ratt, qu'il mange mon s.
Imprécation commune parmi tous les Tch., et principale-
ment parmi les Zapâris. Te khas mo ratt, te pires sari ratt,
(dicton rimé) que tu manges mon sang (et) que tu marches
toute la nuit=elre délaissé, sans gite. Pendéy te pids léskoro
ratt, te mur dards les, (c) ils dirent, buvons son s. assassi-
nons-le. Ghelitar ki ghûma, (GM. Yoopvae) ta dikliâs ka isi
perdi ratt, (c) elle alla au bassin, et vit qu'il était plein de s.
Rattvalô, adj. du ratt. Sanguinolent. Djan, penén léske,
f alôtar te marél pes, V avél rattvalô beshavdô te khal, (c)
allez, dites-lui, s'il est venu pour se battre, qu'il vienne
manger (du) pilav ensanglanté=cuit avec du sang. Rattvalô
isi, il est ensanglanté. T anés lâkoro rattvalô gat, (c) ap-
portes sa (d'elle) chemise ensanglantée.
Rattvalô, Grenade, propre aux Nom. de la haute Bulga-
rie, voy. daravin. Skr. raktaka, m. a plant bearing a red
blossom (Pentapetes phœnicea). comp. Hel. p6i\oç, ^62ivoç, ^6-
Scio;, ffvofAa Siaf 6pa)v çutôv, Dict. Hel. Byzantius, Athènes.
RattvAliovava, V. pass. rattvalô-uvdva, part, raltvâli(ni)-
lo. Etre ensanglanté. Hel. ai(i.aT6(i>. Me pinré shûvUletar^ ta
rattvàliletar katâr ko but drom, mes pieds se sont enflés et
ensanglantés de la longue marche=chemin long. Opral dji
télé, raitvàliliom, (c) d'en haut jusqu'en bas, (de la tête
jusqu'aux pieds) je me suis ensanglanté. André ko ratt ratt-
vâlilotar, (c) tout couvert de sang=lit. il fut ensanglanté
dans le sang.
Res, f. Vigne, au pi. rezd, resâ. Skr. rasa, m. flavour,
taste, as sweet, sait, pungent, bitter, sour, and astringent
taste, sentiment, émotion, the grape. « They are called rasa,
(les muses) in Sanskrit, in which language this vsrord signi-
fies juice in gênerai ; it implies also any thing which we
particularly delight in.t As. Res. Vol. 6. p. 503. H. ^j ras^
m. juice, (in rhetorick) expresses the passions, taste^ of
which are reckoned six. rusuna^ f. the tongue; (comme or-
— 459 —
gane du goût.) tirus, adj. (Skr.Jarasa) without juice, sap-
less, tasteless. Skr. k u r a sa, adj. bad juiced (k u, bad, rasa,
juice). Res, succus, suc, jus. Honig. Vol. 2. p. 416. Pers.
jj^. hagh reSy vigne — Campuz. eresia resiyt vina. LesTch.
pron. rez et res, Ys final est toujours z dans les cas obliques.
Amaré gavéste nampôrema pelôtar ko rezâ^ dans notre vil-
lage, (une) maladie est tombée sur les vignes. 0 Mantchûri
ghelôtar pe rezâte, (c) Mantchûri alla à sa vigne. Râno râno
lias e raklés, ghelghiâ(s) les ki rez, (c) de très bonne heure,
il prit le garçon (et) le mena à la v. Keréna rezà^ ils tout
(plantent) des vignes.
Rezorô, dim. de res. Petite vigne. Khanliâs yek rezorô^
(ch. Nom.) il bêcha une petite vigne.
Reséngoro, adj. du gén. res, au pi. Vigneron.
JIesâva, V. prjm. 1. Cl. 1 Gonj. part, resta. Arriver, at-
teindre. H. Pers. ^j rus, part. act. (of reseden) in comp.
arriving, happening, touching at, causing to arrive, msa,
adj. arriving, resish, casus accidens — Vul. Ce v. est le môme
que le GM. çftàvco, et le Tr. ^jXô^ ietismekj atteindre — Bchi.
Plusieurs se servent du v. caus. resavàya, tandis que beau-
coup d'autres ne connaissent que celui-ci. Tu, dji te tchinés
0 ghiVf méya resdva tut, (c) et avant que tu aies coupé (fau-
ché) le blé, j'arrive=je t'atteins. Penénas, reséla ka peii-
ghiân, (c) ils disaient, suffit (ce) que tu as dit. / shutli lemo^
nia (GM. îicjxovià) andré yek bershéste^ restitar dji ko sihié
vudardy (c) le citronnier aigre, dans une année, arriva jus-
qu'aux fenêtres. Pandj ghrôsha reséna tut ? cinq piastres te
suffisent-elles ? Omér nâna restôtar, mulô, (ch. Nom.) Omer
n'an-iva pas (ne parvint pas à se guérir), il mourut. Resta
tsom, je suis arrivé. Lias e raklés pe dûmes te, resghids pe
penid, (c) elle prit le garçon sur son dos, (et) elle atteignit
ses sœurs. Yek mdsek angldl te nashds, kamaresén mnén
paldl, (c) un mois d'avance (même) si nous partions, ils
nous atteindront de derrière. Putchéla i phuri léstsir, res-
ghidn len ? Ndsti resghiôm len, (c) la vieille lui demanda, les
as-tu atteint? (rép.) je n'ai pas pu les atteindre. Quelques
Nom. pron. reslô,
ResavAva, v. caus. du resdva. 1 Cl. 2 Gonj. part resavdô.
-460 —
Paire atteindre, atteindre. Me resavêl, qu'elle arrive. / khur-
dort te resavél len, pe vast ndna tovghiâs, (ch.) la petite
nouv. mariée, pour les atteindre, n'a pas lavé ses mains.
Ndnasti 7*esavghiôm leSy je n'ai pas pu l'atteindre.
Reshéto, m. Bluteau, blutoir. Bulg. reshéto^ sieve for
grain. M. Dict. Slav. reshéto, xécjtivov, Oec. Vol. 3. p. 14.
RiK, m. Côté, latus. Ce terme inconnu aux Séd. n'est em-
ployé que par quelques Nom., errant au Sud des Balkans.
Les Séd. Chr. se servent du GM. i^eptà, Hel. jifpoç. Les Nom.
du Tr. ^j3o tharaf. Skr. ri t c h, to join,to unité. To divide,
to scatter or separate. — Miscere, disjungere, relinquere —
Wg. Yavér rikéste, dans un autre côté. So rikéstar avildnf
de quel côté es-tu venu ? Yek rik kerél, yek rik perél, (c.
Nom.) un côté il faisait, un côté tombait=tandis qu'il fai-
sait l'un côté, l'autre tombait. Quelquefois on pron. ri.
RiMi, (As.) Pus, pumh des Tch. Roum. H. Perr. rf j reetyi, f.
pus, matter, humours, dregs, dross^ lees, rheum. Pars. nVw,
pus, sanies vulneris, rim kerderiyto suppurate — ^Vul. Pukkhto
ra-amay f. mucu^, also r-tma — Bellew's Dict 1867. Rim,
pus, Eiter, Honig. Vol. 2. p. 410.
RiN, m. Rabot, GM. ^ivCov, ^ivapiov, dim. de ^(vvi, lime.
RisiNf, f. Le morceau de bois ou de plomb, que les fem-
mes ajoutent au bout infér. du fuseau. Risint e katlidkeri,
{katli, fuseau). ?H. UL-^ rusana, v. a. to solder. Ce terme m'a
été donné par une femme Zapâri.
RitchinI, f. Ours. Skr. r i k s a, adj. pierced, eut, divided,
n. m. a bear, H. a^j reech.h, s. m. a bear. Alôtar ritchinidsa,
il est venu avec l'ours. Paravdi ritchini^ ours gras. Anéla i
ritchinid saré ko dronij saré o divés, il conduit l'ours dans
toutes les rues, chaque jour. E ritchinidkere pindé, les pieds
de Tours, Hel. wiXeç àpxTctoi. Teréla yek ritchinid pe khur-
déndja il a une ourse avec ses petits.
RiTCHiNiÉNGORO, adj. du gén. ritchint, au pi. Qui pro-
mène des ours dans les rues des villes, et dans les foires,
les Tch. de la pire espèce. 0 yek isds rom ritchiniéngoro,
ta alô katdr ki Edriné, l'un était Tch. meneur des ours, et
il vint d'Andrinople. Ritchinidkoro^ meneur d'un seul ours,
Ritchiniakeréyay voc. Ritchinidkoro kar, lit. le pénis de
— 461 —
rours=poivre de Guinée. GM. mwipialç x6xxiv«iç, et parmi
quelques forgerons Nom., le gond de la porte.
RiviTÎ, Pois chiches. Hel. cplêivOo;, GM. f o6Wi, f tCiXi, (éfenrpiov)
cece, cicero (légume) — Som. Purâva rivitij je vanne les
pois chiches.
Rizos, m. Ris, H. Ar.jjl w^ooz^ m. rice. Hel. ipiÇiov, «puÇ«,
gpuÇov GM. fuÇi, riso — Som.
RôDAVA, V. comp. 2 Ci. 2 Conj. part, rodinô. Chercher.
Le prem. élément de ce v. ro, a-t-il quelque affinité avec la
rac. Skr. r î, ire, rudere — Wg.? Nashtôtar ta rôdela ovoklé,
ta ndstik arakél len^ (c) il partit, il cherchait ces (effets) là,
et il ne put pas les trouver. Rodiné rodiné, nâst' araklé la,
(c) ils cherchèrent, ils ne purent pas la trouver. Kamadjdv
te rôdav mi bakht, (c) j'irai chercher (faire) ma fortune. 0
phurô penghids, méya mantishés rôdava, te kelâv lily (c) le
vieillard dit, et moi aussi je cherche un homme, pour jouer
aux cartes, voy. lil. Yak rôdavas phurie mo, (c) je cherchais
du feu, ô ma vieille. Me sheréste so rôdesa ? (c) sur rtta tète
que cherches-tu ? Buté diveséndar rôdena les, depuis plu-
sieurs jours ils le cherchent. Ma rôde les, ne le cherches
pas. Tu, so rôdem avatiartng? (c) toi, que cherches-tu par
ici ? To ov penghiâs, buti rôdava, (c) et il dit, je cherche du
travail. Ov penghids rodiniôm, nânastik arakliôm les, (c) il
dit j'ai cherché, je n'ai pas pu le trouver. Rodinids V ara--
kliés 0 pûpulo, (GM. ico4wou>ov), (c) il chercha et il trouva la
plume. Tu, so rôdesa atid? (c) toi, que cherches-tu ici?
RoDiPÉ, n. abstr. de rôdava. Action de chercher. GM.
RôGHOS, m. Ers, GM. épSiç, d'5po6oç, ervum, ervilia (ers)
cultivé pour la nourriture des bœufs. Diosc. 2. 131. f66i,
d'2p66iov. Les Tch. ont changé le 6 en gh, f66oç, rôghos. Ka--
iïiàdjàs ko rôghos, nous irons cueillir des ers. Au temps
d'Eustache, ou appelait SpoSov, la perle (Eust. mot x«î^«C«) à
cause de sa resemblance avec la graine d'ers. Wyo;, <jito66-
Xtov, ixoOiJxT) aiToii, Hesych.
Roi, f. Cuiller. H. Jlj^ d'o.ee, f. a wooden spoon. 'j^ dtuwa,
m. a large wooden spoon. Anén ta royà ta tchuriyâ, di^-
portez et des cuillers et des couteaux. Bart rôi, grande c.
— 462 —
Kashtuyiani roi. c. en bois. Royd keréna^ ils font des c.
Kkalé, pilé, lidspirôi, gheltopré teghédel lové, (c) ils man-
gèrent, ils burent, elle (la cuisinière) prit sa cuiller, alla en
haut, pour ramasser des monnaies.
RoiÉNGORO, m. adj. du gén. rôi, au pi. Qui fait, ou vend
des cuillers.
RoM, m. Ce terme dans la bouche des Tch. soit des Séd.
soit des Nom., a trois significations bien distinctes: !<>, Tchin-
ghiané, 2o, homme en général, 3», époux. En entendant
les contes et les chansons, il est souvent fort difficile de sa-
voir, si par le terme rom, on entend un de leur race, ou un
homme en général. Le terme manûsh homme, si fréquem-
ment employé par les Séd., est rare chez les Nom., qui or-
dinairement appellent gadjô, toute personne étrangère à
leur race. Dans le très petit nombre de contes, existant
parmi les farouches Zapâris, dont l'abrutissement leur a
fait perdre le goût de ces distractions nocturnes, si con-
voitées par les Séd. et la plupart des Nom., tout homme est
appelé rom. Dans leurs discours, au contraire, ils ne se
trompent jamais; ils appliquent le terme rom, aux gens de
leur race, comme les Musulmans appellent islam, tous ceux
qui professent la foi de leur prophète. La pauvreté de leur
langue, les oblige malgré eux, d'étendre souvent la déno-
mination de rom aux gens étrangers. Pourtant, la signifi-
cation primitive de rom, est retenue avec une pertinacité
remarquable. Voyez pour Tétym. de rom, p. 19. « lo Tchin-
ghiané. » 0 rom biknéla papinén, le Tch. vend des oies.
0 rom Omér, le Tch. Omér. Rom ritchiniâkoro, Tch. qui
promène un ours. 0 rom murdardé leSy les Tch. l'ont assas-
siné. Rom romésa, le Tch. avec le Tch. Româ avén, putchén
Idtar so kakerés purie ? (c. Nom.) des Tch. arrivent, ils lui
demandent, que feras-tu, ô vieille ? Panlé e romés, ta ghel-
dô les ko khurdô kaliardô, (c) ils lièrent le Tch., et on l'ame-
na au petit café. So dikma romdle ? (voc.) (ch. Nom.) qu'est-
ce que vous regardez, ô Tch. ? So rovéna romdle ? (ch. Nom.)
pourquoi dormez-vous, ô Tch. ? Unghén, dikén, tchindé e
romén, (ch. Nom.) levez-vous, regardez, ils ont coupé (tué)
les Tch. « 2o, Homme en général. ^ Ta o rotn sarô o divés.
— 463 —
et rhomme tous les jours. Ta pendds o rom, (c. Nom.) et
l'homme dit. Te murdarén e romés^ (c) à assassiner l'homme.
Ndna dikélas o rom, (c) Th. ne voyait pas. «3o, Epoux.» Ro-
mes ndna terésa, (c) tu n'as pas de mari. So dikésa rôma ?
(c) qu'est-ce que tu regardes, ô mari ? Penghiâs i romni
léske, tu rômaj ndna piésas paniali, sar ulinôtar ta pilidn ?
(c) la femme lui dit, toi, ô mari, tu ne buvais pas du raki,
comment se fit-il que tu (en) as bu?
RoMNi, f. Femme, épouse. Romand^ rom(a)ni. Avakhiâ i
romni, cette f. Ghelûar i romni ko rdi, (c. Nom.) la f. alla au
magnat. «Epouse.» Ta i Kotaniéskeri (n. pr.) i romni i
Thodôrka,{c) et Thodorka, l'épouse de Koiàni. E Nikoléskeri
(n. pr.) romm', l'épouse de Nicolas. Isii romni me praléskerij
c'est l'épouse de mon frère. Ta pendds o Nedjibis (n. pr.)
pe romnidke, (c. Nom.) et Nedjib dit à son épouse. Kerghids
i Elifj (n. pr.) pi romni, (c) il fit (d')Elif, son épouse. Diklids
la 0 dakdr, ka isds djin abôr tchordi, dinids la pe praléste,
romni, (c) le roi vit qu'elle était si belle, et il la donna à son
frère, (pour) épouse. Araklidsyavér tchordid, ta lids la fomni,
(c) il trouva une autre belle, et il la prit (pour) épouse. J'ai
entendu romni prononcée gomni.
RoMNORf, f. dim. de romni, Petite femme. GM. y^vaiov,
Yuvaixapiov, femmelette. E romnoridsa djdla keré, avec la p.
f. il va à la maison. Araklids yek phuri romnorid, (ch.) il
trouva une vieille p. f.
RoMANô, adj. du rom. App. aux Tch. Romani tchip, lan-
gue Tch. Romanes (adv,) vrakerés ? parles-tu Tch. ?
Roman! tchik. Expression injurieuse assez souvent adres.
par eux-mêmes, aux personnes de leur race. Tchik, boue,
crotte, saleté. Romni tchik ndna isdn ? n'es-tu pas Tchin-
ghianée crotte ? Dja romani tchik, vas-t-en, Tch. crotte.
Cette expression est pr. aux Séd.
RoMAZÂN^ROMAZÂNis,au pi. romazdnîa, formé de rom,comme
kalh, faux, kalbazdn, faux monnayeur — Bchi. Tchinghiané
méprisable; terme de mépris, adressé toujours aux gens de
leur race, pr. aux Séd. / ramazdnia alétar e tcherghéndja,
les Romazans sont venus avec les tentes. Savô rom roma--
zdnis isdn, ta ndna pakids man ? quel Tch. romazan es-tu,
— 464 —
et tu ne me crois pas?=confiânce en moi ? Yek romazânia
romni ghelitar^ une femme romazan est venue. Katar ko
trin 0 yek isâs romazânis^ ta e yavér far isâs kelnô^ des trois,
l'un était romazan, et autrefois il était joueur (d'instr. de
mus.). Te djas t astarâs e romazânisy allons attraper les
Tch. Quelquefois romazânis et rom sont synonymes, comme
dans les deux citations ci-dessus.
RoNDiARDÔ, part, du v. rondiarâvaj inusité. Acier, racloir,
espèce de fer en usage parmi les forgerons Nom. — H. Pers.
»jjj randa, m. a plane (for smoothing wood). Te randaf,
kratzen— Pott, Vol. 2. p. 276.
RovAvA, RUvAvA, V. prim.l Cl. 1 Conj. part ruvnôj rumnô,
rovnô. Pleurer. Skr. r u d, to weep, to call or address weep-
ing. r u, rudere, fremere, ululare — Wg. me parait préfé-
rable, à la rac. rud. H. Lijy rona, v. n. to cry, to weep, to
be displeased, to be melancholy. ro^ana, v. a. to make cry,
to vex, to displease. ^^j roolana, v. a. to make one cry, to
vex, to dieplease, to afïlict (causal from roona). ^'jy rOja,ee,
s. f. lamentation, ro.as, f. inclination to cry. Skr. v i r â v i n,
(prep. V i) shouting, weeping, crying — Slav. r^iddiUj Opv}v6 —
Oec. Vol. 3. p. 27. Campuz. orabar, n. Uorar, orobOj m.
Uanto. Gheli i rakli léske, tchorydl so rovésa ? (c) la fille alla
chez lui, (elle lui dit) pourquoi pleures-tu, en secret ? Ma
rov, le, dja to khordfi (GM.x«pa<pi-ov),per tûke, (c) ne pleures
pas, prends, vas au champ, couches-toi. Penyhiàs o raklôj
so rovésa ddde? (c) le garçon dit, pourquoi pleures-tu, ô
père? Aratti alô mo gadjô, ta rovnids pes mànghey ka ^la
ghelidn léste^ (c) (pendant) la nuit, vint mon mari et il se
plaignait à moi, (de ce) que tu n'es pas allé chez lui. Ta e
raklénghe penghids^ ma rovén, (c) et aux filles, il dit, ne
pleurez pas. Diklid{s) les i gadji léskerij so rovés? (c) sa
femme le vit, (et dit), pourquoi pleures-tu? Ta rovâsas
praloré, (ch.) (dim. de pral) et nous pleurions les frères.
Niglisti avn\ rovél pdlin (7càXiv)(c) elle sortit en dehors, elle
pleure de nouveau. But rovni mi ro»?)n', ma femme a pleuré
beaucoup. 0 raklô rumnô^ pelô péske suttôtar^ (c) le garçon
en pleurant (contin.) se coucha (et) s'endormit. Ruvniâm e
7>iani4s/ie«, nous avons pleuré l'homme. Lâkoro dat kamél
— 465 —
te djal te rovél pes (c. Non.) son (d'elle) père voulait aller se
plaindre (à l'autorité). Dikéla ndnai i gadji, ta révéla la, (c)
il voit que l'épouse n'y était pas, et il la pleure. Rumni, tchori
^8om, te tavâv o khashâ, te den man khanrik lové, (c) elle
pleura. Je suis pauvre, que je cuise vos aliments pour que
vous me donniez un peu d'argent. Saré o 7nanûsh ruvné
léske, tous les hommes l'ont pleuré. 0 tchavô rovéla, l'enfiint
pleure. Ma rov mânghe Kotâni, (n. pr.) (ch. am. Nom.) ne
pleures pas pour moi, ô Kotâni. Ta ruvnôtar léskoro pral,
(c. Nom.) et son frère pleura. Rovélas kôrkoro, il pleurait
seul.
RoiBÉ, n. abstr. de rovâva^ ro{v)ibé. Lamentation. Astar-
ghids yek roibé, (c) elle commença une l.=se mit à pleurer.
/ dài dikélas e khurdedér ka isâs suttô lâkere kotchéndey
liâ(s) la yek roibé^ (c) la mère voit le cadet qui était endormi
sur ses genoux, elle se mit à pleurer ; lit. une lamentation
la saisit. Ascoli Zig. p. 136. rûvebo, das Weinen.
RoviNDÔs, gér. du rovdva. Rovindôs, rovindô$ djdla, il s'en
va en pleurant. Ta ghelô pe rashàste, rovindôs, (c) et il alla
à son maître (d'école) en pleurant. Gheli i rakli rovindôs, pe
dadéste, (c) la fille alla en pleurant chez son père. Ta o raklô
rovindôs ghelô andri ko veshy (c) et le garçon en pi. alla dans
la forêt.
Roi Roi, gér. mutilé du rovdva. Ro{v)i{ndôs). Ta o raklô
roi roiy lids les i lindry ta suttôtar^ (c) el l'enfant, en pleu-
rant, le sommeil le prit, et il s'endormit.
RovTf, (As.) part. voy. rovdva, pleurer. Na rovri, ila (Tr.
Ar.) hazriy il n'a pas pleiu'é, mais il a ri.
RovÉM, (Tch. Tokât) Je pleure, voy. rovàva.
RuBLi, RUVLf, rulI, f. Bâtou, au pi. ruvlid. « The b, and
V being pronounced indifferently in various parts of India.»
As. Res. Vol. 5. p. 39. Ascoli Zig. p. 52, dit : Ruvlt ist wohl
nichts anderes als ^aS^tov, selbst d. i. neugr. ^aSSi, mit er-
weichten d, und mit u statt a unter einfluss des labiallau-
tes.i GM. oouêXC, lésina — Som. An mi ruvlt, apportes mon
bâton. Kamaddv tut e ruvlidsa, je te frapperai avec le b.
Dinids i rakli i ruti ki phuv, (c) la fille frappa le b. sur la
terre. Sovnakuni ruvli, bâton orné d'or et d'argent, porté
— 466 —
par les évoques, crosse. Lniâs po gonô ta pi ruvlij (c. Nom.)
il prit son sac et son b. — ^terme très connu de tous les Tch.
Séd. et Nom. Te des i ruvlt, (c) que tu frappes du bâton.
RuvLiÂKORO, adj. du gén. ruvli, au sing. Bâtonnier. Les
Tch. le traduisent par le Tr. \^^ ketkhouda^ pron. kehayâ^
l'homme d'affaires, le surintendant des pachas et des chefs
des provinces — Bchi, le tchohdar, mace-bearer des Persans.
0 ruvliâkoro anélas lâkoro manrôy (c) le bâtonnier apportait
son pain. 0 dakdr khuydz kerghiàs e ruvliâkoro, ta penghids
léske,{c)le roi fit appeler le bâtonnier, et lui dit. I rakU pen-
ghids e ruvliakeréste, me tinriisôm, tu minrô {$dn,(c)la fille
dit au b. moi, je suis à toi, (et) tu es à moi.
RuK, m. Arbre. Skr. r u k s a, adj. rough,harsh, not smooth,
or soft, rugged, uneven, m. a tree in gênerai. H. ^fjj rookjhy s.
m. a tree, rook^hchur^ha, s. m. a monkey (q. d. a climber
of trees) adj. plain, unseasoned. rook,hanee, s. f. a carpen-
ter's chisel. Hel. fuxdtviï, rabot, varlope pour polir, ^uxavâtt,
fuxavCÇft). Skr. r u h, to grow from seed, to grow as a tree.
Skr. d r u, a tree. Hel. XpOç, chêne. Slav. drévo, Skt. tar u,
tree, Hel. X6pu, Skr. d r u m a, Hel. Xpujxiç. Skr. d r u t a^ a
tree, Hel. XpuTr, cuve pour se baigner, plat de bois, et arbre
aujourd'hui dans quelques parties de l'Archipel — ^Pali,
rookhha, Skr. v r'i k c h a, arbre, Burn. Essai, p. 95. Pen-
ghids 0 Kusulûs (n. pr.) khiniliom, kamsovdv khanrtteldl ko
ruk, (c) Kusulusditjje suis fatigué, je dormirai un peU sous
l'arbre. Rukdle (voc. pi.) astarén les, (c. fab.) ô arbres, ar-
rêtez-le. Le akd drom angldl tuke^ kamantklion ruk, ta isi
panlé, ta andré isi panij (c) prends ce chemin, au devant de
toi sortiront (apparaîtront) des arbres, qui sont liés (touffus)
et en dedans, (au milieu) il y a de l'eau. Tovghids manushén
te nikavén o ruk dji teldl, e dakaréskere lavésa, (c) il mit
des hommes pour faire sortir (arracher) l'arbre, jusque d'en
bas (de la racine), avec la permission (parole) du roi. Alitar
ki vuddr, ta putchélas, rukdle (voc. plur.) so kerén te khu-
yâzen ? (c. (fab.) elle vint à la porte, et demanda, ô arbres,
que faites-vous, et (pourquoi) criez-vous ? Pe^ighiâs md'iighe
to pralj te dav tut o tovér te tchinés o ruk, (c) ton frère m'a
dit, de te donner la hache, pour que tu coupes l'arbre.
— 467 —
RuKORÔ, m. dim. de ruk. Arbrisseau. E tchavés umblav-
dô les yeké rukorôste^{c) l'enfant, ils l'ont pendu sur unarb.
0 aîdônia (6M. flév}S6vta) ko rukoré tûke bashéna^ (ch. am.)
les rossignols sur les arbres chantent pour toi.
RuKÉNGORO, adj. du gén. nifc, au pi. App. aux arbres.
Rukéngoro gav, village plein d'arbes. Hel. XcvXp&Xtjç.
RûR^ HûL, prononcé très souvent ûr, ûL t. Pet, U.jij rir,
jjj roz, noise, clamour. ^kjij reeriyana, v. n. to cry (as a
child) to murmur, v. a. to importune, to beg earnestly —
Campuz, rilo, pedo, n7ar, n. peer — Liebich. n'H, der Furz.
Tchindô yek manûshj yek rûr, un homme a coupé (tiré) un
pet. Nashtitar i rûr, un pet est parti. Te khan me kanid, ta
me rûrâ ka nikliona me vulidtar, que vous mangiez mes
puanteurs et mes pets qui sortent de mon derrière.
RûRALÔ, RURiALô, adj. du rûr. Péteur, GM, x^aviaptiç, pe-
taiuolo— Som. Bûdjos (n. pr.) teréUxs yek tchavéSj isds denilô
rtén'aW, kanardôy (c. Nom.) Budjos avait un enfant qui était
fou, péteur, puant.
RuKONô, RiKONô, m. Chien, petit chien. Skr. ruk, to
grow from seed, to be born, ruk s'a, harsh, unkind. Cette
racine, dont dérive rwfc, arbre, pourrait avoir donné nais-
sance à ce mot. Ce terme est bien connu, et s'applique en
général aux chiens de petite taille, on pourrait dire qu'il
sert de dim. au tchukél, chien. GM. xouTa^tov (le petit du
chien) cagna che hà figliuoli — Som.; cet auteur ordin. si bien
renseigné, ici se trompe. Hel. axujxvoç, axiXoç, oxuXaxiov. Angl.
whelp, to bring young, et whelp, le petit du chien. Ghelô
pe dadéste, ta o rikonô ikitané ghélôy (c) il alla à son père et
le chien alla ensemble (avec lui). 0 rukunô beshtô pashé ko
dakdr^ (c) le chien s'assit près du roi. Te tchinàv tûke yek
ruvlij te na khan tut o rikonéj (c) je couperai pour toi un
bâton, afin que les chiens ne te mangent pas=dévorent pas.
Rup, m. Argent. Skr. r u p y a, adj. handsome, beautiful,
silver, wrought silver. H. roop, s. m. countenance, shape
appearance, silver, roopa, s. m. silver, ropyu, m. a coin so
called. roopa, argentum — Honig. Vol. 2. p. 374. Skr. r u-
p y âd h y a ks'a, master of the mint, •roop, a face or shape,»
As. Res. Vol. 7 p. 460 (note). On doit éviter de confondre
— 468 —
ce mot Tch. avec le Tr. Ar. ^j ruh\ fourth (of a piastre) —
Rupie, monnaie des Indes— rup, Silber, rupowOj silbern,
Boehtl. Tom. 2. p. 35. voy. rupovanô. GM. i<r5|iii(ov) argento. —
Som. H. Pers. p- seem^ silver, seem puristj adj. vénal,
selfish, seemaby quicksilver. (a&, water) — Pukkhto. rûponi,
money — Bellew's Dict. 1867. Rup ta sovnakâiy argent et or.
Kerghiôm handliôm e rupésa, an maskaré e rupésa, (eh.
am.) j'ai fait, j'ai lié (ses cheveux) avec (du fil) d'argent,
amènes-(la) au milieu avec de l'argent. Tchatchunô rup,
arg. véritable— opp. faux.
RupoRô, dim. de rup. Petit argent, se rencontre quelque-
fois dans leurs chansons. GM. flrpyupiov, (Hel. £pYupoc) (ipy^ia,
&mf<Xj danari, bezzi — Som.
RupÉSKORO, adj. du gén. rup, au sing. Argenteus. Rupé^-
koro manûsh, homme d argent, orfèvre, argentier,
Rupovanô, adj. de rup. Argenté, Lat. argentatus. Skr. ru-
pavat, rupavân, adj. having shape or colour, etc. Te-
réna lové rupované ? avez-vous des monnaies en argent ?
Rupovanô kurkô, (ch.) le dimanche argenté=jour de Pâques,
dans lequel on exposé tous les ornements en argent, que
possède l'église. Léskere pinrénde isds shamdâni (Tr. Pers.
cham'ddn) rupovanô, (c) à ses pieds était un chandelier en
argent.
RupumÊ, n. abstr. de rup. Travail en argent. Sikavdôni
les ko rupuibé, (ch. Nom.) je l'ai instruit dans l'orfèvrerie.
Ce terme est souvent répété dans une chanson fort populaire
et bien connue de tous les Tch. Nom.
RuPEDiNi, f. part, du v. rupé ddva, inusité. Donner des
coups de poing, rupedinô-int. Skr. rup, to confound, to
perplex, to confuse. Rup en Hindoustani et en Skr. signifie
figure, face, rupé dàva, signifierait, frapper sur la figiu:e.
Cette étymologie me parait très probable. Rupédâva pour-
rait être classé dans la 4 Conj. de la 2de Cl. des verbes,
comme mindjé ddva, vulé ddva, Hel. xéXafo;, xoXafECai, GH.
(iwàTÇoç. Dinids la yek kuradini ta yek rupedint, (c) il lui
donna un soufflet et un coup de poing. Yek gadjô diniâs
man yek rnpedini, ta pcliôm télé ki phuv, un étranger me
donna un coup de poing et je suis tombé sur la (par) terre.
— 469 —
/ romnt diniàs pe roniés^ yek rupedini, la femme donna à
son mari, un c. de p. voy. domuk.
RuTUNi, m. Nez. GM. fou6oivi(ov) fciôav, narine, comme
xou^oiSviov de X6^^6)v, cloche. H. nutjhna^ m. a nostril, Slav.
rotfy aTi(x«, fwôcov. Oec. Vol. 3 p. 21. ipôoiivi. DC. Cor. At. Vol.
i. p. 214. Èaré-rutunidkoro manûshj homme à grand nez.
Léskere rutunidtar tdvdela lim^ de son nez coule du mucus.
Klialé-rutuniakeréya, (voc,) ô toi qui as le nez mangé=ron-
gé ; le terme est pr. aux Séd. voy. nak. Ils ne paraissent pas
avoir aucun terme propre à la narine.
Ruv, RUF, m. Loup, au pi. ruvd. Ce mot parait avoir des
rapports avec le Skr. r u, to sound, to make a particular sort
of Sound, to injure, r u r u s, a sort of deer. r u v a t h u,
Sound, noise^ a cock. v r'i k a, wolf — Zend^ vehrka^ lupus —
V. Sade, Broeckh, p. 397. Pers. robah, f . a fox — ^Yates Introd.
p. 262. 0 ruv te khal tut, que le loup te mange. Impréc.
d'une mère à son enfant. Aratti u/flistétar o ruvd, pendant
la nuit les loups sont descendus. E ruvéskere tchavé, les
enfants du loup=louveteaux. E ruvéskeri morlt, la peau du
1. Ruvéskoro mûi, (Nom.) bouche de 1., espèce d'herbe, iîw-
vâ (voc.) dja tuke^ ô loup vas-t-en. Avatiaring te sovdv, fca-
mavén o aghrimia (GM. dyp(|xi, Hel. iypntatov) ta o ruv kama--
khdn man^ (c) si je dors par ici> les bêtes sauvages viendront,
et les 1. me mangeront. Ta khadds la o ruf e YantiZa, (n.pr.)
(ch. Zap.) et le loup mangea (dévora) Yanula,
SA^ voy. sarrô,
Sabah, suba, (As.) Matin. Ar. J^ (sahah), tempus matu-
tinum, prima diei pars — Freyt. Les Turcs outre ce terme,
emploient souvent J^j^ erken, matin, sa5a/i, demain — Bchi.
Pukkhto, 8a6a, morning, dawn — Bellew's Dict. 1807. Ssula
djdmi, je vais demain, voy. mbari.
SadIk, voy. stadik.
Sagh le ker, (As.) Guérir. Tr. sdgh, adj. sain — Bchi. Le
frer, fais-le.
~ 470 —
SakAri, m. Taureau, veau. Skr. s'a kk ara, m. a bull.
s'a k h a ri, m. a bull. Kon kamdoshél amaré saharien? (ch.
Nom.) qui traira nos taureaux. Le Tch. qui m'a répété cette
chanson, Ta traduit en langue ordin. des Séd.^ kon kampi^'
shél amaré bughd'f Tr. ^y, hougha^ taureau — Bchi. So sa--
kâri manûsh isdn, (Nom.) quel (homme) bête que tu es. Barô
sakâri, grand taureau ; terme extrêmement rare, et n'est
connu que des Zapâris.
SakarIna, f. Pudendum virile, pr. aux Tch. des environs
de Silivria et d'Andrinople. Aucun Zapâri de ma connais-
sance, n'a jamais entendu prononcer ce terme. A-t-il quel-
que affinité avec le préc. ? Te bâriol amari sakarina, que
notre pud. s'agrandisse; expression grossière, adr. à des per-
sonnes qu'ils soupçonnent vouloir les tromper.
SAlavo, m. Chemise. H. J^ saloOj m. a kind of cloth.
Yek sâlavo terâva f uryâvy j'ai une chemise à porter, vi
fopi9(i>. Nikavghiôm mo sâlavo te tovén /es, j'ai fait sortir (j'ai
ôté) ma chemise, pour qu'ils la lavent. Parmi quelques Nom.
sâlave, habits, les yismata des autres. Te tovâs sâlave^ à laver
des habits.
SalAn, m. Table, pr.auxSéd. Akanâ te tovâs saldn, main-
tenant mettons la table. Te tovâs adjâi yek yavér salân^
mettons encore une autre t. Ko salân^ à la t. Tovdé o salân
ta rôdela ovokâ katts, (c) ils mirent la t. et il cherchait (de-
mandait) ce croupion-là. Tov o salân anglâl amende^ (ch.)
mets la table devant lious.
Sali, (As.) Corde, voy. shelô.
Salô, m. Le frère de l'épouse. Skr. sy âla, m. a wife*s
brother. s'y â la, m. a wife's brother. H. tjLw saray m. wife's
brother, brother in law, comp. aussi sar,hoo, a wife's sister's
husband. sala, a wife's brother, brother in law. Ka naklôtar
0 bersh mulôtar mo salô, l'année passée, mourut le frère de
ma femme. Mo salô lias yek romniâ, katâr ko rom e tcher-
ghiâkere, le frère de ma femme prit (se maria à) une femme
des Tch. des tentes. Ascoli Zig. p. 5.
SalI, f. La sœur de l'épouse, l'épouse du frère. Skr. s'ya-
1 î, f. a wife's sister. H. JL, salée, sister in law, wife's sister,
especially younger sister. Me saliâ mukliâ(s) la lâkoro ratn,
— 471 —
la sœur de ma femme, la laissa (abandonna) son mari. Ka
isâmas k^Aîbds, (village aux environs de Constantinople), mi
sali dukdnilotar yek ratnés, ta ko shtàr divésy nashavghiâm
la, lorsque nous étions a Âïbâ, la sœur de ma femme s'a-
mouracha d'un Tch., et en quatre jours, nous la perdîmes.
Sannô, adj. Fin, mince, maigre fluet. Skr. s h ad, to
wither. to wane, to perish gradually, to be low spirited.
sa nna, adj. shrunk, diminished, lost, gone, still, motion-
less, dispirited. Tchiriklte mo, isân yek sanni ruvlt ka ma-
rélay ta del man, (ch. am.)ô ma poule, tues une verge fine,
qui (me) bat et me frappe. Sanné-danténgoro, qui a les
dents fines. Sannô pinrô sikavéla, (ch.) elle montre un petit
pied. / Papûra (n. pr.) e sanné-^mindjàkeri, (c) Papura qui
a le pud. petit. Tchivghiàn mânghe yek sanni ruvli^ ovotdr
tabiarghiân no kalô ^ghi, (ch.) tu as jeté sur moi une verge
déliée, et de là (depuis lors) tu as brûlé mon cœur noir=
foie.
Sannés, adv. du préc. Ka dikés man, sannés sannés telâl
te vushténde^ asasa^ (ch. am.) en me voyant, tu ris d'une
manière fine sous tes lèvres.
Sannô, m. Côté, la partie latérale du thorax. GM. icXcupà.
H. Pers. ^.r- soo,ee, f.(or soo) side, path, quarter, towards.
Mo sannô dukdla man, mon côté me fait mal. Quelquefois
on dit, mo sanidi dukdla man^ ma planche me fait mal.
SanidI, m. Planche. GM. aaviXi(ov). Hel. aavfç. Moràva o
sanidid, je frotte les planches.
Sapp, m. au pi. sappd. Serpent, (id. As.) Skr. s a r p a, m.
a snake, a serpent, gentle or twining motion, rac. s r i p, to
glide, to creep. H. samp^ m. a snake, serpent, surp^ n. a
serpent. Hel. Ipic», ramper, serpo, serpens. ifmxhç, GM. «pTct-
t6ç, vif, éveillé, espiègle. Cor. At. Vol. 4. p. 137. Niglistôtar
angldl leste, yek barô sapp, (c) un grand s. sortit au devant
d'eux. But sappén dikliôm, j'ai vu plusieurs s. E sappésko-
TO khef, le trou du s. Dikél les i rakli, me livardéste tchi-
riklô nân^ uryéla, sapp ndna pirél, ta or, sar alô ? (c) la
fille le vit ; (et dit) dans ma prairie, oiseau ne vole pas, s.
ne marche pas, et lui, comment est-il venu ? Kamkhdl amén
odovd harô sapp, (c. Nom.) ce grand s. nous mangera.
— 472 —
Sappanô, adj. de sapp. App. au serpent, serpentinus. Skr.
s a r pi n, adj. going gently or tortuosly. Sappanô gad, che-
mise du serpent, Lat. senecta serpentis. H. H. kinehleSy f.
the slough of a snake. Sappanô dakaréskoro raklô isâs, (c)
il est le garçon (fils) du roi des serpents=filius régis ser-
pentini. Penghiàs o sappanô dakâr, (c) le roi des serp. dit.
SappnI, f. du sappanô. Vipère. Nom d'une vieille temme
à Silivria. GM. 5x*^^P«> ^X*^^P*' vipera=Som. Nom donné
aux vieilles femmes fort médisantes. Te khal tumén i bari
sappniy que la grand vipère vous mange. Impréc. Nom.
Sappéskoro, adj. du gén. sapp, au sing. Serpentinus.
Sapunî, sapùi, m. Savon GM. (lawoOvi, t6, sapone — Som.
Bulg. sapun\ soap, M. Dict Sàboon, Ar. saboon^ sapo do-
mesticus, soap, hence. Gr. <iAic«v. Honig. Vol. 2. p. 412. Tr.
j^;L* sâboon, savon — Bchi. Campuz. sampuni^ m. jabon.
Sapuniéskoro, adj. du gén. sapuni, au sing. Qui fait au
vend du savon.
Sar, ind. De quelle manière, comment? comme, Lat. sicut,
aussitôt que, ainsi que, afin que, GM. &; ^là va, ûoiv, oàv,
H. Pers. jLw sar, a particle denoting plenty, magnitude, or
similitude. Shah sar, like a king. Ta tu, sar kerghiân la
khemi^ (c) et toi, comment l'as-tu fait (transformé en) ânes-
se ? Penéla oi, sar te djas aménghe ? (c) elle dit, comment
nous en irons-nous ? Sar o nildi, comme l'été. Sar mande
isi, (Nom.) il est comme moi=il me ressemble. Sar lénde
isi, (Nom.) il est comme eux. Sar avakd korô, (c) comme ce
bracelet. Sar khurdô raklô, comme un petit garçon. Sar
siklilo, comme il était accoutumé. Sar luludi, comme (une)
fleur. Sar bar unilôtar, il est devenu comme (une) pierre.
Sar benghids, dès qu'elle accoucha, GM. x««à; cylwiia». Sar
penéna avakd? comment appellent-ils ça ? Lias man sar
tchor, il m'a pris comme (pour un) voleur. Sar araklinôm
me, (c. Nom.) dès que j'ai trouvé. Sar diklô les, ovoklé ga-
veste, (c) dès qu'on le vit, dans ce village là. Sar ta ghelé
péske, et dès qu'ils s'en allèrent.
Sar far, adv. Toutes les fois, Ils se servent presque con-
stamment des mots Grecs, «ivra, wavrotcç, et du Turc ; dâi-
ma. Ta kamalén sar far, (c) et vous (en) prendrez toujours.
— 473 —
Sarâi, m. Palais. Tr. Pers. S^j^ serai, demeure, maison,
palais, hôtel — Bchi. Bien qu'on rencontre souvent dans
leurs contes le nom dakâr, roi, ils n'ont aucun terme pour
la résidence royale. Ghelghiâfs) la pe saraiéste, (c) il l'ame-
na à son p. Ta saré o manûsh e saraiéskere, khurdé, baréy
ufkiénas but rdno, (c) et tous les hommes du p., petits, et
grands, se levaient de bonne heure.
Saranda, Quarante, voy. les nombres, p. 75.
Sarrô, s.arvilé, sAvore, sâore, sarroré. sariné, sa',
Tous. Skr. sarva, adj. all,whole, complète, uni versai, en-
tire, sarvak a, adj. ail, every — Zend, haurva, adj. (Skr.
s a r V a) omnis, totus— V. Sade, Broeckh, p. 402 — Pâli, sabba
tout — Bum. Essai, p. 90. H. IjL- sara, adj. ail, the whole,
W-- sub, ail, every, the whole, total, sabjii, ail, vir- surb,
adj. ail, the whole, — Vaillant, saré, tous, p. 456 — Gampuz.
saré-ri^ todo, toda, GM. 5Xoç ôX<5xXYipo;, oXaxaipo;. Ta saré, ka
isâs pashé léndCj (c) et tous (ceux) qui étaient près d'eux.
Saré penâv tûke, je te dit tout=:omnia. Sari i ratt, toute la
nuit. Saré ko tan, dans tous les lieux. Saré katâr ki khashâ,
de tous les aliments. Saré o lové, toutes les monnaies. Saré
o drom, (c) tous les chemins. Sarô, khalô les, (c) tout, il le
mangea. Saré ko drom, sur tous les chemins. Saré me tcha-
vénghere, (c) de tous mes enfants. Saré penéna, (c) tous
disent=partout on dit. Bandlé saré o vudarâ, il fermèrent
toutes les portes. « Sdvore.i^ Keti isânas sâvore ? combien
étiez-vous tous? tSarm^.» pr. aux Nom. Les Séd. s'en ser-
vent rarement ; en général cette forme est employée lorsqu'il
s'agit des êtres vivants. Sarinén khendôm, (Nom.) omnes
cacavi. Sarinénghe, pour tous (les hommes). Kamatchinén
améii sarinén, (c. Nom.) il nous couperont (tueront), nous
tous. Trin divés ta trin rattiâ sarinén tchinghiâ{s) len, (c)
(en) trois jours et (en) trois nuits il les coupa tous. Sarinén
8astiarghiâ(s) len^ (c) tous il les guérit. Kon te isds pashé ko
dakdr, sarinénghere korid dinid{s) len, (c) il coupa le cou
de tous ceux qui étaient près du roi=au service du roi.
t Saroré. » Panlids len i rakli saroré, (e) la fille les ferma
tous=boucha tous (les robinets). Amén saroré kamaniklio^
vas avrt, (c) nous tous, nous sortirons au dehors. Saroré, me
52
— 474 —
parait le dim. de sarrô. Po yek, (GM. iwo) po yék^ saroré bi-
kenghids, khalids len. (c) un à un il vendit tous (les eflfels),
et les inangea=il dissipa en débauches tout l'argent pro-
venant de la vente de ses effets. « Sa! » Djâlas avélas^ sa'
Idkere tanéste khuyàzelas^ (c) (GM. j^ouyiaCw) il allait, il ve-
nait, dans tous ses endroits, il criait. Sa' tchimgârdela, elle
crache continuellement=en parlant d'une f. enceinte. Ta sa'
pendom, mo dadorôy (ch. Nom.) et j'ai tout dit, mon petit
père. Sa' haré gadjénde mardôm les, (ch. Nom.) je i'ai frap-
pé chez (en présence de) tous les magnats étrangers.
Sashùi, shashùi, sasùi, f. Belle-mère. Skr. s'v a s t r û, f.
a mother in law. H. ^^!— sas. s. f. a mother in law. And-
palal djdlas pe sastréste ta pe shashdte^ (c) ensuite, il va à
son beau-père, et à sa b.-m. Gôrkes yheléna lenpe shasdsa,
(pour shashuidsa), ils mènent mal (les affaires) avec sa h.-
m. GM. 'AOLAOL Ta ÛTuotyouv (JLC TÎiv TCÊvOepotv Tou. Linds pe borid i
shasûi, ta diné lové Vcistardé ordôn, ta lim pe manushén,
kozdizdds pe ordond ; ki Tchirpdni djdla^ (c. Nom.) la b.-m.
prit sa belle-fille, et ils donnèrent de l'argent, et ils prirent
(louèrent) de chariots, et ils prirent leiu's hommes (domesti-
ques). Elle attela ses chariots, elle va au Tchirpân (village).
Sashiorî, shashuiorî, dim. du préc. Petite belle-mère. GM.
TcevÔÊpiT^a, Ti suvori, mi suvori, kaldr ko Devél Varakél les ti
sashiori, (ch. rimée) ma petite aiguille, ta p. aig., de Dieu
qu'elle trouve (sa punition) ta petite belle-mère.
Sastô, shastô, adj. Sain. Skr. s'a s, to bless, to wish good
to, to confer a bénédiction, s'a s t a, adj. liappy, wrell, right,
praised, eulogized, best, excellent — Gampuz. sosto, adj. sano.
Sar isdn ? sasté 'san ? djivdé 'san ? latchés 'san ? comment
ôtes-vous? êtes-vous sains? êtes-vous vivants? étes-vous
bien? Shastô 'soin, je suis bien (en bonne s.). Quelquefois sastô
signifie, le côté droit. Katdr ko sastôy du côté droit, comp.
Tr. ^L^ saghy droit, sain, entier — Bchi. Ilel. XsÇio;, dexter,
et àÇio;, a^)(iyfo\}ç, cwiT^Seio;. Me shasté tanéstar, hêndilo kam,
(c. Nom.) de mon côté droit, naquit (un) soleil=se leva. Les
Tch. Chrétiens pron. ordin. sastô. les Nom. shastô.
Sastiarava, V. caus. 1 Cl. 5 Gonj. pavL sastiardô. Guérir,
lit. rendre sain, Gampuz. sastor, a. sanar, restituir la sa!ud.
— 475 —
Khuyâzelas o kheliéngoro, manushén sastiarâva, (c) le ven-
deur des figues criait, je guéris les hommes. Tu akaklé
raklién sastiarés len ? (c) toi, ces filles, peux-tu les guérir ?
E tchordid ndna shastiar(jhid{s) la, la belle il ne la guérit
pas. Amdn mo raklô, penélas^ te sastiarés ta avakhid e va-
kliâ, (e) de grâce, mon garçon, disait-il, que tu guérisses
aussi cette fille. Avakd drab sastiargliids rnan, ce médica-
ment m'a guéri. Shasliardô 'sorUy je suis guéri. Me isôm
kadiris (Tr. j^li kadir) te sastiardv tut, (c) moi, je suis ca-
pable de te guérir.
Sastiovava, V. pass. shastô-sastô-uvdva, part. sdsti{7ii)lo.
Etre guéri, se rétablir. Te khal léskoro dat, te sàstiol, (c)
que son père (en) mange et qu'il se guérisse. Kdna te sd--
stiovesy avdva^ lorsque tu te rétabliras, je viens=viendrai.
Kamasdstiol léskoro yek yak, (c) un de ses yeux, sera guéri.
Tovghid{s) les pe yakdte, sdstilotary (c) il le mit (le médica-
ment) dans son œil, et il fut guéri. Sdstile léskere o dûi ya-
kdy (c) ses deux yeux furent guéris. Dinids ko dakdr, ta kha--
lias 0 dakdr, ta sdstilotar^ (c) il (en) donna au roi, et le roi
(en) mangea, il tut guéri. Ando yatrôs (taTp<5;) te sdstioly (c)
on amena un médecin, pour qu'il guérisse.
Sastipé, n. abstr. de Tadj. sastô. Santé. Mukàva tuménghe
sastipé, je laisse à vous la santé=je vous souhaite ; trad. du
GM. oâ; àffiifù uyciav. But sastipé te ddke, beaucoup de s. à ta
mère. Pidva te sastipndske, je bois à ta s. Gheldô les ko keré,
ta muklô le^ ; léskeri romni tchindds bakréUy léskere sasti--
pndske, (c. Nom.) on le conduisit à la maison, et on le lais-
sa ; son épouse coupa (immola) des moutons à sa santé.
Tumarô sastipéske^ à votre s. ; mieux, sastipndske. Penghids o
palcô to sastipé kamdma ; penghids o dakdr, mo sastipé^lo vé
na keréla, (c) le crasseux dit, je veux ta santé; (je ne veux
rien de toi) le roi dit, ma santé ne fait pas d'argent=n'est
d'aucune valeur pour toi.
Savô. pr. interrog. voy. pag. 75.
Sashtrô, sasrô, m. Beau-père. GM. iccvOepo; Skr. s'v a s'u-
r a, m. a father in law, a wife's or husband's father, a vé-
nérable man, one to be treated as a father in law. H. ^r—-
soosur, m. a father in law, soosra. idem, soosral^ s. n. father
— 476 —
in law's family. GM. -ïctvOcpiîca. Lat. socerus. Hel. Ixupiç, Al.
Schwàher, Schwiegervater. Gôrko sashtrés terdva, j'ai un
manvais b.-p. Pe sashtréskoro vast kamatchumtdeny (c) ils
baiseront la main de leur b.-p.
Sâzi, Instrument de musique. H. jL- saz, arms, apparatus,
musical instrumeut, concord. saz, musique, instr. de mus.
— Bchi. Ta lias péske f ov yek sdzt, (c) et lui aussi, il prit
(acheta) pour soi-même, un instr. de musique.
Sbôra, sbôros, f. m. Discours, langage. Slav. sbon\ yixpç—
Oec. Vol. 2. p. 143. Bulg. svir'ka^ pipe, fife, sviriya, to
whistle, play ou a musical instrument. M. Dict. Me mo khô-'
vos (GM. x^?^^) ^^^^ ^^^^ sbôros nâna miikdva, (ch. Nom.) moi,
je ne laisse pas ma danse, mon discours. Ta kerdds léskere
sbôra, (c. Nom.) et il fit (imita) sa voix. GM. XxXioév.
SborIzava, voy. sbôra. Parler. Me sbôra nâna djanàva,
te sborizav tuményhe, (c) moi je ne connais pas loquelani,
pour vous parler. Les Tch. vivant au milieu des Bulgares,
se servent très souvent de ce v., au lieu de leur propre, vra-
kerâva. voy. aussi vikizava.
Sendùki, m. Caisse, terme bien connu de tous. Ce mot
qu'on croit être Arabe {Jj^^^^ senduk, arca, cista — Freyt.
est Grec, davSuÇ, xal i5 xi6a>T6ç. Hesych. Slav. Russ. sunduk,
Kiêwri; — Oec. Vol. 3. p. 125. Kashtunanô sendûki, caisse en
bois. Arakliâs pinravdô léngoro sendûkiy ils trouvèrent ou-
verte leur caisse. GM. «vtoOxi, xadéXa, cassa=Som.
Serô, ser, (As.) Tête, voy. sherô.
Sesô-sî, f. Tr. j!ii3 fulan, vulg. falan, filan, un tel, un
certain — Bchi. Hel. 5, iq, tî> Xrtva, GM. 6 TàXeç, Ivaç xaTcoioç, il
taie — Som. Sesé tanéste, isi ka biknéna yismata, dans un tel
endroit, il y en a, qui vendent des habits. 0 sesô manûsh
alôtar atiây Thomme tel est venu ici. Sesé manushésay bitcha-
vâva tûke me yismata, avec un tel homme, je t'envoie mes
habits. E sesiâsa suttôtar, il coucha (dormit) avec la telle.
E sesé manushéskoro kher, tâbilotar, la maison de Thomme
tel, fut incendiée. Tepeytés me dâke, seséskeri rakliâ dukâvOy
(c) que tu dises à ma mère, que je suis amoureux de la
fille d'un tel. So gavéste isif ko sesô gav isi, (c) dans quel
village est-il? (rép.) il est dans un tel village.
— 477 —
Sev, sivi, (As.) Pomme. H. Pers. w^^ seb, jr^ sew, an ap-
ple. sj/6, malum, pomme — ^^Gaz. Lin g. Pers. se(o), pomum,
Apfel — Honig. Vol. p. 408. voy. 2>cibdi,
Sevlî, f. au pi. seulid. Panier, corbeille, t Es ist das Pers.
Tûrk J^ j zibil, corbis (neugr. 2[ê(jl7ç(Xi, alban. î^tpLbiXE) Ascoli
Zig. p. 30. Etym. fort douteuse. Yek Ifuri sevli, un grand
panier. Paravdi sevli, p. troué. Yek sevUperJi kasht, un p.
plein de bois. So sevlt isi avakhid ? quel panier est celui-ci?
Khurdi sevli j petit p. Save sevlid ? quelle espèce de p.?
Sevlorî, dim. du préc. Petit panier.
Sevliéngoro, adj. du gén. sevU^ au pi. Qui fait ou vend
des paniers.
SuvTi, sûFTi, (As.) Coucher, dormir, Angl. to sleep, part,
du V. sûvamij voy. sovdva. Sûtu, il a dormi, na sûvtiy il n'a
pas dormi.
SiGÔ, siNGÔ, adj. et adv. Vite, prompt, Hel. Ta^i;. Skr.
san'ga, meeting, encountering,joining, uniting. Pott, Vol.
2. p. 226, cite le Skr. s'îghra, adj. quick, speedy, adv.
quickly, swiftly. GM. cuvt^ixwç, auvTO[xa, ouvtojjlo;, xovto;, com-
pendioso, ristrettô — Som. Hel. duvTep». Campuz. singô^ m.
prisa, prestezza. Sigô, vite — Vail. p. 357. Sigô te djas te anés
e raklén te tchinds len^ (c) vite, vas, amènes les garçons et
coupes-les=tues-les. Kerén sigôy sostdr i ara resti^ faites
vite, car l'heure approche, {remva^ resta , arrivé). Sigô sigô
dja, vite, vite, vas. Djdva sigô, je vais vite. Sigô grast, che-
val coureur=rapide. Oi ghelitar sigô ko kher^ teldl katdr
ki phuv, (c) elle alla vite à la maison, au dessous de la terre
=par un passage souterrain. Sigô, nikavén la avri, (c) vite,
faites-la sortir au dehors.
SiGomÉ, n. abstr. de sigô. Vitesse. Sigoibndsa aliôrn, je
suis venu avec vitesse. But sigoibndsa pires, tu marches
avec beaucoup de v.
SikAva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, siklôj montrer, ap-
prendre. Skr. s'i ks', to learn,to acquire science, s'iks'aka,
adj. a learner, a teacher. H. Ijj,-C* seekjma, v. a. to learn,
to acquire, seekji^ s. f. admonition, al next inquired why
they were called Seeks, and they told me, it was a word
borrowed from one of the commandmcnts of their founder,
— 478 —
whicli signifies, '^ learn thou, " and that it was adopted to
distinguish the sect soon after he disappeared. The word
as is well known, has the same import in the Hindoovee.»
As. Res. Vol. 1. p. 293. et Vol. 2. p. 200. Katar sildiàn les
léskoro nieribé"? d'où as-tu appris sa mort? Ndnasti sikliôm
latchés^]e n'ai pas pu bien apprendre. Rarement usité sous
cette forme. Ils se servent de préférence du caus. sikavdva.
Terésas man siklô^ (ch. am.)tu m'avais habitué. GM. pic tl^M
[iLa6Y}[j(.£vov.
SiKAVAVA, V. caus. du sikdva^ 1 Cl. 2 Conj. part, sikavdô.
Enseigner, montrer, faire apprendre. Sikavghids les yck vesh
dur ka dikiolas^ (c) il lui montra une montagne (ou une
forêt) qui paraissait (de) loin. Ov te sikavél tut^ so te kerés,
qu'il te montre, ce que tu dois faire. Sikdv man, montres-
moi, pron. très souvent, sikâ man, Sikavélalen, il les en-
seigne. GM. Ta SiSà(j>tei. 0 tchukél sikavél pe daiit, le chien
montre ses dents. 0 tchorô sikavéla po bûrnek, le pauvre
(mendiant) montre son poignet. Sikavdô man yek fc/st, il
me montra une bourse. Tu asavkhi ôra alidn yekpdch ardlt
tndngf/ic, te sikavés man o polid ? (c) tu es venu à moi à pa-
reille heure (à) minuit me montrer les pièces d'or ? Sikav-
ghiôm les o korôy ta takhidra kamanél les, (c) je lui ai montré
le bracelet, et demain il le portera. Te sikavdv tut o drom,
à le montrer le chemin.
SiKLiovAVA, V. pass. siklô'Uvdva, part. sikli{ni)lo. Etre
instruit ; le part, est souvent prononcé sikliolo, au lieu de
siklilo. Yek tchiriclô sar sikliolo, (c) un oiseau, comme il
avait appris. But divés sikliovel V usharél, depuis plusieui's
jours, il apprend à lutter. Stkliov, ka kamhokdlios, saches,
que tu auras faim. Ta kelélas, ta but siklilotar, (c) et il
jouait, et il s'instruisit bien=se perfectionna dans la musi-
que. Kdrin sikliolo^ où a-t-il étudié (appris)?
Su, (As.) adj. Froid. Angl. cold, xoy.shil. G^iriôm sii, ma
maison est froide.
SiKNÔ, adj. Bas. Lat. humilis. On rencontre souvent cet
adj. dans leurs contes; il est presque toujours uni au mot
vudard, portes. Léskoro dat, léskeri ddi, katdr ko sikné ru-
dard, dikéna les, (c) son père, sa mère, le voyaient des por-
— 479 —
tes basses=fenêtres. E keréskere sikné vxidarà^ les fenêtres
de la maison. Lélas pomanro katdr ko sikné vudard,{i:)e\\e
prenait son pain dos fenêtres ; ici il s'agit d'une lille enfer-
mée dans un harem, dont les portes étaient soigneusement
fermées; on lui donnait ses aliments par les fenêtres. />/-
niàn man sikné voméMc, (c) tu m'as donnée à un mari vul-
gaire.
SiLALi, (As.^ Froid, hiver, voy. shilalô, et sii, (As.).
SiMADÎ, m. Signe, un usage chez tous lesTch. GM. dr.jxa-
îi(ov), dim. de <j^uia, signe ; souvent aussi evéx^^pov, gage —
S73[i.a$i, segno, augurio — Som. Ta pendâs e rômnidke, te se-
kavés man yek siniadi, (c. Nom.) et il dit à la femme, que
tu mo montres un signe=une preuve. Tcrélas pe brekéste
but simadià/û avait sur son sein, (poitrine) plusieurs signes
=décorations.
SimI, siNiÂ, f. Table. II. Pers. ^^q^ seeneCy f. a salver,tray,
trough — Tr. table ou plateau rond, de bois, de cuivre ou
d'argent, avec un petit rebord, etc. — Bchi. So terésa ava-
khiâ sinid te vasténde ? (c) pourquoi tiens-tu cette table
dans tes mains ? terme propre aux Nom. voy. salàn.
SiR, m. au pi. sird. x\il. H. Pers. ^rr- scer, m. garlick. 0
Tchaildkis (n. pr.) s/m/i, j9Mrw?>id, sird biknélas, (c) Tchai-
lâkis vendait des choux, des oignons, des aulx. Umblav-
ghiôm ta yek sir, le na lel yakdtar, et j'ai pendu (sur le
poitrail du cheval) un ail, pour qu'il ne prenne pas de l'œil
==pour qu'il ne devienne ensorcelé. Avakd bersh ulinétar o
sird latchés, cette année les aulx sont venus bons=la ré-
colte était bonne.
SmKARiiA, au pi. Habits, pr. aux Nom. et inconnu aux
Séd. Bulg. ciifeno, broadcloth,M. Dict. voy. yismata. De man
ine sirkdfia^ don)ies-moi mes habits. Plmrdnile me sirkdr-
fta^ mes h. sont vieillis. Nevé sirkdrfia kakrdv {kamakerdv)^
je ferai des h. neufs.
SiLÉi, voy. ksilldvi.
SiPiNoî, (As.) Fumier. H. Pers. -^' ispiind^ et sispund, a
secd burntat marriages, to drive away evil spirits. In this
country it is burnt some days after a child is born, parti-
cularly at the door, to prevent démons, etc. from entering.
— 480 —
espend, albus, purus> sanctus — Vul. sependam, sinapis nigra,
moutarde noire — Honig. Vol. 2. p. 414. Le terme Tch. pro-
bablement dérive du Tr. supurundi, vulg. supruntUy s. t.
balayures — Bchi.
SiRANK, (As.) Oreiller, voy. sherân.
SiVAVA, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, sivdô. Coudre. Skr.
s h i V, to sew, to stitch. s i v, suere. s h i v u, suere — Wg.
H. W.-- seenUy v. a. to sew, to stitch, 5i7ana, v. a. to cause to
sew, or stitch. seewun, s. m. a seam. Saré me tchavénghere
0 yisniata, me sivâva, moi, je couds les habits de tous mes
enfants. Sivdô isimo dimis, mon pantalon est cousu. Djanéla
latchés te sivél, elle sait bien coudre. Ta pendàSy tu nâna-
stik sivdàn me âlbena, (c. Nom.) et il dit, tu n'a pas pu
coudre mes souliers. So kamasivés ? que coudras-tu ? Sivdé-
yakengheréya, (voc.) ô toi qui a des yeux cousus=de petits y.
SiiBÉ, n. abstr. du v. sivdva. si(v)ibé. Couture, travail
d'aiguille. Tulô siibé, couture grossière. GM. ;^ov}p^v fi^rtaov.
Siv, (As.) Aiguille, voy. suv.
SiiBNÂSKORO, adj. du gén. siibé, au sing. Tailleur. Siibnâ'
skeri, f. couturière. GM. fàwTpia. Siibnâskoro manûshy homme
tailleur. Sanné-subnàskeri, coutur. d'ouvrages fins. DisUotar^
pushlids 0 raklôj avatiartng siibndskere isi, te lav tûke yisma-
tal (c) il fit jour, le garçon demanda, par ici, y a-t-il des
tailleurs pour prendre (acheter) pour toi des habits?
SiN, (As.) Poitrine, voy. brek. H. Pers. *^ seenu^ m. the
breast. seenu bund, m. stays, bodice. seeiiu zun, one who
beats his breast at the festival of the Moohurrum. Quelque-
fois pron. sil.
SivRi, t. Marteau. Hel. dçipa, (Kpopa, «(pupCov, marteau, mail-
let, dçupoxoTro;, artisan, forgeron. SçupC, martello — Som. •Sviri,
hammer, GM. dçupCov^von dçOpa.» Pott, Vol. 2. p. 248. Ascoli,
Zig. p. 58, parait partager Topinion de Pott. Ce mot n'est
pas connu de tous les Tch. On pron. toujours sivrty Tr.
Sjj^ sivri, adj. pointu, effilé — Bchi, le terme me parait
d'origine Turque.
So. pron. voy. p. 74. So avésa ddde ? so djàsa ddde ? (ch.
am.) pourquoi viens-tu, ô père? pourquoi vas-tu, ô père?
SoR LE KER, (As.) Appelles. Skr. svara, m. an accent, a
— 481 —
vowel, a note in music, air breathed through Ihe nostrils,
snoring, Sound in gênerai, svara, sonus vocalis, littera,
Bopp, Glos. Skr. H. j-- soor, m. tone, melody, accent, song,
note, soor milana, v. a. to sing in tune, surodee, a singer. Le
ker, fais.
Sis le ker, (As.) Appelles. Tr. ^j^ ses, son — Bchi. Le ker,
fais, voy. khuyâzava et tchdrdava.
SôsTAR, pron. voy. p. 74.
SosTAR, pron. voy. p. 74.
SovnakAi, somnakAi, m. Or. Skr. s va r n'a, n. gold, cor-
reptum e s u v a r n'a, Bopp, Glos. Skr., gold, sort of sandal
wood. Le terme Tch. dérive de Tadj. Skr. svarn'aka,
golden, of gold. H. U^-- sonay s. m. gold. soona^ aurum, or
— Honig. Vol. 2. p. 376. t For in the spoken dialects, they
constantly say s'o n'a, for s w a r n'a or s u v a r n'a, gold, in
Skr.» As. Res. Vol. 2. p. 40 — Campuz. socanay, sorna, m.
oro. Sonnakie, gold — Simson, p. 333. A kavkd isi katdr ko
sovnakâiy ceci est de For. / kangheri teréla but somnakdiy
l'église a beaucoup (d'objets) d'or.
SovNAKÉNGORO, adj. du gén. sovnakâi, au pi. App. à l'or,
orfèvre. H. jLw soonar, m. a goldsmith. Sovnakéskeri (sing.)
maki, (Nom.) mouche dorée, scarabée. GM. Ç(va, xpw^^oxavOa-
poç, [XToXo>6v8>ï, Cor. At. Vol. 4. p. 157, 692.
SovNAKUNÔ, adj. de sovnakdi, Aureus, xpw^v^ç- Sovnakunô
manûsh, homme d'or, h. excellent. GM. [xa^ajXjjLaTivio; avOpo)-
woç. Shamddni (Tr. Pers. shemo^dan) sovnakunô, (c) porte-
cierge en or. Quelques Nom. traduisent sovnakunô par le
Tr. ^'>> djevahir, plur. de j^j=?^ djevher, pierres précieuses,
bijoux, joyaux — Bchi. GM. îtatJLavTtxà, |xaXaY(xaTixà, dorarie —
Som. Sovnakuné bal, (c) cheveux d'or (blonds), fort estimés
par les Tch. Djangâniov dukanie^ te dav tut yek kosnô, ta yek
stefâni{GM: a-zttfiyi) sovnakunô, (ch. am.) éveilles-toi, ô bien-
aimée, que je te donne un mouchoir et une couronne d'or.
Gûgo (n. pr.) mo, kdrin isi te sovnakuné tchaprâziaf (ch. Zap.)
mon Gugo, où sont tes boutons d'or?, {Tr. }]jiW tchapraz),
gland, bouton avec une houppe — Bchi. Lias o rupovanô,
tovghiàs les ko sovnakunô, lias o sovnakunô, tovghid(s) les
ko rupovanô^ (c) il prit le (chandelier) en argent, il le mit à
— 482 —
la place (du chandelier) en or, il prit le (chand.) en or, il le
mit H la place de celui en argent.
SosTÉN, f. Pantalon, caleçon, terme bien connu. Pantalon
d'homme, (Nom.), pant. de femme, (Séd.). H. ^rv^ sootjiun,
s. m. trousers, soot.hnec, f. drawcrs ; le terme Tch. est d'o-
rigine Grecque, siejTtvov,.. xpCyivo; yirwv, Hesych. Lafreri soslin
isi bughli, son (d'elle) pantalon est largc=ample. Mclâlilitar
làkcri sostén, son p. s'est sali.
SosTENiALô, adj. du préc. Qui porte un pantalon. Bpaj^aTo;
des Grecs, Ppstxwpiévo;, imbragato — Som.; voy. aussi bi-soste-
nialô^
SovAVA, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, sutlô, sottô^ sovlô.
Dormir. Skr. s h v a p, to sleep, H. Lj^w sona, v. n. to sleep.
LiJ^- sootnay v. a. to sleep. L»^ soolana, v. a. to cause to
sleep, voy. sovUardva. H. soûivueya, m. a sleeper. Pers.
^^^ {khvab)f somnus, met, somnium — Vul. — ^Russ. sopiet\
ronfler. Lat. sopor, soporatus, soporifer, soporo, sopnus. —
Hel. S:rvo;. Gampuz. sornar, a. dormir. Takhiâra, dja, sov
okotiây méya avâVy (c) demain, vas, dors là, et moi je viens.
Sarànda divés^ sardnda raltid sovéla, ta sardnda divés na
sovéla, (c) (pendant) quarante jours, quarante nuits, elle dort,
et (pendant) quarante jours elle ne dort pas. GheU yek /fyc-
réste te sovén^ (c) ils allèrent dans une maison pour dormir.
Ta te sovdv Idsa, (c) et que je couche (dorme) avec elle. Dja
te sovés, vas dormir. So sovéna romdW (cli. Nom.) pourquoi
dormez-vous, ô Tch.? Ndnasti suttiôm, je n'ai pas pu dormir.
Stittiôm avdivés but, j'ai dormi aujourd'hui beaucoup.
Uftcht,adjdi kamasovds? (c) lèves-toi, dormiras-tu encore?
Me sovély (impér.) qu'il dorme. Ma te na sovél^ qu'il ne dorme
pas. Ma te na sovén^ qu'ils ne dorment pas. Pelétar, sutté-
tar ; rdno râno ufkinétar, (c) ils se couchèrent, ils s'endor-
mirent; de très bonne heure ils se levèrent. Tovles te sovél,
mets-le à dormir. Ta me, sar te sovdv /Tesa, (c Nom.) et moi,
comment dormir avec toi? Ghelôtar ki phuridkoro k^er, ta
sultô ovotiaring, (c) il alla à la maison de la vieille, et il y
dormit. Parie, akaikhid ratt terésa tan, te avds te sovds te
kheréste ? (c) ô vieille, cette nuit, as-tu de la place, pour
venir dormir (que nous ven. dorm.) dans ta maison ? Ban-
— 483 —
lias i vudâr^ ghelitar sutti péske, (c) elle ferma la porte, elle
alla et s'endormit. Sovdva mànghe, 1 p. sovél péske. 3 p.,
correspondent au GM. dwoKoijjioOiJLat, addormentarsi, insopo-
rarài — Som. On entend les femmes Tch. dire en parlant de
leurs enfants, sovél péske=i\ est profondement endormi.
SoïTÔ, suïTÔ, part, de sovdva. Endormi. Diklé diklé, o
raklô suttô ^siy (c) ils virent, (que) le garçon était endormi.
Ali i bibi léskeri tchumidinid(s) les sultôy (c) sa tante vint
(et) le baisa (pendant qu'il était) endormi. Oi te 'se sutti,
latchés isiy te ndnai, te nashéSy (c) si elle est endormie, c'est
bien, et sinon, que tu t-en ailles.
SovARAVA, soviARAVA, V. caus. de sovdva. 1 Cl. 3 Conj.
part, soviardô. Faire dormir. GM. xoijxCCa). L'existence de ce v.
est démontrée par le terme soviardi, part. f. Alôtar avatia^
ring muvshy ukhkiavghids mi soviardi, (c) par ici est venu
un homme (mâle), il a foulé mon lit=rendroit du sommeil,
Hel. xotjxYïTtipiov. Le terme se rencontre dans une fable qui
m'a été racontée par une vieille Tch. des environs d'Andri-
nople. J'ai cru d'abord que soviardi pourrait être le part, du
V. suivant, sov{l)iardi, mais depuis lors, j'ai rencontré des
Zapâris qui se servent de soviardva, pron. par eux sovardva,
dans le sens de sovliarâva des Séd.
SovLiARÂVA,, V. caus. 1 cl. 4 Conj. part, sovliardô, (sovlô,
part, de sovdva). Faire dormir. Ce v. nous montre l'existence
d'un part, de iovdva, de pure formation Tch. ; sovlô ne se
rencontre que sous cette forme. Sovlidr e tchavéSy fais
dormir l'enfant. GM. xoijxkh t^ waiXi. Katdr ki duk, nânastik
sovliarghiôm les, à cause de la douleur, je n'ai pas pu le
faire dormir.
SovLï kerAva, v. comp. 2 Cl. 1 Conj. part, sovlid kerdô.
Faire dormir, même signif. que sovliardva, et soviarâva.
Sôstar sovlid kerghidn man, ta nashavghiôm mi tchiricli^
(ch. am.) pourquoi m'as-tu fais dormir, et j'ai perdu ma
poule ?
SôTTiovAVA, V. pass. sottô-uvdva, part. sôtti{ni)lo. Etre en-
dormi. Sôttiliom, j'ai été endormi, v. rare.
SovÉL, m. Serment. Skr. s'a p a, m. oath, affirmation by
oath or ordeal, curse, imprécation. Hindi çdpa, imprécation,
— 484 —
curse, malédiction. Pott, Vol. 1. p. 441. H. n^L- sap^ s. m.
imprécation, curse, sapna^ v. a. to curse, sarap, m. cursing.
sonh, f. an oath. Lava sovély je prends serment. Ddva sovél^
je donne (prête) s. Liôm sovél, j'ai pris s., au pi. sovld, sov{e)lâ.
Opré ko Evanghélio [Ebv^^iki^yt) khaliôm sovél, j'ai juré sur
l'Evangile. Ko sovél te térghioves, que tu restes sur s.=que
tu prennes un s. Sovél khaly il prend s.=il est prêt à jurer.
Tr. jJU^' ^t and itchmek^ jurer, faire serment — Bchi, lit.
boire un serment.
SovGHiALÔ, adj. de sovél^ {sovelialô, sovlialô). Assermenté.
Tr. îaninlu, adj. engagé, obligé par serment — Bchi. Soy-
ghialô isôm, je suis sous s.
Stadîk, sadîk, f. Fez, calotte. GM. <ixiaXt(ov) pileus, crri-
yadTpov. DG. (jxiûéSi, xotTcadt, xi, capello — Som. Je partage en-
tièrement l'opinion de Pott, qui croit que le terme Tch.
dérive du GByz. dxtàSt, x changé en t, et le k final ajouté,
comme kuyiiy kuntk, khandt^ khandik. Ghez Pott, Vol. 2. p.
243, on trouve stadi^ stading, sladin, pileus. Parmi les Tch.
de la Roumélie, soit Séd. soit Nom. il est toujours pron.
avec le k final. Ke rakléngoro sherô tovél yek stadtk, mursh
kerghid{s) len^ (c) sur la tête des filles, il met une calotte, il
les fit garçons. Tchidinids lénghere stadikd^ (c) il lira (ôta)
leurs c. Bari stadik uryéla, il porte une grande c. Loli sta-
dik^ c. rouge.
Stadikorî, f. dim. de stadik. Petite calotte. Stadikori an-
ghiôm tiike, (ch. am.) j'ai apporté une p. c. pour toi.
Stadikéngoro, adj. du gén. stadik, au pi. Qui fait, ou
vend des fez. Tr. fezdji.
Stégla, f. Vitre. Slav. stklôy Russ. steklô, 5eXo;, Serb. sta-
klo, Oec. Vol. 3. p. 98. Bulg. sVklo, drinking glass. M. Dict.
Stiari, (As.) Étoile, astre. Skr. tara, adj. high as a note
in music, a star in gênerai, a planet, an asterism. t âr a ka,
f. a star — t â r â, f. (ut mihi videtur, e s t â r â, abjecto s)
Stella. Zend, s'târe\ pro s'tar, Gr. ddT-^îp, àdTpov, praefixo a,
goth. staimOj fem. lat. aster, astrum, Stella, quod e sterna
ortum esse videtur — Bopp, Glos. Skr. Les Tch. Roum.
ignorent ce mot. Pers. r;L^ {sitare) Stella— Gaz. Ling. Pers.
voy. tcherghéni, tcherkhdn.
— 485 —
SubAri, (As.) Matin. H. î/r- subera, morning, dawn. sube^
re, postpos. in the morning, early, soon. Suber^ adv. early,
soon, in good time. samercy early in the moming — ^Yates
Introd. p. 51. Subera, aurora, Morgenrôthe — Honig. Vol. 2.
p. 376. voy. râno.
Su, SA, (As.) Omnis. voy. sarrô.
SuDRô, siDRÔ, siTRô. adv. Frais. Skr. s'a r ad, the season
of autumn. H. Pers. ^j- sard, adj. cold, damp. sardt, f. a
cold, the cold, coldness. Bien qu'on confonde ce mot avec
shilalô, froid, il a généralement la signif. de frais. Sudrô
panty eau fraîche. Sudré moliâ^ (ch. am.) des vins fr. Sudrô
sastéVj fer refroidi. (Nom.). Par les Zapàris, il est souvent
prononcé shudrô.
SuDRiPÉ, n. abstr. de l'adj. sudrô. Fraîcheur, froid. Pa-
kidr tut latchés, te ne les sudripé^ entortilles-toi bien, pour
ne pas prendre froid. 0 raklô terélas yek sudripépe^ghéste^
(c) le garçon avait une froideur (mécontentement) dans
son cœur.
SùDRiovA vA,v. pass. sudrô'Uvâva, part. sûdri{nt)lo. Prendre
froid, se refroidir. So teréla^ sûdrilo, qu'est-ce qu'il a ?(rép.)
il a pris froid. Sûdrile me pinré, mes pieds sont devenus
fr. Sûdriliom, je me suis refroidi.
SukAr, shukar, adj. et adv. voy. sigô. Beau, joli. Skr. su-
ka ra, adj. easy, practicable, attainable, doing well or be-
comingly. s u k r i t, adj. virtuous, pious, s u, eu, côwoii;, iya-
ôoicoiiç — Zend, hukamja, adj. celui qui produit de bons ef-
fets, qui fait le bien, bienfaisant, doué d'une belle forme.
V. Sade, Broeckh. p. 405. H. j^ soogjiur, adj. élégant,
accomplished, beautiful. Me dukdva yek sukdr raklid, (c)
moi, j'aime une belle fille. Ovotiâ ka piravélas pes i sukdr,
diklids les télé ki vuddr, (c) là, où la belle se promenait, elle
le voit en bas, sur la porte. Sukarie mo, kdrin ist te yakd
sukdr ^ (ch. am.) ô ma belle, où sont tes beaux yeux? Glu '6
isia, (GM. ïdia, Ida, drittamente, dritto=Som.) ke shukarid-
koro sardiy (c) il alla droit au palais de la belle. Po (GM.
d-ic6) sukdr te djas ko drom, que tu ailles mieux dans le
chemin. Te sukari romnidte, (ch. am.) à ta jolie femme. Me
yakâ ndna diklé asavki sukdr romni, (ch. am.) mes yeux
— 486 —
n'ont pas vu pareille belle femme. Kalisukâr, belle négres-
se ; adv. Éla te tovdv tut, sukàr sukâr, (c) viens, que je te
lave, tout doucement. GM. tujxop^a tu(xop(pa. Penghiàs ophurô,
adjâi sukàr isij (c) le vieillard dit, elle est encore belle=
plus belle.
SuKARORÔ, adj. dim. de sukàr. Joli et. Sukarorô isàUj tues
assez beau. GM. cùixop^oiTCixoç. Tr. guzeldjé. Sukarori romni,
femme jolie.
SuKAR DEVÉL, Ciel, expression rare ; on l'entend quelque-
fois parmi les Zapâris. Devél, Dieu.
SuKARiBÉ, n. abstr. de sukàr. Beauté. Penélas léske i romni,
80 kei'és mo raklorô, mo murshorô ? nànai bezéh te sukari-
bnàsle ? (c) la femme lui disait, que fais-tu mon garçon, mou
brave (dim.)? n'est-ce pas une honte (dommage) à ta beauté?
Dik léngoro sukaribé^ (ch. Nom.) regardes leur beauté.
SuNG, m. Odeur agréable, opp. /ra>>, voy. sungdva. H.
w^^^ soony,h, f. smell. 80on(/,/m, adj. stench (as a dog) n. a
person employed in Murhatta armies who is said, to be
able to detect hidden treasure or grain, by the smell of the
earth. soong,hneey snulT. Sung diniàs manj une odeur m'a
frappé. Sung lias, il a pris odeui*=en parlant d'un chien de
chasse (la piste). Gudli sung^ odeur douce=suave.
SungAna, shungâva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, sunglô,
shunglô. Sentir l'odeur. Skr. s'i g h, to smell. s'i n g h, fra-
grare, olfacere — ^Wg. si n g h i ta, adj. smelled. H. L-;^^^
soongjina, v. a. to smell. Campuz. jmglar, a. oler, percibir
olor. Lalchés sunghéla^ il a une bonne odeur. GM. xaXà |xu-
pî^n. Sungliôm^ j'ai eu odeur. 0 tchukél sunghéla latchés, le
chien flaire bien. Djàlixs i baravalicani rakli, te shunghél
i kan, (c) la fille noble allait sentir l'odeur, (du citronnier).
SuNGALÔ, adj. de sung. Odoratus. Hel. ww^icç.
SuNNô, m. au pi. sunné. Songe, voy. sovàva. Skr. s v a p n a,
m. sleep, dreaming, a dream. H. ^jr* sapn^ L^ soopna, s. m.
a dream. Lat. sopnus, somnus. Hel. uttvo;, ivùwviov. Slav. sônie^
songe, son\ uwvo;, Oec. Vol. 3. p. 89. Bulg. s'n', dream, M.
Dict. Dikliàs yek sunnô^ il vit un songe. Latcliô to sunnôy
que ton songe soit bon=heureux ; paroles adressées à des
personnes qui ont eu des songes; l'usage est universel
--487 -
parmi tous les Tch. soit Chrétiens, soit Mus. Me sunnéste^
me daiâ dikliôm^ j'ai vu ma mère, dans mon s. Latché sun-
riéndjUj avec de bons songes ; adr. à des personnes qui vont
se coucher. Sunnô dikàva, je vois (un) songe. Muterghiôm
man me sunnéste, j'ai pissé dans mon songe=je me suis
pissé. Yek sunnô diklôm, (Nom. Zap.) j'ai eu un s. Po sunnôj
(c) son songe.
SùRULAS, m. Instrument de musique semblable à un haut-
bois, fort en usage parmi les musiciens Tch. Tr. U j^^ sour-
na, pron. plus communément, zurna^ clarinette — Bchi. n
changé en /. Kelâva o sûrulas^ je joue du hautbois. Zuruli
bashavdv^ (Nom.) je joue du h.
Sut, voy. tut.
Suv, suF, f. Aiguille, au pi. suvid. Skr. s û t c h i, f . a needle,
piercing, perforating. s û t c h i ka, a taylor. H. Sj^ seofie^
f. a needle, ^bL soolaee, s. f. needle, or pièce of wire, for
tinging the eye lids with a coUyrium. Bart suv, grande aig.
Banghi suv, aig. courbe. Djivéla e suviâsa, elle vit avec
raig.=par son travail d'aig. Panghôtar o suvidkoro yak,
l'œil de l'aig. est cassé.
SuLivÂRi, m. Bride, voy. shuvarorô. GM. <yaXi6flépi, briglia
— Som. Ta pe sulivariéndja, {ch. Nom.) et avec leurs brides.
Ali (n. pr.) mo to sulivâri, n'avéla drom^ste, (ch. Nom.) mon
Ali, ta bride ne vient (convient) pas à ton chemin. Campuz.
solibar, n. freno. instr. de hierro para sujetar cabalerias.
SuvoRi, f. dim. de suv. Petite aiguille. Ti suvori^ mi su-
vori, (ch. Nom.) ta p. aig., ma p. aig.
SH
Shat, sat, (As.) Rivière. Skr. s n u, to flow, s n o t a, m.
a natural or rapid stream. H. sot, sota, m. a spring, a foun-
tain, a jet d'eau, a rivulet, an arm (of the sea) a sleep — Zend
çna, fluere — V. Sade. Broeckh. p. 40. Ar. iii- {shadh) latus,
seu ora fluvii, {shadhi) ripa fluminis — Freyt. Le mot Tch.
me parait d'origine Hni.
Shakh, m. Chou. Skr. s'âkh a, m. a plant, (Galedupa ar-»
— 488 —
borea) f . a branch, the branch of a tree, s'a k a^ m. n. a
potherb in gênerai, any leaf, flower, fruit, stalk, root, etc.
used as a vegetable. H. oX- sag, greens, edible vegetables^
culinary herbs. GM. Xi^oL^fo^, chou. Hel.^ixavov, légume, herbe
potagère. Kamésa te khas mas e shakhéndja ? veux-tu man-
ger de la viande avec des choux? Ghé^iava shakh^ je ra-
masse des choux. Shakh kalé, choux noirs. Trushiâkere
(Tr. turchi, turchûy aigre, coniit dans le sel ou le vinaigre
— Bchi) shakh, des ch. en saumure. Shakhéndja mas tavâva,
je fais bouillir de la viande avec des choux.
ShArga, f. Capote. GM. aapvTÇa, la sargia — Som. Slav.
sdrz'a, (tiSo; u<pà<x|xaTo;) to TaX. sarge, rtp|x. sarsch, 'it. sargia.
Lat. sargium — Oec. Vol. 3. p. 41. Ce terme Tch. correspond
a TH. Pers. haranee, a great coat, or cloak for keeping off
the rain. An f urydv mi shârga, apportes que je mette ma
capote. Shdrga e hrishindéske, c. pour la pluie. Katar kin-
ghidn i sharga"! d'où as-tu acheté lac? Fr. caban.
Sharghéngoro, adj. du gén. shdrga, au pi. Qui fait ou
vend des capotes. Tr. kepedji.
Shastîr, sastIr, SASTÉR, SASTRÎ, m. Fer. Skr. s'astra,
n. a weapon in gênerai, iron, steel, m. a sword, a scymitar.
s'a s t r i n, adj. armed, having weapons. Skr. s â r a, steel,
H. sar, m. manure, iron. Campuz. saf, m. hierro. Sostrdi,
fer — Vail. p. 457. Tdbiola o shastér, le fer brûle. Keréla
shastir, il fait du fer=travaille le fer. 0 tchavô muklids ko
kxer, po sastér, (c) l'enfant laissa dans la maison son fer;
instrument d'agriculture. Mo sastir bisterghiôm les, j'ai ou-
blié mon fer. Tovdé les ko shastir, ils l'ont mis en fer=aux
fers, en prison.
Shasturnô, adj. du shastir. shastur{a)nô. Ferreux. Amén
shasturni buti kerds, (Nom.) nous faisons des ouvrages fer-
reux=nous travaillons en fer. Shasturni khrdbisha, boite
en fer.
SHASTmÉsKORO, adj. de gén. shastir, au sing. App. au fer.
forgeron. Skr. s'a s t r a k â r a, m. an armourer. Shastiréskoro
rom, Tch. forgeron. Shastiréskoro sendûki, caisse en fer
Sastiréskoro kilo, pieu en fer.
Shékhi, shêhi, f. Espèces, au pi. shékhia. Il est rare d'en-
— 480 —
teïïdfe le siftg. Tr. Pers. ^^ shahi, Ad]. Royal, monnaie
ffersane dé la valeur de 8 aspres turques — Bchi. • Châhi
désignait en 'Perse une monhaie d'argent, (Recensio, 464,
497 et sutv.). Dans les contrées caucasiennes soumises à ïa'
Russie, châhi, est le nom d'une monnaie de cuivre (id. p.
510); actuellement le chdhî^en Perse, est aussi une pièce de
cuivre » — Essai sur l'iiist. écon. de la Turquie, par M. Belin.
Paris 1865, p. 5. et 15. Aujourd'hui, le terme shékhia, parmi
lés Tch., signifie espèces, marchandises. Putchéla léstar o
phurô, so shékhia isi avaklé ka manghésa ? (c) le vieillard
lui demanda, quelles espèces sont celles que tu cherches?
Me, terdv djin abôr shékhia, ta mande nân^ avéla, (c) moi, je
tfens tant d'espèces (marchandises), et chez moi il ne vient
pals. Lias léskeri duyenéstar, yavér shéhia,{c) il prit (acheta)
de sa boutique, d'autres marchandises. Ce terme, est presque
oublié aujourd'hui. On ne le rencontre que dans quelques
vieux contes.
Shel, Cent, pour shevél, voy. p. 79.
Shebéka, f. Petit singe. Tr. Ar. ^W^ chibaqat, lascivité,
action d^être luxurieux — Bchi. / khurdi shebéka keléla,\e p.
singe joue.
SflErrAN, (As.) m. Diable. H. Ar. ^^t^ shuetan, the dé-
vil, datan ; j'ai voulu introduire ce mot, pour corroborer la
déf. de Beng, diable, des Tch. Roum., mot totalement în-
coftnu aux Tch. As., qui se servent partout du mot sheitàn.
SWELÎ, f. Son. Shelidkoro manrô, pain de son. Hel. Sproç
iciTupC-mç, et wiTvpCa;. Khdna i sheli, ta parvârghion {parvdr-
gf/no(i;(î)n(a), ils (les chevaux) mangent du son et s'engraissent.
/ sheli khdna ta o grasi, et les chevaux aussi mangent le s.
Shelô, SHOLÔ, (Nom.) m. Corde. Skr. s'u 1 1 a, a cord, a
rope, or string, s'u 1 v a, id. rac. s'u 1 v a, to measure, to
cfeate. H. jl- sulloOj n. a thong, narrow stripes of leather
with which shoes are stitched ; shelô est l'équiv. du GM.
oxwvCov. Yek ratt, tchivghids o shelô opré In ghrénda, (Bulg.
gîredd, beam, M. Dict.) ta umblavghiâs pes, (c)uné nuit, elle
tî^i^a la corde sut la solive, et elle se pendit. Le ^ek shelô^
pand me musid, te na tchindya, merdva méya^ (c) prends
uAe' cordé, lies mes bras, si je ne (la) coures pas, (alôfs)*ittoi
53
-490 —
aussi je meurs. Samiô shelôy c. fine. Pissâkoro (GM. iriaa*,
poix) shelô^ c. poissée. Kmghiôm dûi shelé, j'ai acheté deux
c. Umhlavdô les e shelésa, on l'a pendu avec (au moyen de)
la c. Tulô shelôj grosse c. Ta tchindàs o sholô, (Nom.) et il
coupa la corde.
Shelorô, dim. de shelô. Petite corde. GM. ox^ivabci.
Sheléngoro, adj. du gén. shelô^ au pi. Qui fait, ou vend
des cordes, GM. G^^otvâc.
Shengùri, m. Caroube, au pi. shengûria, voy. shing. Tr.
kelchi boinuzu. GM. Çu^oxépaTa, ;^apo'liwa. KepfltTCae, caroubier,
xtpdtTtov, caroube. Cor. At. Vol. 4. p. 229. Ar. ^jj^ kharoiib,
caroubier (fruit de) — Bchi. Le terme Tch. me parait se rap-
porter au Skr. s'r i n g a, corne, s'r i n gâ r a, m. love, passion,
n. cloves, red lead, ginger. Agallochum. Ils ont traduit les
termes Tr. et Gr. dans lesquels entre le terme, corne, xépaç,
Les caroubes sont en Orient, l'aliment des pauvres.
Sherô, serô, m. Tête. Skr. s'i r a, n. the head, the rootof
the pepper plant, s'i ras, n. the head, the top of a tree, the
van of an army, chief, principal, head. H. ^ sir, m. the
head, top, H. Pers. sur, the head, top, pinnacle. Id. — Honig.
Vol. 2. p. 380 — Zend çara^ caput — V. Sade, Brockh, p. 398.
a Sir signifies head.» As. Res. V. 2. p. 95. Pukkhto, sar^ m.
the head, point, etc. — Bellew's Die t. 1867. Me sherésteydans
ma tête. Tovdva mo sherôy je lave ma t. Nanghé-sheréskoro,
qui a la tête nue=découverte. Baré-sheréskoro^ ayant une
grande t.=intelligent — Sobriquet donné quelquefois aussi
çiuK Russes, à cause des grands bonnets de feutre qu'ils por-
t aient anciennement; le terme est presque oublié aujour-
d'hui; compar. Tr. Ketché bashy sobriquet que l'on donne aux
Usbécks et aux Tatares, parce qu'ils portent des bonnets de
laine — Bchi. Eftd tchor isâsy ta eftdnghere o sheré tchindé
len, ils étaient sept voleurs, et de sept la tête (les têtes) ils
ont coupé. Ta tchinélas lénghere sheré, ta tchivélas len andré
ki khaning, (c. Nom.) et il coupait leur tête, et ils les jetait
dans le puits. Djan, len léskoro sherô, (c) allez, prenez sa
tête=coupez sa t. Banlids po sherô, il lia sa tête=entortilla
sa t., avec quelque bande.
Sheralô, (Nom.) adj. de sherô. Tête, gousse d'ail, GM.
— 494 —
exeXCîacy oxeXt^ia, les parties composant l'ail entier ; «xop^o-
xt^xk-h, Aristoph. Guêpes, 679=<xîcop6Sou xcçaX^. Ce terme n'est
en usage que parmi les Nom. de la haute Bulgarie.
Sheritnô, adj. de sherô^ sherutnô. Terme propre aux for-
gerons Nom. Clou à grande tête. GM. xcça^wri;, capitato,
che ha testa — Som. 0 Danghilis kerélas sheritné^ (c. Nom.)
Danghilis faisait des clous ; terme inconnu aux Séd.
Sheran, m. Oreiller, parmi quelques-uns, sherâng, H.
sirhdndy the head part of any thing, the pillow. Pers. saran,
caput — Vul. Barô sherdn, grand oreiller. Dikéla léskere she-
ramste teldl^pandj shel (//irds/ta, (c) elle voit, sous son oreil-
ler, cinq cent piastres. Opré ko sherdn^ sur l'oreiller. An me
sheréste te tovdv sherdn, apportes que je mette un or. sous
ma tête. Ali mo^ to sherô sherandéste, (c. Nom.) mon Ali,
(que) ta tête (soit) sur ror.=que tu sois tranquille. jBes/iW-
tar pe sherandéstej (c) il s'assit sur l'or. Dans ces deux ci-
tations, le d me parait euphonique.
Sheranorô, dim. de sherdrij m. Petit oreiller. Tov alid
yek sheranorôj mets ici un p. or.
Sherâva man, V. prim. pronom. 1 Cl. 1 Conj. part, sher-
dd, verbe formé de sherô, tête. Se rappeller, se souvenir.
Peu usité par les Nom. Sherdv man, ta me godidte terdv les,
je me rappelle, et je l'ai dans mon esprit. Sherghiôm man,
je me suis rappelé. Sher tu latchés takhidra, rappelles-le
bien (sans faute) domain. Dikliôm e tchavés ta sherghiôm
léskere dadés, j'ai vu l'enfant, et je me suis rappelé de son
père. Isi akand djin abôr hersh, ta sar te sherdv man ? (c) il
y a (est) maintenant tant d'années, et comment me rappe-
ler ? Latchés sherés tut, tu te rappelles bien=tu as une
bonne mémoire.
SheravAva man, V. caus. de shcrdva man, 1 Cl. 2 Conj.
part.sfteravdd. Faire rappeler.GM. êvOufxîÇû). Takhidra te shera-
vés man^ demain que tu me fasses rappeler. Takhidra te avés,
kamsheravdv tut, (c) demain, si tu viens, je te (le) rappellerai.
ShershIk, m. Terre à foulon. GM. wyîX6;. Tovghids pe bal
shershikésa, elle a lavé ses cheveux, avec la t. à f. Atid ard-
piol 0 shershik, ici on trouve de la t. à f. Les pauvres font
un grand usage de cette terre.
Shetral6, adj. Refroidi, malpropre. Skr. si ta, âdj.
cold, chilly, frigid, idle, lazy, coldness. s'a r ad, the season
of auturan, or the sultry season, the two months ftucceeding
the rains. s'ar a d a, f. a year. s'î t a 1 a, adj. cold, chilly,
frigid. Ce mot n'est pas connu de tous les Tch. . H. Pers.
^j- surd, adj. cold, damp. surdee^ f. a cold, sirat, adj. cold,
becoming cold (from Skr. s'î ta). Pukkhto. sard, adj. cold
(in compos.) — Bellew's Dict. 1867. Me eftd herah pirghiôin,
melalô shetralô, (c) moi, j'ai marché pendant sept ans, sale
et refroidi=dans un état de misère. So isdn avekd shetraW
pourquoi es-tu si refroidi? Alô màiujhe namjô^ shelralô, so
te kerdv les"} (c) il est venu chez moi nu, refroidi (tremblant
de froid), que faire de lui?
Shevél, Cent, voy. les nombres, p. 79.
SmL, m. Froid. Skr. s'î t al a, adj. cold, chilly, frigid.
s'i ta, adj. cold, H. J-;-^ seel, f. cold, bL-. seela^ adj. Damp,
cool, shitil, adj. cold, voy. shetralô. Ovoklé divesénde isâs
barô shil, (c) dans ces jours-là, il faisait (était) un grand
froid. Shil isi akand, (c) il fait fr. maintenant. 0 shil istbut
zoralô, le froid est très fort. But s/u7, et shil but, très froid.
Avaklé shiléstey kon kampiravél po mûi 9 (c) avec ce fr., qui
ouvrira sa bouche ?
Shilalô, adj, de shil. Froid, trigidus. Shilalô tan, endroit
froid. Ovent isi but s/«7aîd, l'hiver est irès fï . Shilali palvâlj
vent froid.
SuiLÂLiovAVA, V. pass. shilalô^vdvay part. shilâli{ni)lo.
Se geler, se refroidir. Shilâliliom itch arattt, je me suis re-
froidi hier pendant la nuit.
ShIla, f. voy. shil Fièvre, principalement la fièvre inter-
mittente; terme pr. aux Nom.des bords du Danube. Les Grecs
de la Roumélie appellent OtpfXT) et OeppLaata, la fièvre interm.
si commune dans cette contrée. Les Tch. au contraire, ap-
pellent la fièvre par son stade de frisson ; voy. tréska, qui
est le terme usuel des Tch., errant dans toutes les provin-
ces au sud des Balkans.
ShilalI, f. Parties génitales de la femme. Terme propre
aux Tch, entre Andrinople et Silivria. A-t-il quelque ana-
logie avec l'adj. shilalô? Les Nom. en général en ignorent la
— 493 —
signification. Est-ce un nom donné au pud. m. par anti-
thèse ? Làkeri shilali, son pud. Bari shildi te perél me
Vasténdey ta te sovâv Idsa yek far arattiy (ch.) qu'un grand
pud. m. tombe dans mes mains, et que je dorme avec lui
une fois la nuit. Me shilalidtar so rôdes ? (c) que cherches-tu
de mon pud.?
Shing, m. Corne, voy. shengûrL Skr. s'rin ga, n. a horn,
a mark or sign, the top of a mountain. H. s^^j^ sring, m.
précipice, horn, singa^ a trumpet. Hel. xipaiivirî, xcpxTi;, «dXwiyÇ.
singra, a powder-horn. seeng^ a horn. Singj corne — Honig.
Vol. 2. p. 384. Skr. s'r ingata, a plant, a kind of Rhus.
Pott, Vol. 2. p. 22!. rapporte, ÇiYyîSipi;, Ar. ^y^j zandjabily
f. (dry ginger)=Skr. ç r i n g a v ê r a, q. d. shaped like horn
— Shakesp. p. 451. H. bara singa^ m. a stag. Pelétar léskere
shingy (sont) tombées ses cornes. Teréla bughlé shing, il a
des cornes étendues. Bakrôj pe shinghéndja^ le bélier, avec
ses cornes. Guruvéskoro shingy (Nom.) la corne de bœuf=
espèce d'herbe. Plur. shingâ^ rarement usité.
Shingalô, adj. de shing. Cornu, cornard. GM. xtpaTftç, cor-
nuto detto per injuria — Som. Shingaléya^ (voc.) ô cornard.
Avaklé maniLshéSy shingalô kerghid{s) les léskeri romni, cet
homme cornard, en a fait sa femme. Campuz. jingaléy m.
fam. cabron, que consiente adulterio de su mujer.
Shinghéskoro, adj. du gén. shing. App. à la corne, corné.
Shoshôi, sosôi, m. au pi. shoshôia^ shoshà. Lièvre. Skr.
s'a s'a, m. a hare, or rabbit, rac. s'as', to jump, to leap, to
move by springing or leaping. H. •-*— susa, m. a hare.
Sus8a, lepus timidus, lièvre — Honig. Vol. 2. p. 398 — Pukkhto.
soyaj so^ej a hare — Bellcw's Dict. 1867. 0 shoshôiy daranô
haivdn (Tr. ^l^c**' haîvan) isiy le lièvre, est un animal peu-
reux. Te djas ikitané te des len shoshéUy (Nom.) allons en-
semble tuer des lièvres; paroles qui m'ont été adressées par
un Zapâri, qui voulait me conduire à la chasse. Dûi shoshôi
ddva, je donne deux lièvres=je paie la capitation de mes
deux enfants, pr. aux Séd. des environs de Constanlinople.
Campuz. Ajojoi, f. licbre.
Shoshorô, dim. de shoshôiy Petit lièvre, khurdé shoshoré,
levrauts.
— 494 —
Shoshôskoro, adj. du gén. shoshôiy au sing. App. au lièvre.
0 mas 0 slioshôskor(f, la chair du lièvre.
Shoshanô, adj. de shoshôi. Leporinus. Terdva andré ki
khashôi, shoshanô ?nas, j'ai dans l'aliment, de la chair du
lièvre. Shoshané pelé, testicules de lièvre, espèce de fruit
sauvage, dont les Nom. sont fort friands, voy. pelô.
Shoshanô, m. au pi. shoshané. Moustache. Ce terme me
parait dériver de shoshôi^ comme le préc; inconnu auxTch.
Zapâris, qui se servent constamment du Tr. 6tj/fc, moustache
— Bchi. Léskoro shoshanô nikliol, sa m. sort=pousse. Daré-
shoshanéngoro, qui a de grandes m. Te khliâv léskere sho-
shanénde^ je chierai sur ses m.; injure très commune parmi
les Tch., empruntée des habitants du pays. Tchindé léskere
shoshané, (c) ils ont coupé ses moustaches.
Shon, f. Coup de sifflet, voy. sor le ker, (As.) H. Pers.
jj-^ shor, s. m. cry, noise, outcry. Yek shon ali man, un coup
de sifflet m'est venu. Zorali shon, fort c. de s. Ma de shon,
ne siffles pas. voy. shôndava.
Shôndava, V. com. 2 Cl. 2 Conj. part, shondinô. Siffler.
Shôndela, il siffle. Durai shondiniàSy il siffla de loin.
Shta, 2p. de l'Impér. Restes,toi. On trouve dans la langue
des Nom. cette partie, du verbe avec un a, prosth., ashtn. Il
est constamment traduit par lérghiov, térdov, (Nom.), qui a
presque fait oublier shta. Skr. s'th a, to stand, to stop, to
be still, voy. tistidva. Ashtd, so vrakeréna o tern^ te sunâs,
(c. Nom.) attends, que nous écoutions ce que parle (dit) le
monde. Ashtà te dikdVj attends que je voie. GM. <rra<xou va 'iô.
Tr. dur bakaïm. Il ne se trouve dans aucun conte des Séd.
Sho, shov, Six, voy. les nombres, p. 77.
ShubAri, m. H. Pers. j^j^ suwar, m. a rider mounted on
a ship or any thing else. Cavalry, a trooper. Tr. suvdr, ca-
valier— Bchi. Souvent appliqué par les Tch. à tout soldat
Turc. Pelé j^aldl Idtc o shubdria, ta Une la, (c) les cavaliers
sont tombés derrière elle (l'ont suivi), et ils la prirent.
Shufti, (As.) Melon d'eau. Hel. tcctcwv. H. J^^jr^ setvtce, n.
f. a white rose (Rosa gland ulifera), '-^j- surda, a kind of
water melon — Kurd, sciuti, (cocomero anguria). Potl. Vol.
2. p. 229.
— 495 —
Shutchô, shuzô, adj.Net, propre. Skr. s'utc h, to regret,
to be pure or clean. s'ut c h i, adj. white, clean, cleansed,
purified. Pure, pious, exempt from passion or vice, s'u te h i-
t a, adj. sad, lamenting, pure, clean, cleansed. s'u tchi t â,
f. purity, cleanliness. H. *^'.r^ swachji, adj. pure, clean,
clear — ^Pukkhto, such, pure, genuine, real, candid, honest
— Bellew's Dict. 1867. Ce mot est ordin. prononcé shuzô
par les Séd., et shutchô par tous les Nom. Quelquefois on
entend les deux prononc. de la bouche d'une même per-
sonne. Shuzés (adv.) vrakerésa, tu parles nettement. Shuzô
manûsh, homme propre. Shutchiromni, femme ipr. Shutché
tchavé, enfants pr.
Shutchipé, shuzipé, n. abstr. de shutchô, shuzô. Propreté.
Dukâniliom léskoro shuzibé, j'aime sa propreté.
ShutchakerAva, shuzakerAva, V. comp. 2 Cl. 2 Conj.
part, shutchakerdô. Nettoyer. Ma shuzdker avdivés o kheVj
ne nettoies pas la maison aujourd'hui. Shutchakerdva mo
kher, je nettoie ma maison. Te shuzakerés te vast, que tu
nettoies tes mains. Shutchâker to mûi^ nettoies ta face.
Shukô, adj. Sec. Skr. s'ushka, adj. dry, dried,rac. s'u s h,
siccescere, siccum fieri, exsiccare — Wg. — H. LiC sookta,
adj. lean, thin, dry, emaciated. soo/cice, adj. lean, dry. sooka,
adj. dry. sookyhana, v. a. to dry, to evaporate — Suki kung^
tussis sicca, toux sèche — Honig. Vol. 2. p. 418. Lat. siccus.
Slav. such, Bulg. cyh\ dry, M. Dict. Pers. ojCLâ. khusk, sic-
cus, aridus, inde met, inutilis, sterilis — ^Vul. — Zend, Kushka,
huska, adj. (Skr. ç us h k a) siccus — V. Sade, Brockh,p. 4C6.
Shukô khanùig, puits sec. Shukô marnô, pain s.=du pain
et rien autre. Tr. katiksy'z — Bchi. quelquefois, pain rassis.
Shukô kas, foin s. Shukô manûsh, homme exténué, maigre.
Shukéi, (As.) adj. Sec, voy. shukô.
Shùkiovava, V. pass. shukô-uvâva, part. shûki{ni)lo. Deve-
nir sec, se dessécher. Ne parti terâva, ne qurbâ teràva, shû-
kiletar me luludià, (c) je n'ai ni de l'eau, ni (une) outre, mes
fleurs sont desséchées. Shûkilotar o ruk, l'arbre est dessé-
ché. Shûkilitar minri tchip, ma langue s^est desséchée=de
soif. Shûkiol amarô khaning, notre puits se des. 0 manrô
shûkilotar, ta ulinô kiliri (Tr. kitir) le pain s'est des. et il est
— 496 —
devenu biscuit=:dur. Shûkiletar léskeripral pe tanéstfij (c)
ses frères (d'elle) sont restés secs (roides)sur leur place. Ka
diklids 0 dakdr e raklién^ shàkllotar pe tanéste, (c) dès que
le roi vit les filles, il devint sec (d'étonnement) dans sa pl^ca
ShukiarAva, shukerâva, V. caus. 1 CI. 5 Conj. part^ shur
kiardô. Faire sécher. Shukiarghiôm epatavé, j'ai fait sécher
les linges. Shukerghiôm les e yagâsa, je les ai fait sécher,
au moyen du leu; lit. avec le feu.
Shukibé, n. abstr. de shukô. Sécheresse. E nilaîéskoro o
shukibéy la sécheresse de Tété.
ShulAvka, shuvâl, (Nom.) f. Balai. Skr. s'a 1 â kâ, a jave-
lin, a dart, a fibrous stick used as a brush or pencil, a
thorny shrub (Vangneria spinosa). H. ^)L. sulaka, a rule, a
ruler, a probe. Campuz. julaballiy f. escoba, Katar kerma
i shulârka"} d'où font-ils les balais? A K (n. pr.) mo, im
bald tûke isi suldvka, (ch. Nom.) mon Ali, mes cheveux pour
toi sont un balai. Cette idée est exprimée presque avec les
mômes paroles, dans une autre chanson Nom. Me bald shur
Idvka isi\ kioldva (Tr. kiulé) tùkey mes cheveux sont un
balai, (je suis) ton esclave. Les Tch. vivant au milieu des
Bulgares, se servent de métla. Parmi un grand nombre des
Tch. Nom., shuldvkay est en usage très fréquent Les Zapàris
prononcent constamment shuvdL
Shulavava, V. caus. 1 Cl. 2 Conj. part, shulavdôy Balayer.
Parmi les Zapâris, shuvaldva, voy. shulâvlca. Te shulavés
saré 0 tan^ (c) balaies tous les endroits. Otiâ tchinghiâs
tcharid, ta kcrghids métla ta shulavélas télé opré, (c) là, il
coupa des herbes, et il (en) fît un balai, et il balayait ep
haut, en bas=par tout. Shiilavy balayes-tu. Isôm nos/ali (adj.
f.) ta ndnastik shulavdv^ je suis malade, et je ne peux pas
balayer. But rdno te shulavés o /r^-cr, sostdr kamavén baré
manûsh^ de très bonne heure, balayes la maison, car de
hauts personnages viendront. Shuldv o ker sukdr^ balaies
bien la maison. Bov esker te, (y oc.) astdr les. Ûi penghids,djin
abôr bersh nàna dinidn man kayiék phuranô^te shulavdv o
bov, ta me, me tchutchiéndja shulavdvas o bov, (c) ô four-
nière, arrétes-le. Elle dit (voilà) tant d'années, et tu ne m'as
jamais donné quelque vieille (hardc) pour balayer le four, et
-♦97-
P)oi, je balayAi^ le four, av,^ pas mamelies, Bhuv4l i ka^
fûna , (Zap.) balayjes la tepte.
SHULAvGHiovAyA, V.. pass. shulavdô^vàva^ part, shuliv-r
gfiii3^i)lo. Etre bjalayé, Shuldvghilotar o kx^, la maison a
(ét^ balayée.
Shulâvindôs^ gérr diji shulaijdva. fa kina H dja$, shuUif
vindôs te djas andré, (c) et lorsque tu vap, que tu entres en
balayant. Tfi ugliélas ^hulavindôs, (c) et il monta en balayant.
Shuslô, adj. Mouillé. Skr. sala, s a U 1 a, water. Shtislô
f^a i^ômj je ne suis pas mouillé. Jsôtr} sltuslô, katâr ko aherâ
dji ko pinré^ je suis m., de la tête jusqu'aux pieds, Alàtar
fihtislôy il est venu mouillé.
Shùsliovava, V. pass. sfiwlô-uvâvay part. $hÛ8li{ni)lo,
Etre mouillé. Shûslilotar ta nanippresdilotar^ (GM. av>ï|Aiii-
ftxii^i) il s'est mouillé et il tomba malade. 0 patavé shûslio^
na (shiislio{ve)na) les linges se mouillent. Shûslilotar o tclwr(i,
IjB pauvre a été mouillé.
ShusharAva, SHUSLERAV4, V. caus. 1 Cl. 5 Gonj, part,
sliusliardô. Faire mouiller. Shusliarghiân te yismata, tu as
mouillé tes habits. Ma shmldr {shuslidr) man, ne me mouiU
les pas. LfC kotôr pani romn^e (vpe.), tq, dja^ kotôr shu^liâr la^
(c) prepcjs un peu d'eau, ô femme? et vas, mouilles-la, un
peu: il s'agit d'une femme qui tomba en défaillance. Dans
cette citation, kotôr est adj. et adv, Afe shuslarghiôm les,
moi, je l'ai mouillé.
3HUVin, usHVÂR, m. Bride, voy. shuvarorô, Yek vastésa
V astarés te grastéskoro shuvâry (c) tien« ayec une main la
bride de tpn cheval.
Shuvarorô, dim. de shuvâr. Petite brjde. GM, «unuêipi,
çûfluSàpt, hrigliî^5 freno — Som. Souvent prop. par les Grec^
oMlêxpi, d'où les Tch. ont formé shuvdr^ shuvarorô.
ShunAva, V. prim. i Cl. 1 Gonj. part, shundô. Entendre,
ouir. pron. par quelques-uns, sundva. Skr. s'r u, to hear ;
giudire, auscultare, aures dare. s'r u t a, part. xluTi;, Lat.
inclytus, Gpth. hliuma — Bopp, Glos. SHr- H. ^^ soonna, v.
a. to hear. — Zend f ru, audire, auscultare — ^V. Sade, Brockh,
p. 401— P^li, soun'atou, qu'il entende. Purn. Essai, p. 76. —
Çampu?. JMtielar^ a. oir, jmielo^ oido. Ta shunéla opré, yek
— 498 —
manûshj ka diavâzela, (GM. Jtagàî^w) ta o dakâr petighiâs, tu
lîon isân ? et il entendit en haut, un homme qui lisait, et le
roi dit, qui es-tu ? / raklt gheravghids pes^ ta shunélas ka
asdlas, (c) la fille.se cacha, et elle entendit qu'il riait. Shu-
nélas yek kelibé^ katdr ki khef, dikélas leSy (c) elle entend une
musique, à travers le trou, elle le vit=le musicien. Shun-
ghids Idkoro dat, astarghids marghids les, ta tovghids les
andré ki damia, (c) son père (d'elle) entendit, il (le) saisit, le
frappa et le mit en prison. 0 dakdr ka shunghids, ka isi o
yatrikô (fàTpixiv pron. yta^pix^v) ovotiaring, (c) dès que le roi
entendit, que le médicament était par là:t=sse trouvait dans
un endroit éloigné. Ndna shunghidn latchés, tu n'entendis
pas bien. Yek simnô te shunés, (c) un songe à entendre.
Ovokd ndna shundô /e>i, (c) celui-là ne les a pas entendu.
Ta beshtôtar^ ta shunéla yekpdch ardlt khuydz, (c. Nom.) et
il s'assît, et il entend à minuit, des cris. Shuyién, écoutez.
Shun man, écoutes-moi. 0 khurdô pral shimghid{$) les^ ghe-
lôtar ov, diniâs pandj shel grôsha, (c) le frère cadet (petit)
l'entendit, lui (aussi) vint, (et) donna cinq cent piastres. Ka-
sukô ^sonij ndna sundva^ je suis sourd, je n'entends pas.
Shundô, sundô, part, du v. shundva. Fameux, grand,
distingué. GM. àxoudTiç, lÇa)coTj(TT(5;, famoso — Som. Parmi les
Zapâris, il a ordin. la signif. de riche. Skr. s'ruta, Hel.
x^uT(5;,voy. shundva, Mo dat isds yek slnmdô khulanô, (c.Nom.)
mon père était un seigneur renommé. Sundéya (voc.) kdrin
djdsa? (Nom.) ô renommé, où vas-tu? Yek shundés dikdvay
je vois un homme distingué. Yek shundi, une femme dist.
Yek shundésa vrakerghiôm, j'ai parlé avec une homme ren.
So isi mi sundi^f qu'y a-t-il, ma femme distinguée? GM. -ri
«Tvai dlpx(5vTi<x(Tdl [xou ? Quelquefois le voc. fem. est pron. shun-
dia pour shundie. Yek shundô alôtary un (homme) distingué
est venu. Oi ka benghiarghids, isds shundi ta latchi^ (c) elle
qui faisait accoucher (la sage-femme), était renommée et
bonne. Cet adj. est très souvent adressé aux gens de leur
race par dérision; il est l'équivalent du GM. (Îxou(tt(5ç.
Shùndovava, V. pass. shnndô-uvdva, part. shûndi{ni)lo.
Etre entendu. GM. ({xo'io[i.ixi. Kdrin isds avakd manûsh te na
shmidolas? {shûndo{vé)las) où est cet homme, et on n'entend
— 499 —
pas (parler de lui)? GM. xocl ih ixoucTai? Les Séd. en
général disent shûniola^ shûndovela. Ne shûniola, ne di--
kiola, (c) on n'entend (rien de lui), on ne (le) voit pas. Il
est très rare d'entendre shûnghiovava, qui est la forme pr.
aux Séd.
Shut, m. Vinaigre. Skr. s'ukta, adj. sour, acid, pure,
clean, vinegar. Acid, or an acid préparation. Skr. s'a t'a,
sour, astringent, acid. Zoralô shut^ fort vinaigre. Kamakerdv
shutj je ferai du v. / mol isi sutti sar shut, le vin est aigre
comme du vinaigre. 0 Ghelghtdjo (n. pr.) merél, i Mintdno
(n. pr.) rovél, ghelitar te manghél hish pares te lel shut,
(c. Nom.) Ghelghidjo meurt, Mintano pleure, et alla deman-
der vingt paras pour acheter du vinaigre, (usité dans les
funérailles).
Shutkô, m. Vinaigre, terme rare, dérivant du Skr. s'u t-
k a, sour, acid, voy. shut. But shutkô kerghids, il a fait
beaucoup de vinaigre.
Shutlô, adj. de shut, de formation Tch. Acide, aigre. Hel.
3Çù;, GM. Çeiv6;. Shutlô tut, lait aigre. Tr. ^z^jhl ioghourt,
lait caillé — Bchi. Hel. ilùyotXoL, GM. Çuv^ya^ov, latte agro —
Som. 0 ruk kerélas sukdr sutlé limônia, (GM. X»(x6via) l'arbre
faisait (produisait) de jolies citrons aigres.
Shùtliovava, V. pass. shutlô-uvdva, part. shûtli[ni)lo. De-
venir aigre, aigrir. Shûiliola i mol, le vin aigrit, GM. Çuv(Ç«t.
Souvent on entend shûtlioveL Shûtlilitar i mol, le vin est
devenu aigre.
Shuvlô, adj. Enflé. Skr. s'v i, to move, to go, or go to, to
grow, increase — Tumere, turgere, crescere, valde turgere —
Wg. H. ^j-- sotyh, (Skr. s'otha) swelling, soojna, v. n. to
swell, to rise. Shuvlô manûsh, homme enflé, hydropique.
GM. 97pt9(J(.CV0Ç. ,/IM'
Shuvlipé, n. abstr. de shuvlô. Enflure. Teréla but sRïiv-
lipé pe boréste, il a beaucoup d'enfl. dans son ventre\>v\ /
Shùvliovava, v. pass. shuvlô-uvdva, part. shûvU{ni)io.
Etre enflé, s'enfler. Shûvlilotar, il est devenu hydrôpique^
GM. twpC<y67j. Shûvliliom, (c) je suis enflé. Ka khdva, sMipèieX
vavdj quand je mange (aussitôt que), j'enfle. \\\\ *>u •\\
ShuvliarAva, v. caus. 1 Gl. 5 Conj. part. shuvlio^dôv^Esà^
fler, faire gonfler. Ka ahuvliaréla aratti^ qui fait gonfler
pendant la nuit ; paroles d'un Tch. que me racontait les ef-
fets de la morsure d'un insecte.
ril
Ta, conj. Et, Hel. xol, Skr. t u, ind. a particle, implying
différence, connection, and, moreover. t a t h a, ind. so, like,
and, so, in (conjunction). Quelquefois prononcé te. Comp.
t c h a, ind. and, also, moreover, for, on account of. Djan
andré^ la den les mol, ta mattiarén les, (c. Nom.) allez de-
dans, et donnez-lui du vin, et rendez-le ivre. / romni ta o
tchavéj la femme et les entants. Latchô isi tûke, ta Ynânghe^
(c) il est bon pour toi, et pour moi. Tûta djaSj et toi (aussi)
vas; ordin. on dit tûya.
Te, postpos. etprepos. A, vers, chez. Cette part, qui forme
le Dat. 1, avant les noms, se comporte, comme la part. ke.
Ghelô f i {ti) kali, (c) il alla chez la négresse. Ghelôtar to
[to) maribé, (c) il alla à la bataille. T o {ta) panori, (ch.) à la
petite eau. To (to) desh divés, (c) en dix jours.
Te, conj. Si, Wv. Te avdsa te keréste, terésa tan ? (c) si
nous venions dans ta maison, as-tu de la place? Te niklio-
vas avri ? (c) si nous sortions dehors ? Te kaméSy kerdv les,
si tu veux, je le fais. Teputchénaj kon isiavakà o baravalô^
(c) s'ils demandent, qui est ce (homme) riche ? To desh dt-
vés V avâv, lava tumari peniâj (c) si je viens en dix jours,
je prends (en mariage) votre sœur. Tiite, nâna te das la, da-
kâra mo, ta kâste kamadâs la ? (c) et à toi, si nous ne la
donnions pas, à qui la donnerons-nous? voy. la form. du
Subjonctif, p. 103.
TabarAva, tabiarava, V. caus. 1 Cl. 3 Conj. part, tabar-
dô, tabiardô. Brûler, faire brûler, tourmenter, voy. tapâva.
Trin far tabarghids' men i yak, trois fois le feu nous a brûlé
(incendié). Tabiarghiâs o bov, (c) il fit chauffer le four. 0
kain tabiaréla, le soleil brûle. Bibo Zafira Marandû (n.pr.)
te na tabarés me tchavés, sostâr isi khurdô, ta nâna tchinéla
léskeri godi, (ch.) tante Zafira Marandu, que tu ne brûles
-5Ôi-
(tourmentesî pas tnaiï enfant, car il est petit (jeûne), et son
esprit ne eoupe (comprend) pas ; paroles d'une mère, dont
le fils étaît amoureux de la( fille de Zafirav TcCbarélà i purum;
l'oignon brûle. Avilôtar, tahardàs pe ronmid Ari^, (n. pt\)
muf dardas pe tchavén, pâridlilotar e baré-peféskorOj andfé
ki damiOj {c. Nom.) Arifis arriva, il tourmenta sa teHmie; \\
assassina ses enfants, et il fut enfermé, lui qui avait le ventre
gros, en prison.
Tabardô, m. part, du v. taharàva. Huilé de lin, que les
Nom. brûlent dans leurs lampes ; propre aux Nom. Les
Séd. se servent toujours de maklo^ ou du Turc, yagh, huile.
Dans une chanson Nom., ïe terme est donné au chandelier.
Dût tabiardé baré\ yek sovnakunây ta o yek rupovanôy (c)
deux grands chandeliers, l'un en or, et l'un (l'autre) en argent.
Andé tabardé kar, tchordé, (c. Zap.) ils apportèrent des pénis
bFUlaintSj (poivres de Guinée, qui ont été) volés.
Tablô, part du v. tapdva. Ghaiid. Oom^lâl tabla i8e,(ch.)
le tison est brûlant. Tublô ba%% pierre brûlée. Oghid (dbléy
(eh. am.) des cœurs brûlés. Terme très rare. Je l'ai rencon-
tré dans de vieilles chansons. On voit que les Teh. ont foN
mé un part, du verbe ta^àiray tout en retenant tàttô^ d^ori^
gine Skr.
TABiorpÉ, n. abstr. du v. pass. tâbiovojua. Chaleur. Nâpa-^
lai perâva ko tabioibéj ensuite je tombe dans la chaleur (de
la fièvre interm.); terme rare; tofttp^ est ilni vers, usité.
TakhtAi, m. Pot, coupe. Kamdma yek takhtâi mol phu-
tant, je veux un pot de vin vieux. Le adjâi yek takhtâi^
prends encore un pot. Takhtâi nâna terâsa epayiiyéske^ des
pots nous n'avons pas, pour l'eau. Ka penén takktdij
amén bâliy{cé) qu'ils appellent takhtâiy nous (appelions) bdli,
me dit un Zapâri. Takhtdi, Wirthshaus — Boehtl. Mél. As.
Vol. 2, p. 126 — TagdaiOj der Bêcher des Hauptmanns— »
Liebich. Pers. A^iô' {takhta) asser, tabula — Vul. Planche en
bois, plaque (en métal) — Bchi. Tous les pots à boire dans
les tentes, sont ordinairement en bois. Comp. Angl. a glasd
(of wine) Fr. un verre (de vin).
Takhâr, Roi, voy. dakdr.
TAi, Mèr^, voy. ddir
— 502 —
TakhUra, takhara, chez les Zapâris, Demain. A propos
de ce terme Ascoli Zig. 9. dit : t Arab, (pers. afg. tùrk) ^^
tdkhir, delay, procrastinalio ;» le terme me parait Grec. 6M.
Ta;^uày aupiov Ta;(ù, aupiov icoupv6, di mattina, domattina — Som.
Tayuà, demain matin. Dehéque, Dict. 1825. Tavela (firip.) t4
Ta;^ù, auaov, *xxyt\% Ta;^Tcpou,» (ïa«; ex toO Tûtj^à, Tat}^UTcpou) «5-
ptov ri Tcpwt. Pandora, Avril 1, 1868, p. 19. Kaly adv. to-mor-
row, yesterday — ^Yates Introd. p. 230. tashâ, (Ascoli Zig. p.
133) dérive aussi de Ta^uà, que pi. Grecs de Roumélie pro-
noncent, tasliid, comme Ix", éshi. rxjyy mane, matutino
tempore, Tayià, Ta^iouTÇi^ca, Ta^uvi, SpOpo; DG.. Tdkhiâra est
formé par l'addition d'un r final au mot laxtà. Tdkhiâra
hamanàv V aràkàv tut, demain je viendrai te trouver. Ta-
khiâra o divés, le jour de demain. GM. tîïv «vJptov iq(iipxv Ta-
khidra kamterdv khambéri (Tr. ^ khaber) me dadéstar,
demain j'aurai des nouvelles de mon père. Tûte avéla ta-
khidra, (c) chez toi il vient (viendra) demain. Takhidra anàv
lUy (c) demain je l'apporte. Dji takhidra, jusqu'à demain.
Ta takhidra, te djas léskert duyenéste, (c) et demain, que tu
ailles à sa boutique. Takhdra avdv tuke, (Nom.) d. je viens
chez toi. Takhdra kaddv tut lové, d. je te donnerai des mon-
naies. Potakhidra kamavdv, je viendrai après demain, {po,
GM. iici). Takhidra te ukhkidv te djav, te pendv les, (c) d.
je me lèverai, j'irai le lui dire. Kdrin V arakdv tut takhidraf
penghids o raklô, (e) où le trouverai-je d.? dit le garçon.
Tal, (As.) Montagne, adv. en haut. Ar. Jj* {tall) pi. tulul
Gollis, cumulus terrae, tumulus arenosus — Freyt. H. Ar.
talay adj. rising, appearing, prosperity — ^Yates Introd. p. 273.
Tam, adj. Aveugle. Skr. tama, m. the qualily of dark-
ness incident to humanity, n. darkness, gloom, f. night.
t a m a s, n. property of darkness, darkness, gloom. H.^'
timir, (Skr. t i m i r a) darkness. Slav. temnVij, sombre, Russ.
tmit\ obscurcir, tmd, obscurité. Skr. t a m i, f. night. Tam
manûsh, homme aveugle; terme très rare. Ils se servent or-
dinairement de korô, aveugle.
Tan, m. Endroit, toito;. Lat. locus, voy. bdbo, (As.). Skr.
s t h â n a, n. place, spot, site, situation^ stay, staying. H.
UL^' tjhana^ m. a stationna guard. Rac. Skr. s h t â, to stand.
— 503 —
Hel. t<rn)(ii, Lat. sto, sisto, Slav. stoyû — Zend, f fdwa, n. locus,
situs — ^V. Sade, Brockh, p. 399. Ukhkiné ghelé péske pe ta-
néste^ (c) ils se levèrent, et partirent pour leur endroit (pays).
Tanéskere manûsh^ les hommes de rendroit=eYx«pwi, £vt6-
wioi. But dur isi léskoro tan, (c) son pays est très loi)i. Per-
gûl tan, pays étranger. Perdô ruk isi avakâ tan^ plein d'ar-
bres est cet endroit. Avatiâ, amaré tanéste, tchamikd nâna
uvéna, ici, dans notre pays, des raisins secs ne se font (de-
viennent) pas. Me, manushés sivdôm, ta tanéste tovdôm mi
butïj (c. Nom.) moi, j'ai cousu (un) homme (éventré) par les
voleurs), et en chemin (favorable, Tr. ^„jf, yerijié) j ai mis
mon travail. Ghelô pe tanéste, il est allé à son pays. Yek ta-
néste isâs yek shukâr, (c) dans un endroit, était une jolie
(femme). Ukhkinô o raklô ovoklé tayiéstar, ghelôtar pe sa-
raiéste, (c) le garçon se leva de cet endroit-là, et partit pour
son palais.
Tanorô, dim. de tan. Nâna manga^ dadorô, te djav me
tanoréste, (ch. Zap.) je ne veux pas, petit père, aller dans
mon petit pays.
Tank, tang, adj. Etroit. Skr. t a n t o h, to shrink, or cou-
tract. Pers. tank, angustus, arctus, tristis, anxius, afflictus
— Vul. H. Pers. oXi* tung, adj. strait, tight, narrow, wanting,
scarce, barren. Tang isi o drom, le chemin est étroit. Tang
haid terésa, tu as des manches étr. Tang tan, (c) endroit étr.
TAp dava, tAvdava, v. comp. 2 Cl. 3 Gonj. part, tapdinô,
Donner des coups, frapper. Skr. t u p, to injure, to hurt or
kill. Hel. TuffTû). Al. tappen. H. t,hap, s. f. a tap, a pat, aslap,-
paw t,hapee, s. f. the noise of tapping, the instrument with
which potters beat their carth, or v^ith which terraces are
beaten. t,hapna,w. a. to patch (as a wall with cowdung), to
tap. tap, f. a stroke with the fore-foot of a horse, the sound
of a horse's foot in travelling, t'apna, v. n. to paw with the
fore feet, as a horse expecting his corn, tab, tap, au pi. tahd.
Khdla tahd, il mange des coups. GM. Tpwyei ÇuXiaCç. Kamavél
mo dat, te murdarél tut katdr ko dabd, (c) mon père viendra
et il te tuera à force des coups. « Frapper. » Kamaddv tut
tap, et tap kamaddv tut, je te frapperai. Dap dinô, frappé,
battu. Ta saré^ tap diné les, (c. Nom.) et tous le frappèrent.
-Sol-
«
Yek tap ddvd tut, je tè' donné (je te' d6ftne^aî), US coup.
Quelquefois on entend tépctvà, au Ken de tap ââvd. L'àof.
est toujours tapdiniôm. Astargkiâs léskeri dâiôle^^ ta difiiâi
yek dap, (c) sa rtère le saisit, et (lui) donna tm coup.
TAvDAVA, v.caus. 2 Cl. 2. Conj, pari, tavdinô. Couleï', côw-
rir. Skr. d h a v, to go or ihove, to riln or cleatîse, to bte cleafn
or pure. Gurrere, feivare, abluere — ^Wg. Cef te racine me pa-
rait avoir donné un autre verbe à la' langue Tch., tovdro. H.
s^^^ d^hapy f. a fuîl measure, as fai^ as a man can ruh
wîlhout taking breath. ^^^ d.hana, v. n. to run, d'haiva, n.
running overrunning an enemy's countYy, d,hàwa marna, v.
n. to go expeditiously from at distant place. H. j^ taw^ s. m.
a sheet of paper, proot, trial, speed. Tàvde sigô $igô, cours
vite. Tâvde tàvde tashâya, sostdr tâbilitat ti kopâhay (cti.)
cours, cours, ô prêtre, car ton auge est brûlée; paroles d'une
vieille chanson, dont les Tch. ignorent 1h portée, t ôotiler.t
Tâvdena me ifokà, mes yeux coulent. GM. ta jJLafiot (&où Tp4-
^vv=:}a)cfjÇckiv. Andfâl tdvdena svtdré parAâj (ch.) de dedati^
(de la forêt) coulent des eaux fraîches. Tâvdetas kdtdr Ât
kirpd, ti lekétti, (c) (de l'eau) coûtait du torctiotf, dunB ht cu-
vette. Coittpar; Tfixjat, correré, tp^x**» sgorgat^e et sgorgafsi,
come fa l'àcqùa; da' ùria cbnca, ô ito fiume dentro' al Aiare
srSora-. Ce verbe, par les* Sêd. et par l'es Nom. est cottslani-
ment prononcé tâvdava et jamais tâpdava.
Tavdîniovàva, v. pass. iavdinô-uvâva, part. tavdini{ni)lo.
Courrir, sign. neutre. Tavdtnilotar ki poravdi, (c) il courut
à la ville, v. rare.
TAbiovava, tApiovava, v. pass. tahlô-ixvdva, part, tdhti^
(■nt)Zd, tdbi[ni)lo. l rejeté. Etre brûlé. Tâpiliom' mi dâi, tdpi"
liom {tdbliniliom, tâbtiliomy tâpiliom) (ch. am. Nom.) j'ai été
brûlé, ô itia mère, j'ai été brûlé (d'amour). Akavkâ o kher,
tâpilotar trin far, cette maison a été incendiée trois fois.
Tdhiola ^sàstér, le fer brûle. Léskere sheréste tdbiolas sham-
dân (Tr. Pers.- j-^**^ sham'addn) sur sa tête, brûlait un
porte-cierge. Me djandvaytu khanumdkere (Tr. çi^ klidnum)
yakénghe tàbiosa {tdbio{ve)$a), (c) mol, je sais, (Jue i\ï es
brûlé par les yeux de la dame=lit. que tu est brûlé dans
ses yeux. Me kafUfndkè.ycek tdéola, (ch. Nom.) dans ma tentîe
— 505 —
un feu brûle. Shamdâni tdbola (Séd. tâbiola), o tchaiâ anglâl
^méfixde keléna^ (ch. Nom.) le porle-cierge brûle, (est allumé)
les tilles, devant nous, dansent. T oghi te tâbioly (ch. am.)
que ton cœur soit brûlé, adr. à l'amante. Niglistinids avriy
dikéla nandi mortidy tâhiletar i mortid, (c) ils sortirent
dehors, ils voient qu'il n'y avait pas de peaux, les peaux ont
été brûlées. 0 yeky tdbiolas Idkere sheréste, o yavér, tdbiolas
Idkere pinrénde, (c) l'un (le]| porte-cierge), brûlait à côté tie
sa tête, l'autre, à ses pieds.
Tar, au pi. tarid. Gencives. Skr. ta lu, the palate. H.jyLï
taroOj the palate. Me tarid dukdna man^ ta ndstik sovdva^
mes gencives me font mal et je ne peux pas dormir. S/iùv-
liletar me tarid, mes g. se sont gonflées. Lolé isi léskere ta^
rid, ses g. sont rouges. Te khan me mindjdkeri djar, te pe-^
tel tumaré dandéngheri tar^ (Impréc. très usuelle) que vous
mangiez les poils de mon pud. (m.), et que les g. de vos dents
tombent.
TarAva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, tarda. Allumer, pr.
aux Zapâris=aZat;dva, Séd. Etym. obscure. Tar i angdra^
allumes les charbons. Tardôm i angdray j'ai allumé les
charbons. Kamtardv i t/afe, j'allumerai le feu. Tardôm t/afc,
ta tavdôm khabé^ tchdrde e tchavén^ te khariy (c) j'ai allumé
du feu, j'ai fait cuire des aliments, appelles les enfants,
pour manger.
Tarô, adj. Vite, en hâte, du v. tardva^ brûler, — imité du
Tr. ^JiLi yaniky adj. brûlé, v, yanmdq, brûler ; yanik yanik
seuilemek, parler avec vivacité — Bchi. Val. tore,fortis — ^Voc.
Daco-Rom. Alexi, p. 253. Gomp. aussi Skr. tû r, t v a r, t u r,
festinare, properare — ^Wg. Tarô tarô alô mdnghey ta s6o-
rizghids mauy avec vivacité il est venu à moi, et m'a parlé.
Tarô tarô lids pes, ta ghelô péske, avec vivacité, il se leva,
et s'en alla. Tarô tarô avilds {alids Séd.) mdnghej avec viv.,
il vint à moi.
Tarô, tarî, m. Rhum, en usage parmi les Tch. errant au
nord des Balkans. H. jLï tor, the palm tree, jjt-^ darooj spi-
rituous liquors, gun-powder, Sj^ tarée, (from j^ tar) the
juice of the palm tree. Skr. tâla, made of the palm wood,
the palmyra tree, or fan palm (Borassus flabelliformis), the
54
-506-
spirituous juice of the palm, the common Toddy. ^jjj^^ da-
roora^ wine, spirituous liquors. Ce terme fort connu aux
Nom. est inconnu aux Tch. des environs de Constantinople.
Tarni, (As.) adj. Jeune, voy. ternô.
Tarnéi, (As.) n. abstr. Jeunesse. H. ^4/ tarna.ee, f. ado-
lescence, youth, puberty. voy. temipé.
TasAs, m. Anxiété, embarras. H, «r^* l^eeSj s, f. a throb,
throbbing, a shooting pain. Pers. ^j^ tas, perturbatio, in-
quiétude, moeror. L-»'J [tasa) moeror, tristitia, ^j^-y'^' {tasi-
den) moerore affici, tristem esse, tasanidenj et tasayaniden,
V. caus. stranguUire — Vul. Tr. Pers. tâçânideHj étrangler,
kJS thdça, chagrins, tristesse — Bchi. So tasds terésa ?
quelle anxiété as-tu ? Ma ter tasds, n'aies pas de Tanxieté.
Buté diveséndar, terélas tasâs, (c) depuis plusieurs jours, il
a de l'anxiété. But tasds tcrduas kâtha (GM. xaOe) divés, (c)
j'avais une grande anxiété (beaucoup de) tous les jours. Pe
ta^dstar, nasfdlilitar, à Ja suite de son anxiété, elle tomba
malade.
Tasalô, adj. de tasds. Qui a de l'anxiété. GM. ctevox«?«-
jiivoç, angustiato, et stentoso — Som. Tr. ^èJG tasalu, adj.
triste, chagriné, chagrin, de mauvaise humeur — Bchi. Ta-
sali isi, elle est dans l'anxiété. Tasalô, est emprunté directe-
ment de la langue Tr.; la forme Tch. serait tasaslô.
TasAliovava, V. pass. tasalô-uvdva, part. tasdli{7ii)lo. Etre
dans l'anxiété. Tasdliliom, j'étais chagriné. GM. èaTsvo^cdpiq-
6iQx«. But tasdlilotar, ta nashtô, (c) il s'affligea beaucoup, et
partit.
TasAva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, taslô. Suffoquer, voy.
tasds. H. Lw^p* tjiosna, v. a. to stuff, f,esna, v. a. to pierce,
to knock against, to stuff, to cram, to ram in, to eat rave-
nously. Pashé isômas te tasdv, j'ai été. près de suffoquer. Ma-
réla 0 pdi, taslitar i Paténa, (n. pr.) (c. Nom.) Paténa battait
l'eau (se débattait dans l'eau) elle se noya. Cette forme prim.
est très rare, on emploie ordin. la forme caus. tasavdva.
TasavAva, v. caus. du tasdva. 1 Cl. 2 Conj. part, tasavdô.
Faire suffoquer, égorger, étrangler. GM. wvCyw, affogare, stran-
golare, annegare — Som. voy. tasds et tasdva. Astardô les
ta tasavdô les, il l'a pris, et il l'égorgea. / khorakhdi^ tasav^
— 507 —
dô tchiriclô ndna khânUy les Turcs, oiseau égorgé, ne man-
gent pas. Kamaldv tut Kimia (n. pr.), ma tasâv tut; ci ta--
mvghilitar, (c) je te prendrai (en mariage) Kimia, ne t'étran-
gles pas ; elle s'étrangla. Ghélé ko ker, dikéna ka isi i romni
tasavdty (c) ils allèrent dans la maison, ils voient que la
femme est étranglée.
TasAvghiovava, V. pass. tasavdô-uvâvay part. tasâvghi{ni)^
lo. Etre suffoqué, étranglé, égorgé. Yek kôkkalo beshtô léskere
gurléste, ta tasâvyhilotar, un os s'est arrêté, (s'assit) dans sa
gorge, et il a été suffoqué. Abôr ka isâs ko berôy tasâvghi"
letar, tous ceux qui (étaient (8<joi ii<x«v) dans le navire, ont
été noyés. Ghelô o Tôdis (n. pr.) dikéla léskeri romni ka ta-
sdvghilitary (e) Todis alla, il voit sa femme qui s'était étran-
glée. Uvéla to ghiôksi (Tr. ^^ gueuïvs) sar i devrydl, ta
te tchutchià o dalghds (Tr. L*)li dhâlgha)^ ta te perdvaSj te
tasdvghiovav, te terés tu o bezéh^ (ch. am.) ta poitrine est
comme la mer, et tes mamelles les ondes, et si j'(y) tombe
et me noie, qne le péché soit à toi=tu seras coupable de
ma mort. Te n' anésa leriy te pinriol {pinrio{vé)l{a) i devrydl^
le tasdvghioveSj (c) si tu ne les apportes pas, que la mer
s'ouvre, (et) que tu te noyés. Av (ov) so te kerél, dikéla ka-
matasdvghioveriy (c) lui, que pouvait-il faire, il voit qu'ils se
noyeront.
TAsi, m. Coupe. Tr. Pers. (^Li thaSy coupe, tasse, écuelle
de cuivre, dont on se sert dans les bains — Bchi. Lids i rakli
0 tdsi pe vasténde,l{c) la fille prit l'écuelle dans ses mains.
Te pidv akaklé sovnakuné tasiéstaVy liotôr panij (c) je boirai
de cette tasse d'or, un peu d'eau.
Tas, (As.) Coupe, voy. tdsi.
Tasmâs, m. Lanière, inconnu aux Séd. H. ^^ tasma^ s.
m. a thong, a strip of leather, tvsmu kush, strangler, mute.
Pers. VoJg [tasma), corium crudum, lorum coriaceum — Tr.
cordon, ruban de fil, ou de laine — Bchi. Cet auteur se trompe
en signalant ce mot comme Tr.. Slav. tesmd, <jetpà, cttp^Tiov,
î£|ia — Oec. vol. 3. p. 152. Me albenéngoro tasmds, (ch. Nom.)
la lanière de mes souliers. Tous les villageois de la Roumé-
lie, portent au lieu de souliers, un morceau de cuir attaché
au pied par des lanières de cuir.
— 508-
Tatàri, m. Talar. H. Pers. j^-^ tatar. m. a tartar. Tataria,
Turca illam regionem habitans— Vul.Georg. Thathari, Turca
— Syntagmata, Ling. ^Orient, Rom. 1670, p. 7. Pelé palàl
lénde Irin tatària, (ch.) trois Tatares, tombèrent derrière eux
=les chassèrent. Trin tatarâ, (Nom.) 3 Tatares. Arakliômas
(Aor. 2) yek tatdri, (ch. Nom.) j'avais trouvé mi Tatare.
Tatas, m. Oncle. Slav. tata, tx Spéçu tov lïxTcps, Tarra,
t£tt«, Oec. Vol. 3. p. 203. GM. Taxa;, «a-riîp, TÇxHf^ — Som.
Chez les Byz. Taràç Tf,; aukfiiy le gouverneur des enfants de
Tempereur — officium aute Byzantinae, paedagogus. Hist.
Byz. cap. 35. DG — r«Tà, TÇarÇa, mère, et à Constantinople
aujourd'hui la sœur aînée, xÇaTÇà. H. l^r^ chucha^ m. pater-
nal uncle, father's brother. Mo tatds avéla, mon oncle vient.
H. b!3 dada, s. m. paternal grand father, elder brother.
Val. tatdy pater, Voc. Daco-Rom. Alexi, p. 240. Cette con-
fusion dans les noms de famille, est commune à presque
toutes les langues, voy. les observations du Goray. At. Vol.
4. p. 75. art. YajA6p6;.
Tattô, adj. Chaud. Skr. t a p t a, (part, de t ap) heated^
inflamed, burnt, scorched by pain or sorrow, distressed
afflicled, p changé en t, pareil changement s'opère en Pâli
— Burn. Essai, p. 90. H. vi^' tupt, adj. hot, warm, fervent
tutta, hot, warm, zealous, Hel. 6iw-T«, Oaicri;, xaço;. Skr.
t a p u s. On appelle quelquefois tattô , le bain Turc. voy.
tapâva. Tattô cafés^ café chaud. Tattô isôm, je suis ch.=
échauffé. An mânghe kotôr tattô paniy apportes-moi un peu
d'eau chaude.
TattiarAva, V. caus. 1 Cl. 4 Conj. part, tattiardô. Echauf-
fer, Hel. eep|ia(v(i). / yak isi khanrik, ndna tattiaréla, il y a
peu de feu, il n'échauffe pas.
Tattibé, n. abstr. de tattô. Chaleur. Kerêla tattihé^ il fait
(de la) chaleur. Tattipé isi avdivés, chaleur est aujourd'hui.
Besh andré ko tattipé^ {r) assieds-toi dans la chaleur=au-
près du feu.
Tattéi, (As.) Chaud, voy. tattô.
Tav, f. Fil. H. Pers. J^ tav, s. m. beat, passion, twist,
coil, contortion. Pers. »^^* tabde, part, torquens funem —
Vul. « taVf in the Hindustanee, is a well known word for
— 509 —
wire, string.» As. Res. Vol. 7. p. 471 (note). Angl. tape. TuU
toVj.gros f. Liné i tavj ils ont pris (acheté) le f. Vushéskoro
tai\ f. de lin. De man khanrik tav^ donnes-moi un peu de fil.
Tavéskoro, tavéngoro, adj. du gén. tav^ au sing. et au
pi. Qui fait ou vend du fil.
ÏAVÂVA, V. prim. 1 Cl. i Conj.part. fa/zrfd. Bouillir, cuire.
Skr. t a p, to beat, or be bot, to burn, (bence fig.) to suffer
mental or bodily pain, to bear or inflict pain. H. tap, m.
warmib, beat, fever. ^Li* tapus, a devotee I^Lj* tapna, v. a.
to bask in tbe sun, or a fîre, to warm one's self at](or over)
a fire, to warm, to beat, tawna, v. a. to lieat, to raise beat
by blowing witb a bellows. Pers. j-^'-J' (tabiden) ^^ [taf-
ten) calefacere, accendere, illuminare, ^^ {tdb) splendor,
nitor, ardor, œstus — Vul. H. topana, to bave buried, to
cause to cover, topna, to bury. Pukkbto, to&a, f . fever, beat,
fervour — Bellew's Dict. 1867. Hel. OaTC-Tû) (raTr) tccço;, rfçpa,
Taw-tivic, Skr. ta pana, adj. pining, grieving, Tàw-ns, tapis.
Lat. tabès, tabescere, tepidus, tabula, (comp. Tr. ^^^h^ odun^
bois, d' -b' oudj feu). « Tiflis, qui tire son nom comme Te-
briz, de sources d'eau cbaude (tebilé), Ham. Hist. de l'Emp.
Ottoman, Vol. 7. p. 86, trad. Fr. Paris 1837. Slav. téplii,
cbaud, Prakr. tâvo, Skr. t a p a b, cbaleur — Burn. Essai, p.
162. Tr. ^^* tepsi, assiette, plat.f/idfee, poôle à frire, f/î^bia,
rempart, ouvrage de fortification, cbf'-^ thdboun, s. fosse,
endroit creux, où l'on allume et conserve le feu. J^LL thâp-
maq, v. t. adorer — Bcbi. Tavdi khashôi, aliment bouilli.
Tavdô mas, viande bouillie=bœuf au naturel. GM. Ppaariv
xpiaç. 0 kafés ka tavela o kafedjt, (Tr.) le café que fait bouil-
lir le cafetier. Latchés tavdô, bien b. Tavàv les te khas, je
le fais bouillir pour que nous (en) mangions. Yek partchds
(Tr. partcha) tavdô mas, un morceau [de viande b. Ta me^
ka tavâv o khashâ, yek djenô pashé mande te n'avél, (c) et
lorsque je cuis les aliments, que personne (aucune) ne vienne
près de moi. Cbez la plupart des Tcb. tavâva, est le GM.
ppfltCcd, bollire, lessare, alessare — Som.
Tâvghiovava, v. pass. tavdô-uvdva, part. tâvghi(ni)lo. Etre
cuit, bouilli. Tdvghilotar o tchorbâs (Tr. ^jj^ tchorba) la
soupe a bouilli. Tdvghilitar i khashôi^ l'aliment a été b.
— 510 —
Tapava, voy. tavâva. part, tabla. Echauffer, bniler. J'ai
inséré ce v. dont les Tch. se servent très rarement, uni-
quement à cause de son part, tablôy qui forme d'autres v.,
et principalement tàbiovava; tablô, je ne l'ai entendu que très
rarement.
ÏAYER, (As.) Oiseau. Ar. jLL {thar) volavit, thair, n. vo-
lucris — Freyt. H. Ar. fair, flying, a bird.
Télé, fêlé, adv. En bas. Skr. t âl a, n. essential nature,
depth, bottom, lowness, the place under, or undemeath. H.
Jj tuUy adj. below, down, talâtala, down a down. ît
tula, m. the sole of a shoe, the bottom of any thing, pro-
tection, tulee, s. f. the sole of a shoe, beneath, under, tulee
opur, adj. upside^down. Lat. tellus. Slav. dôlu, xax<ù — Oec.
Vol. 2. p. 104. Bulg. dôlen\ low, lower, M. Dict. Peliôm télé,
je suis tombé en bas, GM. Eweda xàTû). Te sovél télé, qu'il
dorme par terre. Télé uylistitav, (c) elle descendit en bas.
Te sovél télé, kamakhdn les o ruv, (c. Nom.) s'il dort en b.
(par terre), les loups le mangeront. Te djas saré, télé, allons
tou%, en bas. / rakli petighids, diklids man, ta pelôtar katdr
ki grasni, télé, (c) la fille dit, il me vit, et il tomba de la ju-
ment, en bas. Ghelitar i khalaika (Tr. ^^ khalayq) télé,
(c) l'esclave (f.) alla en bas. Télé opré dikélay (c) il voit (exa-
mine) en bas (et) en haut=par tout.
TelAl, adv. abl. de télé. D'en bas, Hel. GM. xotTwesv. Teldl
djdla, je vais d'en bas. Teldl mi kakdte, sous mon aisselle.
Teldl ki kaghni, sous la poule. Teldl ki purt, sous le pont.
Teldl ki vuzid, (Tr. buz) (ch. Nom.) sous la glace. Ta teldl
katdr ki phuv, (c) et au dessous de la terre. Teldl, pushlids
i gadji, so kerghidn ? (c) en bas, demanda l'épouse, qu'as-tu
fait ? ici teldl est pour télé. Ta pushlids Idtar, kon tovghids
tut avatiarmg teldl ^ [o) et il lui demanda (d'elle), qui t'a mis
par ici, en bas ?
Telalunô, telalutnô, adj. de teldl. Telalutnô kher, la
maison au dessous. GM.)taTtv6;,adj. di basso, d'abasso — Som.
Téliovava, V. pas. telé-uvdvay part. téli(ni)lo. Baisser,
s'abaisser. Téliov to sherô te nakés katdr ki vuddr, baisses
ta tête, pour que tu passes de (par) la porte. Télili i Elif
(n. pr.) ta tchumidinid(s) les, (c) Elif s'abaissa, et le baisa.
— 511 —
Télitotar télé, ta lias yek bar khurdô, (c) il s'abaissa en bas,
et prit une petite pierre. Gheli i bari bori, télili^ otid ka
kamtchumtdelas o vast, tchôrghile o khashd^ angldl ko dakdr,
(c) la grande (aînée) belle-fille (y) alla, elle s'abaissa, là, où
elle allait baiser la^main, les aliments se versèrent au de-
vant du roi.
Tem, m. Monde, peuple. Skr. t a n u, adj. small, minute,
n, f. the body. H. ^' tun, s. m. the body, person. Tun
tunha, adv. alone, solitary. Pers. J^ (len), corpus, persona
— Vul. Tem but isi, il y a beaucoup de monde. Ldkere bia-
veste alétar but fem, à ses noces, est venu beaucoup de
monde. Teni avéla, du monde vient. GM. x6<x{i.oç ifit-çon. Te-
réla tumarô gav butétemén'f votre village a-t-il beaucoup
de m.? Ko Balukli alétar but tem^ à Balukli (église de la
vierge prè^ Constantinople) est venu beaucoup de m. Mo
sherô dukdnilotar katdr ko tem, ma tête me fait, mal à cause
de tant de m. Asavkô tem isi avrij ta sôstar ndna nikavén
man avri'i (c) pareil m. est en dehors, et pourquoi vous ne
me faites pas sortir au dehors ? Ndna muklids e baravalén,
te djan péskepe teméste, (c) il ne laissa pas (ne permit pas)
les riches, de s'en aller à leur pays (gens). Ghelômas (Aor.2)
te teméste, (ch. Nom.) je suis allé chez vos gens. Ko tem
dans le monde.
Temialô, adj. de tem. Seul, solitaire. H. Pers. tanha, adj.
alone, solitary. only, simple — Yates Introd. p. 274. Te djav
te vrakerdv e temialés, que j'aille parler à celui=qui est
tout seul. Temialô avéla, quelqu'un vient. Temialé avéna^
quelques-uns viennent=non accompagnés d'autres. jTe-
mialiy une seule.
Teméskoko, adj. du gén. tem, au sing. App. au monde,
publique. Teméskeri lubni, prostituée publique. Teméskere
romnidj femmes pr. Terélas yek tchaid, ovokhid isds but
tchordi, ta teméskeri, (c) elle avait une fille, elle était très
belle et coquétte=GM. toO x^cjjlou, mondaine. Dans un conte,
la héroine est constamment appelée teméskeri tchordt, la
(plus) belle du monde. Ovoklé, ka anghids i teméskeri tchor-
di, (c) ces (choses), qu'apporta la b. du monde.
Tellîs BORi, La nouvelle mariée ornée de fils d'argent.
— 512 —
Tr. Jj tel, fil plat d'argent, trait doré— Bchi. GM. |iirpIX\xiç,
(du Fr. briller) argento,ô oro strafinato— Som.. 6ori, fiancée»
nouvelle mariée. GM. vu(i.çïï, vu^iq, sposa — Som. On dit aussi
telis bororiy dim. voy. dalûs bori.
Terâva, V. prim. i Cl 1 Gonj. part, terdô. Avoir, tenir.
Skr. dh ri, to fall, to continue, to remain, to hâve or hold,
to keep, to maintain, d h rita, part, possessed, held, con-
tained — tenere, detinere, habere, possidere — Wg. d h a r a,
adj. who or what bas or holds. H. LijL*^ d^harna, v. a. to
uphold, to pour (water), to owe. Ce verbe si universellement
connu, paraît être presque oublié par les Tch. d'Europe.
En Asie Mineure aussi, aucun vestige n'en existe ; c'est le
Grec lx«, Lat. habeo. Pott, Vol. 2. p. 287 qui donne l'étym.
du part, tarda (dardo\ parait ignorer le verbe. Chez les Tch.
de la Roumélie terdô est très rare, voy, aussi tenelar, chez
le même auteur, Vol. 2. p. 294. Méya, dadéSy pralériy ndna
terâva ? (c) n'ai-je pas moi aussi, un père, des frères ? Me,
pralén terdv, dadés terdVy (c) moi, j'ai des frères, j'ai un
père. Me gadjid na terâva; dinilé 'sanf moi, je n'ai pas de
femme ; êtes-vous fous ? Terdô isôm^ je suis resté, GM. cH-
xopLai, voy. térghiovava. Nâna teréla dantj il n'a pas de dents.
But trush terâva, j'ai beaucoup soif. Tu terésas te khas te
piâSy (c. Nom.) tu avais (de quoi) manger {et) boire. Malén
terâva, j'ai des associés. Terâva te penâv tûke, j'ai à te par-
ler. Nâna terghiôm yavér te kerâv, je n'avais pas autre
(chose) à faire. 0 dakâr terélas yek rakliâ ta yek raklés, (c)
le roi avait une fille et un garçon. Il est excessivement rare
d'entendre l'Aor. et le part, de ce verbe. Au lieu de l'Aor.
terghiôm Séd., terdôm, Nom., ils emploient l'Imparf. terâ-
vas. 0 Devél teréla lénghe. Dieu prévoit pour eux. GM. I;^ei,
çpovrCÇei. 0 raklô ka terélas e kherniâ, (c) le garçon qui avait
(possédait) l'ânesse. Lâkoro gadjô pejighiâs, terâva, (c) son
mari dit, j'(en)ai. Nâna terâva, ]e n'ai pas. Lâkoro koznô te-
râva les me, me vasténde. (ch. am.) son mouchoir, je le tiens
moi, dans mes mains. Tchordie (voc.) mo ! me tûke terâva
yak, (ch. am.) ô ma belle f j'ai du feu pour toi. Teréla yek
tchukél pashé peste, dik te na dantelél tut, (c) il a un chien
près de lui> prends garde (vois, GM. wp^wx*) ^^'^^ ^® ^ ^^^"
— 513 —
de. 0 tchavôy po tcharô pashé peste terélas les, (c) l'enfant
avait (tenait) son assiette près de lui. Saré opté leste isi terdéy
(c) tous se tenaient sur lui=autour de lui, (le malade).
Térghiovava, Séd. térdovava, Nom. v. pass. terdô-uvâva.
part. térghi{ni)lo, térdi{ni)lo. Rester, s'ari*êter; {terdëv) te ter-
dëvdv, stehen, Boehtl. Mél, As. Vol. 2. 1er Uv. p. 28. voy.
terdva. Ovoklé tanéste ka térghiletar, isds yek katûna, (c)
dans les endroits, Joù ils s'arrêtèrent, il y avait une tente.
Te térghiQveriy te dikds, so teréla o akôr^ (c) qu'ils s'arrêtent,
voyons ce que contient la noix=quod habet nux. 0 rukonô
ghelô pashé ki khaningy térghilo, dikélas ke rakléske yakd,
(c) le chien alla près du puits, et il s'arrêta, (et) regarda les
yeux du garçon. Térghiov rakhdti (Tr. w^'j rahaï) restes
tranquille. Térghilitar lâkri lekhusia^ (GM. 'ktioMtxii) ses lo-
chies se sont arrêtées. GM. £<xTà8u<xav. Ta térghios {térghio-
(ve)s{a) opté ko pinte, que tu te tiennes sur les pieds. Av, ta
kérdoxhis tûsay (ch. am.) viens, et nous resterons avec toi, t
changé en A:. Térghilitar mi ôra, ma montre s'est arrêtée.
Ta térdilotar ovotiaring, (c) et il s'arrêta par là. Térghilotar
0 kalô tchiriclôy ta ndnasti délas les, (c) l'oiseau noir s'arrêta,
et il ne pouvait pas le tirer (avec ses armes). Térghiof te di-
kâv akaïdé baréste, (c) arrêtes-toi,que je regarde cette pierre.
Ce verbe est très connu des Nom. et des Séd. Par les Séd.
l'Aor. est très souvent pron. térdiliom, au lieu de térghiliom.
0 mussô penghids e tchitchdke, térghiof, me, akand avdva,
(c) le rat dit à la chatte, arrêtes-toi, moi, je viens à l'instant.
1 phuri penél so kerghidn? o phurô, nasf arakliôm len;
térghiof me te djav, (c) la vieille dit, qu'as-tu fait ? le vieil-
lard (dit), je n'ai pas pu les trouver ; attends que j'aille moi-
même, (dit la vieille).
Ternô,yernô, adj. Jeune. Skr. tar un'a, adj. young, ju-
vénile, new, fresh, novel, a young man, one of the viril âge
— Zend, tauruna, adj. juvenis — ^V. Sade Brockh, p. 363 —
H. jjj turoon, adj. young, adult, turna,ee, s. f. adolescence,
youth, puberty. terno, jeune, opp. phurô, vieillard. Yemô,
est rare, on entend cette forme quelquefois dans la bouche
de quelques Séd. Campuz. terne, temejal, adj. valiente, ani-
moso. Temô bakrôj jeune mouton=agneau. Temô ka isds^
— 514 —
murdardô les, (ch. Nom.) lorsqu'il était jeune, on l'assassina.
But far tchumidinids man avakd ternô rashâi^ méya dukà-
va léske, (ch. am.) plusieurs fois ce jeune prêtre m'a baisée,
et moi je l'aime. Tovghids léskere sheréste yek karfitcha,
(GM. xap^iT^a, xapçCov, xàpçoç) sar tovghids i karfitcha, i terni,
ulinitar yek tchiricli tchordiy ta shukdr, (c) elle mit dans sa
tête une épingle, (enfonça dans sa t.) dès qu'elle mit l'épingle,
la jeune fille devint une jolie et belle poule. 0 ternô daka-
ranô raklô, otià ghelôy V arakliâs e angushtria, (c) le jeune
fils du roi, y alla, et trouva les bagues.
Ternorô, adj. dim. de ternô. Ternorô tchavô, enfant assez
jeune.
Terneghâr, m. Jeune homme en âge d'être marié, nu-
bile, Hel. l(pYî6o;. Tûte avéna e terne, ta terneghâr, (ch. am.)
à toi viennent les jeunes (hommes) et les nubiles. Mo tchavé
isi terneghâr, ta kamadâv les yek tchaiâ, mon enfant est
nubile et je lui donnerai une fille. Alôtar me kxcréste yek
terneghâr, une jeune h. est venu à ma maison. Yek terne-
ghâr dukâla lâke, un j. h. l'aime.
Ternipé, n. abstr. de ternô, Jeunesse. Naklôtar mo ter-
nipé, ma j. est passée. Nâna rovésa me ternipnâske ta me
sukaripnâske, (ch. am.) tu ne te plains (ne regrettes) ni de
ma jeunesse, ni de ma beauté.
TronI, thronI, (ô gr.) m. Lit. Hel. 0p6voç, GM. Opov£(ov), ta-
bouret. Opovt, trono, solio — Som. Bulg. tron\ throne, seat in
a church. M. Dict.
TiKNÔ-Ni, f. adj. Jeune, petit. H. [SU tikka, m. a small
pièce of flesh. L'étym. me parait très obscure. Les Nom.
préfèrent le terme raklô, qui a, à peu près, la môme signi-
fication. Tikni isi adjâi i rakli, la fille est encore jeune.
Tiknô grasty cheval j. Tiknô kfurô, j. poulain. Tilmô tchi"
riclô, j. oiseau. Ka mulô mo dat, isômas tiknô, lorsque mon
père mourut, j'étais j. 0 tiknô y tchutchi piéla, le petit (l'en-
fant), suce la mamelle.
TiKNEDÉR, comp. de tiknô. Plus jeune. Tiknedér isôm, je
suis pi. j. GM. (XDcp^Tepoç, vecûTspoç.
TiNRÔ, pron. poss. voy. Gram. p. 69.
To, pron. poss. voy. Gram. p. 69.
— 515 —
ToMuzi, (As.) Eté. Ar. temazu. Aestas, proprie, nomen
mensis Syriaci, qui idem cum Julio — Freyt. Pukkhto, fa-
mûzy beat, warmth, name of a month, July — ^Bellew's
Dict. 1867.
TovAVA, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, tovdô. Laver. Skr.
d h â V, lo go or move, to run, to cleanse. d h â v a k a, run-
ning, going, cleaning, what cleans, or cleanses. H. UU^
d.hona, \. a. to wash, d'hob, s. m. washing. d,hobee, a
washerman. un-dyho.ay adj. unwashed, unclean (ana, priv.
and d,ho,a, from djiona, to wash). Ghelôtar andré te tovél
pes, (c) il alla en dedans pour se laver. 0 rakliâ kamavén
te tovén pes, (c) les filles viendront pour se laver=:baigner.
Me kamadjâv te tovâv mariy ta otid tchoridl tûya f avés, (c)
moi, j'irai me baigner, et là, en secret, que tu viennes aussi.
Liné léskoro grastés, tovdé les, beshté, peklé léske yek kaliar^
dôy (c) ils prirent son cheval, il le lavèrent, ils s'assirent, ils
firent cuire pour lui un (tasse de) café. 0 yismata tovéna
len ki len, ils lavent les habits, dans la rivière. Tovâva man,
todv man, je me lave. Hel. v(wTopLai. Tovdô tsdrw, je suis lavé.
Tovâva mo mm, je lave ma figure. Tovâva me vast, je lave
mes mains. Tov te pinré, laves tes pieds. 0 patavé isi tovdé,
les linges (de l'enfant) sont lavés. Ovotiaring ka tovélas pes,
dinépes o dûi rakliâ, (c) par là, où il se lavait, les deux fil-
les se sont querellées.
TovAVÂVA, V. caus. 1 Cl. 2 Conj. part, tovavdô. Faire la-
ver, V. rare. Même signif. que tovâva. Tovavâv man, je me
lave, Hel. v(icTO(xai, pron. très souvent tovadv. Râno tovaiv)-
ghiôm man, le matin, je me suis lavé ; lit. j'ai lavé moi-même.
TomÉ, n. abstr. du v. tovâva, to(v)ibé. Lavage.
ToibnAskoro-keri, t. adj. du gén. toibé, au sing. Blanchis-
seur,-euse. GM. wWexTVïç, wWdtpa, lavandaio, lavandaia — Som.
TôvGHiovAVA, V. pass. tovdô-uvâva, part. tôvghi{ni)lo. Etre
lavé. 0 patavé tôviona, (ch. Nom.) les habits se lavent {tôv-
dovena, tôvdona, tôviona), Diniôm mo sâlavo te tôviol {tôv-
dot) j'ai donné ma chemise à laver. GM. va wXuOfl.
ToviARÂVA, V. caus. de tovâva, 1 Cl. 3 Conj. part, toviar-
dô. Faire laver. J'ai inséré ce v. à cause de son part, toviar-
dô, qui parmi une foule des Nom. a la signif. de savon, le
— 516 —
sapuni, sapai des autres; toviardô, ce qui fait laver^ nettoyer.
Les Tch. Séd, ne le connaissent pas. Dinds les o toviardôy
elle lui donna le savon. [Malclds les sarô, katdr ko toviardô,
(c) il l'enduisit entièrement avec du savon. On appelle aussi
toviardô j la terre qui est propre à décrasser ce qui est sale,
terre à foulon. Hel. w\uvTp(;, GM. wy)Wç, creta, poltiglia — Som.
On en fait un grand usage, et principalement dans les bains.
TovAvA, v. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, tovdô. Placer, mettre.
Skr. d h a, to hold, or support, d h a, Gr. t£6y)(jli, Lat. do, in
compositis nonnulis (condo, obdo, credo), lith. demi, dedxi,
pono, colloco— Bopp, Glos. Skr. / rakli itch (Tr. ^ hitch)
pe godiâte, na tovélas^ (c) la fille ne mettait rien^ dans sa
pensée=n'y pensait point. Tovghiâs o lové opré peste, (c) il
mit les monnaies sur lui-même=dans ses poches. Dja pen
lâkey 0 beshavdô khandi me tovél, ta o ratt but me tovél, (c)
(Impér. 3 pers. au sing.) vas, dis à elle, qu'elle mette peu de
pilav, et du sang qu'elle (en) mette beaucoup. iV' atchilô me
koréste parti dâde, ka tovdômas (Aor. 2) te kakkaviâte, (ch.
Nom.) il ne reste dans mon gobelet plus d'eau, que j'ai mis
(versé) dans ton pot. Ma to (fov), ne places pas. Katoâv e
tchavés otid, je placerai l'enfant là. André ki damia tovdô
lesy on Fa mis en prison. Kamatovâva me rakliâpashé tûke,
(c) je mettrai ma fille près de toi. Tchidiniàs yek vordôn ta
tovghiâs la andré, (c) il tira (fit sortir) un chariot et la mit
dedans. Tovghiâs ta o kalpâki (Tr. ^jUs kalpaq) e sheréste,
(c) et elle mit le bonnet sur sa tête. Tovghiâs pi tchutchi
léskeri môste, (c^ elle mit sa mamelle dans sa bouche.
TuvAr, (As.) Epée. Skr. taravâri, m. a sword, a scy-
mitar. H. j'^/* turvar, f. a sword. voy. khanrô.
TovÉR,TovÉL,m.Hache. H. Pers.^' tuber, s. m, a hatchet,
an axe — Securis bipennis, lignis findendis, teberdâr, secu-
rifer — ^Vul. Slav. topor\ dÇivTj, w£Xexuç — Oec. Vol. 3 p. 166.
Bulg. topôr\ a narvow axe, M. Dict. Diniâs e gadjià pandj
shel ghrôsha, lias po tovél, ghelô péske, (c) il donna à la
femme 500 ^piastres, il prit sa hache (et) s'en alla. Lias o to-
vér léskere vasténdar^ yek diniâs opré ko kasht, pinrilotar a
kashtj(c) il prit la hache de ses mains, il frappa une (fois)
sur le bois, le bois s'ouvrit. Ka diniâs e toveriâsaf o vast e
-517-
roméskerij atchilétar andré ko kasht, (c) dès qu'il frappa
avec la hache , les mains de rhorame restèrent dans le bois.
Lias 0 tovél pe vasténde^ il prit la h. dans ses mains.
TovERÉSKORO, adj. du gén. tovér, au sing. Qui vend des
haches, ou coupe du bois avec la hache. Tr. baltadji.
TrAdava, V. comp. 2 Cl. 2 Conj. part, tradinô. Tirer, gui-
der. Trdde i momelij tires (jettes) le cierge, voy. momeli. E
grastén trâdav, je tire (guide) les chevaux. Te trddav ^u^,que
je cohabite avec toi, (Nom.). Ce v. est peu connu parmi les
Séd. ?Skr. t r a s, to fear, to hold, to seire or take, to oppose,
tra{s)dava. Skr. t r a d, pousser, faire des pas, se mouvoir à
pas mesurés, marcher, précéder. Lat. gradi — ^Analog. Const.
de la langue AUem. par Schoebel, p. 132.
TrAnda, triânda, Trente, voy. les nombres, p. 78.
Trashava, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, trashanô. Craindre.
Très commun parmi les Nom. ; les Séd. préfèrent darâva.
Skr. tr a s, to fear, to be afraid. — Tremere timoré, trepidare
— Wg. H. (^î/> tirasy f. alarm, tear, trasit, adj. afraid — Zend,
tarsta, adj. timens, territus, V, Sade, Brockh, p. 364. Russ.
trûsifj avoir peur. Ma trash, ne crains pas. Trashanô^ homme
peureux, GM. çogiT^iapu;, un pauroso, un timido — Som. Ma
trashârij ne craignez pas. KamatrashâVy j'aurai peur. Ta
pendâSy ma trâsha [tra^h) khulanie mOj (c. Nom.) et il dit,
ne crains pas, ô ma dame. Trashava te ne merélj je crains
qu*il ne meure. Isâs léskeri romni lubniay (pour lubnt) in
trashdla léstar, (c. Nom.) son épouse était prostituée, elle
ne le craignait pas.
TrashAniovava, V. pass. trashanô-uvâva, part, trashâni-
{nijlo. Etre effrayé. Trashânilotar katâr ko djukély il a eu
peur du chien. Me ndna trashàniliom kanék far, je n'ai eu
jamais, (aucune fois) peur. Ta trashdnilitar i romni, (c) et la
femme a été effrayée. Trashdnilitar i rakli ka diktids^ e
rakléske penghids^ resghids amén mo dat (c) la fille s'effraya,
en voyant (les personnes qui venaient à elle), elle dit au
garçon, mon père nous a atteint.
TrashavAva, V. caus. de trashdva, 1 Cl. 2. Conj. part. <ra-
shavdô. Effrayer, Hel. GM. ço6cp(Ç«, répandre la frayeur.
Trashavghiôm les, je l'ai effrayé. Trashavdô, effrayé.
— 548 —
Trashadinô, part. Effrayé, terrible, v. trash dAva, 2 Cl.
2 Conj. Je'- n'ai rencontré dans la langue que ce part, qui
est rare. On se sert ordin. de trashanô, daranô; Trashdunôy
ângstlich, furchtsam — Liebich.
TrAvla, m. Pourpier. Hel. ivXpàxv>j, GM. yV^cTpC^a, ivXpa-
KÎicîSa, portulaca, porcacchia (herba) — Som. Ce terme lég.
varié, est le même que drab, herbe; est-ce d'un adj. dra-
balô, drab{a)la, herbeux ? Yek trâvla, un pourpier. Nigli-
stétar 0 trdvles, ta ghediniôm^ ta tavghiôm khashôi^ les
pourpiers sont sortis, j'en ai ramassé, et je (les ai) fait cuire
pour manger.
Tréska, f. Fièvre (intermittente). Bulg. tréska, fever, fe-
ver and ague, M. Dict. Slav. tràshu, (XnXiû, Tpéf^o), xpéf^oç) —
Oec. Vol. 3. p. 186. tréska^ chez les Tch. et les Bulgares, est
la f. intermittente, endémique dans toute la Roumélie, et
principalement dans la grande vallée du Danube, voy. shila.
Trin, Trois, voy. les nombres, p. 76.
Trivôni, TRiôNi, m. Instrument à aiguiser et à aplanir les
dents du peigne. GM. wpi6vi(ov), scie, ir changé en t. triôni,
pi. propre aux Nom.. Bulg. trCon\ saw, M. Dict.
Triâk, m. au pi. triakhd. Soulier. Boehtl. trivika^ Schuh,
Mél. As. Vol. 2. p. 28. L'étymologie de ce terme n'est pas
très claire, il ne ressemble à aucun des termes en usage
parmi les habitants de la Turquie. Tr. (JjL^ tcharyk, chaus-
sure grossière en cuir, sabot — Bchi. GM. TÇotpowx*«- Skr.
t r i k s', to go, to move, or approach. t r i k, a frame at the
bottom, ot a well, on which the masonry rests, the cover
or lid of a well. Triâk, me parait avoir quelque affinité avec
cette rac. Skr. Hel. uic6-STaii.ot. Me triakhd is{ but phurané,
mes souliers sont très vieux, pron. souvent tiriakhâ par les
Nom. Kamakindv M'aWid, j'achèterai des s.. Pott. Vol. 2. p.
256, écrit cirach, des Schuh.
Triakhéngoro, adj. du gén. tridkh, au sing. Qui fait ou
vend des souliers.
Trush, tursh, f. Soif. Skr. t r i s h, sitire — ^Wg. t r i s h a,
f. thirst, wish, désire, ta r s h a, f. thirst, wish, désire. H.
^\Ji tiras, or trash, f. thirst, tiras ana or lugna, v. a. to be
tnirsty, ^ tesj thirst. Pyasa-trej sitis, soif — Honig. Vol. 2.
— 549 —
p. 414. Hél. xif^iùj T^p^aivw, Tapaiç, TspaCa. Trush terâva, j'ai
soif. Tchinghiâs man i trush^ la soif m'a coupé==fatigué..
TâJbiovava katdr ki trushj je brûle de soif. Murddlilotar
katdr ki trush, il a crevé à cause de la soif. Zorali tursh^
forte soif.
Trushalô, turshalô, adj. de trush. Ayant soif, sitiens.
But tru^shalô isôm^ j'ai une grande soif. 0 raklô boccalô
turshalô pirélas, (c) le. garçon se promenait, ayant faim et
soif.
TrushAliovava, V. pass. trushalô-uvdva, part, trushdli-
{ni)lo. Avoir soif. Trv^hdliliom, j'ai soif. Ka trushdliol nàna
piéla paniy mon (|x6vov) pie7 moi, lorsqu'il a soif, il ne boit pas
de l'eau, mais il boit du vin. Te trushdliol, rôdela mol, s'il a
soif, il cherche du vin=en parlant d'un ivrogne.
Trushaibé, n. abstr. de trushdliovava, soif.
TuRSALû, (As.) voy. trushalô, ayant de la soif.
Tu, pron. pers. voy. Gram. p. 67.
Tumarô,-r1, pron. poss. Votre. H. IjU*^ toom.hara^ pron.
gén. pi. Yours. Tumarô dat, votre père. Tumarô manrôj v.
pain. Tumarô horâfi, (GM. x^P^îO ^- champ. Tamaré khe-
reste, dans v. maison. Latchi tumari ratt, que v. nuit (soit)
bonne=bonne nuit. Tumaré gavéskoro, de v. village. Tm-
maré baléy vos cochons. Penghids o dakdr, djan tuménghe,
tumaré hutidtej (c) le roi dit, allez-vous en, à v. travail.
TûRKi, (As.) pron. pos. Tien.
TuNDE, (As.) adj. Mouillé, refroidi. H. t'hand'a, t'hand'i, a
cold, \^^ t'hund'a, adj. cold. t'hand\ s. f. coldness. fhun-
d'uk, f. coldness. Thunda, frigus, horripilatio, froid — Honig.
Vol. 2. p. 392.
Trushùl, turshùl, m. Croix. Skr. tr i s'ûl a, a trident, a
three pointed pike, or spear, especially the weapon of Siva.
trisûlin, m. a name of Siva, tri, three, s'ûl a, a dart.
H. J^J) trisool, s. m. a trident (the weapon borne by Mu-
hadevu). « The identily of the tris'ûla, and the trident, the
weapon of Siva and of Neptune, seems to establish this a-
nalogy.» As. Res. Vol. l.p. 251. Hel. TpCaiva, Lat. tridens.
Un grand nombre des Tch. ne connaissent pas ce mot; ils
se servent du Grec ataupi;. Turshûl, est bien connu de tous
-520-
les Tch. des environs de Constantinople. « Trip^hala, is a
name sometimes given, especially in the west of India, to
the tris'ulaj or trident of Mahadeva.» id. Vol. 3. p. 365.
Campuz. treju, cruz, Truschull^ das Kreuz, das Crucifiz, 2)
das Rùckgrat — Liebich. GM. cTaupl, y^çoç, anca — Som. Ker
to trushûl, fais ta croixsie signe de la croix. GM. xa|u t&v
oTocupâv cou; iTaupoxoirû^ fare il segno de la croce, segnare
co'l segno délia croce — Som. 0 trushûl ka tchivéna ko pant,
la croix qu'ils jettent dans l'eau ; cérém. relig. célébrée le 6
Janvier ; Epiphanie. / Kordka (n. pr.) teréla trushûl po tchi-
katéste^ (c) Korâka avait une croix sur son front ; coutume
existant encore dans quelques endroits de la Roumélie. La
croix faite au milieu du front, est de couleur noire. T-nAshûl,
est inconnu aux Tch. As.
Trushuléskoro, adj. du gén. trtishûl^ au sing. App. à la
croix. Trushuléskoro o divés, le jour de la croix, 14 Sept. v.
s. Trushuléskoro drom, GM, cTaupoXp6|Aiov. H. j-^jW tchar soo^
a cross road, two roads crossing cach other. Araklé yek
drom ta isds trushuléskoro, nâna djanéiias kavâ drom te len,
(c) ils trouvèrent un chemin, et il formait le carrefour (en
croix) ils ne savaient pas quel chemin prendre. Campuz.
yetrujacaifj punto donde se cruzan calles ô camminos.
Tùi, (As.) Crachat, Angl. spitlle. H. Pers. wiJ tuf, spittle,
salina. ^-ây (tuf) ^ {tué) salivae ejectio, sputum. Vox ono-
matopoietica videtur — ^Vul. H. v^^' tjhook, m. spittle,
tyhookna, v. a. to spit. Pukkhto, fukh, m. saliva, spittle —
Bellew's, Dict. i 867. Slav. tfû, GM. tçoO, çtoo, ictiw, Lat. spuo,
— Gec. Vol. 3. p. 191. Tûi leker, craches, fcer, fais.
Tut, m. Lait. Skr. d u g d h a, adj. fiUed, fulL d u gd h,
milk, milking. H. *^j^ doodyh, s. m. milk, the juice (or
milk) of certain bushes, dood,har, adj. giving much milk,
doodyhee, adj. milky, containing milk, julee dogh^ m. butter-
milk. Dut, dood, lac, lait — Honig. Vol. 2. p. 396. But tut
keréla aman' gùruvni, notre vache fait beaucoup de lait A-
maré guruvniâkoro tud, le 1. de notre vache.
TuDÉsKORO, adj. du gén. tut, au sing. Vendeur de lait, le
t final de tut est changé en d, et fortement prononcé. Râno
avél 0 tudéskoro, le vendeur du 1. vient de bonne heure.
— 521 —
TuDALÔ^ àdj, de tut. Laiteux. Tudalé ndna khàva^ (dès
mets) laiteux je ne mange pas. Tudalé ndna dukhdva, les
laiteux je n'aime pas. Déna mayi duk o tudalé khaskd, les
aliments laiteux me donnent de la douleur^ GM. yakoLx-etfi, lat-
licini — Som.
TuLÔ, adj. Gros, épais. Skr. sthûla, adj. fat, corpulent,
bulky, stupid, dull, ignorant, large, great, coarse, clumsy,
n. a heap. H. J^ du/, s. m. thickness, j\^h duldar^ adj.
fleshy, thick. Campuz. chullô, adj. gordo, corpulento. TuH
dorij bande grosse. Le yek tuli djandjir, pand me mumd^
(c) prends une grosse chaîne, (et) lies mes bras. Tulé-she^
réskoro, qui a la tôte épaisse, dure ; homme de peu d'intelli-
gence. Heï.Tntx^vou;. Tulé'mortidkorOjk peau épaisse,imbécille,
trad. du GM. ^o^^v icstCiov^ peau dure^ hom. imbécille;
^ovSp&v ictT^iov i^Civ Toù; Spaîil; tyiv ^cévoiav. Hel. ica}^!iScp[AOc. Cor,
Prodr. Bibl. Hel. p. 339. Tulé-godidkoro^ h. d'une intelligence
épaisse, (bornée), Tr. kalyn kafaly, GM. yovXpoîtéça^oç. Du/rdna
man me tulé mas, mes chairs épaisses (muscles) me font
mal. Tulé kasht, (c) gros bois, au pi.
TÛLiovAVA, V. pass tulô'Uvdva, part. tûli(ni)lo. Katar ko
klmshdj tûlilmn^ de tant d'aliments^ je suis devenu gros
(enflé). Akand kamtûliovav^ maintenant je m'engraisserai.
GM. xovSpatvQ, devenir gros, s'engraisser.
TuLÙM, m. Outre. Tr. ç^ touloum, peau accommodée
pour mettre le vin, l'huile, etc. — Bchi.
TûMBA, f. Monticule, monceau — Tumuli, ToOjAWfç, tumbae,
colles — ^DC. On appelle tumba, de petits monticules très
fréquents en Turquie, et qui probablement sont des anciens
tombeaux — ^Ami Boue, la Turquie d'Eur. Vol. 2. p. 349. Au-
jourd'hui, tout monticule est appelé tûmba — t Au second
relais de Tver, entre le seizième et le septième verst de la
maison, la porte k main gauche, nous vîmes un groupe de
ces anciens tumuli, dont on a déjà parlé. Ils sont si par-
faits dans leur forme, et si remarquable par leur situation,
qu'ils ne peuvent échapper à l'attention.» Voy. en Russie, en
Tartarie, et en Turquie, par Clarke, tracj. de l'Angl. Vol.l Ch.
3, Paris, 1812. Domba, der Berg — Liebich. But tûmbes leré-
la, il y a beaucoup de monticules. Ta diklds ka isi $ardnda
55
— 522 —
tumhes manghtrij (c. Nom.) et il vit qu'il y avait quarante
monceaux de richesses.
TuMÉYA, pron. pers. Et vous, formé de tumén, vous, et de
TH. jl ou, conj. and, voy. méya, tûya. Kaména tuméya^
voulez-vous aussi?
TÛNA, m. Tr. Ij^ thouna, Danube, fleuve — Bchi.
Tumén, pron. pers. 2 pers. au pi. Vous, voy. Gram. p. 66.
Ovokd ka peiighids tuménghe, (c) celui-là qui vous parla.
Me, tuménghe ndna heshâvaj (c) moi, je ne m'assieds pas
chez vous. Kon isds ka kelélas tuméndar ? (c) qui était celui
qui jouait parmi vous (de vous)? Tumén beshéiiy asseyez-
vous. iV' alô tuménghe ^^ (c) n'est-il pas venu chez vous ?
Tu, pron. pers. Tu, toi. voy. Gram. p. 66. Ddva tut, je te
donne. Putchdv tûtar, je te demande. Dik so déna tûke, re-
gardes ce qu'ils te donnent=pour n'être pas trompé. Ka-
makerdv tiike, je ferai pour toi. Mistô isôm tiitar, je suis
content de toi. Tu kon iadn? (c) qui es-tu? Kon marghitU
tut f (c) qui t'a frappé ? Ta tûke ndyia penâv les, (c) et à toi
(aussi) je ne le dis pas.
TùTOs, m. Tabac à fumer. Kotôr tûtos kamdm te tovdv
me djupnidtey je veux un peu de tabac pour mettre dans ma
pipe. Tûtos, rakûshka (Tr. raki) kamdma, du tabac, du raki
je veux, voy. tuv.
TuTÙNi, m. Tabac à fumer. H. J^y tootun, s. m. chips,
clippings, filings, fragments. Tr. tutûn^ fumée, tabac à fumer.
— ^Bchi. Tutuniéskeri kisi, bourse de tabac.
Tuv, (Nom.) m. Tabac à fumer; terme inconnu aux Séd.
H. Pers. ^j^ dood, m. smoke, Pers. fumus, vapor, halitus,
spiritus. Skr. d h û m a, smoke, Hel. eo(x6;. H. ç^^ d,hoom,
tumult, bustle, smoke, d,/iooma, (Skr. dhûma) the nameof
a colour (like that of smoke). Ndnai tuv, te djas te las tuv,
il n'y a pas de tabac, allons prendre du tabac.
TuvÉsKERi Kisi, Bourse à tabac, blague.
Tûya, pron. pers. voy. méya. Et toi, Hel. ouys, Lat. lute.
Ta tûya kamavés, et toi aussi tu viendras. Dja tûya, vas,
toi aussi. Penghiôm ^ léske, tûya, khokhavnô isàn, (c) je lui
ai dit (que) toi aussi,' tu es (un) menteur. Tûya pakéya ? (c)
toi aussi^ ô crasseux ?
52â-
TCH
Angl. chin: alterne avec dj^ djukél^ tchukély chien, tchij dji^
jusqu'à, tchorj djor, barbe.
TcHATCHUNô, adj. Vrai, îk-nB-hç. Skr. s aty a, adj. true, sin-
cère, honest, speaking the truth. n. truth. s a t, adj. true,
good, virtuous. s a t y a t â, f. truth, trueness. H. suchj adj.
true, m. truth, adv. indeed, in earnest, actually, 1^^ suchcha^
adj. true, genuine, real, honest, sincère. ^^I^r^ suchayeCj t
truth, sanchy true, proper, real — Zend, haithya, adj. (Skr.
s a t y a) vrai, véridique — ^V. Sade. Brockh. p. 402 — Pâli,
satchtcharij vérité — Burn. Essai, p. 94. Isân tchatchunô dro-
méste, tu es dans le vrai chemin.
TcHATCHiPANÔ, adj. de tchatchipé. Vrai. Tchatchipanés
vrakerés^ parles-tu en vérité ?= sincèrement?
Tchatchipé, n. abstr. de tchatchô^ adj. inusité par nos
Tch. Campuz. chachipen^ f. verdad. Va, va, tchatchipé isi,
(c) oui, oui, il est vrai=c'est la vérité. Pen mdnghe o tcha-
tchipé^ dis-moi la vérité. Te penés mdnghe tchatchipé, (c.
Nom.) que tu me dises la v. Tchatchipés te penés mdnghe
Mahmûtiy (n. pr.) (c) que tu me dises la v. Mahmoud.
TcHÂi, TCHÉi, f. Fille, au pi. tchaid, voy. tchavô; tchavï,
tchd{v)i. On ne prononce jamais tchavi. Arakliôm mi tchdi,
(ch.) j'ai trouvé ma fille, Tapenélas e phuréske, ti tchdi ka
kamélas ovoklés, isi ta ôi sar avakiâ shukdr^ (c) et il disait au
vieillard, ta f. qui aime celui-là, est-elle aussi belle que celle-
ci? Dinids ko phurô yek pûpulOy (GM. mimxiko^) ta penghids
e phuréske, lo les ta ghel les te tchdte^ ta me tovél les andré ki
yakj ta méya avdva^ (c) il donna au vieillard, une plume, et
il dit au vieillad, prends-la, et portes-la à ta fille, et qu'elle la
mette dans le feu, et moi je viens. Alétar léskeri tchaiâj nigfîi-
stétar ko drom, diné les paravén, ta putchénas léstar, so an^
ghidn aménghe, ddde mo ? (c) ses filles vinrent, elles sortirent
en chemin, elles lo saluèrent, et lui demandèrent, que nous
as-tu apporté, ô notre père ? / Morfid (n.pr.) lids pe tchaién,
e Murtukd (n. pr.) ta e Gobishend (n. pr.), (c) Morfia prit ses
filles, Murtuka et Gobishena. Tchaidkeri tchdi^ petite fille=:
-524-
la fille de la fille. Tchaidkoro tchavô, le fils de la fille. Te
djas tchaidle, (voc. pi.) (c) allons, ô filles. E tchaiâ manghé-
wa, kamamurdarén man^ (ch. Nom.) ils demandent ma fille,
ils me tueront. Me, te tchaid^ ndnasti kerdv la zdbti (Tr. L^
zabth)y (c) moi, je ne peux pas contenir ta fille. Pende o
tchaidy hdide (Tr.) tcliaidle^ tchaidle, te las khelid^ (c) les
filles dirent, allons, u filles, ô filles, prenons (achetons) des
figues. / Ichéi isds heshli, (c. Zap.) la fille était assise. .
TcHAiORf, dim. de tchdi, Petite fille, fillette. Penghiâs lA-
koro dat, anghiôm tûke ini tchaiori yek pùpulo, (GM. wou-
irouXov) lo{v) les andré ki yaky ta ov kamavély ka kamésa^ (c)
son père dit, je t ai apporté ma fillette, une plume, mets-la
dans le feu, et celui que tu désires, viendra. Mi Elénka {tU-
vY), GM. ÉXiyjtco) mi tchaiori, ka nasti isdn mi tchaiori^ e Ah-
mctiésa (n. pr.) ka dukdniliaUj (ch.) mon Hélène, ma fillette,
toi qui es partie, ma fillette, avec Âhmet que tu aimas.
Tchdrdena mi tchaiorid, (ch. Nom.) ils appellent ma fillette.
TcHÂKORO, adj. du gén. Ichdiy au sing. Âpp. à la fille. Hel.
xopi%6;, GM. xoptTCCaTiKo;. 0 raklô penghids, ne mdghos (pLayo;)
'som, ne maghôskoro tchavô ^som, ne tchdkere lav isi, (c) le
garçon dit, je ne suis ni magicien, ni fils de magicien, (ces
paroles) ne sont pas paroles de fille. Ta i froli e tchdkeri,
linds la i Shérha (n. pr.) (c.Nom.) Sherha prit (vola) le florin
de la fille.
TchAino, m. h. »I^ chah, verbal n. s. (from chahna) de-
sire, wish, love, liking, affection, choic(5, want, appetite.
chaha, s. m. love, affection, chahna, v. a. to love, to like,
to désire, to wish for; comp. aussi ch,htwna, s. n. the young
of any animal. Dikh ta tchdinOy ko baré veshid, andrdl tdv-
dena shudré panid, (ch. Nom.) et regardes ô bien aimé, dans
les grandes forêts, de dedans coulent des eaux fraîches. Ce
terme est répété dans la même chanson. C'est la seule fois
que j'ai rencontré ce mot. Il m'a été traduit toujours par
dukanô, amant. Il n'existe que dans cette vieille chanson.
TchakAla, Perche horizontale, les pieux qui soutiennent
les deux bouts de la perche horizontale des tentes, voy. ka-
tûna. H. ^j^-^ chukkus, n. a perch for birds (particularly
falcons), roost — Pukkhto, id,— Bellew's Dict. 1867. E tcher-
— 525 —
ghiâkoro kasht, le bois de la tente ; déf. donnée par un No-
made. Quelquefois, le pilier de la partie postérieure de la
tente, le béli des autres. Les Zapâris m'ont assuré que
tchakâla est la perche horizontale de la tente. Je crois qu'ils
ont raison, car les Séd. ignorent les noms de presque tou-
tes les parties de la tente. Il existe une grande confusion
dans la nomenclature de la tente.
TcHALAVÀVA, V. caus. 1 Cl. 2 Conj. part, tchalavdô ; fc/ia-
Idva, le prim. est inusité. Frapper, battre. Skr. t c h a 1,
titubare, vacillare. tchalayati, concutere, commovere —
Wg. H. "^Lç. ichalaj s. m. motion, departure, chulana^ to
impel, to set a going, to drig^re, to fire a musket, to shoot at,
to do, to hasten, etc. chaîna^ to move, to go, Campuz. cha-
laveaVy a. mover, poner en accion. JD/a, dik kœ\ tchalavéla o
vudàr^ vas, vois qui frappe à la porte. Angle Ichaldv o tcho-
rdy (ch. Nom.) d'abord, frappes les voleurs. Tchaldv paldl,
frappes de derrière. Tchaldv /es, frappes-le. Tchalavdôm ks,
je l'ai frappé. Tchalavdé mauj ils m'ont frappé. Tchaldv dôle
e manushés, (c. Nom.) frappes, ô mère, l'homme. Les Séd. se
servent de mardva, plusieurs même ne connaissent pas ce
verbe. On l'entend très souvent dans les chansons des Zap.
TcHALiARDi, part. f. du V. tchaliardva^ formé du v. prim.
tchaldva, inusité. Je n'ai jamais entendu tchaliardva; ils se
servent constamment de tchalavdva. Petit instrument des
charpentiers ; espèce de marteau qui sert à couper et à
frapper sur les clous. Il se trouve parmi les instruments des
forgerons Nomades. '
TcuALÔ, adj. part, du y. tchardva. Tchalô 'som^ je suis
rassasié, voy. tchardva.
TcHALAUAvA, V. caus. 1 Cl. 4 Conj. part, tchalardô {tchalô^
tchardva). Rassasier. GM. xopTaivw. On entend très souvent
ce V. dans la bouche des Zapâris. Les Séd. préfèrent le v.
pass. tchdliovavaj je suis rassasié. Le Nom. dit tchalardôm
man, le Séd. tchdliliom. Tchalardôm mo per^ j'ai rassasié
mon ventre. Tchalardôm me Ichavénghere perd^ j'ai rassasié
le(s) ventre(s) de mes enfants. Beshtô khalids manrôj tcha-
liarghids pesy (c) il s'assit, il mangea du pain, et se rassasia.
Te anés du trin tcharé khabé^ te Muxv le tchalardv nian, (c)
— 526 —
apportes deux (ou) trois plats d'aliments pour manger et me
rassasier.
TchAliovava, V. pass. tchalô-uvàva, part. tchâli{n%)lo. Etre
rassasié, voy. tchardva — Liebich, tschalowdwaj ich mâche
satt. Ma de man yavér^ sostdr tchdliliom, ne me donnes
(rien) autre, car je suis rassasié. Me khaliôm ta tchàlilionn^
moi, j'ai mangé et je suis rass. Sostdr tchdlionaSj parce
qu'ils se sont rass. Kha te tchdlios {tchdlio{ve)8{a)j manges
pour te rass. GM. va xopTaqi;. Djangdniov, ndna tchdlilian te
lindrdkoro o gudlipé? (ch. am.) éveilles-toi, n'es-tu pas -ras.
de la douceur de ton sommeil ? Khaliômas (Âor. 2) na teftd-
liliom, j'avais mangé, et je n'éta)^ pas ras.
TcHAM, f. Pain. Skr. t c h a m, to eat, to drink, to take
anything into the mouth, as food, whether solid or liquid.
t c h a m a s, m. f. a sweetmeat, or flour, sesamum, etc.
mixed up with sugar into a kind of cake — ^Edere, comedere,
bibere — Wg. Propre aux Nom. Mus., dont plusieurs ne con-
naissent pas le manrô, pain, des autres. Khaliôm tcham,
j'ai mangé du pain. Tatti tcham^ pain chaud. Te khal tcham,
(c. Nom.) qu'il mange du pain. Ta khalé pi tchani^ ta ghelé
andré ko magharâs, ta sutté péske, (c. Nom.) et ils mangèrent
leur pain, et ils allèrent dans la caverne, et s'endormirent
Ta khalé pi tcham, ta pi khashôi, (c. Nom.) et ils mangèrent
leur p. et leurs aliments. Comme manrô, tcham a souvent
une signification gén., manger, mets.
TcHAMÉsKORO, adj. du gén. tcham, au sing. Boulanger.
Tcham, Baiser, voy. tchumi.
Tcham, f. Joue. H. Lfc-^ jub^ha, m. the jaw. çj^ churm,
(Skr. t c h a r m a) leather, a skin, a hide. Dukdva te pâmé
tchamid, (ch. am.) j'aime tes joues blanches. Tchôrdiletar o
dsfa ke raklidkere tchamy (c) des larmes se sont versées
(tombèrent) sur les joues de la fille. Parvardi tcham, joue
grasse. Léskeri tcham shûvlili, sa j. se gonfla. Lolipé tovéna
o gadjid pe tchamiénde, les femmes (étrangères) mettent du
rouge, sur leurs j. An ti tcham pashé me vusténde, (ch.am.)
rapproches (portes) ta j. de mes lèvres.
^ TchamtchAli, au pi. tchamtchdlia, Cils des paupières.
^ Etym. obscure. GM. rÇ^Xajcov (^ov), sporchezza che entra
— 527 —
nell'ochio — Som. Dukànile Idkeri ydkâ, ta pelé làkeri tcham-
tchdliaj ses yeux ont été malades^ (GM. tic^vcdav) et ses cils
sont tombés. Baré tchamtchâlia terésa, tu as de grands cils.
Sukdr isi e boridkeri o tchamtchdliay les cils de la nouvelle
mariée sont beaux.
TcHAMÎK, au pi, tchamikd. Raisin sec. Le terme est de la
langue GM. T^afx^i, grappola, raçcioppo di uva, TCot{xiç(5îtpaaov,
vino di gfaspolini — Som. TC«t*ic((ov), racemus uvœ, p^xpuç,
pampinus ex Italico zampa — DG- On a vu que les Tch. sou-
vent ajoutent un k final aux noms se terminant en i\ kuni,
kunikj coude. Lolé tckqmikdy raisins secs rouges. Kinghiôm
tchamikd e tchavénghe, j'ai acheté des r. s. pour les enfants.
TcHAMiKÉNGORO, adj. du gén. tchamik, au pi. Qui vend
des raisins secs.
TchamkerAva, tchamukerâva, V. comp. 2 Cl. 2 Conj, part.
tchamkerdô. Mâcher, du Skr. t c h a m, manger, et de kerdva,
faire. Commun aux Séd. et aux Nom., bien que les Séd. se
servent rarement du mot fc/iam, pain. Tchamukerghiôm les,
je Tai mâché. Ndnasti tchamkerélas o manrô, il ne peut pas
mâcher le pain.
TchamurdicaKô, adj. Mâché. So tchamurdicanés (adv.)
vakerés ti shôra, andé te môste ? vdker ti sbôra murshicanés,
ta ma trdshx, (Nom.) pourquoi prononces-tu tes paroles
(ton langage) si indistinctement dans ta bouche ? prononces
tes paroles avec courage, et ne crains pas. GM. x^yia (Aa9«-
TcHANDi, f. Chiffon. Skr. k a n t h â, f . a rag, a patched
cloth or garment, a quilt of grass. kanthâdhâra n'a, n.
wearing a garment of patch-work, the practice of some
Yogis. H. ^^L^ chandnee, the moon beams, a cloth spread
over a carpet. An odovd tchandt, te kosdv me vast, apportes
ce chiffon, pour essuyer mes mains. Urydindn mo gad, ta
kerddn les tchandi, (Nom.) tu as porté ma chemise, et tu
ras chiffonnée (tu l'as faite chiffon).
TcHANDiLÔ, adj. de tchandi. Chiffonné. Paravdé tchandilé
yismatengheréya Bdrtalij (n. pr.) (c) ô Bârtali,qui as des ha*
bits déchirés et chiffonnés.
TchAndava, V, comp. 2 Cl. 2 Conj. part, tchandinô. Ap.-
— 528 —
peler, crier. Skr. tchan^ to hurt, to injure, lomakea
Sound — Sonare — Wg. E tchâke penélaSy to dat tchândel,
(c. Nom.) il disait à la fille, ton père (t')appelle. Kon tchan-
dinàs ? qui a crié ? Ce verbe est pr. à quelques Zapâris.
vov. tchdrdava.
TcHANG, TCHANK, m. Jambe, au pi. tchangd. Skr. djan-
g h â, f. the leg. d j a n g h â 1 a, adj. quick, rapid, going
quîckly, m. a courier, a deer. djanghâlra n'a, cuisses
or greaves. H. aXJUw jang.hy f. the thigh, jangur, m. the
thigh and leg. jangjiia, a kind of breeches, that do not co-
ver the thigh. jung^ha^ f. the thigh. ^'j zanoOy the knee, the
lap. Dukdna man me tchangd^ mes jambes sont douleureu-
ses. Dinids man me tchangdtey il m'a frappé sur mes j. Khi-
nile me tchangd, mes j. sont fatiguées, ixyyapio;, cîtwTrîç. —
Hesych. Les Grecs aujourd'hui appellent TcatYY^*» ^^^ bottes,
et TaayYap^)^? 1® cordonnier, voy. Som. — *TicoS:(uxTa lité^pt; »îç
DC. Cor. At. Vol. 1 p. 92 — 161. Constantinias. Byzantius,
Vol. 3. p. 105. 2xt>iai Ta tôv <jxt>ûv 93cttra9(&aTa. — Hesych. Pe-
litar i phuri télé kiphuv, tupe tchangd maréla$j{c) la vieille
tomba en bas par terre (îtarà y^;), et battait des jambes.
Tchangunô,-nI, adj. de tchang. Qui a des jambes. Trinén
pinréngheri djangunô, (Nom.) lit. trépied en fer ayant trois
piedssjambes. voy. piralô, qui est plus en usage chez
les Séd.
TcHANGHÉNGORO, adj. du géu. tchang, au pi. Bêche, houe,
(instrument qu'on enfonce dans le sol, par la force des jam-
bes). Terdva manushén ko tchanghéskoro (au sing.) j'ai des
hommes à la bêche=pour bêcher. / res ghandéna e fc/mn-
ghengorésa, ta na panghiardésa, ils creusent la vigne avec
la bêche et pas avec la charrue. Eftd tchanghé^ighere skdra
(G M. «xèépa), gril ayant sept pieds.
TcHAVô, TCHAÔ, TCHO, m. Enfant. Hel. itat;. Skr. d j a ta^
adj. born, engendered, a child, offspring, rac. djan, to be
born. H. k^jaya, s. m. a son, adj. born. ^W ja,ee, s. f. a
daughter, adj. f. born. Polt, Vol. 2. p. 183 — Pukkhto, dzœ^
m. a son, dzai^ m. child, son, descendant, zai. son, child —
— 529 —
Bellew's, Dict. 1867. H. ^ junuy aperson, individual^part.
pass. {oîjunna) boni, son — Campuz. chavorô-vorij hijo^hija.
Tu kâskoro tchavô isdn ? (c) toi, de qui es-tu fils ? Teréla
buté tchavén, e donén teréla len ki huti, il a plusieurs en-
fants, les deux, il les a au travail. Ta kdrin muklinân te
khulanid ta te tchavén ? (c. Nom.) et où as-tu laissé ta dame
et tes enf. ? Tchavénghere butid isi (elles) sont affaires d'enf.
Ma rov tchavéya, ne pleures pas, ô enf. / Tcherkézia (Tr.
tcherkés) pe tchavén biknéna ten, (c) les Circassiens vendent
leurs enf. Tu purie^ (voc.) tchavén ndna terésa ? (c) toi, 6
vieille, n'as-tu point d'enf.? Sar tchaô isdn^ tu es comme un
enf, Aîulô mo tchaô, mon enf. est mort.
TcHAVORÔ, dim. du préc, tchaorô. Nom. Atchilé pandj
tchavoréy (ch. Nom.) cinq petits enfants sont restés.
Tchagh'u, (As.) Enfant, voy, tchavô. Skr. d j a t a, born, a
child. Skr. t, changé en gh\
TcHAR, (As.) Cendres. Skr. k s'a r a, m. sait, ashes, borax,
alcali, soda or potash. U.jU^ k.har, m. alkali, kjhara, adj.
sait, brackish, chjxa.ee, s. f. ashes ; terme inconnu à tous
les Tch. de la Roumélie. voy. prdhos.
TcHAR, f . Herbe, Skr. t c h a r, v. to go, to eat — Ambulare,
errare, comedere, pabulari, pasci — Wg. tcharv, to eat, to
chevsr, to masticate. t c h a r u, m. an oblation of rice,barley
and puise boiled with butter and milk for présentation to
the gods. H.jk?^ j,/iar', m. bushes, brambles, underwood>
j^haroo, m. a broom. char^ forage, pasture, food. churana,
V. a. to graze, to pasture, jjW charuy m. forage, fodder, food
for cattle, a bait for fish. churaw^ s. m. pasture ground.
Pukkhto, tsafy m. food, forage pasture. tsaredal^ v. n. to
graze, browse, crop— Bellew's Dict. 1867. Kamanikavds
tcharidj nous cueillerons (extrairons) des herbes. Avaklé
tcharid ndna niklionaSy (c) ces herbes ne poussent pas (ne
croissent pa^. Shûkilitar i tchar, l'herbe est desséchée. But
tchar teréla andré pe rezdte^ il (y) a beaucoup d'herbe dans
sa vigne. Yek, hiknéla tcharid, un, vend des herbes. Tchi-
ndva i tchar, je fauche (coupe) l'h. Lids e tcharid ta tovghids
pe sheréstéj (c) il prit les h et (les) mit sur sa tête. Dikél o
kher perdô tcharid, (c) il voit la maison pleine d'berl)es. Tç(t
— 530 —
te tchinés tcharid te kerés métlay (o) et que tu coupes des
h. pour faire un balai.
TcHARiALÔ, adj. de tchar. Herbeux.
TcHARiÉNGORO, adj. de gén. tchar, au pi. Vendeur d'her-
bes, herboriste. La vente des herbes culinaires et médicina-
les, est une profession assez commune chez les Tch. et sur-
tout chez leurs femmes.
TcharAva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, tchalô. Manger,
être rassasié. J'ai entendu une seule fois l'Aor. tchaliôm, j'ai
mangé, de la bouche d'une Tch. Nomade. On ne connait
que ses dérivatifs, principalement tchalô, dont l'origine me
parait être mal interprêtée par les auteurs. Pott. Vol. 2. p.
201, tschdlo, (satur). Âscoli Zig. p. 5i. « Châliovava, to be
sated. Den ersten theil dièses verbum will Paspati, gewiss
urrichtig, mit tchar identificiren. Ob derselbe damit
zussamenhângst^ lassen wir auf sich beruhen.» Hel. x^p'f»'
Ç«, xopTotivo, x^P*^*^**^ P**«^ Hesych. Ces deux verbes dérivés
du x^P'^^?' s'appliquent principalement à la nourriture des
animaux, dès les temps les plus reculés ; au temps déjà des
Evangelistes on s'en servait pour les hommes. St. Marc, 8.
4. et plus tard, l'usage en était devenu général. Bien que le
V. Tch. tcharâva^ formé de tchar^ herbe, est très rare, tcha-
W, qui me parait son part, est d'un usage journalier=:ras-
sasié. GM. xop^«foç» x^P^*^P^^^' ^^' ^^ ^^^' ^* P* ^^2* X^r
ToeCvAi, satiare — Som.
TcHARAvAvA, V. caus. du V. tcharâva, 1 Cl. 2 Conj. part
tcharavdô. Paitre, faire paitre. Hel. p^ox». Lids i rakli e pa-
pinérij ghelitar te tcharavél len, (c) la fille prit les oies, (et)
alla les faire paitre. Tcharavdv e grastén^ je mène les che-
vaux à rherbe=au vert. E halén tcharavélaj il fait paitre
les cochons. Tcharavghiàn o grast ? as-tu donné à manger
au cheval? 0 tchavô tcharavéla o bakré^ l'enfant fait paitre
les moutons.
TchAriovava, V. pas. fc/mr-uvdva, part. tchâri{ni)lo,PBiire,
être nourri avec de l'herbe. / huznid ka tchdrionas amaré
gavéstCy les chèvres qni se paissent (qu'on mène à paitre)
dans notre village. Nikavghidm e grastén te tchdrwn {tchâr
rio{ve)n{a)y nous avons fait sortir les chevaux pour les faire p.
— 531 —
TcharAva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, tchardô. Lécher.
H. LjV tchafnaj y. a to lick, to lap. Pukkhto. tsatal, y. a.
to lick, to lap— Bellew's Dict. 1867. Campuz. jaramar, a.
chupar, estraer jugo con los labros. Tcharélas léskere vastdj
il léchait ses mains. Tcharghids o tcharô, il a léché l'assiette.
Ma tchar te vast^ ne lèches pas tes mains. Te tcharés mû
vulj que tu lèches mon derrière. Tchar dva me angtistidj je
lèche mes doigts.
TcHARDiCANÉ-vusTÉMGORO, adj. comp. Qui a l'habitude de
lécher ses lèvres. Tchardicanô, formé du part, tchardô^
comme tchorô, tchoricanôy pauvre, baravalôj haravalicanô,
riche. On dit aussi, yalamd-^usténgorO'eriy f. (Tr. ^^^
yalamaq^ lécher— Bchi). Yalamd'VtAsléngheri^ est le sobri-^
quet d'une vieille femme à Litres, vil. près Constantinople.
TcHÂRDAVA, V. comp. 2 Cl. 2 Conj. part, tchardinô. Ap-
peler, pr. aux Nom.=/c/iut/dzava, des Séd. Skr. tchartch,
to speak, or say, to abuse, to reprove, — ^reprehendere, mi-
nari, loquî — ^Wg. H. j^ chodr^ an imitative sound, char
chelaj s. m. a chatterer, a prater. Je ne crois pas que le v.
dérive du Tr. (31^1^ tchdghyirmaqj appeler. Me tchaid i
khulanid^ tchdrdena, (ch. Nom.) ils appellent ma fille la
noble (distinguée). Dja^ tchdrdCj vas, appelles (le). Tchardi-
nds i tchdi e gadjérij (ch. Nom.) la fille appela les étrangers.
Tchdrdava^ ndna shunél, j'appelle, (mais) il n'entend pas.
TcHARÔ, m. Assiette. GM. irtvdtxiov. Skr. t c h a r u, m. an
oblation of rice, barley and puise, boiled with butter and
milk, for prosentation to the goods or mânes, and the ves-»
sel in which such an oblation is prepared. H. ^jy^ churoo,aj
m. a pot. Campuz. charô, m. plato. Kerdé ta yek tchar 6
Tupovaruôy \ç) et elles firent une assiette en argent. Khor
tcharé, ass. profondes. GM. pa6<a mvâxMt. Tovghids o har yek
tcharéste andré ko pant, (c) il mit la pierre, sur une ass.
dans l'eau. Kashtunanô tcharôj ass. du bois. Barô tcharô^
grande ass. GM. 7c(vaxa;. kïde (Tr. haide) te djas^ te las yek
busty ta yek teharô, te nikavds khanrik at;9/itn, (c.Nom.) al-
lons, prenons une broche, et une ass., et faisons sortir (ex-
trayons) un peu de miel. Déna mo raklô, yek tcharô grdhos^
(Bulg. grah") (ch. Nom.) il donnent, mon enfant^ une ass.
— 532 —
{remplie) de pois. O tchavô, po tcharô pashé peste terélas
leSf (c) Tenfant tenait son ass. près de lui.
TcHARÉSKORO, adj. du gén. tcharô, au sing. Qui fait ou
vend des assiettes, au pi., domestique. Bitchavén e tcharén-
ghere C anén yismala, (c) ils envoyèrent les domestiques
porter des habits. T amén, isàin tcharényhcre o trid}ida enia^
et nous, les trente neuf, nous sommes des domestiques.
Nikoldskeri tchavéngheri, dom. du Nicolas. So ^si akhidi
yek tcharéngheri, qui est celle-ci? une domestique; comp.
Fr. marmite, marmiton ; le terme est pr. aux Séd.
TcHATTÂVA, V. prim. l Ci. 1 Gonj. part, tchatlôj tchadlô.
Vomir. Skr. t c h c h a r d, to vomit,to be sick, tchcharda,
f. vomiting, sickness. H. Li^L^ chjiandnay \. a. to vomit,
to leave — r de la rac. Skr. changé en t. Bisùn akand djin
avatiaring aliôm^ ta me kalé me ghiôke, (Tr. ^^ gueuks)
tchadliôm len, (c) maintenant donc, je suis venu jusqu'ici
et j'ai vomi mes entrailles noires=j'ai grandement souffeil
Tchadlids pi khashôi, il a vomi son manger, l'chatliâs but
akaikiâ ratt, il a vomi beaucoup cette nuit. But zoridsa ka--
matchattdv, je vomirai avec beaucoup de difficulté. Sari i
ratt tchattélaSj toute la nuit il vomissait. Tchadlids o raklô,
lazdiné les, ta tchivdô les avriy (c) l'enfant vomit, elle Tenleva,
et le jeta (mit) en dehors.
TcHATTiPÉ, n. abstr. du v. tchattdva. Vomissement. Ovo-
kld tchattibé te dikés, voies ce vomissement=les matières
vomies. Tchattipndsa mulôtar, il est mort avec des vomis-
se ments=en vomissant.
TcHAT LE KER, (As.) Labourcr. H. ^^ chasna, v. a. to
plough, chasj verbal, n. f. (from chasna) ploughing, cha$
kurna^ v. a. to plough, chasa, m. a. ploughman, a husband-
man — Yates Introd.p. 295. Ce v. est oublié par tous les Tch.
Roum. soit Séd. soit Nom. Le ker, imp. fais.
TchavrI, m. f. Poulet. Tr. ^jjk yavry, Petit d'oiseau ou
de quadrupède — Bchi, usité aussi par les Grecs. Le mot
Tch. est restreint aux petits des oiseaux. Hel. vioa^éç. On
pourrait rapporter ce terme au Tch. tchavorô^ dim. de
tchavôj enfant. Nikavghids i kaghni desh^u-nlûi tchavrid^
la poule a fuit éclore douze poulets.
-.533-
TcHiDiNf, f. part, du v. tchidava. Genou^ en usage parmi
les Séd, Per te tchidinidte, tombes sur tes genoux. Ki tchU
dini de, ta ker yek metânia, tombas aux genoux et fais une
révérence. GM. (Atravoi«, irpo9)(*ivvifAce, riverenza, incliinatione
— Som. Ki tchidini dinids o grast, ta pelôtar, le cheval don-
na sur le g., et il tomba. Bi^zorali isi me grastéskcre o tchi-
dinid, les genoux de mon cheval sont faibles.
TcHÉi, voy. tcheiii.
TcHEKMi, (As.) Bottes. H. s^ chukmu, m. a boot, stocking.
TcHEL, D4EL, f. Petite vérole, voy. gher. H. J^ chooly s. f.
itch, scratching. Sar luludi nikavgliiâs i tchel^ la petite vé-
role est sortie comme une fleur {nikavghidsy fait sortir).GM.
të^aTit. Na$havghid$ katdr ki tchel^ pe starén tchavériy il a
perdu par la p. v., ses quatre enfants. Pelttar ko gav tchely
la petite v. est tombée sur le village. GM. Iircot tùXoYta.
TcHELALÔ, adj. de tchel. Marqué de la petite vérole. GM.
cùXoyuépr.;. But tchel nikavghids ta isi tchelalô^ il était plein
de boutons de la p. v., et il est (resté) marqué. Perdô tchel
isij il est rempli de (taches de la) p. vérole.
TcherIbashi, m. Officier délégué par le gouvern. Ottom.
pour prélever la taxe des Tch. Il était ordin. un Tch. connu
aux autorités. Tr. Sj^ tcheri^ soldat, armée, milice, troupe,
^^. ^j^ tclieri bdshij officier — Bchi. 0 tcheribashi kama-^
vél amaré gavéste^ amaréstar^ kamanakél tumaréste^ le tch.
viendra dans notre village, de nôtre (village), il passera au
vôtre. Atchilô o tcheribashi bocalô, (ch.) le tch. est resté
affamé.
TcHELALÔ, m. Fromage. Londô tchelalô, fr. salé, conservé
en saumure. Tchelali^ f. est plus en usage. Gaillebotte, GM.
(ATi^Mpa, Tup{, recuites. It. ricotta. Shûtlilitar i tchelaliy le fr.
est devenu aigre, Londi tchelali, caillebolte salée. Bakréskeri
tchelali, la tripe du mouton. Tr. A-Jli,! ichkembf, boyaux
des animaux^ — Bchi. Plusieurs Nom. appellent de ce nom
la présure, Lat. pressura.
TcHENl, f. Boucle d'oreille, tchéij Nom. H. ^^ choonnee,
s. f. a small ruby. Ascarides. Campuz. challas, pi. f. peu-
dientes, adornos para las orejas. Sovnakuné tchenid^ b. en
or. Itch aratti tchordé Idkeri tchenid^ hier dans la nuit, ils
— 534-
ont (on a) volé ses b. I gadji penghiâs e rakliske^ le mi tcheni^
(c) Vépouse dit au garçon, prends ma h. Pen léske^tu^ asavki
tcheni terésa^ (c) dis-lui, as-tu une b. pareille ? / khanûm
(Tr.) nikavél^ del lâkeri tchenij (c) la dame fit sortir (retira)
et donne sa b. Takhiàra kamanél la i tcheni, (c) demain il
apportera la b. Amdn (Tr.) yadjte (voc), te des man U tcheni,
(c) de grâce, ô femme, donnes-moi ta boucle.
TcHÉRGA, f. m. Tente, katûna, Nom. Tr. ï^ djerket,
tente, ^^ tchergué, espèce de baraque à deux portes — Bchi.
Plus. Séd. ignorent le terme katûna. Ar. *^ khaiméj tente
des nomades — Bchi.
TcHERGHÉSKORO, adj. du gén. tchérga, au sing. Habitant
des tentes, nomade. Hel. oxyivCttjç. Saré tcherghénghere o
manûsh isi sastiréskere, tous les hommes de tentes sont
forgerons. Tcherghéskoro nianûah^ homme de la tente, Hel.
dviîp axiQvCTY^c- Hom e tcherghénghere, Tch. de la t. On voit
par ces citations, que Tadj. est formé d'un n. maso, autre-
ment, on aurait dit tcherghiâkoro. Les Séd., qui ont des rap-
ports avec les Nom., les appellent katunéskoro, tandis que
les Nom. pron. katunidkoro.
TcherkhAn, f. Astre. (Nom.) H. Pers. churkh, m. (Skr.
tchakra), a wheel, (particularly a potter's) the sky, the
heavens, the celestial globe, the sphère, fortune, chance,
circular motion — rota et omne quod in orbem agitur — ^Vul.
H. Pers. churkhi dawwar^ s. m. the sky, the heavens, the
firmament. Tous ces termes dérivent du Skr. tchakra,
an army, a host, a realm, a région, a multitude, a heap, a
wheel, a potter's wheel, an oil mill, a discus or sharp cir-
cular missile weapon — a cycle, a cycle ot years (in Astrono-
my), a sphère or circle, as, r à s'i t c h a k r a n, the zodiac,the
horizon, tchakravat, adj. (-vân-vatl-vat), circular,
being in a ring or circle- wheeled. t c h a k r i n, adj. having
or holding a discus, circular. Nandi tcherkhdn^ il n'y a point
d'astres, pi. tcherkhanid ; terme en usage parmi quelques
Nom. au nord de Constantinople: le mot usuel est le suivant
TcHERKHÉNi, TCHERGHÉNi, f. Astre. voy. tcherkhdn. Tc/iea-
cren, astres — ^Vail. p. 457. Ascoli, Zig. p. 65. Alitar i nww-
haredér rakli ta penghids^ f anés mdnghe ddde^ e déviés e
— 535 —
tcherkheniêndjà^ i devryâl e matchéndjaj o vesh e lultidiéndjaj
(c) vint la fille moyenne, et elle dit que tu m'apportes, ô
père^ le ciel avec les astres, la mer avec les poissons, la forêt
avec les fleurs. Te tchutchoriâ (dim. tchutcht) o pamoré^ sar
nikliola i bari tcherkhent, asavké sukdr isi, (ch. am.) tes blan-
ches mamelles sont aussi jolies comme la grande étoile qui
9e lève (le matin). Ndna dikiol i tcherghénij Tastre ne se
voit pas. Bari tcherkhent niglistûar piporidsa^ (une) grande
étoile est sortie avec sa queue (comète). Teréla but tcherghe-
nid i ratt, la nuit a beaucoup d'astres, tcherkhéni, tcherkhent.
TcherkheniAkoro, adj. du gén. tcherkhent, au sing. App.
aux astres. Hel. àaipûoc. Tcherkhenidkoro fidés, (f i^sc) vermi-
celli des astres; on l'expose à l'air de la nuit pour blanchir.
TcHERVÙLi, m. Sandale, au pi. tchervûlia. GM. TÇtp6owîii«,
«ipSouXa, guêtres. DC. Hel. TpiSa^Xiç, 9cpSo*Aa, i xoivi) 9uviQ6ti«
tk io\ikixi f aotv 67CoSiQ(i.aT«, xol T^tpSouXiavoi»;, to(»c <uTt^% xal nt-
vij^pà uTçoii^oLxa çopoûvraç. Const. Porphyr. — Cor. At. Vol. 4. p.
595. 0 Yovdntchos (n. pr.) uryéla phurané tchervûlia, Yo-
vântcho (Jean) porte de vieilles sandales. Nevé tchervûlia,
des sand. neuves. Bulg. tcharvûV, sandal made of skin,
v^orn by shepherds and peasants. M. Dict. ZcpSouXa, commun
chez les Byz., montre que ces sand. ont été en usage en Ser-
bie, et introduites ensuite dans toute la Roumélie.
TcHESMÉ, m. Fontaine. Tr. *^^ tchechmé, fontaine —
Bchi. Kerdé yek tchesmé, (c) elles firent (bâtirent) une fon-
taine, voy. khani (As.).
TcHiK, f. Boue. Skr. tchikila, m. mud, mire. rac.
t c h i k, to obstruct — cruciare, dolore afficere, affici, pati —
Wg. H. njXç. cheek, f. mud, slime. chekur, f. mud, slime.
chikkutj L adj. filthy, covered with grease and dirt. Campuz.
chiqtienj f. tierra. Nâna dikliôm i tchik^ ta peliôm andré, je
n'ai pas vu la boue, et je suis tombé dedans. Gosté tchikd
(au pi.) b. épaisses. Ndnasti tchidel o vordôny katâr ki tchik,
il n'a pas pu tirer le chariot de la b. But tchikd, beaucoup
de b. GM. tco^Xai; Xâfficai;. Ghelô yeké tanéste, kdrin isds but
tchikd, (c) il alla dans un endroit où il y avait beaucoup de
b. Nikavghids pe ytsmata, pelôtar andré ki tchik, (c) il ôta
ses habits (et) il tomba dans la boue.
— 536 —
TchIkdava, V. comp. 2 Cl. 2Conj.part. tehikdinâ. SecroU
ter. Ko drom but tchikdiniômj sur le chemin, j'ai été fort
crotté.
TcHiKALÔ, adj. de tchik. Boueux. Tchikalô tan, endroit
rempli de boue. Dik te n'avés tchikalô, prends garde que tu
ne te crottes=que tu ne deviennes b. Isdn hiU tchikalô,
katdr ko sherô dji ko pinré, tu es très crotté, de la tête,
jusqu'aux pieds.
Tchik, f. Dette. Mêmeétym. que le préc.fc/iifr, boue, con-
nu des Nom. mais plus pr. aux Séd. Probablement ils ont
imité les Grecs ; 'k<k97nï %W iq if^^tkni tou, son affaire va mal,
lit. est de la boue. Ta kerdva avatiaring tchik, (c. Nojn.) et
je fais par ici des dettes. Kerghiôm tchik, j'ai fait des dettes.
Katdr ki but tchik, yakd ndnasti pinravéla, à cause de tant
de d., il n'a pas pu ouvrir les yeux=:il n'a pas pu être
tranquille. G M. Slv ^voi^i (tatia. Ndnasti delà pi tchik, il n'a
pas pu donner (payer) ses d. Phurané tchikd, vieilles d. Ma
tov tchik, ne places (fais) pas des d. Quelquefois tchik, créan-
cier. •/ tchik avéla, le cr. vient Ta i tchikd ndpalal kama-
pandéii man ta kamatovén man andré ki damia, (c. Nom.)
et les cr. ensuite me lieront et me mettront dans la prison,
voy. la sign. de la rac. Skr. tchik.
Tchikalô, adj. de tchik. Endetté. But tchikalô ulinôtar o
gadjô, l'étranger est devenu très endetté.
TcHiKÀLiovAVA, V. pass. tchikalô-uvdva, part. tchikdli{nt)'
lo. Se salir avec de la crotte. But tchikâliliom, je suis très
crotté. GM. X«<TîC(5vofx«i, affangarsi — Som.
TcHi, f. Humidité. H. ^L^ chihla, m. mud, ooze, slime,et
adj. chihluha, splashy, muddy, slimy. Ta isds but tchi, ta
Hhiislile me pinré, et il y avait (était) beaucoup d'humidité,
et mes pieds ont été mouillés. Avdivés but tchi isds, aujour-
d'hui il y avait beaucoup d'h. Sôske isds but shil, ta but tchi,
car il faisait très froid, et il y avait beaucoup d'humidité.
TcHiTCHÂi, f. Chatte. Uflistô andré ki khef, ta dikéla andré
yck panghi tchitchdiy (c) il descendit dans le trou, et il voit
dedans une chatte boiteuse. Misf alidn, i tchitchdi penéla,
sois le bien venu, dit la ch. Khurdé tchitchd^ des petites
chattes, chatons. E tchitchàkere tchavé, les petits (enfants)
— 553 —
vais à vide. GM. tfixatpa, sans travail. Dik te rCavés tchutchôj
prends garde (xtiTraÇs) que tu ne viennes à vide. Tchutchô
manûsh^ homme de rien. Tr. ^ji boc/i,adj. Vide, désœuvré,
qui ne fait rien — Bchi.
TcHUTCHARÂVA, V. caus. 4 Cl. 5 Gonj. part, tchutchardô.
Faire vider. Kamatchutcharâv mo ker^ je ferai vider ma
maison. Tchutcharghiân adjâi o kher ? (n')as-tu pas encore
vidé la maison? Ndna tchutcharghiôm les, je ne l'ai pas
vidée. Tchutchardô les o tchor mo ker, le voleur a vidé (dé-
valisé) ma maison.
TcHÙTGHiovAVA, V. pass. tchutchô-uvdva, part, tchûtchi--
{nt)lo. Devenir vide. Tchûtchilotar léskor' oghi, son cœur
(estomac) s'est vidé ; mots d'une mère qui me racontait la
maladie de son enfant, et ses vomissememts continuels.
Tchûtchilitar i poli (tc^Xiç, GM. tt^Xyi) katâr ko tem, la ville a
été évacuée par le peuple. Lâkoro pant nâna tchûtchiola
(tchûtchio{ve)la)y son eau (en parlant d'un puits) ne se tarit
point.
TcHUKÉL, DJUKÉL, m. Chien. Skr. d j a k u t'a, a dog, H.
JXj^ chuonkel, n. an untamed animal, boggler. Georg.
zaglij canis — Syntagm. Ling. Orient. Romae, 1670. p. 7. Lids
pe kherés^ panlids e djuklés e tchitchdsa ikitané^ (c) il prit
son âne, il lia le chien avec la chatte ensemble. 0 tchukél
djànas pashé ki rakli, (c) les chiens allaient près de la fille.
Yek djukél dantelghiâs man, un ch. m'a mordu. Ndnai la-
tchô, tchiv les ko djukél, il n'est pas bon (l'aliment), jettes-le
au chien. Penghiâs, te tchivén len andré ti len, te khan les
o tchukély (c) il ordonna (dit) qu'on les jette dans la rivière,
pour que les chiens les mangent. Astarén les khéra, (voc.)
tchukéla, (voc.) (c. fab.) arrôtez-le, ô âne, ô chien. 0 tchu-
kél hashélas ; ta o raklô penghiàs^ te djav te dikdv sôstar
bashéla o tchukél, (c) le ch. aboyait ; et le garçon dit, j'irai
voir, pourquoi aboie le chien.
TcHUKLt, f. tchuk{e)lt^ Chienne. Amari tchukli, notre
chienne.
TcHUKNt, voy. tchupni.
TcHUPNi, f. Pipe à fumer. Nom donné aux longues pipes
en usage parmi tous les Orientaux. Tr. {J^^ tchibouk^ ba-
56
— 554 —
guette, tuyau de pipe, pipe — Bchi. Ce terme Tch. me parait
dériver de l'H. Pers. w^^ chob^ wood, a post, a drum stick,
a stick, a club, choba, a stake, or post. Tr. Pers. ^^^j^
tchopek, baguette, petit bâton — Bchi. ^^ tchobek^ s. f.
a drum stick, d'où le Tr. tchibouqj pipe. Tchupni me parait
im adj.; tchob^ bois, tchupanô^ ligneus, tchup{a)nô, tchup{a)ni.
Pers. ^jrij^ tchobin. li gnous, quaevis ex ligno confecta res
— Vul. An i tchupni, apportes la pipe. Pidva tchupntd^ je
bois (fume) la pipe, imité des Turcs et des Grecs, tchibouq
itcherim, jo bois la pipc=je fume. GM. m'vo) tCi(atco'5xi(ov). Me-
lali tchupnt\ pipe sale. Paldl o Dùno (n. pr.) peréla^ viihavéla
(pour nikavéla) i tchupnidy maréla la, (c. Nom.) Dimo mar-
che par derrière, il fait sortir (tire) sa pipe, (et) la frappe.
Me duméskeri tchupni, la verge de mon dos=répine dorsale.
Plus. Nom. prononcent tchuknt. Liebich, tschepp^ii, die
Peitsche.
TchupniAkoro, àdj. du gén. tchupui, au sing. Qui fait ou
vend des pipes à fumer. Tr. tchibouqtchi,
TcHOPANiA kerAva, V. comp. 2 Cl. 3 Conj. part, tchopaniâ
kerdô. Attacher les animaux au pieu. Skr. k s'u p a, a small
tree, a bush, a shrub. H. Pers. s^j^ chob, f. w^ood, a post,
a drum stick, a club, chobeeny wooden, chobdar, a mace-
bearer. voy. tchupni. Ce v. d'un usage très fréquent parmi
les Nom., n'est pas connu de tous les Séd. Tous les Nom.
attachent leurs chevaux et leurs ânes à des pieux enfoncés
dans le sol, à peu de distance de leurs tentes. Dja tchopaniâ
ker e grdi, vas attaches les chevaux au pieu. Kdrin katcho^
panid kerdv rno grâi ? (ch. Nom.) où attacherai-je mon che-
val? Le khernién ta khurdé tchorén, ta tchopanid ker len ko
livardô, prends les ânesses et les petits mulets, et attaches-
les dans la prairie. Alô o raklô ta tchopanid kerdds e gra-
stés, (c) le garçon vint et attacha son cheval. Méya me
grastés tchopanid kerghiôm les, puterdé me grastés^ khaliàs
katdr ko djov, khalids katâr ko ghiv^ (c) et moi, j'avais at-
taché au p. mon cheval, ils ont délié mon cheval, il mangea
de l'orge, il mangea du blé.
TcHÛMA, m. Peste. Val. ciurna, pestis, Voc. Daco-Rom.
Àlexi. p. 229. Bulg. tchûma^ plague. M. Dict.
— 555 —
TcHUMÎ, TCHAM, et par quelques-uns, tchumh. Baiser, Skr.
. c h u b, t c h u V, to kiss, tchumbaka, m. a kisser,
;chumbat, adj. kissiiig. H. ^j^ choomna, v. a. to kiss,
)hoomana, v. a. to cause to kiss. Campuz. chupcndi, m.
)eso, chupetidiarj a. besar. Liôm lâtar yek tcham, j'ai pris
i'elle un baiser=elle m'a baisé.
TcHUMÎDAVA, V. comp. 2 Ci. 2 Conj. part, tchumidinô.
Baiser, voy. tchumi. An te tchumidav to vast, kadjâv me,
fart {ya{v)rt) kurbetéste^ (Tr. ^^^j^ qourbet) (c. Nom.) appor-
.es (avances-toi) que je baise ta main, moi, j'irai dans un
lutre voisinage=endroit. Tchumidiniôm la, je l'ai baisé,
kfe suttô 'sdinos, ta tchumidiné man^ (c) moi j'étais endormi,
ît ils me baisèrent. Ta ovokhiâ ôra vikizdô lapashé peste, ta
Ichumidinds la, (c. Nom.) et dans cet instant il l'appela
3rès de lui, et la baisa. Yek fav tchumide man raklie, bai-
>es-moi une fois, ô fille. Oi ka, isiis beshtt, ufkinUar, ta tchu-
nidiniâs e dakaréskoro vast^ (c) elle qui était assise, se leva
ît baisa la main du roi. Ma tchumiden man, (c) ne me
)aisez pas. Mi rakli, te djal pe kheréste to gadjô, léskeri ma-
lushéndar te tchumiden les, kabistrél tut, katchés andré ko
)esh, (c) ma fille, si ton mari va à sa maison, et qu'un de ses
lommes le baisent, il t' oubliera, et tu resteras dans la forêt.
TcHUMÎDiNiA kerAva, V. comp. 2 Cl. 1 Conj. part, tchumi-
iiniâ kerdô. Faire baiser. Kamadjâs, te na tchumidiniâ
cerés tut, (c) tu partiras, (mais) que tu ne te fasses pas bai-
\er. Me, na penghiôm tûke tena tchumidiniâ kerés tut ? moi,
18 t'ai-je pas dit, que tu ne te fasses pas baiser ?
TcHUMmiBÉ, n. abstr. du v. tchumidava, Action de donner
m baiser, baiser. Gudlô tchumidibé, doux baiser. Yek tchu-
nidibé de man, donnes-moi un b. Otià ka kelélas, liôm yek
chumidibé, (c) là, où elle dansait, je pris un baiser.
TcHUNGALô, DJUNGALÔ, zuNGALÔ, adj. Misérable, méchant.
iM. Çouy^^i;, CouyUç, mutilus, mancus. DC — ÇouyxXèç, (ii«pi;,
instroppiato,ÇouyxX«jAa,stroppiamento — Som. — {iiacpiç,estro-
âé. Hel. -jTifipèç, dvûtTnipoç. Cor. At. Vol. 4. p. 159. Pott,sungra-
5, traiter, he-goat. Vol. 2. p. 227 — on désigne par tchungalô,
\n homme digne de pitié, par suite de ses malheurs;
rès souvent auâsi^ l'homme méprisable, H. JSi^ junglee^
— 556 —
ad], barbarian, savage, boor, clown. Tchungalâ manûsh,
tchungalt romni^ homme, femme irascible, pauvre, miser.
TcHUNGAHOVAVA, V. pass. tchungalô-uvâvay pari, tchuth
gali{ni}lo. Etre fâché, ^ouyxXo^vstv, TctpucéicTciv. IX! — Co^^Y^^^t^voi^
stroppiarsi — Som. Ma djungdliov, ne te fâches pas, n'entres
pas en colère.
TchungAr, m. Crachat, salive. Ka vrakerély tchôrkma
(tchôrdovena) léskeri tchungâr, lorsqu'il parle, sa salive coule
=se verse. Léskoro mûi isi perdô tchungdry sa bouche est
pleine de salive.
TchungarAva, V. caus. 1 Cl. 5 Gonj. part, tchungardô.
Cracher^ forme rare. Tchungarghi&iit les, j'ai craché sur loi.
TcHUNGÂRDAVA, V. comp. 2 Cl. 2 Conj. part, tchungardinô.
Cracher. Cette terme est bien connue de tous. LHkîiàs o
tchavô tchungdrdinid{s) les, ta penghiâs, totchavé suharisi,
(c) il vit l'enfant, il cracha sur lui (contre le mauvais œil),
et dit, ton enfant est beau. Tchungârde, craches-tu. Tchun-
gardiniôm leSy j'ai craché sur lui=imépris. Saré m^oghésa
tchungdrdiniôm Zen, avec tout mon cœur, j'ai craché sur
eux. Avakhiâ romni sa^ tchungdrdela, cette femme crache
continuellement
TcHUNGARmÉ, n. abstr. du v. tchungarâva. Crachement.
TcHUNGARDiBÉ, u.abstr. du V. tchungdrdava. Crachement
TcHUNR, TCHURN, m. Tresso de cheveux, au pi. tchunrié,
Skr. t c h ûr n'a, m. n. powder, any pulvérulent or minute
division of substance, f. a Cowriy the shell used as a coin,
t c h û r n'a k u n t a 1 a, m. a lock of hair, a curl or curlinf
hair (k û r n'a, what contracts and k u n t al a, hair). La rac
Skr. t c h û r n'a, a donné plusieurs mots à la langue Hnî.
GM. wXeÇooSa, i5, grande treccia di donna — Som. Terêa
bughlé tchunrid i tchdi, la fille h de larges (longues) tresses.
Tchindé Idkere tchunrid, ils ont coupé ses tresses. Ldkere
i tchunrid reséfia dji ldkere pinrénde, ses tr. arrivent jusqu'à
ses pieds. Khurdé tchunrid teréla, elle a des tr. courtes=
petites. Terélas baré tchunrid, nikavdô yek tchunr i MorfiAy
(n. pr.) (c) elle avait de grandes tr. Morfia enleva une tressa
Liôm yek tchunr, j'ai pris (acheté) une tr. Tchum est la
prononciation propre aux Nomades.
657-
IJ
U, conj. Et. Hel. xal-, H. j' ux), conj. and; se rencontre
dans yeh-u-yavér, l'un et l'autre, dans les nombres, desh-u-
yek, desh'U'dûiy onze, douze, etc. méya^ et moi, ÏY&>yE=me-
u; tûya=tU'U, améya^amén-ujuméya, tumén-u, a7né{nyu^
tumé{nyu. Yitch-u-yavér^ pron. souvent, yitchavér.
UtcharAva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, utchardô. Cou-
ifrir. Ce verbe bien connu de tous, ressemble à la râc. Skr.
t G h a r, to go, avec la prep. u t, sur. La signification pour-
tant est bien différente. Skr. t c h c h a d, to cover, to clothe,
to veil, to hide or remove trom view. t c h c h â, f. covering,
concealing, tchchatra, n. a parasol, an umbrella. Hi
,j^L^ ch.hat, t a roof, L>*L^ ch.hata, n. a large umbrella.
Pott, Vol. 2. p. 206, cite ces mômes verbes, comme les ra-
cines d'où dérive ce verbe, qu'il écrit Tschakkerwaba, selon
Graffunder et uczkarav^ selon Puchmayer, utchardr et
uchardôj {(lanov. La persistance du liquidé r dans le verbe,
me porte à croire que la rac. Skr. t c h a r, avait peut-être
la signif. de couvrir. Comp. H. UL^ ch.hanay v. a. to thatch,
to shade, to roof. Skr. artch, couvrir, enfermer. Analog.
Gonstit. de la langue Allem. par Schoebel. Campuz. uchare^
laVy a. cubrir. Ta o voivodas isâs e sirkafiéndja utchardô^
(c. Nom.) et le voïvode était couvert avec des habits. Ta o-
vokhiâ ratt utchardds o rom i khaning, (c. Nom.) et dans
cette nuit, l'homme couvrit le puits. Latchés utchâr tut,
couvre s-toi bien. Utcharghiôm man, je me suis couvert.
Léakoro dad kerghids i khaningy utcharghids la ruvliéndja^
(c) son père fit (creusa) le puits, (et) le couvrit avec des
verges.
Utchardô, adj. part, du v. utchardva. Couvert. Quelque-^
fois parmi les Séd., la couverture du lit. Tr, jL^j^. iorghdn,
couverture de lit, surtout ouatée. GM. wàTrXwfxa, ax47fa<i(xa.
Campuz. ochardo^ m. manto, ochardi, f. mantilla.
UtghArghiovava, v. pass. utchardô-uvdva, part, utchâr-
ghi{ni)lo. Etre couvert. Ardttilotar, utchârghilotar o fc/irm,(c)
il fit nuit, et la lune tut couverte (par les nuages),forme rare.
— 558 —
Utcharibé, n. abstr. du v. utcharâva. Couverture, vête-
ment. Ta diniâ{s) la yek utcharibé, {c) et il lui (à elle) donna
un vêtement. Lias léskeri dâi o utcharibé^ te sovéyi jpësfce,
(c) sa mère prit la couverture, pour qu'ils dormissent.
Utchô, voy. vutchô,
Utchipé, voy. vutchipé.
Utchedér, voy. vutchedér,
Udjakerâva, V. comp. 2 Cl. 2 Gonj. part, udjakerdô. At-
tendre. Etym obscure; v. très connu de tous les Tch. Udja-
kerdé dji te bashél o avgô bash7iô,{c) ils ont attendu jusqu'à
fee que le premier coq ait chanté. 0 triânda enta tchorà,
ghelétar^ ta o barô o voivodas udjakerélas andré ko ma-
gharâs, (c) les trente neuf voleurs partirent,et le grand (chef)
le voïvode attendait dans la caverne. Udjakerghiâs sarô o
divés^ il attendait toute la journée. Te udjakerés tu, te na
djas pashé ; ka isi sutté, te djas, (c) attends, ne vas pas près
(d'eux) ; lorsqu'ils sont endormis, vas, (près d'eux). Ma ttdjd-
ker mdnghe, ne m'attends pas. Me katâr rdno udjakerâva
lénghe, moi, depuis le matin je les attends. Utchakerâv tut^
je t'attends. Udjdker mdnghe atidj attends-moi ici.
Ukhkiava, ufkiâva, uftiâva, uftchiâva, v. prim. 1 Cl. 1
Conj. part, ukhkinôy ufkinô, etc. Se lever. Hel. £yeîpo(i.ai. Skr.
k r a m, to go, to walk, to step. It is also activfî or déponent,
according to varions préfixes and in varions sensés, as
with a n'g, to rise as the sun, lo rise, to mount, to over-
come. Hel. dvaTiXXw — gradi, incedere ; avec a, sursum ire, in
cœlum ascendere — Wg. Ce v. est commun à tous les Tch.
La dernière forme uftchidvay est des Séd. d'Andrinople. Ta
ndpalal ukhkinôtar ta manghinéndar dinid{s) len^ (c) et
ensuite il se leva, et leur donna des (ses) richesses. Ukhkiàva
araltî, je me lève la nuit. E manushéskere bal ukhkiâna, les
cheveux de l'homme se lèvent=se dressent. Yek divés upii-
nôtar o dakdr ta ghelô ko àvi, (Tr. j l av) (c) un jour le roi
se leva et alla à la chasse. Ndn' ukhkiyii i Elif, (n. pr.) (c)
Elif ne se leva point. Ta pende Idke, sôstar nâri' ukhkiésa^
(c) et ils lui (à elle) dirent, pourquoi ne te lèves-tu pas?
Penghids o tchordô, nw le ukhkiâv, te djav te murdaràv me
romnidy (c) le beau (jeune homme) dit, moi je me lèverai,
— 559 —
j*irai tuer ma femme. Uftchini yekpâch arâtt i rakU, me
kdrin isôm ? Darânilitar i rakli, uftchini opré ti pabaltn^
(c) la fille se leva une minuit. Moi, où suis-je ? La fille s'ef-
fraya, elle monta sur le pommier. Ta of {ov) ukhkiéla, (c) et
il se lève. Uftchini i dâi, gheli péske^ (c^ la mère se leva (et)
s'en alla. Râno râno uftinétar, de très bonne heure, ils se
levèrent. Ufkiné ghelé pe khoraféste, (GM. x^?^9^^ campo da
seminare, agro — Som.), Une po tjek kherbuzô, (c) ils se le-
vèrent, ils allèrent à leur champ, ils prirent chacun une
pastèque. Uftchi (Imp.) rakléya, (c) lèves-toi, ô garçon. Uf-
tchinô pe kheréstey ghelô pe kxeréste, (c) il monta sur son
âne» (et) alla à sa maison. Uftchinô Yâni (GM. riàwioç, 'iwavvxç)
ghelô péske, (c) Jean se leva (et) s'en alla.
UkhkiavAva, ukhtiavAva, V. caus. 1 Cl. 2 Conj. part.
ukhkiavdô, ukhtiavdô. Fouler avec les pieds, conculcare.
Hel. xoLTOLTzotzétù. Skr. k r a m, gradi, incedere, avec a v a, cal-
care. a, act. calcare, pede premere, caus. calcari jubet, — Wg.
voy. ukhkiâva. Ukhkiavghiôm léskeri kuriâte^ j'ai marché
sur son talon. Me, me dakaréskoro manrô ndnasti ukhkia-
vdv les, (c) moi, je ne peux pas fouler aux pieds (mépriser)
le pain de mon roi. Expression qui se trouve journellement
dans la langue Grecque : éwaTTocre Tèv 8pxov tou, il a foulé aux
pieds son serment. Ôpxia wiorà TcàTiiGav. II. a'. 157. Ti|xà; y* '^ûv
eeûv Tcar^ffaç. Soph. Ant. 745. Cor. At. Vol. 2. p. 290. Ta te
avéla ovotiâ kaukhkiavél^ (c) et s'il vient par là, il (le) fou-
lera (GM. eà iwtT^<ni). Ghelô aratti ukhtiavghids e raklid, (c)
il alla pendant la nuit, il mit son pied sur la fille (endor-
mie). Dardlas te n'uktiavén les, il craignait d'être surpris.
Tr. basmaq, fouler aux pieds, attaquer à l'improviste, sur-
prendre— Bchi. GM. TcaTto Iva t6wov, saccheggiare un luogo, o
paese. %xt(ù Iva xapàêt, abbordare un vascello — Som.
Ukhkiavdô, adj. part, du v. ukhkiavdva. Ce qui est foulé,
pressé. Gudlé ukhkiavdé, confitures pressées=figues et rai-
sins entassés et pressés dans des boites. GM. waxviTà, waTij-
Tapéat, pressés, foulés, waTYiTà ffOxa, figues emboitées, cabas
de figues.
UkhkiavdI, f. du préc. Ce qu'on foule aux pieds, sur le-
quel on marche. Beréskeri ukhkiavdi, l'échelle du navire
— 560 —
(Nom. du Danube). Devryalâkeri ukhkiavdi, échelle de mer.
débarcadère. Tchiv mânghe te baloré, (dim. de bat) te keràv
ukhkiavdiy (ch. am.) jettes-moi tes cheveux, pour (en) faire
une échelle.
Ugliâva. ukliAva, y. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, uglistô.
Monter, Hel. dv«6aîv<ii>, même étym. quufc/ijfcîdva, Tr de la
rac. k r a m, changé en /, voy. unghidva. — Liebich, klisdwa,
ich reite. Te isdn minri^ ugli paldl mdnde^ (c) si tu es à moi,
montes (sur la croupe) derrière moi. Uglidva e grastéSy je
monte le cheval. Vkli i scdla, (GM. <xxiXa, Ital.) montes lesca-
lier. Uglisghids pi loli djomid, (c) il monta son mulet rouge.
Uglistô opré ko ruk, gheravghids pes, (c) il monta sur Farbre
(et) il se cacha. Penghids Idke^ ukU opré ki sinia, (c) il dit
à elle, montes sur la table. Lids la e khemid, uglisghid% la,
(c) il prit l'anesse, et il la monta. Ugli (pron. souvent ullt)
haréya, montes, ô seigneur. Tchidel o raklô e kfuréSj ukliél,
yek télé dinids, yek opré dinids, le garçon tire (fait sortir) le
poulain, il (le) monte, un (coup) en bas il donne trappe), un
en haut il donne=il fouetta par tous les côtés. / rakltandi
léskere grastés, uglistinids les, (c. Nom.) la fille amena son
cheval (et) il le monta. Les Nom. ordin. disent, uglistùiâ,
uglistinids. 0 raklô uglisghids pe kfurés, astarghids la katâr
ko vast e raklid, tchivghids la paldl ko grast^ (c) le garçon
monta son poulain, il prit (saisit) la fille de la main, (et) la
jeta derrière sur le cheval, (la mit en croupe). Tumén
beshén, anén me grastés ; andé léskere grastés, uglistinids
les, (c. Nom.) vous, asseyez-vous, amenez mon cheval; ils
lui amenèrent le cheval, il le monta.
Uklistô, part, du v. préc. Monté, pr. aux Séd. se dit d'un
jeune homme qui a monté sur la maison de sa future épouse.
GM. dveSa9(Ji£voç.
UghliAva, V. prim. 4 Cl. 4 Gonj. part, u^hlistô. Descendre,
Ge V. se prononce avec un f Grec : Uflidva. Même étym.
que uklidva, bien qu'en Skr. k r a m, avec â t i, a une autre
signif., transgredi, transi re — Wg. 0 dakdr penghids, Uflttelé,
(c) le roi dit : descends en bas. Ta o raklô uylistôtar télé, (c)
et le garçon descendit en bas. Uyli tchavéya télé, descends,
6 enfant en bas, Léskeri pen sar dinili Uflistitar telé^ (c) sa
— 561 —
sœur, comme (une) folle, descendit en bas. Ta ughlistôtar o
rom katâr ko karadjil, ta ghelôtar andré ko magf/iards,{Nom.)
et l'homme descendit de l'arbre, et alla dans la caverne. Ka
shunghids o tchiriclô, katâr ki ghrénda, (Bulg. gredâ) Ufli-
stôtar, (c) dès que l'oiseau entendit, il descendit de la solive.
Penghids Idkoro pral, pinrdv mi pen, me isôm: ka shunghids
léskeri peu K alôtar^ sigô sigô Uflistitarj (c) son frère dit,
ouvres ma t^Bur, c'est moi : dès que sa sœur entendit qu'il
était venu, vite elle descendit. Ta oghlistitar léskeri khulani^
(c) et sa dame descendit. Kamiiglids opré to ruk, ta kamu--
Jolies télé, ta te gheravés tut, (c) tu monteras sur l'arbre, et
tu descendras en bas, et caches-toi. Kholindsa Uflistôtar o
gadjô teléj (c) le mari descendit en bas avec rage (enragé).
Oi Uflisti i gadji^ ta tchorghids kotôr panû (c) elle la femme,
descendit et versa un peu d'eau. On voit par ces citations,
que les Tch. évitent l'Aor. de ce verbe, et se servent pres-
que constamment du part.. Vkov, serait uylisghiôm, Sed.
ughlisdôm, Nom. Uyliél o raklô télé ki tdvla, (c) le garçon
descend en bas à l'écurie. Ufliél andré ki khef, (c) il descend
dans le trou. 0 dakâr katdr ko tdkhtiÇTT. vj:^* takht)Ufli^
stô, ta tovghids e raklés dakâr, ta beshtôtar, (c) le roi descen-
dit du trône, et il plaça le garçon (comme) roi, et il s'assit.
La pi. des Nom. à l'exception des quelques Zapâris, pro-
noncent ughlidva, comme tous les Séd. avec un 7-.
UghliavAva, V. caus. 1 Cl. 2 Conj. part, u/fliavdô. Faire
descendre. GM. xareSaÇo), calere, mettere giù— Som. Otiâ ka
djdnas ko drom, araklé yek khaning, kerdé pes ka trtÂshdli'
letar, ughliavdô les télé ki khaning, (c) là, où ils allaient dans
le chemin, ils trouvèrent un puits, ils firent semblant d'avoir
Boif (et) ils le firent descendre en bas, dans le puits.
UghliA keràva, V. comp. 2 Cl. 1 Conj. part, tighliâ kerdô.
Faire descendre, voy. tighliâva. 0 baravalô ughliâ kerghiâs
0 pakô télé ki khaning^ (c) le richard fit descendre le chauve
en bas, dans le puits.
UlavAva, V. caus. 1 Cl. 2 Conj. part, ulavdô. Partager.
Besh f ulavâs amén, assieds-toi, pour que nous partagions,
=commun chez les musiciens ambulants. Ulavdé pes 0 lové,
ils partagèrent les monns^ies. Avdiés khanrikulav(fhidm,a,\x^
— 562 —
jourd'hui nous avons partagé peu (d*argent)=nous avons
peu gagné. Le v. prim. serait uldva^ est-ce de lava, prendre,
avec un u ajouté ?
Umblavâva, V. act. et caus. 1 Cl. 2 Gouj. part, umblavdô,
Pendre. Skr. 1 a b, to sound, to fall or tumble, with a b h,
prepixed, to hold, to support, to hang from or on, lo dé-
pend from, to hang with the head downwards. v i 1 a m-
b a, m. falling or hanging down, pendulousness. v i, before
1 a b i, V i l a m b i t a, adj. falling, pendulous, hanging or
fallen dawn. Liebich, hladdwa, ich hânge. ubladH. Galgen,
Bôhtl. Vol. 2. p. 124, le umhlavdï, des Tch. Roum. Avaklé^
etchorés, umblavdô les, ils ont pendu (on a pendu) ce voleur.
T umblavén tut, qu'ils te pendent; împréc. très commune.
Ta 80 te dikél ? ka terénas les umbla{v)d6, (c. Nom.) et que
voir? (ils voient) qu'ils l'avaient pendu. Dikéna ko karadjil
ndnai o rom umbla{v)dô, (c. Nom.) ils voient, que l'homme
n'était pas pendu à l'arbre. Aratti Idkoro sherô opré um-
blavélas les, (c) pendant la nuit, il faisait pendre en haut sa
tête=il la faisait tirer en haut. Alétar ko kher, ta dikéna la,
ka isi umblavdi i romni opré ko shelô, (c) ils vinrent à la
maison, et ils voient que la femme était pendue à la corde.
UmblAvghiovana, v. pass. umblavdô-uvdva, part, umbldv
ghi{ni)lo. Etre pendu. 0 mas umbldvghilotar opré ko shastir,
la viande a été pendue sur le fer (crochet).
Umblaibé, n. abstr. du v. umblavdva,umbla{v)ibé. Pendai-
son. GM. xpefjLctXa. T avés fc' umblaibé, que tu viennes (arri-
ves) à la pendaison=tu es un pendard, bon à pendre. Im-
préc. très commune, imitée des Grecs : va wa; <m)v xpefxaXav.
Unghiâva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, unghinô. Se lever,
Hel. éy^'p^K-a^ P^*- ^ux Nom, =^uglidv a, uklidva, Séd. voy. pour
l'étym. ukhkidva. Uhlt, reitens — Bôhtl. Vol. 2. p. 124. Ta so
te kerdvf Tunghidv opré ko karadjil f (c) et que faire? je
monterai sur rarbre=que je monte. Unghi opré, dôle, lèves-
toi (eu haut), ô mère. GM. a^>tco iTcàvo). Unghi baréya, lèves-
toi, ô grand=iigfZi, uli, Sdd. Te unghél o rom nikavél tut avri,
si le Tch. se lève, il te fera sortir en dehors=il te chassera.
Unghini, gheli i romni, peli léskere pindénde, (c) la femme
se leva, alla, (et) tomba à ses pieds. Unghinô yavindsay
— 563 —
Yambuliâkere (n. pr.) baré droméste, (ch. Nom.) il se leva à
la pointe du jour, sur le grand chemin de Yâmbuli, (village
en Roumélie). Ta unghinôtar opré ko karadjil^ (c) et il mon-
ta sur l'arbre. Unghinûar yek furtûna (GM. çoupToOva, tem-
pesta di mare — Som. Tr. *ltjy forthouna) (ch.) une tempête
se leva. voy. oghi, onghi.
UsHTiÂVA, V. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, ushtilô. Se lever,
pr. aux Nom. Les Séd. ne le connaissent pas; ils se servent
d'ukliâva. Skr. s'thâ, to stand, to stop, to be still, to retrain
from moving, to abide, to stay, to be; with, ut, to get up,
to rise as from a seat, etc. — Stare (pedibus )iixum), u t, sur-
gere, se erigere, — ^Wg. H. ut h an a^ v.n. to lift or raise up,
to take away, uthnay v. n. to rise up, to be abolished —
Yates Introd. p. 278— Zend fto, stare, mit ttf , surgere, se
erigere — V. Sade Brockh. p. 399. Gampuz. vstilar^ a. alzar.
Te uhtavf springen. Bôhtl. Vol. 2. p. 124. voy, shta. Ta ush-
tilds mdnghe mi Ghiûla (Tr. J^ ghiuU rose) (ch. Nom.) et
ma Ghiula se leva sur moi=contre moi. Ushtili i Ghiûla mi
shukdr, (id.) Ghiula ma belle se leva. Ushti rdno, lèves-toi, de
bonne heure. Ushti romnie, (ch. Zap.) lèves-toi, ô femme.
UshtI, ishtî, (As.) quelquefois pron. vitstiy vasti. To get
up, to raise, voy. ushtidva, Imp. 2 pers. an sing.
Uryâva, oryâva, V. prim. 1 Gl. 1 Gonj. part, uryanô. Por-
ter des habits. GM. çopw, Hel. è^^ûtù. Skr. û r n'u, to cover,
to hide, conceal, û r n'a, f. wool, felt, etc. the hair of sheep,
deer, camels. u r n'a, f. wool, felt, etc. — operire, velare — ^Wg.
H. Lay^l or'fhna, v. a. to put on (dress) s. m. sheet, cloak,or
mantle. or\hnee^ f. a small sheet, a veil or woman's clock.
oor\hueya, part. act. a wearer, or putter on of any dress.
w\ oon^ (Skr. û r n'u) f. wool. Ory (Imp.) to dukanô uryaibé,
(ch. am.) mets ton habit favori. Ury' ti shdrga te na shild-
lias {8hildlio(ve)s(a), mets tafcapote pour que tu ne prennes
pas froid. Frôso (n. pr., Hel. EùçpoouviQ, GM. Opiaw) uryéla nevé
yismala, Froso porte des habits neufs. Ndnastik uryâva mi
6dî, je n'ai pas pu porter (mettre) ma manche, Dimis uryé-
la, il porte pantalon. 0 rashdi urynids, (pour uryanids), le
prêtre a mis ses vêtements (d'église) GM. 6 «peu; Içépwe. U-
ryaniôm man, j'ai mis mes habits=je me suis habillé=
— 564 —
Iveiieiïv. Uryêsas pamô sannô gadorôy (ch. atn.) tu portais
(une) chemisette, blanche fine. Lias ov lâkere angashtiâtar
i latchi angushtrt, oi ka uryélas^ (c) il prit de son doigt, la
bonne bague qu'elle portait, ka 6i uryélas,
Uryavâva, V. caus. 1 Cl. 2 Conj. part, uryavdô. Habiller
quelqu^un, s'habiller. Hel. evSuofiLai. voy. uryâva. Uryavghiâ{s)
len^ grastén lias lénghe, (c) il les habilla, il prit (acheta) des
chevaux pour eux. Ukhkini uryavghids pes i rafc/i, (c) la fille
se leva et s'habilla. Oi penghids e godidsa, me nàrC uryav-
ghiôm man latchés, (c) elle dit dans (sa) pensée, moi, je ne
me suis pas bien habillée. Uryavdô e kalé^ il a mis les noirs,
{yismata), habits de deul. Ûryavéla pes \shalvdria, (Bulg.
shalvdr'i)^ il porte des pantalons larges. Uryavdô , uryadô,
habillé. Uryavdv man, je m'habille. Nanghi isdn ya (Tr. Lj fa)
uryavdtV Oi penghids, nanghi fsdm, (c) es-tu nue ou habillée?
Elle dit, je suis nue. Akand oléste kamaddv tuty f uryavés
tut, (c) maintenant je te donnerai à lui (en mariage), habil-
les-toi. Uryavddn tut e kavadid, (ch.Nom.) tu a mis la robe
GM. xaêàXt, toga, veste lunga — Som.
Uryaïbé, uryoibé, n. abstr. du v. uryavâva^ urya(v)ibé,
Habit. GM. ç6pe(xa, vestito, habito — Som. ur'yavibé,K\eidnng.
Bôhll. Vol. 2. p. 124. Djanghdniov; adjdi yek far ury to
uryaibé,(ch. am.) éveilles-toi ; encore une fois, mets ton ha-
bit ; terme rare.
Ury'dava, V. comp. 2. CL 2 Conj. part, urydinô. Porter
des habits. Verbe rare; plus pr. aux Séd. ury-urydva, et
ddva. Lids i rakli o ytsmata, urydinids len, tovghids o kal-
pdki (Tr.) e sheréste, (c) la fille prit les habits (et) elle les
mit, elle mit aussi le bonnet sur (sa) tête. Urydinids kalé
yismata, gheUtar te biavéskoro kher, (c) elle s'habilla avec
des habits noirs (de deuil), elle alla à la maison de la noce
s=où se célébrait la n. Oi gheUtar andré ko vesh, araklids
yek tchobdnis (Tr. Pers. tchoban) ta lids e tchobanéskere e
yismata, ta urydinids len, ta lids po drom, pirélas yek md"
sek andré ko drom, (c) elle alla dans la forêt, elle trouva un
berger, et elle prit les habits du berger, et alla son chemin;
elle marcha un mois dans le chemin.
Urydibé, n. abstr, du v. urydava. Manteau, habit. Ta sar
— 565 —
ka djas pdshé, te nikavés f urydipé^ te des les làke, (c) et dès
que tu iras auprès d'elle, ôtes ton manteau et donnes-le à
elle. Diniâs po urydipé, (c) il donna son m. Alôtar ov ta
diniâs man po urydipé, (c) il vint, et me donna son m. E--
neninda paria isi, ka uryésa, to urydipé, la capote que tu
portes, est (du poids) de 90 ocques=to urydipé, ka uryésa,
enenindOy etc.
Urydino, pai't. du v. urydava. Soulier, terme que j'ai
entendu de la bouche d'un Tch. de la haute Bulgarie. Dans
ces contrées, triâkh est peu connu. Urydiné, au pi. sont les
sandales que portent les paysans et les Tch, voy. tchervûlia.
UryAva, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, uryanô. Voler. 7c£to-
(Mti. H, Ljjl oo/na, v. n, to jQy. Uljl oor'ana, v. a. to cause,
to fly, to squander, to entice — Yates Introd. p. 278. ur^jana,
V. n. to fly away, ur'ariy act of flying,' id. p. 326. Uryéla
kharnés, il vole bas. Tchiridô kamuvdv, ta V uryâv, (ch.) je
deviendrai oiseau et je volerai — et que je vole. Uryanô, en-
volé. Avatiariny tchiridô nàrC urydla, (c) par ici (aucun)
oiseau ne vole — endroit inhospitalier. Muklé e tchiriclén,
uryânas ovoklé [manushénde andré, (c) ils laissèrent les oi-
seaux, ils volèrent au milieu (dans, inter) de ces hommes.
Dûi tchiridé urydnas opré lésker,e sheréste, (c) deux oiseaux
volaient au dessus de sa tête. Uryéla vutchés o tchiridô,
l'oiseau vole (très) haut. Ury' ury mi latchi pérdika (Hel.
7c<pStq$, GM. wépXriKa) (ch. am.) voles, voles ma bonne perdrix.
Uryâniovava, v. pass. uryanô-uvdva, part. urydni(ni)lo.
Voler, s'envoler. H. ur'dnchhu hona, v. n. to fly away, to
disappear — Yates Introd. p. 278. 0 tchiridô urydnilotar,
l'oiseau s'estenvolé. / tchâi urydnilitar. I Elénca (n. pr. GM.
ÉXéyxw, Hel. ÉXévY)) avgô bashnô, (ch. Nom.) la fille s'est en-
volée. Hélène était un premier oiseau=distinguée. Bashnô,
comme chez les Grecs weTwviç, coq, s'applique souvent à
tous les oiseaux, itereivôç, wnivà. Angldl péstar yek tchiridô
urydnilotar, (c) de devant lui un oiseau s'envola. Urydnilo-
tar e kfurésa o raklô, (c) le garçon s'envola avec le poulain
r=monté sur le poulain.
UryanA kerAva, v. comp. caus. 2 Cl. 1 Conj. part, urya-
nâ kerdô. Faûre voler. Uryanô, part. d!uryâva. Dakarés ka
— 566 —
kerésas, tchiriclén uryand kerénas, (c) ceux qui élisaient
(faisaient) un roi, faisaient voler des oiseaux. Pâli (icaXtv)
uryanâ kerdé len, uryânilej urydnile, ghelétar ko rakléskoro
sherô, (c) de nouveau ils les firent voler, et en volant, (rép.
part, pass.) ils allèrent sur la tête du garçon.
UsBÉK, m. au pi. uzbékia. Délaissé, vagabond. Tr. >-^jj'
euzbek, uzbek^ n. pr. t. LesJUsbecks, nation d'origine Turque,
qui, s'est, dit-on, appelée ainsi parce qu'elle est indépen-
dante, et que chacun est, pour ainsi dire, son propre maître
— Bchi, Ketché bach, sobriquet que Ton donne aux Usbecks
et aux Tatares, parce qu'ils portent des bonnets de feutre —
id. But tchavén kerddUj ta ist usbékia^ (Nom.) tu as fait
beaucoup d'enfants, et ils sont délaissés. Ani uzbékia pirénUy
(Nom.) ils marchent (se promènent) comme des vagabonds.
Le terme est très rare, et n'est connu que de quelques Nom.
UsHVAR, m. Bride, voy. shuvarorô.
UsharAva, V. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, ushardô. Lutter.
Sfir. s'u r, sur, laedere, occidere, fortem esse, fortitudinem
ostendere — Wg. H. IjL^I uk^har'a, m. a palaestra, or place
for wrestling, a scène. Usharghiôm yek pekhlivanésa (Tr.
pehlivdn) ta peravghids man /et puv, j'ai lutté avec un athlète,
et il me jeta par terre, (peravdva^ caus. de perdva, /aire
tomber, terrasser). Usharghids nangô^ il a lutté nu. Kamu-
sharén kopaniyiri, (GM. wavTjyupt;) ils lutteront dans la foire.
Saré 0 divés usharén o tchavé, tous les jours les enfants lut-
tent (entre eux). Usharghids e tchoréndja^ il a lutté avec les
voleurs. Ilaralûkha (n. pr.) ta o Bidjidjis (n. pr.) v^harérias
ta 0 dûiy ta o dûi ka usharénas, Itaralûkha tchivdds e Bi-
djidjiSy (ch. Nom.) Itaralûkha et Bidjidjis luttaient les deux,
et les (des) deux qui luttaient, Itaralûkha jeta (terrassa) Bi-
djidjis. Il y a eu autrefois au service des Sultans, des lut-
teurs Tch. d'une force et d'une agilité extraordinaires.
UsHARiBÉ, n. abstr. du v. ushardva. Lutte, action de lut-
ter. Ko usharibé pelôtar, ta pdnghilo, il tomba dans la lutte,
et devint boiteux. Angldl lénde, kerghids adjdi yek usharibé^
(c) au devant d'eux il lutta encore une fois, lit. il fit une 1.
UsHANÂVA, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, ushandô. Cribler.
H. UL. sanna, v. a. to knead, to ini^ up flouri dough, earth.
— 567 —
etc. Ushanésa amarô varô, nous (mêmes) blutons notre fa-
rine. Ushandô ^si^ elle (la farine) est blutée. Ovokâ ka ndna
kamél f tishlerél^ pandj divés ushanél, celui qui ne veut pas
pétrir, crible (est occupé à cr.) cinq jours ; trad. d'une prov.
GM. Na ushdn avdivés, ne cribles pas aujourd'hui. / tchdi
kamushanél takhidra, la fille criblera demain.
UsHANGHiovAVA, V. pass. tLshandô-uvdva^ part, ushdnghi"
{ni)lo. Etre criblé, blqté. Amarô varô tishânghilotar, notre
farine a été blutée.
UsHARAVA, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, ushardô. Louer.
Hel. èiraivô. Skr. artch, to worship, to honour, or treat
witb respect, a r t c h â, worship — laudare, canere — ^Wg. H.
»!/- sarah, f. praise, commendation. L^'^ sardhna, v. a. to
praise, to commend, to approve, to applaud. Usharghiôm
les, je l'ai loué. Ma ushàr man, ne me loues pas. Ma ushdr
tut, ne te loues pas. Usharghids léskoro latchipé, il loua sa
bonté. Me, nân' usharâv man, moi, je ne loue pas moi-
môme. Kdnek nân' ushardô, (c) il n'a loué personne (aucune)
Kon usharéla amari borid? qui loue notre belle-fille? trad.
du GM. woiiç éiratvôc tyiv vjiaçkjv {la; ?
UsHARiBÉ, n. abstr. du v. v^hardva. Louange.
UsHARDiCANÔ, adj. du part, ushardô. Loué. Unghi ushar-
dicanéya, (voc.) (ch. Nom.) lèves-toi, ô loué, (GM. éwaivcjxlve)
par dérision.
UsHLERAVA, V. prim. 1 Cl. 1 Conj. pajt. ushlerdô. Pétrir.
Lshlerâva manrô, je pétris du pain. Ushlerghiôm, j'ai pétri.
Kdna kamushlerés ? quand pétriras-tu? Avafc/izd romni
ndn' ushleréla andré pe kheréste, cette femme ne pétrit pas
dans sa maison=ne fait pas du pain chez elle. Terésa varô
V ushlerés ? as-tu de la farine pour pétrir ? Ta i khurdi bori
ti kopdna manrô ushleréla i tchori, (ch.) et la petite mariée
à lauge, pétrit du pain, la pauvre. To dat kadél man varô,
V ushlerdv manrô, (c) ton père me donnera de la farine à
pétrir le pain.
UvÂVA, V. auxil. 1 Cl. 1 Conj. part. ulinô,unilô. Le lecteur
a déjà vu en parcourant les citations insérées dans le Voc,
que le part, est ordinair. prononcé ulinô, et rarement um'W;
Ulinô me parait l^ forme la plus générale^ lorsqu'on le
-568 —
pron. seul, ou uni au v. isôm, pour former TAor.. Il est fort
difficile, de saisir la différence de ces deux liquides^ n, l,
dans la volubilité de leur discours ; mais dans la formation
du V. pass. (voy. p. 108) la syllabe finale est invariable-
ment, lo, unilô. Devenir, être. GM. yCvoitai, Hel. tlfi. Skr.
b h û, to be, to become, to exist, to be bom or produced —
Esse, existere, Lat. fu-i, fu-turus, Gr. (p6-«, lçu,v. Slav. bu-ti,
esse. Bopp. Glos. Skr. H. L5 •fc hona, v. n. to be, to exist, to
become, to belong, to bave, to serve, to answer, to corne,
to do, to stand, hona, v. n. to be, become, bave, ho jatux^ to
become — ^Yates Introd. p. 63 — 222. Pers. ^i^^ {Imden) esse,
existere ^^ (fmd) existentia — ^Vul. — Pâli hoti, Prâkr. hodi
Skr. b h a V a t i, il est — ^Pali hotu, Skr. bhavatou, qu'il
soit — Burn. Essai, p. 182. t Devenir.» Ulinôtar yek tchor-
dô levéndis (Tr. jJ^ levend). Ka ndn'arâpiolas {ardklûh
las, arâkiolas, k changé en p) andré ko tem, ki phuvj (c) il
devint un beau jeune homme, (tel) qu'on ne trouverait pas
au monde (ni) sur la terre. Diniâ{s) la, khalids, ta unilttar
tchordi, (c) il lui (en) donna, elle (en) mangea, et devint une
(femme) jolie. Akand uniliôm tchorô, maintenant je suis
devenu pauvre. Ta ulinôtar kher, (c) et il devint âne. Pu-
tchéla léstar, sar unilô, sar na unilô, (c) il lui demanda
comment cela c'est-il terminé ? Ta ulinôtar khomér, et il
est devenu pâte=pâteux. Tchivghids les opté Idte ta unUi
latchés, ta ufkinitar, (e) il le jeta sur elle, et elle devint bien
(se rétablit), et se leva. Ulinô khorakhdi, il est devenu Turc
=changé de religion. Ma uv gôrko, ne deviens pas méchant
GM. fiTj yCveaat xaxéç. H. tu ho, be thou — ^Yates Introd. p. 31.
Sar pani unilôtar, il est devenu comme de l'eau. Unilôtar
sar }tar, il est devenu comme (une) pierre=endurci. Uvéla
latchi khashôi, il devient (un) bon manger. T uvés latchés^
que tu te rétablisses. Dja te dikés, mo khuldi so unilôtar ?
(c. Nom.) vas voir ce qu'est devenu mon seigneur ?=mari.
Kn avéla o mâsek, kamuvdv bish-u-pandj bershéngoro, an
mois qui vient, je deviendrai (je serais) vingt cinq ans. A-
vésa Vuvés mo raklô ? (c) viens-tu (veux-tu) devenir mon
garçon ?=adoptif. Mal uvâva, (c. Nom.) je deviens associé.
Ta 0 albenéngoro pendds, uvéla, ta so kamavés ? (c Nom.)
— 569 —
et le cordonnier dit, ça se fait (yiv»Txi), et qu^apporteras-
tu? Uliniôm tchiricU f avâvas andré ko sarâi^ (c) je devins
une poule, et je venais dans le palais. Sar dinilô ulinô e ra-
kliâke, (c) il devint comme un fou pour la fille, (à cause de
son amour). Todé {to{v)dé) me sheréste yek karfitcha (GM.
xapçixÇa, xap<ptov. xàpço;, Hel.), ta uliniôm rjek tchiricU^ (c) ils
mirent (enfoncèrent) dans ma tête une épingle, et je devins
une poule. Nangherds amén, nikavds amaré morlid, f uvds
manûshy (c) nous nous mettons à nu, nous ôtons nos peaux,
et nous devenons (des) hommes. Sôstar fuvél, adjdi sukdr
Idtar'I (c) pourquoi devenir plus jolie qu'elle? Amén kadjds
o trin pral, te uvds kurbdni (Tr. ,Ly qourban) tûke, (c) nous
iî'ons, les trois frères, nous nous sacrifierons pour toi (à de-
venir sacrif.). Subarién (Tr. suvdr) kamdm, tûtar ; m' uvél^
(c) je veux des soldats de toi, (réponse) que ça soit. Hel, yi-
voiTo, e<jT<«>, GM. à; ^vat. M' uvél, penghids o raklô ; niglistô
avri rovéla, (c) que ça soit, dit le garçon ; il sortit en dehors,
il pleura. Ndr.ai f uvél, (c) ça ne peut pas se faire, GM. Sèv
YCvtTott, Tr. olmaz. Ulinôtar o bidv léskere rakléskorOy e te-
méskere tchordidsa^ (c) on fit le mariage de son garçon avec
la belle du monde=factum est matrimonium. Ta unilotar
saf isds anglé^ et il devint comme il était auparavant. Yek
sunnô diklôm o bakhtalô o pral pendds, te uvél, mo pral, to
sunnô latchô, (ch. Nom.) j'ai vu un songe, le frère, le misé-
rable dit ; que ton songe devienne (soit de) bon (augure),
mon frère. Me^ atid aliôm, so V uvéla mdnghe, V uvél (c) moi,
je suis venu ici, quoi qu'il puisse arriver, que ça arrive.
Bezéh uvéla tûke^ sostdr na bitchavésa te tchavés, (c) c'est
(devient) dommage pour toi, puisque tu n'a pas envoyé ton
enfant.
t Etre.» Kamdmas t'uvdv te tanéste/]e voudrais être à ta
place. Ovokd kamuvél, penghids o manûsh, (c) celui-ci sera,
dit l'homme. Avdivés kamuvdv to gav, aujourd'hui je serais
dans le village. Te uvéna mursh^ te terén len^ (c) s'ils sont
maies, que vous les ayez=gardez-les. Pende léskere pral^
me uvél, (c) ses frères dirent, que ça soit=l<yTo>. Latchés
kauvdv atid^ je serais bien ici. Tinré Vuvén, (c) qu'ils soient
à toi. Ta 0 dakdr andré f uvél, (c) et que le roi soit en de-
57
dans. So rovésa Mintâno^ (n. pr.) Ôi pendâsy 6 Crhelghidjo
(n. pr.) mulô, mo hâli (Tr. JU. hâl) so kamuvél ? (c.Nom.)
pourquoi pleures-tu Mintâno ? Elle dit, Ghelghidjo est mort,
quel sera mon avenir ?=que ferai-je ? Quelquefois on dit
kamovâv, pour kamuvdv, (fut.) Vu initial du part, et de TAor.
n'est jamais changé en o.
UzDÎZAVA. Nager. Tr. oJ^j^ ïuzmek, nager — Bchi. Uzâi-
zâiliom ki devryâl^ (forme pass.) j'ai nagé dans la mer. Ka
uzdizelaSy mulôtar^ en nageant, il mourut=lorsqu'il nag..
Ndna djandva fuzdizav^ je ne sais pas nager. Te djas te
uzdizas, isi tattô o parti, (c) allons nager, l'eau est chaude.
Quelques Séd. familiers avec la langue GM., disent koUmvi-
zava. GM. xoXufiiêû, nager.
muet dans un grand nombre des mots, et plus spécialement
dans la bouche des Nom. Les part, des verbes de la 2 Gonj.
de la 1 Cl. souvent perdent le v. Bashavdôj est très souvent
pron. hashadôj joué, musicien. Sikavdôy sikadô, montré.
Très souvent la 1 pers. de l'Indic. au sing. des verbes que
j'ai appelé primitifs, perdent leur v. Sovâva, sovàa^ dormir.
Kerava, kerda, kerd\ kra, faire. Vrakerdva, vrakerâUj parler.
Pendva, penda, dire. Arakdva, arakda, trouver. Resdva.re-
sda, attendre. Sheravdva man, sheravâa tnan, et quelque-
fois sherada man, se rappeler. Mangdva, mangda, demander
— souvent muet dans les Aor. se terminant en dom, tom,
précédé d'un v. Tovdôm, todôm, j'ai placé, j'ai lavé. Sivdôm,
sidôniy j'ai cousu. Sikavdôm, sikadôm, j'ai montré — Impér.
sikdv t>ian, sikâ man, montres-moi. Tôt; les, to les, mets-le—
muet à la fin des mots. Ruv, ru, loup. Phuv,pu, terre. Tuv,
tu, tabac, fumée . Suv, su, aiguille. Shov, sho, six — muet au
milieu des mots. Devél, Del, Dieu. Shevél, shel^ cent. Divés^
diés, dis, jour. Yavér, yaér, autre. Tchoravibé, tchoraibé, ver-
sement, urine. Tovibé, toihé, lavage. Tchovekhanô, tchokha-
nôy revenant. Umblavibé, umblaibé, pendaison. Rovibé,roibé,
lamentation. Djivibéy djiibé, djibé^ vie. jRwZt, ruli^ bâton,
verge. Tchavô, tchaô^ tcho, tchavorô, tchaorôj dim. enfant.
Tchâi (anc. tchav), en perdant le v, transfère l'accent de la
dernière à la seconde syllabe, comme tous les noms qui
perdent la consonne de la dernière syllabe, pani^ pà(n)iy
eau. Tcheni, tché{n)iy boucle d'oreilles. Aujourd'hui, tchâi est
la pron. constante — ^muet au commencement des mots.
Vlâkhos, LàkhoSy Valaque. Vordôn, ordôn, voiture. Vutchô^
utchôy haut — changé en f. Ruv, ruf, loup. Biâv^ bidf, baf,
noce. Gurûvy gurûf, bœuf. Ov, of, av af, il, lui. Nasvalô, na^
sfalôy malade — Imp. térghiov, térghiof, arrêtes-toi. GM. arà-
aou. Ma uv, ma uf^ ne deviens pas. Djangdniov^ djangdniof^
éveilles-toi — changé en m. Guruuni^ gurumni, vache. Sovna"
fetti, somnakdi, or. Khokhavnô^ khokhamnô, menieyir. Ruvnôy
rumnôy pleuré. — changé en l,avekd^ alekd, ainsi. Voy. dans la
gram. la formation du v. pass. où cette consonne, se perd
presque constamment dans la 3 p. du présent de l'Indic.
Les Séd. souvent ne peuvent pas saisir le sens des paroles
des Nom. à cause du raccourcissement de tous les mots, où
cette consonne existe.
En parlant delà langue des Bohémiens d'Europe, plusieurs
auteurs ont été induits à erreur, par le manque de cette
consonne. Ils ont considéré ces formes raccourcies, comme
les formes régulières. Voy. la formation des temps chez
Pott, vol. 1.
Va, ind. Oui. GM. va(. Skr. v â, ind. a particle of compari-
son (as, like, so) asseveration or confirmation, (indeed, even,
very), a conjunction (and), an expletive. The v is sometimes
changed to b, and the word is read b â. So kerddn ? E
romés murdarddn les^ Ta o rom penélas, va, va, (c. Nom.)
qu'as-tu fait? As-tu assassiné l'homme? Et le Tch. disait,
oui, oui. Va, va penghids i romnt, oui, oui dit la femme.
Tchatchipé isi? va, va, est-elle la vérité? (est il vrai ?) oui,
oui. Va, avdva, oui, je viens. Vrakerghids, va, il a dit (par-
lé) oui.
Vahém, (Tch. Tokât) Je frappe, voy. vahirôm^ (As.).
VahrI, (As.) La nouvelle mariée, voy. bori.
VAi, (As.) Vent. Skr. va ta. Zend, vaia, ventus, — V.
Sade, Brockh. p. 374. — H. Pers. ^U bad, wind — Pers. Lj «^^
-572-
had pa, a swift horse, ba,o, f. wind, ha,e, ha,ee^ flatulency,
rheumatism. Skr. vâhu, m. air, wind, or its personified
déification. Pat, flatus, pet, Honig. Vol. 2. p. 392. voy.
PalvdL
VakerAva, voy. vrakerâva.
Val, (As.) Cheveu, voy. bal wal, bal, crinis, capillus,
cheveu. Honig. Vol. 2. p. 386. Agori vâlos, les poils du cheval.
Vandô, Nom. VANRÔ, Séd. et arno, chez quelques Zap. m.
Oeuf, testicule. Skr. a n'd'a, n. an egg, a testicule or the scro-
tum, semen génitale. Tr. ^^ youmourtha, œuf, testicule
— lichi. GM. aù^ov, œuf, testicule. H. LxJl ant'a, s. m. a bail,
marble. ancl'oo, adj. having large testicles. and' ci, m. an egg
— Yates Introd. p. 193. H. jJ! and', or an'r, (Skr. an'd'a) a
testicle. Anda, ovum, œuf — Honig. Vol. 2. p. 404. On voit
que les Tch. ont retenu les mômes formes de la langue-
mère, Campuz. janrellas, pi. m. testiculos — Yarô. Ei, Bôhtl.
Tom. 2. p. 34. / kaghnt biéla yek vanrô kâtha (GM. Kà6t)
divés, la poule pond un œuf chaque jour. Tchindé léskere
vanré, ils ont coupé ses testicules. Lolé vanré patra^hid"
kere, œufs rouges de Pâques. Kaména avdiés vanré ? voulez-
vous aujourd'hui des œufs? Dikéla léskeri foliâte (GM. <p(k>Xcà,
(ftùkia) yek vanrô, (c) il voit dans son nid, un œuf. Méya te
dav tut 0 vandô, (c. Nom.) et moi, je te donne l'œuf. Lolé
vandé, œufs rouges (Nom.).
VaptIzava, V. GM. pawTtÇa). Baptiser, voy. bolâva.
Var, voy. far.
Vâri, (As.) Comme. Pers. Sj^. (bari) vicis, semel ali-
quando — ^Vul. — H. Pers. j'j war, (in comp.) means, like,
ressembling, having, possessing. Shah-war, worthy of a
king=comme un roi. Kiopéghi (Tr. oijjS' kiopek) vdri,
comme un chien; en lang. Tch. Roum. sar tchukéL
VARIA, f. Marteau de fer des forgerons. Tr. Pers, Ijjj ve-
rid, grand marteau de fer, j^;tj vâriouz (pàpo;) marteau de
tailleur de pierres — Bchi. papcia, morceau de gros bois, avec
lequel on frappe les pierres du pavé — Fr. demoiselle, dame.
Cor. At. Vol. 4. p. 45. Hel. pàpoç, GM. p«pû, battere, percuo-
tere, papuà, i5, battipalo, et battiponti, ficca-pali, martellac-
cio — Som. Le mot Tch,, comme les deux termes en usage
— 573 —
parmi les Turcs, sont d'origine Grecque.
Varô, m. Farine. H. bl at'a, m. flour, meal. Pukkhto
or^ah, m. flour, meal, powder — Bellew's Dict. 1867. Ata,
tarina, Mehl. — Honig. Vol. 2. p. 390. Dans ce mot comme
dans vanrôy les Tch. ont ajouté un v. initial. Gampuz. jaroi,
f. farina. Pamô varô^ farine blanche. Kermâlilotar o varôj
la f. est pleine de vers. Amarô varô, notre farine.
Varsûndi, (As.) Pluie, voy. brishin, brishindô.
Vasiâv, rar. asiâv. m. Moulin. Fers, i^ (asya) lapis mo-
laris. asyab et asyav, literis b et v. inter se permutatis. Re-
jecta deinde lit. 6. vel v, oritur asia — Vul. Les Tch., parmi
lesquels le mot est bien connu, prononcent presque toujours
avec un v init. fortement accentué. Gampuz. esianero, m.
molinero. Abôr delà la o vasidv i sheli? pour combien
donne-t-on (vend) le son au moulin? Ali (n. pr.) djâla ko
vasidv^ i Aïshd (n. pr.) nashéla ki bdgnia, (ch. Nom.) Ali va
au moulin, Aïshâ part pour le bain. Ali avéla katdr vasion
véndar^ (ch. Nom.) Ali vient des moulins.
Vasiavéskoro, adj. du gén. vasidv, au sing. Meunier.
Mulôtar 0 vasiavéskoro, le m. est mort.
Vast, au pi. vastd. Main. Skr. h a s t a, m. the hand, an
elephanfs trunk-^Pali, hattha, main — Burn. Essai, p. 95. H.
vji^La) hat, hath, w— ^ hust, m. the hand, a cubit. hutt,ha, m.
a handle. Had, huthy manus, main — Honig. Vol. 2. p. 400.
Ndnasti nikavélas po vast, il n'a pas pu faire sortir sa main.
Tchumide po vasty baises sa main. Tchumtdinids e rashayé-
skoro 0 vast, il baisa la m. du prêtre. Liné Elfind (n. pr.)
léskere vasténdar, (c) ils prirent Elfinâ par ses m. Me slieréste
kalpâkos, (Tr.) me pinrônde tcliervûlia, me vastcnde korô,
(ch. Nom.) sur mu tête (est) le bonnet, sur mes pieds les
sandales, sur mes niains le bracelc^t. Yek vast tchkujliids ki
yek, ta o yek ki yavcr, (c) une m., il jeta sur une (fille), et
l'une (l'autre) sur l'autre (fille); dans ce conte, on parle d'un
garçon qui se coucha entre deux filles. Le ta o kamtchtki
(Tr. ,;3r-^ kamtchi) te vasténde, (c) prends aussi le fouet dans
tes nîains. Tchivglndsirakli opré léstc.po vast; tapenghids
0 raklô, ma tchiv ta vast opré mande, (c) la fille jeta sa m.
sur lui; et le garçon dit, ne jettes pas ta main sur moi. Liôm
— 574 —
la me vasténde, (c) je Vai pris dans mes m. Banghé-vasten-
gheréya^ (voc.) ô toi qui as les m. estropiées. Ov penghids
Idke^ de man len^ me vasténde, (c) il lui dit, donnes-les en
mes m. Eftâ-vasténgheri skâra (GM. i<nc«pa, Hel. itrxjkfa) un
gril ayant sept mains, (attaches).
Vastorô, dim. de vast Petite main. GM. x^P^^^- Vastorén-
dar tâpiliom (ch. am.) je suis brûlé (à cause) de p. m. Ma
den mo vastorô^ (c) ne frappes pas ma p. main.
Vat, (As.) Pierre. H. ,^Lj baf, s, m. a weight, or mea-
sure of weight. voy. bar.
VAti, (As.) ind. Sur, Tch. Roum. opré. Skr. prati, ind.
to, towards, upon — Zend paitiy wie. Skr. prati, V. Sade
Brockh. p. 374.
Vayùna, vaIna, m. Buffle, peu usité par les Séd., plusieurs
môme ne le connaissent pas. Skr. m a h i s h a, m. a buffalo,
m a h i s h i, a female buffalo. H, l--rH^ b,huen'sa^ s. m. a
maie buffalo, b.hains, t a fem. buffalo. Gatv mesh, a buffalo.
Me vayunâkeri pori, (ch. Nom.) la queue de ma bufflesse. Ta
tchindâs pandj vayunén ta bish buznién^ ta sarànda bakrén,
(c. Nom.) et il coupa (immola) cinq b. et vingt chèvres, et
quarante moutons.
Ve-dat, (As.) Sans saveur, ve, part. nég.=6t, Tch. Roum.
Tr. Ar. ^Li dhat, goût — Bchi.
Ve-lon, (As.) Sans se\=:bi4oyiéskoro, Tch. Roum. voy.
pelonheri.
Velvû, (As.) Crible. Tr. Pevsjj^jjM kalbour, galbouVy
crible — Bchi.
Vegur, (As.) ind. En avant. Peut-être ce terme pourrait
se rapporter à agôr, des Tch. Roum., avec l'addition du v
initial. De verm vegôr, il y a deux ans. GM. wpi iio Itûv.
VEHmûM, (As.) I beat. Skr. ve h, b e h, operam dari, adniti
— Wg. varh, to kill or hurt — Loqui, dicere, occidere, fe-
rire — Wg. H. wuhlu, m. an attack.
Vent, vend, m. Hiver. Skr. h e m a n t a, m. n, the cold
season, winter, the two months Agrahâyana and Pausha,
or about November, December. H. sjuil^ hewant, m. name
of a season ; on a rejeté la syllabe initiale {he)vent. Zoralô
vent, fort hiver (froid), Naklôtar o vent, l'hiver a passé.
— 575 —
Vent uvéla, Thiver commence. GM. yCvsTai. Sar astarghiâs o
vent, nâna dikliôm les, depuis que l'hiver a commencé, je ne
l'ai pas vu. Mdsek e vendéskere, les mois de l'h. Arnén kha$
les vende (cas loc.)nous le mangeons pendant l'hiver. Avaklé
vendéste, dans (pendant) cet h. Latché, te khan Un vende,
bons pour les manger pendant rh.,(on parle des haricots).
Ventéskoro, adj. du gén. vent,^\x sing. App. à l'hiver.
Hibernus, Hel. x^p-cpiviç. Ventéskoro shil, froid de l'h. Ven-
téskeri khashôi, aliment, bon à être mangé pendant l'hiver.
GM. ^ti[iL(it)viàTixov fayC.
VernI, f. Lime. Pott. Vol. 2. p. 66 écrit jerni, f. (lima) et
cite le GM. fivi, mit Art. L'étym. me paraît très obscure.
Bari verni, grande lime. Keténghe (keti) kinghiân i vernie
pour combien as-tu acheté la lime?
Vestô, adj. Sauf, sain. Skr. s v asti, ind. a particle of
bénédiction (so be it, amen) svastha, adj. confident, re-
solute, firm, relying upon one's self, w^ell, or ease, in health,
self-sufficient. Tous les Tch. m'ont assuré, que ce terme a
la même signif. que sastô, avec lequel il est presque constam-
ment uni. Sastô vestô isôm, je suis sain et sauf. Sar isi ko
kxeré? Sasté vasté^ comment sont-ils dans la maison?
(Sont-ils) sains (et) saufs? Pott. Vol. 2 p. 243 cite ssaste-
westes, adv, Sastô-vestô.
Vestipé, n. abstr. del'adj. vestô. Santé, force. Sastipé ve-
stipé te penés te dadéste, que tu dises (souhaites) à ton père,
santé et force.
Vesh, ves, vest, veshîa, vosh, vos, m. et f. Forêt. H. Pers.
heshu, m. a forest. Pers. «^ {bishe), silva — Vul. — Pukkhto,
besha, f. a forest, wood — Bellew's Dict. 1867. Vesh, forêt —
Vail. p. 457. Quelquefois on appelle les montagnes, vesh, à
cause peut-être des forêts qui les couvrent. Quelques Nom.
prononcent vest, mais cette pron. est très rare, et dans les
cas obliques le t se perd. Kasht katàr ko vesh, bois de la
forêt ((îiç6). André ko vesh, dans la f. Beshtôtar telâl ko vesh,
il est assis (demeure) sous la forêt. Ta ghelôm andé veshidte,
(c. Nom.) et je suis allé dans la f. Taghelétarandrékiveshid,
(f.) (c. Nom.) et ils allèrent dans la f. Araklé les kôrkoro
andré ko vesh, (c) il le trouva seul dans la f, Baré veshià.
— 576 —
grandes forêts. Yek veshiàte andré, dans une f. Ghelghiâs
la andré ko vesh, (c) il la conduisit dans la f.. Les Nom.
très souvent pron. veshiâ, « Montagne.» Ko vesh opré, (c)
sur la montagne. Dikdv kavâ vesh isi barô, te lav tut^ te tchi-
vâv tut, te n'atchél tûke kokkalo sastô, (c) je regarde quelle
est la grande montagne (la m. la plus haute), pour te saisir
et te jeter (en bas), et qu' aucun os ne te reste sain. Cette
fable raconte le combat d'un jeune homme avec un dragon;
ici, c'est le jeune homme qui s'adresse au dragon. So kerés?
te vasténdja akavkâ vesh ghandés^ (c. fab.) que fais-tu?
Creuses-tu cette montagne avec tes mains? Ghelôm ko vosh,
(Nom.) je suis allé à la montagne. / rakli nashtitar ghelt to
vesh. Mukén man; ta pelô palâl lâte^ (c) la fille partit,et alla
à la forêt. Laissez-moi; et il tomba derrière elle=il la suivit.
0 Ghéno (n. pr.) avéla katdr ko vosh, (Nom.) Ghéno vient de
la forêt.
Veshéskoro, adj. du gén. vesh, au sing. Qui demeure
dans les forêts. App. à la forêt, ou à la montagne. Veshéskoro
manûsh, homme de la f.. sauvage. GM. pouvijdioç (pouviv,mon-
tagne) rustique, sauvage. Te na tel len o veshéskoro ka
utchakeréla, {c) que le garde-forestier, qui attend, ne les
prenne pas.
Veshti, vezti, (As.) Assis. Part, de veshamij s'asseoir, le
heshdva, q. v des Tch. Roum.. Gurie vesûrom,]e suis resté
à la maison=Tch. Roum. keré beshdôm.
Vetchùn, (As.) Haut. Angl. high, above, voy. vutchô.
ViDi, (As.) Vieux=p/iurand, phurô, Tch. Roum. Skr.
vridha, adj. old, aged, ancient, full grovsrn, large. H.
^^y, bridd,h, adj. old. ^jy. hoor'ha, adj. old. Hindi bud\hiydi,
an old w^oman. Pott, Vol. 2. p. 78. — Prakr. voud'd'ho, vieux
— Burn. Essai, p. 164. Yek vidi kurL un vieillard (r)a fait.
ViER, (As.) Ville, w6>t;, \\rhs=poravdi, Tch. Roum. Skr.
pur a, a tovs^n, a city, a place containing large buildings
surrounded by a ditch. H. j^. poor, m. a city, town, poora,
m. a large village, town, poortva, a small village, p changé
en V, Ce terme est inconnu aux Tch. Roum.
ViTCHA, f. Verge, sarment. BtTda i5 fàêSo; ; pir^ra ^XOsv iîfo
TÎ)v i^WfATjv t{; t6 BuÇotvTtov, iytyvyfifi iiçh xh vitis (sarmeut) « to
— 577 —
xX5i(ta ^ KoXàÇou^iv ixaTovTeep^^ai toùç iç>.tiyôv ^cofiiivou;. » Plut.
Galb. § 26— a ipiweXCvYiv fàêSov.» Polyb. XXIV. 11. Cor. At
Vol. 1. p. 275. Latiani longo gerit ordine vitem. Liv. Epist.
BhrÇa, portio, virga, piS^o;, fawlç, est etiam flagellum, îjjiàdOXYj,
iQ pCrCa — xwvtoij; t^ pCT^a. Lex. manuscr. Cyril — DC. Les Grecs de
Roum. appellent les sarments de la vigne, pCT^aiç. Bulg.
Vritch\ M. Dict. Quelquefois au lieu de piT^atç, les Grecs
disent pipyatç — It. verga, piT^a, bacchetta, scudiscio, sciidi-
sciale — Som. Yek drakéngheri vitcha kamdma léstar, {c) je
veux de lui, un sarment des raisins=de vigne.
ViGHNA, f. Foyer, Hel. iarU. La petite excavation, où les
forgerons Nom. allument les charbons. Ce mot diffère du
vrastiri, qui comprend tout l'endroit où on travaille le fer.
ViKÔ, voy. pikô.
VIkima, m. Cri. woy.vikizava. Shunéla khuyâz ta vikimata^
(c) il entend du bruit et des cris, viktmatay pi. Gr. du vikima.
Vtkîzava, vïkIzdava, V. Grec. part, vikizdô^ vikizdinô.
Crier, appeler, po-îi, yoT), (poyyuÇft), yoyY'iW cri, désolation.
GM. poYj va a tupT(i, que la désolation te trouve. Cor. At. Vol.
4. p. 55. potÇo), urlare, poc^ixi;, urlo — Som. 0 raklô ghelô vi-
kizghids pe dadéSy (c) le garçon alla appeler son père. Vt-
kize te tchuklés te na dantelél man, appelles ton chien pour
ne pas me mordre. Ta vikizdds i khulani, ta romni {rovniy
romnï, part, du v. rovâva, v changé en m) (c. Nom.) et la
femme (dame) cria et pleura. Vikizdinôm e romés, (Nom.)
j'ai appelé Thomme. v. vikiz ddva. 2 Cl. 2 Conj.
Vif, viv, m. Neige. Skr. h i m a, adj. cold, frigid. n. frost,
snow, cold. h i m av at, adj. cold, freezing, chilly, frosty.
H. Fers, ^y, burf, n. f. ice, snow. H. ^^ him, m. snovsr,
name of the fiflh season of the year. hem, m. 'cold, snow.
Slav. zimd, x^^K-a» X^^V-^"*^ hiems. Oec. Vol. 2. p. 148. — Zend,
zima, (Skr. h im a) hiems, frigus — V. Sade, Brockh, p. 363.
Delà vif, il donne de la neige. GM. xioviÇet. Vivéskoro drom,
chemin (rempli) de neige. Ta isâs but shily ta délas vif, et il
était (faisait) très froid, et il neigeait. But vivéndja, avec
beaucoup de neige; imité des Grecs, ^ù icoXXà ^i^via. Pelôtar
liut viv, beaucoup de n. tomba. André ko vivd, dans les
neiges. GM. %U t« x'^via. Campuz. jive, f. neve.
— 578 —
VofzAVA, Appeler, crier, v. GM. voy. viktzava. Hel. piÇw,
GM. pot^o). Hel. po(jLêû, po(jLê(Çw, tinter, corner, d'un usage très
fréquent parmi tous les Grecs. Cor. At. Vol. 4. p. 55. potÇnv,
pro po(jL6(2^eiv, de apibus — DC. Voizelas o vesh o bur, (Nom.)
toute la forêt résonnait,pl.pr. aux Nom.. Voïzdâsmanl m'as-
tu appelé ?
VlAkhos, m. VLAKHÎNA, f. Valaque. GM. EXcéxo;, BXaxCo,
Valachie. px«x«> une femme de la Valachie. Tr. ^%\ iflaq,
Valachie. iflaqlu^ Valaque — Bchi. Bulg. v^afe/i/i/a, vlakhiah\
Wallachia, Wallachian, M. Die t. Lias yek rantnid Vlâkhay
il prit (il se maria à) une femme Valaque. BXà;^a, ^uv^j iith
t)iv BXax^av, ij xa( BXàxto<ïa XtyofiiivYj. Cor. At. Vol. 1. p. 221.
Vlakh Tchinghiané, Tch. de la Valachie — voy. lâkhos.
VoRDÔN, BORDÔN, ORDÔN, m. au pi. vordonâ-Yiiâ. Chariot,
voiture. Skr. bhrijto nourish, to cherish, to maintain —
Ferre, gestare, vehi — Wg. Hel. çipcd, çéproç, çipcTpov. Lat. ve-
redus, a swift horse, ïwwoç Ta^u^pép^. Skr. bhartri, bhar-
t â, a cherisher, a nourisher, a holder, or supporter. Peut-
être on pourrait rapporter ce terme à l'H. Pers. ^-^^ gfur-
don, a wheel, a chariot, a childs go-cart, g changé en b, v.
Plusieurs ne connaisseni pas ce mot, et se servent soit du
Tr. arabâj ou du GM. àjxiÇi. Souvent on appelle vordôriy
toute bête de somme — Liebich, yfûrtirty der Wagen. burdériy
Wagen. Bôhtl. Tom. 2. p. 32. Tchanghavghid{s) les^ an-
ghiôm o vordonén, te les te gadjid^ (c) elle le réveilla, (et dit),
j'ai amené le chariot,pour que tu prennes ta femme. Ta ghe-
létar pashé ko vordonidy ta ukhkiavdé i bust, (c. Nom.) et ils
allèrent près des ch., et ils pressèrent (sur les outres) la
broche. Ta o vordonid tchidinds len^ ta gheldds len yaveré
tanéste, (c. Nom.) et il tira les ch. et les porta à un autre
endroit. Deryavdkoro vordôn, chariot de la mère=navire.
Ordôn djaly un ch. va. Me te djav Vandv vordôn, te lav tut,
(c) moi, j'irai conduire un ch. pour te prendre. Vordôn
djdla karéndja, mar to sherô dûi baréndja^ (ch. Nom.) le ch.
va (chargé) d'épines, frappes ta tête avec deux pierres. Or-
dôn paravdds lâkeri sostén^ (c) la voiture déchira son (d'elle)
pantalon.
VoivÔDAS, m. Chef des voleurs, Hel. ipxiX^dT^;. Bulg. voi-'
— 579 —
vodUy vHvoday ring-leader. Slav. gênerai, M. Dict. poi66Xaç,
vaivoda, dignitas apud Servos et Hungaros. Gapitaneus,
tribunus; Dux militum — DC. — Tr. «j^yj vaivoda^ (deTescla-
von) s. vaivode, gouverneur, commandant d'un district, pa-
latin. C'est le titre donné par la Porte aux hospodars ou
princes de Valachie, de Moldavie, et de Transylvanie, com-
missaire de police d'un quartier — Bchi. « Nevertheless, the
custom of having Chiefs and Heads over them, prevails to
this time, at least in Hungary and Trasilvania ; probably it
may also still exist in Turkey and other countries, where
thèse people live together in great numbers.» Grellmano.
Trad. AngL Râper. London, 1787. Ch. X. p. 54. E tchorén^
goro 0 barôy le grand (chef) des voleurs; déf. qui m'a été
donnée par un Nom. Un autre l'appela barô tchorâzis,grdind
voleur. Ta penéla ko voïvôdas^ ka khâlas ka piélcLSy (c.Nom.)
et il dit au voïvode qui mangeait (et) buvait. 0 tchor isds
tridnda enitty ta yek o voivôdas, sardnta, (c. Nom.) les vo-
leurs étaient trente neuf, et un, le voïvode, quarante. Ta
penghids o barô o voivôdas^ djan^ len léskoro sherôy Vanén
les mdnghe, (c) et le grand (chef) le voïvode dit; allez, pre-
nez (coupez) sa tête, et apportez-la à moi. Ce terme est peu
connu aux Séd. 0 voivôdas isds beshtô, (c) le v. était assis.
VrakerAva, V. comp. 2 Cl. 2 Conj. part, vrakerdô. Parler,
causer. Skr. b r a n', b h r an', v r a n, to sound. b a n, et v a n,
to Sound, — sonare — ^Wg. On voit par les citations suivantes,
que quelques-uns prononcent vakerdva; au moins, l'r de la
racine Slôr. est à peine entendu. Dans une longue conver-
sation que j'ai eu avec une jeune Tch. Nom., elle prononçait
constamment vakerdva^ Aor. vakerdôm. Peut-être on pour-
rait rapporter cette forme au Skr. v a t c h, v a k, dicere, loqui
— ^Wg. mais la plupart des Tch. Séd. et Nom. prononcent vra-
kerdva, H. ^b bak ou vafc, language, dialect, speech, bakyu
or vakyu, (in Grammar) a sentence. Comp. aussi sjXf buky
prattle, foolish talk, et buk buk karna, to prattle, to chatter,
to gabble. Bukua^ v. n. to prate. Comp. aussi b r û, dicere,
loqui, et ses rapports, avec plusieurs mots des langues mo-
dernes— Bopp, Glos. Skr. Cette dernière racine me parait
la véritable source du v. Tch. vrakerdva. Campuz. araque^
-580 —
rat, a. hablar, llamar — Liebich, herakkerâvay ich berede,
das be ist deutsch, wie in verrakkerdvay ich verrede ; l'au-
teur ici se trompe — Bôhtl. rakir, sprich — Prâs. rakirésa,
Vol. 2. p. 34. Vrakerésa balamanés? parles-tu Grec? Ma
vrdker, ne parles pas. Ma vrakerén, ne parlez pas. Ndyiasti
vrakerdva, je ne peux pas parler. Vakerdds Idke ta penddSy
80 kerddn khulanie mo ? (c. Nom.) il lui (à elle) parla et dit
qu'as-tu fait, ô ma dame? Ta i khulani vakerdds. O rai ta
te davarién kalél, ta to ynanghin kalél, ta t'onghi kalél^ (c.
Nom.) et la dame parla, (et dit), le magnat prendra tes che-
vaux, et il prendra tes richesses, et il prendra ton âme (te
tuera). Ta vakerdds o Nedjibis te djas tchordi khulanie wo,
dja, te sovés lésa yek rait, (c. Nom.) et Nedjib (n. pr.) parla
que tu ailles, ô ma belle dame, vas, couches avec lui une
nuit. Me ndna vrakerdva, sostdr ndnasti aghdliovava, moi,
je ne parle pas, car je ne comprends pas. Sôstar ndna vra-
kerés^ pourquoi ne parles-tu pas? Peyiélas IdkeyVrdker tchor-
déya papinengheréya, (voc.) (c) il lui (à elle) disait, parles, ô
joli, ô gardien des oies. Ta so te vrakerdv tut ? et que dire à
toi? Deshté, peklé léske yek kaliardôy ta vrakerénas pe$
0 sardnda pralj avkd^ mursh raklô isi, (c) ils s'assirent, fi-
rent cuire pour lui un café, et ils parlaient (entre) eux, (di-
saient les uns aux autres), les quarante frères, celui-ci, est
un brave garçon. Oté ka vrakerénas pes o pral, o raklô so
vrakerénaf penghids, {e) là, où les frères parlaient (cau-
saient entre eux), le garçon dit: de quoi parlez- vous? Te-
rdsa yek penid ta vraker ghidmas 'men (2 Aor.) te das la tûte,
(c) nous avons une sœur, et nous parlions de te la donner
(en mariage). 0 kam penghids Idke, tchordi isdyi, ta latchi
isdn, sar i Maklitcha (n. pr.) ka isi tchordi, na isdn. AveM
vrakerghids o kam Idke, (c) le soleil lui dit, tu es jolie, et tu
es bonne, tu n'es pas (aussi jolie) que la Maklitcha qui est
jolie. Ainsi lui parla le soleil. Pe godidsa vrakeréla ; sar te
murdardv les, ta te lav e borid, me ? (c) il parlait dans sa
pensée, comment pourrais-je l'assassiner (sonfils),et prendre
la belle-fille, moi? Mi bdkht avekd isds, kôrkoro vrakerélas
pes (c) mon sort était ainsi, disait-il à soi-même (seul à seul)-
Vbakerindôs, gér. du v. préc. Andpalal, nashélas djdlas
-581-
wakerindàs pe gàdjéstey ta astarélas les ta tchumidelas les^
ta lâkere yakéndar tdvdenas dsfa, (c) ensuite il partit, il
allait, en parlant, à son mari, elle le saisit, elle le baisa, et
de ses yeux coulaient des larmes.
VRAKERmÉ, n. abstr. du v. vrakeràva. Parole. GM. X«Xia,
6(tiX£a. Vrakeribnâskoro manûsh, homme de parole, babils
Hel. Xakoç. Sar o lolô gudlô shekéri (Tr. shekér) isi to vrake-*
ribé^ (ch. am.) comme le sucre rouge doux, est ton langage
=tes paroles. Sucre rouge, brut, que les Tch. préfèrent, à
cause de son bon marché.
Vrangulô, m. Gosier. Tr. Pers. J^ guelu^ gorge, gosier.
La prem. partie vran, est-elle le Pers. H. wa, adj. open. r
eaph.? Yek kôkkalo beshtô léskere vranguléste^ un os s'est
arrêté (assis) dans son gosier. Yek gulô peliâs léskere vran-
guléste^ (c) un grain de raisin tomba dans son gosier.
Vrastîri, (Nom.) m. Boutique. Hel. IpyaaTT^piov, GM. ypa-
<Frflpi(ov) 7 changé en v. Teràvas les andré ko vrastiri, (c
je le tenais dans la b. Kamadjdv ko vrastiri, j'irai à la b.
0 djut panlids po vrastiri ghelô péske pe keréste, (c) le Juif
ferma sa b. (et) s'en alla à sa maison. Quelques forgerons
Nom. appellent vrastiri, l'endroit sous la tente, où, on allume
le charbon pour les besoins de leur profession, voy. kalûna.
Les Nom. emploient duyénij boutique. Tr. dukiân.
Vrekhtûla, f. Espèce d'éventail avec lequel les forgerons
jettent de l'eau sur les charbons ardents. Peu connu parmi
les Grecs, qui l'emploient quelquefois pour le goupillon
avec lequel on jette de l'eau bénite dans les maisons et à
réglise. Hel. Bpi^c»» Pp»ïtTb;, ppéxTVî;, PptxTuXiQ, GM. PpexToOXa,
comme paOù;, paOuX-fe, PaOouX^.
VuDAR, DAR, DAL, m. et f. Porto. Skr. d v â r a, n. a door,
a gale, or rather the door or gateway, a passage, an en-
trance. dv^arastha, a door keeper. H. j^j> dwar^ m.'a
door. Pers.j^ dar, porta, janua — Vul. — Zend dvara^ porta
— V. Sade Brockh. p. 371. Hel. Wpa, Slav. dver', 6up«, Oec.
Vol. 2. p. 95. Russ. dvor\ la cour. Gampuz. Durdd, f. puer-
ta. Ldkoro gadjô niglistôtar katdr ki vudâr avri^ (c) son
mari sortit en dehors de la porte. Diklids yek sukâr vuddr,
(c) il vit une belle p. Ghelitar i phuri ta marghiâs i vudâr^
-682-
(c) la vieille alla et frappa à la p. Alôtar lâkoro praltama^
réla i vuddr, (c) son frère vint et frappa à la p. BiU molû-
kerdv tut, baré-shereskeréya (voc.) dakâra mo^ te pdnlion
saré 0 vudardy ne te avén manûsh andré ne te niklion avri,
(c) je te prie beaucoup, ô mon roi intelligent, (ayant une
grande tête) que toutes les portes soient fermées, et qu'(au-
cun) homme ne vienne en dedans, et ne sorte en dehors.
Disilo ; uftchini Idkeri ddi, o vuddr marghids. Pantavida (n.
pr.) uftchi, (c) il fit jour ; la mère se leva, frappa à la porte;
(et criait) Pantavida, lèves-toi. Ta avekd glielôtar andré,
pinravghids saré o vudarà, (c) et ainsi, il alla dedans, (et)
ouvrit toutes les p. / phuri marghids i vuddr ^ ta i rakli an-
drdl petighids so kamésa phurie? (c) la vieille frappa à la
porte, la fille de dedans, dit: que veux-tu, ô vieille ? Bari
vuddr, grande p. Khurdi vuddr, petite p. Avakd o sardi te-
réla sardnda vudard, ta saré ko vudard, beshéla yek ezder-
khdnis, (Tr. ejderkhâ) (c) ce palais a quarante portes et dans
toutes les p. (à chaque porte) est assis un dragon.
VuDRiÂKORO, adj. du gén. vuddr, au sing. Âpp. à une por-
te. vud{a}ridkoro.
VudarA, pi. de vuddr. Fenêtres, portes ; terme qu'on ren-
contre dans un grand nombre de contes, uni à Tadj. siknô,
bas, voy. ce mot. Hel. 6ipa, porte, entrée, 6upU, petite porte,
tenêtre, wapaBupa, fausse porte, ^^ayivi) (iturépoc, xpuf (a) Wp«—
Byz. Dict. Hel. Tchivghiliom katdr ko vudard, je me suis
jeté des fenêtres. Dikéna les katdr ko vudard, (c) il le regar-
dait à travers les fenêtres. Vudard, est le même au sing.
et au pluriel.
VuKNÎM, (As.) Vendre, voy. bihidva.
VutchAl, utchAl, m. Ombre. Skr. tchchâyâ, f. shade
shadow, reflected image. H. L;L^ ch,haya^ m. apparition,
spectre, shade. Pers. saye, shadow, shade, protection, T/u-ti,
prosth. Yek vutchdl diktlni man, une ombre m'apparut Ko
yekpdch divés, kerghids péske yek vutchdl, pel6 péske te so-
vél, (c) à midi, il se fit une ombre (avec des branches), il se
coucha (tomba) pour dormir. 0 kalô tchiriclô ghelôtar yek
vutchalidte andré, (c) l'oiseau noir alla dans une ombre (en-
droit ombragé).
-.583-
VuTCHÔ, tJTCHÔ, adj. Haut, élevé. Skr. utchtcha, adj.
high, tall. H. UpJ^I ooncha, adj. high, tall, steep, loud. Cam-
puz. uschOj m. altissimo, Dios, Hel. uij^kito^. Vutché isi te vu-
darây (c) tes portes sont hautes. Utchi horori, la mariée
(d'une) haute (taille). Mivutchi telis hororl^ (ch. Nom.) ma
mariée haute, oru-'ï^w^p. fils d'or. Vutchô kamakerél po ker,
haute il fera (hP^àtiva) saaaison. Vutchô manûshj homme
grand, hBuy^^^tchô rv, arbre haut. Utchô karadjil, (Nom.)
arbre h**'^^*
' VUTCHES, adv. de^utchô. Làkoro sherô sôstar umhlavésa
vutchés ? (c) pourvoi pends-tu sa tète en haut? Umblâv la
^PJ'^vutchés, pa'ds-la en haut. GM. cT^àvo) ^rM, très haut.
JJikéla ka i^^^utchés sutti i rakli, (c) il voyait que la belle
^5iof mie sur un endroit élevé. Tchiriclie mo, ka uryé-
"^^JutchéSj (ch. am.) ô ma poule, (toi) qui voles en haut.
VuTCHEDÉR, comp. de vutchô. Plus haut. But vutchedér
kamakerél les, il le fera plus haut.
VuTCHiPÉ, n. abstr. de vutchô^ Hauteur.
VuL, BUL, (Nom.) m. f. Cul. H. Jf booî, vulva. ji hooVy
pudenda fœminse, vulva. J; m. a coil, twist, convoi ution.
Campuz. buly m. orificio. Te tovdv les léskere vuliate^ à le
mettre dans son derrière (sodomie). Te khan mi vul, qu'ils
mangent mon c. 0 tcherghidkoro kasht dukavlâs (pour du-
kavdds) lâkeri 6u/, (c. Nom.) le bois de la tente, (en tombant)
blessa son (d'elle) derrière. Quelques Nom. constamment
changent le d de l'Aor. en L
VuLVÙL, BULBÙL, Tep.devul.bul, comme kher^khel, khelél^
âne, forme pr. à quelques Nom., inconnue auxSéd. Mardôm
les bulbulé, (cas loc.) je l'ai frappé sur le derrière. Les Nom.
pron. constamment, 6u/, bulbûL
VuLÉ dAva, dAva vulé, 2 Cl. 2. Conj. Pêcher contre na-
ture. Mo tchavô te del tut buléj ta te paravél to bul, mon
enfant... et qu'il déchire ton c. Puterghiâs (v. putrdva) lé-
skere dimidj diniâ{s) les vulé^ (c) il délia son pantalon, il
commit sur lui l'acte de sodomie. Te dàv les vulé, que je lui
donne sur le derrière (sodomie). Baré-vuliakoro , qui a un
grand cul. Ditchavdôm la^ o vul khadds^ (ch. Nom.) je l'ai
envoyée (renvoyée), elle a mangé du cul=elle est devenue
-584-
prostituée. Tovdôm les léskere huliâte, je Vai mis dans son
derrière, traduit par un Nom. hulé dinôm les. Chiruvéskeri
i vul, Tanus de bœuf=arbouse, fraise d'arbre. Tr. ^^ Uy
kodja yemichi — Bchi,
VuliAkoro, adj. du gén. vuî, aii sing. App. au cul. Ilûli
(n. pr.) e tabardé-vuliâkoro^ Ilulïquî^isjj^ÇVji^ul brûlé. J?6ar^-
vuliâkoro barbas, (n. pr.) (c) (G^ff^>'^j,;^pa;,Kzio — Som.) et
l'oncle qui a un grand cul. ^ ^^ v
VùLiARO, m. Urinai, pot de chamr. ^^^-ç^^^^oN.^^^^î^^ formé
de vul, cul. Rattutnô vûliaro, p. de cîï?,^\/ïioçXwrïve T^ ^^^ ^n
mo vûliaro y mandez mon p. de ch.; temîv ê^t.^^^^^*
Vus, PUS, m. Lin. Hel.X(vov,GM.Xiv«j)uJ(K^:c,To\sc^>^<i^^
b u s h a, V u s a, n. chaff a donné naissanceî^ ^^ ^^^ ^^^^
qu'au bus, paille. La préparation et la vente da BIB^^^ ^^^
industrie favorite, des Tch.. Ils l'achètent des ferro»^^^
alentours de Constantinople, et le vendent sur les marchi
de la ville.. Tulô vus, lin grossier, épais. Abôr bikenkhiân^
tumarô vus? à combien avez-vous vendu votre lin? Abôr
vus terésa? combien de lin as-tu? Alôtar polindte^ kerghiàs
pi buti, kinghids o vush e baré raklidkoro, (c) il vint en ville,
il fit (termina) son affaire, il acheta le lin de la fille atnée.
Penghids e baré raklidkcy mi rakli, anghiôm tûke o vush, (c)
il dit à la fille aînée, ma fille, je t'ai apporté le lin.
VusHÉsKORO, vusHÉNGORO, adj. du gén. vushy au sing. et
au pi. Qui fait ou qui vend du lin. Vushéskoro gad, chemise
de lin.
VusHT, vusT, vusH, usHT, m. Lèvre. Skr. o s h t a, m. the
lip. H. *^j^ hontfhy m. the lip. hont\hee, m. the bit of a
bridle.jErod,labium,lèvre. Honig. Vol.2. p. 395. — Lat. ostium,
Slav. ustd, <iT<5(jLa, ustHéy «t6|xiov, ush, ((jtiffTxÇ)^ ostium,-os-oris.
Oec. Vol. 3. p. 214. Tulé vusht, lèvres épaisses. Tulé-^ush-
téngoro, qui a les 1. épaisses, le plur. ushtd, vushtd, est très
rare. 0 baré-^vushténgoro Mehmét, (c) Mehmet qui a les lèvres
épaisses=grandes. Hel. jtikoiv, GM. x*i^à;, x'^^'^^f^^y labruto,
labbroso — Som. Tetdl te vusténde asdsa, (c) tu ris sous tes
lèvres (sourire). Tdbiona {tdbio(ve)na) lénghere vush, sar o
pekô matchô, leurs lèvres deviennent brûlantes, comme le
poisson cuit.
VusTORô, m. diiti. de vust. Petite lèvre ; ce terme se ren-
contre souvent dans leurs ch. amoureuses. Lolô mo vustorô^
(ch. am.) ma petite 1. rouge. GM. x«iXiKi, x«tX«pa)ci, t6, labret-
to, labricciuolo, labruccia — Som.
VùziA, m. Roseau, jonc. Tr. Pers. vej, acore, (plante aqua-
tique)— Bchi. GM. ppouXwt, PpooXx, PpoOXov, (jroprccpi) giunco
(herba) — Som. Kamdj(U te tchinàs^ khanrikvuzia, nous irons
couper quelques roseaux. / rakli ghelitar andré ko vûzia ta
heshtitar, (c) la fille alla dans les roseaux, et s'assit.
Yak, vag, f. Feu. Eg, (As.). Skr. a g ni, m. fire, always
associated with the idea of the Deity presiding over it, and
who iâ worshipped by the Hindus, a consecrated fire —
Ignis, Agnis, deus ignis: hue etiam pertinere videntur gr.
«tyXïi, a^Xoéç — Bopp, Glos. Skr.. Skr. y a k s h, to worship, to
honour or adore — Colère, venerari. Tr. ^Jb^j iakmaq, allu-
mer, bruUer — Bchi. H. ^^^ ugniy (vulgarly tcgin) fire, south-
east, (in Hindoo mythology) god of fire. Campuz. yacque,
fuego, yacunôj m. verano, estio, una de las cuatro estacio-
nes del ano. Slav. ôgn\ Russ. ogôn\ Tcop. Boeh. ohen^ Lat.
ignis, Oec. Vol. 2. p. 364. Burm. aaganee^ fire — ^As. Res. Vol.
6. p. 238. 0 phudinô ndna linids yak^ le fusil n'a pas pris
feu (raté). Tovén kasht ki yak, mettez du bois dans le feu.
Pûde i yaky souffles le feu. Dut e yagdsa^ avec beaucoup de
feu, (grand feu). Tdbilo f oghi buté yagdsa^ (c) ton cœur a été
brûlé par beaucoup de feu. Djal, ti yak andré tchi{v)ghid{s)
/en, (c) il va, il les jeta dans le feu. Yek yak mdnghe, un feu
pour moi=apportes-moi un f. Te tchorés len andré ki yak,
que tu les jettes (verses) dans le feu. Akatdr okatdr i rakli
dikliâs paldl peste, an i yak, avéla Idkeri ddi, (c) d'ici delà
(tout autour), la fille vit derrière elle, (que) sa mère venait
(vite), comme le feu. En Orient, on exprime la vitesse, par la
marche du feu des incendies. Tchordie mo, me, tuke terâva
yak, (ch. am.) ô ma belle, moi, pour toi je sens du feu, habeo
ignem. Kamélas te tovél o pûpulo (GM. icoumu^ov) ki yak^ (c)
elle voulait mettre la plume dans le feu.
58
— 686 —
Yagàkoro, adj. du gén. yak, au sing. Âpp. au feu, igneus.
Kasht yagâgorOy bois du feu=à brûler. Yagdkoro bar, pierre
à feu, (Tr. ^-^^ ^j' od Ihachi) pierre qui résiste à Faction
du feu, employée dans la cuisine.
Yagalô, adj. de yak. App. au feu. Le briquet, le caillou
et Tamadou, avec lesquels on fait du feu. Tr. tchaqmaq. GM.
irupoêoXa, Hel. lîoftXa. Gor. At. Vol. 4. p. 469. Bulg. oghniste,
lire-place, hearth, ognilo, steel (for striking fire). M. Dict.
Yak leker, (As.) Allumes, fais du feu.
Yâb.\, m. Tr. ^' aha, drap de laine grossier, manufacturé
en Roumélie. Bulg. abâ, thick woolen cloth — M. Dict.
Yak, m. Oeil. Skr. a k sh i, n. the eye. a k s h a, oculus,
talus, rota (lat. axis=a k s h i, gr. a;ov=a k s h a n) lat. ocu-
lus— Bopp, Glos. Skr. H. ânkh, f. the eye — ^Yates Introd. p.
193. Slav. oko, n. (ocus) oculus. Oec. Vol. 2. p. 367. Yak,
œil — Vail. p. 359. f/fc/i, oculus, œil — Honig. Vol. 2. p. 404.
« In the language of the Caribbees, ac, oculus, in Hindi onit,
from the Sanscrit a c s h a n,» As. Res. Vol. 2. p. 108. Yak^
yakd, eye, eyes — Simson, p. 332. Te na dikén la me yakà^
(c) (afin) que mes yeux ne la voient pas. Teréla pe yakd opré
devléste, (c) il tenait ses yeux (fixes) sur le ciel. Ta lésa te
yakdj paldl tuke, (c) et tu prends tes yeux, derrière toi=:tu
no me regardes pas. Kalé me t/afed, (ch.) mes yeux noirs.
Dikliôm léskeri yakd, perde àsfa, je vis ses yeux, pleins de
larmes. Me, te navéste rf/dva, ta te yakéiide dikdva, (ch.) moi,
en ton nom je vais, et en tes yeux, je vois. Te yakd droméste,
(c) que tes yeux (soient) sur le chemin. Ta o haravalô ndna
dikélas léskere yakénde, (c. Nom.) et le riche )ie voyait pas
dans ses youx=il ne donnait aucune attention. So te kerél
0 tchorô ? linds pe yakd, (c) et que pouvait-il faire le pauvre?
il prit ses yeux==il alla sans savoir où. GM. wrtjp» xarà xk
(xartcc Tou. Mc yakénghe, (un médicament) pour mes yeux.
Yakéndja. avec les yeux. Miistenie-yakengheréya, (voc.) ô toi
qui as de petits yeux, ou des yeux somnolents. Tr. Ar. twti-
stenim, qui prend du repos, qui dort, qui feint de dormir
— Bchi. Ldkoro sherô sherandéste, Idkere yakd droméste,
(c. Nom.) sa tête (d'elle) sur Toreiller (divan), ses yeux sur le
chemin. On parle d'une fille, attendant son amant. Eu com«-
parant ce terme avec yak, feu, on voit, que dans les cas
obliques, le k final du yak, feu, est constamment changé en
gh, tandis que dans t/afc, œil, il est toujours le même. Celte
pron. est très constante chez tous les Tch.
Yalî, m. Miroir, verre. Hel. 5xXo;, ûâXiov, GM. uûtXtv, yiaXl,
verre. Ko yali dikâva man, je me regarde dans le miroir,
Panglé yalid tchivdé andré ki ghûrna (GM. yo^pva), Idkere
penid^ (c) ses sœurs jetèrent dans le bassin, des verres cas-
sés. 0 yalid ghelétar andré léskere masénde, (c) les verres
allèrent (pénétrèrent) dans ses chairs.
YamalÎ, adj. Tr., voy. karavdna.
Yasù, (As.). Nuit. Tr. ^*Lj yatsou et yatsi, s. temps où Ton
se couche. Heure de la nuit à laquelle on se couche, envi-
ron deux heures après le coucher du soleil — Bchi.
Yavér, pron. Autre. Skr. a p a r a, other, opposite, con-
trary — ^Alius, goth. afar, post, germ. vet. afar, autem, ite-
rum — Bopp. Glos. Skr. — Zend apara,- adj. alius — V. Sade.
Brockh. p. 342. Okhid bori dinids la yavréste, (c) cette fille
(nubile) il la donna (en mariage) à un autre. 0 yavér, mu-
klid{8) len ovotiartng, (c) les autres, il les laissa par là. Ici
le pron. /en, prouve que yavér est au pi. Yavér far, dik te
na kerés les, une autre fois, vois (prends garde, GM. 'içf6fttlt)
de ne pas le faire. Katdr ko vast e yavréskoro, de la main
de l'autre. Penélas o yek e yavréske, disait l'un h l'autre.
Yek vast tchivghids ki yek, ta o yek ki yavér, (c) il jeta une
main sur l'une, et l'une (l'autre) sur l'autre. Yavér, penél
mdnghe, ta yavér tûke, autre (chose), il dit à moi, et autre à
toi. Yek 0 yavér, (c) l'un (disait k) l'autre. 0 yavrés {y avérés)
dinô les, il frappa l'autre. E yavréskoro shcrôy la tète do
Pautre. Yavér drom, autre chemin. Yavér tanéste, dans un
autre endroit. Kadjdv ya{v)ré tanéste, (Nom.) j'irai dans un
autre endroit. Souvent aussi, yaér tanéste. Alétar e yavér o
tchor, (c) les autres voleurs vinrent. Avekd hersh, V o yavér
bersh, (c) cette année, et l'autre année=rannée passée. Lids
yek-u-vavér, (c) il prit l'un et l'autre. GM. cva xal aX^o=de
plusieurs espèces. Cette phrase est presque constamment
ainsi prononcée par les Séd. Yek-u-vavér penénas, te djas
te uzdizaSf ka isi o pani tattôj (c) l'un disait à l'autre^ allons
— 588 —
nager, car Tcau est chaude. Vai^é»\ der andre, der zweite.
IVihll. Vol. 2. p. 32. Sar lùte nânâi yavér^ (ch. am.) comme
(à) loi, il iry ena pas d'autre. Yavré tanénde avilitar etchor
véské'.ri dài, (c. Nom.) la mère de reiifant^ vint dans d'autres
endroits.
Vavink.chs lor. d«* ynviu, inusité. D«.'niain=/<iA7i/'î/'a. /a-
hltfira, i\r la plupart des Tcli. Skr. vâminK f. nijrlil,
y a m i. f. ni^dit, th.* soutli. m changé en r; ternie très
commun parmi les Nom. errant entre Andrinople et Con-
staiitinoph*. Les Séd. en ignorent la signif. Plusieurs même
lut Tout jamais entendu prononcé. La syl. initiale est for-
tement accentuée. Ce terme ne me parait avoir aucune
aflinité avec le Skr. ni s', night. H. ^ nés, nisa^ night Y(h
vinc (fadjàv, demain j'irai. Yaviné kamavdv, demain je
viendrai. Yaviné kamloddv gavéste, demain je camperai
dans le village. Yavinàsa, cas instrum., traduit par un Tch.
Nom. ^L-r^ fji^ tchin sahdh, de très bonne heure — Bchi,
litter. ^avec la nuit, aux premiers rayons du jour. Tr. Pers.
sliehkiiyz, adj. qui se lève la nuit, et avant le jour — Bcbi.
On voit par les citations suivantes, que yaviné, demain, si-
gnifie ici, nuit, comme le Skr. y â m i n 1, d'où il dérive,
comp. <a/v/t/dra, demain, du GM. tœ^u. Sabah^ (Tch. As.)
demain, de TAr. sahah^ matin. To pusorô mo pusorô^ yan*
7idsa diklôm to swinorô^ (ch. am. rimée) ta petite paille, ma
p. p. pendant la nuit j'ai eu ton songe=je t'ai vue dans
mon songe. Yaviyidsa kamdjdv poraudiâte, demain jïrai en
ville. Kdna kamavél ? Yavindsa kamavél^ quand-viendra-t-
il? detrèsboime heure, il viendra. Tàwiglwiétar yavinàsa^
ta niklionas {niklio{vé)nas) katdr ko maghardSy (o. Nom.) et
ils se levèrent de très bonne heure, et ils sortirent de la
caverne. Ta yavindsa ungitinôtar léskoro o pral o barvalôj
(c. Nom.) et de bonne heure se leva son frère le riche. Un-
yhinô yavindsa^ Yambulidkere baré droménghe, (ch. Zap.)
il se leva de bonne heure, (et alla) dans les grands chemins de
Yambuli, (vil. d(î Roumélic). voy. ratt, rattiâsa^ nuit, avec
la nuit, de très bonne heure,
YékpAsh, Demi. Skr. b h a d j a n a, sharing, dividing (in
Arithmetic) division, b h à d j, to share, to divide. b k â g a,
-580-
a portion, a share, a part, f^te, fortune, liick, a half rnpee.
Pott, Vol. 2. p. 364, rapporte le Skr. pars va, Tch. pashé,
près. An pash, tous les Tch. ajoutent constamment le nombre
îfeh\ un. Yékpach resél man, la moitié me suftit. Yekpdch
mdsek, un demi-mois. Yekpdch masekéskoro, les gages d'un
iemi-mois, voy. masekéskoro.diveséskoro. Aniarô diveséskoro
w/, trin yékpach ghrôsha ta ynanrô, (c) notn^ salaii'e journa-
Her est, trois piastres et demi, et du pain (en sus) ; pron.
yeftpdc/i, yékpach.
Yékpash mattô, adj. Soulé à demi. Campuz. paspilé, adj.
tnedio ebrio; ici on dirait yekpdch pila. GM. (jLtdomcopLsvo;.
Yékpash murdardô. Assassiné à demi. Hel. ^lôav^ç.
Ykkpash aratt, a-ratty a euph. Minuit. Yekpdch ardlt uli-
nôtary il est minuit. GM. lyeivs (xsaàvuxTa. Ta shunéla yékpach
ardu vikimatay (c) et il entendit à minuit des cris. Ukhkini
i phuriy ghelitar yékpach ardtty marghids e khanumdkere
[Tr. khanûm) i vuddr, (c) la vieille se leva à minuit, (et)
frappa à la porte de la dame. 0 raklô suttôtar, yekpdch atdtt
djangdnilo o raklô, (c) le garçon s'endormit, à minuit le
garçon s'éveilla.
Yékpash divés, Midi. Alétar o raklé katdr ko rashdi, ko
}/ékpach divés, (c) les garçons vinrent du maître de l'école),
\ midi. Penghids o Kazdkos (n. pr.) te khas manrôy ta katdr
ko yekpdch divés andpalal, kamldv mo barô phudinô, ta te
ijasj te dos tchiriclén, (c) Kazàkos dit, mangeons du pain,
3t après midi, je prendrai mon grand fusil, et nous irons
tuer des oiseaux.
Yek shan, (As.). Ensemble. Angl. together. H. Pers.
^U >^ yek saUy equal, alike, even, the same, ditto, confor-
mable, plain, level, parallel, yeksanee, uniformity, identity,
parity, voy. eketané,
Yesûf, yesûv, ghesûv, (As.) Blé. Skr. g o d h u m a, m.
wheat. H. gehoo,an, m. the colour of wheat, name of a grass.
jehoon, wheat. Y a-t-il de l'affinité avec l'H. ghisaiv, m. at-
Lrition, rubbing, friction, abrasion ?
Yernô, vov. ternô.
YiTGH, ITCH, adv. Hier. Skr. h y as, ind. yesterday — -mit
Skr. hyas, welches Pasp. zweifelnd vorbringt, hat es gewiss
— 590 —
nichts zu thun.» Ascoli Zig. p. 8. Le mot hidja^ des Tch.
As. me parait confirmer mon étymologie. Ascoli cite le Tr.
Aar/ guidje, nuit, tard. GM. ijjiïç^ x^Uy ê+^«, +^ç- Hel. i^^, tard,
6^ï T^; £opTfi;, après la fête, i^i^, signifie derrière le jour
actuel. Cor. At. Vol. 4. p. 152. — tYesterday {hyastané or
hyastanadiué)9 As. Res. Vol. 2. p. 120. Yitchbenghids i romni
hier a accouché la femme. Yitch naklétar avatar tchibanét
hier passèrent par ici des Albanais. Itch aratti^ hier daos
la nuit. Itch aliômy (c) je suis venu hier. Itch isômas suAié
aratlh (c) hier, j'étais endormi pendant la nuit (la nuit
d'hier). Yitch avatiâ khalidmas, {Plot. 2) hier, nous avoos
mangé ici. Ndna muravghiôm man yitch^ je ne me suis
pas rasé hier.
YiTCHAVÉR, corrup. de yUch-u-yavér, qu'on entend quel-
quefois. Avant-hier. (GM. Tcpo^Oiç,) pron. quelquefois itch-ur
yavér, voy. yavér. Hel. jifiU )tal upàinv, GM.^^Ôàç xalxTïv wpo iXXxv,
Cor. At. Vol. 4. p. 457. Yitchavér isdmas adjdi azôm^ avant-
hier nous étions encore plus. Liôm t/itchavéryek lil,ya\ pris
(reçu) avant-hier une lettre. YUch-u-yavér altom, je suis
venu avant-hier. J'ai entendu d'un Zapâri, la phrase, ol
avér divés, cet autre jour (mieux ov avér divés, v changé en
l) qu'il traduisit par le terme connu, yUch^-u-yavér.
YîsMATA, m. au pi. Habits, le sing. yisma, et yCsmato est
rare. [|xàTiov, habit des moines, E|xaT(Ça), donner l'habit, {fur
TiCofxai, prendre l'habit — DG. Cor. At. Vol. 1. p. 338. {(i.«tiw
chez les Byzantins, robe de deuil impériale. Id. Vol. 5. p.
dOO. Aujourd'hui le peuple Grec se sert de (p6pe(«.a. Allem.
Hemd. Slav. usmd, pilp<ya, S^pixa, Oec. Vol. 3. p. 214. Bulg.
usmdr' a tanner. M. Dict. Nikavél pe yismata^ il ôte ses ha-
bits. Te djas te tovds yismata^ (c) allons laver les h. Uryav-
ghids (IveSuOn • pe latché yismata, (c) elle mit ses beau.\ vêt^
ments. Paravdé-yismatengheréya, (voc.) (c) ô toi qui as des
habits déchirés=chiffonnés. Tovdva me yisniata e kerkôpor
nidsa, je lave mes h. avec de l'eau amère (saumâtre). Kamor
kerdv ta donénghe, nevé yismata, et je ferai, pour les deux,
des habits neufs. Amdn tchobdne mo (Tr. tchobàn\ te des
man te yismata, (c) de grâce, mon berger, que tu me donnes
tes habits. Me, me yismata nâna ddva len tut^ (c) moi, mes
— 591 —
habits^ je ne les donne pas à toi. Utchardô la yek yismatâsa,
(c) on la couvrit avec un habit. Nikavghiâs e tchobanéskere
o yismata, ta atchilûar pinré pe yismaténdja, (c) elle ôta les
habits du berger, et resta avec ses propres habits. « mens^
trues» imité du GM. poûxa» robbe, amese — Som. Nân'avéla
pe yi87naténdej elle ne vient pas (ne voit pas) dans ses règles.
Diklids pe yismata, elle a vu ses règles. Ce terme, si connu
à tous les Séd., n'est pas usité par tous les Nom., dont quel-
ques-uns préfèrent le Tr. eshâb.
YoGHÙRT, Tr. ^^jht ioghourtj s. Lait caillé, préparé d'une
manière particulière en Turquie — Bchi. GM. 5uv6yaXov, Hel.
6iùyxkoL:=mast (As.).
YoNGÂRi, m. Tr. j^j;, ionghar, s. Espèce de petite guitare
turque à trois cordes — Bchi.
YosMAS, adj. Tr. v-jd iosmdy adj. Ignorant, stupide, ba-
lourd— Bchi. Ta trin bersh pirdôm sar dinilô yosmds, (ch.
am.) et trois ans j'ai mai'ché, comme un fou stupide.
Z
prononcé comme un C Grec. Il alterne souvent avec d;,
zungalôy djungalô, irascible, zurni, djumt^ bouillon, potage.
Zâmbâ, f. Grenouille. Slav. et Bulg. zaba^ frog. M. Dict.
Oec. Vol. 2. p. 124; terme bien connu de tous les Tch. soit
Nom. soit Séd. voy. bogh, (As.). E zampdkeri shtar pindéj
(ch. Zap.) les quatre pieds de la grenouille.
Zapâri, djapAri, voy. l^e partie, p. 22. La classe des Tch. la
plus abjecte, et la moins civilisée — Bulg. zapanam\ v. a. to
scald out, V. n. to become sweaty, chafed, tainted, hâve a
disagreable smell. Zapdria alétar^ des Zap. sont venus=sar-
rivés au bord du village. Danghili (n. pr.) o Zapâri, (c)
Danghili le Zapâri. Ta ghelétar ko keré o Zapdria, ta dénas
pes làsa. Penénas lâke, nânâi tûke ladjavô, ta sashtûéstarj
ta sashâtarl (c. Zap.) et lesZapâris allèrent dans la maison
(tente) et ils la grondèrent. Ils lui disaient, n'est-ce pas une
honte pour toi, pour le beau-père, et pour la belle-mère?
Léskoro dat avilo khernidsa, ta prasdyiilelar aies saré o Za-
— 59â —
paria, (c.Nom.^ son père vint avec Fânesse (monté sur Vân.)
et tous les Zapiiris se moquèrent de lui.
ZarbCna, Fifre. Tr. dudùk, fifre, voy. duruvlt. GM. tÇ«|i-
iroupva, It. zampogna. fil're, 'tl^aiLtzowi^iù, jouer du fifre, xca^"
iroûpva, sampogiia, zampogna, coruamusa — Som.
ZavCr, zavCd, ^As.) Bouche, son. Pers.^ljj (zai;ar) sonus
vel vox acuta — Vul. H. Ar. ù^\ zadj m. food, provisions.
Zàv£s^ au pi. Les pai'ties d'une chaine, chaiuons. Hel.
x(p)coi. Bulg. zdvoi, bend, turn in a stream^ etc. M. Dict.
Zeiti, (As.) Olive. Tr. ^^yt) zeitoun^ olive — Bchi. On a \n
dans le Voc, que les Tch. Roum. se sentent de niaklô^ ma-
klitcha.
Zemzenieskoro, adj, du gén. zemién, au sing. App. au
puits zeinzéni. H. Ar. ,y\ zumzum^ m. the name of a well
at Mecca. oalled also Hagards well. Nom d'un puits à la
Mecque dans l'enceinte sacrée du temple, et pour lequel les
Mahoniétans ont une grande vénération=Bclii. rfkinô ghe-
lùtar ta araklids zehizeniéskoro paui\ ta tchivghids les opré
Idte. (c) il se leva, et il alla, et trouva de Teau du puits zem-
zem, et la jeta siur lui.
Zen, f. Selle, bât. H. Pers. ^»i v zeen^ m. a saddle. zeen
handMna^ to saddle. Tr. Pers. zin, selle — Bchi. Phurdnili-
tar i zen, la selle a vieilli. Kamkindv nevi zen, j'achèterai
(une) s. neuve. I groiisu djàsa ere/mtôa,(ch. Nom.) la jument
\a avec la selle.
Zerdi, zarde, (.\s.^ adj. Jaune. H. Pers. ^j) zurd, yellow.
pale, livid. Pers. -jj {zard), flavus, pallidus. de facie, genis
— Zend ziûrita — Vul. Jwrrf, flavus, jaune — Honig. Vol. 2. p.
382 — Zend zairi, adj. jaune, doré, subst. aurum — ^\\ Sade
Brockh. p. 359.
Zerkhôshi, ^As.)adj. Ivre. Tr. Pers. J^j^ serkhash. vulg.
sarkhoch, ivre — Bchi=waWo des Tch. Roum.
ZiRDLORi, <As.) Or. H. Pers. jj zur, gold, riches, wealtb,
money, zur-dar, adj. wealthy. Ce terme pourrait se rap-
porter au mot Pers. J' ^,y (zerd alu) (prunum fla^^m) pru-
num sativum, malum armeniacimi, an abricot — Shaksp.,
ainsi appelé à cause de sa couleur. Tr. Pers. zerddlu, petit
abricot malsain, appelé en S\Tie, mazza-firanchi. Ar. mich
— 593 —
mich — Bchi. GM. J[aprritXouXi xh (iwopuiiv) armellino, armenia-
co— Som.
ZîLA, f. Veine, filandres. Slav. zila, ffki^, Oec. Vol. 2. p.
134. Bulg. zila, dim. zilka^ vein. M. Dict. But maréla léskeri
ziluy sa veine (pouls) bat beaucoup=tbrtement. Ndnasti a-
rakavâva léskeri zila, je ne peux pas trouver sa veine, « fi-
landres.» Ndnai latchô mas, isï zila^ la viande n'est pas
bonne, elle est filandreuse. Les Grecs souvent appellent les
filandres, veines, <pX£6t;.
ZoR, m. Force, puissance. H. Pers. j^j zoVy m. force,
strength, power, vîgor, violence, effort, vsreight. zor dena, v.
a. to aid, to support, to assist. jor, vigor, robur, force. —
Honig. Vol. 2. p. 420. Teréla but zor, il a beaucoup de force.
Minrô zor isi butedér tûtar, ma force est supérieure à la
tienne: {tûtar, iiitaé) de la tienne. Zorésa, dinô les kotôr
gudlô; tovdé kotôr paniali andré, (c) avec difficulté, on lui
donna un peu (de boisson) douce ; ils y mirent du raki.
comp. Tr. zor île almaq, prendre par force, arracher — Bchi.
Ovokd tan isi but zor ta manmh ndstik djâla, (c) cet endroit
là, est très difficile (à approcher), et personne (homme) ne
peut pas (y) aller; ici zor, est adj., pour zoralô.
ZoRALÔ, adj. de zor. Fort. H. Pers. zor-awur, adj. power-
ful. strong. Tr. Jj^j zorlu, adj. fort, robuste, violent, zor-
baz, adj. fort, robuste, vigoureux — Bchi. Zoralô me parait
être de pure formation Tch.. Campuz. soralé, duro, consi-
stente. Zoralô balvdl, vent fort. Zoralô tattipé, forte chaleur.
Diniôm les zoralés, je l'ai battu fortement. Zoralô mûi te--
réla, il a (le cheval) la bouche forte. Zorali djorni, fort mu-
let. Zoralô cafés, café fort. Ma den djin abôr zoralés (adv.) o
tovér, (c) ne frappez pas si fortement de la hache.
ZoRALiBÉ, n. abstr. de zoralô, Force.
Zu, zi, (As.) De, ex, Pers, jl {ez) praep. a, ex, motum e loco
significans. Ar. ^ men, a'n, prae, ob. etc. — ^Vul.==tor, des
Tch. Roum. part, qui forme l'abl. et se joint aussi aux part.
ZuMÎ, DJUMÎ, f. Soupe, potage. Hel. î^w^xd;, GM. Ça>(xi'ov), Çou-
|x£(ov), brodo, succo — Som. Ker yek zumi, fais un potage. Na
piél djumi, il ne bois pas de la soupe.
QIATRIÈME PARTIE.
CONTES.
GoNTE lc% raconté par Léon Zafiri, (voy. p. 34).
Style des Sédentaires.
1 Ok!é zamaniénde (Tr.), 'sas yek baravalô, teréUxs yek ra-
klésy V i ddi V o dut but dukdnas léske ; to rashdi ghelô ;
andré to tein so f isi^ siklilo len.
2 Yek divés uftchinôtar ^ shlar pandj panlià lias opré
peste ; akaté okoté khalid{s) len.
3 Takhidra rd)io^ uftchinô pe dadéske, te des man lové
pdli (wàXiv).
4 Lias pâli lové, uftchinôtar, ghelô ; arattt khaliâs o lavé.
5 Po khanrik po khanrik, khaliâs e lové sârore.
6 Ta râno uftchinôtar pâli, ta pe dadéske ta pe ddke peuxé^
la, lové kaâma (kamâma).
7 Mo tchavô, nan' atchilé lovéy kamésa o tendjerâdes (Tr.) ?
Lo len, d/a, bikne /eii, ta kha.
8 Lias bikenghid{s) Zen, to yek dài divéSy khaliâ{s) len.
9 Lové kamânu
10 Mo raklôy lové na terâs, le o yismatay dja bikne leti.
11 Yek dûi divés, khaliâs o lové,
12 Vftchinô pe dadéske, lové kaâm.
13 Mo raklô, lové nân' alchilé 'men, te kamésa, bikne o khcr,
14 Lias 0 raklô, ghelô bikenghiâs o kher, ta o yek mâsek
andré, khaliâs o lové, nân' atchilé lové.
15 Dâde, lové kaâm.
16 Mo raklô, ne manghin atchilé ^men, ne kher atchilô 'men,
te kamésa, ghcl amén to yi^çir pazârii^r.),biki%e 'men.
TRADUCTION-
CONTE 1er.
m
1 En ce temps-là, il y avait un richard ; il avait un garçon;
et la mère et le père l'aimaient beaucoup; il alla au maî-
tre (d'école) ; tout ce qui existe dans le monde, il l'apprit.
2 Un jour, il se leva ; il prit sur lui quatre (à) cinq bour-
ses (d'argent); par ici, par là, il les dépensa (mangea).
3 Le lendemain de bonne heure, il alla devant son père ;
donnes-moi de nouveau de l'argent.
4 II prit de largent de nouveau ; il se leva, il alla ; pendant
la nuit, il dépensa Targent.
5 Peu à peu, il dépensa tout l'argent.
6 De bonne heure, il alla de nouveau, et dit à son père et
à sa mère : je veux de l'argent.
7 Mon enfant il ne reste plus d'argent ; veux-tu les cas-
seroles ? Prends-les, vas, vends-les, et mange.
8 II se mit à les vendre, dans un (à) deux jours, il les dé-
pensa.
9 Je veux de l'argent.
10 Mon garçon, nous n'avons pas de l'argent, prends les vê-
tements ; vas, vend-les.
11 (Dans) un (à) deux jours, il dépensa l'argent.
12 II alla devant son père; je veux de l'argent.
13 Mon garçon, il ne nous reste (plus) d'ai'gent; si tu veux,
vends la maison.
14 Le garçon s'en alla et se mit à vendre la maison ; et dans
un mois, il dépensa l'argent ; il ne resta (plus) d'argent.
''S 0 pèrel je veux de l'argent.
16 Mon garçon, ni argent nous reste, ni maison nous reste,
si tu veux, amènes-nous au marché d'esclaves, vends-nous.
— 596 —
17 Lias 0 raklô bikenyhià^s^ len.
18 / ddi léslcoro ta o dat, pende, t' avés atekés ta te dilaU
tut.
19 / ddi ta o dat, o dakâr Uâ{sJ len.
20 0 rah'lô e ddUi^re lovAidjaJiindô ijhmata péske, tape da-
déskoro lové)idja^ lias yek yrastés.
21 Yek divés dui dires diklids o dat i ddi, o raklô te n avéla,
archepsdiletar (Or.) te rovén,
22 Diklids e dakaréskoro manûshy ta rovéna, yhelé pen-
ghid(s) les e dakaréske.
23 Oklé ka kinghidn, rovéna opté.
24 Viktzen mande.
25 Vikiz<ihid(s) len o dakâr \ so rovéna tumén^
26 Terdsa yek raklés, oléskoro rovdsa,
27 Pushlids o dakâr ^ so maniish isân'?
28 Aniéya, n' isàmas avekâ, dakâra mo ; terâsas yek raklés,
bikenyhids C amén, ta rovdsas léske; V avél te dikds les.
29 Oté ka vrakerénas e dakarésa, o raklô alô.
30 0 dakâr astaryhids, grafghiâs (Gr.) yek lily diniâ(s) les te
rakléskoro vast: «.avakâ lil teghelés sesé tanéste.i^ André
grafghiâs o dakâr : « avekd lil avél les o raklôy mon" (^6-
vov) te léna o lil, te den léskeri kori. »
31 0 raklô urydiniâs pe yismata, uftchiniâs pe grastés^ tov-
ghiâs 0 lil pe hrekéstej liâspo drom.
32 Naklô baré disiâtar; tâbilotar panéske, ta dikéla yek
khamng.
33 Sar te lav ta te piâv pani"? Aukâ lil te pandâvy te uylidv
les andré ki khaniny, te shusliarâv mo mûi khanrîk.
3i Uyliavghiâ{s) les, lias les opré, stranizghiâ{s) (GM. (irpay-
YîÇco) les pe môste.
35 Te dikâv avkâ lil, so terél andré.
36 So te dikéla « mon te del o lil, te den léskeri kori.t 0
raklô otiâ shàkilotar.
37 Ycké tanéste isâs yek dakaricani rakU; djdna ta penéna
— 597 —
17 Le garçon se mit à les vendre.
18 La mère et le père dirent : que tu viennes par ici, afin
que nous te voyions.
19 Le roi prit (acheta) la mère et le père.
20 Le garçon, avec V argent de la mère, acheta, pour soi-
môme, des habits, et avec l'argent de son père, un cheval.
21 (Ai)ros) un joui' deux jours, le père, la mère voyaient que
le garçon n<» venait pas, ils commencèrent à pleurer.
22 Les hommes du roi virent, qu'ils pleuraient, ils allèrent
le dire au roi.
23 Ceux que tu as acheté, pleurent, en haut.
24 Appelez (-les) à moi.
25 Le roi les appela ; pourquoi pleurez-vous ?
26 Nous avons un garçon, nous pleurons pour lui.
27 Le roi demanda; quelles gens êtes- vous?
28 Nous aussi, nous n'étions pas comme-ça, ô notre roi ;
nous avions un garçon, il a vendu nos richesses, il nous
a vendu nous-mêmes, et nous pleurons pour lui ; qu'il
vienne pour que nous le voyions.
29 Au moment qu'ils causaient avec le roi, vint le garçon.
30 Le roi se mit à écrire une lettre, il la donna aux mains
du garçon ; t portos cette lettre k un tel endroit.» Dedans,
le roi écrivit, « le garçon porte cette lettre, dès que vous
recevrez la lettre, coupez son cou.»
31 Le garçon mit ses habits, il monta son cheval, il mit la
lettre dans son sein, il alla en son chemin.
32 II traversa une gi'ands province ; il était brûlé de soif
(de l'eau ^ il voit un puits.
33 Comment (me) prendre pour boire de l'eau 9 Je lierai
cette lettre, je la ferai descendre dans le puits, je mouil-
lerai un peu ma bouche.
34 II la fit descendre, il la prit (tira) en haut, il Texprima
dans sa bouche-
35 Que je voie, ce que cette lettre a dedans.
36 Que voir? « dès qu'il donne la lettre, coupez son cou.»
le garçon, là, devint sec (immobile).
37 Dans un endroit, il y a avait une fille do roi ; on allait,
et on lui disait (proposait) un mot (énigme) \ si la fille
— 600 —
les, pekliôm les, tamâm (Tr.) katnaddvtu te khav, nosh-
tôtar.
61 0 dakâr peyiéla, kamatchinén les, nashavghids pes.
62 Me ndn' nashavghiôm man dakdra mo; me pefighiô^n les
te raklidke avkd lav ; ti rakli kerghids laghûmi (Tr.) fait
ka isomas sottô: alitar m' angaliénde; astarghiânij nan--
ghiarghiôm la, liôm In me brekéste, penghiôm Idke avkâ
lav, Margliiàs pe vas (général, vast) aie Idkere manùsh,
Une la; te napakidsa, Idkoro gad me urj/dva, f ôi nio gad
uryéla.
93 Diklids o dakdr tchatchipés.
64 Sardnta divés^ sardnta rattid bidv kerdé, lias e raklid,
ghelô kinghiàs po dadés pe daid.
Conte 2me, raconté par une vieille Tchinghianée des
environs d'Andrinople. (Style des Séd.)
1 Yek dakdr terélas trinén raklén, dinids e khurdés shel
hiliddes (GM. ;^iXiàXt;) ghrôsha (Tr.) dinids e barés ta e
maskaritnés.
2 Ufkinotar o khurdô, lias o barô drom, kdriyi f arakélas
tchoré, délas lové ; akartng okoring, dinids len, khalids o
lové.
3 Po barô pral, ghelô beré kerghid kerghids, lové le ka-
zandizela Tr. kazanmaq).
A T 0 maskaredér ghelô, dityén (Tr.), kerghid kerghids,
5 Alétar pe dadéste,
6 So kerghidn mo raklô ?
7 Kerghiôm beré,
8 Katar ko mœskaredér. Tu so kerghidn ?
9 Me kalé tchorés arakliôm, diniôm les lové, ta tchoricané
raklid kerghiôm léngoro bidv,
iO 0 dakdr penghids, mo khurdô raklô kamadikél latchés e
tchoré, le ta shel hiliddes pâli.
11 Lids pe^ 0 raklô ; akaté okoté {aka, oka-te) khalids pe
lové, Atchilé desh-U'-dûi ghrôsha.
12 0 djut yek mules nikavdé ta maréna les.
-601-
seîn, je l'ai attrappé, je l'ai coupé, je l'ai fait cuire; au
moment que je me préparais à manger, il s'envoia,(alla).
61 Le roi dit, ils le couperont, il déraisonne (il se perd).
62 Moi, je ne déraisonne pas, ô mon roi ; (c'est) moi qui a
expliqué ce mot à ta fille. Ta fille a fait un souterrain,
et elle est venue lorsque j'étais endormi ; elle vint dans
mes bras ; je l'ai prise, je l'ai fait mettre à nu, je l'ai
prise dans mon sein, je lui ai expliqué ce mot. Elle bat-
tit dans ses mains. Ses hommes vinrent, ils la prirent ;
et si tu ne crois pas, moi, je porte sa chemise, et elle
porte ma chemise.
63 Le roi vit que c'était vrai (vérité).
64 Ils firent une noce de quarante jours et de quarante
nuits ; il épousa la fille; il alla, racheta son père, sa mère.
Conte 2me.
1 Un roi avait trois garçons, il donna au cadet cent mille
piastres ; il (en) donna (autant) à l'alné et au moyen
(second).
2 Le cadet se leva, il prit le grand chemin ; partout où il
trouvait des pauvres, il donnait de l'argent; par ici, par
là, il en donna ; il dépensa l'argent.
3 Son frère aîné alla, fit faire des navires pour gagner de
l'argent.
4 Et le moyen alla ; il fit faire des boutiques.
5 Ils vinrent chez leur père.
6 Qu'as- tu fait mon garçon?
7 J'ai fait des navires.
8 Au cadet ; toi, qu'as-tu fait ?
9 Moi, à tout pauvre que j'ai trouvé, j'ai donné de l'argent, et
aux filles pauvrettes, je leur ai fait (les frais de) leur noce.
10 Le roi dit, mon garçon cadet soignera bien les pauvres ;
prends cent mille piastres de nouveau.
11 Le garçon s'en alla ; par ici, par là, il dépensa son argent ;
douze piastres lui restèrent
12 Les Juifs firent sortir (déterrèrent) un mort.
59
— 6(« —
iS So kaména léslar^ ta maréna les?
14 Desh^u^ûi ghrôsha ka)nàsa léstar.
15 Te dav o desh-u-dài ghrôsha, te mukén les.
16 Diniâs o loué y muklé les; xiftchinô o raklo, djnl n \ki\
17 Oté ka djâla péske^ pelô paUU to raklô o %u9ii\ : kârin
djdsa^ penghiàs o mulô.
18 Kamadjdv te pirdv.
19 Méya ttisa kamavdvy kapiràsa, mal kamuvds.
20 Uvéla.
21 Avy yeké tanéste te gheldv tvU.
22 Lias ghelghiâs les yek gavéste; otidyisds yek rakh\ lela rom,
snvéhXj takhidra rdnOy mule e romd.
23 Kamagherdv tut yek tanéste ; yek raklid kamaldv tut ;
amma (Tr.) mal isdm pdli.
24 Lids i rakli; Idkeri môstar azderhds (Tr.) nikliolas.
25 Ta avkhid ratt ka kamsovén, méya otid kamasovâv.
26 Lids po klianrô, ghelô pashé lénde ; o raklô penghids^ i\a
uvéla; te kamés, tu le i raklid.
27 Amdl na isdm^ Tu sov Idsa^ méya akaté kasovdv.
28 Yek pdsharatt dikéla, i rakli po mûi pinravéla. Nitjlhtn
0 azderhdSy tchidinids o khanrôj tchinghids léshnr frlui'n
sherén; tovghids e sherén pe hrekéste^ pelé soitn péske.
29 Takhidra rduo^ uftchini ta dikéla i rakli pnsln' Idtejdjiv-
dô 0 ynanûsh, o yadjô Idkoro.
30 E raklidkere dadéste pende, ti rakli w)dié^ diMitar pe
gadjésa.
31 0 djamutrô avkd kamuvél, penghids o dat.
32 Lids 0 raklô i raklid, kamadjdl pe dadéeke.
33 Éla, te horizas (Hel. GM. x»p^Cw) amén o mam/tt 'n ; iistar-
dé ulavdé pes.
34 0 manghin ulavghidm, te romnid fulavds otifrtt.
35 0 raklô penéla, sar fulavds amén, te kamém, le la lu.
13 Que voulez-vous de lui, et (pourquoi) le battez-vous ?
14 Nous voulons douze piastres de lui.
15 Je donne les douze piastres, et laissez-le.
16 II donna l'argent, ils le laissèrent; le garçon se leva (et)
s'un alla.
17 Là, où il s'en allait, le mort suivit le garçon. Où vas-tu?
dit le mort.
18 Je vais (me) promener.
19 Moi aussi je viendrai avec toi, nous nous promènerons,
nous serons des compagnons.
20 Bien [U^tù).
21 Viens, je te conduirai dans un endroit.
22 II (le) prit, il le conduisit dans un village : là, était une
lille, elle prenait des maris, se couchait; le lendemain au
matin, les maris mouraient.
23 Je te cacherai dans un endroit, je prendrai (pour) toi une
fille, mais nous serons associés de nouveau=toujours.
24 II prit la fille; de sa bouche sortait un dragon.
25 Et dans cette nuit que vous coucherez, moi aussi je cou-
cherai là=au môme endroit.
26 II prit son épée, il alla près d'eux, le garçon dit : ça n'est
pas possible ; si tu veux, prends-toi la fille.
27 Ne sommes-nous pas des associés ? toi, dors-tu avec elle,
moi aussi, je dormirai par ici.
28 A minuit, il voit (que) la fille ouvre sa bouche, le dragon
sortit ; il tira l'épée, il coupa ses trois têtes, il mit les
tôtes dans son sein, il se coucha, il s'endormit.
09 Le lendemain matin, la fille se leva, et voit que Thomme
son mari, était vivant près d'elle.
30 Ils diront au père de la fille ; ta fille aujourd'hui a vu
le jour avec son mari.
31 Le giîudre sera celui-ci, dit le père.
32 Le garçon prit la fille, il va chez son père.
33 Vie us, (dit le mort) que nous partagions les richesses. Ils
so mirent à les partager.
34 Nous avons partagé les richesses, partageons aussi ta fem.
35 Le garçon dit, comment partagerons-nous ? si tu veux,
prends-la toi.
— 604 —
36 Na lav la^ kamulavâs amén.
37 Sur kaniulavds amén'? penghiâs o raklô.
38 0 mulô penyhidSy me ulavdv la.
39 Aslarghiâs o mulôy panlids e tchang ; yek pinrô tu astârj
0 yavér pinrô me astardv.
40 Laz)tids (com. lazdiyiiâs) o khanrô^ ti rakli te del ; katàr
ti dar, i rakli pinravghids po mûi^ ta vikizyhids, ta là--
keri niostar pelôtar o azderhâs.
41 0 mulô penghids e rakléske, me^ na 'som godjiâke^ na
^som lovénghe. Aklé sheré léskere^ ol isi ka kitdnas ma-
nushén ; le la, tinri m^uvél i rakli, V o lové tin ré iin'uvén^
mdnghe kerghidn yek latchipéy méya tûke kerghiôm yek
hitckipé.
42 So latchipé kerghiôm tûke ? penghids o raklô.
43 E Djuténghere vasténdar lidn man.
44 Ghelô péske o mulô pe tanéste, ta o raklô lids pi gadjid,
ghelô pe dadéste.
Conte 3»"«, raconté par Léon Zaliri. (Style des Séd.)
1 Oklé zamaniénde (Tr.) isds yek djenô, kerghids yek gha-
liôniy lids pe manushén, katdr ti pami derydv ti kali de-
rydv kadjdl.
2 Niglistô yeké gavéste, te lel pani; diklids shtar pamlj
raklé ka keléna^. Yek pakô raklô isds. E pakés khuyaz-^
ghids. 0 pani kdrin isi ? pushlids.
3 Sikavyhid{s) les o pakô ; lids o pani.
4 Avésa mdndja ? (rép.) Adva {avdva), ma (GM. [là) terdva
data.
5 Te djas te ddte, ghelé pe ddte.
6 Ih'sa avklés [avaklés) e raklés mdnghe^ (rép.) dâva les.
7 0 beréskoYO dinids e masekénghere, lids e rail es.
8 Uftchiné ghelétar te baré gavéste; niglistiné < ori te len
pani.
9 E dakaréskoro raklô, niglistôtar te pirél ; ta dikéla yek
dervishis fïr. derviche) ka biknéla yek kddro (( iM. xâSpov,
quadro — Som.). Lias les e dakaréskoro raklô. But sukdr
-605 —
36 Je ne la prends pas ; nous partagerons.
37 Comment partagerons-nous? dit le garçon.
38 Le mort dit : moi, je la partage.
39 Le mort (la) saisit, il lia (ses) genoux ; tiens-tu un pied,
l'autre pied, je le tiens.
40 II leva î'épée, pour frapper la fille; dans sa frayeur, la
fille ouvrit sa bouche, et cria, et de sa bouche tomba le
dragon.
41 Le mort dit au garçon, moi je ne suis pas pour une
femme, je ne suis pus pour de l'argent. Ces têtes du dra-
gon ce sont ellfîs qui dévoraient les hommes. Prends-la;
que la fille soit à toi, que l'argent soit à toi ; tu m'as
t'ait une bonté, moi aussi je t'ai fait une bonté.
42 Quelle bonté (l')ai-je fait? dit le garçon.
43 Tu m'as pris (libéré) des mains des Juifs.
44 Le mort s'en alla à son endroit, et le garçon prit sa
femme, (et) alla chez son père.
Conte 3me.
1 Dans ce temps-là, il y avait une personne, il fit un ga-
lion, il prit ses hommes (équipage), il ira de lu mer blan-
che à la mer noire.
2 II sortit dans un village, pour prendre de l'eau, il (y) vit
quatre (à cinq garçons qui jouaient; il (y) avait un garçon
chauve. Il appela le chauve; où est l'eau? demandu-t-il.
3 Le chauve la lui montra; il prit de l'eau.
4 Viens-tu avec moi? Je viens, mais j'ai (une) mûre.
5 Allons chez ta mère; ils allèrent chez sa mère.
6 Donnes-tu ce garçon à moi ? Je le donne.
7 Le marin donna les gages mensuels, il prit le garçon.
8 Ils se levèrent, ils allèrent dans un grand villagi.^, ils sor-
tirent en dehors (débarquèrent) pour prendre de l'eau.
9 Le garçon du roi sortit pour se promener, et il voit un
derviche qui vendait un portrait. Le garçon du roi le
prit; (acheta) ; il était très joli. Son père faisait sa beau-
— 606 —
Ma : o (hit hikoro eftâ hersh kerélas làkoro sukarihi. 0
rnhlâ lortihw(s) les opré ko tchesmés^ (Tr.); ta k'ovén te
pim pavi\ kiwékdjenô kapenélyWe akliâ rakliâ dikliôm la.
10 Niijlislu 0 beréskoro, linô pani^ lazdiniàs pe yakdj ta dt-
klitis e siikariâ, so sukaribé !
dl Ghelô to ghaliôniy ta penéla pe manushénghe, yek sukâr
isi avrt, me, asa{v)ki stikarid ndna dikliôm.
12 0 pakô penghids, djav te dikdv la.
13 Ghelô 0 pakô, mon te diklid\s) la, asdnilo ; E derviséskeri
rakli isi, kdrin teréna la ?
14 Mon' ta penghids akd lat\ astardé e pakés, gheldé les ko
sardi ; o 2^wW nashavgliids pes, sar astardé les.
15 Dûi diveséndar; ghelé e pakéske ; aklid raklid pindja-
rés /a?
16 Pindjardv la ; amén yeké tanéste hâriliamj Idkeri dài
muli ; hem Tr.) ôla délas tchutchi, hem man.
il Te 7iikavéyia tut mamûi ko dakdr, ma dâra.
18 Niglistô mamûi to dakdr.
19 Aklid raklid pimljarés la mo raklô ?
20 Pindjanw la, yeké tanéste bdriliam.
21 Aklid raklid djas Variés laf
22 Andv la ; ker mdnghe yek ghaliôni, katdr ti flori, te des
man dji bish kelné, ta raklé ka keléna^ te lav ta to rakli
mdndja. So te kerdv kanék djenô te na vrakerél man. Me
kadjdVy eftd bersk kamakerdv, te djav ta fadv, (avdx%).
23 Liné po manrô po pani eftd berskéngoro, diné pes ko
drom. Ghelétar te raklidkoro tan. To disioïbé, tchidiniàs
0 ghaliôni te raklidkoro ker pashé ; o raklidkoro ker isds
agoré ti devrydl.
24 0 pakô penghids, me, kanikliovav te piradv man, yek
djenô te na sikavén tumén ; uylistô piravélaspes opré ko
ghaliôni.
25 E derviséskeri rakli katdr ki lindr uftchinitar^ ta di-
nids 0 kam to ghaliôni opré, dinids opré ko ker.
26 Niglistitar avri i rakliy koséla pe yakd. Yek manùsh ^^h
— «07 —
té (travaiVkitt an porirait) en sept wa» : le garçon 1 * mit
sur la fontaine; et (de) ceux qui viennent boire de leau,
quelqu'un dira, moi, j'ai vu cette fille.
iO Le marin sortit, il prit de l'eau, il leva ses yeux, et il vit
la belle ; quelle beauté?
11 II alla au navire, et il dit à ses hommes, il y a dehors
une belle, moi je n'ai pas vu pareille belle.
12 Le chauve dit, je vais la voir.
13 Le chauve alla, dès qu'il la vit, il se mit à rire; c'est la
fille du d<»rviche; d'où la liennent-ils=:d'oii ce portrait?
14 Dès qu'il prononça ce mot, ils saisirent le chauve; ils le
conduisirent an palais; le chauve perdit la tête, dès
qu'ils le saisirent.
15 Deux jours après, d^autres personnes allèrent au chauve;
cette fille la connais-tu?
16 Je la connais, nous avons grandis dans un (même) eiîi-
droit ; sa mère est n)orte, elle donna du lait à elle et à moi.
17 S'ils te font sortir au devant du roi, ne crains }>as.
18 II sortit au devant du roK
19 Celle fille, la connais-tu mon garçon ?
20 Je la coiniais, nous avons grandi dans un (même) ondioit.
21 Cette fille, vas-tu l'amener (ici)?
22 Je l'amène; tais^rnoi un galion de florins (orné d'or>, don-
nes-moi jusqu'à vingt chanteurs et des garçons qui jouent,
et que je preime ton garçon aussi avec moi, que personne
ne me parle de ce que je fais; moi j'irai, je ferai sept uns
(pour) aller et venir.
23 Ils prirent leur pain^leureau pour sept ans, ils s<^ mirent
en voûte. Us allèrent au pays de la fille. Â la poinle du
jour, il tira le galion près ta maison de la fille. La mai-
son de la fille était près de la mer.
2i Le chauve dit, moi, je sortirai (monterai) poui* me pro-
mener, que personne de vous ne se montn\ Il monta, il
se promenait sur le galion.
25 La fille du derviche se leva du sommeil, le soleil IVappa
sur le galion, il frappa (en même temps) sur la maison.
2<> La fille sortit en dehors, elle frotte (nettoie) ses yeuN. Un
homme se promène, la fille se pencha tprteinent. elle
— 608 —
réla, lotchés télilitar i rakli, dikliâs amarô pakô, pin-
t(:hargliià(s) i rakli; so rôdela atià!?
27 So rôdesa atià ?
28 Tûk[c) aliôm ; djin abôr bersh isi, te na dikliô^n tut, aliôm
te dikdv tut, ta t' avés to ghaliôni. To dat kârin ghelô ?
29 A^a djanésa, mo dat ka nikavél mo shukaribé? Ghelôtar
te biknél les^ av{a)klé divesénde arakdv favél.
30 A V atià te vrakerâs khanrik,
31 / rakli gheUtar furyavél pes.
32 0 raklô ghelô e manushéiighe ; te gheravén tumén, te na
dikiol kânek ; méya kalâv la andré to kher, tumén te
tchinén o shelé, me Idsa kavrakerâv.
33 Alitar andré, beshté, vrakerén, o ghaliôni djdla, tchoryàl
a7ighià kerghiâs e dakaréskere raklés.
34 / rakli penghids, akd kon isi ? me kadjâv mdnghe.
35 Denili isdn mi pen^ Te las khanrik gvdlô.
36 Dinids ki raklid, mâttilitar i rakli.
37 0 pakô penghids, khanrik kelibé te kelén tûke.
38 Ghelô anghids e kelné, archepsâiletar le kelén. I rakli pe-
néla, f uftcltidv te djav mdnghe; mo dat avéla.
39 Besh khanrik, ta e raklé te kelén tûke. 0 raklé keUhi o
kelibé, na shunéla i rakli o ghaliôni ka djâla.
40 Kamadjâv mdnghe, penghids i rakli e rakléske.
41 Niglisti i rakli, ta dikéla kârin atchilô o ker Idkoro. Ah!
mo pral so kerghidn mdnghe ?
42 So kakerés otid ? Pashé tûte ka isi beshtô, isi o dakarésko-
ro raklô, V aliôm te lav tut léske.
43 llumni rumni i rakli, so te kerdv, penghids ôi, derydvtc
te tchidu {tchivdv) man? Gheli pashé dakaréskoro raklô,
beshti; kelibé, khashôi, pibé but.
44 0 pakô beshtô opré isi kôrkoro, ov isi beréskoro ; khàna,
piéna, ov, pe tanéstar na kelavélas pes.
-609 —
vit notre chauve, la fille (le) reconnut ; que cherche-t-il
ici?
27 Que cherches-tu ici?
28 Je suis venu pour toi, il y a t;int d'années, que je ne t'ai
vu, je suis venu te voir, habilles-toi, et viens au galion.
Ton père, où est-il allé ?
29 Ne sais-tu pas que mon père travaille à ma beauté (por-
trait) ? Il est allé le vendre, dans ces jours-ci, je l'attends
qu'il vienne.
30 Viens ici, que nous causions un peu.
31 La fille alla s'habiller.
32 Le garçon alla aux hommes, cachez-vous, que personne
ne paraisse, et moi, aussitôt que je la prenne dans la mai-
son (cabine), vous (autres) coupez les cordes, moi je cau-
serai avec elle.
33 Elle vint dedans ; il s'assirent, ils causent, le galion part,
il fit conduire en secret le garçon du roi.
34 La fille dit, qui est celui-ci ? moi je m'en irai.
35 Es-tu folle ma sœur? prenons un peu de confiture.
36 II (en) donna à la fille, la fille s'enivra.
37 Le chauve dit (qu'on apporte) un peu de musique à jouer
pour toi.
38 II alla, amena les musiciens, ils commencèrent à jouer,
la fille dit, je me lève, je m'en vais, mon père vient.
39 Assieds-toi un peu, et que les garçons jouent pour toi, les
garçons firent de la musique; la fille n'entendit pas le
galion qui partait.
40 Je m'en irai, dit la fille au garçon.
41 La fille sortit, (monta) et vit où était sa maison. Ah, mon
trère que m'as tu-fait?
42 Que feras-tu là ? Celui qui est assis près de toi, est le
garçon du roi, et je suis venu te prendre pour lui.
43 La fille pleura, que faire, dit elle, me jeterai-je dans la
mer ? elle alla auprès du garçon du roi (et) s assit, musi-
que, aliments, boissons (y) étaient en abondance.
44 Le chauve était assis en haut (sur le pont; seul, il était
capitaine, ils mangeaient, ils buvaient, lui, il ne bougeait
pas de sa place.
45 Atchilô du trin diveséngoro drom.
46 Yek divés dtsilotar, trin tchiriclé aie opré to ghcdiini,yek
djenô nànai pixshé leste.
47 Arcliepadilelar o tchiriclé te vrakerén. Tchiricléya tchiri-
cléya^ so 'si tchiricléya'? E derviséskeri rakli, khdla^ piéla^
e dakaréskere raklésa, na djanéla so kamavél lénghere
sherénde,
48 So kamavél ? penghiâs o yavér tchiriclé.
49 Mon' te kamadjdl, kamavél khurdô berô te nikavén len
avri, kvmayirizeL (GM. YupCÇtt) o berô, ta kamtasàvghio^
ven e derviséskeri rakli, ta e dakaréskoro raklô ; ta kon
te shunél, ta te penél les, dji to kotchd bar tcMnioL
50 Shunéla o pakô ; kôrkoro isi.
51 Takhidra rdno, aie pdli (GM. waXiv) o tchiriclé, archepsdi"
letar te vrakerén pes^ tchiricléya, tchiricléya, so 'ai tchi-
ricléya? Dei^iséskeii rakli ta e dakaréskoro raklô khdna
piéna, na djanéna so kamavél lénghere aherénde. Ka ni"
kliona avri, katdr to vtiddr andré inôn' te djdyia, kama^
perél 0 vudàr, kamuftchiavél len, ta kamurdarél len, ta
kon te shunéla, ta le penél /es, dji to dumô bar te tchi-
nioL
52 Disilotar ; aie tchiriclé pdli, tchiricléya, tchiiHcléya, $o 'si
tchiricléya ? dovishcsheri rakli khdla piéla, na djanéla
Idkere sherésle so kavéi
63 So kavél ? penyhids o yavér tchiriclé.
54 Ovkid rott djamutrô ha kamadjdl, ka7nanikliol yek «r-
derhdn eftà-sheréngoro, ta kamakhdl e dakaréskoro raklô,
ta e derrishéskeri rakli, ta kon te shunél ta te pe^iél les,
dji to shrrô bar te tchinioL
55 0 pakô penéla kôrkvro, te na mukdv Vavén beré; uftchi--
nô ghelùlar mannd lo serai, aU beré te len e raklid.
56 Na kamda beré. NdpalaL Perghids po pokhtdn, o berô
pdlpale. Avri 0 ghaliôni. Dikéla akavd okovà; sôstar te
panghél les o ghaliôni ?
57 0 dalidr penghids me djnl me pdnghiol.
- 611 —
45 Deux à trois jours de voyage restait.
46 A la pointe d'un jour trois oiseaux vinrent sur le galion,
personne n'était près de lui.
47 Les oiseaux commencèrent à parler: ô oiseau, ô oiseau!
qu'y a-t-il, ô oiseau ? La fille du derviche mange boit
avec le garçon du roi, elle ne sait pas ce qui adviendra
sur leur tête.
48 Qu'adviendra-t-il ? dirent les autres oiseaux.
49 Dès qu'il arrivera, un petit navire viendra pour les
conduire dehors (à terre). Le navire chavirera, et la fille
du derviche et le garçon du roi seront noyés, et quicon-
que entend et le dise, il sera transiornié eu pierre jus-
qu'aux genoux.
50 Le chauve entendit; il était seul.
51 Le lendemain de bonne heure, les oiseaux vinrent de
nouveau, ils commencèrent à parler entre eux : ô oiseau,
ô oiseau ! qu'y a-t-il, ô oiseau ? La fille du derviche et
le garçon du roi mangent, boivent, ils ne savent pas ce
qui adviendra sur leur tête; Dès qu'ils sortiront dehoi's,
dès qu'ils entreront par la porte, la porte croulera, elle
les écrasera, et les tuera, et quiconque entend et le leur
dise, il sera transformé en pierre jusqu'au dos.
52 II fit jour, les oiseaux vinrent de nouveau, ô oiseau, 6
oiseau! qu'y a-t-il, ô oiseau? La fille du derviche man-
ge, boit ; elle ne sait pas ce qui adviendra sur sa tête.
53 Qu adviendra-t-il ? dirent les autres oiseaux.
54 Dans la nuit qu'il se mariera, un dragon sortira (ayant)
sept têtes, et il dévorera le garçon du roi et la tille du
derviche, et quiconque entend et le leur dise, il sera
transformé en pierre, jusqu'à la tête.
55 Le chauve dit, tout seul, je ne laisserai pas venir d'em-
barcations. Il se leva, il alla vis-à-vis le palais ; des em-
bai'cations vinrent prendre la fille.
5G Je ne veux pas d'embarcations; en arrière. Il déploya ses
voiles, le navire (alla) en arrière. Le galion (alla) au large.
Celui-ci, celui-là regardaient, pourquoi brisera-t-il le
galion ?
57 Le roi dit, qu'il aille, qu'il (le) brise,
-612 —
58 0 ghaliôni pangliâ{s) les.
59 0 pakôpenéla e dakaréske^ ka gheliôm te lav aklé raklià^
na penghiôm tûke^ so te kamâv te kerdva ? Yek djeixô me
hutidke te na vrakerél man.
60 Lias e raklid ta e raklés^ ghelôtar to vudàr, khalavén
(GM. xaXô, rovinare — Som.) les.
61 So te klalavds les ? penéna. Me na penghiôm tuméyighe,
me bulidke te na vrakerél man kdnek djenô ? Astardé
ujliavdé les. Ghelétar opré, beshtétar, khalé^ pilé, asdna,
vrakeréna.
62 E pakés khdla les o kermô, andrdl.
63 Ardttilo, djamutrô katovén les] o pakô pené!a, otid ha
kasovén, méya otid kasovdv.
64 0 djamutrô ta i bori kasovén otid^ tu na uvéla.
65 Amarô lav so 'si?
66 Tu djanés.
67 Ghelé, pelé péske; lids o pakô po khanrô^ pelô péske.
68 Ltcharghids po sherô, shunéla yekpdsh ardtt, avéla yek
azderhdn ; tcMdel o khanrô, tchinél léskere sheré ; tov-
ghid{s) le7i teldl to sherdn.
69 Djangdnilotar e dakaréskoro raklô, ta dikéla léskoro
khanrô, léskere vasténde. Vikizghids, kamatchinél amén o
pakô,
70 Ghelô léskoro dat, pushlids, so ulinidn mo raklô, ta viki-
zesa. (rép.) Katchinél amén o raklô^ penghids.
71 Astardé banlé e pakéskere musid.
Tl Disilotar. vikizghids les o dakdr. Sar kerghidn avakhiâ
buti'} Eftd bersh ghelidn pirghldn, fanghidyi i rakli, t'a-
kand uftchinidn te tcliinés len ?
73 So te kerdv ?
74 Tu kamatchinés me raklés^ méya katchindv tut.
75 Tu djanésa.
76 Bandén léskere musid, gheléna les te tchinéyi les.
77 Ghelô ghelô o pakô^ vrakei\Has kôrkoro. Kamatchinén
man ; te pendv les, bar kalchiniovav. Aide, ghelé^i man
to dakdr j terdva dûi lav le pendv les.
SS II brisa le galion.
59 Le chauve dit au roi, lorsque je suis allé prendre cette
fille, ne t -ai-je pas dit que je ferai ce que je^veux ? Que
personne ne me parle de mon affaire.
GO II prit la fille et le garçon, il vint à la porte, démolis-
sez-la.
61 Pourquoi la démolir? disent-ils; ne je vous-ai pas dit
que personne ne me parle de mon affaire. Ils se mirent
à la démolir. Ils allèrent en haut, ils s'assirent, ils man-
gèrent, ils burent, ils rirent, ils causaient.
62 Le ver en dedans rongeait le chauve.
63 II fit nuit ; on le fera gendre (on le mariera). Le chauve
dit, là, où vous dormirez, moi aussi je dormirai là.
64 Le gendre et la nouvelle mai'iée y dormiront, tu ne peux
pas.
65 Quelle est notre parole ? (contrat).
66 Tu sais=fais ce que tu veux.
67 Ils allèrent, ils se couchèrent, le chauve prit son épée, il
se coucha.
68 II couvrit sa tête; à minuit il entend (qu')un dragon vient.
Il tire l'épée, il coupe ses têtes, ils les plaça sous l'oreiller.
69 Le garçon du roi s'éveilla et voit son épée dans ses mains,
il cria, le chauve nous tuera.
70 Son père vint, il demanda, qu'y a-t-il mon garçon que
tu cries ? (rép.) le garçon nous tuera, dit-il.
71 Ils se mirent à lier ses bras.
72 II fit jour, le roi l'appela. Pourquoi as-tu fait cette affaire?
(pendant) sept ans, tu es allé, tu as marché, et tu as con-
duit la fille, et maintenant tu t'es levé pour les tuer ?
73 Quoi faire ?=je ne peux pas faire autrement.
74 Tu tueras mon garçon, et moi je te tuerai.
75 Tu sais.
76 Ils lient ses bras, ils le conduisirent pour le couper.
77 En allant, le chauve parlait (tout) seul. Ils me couperont;
si je le dis, je serai transformé en pierre; allons, condui-
sez-moi au roi, j'ai deux mots à lui dire.
-6i4-
78 Ayidé les to âahùr.
79 So unghidn les atid ?
80 Terél dûi lav te penél tûke.
81 Pen len mo raklô.
82 Aie, ka gheliôm ta liôm e dervishéskeri rakliâ, to ghaliô^
nLsômasheshlô kôrkoro. To raklô e raklidsa khdlas pié-
la^. Yek rd7io^ trin tchiridé aie, archepsdiletar te vrake-
rén pes. Tchiridvya, tdiiridéya! so 'si tchiridéya? E
dervishéskeri rakli khdla piéla^ e dakaréskoro raklésa,
ndna djanéla Idkere sheréste so kavél ; ta kon te shunel
ta te penél les, dji to kotdid bar te tchiniol. Yavér djem
mdiidar na isds. Me shunyhiôni les.
83 Mon ta penyhids les o pakô, dji to kotchd bar tchirAilo-
tar. Mon ta diklids o dakdr ka tdiindilotar baVy pen-
ghids^ amdn mo raklô vw peu les.
84 Kapendv les, penyhids o raklô,
85 Penghids ta vudaréskoro ; dji to dwnô bar tdiiniiila-
tar.
86 To trin var, alétar e tdiindé, ta vrakerdé pes pd/i, ta
shunghiôm ; sostdr kamniàm te sovdv léndja. Efld-she-
réngoro azderhds kamantkliol, kamakhdl les. Te na pa-
kidsa^ dik teldl to sherdn. Ghelé, diklé e sherén.
87 Me Ichinyhiôm les ; to raklô diklids o khanrô me vastén-
dey ta thardniol (GM. ftappô, croiie, form. pas». Tch.) ôlm
kamatdiindv, me nànastik penyhiôm les.
88 Dji to slierô bar Idiinyhilotar.
89 Yek mermôri kerdé léske.
90 Uftdiinô 0 raklô lids po drom, ghelô. Eftâ bersh pir-
gkids mdnyhe, rèiéya djav te pirdv léske, eftd bersh.
91 Piryhids piryhids o raklô. Yeké tanéste pani isds, piliéis,
pelô péske. Léskere sunnéste alô o pakô. Atekés^ te les ko-
tôrposhik. te djas ta te tchorés les mermoriéste, katdrto
bar, kaniklioL
92 Sultô sidlô o raklô ; uftchinô, Ici e poshihàtar, ghelô to
mermôri^ tdioryhids opré eposhikâtar.
^ Mo —
^8 Us le conduisirent au roi.
79 Pourquoi Tavez-vous conduit ici ?
80 II a deux mots à te dire.
81 Dis-les mon garçon.
82 Moi, lorsque je suis allé prendre la fill^ du derviche,
j'étais assis seul sur le galion ; ton garçon avec la lille
mangeait, buvait. Un matin, trois oiseaux vinrent, ils
commencèrent à parler entre eux : ô oiseau, ô oiseau!
qu'y a-t-il, 6 oiseau? La fille du derviche mange, boit
avec le garçon du roi, elle ne sait pas, ce qui adviendra
sur sa tâte,et quiconque entend et le dise, qu'il soit trans-
formé en pierre jusqu'aux genoux. Persoiuie autre que
moi n'(y)était, moi je l'ai entendu.
83 Dès que le chauve le dit, il fut transformé en pierre jus-
qu'aux genoux. Le roi en voyant qu'il fut transformé en
pierre, dit, de grâce mon garçon ne le dis pas.
84 Je le dirai, dit le garçon.
85 II parla aussi de la porte ; il fut transformé en pieire
jusqu'au dos.
86 A la troisième fois vinrent les oiseaux et ils parlèrent de
nouveau entre eux, et je (les) ai entendu, pour ça j'ai voulu
dormir avec eux. Un dragon à sept tôtes sortira, il les
dévorera, et si tu ne crois pas, regardes sous l'oreiller. Ils
y allèrent, ils virent les tètes.
87 G est moi qui l'a tué; ton garçon vitl'épée dans mes mains,
et il crut que je le tuerais. Moi, je n'ai pas pu le dire.
88 II fut transfoniié en pierre, jusqu'à la tète.
89 Ils firent pour lui un tombeau.
90 Le garçon sa leva, il se mit en chemin, il alla; (pendant)
sept ans, il a marché pour moi, moi aussi je vais marcher
pour lui sept ans.
91 Le garçon marcha. Dans un endroit, il y avait de Teau,
il en but, il se coucha ; le chauve vint dans sou rôve ;
par ici prends un peu de terre, vas et verses-la sur le
tombeau. Il se lèvera de la pierre.
92 II dormit longuement ; il se leva, il prend de la terre, il
versa de la terre sur le tombeau.
-.616-
93 Niglistô o pakô: so but sottiôm, penghiâs.
94 Eftâ bersh tu pirghidn mdnyhe, ta eftd bersh me pir-
ghiôm tûke.
95 Lely ghelél les to sarâU kerél les yek barô.
CONTE 4ïn<î, raconté par des Nom. Chrétiens. (Style mixte.)
1 Isds ovoklé dive^éjide yek phurô^ isds léskoro keré lové-
star, ta e phuridkoro keré moméstar.
2 0 pliurô pendds, mukh man phurie, ko umbldl ko kasht.
3 Pendds i phuri, nash atdr phuréya.
4 0 dudûm konardds, o phurô ta i phuri umbladds les
opré ki porikin. Purdds i balvdly pelô o dudûmy niyllsté
• andrdl katdr ko dudûm, tchavé ta tchaid.
5 / ddi, kerélas bocoli, o tchavé alétar manghénas bocoli,
de man mi ddi bocoli.
6 Todds 0 phurô o kakdi ki yak, te tâttiol o pdi, linds o
usturâs (Tr.) te muravél e tchavé.
7 Tchindds lénghere sheré ; mukhlds donén tchavén, ghe-
rdvdile teldl ki shûlavka ; nashté ghelé andé (com. andré)
ko vosh. Katchinél len léngoro dat.
8 Lénghere sherénde, umbladds o dudûm.
9 Mukhlids e tchavénandé (pour andré) ko vosh. Lidspcs,
pendds pe tcliavénghe, katchalavél tumén o tovér, katchi-
nél lumen.
10 (1) 0 Yôrghi léskoro djamutrô, but bresh in diklàs pe
romnid ; rôdela^ la, ta do breshéndar araklds la.
11 / tchâî nasfdlïli. I ddi Idkeri ka diklds la bayildisdilitar
(Tr.), ta tchivdé pdi opré lâte.
12 0 dat Idkoro rovéla, pe tchorâ (au pi.) tchindds ; ov na
pakidnilo ka isi léskeri tchdi.
13 0 pral Idkoro rovél, o rom lâkoro Yôrghi trashàl te na
lel la Idkoro dat, Idkoro pral ; roibndstar kamerél.
14 E tchâkoro kivrô avilô, ka diklds i tchdi, bayildisdilotar ;
.•ï«
(4) Ici commencent les péripéties matrimoniales de ces deux enrants.
— en —
93 Le chauve se leva, comme j'ai longuement dormi^ dit-il.
94 Tu as marché pour moi sept ans, et sept ans j'ai marché
pour toi.
95 II (le) prend, il le conduit au palais, il le fit un grand
(personnage).
Conte 4me.
1 II y avait, dans ces jours-là, un vieillard, sa maison était
de sel, et la maison de la vieille, de cire.
2 Le vieillard dit, laisses-moi, ô vieille, au tison, au bois,
(près du feu).
3 La vieille dit, pars d'ici, ô vieillard !
4 La gourde creva, le vieillard et la vieille la pendirent
sur l'arbre ; le vent souffla, la gourde tomba, les frères
sortirent de dedans la gourde, garçons et filles.
5 La mère faisait des biscuits, les enfants allèrent et de-
mandèrent des biscuits; donnes-moi, ma mère, des bis-
cuits.
6 Le vieillard mit la marmite sur le feu, pour chauffer
l'eau, il prit le rasoir pour raser les enfants.
7 II coupa leur tête ; il laissa deux enfants : ils se cachèrent
sous le balai; ils partirent, (et) allèrent dans la forêt. Leur
père les coupera=aurait voulu les couper.
8 Sur leur tête (des enf. tués), il pendit la gourde.
9 II abandonna les enfants dans la forêt. Il partit, il dit à
ses enfants, la hache vous frappera, vous tuera.
10 Yorghi son gendre, depuis de longues années, n'avait
pas vu sa femme, il la cherchait et après deux ans, il la
trouva.
11 La fille tomba malade ; dès que sa mère la vit, elle tomba
en syncope, et on jeta de l'eau sur elle.
12 Son père pleure, il coupa sa barbe ; il ne croyait pas
qu'elle était sa fille.
13 Son frère pleure; son mari Yorghi craint que son père
et son frère ne la lui prennent; il mourra de son affliction.
14 Le parrain de la fille vint; dès qu'il vit la fille, il s'éva-
60
-618-
îw pimé lâkere, momeliâ tabardéy ta ko sherô ; nvri ko
heré harô hakrô tovdé.
15 Desh-U'pandj bresh, in diklds lâkoro kak.
16 / sashûi Idkeri, pe balâ tchindâs, dise arattt rovél Ulkc.
17 Vikizdé c rashdn, ta unghinitarj ulini latchcs ; kcr*lé
barô akliénghi, khabéy pibé.
18 / tchdi na lel po rom Yôrghi.
19 E Devléske^ bakrô kamtchindv^ te lav yek latchi romnid,
te uvél bakhtali, pendds o Yôrghi.
20 Ldkoro rom Yôrghi, sardnta divés^ sardnda rallia djdlas
baré droméste. 0 Devél latchipé kerdas^ ta léskcre kalé
bald, pdrniletar.
21 Télé ki len beshlôtar moskimia tchamikâ khalds.
22 0 dat ldkoro rovély o pral ldkoro rovél.
23 Unghini i bori, araklds yek phurés, kamlél.
24 0 kivrô luludidsa ko sherô dikél la — chanson — t 0 ruf
kamkhdl e bakritchés, kamkhdl e misirkd. — I mélchka^ i
ritchini dinds, traddla yek gadjô.»
25 Desh-U'-dûi bresh, tchoribé kerdds o Yôrghi ; isâs e tcho-
réngoro barô. Desh-^-do breshéndar, ulinô barvalô. Tcho-
rén duklén manghin ulavélas. Sardnda manushén astar-
dds, pe kheréste.
20 0 tchavô e phuréskorOy kamlél zoriésa yek tchaid ; pen-
dds, me dukdva tûke, kaldv tut.
27 Pendds i tchdi e tchavéske^ te avés tchorydl, te nashavés
man.
28 0 tchavô nashaldds (pour nashavdds) /a, gheldds la andé
ko vosh.
29 / ddi o dat rovén.
30 Pendds o dat e barénghe^ desh kisid lové dav tvmcn, te
arakéyi me tchaid.
31 Rodiné^ ndstik V araklé ; o dat, dise arattt rovrL
32 Araklds la o sashtrô; pe bord dikélas te ladjavél la. I bori
rovélasy penélas léske^ e Devléslar bezéh isi.
-619-
nouit ; à ses pieds, (de la fille) ils allumèrent des cier-
ges, et à sa tête (aussi). En dehors de la maison, il
mirent un mouton.
15 (Depuis) quinze ans, elle n'avait pas vu son oncle.
16 Sa belle-mère coupa ses cheveux, jour et nuit elle pleure
pour elle.
17 Ils appelèrent le prêtre, et elle se leva, et se guérit ; ils
firent une grande fête, (ils eurent) des mets, des boissons.
18 La fille ne prend pas son mari Yorghi. .
19 Pour Dieu f j'immolerai un mouton, afin que je prenne
une femme, et qu'elle soit de bonne fortune, dit Yorghi.
20 Son mari Yorghi, quarante jours, (et) quarnnte nuits, al-
lait dans un grand chemin. Dieu lui fut favorable, et ses
cheveux noirs blanchirent.
21 II s'assit en bas dans le ravin, il mangea des raisins
muscats.
22 Son père (d'elle) pleure, son frère pleure.
23 La mariée se leva, elle trouva un vieillard.
24 Le parrain la voit avec des fleurs sur la tête — chanson —
« le loup mangera l'agneau, il mangera le dindon. — La
chatte frappa l'ours, un étranger s'effraya.»
25 (Pendant) douze ans. Yorghi faisait des vols ; il était le
chef des voleurs. Après douze ans, il devint riche ; il
distribua de l'argent aux pauvres, aux misérables. Il
prit quarante hommes dans sa maison.
26 Le fils du vieillard prendra une fille par force ; il dit :
moi, je t'aime, je te prendrai.
27 La fille dit au fils, que lu viennes en secret, que tu
m'enlèves.
28 Le fils l'enleva, il l'amena dans la forêt.
29 La mère, le père pleurent.
30 Le i>ère dit aux grands : je vous donne dix bourses d'ar-
gent, pour que vous trouviez ma fille.
31 Ils cherchèrent, ils n'ont pas pu (la) trouver; le père jour
et nuit pleure.
32 Le beau-père la trouva, il tachait de faire honte â sa
belle-fille. La belle-fille pleurait, elle lui disait, c'est un
péché contre Dieu.
— 62Ô —
33 Léskoro tchavô pe^idâs pe dadéske^ hezéh isi dâde.
34 / bord (pour hori) gheli ta pendds e rashânghe^ c rashàe
avilé, panlé léskere musiâ paldly gheldé les ko bavé.
35 Pendds i bori^ me, yek rom linôni, do rom na linôm.
36 Ta pendds o baréy V umblavén les,
37 Pendds o phurô, abôr manghtn ka terdva andc ki kalû-
na^ Un les, ta mukén man.
38 E phuréskeri tchéi i Zahardjika, ka mukhlds pe rom,
linds pe tchaén ^ gheldds len pe bibidte.
39 Avilô Idkoro rom, dikéla ko keré, ndnai léskeri romni;
ta ov pe tasdstar, ghelô ko duyéni, pilds drakéngoro pdi,
mdttilo, ta dûi ghivés isds pashlô.
40 Ta yavindsa, unghinô, linds pes pe kheimidsa, pe lovén-
dja, avilôtar pe romnidte.
41 / romni in kamnds les, dinépes, 'sas kholiamé ; (GM. ^oXi)
pe romyiidtar pe lové mangltél^ te djal péske.
42 0 Bdshis (n. pr.) pendds lâke, te nashavél la ; i romni
kabni 'sas, vikizdds la ko keré, làkere vasténde dinâs yek
grasnid,
43 E romnidke ghelô Idkoro pral, linds e grasnid.
44 Pelôtar paldl Idte Idkoro rom, ndstik f araklds la.
45 Pendds i romni, me roméske te penén but sastipé, V uvél
f arakél man, te n' avéla, me kamdjdv, Anatolidte kam-
nakdv.
46 Otdr nashtitar ghelitar péske ; manghél Idkoro rom^ ndsti
te lel la.
Conte 5me, appelé par les Tch. : t Conte du Ponl.»
(Style des Nomades).
1 Ko phurané divesénde isds desh-u-dûi pralâ ; ta o yek
pral 0 barô, o dulghér (Tr.) Manôli (n. pr.), kerélas i
duritni purt ; yek rik kerél, yek rik peréL
-621-
33 Son fils dit à son père, c^est un péché, ô père.
34 La mariée alla le dire aux prêtres; les prêtres vinrenf,
ils lièrent ses bras par derrière, ils ramenèrent aux
grands.
35 La mariée dit : moi, j'ai pris un mari, je n'ai pas pris
deux maris.
36 Et les grands dirent : qu'ils le pendent.
37 Le vieillard,dit: autant d'argent que je tiens dans la tente,
prenez-le, et laissez-moi.
38 La fille du vieillard, la Zahardjika, qui avait abandonné
son mari, prit ses enfants, elle les conduisit à sa tante.
39 Son mari arriva, il voit que sa femme n'était pas dans
la maison (tente), et à cause de son chagrin, il alla à la
taverne, but de l'eau des raisins (vin) ; il s'enivra et (pen-
dant) deux jours, il était alité.
40 Et de bonne heure, il se leva, il partit avec son ânesse,
(et) avec son argent, il vint chez sa femme.
41 La femme ne le voulait pas; ils se battirent, ils étaient
enragés ; il demanda son argent de sa femme, pour s'en
aller.
42 Bashi (n. pr.) dit à elle, de la faire partir; la femme était
enceinte, il l'appela à la tente ; dans ses mains, il donna
une jument.
43 A la femme vint son frère, il prit la jument.
44 Son mari la poursuivit, il n'a pas pu la trouver.
45 La femme dit: dites à mon mari qu'il soit en (bonne)
santé ; qu'il vienne me trouver, s'il ne vient pas, moi,
je m'en irai, je passerai en Asie.
46 De là elle partit (et) s'en alla; son mari la cherche ; il
ne peut pas la prendre.
Conte 5me.
1 Dans des jours passés, il y avait douze frères, et l'un des
frères, l'aîné, le charpentier Manoli, faisait le pont long.
Un côté il fait, un côté tombe=tandis qu'il faisait un
côté, l'autre tombait.
— 622 —
2 0 dcsh-'U-diii pralâ terénas yek dukaniâ, ta piriavénas
la sure ; khuydzenas laf.dukani borie.
3 LdUcre sheréstSy isds i sinidj lâkere vasténde, isds tchavô.
4 Kdskeri romni avili avrydlj kamavél andé ko desh-^unlùi
pral.
5 E Manoléskeri romni i Lénga^ kamvél andé ko des/i-u-
dûi hresh.
6 Peyiélas léskeri romni^mandô inkhaldn mdndja; so uli-
nô tûkey ta na kJidsa mdndja manda ? mi angrusti perav-
dôm andé ko j)di, te djas te nikavés mi angrusti.
7 Ldkoro rom penddSy me inkaldv (pour nikliovav) la ti
angrustiy anddl ko pâi.
8 Dji ko dûi tchutchiénde, o pdi avilôtar ke burdjidkoro ko
khor.
9 Avilô andé ko bundri (Tr.), tasdvdilotar ; télé, telesim
{(ï\\thalaçim)ulinô, Epurtidkoro andé o teniéli (GM.)
kérdilas. E Manoléskere yakd, e purtidJcere poravdé baré
vudàres.
i(J Te del o Devél yek balvdl te pûdel, ta te pei^él Idkere
sheréstar ka teréla i sinid, angldl Jd Lénga.
11 Yek sapp niglistô angldl ki Lénga, ta trashdnili^ tapcn^
dds me akand trashdniliom, ka diklôm e sappés, ta nasvd-
lilom ; akand me tchavénghe bezéh ndnâi ?
12 Astardé la yavér gadjô, ta kamatasavélas la, e A/aiîo-
léskeri gadjiâ.
13 Ùi penélas, ma tasà (pour tasdv) man andé ko pdi, teràva
khurdé tcliavén.
14 Andé ki devrydl, ka kerdds i purt o dulghér Manôli,
pdnghilitar.
15 Yavér rom tchandlds e Manoléskeri romni^ gheli lésa
droméste,
16 Otid ka djdnas droméste ghelôtar ko duyéni, khinilotar,
o rom ghelô pilds drakéngoro pdi, mdttilotar ; dji te djal
ko keréy murdardds e Manoléskeri romni, i Lénga.
— 623 —
2 Les di)uze frères avaient une maîtresse, et tous avait
commerce avec elle, ils l'appelaient, ô maîtresse fiancée.
3 Sur sa tête était une table, dans ses mains était un
enfant.
4 De quiconque la femme venait de dehors, elle venait
(viendra) chez les douze frères.
5 La femme de Manoli, la Lénga, viendra dans douze ans.
6 Sa femme disait : tu n'as pas mangé du pain avec moi ;
qu'es-tu devenu et tu ne manges pas du pain avec
moi? J'ai fait tomber ma bague dans l'eau, que tu ailles
retirer ma bague.
7 Son mari dit: moi, je retire ta bague de dedans l'eau.
8 L'eau arriva jusqu'aux deux mamelles, dans la profon-
deur de l'endroit.
9 II vint dans la fontaine, il fut noyé. En bas, il devint ta-
lisman ; en dedans il devint fondement du pont. Les
yeux de Manoli furent les grandes et béantes portes
(voûtes) du pont.
10 Que Dieu apporte (donne) un vent, qu'il souffle, et que
la table tombe de la tête de celle qui la tient, au devant
de Lénga (pour la tuer).
11 Un serpent sortit au devant de Lénga, et elle a eu peur,
et dit : moi maintenant, j'ai peur en voyant le serpent,
et je suis tombée malade ; maintenant, n'est-il pas dom-
mage à mes enfants ?
12 Une autre personne la saisit, et il voulait étrangler
(noyer) la femme de Manoli.
13 Elle disait ne me noies pas dans l'eau, j'ai de petits en-
fants.
14 Elle se pencha sur la mer, (eau) où le charpentier Manoli
avait fait le pont.
15 Un autre homme appela la femme de Manoli, elle alla
avec lui en chemin.
16 Là, où ils allaient en chemin, il alla dans la taverne, il
fut fatigué, l'homme alla, (et) but de l'eau des raisins, il
s'enivra ; avant d'arriver à la maison, il tua Lénga, la
femme de Manoli.
— 624 —
Conte 6«n€, raconté par un Zapâri.
1 Phuranô taghàr^ isiné les^ pandj raklé.
2 0 y eh evlendiÇTr.), e trin dahd^ o khurdô atchilô. Me na
lava romni. So kakerén ? kdi (voy. akand)na lava ramni^
ker mdnghe yek khurdô ker; kerdô.
3 De man yek ambroltn ruk.
4 0 barô pral : de man khaivà (Tr.) ruk.
5 Ortadjds (Tr.) de inan yek pabaidkoro ruk.
6 Toddm tanésle.
7 0 bresh avilds, bârile. Ambrultn ambruld kerdàs. I pa-
hain (pabalin) pabdi kerdds. Aivds aivd kerdàs.
8 Ghelô 0 barô praly tchindds yek te khal.
9 Avilô yek phurô gadjô ; ma kha tUj de mande ; so man-
ghésa te dav tut ?
iO De man dûi tchuvdlia (Tr.) froliâ.
11 Avilô 0 ortadjds pral, tchindds yek pabdi te khal. Pendds
0 phurô gadjôy ma kha, de mande ; so mar.ghésa te dav
tut"!
12 Shtar goné frolû
13 Le te goné, te dav.
14 Ghelô 0 khurdô pral, pe ambrulindtar tchindds te khal,
0 phurô gadjô pendds, ma kha, de mdnde; so manghés te
dav tut^
15 And^ 0 kazàs (Tr.) e khevây so isi, de mdnde.
16 Dinôm tûte.
17 Mangâ' tûtar yek tchuri, yek sukâr grdi; yek tchift (Tr.)
pudiné mangd\
18 Kdrin kadjds ? ma dja, bezéh isi tûke.
19 Me kadjâv.
20 Aide^ dja Devlésa.
21 Ghelô ghelô ; andé ki veshéste ghelô. Araklds yek khev,
bdnghilo ki khev ; e khevétar nikliov avri, hon isi andré.
22 Niklisti yek gadji ; pushlàs Idtar, sokerés até télé tu"}
23 Dûi ruvd isi, len khaderâva.
24 Latchés khadér len; atch Devlésa.
6Si5
Conte 6me.
4 (Àl) un ancien roi, il y avait cinq garçons.
2 L'un se maria, et trois encore. Le cadet, resta, moi, je
ne me marie pas. Que ferez-vous? A présent je ne me
marie pas, fais-moi une petite maison; on (la) fit.
3 Donnes-moi un arbre poirier;
4 Le frère aîné (dit), donnes-moi un arbre de coings.
5 Le moyen (dit), donnes-moi un arbre pommier.
6 Nous les avons mis en place (avons planté).
7 L'année vint (passa), ils ont grandis, le poirier fit des
poires ; le pommier des pommes. Le coing (coignassier)
fit des coings.
8 Le frère aîné alla, il en coupa un pour manger.
9 Vint un vieil étranger, ne manges pas toi, donnes-le
moi, que veux-tu que je te donne ?
10 Donnes-moi deux sacs de florins.
11 Vint le frère moyen, il coupa une pomme pour manger;
le vieil étranger dit, ne manges pas, donnes-(le) moi, que
veux-tu que je te donne ?
12 Quatre sacs de florins,
13 Prends tes sacs, je (les) donne.
14 Le frère cadet alla, il coupa de son poirier pour manger;
le vieil étranger dit, ne manges pas, donnes(-le) moi,
que veux-tu que je te donne ?
15 Donnes-moi tous les trous qui sont dans la province.
16 Je le (les) ai donné.
17 Je veux de toi un couteau, un beau cheval; un fusil
double je veux.
18 Où iras-tu? ne vas pas, c'est dommage à toi,
19 Moi j'irai.
20 Bien, vas avec Dieu.
21 II alla ; dans la forêt, il alla. Il trouva un trou ; il se
pencha vers le trou, sors du trou quiconque est dedans.
22 Une étrangère sortit, il lui demanda, que fais-tu ici en
bas?
23 II y a deux loups, je les nourris.
24 Nourris-les bien, restes avec Dieu.
— 626 —
25 Dja Devlésa.
26 Pâle (TcdtXiv) ghelô ghelô ; araklâs yek khev f odolé khev
héi%ghilo.
27 Nikliov khevétar avrik (commun, avri).
28 Niglistô yek kalô.
29 So kerés atiâ?
30 So te kerâv ? beshâva, isind télé bish àdaya (Tr.) man-'
ghin.
31 Me, te djav amdlj les man ?
32 MishV avïlàn.
33 Ghelô pashé leste, beshlé (com. beshté), kerdé yek kaliar-
dô, pilé ta po yek tu (com. tuv).
34 Pushlids léstar o khuvdô raklô, amén so te keràs kadavà
manghin ? Atiàlar na isi dis; kdjaba (Tr.) keréna amén-
ghe yek gheinia (Tr.) ?
35 Keréna, sôske na keréna?
36 Te djas ta te kerds. Tchârde mdnghe e ghemidjiéngoro
(Tr. ghemidji) sherés, ta kakerél aménghe yek ghemia.
37 Sar ghemia kakeréna aménghe ?
38 Sar ghemia manghéna tuménghe^
39 Amén frolidtar ghemia mangâsa.
40 Tovél te keréni ghemia'
41 K% 'z&m divés kakerén ?
42 Dùi masekénde andré, kakeràs.
43 Aide, kerén.
44 Kerdâ {pour kerdé).
45 Akditc^hdr avilô, diklds. André ki ghemia bish mami-
' shé kàAïuvén, opré lénde e sdlava rupà kamuvén, kald-
bon, {katdb(ï)o(ve)n{a),
46 / rdlt avilds, e ghemidkoro sherô tchardinô les o taghdr,
vrakerdds léske o taghdr, me raklid tùte kaddv.
47 E Devléskere kolaiésa ( Tr. koldi) kaldv.
48 m (pour ola) me kaddv.
49 Bish divés biâf keréna ; lilâs {linds) la.
50 / rakli pdshlili, odovd na pashlô Idsa.
51 0 raklô piradds o gat Idkoro, sar pashli i rakli, pushlds
léskcre môstar.
52 Astardds man mç dadcskpro m^i^skçro.
— 627 —
25 Vas avec Dieu.
26 De nouveau il alla, il trouva un trou, et à ce trou-là, il
se pencha.
27 Sors du trou dehors,
28 Un nègre sortit.
29 Que fais-tu ici ?
30 Que faire ? je demeure^ il y a en bas, vingt chambres
(remplies) d'argent.
31 Si je me fais compagnon, me prends-tu ?
32 Sois le bien-venu.
33 II alla auprès de lui; ils s'assirent, ils firent (cuire) un
café ; ils burent (fumèrent) aussi une pipe.
34 Lo petit garçon lui demanda, que ferons-nous de cet
argent? D'ici, il n'y a pas de terre (ferme). Par exemple
peuveut-ils faire un navire pour nous ? '
35 Ils (le) feront, pourquoi ne (le) feront-ils pas?
36 Allons, et faisons(-le); appelles à moi le chef des ma-
rins, qui fera pour nous un navire.
37 Quel navire ferez-vous pour nous ?
38 Quel (genre de) navire désirez-vous ?
39 Nous voulons un navire (orné) d'or (florins).
40 II mit (des hommes) pour faire le navire.
41 En combien de jours (le) ferez-vous ?
42 Nous le ferons en deux mois.
43 Allons, faites(-le).
44 Ils (le) firent.
45 Ce roi (du pays) vint, il (le) vit. Dans le navire, il y aura
vingt homrates, leurs habits seront d'argent; ils brilleront.
46 La nuit vint, le roi appela le chef du navire ; le roi lui
parla; je te donnerai ma fille.
47 Avec l'aide (facilité) de Dieu, je (la) prendrai.
48 Moi, je la donne.
49 Ils font une noce de vingt jours, il la prit.
50 La fille se coucha, celui-ci ne coucha pas avec elle.
51 Le garçon ouvrit sa (d'elle) chemise ; aussitôt que la fille
se coucha, il demanda de sa bouche.
52 (rép.) Le boulanger de mon père m'a saisi (m'a désho-
norée).
— 628 —
53 Tu mdnghe na tsdn, atch Devlésa.
t54 Mukhlâs i ghemia andé ki derdvy ghdé dur ayér (yavér)
tanéste^ djuvdlile léskere manushd.
55 Te niklds avrik^ te djdsa e hdlani le las andré ko gav, ta
yek khdrkoma te las.
56 LildSy avilds, tardn akand yek yak, te tovds amaré sdlave.
57 Mordâm amaré sdlave. Te djas, penddSj ki kaliardi.
58 Ghelô léngoro haro, beshlds ki kaliardi pilas yek kaliardô.
59 Kdtar avildn, pushlids e gaéjé.
60 Amén e deravdtar isindm, gheniidji (Tr.) isinâm.
61 Kdrin djdna atidl^ (abl. d'até, Séd. atidtar).
62 Djdva me dadéste.
63 Kdrin isi to datf
64 Dur isi mo dat.
65 So gavéste? Dur tanéste?
66 So te vrakerdv ; na djanéna.
67 Ghelô pe dadéste, araklâs pe dadés otidle.
68 MishV avildn 7no raklô.
69 MisM araklôm ddde.
— 6â9 —
53 Tu n'es pas pour moi. Restes avec Dieu^
54 II laissa le navire dans la mer (il alla au large) ; ils al-
lèrent dans un autre pays éloigné ; ses hommes se rem-
plirent de poux.
55 Sortons dehors, allons acheter une auge dans le village,
et prenons un ustensile.
56 Ils (en) prirent, ils vinrent (au navire). Allumez un feu,
maintenant, pour laver nos linges.
57 Nous avons nettoyé nos linges: allons, dirent-ils, au café.
58 Leur chef alla, il s'assit au café; il but un café.
59 D'où êtes-vous venus ? demandèrent les étrangers.
60 Nous sommes de la mer, nous sommes marins.
61 Où allez-vous d'ici?
62 Je vais chez mon père.
63 Où est ton père ?
64 Mon père est loin.
65 Dans quel endroit éloigné ?
66 Que vous dire, vous ne connaissez-pas.
67 II alla chez son père, il trouva là, son père.
68 Sois le bien-venu, mon garçon.
69 Je t'ai trouvé en (bonne) santé, ô père.
NOUS DES TCHiniGHIAlllËSl
La plupart sont communs aux Chrétiens et aux Musul-
mans. Il y en a peu, qui leur sont propres. Je donne .le
catalogue entier, en disant seulement, que les noms Chré-
tiens, sont des Tchinghianés Chrétiens, et les noms Musul-
mans des Tchinghianés Musulmans. Plusieurs sont emprun-
tés des Bulgares, avec lesquels les Tchinghianés, errant au
nord des Balkans, entretiennent des rapports intimes.
NOMS d'hommes.
Tridndos Yapandjôglu-Yidnni HalvadjûDimttri Manda"
Yidnni Tuztchôglu-Zafiri Tchapûkoglu-Mârco Duddkly' —
Dimitri Budaklôglu-Panayôti Metéhi-Basili Kôtcho-Theodôsi
SarambdshoglU'Yidnni Bdrha'Mitro-Theohâri Haihûi^Pdn-
ko-Apostôli DrôghO'Dimttri Dragûli-Christo Baldsoglu^Ma-
nôli Trôpakas (GM. 54poicixic)-F(}<t YUandjôglu-Lâzari Da-
daitcha — Athandsi Puliménoglu — Chrtstos Dirdiris — Sdwas
TchûkoglU'Theodôsi Tchûka-Anastdsi Merdjdni-Constanti
PdlavO'Nicôlds Ketéko-Sivri-Athandsi Katchêni-Dimitri Gu-
ri-Nicôlas Gôdjo-Paraskevds Demirdjôglu — Aléco — Nicolas
Mdntcho-Nicôlas Tcliitchilis-Dimûris Benglôglu-Vasili Mis-
sirly' 'Athandsi Sardfoglu-Yanndkis Kazandjis-Baldsis Kû-
shoglU'Panayôti Nilioglu-Yovdn Butchaktchôglu-Constanti
HditaS'Leontari Tûmhoglu-Sdwas Alaverdôglu-Yovdn Md-
nioglU'Stefanis YUandji-Yôrghi Bekiri-Costi TchalilH-Chri"
sto MassâtO'Dimitris Pontikoglu-Constantis Kesimoglu-Yan-
ndkis Deliyanndkoglus-Hurmûzis-SofiliS'Saghy'r (Tr.) Fàti-
Danitl Danghilis-Dimitri Gadjo-Constantis Drdkoglu-Antô'
nis Hûhos-Yôrghi Miskéti-Tchamûri-Anastdsis Tchivitchts-
Kaloydnoglus — Antônis Bùrgoglus — Ydnis Kamariôtoglus —
Christodûlis Gheherdikoglus-Kanélis-Apostôlis Ghiôkoglus-^
Kalocôstas-Yôrghi TravaziloglU'-Thandsis Bukhûris-Thand"
sis Tchutchûris'LeonttS'Christos Gagdlos — Thanâsis Ardbo^
glus-Kyti-Diamandi Mandd — Yôrghi Kirlenghitchi-Christos
HorôsaHlis-SdwcLS Perashdnis- Yôrghi' Kykt/ri'-Dôshi-Procô*
pi-y(w/idrt-Stai»n-IhVno- Bajiko^Tchdli - Agupi-^Yovàntcho^
-631-
Bahâtchi-Gudûtcho- Vdnki- Vidili - Bâni-Gûli - Minko-Mélki^
NédO'Nicôla CotànO'^EtihO'^DçiUch(>^i^jo-ShâdUKa^ —
BahdrO'BrakhàlO'BaUli" Dedominko^ Temélko-Mantchûris--
KoroghénchTaradûli" Tchôtcho-Kudûli'-Côsta Tchakyri-Liô-
li'Delfinch'Partdli-Bûzo-Dalmdzi''SôkO'BitchttO''Nedjîhis —
Omér^AlifôdaS" Itaralûkha-Tôdis -Manakôs- Tumbulûs^Ka-
zakôS'Kokorôshi^Hûdas- Tchaildhis-Bertchûnis - Bàbikis-Ne-
nékiS'Biriris-Tortôpi'GugO''PaUdtchO''Shabdni'Mustaphâ —
A hmet-Ali'Ndnak-Mehmet.
NOMS DE FEMMES.
Kerdtcha'Pulina-Manâko-Susdnna Bdsha-Anésto Kaka-
tcha-Batû-Vittôriahaihûena-Anghelina-Anghélco-ChristO'
dûli^Venéta-Meldhra (UikoLy^^i^in) 'Condila-Maria Kumbu-
slûra-Kyrlû'Maria-Stôina-Sfia Dûda-Anésto-Hdri (Xipi;)-
Despinû Haiteiia''V(X8iliki''Chri8i''Kassû'Zafira Tchaky'ri^^
Katingo-Malamatû" (GM. MaXa|taT£vta) 'Smaragda-Kyriakû--
Zoi''Zumbulid-Gharofalid-Frôso-{ Eùçpoç'îvT) yMariora-Pran-
ghû-Krustdlla-Morfid (eôjxopçiij-MiVsmid-Luiudm — Bdnia —
Paraskevû-Kyrialcû-' Vasila-Katafighi (xaTaçuyij)-/nn(îto-Af i-
lid (iLyikiayAsiménia (GM. iimfxivtaj-AniAia Duàunika-Pushka
Eléngho- Tchamurina- Tchirka-Barsamâ Bidjoglu-A ghi^Sulr
ti-Bidjûa-Krustdla Babdshka^Aryiri Stalitcha-AléxorSultd-
na-ZoUchi^Ghéna-MaHca-Zembila-Eléno Kitchiâ-^ Venetid
Doldûra-Eléno Kôkotch-Zafira Marandû-Pita-Nini- Vôika--
Dimita -Budjûka-Anetd - Gliiûla -Frdsha -Aishé- Haritcha-
Yorghûla- Vaûcha-Kaneliâ-Maghdalini'Lécca'A idôna (dijXciv)
— Kerdna-StathufiyKimia-Trûpka-Kôraka''Murtûka'Dâf^^
Dâyiena-'Kaliô'Faniô'Vanghelû'Kûshena-'Gobishend'-Fafûta''
Bidjtto-Martka''Stratô''Peruzé-Bûvra'Zurimé — Chrumla —
Izambéla-Papura.
NOMS PROPRES AUX TCHINGHIANÉS.
Panayôtis Tchovekhanôy P. le revenant. — Nicôla Kâko,
l'oncle Nicolas. — Andsto KdkUj la tante Anégto, voy. kak,
dans le Voc. — Balvdl i Kûrmi, le vent du tonnerre. — Ilûli
e tabardé-^ulidkorOj Iluli qui a le cul brûlé. — Kambéri o
djuvalô, K. le pouilleux. — Kadiri i tchiricliy K. la poule.—
Zûli khaléyay Z, la chassieuse. — Maria Sappnt\ M. la vipè-
re, voy, sdippni dans le Voc,
VOCABCLAIHE
FRANÇAIS— TCH IN GUI AN É
c.:=verbe causalif— p.=verbe passif— d.^diminutir.
S'abaisser, khârniovava. c.
kharnicrdva.
AbcèSt pukni.
Abeille, burlt.
Accouchée, lekhûsa.
Accoucher, bendva, p. 6Ai-
ghiovava, c. benghiarâva.
Acheter, ktnava, p. kinghio-
vavUj lav kinim (As).
Acheteur, kinabéskoro.
Acide, shutlô.
Acier, abtchin.
Affaire, buti, d. buturi.
Affamé, bocalôy être affamé,
bocdliovava, khabezânis.
Affection dukaibé^ dukanibé.
S'agrandir, bdriovava. c. ba-
riardva.
Ah, ah.
Aigre, batde^ (As), khati (As).
S'aigrir, shûtliovava.
Aiguille, sivj (As), suv, d. su-
von', à sac, gonisù
Aiguillon^ ghanlô, momelL
Aiguiser, astardvay p. asfdr-
fjhiovava.
_ , 8ir, /e8m(As),
Aile, pak.
Aimer, dukdva.
Ainsi, avekd.
Air, dûkhos.
Aisselle, fcafc.
Albanais, tchibanô, d. tchiba-
norôy tchindé'tchibéngoro.
Aliment, khashôi, khabé.
Aller, djdva^ djdmi^ (As).
Allumer, aZavdva, tardva^yak
leker (As).
Amaigiîr, kishliovava.
Amant, dukanô, tchdmo.
Ame, gf/n', (As).
Amer, kerkô, gf/i'ot;rrf,(As),
Amertume, kerkipé.
Ami, pamavcî.
Amitié, pamaibé.
Ane, fc/ier, adj. kheranô, d.
kherorôy khelél^ kar, (As).
Anéantissement, drvani gfdr-
t;ant.
Anesse, khemi^ adj, khemid^
koro.
Anier, kheréskoro.
Année, bershj bers (As).
Annuel, bershéskoro.
-633-
Antérîeur, anglalunôy anglu-
nô, angledunô.
Anxiété, tasds, adj. tasalô.
Etre clans Yaiw.tasdliovava.
Appeler, tchândava^ tchdrda"
va, voizava, sis le ker (As).
Apporter,a)îdi'tt, c. anghiard-
va, anghid kerdva, glieldva.
S'approcher, pdshiovava,
Après, penlchya (As).
Aqueux, panialô.
Araignée, alefandiSy gh'urne
(As).
Arbre, karadjil, lèvre (As),
fruitier, porikin,r\ik, d. ru-
korô^ adj. rukéngoro.
Argent, rup, d. ruporô, adj.
rupovanô, orp (As).
Arriver, resdva, c. resavdva.
Arroser, pani ddva.
Assassinat, manushfari.
Assassiner, murdardva, le
mar (As).
Assembler, ghédava.
S'asseoir, heshdva, c. besha-
vdva, veshti (As).
Assermenté, sovghialô.
Assiette, tcharo.
Astre, tclierkiidn, tcherkheni,
adj. tcherkhenidkorOy stidri
(As).
Atteler, kostizava.
Attendre, arakavdva, shta, ti"
djakerdva
Aubergine des Francs, frenk
badlidjdn, kaliardé.
Aucun, kdnek, kdnek djcnô.
Auge, heldni, kopdna, ad], ko-
panéngoro.
Aujourd'li mMvdivés^cdjé (As).
Auparavant, angledér.
Automne, pahiz (As).
Autre, yavér.
Avant, vegur (As).
Avant-hier, yilchavér.
Aveugle, kori (As), korô, adj.
koricanôydew av./cdiuovava,
tam.
Aveuglement, koriandôs.
Avoine, pusavdi,
J^voir, ierdva.
Avorter, mdrghiovava.
B
Babillard, tchibalô.
Bague, angiistri, enguslcri.
Bailler, khamnizava.
Bain, bttflfnm, adj. bagnidkoro.
Baiser, tchumi ddva, c. tchu-
midinid kerdva.le mudj{Xi>).
Baiser, tcliam, tchumi, Ichu-
midibé, mutis (As).
Baisser, téliovava.
Balai, métla, shuldvka.
Balayer, shulavdva, p. shu-
Idvghiovava.
Bamia, limalô shutlô.
Bande, dori, pldna.
Baptême, bolipé.
Baptiser, boldva, c. bolavdva,
p. bôlghiovava, vaptizava.
Baratte, buddlka.
Barbe, djor.
Barbu, djoréngoro.
Bas, adj. siknôj bxina (As).
Bat, aster.
Bâton, a^slardi^ rublL
Bâtonnier, ruvliâkoro.
Batterie de cuis., khdrkoma.
Battre, mardva, c. waravdvn.
mardardva.
Beau, bokiiz (As), sw/fdr,d, SXL-
karorôf tchordâ.
61
-6â4-
Beaucoup, but, comp. hute--
dér, butlô, buhu (As).
Beau-lils, djamutrô^ djafterô
(As\ djarddv (As).
Bean-^ère^mamitcholô^sash"
trô.
Beauté, siikaribé, tchordipé.
BOche, innrémforo, tchan"
tjliéngovo,
B(3llt>mùro, mamUchoU, sa-
sJnn, cl. sashiori.
Bosaigiu"», halxài.
Betterave, âip (As)
Beurre, cjur (As), hur (Tch.
Tokat).
Bcy, gliulti (As).
Bile, Icholin.
Blague, tuvéskeri kisL
Blanc, parnô, comp. parue-
dér, p. pdrniovava, bunâ-
ri (As).
Blanchâtre, parnorô.
Blancheur, parnipé.
Blanchir, parniardva.
Blanchisseur, toibndskoro.
Blé, (fhiVy adj. ghivéskoro, ar-
zûn (As), yesiif, (As).
Bleu, 7îilé (As).
Bluteau, porhén^ reshéto.
Bceuf, fiurûvy adj. guruvésko-
ro, guruvanôy gheoUik (As).
Bohémien, rom, adj. romanô,
romazdnis^ Zapàri^ ghida-
ra (As), malkôlch, pôsha
(As), hm (Tch. Tokât).
Boire, pidva, c. jnavdva, lépi
(As).
Bois, /ras/if, adj. kashtunanù,
coupeur de b. kashtéskoro^
devenir comme du b. kash-
tiovava^ gashdy (As).
Boisson, 2)ibé.
Boiteux, pango.
Bon, latchô. comp. lalchedcr.
mishto, gh\*lidi (As .
De bonne heure, râno.
Bonté, lat chipe.
Bord, vdkri.
Bostandji, pimuéskoro.
Botte, tchckhti. (As).
Bouc, buznôy />//:r^s', adj. /*</-
zanô.
Bouche, mai, abl. inniinl. zu-
vûr (As).
BouchiT, V. kJieriilj ddiut.
Boucher, n. nmscskoro.
Boucle d'oreilles, Ichcni.
Boue, tcldk.
Boueux, tchikalô.
Bouillir, tavdva, p. farghio-
iHiva.
Boulanger, ^nanréskoro, tcha-
méskoro.
Bourse, kisi, banlL
Boutique, duyéni, vrastiri.
Boutiquier, duyenéskoro.
Bouvier, goveddr.
Bracelet, korù.
Bras, mnsi, d. musorf.
Brassée, angdli.
Brave, murshnô, iniin^lticii"
nô.
Bravoure, m urslniipc.
Bride, sulivdri. shuvdr, d.
sliuvarorô, iisltmr, m^maz
(As).
Brisé, para.
Broche, bust.
Brûler, tabaruva, p. lâhlit-
vava.
Buffle, vayùna.
Bulgare, rfa.s, d. r/a.sonî, ;idj.
dasanô) dasicano, l<.»nune
Bulgare, dasnu
-635 —
Cabane, kôlyva, adj. kolybén-
(joro.
Cabas des figues, ukhidavdé.
Cacher, ijheravdva^ p. ghe-
rdvgliiovava, nisjyeldva^ p.
nispélghiovava, action de
c. gheraibé.
Café, kavés, kcdiardu.
Caisse, ladinitcha, senduki.
kJirdhisha.
Calebasse, kalûrni.
Calicot, hot (As).
Calotte, sladik, d. sladikori,
adj. sladilcmjovo.
Cambouis, »?a/r/mrtfo.
Canne, van.
Carotte, gWezer (As).
Caroube, shengûrL
Casser, pangdva, c. panghe-
rdva, p. pdngitiovava.
Casserole, doti kiri (As).
Caverne, maghards.
Ce, kadavâ, avakd, akavd,
okd,
Cécile, koribé.
Ceinture, kiusUk.
Celui-là, okd, udovd.
Cendres, prdlios, tchar (As).
Ceris(\ kerds,
Cliaine, djandjir.
Chaînon, r/î/'e«.
Chaleur, tabtoihc^ tatlipc.
Chiuiii)i?:non, kliHkluïnr, adj.
A 7/ uklnnirciuioro, filitclia.
Chan<»er, paruvdva, \),paràv'
gliidvava.
Chanson, glillf, naghard.
Chanter, ghilidbava,'^ùi\ ghl"
Ihdilndôs.
Chanteuse, gliioccndc.
Chapelet, minriclô.
Chaque, kdde.
Charbon, angdr.
Charbonnier, angaréakoro.
Chardon, enghéri.
Charge, behri (As).
Charger, ladavdva, p. laddV"
ghiovava.
Chariot, vordôn.
Ciiarrue, panghianiô.
Chasser, paludava.
Chassie, khaléa, dev. chas-
sieux, khdliovava.
Chassieux, khaleâkoro, kha-
loniko.
Chat, te, rndlchka, mnrtchka,
jnshika, pisik {k^),pismdra^
Ichilclidij d. lchitchaion\
tchttchos. Etat d'une ch.
tchilchaibé.
Chaud, tablôy laltô, taUéi{Xs).
Chaudière, kakkavi, ktikdi,lLÙ^
te des ch. kakkavd.
Chauve, pakô.
Chef du quartier,»?a/t Wdfcoro.
» d'une boutique, maslér.
Chemin, drotn, d. dromorô.
adj .droinéskoro^pallion (As),
Chemise, gad, d. j/tifiorô, adj.
gadalô, sdlavo, gICaili (As).
Chercher, rùdava^ act. de ch.
rodipé.
Cheval,(/rasf, d. grastorô.grdi^
adj. graslanô, grastcskoro,
davdri, ogôri (As).
(;heveu,/>a/,adj.b(//'f/o,i'<r/(As).
Chèvre, bnznL buzia (As).
Chien, Irlmkcl^ï, Icliukli^ ru-
konu^ bagdji (As).
Chier, khidva, p. klicndardua.
(Hiiiïon, Icinuidi.
Chiiïonné, Ichandilo,
■636-
Chose, kovâ, l-oyâ.
Chou, shakh.
Chrétien, kutiir
Ciel, sukâr dcvél.
Cier^'e, momelî.
Ciorgier, monicUéngoro.
Cil, tchamtchiUL
Circoncire, tchiuilardva.
Cire, moiii.
Ciseaux, kat.
CI.', kilidi, klidi, lijup (As).
Clitoris, pt'ipos.
Clou, shcrilnù.
Cochon, halo, adj. halanôM''-
lémforo.
Ca;iu', oyhi, d. oyhorori, on-
(jhi.
Cohabiter, minàjé dàva.
Coitifî, /m/v«{As).
Coruhitfii, nbùr, kcbôr, kctû
Comme, tiu, (im/, vdri (As).
Commencer, (irkhevdva.
Comment, sur.
Commettre le péché de la for-
nication, piriiivdva.
Communion, kôtikii.
Compagnie, nmlipé.
Compagnon, mal, accompa-
gné, malalu.
. Complet, kuriiù.
Complètement, hulàr mônio.
Comprendre, iKjlidliovava, c.
aijhdiia kerdva.
Conijite, imskoro.
Compter, tjhendi'a, p. f/hén-
gh'ûvava, hyhcn (As).
Concombi'e kuslravilcha,pa-
yiialé sudré.
Conliancc, jKdiihé.
Confiture, ijosUttlù.
Connaître, ;j(ji(/jttr(ti'a, p. |jm-
djdrijlûomva.
Conseil, dizia.
Contorsion, bolaipé.
Se contourner^ bolavàva.
Coq, bashnô.
Corail, nierdjànos.
Corde^ shclôy d. shelorô,ba»r-
dardô, sali (As).
Cqrdier, shclémjoro.
Cordon n ier,(( lbénémjoro,tria~
khéngoro.
Corne, shimj.
Corné, shhighéiigoro.
Cornemuse, gdida.
Cornouille, ukrdni.
(Jornu, shinyalô.
Corvée, anyaria.
Côte, pitsliavrô.
Côté, rik, saiwô.
Cou, kori, kuriô.
Couché, pasliîù.
Coac[nir,pdsliliovava,c.2}âsh~
lerdva, suvti (As).
Coude, kuni.
(>oudre, sivdva, lesio (As).
Couler, tdvdani, p. iavdt'nio-
vava.
Coup, iiiaribé, du pied, takh-
ki, donner des coups de p.
îakhki ddva, de ïusil. pu-
dinipé, de poing, rupcdiui.
Coupe, bdti.
Couper, tchimiva, p. Ivliin-
tjliiovava, c. U'Iihutvdvn,
Icliin (As), tchinem (Tch.
Tokât).
Coupure, tchinipé.
Coiu'ge, gh'undur (As).
Courir, koshia ddva.
Course, koshia.
Court, kliat>te (As).
Cotite:ui, tcliori, tcliindali,kn-
pidi.
— 637 —
Couture, siibé.
Couvert, utchardô.
Couverture, utcharibé^ de la
tente, kazélL
Couvrir, utcharâva^ip. utchdr-'
ghiovava.
Crachat, tchuyigâr, tîii (As).
Chachement , tchungaribé ,
tchungardipé.
Cracher, tchungardvaj tchun-
gârdava.
Craindre , darâva , biliémi
(As), fros/idva, p. trashdnio-
vava.
Crasse, keli.
Crasseux, kelalô, palw.
Crèche, âslia, pakhni.
Creuser, khanddva, c. khan-
liardva^ p. khdnliovaaa.
Crever, murddliovava.
Cri, vikima.
Crible, patrakôs, vclvû (As).
Cribler, ushmiava^ p. tislidn"
ghiovava.
Crier, baslidva, c. bashavdva,
kliuydzava, khuydz kerd-
t'a, vikizava.
Croire, pakidva, p. pakidnio-
vava.
Croix, trushûl^ adj. trxishU"
léskoro.
Crotter, tchik ddva, p. tchikd-
liovava.
Croupion, kalis.
Cuiller, roi, ad], roiéngoro.
Cuir, morli, adj. mortidkoro,
pertchds, ineshin (As).
Cuire, pekdva, p. pékiovava.
Cuisinier, peMskoro,
(^^uis.so, ghcr.
Cuisson, pckibé.
Cuit, pekô.
Cul, vuU vûlvuly bûlbuly adj.
vulidkoro.
Cuvette, Ickén, lidnos, lokdni.
D
Dalle, pestera.
Dame, rdnni, khulani.
Danse, khôros^ nilcheri (As).
Danube, Tîma.
D'où, kdlar, po, zu (As).
Debout, dikinô, dikiko.
Découdre, pulrdvay'ç.putér^
ghiovava.
Découper, tcholdva.
Dedans, andré, abl. andrdl,
adj. andralunô.
Dehors, avri^ adj. avrutnôj
behdra (As).
Demain, takhidra, y aviné.
Demande, pulchibé.
Demander, putchdva, man-
gava.
Demi, yekpdch, nim (As).
Dénatter, buruvdva.
Dent, dant^ dent (As).
Départ, nashipé.
Dérision, prasaibc.
DeYmer.palutnô^palalutnô.
Derrière, paie y pdlpale^ abl.
paldl.
DasceudrOyUghUdvafi.ughlia"
t't/va, ughlid kerdva.
Désir, mamjhishé (As).
Dessus, 02)rc,abl. 02)rd/,comp.
opredér, adj. oprahmô.
Dette, tchik.
Deuil, lipima.
Devant, awjléy abl. angldl.
Devenir, uvdva.
Diable, beng, d. bengorô.nd}.
bengalô^ bcngulanô^ shei"
tan (As).
-638-
Diablerie, henrfhij)ê.
Dieu, Devél, Del, d. dcvlorô^
adj. (Icvlicanô, devléskoro,
lluva (Aiï).
Dimanche, kurkô,
Dindon, kûrkos, misirka.
Dire, penâva. fiyfzava.
Discours, sbura.
Doigt, uHfjùsht, anfjt(l{X^).
Domestifiuo, tcharésiioro.
Donc, hisim.
Don, ilibé.
Donner, dcirn, e. diniardva,
bede (As).
Dormir, sovdvdy c. sorardva.
sovlid kcrdva, sovliardva.
Dos//i(}//o, d. dumorôj jnislilo
Douceur, (judiipé.
Douleur, did\ sentir de la d.
diihdva, c. dukavàva, p. du-
kdniovava.
Doux, f/HrfW, ûfî^Wc (As).
Drap, ijaba.
E
Eau, ]Kini, d.pmiori, adj. j)«-
niéskorOy jidi, bani (As).
Eau de vie, jKt^iiali^rakasJika,
. (As .
EcliaufTer, tapùva, taltiardva.
Echelle, iiklikiavdi.
Ecre visse, karavidluL
Ecuelle, /(îs/, tas (As).
Elïrayer^ dararuva, j). c/ard-
iiiovuva, Irashavdva,
E^^^lise, kaivjhcri, keUsé (As).
KI(»Yer, lish(lc{!ii^)y làzdava.
VÀ\i\ ùL
Eloigné, dHnjltc, dur,
Eloignement, duripc.
S'éloigner, dùriucaca, dura'
niovava.
En bas, telê, abl. teldl, adj.
lelalunô.
Enceinte, kabni, rendre enc.
kabniarùva, p. kdbniovava.
Enchainé, djandjiralô.
Enclos, bdri.
Enclume, amuniy luh (As).
Encore, adjd'Ldahd.
Endetté, Ichikalô.
Endormi, so//(>,p. sôtliovava.
Endroit, bûrdji, tan^ d. luno-
rcî, éloigné, kliindycnti.
Enlant, tchavô, d. tchavorô^
tclio, lc]ia(iliu(\6).
f'nfantement, ben.
S'entlammer, kizdizava.
Entlé, puku, p. pukiocava, c.
pukiardva, sliuvlo, c. slniv
Uardva, p. shùvUuvava.
Enthu'e, sliuvUpé.
S'engraisser, kilavdva, être
engr. kildvyJiiovava, kild-
liovava.
Enlever, ldzdava,\). lazdinio'
vava.
Enragé, kUolhidkoro,
S'enrichir, baravdUovava.
Ensanglanter, nUlvdUorava.
Ensemble, ekelcDié, yekslidn
, (As).
Ensuite, nàpahd, adj. ncipa-
laluluu.
Entendre, sliundva, p. shûn^
dovuvcu kandizava.
Entier, bur.
Entonnoir, kltoink.
Entortiller, pakiaràva^ pa-
kiardô.
Entre, ruaskarc, alil. )i)aska-
rdl, corn]). ?i?a.s/.(f/T(/c'r,adj.
Duiskaruliin.
Envuver, bilcluwdua.
639-
Êpais, go$t6.
Epaule, pikôy adj. pikalô, pi-
lu (As).
Epée, khayidùy tuvâr (As).
Epine, kar,rô, dorsale,fc/ef c/m.
Epineux, voy. kayirô.
Er.s. rôghos.
Esclave, kiolés.
Espèce, slicld.
Essuie-mains, mcsdli,
Estropié,/6'i'a?;(W,dcvonirestr.
Icvdudovava.
Et, u, et nous, améya, et vous,
tumé\ia, et moi, m(f//a, et
toi, tàiia,
Etain, arkitchi, gh'ala. (As.)
kaldL kastiri.
Eté, nildi, adj. nilaicskoro, ta-
mûzi (As).
Eteint, murddl.
Etendre, bufjhliardva, p. 6k-
ghliovavu,
Eternuer, tchik ddva.
Eternument, tchik.
Etoupe, krokidi.
l^^tranger, gadjô, adj. gadja-
nô, d. gadjorô, gadjuni lori
(As), dirlchiinc (As), j)e?'-
gliùl, adj. pergiiulanù.
Etre, /5o»i, isinôin/ asli (As).
Etroit, fanA*.
Eveiller, djcmgdva^ c. (7/an-
gavdva, p. djangdmovava.
Excrément, /"a/, klicndô, gus
^ (As).
Expirer, of//?/ (/ara.
Exténué, bi-maséskoro.
Face, 9>io/i (As).
Se fâcher, klioliterâva^ kho-
lasdilotar, djungàbovava.
Faire, kerdva, kérdilas , c.
kerghid kerdva^ leker (As),
kerdmi (As).
Fameux, sliU7idô.
Fanal, fandri^ feiighiardo.
Fardeau, kalùya.
Farine, varùy al a (As).
Fatigue, khuoibé.
Fatigué, kliinô.
Se fatiguer, kliinlovava^ tchf.-
nia va va.
Faucon, ftraghos.
Fau\\Jwsa,fdrkya,kaUdj{h?^).
Faux Tcliingliiané,/i:a/<> Icldn'
ghiané.
Féminin, djuvél, djuvli, adj.
djuvlidkoro, djuvUcanô.
Femme, manushni^ romn% d.
romnovi, gadjt\ d. gadjori.
Fendre, paravdva, p. pdrio-
vava^ pardvgltiovava.
Fenêtre, vtidard.
Fer, shastir, adj. shasUrésko--
rOy shasturnôy lui (As).
Fer-à-cheval, nallchds, pela-
lo, nal agori (As).
Fermer, banddva, c. banlid
kerdva.
Fête, akhénglti.
Feu, ya/i', adj. yagalu, yagd-
koro, eg (As).
Feuille,j9a/r/>i,/'i[7/o,fc/^27o(As).
Fève, bôbiy d. bobôlia.
Fi, 2^//;
Fidèle, pakianô.
Fiente, bunista, gonôi, goshô^
goslnw, des oiseaux, tc/i/-
tcliinia.
Fienter, tchitchinid kerdva.
Fièvre (inter), shila, tréska^
beri (As),
640-
Fifre, zarbùnùy duruviif jou-
eur du f. duruvUâkoro.
Figue, kheliy vendeur des f.
Ulieliénqoro,
Figuier, khelùi.
Fil, hatlô, vendeur d. f. hat-
lénqorOy tav, tavéskoro, def
(As).
Filer, halàva.
Y\\\(i, raklf, tchài, tchéL d.
tcliaiori, adj. tchdhorojljd'
ghi^ (Tch. Tokat) lavti (As).
Fin, aannô, adv. sannés.
Flacon, bûkla.
Flèche, okici.
Fleur, luludij tchitchék (As).
Florin, froU.
Fluvial, lenidkoro.
Foin, kas, adj. kaséskoro.
Folie, denilipé.
Fondre, bildvayp. bildniovava.
Fontaine, khani, (As), tchc--
snié.
Force, zov, zoralibé.
Forestier, veshéskoro.
Forêt, vesh.
Forgeron, shasliréskoro.
Fornicateur, jiirianô.
Fornication, jjiriaibé.
Fort, zoralô, (jh'aim (As).
Fortifier, aslarglnd kerdva.
Fortune, hakht, d. bahhlori,
adj. baklitalô.
Fosse, kiwva.
Fou, dcnilô, dev. f. dcmliova"
va, lûvali (As).
Fouler, ukhkidva.
Four, bov.
Fourchette, berûU, btinéli.
Fourmi, Wn', adj. kirialu.
Fournier, bovéskoro.
Foyer, vighna.
Fraii:heur, swiripé.
Frais, sudrô.
Franges, pishkùUa.
Frapper, kurdva , tdpdava,
tchalavdva^ vahém (Tch.
Tokat) vehirihn (As».
Frayeur, dar.
Frère, praL d. praloro.
» de réponse, saîu.
Fripier, eskidjis.
Froid, s/n7, adj. shilalô^ sii
(As;, silali (As).
Fromage, kerdi adj. keralén-
(joro, tchelalô, pendir (As).
Front,(c/i/Ad/.
Frotter, murdva, p. môrghuH
vava.
Fruit, )>îe/i'(i (As).
Fumée, djaili (As).
Fumier, konoi, sipindi (As).
Fuseau, /rof//, bout inf. du f.
risinf.
Fusil, pudinô, pushki.
Gale, gf/ic/, khauilri (As).
Galeux, ghelalô.
Garçon, mursh, (l.imirshorn,
raklô, d. raklorô, gor (As),
/rur (As).
Gâteau, manridô.
Se geler, paghosdiliom.
Gémir, akardva.
Gencive, tar.
Genou, kotch^ tchidim.
Gerbe, pûrga.
Glace, buzid.
Gobelet, korô, d. kororôy adj.
koréskoro.
Gond, gnruvéskoro km\
Gorge^ gWandi (As),
— 641 —
Gosier, vrangulô.
Goupillon, vrekhtûla.
Gourde, dudûm.
Gousse d'ail, aheralô.
Gouvernail, holdinô.
Graisse, kil.
Grand, 6ard, comp. haredér.
Grandeur, harihé.
Grand' mère, ami (As), bâba^
bâhOj d. baborttcha.
Grand père, pdpus, bapir (As).
Gras, kilalôyparvardôfip. par^
vdrghiovava.
Gratter, khândjiovava.
Grattoir, mashà.
Grec,Ba/am(J,adi. balamanô,
balaméskorOj f. Grecque,
balamni.
Grêle, kukkudi.
Grenade, dardv, raUvalô^khi-'
ndr (As).
Grenadier, daravtn.
Grenouille, xâmba, bogK (As).
Gros, tulôy p. txdiovavcL
Grossesse, kabnioibé.
Grossièreté, pukibé.
Guérir, sastiarâva^ p. sâstiO"
vava, sagh leker (As).
Guitare, yongdri.
H
Habiller, uryavdva.
Habit, sirkdrfiay uryaibé, yi-
smata.
Habiter, loddva.
Hache, tovér^^d]. toveréskoro.
Haricot, manushéskere dant.
Haut, vutchô^ comp, vuUche-
déVy vetchun (As),
Hautbois, sûrulas.
Hauteur, vutchipé.
Herbe* tchar. drav, adi. dror
hêngoro^ gWa$ (As), espèce
d*h. lavadid.
Herbeux, tcharialô.
Herboriste, tchariéngoro.
Heure, ôra.
Hier, yitchy hidja (As).
Hier, vent
Hivernal, ventéskoro.
Homme, manûsh.à. manur-
shorôy adj. manushicanô^
manushéskorOj mérOj meru
(As).
Hongrois, mandjdri.
Honte, ladj, ladjaibé.
Honteux, ladjanô, ladjavô.
Hoquet, klôtchika.
Uoue,baski,d.baskisorôikhan-'
liardô.
Huile, maklôy de lin, tabardôé
Humain, latchighiôskoro.
Humanité, maniishipé.
Humble, khamô.
Humidité, tchi.
Humilité, khamipé.
I
Ici, atià, abl. atàr, akatidy a-
vatiâj avatiaring.
Ignorant, yosmds.
Il, ovj hûi (As).
Imam, bashavdô.
Impitoyable, bi^bukéngoro.
Imprécation, armdn.
Injure, kvLshipé.
Injurier, kushdva.
Instrument de mus. sâzij de
fer, tchinkerdô.
Intelligence, goti.
Intelligent, godialô^ godiavéfy
godidkoro.
Ivraie, kheskelâri.
Ivre^ mattôi mattô mémini^
62
— 642
mattô gargûshi, mattô ko-
rù, zerkhôshi (As), mattica-
nô, rendre ivre, malliarâva,
p. mâtliovava.
Ivresse, maltipéj matlioipé,
J
Jambe, tchang^ adj. tchan"
gunô.
Jardin, bakhtclié.
Jaune, zerdi (As).
Je, me, et moi, méya.
Jeu, kelibé.
Jeune, ternô, d. ternorô, lanxi
(As), khurdo.
Jeunesse, ternipé, khurdipé^
tanxéi (As).
Joie, loshanipé.
Joue, tcliam.
Jouer, keldva, c. kelavdva, c.
kelghiardva.
Joueur, kelnô.
Joug, khamûli.
Jour, divés, pendant le jour,
dise, de bonne heure, d/-
sâra ; disiola, il fait jour,
disioibé, la pointe du jour,
rfz5 (As), gam (As), khâra-
Sî7, il fait jour.
Journalier, diveséskoro.
Joyeux, loshanô, loshanutnô,
être j. loshdniovava.
Juif, d/uf, d. djutorô, adj.
djutnô.
Jument, grastni.
Jurer, khasovdva, leki khami
(As).
Jusque, dj/, d/f khandi.
Juste, /luey ((As).
L
Là» okotid^ abl okotâr^ parlà^
okaring, otidy abl. o<dr^ o-
2;o^2d, abl. avotdr, ovotia-
ring.
Labourer, tchat leker (As).
Laid, nashukdr, bi-shukdr.
Laine, posôm, adj. posonni-
koro, peshém (As).
Laineux, poshomalô.
Laisser, mxikdva\
Lait, <u<, Wr (As)^}jîr (As).
Lait aigri, yoghûrt,masl(ki>y
Laiteux, tudalô.
Laitier, tudéskoro.
Lampe, Ukhndri,
Lancier, bustidkoro, \oy. bro-
che.
Lange, pdta^, palavô.
Langue, tel dp, djib (As).
Lanière, tasmds.
Lanterne, diklô.
Large, 6Kgf/iW.
Larmes, dsfa.
Lavage, toibé.
Laver, tovdvUj c. tovavdvay
p. tôvghiovava, le do (As).
Lécher, tchardvUy qui 1. ses
lèvres, tehardicané-vustén-
goro.
Léger, lokô, comp. lokedér.
Légèreté, lokipé.
Lente, lik, adj. /iVra/o, ///iJ/i-
(/oro.
Se lever, wfe/i/c/dva, unghidra,
usiitidva, ishli (As), ii«A/i
(As).
Lèvre,t;us/<f, d. vushtorô, oshl
(As).
Lézard, kholistrdva.
Lien, bandipé, banloipé.
Lier, banddva, c. bandardva,
p. bdnliovava, le ben (As).
Lieu d'aisance, khendû
-643
Lièvre, shoshôi, d. shoshorôj
adj. shoshanôyShoshôskorOj
gh'andûrki (As).
Limaçon, limalô.
Lime, vcrni^ dekâfti.
Lin, vuSy adj. vusnéskoro.
Lire, /e kâkola (As).
Lit, front, /ife/ie/; (As).
Livre, hqmâli{Xs).
Loin, dur, comp.durede5r,abl.
durai.
Long, duritnô.
Louange, usharibé.
Louer, rjLshardva,
Loué, ushardicanô.
Loup, ruv.
Lune,fc/ion, tchomût, hiv{ks).
Luth, /dufa.
Lutte, vsharibé.
Lutter, ushardva.
M
Mâcher, tchamkerâva.
Mâché, tchamurdicanô.
Magicienne, maisa.
Maigre, kishlô.
Maigreur, kishlipé.
Main, vast, d. vastorô, hast
(As).
Maintenant, akand.
Maison, ker^ d. keroroy adj,
keréskorOy keré^ (loc), flfiin
(As).
Malade, 7ncrdô, yiamporcmc,
nasvalôy être m. nasvalio-
vava^ nûmistû (As).
Maladie, nasvalipéy nampô-
rema.
Mâle, tierc (As).
Malédiction, beddaa (As.)
Malheur, tchmgdr.
Mamelle, tckutchiy d. icfta-
tchoriy memkor (As).
Manche, m. de«/o. *
Manche, f. bai
Manger, khava^ c. khakha-
vdva^ kliaderdva, p. khdliO"
vava, tcharâva, khâmi (A§),
Manteau, urydibé.
Marche, piribé.
Marché, fôros.
Marcher, pirava^ c. piravdva.
Maréchal ferrant, naltcha-
skoro.
Mariage, bidv.
Mariée (la nouvelle) bori, d.
borori.
Marier, pandrevdva.
Marin, beréskoro, devryald"
koro, deryavdkoro pirdô^
navire, dcr, /aZdsfea, coquil-
les, der. panghiardôyCrabe^
der. astardiy échelle de la
mer.
Marjolaine, khribnos.
Marraine, kirvi.
Marteau, kordkiy kulûla, de
porte, kharlaldmiy varia,
sivri, tcJiokdnoSy tchaliardt.
Mât, akialûni.
Matelas, kozdkos.
Matrice, kheviardô-ardi.
Maudire, ai^inan ddva.
Mauvais, gôrko^ kharabi (As).
Méchanceté, gorkipé.
Médicament, osûr.
Melon, shûfli (As).
Melon gène, baldjdn.
Mensonge, khokamnibéy clki
(As).
Menteur, khokhavnôy elkitri
(As).
Mer, devrydl, mara,
6a
Merdeux, fulalôjfuléngoro.
Mère, dcU, d. daiori, dâlCj
dôlSj dado (As).
Mesure de blé^ kilo.
Mettre en ordre, anaskerizor
vaj mettre bas, bidva.
Heule à bras, pirpiristra.
Meunier^ vasiavéskoro.
Bfidi, yekpdsh divés, nimru
(As).
Miel, avghirij adj. avghinén"
gorOj hûnghevin (As).
Mien, mo, iwinrô, mo (voc.)
meki (As).
Mille, milia.
Millet, kumit.
Minaret^ bashavdi.
Minuit, yekpdsh aratt.
Miroir, atu'nt, dikliardôj gle-
ddlo^ yali.
JiiséT^YAejtchungalôJbi'bakh-
talôj bi'-bakhtidkaro.
Mois, mdsek, adj. masekésko-
ro, niasak (As).
Molesse, kovlipé.
Monde, tem,
Monnaies,2ov^, adj. lovéngoro.
Montagne, tal.
Monté uklistô.
Monter^ uglidva.
Monticule, tûmba.
Montrer, sikdva^ c. sikavdvaj
p. sikliovava.
Moquer, praséva^ p. prasd-
niavava.
Morceau, kotôr.
Mordre, dantdvaj danteldvay
dantardva.
Morsure, dantilipé.
Mort, f. meribé, nieri (As),
des animaux, murdaUpé.
Mort, adj. mulô.
Mortier, havâni (Asy-
Morve, Iim.
Morveux, Umalô^ Umtnçoro.
Mou, kovlôj dev. m. Jbtwlia-
vava.
Mouche, maiU,petite m. Jbhur-
di maki, pesi (As).
Mouchoir, diklôj koznô.
Moudre, pishdiHij c. jnsftiord-
va, lepisha (As).
Mouiller, shûsMiaràva ^ p.
shûshliavava.
Mouillé, shuslôj tùnde (As).
Moulin, vasidv.
Mourir, merdva.
Moustache, shoshanô.
Mouton, bakrô. d. bakrorôj
bakritchô, adj. bakréskoro^
bakritchanôjbakdra (As).
Muet, lalôri, dev. m. lalôrùh'
vava.
Mulet, djorô, djorni.
Mûr, mulam.
Mûre, dud.
Mûrir, mu/aYU$ À-^rdvo.
N
Na^ire, berô.
Neige, vi/, /ift; (As).
Net, shutché.
Netteté, shutchipé.
Nettoyer, kanaskerdva^ shu-
tchakeràvajxosh dvafi.koshr
liardva.
Neuf, nevôj neve (As).
Nez, nUuni, wofr, qui a le nei
rongé, khalé-rutuniâkoro.
Nichet, folilis.
Nocturne, rattutnôy arrattut"
nô, rattidkoro.
Noél, khristuiié.
645
Noir, kalô, comp. kaledéVj
gKali (As).
Noirâtre, kalorôykaliardicanô.
Noirceur, kalïbé.
Noircir^ kaliarâva^ p. kâlio^
vava.
Noix, akhôr.
Nom, nav^ nam (As).
Nombril, pol, navugort {ks).
Non, \oy. négation.
Nonne, rctëhanû
Notre, amarô, emeki (As).
Nourrir, parvarâva.
Nous, amérij emi (As).
Nouveauté, nevibé.
Nouvelle-mariée, telis borty
vahri (As).
Noyer, akhorin.
Nu, nangôy nangalôj qui aies
pieds nus, nanghé-pinrén"
goro, nangoldi (As), p. ndn"
ghiovava,meitTe à nu, nan-
gherâva.
Nudité, nanghipé.
Nuit, ratt; aratti, pendant la
nuit; arâttiovely arâttilo,
râttilo, il fait n. ardtt (As),
yasû (As).
Nuque, men.
0
Obscur, biaveliâkoro.
S'obscurcir, biavéliovel.
Ocque, pari.
Odeur, sung, adj. sungalô.
Oeil, yak, akt (As).
Oeuf, vandô, ani (As), anu
(Tch. ïokât).
Officier, teheribashi.
Offrande, kiribé.
Ognon,/mrttm,adj. purumén'-
gorOy bevdzi (As),
Oie, paptn, adj. papinéngoro.
Oiseau,<c/iênc7(5,d. tchiriclorô,
tayer (As).
Olive, maklttchay zeiti (As).
Ombre, vutchâl.
Oncle, kaky kakidjaU, tatds^
khalô (As).
Ongle, ndiy adj. naiéngoro,
nati (As).
Opposé, mamutnô^ mantut'-
nanô^ perdâl^ perdalutnô.
Or, sovnakdi, adj. $ot;nafcund,
zirdlori (As).
Oreille, A:ann,
Oreiller, s/ierdn, d. s/ierano*
rd, stranÀ (As).
Orfèvre, sovnakéngorOy rupé"
skoro.
Orfèvrerie, rupuibé.
Orge, djovy adj. djovéskoro^
djev (As).
Os, kôkkalOy kharik (As).
Où, fcdnn.
Oublier, bwfrdva.
Oui, va, beli (As).
Ouir, shundva.
Ours, nïc/imi,adj. rite/imi^-
gforo, /iir(cÀ (As).
Outre, tulûm.
Ouvert, pinrôy poravdô.
Ouverture du soufflet, privir-
tchi.
Ouvrir, pinavdva^ pinravdva^
poravdva, p. pinriovava.
Paille, puSy d. pusorô.
Pailler, pies^n.
Pailleur, puséskoro.
Pain, manrôy tcham, bocoUy
mena (As), maldv (Tch. T.).
646
Paitre, tcharavàvaj p. Ichà--
riovava.
Pal, kilo.
Palais, sarâi.
Pampre, Idirnatilcha.
Panier, kMhnika, sevlij adj.
sevliéngoro, d. sevlori.
Pantalon, dimij adj, dimialo,
karavdna, sostén^ adj. so-
stenialô.
Pantoufle, gKool, (As).
Papier, lil, adj. Uléskoro, ka-
ghadi (As).
V&qMeSypalranghi.
Paquet, kdiavo.
Para, para, d. pararô, mûS"
seri (As).
Parapluie, kiolghelik (As).
Pareil, asavkd.
Pari, 6dsî.
Parler, sborizava, vrakerâva.
Parole, îar, vrakeribé.
Parrain, kirvô.
Partager, ulavdva.
Partir, nashdva, raddva.
Passage, nakaibé.
Passer, nakdva, c. nikayava,
nikdva, c. nikavâva, c. ni-
kdl ddva.
Pastèque, karpûzi^ kherbuzô,
kharbizé (Xs\
Pâte, (espèce) astrdkiykhomér.
Pâteux, khomeréskoro.
Paume, makti (As).
Pauvre, tchorôy adj. tchori-
canô, dev. p., tchôriovava^
tchoni (As).
Pauvret, tchororô.
Pauvreté, tchoripé.
Pays, dis.
Peau de chèvre, khel (As).
Péché, bezéh.
Pécher contre nature, rulé
ddva.
Pécheur, mcUchéngoro.
Peigne, ghanglû
Peigner, ghanddva^ se p.
ghantavàva.
Peignier, ghanglinéngoro.
Peindre, makara^ c. moka-
vdva, p. mâkliovava.
Peler, tcholdva.
Pendaison, umblaibé.
Pendre, Mmfe/at'dra, p. tim-
bhivghiovava.
Per.:he, berdnd, tchakdla.
Perchoir, kûrnia.
Perdre, nashavdva, nashâv
kerdva, p. nashdvghiovava.
Père, rfaf,d. dudorôjbdbo (As).
Personne, djenô.
Pesant, parô.
Pesanteur, paribé.
Peste, tchûma.
Pet, rûr.
Péteur, rùralô.
Petit, khurdôy d. khurdorô^
comp. khurdedérj tiknôy
comp. tiknedér.
Petite- vérole, tchel, adj. tche--
lalô, khurûk (As).
Petit lils, ongôni.
Pétrir, ushlerdva.
Peu, khandiyirès peu, khan-
rorttcha.
Peureux, daranô.
Piastre, astalô^ bughlô.
Pie, karakdshka.
Pièces d'or, polid.
Pied, pinrô, d, pinrorôy qui a
les p. nus, pimangôy bav
(As) flfur, (As).
Pierre, bar, d. barorô, barûli,
vat (As).
— 647 —
Pierreux, baranô, baréskoro.
Pieu, dômbos, pirén, attacher
au p. tchopanid kerâva.
Pilav, beshavdô.
Pilier, belï.
Pincettes, klâshta, ksilldi%
paravdi.
Pipe à fumer, tchupni, adj.
tchupnidkoro.
Piquer, pusavdva.
Piqûre, pusaibé.
Pis, pernô.
Pisser, pani kerdvUy tchora-
vdva.
Placenta, tchiibé.
Placer, tovdva.
Planche, sanidi.
Plat, duzi (As).
Plein, perdô, d. perdorô, p.
pérghiovava.
Pleurer, rovdva, rovli (As),
. Tovém (Tch. Tokàt).
Pluie, brishin, brishindô, var-
sûndi (As).
Plus, po.
Plusieurs, azcJm.
Pluvieux, brishindéskoro.
Poche, bôshka^ adj. boshkid-
heri, djébba.
Poignée, bûrnek.
Poil, djary adj. djarialô.
Poing, domûk.
Pointe, agôr, agoré (loc), ago-
rdl (abl.).
Poire, ambrôly harmô (As).
Poirier, ambrolin.
Pois, grdhos.
Pois-chiche, rivitt.
Poisson, matchô^ d. matcho^
rô, matcha (As).
Poisson salé, tchiros.
Poitrine, kolin^ sin (As).
Poivre, pipéri.
Pomme, papdi, adj. pabéngo^
rp, sev (As), de terre, fiaiva
sev (As).
Pommier, pabalin.
Pondre, bidva.
Pont, purt.
Porte, dar, i;iiddr,adj. vudrid-
koro.
Porter des habits, urydvay te-
rydava.
Portion, bazin.
Pot, pirïj d. piroriy adj. pi^
riéngoro, takhtdi.
Potage, zumi.
Pot de chambre, kathy^ki^
khendiardô.
Potiron, gudlô dudûm.
Pou, djuv.
Pouilleux, djuvalôy dev. p,
djuvdliovava.
Poulain, kurô.
Poule, kaghni, tchiricli, dji"
mdri (As).
Ponlet, tchavri.
Pourpier, trdvla.
Pourquoi, so^ sôstar.
Pourri, kernô.
Poussée, kuntia.
Prairie, livadô.
Premier, avkôSy avautnô.
Prendre, IdvUj p. ïiniovava.
Près, pashéy pdshpashej abl.
pashdlj pashô, adj. pasha^
lutnô, nelag (As).
Pressoir, bôftcha.
Prêtre, rashdi.
Prêtresse, rashani.
Prier, moliskerdva.
Pris, pardi (As).
Prise, astaribé.
Prison, damia^ kotésK
648
Prisonnier, damiâkoro.
Profond, khar.
Prostituée, lubnij piriani,
karkhanij kelavdt
Prune, ertk^ kildv, heli (As).
Prunier, enTcin, kilavtn.
Pruneau, apûmes.
Prunelle, dsfo^ gulô.
Puant, kandinô, kandinikOy
être p. kandiniovava.
Puanteur, kan^ kanilipé.
Publique, teméskoro.
Puce, pus/itim, adj.pusfcurna-
nd, pushuméngorOj gh*etch
(As).
Pudendum virile, kar, d. fco-
rorôj lokâtchiy sakartna.
Pudendum muliebre, mintch,
d. mindjoriyShilaliyparavdi.
Puer, kândava^ c. kaniardva^
p. kâniovava^ gh^ehano{ks).
Puits, khaning^ adj. khanin^
ffdkoro, app. au p. zemzem,
zemzeniéskoro.
Punaise, likhevi djiv (As).
Pus, pumb^ rimi (As).
Purulent, pumbalô.
Quand, kdnna.
(}ael, kavâ, savé^ so.
Quelqu'un, kayék^ kdnek.
Queue, pori.
Qui, kon.
R
Racine, korinï.
'RRdoire^pihtrij rondiardô.
Raisin, draA:,adj. drakéngorOy
drek (As), mevush (As), po--
n'fc, adj, porikéskoro^ secs,
tchamiky adj. tchamikén^
goro.
Ramassé, ghedinô.
Se rappeler, sherdva mon, c.
sheravdva man.
Raser, muntdva^ c. munto-
rdva, muravdva.
Rassasié, tchalô.
Rassasiev^tchalardva, p. tefcd-
Ziovava.
Rat, Aiermusd, mts/idfcas, mu-
sÀfc (As).
Râteau, lokâni.
Ravin, lin.
Rechange de vêtement, pa-
ruibé.
Refroidi, shetralâ.
Se refroidir, sûdriovavay sfci-
Zd2eot;at;a.
Regarder, lebe (As).
Reine, dakami, kralitcha.
Remplir, perâvay berti leker
(As).
Remplissage, peribé.
Renouveller, nevkerâva.
Répondre, angldl ddva.
Rester, atchdvUy térghiovav(L
Revenant, tchovekhanôf adj.
tchovekhanéskoro , appar.
du rev. tchovekhanibéj dev.
r. tchovekhdniovava.
Rhum, tara.
Riche, baravcdôj &aravaltca-
nd, manahinéskoro.
Richesse, Iparavalipé^ man"
ghin.
Ridicule, kesindùx.
Rien, hitch.
Rire, cwatb^.
Rire, v. osdva, c. aMt;dt;a, p«
asdnt(n;at;a, ft/»as(frî (As).
Ris, Hzo9,
649
Rivière, len, d. knoHy shat
(As).
Robinet^ paniéskoro.
Roi, dakar, krâlis.
Romaine, tchidinôy adj. tchi--
dinéskoro.
Roseau, vûzia.
Rôtisseur, pekibnâskoro.
Roue, per, dsân.
Rouge, lolô, dev. r. lôUovava,
Umori (As).
Rouge, fard, loliardô.
Rougeur, lolipé.
Rougir de honte, ladjâvUj c.
ladiavâvafi. ladjâv kerâva^
p. ladjâniovavaj ledji (As|.
Royal, dakaranôj dakaricano,
dakaréskoro, dakarutnô.
Royaume, dakaribé.
Russe, moskôvis, moskôv (As).
S
Sac, gonôy adj. gonéskoro,ka^
liardô.
Sain, sastô.
Saisir, astarâva^ç. astârghuh
vava.
Sale, melalôj p. melâliovava.
Salé, londô^ pelonheri (As).
Saler, londarâva.
Saleté, melalipé.
Salir, meliarâva.
Salissure, mel.
Salutation, paravén.
Sandale, tcnervûli.
Sang, ratt, lur (As).
Sangle, dingla.
Sangsue, pivavitcha.
Sanguinolent, rattvalô.
Sans, bi.
» baptême, hi-boldô.
bi'bolavdôibirbolnô.
Sdinsbridefii-shalivaréskoro
» Bulgares, bi-^daséngoro.
» calotte, stadikâkoro.
chemise, bi-gadalô.
cheveux, bi-baléngoro.
chaXieybi'tchilchaidkoro.
compagnon, bi-malésko^
ro.
couleur, bi-maklô.
enfants, bi-tchavéngoro.
elle, bi-lakeri.
eux, bi'léndja.
femme, bi-gadjiâkoro.
feu, bi'-yagâkoro.
toi, bi'pakianô.
force, bi'Zoralô.
Grecs, birbalaméngoro.
habits, bi-yismaténgoro.
hommes, bi^-manushén"
aoro.
honte, bi'-ladjanô.
intelligence, bi-godialô ,
bi-godidkoro.
lui, biAéskoro.
lavage, bi-tovdô.
mains, bi-^asténgoro.
manches, bi-baiéngoro.
mère, bi-dâkoro.
moi, bi-mdngoro, bi-
mândja.
monnaies, bi-lovéngoro,
montre, bi-oràkoro.
nous, bi-améndja, 6t-a-
méngoro.
père, bi'dadéskoro.
pantalon, bi^-dimialô, bi-
sostenialô.
pieds, bi-pinrénqoro.
salissure, bi-metalô.
saveur, ve-dat (As),
sel, bi'lonéskorOf ve-lon
(As).
63
650
Sans sommeil, hi-lindralôy bt-
lindriâkoro, bi-suttô.
» son, hi'Selidkoro.
» sonliersJyi'tTiakhéngoro.
• toi, hi-tûsa.
» tête, hi-sheréskoro.
» vin, bv-moHâkoro.
» vous, bi-tuméndja^ 6i-
tuménqoro.
» yeux, vi-^akéngoro.
Santé, sastipé^ vesiipé.
Saucisse, muU.
Saucisson, gôi, adj. goiâkoro.
Sauf, vesW.
Sauter, dukhkiâvaj p. dukh-
kiniovava^ dekhti (As)
Savoir, djandva, djanémi{k^).
Savon, sapuniy adj. sapunié-
skorOj toviardôy voy. tovta-
rdva.
Scie, trivôni.
Sec, shukô, p. shûkiovavay
shukéi (As).
Sécher, s/iw/cîardva.
Sécheresse, shukibé.
Secret, gheravdicanô.
Seigneur, khuldiy adj. kliula-
nô, rai.
Sein, 6reA;, gfuic/i.
Sel, Zon, Zo/in (As).
Selle, zen.
Sentir l'odeur, sungdva.
Serment, khnsloibé^ sovéL
Serpent, sapp^ adj. sappanô,
sappéskoro.
Seul, Kôrkoro.
Si, fe.
Sien, onfeî (As).
Siffler, shôndava, coup de sif-
flet, shon.
Signe, simadï.
Singe, maïmûnay adj. iwaî-
tnundfcoro, shébéka^ mai^
mwn (As).
Sœur, pen, d. penorty béno
(As), s. de l'épouse^ saiû
Soie, kesh^ adj. keshanôy k^
shulanôj ibishim (As).
Soif, ines/i, triishaibé, avoir
s. tmshdliovava, adj. <ni-
s/iaW, <îirsuiu(As).
Soigner, lovizava.
Soir, &îat;elîi,adj. biaveliàkoro.
Soldat, shubdri.
Soleil, /cam, d. kamorô, adj.
kaméskoro, gam, (As).
Solitaire, temialô.
Solitude, korkoribé.
Sommeil, imdr, adj. lindralô,
lindrdkorOj nendir (As).
Son, s/ieie.
Songe, 8unnô.
Sortir, inkâvj p. nikliovavay
c. nikliardva , niglavdva^
nikilti (As).
Souffler, pûrdava.
Soufflet, pishot, korik (ks),
kuradiniy x6Xaçoç.
Soufl'rant, duklô.
Soulier,<n'dfe, dlbena,urydin6^
Soupirer, atchardva.
Sourcil, povj gh'ash (As).
Sourd, kasukô, dev. s. kaBÛ--
kiovava, gh'ari (As).
Souris, miissô.
Suffoquer, tasdva, c. tasavâva.
p. tasdvghiovava.
Suppurer, pumbdliovava.
Sur, t;a<i (As), opré.
Surdité, kasukibé.
Tabac, tûtos, tutûniy iuv.
Table, mlafiy eini.
651-
Tache, ahrâshi.
Tailleur, siibnâskoro.
Talon, kfur.
Tante, bibi, hibOy hibù) (As),
kdko, kakidjali.
Tapis, pasternt.
Tarière, holdintj pripôi.
Tatar, tatâri.
Taupe, korô kermttësô.
Taureau, sakâri.
Tel, sesô.
Temps ouvert, pinripé.
Tente, katûnay adj. katuniâ"
korOy tchérguy adj. tcher-
ghéskoro.
Terrasser, pashliâ kerdva.
Terre, phuv^ady phuvidkoro,
poshik, adj. poshikalô^ po-
shikdkoro.
Terre à foulon, shershfk.
Terrible, trashadinô.
Testicule, pelô.
Tête, shero, adi. sheralô^serô
(As), qui a la tête rongée,
khalé-sheréskoro.
Tien, to, tinrô^ tûrki (As).
Tige, manuklô.
Tirer, trddava, tchivdva, p.
tchivghiovava, tchidava, p.
tchidiniovava.
Tison, ombldL
Toile, pokhtdUj adj. pokhta-
n^sfroro,t.destentes,j9arîncl.
Tomber, perdva^ c. peravdva.
Tondre, kritizava.
Tonnerre, kûrmL
Torchon, kirpa.
Tordre, bôldava.
Touffe en soie, pirén.
Toujours, sar far.
Tousser, khasdvaj p. kham"
niovava^ kohidori (As).
Tout, sarrôj su (As).
Toux, khas.
Traire, doshdvay pishdvay le
tush (As).
Transpiration, kamnioipé.
Transpirer, kdmniovavay être
en transp. kamnô.
Travailleur, butidkoro.
Tremblement, lisdraibé.
Trembler, lisdrdva, p. lisdrd--
niovara^ kélghiovava.
Trépied, piralô.
Tresse, tchunr.
Tricoter, kuvdva.
Tromper,A:/iofc/iat;dt;a,p. fe/io-
khdvghiovavaj khokhdvnich
vava.
Trou, fc/iar, khev.
Trouer, kheviardva, p. fc/ie-
vidrghiovava.
Trouver, arakdvUy p. ardklio^
vava.
Truie, bali.
Tu, toi, tu.
Tuile, keramidini.
Tuilier, keramidinidkoro.
Turc, khorakhdiyt khorakhnij
adj. khorakhanôykhorakhd'
skoro.
Tuyau, dussd, t. du soufflet,
pûrgheris.
U
Urinai, vûliaro.
Urine, muter, amtér (As).
Uriner, mutrdva, act. d'uri-
ner, muteribé.
Vache, guruvniy mangdv (As).
Vagabond, u^bék.
Valaque, Idkho^ vUikhos,
— 652 —
Vallée, néi (As),
Vanner, r)urdva, p. pûrghio-
vava.
Veine, zila.
Vendre, bikiiâvaj p. bikén-
ghiovava^ vuknim (As).
Venir, avâva, ba (As), pa (As).
Vent, palvdl, vai (As).
Venteux, palvaléngoro,
Ventre, per.
Ventral, peréskoro.
Ver, kermô, d. kermorô, adj.
kermalô, être rongé de v.
kermâliovava.
Ver à soie, keshéskoro kermô.
Verge, vûcha.
Vérité, tchatchipé.
Verre à boire, cljam.
Verrou, manddra.
Vers, ke, te.
Versement, tchoraibé.
Verser, tchorâva^ p. <c/i(5r-
ghiovava.
Veuf, pivlô, veuve, pivli^ dev.
V. pivliovava.
Viande, 7nas, masi (As).
Vide, tchutchôj dev. v. tchiC"
tchiovava.
Vider, tchntchiardva.
Vie, djibéj 7nedjendc (As).
Vieillesse, jihurihé.
Vieillir, phûriovava.
Viens, éla, av.
Vieux,p/iurd,comp.]}/iurcder,
adj. phuranôy p. phurduio-
vava^ ptinari (As), vû/i (As).
Vigne, res, d. rexorcJ.
Vigneron, rezéngoro.
Village, gavj di (As).
Villageois, gavudnâ.
Ville, poravdi^ vier (As).
Vin, ?>2oï, d. moloriy adj. ma-
Vinaigre, sftui, shutkà.
Vingtaine, bishéngoro.
Vipère, sappni^ voy. sopp.
Vis-à-vis, mamûi, abl. mo-
muydly voy. opposé, gf/i'ar-
s/iu (As).
Viscère, feu/irô, d. bukorôj adj.
Vite, sf(/d, toro.
Vitesse, sigoibé.
Vitre, stégla.
Vivre,d;/vttva,p. djivghiovava.
Vœu, jam.
Voir, dikâva, p. dikliovava.
Voisin, pashemandutnô.
Voiture, amdksi^ kangri (As).
Vol, tchoribé.
Volé, tchordicanôf
Voler, wrycit'a, c. uryand fce-
rdva, p. urydniovavaj furti
(As).
Voler, tchordvaj p. tchôrio^
vava, le gh'avt (As).
Voleur, fc/ior, tchomô, gWavt
(As), gi\ voleur, tchôraz^
chef des vol. voîvddctô.
Vomir, tchattdva.
Vomissement, tchattipé.
Votre, tumarô.
Vouloir, /camdma.
Vous, tumén.
Voûte, imbrdyiL
Vrai, tchatchunô, tchatchir
panô.
Vue, dikibé.
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