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Full text of "Études sur les Tchinghianés; ou, Bohémiens de l'Empire ottoman"

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1837 

m 

H^H      ARTEIS 

EOCNTIA 

VEKITAS 

El 

UNIVERSITT  OF  MICmGAÎf 
HENUT  VIGNAPn 

LIBRARY                      ; 

161 


SUR  LES 


TCHINGHIANES 


TCHINGHIANES 


011  BOHÉMIENS 


DE  L'EMPIRE  OTTOMAN, 


AMXXAXnWÉK  C  JPASPAli;  D.  H. 


laipriaiérie  AmrOIISE  KOROHÉIiA* 

Rue  Perchembé-Pazar,  W,  3. 


A    HON    FRERE 


NICOUS  G.  PASPATI. 


MÊOlUf   BBCatU»   JPSMtJB, 


TfiBIOieJVAeE 


426469 


«^94 


r    ■  ,    «. 


AVANT-PROPOS. 


J'ai  différé  jusqu'à  ce  jour,  la  publication  de  cet  ouvrage, 
afin  de  pouvoir  le  compléter  par  de  nouveaux  et  plus  am- 
ples matériaux;  mais  depuis  quelques  mois,  les  additions 
étant  fort  insignifiantes,  et  se  bornant  à  quelques  variantes, 
entre  la  langue  des  Tchinghianés  Sédentaires  et  celle  des 
Tchinghianés  Nomades,  je- suis  porté  à  croire,  que  le  voca- 
bulaire que  j'offre  au  public,  contient  presque  tous  les  ter- 
mes en  usage  chez.,  les  Tchinghianés  de  toutes  les  vastes 
provinces  de  la  RoumëHe* 

Je  n'ai  pas  fait  dans  ce  travail,  ia  comparaison  de  la  lan- 
gue de  nos  Tchinghianés,  avec  les  idiomes  des  Bohémiens 
de  l'Occident,  puisque  cette  comparaison  a  été  déjà  faite  par 
le  savant  Fr.  Pott  en  1844 — 45.  Il  aurait  été  inutile  de  ré- 
péter les  observations  de  cet  auteur,  mais  toutefois,  les  nou- 
veaux matériaux  contenus  dans  mon  vocabulaire,  serviront 
à  élucider  plusieurs  termes  obscurs,  ou  incomplètement 
expliqués  dans  les  ouvrages  déjà  publiés  sur  la  langue  des 
Tchinghianés  d'Europe. 

Je  me  suis  également  abstenu  de  m'étendre  aussi  sur  les 
affinités  de  la  langue  des  Tchinghianés,  avec  les  langues  de 
l'Europe,  car  de  pareils  travaux  sont  devenus  aujourd'hui 
inutiles,  après  la  multitude  d'ouvrages  publiés  sur  les  ana- 
logies des  langues  Indo-Européennes  ;  mais  j'ai  inséré  plu- 


)(  viii  )( 

sieurs  mots  de  la  langue  Grecque  moderne,  dont  les  termes 
Tchinghianés  sont  la  traduction  fidèle  ;  cette  comparaison 
facilitera  l'étude  de  ce  travail  à  mes  propres  compatriotes, 
auxquels  de  pareils  ouvrages,  ne  sont  encore  que  fort  peu 
connus. 

La  première  partie  de  cet  ouvrage,  traite  de  la  vie  errante 
et  vagabonde  des  Tchinghianés,  dont  la  misère,  l'avilisse- 
ment et  la  brutalité,  ne  se  roncontrent  dans  aucune  race 
nomadique  connue,  et  que,  ni  la  faim,  ni  la  pauvreté,  ni  la 
nudité,  ne  peuvent  détourner  de  cette  vie  errante.  Les  Tchin- 
ghianés ne  paraissent  pas  sentir  la  faim  et  la  misère,  au 
même  degré  que  l'homme  civilisé,  dont  la  culture  a  rendu 
les  passions  plus  vives.  On  ne  comprend  pas  comment 
quelques  familles  nomades  peuvent  se  nourrir  en  travail- 
lant à  des  ouvrages  grossiers  de  fer,  vendus  au  marché  à 
vil  prix.  Je  les  ai  entendus  maintes  fois  se  plaindre  de  l'in- 
suffisance de  leur  travail  ;  ils  m'ont  montré  leurs  haillons, 
la  nudité  de  leurs  enfants,  et  tous  leurs  sales  et  puants  vê- 
tements, entassés  dans  un  coin  de  la  tente.  Ils  sont  pleine- 
ment satisfaits,  lorsqu'ils  ont  de  quoi  pourvoir  strictement 
à  leurs  besoins  matériels.  Dans  les  tentes  on  ne  voit  ni  pa- 
piers ni  livres  ;  je  n'ai  jamais  rencontré  de  Nomades  sachant 
lire  ou  écrire;  jamais  je  n'ai  vu  de  larmes  sur  la  figure  d'un 
Tchinghiané.  Leur  courage  pendant  les  maladies  est  héroï- 
que; ils  ne  se  couchent  que  pour  mourir,  et  sans  larmes  ils 
ensevelissent  leurs  morts. 

A  qui  la  faute  de  ce  que  tant  de  misères  se  montrent  parmi 
nous,  misères  plus  affligeantes  que  celles  des  mendiants  de 
nos  grandes  villes  ?  Est-ce  notre  indifférence,  ou  leur  mau- 
vaise volonté?  Les  efforts  de  plusieurs  sociétés  de  bienfai- 
sance Européennes,  et  des  gouvernements  mêmes  en  leur 
faveur,  restés  sans  résultats,  démontrent  que  le  Tchinghiané 
a  résisté,  avec  une  ténacité  inouie,  à  toute  fusion  avec  les 
races  civilisées;  lui  aussi  connait  et  aime  la  charité  hu- 


)(  a  )( 

maine,  et  accepte  avec  reconnaissance  tout  ce  qu'on  lui 
offre,  mais  à  la  condition  de  rester  sous  sa  tente  et  d'errer 
selon  son  gré,  et  en  pleine  liberté.  Il  est  vrai  que  plusieurs 
Tchinghianés  se  sont  fixés  dans  les  villages,  et  môme  dans 
la  ville  de  Constantinople  ;  mais  ils  se  sont  abrutis  par 
leurs  liaisons  avec  les  étrangers  ;  faux  Chrétiens  et  faux 
Mui^ulmans^  ils  sont  aussi  pauvres  et  aussi  misérables  que 
leurs  frères  les  Nomades,  et  infiniment  plus  adonnés  qu'eux, 
au  vol  et  à  la  ruse,  dans  leur  commerce  avec  les  gens  du 
pays. 

Pour  étudier  leur  langue,  j'ai  vu  une  foule  des  Tchin- 
ghianés Sédentaires,  je  suis  entré  dans  un  grand  nombre 
de  tentes.  J'ai  rencontré  de  la  méfiance  à  la  première  visi- 
te ;  mais  bientôt  cette  méfiance  c'est  dissipée,  et  je  n'ai  eu 
ensuite  qu'à  me  louer  de  l'empressement  que  plusieurs  ont 
mis  à  me  procurer  les  renseignements  demandés.  Causant 
avec  eux  de  leur  état  précaire,  et  des  moyens  de  se  pro- 
ciu'er  de  quoi  vivre,  et  de  donner  du  pain  à  leurs  enfants 
dévorés  par  la  faim,  ils  me  répondaient,  comment  voulez- 
vous,  que  nous  nous  approchions  des  gens  qui  nous  dé- 
testent comme  la  peste?  Nos  conationaux  dans  les  villages, 
sont-ils  mieux  que  nous  dans  nos  tentes  ? 

On  se  tromperait  pourtant,  si  Ton  croyait  que  de  telles 
paroles  expriment  les  véritables  sentiments  des  Tchinghia- 
nés Nomades.  Ceux-ci,  comme  les  Indiens  de  l'Amérique, 
s'opposent  à  toute  civilisation  qui,  selon  leurs  propres  paro- 
les, les  étoufferait.  Ils  se  .promènent  dans  les  villes,  tantôt 
en  vendant  des  paniers  ou  des  ferrailles,  tantôt  en  traînant 
des  singes  et  des  ours  ;  ils  voient  les  habillements  des  fem- 
mes, la  propreté  des  enfants,  les  festins  et  les  réjouissances 
du  peuple;  cela  ne  fait  nulle  impression  sur  eux  ;  pour  eux, 
tout  cela  est  comme  une  rêve.  Le  soir  ils  rentrent  dans  leur 
tente  jouir  de  leur  travail,  sans  éprouver  le  désir  de  se 
mêler  à  la  vie  joyeuse  des  étrangers. 


)(x)( 

En  Europe  on  a  promulgué  des  lois  contre  la  vie  vaga- 
bonde des  Bohémiens,  on  les  a  poursuivis  comme  des  mal- 
faiteurs, on  les  a  jetés  en  prison  et  enfermés  dans  les  ca- 
chots, (voy.  Grellmann,  trad.  Angl.  1787,  chap.  44),  En  Tur- 
quie, on  leur  a  ordonné  de  temps  à  autre,  de  vivre  dans  les 
villages,  ou  au  moins  de  passer  toute  la  belle  saison  dans 
un  même  campement  ;  mais  ici,  comme  dans  l'Europe  Oc- 
cidentale, ces  moyens  coërcitifs  ont  été  sans  résultats.  La 
ténacité  des  Tc^hinghianés  à  leur  vie  nomade,  et  l'aversion 
des  étrangers  à  les  recevoir  au  milieu  d'eux,  seront  une 
cause  permanente  d'éloignement.  Ce  n'est  que  par  des  efforts 
réitérés,  par  une  conduite  humaine  et  une  charité  sans  ar- 
rière-pensée, qu'on  pourra  les  gagner  à  la  civilisation. 


Alex.  G.  Paspati. 


Constantinople,  Février,  1870. 


ABRÉVIATIONS 

DE  QUELQUES  OUVRAGES  CITÉS  DANS  CE  TRAVAIL. 


A  Dictionary,  Hindoostanee  and  English,  by 
W.  Hunier.  M.  D.  Calcutta,  1808.      .      .    H. 

Thirty  five  years  in  the  East,  by  John  Martin 

Honigberger,   Londoh,  1852.       •      •      .    Honig. 

Aox(|iLiov  wtpl  Tfl;  T^kfiCiKS'çiTinç  ffuYY*vtîaç  t^;  SXaêovo- 
P(ù9a\,xfiç  YXa)ç<n;;  Tcpà;  t^iv  ÉXXyivixi^v.  2uvTa;^6àv 
ùi^h  KcovaiavTivou  TcpeoSuT^pou  toO  è^  Olxov6[i.(dv 
Yevta>oYou(i.£vou,  Tdp..  3,  év  ntTpou?76Xei,   4828.     Slav.  Oec. 

An  English  and  Bulgarian  vocabulary,  in  two 
parts,  English  and  Bulgarian,  and  Bulga- 
rian and  English,  by  Rev.  C.  F.  Morse, 
aided  by  Mr.  Constantine  Vasilief,  Con- 
stantinople,  1860 M.  Dict. 

ÂTaxTai  {JYOuv  7pavTo$a?7ûv   sic   ti)v  dp;^a(av  xal  rJiv 

ÙTzh  ÀXapL.  KopaYi,  Vol.  5,  Paris,  1828—1835.  Cor.  At. 
Tesoro  délia  lingua  Greca  Volgare  ed  Italiana, 
cioô  ricchissimo  dizzionario,  Greco-Volga- 
re  et  Italiano,  opéra  postuma  del  padre 
Alessio  da  Somavera,  capucino  Francese, 
et  posta  in  luce  dal  padre  Tomaso  da  Pa- 
rigi,  Parigi,  1709 Som. 

Hel=Hellénique  ;  GM.=Grec-Moderne  ;  GByz.=Grec- 
Byzantin;  (c)=conte;  (c.  Noin.)=conte  des  Nomades; 
(ch.)=chanson  ;  (ch.  am.)=chanson  amoureuse  ;  (Tch.  To- 
kàt)=Tchinghianés  de  Tokat;  (As)=sTchlnghianés  Asia* 
tiques. 


ERRATA. 


Page  43 

ligne 

19  au 

lieu  de  Nœl, 

lisez  NoGl 

»      51 

9 

5 

9    raiéshCj 

9 

raiéske. 

rayéshe 

• 

rayéske. 

•      61 

9 

20 

9    Koshik 

9 

■ 

PoMk. 

>      64 

9 

8 

9    Biavaméy 

9 

Diavamé. 

»      88 

9 

6 

9    Aorist 

9 

Aoriste. 

»      92 

9 

5 

9    classes 

9 

conjugaisons. 

»    109 

9 

2 

»    de  venir,être9 

de  devenir,  être. 

»    115 

9 

15 

»    (ifei(no)te, 

9 

dtsi[nt)lo. 

.    237 

9 

10 

»    man 

9 

^mén. 

>    246 

9 

4 

»      Ghn'UNDUR 

9 

gh'undur. 

»    301 

9 

33 

»    kaaInk, 

9 

khaInk. 

»    600 

9 

27 

»    maskaredér  9 

khurdé. 

»    633 

9 

12 

»    gh*urne 

9 

gh^urve. 

^K^VSl^WK^^KfWllfin^wKf^B99B^^t9^i^^SH^ 


PREMIERE  PARTIE. 


OUVRAGES  LES  PLUS  RECEMMENT  PUBLIÉS  SUR  LES  TCttîN- 

GHIANÉS.  MŒURS  ET  HABITUDES  DES  SÉDENTAIRES  ET 

DES  NOMADES,  MANIÈRE  D' ACQUERIR  LEUR  LANGUE. 

La  véritable  histoire  de  la  race  Tchinghianée  est  dans  V  é- 
tude  de  leur  idiome.  Étrangers  aux  peuples  au  milieu  des- 
quels ils  résident,  fuyant  leur  société  et  leur  civilisation, 
sauvages  et  indépendants,  ils  n'  ont  ni  histoire  politique,  ni 
histoire  littéraire.  Religieux  par  convenance,  soumis  aux  loix 
tantôt  par  faiblesse,  tantôt  par  la  crainte  des  punitions,  ils 
mènent  la  véritable  vie  de  sauvages,  exploitant  le  peuple  a- 
vec  lequel  ils  vivent,  gagnant  par  leur  industrie  la  plus  gros- 
sière, le  peu  qu'ils  demandent  pour  subsister.  Sans  chef, 
autre  que  celui  designé  autrefois  par  le  gouvernement,  pour 
régler  leur  taxe  annuelle,  ils  se  promènent  avec  leurs  ten- 
tes, et  leurs  chevaux  exténués,  d'un  bout  à  Tautre  de  ce  vaste 
empire,  campant  autour  des  villages  et  des  villes,  autant 
qu'ils  trouvent  un  débouché  pour  les  ustensiles  culinaires, 
et  les  instruments  aratoires  fabriqués  sous  les  tentes.  Les 
vieilles  femmes  fardées  et  édentées  se  promènent  dans  les 
rues,  disant  la  bonne  fortune.  Les  enfants  en  haillons,  et 
d'une  saleté  repoussante,  suivent  tous  les  passants,  criant 
et  mendiant.  Bien  que  sous  la  tente,  les  parents  travaillent 
depuis  le  matin  jusqu'  au  soir,  à  peine  peuvent-ils  gagner 
des  produits  de  leur  travail,  de  quoi  nourrir  une  progénitu- 
re ordinairement  très  nombreuse.  Ce  peuple  avec  des  habi- 

1 


tudes  si  contraires  aux  nôtres,  qui  en  Europe  comme  ici,* 
se  lient  éloigné  de  toute  civilisation  et  de  tout  commerce 
avec  les  étrangers,  sous  sa  tente,  et  dans  Tintimité  des  siens, 
se  moque  des  autres  et  maudit  tout  être  vivant,  étranger  à 
sa  race.  Sa  pratique  est  pleinement  Conforme  à  ses  senti- 
ments. Parmi  les  étrangers,  soit  Musulmans,  soit  Chrétiens, 
il  n'a  aucune  honte  de  sa  race.  Il  s'exprime  avec  la  même 
vivacité  qu'il  montre  dans  sa  marche  et  ses  gestes.  Le  mépris 
des  autres  envers  toute  leur  race,  et  leur  non  Tchinghiané, 
qui,  parmi  les  Chrétiens  et  les  Musulmans,  est  deveriu  un 
terme  d'opprobre,  les  tiennent  éloignés  du  commerce  de  leurs 
voisins.  Ceux  de  leurs  conationaux  qui  ont  échangé  leurs 
tentes  contre  des  maisons,  n'ont  pas  amélioré  leur  condition. 
Partout  leurs  voisins  les  évitent;  F  espèce  de  religion  qu' 
ils  professent  est  si  superficielle,  que  les  Musulmans  et  les 
Chrétiens,  leur  défendent  toute  entrée  dans  la  hiérarchie 
religieuse.  Leur  penchant  au  vol,  leur  finesse  à  tromper,  leur 
vie  errante  de  musiciens,  leurs  festins  et  leurs  débauches 
brutales  les  éloignent  de  toute  bonne  société.  (1)  Où  trouver 
Forigine  de  cette  race  si  nombreuse  ?  La  philologie  com- 
parée nous  montre  leur  patrie  ;  qui  est  l' Inde. 

En  lisant  les  pages  suivantes,  le  lecteur  se  rapellera  que 
mon  intention  n'est  pas  d'expliquer  des  ouvrages  historiques, 
ni  d'analyser  des  productions  d'  esprit,  qui  charment  nôtre 
vie  intellectuelle.  C  est  une  page  ajoutée  au  grand  livre 
historique  des  peuples  nombreux,  dont  les  seuls  monuments 
sont  leur  langue.  Cette  étude,  due  aux  grands  travaux  de  ta 
philologie  comparée  du  siècle  actuel,  est  riche  en  résultats, 
car,  sans  livres  historiques,  sans  traditions  orales,  elle  nous 
révèle  leur  patrie,  et  quelques  points  de  leur  histoire. 

Avant  d'entrer  dans  1'  étude  de  la  langue  des  Tchinghia- 
nés,  je  parlerai  d'  abord  des  principaux  ouvrages  sur  ce 
peuple,  publiés  depuis  la  publication   du  grand  ouvrage  de 


(1)  PottqiMTille.  Voy.  de  la  Grèce.  Péris.  1826.  Vol.  1.  p.  148,  dit.  -  Les  Bohé- 
miens  qae  les  Tares  Irailent  d'  athées  el  d'  anlropophages  —  L'  opinion  que  les  Bo^ 
héintens  sont  antropephages  est  générale  dans  la  Turquie  »  —  Les  obserfalioM  d« 
cti  tttltur  iur  les  Bobémieus  sont  en  général  fort  erronées. 


Pôtt.  —  €  Dié  Zigeùnér  in  Europa  ùnd  Asien*  Halle   1844- 
45  »  en  2  vol.  (1). 

Les  Rômes,  Histoire  vraie  des  Vrais  Bohémiens,  par  J.  A. 
Vaillant  Fondateur  du  collège  interne  de  Bucharest  et  de  V 
école  gratuite  des  filles,  professeur  de  littérature  à  l'école 
nationale  de  Saint-Sava.  Paris.  1857.  Il  s' occupe  principa- 
lement des  Tchinghianés  des  Provinces  Unies.  Aux  Rômes 
de  Turquie,  il  consacre  le  chap.  XI*  Son  résumé,  p.  459,  ou 
il  parle  aussi  des  Rômes  d' Asie,  est  ce  qu'  il  y  a  de  mieux 
dans  ce  livre,  plein  d' incohérences.  Il  a  [décrit  les  efforts 
du  prince  A.  D.  Ghyka  de  Valachie,  et  du  prince  P.  A.  Ghy- 
ka  de  Moldavie,  qui  ont  affranchi  les  Rômes  de  ces  con- 
trées, a  Je  n'  aurai  point  à  regretter  les  dix-huit  années  que 
j' ai  employées  à  la  bible  de  leur  science  »  p.  22.  Le  passage 
suivant  donnera  au  lecteur,  une  idée  du  livre,  a  Un  fait  re- 
marqable  et  qui  peut  servir  à  montrer  comment,  malgré 
leur  ignorance  et  leur  disséminement,  leur  langue  les  a  fait 
rester  eux,  c'  est  qu'  ils  ne  nous  méprisent  pas  moins  que 
nous  les  méprisons  ;  c'  est  que,  si  nous  les  appelons  j^aj/erw, 
ils  nous  appellent  gaçrii^  (2)  c'  est  que,  si  nous  nous  disons 
fils  de  r  homme  Adam,  ils  se  disent  fils  le  la  femme,  RomnL 
Selon  eux,  leur  langue  est  sonore,  malléable,  harmonieuse, 
et  leur  misère  seule  la  rend  rauque  et  glapissante.  Nous 
parlons,  m' ont-ils  dit  souvent,  comme  les  oiseaux  chantent, 
nous  chantons  comme  les  lions  rugissent.  G'  est  donc  dans 
leur  langue  que  j' ai  cherché  leur  origine  ;  car  c'  est  là  qu' 
ils  se  cachent  tout  entiers,  et  s' abritent  contre  les  atteintes 
de  nôtre  civilisation  liberticide.  Quoique  restée  pauvre, 
quoique  bigarrée  de  mots  étrangers,  quoique  dégénérée,  elle 
n'  en  a  pas  moins  conservé  son  mécanisme  originel,  son  bi- 
zarre génie,  son  cachet  antique,  sur  lequel  on  peut  lire, 
comme  sur  le  plus  vieux  des  schâles  de  Cas'  mir,  sinder 
Vaïom,  je  viens   de  V  Inde  »  —  p.  13  —  voy.  Pott.  Vol  I, 


(1)  MarsdeD,  toj.  Pott,  Vol.  1  p.  15,  eit  preiqae  le  leul  auteur,  qui  noat  a  don* 
né  quelques  mota  de  la  langue  dea  Tcbinghianèa  Rouméliolea.  Seelien  id  p.  20,  tl 
Ousely.    London.  1823,  ont  parlé  dea  Tcbinghianèa  de  l'Asie,  ei  de  la  Perse. 

(2)  Prononcez  gatcbni.  Voy.  gadjo,  dans  le  Voe. 


-  4- 


33.  Quelques  mots  disséminés  dans  l'  ouvrage^  dont  la  plu- 
part sont  mal  écrits,  est  tout  ce  que  l'auteur  nous  dit  sur  la 
langue  des  Rômes  (1). 

Orijen,  usos  y  costumbres  de  los  Jitanos,  y  Diccionario 
de  su  dialecto,  con  las  voces  équivalentes  del  castellano  y 
sus  defîniciones.  porS.  Campuzano.  2a  edicion.  Madrid  1851. 
18  —  pp.  199'  Cet  écrivain,  comme  presque  tous  les  auteurs 
non  Allemands,  parait  ignorer  tous  les  travaux  antérieurs, 
sur  la  race  Tchinghianée.  Il  ne  cite  pas  Borrow,  qui  a  écrit 
sur  les  Gitanos  d' Espagne.  Il  donne  dans  son  introduction 
quelques  renseignements  sur  les  Tchinghianés  en  général, 
puisés  dans  l'ouvrage  de  Grellmann.  Son  vocabulaire  est 
plus  riche  que  celui  de  Borrow.  Il  ne  fait  aucune  distinction, 
entre  les  mots  Espagnols  et  les  mots  Tchinghianés.  Il  y  a 
bon  nombre  de  définitions,  remarquables  par  leur  naïveté. 
—  Manu,  m.  Varon,  criatura  racional  del  sexo  masculino, 
Muy,  f.  Lengua,  parte  camosa  y  movible  en  la  boca.  J'aurai 
occasion  de  citer  quelqu'  unes  de  ses  définitions  dans  le 
Vocabulaire. 

na^wflé'nj,  insérée  dans  les  Nos.  178,  179,  180,  181,  182,  du 
journal  Grec,  la  Pandore,  vol.  8-1857.  Dans  ce  mémoire 
que  le  savant  éditeur  M»".  N.  Dragoumi,  a  recommandé  à  V 
attention  de  ses  nombreux  lecteurs,  j'ai  inséré  quelques 
observations  sur  1'  histoire  des  Tchinghianés  en  général,  et 
un  vocabulaire  d'  une  centaine  des  mots  Tchinghianés.  Ce 
mémoire  a  été  le  premier  travail  Grec  publié  sur  cette  race. 
Je  dois  avouer  ici,  que  les  observations  fort  bienveillantes 
de  M.  Dragoumi,  et  les  éloges  insérées  dans  son  journal,  si 
bien  dirigé,  et  d' une  utilité  incontestable  pour  nos  compa- 
triotes, m'  ont  déterminé  à  poursuivre  les  études  Tchinghia- 
nées.  Le  travail  que  j' offre  au  public  aujourd'  hui,  est  dû  en 
grande  partie,  aux  encouragements  de  cet  écrivain  distingué. 
Das  Deutsche  Gaunerthum  in  seiner  social-politischen,  li- 


(I)  Cet  auteur  a  publié  ausai  oiie  Grammaîre,  dei  dialoguei  et  un  Vocabulaire  de 
la  langue  Romane  des  Sigans,  pour  Taire  suite  k  cet  outrage.  On  peut  consulter  ausM 
l'oufrago  de  Michel  de  Kogalnilchao.  Berl*  1837.  Pott.  Vol.  I.  p.  23. 


;> 


terarischen  und  lînguîstischen  Aiisbildung  zu  seinem  heu- 
tigen  Bestande,  von  Friedrich  Christian  Benedict  Avé-Lal- 
lemant,  Doctor  beider  Rechte.  Leipzig.  Les  2  prem.  vol. 
furent  publiés  en  1858,  pp.  272  et  391.  Les  derniers  en 
d862.  pp.  537  et  625.  Bien  que  cet  ouvrage  s' occupe  prin- 
cipalement de  r  histoire  et  de  la  langue  des  filous,  Avé-Lal- 
lemant  a  introduit  quelques  remarques  sur  les  Tchinghia- 
nés,  puisées  dans  les  ouvrages  sur  ce  peuple.  Les  obser- 
vations très  judicieuses  qu'  il  fait  sur  ce  peuple,  sont  con- 
tenues, en  grande  partie  dans  le  premier  volume.  Le  Ch. 
5.  est  intitulé  a  Erstes  Auftreten  der  Zigeuner  in  Deuts- 
chland.  »  Le  16  ch,  du  3  vol,  contient  quelques  observations 
sur  la  langue  des  Tchinghianés,  empruntées  à  Y  ouvrage  de 
Pott. 

Mélanges  Asiatiques,  tirés  du  Bulletin  Historîco-Philolo- 
gique  de  1'  Académie  Impériale  des  Sciences  de  St.  Péter- 
sbourg.  Tome  IL  1  livrais  1852.  2  livrais.  1854.  — Bôhtlingk. 
Ueber  die  Sprache  der  Zigeuner  in  Russland.  Nach  den 
Grigorjew'schen  Aufzeichnungen  mitgetheilt.  Le  premier 
article  traite  de  la  grammaire,  qui  diffère  essentiellement 
de  celle  des  Tchinghianés  Turcs.  Il  est  même  étonnant  de 
voir  une  telle  différence  dans  la  grammaire,  lorsque  le  vo- 
cabulaire, est  presque  identique,  en  plusieurs  points.  Dans 
la  déclinaison  des  noms,  le  gén.  et  Face:  sont  romés  (nom: 
rom,)  hulés  (nom:  hulài),  tandis  qu'  avec  la  particule  nég: 
fci,  on  rencontre  le  gén:  Pibalengiro^  ohne  haare,  le  6e-fea- 
léngorOy  des  Tchinghianés  Turcs.  Il  n'  y  a  qu'  un  verbe  au- 
xiliaire, dont  le  futur  est  presque  identique  au  présent.  God- 
tcho  Baver,  pi  gadche^  Russen,  diffère  de  gadjâ,  usité  en 
Turquie.  Grai,  Pferd,  gfrdya,  pferde,  gracn'  i,  Stute,  grastô-^ 
ro.  Pferdchen,  ressemblent  aux  mêmes  mots  usités  ici. 

Memoir  on  the  language  of  the  Gypsies,  as  now  used  in 
the  Turkish  Empire,  by  A.  G.  Paspati,  A-  M,  —  M.  D,  Trans- 
lated  from  the  Greek,  by  Rev.  G.  Hamlin,  D.  D.  Missionary 
of  the  A.  B.  G.  F,  M.  at  Gonstantinople,  dans  the  American 
Oriental  Society.  Vol.  IL  1861.  in  8,  pp.  120.  Une  liste  alpha* 
bétique  des  mots  Tchinghianés  «  added  by  the  committee 
of  Publication,  as  an  important  article,  a,nd  almost  indis- 


—  6—. 

pensable  appendix  to  Dr  Paspati's  articte.  »  Cet  ouvrage^ 
outre  le  Voc.  cont  çnt  un  court  exposé  de  la  Grammaire 
Tchinghianée,  basée  sur  les  matériaux  peu  nombreux,  obte-. 
nus  jusqu'  à  1859.  Les  fonds  de  la  Société  Américaine  ne 
lui  ont  pas  permis  d' imprimer  V  ouvrage  en  entier. 

Pie  ^igeuner  in  ihrem  Wesen  und  in  ihrer  Sprache. 
Nach  eigenen  Beobachtungen  dargestellt,  von  Dr.  jur.  Ri- 
chard Liebicb,  Fiirstlich  Reuts-PLauenschem  Criminal  ratha 
uud  Vorstande  des  Fiirstlichen  Criminal  gerichts  zu  Loben- 
stein,  Leipzig,  1863  in  8,  pp.  172.  La  pre^iière  partie  de  Y  ou- 
vrage s' occupe,  de  la  patrie,  de  la  religion,  des  moeurs  et  de 
r  état  moral  et  politique  des  Tchinghianés.  La  seconde,  con- 
tient un  vocabulaire  Tchinghiano-Allemand,  et  Allemand-r 
Tchinghiané.  Il  y  a  quelques  mots,  qui  ne  se  trouvent  pas 
dan$  r  ouvrage  de  Pott,  que  Liebich  cite  souvent.  Il  y  a  une 
grande  affinité  avec  la  langue  des  Tchinghianés  de  la  Rou- 
mélie.  Tout  en  reconaissant  la  grande. utilité  de  cet  ouvrage, 
qu'  on  vxe  permette  de  signaler  quelques  mots  qui  me  pa- 
raissent contraires  à  l'  esprit  de  la  langue.  La  part.  nég.  6/, 
n.e  se  joint  point  à  des  noms,  mais  à  des  adjectifs.  Bi-hacht 
das  Ungliick  n'  est  pas  Tchinghiané.  Baro-scheréskèréskéri 
Stammin,  des  KônigsStuhl,  der  Thron.  Shçréskoro^  gén.  de 
&her6,  tête,  chef,  ne  peut  pas  avoir  un  autre  génitif.  Quelques 
définitions  auraient  pu  être  éclaircies  par  V  ouvrage,  de  Pott. 
Lubnij  die  Bulxlerin,  die  Hure,  aus  dem  lat.  lupa?  voy  Pott. 
Vol  II.  p.  334.  Wûscht,  die  Lippe,  (vielleicht  verwandt  mit 
deoi  deutschen  «  Wulst  »  ?)  id.  p.  86.  Tchuvlidini,  vveibljch, 
(Uiieux  weiblichkeit);  la  formation  de  ce  mot  me  parait  fort 
irrégulière.  Ses  remarques  sur  le  verbe  wàwa,  ich  komme, 
ich  werde,  basées  sur  Graffunder.  p.  10^11,  montrent  que  V 
étude  de  ce  verbe  a  été  mal  interprétée,  depuis  Grellmann 
jusqu'  aujourd'hui.  Liebich  dit  <i  Erscheint  selbstândig  fast 
nur  as  Hutfszeitwort,  ist  aber  der  Schlûssel  zu  allen  Zeit- 
wôrtern.  An  den  Imperativ  angehângt,  billet  es  das  Prâsens 
eines  Verbums.  ?.  B.  rakker^  sprich  ;  me  rakker-wàwd,  ich 
spreche;  tu  rakker-weha,  du  sprichst;  job  raJîker-wela,  er 
spricht  ;  me  rakker-waha,  wir  sprechen;  tume  rakker-tvena^ 
ihi'  sprecht;  jnn  rakkcr-weïïa,  sio  sprechen.  »  L'ouvrage  de 


Liebich  pourrait  être  consulté  avec  avantage  par  les  philo- 
logues. On  ne  peut  qu'  admirer  dans  ses  observations  pré- 
liminaires, r  esprit  chrétien  avec  lequel  il  étudie  1'  amélio- 
ration de  cette  race  dégi^adée. 

Zigeunerisches,  von  G.  J.  Ascoli,  ordentlichem  professor 
der  sprachwissenschaft  -an  der  K.  a  Academia  scientifico- 
letteraria  ■  zu  Mailand,  des  K.  «  Istituto  Lombardo  »  wir- 
klichen,  der  «  American  Oriental  Society  »  correspondiren- 
dem,  der  Deutschen  morgenlândischen  Gesellschaft  ordenl- 
lichen  mitgliede.  u.  s.  v.  Halle  1865.  8.  pp.  176.  La  plus 
grande  partie  de  cet  ouvrage  s' occupe  de  mon  travail  pu- 
blié en  1861.  En  lisant  les  observations  de  M.  Ascoli,  on  ne 
peut  que  se  rappeler,  que  V  étymologie  est  un  terrain  glis- 
sant. Ses  élucubrations  sur  le  mot  Tchinghiané  namporemé 
malade,  ne  sont  pas  dignes  d' un  homme  si  connu.  On  a 
lieu  de  s' étonner,  que  les  savants  d' Europe  n'  ont  d' autre 
autorité  pour  le  Grec  moderne,  qui  entre  si  largement  dans 
la  langue  des  Tchinghianés,  que  V  ouvrage  de  Ducange.  Cet 
infatigable  auteur,  qui  nous  a  conservé  tant  des  trésors,  a 
été  étudié  et  corrigé  par  le  savant  Coray,  son  plus  grand 
admirateur.  Ascoli  et  Pott  paraissent  ignorer  les  grands 
travaux  de  Coray  (1).  Ascoli  nous  donne  quelques  mots  sur 
la  comédie  Italienne.  «  la  Zingara  »  et  sur  la  langue  dei  Zin- 
gani  dans  Y  Italie  méridionale,  études  fort  intéressantes  ;  il 
ajoute  de  plus,  quelques  mots  sur  le  Vocabulaire  de  la 
langue  des  Bohémiens  habitant  les  provinces  Basques  Fran- 
çaises, publié  par  Baudrimont,  à  Bordeaux.  1862. 

A  history  of  the  Gipsies,  with  spécimens  of  the  Gipsy  lan- 
guage.  By  Walter  Simson,  edited  with  préface,  introduction, 
and  notes,  and  a  disquisition  on  the  past,  présent  and  fu- 
ture of  Gipsydom,  by  James  Simson,  New-Jork,  London, 


mm 


(i)  Les  mots  suifanti  de  la  langue  Grecque  Moderne  font  mal  expliquéi  dam  1* 
outrage  de  Pott-Ardoria  fein,  yena,  Hel.  et  GM.  «fTxpU,  Vol.  2,  p.  68  Andi  q,- 
g  la,  r.  girtb.  GM.  vqXa,  p. 60.  Christ]a  ri  scrininm,  GM.  ouprapt  tiroir-dc  oup«i,  oup« 
Tapt(ev),  Hamxinaf,  ?.  gâbnen.  GM.  x^P^^'^^f^'^  lipnX'f^^^^*.^*^-  P-  ^"^^t  S  y  n  t  a  r  i 
kasten,  cit  le  même  mot  ouprâpt.  p.  239.  B  u  t  r  o  n,  abysa,  a  deep  hofe.  Hel.  ^- 
•poc,  XsKKoc,  dim.  M?(ov«  ^^'  Mpil^^f^  voy.  aufti  d«Da  mon  Yoc.  karaT idiiiii 
el  g  a  r  e  d  i  11  i,  Pou.  roi.  t  p.  117. 


—  8~ 

1866.  12,  pp.  575.  V  auteur  croit  qu'  il  y  a  250,000  Tchîn- 
ghianés,  qu'  on  appelle  en  Ecosse  tinkers,  tinklers,  dans  les 
îles  Brittaniques  (p.  4.)  et  100,000  dans  V  Ecosse  seule,  p. 
61 .  note.  Tinker  from  tink,  because  the  way  of  proclaiming 
their  trade  is  to  beat  a  kettle,  or  because  in  their  work,  they 
make  a  tinkling  noise.  A  mender  of  brass  kettles,  pans  or 
other  métal  ware.  Johnson's  Dict.  Todd.  Grellmann  Hoy- 
land  and  Bright  sont  ses  auteurs  de  prédilection,  lorsqu'  il 
décrit  leur  vie  en  Europe  et  en  Angleterre.  Ces  auteurs  avec 
Borrow^jSont  presque  les  seuls  dont  il  parle  dans  ce  volumi- 
neux ouvrage.  Il  passe  sous  silence  tous  les  grands  travaux 
sur  les  Tchînghianés,  publiés  en  Allemagne.  LeCh.  IX.  est  en- 
tièrement consacré  à  la  langue  Tchinghianée,  dont  l'auteur 
nous  donne  une  collection  fort  intéressante,  et  dont  la  plus 
grande  partie,  a  été  obtenue  des  Tchinghianês  d'Ecosse.  L'au- 
teur sans  aucune  connaissance  des  idiomes  étrangers,  a  eu 
l'idée,  de  faire  une  comparaison  des  mots  des  Gipsies  Ang- 
lais avec  l'Hindoustani — «  I  had  occasion  at  one  time  to  be 
on  board  of  a  vessel  lying  in  the  harbour  of  Limekilns,  Fi- 
feshire,  where  I  obtained  a  black  man,  acting  as  a  cook,  of 
the  name  of  John  Lobbs,  about  25  years  of  âge,  and  a  na- 
tive of  Bombay,  who  conld  neither  read  nor  write  any  lan- 
guage  whatever.  I  repeated  to  him  about  one  hundred  and 
eighty  Gipsy  words  and  expressions.  The  greater  part,  were 
familiar  to  his  ear,  but  many  of  them  that  meant  one  thing 
in  Gipsy,  had  quite  a  différent  signification  in  his  speech  »  — 
Il  donne  ce  catalogue  qui  est  fort  intéressant-p.  330.  J'  au- 
rai occasion  de  citer  quelques  mots  de  ces  Gipsies  dans  le 
Vocabulaire.  (1). 

Depuis  les  grands  travaux  sur  les  Tchinghianês,  commen- 
cés par  Grellmann  en  1783-87,  et  continués  par  plusieurs 
autres  auteurs,  il  y  a  peu  à  ajouter  à  l'histoire  de  leurs  é- 
migrations.  Presque  tous  les  auteurs  ont  largement  puisés 
dans  l'ouvrage  remarquable  de  Grellmann.  Cet  auteur,  après 


(1)  BtMtrabîa,    ail  Tarkey,    Bulgaria,  Greeoe  and  Romaoia  fwarm  with,  Gipsies,. 
tT«n  ÎQ  Constaminopla  they  are  inounifrable.  id.  p.  75.  Grellipiaon,  Chap.  2. 


—  9  — 

avoir  exposé  d'une  manière  claire  leur  première  apparition 
en  Allemagne  en  1417,  les  mœurs  et  les  habitudes  noma- 
diques  de  ce  peuple,  a  voulu  élucider  leur  affinité  avec  le 
peuple  de  l'Inde,  par  une  comparaison  de  leur  langue,  avec 
les  langues  Indiennes,  et  principalement  avec  l'Hindousta- 
ni.  Cette  partie  de  l'histoire  des  Tchinghianês  a  fait  des 
grands  progrés,  depuis  la  publication  de  son  ouvrage.  Ceux 
qui  désireraient  des  renseignements  sur  la  vie  et  les  moeurs 
nomadiques  de  ce  peuple,  peuvent  consulter  Grellmann,  et 
principalement  Pott,  qui  a  réuni  dans  son  ouvrage,  tout  ce 
qui  a  été  dit  sur  ce  peuple.  En  effet,  dans  les  ouvrages  pu- 
bliés sur  les  Tchinghianês,  on  ne  fait  que  puiser  largement 
de  Grellmann,  sans  y  rien  ajouter.  Ces  considérations  m' ont 
porté  à  ne  pas  répéter,  ce  qui  a  été  si  souvent  raconté  dans 
les  ouvrages  sur  ce  peuple. 

Les  historiens  Byzantins,  Em.  Chr^^soloras,  Nicolas  Khal- 
cocondylis,  Jean  Ducas,  Jean  Cantacuzène  et  Phrantzes, 
ne  font  aucune  mention  des  Tchinghianês,  qui  sont  venus 
en  Thrâce  avant  la  conquête  de  l'empire  Grec  par  les  Turcs. 
Les  renseignements  des  historiens  Ottomans,  n'ont,  que  peu 
de  valeur. 

Les  Anglais  nous  ont  donné  des  livres  sur  presque  tous 
les  idiomes  de  l'Inde.  En  outre,  les  Vocabulaires  de  la  lan- 
gue parlée  par  les  Tchinghianês  des  pays  Européens  se  sont 
multipliés,  de  manière  que  leur  langue  est  aujourd'hui  assez 
bien  connue,  et  conservée  avec  moins  d'altérations  que  cel- 
les qu'ont  subies  plusieurs  autres  langues  plus  connues,  L' 
ouvrage  de  Pott,  contient  toutes  nos  connaissances  linguis- 
tiques, jusqu'au  temps  de  sa  publication. 

Avant  d'entrer  dans  Tétude  de  leur  langue,  dans  laquelle 
on  trouve  les  renseignements  les  plus  importants  sur  leur 
histoire,  je  donnerai  au  lecteur  un  court  exposé  de  ce  peu- 
ple habitant  les  deux  grandes  divisions  de  la  Turquie,  la 
Roumélie  et  l'Anatohe,  ou  Asie  Mineure. 

Bien  que  nombreux  dans  toutes  les  provinces  de  la  Rou- 
mélie, on  pourrait  dire  que  l'antique  Thrâce,  proprement 
dite,  en  contient  le  plus  grand  nombre.  Il  est  étonnant  de 
voir  pendant  la  saison  chaude,  leurs  tentes  noires  partout. 


prôâ  dos  grandes  villes,  comme  près  des  pauvres  villages  H 
des  fermes.  On  les  rencontre,  sur  tous  les  chemins,  accom- 
pagnant leurs  tentes,  leurs  bardes  et  leurs  enfants,  sur  des 
ftnes  et  des  chevaux,  allant  d'un  lieu  de  campement  à  un  au- 
tre. Souvent,  il  n'y  a  qu'une  seule  famille,  souvent  plusieurs. 
Autour  des  villes  populeuses,  on  voit  quelquefois  un  grand 
nombre  de  tentes  abritant  diverses  familles,  qui  y  sont  venues 
camper  à  des  époques  différentes,  et  qui  même  ne  se  con-» 
(laissent  pas. 

Il  est  étonnant,  que  des  auteurs  qui  connaissent  la  Tur- 
quie, aient  voulu  énumérer  le  nombre  des  Tchinghianés, 
pon  seulement  en  Roumélie,  mais  même  en  Asie  Mineure, 
où  ils  n'ont  été  presque  jamais  étudiés,  a  Ce  peuple  singu- 
lier de  rindostan  est  estimé  arbitrairement  en  Turquie,  au 
pombre  trop  haut  de  200,000.  » — ^Ami  Boue,  Tom.  2.  p.  29, 

Les  Tchinghianés  laissent  leurs  demeures  d'hiver,  qu'ils 
appellent  qyMa^  (1)  vers  la  moitié  d'Avril,  et  plus  tard  se- 
lon la  saison,  et  se  dispersent  dans  toute  la  contrée  voisine, 
quelques-uns  descendent  du  nord  des  Balkans,  et  passent 
même  jusqu'en  Asie  Mineure.  D'autres,  montent  au  nord  des 
Balkans,  et  descendent  de  nouveau  vers  la  moitié  d'Octobre. 
Quelques-uns  ne  sortent  jamais  d'une  province,  où  ils  se 
promènent,  connaissant  tous  les  villageois  et  les  besoins 
des  industriels  et  des  cultivateurs.  Ce  courant  m'a  facilité 
l'acquisition  de  leur  langue,  car  j'ai  pu  rencontrer  près  de 
cette  ville,  de  Tchinghianés  venant  des  provinces  fort  é- 
loignées  de  nous. 

Presque  toujours'  ils  se  retirent  dans  les  mêmes  quartiers 
d'hiver.  Ordinairement,  ils  campent  en  dehors  des  villages, 
près  de  quelque  fontaine;  leurs  animaux  attachés  pai'  les 
pieds  à  des  pieux,  paissent  autour  de  la  tente.  Dans  les  viU 
lages  Turcs,  où  ils  sont  moins  molestés,  on  voit  leurs  ten- 
tes souvent  dressées  au  milieu  du  village.  J'en  ai  connu 
quelques-uns,  qui  pendant  l'hiver,  se  livraient  à  la  chasse^ 


1»^ 


(|).f  r.    ^V*  *     q  y  8  h  I  a. — 0«•f*^^f■  d1ii?er  po^r  l'anné»  —Caserne.  Brhi 


^11  — 

plutôt  pour  voler  impunément,  que  pour  se  procurer  ûvk 
gibier. 

Les  Tchinghianés,  qui  depuis  long  temps  ont  abandonné^ 
la  vie  errante,  sont  peu  nombreux  en  comparaison  de  leurs 
frères  les  Nomades.  La  plupart  de  ces  Tchinghianés,  que 
j'appelle  dans  le  cours  de  cet  ouvrage,  Tchinghianés  Séden-r. 
taires,  sont  de  la  religion  Chrétienne.  Selon  Boue,  k)c:  citj 
ce  peuple  compose  presque  à  lui  seul,  des  villages,  comme 
par  exemple  Hebibdsche  près  d'Andrinopie,  Voidoniko,  d^ns^ 
le  Pinde,  etc.  (1). 

Daps  la  ville  de  Gonstantinople,  il  y  a,  à  peu  près  140  fa-, 
piilles,  demeurant  a  Yeni-baghtché,  à  Tchinàr  tchechmé 
près  de  V  église  des  Blachernes,  (2)  à  Scùtari  et  à  Kassim 
pacha;  35  à  Silivri,  30  à  40  à  Tchôrlu,  1^  à  Tchéndu,  8  ^ 
Epibâtes,  6  à  Ksâstron,  6  à  Buyùk  Tchatâldja,  7  à  Buyuk 
Tchekmedjé,  35  à  Rodostô,  70  à  Litres,  et  d'autres  dans,  des; 
villages  plus  éloignés  de  cette  capitale.  P'après  les  renseigna 
nements  qui  m'ont  été  fournis  par  des  Tchinghianés  errants^ 
venant  du  nord,  et  même  de  la  Serbie,  il  parait  que  plu-. 
sieurs  familles  se  sont  fixées  dans  les  villages.  Mais  le  nom-, 
bre  des  Nomades  d'après  leur  dire,  est  encore  fort  supé-. 
rieur,  et  les  quelques  milliers  de  Sédentaires,  éparpillés  dana 
divers  centres^  ne  peuvent  pas  entrer  en  comparaison,  a^veo 
les  Nomades,  dont  toute  la  Roumélie  regorge.  Ami  Boué,^ 
un  observateur  hors  ligne,  qui  parait  ne  pas  avoir  eu  des. 
rapports  directs  avec  les  Tchinghianés,  se  trompe  en  di-. 
sant,  que  «  plus  de  la  moitié  ou  même  les  deux  tiers,  ont 
quitté  la  vie  nomade  et  se  sont  amalgamés  surtout  avec  les^ 
Turcs,  comme  les  maîtres  du  pays,  t  rr-  Vol.  2.  p.  29.  (3) 


(1)  Uoe  partie  du  mont  He^os  eut  appejée  ']felimgu&  Balkan.r-PooqaçfiHe.  foy. 
it  la  Grèce  Yol,  1.  p,  365, 

(2)  Eî(  xht  irifiooXoy  Sa  toûtov  t5v  BX«)^i{tvôt.v  xar^xauv  i^piç  où  iro>  V^  ^u^toi*  aXX*4 

psoavTtc  Tov  TÔtrov,  v^  j^oixiottitv    îxttBiv    Tcù;  ^tiivasoùi;    toutoujc  Bfx^svtret;.  Çpnjtant. 
par  Scarlatos  Bjiautius,  1851.  Vol.  i  p.  591. 

(3)  Çea  Grecs  et  surtoal  des  Bulgares  de  la  classe  bourgeoise  ou  tillageoise  ont  cr& 
^e  lear  intérêt  de  devenir  Musalmans — leurs  descendants  conserfent  encore  un  typfi 
particulier,  quoique  leur  sang  se  soit  mêlé  de  sang  Asiatique  et  singare.  Ami  Bou^. 
yol.  3.  f .  403. 


—  12  — 

Plusieurs  Sédentaires  aux  environs  de  Constantinople,  se 
sont  mariés  avec  des  filles  Grecques  pauvres.  Leurs  maisons 
dont  j'ai  visité  un  grand  nombre,  présentent  la  même  nu- 
dité d'ameublement  que  la  tente.  Les  locataires  avec  cette 
passion  du  dehors,  qui  est  inhérente  au  Tchînghiané,  se 
promènent  dans  les  rues,  avec  leurs  femmes,  habillées  de 
couleurs  rouges  et  jaunes,  avec  des  fleurs  dans  les  che- 
veux. Dans  ces  villages,  et  dans  les  quartiers  habités  par 
eux,  on  rencontre  souvent  toute  la  famille  assise  à  la  porte, 
comme  si  la  maison  ne  servait  qu'à  les  abriter  pendant  la 
nuit.  A  peine  envoient  ils  quelque  garçon  à  l'école,  plutôt 
pour  s'en  debarasser,  que  par  amour  des  lettres.  Les  fatnil- 
les  éloignées  de  Constantinople,  parlent  leur  langue  entr'el- 
les,  lorsqu'il  n'y  a  pas  des  étrangers.  Les  hommes  sont  mu- 
siciens, allant  de  village  en  village,  jouant  et  chantant  dans 
les  grandes  foires,  et  les  fêtes  des  Chrétiens  et  des  Turcs. 
Plusieurs  sont  forgerons,  vendeurs  de  paille,  de  charbon  de 
bois,  maquignons,  ouvriers  dans  les  vignes  et  les  champs 
des  grands  propriétaires,  et  orpailleurs  dans  quelques  en- 
droits de  la  Macédoine — Pouqueville,  voy.  de  la  Grèce.  VoK 
3,  p.  28,  29,  97.  Jamais  dans  aucun  village,  on  ne  leur  per- 
met aucun  autre  office  dans  l'église,  que  de  devenir  chan- 
tre. Dans  les  cimetières  chrétiens,  il  y  a  quelques  années^ 
on  enterrait  à  part,  les  Tchinghianês  de  pur  sang.  Aujourd* 
hui  les  Tchinghianês  mariés  avec  des  filles  Grecques,  ou 
ceux  qui  sont  de  race  mixte,  sont  enterrés  à  côté  des  au- 
tres Chrétiens. 

La  langue  parlée  par  ces  Tchinghianês,  diffère  en  plu- 
sieurs points  de  celle  de  leurs  conationaux  les  Nomades. 
Souvent  ils  ne  se  comprennent  pas,  car  non  seulement  ils 
changent  le  verbe,  mais  plusieurs  termes,  oubliés  par  les  Sé- 
dentaires, sont  remplacés  par  des  mots  Grecs  ou  Turcs.  Plu- 
sieurs de  ces  termes,  ont  été  conservés  par  les  Nomades,  qui 
en  outre,  forment  des  éléments  de  leur  propre  langue,  de 
termes  nouveaux.  Après  la  grammaire,  je  donnerai  une  ta- 
ble de  ces  deux  idiomes,  dont  la  comparaison  entre  eux  et 
la  langue  des  Tchinghianês  Asiatiques,  éclaircit  quelques 
points  obscurs  dans  les  auteurs  Européens. 


-13- 

Outre  cette  différence  de  langage,  il  y  a  entre  les  Séden- 
taires et  les  Nomades,  un  sentiment  de  mépris  mutuel,  pro- 
fondément enraciné  chez  tous.  Les  Sédentaires,  en  parlant 
des  Nomades  comme  de  barbares,  se  moquent  de  leur  pro- 
nonciation inintelligible,  rude  et  rauque,  de  leur  nudité  et 
de  leur  crasse  ignorance.  Les  Nomades  de  leur  côté,  appel- 
lent les  Sédentaires,  Kalb-tchinghianés,  Rayâ-tchinghianés, 
Kalpazân-tchinghianés,  Ldkhos,  (Valaque)  et  évitent  autant 
que  possible,  tout  commerce  avec  eux*  Ce  sentiment  n'est 
pas  dû  tout-à-fait  au  changement  de  vie  des  Sédentaires, 
mais  principBlement  à  la  différence  de  religion,  car  les 
Nomades  sont  pour  la  plupart,  des  Musulmans,  mais,  n' 
ayant  pas  plus  de  respect  pour  leur  croyance,  que  les  Sé- 
dentaires n'en  ont  pour  la  foi  Chrétienne.  Les  Nomades 
accusent  les  Sédentaires,  de  changer  de  religion,  selon  les 
convenances  de  leur  position,  et  d'être  Musulmans,  ou 
Chrétiens  en  même  temps;  reproche  qui  selon  ma  propre 
expérience,  est  propre  aux  Nomades,  et  particulièrement  à 
la  classe  appelée  Zapâri.  Il  est  curieux  d'entendre  ce  peu- 
ple parler  de  religion,  et  s'accuser  mutuellement,  eux  qui 
ne  respectent  aucune  croyance,  qui  méconnaissent  tout  prin- 
cipe religieux.  Pour  eux  ,tout  sentiment  moral  et  religieux 
n'est  d'aucune  utilité,  qu'autant  qu'on  peut  en  profiter. 

Dans  l'intérieur  du  pays,  lorsqu'ils  sont  loin  des  villages 
populeux,  ils  se  soucient  fort  peu  des  pratiques  religieuses* 
Les  Nomades  Chrétiens  souvent  meurent  sans  être  baptisés, 
et  les  Musulmans  sans  circoncision.  (1). 

Il  y  a  parmi  les  Nomades,  des  Tchinghianés  Chrétiens, 
qui  ont  beaucoup  de  rapports  avec  les  Sédentaires.  Quelques-^ 
uns  se  sont  mariés  avec  des  Tchinghianées  villageoises.  Ite 
évitent  la  société  des  Nom  :  Mus  :  et  bien  qu'on  les  trouve 
souvent  sur  le  même  campement,  leurs  tentes  sont  dressées 
loin  des  autres.   Ces  Tchinghianés,  entretiennent  des  rap- 


(i)  Ils  changeot  de  religion  ayee  aatant  de  facilité  qae  de  domicile,  on  plutôt  ilit 
n'oot  pas  de  religion,  et  se  moqacnt  même  de  toat  ce  qui  est  respecté,  comme  saint 
par  d'antres  peuples.  À.  Boue.  Vol.  S.  p.  78.  —  frets  à  svÎTre  tontes  tes  religions» 
es  Bohémiens  n* en  ont  ancune.^PonqueTille,  Voy.  de  la  Grèce.  Vol.  1.  p.  965. 


-16- 

tnère  de  tous  les  Tchinghianés  éparpillés  en  Europe,  et  en 
Amérique.  L'  étude  du  nombre,  et  des  mots  Grecs  emprun-^ 
tés  à  la  langue  Grecque  moderne,  et  qui  se  trouvent  plus 
ou  moins  altérés  dans  tous  les  ouvrages  publiés,  le  démon-* 
trent  à  toute  évidence.  Môme  les  Tchinghianés  Russes,  sont 
de  la  même  souche.  Plusieurs  points  obscurs,  de  la  langue 
des  Tchinghianés  d' Europe,  pourraient  être  éclaircis  par 
r  étude  de  la  langue  des  Tchinghianés  de  la  Turquie. 

Cette  liaison  est  corroborée  par  V  étude  de  la  langue  des 
Tchinghianés  de  V  Asie  Mineure,  principalement  de  ceux  qui 
n'ont  eu  aucun  rapport  avec  la  langue  Grecque.  V  idiome 
de  ces  Tchinghianés  ne  contient  aucun  mot  Grec,  en  re- 
vanche, ils  ont  largement  emprunté  de  la  langue  Turque, 
et  quelques  mots  de  V  Arabe. 

Les  Tchinghianés  dans  V  Asie  Mineure,  sont  fort  nom- 
breux* Ceux  qui  parcourent  la  province  de  Bithynie  et  la 
côte  méridionale  de  la  Propontide,  viennent  camper  sou- 
vent aux  environs  de  Constantinople^  et  près  des  villages 
plus  au  nord.  Leur  langue  ne  diffère  pas  essentiellement  de 
celle  des  Nomades  de  Roumélie.  Mais  il  y  en  a  un  grand 
nombre  dont  la  langue  a  été  étudiée  et  examinée  sur  ma 
pressante  recommandation,  par  un  ministre  Américain,  le 
Rev.  Andrew.  T*  Pratt.  Cet  orientaliste  infatigable,  membre 
de  cette  noble  société  Américaine,  the  American  Board  of 
Commissioners  for  Foreign  missions,  dont  les  grands  tra- 
vaux honorent  le  public  Américain,  a  fait  une  riche  col- 
lection de  termes,  parmi  les  Tchinghianés  errants  dans  le 
voisinage  de  Marach,  (anc.  Malatia  Melitène)^  d' Aintab  (anc. 
Antiochia  ad  Taurum),  et  jusqu'  aux  bords  de  Y  Euphrate* 
Voici  ce  qu'  il  m'  a  écrit  sur  ces  Tchinghianés.  «  Marash 
Dec.  7. 1867.  They  are  scattered  every  where  in  tow^ns.  AU  of 
them  are  sieve  makers.  They  profess  to  be  Mohammedans. 
Those  about  hère  are  siunni,  and  those  to  the  south  Kellis, 
and  below  are  Alevi.  They  always  talk  their  language  at 
home».  J'ai  inséré  ces  mots  dans  le  Vocabulaire,  et  j' aurai 
souvent  occasion  d' en  faire  mention,  en  les  comparant  avec 
ceux  des  Tchinghianés  Rouméliotes.  Bien  que  la  collection 
ne  soit  pas  aussi  riche,  que  celle  des  Tchinghianés  Roumé- 


-17- 

liotes,  le  lecteur  verra  qii'  elle  éclaifcil  plusieurs  points  de 
leur  histoire.  J'  ai  marqué  ces  mots  par  (As.). 

Sur  les  Tchinghianés  des  environs  de  Tokât*  en  Asie  Mi- 
neure, je  donne  les  renseignements  suivants,  adressés  au 
Rev.  M.  Hamlin.  D.  D.  par  le  Rev.  A.  H.  Michael,  pasteur 
protestant  à  Tokàt-  t  Tokât  March.  3, 1868.  t  They  are  cal- 
led  hère  Pôsha,  aud  by  themselves  Lom.  They  are  perfect 
Wanderers,  they  are  hère  in  the  vv^inter,  aud  nix  months  they 
wander  through  the  neighboring  villages  and  mountains. 
Their  occupation  is  sieve  aud  basket  making»  They  are 
found  in  ail  this  neighborhood,  some  of  them  professing 
islam,  the  rest  are  of  the  Armenian  church.  They  say  that 
in  Morshovan,  they  hâve  150  families,  being  most  nume- 
rous  at  Bozook.  Hère  their  number  varies.  One  hundred 
died  of  a  sîngular  épidémie  about  two  years  ago.  They  are 
greatly  oppressed  aud  have  no  defenders. 

About  their  origin  they  seem  to  know  nothing,  but  they 
say  that  Job  taught  their  forefathers  the  art  of  sieve  and 
basket  making.  Their  ancestors  also,  they  believe  came  from 
Persia  to  this  country. 

At  this  présent  time,  170  are  in  Tokât,  90  maies  and  80 
females,  in  30  households.  As  to  religion,  they  are  ail  of 
the  Armenian  church.  They  always  say,  we  are  Ghristians. 
They  receive  the  seven  sacraments,  etc.  etc* 

Their  priests  hère  and  elsewhcre,  are  Armenians  and 
not  Gypsy  by  race,  solely  on  acount  of  their  ignorance. 
They  might  have  priests  of  their  own  race,  if  they  would. 

They  have  almost  entirely  lost  their  original  language. 
They  have  nothing  but  a  mixed  jumble  of  words,  partly 
their  own  and  Armenian  and  Turkish.  Their  priests  assu- 
red  me,  that  the  church  has  nothing  spécial  for  them  any- 
where,  that  is,  knows  them  only  as  Ai'menian  Ghristians.  » 

Pôsha,  Lom,  et  quelques  autres  mots  envoyés  avec  cette 
lettre,  seront  expliqués  dans  le  Vocabulaire.  Ces  mots  sont 
marqués,  (Tch.  Tokât). 

Les  Turcs  appellent  les  Tchinghianés  jj  K;^  tchinghianés 
Bohémien ,  sorte  de  vagabonds  des  deux  sexes,  ^ij 
zenghi,  subst.  et  udj.  Pers.   Ethiopien,  noir,   nègre,  Bohé- 

2 


^18  — 

mien.— "BcliL  Àr.  Pers.  zangee.  n.  An  Ethiop  iiej^ro.  Zinjjîuio, 
Zingana.  Voc.  It-  Turc.  i(ii85.  X^j  (zenghi)  incola  rcfrio- 
nis  Zang.  s.  Zangebar,  Aethiops-^Vul.  Pukkhto.  zang,  Nani(3 
of  a  country  Zanguobar.  Zamji^  an  Alrican,  nejn^o.  Bellew 
Dict.  1867.  Tchinghiân  a  donné  naissance  à  Y  Allem.  zigeu- 
ner^  It.  zingaro,  en  (xrec.  ÀT^iy^avô;,  ÀTCty^^avai,  zingana,  zin- 
gara,  ÀT^^cyîoavaptov,  ferreria,  bottega  di  zingano,  ÀTÎ^ty^aviCo^, 
aTÇtY'/^ave'jw,  at2^Yy,(X7(!)vai,  zinganare,  ÀT^iYx-aviîta,  da  zingano, 
ÀxJ^iy^'^vtxo;,  di  zingâno,  ÀTÎJiYxacvorouXov,  zingarino,  Kap(p«<;^  5 
dxî^ivxavoç^  chiodai^o. — Soin.  Quelques  auteurs  Grecs,  conti- 
nuent encore  à  appeler  les  ïchinghianés,  ÀôtYyctvoi,  «  Àftiy- 
yavoi  (ToupHoyiçToi),  Constple.  de  Byzantins,  Vol.  1.  p.  347.  A- 
thènes.  1851,  bien  que  Goray  a  signalé  depuis  longtemps, 
la  différence  entre  les  deux  mots.  •  ÀTaJyyavo;^  a,  TrXeôvx^ïTtxôv. 

Kaxû;  èvo[jLi^&Y])  oTi  elvac,  oi  à'izh  toù;  Ppaixopcotiiaiou;  (ovo[Aa90svTe; 
ÀÔîvyavot.  ToOto  eïvai  ivojjia  aipsTDcûv^  ot  ÔTtoIoi  dvottàCovTo  xAt  MéX- 
j^ta&SexlTai,  Stéxi  cSoy(;.âTiÇav  tov  MeX)ri<7eSàx,  dvcoTspov  tou  XptçtoO. 
To  ô'voj^a  Tdiyyavoç  îi  to  sçepav  à7co  tyiv  ivSiav^  ï)  to  IXaêav  sî;  tov 
Xp6fX0v  i-Kh  jwtvkv  àUo  ïôvoç. — Cor.  At.  Vol  4,  p.  38  et  711.  Àeiyya- 
vot,  haeretici,  qui  et  Melchesedeciani.  Glos.  Àôiyyavo;  atpsTixd;. 

DC.  lloXtv  ÀfLoptov,  ev  ^  xal  Iou6aia)v  y-ai  xtvwv  À6iyyav«v  tcX^Ooç 
à&i  Tcw;  EyxaTOixiJ^ETat' — àXXa  Xè  Tcàvra,  çuXaxTOuaa  xatà  v6[aov  tov 
Mû)«iaCx6v  Tz^ry  ttj;  ^epiTOfjLYVç.  Theoph  Gontin.  Lib.  23.  ÈTiJyjfave 
yàp  -reûç  xal  aXX(i>;  5  Miya^nX  6:r6  -TcotvTwv  (jLc<;o*jfJL8voç,  Ste  X*fî  xaxii; 
(JLSV  atpéiîo);  [xeTaaj^YjJtà;  txç  tûv  ÀStyyàvwv.  id.  11.  p.  11.  Theoph. 

Chron.  Vol.  1.  p.  759-770.  Georg.  Gedr.  11.  p.  69.  Àôiyyàvotç 
Tc  xai  XpKTTOjjLayoi;  ©vXo;.  Ephraim.  V.  2195.  Gènes,  p.  31-32. 
Thus  among  the  Byzantine  historians,  we  find  associated 
with  the  Paulicians,  a  certain  sect  of  ÀOtyyavot-probably  a 
sect  who  were  accused  of  foUowing  certain  Gnostic  or 
Manichaean  principleSp  because  they  held  that  the  touch  of 
many  things  was  defiling.  jjlyî  6iy^;.  Golos.  2.  21.  Neander.  Hist. 
of  the  Ghr.  church,  transi,  by  Torrey  Vol.  3  p.  270.  Fleury 
dans  son  histoire  ecclésiastique,  les  fait  sortir  d'  un  mélange 
impur  des  hordes  des  Attingans  nombreux  dans  la  Phry- 
gie,  sous  le  règne  de  Michel  le  Bègne.  Pouqueville.  Voy.  de 
la  Grèce,  vol.  1.  p.  362.  Les  Bohémiens  venus  de  la  Phrygie 
ou  de  plus  loin,   avaient  été  oubliés   duns  1'  Asie,  lorsque 


—  l!)  — 

Jean  Zimiscès  leur  concéda  des  terrains  aux  environs  de 
Philippopolis,  dont  ils  jouirent  jusqu'  en  1442.  id.  p.  365.  On 
voit  que  V  auteur  a  confondu  les  ÀOiyy«voi  avec  les  Tchin- 
ghianés. 

rùçTo;,  Y'içTY)?,  yioTiQdOL^  f.  cst  souveut  usité  par  les  Grecs. 
On  désigne  aussi  toute  personne  méprisable  et  avat*e»  Le 
mot  dérive  de  A^yur-cio^,  yiîz-zioi;,  yu^ctyi;,  y^Kf-cy^Çy  d'  où  aussi 
dérive  Y  Esp.  Gitano,  Aeguptano,  et  Y  Anglais  Gypsey,  Gy- 
psy,  Gipsy.  On  a  confondu  Tuçtti;  avec  Y  Ar.  JbJ  qyhthyi 
Copticus,  Aegyptiacus. — Freyt.  kôtttî^,  GM.  jttJçTDç,  assassino, 
mesnadiere. — Som.  n'  a  aucun  rapport  aVec  yi^-ni^», 

Il  est  probable,  que  le  teint  basané  de  ce  peuple,  leur  a 
fait  donner  ce  nom,  plutôt  que  leur  origine  prétendue  de  V 
Ég^'pte,  car  tout  porte  à  croire,  que  les  Tchinghianés  se 
sont  introduits  en  Turquie,  et  par  ici  en  Europe,  par  terre. 

Les  Grecs- appellent  aussi  les  Tchinghianés  KaTÇiêéXo;, 
KâtT^iêéXa,  f.  2ingana,  merciauolo  d'  ogni  sorte  di  merceria 
di  rame,  ferro,  latta  e  simili — Som.  «  KaT^^tSéXti;  ist  dar  Va- 
lach.  cacivel,  von  Lat,  captivus,  captivellus,  also  in  der 
Weisc,  wie  It.  cattivo,  schlecht.  »  Pott.  Vol.  2.  259.  Ce  mot 
comme  le  préc.  ÀtÇiyy«voç,  s'  appliquent  à  des  gens  dont  les 
manières  grossières  resssemblent  à  celles  des  Tchinghianés. 
Les  ValâqUes,  les  appellent  Çiganu^  Zinganu. .  Voc.  Daco. 
Rom.  Alexi  p.  239.  Les  Bulgares  Tchiganin,  Gipsy.  M.  Bulg. 
Dict.  et  les  Albanais  jeipx-Yo'J  Hahn.  Alb.  Stud. 

Ce  qui  est  d' un  haut  intérêt,  dans  Y  histoire  de  ce  peuple, 
c'  est  le  nom  Rom,  qu'  ils  se  donnent,  partout  où  ils  se 
trouvent,  soit  en  Turquie,  soit  dans  les  contrées  les  plus 
éloignées  de  Y  Europe  (4).  Pour  eux,  toute  autre  dénomi- 
nation est  étrangère,  et  ils  évitent  le  terme  Tchinghiané, 
qui  est  un  terme  d'  opprobre.  J'ai  proposé  Skr.  Rama,  adj. 
black,  white,  beautiful,  pleasing,  n.  a  name  common  to 
three  incarnations  of  Vishnu,  orParasùrana,  the  son  of  the 
Muni- Jamadagni,  born  atthe  commencement  of  the  second 
or  Treta  Yug.  Ram  a  n'a,  adj.  causing   pleasure,   pleasing, 


(1)  Campuz  r  0  D    (m)  marido  r  o  m  n  i^  mujer.  ?oy.  Pott.  2,  p.  275, 


—  i>0  — 

charming,  doUghttul-Wilsoii,  de  la  laèine  racine,  r  a  m,  to 
sport.  Tchinghiané,  Rœn,  adj.  Romand,  appartenant  au 
Tchinghiané»  Bomni,  femme  Tchinghianée.  Skr  ramant,  a 
woman,  or  an  agréable  woman,  a  wife,  a  mistres.  conip, 
Roma,  Romanils,  Romana,  de  la  langue  Latine.  Peut-être,  que 
les  Tchinghianés  en  sortant  de  V  Indostan,  se  sont  appro- 
priés le  nom  du  dieu  râma,  pour  se  distinguer  des  autres 
peuples  et  des  autres  religions.  Peut-être  aussi,  dans  leur 
patrie,  ils  étaient  sectaires  de  ce  dieu,  et  ils  en  ont  retenu 
la  dénomination.  Je  propose  cette  étymologie,  qui  me  pa- 
rait, dans  r  état  actuel  de  nos  études  Tchinghianées,  aussi 
probable  que  bien  d'  autres,  proposées  pour  Y  élucidation 
de  ce  point  important  de  leur  histoire. 

The  Goculast'has  adore  Crishna,  while  the  Ramanuj 
worship  Ramachandra.  As  :  Res  :  Vol.  7 — 280.  Âmong  the 
Ramanuj,  some  worship  Rama  only  :  others  Sita  :  and  others 
both  Rama  and  Sita.  None  of  them  practice  any  indécent 
mode  of  worship  .  .  .  but  the  Ramanuj  add  an  upright  red 
Une  in  the  middle  of  the  double  white  one.  id,  p.  281.  They 
Ukewise  reverenced  the  Sâlagrâm  stone,  and  Tulasi  plant, 
and  in  several  of  their  doctrinal  notions,  as  well  as  in  thè- 
se respects,  approach  to  the  présent  followers  of  Ramanuja, 
^ilthough  they  cannot  be  regarded  as  exactly  the  same.  id  : 
Vol.  XVI.  p.  12. — Ramanujas  or  Sri  Sampradayis  id.  p.  24. 
The  worship  of  the  followers  of  Ramanuja  is  addressed  to 
Vishnu  and  to  Lakshmi,  and  their  respective  incarnations, 
either  singly  or  conjointly;  and  the  Sri  Vaishnavas,  by 
which  gênerai  name  the  sect  is  known,  consist  of  corres^ 
pouding  subdivisions,  asNârâyanâ,  or  Lakshmi,  or  Lakshmi 
Nârâyan  or  Rama  or  Sita,  or  Sita  Rama,  or  Krishna,  or 
Hukmini  or  any  other  modifications  of  Vishnu,  or  his  con- 
sort,  is  the  preferential  object  of  the  vénération  of  the  vo- 
tary — id.  p.  30.  —  The  Ramanujas,  Mr  Colebrooke  says,  are 
of  three  classes,  those  who  worship  Rama  alone,  Sita  alo- 
ne,  and  Sita  and  Rama  conjointly — id*  The  Ramanujas  are 
not  very  numerous  in  the  north  of  India,  where  they  are 
better  known  as  Sri  Vaishnavas — id.  p.  36.  —  The  ascetic 
and  mendicuut  followers  of  Ramànaud  known  indisorimi- 


—  21^ 

nately  as  Ramânandis,  or  Ramàwats,  are  by  far  the  most 
immerous  class  of  sectaries  in  Gangetic  India.  id.  p.  52. 

Les  Indiens  appellent  Rumi,  les  habitants  de  la  Turquie, 
du  nom  i>w(jLaîot  des  Byzantins.  «  holding  in  hostility  Cafirs, 
(infidels),  mulhids  (idolators),  Irmenis  (Armenians),  Rumis 
(the  ïurks)  and  Zingis  (Aethiopians)-  As.  Res.  Vol.  2.  p.  272. 

On  voit  dans  l'ouvrage  de  Pott — Vol.  2.  p.  32,  que  le  ter- 
me Sindo,  Sintiy  Smdhiy  est  un  de  leurs  noms,  et  qu'on  Id 
croit  comme  ayant  une  affinité  avec  les  2ivW,  et  KvTiot  âv- 
Spcç  de  quelques  auteurs  Grecs.  As.  Res.  Vol.  3.  p.  6.  —  Vol. 

G.  p.  531.  2xuOt)tov  ï^vo;  ot  SivSoi,  ou;  5  ApoiStati;  (Schol,  Apol, 
Argon.   A.  332)    XUSou;,    papuTOvw;    xal  où  SivXoù;  ypaTîTsov   eïvaC 

çxçi-  Coray.  Prodr.  Biblioth.  Hell.  p.  379.  En  étudiant  la 
langue  de  nos  Tchinghianés,  on  verra  que  cette  dénomina- 
tion, n'est  autre  que  le  sundù  des  Sédentaires,  pron:  shundà 
par  les  Nomades  Musulmans.  Tous  les  Tchinghianés  le  tra- 
duisent par  les  mots  Turcs,  jj^^  mechhour  ad],  Ar. 
célèbre,  connu-  j^  mou'teheVy  adj.  Ar.  qui  jouit  de  la 
considération,  respectable,  JUj  ridjaly  pi.  de  Jo.j  redjul. 
liommes,  grands,  dignitaii-es,  les  ministres  et  les  grands  de 

la  Porte-Bchi.  En  Grec:  asy^C»  djtou^Ti;,  e^axouoT^;,  aiQ^iLavrix^;. 

Plusieurs  Tchinghianés  m'ont  assuré,  que  le  terme  dérive 
du  verbe  shunàva^  j'entends  et  que  le  participe  shutidô,  est 
une  personne  dont  on  parle  beaucoup.  So'si  mi  shundi?  (ch, 
Nom.)  qu'y  a-t-il  ma  (femme)  renommée?  —  paroles  adres- 
sées par  un  Tchinghiané  à  son  épouse.  Le  mot  est  appliqué 
indistinctement  aux  gens  de  leur  sang,  on  à  des  personnes 
étrangères  à  leur  race.  Peut-être  les  Tchinghianés  d'Europe, 
ayant  oublié,  par  un  long  séjour  chez  les  étrangers,'  une  bon- 
ne  partie  de  leur  langue,  se  sont  trompés  eux  mêmes,  et  ont 
induit  en  erreur  les  savants,  sur  la  véritable  signification  de 
ce  mot,  qu'on  a  fait  dériver  du  Skr.  s  i  n  d  h  u,  m  :  The  océan» 
the  sea.  The  Indus,  the  country  along  the  Indus  or  Sindh. 
5  jjL-,  sind,h — Sea,  océan,  the  name  of  a  district. 

J'ai  cherché  depuis  long  temps,  à  trouver  d'autres  déno- 
minations propres  à  leur  race.  Je  n'ai  rien  trouvé,  ni  par- 
mi les  Tchinghianés  de  la  Roumélie,  ni  parmi  ceux  de  TA-: 
sie  Mineure.  Les  sobriquets  de  Kalb  Tchinglnavé,  Kalpazdn 


—  22  — 

Tchimjhianéy  Rayci  Tchinghianéj,  Ldkhos,  et  tos  dénomina-^ 
tions  des  ceux  vivant  dans  la  Valachie  et  la  Moldavie,  sont 
d'origine  étrangère  à  leur  race;  comp-  Vaillant,  le^  Rômes  : 
p.  319. 

^^arJLi  fdldji^  s:  ar:  t:  Devin,  Bohémien  qui  prédit  l'ave^ 
nir  par  le  moyen  des  sortilèges —  ^j  Jlj  falzen,  ad},  pers  : 
compos. —  Devin,  sorcier — Bchi,  terme  propre  aux  vieilles 
femmes  qui  disent  l'aventure.  GM.  (xàY^ffaa,  pron:  viàissa^ 
par  les  Tch:  maga,  strega — Som  : 

Zapâri  (Ç  Grec)  vay  :  l'étym  :  dans  le  Voc  :  Ces  Tclnughia-. 
nés  sont  les  gens  les  plus  farouches  de  cette  race.  Ils  xné- 
nent  des  ours  et  des  singes  dans  les  foii'es  et  les  grandes 
villes.  Quelques-uns  sont  forgerons  pendant  l'hiver.  Ils  sont 
tous.  Musulmans.  C'est  dans  cette  classe  que  le  gouvern-. 
ment  trouve  des  houreaux.  Comme  les  oiseaux  de  pa^ssage, 
ils  se  promènent  d'un  endroit  à  l'autre,  de  manière  qu'il 
est  fort  difficile  de  les  connaître,  ou  même  de  savoir  leur 
genre  de  vie.  Us  portent  d  énormes  coiffures,  avec  des  la^r-i 
ges  pantalons-  Leur  regard  est  sauvage,  leur  marche  fière. 
Une  bande  de  ces  gens,  parcourant  le  pays,  à  trois  heures 
de  distance  de  Constantinople,  il  y  trois  ans,  assassinèrent 
deux  garde-champêtres  qui  adressèrent  quelques  paroles 
peu  polies  à  leurs  femmes.  Ils  ont  cloué  leurs  victimes  par 
terre,  en  enfonçant  un  morceau  de  bpis  à  travers  leur  tê- 
te. Ils  ne  forment  pas  une  classe  distincte  des  autres,  mais 
leur  sauvagerie,  et  leur  grossièreté  les  sépare  de  leurs  co- 
nationaux.  En  revanche,  leur  langue  est  très  pure,  souvent 
très  expressive,  peu  mélangée  de  termes  Turcs  et  Grecs. 
J'ai  été  aSsez  heureux,  d'avoir  rencontré  plusieurs  de  ces 
gens,  qui  m'ont  raconté  quelques  contes  et  répété  plusieurs 
chansons.  La  meilleure  partie  du  Vocabulaire,  pravient  de 
cette  race.  Pour  les  autres  Tchinghianés,  Zapdri,  a  la  signi- 
fication du  lat,  viflgus,  Hel.  ô;tXo;.  Ils  n'ont  aucune  honte  du 
terme,  et  ils  s'appellent  d,ans  leurs  chansons  et  leur  con- 
versation, Zapdris. 

On  appelle  Ghiavendé,  les  filles  Tchinghianées  qui  se  ren- 
contrent dans  les  rues  de  Constantinople  et  dans  les  grandes 
villes  de  l'Empire,  à  demi  voilées,  chantant  et  urcompagixant 


—  23  — 

leur  voix  de  forts  battements  de  mains.  Elles  sont  Musul- 
manes, et  des  moeurs  très  libres.  Pour  la  plupart  des  Tchin- 
ghianés,  ghiovendé  et  lubni,  prostituée,  sont  synonymes. — Tr. 
vJLJ/  guvenmek.  Se  vanter,  se  glorifier,  se  prévaloir-Bchi. 

Les  noms  qu'ils  donnent  aux  nations  avec  lesquels  ils  ont 
des  rapports  journaliers,  sont  d'un  haut  intérôt.  Ils  ne  con- 
naissent que  les  races  avec  lesquelles  ils  sont  en  contact,  et 
dont  ils  ont  embrassé  la  religion.  Quant  aux  autres  nations 
éloignées,  ils  ne  leur  donnent  d'autres  noms,  que  ceux  qu' 
ils  trouvent  dans  le  pays. 

Gadjô  est  pour  le  Tchinghiané,  toute  personne  étrangère 
à  sa  race:  Chrétien,  Juif  ou  Musulman,  niç  (xy)  êu^v,  pâp* 
6apo;,  —  Qui  n'est  pas  Tchinghiané,  est  gadjô.  Ce  terme 
se  traduit  par  le  Grec,  iU6<puXo;,  àUoyev^ç.  Ils  ne  se  trom- 
pent jamais.  Le  Tchinghiané  dans  ses  contes,  dans  ses 
chansons,  no  parle  pas  d'un  de  sa  race  comme  d'un  gadjô. 
Kn  Allemagne,  et  dans  les  contrées  d'Europe,  les  plus  loin- 
taines, le  terme  est  appliqué  à  des  nations  autour  de  lui. 
Ici  pourtant,  sa  signification  est  très  précise,  car,  bien  qu' 
ayant  des  noms  pours  toutes  les  races,  avec  lesquelles  ils  se 
trouvent  en  contact,  gadjô^  n'  est  pas  moins  usité  en  toute 
occasion.  Gomme  Rom^  il  a  souvent  la  signification  de  ma- 
ri, et  gadji,  f.  de  l'épouse,  particulièrement  lorsque  la  fable 
raconte  les  faits  des  étrangers.  J'en  donne  dans  le  Voc:. 
plusieurs  citations  à  l' article  gadjô.  L'  étymologîe  en  est 
obscure.  Gdrff c/io-Bauer,  Gddlche  (plur.)  Russen-Boehtlingk-» 
Mél:  As.  p.  27 — Gampuz.  gachô.  m.  hombre — Gattgie,  a  man, 
Simson.  331.  Ge  terme  existant  dans  la  langue  des  Tchin- 
ghianés  Asiatiques,  me  porte  à  croire,  qu'  il  est  d'origina 
Indienne. 

Les  Turcs,  ou  plutôt  ceux  qui  professent  la  religion  mu- 
sulmane, sont  appelés  khorakhdi,  adj.  khorakhanô,  khora-- 
khni,  f.  musulmane.  Geux  d'entre  eux  qui  ont  embrassé  la 
religion  de  Mohamed,  s'appellent,  khorakhanô  Roni,  Tchin- 
ghiané Musulman,  pour  se  distinguer  de  leui^  conationaux 
de  la  religion  Ghrétienne.  Souvent  ils  s'appellent  simple- 
ment khorakhdi,  bien  que  tout  khorakhâi^  est  pour  le 
Tchinghiané  un  gaUjô:  mais  aux  yeux  de  l'autorité,  le  Tchiu-^ 


—  24  — 

ghiané  était  un  non  Musulman,  et  on  lui  faisait  payer  sa  taxe 
ou  haratch,  comme  tous  les  autres  rayas  de  V  Empire,  en 
r  exemptant  aussi  du  service  militaire,  fort  approprié  à  sa 
nature,  à  cause  de  sa  constitution  vigoureuse  et  agile. 

La  dénomination  générale  pour  les  Grecs,  est  Balamâ; 
lorsqu'ils  veulent  dire  qu'  ils  sont  de  la  religion  Chrétienne, 
ils  s' appellent,  Batamcmâ  rœn,  Tchinghiané  Chrétien.  Il  n* 
y  a  que  ces  deux  distinctions  entre  les  Tchinghianés  Mu- 
sulmans et  Chrétiens.  Balamni,  f.  femme  Gixîcque— Âscolî 
Zig,  p.  5.  dit.  €  Balamô^  der  Grieche,  stellt  Paspatî  mît  Bor- 
row's  paillo  el  que  no  es  Gitano.  biitamô  aber  ist  unmôglich 
vom  Slaw.  Balamut^  faseler,  schwîndler  schwàtzon  (Jung- 
mann>  slow,  çesko-néms),  auch  unter  den  Walachen,  im 
sinne  von  stupîde  (Vaill,  voc.  Franç-roum,  Boucoureshtî 
1840)  gebrâuchlich,  zu  trennen.  Also  ein  schimpfname,  wie 
z.  b.  serbl,  bàKja  turca,  per  convîcium  {bàle  mucus,  bàlili 
muoo  maoulo),  und  wohl  auch  pantatuna  bei  Borrow,  a 
Frenohman,  welches  zu  der  gaunersprache  gehôi^en  soU)  •■ 

— Slav.  Baly'u  ({A«patvi.x)    Batoven,  (f^opiç   âraxTOç)  GM.  waXa- 

ftç,  Twtlauo^,  Twt^aêov/au — Oec.  Slav.  Vol.  2,  p.  5. 

Les  Tchinghianés,  en  arrivant  parmi  les  populations  de  la 
Turquie,  et  principalement  parmi  celles  de  la  Roumélie,  se 
sont  trouvés  en  contact  avec  les  Bulgares,  dont  le  pays  s* 
étend  des.  borda  du  Danube,  jusqu'  à  la  ligne  parallèle  des 
Balkans.  Ils  sont  éparpillés  sur  presque  tout  le  territoire  de 
la  Thrâce,  comme  cultivateurs  et  travailleurs  dans  le&  fer- 
mes des  grands  propriétaires  ottomans.  Us  sont  les  bergers, 
du  pays.  Pendant  1'  été,  toute  la  Roumélie  eu  est  pleine. 
Ils  se  distinguent  des  Grecs,  par  leur  figure  pille  et  aplatie, 
parleurs  membres  plus  arrondis,  et  par  leur  langue,  cjui  dif- 
fère de  celle  parlée  par  les  Grecs,  Les  Tchinghianés  errant 
sur  tout  ce  territoire,  au  sud  et  au  nord  des  Balkans,  ont 
dû  avoir  des  rapports,  avec  ce  peuple  éminemment  agricole. 
C  est  de  ces  rapports  intimes,  que  la  langue  Tchinghiapjée 
a  empruntée  si  largement  du  Bulgare.  La  dênominatîou  Das^ 
appliquée  aux  Bulgares,  par  tous  les  Tchînghîaués  de  la 
Roumélie,  soit  des  Chrétiens,  soit  des  Musulmans,,  me  pa^ 
rait  avoir  son  origine  du  Grec,  4à$  ^«xt>ti;  et  XxKioby  déiionû-. 


—  25  — 

nation  de  la  Valachio  chez  les  Romains,  et  les  Grecs  By-; 
zantins — ^Ascoli,  Zig.  p,  4.  «  Zu  Das,  bemerkt  Paspati,»  Tliis 
appellation  is  given  by  the  Gypsies  to  the  numcrous  BaiI- 
garians  living  among  them.  It  is  intei^estiug,  as  being  pe- 
rhaps,  a  réminiscence  of  the  words  Dacia,  Dacian — Swe« - 
lich  richtig  ;  denn  erstens  waren  die  namen  Dacia,  Dacius 
wohl  schon  lange  iu  jenen  lândeni  verhallt,  als  die  zigeuner 
dort  einvanderten,  und  zweiteyis  gehôrte  das  bulgai^n  land 
zu  Dacien  nicht»  M.  Âscoli  croit  que  das  dérive  du  Skr 
dâsa,  a  fisherman,  a  slave,  a  servaut.  H.  ^b  das,  m.  îk 
maie  slave,  et  que  les  Tchinghianês  en  arrivant  parmi  ces 
populations  n'  on  fait  que  traduire  «  das  l)ekannte  sdavo — 
slavo—schiavo — schiavone,  d.  i.  sclave  und  slawe  »  etc.  M. 
Ascoli  aurait  dû  prouver,  ce  qui  n'  est  pas  encore  prouvé, 
que  Esclavon,  slave,  dérive  du  Latin,  Sclavus.  Certes  les 
Bulgares,  par  amour  propre,  n'  auraient  pas  donné  aux 
Tchinghianês,  venus  parmi  eux,  une  définition  semblable, 
et  les  auteurs  Byzantins  ne  croyaient  pas  à  une  telle  origine 
du  nom  des  Slaves  (1),  Si  F  on  pense  que  les  Tchinghianês 
sont  arrivés  en  Thrâce  au  14'«e  siècle,  ils  ont  dû  faim  con- 
naissance avec  les  Bulgares,  à  la  tête  desquels,  étaient  des 
familles  de  la  Dacie.  La  dynastie  Daco-Bulgare,  depuis  de 
longues  années,  était  à  la  tête  du  pays,  depuis  Pierm  et  As- 
San  ;  et  un  grand  nombre  de  Daces,  était  parmi  les  Bul- 
gares (2).     . 

Depuis  la  publication  de  mon  mêmoim,  j' ai  rencontm  un 
grand  nombre  de  Nomades,  qui  appellent  Das,  non  seule- 
ment les  Bulgares,  mais  les  Russes  et  les  habitants  de  lu 
Valachie,  dont  on  voit  des  travailleurs  en  Roumélie.  Ils  ap- 
pellent aussi  Das,  les  Zinzams — Ami  Boue.  Tuixjuie  d' Eu- 
rope, Vol  2,  p.  108,  les  K-ouTdoêXayoi  des  Grecs. 

Le  nom  donné  aux  Albanais,  tchibanô,  n^  est  pas  très 
clair.  Tr.  %La.  djebban  s.  ar.  Désert,  plaine  déserte — Lache^ 
poltron.  Ce  nom  est  bien  connu  de  tous  les  Nomades  et  des 


(1)  Voy  Slav.  Oec.  Vol.  3,  p.  75.  arl.  sIoto. 

(2)  'E7r(6t<;ipr,ot;  xûv  *Avx;.  *ëO>ù>v.    Vol.  2,  p.  82. 


—  20  — 

SMentaires.  GM  ÀxSavic,  Tr.  arnaud  ;  on  les  appelle  aussi 
Tchindé-tchibénghere,  ceux  qui  out  la  langue  coupée.  Liebich 
écrit  Uchiwalo  der  Schwatzer,  der  Baier,  der  Ungar,  der 
Pole.GM.  yXftxiaQt;,  babillard. 

En  général,  le  Tchinghiané  a  1'  Albanais  en  horreur,  et 
principalement  les  soldats  irréguliers,  que  la  Porte  avait  au- 
trefois eu  si  grand  nombre  dans  ses  armées. 

Pour  les  nations  loin  d'eux,  ils  n'ont  d'  autres  dénomina- 
tions que  celles  usitées  par  leurs  voisins.  Comme  les  Turcs, 
ils  appellent  les  Allemands  ^^  nemtche.  Autrichien,  en 
général  Allemand.  »Lx-*  madjar,  Howgvoi^-^madjarlu,  qui 
est  de  la  Hongrie— »6chi.  Les  Russes,  Moskôvis,  coiBme  les 
Ureos,  Mdorxoê.o;.  Aux  Russes,  ils  appliquent  quelquefois  1'  é- 
pithète,  Baré-sherénghere,  ceux  qui  ont  une  grande  tête,  à 
cause  des  g^^ands  bonnets  qu'  ils  portaient  autrefois. 

Le  lecteur  trouvera  dans  le  Voc.  des  éclaircissements  sur 
ces  termes,  qui  intéressent  Y  histoire  de  ce  peuple. 

•le  ne  m'  arrêterai  pas  à  parler  de  la  religion  de&  Tchin- 
ghianés,  car  ils  n' en  professent  d'autre  que  la  chi^tienne 
et  la  Musulmane.  Il  me  pai'ait  probable  que  les  Tchiughia- 
nés  en  venant  en  Thrâce,  avec  leur  foi  antique,  si  toutefois 
ils  en  savaient  une,  se  sont  tous  convertis  à  la  foi  Chrétienne, 
qui  était  alors  la  seule  dans,  ces  provinces.  Après  la  conquête 
de  r  Empire,  plusieurs  ont  suivi  l' exemple  d'  un  grand 
nombre  de  Chrétiens,  qui  par  des  motifs  divers,  ont  em- 
brassé r  islam,  L' étude  de  leurs  termes  Tchinghiano-Chré- 
tiens,  démontre  que  les  Tch.  Musulmans  ont  été  familiers 
avec  la  religion  Chrétienne.  Parmi  les  Nomades  do  la  reli- 
gion Musulmane,  on  trouve  quelques  signes  de  ferveur,  prin- 
cipalement, lorsqu'  ils  parlent  de  leur  conationaux,  les  faux 
Tchinghianés.  Les  Sédentaires,  ne  peuvent  pas.  se  passer  de 
quelques  démonstrations  religieuses,  dans  les  villages,  où 
la  foi  chrétienne,  est  une  foi  religieuse  et  politique.  Soit  dans 
r  intérieur  de  V  église,  soit  dans  les  occasions  solennelles,^ 
gi  fréquentes  dans  les  villages  chrétiens,  le  Tchinghiané 
montre  une  indifférence  et  une  insouciance  qui  frappe  les 
moins  clairvoyants.  Rien  ne  touche  ce  cœur  de  marbre,  qui 
rit  de  tout,  qui  vit  et  meurt  comme  une  bête.  Avec  une  telle 


—  27  — 

insouciance,  avec  une  telle  apathie,  est-il  possible,  que  ce» 
peuplades  aient  retenu  quelques  vestiges  de  leur  foi  primi-v 
tive  ?  Il  n'en  est  rien.  Mes  relations  familières  et  soutenues 
avec  les  Tchinghianés  Musulmans  et  Glu^étiens,  et  surtout 
avec  les  Zapâris,  m' ont  convaincu,  qu'  il  u'  y  a  aucun  vestige 
de  religion,  ou  de  foi,  importée  de  leui'  propre  pays.  Tout  a 
a  été  oublié,  Même  dans  leux's  chansons  et  contes,  dont  plu-i 
sieurs  datent  des  générations  passées,  il  n'y  a  aucun  vestige 
d' antique  foi.  Toutes  mes  questions  et  recherches  ont  été 
sans  résultats.  On  aurait  pu  supposer  que  ces  gens,  arrivant 
daiis  des  pays,  où,  soit  par  force,  soit  par  des  considérations 
d'  intérêt,  ils  ont  embrassé  une  nouvelle  religion,  auraient 
pu  conserver  soit  des  phrases,  soit  des  mots,  se  rapportant 
à  leur  foi  antique.  Je  fais  ces  observations,  car  il  y  a  encore 
des  personnes  instruites  et  des  auteurs,  qui  croient  que 
les  Tchinghianés,  en.  secret,  observent  quelques  pratiques 
religieuses  de  leur  foi  antique,  lesquelles  venant  à  la  con-r 
naissance  des  peuples  étrangers,  pouvaient  leur  être  nui- 
sibles. 

Pendant  les  mois  du  printemps,  lorsque  les  Tchinghia- 
iiés,  sont  déjà  sortis  de  leurs  quartiers  d'hiver,  il  se  donnent 
rendez-vous  au  milieu  de  quelque  champ  verdoyant,  près  de 
quelque  source  d'  eau.  Là,  ils  célèbrent  la  seule  fête  propre 
à  leur  race,  loin  des  Gre^s  et  des  Turcs,  leur  kakkavà,  ou 
fête  des  chaudrons.  Pendant  trois  jours  consécutifs,  ces  No- 
mades au  milieu  de  leurs  tentes,  s'  adonnent  à  des  festins, 
à  des  réjouissances,  à  la  danse  et  au  chant.  Chaque  Tchin- 
ghiané  est  tenu  d' immoler  un  agneau  et  d' inviter  tous  les 
passants  à  sa  table,  couverte  de  fleurs  et  bien  pourvue  de 
vins.  Tout  procès,  et  tout  litige,  étaient  sévèrement  défendus 
pendant  toute  la  durée  de  cette  fête,  La  danse,  les  cris,  les 
chants,  étaient  leur  seule  occupation.  À  la  fin  des  ces  trois 
jours,  ils  payaient  leur  impôt  annuel  au  Tcheribachi,  ils  ré- 
glaient Iciurs  affaires  contentieuses,  et  s'  en  allaient  parcou- 
rir le  pays,  avec  leurs  tentes  et  lem's  animaux.  Cette  iête  dont 
plusieurs  Sédentaires  ignorent  même  le  nom,  commence  à 
tomber  en  désuétude  parmi  les  Nomades  aux  environs  de 
Constant! nople,  depuis  que  la  perception  de  leur  taxe  s'o-^ 


—  28  — 

père  d'  une  autre  manièix),  par  les  agents  du  gouvernement. 
Plusieui's  môme  prétendent  que  le  kakkavà,  a  été  institué 
par  le  tcherihachi,^  pour  mieux  et  à  son  aise,  prélever  la 
taxe.  Mais  cette  fôte  est  continuée  encoi'e  dans  maints  lieux 
de  la  Roumélie,  où  aucun  oficier  du  gouvernement  ne  sur- 
vient pour  interrompre  leurs  réjouissances.  Le  kakkavd  com- 
mence au  jour  de  la  St.  George,  23  Avril  (s.  v.)  dans  les 
pays  méridionaux  de  la  Roumélie  et  plus  tard  au  nord.  Sou- 
vent la  fête  est  célébrée  par  quelques  familles  seules  ;  autre- 
fois on  y  voyait  des  centaines  de  tentes  (1). 

Souvent  le  kakkavd  pour  plusieurs  Tchinghianés  finis- 
sait en  pleurs  et  en  lamentations,  à  cause  des  exactions  ve- 
xatoires  du  tcheribachi.  On  faisait  appel  au  chef,  qui  pre- 
nait en  ferme  la  taxe  du  pays,  et  souvent  ils  devenaient 
victimes  de  sa  rapacité.  À  propos  de  ces  avanies  réitérées^ 
on  répétait  le  proverbe  «  pisser  contre  lesoIeiU  pour  expri- 
mer leur  peu  de  succès  auprès  du  chef. 

Les  habitudes  et  la  vie  ordinaire  des  Tchinghianés,  ont 
été  si  souvent  décrites,  que  je  crois  superflu  d'en  parler. 
Les  Nomades  souvent  enterrent  leurs  morts  pendant  la  nuit, 
pour  éviter  les  dépenses  des  prêtres  et  des  imams.  Quelques 
vieilles  femmes  do  leur  race,  sont  les  seuls  médecins  qui 
soignent  leui^  malades. 

Je  viens  maintenant  à  l'étude  de  la  langue  des  Tchinghia- 
nés, qui  est  l'objet  principal  de  mon  ouvrage.  Avant  d' étu- 
dier les  éléments  de  cette  langue  si  peu  connue,  à  cause  de 
la  difficulté  de  son  acquisition,  il  est  bien  que  le  lecteur 
sache,  par  quels  moyens  j'  ai  pu  rassembler  les  matériaux 
contenus  dans  le  Vocabulaire. 

Pour  étudier  la  langue  Tchinghianée,  il  faut  Y  apprendre, 
et  l'apprendre  à  fond.  Il  n'  y  a  chez  nous  ni  grammaire,  ni 
dictionnaire  ;  il  n'  y  a  même  pas  de  gens  auxquels  on  pour- 
rait s'  adresser  pour  corriger  ses  fautes  ou  êclaircir  ses 
doutes.  Les  ouvrages  publiés  en  Europe,  et  plusieurs  même 


(t)  Cette  fête  a-t-elle  des  rapports  iTee  le  P*ha}gutsafa,  la  fêle  de  la  saison  Ter» 
nale,  le  narrai  des  Persans,  As.  Res.  Vol.  2.  p.  325,  on  arec  te  J.fi)  ho  I  e  e,  th» 
grtat  festif  al  beld  al  ihe  approach  of  ihe  Tcrnal  equinox  ? 


—  ai)  — 

par  des  <inleur:5  cjui  ont  mis  sur  papier,  ce  que  les  Tchin- 
phianos  leur  ont  dictée  sont  souvent  erronés  à  cause  de  1* 
ignorance  stupide  des  Tchinghianés.  Souvent,  V  aiticle  est 
joint  au  nom,  le  pronom  personnel  au  verbe.  Ils  vous  don- 
nent toute  autre  chose,  que  ce  qu'on  leur  demande.  Pour 
cacher  leur  ignorance,  et  sans  peur  d' être  corrigés,  ils  don- 
nent des  étymologies  toutes  autres  que  celles  recherchées  ; 
H  voir  les  grammaires  publiées  sur  la  langue  parlée  par  les 
Tchinghianés  éparpillés  en  Europe,  et  dont  la  plupart  sont 
insérées  dans  1'  ouvrage  de  Pott,  on  se  convaincra  qu'  une 
laogue  qui,  au  fond,  a  une  ressemblance  frappante,  partout 
où  elle  est  parlée,  ne  pouvait  pas  avoir  subi  tant  d'infle- 
ctions  et  de  variations,  dans  les  éléments  de  sa  grammaire. 

Je  ne  nie  pas  que,  dans  mon  précédent  travail,  je  ne  sois 
pas  tombé  dans  les  mêmes  fautes,  à  cause  de  Y  insuffisance 
de  mes  matériaux  et  de  l' ignorance  de  mes  maîtres  Tchin- 
ghianés. 

Le  Vocabulaire  d'  aujourd'  hui,  est  infiniment  plus  riche, 
car  il  contient  la  langue  de  presque  tous  les  Tchinghianés 
de  la  Roumélie  et  des  provinces  très  éloignées  de  nôtre 
ville.  Il  est  basé  sur  la  langue  des  Sédentaires  et  sur  celle 
des  Nomades,  laquelle  à  cause  de  sa  rudesse  et  de  la  non- 
prononciation  de  plusieurs  consonnes,  est  souvent  fort  dif- 
ficile à  comprendre.  On  doit  saisir  le  mot  échappé  au  No- 
made, et  ne  pas  V  obliger  à  le  répéter,  car  il  le  changera 
selon  sa  façon.  En  visitant  les  tentes,  sur  le  bord  d' un  vil- 
lage, on  s'étonne  de  ne  pas  comprendre  la  langue  parlée  dans 
toutes  les  tentes.  Eux  mêmes  ne  se  comprennent  pas,  car 
ils  arrivent  par  hasard  d' endroits  très  éloignés,  et  quelques 
changements  portant  soit  sur  le  verbe,  soit  sur  le  pronom, 
leur  rendent  inintelligibles  les  uns  aux  autres.  Aux  envi- 
rons de  Constantinople,  il  existe  une  foule  de  Nomades  Mu- 
sulmans, qui  n'ont  pas  le  verbe,  terdva,  avoir,  de  leurs  voi- 
sins les  Sédentaires.  Ils  emploient,  le  verbe  auxiliaire  tsdm, 
je  suis,  pour  avoir.  Séd.  terâva  yek  grasty  j' ai  un  cheval. 
Nom.  mande  isi  yek  grâi,  à  moi  est  un  cheval-mihi  est 
equus.  On  voit  souvent  au  devant  de  leurs  tentes,  des  en- 
fants des  Tchinghianés  Sédentaires,  riant  et  tournant  en 


—  30  — 

iridicule,  la  rudesse  de  leurs  expressions  ;  mais  ces  diffé-* 
rences  de  prononciation  et  d' inflexions,  se  réduisent  à  peu 
de  chose,  pour  celui  qui  a  étudié  à  fond,  la  structure  de  la 
langue. 

La  langue  Tchinghianée  bien  que  simple^  et  peu  riche, 
est  d'  une  acquisition  fort  difficile,  à  cause  de  la  vie  errante 
de  la  race.  Pour  apprendre  celle  des  Nomades,  qui  contient 
des  mots  et  des  verbes  depuis  long  temps  oubliés  par  les 
Sédentaires,  il  faut  se  tenir  sur  leur  piste,  les  attraper  par 
tout  où  on  les  voit  campés,  et  s'  approcher  d^  eux  de  mani- 
ère à  ne  pas  les  effrayer.  Ils  sont  timides,  car  partout  on  les 
injurie,  et  on  les  maltraite  avec  des  sobriquets  et  des  gros- 
sièretés peu  dignes  d'  hommes  civilisés.  Quelques-uns  m' 
ont  chassé  de  leurs  tentes  avec  des  paroles  et  des  gestes 
grossiers.  D' autres,  n'  ont  pas  voulu  répondre  à  mes  ques- 
tions, et  continuaient  leur  travail  sans  se  soucier  de  ma  pré- 
sence. Ce  n'était  que  lorsque  je  leur  adressais  la  parole  dans 
leur  langue,  qu'  ils  me  regardaient,  et  souvent  me  dormaient 
quelque  harde  pour  m'asseoir.  Si  on  leur  demande  quelques 
mots  de  leur  langue,  ils  disent  souvent,  qu'  ils  n'en  savent 
rien,  et  qu'  ils  ne  sont  pas  allés  à  1'  école.  Peut-être,  par  a- 
mour  d'argent,  ils  répéteront  quelques  mots,  en  promettant 
d' autres  pour  le  lendemain,  et  pendant  la  nuit,  ils  dispa- 
raissent sans  savoir  où  les  trouver.  Pendant  plusieurs  mois 
de  r  année,  on  ne  peut  pas  trouver  des  Nomades,  enfouis 
comme  ils  sont  dans  quelques  étables,  ou  hangars  des  villages. 

Le  Tchinghiané  pauvre  et  affamé,  se  défie  de  tout  le 
monde.  Aux  injures,  il  ne  répond  jamais.  Il  est  hué  par  les 
enfants;  en  passant,  il  entend  des  injures  et  des  grossière- 
tés sans  même  tomner  la  tôte.  Le  nom  de  sa  race,  dont 
tout  homme  est  fier,  est  un  terme  de  mépris.  Il  ne  demande 
rien  à  la  société  qui  le  déteste,  et  ne  fait  jamais  rien  pour 
lui.  Il  ne  comprend  pas  l' intérêt  qu'  on  aurait  à  apprendre 
sa  langue  ;  il  croit  môme  qu'  on  se  moque  de  lui.  Mais  le 
Tchinghiané  ne  résiste  pas  à  1'  argent,  et  ce  moyen  capital, 
a  été  la  source  principale  de  mes  connaissances. 

On  arrive  quelquefois  à  trouver  des  femmes  qui  à  force  d' 
argent,  vous  répéteront  quelques  chansons  avec  des  obscé- 


-31- 

nités  dégoutantes,  entendues  par  les  geuîs  de  la  tente,  ^i^m 
aucune  honte.  Une  vieille  femme  Zapâri,  m' a  répété  la 
fable  des  quarante  voleurs  en  langue  nomadique,  d'  une  pu- 
reté extraordinaire,  et  dont  la  presque  totalité  est  insérée 
dans  le  corps  du  Vocabulaire.  Elle  a  voulu  être  payée,  et 
pour  cette  fable  et  quelques  chansons  de  gens  de  cabaret, 
elle  m'  a  demandé  seize  francs,  que  j'ai  payé.  Bientôt,  la 
nouvelle  se  répandit  parmi  ces  farouches  Nomades  et  j'eus  le 
bonheur  de  faire  Une  riche  collection  de  termes,  provenant 
de  ces  Nomades  du  nord  de  la  Roumélie.  En  rencontrant 
d'  autres  Nomades,  j'  ai  eu  occasion  de  répéter  ces  mêmes 
mots,  et  d' apprendre  des  inflexions  usitées  parmi  d'autres 
Tchinghianés.  Leur  ignorance  leur  porte  à  nier  comme  non 
Tchinghianée,  toute  expression  qui  leur  est  inconnue.  Sou- 
vent les  Nomades  disent,  qUe  tel  mot  est  des  Sédentaires, 
appelés  par  eux  les  faux  Tchinghianés.  Dans  les  tentes  ou 
rencontre  quelquefois  des  filles  des  Sédentaires  Chrétiens, 
qui  se  sont  mariées  avec  les  Nomades  Musulmans. 

Ces  visites  aux  tentes,  ne  sont  pas  toujours  profitables.  Peut- 
être  la  famille  vivant  à  côté  des  villages  Musulmans,  a 
presque  oublié  sa  propre  langue.  D'  autres  fois  on  rencontre 
des  gens  si  stupides,  qu'on  en  part  bien  vite,  complètement 
dégoûté,  et  des  Tchinghianés  et  de  leur  langue. 

On  arrive  de  cette  manière  à  rassembler  de  riches  maté- 
riaux. Souvent  leur  curiosité  est  éveillée  à  un  tel  degré,  et 
eux  mêmes  s'intéressent  à  un  tel  point,  qu'il  est  impossible 
de  noter  tous  les  mots  qui  leur  échappent. 

Je  me  suis  trouvé  fort  souvent  au  milieu  des  tentes,  seul 
parmi  une  foule  de  Zaparis,  les  Tchinghianés  de  ma  pré- 
dilection, qui  se  pressaient  autour  de  moi,  m'adressant  des 
mots  de  tous  côtés,  les  uns  corrigeant  les  autres,  s'appellant 
stupides  et  ignorants.  Quelques-uns,  dans  leur  zèle,  saisis- 
saient ma  main,  pour  n'écrire  que  le  mot  qu'ils  me  don- 
naient, car  tout  autre  était  faux  et  non  Tchinghiané.  Je  dois 
avouer,  que  je  n'ai  eu  jamais  occasion  de  me  plaindre  de  leur 
conduite  envers  moi.  Quelques  soins  médicaux,  donnés  à 
leurs  malades,  m'ont  acquis  des  connaissances  fort  utiles. 

Les  plus  profitables  de  mes  excursions  étaient  quelques 


—  32  — 

lentes  dressées  tous  les  printemps,  8Ur  les  hauteurs  derrière 
Constantinoplc.  Ces  gens  forgerons  et  faiseurs  de  cribles,  et 
d'une  apparence  sinistre  et  farouche,ont  été  pour  moi,d'une 
grande  utilité;  j^ai  visité  leurs  tentes,  j'ai  pourvu  à  leurs 
besoins,  et  soigné  les  maladies  dont  ils  souffraient,  eux  et 
leurs  nombreux  enfants.  Lors  de  mes  visites,  ils  abandon- 
naient leur  travail,  ils  éteignaient  leur  charbon,  la  femme 
laissait  le. gros  soufflet,et  les  femmes  et  les  enfants  de  toutes 
les  tentes  se  rassemblaient  autourde  moi.  Assis  sur  un  tabou- 
ret, entouré  de  plus  de  trente  individus,  j'écrivais  non  seule- 
ment ce  qu'on  me  disait,  mais  encore  toutes  les  expressions 
des  enfants  se  querellant  entre  eux,et  des  parents  cherchant  à 
faire  taire  les  enfants.  Pendant  tout  ce  temps,  les  mains  des 
enfants  fouillaient  dans  mes  poches,  les  adultes  fumaient  tout 
mon  tabac,  mes  instructeurs  à  la  fin  vidèrent  mes  poches 
de  toute  ma  petite  monnaie,  et  je  partais,  suivi  de  tous  les 
gamins  des  autres  tentes,  fatigué  et  rempli  de  vermine. 
Ces  visites  ont  été  répétées,  et  malgré  tous  ces  inconvé- 
nients, elles  m'ont  largement  profité.  Bien  que  ma  collection 
de  mots  fut  déjà  assez  riche,  j'ai  pu  ajouter  quelques  mots, 
et  comparer  plusieurs  expressions  des  Nomades,  mal  écrites 
ou  douteuses,  avec  la  langue  des  Sédentaires. 

Le  lecteur  voit  la  manière,  avec  laquelle  j'ai  pu  recueillir 
presque  toute  la  langue  des  Nomades,  que  j'écrivais  aussi- 
tôt, pour  la  répéter  aux  autres,  dans  un  autre  rencontre. 

Les  termes  dans  le  Vocabulaire,  ont  été  maintes  fois  ré- 
pétés, changés  en  quelques  points,  et  plusieurs  fois  vérifiés. 
Ceci  s'applique  à  des  termes  usuels  ;  mais  il  y  existe  des 
termes  peu  connus  et  d'autres,  communs  à  quelques  Tchin- 
ghianés  ou  à  quelques  tribus  nomadiques,  que  j'ai  inséré 
tels-quels  dans  le  Vocabulaire.  Plusieurs  se  trouvent  dans 
leurs  contes,  et  dans  des  vieilles  chansons,  qui  sont  oubliés 
par  la  plupart  des  Tchinghianés.  Les  Nomades  appellent 
fausse  la  langue  des  Sédentaires  ;  mais  pour  l'homme  lettré, 
toutes  deux  doivent  être  simultanément  étudiées.  Elles  diffé- 
rent peu,  et  par  la  comparaison  des  deux  langues  de  cette 
vaste  famille,  plusieurs  mots  peuvent  être  éclaircis. 

L'acquisition  de  la  langue  des  Sédentaires,  est  infiniment 


^  33  ^ 

plus  facile,  que  celle  des  Nomades.  Chez  eux,  ils  parlent  ra* 
reinent  leur  langue  en  présence  des  étrangers.Il  y  en  a  même, 
qui  ne  connaissent  que  quelques  mots.  Les  Tchinghianés, 
dans  la  ville  de  Gonstantinople,  la  plupart  Musulmans,  ont 
presque  totalement  oublie  leur  langue.  Plusieurs  de  leurs 
enfants  n'en  savent  pas  un  mot.  Les  musiciens  Sédentaires, 
connaissent  quelques  chansons,  et  des  contes,  entremêlés 
d'un  grand  nombre  de  mots  Turcs  et  Grecs;  des  vieillards 
Tchinghianés  m'ont  assuré,  qu'anciennement  on  chantait 
dans  les  festins  agricoles  des  Chrétiens  et  des  Musulmans, 
beaucoup  de  chansons  Tchinghianées;  mais  aUjourd'hui,que 
plusieurs  Tchinghianés  Sédentaires,  par  leur  mariage  avec 
des  filles  Grecques,  parlent  constamment  chez  eux,  la  lan- 
gue Grecque  ou  Turque,  ces  chansons  ont  été  oubliées  ou 
en  partie  négligées,  car  on  ne  l.^s  comprend  pas.  Le  grand 
nombre  des  chansons  (lue  la  presse  Grecque  publie  tous  les 
.ans,  à  l'usage  du  peuple,ont  fait  disparaitre,les  airs  vulgaires 
et  fort  insipides  de  cette  race.  Quelques-unes  de  ces  chan- 
sons, dans  lesquels  le  vin  et  les  passions  honteuses  jouent  le 
rôle  principal,  m'ont  paru  frivoles  et  dépourvues  de  sens; 
mais  en  étudiant  l'histoire  de  ce  peuple,  on  ne  doit  rien  né- 
gliger, car  après  tant  de  travaux  sur  cette  race,  nos  maté- 
riaux sont  encore  assez  pauvres,  et  souvent  fort  insuffisants, 
et  ce  qui  à  nous  paraîtrait  frivole,  pourrait  être  aux  autres, 
des  renseignements  précieux. 

Pour  étudier  la  langue  des  Sédentaires,  je  me  suis  servi 
d'un  Tchinghiané  Stavri  Lâmpru,  qui  autrefois  était  maitre 
d'une  école  Grecque  rudimentaire,dans  un  village  peu  éloi- 
gné de  Gonstantinople.  Il  connait  quelques  éléments  de  la 
grammaire,  et  lit  le  Grec  avec  assez  de  facilité.  Nous  avons 
étudié  la  langue  ensemble.  Il  a  parcouru  à  mes  frais,  les 
villages  éloignés  de  i^lonstantinople,  examinant  ses  conatio- 
naux,  dont  il  était  autrefois  TcheribachL  II  entrait  dans  les 
tentes  des  farouches  Nomades,  qui  souvent  le  chassaient 
avec  des  paroles  et  des  gestes  menaçants.  Gomme  il  savait 
fort  bien,ce  que  nous  cherchions,ii  amenait  la  conversation, 
sur  des  objets  non  connus,en  diîmandant  aussi  les  noms  de 
leurs  instrunuîuts  rie  profession.    Ses  succès  m'ont  étonné, 

3 


—  34  — 

car  il  donnait  peu  d'argent;  mais  il  invitait  les  récalcitrants 
aux  tavernes  des  villages,  en  leur  donnant  aussi  un  peu  de 
tabac  à  fumer,  dont  tous  sont  très  friands.  Ses  manières 
douces  et  c.onciliantes,  lui  ont  ouvert  beaucoup  de  tentes. 
On  a  su  dans  les  campements  des  Nomades,  que  ce  Stavrî 
parcourait  le  pays  au  profit  d'un  grand  seigneur  de  Cons- 
tantinople,  qui  est  fort  passionné  des  chansons  Tchinghia- 
nées;  et  les  Nomades  demandaient  des  sommes  folles,  pour 
quelques  chansons  insipides.Souvent  avant  de  marchander, 
Stavri  avait  déjà  recueilli  de  mots  et  de  verbes  inconnus  à 
nous  deux,  qu'il  notait  dans  son  portefeuille,  Stavrî  dans 
ses  excursions,portait  toujours  une  liste  de  termes,ou  incon- 
nus ou  douteux,  qu'il  tachait  d'apprendre  des  Nomades. 
Bien  que  connaissant  à  fond  sa  langue,  il  fut  étonné  du 
grand  nombre  des  termes,ignorés  par  les  Sédentaires  et  fort 
usuels  chez  les  Nomades. 

Après  ses  courses,  il  venait  chez  moi,  apportant  dans  son 
portefeuille,  le  résultat  de  ses  recherches.  Cet  homme  infati- 
gable, souvent  ne  connaissait  pas  ce  que  les  Nomades  lui 
dictaient.  Quelques  mots  échappaient  à  son  attention;  mais 
après  quelques  mois  des  rapports  avec  les  Nomades,  il  finit 
à  comprendre  même  les  Zapâris.  Tous  les  matériaux  ras- 
semblés par  ce  Tchinghiané  fidèle,  ont  été  vérifiés  par  moi- 
même,  dans  mes  nombreuses  visites  aux  villages  et  aux 
tentes. 

L'acquisition  la  plus  importante  faite  pendant  ce  travail, 
était  la  connaissance  d'un  Tchinghiané,  Léon  Zafîri,  d'âge 
moyen,  de  profession  faucheur,  musicien  et  conteur.  (1). 
Cet  homme,  venant  de  loin  et  doué  d'une  mémoire  prodi- 
gieuse m'a  répété  un  grand  nombre  de  contes  fabuleux,  dont 
une  partie  a  été  insérée  dans  le  texte  du  Vocabulaire.  Pour 
éprouver  sa  mémoire,  je  lui  ai  fait  répéter  de  nouveau  quel- 
ques-uns de  ces  contes,  et  il  les  a  redit  mot  à  mot,  sans  n'y 


(t)II  7  a  même  dans  les  grandes  Tilles  d'Orient^des  personnes  qoi  font  le  métier  de 
conteur  dans  les  cafés,  tant  est  grand  le  plaisir  da  merfeilleux  chei  TOtloman. 
Ami  Boue  Vol.  2,  p.  408,    Tr  Ar.    ^t«X/>  meddah-Qui  loue-Couteur   dans  les  café» 

turcs  durant  les  nuits  du  ramaxan-Bchi* 


-35- 

ïaiîre  que  àe  très  légers  changements.  Pendant  les  longues 
^ntiits  àe  l'hiver,  ses  conationaùx  l'irivitent  à  raconter  ses 
febles,  qu^il  traduit  en  Turc  aussi,  avec  une  extrême  facilité. 
•J'en  tiens  une,  dont  le  récit  Gcciipeirait  deux  heures.  Ces  con*^ 
ites  sont  très  vieux;  ïl  les  a  entendu  de  divers  individus  de 
sa  race,  et  il  a  pu  les  retenir  dans  son  étonnante  mémoire. 

J'ai  écrit  ces  contes  soûs  sa  dictée.  J'en  ai  plusieurs  volu- 
^mes,  dans  mes  papiers.  Plusieurs,  ont  été  racontés  pat  son 
grand  père,  mort  depuis  longtemps,  qui  était  aussi  conteur. 
Dans  ces  contes,  où  il  y  a  un  mélange  de  vrai  et  de  fabu- 
leux, je  n'ai  rencontré  jusqu^ci,  aucune  indice,  ni  4e  leur 
«origine  Indienne,  ni  d'une  foi  antique. 

Je  dis  que  ces  contes  sont  vieux,  car  on  y  trouve,  des 
mots  comme  manghtn,8héhiy  etc.,  qui  sont  aujourd'hui  lout- 
à  fait  oubliés  par  les  Tchinghianés.  Get  homme  illettré,  est 
non  seulement  familier  avec  la  langue  des  Sédentaires,  ïftais 
il  connait  aussi  celle  des  Nomades,  au  milieu  desquelles  il 
'Chante  ses  chansons  et  raconte  ses  contes.  On  est  peiné  de 
voir  un  homme  avec  une  telie  intelligence,  si  supérieur  aux 
igens  «de  sa  race,  trainer  une  existence  pénible  et  couvert  de 
ihaillons. 

J'^aî  iîiserë  quelques-uns  de  ces  contes  avec  d'autres  re* 
«cueillis  chez  d'autres  Tchinghianés,  après  le  Vocabulaire. 

La  langue  des  Tchiaghianès  est  mêlée  d'un  grand  nombre 
«de  mots  Turcs,  Grecs  et  Bulgares.  Les  mots  Vaïaques,  sont 
rareSw  Les  Tchinghianés  peu  nombreux  qui  vivent  dans  la 
faaule  Albanie  et  parmi  les  Serbes,  ont  emprunté  de  la  lan* 
gue  de  ces  peuples* 

n  n'est  pas  toujours  facile  de  distinguer  les  mots  étrangers^ 
<car  plusieurs  ont  vieillis,  et  d'autres  ont  changés.  Plusieurs 
même,  en  usage  autrefois  parmi  les  habitants  du  pays,  oiit 
'été  retenus  par  les  Tchinghianés;  comp  :  katûna,  tente,  man* 
^hin,  argent,  richesses,  sostén^  pantalon,  ^lidi)  pincettes,  etc^ 
Je  n'ai  introduit  dans  le  Vocabulaire^  qu'une  faible  partie 
des  mots  étrangers,  en  Usage  parmi  eux.  On  aurait  pu  en 
vérité  n'en  mentionner  aucun.  Mais  dans  de  pareilles  étu- 
des, on  voit  que  ces  mots,  ont  été  souvent  changés,  ou  mo- 
diliés,  par  les  Tchinghianés,  selon  l'esprit  de  leur  idiome;  et 


—  36  — 

T.e  changement  est  fort  important  à  connaître.  Plusieurs  de 
ces  mots  étrangers  appartenant  à  des  langues  parlées  en 
Turquie,  ont  passé  dans  la  langue  des  Tchinghianés  d'Eu- 
rope, et  font  partie  intégrale  de  leur  idiôme.Voici  quelques* 
uns  de  ces  mots.  —  Campuz:  harton,  pan,  Hel.  ipTo;,  Arti" 
fcro,  m.  panadero,  que  hace  o  vende  pan,  GM.  ctotoçopi,  to 
àpTo<p(îpiov  —  bossola  dove  i  Greci  tengono  salvato  il  santis  : 
sagramento  —  Som.  Hel.  ipTo9Ôpiov,  vase  à  porter  du  pain, 
DG.  Butron,  m.  abismo,  GM.  BoOptov.  Cocal,  m.  hueso,  GM. 
xôxjcaXov.  Condari,  f.  viga,  GM.  )tovSapt(ov).  Crally,  m.  Rey. 
Slav.  kral.  Furnia^  f.  cueva,  Tr.  furùn,  GM.  çoOpvoç.  Petal,  f. 
herradura,  GM.  iriTaXov.  Protobolo,  m.  cura,  parroco,  Hel. 
TcpcoToêo^cK.  Pulia,  f.  ave,  GM.  wouXià.  Pusca,  f.  escopeta,  Russ. 
pùshka,  (\m\.  Rechipote,  adj.  desnudo,  que  esta  sin  vestido, 
Tr.j^-j  rendjber,  qui  gagne  sa  vie  en  travaillant-Bchi. 
Bepano,  m.  nabo,  GM.  f£7ràvt(ov).  Rotuni,  f,  boca,  parte  del 
rostro  debajo  de  la  nariz,  GM.  fouOo'ivi(ov).  Hel.  ftiOwv.  Zumi 
n.  caldo,  agua  en  que  se  ha  cocido,  GM.  Çou[jt.{(ov).  HeL  Ça)(xiç,  ' 
suc,  potage.  Liebich,  cholin,  die  Galle,  GM.  ^o^^.  Fatschoidy 
die  Bohne,  GM.  çadouXia,  Hel.  çâcniXo;.  Foro,  die  Stadt,  GM.  et 
G.Byz.  çopoç.  Garedin%  der  Krebs.  GM.  xapaêtSa,  xapaêrài,  voy. 
dans  le  \ oc. karavidini.  Gokalo,kokàlo, der  Knochen,di^sBein. 
GM.  xoxxaXov.  Pachuni^  das  Kinn,  GM.  7r7;YO'ivt(ov),  Hel.  -tccoywv. 
Paghi^  pagho,  das  Eis,GM.  Tcàyoç.  Pillsteri,  pinsteri^  die  Taube, 
Hel.icepi<iT£pt(ov).  Proc/io«,des  Sand,Campuz.praco,  polvo,Bulg: 
prahos^  cendres.  PUxtti  tschuiv,  die  Blattlaus,  Hel.  GM.  7c\a- 
Tùç,  large,  ample.  Platto,  platt,  GM.  wXarépi,  piatto-Som.  Ser- 
wes  (adverbium),  link,  GM,  J[ep6à,  Stoppin,  der  Flachs,  GM, 
«TouicCov,  Hel,  GTUTTiov.  Tvab,  die  Wurzel,  Slav,  drab,  racine, 
herbe.  Walin,  das  Glass,  GM.  yia^((ov),  Hel.  5eXo;  -Bôhtlingk. 
Kaynbo,  Knoten  oder  Bûndel,  GM,  x6{x6oç,  nodo-Som.  Koma, 
Miihne,  Hel.  x6[jt.yi,  crinière,  cheveux. 

Le  grand  nombre  des  mots  Grecs,  qui  se  trouvent  dans  la 
langue  des  Tchinghianés  Européens,  prouve,  qu'en  passant 
par  ces  contrées,  ils  se  sont  familiarisés  avec  la  langue 
Grecque.  Les  nombres  eftâ,  sept,  ohtô,  huit,  eniâ,  neuf,  se 
trouvant  dans  tous  les  Vocabulaires  des- Tchinghianés  Eu- 
ropéens,   montrent   que   les  Tchinghianés   ont  passé,    par 


-:37  — 

lîï  Roumoïie,  où  encore  ou  dit  £<pTà,  ô;^t&),  èvtà  ;  mais  en  Asie 
Mineure,  où  les  Tchinghianés  de  la  vallée  de  l'Euphrate  et 
de  la  Gàramanie,  ne  voient  que  rarement  des  Grecs,  et 
n'entendent  jamais  la  langue  Grecque,  oubliée  par  les  Grecs 
mêmes,  eftd,  ohtô,  et  enid,  leur  sont  tout-à-fait  inconnus. 
Plusieurs  mots  même  de  la  langue  des  Tchinghianjés  Rou- 
méliotes,  considérés  jusqu'ici  comme  d'origine  Indienne, 
sont  probablement  d'origine  Grecque  :  comp.  drom,  chemin, 
sostén,  pantalon,  etc  : 

Les  mots  Turcs  ordinairement  subissent  moins  de  va- 
riations que  les  mots  Grecs,  et  soat  conséquenunent  plus 
reconnaissables. 

J'ai  taclié  dans  ce  travail  de  donner  par  les  lettres  Lati- 
nes, une  représentation  fidèle  de  la  prononciation  Tchin- 
ghianée.  Il  n'y  a  qu'une  seule  difficulté,  les  lettres  aspirées, 
kh,  ph^  kf,  pf,  qui  sont  difficiles  à  représenter,  et  plus  diffi- 
ciles à  prononcer.  Les  Tchinghianés  prononcent  ces  lettres, 
avec  une  telle  facilité,  et  une  telle  suavité,  qu'on  croit  la 
prononciation  plus  facile  qu'elle  n'est,  avant  d'essayer  :  kh  as- 
pirée, n'est  pas  le  ^  kh  des  Arabes,  mais  plutôt  la  prononcia- 
tion des  Anglais  dans  inkhorn,  où  on  entend  et  le  k  et  Yh. 
Pfurô  vieillard,  n'est  ni  purô  ni  furô,  mais  un  souffle,  com- 
me lorsqu'on  éteint  la  flamme  d'une  bougie.  Kful,  et  adj  : 
kfulalôy  excréments  humains,  sont  prononcés  kul,  kulalô, 
kful,  kfulalô,  fui,  fulalôy  et  encore  k^fulalô,  les  deux  con- 
sonnes initiales,  étant  toutes  les  deux,  fortement  prononcées. 
Kher,  maison,  est  souvent  prononcé,  A^pp,  ker,  her.  On  verra 
dans  le  Voc:  que  souvent  ces  consonnes  aspirées  sont  écri- 
tes comme  de  simples  consonnes,  selon  la  prononciation 
que  j'ai  entendue  de  leur  bouche.  Pfuv^  terre,  est  souvent 
prononcée  puv,  et  par  quelques-uns,  fiiv,  fu,  pu: 

À  l'exception  de  ces  consonnes  aspirées,  les  lettres  Lati- 
nes représentent  assez  fidèlement  leur  prononciation. 

On  verra  à  la  lettre  S,  et  Sh,  du  Vocabulaire,  que  plusieurs 
mots  sont  écrits  tantôt  avec  s  tantôt  avec  sh,  Fr.  ch.  Ar  : 
^^.  La  différence  provient  en  grande  partie,  des  Séden^ 
taires,  qui,  comme  la  plupart  des  Grecs,  ne  peuvent  pas 
prononcer  sh  avec  facilité.  Les  Nomades   parlant  presque 


—  38:™ 

cwstamment  la  langue  Turciue,  pononcent  aisétyient  tes//. 
J'ai  écrit  dans  le  Vocabuteinej  sastô^  et  shastô,  sain,  sikâva  et 
shikdva,  montrer^  sashrû  etskashm,  belle-mère.  Le  Séden- 
taire dit  serô,  tête^  le  Nomade  sherô.  Le  Séd.  saisi?  qu-y  a- 
t-il?  Le  Nom:  sho"^?  J'ai  inséré  quelques:  antres,  observa-- 
tion3<  sur  la  prononciation,  d.es^  consonnes,  dans  le  Vocabu-- 
faire. 

J'ai  cru  dfevoir  faite  ces  remarquesj.  car  dés  te*  principe^, 
je- nia  suis,  feit  un.  davoir^  da  consignar  sur  le  papier,  leur- 
propre  prononciation,,  avec-  une  exactitude-  religieuse^  et  de- 
ne  donner  an  lecteur,  qu'un  tableau  fidèle^  des  débris  d'une- 
ïangue*,.  tellie  que  je  Faii  entendue^  pendant  plusieurs  annéesi, 
iid!  leur  propre  bouche^. 


DEUXIÈME  PARTIE. 


GRAMMAIRE- 


DE  l'article. 

Les  Nomades  aussi  bien  que  les  Sédentaires,  ont  emprun- 
té leur  article  des  Grecs.  Parmi  les  Tchinghianés  de  TAsie,. 
Farticle  n'existe  pas.  L'article  masc  :  est,  a. — fem  :  i.  Maso  : 
0  pant  ici  tattô,  Feau  est  chaude,  o  tckavô,  l'enfant,  o 
raklây  le  garçon,  o  Devél,  Dieu,  o  tchomût ,  la  hme* 
Fem  :  i  raklt,  la  fille,  i  chirikti,  la  poule,  i  dâi,  la  mère,  t 
ben,  la  sœur,  i  rashant,  la  prêtresse.  Cas  obliq  :  o,  se  chan- 
ge en  e.  E  devryaldkoro  barô,  le  navire  de  la  mer,  Tc/iw- 
tnidiniâs  e  vashâs,  elle  baisa  le  prêtre,  (ace),  sacerdotem.  E 
Drakuliéskoro ,  (n.  pr)  tehavô,  l'enfant  du  Drakùlr.  Penéla  o 
dat  e  khurdéske^  dit  le  père  au  petit.  Penéla  e  vakléske^  il  dit 
au  garçon.  Te  les  e  kherésy  que  tu  prennes  Tâne.  Ban- 
lias  e  tchuklés,  il  lia  le  chien.  E  sapjiéskoro  mûï,  du  serpent 
la  bouche.  Cas  instr  :  le  djal  e  pakésa,  qu'il  aille  avec  le 
chauve.  Khandésa^  avec  l'épée.  Te  les  eptiséskoroodrom, 
que  tu  prennes  le  chemin  de  la  paille,  (chemin  où  on  versa 
de  la  paille).  Lorsque  t'acc  :  est  le  même  que  te  nom^  o,  ne 
change  pas.  Diklîds  a  tchavô,  (ace)  il  vit  l'enfant,   pour  e: 


—  40  — 

tchnv(^f^,  Dinr  n  tovér,  Us  frappèrcnit  {do)  la  liacho,  \mm\v  f^ 
tov(eJré^.  Dîins  la  bouche  dos  gens  si  ignorants,  Tartic^Io 
souflVe  des  changements  continuels.On  dit  e  boridM\  nonvolle 
mariée,  et  i  bord:  e,  et  i  raklid,  la  fille-Art.  fem  :  L  tue  to^ 
vdv  la  i  bôftza  (c)  moi  je  le  lave  le  pressoir.  /  yavér  i  rakli 
l'autre  fille.  Astardê  i  tchiriklid,  ils  saisirent  la  poule.  As- 
targhiâs  e  xjavré  cfadjâ,  il  saisit  les  auti'es  femmes.  0  bov  e 
tchordiakeriy  le  four  de  la  belle,  i  Ichitchd,  (ace)  la  chatte. 
Plur  masc  :  o  fiadjê,  les  étrangers,  o  yakd,  les  yeux,  o  tria 
praly  les  trois  frères,  o  khashà  ta  o  mcmré,  (c),  les  aliments 
et  les  pains.  Pende  o  raklé,  dirent  les  garçons.  Cas  obliq. 
E  purénakere  o  djor,  la  barbe  des  vieillards,  Diklids  o  shu^ 
tu  letnônia,{(jU..  \t^6yna)  (ace),  il  vit  les  citrons  aigres.-Plur. 
fem  :  o  dûi  penià,  les  deux  sœurs,  o  daid^  les  mères.  0  mor^ 
tid,  les  peaux.  0  trin  barid,  les  trois  mariées,  0  yavér  bo-^ 
rid,  les  autres  mariées.  0  raklid,  les  filles.  E  romniériy 
(ace.)  les  femmes.  L'usage  de  l'article  chez  les  Nomades» 
est  plus  rare  que  chez  les  Tchinghianés  Chrétiens.  Avec 
les  particides  ke  et  f e,  l'article  est  o,  et  i,  Katdr  k^a  pakô 
du  chauve,  k^o  tattibé,  dans  la  chaleur.  Dinids  les-  ko  tchavô, 
il  le  donna  à  l'enfant.  Djdlas  ko  drom,  il  allait  dans  le  chemin. 
JJylistô  katdr  ko  khér,  il  descendit  de  la  maison.  Ko  paniy 
dans  l'eau.  Fem  :  fe^i  khév  dans  le  trou.  André  ki  devrydl, 
dans  la  mer.  Kamadjdt  ki  buti,  il  ira  au  travail.  Quelque- 
fois on  entend,  te  djas  ke  tchordidkeri  o  bov,  que  tu  ailles  au 
four  de  la  belle.  Le  Zapâri,  s'exprime  autrement,  te  djas. 
tchordidkoro  bovéske.. 

nu  NOM. 

Il  y  a  plus  do  variété  dans  h)  nom,  que  dans  toute  autm 
partie  de  l(îur  grammaire.  Eloignés  de  leur  patii(%  ils  ont 
oublié  un  grand  nombre  de  tiîrmes  qu'ils  remplacent  par 
des  termes  Turcs,  Grecs  et  Bulgares.  Comme  les  Grecs,  ils 
se  servent  souvent  des  termes  dcîs  autres  peuples,  lorsque, 
les  siens  propres,  leiu'  sont  connus  et  familiers.  Aussi,  p.  ex: 
les  Sédiîntaires  disent  \L(i^%y  GM,  ensemble,  bien  «pie  /ti7a* 


—  41  — 

m^,  kitam\  leur  soit  familier,  ^xaupoç,  croix,  pour  leur  propre 
terme  turshûl,  etc  :  L'étude  du  nom  Tcliinghiané,  ne  sera, 
complète,  que  lorsque  letymologie  comparée,  aura  dit  son 
dernier  mot  sur  l'affinité  de  plusieurs  noms,  en  usage  par- 
mi eux,  soit  avec  les  langues  des  Indes,  soit  avec  lePersiui, 
soit  avec  le  jargon  parlé  par  les  diverses  races,  avec  lesquel- 
les les  Tchinghianés  entretiennent  des  rapports  intimes.  (1) 

Il  est  souvent  fort  difficile,  d'apprendre  le  genre  dfes  noms, 
la  forme  du  pluriel,  et  tous  les  cas  obliques.  Ce  genre  de 
travail,  n'étonnera  personne,  car  on  sait,  qu'après  tant  de 
travaux  sur  les  langues  Latine  et  Grecque,  le  genre  de  plu- 
sieurs noms  est  encore  fort  incertain.  D'après  ma  propre 
expérience,  on  doit  se  méfier  de  tous  les  Tchinghianés,  lors- 
qu'on cherche  à  apprendre  le  genre  de  leurs  noms.  Plu- 
sieurs noms,  sont  tantôt  du  g.  masc.  tantôt  du  g.  fem.  les 
Xtçopoufieva  des  grammaires  Grecques.  On  doit  se  guider  par 
le  changement  de  l'adjectif.  Sous  ce  rapport,  les  Nomades 
sont  bien  inférieurs  aux  Séd. ,  qui  sont  plus  familiarisés  avec 
les  variations  des  genres,  lesquels  en  général,  manquent  dans 
la  langue  Turque  vulgaire.  Aussi  dans  les  cas  obliques,  il  y 
a  souvent  des  variations,  parmi  les  gens  de  la  môme  tente, 
qui  pourraient  étonner  tous  ceux,  qui  n'ont  pas  eu  expérience 
de  leur  crasse  ignorance.  C'est  de  létude  de  quelques  dia- 
logues et  de  leurs  chansons  et  contes,  qu'on  peut  former 
quelques  règles  pour  la  déclinaison  de  leur  nom. 

Il  y  a  dans  la  longue  liste  de  leurs  noms,  deux  classes 
bien  distinctes.  La  première,  comprend  tous  les  noms  ap- 
partenant à  leur  langue-mère  et  qui  en  général  leur  sont 
bien  connus.  Dans  cette  classe,  on  peut  ranger  aussi  les 
termes  Tchinghianés  purs,  cjui  sont  plus  propres  aux  No- 
mades; ce  sont  des  noms  qu'ils  ont  formé  eux-mêmes  des 
éléments  de  leur  langue,  et  dont  plusieurs,  sont  les  rcîstes, 
des  racines,  depuis  longtemps  oubliées,  mais  heureusement 
conservées  dans  ces  termes. 


^  (1)  £n  parlant  du  GM,  je  dois  rappeler  au  lecteur,  que  les  Tchinghianés  n'ayant 
Jamais  des  rapports  qu'avec  les  Grecs  les  plus  illettrés,  n'emploient  que  le  jargoi%de 
ce  peuple. 


—  42  — 

La  seconde  classe,  comprend  les  noms  étrangers,  empriitb- 
tés  soit  à  la  langue  Turque,  soit  au  Grec  ou  au  Bulgare. 
Comme  ta  presque  totalité  de  leurs  noms,  se  terminent   ait 
pi  :  en  a,  ils  se  trouvent  fort  embarrassés  avec  les  noms. 
Grecs  et  Bulgares,  se  terminant  au  sing  :  en  a,  torsqù'ils. 
veulent  exprimer  le  pi  de  ces  noms.  Les  Nomades,  selon. 
Vusage  des  Turcs,  les  emploient  au  sing  :  et  au  pi  :  presque 
sans  variations,  tandis   que  les  Sédentaires   changent   Va 
sing;  en  es  au  pi:  selon  l'usage  des  Grecs  modernes.   L'ac- 
cent aussi  est  transposé,   d'une  manière  très  régulière   par 
ton^Kukudi,  grêle,  GM.  xo.uxxiou8ft(ov),  grain,  bouton.  Rutuni, 
nez,  GM.  {ioufikw>vi(o.v),  dim  du  fwOwv,  narine.  Sanidi,  planche, 
GM.  €avi8i(ov)«,   Hel.  ffavlç,  table,  planche.   Amuni,  enclume, 
GM.  (î(i4vi(au),  Hel.  S)ft(iLCi>v.  Lulvdi,  fleur,  GM.  XoxiXou8i(ov).  Kro-^ 
kidiy  la  partie  la  plus  grossière  du  lin,  GM.  )cpo)cuX4(ov).   Md- 
hkha^  mauve,  GM.  (jto%dx««  RevUt^  pois  chiches,  GM.  peêteiCov).. 
Simadij  signe,  GM.  <nj{xaXi^av).  Pivavitchay  sangsue JB^lg.  pryâ- 
vitcha.  Métla^  balais,  Bulg.  metlâ.  Steklô,  miroir,  Bulg.  sté- 
gla,  Tr  :   ^j^  para,    petite  monnaie,  Tch.   para.   Khôros, 
danse,  GM.  j^^fiç. 
Les  noms  se  terminent  en  voyelles  et  en  consonnes. 
Noms  se  terminant  en  voyelles.— En  a.  Âslia,  crèche.  Bd^ 
ba,  f.  grand'mère.  Babortteka,  f.  dim.  du  préc.  Bûgnia,   f. 
bain,  (Ital).  Bôftcha,  l  Bulg,  fouloir.  Bôshia,  t  Bulg.  po- 
che. Budàlka,  m.  Bulg.  tinette.  Damia,  Tr.  prison.  Dingla^ 
m.  GM.  sangle.  Drôpya,  m.  VaK  aigle.  Djébba,  t  Tr.  poche. 
Fàrkya,  L  Val.  faux.  Fititcha,  f.  GM.  plante,  (espèce  de), 
Gdlbea,  m.  Val.  or.  Govanttcha,  Bulg.besaiguë.  Karakdshka, 
f.  GM.  pie.  Kdkkavd,  m.  GM.  la  fête  des  chaudrons.  Kara- 
vdna,  f.  GM.  espèce   de  toile  grossière.  Katûna,   m.  f.  GM. 
tente.  Khàrkoma,  m.  GM.  ustensile  de  cuivre.  Khûva,  f.  fos- 
«e.  Klimaticha,  f.  GM.  pampre.  Klôtchika,  f.  GM.  hoquet. 
Kôlyba  f.  Bulg.  cabane.  Kopàna,  t  Bulg.  auge.  Kôsha,  f.  GM.. 
faux,  Koskia,  f.  Tr.  course.  Kôshnika,  f.  Bulg.  panier.  La-- 
dinûcha^  f.  Val.  boite.  Lipima,  m.  GM.  deuil.  Maïmûna,  L 
GM.  singe.   Mdîssa^   t  GM.    diseuse   de  bonnes   fortunes. 
Mfj^nddra,   f.  GM.  verrou.   Mdra,  f.  Bulg.  mer.  Métla^  f, 
Bulg^  balai.  Môloklia^  f.  GM.  mauve.   Mûrtchka^   t  Bulg. 


ehatte.  Nampôremay  wi.  fiM.  maladie.  Para,  m.  Ti'.  petite^ 
monnaie.  Pàta,  tange^  Pestera/,  f.  dalle.  Sakavtna,  pud:.  ¥i- 
rite.  Shàrga,  î.  GM.  capotte.  ShUa,  f:  fièvre.  Shûîdvka,  f. 
balai.  Stégla,.  t  Bu^.  vitre,  miroir.  Trdvlti,   f.  Bnlg.  pour- 
pier.   Trêska^  t..  Butg.  fièvre.    Tûrrûya,  f.  ItalV  monticule. 
Tûna,  m.  Bulg.  le  Danube.  Tehérga,  f .  Tr.  tente.  Tchiima^ 
i.  Bulg .  la  peste.  Varia,  i.  GM  .  marteau .  Vayûna,  m.  buf- 
fle. Vttcha,f.  GM.  sarment.    Vighna,  f.  Butg.  foyer,  £(jTfa. 
Vrekhtûla,  î.  GM.  instrument  d^s  forgerons,  Ydba,  Tr.  drap» 
grossier.  Zita,  f .  Bulg.  veine.  Zàmpa,  f .  Bulg.  grenouille. 
On  voit  dans  cette  liste,  qui  ne  contient  qu'une  partie  des. 
noms  se  terminant  en  a,  que  la  plupart  sont  d'origine  étran- 
gère. On  ne  trouve  dans  cette  liste,  que  khûva,  pdta,  pesté- 
ta^shila,  shûlàvka  etvayûtha,  qui  leur  sont  propres;  dé  ma- 
nière qu'on  doit  se  méfier  en  général  des  noms  Tchinghja- 
nés,  dont  la  désinence  est  a.  Cette  observation   m'a  été 
d'une  grande  utilité,  dans  te  cours  de  mes  études. 

Des  noms  se  terminant  en  e.  Bakhtché,  m.  Tr.  jardin. 
Khristuné,  GM .  Nœl.  Un  seul  nom  Tchingliiané,  dàle,  mè- 
re, qu'on  entend  dans  la  bouche  des  enfants^  et  dans  quel- 
ques chansons,  paraît  être  au  cas  voc . 

Des  noms  se  termîi\ant  en  i. — Masc  .  et  fem.  Ils  sont  très 
nombreux.  Akhénghi,  m  .  fête.  Akrdni,  m.  GM.  cornouille. 
Amdksi,  m.  GM.  voiture.  An>gàli,  f.  GM.  brassée.  Angushtriy 
f .  anneau.  Arkitchi,  t  étain.  Bdi,  f.  manche.  BdK,  pot  à 
boire.  Belâni,  f .  auge.  Btbi,  f.  tante.  Bori,  f.  la  nouvelle  ma- 
riée.fiurii,f.abeilte.fîu<i,f.affaire,travail.J[Mî/.mèiT../)afc^ 
yeine.  Davâri,  m  .  Tr.  cheval,  animal.  Dori,  f.  bande.  Fanàri,, 
m.  GM.  lanterne.  Froli,  m.  It.  florin.  Ganjéli,  m.  GM. 
pain.  Gài,  f.  saucisson.  Godi,  L  pensée,  intelligence.  Grdi,. 
(Nom.)  m.  cheval.  Kaldi,  m.  GM.  étain.  Karavidini,  f.  GM. 
écrevisse.  Khashoi,  f.  aliment.  Khorakhdi,  m.  Turc.  Khuldi,^ 
m.  seigneiu*.  Khindyemi,  f.  Tt.  extrémité  du  nxonde.  KHidi, 
t  clé,  Kuni,  f..  coude.  Luludi,  f.  GM.  fleur.  Morti,  f.  cuir. 
Mussiy  f.  bras,  Ndi,  f.  ongte.  Nilài,  f.  été.  Oghi,  cœur.  Pas- 
temiy  m.  tapis-  Piri,^  f.  gobelet.  Pivli,  f.  veuve.  Rai,  m. 
seigfleur.  Rashài,.  m.  prêtre.  Sali,  f.  la  sœur  du  mari.  Sheli,. 
t.  5>an^  SlwBhài,  m .  lièvre.  Sivri,  m.  marteau.   Tchdi,  f.  fiUe^ 


—  44-- 

Tcheni,  f .  boucle  d'oreilles.    Tchuri,  t'.  couteau.   TchiiTiii,  t 
baiser,  Verni,  liiae.  V/'o^fin,  m .  GM.  boutique. 

Des  nous  se  terminant  en  a.  Cette  classe   avec  la  précé- 
dente, contiennent  la  plus  grande  partie  des  noms  Tchin- 
ghjanés  et  dans  cotte  classe,  se  trouve  la  plupart  des  noms 
qui  leur  sont  propres.  Ils  sont  tous  masc  .  à  Texception   de 
bdbo,  grand'mère. — Astalo,  piastre.  Bakrô,  mouton.   Balo^ 
cochon.  Basnày  coq.  Brishindô,  pluie.  Bukô,  entraille.  Diklô, 
lanterne.  Dumô,  rachis,  Dussà,  l'ouverture  du  soufflet.  Dje- 
no,  personne.  Djorà,  mulet.  Gadjô,  étranger.  Gonô,  sac.  Kd-- 
lavo^  châle.  Kanrô,  épine.  Kermày  ver.  Kermu&so,  rat.  KhanrÔ^ 
ê^iée.Kherbuzô,  pastèque.  iïïZd,  pieu,  ifirvô,  parrain.  Kôkkalo, 
GM.  os,  Korôy  gobelet.  Korô,  bracelet,  Kurkô^  GM.  dimanche; 
Kurlô,   cou.  Livardô,  prairie.  Matchô,  poisson.  Mamiteho- 
16,  beau  père.  Manrô,  pain.  Mushô,    rat.  Pamavô,  ami. 
Pashavrô,  la  côte.  Pinrô,  pied.  Pivlô,  veuf.  Sâlavo,  chemise. 
Salô,  frère  de  l'épouse.  Sashtrô,  beau-père.  Sherô,  tête.  San-- 
nôy  songe,  Tchavô,  enfant.  Tcharô,  assiette.  Tchiriclô,  oiseau. 
Vanrôj  œuf. 
Il  n'existe  pas  des  noms  se  terminant  en  u. 
Des  noms  se  terminant,  en  consonnes,   en  b.  Pumb,    m^ 
pus.  Tchumb,   f.  baiser.   Drab,  m.  racine  d'herbe,  médica- 
ment. En  d.  Berdnd,  m.  la  perche  horizontale   de  la  tente_ 
Dad.  Dat,  m.  père.  Gad,  m.  chemise.  Parind^  le  même  que 
berdnd.  En  dj,  Ladj,  f.  honte.   En  A;.  Brek,  m.  Ar.  poitrine. 
Domûk,  m.  Tr.  poignet,  poing.  Drak,  m.  raisin.  Duk,t  dou- 
leur. Erik,  f.  GM.  prune.  Kak  f.  aisselle.  Khanink,  m.  puits* 
Khoink,  m.  entonnoir.  Lik,  lente.  Tridk,  m.  soulier.  Tchik,  L. 
boue.  Yak,  f.  feu.  En  L  Bal,  m.  cheveu.  Kerdl,  m.  fromage. 
Kil,  m.  beurre.   Lil^  m.  papier,  livre.  Mal,  m.  compagnon. 
Ornbldl,   m.  tison.    Karadjil,   m.  arbre.    En  m,  Drom,   m. 
chemin,   Dudûm,    m.   gourde.     Jam,  f.  vœu.   ifam,   m. 
soleil.   Lira,  m.  morve.   Mo^n,  f.  cire.    Tcham,  f.  pain.    En 
n.  Brishin,  m.  pluie.  Daravin,  f.  grenadier.   Erikin,  f.  pru- 
nier. Kann,  m.  oreille.  Len,  f.  rivière.  Lon,  m.  sel.  Patrin, 
f.  feuille.  Parizén,    m.  crible.  Tcherkhdn,   f.  astre.  Vordon, 
m.  voiture.  Ze^i,  f.  selle.   En  p.  Rup,  m.  argent.  Sapp,*m. 
serpent.  Tcftfb,  fc/iip,  f.  langue.  Eln  r.  Bar,  m.  pierre.  Dakar, 


—  45  — 

tn.  roi,  sultan.  Dar,  f.  peur.  Djandjirf  f.  chaîne.  Djar,  t 
«cheveu,  poil.  Djor,  m.  barbe.  Gher,  m.  gale.  Goveddr,  m. 
bouvier.  Ker,  m.  maison.  Kher,  m.  àne.  Khomér,  m.  pâte. 
Khukhûnr,  m.  champignon^  Lindr,  f.  sommeil.  Per,  m. 
ventre.  En  s.  Bûzos,  m.  bouc.  Da.s,  m.  Bul|zare.  Divés,  m. 
jour.  Dûkhos,  m.  air.  Foros,  m.  GM.  marché.  Kas,  m.  foin. 
Jf/îas,  m.  toux.  Mas,  m.  viande  En  sh,  Kesh,  m.  soie.  Ma-^ 
nûshy  m.  homme.  Trush,  f.  soif.  V^s/i,  m.  forêt.  En  t. 
Dakhtj  f.  fortune.  Bust,  f.  broche,  lance.  Danf,  m.  dent. 
Djut,  m.  juif.  Grasty  m.  cheval.  Sfmf,  m.  vinaigre.  Kasht, 
m.  bois,  /^af,  f.  ciseaux.  Ratt,  f.  nuit.  Tchikât,  m.  front 
En  fc/i.  Kotch,  m.  genou.  Mintch  et  mindj,  f.  pud.  muliebre. 
En  V.  Bov,  m.  four.  Dardv,  m.  grenade.  Deryav,  m.  mer. 
Djov,  m.  orge.  jDjui;,  m,  pou.  Gav,  m.  village.  fr/uV,  m.  blé. 
Kildv,  m.  prune.  Nav,  m.  nom.  P/iuv,  f.  terre.  Pov,  m.  sour- 
cil. Ruv,  m.  loup.  Suv,  f.  aiguille. 

Les  Tchinghianés  forment  des  diminutifs  de  presque 
tous  ces  noms.  Ils  ont  imité  les  Grecs  et  les  Turcs,  qui  se 
servent  des  diminutifs,  de  manière  à  faire  oublier  les  pro- 
totypes. Ces  diminutifs  se  terminent  soit  en  o,  soit  en 
ê.  Les  diminutifs  en  o,  sont  plus  nombreux.  Dat,  pè- 
re, dim.  dadorô.  Devél,  Dieu,  dim.  devlorô.  Grast,  cheval, 
grdstorô.  Kermô,  ver,  kermorô.  Kher,  âne,  kherorô.  Korô,  go- 
belet, kororà.  Matchô,  poisson,  matchorô.  Maniish,  homme, 
manushorô.  Pral,  frère,  pralorô,  Raklô  garçon,  raklorô.  Ruk, 
arbre,  rukorô.  Rup,  argent,  ruporô.  Shelô,  corde,  shelorô. 
Bar,  pierre,  barorô.  Shoshôi,  lièvre,  shoshorô.  Tan,  endroit, 
tanorô,  Tchavô,  enfant,  tchavorô.  Tchukél,  chien,  tchukfejlo^ 
rô.  Va^t,  main,  vastorô.  Vusht,  lèvre,  vushtorô,  Rez,  vigne, 
rezorô.  Ces  diminutifs  sont  tous  du  g.  masc.  Les  diminutifs 
se  terminant  en  i,  sont  pour  la  plupart  fem.  et  on  les  forme 
des  noms  fem.  Ddi  mère,  dim.  daiori.  Mussi,  bras,  dim. 
MussorL  Oghi,  cœur,  oghori,  et  2de.  dim.  oghorort.  Manrô 
kamnids  m'oghorori,  (ch.  am),  du  pain  a  désiré  mon  petit 
cœur.  GM.  ^  xapSkÇa  pu.  Ici  ils  se  sont  guidés  plutôt  par  la 
terminaison  A'oghi,  que  par  le  genre  ;  car  oghi,  est  et  m.  et 
f.  Pani,  eau,  panori.  Len,  rivière,  lenori;  si  leri  était  du  g. 
m.  le  dim.  aurait  été  lenorô,   comme  pral,  frère,  pralorô, 


^46- 

^ùst,  tnain,  va^ioro.  Buti,ivs.y^i\,huturiy  butiotuSha^ùt,he\\B 
mère,  Shashiori,  Balanmi,fem.  Grecque,  balamniori,  khorak^ 
hni,  fem.  Turque,  kiiorakhniorù  fJ/ti^mVjuive,  dj'eUniort^  Ro^ 
mniy  Tchinghianèe,  romniori. 

On  voit  par  ces  exemples,  dont  on  trouvera  Un  asseî 
grand  nombre  dans  le  Voc,  que  le  nom  dim.  se  termine 
constamment  en  rô  maso,  ri  fem.  sauf  quelques  rares  ex- 
ceptions. 

Il  y  a  encore  une  autre  forme  de  diminutifs,  empruntée  à 
la  langue  Bulgare,  se  terminant  en  tcho.  Bakrô,  mouton^ 
dim.  bahrUchvy  on  prononce  quelquefois  bakrorô.  Balô,  co* 
chon,  dim,  balUchv,  et  balitchorv.  Dîm.  fem.  en  a.  Bdbo, 
grand'mère,  dim.  baboritchcu  Khanri,peM.  Khanroritchcu  Ces 
deux  dim.  sont  formés  des  dim.  réguliers,  bàbo,  babori,  ba^ 
boritcha,  khanriy  khcmrori,  klianroritcha.  Babori  et  khanrori 
sont  oubliés.  La  langue  Grecque  moderne  a  plusieurs  dimi- 
nutifs pareils.  Képu,  fille,3iopi(ïxiï,xopJTj^u — MTïTipfit,mère,jjL»TtpCTÇflt. 
TcevOepà,  belle-mère,  «EvOepCTÇac.  J'ai  inséré  dans  le  Voc.  deux 
termes  qui  selon  les  Tchinghianés,'  sont  diminutifs.  Bobô^ 
lia,  fèves,  dim.  du  bôbi,  et  bariilia^  petites  pierres,  dim.  du 
bar,  pierre. 

Les  noms  abstraits  dont  il  y  a  un  grand  nombre,  se  ter- 
minent constamment  en  be  OMpe.  H.  ^,  pun^  a  termina- 
tion  affixed  to  nouns^  answering  to  the  English  termina- 
tions,  sikîp,  hood,  etc.  Abstract  nouns  are  formed  from  ad- 
jectives,  by  affixing  some  termination  to  them,  as— pâ, 
pan,  or  pana,  to  lar'kd,  a  chWd'-lârkâpan,  childhood.  Yates 
Introd.  p.  59,  Unarpun,  silliness  clumsiness,  banh-pun,  s  n. 
foppishness.  ^'jjf  bicorapun,  madness.  Und,hla,ady  blind, 
undfhlapun^  m.  blindness.  ^  looch,  adjectif,  pure,  mère, 
stark  naked,  looch-pun,  m.^^libertinism,  rakishness. 

Chez  les  auteurs  qui  nous  ont  décrit  la  langue  des  Bohé- 
miens d'Europe,  ce  nom  abstrait  est  presque  constamment 
écrit  avec  la  terminaison  pen.  Pott,  Vol.  1. 128.  Outre  l'exis- 
tence de  l'n  final  en  Hindoustanî,  la  conservation  de  cette 
consonne  dans  les  cas  obliques,  chez  les  Tchinghianés  de 
la  Turquie,  prouve,  que  la  consonne  y  existait,  et  qu'elle 
a  été  tout  à  fait  oubliée  par  eux»  Jamais  eîi  Turquie,  la  con- 


-Î7- 

^onne  finale  ne  se  prononce,  ni  dans  leurs  chansons,  ni 
dans  leurs  contes.  (1) 

Le  lecteur  verra  que  dans  le  Voc.  j'écris  pe  et  he.  Ils  ne 
paraissent  pas  se  soucier  de  la  différence.  Quelques  tribus, 
prononcent  toujours  be  et  spécialement  celles  d'Asie  Mi- 
neure, Ceux  qui  descendent  du  nord  des  Balkans,  ne  con- 
naissent que  be,  tandis  que  la  plupart  des  Sédentaires  et 
des  Nomades  aux  alentours  de  Gonstantinople,  tantôt  disent 
be,  tantôt  pe.  Be,  me  parait  la  prononciation  la  plus  géné- 
rale. 

Les  noms  abstraits,  se  forment  de  verbes,  d'adjectifs,  et 
de  noms. 

Noms  abstraits  formés  de  verbes.  Astaribé,  prise,  verb. 
{istaràva,  prendre,  saisir.  Bandipé,  bande,  lien,  v.  banddva, 
iier,  fermer.  Bolibé,  baptême,  v.  bolàva,  baptiser,  immerger. 
Dibéy  don,  v.  dàva,  donner.  Dikibé,  vue,  v.  dikdva,  voir.  Djibé, 
vie,  dji(v)ibé,  v.  djivdva,  vivre.  Maribé,  lutte,  bataille,  v.  ma- 
rdva,  battre.  Meribé,  mort,  v.  merdva,  moiu'ir.  Nashipé,  dé- 
part, V.  nashdva,  partir.  Putchipé,  demande,  v.  putchdva, 
demander.  Rodipé,  action  de  chercher,  v.  rôdava,  chercher. 
Tchoribé,  vol,v.  tchordva,  voler.  rc/itm6^,coupure,  v.  tchindvoy 
couper.  Siibéy  couture.  si(v)ibé,\.  sivdva^coudre.  jRot6e,action 
de  pleurer,  ro(v)ibé,  v.  rovàva,  pleurer.  Toibé,  action  de  laver. 
to(v)ibé,  V.  tovàva^  laver.  Asaibé^  rire,  asa{v)ibé,  v.  asavdvoj 
faire  rire.  Dukaibé^  douleur  duka(v)ibé,  v.  dukavdva,  causer 
de  la  douleur.  Lisdraibé,  tremblement,apoplexie,Ztsdra|^t;ji&é, 
V.  lisdravàva^  faire  trembler,  verbe  inusité.  Nakaibé,  passa- 
ge, naka(v)ibé^  v.  nakavdva,  faire  passer.  Prasaibé,  dérision, 
prasa(v)ibé,  v.  prasavdvUy  tourner  en  dérision,  v.  inusité.  Pu- 
saibé,  piqûre  piLsa(v)ibê,  v.pusavâwa^  faire  piquer.  Tchoraibé, 
versement,  urine,f c/iora(î;)ib^,  v.  tchoravdva.  verser,  f.  verser, 
uriner.  Quelques-uns  de  ces  noms,  se  forment  de  verbes 
passifs.  Disioibé,  pointe  du  jour,  v.  imp.  disiovel,  il  fait  jour. 
Kabnioibé,  grossesse,  v.  kdbniovava,  être  enceinte.  Losha^ 
noibé,  joie,  v.  loshdniovava,  se  réjouir.  Mattioipé,  ivresse,  v. 


(1)  Comp.  GM.  ^(0{it,  Tupt,  pain,  fromage,    proa.  autrefois  (J/oiutiv  rj^W-foy.  Coraj. 
At.  passim. 


—  48  — 

màttiovava^  s^enivror,  être  ivre.  Tabioipé,  chaleur,  v,  làbliO' 
vava,  ôtre  en  chaleur. 

Noms  obstraits  formés  d'adjectifs.  En  général  Vo  final 
de  l'adj  est  changé  en  ê.  Barvalô,  riche,  harvalipé,  riches- 
se, opulentia.  Barô,  grand,  baribé.  Daiilô.ion,  denilipé.Gôr' 
ko^  méchant,  gorkibè.  Kalô,  noir,  kalipé,  Kasukô,  sourd,  ka- 
sukibé.  Khokhmmô,  menteur,  \I/eu86a.evoç,  khokhaimpé.  Kôr- 
/roro,'seul,  korkoribé.  Lolô,  rouge,  lolibé,  rougeur,  fard,  rouge. 
Nasfalô,  malade,  nasfalibé.  Neva,  neuf,  nevibê,  nouvelle, 
vcac.  Pekô^  cuit,  maturus,  pekibé.  cuisson.  Phiirô,  vieux,  pbu- 
ribéy  vieillesse.  Shukô,  sec,  shukibé.  Ternô,  Jeune,  tcniipé. 
Tchaiciiô^  vrai,  (ad j.  inusité)  tchcUcliijjé.  Vulchô,  haut,  vulchi" 
pé.  Sigô,  vite,  -raj^i*;,  forme  Tabstrait,  sigoibc,  prob.  du  v.pas. 
sighiovava^  T«;^jva*,  inusité  aujourd'hui» 

Noms  abstraits  formés  des  noms.  Beng,  diable,  benghipéy 
GM.  4iaêoXt«.  Malj  compagnon,  malipé,  société.  Manûshy 
homme,  numushipé,  humanité,  bonne  conduite,  GM.  «vftpo»- 
ic{«,  civilitâ  cortesia, — Som.  Mutér^  urine,  mulcribé^  action 
d'uriner.  Pmrd,pied,j)mrêp^,  marche.  PudinôS^^\\pudinibé^ 
coup  de  fusil.  Rup^  argent,  rupuibé^  orfèvrerie.  Trushy  soif, 
triLshuibé^  soit  Tchitchâi^chRiie.tchitchaibé,  étaX  d'éire  chatte. 

On  entend  rarement  les  cas  obliques  de  ces  noms,  dans 
la  bouche  des  Tchinghianés.  Le  cas  instr.  montre  que  pri- 
mitivement ces  noms  se  terminaient  en  pen.  Parvarâv  man 
me  benghipndsa,  (benghipenâsaj  je  me  nourris  avec  ma  dia- 
blerie, c.  à  d.  en  trompant  et  en  volant.  Khalids  les  e  lat- 
chipnâsay  (latchipenâsa},  il  le  mangea  avec  bonté,  plaisir. 
Aisaibnâsa,  avec  des  rires,  pià  yinn,  Pe  kelibndndja,  avec 
leurs  instrumens  de  musique.  E  kelibndnghe  dat  2.  pi.  keli- 
bendnghe,  pour  les  instruments  de  musique.  Gén.  pekibnàs- 
koro  bov,  four  dans  lequel  on  rôtit  des  viandes.Afwtenbnds- 
keri  pirij  pot  de  chambre.  Dat  Ime.  Me  djibndste  nâna  mât- 
tiliom,  ma  vie  durant,  je  ne  me  suis  pas  soulé.  Me  khurdi- 
bndste  (c)  dans  ma  jennesse,te  sastipndske.  Dat.2,à  ta  santé, 
(en  buvant).  Vrdker  e  tchatchipés,  (ncc.)  parles,dis  la  vérité. 
Tous  les  noms  abstraits  sont  du  g.  masc.  il  est  rare  qu'ils 
se  trompent.  Ils  ne  subissent  aucun  cliangemcnt  au  pi.  keli- 
bé,  du  verbe,  keldoa,  jouer,  chanter,  est  le  même,  soit  qu  il 


—  49  — 

désigne  la  musique,  soit  qu'il  désigne  les  instruments  de 
musique^ 

De  ces  noms  abstraits,  se  forment  des  adjectifs.  Pekibé^ 
cuisson,  pekihnâskwOy  rôtisseur.  Kinabé,  vente,  kmabéskoro^ 
vendeur,  {kinàbnàskoro).  Siïbé,  couture,  subndskorOy  tail- 
leur. Ge  nom  se  décline  ainsi^  Pekibé,  gén.  jpekibnâskoroy 
ace.  peHbé,  et  pekibéSy  dat.  1.  pekibndstej  dat.  2.  pekibndske^ 
instr.  pekibndsa,  abl.  pekibndstar. 

Du  pluriel.  — *Les  noms  se  terminant  en  o,  forment  leur 
pi.  en  e.  Tchavé,  enfant,  pi.  tchavé.  Raklô^  garçon,  raklê. 
Baîéf  cochon,  baU.  Berô,  navire,  beré.  Bukô,  entraille,  buké. 
Balamô,  Grec,  balamé.  Gonô,  sac,  goné.  Kerorô  (dim.)  mai- 
sonnette, keroré.  Kororô  (dim.),  gobelet,  kororé. 

On  a  vu  en  parlant  des  noms  se  terminant  en  a,  que  la 
plupart  sont  d'origine  étrangère.  Ordinairement  le  pi.  de 
ces  noms  est  le  même  que  le  sing.  particulièrement  dans  la 
bouche  des  Nomades.  D'autres  fois  ils  prennent  la  forme  du 
pi.  de  la  langue  GM.  Kopàna,  auge,  pi.  kopdnes.  Kôliba^  ca- 
bane, pi.  kôlibes.  Para,  petite  monnaie,  pi.  pdres.  Gr.  icapà- 
îiç,  (7ra,  heure,  pi.  ôres.  TrdvZa,  pourpier,  pi.  trâvles.  Djébba^ 
poche,  pi.  GM.  tÇ^wiccç.  AlefandiSy  GM.  ivuyivtnç,  araignée, 
pi.  alefandises. 

Des  noms  masc.  se  terminant  en  î,  forment  leur  pi.  par 
l'addition  d'un  a  final.  Bôb%  fève,  pi.  bôbia.  Davâriy  animal, 
pi.  davdria.  Khelï,  figue,  kheliâ.  Kiri^  fourmi,  kirid.  Mtit, 
bouche,  muid.  Rai,  seigneur,  raid.  Le  pL  des  noms  fem. 
en  t,  se  forme  de  la  même  manière.  J5di,  manche,  baià. 
Balamniy  Grecque,  balamnid.  Boldini^  tarière,  boldinid.  BuHy 
travail,  bvtid,  Ddi^  mère,  daid.  Ghili^  chanson,  ghilid. 
Grastni^  gfras(<)ni',  jument,  grastnid.  Lubni,  prostituée,  lubnid. 
Dasaniy  femme  Bulgare,  dasanid.  Khorakhnij  fem.  Turque, 
khorakhnid.  Djomty  mulet,  djomid. 

On  verra  dans  le  Voc.  que  la  plupart  des  Tchinghianés  ne 
font  pas  de  distinction  entre  l'ace,  sing.  et  l'ace,  pi.  raklidj 
filiam,  raklidj  filiae.  Ils  ont  imité  les  Grecs,  qui  dans  leur 
prononciation,  ont  la  môme  confusion,  xoiXia,  ventre,  pron. 
xoiXià.  ivoi^Ca,  enfants,  pron.  watSii*  (xn^ia,  pommier,  pron. 
|AuXia.   Dans  leurs  chansons,  lorsqu'ils  chantent  avec  quel- 


—  50  — 

que  lenteur,  le  pi.  est  prononcé  raklia  et  l'ace,  sing.  raklid. 
Un  grand  nombre  pourtant  m'ont  assuré,  qu'il  n'y  a  pas  la 
moindre  différence,  et  que  l'accent  est  toujours  sur  la  der- 
nière syllabe.  Je  me  suis  tenu  à  cette  prononciation,  dans 
le  cours  de  cet  ouvrage,  car  il  est  excessivement  rare  de 
rencontrer  des  Tchinghianés  qui  fassent  la  moindre  diffé- 
rence dans  l'accent.  Le  lecteur  en  parcourant  les  nom- 
breuses citations  contenues  dans  le  vocabulaire,  qui  sont  la 
représentation  fidèle  de  leur  prononciation,  se  convaincra 
lui-même  de  cette  vérité. 

Quelques  noms  se  terminant  en  oê,  ai,  souffrent  un  rac- 
courcissement au  pi.  Khashôi,  f.  aliment,pl.  khashâ^  au  lieu 
de  khashôia.  Popdi,  m.  pomme,  pi.  pabdj  papa.  Shoshôi, 
lièvre,  pi.  shoshd  ;  on  entend  aussi  la  forme  rég.  shoshôia. 

Les  noms  masc.  se  terminant  en  consonne,  forment 
leur  pi.  aussi  par  l'addition  d'un  a.  Baly  cheveu,  pi.  balâ. 
Drom,  chemin,  pi.  dromd.  Angdr,  charbon,  angfdra,  angard. 
Djuv,  pou,  djuvd.  Drak^  raisin,  drakd.  Tchor,  voleur,  tchord. 
Kerdlj  fromage,  kerald.  Tchik^  boue,  tchikd.  Vost,  main, 
vastd.  Yak^  œil,  yakd.  Pov,  sourcil,  povd.  Pralj  frère,  prald. 
Sir,  ail,  sird.  Bûr^  pet,  rurd.  Les  noms  fem.  se  terminant 
en  consonne,  forment  leur  pi.  en  id.  Bust^  broche,  pi.  bustid. 
KheVj  trou,  pi.  khevid.  Djar^  cheveu,  djarid.  Mol,  vin,  molid. 
Veshy  foret,  veshid.  Patrin,  feuille,  patrinid.  PeUy  sœur, 
penid.  Suv,  aiguille,  suvid.  Tar,  gencive,  tarid.  Tcherkhdyi, 
étoile,  tcherkhanid.  Quelquefois  on  dit  moldy  vins,  au  lieu 
de  molid.  Patrind,  feuilles,  au  lieu  de  patrinid.  Tchitchd, 
chattes,  au  lieu  de  tchitchaid.  Ces  formes  sont  plus  propres 
aux  Nomades. 

PARADIGMES. 

Baklôf  garçon.  Plur. 

Baklô,  0  raklé 

rakléskoro  e  rakléngoro, 

rakléSy  e  raklén, 

raklésUy  au  garçon,  e  rakUnde, 

rakléskCy  dans  le  .^garçon  e  raklénghe, 

raklésa,  avec  le  garçon,  e  rakléndja, 

rakléstar,  e  rakléndar^ 

rakléya,  rakldlc, 


Sing. 

Nom. 

0 

Gén. 

e 

Ace. 

e 

Dat.  1. 

e 

Dat.  2. 

e 

Instr. 

e 

Abl. 

e 

Voc. 

—  51  — 


Nom, 

Cén. 

Ace. 

Dat.l. 

Dat.  2. 

ïnstr. 

Abl 

Voc. 


ô  râi,  seigneur, 

e  raiéskoro,   rayéskore, 


e  raiéSy 
e  raiéste^ 
e  raiéshe^ 
e  raiésa^ 
e  raiéstar, 
râia. 


rayesy 

rayéste, 

rayéshe^ 

rayésay 

rayéstafy 

raya. 


0  raidy        raya, 
€  raiengoro-yenghoro 
e  raien-'yén, 
e  raiénde-yénde, 
e  raiénghe-^énghBj 
e  raîéndja-yéndja, 
e  raiêndar-yénaaTy 
raidle-yàle. 


Tchinghianè. 


Père. 


Nom. 
Oén. 
Ace. 
Dat.  1. 
Dat.  2. 
Inst. 
Abï. 
Voc. 


Bom, 

RoméskorOy 

RoméSy 

Roméste, 

Roméske, 

Romésa^ 

Romèstatj 

Rômay 


Romd, 

Romémjom 

Romén, 

Roménde, 

Roménghe^ 

Roméndja, 

Roméndar, 

RomâlCy 


Dady 

DadéskorOy 

Dadés, 

Dadéste, 

DadéskCy 

Dadésaj 

Dadéstaty 

Dâdêj 


Dadày 

Dadângoto^ 

Dadén, 

Dadêndey 

Dadénghey 

Dadéndja^ 

Dadéndar^ 

Daddle. 


Paradigmes  des  noms  se  terminant  en  i. 


Rakli,  filie, 

RaklidkorOy 

Raklidy 

Raklidte, 

Raklidke^ 

RakliàsHy 

Rakliàtary 

Raklte, 


Raklidy 

Rakliéngoro 

RakHéUy 

Rakliéndey 

Rakliénghe, 

Rakliéndjay 

RakliéndaTy 

Rakldle. 


Phuri,  vieille, 

Phuriâkoro 

Phurid, 

PhuridlCy 

Phuridkey 

PhuridsOn, 

Phuridtary 

PhuriCj 


Phurià 

PhuriéngorOy 

Phurifbiy 

Phuriénde, 

Phuriénghe^ 

Phuriéndjay 

Phuriétidar , 

Phurdle. 


Paradigmes  des  noms  fem.  se  terminant  en  consonnes. 


Letiy  rivière, 

Lerty  Lendy 

LenidkorOj  LeniéngorOy 

Lenid,  len,  Leniérij 

Lenidte,  Leniéndey 

Leiiidkey  Leniénghey 

Lanidsay  Leniéndja, 

Lenidtar,  Leniéndar, 

Léne,  Lenâley 


Moly  vin. 
moly  molid'-moldy 

molidkorOy  moliéngoro. 
molid^moly  moliériy 
moUdtej      moliéndey 
molidkey      moliénghey 
molidsay      moUéndja. 
wolidtaTy     moliénaar. 
môley  moldle. 


—  52  — 

On  trouvera  dans  le  Voc.  des  cas  irréguliers  tant  parmi 
les  Séd.  que  parmi  les  Nom.  Ces  cas  irréguliers  sont  prin- 
cipalement de  Tacc.  qui  souvent  a  la  même  forme  que  le 
nomin.  Les  Nomades  à  cause  de  leurs  relations  intimes 
avec  les  Musulmans,  dont  la  langue  ne  fait  subir  aucune 
altération  à  Face,  se  servent  du  nomin.  comme  ace.  J'en 
donnerai  plusieurs  exemples  en  parlant  de  l'ace.  Très 
souvent,  le  nom  pi.  est  le  même  que  le  nom  sing.  Kermâ-- 
liletar  o  afaJr,  les  noix  ont  été  rongées  des  vers.  0  ruk  pér-- 
diona  lultuiid,  les  arbres  se  remplissent  des  fleurs.  Sboriz-' 
dds  0  tchor^  (Nom)  les  voleurs  crièrent.  Shûslile  isi  o  angâr, 
les  charbons  sont  mouillés.  Pende  e  rakliénghere  dat,  dirent 
les  pères  des  filles.  Me  pral,  mes  frères.  Bashéna  o  tchukél, 
les  chiens  aboient.  To  sarânta  pral,  (c)  aux  quarante 
frères. .  Kalé  dant,  dents  noires.  Gôrke  maZ,  mauvais  com- 
pagnons. Me  kotch,  mes  genoux.  Te  merén  me  grâiy  (ch. 
Nom.)  que  mes  chevaux  meurent. 

Du  génitif. — Ce  cas  est  fort  intéressant  à  étudier.  Il  est 
difficile  quelquefois  de  bien  saisir  sa  signification.  Il  est 
formé  par  l'addition  du  kôro  au  sing.  Au  pi.  kôro  devient 
gorOy  à  cause  du  nasal  n  qui  le  précède.  Skr.  kâra,m.  rad. 
kri,-in  fine  compos,  faciens,  factor.  Bopp.  Glos.  Skr. —  j^ 
et  j^  (kiar  ker)  respondet  ;Skr.  voc.  kâra,  signif.  faciens. 
Vul.  Inst.  L.  Pers.  p.  171 — 72  Pukkhto,  gar  (in  comp.) 
added  to  words  dénotes  doer,  maker,  performer, — Bellew's 
Dict.  1867 —  ^  dji,  ^  tchi,  part.  Tr.  qui  ajoutée  à  la 
fin  des  noms,  forme  ceux  des  divers  artisans.  Etmekj  pain, 
etmekdji-'tchiy  On  verra  dans  l'étude  des  pronoms,  que 
koro  y  existe,  comme  dans  les  noms.  Les  auteurs  qui  ont 
écrit  sur  la  langue  des  Tchinghianés  ont  considéré  ce  cas, 
comme  un  adjectif: — Die  Form  (Genit),  die  man  hâufig 
dafûr  ausgegeben  hat,  ist  ein  possessives  Adjectiv.  Pott.  1. 
141.— BôhtlingkMél.  As.Tom.2  p.  10. voy.  aussi  Yates  Introd. 
p.  6 — 7.  Dans  les  langues  Indo-Européennes,  le  génit.  est 
à  propremeut  parler  un  cas  possessif.  Filius  régis,  regius 
filius,d  ulb;  ToO  Ba<ytXé&);,  paatXixiç  uWç.  Tch.  Dakaréskovo  tchavô^ 
fils  du  Roi=:Dafcarand  tchavô.  Il  me  paraît,  que  les  Tchin- 
ghianés, n'auraient  pas  forme  d'autres  adjectifs,  si  en  vé- 


—  53  — 

rite  le  génitif  était  pour  eux  un  adjectif.  Les  citations  sui- 
vantes, tirées  du  Voc.  prouvent,  que  cette  forme  du  génit.  a 
la  même  signification  que  le  génitif  des  autres  langues, 
parmi  lesquelles  nous  pouvons  aujourd'hui  classer  la  langue 
Tchinghianée.  Mas^  viande,  chair,  gén.  maséskoro,  de  la 
viande, — boucher,  celui  qui  vend  de  la  viande,  qui  l'apporte 
au  marché=(homme)  de  la  viand^  Maséskoro  ne  se  décline 
pas.  Si  on  demandait  à  un  Tcliinghiané,  comment  appelle- 
t-on  la  femme  du  boucher?  il  vous  répond,  maséskeri^ 
bouchère,  et  non  maseskorôskaro  romni.  Les  enfents  du 
boucher,  maséskere  tchavéj  enfants  bouchers,  GM.  ()cpe(i>icotà 
tlxva).  Lé  gén.  du  pi.  a  les  mêmes  formes.  Matchéngoro,\en^ 
deur  des  poissons  {matchô^  poisson),  car  le  vendeur  d'un 
seul  poisson  serait  matchéskoro.  Matchéngheriy  vendeuse 
de  poissons.  Ce  sont  les  seules  variations  que  subit  le 
génitif,  variations  propres  à  cette  langue.  Kotaniéskeri 
romni,  la  femme  du  Kotâni  (n,  pr.)  /  romni  me  praléskeri, 
la  femme  de  mon  frère,=mea  mulier  fratema,  ^  I^l^  àitktftx^ 
y\jYh.  Balamani  romni,  femme  grecque.  Balaméskeri  romni, 
femme  d'un  grec.  GM.  rpaixixii  fjrh.  Khorakhâskeri  romni, 
femme  d'un  turc.  Khorakhâskere  romnià,  femmes  de  turcs. 
Romani  tchip,  langue  Tchinghianée,  jamais  on  ne  dit 
romanéskeri  tchip,  langue  d'un  Tchinghiané.  Silimniâkere 
haré  dromd  (ch.  Nom.),  les  grands  chemins  de  Silimnia 
(vil.).  Ambuliàkere  sudré  molid,  (ch.  Nom.)  les  vins  frais 
d'Âmbuli  (vil.).  Aiahmudiéskere  mmsid,  (c)  les  bras  de 
Mahmoud.  Ici  Mahmudiéskere,  est  au  pi.  l'expression  est  dif- 
ficile à  traduire=:les  bras  Mahmudiques  (Maxfiiou^txol  ppa^Co- 
vtç).  Bidv,  mariage.  E  hiavéskere  manûsh,  les  hommes  (ap- 
pelés au)  mariage.  Brishindô,  pluie,  brishindéskoro  mâsek, 
mois  pluvieux=mois  de  la  pluie.  Sastir,  fer,  sastiréskeri 
btAst,  broche  de  fer.  Buti,  travail,  butidkoro  manûsh,  homme 
de  travail,  travailleur,  Hel.  çîXtpyoç.  Lalâska,  chose  fendue, 
Deryavdkere  laldska,  coquilles  marines=coquilIes  de  la 
mer.  Drak,  raisin,  drakéngoro  tan,  endroit  (plein)  de 
raisins  ;  jamais  drakéskoro,  car  alors  le  terme  signifierait 
un  endroit  n'ayant  qu'un  seul  raisin.  Drab,  herbe,  drabén- 
gheri,  femme  qui  ramasse  des  herbes.  Kas,  foin,  me  isôm  e 


—  54  — 

kaséskoro  tchavô,  je  suis  Fenfant  du  coupeur  de  foin,  Effil 
XopToxdTco;  utd;,  fiUus  fenesector  (i&.).  Ker,  maison,  keréskoro 
manrô^  pain  de  la  maison  (cuit  dans  k,)  keréskere  djuvd^ 
poux  de  la  maison=punaises.  Kesh^  soie,  keshéskoro  kemiô^ 
ver  à  (de  la)  soie.  Khoningy  puits,  khaningâkora  pani^  eau 
du  puits. 

On  voit  par  ces  citatic^s^  et  par  d'autres  dans  te  corps, 
du  Voc.  que  le  gén.  forma^  des  noms  causatifs,  et  que  sou-* 
vent,  ce  cas  iie  peut  pas  être  traduit  dans  nos  langues,  Dans 
la  bouche  des  Zapàris^  le  gén.  est  souvent  très  expressif,  et 
le  sens  en  est  très  clair  ;  mais  en  même  temps,  je  dois 
avouer,  qu'il  est  ïa  partie  la  plus  difficile  de  la  langue,  et  it 
faudrait  beaucoup  de  patience  à  un  étranger,  pour  pouvoir 
s'en  servir  à  la  manière  si  claire  et  sï  nette  des  Zapâris.  Ils- 
forment  aussi  une  foule  de  noms  propres  avec  kora.  Sili- 
vriâkoro,  un  habitant  de  Silivria.  Polmàkora^  un  habitant 
de  la  ville,  (wdXw,  urbem).  Litréskorùj  un  habitant  de  litres 
(vil.).  KalfàskorOy  un  habitant  (du  vil.)  Kâlfa.  Aipdskoro,^ 
un  habitant  d'Aïpa  (vil.)  E  Yalovàkoro  yek  ka  usharélas,  o; 
Mustafâs  (c),  et  un  Mustapha,  du  vil.  de  Yâlova  qui  hittait. 
J'appelle  dans  le  Voc.les  adjectifs  formés  du  gén.  adj.  du  gén. 
La  voyelle  de  la  pénultième  est  changé  en  e,  dans  les  adj. 
fem.  Kaséskoro,  coupeur  de  foin,  f.  KaséskerL  Manréskoro\ 
boulanger ,f.  Manréskeri.  Ldméngoro,  morveux,f.  timéngherL 

De  l'accusatif: — Dans  les  noms  masc.  il  se  termine  en  s,  et 
en  a  dans  les  noms  fem.  Souvent  il  est  le  même  que  le  nom. 
dans  la  bouche  des  Nom.  Tchidiniâs  o  khanrô,  il  tira  Fépée^ 
pour  e  khanrés.  Khamiér  to  skerà,  abaisses  ta  tête,  {sherés)^ 
De  man  to  koznô,  (ch.)  donnes-moi  tan  mouchoir,  {kocnés)^ 
Kinàva  matchô,  j^achète  du  poisson,  (tnatchés).  Makliôm  ma 
ker,  j'ai  peint  ma  maison^  {kerés),  Khalé  manrô,  ils  man- 
gèrent du  pain,  {manrés).  Ker  la  manûsh,  (c)  fais  la  homme^ 
fivSpa,  {manusliés).  Dans  les  contes  et  chansons,  la  forme 
régulière  se  trouve  souvent  à  côté  de  la  forme  irrégulière. 
Ndna  dikliôm  mo  parnavés,  je  n'ai  pas  vu  mon  ami.  Ara-- 
klids  yek  pures,  il  trouva  un  vieillard.  Dinids  e  grastés,  il 
donna  le  cheval.  Piravghiàs  e  grafifés,  il  fit  marcher  le  che- 
val. Te  wolisarés  e  rayés,  (c.  nom.)  que  tu  pries  le  magnat. 


—  r>5  — 

• 

Terélas  yek  raklés^  (c)  il  avait  un  garçon.  Tchaldv  e  tchorés, 
frappes  le  voleur. 

De  l'ace,  fem. — Te  dos  amari  peniâ^  (c)  donnons  notre 
sœur  (en  mariage).  Pishâva  e  guruvnid^  je  trais  la  vache. 
Teréna  yek  rashanidi  elles  ont  une  maltresse.  Tavdô  la  i 
tchiriklid,  ils  ont  fait  cuire  la  poule.  Terélas  yek  raklid^  il 
avait  une  fille.  Ka  teréla  e  khemidy  (c)  (celui)  qui  avait  (pos- 
sédait) l'ânesse.  /  tchaiâ  manghéna  (c),  ils  demandent  la 
fille.  Le  ti  tchaidj{c)  prends  ta  fille.  Tchdrdena  mi  tchaiorid^ 
(ch.  Nom.)  ils  appellent  (demandent)  ma  fillette. — Ace.  pi. 
mase.  Sappén  dikliôm^  j'ai  vu  (des)  serpents.  Tchidinids 
lénghere  stadikd,  il  tira  leur  calotte.  Malén  terdva^  j'ai  (des) 
compagnons.  Tov  te  pinré,  laves  tes  pieds.  E  grastén  trddav^ 
je  tire  les  chevaux  (je  les  guide).  Terélas  but  tchavén^  (c) 
il  avait  plusieurs  enfants.  Te  murdarén  tchiridén^  à  tuer 
(assassiner  des)  oiseaux  (à  la  chasse).  Araklids  donén  tcho- 
rorén,  (c)  il  trouva  deux  pauvres  (dim.).  Souvent  Tacc.  ne 
diffère  pas  du  nomin.  Kerghids  but  akhôr,  (le  noyer)  a  fait 
beaucoup  de  noix — (pour  akord-en).  Terdsa  angdr,  nous 
avons  du  charbon,  (pi.  charbons).  Lids  i  rakli,  elle  prit  la 
fille,  (t  raklid).  E  raklés,  kerdé  dakdr,  (c)  le  garçon,  ils  le 
firent  roi  {dakarés).  Ace.  pi.  fem.  Abôr  raklién  terés^  com- 
bien de  filles  as-tu  ?  Dat.  Ire  sing.  Léskere  rattéste^  (c)  dans 
son  sang.  Amaré  gavéste,  (c)  dans  notre  village.  Pe  rezdte, 
à  sa  vigne.  Yek  rukéste^  sur  un  arbre.  Me  sheréste,  dans  ma 
tête.  Sherandéste,  sur  l'oreiller.  Me  godidte,  dans  mon  esprit, 
Pe  tanéste,  à  sa  place.  Siknô  roméste,  à  un  mari  vulgaire. 
Pe  roméste,  à  son  mari.  Me  sunnéste^  dans  mon  songe. 
Léskere  duméste^  sur  son  dos. — PI.  Léskere  pinrénde^  à  ses 
pieds.  Skoshanénde^  sur  ses  moustaches.  Pe  sherénde,  sur 
leur  tête.  Te  grasténde,  (c)  à  tes  chevaux.  Lids  o  khanrôj 
pe  vasténde,  (c)  il  prit  l'épée  dans  ses  mains. — Dat.  2me  sing. 
Pe  romnidke^  à  sa  femme.  Penghiâs  e  phuridke,  (c)  il  dit  à 
la  vieille.  E  rakléske^  au  garçon,  E  boriâke,  à  la  mariée.  E 
rakliâke,  à  la  fille.  Pe  dadéske^  à  son  père. — Plur.  :  Me  pra- 
lénghe^  à  mes  frères.  Ta  matchénghe^  (ch.)  et  aux  poissons. 
Penghids  e  rakliénghe,  (c)  il  dit  aux  filles.  Penghids  pe  man- 
tishénghe^  (c)  il  dit  à  ses  hommes.  Opré  pinrénde^  (c)  sur  les 


—  56  — 

pieds=debout.  Ces  deux  cas  sont  des  ace.  avec  les  particrr- 
îes  te  et  ke.  Ces  part,  se  trouvent  aussi  dans  les  pronoms^ 
Je  crois  qu'un  pareil  classement  faciliterait  l'étude  de  la 
langue.  Ces  part,  se  trouvent  souvent  au  devant  des  noms, 
voy.  te  et  ke  dans  le  Voc. 

Instr. — Ce  cas  est  formé  par  l'addition  du  Skr.  sa  h  a,  adj. 
etind.  With,  together  with;  aparticleimplying  association^ 
connection,  union^  junction.  Au  sing.  LHnô  le»  pudinésaj  (c) 
il  l'a  frappé  avec  le  fusil.  Unghinô  rattiâsa,il  se  leva  avec  du 
sang=ensanglanté.  E  ruvliàsa^  avec  le  bâton.  E  rupésuy 
avec  de  l'argent.  ShilésUj  avec  du  froid.  Dinids  les  e  tchin- 
dalidsaf  (c)  il  le  frappa  avec  le  couteau.  E  bustiâsa,  avec  la 
broche.  E  tchuriàsa^  avec  le  couteau.  E  voivoddssa,  avec  le 
voivode.  E  barésa,  avec  la  pierre.  E  ruporésa^  (dim.)  avec 
de  l'argent.  E  kfurésUy  avec  le  poulain.  Pe  baridsa,  avec  sa 
belle-fille.  Pe  dadésa,  avec  son  père.  E  lavésa,  avec  la  pa- 
role. Pe  mamitcholidsa,  avec  sa  belle-mère^  Au  pL  Pinrê 
kolinéndja,  (c)  avec  sa  poitrine  ouverte  (pi.)  GM.  9TAd«.  Pe 
khurdéndja,  avec  ses  petits.  Angushti  e  baréndja,  bague 
avec  des  pierres.  E  shakhéndja^  avec  des  choux.  Pe  shin-^ 
ghéndja,  avec  ses  cornes.  Latché  sunnéndja,  avec  de  bous 
songes.  Buté  djariéndja,  avec  beaucoup  de  cheveux.  Me 
tchavéndjUj  avec  mes  enfants.  Pe  domukéndjay  avec  ses 
poings.  Me  peniéndja,  (c)  avec  mes  sœurs. 

Abl.  sing. — Poravdiâtar  aliômy  je  suis  venu  de  la  ville. 
Rutuniàtarj  de  son  nez.  Me  sheréstar,  de  ma  tête.  La  dési- 
nence, a  to,  vient  de  la  particule  tas,  qui  sert  en  Sanscrit,  à 
former  des  adverbes,  indiquant  le  mouvement  d'un  lieu 
dans  un  autre.  On  la  trouve  même  employée,  dans  cette 
langue  pour  former  des  ablatifs.  Bum.  Essai  p.  108. — ^AbL 
pi.  Te  tanéndarj  (c)  de  tes  endroits,  iwi  Toà;  t^icouç  aou.  Me 
yakéndar^  de  mes  yeux.  But  dive&èndar,  depuis  plusieurs 
jours.  Léskere  djoréndar,  à  travers  sa  barbe.  Léskere  Jfcan- 
néndar,  de  ses  oreilles.  Ta  lavéndary  et  des  paroles,  GM, 
xal  iwi  Toùç  Xdyou;.   Me  praléndar^  (c)  de  mes  frères. 

Voc.  sing.  masc.  En  éya,  dans  les  noms  se  terminant  en 
o  ou  i.  Shingalôy  cornu,  voc.  Shingaléya.  Parwaw,ami,  voc. 
pamavéya.  Tchavôy  enfant,  Ma  rov  tchavéya,  (c)  ne  pleures 


—  57  — 

pas  ô  enfant.  Gadjô,  étranger,  gadjéya.  Armandinô,  maudit^ 
armandinéya.  Rashài,  prêtre,  voc.  rashdya.  Khulmiô^ 
seigneur,  Ukulanéya,  te  djanés,  (c  zap.)  ô  seigneur  que  tu 
saches.  Bar6,  grand,  Unghi  baréya,  (c,  zap.)  léves-toi  ô  gr. 
Khulâi^  seigneur,  sa  penés  khuldia^  (c  Nom.)  que  di&-tu  ô 
seigneur.  Khuldia  mOy  (c)  ô  mon  seigneur. — a,  e,  dans  les 
noms  se  terminant  en  conson.  JBar,  pierre,  bdray  diklidn 
mi  dukanil  (c)  ô  pierre  as-tu  vu  ma  bien-aimée?  Beng^ 
diable,  bénga  pdriov,  crèves  ô  diable.  GM.  SiagoXs.  Dakàr^ 
roi.  Dakdra  mo,  6  mon  roi.  Devél,  Dieu.  Dévia  mo^  6  mon 
Dieu.  GM.  eU  p.ou.  Rom^  Tchinghiané,  mari,  tu  rôma,  nàna 
piésas,  toi  ô  mari,  tu  ne  buvais  pas.  Pral,  frère.  Aide  (Tr. 
«^  1^  hâide)  prdla,  to  panori,  (ch.)  allons  ô  frère,  à  l'eau. 
KheTy  âne,  voc.  khéra.  Tchomût^  lune,  tchomûta  mo ,  ô  ma 
lune=ma  belle.  Mursh,  garçon,  mûrshe,  Dad,  père,  dâde. 
Kakj  oncle,  kâke.  Len,  rivière,  léne.  Kam^  soleil,  kàma  mo^ 
(c)  ô  mon  soleil. — Voc.  sing.  fem.  Khulani^  dame,  voc. 
JDiukvnie  mo^  (c)  ô  ma  dame.  Phuri^  vieille,  so  kamés  puHéf 
que  veut-tu  ô  vieille.  Gorf/t,  épouse,  Ukhki  gadjte,  (c)  léves- 
toi  ô  ép.  Shundty  femme  distinguée,  shundie.  Tchitchâi^ 
chatte,  tchitchâiey  et  tchitchâia.  Tchovekhant\  revenante, 
tchovekhante,  Murshntj  fille,  murshnie.  Souvent  le  voc.  est 
le  même  que  le  nomin.  Mo  tchavô,  6  mon  enfant.  Mo  rài^ 
ô  mon  seigneur. 

Voc.  pi.  masc.  So  sovén  roniâle  ?  (c)  pourquoi  dormez- 
vous  ô  Tchinghianés?  Mefc/iavdte,(ch.Nom.)  âmes  enfants. 
Khurdâley  (ch.  Nom.)  Khurdô,  petit,  ô  petits.  Mal,  com- 
pagnon, malàle. — Voc.  plur.  fem.  kide  tchaiâle,  (c)  tchdi^ 
fille,  allons  ô  filles. 

On  entend  quelquefois  le  cas  locatif,  qui  probablement 
existait  autrefois  dans  la  langue.  ^'  La  terminaison  du  loca- 
tif e  est  la  même,  dans  les  deux  langues,  (Viz,  Sanskrite  et 
Pâli).  Bum.  Essai  p.  108.  Wilson's  Skr.  Gram.  p.  32.  Kor- 
madjdv  vende  polindte  (iréXiv),  j'irai  en  ville  en  hiver,  vent, 
vend,  hiver.  Kamadjâv  keré,  j'irai  à  la  maison,  djal  keré, 
il  va  à  la  maison,  ker,  maison,  voy.  keré  dans  le  Voc.  Dise, 
pendant  le  jour,  dise  araltij  jour  et  nuit.  Au  cas  loc. 
sont  les  adverbes  andré,  en  dedans,  opré  en  haut,  télé. 


—  58  — 

en  bas,  maskaré,  au.  milieu,  agoré^  au  bord,  pafihé,  prft?. 
Hel.  oïxot,  Lat  domi.  II  me  paraît  aussi,  que  mindjé  uni 
au  V.  dàva^  mindjêdava,  cohai)iter,  est  au  qas  loc.  Vuly 
cul,  vuUdava^  commettre  Facte  de  sodomie.  Rupédini,  L 
part.  d.  V.  inusité  rupédava,  donner  sur  la  figure,  soufflet, 
voy.  ce  mot  dans  le  Voc.  Dji  dji  hersJ^é,  jusqu'^à  l'année  pro- 
chaine. 

DB  l'adjectif. 

Avec  de  très  rares  exceptions,  l'adjectif  se  termine  en  o 
masc.  et  en  i  fem.  Ces  exceptions  sont  quelques  adjectifs, 
se  terminant  en  cons.  et  en  i.  Sukdr,  joli,  beau,  qu'on 
n'entend  jamais  sukarô.  Quelquefois  dans  les  chansons  des 
Séd.  on  entend  la  fem.  ^kari  ro^nni,  jolie  femme.  Même 
comme  adv.  il  ne  souffre  aucune  variation.  Dja  sukâr  su- 
kâVy  vas  proprement.  GM.  e&ixop^a,  euftoûça.  Parmi  les  pro- 
noms démonstratifs,  yavér,  autre,  est  tel  dans  les  deux  gen- 
res, et  les  deux  nombres.  Yavér  drom,  autre  chemin.  A  Zétor 
o  yavér  o  tchoVy  vinrent  les  autres  voleurs.  Ici  oh  voit  que 
yavér  o  tchor^  est  au  pi.  par  le  v.  alétar.  Yavér  manûshy 
autre  homme.  Yavér  romni^  autre  femme.  Yavér  ytsmatay 
autres  habits.  Dans  les  cas  obliques  du  sing.  et  du  pi.  il 
varie  à  la  manière  des  autres  adjectifs.  E  yavréske^  pour 
l'autre.  E  yavréstar^  de  l'autre.  E  yavréskoro,  de  l'autre* 
— PI.  E  yavrénghe,  pour  les  autres.  E  yavréndar,  des  autr. 
E  yavréngorOy  tôv  àUwv.  Khanri^  khanrik,  et  kkandt,  (Nom.) 
ne  subissent  point  de  variations,  ni  dans  leurs  discours,  ni 
dans  leurs  chansons.  Kkandt  divés^  peu  de  jours.  Kkanrik 
lové,  peu  de  monnaies,  Khandi  r/îoî, peu  de  vin.  Adv.  Khan- 
rik  vrakerél,  (c)  il  parle  peu.  Beshén  khanrik,  asseyez-vous 
un  peu.  Khanri  opré,  un  peu  en  haut.  Khanrik  andré,  un 
peu  en  dedans.  On  verra  dans  le  Voc.  qu'avec  des  adv.  ils  . 
ont  formé  des  adjectifs.  Telàl,  d'en  bas,  tclalutnô,  bas. 
Oprâl,  en  haut,  opralutnô,  altus,  superior.  Andrâl,  de  de- 
dans, andrahitnô,  interior  ;  mais  de  khanrik,  on  n'a  formé 
que  le  dim.  khanroritcha.  Parmi  ces  adjectifs  invariables, 
on  peut,  classer  but,  beaucoup,  qui  est  constamment  dans 


—  59  — 

leur  bouche,  comme  adjectif  et  adv.  GM.  icoXO,  Tr.  ^Jj^ 
tchok.  Deux  fois  j'ai  entendu  butlô,  multus,  woXiç.  Godiavér^ 
intelligent,  godi^  mens,  vouç.  Murdâl^  éteint,  crevé.  Murdàl 
angdr,  des  charbons  et.  Tarn, aveugle;  on  dit,  tam  manûshy 
homme  aveugle,  et  tam  romni^  femme  aveugle.  Tang,  étroit,, 
resserré.  Tang  tan,  endroit  resserré,  Hel.  ^ev<ç.  Tang  baiây 
manches  étr.  KhoVj  profond,  khor  khaningâte,  dans  (un) 
puits  pr.    0  kkaning  isâs  khor,  (c)  le  puits  était  profond. 

Il  y  a  un  grand  nombre  d'adjectifs,  qui  dérivent  directe- 
ment de  la  langue-mère,  avec  de  très  légères  variations. 
BarOy  grand, H.  bara.  AaW, noir, Skr.  ka la, noir,  de  couleur 
sombre.  Khurdô,  petit,  Skr.  krita,raccourci,coupé.  Nangô, 
nu,  Skr.  nagna,  nu.  Nevô,  neuf.  Skr.  nava,  neuf.  Pake, 
chauve,  Skr.  pakka,  mur,  maturus,  ayant  des  cheveux 
blancs.  Pangô,  boiteux,  Skr.  p  a  n'g  n,  boiteux.  Phurô,  vieux. 
Skr.pura,vieux,ancien.  P/iurand,vieux,Skr.  purân'a, vieux, 
ica^at6ç.  Sannô,  maigre,  fluet,  Skr.  sanna,  sec,  diminué. 
Sastô,  sain.  Skr.  s'asta,  heureux,  bon,  loué.  S/mfed,  sec.  Skr. 
s'ushka,  sec,  desséché.  Shutchô,  shuzô,  net,  propre,  Skr. 
sutchi,  blanc,  propre,  purifié.  Temô,  petit,  jeune,  Skr.  ta- 
ru  n'a,  jeune,  nouveau,  frais.  Tc/iord,  pauvre,  Skr.  ks'udra, 
petit, pauvre.  Tchutchô, vide,Skr.  tutchcha, vide, abandon- 
né. Vu^c/uî, haut, Skr.  utchtcha,  haut.  Je  ne  parle  pas  de 
plusieurs  autres  adj.  Tchinghianés,  d'origine  étrangère,  ou 
Indienne,  dont  l'étymologie  n'est  pas  très  claire. 

De  nombreux  adj.  appartenant  aux  êtres  vivants,  se  ter- 
minent en  no.  Quelques-uns  dérivent  directement  de  la 
langue-mère  ;  mais  un  grand  nombre  sont  de  pure  for- 
mation Tchinghianée.  Ils  diffèrent  des  nombreux  adj.  qui 
ont  été  formés  par  ce  peuple,  soit  des  éléments  de  leur  lan- 
gue, soit  de  celle  des  peuples  avec  lesquels  ils  entretiennent 
des  rapports  journaliers.  Balamô,  Grec,  adj.  balamanô^iem, 
balamantj  balamni,  fem.  Grecque.  Balô,  cochon,  balanô, 
porcinus,  x^^P**^?»  balanô  mas,  viande  de  cochon.  Bfûzos, 
bouc,  et  buzni,  chèvre,  qui  dans  leur  bouche  se  confondent 
très  souvent  ;  quelques-uns  disant  biizos,  d'autres,  buznô. 
Bakrôy  mouton,  ne  forme  d'autre  adjectif  que  bakréskorOy 
mais  son  dim.  bakritchô,  agneau,  forme  bakritchanô.  Dakar, 


—  60  — 

roi,  sultan,  adj.  dakaranô,  royal,  dakarant^  f.  pron.  dakam{f 
reine.  Das,Bulgare,  a  deux  adj.  Dasikanô  et  dasanôyï.  dasani^ 
pron.  dosni,  femme  Bulg.  Devél^  adj.  devlikanô^  divin. 
Djorôy  mulet,  adj.  djoranôy  djo^mô  et  f.  djomi,  mulet.  Djut^ 
juif,  adj.  Djutanôy  f.  djutani^  djutnt,  fem.  juive.  Gav,  vil- 
lage adj.  gatnidand,  gavudnô^  villageois.  Grasty  cheval,  adj. 
grastanôy  equinus,  iirmx^ç,  grastantj  grastni  et  grasnij  jument. 
GurûVy  bœuf,  guruvanô,  f.  ^rut^ant,  gunit^n/,  gurumnt^ 
vache — v  changé  en  m.  Ktierj  &ne,kheran6,  f.  kherani^  khemiy 
ânesse.  Khorakhàiy  Turc,  khorakhanô^  khorakhani,  kho^ 
rdkhniy  femme  turque.  Khulâiy  seigneur,  khulanôj  khulani^ 
'  fem.  distinguée.  Manûshy  homme,  mamishanôy  manushant^ 
manushnij  femme.  Mursh,  mâle,  murshanôj  murshniy  femme 
brave.  dl^^eva>:^.  Perghûly  étranger,  perghulanô,  pergkulaniy 
f.  Pus/ium,  puce,|ni^/itiman(},  plein  de  pouces.  jRdt,  seigneur, 
ranne,  dame.  Rashdi^  homme  de  la  religion,  prêtre,  rashanô^ 
f.  rashaniy  prêtresse,  nonne,  femme  du  prêtre.  jRom,  Tchin- 
ghiané,  romand,  f.  romanï^  romnij  fem.  Tchinghianée,  Sapp^ 
serpent,  sappanô,  sappant^  sapnt,  sobriquet  d'un  vieille  fem. 
Hel.  I^t;,  Ix^W,  GM.  Sx}^^?^,  vipère.  Shoshôi,  lièvre,  shosha^ 
nôy  leporinus.  Tchor,  voleur,  tchoranô,  tchor(a)nôy  voleur. 
On  voit  dans  cette  liste  que  le  nom  de  plusieurs  animaux 
est  Fadj.  fem.  gurumnt,  vache,  khemi,  ânesse. 

Les  adjectifs  appartenant  à  des  objets  inanimés,  se  ter- 
minant en  no,  sont  moins  nombreux.  Bar,  pierre,  baranô^ 
pierreux.  Kasht,  bois,  kashtunanô,  ligneux.  Kesh,  soie,  kesha-^ 
nô  et  keshulanô:  Rup,  argent,  rupovanô,  argenteus.  Sherôy 
tête,  sheritnô,  prob.  sherutanô  sherutnô,  sheritnô,  clou  à 
grosse  tête.  Sovnakâi,  or,  sovnakunô,  aureus. 

Le  plus  grand  nombre  des  adj.  Tch.  se  terminent  en  lo.  U 
est  difficile  de  dire,  quand  un  Tch.  préférerait  l'adj.  en  h,  à 
Tadj.  du  gén.  Souvent  j'ai  entendu  répéter  la  même  phrase, 
avec  l'adj.  en  lo  et  ensuite  avec  l'adj.  du  gén.  Avec  la  part.  neg. 
biyilss'en  servent  indiflférement.Bi-grodîaW,sans  intelligence, 
et  bi-godiàkoro,  godi,  mens.  Bi'4>akhtalô,  sans  fortune,  misé- 
rable et  bi-bakhtiâkoro,  bakht,  fortune.  Bi-dimialô,  et  6i- 
dimiâkoro,  sans  pantalon,  dimi  dîmis,  pantalon.  H.  J' j  ^^j 
wal,  wala,  m.  a  particle,  (in  comp.)  signifies  keeper,  man, 


—  61  — 

inhabitant,  master,  as  ruxw  wala,  boatman,  g,hurwalay 
master  or  keeper  of  a  house. 

Des  adjectifs  en  la.  Bakht,  fortune,  adj.  hakhtalôy  heu- 
reux, fortuné.  Bal,  cheveu,  adj.  balalô,  ayant  de  longs 
cheveux.  Hei.  tp.j&ir^^.  Baravalô^  riche.  Beng,  diable,  ben- 
galôf  diaboiicus,  enragé.  Bok,  faim,  bocalô^  affamé.  DtW, 
pantalon,  dimialô,  qui  porte  des  pantalons,  bracatus.  Gadj 
chemise,  gadalô,  qui  porte  une  chemise.  Djandjir^  chaîne, 
djandjircUôj  enchaînée  Djar^  poil,  djarialô.  Djuv^  pou,  djuva^ 
l3,  pouilleux,  Gher,  gale,  gheralô.  Kanrôy  épine,  kanrialô. 
Kéliy  impétigo,  kelalô.  Kemôy  ver,  kermalô^  plein  de  vers, 
rongé  par  des  vers.  Kil,  beurre,  graisse,  kilalô,  engraissé, 
irajri;,  Kiri^  fourmi,  kirialô^  plein  de  fourmis.  Lim^  morve, 
mucosités  du  nez,  Umalôy  morveux.  Lindr^  sommeil,  Kn- 
dralô^  qui  aime  le  sommeil.  6M.  uTwutpDç  vutrToxotiXDç,  dormi- 
glioso,  sonnoso,-Som.  Ma{,compagnon,  moZafô,  accompagné, 
allant  avec  des  compagnons.  Mel,  salissure,  ordure,  melalô. 
Paniy  eau,  panialôy  acqueux,  mélangé  avec  de  l'eau.  PîW, 
pieu,  pikalô,  qni  supporte.  Pirô,  pied,  piralô^  trépied,  ayant 
des  pieds.  Koshik^  terre,  poshikalô^  terreux,  fait  de  terre. 
Pumbj  pus,  pumbalôj  purulent.  jRaf f,  sang,  rattvalô,  ensan- 
g  lanté.  jRûr,  pet,  rûrtafô,qui  aime  à  péter,  6M.  xkfx^ifn^j  cor- 
reggiero — Som.  Sherô,  tête,  sheralôy  qui  a  de  la  tête.  Lat. 
capitatus;  tête  d'ail  (Nom.).  Shil,  frgid,  shilalô.  Shing^ 
corne,  shingalôf  cornu.  Shuty  vinaigre,  shutlôy  acide,  aigre. 
SoUétij  pantalon,  sostemalôj  qui  porte  tes  pantalons,  braca- 
tus. Sovélj  serment,  sovghialô^  assermenté.  Tosds,  angoisse, 
tasalô,  qui  souffre  des  angoisses,  GM.  oTcvox(idpT)(iL<voç.  Tem, 
monde,  peuple.  temiaUj  une  seule  personne,  seul.  Trush^ 
soif,  trushalôj  avoir  de  la  soif.  Tut,  tudj  lait,  tudalôy  lacté. 
TchoTy  herbe,  tcharialô.  Tchelj  petite  vérole,  tchelalôy  mar- 
qué de  la  petite  vérole.  Tchik,  boue,  tchikalô.  Tchibj  langue, 
tchibalôy  bavard,  loquax,  Hel.  X^Xoç,  GM.  yXcû(i<ï&;,  parlatore — 
Som.  Yak,  feu,  yagalô,  briquet,  Tr.  ij^  tcfeagmag.  Zar^ 
force,  zoralô,  fort,  puissant. 

Il  existe  dans  la  langue  une  classe  d'adj.  dont  la  plupart 
sont  des  participes,  véritables  adj.  verbaux,  et  dont  Tétude 
nous  apprend  l'existence  des  verbes,qui  sans  ces  adj.  seraient 


-.62  — 

restes  inconnus.  Dans  la  bouche  des  Tchinghianès,  ces  par- 
ticipes dans  la  formation  desquels  ils  montrent  un  tact  re- 
marquable, sont  des  adj.  et  quoique  formés  la  plupart  des 
verbes  causatifs,  ils  ont  très  souvent  une  signification 
neutre.  Bien  qu'ils  aient  une  relation  évidente  avec  les  ver- 
bes, j'ai  crû  devoir  les  étudier  avec  les  adj.,  avec  lesquels  ils 
sont  intimement  liés. 

Il  dérivent  des  5  conjugations  de  la  Ire  cl.  de  ma  classi- 
fication des  verbes,  à  laquelle  le  lecteur  pourra  se  référer. 
Un  petit  nombre  provient  de  verbes  composés. 

Adjectifs  de  lalreconj.  1  cl.  Bandàva^  lier,  fermer,  par- 
ticipe, banlô^  pour  bandlô,  fem.  banlt^  celle  qui  est  liéeî=s 
bourse.  BôldavUy  tordre,  part,  boldinô^  f.  boldinij  celle  qui 
tordrtitarière.  Darâva^  craindre,  part,  daranô,  craintif.  JDt- 
kdva,  voir.  part,  diklô,  ce  qui  se  voits^fanal,  lanterne.  Du^ 
kdvaj  sentir  de  la  douleur,  aimer,  part,  dukanôy  amant,  f. 
dukani^  maîtresse,  £p(tf(i.£vY),  duklôy  autre  part,  de  ce  verbe, 
qui  souffre,  misérable.  Katdva^  filer,  part,  katlô^  ce  qui  est 
filé=fil,  xXoxTT^.  Keldvaj  jouer,  danser,  kelnôy  musicien, 
joueur  d'instruments  de  musique.  Le  part,  régulier  de  ce 
verbe  est  keldô  ;  kelnô,  me  parait  être  un  autre  part,  du 
même  verbe.  Khidva^  cacare»  part,  khendô^  cacatus,  fem. 
khendiy  lieu  d'aisance.  Ladjâva^  avoir  de  la  honte,  rougir, 
part,  ladjanôy  honteux.  GM.  6VTpowiq^c(i.évoç.  Makâvay  oindre, 
part,  maklôj  ce  qui  peut  oindre=huile.  Pakidva^  croire, 
part,  pakianô ^homim  fidèle,  digne  de  confiance,  Hel.  wwrroç. 
Trashdvay  avoir  peur,  part,  trashanôy  homme  craintif,  pu- 
sillanime. 

Adjectifs  de  la  2me  conj.  1  clas.  Beshavàva^  faire  asseoir, 
part,  beshavdô,  placé,  mis=pilav.  KilavdvUy  faire  engraisser, 
part,  kilavdôy  homme  gias,  Hel.  wa^^iç.  Pusavdva^  piquer, 
part,  pusavdô^  f.  ptisavdiy  avoine,  clou.  Paravâi  a,  fendre, 
part,  paravdôy  f.  paravdij  les  parties  génitales  de  la  femme, 
et  la  pince  avec  laquelle  ils  coupent  le  fer  rouge. 

Adj.  de  la  3me,  4me  et  5me  conj.  1  clas.  Rondarâva^  faire 
polir,  part,  rondiardô,  instrument  de  fer  à  polir.  Tabarâvay 
faire  brûler,  part,  tabardô,  huile  de  lin  à  brûler.  Toviardvay 
faire  laver,  part,  toviardùy  ce  qui  lave=savon.   Tchalarâva^ 


—  63  — 

faire  frapper,  part  Ichdliardô^  f.  tchaliardi^  instrument  des 
charpentiers  pour  frapper  sur  des  clous.  Kaliardvay  noircir, 
part.  Kaliardôy  café,  noir.  Kheviardva^  faire  trouer,  part. 
Kheviardôf  f.  kheviardi,  l'ouverture  au  centre  de  la  roue, 
dans  laquelle  passe  l'essieu.  Loliardvaj  faire  rougir,  part. 
loliardô^  rouge,  et  parmi  quelques  Tchinghianés,  les  pom- 
mes d'amour.  Londiardva^  faire  saler,  part,  londiardôj  salé. 
Pangherdva^  casser,  briser,  part,  panghiardô^  cassé,  brisé= 
charrue,  et  devrycUdkoro  panghiardô^  l'écrevisse  de  mer. 
Parvardva^  engraisser,  nourrir,  part,  parvardôj  gras,bien«- 
nourri.  Plusieurs  de  ces  adjectifs  ont  la  même  signification 
causative  que  les  verbes  d'où  ils  dérivent.  Les  verbes  qui 
ont  donné  naissance  à  ces  adjectifs  verbaux,  existaient  dans 
la  langue,  mais  quelques-uns  aujourd'hui  sont  tout  à  fait 
oubliés.  Ces  verbes  sontytchalardvoy  Rondardva^toviardvajetc. 

Ad],  des  verbes  composés.  Kdndava^  puer,  part,  kandinô^ 
puant,  méprisable.  Tchinkerdva^  percer,  part,  tchinkerdô^ 
instrument  en  fer  pour  percer  des  trous  dans  le  fer  ronge. 
BûddvOy  souffler,  part,  pudinô,  fusil.  Khurdô  pudinô^  petit 
fusil,  pistolet.  Urt/dava,  porter  des  habits,  part,  urydinô^ 
soulier.  Armanddva,  maudire,  part,  armandinô^  maudit,  f. 
armandinif  malédiction.  Lakhtddva^  donner  des  coups  de 
pied,  part,  lakhtdinô,  f.  lakhtdini^  un  coup  de  pied.  Kure^ 
dini,  soufflet,  du  verbe  karédava^  frapper. 

Un  petit  nombre  d'adj.  se  forme  d'autres  adj.  et  de  part, 
adj.  nangô^  nu,  nangalô^  tout  à  fait  nu.  IxyvfxvwpLfvoç,  5Xoyu- 
|xvoç,  Tr.  ij%^  w^  tchip  tchiplaq.  Mulô^  mort,  adj.  mulanô, 
fané,  mur.  Sudrô^  frais,  sudralôy  sitralô.  Tchatchô^  vrai, 
tchatchunô.  Tchindô^  coupé,  xotct^ç,  tchindalô^  f.  tchindali^ 
couteau  (Nom.  Zap.)  Hel.  xowi;. 

Une  autre  classe  d'adj.  se  terminant  en  ano,  dérivent  de 
participes,  de  noms,  et  d'autres  adj.  La  plupart  de  ces  adj. 
sont  diminutifs,  mattôy  ivre,  matticanô.  Tchardôj  léché, 
tchardicanô.  Tchordô^  volé,  tchordicanô.  Ushardô^  loué, 
uchardicanô.  Baravalô,  riche,  Baravalicanô.  Kaliardôj  noir- 
ci, kaliardicanô.  Hel.  ;(mXkv(«)776;.  GM.  (xaupoiT^wtoç.  Gheravdô^ 
caché,  gheravdicanô.  Dakar,  roi,  dakarikanô.  DaSy  Bulgare^ 
dasicanô.  Devél  Dieu,  devUcam.  Djukélykmininydjuvlicayiô. 


—  64 


mursh^  brave^  murshkanô.  Tchorà^  pauvre,  tchoricanà.  Korô^ 
aveugle,  koricanô.  Ascoli.  Zig.  p.  93,  rapporte  cette  forme, 
à  Tadj.  sindhû 

Un  seul,  tchatchipanô^  vrai,  est  formé  du  nom  abstrait, 
tchatchipé,  vérité. 

Les  Sédentaires  se  servent  souvent  des  adj.  et  des  part. 
Grecs^  avec  quelques  variations.  Timimé  romni^  fem.  hono- 
rable, ti(i7)(A<(vD).  Biavamé  manûsh^  homme  lettré,  Sta6a((»)- 
jUvoç.  lÀpimé  isôm^  je  suis  afflgé,  î(\>itn(té(voç).  Térghiov  m- 
hamé^  restes  tranquille, ^5(rux«(«r)|x4(voç).iVamporem^,  malade, 
chez  beaucoup  des  Lèd.  a  fait  oublier  le  nasfoUô  des  Nom. 
'£(i9to^,  je  peux,  «iviA[Airopo(,  je  suis  malade,  faible,  Hel.  iûitHif 
iviQ|iiropctf(iii¥oç,  pron.  (fli)vv)|ii7ropev{iLi(voç),  malade,  flcw}[i.tripcu(i.a,  a 
passé  aussi  dans  leur  langue,  et  se  prononce  nampôremOf 
maladie.  Cette  classe  et  un  bon  nombre  d'autres  adj.  dont 
je  crois  inutile  de  parler,  ne  souffrent  aucune  variation,  ni 
dans  les  genres,  ni  dans  les  cas. 

Les  adj.  se  terminant  en  o  masc.  t  fem.,  forment  leur  pL 
soit  masc.  soit  fem.  en  e.  Dans  leur  combinaison  avec  les 
noms,  ils  ne  subissent  pas  les  mêmes  variations  que  le  nom. 
L'adj.  se  décline  comme  le  nom,  lorsqu'il  est  employé  sub- 
stantivement. Kalôy  noir,  fcaW,  nègre.  Purôy  vieux,  purô^ 
vieillard.  Kalô^  employé  comme  adj.  et  uni  à  un  nom,  subit 
les  variations  suivantes  : 


Nom.    Kalô  manûsh^  homme  i 

noir.    Kalê  manushâ. 

Gén.      Kaîé  manushéskoro^ 

Kalé  mamishéngoro. 

Ace.         •     manushés 

»    mamishén^ 

Dat.  1.     »     maniLshéste^ 

»    manushéndey 

Dat.  2.      •     manushéskey 

»    manushénghe. 

Instr.       •     manushésa, 

•    manushéndja^ 

Abl.         »     mamLshéstar^ 

»    manushéndar^ 

Voc.        •     manushéya. 

»    manushâle. 

Latchô  tchavôy 

bon  enfant. 

Nom.    Latchô  tchavô^ 

Latché  tchavéj 

Gén.      Latché  tchavéskoro^ 

latché  tchavéngorOy 

Ace.          »       tchavéSy 

»      tchavéfiy 

Dai.  1.       »       tchavéstCy 

»      tchavéndCy 

—  65  — 

Dat.  2.       »       tchavéskey  »      Ichavènghe^ 

ïnstr.         n       tchavésay  »       tchavéndjaj 

Abl.  »        tchavêstaTy  •       tchavéndaTy 

Voc.  •       tchavéya,  »       tchavâle. 

Les  Sèd.  souvent  ajoutent  un  s  final  à  l'ace,  de  Vadj» 
Kalés  manushéSy  latcJiés  tchavés;  je  crois  que  cette  habitude 
leur  vient  des  Grecs,  car  les  Nom.  presque  constamment 
prononcent^  kalé,  latché.  L'adj.  fem.  au  sing.  ne  souffre 
aucune  variation. 

Les  adjectifs  très  nombreux,  composés  d'un  adj,  et  d'un 
nom,  ont  une  forme  très  régulière,  bien  que  dans  la  volu- 
bilité de  leurs  discours,  on  pourrait  se  tromper.  Eux-mc>mes 
souvent  répètent  le  môme  mot  avec  de  légers  changements* 
Dans  l'art  de  former  ces  adjectifs,  plusieurs  montrent  une 
intelligence  supérieure  aux  autres.  Nanghé  sheréskorOy  qui 
a  la  tète  découverte,  yvpoxé^paXoç;  le  pi.  n'est  pas  nanghé 
sheréskere^  mais  nanghé  sheréngorOy  qui  ont  la  tête  dé- 
couverte Nanghé  pinréngoro,  qui  a  les  pieds  nus.  Nanghé 
pinréngheriy  femme  qui  a  les  pieds  nus.  On  ne  dit  jamais 
nanghéngoro  pinréngoro. 

Dans  les  phrases  qui  leur  sont  familières,  ou  plutôt  d'un 
usage  journalier,  on  entend  ces  composés  toujours  avec  le 
changement  ordinaire,  que  subit  l'adj.  dans  sa  déclinaison 
avec  le  nom.  Baré  môskorOy  qui  a  la  bouche  grande,  Hel. 
(icya^dropLoç.  Banghé  môskorOy  qui  a  la  bouche  de  travers. 
On  ne  doit  pas  ajouter  foi  à  des  expressions,  comme  nangô 
sherôy  à  tète  nue,  haro  vushty  à  grandes  lèvres,  et  se  méfier 
des  composés  qu'ils  forment  quelquefois,  lorsqu'on  les  in- 
terroge. De  cette  manière,  on  les  incite  en  quelque  sorte  à 
estropier  leur  propre  langue  et  à  composer  des  phrases  et 
des  expressions,qui  sont  étrangères  à  l'esprit  de  leur  idiome. 
La  langue  Tchinghianée  a  conservé,  quelques  restes  de 
la  comparaison  de  la  langue-mère.  Ces  restes  sont  peu 
nombreux,  et  toujours  invariables,  comme  tous  les  adj.  se 
terminant  en  cens.  Skr.  tara.  Hel.  Tspo;,  Lat  ter, — ^Wilson 
Skr.  Gram.  1847,  p.  76.  '*  In  Hindustani,  adjectives  do  not 
admit  of  comparison  by  any  regular  inflections  :  the  com- 
parative degree  is  exprcssed  by  the  ablative  case  of  the 

5 


—  66  — 

noun,  etc. — The  Persian  comparative  formed  by  affixing 
tar.  and  the  Arabie  by  prefixing  a,  are  frequently  used  ;  as 
hadtar^  worse-Yates,  Intr.  1855,  p.  16.  J'ai  noté  dans  le  Voc. 
tous  les  comparatifs  que  j'ai  entendu  de  leur  bouche.  Barô^ 
grand,  comp.  baredér.  Latchô,  bon,  comp.  latchedér.  Lokô^ 
léger,  lokedér.  Kalô,  noir,  kaledér.  Pamô,  blanc,  parnedér. 
Tiknôf  jeune,  tiknedér.  Vutchô^  haut,  vutchedér.  But,  beau- 
coup, adj.  etadv.  hutedér.  Uo  fiudl  de  l'adj.  est  presque 
constamment  changé  en  e.  On  n'entend  cette  forme,  ni 
dans  les  autres  adj.  ni  même  dans  ceux  formés  des  parti- 
cipes. Ils  ont  imité  les  Grecs,  qui  évitent  le  comp.  ;  au  lieu 
de  xocXi^Tcpoç,  ils  disent,  itXfov  xaXéç,  pron.  m&  xaXéç:  mh  [/Ltyot* 
>oç,  au  lieu  de  (isYaXiiTcpoç. 

On  se  sert  du  GM.  itt4,  qu'ils  prononcent  po,  pour  former 
le  comp.  des  autres  adj.  po  latchô^  meilleur,  po  sukdr,  plus 
joli,  po  gôrkoy  plus  méchant.  Les  Nom.  Mus.  se  servent  du 
Tr.  il  I  j  ddhây  adv.  encore,  aussi — Bchi.  Dahd  latchô^ 
meilleur.  Dahd  godiavéry  plus  intelligent.  Dahd  temôy  plus 
jeune.  Cette  habitude  de  se  servir  du  GM.  mo,  pOy  et  du  Tr. 
dahd^  est  très  enracinée  chez  tous. 

Il  n'y  a  aucune  forme  particulière  du  superlatif.  On  dit 
quelquefois,  o  po  latchedér,  optimus,  xàUiaxo;,  o  po  sukâry  le 
plus  joli,  i  àpatéxaTOç.  Mdndav  adjdi  tchordi  isi  andré  ko 
tem'i  (c)  y  a-t-il  de  plus  jolie  que  moi  dans  le  monde?  Adjdi 
sukdr  Idtar,  lit.  encore  jolie  d'elle=plus  jolie. 


DU    PRONOM. 

Nom. 

Sing. 
me,  ego 

PI. 
amén 

Sing. 
Tu, 

PI. 
tumény 

Gén. 
Ace. 

mdngoro 
maUy 

améngorOy 
amén. 

? 

tUty 

tuméngorOf 
tumén, 

Dat.1. 

mande, 

améndey 

tûte. 

tuméndey 

Dat.  2. 

Instr. 

Abl. 

mdnghe, 

mdndja{i), 

mdndary 

aménghey 
améndjay 
améndary 

tûke 
tûsa, 
tûtar 

tuménghey 
tuméndja, 
tuméndar. 

(1)  PrpjiQocé  ptr  qutlque»  Momides  mania, 


—  67  — 


Masc. 

Fem. 

PI.  le  môme  pour 
les  2  genres. 

Nom. 

ov,  of,  lui,  il. 

6i — ai. 

ol. 

Gén. 

léskorOy 

Idkoro, 

léngorOj 

Ace. 

les 

Za, 

len. 

Dat.1. 

leste, 

Idte, 

léndey 

Dat.  2. 

léske, 

Idke, 

lénghe, 

Instr. 

lésa, 

lâsa, 

léndja. 

Abl. 

léstaVj 

làtar, 

léndar. 

Me  isôm,  je  suis.  Me  isdmas,  j'étais.  De  man,  donnes-moi. 
Dat.  le.  Mdnde  isij  il  est  chez  moi.  Dat.  2e.  Pende  mdnghey 
ils  m'ont  dit.  Instr.  sovésa  mândja"?  (ch.)  dor&-tu  avec  moi? 
Abl.  So  kamés  mdndarf  que  veux-tu  de  moi?  PI.  Amén, 
amaré  gavéste,  nous,  dans  notre  village.  Karnamutrds'amén, 
(c)  nous  nous  pisserons=nous  pisserons  sur  nous-mêmes. 
Dat.  le.  Opré  amende,  sur  nous-mêmes.  Dat.  2e.  Te  penés 
aménghej  (c)  que  tu  dises  à  nous.  Tu  penghids  aménghe, 
tu  as  dit  à  nous.  Instr.  av  améndja,  (Nom.)  viens  avec  nous. 
Abl.  angldl  amdndaVy  de  devant  nous.  Voy.  tu,  tumén,  dans 
le  Voc.  Kamâm  les  tûtar,{c)  je  le  veux  de  toi.  3e  pers.  Ta  ov 
nâna  penghids  Idke,  (c)  et  il  ne  lui  (à  elle)  a  pas  dit.  Ov 
akand  kamadjdl,  (c)  il  ira  maintenant.  Ta  ov  penghids,  et 
il  dit,  ov  est  souvent  prononcé,  of  et  uf.  Femin.  Ta  6i  pen- 
ghids, et  elle  dit.  Ta  6i  diklids  pes,  akatdr  okotdr,  (c)  et  elle 
se  regarda  d'ici  et  delà,=de  tous  les  côtés.  Ta  6i  yek  sevU 
panlids,  (c)  et  elle  lia  un  panier.  Ta  ôi  i  bakhtali,  (c)  et  elle 
la  misérable.  Ta  ôi  ndna  kamnids  (c)  et  elle  ne  voulait  pas. 
(/i  dinids  andré  lénde,  (c)  elle  frappa  au  milieu  d'eux.  Cfi 
penghids,  djuvél  isôm,  (c)  elle  dit  je  suis  fille  (femelle).  Pen- 
ghids  Idke,  (c)  il  dit  à  elle.  Asdlas  ldsa,{c)  il  riait  (s'amusait) 
avec  elle.  Pashé  Idte,  (c)  près  d'elle.  Diklids  la  Idkoro  dat, 
(c)  son  père  la  vit  ;  di,  elle,  que  j'ai  entendu  rarement. 
Ils  m'ont  assuré  que  ce  pronom  n'existe  que  dans  les  vieil- 
les chansons.  AH  khalids  les,  (ch)  elle  le  mangea.  Penghids 
o  raklô,  ndndi  di,  minri  mi  romni,  (ch)  le  garçon  dit,  elle 
n'est  pas  la  mienne,  ma  femme.  Tdi  khemi  isi,  (ch.)  et  elle 
est  (une)  ânesse.  01,  pi.  01  pende,  il  dirent.  Ta  ol  ghelétar, 
et  ils  allèrent.  ''  No  distinction  is  made  in  the  third  person 


—  68  — 

on  account  of  gender,  wuh,  may  sigiiify  eitlier  he,  she,  or 
it.  Yates  Introd.  p.  21. 

Ces  pronoms  sont  extrêmement  réguliers,   et  partout  les- 
mêmes,  avec  des  légères  modifications.  Mângoro,  améngorOy 
je  ne  les  ai  jamais  entendus  qu'unis  avec  la  part.  nég.  hi.  Toy. 
le  Voc.   Le  gén.  du  pron.  tu^  m'est  înconim.  Je  crois  qu'il 
n'existe  pas,  car  je  l'ai  cherché,  mais  inutilement.  Le  dat.2e 
et  l'istr.  du  tu,  sont  tûtke^  et  làtsa^  mais  il  sont  constamment 
prononcés,  comme  je  les  ai  écrits,  txike^  tûsa.   La  Se- per- 
sonne qu'on  écrit  ordinairement   sans  un  o  initial,  se  pro- 
nonce quelquefois  avec  cette  voyelle,  mais  principalement 
dans  les  chansons  et  les  contes  ;  il  ne  s'entend  pas  dans  la 
bouche  des  Zapâris.  L'analogie  confirme  son  existence.  Ta 
te  tovil  ôla  ko  tan,  (c)et  à  la  mettre  dans  (sa)  place.  Ta  ôla 
ndna  mukâvas,  (c)  et  je  ne  la  laissais  pas.  Ndpatal  kamldtr 
folay  (c)  et  ensuite  je  la  prendrai.   Akatià  oléste  kamadâtr 
tuty  (c)  maintenant  à  lui  je  te  donnerai  (en  mariag(3).  Ta  ôlen 
tching}iid(s)  len,  et  eux  il  les  coupa  (tua).  Ta  o  sardnta  pral 
peyiénas^  oies  mardardô  leSy  (c)  et  les  40  frères  disaient  :  lui 
(aussi)  il  l'assassina.  Rovéna^  olénilja,  (c)  ils  pleuraient  avec 
eux.  Aujourd'hui   l'o  initial  est  presque  toujours  muet.   Le 
gén.  de  la  3e  pers.  léskoro,  est  dans  la  bouche  de  tous,  par 
la  simple  raison,   qu'ils  s'en  servent  comme  d'un  proiiom 
possessif.  Skr.  a  h  a  m,   I.  ego,  ace.  m  â  n  ma,  gén.   m  a  m  a^ 
me,  abl.  mat.  Wils.  Skr.  Gram.  p.  87.  H,  ^'  men,  muen 
I.jJ  too,  pron.   2  p.  sing.  Skr.  tvan  thou,  z^  vooh,  pron. 
he,  that,  it,  she.  t(;î(/icé',  pron.  he  himself,  that  very.  w;e,pron» 
pi.  they,  those,  ham,  we,  tum^  you. 

Outre  ces  pronoms,  il  existe  un  autre,  pron.  poss.  pes,  com- 
mun aux  Séd.  et  aux  Nom.  et  qui  n'a  que  le  Dat.  le,  2e,  Tinstr. 
et  l'ace.  Le  gén.  péskoro,  péskro,  des  auteiu's  Européens, 
est  inconnu  ici.  On  l'entend  principalement  à  la  3e  pers* 
des  verbes  pronominaux,  au  sing.  et  aux  pL  Ou  peut  le 
traduire  par  le  Fr.  se,  Lat.  se  ipsum,  soi-même,  marèl  pes, 
il  se  frappe,  marén  pes^  ils  se  frappent.  On  rencontrera  de 
nombreux  exemples  de  ce  pronom  dans  le  Voc.  Dukdnile 
péske,  il  se  sont  amourachés.  En  s'unissant  au  verbe  djava^ 
aller,  il  lui  donne  une  autre  signification.   Pes,  me  parait 


—  69  — 


plus  commun  chez  les  Séd.  qui  parfois  l'emploient  à  la  place 
du  pron.  les.  H.  w^  ^  ab,  pron.  self,  yourself,  used  in  stead  of 
the  Personal  pronoun  of  the  second  person,  by  an  inferior, 
when  addressing  his  superior.  w>'  ^  '  ap,  ap^  selfîshness. 
Uj!  upna^  pron.  of,  or  belonging  ^to  self.  ^'  upu^  pi;on- 
Tecip.  Themselves,  one  another,  ^ji  \  apun,  pron.  recip,  self. 


DES  PRONOMS   POSSESSIFS. 

MOy  mien.    f.  mi.  pi.  me 

Nom.  Mo  tchavô,  mon  enfant,  me  tchavé, 

Gén.  me  tchavéskoro,  me  tchavéngoro. 

Ace.  me  tchavés^  mo  tchavô,  me  tchavén, 

Dat.  1.  me  tchavéste^  me  tchavénde, 

Dat.  2.  me  tchavéske,  me  tchavénghe, 

Instr.  me  tchavésa,  me  tchavéndja, 

Abl.  me  tchavéstar,  me  tchavéndarj 

Voc,  me  tchavéya,  me  tchavàle^ 

To,  tien,  se  décline  de  la  môme  manière.  Voy.  ces  deux 
pron.  dans  le  Voc.  mi,  f.  devient  me  dans  les  cas  obliques. 

Mien,  Tien,  Sien. 

Masc.  Minrô,  mindô,  (Nom.)    Tinrô,  léskoro, 

Fem.  minriy  mindi^  tinri,  Idkoro. 

Notre  Votre  Leur. 

Masc.  amarô,  tumarô,  .,  imasc. 

Fem.  amari,  tumari,  '    «^^^^Ifem. 

Minrô,  tinrô,  amarô,  tumarô,  se  déclinent  comme  mo. 
En  s'unissant  avec  des  noms,  ils  ne  changent  d'aucune  ma- 
nière. Le  Tchinghiané  ne  dira  jamais,  prends  de  mon  (vin), 
le  minridtar,  mais  le  minri  molidtar^  prends  de  mon  vin, 
de  manière  que  le  1er  et  le  2e  pron.  poss.  s'entendent  pres- 
que toujours  au  nominatif,  ou  uni  à  des  noms.  Entre  mo  et 
minrô,  to  et  tinrô,  il  y  a  souvent  la  même  différence  qu'entre 
my,  et  mine,  thy  et  thine,  de  la  langue  Anglaise.  Mo  pral, 
mon  frère.  Mo  Zav,  ma  parole.  Mi  dâi,  ma  mère.  Mi  shdrga, 
ma  capote.  To  vast,  ta  main.  To  trushul,  ta  croix,  Ti  romni^ 


—  70  — 

ta  femme.  Minrô  onghôni,  (GM.  lyy^vt)  mon  petit-fiîs.  Minr6 
isâriy  tu  es  à  moi.  Tinro  kirvô^  ton  parrain.  Tinrâ  sukaribé^ 
ta  beauté.  Tinro  isôm,  (c)  je  suis  à  toi,  tuus  sum.  Tintô  et 
fo,  se  rencontrent  souvent  ensemble.  Dâde^  me  tinrâ  to 
manrô  klialiôm  (c),  ô  père,  moi  j'ai  mangé  le  tien  ton  pain, 
GM.  TO  fôtîcdv  aou  Ti  ^utyLi  «ou,  l<pay«.  Tinrt  ti  romnt,  (c)la  tienne 
ta  femme.  Kdrin  isi  minri  mi  dukanif  (ch.)  où  est  la 
mienne  ma  bien-aimée  ?  Tinré  te  vast,  les  ti^is  tes  mains. 
H.  ^jT^  mera,  pix)n.  my,  mine,  fera,  thy,  thine.  Hamaru,  of 
us,  tumhdrdy  tumhdrey  tumhari,  of  you.  Yates  Introd.  p.  20. 

Léskoro,  f.  Idkoro,  est  un  pronom  qu'ils  emploient  avec 
beaucoup  de  finesse,  et  qui  pour  un  étranger  serait  d'une 
difficulté  sérieuse.  Léskoro  grast^  son  cheval,  téskeri  penidy 
ace.  sa  sœur.  Léskere  pindé,  Nom.  ses  pieds,  léskoro  muter,. 
son  urine,  léskoro  ratt^  son  sang,  léskeri  tcham,  son  pain, 
léskere  dant,  ses  dents,  léskere  kann,  ses  oreilles,  léskere 
vastd^  ses  mains,  léskere  bnké,  ses  entrailles,  léskoro  %er, 
sa  maison,  Idkaro  kdlavOy  f.  son  châle,  tàkere  angrustiâ.  L 
ses  bagues,  léskoro  dat^  son  père,  léskeri  dâi,  sa  mère, 
léskeri  tchdi^  sa  fille.  Lâkoro,  en  s'unissant  avec  un  régime 
fem.  devient  Idkeri.  Ldkeri  tchenid,  ses  pendantSv  làkere 
tchunrid^  ses  tresses,  Idkere  tchavé,  ses  enfants  (d'elle).  W- 
kere  tchaidy  ses  filles,  «i  âoyaTcps;  aÙT%;.  7a  Idkara  praiy  et 
son  frère  (d'elle),  lénghere  lily  leurs  papiers^  léngheri  dâiy 
leur  mère. 

Pron.  poss.  po,  f.  pi,  pe  dans  les  cas  obliq.  et  au  pL  po 
pral,  son  frère,  po  muter,  son  urine,  po  drom,  son  chemin, 
po  dumô,  son  dos,  po  piribé,  sa  marche,  po  gonô,  son  sac. 
Cas  obliq.  Pe  darâtar^  de  sa  frayeur,  pe  katiàsa,  avec  ses 
ciseaux,  pe  poridsa,  avec  sa  queue,  pe  katlésa,  avec  son  fil^ 
pe  sheréstar,  abl.  de  sa  tête.  Pi,  f.  pi  khashôi^  son  aliment, 
pi  ruvli,  son  bâton,  pi  tcham,  son  pain.  PL  pe,  pe  pikéndey, 
sur  ses  épaules,  diné  les  pepenid,  (c)  ils  lui  donnèrent  leiu^ 
sœurs,  pe  vusht,  ses  lèvres,  pe  shinghéndja,  avec  ses  cornes, 
pe  povd,  ses  sourcils,  pe  bal,  ses  cheveux,  pepakéridj a,  avec 
ses  ailes,  pe  pinréndja,  avec  ses  pieds,  pe  pabd,  ses  pommes, 
pe  pinrénde.  sur  ses  pieds=debout.  pe  yismata,  ses  habits, 
|>e  î/afcd,  ses   yeux.   Pinrô,  pron.  poss.  = /e^fcaro,  terme, 


—  71  — 

rare  aujourd'hui,  que  j'ai  rencontré  quelquefois  dans  des 
vieux  contes.  0  Dakar  yek  sarài  kamél  pinréstar^  (abl.) 
latchô  fuvély  (c)  le  roi  désire  un  palais,  et  qu'il  soit  meilleur 
du  sien.  Pinrô  po  sordî,  son  palais  à  lui=ïmrd  to,  minrô  mOy 
voy.  ymnata. 

Des  pron.  démonstr.  Afcd,  celui-ci,  otro;,  hic,  f.  akhid,  akiâ 
pi.  aklé.  Akd  isi  mîndô^  (c)  ceci  est  à  moi.  hic  est  meus.  So 
butt  akhid  ?  quelle  affaire  est  celle-ci  ?  akâ  raklô,  ce  garçon. 
Aklé  subariériy  (c)  (Tr,  j  \j^  suvdr)  ace.  ces  soldats.  Quel- 
quefois on  entend  ce  pron.  uni  au  pron.  poss.  ov  et  di,  avec 
un  t.  euphon.  Akaldi  ka  divéla,  sannô  pinrô  sikavéla,  (ch.) 
celle-ci  qui  vient,  montre  (un)  petit  pied.  Aketôv  djdla, 
celui-ci  part.  Akd  tûke  avéla  o  Kotdni,  (n.  pr.)  (ch.)  celui-ci 
vient  à  toi  ô  Kotâni.  Ak'o  drom  diktola^  avaklé  droméstar  te 
djas  tuke^  ce  chemin  se  voit,  que  tu  t'en  ailles,  par  ce  che- 
min. Avakdj  pron.  poss.  d'un  usage  plus  fréquent  que  le 
préc.  même  signification. 

Nom.    Avakdf  f.  ayakhid,  avaklé, 

Gén.      avakléskorOy        avakhidkoro,         avakléngoro, 
Ace.      avaklés,  avakhidy  avaklén, 

Dat.  1.  avakléste,  avakhidte^  avaklénde^ 

Dat.  2.  avakléske,  avakhidke^  avaklénghe, 

Instr.    avaklésa,  avakhidsa,  avakléndJR^ 

Abl.      avakléstar,  avakhidtary  avakléndar. 

Avakd  drœUy  ce  chemin.  Avakd  mulôtary  ceci  mourut. 
Lésa  avakd  vanrô  ?  (c.)  prends-tu  cet  œuf?  Avakd  tchavô, 
cet  enfant.  Avakd  bersh^  cette  année,  Avakd  lil,  ce  papier. 
Fem.  Avakhid  mafci,  cette  mouche.  Avakhid  tchdi,  cette 
fille.  Kdtar  avéla  avakhidkeri  godi?  d'où  vient  le  bon  sens 
de  celle-ci?  Avakhid  butt^  ce  travail,  cette  affaire.  Pl.Avaklè 
tchavéy  ces  enfants.  Cas  obliq.  Avaklé  gavéste,  dans  ce  vil- 
lage. Avakléstar  ndna  fcarwaZ^,de celui-ci  tune  prendras  pas. 
Avaklé  tanésUy  dans  cet  endroit.  Avaklé  beréskoro,  de  ce 
navire,  voy.  avakd,  dans  le  Voc.  Avakld  qui  paraît  être  la 
forme  fem.  se  prononce  toujours  avakhid,  et  par  les  Séd. 
et  par  les  Nom.  On  l'entend  constamment  dans  la  phrase 
avakhid  ôra,  dans  cet  instant,  êv  Tij  ôpa  txiz-t}.  Ce  pronom, 
uni  à  des  noms,  se  décline  comme  les  adj . 


—  72  — 

Nom.    avakd  tchavô^  avàklé  tchavé, 

fîèn.      avakU  tchavéskoro,         avaklé  tchavéngoro, 
Ace.      avaklé  tchavés,  avakli  tchavén, 

Dat.  1 .  avaklé  tchavéste,  avaklé  tchavénde, 

Dat.  2.  avaklé  tchavéske^  avaklé  tchavénghe^ 

Instr.    avakli  tchavésa,  avakli  tchavéndja, 

Abl.       avaklé  tchœvéstar^  avakli  tchavéndar^ 

Avakhid,  f.  est  le  même  dans  tous  les  cas  obliq. 

Ovokâ,  m.  ovokhiâ,  ovoklâ^  f.,  pi.  ovoklé,  celui-là,  ixtivoc. 
ille*  Ce  pron.  se  décline  comme  le  préc.  Ovokd  lav,  ce  mot- 
là.  Ovokà  divés,  ce  jour-là.  Fem.  Ovokhid  ratt^  cette  nuit-là. 
PL  Ovokli  0  tchorterénas^ces  voleurs-là,  avaient.  Cas  obliq. 
Ta  ovokléstar^  et  à  cause  de  cela,  xal  ex  toutou,  propter  illud. 
Ovoklé  gavéste^  dans  ce  village-là.  Dikéla  ovoklé  taniste  yek 
tchesmés  (Tr.  *^-^  tchesmé)^  (c)  il  voit  dans  cet  endroit-là, 
une  fontaine.  Isds  ovokli  zamaniénde  (Tr.  zamdn)  il  y  avait 
(était)  dans  ce  temps-là. 

Akavkdj  f.  akavkhid,  ceci,  oSto;.  pL  akavklé,  akaklé,  pour 
aka(v)klé.  Akavkd  manûshj  cet  homme.  Akavkd  o  ker^  cette 
maison,  Akavkd  pani^  cette  eau.  Fem.  Akaikid  rattjdkaïkd. 
cette  nuit,  PL  Akaklé  isi^  oStoi  sïvai,  ce  sont  ceux-ci.  Ahxr 
kléndar  katdr  ko  dût,  de  ces  deux,  lit.  de  ceux  des  deux. 
Akavkd  drom,  (c)  ce  chemin.  Akavkd  ghiv,  ce  blé-là.  Le 
akaklé  {aka(v)klé)  polidy  (c)  prends  ces  monnaies  d'or. 

Okovkd,  le  même  que  ovokd. 

Kadavd,  f.  Kadayd^  PL  Kadald,  kadaUy  ceci,  propre  aux 
Nom.  Zapâris.  Kadavd^  sar  liste  isi,  (c)  ceci,  est  comme  lui 
=il  lui  ressemble.  Me  kadavd  kerdv^  (c)  moi  je  fais  ça.  Me 
kadavd  kerdôm,  j'ai  fait  ça.  Sôske  kerddm  kadayd  &Mti  ?  (ch.) 
pourquoi  as-tu  fait  cer  travail  ?  Kon  kerdds  kadayd  buti  ? 
(ch.)  qui  a  fait  ce  travail  ?  Kamkelén  kadald,  ceux-ci  joue- 
ront. Kadeld  lenénde  kanidjas,  (c)  nous  irons  vers  cette 
rivière. 

Odoi;d,oiTO;,  hic.  Odovd  tchorô  rom,  ce  pauvre  Tchinghia* 
né.  Todolé  veshiàte,  (c)  et  dans  cette  forêt. 

Des  pron.  interrog.  Kon,  qui,  tC;,  GM.  -jcoTo;.  Lat.  quis. 
Campuz,  coin,  adj.  quién,  cual.Skr.  kim,who,  which.Wils. 
SAt.  Gïam. — 83.  H.  j^  kim,  what,  which  j^  kuon,  pron.| 


•^  73  — 

wht),  which,  what  L/  kya,  pron.  what,  how.  Les  Séd.  dé- 
clinent ce  pron.  de  la  manière  suivante. 

Nom.     kon^  Fem.  ?  Kâya        Kalé,  kon^ 

Gén.      kaléskorOy  kaléngorOy 

Ace.      kalés,  kalén, 

Dat.  1.  kaléste,  kalénde, 

Dat  2.  kaléske,  kaUnghe^ 

Instr.     kalésa,  kaléndja, 

Abl.       kaléstaty  kaléndar. 

Lorsque  ce  pron.  se  trouve  uni  à  un  nom,  il  se  décline 
comme  avakâ.  Kalé  droniéstar  avés  ?  de  quel  chemin  viens- 
tu  ?  Kali  malindja  ?  avec  quels  compagnons  ?  Kon  dinid(s) 
la  ?  qni  Ta  frappé?  Tu,  kon  isan  ?  qui  es-tu  ?  Kon  kergh{d(s) 
les  ?  qui  Ta  fait  ?  Dik,  kon  isi  ?  (c)  vois  qui  est-là  ?  Kon  isds 
teli'f  {c)  qui  était  en  bas?  Kalé  tchiflikéste  avélaf  dans 
quelle  ferme  croit-il  ?  Kon  katchil  ?  qui  restera  ?  Kdya,  L 
j'ai  rencontrée  dans  une  vieille  chanson. 
Kon,  quis,  propre  aux  Nomades. 

Nom.  Kon,  Gén.  kdskoro,  Ace.  kas,  Dat.  1.  kâste,  Dat.  2, 
kdske.  Instr.  kâsa,  Abl.  kâstar.  Le  pi.  m'est  inconnu.  Tu 
kâskoro  tchavô  isân  ?  (c)  toi,  de  qui  es-tu  fils  ?  Kdske  du^ 
kâla  ?  (c)  lequel  aimait-elle  ?  Kâste  kamadâs  la  ?  (c)  à  qui 
ia  donnerons-nous  ?  Kdstar  te  putchdv  ?  de  qui  demande- 
rai-je?  Kdsa  dinidn  tut  ?  avec  qui  t'es-tu  battu?  Ta  push-- 
lias  0  rdi  in  kdskeri  tchdi  isànas  ?  (c)  et  le  seigneur  deman- 
da, de  qui  étais-tu  fille  ?  voy.  le  Voc.  pour  la  signifie,  d'in. 
Kdste  te  perila  (c)  sur  quiconque  que  ça  tombe.  Les  Séden- 
taires connaissent  cette  forme,  qui  est  la  seule  usitée  par  la 
plupart  des  Nomades,  et  constamment  par  les  Zapâris. 

Ka,  pron.  invariable.  It.  che,  GM.  woo,  Tr.  ^  fci,  adv.  et  ^ 
pron.  pour  àS  ki,  qui,  lequel,  2.  que,  afin  que— Bchi.  Katdr 
ko  trin  ka  benghids,  (c)  des  trois  qu'elle  a  engendrés.  Ovokd  / 
ka  khalids,  celui  qui  mangea.  Mo  dat  ka  isds,  (c)  mon  père 
qui  était.  /  rakli  ka  dinids  les  o  koznô,  (c)  la  fille  qui  lui 
donna  le  mouchoir.  0  raklô  ka  shunghids,  (c)  le  garçon  qiii 
entendit.  Momelid  ka  kerélas,  (celui)  qui  fait  des  cierges.  Ov 
ka  isi  bokalô,  celui  qui  est  affamé.  0  manûsh  ka  kinghids, 
(c)  rhomme  qui  acheta.  Ldkoro  gadjô  ka  diklids,  (c)   son 

6 


—  74  — 

mari  qui  vit  Ka  kelghids  i  ritchini^  (ceux)  qui  firent  danser 
l'ours. 

Ka,  adv.  locat.  comme  le  GM.  mo,  âitoo.  Ugx  ivoo,  ovotid  ka 
kelélas,  là  où  il  jouait,  otià  ka  isds  beshtô,  là  où  il  était  assis. 
Ovotiaring  ka  ghelé  o  rakU,  (c)  par  là  où  les  garçons  allèrent. 
Oté  ka  khalij  là  où  elles  mangèrent.  GM.  Ua  mo  irporfav. 
Souvent  il  a  le  sens  du  Fr.  dès  que.  Ka  shundi  o  tchavi^ 
(c)  dès  que  les  enfants  entendirent.  Ka  dikliàs  o  dakàr,  (c) 
dès  que  le  roi  vit.  — Lorsque,  GM.  Srav,  5t«.  Ks,  isds  khurdi 
Uni  la  0  tchor,{c)  lorsqu'elle  était  petite,  les  voleurs  la  prirent. 
Ka  holilas  léskere  tchavis,  lorsqu^il  baptisait  son  enfant. — 
Depuis  que.  Isi  ohtô  divés  k^aliôm  avatid,  (c)  il  y  a  huit 
jours  (depuis)  que  je  suis  venu  ici. 

A  ce  pronom  se  rattache  un  autre,  Kavà,  quel,  Lat.  qualis, 
GM.  woio;,  propre  aux  Séd.  Kavà  yatrôs  (larp^ç)  dikil  les  ? 
quel  médecin  le  soigne?=voit.  Kavd  drom  isi  to  Litres  ? 
quel  est  le  chemin  vers  Litres  ?  (village).  Nàna  djanénas 
kavà  drom  te  len,  (c)  ils  ne  savaient  pas  quel  chemin  prendre. 

So,  pron*  interrog.  quel,  GM.  t(,  Tr.  *^  ne,  quoi,  quel, 
lequel — Bchi.  De  ce  pronom  on  n'entend  que  le  Dat.  2,  et 
l'Abl.  sôstar  et  sostàr.  So  isif  qu'y  a-t-il?  So  dikés  rôtnaf 
que  regardes-tu,  ô  mari?  tC  pXéwtiç;  Djanén  so  khuydz- 
ghiôm  tumén^  (c)  savez-vous  pourquoi  je  vous  ai  appelés? 
Ta  tu,  so  penés  mdnghe  ?  et  toi,  que  dis-tu  à  moi  ?  So  ka^ 
manés?  (c)  qu'apporteras-tu?  So  kerdân?  qu'as-tu  fait?  So 
isi  léskoro  nampôrema  f  (GM.  dlvY)|Aic6ptu|Aa),  quelle  est  sa  ma- 
ladie ?  So  isi  léskoro  nav  ?  quel  est  son  nom  ?  So  kamape^ 
nés  ?  que  diras-tu?  So  kamésf  que  veux-tu  ?  Dat.  2.  Sôskéf 
pourquoi  ?  Sôske  mardân  man  f  (ch.  Nom.)  pourquoi  m'as- 
tu  frappé?  Sôske  putchés^  pourquoi  demandes-tu?  On  ren- 
contrera souvent  ce  pron.  dans  le  Voc. 

Sôstar,  abl.  du  pron.  So^  pourquoi.  Sôstar  aliân  tchutchô  f 
pourquoi  es-tu  venu  vide=sans  emploi  ?  Sôstar  utcharddn 
i  khaning  9  (ch.  Nom.)  pourquoi  as-tu  couvert  le  puits? 
Sôstar  marghids  fut?  pourquoi  t'-a-t-il  frappé?  Sôstar  lo^ 
davésa  ?  (c)  pourquoi  charges-tu  ?  Sôstar  penés  e  dakaréske? 
(c)  pourquoi  dis-tu  au  roi  ?  Sostdr,  avec  l'accent  sur  la  der- 
nière syl.  est  le  Fr.  parceque,  GM.  ^6ti,  pron.  ywitC.  Sostàr 


—  75  — 

i 

làke  nâna  penghiâs^  (c)  parcequ'il  n'avait  pas  dit  à  elle. 
Sostâr  isi  avri  but  shil,  parcequ'en  dehors  il  faisait  (était) 
très  froid.  Sostâr  isômas  khinô,  parceque  j'étais  fatigué. 
Sostâr  isôm  but  shilalôj  parceque  je  suis  très  refroidi.  Il  est 
bien  de  faire  observer  pour  ceux  qui  ne  connaissent  pas  le 
GM.  que  Stéxt,  yiarC,  ayant  ces  mêmes  significations  paraît 
avoir  été  l'origine  de  cette  double  signification  de  sôstar  et 
sostâr.  Les  Nom.  n'emploient  jamais  sostâr;  on  ne  ren- 
contre ce  terme  dans  aucun  conte.  Il  est  dans  la  bouche  de 
quelques  Sédentaires  ignorants,  qui  souvent  ne  font  que 
traduire  mot  à  mot  le  GM. 

Asavkô,  pareil,  Hel.  toioOto;,  f.  asavkt^kiâj  pi.  asavké.  Asavkô 
yek  manûsh,  un  pareil  homme.  Nâna  terélas  asavké  lové^ 
(c)  il  n'avait  pas  (de)  pareilles  monnaies.  Asavkô  yek  kelnô 
isi  tuménde^  (c)  un  pareil  musicien  est  chez  vous=parnîi 
vous.  Tu  asavkiâ  ôra  aliân  ?  (c)  tu  es  venue  à  pareille  heure? 
Asavké  manushénde  te  na  blknés,  aux  pareils  hommes  ne 
vends  pas.  Me  yakâ  na  diklé  asatké  sukâr  romntd, (ch.  am.) 
mes  yeux  n'ont  pas  vu  pareille  jolie  femme.  Te  na  dikén 
me  yakâ  asa(v)lââ  bori  (c)  que  mes  yeux  ne  voient  pas  pa- 
reille belle-fille. 

Savô,  pron.  interrog.  de  quel  genre,  qualis  ?  icoïo;,  f.  savi^ 
pi.  savé.  Savô  mas  kaména  ?  quelle  espèce  de  viande  voulez- 
vous?  Savô  manvshorô  isân^  quelle  espèce  d'homme  es-tu? 
Manushorô^  dim.  du  manûsh,  GM.  dvOpoMcaptov.  Savô  rom  isân^ 
quel  Tchinghiané  es-tu  ?  Savô  manûsh  isi  ?  quel  homme 
est-il?  Fem.  Savi  butx  kerghiân  mânghe^  (c)  qu'est-ce  que 
tu  as  fait  à  moi  ?  (quelle  affaire).  PI.  Savé  suvliâ  isi  avakW 
de  quel  genre  sont  ces  paniers  ? 

Sarrô.  omnis,  Skr.  sarva,  adj.  ail,  whole.  voy.  le  Voc. 

Sesô,  un  tel,  Hel.  6,  ^,  t6  8rtva.  voy.  le  Voc. 

DU   NOMBRE. 

4.  yek.nUy  Skr.  eka,  one,  alone,  solitary,  H.  P.  >^,  yek, 
^iJLj!  adj.  one, — one,  a  an;  adj.  a  few.  Skr.  ekatara,  adj. 
either,  one  of  two,  Hel.  îxà-rtpoç.  H.  \^\  ikka,  adj.  single, 
incomparable,  super  excellent.    Yekéskoro  dot,  de  l'un  le 


—  76  — 

père.  Yekéskeri  dât,  de  l'un  la  mère.  Yéke  môstc,  avec  rme 
bouche=une  opinion,  h  hA  (rréjxaTt.  E  yekéskeri  nafe,de  l'unr 
le  nez.  E  yekéskoro,  tchindéo  sherô^  (c)de  Tun  ils  coupèrent 
la  tête.  Ko  yek,  à  Pun.  E  yekéskora  lav,  de  Tun  la  parole;. 
Yek  yek^  ghedinô  len  (c)  un  (à)  un  il  les  ramassa.  Ta  tchi-- 
dinâs  i  vordônia  yek  yek^  (ch.  Nom.)  et  il  traina  les  chariots 
un  (à)  un.  yek  yavér^  un  autre.  Kamadâs  la  yekéste,  (c)  nous 
la  donnerons  à  un  (en  mariage).  0  yeky  Tun,  i  yek,  Fune. 
E  yekéskeri  kisst,  la  bourse  de  Tun.  Bitchavghiâs  les  yekésa^ 
(c)  elle  l'en vaya  avec  un  homme.  0  yekés  dantelghiâs  a  dju- 
kél,  le  chien  mordit  l'un.  Ki  yek,  à  Tune.  YekéSy  ace.  esrt 
rare  chez  les  Nom.  on  dît  presque  toujours,  yek.  Fr.  égale- 
ment. Ov  tae  dônghe  yek  dukâlas,  (c)  il  aimait  et  les  deux 
également.  Ta  yek  akanâ,  et  ég.  maintenant,  imité  du  GWL 
Iva,  5(jLoCû)ç.  Quelques  Séd.  pron.  ek. 

2.  Dûiy  deux,  Skr.  d  v  i,  two,  H.^  j>  do,  two.  Te  des  les: 
donén  davarién^  (ch.  Nom.)  que  tu  lui  donnes  deux  chevaux.. 
E  dônkoro  dat,  de  deux  (enfants)  le  père.  Ta  e  donén,  din6 
len  (c)  et  les  deux  il  les  frappa.  Kamakerâv  e  donénghe,  Je 
ferai  pour  les  deux.  Tchordé  e  donén,  (c)  ils  ont  volé  les. 
deux.  Donén  teréla  ki  buti^  il  a  deux  (hommes)  au  travail 
E  donén  pindjarâv  len,  et  les  deux  je  les  connais.  Ta  e 
dônghe  dikênas,  (c)  et  ils  regardèrent  (vers)  les  deux.  Terê^ 
las  donén  rakUn,  (c)  il  avait  deux  garçons.  Lias  ta  donén 
djenén  ta  niklistôtar  avri,  (c)  il  prit  deux  personnes  et  il 
sortit  en  dehors.  Ta  e  dônghe  dikélas  i  phuriy  (c)  et  la  vieille 
regardait  les  deux  (filles).  Dût  se  prononce  quelquefœs  do. 
Terdvas  do  pralén,  (c)  j'avais  deux  frères.  Diniàs  e  donén- 
gheri  kori,  (c)  il  coupa  le  cou  des  deux  (à(t(poTépû>v). 

3.  Triny  trois,  Skr.  tri,  Neut.  nom,  et  ace.  trîn'i,  l'n  final 
est  constamment  prononcé  par  les  Tch.  H.  ^  tin,  tbree. 
Ta  e  trinén  astardô  len,  (c)  et  les  trois  ils  les  ont  arrêtés. 
Ta  e  trinénghere  o  ker,  tâbiletar,  et  des  trois,  les  maisons 
furent  incendiées.  E  trinén  bikinghiôm  len,{c)  les  trois  je  les 
ai  achetés.  E  trinén  tovdô  len  ki  damia,  (c)  (Tr.  dœtn,  enclos) 
les  trois  il  les  a  mis  en  prison.  Katar  ko  trin,  des  trois^  àiç4 
Toùç  Tpeî;.  Adjdi  trinén  kaïiidina,  encore  trois  je  veux.  E  tri- 
nén dikdva  ko  droni,  (c)  je  vois  les  trois  en  chemin.  Ko  drin 


—  77  — 

• 

divés,  en  trois  )ours,  pour  trin.  Trinén  raklén  terélas,  (a  e 
trinén  tchindô  lertj  (c)  elle  avait  trois  garçons,  et  les  trois  il 
les  coupa  (tua).  Trinén  diveséndar,  (c)  après  trois  jours. 

4.  IshtàVy  shtdVy  star)  quatre.  Skr.  tchatur,  four.  H.  j^ 
tchar^  four.  Ta  e  shtarén  murdardô  len^  (c)  et  les  quatre  il 
les  a  assassinés.  Pe  shtarén  tchavén^  ses  quatre  enfants* 
Arakliôm  shtarén  manushén,  j'ai  trouvé  quatre  hommes- 
Astardô  len  e  shtarén,  (c)  il  les  arrêta  les  quatre. 

5.  Pantch,  pandj,  cinq,  Skr.  pan'tchan,  five.  H,  ^^ 

panchj  Lith.  pénki.  Slav.  pjalj,  Gr.  wfvre,  wîf/LTrs.  Lat.  quinque. 
Bopp.  Glos.  Skr.  Terélas  pantchén  grastén,  il  avait  cinq  che- 
vaux, p.  vaj/un^,  5  buffles.  Djanpandjésa,  len  léskoro  sherô^ 
(c)  allez  avec  cinq  (pers.)  prenez  sa  tête=tuez  le.  Bik  mo 
raklô  avaklé  polid,  trinénghere  isi,  pantchénghere  isil  (c) 
regardes  mon  garçon  ces  pièces  d'or,  sont-elles  de  trois  (ou) 
de  cinq  piastres?  Pantch  paréngoro  drab,  (c)  herbe  (médi- 
cament de  la  valeur)  de  cinq  paras.  Niklistétar  avripandji- 
né,  (c)  ils  sortirent  en  dehors  au  nombre  de  cinq  à  cinq, 

6.  Sho,  shov.  Skr.  s  h  a  s  h,  six,  H.  jic^  ch,hu  adj.  six.  Hel. 
tÇ,  Lat.  sex,  goth,  saihs,  pro  sihs,  germ.  vet.  sehs  et  sihs. 
Slav.  s'estj.  Bopp.  Glos.  Skr.  Sho,  dans  les  cas  obi.  retient 
toujours  son  v  final,  Dinô  len  e  shovén  (c)  il  les  a  frappé  les 
six.  Ta  e  shovén  farakés  len,  (c)  et  les  six,  que  tu  les  trouves. 
Shovéngoro,  pièce  de  six  (piastres).  GM.  iÇapiov,   Tr.  altylyk 

7.  Eftâ,  sept.  Skr.  s  a  p  t  a  n,  seven.  H.  o^-  sat,  ce  nombre 

dérive  du  GM.  £çTà,  êwToc,  comme  çTwp;  izt(ùj6;,  çtuo),  tcxu(i>, 

et  pas  du  Pers.  c^-wô*  heft.  Eftà  Ichor  isds,  (c)  les  voleurs 

étaient  sept.  Ta  e  eftdnghere  o  sheré,  (c)  et  les  têtes  des  sept 
(voleurs). 

8.  Okhtô,  ohtô,  huit  GM.  ôx'^^-  Skr.  a  s  h  t  a  n,  eight.  H. 
*ï'  at,h,  Pers,  vjui^  hesht — Zend.  astan.  De  man  ohtô  bitghléy 
*donnes-moi  8  piastres. 

9.  Enéa,  enia,  iniya,  neuf,  souvent  pron.  iniâ.  Skr.  n  a  v  a  n> 
H.  jJ  nuo,  nine,  Pers.  y  nu. 

10.  Desh,  des,  dix.  Skr.  das'an,  H.  (j^^  dus,  Pers.  «^  de. 
Deshénghe,  (c)  pour  dix  (piastres).  Teréla  deshé  grastén,  il  a 
dix  chevaux. 


—  78  — 

4 1 .  Desh'U-^eky  Skr.  e  k  â  d  a  s'a  n.  H.  egâzah . 

12.  Desh^u-dûL  Skr.  dvâdas'an.  H.  bârah.  Ta  desh-u^ 
dûi  djorériy  (ch.  Nom.)  et  12  mulets.  Ta  des/i-u-diii  dingles^ 
(ch.  Nom.)  et  12  sangles. 

13.  Desh-U'trin.      Skr.  trayodas'an.        H.  terah. 
14-  Desh-u-shtar.    Skr.  tcharturdas'an  H.  chandah. 

15.  Desh-u-pantch.  Skr,  pantchadas'an.  K.  pandrah. 

16.  Desh-U'Shov.      Skr.  shod'as'an.  H.  soiafc. 

17.  Desh-^u-eftd.      Skr.  s  a  p  t  a  d'as'a  n.        H.  satrah. 

18.  Des/i-tc-o/itd.      Skr.  a  s  h  t  â  d  a  s'an.        H.  atfharah. 

19.  Desh-U'inia.  Skr.  n  a  v  a  d  a  s'a  n.  H.  ûnavinsati 
one  less  than  twenty.  Wils.  Skr.  Gram.  p.  87.  H.  unis.  Dans 
mon  précédent  ouvrage,  j'ai  écrit,  Desh'i-yek,  desh-i^dûL 
Vu  me  paraît  d'un  usage  plus  général,  et  pourrait  être  con- 
sidéré comme  règle,  et  i  comme  exception. 

20.  Bishy  besh,  Skr.  vinsati.  H.  ^.  bées.  Pers.  vj:^-^ 
heest  Khuyazghiâs  (GM.  ^ouyiaÇw)  bishén  manushén^  il  ap- 
pela 20  hommes.  Bish  buznién^  20  chèvres.  Bishéngoro 
froUj  florin  de  20  (piastres).  Dûi  bishéngherey  2  florins  de  20 
(piastres). 

21 .  Besh^u-yek.    Skr.  e  k  a  v  i  n  s'a  t  i.  H.  ikis. 

22.  Besh'U'dûL     Skr.  dvâvins'ati.  H.  bais. 

23.  Besh'U'trin.    Skr.  trayovins'ati.         H.  teis. 

24.  Besh'U'Shtar.  Skr.  tchaturvins'ati.    H.  chaubi^ 

25.  J5es/i-ic-^antc/i.Skr.  p  a  n  t  c  h  a  v  i  n  s'a  t  i.  H.  pachis. 
30.  Tridnda.  trin  far  desh  ou  dM=3  fois  dix. 
40.  Sarânda.  shtar  far  desh  ou  déri=:i  fois  dix. 
50.  Peninda.  pantch  far  desh  ou  dérv=5  fois  dix. 
60.  Exinda.  shov  far  desh  ou  d({ri=6  fois  dix. 
70.  Vdominda  eftd  far  desh  ou  déri=n  fois  dix.- 
80.  O^dônta.  ohtô  far  desh  ou  déri=S  fois  dix. 
90.  Eneninda.  iniâ       far  desh  ou  den=9  fois  dix. 

Les  premiers  nombres  sont  empruntés  à  la  langue  GMl 
Ce  raccourcissement  était  général,  même  avant  l'arrivée  des 
Tchinghianés  ;  comp.  Tdtpe;,  pour  T^TTaps;,  poXol  pour  iCoXol 
TapTtïpiv  pour  TtTapTYipiv.  Athen.  IV.  Cor.  At.  Vol.  1.  p.  297. 
Tridnda,  est  souvent  prononcé  trdnda.  Déjà  au  5e  siècle,les 

Grecs  disaient  wevTiivTa,   pour  TctvTtixovTa,    capavTa,  «apobcovTot, 


—  79  — 

pour  TwrerapaxovTa.  Cor.  At.  vol.  2  p.  292,  324.  Les  nombres 
Grecs  sont  plus  propres  aux  Sédentaires.  On  entend,  sarânda 
.et  peninda  chez  les  Nomades.  Depuis  50  jusqu'à  100  ils 
adoptent  les  nombres  de  leur  propre  formation.  Pantch  far 
desh,  50,  Shov  far  desh^  60.  Déri  pour  desh  est  usité  par 
les  Tchin.  des  environs  d'Andrinople. 

100.  Shel^  shily  shevél.Skr.  s'a  tan,  H.  j-  suo,  Pers.  sad 
— Pukkhto  J--  sal  or  sil^  a  hundred,  centum. — Bellew's 
Dict.  1867.  Sheléngheri  flori,  florin  de  100  (piastres).  Dav 
tut  shel  ghrôshiay  penghiâs  o  Djut,  (c)  je  te  donne  cent 
piastres,  dit  le  Juif.  Dav  tut  pandj  shel  ghrôshia,  (c)  je  te 
donne  cinq  cents  piastres.  Kerghiâ{8)  len  e  khandésa  shel 
kotôr,  (c)  il  les  fit  (coupa)  avec  Tépée,  (en)  cent  morceaux. 
Quelques  Tch.  prononcent s/iev^Z,  d'où  shel — she{v)élj  comme 
DeU  Dieu,  de  De{v)éL 

200.  Du  shely  300,  trin  shel,  400,  shtar  shel,  shtar  shel-Ur- 
6tsfe=420.  Shtar  8/ieZ-u-trîdnda=430.  Shtar  shel-u-bish-u- 
t/e&=421. 

1000.  khilia,ïie\.  GM. ;^CXia. Quelques-uns  disent mt7iay  Lat. 
mille.  Khilia-u-bishy  1,020.  Ghelô  o  raklô^  diklid{s)  la,  dinids 
fov,  khilia  ghrôsha^  (c)  le  garçon  alla,  la  vit,  et  lui  donna 
aussi  1,000  piastres.  Avaklé  gavéste  isi  hhilia  eftâ  shel 
manûshy  dans  ce  village,  il  y  a  1,700  hommes. 

Du  Nombre  des  Tchinghianés  Asiatiques. 

1.  yûka,%  di,  didi.  3,  dun.  4,  ishtar,  shtâi.  5,  pentch.  6, 
shesh.  7,  hoft.  8,  hdisht.  9,  nétja,  nu.  10,  dez,  dest.  11,  dez- 
i-yek.  12,  dez-i-dH.  13,  dez-v-tirin.  14,  dez-i-shtar.  15,  dez-i- 
pentch.  16,  dez-i-shesh.  17,  dez-i-hoft.  18,  dez-ù-hasht.  19, 
dezH-nu.  20,  visht.  21,  vishtA-yek.  22,  vez-i-di.  23,  vez-i-foVtVi. 
30,  si,  Pers.  ^^  si.  40,  tchul,  Pers.  J..^  tchehal.  bO^pentché^ 
Pers.  «larjj  pandjah.  60,  trin  vesht,  3  (fois)  vingt.  70,  trin  visht 
deZy  3  (foi  s)  vingt  dix.  80,  heysad  shtar  visht  (Tr.Ar.  heçad^ 
valiant,  fort-Bchi).  Ce  nombre  est  ainsi  écrit  par  le  Rev. 
Mr.  Pratt.  Il  me  paraît  que  heysad,  pourrait  être  le  Pers. 
^Ujlji  heshtad,  80.  90,  Sadiki  dez  eksik,  (Tr.  jLS\  eksik,  s. 
manque:  adv.  moins-Bchi)=100  moins  dix.  Sadiki,  adj.  de 
sad.  100—100  sdd,  Pers.  jud  s'ad.—200  di  sad.  300,  trin 


—  80  — 

md.  1,000,  hazar^  Pers.  j'>«>  hazar.  Skr.  sahasran,  a 
Ihousand.  Zend  hazanra,  hazanhra^  mille.  Vend.  Sade. 
Brockh.  p.  404.  Hazdr  pantch  sad  si  yefc=1531.  Voy. 
Die  quinare  und  vigesimale  Zàhlmethode  bei  Vôlkern  aller 
Welttheile.  von  Aug.  Fr.  Pott.  Halle,  1847. 

DU  VERBE. 

Je  viens  maintenant  à  l'étude  du  verbe,  qui  est  la  partie 
la  plus  importante  de  la  langue  Thinghianée,  et  la  moins 
connue  parmi  les  auteurs  d'Europe.  L'existence  d'un  verbe 
auxiliaire,  uvâva,  devenir,  être,  autre  qu'tsdm,  je  suis,  con- 
fondu jusqu'ici  avec  avâvay  venir, — avav^  venio,  sum,  fio, 
Pott,  vol.  I.  p.  406 — 459,  va  élucider  la  formation  du  verbe 
Tchinghiané  dans  toutes  ses  parties. 

Isom,   être. 

Présent. 
Sing,  Plur. 

Me  isôm^  je  suis,  Amén  isârriy  nous  sommes, 

tu  isdn,     tu  es,  tumén  tsdn,  vous  êtes, 

ov  isiy       il  est.  ol  est,  ils  sont. 

Imparfait. 
Sing.  Plur. 

Me  isômas,  j'étais  amén  isâmasy  nous  étions. 

tu  isdnaSy  tumén  isânas, 

ov  isds,  ol  isâs. 

Skr.  asmi,  asi,  asti.  Plur.  sma,  stha,  santi.  La  lan- 
gue ne  possède  que  ces  deux  temps.  Les  autres  sont  em- 
pruntés du  ver.  uvâva.  Ce  verbe  chez  quelques  tribus  Nom. 
se  prononce  tsmdm,  2  isinâm^  3  isiné.  Plur.  isinàm^  isinân^ 
isiné.  Imparfait,  isinômas. 

Uvdvay  devenir. 

Sing.  Présent.  Plur. 

Me  uvdva^  uvdv,  amén  uvdsa^  uvds, 

tu  uvésa^  uvéSy  tumén  uvéna^  uvéUy 

ov  uuéla^  uvély  ol  uvéna^  uvén. 


8Ï-* 


iu  uvénaSy 
ov  itvMaSy 

Sèd.  Nom. 

^e  ttm'Kdm,  unilôm^ 

tu  uniliâny  miUân^ 

ov  unUiâSj  unilds^ 

me  kamuvâva'-kamuvàv^ 
fa  kamuuésa^kamuvés^ 
ov  kamuvéla-kamuvél^ 

2  VA)^  nf^  i^Vy  of, 

3  me  wvély  nie  ovély 


l«iparfait. 

Amèn  uvèiras^ 
tumén  uvmaSy 
-ol  uvénas. 

Aorîsl, 

Séd.  Nom. 

amén  unilidm^  unikhn. 

tumm  unilidny  unilân. 

ol  imilids^  unilâs. 

Futur. 

amrn  kamuvàsa-^kamuvds, 
tuntéii  kamuvéna-kaniHcény 
ol  kamavéna-'kainavéïiy 

Impératif» 

uvèn^  ovên, 

me  uvén,  me  ovén^ 

Subjonctif. 

1  te  wvdva^  uvdv^  te  uvà^a,  uvds, 

2  te  uvésa^  mvls,  te  uvéna,  uvén. 

3  te  uvéla^  uvély  te  uvéna^  uvén. 

Participe,  uhno,  f.  ulini^  devenu,  yi^o^vo;. 

Le  futur  kamuvàva,  je  deviendrais,  a  souvent  la  signifi- 
cation de  je  serais,  I(ïo(jl«i,  car  isôm  n'a  pas  de  futur,  voy* 
uvâva^  dans  le  Voc. 

En  étudiant  la  langue  tant  des  Sédentaires  que  des  No- 
mades, en  lisant  leurs  contes  et  leurs  chansons,  en  les  en- 
tendant causer  dans  l'intimité  des  §iens,  on  s'étonne  de  la 
richesse  merveilleuse  de  leur  verbe.  J'ai  été  conduit  à  faire 
deux  grandes  divisions  ou  classes  du  verbe. 

Première  classe.— Verbes  simples,  ou  non-composés. 
Seconde       „     — Verbes  composés. 

Dans  la  première,  sont  contenus  cinq  ordres  de  verbes, 
qu'on  peut  appeler  conjugaisons,  dont  le  lecteur  trouvera 
de  nombreuses  citations  dans  le  Voc.  En  appelant  ces 
verbes  non-composés,  je  dois  avertir  le  lecteur,  que  les  ra- 
cines ou  verbes  primitifs,  dont  ils  dérivent,  sont  quelquefois 


—  82  — 

composés;,  comme  niklavdva,  prasavdva,  sortir,  tourner  en 
dérision;  mais  dans  les  ^verbes  de  la  seconde  classe,  les 
deux  éléments  du  verbe,  sont  de  pure  formation  Tchinghia- 
née.  C'est  principalement  dans  l'étude  des  formes,  qu'on 
rencontre  les  errements  des  auteurs,  qui  ont  cru  y  voir, 
l'existence  d'un  verbe  auxiliaire,  avàva,  Pott,  vol.  1.  p.  429, 
résume  les  opinions  de  tous  les  auteurs,  qui  ont  confondu 
uvàva,  être,  devenir,  avec  avàva,  venir,  arriver. 

Ma  classification  diffère  de  celle  donnée  par  Pott,  vol.  1. 
p.  406.  Voici  ses  propres  paroles.  "  Gonjugationem — Puch- 
mayer,  unterscheitet  4  Formen,  Zeitwôrter,  die  auch  bei 
den  abrigen  Autoren  mehr  oder  weniger  deutlich  sich 
wiederfmden. 

I  Formen  auf-av,  d.  h.  die  gewôhnliche  Conj. 

IL  —  —  '6vav,  Zipp.  jevava,  Neutra  und  Inchoat. 
grôsstentheils  aus  Adj.  mit  avav  (venio,  sum,  fio). 

III.  Formen  auf  'ara v, Act. und  Fact. gebildet  mit  k  é r a V 
(facio). 

IV.  Formen  auf  avav,  Act.,  und,  alsâvav,  Freq.  von 
I— IIL 

PREMIÈRE    CLASSE. 

Verbes  non-composés. 

La  première  conj.  contient  tous  les  verbes  formés  de  la 
racine  Indienne  ou  Hindoustani,  avec  ava,  le  Skr.  as  mi, 
am  i,  m  changé  en  v.  Ces  verbes  sont  et  actifs  et  causatifs 
et  neutres.  Quelques*-uns  sont  unis  à  des  prépositions,  qui 
ne  changent  en  aucune  manière  la  formation  des  temps. 
J'appelle  ces  verbes,  primitifs,  dans  le  Voc,  pour  en  faciliter 
l'étude.  Dans  cette  conj.  je  place.  Asàva^TWe.  Avàva^  venir, 
Beshâva,  s'asseoir.  Bashàva,  crier,  chanter.  Ddva,  donner* 
Djdva,  aller.  Djandva,  connaître.  Ghendva,  conter.  Kamd-^ 
ma^  vouloir.  Loddva^  camper,  se  placer.  Kerdva^  faire.  -Ké- 
lâva,  jouer.  Khdvay  manger.  Mardva,  frapper.  Merdva^  mou- 
rir. Mutrdvaj  uriner.  Nikdva,  sortir.  Pekdva,  cuire.  Pendva, 
dire.  Pirdva,  marcher.  Resdva,  arriver.  Sivdva^  coudre. 
Sovdoay  dormir.  Tchardva^  lécher.  Tchindvay  cQUper.  Tcho- 


—  83  — 

râva,  voler.  Les  verbes  unis  à  des  prépositions,  sont.  Ustiâvaj 
se  lever.  Uklidva^  tiglidvay  monter.  Ukkkidva^  monter. 
Ufliâva^  (t*  Grec)  descendre. 

La  seconde  conj.  contient  les  verbes  causatifs  se  termi- 
nant en  avâva,  plus  propres  aux  Séd.  La  plupart  se  forment 
de  verbes  en  usage  journalier.  Arakavdva,  faire  trouver, 
caus.  d^arakdvUy  trouver.  Asavdva,  tourner  en  dérision, 
caus.  à'asdva,  rire.  B^/ittî;dva,  faire  asseoir,  caus.  de  beshdva^ 
s'asseoir.  Bashavdva^  faire  chanter,  caus.  de  bashdva,  crier, 
chanter.  BolavdvUf  f.  baptiser,  caus.  de  boldva,  baptiser. 
Daravdva,  intimider,  caus.  de  dàrdva,  craindre.  Kelavdva, 
remuer,  faire  jouer,  caus.  de  kelâva^  jouer.  Khakhavdva^ 
nourrir,  caus.  irrég.  de  khdva^  manger,  la  forme  ré^.  khor 
vdva,  n'existe  pas.  Ladjavdva^  f.  rougir,  confondre,  caus.  de 
ladjdva,  rougir.  MakavdvUj  f.  oindre,  caus.  de  makdva, 
oindre.  Maravdva^  faire  battre,  caus.  de  mardva,  battre. 
Muravdvaj  se  raser,  murdva,  nettoyer.  Nashavdva,  avaler, 
nashdva,  partir,  s'en  aller.  Piavdva^  f.  boire,  pidva,  boire. 
Piravdva,  f.  marcher,  jxirdva,  marcher.  Peravdva^  f.  tomber, 
perdva^  tomber.  Resavdva,  f.  arriver,  resdva,  arriver,  at- 
teindre. Sikavdva,  f.  montrer,  instruire,  sikdva,  montrer. 
Tasavdva,  égorger,  tasdva,  suffoquer.  Tovavdva^  f.  laver, 
tovdvUj  laver.  Trashavdva,  intimider,  trashdva^  craindre. 
Tchoravdvay  f.  verser,  pisser  sur  quelqu'un,  tchordva,  ver- 
ser. UnjavdvUy  s'habiller,  urydva^  porter  des  habits.  La  for- 
me primitive  de  plusieurs  verbes  de  cette  conjugaison,  ne 
paraît  pas  exister  dans  la  langue  d'aujourd'hui.  Djamjavdva, 
réveiller,  présuppose  un  v  prim.  djangdva,  qui  n'existe  pas. 
GheravdvUy  se  cacher.  Khokhavdva^  tromper.  Ladavdvay 
charger.  Paruvdva,  fendre,  Tchalavdva,  battre.  Pusavdtfa^ 
piquer,  n'ont  pas  de  primitifs. 

A  cette  conj.  je  classe  la  plupart  des  verbes  Tchinghianés, 
formés  des  verbes  étrangers.  Vaplizava,  fiarxi^w,  participe, 
vaplizdô.  Khuydzava,  GM.  puyiàÇo,  crier,  part.  klmyazJô. 
Kholidzava^  GM.  yroXiaCo^,  s'enrager,  part.  khoUazdô.  Konlizavay 
Tr.  qoshmak,  atteler,  part.  Koziizdô,  Kritizava,  Tr.  qyrqmaky 
tondre,  part.  Krilizdo.  Quelques-uns  sont  de  la  4e  conj* 
Grafdca,  ypa(pa>,  part,  graftô.  De  la  3e  conj.  Phenyhiardva^ 


—  84  — 

firfftù^  çrp/'iÇft),  part,  pheïufhiardô^  Dans  la  fonnatîbtr  dfe 
l'Aorist,  ces  verbes  suivent  la  règle  générale.  Vaptizghiôm^ 
Aor.  1.  j'ai  baptisé.  Koztkghiàm^  y  ai  aiielé. 

La  troisième  cooj.  contient  les  verbes  caiisatife,  se  ter- 
minant en  arâva,  verbes  fcivoris  des  Nom.  et  plus  spéciale— 
ment  des^  farouches  Zapâris.  Bandarâva,  faire  Uer^  caus^ 
de  banddva,  Dantarâva,  f.  mordre^  caus.  de  dantâva.  Kha-- 
derdva,  nourrir^  donner  à  manger,  khâva^  manger,  le  kha^ 
khavâva  des  Séd.  Tabardvay  f.  chauffer,  brûler,  tapdva^ 
chauffer.  Tovardvay,  t(wiardn^a^  f.  laver^  tovdva,  laver.  Ces; 
verbes  dans  la  bauche  des  Nom.  se  prononcent  souvent  avec- 
un  i  immédiatement  aprè&  ta  racine.  Toviardvay  Tabiarâvay. 
Bandiardvay  Tch'aliarâva,  Cette  prononciation  est  trèscons— 
tante  dans  les  part,  et  les  adj.  formés  de  ces  verbesv  Ta&iar— 
do,  pour  tabardà,  bandiardô^  pour  bandardô^  etc.. 

La  quatrième  conj.  contient  les  verbes  causatifs^  formés-, 
d'un  participe  avec  la  tiTminaison  ardva,  Déiveb^  donner^ 
part,  dinôy  diniardva^  f.  donner^  f.  fi*apper.  Andva^  porter^ 
apporter,  jmrt.  ando,  andardva,  (Nom.)  anghiardvay^  (Séd.) 
f.  apporter^  amener  ;  d  changé  en  gli,  selon  l'habitude  de  la 
pi.  des^  Séd-  Dtfcdva,  voir,  part,  diklâ^  dikliardwL,  L  voir. 
Keldva,  jouer,  part,  keldô^  keldardvu,  (Nom.)  kelgtùardvu. 
(Séd,)  Khliava^  chier,  part,  kherkdâ^  khendardra^  khenghia^ 
rdva^  f.  chier.  Khanddvay  creuser,  part,  khanla^  khanliard-- 
ra,  f.  creuser.  Makâva,  oindre,  ungere,  part,  maklà^  makHa-- 
rdra,  f.  oindre.  Mattô,  ivi^e,  mattiardva,  enivrer.  Nikdva,, 
sortir,  part,  niklo,  nikliardva,  f.  sortir.  Pishdta^  maiidre„ 
part,  pishlô^  pishlardva^  f.  moudre.  Somva,  dormir,  part, 
de  form.  Tch.  savlô,  sorhardra,  mettre  à  dormir,  endormir. 
Tapdva,  bouillir,  part.  anc.  tattô,  tattîarâva,,  faire  échauffer. 
Tchardva^  pjiitre,  manger,  part,  tchatô,  tehaltardva,  se  ra&- 
sassier.  TchinàTaf  couper,  part,  tchindô^  tchindardTa,  f.  cou- 
per, circoncire. 

La  cinquième  conj.  contient  aussi  des  verbes  se  termi- 
nant en  ardra  ;  mais  elle  diffère  de  la  précédente,  en  ce,, 
que  le  premier  élément  du  verbe,  est  un  adj.  ou  un  nom. 
Bughlô,  large,  buj/ft/mrdra,  f.  élargir.  Kabni  enceinte,  fra- 
bniardva^  rendre  enceinte.    Khanw^  humilis,  khamiardta^ 


—  85  — 

s'abaisser.  Kalôy  noir,  kaliardva,  noircir.  Lolô,  rouge,  lolia^ 
râva^  f.  rougir.  Nangô^  nu,  nangkerdva.  Panghô,  boiteux,. 
pangherâva,  Pashlô,  à  côté,  wXàywç,  oblique,  paslilerâTa^ 
mettre  à  côté.  Pukô,  gros,  pukiarâva,  Sastô,  sain,  sastia-- 
rdvay  guérir.  Shukôy  sec,  shukerwa,.  Shiishlô,  humide, 
shushlerâva.  Shuvlô,  gonflé,  sliuvlerâva.  Tckufckô,  vîde> 
tchutchiarâva.  Nom.  JKTiev,  trou,  khemardvay  trouer,  percer. 
Mel^  saleté,  meliarâwi.  Lon^  sel,  londardva. 

SECONDE  CLASSE. 

Verbes  composés. 

n  y  a  quatre  conj.  dans  cette  classe.  EIn  comparant  la 
langue  des  Tchinghianés  avec  les  langues  de  Tlnde,  on  est 
étonné  du  petit  nombre  de  verbes  composés.  Dàva^  donner, 
est  le  verbe,  qui  en  général  se  trouve  uni  à  d'autres  verbes. 
En  second  lieu,  viennent  lava,  prendre,  et  frcrara,  faire.  Une 
seule  fois  on  rencontre,  ferdta,  avoir,qui  s  unit  au  mot  Grec, 
kholùiy  )(oki,  bile,  rage. 

Parmi  ces  verbes  composés,  il  y  en  a  quelques-uns  qui  se 
trouvent  aussi  dans  leur  forme  simple,  ou  primitive,  à  peu 
près  avec  la  même  signification.  Dôldava,  tordre,  BoUddvay 
et  Bolavdva,  le  Cl.  2e  conjug.  se  tourner,  faire  des  tours 
dans  la  danse,  d'une  manière  impudique.  (7rj/dt?a,  le  cl. 
le  conj.  porter  des  habits,  9opû,  v.  comp.  ury'-dava,  porter 
des  habits,  urydiné,  part,  souliers.  Kurdva,  le  cl.  le  conj. 
frapper,  et  kureddva  donner  des  soufflets,  d'où  dérive 
Kurediniy  soufflet.  Pudava,  souffler,  péter,  pû{r)dava,  Skr. 
pard,  elpurdua,  le  cl.  le  conj.  vanner.  Tchidava,  tirer 
et  tchivdvay  le  cl.  le  conj.  Trashédavay  intimider,  craindre, 
et  trashdvay  le  cl.  le  conj.  Tchinkerdva,  f.  couper,  percer,  et 
tchindvay  couper,  le  cl.  le  conj. 

La  première  conj.  de  cette  classe  contient  de  verbes  caus. 
composés  d'un  participe  avec  kerdva,  faire.  Ils  sont  peu 
nombreux,  de  formation  ancienne,  car  je  n'en  ai  rencontré, 
que  dans  de  vieux  contes.  Il  est  extrêmement  rare  d'enten- 
dre ces  verbes  dans  la  bouche  des  Nom.  et  jamais  chez  les 
Zapâris.  C'est  le  participe  plus  ou  moins  altéré  qui  s'unit 


—  se- 
au V,  kerdva. — /iferâva,  faire,  part,  kerdô,  v.  kerghiâ  kerâva, 
faire  faire.  Ici  kerghiâ  remplace  kerdôy  sans  aucune  autre 
raison,  que  l'habitude  des  Séd.  de  changer  le  d  en  gh.  Uryd-- 
va,  voler,  p.  uryanô^  v.  uryanô  kerdva  et  uryd  kerdva,  L 
voler.  Ladjavdva,  faire  rougir,  p.  ladjavdô,  v.  ladjavdô  kerd-- 
va,  et  ladjàv  kerdva,  faire  rougir,  faire  honte  à  quelqu'un, 
principalement  à  une  femme.  Astardva,  tenir,  p.  astardô,  v. 
a^targhid  kerdva,  faire  solide,  rendre  solide.  Nashavdva^ 
perdre,  part,  nashavdô,  v.  nashavdô  kerdva^  et  nashdv  ke- 
rdva, f.  perdre,  f.  partir.  Aghaliâ  kerdva,  f.  comprendre,. 
aghalid,  p.  d'aghdliovava.  La  forme  régulière  de  son  part* 
serait  aghdli{ni)lo  ;  c'est  le  seul  exemple  d'un  v.  pas.  dans 
cette  conj.  Anghid  kerdva,  L  apporter,  part,  andô,  du  v. 
andva,  d  changé  en  gh,  par  les  Séd.  Khuydv  kerdva,  f.  ap- 
peler, khuyazdô,  part,  du  v.  khuydzavay,  (GM.  ^ouyiàÇo).  Parv- 
lid  kerdva,  f.  lier,  ipari.  pandlô,  pan(d)l6,  du  v.  banddva^  lier,, 
Sovlid  kerdva^  f.  dormir.  Sovlô,  part,  du  v.  sovdva,  dormir. 
U'flid  kerdva,  f.  descendre,  u^lid,  Uflistô,  p.  du  v.  U'flidva^ 
descendre. 

La  seconde  conj.  contient  tous  les  verbes  dans  lesquels 
l'union  du  verbe  avec  l'autre  élément,  est  toujours  indis- 
soluble. Bôldavay  tordre.  Ghédava,  réunir,  ramasser.*  Kdn-- 
dava,  puer.  Ldzdava,  élever.  Pûdava,  souffler,  péter.  Rôdor- 
va,  chercher.  Tdvdava,  couler,  courir.  Tchdrdava,  appeler. 
Tchidava,  tirer.  Urydava,  porter  des  habits.  Vrakerdva,. 
parler.  Danteldva,  mordre.  Kanakeràva,  nettoyer.  Tchinke^ 
rdva,  percer.  Dans  les  verbes  qui  ont  ddva^  pour  le  second 
élément,  l'accent  n'est  jamais  sur  ce  dernier  verbe  et  cette 
règle  est  tellement  constante,  qu'elle  m'a  sersi  à  distinguer 
ces  verbes  des  autres,  non-composés=/^/ian(ittt!)a,  creuser 
loddva,  campei',  raddva^  partir.  Je  dis  que  Tunion  des  deux 
éléments  est  indissoluble,  car  on  ne  peut  pas  dire,  au  lieu 
de  Bôldava,  tordre,  data  bol,  ou  kerdva  v^ra,  au  lieu  de 
vrakerdva,  parler,  ou  kerdva  tchin,  pour  tchinkerdva^  per- 
cer, f.  couper. 

La  troisième  conj.  contient  les  verbes  composés,  dans  les- 
quels le  verbe  en  s'unissant  avec  le  2e  élément,  se  place  soit 
avant,  soit  après.  Armand dva,  maledicere,  et  ddva  a^^^nàn. 


-^87  — 

Akarcha,  gémir  et  kerdva  ah,  kholuiferàm^  enrager  et  tê" 
rdva  kholin,  Lakhtddva^  el  ddva  lakltt^  donner  des  coups  de 
pied.  Oght  ddva,  rendre  le  dernier  soupir,  et  data  oght. 
Pani  ddna,  et  ddva  pant)  donner  de  l'eau.  Slion  ddva^  sif- 
fler et  ddva  shon,  Tap  ddva,  frapper,  et  ddva  tap.  L'accent 
dans  ces  verbes  est  constamment  sur  le  verbe  ddva,  soit  que 
ce  verbe  soit  placé  avant  ou  après.  L'accent  du  v.  kcrdva  et 
terdva  ne  change  pas;  il  est  toujours  facile  de  reconnaître 
la  présence  des  deux  verbes  dans  les  verbes  composés. 

La  quatrième  conj.  contient  un  petit  nombre  de  verbes,  qui 
forment  une  classe  à  part  fort  distincte  des  autres.  Ces  ver- 
bes sont  mindjédava,  cohabiter.  Vulédava^  commettre  l'acte 
de  la  sodomie.  Dans  ces  verbes,  mindjé  et  vulé  {mindj-vul- 
nominatif)  sont  au  cas  loc.=:frapper  sur  le  pud.  etc.  Bupe^ 
dini^  soufflet,  fem.  du  part,  rupedinôy  nous  démontre  l'exis- 
tence de  rupédava,  frapper  sur  la  figure.  Romedim^  romedi- 
nd,verheirathet — Liebich,  inusité  par  les  Tch.  de  la  Turquie, 
paraît  être  un  v.  de  cette  conj.  Romédavay  donner  à  un 
homme,  marier.  GM.  uTC'avSpeuop.ai,  se  marier. 

Lalepers.  du  Présent  de  l'indicatif,  de  tous  les  verbes 
Tchinghianés,  se  termine  en  t;a,  sauf  le  ver.  auxil.  isôm^  je 
suis,  et  kamdma,  je  veux,  ôé^w.  Il  est  fort  singulier  que  tous, 
Séd.,  Nom.  et  Zapâris,  prononcent  kamdma.  Nous  verrons, 
on  étudiant  quelques  verbes  des  Tch.  Asiatiques,  que  la  dé- 
sinence de  la  le  pers.  du  Prés,  est  en  ami.  Hel.  ï<it>i(jli,  tiôyiixu 
Kamdma  me  paraît  le  seul  vestige  de  l'antique  forme  en 
amiy  qu'ils  ont  ensuite  changé  en  va. 

PARADIGMES. 

Des  verbes  de  la  première  classe. 
Première  conjugaison. 

Lava,  prendre.  Présent  Dava^  donner. 


Sing. 

PI. 

Sing. 

PL 

1  Lava,  laVy 

Idsa,  las. 

ddva,  dav, 

ddsa,  dos. 

2  Idsa,    la^, 

lénay  Zen, 

désa,  des, 

déna,  den. 

»  lésa,     les, 

3  Idla,     laly 

léna,  len, 

delà,  del, 

déna,  den. 

léla,     lel. 

—  88  — 


Imparfait. 


Sîng. 

1  Lavas, 

2  làsas, 

3  lélas. 

Plur. 
Idsas, 
léna^, 
lénas. 

Sing. 
ddvas, 
désa^j 
délas, 

Plur 
ddsa^, 
dénas, 
dénasj 

Aorist  1er,  des  Sédentaires. 

Liniôm  (1) 

linidn, 

liniàSy 

,    linidm, 
linidn^ 
linids, 

diniôm, 
dinidn, 
dinidSy 

dinidm^ 
dinidn. 
dinids. 

Aorist  2d,    des  Sédentaires. 

Liniômojs, 

liniàna^y 

liniàSy 

linidmas^ 
llnidnas, 
linids. 

dtniômaSj 
dinidnas, 
dinids, 

,    dinidmas^ 
dinidnaSj 
dinids. 

Aorist  1er,  des  Nomades. 

Linôm, 

lindn, 

linds. 

lindmy 
lindn, 
lindSy 

àinôm, 
dindn, 
dinds. 

dindm, 
dindn, 
dindSf 

Aorist  2d   des  Nomades. 

LinômaSy 

lindnas, 

linds, 

lindmas, 
lindnas, 
linds. 

dinômas, 
dindnas, 
dinds. 

dindmxis^ 

dindnas, 

dinds. 

Futur. 


Kamxildva4âv,Kamaldsa'lds, 
kamalésa-lis,  kamaléna-lén, 
kamaléla-lély   kamaléna^lén. 


Kamadâva''ddv,Kamadâsa'^ds 
kamadésa-dés,  kamadéna^én, 
kamadélor-dely  kamadéna-dén* 


Impératif 


Sing. 

2  Le,    la, 

3  me  lel. 

Plur. 
len, 
me  len, 

Sing. 
de,    do, 
me  del. 

Plur. 
den, 
me  den, 

Subjonctif. 
Présent. 

Te  Idva,  lav, 
te  lésa,  les, 
te  léla,  lel, 

te  Idsa,  las, 
te  léna,  les, 
te  léna,len. 

te  ddva,  dav, 
te  désa,  des, 
te  delà,  del. 

te  ddsa,  dos, 
te  déna,  den, 
te  déna,  den, 

(1)  Prononcé  Boarent  Ho  m,  1  iàn  lias.    Quelquefois  on  enlend  yio'm,    jiàt,  el 
le  part,  lino'  yioo',  yio'. 


—  89 


Uïmpàrfaït  et  TÀorist  ne  diffèrent  pas   destèYftps  ù6i> 
frespondants  de  Tlndicatif. 

^Participe. 
Linô^  f.  lint\  pi.  Hné.  Biné,  f.  dM^  pi.  aiité. 


Kerdva^  faite. 


Mv/kdva,  laisser^ 


Kerâva'-rdvy, 

kerésa-résy 

keréla'^l. 


keràvtvs>, 
keràsas^ 
keréloLs^ 


kefghiôm^ 
kerghiàn^ 
kerghids, 


ketghiômas^ 
kerghiânasy 
kerghiâsy 


kerdômy 
kerddn, 
kerddsj 


kerdômas^ 
kerdânas^ 
kerddSf 


kumakerà})a^ 
kamakerésay 
kamakeréla, 


keràèa'fdè^ 
keréna-rén^ 
keréna-^rén^ 


Mnkâva'kdify 

mvkésa-'kéSy 

mnkéla-kél, 


Im|)ax'fait 


kerdsas^ 
kerénasy 
kerénas, 


mukdvas, 

mukésas^ 

mukélcLs^ 


Aorist  1er:  Sédv 


ketgkiém^ 

kerghidn, 

kerghids^ 


nitikltôni^ 
muklidn^ 
muklids, 


Aorist2d:  Séd. 


kerghidmas^ 
kerghidnasy 
kerghiàSy 


mukliômns, 
muklidndSy 
inuklidSy 


Aofist  4er  :  Nom. 


kerddm, 
kerddn, 
kerdds^ 


muklôm^ 

mukldn, 

mukldSy 


Aorist  2d  :  Nom. 


kerddmas, 
kerddnas^ 
kerdds, 


muklômaSy 
mukldnas^ 
muklds, 


futur. 


kamakerdsay 
kamakeréna^ 
kaniakerénay 


kamàmukàva^ 
kamamukésay 
kamamukéla^ 


mukdsa^kà^s 
mukéna-kén^ 

rnukéna-kén^ 


mnkdsaSy 
mukénaSy 
mukénas. 


muklidnï^ 
muklidn^ 
muklids. 


muklîdma^^ 

rnuklidnasy 

muklids. 


mukliâm^ 

mukldUy 

muklds. 


mukldmcl3y 

mukldnas, 

muklds. 


kamamukàsa^ 
kamamukénay 
kamamukéna, 

8 


—  90  — 

Impératif. 

2ker^  keréuy  |        muk,  mukén, 

3  me  kerél,    me  kerén,       I         me  mukél^  me  mukén. 

Subjonctif. 

te  mukdva,    te  mukâsa, 


Te  kerâvQy  te  kerdsa, 
te  kerésa,  te  keréna, 
te  keréluy      te  kerma^ 


te  mukésa,     te  mukéna^ 
te  mukéla,    te  mukéna, 


Gérondif. 
kerindôs,  mukindôs. 

Participe. 
Kerdô^  f.  kerdt,  pk  kerdé.  Muklôy  f.  muklt,  pL  mnklé. 

Avant  de  procéder  plus  avant,  je  dis,  qu'il  est  difficile  de 
concilier  le  verbe  Tchinghiané,  expliqué  dans  les  ouvrages 
qui  ont  été  publiés  sur  cet  idiome,  avec  les  verbes  que  j'ai 
indiqués.  En  lisant  ces  observations,  on  est  porté  à  croire, 
que  plusieurs  de  ceux  qui  ont  écrit  sur  cette  matière,  n'ont 
eu  que  peu  de  rapports  avec  la  race,  dont  on  a  cherché  à 
connaître  la  langue.  Je  fais  les  observations  suivantes,  pour 
éviter  de  répétitions  fatigantes.  En  supposant,  pour  un 
instant,  que  la  langue  Tch.  fut  une  langue  cultivée,  on 
écrirait  kerava^  2  kerésa^  3  keréla,  pi.  kerâsa^  keréna^  fce- 
réna.  Dans  la  bouche  de  gens  si  ignorants,  ce  verbe,  se 
prononce  1  kerdva^  et  kerdv^  et  quelquefois  krav.  2  kerdsa^ 
kerds,  kras^  kerésa,  kerés,  kres.  3  kerdla^  kerâl,  keréla^  kreU 
Tandis  que  la  plupart  des  verbes  se  conjuguent,  1  kerdva^ 
2  kerésa,  3kerély  les  verbes  dissyllabes  sont  fort  irréguliers. 
On  prononce  khdva,  je  mange,  2  khdsa,  3  khdla^  khaL  Ldva, 
prendre,  2  lésa,  léla.  Djdva^  aller,  djdsa,  djas,  djâla,  djaL 
C'est  pour  éviter  ces  répétions  dans  les  tables  suiyantes,que 
j'ai  cru  devoir  présenter  au  lecteur,  ce  que  serait  Ija  langue 
cultivée  ou  plutôt  ce  qu'est  la  prononciation  la  plus  constante. 
Dans  le  paradigme  des  verbes  passifs,  dans  lesquels  les  al- 
térations sont  plus  nombreuses,  et  la  formation  plus  com- 
pliquée, je  donnerai  le  verbe  avec  toutes  les  variétés,  soit 
parmi  les  Sédentaires,  soit  parmi  les  Nomades.  Le  lecteur 
verra  dans  le  Voc,  toutes  les  formes  de  leurs  verbes. 


—  91  — 


2me  Conjugaison. 

Faire  rougir,  Faire  marcher. 

ladjavdvay         ladjavâsa , 
ladjavésay  ladjavénup 

ladjavéla,  ladjavénUy 


piravava,  piravasay 
piravésa,  piravéïa^ 
piravélay     piravéna. 


Imparfait. 


ladjavàvaSy 
ladjavésaSy 
ladjavélaSy 


ladjavdsasp 
ladjavénaSy 
ladjavénaSj 


ptravdvas^ 
piravénas, 
piravélas^ 


piranasaSy 
piravénas^ 
piravénaSy 


Aorist  1er  :  Séd. 


ladjavghiômj  ladjavghidm, 
ladjavghidn,  ladjavghidn, 
ladjavgliidSy     ladjavghids. 


piravghiômy  pitavghiàm, 
piravghiâny  piravghidn^ 
piravghids,  piravghids^ 


Aorist  2d:   Séd. 


ladjavghiômaSyladjavghîdmaSy 
ladjavghidnas,  laajavghidnas, 
ladjavghîds,       ladjdvghids, 


piravghiômas,  piravghiâmas^ 
piravghidnas,  piravghidnaSy 
piravghids,      piravghidSy 


Aorist  1er  :  Nom. 


Iddjavdômy 
ladjavddriy 
ladjavddSy 


IcLdjavddniy 
ladjavddfiy 
ladjavdds. 


piravdômy  piravddmy 
piravddn,  piravddUy 
piravddSy     piravddSy 


Aorist  2d  :  Nom. 


ladjavdômas,  ladjavddmasy 
ladjavddnas,  ladjavddnasy 
ladjavdds,        ladjavddSy 


piravdôm  a«,  piravddm  as, 
piravddnas,  piravddnasy 
piravddsj         piravddSy 


Futur. 

kamladjavdva,  kamlddjavdsaA  kampiravdva^  kampiravdsay 
kamladjavésa^  kamladjavéna,\  kampiravétia^  kampiravéïiu^ 
kamlddjavéla,  kamladjavéna^l  kampiravéUxy  kampiravénay 

Impératif. 

2  ladjdVy  ladjavén, 

3  me  ladjavélf  me  ladjavén, 


•  _  # 


ptrav,  piravériy 

me  piravélf  me  piravén. 


—  92 


Subjouctif. 

Te  ladjavâvo/y    te  ludjavàsa.   Te  piravâva^   te  jpmw^bOf^ 

Participe. 
tadjavdô^  L  ladjavdi^  pi.  ladjavdé.  Piravdôy  t  vdl',  pK  vdA 

Les  verbes,  de  la  Se^  4e  et  5e  classes,  sont  conjugués  de  hk 
môme  manière^ 


3  Gonj . 

Faire*  lier. 

Prés.      hcmdardva 

ïmp.       homdarâvaSy 

A.l  Séd.  bandarghiô^rVy 

A.2.  »     bandarghwmasy 

A.l.  No..  6ancf«r ad w»>. 

A.2,   »    bandardômasj 

F  utuy .    kavibandaràvay^ 

T       *>  !•  banddVy 
impar.  ^  ^^^^  ôandarét^ 

Partie^    bandardôy^ 


4  ConjV 
Faire  donner;. 
diniardvay, 
diniaràva&y 
diniarghiômy 
diniarghiômaSy 

diniavdérny 
diniardômaSy 

kamdimavdvay 

dmiûv^ 

wc  diniarély 


6  Conj. 

iFaire-  noircir;. 

kaliardva^, 

kaliarévaS'y 

'kaliarghiôm.. 

kaliarghiômaS'^ 

kaluirdômy 

fcaHardémaSy 

^^amkaliarâva/^ 

halidXy 

me  kaliiirét.. 

kaliardô.. 


Idhnardô^ 

La  Baêine  variation  qtf on  observe  dans  FAojpist  des^  ver-^- 
bes  de  la  le  et  de  la  2e  Gonj,.  s'observe  aussi  d^as  ces; 
verbes- 

Les  verbes  de»  ïa  te  Conj.  de  la  2e  cbsse,  sont  conjugués; 
d'après,  le  paradigme  du  v.  kerdva.  Le  participe  qi»  dans; 
les  verbes  de  cette  co^^.  est  le  premier  éléin.eutr  reste  tou^^ 
jours  le  même. 

Kerghid  kerdva.  Faire  £aire^  Uvymiiô  kevàva^  faire  volerw 

Prés.    Kerghid  kerâvay,  Uvyam  kerava^ 

Imp.    kerghid  kerdvas^  uvyanô  kerdvasy 

Aor.l..  kerghid  kerghiôm^  uryanô  kerghiômx 

Aor.2.  kerghid  kerghiôvias:^  urymo  kerghiômdSy^ 

Futur,  kamkerghid  kerdva.  kawuryaxiô  kevdva^ 

Impératif. 
Kerghid  ker,  Urymw  ker^ 

me  kerghid  kerêt^  me  i^yanô  keréh 

Subjonctif, 

Comme  \e  Présent  de  Tindicatif. 

Participe  :    Kerghid  kerdôs        Urycmô  kerdô^ 


^93  — 

La  conjugaison  des  verbes  composés  est  fort  simple.  La 
racine  primitive  est  toujours  invariable,  et  la  conjugaison 
est  celle  du  v.  final. 

Bôldavay  tordre^  Rôdofvay  chercher. 

Présent  bôldava^  rôdavay 

Imparf.  bôldavaSy  rôdava^ 

Aor,  1,  Séd,     holdiniôm^  rodiniôrrij 

»     2.    »        boldiniômas^  rodiniômas^ 

»     1.  Nom»  boldtnôm,  rodinôm, 

»     2.     »       bMinômasi^  rodinômaSy 

Futur,  kambôldavay  kmnrôdava^ 

Impératif. 
Bôlde^    me  bôldeîy  .  rôde^    me  rôdel, 

bôldeny  me  bôlden^  rôderij,  me  rôden. 

Participe.  • 

Boldinôy  t^dmij  ^X.-^mé.    Rodinôy  t-dîni^  pl.^iné. 

Si  on  excepte  l'Aorist  qui  est  la  partie  du  v.  Tchinghîanê 
la  moins  connue,  on  voit  qu'il  y  a  une  uniformité  remar-.- 
quabledans  la  conjugaison  de  tous  ces  verbes. 

La  prononciation  est  très  uniforme,  même  parmi  les  gens 
venant  d'endroits  très  éloignés  les  uns  des  autres,  et  qui  se 
servent  de  mots  et  de  phrases  inintelligibles  aux  autres. 
Les  Nomades  plus  que  les  Sédentaires,  ont  l'habitude,  non 
seulement  de  ne  pas  prononcer  les  voyelles  finales  des  vei^ 
bes,  mais  aussi  de  les  raccourcir,  de  manière  à  rendre  leur 
langage  obscur  à  des  compatriotes  venant  de  loin.  Dans, 
tous  leurs  discours,  bien  que  des  mots  étrangers  ou  fabri- 
qués des  éléments  de  leur  propre  langue,  les  rendent  par^ 
fois  inintelligibles,  le  verbe  est  presque  toujours  le  même 
sans  aucune  variation  notable,  En  étudiant  le  verbe  des 
Grecs  modernes,  on  s'étonne  de  ses  nombreuses  variations 
dans  la  bouche  du  peuple. 

Avant  d'étudier  le  v,  passif,  dont  jusqu'ici  on  n^a  pas 
compris  toute  la  portée,  je  passerai  à  l'examen  des  temps> 
qui,  bien  que  peu  nombreux,  ont  besoin  d'être  étudiés,  afin 
qu  on  puisse  saisir  le  véritable  sens  de  plusieurs  des  cita-* 
tiens  insérées  dans  le  Vocabulaire, 


—  94—  ^ 

Du  Présent  de  Tlndic. — Tous  les  verbes  des  Tchîngbîa- 
nés  de  la  Roumélie  se  terminent  en  va,  à  l'exception  du  v. 
auxil.  isôm,  je  suis  et  du  v.  kamâma^  je  veux.  Dans  toutes 
leurs  vieilles  chansons  et  leur  contes,  dans  le  commerce 
journalier  de  leur  vie,  on  entend  toujours  kamàma.  La 
voyelle  finale,  dans  toutes  les  personnes  du  sing.  et  du  pL 
est  en  général  muette.  On  Fentend  prononcer  dans  leura 
récits  et  dans  leurs  contes,  mais  moins  rarement  dans^ 
leur  conversation.  Excepté  la  non-prononciation  de  la 
voyelle  finale,  la  le  pers.  est  presque  constamment  la  même. 
Kerdva,  faire,  kerâv.  Kamàma^  je  veux,  kmndm.  PutrdvOj, 
délier,  putrâv.  Beshavàva^  beskavdVj  je  fais^  asseoir.  jBan- 
dardva,  bandardv,  je  fais  lier,  fermer.  Sikavdva,,  sikavdVy 
je  fais  montrer,  j'instruis.  Quelques--una  par  Thabitude 
constante  d'éviter  la  consonne  v^  lorsqu'elle  se  trouve  entre 
deux  voyelles,  prononcent  les  verbes  causatifs  de  la  ma- 
nière suivante.  Beshavdvay  be^hctâny  je  fais  asseoir.  Sîfca-- 
vdvUy  sikdaVy  sikctdv^  j'instruis.  Piravàva^  piraâva^  piraàVy. 
je  fais  marcher;  c'est  le  cas  particulièrement  dans  les  verbes- 
pronominaux.  La  2e  pers^du  sing.  varie  souvent,  iferdva,  je 
fais,  kerês,  tu  fais,  au  lieu  de  kerd».  Dukâva^  et  rarement^ 
dukésUj  dukés.  Khdva^  je  mange,  khdsa^  khas^  tu  manges 
et  pas  khésa,  khes,  Ldva^  je  prends,  2.  lésa  et  pas  Z<isa,  tu 
preeds.  Ces  variations  sont  fort  communes  dans  les  verbes 
d'un  usage  journalier.  Dukdva,  soit  qu'il  signifie,  sentir  de 
la  douleur,  ou  s'amouracher,  se  prononce  toujours,  dukâva 
^ésa-éla,  pi.  dukasa-éna-éna.  Au  pi.  où  la  voyelle  finale  est 
plus  souvent  rejetée  qu'au  sing.  on  observe  une  grande  uni- 
formité dans  leur  prononciation.  jKerdsa,  kerds^  nous  fai- 
sons. Bandardsay  bandards,,  nous  faisons  lier.  En  exceptant 
un  très  petit  nombre  de  verbes,  elles  4dissylabes,  klidvuy 
manger,  djdva^  aller,  Idva^  prendre,  ddva,  doimer,  on  vei  ra 
que  la  voyelle  pénultième  du  Présent  est  changée  en  e  dans 
la  2e  et  36  p.  du  sing.  et  du  pi. 

On  ne  doit  pas  dim  que  le  verbe  Tch.  est  kerdVy  ou  que 
l'infinitif  est  toujours  te  kerdu^  et  non  kerdva.  Chez  les 
Grecs,  on  entend  souvent,  X£yw,  Xiox,  ^^éyst^  Xstt;,  \i^  pi.  ^iya- 

(fcsv,  )iéa(i.ev,  >i[i.&Vy  X£aevs,  X^y^^^^)   Xcoudt^    X^youv,  Xiouv,  Xiv,   Isvs^ 


—  95- 

Xte,  Xtmv.  On  doit  se  méfier  des  règles  dans  nne  langue 
aussi  pauvre  que  la  Tch.  et  se  rappeler  des  variations  de  la 
langue  pai'lée  par  des  gens  ignorants  et  illettrés. 

De  rimparf.  temps  toujours  invariable;  c'est  le  Présent 
avec  l'addition  d'un  s  final. 

De  rAorist.— La  formation  de  ce  temps  qui  a  exercé  la 
sagacité  de  plusieurs  auteurs  savants,  est  un  temps  compo- 
sé du  participe  et  du  verbe  auxil.  isôm.  Au  premier  abord, 
la  formation  paraît  compliquée,  et  quelquefois  difficile  à 
expliquer,  particulièrement  dans  le  v.  passif. 

D'abord,  pour  connaître  l'Aorist  d'un  verbe  quelconque, 
il  faut  savoir  le  participe,  qui  n'est  pas  toujous  facile  à  sai- 
sir, car  nous  verrons  en  étudiant  le  participe,  que  plusieurs 
ver.  Tch*  ont  retenu  des  part.  Skr.  et  en  ont,  en  même  temps, 
formé  d'autres,  selon  l'esprit  de  leur  langue.  Souvent  on 
emploie  les  vieux  participes,  souvent  aussi,  à  côté  de  ces 
part,  viennent  se  joindre  ceux  de  nouvelle  formation.  La 
comparaison  de  la  langue  des  Séd.  et  des  Nom.  est  ici  d'une 
importance  réelle,  car  dans  l'idiome  des  Nomades,  l'Aorist 
a  subî  moins  d'altération.  L'Aorist  premier,  se  termine 
invariablement  en  om^  il  est  partout  le  même,  et  en  ex- 
ceptant la  3  p.  du  sing.  et  du  pi.  il  se  rencontre  le  même 
partout.  On  a  vu  aussi  dans  les  paradigmes  préc.  que  toutes 

les  fois  que  l'Aorist  des  Séd.  se  termine  en  ghiôm,  celui  des 
Nom.  se  termine  en  dont. 

Les  participes  de  tous  les  verbes  Tch.  sans  aucune  ex- 
ception, ont  trois  terminaisons,  bien  distinctes,  et  bien 
claires  dans  la  bouche  de  ce  peuple.  Ces  terminaisons  sont, 
to  ou  do,  Zo,  no.  Nous  verrons  que  l'Aorist  se  rapporte  à  ces 

trois  terminaisons,  avec  les  variations  qu'elles  subissent 
dans  la  prononciation. 

Aorist  des  verbes  dont  le  part,  se  termine  en  to,  do. 

part.      v.  aux.  Aor.  Séd.    Aor.  Nom. 

Andvay  porter.  andô,      isôm  y  anghiômy       andôm. 

J?endi;a,  accoucher,    bendôy    isôm,  benghiôrny     bendôm. 

Bistrâva,  oublier.        bviterdôy  isôm,  bislercihiôm,  bisterdôm 

Bolâva,  baptiser.        boldôy     isôm,  bolghiômy      boldôm, 

Djivàvay  vivre.  djivdôy   isôm,  djivghiômj    djivdôm. 

Glieldva,  apporter,     gheldôy  isôm,  ghelghiôm,   gheldôm. 


96 


K^ràva,  faire. 
Kuràva,  frapper. 
A/ardfa,  frappen 
Mutràva^  pisser. 
Nashdva,  partir. 
Piràva,  marcher, 
Resàva^  arriver» 
Terdva^  avoir. 
Tchinàva,  couper. 


kerdô^    isdm,    kerghiômy      kérdÔMk 
kurdô^   isôm^    kurghiôm^      kurdôtn, 
niardô^  isom^    matghiôm^    mardôtn, 
muterdôjsôm  muterghiôm^Ynaterdôm^ 
Hdshtôy   isôm^   ndshghiônij    nashdôm^ 
pirdôy     isôm^  pirghiôm,      pirdôm^ 
resta,      isôm,   resghiôm,      restôm. 
terdô^     isôm,   terghiônij      terdôm. 
tchindô,  isôniy   tchinghiôniy  tchindôm^ 
Le  part,  des  verbes  de  la  2me,3me,  4me  et  5me  Gonj,  de 
la  Ire  Glas,  se  termine  toujours  en  do. 
2me.  Conj.  Beshavdva^  faire  asseoir,  part,  henhavdôy  v.  aux. 

isôm,  Séd.  beslmygliiôm^  Nom.  beshavdôm. 
>»       »       Tchoravdva^  f.  verser,  part,  tchoravdô^  v.  aux. 
isôm,  Séd.  tchoravghiôm.  Nom.  tchoravdôm. 
Bandardva^  f.  lier,  part,  bandardôy  v.  aux,  isôm, 
Séd.  Bandarghiôm^  Nom.  handardôm. 
Tabardva,  f.  brûler,  part,  tabardô,  v.  aux*  isôm, 
Séd.  tabarghiôm.  Nom.  tabardôm. 
Diniardva^  faire  donner,  part,  diniardô,  v.  aux. 
tsdm,  Séd.  diniarghiôm.  Nom.  diniardôm. 
Anghiardva^  f.  apporter,  part,  anghiardôy  v.  aux. 
isôm,  Séd.  anghiarghiôm^lioui.  anghiardôm. 
Kaliardvay  f.  noircir,  part,  kaliardô,  v.  aux.  isôm, 
Séd,  kaliarghiôm.  Nom.  kaliardôm. 
Aorist  des  verbes  dont  le  part,  se  termine  en  lo. 
Atchâva,  rester,    atchilô,    isdm,  atchiliôm^     atchilôm^ 


3me. 


4me. 


5me. 


A  vâvaj  venir. 

alôy 

isdm,  Séd. 

aliôm. 

Avdvuy     »     N. 

avilôy 

isôm, 

avilôm. 

Dikdva,  voir, 

diklôy 

isôm, 

dikliôm,  dikimn. 

Djava,  aller. 

ghelôy 

isôrriy 

gheliôm,  ghelôm* 

Katâva^  filer, 

katlôy 

isôm, 

katliôm,  katlôm^s 

MakdvUy  oindre, 

maklôj 

isôm,. 

makliôm,  maklôms 

Nakdva,  passer, 

naklô, 

isôm 

nakliôm,  naklôm. 

Pidvay  boire, 

pilôy 

isôm. 

piliôm,      pilôm. 

Sikdva,  montrer. 

siklôy 

isôm. 

sikliôm,    siklôm. 

Aorist  des  verbes  dont  le  part,  se  termine  en  no. 
Asdva,  rire,  asanô,      isôm,  asaniôm,  asanôm^ 


97  — 


isihn, 

danimôm. 

tiaranom. 

isôm^ 

diniôm. 

dhtôin. 

isôtn^ 

kamniôm, 

kaumôm. 

isùïu^ 

liniôm, 

linôrn. 

isôm. 

rovniôrn. 

rovnôni. 

uugli iniôm^  unghinôinx 
urijaniùm^    uryanôni. 


Daràva,  cvaiiidre,  Aaram^ 
Ddva,  donner.        dino, 
Kamdnm,  vouloir,  kamnô^ 
LdrUy  prendre,        linô. 
liovdva^  pleurer,     rovnô^ 
Unij]iidva^se\e\er,  ungliind^  isôm^ 
Urydva^  voler.         uryanô,    isôm^ 

L'Aorist  des  verbes  composés,  se  forme  suivant  le  part* 
du  dernier  verbe. 

Annanddva,  maudire,  part,  armandinô^  Aor.  armandinôy 
isôni,  armandiniôm,  arniandinôm,  Bôldui'a,  tordre,  boldinu^ 
boldinô  isôni^  boldiniôia,  hohlindm,  Tchidava,  tirer,  tchidinô^ 
tchidinô  isôm,  tchidiniôni^  Ichidinôm.  De  la  morne  manière 
se  forme  TAorist  des  verbes  Pûdava^  souffler,  rôdava^ 
chercher,  shôndava,  siffler,  tdpdava,  frapper,  tchdrdava^ 
appeler,  tchumidava,  baiser,  ury'dava  porter  des  habits,  etc. 
Le  lecteur  verra  dans  le  Voc.  que  l'Aorist  de  lava,  prendre, 
est  liôm,  lidn^  lias,  /os,  au  lieu  de  linlôm,  linidn,  linids^ 
dans  la  i3rononciation  Vn  se  perd;  mais  le  part,  est  toujours 
linô,  pron.  quelquefois  yinô.  L'Aorist  aussi  de  ddva,  sepron. 
quelquefois  diyôm,  et  dids,  das,  pour  dinids. 

On  a  vu  dans  l'Aorist  des  verbes  dont  le  part,  se  termine 
en  do,  to,  que  les  Séd.  changent  ces  deux  consonnes  cons- 
tammeut  en  gh,  lorsque  le  mot  suivant  commence  p.ar  une 
voyelle.  Kerdô  isôm,  Séd.  kerghiôtn,  j'ai  fait.  Beshtô  isôm, 
Séd.  beshghiôm,  je  me  suis  assis.  Perdô  isôrn,  perghiôm, 
je  suis  plein.  Cette  habitude  est  tellement  enracinée,  qu'ils 
changent  le  do  en  ghia^  lors  même  que  le  mot  commence 
par  une  consonne.  Andô  kerdva^  1  Conj.  2  Glas,  faire  ap- 
porter, se  prononce  anghiv  kerdva,  voy.  anghiardva  et  khen- 
dardva.  Kerdô  kerdva,  kerghid  kerdvay  faire  faire.  Astardô 
kerdva,  astarghid  kerdva,  faire  solide,  solidifier.  Je  n'ai  ja- 
mais entendu  leur  Aorist  prononcé  d'une  autre  manière . 
Seulement  dans  les  v.  pas.  ils  s'oublient  quelquefois  et  pro- 
noncent le  d  et  (  sans  changement. 

Les  Nomades  comme  on  verra  dans  leurs  discours  et 
leurs  contes,  prononcent  le  d  de  l'Aor.  très  nettement,  de 
manière  quil  est  fort  facile  de  connaître  la  provenance  des 

9 


—  98  — 


chansons  par  la  seule  prononciation  de  l'Âor.  Ce  léger  chan- 
gement apporte  au  premier  abord,  beaucoup  de  contusion, 
de  manière  que  souvent  les  paroles  des  Nomades  sont  in- 
intelligibles aux  Séd.  Ce  changement  dans  les  consonnes  est 
un  des  éléments  les  plus  importants  dans  l'étude  de  la  lan- 
gue, et  on  peut  se  convaincre  par  la  lecture  des  ouvrages  sur 
les  Tchinghianés,  de  la  confusion,  résultant  de  l'ignorance 
de  cette  habitude  dans  leur  prononciation. 

Voici  la  formation  de  l'Aor.  des  Sédentaires,  composé  du 
part,  et  du  v.  aux.   isôm,  je  suis. 


1 
2 
3 

1 
2 
3 

1 
2 
3 

1 
2 
3 

1 
2 
3 

1 
2 
3 


Kerdô  isôm, 
kerdô  isân^ 
kerdô  isiy 

kerdô  isâm^ 
kerdô  isdn, 
kerdô  isi^ 

Dinô  isôrriy 
dinô  isdn, 
dinô  isî\ 

dinô  isdm, 
dinô  isdny 
dinô  isiy 


Verbe  Kerâva. 

kergh{ô)  i{s)ôm^ 
kergh{ô)  i{s)dn, 
kergh{ô)  is{i\ 

kergh(ô)  i(s)dn, 
kergh{ôj  i(s)dn^ 
kergh(ô)  isfi)^ 

Verbe  Ddva. 

din(ô)  i{s)ôm, 
din(ô)  i{s)dn, 
din{ô)  is{i)y 

din{ô)  i{s)âm^ 
din{ô)  i{s)mi^ 
din{ô)  is{t)j 


kerghiôm. 
kerghidn. 
herghiâs, 

kerghidn, 
kerghidn, 
kerghids^ 

diniôm^ 

diniân, 

dinids. 

dinidmy 
dinidn, 
dinids. 


Formation  de  l'Aorist  des  Nomades. 


kerdô  isôm, 
kerdô  tsdn, 
kerdô  isi, 

kerdô  isdm, 
kerdô  isariy 
kerdô  is{, 


kerd{ô)  {i8)ôm, 
kerd{ô)  (is)dn, 
kerd{ô)  /s(t), 

kerd{ô)  {is)dm, 
kerd{ô)  {is)dn, 


kerdônij 
kerddn, 
kerdâs, 

kerddm. 

kerdâriy 

kerdàs. 


kerd{ô)  is{{), 

La  formation  de  la  3me  pers.  au  sing.  et  au  pi.  pourrait 
à  la  rigueur  se  rapporter  à  la  3me  pers.  de  l'imparfait,  du 
V.  auxil.  isôm,  isâs^  il  était.   Une  seule  fois  dans  une  chan- 
son Zapâri,  j'ai  entendu  piliâsas  pour  pHids,  il  avait  bu. 
kerdô  isâs,      kergh{ô)  i{8)ds^kerghidsy  Nom.  kerdàs. 


—  99  — 

dinô  isâSj        din{ô)  i{8)âsrdinidSj  Nom.    dinâ$. 
lim  isds^         lin{ô)  i{s)âs,''linidSy         »        linâs. 

Les  Nomades  Zapâris  ont  quelques  formes  de  TAor.  qui 
diffèrent  des  autres.  Ils  disent  muklinâs  il  laissa  ;  la  forme 
régulière  est,  Séd.  muklids,  Nom.  muklds.  AraklinâSj  il 
trouva.  Séd.  arakliâs^  Nom.  araklâs. 

De  l'Aor.  2d.  Ce  temps  est  rarement  entendu.  Le  lecteur 
en  parcourant  le  Voc.  se  convaincra  qu'on  ne  rencontre  que 
rarement  des  vestiges  de  cet  Aorist,  qui  est  inconnu  à  un 
grand  nombre  des  Tch.  qui  n'ont  pas  de  rapports  suivis 
avec  les  gens  de  leur  race.  La  formation  est  la  même  que 
celles  de  l'Aor.  1er.  Celui-ci  se  forme  avec  isômas  j'étais, 
rimparf.  du  v.  aux.  isôm. 

1  kerdu  isômaSy    Séd.  kerghiôynas^    Nom.  kerdômas. 

2  kerdô  isânas,      »       kcrghiânas^        »       kei^ddnds. 

3  kerdô  tsds,  »       kerghids^  »       kerdâs. 

1  kerdô  isâmas^      »       kerghidmaSy      »       kerddmas. 

2  kerdô  isdnas^      »       kerghidnas.        »       kerddnas. 

3  kerdô  isâs^  »       kerghidsy  »       kerdâs. 

J'ai  inséré  dans  le  Voc.  toutes  les  expressions,  où  j'ai  été 
assez  heureux  d'entendre  cette  forme  vieillie.  Il  exprime 
une  action  passée,  accomplie  dans  un  temps  déterminé= 
sign.  pareille  au  Plus-que-parfait  des  Grecs.  Pirghiôwas  te 
tanéndar,  j'avais  marché  par  tes  endroits,  dsfa  diné  me 
yakéndar^  des  larmes  coulèrent  de  mes  yeux,  farakliômas 
te  haléridar,  et  j'avais  trouvé  de  tes  cheveux,  ta  hariarghiô- 
mas  len  ruporésa,  et  je  les  ai  fait  aggrandir  avec  de  l'argent 
(lils  d'argent).  Ici  pirghiômas,  est  au  sing.  comme  on  voit 
dans  la  2de  ligne,  me  yakéndar,  de  mes  yeux.  Si  pirghiômas 
était  au  pi.  il  se  pi'ononccrait  pirghidm  ;  arakliômas,  serait 
araklidm^  et  bariarghiômas  (v.  bariardva)  bariarghiâm.  La 
vieille  Tchinghianée,  qui  me  l'a  répété,  me  dit  que  bien 
qu'on  ne  parle  pas  comme  ça  aujourd'hui,  elle  pourtant,  a 
voulu  le  répéter  comme  on  léchante  toujours,  dette  clian- 
son  est  connue  de  tous  les  Nom.  et  ils  la  répètent  constam- 
ment de  la  même  manière,  en  changeant  le  ghiom^  en  dom. 
Mi  sali  dukdnilitar  yek  romésy  ta  ko  shtdr  divés^  nashav- 


—  100  — 

fihiihrtafi  Iff.,  la  sœur  de  mon  épouse,  s'amouracha  d^un  Tcb. 
ri  nous  lîi  perdîmes  en  4  jours.  Itch  aliômas,  rodiniômas 
tut,  hier  je  suis  venu  et  je  t'ai  cherché.  Kerghiomasmo  ker^ 
j'avais  déjà  fait  (bâti)  ma  maison.  Dinômas  tut  ta  na  linà'- 
nus  ?en(Nom.)  je  (les)  avais  donné  et  toi,tunele&apas  pris^ 
(accepté).  Itch  diklidmas  tut  ko  drom,  hier  nous  t'avons  vu 
en  (îhemin.  GM.  aï  ei^apiev  îhu 

On  verra  dans  le  Voc.  que  la  3me  pers.  soit  du  sing.  soit 
du  pi.  de  TAorist,  est  très  souvent  le  part,  sans  le  v.  aux. 
0  purô  ta  ipurï,  alavdé  yek  momeliy  le  vieillard  et  la  vieille, 
allumèrent  un  cieige.  Alavdé  pour  alavdâs,  Nom.  et  alav-- 
ghiàs,  Séd.  Andé  léske  e  grattés,  il  lui  conduisirent  le  che- 
val,  pour  angltius^  andâs,  Tchordé^  ils  volèrent,  tchorghids, 
tchordàs.  Ko  yek^  araklé,  sur  l'un,  ils  trouvèrent,  arakliâs, 
araklds.  Pendô  leSy  il  Ta  dit,  penghiâs.  Khalo  leSy  il  le  man- 
gea, khaliâs. 

La  3me  pers.  sing.  de  TAor.  est  fréquemment  employée 
comme  v.  indéfini,  uynbtavdô  les,  on  l'a  pendu.  Gheldô  leSy 
on  raf)]>orta.  Mardô  les,  on  le  frappa.  Tchindô  les,  on  Fa 
coupé.  Astardô  i  tchiriklià^ta  tchindô  la.peklô  la,  khalô  /a, 
(c)  on  saisit  la  poule,  on  la  coupa,  on  la  fit  cuire,  on  la  man- 
gea; la  loiiuiî  régulière  serait,  astarghiàs,  tchinghids,  pe^ 
klids,  khalids.  Lorsque  la  pers.  qui  parle  est  du  g.  fem.  le 
piul.  est  fem.  i  rornni  niglistt  avriAa  femme  sortit  en  dehors. 
So  pcudi'?  qu'est-ce  qu'elle  a  dit?  Tardé  mas,  khalé,  pelé^ 
suUé  pé^kc,  (c)  ils  firent  cuire  de  la  viande,  ils  (en)  man- 
gèrcMit,  ils  se  couchèrent,  ils  sendormirent. 

On  ajoute  à  la  fin  des  part,  la  syllabe  tar.  Le  lecteur  en 
verra  dans  le  Foc.  dtis  nombreuiL  exemples  ;  Yr  final  du  tar 
est  fortement  prononcé,  de  manière  qu'on  ne  peut  pas  se 
tri>mpor,  et  priMidie  <ar  pour  la  conj.  /a,  et.  ïar,  en  s  unis- 
sant au  j)art.  repivsente  laction  connue  finie.  Pour  la  plu- 
part, il  s  unit  au  part,  de  la  3rne  pers.  de  TAorist,  soit  au 
siii^.  soit  au  pi.  Alô  la  beshtôtar,  il  vint  et  il  s  assit.  Ghc- 
lùlar  yek  tanéste,  (c)  il  alla  dans  un  endroit.  Pelôtar  ko 
khurdn  pral,  (c)  il  tomba  sui*  le  frère  cadet.  Jamais  tar  ne 
s'unit  à  TAorist  composé. 

Parmi  les  Nonrades,  Tliabitude  a  presque  fait  oublier  la 


—  101  — 

forme  composée  de  l'Aor.;  cela,  peut-être  pour  éviter  la  con- 
fusion, résultant  de  la  môme  forme  au  sing.  et  au  pi.;  mais 
au  sing.  ils  se  servent  du  part,  lorsqu'on  pourrait  aussi  bien 
se  servir  de  la  forme  régulière.  Cette  habitude  est  commune 
à  tons,  *soit  dans  les  discours  journaliers,  soit  dans  leurs 
chansons.  On  verra  après  l'étude  de  l'Aorist,  que  les  Tch. 
préfèrent  le  part.  seul.  Quelques  auteurs,  trompés  par  cet 
usage,  ont  décrit  le  part.  sing.  et  pi.  comme  un  Aorist.  La 
langue  Turque  emploie  souvent  le  part,  comme  Aorist. 

Lorsqu'un  pronom  commençant  par  un  Z,  les,  la,  Un,  suit 
la  3me  pers.  de  l'Aor.  soit  au  sing.  soit  au  pi.  l's  final  de 
l'Aor.  devient  muet.  C'est  un  usage  habituel  d'un  grand 
nombre  des  Séd.  et  très  commun  aussi  chez  quelques  Nom. 
Khalids  les,  il  le  mangea,  se  prononce  khaliâ{s)  les.  Diklids 
la,  il  la  vit,  pron.  dikUâ(s)la.  Diniâs  la,  diniàfsjla,  il  la  don- 
na. Astarghià{s)len,  ils  les  saisirent.  Dans  le  Voc.  j'ai  écrit 
plusieurs  de  ces  Aor.  avec  un  (s)  muet.  Souvent  aussi  on 
entend  la  forme  régulière.  Les  Nom.  Zapâris,  prononcent 
Ys  final  constamment. 

Du  Futur.  Ce  temps  a,  comme  auxiliaire,  le  verbe  kamâ-' 
wa,vouloir,qui  ne  se  trouve  jamais  qu'au  commencement  de 
ce  temps.  GM.  9éX(u,pron.  0à,6s,  qui  aujourd'hui  sert  à  former 
le  Futur  de  la  langue  GM.  Kamâma,  varie  souvent  dans  Za 
bouche  des  Tch.  Chez  les  Nomades,  il  est  réduit  souvent  à 
un  simple  fe.  Atchâva,  je  reste,  k'atchél,  il  restera.  Djâva^ 
aller,  fead/d?;,  j'irai.  Avâva,  venir,  kavdva,  fca«;dv.  je  viendrai. 
En  général,  lorsque  le  Futur  commence  par  une  voyelle,  on 
le  prononce  kam.  Anâva,  porter,  kamandva,  je  porterai. 
Asdva,  rire,  kanmsdv,  je  rirai.  Akardva,  tronv er/kamar a- 
kdva,  je  trouverai.  Dans  les  autres  verbes  on  le  prononce, 
kdma,  kam,  et  fca.  Ddva,  donner,  kamaddv,  kamddv,  kaddv, 
je  donnerai.  Djdva,  aller,  kamadjdv,  kamdjdv,  et  kadjdv, 
j'irai.  Lava,  prendre,  kamaldv,  kamldt\  et  kaldv,  je  pren- 
drai. PtUchdva,  demander,  kaputchdv,  Tchindva,,  coupi^r, 
kamatchinén,  ils  couperont.  Murdardva,  assassiner,  ka- 
viurdarén,  Nikavdva^  faire  sortir,  kainanikavés"?  feras-tu 
sortir.  Ce  temps  nesoutîre  pas  d'autres  variations,  et  jamais 
on  n'entend  aucune  particule,  entre  le  verbe  et  son  auxiliaire 


--  102  — 

kam.  Jamais  aussi,  comme  en  GM.  le  v.  aux.  ne  s'unit  qu'avec 
le  Présent.  En  GM.  6à  est  souvent  uni  au  temps  passé;  d« 
uTOyco,  j'irai,  6à  uw^yatva,  j'aurai  voulu  ^Uer. 

Ce  temps  a  quelquefois  la  sign.  du  conditionnel.  Ka  di" 
klids  0  dakâr^  kamamurdarélas  o  rukonô,  (c)  dès  qne  le  roi 
(le)  vit,  il  aurait  voulu  tuer  le  chien.  Ovotiaring  ka  kamddv 
yek  tchiriklô,  diniôm  e  Kusulûs^  (n.  pr.)  ta  mulôtarj  (c)  là 
où  j'avais  l'intention  de  tirer  (sur)  un  oiseau,  j'ai  tiré  (sur) 
Kusulùs  et  il  mourut,  Ta  ov  nâna  djanélas,  te  djanélas^  sa-- 
rinén  kamamurdarél  len,  (c)  et  lui,  il  ne  savait  pas,  s'il  avait 
su,  il  les  aurait  assassiné  tous.  Astardé  e  tchuklés^  kama- 
murdaréna  les,  (c)  ils  saisirent  le  chien,  ils  auraient  voulu 
le  tuer.  Cette  forme  est  une  simple  imitation  du  GM.  kama^-' 
murdarén  les,  Oà  T6ve<jx<ST6)vav,^9£^av  tov  axoToxyet,  6à  a  trompé 
les  Tch.  La  forme  est  propre  aux  Séd. 

De  l'impératif.  Il  n'y  a  que  le  temps  Présent.  Il  varie 
suivant  la  classe  des  verbes.  Dans  la  première,  on  rencontre 
avec  quelques  variations,  la  racine  Skr.  Sovdva,  dormir, 
sov,  dors-tu.  Pidva,  boire,  pi^  bois-tu.  Ukhkidva,  monter, 
ukhkL  Uj-lidva,  descendre,  Ufli.  Ushtidva,  se  lever,  ushtu 
Unghidva,  se  lever,  (Nom.)  unghi.  Ddva  donner,  de.  lAva, 
prendre,  le,  quelquefois  on  dit,  do  et  lo,  voy.  ddva  et  lava 
dans  le  Voc.  Mardva^  frapper,  7nar.  Atchdva,  rester,  atch. 
Anàva,  apporter,  an.  AvdvUj  venir,  a«».  Les  Séd.  se  servent 
du  GM.  eXa,  viens.  Banddva,  lier,  fermer,  baïuL  Tchindva^ 
couper,  tchin.  Khdva,  manger,  kha.  Tovdva,  mettre,  tov. 
Dans  quelques  cas  on  ajoute  un  alinal.  ÏVa^/uii'a,  ('raindre, 
ma  trasha,  ne  crains  pas,  (trash),  IJardva,  craindre,  Séd. 
ma  ddraj  ne  crains  pas,  (dar).  Lisdrdra,  trembler,  ma 
lisdra,  (lisdr).  Asdva,  rire,  ma  dsa,  (as).  Pramva,  tourner 
en  dérision,?>ia  prdsa,  {p^^^^)^  v-^  wiptyeX?;.  2iTie  Conj.  liesha-^ 
vdva,  faire  asseoir,  beshdv,  liesavdva,  ï.  arriver,  resdv.  Mm- 
ravdva,  se  raser,  nnirdt».  Piravdva,  f.  marcher,  pirdv.  Tcho- 
ravdva,  f.  verser,  tchoràv.  Tchinavdva,  f.  couper,  Icliindv- 
Nikavdva,  f.  sortir,  nikdv,  îhne  Conj.  comme  la  précédente. 
Bandardva,  f.  lier,  banddr.  Tabardva,  f.  cuire,  tabdr.  Mur- 
dardua,  assassiner,  7nurddr.  4me  Conj.  7>/»n(irtu'a,  f.  donner, 
dinidr.  Anghiardva,  f.  apporter,a>iy/< /dr.  MakUardva,  oindre. 


—  103  — 

maklidr.   Maltlarén  les^  (pi.)  onivrez-lo.  5me  Conj.  Parnla-^ 
rdva,  f.  blanchir,  parnidr,   Kaliardva,  noircir,  kxiMr. 

Dans  la  2de  clas.  lo  premier  élément  reste  toujoiu^^  inva- 
riable. 1  Conj.  Kergliià  kcrâva,  faire  faire,  kerghid  ker.  KeU 
ghid  kerdva,  faire  jouer,  kelghid  ker.  Unjanô  kerdva,  faire 
voler,  uryanô  ker,  2  Conj.  TcJiidava,  tirer,  tchide.  Pûdava, 
souffler,  pude,  Ghédava,  ramasser,  ghéde.  3  Conj.  Armant 
ddmi,  maudire,  armdn  de.  Kliolinterdva,  s'enrager,  kholin-' 
1er.  Kxer  kerdWj  bAtir  une  maison,  Kx^r  ker.  4  Conj.  Afm- 
djédava,  cohabiter,  mindjéde.  Vulé  dava^  commettre  l'acte 
de  sodomie,  vulé  de. 

La  3  p.  au  sing.  se  forme  de  la  3  p.  sing.  du  Présent  avec 
la  part.  me.  Merdva  mourir,  me  merél,  qu'il  meure.  Pendvaj 
dire,  me  pemH,  qu'il  dise.  Me  avél,  me  resavély  {avdvd^  resa- 
vdva),  qu  il  vienne,  qu'il  arrive.  Me  lel^  me  nashél,  {Idvci^ 
na^hâvd),  qu'il  prenne,  qu'il  parte.  Me  djal,  me  merél^ 
{djâva,  merdca),  qu'il  aille,  qu'il  meure.  2  Conj.  1  clas.  Besha- 
vdvOj  f.  asseoir,  Me  heshavél.  3  Conj.  Bandaràvaj  f.  lier,  me 
ba7idarél.  4  Conj.  Diniardva,  f.  donner,  me  diniarél.  5  Conj. 
Kaliardva,  noircir,  me  kaliarél. 

Le  pi.  de  Tlmpér.  est  simple  dans  sa  construction.  Ils  le 
forment  du  sing.  par  l'addition  de  la  cons.  n,  lorsque  le 
sing.  se  termine  en  voy.  de,  donnes-tu,  pi.  dcn,  donnez-vous. 
Le^  prends-tu,  leyi,  prenez-vous.  Kha,  manges-tu,  fc/iaw, 
mangez-vous.  On  ajoute  en,  lorsque  l'Impér.  sing.  se  termine 
en  cons.  Aslarén  ïa,  saisissez-la.  Putchén  Idtar,  demandez- 
la,  (de  la). 

La  3  pers.  pi.  se  forme  comme  le  sing.  par  l'addition  de 
la  môme  part.  me.  Me  deri,  qu'ils  donnent.  Me  khan,  qu'ils 
mangent.  Me  bandén,  qu'ils  lient.  ATosfar^^qu'ils  prennent. 
Me  penén,  qu'ils  disent.  Me  pirén,  qu'ils  marchent.  Me  rd- 
den,  qu'ite  cherchent.  Me  sovén,  qu'ils  dorment.  Aie  tavériy 
qu'ils  fassent  cuire.  M^atchén,  qu'ils  restent. 

Du  Subjonctif.  Comme  en  Grec,  le  Subj.  est  le  même  que 
rinfin.  9cXco  va  xà(iwo.  Hel.  pouXo|xw  îvflt  TConQ<T(d.  Dans  la  langue 
Tch.  la  part,  te,  rarement  prononcée  f  a,  est  le  signe  distinctif 
de  ce  mode.  Le  lecteur  verra  dans  le  Voc.  art.  fe,  que  cette 
part,  souvent  signifie,  si.  càv,  et  il  forme  alors  le  véritable 


—  104  — 

Subj.,  mais  son  usage  est  très  rare,  et  les  Tch.  em- 
ploient de  préférence,  la  forme  de  l'Infîn.  Ils  imitent  avec 
une  pertinacité  remarquable,  leurs  voisins  les  Grecs,  qui 
en  confondant  les  particules  va,  Hel.  îva,  et  èàv,  àv,  emploient 
la  prem.  à  la  place  de  la  seconde.  KaXiv  tjto  va  Xp^cao.  au 
lieu  d'àv  vipyeao.  Ni  tov  eupw,  6à  tàv  Setpw,  si  je  le  trouve,  je  les 
battrai.  Ici  va  tient  la  place  d'eàv.  C'est  par  des  imitations 
pareilles,  que  les  Tch.  se  servent  presque  partout  de  la  part. 
tCf  comme  signe  du  Subj.  et  comme  conjonction;  le 
Subj.  donc,  n'est  que  le  Présent  et  l'Imparfait  de  Tlndic, 
avec  la  part.  te.  Ils  évitent  l'Aorist,  se  servant  de  l'Imparf. 
Ici  plus  que  dans  Tlndic,  ils  rejettent  la  voy.  fin.  Te 
keràv,  faire,  te  banddv^  lier,  te  andv^  apporter,  te  khav, 
manger,  te  djav^  aller,  t'arakél,  te  dikél  tut,  que  (Dieu) 
garde,  qu'il  te  voie.  J'ai  souvent  traduit  ces  formes  verbales, 
par  rinfln.,  pour  la  lucidité  du  texte  ;  mais  le  lecteur  voit 
que  te  keràv,  signifie,  que  je  fasse,  te  kerés^  que  tu  fasses,  te 
kerâs,  que  nous  fassions,  etc. 

Souvent  le  Prés,  de  Tlnf.  a  la  signification  du  Futur. 
Kdstar  te  putchâv'>  (c)  de  qui  demanderai-je?  Lâzde  man, 
farakés  ti  dukanià,  (ch.)  lèves-moi  (et)  tu  trouveras  ta  bien- 
aimée.  Méya  te  dav  tut,  (c)  et  moi  je  te  donnerai.  Kon  te 
avél  angle,  (c)  quiconque  viendra  avant,  le  premier.  Kdrin  te 
djdsf  pendéy  pani  te  pids,  (c)  où  irons-nous  ?  dirent-elles, 
(rép.)  à  boire  de  l'eau.  Tûke  te  tchordv  mo  ratt^  (ch.  am.) 
pour  toi  je  verserai  mon  sang.  Kdnna  te  avdv  tûke  ?  (c)  quand 
viendrai-je  chez  toi  ?  Dans  des  phrases,  comme,  so  te  kerdxft 
quoi  faire?  So  te perniv"?  quoi  dire?  on  sous-entend  les 
mots,  dois-je,  quoi  dois-je,  que  je  fasse?  ou  faut-il,  quoi 
faut-il  que  je  fasse?  ou  quoi  puis-je  que  je  fasse?  Le  lecteur 
en  trouvera  de  nombreux  exemples  dans  le  Voc.  Me,  sar 
fastardv  avaklé  tchirikliâ^  (c)  moi,  comment  pourrais-je 
attraper  cette  poule  ? 

Du  Gérondif.  Il  se  termine  toujours  en  dos.  Pirindôs^ 
(v.  pirdva)  en  marchant,  est  très  connu  de  tous  les  Tch.  Il 
est  rare  d'entendre  des  Gérondifs  formés  de  verbes,  autres 
que  les  primitifs.  Beshdva,  s'asseoir,  beshindôs,  Kerdva,  faire, 
kerindôs.  Pendva,  dire,  penindôs.  Mardva,  frapper,  marin-- 


"-=-^  i05  -^ 

d,os.  Kelà^a^  joùèr,  kelindôs.  Asàva^  rire,  asindôÈ  et  «^Atn»* 
<io^.  Pangàva,  casser,  briser,  pcmghindôs  et  panghiandôsx 
Perdva,  tomber,  perindôs^Rovàva,  pleurer,  rovênrfrfs^  A/aDdva> 
allumer,  a/avmdds.  Trois  fois  j'ai  entendu  le  Gér.  de  verbes 
passifs:  Aghdliovava,  comprendre,  gér.  aghalindôs,  Loshd/* 
wiovara,  se  réjouir,  leshanmdés.  Ghilidbavay  chanter,  ghilia^ 
bindôs.  Ils  ont  formé  des  gér.  d'adjectifs.  Koriandôs,  aveu* 
glement,  {koré,  aveugle).  MuttindôSy  en  ivresse,  (matiOy  ivre)^ 
Ces  deux  formes  trouvées  dans  un  conte^  ne  sont  pas  inôon'» 
nues  à  la  pk  des  Séd. 

Une  autre  forme  du  Gèr.  dont  Je  n^ai  recueilli  que  troid 
exemples,  est  le  Gér.  sans  la  syllabe  finale,  ndôs.  Je  les  ap- 
pelle dans  le  Voc.  des  Gér.  mutilés.  Piri  pirt  tanéndar^ 
(ch.)  en  marchant  par  des  endroits,  piriy  pour  pirindôB.  Rot^ 
roi,  en  pleurant,  ro{v)i{ndésy  Asai,  asai^  en  riant,  a«a(v)2(n- 
dôs).  Le  Gér.  n'est  pas  d'un  usage  fréquent»  Aujourd'hui  il 
est  rare  dans  leur  conversation.  On  rencontre  ces  formes 
parmi  les  Nom.  et  dans  leurs  plus  vieilles  chansons^  et 
vieux  contes.  Tous  pourtant  en  connaissent  la  signification. 
Je  dois  ajouter,  que  je  n'ai  jamais  entendu  les  Gér»  des  4 
verbes  dissyllabes;  plusieurs  Tch.  m'ont  assuré,  qu'ilâ 
n'existent  pas.  Ascoli>  Zig.  p.  92,  rapporte  le  gér.  Tch*  au 
«  Prakr.  et  au  Sindhi  antô— (Skr .  a  n  t)  nâmlich— an^dô  und 
indo,  (man  vergleiche  z.  b.  zig»  shunn^ando,  hôrend,  dikk^ 
endOy  sehend,  besz'indo-s,  sitzend,  (Pott  L  p.  126 — 127),  mit 
sindhi,  haUavld^ô,  gehend,  d^is^-an'dô^  sehend,  hhèUindé^ 
niedertretend.»  Gomp.  aussi,  Pers.  bushénde^  part»  praes* 
V.  bushiden^  tegere — Vul.  Inst.  L»  Pers.  p.  129.  Les  Tch, 
traduisent  leur  Gér*  par  la  forme  GM.  YeXôvTôtç,  Hel.  ycXôv, 
et  par  le  Turc  ghiuler  iken,  Tch.  asindôs. 

Du  participe.  Il  n^y  a  en  général  qu'un  seul  part.  Son 
étude  est  d'une  haute  importance,  soit  pour  la  reconnais- 
sance des  formes  des  verbes  simples  ou  composés,  soit  pour 
l'étude  du  v.  pass.  J'ai  inséré  le  part,  de  tous  les  v.  dans  le 
Voc.  afin  que  le  lecteur  puisse  comprendre  la  formation 
de  l'Aor.  Les  part,  des  verbes  de  la  1er  Cl.  se  terminent, 
soit  en  do,  to,  soit  en  no,  soit  en  to.  Déjà  dans  l'étude  do 
l'Aorist,  j'en  ai  parlé,   et  je  crois  inutile   d'y  revenir.   Le 

10 


—  106  — 

part,  de  tous  les  v.  composés,  n'est  autre  que  le  part,  du 
dernier  verbe.  Dans  les  verbes  de  la  Ire  Glas.  Ire  Conj. 
que  j'appelle  dans  le  Voc.  verbes  primitifs,  où  il  n'est  pas 
toujours  facile  de  savoir  la  désinence  du  part,  qui  souvent 
varie  dans  les  verbes  ayant  presque  la  même  fonne,  on  peut 
leur  demander  TAorist,  ou  quelque  forme  du  v.  pass.  pour 
connaître  le  participe. 

Outre  ces  part,  de  pure  formation  Tch.  il  en  existe  encore 
quelques-uns,  vestiges  de  la  langue-mère  la  Sanskrite.  Bien 
que  ces  part,  soient  formés  des  verbes  qu'ils  emploient 
journellement,  ils  ont  ajouté  à  côté  de  ces  part,  ceux  de  leur 
propre  formation.  Voici  ces  part.  Tapâva,  tavâva,  échauffer, 
bouillir,  part.  Skr.  tapta,  heated,  inflamed,  Tch.  tattô^ 
chaud.  De  tattô^  ils  ont  formé  un  v.  pass.  tâttiovava^  être 
échauffé,  et  un  v.  caus.  1  CL,  4  Ck)nj.  tattiarâva,  faire  échauf- 
fer, brûler.  Part.  Tch.  tablô,  chaud,  de  forme  fort  régulière^ 
et  qui  se  rencontre  dans  le  verbe  pass.  tdbiotava,  pour 
tdbliovava^  être  échauffé.  Outre  tablô,  formé  du  tapâva^  ils 
ont  formé  un  autre,  tavdô^  de  tavdva^  qu'on  peut  étudier  att 
V.  tavdva  du  Voc.  Du  part.  Skr.  tattôy  ils  ne  forment  jamais 
VAor.  (tattiôm^  ou  tattôm).  Le  2d  part,  est  suttô,  ou  sottô,  du 
part.  Skr.  supta^  endormi,  rac.  svap,  dormir.  Il  se  servent 
de  ce  part,  pour  former  TAor.  Dans  leurs  discours,  leur  v. 
$ùvdva,  dormir,  ne  paraît  pas  avoir  autre  part,  que  ceci  ;  car 
leur  Aor.  est  toujours  formé  de  ce  part,  suttiôm,  sottiôm^ 
sottâm^  j'ai  dormi.  Mais  dans  le  v.  caus.  sovliardva,  i  Cl. 
4  Conj.  faire  endormir,  GM.  )C(H[aiC6>,  on  s'apperçoit  de  l'exis- 
tence d'un  part,  sovlô^  autre  que  suttô.  Savlôy  endormi,  est 
de  formation  Tch.  Je  ne  l'ai  jamais  entendu,  que  dans  ce  v. 
caus.,  bien  connu  de  tous.  Le  3meestj>cfct},  Skr*  pakka, 
mature,  dressed,  ayant  dans  les  deux  langues  la  même  signi- 
fication. Bien  que  le  v.  Tch.  pekdva^  cuire,  soit  d'un  usage 
journalier,  pekô,  n'est  pas  à  proprement  parler  son  part.  Le 
part,  en  usage  général,  est  de  formation  régulière,  peklô^  qui 
sert  à  former  l'Aor.  pekliôm,  et  le  v.paBS.pékiavava.  Le  4me 
part,  est  mulôy  du  Skr.  m  ri,  mourir,  et  bien  que  de  forma- 
tion tout  différente,  du  part.  Tch.,  il  est  aujourd'hui  le  part 
ordinaire  du  v.  merdva,  mourir.   Presque  tous  n'en  ccm- 


—  107  — 

« 

naissent  par  d'autres.  Mais  il  existe  uu  autre  part,  de  for- 
mation Tch.  régulière,  merdô^  qui  a  les  sens  du  GM.  ptapapi- 
|iivo;^  (jwtpavTCta«[Aévo;,  desséché,  affaibli  par  des  souffrances, 
Skr.  m  rit  a,  mort;  comp.  perdva,  remplir,  part,  perdô,  pi- 
râva^  marcher,  part,  pirdô.  Kerdva,  taire,  part,  kerdô.  Le 
5me  est  mafW, enivré,  Skr.  matta,  pleased,  glad,  de  la  rac. 
Skr.  m  ad,  to  be  glad,  to  intoxicate.  C'est  un  part,  en  quel- 
que sorte  libre,  car  m  a  d,  n'a  pas  laissé  d'autres  traces  dans 
l'idiome  des  Tch.  Ils  se  servent  du  v.  piâva^  boire.  Mattôy 
sert  à  former  deux  v.  bien  connus  de  tous.  Mâttiovava^  v, 
pass.  s'enivrer,  et  mattiaràva^  v.  caus.  rendre  quelqu'un 
ivre. 

On  voit  donc,  que  les  Tch.,  tout  en  conservant  quelques 
part,  du  Skr.  en  ont  en  même  temps  formé  d'autres,  des 
éléments  de  leur  propre  langue.  Des  part,  pekô  et  m^ttô,  on 
ne  forme  point  des  Aorists. 

Quelques  verbes  paraissent  avoir  deux  part.  Keldva,  jouer 
sur  des  instruments  de  musique,  1  part,  tceldô^  joué,  2  part. 
kelnô,  musicien.  Dikàva^  voir,  1  part,  diklô^  vu,  2  part. 
dikinôj  qui  se  voit,  debout,  Hel.  gp6toç,  erectus.  Bolàva^ 
baptiser,  immerger,  1  part,  boldô,  2  part,  bolnô.  Bashdva, 
crier,  chanter,  1  part,  bashtô,  2  part,  bashnôj  coq.  Dukdvaj 
sentir  de  la  douleur,  aimer,  1  part,  dukanô,  2  part,  duklô^ 
misérable.  Ces  derniers  part,  n'entrent  jamais  dans  la  for- 
mation d'aucun  temps,  ils  sont  à  proprement  pai'ler  des 
adjectifs  et  des  noms. 

Le  part,  a  les  deux  nombres,  et  les  deux  genres.  Asdta, 
rire,  osand,  fem.  osant.  Beshdva,  s'asseoir,  beshtô,  f.  beshtù 
Dikdva,  voir,  diklôy  f.  dikli.  Ddva,  donner,  dmd,  f.  dint. 
Ldva,  prendre,  linô,  f.  Uni.  Perdva^  remplir,  perdô^  t  perdu 
Uflidvay  descendre,  vjlistô^  f.  v/flisti.  Ùtchardva^  couvrir, 
utchdirdô^  f.  utchardi.  Uvdva^  devenir,  être,  ulinô^  f.  ulini. 
Le  pi.  est  le  môme  pour  les  deux  genres.  Asané,  beshté^ 
dikléj  diné,  Une,  pende,  uyUsté,  utchardé,  uUné. 

Des  verbes  pronominaux.  Ces  verbes  sont  les  v.  moyens 
du  Grec  ancien.  Leur  conjugaison  est  fort  simple.  On  les 
forme  des  v.  de  la  1  Cl,  1  Conj.  et  de  leurs  causatifs.  Sherdv 
7nan  et  sheravdv  man.  je  me  rappelle.  La  1  pers.  reçoit  le 


—  108  — 

pron.  pers.  mon,  la  2  pers.  hU,  et  la  5  père.  pe?r,  jamaîs  fes^ 
iHk  la.  Lai  pers.  pi.  amm,  la  2  pers.  tuntéti  et  la  3  pers.  j^es;. 
Dat;atnanje  medonneje  fioefirappe.GM.  ttTusnoûax^KTUTcoOftou» 
battersi,  percuotei'si — Som.  Muntdva  many  et  v.  caus.  rwun-^ 
(ardi;  tnan^  je  me  rase.  Uryavàva  man,  je  mliabiUe.  Bistrdvc^ 
man^  fonhii^y  bisterghidsi  pes.  îl  s^miblia.  Gheravâmi  man^ 
je  me  cache,  GM,  »p'iwTO(i».  Paruvghiàs  pes,  elle  changea 
d1iabits;=;=elle  se  changea.  Paruvâv  wionje  change  d'habîts;, 
Tovghids:  pes^  vn^yavghiàs  p€&,  {c\  elte  se  kiva,  elle  s^hîUsk 

i  ^erdva  nian,  |e  me  rappelle,    sheràs  amên^ 
2  sheré&a  tut^  sherena  jitmét^ 

21  sherét  pes^    .  s/ier^ia  j)es, 

Im  parfait,    sh  enivas  man^  sh  erâsas  améiiy 

Aor.  i  Séd.  sliergltiôm  many  ^lerghidm  ctinén^ 

Aor.  2    »      ^lerghiémas  momy  shevghiâmas.  amétk^ 

Aor.  i  Nom.  siierdùm  man^  siievddm  cwnén. 

Aor.  2    1^      sherdémas:  many.  sJierddmas  amén^ 

Futur.  kan^isherdv^  many  kamshevds  o^néjti^ 

T      »,  l-s/ï^r  ftti,  sheré»  turmn^ 

P    "  Ji>ie  sherét  pes^        me  sherén  pe^ 

Subjertietif.   te  siierdv  man^        te  sheràs  améiK 

Phïsieurs  verbes  d'un  usage  journalier,  comme  lâva^ 
prendre,  sont  souvent  suivis  par  ces  pronams>  tout  en  ayant 
une  autre  signilication.  Lava  many  Ut.  je  me  prends,  se 
traduit,  je  m'en  vais,  Hel.  àxépp(x.ai  ;  liâspesy  {liniâs)y  i\  s'en 
alla.  Djâ^Hiy  aller,  se  joint  souvent  aux  pron.>  mais  presque 
toujours,  ces  pron.  sont  aux  cas  Dat.  2.  Te  djav^  métkghe^ 
(c)]e  m'en  irai.  lit.  que  je  m^eii  aille.  Tedjas^  aménghey  uo«a 
nous  on  irons,  voy,  ces  v.  dans  le  Voc. 

Du  verbe  passif.  Ce  verbe  est  extrêmement  régulier  fens 
sa  conjugaison,  et  son  étude  est  fort  importante,  car  elle 
éclaircit  beaucoup  de  termes,  mal  expliqués  jusqu'ici,  et  elle 
corrige  aussi  beaucoup  d'ermurs.  dans  les  ouvrages  sur  la 
langue  des  Tch.  d'Europe,  [/tnitxi,  Lat.fio.  fieri,  GM.  YtvopiaK. 
Tr.  ij^j^^ y  ùbnak,  est  le  v.  auxil.  qui  en  s'unissant  à  tous  les 
autres  verbes,  forme  le  v.  passif  des  Tchiughianés.  On  verra 
daus  le  Voc,  art.  umvay  que  ce  v.  très  commun  et  très 


—  109  — 

connu  parmi  les  Tch.  de  toute  la  Roumélie,  a  la  signîfîca^ 
tion  de  venir,  être. 

Pour  former  le  v.  pass.,  umva  ne  s^unit  qu'aux  part,  des 
verbes,  soit  des  v.  neutres  soit  des  v.  causatrfs,  soit  des 
verbes  composés.  Uaccent  du  part,  est  constamment  trans-* 
porté  de  la  dernière  à  la  pénultième.  Cette  règle  n'a  point 
d'exceptions,  et  l'uniformité  de  cette  transposition,  est  re^ 
marquable  dans  la  bouche  de  gens  si  ignorants.  Les  adj.  peu 
nombreux  qui  ont  l'accent  sur  la  pénultième,  ne  la  trans-* 
posent  pas.  Latôri^  muet,  talôriovavay  devenir  muet.  Dans 
cette  catégorie,  je  place  aussi  quelques  adj.  se  terminant 
en  cons.  murdâl^  éteint,  charogne,  muTdâliovaifa^  crever. 

AsâxHi,  rire,  part,  asanô,  v.  pas.  asâno-^vàva^  être  tourné 
en  dérision.  Tattô,  chaud,  v.  pass.  tâtto-ttvâi^,  être  échauf- 
fé. Astordt>a,saisîr,  part,  astardô^v.  pass.  astârdchumvay  être 
saisi.  KeMvay  jouer,  part,  keldô,  v.  pass.  kéldo-uvàva^  être 
joué.  Darâva^  craindre,  part,  daranô^  v.  pass.  daràno-uvâva^ 
être  en  frayeur.  Parvarâva,  nourrir,  part,  parvardô^  v.  pass. 
parvârdo-uvâva,  être  engraissé.  Terâva,  avoir,  tenir,  part. 
terdô,  V.  pass.  têrdcHUvàvay  être  en  repos,  rester. 

Ces  deux  éléments  du  v,  pass,,  en  s'unissant,  subissent 
des  altérations,  qui  varient  chez  les  Séd.  et  les  Nom.  Chez 
les  Séd.  la  voyelle  finale  o  du  part,  en  s'unissant  avec  Fini-* 
tiale  u  du  v.  wwdt^a,  devient  io.  En  même  temps,  selon  leur 
habitude  ordinaire,  ils  changent  la  consonne  t^  d,  de  la  der- 
nièi^  syllabe  du  part.,  en  gK  *  KMô,  joué,  kéldo-uvdva^ 
devient  kélghiovaini.  Par-vardây  engraissé,  parvdrghiovava. 
Tcrdôy  ayant,  térghîovatHi.  Tchardô,  versé,  tchârgkiovava. 
Tovdôy  lavé,  Wvgf/uovava.  lioWd,  baptisé,  hôlghiovava.  Perdôy 
plein,  pérghiovava.  Bien  que  l'habitude  de  changer  le  i,  d^ 
Boit  si  constanto,  ils  s'oublient  quelquefois,  et  ils  pronon- 
cent pérdiavava,  être  plein,  au  lieu  de  pérghiavava.  Les  No- 
mades ont  mieux  conservé  leur  verbe,  et  sa  forme  est  plus 
pure;  à  la  place  dos  deux  voyelles  îo  des  Séd.  ils  prononcent 
constamment  o,  sans  aucun  changement  de  la  consonne  du 
part.  Keldô,  joué,  v,  pass.  Séd.  kélghiovava,  v.  pass.  Nom, 
kéldovava.  Parvardôy  gras,  Séd.  parvdrghîovava,  Nom. 
parvdrdovava,  Tovdôj  placé,  Séd.  tôvghiovava,  Nom.  tôvdo-- 


-r-llO  — 


vava.  Terdô,  ayant,  Séd.  térghiovava^  Nom.  térdovava. 
Boldô,  baptisé,  Nom.  bôldôvava.  Maklô,  oint,  Séd.  mdfeZîo- 
vava,  Nom.  mâklovava.  Tavâinô,  coulant,  Séd.  tavdiniovava, 
Nom.  tavdinovava. 

Les  part,  se  terminant  en  lo,  précédés  des  consonnes,  fc,  6, 
perdent  souvent  la  cons.  l,  en  s'unissant  avec  uvdva.  Ara^ 
/rdt.a,  trouver,  part,  araklô,  v.  pass.  ardkiovavay  au  lieu 
d^ardkliovavay  et  souvent  chez  les  Nom.  ardpiovava  ;  ardr' 
piol,  3  pers.  du  Prés,  au  sing.  il  fut  trouvé,  s'entend  très 
souvent.  Makâva^  oindre,  paît,  maklô,  v.  pass.  mâkiovava. 
Dikâva^  voir,  diklô^  dikiovava.  Pekdva,  cuire,  peklô,  pékio-- 
vava.  Tapâva,  échauffer,  tabla,  tdptovava.  Quelquefois 
aussi,  \e^  part,  se  terminant  en  do,  perdent  le  d.  Tchindô^ 
uvdvay  être  coupé,  fatigué,  se  prononce  tchiniovava,  au  lieu 
de  tchinghiof^ava,  Séd.  et  tchindovava.  Nom.  Shundô-uvdva^ 
être  entendu,  v.  pass.  shûniovava,  (Séd.  8hûnghiovava,^om^ 
shûndovava).  Tovdô^uvdva^  être  lavé,  v.  pass.  tôviovava.  On 
prononce  tôviona,  ils  sont  lavés,  pour  tôvdovena,  3me  pers. 
prés,  au  sing.  Tchordô-uvdva^  être  versé,  tchôriola,  pour 
tchôrghiola,  Séd.  tchôrdol,  Nom.  On  voit  par  ces  ex.  que  les 
Séd.  retiennent  constamment  îo,  et  cette  habitude,  dont  les 
Nom,  se  moquent,  sert  toujours  à  connaître  la  provenance 
de  leurs  chansons  et  de  leurs  fables  ;  car  le  v.  pass.  est 
d'un  usage  extrêmement  fréquent,  et  s'emploie  même  dans 
le  cas,  où  le  v.  simple  ou  causatif,  serait  mieux  placé. 

Paradigme  du  Verbe  passif. 

Boldô'Uvdva^  être  baptisé,  immergé. 

Séd,  Présent.  Nom. 


4  Bôlghiùvavay  hôlghiavaVy 

2  bôlghiovesa,     bôlghioves, 
bôlghiasa, 

3  bôlghiovelay 
bolghiala, 

4  bolghiovasa,   bôlghiovas, 

2  bôlghiovena,   bôlghxQven^ 
bôlghiona, 

3  bôlghiovena, 
bôlgliiona. 


bôlghios, 

bôlghiùvely 

bôlghiùL 


bâlghion, 

bôlghioven, 

bôlghiQu, 


Bôldovava, 

bùldavesa, 

bôtdosa, 

bâldavelay 

bâtdcda, 

bàld(wasay 

bôldoiifena, 

boldana, 

bùldovena, 

bùldana, 


bôîdwav,, 

bôldoveSy 

bôldos, 

hôldovely. 

bâldol. 

bûldovaSy. 

bôldùven^ 

bôldon, 

bôtdoven^ 

boldan^ 


—  111  — 


Imparfait. 


1  bôlghiovavaSj 

2  bôlghiovesds,  bôlghiosas, 

3  bôlghiovelaSy   bôtghiolaSy 

1  bôlghiovasas, 

2  bôlghiovends,  bôlghionas, 

3  bôlghiovenaSy  bôlghionas^ 


bôldovavas, 

bôldovesaSy 

bôldovelas, 

bôldovahaSj 
bôldovenas, 
bôldovenaSy 


bôldosas^ 
bôldolas. 


bôldonaSy 
bôldonas^ 


Àorist 


1  bôlghiniliom^  bôlahiliomf 

2  bôlghiniliaUj   bôighilian^ 

3  bôlghinilias,    bôlghilias. 
Part,  bôlghinilo,  bôighilo. 

1  bôlghiniliam,  bôlghiliam^ 

2  bôlghinilian,   bôlghiliany 

3  boïghinilias,    bôtghiliasy 
Part,  bôlghinile^  bôlghile. 


bôldinilomj 
bôldinilany 
bôldinilds, 
bôldinilOy 

bôldinilam, 
bôldinilan, 
bôldinilaSy 
boldinile^ 


bôldilom, 
bôldilan^ 
bôldilas, 
bôldino, 

bôldilam, 
bôldilan^ 
bôldilas. 
bôldile. 


Futur. 


1  kamabôlghiovavàj  ovai\ 

2  kamabôlghiovesa. 
kamabôlghioveSj 
kamabôlghioSy 

3  kamabôlghiovela, 
kamabôlghiovel, 
kamabôlghiol^ 

1  kamabôlghiovasa-^vasj 

2  kamabôlghiovetia, 
kamabôlghionay 
kamabôlghion, 

3  kamabôlghiovena, 
kamabôlghiona, 
kamabôlghion. 


kamabôldovava^'vav, 

kamabôldovesa^ 

kamabôldoves, 

kamabôldos, 

kamabôldovelay 

kambôldovelj 

kamabôldol. 

kamabôldovasa-ovas, 

kamabôldovena^ 

kamabôldoven^ 

kamabôldon^ 

kamabôldovena^ 

kamahôldoven^ 

kamabôldon. 


Impératif. 


2  bôlghiov, 

3  me  bôlghiwel, 

»   bôlghioL 


bôldov^ 
me  bôldovel, 
*    bôldol. 


112  — 


2  hôlghioveny  bôldoven^ 
bôlghioriy  bôldon^ 

3  me  bâlghioveriy  me  bôldoven^ 

»   bôlghion.  »  bàldon. 

Le  Subj.  comme  ilndicatif. 

■ 

Part,  bôlghiniloy  bôlghilo.       BôldinilOj  boldilo^  composé 
du  boldô  et  unilôy  part,  d^uvava. 

Maklô-uvdva,  être  oint. 


1  mdkliovava-'OvaVy 

2  mdkliovesa'OveSf 
mâkliosay      màklioSj 

3  mâkliovéla,   mdkliovel^ 
tndkliolay       mâklioL 


1 

2 


mâkliovasa-ovaSj 
mdkliovetia'Oveny 
mdklionoy    mdklion, 
màkliovena-oveny 
mdklionay    mdklion. 


7ndklovava^ovaVy 
mdklovesa'^ves, 
mdklosa,      mdklos^ 
mdklovela-^^vel, 
mdklola-mdkloL 

mdklovavorovas, 
mdklovena,    mdkloven, 
mdklona^       wdWon, 
mdklovena,    mdkloven, 
mdklona^       mdklon, 


Impai'fait. 


1 
2 
3 


mdkliovavaSy 
mâkliovesas^ 
mâkliovelas, 


mdkliosas, 
mdkliolaSj 


mdklovavaSj 
mdklovesaSj 
mdklovelas, 


mdklosas, 
mdklolas, 


1  mdkliovasas, 

2  mâkliovenaSj  mdklionas, 

3  mdkliovenasy  mdklionas^ 


mdklovasaSy 

mdklovenaSy    mâklonas, 
mâklovenasy    mdklonas, 


Aorist. 


1  mdkliniliom,   mdkliliom, 

2  mdklinilianj    mdklilian, 

3  mdklinilias,     mâkliliaSy 
Part,  mdklinilo,  mdklino. 

1  màkliniliam^  mdkliliam, 

2  mdklinilian,    mdklilian, 

3  mâklinilias,     mdklilias. 
Part,  mdklinile,  mdklile. 


mdklinilom^ 
mdkUnilan^ 
mdklinilas, 
mdklinilo, 


mdklilom, 
mâklilanj 
mdklilas, 
mdklilOj 


mdklinilam^  mdklilayny 

mâklinilan,  yndklila^n^ 

mdklinilas,  mâklilaSy 

mdklinile^  mdklile. 


# 


113  — 


Futur. 
kamàkliovava^  kamdklovava. 

Impératif. 

2  màkliov,  j    mdklov, 

3  me  mdkliovel,  me  màkliol,\    me  mâklovel^  me  màklol^ 

2  màkllùveriy    màjclion,        \     mdkloven^  màklon^ 

3  me  mâklioven^memdklion^'     me  mâkloven,  me  mdklon. 

Le  Subj.  comme  llndicatif. 
Part  mdklinilOj  mdklilo.  mdklinilo,  mdklilo. 

On  voit  dans  ces  paradigmes,  avec  quelle  ténacité,  ils 
évitent  la  prononciation  de  la  consonne  t;.,  bôlghioves,  6o/- 
ghioSy  bôlghiavel^  bôlghioL  Nom.  hôldovel^  boldoL  Cette  der- 
nière forme,  est  celle  qu'on  rencontre  dans  les  nombreuses 
citations  insérées  dans  le  Voc.  En  prononçant  la  3me  pers. 
sing.  du  V.  uvdva,  on  dit  toujours  uvéi,  et  jamais  u(v)éL 
Dans  la  3me  pers.  du  Prés,  de  l'Indic.  mdkliovela,  est  très 
souvent  prononcé  mdkliola,  mdklio{ve)laj  et  mdklioL  Cette 
dernière  forme,  est  plus  propre  aux  Nom.  qui  la  prononcent 
nidkloL 

L'Aorist  aussi  est  très  rarement  prononcé,  bôlghiniliom, 
bôldinilom,  mdfc/tm7tom-îom.  La  syllabe  ni  est  presque 
constamment  rejetée  ;  même  dans  les  vieilles  chansons,  où 
quelques  formes  rares  se  présentent,  il  est  extrêmement 
rare,  d'en  rencontrer  des  exemples.  Les  formes  entières 
mdkliniliom,  bôldiniliomy  s'entendent  quelquefois  dans  la 
bouche  des  chanteurs.  Beshdva,  s'asseoir,  part,  beshtô^  v. 
pass.  béshghiovava,  être  assis.  Aor.  pass.  béshghiniliôm, 
héshghiliom.  ^ftdva,manger,part.  khalôy  v.  pass.  khdliovava^ 
être  rongé,  Aor.  khâliniliom^  prononcé,  khdliliom.  Le 
lecteur  doit  connaître  ces  mutilations  de  l'Aor.  et  du  part, 
pour  comprendre  les  citations  dans  le  Voc,  car  elles  sont 
pour  ainsi  dire,  constantes  chez  tous. 

L'étude  du  v.  pass.  est  fort  confuse  dans  Touvrage  d*Asco- 
li.  Zig.  p.  121.  Je  cite  un  seul  passage,  «  Tertiniliôm^  ter^ 
ghiniliôm,  Aor.  zu  tertiovdva^  tévfjhiovava,  to  stand-— d.  i. 
éer-ct -iHO-|-aW/o//tj  und  dikilinoy  he  is  appeared  (er  wurde 

H 


— 114  — 

gesehcn)  d.  i.  defc-r-mo+a/to  ;  »  — Térghiniliom^  est  TAor. 
pass.  terdô-uniliômy  pron.  térghiliomj  par  les  Séd.,  et  tér^ 
dilom,  par  les  Nom. 

Cette  omission  si  constante  de  la  syllabe  m  dans  rAor.  et 
le  part.  pass.  s  observe  aussi  dans  pudibé,  pudi(ni)béj  coup 
de  fusil,  pudinô,  fusil. 

La  3me  pers.  au  sing.  et  au  pi.  de  TAor.  pass.  est  rempla^- 
cée  par  le  part,  comme  dans  TAor.  des  autres  verbes. 

Ce  que  j'ai  dit  sur  la  formation  de  TAor.  dans  l'étude  des 
verbes  actifs,  s'applique  aussi  dans  la  formation  de  TAor. 
pass. 

maklô'Uniliôm,  Séd.  mdkliniliom,  Nom.  màklinilom. 
maklô^uniliàyiy  »  wdklinilian,  »  mâklinilan^ 
maklô-'UnilidSy      »     mdkliniliaSy       »      mâklinilas. 

Outre  ce  verbe,  qu'on  pourrait  appeler  le  pass.  verbal,  il 
y  a  une  foule  d'autres  verbes  pass.  formés  d^uvàvUy  et  d'autres 
parties  de  la  langue.  Tous  ces  verbes  dans  leur  conjugai- 
son, se  comportent  de  la  même  manière.  Ces  verbes,  sont 
fort  nombreux  et  on  s'étonne  de  la  facilité,  avec  laquelle  ils 
les  forment  sans  la  moindre  hésitation. 

Verbes  pass.  formés  d'adjectifs  ;  Barô,  grand,  bdriovava, 
être,  devenir  grand.  Bocalôy  affamé,  bocdliovava,  être  af- 
famé. Denilôy  fou,  detuliovava.  Kalôy  noir,  kdliovavaj  deve- 
nir noir.  Kermalôy  rempli  de  vers,  kermdliovavaj  être  ron- 
gé des  vers,  GM.  «touXuxwvofxai,  vermicare,  far  vermi — Som. 
Hel..(ncci>\tixiàci>.  Kharnôy  bas,  khdrniovava,  s'abaisser.  Kovlô^ 
mou,  kôvUovava^  se  ramollir.  Lolô,  rouge,  lôliovava.  Nangôj 
nu,  ndnghiovava.  Nasfalô,  malade,  nasfdliovava,  tomber 
malade.  Pashlô^  wXaYio;,  oblique,  pâshliovavay  se  mettre  de 
côté,  se  coucher.  Phurô,  vieillard,  phûriovava,  vieillir.  Phu- 
rarwî,  vieux,  phurdniovava.  Rattvalô,  ensanglanté,  rattvà^ 
liovava.  Sastô,  sain,  sdstiovavay  se  guérir.  Shilalôy  froid , 
shildliovava.  Shukôy  sec,  shûkiovava.  Tchutchô^  vide,  tchA' 
tchiovava.  Tchorô,  pauvre,  tchôriovava,  GM.  icTa»xft^ci>. 

Verbes  pass.  formés  des  noms.  Beng,  diable,  béiighiavova^ 
devenir  comme  le  diable,  GM.  î«i|AoviJ^o(x«t,  Sia6oXiÇofA«i,  Nom. 
bényhovava.  Tchoockhanô^  l'ovenant,  Ichouckhdniovavay  do- 


—  115  — 

venir  revenant.  Kashty  bois,  kdshtiovava,  devenir'dur  comme 
du  bois.  Biaveli,  soir,  hiavéliovely  biavéliol^  il  devient  tard, 
V.  imp.  3  pers.  du  Prés,  de  Tlndic.  au  sing. 

Ici  je  place  deux  v.  appelés  impersonels,  mais  apparte- 
nant à  cette  clase  de  verbes.  Ces  verbes  sont  connus  des 
Tchv  de  l'Europe  Occidentale,mais  mal  interprétés  jusqu'ici,à 
cau^e  de  la  confusion  du  v.  aux.  uvdva^  devenir,  être,  avec 
avàva^  venir.  Ces  verbes  sont  disiola^  il  fait  jour,  rdttiovel, 
il  fait  nuit.  On  verra  dans  le  Voc.  que  divés,  jour,  est  sou- 
vent prononcé  rf/s,  par  tous  les  Tchinghianés.  Disiola  est  de 
formation  régulière.  Dis-uvàva^  disiovavay  1  pers.  dmovesa^ 
2  pers.  d4sîovela,dtsio{ve)lay  rfwto/,  3  pers.  il  fait  jour,  le  jour 
pointe»  GM.  £$tj(i.epcovei,  ÇeçcoTiÇei.  Souvent  contre  les  habitu- 
des des  Tch.,  ce  mot  est  prononcé  disiovel.  L'Aor»  disilo, 
disi{no)lo,  est  connu  aussi  et  d'un  usage  journalier=déjà  le 
jour  a  commencé.  Râttiovel,  rdttioly  il  fait  nuit,  il  fait  tard, 
GM.  êpaWÇti,  est  la  3  pers.  du  v.  rdttiovavay  {ratt,  nuit), 
rdttiovesa^  rdttiovel^  rdttiol^  Aor.  rdttilo^  rdtti{ni)lOy  il  a  déjà 
fait  nuit,  GM.  evixTCixn.  Rdttiovel,  est  souvent  prononcé,  ar- 
rdtiovely  arrdttiol. 

Verbes  pass.  formés  des  adverbes.  Ils  sont  peu  nombreux. 
Dûriovava,  s'éloigner,  {dur,  loin),  GM.  ài70(Aaxpuvo(i.ai.  Pdshio^ 
vava^  s'approcher,  {pashéy  près).  Téliovava^  s'abaisser,  s'in- 
cliner, {télé,  en  bas).  Ici  comme  dans  les  verbes  pass.  ver- 
baux, l'accent  de  la  dernière  syllabe  des  noms  et  des  adver- 
bes, est  transporté  à  la  pénultième. 

Grammaire  des  Tchinghianés  Asiatiques. 

Avec  des  matériaux  fort  restreints  de  la  langue  des  Tch. 
Asiatiques,il  est  fort  difficile  de  donner  au  lecteur,une  esquisse 
grammaticale  de  la  langue  parlée  par  ces  Tch.  ;  mais  en 
comparant  quelques  expressions  et  quelques  dialogues  insé- 
rés dans  le  Voc.  du  Rev.  M.  Pratt,  avec  celles  obtenues  dans 
les  environs  de  Tokat,  et  avec  plusieurs  autres  recueillies 
par  moi-même  de  temps  en  temps  des  Tch.  de  l'intérieur 
de  l'Asie  Mineure,  on  arrive  k  des  résultats  fort  importants. 

De  cet  étude  comparative,   il  résulté,  que  la  1  pers.  du 


—  116  — 

Présent  de  Tlndic.  se  termine  en  mi,  la  désinence  Skr.  la-» 
quelle  a  été  changée  en  va,  par  les  Tch.  Rouméliotes,  sauf 
kamâma.  Dans  les  environs  de  Tokat,  et  souvent  aussi  chej 
pi.  autres  Nom.  As.  Yi  est  rejeté,  et  on  prononce  tchinémj  je 
coupe,  djanâm^  je  connais.  Voici  quelques-uns  de  ces  ver- 
bes qui  sont  presque  les  mêmes  que  ceux  usités  par  les 
Tch.  Roum.  Khâmi,  je  mange,  Tch.  Roum.  khâva.  Kinim, 
j'achète,  Tch.  Roum.  Kinâva.  Tushâmi,  je  trais,  Tch. 
Roum.  doshâva.  Karamij  je  fais,  Tch.  Roum.  kerâva. 
Enhni,  j'apporte,  Tch.  Roum.  anàva.  Djâmi,  je  vais,  Tch. 
Roum.  djâva.  Demi,  je  donne,  Tch.  Roum.  dàva.  Djor 
némi,  je  connais,  Tch.  Roum.  djandva.  Na  djanémiy  je  ne 
connais  pas .:  Aor.  ghairôm^  j'ai  mangé,  Tch.  Roum.  kha,* 
liôm.  Gurû,  il  alla,  Tch.  Roum.  ghelôy  gheliâs.  Hûdja  airom^ 
je  suis  venu  hier,  Tch.  Roum.  aliômy  Séd.  avilôm^  Nom. 
Pardôm,  j'ai  pris.  Tchindôm,  j'ai  coupé,  Tch.  Roum.  id. 
Kurôm,  j'ai  fait,  Tch.  Roum.  kerdôm.  Nikildôm,  je  suis  sorti, 
Tch.  Roum.  niglistiôm.  Bandôm^  j'ai  lié,  Tch.  Roum.  han^ 
dliôm. 

De  l'adjectif.  Les  adjectifs  se  terminent  en  i,  c,  et  pas  en 
o,  comme  la  pi.  des  adj.  des  Tch.  Roum.  DurgKe,  grand, 
haut,  khatni,  court,  kharabi^  mauvais,  meîvi',  mur,  hunarij 
blanc,  gf/i'ah',  noir,  lohri,  rouge,  zardé,  jaune,  nilé^  m7i,  bleu, 
guidé,  doux,  gh'avré'-ri^  amer,  khatt,  aigre,  gKari^  sourd, 
lûvali,  fou,  nûmisfi,  malade,  nangoldij  nu,  néve^  neuf,  |m- 
nan,  vieux,  silali,  froid,  hiver,  tarniy  jeune,  vidf,  vieux,  shu-' 
kei,  sec,  tûnde,  mouillé,  tatéi,  chaud,  kori,  aveugle,  tûrmlûj 
ayant  de  la  soif,  Hel.  ^^otXéoç,  8u,  frigidus,  hakeziy  beair. 

Du  nom.  Les  noms  se  terminent  en  voyelles  et  en  conson- 
nes. En  voy.  siufti,  melon  d'eau,  kharbize,  pastèque,  aki, 
œil,  pesi,  mouche,  tchekmi,  botte,  sipindi,  fumier,  mâtcha^ 
poisson,  tchilOy  feuille,  bdbo,  père,  dâdo^  mère,  bénOy  sœur, 
rimi,  pus,  elki^  mensonge,  djaili,  fumée,  ghyaili,  chemise, 
masi^  viande,  vahri,  nouvelle-mariée,  bakàruy  mouton,  e»i- 
gushteri^  anneau,  djeni,  boucle  d'oreille,  tchuri,  couteau^ 
tui,  crachat,  yam^  nuit,  lui,  fer,  khanitriy  gale,  nitchet% 
danse.  En  cons.  drek,  raisin,  pivaz,  oignon,  lessûn,  ail. 
gh'ezeVy  carotte,  lon^lohn,  sel,  ser,  tète,  fta/,  cheveu,  woIk  fi- 


—  117  — 

gure,  nak,  nez,  dant,  dent,  kher,  âne,  hirtch,  ours,  khariky 
os,  hûngheviriy  miel,  fc/ie/,  peau  de  chèvre,  amter,  urine, 
narn^  nom,  «/or,  garçon,  tefcar,  cendres,  pir,  lait,  gctôftt,  bois, 
lur^  sang,  sapp,  serpent,  6o<,  calicot,  dep,  fil,  egfgf,  feu. 

Le  pi.  se  forme  par  l'addition  d'în.  Di,  village,  pi.  dihin. 
dis,  jour,  pi.  disin,  djeniy  boucle  d'oreilles,  pi.  djeniriy  siuftij 
melon  d'eau,  pi.  siuftin.  Tchuri,  couteau,  pi.  tchurin,  djilo, 
feuille,  pi.  djÛahiriy  sirângj  oreiller,  pi.  siranghin^  turvaVj 
épée,  pi.  turvartn,  elki,  mensonge,  pi.  elkirij  gKavty  voleur, 
pi.  gh^avtin,  mâtcha^  poisson,  pi.  matchirij  matchain,  hirtch, 
ours,  pi,  hirtchin^  tal,  montagne,  pi.  talin,  gukàri^  coq,  pi. 
gukarin^  lavti,  fille,  pi.  lavtiny  guri^  pied,  gurin,  nei,  vallée, 
pi.  nein.  «  En  Hindoustani,  féminines  ending  with  i  form 
their  pi.  in  ew,  Yates  Introd.  p.  8.  Pluralis,  duae  sunt  ter- 
minationes,  ,^1  et  !-•  (en-ha).  Vul.  Inst.  L.  Pers.  p.  66. 

Il  y  a  une  grande  confusion  dans  les  pronoms  :  tne,  moi, 
iyù;  du,  tu,  huij  il;  maki,  mien,  turki,  tien,  orîfci,  sien.  En 
général  le  pron.  pers.  suit  le  nom;  8earam,ma  tête,  serô,  tête. 
Khastomy  ma  main,  khastori,  sa  main.  Lavliôm,  {lavtt)  ma 
lille.  Guriom,  ma  maison,  igur).  Babom,  mon  père,  hapirom^ 
mon  grand  père.  Plusieurs  autres  pron.  se  trouvent  dans  le 
Voc. 


T4BLEAII  COIP4R4TIF 


DE  QUELOUES  TERMES  DE  LA  LANGUE  DES  TGHLVGHIANfeS 

ROUMÉLIOTES  ET  ASIATIQUES. 


On  ne  doit  pas  prendre  ce  tableau  à  la  lettre.  Entre  la 
langue  rude  parlée  par  les  Zapâris,  et  celle  des  Sédentaires, 
il  y  a  la  langue  des  nombreux  Nomades,  qui  se  rapproche  de 
Tune  ou  de  rautre,selon  le  genre  de  vie  des  ces  gens  et  leurs 
rapports  plus  ou  moins  suivis  avec  leurs  conationaux.  Les 
Séd.  p.  ex.  souvent  prononcent  mars/^  garçon,  mrush;  tursh, 
soif,  trush,  cette  dernière  pron.  est  la  seule  usitée  par  les 
Zapâris.  Les  Séd.  se  servent  quelquefois  des  termes  en  usage 
parmi  les  Nom.,  mais  ceux-ci,  et  surtout  les  Zapâris,  évitent 
soigneusement  les  formes  propres  aux  Séd.  L'étude  si- 
nmltanée  des  deux  idiomes  est  indispensable.  On  trouve 
parmi  les  Séd.  plusieurs  mots  depuis  longtemps  oubliés 
par  les  Nom.  En  outre,  le  grand  nombre  des  contes 
existant  parmi  les  Séd.  nous  fournissent  de  riches  maté- 
riaux, qu'on  chercherait  vainement  parmi  les  Nom. 
grossiers. 

Séd.  Roum. 

Kélghiovava^ 
Téryhiovava^ 

Aorist. 
Aîiôm, 
Arakliôniy 
Beshghiôm, 
Diniôm^ 
MuMiôin^ 


Nom.  Roum. 

kiHdùvavUy 
térdovavay 

» 

avilôm. 

araklinôm, 

heshdôm-lôm, 

dinôni, 

mxikUmmy 


Asiatiques. 


être  remué, 
s'arrêter, 

je  suis  venu, 
j\iî  trouvé, 
je  me  suis  assis» 
j'ai  donné, 
j'ai  laissé. 


— 

119  — 

Séd. 

Nom. 

Âsi.itiques. 

Tchinghiôm, 

tchbidôrHy 

j'ai  coupé. 

Akanâ, 

akâiy  kâiy 

liiaintenant. 

A  kôr. 

id. 

akhkôr. 

noix. 

Alavdva, 

tarâvay 

allumer. 

AlefandiSy 

gKûrvCy 

araignée. 

Amrût 

armôy 

poire. 

Amén^ 

einiy 

nous 

Amuni, 

id. 

lohy 

enclume. 

A  ndréy 

andéf 

en  dedans. 

Angûsht, 

anghiûly 

doigi. 

Angustriy 

angrûsht. 

angushteriy 

bague. 

Avâvaj 

id. 

ha,  pa^ 

venir. 

AvdivéSy 

avdiés, 

adjéy  edjéy 

aujourd'hui. 

Avri, 

avriky 

bahdray 

en  dehors. 

AvghxYiy 

id. 

hunglievtny 

miel. 

BàbOy 

id. 

ami, 

grand'mère. 

Bakrôy 

id. 

bakàra. 

mouton. 

Bal 

id. 

raly 

cheveu. 

Balamôy 

id. 

kutÛTy 

chrétien,  Grec, 

Bar, 

id. 

vaty 

pierre. 

Bâsi^ 

haSy 

pari. 

Bashnôy 

id. 

gukariy 

coq. 

Bençy 

id. 

sheïtany 

diable. 

Bershy 

hreshy 

bersy  versy 

année. 

Beshâvay 

todâvay 

reshtiy 

s'asseoir  ,camper 

libiy 

id. 

bibiOy 

tante. 

Borty 

id. 

vahrty 

nouveMe-mariée. 

Breky 

id. 

giUchy  sin, 

sein. 

BHshindôy 

burshiny 

varshûndi, 

pluie. 

Btghlôy 

astalôy 

piastre. 

Bnly  vul. 

buly  bûlhut. 

cul. 

BUy 

id. 

buhUy, 

beaucoup. 

Bvzniy 

id. 

buziUy 

chèvre. 

Daty 

id. 

hébOy 

père. 

D&y 

id. 

dàdOj 

mère. 

DaïâTy 

taghàry 

padishahy 

roi,  srdtan. 

Datty 

id 

dentoun^ 

dent. 

—  120  — 

Séd. 

Nom. 

Asiatiquoft 

Darâva^ 

trashdvay 

bihéniy 

craindre. 

DardVy 

rattvalôy 

khinndry 

grenade. 

Denilôy 

levavdôy 

lûvali. 

fou,  insensé. 

Devryâly 

dardvy  mdray 

mer. 

Devély 

del^ 

khiiva^  hûvay 

Dieu. 

Divés, 

diéSy  dis^ 

diSy 

jour. 

Dihliardô, 

id. 

aviniy 

miroir. 

Drak^ 

id. 

dréky 

raisin. 

Drofin, 

id. 

pathûny 

chemin. 

Dudûniy 

id. 

gKunduTy 

gourde. 

Dukhkidvay 

id. 

dekhavti, 

sauter. 

Dumô, 

id. 

pûshto. 

dos. 

Duyéniy 

vrasttri, 

boutique. 

DUVy 

id. 

dûri. 

loin, 

Djanmtrôy 

id. 

djafterôydjartâVf  gendre. 

Djanâva^ 

id. 

djaiiéni^y 

connaître. 

Djâvay 

id. 

djâmiy 

aller. 

DjOVy 

id. 

djevy 

orge. 

Djor^ 

id. 

gutch. 

barbe. 

DjUVy 

id. 

djiv, 

pou. 

Eketonêy 

kitanêy 

yeksany 

ensemble» 

'Elay 

avy 

viens. 

Fandriy 

diklô. 

lanterne. 

Fillo, 

tchilOy 

feuille. 

Fiyizavay 

pendva. 

appela*,din. 

Gadjây 

id. 

gadjunôy 

étranger. 

Gad, 

id. 

gh'ailiy 

chemise. 

Gavy 

id. 

diy 

village. 

Ghanddvay 

khrantâvct^ 

peigner. 

GheTy 

id. 

khanitriy 

gale. 

Ghiv, 

id. 

arzuïiy  yesiif, 

blé. 

GôrkOy 

id. 

kharabt\ 

méchant. 

Gonôiy 

gusy 

sipindiy 

fumier. 

Graaty 

gràiy  davdriy 

agôray 

cheval. 

Gudlôy 

id. 

guldêy  guldiy 

doux. 

Gurûvy 

id. 

gheoiuk^ 

bœuf. 

Guruvnû 

id. 

mangdvy 

vache. 

—  121  -^ 

Séd. 

Nom. 

Asiatiques. 

Kak, 

id. 

khalOy 

oncle. 

Kalâi, 

kastiriy 

gKala, 

étain. 

Kalô, 

id. 

gh'aliy 

noir. 

Kalorô^ 

id. 

gh'ularay 

noirâtre. 

Àttm, 

id. 

ganiy 

soleil. 

Kangheriy 

kanghiri, 

kiliséy 

église. 

Kârfi, 

sheritnô. 

clou. 

KaVy 

lokâtchi, 

pud.  virile. 

Kei\ 

khel,  khelél. 

kaVy 

àne. 

Kasukô, 

id. 

gh'ariy 

sourd. 

Kas, 

id. 

gh'aSy  ghehsy 

foin. 

Kakkavtj 

khârkomaj 

ustensile  de  cuisine 

Kasht, 

id. 

gashdy 

bois. 

Kelnô, 

bashavdô, 

musicien. 

Kelibé, 

id. 

nitcheriy 

danse. 

Ker, 

kheTy 

flfwr, 

maison. 

Kerâl, 

id. 

peifidir, 

fromage. 

Kerdva^ 

id. 

kerâmiy 

faire. 

Keshy 

id. 

ibishim^ 

soie. 

Kil, 

id. 

gur,  kul, 

beurre. 

KfuU 

id. 

griSy 

excréments. 

midi, 

kilid. 

djupy 

clé. 

KôkkalOy 

id. 

kharïk, 

(^S. 

Kopânay 

belàniy  belâi, 

auge. 

Kori, 

id. 

ghandiy 

cou,  gorge. 

KOTÔy 

id. 

kort, 

aveugle. 

Kôsha^ 

fàrkya, 

kilidj, 

faux. 

Koznôy 

diklô, 

mouchoir. 

Kukâi, 

doti^  kiri, 

chaudron. 

Khalô, 

kharôy 

rongé,mangé 

Khanrik, 

khandty 

peu. 

Khanrô^ 

khandôy 

épée. 

Khasloihéy 

sovély 

serment. 

Khanddvay 

khradâva, 

creuser,  bêcher. 

Khâvay 

id. 

khâmiy 

manger. 

Khakhavâvaj 

khaderâvaj 

nourrir. 

Kheltn, 

id. 

heli, 

figue,prune* 

122 


îv-d. 

Nom. 

Asi«itiqaes;. 

Kherbuzâ. 

karpûZy 

khénrhîze. 

pâstèqae* 

Khokhavnô^ 

id. 

elkitrirân^ 

meut»?ur. 

Khokhavnibéy 

id. 

elkL 

mejiS43nge. 

Khorakhâiy 

id. 

gadjumj,, 

Tmr. 

Khurdo, 

id. 

kliattèé^ 

court,  petit. 

Khuyàzamiy 

tchdrda\?Q^ 

appeler. 

IjulinHcluiy 

khràhislm^ 

boHe. 

Latclw, 

id. 

ghehdL 

bon. 

Ldva, 

id. 

jHirdL 

prendre. 

Lekén^ 

liànos^ 

cuvette. 

Likhnàriy 

diklv, 

lanterne. 

Lea, 

id. 

uéif  shat 

rivière. 

LU, 

patriiiy 

tcltilo,  kaghddiy 

feuille^papier. 

Lhidr^ 

id. 

nendiVy 

sommeiL 

Lotij 

id. 

loluiy 

seL 

Lolô, 

id. 

lohori,  lohri^ 

rouge. 

Lubnty 

lumniy 

prostituée. 

Maïmûna, 

maïmûn^ 

viaimûriy 

singe. 

Mamûi, 

id. 

garshûy 

vis-à-vis. 

Maklô, 

tabardây 

huile. 

Maki, 

id. 

pesi^ 

mouche. 

Makli, 

id. 

zeitiy 

olive. 

Manrôy 

mandOftcham, 

malduy  ménay 

pain. 

Mcui, 

id. 

TiMsi, 

viande. 

Mdseky 

id. 

mdsaky 

mois. 

Afardva, 

kurdva, 

vehirim. 

battre. 

Matcliô, 

id. 

vidtcha^ 

poisson. 

Mdlchka, 

tchitchdiy 

chatte. 

Matlôj 

id. 

zerkhôshiy 

ivre. 

Meribéy 

id. 

meri,  mure. 

mort. 

Mer  do  j 

id. 

merti             infirme,  malade^ 

Manushj 

id. 

meiii,  nerCy 

honune. 

Métla, 

shuvdl, 

balai. 

Milia. 

Khilia, 

mille. 

Minrô, 

muidô, 

mien. 

Mûi, 

id. 

moh,  zavûr. 

bouche. 

Mussô, 

mishdko^ 

mushk, 

rat,  souris. 

—  123 


Séd. 

Nom. 

Asiatiques. 

Morti, 

id. 

meshin^ 

cuire. 

Mursh, 

mrush. 

brave. 

Muter, 

id. 

amtér^ 

urine. 

Ndi, 

id. 

nati. 

ongle. 

Nanyôy 

id. 

nangoldiy 

nu. 

Nav. 

id. 

yiam. 

nom. 

Nevô, 

id. 

neve, 

nouveau. 

NUâi^ 

id. 

tomûzi, 

été. 

Oglu\ 

omjlii^ 

ghi. 

cœur,  vie^ 

Oprt\ 

id. 

taU  vatiy 

en  haut. 

Pabdi, 

id. 

sev. 

pomme. 

Paldly 

id. 

pentchya, 

après. 

Palrdl, 

id. 

vaù 

vent. 

Panty 

pàL 

banù 

eau. 

Panrô, 

panda. 

pundri. 

J)lanc. 

Pàpus. 

id. 

bapiVy 

grand'père. 

Parvarâva, 

khaderâvay 

nourrir. 

Pen, 

id. 

bénOy 

sœur. 

Perghulanôy 

id. 

ditchuney 

étranger. 

Pélalo, 

naltchàs. 

nal  agôri, 

fer  à  cheval 

Phuranôy 

id. 

bunâri, 

vieux. 

Pishôty 

id. 

koriky 

soufflet. 

Pilô, 

id. 

piliiy 

épaule. 

Pinrôy 

pindô. 

bavy  guVy 

pied. 

Pisinka, 

tchitchdi. 

pistky 

chatte. 

Posôm, 

id. 

peseniy 

laine. 

Poravdij 

vier. 

ville. 

Prâhos, 

id. 

tchaVy 

cendres. 

Pol,  por, 

id. 

navugori, 

nombril. 

Pov, 

id. 

gh'ashy 

sourcil. 

Pumb, 

id. 

rimi, 

pus. 

Purûm, 

id. 

bevâzi, 

oignon. 

Pus, 

id. 

bus. 

paille. 

Pushûm, 

id. 

ghetchy 

puce. 

Puv, 

phuv,pUy 

puv, 

terre. 

Raklô, 

id. 

goTy 

garçon. 

Rakli, 

id. 

lavtiy 

fille. 

iz*  — 

Séd. 

Nom. 

Asiatiques. 

ftattmm 

yavindsa. 

de  bon  matin. 

Ratt, 

id. 

ratl^  yasUf 

nuit. 

Ratt, 

id. 

lur. 

sang. 

Rdno, 

id. 

sabahy 

matin. 

Reshéto, 

porizén, 

velvûj 

blutoir. 

Ritcliinû 

id. 

hirtch. 

ours. 

Rom^ 

id. 

Imn,  gh^uldra. 

Tchinghiané 

Ruk, 

karadjily 

lèpre. 

arbre. 

Rup, 

id. 

orp. 

argent. 

Rutuni^ 

Kiaky 

naky 

nez. 

Sapunù 

toviardôj 

savon. 

Sar, 

id. 

vari, 

conmie. 

Sarrô, 

sà\ 

su. 

tous. 

Saldn, 

sinïy 

table. 

Serô, 

.     sherô, 

serôj 

tête. 

Sir, 

sheralô, 

lesûïïy 

ail. 

Sivriy 

kutûla,  tchôkanoSy 

marteau. 

Sovliarâvay 

pashlerâvay 

mettre  à  coucher. 

Sovnakâi^ 

id. 

zirdlorij 

or. 

Sulivâriy 

iLshvdVy 

rashmoZy 

bride. 

Sukâr, 

shukdr. 

hakyZy 

joli. 

Suv, 

su, 

sivy 

aiguille. 

ShasUVy 

shastrt, 

luiy 

fer. 

Shelô, 

sholô, 

sali, 

corde. 

Sherân, 

id. 

sirang. 

oreiller. 

Shil, 

id. 

sii, 

froid. 

Shilalô, 

id. 

silali, 

frigidus. 

Shoshôij 

id. 

gh^andûrki, 

lièvre. 

Shon, 

id. 

sor. 

coup  de  sifflet. 

Shushlô, 

id. 

tûnde. 

mouillé. 

Shukô, 

id. 

shukéij 

sec. 

Shutlô, 

id. 

khati. 

aigi'e. 

Shuzô, 

shutchô, 

propre. 

Takhtâiy 

bdli, 

coupe  à  boire. 

Takhidra, 

takhdray 

subdri. 

demain^  matin. 

Ternô, 

id. 

tarnô. 

jeune. 

Temipé, 

id. 

tarnéi, 

jeunesse. 

Sed. 

Tatto, 

Tav, 

Télé, 

Téliovava, 

Terâva, 

Tronij 

Tridky 

Tut, 

Tchcuoôj 

Tcherkhéni, 

Tchesméy 

Tchinàva, 

Tchipy 

Tchxriklôy 

Tchiriklî\ 

Tchor, 

Tchomût, 

Tchukél, 

Tchumt, 

Tchuriy 

Tcliungdr, 

TchutcMy 

Ushtiàva, 

Va, 

Vanrô, 

Varô, 

Vast, 

Vent, 

Vesh, 

Vif, 

Vord&n, 

Vûliaro, 

Vus, 

Yak, 

Yak, 

Yékpash, 

Yitch, 

Zdmpa, 


— 

125  — 

Nom. 

Asiatiques. 

id. 

tattéiy 

chaud. 

id. 

def\ 

fil. 

id. 

hûna, 

en  bas. 

pânghiovava. 

id. 

s'incliner. 

mande  isi, 

esi, 

avoir,  il  est. 

pastemi. 

likhivy 

lit. 

dlbena. 

souliers. 

id. 

piVy  kir, 

lait. 

tchOy 

tchagh'û, 

enfant. 

tcherkhdriy 

stiari, 

étoile. 

id. 

khani. 

fontaine. 

id. 

tchinémiy 

couper. 

id. 

djib, 

langue. 

id. 

tayer. 

oiseau. 

id. 

djimariy 

poule. 

id. 

gVavty 

voleur. 

tchon, 

hvo, 

lune. 

id. 

boydji, 

chien. 

id. 

mutiSy 

baiser. 

tchindaliy 

tchuri, 

couteau. 

id. 

lui, 

crachat. 

id. 

memkôr. 

mamelle. 

id. 

iishtiy 

se  lever. 

id. 

beli. 

oui. 

vandôy 

aniy 

œuf. 

id. 

ata. 

farine. 

id. 

hast. 

main. 

id. 

silali, 

hiver. 

id. 

tal. 

montagne. 

id. 

hiVf 

neige. 

bordôn, 

kangrU 

voiture. 

khendiardôy 

pot  de  chambre. 

id. 

bus, 

In. 

id. 

^y 

feu. 

id. 

aki, 

œil. 

id. 

nim. 

demi, 

id. 

hidja^ 

hier. 

id. 

bogh, 

grenouille. 

t 

V 


TROISIEIE  PARTIE. 


VOCABULAIRE. 


Le  texte  Tchinghiané  contenu  dans  le  Vocabulaire,  est 
tiré  des  contes,  des  chansons,  et  de  mes  propres  conver- 
sations avec  les  Tchinghianés.  Il  servira  aussi  aux  autres 
pour  des  études  ultérieures,  sur  une  langue  dont  les  maté- 
riaux sont  encore  fort  peu  nombreux,  et  dont  jusqu'ici,  on 
n'a  imprimé  que  des  chansons  de  quelques  lignes.  Peut- 
être  mon  ouie  m'a  trompé  quelquefois,  mais  dans  les  cas 
douteux,  je  me  suis  efforcé  à  répéter  ces  passages  aux 
autres.  La  traduction  en  est  souvent  très  difficile;  car 
ayant  en  vue  de  donner  au  lecteur  une  traduction  littérale 
de  chaque  citation,  afin  qu'il  puisse  comprendre  lui-même 
le  texte,  j'ai  taché  en  même  temps  de  ne  pas  sortir  des 
règles  de  la  langue  Française.  Dans  des  études  pareilles, 
quelques  sacrifices  au  style  sont  inévitables. 

Plusieurs  de  ces  citations  ne  sont  qu*une  traduction,  mot 
à  mot  du  GM.  et  de  la  langue  Turque.  On  verra  que  ces 
deux  langues  m'ont  servi  souvent  à  expliquer  des  passages 
fort  obscurs.  Ce  qui  frappera  le  lecteur,  c'est  l'identité  de 
la  langue  Tch.  dans  toute  la  Roumélic.  La  différence  entre 
la  langue  des  Sédentaires  et  des  Nomades,  se  réduit  à  peu 
de  choses,  après  quelquos  études. 

L'étymologie  de  plusieurs  termes  est  fort  douteuse  ;  sou- 
vent même,  elle   m'est  totalement  inconnue.    Je  laisse  aux 


— 127  — . 

«luires  le  soin  de  compléter  ces  études  encore  fort  impar- 
faites. 

Toute  étymologie,  qui  n'est  pas  claire  et  convaincante, 
pourra  induire  en  erreur,  le  lecteur  peu  familiarisé  avec  des 
pareilles  études.  L'affmité  de  plusieurs  termes  Tch.  avec  les 
langues  de  l'Inde,  et  les  langues  parlées  en  Roumélie  est 
encore  fort  obscure.  Les  habitudes  des  Grecs  et  des  Musul- 
mans en  Turquie,  m'ont  servi  à  élucider  quelques  termes 
Tchinghiano-chrétiens,  dont  quelques-uns  ne  sont  qu'in- 
complètement expliqués  dans  les  ouvrages  sur  les  Tch.  voy. 
bolâva,  baptiser,  beng,  diable,  pairanghi,  Pâgues,  etc. 

Quelques  observations  sur  la  prononciation  des  consonnes 
sont  insérées  dans  le  Voc.  ;  elles  sont  d'une  haute  impor- 
tance, non  seulement  pour  l'élucidation  de  la  langue  des 
Tch.  d'Europe,  mais  pour  la  connaissance  descelle  parlée 
par  tous  nos  Tch.  soit  Séd.  soit  Nom. 

J'ai  suivi  la  prononciation  Italienne,  avec  une  seule  ex- 
ception: l's  entre  deux  voy.  ne  doit  pas  être  prononcé  comme 
un  z.  Le  lecteur  doit  éviter  aussi  la  pron.  ouverte  du  Fr. 
in,  en  :  l'u.  Fr.  est  écrit  û.  J'ai  marqué,  gh\  le  fort  guttural 
des  Tch.  As.  presque  égal  au  ^  ghain  des  Osmanlis, 
afin  de  le  distinguer  du  gh  des  Tch.  Roum.  prononcé  comme 
le  Fr.  gue — Angl.  gay. 


AdtchIn,  n.  Acier. 

Abôr,  ind.  Combien,  ité<n>;,  H.  jL-?  bar,  s.  m.  Load,  time, 
once.  L'étym.  de  ce  terme  n'est  pas  très  claire.  Ascoli  Zig. 
p.  24.  Abôr  bershéngoro  isànf  de  combien  d'années  es-tu  ? 
Ko  abôr  ôres,  (ôpa)  ghelidn  ?  en  combien  d'heures  es-tu  allé? 
Abôr  e  ghroshénghe  (Tr.  ^^j>  ghrush)  dinidn  lesf  pour 
combien  de  piastres  l'as-tu  donné  ?  (vendu).  Abôr  tchavé 
isC?  combien  d'enfants  y  a-t-il?  Aboréndja  ka  kerghiâs 
gorkibéj  (c)  avec  tant  de  mèchaijcetés  qu'il  fit.  Peu  abôr  te 
djanés,  (c)  dis  tout  (autant)  que  tu  sais,  GM.  ioct  y^'wpCÇtiç. 
.4  bar  poliâ  délas  man  o  sappanô  dakdr^  ta  me  ndna  liôm^ 


—  428  — 

(c)  autant  de  monnaies  que  me  donnait  le  roi  des  serpents, 
et  moi  je  n'(en)  ai  pas  accepté  (rien  de  ce  que  le  roi  me 
donnait). 

ÀBRÀSHi,  Ar.  Pers.  ^ji\  ehresh,  e  rubro  et  albo  mixto 
color—-equu8  maculis  dinstinctus  scutulatus — Vul.  Tr, 
Taches  sur  la  figure,  taches  de  rousseur— Bchi. 

Adjâi,  àtghâi,  ind.  Encore.  H.  J>^1  ujon,  adv.  hitherto, 
as  yet,  to  this  day.  Ujhoon^  adv.  Yet,  hitherto,  even  yet. 
Âscoli  Zig.  p.  7.  GM.  ixi]L%.  Cor.  Ât.  vol.  2.p.  24.  Khurdi  isàn^ 
na  isdn  adjâi  roméste^  (ch.  am.)  tu  es  petite  (jeune),  tu  tfes 
pas  encore  pour  un  homme,  (mari).  Adjâi  na  dikliôm  len  to 
mûi,  (c)  encore  je  ne  les  ai  pas  vu  en  fsu^.  Te  hal  ist  adjâi 
but  kalé,  tes  cheveux  sont  encore  très  noirs.  Adjâi  trinén 
kamâsa^  nous  voulons  encore  trois.  Terésa  adjâi  te  des  mafiy 
okhtô  btighlé^  tu  as  encore  à  me  donner,  huit  piastres,  (tu 
me  dois).  Le  adjâi  yek  takhtâi,  prends  encore  un  verre  (de 
vin).  Khaliân  adjâi?  as-tu  mangé  encore  ?  Térghiol[térghiO' 
{ve)l{a]  adjâiy  il  reste  encore.  Adjâi  opré,  plus  haut.  Adjâi 
marC  ulinôtar,  il  n^est  pas  encore  fait,  GM.  in^iuin  Sàv  Eyivs. 
Adjâi  azôm,  plusieurs  encore.  Khuyazghiâs  (GM.  x^^Y^^) 
i  puriâ  adjâi  yek  far^  o  raklô,  (c)  le  garçon  appela  encore 
une  fois  la  vieille. 

AghAliovava,akiUliovava,  chez  quelques  Nom.  :  v.  pass, 
aghalô-uvâva,  part.  aghâli{ni)lo.  Comprendre,  entendre, 
?Skr.  kal,  sonare,  numerare,  âkala,  suspicari,  putare— 
Wg.  Rad.  Skr.  La  forme  prim.  est  inusitée.  Pott,  vol.  2.  p. 
168.  chaVovav,  ich  verstehe,  selon  Puchmayer.  Etym,  obsc. 
Aghâlitotar  léskoro  dat,  ka  kamnashavél^  (c)  son  père  com- 
prit qu'il  partira.  Me  aghâliliom  purie,  (voc.)  mânghe  ka 
aliân,  (c)  moi,  je  me  suis  aperçue  ô  vieille,  que  tu  es  ve- 
nue pour  moi.  Ta  a^hâlilotar  o  dakâr^  ka  isi  léskeri  raJcU^ 
(c)  et  le  roi  comprit  qu'elle  était  sa  fille.  AghâlUitar  i  EUf 
(n.  pr.)  ka  alô  o  Mahmûty  Elif  comprit  que  Mahmoud  était 
venu.  Penéla  e  rakléske^  so  djaSj  avés.  sa  a^hâlioves  ?  (c)  il 
dit  au  garçon,  pourquoi  vas-tu(et),viens-tu,que  comprends- 
tu?  Ta  ov  man'  aghâlilotarj  (c)  et  il  ne  comprit  pas.  Tu 
aghdlios  ?  compronds-tu  ?  2  pers.  du  Prés,  de  l'Indic. 
aghâliovesajaghàlioves^aghâlios.  Me  aghdliorava  but  latchés, 


129 


ttïoi  je  comprends  forl  bieiiv  Aghàlilelar  o  raHià  ka  tsi 
Mahnwii^{c)  les  filles  comprirent  que  c'était  Mahmoud. A  ^/ta- 
lîovavoy  ka  ghddtar  te  (Wcél  léskeri  penià,  je  crois  qu'il  est 
venu  voir  sa  sœur.  Ndn^  aghdliliom^  ka  muterghiom  man^ 
je  ne  me  suis  pas  aperçu^  que  j'ai  pissé  (sur)  moi-même, 
(GM.  lx«To\ip^9t»).  Ndsti  te  akhàliovav^  je  ne  peux  pas  com- 
prendre. 

AghalindôS)  gér*  du  prècéd.  Comprenant,  prononcé  par 
un  Nom. 

ÂGuÀLiA  KERÂVA,v.comp.  2  Gl.  1  Gouj.  part,  agliàliarkerdô. 
Faire  entendre,  f.  comprendre»  Te  n!aghAliakerés  (c)  et  que 
tu  fasses  semblant  de  ne  pas  comprendre. 

Ah,  interj.  Alas.  Skr.  a  h  a,  ind.  a  particle  and  interjection, 
implying  commendation,  rejecting,  sending.  H»  Pers.  ^\  ah^ 
8.  f.  sigh^  interj.  alas.  H.  Ar,  ^1  oo/i,  interj.  an  exclamation, 
expressing  pain.  It  is  oflen  reiterated,  ooh,  ooh. — We,  hâe, 
hâe  hâe,  alas — ^Yates  Introd.  p.56.  voy .  Akaràva.  Ahtcfiordie 
tno,  (ch.  am.)  ah  ma  belle.  Ah  tchiriklie  ma,  (c)  ah  ma  poule. 

Agh'yrlik  sali,  (As.)  To  be  in  pain.  Sentir  de  la  douleur, 
Tr  ^j)yi  aghyrlykj  pesanteur,  poids — Bchi.  Skr.  s'al,  to 
move,  to  shake,  to  tremble  or  stir.  s'a  1  y  a  n,  n.  difficulty, 
embarassment,  distress.  H.  UL-  salua  v.  a.  to  perforate,  to 
bore.  V.  n,  to  ache,  to  be  in  pain,  to  smart. 

Agôr,  n.  Pointe,  extrémité.  Skr.  ag r  a,  adj.  chief,  princi- 
pal. H.  \^\  agcij  the  front,  the  space  in  front  of  a  house.  voy. 
angle.  Zend,  aghra^  m.  le  premier,  principal,  chef.  V.  Sade. 
Broeckh,  p.  340.  Hel.  ftxpc,  sommet,  extrémité,  àxpo;,  sublime, 
extrême,  H.  /]  agoo,  adj.  forward,  before,  heretofore.  Sa 
(voy.  sarôy  sa\  tout)  agôr  agôr  dja,  marches  tout  à  fait  sur 
le  bord  :  ici  agôr  est  adv.  Deryavdkoro  agôr  djàsa,  nous 
allons  (marchons)  au  bord  de  la  mer.  Agôr  agôr,  dji  te  djas 
to  gav,  au  bord,  jusqu'à  notre  arrivée  au  village. 

Agoré,  k  l'extrémité,  cas  loc.  d'agôr.  H.  ^j  ^\  ugaree,  adv. 
Before,  forward,  further  on.  Av  a^oré,  viens  au  bord.  Agoré 
ki  rez,  (c)  au  bord  de  la  vigne.  Agoré  térdov,  (c)  arrêtes-toi 
à  l'extrémité.  Ta  niglistitar  agoré  kaidr  ki  devrydl  avrU  (c) 
et  elle  sortit  au  bord,  hors  de  la  mer  (au  bord  de  la  mer). 
Ki  devrydl  agoré,  au  bord  de  la  mer. 

12 


—  130  — 

AgorAl^  abl.  à^agôr.  Du  bord.   Maskarâl  ma  dja,  agarâl 
dja,  ne  vas  pas  du  centre,  vas  par  le  bord.  GM.  iici  rîiv  dUpav* 

Agôri,  agora,  (As.)  Cheval.   H.  Ij^  g.hora,  a  horse,  a 
cock  (of  a  gun),voy. grast  yS  g^hoor'  (conir.of  g.hor'a)  a  horse. 
Nal  agôri  (Tr.  Ar.  JjJ  na^l)  fer  à  cheval — Bchi.  Agorésa^  à . 
cheval,  lit,  avec  le  cheval.   Agôri  valos^  poil  de  cheval. 

AkA,  pron.  démonst.  Ceci,  o&to;,  voy.  Gram.  p.  71.  Akhid 
fem.;  aklé  au  pi. 

AkanA,  okanA,  akAi,  kAi,  akanghA,  adv.  Maintenant,  nunc. 
Skr.  k  s'a  n  a,  a  measure  of  time,  equal  to  thirty  kalas  or 
four  minutes,  a  moment,  n.  adv.  ks'an'an,  for  a  moment 
Instr.  k  s'a  n'e  n  a,  station,  k  s',  changé  en  k.  H.  jjS\  aknoon, 
adv.  Now,  koonoon^  now,  presently.  GM.  wpa,  T'ôpqt,  H. 
tutchyhun,  adv.  (Skr.  tat  k  s'a  n'a)  at  that  time,  then.  Gam- 
puz.  Aocana^  adv.  ahora.  Akand  nàna  teréla,  maintenant  il 
n'a  pas.  Ta  akand  teréla,  et  m.  il  a.  Akand  nikliola^  m.  il 
sort.  TaJcand  nasfdlilotar^  et  m.  il  est  tombé  malade.  Akanâ 
te  khaSy  mangeons  m.  Akand  kamaresén,  m.  ils  arriveront. 
Akand  te  dikds^  voyons  m.  Akand  kamavén,  ils  viendront  à 
l'instant.  Khinô  isôm  akand,  je  suis  fatigué  m.  Akand  pende, 
so  te  kerds  lesf{c)  m.  dirent-ils,  que  ferons-nous  (de)  lui? 
Penghids  pe  godidsay  so  te  kerdv  akand?  (c)  dit  il  dans  sa 
pensée,  quoi  faire  m.  ?  Akand  teréla  yek,  tchutchi  kapiéla, 
m.  elle  a  un  (enfant)  qui  boit  (de  la)  mamelle.  Djin  akand 
tchutchi  piéla,  jusqu'à  ce  moment,  il  suce  la  mamelle  (il 
tête),  Sa>c  Twpa.  Akdi  et  fedi,  sont  propres  aux  Nom.  Zaparis. 
Kdi  so  te  kerdv^  m.  que  ferai-je  ?  T'a  vrakerdds  Idkoro  tchavô, 
ta  pendds  pe  didkCy  ta  so  kamkerds  akdi  ddde  ?  (c)  et  son 
entant  parla  et  dit  à  sa  mère,  et  quoi  ferons-nous  m.  ô  mère? 
Akanghdy  me  paraît  être  au  Dat.  2,  akand  ke. 

Akanarîla,  adv.  Dès  à  présent,  prob.  aJcanarydly  akanarifij 
Tr.  shimdidjiq y  kVinstaxii — Bchi.  Akanarila  tepcnén  léskoro 
nav,  Mahmûtiy  (c)  dès  à  présent,  qu'ils  appellent  son  nom, 
Mahmoud.  Ce  terme  est  très  rare. 

AkarAva,  akerAva,  atcharAva,  v.  comp.  2  Cl.  2  Gonj. 
part  akerdô.  Gémir,  soupirer.  Comp.  du  Skr.  ah  a,  ind.  an 
interjection,  aha,  ah,  et  du  v.  kerdva,  faire.  H.  brt^  karahna, 
V.  n.    To  sigli  and  utter  ah  from  pain,  to  ^-oan.  Kuhranay 


—  131- 

lo  groan  (as  a  sîck  person).  H.  Pers.  aft,  f.  a  sigh,  alas.  Ah 
karncLy  to  sigh— Yates  Introd.  p.  191.  But  akarêsa^  (c)  tu 
soupires  beaucoup.  So  akerés  ?  pourquoi  gémis-tu  ?  Sôstar 
afcar^a?  pourquoi  gémis-tu?  Penghids  Idkoro  gadjôj  me 
terâva  tut^  djin  abôr  bersh,  foghi  narC  akarghiâs^  (c)  son 
mari  dit,  je  te  tiens  tant  d'années,  et  ton  cœur  n^a  pas  sou- 
piré. Prononcé  quelquefois  akiarava.  Ah  tchiriklte  mo  par^ 
nori,  (dim.)  m^oghi  akiaréla^  (c)  ah  ô  ma  poule  blanchâtre, 
mon  cœur  soupire. 

AKAT1A5  adv.  Ici.  Akâ,  hic^  atîd,  îci^  voy.  atiâ. 

AkatiarIng,  adv.  Par  ici.  Besh  akatiaring  mi  pen^  (c)  as- 
sieds^toi  par  ici,  ma  sœur. 

AkatAr,  abL  d'a/cd.  D'ici,  eS&Oev,  Hel.  IvOev.  Lat.  hinc.  Aka- 
tdr  okatdr  pushlids  léstar^  (c)  d'ici  et  delà  il  lui  demanda. 
Akatdr  okatdr  rfja,  d'ici  et  delà,  vas.  So  kamésa  akatdr?  que 
veux-tu  d'ici?  Akatdr  kamadjdv^  j'irai  d.  Akatdr  dikéla^ 
okatdr  dikéla^  o  kher  vuddr  na  terél^  (c)  il  regarde  (voit)  d. 
il  regarde  delà,  la  maison  n'avait  pas  (ime)  porte.  0  pako 
penghids j  aJiatdr  ghelô  péske,  (c)  le  crasseux  dit,  il  «'eu  alla 
d'ici. 

AkarIng,  akarIn,  rarement  akarI,  adv.  Vers  ici.  Akarin 
éla,  viens  de  ce  côté.  A  karin  te  beshds^  asseyons-nous  par 
ici.  Mo  tcho  av  akari,  (Nom.  Zap.)  mon  enfant  viens  par  ici. 

AkavkA,  pron.  dém.  voy.  Gram.  p.  72. 

AkavA,  pron.  dém.  voy.  Gram.  p.  72. 

Aki,  (As.)  n.  Oeil.  Skr.  a ks  h  i,  n.  the  eye,  voy.  yak.  œil. 

Akialùni,  Mât,  prononcé  par  un  Nom.  des  bords  du  Da- 
nube. Ko  berô  djin  opré  akialûni,  au  navire  jusque  sur  le 
mât  ;  terme  emprunté  probablement  des  Grecs,  parmi  les- 
quels il  est  aujourd'hui  totalement  oublié.  En  Candie^  on 
appelle  'AxiXaxav  une  espèce  de  chêne.  Bel.  Obs.  I.  16.  p.  38. 
Le  môme  arbre  est  appelé  *Ap(«,  au  mont  Athos  ;  il  est  pro- 
bable, que  c'est  la  môme  espèce  qu'Homère  appelle  AxuXov 

pi^avov.   Odys.    K.   242.    Etal  Se  ipui;  viviî  «ivt»,  ÇYiy<5;,  xi|A»p(ç, 

cTu|jL6Xpu;,  (ixi<pXoioç,  SxuXo;.  Theoc.  IX.  20.  Peut-être  on  faisdt 
les  mâts  du  bois  de  cet  arbre.  Cor.  At.  5.  p.  9. 

Akhénghi.  n.  m.  Fête,  epulum,  pi.  akhénghia.  P.  ^;*| 
ahetufh,  imp.  v.  ahenyhiden^  truhere  sonus,  harmonia,  sym- 


phoniâ.  ^^c»!  ahenghi,  consonantia,  concentus. — ^Vul.  Tr.P, 
iihenk.  b.  Préparatifs,  action  d'entreprendre,  de  se  mettre  i 
faire  quelque  choôe,  ahenghi,  s.  accord,  harmonie— Bchl. 
Terme  donné  aux  réjouissances  bruyantes  qui  suivent  la 
célébration  des  mariages.  Ta  kerdds  yek  barô  akhénghi,  (c. 
Nom.)  et  il  fit  une  grande  f.  Ko  akhenghi  kêtghids^  ils  ont 
joué  (dansé)  dans  la  f.  Katar  ko  biâv  nàpalal^  kafnkerén  yek 
akhenghi^  (c)  après  les  noces,  ils  feront  une  f .  Khuyazdô  Un 
te  kerén  yek  ahénghi,  (c)  ils  les  appela  pour  faire  une  f.  Oe 
mot  se  trouve  à  la  fin  de  plusieures  contes,  qui  finissent 
par  des  fêtes  de  40  jours  et  de  40  nuits,  h  changé  en  kh. 

Akhôr,  akôr,  m.  Noix.  Skr.  a  k  o  d'à.  The  bétel  nut,  Areca 
Faufel,  or  catechu.  Pers.  ^j^/  kerdui^a  nut,a  walnut.  Hel. 
xâpuov,  GM.  xapjSiovy  Slav.  kôkos',  xapuà  tvSixY),  Oec.  vol.  2.  p. 
128  H.  w>j^'  ukhrot  m.  a  walnut  (the  fruit  of  the  Aleuri- 
tes  Triloba  is  also  so  called).  Kerrnâliletar  o  akôr,  les  noix 
ont  été  rongées  des  vers.  Pinravdô  akôr,  noix  ouverte,  ex- 
pression injurieuse  des  enfants  envers  eux,  t  comme  tu 
trompes."  Ukrot,  jugland,  reg.  nux,  noix —  Honig.  vol.  2.  p. 
396.  Aujourd'hui  les  Tch.  comme  les  Grecs,  appellent  afajr, 
la  nUx  juglans.  Te  djas  fanés  o  khurdô  akôr,  (c)  que  tu 
ailles  apporter  la  petite  noix.  Lias  o  purô  i  ruvli,  ko  drom 
akôr  %hédelas^  (c)  le  vieillard  prit  le  bâton,  en  chemin  il 
ramassait  des  noix.  Terélas  akhôr  opré  leste,  (c)  il  avait  d.  n. 
sur  lui. 

AkaorIn,  àkorIn,  f.  Noyer.  /  akhortn  ndna  kerghids  but 
akôr,  le  noyer  n'a  pas  fait  (produit)  beaucoup  de  noix. 

Akhkôr,  (As.)  Noix,  voy.  akôr. 

Akrâni,  kràni^  m.,  Comouille,  Hel.  xp^vcioe,  GM.  ixpavui, 
comouillier,  les  fruits  xpàv»i«,  Cor.  At.  vol.  2.  p.  25.  Lalashàr 
koro  akrdni,  la  c.  du  pud.  mul.=r=le  clitoris  ;  propre  aux 
Nom. 

AlavAva,  1.  Cl.  2  Conj.  part,  alavdô,  forme  prim.  inusitée. 
Allumer,  H.  luo,  f.  The  ftame  of  a  candie,  any  pointed 
flame.  Pers,  j'ilt  seu  j"^!  (alav)  ignis  flammans  »j^1  {aïam) 
tripus  ferreus,  cui  olla  imponitur.  2.  Locus  in  quo  ignis 
accenditur. — ^Vul.  J\  dlev,  mieux  ^ 'aZet;,  flamme,  alevlen- 
Vnek.  V.  t.  Flamber,  s'allumer  en  flamme,  âlevi,  de  couleur 


—  138  — 

de  flamme — Bchi.  Ma  muk  te  murdâliovel,  aostâr  nânastik 
andpalcU  falavés  la,  ne  le  laisse  pas  s'éteindre,  car  tu  ne 
peux  pas  de  nouveau  l'allumer.  Aldv  i  t/afc,  al.  le  feu.  Aldv 
yek  yak  mânghe^  al.  un  feu  pour  moi.  Talavdv  les,  ta  te 
djav  ko  ker,  pour  l'ai,  et  aller  à  la  maison. 

Alavindôs,  gér.  du  préc.  Yak  djal  alavindôs,  le  feu  (in- 
cendie) va  en  s'allumant. 

AlAvghiovava,  V.  pass.^  part.  aldvghi{ni)lo.  Etre  allumé. 
Muk  andré  i  yak,  o  shdstir,  favekd  aldvghiol  sigô,  laisse 
dans  le  feu,  le  fer,  et  ainsi  il  s'allumera  vite. 

Âlbena,  (Nom.)  au  pi.  Souliers.  Tchivén  man  o  dlbena^ 
les  souliers  me  coupent  (me  font  mal).  Ta  dinds  te  sivél  po 
dlbena^  (c.  Nom.)  et  il  donna  à  coudre  (raccommoder)  ses 
souliers. 

Albenéngoro,  Cordonnier.  Ta  o  albenéngoro  pendds  léske, 
(c.  Nom.)  et  le  c.  lui  dit. 

ÀLEFANDis,  au  pi.  ^IZe/undises^  Araignée.  Hel.  ufa(vio,tisscr, 
uf àvTr.c,  tisserand.  Àvufàvnqç  et  avufavTpia,  araignée,  en  usage 
parmi  les  Grecs  de  Roumélie.  Cor.  At.  vol.  2.  p.  368,  v  changé 
en  l.  Alefandis,  keréla  arakhniés,  (àfzyiytà)  l'araignée  fait  desi 
toiles.  Shuldv  i  arakhnid  te  nashél  o  alefandiSy  balaie  les 
toiles,  qu'elles  s'en  aillent  les  araignées.  Perdô  isi  o  ker  ka-- 
târ  ko  alefandiSy  la  maison  est  pleine  d'araignées. 

Amàksi,  m.  Voiture,  un  usage  parmi  les  Séd.  Hel.  SpiaÇa 
GM.  «|i«Çi(ov),  voy.  vordôn. 

Amâl.  voy.  mal,  compagnon. 

Amarô,  pron.  pos.  Notre.  H.  humara,  pron.  (gén,  pi.  of 
mtAén)  our's,  our,  f.  aman',  pi. — ré.  Zend  ahmaku^  pron. 
adj.  noster,  V.  Sade,  Broeckhp.  346.  Te  tovds  amaré  vast^à- 
vous  nos  mains.  Aynaré  gavéskoro,  (c)  de  notre  village.  A- 
mare  gavudnéskoro,  de  n.  villageois.  Amaré  guruvnidkoro, 
de  n.  vache.  Amarô  dakdr,  (c)  n.  roi.  Amari  mol,  n.  vin, 
Amari  ddi,  (c)  n.  mère.  Amari  bwf un',  (dim.)  n.  travail.  GM. 
ji  SoACtÇci  |Aa(.  Amaréstar,  (abl.)  du  n.  Amaré  kaJchnid,  nos 
poules.  Amaré  drakd,  (ace.)  nos  raisins.  iVa  isds  izenamart^ 
(c)  la  selle  n'était  pas  à  nous.  Amari  rakli  kamnashél^  (c) 
notre  fille  partira.  Amarô  isiy  penghids  i  tchdi,  (c)  U  est  4 
nous,  dit  la  fille.  Amarô  kxer,  n.  maison. 


—  134  — 

AMBRÔL,Poire,  pi.  ambrold,\o\.  Pukô.  P.  w^jj/'  coll  ^^jj^^ 
{eènbrut)  pirum,  y  A    (erbu)  pirum — Vul.   Tr.  V^'  amiaud^ 

poire — lichi.  Sar  gudlé  ambrold,  (c)  comme  des  poires  dou- 
ces.— Gampuz.  brônda  m.  pera. 

AmbrolIn,  f.  Poirier. 

Ambroléngoro,  adj.  du  gén.  ambrôl,  au  pi.  appartenant 
à  la  poire,  vendeur  des  p.  A^nbrolmgheri  turshia^  (Tr.  yt^Ji 
turchu)  des  p.  confites  dans  le  sel  ou  le  vinaigre. 

Amén,  pron.  pers.  Nous,  voy.  Gram.  p.  66. 

Amî.  (As.)  Grand'môre.  H.  L^t  umma  (Skr.  a  m  b  a),  mother. 
U.    Ar.    ^'  oomm,  f.  mother,  le  baba,  des  Tch.  Roum. 

Amtér,  (As.)  Urine,  voy.  mutéty  comp.  orp,  (As.)  arçent, 
rup,  Tch.  Roum. 

AmunI,  f.  Enclume;  terme  très  connu.  Hel.  i^^iù^^  dîm. 
ixjxoviov.  GM.  d(x6vt(ov),  d{jLova)ci(ov),  d(i.ov6ÇuXov,  tronco  d'incudi- 
ne — Som.  Il  est  fort  extraordinaire,  que  les  Tch.  forgero  ns, 
même  les  Nom.  Zapâris,  ont  emprunté  ce  terme  des  Grecs, 
voy.  loh,  (As.)  enclume. 

Améya,  pron.  Et  nous  ;  formé  d^amên^  nous,  et  TH.  j^  ou^ 
and,  amênya  {amêya).  Kamavâs  améya^  et  nous  aussi 
nous  viendrons.  Améya,  te  perds  amaré  brek,{c)  nous  aussi, 
remplissons  nos  seins,  (les  poches  de  nos  s.). 

Anàpalal,  a  pleon.  voy.  ndpalaL 

Anàva,  v.|prim.  4  Cl.  1  Conj.,  part.  andô.  Apporter, porter, 
amener.  Skr.  n'î.  to  conduct,  to  drive  or  guide,  to  obtain, 
to  get.  Ducere,  adducero,  portare. — Wg.  Rad.  Skr.  an  a  y  a, 
Anayana,  bringing,  ân'before  n%  to  get.  H.  Uit  anna, 
V.  a.  To  bring  (A,  pref.  and  root  n'î)  to  send,  to  forward. 
Takhidra  andv  les,  demain  je  l'apporte.  Kamandv  méya 
tûke,  bakhsîsh,  j'apporterai  moi  aussi  à  toi,  des  cadeaux. 
Anghiôm  (Aor.)  tûke  lové,  j'ai  apporté  à  toi  {hike,  tibi,)  des 
monnaies.  Avaklé  o  $hel,  andô  Icn  kaldr  ko  da^sikanéy  ces 
cent  (moutons),  on  les  a  conduit  (du  pays)  des  Bulgares.  Dja 
fanéff  les,  vas  apportes-le.  0  ruvlidkoro  anélas  Idkoro  manrô 
ta  Idkoro  pani,  (c)  le  bâtonnier  (intendant)  apportait  son 
(d'elle)  pain  et  son  eau.  Arattfghiliéndja  anélxxs  len  (c)  pen- 
dant la  nuit,  elle  les  amenait  avec  des  chansons,  (en  chan- 
tant). /  rakli  aratti  anghids  e  papinén,  (c)  la  fille  pendant 


—  435  — 

la  nuit  apporta  les  oies.  Katar  anghiân  les^  d'où  l'as-tu  ap- 
porté ?  Penghiàs  o  dakaranô  raklô,  i  tchent  anghidn  la,  o 
korô  anghiàn  les'f  (c)  dit  le  garçon  du  roi,  la  boucle  l'as-tu 
apportée?  le  bracelet  las-tu  apporté?  Anghiâs  mo  gadjô 
o  icorô^  (c)  mon  mari  a-t-il  apporté  le  bracelet?  Anén  me 
grastés,  andé  léske  e  grattés,  uglistiniàs  les,  (c)  amenez  à  moi 
mon  cheval,  ils  l'amenèrent  à  lui,  il  le  monta.  Andds  les  pe 
A-jer^sfe,(c.Nom.)  il  l'amena  à  sa  maison.  An  i  métla,{Bn\Q.) 
apportes  le  balai.  Oléske  anghiôm  les,  rnuklids  ghelô  péskey 
(c)  pour  lui  je  l'ai  apporté,  il  (le)  laissa  (et)  s'en  alla.  An  H 
tcham  pashé  me  vushténde  (ch.  am.)  apportes  (rapproches) 
ta  joue -près  de  mes  lèvres.  Maéla,  m'an,  (c)  ne  viens  pas, 
n'apportes  pas.  Ghel  les  te  dadéste,  teputchél,  anghidn  les? 
anghiôm  les,  (c)  apportes-le  à  ton  père,  s'il  demande,ras-tu 
apporté  ?  (rép.)  je  l'ai  apporté. 

AnghiarAva,  V.  caus.  1  Cl.  4  Conj.,part.  anghiardô,  {andôy 
part  du  V.  andva)  d  changé  en  gh  par  les  Séd.  andarava^ 
Nom.  Faire  apporter.  Me  anghiarél,  klianing  ka  kerén,  ta  te-- 
lÂl  katâr  ki  phuv,  me  kerél  drom,  (c)  qu'il  fasse  apporter, 
(ceux)  qui  font  (creusent)  les  puits,  et  au  dessous  de  la  terre, 
qu'il  fasse  (un)  chemin  (passage).  Ta  andardé  leji  ko  sardnta 
kanghiria  (c.  Nom.)  et  ils  les  conduisirent  aux  40  églises, 
(village  entre  Silivri  et  Andrinople).  Tandardé  len  ko  mudi- 
ris  (Tr.  mudir)  (c.  Nom.)  et  ils  l'amenèrent  au  gouverneur. 
Ta  anghiarghiâs  vayunén  ta  guruvén,  (c)  et  il  lit  apporter 
des  buffles  et  des  bœufs. 

AnghiA  kerAva,  V.  comp.  2  Cl.  1  Conj.,  part,  anghid 
kerdô,  {andô,  part,  du  v.  andva^  changé  en  anghid).  Faire 
apporter,  même  sign.  qn^anghiardva.  Besh,  me  akand  an-- 
ghiâ  kerdv  len,  (c)  assieds-toi,  moi  je  les  fais  apporter  à  l'in- 
stant. Ka  shunghids  o  raklô,  anghid  kerghids  Idkere  penién^ 
ta  khakhavghid{s)  len  ko  azderhdnia,  (c)  (Tr.  azderhan),  dès 
que  le  garçon  apprit  (ça),  il  envoya,  il  fit  amener  ses  sœurs^ 
et  il  les  donna  à  manger  aux  dragons.  Cette  forme  est  rare;, 
on  se  sert  d'anghiardva. 

AnaskerIzava,  V.  Mettre  en  ordre,  part,  anasfcerizdd,  pro- 
pre  aux  Séd.  Etym.  obscure.  GM.  3iappi(C(A  xoé(upav,  ajuster 
^ou  faire  une  chambre,  ruvaxxa  Siap|Ai9(iivviv,  femme  bien  mise. 


—  13»î  — 

Cor.  At^  vol.  2  p.  i08.  «ejupiÇi*,  arranger.  PeM  être  iyKmmé^^ 
a  donné  orighie  à  ce  v.  Tch.  Sltûlavghids^  miaskerizghids^ 
beshtôtar  pe  sherandé^te^  (c)  il  balaya,  il  mit  en  oixlrc  (la 
maison)  il  s'assit  sitr  son  oreiller.  AniMgkerizghiôm  mokxer, 
j'ai  mis  en  ordre  ma  maison.  • 

André^ ANÉ,  ANDÉ^  Nom.  înd.  En  dedans^  hriç.  Skr.  an t ar 
ind.  Within,  betwe4»i,  amongst,QeFtainly,  Yery  well.  a  nta  r  a 
n.  adv.  internai,  intermediate  space^  inter,  mtus>  in  medio 
(Lat.  inter,  goth  andar)  a  n  t  a  r  a^  interius^  înterior  pars^ 
médium. — ^Bapp,  Glos.  Skr.  H.Pers.^'^  [  midur,  prep.  within» 
inside,  unduroon,  adj.  within^  inuer  apartmentSy  iuteiior. 
— Zend^  ^nlara^  adj.  Intérieur. — Y.  Sade,  Broeckh,»  p.  340. 
Campiiz,  andré^  entre.  André  ko  lon^  dans  le  sel.  Djàmn  aniré 
ko  veniy  nous  allons  (etitrons)  dans  Fhiv^.  André  te  djèbâte^ 
(Tr.  w^r?^  djeb)  dans  tes  poches.  André  ki  kh(Mshâi^  dans  FaK- 
ment.  Ai^ré  ki  damia,  dans  la  prison.  Arïdré  pe  rezâte^ 
dans  sa  vigne.  André  ko  vesh,  (c)  dans  la  f<K*et.  André  pe 
kheréslCy  dans  sa  maison.  André  me  va^éstey  (e)  dans  ma 
main.  André  ko  buké,  dans  les  intestins.  André  ki  tchérga^ 
dans  la  tente.  l)jin  midnf,  plus  en  dedans^  plus  intra.  Ta 
ghelùtar  at^ré  veshiàte  (c.  Nom.)  et  il  alla  dans  la  forêt.  Ki 
rez  andréy  dans  la  vigne.  André  léskere  mutréMey  dans  son 
urine.  André  léndey  au  milieii  d'eux.  Ukhktnô^  gheMary, 
marghid»  i  vudâr^  yhelôtar  andré^  (c)  il  se  leva,  il  alla,  il 
frappa  à  la  pcidrte,  (et)  il  alla  en  dedans.  Ghelô  andrépolmd^ 
te,  (c)  (T^dliiv)  il  alla  dans  la  ville,  Andé  ko  vesh^dans  l^forét. 

Andra'l,  ind.  abl.  A'andré^  De  dedans,  hmfk^.  Ta  andrcil 
kaldr  ko  tulàmia^  (Tr.  çP^  tulum)^  shorizdd^  (Slav.  ^on\ 
son,  voix)  o  tchar  (c.  Nom.)  et  de  l'intc'îrieui*  des  outresy 
crièrent  les  volem^s.  Ici  on  poun'ait  traduire,  cria  le  voleur^ 
mais  dans  cette  fable,  il  s'agit  de  «%  voleurs  enfumés  dans 
les  outi*es.  Andràl  tdvdena^  (c)  elles  coulent  de  dedans  (le» 
e^mx).  Kdnek  djenô  andrdl  nan^avéla^  (c)  aucune  personne  ne 
vient  de  dedans. 

AndRxVLUNô,  adj.  d'andré,  Internus,  eocùTtpix^.  Andraluné 
manmhy  les  hommes  en  dedans  ;  terme  rare. 

AngAli,  f.  Hel.  ayjtaXr.,  GM.  iyMkiaty  Brassêe.  Yek  angaU 
kdslit^  une  br.  de  bois;  botte,  gerbe,  HeL  x^SXr^ioe,  GM.  jjt- 


—  137  — 

p<6oîio;.  Cor.  At.  vol.  2  p.  429,  âyk«Xiik  x^pTou. — ^Xenoph.  «em- 
brasser». Diniâs  les  angâli^  (c)  elle  l'embrassa,  lit.  elle  lui 
donna  un  embrassement.  Niglistô  o  ruvliàkorOy  dmids  i 
raklid  angdli,  (c)  l'intendant  sortit  et  embrassa  la  fille.  GM. 
iyxakiiCiA,  embrasser,  iykaklM^ç^  à^ptaXlMyL»,  embrassement* 

Anga'r,  s.  m.  Charbon.  Skr.  a  n  g  à  r  a^  charcoal,  whether 
burningor  not,but  moreusually  the  latter  :  H.  tj  Kit  ungara, 
m.  embers,  sparks  remaining  in  the  ashes. — vangar^  kohle 
— Boehtl.  Tom.  IL  p.  32 — Campuz,  langar,  m.  carbon,  lan^ 
garera,  m.  carbonero.  Terdsa  angdry  nous  avons  de  char* 
bons.  Shushlé  isi  o  angâr,  les  ch.  sont  mouillés.  Tchiv  o 
ttnjjfdr,  jettes  du  charbon.  Ladavdô  angàr,  chargé  de  ch. 
Yektchuvâly  (Tr.  Jlj^.  tchuvâl)  angdr  kinghiôm,  j'ai  acheté 
un  sac  de  ch.  Na  isds  latchéy  isds  sushlé  o  angdr,  ils  ne  sont 
pas  bons,  ils  sont  mouillés  les  ch.  Avaklé  vendéste,  ndWalé-^ 
tar  but  angdr  avrydl^  cet  hiver  beaucoup  de  ch.  n'est  pas 
venu  de  dehors. 

Angaréskoro,  adj.  du  gén.  angdr ^  au  sing.  Qui  fait,  ou 
qui  vend  du  charbon.  E  angaréskoro  o  tchavô^  l'enfant  du 
charbonnier.  Sar  angaréskoro^  kalô  isân,  tu  es  noir,  comme 
un  charbonnier. 

Angar! A,  s.  f.  Corvée.  Tr.  Hj^  '  anqarié,  (le  vulg.  pron, 
angharié).  Corvée,  travail  forcé  et  gratuit — ^Bchi,  GM.  ày^oLfii. 
Tovdô  len  ki  angaria  te  djan,  (c)  ils  les  ont  mis  (forcés)  pour 
aller  à  la  corvée. 

Angle,  ind.  Devant,  avant.  Skr.  agra,  adj.  chief,  principal 
prier,  first,  front,  fort-part.  agre,  cas  loc.  in  front,  in  the 
fore-part, — ^ante,  coram,  Bopp,  Glos.  Skr.  H.  ^]  aga,  m,  the 
front,  in  front  of  a  house,  the  fore  part  of  a  turband.  agfto, 
adj.  The  fore-most,  the  first,  the  chief,  the  best.  age^  adj. 
bt^fore,  beyond,  more,  ago,  already,  formerly,  forwards, 
on wards,— Campuz,  angeli^ad].  anterior,  an^tol,  adv. delan- 
to,  voy.  a^ôr.  Angle  fusharélj  avant  de  lutter.  Angle  lénde, 
au  devant  d'eux.  AngVaménde,  au  devant  de  nous.  Po  (GM. 
mb,  Hel.  w\iov)  angléj  (c)  plus  en  avant.  Ghelôtar  du  trin 
ôres  (&pt;)  angle,  il  alla  deux  (à)  trois  heures  avant  (l'heure 
fixée).  Ghelô  angle,  il  alla  au  devant.  Ta  ulinôtar  sar  isds 
angle,  {c)  et  il  est  devenu  comme  il  était  auparavant.  Angle 


—  138  — 

te  khas,  avant  que  tu  mandes.  Angle  tchaldv,  frappc^s  d'abord. 
Amjléte  dhiol,  [c)  avant  qu'il  fît  jour.  Angle  katdr  ki  Pa- 
trangln,  avant  Pâques. 

AnglAl,  ind.  abl.  à' angle.  De  devant,  ïpiwpoeyfttv.  Lias  les  i 
rakli  angldl  peste,  (c)  la  fîlle  le  prit  au  devant  d'elle.  Anglâl 
mande,  au  d.  de  moi,  à:r'  ejxwpoç  [xou.  Angle  lénde,  au  d.  d^eux. 
Angldl  djdlas,  ovokhid  i  tchdi^  (c)  au  d.,  allait  cette  fille. 
Angldl  mdndar^  au  d.  de  moi.  Angldl  peste,  (c)  en  sa  pré- 
sence. Angldl  ki  iniddr,  au  d.  de  la  porte.  Beshtôtar  angldl 
ko  dakdr,  (c)  il  s'assit  au  d.  du  roi.  On  voit  par  ces  citations^ 
que  les  Tch.  se  servent  souvent  d'migfîdf,  au  lieu  d^anglé. 

AnglAl  dAva,  v.  comp.  2  Cl.  3  Conj.  part,  angldl  dinâ. 
Répondre,  lit.  qui  parle  au  devant  de  nous.  Ta  o  sardnta 
pr al,  angldl  na  diné,  (c)  et  les  quarante  frères  ne  répondirent 
pas.  /  tchar  angldl  na  dinids,  (c)  l'herbe  ne  répondit  pas, 
voy.  dukanô.  Pushlids  katdr  ko  luludid,  angldl  na  dmêj  (c) 
il  demanda  aux  fleurs,  elles  ne  répondirent  pas.  Tûya  bdra 
na  dés'angldl  ?  (c)  et  toi  ô  pierre  ne  réponds-tu  pa&?  Diniàs 
angldl  o  raklô^  (c)  le  garçon  répondit.  Ta  ai  i  bakhtali,  luis 
(linids)  la  i  dar.  ta  na  délas  angldl,  (c)  et  elle  la  misérable, 
la  frayeur  la  saisit  et  elle  ne  répondait  pas.  Cette  expression 
est  rare  aujourd'hui.  Il  se  servent  ordin.  du  mot  Tr.  djevdb, 
réponse — Bchi. 

Angledér,  adj.  comp.  d'angle,  Auparavant,  anterior.  An- 
gledér  djandva,  ka  isdn  latchô  parnavô,  depuis  long  temps 
je  reconnais  que  tu  es  (un)  bon  ami.  Isâs  angledér  harava-- 
là,  il  était  auparavant  riche.  Léskerigadji  teldl  katdr  ki pfm, 
ghelûar  adjdi  angledér,  (c)  son  épouse  au  dessous,  par  la 
terre  vint  plus  vite  (par  un  passage  souterrain).  L&tor  adjdi 
angledér,  (c)  plus  vite  que  lui.  Angledér  margkids,(\dL  cloche) 
a  déjà  sonné.    On  voit  que  ce  terme  est  en  général  un  adv. 

Anglalunô,  angl.\lutnô,  adj.  d' angldl.  Anterior.  Angla- 
lunô  manûsh,  l'homme  qui  précède. 

Anglunô,  adj.  le  môme  que  anglalunô^  voy.  palunô. 

Angledunô,  adj.  d'anglé.^=anglalun6.  Angledunô  rdi^  le 
chef  précédent  (de  l'année  passée). 

Angùst,  angùsht.  f.  Doigt.  Skr.  a  n  g  u  r  i,  a  fînger,  a  toe, 
a  n'g  u  1  i,a  tinger,a  n  g  u  s  h  t'a,the  thumb,H.  L^'  ^SCi  1  ungool\ha. 


—  139  — 

thiimb,  P.  H.  ungoosht,  a  finger.  Pers.  angusht,  digitus  ma- 
nus  et  pedis. — Vul.  Tchinghids  pi  angûshty  il  coupa  son  doigt. 
Melalé  isi  te  angustià,  tes  d.  sont  sales.  Dantelghiâs  léskere 
angiu$tiâfi\  mordit  ses  d.  Penghids  o  raklô^na  terésyek  khan" 
liardô,  ta  khandés  te  angustiéndja  ?  (c)  le  garçon  dit,  n'as-tu 
pas  une  houe,  que  tu  creuses  avec  tes  doigts  ? 

AngùI,  anghiùl,  (As.)  n.  Doigt,  aftgula,  the  thumb,  a  fin- 
ger, aftgruZt,  a  finger,  the  tip  ol  an  elephanfs  trunk,  a  toe,oan- 
gulee,  Pers.  engvLsht^  digitus,  doigt. — Honig.  vol.2.  p.  388.  On 
voit  que  les  deux  formes  du  Skr.  ont  été  retenues  par  les  Tch* 

AngustrI,  ANORUSTi,  S.  f.  Auneau,  bague,  Skr.  a  n  g  u  r  1- 
y  a,  a  finger  ring,  angurlyaka,  a  finger  ring.  Hel,  ^xtu^ 
>o;.  ^«xTuXto;,  H.  Pers.  jJUiJril  uwgfoos/itona,  a  ring,  (parti- 
cularly  the  one  worn  on  the  thumb)  a  thimble.  Pers.  angush-- 
ter,  anghiushteri^  anulus — ^Vul.  H.  Pers.  ungooshturee^  f.  a 
ring,  particularly  one  worn  on  the  finger,  not  applied  to 
that  on  the  thumb.  H.  angût'hi,  f.  a  ring  worn  on  the  finger 
— Yates  Introd.  p.  193.  Angrvsti  e  biavéskeriy  l'anneau  du 
mariage.  Sotmakuni  angrustt,  ann.  d'or.  Tchordé  Idkere  an-- 
grusUà^  ils  ont  volé  ses  (d'elle)  ann.  Angrusti  e  haréndjay 
ann.  avec  des  pierres-  Mi  angrusti  peràvghiôm  télé  ki  tdvla 
(Tr.  tâvla),  (c)  mon  ann.,  j'ai  fait  tomber  (à  dessein)  en  bas 
dans  l'écmîe.  Ta  gheli  lias  {linids)  i  angustri^  (c)  et  elle  alla 
et  prit  l'ann.  Tovdô  telâl  yek  baréste,  pi  angrusti^  (c)  il  mit 
au  dessous  d'une  pierre,  son  ann.  Les  Zapâris,  pron.  an-- 
grûshl^  jamais  angrushti. 

Anï,  (As.)  Oeuf,  voy.  vanrô. 

Anù,  (As.  Tokat)  Oeuf,  comp.  vanrô. 

An,  anI,  in,  ENi,  adv.  Comme,  ûç,  &<r?rKp,Lat.  ut.  An  khur- 
do  tchûjvô  isdn^  tu  es  comme  un  petit  enfant.  Andinilô  isdny 
tu  es  comme  un  fou.  Lias  /a,  uryavghids  2a,  kerghids  la  ani 
dakamij  (ç)  il  la  prit,  il  l'habilla,  il  la  fit  comme  une  reine. 
Ta  pushUàs  o  rdi^  in  kdskeri  tchdi  isdnas^  (c.  Nom.)  et  le 
magnat  demanda,  de  qui  étais-tu  fille  ?  GM.  «àv  t£voç  xjpu 
^aouv  ?  Ta  peifiélasy  in  tu  kerdan  kadaiâ  buti  ?  (c.  Nom.)  et  il 
dit,  comment  as-tu  fait  cette  affaire?  Pen  mânghe^  indika- 
va^  manghin  araklinânj  (c.  Nom.)  dis-moi,  comme  je  vois, 
tu  as  trouvé  des  richesses.   An,  est  le  sar„de  la  plup.  des 


—  140  — 

Tch«   Eni  tcheriba»hi  marél  man^  il  me  frappe  cmnroeiui 
tcberiba.sbi. 

Apl'rnes.  xp^j|iiPoç,  sf«vvG^,  pruneau,  lôyyîjim^w — Prunai  in 
Damasco  monte  nata. — Plin.  MIL  5. — Cin-.  AL  toL  i.  p.i90. 

Ar.\kâva.  V.  prim.  1  CL  1  Conj.  part,  araidoj  part.  Nom. 
araklinô.  Trouver,  ganter.  Skr.  r  a  k  «,  to  guard,  to  protect^ 
to  cberii»h,  to  presene. — Servare,  conservare, custodire,  de- 
fendere,  tueri,  custoilire  pecudem  (^j^sr?!*),  paâcere. — Wg. 
H.  rukjiuaj  v.  a,  to  keep,  to  put.  to  place,  to  have^  to  hoM, 
to  possess^  to  lay,  to  ;set,  ruk^hwana,  t.  a.  to  cause  to  keep^ 
ruchch,ha^  s.  f.  protection,  assistance,  patronage,  shadow- 
ing,  safety,  ruchchjiuk.  iSkr.  raks'aka>,  a  proCector.  a 
keeper,  a  redcemer.  à  r  a  k  :^3l  adj.  Presenred^  defended, 
comp.  d'à  u'g  et  r  a  k  s\  Dmlotar^  ràno  i  ronnd  araklii(ê} 
les,  ta  délas  les  godij{c)  il  fit  jour,  de  bonne  heure,  la  finume 
le  trouva,  et  lui  donnait  conseil  (tov  vnMzuy  Nâsti  mraké^ 
las  o  raklo  tan.  te  del  les.  (c)  le  garçon  ne  pouvait  pas  trou* 
ver  (un)  endroit  (favorable),  pour  le  frapper.  GhditaTj  «ro- 
kliàs  i  Yiiamia  (GM.  (tmi),  (c)  elle  alla,  el^  chercba  b  sqge* 
femme.  Nàstik  arakliômas,  (A(H*.  2>  fui*  yd^  Uw  tepenàv 
tûke,  je  n*ai  pas  pu  te  trouver,  poui*  te  dire  un  md^Bôdena 
les,  ta  tidsti  arakéna  les,  ils  le  cbercbent,  et  ils  ne  peuvent 
pas  le  trouver.  Arakliùm  mo  frjer  tchutchô,  j'ai  trouvé  ma 
maison  vide.  Araklé  pes  o  dût  manûsh,  les  deux  bommes  se 
sont  trouvés  (se  sont  rencontrés).  Kàriti  arakés  edrabà^  où 
trouves-tu  les  berbes  ?  Ao  yek,  araklé  but  lové,  (c)  sur  Fun, 
ils  ont  trouvé  beaucoup  de  monnaies.  So  f  arakéna,  tckoréua,, 
ce  qu'ils  trouvent,  il  volent,  &,Tt  va  tSpciKiu  Tarakél  o  Del^ 
(Nom.)  que  Dieu  (te)  gaide — ^te  protège.  Ghelô  péske,aTakli^ 
iià6f  (Nom.  pour  arakliàs)  yek  drœn,  {c.  Nom.)  il  partit  (et) 
trouva  un  chemin.  Tu  nianghin  arakliân,  (c)  tu  as  trouvé 
dt^  richesses.  Araklids  pe  dadés,  andré  ko  vesli,  (c)  il  trouva 
son  père  dans  la  foret.  Te  djav  te  arukdv  yek  puriâ,  (c)  que 
j'aille  trouver  une  vieille.  Penghiàs  e  dakaréske,  araklîkn 
mo  pral,  (c)  il  dit  au  roi,  j*ai  trouvé  mon  frère. 

ArakavAva,  V.  caus.  d'arakdva,  i  Cl.  2  Conj.  part,  arakap- 
dô.  Attendre.  .San  t  ratt  arakiivdvasAonte  la  nuit  j'attendais. 
But  arakavghiôm  tûke,  je  t'ai  attendu  beaucoup.  Dja,  t'or 


~  141  -- 

rakdva  tut^  vas,  et  je  t*  attends.  Arakavdô  terâv  les,  je  l'ai  en 
^ai*de,  GM.  xh  l^^  çwXayi^évov.  Arakavâva  ko  drorw,  j'attends 
45ur  le  chemin.  Ma  arakâv  mànghe,  ne  m'attends  pas.  0 
Dakar  pushlids  léstar,  tu  papinén  arakavés  ?  Ta  ov  pen- 
ghiâsy  arakavâva^  (c)  le  roi  lui  demanda,  gardes-tu  des  oies? 
et  il  dit  :  je  les  garde.  Ta  arakavénas  les,  (c)  et  ils  le  gar- 
daient. 

ArAklïovava,  V.  pass.  araklô'Uvâva:=ssarâkiovavay  aràpicH 
vava,  part.  arâkli(ni)lo,  arâki(ni)lo,  aràpi(ni)lo.  Etre  trouvé, 
Arakavghids  dez  bez  divésy  te  arakél  manûsh  te  bolél  o  tcha- 
vd,  nan'ardpilotar  manûshy  (c)  il  attendit  dix  à  vingt  jours, 
pour  trouver  un  homme  qui  baptiserait  l'enfant,  aucun 
homme  ne  se  trouva.  Dans  cette  citation,  on  rencontre  les 
trois  formes  d^arakâva.  Arâpilotar  o  manûshj  l'homme  fut 
trouvé.  Arâpilotar  pour  arâkilotar^  est  propre  à  tous.  0 
tchordicané  aràpiletar,  les  (choses)  volées  ont  été  trouvées. 
BaJcritctumé  mas  ndn^arâpiol,  viande  d'agneau  ne  se  trouve 
pas. — ardkliovela,  ardkiovel,  ardkiol,  ardpioly  3  pers.  du 
Prés,  de  l'Indic.  au  sing.  Kaméla  tut  o  dakaranô  raklô,  tûsa 
fardpiol,  (c)  le  garçon  du  roi  te  veut,  pour  se  trouver  avec 
toi  (s'aboucher). 

ArAtt,  (As.)  nuit,  voy.  ratt.  eVaratti.  Ardtt  iri,  il  est  nuit. 

ArattÎ,  adv.  a  pleon.  cas  loc.  de  ratt,  nuit,  voy.  Tétym.  à 
Fart.  rait.  Pendant  la  nuit,  Hei.  vrSxttiop,  Lat.  nocte, — Cam- 
puz  :  arachi,  f.  noche.  Ukhkiné  aratti,  aie  ko  kher,  (c)  ils  se 
levèrent  pendant  la  nuit,  (et)  ils  vinrent  à  la  maison.  Aratti 
rovélas,  (c)  pendant  la  nuit  il  pleurait.  Aratti  Vavés  mdndja 
ikitané,  me  lav  les  léstar,  (c)  pendant  la  nuit  que  tu  viennes 
avec  moi  ensemble  (que  tu  m'accompagnes),  moi,  je  le 
prends  de  lui.  Aratti  béndilotar,  (c)  il  nacquit  pendant  la 
nuit  Ghelôtar  aratti  o  Tôdis  (n.  pr.^  ko  kher,  (c)  Todis  alla 
à  la  maison,  pendant  la  nuit.  Ist  but  aratti,  (c)  (il)  est  très 
nuitii:très  tard.  Aratti  pour  ratt  est  usité  très  souvent  par 
tous.  /  rakli  terélas  yek  dukanés,  ta  kàth^aratti,  (GM.  xi6t) 
avélas  Idke,  (c)  la  fille  avait  un  amant,  et  chaque  nuit  il 
venait  chez  elle.  Ndno^tik  sûttiliom  aratti^  je  n'ai  pas  pu 
m'endormir  pendant  la  nuit.  Aratti  isi,  ndnastik  nikliovava 
avri,  il  est  tard,  je  ne  peux  pas  sortir  dehors.  Aratti  pagho- 


—  142  — 

êàilotary  fGM.  lir^yMc,  v.  imp.)  il  a  gelé  pendant  la  n.  TaratH 
ka  khânaSj  ka  piétias  e  voivoddsa,  (c  Nom.)  et  pendant  la  n. 
tandis  qu'ils  mangeaient,  qu'ils  buvaient  avec  le  voivode. 
Aratti  ghelôtar  ko  gav,  pend,  la  n.  il  alla  au  village.  Okerôs 
(Mtfi;)  isds  aratti  but  sudrô,  le  temps  pend,  la  n.  était  très 
froid.  Sottiân  latchés  aratti?  as-tu  bien  dormi  pend,  là  n.? 
Yek  far  arattt\  une  fois  pend,  la  n.  Aratti  aratti  ka  anélas  i 
rakli  e  papinén,  (c)  pend,  la  nuit  (répét.  fort  tard)  lorsque  la 
fille  amenait  les  oies. 
Arattutnô,  adj.  du  ratt^  nuit,  a  pleon.  Nocturne.  HeL 

vuxTfptv6;.  • 

Arattiàkoro,  adj.  du  gén.  ratt,a  pleon.  Nocturne.  ArcU" 
tidkoro  tchor^  voleur  de  nuit. 

Arattiovel,  v.  impers,  pass.  a  pleon.  Ratt'-uvâvaj  on  dît, 
ràttiovel  et  arattiovel^  râttiol  et  arâttiol.  Part.  râttilOy  aràt" 
tilOj  rdkilo,  aràkilo^  t  changé  en  k,  et  quelquefois  arâpito^ 
Le  verbe  avec  l'a  pleon.  est  plus  général,  selon  ma  propre 
expérience,  voy.  Gram.  115  Arâttilotar,\\  Éait  nuit,  GM.  ivd- 
xTwet.  Ardttinilotar  o  DeZ,  »(ch.  Nom.)  Dieu  a  fait  nuit=il 
fait  nuit.  Ici  le  part,  est  intègre.  Aujourd'hui  on  dit  arât^ 
ti{ni)lotar.  Del^  pour  Devél.  Aràttiovel/\\  fait  déjà  nuit.  Arât" 
tilotar,  alôtar  ko  k^er  làkoro  gadjô,  (c)  il  fit  nuit,  son  mari 
alla  à  la  maison.  Ukhkiné,  arâttilotar,  léskoro  kak  anglàl, 
ov  palâl  ko  biàv  ghelétar,  (c)  ils  se  levèrent,  il  était  (déjà) 
nuit,  ils  allèrent  à  la  noce,  son  oncle  en  avant,  lui  derrière. 
Ardttilotary  beshté  o  trin  borià  te  khan  manrôy  (c)  il  était 
nuit,  les  trois  mariées  s'assirent  pour  manger  du  pain. 

Arkhevava,  V.  Commencer.  GM.  apxe'iw,  apx^Ca>.  Arkev- 
ghids  te  kelély  (c)  il  commença  à  jouer.  Arkevghiàs  te  rovél  i 
rakli,  (c)  la  fille  comm.  à  pleurer.  Arkevghids  léskoro  dot  te 
rovél,  (c)  son  père  comm.  à  pleurer.  Souvent  ils  prononcent 
arkévavaj  GM.  dpxrjco,  pour  ip^e^iw. 

ArkItchi,  artchïtghi,  artîtchi.  Etain.  La  première  forme 
est  la  plus  générale;  terme  inconnu  à  la  pi.  desSéd.  qui  se 
servent  du  kalâi.  Pers.  ^  j  jl  erziz,  plumbum,  stannum. — ^Vul. 
H.  P.  urzeez,  s.  f.  tin. 

ArmAn,  ARMANI  A,  s.  f.  Imprécation,  GM.  xaTipa,  Skr.  ar- 
ma n,n.  A  disease  ol  the  eyes.  P.  jl^j'  arma?i,  suspiratio, 


—  143  — 

desiderium,  mœror,  aerumna,  afflictio,  pœnitentia,— Vul.  Tr. 
€rman,  repentir — Bchi.  Pukkhto  J^j^  armdn^  m.  Regret, 
sorrow,  ind.  woe,  alas— rBellew' s  Dict,  London,  1867.  Im- 
précation très  commune  parmi  tous  les  Tch.  Presque  tou- 
jours unie  à  des  verbes.  En  la  comparant  aux  imprécations 
des  Turcs,  et  des  Grecs,  on  est  porté  à  croire,  qu'arwidn 
signifie  cécité,  résultat  de  la  maladie  des  yeux.  Tr.  ^v?-^  j^jJ^ 
kior  olsurij  qu'il  devienne  aveugle.  GM.  va  TuçXtoft*;,  tiçXav 
va  i)(Tf;  ,  que  Dieu  te  rende  aveugle.  Comme  le  GM.  t4ç>«, 
cécité,  signifie  souvent  imprécation,  x«Tap«,  Hel.  àpa,  aussi 
ce  terme  armdn,  dont  le  sens  prim.  a  été  oublié,  signifie 
aujourd'hui  imprécation,  malédiction.  Tuç>«  ci;  xà  [ki-ni  aou. 
possi  tu  esser  cieco,  il  ché  è  una  imprecatione — Som.  Les 
Tch.  avec  lesquels  j'ai  causé  de  ce  mot,  le  traduisent  par 
pXadçyifiita,  xotTfltpx.  Tr.  kiufr.  Le  mot  Fers,  parait  avoir 
une  grande  affinité  avec  le  terme  Skr.  Te  terés  mi  amiàn, 
que  tu  aies  ma  malédiction.  Te  terés  e  Devléskeri  armân, 
que  tu  aies  la  m.  de  Dieu.  E  Panaydkeri  armdn,  la  m.  de  la 
Vierge,  GM.  n«vaYi«.  Te  terés  m'armanid,  que  tu  aies  ma  m. 

GM.  va  )[y^  xry  xaripav  piou. 

ArmAn,  armaniâ  dAva,  v.  comp.  2  Cl.  3  Conj.,  part,  armân 
dinô.  Maudire.  0  armandiné  alétar  avatiariny,  ta  diné  ama- 
ré  djorés,  les  maudits  sont  venus  par  ici,  et  ils  frappèrent 
notre  mulet.  Ma  vrdker  mdnsa^  armdn  dav  tut^  ne  parles 
pas  avec  moi,  (car)  je  te  maudirai.  Armandinéya,  (voc.)  ma- 
ledicte.  Armandinô  manûshy  homme  maudit,  Hel.  ewapaxo;, 
GM.  x«Tapa(jtivo;.  Dukdla  te  del  armdn,  il  aime  à  blasphémer. 
Armdn  kaivuxddv  tut^  je  te  maudirai.  Te  na  des  manarma'- 
niâj  me  kamadjdv  mdnghe,  que  tu  ne  me  donnes  pas  de  la 
m.,  je  m'en  irai.  Tu  purie^  (voc),  dinidn  man  armaniâ^  ka 
panghiôm  te  koré^  (c)  toi  ô  vieille,  m'as-tu  maudit,  parce 
que  j'ai  cassé  tes  pots  ?  /  puri  penghids,  na  mo  raklô,  na 
diniôm  tut  armanid,  (c)  la  vieille  dit,  non  mon  garçon,  je  ne 
t'ai  pas  maudit. 

Àrvani  gArvani,  f.  Bulg.  gdrvan\  raven — m.  Dict.  Hel.  I; 
x6paxa;,  (  impréc.)  au  diable.  Ar.  ^^'^  ghurab.pl.  j^,  f-  ghirban 
Corvus,  cornix, — Freyt.  Terés  manghm  but,  takhidva  te  me-' 
rés,  àrvani  gdrvant   kamuvél  to  kher,  tu  as  de  grandes  ri- 


—  144  — 

chttsses,  demain  si  tu  meurs,  fa  maison  sera  anéantie.  Àr^ 
vani  gârvani  te  aichél  te  sheréstar^  ce  passage,  difficile  à 
traduire,  signifie^  tu  sera  anéanti  par  ta  téte,^par  ta  mau« 
vaise  conduite. 

AsÀN,  Roue.  Skr.  a  r  a  n,  n.  the  spoke,  or  radius  of  a  wheeL 

Arzûn,  (As.)  Blé.  P.  g^  jj'  {erzen),  milium — ^Vul,  H.  Pers. 
urzun,  n.  millet  seed  ?  (Hind.  tchinâj  Pankum  pUo9Um. — 
Roxb),  voy.  kurtni. 

AsAvA,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.,  part,  asanô.  Rire,  Skr.  h  a  s, 
tolaugh,  tolaugh  at,  to ridicule. — ^Ridere — ^Wg.  Skr.  basa, 
m.  laughter,  laughing,  laugh.  H.  [jl.^  hunsna,  v.  n.  to  laugh. 
husana  (prop.  hun'sana),  v.  a.  To  make  (one)  lau^,  to 
cause  to  laugh.  hanse^  f.  laughter.  husa^ee  (prop.  /iunsa,ee), 
ridiculing.  Hunsee^  f.  sport,  fun,  laughter,  hasnehy  risus, 
rire — Honig.  vol.  2.  p.  410.  La  cons.  initiale  du  Skr.  et  de 
TH.  est  muette  dans  le  Tch.  So  but  asâsa  ?  pourquoi  ris- 
tu  tant  ?  Ma  (wa,  ne  ris  pas,  voy.  Gram.  p.  102.  So  dikés 
fasdsa'f  que  vois-tu  et  tu  ris?  Sur  dinilô  asdsa  anglâl 
mande,  tu  ris  comme  un  fou  devant  moi.  0  dakàr  djdr 
las  fasdUis  lasa,  (c)  le  roi  allait  et  riait  (s'amusait)  avec 
elle.  So  asés^  pourquoi  ris-tu?  Te  djas,  Ifasds  {d«a,(c) 
allons  rire  (nous  amuser)  avec  elle.  But  hari  buti  t8t\  f  aîd^ 
las  (c)  c'est  une  grosse  affaire  et  il  riait.  /  r'akli  gheravghiâs 
pes,  ta  shunélas  ka  asdlas,  (ch.  am.)  la  fille  se  cacha,  et  elle 
entendait  qu'il  riait.  Vrakerélas  man  pe  môsa  o  asanô,  (ch. 
am.)  le  moqueur  me  parlait  avec  sa  bouche,  asanô,  part, 
rianty  GM.  -ftkxTciç.. 

AsAvAvA,  V,  caus,  d'osdva.  1  Cl.  2  Conj.,  part,  asavdô.  Faire 
rire,  tromper.  Parmi  les  Grecs,  ycXô,  a  très  souvent  la  sign. 
d'imTû.  Les  Tch.  en  général  préfèrent  le  v.  khokhavâvOy 
tromper.  Kamasavdv  tut^  je  te  tromperai.  GM.  Oà  oà  yikésm. 

AsÀNiovAVA,  V.  pass.  asanô-^vâva,  part.  a8âni(ni)lo.  Rire, 
même  sign.  que  la  torme  prim.  asàva.  But  asâniliom,  j'ai 
beaucoup  ri.  0  raklô  amnilotary  ka  penghids  i  phuri  ovokâ 
lav,  (c)  le  garçon  rit,  dès  que  la  vieille  prononça  ce  mot 
Asdnilotar  o  raklô,  ta  ghelô  péske  yavré  mahaldte,  (Tr.  mor 
hala),  (c)  le  garçon  rit  et  s'en  alla  dans  un  autre  quartier. 

A.SAiiiË,  n.  abst.  du  v.  asavdva^   asafvjibé,  Rire,  éclats  de 


-- 145  -• 

tirev  Avaklê  katunàtar  shungbi&m  but  asaibè^  de  cette  tente 
j'aî  entendu  de  gros  rires.  A  saibndaay  (Instr.)  avec  de&  rires. 

AsAi)  gér.  mutilé  du  v.  asâva^  a8ai{ndÔ8),  en  riant.  Ami 
a$ai  djàia,  (c)  il  va  en  riant,  voy.  Gram.  p.  105. 

ÂsiNDôd,  ASAiNDÔs,  gér.  d'asdva  et  à'asavàva.  Asaindôs 
nashtôtarj  il  partit  en  riant. 

AâAVKô,  Pareil,  pron.dém.)  voy.  Gram.  p.  75. 

Âspo,  m.  Prunelle.  H.  ^j^k  ^r'  aspas,  vicinity,  circonfe^ 
rence,2.  adv.  around,  on  aU  sides.  Ce  terme,  très  peu  connu, 
se  trouve  dans  une  chanson  amoureuse.  Ahmo  asfo.ten'Uf 
vélos  yek  tchnngâr  pashé  te  keréste^  (ch.  am.)  ah  !  ma  pru-^ 
nelle  (prends  garde)  qu'un  malheur  ne  survienne  près  de 
ta  maison.  Ah,  mo  âsfo^  ka  isdn  zorali,  (ch.  am.)  ah  !  ma 
prunelle,  que  tu  es  dure  (inflexible).  Il  m'a  été  traduit  par 
prunelle,  GM.  ^6ft  to5  pwttiou.  La  pupilla  dell'  occhio. — Som. 
voy.  gulôj  qui  a  souvent  la  même  signification. 

AsFÀ,  ÂsvA,  ÂSPA,  n.  au  pi.  Larmes.  Skr.  v  à  s  h  p  a,  m. 
vapour,  hot  mist,  steam.  A  tear,  v  à  s  p  a,  vapour,  tears, 
V  as  h  p  â  k  u  1  a,  adj.  Interrupted  by  tears — Liebich.  schwa^ 
die  Thràne-^Boehtl.  yashwdy  Thrâne, — Askh,  lachryma,  lar- 
me, Honig.  vol.  2.  p.  396.  Il  m'a  été  impossible  de  savoir,  s'il 
existe  dans  la  langue,  le  sing.  d'âsfa.  On  ne  connaît  pas 
d'autre  forme.  Âsfa  tchôriana  (tchôrdovena)  me  yakéndary 
<ch.  Nom.)  des  larmes  coulant  de  mes  yeux.  Léskeri  yakd 
pêrdiana  dsfa^  ses  yeux  se  remplissent  de  larm.  But  âsfa 
tchorddSj  (Nom.)  elle  a  v^^  beaucoup  de  larmes.  Âsta  diné 
me  yakéndar^  (ch.)  des  larmes  ont  coulé  (donné)  de  mes 
yeux.  /  tchirikli  tchumidelas  les  e  rakléSy  ta  katâr  e  tchiri-- 
Uidkere  yakà,  tdvdenas  dsfa,  (c)  la  poule  baisait  le  garçon, 
tt  des  yeux  de  la  poule,  coulaient  des  larmes. 

AsHÀRÀVA,  voy.  Ushardva. 

ÀsLiA,  f.  Croche,  mangeoire.  Slav.  Ydslri^  ?«tvio,  Oec.  vol. 
3.  p.  368. — Bulg.  yàsUiy  manger,  crib. — M.  Déct. 

ÂSMARÉNGORO  DUDÙM.  Les  longues  courges  appelées  par  les 
Turcs,  asmà  kahdk.  Tr.  U^t  asma^  pendu,  treille,  chasselas 
— Bchi,  voy.  dudûm. 

AsTALôy  m.  Piastre,  monnaie,  presque  exclusivement  em- 
ployé par  les  Nom.    2t«{xsv«,    l^cyxv  xk  xp^**»    apy^p*  î)  x*^* 

13 


—  146  — 

^(tttfaattc,  itA  t^  {oTèEfuvft,  fyouv  Çuytl^^iavc*  Cor.  At.  voL  1.  p. 
83.  ST^-rtf,  espèce  de  monnaie, — îd.  p.  173.  STotriip  -rk  Çâyiov. 
Phot.  Terésa  khurdé  astalé?  as-tu  de  la  petite  monnaie? 
Yefc  astcdô,  dut  astaU.,  une  piastre,  deux  piastres.  Ne  o  yekj 
ti6  o  yavér,  lifids  o  astalô,  ni  l'un  ni  Vautre,  ne  prit  la  p.  De 
man  avaklé  o  astalé,  donnes-moi  ces  monnaies.  Pers.  j  1^' 
astar,  pi.  asalir^  pondus  quoddam  indéfini tum  et  varians, 
quum  htc  decem,  illic  sex  drachmarum  cum  semisse  pon- 
deri  aequet. — vox  e  Gr.  *T«TÎîp,  corrupta  esse  videtur. — Vul. 
A  propos  de  ce  terme,  Ascoli  Zig.  p.  17,  dit  :  t  Paspati's 
vergleichung  mit  Pers.  astar  (Vul.)  mag  mehr  werth  haben 
uls  er  ihr  zutraut.i  Peu  usité  par  les  Séd.  dont  plus,  ne  le 
connaissent  pas. 

AsTARAVA,  Saisir,  prendre,  part,  astardô.  Skr.  s  t  r  i,  to 
cover,  to  clothe,  to  spread  on,  or  over,  to  strew. — Sternere, 
expandere — Tegere,  operire.— Wg.  Hel.  (fropéw,  npuwûw. 
Lat.  struo.  Slav.  strôiu  et  ustroyâiu,  mettre  en  ordre,  Oec. 
vol.  3.  p.  116.  Probablement  les  Tch.  de  Tidée  de  couvrir, 
protéger,préserver,ont  formé  leur  v.  de  tenir,  saisir,  prendre. 
— CampuE,  estât dar^  a.  encerrar,  estardado^  m.  preso,  en- 
carcerado,  estaribel,  f.  carcel.  Ta  astardô  les^tapanléléskere 
mtissid  palâl^  (c)  et  on  le  saisit,  et  ils  lièrent  ses  bras  par 
derrière.  Akaklés  tchiriklés,  kama^tarâv  les^  (c)  cet  oiseau, 
je  l'attraperai.  Kamavén  i  kaliâ  Vastarén  tut,  (c)  les  négres- 
ses viendront  te  saisir.  Astarâv  maiclié,  je  prends  des  pois^ 
sons  (je  pêche).  Ta  e  trinén,  astardô  len,  (c)  et  les  trois,  il  les 
a  pris.  Âr  asldr  les,  te  7ia  khal  tut,  ne  les  prends  pas,  pour 
qu'il  ne  te  mange  (dévore),  (paroles  d'une  mère  à  son  enfant). 
Astard'  améti  ta  donériy  (c)  ils  nous  ont  pris  tous  les  deux, 
GM.  Kcà  Toùç  i<Kù.  Dûi  vast  astarghiôm  /en, ta  tu^rrCoghi  astor 
résa,  (ch.  am.)  les  deux  mains  je  les  ai  prises  (je  les  tiens)  et 
tu  a  (tiens)  mon  cœur.  M'astàr  man,  ne  me  touches  pas. 
GM.  (A-h  (u  iwotvTjç,  (xt;  (x'eyyCÇtjç.  T  attardas  les  o  Rom,  i  romni 
ta  0  tchavéy  (c.  Nom.)  et  le  mari,  la  femme,  et  les  enfants 
le  saisirent.  /  shubària  (Tr.  suvdr)  mayighén  Vastarén  les, 
les  soldats  cherchent  à  le  prendre  (arrêter).  Pelé  palàl  Uste 
V  astaréa  les,  ko  drom  ka  nashélas^ivitardô  lcs,fiheldé  les  ko 
koudkos,  (c.  Nom.)  ils  le  poursuivirent  pour  l'attraper,   on 


—  147  — 

l'attrapa  pendant  qu  il  était  en  route ,  on  le  conduisit  à 
rhôtel  (du  gouvern).  Tr.  qonàq,  hôtel,  résidence  des  gouver- 
neurs— Bchi.  Astarén  akavhà  drom,  (c)  prenez  ce  chemin. 
Astarghià{s)  les,  léskoro  o  rashâi^  ta  marghiâ{8)  les,  (c)  son 
maître  le  saisit,  et  le  frappa.  Ndsti  astarghiôm  les,  je  n'ai 
pas  pu  l'attraper.  Ta  khôros,  (xopi;)  latchés  astâr  les,  ta  danse 
tiens  la  bien=continues  à  danser,  t  Entreprendre,  se  mettre 
à  »  Astarél  i  rakb\  te  kerél  e  rakléske,  yek  yatrikô,  (GM. 
Yi«Tpixb(v)  {axptxiv),  (c)  la  fille  se  mit  à  faire  un  médicament 
pour  le  garçon.  Astarghiâs  o  ruvliàkoro,  te  bitckavél  yek  lil 
lâkere  dadéste,  (c)  le  bâtonnier  se  mit  à  envoyer  une  lettre 
à  son  père  (d'elle).  GM.  Tnavw,  appigliarsi. — ^Som.  Ka  dikéla 
léskeri  dâi,  niglistttar  avri  katâr  ko  vudàr^  lias  yek  kasht 
pe  vasténdey  astarghiâs  te  marél  les,  (c)  dès  que  sa  mère  (le) 
vit,  elle  sortit  dehors  de  la  porte,  elle  prit  un  (morceau  de) 
bois  dans  ses  mains  (et)  se  mit  à  le  battre. 

AstArghiovava,  V.  pass.  astardô-uvâva,  part.  astârghi(ni)^ 
lo.  Etre  saisi.  Kon  fastârghiovel,  kamatchinén  léskeri  kori, 
(c)  quiconque  sera  saisi,  ils  couperont  son  cou.  Tastârdilian 
baré  gadjénde,  (ch.  Nom.)  et  tu  as  été  arrêté  chez  les  grands 
étrangers,  (au milieu  de).y6A: alepû,{GM.  a>cwoO,Hel.  iXwinjÇ)- 
a^târghilitar,  un  renard  a  été  pris.  Astârdilo  o  tchor,  (Nom.) 
le  voleur  a  été  arrêté. 

AsTARmÉ,  n.  abstr.  d'cwfardva.  Prise. 

AsTARDÎ,  n.  f.  Ce  qu'on  tient,  part.  f.  dastarâva. — Stour* 
die,  a  prison,  to  confine,  hold— Simson,  p.  333.  Vasténgheri 
astardi,  (Nom.)  ce  qui  est  tenu  par  les  mains,  bâton. 

AsTARGHiA  kerAva,  V.  comp.  2  Cl.  1  Gonj.,  part,  astarghiâ 
{astardô)  kerdô.  Faire  tenir,  fortifier.  Arkepsâilen  to  teméli 
te  astarghiâ  kerén  les,  (ch.)  GM.  àfyi^ct^f  ^f/i^av  ih  6f[x<Xi(ov), 
ils  ont  commencé  le  fondement,  pour  le  faire  fort. — Extr. 
d'une  vieille  chanson,  connue  de  tous  les  Tch.  Séd.  et 
Nom. 

AstarAva,  Aiguiser,  plus  propre  aux  Séd.,  part,  astardô. 
Astardva  i  tchuri,  j'aiguise  le  couteau.  M' a^fdr /a,  ne  l'ai- 
guises pas.  Astâr  i  tchuri  te  tc/îtn^/,  aiguises  le  couteau  (pour) 
qu'il  coupe.  Astarghiâs  léskeri  tchip  te  kushél  man,  il  a  ai- 
guisé sa  langue  pour  m'injurier.  Ahùr  diniân^  V  astarén  tu-- 


—  148  — 

mare  tchurid  ?  combien  avez-vous  donné,  ]pour  aig.  (pour 
qu'il  aig.)  vos  couteaux? 

AstArghiovava,  V.  pass-  os tordo-uvdva,  part.  astdrifhi{ni}^ 
lo.  Etre  aiguisé.  Astdrghilitar  i  tchuri,  le  couteau  a  été  ai- 
guisé. 

Aster,  f.  Selle,  bâl:  Skr Ji«  t  a  r  a,  a  covering,  a  ooveriet, 
H  blanket  thrown  over  the  back  of  a  horse  or  éléphant.  H« 
Pers.  j^^  ustuTy  Lining,  ustur  karee^  plastering.  Pers.  y^  I 
{aster).  Interior  pannus  vestis. — ^Vul.  Tr.  ister^  com.  ostor. 
Doublure — Bchi.  Terme  peu  connu.  On  désigne  ordinaire^ 
ment  par  ce  mot,  tout  morceau  de  drap  mis  sur  le  dos  de 
l'animal,  au  lieu  de  la  selle.  Tchidd  i  grasnid^  tovA  i  astér^ 
(c)  il  tire  (fait  sortir)  la  jument^  met  la  selle.  Tov  i  OMtér^ 
(c)  mets  la  s.  Tovghids  léskeri  astér^  ta  léskeri  zen,  (c)  il  mît 
(sur  le  poulain)  son  drap,  et  sa  selle.  On  voit  par  cette  cî-^ 
tation^  qu'a^tf^r  est  le  drap  grossier,  mis  au  dessoiia  de  la 
selle. 

Asti,  (As.)^  Skr.  asti,  il  est.  3  pers.  sing.  de  l'initie,  du 
V.  Skr.  a  s,  to  be.  Hel.  loxL  Pers.  ^:i-^t  (esty^WvX,  InsL  L, 
Pers.  p.  119.  Ce  terme  a  la  sign.  d'avoir.  Tr.  j'j  vor,  verb. 
impers,  il  y  a,  ce  qui  existe,  ce  qui  est  et  se  trouve  quelque 
part. — Bchi.  Masi  esti  ?  y  a-t-il  de  la  viande  ?  (avez-vous 
de  la).  Dimika  haut  estif  avez-vous  de  Teau?  Dimikc^  votre^ 
Maghi  dost  (Tr.  w— y  dost)  asiî,  j'ai  (un)  ami.  Maghi  dtis/i- 
man  (Tr.  ^^i^^-^  dtishman)  asti,  j'ai  (un)  ennemi.  Mihi  est 
amicus,  inimicus.  Asti,  qui  est  Téquiv.  d'm'  des  Tch.  Roum. 
est  inconnu  à  nos  Tch.  même  à  ceux  qui  habitent  la  province 
de  Bithynie. 

AstrAki,  f.  Espèce  de  pâte,  qu'on  expose  à  l'air  poiur 
blanchir.  GM.  d«Tpax(o(,  terrazza  fatta  con  calce  et  cimento 
gi'osso — Soni  ;  aarpaxià  dérive  d'«<iTp«xov,  car  les  coquilles  pi* 
lées  entraient  largement  dans  la  composition  du  ciment  Le 
turnie  est  très  connu  dans  les  îles  de  î'Ai'chipel,  et  presque 
oublié  par  les  habitants  Grecs  de  la  Roumélie. 

Âta,  (As.)  Farine  H.  ^'  1  ai'a,  flour,  meal,  voy.  vanrô, 
Amiki  ata  ghesvavi  notre  farine  (est)  de  blé. 

Atiâ,  até,  adv.  Ici.  Skr.  a  t  r  a,  ind.  in  this  place,  here> 
lu3rein.  H.  id^hur,  adv.  hère,  oodjiur,  thei*e — Zend.  adku, 


—  U9  — 

àdv.  hic. — ^V.  Sade,  Broeckh,  p.  341.  avadha,  h!c,  id.  p.  344 
— Burin,  etoy,  hère.  As.  Res.  vol.  5  p.  238.  Attâ  isôm,']e  suis 
ici.  jéUàéla,  viens  ici.  Udjâker  mânghe  a4id,  attends^moi  ici. 
Mi  hakht  atid  isi,  (c)  ma  fortune  est  ici.  Tu,8orôdenas  cUiâ? 
(c)  toi,  que  cherches-tu  ici  ? 

Atekés,  adv.  Par  ici.  So  herés  atekésf  que  fais-tu  par  ici? 
Prob.  atidke.  Dat.  2  comme  akanghâ,  akandke. 

Atàr^  atiâtar,  abl.  d'até^  atid,  ici.  D'ici,  Atdr  avdvOj  jô 
viens  d'ici.  Mar  tûna,  perddl  tûna,  (Tr .  ^  j^  thouna)  (ch. 
am.)  d'ici  le  Danube,  delà  le  Danube.  Te  nashés  atidtar,  que 
tu  partes  d'ici.  But  dur  atdr^  très  loin  d'ici.  Atâr  ndna  dt- 
kiol  {dikliovelay  dikUala,  dikliol^  dtkiol)  d'ici  on  ne  voit  pas 
GM.  ftàv  f oe(vct«i.  Atdr  ka  kadjds,  m' ta  drom,  yek  kali  sukdr^ 
(c)  par  ici  où  tu  iras,  il  y  a  sur  le  chemin,  une  jolie  né* 
gresse. 

Atcuaràva,  voy.  AkarAva,  part.  oUchardô.  Soupirer.  Sar^  o 
divés  atcharéia^  (c)  toute  la  journée  die  soupire  ;  forme  rare« 

Atchâva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  atchilô.  Le  v.  Skr. 
a  t  c  h^  to  go  to  or  towards,  to  worship,  ressemble  pour  U 
forme  au  v.  Tch.,  mais  la  signification  en  est  si  différente 
qu'on  ne  peut  pas  penser  à  cette  rac.  Skr.,  à  moins  que  le  v. 
n'eût  une  signif.  pareille  à  celle  du  v.  Tch.  Opré  pirénde 
{UehdvOy  je  reste  sur  pied  (pL),  GM.  ùxixofMH  tiç  tô  «o^i,  se 
tenir  debout.  Atchén  DevUsa^  restez  avec  Dieu  (Salut,  très 
com.  parmi  les  Tch.).  So  atchilô  te  kerds  ?  que  reste^il  à 
faire  ?  Ndn' atchilô  pakiaibé^  il  n'y  a  plus  de  confiance.  Saré 
na^htétar  ta  me,  atchiliôm  kôrkoro,  tous  sont  partis^  et  moi, 
je  suis  resté  seul.  Kon  katchél  temeliéstel  (GM.  OtfAiXiov) 
(ch.)  qui  restera  au  fondement?  0  MaJimûtis  atchilô  kôr^ 
koro,  (c)  Mahmoud  resta  seul.  Atchité  yek  gauéste,  (c)  ils 
restèrent  dans  un  village.  0  raklô  penghids,  m^ atchén  tûke, 
purte,  (c)  le  garçon  dit  qu'elles  (les  monnaies)  restent  à  toi, 
6  vieille.  Na^  ma  pral,  yek  mûrsh  alô,  atchilô  yek  ratt,  (c) 
non,  mon  frère,  un  mâle  est  venu,  (et)  il  resta  une  nuit  Ati 
atchilôm,  (Nom.)  ici  je  suis  resté,  até  pour  atM.  Atchilôtar 
yek  kher^  une  maison  resta,  (après  l'incendie). 

Avakà,  avkA,  pron.  dém.  composé,  avnxkd^  voy,  avdivéSf 
fem.  avakhidj  pL  avaklé.  Ceci,  GM.  ctoOtoç*  Avaklé  ka  pendv 


—  150  — 

tûkey  (c)  ces  (choses)  que  je  te  dis.  Avakâ  stkavél,  ceci 
montre.  Avakhid  i  buti  uvila,  cette  affaire  est  possible,  GM. 
yCvtrai.  Tr.  oluT.  Avakà  hersh,  cette  année.  So  isi  avakdf 
qu'est-ce  que  ça  ?  Sar  penéna  avakà  ?  comment  appellent- 
ils  celui-ci?  pour  avaklés.  Me  avakhid  mol  kinàva  fa,  moP 
{même)  j'achète  ce  vin.  Avakà  lil,  cette  lettre.  Avakhtà  suvy 
cette  aiguille.  Avaklés  e  tchorés,  (ace.)  ce  roleur.  Avakhtà 
butidtar^  (c)  de  ce  travail.  Avakà  faw,  (c)  cet  endroit,  pays. 
Avaklé  raklidyCes  filles.  Avakà  dft/ës,  ce  jour.  Avékté  tanêste 
dans  cet;  endroit,  voy.  Gram.  p.  71. 

AvATiA,  adv.  comp.  av-atid,  voy.  avdivés.  Ici,  Avattà  tov- 
ghiôm  les,  je  l'ai  mis  ici.  Avattà,  amaré  fanêste,  ici,  dans: 
notre  endroit  (pays).  Avatià,  so  kx^f  isi  ta  so  tchesniés^?  (Tr. 
à^Jt^  tchesmê)  (c)  ici,  quelle  est  (cette)  maison  et  quelle  est 
(cette)  fontaine  ?  Beshéla  avatià  pashé/\\  demeure  près  d'ici  • 
0  phurô  pefighiàs  Idke,  so  rôdes  rainnie  avatià?  {c}  le  vieil- 
lard lui  dit,que  cherches-tu  ici  Ô  f.?  Avatià  isôm^e  suisîcf: 

AvAtiarIng,  adv.  Ici,  par  ici,  GM.*  êJcTrtt,  Hel.  &St  ic?,  Dor. 
&h  wqt.  Cor.  At.  vol.  4.  p.  112.  Dàde^  me  avàtiaring  Uôm  e 
viziriéskeri  raklià  mànghe,(c)  ô  père,  moi  ici  (étant  dans  ce 
pays)  j'ai  pris  (en  mariage)  la  fille  du  vizir.  Ta  penghiàs: 
Bvàtiaring  télé  y  (c)et  il  dit  :  en  bas,  par  ici.  Mo  dat,  moprat, 
nan'  isi  avàtiaring,  (c)  mon  père,  mon  frère,  ne  sont  pas 
par  ici.  Penghiàs  làke  o  raklô,  sar  ulinô  tûke  phurie,  (voc.) 
ka  aliàn  avàtiaring  pashé  mandée  (c)  le  garçon  fui  dit, 
comment  se  fait-il  (devenu)  que  toi,  ô  vieille,  tu  es  venue 
par  ici,  auprès  de  moi?  Shunghiâs  ka  isôm  avàtiaring;  il  a 
entendu  que  je  suis  par  ici.  Besh  tu  avàtiaring,  me  kadjdv 
me  dadéste,  (c)  assieds-toi  par  ici,  moi  j'irai  chez  mon  père. 

AvatAr,  adv.  abl.  à' Avatià,  D'ici.  Abôr  dur  isi  avatar^  à 
quelle  distance  est-il  d'ici?  Nashtétar  avatar,  {c)  i\s sont 
partis  d'ici. 

AvAvA,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.,  part.  Sed.  alô.  Nom.  avilô. 
Venir.  Skr.  av,  to  keep,  protect  or  def(;ud, — »Tir\'are,  tueri, 
ire,  adiré. — Wg.  Skr.  v  a  y  a,  to  go,  H.  U  \  ana,  v.  n.,  to 
come,  to  be,  anatee,  f.  the  coming  of  an  army,  the  approach 
of  a  friend,  ava  ja,ec  {ana^  to  come  and  U  U.  djana^  to  go)  f. 
Coming  and  going.  Aor.  Nom.  avilôm.  Il  me  paraît  que  le 


—  151  — 

part,  des  Sèd.  ulô,  n'est  que  cette  forme  a(vi)lô.  Avdva  katdr 
ko  gav,  je  viens  du  village.   Avdva  me  prsléskoro   keréstaVy 
je  viens  de  la  maison  de  mon  frère.   André  avâva^  je  viens 
dedans^  j'entre,   Hel.  cpi€aîv«.  Ta  tûya  kamavés^  et  toi  aussi 
tu  viendras.  Ta  ovokd  kamavély  et  celui-là  viendra.  Me  avél 
me  resavél,  <ch.)  qu'il  vienne,  qu'il  arrive.  Kdstar  alidn  ?  de 
{la  part  de)  qui  es-tu  venu?  Méya  kamavâv^  et  moi  aussi  je 
viendrai.   Tûte  avdvay  à  toi  je  viens.  Ta  unghmitar  aviliUir 
pe  roméste^  {ch.  am.)  et  elle  se  leva,   et  vint  chez  son  mari, 
JRom  avéna  Stirpanéskere  panaytréstar^  (GM.  icavaytipi,  HeL 
wavTQyupiç)  (ch.)  des  Tch.  arrivent  de  la  foire  de  Stirpan  (vil. 
de  la  Roum.).  Ta  pendds  léske,  djanés,  avdvas  te  kheréste  ta 
mangdvas  khanrik  lové^  (c.  Nom.)  et  il  lui  dit,  tu  sais  (que) 
je  venais  à  ta  maison  et  je  demandai  un  peu  d'argent.  Trin 
divés  iidn'  alôtar  (c)  (depuis)  trois  jours  il  n'est  pas  venu. 
T  avél  mmi  te  dav  tut^  et  il  me  vient  (l'envie)  de  te  frapper. 
JJikélas  o  voivôdas  ndn^  alô  o  tchor,  (c)  le  voivode  vit  (que)  le 
voleur  ne  vint  pas.  Penghids  i  phuri^  akand  avéna,  (c)  dit  la 
vieille,  ils  viennent  à  l'instant.  0  Djut  kamavél  te  lel  p  vanrô^ 
<c)  le  juif  viendra  prendre  l'œuf.  Pende  e  rakliénghere  dot, 
khuydzeti  (GM.  x«wyiaÇw)  les,  tf  avél  opré  ko  kher,  (c)  les  pères 
des  filles  dirent,  appelez-le  qu'il  vienne  (monte)  sur  la  mai- 
son.   Te  djav  Vavdv,  (c)  aller  et  venii-=que  j'aille  que  je 
vienne.  /  gadji  djal  avéla,  (c)  la  femme  va  (et)  vient.  Avdi" 
vés  o  dalcaranô  raklô  alôtar,  yavré  duyenéste  ghelôtar,   ta 
mdnde  nân^  alôtar,  (c)  aujourd'hui  le  garçon  du  roi  est  venu, 
il  est  allé  à  d'autres  boutiques,  et  chez  moi  il  n'est  pas  venu. 
Gadjéyay  (voc.)  avéla  tûte,  (c)  ô  mari,  il  vient  (viendra)  chez 
loi.  Kdrin  isi  mo  pral  ta  ndn^aiôtar  ?  (c)  ouest  mon  frère  et 
pourquoi  n'est  il  pas  venu  ?  /  rakli  penghids;  ndnastik  avdva 
tûsa^  (c)  la  fille  dit  :  je  ne  peux  pas   venir  avec  toi.    Ta  tu 
kdnna  kadjds,  ta  kavès^  (c)  et  toi,  quand  iras-tu,  et  (quand) 
viendras-tu  ?  Penghids  i  rakli,  méya  tûsa  kamavàv,  (c)  dit 
la  fille,  et  moi  aussi  je  viendrai  avec  toi.  Av  akaring,  viens 
par  ici.  Penghids  léskoro  dat,   avdva  mo  raklô,  (c)  son  père 
dit,  je  viens  mon  garçon.  Alidn  ta  beshghidn  pashé  mdnde, 
(ch.  am.)  tu  es  venu  et  tu  t'es  assis  près  de  moi.   Alépeda-- 
déstej  0  dut  léngoro  pushlids,  kdringhelidn^  (c)  ils  vinrent  à 


-.152  — 

(chez)  letir  père,  leur  père  demanda^  où  êtes  vou«  altés  ? 
PengMâs  o  tchav6,Ynéya  kamavâv  ko  biâv,  (c)  dit  l'enfaint,  et 
moi  aussi  je  viendrai  à  la  n6ce.  voy.  Ela. 

AvDivÉs,  adv.  avdiés.  Nom.  Aujourd'hui,  M^vés^  voy- 
divés.  H.  ^}  ub  (Skr.  ctdjfa),  now,  presently,  just  now,  a 
little  while  ago,  comp«  Hel.  H\ufoy^  T^fACpov^  r^iUftf.  AscoH 
2ig.  p.  20.  Pott  vol.  1.  p.  258. — Avdes^es,  aujourd'hui. — 
Vail.  p.  456.  Ist  latchés  atdivés,  il  est  (se  porte)  bien  aujour- 
d'hui. Avdiveséske  khashôi^  aliment  pour  auj.  Avdivesistar 
yekvdomâda^G}A.(l)6i9lt,iix^  Hel.  e€^[xà<,  d'auj.  une  semaine. 
Avdieés  kamadjâv,  j'irais  auj.  Sar  isân  avdivés^  comment 
es-tu  auj.?  Tedjav  ^vdivés  ki  bâgnia,  j'irai  (que  j'aille)  auj. 
au  bain.  Avdiés  te  rddâs  (Nom.  Zap.)  partons  auj. 

AvekA,  adv.  du  pron,  avakâ^  hîc.  Ainsi,  Hel.  oCtû^.  Mi 
hakht  avekà  '8as,'^c)  mon  sort  était  ainsi  (tel).  Me  avekdshun-- 
ghidm^  j'ai  entendu  ainsi.  Ta  trin  far  avekâpenghidSj  et  trois 
fois  il  dit  (parla)  ainsi.  Avekâ  f  alekây  comme  ça,  comme  ça. 
Quelquefois  le  v  est  changé  en  l  dans  les  deux  mots,  Alékd 
V  al^&j  lélas  i  phurt  pandj  ghrôshia  (Tr.  ij^jj^  ghrush), 
comme  ça,  (répêt.)  (par  ses  fourberies)  la  vieille  prenait  cinq 
piastres.  Penghiàs  léeke,  ah  rôma^  avekd  piravén  kasht  ?  (c) 
il  lui  dit,  ah  6  homme  (o^  ftvOpcDir»),  est-ce  qu'on  fend  du  bois 
comme  ça  ? 

AVGHtN,  n.  m.  Miel.  Pers.  ^J:r^^  {enghehin\  mel,  enghebm 
khane,  apiarium,  alvearium,  enghébine^  dulciarii  cibi  genus 
ex  melle  paratum,  inspissatum  et  concretum. — ^Vul.  Campuz, 
o^î,  f.  miel,  guinoso,  adv.  meloso.  Liebich^  gwirij  der  Honig. 
Kerêna  tumaré  tanéste,  avghin  ?  faites-vous  dans  votre  en- 
droit (pays),  du  miel  ?  Me  kamandv  tridnda  enia  tulûm  a»-- 
ghtn  gudlôy  (c.  Nom.)  moi,  j'apporterai  trente  neuf  outres 
(de)  miel  doux,(Tr.  >^  thulûm^  outre).  Khanrik  avgMn^on 
peu  de  m. 

AvGHiNÉNGORO,  adj.  dn  gén.  du  préc.  au  pi.  Vendeur  de 
miel,  en  GM.  on  dit  souvent  {liXt*,  pi.  du  jiiXi. 

AviNi,  (As.)  Miroir,  P.  ^  \  {abghine)  vitrum,  crystallum^ 
abghine  kliané^  domus  speculis  circumquaque  omata.-^ 
Vul.  Tr,  aïiné^  vulg.  ahia.  miroir — Bchi.  H.  Pei's.  abgeenu, 


—  153  — 

a  mirror,  looking-glass,  a  drinking  glass.— Pukkhlo,  d-tna, 
t  a  mirror,  looking  glass.  Bellew's  Dict  1867. 

AvKés,  AVGÔs,  adj.  et  adv.  voy.  Ascoli,  2ig.  p.  20.  Liebich, 
iva^Oj  der  erste.  Udjakerdé  dji  te  bashély  o  avgô  bashnô,  (c) 
ils  attendirent  jusqu^au  cri  du  premier  coq  (qu'il  eut  crié)» 
Dans  la  bouche  des  Nom.  avgôs  perd  son  s  final.  Chez  les 
Séd.  il  est  en  général  adv.,  et  on  le  pron.  constamment  a^^gôs. 
ou  avkôs.  Avgôs^  i$dnas  latchô  ^nanûsh^  auparavant,  tu  étais 
un  homme  bon.  Avgôs  isâTias  baravcdô,  ta  akanà  vUinidn 
tctiorô,  aup»  tu  étais  riche,  et  maintenant  tu  es  devenu 
pauvre.  Atjkôs  ka  (wéla,  kamaddv  les,  (c)  le  premier  qui 
vient,  je  le  frapperai.  Avgô  manûshy  (Nom.  Zap.)  homme 
distingué  :  terme  aujourd'hui  très  rare.  Plusieurs  même  ne 
le  connaissent  pas. 

AvGUTNô,  adj-  d' avgôs.  J'ai  appris  cet  adj.  des  Zapâris, 
parmi  lesquels  il  est  d'un  usage  très  général.  Avgutnôtchaô^ 
Tenfantalné.  AvgiUné  manûsh  muléy  les  hommes  premiers 
(âgés)  sont  morts.  Paroles  d'un  Zapâri  qui  me  racontait  les 
malheurs  de  sa  famille^  A  vgvinï  romni,  femme  premièi*e, 
très  vieille.  Je  crois  c^avgôs  et  avgutné  n'ont  aucune  af- 
finitéy  avec  le  pron.  avakd. 

AvRf,  adv.  En  dehors.  Skr.  va  h  i  s,  v  a  h  i  r,  ind.  out, 
outwards,  external,  v  a  h  i  s-sth  a,  adj.  extemal,  outer.  voy. 
bahara,  (As.)  Campuz — abri,  adv.  fuera.  Aw^  katdr  ko  drom^ 
en  dehors  du  chemin.  Djav  avri,  je  vais  dehorsssje  sors. 
Adjài  avrt  dja  tuke,  plus  en  d.  vas-tu.  Nikavdva  les  avri,  je 
le  fais  sortir  d.  Karnadjdv  avriy  j'irai  en  d.  Ov  ndna  djdlas 
avrt,  (c)  il  ne  sortait  pas.  Atchilô  avri,  il  est  sorti  en  d. 
PiréUis  avrt  katdr  ko  gav,  (c)  il  marchait  en  d.  du  village. 
Niglistitar  ta  i  khanûm  (Tr.  /•j  ^  khanum)  avri,  (c)  et  la 
dame  sortit  en  d.  Quelquefois  avrt  s'entend  avec  la  part 
te.  Te  djas  avréte^  allons  en  d.  Avrik,  Nom. 

AvmAL,  adv.  abl.  d'avrt.  De  dehors,  iÇbiftcv.  Avridl  avéla, 
il  vient  de  dehors,  il  est  étranger.  0  Burddni  (n.  pr.)  avridl 
avilô,  Dimos  (n.  pr.)  murdardô  les,  (c.  Nom.)  Burdâni  vint 
du  dehors,  Dimos  l'assassina. 

AvRUTNÔ,  adj. d'avri.  Externus, eÇcoTcpuo;.  Awrutnùmanàsh, 
homme  étranger. 

14 


—  151  — 

Az6m,  (C  Grec).  Plusieurs.  Adjdi  azâm  ût,  (c)  il  y  a  encore 
plus.  Azom  bersh,  mo  raklô  na  isâSj  (c)  (depuis)  pL  années 
garçon  n'est  pas  à  moi=il  y  a  pi.  années  que  je  n'ai  pas  de 
garçon.  Alétar  azôni  but  manùsh  amaré  katuftâtej  ta  ker* 
dam  biàv^  pi.  hommes  vinrent  dans  notre  tente,  et  nous 
avons  fait  (célébré)  la  noce.  Djin  azâm  hérsh^  mânghe  mor 
réaa  pes  (c)  depuis  pi.  années^  ils  se  battent  pour  moi.  Yek 
merià  (GM.  f*^  (lipoç)  djin  azôm  manûsh  îst,  (c)  (d')un  côté 
il  y  a  pi.  hommes.  Dikéla  djin  azôm  manûdiy  (c)  il  voit  pL 
hommes.  Azôm  manûsh  ghelétar'7  (c)  combien  de  person* 
nés  sont  venues  ?  Mo  raklôy  m'an  djin  azâm  shttbarienj  (Tr. 
suodr)  mon  garçon,  n'amènes  pas  autant  de  soldats. 


B 


Baba,  n.  f.  Grand'  mère.  GM.  ^6i,  yiac^  {ide^dvc,  Avola, 
nonna — Som.  On  écrit  quelquefois  iq  ^So^,  Gor.  Ât.  vol.  5.  p« 
29.  Slav.  Baba,  (&a(A(tii^  (a«i«,  Oec.  vol.  2.  p.  4.  Bulg.  grand' 
mother^  midwife, — ^M.  Dict.  Mi  baba  mulUar,  ma  gr.  est 
morte.  Mi  baba  phûrilitar^  ma  gr.  est  vieillie.  Lâkeri  bar 
bdke  penéna  Papûra,  (c)  sa  (d'elle)  gr.  ils  appellent  Papàra. 

Bâbo,  n.  f.  Grand'  mère.   Autre  forme  de  baba.  Les  nomâ 

fem.  terminant  en  o  sont  très  rares.  Tr.  u\  ébé^  Grand'* 

• 

mère — Bchi.  Ela  avatid  bâbo,  viens  ici  gr.  Avakd  Jcher  isàs 
me  babôkoro,  cette  maison  était  de  ma  gr. 

Bàbo,  (As.)  Father,  père.  P.  H.  1^  Lj  baba,  m.  father.  H, 
baboo,  m.  master  a  title  given  by  Hindoos  équivalent  to 
Mr.  or  squire.  Bâbo  ki  tdni  ?  le  père  en  quel  endroit  est^il  ? 

BaborItcua,  f.  dim.  du  bâbo,  bâba^  babort.  GM.  yutyiâ, 
grand'  mère,  dim.  'jivfi'^a.  a  Das  slavische  Deminutivaffix, 
itcha,  est  bei  dem  Zig.  sehr  beliebt  » — Boehtl.  Mél.  As.  Tom- 
2.  p.  21,  note.  Kôrilitar  mi  baboritcha^  ma  grand'mëre  est 
devenue  aveugle. 

Bagnia,  n.  f.  Bain,  It.  bagno,  Slav.  bdnia^  Xourpiv.  Oec 
vol.  2.  p.  6. — Bulg.,  Bânia,  bath — M.  Dict.  Gherdv  tut  andré 
ki  bàgnia,  (c)  caches-toi   dans  le  b.    Ghelitar  e  phuriàsa  ki 


—  155  — 

bâgnia,  (c)  elle  alla  avec  la  vieille  au  b.  Tr.  hammâw,  bain 
public — Bchi. 

Bagniàkoro,  adv.  du  gén.  bdgnia  au  sing,  App.  au  bain^ 
domestique  de  bain.  Tr.  ^)Lj  téllak,  GM.  XouTpiptj;,  bagna- 
ruolo,  stuffaiolo — Som.  Ghelô  andré  ki  bdgnia  ;  e  bagniâkere 
manûsh^  jHilûdencis  lesy  marénas  les,  (c)  il  alla  dans  le  bain, 
les  hommes  du  bain  (domestiques)  le  chassaient^  le  battaient. 
Pushlé  léstar,  e  bagniâkere  manûsh,  kdskoro  isi  avakâ  kho- 
shâfi  ?  (c)  (Tr.  ^^j^  khoshab)  les  hommes  du  b.  lui  de- 
mandèrent, de  qui  est  cette  boisson  ? 

Bahàra,  (As.)  adv.  En  dehors.  Skr.  v  a  h  i  r,  va  h  i  s^  ind. 
eut,  outwards,  external.  H.^^  bahar,  or  bahir,  adv.  with-r 
eut,  foreign,  bahree,  adj.  a  foreigner,  a  stranger,  outward. 
Bahir  jana,  to  go  out. — ^Yates  Introd.  p.  197.  Ce  terme  est 
moins  altéré  qn^avri  des  Tch.  Roum. 

BAHRôm,  (As.)  mon  frère,  voy.  praL 

Bakht,  n.  f.  Fortune,  sort,  hasard.  H.  w^  bukht,  s.  For- 
tune^ prosperity,  luck,  felicity.  Bakhiavur,  adj.  Fortupate — 
Armén.  pakht  ou  paht,  fortune,  et  pakhiavor^  fortunate. 
tidjpakhty  unfortunate — ^Hamlin.  Pers.  bakhtj  fortuna.  spec^ 
bona  fortuna,  félicitas,  prosperitas,  potentia. — ^Vul.  Aft  bakkf 
kdrin  isda?(c)  ma  fortune  où  était-elle?  Ta  minri  mi  bakhty 
kerghids  man  yek  rukj  sar  ka  dikés  man,  (c)  et  la  mienne,, 
ma  fortune  (sort),  me  fit  (transforma  en)  xm  arbre  comme  tu 
me  vois.  Bakhtàta  {bakhtidte)  te  nakél  okotdr,  par  hasard 
{qu')  il  passa  par  là.  Ndna  terdva  bakht,  je  n'ai  pas  de  for- 
tune. Unghi  (Séd.  ukhki)  Kotdni,  H  bakht  nakéla,  (ch.  Nom.) 
léves-toi,  6  Kotàni,  ta  fortune  passe.  Les  Grecs  et  les  Turcs^ 
se  servent  très  souvent  du  même  mot.  Tr.  bakhtim  yok.  GM. 
ièv  l^tt  (ATcax^  je  n'ai  pas  de  fortune,  du  succès.  Armân  kor- 
ddv  tûte^  bakhtid  ne  dikés  te  sheréste^  je  te  maudirai  (pour) 
que  tu  ne  voies  pas  de  (bonne)  fortune  sur  ta  tête.  Sardnta 
graién  de  man^  méya  te  dikdv  mi  bakhty  (c)  donnes-moi,, 
quarante  chevaux,  et  moi  je  verrai  (chercherai)  ma  fortune. 

Bakhtalô,  adj.  Qui  a  du  succès. — Misérable,  digne  de 
commisération.  H.  Pers.  buk,htmmiT.  adj.  Fortunate,  bakht-- 
mand.  adj.  fortunate — Yates  Introd.  p^  198.  H;  Pers.  Bukht 
bulee,  adj.  Lucky,  fortunate, (comp.  oi  bakht a^ai, Skr.  bail. 


—  136  — 

powerfui).  0  bakhtatô  phurô  mulôtarM  misérable  vîeînani 
est  mort.  Dakhtalô  nianûsh,  homme  heureux^  6M.  r\àjt^. 
Ta  %  bakhtali,  liés  la  i  dar,  (c>  et  la  misérable^^Ia  frayeur  la 
saisit.  Nàna  djanéla»  o  bakhtalô  o  Kazàkm  (il  pr.)^  to  di- 
inià(s)  les  e  baré  pudmésa,,  (c)  rinfortimé  Kaz&kos  ne  saurait 
(rien)  et  i)  le  frappa  (tira)  avec  le  grand  fusil.  Ra^mdnghe, 
e  bakhtaléske,  (ch.  am.)  pleures  pour  moi  le  misérable;  Idâi 
rovél,  pe  roméske  penélas^  ma  de^  me  tckavé^  e  bakhkdés^ 
Petkdd&  a  roviy  e  ramniâke^  unghi  vemme^  te  dja$  amin  o» 
ménghe,^  amaré  bavé  droménde^  t  amari  tatèéndCy  f  amaré 
herd  katunéruie,  te  dikds^  mnaté  tchawén,  f  amaré  Mtermén^ 
f  amaré  grosnién,  (c.  Nom.)  la  mère  pleure,  elle  disait  à  son 
mari^  ne  frappes  pas  mon  enfant  malheureux;  le  mari  dit 
à  la  femme,  iéves-tm  ô  femme,  allon^^nou&en  dan»  nos^  en* 
dixHts  et  dans  nos  maisons  tentes^  à  Toir  no&enfants>  ei  nos 
âuesses^  et  nos  juments. 

BAKHToaf,  n.  f.  dim.  de  bakht.  Mi  bmkhtori  ka^tsâmt»  mot 
khurdi  tchaioriy  (c)  (c'étais)  ma  (mauvaise)  fortime^d'ôtre  (que 
j'étais)  comme  une  petite  fiile=de  me  comporter  CMnme- 

Bakutché,  s.  m.  Jardin.  H.  Pe^.  ba^cbu^  a  smaH  gar^ 
den  (dim.  of  bagh)  Tr.  Pers.  baghtcké,  jardin  de  fleurs^  par* 
terre  de  fleurs — Bchi^  commun  à  tous  les  habitant»  de  La 
Turquie. 

BAi,  n.  f.  pi.  haïd^  Manche.  Skr.  b  â  h  u,  the  arm^  the  stde 
of  any  angular geometrical  figure. H.  ^^han%ihe  arm^gua* 
rantee,  protector  or  security,  ban^h  dena,  to  assîst.  Une 
autre  iorme  est  bahoa,  an  arm, — ^manica,  manche,  manu» — 
Zend  bâzu,  der  Arm.  V.  Sade,Broeckh,  p.  3S0.  PùrévdUUar^ 
mi  bâi,  ma  m.  est  déchirée  (fendue).  0  baré  rashài  teréna 
bughlé  baid,  les  grands  prêtres  ont  des  m.  larges^  Tehindi 
mi  bâiy  ils^  cmt  coupé  ma  m. 

Bakâra,  (As.)  Mouton,  voy.  bakrô. 

Bakrô,  n.  m.  Mouton,  bakriî.  Skr.  bûkka,  thehear^ 
b  r  i  k  k  a,  the  heart,  the  kidney^  v  a  r  k  a  r  a^  m.  f.  anyyoung 
animal,  a  lamb^  a  goat.  H.  ty^  6ofcra,  a  he-goat.  ^^jf  bth 
kree,  a  she^oat,  si)  y  bok,  m.  a  he«goat,  a  ram.  Bakray  capra^ 
chèvre,  Ziege,  Honig.  vol.  2.  p.  380.  Bakri^  agneau — ^Vail.p. 
457.  La  parenté  de  bakrô  avec  le  Skr.  n'est  pas  trè&  claire. 


—  157  — 

0  ruvd  khalé  e  bakréti,  les  loups  ont  mangé  les  m.  Katdr 
ko  tut  e  bakréngoro  keréria  latchi  tchelali,  du  lait  des  brebis 
ils  font  du  bon  fromage.  0  bakrê  tchutcht  déna,  \es  brebis 
donnent  du  lait  (allaitent). 

BAKBÉsK0R0,adj.  dn  gén.  bakrô,  au  sing.  App.  au  mouton. 
Dukdva  o  mas  o  bakréskoro,  j'aime  la  viande  du  m.  Mâr.dra 
baJcréngheri,(Tr..gj^J\^  mandra)*  bercail  des  moutons. 

Bakrorô,  m.  dim.  de  bakrô.  Agneau.  Kdrma  tchinéna  e 
bakrorén?  quand  coupent-ils  (abattent-ils)  les  agneaux. 
Quelquefois  pron.  bakrirô. 

Bakritchô,  m.  dim.  du  bakrô.  Agneau.  Murddliletar  o 
bakritché  katdr  ko  but  shil,  les  agneaux  sont  morts  (à  cause) 
du  grand  froid.  Khalids  but  bakrê  ta  bakritchén,  il  mangea 
(dévora)  plusieurs  moutons,  et  agneaux. 

Bakritghanô,  adj.  de  bakritchô,  App.  à  Tagneau.  Bakri^ 
tchanô  mas,  viande  d'agneau. 

Bakyz,  Pakézi,  (As.)  adj.  Beau.  H.  Pers.  »>/Ij  pukeezUj 
adj.  Clean,  pure,  neat. Pakeezukee^î.  cleanness, purity, neat- 
ness.  S'b  paJk,  adj.  pure,  clean. — Purus,  elegans — Vul.  voy. 
Tchordô,  et  Sukdr. 

BAi,  (As.)  voy.  pa. 

Bal,  n.  m.  Cheveu,  pi.  bald.  Roum.  et  (As.).  Skr.  b  â  1  a, 
ignorant,  young,  hair — b  â  1  a,  puer,pilus,  cauda — Bopp.  Glos. 
Skr.  H.  jÇ  6a/,  hair,  a  child.  Skr.  b  à  1  a  k  r  im  i,  m.  a  louse 
k  rimi,  ver. — Campuz.  bal,  m.  pelo.  Ndna  ghanlids  pe  bald* 
il  n'a  pas  peigné  ses  cheveux.  Baré-^baléngoro,  qui  a  des 
grands  ch.  Te  tchinés  te  tchavéskoro  bal,  que  tu  coupes  les 
ch.  de  ton  enfant.  Àrakliômas  (Aor.  2)  te  baiéndarj(ch.  Nom.) 
j'avais  trouvé  de  tes  ch.  Léskere  bal  baré  isds,  ta  umblavdô 
les  opré  ko  karadj{l,  (c.  Nom.)  ses  ch.  étaient  grands  (longs) 
et  on  le  pendit  sur  l'arbre.  M  ici,  est  au  pL,  les  Nom.  em- 
ploient rarement  la  forme  pi.  bald.  Diklids  ipuri  Idkere  bal, 
(c)  la  vieille  vit  ses  (d'elle)  ch.  Tchivghiàs  po  vast  Idkere  &a- 
lénde,  kamadélas  Idkeri  kori,  (c)  il  jeta  sa  main  dans  ses  ch. 
il  coupera  son  cou  (avait  l'intention  de). 

Balalô,  adj.  de  bal,  qui  a  beaucoup  des  cheveux.  Hel, 
Tpt;(&Syi;,  capillosus.  BénghUotar  balalô,  il  est  né  avec  beau- 
coup de  ch. 


—  158  — 

Balorô,  dim.  de  baly  voy.  Ukhkiavdi. 

Balamô,  Grec.  voy.  p.  24.  J^ai  entendu  quelques  Nom.  ap* 

peler  de  ce  nom  les  Arméniens,  que  tous  les  Tcb.  appellent 

Ermeni,  0  tchoribéebalaméskoro,  le  vol  du  Grec.  Obalamê 

murdardé  e  romés  ta  léskere  tchavén,  les  Grecs  ont  assassiné 

le  Tch.  et  ses  enfants.  Yek  balamêsa  vrakerghiôm,  j'aî  parlé 

avec  un  Grec.   Isi  yek  merid  (Hel.  ptfpoç,  GM.  \ufié)  me  praty 

yek  merid  isi  balamé,  (c)  (d^un  côté  sont  mes  frères^  (d')un 

côté  sont  (des)  Grecs.   0  bovéskoro  isi  balamô^  le  foumier 

est  Grec.  Mo,  tu  balamô  isdn,  t/a  (Tr.  ya)  Rom  isdnf  ot  pen^ 

ddSy  mo,  me  baUtmô  isâm,  (c.  Nom.)  mon  (ami),  es4u  Grec^ 
ou  es-tu  Tch.  ?  il  dit,  mon  (ami),  je  suis  Grec. 

Balamorî ^  dim.  f.  de  Balamô.  Shukâr  balamoriâ^  (chjam.) 
jolies  Grecques.  Balamiyrôfi}/[.  rpaweéicoula^. 

Balamanô,  m — Nf,  f.  adj.  de  balamô.  App.  à  un  Grec. 
rpatxuc^;.  0  Ahméti  0  Khorakhâi  ta  i  Eïênka  (GM.  'n^yw^ 
Hel.  *EXtvt))  i  Balamnt,Ahmei  le  Turc  et  Hélène  la  Gtrecque^ 
titre  d^une  chanson  populaire.  0  balamanô  rwn^  i  fcôoâro- 
khdskeri  romni  ruvné  pes^  (c)  le  Tch.  Grec  (et)  la  Tch.  Mu- 
sulmane, pleuraient.  Tilia^ddi  (TiQ^tyotSt)  ka  katéna  in  katlâ^ 
penéna  léske  flistiri,  (y^u^Tiip^  arcolo,  arcolato — Som.)  babi'- 
manés,  le  fuseau  avec  lequel  ils  filent  le  fîl^  oq  l'appelé  en 
Grec  ylistiri^  déL  d'un  Tch.  du  nord  de  la  Roum. 

Balaméskoro,  adj.  du  gén.  baiamôy  an  sing^.  Grec.  Balor- 
méskeri  gadji^  femme  Gr.  Balaméskeri  rwnni,,  femme  Gn. 

Balô,  n,  s.  Cochon.  Skn  b  a  I  a,  adj.  Strong,.  stout,  robust 
powerful,  b a  1  i  n,  ad).  Strong»  ba  1  i^  a  camel,  a  bu&lo,  a 
buU,  a  hog. — Balin,  (eig.  stark,  und  imter  den  Benennxmgen 
fur  mchrere  Thiere,auchSchwein)shseintdergrossen  Weite 
der  Bedeutung  wegen  unzulàssig — Pott  vol.  2.  p.  421  xomp^ 
Hel.  wtTctvoç  qui  vole,  volatile,  «srstvJ^v,  oiseau,  et  GM.  Tc&rstv&c, 
coq,  Hel.  iUjtTpuà^v,  Hel.  «Xoyav,  sans  raison.  GM.  &Xoyav^  che- 
val, l'animal  par  excellence,  sign.  qui  date  du  temps  de  Diod. 
Sic.  XXIU.  Cior.  At.  vol.  i.  p.  43.  Kilalabalô,  e.  gras. ce  mot 
est  rare,  on  préfère  balitchâ. — Campuz,  balichéy  m.  eepdov 
balicho^  m.  la  carne  grasa  del  cerdo. 

BalI,  n.  f.  Truie.  Pandj  balén  benghids  i  bali,  la  truie  a 
cochonné  cinq  cochons. 


—  159  — 

Balohô,  n,  m.  dim.  de  balô . 

Balitchô,  (Nom.)  m.  Cochon.  Te  des  len  balitchén^  que  ta 
chasses  des  sangliers. 

Balanô,  adj.  de  balô.  Âpp.  au  cochon.  Balanô  mas,  viande 
de  cochon  (porc). 

Baléngoro,  adj.  du  gén.  feaW,  au  pi.  Âpp.  au  cochon.  Hel. 
^oipoSovxi;,  porcher,  bulén  ka  IcharavélUj  celui  qui  mène  à 
paitre  les  cochons,  dêfin.  d'un  Tch. 

BAli,  pal,  pel,  (Nom.)  vase  à  boire,  coupe,  H.  Pers.  piyalaj 
m.  A  glass,  a  cup,— A  priming  pan  (of  a  musket)  Hel.  çiaXt), 
Scyphus,  poculum  vino  bibendo— *VuI.  iL  bêla,  f.  Name  of 
a  shrub  (Jasminum  Zambac)  a  cup.  ?H.  Jb  baly  an  ear  of 
corn,  a  crack  in  a  cup  or  glass.  Ka  déna  ko  keré  pài,  (avec 
lequel)  ils  donnent  de  l'eau  dans  la  maison. — défin.  d'un 
Tch.  Nom.  Kamàma  yek  bdli  pâi  te  piâVj  (Nom.)  je  veux  un 
verre  d'eau  à  boire,  Yek  pal  mol  de  man,  donnes-moi  un 
verre  de  vin»  Terme  inconnu  aux  Séd.  qui  se  servent  du 
takhtài. 

BalvAl,  voy.  Palodl. 

Baldjan,  Badjan,  (As.)  Mélongène.  P.  jLi*^*  ^Lj  (badindjan) 
Solanum  melongena — ^Vul.  Patlidjan,  id— Bchi.  H.  buegun^ 
m.  the  egg-plant.  (Solanum  melongena). 

BandAva,  PandAva,  v.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  bandlô^ 
bayiloy  pardô.  Skr.  ba  n  d  h,  to  bind,  or  tie,  Ligare,  coUigare 
Wg.  H.  L»jjIj  bandyhna,  v.  a.  to  tie,  to  shut,  to  stop  water, 
to  embank,  to  bind,  to  fasten.  Pers.  ^  (bendj  imp.  v.  ben^ 
den,  ligare— Bend,  ligatura  bandage.—- Honig,  Vol.  2.  p.  398. 
Bend  kerden^  to  bind,  Germ.  binde,  band,  Fr.  bande,  Angl. 
bend,  bandage,  bonds.  GM.  «tpxXû  eic^oikO^tù,  Hel.  xXtUù. 
^(fxkh^y  liXo^i  TTo^ûv  Sft9(A(i>Ti(ptov.  Hesych.  Cor.  At.  vol.  4.  p.  583. 
•  Lier.»  Panlé  lénghere  mussiây  gheldô  les  ko  baréy{c)  ils  liè- 
rent ses  bras,  et  ils  l'amenèrent  aux  grands  (chefs).  Ta  pan^ 
las  les  Idkere  romés  andré  ki  damia.  (ch.^Nom.)  et  il  le  lia, 
(enferma)  son  mari  dans  la  prison.  Ta  panlâs  les  ko  ko- 
radjil,  {ch.  Nom.)  et  ift  le  lièrent  à  l'arbre.  An  mànghe  o 
tulûm,  (Tr.)  te  panddv  les  me  ghiokéste  (Tr.  gtieuïus)  (c. 
Nom.)  apportes-moi  l'outre,  que  je  la  lie  (attache)  sur  ma 
poitrine.   But  panlé,   bien  (fortement)  liés.    To  ôi  yek  sevU 


—  160  — 

hanlids  e  shelisa,  (c)  et  elle  lia  un  panier  avec  (une)  corde. 
En  général  les  Nom.  prononcent  panddva  et  les  Séd.  ban^ 
dâva,  l'Aor.  panlôm,  au  lieu  de  pandlôm.  Chez  tous,  il  est 
rare  d'entendre  le  d  de  l'Aor.  «  Fermer  »  Ovokli  manûsh  ka 
isàs  panlé  andré,  (c)  ces  hommes  là,  qui  étaient  enfermés  de« 
dans.  Band  i  imddr,  fermes  la  porte.  Nânasti  panliôm  me 
yaJcdy  je  n'ai  pas  pu  fermer  mes  yeux.  /  rakli^  ta  sar  gheli 
péskSy  panlias  pi  vudâr^  (c)  et  la  fille,  dès  qu'ils  patf iront, 
ferma  sa  porte.  Tu  nâna  djanéSy  mo  gadjô  ka  handél  mon 
andré  ko  ker^f  (c)  ne  sais-tu  pas  que  mon  mari  m'enferme 
dans  la  maison?  Banliàs  po  duyéniy  ghdôtar  pe  kerévU^ic) 
il  ferma  sa  boutique,  (et)  alla  à  sa  maison.  Panliàs  o  drmn. 
(c)  il  ferma  (boucha)  le  chemin. 

BAnliovava,v.  pass.,part.  ftandW-ut/dt^a,  part.  6dndïi(nt)to. 
Etre  lié.  La  cons.  d  est  presque  toujours  muette.  H.  Pers. 
band'hondy  v.  n.  To  be  bound.  PànlUotaty  il  a  été  lié. 
:  Bandipé,  n.  abstr.  du  banddvay  Lien,  ligature.  Me  koriâ- 
koro  bandibéj  le  lien  de  mon  cou=cravate.  0  grast  jparav- 
ghiâs  po  bandibé,  le  cheval  a  brisé  son  lien.  Para  isi  o  ban-* 
dibé^  le  lien  est  brisé«  On  dit  aussi,  paravdô  bandibé.  Peré&^ 
koro  bandibéj  le  lien  de  la  roue  (Nom.).  Fr.  sabot. 

Banloipé,  n.  abstr.  du  v.  pass.  bànliovava,  ou  de  Tadj. 
banlô^  même  signif.  que  bandibé. 

Bandarâva,  v.  caus.  1  Cl.  3  Gonj.,  part,  bandardô.  Faire 
lier,  f.  enfermer.  Prononcé  souvent  bandiaràva^  et  quel- 
quefois baniarâva  et  banlardva.  Cette  dernière  forme, 
app.  à  la  4  Conj.  4  Cl.  (part,  banlô)  voy.  Gram.  84.  Ver- 
be rare  parmi  les  Séd.  /  balamésk^ri  romnt  e  khorakhd^ 
skeri  romniâ  bandardds,  (c  Nom.)  la  femme  Grecque,  fit 
enfermer  (mit  en  prison)  la  femme  Turque.  Bandardàs  e 
gadjén^i  tchâiy  (ch.  Nom.)  la  fille,  fit  enfermer  les  étrangers. 
/  Kondtli  (n.  pr.)  pirdâs  e  Kostdsa  (n.  pr.)  ta  banlardds  len 
e  balâ,  e  rupésa,  ^ch.  Nom.)  la  Kondili  se  promenait  avec 
Kostas  et  il  lia  ses  cheveux,  avec  de  Fargent. 

Bandardô,  bandiardô,  banlard(^  part,  de  bandarâva^ 
Corde,  ce  qui  lie,  GM.  Tpi^tCa,  corde,  propre  aux  Nom.,  le 
shelô  des  Séd.  Bandô  les  bandiardésa,  (c)  il  Ta  lié  avec  la 
corde. 


—  161  — 

BanU,  pàNlî,  f.  du  part,  pœnlô  du  v.  handàva.  lier^  Ce  qui 
test  Uésacbourse,  pi.  banliàf,  IL  .^J^^  banslee^  a  purse.  La 
bourse  vaut  600  piastres  Tnrques.  à^  k\cè — Bchi.  Dkùàs 
dji  desh  panlià^  (c)  il  donna  jusqu'à  dix.  bourses.  E  dakdr 
réskoro  raklô  ghelô,  dji  desh  hanliéngôro  pswnos  kerghids,  (c) 
te  garçon  du  roi  alla  et  fit  des  achats,  jusqu'à  dix  bourses 
(de  la  valeur  des).  Psùnos^  GM.  ^o^voc,  achat,  A)foç^  â^<vtQv,:(|io- 
viÇw,  ^ou^cé,  comprar  vittovaglia — ^Som.  Dinids  pantch  pan* 
lià^  il  donna  cinq  boursesv 

Banliâ,  PANLi  KERÂVA,  v.  coHip.  2  GL  1  Gouj.,  part  ba^tr 
lia  kerdé  (part,  banlô,  v.  banddva).  Léskoro  dat  panliâ  ker- 
^iâs  i  vuddr,  (c)  son  père  fit  fermer  la  porte.  Le  Nom.  di- 
rait bcmdardàs. 

BangAva,  voy.  paitgdva. 

Bangô»  voy.  pangô. 

Bani,  (As.)  Eau.  voy.  pant,  p  changé  en  b. 

Bapir,  (As.).  Grand  père,  \oy.  pdpus.  Bapirom  ntûri,  mon 
gr.  père  mourut. 

Bar,  n.  m.  Pierre.  iSkr.  b  h  ar  a,  weight,  burden,  H.  jl^ 
b.har,  s.  m.  weight,  faggot,  gravity,  b^haYa,  a  load,  burden. 
Telàl  te  tchibdte^  terés  yek  &ar,(c.  fab.)  au  dessous  de  ta  lan- 
gue, tu  as  une  pierre.  Te  putchdv  katâr  ko  bar,  bdra  (vog.) 
diklidn  mi  dukanid  ?  (c)  je  demanderai  (que  je  demande)  de 
la  pierre,  ô  pierre,  as-tu  vu  ma  bien-aimée?  Barô  bar, 
grande  p.  Polid  ta  pâmé  bar  y  (c)  monnaies  d'or  et  de  p. 
blanches=:diamants.  Kamtovâv  léskoro  sherô  ko  frar,  je 
mettrais  sa  tête  sur  la  pierre,  paroles  d'un  père  adressées  à 
son  enfant  désobéissant.  Akavkd  bar,  so  kamkerdv  lesi  (c) 
cette  pierre  que  fairai-je  (d')elle?  Katar  tchinéna  o  bar  1 
d'où  coupent-ils  la  pierre  ?  Diniâfs)  les  e  barésa,  il  l'a  frap- 
pé avec  (une)  p.  Baréndja  ma  de,  avec  des  p.  ne  frappes 
pas.  Tablé  bar,  p.  brulée=:soumise  à  Tact,  du  feu.  Ko  bar 
opré^  sur  la  p.  Lel  adjdi  yek  bar,  il  prend  encore  une  p. 

Barorô,  n.  m.  dim.  du  bar.  Petite  pierre.  Baroréya,  6a- 
roréya  (voc.)  ker  mdnghe  yek  sardi,  (c)  ô  petite  p.  fais-moi 
un  palais.  Baroréya,  baroréya,  Vanis  khashd  ta  pibé,  (c)  ô 
p.  p.  que  tu  apportes  des  aliments  et  de  la  boisson. — adres. 
à  une  pierre  magique,  dans  une  fable. 

15 


—  162  — 

Baréskoro^  adj.  du  gén.  bar  au  sing.  App.à  la  pierre.  Lat 
lapidosus.  Ker  baréskoro,  maisoQ  en  p.  0  tan  isi  but  barén* 
gorOj  (pi.)  rendrait  est  très  pierreux.  Ghelé  dji  e  baréskeri 
furt,  (c)  ils  allèrent  jusqu'au  pont  de  p. 

Baranô,  adj.  du  bar^  Pierreux.  Barano  tan,  endroit,  p*,pea 
usité. 

Barûli,  dim.  du  bar.  Petite  pierre.  Te  khan  ma  ratt,  ta 
tuntaré  pmré  te  marén  ko  barulia^  que  vous  mangiez  mon 
sang,  et  que  vous  frappiez  vos  pieds  sur  des  pierres,  (inn 
précation  des  Nom.  Zapàris). 

BAri,  pAri,  n.  f.  Enclos,  jardin,  H.  ^jLi  baree^  f.  A  garden, 
a  house,  j^i  ber,  m.  An  enclosure,  comp.  aussi  berh^noy  y. 
a.   to  enclose   with  a  fence,   to  surround.   Hel.  «ùXJi,  cour, 

hortus,  X^P'^^^-  •Aû^*<;  ^v  x^?'^^^  Iliad.  a.  774. — Bulg.  pfef, 
hedge. — M.  Dict.  Ali  (n.  pr.)  tno,  e  bariâke  kemôj  (ch.Nom.) 
mon  Ali,  (tu  es)  le  pilier  dans  le  jardin.  Muklâspe  tchavén 
andé  ki  paria,  (c  Nom.)  il  laissa  ses  enfants  dans  Tenclos. 
Alô  léskere  keréste  andré  ki  bâria  (c.  Nom.)  il  alla  à  8a  mai- 
son dans  renclos,=dans  l'enclos  de  sa  maison.  Ta  tchivdô 
les  andré  ki  khaning,  ka  terénas  andré  ki  bâria,  (c.  Nom.)  et 
il  le  jeta  dans  le  puits,  qu'ils  avaient  dans  l'enclos.  Terme  peu 
connu  aux  Séd.  Bâri,  Tr.  ^^'  avli,  s.  cour,  espace  entre  les 
éditées,  (déf.  donnée  par  un  Tch.  Mus.). 

Baravalô,  BARVAL6,  adj.  Riche,  opulent.  Je  crois  que  cet 
adj.  est  le  Skr.  p r aba la,  Strong,  powerful.  La  rac.  bal, 
selon  Wg.  signifie,  vivere,  fruges  in  granario  reponere,  opu- 
lentiam,  foilunam  alicujus  prohibere,  contristari  ?  Sustenta- 
re,  nutrire.  Parmi  les  Grecs,   ic^Xouaioç  et  £px^^  ^^^  ^^  même 

signifie,  ii6n  nuà  Tits  6>;  xal  oi^pov,  ôép^ovTtç  (»»vop,otÇovTo  fÀ  icX^ 

•MH.  9  Cor.  At.  vol.  i.  p.  193.  H.  Siji  purbu/^adj.  prédominant 
superior,  prevalent,  violent,  Skr.  dur  bal  a,  adj.  Feeble. 
thin,  emaciated.  Weak,  impotent,  H.  ^  ^  doMa,  thin,  lean, 
poor.  barren.  doobur,  adj.  Weak,  lean — Campuz,  balbalé, 
m.  ricco,  balbalipen,  m.  fruto,  provecho.  0  yek  isds  baror 
valô,  ta  yek  ^isàs  tchorô,  (c.  Nom.)  l'un  était  riche,  et  Tun 
(l'autre)  était  pauvre.  Ta  diklds  les  léskoro  o  pral  o  barava^ 
16,  (id.)  et  son  frère  le  riche  le  vit.  Ta  trin  divés  wein'  alôtar 
0  barvalô  pe  keréste,  (c.  Nom.)  et  (pendant)  trois  jours  le 


—  463  — 

riche  ne  vint  pas  à  sa  maison.  Penélas^  mo  dat  isi  baravalô, 
il  disait,  mon  père  est  r.  Unilôtar  yek  harvalôy  il  devint  un 
(homme)  riche.  Te  putchéna,  kon  isi  avakd  o  baravalâ  ka 
alôtar^  (c)  sUIs  demandent^  qui  est-ce  r.  (homme)  qui  est 
venu  ?  Barvalô  idné  (Nom.)  il  est  riche,  Séd.  isû  Yek  divés, 
yek  baravalô  naklôtar^  (c)  un  jour,  passa  un  (homme)  r. 
kxeréskoro  baravalôy  (c)  riche  de  maison,  qui  avait  une 
grande  maison. 

BARAVAX.IPÉ,  n.  abst.  de  baravalô^  Richesse. 

Baravalicànô,  adj.  de  baravalô.  Qui  est  peu  riche,  peu 
noble,  qui  imite  les  manières  des  nobles.  GM.  àfx^^f^ixI^iK^çy 
alquanto  nobile. — Som.  /  yavér  i  rakli  i  baravalicant,  (c) 
l'autre  fille  la  n,  Baravalicanô  isônij  je  suis  un  peu  noble. 
Baravalicanô  tchavô  ist,  c'est  un  enfant  noble. 

BaravAliovava,  V.  pass.  baravalô-uvdva^  part,  baravdli- 
(ni)lo,  Devenir  riche,  noble.  Baravdlilotarj  kerghids  péske 
yek  barô  kher^  (c)  il  devint  r.,  (et)  bâtit  pour  soi-même  une 
grande  maison. 

Barô,  adj.  Grand,  notable.  Skr.  b  a  r  a,  adj.  Best,  excel- 
lent, vara,  adj.  Best,  excellent,  eldest,  H.  t^  bur  a,  adj. 
Large,  great,  etc.  bur'a  kama^  v.  a.  To  enlarge,  to  exalt  or 
promote.  baraL  f.  greatness,  excellence,  boasting — ^Yates 
Introd.  p.  199. — Campuz,  barô^  adj.  bueno,&arta{,  adj.  gran« 
de.  Baré-^môskorOj  qui  a  la  bouche  gr.  Hel.  \Lty(xX6infà^9ç. 
Baré^moskeréya^  voc.  Bari^sheréskoro  manûah,  homme  qui 
a  une  grande  tête.  E  Silimnidkere  bavé  dromdy  e  Ambulid^ 
kere  shudré  molid,  (ch.)  les  grands  chemins  de  Silimnia, 
les  vins  frais  d'Ambuli,  (villages  de  Roum.).  Barô  aherdn^ 
gr.  oreiller.  Ghelétar  ko  barô,  ils  sont  allés  au  chef — no- 
table. Ta  méya  isômas  ka  beshélas  ki  dizia  e  baréndja^  (e. 
Nom.)  et  moi  aussi,  j'étais  (fils  de  celui)  qui  s'asseyait  au. 
conseil  avec  les  gi*ands.  Gheliôm  opré  ko  barô  baruthanés, 
(Tr.  barut  hané,  poudrière),  je  suis  allé  sur  la  gr.  poudrière* 
Barô  manghïn,  gr.  richesses.  Isi  baH  e  tchaid,  les  lilles  sont 
gr.=âgées.  Ta  ko  barô,  diniâs  Idkoro  s/ierd,  (c)  et  au  gr. 
(aîné),  il  donna  sa  tête, — la  tête  de  la  poule,  que  le  garçon 
avait  envie  de  manger.  Ghelitar  mi  ddi  te  peyiél  les  e  barés-* 
ke,  (c)  ma  mère  alla  le  raconter  (dire)  au  chef.  Kampe^iàv 


—  ifti  — 

me  praléïUfhe,  takhidra  khurdé  haré,  avrC  te  na  ntUioven^ 
(c)  je  dirai  à  mes  frères,  demain  petits  et  gr.  qu'ils  ne  sor^ 
tentpas  en  dehors.  Barô  gadjôy  un  étranger  distingué.  Barô 
herôy  gr.  navire.  Barô  raklâ^  gr.  garçon=aIné.  Tdtingkids  e 
baré^koro  o  kherhuzô,  (c)  ils  coupèrent  la  pastèque  de  Falné. 
Dûi  far  baro,  deux  fois  gr.=double.  Trm  fmr  baréj  trois 
fois  gr.=triple.  Bari  tchâi^  gr.  fille.  Barédrem^gr.  cfaemiiL 
Bari  suv,  gr.  aiguille.  Bari  sevlt,  gr.  panier.  Bore  tchtitchiàr 
gr.  mamelles.  Baré  naxa,  gr.  ongles.  Barô  tehavâ,  gr.  enfmit^ 
Bari  rôi^  gr.  cuiller.  Bari  tchindaliy  (Nom.)  gr.  couteau.  Ta 
katdr  ko  baré,  et  des  grands,  GM.  itA  Toàç  pirfâl&iç;  Ka  diklâ 
len  0  baré,  av  (pour  cv)  diniâ(s)  len  paravén,  (c)  dès  qu'il 
vit  les  gr.  il  les  salua.  GhéHtar  ki  dizia  ko  baré^  (c)  elle  alla 
au  conseil,  aux  chefsw  Ghetô  ko  barê,  (c.  Nom.)  il  alla  aux 
chefs.  Baré  khurdé  ghetétar,  (c)  gr.  et  petits  allèrent  Ta  o 
yavér  o  dûi  dro^n,  ot  baré  isds^  (c)  et  les  autres  deux  che- 
mins^ ils  (aussi)  étaient  gr. 

Baredér^  comp.  de  baro.  Me  isàm  baredér^  je  suis  plus 
gr.  (plus  âgé).  Baredér  in  mo  prat,  mon  frère  est  plus  gr. 
Mo  baredér,  mon  supérieur,  5  fxty«X>îTtp<ç  fAov.  O  po  baredérp 
le  plus  gr.  ;  expression  imitée  des  Grecs,  5  mo  ptrfotX^rspoc- 

Bahiovava,  V.  pass.  bar&'Uvâva,  part.  bàri(ni)lo.  S'agran- 
dir. Tr.  bmuktenmek,  grandir,  2  se  glorifier,  se  vanter — Bchi. 
Te  bâriol,  qu'il  s^agrandisse.  Bâriovela,  bdrio{t9e)t.  Kkurdô 
isômas,  ta  bâriliom,  j'étais  jeune  (petit)  et  je  suis  devenu  gr. 
But  bàritotar  o  tchavô,  (c)  l'enfant  s'est  agrandi  beaucoup. 
Ghanliâs  ghanlidSy  pinrili,  bdrili  i  khefy  (c)  il  creusait,  le 
trou  s'ouvrit,  s'aggrandit. 

Baridé,  n.  abstr.  de  feard,  Grandeur,  importance.  Baribê 
teréla  mi  pen,  sostar  nârCavéla  te  dikél  man  ?  (c)  ma  sorar 
a  de  la  grandeur,  (fait  l'importante),  pourquoi  ne  vient-elle 
pas  me  voir?   Baribé  teré^,  (ch.  am.)  tu  as  de  la  gr.  GM» 

Bariarava,  V.  caus.  i  CI.  5  Conj.  part,  bariardô.  Faire 
agrandir.  Ta  bariorghiômas  len  (Aor.  2)  e  ruporésa,  (ch)  et 
je  les  avais  fuit  agrandir  avec  de  Targent  (fil  d'arg.),  extrait 
d'une  chanson  fort  populaire  ;  verbe  pr.  aux  Nom. 

Bashâva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  bashtô.   Crier,  ap- 


—  165  — 

peler,  chanter.  GM.  ^m^tù.  Skr.  v  â  s,  To  sound,  to  cry  as  a 
bird.  va  s'a n  a,  n.  The  cry  or  song  of  birds,  bées  and  Ihe 
like, — Clamare,  vociferari,  ululare — Bopp.  Glos.  Skr. — Va- 
gire,  ululare. — ^Wg.  H.  l^Lj  bajnay  v.  n.  To  sound  (as  a 
musical  instrument)  intransitive  of  LiL*"^  bajana,  to  play  on 
a  musical  instrument.  Il  est  rare  d'entendre  ce  verbe  ap- 
pliqué à  la  voix  humaine,  par  les  Séd.  Il  s'applique  au  chant 
de  tous  les  oiseaux  et  au  cri  des  quadrupèdes,  tant  sauva- 
ges que  domestiques.  Parfois  les  Nom.  expriment  par  le 
V.  caus.  bashavâva^  le  chant,  et  le  jeu  des  instruments  de 
musique,  le  kelâva  des  Séd.  Il  n'y  a  pas  un  seul  mot  à  ma 
connaissance,  qui  exprime  spécialement  le  son  particulier 
d'aucun  être  vivant.  Yek  tchiriklô  beshtô  opré  yek  ruk,  ta 
bashélas,  (c)  un  oiseau  se  percha  (assis)  sur  un  arbre,  et  il 
chantait.  Orâte  (Dat.  1)  (GM.  &pa,)  ka  bashéla  o  bashnôj  à 
l'heure  que  chante  le  coq.  0  raklô  penghidSj  sôstat  bashéna 
o  tchukél  ?  (c)  le  garçon  dit,  pourquoi  les  chiens  aboient- 
ils  ?  0  bashnô  bashél,  le  coq  chante.  So  'si  ka  bashéla  ? 
qu'est-ce  qui  crie?  0  aïdônia  (GM.  dijX^via)  ko  rukoré^  tûke 
bashéna^  (ch.  am.)  les  rossignols  sur  les  arbrisseaux,  chan- 
tent pour  toi.  Ta  ka  bashéna  o  tchiriklij  te  tchutchià  sherâv 
man,  ta  sar^  i  ratt  nânastik  sovdva,  (ch.  am.)  et  lorsque  les 
oiseaux  chantent,  je  me  rappelle  tes  mamelles,  et  toute  la 
nuit  je  ne  peux  pas  dormir. 

BashavAva,  V.  caus.  de  bashâva^  part,  bashavdô.  4  Cl.  2 
Conj.  Faire  crier,  f.  jouer  sur  des  instruments  de  musi- 
que. Ta  bashavénas  i  gâida  (Tr.  ghaide)  (c.  Nom.)  et  ils 
sonnaient  (jouaient)  de  la  cornemuse.  Tr.  ghaide  tchalmaqy 
jouer  de  la  cornemuse — Bchi.  Zurûli  bashavdv,  je  joue  du 
haut  bois.  Gàida  bashavdôm,  (Nom.)  j'ai  joué  de  la  corn., 
pr.  aux  Nom. 

Bashavdô,  part,  du  v.  préc.  Celui  qui  chante,  Imam, 
muezzin,  usité  par  les  Tch.  Mus.  qni  souvent  le  pron,  ba- 
shadô.  Tr.  j  ^y,  adj.  Ar.  crieur,  chantre  public  chargé 
d'appeler  du  haut  des  minarets  les  fidèles  à  la  prière — Bchi. 
Akanà  bashéla  o  bashadôy  le  muezzin  crie  maintenant. 
Latchô  bashavdôy  bon.  m. 

Bashavdî,  f.  du  part,  bashavdô.  Minaret,  musique;   sou- 


—  166  — 

vent  pron.  bashadi.  Bashad'i,  Guitare — Bohtl.  Mél.  As.  Vol. 
2.  Ime  livr.  p.  31.  Bashavdty  chez  quelques  Nom.  comprend 
le  chant,  la  danse,  et  les  instruments  de  musique.  Pcqandiy 
f.  {Guitar),  etwa  pass.  von  pajabar  (to  touch,  to  feel)  Pott^ 
vol.  1.  p.  127 — 128.  On  doit  écrire  pashavdi'^v)di. 

BAsi,  n.  m.  Séd.  Bas^  Nom.  Pari.  H.  Pers.  ^jl^  bazee^  L 
Play^  sport,  bazee  lugana^  to  wager,  bazeechUy  f.  fun,  pI^T» 
sports  wâgering,  a  toy,  play  thing.  Bdsi  (isbirghiâm,  j^ai  pris 
(fais)  un  pari.  Nasliavghiôm  mo  bàsi,  j'ai  p^u  mon  pouri. 
Bdsi  (istarâva^  je  parie.  Bâsi  m'astàr^  pari  ne  prends  pas^ 
Kerdôm  o  bas,  (Nom.)  j^ai  fais  le  pari.  Ma  ker  bMy  (Nom.)  ne 
fais  pas  p.  Pers.  bazy^  ludus,  lusus. — Vul. 

Basué,  voy.  pashé. 

Basuipé,  voy.  beshibé. 

BaskI,  n.  m.  Houe,  pioche  (Tr.  ^j^  kazma)  plur.  badââ^ 
(Nom.  grande  pioche).  Parmi  quelques  Nom.  forgerons^  le 
baskt  est  un  grand  marteau  avec  lequel  ils  battent  le  fer 
rougi.  Pers.  siLl^Ij  {baseng)  magni  ponderis,  gra^ris^  potens. 
—Vul. 

Baskisorô,  n.  m.  dim.  de  baski.  Clette  (orme  prouve  que 
baski  a  rejeté  1'^  final,  ba8kt{s).  le  dim.  de  badci^  serait  bas^ 
kort.  Me  keréskoro  baskisorô,  la  petite  pioche  de  ma  maison^ 
app.  à  ma  maison. 

Bashnô,  basnô.  n.  m.  Coq.  Skr.  pakshin,  m.  f.  a  bird^ 
(r.  paksha,  a  wing,  pakshirâdja,  m.  Kingofthe 
birds,  usually  applied  to  Garura.  Mot  bien  connu  de  tous 
les  Tch.  Comp.  Hel.  içstcivo;,  ce  qui  vole,  avec  le  GM.  itmno^ 
coq,  Foiseau  par  excellence.  Ce  mot  me  parait  être  un  dérivé 
du  verbe  ba^hàva,  crier,  bashnô^  ce  qui  crie,  comp.  kelâva^ 
jouer,  kelnô,  musicien,  voy.  Gram.  p.  107.  Tchindà  basnô, 
coq  coupé  (chapon).  Tchinghiôm  e  bashnés,  j'ai  coupé  (tué) 
le  coq.  0  basnô  kaléskoro  isil  à  qui  appartient  le  coq?  (eu- 
jus  est).  Avgô  bashnô,  le  premier  coq,  celui  qui  crie  lepre^ 
mier  au  matin.  /  bashnéskeri  godi,  inteUigence  d'un  coq. 
GM.  '7ctTCiv6|AuotXo;y  stupide. 

Batde,  (As.)  adj.  Aigre.  H.  Pers.  »^L*  badu,  Wine,  spirits. 

Bav,  (As.)  n.  Pied.  Skr.  p  â  d,  or  p  â  t,  m.  The  foot,  p  àd  a, 
a  foot,  a  quai*ter.  H.  jJL-f  panw,  m.  Leg,  foot,  Lj  pa,  m.  the 


—  167  — 

leg,  feel,  ^  pud,  the  foot,  foolstep,  foot.  pata^  Bunnan,  As. 
Res.  Vol.  2.  p.  238. 

Bazîn,  m.  Portion,  richesses.  Pers.  jl^  {baz)  redîtus,  baz' 
tributum,  vectigal. — Vnl.  Ulinôtar  latchés,  ta  penélas  e 
yatroske^  (GM.  yiaTpiç — Jarpiç)  so  kamésa  akanâ'f  Abôr  ba- 
ztn  ka  terâva^  sarô  ddva  les  txite^  (c)  il  se  guérit  (il  devint 
bien)  et  il  dit  au  médecin,  que  veux-tu  maintenant  ?  Autant 
de  richesses  que  je  possède,  je  te  les  donne.  Ka  mulôtar 
léngoro  dat^  abôr  bazin  Une  ?  après  la  mort  de  leur  père^ 
quelle  portion  (de  l'héritage)  prirent-ils  ?  Ghelidm  ko  rôghos 
ta  lidm  b^xzin  po  («ici)  sheUu-peninda  ghrôsha^  (Tr.  ghrush) 
nous  sommes  allés  à  cueillir  des  ers,  et  nous  avons  pris  en 
partage  chacun  150  piastres.  Sarôpo  bazin  khaliàfs)  les,  (c) 
il  mangea  (dissipa)  toute  sa  portion.  Les  Tch.  traduisent  ce 
terme  par  le  GM.  (xepXixiv,  |x«pTtx4v,  parte,  porzione,  ratione. — 
Som.  Le  sens  véritable  me  paraît  être,  le  partage  qui  se  fait 
par  des  travailleurs  en  commun,  et  la  portion  de  Théritage; 
terme  propre  aux  Séd.  mais  connu  aussi  de  pi.  Nom. 

Ba,  (As.)  Venir.  Avdva  des  Tch.  Roum.  v  changé  en  b. 

Bede,  (As.)  Donner.  Imp.  2  au  sing.  Skr.  d  â,  to  give,  to 
présent,  avec  v  i,dare. — ^Wg.  Dez  ghrush  na  d^mi,dix  piastres 
je  ne  donne  pas. 

Beddaa,  (As,)  n.  Malédiction.  H.  Pers.  ^.  bud,  Evil,  bad,et 
l*^  dou'a,prière,acte  par  lequel  on  prie  Dieu — Bchi.  Pukkhto 
bcuVtM,f.  a  curse,  malédiction  (badd'uâ),  Bellew's  Dict.  1867. 

Belàni,  belAi,  n.  f.  Auge.  Skr.  b  il,  b  h  i  1,  Findere. — ^Wg. 
To  break,  tear  or  rend,  to  divide  or  detach — ^Wilson.  Pers. 
Jtî  (hit)  instrumentum  ferreum,  quo  terram  fodiunt  et 
complanant.  Corbis  vel  scirpea  stercoracea,  a  spade — Vul. 
Comp.  Hel.  axaçtj,  auge,  de  dxawTw.  K(»pdna,  q.  v.  plus  en  u- 
sage  parmi  les  Tch.  Séd.,a  la  même  signification.  H.  ftî7, 6t7a, 
m.  a  hole.  Presque  exclusivement  employé  par  les  Nom. 
qui  appellent  kopdna,  les  auges  de  la  plus  petite  dimension. 
SdJUwéngheri  belàni^  auge  pour  (laver)  les  habits.  Belaniâ 
kerén,  ils  font  des  auges. 

BelaniAkoro,  adj.  du  gén.  fteîdni,au  sing.  Qui  fait  des  aug. 

Behri,  (As.)  Charge,  load.  H.j^,  bar,  s.  m.  A  load,  time, 
on^xî.  Hehri  lusdaUr,  il  a  ^^oulevé  la  ch.  vov.  Idzdava. 


—  168  — 

Beli,  (As.)  Oui.  Tr.  Ar.  Jj  beli,  adv.  oui,  sans  doute,  cer- 
tainement— Bchi,  voy.  va,  la  part.  aff.  des  Tch.  Roum. 

Bel!,  f.  Le  pilier  de  derrière,  qui  soutient  la  tente.  E  ko- 
tundkeri  beli,  le  p.  de  la  tente.  Barô  kasht,  le  grand  bois, 
ainsi  appelé  par  quelques  Nom.  ;  voy.  la  description  de  la 
tente  au  mot  katûna.  H.  ^  bulla^  a  pôle  or  boat-hook,  bulles 
s.  f.  a  long  wooden  stick,  to  carry  or  stear  beats,  buléndoj 
a  ridge-pole.  Bellew's  Dict.  1867. 

Ben,  n.  f.  Couche,  enfantement.  H.  jL-j  byan,  s.  m.  (ver- 
bal noun  from  byana^)  Birth,  act  of  parturition.  Léskeri 
romnt  mulitar  ki  ben^  sa  femme  mourut  en  couche. 

Ben,  Sœur,  voy.  pen, 

BenAva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  bendô.  Accoucher. 
Skr.  V  î,  to  go,  to  move,  to  pervade,  to  conceive,  to  be  im- 
pregnated — ^Ire,  adiré,  fœtum  concipere,  parturire,  Wg. — 
Hel.  ix}iiù  dx««»  paTg<l«,  H.  LiLrî  byana^  v.  n.  to  be  delivered 
of  young  (applied  only  to  animais)  I^L^  byahna^  v.  n.  To  be 
delivered  of  young  (animal),  byahna,  v.  a.  To  marry  (i.  e.  to 
give  or  take  in  mariage).  Les  Tch.  ont  formé  le  v.  directement 
de  beriy  couche.  Plus  usité  que  hiâva,  q.  v.  Bendé  ta  o  dûi  ta 
kerdé  murshén,  (c)  et  les  deux  accouchèrent  et  firent  des  (en- 
fants) mâles.  Mi  romni  zoridsa  biendâs,  {bendàs  Nom.)  ma 
femme  ace.  avec  difficulté.  Benghiôm  yek  tchavés  murshés, 
je  suis  accouchée  d'un  enfant  mâle.  Aman  tchuklt  benghiàs 
desh  rikonén^  notre  chienne  a  mis  bas  dix  petits  chiens. 
Katar  ko  trin  ka  benghiàs^  i  yek  ali  me  sunn^ste,  (ch.am.)  des 
trois  qu'elle  a  engendrés,  l'une  est  venue  dans  mon  songe. 
Sar  benghiàs^  dès  qu'elle  accoucha.  Zoriésa  benghids^  elle 
ace.  difficilement.  Amari  gurumnt  benghiàs,  notre  vache  a 
mis  bas. 

Bénghiovava,  béndovava.  Nom.  v.  pass.  ftenda-uvdt;a,part 
bénghi(ni)lo.  Etre  né.  Djanélas  i  rakli^  ka  bénghilo  o  raklô  e 
kfurésay  (c)  la  fille  savait  que  le  garçon  était  né  avec  le  pou- 
lain, (au  môme  jour).  0  Christôs  béndilo,  (Xpifiriç)  le  Christ 
est  né,  xpKFTi;  cYtw^frn,  pr.  aux  Tch.  Chr.  qui  ont  conservé  la 
forme  antique.  Takhiàra  isi  o  Khristôs  kamabéndiovel^ 
demain  est  le  jour  où  le  Christ  naîtra.  (GM.  xptaToiytwa, 
naissance  du  Christ).  0  tchavô  bénghilotar  buté  djariéndjOj 


— 169  — 

Tenfanl  naquit  avec  beaucoup  de  cheveux.  Mursh  bèndilOy 
(Nom.)  un  mâle  naquit.  Yek  khurdô  héndilotar,  un  petit 
est  né, 

BenghiarAva,  V.  caus.l  CL  4  Conj.  part,  benghiardo  {bendô, 
du  V.  benàva)  Faire  accoucher.  GM.  Çeyswô.  /  mamiay  {GM. 
(tatpLiï,  ostetrice. — Som.).  ka  bengidaréla,  i  dakaréskeri,  (c) 
la  sage-femme  royale  (au  service  du  roi)  qui  faisait  accou- 
cher. Kon  benghiarghiâs  tut  ?  quelle  (sage-femme)  t'a  ac- 
couché? Imamta  hem  (Tr.  hem)  benghiarélas  e  romniéfiyhem 
màïsa,  fpLaYi«<rflt)  tsi,  (c)  la  sage  femme  en  même  temps  faisait 
accoucher  les  dames,  (et)  en  même  temps  était  magicienne. 
Benghiarghid(s)  la,  lias  e  tchavés,  lias  Za,  te  tovél  la  te  sovél, 
(c)  elle  l'accoucha,  elle  prit  l'enfant,  elle  se  mit  à  la  mettre  â 
dormir, — elle  fit  ses  préparatifs  pour  faire  reposer,  l'ace. 

BenAva,  voy.  penâva^  Dire. 

Beng,  benk,  m.  Diable.  Inconnu  aux  Tch.  As.  En  Roumé- 
lie,  les  Tch.  Chrétiens  et  Musulmans  le  connaissent,  et 
l'emploient  fort  souvent.  Skr.  p  a  n'k  a,  mud,  mire,  clay.  H. 
^  b  pank,  m.  A  bog,  mire,  mud,  slough,  quagmire.  H.Pei's. 
bung^L  hemp  (Canabis  sativa),  au  intoxicating  potion  made 
from  the  leaves  of  hemp.  H.  ^îXr^  b.hek,  m.  a  toad,  a  frog. 
si^^  beng,  s.  m.  A  frog,  paddock,  toad.  Slav.  Tc/ieri*  Stafio^o;, 
Oec.  .Vol.  3.  p.  289 — Bulg.  diabol\  devil.  M.  Dict.  voy.  aussi 
bogh\  des  Tch.  As.  Il  est  évident,  que  les  Tch.  en  venant  au 
milieu  des  peuples  Chrétiens,  ont  été  forcés  de  donner  des 
noms  aux  personnes  du  rite,  nouveau  pour  eux.  Nous  ver- 
rons, que  quelques  mots,  qui  se  trouvent  constamment 
dans'  leur  bouche,  comme  trushûl  croix  et  boldva  baptiser, 
ont  été  formés  des  éléments  de  leur  langue-mère.  Le  diable, 
iii6okoç  jLkj^  sheitarij  des  Mus.  leur  étaient  inconnus;mais 
dans  les  tableaux  chrétiens,  représentant  le  chevalier  St. 
Georges,  terrassant  le  diable,  sous  la  forme  du  dragon,  le 
diable  leur  devint  familier,  sous  la  forme  d'une  grosse  gre- 
nouille. Ces  tableaux  fort  communs  partout,  et  peints  par 
des  artistes  maladroits,  ont,  peut-être,  plus  que  tout  autre, 
contribués  à  assimiler,  dans  leur  pensée,  le  diable  avec  le 
dragon  ou  la  grenouille.  En  Valachie  on  app(>lle  le  diable, 
drakon,  A.  Boue,   La  Turq.   d'Eur.   vol.  2.  p.  146.    Draca, 

1(1 


—  170  — 

draco,  Voc.  Daco-Rom.  Alexi,  p.  223.  Campus — bengui,  m. 
diablo,  bengorro^  m.  demonio,  anjel  maio. — ^Senj^,  derTeufel, 
der  Urache — Liebich.  Dja  ko  be^ig^  vas  au  d.  Te  tel  tut  o 
beng^  que  le  d.  te  prenne.  Shwighiôm  les  ta  beng  ulmû^n,  je 
l'ai  entendu^  et  je  suis  devenu  d.  (GM.  tuc6oXtC«(un).  Bénga^ 
(voc.)  ô  d.  Nnklé  dji  Irin  màsek,  o  beng  durtizghiàs  fen,  (Tr. 
deurlmek)  trois  mois  passèrent  à  peu  près  (et)  le  d.  les  excita, 
(poussa).  T  arcJcâo  latchipé^  te  khuydzav  e  benghén  ta  e  djor 
ravién,  (c)  (As  j?^  djimiL  génie,  démon — Bchi)  si  je  trouve 
une  bonne  (occasion)  j'appellerai  les  diables  et  les  démons. 

Bengalô,  BENGHiALô,  adj.  de  beng.  Diabolicus.  BengaU 
tUimômy  je  suis  devenu  comme  un  diable.  Bengaiô  numùsh^ 
homme  diabolique. 

Benguulanô,  adj.  de  &e#iy.  Diabolique,  démon.  Kànek  nàna 
diklids  ne  mantAshés,  ne  benyhés  ne  benghulanéSy(c)  il  ne  vit 
personne,  ni  homme,  ni  diable,  ni  (homme)  diaboliquess 
démon.  Bengulanô  tchor  isiy  c'est  un  voleur  diaboliquesrusé. 
Benghulanô  manûsh  isàji^  tu  es  un  homme  d. 

Bengohô,  dim.  de  betiy.  GM.  imèoXéau  Ndna  dikliôm  lOj  te 
kerdv  la  bengoi%  t  (ch.  am.)  je  ne  l'ai  pas  vu  pour  la  tour- 
menter (la  iaire  em*ager  comme  un  d.).  Ta  te  kerdv  la  ta 
t*  uvél  bengoriy  (ch.  am.)  que  je  la  fasse  devenir  une  d. 

Bknghipé,  n..  abstr.  de  beng.  Diablerie.  Parvardv  mtm  me 
benyhip^idsuy  je  me  nourris  (engraisse)  avec  (par)  ma  dia- 
blerie. Nàna  djanélas  o  benyhipé,  (c)  il  ne  connaissait  pas  la 
d.  (de  son  ami).  Isi  kotôr  banyhé-^uméskeri,  ta  kerél  asavki 
betufhipé,  ich.  am.)  elle  est  un  peu  bossue  (dos  brisé)  et  eUe 
fait  de  pareilles  d. 

Béno,  (As.)  Sœur,  voy.  pen. 

Bekand,  beràndi,  pi.  berdndia.  Perche  de  bois  horizon- 
tale, sur  laquelle  on  étend  la  couverture  de  la  tente.  Pour 
quelques-uns  le  mot  s'applique  à  la  couverture  même  ;  in- 
connu aux  Séd.  Skr,  v  e  r  a  n'd'a,  m.  A  portico.  Pimples  on 
the  face,  v  e  r  a  n'd'a  k  a  adj.  A  howdah,  a  chair,  or  canopy 
on  the  back  of  an  éléphant.  Pers.  ^'jLj  {barane).  Palus^trabs 
cui  innititur  tectum  domus — Vul.  Ici,  je  place  le  barandi 
de  Cainpu2.  espalda,  parte  posterior  del  cuerpo  humano. 
— Pott  Vol.  2.  p.  429.  Barandi,  back,  shoulder. 


—  171  — 

Berô,  n.  m.  Navire,  H.  !^  hera^  s.  m.  a  raft,  a  float,  the 
raft  which  is  floated  bv  the  Mohamniudans  in  honour  of 
Khwaju  Khizur — Pukkhto,  fter'a-î,f.  a  boat,barge. — Bellew'Sr 
Dict.  1867.  Campuz,  berô^   m.  navio,  berdo,  m.  barco.  beré 

f.   galera riîV  ^àpiVfTOÛTtS  Y«p  XtO  OUVO|â.«  i^Tl  TOK  1C^0i0t9t  TOUTOKTl. 

Herod.  Ouseley's  Orient.  Col.  Vol.  1  p.  140.  Avaklé  beréskoro 
dûi  manûsh  tasâvghiletar,  de  ce  navire,  deux  hommes  se 
sont  noyés.  Dikâva  yek  berô,  je  vois  un  n.  Ghelô,  ker^ 
ghiâs  péske  yek  barô  berô,  (c)  il  alla,  il  fit  (construisit)  pour 
lui-même,  un  grand  navire.  Ovoklé  gavéste  nigliatétar  avri 
katav  ko  berô.  (c)  à  ce  village  là,  ils  sortirent  en  dehors  du 
n.,  ils  débarquèrent,  t  Galères.  »  Ldkere  roniés  o  pirianés 
bitchavdé  les  ko  berô,  (c)  son  mari  le  fornicateur,  on  ren- 
voya aux  galères.  0  Tôdis  (n.  pr.)  tchidelas  o  berô,  (c)  Todis 
souffre  (dans)  les  galères  ;  terme  rare  parmi  les  Nom. 

Beréskoro^  adj.  du  gén.  berô,  au  sing.  App.  au  navire, 
marin.  Beréskoro  manûsh,  homme  m.  Beréskoro  utchardâ 
Nom.  couverture  du  n.,  tente. 

Beri,  (As.)  Fièvre  intermittente.  Varee,  baree^  accessus, 
accè8  de  fièvre. — Honig.  Vol.  2.  p.  373. 

Bers,  Vers,  (As.).  Année,  voy.  bersh.  Bapirom  bers  mûli, 
mon  gr.  père  mom*ut  Tannée  passée. 

Bersh,  Bresh,  n.  m.  Année.  Skr.  v  a  r  s  h  a,  m.  rain, 
raining,  the  rainy  season,  year,  rac.  v  r  i  s  h,  To  be  wet,  to 
moisten — Pluere,  laedere,  ferire,  langtiefacere,  vexare. — Wg. 
Les  Hindous  qui  ont  appelé  Fan.  la  saison  pluviale,  ont  eu 
des  imitateurs  chez  les  Anglo-Saxons,  qui  appellent  les  ans, 
hivers.  Benj.  Thorpe.  Analecta  Anglo-Sax.  Londres,  1846, 
p.  294,  art.  winter.  H.  ^jî  burus,  n.  m.  A  year.  Sarânda 
bersh  pirâva  avaklé  tanéste,  (c)  (depuis)  quarante  ans,  je 
marche  (me  promène)  dans  ces  endroits.  Sar  kamnakén 
lâkere  bersh  ?  (ch.  am.)  comment  ses  années  (d'elle)  passe- 
ront-elles ?  Naklôtar  o  bersh.  Tan.  est  passée.  0  raklô  andré 
kl  khaning,  trin  bersh  isds,  (c)  le  garçon  était  trois  ans  dans 
le  puits.  Nakila  sigô  sigô  o  bersh.  Tan  passe  très  vite.  Katar 
ko  trin  bersh^  nikavdé  o  Tôdis,  (n.  pr.)  katâr  ko  berô,  (c)  après 
trois  ans  ils  firent  sortir  Todis  des  galères.  Avdiveséstar  isi 
yek  bersh, (c)  il  y  a  un  an  d'aujourd'hui.  Desh^^dûi  bresh,  in 


—  172  — 

diklds  les  léskoro  dat,  ta  rôdelas  les,  (c.  Nom.'^  (depuis)  douze 
ans,  son  père  ne  le*  voyait  pas,  et  il  le  cherchait.  Les  Zapi- 
ris  et  presque  tous  les  Nom.  pron.  bresh. 

Berti  le  ker^  (As.)  lit.  Fais-leplein.  Imp.  2ausing.  B^t^ 
le  perdô  des  Tch.  Roum. 

Berùli,  f.  Fourchette.  Bulg.  pirôn\  nat7, — M.  DicL  prob. 
beruli  a  été  formé  de  pirôn\  GM.  iciipo6vt(ov)  v  changé  en  /. 

Bershéskoro,  adj.  du  gén.  bersh,  au  sing.  Annuel.  Mo 
tchavô  isi  bershéskoro,  mon  enfant  est  d'un  an  (âgé  de), 
GM.  xp<mapt)coç.  Nânai  isi  adjdi  bershéskoro^  il  n'est  pas  en- 
core d'un  an.  Isi  bish^u-pandj  bershéngoro^  (pi.)  il  est  de 
vingt  cinq  ans.  Yek  bershéskere  ulinétary  desh  bershénqhere 
ulinétar^  (c)  ils  devinrent  (de  l'âge)  d'un  an,  ils  devinrent 
de  dix  ans,  Il  est  impossible  de  donner  une  traduction  lit- 
térale de  cette  citation.  Isi  yek  bershéskoro  dronij  (c)  c'est 
un  chemin  d'un  an=à  marcher  pendant  nn  an. 

BeshAva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Gonj.  part,  beshtôy  et  parmi 
quelques  Nom.  beshlô.  S'asseoir,  résider.  Skr.  vas,  to  dwell 
or  inhabit,  vasat,  adj.  dwelling,  inhabiting — Habitare, 
commorari — ^Wg.  H.  ^U  bas,  Abode,  residense,  L-  b  basùy 
lodging,  temporary  residense,  et  basée,  or  vasee  (part.  act. 
used  substantively)  an  inhabilant,  busna,  to  inhabit,  bum- 
na,to  people,  to  colonize,  to  bring  into  cultivation,  to  setUe 
a  country.  basti,  f.  an  abode,  village — ^Yates  Introd.  p. 
200.  Beshéri  pashé  mande,  asseyez-vous  près  de  moi.  I)/a 
te  beshés  khanlik  (pour  khanrik)  télé,  vas  t'asseoir  un 
peu  en  (plus)  bas.  Bari  rakléskoro  sheréste,  beshtétaro 
tchirikléy  (c)  sur  la  tête  de  l'enfant  aîné  se  sont  posés  les 
oiseaux.  Ma  beshén  djin  abôr  pashé  mande,  ne  vous  asseyez 
pas  aussi  près  de  moi.  0  kam  beshtôtar,  le  soleil  se  coucha. 
GM.  cêa<ytX8u<r8,  tôuas.  Angl.  the  sun  bas  st.  Besh te  khas 
-  tcham,  (Nom.)  assieds-toi  pour  que  nous  mangions  du  pain. 
Otid  beshghiâmas,  (Aor.  2)  nous  y  sommes  assis.  Beshéna  o 
nilâi,  ils  sont  assis  (sans  travail,  GM.  xaOovrat)  (pendant) 
l'été.  Dikéla  i  Elif  (n.  pr.)  beshti  isds,  (c)  il  voit  qu'Elif 
était  assise.  Besh  akanâ,  assieds-toi  maintenant.  Beshtô, 
khaliâs,  piliâs  e  gadjiâsa,  djin  arattt,  (c)  il  s'assit,  il  mangea, 
il  but  avec  la  femme,  jusqu'à  la  nuit.  Ta  dikélà  léskeri  gadji 


—  173  — 

isi  beshti  pashé  ko  raklô,  (c)  et  il  voit  (que)  sa  femme  était 
assise  près  du  garçon.  Beshti  pashé  ko  dakâr,  (c)  elle  s'assit 
près  du  roi.  Ghelt  i  phurt  pashé  i  rakli,  beshtitar  pashé  late^ 
(c)  la  vieille  alla  près  de  la  fille,  (et)  elle  s'assit  près  d'elle. 
Beshtôtar  pashé  pe  dadéste^  (c)  il  s'assit  près  de  son  père. 
Beshtôtar  o  raklô  ko  tâkhti  (c)  (Tr,  v::^*  takht)  le  garçon 
s'assit  sur  le  trône.  Pende  léske^  besh  pash'  amende,  ta  ov 
beshtôtar,  (c)  ils  lui  dirent,  assieds-toi,  près  de  nous,  et  il 
s'assit.  «  Résider.  »  Avakâ  manûsh  ndna  beshéla  avaklé  ga^ 
vésle,  cet  homme  ne  réside  pas  dans  ce  village.  Ovoklé  ma^ 
halàte  ka  beshéims,  dans  le  quartier,  là  où  ils  habitaient. 
Penéna,  kambeshén  but  divés^  ils  disent,  (on  dit)  qu'ils  rési- 
deront plusieurs  jours.  Me,  tuménde  nâna  beshâva,  ne  ie 
khaVj  ne  te  pidv  (ch.  Si.  Basil)  moi,  chez  vous  je  ne  m'assieds 
pas,(réside) ni  pour- manger ,ni  pour  boire. 0  trinpral  beshté 
isipe  dad^sa,  (c)  les  trois  frères  demeuraient  avec  leur  père. 

Tr.  oturmaq,  s'asseoir,  être  assis.  Rester,  attendre — Bchi — 
GM.  xa6£Ç«,  s'asseoir,  demeurer. 

Beshindôs,  gér.  de  beshàva.  Arakliôm  les  beshindôs,  (c) 
je  l'ai  trouvé  assis. 

BeshavAva,  V.  caus.  de  beshâva^  i  Cl.  2  Conj.  part,  beshav^ 

dô.  Faire  asseoir.    Forme   rare,   on  se  sert  en  général  de 

beshàva,  comme  caus.  Pende  léske^  djanés  sôstar  beshav 

ghiâm  tut  pasK  amende  ?  (c)  ils  lui  dirent,  sais-tu  pourquoi 

nous  t'avons  fait  asseoir  près  de  nous  ?  Beshavghiôm  les 
opté  mi  m^néste,  je  le  fis  ass.  sur  ma  nuque. 

Beshavdô,  part,  de  beshavâva.  Ce  qui  se  met  sur  la  table, 
le  pilav,  le  manger,  par  excellence.  Comp.  Fr.  mets,  de 
mettre.  Pilav,  le  met  favori  des  Orientaux.  Pers.  ^^{  (peUxv) 
quod  Turcice  pilav  pronuntiatur  ;  cibus  ex  oryza  et  carne 
confectus. — ^Vul.  Ta  kerdé  biâv,  khashà,  beshavdé,  (c)  ci  ils 
firent  la  noce,  de  mets  (et)  de  pilavs.  Avakhiâ  i  ramni  tor 
vêla  0  beshavdô  latchéSy  cette  femme  cuit  bien  le  pilav.  Sa- 
rdnda  divés,  ta  sardntB,  rattid  kerdé  bidv,  akhénghta^  khabé 
pibéy  kha^hd,  beshavdé,  (c)  (pendant)  quarante  jours  et  qua- 
rante nuits  ils  firent  fêtes  et  réjouissances,  (ils  eurent)  des 
mets,  des  boissons,  des  aliments  et  des  pilavs.  Ndshtik  te 
khal  pe  tchâkoro  beshavdô,  (Nom.)  il  ne  peut  pas  manger  le 
pilav  de  son  enfant,=cuit  par  son  enfant. 


— 174  — 

Beshipé,  n.  abstr.  du  v.  beshâva.  Habitation,  demeiirev 
pron.  quelquefois  bashipé.  Kârin  isi  tumarô  heshipé^  où  est 
votre  demeure?  terme  rare. 

BevAzi,  pivAz,  (As.)  Oignon.  Pers.  jU;  (peyaz)  allîum,  cepa 
— ^Vul.  f.  an  onion.  Peeaj\  cepa,  Honig.  Vol.  2.  p.  382,  voy. 
purûm. 

Bezéh,  n.  m.  Péché,  dommage.  P.  »j-f  (baza)  i  Crimenv 
peccatum,  2  injuria,  molestia,  3  homo  infortunatns.  miser. 
— Vul.  Tr.  bezé,  Dommage,  perte,  péché,  faute,  homme  très^ 
pauvre — Bchi.  GM.  xpijta,  àfiiapTCot.  Dévia  mo,  so  bezéh  ker- 
ghiôm  ?  mon  Dieu  quel  péché  ai-je  fait  ?=de  quoi  me  suis- 
je  rendu  coupable  ?  But  bezéh  ulinôtar  ko  mami^,  une 
grande  misère  est  tombée  sur  les  hommes.  Dik  te  na 
kerés  bezéh  te  romnidtey  prends  garde  d'affliger  ta  fem* 
me.  But  bezéha  (pi.)  teréla^  il  a  beaucoup  de  péchés, — rare 
au  pi. 

Bi,  part.  nég.  Sans,  Svfu.  Lat.  sine.  Skr.  v  î,  înd.  a  particle 
and  prefix,  implying  certainty,  séparation,  privation.  It  ge- 
nerally  corresponds  to  the  English  adjuncts,  a,  ex,  de,  dis,, 
in,  um,  etc.  Vifcafc/ia,  bald, katcha,  hair,  vikarn^a,  ear* 
less,  kar  n'a,  ear.  Skr.  vin â,  ind.  without,  except.  H.  Kn, 
bina^  without.  H.  Pers.  ^  be  (a  priv.  particle,  or  préposi- 
tion), without,  when  prefixed  to  nouns,  it  îs  équivalent  to 
in,  un,  im,  ir,  less,  etc.  as,  be-ab,  without  water,  be-eeman^ 
adj.  without  conscience,  without  religion. — Sine,  expers, 
carens. — ^Vul.  VI,  ^h,  ^  t>en,  bena,  adv.  (Skr.  vînâ)  with- 
out, unless*  Pukkhto.  ^  be,  without,  void  of,  used  in  com- 
position as  a  priv.  part. — Bellew's  Dict.  1867.  On  verra  par 
les  citations  suivantes,  qu'à  l'exception  des  pronoms  et  des 
noms  propres,  M,  ne  s'unit  qu'à  des  adj.  du  gén.  ou  à  des 
adj.  et  à  des  part.,  et  jamais  à  des  noms  purs.  L'étude  de 
cette  part,  nous  révèle  l'existence  de  quelques  termes  qui 
n'existent  qu'unis  avec  bi. 

Bi-AMÉNDJA,  Sans  nous. 

Bi-AMÉNGORO,Sans  nous.Ar>îAigforo,wdtigforo,gén.du  pron. 
me  au  pi.  et  au  sing.  ne  s'entendent  jamais  qu  unis  avec  bi. 

Bi-BAKHTALÔ,  adj.  Saus  fortune,  voy.  bakhtalô.  Bi^-bakh-^ 
talô  isom,  je  suis  misérable. 


—  175  — 

Bi-BAKHnAKORo,  Sans  fortune.  Bi-^bakhtiâkoro  isdn^  na-^ 
%iàsti  kerésa.  tu  es  s.  f.,  tu  ne  peux  pas  faire. 

Bi-BAÏÉNGORO;  Sans  manches,  bàiy  manche. 

Bi-BALÉNGORO,  bat,  cheveu,  Sans  cheveux.  Ah,  dôle 
mu  deniltey  dôle  mu  tu/tariklie,  (Tr,  Ar.  tetaruk)  isân  dôle  mu 
hibaléngheri,  (f.)  ta  na  r&vésl  (ch.  Zap.)  ah^  ô  ma  mère  folle, 
ô  ma  mère  abandonnée^  tu  es,  ô  ma  mère^  sans  cheveux,  et 
tu  ne  pleures  pas  ? 

Bi-BALAMÉNGORO,  Saus  Grecs.  Balamô,  Grec. 

Bi-BOLod,  NoH  baptisé^  «6aiçTi«Toç.  Sôstcr  terés  les  djin 
'ubôr  divés  bi-boldô  ?  Pourquoi  le  laisses-tu  {tiens-tu)  tant 
«de  jours  sans  baptême  ? 

Bi-bolavd6,  part,  du  caus.  bolavdvUy  Non  baptisé. 

Bi-BOLNô,  Non  baptisé,==Juif. 

Bi-bukéngoro,  Sans  entrailles,  impitoyable.  BwA:(î,viscere. 

Bi-butïAkoro,  Sans  travail,  buti,  travail.     ' 

Bi-DADÉSKORO,  Saus  père.  Hel.  iwaTwp.  0  tchavô  isi  bi^ 
«dadéskoro,  l'enfant  est  s.  p.  Dai,  père. 

Bi-dAkor0,  dâi^  mère.  Sans  mère,  àj^ijTwp.  Tchorâ  ta  6i- 
KlàkoTô,  pauvre  et  sans  mère. 

Bi-DASÉNGORO,  Saus  Bulgares,  rfas,  Bulgare. 

Bi-DiMiALÔ,  Sans  pantalon,  dimt,  pantalon,  GM.  ilgifiyuù- 
«o<.  Bi-dimialô  isi  ukavkâ  rom,  ce  Tch.  est  sans  pantalon. 
ei'dimialô  isi  o  tchavô,  l'enfant  est  sans  pantalon. 

Bi-GADALÔ,  Sans  chemise,  gad,  chemise. 

Bi-gadjiAkoro,  gadjiy  femme.  Sans  f.  Hel.  4pvo«.  Latchâ 
bi'gadjidkoro  rashâi,  (c)  un  bon  prêtre,  non  marié. 

Bi-godiAkoro,  Sans  intelligence,  godi,  mens. 

Bi-godialô,  Sans  intelligence. 

Bi-KHORAKHÉNGORO,  Saus  Turcs,  khorakhâi^  Turc. 

Bi-LADJANô,  Sans  honte,  ladj,  honte. 

Bi-LÉsA,  Sans  lui,  lésa,  cas  instr.  d'oy.  Bi-lésa  ma  dja,  sans 
lui  ne  vas  pas. 

Bi-LÉSKORo,  Sans  lui,  léskoro,  gén.  d'ov. 

Bi-lAkeri,  Sans  elle,  Idkeri,  gén.  d'rfi. 

Bi-LÉNDJA,  Sans  eux,  léndja,  instr.  d'ov,  au  pi. 

Bi-LiNDRALô,  Sans  sommeil,  lindr,  sommeil,  ioicvoç.  Isôm 
kinô  ta  bi-lindralo,  (c)  je  suis  fatigué  et  sans  sommeil. 


—  176  — 

Bi-lindriAkoro,  Sans  sommeil,  lindr,  sommeil. 

Bi-LONÉSKORO,  Sans  sel,  Ion,  sel. 

Bi-LOVÉNGORO,  Sans  monnaies^  sans  argent,  lové^  monn. 
arg.  Bir-lovéngoro  astarghiôm  les^  je  l'ai  aiguisé  sans  monn. 

Bi-MAKLÔ,  Sans  couleur,  maklô,  part,  du  v.  makâva. 

Bi-MALÉsKORO,,  Saus  Compagnon,  maî,  comp.  Kerâva  buti 
bi  maléngoro,  (au  pi.)  je  fais  du  travail  sans  compagnons. 

Bi-mAndja,  Sans  moi.  instr.  du  pron.  me.  C'est  la  forme 
la  plus  usitée  ;  la  suivante  est  rare  et  peu  connue. 

Bi-mAngoro,  Sans  moi.  Bi-mângoro  nàsti  kerés  bvUi,  sans 
moi  tu  ne  peux  pas  faire  du  travail. 

Bi-MANUSHÉNGORo,  Saus  hommes,  manûsh,  homme. 

Bi-MASÉSKORO,  Sans  chair,  exténué,  «(yxpxo;^  mas,  chair. 
Bakré  bi-^maséskere,  des  brebis  exténuées. 

Bi-MELALÔ,  mel  salissure.  Sans  sal.  H.  umul,  adj.  bright 
pure,  clean,  clear,  (a  priv.  and  m  a  1  a,  filth).  Bi-melalô  isôm^ 
je  suis  propre. 

Bi-moliAkoro,  Sans  vin,  mol,  vin. 

Bi-MURAVDô,  Non  rasé,  part,  du  v.  muravdva. 

Bi-orAkoro,  Sans  montre,  GM.  &pa,  heure,  montre. 

Bi-PAKiANô,  Sans  foi,  pakianô,  part,  du  v.  pakiâva,  croire. 

Bi-PARVARDÔ,  Pas  gras,  iirapç,  parvardô,  part,  du  v.  par^ 
vardva,  engraisser,  nourrir.  Sostdr  iaàs  o  gurûv  bi-parvardôy 
parce  que  le  bœuf  était  maigre. 

Bi-PEKô,  Non  cuit.  jBi-pefed  isds  o  mauro,  le  pain  n'était 
pas  cuit. 

Bi-piNRÉNGORO,  Sans  pieds,  pinrô,  pied. 

Bi-poriAkoro,  Sans  queue,  pori,  queue. 

Bi-sosTENiALÔ,  Sans  pantalons,  sostérty  pantalon. 

Bi-shalivaréskoro,  Sans  bride,  shalivdr,  bride. 

Bi-seliAkoro,  Sans  son,  seliy  son.  0  varô  bi-selidkoro  i$i, 
la  farine  est  sans  son. 

Bi-sheréskoro,  Sans  tête,  sherôy  tête.  Bi-sheréskoro  ma* 
nush,  homme  sans  tête,  stupide. 

Bi-shukAr,  Laid,  voy.  shukdr.  Bi-shukdr  djuvlij  femme  l. 

Bi-stadikAkoro,  Sans  calotte,  stadik,  calotte. 

Bi-sUTTÔ,  Sans  sommeil.  Bi-sutté  isi  e  kangheridkere  o 
kandiles,  (GM.  navr^Xa,  lampa,  lampada — Som.)  les  lampes 


~  177  — 

de  réglise  ne  sont  pas  endormiesisselles  sont  allumées,  trad. 
du  GM.  axo{|iL7)Tov  xavTiiXi,  lampe  qui  brûle  jour  et  nuit. 

Bi-TCHiTCHAiÀKORO,  Sans  chatte,  tchitcMi,  chatte. 
But  kermo&sé  terâsa,  ta  bi^chitchaidkere  isdmy  nous  avons 
beaucoup  de  rats^  et  nous  sommes  sans  chatte. 

Bi-TCHiNDÔ,  Qui  n'est  pas  coupé,  (circoncis),'te/itnrfd,coupé. 

Bi-TGHAVÉNGORO,  Saus  enfants.  Sostdr  isi  romni  pivH,  ta 
bi-tchavingheriy  car  elle  est  une  femme  veuve,  et  sans  e»- 
fants,  tchavôy  enfant. 

Bi-TRiAJKHÉNGORO,  San«  souliers,  triâkh,  soulier,  Hel.  «vo- 
«<X\#To;,  GM.  eÇuwiXuToç.  Me  sar  far  pirâVy  bi-triakhéngoro^ 
moi,  je  marche  toujours,  sans  souliers. 

Bi-TUMÉNDJA,  Sans  vous,  tumén,  pron.  (instr.). 

Bi-TUMÉNGORO,  Saus  VOUS.  On  n'entend  tuméngoro  qu'uni 
à  la  part,  bù 

Bi-TOVDÔ,  Non  lavé,  tovdô,  part,  du  v.  tovàva.  I  Balamni 
kaméla  te  lel  o  bi-tovdô  vûlliaro,  (c)  la  grecque  veut  prendre 
le  pot  de  chambre,  n.  1. 

Bi-TÙSA,  Sans  toi,  <u,  pron*  (instr.).  Bi^tûsa,  me  kôrkoro 
kamnashavâv  o  drom,  sans  toi,  moi  seul,  je  perdrai  le  che- 
min. Me,  bi^tûsa  ndna  djâva,  moi,  sans  toi  je  ne  vais  pas. 

Bi-VASTÉNGORO,  Saus  maius,  vast,  main. 

Bi-UTCHARDÔ,  Non  couvert,  aaxsTcia;,  utchardô^  part,  du  v. 
utcharâva.  Atchiliôm  sari  i  ratt  bi-utchardô^  je  suis  resté 
toute  la  nuit  sans  couverture.  Khaliôm  sarô  o  brishindô 
bi'Utchardôj  j'ai  mangé  (essuyé)  toute  la  pluie  s.  c.  ButchÂr- 
ghiovel  ta  sildliovel,  il  se  découvre,  et  prend  froid.  Bi- 
utchardôj  butchardô  uvâva,  être  à  découvert,  GM.  Çwxcica- 

Bi-YAGÂKORO,  Sans  feu,  yafc,  feu.  Bi-yagâkoro  ta  bi-yisma- 
téngorOy  sans  feu  et  sans  habits. 

Bi-YISMATÉNGORO,  Sans  habits,  yismata,  habits.  Léskere 
tchavé  piréna  bi-yismaténghere,  ses  enfants  marchent  (se 
promènent)  sans  habits. 

Bi-YAKÉNGORO,  Saus  yeux,  yak,  œil.  GM.  à4(iLj«.aToç.  Bi-ya- 
kéngoro  isi,  il  est  sans  yeux.  E  bi^yakénghere  avéna  kanék 
far  ki  tchérghes,\es  aveugles  viennent  quelquefois  aux  tentes. 

Bi-zoRALÔ,  Sans  force,  zor^  force.   Léskeri  pinréy  isi  bi- 

17 


—  178  ~ 

toralè,  ses  pieAs  sont  laiMes.  Mukêl  m0n  hir^ondô^  elle  (la 
fièvre)  me  laisse  i. 

Bi-zarhalRi^oro,  Sans  sucre^  GM.  C^^x^.  Ketmâmitnorka^ 
fés  U'Zmhhariâkoro,  je  veux  mon  cafë  sans  sucre. 

Bi,  ne  s'unit  aux  noms  pr.  qu'au  cas  instr.  Bi  e  Otmetrésa^ 
sans  Démètrius,  (GM.  AriLir^):  Bi  e  Yankôsa,  sans  Jean* 
*GM.  rtdbfxo;,  ^a>«wii;.  Bi  e  Mariàsa,  sans  Marie.  Bi  e  ElencÔMj 
sans  Hélène,  ^fiXivn,  GM.  %>l<pctt. 

BiAv,  m.  Mariage,  noce.   Skr.  v  a  h,  to  bear,  to  canry,  to 

<îonvey  or  transport, — ^Vehere,  ferre  duoere  uxorem — ^Wg. 

vi  V  âh  a,  marriage,  v  i  v  a  h  ita,  married.  H.  yl-rJ  bgah,  s. 

m.  marriage.   Byah  lanuy  to  take  in  marriage,   to  bring 

home  a  wife,  to  marry.  Eyahuy  adj.  married,  hiydna^  to 

«marry — Yates  Introd.  p.  294.  /  phwri  penghiàs^  yek  rakUâke 

bidv  kerénaj  (c)  la  vieille  dit,  ils  célèbrent  (font)  le  mariage 

'd^une  fille.  E  biavéêkere manûsh^ les hommesfvenus) autna- 

riage.  Biâv  kerâva,  je  fais  (célébré)  mariage,=sje  me  marie. 

Bat   isds  Idkere  biavéste,   beaucoup  (de  monde)  était  à  son 

(d'elle)   mariage.   Azôm  manûsh  ulétar  tnmaré  biavéste^ 

combien  d'hommes  sont-ils  venus  à  votre  mariage?  Kâmta 

kamuvél  obiâv^  quand   sera  célébrée   (9à  yivi))   la  noce? 

Kerghids  sardnta  divés  b«dv,  ta  yek  barô  (xkhénghiy  (c)  il  fit 

une  fête  (de  noce)  de  quarante  jours,   et  un  grand  festin. 

Kerghids  bidv,   lids  la,  (c)  il  fit  la  noce,  il  la  prit  (^[>ou8a). 

Yaviné  kerds  bidv,  (Nom.)  detnain  nous  faisons  le  mariage. 

-Quelques  Nom.  pron.  feav,  baf.  0  baf  léskoro  kerén,  ki  fam- 

gheri  ghelén  les,  (c.  Nom.)  faites,  (célébrez)  sa  noce,  conduis 

sez-4e  à  l'église. 

BiAVELÎ,  ce  terme  dont  l'étym.  est  fort  obscure,  me  parait 
être  au  cas  loc.,  comme  aratti.  Pott  Vol.  2.  p.  418.  dit  Ëtwa 
zu  Ngr.  PpàSu,  (d.  i.  sérum  diei)  ?  Il  n'a  aucune  affinité  avec 
ce  mot  Grec.  GM.  9u[ii[touxp«9  {Âo'j;fpù)|x«,  (iio*jpY<^^« — 'Liébich 
brewul,  der  Abend.  Ghelô  biaveli.o  kam  beshtôtar,  (c)  il  alla 
au  soir,  le  soleil  était  couché.  Le  man  biavéli  te  kxeréffte, 
(ch.  am.)  prends-moi  au  soir  à  ta  maison.  A  rakavghiôni 
tûke  dji  biaveli,  je  t'  ai  attendu  jusqu'au  soir.  Ta  biavelif 
penghids  pe  praUske,  (c)  et  au  soir,  il  dit  à  son  frère.  Râno 
ta  biaveli,  keréla  shil,  mutin  et  soir  il  fait  froid.  Les  Nom. 


—  179  — 

remploient  rarement,  ils  se  servent  i'aratti.  Quelques  tri- 
bus ne  le  connaissent  pas. 

BiAVÉLiovEL,  V.  pass.  impers.  Biaveli-^vdva,  part,  biai^-^ 
li(ni)lo.  Il  fait  obscur.  On  n'entend  ce  v.  qu'à  la  3  p.  silig. 
de  rindic.  et  à  la  3  p.  sing.  de  l'Âorist.  Inconnu  à  la  pL  des^ 
Nom.  Hel.  &j^(C<»  ou  j((i(Co[iiâtu  GM.  PpaWCo(Aoe^  ^^ibu  Cor.  At, 
vol.  1.  p.  171.  Biavélilotarl  te  sovdv^  o  tuv  kamakhém  man^ 
(c)  il  fait  nuit;  si  je  dors^  les  loups  me  mangercmt — Ftndi- 
vîdu  qui  parle,  était  dans  une  fcorêt.  Bia/9éliïùtary  nkhkinâ 
ghelôtar  pe  kheréste,  (c)  il  fit  nuit,  il  se  leva  et  alla  à  sa 
maison.  Oi  sigô  sigô  ghelitar  pe  kheréste,  ta  biavélilotar  o 
Devél  po  divéSf  (c)  etle  alla  très  vite  à  sa  maison,  et  Dieu 
fit  obscurcir  son  (le)  jour.  GM.  ivuxTai«tv  S  eghç  div  içdfotr  toik 

BiAVELiÀKORO^  adj.  du  gén.  hiavelï^  au  sing.  Vespertinu^ 
Biaveliâkeri  dm,  heure  du  soir.  Hel.  imift^ 

BiAvA,  V.  fNrtm.  1  Q.  1  Gonj.  Mettre  bas,  pondre,  accou-r 
cher.  Vkor.  et  le  Fut.  manquent.  On  n'entend  que  le  Prés. 
de  llndîc.  et  l'Imp.  Ce  verbe  qui  dans  la  bouche  des  Tch. 
s  aj^Mque  quelqu^<»s  à  la  fentme^  ma»  surtout  aux  ani- 
maux^ me  paraît  formé  de  hiâny  mariage.  Amart  iaghni  biéta 
yek  vanrô,  kâtba  (GM.  xâSt)  divés,  notre  poule  pond  un  œuf 
chaque  jour.  Amart  ndna  biél,  la  nôtre  ne  pond  pa».  itfe, 
9ar  fa9tarâ/&  avcMé  ichiriklià  ka  biéta  ^  vaia/tô  ?  (c)  moi^ 
comment  puisse  attraper  cette  poule  qui  pond  Fœuf?  Te 
biéna  ta  o  dût  djuvlién^  ki  devrydt  te  tchivén  fen,  (c)  si  les- 
deux  accoudient  de  femelles^  jettez-les  ^.-à-d.  les  filles)  à 
la  mer.  Alétar  làkeri  divés^  ta  biél  i  Dakami,  (c)  se»  jours 
arriv^*ent,  et  la  reine  accoucha.  Te  lel  tut  o  Beng  ta  te  data 
ka  bi&a»  hU^  que  le  diable  te  prennes^  ainsi  que  la  mère 
qui  fa  engendré.  Akand  biéla^  elle  accouche  maintenant. 
Gôrkes  biéta,  elle  met  bas  (la  vache)  mal=:avec  difficulté. 

BfBf,  Sw  f.  Tante.  H.  ^  bee^  a  vocatîve  partîde  used  in 
speaking  to  women.  Contract.  of  ^  ^  6««6e6,  a  lady  (vut- 
garty  a  vnfe)— ^*bt.  a  lady  (rulgariy)  a  wrfe.  Yates^  IntrodL 
p.  202— The  sovereign  of  which  wras,  be  observed  a  beebee 
or  laàf.  As.  Resw  vol.  5.  p.  41— Pukkhto,  Kbt,  f.  A  buJy^ 
married  woman.  BelleVs  Dict.  1867.  Muîitar  rm  bibi,  ma 
t.  est  morte»  Amari  kibi  alitar^  njotre  t.  est  venue. 


—  180  — 

BfBO,  (Nom.)  n.  f.  Tante,  voy.  bibi.  BObo  Zafira  Marandn^ 
tante  Zafira  Marandtu  Mi  bibo,  ma  t.  Aide  (Ti\  haide)  bibOy 
dja  te  kheréste^  pani  nândi  te  koréste^  (ch.)  allons  ô  tante» 
\u^  à  ta  maison,  il  n'y  a  pas  d'eau  dans  ton  gobelet. 

BiBfo,  (As.)  f.  Tante,  voy.  btbi  et  bibo, 

BiHÉMi,  (As.)  Je  crains.  Skr.  b  h  i,  To  dread,  to  fear,  to  be 
afiaid  of.  H.^rf'  ub^hue,  adj.  without  fear,  fearless.  H.  Pers. 
*^  'j  vahime,  fear. 

BiKNÀVA»  V.  prim.  i  Cl.  4  Ctonj.  part,  bikindô,  V«idre.Skr. 
k  r  i,  emere,  avec  v  i,  vendere — Wg.  voy.  kinâva^  acheter. 
H.  LJl;  bikna,  v,  n.  To  be  sold,  to  sell.  Astarghiâs  o  kher^ 
bikenghids  les^  (c)  il  se  mît  à  vendre  la  maison, — lit.  il  prit 
à  vendre.  Biknés  avaklé  tchitchd  mandée  vends-tu  cette 
cliatte  à  moi  ?  Biketighiôm  len,  je  les  ai  vendu.  Bikenghi&in 
Un  avdivés,  khanri  lovéndja,  je  les  ai  vendu  aujourd'hui, 
pour  peu  d'argent  (avec).  Bikindô  isi,  il  est  vendu.  Âvakâ 
varrô  yek  pardske  (Tr.  para)  bikndv  tes,  (c)  cet  œuf,  pour 
un  para  je  le  vends.  Ûkhkinô  ta  ghelô  te  biknil  o  vanrâ^ 
(c)  il  se  leva,  et  alla  vendre  Fœuf.  Biknéna,  ils  vendent, 
pron.  souvent,  bikléna.  Télé  opré  biknélaSy  (c)  il  vendait' en 
bas,  en  haut=par  tout.  GM.  etcocvax  xara».  Ta  ov  pendes, 
saré  o  shékhia  biknén  len^  te  tel  len  mi  romni  Ghiûla^  (n. 
pr.)  amaré  tanéste,  (ch.  Nom.)  et  il  dit,  tous  les  effets 
vendez-les,  et  que  ma  femme  Ghiula  les  prenne,  (qui  est) 
dans  notre  pays.  Ghelôy  bikenghids  len  trinén  lovénghey  (c) 
il  alla,  il  les  vendit  pour  trois  monnaies2=piastres. 

BiKENiNDÔs,  gér.  du  V.  bikndva^  vendre.  Yek  divés  dinids 
pes  godi,  (lit.  il  se  donna  la  pensée)  bikenindôs  te  djav  dji  ko 
yavér  gav,  (c)  un  jour  il  se  décida,  d'aller  à  l'autre  village, 
en  vendant 

BiKÉNGHiovAVA,  V.  pass.  bikendô-uvdvay  part.  bikénghi{li^ 
lo.  Etre  vendu.  Abôr  lotfénghe  bikénghilotar^  pour  com- 
bien de  monnaies  fut-il  vendu?  Ov  pcnghids,  nân'  arakliôm 
la,  terdvas  yek,  bikénghilitar,  (c)  il  dit,  je  ne  l'ai  pas  trouvée, 
j'(en)  avais  une,  elle  a  été  vendue. 

BilAva,  v.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  bilanô,  Skr.  bî,  to 
melt,  to  liquify,  to  fuse  or  dissolve. — Sibi  adjungere,  obti- 
nere — Wg.  avec  vi,  Decumbere,  dissolvi,  evanescere,  vila- 


—  181  — 

y  a,  m.  destruction  of  the  world,  liquéfaction,  v  i  1  a  y  a  n  a, 
n.  liquefying.  H.  U  bi;  bilana^  v.  a.  To  cause  to  vanish,  v.  n. 
to  retire,  to  vanish,  to  be  lost.  On  n'emploie  jamais  ce  v. 
sous  cette  forme  ;  mais  son  part,  bilanôy  sert  à  former  le 
V.  pass.  suivant. 

BilAniovava,  v.  pass.  bt'/aïuJ-uvdva,  part.  bilâni{nt)lo. 
Fondre,  être  fondu.  Bilânilotar  o  vif,  la  neige  s'est  fondue. 
Akanâ  kamubilâniovel  o  vif,  maintenante  neige  se  fondra. 

BisH,  BIS.  Vingt,  voy.  les  nombres,  p.  75. 

BisHÉNGORO,  adj.  du  gén.  bish.  voy.  les  nombres,  p.  75. 

BisfM,  ind.  Donc,  GM.  \otiràv.  Pers.  ^J^  pesy  postica  pars» 
adv.  temporis  ;  postea,  deinde,  porro.  ^jr^  pesin  (suff.  ^ 
yen),  posterior,  ultimus^  externus,  Tr.  sonraki,  GM.  imm. 
Bisim  akanâ,  penghids  o  veziris,  khalids  amaré  kôkkala,  (c) 
maintenant  donc,  dit  le  vezir^  il  a  mangé  nos  os=il  nous 
tuera,  ^mm  so  te  kerâv^  donc,  que  ferai-je?  Kârin  gadjdv 
bisim?  où  irai-je  donc?  Atchilidn  bisim  bi-^tiâkoro^  tu  es 
resté  donc  sans  travail  ^  Tena  nashés  bisim^  kadâv  tuty  si 
donc  tu  ne  pars  pas,  je  te  battrai. 

BistrAva,  1  Cl.  1  Conj.  part,  bisterdô.  Oublier.  Etym. 
obscure.  Pott,  vol.  2.  p.  88.  cite.  Hindi,  tvisdmd  (to  omit), 
bisâmâ  (to  forget)— Boehtl.  Mél.  vol.  2.  Ire  livr.  p.  31,  le  com- 
pare au  Skr.  v  i  s  m  a  r,  to  forget.  Ta  nâpalal  mi  dukani^ 
flâna  bistrâv  tut^et  après,  ma  bien-aimée,  je  ne  t'oublierai  pas. 
Bisterghiôm  man  te  putchâv  tûtar,  j'ai  oublié  de  te  deman- 
der, {tûtar,  de  toi).  Te  na  bistrés  tut,  f  avés,  que  tu  n'oublies 
pas  de  venir.  Bisterdô  isdn,  tu  as  oublié.  GM.  ltj(X9\U^ç  clmi. 
Kambistrdv  man.  Fut.  Te  bistrâv  man,  an  les  me  godiate,  si 
je  (l')oublie,  apportes-le  (rappelles-le)  dans  mon  esprit.  Ta 
bisterghiâs  pes,  te  lel  i  angrusti,  (c)  et  elle  oublia  de  prendre 
l'anneau.  /  phuri penghiâs,  o  rdklô  bisterghiâs  pe  lové  aratti^ 
(c)  la  vieille  dit,  le  garçon  a  oublié  ses  monnaies  (pendant) 
la  nuit.  Penghids  léskei  phuri,  te  lové  bisterghidn  len,  mo 
raklô,  (c)  la  vieille  dit,  tes  monnaies  tu  les  as  oubliées,  mon 
garçon.  Dâde,  bisterghiôm  les  ko  kher,  (c)  ô  père,  je  l'ai 
oublié  dans  la  maison. 

BiTCHAVÀVA,  V.  caus.  1  Cl.  2  Conj.  part,  bitchavdô.  Envoyer. 
La  forme  prim.  manque.  H.  bhejna,  v.  a.  to  send,  to  trans- 


—  182  — 

mit, — Yates   Introd.  p.  201.   Campuz^  fciïefcuèor^  a.  envîar* 
Bilchavghids  yek  lil  pe  dadéske,  me  avdpa  me  gmljiâsaj  (c) 
il  envoya  un  papier  (lettm)  à  son  père,  (disant)  moi,  je  viens 
avec  ma  femme.  Bitchavgkiôm  les  te  gliêdéi  drespa,  je  Fai 
envoyé  pour  ramasser  des  herbes.  Bi-shalivmiéskùro  grast 
hilchavdô^  (ch.)  il  envoya  un  cheval  sans  bride.  JBitchapf^iâfn 
les  te  kinél  matchù,  je  Taî  envoyé  (pour)  qrfil   achète  dit 
poisson.    Pen  léske  te  bitck(wél   len  stxrén^   dis  à  lui  de  te* 
envoyer  tous.  Me  bitchavgkiôm  tuty  sigô  favés;  ta  djin  albôr 
ara  so  kerénas   télé  ?  (c)  moi,  je  Vai  envoyé   pour   cpie  tir 
viennes  vite;  et  si  long-temps  que  faisais-tu  en  bas  ?  Wtefco- 
vén  les  mdnghe,   (c)  envoyez-le  à  mof .    Ta  ot  bitchavdé  les, 
(c)  et  ils  l'envoyèrent.   0  rubtiâkoro  bitckavél  yek  tû  lâkerer 
dadéste^  (c)  l'intendant  (bâtonnier)  envoie  une  lettre-  à  son 
père  (d'elle).  Te  kamés,  te  bitchamtr  tut,  si  tu  veux,  je  f en- 
verrai (infm.  pour  le  Fut.).  0  dakaranô  raklô  Mtehavgbids  i 
puriâ,  (c)  le  garçon   du  roi  envoya  la  vieille.  (hH>khf  &rm 
bitchavdô  les  ki  bdgniay  murandô  tes,  pctruuâô  fes,   anazke^ 
rizdô  les,  (c)  immédiatement,  on  Fenvoya  au  bain^  on  le 
rasa,  on  le  changea  (ses  habits)  on  le  mit  propre.  Me  nMé^ 
te  bitchavén  les  a^atiaring,  (c)  mon  garçon,  eavoyez-le  par 
ici.   Bitchavghiâs  len  te  penén  e  Morfidke,  (n.  pr.)  ta  iàberi 
penénghe,  i  Kôraka  (n.  pr.)  tasavdt,  (c)  il  les  enroya  dire  à 
Morfia,  et  à  ses  sœurs,  (que)  Koraka  était  étranglée. 
Biv,  voy.  vif. 

BôBi,  Bôpi,  n.  m.  Fève.  Slav.  bob'  x'Ja(ii(K.  Oec.  vol,  %  pi  i3. 
Bulg.  bôbi,  beau,  M.  Dict.  Campuz  bôbis,  pi.  L  babas.  Kor 
mena  bôbia  ?  voulez- vous  de  fèves  ?  Hel.  jtuapioç,  GM.  wunadmy, 
do  xâxxoç,  giain,  f«êa  (faba)  la  purée — Liebicb  «FatsclLOÎa^ 
die  Bohne,  w^enn  es  nicht^  wie  esscheint,  der  Plural  ist  xoa 
einem  mir  nicht  bekannten  Singular,  welcher  fatschûî 
heisaen  mùste  ;  s.  auch  bobo  » — Lies  Grecs  appellent  fonoSkîo^ 
les  haricots,  de  ^aoioXoç,  comme  <xDic(a,  musCa,  C^Ii^  Ki^^ 
'kvjiù.  Cor.  At.  1  282.  Bob'  me  paraît  d'origine  Grecque. — 
AoSiQc,  fasiolia^  fasioli.  Glos.  id.  vol.  4.  p.  295.  2(tÛkaÇ  wciuda, 
J;  5  xapTO;  \6&ix.  Diosc.  II.  176.  Phaseolus  vulgaris,  haricots. 
Cor.  At.  Vol.  5.  p.  167.  Ascoli  Zig.  p.  131,  rap.  le  terme  à  la 
|ang.  Ital.  fagiuoli,  c'est  une  erreur.  Wal.  boba^  faba*  Yoc. 


—  183  — 

DacOv^RotiL  Akxi,  p.  234.  Tr.^bahlat.  Légume.  Fève  de 
«naraïs  J-r^  fesil^  Faséole  fève,  haricot — Bchi. 

60BÔLIA9  au  pi.  dim.  de  bôbi.  Kerdô  leno  kôllyba  sar  bo" 
\h6Uay  ils  ont  fait  le  kollyba  comme  des  fèves,  KéXXoSov-Soe^ 
offi^ande  pour  les  morts,  faite  de  blé,  de  sucre,  ;  et  de  bon- 
bon&  :K6Xc£«(,  Frumento  cotto  in  acqua,  che  usano  i  Greci 
distribuire  in  memoria  dei  defunti — Som. 

BÔFTCHA,  n.  f.  Fouloir,  pressoir.  Bulg.  bVtchva,  barrel,  — 
M.  Dict. — Slav.  bôtdika,  (bôtcha).  Bôti<  poOm;,  GM.  pou-cÇiov. 
ÛLat.  Buttis.  Al.  Bottich,  It.  botte — Oec.  vol.  2.p.  19.  GhedinU 
•dm  €  drakàj  la  t(^ivghiAm  len  andré  ki  bôftcha,  «nous  avons 
cueilli  les  raisins,  et  nous  les  avons  jetés  dans  le  fouloir. 
André  ki  bôftcha  matchéy  (ch.  Nom,)  dans  le  fouloir  (il  y  a) 
des  poissons.  Perghids  yek  bôftcha  moly  (c)  il  remplit  un  f. 
«de  vin. 

BoK,  n.  f.  Faim.  Skr.  b  h  u  d j,  to  eat,  to  enjoy,  b  u  bh k  s'u, 
wishing  to  e^X—boke,  a  brot.Hahn,  Alb.  Stud. — Zend  baokh^ 
^hna,  aliment,  tout  objet  dont  il  est  possible  de  tirer  quel- 
que jouissance.  V.  Sade  Broeckh,  p.  379.  H.  ^yd  b.hook^h 
45.  f.  hunger,  b.huksh,  adj.  Eatable, — Pukkhto,  Iwag'a,  f. 
hunger.  (Skr.  b  h  û  k  h).  Bellew's  Dict.  1867  Pok,  bhook^  Ap- 
îpetitus.  Honig.  Vol.  2.  p.  374.  CampuK— &ogué,  m.  apetito. 
Pashé  te  merâv  isôm  katâr  ki  bofe,  je  suis  prêt  à  mourir  de 
faim.  Dikiovesa  {dikliovesa)  katerésa  bok^  tu  parais  avoir 
faim. 

BoKALÔ,  adj.  du  bok.  Aflfamé.  Mukliân  man  bokali^  ta  ghe- 
iiân  tûke^  (ch.)  tu  m'as  laissé  af.  et  tu  es  parti.  Nàna  isôm 
bokalô^  je  ne  suis  pas  af.  Ov  ka  isi  bokalô,  tcham  kamkhâl, 
(Nom.)  celui  qui  est  af.  mangera  du  pain.  Ta  isômas  bokalô 
me  tchavéndja^  (c.  Nom,)  et  j'étais  af.  avec  mes  enfants,  (et 
mes  enfants  aussi).  M' oghi  bokali  isty  mon  cœur  (estomac) 
est  af.  Atchilô  bokalô,  il  est  resté  af.  (sans  manger). 

BokAliovava,  V.  pass.  bokalô'-uvdva,  part,  bokdlifnijlo. 
Etre  affamé,  GM.  Kamabokdlioven^  ka  btiti  ndna  kerén^ 
auront  faim  (ceux)  qui  ne  travaillent  pas.  0  raklé  bokdliletar^ 
alétar  te  khan  manrô,  (c)  les  garçons  avaient  faim,  ils  vinrent 
manger  du  pain.  Yek  tchavô  bokdlilotar^  ta  ghelô  pe  dadéste 
ti  katunay  ta  manghénas  manrô,  (c.  Nom.)  un  enfant  avait 


—  184  — 

L  et  il  aHa  dans  la  tente  cha  son  père  et  demanda  da  pain. 

BeEOii,  n.  L  Tr.  ~*-  semid^  mwmit.  Pain  Uanc — BchL 
Da  pain  en  fcMine  d'anneau.  GM.  awiliifipiaw,  léUunov.  Etym. 
okHCOR^  O  êapp  iaàs  mt  bokolL  le  sapent  était  comme  on 
anneao,  Ta  hon  te  pmtckél  mandat  :  me  Id  mi  bakoH^  ta  me 
nafhâ^{ckSonL)  et  quiconque  me  donanderait:  qu'il  prenne 
mon  cui,  et  qu'il  s'en  aille.  Parénea  (Tr.  para)  liUm  (pour 
liâm^  Uném)  yek  dûi  bokoUd,  (Nom.)  arec  des  paras  (argent) 
j'ai  pris  (acheté)  deux  (à)  trois  simmits. 

Bogh\  (As.)  Grenouille.  Skr.  v  e  k  a,  m.  a  frog»  a  cloud. 
Pers.  Çbeg)  t  rana — ^VuL  bhek.  m.  a  toad,  a  finog — Yates 
Introd.  p.  202.  voy.  zâmpOy  et  beng,  diable. 

BoLÀVA,  V.  prim.  1  d  1  Conj.  part  holdôy  Baptiser,  im- 
merger. Skr.  b  u  1,  to  sink,  to  dive,  to  plonge,  and  again 
émerge,  GM.  ^lA,  v.  intrans,  ^lui^M,  ^ouliC**»  v.  trans, 
submerger,  faire  aller  au  fond.  poltCofua,  aller  ao  fond,  opp. 
bMûJtt^  somager.  Bdàva,  n'a  aucon  rapport  avec  le  y.  GM. 
^oirr6,  plonger,  po^miut,  pouTi^ti  (HeL  pMZu)  polmefUL,  T.  trans. 
Cor.  AL  Vol.  4.  p.  50.  Bcxn»,  aojoord*hoi  a  tootes  les  signi- 
fications qu'il  avait  chez  les  anciens,  teindre  des  draps, 
peindre  les  maisons,  mettre  du  fard  sur  le  visage  et  les 
sourcils.  Comme  la  teinture  des  draps  ^opérait  par  leur 
immersion  dans  de  l'eau,  le  verbe  poirnCti,  vint  à  signifier 
plonger  dans  l'eau,  baptiser,  LaL  immergere.  Les  Tch.  ont 
traduit  pxK^l^u.  par  le  Skr.  b  u  1,  plonger  dans  l'eau.  Les 
Tch.  Mus.  se  servent  du  Tr.  >»  '^  vdfliz,  baptême,  et  vdfliz 
etmek,  baptiser — Bchi.  Bulg.  vâpcyvam\  to  color,  paint 
M.  Dict  Les  Tch.  Chr.  n'en  connaissent  pas  d'autres.  Soldé 
yek  djutésy  ils  ont  baptisé  un  juif.  Itch  boldô  Zes,  hier  il  l'a 
baptisé  (l'enfant).  Miboldi^  ma  baptisée,  (dont  j'ai  été  parrain). 
Boldô  isij  il  est  baptisé.  J'ai  entendu  ce  part  prononcé 
bolnô.  On  dit  aussi  birbolnô,  pour  bi-boldô^  non  baptisé,  juif. 
Takhiâra  kambolds  e  tchavés^  demain  nous  baptiserons  l'en*- 
fant.  Ka  bolénas  léskere  tchavés^  isômas  me  nasbalô^  lorsqu'il 
baptisa  son  enfant,  moi,  j'étais  malade.  Pushliâs  ophurôj  fcd- 
rin  djas  ?  Djdva  me  tchavés  te  bolâv,  (c)  le  vieillard  demanda 
où  vas-tu  ?  (rép.)  je  vais  baptiser  mon  enfant  Quelques 
Tch.  au  lieu  de  boldva^  disent  tchivdva  ko  pani,  jeter  dans 


— 185  — 

Feau.  Kon  katchivél  te  tchavés  ko  panif  qui  jettera  ton  eH^ 
£aat  dans  Feau?  qui  le  bapti^ra?  qui  sera  son  parrain?    * 

BoLAYÀVA,  V.  caus.  de  bolâva,  1.  Ci.  2  Gonj.  peitt  bolavdâ^ 
Faire  baptiser.  Cette  forme  bien  que  rare,  est  démontrée  par 
le  part  bolavijtô  <cAai;(i,  enfant  baptisé.  ^è-6o2at;d<ivnon  b.   ^ 

BÔLGUiovAVA,  V.  pass.  &oZcM-ut)dt>a,  part,  bôlffkifnijlo.  Etre 
baptisé/  immergé.  Te  na  des  amari  tchindali^  katruibôldol 
[bôldo{ve)l{a)]  andré  ho  roJttj  (c.  Nom.)  ne  donnes  pas  notre 
couteau,  (car)  il  sera  trempé  dans  le  sang.  On  voit,  par  cette 
citation,  que  le  v.  boldva  est  connu  des  Nom.  Mus.  dans' sa 
signit.  prim.,  immerger.  TaJchidra  kafïiabôliol^{bôlghio[)  de- 
main il  sera  baptisé.  i 

BoLiPÉ,  n.  abstr.  de  boldva^  Baptême.  Kdnna  kcmwvél  o 
bolipé  ?  quand  ferart-ron  le  baptême  ? 

BôLDAVA,  V.  com.  2  Cl.  2  Coi]ij.part.6oMtnd.  Tordre.  Hel: 
orpcfu,  GM.  ffTpi(p6i,  ?Skr.  pûl,  to  accumutute,  to  collect  or 
heap. — CoUigere,  coacervare.  Wg.  Bôldava  o  katlôf  je  tords 
du  fil.  Latckô  boldinô  isi,  il  est  bien  tordu.  Bôldelarnan 
m'oghty  mon  cœur  me  tord^ssme  fait  mal.   GM.  ^  xopiCa  ^wi 

f.t  fstoinftiy  Hel.  orp^fo;. 

BoLDiNÔ,  part  de  bôldava.  Torducssgouvemail,  moiiliïi 
(Nom.)=qui  tourne.  Beréskoro  boldinô,  le  gouvernail  du  nàr 
vire,  terme  des  Nom.  de  la  haute  Bulgarie.  Parmi  quelques 
Nom.,  moulin,  le  vasydv  des  autres. 

BoLDiNÎ,  f.  du  part  boldinô.  Tarière,  Tr.  >j^  bourghou 
— «  Boltani.  Pott,  vol.  2.  p.  82,  f.  Turn,  vuelta,  est  mal  inter- 
prétée, volte  due,  (bis)  etc.  »  Tchiv  o  angard,  te  kerdv  i  bol^ 
diniy  (ch.  Nom.)  jettes  des  charbons,  pour  que  je  fasse  la  t. 

BoLAvAvA,  v.  caus.  1  Cl.  .2  Gonj.  part  bolavdô.  Toûmeii. 
dans  la  danse,  se  contourner,  .  voy.  Bôldava.  Ici  le  v.  est 
simple,  dérivant  de  boldva^  form.  prim.  iinisitée.  Il  désigna 
les  contorsions  et  les  mouvements  lascifs,  si  fréquents  dans 
la  danse  des  Tchinghianées  impudiques.  Latchés  astdr  to 
khôros  (GM.  jùfhç)  ta  tebolavés  tu^,  (ch.)  tiens  bien  ta  danse^> 
(continues)  et  que  tu  te  tournes.  But  boUwghiôm  mim  av^. 
divés  ko  khôros.  j'ai  tourné  beaucoup  aujouitl'bUi  dans  la^ 
danse.  Avakliid  i  sukdr  but  bolavél  pes,  cette  belle  (tille) 'so 
tourne  beaucoup  (dans  la  danse).    Otid  ka  kclés,  ^ma  bolâ»^ 

18 


—  i86  — 

lut  Imtj  là  où  tu  danses^  ne  te  tournes  pas  trop*  Khuyâsei 
turnén  o  dakàr^  ta  te  kdén  te  holavén  tumén,  an§lâl  ko  do^ 
kdrj  (c)  le  roi  vous  appelle,  à  jouer  et  à  danser  au  dervaBt  du 
Fpi.  Nipalal  kcUdr  ko  $cddnj  ketdé,  bolavdé  pés  o  r^klié^  (c) 
après  la  tabH  (festin)  les  fiUes  jouèrent  et  dansèrent 

BouAipÉ,  n.  abstr.  de  holavdva.  Contorsion  lascive  dma 
la  danse,  GM.  'rCan^MTo,  mouvements  erotiques.  BtU  boUd^ 
ké  keréla  ko  khôros,  elle  fait  beaucoup  de  ccmtorsîons  dans 
la  danse,  bola(u)ibé. 

Bon,  POR,  voy.  per. 

Boni,  n.  f.  La  nouvelle  mariée,  ou  la  fille  peu  avant  son 
mariage.  Angl.  bride.  Les  Tch.  appellent  bâri,  comme  les 
Grecs^  la  femme  du  frère,  et  la  belle-fille,  ou  épouse  du 
fils.  GM.  v4(&fD.  H.  ^yi  bunreCj  s.  t.  a  bride-^^^iinra,  m. 
a  bftde-groom,  bunee^  a  bride.  /  bori  CKoéla^  la  fiancée 
viept.  /  bori  iri  shukdr,  la  fiancée  est  belle.  Kamvke- 
rév  iûke  tfiamuta  borie  mo,  je  ferai  pour  toî  des  habits 
6  ma  II  /  rotnni  dinids  pes  pe  boridsa,  la  femme  ^est  battue 
avec  sa  belle  fille.  Atchili  i  bort^  ta  diklidfs)  la,  la  noovdie 
mariée  resta,  et  elle  la  vit.  Ta  ist  ancfrë,  bori  ^  kdUfé,  (c) 
et  il  y  a  dedans^  une  nouvelle  mariée  et  des  jeùx.  I  bori  te 
putchélOf  kdrm  wi  o  raklà,  te  pené»,  mande  Ut  ko  kbfiTj  (c) 
si  la  mariée  demande^  où  est  le  garçon,  que  tu  dises,  il  est 
chez  moi  dans  la  maison.  Trin  borià  astardé  o  dakàry  ghelâé 
hof  0pré^  (c)  trois  nouvelles  mariées  saisirent  le  roi,  et  Fa-- 
menèrent  en  haut.  On  appelle  bori,  la  fouine,  en  imitant  les 
Grecs,  vutAfîT^a,  >iuf(TCa,  donnola,  mustela  (animale).-^om« 
/  Tônda  (n.  pr.)  kawlél  borid  pe  tchavés,  (Nom.)  Tônda 
prendra  une  belle-fille  pour  son  enfant, 

Bononf ,  L  dim.  de  bori.  Mi  mkdr  borori^  (ch.)  ma  joKe 
petite  belle^lle. 

BoYDji,  (As.)  Chien.  Skr.  vatsa.  m.  a  calf.  H.  Pers.  ^ 
bûcha,  m.  a  child,  a  young  animal,  buchcku^  m.  an  mltml^ 
9  chiid,  the  young  of  anv  créature,  back^ha^  a  calf  (or 
young  of  any  animal).  ^>i^  9ug  buchu^  m.  a  pup,a  wkelp^ 
comp.  GM.  9»vXo«,  chien,  de  o»AXa!^  le  petit  d'un  chien. 
Pukkhto,  bachu,  ind.  Dear  babe,  baby  dear,  baby ,etc.  6aclMii, 
a  babe,  ^  infant-'Bellew's  Dict  1867. 


—  187  — 

Bov,  li.  m.  Four,  GM.  foopvoc.  Ar.  ^/  foum  et  fouran. 
four,  fourneau — Bchi.  Bn\g.petch\  oven,  M.  Dict.  Skn 
p  y  u  s  h,  et  V  y  u  s  h,  urere,  ardere — ^Wg.  To  burn,  Wilson. 
H.  ij  Lj  bap.h,  f.  ^am,  vapour.  Ovotiày  i»l  o  bov  e  tchardid'- 
haro,  (c)  là,  est  le  f.  de  la  belle.  Pekihndskoro  bov,  f.  où  on 
rôti  des^  viandes.  Tattô  bov,  f.  chaud. 

BovÉsKORO«  adj.  du  gén.  bw^  au  sîng.  Foumter.  O  bové»^ 
koro  na  pelMa  manrô  takhiàra^  le  f.  ne  cuit  pas  de  paiii 
demain.  0  bovéskoro  isi  balamô,  le  four,  est  Grec.  Bwêàkeriy 
1  founiière.  Bovéskerle  (voc*)  oMàt  Us,  (c)  ô  f.  arrétes-Ie, 

Bot,  (As.)  Calicot.  Pers,  ^yi  {bute)j  fruten,  cauHs^  a  bud, 
a  flower^  a  spot^  Unde  j^^^\h  {butedar)^  baVing  spots  or 
fiow^rs  msîrked  upon  it  (a  pîece  of  cloth>— VuL  H.  Ij>î  boofa^ 
&  m.  a  flower,  pafticulariy  Worked  on  cioth»  or  pomW  oiï 
paper»  etc.  a  bush^  a  shrub.  booCee,  t  dnigs^  flowers^  or 
sprigs  (on  muslin).  Slav.  Botvd,  ^1a^  hâsit^Kx  p^d],  ^ti^m. 
Oec.  vol.  3.  p.  378. 

BôsHKA,  f<  Poche,  dtp^seiov,  «iptftx&v  {i^xim^  (fMt^«£iMv  % 
wkxlov)  Gor.  At.  voL  1  p.  83.  Bulg.  Bé$ka,  teat,  breast,  M. 
Dict.  voy.  brek. 

BoshkiAkeri,  adj.  f.  du  gén.  bôshka,  au  sîng.  Qm  d  plu^. 
poches=±£riche.  E  boshkiâkeri  ka  terilas  pm'âne^  {cïu  Ncmi.) 
la  (femme)  riche  qui  a  des  pochesw 

Brëk.  n.  m.  Sein.  H.  d^  berk.  cuti&  pectorisy  twm  pectu» 
— Freyt.  Les  Tch.  appellent  par  ce  »om,  les  grandes  pocher 
des  seins  ftemées  an  dessus  de  la  reinture,  dans  lesquelles 
les  Orientaux  cachent  leur  argent  et  lems  moochoin^.BoehtL 
Berffy  Busen,  Tom.  2.  p,  129.  DikKâs  yek  iivéf^pe  brekéstè 
ka  tetélas  dn  trin  ghrôsbu,  (Tr.  ghrusk^  (c)  il  rit  un  joui^ 
qu'il  avait  dans  (la  poche  de)  son  sein  deux  (à)  trois  piastres^ 
Andfi  pe  brekiste^  dans  son  sein.  Ghera'$gkiâ$  les  telM  pr 
brekéstè,  il  l'a  caché  dans  son  sein.  Tù^dâspt  bttki9te,(tiom.)i 
il  (le)  mit  dans  ton  ^in.  Oti  ka  khâna^  i  kbutii  bwi  pe 
brekéstè,  tovél  khashâ,  mantéj  (c)  là  où  ils  mastigirent,  là 
petite  mariée  (la  plus  jeune)  mit  dans^  son  sein,  des  alitùentd, 
des  pains.  Le  terme  est  bien  qonnik  de  tous. 

BhisHf N,  BURSHfK^  U.  m.  Pluie. Skr.  varsli,ir. lobe  iTet^ 
varsha^    n.  vmn,  raining,  sprinkhng,  affhsiotii  a  feuât^. 


—  188  — 

p  r  hs  h,  spargere.— Wg.  PaH,  vasso.  Skr.  v  a  r  c  h  a  h, année. 
— Btirn.  Essai  p.  91.  v  a  r  sha,  adj.  Belonging  to  a  year, .  to 
tiie  rains,etc.  v  ris  h,  pluere, — Wg.  H.  ^^ji  hurmina,  v.  a. 
ta  make rain,  burushna,  to  raîn ;  bursha, bnrkha  ovvw-^ 
ihuy  ^.  n.  The  rains,  the  3d  season  (of  the  six)  from  tbe  i5th 
of  Asharh  to  15th  of  B^hadi,  rain.  H.  Pers.  fcoran,  ra.  raîn. 
Brwhin  déla^  il  donne  de  la  pi.  il  pleut  Ce  terme  dérÎTe  di- 
rectement du  Skr.  V  a  r  sh  i  n,  adj.  raining,  sprinkling. 

BHisHmDO,  n.  m.  Pluie,  plus  usité  que  brishin.- — brishindô 
et  varsundi  des  Tch.  As.  dérivent  de  lH.  bursh'ar'itoo^  f. 
the  rainy  season.  Skr..  varshartu,  comp.  af  v  a  r  s  h  â^ 
Tain,  and  r  i  t  o  o,  season.  Campuz. — brijinda,  f.  brijindar, 
n.  lluvia.  Uover,  brijindo^  adj.  Uuvîoso.  Brishindô  khaHôm^ 
j'ai  mangé  de  la  pluie=j'ai  été  mouillé;  imité  duGM.  l^crfût 
^po/^v.  O  brishindô  delà,  (ch.)  la  pluie  donne,  il  pi.  Bêlas  zo-- 
raîô  brishindô,  il  pleuvait  fortement.  Sarrf  o  &rt^fmd(>,. toute 
la  pi..  Souvent  on  le  pron.  burshindô. 

Brishindéskoro,  adj.  du  gén.  brishindô,  au  sing.  Pluvieux. 
Brisliindéskoro  et  brishindénghere  (an'çl.)  rfiV&, Joumée-ées 
pi.  Brishindéf^koro  md^efc,  moispl. 

BrivdAs,  voy.  buruvdva. 

BuGHLô,  adj.  Large,. spacieux.  Pott,  vol.  2.  p.  39ft — ^Etwa^ 
^jy.  (burdha)  (r  quadrip)  Wide,  broad.  L'étym.  de  cet  adj. 
est  fort  obscure.  Bughlô  tan,  lieu  sp.  Bvyhlô  drom,  chemin 
lai-ge.  Bughlé  shing,  cornes  1.  Bughlé  tchunrin,  1.  tresses. 
Bughlô  tchikdt,  front  1.  Bughlô  sostén,  pantalon  l.,  ample. 

Bughlô,  n.  m.  Piastre,  plus  propre  aux  Séd.;  ainsi  ap- 
.pt»lée  â  cause  de  sa  largeur.  Ghelôtar  ko  kebabdjis,  (Tr.  ke^ 
babdji}  ta  penghids,  le  avakâ  bughlôy  te  anés  mânghe  yek 
huyhléskoro  pekô  masy  (c)  il  alla  au  rôtisseur,  et  dît,  prends 
cette  piasti'e,  et  appointes-moi  de  la  viande  cuite,  (de  la  va- 
leur) d'une  piastre.  Dé  man  trin  bughlé,  ta  biavelt  dav  tut, 
donnes-moi  trois  piastres,  et  au  soir  je  te  (les)  donne.  Efti 
bughUviAjhe  kinghiôm  /(?.<?,  pour  sept  p.  je  l'ai  acheté.  ATa- 
shavghiôm  me  bughlé,  j'ai  perdu  mes  p.  Dâva  o  dût,  trin 
bughlé,  je  donne  (vends)  les  deux,  (pour)  trois  pia.stres. 

BughlïarAva,  V.  caus.  1  Cl.  5  Conj.  part,  bughliardô.  E- 
tendre^  étaler.  Bughliàr  o  yùmata  te shûkion^  [shûkio{ve)n{a)] 


— 189  — 

étends  les  linges  pour  qu'ils  se  sèchent.  Btighliarén  len  ki 
devryalàkeri  nâkri^  ils  les  étendent  sur  le  bord  de  la  mer. 
Bughliâr  te  tchutchiâ^{ch.  am.)  étales  tes  mamelles  (montres- 
les).  Bughliarghiôm  o  tan,  j'ai  élargi  l'endroit. 

BùGHLiovAVA,  V.  pass.  hughlô-uvdvay  part.  hûghli{nt)lo. 
Etre  étendu.  Diniôni  lesy  ta  hûghlilotar  télé  ki  pfuVj  je  J'ai 
frappé  et  il  s'est  étendu  par  terre. 

BuDÀLKA^  n.  m.  Baratte.  Bulg.  butâlka^  churn^  M.  Dict. 

BûKLA,  f.  Bulg.  bûkle,  water  flask.  M.  Dict.  Anghiâs  i  latcM 
tchdi  i  bûkla  'ta  kelélas^  (ch.)  la  bonne  fille  apporta  le  flacon 
et  elle  dansait.  /  tchâi  liniàs  i  bûkla,  te  djal panoré8tej[d\m.) 
(c)  la  fille  prit  le  fl.  pour  aller  à  l'eau  (à  la  fontaine). 

BuKÔ,  n.  pi.  buké.  Viscère,  entrailles.  Tous  les  organes  du 
ventre  sont  parfois  appelés  bukô.  Le  peuple  a  des  idées  si 
vagues  sur  les  organes  contenus  dans  le  ventre,  qu'il  serait 
superflu  de  chercher  à  savoir,  quel  est  l'organe  appelé  par 
les  Tch.  bukô.  GM.  x«pJ((a,  est  la  région  de  l'estomac  et  sou- 
vent le  ventre  entier.  Skr.  b  u  k  k  a^  the  heart.  Perdô  sar 
hukôy  (c)  rempli  (d'air)  comme  les  entrailles.  Niglistétar 
Uskere  buké,  ses  entrailles  sont  sorties.  Dinids  les  andré  ko 
buké  e  tchuridsa,  il  l'a  frappé  dans  les  entr.  avec  le  couteau. 
Tabarddn  AU  (n.  pr.)  mo,  mo  kalô  bukô,  (ch.  Nom.),  mon 
Ali,  tu  as  brûlé  mon  viscère  noir.  trad.  du  Tr.  j^'y  kara 
djiyeTy  foie  noir,  jecur.  Moghéskoro  bukô,  le  viscère  de  mon 
cœur,  terme  d'affection.  /  tchitchdi  pashé  lénde  beshtttar, 
dikéla  e  bukésa  tchivdé  o  bar,  (c)  la  chatte  s'assis  près  d'eux, 
elle  voit  qu'ils  jettent  la  pierre  avec  les  entrailles  ;  (il  s'agit 
d'une  pierre  précieuse,  qui  a  été  engloutie  par  un  poisson). 

BuKORô,  dim.  du  préc.  Mo  bukorô  dukdla  man,  mon.  p.  v. 
me  fait  mal. 

BuKÉsKORO,  adj.  du  gén«  bukô,  au  sing.  App.  aux  viscè- 
res. Le  yek  kôrda  (xopXi))  bukéskeri,  pand  me  vast,  (c)  prends 
une  corde  à  boyau,  lies  mes  mains. 

Bul,  voy.  vul. 

BÙLBUL,  f.  Cul.  pr.  aux  Nom.  Kamavdv  ovotid,  te  dav  ti 
bûlbul,  je  viendrai  là,  (et)  je  frapperai  ton  cul.  Bul,  répété. 

BûNA,  BÛNOZ,  (As.)  voy.  teU  des  Tch.  Roum.  Bas,  en  bas, 
H.  Pers.  ^  boon,  f.  basis,  root,  stem,  Pers.  bun,  fundamen- 


—  190  — 

tnm,  extremum,  fini«  rei,  pcUîn,  à  pat  suff.  ieny  §eH.  pars 
inferior,  imum  rei,  locus  infimus,  finis,  extremum.  iper* 
giadus  infimus  scalarum — Vul.  Bani  bûna  âjetiri^  Yem 
coule  (y  va)  en  bas. 

BunAri,  penAri,  (As.)  Blanc,  voy.  pamô. 

BuNisTA,  m.  Fiente,  excréments  des  animaux.  6H*  pinfî^, 
fiente  des  bœufs.  Sterco  di  bue  et  vacca-boana — Sotti.  Fr. 
Bouse,  Bulg.  voniyUj  v.  n.  to  stink,  M.  Dict  0  §rMt  kkem-^ 
ghiâs  but  bunista^  le  cheval  a  chié  beaucoup  de  t  Ném^ara^ 
kliôm  buniataj  je  n'ai  pas  trouvé  du  fumier.  ' 

BuNÉLi,  f.  pi.  bunélia.  Fourchette — Bulg.  vilOj  pitchfcrkf 
vilitcha,  fork.  M.  Dict  An  o  bunélia  tov  len  ko  aalAn,  afH 
portes  les  f.,  mets-les  sur  la  table.  Tr.  Jb^  tchatdty  four-- 
chette — ^Bchi.  Peut-être  bunélij  est  une  corr.  du  6M.  mifoAn. 
fourchette. 

BcB,  H.^  i&ur  or  tmf,  ad j.  excellent,  n.  s.  bride^f[rooiii 
(Lat.  vir)  a  boon,  a  blessing.  Skr.  v  a  r  a,  adj.  Best,  excellent^ 
H.  1^  burây  adj.  Large,  great,  bura  kuma^  v.  a.  Ta  enlarge^ 
to  exalt  or  promate.  B.hur,  adj.  FuU  as  miich  as,  as  far  as^ 
It  is  sometimes  used  in  composition  without  expressing  âdf 
meaning,  unless  it  is  (^'  a")  as  ser  &,feur,  a  ser.  b^hut^  koiy. 
wronld  mean  a  full  kos^  etc.  all^  every,  siie,  bulk^  wliole,  up 
to.  Ta  yek  pâ^aratt^  shunéla  khuyàZj  vaizela»  o  vesh  o  but^ 
(c.  Nom.)  et  à  minuit^  il  entend  des  cris;  le  bois  entier  re^ 
tentit.  Ce  mot  est  répété  une  autre  fois  avec  les  mémi^ 
paroles,  dans  ce  fameux  conte  des  40  voleurs.  Un  Nom. 
Zapâri  qui  connaissait  bien  sa  langue,  traduisit  ce  t^rme 
par  le  Tr.  ^jyt  butun,  w^  hep,  Tout — Bchî.  A  Fexceptio& 
de  quelques  Zapâris,  le  terme  est  inconnu  à  tous.  Quelques- 
uns,  disent  que  btir,  dans  ce  conte  signifie  montagne;  maii^ 
ils  ont  été  trompés  par  vesh  forêt  Quelquefr-una  tra^kttsent 
vesh  o  bur,  forêt  et  montagne. 

BùRDJi.  J'ai  rencontré  ce  terme  dans  le  conte  dît  dupent, 
voy.  Conte  N.  5.  Dji  ko  dût  tchutchiénde  o  pâi  awXôtar^  ke 
burdjiâkoro  ko  khor,  l'eau  vînt  (arriva)  juscp/aux  deux  ma- 
melles, dans  la  profondeur  de  l'endroîL  ?H.  ^Wji  jMfjafiy 
s.  f.  (Skr.  paryâya,)  custom,  manner.  Place,  room.  Le 
Tcfainghiané  qui  me  raconta  ce  conte,  me  dit  que  frun^'iil» 


— 1^1  — 

kêm  kk^y  veut  dire,  profond  ;  mais  il  faut  se  défier  des  dé- 
liniiioiiâ  de  gens  si  ignorants,  notamment  lorsqu'il  s^agit 
^e  mois  vieillis,  et  dont  le  sens  véritable,  a  été  oublié  par 
lous«  Gomp.  aussi  H.  Pers.  L^^  burja,  adj.  true,  accurate^ 
righU 

BuRii,  BERÛLi,  f.  Abeille*  H.  Xr?  boarla^  n.  s.  À  wasp. 
^j^  birnee^  t  a  wasp,  a  small  grain.  ^  burr^  f.  a  wasp. 
Avabà  bersh  o  burlid  murdéliletar^  cette  année  les  ab.  mour** 
rurent  (sont  crevées).  0  burlid  kerdé  bat  momelid^  les  ab* 
^)nt  fait  beaucoup  de  cire.  Burliéngoro  tan^  endroit  (plein) 
d'abeilles.  BurliéngorOy  adj.  du  gén.  6ur{i  aupl.  Het.  |a>t99i(si;. 

BCtrnek,  m.  Poignée.  Pers.  si^j-f  {burunk,  burenk)  res 
acquisita,  reposita,  thésaurus — Vul.  GM.  çoO^^t*,  çoOxt*  de 
liuYjiLJ)  (pugnus)  ou  iciJiTiï,  Cor.  At.  vol.  1.  p.  261.  Le  terme, 
qui  me  paraît  Pers.  est  bien  connu  partout.  Yek  bumek  lové 
dinô  les,  (c)  il  lui  donna  une  p.  de  monnaies.  Pvnrâv  te  dûi 
^meka  te  pies  pani,  ouvres  tes  deux  poings  i)our  boire  de 
l'eau.  Ta  o  rom  linâs  katdr  ko  tûmbesj  po  (iico)  yek  bûrnek 
manghin,  (c  Nom.)  et  le  Tch.  prit  des  monceaux  (de  chaque) 
une  p.  des  richesses  (argent).  Liniâs  yek  bûrnek^  il  prit  une 
p.  Drntd^  e  puriâ  yek  bumek  polid,  (c)  il  donna  à  la  vieille 
une  p.  de  monnaies  d'or. 

BuRUViVA.  Dénatter^  détresser.  Bulg. — otvr'  «yvam'.  To 
untie.  M.  Dict.  pron.  brivâva^  par  les  Nom.  Brivdds  pe  bal 
(ch.  am.)  elle  a  détressé  ses  cheveux.  BurxM  te  bal,  d.  tes 
ch.  Kamabutûv  me  tchavéskere  bal,  je  d.  les  ch.  de  mes 
enEants.  Oi  uryavghids  pes,  buruvghids  pesy  (c)  elle  s'habilla, 
elle  d.  (ses  chev.). 

Bus,  (As.)  Paille,  voy.  ptis. 

BusT,  f.  jrf.  biA^id.  Broche.  H.  ^j-i  burch,haf  m.  a  (long 
slender)  spear,  a  javelin.  Dinids  les  e  busHdsa,  il  l'a  frappé 
avec  la  broche.  Tult  bust,  grosse  br.  Sastriéskeri  btist,  br. 
en  fer.  O  pekô  mm  biknéna  les  opté  ki  bust^  la  viande  cuite^ 
(rôtie)  ÛA  la  vendent  sur  la  broche. 

BustiAkoro^  adj.  du  gén.  husty  au  sing.  Porteur  de  bro- 
ches^ lancier  de  l'armée. 

But,  ind.  adj.  etadv.  Beaucoup,  multus,  Skr.  bahu,  adj. 
much,  many,  large,  great,  H.  w^jv^  buhoot,  much,  many^ 


—  192  — 

buhoa,  adj.  much^  many.  buhootayutyii. f.  abundance, plcfiity, 
multitude,  bahuias^  ind.  from^  or  by  much  or  many,  bahutva, 
u^  plurality,  muchness.  buhooteraj  adj.  very  much.  But  duk^ 
beaucoup  de  douleur.  But  nasfalôy  très  malade.  But  UUchôy 
très  bon.  But  tchatchipé,  h.  de  vérité  (très-vrai).  But  kUchés 
ti'ès-bien.  Ta  but  mulétary  et  plusieurs  moururent  But  butid^ 
b.  d'affaires,  b.  de  travail.  But  lubnid^  plusieurs  prostituées. 
But  méUdé^  très  sales.  But  drcJcéndja^  avec  b.  de  raisins. 
But  far,  ki  damia  tovdô  les,  (c)  plusieurs  fois,  on  le  mit  eu 
prison. 

BuTEDER,  comp.  de  but.  Meilleur.  Skr.  bahutara,  adj. 
much,  many,  most.  H.  bahutera^  adj.  very  much«  Butedér 
tàtary  meilleur  de  toi.  Cette  forme  est  rare. 

Butl6,  adj.  de  but.  ?Skr.  bah  u  1  a,  much,  many.  Quel- 
ques Séd. 'seulement, se  servent  de  ce  mot;  il  est  rare. 

BuHU,  (As.)  Beaucoup,  voy.  but.  Buhu  varsundô  khmrom^ 
j'ai  mangé  (souffert)  une  forte  pluie.  Ce  terme  est  plus  près 
du  Skr.   buhu,  much,  many,  que  le  but  des  Tch.  Roum. 

BuTi,  put!,  bukI,  n.  f .  Affaire,  travail.  Ângl.  business.  Skr. 
b  h  ûti,  f.  Power,  dignity,  prosperity,  success,  production, 
birth.  Pott,  vol.  2.  p.  403  dit.  c  Ich  rathe  lieber  auf  Hind. 
wy-f  (Skr.  w  r  i  1 1  i)  britti  or  vritti,  f.  Livelihood,  stipend, 
pension,  income,  estate.» — Campuz,  buchi^  f.  cosa,f  changé 
en  ch.  voy.  arattt.  Ndnai^mi  butiâte^çaL  n'est  pas  de  mon  tra- 
vail=sce  n'est  pas  mon  affaire.  But  butid  teréla^  il  a  beau- 
coup d'affaires.  Avaklé  butiâtar  nâna  liôm  (poui*  liniém)  but 
lové,  de  ce  travail  je  n'ai  pas  reçu  beaucoup  d'argent.  Sar 
V  uvél  amari  buti^  comment  notre  affaire  se  fera-t-elle  ? 
W6>c  va  Y^vip?  Mi  buti  latchés  ulinitar  avekày  mon  aff.  a  bien 
réussi  comme  ça.  Kolaiésa  (Tr.  ^Xr*  kolaJ)  keràv  mi  buti, 
avec  facilité,  je  fais  mon  travail.  Dja  tûke  ti  butidte,  (ch.Nom.) 
vas-t-en  à  ton  travail.  Me  butiâke,  dans  mon  travail,  et  pour 
mon  travail.  Te  kerés  buti,  que  tu  travailles.  Kerdôm  mi 
buti,  (Nom.)  j'ai  fini  mon  travail.  GM.  ixa(M  tv^v  3ouXuocv  (lou. 
On  appelle  souvent  butià,  putid,  les  instioiments  des  tra- 
vailleurs. Par  les  Nom.  le  b  init.  est  fortement  prononcé. 
.4  vakà  ka  kamés,  isi  bari  butt^  (c)  ce  que  tu  désires,  est  une 
grosse  affaire.  Djan  tuménghey  tumaré  bulidle^  allez-vous  en, 


—  193  — 

à  vos  affaires.  0  Dakar  penélas  kôrkoro  hàrkûfo,  so  huit 
t  astarâVj  te  kkav  me  raklés  ?  (c)  le  roi  disait^  tout  seul,  (seul 
à  seul)  comment  faut-il  que  je  m'y  prenne^  (quelle  affairé 
entreprendre)  pour  manger  (tuer)  mon  garçon  ?  0  Hhtd 
dakàf  penghids  léske,  sar  kerghiân  amkhid  bùti^  (c)  le  tfÀ 
de  l'Inde  de  roi  Indien)  lui  dit,  comment  &s>-tu  fait  cette 
affaire  ?  ÂJMar  ko  gav,  tapêlôtar  o  rom  pe  buttdte^  (c)  Thomn 
me  v|nt  au  village,  ^t  tomba  (se  mit)  à  son  travail.  IPerufi 
(n>  pr.)  isds  pe  butiàJlt^  but  shereméla  (Tr%  Aa.  c^j-i^  cherè^ 
met),  la  PeruKè  était  très  active  dans  son  travail.  Takhidra^ 
ki  buU  kamadjân  o  dot  ta  o  tchavô,  (c)  demain  le  père  et 
l'enfant  iront  au  travail.  0  tchai>ô  ghelôtar  te  kerél  buki,  {c. 
Nom.)  l'enfant  alla  travailler. 

BuTiÀK0R0>  adj.  du  gén.  btUi,  au  sing.  Qui  travaille^  un 
travailleur^  Hel.  fCXtpYoc,  GM.  So!iXt\iTi(. 

ButurI,  dim.  de  butû  Petite  affaire.  GM.  SouX(tC«.  0  Detél 
kamkerél  amart  buturi,  (ch.)  Dieu  fera  notre  p.  alT» 

BuzNô)  s.  m.  Bouc.  Ce  terme  me  parait  dériver  de  l'H. 
Pers.>f  600Z,  a  he-goat,  buzanô^  adj.  buznôj  caprinus^  Hel. 

BuzNf,  f.  du  buznô^  Chèvre^  pi.  buznià.  Murddliletar  ta 
i  buznid,  et  les  chèvres  sont  crevées. 

BuzNORÔ,  dim.  de  buznô.  Chevreau. 

BuzîN,  (As.)  Chèvre,  voy.  buznô,  buzos. 

Bùzos,  m.  Bouc.  H.  Pers.  jî  booz^  s.  m.  A  he-goat  Caper 
hircus — ^Pukkhto.  buz,  vuz,  m.  A  he-goat»  Bellew's  Dict. 
1867.  Pers.  buzdil  (having  a  heart  like  a  goat)  a  coWard. 
— Vul. 

BuzANÔ,  adj.  de  bûzos.  H»>f  booz,  la  même  forme  que 
buznô;   il  est  toujours  adj.  Buzanô  mas,  viande,   chair  du 

bouc^  GM.  Kfixç  Tpsyiiaiov. 

BuziA,  au  pi.  Glace,  TOyoç.  Tr.  jj-f  buz,  glace— Bchi,  Les 
Grecs  emploient  souvent  le  même  mot,  |i.irooCi.  Peliôm  ghe- 
liôm  teldl  ko  buzid,  (ch.)  je  suis  tombé-.(el)  j'allais  (je  m'en*» 
fonçais)  sous  la  glace. 


19 


—  194  — 


D 

D  se  change  en  tj  àad,  dot,  père.  Dap,  tap,  coup.  Dakàr^ 
takàr^  roi 

Dahà,  adv.  Encore,  voy.  po.  Tr.  ^^^  dakhy^  vulg.  L^^ 
daha^  encore — Bchi.  Les  Tch.  Ncnn.  remploient  pour  for« 
tner  le  comparatil,  comme  les  Tch.  Chr.  le  GM.  inè,  n^.  HeL 
irXiov.  Dahd  iati^éSy  mieux.  Dahà  khurdéj  plils  petit.  Dakd 
pashéj  plus  près,  voy.  pu. 

Dkh  DÉi,  f.  Mère.  H.  ^^^ ^  dadee^  f. patemal  grand  mother. 
^LJ  ta^ee^s.  f.  An  aunt,  paternal  uncle's  Wife,  father'«  eldef 
brother's  wife.  H.  Pers.  ^'^  da.ee,  A  milk  nurse,  a  mîd- 
%ife.  l^^  dueyay  f.  A  mother^  the  stand  that  children  run  to, 
in  playing  hide  and  seek.  D&ketip^yXn,  sœur  de  la  m.  ma- 
terna soror.  E  ddfcoro  praly  le  frère  de  la  m.  matemùs  frater. 
Léngheri  dài  muUtary  leur  m.  mourut.  Tâpiliom,  mi  dâi  td- 
piliom;vastoréndar  tdpiliom,  (ch.  am.)  je  suis  brûlé,  ma  mère 
|e  suis  brulé,(à  cause)  des  petites  mains  je  suis  brûlé.  0  tchavô 
nashavghids  pi  daiâ,  ta  sdr'  o  divés  rotéla^  Tenfant  a  perdu 
^  m.  et  toute  la  journée  (S>ii(&ipav)  il  pleure.  Te  khel  H  ddi^ 
que  ta  mère  mange.  Ka  shundé  o  tchavé  i  sbôruj  (Bulg.  svi- 
ria)  ghelétaTj  pende  les  pedake,  (c.  Nom.)  dès  que  les  enfants 
entendirent  la  voix,  ils  allèrent  (et)  le  dirent  à  leur  m.  Mi 
dài  marghids  matij  (c)  ma  m.  m'a  frappé.  /  ddi  penghids^ 
mo  raklôf  so  kerés?  [dj  la  m.  dit,  mon  enfant,  que  fâis-tu? 
Léskeri  dâi  penffhids,  astdr  tes,  (c)  sa  m.  dit,  prends-le.  Pan- 
ghidSy  pe  dâtar  tchoryàl^  (c)  il  dit,  à  Pinsu  de  sa  m. 

DAioBi,  f.  dim.  de  ddiy  Petite-mère.  OM.  (tatv(TCot,  pwMftx^a. 
•fr.  v>^*^'  anadjykj  p.  mère — Bchi.  On  entend  souvent  ce 
mot,  dans  la  boucbe  des  enfants.  On  te  rencontre  aussi  très 
^ouyent  dans  les  chansons. 

Dàkoro,  adj.  du  gén.  dâi,  au  sing.  Maternel.  0  ddkaro  pral^ 
le  frère  de  la  mèlres=Foncle. 

Dakar,  dakhàr,  takàr,  takhâr,  tàghâr.  Roi.  Sultan/ 
terme  inconnu  aux  Tch.  As.  qui  se  servent  du  Tr.  Fers. 
-padichah^  monarque — Bchi.  Pers.    tadj  corona,  diadema 
^nsgi)iïB,j''^l^'  (tadjdar)  coronam    gestans,  rex— This  word 


—  195  — 

has  a  close  ressemblance  to  the  Armen.  word  for  king, 
takavôr,  derived  from  tofc,  crown — Hamlin.  comp.  jlKs^ 
khatkiar^  re,  rex.  Gaz  Ling.  Pers.  Skr.  tchakravat 
adj.  Ciroular,  being  in  a  ring  or  a  circle^  wheeled,  an 
emperor.  Le  Pers.  tadjdavy  et  ce  mot,  ont  tous  les  deux,  la 
signification  de  rond,  discus»  et  couronne — porteur  de  la 
couronne.  Skr«  t'h  a  k  k  u  r  a,  m.  An  idol,  a  deity,  an  object 
of  révérence  or  worship — in  Hind.  fhakur,  the  divinity,  an 
idol,  a  \ord^  master,  chief  (among  the  Rajputs)  Pott,  vol.  2, 
p.  306.  0  dakâr  avéla^  le  Sultan  vient.  Amatô  dakàr,  notre 
S.  Ta  niglistôtar  o  Dakâr  andré  ko  vesh,  (c)  et  le  roi  sortit 
dans  la  forêt.  Ta  o  dakâr  penghids,  tu,  kan  isân  ?  (c)  et  le 
roi  dit,  toi,  qui  es-tu  ?  Penélas  o  Hind  dakhdr^  me,  raklés 
nâna  terdva,  (c)  le  r.  de  l'Inde  dit,  moi,  je  n'ai  pas  de  gar* 
çon.  Ta  êhunéla  o  dakâr  ydcpdaharatt,  (c)  et  le  roi  enten* 
dit  à  minuit  0  dakâr  penghids^  avakà,  kUcM  kdnô  isi,  (c) 
le  roi  dit^  celui-ci,  est  un  bon  musicien.  Léskeri  gadji,  gh^ 
Utar  ko  dakaréskoro  raklôy  (c)  son  épouse  alla  chez  le  garçon 
du  roi.  Les  Tch.  en  parlant  du  Sultan»  l'appellent  dakâr^ 
mais  dans  leurs  contes,  le  terme  a  la  signif.  de  roi,  pomlitâc. 

Dakajunô,  ad|.  de  dakâr.  App.  au  Sultan,  royal.  Dakarorr 
nétchifUkià  {Tr.  tchiftlik,  mîétairie — ^Bchi),  les  fermes  du 
S.  Dakarané  rezâ,  les  vignes  du  S.  Dakarané  manûsh,  les 
hommes  du  S.,  les  employés  au  palais.  Dakarané  tchavé^ 
les  enfants  du  S.  Dakarané  drom^  chemin  royal.  Alôt/ar  o 
dakaranô  raklô  te  dikM  pe  gadjiâ^  {c)  Penfant  du  roi  vint 
voir  sa  femme.  Tazghiâ(s)  (6M.  véS^m^  poromettere— S(»n.)  la 
i  raidi  lové  dakarané,  te  del  la,  {c)  la  fille  lui  (à  elle)  a  pror 
mis  de  donner  des  monnaies  royalesss^orte  somme. 

DAKARNi,  f.  dakar(a)nt.  f.  du  préc.  Femme  du  Sultan,  reine. 
E  dakamiâkere  tchavé,  (c)  les  enfants  de  la  reine.  /  gràmi 
isds  kabn{,  ta  léskeri  gadji  i  dakami  isàê  kaimt,  (c)  la  jument 
était  grosse,  et  son  épouse  (aussi)  la  rdne,  était  grosse.  Doh- 
kami  gadji,  reine.  Yek  isipami,  ist  amari  dakami,  {c)  YxuHe 
est  blanche,  elle  est  notre  reine.  /  dakamt  e  panghé  tehi^ 
tchâke  penghids,  (c)  la  reine  dit  à  la  chatte  boiteuse. 

Dakaréskoro^  a4i*  du  gén.  dakâr,  au  sing.  Royal.  Me  kt^ 
djâv  ki  dakaréskeri  Snignia^  (c)  moi,  j'irai  au  bain  royal*  l£r 


—  -196  — 

kamtdv  e  dakaréskeri  raklid^  moi,  je  prendrai  (en  mar.)  la 
fitle  du  roi.  Dakaréskoro  raklô,  (c)  garçon  du  roi. 

Dakarutnô,  adj.  de  dakâr.  Royal.  0  dakâr  khuynzgkiâ^ 
e  tckayféskere  dadés,  léskere  praléti  ta  kerghid{8)  (eti  s^nén 
pupulénghere  dakarutné,  (c)  le  roi  appela  le  père  de  l'enfant^ 
ses  frères,  et  il  les  fît  tous,  des  ofBciers  royaux.  Puputéti-- 
goto,  qui  pcole  des  plumes  (GM.  icoutvouXov-oe,  penne  matte — 
Som.);  nom  donné  aux  grands  dignitaires  de  la  cour  du 
Sultan,  qui  anc.  portaient  des  plumes  sur  leur  turban.  Q& 
terme  se  rencontre  souvent  dans  leors  contes. 

Dakakicanô,  adj.  de  dakàr.  Royah  T  anés  dûi  stronmie^ 
Hel.  9Tp(0(A.vY})  dakaricatïé,  ta  te  sams  aménghe,  (c)  apporter 
deux  lits  royaux,  pour  que  nous  dormions.  Sar  ftJKvél  adjdi 
shukdr  làtoTy  ta  sar  te  Id  e  dctkcuricanés^  raklé»  ?  (c)  comment 
devenir  encore  plus  belle  qu'elle,  et  comment  pr^adre(pour 
mari)  le  garçon  du  roi  ?  Dans  ce  conte,  it  s'agit  de  deux 
iilles,  amoureuses  du  garçon  du  roi. 

Dakarieé,  m.  n.  abstr.  de  dakàr.  Royaume.  O  dakdr  ka 
shunghiâSy  daràmlatar,  pe  godidsa  penghids^  ai  (pour  ai) 
kanmbârion  [kamabdrio(9fe)n(a)\  kamut^l  yek  bixrâ  dakaribé, 
(c)  le  roi  en  (r)entendant  eut  peur,  et  dit,  dans  sa  pensée,  ils 
agrandiront,  un  grand  royaume  adviendra. 

Dakkhiàva,  voy.  dukkhidva. 

Dàle,  f.  Mère,  voy.  dàle.  On  ne  rencontre  ce  nom  que 
^ous  cette  forme.  Le  ta  mànghe,  dâle^  mdrhghe  rovnniy  tûke 
bf^ri,  (ch.  am.  des  Zap.)  prends-la  pour  moi,  ô  mère,  (elle 
sera)  à  moi  épouse,  à  toi  belle-fîUe.  So  dikis  ddlef  (id.)  que 
regaràes-tu  ô  mère.  Il  est  fort  vieux,  et  ne  s'entend  que  dans 
quelques  chansons  des  Nom. 

Dai.us  borI,  cor.  de  telis  bori,  q.  v. 

DamIa,  n.  f.  Prison.  H.  Pers.  ^t^  dam  m.  a  net,  a  snare. 
Tr.P,  ^'^  dam, piège,  filet,  lacet. — ^Bchi.  On  appelle  dam» 
aussi,  un  enclos,  pour  y  enfermer  des  animaux,  ddm^  toit. 
Damia^  n'est  connu  que  des  Nom.  E  yekéskoro  tclwidé  o 
sherô  ta  e  trinéiii  tovdé  len  ki  damia,  (c)  ils  ont  coupé  la  tête 
de  l'un,  et  les  trois,  ils  les  ont  mis  en  prison.  Kamtovén 
amén  andré  ki  damia^  (ch.)  ils  nous  mettront  dans  la  pri-* 
son,  Kerdân  kadaid  buti^  ta  tchivdé  tut  andré  ki  damia^  (ch.) 
tu  as  fjsdt  cette  affaire,  et  on  t'a  jeté  dans  la  pr. 


—  197  — 

DamiAkoro,  adj.  du  gén.  damia^  au  sing.  Prisonnier. 

Dant,  m.  Dent.  Skr.  danta,  A  toolh,  the  peak  of  a  moun- 
ain.  Ivory,  elephant's  tooth.  dantin,  adj.  Toothed,  tusked, 
an  éléphant.  H.  w^l'>  dant^  a  tooth»  ^^^  dantee,  the  tooth 
of  a  saw,  or  other  instrument.  Dund,  dens.  Honig.  vol.  2. 
p.  388.  Hel.  i*!(où;.  vieux  Al.  zant,  zand,  zan^  Lat.  dens,  Bopp, 
GL  Skr.  Penghids  i  tchitchâi,  te  dant  isi  dur,  kamaperavés 
o  bar,  (c)  dit  la  chatte,  tes  dents  sont  longues,  tu  feras  tom- 
ber la  pierre.  Panghé-^nténgorOy  qui  a  les  dents  cassées. 
Kalé  danty  d.  noires.  Nâna  terila  dant  pe  môstej  te  tchamu-- 
kerél,  il  n'a  pas  de  dents  dans  sa  bouche,  pour  mâcher. 
Manushéskere  dant,  haricots — lit.  les  d.  de  l'homme  ;  en 
usage  chez  les  Nom.  de  la  haute  Bulgarie,  voy.  aussi  paU 
valénghere.  Pela  o  dant  léskoro,  sa  dent  est  tombée. 

DantAva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Gonj.  part,  dantô.  Mordre.  Forme 
rare,  voy.  Dantéldva,  Je  l'ai  entendu  une  fois  d'un  Séd.  des 
environs  d'Andrinople.  Ta  o  djukél  danghids  les,  et  le 
chien  le  mordit. 

BantélAva,  Mordre.  Ge  v.  doit  être  classé  avec  les  v.  de 
la  2  Gl.  4  Gonj.  Il  est  irrégulier  dans  la  forme  de  son  part, 
et  de  son  Aor.;  au  lieu  de  dantelinô,\e  part,  est  (ianteZ(id,rAor., 
dantelghiôm.  DanteUla  i  ritchinij  l'ours  mord.  Dantelghids 
man  o  tchukél,  le  chien  m'a  mordu.  Kamdantelàv  tut,  je  te 
mordrai.  Danteldô  iei  o  manrô^  le  pain  est  mordu.  Daniel" 
ghiôm  les,  je  Tai  mordu. 

Dantilipé,  n.  abstr.  du  v.  dantelàva.  Morsure. 

DantarAva,  v.  caus.  1  Gl.  5  Gonj.  part,  dantardô.  Khurdi 
maki  ka  danter^2a,  petite  mouche  qui  mord^=cousin.  v.rare. 

Dent^entoum,(As.)  Dent.  Skr.  d  a  n  t  i  n,toothed,voy .Danf. 

Dap,  voy.  tap. 

Dar,  voy.  vuddr.  Porte.  Teréla  dûi  dar,  il  a  deux  portes, 
terme  rare,  pr.  à  quelques  Nom. 

Dar,  n.  f.  pi.  dard.  Frayeur,  peur.  H.  j'^^  dar^  s.  m.  fear, 
durafio,  adj.  terrible,  d'urana,  v.  a.  To  frighten,  d'urauma^ 
y.  a.  To  frighten,  adj.  frightful,  terrifying,  tremendous.  Di- 
nids,  pe  daràtar,  pe  rakliâ  leste,  (c)  à  cause  de  sa  frayeur 
il  lui  donna  sa  fille  (en  mariage).  Ta  lias  o  lil  o  veziriSy  pe 
dardtar  khenghids  pes^  (c)  et  le  vizir  prit  (reçut)  la  lettre  et 


—  198  — 

à  cause  de  sa  fr.  il  déchargea  sur  lui-même.  Lisdrâla  pe 
darâtar,  il  tremble  de  sa  fr.  Pe  dardtar^  nâfM  naskêl^  il 
craint  de  partir.  /  rakli  katàr  ki  dar^  tchinghUitaTy  (c)  la 
fille  à  cause  de  sa  fr.,  fut  coupée  (tomba  en  défaillance). 
IJm  la  i  dar,  (c)  la  fr.  la  saisit.  Ta  ôi  pe  dardtar^  tovghià^ 
po  raklô  angldl^  (c)  et  elle  à  cause  de  sa  fr«  mit  son  garçon 
par  devant. 

Daràva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  daranô.  Craindre^ 
Skr.  d  r  I,  To  tear,  to  rend,  to  divide,  ot  pull  io  pieœs,  to 
fear,  to  dread^  d  âru  n'a,  adj.  horrible,  terrifick,  fiigfatfol» 
feariful,  dara,  fear,  terror.  H.  d'à  m'a,  v.  n.  tofear.  Yattt 
Introd.  p.  208.  Campuz,  damnar,  a.  turbar,  darahi>,  m.  pasma 
Av  (pour  ov)  kam&M  te  $ovél  Idsa,  eo  te  kerél^  dardtoM^  {c) 
il  désirait  (voulait)  dormir  avec  elle,  que  £aire  ?  il  avait 
peur.  E  pakéêke  penghids^  sôttar  nân^  avés  andré  ki  Uêef? 
0  pakô  penghids,  nie,  te  avdva  andré  dordua,  (c)  il  disait  m 
crasseux,  pourquoi  ne  vlens-tu  pas  dans  le  trou?  le  cnsBeat 
dit,  moi,  je  crains  d'(y)  entrer.  Tte,  ma  dar^  (c)  ne  crains 
point.  Nâna  dardla  yakdtar,  il  ne  craint  pas  (de)  rœil» 
(rensorcellement).  Me  avakléndar  nâna  dardva,  |e  n'ai  pas 
peur  de  ça;ssce8  choses.  0  grast  but  daréla^  le  cbeval  a 
beaucoup  de  peur  (ombrageux).  Dardva  te  na  dantetêl  mon, 
je  crains  quHl  ne  me  morde.  Dardva  katàr  ko  mussdSy  j'ai 
peur  du  rat.  Katdr  ko  tchor  néna  darâtas,  (c)  il  Bravait  pas 
peur  des  voleurs.  0  dos  pengkids^  me  dardiio,  ndneutti  harér 
va  asavki  huHj  (c)  le  Bulgare  dit,  moi,  je  o^ns,  je  ne  peux 
pas  faire  une  pareille  affaire.  Dardias  te  djal^  (c)  il  atait 
peur  d'(y)aller. 

Darakô,  part,  du  v.  dardva.  Peureux,  timide.  Danmâùân, 
tu  es  timide.  Daranê  améndar  isâs  o  tckar^  les  vofeurs 
étaient  plus  tim.  que  nous. 

DARAVÀVAy  V.  caus.  du  V.  dardvoy  1  Cl.  2  Conj.  paît,  dar 
ravdô.  Faire  peur^  effrayer.  6M.  ^€cp(C«i».  l>aratiél  mtm^  (ça) 
me  fait  peur.  GM.  (xè  tf^âJ^tu  Daravâv  iuty  je  te  fais  peur. 
Daravghidn  man,  tu  m'as  intimidé.  Penghids,  te  dimmél 
mon,  (c)  il  a  dit  pour  m'intimider.  Durély  daravéla  o  djiÊr 
klés^  (c)  de  loin^  il  intimide  le  chien.  Ma  darâv  e  tefcanéii 
n'intimides  pas  les  enfants. 


—  199  — 

Dàrânioyava,  V.  pass.  daranô^uvdva,  part.  dardni(n{}lo. 
Etre  effrayé.  Ge  v.  le  plus  souvent  a  la  signif.  du  v.  prim . 
daréva,  avoir  peur.  But  daràniliomi  j'ai  une  grande  peur. 
Ov  dardnilotary  ta  nashtô,  il  eut  peur,  et  partit.  Daràniletary 
ia  penénas,  pinravéno  vudarày{c)  ils  se  sont  effr.  et  disaient 
Duvrez  les  portes.  /  rakU  darâmli,peU,9uttÛarf  (c)  la  fille  a 
eu  peur  elle  se  coucha,  elle  s^endormit  hds  andré  ki  bdgnia 
f>  veziris^  (Tr.  jijj  vezir)  ka  shunghids^  dardnilotar,  (c)  dans 
le  bain,  était  {se  trouvait)  le  vieir,  dès  qu'il  entendit,  il  a  eu 
peur*  /  romni  dardnilitar  ufkinûar  {tùckhini)  nashti^  (c)  la 
femme  s'effr.  (et)  elle  se  leva  (et)  partit 

DarâV)  DARfv,  s.  m.  Grenade,  Skr.  d  à  r  a  v  a^  adj.  Wooden, 
tnade  of  wood,  d à r u,  wood,  timber  tree,  dru,  arbor — 
Zend  d  r  V  a  é  n  â,  adj. (von  dru,)  venant  d'un  arbre,  ligneus. 
V.Sade.  Brockh.  p.  371.  H.  ç\^  dafimy  s.  m.  À  pomegra-* 
nate,  (Punica  Granatum),  As.  Res»  vol.  2.  p.  139.  Hel.  ^po^, 
^(Uc,  voy.  d^iruoH.  Atfokd  berêh  but  darivâ  ulinitar,  cette 
année  les  grenades  ont  été  abondantes.  0  po  (GM.  loth)  latché 
darivdj  uoéna  ki  Smimi,  les  meilleures  gr.  croissent  (ylvov^ 
xw)  à  Smyrne. 

DaravIn,  f.  Grenadier.  SutU  daravind,  gr.  aigres. 

DuRUVïi,  f.  Fifre.  Tr.  %.tOj^  (fiC(iufc,fifre~Bchi,  voy.  (iardt;, 
grenade: àd|.Tch.  duruv{a)l6y  duruv{a)U,  f. (Skr.  dru, arbor) 
iaii  de  bms,  ligneus.  AnUméêhoro  tcJuivâ,  keUla  duruvli^ 
ren£ant  d'Antoine,  joue  du  fifre.  André  ki  êiménia  (Tr.  du- 
idân)  keléUx  i  duru/oUj  dans  les  tavernes  il  joue  du  f.  Uryésa 
MHnô  gadorô^  ta  penés  ka  terdva  balvalid^  ta  na  dikésa  te 
pinri^  ka  isisar  duruvlià  (ch.  am.)  tu  mets  une  chemisette 
fine,  et  tu  dis  que  J'ai  de  l'air  (plur,)  (GM.  Ixu  dUp«,  avoir 
des  attraits)  et  tu  ne  vois  pas  tes  pieds,  qui  sont  comme  des 
fifres,  voy.  dardv. 

DuRUVLiÂKORO,  adj.  du  gén.  dnnwli,  au  sing.  Joueur  du 
fifre.  NicMa  o  duruvlidkoro,  Nicolas  le  j.  du  fifre. 

Das,  m.  Bulgare,  voy.  p.  25.  au  pi.  Daahdi,  Daskd,  Dasâ. 

AàÇ,  ÏKxiii,  habitant  de  la  Dacie.  Amtx^ç,  Dacicus,  H.  ^1^ 

das,  s,  m.  A  maie  skve.  T astarghids.e  Dosés  (ace.)  tapush- 

Uàs  e  DaséSy  (c)  et  il  saisi  le  B.  et  il  demanda  le  B.  Andô  les 

YaJûvdte^  e  Dasésa,  (c)  (prou,  quelquefois  Dasdsa)  Us  l'ame^ 


--200  — 

nèi'ent  à  Yàlova  (vil.  au  bord  de  la  mer  de  Marmara)  aVec 
le  B.  Plus.  Nom.  Mus.  appellent  Dos  non  seulement  les  B. 
mais  aussi  les  Valaques,  les  Russes^  et  quelquefois  les  Grecs. 
Dikéla  k^cUôtar  yek  Das^  (c)  il  voit  qu'un  B.  est  venu.  Ta 
penghids  o  dakdr  e  Daséêke^  (c)  et  le  roi  dit  au  B. 

Dasanô,  adj.  de  Dos.  Dasanô  gav,  village  Bulgare. 

DasnI,  DAs(A)Ni.  Femme  Bulgare. 

DASNioRi,  dim.  du  dasni^  Jeune  femme  B. 

Dasorô,  dim.  du  DaSy  jeune  B.  GM.  Bo\à\yxfâiu. 

Dasiganô,  adj.  du  DaSy  App.  aux  Bulgares,  BouXYoeptx<$.  Da- 
sicayii  tchip,  langue  B.  Dasicanés,  (adv.)  à  la  manière  des 
B.  DMicanés  vrakerés  ?  parles-tu  B.?  Katar  ko  dasikané, 
(c)  des  B.^  inh  toùc  Boo^Y^pou;;  Tadj.  pour  le  subst. 

Daséskoro^  adj.  du  gén.  Das,  au  sing.  Tchindé  lénghere 
sheré  ta  e  Dasénghere  (plur.)  sarànta  djené,  (ch.)  ils  cou- 
pèrent leur  tète,  et  quarante  personnes  Bulg. 

Dat,  dad,  m.  Père.  Skr.  ta  ta,  adj.  Vénérable,  révérend, 
respectable,  n.  m.  A  father,  tàtagu,  adj.  Vénérable.  H. 
vi^^'  tot,  s.  m.  father.  Hot,  Mrarm,  et  '^'^  dMa^  s.  m.  Pater- 
nal  grand  father,  elder  brother,  dadee^  paternal  grand  mo« 
ther,  Pukkhto,  dddd^  ind.  a  term  of  affectionate  address, 
to  a  father  or  elder  brother,  dear  father,  dear  brother. 
Bellew's  Dict.  1867.  Bulg.  diedo,  wife's  father,  M.  Dict  Tôt, 
père.  Vail.  p.  481.  Tr.  dot,  oncle  maternel,  \^\^  dâdd,  s. 
p.  bonne  d'enfants — Bchi.  Slav.  died'  icàicroç,  T^Traç,  Oec. 
Vol.  2.  p.  116.  eXdiâdia,  id.  So  atchésa  ddde?  (voc.)  kamor 
murdarén  amén  o  gadjé,  (ch.  Nom.)  pourquoi  restes-tu  ô 
père  ?  les  étrangers  nous  assassineront.  0  dat  ta  i  ddî,  (c) 
le  p.  et  la  mère.  Takhiâra  ràno ,  o  raklô  ghelô  pe  dadihte, 
(c)  le  lendemain  de  bonne  heure,  le  garçon  alla  chez  son 
p.  r*  0  trin  pral  pe  dadésa,  (c)  et  les  trois  frères  avec  leur 
p.  Ddde  de  man  to  kalpdkiy  (Tr.  kalpâk)  te  kelàv^  (ch.)  6  p. 
donnes-moi  ton  bonnet  à  jouer.  Sar  isânas  tu,  isâs  mo  dJat 
o  Alefôdas,  (n.  pr.)  (ch.  Nom.)  comme  tu  étais,  était  aussi 
mon  p.  Alcfôdas=du  môme  rang.  Te  ghédav  manghinj  te 
djav  me  dadéste  ta  mi  didte,  (pour  daidte)  (ch.  Nom.)  à  ra- 
masser des  richesses,  et  (ensuite)  aller  chez  mon  p.  et  chez 
ma  mère.  Léskoro  dad  beshéla  amaré  gavéste^  son  p.  est 


—  2(M  ~ 

usis  (demeure)  dans  notre  village,  Atchilôlar  sari  i  ratt  pe 
dadéaa^  il  resta  toute  la  uuît  avec  son  père.  MuiMw  mo  dad, 
mon  p,  est  mort  Duléoela  (GM.  i^nXstitt)  pe  dadésk\  elle 
travaille  pour  son  p«  /  rakli  ruvnitar  pe  dadéskej  pe  pra- 
liskCj  (c)  la  fille  pleura  pour  son  p.,  pour  son  frère.  Ptish* 
lias  léskoro  d€i(,tchinghiân  lâkori  kori'?  (c)  son  p.  demanda, 
as-*tu  coupé  son  cou?  Na  terés  daid  dadés^  Na  teràvOj  (c) 
n'a&-tu  pas  (une)  mère  (un)  p.?  (rép.)  je  n'en  ai  pas.  E  tchar^ 
diâkoro  dot  ta  e  yaoér  e  rakUéngoro  daty  (c)  le  p.  de  la  belle 
et  les  p.  des  autres  filles.  Lias  dadéakoro  khandôy  (c)  il  prit 
l'épéé  du  p^ssaépée  paternelle. 

Dador6,  dim.  de  dot.  Tr.  <J^^^  babcufjik.  GM.  icarspèmiK. 
Amdn  (Tr.  J^\  dmàn)  mi  daiorij  aman  mo  dadorô^  (c)  de 
grâce  ma  mère,  de  grâce  mon  p.  Nàna  manga'  (pour  man- 
gàoa'-^nangd{v)a''^mangâ')  dadorôj  te  djav  me  temoréste,  (ch. 
Nom.)  je  ne  veux  pas  ô  p.  aller  chez  mon  peuple,  (chez  les 
miens). 

Dàdo,  (as.)  Mère,  voy.  dâi. 

Dàva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part  dinô.  Donner.  Skr.  dà, 
To  give,  to  présent,  d  ft  k  a^  m.  A  donnor,  one  who  makes 
présents,  especially  to  Brahmans — Dare — ^Wg.  H.  M-i^  dena 
V.  a  To  give,  to  grant,  to  yield.  ^  ^^  den  len,  s.  m.  (pro- 
perly  dena  and  lena).  Pecuniary  transactions  upon  interest 
debts  and  crédits.  Tr.  alish  verishy  commerce,  négoce — Bchi. 
GML  XDi}^oSa9{«.  Zend,  dd^  dare,  V.  Sade.  Broeckh.  p.  368.  ddta 
datus,  creatus,  positus,  id.  p.  369.  Skr,  d  ft  n  a,  a  gift.  a  do- 
nation, d  à  n  u,  a  giver,  a  donor.  Hel.  id^^i,  Lat.  dare,  Slav. 
dayûy  dayâmSy  donation.  Ce  v.  a  pi.  significations,  t  Donner.  » 
O  manûsh  penghids,  dav  Ut,  de  man  yek  lovô  te  dav  la,  (c) 
l'homme  dit  je  la  donne,  (je  la  vends),  donnes-^moi  une  mon- 
naie, (piastre)  et  je  la  donne.  Den  yek  s€amn{y  donnez  un 
tabouret  (GM.  ^a|iivi(ov)).  Den  lové^  donnez  des  monnaies= 
payez.  jDo  les  aka/vkà  tovél^  (c)  donnes-lui  cette  hache.  Do 
les  o  lùsià  te  djal  péske,  (c)  donnes-lui  les  bourses  qu'il  s'en 
aille,  do  imper,  pour  de,  voy.  lAva.  Tu^nâna  dinar,  man^ 
(Nom.)  tu  ne  m'as  pas  donné.  Kaddva,  kamddva^  kamadàvay 
Fut.  /  EUf  (n.  pr.)  diniâs  les  mdnde,  (c)  Elif  me  l'a  donné. 
Ta  dinids  les  ko  dakdr,  (c)  et  il  le  doima  au  roi.  Ta  ôi  nàna 

20 


—  202  — 

diniàs  pesy  ko  vast,  (c)  et  elle  ne  se  donna  pas,  à  (leurs)  mains* 
Den  trin  poliâ  ko  kaliardô,  (c)  donnez  trois  'pièces  d'or  au 
café*  De  man  ti  tchentj  (c)  donnes-moi  ta  boucle.  Te  dav  la 
ko  dakaréskoro  raklô.  (c)  que  je  la  donne  (vende)  au  garçon 
du  roi.  Diniom  les  desh  pardidy  (banliâ)  V  aliôm^  (c)  je  lui  ai 
donné  dix  bourses,  et  je  suis  venu.  I  rakltpenghids;me,nâna 
dav  les  tûte,  (c)  la  fille  dit  ;  moi,  je  ne  te  le  donne  pas.  Z)t- 
niâs  la  ta  yek  bûmek  poliâ,  (c)  il  lui  (à  elle)  donna  et  une 
poignée  de  monnaies  d'or.  Ko  pandj  divés,  délas  les^po  (GM. 
Hel.  i-Kh)  besh  lové,  (c)  chaque  cinq  jours,  il  lui  donnait  cinq 
monnaies.  0  dakdr  pushlids,  so  kamés  te  dav  tut?  (c)  le  roi 
demanda,  que  veux-tu  que  je  te  dgnne  ?  «  Se  mettre  en  co- 
lère, être  fâché  • — Dinô  isimdndja,  il  est  fâché  avec  moi= 
contre  moi.  Dinids  pes  lâsa,  (c)  il  querella  avec  elle  (s'est 
brouillé),  t  Prendre.  »  Dinids  la  i  dâi  pi  raklid,  ta  tchumir 
dinids  la,  (c)  la  mère  prit  sa  fille,  et  la  baisa  (après  une  lon- 
gue absence).  «  Tomber.  »  Kôrkoro  isds  o  raklôy  ta  dinids 
pes  ki  phuvy  (c)  le  garçon  était  seul,  et  il  tomba  par  terre. 
Sanni  kukkudt  dinids,  une  grêle  fine  est  tombée.  Ki  tchidini 
de,  tombes  sur(ton)genou.  Hel.  YovuwtTiw.*  Frapper,  se  battre.» 
Diné  pes  p  dûi  pral,  les  deux  frères  se  sont  battus.  Avakà 
manûsh  dinids  tchuridsa  pe  prdles,  cet  homme  a  frappé 
avec  le  couteau  son  frère.  Ta  e  donén  dinô  len^  et  les  deux 
il  les  a  frappé  (blessé).  Kdsa  dtnidn  tut?  avec  qui  t'-es-tu 
battu  ?  Ta  djin  abor  dénas  pes,  (c)  et  tant  ils  se  querellent. 
Dinô  les  pudinésa,  il  Fa  fr.  avec  le  fusil.  Niglistô,  ghelô  ko 
dvi,  (Tr.  j'  av)  te  del  tchiriklén,  (c)  il  sortit,  alla  à  lâchasse, 
pour  tuer  des  oiseaux.  Sôstar  dinidn  man  ?  (c)  pourquoi  m'as- 
tu  frappé  ?  Ta  dinids  andré  lénde,  (c)  et  il  frappa  au  milieu 
d'eux,  (inter  eos).  Ghelô  pashé  lénde,  ta  penghiâs  so  déna 
tumén  ?  (c)  il  alla  auprès  d'eux,  et  dit  poxu*quoi  vous  battez- 
vous?  Kon  delà  o  vuddr?  qui  frappe  à  la  porte?  «  Mettre, 
placer.  »  Ta  sar  ka  lignas  o  gonô,  te  del  les  pe  duméste,  (c. 
Nom.)  et  dès  qu'il  (comme  qu'il)  prit  le  sac,  pour  le  mettre 
sur  son  dos.  Ta  dinâs  pe  pralpe  duméste,  ta  andâs  les  pashé 
pe  gavéste,  aratti,  (id.)  et  il  mit  son  frère  sur  son  dos,  et  il 
l'apporta  près  de  son  village,  pendant  la  nuit,  t  Entrer  »  Te 
dav  andré,  pour  que  j'entre.  Pinravghiôm  o  vudàr,   ta  di-- 


—  203  — 

niém  andré,  j'ai  ouvert  la  porte,  et  je  suis  entré  dedans. 
Ordin.  on  dit,  djav  andré.  t  Couper,  mettre  à  mort.  »  Djan, 
denléskeri  koriy  (c)  allez,  coupez  son  cou,  (gorge).  Taghe-- 
létar  te  den  léskeri  korij  (c)  et  ils  allèrent  couper  son  cou. 
Den  e  kaléskeri  kori,  (c)  coupez  le  cou  du  nègre.  To  desh-u-- 
yek  divés  t'avâva,  den  mi  kori,  (c)  si  je  viens  en  11  jours, 
coupez  mon  cou.  «  Pleuvoir.»  Délay  ta  kamkerél  but  tchik^ 
il  pleut,  et  il  fera  beaucoup  de  lx)ue.  Kamadél  ko  kendis, 
(Tr.  ^^1  ikindi)  il  pleuvra  dans  l'après  midi.  Comp.  Skr. 
u  n  d.  To  wet,  to  moisten,  to  be  or  become  wet,  u  d  a,  water. 
«  Verser.  »  Aspa  diné  me  yakd,  (ch.  Nom.)  mes  yeux  versè- 
rent des  larmes.  •  Souffler.»  Delà  odûkhos,  le  vent  souffle. 
«  Parler.»  Kdnek  djenô  andrâl  ndna  delà,  (c)  (aucune)  per- 
sonne  ne  parle  du  dedans.  Ta  ôi  nâna  délas  andrdl^  (c)  et 
elle  ne  parlait  pas  du  dedans.  Par  quelques  Nom.  la  3  pers. 
de  FAor.  dinàs,  est  prononcé  dos.  O  kivrô  donén  bakritchén 
dos,  ta  yek  bov  mandé  das,  sardnda  mètra  (ptéTpa)  mol  daSy 
ta  sardnta  paria  paniali  das,  (paroles  tirées  d'un  conte  Nom. 
où  on  décrit  les  préparatifs  d'une  noce)  le  parrain  donna 
deux  agneaux,  et  il  donna  une  fournée  de  pain,  il  donna 
quarante  mesures  de  vin,  et  quarante  ocques  de  raki. 

DiniarAva,  V.  caus.  1  Cl.  4  Conj.  part,  diniardo,  {dinô,. 
part,  du  V.  dâva).  Faire  donner,  f.  couper.  Ov  diniarghids 
léskeri  kori,  (c)  il  fit  couper  son  cou.  On  a  vu  à  Fart,  dâva^ 
que  ce  v.  signifie  souvent,  couper. 

DAvAm,  n.  m.  Cheval,  animal.  Tr.  jî^  rfftmwKr,  s.  Animaux 
domestiques,  bestiaux,  bêtes  de  somme — ^Bchi.  T  uklids  e 
davariên,  montons  les  chevaux.  Ta  ur^ghini  ghclitar,  ta  di- 
xms  o  desh  kisies  Iwé  ta  d^mén  davarién^  (c.  Nom.)  et  elle  se 
leva,  alla,  et  donna  les  dix  bourses  dé  monnaies  et  deux 
chevaux.  Terme  pr.  aux  Nom. 

DekAfti,  f.  Grande  lime  des  forg.  Nom. 

DeNILÔ,  DINILÔ,  DILINÔ,  adj.  FoU.  GM.  liùkhçy  Çoupliç,  waXa- 

€6;.  Pazzo,  goffo— Som.  Skr.  d  î,  To  waste,  to  decay.  dîna, 
poor,  distressed,  frîghtened,  timid — Perturbatus,  tristis, 
Bopp,  Glos.  Skr. — Tr.  J^  deli,  adj.  Fou,  insensé,  extrava- 
gant, deliyâne,  adv.  Comme  un  fou,  en  fou,  témiérairement^ 
--*Bchi.  Ce  terme  pourrait  être  aussi  le  part,  du  v.  diniovavct 


—  204  — 

part.  ihïi(niflo,  être  frappé,  (par  DienX  s^Ion  les  idées  do 
peuple  de  la  Turquie, — insensé.  Campuz,  dmiUa,  f.  Uî,  tontov 
tonta,  igiKH^nte.  Méya  mina  djanàva,  sar  dmilô  jmrdro,  (c) 
moi  aussi  je  ne  sais  pas^  je  marche  comme  un  fou.  Làkoro  ^ 
gadjô  sar  denilô  uUnôtar^  (c)  son  mari  derint  comme  un  f. 
•S6  kamkerâs  avcdclé  denilémi  ?  que  foons-nous  a^ec  oe  t  ? 
Dinffâ  te  imn^  kapandà9r  tuf,  si  tu  es  t  je  te  fier».  DmUt 
romniy  femme  f.  Dmilô  tchavôy  enfant  f.  /  dmtlt  mHmu  kêri^ 
(c.  N(mi.)  la  foUe  n'est  pas  dans  la  maison.  Sar  denUô  uK^ 
tïôtar  e  rakliàke,  il  derint  comme  f.  (d'amour)  pour  la  fiDe^ 
Lukoro  gadjé  ka  dikliàs  la,  sar  dmilô  ulmôtar,  (c)  son  mari 
qui  la  vit,  devint  comme  un  f .  0  tekavô  e  tehàke  deuHé  isiy, 

{ch.  Nom.)  Tenfant  est  f.  pour  la  fille.  So  r^htis  diUnéym 
^voc.)?  pourquoi  pleures-tu  d  imbecille? 

DenIliovava,  V.  pass.  denifd-^nvdvo,  part.  dem1i(m}lm.  De» 
venir  fou.  GM.  TptUot£vo(ftai,  impazztie — Sowl  DenUiovav 
i'ike,  (ch.  am.)  je  deviens  fou  (d'anMwr/  pour  toi.  Dikliâ»  la 
Idkaro  gadjô  wtamûif  ta  deniktotoTy  (c)  son  mari  la  vit  vis-A- 
vis^ et  devint  f. 

Denilipé,  n.  abstr.  de  Fadj.  denffô^  Folie.  Demlipé  terésa^ 
tu  as  de  la  f.  L'aliénation  mentale  est  extr.  rare  chez  les  Tch- 

Def^  (As.)  Fil»  voy .  tav.  H.  This  letter  (b)  in  the  raiddle  or 
end  of  a  word,  is  often  changed  into  ^  />  or ^  vav^  as  ^^jLT 
taf,  for  v^lï  tah. 

DevryÂl,  devruAl»  darAv,  f.  Mer.  H.  Pers.  ^j^  dwrya^ 
m.  The  sea,  a  river,  the  waters — Pers.  tferya,  coll.  itaryofr, 
mare,  flumen  magnum,  et  gen^  flumen.  Pukkhto,  daryéh. 
m.  River,  sea,  daryahi^  adj.  aquatic,  of  the  sea. — Bellew'» 
Dict.  1867.  Deryà  est  bien  connu  par  tous  les  gens  du  pays 
qui  parlent  la  langue  Tr.  derta,  s.  p.  grand  fleuve^  mer.  de» 
riahi,  adj.  Tr.  maritime,  dé  mer — Bchi.  De  ce  dernier  terme 
dérive  prob.  le  Tch.  devryàL  Barx  devryàlj  grande  m.  Ce 
terme  est  rare  dans  la  bouche  des  Tch.  qui  ne  voyagent 

presque  jamais  par  mer.  Nikavghiâs  la  avri  katàr  ki  devrifél^ 
(c)  il  la  fît  sortir  de  la  mer. 

Devryalàkoro,  deryavâkoro,  adj.  du  gén.  devryàlj  de^ 
ryâv,  au  sing.  Marin,  talâ^eioç.  Devryalàkoro  manùsh^ùm^ 
me  de  m.  Denryalàkoro  pani\  eau  de  m.  Naklôtar  yek  de- 
vryalàkùro,  un  marin  passa,  \par  là)« 


—  206  — 

Deryavàroro  Piimô.  Ce  qui  marche  en  mer,  navire,  em« 
barcation.  Terme  usité  par  les  Tch.  des  bords  du  Danube. 
jwrcW,  port,  du  v.  pirâva,  marcher,  voy.  berô. 

Deryavàkere  lalàska,  lit.  les  parties  génitales  de  la  mer, 
coquilles,  conques,  usité  par  les  Tch.  du  Danube. 

Deryavàkoro  panohiardô,  m.  Crabe,  écrevisse  de  mer. 
On  trouvera  à  l'art,  panghiardô^  que  ce  terme  s  applique 
aussi  à  la  charrue  par  les  Nom.  Pour  éviter  la  conf.  on  ajoute 
ladj.  deryavâkorOy  voy.  karavidini. 

DeryavAkeri  ASTARDf,  f.  L'échelle  de  la  mer.  Prop.  aux 
Tch.  du  Danube*  Attardi,  est  le  part.  f.  ^astaréva^  tenir, 
prendre. 

Desh,  Dix,  voy.  les  Nombres,  p.  75. 

Destô,  m.  Manche.  H.  Pers.  ^^^  dusÙJty  s.  m.  A.  handle, 
a  pestle,  (w^^  ditM^  hand,  cubit).  Panghôtar  e  farkydkaro 
destôy  le  m.delafaulx  se  bri<a.  Pangôiar  e  toveréskoro  destô^ 
le  m.  de  la  hache  se  brisa;  terme  rare. 

Devél,  m.  Dieu,  ciel.  Skr.  d  e  v  a,  m.  A  deity,a  god,  a  king 
in  poetical  language,  d  a  i  v  a,  adj.  of,  or  relatîng  lo  divinity 
or  a  deity,  divine,  celestial — Zend,  daéva^  m.  mauvais  génie. 
V.  Sade.  Brœckh,  p.  367.  H.  ji^  1^^  dew,  dewa^  God.  Hel. 
Si(K,  ecbc,  Deus,  etc.  H.  du,ee,  s.  m.  The  deity,  du,ee  tnara, 
adj.  Struck  by  the  deity,  accursed,  débee  f.  (Skr.  devi). 
Thehindoo  goddess.  Jj£^  deuml^  m.  (dewâlaya)  A  temple 
where  idols  are  worshipped,  a  temple,  a  pagoda.  Campuz^» 
IM)elj  m.  Dio6.  Pouqueville  6e  trompe  en  disant  :  t  Ils  n'ont 
dans  les  ghiftas  (?)  (qui  est  leur  idiome  particulier)  aucun 
terme  propre  pour  exprimer  le  nom  de  Dieu.  Voy.  de  la 
Grèce,  vol.  1.  p.  364.  Penghids  lénglie  o  raklô,  iUchén  Dev^ 
lésa, 61  pende, dja  Devlésa^ (c)  legarçon  leur  dit,  restez  avec 
Dieu,  et  ils  dirent,  (répondirent)  vas  avec  Dieu.  Dinid{s)  len 
o  Devél  yek  tchavés,  (c)  Dieu  leur  donna  un  enfant.  E  Devlé^ 
skaro  lavésa^  me  rakléske^  tutnaré  penid  kamdma,  (c)  avec 
la  parole  (bénédiction)  de  Dieu,  je  veux  votre  sœur,  pour 
(épouse  de)  mon  garçon.  Ta  dardlas  katdr  ko  Devél^  et  il 
craignait  D.  {iiA  th^  etdv,  Tr.  allahddn,  (abl.)  de  D.  Atch 
DevléMj  restes^tu  avec  Dieu.  Salut,  très  com.  parmi  tous 
les  Tch.  AngUU  to  Devél^  en  présence  de  Dieu.  Dja  Devlésa, 


—  206  — 

vas  avec  D.  Salut,  aux  pers.  partant.  Dêvla  mo,  (voc.)  6  mom 
D.  Te  djas  to  phurô  Devél,  te  keràs:  ducL,  (Nom.)  (Tr.  Lc3 
dou'a)  allons  au  vieux  Dieu  pour  (lui)  faire  des  prières»  Ué- 
pithète,  vieux,  est  très  souvent  donné  à  Dieu  par  les  Zapâ— 
ris.  «  Ciel  »  O  devél  teréla  but  tckerghenià  œkakhià  ratt,  le 
ciel  a  beaucoup  d'astres  cette  nuit.  Te  isas^  o  Devél  shuzô^ 
si  le  ciel  était  pur  (serein).  Ta  tdkoro  mùi  opré  ko  devély  (c)- 
et  sa  figure  sur  (vers)  le  ciel.  Ka  dikêsas  man-  f  asâsaSy.  as/î- 
nas  0  tclierghenid  opré  ko  devél,  (ch.)  lorsque  tu  me  regar^ 
dais,  et  tu  riais,  les  astres  riaient  dans  ïe  ciel.  Loshâni&vel  o» 
devél,  V  asul  i  pkuv  (ch.  am.)  le  ciel  se*  réjouit,  et  ïa  terre- 
rit.  t  Dos  »  Devlésa  sov,  dors  sur  ^vec)  ton  dos.  NânasU 
sovdva  opré  me  devtéste^  je  n'ai  pas  pu  dormir  sur  mon  dos.. 
Peliôm  opré  me  dehléste,  je  suis  tombé  sur  moa  dos.  S^.. 
connue  des  Nom.  niais  plus  en  usage  parmri  les  Séd.. 

Devlorô,  dim.  de  Devél.   Petit  Bie{ty=DevéL   Te  moUsa^- 
TU8  e  baré  Devlorés,  -(ch.)  à  prier  ïe  grand  Dieu.   Penghiâst 
atchén  Devlésa.  djan  Devlorésa^  {c)  il  dit:  restez,  avec  Dieu,, 
allez  avec  le  p.  Dieu.  pi.  pr.  aux  Nom. 

Del,  (Nom.)  de(v)él,  del,  rare  chez  les.  Sêd,  Bien  qu'ils  re- 
jettent le  V  comme  les  Nom.  pourtant  ils.  aiment  à  le  pro- 
noncer dans  ce  mot.  Disilotar  0^  Dely  D.  a  fait  jour;   imité 
du  GM.  cÇïîf^ipwdfv  5  B«<5ç,  il  fait  y>iir.  T  arakél,.  te  dikél  oDel^ 
que  D.  (te)  garde  et  (te)  voie.  Salut,  ordinaire  des  Nom.  aux. 
personnes  partant. 

Dev(e>léskoro,  adj.  dugén.Z)ei;^r,  ausing.  Divin.  Te  djan- 
péske  ki  Devléskeri  armdrk,  ta  dji  atiartng^,  qu'ils  s'en  aillent 
à  la  malédiction  de  Dieu,  et  encore  au  delà. 

Devucanô,  adj.  àe  devél.  DeoHcano  mnnûsh, — avd  romni, 
homme,  femme  de  Dieu.  Cet  adj.  comme  le  préc.  est  rare 
dans  la  bouche  des  Tch.  To  devUcarkô  ogh%  (chu  am^.)  ton 
cœur  divin.  Per  deuHcanés,  tom.bes  sur  ton  dos,  voy.  Devéls, 

DiBÉ,  n.  abstr.  du  v.  ddva.  Don.  Ce  terme  est  fort  rare. 
Yek  devléskoro  dibé^  un  don  de  Dieu.  II  se  trouve  dans  les 
noms  comp.,  tchumidibé,  baiser,=action  de  baiser,  tchun- 
gardibé,  crachat.  On  se  sert  du  Tr,  bakhsish. 

Di,  (As.)  Village,  Pers.  «-^  {di)  Pagus,  vicus,(opp.  j^  shehr} 
H^  {diié)  id.-inde  dij/e6an,tribunus,  et  praefectuspagi. — VuL 


—  207  — 

'H.  Pers.  deehy  (from  de)  a  haunt>  a  place,  a  dwelling,  a  vil- 
lage, voy.  Gav. 

DiKAYA,  y.  prim.  1  €1. 1  Conj.  part  diklô,  Voir.  Skr.  d  r i  sh, 
To  see, — Videre,  conspicere — ^Wg,  drish,  adj.  A  seer, .a 
îooker.  Wise,  possessed  of  knowledge,  H.  U^  ^  dek.hna,  v. 
a.  to  see, deek,hna,  v.  n,  To  look,  comp,  dis',  to  show,  to 
•^xhibit,  to  expIain,or  make  intelligible.  Campuz,  dicar^di.  ver, 
percibir  con  la  vista.  Pron,  par  quelques  Nom.  dikhdva  et 
diâva.  Penghids  o  raklô:  éUx^  (GM.  ÏX«)  ddde  te  dikés  mo  kxer, 
«(c)  le  garçon  dit  :  viens,  ô  père  voir  ma  maison.  Me  kadjdv  te 
dikdv  la^  (c)  moi,  j'irai  la  voir,  Tae  raklés  diklids,  sukdr  ist^ 
(c)  et  il  vit  (que)  le  garçon  était  joli.  Te  djas  te  dikds.  Ghelé 
te  dikérty  dikÛ  andré  ki  khaning^  (c)  allons  voir.  Ils  allèrent 
voir,  ils  regardèrent  dans  le  puits.  Dikén  kon  isi^  voyez  qui 
est.  Me  ndna  dikâva,  moi,  je  ne  vois  pas.  Dik,  prends  garde. 
Tr.  J^Ij  6a&,  GM.  xÛTTaÇc.  Dik  angâr,  prends  garde  au  char- 
bon (qu'on  n'en  vole  pas).  Dikltôm  me  sunnéstey  (c)  j'ai  vu 
dans  mon  songe.  So  dikés  mo  tchavorô  ?  (ch.)  que  regardes- 
tu  mon  enfont  ?  Ta  dikliâ{s)  la  lâkoro  rom^  (c)  et  son  mari 
la  vit.  Dikéla  sarânta  tûmbes  manghin,  (c.  Nom.)  il  voit 
quarante  monceaux  de  richesses.  Ta  ndna  dikéla^  les  o  rom^ 
(c)  et  le  Tch.  ne  le  voyait  pas.  Ta  diklids  les  léskoro  a  daty 
•(c)  et  son  père  le  vit.  Ta  ghelé  o  raklé  te  dikén^  so  isi,  (c)  et 
les  garçons  allèrent  voir,  ce  que  c'était,  tI  cIvai.DîfcZtds  o  raklô^ 
ka  i  rakliisds  tchordi,  (c)  le  garçon  vit,  que  la  fille  était  jolie. 
Dik  ma/n,  (ch.  am.)  regardes-moi.'  Dikliômas  tvtj  (A or.  2) 
je  t'avais  vu.  Tu  dikliânas  (Aor.  2)  man,  me  na  dikliôm  tut, 
tu  m'avais  v^  moi,  je  ne  te  vis  pas.  «  Tacher,  faire  des  ef- 
forts.» Dikénas  léskoro  grast  f  astarén^  nàW  astdrghiol  o 
grast,  (c)  ils  tachaient  de  saisir  son  cheval,  OYi  né  put  saisir 
le  cheval.  GM.  -iàv  êwwweT©.  «  Soigner.  »  Kon  yatrôs  (tarpoç) 
dikél  les"?  quel  médecin  le  soigne?  Latchés  diklids po  pralj 
il  a  bien  soigné  son  frère.  Dikéna  Ungoro  daty  ils  soignent 
leur  père,  GM.  xuTTàÇw.  Tr.  yj*^.  bahnaq,  regarder,  faire 
attention  à....Bchi.  Me  raklés  te  dikén  leSy  (c)  que  vous  soi- 
gniez mon  garçon.  «  Montrer  »  Le  mo  korô  ta  dik  me  ga^ 
djéste  (c)  prends  mon  bracelet  et  montres  ^le)  à  ipon  mari. 
Siguif.  rai'e.  H,  LiL^^  dikyhana,  v,  a.  To  shew. 


—  208  — 

DiKioVAVA,  V.  pass.  diklô-umiHiy  part  dtki(niflOs  Etre  to^ 
apparaître.  GM.  fohofua.  DikUotar  léskoro  vul,  son  cul  est 
paru.  Ta  dÛânUe  (part  intègre)  mande  sar  tchar,  ta  me  Uàm 
yovér  drom^  et  ils  me  sont  apparus  comme  (des)  vcdears,  et 
j'ai  pris  un  autre  chemin.  Ma  dtkiùv^  ne  te  montres  pas. 
GM.  (4^  fûinnwL.  But  far  dikiol  ka  nânai  latchâj  plusieurs 
fois  il  parait  que  ce  n'est  pas  bon.  Dikiolaà  sar  mulôj  il 
paraissait  comme  mort  Dikioves  adjâi  temé^  (c)  tu  parais 
encore  jeune.  Ka  ugliUa  ki  iinia,  (Tr.  ^^  smî)  na  dUcM^ 
(c)  (celui)  qui  monte  sur  la  table,ne  se  voit  pas.  GM.  ikw  f^ir 

ygtau 

DikIlni  man.  Avakid  dikûni  man^  ça  m'a  paru  ainsi  :  eor 
tendu  d'un  Nom.  pour  diklmili^  dikinUi.  Léskeri  gadji  di' 
kUâs  nakUtar  i  ôra,  ta  na  dikUnUôtary  (c)  son  épouse  vit  (que) 
l'heure  était  passée,  et  on  ne  l'appercevait  pas. 

DiKHÀVA,  voy.  dikâva. 

DiKiNô,  adj.  part  de  dikdva^  Debout,  <pOtoç,=ace  qui  est 
apparent.  Ce  terme  pourrait  être  part,  de  diMva  dikiiô,  di- 
kinô^  comme  kdnâ  de  kd&oa.  DÙcinis  (adv.)  tavdâs  les^  (c. 
Nom.)  il  le  plaça  debout  Dikinés  tétghioo  angle  mànde^ 
tiens-toi  d.  devant  moi.  Ma  per  ki  puv,  térghiav  dikinés^  ne 
tombes  pas  sur  la  terre  (par  t)  tiens-toi  d.  Dikinô  arakliâm 
les,  je  l'ai  trouvé  d. 

DfKiKo,  adj.  Debout,  ei'ect,  même  signif.  que  dikinôy  n 
changé  en  k,  propre  aux  Séd.  Dikiko  isàsj  il  était  debout 

DiKiBÉ^  m.  nom.  abstr.  du  v.  dikâva.  Vue,  oeillade.  KM^ 
lia  ghrôsha  déna  ko  yek  dikibé,  (c)  mille  piastres  ils  donnent 
(on  donne)  pour  une  œillade,  (pour  la  voir  une  seule  fois). 

DiKi/>,  m.  Lanterne,  fanal,  part  du  v.  dikâvcL  An  mânghe 
6  diklô,  90stàr  isi  aratti^  apportes-moi  la  1.,  car  il  tait  nuit 

DiKLô,  m.  Mouchoir,  que  la  pi.  des  Tch.  portent  autour 
de  leur  coiffure.  Prob.  un  part,  de  dikâva  qui  se  voit,  qui 
se  montre.  Plusieurs  disent  koznèj  voy.  ce  mot  Plus  pr. 
aux  Séd. 

DiKLiARDÔ,  m.  part,  du  v.  dikliarâva^  1  Cl.  4  Ck)nj.  Ce  qui 
fait  voir,  miroir.  0  raJclô  atchilô  kôrkorOy  ta  dikâlas  pes  ko 
dikliardô^  (c)  le  garçon  resta  seul,  et  se  regardait  (voyait) 
dans  le  miroir. 


—  209  — 

DïmI,  DiMis,  m.  f.  Pantalon.  GM.  jxItdç,  Irame,  fil  de  la 
trame,  ^pitTov^  espèce  de  drap  grossier  fabriqué  par  les 
pauvres  ;  très  connu  de  tous  les  Grecs  ;  lit.  ayant  deux 
fils.  Presque  tous  les  habits  des  Tch.  ont  des  noms  Grecs. 
«  Italianisch  dimito,  Âscoli  Zig.  p.  10;  il  se  trompe.  Campuz, 
deniia^  f.  média,  cakado  de  punto  para  cubrir  el  pie  y  la 
pierna.  An  mi  dimiâ,  apportes  mon  pantalon.  Dimz  isi 
bughlô^  le  p.  est  large,  Neoi  dimisy  p.  neuf.  Phurani  dimiSy 
p.  vieux»  Purd/aghiiotar  léskoro  dimi^  son  p.  a  été  déchiré, 
voy.  sostén, 

DiMiALô^  adj.  de  dimL  Qui  porte  des  pantalons,  braccatus. 

DiNGLA,  f.  Sangle.  GM.  vîY^a,  X»p(ov.  Ligula,  nigla,  parva 
fascia,  Dingla  dérive  de  vCyXie.  Ta  desfe-u-dia  dingles,  (ch. 
Nom,)  et  douze  sangles.   Pott,  vol.  2.  p.  60.  andiglay  f.  girth. 

Dip,  (As.)  Betterave,  Il  est  probable,  que  ce  terme  a  de 
Taffinité  avec  le  Skr.  dip  a^  et  d  1  pa  ka,  making  luminous 
or  beautiful,  et  nom  de  plusieurs  plantes. 

DiTCHÛNE,  (As.)  Etranger,  le  perghûl  des  Tch.  Roum.  Ce 
terme,  dont  l'étym.  n'est  pas  claire,  pourrait  avoir  de  l'affi- 
pité  avec  le  Skr.  daks'in'a.  adj.  Gandid,  sincère.  South, 
southern,  dépendant,  subject.  H.  (j^^^  diLchch^hin,  the 
south.  Gomp.  Ar.  s^j^  gharaba.  Procul  abiit,  gharabiy  occi- 
dentalis,  gharib,  peregrinus — Freyt.  Presque  tous  les  étran- 
gers  que  les  Tch.  As.  rencontrent  dans  leurs  émigrations, 
viennent  du  côté  sud  de  la  Syrie.  GM.  AvaroXirai,  de  l'Asie 
Mineure. 

Dis,  f.  Pays,  province.  Skr.  d  e  s'a,  a  country,  a  région, 
whether  inhabited,  or  uninhabited,  a  part,  a  portion,  d  e  s'i- 
ka,  a  traveller,  a  stranger,  a  sojourner.  H.  ,j^^  des,  m. 
country,  terri  tory,  région,  des  tyag,  abandoning  one's  coun- 
try, émigration,  desatour,  a  foreign  country,  desee^  adj.,  of 
the  same  country,  Skr.  parade  s'a,  m.  a  foreign  country, 
Hel.  wapà-ÎRiaoç.  Par  ce  terme  les  Tch.  Nom.  auxquels  il  est 
très  familier,  désignent  une  grande  étendue  de  pays.  Tr. 
Ar.  qaçabety  ville,  son  acception  varie  suivant  les  différentes 
contrées  de  l'Orient — Bchi.  En  Roumélie,  kaçaba  est  une 
province,  très  souvent  aussi  le  cheWieu  de  la  province.  Chez 
les  Séd.  qui  ont  presque  oublié  ce  terme,  il  désigne  le  plus 

21 


—  210  — 

souvent,  le  chef-lieu,  où  résident  les  autorités  civiles  et  mili- 
taires. Uel.  x^^po^  X^P^  ^^y*  ^^<^^î  Zig-  P*  1^2.  Anién  kadiâ 
(Usdtar  katiUdàSy  (Nom.)  nous  sortirons  de  ce  pays.  Kadiâ 
dis  atchôla,  (id.)  il  demeure  dans  cette  pr.,  atchôla  pour 
atchéla.  André  Id  dis  beshéla^  (id.)  il  demeure  dans  la  p. 
BarvaU  dis,  riche  p.  Latchi  dis,  (id.)  bon  pays.  Te  ghdés  les 
ti  bari  dis  (c.  Séd.)  apportes-le  au  grand  paysssau  chef-lieu 
du  pays. 

Dise,  adv.  pour  divesé^  cas  loc.  voy.  divés.  Pendant  le  jour, 
opp.  aratti.  Dise  dise  pandél  leSj  (c)  pendant  le  jour  il  le 
liait  (l'enfermait).  Dise  dise  bar  kauanizelas  (GM.  xouGacXâ, 
porter)  transporter),  (c)  pend,  le  jour  il  transportait  des  pier- 
res.  Liebich  deisa,  moi^en-2)  heut 

Dise  arattI,  adv.  cas  loc.  Jour  et  nuit  Skr.  divârâtri, 
f.day  or  night,a  day  and  night,  HeL  vuxOifopov.  Karovdv  tuke 
dise  aratti^  (ch.  am.)  je  pleurai  pour  toi  j.  et  nuit — Liebich. 
diwese  te  ralti^  Tag  und  Nacht 

DisiOLA,  V.  imp.  3me  pers.  au  sing.  du  Prés,  de  Flndic.  v. 
pass.  disiavava.  Devenir  jour.  GM.  c^ftètioc,  2Çn(UpcMt,  il  fait 
jour.  C!or.  At  vol.4.p.  362.  Skr.d  i  v  a  s  a  m  u  k  ha9(m  u  kh  a, 
bouche)  Dawn,  day  break.  Râno  rdno  ka  disioUiSy  {dtsio(ve)^ 
las)  djàlas  i  tchirddi  opré  ko  ruk,  ta  hashénas  gudlés  gudlés^ 
(c)  le  matin  (rép^)  dès  qu'il  faisait  jour,  la  poule  allsût  sur 
l'arbre,  et  chantait  doucement  (rép.).  Jkanà  disiolaj  main- 
tenant il  fait  jour.  Kânna  kcunadisiol  ?  quand  sera-t-il  jour? 
Kdnna  disUo  ?  quand  a-t-il  fait  jour  ?  Akanâ  kamadisiol^ 
il  fera  jour  à  l'instant  Nashghiôm  angle  te  disioly  je  suis 
parti  avant  qu'il  fit  jour. — ^Liebich,  gatter  deisùrla,  die  Mor-* 
geng^end^  Osten  ;  selon  les  Tch.  Roum.  katdr  disiola,  d'od 
il  fait  jour.  Disilotar^  rdno  râno  niglisti  e  rakliéndja  avrt^ 
(c)  il  fit  jour,  de  bonne  heure,  elle  sortit  avec  les  filles  en 
dehors.  Ta  disilotar  ta  av  diavâzelas^  (c)  (GM.  iufiéJ^m)  et  le 
jour  pointa,  et  lui  lisait  (encore).  /  rakli  disiUtar  ko  vesh, 
jusqu'à  la  pointe  du  jour,  la  fille  était  à  la  forêt  (iÇv)|itp4ftv)  d^ 
t4  iiooç).  Disilo,  part.,  disi(ni)lo.  Pott,  vol.  4 .  p.  427.  t  Dizzola 
Rati  na  duschol  niso.  Des  Nachts  werd's  dunkel,  eig.  Noctu 
nihil  quidquam  cernitur.»  On  doit  traduire,  (il  est)  nuit,  le 
jour  ne  parait  pas  du  tout  GM.  clvoi  vrixTa,  dUo(Aii  Skv  c^n(u* 


—  211  — 

ftùttt.  On  dirait  ici,  ratti  m',  ndna  disiol  adjâi.  Chez  le  même 
auteur,  ordin.  si  clair  dans  ses  étym.  l'article  Teissrila,Vo\. 

2.  p.  287,  frûhe,  morgen,  est  très  confus. 

DisioiBÉ,  n.  abstr.  du  v.  pass.  imper,  dtsiovava.  La  pointe 
du  joiu:.  Ko  disioibé,  saré  o  tem  nashtétar  katâr  ko  biâv,  (c) 
vers  la  pointe  du  jour,  tout  le  monde  s'en  alla  de  la  noce. 

DivÉs,  rarem.  ghivés,  m.  Jour.  Ghivés  est  pi.  pr.  aux 
Nom.  Mus..  Skr.  d  i  v  a,  s.  Heaven,  paradise.  Sky,atmosphere» 
a  day.  divan,  m.  a  day.  d  i  v  a  s  a,  a  day.  d  i  v  â,  ind.  By 
day,  the  day.  d  i  v  a  s  a,  rad.  d  i  v,  splendere,  dies, — Bopp, 
Glos.  Skr.  H.  ^jLJ  ^  din-man  (Skr.  d  i  n  a),  dies,  the  length 
of  the  day.  H.  ^^^  divus^  s.  m.  a  day,  Pers.  jjj  roz^  a  day, 
prob.  de  rad j,  splendere,  Slav.  den'  %<p«,  Oec.  Vol.  2. p. 
97.  Lat.  dies,  diurnus,  giorno,  journée — radius,  raggio.  Cam- 
puz,  chivel,  m.  dia.  Davies^  day — Simson,  p.  333.  0  divés  isi 
but  khurdéy  les  journées  sont  très  courtes.  DivéSy  ne  change 
pas  au  pi.  Sard  divés,  tous  les  jours.  Sard  o  divéSy  toute  la 
journée.  But  diveséndar^  depuis  plus.  j.  Trin  divés^  trois  j. 
Ko  yek  divés^  dans  un  j.  Yek  divés,  dut  divés  sovéla  e  ra- 
klidsa,  (c)un  j.,  deux  j.,  il  dort  (couche)  avec  la  fille.  Keti  di- 
vés 1  combien  de  j.?  Trin  divés j  ta  trin  rattid  sarinén  tchin-- 
ghid{s)  letiy  (c)  (en)  trois  j.  et  (en)  trois  nuits  il  les  coupa  (tua) 
tous.  Trinén  diveséndar  o  raklô  alôtar,  (c)  après  trois  j.  le 
garçon  vint.  Ko  desh-u-^ek  divés  restétar,  (c)  en  onze  j.  ils 
arrivèrent.  Latchô  to  divés,  bon  ton  jour=bon  j.  GM.  x«>A 
«ou  Ji|iipa.  Parciskevi  divés/].  de  vendredi,  GM.  tvapaaxsuii.  A- 
vakd  divés  nasfâlilotary  pelô,  ko  trin  divés  mulôj  (ch.  Nom.) 
dans  ce  j.  il  tomba  malade,  il  se  coucha,  en  trois  j.  il  mou- 
rut. Katar  ko  desli-u-pandj  divés  ta  ov  ghelôtar,  (c.  Nom.) 
après  quinze  jours  qu'il  fut  parti=15  j.  après  son  départ.  Ta 
katdr  ko  trin  divésy  lias  o  rom  trinén  graiin  ta  ghelôtar 
andré  ko  magharâSy  (Tr.  maghare)  (c.  Nom.)  et  après 
trois  j.  l'homme  prit  trois  chevaux^  et  alla  dans  la  caverne. 
Mo  tchavô  saré  o  divés  buti  keréla,  mon  enfant  travaille 
tous  les  jours.  Beshtôtar  làsa^  dji  ko  triânda  eniâ  divés^  (c) 
il  s'assit  (demeura)  avec  elle,  jusqu'à  39  joursv  Isi  trin  ghù- 
véSy  dukânili  mi  bul,  ta  nasfàlilij  trin  ghivés  manrô  in  kha- 
lôm,  (c.  Nom.)  il  y  a  trois  jours,  que  mon  derrière  me  fait 


—  212  — 

mal,  et  il  est  malade:  (depuis)  troi*  jours,  je  n'ai  pas  mangé 
du  pain. 

DivTEsÉsKORio,  adj.  du  gén.  divés,  au  sing.  JoumaGer,  salaire 
d'une  journée  de  travail.  Hel.  xi  iSj^rpimo^i,  salaire  d'un  ou- 
ATÎer.  Abér  diveséskere  terdva  te  dav  tici?  combien  de  (sa- 
laires) joirmaHers  ai-jeà  te  donner.  S0  khain  (Tr.  kham} 
tnanûsh  isdn,  ta  nina  djas  ki  butiy  te  les  to  divtséskmrOi^ 
quel  méchant  homme  es-tu,  et  tu  ne  vas  pas  au  travail 
prendre  ton  sal.  j.  Léskoro  diveséskoro  tsds,  (c)  c'était  son  s. 
}.  Yck  parus  me  diveséskoro  isi,  (c>  un  para  est  mon  s*  j.=t 
je  ne  gagne  qu'un  para  par  jour.  On  voit  par  cette  citMion 
l'antiquité  de  ce  conte.  Aujourd'hui  le  sal.  d'un  cwivrier  de 
campagne  est  de  dix  piastres=4(K>  parasv 

Dis,  (As.)  Jour,  vey .  divés,,  di(vé)s. 

DisAra,  ind.  De  bonne  heure.  Nakïé  khartrii  divés^  lâkere 

m 

penià  lovizenas  la,  ta  penénas^  sôstar  nashéla  amarê  pen  ta 
djàla  disdra  disdra,  pe  sherandéste  kôrkori  ?  (c)  quelques 
joui-s  passèrent,  sefe  sœurs  l'observaient,  et  disaient,  pour- 
quoi notre  sœm:  part-elle  et  va-t-elle  de  si  bonne  heure,  à 
son  weiller  (au  ht)  seule?  Sôstar  g,hdôtar  avakâ  rom  pe 
kxeréste  disâra  disdra  ?  pourquoi  cet  homme  alla-t-il  de  si 
bonne  heure  à  sa  maison  ?  Disâra  alô  te  savél  péske^  (c)  il 
alla  de  bonne  heure  se  coucher.  Khinô  isômas^isàra  khaliôm 
manrô,  j'étais  fatigué,  de  bonne  heure,  j'ai  mangé  du  pain. 
Ce  terme  me  paraît  une  corruption  de  disidra^.  cas  instrum. 
{dhés^  dis,  jour)  comme  rattiâsa,  yavinâsa,  Vs  de  la  der- 
nière syllabe  changé  en  r.  Comme  rattiàsa,  qui  signifie  le 
moment  auquel  la  nuit  finii  et  le  jour  commence  à  pointer, 
disdra,  signifie  la  fin  du  jour,  à  la  nuit  tombante,  opp^  rdno, 
selon  la  déf.  de  pi.  Tch.  Ils  ne  se  trompent  jamais,  et  ils 
ne  se  servent  de  ce  tei*me  que  pour  désigner  les  premières 
heures  de  la  nuit.  GM.  âvi^pU  to  ânuépaç.  Pott^  vol.  2-  p.  311, 
diversdsa,  bei  Tage. 

DizÎA,  f.  Conseil,  divan.  Tr.  ^j^y  ^jj^^  dizi,  dizin,  Ran- 
gée, file,  suite,  rang — Bchi.  Ce  terme  n'est  rarement  entendu 
que  dans  quelques  contes  très  vieux.  Aujourd'hui  les 
Tch.  se  servent  du  mot  Tr.  medjlis,  lieu  où  l'on  s'^assîed, 
séance, — Bchi.  E  diziâkere  o  baré,  les  grands  du  conseil  0 


—  213  — 

baré  ka  beshêna  ki  dizia,  (c)  les  grands  q[ui  sont  assis  au 
divan. 

DiRKÉsTi,  (As.)  il  est  à  toi.  Tirkôj  tien,-asfi,  il  est. 

DôMBOS^  DÔBOS,  Dôpos,  Tôpos,  Pieu  en  bois,  sur  lequel  on 
bat  les  ustensiles  de  cuivre.  Dans  les  tentes  de  quelques 
Tch.  étameurs,  il  est  ordin.  en  fer.  Slav.  Dub'  SpOç,  Oec.  voL 
2.  p.  111-^Bulg.  dab\  oak,  dubrâva,  forest  of  oak.  M,  Dict. 
Pers.  {j^y.^  [dabus)  clava  ferrea.  H.  Pers.  duboas,  m.  a  club, 
Ar.  clava  tudesve  metallico  capite  que  fere  équités  utuntur 
— Freyt.  Le  terme  me  paraît  Pers. 

DÔLE,  f.  (nom.  et  voc.)  Mère,  ô  m.  voy.  date — Dhol,  a  bar- 

ber's  drum An  old  man  in  the  language  of  P'hasingars 

• — As.  Res.  Vol.  13.  p.  267.  H.  dola,  a  kind  of  drurn^  a  wife 
from  an  inferior  family  ;  married  by  a  person  of  rank,  who 
gives  a  présent  to  her  parents — Gom.  anx  Séd.  et  aux  Nom. 
Ta  penélas  pe  dàke^  ah  dôle  mu  deniltel  (ch.  am.)  et  il  disait 
à  sa  mère,  ô  ma  mère  folle.  Kdrm  isdn  dôle  ?  où  es^-tu  ô 
mère.  Ela  dôle,  viens  ô  mère.  Naskavghiôm,  mi  dôle,  j'aî 
perdu,  ô  ma  mère.  Kârin  m' amart  dôle'î  où  est  notre  mère? 
pour  aman  ddi.  Les  Nom.  pronon.  souvent  dàle.  KàTi[n)isi 
i  Anetày  (n.  pr.)  ta  te  des  man  la  i  Anetâ^  de  man  dôle  i 
Anetây  (ch.  Nom.)  où  est  l'Aneta  ?  que  tu  me  la  donnes  l'A- 
neta;  donnes-moi  TAneta.  Dôle,  akaikiâ  rattyek  sunnô  di-- 
kliôm,  (c)  ô  mère,  cette  nuit  j'ai  vu  un  songe.  Penghids  pe 
ddke,  dôle,  me  ti  tchutchi  piliôm  la,  te  des  man  ti  jam,  (c) 
il  dit  à  sa  mère,  ô  m.  moi,  j'ai  bu  (sucé)  ta  mamelle,  .que  tu 
me  donnes  ta  bénédiction.  Pushliâspe  dàtar,  dôle,  me  da- 
déskeri  buti  kamastaràvl  (c)  il  demanda  à  sa  mère,  ô  m. 
prendrai-je  (suivrais-je)  la  profession  (travail)  de  mon  père? 
Ma  de  tut  mdnsa  dôle  mo,  ta  méya  te  pendv  les  tûkey  (c)  ne 
te  fâches  pas  avec  moi  ô  m.,  et  moi  je  le  dirai  à  toi.  On  voit 
par  ces  cit.  que  dôle,  qui  est  au  cas  voc.  serait  dol^  au  no- 
min.  Les  enfants  dans  les  tentes,  en  parlant  à  leurs  mères, 
disent  dôle. 

DoMÙK,  m.  Poing,  coup  de  poing  :  Tr.  Ji/ji  îoumruk,  s. 
i.  poing,  ïoumrouk  ourmak.  Donner  un  coup*de  poing — 
Bchi.  Plusieurs  Tch.  ignorent  rupédiniy  coup  de  poing, 
sçufflet,   coup  sur  la  figure.  Yek  domuk  dav  tut,  je  te  don- 


—  2U  — 

nerai  (Prés,  pour  le  Fut.)  un  c.  de  p.  Hel.  yp*v8oç,  GM.  -jpfflac^ 
DiVi^  pes  pe  domukéndja,  (c)  ils  se  sont  battus  avec  leurs  p*. 
Murdarghids  les  yek  dornukésUy  il  Fa  tué  avec  un  c.  de  p. 

DoRl,  f.  Bande,  lien.  H.  jj^  d^or,  d^oree,  s.  f.  Stiing,  cord^ 
thread,  Une.  Pand  i  doriy  lies  la  bande.  Te  koriàkeri  dort,, 
la  b.  de  ton  cou=cravatte.  Pamt  doriyh.  blanche,  au  pi.  do- 
riâ.  Bari  doriy  grande  b.  Tuli  doriy  grosse  b.  Le  akaldé  po^ 
lid  sar  isi  e  doridsa;  tinté  t^uvén^  (c)  prends  ces  monnaies 
d'or,  comme  elles  sont  (liées)  avec  la  bande  ;  qu'elles  soient 

à  toi.  6M.  ll\xi  (jou  i;  fvai. 

DoshAva,  V.  prim.  4  Gl.  1  Gonj.  part,  doshlà^  Trsttre,  H^ 
^j^  dohna.  v.  a.  To  milk  (root  duha,  tomilk)  LJ  [mù  doo^ 
hanay  To  cause  to  milk,  d^henoCy  f.  A  cow,  a  milch  cow — 
Pers.  dugh\  lac,  ex  quo  butyrum  paratum  est — ^VuL  Slav. 
doyûy  ((i(téXY«)  Oec.  Vol.  2.  p-  406;  verbe  pr.  aux  Nom. 
Doshdva  i  guruvniy  je  trais  la  vache.  Dja  dosh  i  gurummày 
vas,  trais  les  vaches.  Kadoshâv  e  bakré,  je  trairai  les  bre- 
bis. Parmi  les  Séd.  on  entend  le  y.  pishàvUy  qui  est  inconnu 
aux  Zapâris  et  à  la  plupart  des  Nom. 

DoTi  Kmi,  Dron  Kmi,  (As.)  Casserole.  ?  Pers*  ^  ^  {dik)  vas. 
coquinarium,  oUa — ^Vuk  H.  Pers.  deg.  A  cauldron,  deg-dan, 
a  fire-place,  a  trivet.  deg-ehu,  a  pot,  a  small  cauldron. 

Drak m.  pi,  drakd. Raisin.  Skr.  drâksâ^f.  a  graq>e, rac.. 
d  r  ft  k  s,  to  désire,  to  wish  or  long  for.  Desiderare,  cupere.. 
— ^Wg.  H.  ^  '  ^  dakyhy  a  raisin.  Pers.  {takT)  vitis— Vul.  dakK 
uva  vitis  viniferse,  grape. — ^Honig.  Vol.  2.  p.  448.  Hel.  TpiÇ, 
lie  de  vin,  rpuyyiToç,  vendange.  GM.  Xpoty»^;»  garde-vigne. 
The  Bengalese  give  the  sound  of  k  to  the  Skr.  k  s  h,  As.  Res. 
Vol.  4.  p.  32.  Bulg.  drdka,  thorn,  bush,  M.  Dict. — Drôche, 
marc  de  l'orge,  qui  a  été  employé  pour  faire  de  la  bière. 
Lorain,  Abr.  du  Dict  de  l'Acad.  Fr.  Paris  4862. — Gampnz, 
drakas,  pi.  f.  uvas.  Kalé  drakd,  raisins  noirs,  (rouges).  lùxtâr 
ko  drakâ,  avakd  bershy  kerghiôm  but  mol,  des  raisins,  cette 
année,  j'ai  fait  beaucoup  de  vin.  /  rez  dinids  but  drakâ^\BL 
vigne  donna  beaucoup  de  raisins. 

DRiVRÉNfeoRO,  adj.  dugén.  draky  au  pi.  App.  aux  raisins, 
çTaçtiXwXTiç.  Drakéngoro  tan,  endroit  plein  de  raisins  (de 
vignes)  GM.  oraçuXéTow^xç. 


~  215  — 

Drêk,  (Xs.)  Raisin,  voy.  drak 

Dràb,  drap,  m.  pi.  drapa.  Herbe,  racine,  médicament. 
Skr .  d  à  r  b  a,  Bent  grass^  commonly  dûby  (Pajiicum  Dacty- 
îon)  H.  wj«^  doobj  f.  name  of  a  grass  (Agrostis  linearis), 
Pukkhto,  drah,  name  of  a  grass.  (H.  dûb)  Bellew's  Dict.  1867, 
Slav.  trahâ,  j^ipToç,  «6a,  Oec.  vol.  3,  p.  174.  Bulg.  trebd,  grass. 
M.  Dict.  Russ.  fravd,  l'herbe.  But  drap ^hediniôm,i'B\  cueilli 
beaucoup  d'herbes.  Le  tûke  pandj  paréngoro  (Tr.  para)  drap^ 
(o)  prends  pour  toi-même,  une  herbe  (de  la  valeur)  de  cinq 
paras.  Drap^  s'appelle  aussi  toute  herbe  médicinale.  Biknéla 
drapd^  il  vend  des  médicaments.  Âide^  te  dja^  ko  khekim 
'(Tr.  çt^  hekim)  4e  las  drap^  {Nom.)  vite,  allons  au  médecin, 
prendre  des  médicaments.  Na  delà  laichô  drap,  ill(le  méd.) 
ne  donne  pas  de  bons  médicaments,  GM,  ^oTovt,  herbe,  mé- 
dicament. 

Drabéngojio,  adj.  du  gén.  drab,  au  pi.  App.  aux  herbes. 
HeL  ;^Qfao%<YO(.  Drabéngkeriy  femme  qui  recueille  des  her- 
bes, occupation  usuelle  des  vieilles  Tch.  Drabéngoro  ton, 
endroit  plein  d'herbes,  GM.  j^opT^p^Toicoç. 

Drom,  rik  Chemin,  pi.  droniâ.  Skr.  dr  am,to  go,  to  move, 
xjurrwe,  erraré — ^Wg.  Ce  mot  est  inconnu  à  tous  les  Tch. 
de  l'intérieur  de  l'Asie  Mineure.  Au  contraire,  en  Roumélie, 
tous  le  connaissent.  Le  mot  me  parait  un  dérivé  du  Grec. 
Ane.  et  Mod.  Sp éfto^;  ^p6|Aoç  d^  Spcfiu,  comm  X^yoç  de  Xiyo),  se 
Fapp(»le  au  Skr.  d  r  a  m.  Quelques  Tch.  emploient  le  Bulg. 
pyaV^  road,  way,  route,  M.  Dict.  le  (<tovoTOTi(ov)  des  Grecs — 
Campuz  andrôy  m.  camino — Liebich,  trom,  der  Weg.  La 
pronon.  de  dr&m  est  partout,  la  même.  Den  len  drom,  lit. 
donnecz-les  chemin,  laissez-les  partir.  GM.  Oiot-zi  touç  Sp6(xov. 
Terdva  btU  drom  te  keràv,  j'ai  beaucoup  (de)  ch.  à  faire.  But 
barô  drom  isi,  c'est  un  fort  grand  ch. Kalé  droméstar  avés? 
de  quel  ch.  viens-tu  ?  Nashavghiâs  po  drom,  (c)  il  perdit 
«on  ch.  Arakliôm  ko  drom  shtarén  manushén,  j'ai  trouvé 
{rencontré)  sur  le  ch.  4  hommes.  Kapiréla  ko  drom,  qui  mar- 
che sur  le  ch.  Tumarô  drom,  votre  ch.  Avaklé  droméstar, 
de  ce  ch.  Kdrin  isi  o  drom  ?  où  est  le  ch.  ?  Aklé  droméstar 
kadjàvy  penéla  o  raklô,  (c)  de  ce  ch.  j'irai,  dit  le  garçon. 

Dromorô,  dim.  de  drom.  Petit  chemin.  Latché  dromoréste 


—  216  — 

arakliàs  yek  phuri  romnorid,  (dim.  romni)  (ch.)  sur  un  bon 
ch.  il  a  trouvé  (rencontré)  une  vieille  femme.  Djav  me  dro^ 
nufréste^  je  vais  dans  mon  ch. 

Droméskoro,  adj.  du  gén.  drom,  au  sing.  App.  au  chemin. 
Droméskoro  pinrô,  (Nom.)  pied  marcheur=qui  ne  se  fatigue 
point  Alétar  akaikdrcUt  draménghere  hut^  sont  venus  cette 
nuit  beaucoup  de  voyageurs.  Tr.  yoldji,  Hel.  Spo(uuç. 

DuDÙM,  m.  Gourde^  courge,  pi.  dudumd.  Skr.  d  u  n  d  u^  m. 
À  name  of  Vasudéva,  a  kind  of  drum.  dundama,m.  A 
sort  of  drum.  A  l'appui  de  cette  étymologie,  je  cite  le  GM. 
TajAiwwpaç,  tambura — Som.  potiron,  de  Tou|i7rf(ov)  tabour.  Ar. 
jjy^  (thumbur)  Cithara,  quae  oblongiore  collo,  rotundo 
ventre,  fidibus  œneis  plectro  pulsatur — Gol.  Freyt.  Fr.tabour 
tambour,  It.  tamburro — He  began  to  bellow,  wàth  the  sound 
of  a  large  drum,  called  dundu.  As.  Res.  Vol.  3.  p.  404.  Dudh 
hishi,  Trichosanthes  anguina,  espèce  de  coiurge.  id.  Vol. 
7.  p.  47.  H.  dfhundfhka^  s.  m.  a  kind  of  drum.  djhundyhkeej 
m.  a  small  drum.  Barô  dte(ium,grande  courge.  Lol6\dudûm, 
c.  rouge=potiron.  An  mânghe  yek  dudûm  panoriy  (dim. 
parti)  apportes-moi  une  gourde  d'eau.  H.  \^ytomf^a^  m. 
a  hoUowed  gourd.  Skr.  t  u  m  v  1. — Arm.  tutum,  squash,  ve- 
getable  marrow. — Hamlin.  Tchiria  e  duduméndja  khaliômj 
j'ai  mangé  des  tchiros  avec  des  courges  ;  voy .  tchiros. 

Dùi,  Deux,  voy.  les  nombres,  p.  75. 

DuD.  TU,  (As.)  Mure.  H.  Ar.  sii^jï  toof,  m.  a  mulbery,  Tr. 
h^  douty  siJtJ^  thouty  mure — Bchi.  Dut,  dut/n,  mure,  mûrier. 
Tch.  Roum. 

DuK,  n.  f.  Doulemr.  Skr.  d  u  :  k  h  a.  Pain,  sorrov^,  applica- 
tion, distress,  unhapiness.  H.  aS'  ^  dook.h,  Ache,  pain,  labor, 
fatigue.  Dook^fiana^  v.  a.  To  infliet  pain,  et  dook^hna^  v.  n. 
To  ache,  to  pain,  to  smart.  dook,hee,  adj.  afflicted,  dookh^ 
dolor,  mal — Honig.  Vol.  2.  p.  388.  Slav.  tugd,  e>C<j/iç,  <ïuvox*, 
XuwT). — ^Oec.  vol.  3.  p.  487.  Dooka,  sad,  (Malay)  As.  Res.  Vol. 
4.  p.  224. — ^Arm.  dukhrootian,  r.  doohr,  pain — Hamlin.  Me 
rmieiâkeri  i  duk,  la  douleur  de  mon  bras.  Ndn'  oghÂliliom  i 
duk,  je  n'ai  pas  compris  (senti)  la  douleur.  Danténgheri  dukj 
la  douleur  des  dents,  lit.  la  douleur  dentale.  Duk  terdva,  j'ai 
de  la  douleur.  GM.  mvû. 


DxTKAvA,  V.  prim.  4  Cl.  i  Gonj.  part,  diikano,  Senlïr,  ou 
éprouver  de  la  douleur,  voy.  duk  Dukdla  mon  moghdyïaon 
•cœur  me  fait  mal.  Me  tchutchià  du/kàna,  mes  mamelles  me 

font  mal.  Me  sherô  dukdla^  (Nom.)  ma  tète  me  fait  mal.  Les 
Séd.  ajoutent  le  pron.  pei^s.  aprèiî  le  v.  d'après  le  GM.  wovgi 
V-e,  wovtc  ^e.  t  Aimer.»  Les  pron.  qui  suivent  le  v.,  «ont  au  dat 
2,  en  ke.  Me  dukdv  tûke,  tchiriklô  mo,  (c)  je  t'aime,  mon 
oiseau.  Ta  but  dwkàias  lésk^^  léskoro  o  roLshai^  (c)  et  son 
maître  {d'école),  l'aimait  beaucoup.  Ov  ta  e  dénghe^  yek  du^ 
-kdlas,  (c)  il  aimait,  et  les  deux  également,  yek^  un,  lv<x,  ifioiwç. 
O  dakàr  terélas  yek  grasnid,  dnkdlcis  Idke  butjc)  le  roi  avait 
une  jument,  il  l'aimait  beaucoup.  0  raklô  penghiàs  pe  da^ 
<léske^  e  rakiidke  ka  dukdla,  (c)  le  garçon  dit  à  son  père, 
qu'il  aimait  la  fille.  Duk  e  Devléske,  aimes  Dieu.  0  rashài,  e 
rakléske  but  dukdlixs,  (c)  le  maître  (d'école),  aimait  beau- 
<:oup  le  garçon.  Léskeri  ddi  isds  tchordiy  dukdlas  Idke  yek 
khôdjas,  (c)  (Tr,  l^  Ij-^  khodja,  docteur,  savant — Bchi)  sa 
mère  était  jolie,  (et)  un  khôdja  était  amoiu'eux  d'elle.  Ta  du- 
kdlas Eiifndke  (n.  pr.)  f  w,  (c)  et  lui  aussi,  aimait  Ëlif.  0 
kalô  dukdlas  làke,  (c)  le  nègre  était  am.  d'elle.  Ta  o  phurô 
dikélas,  kâske  dukdlas^  (c)  et  le  vieillard  regardait,  (pour  voir) 
laquelle  il  aimait. 

DuKANô,  adj.  part,  du  v.  dukàva.  Affectionné,  amant,  du- 
kani,  f.  amante.  GM.  epw(ji£vti.  Trin  pral  isdmas,  la  o  trin  du- 
kané,  {ch.)  trois  frères  nous  étions,  et  l^  trois  s^afTection- 
naient,  GM.  jt«i  oCrptiç  aya7tYj(Aévoi.  T  ostdrdile  pes  dukané,  (c. 
Nom.)  et  ils  se  sont  pris  en  alîection,=ils  sont  devenus  des 
amis.  Méya  kamldv  mi  dukanid,  (c)  moi  aussi,  je  prendrai 
ma  bien-aimée.  Putchél  kaldr  ki  tchar^  me  dukanid  diklidn 
laf  (c)  il  demanda  à  l'herbe,  as-tu  vu  ma  bien-aimée?  Te- 
ràv  yek  dukanid,  kadjdv  te  lav  la,{c)  j'ai  une  maîtresse,  j'irai 
la  prendre.  Mi  dukani  isdn,  (c)  tu  es  ma  bien-aimée.  /  rakli 
terélas  yek  dukanés^  (c)  la  fille  avait  un  amant.  A/(5tor  Idkoro 
dukanô  ka  manghélas,  ta  dji  rdno,  asdnas,  dukhkénas^  kelé-- 
nas,  bolavéyias  pes,  (c)  Tamant  qu'elle  cherchait  arriva,  et 
jusqu'au  matin,  ils  riaient,  ils  sautaient,  ils  dansaient,  et  ils 
se  contournaient. 

DuKAVÂVA,  V.  caus.  du  V.  dukdva,  4  Cl.  2  Ck)nj.  part,  dur 

22 


—  218  — 

kavdô.  Se  faire  du  mal,  causer  de  la  douleur.  H,  U  L/^  doofe,- 
hana^  v.  a.  To  inflict  pain.  Pelôtar  katàr  ko  grast,  ta  du-- 
kavghiàs  po  dumô,  il  tomba  de  cheval,  et  blessa  son  dos. 
Te  uvdva  me  ki  phuv,  sxiv,  te  ukhkiavés  la,  te  dukavél  to 
pinrô,  (ch.  am.)  que  je  devienne  sur  (dans)  la  terre,  (une) 
aiguille,  et  que  tu  la  foules,  et  qu'elle  cause  de  la  douleur  à 

ton  pied. 

DukAniovava,  V.  pass.  dukanô-uvdva,  part.  dukàm(ni)lo. 
Etre  douleureux,  aimer.  Le  v.  dukdva,  n'est  rarement  em- 
ployé que  dans  l'Indic;  pour  les  autres  temps,  on  se  sert  or- 
dinair.  de  ce  verbe.  0  dumô  e  grasléskoro  dukânilotar^  le 
dos  du  cheval  est  douleureux,  «ovgi.  Dukdnile  lâkeri  yakd^  (c) 
ses  (d'elle)  yeux  sont  malades,  •  Aimer.  »  But  dukdniliom 
lâke,  je  l'aimais  beaucoup.  Kerghiâs  belâs  (Tr.  ilj  bêla)  ker^ 
ghids  man,  ta  dukdniliom  Idke,  elle  a  causé  du  malheur, 
elle  m'a  fait  devenir  amoureux  d'elle.  Ta  dukdnile  péske 
ovokhid  ôra,  (c)  et  ils  se  sont  amourachés,  en  ce  moment. 
0  ruvlidkoro,  diklids  la  i  raklid,  ta  dukdnilotar  Idke^  (c)  l'in- 
tendant vit  la  fille,  et  devint  am.  d'elle. 

DuKANiBÉ,  n.  abstr.  de  l'adj.  dukanô.  Affection,  amour. 
Saré  e  saraïéakere  manûsh,  diné  po  dukanibé  ki  tchiriklt,{c) 
tous  les  hommes  du  palais  donnèrent  leur  aff.  à  la  poule. 
Dikélas  ka  terénas  djin  abôr  dukanibé  ovokldte,  (c)  il  voyait 
qu'ils  avaient  tant  d'amour  pour  elle. 

DuKAiBÉ,  n.  abstr.  du  v.  caus.  dukavdva,  duka{v)ibéj  Dou- 
leur, amour. 

DuKLÔ,  adj.  du  n.  dwfc,  douleur.  Qui  souffre,  pauvre.  Il 
pourrait  aussi,  être  un  part,  du  v.  dukdva.  Te  avén  e  barava^ 
léy  tchoré  duklé,  (c)  que  les  riches,  les  pauvres  (et)  les  misé- 
rables viennent.  So  kamakerél  i  dukltf  que  fera  la  misé- 
rable? Djdlas  i  tchorx  léskeri  ddi  i  duklU  (ch.  am.)  sa  mère 
la  pauvre,  la  m.  allait.  Ta  penénas  o  yavér  kdrghes,  (GM.  xdlpya) 
duklte  kdrgha^  banghie^  (voc.)  tûke  kamanashdsa  amarioghi 
ka  utchakerdsa  tûke,  (c)  et  les  autres  pies  disaient,  ô  pie 
misérable,  boiteuse,  à  cause  de  toi  nous  perdrons  notre  âme 
(vie)  nous  qui  t'attendons,  (car  elle'ne  pouvait  pas  voler). 
Na  terél  te  khal,  but  dukli  isi,  elle  n'a  pas  (de  quoi)  man- 
ger, elle  est  très  m.   Ce  terme  m'a  été  traduit  par  un  Tch- 


—  219  — 

Chr.,  «gvTflticopo;,  usité  en  Roum.  pour  itàvrY)  Sitopoç,  Hel.  qui 
manque  de  tout.  Il  est  presque  toujours  uni  au  mot  tchorô^ 
pauvre,  et  s'applique  en  général  aux  pauvres  veuves.  Terme 
bien  connu  de  tous. 

DuKHKiÂVA,  V.  prim.  1  Cl.  1  Gonj.part.dufe/ifcind.  Sauter, 
pron.  quelquefois  dakhkidva.  Je  crois  qu'on  pourrait  rap-f 
porter  ce  v.  au  Skr.  k  r  a  m,  To  go,  to  walk,  to  step.  It  is  alsa 
active  or  déponent  according  to  varions  préfixes  and  in  va- 
rions sensés,  as,  with  ati,  to  go  over,  or  beyond,  to  leap 
over,  to  transgress,  to  pass  beyond  the  bounds  of  virtue  — 
Gradi,incedere — ^Wg.  voy.  niglavâva  et  ukhkiâva.  Ma  dùkhki^ 
ne  sautes  pas.  Dukhkinô,  monté,  GM.  imStijAivoç.  NàncLsti 
dukhkiàva,  je  ne  peux  pas  sauter.  Dukhkini  grasti,  jument 
couverte.  GM.  mMi/.iyyi. 

DukhkIniovava,  V.  pass.  dukhkinô-uvdvay  part,  dukhki- 
ni{ni)lo.  Sauter,  même  sign.  que  dukhkiâva.  Dukhkiniliom 
katdr  ko  duvâr  (Tr.  jlj-i^  divar)  j'ai  sauté  (du  haut)  de  la 
muraille.  Angldl  mdndar  dukhkinilotar^  il  a  sauté  au  de- 
vant moi.  Léskoro  sherô  dukhkinilotar,  (c.  Nom.)  sa  tête 
sauta.  Dinids  tchik  o  kalô  dukhkinilotar  o  bar^  léskere  môstar, 
(c)  le  nègre  éternua,  la  pierre  sauta  de  (dedans)  sa  bouche. 

Dekhviti,  dekhavti,  (As.)  Sauter,  voy.  dukhkidva. 

DùKHOs,  DÙKHO,  m.  Air,  vent,  Hf.  Slav.  duh\  icvgOfAa,  Oec. 
Vol.  2.  p.  143.  Bulg.  duh\  spirit,  duhdlo,  bellows,  M.  Dict. 
P.  Ar.  ^jLâ^  dukhan,  fumus  tabacum,  cujus  fumus  excipi- 
tur.  Ma  ker  dûkhos,  ne  fais  pas  d'air.  Perghiân  man  dûkhoSy 
tu  m'as  rempli  d'air.  Zoralô  dûkhOy  vent  fort.  Tattô  dûkho^ 
air  chaud.  Delà  o  dûkhos^  l'air  (vent)  souffle,  voy.  PalvdL 

DuMô,  m.  Dos.  Ski\  d  r  u  m  a,  m.  A  tree  in  gênerai,  a  tree 
of  Swerga  or  paradise,  comp.  Hel.  xopfAoç,  tronc,  souche,GM. 
xopfAiov,  corpo — Som.  Campuz.  dumé^  m.  lomo,  parte  del 
espinazo.  Uglisti  i  tchitchdi  opré  léskere  duméste^(c)\a  chatte 
monta  sur  son  dos.  Bangé-dumeskeréya  !  (voc.)  ô  bossu  (d. 
brisé).  Toifghids  po  dumô  ki  tchérga,  (ch.)  il  mit  son  d.  dan» 
la  tente,==il  se  présenta.  Bangô  dumô,  Lat.  gibbus,  Hel. 
xuç<;.  Pélô  opré  pe  duméste,  il  tomba  sur  son  d.  Diniôm  les 
léskere  duméste,  je  l'ai  frappé  sur  son  d.  Baré-duméskoro, 
qui  a  un  grand  d.  Me  duméskoro  avadanUki,(Tr.  avadanlik) 


—  220  — 

la  rharjpe  Ae^  mon  dos.  ^fo  Jumo  dukàla.  ÇSom,)  mon  rfos  me 
fait  mal.  Téryhiorus  diunô  duroéia^  nous  restons  dor^-à-dos. 

Di'MOW'»,  dim.  i\^iiwnUK  Petit  dits.  usit«^danslejy  chansons^ 
To  flnniorô.  mo  ilmrnorô.  [ch.   V*u  p.  «I..  mon  p.  d. 

Df  K,  adj.  et  adr.  l/mj;,  loin.  Skr.  tl  ù  ra,  adj.  Distant,  n^ 
motr\adj.  Far.  opp.  Wiiiely,deeply — Zeudjiûra.  adj.  I>î>tans, 
remrrtns.  V.  Sadt*  Broeckh,  p.  37(>.  ll^jj^  rfwr,  s.  t  distancp^ 
adj.  Faiv  distant,  n^raote.  Pen>,^  frfKr)aelj.  remotusJoiigiis. 
kingÎLKpins. — Le  Skr.  d  ùraga.  se  rencontre  chez  les  Tch. 
(As.^  vw.  fhln^he.  (As.).  Dur  drott^  long  chemin.  D«r,  rfwr, 
très  kniL  Olnu^'t  «v.s/i.de</f-M-^/»or  t/iiv-s  #/iir  iwfe,  (c>  la  grande 
montagne^  était  à  1*>  jrun's  (de  marche)  loin^  Dur  ybelôtar.  il 
est  aile  1.  Ma  dja  djiu  abôv  dur^  ne  ras  pas  si  lo^u.  Tedarif 
isi  dur  dur,  (adj.)  (c)tes  dents  S4>nt  tri*s  longues.  Sikavgliias 
les  yek  r*^i<k  dur  ka  dikiotas^  (c)  il  hii  montra  mie^ montagne 
qn  ou  vc>yait  (de)  U>iu. 

DuKKDÉK.  comp.de  dur.  toîii. 

DuKiov.WA,  V.  pass.  Jur-Uifiîra,  part,  durtjnfjfa.  Drp^  éloi- 
gné: Liel>jch,  H  la  >neme  fonne,  durjewdwa^  ich  gehe  weit. 
ich  verrire  micli.  Dûrmiletar^  (c)  iU  se  sont  éloignés.  Jûri- 
letatf  est  lu  torme  usuelle. 

DuïLVNù,  adj.  de  dur.  Durauag^LV,  viHage  éloigné. 

DuHiTNô,  adj.  de  dur.  Long.  J'ai  rencontre  cet  adj.  dans, 
le  contiî  dit,  conte  du  pont,  très-  couuu  des-Séd.  et  des  Nom- 
/  duritni  purl^  le  pont  long.  Ordinairement  on  dit  duramK 

DuRÂNiovAVA,  V.  pass.  durmw-uvdva^  part.  dHrynHni){o. 
Ilurttm7£*ar,ilsse  sont  éloignés.  Duninih  awémiar,{c)  il  s'est 
éloigné  de  nous.  GM.awtpaxpjv0xa:r^èii&ç.  Dûriot^ava  et  dura- 
niovuva.inmt  rares  dans  la  bouche  des  Tch.  l.,oi'sqijr'il  veulent 
exprimer  l'éloignement.  Us  disent  dur  djav^  dur  kadjdv.']^ 
vais,  j'irai  loin. 

DukAl,  abl.  de  dur.  De  loin.  Durât  diktfôm  le%  je  Tai  vu 
de  l.  Téryhiovelas  durai,  il  s'an-êta  de  1.  Durtil  danMrél,  de  L 
il  effiraie.  Dikéla  durai,  a  Mahmùti,  (c)  Mahmoud,  voyait  de 
L  Durai  alidn'l  de  l.  es-tu  venu?  Durai  kuldr  ko  yavy  loin 
du  village. 

DumpÉ,  n.  abstr.  de  dur.  Eloignement,  distance.  Abat 
isi  léskoro  duripé"?  combien  (quelle)  «st  sad.? 


—  221  — 

DuRaHE,  (As.)  Eloijrné.  Skr.  dura  g  h  a,  adj.  going  a  far 
or  a  long  way.  Remote  (dura  and  ga,  what  goes).  Slav. 
dôlghii,  dôlog.  XoX76;,Oec.  Vol.  2.  p.  104.  Dùrghe  boili,  haut. 
Tr.  j^,y,  boilu,  adj,  qui  a  de  la  taille — Bchi. 

DuYÉNi,  m.  Boutique,  taverne,  Hel.  oivow«>rtov,  le  xamiliiov 
des  Byzantins,  bettola — Som.  H.  Pers.  ^y^j^  dookan,  s.  f.  A 
slîop,  a  work-shop.  dookan-dar,  a  shop  keeper.  Dûkàn  kar^ 
nà,  to  keepshop. — Yates  Indrod.  p.  211.  Kamadjàs  ko  dw- 
yêiii  e  kaléskoro^  (c)  nous  irons  à  la  taverne  du  nègre.  Ta  o 
rom,  sarô  o  divés^  khâlas  piélas  andré  ko  duyéniay  (c.  Nom.) 
et  l'homme,  toute  la  journée,  mangeait,  buvait  dans  les  taver- 
nes. Djdla  pe  duyeiiéste,  (c)  il  va  à  sa  boutique.  Yek  duyéni 
avghin,  (c)  une  boutique  (où  on  vend  du)  miel. 

DuYENÉsKORO,  adj.  du  gén.  duyéni^  au  sing.  Boutiquier, 
tavernier.  Hel.  otvoww^Ti;,  xamilo;.  Khuyazdé  e  duyenéskoro, 
pende  léske  :  an  yek  gudlô,  te  tovés  ta  panialt  andré^  te  n'a^ 
ghàlioveU  (c)  ils  appellèrent  le  t.,  ils  lui  dirent  :  apportes  une 
(boisson)  douce,  et  mets  (verses)  en  dedans  du  raki,  (mais) 
qu'il  ne  s'en  aperçoive  pas.  Diniâs  o  gudlôj  o  duyenéskoro^{c) 
le  t.  donna  la  (boisson)  douce. 

Dussô,  m.  Le  tuyau  en  fer,  ordin.  double,  par  lequel  l'air 
du  soufflet  est  projeté  sur  les  charbons. 

Dùzi,  (As.)  Plat.  Tr.  j^^  duz^  uni,  égal,  plat — Bchi. 


DJ 


Dj,  se  change  souvent  en  tch. 

Djaghi,  (Tch.  Tokàt).  Fille,  voy.  tchagh'u^  (As.)  et  tchavô. 

Djamutrô,  m.  Beau-fils,  le  mari  de  la  sœur,  môme  sign. 
que  le  Gr.  Y«K.6po;.  Skr.  djâmâtri,  m.  A  daughter's  hus- 
band,  a  son  in  law,  a  husband,a  lord, or  master .  Yâmâtri 
m.  a  daughter's  husband,  y  a,  substituted  for  dj.  Y  â  m  i,  f. 
a  sister,  a  virtuous  woman.  Skr.  dj  âm  âtâ.  H.  ^L^^jie- 
nm.ee,  m.  a  son  in  law,  pron.  eijuva^ee.  H.  Pers.  vj:^!^!-^  da- 
mât, a  son  in  law — Pukkhto.  zitm,  m.  a  son  in  law,  Skr. 
jamà-î — Bellew's  Dict.  1867.  E  kalé  yakéngoro  djamutrô, o 
Mûrgos,  (n.  pr.)  (c)  le  beau-fils  Murgos,  ayant  les  yeux  noirs. 


—  222  — 

Djamutrêskoro  tchctvô,  Fenfant  du  beau-fils.  Dintâs  te^pi  e 
yavér  raklià,  kerghid{s)  les  djaimttrôy  (c)  il  lui  donna  son 
autre  fille,  il  le  fît  b.-f.  E  Brotakôskoro  (n.  pr.)  tchctiJÔ,  îinâs 
e  dakaréskeri  tchaid,  dakaréskora  djamutrô  ulinô,  (e.  Nom.) 
l'enfant  du  Brotako,  prit  (en  mar.)  la  filïe  du  roî,  il  devint 
gendre  du  roî. 

Djafterô,  djafturi,  (As.)  Beau-fils,  voy.  dfarmttrâ. 

Djardav,  (As.)  Beau-fils,  voy.  djamutrô. 

Djaili,  (As.)  Fumée.  Skr.  djval,  Ardere,  lucere. — ^Wg: 
d  j  V  a  1  a,  adj.  Blazing,  shînîng.  s.  m.  flame,  blaze,  lîgbt.  H. 
djvala,  f.  flame.  Prob.  il  y  a  erreur  dans  cette  défia.  On  a 
pris  la  flamme  pour  la  fumée. 

Djam,  m.  Verre  à  boire.  H.  A^  djam  a.  m.  a  gobJet,  cup,, 
glass,  any  vessel  for  drinking  ont  of,  bowl,  a  mirror. 
Tr.  /•'^  djdm,  Verre,  vitre,  coiipe  (de  métal  ou  de  verre)— 
Bchî.  Ce  terme  pourrait  servir  à  élucider  l'êtym.  detàkbtdL 

Djanava,  V.  prîm.  4  CI.  1  Conj.  part,  djcmdé,  djantô.  Sa- 
voir, connaître.  Skr.  djn  â,  toknow,  to  undw^tand — ani- 
madvertere,  cognoscere,  nosse,  scire. — Wg.  H.  LjLa.  janna^ 
V.  a.  ïo  know,  to  unterstand,  to  comprehend,  toi  trusta 
gyan,  m.  understanding^  intelligence,  intellect,  knowing. 
Lai.  gnosco,  Hel.  y^Y^ciaxav,  Slav.  djudiu,  yv6«*y  yv^ami^  Oec. 
Vol.  2.  p,  151.  Tu  djanésy  tu  sais.  So  kampenély  ndna  djanél^ 
il  ne  sait  pas  ce  qu'il  dira.  So  djarmsa  avaklé  butidtar? 
que  sais-tu  de  cette  affaire?  Me  djaiighiôm  tut^  moi,  jet'ar 
connu  (reconnu).  Na  djandva^  na  djanlôm,  je  ne  connais 
pas,  je  n'ai  pas  connu.  Cet  aor.  est  propre  aux  Nomu  To  gctVy 
djanésa  les'?  (c)  ton  village,  le  connais-tu?  Ndna  djanava 
sbôra,  (Bulg.)  (c)  je  ne  connais^  pas  de  par©les=à  pai*ler. 
Penghids  e  j)uridke,  tu  djanés  e  khatmmdkorra  kher^  (c)  il 
dit  à  la  vieille,  connais-tu  la  maison  de  la  dame?  (Tr.  khor 
nùm^  dame).  Penghids^  i  puri,  ma  raklô^  me  djandv  les,  (c) 
dit  la  vieille,  mon  garçon,  moi,  je  la  connais.  jD/anén  so 
khuyazghiom  (GM.  xo^YtiÇco)  f  ur^t  Jn  ?  (c)  savez- vous  pourquoi 
je  vous  ai  fait  appeler  ? 

Djanémi,  (As.),  ghy-djanémy  (Tch.  Tokat)  avec  le  pref. 
Armén.  ghy.  Connaître.  Nidjanéini/]e  ne  connais  pas.  A'mi 
djanrri'f  cpii  sait? 


—  223  — 


Djandjîr,  f.  Chaîne.  H.  Pers.  j:f?^j  zunjeer,  f.  a  chain, 
Tr.  zindjiVj  chaîne — Bchi.  Ki  djandjir  lovdô  la  i  romnid,  ils 
ont  mis  la  femme  en  prison  (dans  la  chaîne).  Sovnakuni 
djandjir,  ch.  d'or*  Rupovani  djandjir,  ch.  d'argent.  Panlô 
les  e  djandjirâsay  (c)  on  le  lia  avec  la  chaîne. 

DjANDiiRALÔ,  adj.  de  djandjir.  Enchaîné. 

Djar,  f .  Cheveu,  poil.  Skr.  d  j  a  f,  v.  To  clôt,  to  be  en- 
langled,  as  hair,  d  j  a  l'a,  f.  The  hair  matted  as  worn  by 
the  god  Si  va,  and  by  ascetics.  Yek  djar,  un  cheveu.  Nâna 
nikdvghids  adjài  djariâ,  ses  ch.  n'ont  pas  encore  pouâsé. 
t  Poil.»  Te  kMv  la  bibo,  pe  djariéndja,  (Nom.)  que  je  le 
mange  (le  pud.  m.),  ô  tante,  avec  ses  poils.  Te  khan  me  min^ 
djâkere  d/and,  que  vous  mangiez  les  poils  de  mon  p.  (mul.) 
t  Filament^  0  akôr  dûi  djarid  terélas  ta  tchidinô  o  djariây 
pinrilo  o  akôr^  (c)  la  noix  avait  deux  filaments,  et  il  tira  les 
filaments^  (et)  la  noix  s'ouvrit. 

Djarialô,  adj.  de  djar,  Qui  a  beaucoup  de  cheveux,  Hel. 

DjangAva,  v,  prim.  4  Cl.  1  Conj.  part,  djanganô.  Eveiller. 
Skr.  d  j  â  g  r  i,  V.  To  wake,  to  be  avsrake,  or  watchful — Vigi- 
lare,  excubare — Wg.  d  j  â  gr  at,  watching,  being  awake.  H. 
USV  i^flf^^  V.  n.  To  be  awake,  jagana,  v.  a.  To  awake,  to 
rouse  from  sleep,  jugfto,  adj.  awake,  jiigfna,  v.  n.  To  be  awake; 
inusité  sous  cette  forme. 

DjangavAva,  v.  caus.  de  djangdva.  part,  djangavdô.  Pu- 
savghiôm  les,  ta  djangavghiôm  les,  je  l'ai  piqué,  et  je  l'ai 
éveillé.  Ta  te  dikés  manushén,  te  djangavés  man,  (c)  et  si  tu 
vois  des  hommes,  tu  m'éveilleras.  Nâstik  djangavghiâs  les, 
(c)  elle  n'a  pas  pu  l'éveiller. 

DjangAniovava,  v.  pass.  djanganô-uvdva,  part,  djangâni- 
{ni)lo.  Etre  éveillé.  Djangânilotar  o  pakô^dikéla  i  rakli  ndnai 
pashé  leste,  (c)  le  chauve  s'éveilla,  il  voit  que  la  fille  n'était 
pas  près  de  lui  (à  son  côté  ).  Djangânilian  ?  êtes-vous  éveil- 
lés? Nàna  djangàniliom  kanék  far,  je  ne  me  suis  éveillé 
aucune  fois.  Ta  o  raklô  suttô  suttô,  djangânilotar,  ta  dikéla 
ka  isi  andré  ko  vesh,  (c)  et  l'enfant  dormant,  (rép.)  (après  un 
long  sommeil)  s'éveilla,  et  vit  qu'il  est  dans  la  forêt.  Ma 
sov,  djangàniov,  (ch.  am.)  ne  dors  pas,  reveilles-toi.   Djan- 


—  224  — 

gàniletar  o  phuré^  o  yek  tchidel  po  sherô,  o  yavér  penéla  ;  ma 
tchide  me  tchor^  (c)  les  vieillards  s'éveillèrent,  l'un  tira  sa 
tête,  l'autre  dit  :  ne  tires  pas  ma  barbe.  Dans  ce  conte,  un 
gamin  lia  la  barbe  de  deux  vieillards  endormis.  Ko  sardnta 
divéSy  djangânilitar  di,  (c)  en  (après)  quarante  jours,  elle 
s'éveilla. 

Djava,  V.  prim.  4  Cl.  1  Conj.  part,  ghelô.  Aller.  Skr.  y  â, 
V.  To  go,  to  go  to,  to  obtain,  to  get, — Ire,  proficisci.  H.  IjI^ 
jandy  V,  n.  To  go,  to  be,  to  pass,  to  reach.  Diklids  o  dakdr  ka 
kamdjal  léskoro  raklô  léscL,  (c)  le  roi  voit,  que  son  garçon  ira 
avec  lui.  Ov  penghiâs^  méya  ovotiarifu/  djdvUy  (c)  il  dit,  et 
moi  aussi,  je  vais  par  là.  Penghiâs  e  rakliéiighe^  me,  kama- 
djdv  me  dadéste,  (c)  il  dit  aux  filles,  moi,  j'irai  chez  mou 
père.  DjaV  avéla,  drom  keréla^  ta  matchénghe  Ion  tchivéla, 
(ch.)  il  va,  il  vient,  chemin  faisant,  il  jette  du  sel  aux  pois- 
sons. Dja  Devlésa,  vas  avec  Dieu.  Salut,  aux  pers.  part.  Kd- 
rin  djdsa  ?  djav  farakdv  mopral,  où  vas-tu  ?  je  vais  trouver 
mon  frère.  A  katdr  kamadjdv^  sostdr  ovotdr,  o  drom  teréla 
but  tchiky  d'ici  j'irai,  car  de  là,  le  chemin  a  beaucoup  (de) 
boue.  Djav  avrt\  je  vais  dehors=je  sors.  Adjdi  avri  dja 
tûke^  plus  en  dehors  vas.  Dja  avaklé  mantishéndja,  vas 
avec  ces  hommes.  But  far  gheliôm^  plusieurs  fois,  je  suis 
allé.  Gheliôm  te  dav  e  grastés^  pus^  je  suis  allé  pour  donner 
au  cheval,  (de)  la  paille.  Dja,  le,  (c)  vas,  prends.  Aide  (Tr. 
haide)  te  djas,  droméste,  (Nom.)  allons,  partons,  pour  (notre) 
chemin.  Ldkoro  gadjô  ghelô  ko  kher,  (c)  son  mari  alla  à  la 
maison.  Oi  penghids,  ndna  djav  me,  (c)  elle  dit,  moi,  je  ne 
vais  pas.  Ndna  ghelitar  i  gadji,  (c)  la  femme  n'alla  pas. 
Gheliôm  polindte,  (wéXiv)  je  suis  allé  en  ville.  Po  (GM.  iwo) 
shukdr  dja,  vas  (marches)  mieux.  Ma  dja  dur,  ne  vas  pas 
loin.  Perddl  dja  tûke,  vas  de  l'autre  côté.  Ta  gheli  i  romni 
pe  roméste,  andré  ki  damia  (c.  Nom.)  et  la  femme  alla  chez 
son  mari,  dans  la  prison.  Aide  (Tr.)  dja  tûya,  farakés  man- 
ghin,  (c.  Nom.)  vas  toi  aussi,  trouver  des  richesses.  Dja  te 
les  la,  (c)  vas  la  prendre.  Amén  ndna  djdsa,  (c)  nous  n'allons 
pas.  Me.  ndnasttk  djdsa  purte,  (c)  moi,  je  ne  peux  pas  aller 
ô  vieille,  f  gadji  penghids  léske,  tu  dja,  (c)  la  femme  lui  dit, 
vas-t-eu.  «  Avec  le  pron.  pers.  au  Dat.  2,  en  ke^  Partir,  s'en 


—  225  — 

aller,  Hel.  àitlpxo|xai.  »  Djâva  mânghe^  je  m'en  vais.  Djdla 
péske^  il  s'en  va.  Ta  unghinô  ghelô  péske^  (c)  et  il  se  leva  (et) 
partit.  0  raklô  ghelô  péske  pe  seraiéste,  (c)  le  garçon  s'en 
alla  à  son  palais,  voy^  sarâL  Penghiâs  o  raklô^  te  djav  màn-* 
ghe^  (c)  le  garçon  dit,  je  m'en  vais=que  je  m'en  aille^  Ukliy 
te  djas  aménghey  (c)  léves-toi  pour  nous  en  aller.  Medetschaf^ 
chez  Pott,  Vol.  2.  p.  440  (verabfolgen)  doit  être  écrit,  me  te 
djavy  que  je  m'en  aille,  je  partirai. 

Djâmi,  (As.)  Aller,  voy.  djdva.  Me  na  djâmi^  moi,  je  ne  vais 
pas.  Halépi  ne  garôm,  je  ne  suis  pas  allé  à  Haleb.  Garôm, 
Aor.=Tch.  Roum.  gheliôm.  Ghari^  il  alla.  Na  ghari,  il 
n'alla  pas. 

DiEL,  voy.  tchel. 

Djébba,  n.  f.  Poche.  H.  w-^a.  jêb,  f.  a  pocket,  Tr.  djeib., 
poche,  sein— Bchi.  Campuz.  chepo,  m.  sena,  cavidad  del 
pecho.  Tov  to  vast  andré  te  djebbdte,  mets  ta  main  dans  ta 
poche»  Djébbesbut  terâva,  j'ai  plusieurs  p..  Les  Grecs  se  ser- 
vent du  même  mot,   tÇé7ni>  (tcxxoOXa,  sacoccia,  tasca— Som» 

Djeni,  (As»)  Boucle  d'oreille,  voy.  tcheni. 

Djenô,  m.  Personne»  Skr.  dj  ana,  m.  Man,  individually 
or  coUectively,  a  man,  mankind^  the  universe.  H.  ^  juriy 
s.  m.  A  person,  individual,  et  juna,  m.  a  person,  individual, 
^^  ^  maÂajun  {maha  and  jana)  a  banker,  money  dealer,  a 
good  or  trust-worthy  person.  P.  ,j-^  jins.  Lat.  genus,  Hel. 
y£vo;.  Yavér  djené  nashavdé  e  kherén^  d'autres  personnes  ont 
perdu  les  ânes.  Avéla  yek  djenô,  (c)  une  personne  vient. 
Djan  adjdi  desh  djenéy  (c)  allez  encore  dix  personnes»  Djenô 
barô,  grand  personnage.  Ovokd  djenô  ka  djdlas,  ist  kalô,  (c) 
cette  p.  là  qui  va,  est  un  nègre.  Tchindé  lénghere  sheré  et 
Dasénghere  sardnta  djené,  (ch.Nom.)  ils  ont  coupé  leur  tête 
et  (des)  Bulgares  quarante  p.  Dm  djené  kamné,  (c)  deux  p. 
ont  voulu.  Kdnek  djenô  andrdl  ndn'  avéla,  (c)  aucune  p.  ne 
vient  de  dedans,  Hel.  oùî»U.  Ovotid  ka  djdlas,  dikéla  trinén 
djenén,  (c)  là  où  il  allait,  il  voit  trois  p.  Diklids  i  rakliy  yek 
djenô  ndndiy  (c)  la  fille  voit  que  p.  n'y  était.  Yek  djenô  ndstik 
djdlaSy  te  lel  i  rakli^  (c)  une  personne  (aucune)  ne  pouvait 
aller  prendre  la  fille.  Yek  djenéskere  môste,  (c)  dans  la  bou- 
che d'une  p. 

23 


Djev,  (As.)  Orge,  voy.  djov. 

Dji,  djin,  tchi,  tchin,  ind.  Jnsqu^à,  Uèç^  usque,  ch,is  often 
interchangeable  wiUi  j.  As.  Res.  Vol.  7.  p.  474.  H.  ^j^it^ 
ch,hm^  or  ch,hun,  s.  m.  (Skr.  ks'a  n  a)a  moment,  an  instant. 
ch,hinek,  adv.  a  liltle  while,  ch.hun'ik^  adj.  Perishable,  un- 
certain.  Ce  terme  ne  me  paraît  avoir  aucune  affinité  avec 
rit.  sin,  sino,  Pott,  Vol.  1.  p.  303.  Vol  2.  p.  219.  Ascoli  Zig. 
p.  69.  Dji  dji  hershé^  te  khuydzes  man  te  hiavéste,  et  Tan 
prochain  (je  te  souhaite)  que  tu  m'appelles  à  ton  mariage. 
Impréc.=que  ta  femme  meure.  Dji  ko  bersh^  te  djivéSy  jus- 
qu'à l'an,  \prochain)  que  tu  vives.  Arakliàs  dji  desh  raklin, 
(c)  il  trouva  jusqu'à  dix  garçons.  JBesfc  dji  te  resél^  (c)assieds*- 
toi  jusqu'à  ce  qu'il  arrive.  Djin  andré,  jusqu'à  l'intérieur, 
Imç  }U99l.  Dji  farakâv  les^  jusqu'à  le  trouver.  Dji  làJcere  pin-- 
rende,  jusqu'à  ses  (d'elle)  pieds.  Dji  ko  yavér  gaVj  jusqu'à 
l'autre  village.  Ta  ov  dji  t'arakél  pani,  (c)  et  lui  jusqu'à  ce 
qu'il  trouva  de  l'eau.  Dji  to  Irin,  jusqu'à  trois  (fois),  hàs  dji 
desh  raklià  ovotià,  (c)  il  y  était  (avait)  jusqu'à  dix  filles  ;  djt, 
ici  signifie  à  peu  près,  GM.  icspinou,  Itaç  Sixœ.  Dji  desh  banlidy 
(c)  à  peu  près  dix  bourses.  Djidjibershéskoro,GM.  mI  toO  xp^- 
v(ni=(|AéX>ovToc)  jusqu'à  l'année  prochaine.  Hel.  tk  6p«c  txt«Oct| 
(je  vous  souhaite  de  vivre  jusqu'à  l'année  prochaine).  Hel. 
ToO  i«t6vToç  i^ouç.  Cor.  At.  Vol.  2.  p.  410.  Tchi  ti  Silivri^  jus- 
qu'à SilivrL  Tchi  ti  pôlin,  jusqu'à  la  ville,  (Constantinople). 
Léskoro  dat  penghià^  me  kadjâo  dji  leste,  (c)  son  père  dit  : 
moi,  j'irai  jusqu'à  lui.  Parmi  quelque  Nom.  dji,  a  la  signif. 
d'odjdê,  encore.  Na  pékilo  dji,  il  n'est  pas  encore  cuit. 

Djin  azôm,  voy.  azôm. 

Djin  abôr,  voy.  abôr.  Djin  àbôr  bersh  %si,  khardtch  (Tr, 
kharadj)  n&n^  aliôm  tuméndar^  (c)  il  y  a  tant  d'années,  (que) 
je  n'ai  pas  pris  votre  taxe  (de  vous).  0  dakâr  bitchavghids 
djin  abôr  manûsh  e  gurdjû  (Tr.  ^j  ^  gurdji)  raklidke,  (c) 
le  roi  envoya  tant  d'hommes  à  la  fille  Géorgienne.  Djin  abôr 
diveséndar,  rodiniàn  les  ?  depuis  combien  de  jours,  le  cher- 
chais-tu ?  Ta  isi  djin  abôr  parvardé,  et  ils  sont  si  gras.  Ka 
isds  djin  abôr  tchordï,  (c)  qu'elle  était  si  belle.  Amén,  djin 
abôr  bersh  isi,  tûke  maràs'amén,  (c)  nous,  depuis  de  longues 
années,  nous  nous  battoife  pour  toi. 


—  227  — 

DjivAva,  V.  prim.  1  CL  1  Gonj.  part,  djivdôy  Vivre.  Skr. 
dj  i  V.  To  live— -Vivere,  vivum  facere,  vite  reddere,  alere, 
nutrire — Wg.  H.  Lo.  jeena,  v.  n.  To  live,  jeewna^  \.  n.  To 
livejïfd,  adj.  alive,  living.  Yates  Introd.  p.  229. — ^Zendjîv, 
vivere.  V.  Sade.  Broeckh,  p.  359.  Slav.  j^m — Bul.  zw\  M. 
Dict.  L'usage  de  ce  v.  est  rare  ;  lorsqu'on  veut  exprimer  le 
Çô,  vivre,  habiter,  on  emploie  Besliâva^  habiter.  Djivdô 
isônij  je  suis  vivant.  Djivél  làkere  tchavé  pe  katésay  elle 
soutient  (ǻi,  faire  vivre)  ses  enfants  avec  son  fil  (ouvrage). 
Te  djivés  mânghe^  que  tu  vives  pour  moi.  GM,  va  (aoO  Çitniç. 
Te  djivén  tuménghe^  qu'ils  vivent  pour  vous.  GM.  va  a&ç  Xjr 
oouv.  0  Devél  lazdiniâs  man^  te  djivâs  ikitané  tûsUy  ko  tem^ 
(c.  am.)  Dieu  me  leva  (ressuscita)  pour  vivre  ensemble  avec 
toi,  dans  le  monde.  Tovdé  les  andé  (pour  andré)  ka  tabuti, 
(Tr.  tdhout)  ;  ov  unghinôtar  anddl  (pour  andràt)  katdr  ko 
tabûti  ;  ta  pendds  léskeri  romni^  atchény  mo  rom  isi  djivdô, 
ka  isàs  ko  tabûti  (c.  Zâp.)  on  le  met  dans  le  cercueil  ;  i) 
se  leva  de  dedans  le  cercueil  ;  et  sa  femme  dit,  attendez» 
mon  mari,  qui  était  dans  le  c,  est  vivant. 

DjfvGHiovAVA,  V.  pass.  djivdô-uvâva.  Les  Séd.  pron.  sou- 
vent djivdiovava.  But  djivdiliom  avaklé  gavéste,  j'ai  vécu 
long-temps  dans  ce  village.  Djivdilias  eneninta'-U''pandj  bersh 
(c)  il  vécut  95  ans.  Trin  6res  (fip«ç)  djivghilitar,  mulÛarj  (c) 
trois  heures  elle  vécut,  (et)  elle  mourut. 

Djibé,  n.  abstr.  du  v.  djivâna^  dji{v)ibé.  Vie,  Skr.  d  j  i  v  a, 
adj.  Life,  existence,  Livelihood,  profession,  H.  ^<«^  jee,  m. 
Life,  soûl,  spirit,  et  ,xr^  jeeWy  s.  m.  Life,  soûl.  Kdnek  far  me 
djibnàsley  ndna  mttWe7û>m,jamais  (aucune  fois)  dans  ma  vie 
je  ne  me  suis  pas  soûlé. 

Djib,  (As.)  Langue,  voy.  tckip. 

Djiv,  (As.)  Pou,  voy.  djuv. 

DjiMAm,  (As.)  Poule. 

Djinkerava,  voy.  tchinkerâva. 

Djov^  n.  m.  Orge.  Skr.  y  a  v  a,  barley  (Hordeum  Hexasti- 
chon) — Zend  y  a  v  a,  l'orge.  V.  Sade  Broeckh,  p.  387.  H.  j^ 
juvy  m.  Barley.  juvala,  m.  Grain  mixed  with  barley,  as  food 
for  cattle,  jou,  hordeum,  orge — Honig.  Vol.  2.  p.  394.  Pers. 
j^  {djev\  hordeum — ^Vul.  Hel.  Çte,  Ski-,  y  a  v  a.  Lassen,  Inst 


—  228  — 

Ling.  Pracrit.  p.  215^  note.  0  djov  ta  o  ghiv,  isi  but  latché$ 
avakâ  bersh,  l'orge  et  le  blé,  sont  bien  (bons)  cette  année — 
Yug  or  junction  at  Bénâres,  is  jug  in  Bengal,  and  was  pro- 
nounced  zug,  or  in  the  nominative  case,  zugon,  at  Athens. 
As.  Res.  Vol.  1.  p.  24 — Jabadios,  ov^  Yavadwipa,  of  Ptolemy, 
was  rendered  in  the  old  Latin  version,  the  isle  of  barley: 
but  we  must  admire  the  inquisitive  spirit  and  patient  la- 
bour of  the  Greeks  and  Romans,  whom  nothing  observable 
seems  to  hâve  escaped:  yava,  means  barley  in  Skr.  As.  Res. 
Vol.  3.  p.  9.  Ghelétar  te  tchivén  djovâ,  (pi.)  (c)  ils  allèrent 
couper  (faucher)  l'orge;  imité  du  GM.  xpi6«pi(ovX   orge,  pK 

xpiOapia. 

Djovéskoro,  adj.  du  gén.  d/ov,  au  sing.  Qui  vend  de  Forge. 

Djorô,  m.  Mulet.  Campuz,  choréy  mulo,  chori,  mula.  Ta 
desh-U'don  djorén,  (ch.  am.)  et  12  mulets.  Desh-^nlii 
djorén  andds  i  tchdi,  ta  e  graién,  (ch.  Nom.}  la  fille  amena 
12  mulets,  et  les  chevaux.  Les  Séd.  ont  oublié  dforô  ;  ils  se 
servent  de  djorm^  qui  est  Fadj.  fem.  djorlajnô^  djor(a)nt 

DiORNÎ,  f.  Mulet,  voy.  djorô.  Djàla  djûmidsOj  il  part 
(monté)  sur  le  mulet.  Katar  avéna  e  latché  djemiâ^  d'où 
viennent  les  bons  mulets?  Âyo  Vasili  (Syt^ç  Bdc^Cltto^  pron. 
tyro  BaaaTi;)  avéla  pi  loli  djomiâsa,  (ch.  du  premier  jour  de 
l'an)  St.  Basile  vient  avec  son  mulet  rouge. 

Djor,  tchor,  m.  Barbe,  filaments,  même  étym.  tpte  rfjfar. 
Campuz,  ehon,  f.  barba,  r  changé  en  n.  chômes^  pi.  f.  bar- 
bas. Astarghiâs  po  djor,  ta  penghiâs  léske,  (c)  il  toucha  sa 
barbe,  et  lui  dit.  E  dônghere  tchor  makli4(s}  ten,  (c)  il  avait 
oint  la  barbe  des  (tous  les)  deux.  Mo  kak,  makliâs  e  phu-- 
rénghere  o  djor^  (c)  mon  oncle  oignit  la  barbe  des- viwUards. 
Djor  teréla,  il  a  de  la  barbe.  Ta  o*  rom  ka  piétaSy  djcÀM  % 
mol  léskere  djoréndar  andré  ko  tulûm^  (c.  Nom.)  et  le  Tek 
qui  buvait  ;  le  vin  allait  de  sa  barbe  (à  travers,  iwt)  dans 
l'outre.  /  ddi  e  tchavé^keri  dérnUtar,  a  dat  pe  tchor  tchindàs^ 
0  Burddni  (n.  pr.)  o  barô  tchatrà,  ka  shuYhdds,  rcn^él  dise 
aratti,  (c.  Nom.)  la  mère  de  Tenfant  devint  folle,  le  père 
coupa  sa  barbe,  Burdâni,  l'enfant  aîné,  dès  qu'il  apprît  (cette 
nouvelle),  pleura  jour  et  nuit.  Djord  au  pi.  GM.  févcta,  ri^ 
barba — Som.  Ma  tchide  mo  djor^  (c)  ne  tires  pas  ma  barbe' 


—  229  — 

€  Filaments»  Khandénas,  te  tchinén  e  dibiéskeri  (Tr.  s^> 
dib,  fond,  pied — Bchi)  o  djor^  (c)  ils  creusaient,  pour  couper 
les  filaments  de  la  racine. 

Djoréngoro,  adj.  du  gén.  djoTy  au  pi.  Barbu.  Barénijo^ 
réngorOj  qui  a  une  grande  barbe.  Tchoréngoro  rom^  Tch.  b. 
Atchilétar  dûi  phuré  djoréngherey  (c)  deux  vieillards  b. 
restèrent.  Dans  ce  conte  on  trouve  aussi,  dûi  phuré  e  djo^ 
réndjaj  deux  vieillards  avec  de  la  b. 

Djukél,  voy.  tchukél. 

Djup,  (As.)  Clef,  key.  kilidi,  klidi,  des  Tch.  Roum.  H.  Pers. 
<^y^  chop,  Wood,  a  post,  a  drum  stick.  En  Asie  Mmeure 
comme  en  Roumélie,  on  se  sert  souvent  de  grandea  clefs 
en  bois.  Tr.  Arnaud  fci7idê,  (verrou  Albanais)  serrure  de  bois 
—Bchi. 

Djut,  Juif,  pi.  djutné,  djutâ.  Tr.  ^j^c^  djuhovdy  s.  Juît  Le 
peuple  prononce  tchifouL  Ar.  «^^  yahood.  Les  Juifs^  les 
Israélites — Bchi.  Ghelô  yek  djutéske,  per.éla  e  djutéske  lésa 
avakd  vanrô  ?  (c)  il  alla  à  un  Juif,  il  dit  au  Juif,  prend&-tu 
(achetes-tu)  cet  œuf  ?  Dav  tut  peninda  rôshia,  (Tr.  ghrush)  o 
Djut  penghiàs,  (c)  je  te  donne  50  piastres^  dit  le  Jxût  ghrôsha 
se  pron.  souvent  (g)r6$ha.  Sostâr  o  Djut  shukàr  isdt^  (c)  car 
le  Juif  était  joli. 

Djutorô,  dim.  de  djuty  Juif. 

Djutnô^  adj.  de  djut,  App.  aux  Juifs.  ÉSpau&ç.  Vrakeré» 
djutnés"}  (adv.)  parles-tu  la  langue  j.  djutn%  f.  Juive. 

DjuTNiORi,  dim.  de  djutni,  jeune  f.  J. 

Djungâliovava,  voy.  zungâliovava. 

Djuv,  m.  pi.  djuvd.  Pou.  Skr.  y  u  k  a,  m.  f.  A  louse.  rac. 
y  u,  to  mix  (with  the  hair) — CoUigare,  miscere,  conjungere 
— Wg.  H.  ^y=^joonX  A  louse— /tee,  pediculus,  pou — ^Honig. 
Vol.  2.  p.  406. — substituting  j  for  y  according  to  the  genius 
of  the  Hindevi  dialect.  As.  Res.  Vol.  7.  p.  222.  Amaré  ga- 
veste, saré  o  tchavé  teréna pe sherénde  djuvd^dans  notre  vil- 
lage, tous  les  enfants  ont  sur  leur  tête  (des)  p.  Teréla  lésko- 
ro  sherô  djuvd,  sa  tête  a  (de)  p.  Kanék  te  teréla  djuv,  si 
quelqu'un  a  des  poux.  Khdna  man  e  djuvd,  les  poux  me 
(de)mangent. 

Djuvalô,  adj.  de  djuv.  Pouilleux,  Hel.  fOtipiûv,  GM.  ^%%fiifr^^. 


—  230  — 

Djuvalô  serô,  tête  pleine   de  p.   Kambéri   (n.  pr,)  djuvalôy 
Kambéri,  le  p.  But  djuvalô,  très  p.  djuvaléyay  (voc). 

DjuvAliovava,  V.  pass.  djuvalô-uvdva,  part.  djuvâli{ni)lo. 
Devenir  pouilleux,  Hel.  ç6eipiaw.  Djuvdlilotary  il  est  devenu 
p.  Te  na  khandésa  te  6a/,  kamadjuvdlios  but,  si  tu  ne  pei- 
gnes pas  tes  cheveux,  tu  deviendra  très  p.  Djuvdliliomy  (Aor») 
j(3  suis  plein  de  p.  GM.  é^sipiaaa. 

Djuvéi:.  Féminin,  OyïXuxôç.  Skr.  yuvan,  adj.  Young^best, 
excellent,  ^il^  juvan,  adj.  Young,  m.  A  youth,  lad,  man^ 
adult,  iuvanee,  f.  youth,  L<>jooba, adj.  young,  ^y=>-  joova^  adj. 
young,  juvan  murd.  Brave. — Pâli  yovanam,  Prakr.  djwa- 
nam,  Skr.  yaovanam,  jeunesse,  Burn.  Essai,  p.  163.  Dt- 
kéla  yek  rakli,  ta  pushlids^  tu  kon  isân  ?  mursh  isdn  y  a  (Tr* 
L;  ya)  djuvéi"}  (c)  il  voit  une  fille,  et  il  demanda,  qui  es-tu? 
es-tu  maie  ou  femelle?  (garçon  ou  fille?).  Ta  ôi penghiâs^ 
djuvéi  isôm,  (c)  et  elle  dit,  je  suis  fille.  On  voit  par  ces  ci- 
tations, ^ue  djuvéi  est  feni.  comme  le  suivant  djuvli.  Comme 
les  Tch.  changent  le  y  a  Skr.  en  d/,  dans  plusieurs  mots,  je 
suis  porté  à  croire  que  le  même  changement  s'est  opéré 
dans  ce  mot^  et  que  peu  à  peu,  ils  ont  oublié  la  sigaiL  du 
g.  masc.  de  djuvéi.  L'emploi  de  djuvéi  pour  djuvlt,  n*est  pas 
rare.  Sfiukâr  djuvéi,  belle  jeune  fille.  Yek  djuvéi  aZiïar,  ime 
j.  f.  est  venue.  A^a  shukdr  djuvéi,  j.  f.  laide  (pas  belle). 

Djuvlî,  Jeune  femme,  pi.  djuvlid,  Yek  djuvli  avéla,  une 
femme  (jeune)  vient.  Le  ti'djuvliâ  ta  éla  akaikhid  ratt  me 
keréste,  prends  ta  femme  et  viens  cette  nuit  (ce  soir)  dans 
ma  maison  (chez  moi). 

Djuvliâkoro,  adj.  du  gén.  djuvlt,  au  sing.  App  à  la  femme. 
Me  djuvlidkere  triakhd,  les  souliers  de  ma  femme.  Djuvlién-- 
goro  khôros,  (xooiç)  danse  des  jeunes  filles. 

Djuvlicano,  adj.  de  djuvéi.  Féminin.  DjuvUcanô  piribé, 
(c)  pas  de  femme,  (à  la  manière  des  femmes). 


—  231  — 


E 

Eg,  (As.)  Feu.  Tch.  Roum.  yak.  Eg  nie,  il  n'y  a  pas  de  feti. 
Tch.  Roum.  yak  nânâi. 

Edjé,  ADJÉ,  (As.)  Aujourd'huL  Skr.  ad  y  a,  ind.  To-day* 
H,  ^  '  ai,  adv.  To-day,  aj-kul,  adv.  to-day.  ej,  adv.  To-day. 

Yates  Introd.  p.  191,  ajtak^  adv.  till  to-day.  id.  p.  192.  voy. 
avdivés,  Tch.  Roum. 

EftA,  Sept,  voy.  les  nombres,  p.  75. 

Eketané,  ketané,  iKiTANÉ,  kitanè,  iud.  Ensemble.  Skr, 
ekastha,  adj.  coUected,  assembled,  conjoined,  in  one  site 
or  place,  ekasthâna,  n.  one  place,  the  same  place.  H, 
c)V^  yek  tjharij  adj.  coUected,  assembled  together.  ekt\- 
h  a,  adj.  together,  coUected,  GM.  hriyLd,  Hel.  ev  tô  &ilci.  Cor. 
At.  Vol.  2.  p.  124.  Skr.  ekada,  at  one  place,  together, 
ikat't'ha,  coUected  together.  Yates  Introd.  p.  289.  Te  djas 
ikitané,  allons  ensemble.  A  lidm  ikitané,  nous  sommes  venus 
ensemble.  Kitané  kitané  te  djas,  ensemble,  ensemble  allons. 
Ghelétar  ikitané,  la  ghelé  péske  ko  kheré,  (ch.Nom.)  Us  sont 
allés  ensemble,  et  Us  sont  aUès  chez  eux,  dans  la  maison. 
Ta  lias  les  o  dakdr  eketané^  (c)  et  le  roi  le  prit  ens.  (avec  lui). 
Liais)  la  ikitané,  ta  ghelghid(s)  la  pe  saraiéste,  (c)  il  la  prit 
avec  lui,  et  la  conduisit  dans  son  palais.  Penghids  o  raklô 
€  raklténghe  avaklé  khelid,  ka  khdna  len,  saré  ikitané  te  khan 
len,  (c)  le  garçon  dit  aux  filles,  ceux  qui  mangent  ces  fi- 
gues, qu'ils  les  mangent  toutes  à  la  fois.  Ov  djdlas  ikitané 
lésa  ko  kher,  (c)  il  allait  ens.  avec  lui,  (accompagné  de)  à  la 
maison.  Ta  djdnas  ketanéy  (c)  et  ils  allaient  ens.  Murshnie 
mOy  éla  te  uvds  o  dûi  kitané,  (ch.  am.)  ma  (belle),  fille,  viens 
que  nous,  les  deux,  devenions  un,  ensemble,=que  nous 
nous  marions.  0  dakdr,  léskoro  raklô  ikitané^  (c)  le  roi,  son 
garçon  ens.=avec  son  garçon. 

Éla,  viens,  GM.  îXa,  2  p.  sing.  imp.  d' tkitù,  £>ailvû),  jXiâOo), 
je  viens.  Cor.  At.  Vol.  1  p.  159 — Vol.  2  p.  132,  même  sign. 
que  £\9i,  viens.  Bulg.  eld,  Gr.  come.  M.  Dict.  Na  éla  pash 
mdnde,  ne  viens  pas  près  de  moi.  Ta  i  phuri  penghids,  mi 
rakli  éla,  (c)  et  la  vieille  dit,  ma  fille  viens.  Les  Nom.  se  ser- 


—  232-- 

vent  généralement  dW,  imp.  du  v.  avâva.  Venez,  élan^  GM. 
IXftt».  Elan  akand,  tt  dikàs,  venez  maintenant,  voyons. 

ElkI)  (As.)  Mensonge.  Pers.  ^^'  {ulken)  avanis,  miser^ 
ebriosos.  siJDl  {elk)  devins,  errabundus— Vul. 

ElketRi,  (As.)  Menteur,  formé  d'elki  et  du  suf.  jlï  tor,— 
VuL  Inst.  Ling.  Pers.  4840,  p.  466.  voy.  khokhavnô. 

Emi,  (As.)  Nousi=îarnén,  Tch.  Roum. 

Emiki,  (As.)  Notre=±amar(î,  Tch.  Roum.  Emiki  e$ti,  il  est 

à  nous=^nous  avons. 

Enghéri,  Espèce  de  chardon,  que  les  habitants  de  Roum. 

cueillent  au  printemps.  On  le  mange  cm  et  cuit*  H*  Sj^  ' 
unkree,  s.  f.  a  kind  of  vetch  (Vicia  sativa),  wet  grain.  A 
yottng  sprout.  Te  djas  te  ghédas  enghéria^  (Nom.)  allons 
cueillir  de  chardons.  Les  Grecs  de  Romn.  l'appellent  9iue|&« 

EniS,  f.  Tr.  ^  j  '  érîfe,  PrUne— Bchi.  Yek  érifc,  mie  pn 

EniKin,  f.  Prunier. 

Engushterî,  Bague,  finger  ring^  voy.  Angustri. 

BsKiDJis,  n.  m.  Tr.  eskidji^  Marchand  de  vieillerie»,  fri- 
pier—Bchi.  Hel.  TtaXato^f «9o«, GM.  iwtÇwtiSç.  Cor.  At.  Vol.  4. p. 
94,  409,  446.  Araklinds  (Nom.  j^our  araklds)  yek  esJHdjis  (c) 
il  trouva  un  fr. 


Paj?^  ind.  rarement  t)ar.  Fois.  Skr.  vàra,  m.  A  multitude, 
occasion,  opportunity,  a  moment,  adv.  a  time>  as  v  â  r  a  n 
var  an^  many  a  time,  repeatedly  often.  H.  j^j  waty  m.  a 
day, — ^f.  time,  GM.  ^opa  ftpca,  poXà,  coup,  fois.  ^AXknû  ^Xj}v, 
|i(av  poXàv,  Stio  Tpei«  ^oXàç,  une  fois,  deux,  trois  fois.  Fr.  volée^ 
sonner  une,  deux,  trois  volées.  Cor.  At.  Vol.  4.  p.  443 — Tr. 
*jf  kerre^  kerret,  s.  fois,  coup — Bchi.  Yek  far^  une  fois,  H. 
ek  bar,  once,  one  time,  Yates  Introd.  p.  54.  Dûi  far^  deux 
fois.  But  far  y  plusieurs  f.  Yavér  far,  autre  fois.  Trin  far 
pushliâs  léstar  o  dakdr,  (c)  trois  f.  le  roi  lui  demanda.  Ta  te 
tchumidav  la  yek  far^  ta  ôi  te  tchumidel  man  desh  far^ 
(ch.  am.)  et  que  je  la  baise  une  fois  et  qu'elle  me  baise  dix 
ois.  Dûi  trin  far  y  deux,  trois  f.  imité  des  Grecs  disant  Sûm» 


—  233  — 

KfiXç  fopoCc  au  lieu  de  iiua  %  rpei;. — Cor.  At.  Vol.  2.  p.  412. 
Yek  far  ghelô^  dûi  far  ghelôy  (c)  une  f.  il  alla,  deux  f.  il  alla. 
Dût  far  harOy  deux  t.  grandsdouble.  Trin  far  barôj  3  fois 
grand=triple.  Diné  adjài  yek  far  o  tovél,  (c)  ils  frappèrent 
encore  une  f.  (avec)  la  hache. 

Fanàri,  m.  6M.  f av«piov,  dim.  de  f  «voç,  lustre  et  feu  de 
joie.  Cor.  At.  Vol.  4.  p.  637.  Pers.  ^j^y^  fanoos,  fanal,  Tr. 
j'^  fenary  fenery  Lanterne,  fanai^  phare, — Bchi.  Sar  dûi  fcir- 
nâriay  comme  deux  lanternes. 

Fârkya,  fâlkya,  f.  Faulx.  Lat  faix,  propre  aux  Nom.  d(i 
nord.  Les  Tch.  demeurant  au  milieu  des  Bulgares,  se  ser- 
vent de  kôsay  q.  v. 

Fenghurdô,  adj.  part,  du  v.  fenghiaràvay  formé  du  GM. 
fiy^tùj  f éYyof,  fanal,  flambeau.  Qpré  ko  kalô  ruky  isi  umblavdô 
o  fenghiardôy  (c)  à  Forme,  est  pendu  le  fanal.  Tr.  ^1^1  i|/ 
kara  aghddjy  orme— Bchi>  lit.  arbre  noir.  ^ 

Fêlé,  voy.  télé. 

FtLLO,  m.  GM.  fuXXov,  Feuille,  pétition.  Ta  ukhkinôtar  o 
phurô,  ta  kerghiâs  yek  fillOy  (c)  et  le  vieillard  se  leva,  et  fit 
une  pétition.  Aslardé  kerdé  yek  fûlOy  diné  les  ko  dakâr^  (c) 
ils  se  mirent  à  faire  une  pétition,  (et)  la  donnèrent  au  roi. 
Dakaranô  fillOy  p.  royale.  Dans  leurs  discours,  on  emploie 
le  Tr.  arzouhaly  pétition — Bchi. 

FlRAGHOS,  m.  Tr.  Pers.  ^>î/  feraghouiy  Oiseau  qui  res- 
semble au  faucon — Bchi.  Dtkiosa  {dtkliofvéjsa)  mdnghe  tu, 
sar  e  devryalàkoro  firaghos,  (ch.  am.)  tu  me  parait,  comme 
le  faucon  de  la  mer. 

FitItgha^  n.  f.  Champignon  qui  pousse  sur  des  pierres, 
ou  en  des  endroits  pierreux.  GM.  furiTCoi,  dim.  de  fuT^v, 
plante. 

FiYfzAVA,  V.  n.  part,  fiyizdô.  Dire,  Hel.  f-nyLi,  ^acd,  tfnt, 
Ifura.  Le  pendvay  des  autres  Tch.;  f i)(i.l  et  ses  dérivatifs  sont 
oubliés  par  le  peuple  Grec.  Peut-être  quelques  traces  en 
existent  en  Roumélie,  d'où  les  Tch.  l'ont  emprunté.  Je  n'ai 
jamais  entendu  ce  v.  que  dans  leurs  contes.  Fiyizdas  e  ror 
klénghe,  (c)  il  disait  aux  garçons.  Fiyizava  tûke  yek  lavy  (c) 
je  te  dis  un  mot.  Fiyizghiôm  les  ftifce,  (c)  je  te  l'ai  dit.  Ndna 
fiyizghiân  les  mdnghe  (c)  tu  ne  me  l'as  pas  dit. 

24 


—  234  — 

FoUtIS,  m.  Nichet.  «dXà^,....  t^v  xacTOMîSiOv  éfpviv  div  ètêèi* 

(ou«otv  xftl  )(Xtti««oiîtf«v— Suidas.  npi'VfMiiXov,  irp^auyov,  uovo  in- 
dice, guardanidio — Som.  Ton  yek  foUtis  telâl  ki  kaghfti,  mets 
un  n.  sous  la  poule. 

FôROs,  n.  m.  Dans  le  Bas  Empire,  on  appelait,  f^poc,  le 
marché,  iyopà,  fJp<K  'toO  (ayA^ou  KuvetoivTCvou,  voy.  Constan- 
tinias  de  Skarlato  D.  Byzantius,  Athènes,  1851.  Vol.  1.  p. 
111.  Il  est  singulier  que  ce  terme  oublié  par  les  Grrecs  de 
la  Roumélie,  ait  été  retenu  par  les  Tch.  t  ♦ipo;,  rh  icuXuTi&piov, 

i  T^itoc  Iv  ^  TccèXoGvToi  Ttt  &vt«. — Suid.  Lat.  forum.  Mpo;,  im^ocpt, 

l&ic«(^élpi,   mercato,  cioé  piazza  dove  si  vende  e  si  compra — 

Som.  RftTà  TÎïv  iYopàv,  <|  f6foç  icpo^ocyop^^^'^'^*   DC-  Mé«ij  —  dyo- 

fi,  94poç.  Cor.  At.  Vol.  5.  p.  202.  Ce  terme  dérive-t-il  du  Skr. 
pura,  a  town>  city  ?  Aujourd'hui,  ç^poç,  pi.  f^pot,  les  droits 
prélevés  par  le  gouvernement.  Te  djas  ta  fôros,  allons  au 
marché.  Dur  isi  o  fôros^  le  marché  est  loin.  Kamadjàv  ko 
fôros  takhidra,  j'irai  au  m.  demain.  Fôroa  ne  s'applique 
qu'aux  marchés  des  grandes  villes.  Les  foires  si  nombreu- 
ses en  Roumélie  sont  appelées  panayiri,  GM.  iratv4pp((. 

Fhenk  padudjàn,  (As.)  Tomate,  lit.  aubergine  des  Francs. 
Bedon  rumi,  H.  Pers.  Badidjan  roomee.  Tomate,  pomme 
d'amourtsslit.  aubergine  des  Grecs. 

FrolI,  n.  f.  Florin,  /,  r,  transposés.  GM.  f \6ip(ov,  ^ Xouptév. 
Lat.  flos,  frolino.  t  Florin,  monnaies  d'or,  parcequ'elles 
portaient  une  fleur  de  lis  » — ^Belin,  Essais  sur  l'hist.  écono- 
mique de  la  Turquie,  Paris  1865,  p.  14,  note.  Bishéngheri 
frol{,û.  de  20  (piastres). Sfee/^ngf/im/roK,fl.  de  100  (p.),  Ijwt- 
Torriputov.  Tr.  {J^jji  yiuzluk.  Yek  pash  froli,  demi  fl.  Dùi 
Imhénghere  froU,  2  fl.  de  20  (p.).  Perdô  froM,  rempli  de 
florins=riche.  4»Xoupl,  est  fort  usité  par  les  Grecs  ;  ^ >«»p(ov, 
moneta  uurea,  çXoupl,  çXoupij,  çXoup(ov,  ç\oup(viov.  DG.  Aujour- 
d'hui les  habitants  appellent  fXcdpCa,  les  monnaies  d'or 
Turques. 

FuL,  KFUL,  KUL,  K,FUL,  u.  Excrémeuts,  fumier.  Campuz, 
fulahi^  f.  bascosidad,  inmundicia.  Bôhtl.  kfuly  Mist,  tom.  2. 
p.  26.  Fui  léskere  môste,  de  la  m.  dans  sa  bouche.  GM.  xà 
oxati  Tou  Tpàyei.Aristoph.  Eccl.  bd^.Kfuléstar  mantb/i, homme 
de  m.,  méprisable,  kful  kauvél^  (ça)  sera  de  la  m.=d'aucuiie 


—  235  — 

importance.  Bâriona  ko  kful,  (Nom.)  ils  croissent  dans  le 
fumier.  Hel.  xiwpo;,  excréments,  fiente,  fumier.  Léskeri  dài 
penghids,  fui  te  khal,  (c)  sa  mère  dit,  qu'il  mange  de  la  m. 

FuLALÔ,  adj.  de  fui.  Fulalô,  kulalô,  kfulalô,  k^fulalô^ 
merdeux,  même  signif.  que  le  suivant, 

FuLÉNGORO,  adj.  du  gén.  fui,  au  sing.  Merdeux,  GM,  «xarftCf 
sobriquet  donné  aux  Arméniens,  et  reçu  des  Grecs  et  des 
Turcs. 

Fur,  voy.  kfur. 

FuRTf,  (As.)  To  fly,  urtt,  part,  d'urj/dvo,  avec  un  f.  initial  ? 

FuRô,  voy.  pfurô. 


G 


Ghe,  se  prononce  comme  le  Fr.  gue.  G/it,  comme  guide. 
Gh'  des  Tch.  As.  est  une  gut=:^  Ar.;  pron.  comme  en  Tur- 
quie ;  il  est  plus  dur  que  le  7-  des  GM. 

Gadjô,  m.  GADjf,  f.  Etranger,  d>^6fuXoç,  iXkoygA^j  tout 
homme  étranger  à  la  race  Tchinghianée.  Quelques  Nom, 
appellent  les  Turcs  gadjôj  au  lieu  de  kharakhâi,  voy.  p.  23. 
«dXX6çuXoç.»  Perghxd  gadjô,  étranger  de  loin.  Rom  romésa, 
gadjô  gadjésa,  (ch.)  le  Tch.  avec  le  Tch.,  et  Fétr.  avec  Vétr. 
=é,  ne  pas  s'éloigner  des  siens.  Shunén  amén  0  gadjé,  (c)  les 
étr.  nous  entendent.  0  tchavô  pendds  e  tchdke,  me  trashâva 
te  gkelâv  tut  ko  gavy  kamarakén  amén  ko  drom  gadjé,  ta  wi 
aménghe  bezéh,  (c.  Zap.)  Tenfant  dit  à  la  fille,  moi,  j'ai  peur 
de  te  conduire  au  village,  des  étrangers  nous  trouveront  en 
chemin,  et  c'est  dommage  à  nous.  Marghiôm  la  sa'  {saré) 
baré  gadjénde,  (ch.)  je  l'ai  frappé  chez  (au  milieu)  tous  les 
grands  étr.  Polinâkoro  gadjô^  un  étr.  de  la  ville  (Con- 
stantinople).  /  gadjiâ,  les  étrangères.  0  phurô  penghids,  o 
gadjé  akanà  avénay  me  so  te  kerdv  ?  (c)  le  vieillard  dit,  les 
étr.  arrivent  maintenant,  moi,  que  ferais-je  ?  «  Epoux  » 
Me  te  gadjés  kamniklavâv  les  avri,  te  murdardv  les,  (c)  moi, 
ton  mari  je  le  ferai  sortir  en  dehors,  pour  l'assassiner.  Ghe^ 
là  o  gadjô  pe  gadjidte,  (c)  l'époux  alla  à  son  épouse.  On  parle 
dans  ce  conte  de  personnes  étr.  à  la  race  Tch.    Yek  divés 


—  236  — 

angldl  pc  gculjéMe,  oghi  akarghids,  (c)  nn  jour  devant  scm 
mari,  le  cœur  (de  Tépause)  soupira.  Ufkmâ  Idkpro  gadjâ 
alôtar  ko  dakàr,  (c)  son  mari  se  leva  il  vînt  au  roi.  Ta  jpm- 
tcharghiâ(s)  la,  Idkoro  dat,  ta  Idkoro  gadjô^  (c)  et  son  père 
et  son  ép.  la  reconnurent.  Av,  (pour  ov)  ka  ghenél  o  bar^  to 
raklô  isû  la  mtnrô  mo  gadjô  isi,  (c)  lui  qui  cwnpte  le»  pîer- 
pes  (diamants),  est  ton  garçon,  et  il  est  le  mien  mon  mari* 
Mariôra,  (GM.  n.  pr.)  alo  to  gadjô ^  (ch.)  Marie,  ton  m.  est 
venu.  Traduct.  d^une  chanson  populaire  des  Grecs^  •*  Ilaipi6p« 
%X6cv  6  ivSpot;  <you.  Ldkoro  gadjô  jmshliàs,  kon  isi?  (c)  son  m. 
demanda,  qui  est-là?  Penghids  tâkoro  gadjô^gadjie,  (c)  sou 
mari  dit,  ô  femme.  Dji  te  djal  lâkoro  gadjô,  (c)  jusqu'à  Tar- 
rivée  de  son  m.  •  Homme  en  général.»  Atchitô  o  vordôn  e 
gadjésa,  (c)  le  chariot  resta  avec  l'homme.  Yek  gadjô  alôtar, 
un  h.  est  arrivé.  «Epouse.»  Bitchavghiâs yek lil pe  dadéske^ 
me  avâva  me  gadjiàsa  (c)  il  envoya  un  papier  (lettre)  à  son 
père,  (disant)  moi,  je  viens  avec  mon  ép.  Dimâ(9)  les,  pe  guh- 
djéskeri  vasténde,  (c)  il  le  donna,  (consigna)  dans  les  mains 
de  son  ép.  Kon  isds  teléf  pushlié.s  léskeri  gadji  léMat,  (c) 
son  ép.  lui  demanda  qui  était  en  bas?  Penghids  i  gadji,  te 
djaSj  mamûi  me  gadjéskere  duyenéste,  (c)  dit  Fép.  qne  tti 
ailles,  vis^à-vis  de  la  boutique  démon  m.  Dikliâs  les  i  gadji 
léskeri,  sa  rovésf  (c)  son  ép.  le  vit  (elle  dit),  pourquœ  pleare»- 
tu  ?  0  vanrô,  léskere  gadjiàtar  lélas  les  o  djut,  (c)  le  Juif  pre- 
nait (achetait)  Tœuf,  de  son  ép.  (iwi).  I  gadji  e  kaséskeri,  du-- 
kànili  e  djutéske,  (c)  Fép.  du  coupeur  du  foin,  était  amou* 
reuse  du  Juif.  Penghids  pe  gadjiàte,  ukhkt^  dja,  dik,  kon  i8t,(c) 
il  dit  à  son  ép.  léves-toi,  vas,  vois  qui  est-là  ?  /  gadji  ptishliâ9 
pe  gadjéstar,  so  uliniàn  gadjéya  ?  (c)  l'ép.  demanda  à  son 
mari,  qu'es-tu  devenu,  ô  mari?  PtishKds  i  gadji,  so  penghids 
mo  gadjô  ?  (c)  lep.  demanda,  que  dit  mon  mari  ?  Gadjéskeri 
gadji,  Fépouse  de  l'étranger  :  Sukàr  gadji,  belle  ép. 

Gadjouô,  dim.  de  gadjô,  f.  -on'.  Amdn  mi  gadjori,  te  djas^ 
(c)  de  gi-î\ce  ma  petite  (chère)  épouse,  (YuvawdTÇa)  que  tu  aiUes^ 

Gadjanô,  adj.  de  gadjô.  Etranger.  Gadjani  romni,  femme 
étr.  terme  rare. 

Gadjuni  tori,  (As.)  Turc,  voy.  gadjô,  gadjanô  ;  toriy  est  le 
suf.  Pei's.  j  ^'  tar,  gr.  ty)?,  Twp.  Lat.  tor,  turus.=:Vul.  Inst. 


—  237  — 

Ling.  Pers.  1840.  p.  166 — 7.  Khorakhâi,  est  înconntr  axix 
Tch.  As. 

Gad,  gat,  m.  Chemise.  Skr.  g  â  t  r  a,  n.  The  body^  a  Hmb> 
a  member.  H.  c^lT  gaU  f.  The  body,  apparel,  gafee,  a  plaid» 
gawd,  a  man's  shirt.  Simson,  p.  332.  Yek  gad  vushé9kor% 
une  ch.  de  lin.  Keshulanô  gat,  ch.  de  soie.  Lia»  tes  téskoro 
gat  0  kalô,  ta  ghelghiâs  les  ko  dakâr,  (c)  le  nègre  prit  sa  ch. 
et  l'apporta  au  roi.  0  raklid  kerénas  léske  yek  gat,  (c)  le» 
filles  faisaient  pour  lui  une  ch.  Lâkorogad,  sa  (d'elle)  ch. 

Gadorô,  m.  dim.  de  gad.  Chemisette.  Do  man  amaté  kalé 
yismata,  tf  amaré  gadoré^  (ch.)  donnes-nous  nos  habits^  noirs^ 
et  nos  ch.  Pamô  gadorôj  chem.  blanche. 

Gadalô,  adj.  de  gad.  Portant  une  chemise.  Cet  adj.  ne  se 
rencontre  qu'uni  à  la  part.  neg.  bi.  Bi-^adalô,  sans  ch.  voy* 
p.  175. 

Gam,  (As.)  Soleil.  Plus  en  rapport  avec  FH.  A^  g^hcmi^ 
Sun  beams,  sun  shine,  que  le  kam,  des  Tch.  Roum. 

Gam,  (As.)  Jour,  voy.  kam. 

GaRVÉLI,  Pain,  GM.  xapSiXtov  {iià  t^O  f  xapf  <Xiov)  £pTOç.  Cor. 

At.  Vol.  5  p.  114.  An  yek  garvéli,  apportes  un  grand  pain. 

Gashd,  (As.)  Bois,  voy.  kasht,  k  changé  en  g.  Gasht  nie^ 
îl  n'y  a  pas  de  hois^^kasht  nàndi  des  Tch.  Roum. 

Gav,  m.  Village.  Skr.  g  r  â  m  a,  m.  A  village,  a  hamlet,  an 
inhabited  and  unfortified  place,  in  the  midst  of  fîelds  and 
meadows^  land,  where  men,  the  servile  class  mostly  réside. 
H.  y^  ganw,  m.  A  village, town,  et  giram.a  village.  Game, 
village. — As.  Res.  Vol.  7.  p.  430. — Campuz,  gau^  pueblo, 
lugar  poblado.  Gave,  village,  Simson,  p.  332.  Ta pelétar  pa- 
Idl  lénde,  desh-^u-dûi  gav^  (ch.)  et  douze  vil.  tombèrent  de- 
rière  eux=les  habitants  des  12  vil.  les  chassèrent.  Amaré 
gavéste,  djutén  ndna  terdsa,  dans  notre  vil.  (des)  Juifs  nous 
n'avons  pas.  Ta  ghelôtar  yek  gavéste,  f  araklinds  {araklids, 
araklâs)yek  eskidjis,  (c.  Nom.)  et  il  alla  dans  un  v.,etil  trouva 
un  fripier.  Gav  gavéste,  (c)  (de)  village  en  village.  Tumarô 
gav  y  votre  vil.  Avaklé  gavéste,  dans  ce  village.  Ghelitar  andré 
ko  gav,  (c)  elle  alla  dans  le  v.  Mo  gav,  (c)  mon  v.=ma  pa- 
trie, 6  t6icoç  (Ao^i. 

Gavudnô,  adj.  de  gav.  Villageois,  x^^puc^;.  Skr.  grâmadja. 


—  238  — 

adj.  village, nistic,  village — born  or  produeed.  H.  ^^^ 
grameen,  adj.  A  villager.  Skr.  g  r  â  m  !  n'a,  g  r  à  m  y  a,  vil- 
lage-born,  vulgar.  Amaré  gavudnéskoro,àe  notre  villageois. 
Amaré  gavudné  kamkerén   biàt%  nos  v.  feront  (une)  noce. 

0  gavudné  ndna  pintcharén  les,  les  vil.  ne  le  connaissent 
pas.  Saré  o  gavudné,  (c)  tous  les  viL  Arakliàs  e  gavudnén, 
(c)  il  trouva  les  vil. 

Gaïda,  Tr.  '^  gaidé,  s.  Cornemuse — Bchi.  Bulg.  Gàida, 
bagpipe,  gaiddr,  bag-pipe — player.  M.  Dict.  Ce  terme  se 
rencontre  très  souvent  dans  leurs  chansons. 

Gh'aiii,  (As.)  Fort.  Tr.  Ar.  ^li  kaim.  Qui  est  debout,  qui 
reste.  Stable,  durable — Bchi. 

Gh'ala,  (As.)  Etain,  Tr.  Jr^^  kaldi,é\mn,k  changé  en  gh. 

Gh'aili,  (As.)  Chemise.  Ce  terme  ne  me  parait  avoir 
aucune  affinité  avec  gad^  des  Tch.  Roum.  ;  prob.  il  dérive 
de  l'H.  Pers.  H}^  kala,  s.  m.  Silk  cloths,  and  in  gênerai, 
every  kind  of  household  furniture,  voy.  kâlavo.  H.  "^IIT  gala 
a  pod  of  cotton,  a  bail  of  carded  cotton. 

Gh'alti,  (As.)  Bey,noble.  Ar.  ghalith,  vehementer  pugnans, 
rac.  ghalalha,  vehementer  pugnavit — Freyt. 

GhandAva,  ghantAva,  ghrantAva,  khrantAva,  V.  prim. 

1  Cl.  1  Conj.  part,  ghanlô.  Peigner.  Skr.  kad'.  To  break 
off  a  part,  to  tear,  to  separate  or  detach,  k  a  d^  k  a  n  d',  Lae- 
tare,  jubilare — Findere,  grana  exterere.  A  Tappui  de  cette 
définition,  je  cite  Statua»,  séparer,  délier,dissoudre,  GM.  iucl&dy 
peigner,  Xialuatiipiov,  et  Xtal««Tiipa,  peigne,  en  usage  parmi 
tous  les  Grecs  de  la  Roumélie.  Rano  rano  6%  ghandélas  pes, 
huruvélas  pes,  uryavélas  pes  ta  ntkliolas  manûi  ko  kam,  (c) 
de  très  bonne  heure  elle  se  peignait,  elle  détressait  (ses 
cheveux)  et  elle  sortait  vis-àvis  du  soleil.  Ghanliôfn  les,  je 
l'ai  peigné.  Ghrantdva  me  bal,  (Nom.)  je  p.  mes  cheveux» 
Avakhiâ  romni,  kânek  far  ndna  ghandéla  pe  tchavén,  cette 
femme  jamais  (aucune  fois)  ne  p.  ses  enfants.  Dja  ghant  te 
tchavén,  vas,  peignes  tes  enfants.  Ghrandâva  mo  sherô^ 
(Nom.)  je  peigne  ma  tête.  0  tchavé  isi  ghanlé,  les  enfants 
sont  p.  Les  Zapâris  en  général  disent  ghrandâva. 

GhanglI,  kangl!,  f.  Peigne.  Skr.  kan'kata,  A  comb,  an 
instrument  for  cleaning  the  hair,  k  a  n'g  â  l  a,  m-  The  ske- 


—  239  — 

léton.  H*  ,j^  kung,hee,  n.  f.  A  comb  (Skr.  kahgatikâ) 
Ce  terme  pourrait  être  le  fem.  de  Tadj.  kanghilôj  kanghiU^ 
Jc€mg(i)U. 

Ganglinéngobo,  adj.  du  gén.  kangli,  au  pL  Qui  fait  des 
peignes* 

Gh'andi,  jgh'ani,  (As.)  Throat,  gorge,  cou.  Skr.  k  a  n'd'a. 
The  thrdat)  sound  especially  guttural  sound,  necklace,  col- 
lar.  H-  .^  kunfyh,  m.  Wind  pipe,  or  the  lump  on  the 
wind  pipe,  the  larynx,  Adam'8  apple,  voice.  kunf,hee,(.  a 
short  necklace,  g.hant'ee^  f.  Adam's  apple,  the  larynx,  kan^ 
th'a,  gula,  (fortasse  hue  pertinet  Lat  collum)  Bopp,  Glos. 
Skr.  gh'andi  le  tchin^  coupes  le  gorge. 

Ghanlô>  part,  du  v.  ghandâua.  Ce  qui  peigne,  divise,  sé^ 
pare.  Long  instrument  en  bois/avec  une  pointe  en  fer  avec 
lequel  on  nettoie  le  soc  de  la  charrue,  et  avec  l'autre  pointe 
on  pique  les  bœufs — Fr.  aiguillon. 

GhantavAva,  V.  caus.  de  ghantâva^  i  Cl.  2  Conj.  part. 
ghantdodô.  Se  peigner.  GM.  xTcvlÇopiai.  Sàrô  o  divés  ghanta-- 
vdva  mo  sherô,  tous  les  jours  je  peigne  ma  tête. 

Gh'ari,  (As.)  adj.  Sourd.  H.  Pers.  J^  kur,  adj.  Deaf,  m. 
Purpose,  power,  strength.  Tr.  adj.  sourd,  voy.  kasukô. 

Gtf  ASH,  (As.)  Sourcil.  H.  Tr.  J^  •->  kash,  f.  The  eye  brow, 
hence,  a  bit,  a  pièce. 

Gh'as,  kas,  gh'ehs,  (As.)  Herbe,  H.  Pers.  *^  giyah,  L 
grass,  straw,  green  herbage,  voy.  kas. 

Gh'avré,  (As.)  Amer.  Ce  terme  pourrait  se  rapporter  ft 
TH.  ^j^  k,haray  adj.  (Skr.  ks'ara)  Sait,  brackish,  kh 
changé  en  gh.  koura,  kouree,  amarus,  amer,  Honig.  Vol.2. 
p.  373.  H.  \jjS  giunya,  adj.  Bitter,  strong,  virulent,  voy. 
kerkô. 

Gh'arshu,  (As.)  Vis-à-vis,  Tr.  y^li  kdrchou,  vis-à-vis — 
Bchi,  le  mamûi  des  Tch.  Roum. 

Gtf  AVT,  (As.)  Voleur.  Ar.  iU  ghata^  Intravit  et  latuit,  in 
aliqua  re  aut  loco^  l^  EflFodit  rem — Freyt.  Le  ghavty 
voler. 

Gh'andûrki,  (As.)  Lièvre,  hare.  Je  crois  qu'on  pourrait 
chercher  l'étym.  de  ce  terme,  du  Skr.  khan,  To  dig  or  de- 
Ive,  khanitra,  a  spade  or  hoe.  khana  k  a,  adj.  tearing, 


—  240  — 

dîviding.,  k  rat,  a  miner.  Lat.  cuniculus,  lièvre^  mine.  Hel. 
XftyiJràc,  yai]u^\i]^o(,  Strab.  III.  6M.  Koovt^^  Kouvati,  coniglio,  (a* 
nimale] — Som.  Hel.  \k^  et  XaYoCfjitov,  selon  Cor.»  GM.  \oef^ 
|ftidv^  mine,  sont  de  la  même  source.  Ât.  Vol.  4»  p.  273.  H. 
kjiurha,  m.  A  hare,  a  rabbit,  du  verbe  k^hurochiMy  v.  a. 
To  scrape,  to  scratch. 

Gh'ehàI,  gh^Iha,  (as.)  Bon.  Maki  gh^ha  guriàm  esti,  j'ai  une 
bonne  maison^  lit.  à  moi  est  une  b.  m. 

Gh'ali,gh'ëili,  (AS))  Noir .=s/raZo  des  Tch.  Roum.  k  changé 
en  gh\ 

Gh'ezer^  (As.)  Carotte.  ^ukCov.  Skr.  gardjara,a  carrot 
H.^tr  gajur^  f.  A  carrot  (Daucus  carota).  gujra^  the  leaf 
of  the  carrot.  gujur  b^hutt^  m.  A  dish  of  boiled  carrots. 
Pukkhto,  gâzara^  f.  a  carrot— Bellew's,  Dict.  4867.  GajrOj 
gajur,  carota  (Daucus),  carotte.  Honig.  Vol.  2.  p.  380.  Tr. 
Pers.  jj^  guezer.  Navet — Bchi. 

Gh'ehano,  (As.)  It  stinks,  voy.  kan^  puanteur. 

Gh'etch,  (As»)  Puce.  H.  w-j/  keef^  m.  An  insect.  kek, 
Pulex  puce.  Gaz.  Ling.  Pers* 

Ghédava,  V.  comp.  2  Cl.  2  Conj.  part,  ghedinô.  Assem- 
bler, réunir.  Ce  v.  me  parait  être  le  même  que  ghendva, 
compter.  Il  a  perdu  Tn'  final  de  la  rac.  Skr.  g  a  n'.  Skr.  ga- 
n'a,  n.  A  flock,  a  multitude,  a  troop,  a  tribe  or  class.  Ghéii^ 
dava,  ghé^davay  comp.  bôl-davay  tordre  et  bolavâva,  faire 
des  tours  dans  la  danse.  Tchiddva  et  tchivâva.  Ghedmiâs 
0  raklô  dji  pandj  shel  ghrôshia,  (c)  le  garçon  réunit  jusqu'à 
cinq  cents  piastres.  Astarél  o  raklô ^  ghédel  o  mortiâ,  (c)  le 
garçon  se  mit  à  ramasser  les  peaux.  Ghediné  ramnid  but, 
ta  maréna  peSy  (c)  plusieurs  femmes  étaient  réunies,  et  elles 
se  battaient.  Ta  e  shavén  f  arakés  len,  ta  ghédes  Zen,  te  den 
tut  0  lovéy  et  que  tu  trouves  et  les  six  (pers.),  et  que  tu  les 
réunisses  pour  qu'elles  te  donnent  les  monnaies.  Yék  yek^ 
ghedinô  len,  ta  linô  lénghere  lové^  un  (à)  un  (Ivoe  Iv«),  il  les  a 
réuni  et  il  a  pris  leurs  monnaies.  Tchirbaniéskoro  panayi" 
réste^  {jQdrhyMfiç)  ghediné  pes^  (c)  ils  se  sont  réunis  dans  la 
foire  de  Tchirbani  (vil.de  Roum.).  Astardé^  ghediné  la^tov^ 
dô  la  palâl  ki  vudâr,  (c)  ils  se  sont  mis  à  la  ramasser,  ils  la 
mirent   derrière  la  poite.  Dikéla  la  palâl  i  vudâr  ghedini. 


^241  — 

(c)  il  la  voit  derrière  la  porte  (toute)  ramassée.  Ghediniâs 
khanri  kasht^  tavghiàs  j/afe,  (c)  il  ramassa  un  peu  de  bois, 
il  (y)  met  le  feu. 

Ghedïnô,  part,  du  v.  ghêdava,  ramassé,  serré.  Panliâs  les 
e  raklès,  ghedinès  ghedinés,  adv.  (c)  il  lia  le  garçon  très 
serré,  Pand  me  vast  ghedinès  ghedinéSy  (c)  lies  mes  mains 
très  serrées.  Otià  ka  avélas  ko  drom,  dikila  ghediné  pes  trin 
raklé^  (c)  là,  où  il  venait  (pendant  qu'il  v.)  en  chemin,  il  voit 
rassemblés  trois  garçons.  Ghediné  pes  milia  djené^  (c)  1,000 
personnes  sont  rassemblées. 

GhelAva,  v.  neutr.  et  caus.  1  Gl.  1  Gonj.  part»  gheldô. 
Apporter,  amener.  Tr.  >.^j^  gueturmek^  Amener,  apporter 
— Bchi.  Ge  v.  connu  de  tous  les  Tch.  ne  me  paraît  avoir 
aucune  affinité  avec  le  v.  djâvc^  aller,  dont  le  part,  est 
ghelô.  On  pourrait  le  référer  à  la  rac.  Skr.  k  a  1,  to  throw, 
to  send,  to  go.  Ghelghiôm  polinâte  (irfXtv)  drap^  j'ai  appor- 
té des  herbes  en  ville.  Kdrin  ghelésa^  où  vas-tu?  pour 
kârin  djdsa  ?  Kamagheldv  ko  kher  pani,  j'apporterai  à 
la  maison  de  l'eau.  Ghelghiôm  ko  hov  o  manré^  j'ai  porté 
au  four  les  pains.  GM.  ta  ^copiCa.  Kaputchàv  me  roméstar,  te 
ghelél  kilé  te  grasténde^  (c)  je  demanderai  à  mon  mari,  qu'il 
apporte  des  pieux  à  vos  chevaux.  Gheldâs  o  manghin,  (c. 
Nom.)  il  apporta  les  richesses  (l'argent).  Ta  ghelghiâ(s)  les 
pe  saraïéste,  (c)  et  il  l'amena  à  son  palais.  Mi  rakli^  me  ghè^ 
lév  tut^  me  anàv  tut,  (c)  ma  fille,  moi,  je  te  conduis,  moi,  je 
te  porte.  GM.  tfà  <rè  ùnày^ùy  iyà  aï  f  <pcè.  Lias  i  rakU  ghelghids 
la  andré  ki  bâgnia,  (c)  elle  prit  la  fille,  et  la  conduisit  au 
bain.  Ptishlids  léndar  o  raklô,  ghelghidn  la  Idkere  dadéste^ 
(c)  le  garçon  leur  demanda,  l'avez-vous  amenée  à  son  père? 
01  pende,  ghelghiâm  la,  (c)  ils  dirent,  nous  l'avons  amenée. 
Éla  te  ghelâv  tut  avri  katâr  ko  gav,  (c)  viens  que  je  t'amè- 
nes en  dehors  du  village.  /  rakU  ghelghids  e  raklés  pe  khe^ 
reste,  khaU,  pilé,  ovokhiâ  ratty  (c)  la  fille  amena  le  garçon 
dans  sa  maison,  ils  mangèrent,  ils  burent  cette  nuit-là. 
Paiàl  mande  V  avés,  kamghelâv  tut  me  dadéste,  (c)  que 
tu  viennes  derrière  moi,  je  t'  amènerai  chez  mon  père. 
Ovokhià  ôra  o  dakâr  lias  pi  romni,  ghelghiâ(s)  la  ko 
sardi,  (c)  dans  cet  instant,  le  roi  pris  sa  femme  et  la  mena 

25 


—  242  — 

au  palais.  Les  Nom.  au  lieu  de  ghelàva,  se  servent  souvent 
d^anàva. 

Ghenâva,  V.  prim.  1.  Cl.  1  Conj.  part,  ghendô.  Compter. 
Skr.  g  a  n',  to  count,  to  reckon  up  by  number,  to  calculate. 
Computare  in  numerum  referre,  sestimare  —  Wg.  H.  Lf 
ginna,  to  count,  to  reckon,  to  number.  gunit,  f.  Axithmetic, 
gintee,  number,  reckoning,muster.  un ^nna,adj.uncounted, 
numberless.  ugunit^  adj.  innumerable.  (à,  priv.  and  gan'i- 
t  a,  reckoned).  Ungintee,  adj.  uncounted,  numberless.  Tare 
ginruiy  v.  a.  To  count  the  stars,  i.  e.  to  get  no  sleep.  Ghen^ 
ghiôm,  j'ai  compté.  Ghendè  fse,elles  sontcomptéesszles  mon- 
naies. Ghetién  len,  comptez-les.  Ma  ghen  len,  ne  le  comptes 
pas.  Ghen  o  lové,  comptes  les  monnaies.  Ghendds  len  o  rom^ 
(c.  Nom.)  l'homme  les  compta.  Ta  o  rom  ndna  ghendâs  len^ 
ka  isds  sarânta  tchorâ,  (c.  Nom.)  et  l'homme  ne  (les)  compta 
pas  (pour  savoir)  qu'ils  étaient  quarante  voleurs.  Kon  te 
isi  pinré-yakéngoro^  te  djal  te  ghenél  len^  ta  lel  len,  (c)  qui- 
conque est  intelligent  (qui  a  des  yeux  ouverts,  GM.  âvoixro{t- 
(ActTu;)  quMl  aille  les  compter,  et  qu'il  les  prenne.  Ghelétar  o 
trin  ko  sarâi,  uglistétar  angledér  o  baravaléj  ndstik  ghendé 
0  diamantéskere  bar,  kdnek  djenô^  (c)  les  trois  allèrent  au 
palais,  les  riches  montèrent  les  premiers,  aucune  personne 
ne  put  compter  les  pierres  (diamants).  Ici,  ghendé,  est  au 
pi.  et  djenô  au  sing.  Uglistô  ov  opré,  te  ghenél  len,  (c)  il 
monta  en  haut  pour  les  compter.  Ov  penghiâs,  aliôm  te 
glienàv  o  bar,  (c)  il  dit  je  suis  venu  compter  les  pierres. 

Ghénghiovava,  V.  pass.  ghendô^uvdva,  part,  ghénghifni}^ 
lo.  Etre  compté.  /  kirt  ghénghiona  (ghénghio(ve)na),  o  mon 
nàsh  na  ghénghiona,  (c)  les  fourmis  se  comptent,  les  hom- 
mes ne  se  comptent  pas=qu'il  était  plus  facile  de  compter 
les  foiwmis,  que  les  hommes  qui  y  étaient. 

GheL)  gher,  m.  Gale.  Skr.  gara,  m.  n.  Poison,  an  anti- 
dote, sickness,  disease,  g  a  r  a  1  a,  n.  The  venom  of  a  snake, 
or  venom  in  gênerai.  Les  Tch.  appliquent  ce  mot  aussi,  à 
un  grand  nombre  d'autres  maladies  de  la  peau,  et  princi- 
palement du  cuir  chevelu.  Leurs  idée^  sur  les  maladies 
sont  très  confuses.  Campuz,  guel,{.  sarna,  certa  enfermedad 
cutanca,  Katar  pérdilian  gher'}  d'où  t-es-tu  rempli  de  gale? 


—  243  — 

Ghelalô,  gheralo,  adj.  de  gher^  Galeiix.  Ghelalô  BiririSy 
(n.  pr.)  B..  le  galeux.  GhercUô  djukél^  chien  gai.  Gheraléya, 
(voc.)  ô  g. 

Gheqluk,  (As.)  Boeuf,  H.  ^jy  gcroo,  an  am,  a  cow  ;  voy. 
gurûv. 

Gheb,  ghûr,  f.  Cuisse,  hernie,  aine.  Lat.  înguen.  La  pron. 
de  ce  mot  est  très  particulière  ;  elle  ressemble  à  FAr,  ^. 
Je  l'ai  entendu  quelquois  appliqué  au  ventre.  Skr.  û  r  u, 
m.  The  thigh — ^Tr.  Pers.  /  ghar.  Prostituée,  débauché,  adj, 
qui  a  une  hernie,  gkaur,  nom  d'une  peuplade  Turque,  her- 
nie, pustule — Bchi  ;  pron.  par  quelques  Séd.  j/ûr,  GM.  fiÇo^ 
(ATipia,  anguinaia — Som.  M  gher  dukâla  man^  mon  aine  me 
fait  mal.  Paritar  mi  gher,  ta  tâ^rdela  pumb,  ma  hernie  s'est 
ouverte,  et  du  pus  coule.  Te  tcharén  me  yerâ,  que  vous 
léchiez  mes  cuisses  (adr.  par  une  vieille  Tch.  à  des  gamins 
qui  la  tourmentaient).  Tov  man  andrê  te  yerénde,  (ch.  am.) 
mets-moi  dans  tes  cuisses.  Léskaro  gher  sûtrlilotary  sa  cuisse 
se  gonfla — Boethl.  gerd.  Fusse.  Tom.  2  p.  27. 

GherAva,  V.  prim.  1.  Gl.  1  Gonj.  inusité.  On  emploie  sa 
forme  caus.  gheravàva. 

GheravAva,  V.  caus.  de  gherâva.  1  CI.  2  Conj.  part,  grfee- 
ravdô.  Cacher,  faire  cacher.  H.  »j^  goor'h,  adj.  Abstruse, 
difiicult,  abstracted,  secret,  mysterious.  goor^hta,  m.  abstru- 
seness,  secrecy.  Ta  tegheravdv  tut  atid  yek  tofnéste,  (c)  et 
que  je  te  cache  ici  dans  un  endroit.  Ma  gherdr  tut,  ne  te 
caches  pas.  Murdarghiàs  yék  manushés^  ta  gheravghiàs 
pe^  il  a  assassiné  un  homme,  et  il  se  cacha.  Gheravdô  terdv 
les,  je  le  tiens  (habeo)  caché.  Beshéla  gheravdô,  il  demeure 
caché.  Ta  penghids,  te  gheravdv  man,  (c)  et  il  dit,  que  je 
me  cache.  0  kaséskoro  lias  po  drom,  ghelâ  gherairghids  pes^ 
(c)  le  coupeur  de  foin  prit  son  chemin  (partit),  alla  (et)  se  c. 
Gheravdv  man,  je  me  c,  xpuicropiai,  pron.  gheradv  man,  par 
quelques  Séd.  Gara(v)dôm  les,  (Nom.)  je  l'ai  c.  Restôtar  yek 
gheravdé  tanéste,  il  arriva  dans  un  endroit  secret  (dérobe). 
Terénas  la  ghera(v)di  e  tchaiâ,  sostâr  isds  ravoniamé  (GM.) 
(ap)f»6tovi«((i)|iié(vi}),  ta  dukdlas  yavréske,{c.  Nom.)  ils  tenaient 
cachée  la  fille,  car  elle  était  fiancée,  et  elle  était  amoureuse 
d'nn  autre. 


—  244  — 

Gheravdicanô,  adj.  de  gheravdô.  Secret,  mystérieux.— 
pron.  souvent,gf  hera{v)dicanô.  Gheravdicanô  mantî^/i^homine 
mystérieux,  Hel.  xpu^tvou;. 

Gherâvghiovava,  V.  pass.  gheravdô-uvâva^  part,  gherâv^ 
ffii{ni)lo.  Etre  caché.  Gheràvghiliom,  (gherâvghi{ni^wm) 
ko  maghards,  (c)  (Tr.  ^j^  magharé}  je  me  suis  eachédans 
la  caverne.  Nashghiôm  ta  gheràvghiliom  ki  spiliâ  (Hel.  ni- 
1  aïov^  GM.  tnnikii)  je  suis  parti,  et  je  me  sui^  caché  dans  la 
caverne. 

Gheraibé,  n.  abstr.  de  gheravâvayghera(v)%bé.  L'action  de 
cacher.  Angl.  secrecy. 

Gherâva,  voy.  kerdva. 

Ghermô,  voy.  kermô, 

Ghi,  (As.)  Ame,  soûl.  H.  ^  /ce,  m.  Life,  soûl,  spirit 
j:f^  jeew,  m.  Life,  soûl.  Ce  terme  se  rapporte  a  Yogh{  des 
Tch.  Roum.  Yo  init.  rejeté. 

GhilI,  f.  Chanson,  pL  ghilià.  Skr.  g  ri,  To  swallow,  to 
eat,  to  Sound  intelligibly  or  articulately — Sonum  edere,  ca- 
nere,  laudare. — Wg.  Pott,  Vol.  2.  p.  4  40,  donne  la  préférence 
à  la  rac.  gâiy  To  sound,  to  sing.  ghiti,  f  song,  singîng 
g  h  ir,  Sound.  H.  UIT  gana.  To  sing,  gan,  m.  a  song,  sîng- 
ing.  Ovokhid  ôra  but  but  loshdnilotar,  ghiliâbekis  ghilià  tor^ 
biardé,  (c)  dans  ce  moment  (heure)  il  se  réjouit  beaucoup^  et  il 
chantait  des  chansons  brûlantes  (d'amour).  So  ghiîid  te  pe^ 
ndv  tûke  ?  quelles  chansons  dire  (chanter)  à  toi?  Tavikiz^ 
las  ghilid^  (c)  et  il  chantait  des  ch.  Pen  yek  gkiliydis^  (chan- 
tes) une  ch.  Otid  ka  isds  beshtô,  i  Elif,  (n.  pr.)  yek  fbUi 
penghids^  (c)  là  où  il  était  assis,  Ëlif  dit  (chanta)  une  ch. 

GhiliAbava,  V.  pass.  Chanter.  Ghilt'-uvâva,  corr.  de  gh{- 
liovavay  part.  ghilidbi(ni)lo.  constamment  pron.  ghiUdbavay 
par  les  Séd.  et  les  Nom.  Zapâris.  La  formation  est  fort  ir- 
régulière, mais  sa  forme  pas.  est  démontrée  par  le  part,  et 
l'Aorist.  Ce  v.  s'applique  aussi  au  chant  dans  les  églises, 
^iWtù.  H.  LiljS'  gawana^  v.  a.  To  cause  to  sing.  Campuz,  ji7- 
labar,  a.  cantar.  Khandi  te  ghilidbes  aménghe^  (c)  que  tu 
chantes  un  peu  pour  nous.  Ov  pende  lénghe,  sar  te  ghilià-- 
bav  tuménghe?  me  ndna  djanâva^  (c)  il  leur  dit,  comment 
chanter  pour  vous?  moi  je  ne  connais  pas.  Dinid{s)  lenyek 


—  245  — 

panij  ghiliàhilotar  lénghe  ovotiaring,  (c)  il  leur  donna  un 
(verre  d')eau,  il  chanta  pour  eux  en  cet  endroit-là.  Vmfee- 
réoa  ta  ghilidbava,  (c)  je  parle  et  je  chante,  (dans  un  conte 
répété  par  un  Zapâri).  0  romnid  latchés  ghilidbiletar,  les 
femmes  ont  bien  chanté.  Ghelô  ko  tchorô  Pànkos  (n.  pr.) 
oHà  khalé^  pilé,  keldé  khôros,  ghilidbiletar  trin  divés  ta  trin 
raitidj  (ch.  de  St.  Basile,  chantée  au  premier  jour  de  Tan) 
il  alla  chez  le  pauvre  Pankos,  là  ils  ont  mangé,  bu,  joué  la 
danse  (dansé),  chanté,  trois  jours  et  trois  nuits. 

Ghiliabindôs,  gér.  de  ghilidbava.  En  chantant.  Aratti 
ghiliabindôs  isâman,  la  nuit  (passée)  nous  chantions. 

Ghiovendé,  f.  Danseuse  et  chanteuse,  voy.  p.  22. 

Gmv,  IV,  m.  pi.  ghivd,  ivd.  Blé.  Bulg.  zito,  wheat,  m.  Dîct. 
GeevBy  v^heat — Simson,  p.  233.  Skr.  s  î  t  â.  A  furrow,  the 
track  of  the  plough-share.  So  givéstar  keréna  tumarô  wan- 
rôf  de  quel  blé  faites-vous  votre  pain?  Biknél  léskoro  fhiift 
vend-il  son  blé  ?  Banlô  ghiv,  du  plé  lié,  épi,  gerbe.  JKama- 
terds  but  ghivd,  nous  aurons  beaucoup  de  blé. 

Ghivéskoro,  adj.  dugén.  ghiv,  ausing.  App.  au  blé.  Ghi^ 
véskoro  varrô^  farine  de  blé.  On  appelle  souvent  ghivéskoro, 
le  champ  où  l'on  sème  du  blé  (Tr.  )ij\^  tarla)  x^P^r^(<>v);  ^^ 
terme  est  propre  aux  Tch.  du  Nord  de  la  Roumélie.  Yek 
sapp  arakl&m  andré  ko  ghivéskoro,  (Nom.)  j*ai  trouvé  un 
serpent  dans  le  champ. 

Ghivéskoro  pangô,  lit.  du  blé  cassé,  Epeautre,  gruau  de 
froment,  (Tr.  jy^.  bulgur)  GM.  wXuyotipt(ov)  Cor.  At.  Vol.  4. 
p.  439. — Bulg.  Bilgûr^  boiled  dried  v^heat,  cracked  wheat — 
M.Dict. 

Gledàlo,  n.  m.  Verre,  miroir.  Slav.  gledû,  (80tv  ogleddlo 
*lXXup.  Ti  xiToiçTpov)  BUistù.  Oec.  V.  2.  p.  71.  Bulg.  glédam\  v. 
a.  and  n.  To  look,  look  at,  see,  etc.  M.  Dict. 

Gh'ool,  (As.)  Pantouffles.  H.  Pers.  ^J'  goosh,  f.  A  kind  of 
slippers. 

GuR,  (As.)  Pied.  H.  j/  gfo/,  The  leg,  foot,  pi.  guHn. 

GoR,  (As.)  Garçon. Skr.  gaurî,  A  young  girl,  eight  years 
old,  any  young  girl  prior  to  menstruation^  a  maid,  a  vir- 
gin,  g  a  u  r  a,  white,  pure.  Probabl.  le  même  nom  a  été  don- 
né aussi  aux  garçons,  voy.  raklô,  tchavô.  Khuva  guroz,  le  fil» 


—  248  — 

louqoumi,  les  délices  du  gosier,  ou  bouchée  délicieuse  ;  nom 
d'une  pâte  sucrée,  très  recherchée  en  Turquie— Bchi.  Ce 
terme  a-t-il  de  l'affînité  avec  TH.  Pers.  vju-/  gosht,  meat^ 
flesh,  le  mangw  par  excellence  ?  Le  terme  n'est  connu  que 
de  quelques  Nom«  de  la  Bulgarie.  GoshcUô,  parmi  quelques 
Séd.  signifie,  faux.  Tr.  kalb.  Itcharatti  ka  diniân  man  i  poli^ 
goshali  isàs^  le  florin  que  tu  m'as  donné  hier  au  soir,  était 
faux.  Goshalô  bughlôj  piastre  fausse. 

GosTÔ,adj.  Epais,  dense.  H.  t^Ui^/  goshtauHijïa.  Pounded  or 
minced  méat.  Tavghiâm  khanrik  tchorbàs  (Tr.  ^ jl^  tchorho^ 
ta  ulinôtar  gostô,  j'ai  fait  bouillir  un  peu  de  potage^  et  il  est 
devenu  ép.  Liôm  kotôr  avghin  ta  isds  gostiy  j'ai  pris  (ache- 
té) un  peu  (morceau)  de  miel  et  il  était  ép.  But  ma  tav  o 
kaliardô,  te  rHxwél  gostô^  ne  fais  pas  trop  bouillir  le  café, 
pour  qu'il  ne  devienne  pas  ép.  Parmi  quelques  Séd.  §ùst6 
signifie  le  sperme,  voy.  tchoraibé. 

Gotf^  GODi,  GUDi,  m.  f.  Mens,  intelligence,  Hel.  vooc.  Skr. 
g  0  d  a,  m.  The  brain,  H.  bjT  gooday  m.  Brain,  marrow, 
kernel^  pith,  crumb,  Skr.  g  a  t  i^  f.  Going,  moving^  motion 
in  gênerai,  knowlodge,  wisdom,  state,  mode  of  existence. 
H.  vi^  gtit  et  ^j:S  gutee,  state^  condition,  appearance,  pace, 
gait,  salvation,  ghuf,  m.  mind,  heart,  thought,  soûl.  Ce  terme 
H.  corresponde  au  Pers.  J  ^  dtZ,  heart,  mind,  soûl.  Ddva  tut 
godi,  je  te  donne  conseil,  GM.  oufASouXiiv.  Lias  mi  godi^  elle  a 
prit  mon  cerveau  (elle  m'a  fasciné),  {fritpt  'r&v  voOv  f&ou,  exprès, 
ordin.  Pi  godidsa  penghids,  (c)  il  dit  en  soi-même,  dans  sa 
pensée  (|U  t&v  voOv  tou).  Me  godidte,  dans  ma  pensée.  Anàpa^ 
lai  alôtar  Idkaro  godiâte^  (c)  de  nouveau  est  venu  dans  sa 
p.  Ta  penghiâs  pe  godidsa^  na  terdva  pudiné^  (c)  il  dit  dans 
sa  p.  je  n'ai  pas  de  fusils.  Dji  favél  léskoro  godi  léskere  she^ 
reste,  (c)  jusqu'à  ce  que  son  intelligence  vint  dans  sa  téte=s 
tranquilliser  son  esprit^  trad.  du  GM.  Ic^  va  tkf^  S  voOç  ton  «te 
TA  Kcf  àXt  To\i.  Na  tovéhs  pe  godiâte,  ka  délas  léskeri  gadjià 
mindjé,  (c)  il  ne  mettait  pas  dans  sa  p.  (ne  soupçonnait  pas) 
qu'il  cohabitait  avec  son  épouse.  /  panghi  tchitchâi  e  ra^ 
kUske  penéla,  kaddv  tut  yek  gudi,  (c)  la  chatte  boiteuse  dit 
au  garçon,  je  te  donnerai  un  conseil;  gudi,  propre  à  quel- 
ques Séd.  Lias  pes  Uskeii  gudi,  (c);^sa  raison  s'en  alla  (folie). 


_  249  — 

GoDiÂVÉR,  adj.  Intelligent,  comp.  Pers.  jj^  {aver)  in  comp^ 
possessor,  dominos,  dilaver,  cordatus^  strenuus,  avery  cum 
subst  conjunctus,  format  possessiva.-— Viil.  Inst  Ling.  Pers. 
p.  165.  Ge  terme  est  plus  connu,  que  godialô,  de  pure  form, 
Tchin^  Oediavér  baré,  magnat  int.  0  rai  isds  yodiavér  ma- 
nûsh,  le  magnat  ^it  un  homme  int. 

GoDiALÔ,  adj ^  de  godi.  Intelligent.  Romni  gediali  ta  khu^ 
laniy  femme  int.  et  bonne  ménagère  {Nom). 

GodiAkoro,  adj.  du  gén.  godi^  au  sing.  Intelligent.  Uni 
souvent  à  la  part.  nég.  hi. 

GovedAr,  m.  Bouvier,  Hel.po'jx4>^ç.j'^j'S^  gawdar,  bovaro, 
bubulcus.  Bouvier.  Gaz.  L.Pers..  Bulg.  govedar\  cattle-herd, 
M.  Dict.  fsâs  yek  govedâr  k'  arakacélas  e  ayélia,  (i^Vk-n)  (c) 
il  y  avait  un  b.  qui  gardait  les  troupeaux  de  bœufs.  So  go-- 
veddr  nmnûsh  îsdn,  ta  ndna  Ichinéla  ti  godi  ?  quel  homme 
imbecille  est-tu,  et  ton  intelligence  (tête)  ne  comprend  (cou- 
pe) pas?  GM.  potJ&(Dv),  pou6aXt(ov)  stupide.  Skr.  gomû  d'h  a, 
^adj.  stupid  as  an  ox,  Skr.  g  o  p  a,  m.  a  herdsman,  a  cowherd 
a  milkman  by  caste  and  occupation.  Le  terme  me  parait 
dériver  direct,  du  Bulg. 

GrAhos,  m.  Pois.  Slav.  grah\  Bôh.  hrach^  Pol.  groch,  ^x- 
vtoX^ç.  Oec.  Vol.  2.  p.  84.  Bulg.  grah\  pca.  M.  Dict.  Tr.  ^J/ 
ghrdh,  et  ghyrdh,{de  Tesclavon).  Pois  (légume) — Bchi.  ^De^ 
mo  raklô  yek  tcharô  grâhos,  (ch.)  donnes,   mon  garçon,  un 
plat  de  pois. 

Grast,  gras,  gra,  n.  m.  Cheval  Skr.  gras,  To  eal^  to 
swallow,  to  devour,  g  r  a  s  t  a>  adj.  eaten,  taken>  seized.  Hel. 
Ypiw,  manger.  H*  ^]/  flftVos,  m.  a  mouthful.  Hv  j^/  goor^ 
m.  a  horse,  contract.  of  ^j^  g^hora,  m.  a  horse,  a  cock  (of 
a  gun).  Campuz,  grate,  caballo,  grastiy  f.  jaca,  yro^^iia^yegua, 
hembra  del  caballo,  Hel.  iyftùôxi^y  chien-dent  GM.  ivpia,  ou 
(typiàSoc,  yf9Ltsiiij  Hel.  YP«^Ti;,  xpicTK,  fourrage  vert.  ypa<»TiC», 
mettre  les  animaux  au  veit.  Parmi  les  Byz.  Yp«<»Tiî^eiv,  se  di- 
sait aussi,  de  la  nourriture  des  hommes.  Cor.  A  t.  Vol.  4.p.85. 
Comp.  9op6àc,  jument,  de  f  ip&o,  nourrir,  paitre.  Lat.  gras-men, 
Bopp,  Glos.  Skr.  Angl.  grass.  Al.  gras.  Grast,  ce  qui  mange. 
— ^Gréi,  cheval,  Vail.  p.  363.  Ta  te  djas  tu  kôrkoro  andréy  ta 
te  grastés  te  na  mukés  les  te  vasténdar,   (c)  et  que  tu  ailles 

26 


—  230  — 

dHans  <^\ûj  et  que  tu  ne  quîtte;^paâ  ton  cheval  de  tes  mains. 
Panlifui  e  grostés,  il  lia  le  ch.  Grastésa  gheliôin^  ta  rM.  pin^ 
réndja,  je  suis  allé  à  cheval  (avec  le)  et  pas  à  (avec)  pied. 
But  tàvdela  o  graxl,  1^  ch.  court  beaucoup.  Teràvas  pandj 
groAién  ta  tchordé  e  dotién.  j'avais  cinq  ch.  et  ils  (en)  ont 
volé  deux.  Ladavdô  les  ko  sarànta  grast,  o  matighnij  (c)  il  a 
chargf^  les  richesses,  (argent)  sur  quarante  ch.  Miinde  isi  o 
grast^  à  moi  est  le  ch.  (Nom.),  mihi  est  equus.  Murddlilotar 
Uskoro  grast,  son  ch.  a  crevé.  Ta  ov  lias  i  rakliâ  palâl  ko 
grfjAt.  <c)  et  il  prit  la  fille  derrière  le  cheval  (en  croupe).  / 
rakli  uryavghiâs  pes.  uglistinids  po  grastés^  lias  ta  po  khan- 
rô,  (c)  la  fille  s'habilla,   monta  son  cheval,  et  prit  son  épée. 

Gr.%1,  m.  Cheval,  terme  connu  aux  Sed.  mais  rarement 
employé  par  eux.  Les  Zapâris  ne  connaissent  que  ce  terme. 
Penghids  i  phun\  isi  mo  raklô  tan,  tuniétighe  ta  tumaré 
graiénghe,  (c)  dit  la  vieille,  il  y  a  {est)  de  la  place  mon  gar- 
çon, pour  vous  et  pour  vos  chevaux.  Tchalâv  e  graiés^  (Nom.) 
bats  le  cheval.  Ta  pendds  o  rdi  Idke,  ta  léskeri  graién  kalàv^ 
(c.  Nom.)  et  dit  le  magnat  à  elle,  et  ses  ch.  (aussi)  je  prendrai. 
Ta  linds  trinén  graién,  (Nom.)  et  il  prit  trois  ch. 

GRASTNi^GRASNi,Giu.Ni,  Jument.  Dans  la  bouche  des Séd.  le  t 
est  fort,  prononcé.  Ukkhinô  pe  granidte  ta  ghelô  pesaraiéste^ 
(c)  il  monta  sur  sa  jument^  et  alla  à  son  palais.  Dukhkini 
graslni,  jument  couverte  (par  Fétalon).  GM.  tn^-nyÂ^.  Te 
bikndv  nie  kalé  grasnid^  (ch.  Nom.)  je  vendrai  mes  j.  noires. 
Dikéla  yek  raklô  e  grastniésa  ka  isi\  (c)  il  voit  un  garçon  qui 
ét^'iit  avec  la  j.  Topûzos  (n.  pr.)  grasnid  biketidô,  (c.  Nom.) 
Topuzos  acheta  des  juments.  Topûzos  pe  tchaid  kart  gras- 
nid  kamdcla,  (id.)  Topuzos  donnera  une  j.  aveugle  à  sa  fille. 
Léskoro  o  tchavô  in  dinds  e  gras^xid,  (c.  Nom.)  son  enfant  ne 
donna  pas  la  jument. 

Grastorô,  m.  dim.  de  gra&t.  Ghelids  ko  grastoré,  (ch.)  il 
alla  vers  les  petits  chevaux. 

Grâstanô,  adj.  de  grast  Equinus^  tirrucéç.  Grastanô  mcLSj 
viande  de  ch.  Grastant  maki,  mouche  de  cheval,  GM.  dûi©- 
y6|jLuïa.  Fr.  mouche  bretonne. 

Grastéskoro,  adj.  du  gén.  grast ^  au  sing.  Qui  vend  des 
chevaux,  palefrenier. 


—  251  — 

.  GuDLÔ,  GUGLÔ,  adj.  Doux,  confiture.  Skr.  g  u  d'à,  m.  A 
globe,  or  bail,  Treacle,  molasses,  the  first  thickening  of  the 
juice  of  the  cane,  by  boiling.  g  u  l  a,  Raw,  or  unrefined  sugar, 
molasses,  g  u  l  y  a,  sweetness,  a  sweet  or  saccharine  taste. 
L'existence  de  ce  terme  chez  les  Tch.  As.  démontre  son  af- 
finité avec  les  langues  de  l'hide.  /  lindr  isi  gudli,  (c)  le  som- 
meil est  d.  Vrakerélas  les  gudlés,  éla  pashé  mander  te  keràv 
tut  mo  pral^  (c)  il  lui  parlait  doucement,  viens  près  de  moi, 
que  je  te  fasse  mon  frère.  Gudlés  (adv.)  sovésa,  ta  te  dukanés 
nâna  lé^  les,  te  yodiâte,  (ch.  am.)  doucement  tu  dors,  et  tu 
ne  prends  pas  (apportes)  ton  amant  dans  ta  prisée.  Tchii- 
midiniôm  la  gudlés  gudlés^  (ch.  am.)  je  l'ai  baisé  très  dou- 
cement. /  tchirikli  bashélas  gudlés  gudlés,  (c)  la  poule  chan- 
tait très  doue.  0  gudlé,  nâna  dukdva  len,  (aliments)  doux,  je 
n'aime  pas.  De  man  yek  gudlô  te  khav,  donnes-moi  une 
confiture  à  manger.  Amaré  gavéste,o pani  isi  latchô  ta  gudlô, 
dans  notre  village,  l'eau  est  bonne  et  d.  Yek  gudlô  pi.  Te 
pidVy  (c)  bois  une  (boisson)  douce,  (rép.)  Je  boirais.  Gudléya 
mo,  parnavéya  mo,  (voc.)  sar  bisterghidn  man!  (ch.  am,) 
ô  mon  doux  (affectionné)  ô  mon  ami,  comme  tu  m'as  oubliée. 
Yaveréste,  penés  lav  gudlé,  (ch.  am.)  à  un  autre,  tu  dis  des 
paroles  d.  ;  voy.  guidé  (As.). 

GuLDÉ,  GULDi,  (As.)  Doux,  voy.  ffudlô, 

Gudlô  dudùm,  m.  Courge  rouge.  Potiron.  GM.  Ta|xwoupft;. 
Tr.  bal  kabâk,  potiron,  sorte  de  citrouille=lit.  citrouille  de 
miel — bal,  miel,  voy.  dudûm. 

GuDLiPÉ,  nom,  abstr.  de  gudlô.  Douceur.  But  gudlipé  te-- 
réla,  il  a  beaucoup  de  d.=doux  de  caractère.  Katar  ko  but 
gudlipé,  nâna  khal  pes,  à  cause  de  sa  grande  doue,  il  ne  se 
mange  pas,  ordin.  on  dit;  kliâliol.  Te  lindrdkoro  o  gudlipéy 
(ch.  am.)  la  d.  de  ton  sommeil. 

GuLô,  n.  m.  Prunelle.  H.  J^  gfoi,round,  gola,ee,  round- 
ness,  H.  Pers.  golee,  a  bullet  bail,  a  pill.  Pukkhto,  golorl, 
id.  Bellew's  Dict.  1867.  Skr.  g  o  l  a,  a  circle,  a  bail,  any  thing 
round  or  globular.  A  globe,  etc. — Terme  peu  connu.  Éla 
avaiid  pashé  mande  me  guléskoro  o  âsfo,  (c.  am.)  viens  près 
de  moi,  ô  prunelle  de  ma  prunelle,  (voy.  âsfo).  Tchiriklôuvâv, 
me  yakénkoro  bulô,  (id.)  je  deviens  oiseau  (pour  toi),  A  pru- 


—  2rr2  — 

iiell<*  de  mes  vt^ux.  Les  Tcli.  M>is.  traduisent  ce  terme  par 
le  Tr.  i^ueuz-heheUi.  prunelle,  pupille — ^Bchi,  et  W  Chr.  Séd^ 
par  le  (iM.  xopr  twî  uanoû,  lu  pupitla  deVoochio — Som* 
«gi*ain  de  rai^^iu  »  Yek  drakéskoro  gultM  me  'irt&ile  te  perél,  (c) 
et  qu'un  jrr.  de  raisin  tombe  dans  ma  bouche.  Perél  a  gulôf, 
le  grain  de  r.  tmnbe.  Dans-  ce  ^^onte  un  roi,  désirait  aToir 
un  ceps  au  dessus  de  sa  tête,  et  qu  a  tout  moment  un  gn 
de  r.  iMirsse  tomber  dans  sa  bouclie. 

(îuui,  (iiTR,  (As.)  Maison,. H.  ^^  cfjtur,  a  Iiouse;  tov.  ken 
Zi^guri  airot^t,  )e  viens  de  la  m.  Gurie  m>,  il  n'est  pas  dans 
la  m.  Oi'iki  guriw  nie,  il  n'a  pas  de  maison^  ortfrteTclu 
Roum.  lésk&ro. 

GuR,  (As.)  Beun-e,  H.  Pers.  {j^jjfgoruSy  Skr.  gvrasa  milk,. 
butter  milk,  curdled  milk.  H.  ^c^  ichjik,  milk,  voy.  keràL 

GuRÛv,  (jîTjitt,  m.  Bœuf.  Skr.  g  (V  nom.  g  a  us>  bos,  tauiiis,. 
vacca.  BoO;.  mutala  girtturali  in  ial>îalem.  Bos,  bovi& — AngK 
cow,  Al.  kuh — Bc^)p,  Gk)s.  Skr.  H.  jj^  gom^oo,  m.  An  os,  a 
cow.  Pukkhto,  gjtïwa^,  an  ox,  Bellew's  Dict.  18&7.  Campuz^ 
gnvyy  m.  buey.  Kilalô  gurûn  m,  c'est  un  h.,  gras.  0  dat  lés-- 
korO'  lias  pe  gurnvén,  ta  ghdô  péf^ke  atïdré  ko  vesii^  (c)  son 
père  prit  ses  b.  et  s'en  alla  dans  ïa  forêt.  Terâva  dm%én  gu-- 
Tufén  (pour  guruvén)  ta  m  kaîé,  (c)  jfaî  àexw  h,  et  ib  sont 
noii-s.  Avaklàs  yek  papinây  ta  yek  gurûv^  pa¥kdâs  len  e 
mbolésUy  (c.  Nom.)  il  trouva  une  oie^  et  un  bœuf,  rl.les  Ha 
avec  (une)  corde.  Méyu^  tiw  guniv  partie  kannke^^âir  les^  (c) 
et  moi,  |e  ferai  mon  b.  blanc.  Nikavghiâ» po  gad  tchiifghid{s} 
les  opré  ko  gurùvy  (e)  il  ôta  sa  chemise^  il  fca  jeta  sur  le  h. 
au  pL  ^uy^vd.  E  gitneva  djunu,  les  bv  s'en  vont. 

GuHUVANo^  adj.  de  guriw.  App.  au  bœuf.  (^impu2.  guru- 
bam,  m.  bo^'ero,  el  que  guarda  o  conduce  bue^^es,  te  (/ot»e* 
ddr  des  Tch.  Roim>.  Gm^vanô  pétala,  (tcêtoXov)  fer  à  bœuf^ 
guruvancy  mas,  viande  de  b. 

GuRU\T<î,  GUHUMNÎ,  f.  Vacbe.  guruv(ajnu  Skr.  g  a  u  Sya  cow^ 
H.  y^  go,  a  cow.  Goumte,  a  cow.  Simson,  p.  332.  Guvuv-^ 
nidkeri  tut,  lait  de  vache.  Ndna  térghiola  te  pishén  la  i  gu-- 
rumni,  elle  ne  reste  pas  (tranquille)  pour  se  feire  traire  la  v» 
/  gumuni  i$i  mindi,  la  vache  e«t  à  moi. 

GuRUVÉsKORO,  adj.  du  gén.  gurm,  au  sîng.  App.  au  bœuf. 


—  253  — 

Terésa  mas  guruvéskoro  londiardô^  nous  avons  de  la  viande 
de  b.  salée. 

Guruvéskoro  kar,  m.  Le  pénis  du  b*,  espèce  de  plante, 
gond  de  la  porte,  clou.  voy.  kar.  Guruvéskoro^  qui  soigne 
les  b.,  Boux6^o;.  d^autres  se  servent  de  goveddr. 

Gus,  (As.)  Excréments.  H.  Pers.  »>^  goh.  Human  excré- 
ments, gooheey  adj.  Beshit  (cacatus));  g^haSy  name  of  a  cast, 
a  cow-herd,  goo^  faeces,  alvi  dejectio.  Honig.  Vol.  2.  p.  390. 
voy.  gonôi,  et  goshnô. 

GuTGH,  (As.)  Sein^  Angl.  bosom,  breast.  Skr.  k  u  t  c  h  a,  a 
breast,  a  pap.  H.  kooch.  m.  and  f.  Bosom,  breast,  bubbies, 
vov.  brek. 


Harmô,  hermô,  (As.)  m.  Poire,  P.  emruty  pirum, — ^Vul.  !• 
t  final  rejeté,  et  la  cons.  initiale  aspirée,  voy.  amhrôh 

Ha,  pron.  (As.)  Ceci,  hic,  o&toç.  Skr.  sa,  nomiatif.  that^  or 
he,  she,  it  ;  Wils.  Skr.  Gram.  1847.  p.  82.  H.  *^  y%K  pron. 
This,  he,  she,  it,  the,  comp.  aussi,  Yates  Introd.  p.  25.  Ha 
velvà  pakézi,  ce  crible  (est)  joli.  Ha  velvû  bunari,  ce  cr.  (est) 
vieux. 

Hamali,  (As.)  Livre.  Skr.  mâlâ,  f.  A  line,  arow.  H.  Î^Lp 
mala,  f.  A  hindoo  rosary,  a  necklace,  a  garland,  a  book.  à  y 
mool,  s.  m.  Origin,  text  (of  a  book,  opposed  to  notes),  voy. 
lil.   Il  n'y  a  chez  les  Tch.  Roum.  aucun  terme  pour  livre. 

Haiva,  (As.)  Coing.  Tr.  ^yj  aiva,  coing — Bchi. 

Haïva  sev,  (As.)  Pomme  de  terre,  haiva,  coing,  sev,  pomme. 

Hast,  (As.)  Main.  H.  w--^  hust,  the  hand,  a  cubit,  voy. 
vast.  Ha^tom  butcheri  tchindôm,  j'ai  coupé  ma  main  avec 
le  couteau,  bu,  H.  Pers.  b  ba,  prep.  with,  by.  On  dit  aussi 
tchuriésa. 

HavAni,  (As.)  H.  Pers.  j  jL»  hawan,  m.  A  mortar,  Tr.  Per. 
hâimn,  mortier  pour  piler — Bchi. 

Heli,  helom,  (As.)  Prune.  Chez  les  Tch.  Roum.  kheli 
est  la  figue.  Il  y  a  une  grande  confusion  dans  les  noms  des 
fruits,  lesquels  étaient  inconnus  aux  Tch.  à  leur  arrivée 
dans  les  pays,  étrangers  à  eux. 


—  254  — 

Hiv,  (As.)  Lnne.  Skr.  h  i  m  a.  Cold,  frigide  m.  the  moon, 
voy.  IchoUy  lcho)nût. 

Hiv,  (As.)  Neige,  même  étym  que  hivy  lune,  voy.  irif.  A- 
ratti,  hiv  varsusteHy  cette  nuit  de  la  neige  est  tombée=il  a 
plu  de  la  neige. 

HiRTCH,  (As.)  Ours.H.  Pers.  fj^j^  khirs^  s,  m.  abear.A:/uV$ 
bazee^  t.  beai^'s  play,  voy.  ritchini. 

HiDJA,  (As.)  Hier.  voy.  yitch,  Hidja  babmn  zi  Halep  beiri^ 
hier,  mon  père  est  venu  d'Alep.  Hidja  mrow,  je  suis  venu 
hier. 

HuvA,  (As.)  et  par  quelques  auti'es,  khuva.  P.  '  ^>^  khiuia, 
khudai.  Deus,  possessor,  dominus.  Khudavend^  possessor — 
Vul.  d  changé  en  v,  voy.  DevéL  H.Pers.  Khooda^God,  hhoo- 
da,ee,  Godship,  Divinity,  the  world.  Khooda  purist,  adj% 
w^orshipping  God. 

HuKY,  (As.)  Juste,  très  exactement.  H.  Ar.  hoowu  hoowUy 
exactly. 

HùNGHEViN,  (As.)  Miel.  Ce  terme  est  moins  altéré  quW- 
ghirij  abghin,  des  Tch.  Roum.  Pers.  ungubeen,  s.  m,  honey. 
Apis — Vul.  Pukkhto,  gabîua,  f.  honey,  honey-comb.  Bellew's 
Dict.  1867. 

Hùi,  (As.)  He,  lui,  il. 

Hanlô,  voy.  khandô,  épée. 

HrrcH,  ITGH,  ind.  Rien.  Tr.  Pers.  hitch,  adv.  pers.  Quel- 
que chose.  Rien,  rien  du  tout.  Jamais — Bchi.  Irakli  itch 
pe  godiàle  na  tavelas,  (c)  la  fille  ne  mettait  rien  dans  sa  pen- 
sée, (ny  pensait  pas)..  A'dna|3cndt;a /ii(c/ï,  je  ne  dis  rien. 

GM.   TlWOTt. 


I 

In,  voy.  An. 

Ibishim,  (As.)  Soie.  P.  ç^.ji^  ibrishim,  sericum,  met.  tex- 
tor  sericarius-T-/fer/sfti7>i,  fil  de  soie,  soie  torse — Bchi,  voy. 
kesh  et  piréni. 

IsHTi,  usHTi,  (As.)  Lèves-toi,  quelquefois  prononcé  vasti, 
t;wsf/,  Imp.  2  pers.  au  sing.  voy  iishtiâva. 

In,  part.  nég.  des  Nom.  Tch.  voy.  Négation. 


—  255  — 

Inkàv,  forme  Nom.  pour  nikdva,  sortir.  Ta  inkâv  gudlâ 
^herôy  (ch.  Nom.)  pour  faire  sortir  (montrer)  une  tête  douce, 
(une  bonne  apparence). 

InkliAv,  forme  Nom.  pour  Niklavâva.  Te  tnklidv  ta  te 
<ijav  panayiréste,  (GM.  waviiYupic)  que  je  sorte  et  que  j'aille  à 
la  foire.  Anén  e  kherés,  f  inkliâv^  te  djav  ko  pazdros  (Tn 
Pers.  bâzdr)  te  lav  me  tckavénghe,  akavâ  okavâ,  (c.  Nom.) 
amenez  l'àne,  pour  sortir,  pour  aller  au  marché  prendre 
(acheter)  pour  mes  enfants  divers  objets.  GM.  Iva  x'txxo,  toOto 
x'  Ixrtvo,  lit  ceci  cela. 

Inîa,  Neuf,  voy.  les  Nombres,  p.  75» 

Imbràni,  imbrâli,  t  Petite  voûte  en  terre  cuite,  sous  la- 
quelle passent  les  deux  bouts  du  soutflet.  Les  charbons 
s'allument  dans  un  trou  pratiqué  au  devant  de  cette  voûte. 
Slav.  brénie  (ipyiXo;,  wn>6ç)  bretm%  wiiXivoç»  Oec.  VoL  2.  p»  24. 
voy.  katûna. 

Itch,  voy.  hitch.  hier. 

IsHTÂR,  SHTAR,  Quatre,  voy.  les  Nombres^  p.  75. 

IsôM,  V.  subst.  et  auxil.  Je  suis,  voy.  la  Gram.  Skr.  a  s,  to 
be,  esse,  existere.  Esse,  ut  verbum  abstractum  vel  copulati" 
f7um.  Fieri.  Slav.  jes-mj,  j^s-tj,  gr.  ipt-p,  l^-tt,  prius  per  as- 
similationem  ex  £<r-(xl  ;  lat.  sum,  es-t,  goth,  i-m,  ex  is^m,  is-t, 
— ^Bopp,  Glos.  Skr.  Me  isôm  &arcdJr,  moi, je  suis  plus  grand. 
Isdm  tchoré^  (c)  nous  sommes  pauvres.  Ndn'  tsdm,  je  ne 
suis  pas. 

IsiNÔM,  usité  par  quelques  Nom.  aux  environs  de  Con- 
stantinople.  Grellmann  a  à  peu  près  la  môme  forme,  sinjom. 
Dûi  praloré  isirwmas,  nous  étions  deux  frères.  Nasvalô  isi" 
nôrHy  je  suis  malade.  Nasvalô  isinômasy  j'étais  malade. 
Latchô  i$inôm/}e  suis  bien  (bon).  Latchô  isinômaSy  j'étais  bon. 
Khandi  ismé,  il  est  peu,  il  y  a  peu.  Tu  isinân  mdnghe,  tu 
étais  chez  moi. 

Iv,  voy.  vif. 

Iv,  voy.  ghiv. 


256  — 


Jam,  n.  f.  Vœu,  souhait.  Dâva  tul  mi  jam,  je  te  donne  mon 
vœu,  rôxojiicth  ^iiv  tù^^v  |A0i9  «à  iiitù.  Me  iamidsa  dja,  vas,  avec 
mon  vœu.  Dâva  les  jar^u,  A^^^^k  aùxov,  je  fais  des  vœux  pour 
lui.  Ta  pi  jam  dinidfs)  len,  et  il  leur  donna  son  souhait 
Jam  kaddv  tut  y  je  te  donnerai  mes  souhaits. 


change  en  *,  lakhki,  lakhti,  coup  de  pied,  akhkidva,  tii/i- 
tidvay  se  lever. 

Ka,  pron.  et  adv.  voy.  p.  74. 

KabnI,  KAMNf,  f.  Enceinte.Skr.garbh  i  n%  f.  a  pregnant 
woman,  g  a  r  v  i  n'a,  a  number  ot  pregnant  women.  gar- 
b  h  a,  m.  a  foetus,  or  cmbryo,  a  child,  the  belly»  H.  ^y 
gab^hiriy  adj.  Pregnant,  gab,/i,  Preguancy.  ^jS  gurub.hfXn. 
pregnancy,  gurb^hinee^  pregnant  with  child.  Les  Tch.  de 
Constantinopîe,  prononcent  toujours  kamnt  Mi  romni  isi 
kabniy  ma  femme  est  enc.  Akand  mi  romni  kabni  isi^  ndsti 
piréla,  maintenant  ma  femme  est  enc.  elle  ne  peut  pas  mar- 
cher. Kamni  isôm,  je  suis  enc. 

Kabniar^Iva,  v.caus.  1  Cl.  5  Gonj.  part,  kabniardô.  Rendre 
enceinte,  GM.  £YY«oTpwv«,  ingravidare — Som.  Mo  tchavô  te 
del  tumaré  penién  mindjé,  ta  te  kabniarél  len^  mon  enfant, 
qu'il  cohabite  avec  tes  sœurs,  et  qu'il  les  rende  enc.  Akav 
kà  kabniarghid(s)  îa,  celui-ci  l'a  rendue  enc. 

Kabnïoibé,  KAMNioiBÉ,  n.  abstr.  du  v.  kdbniovava.  Gros- 
sesse. But  parô  kabnioibéj  très  pesante,  gr.  (incommode).  0 
kabyiioibé  Idkoro  isi  gôrko^  sa  gr.  est  mauvaise. 

KAbniovava,  V.  pass.  kabni'Uvdva^  part.  hdbni(ni)li.  Deve- 
nir enceinte.  Kdbnilitary  elle  est  devenue  enceinte.  Kerghids 
but  yatrikd,  (farpixà)  te  kdbnioly  elle  a  fait  beaucoup  de  mé- 
dicaments pour  devenir  enc. 

KadavA,  pron.  (Nom.)  voy.  p.  72.  Kadavd  drom  djâla  ko 
gavy  ce  chemin  va  (conduit)  au  village. 

KAde,  GM.  3càOi,  6  changé  en  d.  Chaque.   Kdde  divés  lel  o 


^257  — 

^anrè,  (c)  chaque  jour  il  prend  (achète)  l'œuf.   Leg  Tch. 
Mus.  se  servent  du  Tr.  ^  lier,  chaque— Bchi. 

Kaghadï,  (As.)  PapiersiîTch.  Roum.  UL  H.  Pers.  ^1^  A-a* 
ghuz,  m.  paper^  ^^  kugud,  m.  (corrupt  of  kaghuz)  papen 

KAGitNi,  KaïnI,  f.  Poule.  Skr.  h  a  n  s  a,  m.  a  goose,  a  gau* 
der,  a  swan,  f.  h  a  n  s  !>  a  goose.  Gr.  j^Viv,  abjecta  syllaba 
finali)  lat  anser^  abjecta  littera  initiali,  germ.  vet.  gaiis^  L 
Slav.  gfO>wj— Bopp,  Glos.  Skr»  H.  hwiiSy  m.  a  duck.  Kaïni 
est  plus  propre  aux  Séd.  La  pron*  de  gf/t,  est  si  légère,  qu'on 
pourrait  Pécrire  kahni,  et  fcayni.  Gampu2,  canaê,  casni,  L 
gallina^  ave.  /  kaghni  bestitar,  la  p.  s'est  assise  (couve).  Kcdi 
kaghnty  p.  noire,  merle,  (Tr.  {Jj^*/  kara  thauk).  Dja 
€  arakés  dm  latché  kaghnid,  vas  chercher  deux  bonnes  p» 

Kak,  m.  Oncle.  H.  Pers.  IS^IT  fca/ra,  s.  m.  elder  brother,  a 
slave  belonging  to  one's  father.  In  Hindi,  a  paternal  uncle» 
kaka  or  chticha,  uncle,  tchatcha,  As.  Res.  Vol.  7.  p.  477^ 
Il  est  fort  singulier  que  TÇiTCa  existe  dans  le  GM.  tU^C»» 
madré  carnale.-— ^Som.  A  Gonstantinople,  T^aTCi,  est  la  sœur 
aînée.  Pukkhto^  kdkâ,  Paternal  uncle=term  of  respectful 
address  to  a  senior.  Bellew's  Dict  1867.  Terélaso  Kusxilus 
(n.  pr.)  yek  kakés^  ta  penénas  lèskoro  nav  Mitro^  (c)  Kusùlus 
avait  un  oncle,  et  ils  appeliaient  son  nom  Mitro.  Kak^  me 
dadéskoro  pral^  kak  (est)  le  frère  de  mon  père;  (dêfm.  d'un 
Tch.)*  ÈV  avaiid  kdke^  viens  ici>  ô  oncle.  Ou  dardnilotar^ 
ghelô  pe  kakéste  ko  Pdnkos  (n.  pr.),  (c)  il  s'effraya,  alla  chez 
son  oncle  Pânkos,  lit.  chez  son  oncle,  che2  P.  Ka  shunghids 
léskoro  kak^  ta  ov  dardnilotar,  (c)  dès  que  son  oncle  (r)en- 
tendit,  lui  aussi  s'effraya.  Bdrilotar  o  tchavô^  pengliids  o 
tchavô^  ddde^  me  kakés  ndna  terdva  ?  (c)  l'enfant  grandit,  dit 
l'enfant,  ô  père^  n'ai-je  pas  d'oncle?  Léskoro  kak  angldl^ou 
paldly  ko  bidv  ghelétar^  (c)  son  oncle  en  avant,  lui  derrière, 
allèrent  à  la  noce. 

Kakidjalô,  m.  Oncle»  Forme  rare,  on  se  sert  ordin.  de 
kak.  Ghelô  pe  kakéste^  ta  penghids^  kakidjaléya^  (voc.)  mi 
romni  umblavghids  pes,  ta^dvghiUtar,  (c)  il  alla  chez  son 
oncle,  et  dit,  ô  oncle,  ma  femme  se  pendit,  et  elle  s'étrangla. 
O  Bûkas  (n.  pr.)  o  phurô,  isds  léskoro  kakidjalô,  (c.  Nom.) 
le  vieux  Bùkas  était  son  oncle. 

27 


—  258  — 

Kakidjali,  f.  Tantn.  H.  Pers.  ^^  kakee,  f.  aunt.  PhûriU- 
bir  mi  kakidjaliy  ma  tante  a  vieilli.  Me  kakidjaUâkero  kxer, 
la  maison  de  ma  t.  fie  terme  est  inconnu  à  la  pi.  des  Nom. 
Campuz,  cachicalU,  f.  parienta — allô,  m.  pariente, — allia,  pa- 
rantela. 

Kâko,  (Nom.)  voc.  Séd.  A'dAT.  So  kerddn  kdko?  qu'as-tu 
fait  ô  (mon)  oncle.  Nicola  kdko,  îS  oncle  Nicolas.  GM.  ^'Kipant 
NixoXat.  Anéslo  (n.  pr.)  kakû,  tante  Anésto,  pour  kakidjali. 

K\KKAVi,KAKKÀvi,  au  pi.  kakkavid,  f.  Chaudière,  marmite. 
La  plupnrt  dcîs  Séd.  ignorent  ce  niot.Kœxxàëtov  ou  xaxàSiov,  dim. 

diî  xaxxàëir)  OU  xixxaSo;.  «  KaxxâSiQ — TtiyLxim  tyjv  ;f'jTp«v — xocxxa6i| 
8v  iSu.el;  xftxxftëov,  £<tt(  Jc  >07va^(ôJt;,  E^^ov  i^  eaviToO  Tpxlç  ivé^oe;. 
Phot.  aK^KOtêx,  «cp^i^....  %  X'^*^?*-  llt^sych.  xaxxaSo7Cup^po;^GfiyZ. 

brûlot,  Cor.  At.  Vol.  1.  p.  243.  AaaTaupoxaxaêov,  pot-pourri, 
siilmigondis.  Parmi  les  Grecs  de  laRoumélie,  le  mot  est  tota- 
lement oublié,  xxxxfltët),  xaxxotSo;,  la  perdrix,  et  xaxxotSiÇw,  can- 
tare  la  pernice — Soin.  Phurdnildar  o  kakkavid,  les  vases 
sont  vieillis  (usés).  On  appelle  aussi  x«xxx6tx,  un  espèce  de 
lotus,  commun  en  Roumélie,  dont  les  fruits  se  mangent. 
Bellon.  Observât.  18,  p.  42.  Cor.  At,  Vol.  5.  p.  107.  Gampuz, 
cacobi,  argoUa,  anillo  grande  de  hierro.  Linds  e  Kobdkeri  (n. 
pr.)  tchaïd,  ta  perdds  i  kakkavi  pildv,  tape  sheréste  tovdds  i 
kakkavl,  ta  anddse  sovnaknmskere  niatchéy  (c.  Nom.)  il  prit 
(en  mar.)  la  fille  de  la  Koba,  et  il  remplit  la  marmite  de 
pilav,  et  il  apporta  des  poissons  dores. 

KakkavA,  m.  Fête  des  chaudrons,  voy.  p.  27.  Bien  que 
kakkaht,  est  Gi'ec,  le  mot  kakkavd  de  formation  Grecque, 
(x«xx3t6&;)  est  inconnu  aux  Grecs.  Ko  kakkavd  éla,  viens  au 
k.  Kamadjds  ko  kakkavd,  nous  irons  au  k. 

Kak,  n.  f.  Aisselle.  Skr.  k  a  k  s  a,  m.  The  armpit.  Painful 
boils  in  the  armpit,  side,  shoulder.  H.  kank,h,  f.  The 
armpit.  kakjiree,  f.  The  armpit,  sorcncss  of  the  armpit. 
Mi  kak  dukdla  rmtn,  mon  ais.  me  fait  mal.  Terâva  yek  duk 
teldl  me  kakdte,  j'ai  une  douleur  sous  mon  ais.  Terés  wia- 
klitza  teldl  te  kakdte,  (c)  tu  as  une  lentille  sous  ton  ais. 

Kakai,  Besaiguë,  axiwotpvov,  voy  tcliokdnos. 

KalAi.  Etain.  Le  terme  Tr.  kaldi,  et  le  Grec  xopXAov, 
tirent  leur  origine  de  KorXXaCxoi,  de  Strabon,  qui  les  premiers 


—  259  — 

ont  introduit  ce  métal  parmi  les  Grecs.  Plumbum  candi- 
dum,  nunc  certum  est,  in  Lusitania  gipni  et  in  Galla,*cia.... 

Plin.  34 — 16 — 17.  KaXXaUov  pixaXXov,  jcaXXàTvov  yfi&\L9L.    Kalâi, 

n'a  pas  pu  faire  oublier  Tancien  nom  de  ce  métal,  xaaaiTMo;. 
Iliade,  m',  r>(rl.  Cor.  At.  Vol.  5  p.  108,  voy.  kasliri.  Chez  les 
Tch.  As.  kalùi  est  très  connu,  mais  légèrement  altéré,  f/Z^a- 
la.  Bnlg.  kalàu  tin,  M.  Dict. — Pukklito.  kiTaiy  f.  tin,sodder. 
Bellew's  Dict.  1867.  Kuléi^  stannum,  étain — Ilonig.  Vol.  2. 
p.  414. 

Kalavo,  n.  m.  Paquet,  liasse,  châle.  IL  Pers.  ^^  kala,  u. 
Silk  cloths,  and  in  gênerai,  any  kind  of  household  furni- 
ture.  An  inânylie  o  kdlavo,  te  louas  c  yismata  andré,  ta  te 
handds  len,  apportes-moi  le  chale,  pour  mettre  dedans  les 
liabits,  et  pour  les  lier.  Ulchâr  tut  e  kalavésa,  couvres-toi 
avec  le  chÂlc.  Tchordé  lâkoro  kalavo,  ils  ont  volé  son  (d'elle) 
châle.  Parmi  quelques  Nom.  j/a///t'o.%  est  Toreiller.  On  forme 
un  paquet  de  vieilles  robes,  qui  dans  les  tentes  leur  sert 
d'oreiller. 

Kalb  tchinghiané,  m.  Faux  Tch.  Tr.  w^  kalb,  s.  Ar. 
Pers.  ïr.  Fausse  monnaie,  tout  objet  faux,  altéré  par  un  mé- 
lange quelconque — Bchi.  Expression  injurieuse  adres.  par 
les  Tch.  Mus.,  aux  Tch.  Chrétiens.  Quelquefois  je  les  ai  en- 
tendu api>elerlesTch.  i*.hr. ra//a  Tvhintjhiam%T\\  ♦i'^j  rc'aia, 
en  Turquie  dans  le  style  officiel  et  dans  le  langage  usuel, 
le  mot  rc'aîa  s  applique  aux  sujets  non-musulmans,  soumis 
à  la  capitation — Bchi. 

Kalidj,  (As.)  Faulx,  Xpéiuavov.  Tr.  ^  qylydj,  s.  Sabre,glaive, 
épéc — Bchi,  voy.  kôsa,  et  fdrkya.   ^ 

Kal6,  adj.  Noir.  Skr.  kàla,  adj.  Black,  of  a  dark  colour; 
dark  blue  especially,  which  is  usually  confounded  with 
bluck.  H.  ^^  kala,  adj.  Black,  kalee,  adj.  f.  Black,  the  Hé- 
cate of  the  Hindoos  and  wife  ot  Shiva,  to  whom  human 
sacrifices  are  offerred.  kuloota,  adj.  Black  (complexion).  kala^ 
niger,  noir,  Honig.  Vol.  2.  p.  404.  Yek  kald  grast.  lukci^e 
vasténde,  (c)  un  cheval  n.  dans  ses  (d'elle)  mains.  Kalô  btikô 
viscère  n.  (Tr.  kara-djiyeVy  foie).  Kalé  romd,  Tch.  n.=noi- 
râtn^s.  Kalô  ulinidn,  lu  es  devenu  n.  P(n}<ihids  o  raklô^  kon 
lids  mo  kalô  tchiriklô  ?  (c)  dit  le  gar(;on,  (^ui  a  pris   mon 


—  260  — 

oisf^aii  n.?  Kalé-moskeréya  (voc.)  Bûzo  (n.  pr.),  (c)  6  Bûzo» 
toi,  qui  a  la  figure  n.  Hel.  (/it\av«>?rd<.  Tumén,  sôstar  isdnpamé^ 
ta  méya  isôm  kalô  ?  (c)  vous,  pourquoi  êtes-vous-  blancs,  et 
moi  suis-je  n.?  Lias  yek  dromy  ta  djàlas^  ko  Balamô,  ko  fca- 
lésheréskoro,  (c)  il  prit  un  chemin,  et  il  allait  au  Grec,  à 
celui  qui  a  la  tête  n.=les  Russes  à  cause  de  leur  coiffure  Doire» 
«  Nègre  »  Oté  ka  isAs  besJiti  i  dakarni,  marghiâs  pe  vast,  ato 
mamûi  laie  yek  kalô,  0  kalô  penghiâSy  so  kamés^  (c)  là  où 
la  reine  était  assise,  elle  frappa  (battit)  ses  mains,  vint  vis- 
à-vis  d'elle,  un  nègre.  Le  nègre  dit,  que  veux-tu?  Ndpahl 
afitardé  les  o  kalé,  (c)  ensuite  les  n.  les  saisirent.  Ta  isâs  te 
kaléskere  vast^  (c)  et  il  était  dans  les  mains  (au  pouvoir)  du 
n.  Kaléya  mo,  (c)  ô  mon  n.  •  Kali,^  négresse.  Penghiâ^i 
khalaika,  (Tr.  ^j^lâ.  khalaik)  i  kali,  (c)  dit  la  servante  n. 
(n<''gresse).  Ghelô  ti  kali,  beshtôtar  mamûi  ki  kali^  (c)  il  alla 
chez  l<i  n.  (et)  il  s^assit  vis-à-vis  de  la  n.  Ikali^ôi  taoraklôy 
(c)  la  n.,  elle,  et  le  garçon.  Sutté  ke  katiâkora  kher^  (c)  ils 
dormirent  dans  la  maison  de  la  n.  Ko  drom,  penéla  léske 
i  kali,  (c)  chemin  faisant,  (en  chemin)  la  n.  lui  dit. 

Kaledék,  compar.  de  kalô,  noir. 

Kalorô,  adj.  dini.  de  kalô.  Noirâtre,  moricaud.  Isi  katoH 
ta  tchordi,  elle  est  m.  et  jolie. 

Kaliarâva,  V.  caus.  1  Q.  5  Gonj.  part.  fca?tartfe$.  Faire 
noircir.  Kaliardâm  me  vast,  j'ai  noirci  mes  mains. 

Kaliardô,  part,  du  v.  kaliarâva.  Café,  ce  qui  a  été  noirci» 
sac.  Yek  kaliardô  pek.  fais  cuire  un  café.  «  Goffee  shop, 
Kaçevtiov.  »  Ta  œrokhià  ôra,  o  troitHidas  tùis  îeSj  ghetdâ»  les  ko 
kaliardô,  (c.  Nom.)  et  dans  ce  moment  là,  le  voivode  (chef 
des  voleurs)  le  prit,  Famena  au  café.  O  raklA  penghiàs  pe 
vmnuskénghe,  kamadjàn  yek  kaliardéste.  (c)  le  garçon  dit  à 
ses  hommes,  vous  irez  dans  un  café.  «  Noir  »  Kaliardô  tchu-- 
vdli  (Tr.  JL*^  tch\Aval)  sac  noir.  •  Sac.»  Ta  tovdo  la  yek  fca* 
liardéste^{c)  et  on  la  mit  dans  un  sac.  Perghiâs  po  kaliardOy, 
(c)  il  remplit  son  s.  En  Turquie,  les  grands  sacs,sont  faits  de 
toile  de  couleur  noire. 

Kaliardé,  pi.  de  kaliardô.  Aubergine,  solanum  melon- 
gêna.  H.  yCj  ftuegruw,  n.  m.  the  egg  plant.  Kerkâ  isi  o  kct^ 
liardé,  les  aubergines  sont  amères,  Kerkd  pour  kerké^ 


—  264  — 

Kaliardicanô,  adj.  de  kaliardô.  Noirâtre.  GM.  (AaupoaTCtxoç, 
ncgretto,  brunetto — Som.  Tchiriklic  (voc.)  mo,  kaliardicanô 
mo  mûi,  (ch.  am.)  ô  ma  poule,  ma  figure  noirâtre  ;  adr.  à 
Une  maîtresse. 

KAliovava,  V.  pass.  kalô-uvâva,  part.  kâli(ni)lo.  Devenir 
noir.  Etre  noir.  GM.  fiiaupCÇofiiai.  Lénghere  yakà  kàlionas  (/rci- 
lio(ve)nas)  nàstik  djdnas  pashé,  ta  nashénas^  (c)  leurs  yeux 
se  noircirent  (vision  troublée)  ils  ne  purent  aller  de  près,  et 
ils  partirent.  Kâlile  léskere  vusht^  ses  lèvres  sont  devenus 
n.  Af'  astâr  o  akôr  te  na  kâlion  te  vast,  ne  prends  pas  les 
noix  (ne  touches  pas)  pour  ne  pas  noircir  tes  mains  (pour 
que  tes  mains  ne  se  noircissent  pas).  Tiike,  mo  tattô  ta  o  kalô 
m'oght^  kdlilotar^  (ch.  am.)  pour  toi,  mon  cœur  (viscère) 
chaud  et  noir,  (foie)  est  devenu  noir.  voy.  hukô. 

Kalibé,  n.  abstr.  de  kalô,  Noirceur.  Les  Tch.  Chr.  appli- 
quent ce  terme  à  Texcom.  de  l'église,  dont  ils  font  très  peu 
de  cas. 

Kam,  m.  Soleil.  Skr.  k  a  r  n'a,  g  h  a  r  m  a,  m.  Heal,  the  hot 
season,  sunshine,  sweat,  perspiration.  k  a  n,  to  shine,  to 
désire  or  love,  H.  ç^  g^ham,  f.  sun  beams,  sun-shine. 
Sweat  (Beng.)  Lat.  candeo,  candela,  candidus,  g.humana,  v. 
a.  To  sun,  to  bask  in  the  sun.  o^ham,  le  soleil.  Vail.  p.457. 
Campuz,  ocan,  m.  sol.  Kampekél  tumén  o  kam  ka  tabaréla, 
(c)  le  s.  qni  brûle  vous  cuira.  Kâma  mo  (voc),  (c)  ô  mon  s. 
0  kam  ntkliola,  le  s.  sort,  ivaré^Xn.  O  kam  îV  tattô,  le  s.  est 
chaud.  0  kam  ta  o  tchon,  le  soleil  et  la  lune.  0  kam  kalô 
kcrghiâs  man,  le  s.  m'a  fait  (rendu)  noir.  Diniàs  yek  divés  o 
kam  andré  ko  sarâiy  (c)  un  jour  le  s.  frappa  dans  le  palais. 
Ta  0  raklô  thàrelas,  (GM.  6«f^,  cioire)  ka  isi  tchiriklô  o 
kam,  (c)  et  le  garçon  crut,  que  le  s.  était  (un)  oiseau.  Oprê 
vigUstôtar  o  kam^  (c)  les.  est  sorti  en  haut,  est  monté.  Besh^ 
tô  0  kam,  le  s.  s'est  assis  (GM.  èxa9i«,  £6a<ii>«u<rc),  couché. 
Béndilotar  o  kam,  le  s.  se  leva=est  né,  GM.  avéTn>«. 

Kaméskoro,  adj.  du  gén.  fcam, au  sing.  App.  au  soleil;  so- 
laris.  Kaméskoro  divés,  journée  de  soleil.  GM.  ^Xtax-îi  ^ifiifpa, 

Kamorô,  dim.  de  kam,  Petit  soleil.  Ta  ntkliolas  mamût  ko 
kam,  putchélas  katdr  ko  kam,  ta  penélas  léske,  kâma  mo^ 
kamoréya  mo,  (voc.)  isi  adjâi  mdndar   tchordi^  (c)  et  elle 


—  2C2  — 

sortait  au  dpvaut  du  soUmI.  »^IU*  demandait  an  s.  et  lui  disait, 
ô  mon  s.  ô  mon  p».*tit  s.  y  «'n  a-t-il  de  plus  jolie  que  moi? 
terme  rare  qu'on  ren«-ontre  quelquefois  dans  les  chansons. 
Kamàma.  V.  prim.  I  Cl.  1  G>nj.  part.  AYif)?wô.  Désirer,  vou- 
loir. Skr.  k  a  m,  to  désire — Amare,optare,  velle — Wg.  k  à  m  a 
m.  k  a  m  a,  The  Hindu  Cupid.  or  deity  of  love,  wish,  désire. 
As.  Hes.  Vol.  3.  p.  -i^io.  H.  ^^  karn.  m.  d»-*sire,  wislu  inten- 
tion, the  god  of  love.  Cupid.  kamdeic,  Cupid.  ka)nna.  s.  f. 
Désire,  wish.  intention,  voy.  (îram.  p.  101.  Penghiiis  léskeri 
ddi.  so  kaitws  ino  tchavô?  sa  mère  dit,  que  veux-tu  mon 
enfant?  Pemihhis  pe  dàke,  e  dakuréskeri  raklid  kamdma, 
(c)  il  dit  à  sa  mère,  je  veux  la  fille  du  roi,  (pour  épouse).  0 
gadjô  na  kaninids  le  /^es/u»/,  (c)  rétranjrer  n'a  pas  voulu  s'as- 
seoir. Léskoro  otjhi  hnnélas  paniuli te pirL  (c)  son  cœur  vou- 
lait (^désirait)  boire  du  raki.  Te  kainêsa,  yek  divés  tedja$.{c) 
si  tu  veux,  allons  un  jour.  Peughids  o  gadjû.  ndmtkamdnWf 
{c)  dit  rétranjrer  je  ne  v.  pas.  /  dakann'  kamél  tut,  (c)  la 
reine  te  v.  Kamdma  te  pende  lumiimjhe  ijek  /tiy,  je  veux  vous 
dire  un  mot.  Me  kamdma  te  djav  ko  tchorô  Pdnkas.  (n.  pr.) 
je  V.  aller  chez  le  pauvre  Pânko.s,  (ch.  du  St.  Basile  chantée 
au  pr.  j.  de  Tan).  Ta  mena,  kamdma  te  dikdv,  et  moi  aussi 
je  V.  voir.  Dâi  djeué  kamné  te  ladjdv  kerén  la,  (c)  deux  per- 
sonnes ont  voulu  lui  faire  honte  (la  déshonorer).  Ta  ôindna 
ka}H)uds  te  del  pes  ko  tnist,  (c)  et  elle  ne  voulait  pas  se  don- 
ner à  (leurs)  mains.  O  dakdr  kamnids  te  kerél  Indv^  (c)  le 
roi  voulait  faire  (une)  noce.  /  rakli  andrdl  peughids,  so  Aa- 
nulsa,  pnn'e"?  (c)  la  fille  de  d«»dans  dit.  que  veux-tu  ô  vieille? 
Ol  kartiémij<  avri  te  mishéu,  (c)  ils  voulaient  sortir  en  dehors. 
Penghids  Inke,  vkhki  gadjie,  (voc.)  //  pen  kamél  tut.  (c)  il  dit 
a  elle,  lèves-toi  o  fenune,  (épouse),  ta  sœur  te  veut.  Me,kalé 
tchirikiés  karndït)  les  tuta)\  (c)  moi,  Voiseau  noir,  je  le  veux 
do  toi=que  tu  me  le  donnes,  Ddde,  $o  kamés  akand^  le)  ô 
père,  (jue  veux-tu  maintenant?  0  klturdô  pral  kamnids  te 
djaL  (c)  le  jeune  fiére  voulait  aller=partir.  Parmi  quelques 
Nom.  Mus.  qu'on  rencontre  aux  environs  de  Constantinople, 
près  diîs  villages  du  grand  bois  de  Belgrade,  jusqu  à  Dérkos, 
sur  la  Mer  Noire,  kamdma  est  remplacé  par  maugdea.  de- 
mander, mendier,  pron.  mangd'a,  inawjd.  Kamdma  pourtant 


—  263  — 

est  retenu  dans  le  Futur,  qu'ils  prononcent  ta,  toutes  les 
fois  même  que  le  v.  commence  par  une  voyelle.  Mmujd'a  te 
kei'àv,  je  veux  faire,  au  lieu  de  kamdm  te  keniv.  de  la  grande 
majorité  des  Tch.  Nu  nuinj/d'a,  pour  7ia  kammnaj  et  très 
«ouvent  na  mangd, 

Kamnô,  KAMLÔ,  adj.  Qui  est  en  transpiration.  GM.tSpcDpivo^. 
J'adhère  pleinement  à  l'opinion  de  Pott,  Vol.  2.  p.  152  qui 
cite  IL  gjiam,  du  Skr.  karn'a,  sunboams,  sweat.  Par  les 
Zap.  il  est  constamment  pron.  kamlô.  0  grast  ka  isi  kamnô 
tenu  piél  paniy  le  cheval  qui  est  en  sueur,  quil  ne  boive 
pas  de  l'eau.  Ndna  kamdtrfa  te  nikliovav  avrt  sostdr  isôjn 
but  kmnyiôy  je  n9  veux  pas  sortir  en  dehors,  car  je  suis  tout 
en  sueur.  Te  na  del  tut  i  balvdl^  sostdr  min  but  kamnô,  que 
le  vent  (air)  ne  te  frappes  pas,  car  tu  es  tout  en  sueur.  Kam-^' 
la  isôm,  je  suis  tout  en  sueur. 

Kàmniovava,  V.  pass.  Kamnô-uvdva,  part.  kdmni(ni)lo. 
Etre  en  sueur.  0  bi-zaralô  grast  but  kàmniola  \kd.mnio(ve)la) 
le  cheval  faible,  (sans  force)  sue  beaucoup.  Sari  i  ratt  kdmnU 
liom,  toute  la.nuit  j'ai  transpiré. 

Kamnïoipé,  n.  abstr.  de  Kdmniovava,  Transpiration,  rare- 
ment employé.  Me  kamnioipndsa  o  lové  kazandizdôm  (Tr.  ka^ 
zanmaq),  (ch.  Nom.)  moi,  j'ai  gagné  l'argent  par  (avec)  ma  s. 

Kamni,  voy.  kabnu 

Kan,  khan,  f.  Puanteur.  Skr.  ga  n  d  h,  To  injure,  to  hurt 
or  kill,  to  move,  to  go.  m.  g  a  n  d  h  a,  smell,  odour,  a  fer- 
fume  or  fragrant  substance.  L  u  1  g  u  n  d'à,  monkey==riui  a  le 
cul  rouge.  H.  ^'^  gand,  f.  The  anus,  privities.  H,  Pers.  ^J^ 
kvon.t  podex.  gand,  f.  stink,  filth,  ordure,  smeW^  ga)ulha,  adj. 
stinking,  filthy,  gundu,  adj.  fetid,  stinking,  ^  gund,  stink 
filth,  ordure,  smell — Gand,  anus,  cul,  derrière,  Honig.  Vol. 
2.  p.  374.  On  peut  aussi  rappeler  ici,  le  GM.  xXàw  xXàvcd,  pé- 
ter; corregiare,  far  petti — Som.  lequel  ancien,  signifiait 
couper.  Skr.  kh  a  d  i,  to  divide,  to  tear,  et  son  équivalent 
khan,  to  tear,  to  break,  le  d  tinal  du  Skr.  et  de  l'H.  n'e^ 
jamais  pron.  par  les  Tch.  But  kan  teréla,  il  a  beaucoup  de 
puanteur=:=il  pue  beaucoup.  Katar  ki  but  kan,  nasfdlionj 
{nasfdlio{ve)n[a))  o  manush,  à  cause  de  la  forte  p.  les  hom- 
mes tombent  malades.  Les  citations  suivantes,   me  portent 


—  264  — 

à  croire  qu^on  pourrait  référer  kan,  khan,  au  Skr.  g  h  r  a,  To 
smell,  to  receive  smell,  g  r  â  n'a,  adj.  smelled,  n.  The  nose, 
smell,  odour,  smeliing — Pâli,  ghâna,  (odorat)  Burn.  Essai, 
p.92.  Ldva  kan^  prendre  de  l'odeur,  s*apercevoir.  Ta  lias  kan 
i  Kimia,  (n.  pr.)  ka  piriavéla^  yavré  romnid^  (c)  et  Kimia 
s'aperçût  qu'il  avait  commerce  avec  une  autre  femme.  Liné 
kan  andré^  (c)  ils  aperçurent  (ceux  qui  étaient)  dedans.  GM. 
«tpvM  ^upa>Stav,  ii.uptCo(i-«i-  <  Odeur  âuave.  »  Terél  vasilikos^iGiL 
Potmluc^c,  basilisco — Som.)  pe  tchutchiénde  ta  nikavéla  asavki 
kan^  (ch.  am.)  elle  porte  (à)  sur  ses  mamelles,  (sein)  du  ba* 
silic  et  celui-ci  donne  (exhale)  pareille  odeur.  H.  »^  gund^h 
f.  perfume,  odour,  scent.  0  dakâr  djdlas  pashé^  te  ehunghél 
t  kan,  {c)  le  roi  allait  de  près,  pour  sentir  l'odeur  (suave). 

KAniovava,  V.  pass.  kan-uvaya,  part.  kdni{ni)lo.  Devenir 
puant»  Kdnilo  rdi,  (Nom.)  seigneur  puant,  dégoûtant. 

Kanilipé,  n.  abstr.  du  part.  ^mTo.  Puanteur.  0  nast;a{îp^i 
o  kanilipéy  (Nom.  Zap.)  la  maladie  :  la  p. 

Kaniarava,  khanierAva,  V.  caus.  1  Cl.  5  Conj.  part,  fca- 
niardô.  Puer,  causer  de  la  puanteur,  voy.  kan.  GM,  f^^ta^u. 
Chez  la  pi.  des  Tch.  ce  v.  signifie  péter.  Yek  ^nanûsh  kani^ 
arghias,  un  homme  h  pété.  Kaniardô  manûshy  homme  sur 
lequel  on  a  pétés=méprisable,  GM.  xlcoftivo;,  correggiato— 
Som.  Ist  ladjavô  te  kaniarés  tu,  il  est  honteux  que  tu  pètes. 
But  kaniarélon,  il  sent  très  mauvais,  il  pète  beaucoup. 
Kaniarghidn  o  tan,  tu  as  infecté  l'endroit  (par  tes  p.)  GM. 
iSp(!>(Atotç.  Archevdé  te  den  pes  lakhkidy  ta  te  kaniarén,  (c) 
elles  commencèrent  à  se  donner  des  coups  de  pied,  et  à  pé- 
ter. On  parle  dans  ce  conte  de  quelques  filles  transformées 
en  ânesses.  Ghelitar,  pe  dardtar  kaniarghids,  (c)  elle  alla,  et 
à  cause  de  sa  frayeur,  elle  péta. 

KAndava,  V.  comp.  2  Cl.  2  Conj.  part,  kandinô.  Puer, 
Presque  toujours  il  est  employé  à  la  3  pers.  du  Prés,  de 
rindic.  au  sing.  Kdndela  bibi,  la  tante  pue.  Paroles  adr.  à 
une  vieille  Tch.  imbécille,  par  les  gamins  du  village.  /  de- 
vrydl  kdndela,  la  mer  sent  mauvais.  Bibo,  kdndela  ti  mindj^ 
(c.  Zap.)  ô  tante,  ton  pud.  pue.  ^  Sentir  bon.  »  Kdndela 
triantdfillo  (GM.  -rpiavTotçuUov)  il  sent  la  rose.  Skukdr  kan 
kdndelas,  (c)  11  donnait  (exhalait)  une  odeur  suave. 


~  265  — 

KaKdinô,  part,  de  kândava.  Puanl.  Kandinà  tan,  endroit 
j>.  Kandinô  manûsh  isdn,  tu  es  un  homme  qui  pue,  digne 
4e  mépris.  Kandini  buti,  affaire  p.^^sdésagréable.  Kcmdinô 
khabé,  (Nom.)  aiment  pourri.  Kha/ndinô  rdiy  seigneur  puant^ 
insupportable. 

KandIniovxva,  V.  pass.  kandind-uvd'oa,  part.  kandini(nt)lo. 
Etre  puant,  v,  rare.  On  se  sert  presque  constamment  de 
icàndava.  Kandinilotary  il  est  devenu  puant.  Yek  murddl  isi, 
ta  kcmdinilotour  o  tan,  il  y  a  une  charogne,  et  l'endroit  est 
puant. 

KandIniko,  Homme  puant,  désagréable.  Kandiniko  rdiy 
magistrat  puant,  dés.;  j'ai  entendu  ce  terme  d'un  Tch.  Za- 
pari  qui  me  racontait  l'injustice  d'un  chef  de  village. 

Kann,  n.  au  pi.  kannd.  Oreille.  Skr.  kar  n'a^  m.  The  ear^ 
kârn'a,  adj.  Relating  to  the  ear,  auricular>  r.  karn^Fin-^ 
dere,  forare,  auscultare,  audire— Wg.  H,  j^  kan,  m.  Blind 
of  one  eye,  the  ear.  karu,  kun,  auris.  Honig.  Vol.  2.  p.  376w 
Campuz,  cané^  m.  oido.  Léskere  kcunn  ndna  shunérm,  ses 
oreilles  n'entendent  çdis.  Léskere  karméndar  tchûri(da  pumb^ 
de  ses  oreilles  coule  du  pus.  Tchûriola  pour  tchôriola,  v> 
pass.  de  tchorâva,  tchordô^irnivanf  tchôrdioiyava,  tchôriovava^ 
tchôriaoela,  tchôriola,  Ind.  Prés.  3p.  au  sing.  voy.  Um.  Te 
nakavés  te  kannénde^  yek  tclieni,  (c)  que  tu  passes  dans  les 
oreilles,  une  boucle. 

KandIzava,  V.  étrang.  formé  de  kann,  oreille.  Entendre, 
être  obéissant,  prop.  aux  Séd.  Il  est  très  rare,  d'entendre 
des  verbes  de  formation  étrangère,  dont  un  des  éléments 
€oit  un  mot  Tch. 

KanaskerAva,  kanakkrAva,  V.  comp.  2.  Cl.  2.  Gonj.  part. 
kanaskerdô.  Nettoyer,  mettre  au  propre.  H.  An  ^^1-^  kunnasy 
a  sweeper,  Ar.  ^j^  keties^  scopis  purgavit  domum.  maknuê 
scopis  mundata  domus — Freyt  Comp.  aussi  Skr.  k  a  n,  v, 
Lucere,  videre.  Tovghiôm  les  ta  kanaskerghiôm  les,  je  l'ai 
lavé  et  nettoyé*  GM.  aiYwpîÇtt).  kanakerghiôm  man  ki  bdgnioy 
je  me  suis  nettoyé  au  bain. 

Kanglî,  voy.  ghanglL 

KAnek,  kanék,  Quelqu'un,  aucun.  Kanèk  far,  quelque- 
fois. Kanék  yismatOy  aucun  habit.  Avéna  kanék  far,  (c)  ils 

28 


—  266  — 

vie  nnent  quelquefois.  Nàna  muklids  kanékes^  (c)  il  ne  laissa 
personne.  Kânek^  te  na  mukén  avri,  (c)  qu'ils  ne  laissent  pers. 
en  dehors.  Takhidra  kanék  djenô  te  na  Alkliol  avri,  (c)  de- 
main que  p.  ne  sorte  dehors.  Ta  me  kôkkala  saré  kadàVj 
te  nâvH  atchél  kdnek^  (c)  et  tous  mes  os  je  donnerai  (je  me 
tuerai),  pour  que  pers.  n'y  reste.  Ce  terme,  qui  me  paraît 
GM.  (jtavti;),  est  très  rare  parmi  les  Nom. 

K\NEK  DJENÔ,  voy .  kdnek  et  djenôy  Aucune  personne,  quel- 
qu'un. Kdnek  djenô  maréla  o  vuddr,  quelqu'un  frappe  à  la 
porte.  Katdr  ko  but  yakd,  ndnasti  ghelôtar  pashé,  kânek 
djenô,  à  cause  de  la  grande  incendie  (beaucoup  de  feux) 
auc.  p.  n'a  pas  pu  venir  auprès. 

Kaïn[,  voy.  kaghnt. 

Kanna,  part,  inter.  Quand.  Skr.  k  a  d  â,  ind.  When,  at 
what  time.H.  w^  A:u6,  adv.  When,  &a&,when — ^Yates  Introd. 
p.  51.  Kd^ma  kamukhkién  ?  quand  vous  léverez-vous  ?  Kdn" 
na  keréla  tchonf  q.  fera-t-il  lune  (nouvelle)?  Ta  kdnna  aK- 
tar  avatiaring^f  et  q.  vint-elle  par  ici  ?  Penélas  léskeri  ddt, 
kdnna  te  avdv  tûke  ?  (c)  sa  mère  disait  ;  q.  viendrai-je  chez 
toi  ?  Kdnna  te  tovdv  ruk,  te  bariardv  len  ta  te  ghédav  yemir 
shé  (Tr.  ^jr>i  iemich)  léndar  ?  (c)  q.  puis-je  mettre  (planter) 
des  arbres,  et  les  aggi-andir  et  cueillir  les  fruits  d'eux?  Dans 
ce  conte,  le  père  pour  prix  de  sa  fille,  imposa  à  l'amant  l'obli- 
gation de  planter  des  arbres  au  matin  et  en  cueillir  des 
fruits  au  soir. 

Kangri,  (As.)  Voiture.  Ce  terme  me  paraît  avoir  la  même 
origine  que  karghiri,  kanghiri,  église,  des  Tch.  Roum.  Les 
voitures  souvent  ressemblent  à  des  tourelles,  voy .  kangheri. 

Kanrô,  Séd.  KANDÔ,  Nom.  m.  Epine,  aiguillon.  Skr.  k  ân'd'a 
a  stalk,  or  stem,  k  a  n'd'a  k  a,  m.  n.  A  thorn,  a  paltry  foe,  a 
fish  bone.  H.  Lx;-^  kanHa,  m.  a  thorn,  spine,  a  fork,  a  spur. 
Yek  kanrô  ghelôtar  andré  me  vastéste^  une  ép.  est  allée  (en- 
trée) dans  ma  main.  Kanrésa  dinids  man  i  burliy  l'abeille 
m'a  piqué  avec  (son)  aiguillon.  Kanréngoro  tan^  endroit 
plein  d'épines. 

Kar,  (As.)  Ane.  H.  ji^  k,hur,  âne,  voy.  kher. 

Kas,  (As.)  voy.  gKas. 

Kar,  m.  Pudendum  virile.  H.  ^j^  kar\h,  m.   membrum 


—  267  — 

virile.  )^  kar,  vulva.  Pers.^  ker^  m.  pénis.  Pukkhto,  ghent^ 
m.  the  pénis  of  a  man,  or  beast,  memb.  vir.  P.(/rer)  Bellew's 
Dict.  1867.  Léskoro  kar  shûvlilotar,  son  p.  s'est  gonflé.  Baré^' 
karéskoro,  qui  a  un  grand  p.  Katar  ko  but  nampôrema.  pe-' 
lôtar  léskoro  kar,  à  la  suite  de  plusieurs  maladies,  son  pud. 
est  tombé  (détruit).  Mo  kar  léskere  bulidte,  (Non).)  mon  pud. 
dans  son  derrière.  Kori  i  Bitchito  (n.pr.),  haro  kar  te  min^ 
djâte^  (ch.)  ô  aveugle  Bitchito,  un  grand  pud.  dans  ton  pud. 
Guruvéskoro  kar,  le  pénis  du  bœuf;  terme  appliqué  par  les 
Nom.  au  morceau  de  fer  en  forme  de  clou,  qu'on  passe  à 
l'extrémité  de  l'essieu  de  leurs  chariots,  à  côté  du  patrm  ; 
voy.  ce  mot. 

Karorô,  dim.  de  kar  y  Ta  i  phuri  pendâs,  kar  te  manghén 
ta  karorô  te  n^arakm,  *  (Nom.)  et  la  vieille  dit,  que  vous 
cherchiez  un  pud.  v.  et  que  vous  ne  trouviez  pas  (même) 
un  petit  pud.;  paroles  adressées  à  deux  filles  par  une  Tch. 

Karkhàni,  f.  comp.  de  kar,  pud.  v.  et  de  khanô,  corrup. 
de  khalôy  l  changé  en  n  ;  lit.  femme  qui  a  mangé  (connue) 
le  pud.  vir.,  prostituée.  Karkhariie  mindjedinïe,  (voc.)  te 
khas  kheranô  kar,  (ch.)  toi,  qui  a  connu  le  pud.  v.  femme  f... 
que  tu  manges  du  pénis  d'un  âne.  Karkhani,  te  shunéla 
Idkoro  gadjô,  kamadén  tumén  e  tchuriéndja,  (c)  la  prost.  si 
son  mari  venait  à  entendre,  (savoir)  vous  vous  battriez  avec 
des  couteaux. 

KaradjIl,  m.  Arbre.  Je  n'ai  jamais  pu  entendre  le  pi.  Skr. 
k  a  r  ad  j  a,  adj.  the  name  of  a  timber  tree,  commonly  fca- 
ranja,  (Galedupa  Arborea,  Rox.).  Karàndja,  the  name  of  a 
plant,  commonly  karanja.  Les  Nom.  dont  plusieurs  ne  con- 
naissent le  terme  ordinaire  ruk,  disent  que  karadjû,  n'est 
autre  que  le  Tr.  I^i  »y  kara  aghadj,  orme,  (arbre) — Bchi. 
Dans  les  chansons  et  les  contes  de  la  pi.  des  Nom.  on  ne 
rencontre  que  ce  terme,  qui  selon  leur  dire,  est  plus  ancien 
que  ruk.  Il  est  plus  propre  aux  Zapâris  ;  aux  environs  de 
Constantinople  on  n'entend  jamais  ce  terme.  Ta  uglistôtar 
opré  ko  karadjil,  (c)  et  il  monta  sur  l'arbre.  Uyli  telé^  katâr 
ko  karadjû,  (c.  Nom.)  descends  en  bas,de  l'arbre.  GM.  4wi  t4 
^évSpov.  Diklds  yek  karadjil  ta  uglistô  opré,  (c)  il  vit  un  ar. 
et  il  monta  dessus.  Ta  so  te  kerdv  ?  te  unghidv  opré  ko  fca- 


—  288  — 

Twljfl.  (c.  Nom.)  et  quoi  taire  V  je  monterai  sur  Farbre.  Ka^ 
r(uljilé<koro sh titl  'A' .i\i![v<?  •!*>  l'arbre. U-  citron.  Uu  Tch,  Nom, 
nie  dit  uu  joui,  an. are  Uinè$te.  e  kk^uidjUé^here  sbutlé  60- 
riona  ko  kfuL  daiis  uutre  endroit  (chez  nous),  les  citrons 
gi-audisseut  vi_Tl>i^<ïè^lt.;  daivs  le  fumiei'. 

Kakah.\<hka.  kahakâ^hka.  L  Pie.  Lat.  pica.  GM.  xapaxâC«» 
nofavrl^iva,  conia«:cliia.  ^ïOazza.  inccello)— Soui.  On  f appelle 
au<.si  xapY».  Kiu'ifa  mîo.  ich.  am.»  ma  pie.  GM.  »•:«««.  Cor.At. 
Vol.  5.  p.  114.  KarahisJika  nxihu  ip>it#T,  fx^ivr)  dûkhki  te 
avc>y  te  jMés  kotc»r  pâL  te)  geai  mobile,  lèves-toi  pour  venir 
boire  uu  peu  d'eau. 

Kar-wâna,  Pautairrtu  pr,  aux  Nom.  GM.  x«px6«v«,  drap 
gro.^sier.  Tu  sartiw/ci  yanutli  karavâna^  tch.  Nom.)  (Tr.  ^  '-i 
yama^  pièce,  morceau,  pour  rapiikrer — Bclii)  et  un  paiitidoii 
rapiécé  en  «juaniule  eiKlroîts. 

KaraviihnL  Ecrevisse  de  rivière.  Hel.  xipa6o;,GM.  i^antéçv 
écrevisse  de  mer.  x9»2Sî<}«.  ècr.  de  rivière.    RipaSo;,  -ri  &s>â9- 

voy.  kermmtUm.  KapaS-ia,  i  (^J^âai),  jrambiiro,  gambero — Som. 
Ou  dit  anssr  xxpaoîJi,  d'où  le  terme  actuel:  comme  Mpa(At<sy 
xfeattîiJi,  Tell.  keramiiUm.  H.  ^^/  kurk  et  kiirkut,  a  crab.the 
sign  Cancer.  £  kanandiniakeri  pon\  (ch.  Zap.)  la  queue  de 
Fée  revisse. 

Kanghkrî,  karghîri,  kanghîri,  KANGLf,  f.  Eglîse.  H.  Pery. 
l;^  kungoom.  kamjtirOy  s.  m. a  niched  battlemeiU  of  a  castle, 
etc.  A  iKviH-liole.  a  vidette,  a  pinuacle,  a  tiuret,  kujhfooru 
éhir,  adj.  Spirod,  having  a  turret,  parapet,  etc.  Arm.  yege^ 
jjf/<Wr/,ecelesia — Hamlin.  Campuz.  caf^rf,  cnMf/arî,  f.  iglesia^ 
templo — Liebich,  km^ri,  die  Kiivlie.  Les  Tdi.,  en  venant  au 
milieu  des  Chr.,  ont  été  frappes  par  la  >niedes  églises,entou- 
récs  d'une  haute  muraille,  et  des  monastères  avec  leurs  ba- 
stions et  ïeui^s  murailles  garnies  des  meiHlrières.  «Tous  sont 
clos  de  murailles,  et  beaiicoiip  en  état  de  se  défendre  k  la 

Turque Entourés  en  général  d'assez  épaisses  et  hautes 

murailles  »  Ami  Boue.  La  Turquie d*Eur.  Vol.  3.  p.  444,  et 
iri3,Kan(iheridkere  yi^nata,  les  vêten^ents  del'égl.  (portés  par 
Lîs  prêtres).  Avakté  kangheriâkoro  orashàiy  le  prêtre  de 
cette  ég.  Meputchm  manushénghe.o^  kangherf  penéta  twaih- 


—  269  — 

ghCy  (c)  moi,  je  demande  (des  renseignements)  sur  des  hom- 
mes, lui:  il  me  parle  (de)  l'égl.  Kerdé  i  kangli  nevi,  ils  ont 
fait  rég.  neuve.  Kamadjâs  ki  nevi  kangheri,  saré  o  gavudnéf 
nous  irons  dans  Fégl.  neuve,  (nous)  tous  les  villageois.  Te 
djas  aménghe  aiidré  ki  kangheri,  (c)  allons  dans  Tégl.  Ker^ 
ghids  yek  kangheri,  ta  i  rakli  xdinitar  rashdi,  (c)  il  bâtit  (fît) 
une  égl.  et  la  fille  devint  (se  transforma  en)  prôtre.  Bala^ 
méngheri  karghtri^  (Nom,)  ég.  des  Grecs.  Bari  kanglt\ 
grande  égl.  ;  comp.  aussi  H.  gurguj,  m.  A  scaffold,  a 
tower,  a  bastion,  a  cavalier.  Yek  kurkô,  niglisté  avri  katdr 
ki  kangheri,  (c)  un  dimanche,  ils  sortirent  hors  de  Tégl. 
Ascoli.  Zig.  p.  25.  Pott,  Vol.  2.  p.  150. 

KArin,  ind.  Où  ?  Skr.  kutra,  ind.  Where,  wherein,  in 
what  place,  kva,  where.  H.  sJ:^  kuty  where,  whither? 
H.  kuhan\  adj.  Where — Yates  Introd.  p.  53.  Kàrin  isi? 
où  est-il?  Kârin  arakés  les ^  où  le  trouves-tu?  Kàrin  isii 
khendt^  où  est  le  lieu  d'aisance?  Kdrin  nispeldé  e  tckordi- 
cartel  où  ont-ils  caché  les  (choses)  volées?  Kàrin  isânas 
yitch^  où  étiez- vous  hier?  Kàrin  isii  Anetà^  où  est  Aneta  ? 
Kàriyi  ghelésa  ?  où  vas-tu  ?  Kàrin  isi  i  bori,  kàrin  isi  o  keti" 
bé?(c)  où  est  la  nouvelle  mariée,  où  est  le  jeu?  Kàrin  dir^ 
mâ[s)  les^  où  Ta-t-il  frappé?  Panlé  isio  vudarà,  kàrin  ka- 
madjàl péske"^  (c)les  portes  sont  fermées,  où  ira-t-il?  Push-- 
lias  0  phurôy  kàrin  djas  ?  Djav  me  tchavés  te  boldv,  (c)  dit  le 
vieillard,  où  vas-tu  ?  (rép.)  je  vais  baptiser  mon  enfant. 

Karpùzi,  m.  Pastèque,  melon  d'eau.  Tr.jjij^  karpouz — 
Bchi,  forme  altérée  de  kherbuzô^  q.  v.  GM.  KapwowO,  melone 
d'acqua,  angurià — Som. 

Kas,  m.  Foin.  Skr.  k  â  s'a,  m.  a  species  of  grass  (Saccha- 
rum  spontaneum)  H.  ,^^  kas,  f.  a  kind  of  grass,  of  which 
rope  is  made  (Saccharum  spontaneum)  cough — kasil,  Gra- 
minis  radix,  Graswurzel — Honig.  Vol.  2.  p.  392.  H.  ^J-^ 
hoosh,  n.  the  nameof  a  grass  (Poa  cynosuroides).  Shukô  kas 
biknéna,  ils  vendent  (du)  foin  sec.  But  kas  nàn^  ulinôtar  m^a- 
kà  bersh,  il  n'y  a  pas  eu  beaucoup  de  foin  cette  année.  Dàsa 
e  grastén,  kas,  nous  donnons  aux  chevaux,  du  f.  De  les  te 
khal  kotôr  kas,  donnes-lui  à  manger  un  peu  de  f. 

Kaséskoro,  adj.  du  gén.  kas,  au  sing.  Vendeur,  faucheur. 


—  270  — 

coupeur  de  foin.  0  kaséskoro  yékejyaràske  o  divés,  kaatchi" 
«t'/a>j,(c)le  coupeur  de  foin,  pour  un  para  par  (le)  jour,  cou- 
pait du  f.  Me  isôm  e  kaséskoro  tchavô^  (c)  moi,  je  suis  le  fils 
du  coupeur  de  f.,  voy.  gh'as  As.). 

KastIri,  m.  Etain,  très  connu  chez  les  Nom.  Skr.  k  a  s  t  i- 
ra,  n.  Tin,  plumbum  album — Bopp,  Glos.  Skr.  Hel  xotaoïTcpo;. 
Ce  terme  est  tout  à  fait  oublié  par  lesGre»:s,  qui  se  servent 
de  kaldi,  q.  v.  Val.  cusuloriu,  stannum,    Voc.  Daco-Roum. 
Alexi  p.  239.  Slav.  kociter\  5  xxa^iTMo;,  Oec.  Vol.  2.  p.  217. 

Kasht,  kash,  m.  Bois,  Skr.  k  à  s  h  t,  n.  wood,  k  a  s  h  t  a- 
maya,  adj.  Wooden,  made  of  wood.  H.  èj^  kal'Jiy  wood, 
limber,  stock,  a  scabbard.  Gampuz,  cas^  f.  lena.  Tov  tevast 
andré  ko  kasIiL  (c)  mets  tes  mains  dans  le  bois.  Lias  o  tcha- 
v6  yek  kotôr  kaslit,  (c)  l'enfant  prit  un  morceau  de  b.  Le  yek 
kashl  te  vasléndc,  c)  prends  un  (morceau  de)  bois  dans  tes 
mains.  Okolid,  yek  munùsh  tchinélas  kasht,(c)  là,  un  homme 
coupait  du  b.  Barô  kasht,  grand  bois.  Kasht  tovghids  palâl 
ki  vudâr,  (c)  elle  mit  du  b.  derrière  la  porte.  Dinids  yek,  e 
kcishtésa,  (c)  11  frappa  un  (coup),  avec  le  b.  (bâton).  Te  les  o 
kher  te  djas  kovesh.Vanésmànghekhanrik  A'as/ii,(c)  prends 
l'âne,  vas  à  la  foret,  et  apportes-moi  un  peu  de  bois  ;  terme 
très  connu  de  tous  les  Tcli, 

Aashtunanô,  adj.  de  kasht.  Fait  de  bois,  ligneux,  boiseux. 
Quelques  Nom.  appellent  de  ce  nom  le  boisseau,  qui  sert  à 
mesurer  les  matières  sèches.  (Tr.  ùJ  kilé.  dér.  du  GM.  xoiWf 
KoiXov,  vide).  Le  demi-boisseau,  le  jjLcaoxoUi,  des  Grecs,  est 
appelé  yekpash  kilo. 

Kashtéskoro,  adj.  du  gèn.  kasht,  au  sing.  Qui  coupe  ou 
vend  du  bois.  0  kashtéskoro  kamsikavél  amén  lâkeri  kôlyba, 
le  c.  de  bois  nous  montrera  sa  cabane.  Kashténgoro  ker,  la 
maison  du  c.  de  b.,  au  pi.,  imité  des  Grecs,  toO  tcojXvitoO  tôv 

KAsHTiovAVA,  V.  pass.  kasht'Uvâvay  part.  kdshti(ni)lo.  De- 
venir dur  comme  du  bois.  H.  IJ^  a!)'!^  kat'Ji  hona,  v.a.  to  pine 
away,  to  be  petriiied  with  astonishment.  Kdshtile  me  pinréy 
mes  pieds  sont  devenus  (durs  comme  du)  bois,  raidis  de 
froid,  GM.  ÇuXiâÇw,  inlegnire,  diventar  come  legno — Som. 

KASTRAViTCUA,  Bulg.  krdstravitza,  cucumber.  M.  Dict. 


—  271  — 

Kasukô,  kasukôv,  kashukô,  adj.  Sourd. — Campuz.  cajucô, 
adj.  sordo.  Nâna  shundvaovokâ  ka  penéna^  sostâr  isôm  ka^ 
9ukô,  je  n'entends  pas  ce  que  vous  dites,  car  je  suis  sourd. 
Uvâva  kdshukô^  je  deviens  sourd.  Alô  o  dat  léskoro,  naklô 
yek  manûsh  atâr  ?  Kerghids  pes  i  rakli  kasuki,  (c)  son  père 
vint,  (et  demande),  un  homme  a-t-il  passé  par  ici  ?  La  fille 
feignit  d'être  sourde=se  fit  sourde. 

Kasukibé,  n.  abstr.  de  kasukô.  Surdité. 

Kashùkiovava,  V.  pass.  kashukô-uvdva,  part.  ka9hûki{ni)^ 
lo.  Devenir  sourd,  kashûktlotary  il  est  devenu  s.  Katdr  ko 
but  yagd  kashûkiliom^  à  la  suite  de  beaucoup  de  feux  (in- 
flammations) je  suis  devenu  sourd. 

ILvT.  f.  Ciseaux.  H.  k  a  t'n  a,  v.  a.  Te  eut,  to  clip,  k  a  t  a  r- 
n'a,  to  clip,  k  a  t  r  a  n'a,  to  eut  out — Yates  Introd.  p.  295. 
Kard  a  knife,  id.  p.  316.  H.  kIj^  kat  (from  katna)  a  eut,  in- 
cision, exécution,  katdr,  a  dagger — Yates  Introd.  p.  232.  voy. 
kotôr.  «  Tulii  Sri  Saheb  churi^  kdti,  katdr,  thou  art  the  Lord, 
the  cutlass,  the  knite,  and  the  dagger.»  As.  Res.  Vol.  2.  p. 
253  (note).  Bari  kat,  grands  ciseaux.  Djivél  pe  katidsa^  elle 
vit  avec  ses  ciseaux=par  son  travail. 

Katar,  ind.  D'où,  7c66ev.  fcds-far,  cas  abl.  du  pron.  fcon, 
quis  (s  rejeté).  Katar  kinghidn  les  ?  D'où  l'as-tu  acheté  ? 
Kdtar  avéna  ?  d'où  viennent-ils  ?  Katar  siklidn  les  ?  d'où 
l'as-tu  appris?  Penghids  léske  o phurô,  kdtar  avésa  mo 
raklô  ?  (c)  le  vieillard  lui  dit,  d'où  viens-tu  mon  garçon  ? 
Kdtar  alétar^  d'où  sont-ils  venus  ?  Kdtar  kadjds  tûke"!  d'où 

iras-tu  ?  woOsv  uTcayet;  ? 

KatAr,  ind.  la  môme  forme  que  kdtar.  Ici  le  mot  est  une 
prep.  Hel.  dtwi,  èx.  Katdr  ko  tem,  du  monde,  à  cause  du  m. 
Katdr  ko  Devél,  de  Dieu,  iiA  xèv  etov.  Katdr  ko  katlô,  du 
fil.  Katdr  ki  poshôm^  de  la  laine.  Katdr  ki  vuddr,  de  la  por- 
te. Katdr  ko  rdno,  dès  le  matin,  Katdr  ko  grast,  du  cheval. 
Avdva  katdr  ko  gav,  je  viens  du  village.  On  dit  aussi  avdva 
gavéstar.  Katdr  ko  drom,  du  chemin,  ành  xiv  Spéjxov,  Katdr 
ki  purt,  du  pont.  Pushlids  o  raklô  katdr  ki  phuri,  (c)  le  gar- 
çon demanda  la  vieille,  iizh  -rijv  ypaixv. 

Katar  mônio,  mot  comp.  Complètement.  Mônio  me  paraît 
être  une  corruption  de  l'H.  Ar.  i^y^  mamoon,  rendered  se- 


—  272  — 

cure,  presen'ed,  exempted.  Firni,  constant — Constant,  per- 
sévérant— Bchi.  comip.  Mattô  ind mini.  Katar  mônioisi perde 
amarô  ker  kirià,  partout  notre  maison  est  pleine  de  fourmis. 
Katar  mônio  jyerdâyi  lyio  ker  tchikkd^  partout  tu  as  rempli 
ma  maison  de  boue.  Tchinélas  e  manushén  katdr  mônio,  (c) 
il  coupa  (assassina)  les  hommes  en  grand  nombre. 

KatIs,  f.  Croupion  d'un  poulet.  Tr.  s^j^  guevU.  s.  Derrière, 
cul.  ^/^^  thnvouk  gueittu,  la  partie  postérieure  des 
poulas.  comp.  aussi  ^4>»  fcaf/ia>i,croupion  des  oiseaux — Bchi. 
/  kali,  e  tchiriklidkeri  katts  diniâ(s}  la  ko  khurdô  raklô^  ta 
khaliâs  la,  (c)  la  négresse  donna  le  croupion  de  la  poule, 
au  petit  garçon,  et  il  le  mangea.  Quelquefois  on  Tappelle 
purùm,  oignon.  0  djut  penghiâs  kdrin  isi  e  tchiriklidkeri  fca- 
tiSy  ta  Idkoro  sherô,  (c)  le  Juif  dit  :  où  est  le  croupion  de  la 
poule  et  sa  tête  ?  Ta  so  kerghidii  o  sherô  ta  i  katis^  et  qu'as- 
tu  fait  de  la  tête  et  du  croupion  ? 

Katùya.  Me  duméskcre  katûyes,  le  fardeau  de  mon  dos. 
?H.  kaChee,  f.  Body,  shape,  wood,  timber,  a  saddle. 

Kathy'ki,  f.  Pot  de  chambre.,  Séd.  Pot  à  boire.  Nom.  GM. 

xaOïQXiov,  chaise  percée.  Hel.  >dtoavov,  xad^xt,  xaOijxac,  xaOiixiov, 
t,Ti  xdtOtTiet  iTTttVft)  tU  aÙT&  Sotiç  OiXei   v&  xtvaxn;  tyiu  K'j9tiV)  %  'risv 

xoiXav,  Cor.  At.  Vol.  2.  p.  6.  Te  khan  mi  kathifki,  que  vous 
mangiez  mon  p.  de  ch.  Ta  pendds  o  rom  e  tchoràzke,  akai" 
kid  ratt,  amén  kamapids  mol  e  kathykésay  (c.  Nom.)  et  le 
Tch.  dit  au  gi'and  voleur,  (chet  des  v.)  cette  nuit  nous  boi- 
rons du  vin  avec  un  pot  (boire  à  tire-larigot).  Ta  piénas 
e  kathykésa,  (c.  Nom.)  et  ils  buvaient  avec  un  pot.  Ta  o  tchor 
pilas  dûi  trin  kathy'ki,  (c.  Nom.)  et  le  voleur  but  deux  à 
trr>is  pots.  Le  Séd.  dirait  au  pi.  kathy'kia. 

KatAva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  katlô.  Filer.  Skr. 
krit.  To  surround,  to  encompass.  kartana,  n.  spinning 
cotton  or  thread.  H.  ^^  katna,  v.  a.  to  spin,  katana,  (caus. 
of  katna)  to  get  spun,  to  cause  to  spin.  kuta^ee,  spinning, 
the  price  paid  for  spinning.  André  pe  keréste  vush  katélas, 
katlô  keréUxs  les,  kerélas  gad^  sortenid,  dimid,  ta  biknéUis  len 
avri  ko  gav,  (c)  dans  sa  maison  (chez  elle)  elle  filait  du  lin, 
elle  le  faisait  fil,  elle  faisait  (des)  chemises,  (des)  panta- 
lons de  f«mme  et  d'homme,   et  elle  les  vendait   en  dehoi's 


'         "  -273- 

dans  le  villag(.\  Beshéla  pe  kerésle  ta  katéla,  elle  se  tient 
(elle  est  assise)  dans  sa  maison,  et  tile.  Latchés  katéla  ti 
pomni,  ta  femcne  file  bien.  Niglisiïtar  i  klianûm,  (Tr.)  ta 
katélaSy  (c)  la  dame  sortit  et  filait 

Katlî,  f.  de  katlÀ.  Fuseau,  voy,  kalàva. 

Katlô,  adj,  part,  du  v.  katdva,  AMr  katlô  kerghmn  avdi^ 
vés  ?  combien  de  fil  as-tu  fait  aujourd'hui  ?  But  lové  liôm 
kaédr  ke  katlé.  beaucoup  d'argent  j'ai  prfô  (gagné,)  de  la 
v^)te)  du  fil. 

Katléngoro,  adj.  du  gén.  katlé^  au  pi.  Qui  fait,  ou  qui 
vend  dn  fil. 

Katùna,  i.  Tente^  propre  aux  Nom,==Sed.  tch&ya.  GM> 
iMiToûva,  Dd  atpaTowcSov,  camp,  (TXTQvVi^  tente,  iwoaKcuia,  bagage, 
itqtTouvoTimov,  quartier  de  Tarmée,  quelquefois  aussi  habita* 
tion,  logement  Selon  Cor.  At.  Vol.  2.  p.  187.  )c«Toiv«,  dérive 
de  l'Italien  cantone,  Fr.  canton.  Al.  kanten,  coin,  d'où  le 
itqtvToOvi,  coin  des  Grecs,  tçiaxavTonvoç,  de  sette  angoli  ô  can* 
loni — Som.  comp.  aussi  cantonnement,  cantonner,  cantine* 
Ce  terme  si  commun  parmi  les  Tch.  Nom.  est  tout  à  fait 
oublié  par  les  Grecs.  K«f/.apSx,  DC.  lente  militaire.  Byz.  k*- 

«ouvtov,   9Tpû(&x,  xaroivac.  xxTounâl^ai,  (TTpacTOTCticuw.    Oec.    Vol.  3« 
p.  408.  £{u€7)90cv  xic».  TTîv  x,aTo\ivxv  Tou^  îiaTX)'*vei6iv,  xaTO'jviaa,  ha- 

bitatio,  domicilium.  DG.  Dja  lûke  avri  katar  ki  katûna,  (c) 
vas-t-en  en  dehors  de  la  tente.  Otid  paslié  terélas  pi  katûna^ 
près  de  là,  il  avait  sa  t.  Ovoklé  tanésie  ka  térdilo,  isds  yek 
katûna^  (c)  dans  cet  eudroit-là,  où  il  s'arrôta>il  y  avait  (était) 
une  t.  /  katÛHa  isi  perdt  ta  kJiurdi,  la  t  est  pleine  et  petite. 
Amaré  katunâte,  dans  notre  t  Kerghids  péske  yek  katûna^ 
beshtôtar,  (c)  il  fit  ériger  pour  soi-même,  une  t.  et  il  s'assit. 
— Une  perche  horizontale,  élevée  au  dessus  du  sol,  de  la 
hauteur  d*un  homme,  et  supportée  à  ses  deux  extrémités, 
par  des  pieux  en  forme  de  croix,  est  la  charpente  ordinaire 
d'une  tente  Tchinghianée.  La  couverture,  kazéli^  est  une  toile 
grossière,  de  couleur  foncée,  faite  de  poils  de  chèvre,  et  très 
imperméable  à  Teau.  Les  côtés  latéraux,  sont  ornés  de  fran- 
ges, appelées  pishkuUa.  L'ouverture  est  toujours  dirigée  vers 
le  Sud.  t  La  portière  était  toujours  placée  vers  le  midi,Hist 
des  MongoU,  du  baion  D'Ohsson,   1852,  Vol.  l.p.  12.»  La 

29 


—274  — 

partie  postérieure  est  renforcée  par  un  pilier  appelé  helif 
autrement  la  frêle  couverture  seule,  ne  pourrait  pas  résister 
à  la  violence  des  vents  du  nord,  si  communs  en  Rounoélie 
pendant  tout  Tété.  La  longueur  ordinaire  de  la  tente  ert  de 
2  ^/s  mètres.  Pendant  la  nuit,  elle  se  ferme  par  deux  replis, 
cousus  à  la  couverture.  Très  près  de  l'ouverture,  on  fait 
au  sol  un  petit  trou  irrastiri^  dans  lequel  les  forgeron» 
allument  leur  charbon  pour  les  besoins  de  leur  industrie. 
Derrière  cette  excavation,  on  construit  une  petite  voûte, 
imhrâni^  de  terre  argileuse,  haute  à  peu  prés  de  \0  cen- 
timètres, et  percée  au  milieu  pour  le  passage  des  deux 
bouts  du  soufflet.  A  côté  est  Fenclume,  ammU^  enfoncé 
dans  le  sol.  Derrière,  est  le  soufflet,  le  pishôt^  formé  d'une 
grosse  outre,  fendu  en  haut;  il  s'ouvre  et  se  ferme  par  deux 
morceaux  de  bois  attachés  aux  lèvres  de  l'ouverture.  Le 
soufflet  est  mis  en  jeu^  tantôt  par  la  femme,  tantôt  par  les 
enfants.  Toutes  les  hardes  de  la  famille^  sont  entassées  vers 
la  partie  postérieure  de  la  tente,  et  couvertes  de  quelquéis 
morceaux  de  tapis  sales  et  déchirés.  Un  fort  coffre  en  fer, 
khrâbialia,  contient  leurs  fen^ailles.  Les  Tch«  comme  tous 
les  Orientaux  en  général,  travaillent  assis.  Le  lecteur  trou- 
vera dans  le  Voc.  le  nom  des  objets  contenus  dans  la  tente^ 
Les  tentes  coniques  achetées  de  Tarmée,  sont  rares  dans  ces 
provinces.  Elles  sont  très  pesantes,  et  difficiles  à  transpcx*-* 
ter  sur  leurs  ânes,  et  leurs  chevaux  chétifs. 

Katuniâkoro,  au  pi.  katunéiigorOj  Homme  de  la  t^ite, 
nomade.  Les  Séd.  en  général  les  appellent  tchérghely^  voy. 
tchérgaj  bien  que  le  terme  katûna  leur  soit  connu.  Pashé 
amaré  gavéste  alétar  katuyiénghere,  près  de  notre  village 
sont  venus  (des)  Nom.  0  katunéskoro  teréla  donén  tchaién^ 
le  Nom.  a  deux  filles.  Katunéngoro  rom,  Tch.  des  tentesy 
Kaiunéngheri  rmnni^  femme  Tch.  des  t.  On  voit  par  ces  ç\r 
talions,  qui  sont  des  Séd.  que  katûna^  est  masc.  Le  vrai 
Nom.  dit  toujours  katunâkoro  ou  katuniâkoro.  Kattmiàkoro 
isôm  me,  (Nom.)  moi,  je  suis  de  la  tente,  «xtjvCtuç.  KcUtmidkeri 
ronmiliôm,  (Nom.)  j'ai  pris  (en  mar.)  une  femme  des  tentes, 

KavA,  pron.  Quel  ?  voy.  Gram.  p.  74. 

Katùrni,  kutùrni,  f.  Gourde,  calebasse.  Tr.  <JïIj  wty'q. 


—  275  — 

iMuteille  en  bois,  que  l'on  met  ordinairement  sous  l'aisselle^ 
pour  porter  du  vin  secrètement — Bchi.  Duduméskeri  yatif^ 
ka^  ka  piéna  pâi,  déf.  d'un  Zapâri,  c.-à-d.,  bouteille  faite 
d'une  courge  avec  laquelle  on  boit  de  Teau  :  terme  très  rare, 
eh  usage  parmi  quelques  Zapâris.  H.  kutra,  s.  m.  (part.pass. 
odculrana)  parings, clippings.  kutuma,  v,  a.  (s.  krinta- 
nan)  to  clip,  to  eut  (as  with  scissars)  to  eut  out,  to  pare. 
hcHÂuma,  v.  a.  to  eut  with  the  teeth.  kutumee,  (.  (root 
kr  i  t  a,  to  eut)  scissars.  Ta  pilids  dudumâ  katûrni,  (c)  et  il 
but  â  la  gourde. 

Eavés,  kafés,  m.  Tr.  »^  kahvé,  café — Bchi.  On  l'appelle 
aussi  kaliardô^  q.  v.  Kamésa  ta  manrô  te  kavésa?  veux-tu 
aussi  du  pain  avec  ton  café?  Dukdva  mo  kafés  but  zoralôj 
J'aime  mon  c.  très  fort.  Te  kafésa^  avec  ton  café. 

Kazéli,  f.  La  couverture  de  la  tente,  faite  des  poils  de 
chèvre,  voy.  katûna.  Slav.  kozdy  «t;.  Th  4p«sv.  kozâ,  kozéV 
(tpayoc)  Oec.  Vol.  2.  p.  196. — Bulg.  kazd^  goat,  he-goat,  k(H 
zéV.  M.  Dict. 

Kayék,  ind.  kayék  far,  quelquefois.  Po  (i«o)  kayék  far^ 
ành  x«{A(Atav  fopav,  de  temps  en  temps.  Souvent  kayék  far,  a 
la  signif.  du  GM.  ttoxc,  jamais,  aucune  fois.  Ils  ont  imité 
les  Grecs,  qui  disent  ««[AfAiàv  fopâv,  quelquefois,  jamais. 
Kayék,  ka-^ek,  a  probabl.  la  même  formation  que  le  GM. 
xdcvttç  xàv-tl;  xav-(A(a,  x«|Apt.i«.  voy.  Âscoli,  Zig.  p.  24.  Il  cite. 
kai-ek  (  Gilchrist)  quelqu'un,  qualcheduno,  alcuno.  Liebich 
kek,  keiner,  niemand. 

Ke,  part  ind.  H.  ^  ke,  part,  of,  to,  ke  pas,  towards,  ke  se, 
from,  kee,  (fem.  of  ka)  of,  belonging  to,  ki.  Cette  part,  sert  à 
former  le  Dat.  2nd,  voy.  pag.  55,  au  sing.  et  au  pi.  Lorsqu'il 
se  place  avant  les  noms,  elle  perd  sa  voyelle,  et  k  s'unit  avec 
l'article.  Ke  o  gav=^l^o  gav,  au  village.  Ko  mûi,  à  la  figure, 
ft'o  keré,  à  la  maison,  fc'o  ker,  Séd.  André  ko  vesh,  dans  la 
forêt.  Ko  sardi,  au  palais.  Alô  ko  dakdr,.{c)  il  vint  au  roi. 
Avec  l'art,  fem.  t.  KaJtdr  k'i  duvdr,  de  la  porte.  Ki  yek  rakU^ 
(c)  à  une  fille.  Ki  khendl,  à  la  garde-robe.  Ki  buti,  au  tra- 
vail. Ghelôtar  ki  khanûm,  (c)  (Tr.  khanum),  il  alla  à  (chez) 
la  dame.  Katar  ki  tchar,  (c)  de  l'herbe,  iuth  t^  ^^prov,  Paldl 
ki  vtuldr,  (c)  derrière  la  porte.  Ke,  «  pour,  à  cause  de,  »  ivix«. 


—  276  — 

Tr.  jj^*^  itchvra,  Yehe}mraf<kchikndvteSf(c!\\e\exeïïà%  ponr 
lin  para.  But  lalcho  tnke  tn  te  dadéske,  très  boa  pour  toi, 
••t  fK)ur  tr>ii  pt'*n\  fJ  raklrske  yek  yatriku.  (GM.  iarpix^v,  proo. 
Yi«Ttt)tov)  un  m^Micammit  pour  le  par^'ou.  Me  tùke  alîùm^  |c) 
je  suis  venu  |)our  toi.  /s/  e  tnaijasihhke  (Tr.  Jr-*i^  viayasit^ 
UdduK  (c.  il  ost  bon  pour  les  héinoiTlioïdes.  Tnke dahâÇïr.) 
litchi  lava,  (c)  je  prentt^*  une  meilleure  pour  toL  Mànghe 
wnrfyia  pes,  (c)  il  se  battent  pour  moi.  ^nirga  ebrishin- 
drske^  (tijxrte  pour  la  ptuie.  Tan  tuiuihufbe  ta  tuïnaré  jj^rai- 
énylip,  (c)  place  pour  vous  et  pour  vos  cbeNTiux.  Mânghe 
vordon  araké}iy  te  djav  te  Uw  mi  ffadjrd,  (c)  trouvez  ira  cha- 
riot pour  moi,  que  j^iitte  pivndn^  mon  épouse,  Mdnghemtimi^ 
ti'ike  hon\  (rb.  Nom.)  poin*  moi  épouse,  poinr  tôt  belle-fîltey 
Kelémjhé'^  lum  lef^f  pom-  cxHubieu  Tas  tir  pris  (acheté)? 
l)ja  me  dwh'd:e  peiighifi%  te  jmtchéla  madai  iùtar,.  te  ne 
penés:  iiuhhihe,  (c)  vas  cliez  mon  pt*re,  dit-il,  si  mon  père  te 
df»manfle  (de  moi),  ne  dis  (rien)  sur  mon  compte  (ictpi  fitoo). 
Me  putchâra  manushimghe,  ot^penéla  e  luludiénghe,  {c)  moi 
je  (lui)  demande  (des  renseignements)  sur  des  hommes,  lui 
il  me  pnrle  de  fl<îurs. 

Kehor,  iiul.  Combien,  irf«<K.  comp.  du  Grec  naU^  et  d*ob(îr, 
usité  souvent  p^u*  les  Séd.  qui  se  servent  du  xxV  pour  ta. 
K'  tnnén,  et  no«is>  k'  oity  et  bit,  k'  ôi,  et  elle..  Ascoli  à  propos 
de  ce  terme  cite,  H.  kài,  Skr.  ka  ti.  kai-ber,  bow  oflen^Zig,. 
p.  24.  K(*l)nr  tchnvén  teré^}  et  combien  d enfants  as-tu? 

Kkkks,  n.  Br»^rae.  Tr.  kuekutch,  bègw»,  qui  ne  pronoiice  pas 
distinKi^nieiit,  rpii  parle  entre  les  dents.  Pers.  guetch  zeba^iy, 
qui  a  la  lanjrue  di»  travers — Bcbi.  Les  enfants  au  village  de 
Litres,  crièrwit  keké^  à  un  bègue.  TtlmidétchibAkora  isi 
kehés,  déf.  d'un  Tcb.  Séd.,  qui  a  la  langue  coupée,  est  un 
kekéfi^ 

Kklâva,  V.  prîm.  naitr.  et  caus.  1  CI.  1  Con}.  part,  ketdô. 
Jou*T,  danser.  Skr.  k  a  l,  to  sound — Indistiuctura  sonum 
edere,  sonare,  silere — Wg.  k  a  1  a  t  ft,  t  melody,.  music, 
comp.  aiTssi  k  h  e  l,  To  sVrake,  ta  tremble^  to  move,  k  h  e  là, 
Play,  pastime,  sport.  H.  J--/  k.hel,  play,  game,  sport,  futi^ 
paslîme,  khelnà,  v.  n.  To  play,  to  sport.  Le  verbe  signifie 
jouer  sur  d<*s  instruments  de  mitsique,  danser;  kélâva^  s'ap- 


—  277  — 

pliqiie  aussi  aux  jeux  des  ours,  et  des  singes,  que  les  Tch. 
Zapâris  promènent  daus  les  grandes  villes,  et  dans  les  foi- 
res. Je  n'ai  jamais  pu  trouver  aucun  mot  pour  la  danse,  le 
yiPfh^  des  Grecs.  Gampuz  :  giCilUbar^  v.  bailar,  moverse  a 
compas,  guillelo,  m.  baile,  danza.  Kamakeldv^  je  danserai. 
Saro  divés  kelghiôm,  toute  la  journée  j'ai  dansé.  Kelàva  lil^ 
Séd.  je  joue  (aux)  cartes,  voy.  lil.  Kelghi&m  lil  ta  nashav" 
ghiôm,  j'ai  joué  aux  cartes,  et  j'ai  perdu.  But  lové  Une  av- 
divés  ka  kelghids  i  ritchini^  beaucoup  de  monnaies  ont  pris 
(gagné  ceux)  qui  ont  fait  danser  l'ours.  Keldé  amaré  gavéste^ 
ils  ont  joué  dans  notre  village.  Ma  kel  e  tchihanésay  ne  joues 
pas  avec  l'Albanais.  Ta  lias  po  kelibé  ta  kelélaSy  (c)  et  il  prit 
son  jeu  (instrument  de  m.)  et  il  jouait.  Kelénas  khôros  (c. 
Nom.)  ils  dansaient,  lit.  ils  jouaient  la  danse.   Vrakergkids 

0  dakdi\  ta  penghids,  te  kelds  yek  tàvU,  (Tr.  OjLt  lavla)  (c) 
le  roi  pailla,  et  dit,  jouons  au  trictrac.  Penghiâs  o  raklô^  te 
kelâs  dâde,  (c)  le  garçon  dit,  jouons  ô  père.  Tedjas  te  kelâSy 
(c)  allons  jouer.  «  Jouer  sur  des  instruments  de  m.»  Keléla 
latita,  il  joue  sur  le  luth  (Tr.  .j:^/i  laut  et  lavtit^  luth,  instr. 
de  m. — Bchi).  Les  Nom.  disent  ordin.  Bashavàva. 

Kelavâva,v.  caus.  de  kelàva^  4  Cl.  2  Conj.  Part.  Kelavdô. 

1  Remuer,  faire  jouer.  GM.  itatC»,  jouer,  mouvoir,  se  mouvoir. 
A2'.axôfc<a;  iraiÇei  t6  ffiiîaa  tou,  sa  bouche  est  en  mouvement 
continuel.  Ta  o  raklô  kelavghiâs  pes  opté  koskelô^  (c)  et  le 
garçon  se  remua  sur  la  corde. 

Kelavdî,  f.  du  part,  kelavdôj  Qui  fait  jouer,  divertir,  pro- 
stituée. Djâsa  asavké  lub^iiâte,  ta  kelavdidte,  ta  mindje  di-- 
nidte^  (c)  tu  vas  chez  de  pareillos  femmes  publiques,  et  à  des 
pr.  etc. 

Kelnô,  du  V.  kelàva.  Joueur  d'instruments  de  m.  musicien. 
Yavér  kelné  ndn'  isds,  (c)  d'autres  musiciens  n'(y)  étaient 
pas.  E  kelnén  khuyazghidm  len,  te  kelén  amh^ghe,  (c)  nous 
avons  appelé  les  m.  à  jouer  pour  nous,  ht  latchô  kelnô,  il 
est  bon  joueur.  0  dakdr  terénas  kelnén,  (c)  le  roi  avait  des 
m.  Ta  0  kelné  pende,  amén  ndn'  isdma^,  (c)  et  les  m.  disent, 
nous  n'y  étions  pas.  Les  musiciens  ambulants,  qui  chantent 
dans  les  fêtes  champêtres  des  Chrétiens,  et  des  Musulmans, 
et  dans  les  foires,  ont  fait  quelques  mots  à  eux,  pour  n'être 


—  278  — 

pas  compris  des  éti'angei*s.  Petchéz^  asseyons-nous,  la  forme 
rég.  est,  te  beshds,  Ainalif  petdiéz,  maison=lit.  résidence, 
ayant  des  miroirs.  Tr.  *^'  âiiné,  vulg.  dtnd,  miroir — ^Bchî 
=ahialy,  qui  a  des  miroirs.  Ainaly'  mindjà^  prostituée 
distinguée^  voy.  mindj.  Kheizdi  barô,  seigneur  méchant. 
Kheizdi^  me  parait  formé  de  kheiidô,  cacatus  ou  du  GM' 
j[f9(Uvoc.  Tr.  boqlû,  sale,  merdeux — Bchi.  Peniz  et,  vas  le  dire 
— Tch.  pendva^  dire;  et,  2nde  pers.  de  Tlmpérat,  du  v.  Tr. 
etniek^  faire.  Piisha^  boisson,  pour  pibé.  Tipsi  khabés,  man- 
ger, khabéj  n.  abstr.  du  v.  khdva^  manger.  Tr.  ^^-ê''  tepsi^ 
assiette — Bchi.  Djizlâm,  allons-nous,  imité  du  cond.  plur. 
de  la  langue  Tr.  ghidelym^  allons,  edely'm^  faisons;  en  Tch. 
Te  djas  amé^ighe^  allons-nous  en. 

Kélghiovava,  kéldovava,  (Nom.)  v.  pass.  keldô-uvdvOj 
part.  kélghi{ni)lo.  I  puv  kélghilitar^  Séd.  i  puv  kéldili^  Nom. 
la  terre  a  tremblé  (joué),  couoOn,  Hel.  «ti<r|x&c.  H.  b,hoo  kump^ 
an  earthquake  (comp.  of  bhu  the  earth,  and  kump^  to  shake» 
to  tremble).  Le  v.  parait  s^appliquer  uniquement  au  trembl. 
de  terre.  Kélghiol  i  puv,  (ch.  am.)  la  terre  tremble. 

KelghiarAva,  v.  caus.  1  Cl.  4  Conj.  part,  kelghiardô^  {keU 
do,  part,  de  keldva)  Faire  jouer.  Ta  e  yavér  kelnén  ndna 
khuydzelas  len^  sa'  {sarô)  les  kelghiarélaSy  (c)  et  les  autres 
musiciens  il  ne  les  appelait  pas,  lui,  il  faisait  jouer  constam- 
ment. Yek  divésj  kelghiarélas  les,  (c)  un  jour,  ils  les  fit  jouer. 
Te  na  nashél,  aratti  aralti,  kelghiaréUx  leSy  (c)  pour  qu'il  ne 
partit  pas,  pendant  toute  la  nuit,  il  le  faisait  jouer  ;  ici 
aratti  repété,  désigne  la  nuit  entière. 

Kelindôs,  gér.  de  keldva.  Ta  bashavénas  i  gdida  (Tr. 
ghaida)  ta  kelindôs^  ghelé  péske  andré  ko  vesh^  (c.  Nom.)  et 
ils  sonnaient  la  cornemuse  et  en  jouant,  (dansant)  ils  al- 
lèrent dans  la  forêt.  Ce  gér.  est  répété  pi.  fois  dans  ce  conte. 

Kelibé,  n.  abstr.  du  v.  kelâva^  Danse,  jeu,  instrument  de 

musique,  chanson.  GM.  ODfAàpfAatoe,    ^nyLi^aroL^    ou  9D|jM9(i.aT0i, 

instruments  de  musique,  Hel.  oyïfxatvw,  sonner.  Cor.  At.  Vol. 
4.  p.  381.  Ghelé  andré  ta  shunéna,  kelibé  keléna,  (c)  ils  al- 
lèrent en  dedans,  et  ils  entendirent  (qu')ils  jouaient  sur  des 
instruments  de  m.  Penghids  e  phuridke,  so  kelibé  isi  avakdJ 
(c)  il  dit  à  la  vieille,  quels  sont  ces  instruments  de  m.  (cette 


—  279  — 

musique)?  An  o  kelibé  ta  te  kelâs,  apportes  la  musique,  et 
que  nous  dansions.  0  kelné  ghdétar  pe  kelibndndja  ki  Sili-^ 
vrta,  les  musiciens  sont  allés  avec  leurs  instruments  de  m. 
à  Silivri.  Ta  o  Mahmûtis  (n.  pr.)  e  kelibnânghe,  merdkis 
(Tr.  merâk)  ulinôtar,  (c)  et  Mahmoud  pour  les  jeux  (la  mu- 
sique) se  pa^ionna.  Yek  kelibé  dikliâsy{c)éï\e  a  vu  un  instr. 
de  m.  So  kelibé,  penghiâs  pe  godiâsa,  ist  avakâ  ?  (c)  quelle 
musique,  dit-elle  dans  sa  pensée,  est  celle-ci  ?  Ta  shunéla 
yek  kdibé,  (c)  et  elle  entend  une  chanson. 

KelI,  KELiÀy  f.  Crasse^  impétigo.  Tr.  j^  kir,  crasse, — Bchi 
au  pi.  keliâ.  Kândela  i  keliâ,  la  cr.  pue.  Saré  o  tchavé  teré-- 
na  pe  sherénde  keli,  tous  les  enfants  ont  sur  leur  tête  (de) 
la  crasse. 

Kelalô,  adj.  de  keli.  Crasseux.  kel(i)al6.  To  sherô  kelalâ 
isi,  ta  tête  est  cr.  0  tchavô  w^éla  kelalâ,  Tenfant  devient  cr. 
voy.  pakô. 

Kelisé,  (As.)  Eglise.  H.  6r.  *-^  kuleem,  m.  (Gr.  UxIhoUl) 
a  Christian  church.  voy.  kangherï,  des  Tch.  Roum.  H.  Per». 
o.uji'  koonisht,  a  Christian  church,  a  jewish  synagogue,  a 
temple  of  idolaters.  Âr.  kenie^,  Synagoga  Judaeorum,  eccle- 
sia,  templum  christianum — ^Freyt. 

Ker,  kher,  kxer,  her,  m.  Maison.  Skr.  gara,  âgâra, 
n.  a  house.  H.^gf,/iur,  m.  house,  dwelling,  apartment^ 
drawer,  compartment,  groove,  g,huru,00y  ad),  domestic, 
household  Pukkhto,  jj^  kor,  m.  a  house,  dwelling,  habita- 
tion— Belle w's  Dict.  4867.  ^er,mai8on.  Vail.  p.  363.  Campuz: 
quéy  f.  casa.  Kair,  a  house — Simpson,  p.  332,  Léskeri  gadjï 
ko  kher  isi,  sa  femme  est  à  la  maison.  Ghelôtar  andré  ko 
veshj  ta  dikél  yek  kher,  (c)  il  alla  dans  la  forêt,  et  il  voit 
une  m.  Dikéla  yek  vudâr  ko  kher,  (c)  il  voit  une  porte  dans 
la  m.  Penghiâs  o  raklô  pe  dadéske,  dâde,  yek  keréskoro  tan 
te  des  mar.,  (c)  le  garçon  dit  à  son  père,  ô  père,  donnes^ 
moi  (du)  terrain  pour  (bâtir)  une  maison.  Ker  kamélamân" 
dar,  (c)  il  veut  une  m.  de  moi.  Lias  la,  ghelghid{s)  la  to  ker^ 
(c)  il  la  prit,  il  la  mena  à  la  m.  0  raklid  ghelé  péske  opri 
ko  ker  y  (c)  les  filles  s'en  allèrent  (montèrent)  sur  la  m.  Ghe- 
Ittar  pe  keréste  i  rakli,  ta  banlids  po  ker,  (c)  la  flUe  alla  à  sa 
m.  et  elle  ferma  sa  m.  Baréskoro  ker,  m.  en  pierre.   Ta  e 


-^  280  — 

irinênghere  o  ker,  tdbilotar^  et  des  trois  (voisins)  la  m.  fut 
incendiée.  Te  na  dikén  tut^  dja  andré  ko  ker,  pour  qu'ils  ne 
te  voient  pas,  vas  dans  la  m.  Ghdôtar  léskoro  kheréslCy  (c) 
il  alla  à  s^  m.  Alô  ko  ker,  il  vint  à  la  m.  Mepraléskeri  khe- 
réstar,  d*^  la  m.  de  mon  frère.  Afo  ker,  ma  m.  Nâpalal  opré 
ko  drom,  kerdé  yek  ker,  (c)  ensuite  sur  le  chemin,  ils  firent 
(bâtirent)  une  maison. 

Keroho,  dim.  de  ker,  Maisonette. 

Keré,  cas  loc.  de  ker.  Hel.  oixoi,  h  t^  olxcd.  Lut.  domi.  On 
le  confond  très  souvent  avee  le  nominatif,  comme,  mo  keré, 
pour  mo  ker.  Bien  que  ce  terme  soit  plus  pr.  aux  Nom.  les 
Séd.  le  connaissent  et  ils  l'emploient  souvent.  Ta  nashtôtar, 
ta  ghelô  ko  keré,  (c)  et  il  partit  et  alla  à  la  m.  Te  djav  ko 
keré.  J'irai  à  la  m.,  chez  moi.  Keré  isôm,  je  suis  à  la  m.= 
chez  moi.  Tàbilotar  léskoro  keré,  sa  m.  a  été  incendiée  (brû- 
lée). Gheli  i  tchâi  ko  keré,  (c)  la  fille  alla  à  la  maison.  La 
même  confusion  s'observe  aussi  dans  aratti.  Liebich,  kére^ 
zu  Hause. 

Keréskoro,  adj.  du  gén.  ker,  au  sing.  App.  à  la  maison, 
domesticus,  ouia^to;.  Keréskoro  maniish,  homme  de  la  m.=s 
de  la  famille.  Keréskoro  manrô,  pain  de  la  m.,  fait  dans  la 
m.  GM.  awiîTi^ov,  9Ycy)Tix6v  ^(i>(xi,  di  casa,  domestico — Som. 
Keréskere  djuvâ,  poux  de  la  m.=punaises.  Archevghiàs  (GM. 
ifX«'ic«))  katâr  ko  kher,  te  biknél  e  keréskere  shékhia,  (c)  il 
commença  de  la  m.  à  vendre  les  effets  de  la  m.=il  com- 
mença d'abord  à  vendre  les  effets  de  la  maison. 

Keral,  m.  Fromage.  Skr.  k  s  1  r  a,  n.  water  milk,  k  s  î- 
r  a  g  a,  n.  coagulated,  or  curdled  milk.  k  s  i  z  a  d  a,  adj, 
what  gives,  or  yields  milk.  H.j::^  ch,heer,  m.  Milk.^/ 
kfhir,  rice-milk,  k,lieeree,  f.  an  udder.  «  The  Word,  cshir,  is 
always  pronounccd  khir  in  the  vulgar  dialects,  and  khar^ 
in  Tibet.  0  As.  Res.  Vol.  11.  p.  33.  Pott,  Vol.  2.  p.  257,  cite 
du  DC.  T^tpo;,  (sérum  lactis)  xCoOpoç  et  T^^épov.  iÇipoç,  6ohç  y«- 
>«)CToc,  x'^po;,  2p6;  Koti  alpca,  tlxï  7c6y«  yakxK'voi.  Hesych.  Serum, 
siero  del  latte.  Cor.  At.  Vol.  1.  p.  74. — Slav.  S'ir',  tupi;,  s'ir- 

nik',  iiipivr»;,   (iç'kccKOxJç)    xal    icotpà    toI;  novriKOl;  £X>v)9i,  xark  tviv 
X9t>^iav  jcat  2iv(0TrY}v,    (j'jpiv,    xxXciTxi   eiSo;  TupoO.     OeC.  Vol.  3.  p. 

128.  Puranô  kerdl,  vieux  fromage.  Nevô  kerdl,{r.  nouveau. 


—  :»l  — 

Londiardô  keràl,  fn  salé,  Pamô  keràl^  fr.  blanc,au  pL  kerald. 

Keraléngoro,  adj,  du  gén.  keràl,  au  pi.  Qui  vend  du  fro- 
mage, ou  des  fromages,  selon  les  Grecs  et  les  Turcs,  qui 
«ouvent  emploient  ce  terme  au  pi.  ;  Tvp(,  Twpi«,  peinir^  pei^ 
nirler. 

KerAs,  m,  Tr.  j  '/  kiraz^  Cerise— Bchi.GM.  Ksp«9iov.  Aman 
aman  (Tr.  amdn)  Frdsha  (n.  pr.)  te  mindjâtar  ka  niklionas 
èolé  kerdsha^  (ch.  Nom,)  de  grâce  de  grâce,  Frasha,  les  ce-» 
Irises  ronges  qui  sortent  de  ton  pud. 

KerAva,  gherAva,  V.  prim.  4,  Cl.  l.Conj.  part.  feerrfd,Faire, 
Skr.  k  r  i,  to  do,  to  make,  to  perform  any  kind  of  action.  H, 
^j^  ibtma,  to  do,  to  make,  to  perform,  to  effect,  to  act,  to 
avait,  to  set,  to  thrust,  to  use,  coire.  Kurta,  s,  an  author, 
doer,  creàton  kurtub,  m,  Action,business.  Pers.  ^J^J^  kerden 
to  do,  to  make,  Hel.  xpaivo,  anc.  Faire,  exécuter.  Lat.  creo, 
— ^Zend^  kere^  machen,  thun,  V.  Sade,  Brôckh.  p.  352* 
GampuK,  querar,  hacer,  producir,  causar.  Te  kerés  te  latf  la 
i  rakUâj  (c)  que  tu  fasses  (tâches)  que  je  la  prenne  la  fille 
(en  mariage).  Oi  i^nghids^  so  te  keréla^  me  kerél,  (c)  elle  dit 
ce  qu'il  fera,  qu'il  le  fasse.  Te  na  penés  me  dadéske^  me  te 
kerâva  len^  (c)  ne  dis  pas  à  mon  père,  (que)  c'est  moi  qui 
les  fait  Kerdva  buti,  je  travaille.  Ker  V  oghi  bar,  fais  ton 
cœur  pierre=aies  du  courage.  GM.  v.i\i.€  zh  xaoSiotv  «ou  wéTpat, 
Me  nàstt  kerdva,  je  ne  peux  pas  faire  (travailler).  So  ker^ 
jcfhidn  mànghe  Thodôrca  ?  (etoXwpa,  eoScipxà)  (ch.  am.)  qu\is- 
tu  fais  à  moi  Thodôrca?  So  te  kerdv  ?  que  faire  ?  Ta  ov  pen^ 
dds  araklinôm;  {pour  arakliôm)  so  kamkerés  man^  (c.Nom.) 
et  il  dit,  j'ai  trouvé  ;  que  feras-tu  à  moi  ?  hfe  kamkerdvy  moi. 
Je  ferai.  So  te  kerdv,  ta  so  te  na  kerdv  ?  que  faire,  et  que  ne 
pas  faire?  So  terdsa  te  kerdsf  qu'avons-nous  à  faire  ?  Kerdv 
mo  pani,  je  fais  mon  eau  (j'urine).  Pe  dadéskoro  lav,  kama-- 
kerêl  les,  (c)  la  parole  (ordre)  de  son  père,  il  fera  (exécutera). 
Kerdô  dûi  trinén  tchavén,  il  a  fait  deux  (ou)  trois  enfants. 
Kerghids  adjdi  yek  far  te  tchinél  la,  (c)  il  fit  (essaya)  encore 
une  fois,  pour  la  couper  (tuer).  E  raklés  kerdé  dakdr,  (c)  le 
garçon,  ils  le  firent  (élirent)  roi.  Pushlids  o  raklô,  so  ker^ 
pkidn^  (c)  le  garçon  demanda,  qu'as-tu  fait?  Kerghids,ker^ 
ghiâs  à  taklô  f  astarél  les,  (c)  le  garçon  fit  des  efforts  poui^ 

30 


—  J85i  — 

le  saisir.  GM.  Uiut  cnaja,  iyL6xihoi,  inoXUrM.  Me  tûke  ket^' 
ghiàin  les,  tu,  ma  kerles,{c)  moi,  je  t'ai  fait  (la  méchanceté), 
toi,  ne  la  fais  pas  (à  moi).  Ta  so  te  kamél  tàtar^  kerdva  le$f 
pe7i,{c)  et  ce  qu'il  veut  de  toi,  je  le  fais,  (ferai)  dis*tu.  c  Bâtir  t 
Irakli  kerghUis  yek  ker,andré  ko  vesh^ta  be8htitary{c)  la  fille 
bâtit  une  maison  dans  la  forêt  et  s'assit  (y  demeura)*  f/K- 
nôtar  yek  baravalô,  ta  kerghids  po  kher,  (c)  il  devint  un 
(homme)  riche,  (»t  il  bâtit  sa  maison.  Dinids  but  lové,  ta  fcer- 
ghids  e  puridkoro  ker,(c)  il  donna  beaucoup  de  monnaies,  et 
bâtit  la  maison  de  la  vieille.  Kerghiômas  (Aor.  2)  ma  ker^ 
j'avais  bâti  ma  maison.  Dinids  les  tan^  kerghids  yek  barô 
kondki,  (Tr.  ,J  U  j-i  konak)  (c)  il  lui  donna  du  terrain,  il  bâtit 
un  grand  hôtel.  Kerghids  o  raklô  léngoro  ker,  (c)  le  gai*çon 
Mtit  letu*  maison.  Kerdé  péske  yek  katmia,  beshté,  (c)  ils 
bâtirent  (érigèrent)  pour  eux-mêmes  une  tente  et  ils  s'as* 
slrent.  a  Contrefaire,8imuler.»  Kerdds  léskeri  .s&dra,  (c.Nom.) 
il  contrefit  sa  voix,  Kerghids  pes  sar  yatrôs,  (Hel.  ixxfhu 
pron.  Y*»Tpo;)  il  feignit  d'être  médecin,  lit.  il  se  fit  comme  m. 
kerghids  pes  sar  mulô,  il  feignit  d'être  mort. 

Kehindôs,  gér.  de  ke)\iva.  Kerindôs  kerindôs,  kerghiâ{B) 
les,  en  faisant  (travaillant),  il  le  fît. 

Kérdilas,  Nom.  pour  kerdds.  Ce  mot  rare  répété  dans 
une  chanson  Zapâri  et  dans  le  conte  du  pont,  pourrait  être 
une  corruption  de  kerdds,  il  fit.  Séd.  kerghids.  Il  me  paraît 
plus  naturel  de  le  rapporter  à  la  3  pei's.  sing.  de  l'Aor.  de  la 
forme  pass.  kerdô-uvdva,  Kérdovava,  Aor.  kérdinilom  kérdi^ 
loin  kérdilan,  3  p.  kérdilas.  Bezéh  kérdilas  ta  .^iukâr  romni^ 
dte  ta  Mncrdénde,  (ch.  Nom.)  dommage  a  été  fait  à  la  jolie 
épouse,  et  aux  petits  (enfants).  J'ai  noté  ce  terme,  qui  dé- 
montre l'existence  de  la  forme  pass.  de  kerdva^  oubliée  au- 
jourd'hui. 

Këràmi,  (As.)  Faire,  khaz  (Tr.  Ar.  i^  hazz)  kerdmi,  je 
suis  content.  Le  ker^  fais-le.  Me  ne  kurôm,  je  n'ai  pas  fait. 
Du  kurôr,  tu  as  fait. 

KerghiA  kerAva,  V.  caus.  comp.  2  Cl.  1  Conj.  part  ker- 
ghid  kerdô.  Faire  faire.  Tr.  yapturmak.  Faire  faire,  faire 
construire.  0  dakdr  sardi  kerghid  kerélas,  (c)  le  roi  faisait 
bâtir  un  palais.  Kerghid  kerghids  o  raklô  o  drom^djdlas  avé- 


—  283  — 

las,  (c)le  garçon  fit  faire  le  chemin,  il  allait,  il  venait.  Semi 
kakerghid  kerél  o  dakdr,  (c)  le  roi  fera  bâtir  un  palais. 

KeramidinI,  m.  Tuile.  Slav.  keramida,  heremida,  jccpat&iJto, 
Ktp«(AU,  Oec.  Vol.  2.  p.  177.  GM.  xcpx[Aiit,  tuile,  pi.  xcpx^iStc. 
Te  shûkion  {shûkio[ve)n(a))  o  keramidinid,  pour  que  lo8  tui- 
les se  desséchent,  voy.  karavidinù 

Keramidiniâkoro,,  adj.  du  gén.  keramidini,  au  sing.  Qui 
fait  des  tuiles.  GM.  xepotuLiJâ;.  tegolaro — Som. 

Kerkô,  adj.  Amer.  Slav.  gôrkiti,  gôrk'irf  g6rek\  itixooç.  Oec. 
Vol.  2.  p.  80.  Bulg.  gortchriv,  bitter,  M.  Dict.  Tumaré  gavés-- 
kwo  pani  isi  kerkô,  l'eau  de  votre  village  est  amère  (sau- 
mâtre).  Kerké  et  kerkd  panià^  des  eaux  am.  Kerkô  amhrôl^ 
poire  am.  Avéla  mdnghe  kerkô  kerkô,  (c)  (ça)  devient  pour 
moi,  très  am.;  ici,  kerkô,  est  pour  Tadv.  kerkés.  On  suit 
l'exemple  des  Grecs  et  des  Turcs,  qui  souvent  emploient 
Tadj.  comme  adv. 

Kerkipé^  n.  abstr.  de  kerkô,  Amertume. 

Kernô,  adj.  Pourri,  gâte.  E^ym.  fort  obscure.  Kernô  ma- 
tchô,  poisson  pourri.  Kernô  khabé,  aliment  p.  E  baridke 
kernô,  (ch.  Nom.)  le  pilier  dans  le  jardin.  Le  Tch.  qui  me 
donna  la  chanson,  traduisit  ce  terme  par  kilo,  pal,  pieu. 

Kermô,  ghermô,  m.  Ver.  Skr.  kr  i  m  i,  a  worm,  anînsect, 
in  gênerai — insectum,  vermis — Bopp,  GI.  Skr.  H.  Pers.  çj^ 
kirm,  m.  A  worm.  Kinnanee  gundoom,  m.  vermicelli.  Bulg. 
tchérvei,  worm.  M.  Dict.  Al.  Wurm.  Sarô  khalô  les  e  kenné^ 
les  vers  ont  mangé  tout.  Puviâkere  kenné,  les  vers  de  la 
terre.  Kermô  khalids  o  ruk,  (un)  ver  a  mangé  (rongé)  Parbre. 

Kermorô,  dim.  de  kermô.  Petit  ver. 

Kermalô,  adj.  de  kermô.  Rempli  de  vers.  Hel.  axttlr.xÀ^v,;. 
Kermalô  kerdl,  fromage  rempli  de  vers. 

KermAliovava,  V.  pass.  kermalô-uvdva,  part.  kermdli(ni)^ 
lo.  Etre  rongé  de  vers.  GM.  ffxruXYiKiàCo».  Kermdliletar  o  akSr, 
les  noix  ont  été  rongées  de  vers. 

Kermusô,  m.  au  pi.  kermusé.  Rat.  Selon  la  définition  de 
plusieurs  Tch.,  ce  terme  est  composé  de  frer,  maison,  et  de 
musô,  rat  domestique,  y^ij^y  tmish  kior,  talpa.  Gaz.  L.Pers. 
Tr.  Pers.  ^y)^  kior  mxish.  Taupe,  s.  p.  composé, — Bchi. 
Les  Tch.  ont  un  autre  terme  pour  la  taupe,  voy.  korô  kêr- 


—  284  — 

mu8Ô,  Pers.  {J'yj^  kharmu^h,  genus  mwîs  maximi^  qui 
cum  fêle  certans  viucit — Vul.  Campuz.  carmujoti,  m.  rata. 
Kermusén  ndn'  astnrél  aumri  tchitchuiy  notre  cb^tte  ne 
prend  pas  de  rats.  Komuséskeri  khev,  le  tron  du  r.  Amaré 
kçréste  isi  but  kermusé^  dans  notre  maison  il  y  a  (est)  beau* 
coup  de  rats. 

Kesindîa,  f.  Ridicule.  Tr.  keçimbfy  fragment,  sarcasme, 
raillerie.  Krçindiée  ahnak.  Prendre  quelqu'un  pour  objet  de 
sarcasme — Bchi.  La  plupart  des  Tch.  se  servent  de  leur  v. 
a^dvit,  rire  ;  sigii.  act,  tourner  en  dérision.  Ta  ov  pengJiiâs 
kesindia  lésa  man'f  (c)  et  il  dit,  tu  veux  te  jouer  de  moi  ?  Àe- 
sindki  liôm  his,  je  me  suis  joué  de  lui. 

Kksh,  m.  Soie.  P.  Hind.>»  (juz^j^  kez,  silk,  jî>5  kuzzaz^ 
vendeur  de  soie.  •  Silk  was  fabricated  immemorially  by 
t^ie  Indians,  thoujj^h  connnonly  ascribed  to  tbe  peopfe  of 
Serica,  or  Tancùt,  among  whom  probably  tlie  Word,  ser, 
which  the  Grecks  applied  to  the  silk  worm,  signiiied  gold» 
As.  Res.  Vol.  1.  p.  428.  Vol,  5.  p.  62.  i>arkalô  kesh  ko  du- 
yéni,  (ch.)  comme  la  soie  noire  dans  la  boutique. 

Keshulanô,  adj.  de  kesh,  App.  à  la  soie.  GM.  (AtxatÇtèToç* 
Kcshulani  soslé^i,  pantalon  de  s.  KesJvulani  kisi^hoxv^^  des, 

Keshéskoro,  adj.  du  gén.  kesii.  au  sing.  Keshôskaro  ker- 
1/io,  ver  à  soie. 

Kksflvnô,  adj.  de  kesh.  App.  à  la  soie,  plus  pr,  aux  Nom* 
Kesliano  koznô,  mouchoir  de  soie. 

Ketank,  voy.  ikitané. 

Kktî,  ind.  Combien.  Skr.  k  a  t  i,  ind.  how  many,  hpw. 
much,  H.  ^  kitta.  how  many,  how  much,  as  many.  ^^ 
kita  (Skr.  k  a  t  i)  how  much,  how  many.  Keltghrôsha  tnan- 
yhcsa"}  (c)  combien  de  piastres  demandes-tu?  Tr.  ghru&liy 
piastre.  Les  Tch.  souvent  pron.  rôsha^  etrôsliia.  Keti  pralén 
terésa  ?  c.  de  frères  as-tu  ?  Kett  divés  isdn  nasfalâ  ?  (de-, 
duis)  combien  de  jours  es-tu  malade  (depuis  quand  )?  Keti 
b,ershéngoro  isds  ?  quel  âge  avait-il  ?  (de  c.  d'années)-  Ketén- 
ghe  lidn  les,  pour  c.  l'as-tu  pris  (acheté)  ? 

KetghAs,  m.  Feutre.  Kfvxou^Xov,  xi  Tot>p)coxuXaï«Tt,  xt.To^v.Cor. 
At.  Vol.l.  p.  188.  Tr.  kelché,  feutre,  étoffe  gi'ossière  delaiQO 
non  tressée — Bchi. 


—  285  — 

Kfur,  kuur,  kur,  fur.  f.  Talon.  Skr.  k  h  u  r  a,  m.  a  Iioof, 
a  horse's  hoof,  etc.  a  razor,  the  foot  of  a  bedstead.  ihj^ 
kjwor,  m.  a  (cloven)  hoof.  Dinias  man  me  kuriâte,  il  m- a 
frappé  sur  mon  t.  Kon  ta  teréla  bari  kur^  but  piréla^  et  qui 
a  un  grand  talon,  marche  bien  (beaucoup).  Tchide  te  triio^ 
khéngheri  i  kfur,  tires  le  t.  de  tes  souliers=relèves  le  quar- 
tier de  tes  s. 

Kful,  voy.  fui. 

KiL,  m.  Graisse,  beurre.  Ascoli,  Zig.  p.  7.  dit.  t  soUte  da- 
durch  das  unbelegte  Skr.  k  r'd',  (pracritisirt  kid'  or  kil),  to 
be  thick,  coarse  or  gross,  to  eat,  beglaubigt  werden?»  lime 
paraît  que  kil,  n'est  autre  que  le  kir  des  Tch.  As.,  r  changé  en 
î.  vov.  îdr.  Abôr  kil  kaména^  combien  de  beurre  voulez-voust 

KiLALÔ,  adj.  de  kil.  Gras.  Kilatô  mas,  viande  gr.  0  kilalé 
balé  a^éna  katâr  ki  Bôsna^  les  cochons  gr.  viennent  de  la 
Bosnie.  Kilalô  guruv,  bœuf  gr.  Isi  kilalô  ta  but  baravalô,  il 
est  gros  et  fort  riche. 

KilAliovava,  V.  pass.  kilatô-uvâva,  part.  kildli(ni)lo.  S'en* 
graisser.  So  des  te  grastén,  ta  kilâlion  ?  [kilâlio{ve)n(a)]  que 
donnes-tu  à  tes  chevaux,  qu'ils  s'engraissent  ? 

KiLAvAvA,  V.  caus.  1.  Cl.  2.  Conj.  part,  kilavdô,  la  forme 
prim.  est  inusitée.  Kamakilâv  len  ta  kamaghelâv  len  ko  ma-^ 
séskorOy  je  les  engraisserai  et  je  les  mènerai  au  boucher.  jfiS- 
lavdô  gurûv^  bœuf  engraissé. 

KiLAVGHiovAVA,  V.  pass.  kHavdô-uvâvaj  part.  kilâvghi(ni)'' 
lo.  Etre  engraissé.  Avaklé  divesénde  mo  grast  ktlàvghilotarj 
ces  jours-ci,  mon  cheval  a  été  engraissé. 

KilAv,  m.  Prune.  Campuz.  quillaba,  f.  ciruela.  Amaré 
tchavô  khalids  but  kilavâ  ta  nasvdlilotar^  notre  entant  a 
mangé  beaucoup  de  prunes  et  il  tomba  malade. 

KiLAvfN,  f.  Prunier. 

KiLiDÎ,  f.  Clef.  H.  Pers.  ^  kileed,  f.  a  key,  et  ^  kilee\ 
a  key,  a  boit.  Hel.  xXci;,  GM.  x^iSiov,  x\ttSa;a(ov)  voy.  klidi. 

KiLô,  m,  Mesure  de  blé.  GM.  >coiXov,  Hel.  x^î^'^Çî  les  Tch; 
pron.  comme  les  Grecs  xoiXiv,  kilo  ;  Yek  pash  kilôj  un  demi 
kilo.  En  GM.  les  noms  formés  d'adj.,  transfèrent  l'accent 
sur  la  pénultième.  ZcaTvi,  chaude,  C^itij,  chaleur.  eipiA-n^chaude^ 
6£p(XTi,  chaleur,  fièvre.  xoiXov,  creux,  xoiXôv. 


o*- 


//A 


^'''^W^'^'^^l^u  r-  '^*=*  volcurs=ils  les  ont  empalés.  T)^^?/^?? 
f^'  ''''^  *'^"';'a  e/Tipî^l<!^*-  Tr.  gazyghà  ounïiak,  empaler. — Brin. 

^^/V/A^"^.  prim.  i  CI.  1  Conj.  part.  A/tirfo.  Acheter.  Skr. 
^'''^'^^briv.  î^  barter,  or  exchange,   wilh  v  i,  prefixed,  to 

*  'l'*  ov.  fc^*w'^'^*-  k  r  a  y  a,  adj.  pnrchasable.  k  r  a  y  i  n,  adj. 

^*^^ '    r,  or  purchaser.  Phis.  Nom.  Mus.  n'emploient  jamais 

^  verb^f  bien  qu'ils  en  connais*?ent  la  sign.  Ils  disent  pa- 

fénsa  (p€irthidja,  Séd.)  lava,  je  prends  avec  de  Tairont,  paras. 

On  a  imité  les  Turcs — Almak,  prendre  et  acheter.  Campnz  : 

quinaTy  a.  comprar.  Khhjhiàs  péske,  yek  khanrô  ta  yek  graiés, 

(c)  il  ach.  pour  soi-môme,  une  épée  et  un  cheval.  Kimihiàs 

léske  yek  grastés,  il  lui  acheta  un  cheval.  Pmdjarésa  e  >>?a- 

ftushés  ka  kinghiâs  e  grasth  me  pralàskoro^   conTiais-tu 

l'homme  qui  acheta  le  cheval  de  mon  fn>re  ?  Dakar  kanmé 

te  kinén,  ta  nànastik  liy\t\  (c)  (des)  rois  ont  voulu  les  acheter, 

et  ils  n'ont  pas  pu  (les)  prendre  (ach.).  Kinghiôm  la  exinla 

groshénghe,  je  l'ai  acheté  pour  60  piî^stres.    Kawkinâv  yek 

setxdûki  me  yisynaténghe,   j'achèterai  une  caisse  pour  m(»s 

habits.  Kindô  isi  mo  grast,  mon  cheval  est  acheté. 

KîNABÉ,  voy.  kiïmbéskoro, 

KiNABÉsKORO,  adj.  du  gén.  kinabé.  au  sing.  Acheteur.  En 
général,  kinibéskoro.  Kinabé,  kinibé,  achat,  de  kimiva,  est 
inusité. 

KlNCiHiovAVA,  V.  pass.  /»7nrfo-wrdî'a,  part.  kinghi(ni)Io,  Etre 
acheté.  But  lovèndja  kinghitotar,  il  a  été  acheté  avec  beau- 
coup de  monnaies. 

KiOLOHELiK,  (As.)  Parapluie.  Tr.  ^-^^^  gxievhjiièy  ombre, 
gtielgtdtk,  ombrage,  lit^u  ombrage» — Bchi. 

KiNô,  vov.  khwo. 


—  -287  — 

KiOLÉs,  m.  Esclave.  Ta  méya  tûke  isôm  kiolés,  (ch.  'dm.)el 
moi  aussi  je  suis  esclave  à  toi.  Tr.  *J^  keulé,  esclave— Bchi. 

Kir,  (As.) Lait.  H.^rn/  k,heer,  t  Rice-milk.  (Skr.  k s'ira) 
Pers.  s/wV,  m.  Milk — Yates  Introd.  p.  269.  ^nr^  chjieer.  n. 
milk.  «  The  word  cshir^  (milk)  is  always  pronounced,  khir^ 
in  the  vulgar  dialects,  and  fc/iar,  in  Tibet.»— As.  Res.  Vol. 
11.  p.  83.  Pukkhto.^  kir,  m.  Rice  and  milk,  cooked  topo- 
ther — Belle >v's  Dict.  1867.  Kir  khazz{kT.  khazz)  na  keràmiy 
je  n'aime  pas  le  lait. 

Knif,  f.  Fourmi.  Skr.  k  î  t'a,  m.  A  worm,  an  insest,  k  1  d'a- 
k  a,  a  worm.  Kire^  Formica,  fourmi.  Honig.  Vol.  2.  p.  392. 
Kiriéngoro  khev,  le  trou  des  f.  Khurdé  kiridy  petites  f.  Pér^ 
dilo  amarô  gudlô  kirid,  notre  confiture  (doux)  s'est  remplie 
de  f.  Isi  perdô  amarô  ker  kirid,  notre  maison  est  remplie 
de  fourmis. 

KmiALÔ,  adj.  de  kiri^  Formicosus.  Hel.  (lupfXTixitt^Yiç.  ifî- 
rialô  tan,  endroit  rempli  de  fourmis. 

KIrpa.  Ekîrpa.  f.  Torchon,  chiffon.Tr.Pers.  ^  U/  kirpoM 
étoffe  de  coton,  dont  on  fait  des  chemises,  kirbas,  étoffe 
écrue,  lin  très  fin — ^Bchi.Tr.  ^jjWk  patchavoura^  patchavra 
torchon — Bchi.  Ardttilotar,  lias  yek  kirpa,  shuslarghids  la, 
ta  umblavél  maskaré  to  ker,  (c)  il  fit  nuit,  elle  prend  un  tor- 
chon, elle  le  mouilla,  et  (le)  pendit  au  milieu  de  la  maison. 
An  yek  kirpa,  te  kosdv  o  sanidid,  (GM.  eraviSt(ov)  Hel.  m^lç) 
apportes  un  t.  pour  nettoyer  les  planches.  Sar  kirpa  isi 
léskeri  yismata,  ses  habits  sont  comme  un  t.  Te  djas  te  ghé^ 
das  kirpes,  allons  ramasser  des  chiffons.  Tdbilitar  i  kirpa, 
le  t.  a  été  brûlé.    Bulg.  gûber\  rug. — M.  Dict. 

Kmvô,  Kmivô,  kivrô,  Parrain.  Il  n'y  a,  à  ma  connais- 
sance, aucun  mot  dans  la  langue  GM.  qui  pourrait  avoir 
donné  origine  à  ce  terme.  0  tchaué  e  kirivéskere,  les  en- 
fants du  p.  KoH  isi  tinrô  kirvô  ?  (jui  est  ton  p.?  Mulôtar  mo 
kirvôy  mon  p.  est  mort.  Hel.  ctvàSoxoc,  qui  promet,  qui  ga- 
rantit.   GM.  àvà^oj^o;,  vouv&ç,  Tvaïpivoç,  ?vafpif)Ç,  TçaylfrtÇy  ffàvrouXoç, 

padrigno,  padrino — Som.  Serait-oe  le  Skr.  k  u  r  v  a  t,  doing, 
acting,  an  agent,  qui  par  les  Tch.  a  été  transformé  en  kirvÔ? 
Campuz.  guin6o-6i,  compadre,comadre.  Au  akaring  kivréya 
(Nom.)  viens  par  ici,  ô  parrain. 


—  288  — 

KiRvi,  f.  de  kirvô,  Marraine.  Liebich,  gii*ewiy  girenH>y  die 
Gevatterinn,  der  Gevatter. 

KimBÉ,  n.  abstr.  de  kivrô-ki{v)ribé.  Offrande,  don.  Atchél 
o  kivrô  e  rashdsay  andds  kiribé  o  kivrô^  (c.  Nom.)  le  parrain 
resta  avec  le  prêtre,  le  parrain  apporta  des  offrandes.  Il  est 
d'usage  chez  les  chrétiens  de  la  Roumélie,  d'offrir,  aux  per- 
sonnes qui  sont  sur  le  point  de  se  marier,  des  offrandes, 
soit  en  habillements,  soit  en  bijoux.  Le  parrain  qui  pendant 
la  cérémonie  du  mariage,  tient  les  couronnes  de  fleurs  po- 
sées sur  la  tête  des  mariés,  est  tenu  de  leur  donner  quelque 
objet  de  valeur  ;  c'est  cette  offrande  que  pi.  Nom.  Chrétiens 
appellent  kiribé,  GM.  xoiifxicapiàTMt*. 

KisHLÔ,  adj.  Maigre,  exténué.  Skr.  kri  s'.  To  make  thin, 
or  small.  kris'a,  part.  Small,  thin,  spare,  emaciated,  weak, 
feeble.  k  r  i  s',  tenuem,  macerum  reddere,  emaciare. — ^Wg. 
kris'ata,  f.  leanness,  thinness.  Kishlt  isân^  manrô  ndna 
khas  ?  tu  es  maigre,  ne  manges-tu  pas  de  pain  ?  Kishlô  ma$^ 
Tiande  m.  Kislilô  isi  o  balô,  le  cochon  est  m. 

KiSHLiPÉ,  n,  abstr.  de  kishlô.  Maigreur.  So  kishlipé! 
quelle  m.  / 

KisHLioVAVi,  V.  pass.  kishlô-uvâvaj  part.  ki$hli{ni)lo.  A- 
maigrir.  Katar  ko  yicuifalibé,  kishliliom,  après  la  maladie,  je 
suis  amaigri.  Ktshliovav  ta  ndstïk  lava  opré  mânde^  j'amai- 
gris et  je  ne  peux  pas  prendre  sur  moi,  GM.  Sèv  irfpv»  iTviv» 
|i.ou=sge  ne  me  rétablis  pas.  Katar  ko  but  butiây  kishliliom, 
à  cause  de  tant  d'affaires,  j'am.  Ti  romni  sar  benghidSy  fcfe/i- 
lilotar,  (c)  ta  femme  dès  qu'elle  accoucha,  s'amaigrit. 

Kisl,  f.  Bourse.  Le  pi.  kisies,  démontre  Torigine  {Turque 
de  ce  mot.  Tr.  *--/  kiçé,  frépé,  s.  p.  t.  Sac  quelconque — 
Bourse  pour  y  mettre  de  largent — Bchi.  Pers.  kheesa^  m.  a 
pocket.  Ar.  -.j^  kis,  crumena,  loculus  nummorum — Freyt. 
t  Les  paiements  du  gouvernement  se  font  par  bourses  ou 
khourdj  ou  kesé,  contenant  chacuue  500  piastres  (125  fr.)» 
'Ami  Boue,  La  Turquie  d'Eur.  Vol.  3.  p.  124.  voy.  banU, 
Bulg.  kesia,  purse.  M.  Dict.  E  yekéskeri  kisi  linô  la^  ta  o 
yavrés  dinô  les,  de  l'un  la  bourse  il  a  pri^,  et  l'autre  il  a 
trappe.  Ta  te  des  lesy  desh  kisies  lové,  (ch.  Nom.)  et  que  tu 
lui  donnes,  dix  bourses  de  monnaies.  Nashavghiôm  mi  kisi, 


—  280  — 

jpaî  perdu  ma  b.  Lovèngheri  kisl,  b.  de  monnaies=porle- 
monnaie.  Minri  kisi  isAs  phurani^  ma  b.  était  vieille  vnsée). 

KiZDÎZAVA,  V.  Turc.  S'enflammer  de  colère.  Tr.  ^^j»  kyz-- 
mak^  Etre  échauffé,  s^enflammer  d^amour,  ou  de  colère, 
kyzdunnak,  V .  caus.  Faire  brûler,  chauffer,  échauffer — Bchi, 
part.  Idzdizdâ. 

Kiusty'k,  Ceinture.Tr.  ^iXu^j^  keastek^  Entrave  aux  pieds 
d'un  cheval,  cordon  de  montre.  Sabot,  sorte  d'entrave 
mise  à  une  roue,  pour  ralentir  sa  marche — BchL  Pers.  ^1^ 
pabend,  vinculum,  quo  pedem  animalis  et  malefici  ligant — 
Vul.  Od  penghidSy  purie  7no,  kiustyfk  angliUhn  lûke^  (c)  il 
dit,  ô  ma  vieille,  j'ai  apporté  une  ceinture  pour  toi.  GM* 
Ç«v«pt,  Tr.  Pers.jLij  zunnary  ceinture— Bchi.  Cûarp»,  cintura, 
cintola— Som.  Maskaré  tùte  te  pandas  ijek  kiusti/k,  (ch.)  que 
tu  lies  sur  ton  milieu  une  ceinture,  voy.  handipé. 

Klâshta,  f.  Les  grandes  pinces  des  forgerons  Nom.  ;  le 
ksUÂi,  Mléi,  des  autres.  Bulg.  klésiUi,  pinchers.  M.  Dict.— 
Val.  kiesche  ou  kleaschtele,  Ami  Boue,  La  Turq.  d'Eur.  VoL 
2.  p.  267. 

Klétcha,  Epine  dorsale.  Bulg.  klètchka,  peg,  pin,  any 
small  pièce  of  round  wood.  M.  Dict.  GM.  ^apxoxKxXot. 

Klimatitgha,  L  Pampre.  Les  Grecs  appellent  x\t(jLa$(Xa, 
«ItpixTÎCèat  la  Viburnum  Lantana,  quelquefois  aussi  la  cléma- 
tite à  vrilles.  Cor.  At.  Vol.  5.  p.  122.  Yek  klimatitcha  but 
drakéndja,  un  pampre  avec  beaucoup  de  raisins.  GM.  %\%iLXf 

vite,  xXK]{x.aTapià,    xpcSxTtva,   pergolata,  vite,  )cXiQ[iiaTi^c  {i^frift,) 

briona,  vite  alba  (herba)— Som. 

KlidI,  f.  Clef.  GM.  xXciStov,  dim.  de  xXtU.  voy.  kilidu  Quel- 
quefois klûtchos.  Te  ordkoro  a  klûtchos.Xa,  clef  de  ta  montre. 
GM.  &p«,  heure  et  montre.  Bulg,  kliutch\  key.  M.  Dict.  Russ. 
klutch.  Campuz.  clichiy  f.  llave. 

Klôtghika,  f.  Hoquet.  GM.  xXiÇo;,  X^yxiov,  X'IÇiyxa;,  sin- 
ghiozzo — Som.  On  dit  souvent  X6$iyx«;  et  xX^^t^xae;,  d'où  dé- 
rive le  terme  Tch. 

KohI  dorI,  (As.)  Qui  tousse,  voy.  khasàva,  tousser.  Ce 
terme,  me  paraît  être  un  dérivé  de  kasy  avec  le  suffixe  Pei-s. 
dar,  lar — Vul.  Inst.  Ling.  Pers.  1840.  p.  166. 

KôKKALO,  m.  Os,  connu  de  tous  les  Tch.   de  Roumélie. 

31 


—  2D0  — 

GM.  xoxxaXov,  osso,  noxoiXi,  osscllo — Som.  Les  auteurs  écrivent 
mal  ce  mot,  kôkalo.  Il  dérive  de  x6xjcoç,  voy.  kukkudi.  Cam- 
puz,  i^ikal,  m.  liueso. 

KoTciï,  m.  au  pi.  kotchd.  Genou.  Les  Byzantins  appelaient 
xiTTdv  It!  x'iSo;,  dé.  Hel.  xottiÇw,  xuSrl*>,  jouer  aux  dés,  xotoiv, 
les  osselets.  Aujourd'hui,  x6t<uov,  os,   genou.  Cor.  At.  Vol.  ^. 

p.    305.    R<T(nov  (ovofJidt<i6/]  x»i  ri  tXXiqv\9Ti    Xty^fAC^ov  ûtaTpiyfltXoç. 

id.  Vol,  2.  p.  142.KoT<ri,  voiture,dérive  de  TAllemand,  kutche, 
Fr.  coche,  id.  Vol.  2.  p.  422.  Bulg.  kosl'^S\a\.  kost,  M. 
Dict.  A/c  kvich  dukàva  man,  mes  genoux  me  font  mal. 
Ta  e  raklkike penyliUis,  le  tovdv  te  kolvhdte,  mo  sherô^  (c)et 
à  la  iillo  il  dit,  que  je  mette  sur  tes  genoux,  ma  tête.  GM. 
x^T^n,  rb  xoxot>i  (mieux  xoxxotXi),  ossetto,  fruUa — Hoia.Ghelôtar 
anijledih\  tchmmdiniàs  pe  ilaJt'ukeie  o  kotchy  (c)  il  alla  en 
avant,  il  baisa  les  gen.  de  son  père. 

KoLÎN,  m.  Poitrine,  sein.  Skr.  kola,  the  haunch,  the  hip 
or  flank,  embracing,  an  embrace,  H.  ^j^  kuola,  m.  Corner 
(of  a  room  etc.)  an  armtul.  J^T  kole^  Lap,  bosom,  embrace, 
koliyancu  v,  a.  to  take  in  the  lap,  to  embrace,  Ang.  bosom. 
Hel.  dT^Ôo;.  Ghéde  to  koUn,  ramasi^es  (couvres)  ta  poitrine. 
Shukdr  kolin,  belle  p.  Shûdrilotar  léskoro  kolin,  sa  p.  s'est 
refroidie.  Baré'kolindkoroy(\\i\  a  une  grande  p.,  athlète. 

KôLYBA,  f.  Gabane.  chaumière,  xaXuSr..  Slav.  koliba,  hut, 
cabin,  shaiity.  M.  Dict. — koljube,  kuljôbe,  Hûttchen.  Hahn. 
Alb.  Stud.  Te  djas  télé  ko  kôlyba^  allons  en  bas  dans  la  ca- 
bane. 

KoLYBÉNiiouo,  adj.  du  gen.  kolyba^  au  pi.  Ceux  qui  vivent 
dans  la  cabane,  xaX*iêiTt}c. 

KoN,  pron.  inter.  voy,  Gram.p.  72.  Qui,  quis,  tiç. 

KôNKA^  f.  Communion.  Coucha  in  templis  pars  illa  quaa 
in  conchaî  formam  superne  sinuatur,  praîsertim  illa  in  qua 
erat  Bema,  seu  locus  altaris.  DC.  xé^vi»  i  y<^^'>9  angolo,  eau- 
tone — Som.  Bulg.  kôinka,  communion,  M.  Dict.  Ndna  liâm 
kônka,  (c)  je  n'ai  pas  pris  la  communion.  Dans  les  églises 
Grecques  on  administre  la  com.  au  devant  le  Bema. 

KoNÔi,  G0NÔI,  voy.  gonôi^  goshno^  goshô,  gus,  (As.).  Fumier. 
Skr.  gh  o  s  h  a,  n.  A.  station  of  herdsmen,  a  herdsman.  H. 
gyhos,  name  of  a  cast,  a  cow-herd.  gJiooi\   m.  a  dnng-hill. 


^  201  — 

Bulg.  f/no/,  pus,  pntrid  matter.  M.  Dict  Augldlmdnde  viitchô 
konôiy  (ch.)  «iu  devant  moi,  un  haut  (tas  de;  fumier. 

KopÂNA,  f.  Auge.  Slav.  kopdiu,  creuser.  Bulg.  kopdya^  to 
dig  (with  a  spadc)  M.  Dict.  Hel.  (yxàwTa>,  <tx«çyi,  augt\  aîci(po;, 
esfjuif,  canot,  voy.  beldni.  PinrilUar  (pinri{ni)litar)  i  kopdiia, 
l'auge  s'est  ouverte  (fendue).  Abor  biknésa  i  kopdnes?  iponr) 
combien  vends-tu  les  auges  ? 

KoPANftNGORO,  adj.  du  gen.  kopdna,  au  pi.  Qui  fait  ou  qui 
vend  des  auges.  Kopandkoro,  vendeur  d'une  seule  auge. 

KoRÎ.  KORÎN,  f.  Cou,  gosier.  GM.Xai{A6ç.  H.  Pers.  ^jj'  korce^ 
f.  The  point  of  the  sternum,  or  ensiform  cartilage — Zend, 
gara  (Skr.  gai  a)  gosier.  V.  Sade  Brôckh,  p.  356.  Skr.  ku  r 
to  Sound.  Dja  te  tchinés  Idkeri  kori,  (c)  vas  couper  son  cou, 
(d'elle).  Ma  tchin  léskeri  kori,  pende,  (c)  ne  coupes  pas  son 
cou,  dirent-ils.  Te  koridkeri  dori,  la  bande  de  ton  cou:= 
cravate.  Tchinghidn  léskeri  kori^  (c)  as-tu  coupé  son  cou  ? 
Mi  kori  dukdla  man^  mon  cou  me  fait  mal.  Katar  ko  btU  ka 
vikizghiôm^  tchinghilitar  mi  kori,  en  criant  beaucoup,  mon 
cou  a  été  fatigué,=:coupé.  GM.  xdwrw,  fatiguer.  Mi  korin^ 
mon  cou.  Khelidôna  (j^cXiXciv)  kamuvdv,  te  beshdv  te  koridtc^ 
te  tchumidav  ti  maklûchay  ka  terésa  te  tchamidte^  (ch.  am.) 
je  deviendrai  hirondelle,  je  m'assirai  sur  ton  cou,  pour  bai- 
ser la  lentille,  que  tu  as  sur  ta  joue. 

KoRÀKi,  m.  pr.  aux  Nom.  Maileau.  Hel.  xéfctl,  dim.  xopa- 
xiov,  marteau  de  porte.  Cor.  At.  Vol.  5.  p.  128.  Petit  marteau 
en  fer,  avec  lequel,  il  battent  et  façonnent  de  petits  objets 
en  fer.  De  mayi  o  kordki,  te  kerdv  i  boldini,  (ch.  Nom.)  don- 
nes-moi le  marteau,  pour  faire  la  tarière. 

Kori,  (As.)  Aveugle,  voy.  korô. 

KorIn,  voy.  kori. 

KoRiNÎ,  KORÎN,  f.  Racine.  Bulg.  kôren,  Slav.  kôren\  root, 
M.  Dict.  Usité  quelquefois  pour  l'écorce.  Slav.  kord,  çXoiiç. 
Oec.  Vol.  2.  p.  210. 

KorIk,  (As.)  Soufflet.  Tr.  >^^)/  keuruk,  soufflet  de  forge. 
-^Bchi.  Pers.  tennuz  lab,  soufflet.  Tch.  Roum.  pishôt, 

KôRKORO,  KOLKORO,  adj.  Seul,  (iiivo;.  Campuz  :  côlcoro,  col- 
carré,  adj.  solo,  unico.  Muk  man,  ta  kerdv  les,  me  kôrkoro, 
laisses-moi  le  faire,  moi  seul.  Me  isôm  kôrkoro,  moi,  je  suis 


—  202  — 

Rpiil.  Te  n'avés  kârkorOy  que  lu  no  viennes  pas  s.  Araklidm 
lesi/pn^  ko  vesh  kôrkoro,  nous  l'ovons  trouvé  «ur  la  mon' 
tajj^uf»  S'.  ()  voivôdoii  muklinàs  (muklids  Séd,  mukiâs  Nom.) 
e  tchorm  kôlkorCy  (c.  Nom.)  I(»  voivode  laissa  le&  voleurs  s, 
Kôrkores  (adv.),  yek  tcliorô  dimm  les  yek  uMalôy  seulement 
un  pauvre  lui  donna  un(*  piastiv.  Me  djnl  kôrkorOy  me  me^ 
rcL  ((•)  qu'il  aille  seul,  ((u"il  ukmu'c.  0  irtnvôda»  atchilô  fcdl- 
koro,  (c)le  voivode  n^a  ?^.  Korkom  h>rkoro^  unîkei'éla»^  (c) 
tout  s.  ii  pîirlait.  Korkarl,  f. 

KoRKORiuK,  ri.  absfr.  de  Adrfroro.  Solitude,  terme  rare.  Bu/ 
korkorlhé  teindra,  y^'i  l»nîUTcmTp  de  solitude. 

KoRÔ,  m.  Gobelet,  pot  A  boire.  Skr.  karaka,  m.  n.  The 
waler  pot  ofthe  studeiit  or  ascetic.  H.  ^^j^  kuroo,a^  an 
eartben  pipkiii,  a  pot  with  a  spout.  ^j^f  rf,hu/a^  a  water 
pot,  au  oaitlicMi  pot,  a  pîtelier.  (iunpuz.  ronî,  m.  cantaro, 
fsp<MTÎ(»  (f(»  vasija.  MiikUth  i  puri  o  km^c,  tchivél  o  raklôj 
jmmihêl  htkere  koré^  (c)  la  vieiHe  laissa  1(;î>  poLs,  le  garçon 
tirci  (et)  brise  s^^s  pots.  Moliàkcrro  kœ^ô,  le  g(>l)elei  de  vin, 

KoKOlU),  dim.  de  korô,  gobelet, 

KoRÉsKouo,  adj\  du  gén.  karô,  au  sing.  Gobeletîer. 

KoRÔ,  m.  Bracelet.  H.  ^/  ku/a,  adj.  Hard,  stifî,  a  ring 
worn  on  the  wrists,  ankle^,  etc.  a  ringlel,  bracelet.  Tbe 
handle  of  a  door,  or  any  thing  in  the  form  of  a  ring,  ^jj^ 
chooreej.  a  bread  rich  with  ghee — bracelet,  k,}iur'oo^^  m. 
an  ornament  worn  on  the  wrist,  a  bracelet,  Soiniakuné 
koré,  br.  d'or.  Le  nto  korô,  ta  dik  me  gadjéste,  ta  pen  léskey 
araklidn  i  tchenC?  (c)  prcnds  mon  br.  et  montres^  (-le)  à 
mon  mari,  et  dis  lui,  as-tu  trouvé  la  boucle?  Sar  avakâ 
korô,  yek  korô  terésa  ?  Or  jyenghids,  terdva,  (c)  comme  ce 
br.,  un  br.  as-tu?  il  dit,  j'{e")*'^i- 

KoRÔ,  adj.  Aveugle,  Pers.  j^Arw,  adj,  Blind.  Tr.^j^  ikior, 
id. — lichi.  Ka  diklids  o  baravalo  isàs  korô,  (c)  le  riche  vit, 
qu'il  était  aveugle,  (ka  isds  korô).  Ahôr  diveséndar  ulinôtar 
korô  ?  depuis  combien  de  joui-s  est-il  devenu  av.?  Te  kariâ 
kerél  man  o  Devél,  kamardv  tut,  (même)  si  Dieu  me  fait 
av.  jeté  frapperai.  0  Devél  te  korid  kerél  man^  (Impréc.)que 
Dieu  me  fasse  av.:  Ordin.  on  dit  :  karé  te  kerél  man^  que 
(Dieu)  me  fasse  av.  kond  kerdaa.  aveugler,  v.  comp. 


—293  — 

KoHiBÉ,  n.  abstr.  de  korôj  Cécité.  So  koribé  terésa^  quel 
aveuglement  as-tu=comrae tu  esstupide.  Ko  phuribé^  alôtar 
o  koribé  léste^  à  la  vieillesse  (en  vieillissant)  survint  la  c. 

KÔRiovAVA,  V.  pass.  korô'Uvàvay  part.  k6ri(ni)lo.  Devenir 
aveugle.  Kôriov,  deviennes-tu  av.,  pron.  souvent  kôriof.GM. 
va  TuçAcofii);.  Kôviovel  ijeké  yakdtary  il  devient  av.  d'un  œil,= 
il  perd  un  œil.  Kônlitar  mi  bdbo^  ma  grand^mère  est  deve- 
nue aveugle. 

KoRiANDÔs,  Aveuglément,  de  fecwo,  aveugle.  Gérondif  de 
forme  irrégulière.  On  dit  quelquefois,  korindôs.  GM.  t6çX«, 
ciecamente,  alla  cieca — ^Som.  Ukhkinô  te  djal,  ne  vcist  asta" 
réna,  ne  pinré^  djdlas  pe  kheréste^  koriandôs,  (c)  il  se  leva 
pour  partir,  ni  (ses)  mains  tenaient,  ni  (ses)  pieds,  il  allait 
à  sa  maison  aveuglément. 

KoRiCANô,  adj.  de  korô,  aveugle.  Celui  qui  n'est  pas  en- 
tièiement  aveugle.  Djangdniov^  pinrdv  te  koricané  yakd,  te 
dikés  o  tem  ta  i  phuv^  (ch.  am.)  éveilles-toi,  ouvres  tes  yeux 
aveuglés  (par  le  sommeil)  pour  voir  le  monde  et  la  terre. 
Koricanés  (adv.)  so  alidn?  pourquoi  es-tu  venu  en  aveugle? 
ssans  but.  GM.  tU  t»  TuçXà.  Koricani  phukniy  abcès  froid 
=sans  ouverture,  voy.  phukni. 

KoRÔ  KERMUsô,  n.  comp.  de  korô,  aveugle,  et  de  kermusôj 
rat.  Taupe,  souris  aveugle.  GM.  tuçXoiwSvtmco;,  joL\t,i^^%^ 
(mieux  -puyaç)  talpa — Som.  Hel.  dawdXaÇ.  Tr.  ^yj:^  kenV" 
mouch^  taupe — Bchi.  Astarghiôm  yek  korô  kerrnusô,  j'ai 
pris  une  taupe.  0  koré  kermvsé  khalé  o  bôbia^  les  t.  ont 
mangé  les  fèves. 

KosHÂVA,  KOsAvA,  ghoshAva,  V.  prim.  1.  Cl.  1  Conj.  part. 
koshlô.  Nettoyer,  épurer.  Skr.  yhrish^  to  grind  or  pound — 
Terere,  fricare — Wg.  H.  g.hoont'na,  v.  a.  To  gulp,  to  drink, 
to  polish  by  rubbing  La  parenté  de  ces  verbes  cités  aussi  par 
Pott,  Vol.  2.  p.  156,  avec  le  v.  Tch.,  n'est  pas  très  claire.  Je 
préfère  la  rac.  gh  u  s  h,  to  render  beautifui,  or  brilliant. 
Hel.  &pat^a>.  Ghoshdva,  goshâva,  est  pi.  propre  aux  Zapâris. 
Le  V.  s'applique  au  nettoyage  des  maisons,  et  des  ustensiles 
de  cuisine.  GM.  owoYYap'-Cw^  frotter  une  maison  avec  du  sable 
et  de  l'eau,  éponger.  Dja  mi  tchdi^  te  kosés  o  ker,  vas  ma 
fîlln,  nettoyer  la  maison.  Avdivés  kamavél  o  barô  rashdi,  fa 


—  20i  — 

te  kof^tm  i  knngheri,  aiijoiird'lmi  viendra  le  grand  prêtre 
(évêqu(»)  et  qu'ils  nettoient  l'église.  7a  te  kosén  les,  andnil 
avridly  et  a  le  n<»ttoyer  en  dedans  (et)  en  dehors. 

KosHLiARÂVA,  V.  cans.  1  Cl.  4  l^onj.  part,  koshliardô, 
{koshlù-koshdva).  Faire  nettoyei*.  Me,  me  dtos  (Tr.  w/'  dt) 
sur  0  rup  koshliardô  les,  {ch.  Nom.)  moi,  j'ai  fait  nettoyer 
(étriller)  mon  clieval,  comme  de  Vargent. 

K(')SA,  KùsHA,  f.  Faiilx.  Bnig.  kosd,  sythe,  kosiya,  v.  a.  To 
m  )vv.  M.  DicL  AU).  Mfjhx,  ich  mùhe — Hahn.  Alb.  Stud. 
Terme  en  usage   parmi   les  Tch.    du  Nord  de  la  Ronmélie. 

«To  K099.^&>,  )i  0792 ira  TT]v  <7iQacpov  9y)|ii.Ytvti  xusCfaç  th  xéiVT<d  (At  rh 
^psicavov,  ^Y^^^  ()if'X(f>y    xxl  5  JCOT^i^T/iÇy  tov   Oepiariiv,  xal  iS  xo9<7(a, 

otuTo  TO  Spéwxvov.'Cor.  At.  Vol.  l.  p.  146. 

KoshIa,  f.  (Jlouise.  Tr.  J^j^  qochich,  s. Goui'se  du  cheval 
— Hchi.  Me  nawjluUiyhen  koshia,  (ch.)  la  course  de  mes 
([)ieds)  nus. 

KosnfA  dAva,  V.  comp.  2  Cl.  3  Conj.  part,  koahia  âinô. 
Courir  avcn:  vitesse.  Tr.  J^»^  qoshmak,  Joindre,  atteler, 
courir  (s(;  dit  du  chiîval) — Bchi.  L'auteur  ici  se  trompe,  car 
kosihinak  se  dit  aussi  de  l'homme.  Ce  verbe  est  connu  de 
tous  les  Tch.  Koshia  dinids  o  shoshôi,  la  lièvre  courut.  Ao- 
shia  dhiids  but  drayn^  il  parcourut  beaucoup  de  chemin. 

KosTizAVA,  v  étranger.  Atti^ler,  part.  koztizdôXlne  signif. 
du  v.  Tr.  qoshmdk,  est  atteler,  goshturniak,  v.  caus.  faire 
attehîr  les  chevaux — Bchi.  Koztizddf^  tridnda  <mia  vordouén, 
ta  (wile  It'skeri  ijavéste,  (c.  Nom.)  il  attela  trente  neuf  cha- 
riots, et  ils  viurtMit  h  son  village. 

KôsuNiKA,  f.  Pauh^r.  Slav.  ko.sli\  kôsha,  xoçivoç.  Oec.  Vol. 
2.  p.  210.  Biilg.  /.v^s7^^  baskt^t,  kôslinitza,  small  basket.  M. 
Dict.  La  pliipîU't  (U»s  Tch.  de  la  haute  Bulgarie  se  servent 
ronstaunueiit  de  a*,  mot.  vov.  serlï 

KoTKSM,  KOTKs,  ui.  Prison.  Tr.  ^^^^  kotés,  kotéz,  prison, 
cachot.  Kdriii  /s/?  fxi  andré  ko  kofésh,  où  est-il?  Il  est  en 
pr.  Tnrdn  les  and  ré  ko  kofés,  djandjirândjaAc)  on  l'a  mis  en 
pr.  av(M-  di's  chahies.  Katar  ko  kolés  niglistôtar^  il  est  sorti 
de  la  pris(m. 

KovA.  m.  Chos(\  TCpav(x«.  Yek  kovd  mangdv  tùtar,  te  kerés 
Ms,  lalclfés,  le  ndsh  kerés  les^  kamalchmdv  tuL  (c)  une  ch.  je 


—  295  — 

te  demande  ;  si  tu  la  fais,  bien,  si  tu  ne  peux  pas  la  faire, 
je  te  coupe rai,=tucrai.  Yek  hovà  kamâma  fi/tor,  (c)  je  veux 
une  ch.  de  toi.  Yek  kovâ  arakliôm,  j'ai  trouvé  une  ch.  Éla 
kotfâ  nw,  pashé  mande,  viens  mon  aimé  {ivaTcnxi  jxou),  prés 
de  moi. 

KoYÂ,  Skr.  kày  a,  The  body,  natural  tempérament  ofany 
thing  or  being.  H.  '^J^  kaya,  s.  f.  The  body,  appearancp, 
person.  So  koyà  isàn  ?  quelle  chose  es-tu=qu'es-tu  ?  Élu 
koyd  1V0,  pashé  mamle,  (ch.)  viens  ù  mon  aimé,  prés  de  moi. 

KozAkos,  m.  propre  aux  Nom.  Lit.  matelas,  Bulg.  kôz'a, 
skin,    fur,  leather,    kozivh\   skin-goat,  M.  Dict.  Slav.  kôza, 

xroJ^x,  |adX(i)t:}],  df  '  ou  xal  oi  KoÇàxot  (kozàk' çOXov  2/ aêovHciv).  Oec. 

Vol.  2.  p.  196. 

KoTÔR,  ind.  Morceau,  peu,  Skr.  k  r  i  t,  to  eut,  to  divide. — 
Zend.  keret,  couper,  séparer  en  coupant.  V.  Sade.  Broeckh. 
p.  353.  Lat  curtare,  curtus.  H.  Lj!f  kalna,  v.  a.  To  eut,  to 
clip,  to  bite,  to  reap,  to  sow,  to  stop,  to  slay.  comp.  GM. 
xo{i.(jLaTi(ov),  dexéTÇTcû,  pour  ôXiyov,  un  peu,jco(jLuaTi  vep^v,  un  peu 
d'eau.  Beshén  kotôVy  asseyez- vous  un  peu,  (Tr.  bir  partcha). 
Tchin  yek  barô  kotôr,  coupes  un  grand  morceau.  Pendus 
léskeri  rotnni,  atchén  kolôr,  te  tovén  les  ko  tahûti,  (Tr.  v^jfLï 
tahout){c.  Nom.)  sa  femme  dit,restez  (attendez)  un  peu  (pour) 
qu'ils  le  placent  dans  le  cercueil.  Kanmkinàv  yek  kotôr 
pokhtân,  j'achèterai  un  m.  (de)  toile.  Khurdô  kotôr,  petit  m. 
Tchin  katàr  ko  mas,  yek  kotôr,  coupe  de  la  viande,  un  m. 
Te  khal  kotôr  kas,  qu'il  mange  un  peu  de  foin.  Kotôr  tûtos, 
un  peu  de  tabac.  Kotôr  avgh  in,  nu  peu  de  miel.  Kotôr  pài, 
un  peu  d'eau.  Tchinghids  léskere  vast  kotôr,  (c)  il  coupa  un 
peu  (légèrement)  ses  mains.  Tchinghids  e  tchorés,  kotôr 
kotôr,  il  coupa  le  voleur  en  plusieurs  m.  GM.  xopipiàTta,  xo(ji- 
liM'noL  {Tr.  partcha  partcha),  Kerghids  o  voîvôdas,  kotôr  ko^ 
tôr,  (c)  il  fit  (coupa)  le  voivode  en  plusieurs  m.  Me  udja- 
kerdva  tûke,  pakéya,  V  anés  mnnghe  kotôr  inanrô  te  khav, 
(c)  moi,  je  t'attends,  ô  crasseux,  pour  que  tu  m'apportes  un 
peu  de  pain  à  manger.  Kotôr  atch,  (c)  restes  un  peu.  A7^a- 
lids  kotoritcha,  (c)  il  mangea  un  peu,  voy,  Gram.  p.  46. 

KovLÔ,  adj.  Mou.  Skr.  k  ô  m  a  1  a,  adj.  Soft,  bland.  Soft, 
lovv,  sweet,  beauliful,  pleasing.    11.  ^^  komul,   adj.  Soft, 


—  296  — 

placid,  tcuder  :   m  changé  en  v.  Kovlo  nianàsh^  homme  m. 
Kovli  rmmii,  femme  m.  Kovlô  shei^ân,  oreiller  m. 

KôvLiovAVA,  V.  pass.  konlô-uvova,  part.  kôvli{ni)lo.  Deve- 
nir mou.  Me  penghiôm  léske,  ta  kôvWotary  je  lui  ai  dit^  et  il 
est  devenu  mou=il  s'est  tranquillisé. 

KovLiPÉ,  n.  abstr.  de  kovlô.  Mollesse,  BtU  kovlipé  terésa, 
tu  as  beiiucoup  de  m.=tu  es  paresseux. 

KozNO,  KosNô,  m.  Mouchoir.  Te  sheréskoro  kosnô^  le  m. 
de  tîi  tète.  Dôle,  de  man  to  koznôy  ta  te  keldv,  (ch.)  ô  mère, 
donnes-moi  ton  m,  pour  que  je  joue  (danse).  Tov  okotiâ  mo 
kozno^  mets-là  mon  m.  0  fcoz>io,  léskere  brekéstar  pelôtar^ 
(c)  le  m.,  tomba  de  son  sein. 

KRÂLis,m.  ]\o'u  Les  Byzantins  appelaient,  iipaXw,  le  roi  de 
la  Bulgarie,  de  TI  longrie,  et  de  la  Serbie.  Cor.  At.  Vol.  5.  p. 
135,  Bulg.  kraFy  king,  M.  Dict. — ^VaL  craiu,  rex.  Voc.  Daco- 
Rom.  Alexi  p.  244.  Slav.  krdl\  Pol.  krol^  Lith.  karaly  Russ. 
korôl^  Tr.  kral,  Oec.  Vol.  2.  p.  221.  Yek  krdlis^  un  roi.  0 
kirdlia  marénapes^  les  rois  se  battent=entre  eux.  Operghûl 
kirdlia,  les  r.  étrangers.  Terme  propre  aux  Nom.  errant  au 
milieu  des  Bulgares.  Dans  leurs  contes,  les  rois  s'appellent 
JDafcdr.  Campuz.  crally^  ocray,  rey. 

KralItcha,  f.  Reine.  GM.  xpàXatv».  Bulg.  krahftzay  queen, 
M,  Dict  Tr.  qralitcha,  (du  slavon)  Reine,  femme  d'un  kral— 
Bchi.  Val.  craiasa,  Regina.  Voc.  Daco-Rom.  Alexi,  p.  244. 
Lorsqu'on  parle  de  la  Sultane,  on  l'appelle  constamment 
dakarnï. 

KritIzava,  V.  étranger.  Tondre,  part,  kritizdô.  Tr.  ^^^ 
qyrqmak^  tondre,  couper  la  laine.  GM.  xoupeiw,  xouptTSy"'  *^^ 
dere — Som.  Krittzena  e  bakrén,  ils  tondent  les  moutons. 
Kriiizghiôm,  j'ai  tondu.  Unghinôtar  arattiâsa^  kritizghiâ{$) 
la  e  katidsay  (ch.)  il  se  leva  de  bonne  heure,  (avec  la  nuit) 
il  coupa  ses  cheveux  avec  les  ciseaux. 

Krokid!,  m.  E  vushéskoro  krokidt,  (xpoxûXiov)  la  partie 
la  plus  grossière  du  lin.  GM.  xopxà^i,  xpoxàStov^  Hel.  xp6xD, 
étoupe,  La  transposition  de  la  cons.  r  est  très  commune 
parmi  les  Grecs,  xopxiç,  jaune  d'œuf,  de  xpixo;,  safran.  Cor. 
At.  Vol.  2.  p.  415.  Comp.  aussi  xpoxCXta,  dim.  de  xpox(;.  flocons, 
id.  Vol.  4.  p.  259. 


—  297  — 

KslLÀvi,  silAvi,  âiLÀi,  siLÉi^  f.  au  pi.  ksilâma.  Pince,  pin«^ 
cettes^  tenailles,  nvpiyp^  %v  (\AoXt«v  ^dv  #t  )(«Xxiii<,  i((«XflcSioir)? 
€er.  At.  VoL  5.  p.  255.  Les  trois  dernières  formes,  sont  des 
Nom.  et  plus  propres  aux  grandes  pinces  des  forgerons. 
Pour  les  Usages  culinaires  on  emploie  ordin.  le  Tr.  mashd. 
q.  V.  GM.  iiaClç,  XocSdat,  la  petite  cuiller  avec  laquelle  on  admi'^ 
nistre  la  communion.  (f»XX«Cl;,  ^XXâeSlis.  Panght  siléi,  pince 
courbe.  Abér  hiknés  i  ksiUivia  ?  combien  vends*tu  les  p.? 
Au  moyen  âge  on  disait  aussi  ^iX«6i^v.  Cor.  At.  Vol.  4.  p^  311, 
<d'où  le  Bulg>  dilâf}y  tongs,  M.  Dict.  DC. 

KuKÀi,  KOKÂi^  m.  Chaudron.  Tr.  hoqqa,  boile^  vase  pour 
conserver  des  aromates  ou  des  sirops  —  Bchi.  huqqa^ 
capsula  lignea — Freyt  6M.  ^«y^ft;,  crachoir,  xfioxUj  ^tiiv  tt 
— Suid,  Le  terme  Tch.  me  paraît  d'origine  Turque.  Ta  per-- 
dés  Mjrànta  kokà4a  khashd  ta  pildfia,  (c.  Nom.)  et  il  rem-* 
plit  quarante  ch.  d'aliments  et  de  pilavs. 

EukkudI,  f .  Grêle.  Rixii«ç>  xomcUv,  M\nd,  «  xixti,  t^  iX^^^tTov.  » 
Hesych.^-KdxKoç,  kermès  du  petit  chêne,  ou  kermès  de 
Provence  ;  «<xxtv«c9  rouge.  Gor.  At  Vol.  1.  p>  338.  xi^x^cgrain, 
ic9XRftfi»v,  petits  oignons^  id.  Vol.  4.  p.  237  ;  ii«'ixouSi(êv),  tu« 
meUr,  pustule,  les  bubons  de  la  peste.  DG.  Gor.  At.  VoL  4.  p^ 
249,  M^xt/^itfhny  granatus.  DG.  Delà  k^kkudt^  il  donne  (pleut) 
de  la  grêle.  Tchivéla  kukkudi,  il  jette  de  la  gr.  Kaldr  ki  but 
kukkudi^  murddliletar  amaré  kaghmdy  à  cause  de  la  grande 
gr.,  le^  poules  sont  crevées. 

KûL,  (Tch.  Tokât)  Beurre. 

KunI,  kunîk,  f.  Goude.  Skr.  k  o  n*a,  m.  A  corner,  an  angle. 
H.  ^j^  hohnee^  L  the  elbow.  kon^  m.  a  corner,  konu,  m.  a 
corner,  an  angle,  konu  dar^  cornered,  angled.  Hel.  «yxàv^ 
èyxMvCft,  coude,  coin,  Gor.  At.  Vol.  5.  p.  1-  Kona,  a  corner^  or 
angle — Yates  Introd.  p.  285.  Dukàla  man  tni  kunik^  mon  c. 
me  fait  mal.  Mi  kunidkoro  duk^  la  douleur  de  mon  c.  Diniiis 
man  me  kunidte^  il  m'a  frappé  sur  mon  c.  ShûvUli  mi  ku^nt^ 
mon  c.  est  enflé.  On  voit  par  ces  citations,  que  le  k  final  ne 
se  rencontre  pas  dans  les  cas  obliques;  c'est  donc  par  igno« 
rance,  que  la  plupart  des  Séd.  prononcent  kunik^  au  lieu  de 
kuni,  des  Nom. 

KuNTiA^  f.  Poussée.  GM.  xowTd.  Hel.  (&0ô,  pousser,  probabK 

32 


—  298  — 

du  )tovT<5<;,  perche.  Cor*  At.  Vol.  1.  p.  288.  xowTDpia,  spîngi- 
meiito — Som.  Del  kuntia  i  vudcir,  (c)  elle  pousse  la  porte. 
Dinid{s)  la  i  phuri^  yek  kuntia,  (c)  la  vieille,  la  poussas::lui 
donna  une  pouss^'^e. 

Kupinl,  Instrument  des  forgerons,  Hel.  xowlç,  GM.  xoirf^h 
coltello  di  calzolaio — Soin.  Terme  inconnu  aux  Tch.  des 
environs  d(}  Constanlinople.  C'est  un  instrument  en  forme 
de  hache,  avec  lc((Uel  ils  coupent  le  fer  chaud. 

KuR,  (As.)  Gar(;on.    Kurom  dez  varshéiy  mon  garçon  est 

(î\gé)  de  dix  ans.  K6pou;  xal  xoupouç,  iXeyftv  ot  iraXaiol  Ttt  àpotvixà 
fixva,  x6p«cç  xai  xojpaç,  ri  ÔTîXuxi.  Gor.  At.  Vol.  1.  p.  87. 

KuHô,  KUHÎ,  KFUHÔ,  KHUHô,  m.  Poulaiu.  ?Skr.  kharu, 
white,  a  naîne  of  Si  va,  a  horse.  H.  Pers.  vjj'  kooriu,  m.  A 
coït.  Gampuz, (/oro,  m.  potro.  Amari  grasniâkoro  kurônash" 
tôtar,  le  poulain  de  notre  jument  est  parti.  Kàna  kamukliés 
les  e  kiturés  ?  quand  monteras-tu  le  poulain  ?  E  kurés^  linô 
les  andré  ki  tdvla,  il  prit  le  poulain,  dans  Técurie,  (Tr.  tdvla, 
écurie)*  Tûsa  ka  béndilo  o  kfurô,  te  djanés  les,  (c)  que  tu 
sachcis,  qu'avec  toi,  (en  môme  temps  que  toi)  naquit  le 
poulain.  Ici  le  part.  pass.  béndilo  est  pour  bénghilo,  car 
le  conte  est  des  Séd.  Yek  djenô  7idnasti  djdlas  pashé  ko 
kfurô,  (c)  une  personne  (aucune)  ne  pouvait  aller  près  du 
p.  Uglisi/hids  pe  kfurés,  il  monta  son  p.  Kurô  kurô,  kanike- 
rél  yek  purô,  yek  kurô,  (ch.  Nom.)  jeu  de  mots  ;  poulain, 
poulain,  fera  un  viellard^un  p. 

KuRAVA,  v.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  kurdô.  Frapper.  Etym. 
obscure.  ?  Skr.  g  ù  r,  to  strive,  to  endoavor,  to  make  an  effort 
or  exertion,  to  liurt,  to  injure,  as  to  wound,  to  kill,  etc. — 
Adniti,  la^dere,  fer  ire — Wg.  Ce  verbe  est  rare,  on  se  sert 
ordin.  de  mardva.  But  kurdôm  IcSy  je  l'ai  frappé  beaucoup, 
t  Se  masturber.»  André  ki  len^  kurél  pes,  dans  la  rivière,  il 
se  m.  Avakd  tcliavô  siklô  isi  te  kurél  pes,  cet  enfant  est 
habitué  à  se  m.  Ktuttô,  en  GM.  a  souvent  la  même  signif.  Ce 
verbe  est  plus  pr.  aux  Nom.  et  il  signifie  toujours,  frapper. 
Je  ne  l'ai  rencontré  ni  dans  les  contes  ni  dans  les  chansons. 

KuRADiNÎ,  KORADiNÎ,  f.  de  koradinô.  Soufflet.  Ce  terme 
comme  armandini,  mindjédinL  provient  du  v.  comp.(inusité) 
kurdddvUf   2  Gl.  4  Gonj,  donner  des  coups,  voy.  kurdva;  il 


—  299  — 

est  très  usuel.  Ta  (jhclilar  opré,  ta  iElif  (n.  pr.  Tr.)  dhiià{s) 
la  yek  koradini,  (c)  elle  vint  en  haut  (monta)  et  Elif  lui 
donna  un  soufflet.  Kamaddv  tut  yek  koradini,  je  te  donnerai 
un  s.  Khalids  but  koradinid,  {an  pi.)  il  a  mangé  (reçu)  beau- 
coup de  s.  Diniôm  la  yek  kuradinu  pelttar  télé  ki  phuv^  (c) 
je  lui  (à  elle)  ai  donné  un  s.  (et)  elle  tomba  en  bas  par  terre 
(GM.  xxTOL  Y^ç).  /  kliurdi  j)en,  dimds  e  raklés  yek  kuradiniy 
yek  tchiriklô  kerghidis)  te,(c)  la  sœur  mineure,  donna  un  s. 
au  garçon  et  lo  fit  (transforma  en)  oiseau. 

KuRDÔ,  part,  du  v.  hirdva.  Ta  dikéla  andré  ko  ker,  pei*dô 
kurdô,  (c.  Nom.)  et  il  voit  dans  la  maison  une  plénitude 
complète  (pleine,  complète).  Ghcliôm  léskere  keréste,  ta  di-^ 
kliom  ka  terélas  les,  perdà  kurdô,  je  suis  allé  à  sa  maison 
et  j'ai  vu  qu'il  Ta,  pleine,  complète.  Ces  deux  part,  unis 
comme  dans  ces  citations,  signifient  une  plénitude  entière. 

KuRKô,  m.  Dimanche,  semaine.  Kuptaxi;,  GM.  Kupiaxii,  di- 
manche. Gampuz,  curcô,  m.  domingo,  curqués,  pi.  m.  do- 
mingos.  E  kurkéskoro  o  uryaibé,  les  vêtements  du  dimanche. 
Yek  kurkô,  ghelôtar  ko  duyéniay  khalids^  pilids^  tojHjhiâs 
kelibé,  mdttilotar  latchés,  (c)  un  d.  il  alla  aux  tavernes,  il 
mangea,  il  but,  il  y  mit  (fit  jouer)  de  la  musique,  (ot)  il  s'é- 
nivra  bien.  Yek  kurkô  kerdé  bidv,{c)  un  d.  il  firent  (une) noce. 
«  Semaine.  »  Dji  yek  kurkô  djdnas  avénaSy  khdnas^  piénas,  (c) 
jusqu'à  une  semaine  (pendant  une)  ils  allaient,  ils  venaient 
ils  mangeaient,  ils  buvaient.  Gomp.  Bulg,  nediélya,  Sunday, 
week,  M.  Dict. 

KùRKOs,  m.  Dindon,  coq  dinde.  Tr.  ^jLi  j^  hind  tlnU 
voughyy  poule  d'Inde — Bchi.  Bulg.  >>imrA:a,  Turkey  (fowl)M. 
Dict.  Val.  curcoiu,  gallus  indiens.  Voc.  Daco-Rom.  Alexi,  p. 

238.  Slav.  KHr\  i>é)CTfop,  xopxopa,  ^pviç — Hesych.  (tuvt^Ôwç  xoOpjto;, 

jiiwcrip  Taoùîc,  kukurekdyUy  xouxoupiÇw — Oec.  Vol.  2.  p.  251. 
Amarô  kûrkos  murdàlilotar,  notre  dindon  a  crevé.  GM. 
xoOpxo;  KoOxXoç,  jcouxXi,  pollo  d'Iudia,  (uccello) — Som.  voy. 
misirka. 

KuRLÔ,  m.  Gou,  gorge.  Bulg.  (jfirloj  throat,  M.  Dict.  Slav. 
gôrlo,  çapuyÇ-  0<^c.  Vol.  2.  p.  80.  Pei^.^  gooloo,  m.  the  gul- 
let,  the  throat,  the  wind  pipe.  Gampuz,  garlo,  n.  cuello, 
parte  del  cuerpo.  Baré-kurUskoro^  qui  a  un  grand  cou.   Ta 


—  300  — 

nâpalal  tchindé  léskoro  kurlô,  et  ensuite  ils  coopèrent  9mi 
c.  Shunéla  tdkoro  kurlôy  khur  khur  keréla,  (c)  il  entend  sa 
gorge,  qui  faisait  khur  khur.  Tr.  kharkhar  etmek,  respirer 
avec  peine,  ronflement — Bchi.  il.  yhurra.m.  a  ratUing  noise 
in  the  throat,  which  dying  people  are  afflicted  with. 

KùKMi^  Tonnerre.  (Nom.)  Slav.  grmn\  ^orrii,  Oec.  Vol.  % 
p.  86.  Bulg.  (jronij  thunder,  M.  Dict.  Kùrmi  o  Devél  déla^ 
Dieu  doime  le  tonnerre=il  tonne,  entendu  d'un  Nom.  delà 
haute  Bulgarie. 

KuHMi,  f.  Millet.  Tr.  jj'^  jj^  darou,  millet — Bchi.  Hel. 
Roûp|A^  lJio6C.  11.  110.  x6f[iLot.  Ath.  IV.  p.  152.  Kumiss,  ches 
les  Tatores  do  l'Asie  centrale,  est  une  boisson  «lirrante, 
provenant  de  la  fermentation  du  lait  de  jument — ^Hip.  éd. 
Cor.  p.  281 — 282.  ils  appellent  ce  lait  aigri,  koumiss — Glarke 
\oy.  en  Russie,  en  Tartarie,  et  en  Turquie.  Paris>  i812.  Vol. 
1  p.  316.  «  KaljjLt;  ou  kùrnii,  paraît  être  d'origine  Tatare.» 
l^>r.  At.  Vol.  5.  p.  303.  Slav.  konn\  x^^«»  xpo^n.  Oec.  Vol.  2. 
p.  211.  Qormdj  m.  a  kind  of  dish — ^Yates  Introd.  p.  259. 
khormi,  Grùlzbrei — Boehtl.  Mél.  As.  Tom.  2.  1  Livr.  p.  27. 
Kovpjxà;,  datoro,  (frutto) — Soni.  llel.  lU^i^,  GM.  xtyxpî»  Russ. 
kormit\  nourrir.  E  kurmidhoro  manr6,\mn  de  millet — Hel. 
xgyx^fitti^  apTo;.  /  kunni  uvéla  ko  tchiflikia  (Tr.  tchiftlik)  le 
ni.  se  produit  (Ytv»T«i)sur  les  fermes.  Les  pauvres  villageois 
souvent  mettent  dans  leur  pain,  delà  farine  du  millet  Bulg, 
krma,  milk  of  the  breast.  meal  mixed  with  sait  and  water 
forcatlie,  M.  Dict. 

KùHNiA,  f.  Perchoir.  H.  s^J^  kur'ukj  (trom  kur^uknOj  a 
crash*clucking  (ahen)  froor'/coo/ana,  tocluck,(alayinghen). 
Tr.  duvenky  perchoir — Bchi.  Dja  dik  o  kaghnid  alétar  ki 
Jçàrnia  ?  vas,  vois,  les  poules  sont-elles  allé  au  perchoir  ? 
André  ko  kwnasésle  (GM.  Kou(ia9tov)  ndnai  kûmioy  dans  le 
poulailler  il  n'y  a  pas  de  p.  Ils  forment  aussi  un  v.  de  forme 
irrégulière.  Tchiriklô  kumiaméj  (Koupvia(<f)fAé(vov),  oi«ean  p«v 
ché.  Kumiasdiletar  o  kaghnid^  les  poules  se  sont  perchées. 
GM.  jcoupvuiÇw  (xwv.  cwl  wTTivôv)  jucher  (sur  un  arbre,  sur  le 
juchoir),  se  jucher.  Scarl.  Byz.  Dict.  Grec-Français,  Ath.  1858. 

KusH.4vA,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  kuahlô.  Injurier, 
offenser.  Skr.  kus'a,  adj.Wicked,  depraved,mad,  inebriata. 


—  301  — 

t^ott,  Vol.  2.  p.  420,écrit  â  k  r  o  s'a  n  a,  n.  Curse,  imprécation, 
de  la  rac.  le  ru  s',  to  call,  to  cry,  with  an'g,  to  revile,  to 
abuse,  H.  Li-*/  kosna,  v.  a,  to  curse.  Akavkd  nianûsh  kushéla 
but,  cet  homme  injurie  beaucoup,  dit  des  injures.  Kuahlâ 
pinnûsh,  homme  qui  injurie.  Kushéna  man,  on  me  dit  des 
inj.  E  Déviés  te  na  kushés,  que  tu  n'ofTenses  pas  Dieu.  Kush^ 
lias  les  ta  sikavghidspi  vul  il  l'a  injurié  et  il  (lui)  montra  son 
cul.  Oi  délas  pes,  kushélas  o  ruk  (c.  Fab.)  elle  se  frappait, 
(et)  elle  injuria  l'arbre. 

KusHiPÉ,  n,  abstr.  du  v.  kushâva.  Injure,  offense. 

KuTÙR,  (As).  Grec,  Arménien,  Ghrétien=gfadj(î  des  Tch. 
Roum.  hr.jy^  {kutur^  rac.  katara).  Parce  sumtum  fecit.  Te- 
nax  fuit  in  domesticos. — Freyt.  Keloor,  covetous,  niggardly 
r— Barrette.  Dict.  of  the  Pers.  and  Ar.  Languages,  Calcutta, 
1806.  Il  faut  se  rappeler  que  tous  les  Tch.  qui  se  servent  de 
cette  expression,  sont  des  Musulmans.  Comp.  H.  Ar.  karoon^ 
horah,  the  cousin  of  Moses.  On  account  of  his  riches  and 
ftvarice,  his  name  is  proverbially  applied  to  ail  mis^s.  H. 
j^^  kadur^  adj.  timid^  timorous. 

KuTÙLA,  (Nom.)  Instrument  de  fer,  avec  lequel  les  for- 
gerons Tch.  battent  le  fer  chaud^^stVr/.  Séd.;  Bulg.  hûtelj  a 
mortar,  M.  Dict. 

KuvÂVA,  KHUVÂVA,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  par.  kuvdô^  Tri^ 
coter,  tresser.  H.  U/K'  katna.v. a.  to  spin.  (Skr.k  a  r t a  n  a n» 
root,  krita,  to  wrap  round).  Boehtl.  {Jkhuv)  te  khuvés^ 
flechten.  Tom.  2.  p.  27.  Ghaitdni  kuvéluj  il  tresse  du  cor-^ 
donnet.  GM.  yta^i^n  ifkUg%,  tramer  quelque  chose  contre 
quelqu'un,Cor.At.  Vol.  2.  p.  305.  Tr.  ^LLU  gaithan.  Kuvàva 
me  tchunriày  je  tresse  mes  cheveux  (les  très,  de  mes  chev.) 
Kuvghiôm,  j'ai  tricoté.  Sarô  o  divéa  beshéla\ta  kuvélUj  toute 
la  journée  elle  est  assise,  et  elle  tricote.  Pe  bal  nâna  kuv^ 
ghid{8)  len,  elle  n'a  pas  tressé  ses  cheveux. 

KaaInk,  voy.  khanink. 
Kh4N,  vov.  kan. 


—  302  — 

Khanîerava,  voy.  kcmierâva. 

Khamnîzava,  V.  (iroc.  Bailler.   Hcl.  ^raïaaojiiai,  GM.  x^^^ 

— Soni. 

KuALFA,  m.  Chassie.  Pers.  ^  (khiUmi)  mucus  narium, 
ira,  iracundia,  liiiius,  cœnuiu  viscosum,  kiiel  et  hkul,  mu- 
cus narium — Viil.  Tr.  hlnjluniy  khylirn^  glaire  du  nez,moi*ve 
— liclii.  Ce  ternie  est  bien  connu  de  tous  les  Tch.Séd.  mais 
moins  usité  ])ar  les  Nom.  Prrdilc  me  yakti  t/ia/ea,  mes  yeux 
se  sont  remplis  de  chassie  (j)é/Y//(>i ?//(?).  Katdr  ko  khaléa^nà-- 
7iasli  dikéla,  à  cause  de  la  ch.  il  ne  peut  pas  voir. 

Khai.IîIakéskoko,  adj.  du  gén.  khaleâko.  au  sing.  Chas- 
sieux. KlidledkOy  je  ne  Tai  jamais  entendu. 

KuÂLiovAVA,  V.  pass.  khaléa-twâva^  part.  khàli(ni)lo.  De- 
venir chassieux.  GM.  T2^'.u.7r>ià!^w,  diventar  cispo — Som.  Khd- 
liona  {klidlio(ve)na)  me  yakd.  mes  yeux  deviennent  ch. 

Khalonîko,  Nom  d'un  individu  au  village  de  Litres,  ayant 
les  yeux  rouges  et  chassieux.  GM.  TÇt|A7rXtxpyï;,  tÇCjjltcX»;,  un 
cispo,  cisposo — Som.  Kluilonikéya,  voc. 

KuAMÙTi,  m.  Joug.  Bulg.  homôt\  yoke.  M.  Dict. 

KhandI,  khanhIk,  khanlîk,  ind.  Peu,  ôXtyov.  Skr.  khan- 
d'a,  m.  n.  a  pièce,  a  part,  a  fragment,  a  portion,  khan'- 
d'I  n,  adj.  in  pièces  or  parts,  divided,  comminuted.  GM. 
)cop.fiLaTi  U6fA(xa,  jcé^Tw)  uu  peu,  un  morcoau.  Le  k  final,  se 
rencontre  dans  plusieurs  mots  se  terminant  en  ê,  voy.  kiinL 
Skr.  khad',  to  divide,  to  tear,  to  break  olT  a  part,  or  a 
pièce.  «  There  is  something  so  peculiar  in  the  true  sound 
of  th(?  Nagari  letters,  t'a,  t'ha,  d'à,  d'ha,  that  they  are  gene- 
rally  pronounced,  especially  when  they  are  placed  between 
two  v(>vv(»ls,  like  a  palatial  ra.»  As.  Res.  Vol.  3.  p.  324. 
Kliandi  (»st  propre  aux  Nom.  Klianrtk  vrakerél,  il  parle  peu. 
Kluwrik  te  drs  )na)i,  donnes-moi  un  peu.  Khanrik  atchilô^ 
il  resta  peu.  Khanrik  lovémlja,  avec  peu  de  monnaies.  Khan-' 
rik  lidil  \\\\  ptiii  <în  bas.  Khandi  khamli  jnntchardv  leSj  peu 
à  peu  je  hî  (n^jconnais.  Khandi  divés^  peu  de  jours.  Dji 
khanrik,  dans  un  instant,  a\tî<;)  iXîyov.  Khandi  mol  pidva^ 
(Nom.)  j(î  bois  p(îu  de  vin.  0  diveséskoro  isdskhanrik^  le  sa- 
laii*(?  journalier  était  peu.  Khanrik diveséndar  alitar  i  romniy 


—  303  — 

{c)  la  femme  vint  après  peu  de  jours.  Éla  khanrik,  te  dikâv 
to  sherôy  ta  e  djuvd^  (c)  viens  un  peu,  que  je  voie  ta  tête,  et 
les  poux.  Khanrik  te  terdv  tut  andré  me  vasténdey  te  tchu^ 
niidav  tut  gudlés  gudlés,  (ch.  am.)  que  je  te  tienne  un  peu 
dans  mes  mains,  (bras)  pour  te  baiser  tout  doucement.  GM. 
y^uxà  Y^yjta.  Isôm  bocalô,  khâva  khandi,  (c)  je  suis  affamé, 
je  mange  un  peu.  Tapo  khanrik,  po  khanrik  khdlas  les,  (c) 
et  peu  à  peu,  il  le  mangeait.  GM.  iTrci  iXtyov. 

Khanroritgha,  ind.  dim.  de  khanrik.  Très  peu.  Hel.  3X(- 
yt^Tov.  GM.  à^tyoiTCtîcov,  terme  inconnu  aux  Nom.  Khanrik  1 
dim.  khanrori,  2  dim.  khanroritcha.  So  khanroritcha  diniân 
man  o  manrô  ?  pourquoi  m'as-tu  donné  si  peu  de  pain  ? 
Khanroritcha  mol  terdva  me  kheréste,  j'ai  très  peu  de  vin 
dans  ma  maison  ;  voy.  kotôr. 

Khani,  (As.)  Fontaine.  Skr.  k  h  a  n  i.  f.  a  mine,  especially 
of  precious  stones.  rac.  khan,  to  dig,  voy.  khanink.  H. 
Pers.  k^han,  a  mine,  a  nest,  khan,  kan,  a  mine — Yates 
ïntrod.  p.  316.  Pukkhto,  ^^  kan  (in  comp.)  digger,  digging, 
Bcllew's  Dict.  1867. 

Khanînk,  khanîng,  khaînk,  m.  f.  Puits.  Skr.  khanaka, 
adj.  teainng,  dividing,  digging;  m.  a  miner  (rac.  khan)  voy. 
khantdva.  H.  j^^  k,hank,hur,  a  pit,  a  shaft  (of  a  mine), 
any  thing  very  dry.  fc,/îa,('c,(Skr.  k  h  a  t  a)  f.  a  ditch,  trench, 
k,huntee,t  a  paddle  for  digging  theground.  Hel.  x«^^^>X*^" 

Sàveiv,  x^pcTv,  héytaBxi.    Hesycll.  )[^if7\L0i  «TTépia  îl  (s-^its^LOL  yîiç.    Tr. 

Ar.  (J*>^^  khandak,  fossa,  munimenti  ergo  ducta — Freyt.  du 
Gr.  Byz.  x«vXa$,  Cor.  At.  Vol.  4.  p  530.  T  anmas  les  opré  ko 
khaningdkoro  7nûi,  (c.  Nom.)  et  ils  rapportèrent  sur  la  bouche 
(margelle)  du  puits.  Ta  nikavélas  lényhere  sheré  ko  khanin" 
gdkoro  bar,  (Nom.)  et  il  fit  sortir  leur  tètes  sur  la  pierre  du 
p.  Ta  utchardds  o  khaink,  (Nom.)  et  il  couvrit  le  p.  Ndna 
diklids  0  khaink  ta  pelô  andré,  il  ne  vit  pas  le  p.  et  il  tomba 
dedans.  André  ko  khaning^  dans  le  p.  Korô  khaning,  p. 
sec=aveuglc,  GM.  Tuç^o^ç^yaSov,  puits  sec.  Dikcnas  koré 
khaningdte  te  tchivén  la,  (c)  ils  eurent  soin  (voyaient)  de  la 
jeter  dans  un  p.  sec.  Shukô  khanîng,  p.  sec.  Muklô  les  andré 
ki  khaning,  on  Tahandonna  dans  le  p.  Nakénas  dût  baré 
baravaléy   ta  dikéna  e  rakléskoro   grast,    ka  djdlas  opré  ko 


—  304  — 

khaningàkoro  sherô,  (c)  deux  grands  richards  passaient,  et 
ils  voient  te  cheval  du  garçon  qui  allait  sur  Torifice  (tête) 
du  p.;  plus  son  vent  mûi^  bouche. 

Khaninqâkoro,  adj.  du  gén.  khaning,  au  sing.  Hel.  fpieE** 
Ttioi,  6M.  iTDY'^^^^f-  ^^'  putealis.  khaningdkoro  pant^  eàu 
de  puits. 

KhAndjiovava,  V.  pass.  khandj-uvàvaj  part.  khdndji[nî)lOi 
Gratter.  Skr.  khardj^  to  wor«hip>  to  treat  with  respect  or 
courtesy.  To  pain  or  make  uneasy — Honorare,  purificare, 
vexare— Wg.  k  h  a  r  d  j  ù,  f.  cntaneous  éruption,  itch,  scab, 
etc.  H.  kjioojlana,  v.  n.  To  itch,  to  scratch,  to  tickle,  k.hood^ 
l6«  J.  the  itch, -j.1^  k^haj,  m.  the  itch.  Skr.  kan'd'u,  tha 
ilch,  itching,  scratching.  k  a  n'd'ûy  a  n  a,  n.  itching^  sera* 
Iching.  Pukkhto,  khdrikkht,  itch.  Bellew's  Dict.  4867.  Ma 
khdndjov  to  sherô,  ne  grattes  pas  ta  tête.  Khdndjiliom  les^ 
Je  Tai  gratté — sign.  act. 

Khandô,  khanrô,  khanlô,  Epée,  m.  Skr.  khad'ga.  m.  a 
rhinocéros,  a  rhinocero's  horn.  A  sword,  a  scymitar,  A  large 
sacrificial  knife,  rac.  k  h  a  d',  to  tear  or  rend.  H,  IjJL^ 
k,handa^  m.  A  sword,  cutlass,  a  cleaver,  (butcher's).  Harro^ 
sword — Simson  p.  333.  Tchidinids  o  khanrô  te  tchinél  loj 
(c)  il  tira  Tép.  pour  la  couper  (tuer).  Barô  khanlô^  grande 
ép.  Yek  uryéla  khanlô,  un,  porte  (une)  èp.,  uryéla,  fo^t 
Pangô  léskoro  khanrô,  il  a  brisé  son  ép.  Dinà  les  e  khanlô, 
(c)  il  Ta  frappé  avec  Tép.  Tchinéla  o  khandô,  l'ép.  coupe. 
Barô  khanrô,  (Séd.)  grande  ép.  Dinids  les  e  khanrésdi,  (c)  il 
l'a  frappé  avec  l'ép.  Parôtar  o  khanrô,  Tép.  s'est  brisée. 
Akavd,  lias  o  khanrô  pe  vasténde,  (c)  celui-ci,  prit  l'ép.  dans 
ses  mains.  Tchindds  les  e  khandésa,  (Nom.)  il  l'a  coupé 
(blessé)  avec  l'ép.  Khandô,  est  propre  aux  Zapâris.  Lids  yek 
khanrô,  ta  yek  saita  (GM.  aortTT*)  ta  lids  po  drom,  kdnek  djo* 
nô  ta  Idkere  penid  te  na  djanén  les,  (c)  elle  prit  une  épée,  et 
une  flèche,  et  elle  prit  son  chemin,  (sortit  en  ch.)  elle  ne 
voulait  que  personne  (aucune)  ni  même  ses  sœurs  connus- 
sent (son)  départ. 

Khar,  f.  Trou.  Skr.  g  a  r  t  a,  n.  a  hole  in  gênerai,  the 
hollow  of  the  loins.  g  a  r  t  a,  m.  caverna — Bopp,  Glos.  Skr. 
H.  t^tr  ga/a,  m.  a  ditch,  pit,  cavern,  an  ambuscade,  gar^tia^ 


-.  SOS  — 

0  bury,  to  set,  to  drive.  Ascoli  Zig.  p.  6.  kv.j^  ghar,  Spe* 
UHCa,  caverna— Freyt.  Khanlé  i  res,  €  araklé  yek  khar,  ils 
mt  creuse  la  vigne,  et  ils  ont  trouvé  un  trou.  Pelétar  andré 
H  khoTy  ii  est  tombé  dans  le  trou.  B  Daséske  penélasyte  pin- 
ratas  yek  bari  kkar,  te  tchit^âs  les  andré,  te  lUchards  les^  (c) 

1  dit  au  Bulgare,  ouvrons  un  grand  trou,  jetons-le  en  dedans 
le  cadavre),  (et)  couvrons-le. 

Kharabî,  (As.)  Mauvais.  H.  Ar.  s^^j^  {kherab)  verbal  adj. 
[from  w^^)  Badjdepraved,  ruined>  lost,  misérable,  spoiled, 
iVaste.  khuraba^  nv.  Dévastation,  ruin,  adj.  depraved,  bad 
— Yates  Introd.  p.  233. 

Kharbize,  kharbuzî,  <As.)  Pastèque.  Pers.  TurbooZy  eu* 
ciffbita  citruUus,  melon  d'eau.=Honig.  Vol.  2.  p,  386,  voy. 
kkerbuzà. 

Eharnô,  adj.  Humble,  bas.  Cet  adj.  me  parait  formé  de 
khar^  kharanô,  khar{a)nô.  Hel.  g^apiD^iç,  bas,  vil,  de  jcapLoti 
jiifLQç.  Lat.  humilis,  de  humus.  GM.  ;^«c[i.»i5ioç,  ignobile,  vile. — 
Som.  Khafnô  manush  is%  c'est  un  homme  de  basse  stature. 
Khamô  ker  teréla,  il  a  (une)  maison  basse.  Ai)akâ  tchar 
uvéla  khamé  tanéste,  cet  herbe  vient  (pousse)  dans  des  en- 
droits bas.  Isds  khamé  k>  sikné  vudam,  tcJmghids  pes  télé 
ta  na^ktûar,  (c)  les  fenêtres  étaient  basses^  elle  se  jeta  en  bas 
el  parut.  Khamés,  adv.  Kh^rnés  vrdker^  parles  bas.  Urydla 
khamès,  il  vole  bas, 

Kharnïpé,  n.  abstr.  de  khamô.  Bassesse,  humilité. 

KhArniovava,  V.  pass.  kkarnô-uvdva,  part.  hkdi'ni{ni)to. 
Abaisser,  s'abaisser.  Khdmiov^  abaisses-toi.  Klidrnilotar^  il 
6*est  abaissé.  Téliovavar,  est  plus  en  usage. 

Kharnierava,  V.  caus.  1  Gl.  5  Conj.  part,  kharnierdô^ 
Faire  abaisser.  Khamiér  to  sherô^  te  na  des  les^  abaisses  ta 
tète,  pour  ne  pas  la  frapper. 

Ehârasil,  GM.  joLfiT^fù,  spuntare,  x«p«C«  i  V^P*'  spunta  il 
giorno,  spunta  il  sole— Som.  Il  est  presque  inconnu  aux 
Séd.  qui  se  servent  de  leur  propre  v.  disiol,  il  fait  jour.  Te 
khàra^ily  kamdjàv  ko  5faî;,(Nom.)  quand  il  fera  jour,  j'irai  au 
village. 

Khàrkoma,  m.  Batterie  de  cuisine,  Hel.  ii\Ti(ù\L9L,  cuivre, 
pron.  par  les  Grecs,  x«p3t«jA«.  Cette  signification  est  ancienne. 

33 


—  306  — 

ilîtit  STCaivI^y^y  ti  tûv  ]raXx(i>u.xTuv^    Aristoph.  Guép.  1214.  CoF. 

Ât.  Vol.  4.  p.  670.  XaXxiupis,  ^apxcaïAx,  x'P^^'  x«xflr&,  (t&)  caldaîa^ 
caldaio,  caldata — Som.  jrxAxwpiaTâ;,  Faber  fcrrarius,  vel  ae- 
rarius.  DC.  Ce  terme  est  pr.  aux  Nom.;  il  désigne  les  usten- 
siles de  cuisine,  que  d'autres  appellent  quelquefois  kakkàvi 

KiiAHrAL.\Mi,  Marteau  de  porte.  GM.  xoupxcîii.  Tr.  *îl^  /lo/A-o, 
anneau,  (en  métal)  cercle,  adj.  khalkalû^  muni  d'un  an- 
neau, arrangé  en  torme  d'anneau. — Bchi.  Ta  gheldâs  les  ke 
keréskeri  vuddr,  ko  khartaldmia,  (c.  Nom.)  et  il  l'amena  à 
la  port».*  de  la  maison,  aux  marteaux.  Dans  ce  conte,  le  ca- 
davre d'une  personne  tuée  par  les  voleurs,  fut  apporté  à  la 
porte  de  sa  maison,  et  fixé  aux  marteaux,  à  Tinsu  de  l'épouse. 

Khasâva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  khasanô.  Tousser.  Skr. 
k  â  s,to  make  a  badsound,or  one  indicatingdisease,to  cough. 
k  à  s  a,  m.  cough,  catarrh,  H.  L^'-^  k,han'sna,\.  n.  to cough, 
A-/mwsec,  tussis,  toux — Honig.  Vol.  2.  p.  418.  Quelquefois  kh, 
est  pron.  comme  h.  Khasâva  but,  je  tousse  beaucoup.  Ma 
khasj  ne  tousses  pas.  Sari  ratt  kliasâva^j  toute  la  nuit  je 
toussai. 

Khas,  m.  Toux,  voy.  khasâva.  H.  kjhansee^  f.  a  cough.  Khas 
zoralô  teréla^  il  a  une  forte  toux.  Khas  terâva^  j'ai  de  la  t. 
0  khas  léskoro  avéla  rattésay  sa  t.  vient  avec  du  sang.  Ta- 
sâvghiliom  kalâr  ko  khas,  je  suis  étouffé  par  la  t.  Khanrik 
atchilô^  kamatasdvghiovav  katâr  ko  khas,  j'étais  prêt  à  être 
étouffé  par  la  toux. 

Khasâniovava,  V.  pass.  kha.sanô-'Uvâva.  part.  khasdni{ni)' 
lo.  Tousser,  même  sign.  que  khasâva.  Yek  far  khasdniliomj 
une  fois  j'ai  toussé.  Ghelô  ko  ker^  ka  dikéla  o  tchor^  khasâ" 
nilolar^  (c)  il  alla  dans  la  maison,  dès  qu'il  vit  le  voleur,  il 
toussa.  0  yiatrôdes  (GM.  yiaTpbç,  {«rpi;)  tchindépo  khas  léstar, 
(c)  les  médecins  lui  ôtèrent  tout  espoir,  lit.  ils  lui  coupèrent 
la  toux.  GM.  ToO  Uo^a  tov  p%x^y  je  lui  ai  ôté  tout  espoir. 

Khashôi,  khasôi,  f.  Aliment,  mets,  au  pi.  khashâ.  Ascoli 
Zig.  p.  16,  rapporte  ce  terme  à  khas,  foenum,  et  ces  deux 
mots  à  la  rac.  Skr.  g  h  a  s,  to  eat,  g  h  as  i,  m.  food,  victuals. 
Jïas,  foenum,  se  trouve  dans  la  langue  Tch.  Hel.  y«i©,  ytOfio, 
YtOoiç.  Khashôi  est  inconnu  à  la  plup.  des  Nom.  qui  ne  con- 
naissent que  khabé.   Diniâs  khanri  khashôi,  khaliâs,  (c)  il 


—  307  — 

(lui)  donna  nn  peu  d'aliment,  il  (en)  mangea.  Nâna  dukâva 
e  gosté  khashd,  je  n'aime  pas  les  al.  épais.  Manghélas  kha- 
shôiy  il  demande  des  aliments=à  manger.  So  khashâ  kama- 
kerén  ?  quels  al.  ferez-vous?  So  terdsae  khashâke  ?  qu'avons 
nous  pour  al.?=à  manger  ?  Tudalé  khashâ^  al.  laiteux.  Da- 
déhghere  mulénghere  khashd,s\.  (offerts)  aux  pères  (parents) 
morts.  Oté  Ica  khdra^  i  khurdi,  khashd,  manré^  so  farakél,  pe 
brekéste  tovgliids,  (c)  là  où  ils  mangeaient,  la  jeune  mariée, 
mit  dans  (les  poches  de)  son  sein,  des  aliments,  du  pain,  et 
tout  ce  qu  elle  trouvait.  Panlids  o  vuddr^  avéna  manghéna 
lâtaVy  so  kkdshd  kamésa^  déna  o  khashd  katdr  fcotmddr,(c) 
elle  ferma  la  porte,  ils  vinrent  et  lui  demandèrent,  quels  ali- 
ments veux-tu  ?  ils  donnaient  les  al.  par  la  porte.  Dikéla 
yek  khashôi  moskizela^  (c)  il  voit  un  al.  qui  exhalait  une 
bonne  odeur.  GM.  (xé<nco;,  (jioaxwvw,  moscare — Som. 

Khasloibé,  n.  abstr.  Serment.  Ce  mot  n'est  pas  très  com- 
mun. Il  me  paraît  avoir  quelque  affinité  avec  khashôi,  ali- 
ment, ou  avec  un  adj.  inusité  khaslô,  mangé.  Les  Turcs 
disent  yemin  itcherim,  je  bois  un  serment,  et  les  Tch.  en 
imitant  l'usage  de  leurs  voisins,  ont  appelé  le  serment,  ce 
qui  est  mangé.  Khasloibé  Imiôm^  j'ai  pris  un  serment,  voy. 
^ovél,  et  kha^ovdva. 

Khasovava,  v.  neutr.  et  caus.  i  Cl.  2  Conj.  part,  khasovdô. 
Jurer,  prêter  serment  ;  est  ce  de  khdva  sovél^  je  mange 
serment,  je  jure,comme  le  Tr.  .iU^.!  jlj!  and  rtc/imefc,  (boire 
un  serment)  jurer,  prêter  serment? — ^Bchi.  Khasovghids  ovo-- 
tiaring  ta  penghids  Irnghe^  (c)  il  prêta  serment  par  là,  et  dit 
à  elles.  Akand  khasovdv^  à  l'instant  je  prête  s.  Khasovdô 
tsdm,  je  suis  assermenté.  Gheldô  les  ko  barô^  ta  khasov- 
ghid(s)  les,  il  l'amena  au  chef,  et  lui  fit  prêter  serment,  if/ia- 
sovghids  pes  o  raklô,{c)  le  garçon  fit  un  s.=il  jura. 

KhandAva,  khatâva,  ghandAva,  khradAva,  V.  prim.  i  Cl. 
1  Conj.  p^rt.  khanlô^  ghanlô.  Creuser,  khraddva^  est  pr.  aux 
Zapâris.  Skr.  khan,  to  dig  or  delve,  to  hurt,  k  h  à  t  a,  part, 
dug,  excavated — Zend,  kartj  Creuser.  V.  Sade  Broeckh,  p. 
354.  H.  \j^y^  kyhodna^  v.  a.  To  dig,  to  delve,  to  hollow,  to 
search  for.  k^hodnee,  f.  searching,  a  spade,  kMand'na,  to  ex- 
cavate,  to  pound.  Pukkhto,   kandal,   v.  a.  to  dig,  excavate. 


—  -%«  — 

(p.  kandjun)  kand,  m.  a  gorçe,  kanda,  a  gully,  ravine,  wafer- 
cour.sf^  (eut  h\  floods;.  Belle a's  Dict.  1867.  Yek  djenés  «ra- 
kliôm,  ta  Uhandélas  rez.  imshliôin  léslar,  mamlsh  tmshtôtar't 
Oi'  peuyhiàs  muiujhe,  khalàrdiletar  iGM.  jol\ù)  amaré  rezày 
(c  yai  lioiivé  (une  pei'soiirie  qui  bêchait  la  vigue.  Un  hom* 
iiié*  a-i-il  [Xissé  |>ar  ici?  Il  me  dit,  nos  vignes  ont  été  ruinées 
-  Touvrier  feignit  crêtre  sourd.  Te  djas  te  khandds^  te  finr 
ravih  jjek  fnernioriy  allons,  creusons,  ouvrons  nn  tombeau» 
AvulUi,  khandéna  i  7nerrn6ria,  ici,  ils  creusent  les  tombeaux. 
Ileifu  (Tr.  hern)  yhandélas,  hem  vrakerélas,  (c)  et  il  creu- 
iN'iit^et  il  parlait=tout  en  creusant  il  causait.  Ghelétar  eror 
$hum,  te  khandhi  ki  rez,  (c)  ils  allèrent  avec  le  prêtre,  pour 
cnîuser  dans  la  vigne.  Pencfhids,  nie,  yeké  vastésa  ndshti 
khanddmiy  (c)  il  dit,  moi,  avec  une  main  (bras)  je  ne  peux 
pas  creuser.  Klianlids,  kliatilids,  pinrili  {pinri{ni)li),  hâriliy 
{hdri(ni)li)  i  klieu,  (c)  il  creusa,  (rép.)  le  trou  s'ouvrit  et  s'a- 
grandit. 

KhAnliovava,  V.  pas5î.  khc$nlô-uvdva^  part.  khdnli(ni)Io. 
Etre  creusé.  Khànlilitar  i  puv,  la  terre  (lechamp)a  été  creu- 
sé<3.  Karnakhdnliol  (kaynakhdnlio(tre)l{a)  i  rez  7iàpalal  katâr  ko 
yek  màsek,  la  vigne  sera  bêchée  do  nouveau,  après  un  mois. 

KhanliakAva,  V.  caus.  1  CI.  4  Conj.  part,  khanliardô. 
{khanlô,  part,  du  v.  khanddva).  Faire  creuser.  Khanliargkiôm 
mi  rez,  j'ai  fait  bêcher  ma  vigne.  Tovdôm  rnanûsh  te  t/ian- 
liarén  o  bakhtchàs,  (Tr.)  j'ai  mis  des  hommes  (ouvriers)  à 
faire  bêcher  le  jardin. 

Khanijardô,  adj.  part,  du  v.  préc.  Ce  qui  creuse,  houe. 
Le  akavkà  kkanliardô,  ta  ghel  tes  me  praiéste,  do  les,  (c) 
prends  cette  houe,  apportes-la  à  mon  frère,  donnes^la  (à  lui), 
rfo,  imp.  du  rfdt;a,comme  lo,  du  ldva,\o\,  lava.  Lias  o  raklâ 
0  khayiliardô,{c)  le  garçon  prit  la  houe.  Kinghiôm  yek  khan-^ 
liardô^  (c)  j'ai  acheté  une  houe* 

Khàva,  v.  prim.  1  Cl.  i  Conj.  part,  khalô.  Manger.  Skr. 
k  h  A  d,  to  eat — Edere,  vorare — \Vg.  k  h  a  d  y  a,  adj.  Edible^ 
to  1)0  eaten,  what  is  to  be  eaten,  or  may  be  eaten.  H.  lJL|^ 
kjtana,  v.  a.  to  eat,  to  embezzle,  to  hold,  tocontain,  toget, 
m.  food,  dinner,  cating.  Zcnd.  &fc(H  manger,  khdthra,  qâthra 
nourriture — V.   Sade,    lîroeckh.    p.   354.    voy.  khaderdt^a. 


—  30S  - 

Pukkhto,  kh'wur'aly  to  eat — Bellew's  Dict.  1867.  Campuz, 
jamar^SL.  corner.  Tayekmdsek  khaliâs  piliâs  andré  ko  serais 
(Tr.)  (c)  et  (pendant)  un  mois,  il  mangea,  il  but  dans  le  pa- 
lais. Ovotiâ  ka  djcis,  kamakhdl  tut,  (c)  là,  par  où  tu  iras,  elle 
te  mangera.  Me  khal  man,  (c)  qu'elle  me  mange.  Yek  mdsek^ 
dûi  mdsek  khalids  pe  lové,  (c)  (après)  un  mois,  deux  mois  il 
mangea  (dépensa)  ses  monnaies.  Ta  penyhids  a  dakdr  te 
tchivél  len  andré  ki  len,  le  khan  len  o  djtikél,  (c)  et  le  roi 
dit  (ordonna)  de  les  jeter  dans  la  rivière,  et  que  les  Chiens 
les  mangent.  Aliôm  atidy  beshghiômy  khaliôm  manrô,  tadi--' 
kdv  i  saita  (GM.  aatra,  freccia — Som.)  mamûi  mândey  (c)  je 
suis  venu  ici,  je  me  suis  assis,  j'ai  mangé  du  pain,  et  je  vois 
la  flèche  vis  à  vis  de  moi.  De  les  te  khal,  donnes-lui  à 
manger.  TavéSy  rattvalô  beshavdô  te  khasy  (c)  viens,  man<- 
geons  un  pilav  ensanglanté.  0  tchukél  khalids  amarô  manrâ 
ta  kamurdards  les^  (c)  le  chien  a  mangé  notre  pain,  et  nous 
le  tuerons.  Khalidn  adjdi  ?  as-tu  mangé  encore?  Khal  man 
mo  maSy  ma  chair  me  mange=démange.  Khdna  man  me 
yakdy  mes  yeux  me  démangent.  Trad.  du  GM.  Tp»Y«,  dé- 
manger. Ovokâ  ka  khalids,  ce  qu'il  a  mangé.  Ma  kha,  ne 
manges  pas.  Ma  te  na  khal,  qu'il  ne  mange  pas.  Ma  te  ne 
khan,  qu'ils  ne  mangent  pas.  Ghelé,  ghediné  pes,  khdnas^ 
piénas,  ta  pende,  (c)  ils  allèrent,  ils  se  rassemblèrent,  ils  man- 
geaient, ils  buvaient,  et  ils  dirent.  Khalé  o  raklé,  ta  ghelé 
péske  ko  rashdi,  (c)  les  garçons  mangèrent  et  ils  s'en  allèrent 
au  maître  (d'école).  Beshté  te  khan  manrô,  penghids  o  purô 
e  tchavéske,  dja,  pen  e  khodjdske,  (Tr.  khodja)  f  avél,  te  khal 
manrô,  (c)  ils  s'assirent  pour  manger  du  pain,  le  vieillard 
dît  à  l'enfant,  vas,  dis  au  khodja,  qu'il  vienne  manger  du 
pain.  «Annihiler,  tuer.»  Léskoro  dat  penghids,  kamakhàs 
man  mo  raklô.  Khav  tut  me  ?  penghids  o  raklô,  (c)  son  père 
dit:  tu  me  tueras  mon  garçon,  (suis-je  capable)  de  te  tuer? 
dit  le  garçon.  E  rakléske  penghids  i  rakli,  mi  ddi  aréla^ 
akand  khalids  amén,  (c)  la  tille  dit  au  garçon,  ma  mère 
vient,  à  l'instant  elle  nous  tuera.  Ici  rAoriste  a  la  signif.  du 

Futur.s:=GM.  lAfiL  (&&<  ifavc. 

KhakhavAva,  V.  caus.  i  Cl.  2  Conj.  part,  khakhcwdô.  For* 
me  irrégulière   pour  khavàva.  Donner  à  manger,   nourrir. 


—  310  — 

GM.  TatÇw,  pascore,  cihnre,  nodrire  putti  uccelli  et  simili — 
Som.  So  hhakhavéna  luntaré  balén  ta  ifn  djin  abôr  parvar- 
dé  ?  (avec)  quoi  nourrissez-vous  vos  cochons,  qu'ils  sont 
si  pras?  Khakhavdsci  e  balén,  sheli^  nous  nourissons  les 
cochons,  (avec)  du  son.  Khakhavàva  e  tchavés^  je  nounis 
l'enfant.  Katar  ko  rdno,  ndna  khakhavghiôm  les^  depuis  le 
matin,  je  ne  Tai  pas  nourri.  Penghids  o  kher,  djin  abôr 
bersh  terés  amén^  ta  khakhavés  man  kôkkala^  ta  o  tchukél 
khdlas  piu%  (c)  Tîlne  dit,  tant  d'années,  nous  sommes  à  toi 
(tu  nous  tifMis),  et  tu  me  nourris  (avec)  des  os,  et  le  chien 
mange  de  la  paille. 

KhAliovava,  v.  pass.  khalô-uvdva,  part.  khdli{nt)lo.  Etre 
maufçé,  rongé.  Me^  dji  V  arakdv  tut,  khdliliom,  jusqu'à  ce 
-que  je  t'ai  trouvé,  j'ai  été  rongé  (inquiet).  Shukô  manrô  na 
khdliola^  pain  sec  ne  se  mange  pas.  Ndna  khdliol  avakà 
tnanùsh^   cet  homme  ne  se  mange  pas,    est  insupportable. 

GM.  Sàv  TpwyiTat. 

Khabk,  n.  abstr.  du  v.  khdva.  Aliment,  nourriture.  Plus 
pr.  aux  Nom.=Séd.  khashoi.  Tavdôm  khabé^  j'ai  cuit  l'ai. 
Kandinô  khabé^  al.  pourri.  On  rencontre  souvent  dans  leurs 
contes  ce  nom  uni  au  j)ibé,  boisson.  GM.  çayoïrina,  mets  et 
boissons.  H.Pers.  ^^^  v^»'  ab-danUy  food  and  drink.  H.  uwn- 
panee,  s.  m.  (comp.  of  Skr.  u  n  n  u,  and  p  â  n  1  y  a)  victuals 
and  drink.  Ta  kerdé  bidv,  akhénghia,  khabé,  pibé,  (c)  et  ils 
célébrèrent  la  noce,  (et  firent)  des  fêtes,  de  mets,  de  bois- 
sons. Sarô  0  divés  ko  duyénia  udjakerésa,  ta  ko  khabé,  ko 
2nbé^  tous  les  jours  tu  séjournes  dans  les  tavernes,  en  man- 
geant (et)  en  buvant.  Saràrita  divés,  ta  sardnta  rattid,  kerdé 
bidv,  akhénghia,  khabé,  jiibé,  khashâ,  beshavdé,  (c)  (pendant) 
40  jours  et  40  nuits,  ils  firent  fêtes  et  réjouissances,  ils 
eurent  des  mets,desboissons,desallments,despilavs.Pcrgf/itcU 
po  khabé  po  pibé  andré  ko  berô,  (c)  il  mit  (remplit)  sa  nour- 
riture et  sa  boisson  dans  le  navire. 

KhabkzAnis,  Afl'amé,  formé  de  khabé,  pr.  aux  Séd.  et  à 
leui's  chanteurs.=ftofra/d,  \o\,rornazdnis,  Khabezdnis  isôniy 
khabé  yidna  khaUôm,  je  suis  aff.,  je  n'ai  pas  mangé;  des  for- 
mes pareilh^s  n'existent  pas  dans  la  langue  des  Nom. 

Khalk-shkréskoro,  adj.  comp.  au  sing.  fr/iaW,  mangé. 


—  31 1  — 

rongé,  sherô,  tête.  Qui  a  la  tête  ci  asseuse^  dénudée  de  che- 
veux, par  des  maladies  du  cuir  chevelu.  GM.  HaaiXtiptiç,  un 
lignoso — Som.  Khalé-shereskeréyay  voc.  To  shei^ô  kharô^  ta 
tête  rongée  ;  l  changé  en  r,  prononcé  par  un  Zapâri. 

*  Khalé-rutuniakoro,  ruluni,  nez.  Séd.  qui  a  le  nez  rongé. 
Klialé^rutuniakeréya^  voc. 

KhaderAva,  V.  caus.  1  Cl.  3  Conj.  part,  khaderdô.  voy. 
khdva^  inconnu  aux  Séd.  et  à  la  pi.  des  Nom.  du  nord  de  la 
Roumélie.  Quelques  tribus  Nom.  s'en  servent  toujours.  Sa 
forme  est  très  pure.  Skr.  k  h  â  d,  to  eat.  Le  d  final  de  la  rac. 
Skr.  est  muet  dans  THni,  et  le  Tch.  usuel  H.  k.hana,  manger. 
Tch.  khdoa.  Le  v.  prim.  serait  khaddva  d'où  le  caus.  khade- 
rdva.Kliadér  e  tchavén,  donnes  à  manger  aux  enfants.  Kha- 
dér  e  grastén,  id.  aux  chevaux.  Comme  khakhavdva,  il  s'ap- 
plique à  la  nourriture  de  Thomme  et  des  animaux. 

Khami,  (As.)  Je  mange,  voy.  khdva. 

Khalô,  (As.)  Oncle.  H.  Ar.  JIà  khaloo,  m.  Maternai  uncle, 
husbaud  of  mother's  sister.  khale,  L  mother's  sister.  Kha^ 
lôrn^  mon  oncle. 

Khanitri,  (As.) Gale.  Skr.  k  h  a  n  i  t  r  i,  adj.  Who,  or  what 
digs  or  delves,  a  digger,  a  ditcher.  khanitra,  n. a  spade 
or  hoe  ;  appellation  naturelle  donnée  à  une  maladie^  dans 
laquelle  la  peau  est  comme  creusée  par  les  ongles  du  ma- 
lade, comp.  H.  kyhajy  Skr.  k  h  a  r  d  j,  the  itch.  K  h  a  n  t'h  u^ 
the  itch,  scabies — Bopp,  Gloa.  Skr.  ne  me  parait  pas  avoir 
de  la  parenté  avec  ce  terme. 

KHASTmi,  KHESTi,  (As)  lUrc,  voy.  asàva. 

Kharik,  (As)  Os.  H.  jLft  har\  a  bone,  ha/  jora,  s.  m. 
name  of  a  plant  (Cissus  quadrangularis),  Skr.  h  a  d  h  d  h  a, 
n.  a  bone,  H.  hud'd^e^  f.  a  bone,  the  hard  part  in  the  centre 
of  a  carrot,  or  other  similar  roots=le  kôkkalon  des  Tch. 
Roum.  Pers.  ^.^531^  kharek^  (suff.  ^)  nom.  dim.  vocis  j^ 
khaVy  genus  dactyli  sicci — Vul. 

Khaïi,  (As.)  adj.  Aigre.  Skr.  kat'u,  adj.  pungent,  fierce, 
impetuous,  hot,  H.  L^?  kjiutt'a,  adj.  Acid,  sour.  Khul'a,eej 
f.  acidity,  sourness,  an  acid.  As.  Res.  Vol.  7.  p.  474.  kattUj 
acidum,  acid — Honig.  Vol.  2.  p.  373. 

Khatne,  (As.j  adj.  Court,  petit.  H.  katna^  v.  a.   To  eut,  to 


—  3«2  — 

chp,'elc.  voy.  khurdô.  Tch.  Roum.  Hindi,   chhôfa^  sinatti 
short,  pelty.  Polt,  Vol.  2.  p.  263. 

Khel,  (As.)  Peau  de  chèvre,  goats  skin.  Skr.  k  h  a  1 1  a, 
a  kind  of  clolh^  or  clothes.  leather  garments.  Leather^a 
leather  water  bag.  H.  kjuxl  k^hala,  f.  s^kin,  hide,  k,hidt^a,  m. 
skin-hide,  kjtulree,  f.  skin,  hide,  membrane,  the  prépuce. 
khuliyana,  v.  a.  To  skiu,  to  flea» 

KHELi,  f-  Figue.  ?Skr.  s  h  u  1  i  n  a,  the  Indiau  fig-tree. 
f»  h  e  1  u,  m.  a  small  tree  (Cordia  myxa).  Khalâvdiletar,  (Iji- 
Xasfltv,  2]^aXa90r,xKv)  amaré  o  dràkà  ta  e  khelià,  nos  raisins  et 
nos  figues  ont  été  détruites.  Bocalô  isds  ta  khaliâs  kalé  khe^ 
Itâ,  (c)  il  avait  faim  et  il  mangea  des  figues  noires.  Otid  ka 
Une  o  khelià,  (c)  là,  où  elles  prenaient  (achetaient)  des  figues. 

KhelIn^  f.  Figuier.  Akavâ  ka  pirélas^  arakliâs  yek  kali 
khelifij  (c)  celui  que  se  prome)iait,  trouva  un  figuier  noir. 
A  rakliàs  yek  parni  kheltn^  klialiâs,  manûsh  ulitiôtar,  (c)  il 
trouva  un  f.  blanc,  il  mangea  (des  fig.)  (et)  il  devint  homme. 

Kheliéngoro,  adj.  du  gén.  kheli,  au  pi.  Vendeur  de  fi- 
gues. GM.  auxatç.  Akavâ  Idkere  keréstar  khuydzeUiSy  khelién^ 
goro  kheliéngoro.  (c)  celui  criait  (en  passant)  de  sa  maison, 
le  vendeur  de  fig.  (passe). 

KHENDi,  KHENTGH  DÀVA,  v.  comp.  2  Cl.  2  Couj.  part  khendj 
dmd,  Boucher,  obturare.  H.  k^huenchTia,  k.heenchna  or  fc,/ien- 
chna,  V,  a.  To  pull,  to  draw,  to  tighten.  Khendj  de  palàly 
bouches-le  par  demère.  Khendj  diniôm  les^  je  Fai  bouché. 
Khendj  diniôm  i  khef,  j'ai  b.  le  trou  ;  v.  rare,  inconnu  à  la 
plupart  des  Tch.  qui  ordin.  se  servent  de  pandàva^  q.  v. 

Kher,  kfer,  fer,  n.  Ane.  kheer,  (As.).  Skr.  k  h  a  r  a,  hot, 
8harp,pungent,  an  ass. — Calidus,  fer\'idus,  m.  Asinus,  Bopp, 
Glos.  Skr. — Zend,  fc/iara,  m.  asinus — V.  Sade  Broeckh.  p. 
354.  U.j^  k,hur,  m.  an  ass.  Pers.^  khur^  m.  an  ass.  khar^ 
asinus  et  met,  homo  stolidus,  stupidus — Vul.  Pukkhto. 
khaVy  an  ass — Bellew's  Dict.  1867.  Campuz  grel,  m.  burro, 
asno.  grehi^  f.  Uglisghids  pe  kherés,  djdlas  ko  drom^  bocalô 
trushalô,  (c)  il  monta  son  àne,  il  allait  en  chemin,  ayant 
faim  et  soif,  GM.  iwvaafiivoç,  Suj/aafxévo;.  Khalids  kalé  khelià^ 
fd  ulinôtar  kher,  (c)  il  mangea  des  figues  noires,  et  il  de- 
vint âne.    Yek  kali  kheli  khaliôm.  ta  uliniôm  kher,  (c)  une 


—  313  — 

figue  noire  j'ai  mangé,  et  je  suis  devenu  âne.  Oltâ,  isi  yek 
tchvJcél^  ta  j/ek  kker,  pcunié^  (c)  là,  est  un  chien  et  un  âne^ 
liés.  Tchaleuvghiâs  t  kiierés  ki  damia^  (ch.)  il  a  envoyé  l'âne 
daAS  l'enclos.  0  kherbutphûrilotaryVêine  a  beaucoup  vieillie 
Nénai  manré,  khereskeréya  Ichojoéya^  (c)  il  n^y  a  pas  de  pain^ 
d  fils  dXun)âne,  lit  ô  fils,  ô  âne. 

Kherorô,  dim.  de  kher.  Petit  âne,  6M.  yct^ovpdbct.  P<mtch 
kheroré^  cinq  petits  â.  Dài  feroré,  2  p.  à.,  kh  changé  en  fs 
Maghoutàie  pandj  ferorè,  (ch.  Nom.)  5  petits  ânes  dans  la 
4^averne.  Kdrin  isi  to  kherorô  ?  où  est  ton  petit  âne  ? 

Eheranô,  adj.  de  khcTy  Âpp.  à  l'âne.  Âsininus.  Kheranô 
9herô  terésOy  tu  as  la  tête  d'un  âne.  GM.  Y3ttSoypl«t«v  xef  «Xc^ 
Kheraoii  godi  ûkavghiàn,  tu  as  montré  la  pensée  d'un  âne. 
Kherané-'masengheréyaj  (voc.)  ô  toi  qui  as  les  chairs  d'un 
ànesssinsensible  aux  coups.  Les  paroles  suivantes  ont  été 
adressées  à  quelques  femmes  Chrétieunes^qui  tourmentaient 
une  vieille  Tchinghianèe.  Te  tovén  les^  tumaré  klie^nénde^ 
ta  tumaré  mindjénde^  kheranô  kar  te  djal  tumaré  vulidte^ 
ta  te  nikliol  tumaré  môstar....  Kheranô  kar^  pénis  d^un  âne. 

KhernI,  fem.  de  kheranô,  kher{a)ni.  Anesse*  Oté  ka  khalè 
^o  kheliâ,  saré  khernid  ulinétar,  (c)  là,  où  elles  mangèrent 
les  figues,  toutes  devinrent  des  âuesses.  Ghelé^  dikén,  saré  o 
raklid  kherniâ  isi,  (c)  ils  allèrent,  ils  voient  (que)  toutes  les 
filles  étaient  (métamorphosées  en)  ânesses.  0  raklô  gheU 
ghids  e  khemid,  (c)  le  garçon  amena  l'ânesse. 

Kheréskoro,  adj.  du  gén.  kher  au  sing.  App.  à  l'âne, 
ftnier.  Dikéna  o  yavér  kherénghere,  (plur.)  trin  shtar  bar  iado" 
véna,  ou^  lado/vélas  dji  desh  bar,  (c)  les  autres  ànicrs  voient, 
(que  tandis)  qu'ils  chargent  trois  ou  quatre  pierres,  lui,  il 
chargeait  jusqu'à  dix  pierres.  Ta  ol  pende  e  kherénghere^ 
sôstar  ladavésa  but  barf  et  ils,  les  âniers,  dirent,  pourquoi 
charges-tu  tant  de  pierres  ?  Araklids  po  barô  pral,  ta  isds 
kheréngoro,  ta  hammdli  (Tr.  hammal),  (c)  il  trouva  son  frère 
aîné,  et  il  était  ânier,  et  porte-faix. 

Kherniâkoro,  adj  du  gén.  kherni  au  sing.  App.  à  1  anesse, 
qui  conduit  des  ânesses.  Kherniâkoro  manûsh y  homme  pro- 
menant des  ânesses  dans  les  grandes  villes,  et  vendant  leur 
lait  aux  poitrinaires.  E  kherniâkoro  tut,  le  lait  d'ânesse. 

34 


—  314  — 

Khelél,  (Nom.)  kher  répété:  r  changé  en  /.  Odotd  m 
djanél  kdrin  tëi  o  khelelé,  celui-là  ne  sait  pas,  où  sont  les 
âne:».  \e  kheleUm  muklâs  nedavarién.  il  ne  laissa  ui  ânes, 
ni  chevaux.  Djav  te  dikàv  e  khelelén.  je  vais  voir  les  ânes. 

Khkhbuzô,  m.  Pastèque.  H.  Pers.  >?>»*  iurbooz,  m.  A  water 
m«:lon  (cucurbita  citruUus).  Pers.  kherhiizu,  a  musk  melon, 
ciicumis  melo— Vol.  Latché  ulhiétar  c  kherbuzé,  les  pastè- 
ques ont  bien  mûri.  voy.  karpàz,  Pukkhto.  tarbûza,  water- 
melou.  Belle w'«  Dict.  1867.  Lolô  isàs  léskaro  kherbuzô,  (c) 
sa  pastèque  était  rouge.  E  khurdéskoro  kherbuzô,  sôstaruli" 
nôtar  lolô  ?  (c)  la  pastèque  du  jeune  (frère),  pourquoi  est- 
elle  devenue  rouge  ? 

Khe-shelàri,  korô  khumér  (Tr.^fr^  khimir,  vulg.  khor 
mour^  pâte — Bchi),  ka  bariola  andré  ko  vush,  farine  noire 
(lit.  aveugle)  qui  grandit  dans  le  lin;  déf.  d*un  Tch.  Nom. 
venant  de  la  Bulgarie.  Prob.  du  Bulg.  hraslaràk^  copsc.  M. 
Dict.  Hel.  Çil^aviov,  Çia,  Çiia,  «Xupa,  ivraie. 

Khev,  khëf,  f.  Trou.  H.  ^^^  kjiat,  n.  (Skr.  kh  â  t  a)  a 
pit,  a  subterraneous  granary.  k,hoh,  m.  A  cavem,  abyss,  a 
pit.  chhed,  m.  a  hole,  an  orifice — ^Yates  Introd.  p.  205.  Oté 
ka  khandélas^  dikélas  yek  khurdi  khet%  (c)  là  ou  il  creusait,  il 
voyait  un  petit  trou.  Lias  les  o  sapp^  ghelghids  les  ki  khef, 
(c)  le  serpent  le  prit,  et  l'amena  dans  le  trou.  Kiriéngoro 
khev.  le  trou  des  fourmis.  Katar  ki  khef,  dikélas  lesy  (c)  elle 
le  regardait  (voyait),  par  le  trou  (à  travers).  Te  tcharén  me 
vulifikeri  khev,  que  vous  léchiez  le  trou  de  mon  derrière. 
Ov  mursh  isi,  o  lubnid  me  ghéden  pe  mindjd,  ta  pe  kheviâ, 
lui  est  un  maie,  que  les  prostituées  aient  soin  (ramassent) 
de  leurs  p-a  et  de  leurs  trous.  Avrikatdr  ki  khev,  en  dehors 
du  trou. 

KheviarAva,  V.  caus.  i  Cl.  5.  Conj.  {khev)  part,  kheviardo. 
Faire  trouer,  percer.  Dik  te  na  kheviarés  i  sevlt,  prends- 
garde,que  tu  ne  perces  pas  le  panier  (faire  des  trous).  Kheviar" 
ghiâs  pe  dimiâ,  ils  ont  troué  leurs  pantalons.  Kheviardé 
léskoro  dumô^e  tchuridsa,  ils  ont  troué  (percé)  son  dos^avec 
le  couteau. 

Kheviardo,  adj.  part,  du  v.  kheviardva.  Troué,  Kheviar- 
dl  isi  i  sevliy  le  panier  est  troué.  On  appelle  aussi  kheviar-' 


—  315  — 

dô,  un  petit  instrument  de  fer,  troué  au  milieu,  dans  lequel 
ils  mettent  le  fer  rougi,  pour  en  former  des  clous=:matrice. 

KheviardI,  fem.  du  préc.  L'ouverture  au  centre  de  la  roue, 
dans  laquelle  passe  l'essieu  ;  terme  propre  aux  Nom.  de  la 
Bulgarie. 

KheviArghiovava,  V.  pass.  kheviardô^uvâva,  part,  fr/ic- 
vidrghi{ni)lo.  Etre  troué,  percé.  Khevidrghilitar  i  pirori,  (c) 
le  petit  pot  s'est  troué.  Khevidrghilitar  pi  dimïj  son  panta- 
lon s'est  troué. 

KhiAva,  khliAva,  khinAva,  khendAva,  v.  prim.  i  CI.  1 
Conj.  part,  khlendô^  khendô.  Cacare.  On  entend  ces  quatre 
formes  bien  distinctement  prononcées,  par  les  Séd.  et  les 
Nom.  Le  part,  est  presque  toujours  khendô^  comme  on  peut 
se  convaincre  par  les  citations  suivantes,  et  par  les  dériva- 
tifs de  ce  verbe,  khendi^  khendiardi.  La  rac.  Skr.  k  i  d'  et 
kl  d'r  a,  n.  excrément, excrétion,  dirt,  pourraient  avoir  donné 
naissance  à  ce  verbe,  dont  l'étymologie  n'est  pas  claire. 
Skr.  h  ad,  to  evacuate  as  faeces, — Alvura  dejicere,  cacare — 
Wg.  Khulanéya  (voc.)  te  djanés,  akaikid  ratt^  kamkhlidv  te 
djorénde,  (c.  Nom.)  ô  seigneur,  saches,  que  cette  nuit  je  ch. 
dans  ta  barbe.  Khlidva  ta  djivdvay  caco  et  vivo,  expression 
de  ceux  qui  manquent  de  travail.  Kheiighids  pe  dimiénde  o 
tchavô^  l'enfant  a  ch.  dans  ses  pantalons.  Khenghids  pes  o 
vuly  il  a  ch.  son  cul.  Khenghiôm  les^  cacavi  eum.  Khenghiôm 
opré  mânde^  j'ai  déchargé  sur  moi-même.  Khendéya^  (voc.) 
cacate.  Kamkhlidv  tut,  je  te  ch.  Sarinén  kheyighi&in,  je  les 
ai  chié  tous.  Te  khlidva  léskeri  dadéskeri  yakdte,  je  chierai 
dans  l'œil  de  son  père;  imprécHlion.  Khenghids  pes  o  tchavô^ 
l'enfant  a  déchargé  sur  lui-môme.  Kamkhindv  man,  (sign. 
moy.)  je  chierai  sur  moi-même.  Te  khlidv  tumaré  dadén- 
ghere  yakénde^  ta  lénghere  lovénde,  je  chierai  sur  (dans)  les 
yeux  de  vos  pères  et  sur  leurs  richesses  (monnaies).  Ka 
diklé  0  musse  e  tchitchdj  khendé  pes,  pe  dardtar,  (c)  dès  que 
les  rats  virent  la  chatte,  ils  déchargèrent  sur  eux-mêmes,  à 
cause  de  leur  frayeur.  Kakhendd  man,  je  chierai.  (Zap.) 

Khendô,  part,  du  v.  khliàva,  cacatus,  excrément.  Te  khan 
Idkeri  khendjd  {khendé),  (c)  qu'ils  mangent  ses  (d'elle)  ex- 
créments. 


—  316  — 

KiiKSiA,  fem.  fin  préc.  Lieu  d'aisance.  Amart  khendi 
'pértjliilitar  dji  opré  ko  mûi,  notre  I.d'ais.est  rempli  jusqu'à 
Torifice.  Khliôla  and  ré  ki  kliemli,  il  décharge  dans  le  lieu 
d'ais.  Avakliià  %\Ut,  (jheliôm  desh  far  ki  khendi,  cette  nuit^ 
y  suis  allé  dix  fois  au  lieu  d'ais.  But  kândela  i  kliendi,  le 
1.  d'ais.  pue  beaucoup. 

KUKNDAHÂVA,  Nom.  KHENGHIARAYA,     S6d.  V.  CaifS.    1  (3.  4 

(^uij.  F\iire  cliier  {khendô,  piirt.  de /rA/ïiira),  usité  principa* 
l<*riiei)t  i>;ir  l<.^  Noui.  Chez  h^  Séd.  khUAva^  est  n.  et  act.  Je 
Tai  onttMidu  une  fois  pronouci'  khmdjardira^  prob.  du  part. 
khertdjfj,  ainsi  pron.  pour  khendo.  Mardôw,  mardôm  ta 
khendardôm  lc.%  j'ai  frapi^e  (rép.),  et  je  Tai  cliié.  Khenddr 
les,  chies-lei=inéprises-le.  I  rubni  (/ubwi)  i  khendjardi,  (c) 
inercitrix  caca  ta.  Khemihiarén  la^  o  fjavrc  piriané^  {c)  le» 
Hutn»s  fornicateui's,  la  ch.=Ia  méprisent. 

KiiF^NDiARDô,  adj.  part,  du  v.  khendaniva.  Pot  de  cham* 
bre.  Chez  cpielques  Tch.,  garde-i'obe»  le  khendi  des  autres» 
Kliurdô  khendiardô,  petit  p.  de  ch. 

Khinô,  KiNÔ,  adj.  Fatigué.  Skr.  khinna,  adj.  dîstrest 
sulïering  pain  or  uueasiness,  wearied,  exhausted;  rac. 
k  h  i  d,  to  be  distrest,  to  suffer  p<iin,  or  misery.  Isôvn  hut 
khinô,  je  suis  fort  fatigué.  Anxéïi  khiné  ndna  isâm,  nous  ne 
sommes  pas  f.  Khinô  isôm  akanâ,  ta  tiàstik  avdva,  je  suis  f. 
maintenant,  et  je  ne  poux  pas  venir.  Akaikià  ratt  khinô 
isônias,  cette  nuit  j'ai  été  f.  /  dài  léskeri  ghelitar  f  anél 
vordôn,  o  raklô  kinô  'sa»,pelôtar,  lias  les  i  lindr,  (c)  sa  mère 
alla  chercher  un  chariot,  le  garçon  était  f.,  il  se  coucha^  le 
sommeil  le  prit. 

KhIniovava,  V.  pass.  khinô-uvdva^  part.  khini{ni)lo.  Etre 
fatigué.  Khinilian  te  droinéste  ?  fus-tu  f.  dans  ton  chemin  ? 
Kamakhinif^s  {kamakhinio{ve)s(a),  tu  te  fatigueras.  Ma  pir 
but,  te  na  khïnios^  ne  marches  pas  beaucoup,  pour  que  tu 
ne  te  fatigues  pas.  But  khinïlitar,  elle  a  été  très  f.  Khinili- 
tar  V  usharély  elle  est  f.  de  cribler.  Ndpalal  but  khinilitar 
ta  nashtilar,  ensuite  elle  s'est  fatiguée  beaucoup,  et  elle 
partit.  Vkhkinô,  alôtar,  ta  kinilo,  (c)il  se  leva,  vint,  et  fut  f. 
Yek  divés  khinilitar  but,  ta  tchadlids,  (c)  un  jour  elle  se 
fatigua  beaucoup,   et  elle  vomit.   Kôrkoro  isds  o  manûshf 


—  317  — 

■ 

khïnilotar,  (c)  Thomme  était  seul,  il  se  fatigua.  Le  akavkd 
tovély  te  tchinés  o  ruky  te  na  ktnios,  (c)  prends  cette  hache» 
à  couper  l'arbre,  pour  ne  pas  te  fatiguer.  {kinio{ve)s{a)y 
kinios. 

KiNOiBÉ,  n.  abstr.  de  ktniovava.  Fatigue. 

Khinar,  (As.)  Grenade.  H.  Pers.  jLî!  unar,  s.  m.  a  pome- 
granate  (Punica  granatum)  Tr.  enar,  autrement  nar^  Gre- 
nade, fruit — Bchi.  Gwînar,  granatum  punica,  Granatapfel— 
Honig.  Vol.  2.  p.  392. 

KhIndyemi,  hîndyemi,  m.  Endroit  très  éloigné,  l'extrémité 
du  monde  Ar.  ^  '>>^  (hindevant)  Indicus — Frey t.  Tr.  ^^>^ 
htndikiï^  adj.  ar.  pers.  Indien  établi  ou  commerçant  dans 
TAsie  en  deçà  de  Tlndus — Bchi.  H.  P.  Ar.  ->^  hind,  India, 
an  Indian.  Ce  terme  qui  me  paratt  une  corruption  du  Tr. 
hindikiï,  {k  changé  en  m)  est  l'équivalent  du  GM.  rà  icipaToe 
T«;  yiiç.  On  rencontre  le  terme  dans  les  vieux  contes.  0 
pral  liné  la,  nashavdé  la^  gheldé  la  dji  ko  hîndyemi,  (c)  les 
frères  la  prirent,  la  firent  partir,  (et)  l'amenèrent  jusqu'à 
l'extrémité  du  monde.  Penélas  andré  ko  lil,  t^avés  f  arakés 
man,  ko  khtndyeniiy  (c)  il  disait  dans  la  lettre,  que  tu  vien- 
nes me  trouver,  à  Text.  du  monde.  Ti  dukani  kârin  isif  ta 
khïndyemi,  (c)  ta  maltresse  où  est-elle  ?  à  l'extr.  du  monde, 

KhokhavAva,  V.  caus.  1  Cl.  2  Conj.  part,  khokhavdô,  le\. 
prim.  khokhàva^  est  inusité.  Tourner  en  ridicule,  tromper. 
Skr.  k  u  h,  to  surprise,  to  astonish,  to  cheat,  to  impose 
upon — mirationem  facere,  decipere — Wg.  kuhana,  f. 
hypocrisy,  assumed  and  false  sanctity.  k  u  h  a  k  a,  a  cheat^ 
a  rogue,  a  juggler.  Campuz,  jonjabar^  a.  Enganar. — Hohav^ 
luge,  betrûge. — Prâs.  2.  hohavésa.  Bôhtl.  Tom.  2.  p.  27.  IDio^ 
khavdô  manûshy  homme  trompeur.  Kamakhokhavâv  tut^  je 
te  tromperai.  Khokhavghiâs  man  o  gadjô,  l'étranger  m'a 
trompé.  Khokhavdô  man,  ka  kinghids  les,  celui  qui  l'acheta, 
m'a  trompé.  Man  khokhavéna,  vous  me  trompez.  Dik  te  na 
khokhavén  tut,  prends  garde  (vois)  qu'ils  ne  te  trompent  pas. 
Khokhavghidn  man,  tu  m'as  trompé.  0  raklô  kkokhavghids 
pe  penid,  nikavghids  la  andré  ko  vesh,  (c)  le  garçon  trompa 
sa  sœur,  il  la  fit  sortir  (de  la  maison)  dans  la  forêt.  «  Ga-» 
gner  quelqu'un  au  jeu.  »    Te  khokhavés  man  mo  raklô,  te 


—  318  — 

vnvrônrfsi  wnn.  fc»  si  tii  me  pajïnes  mon  garçon,  tiies-raoî 
=f ju*^*  tu  mo  tiiffs.  fipshté  te  kelén.  khokhat'iihiùs  o  rakli  pe 
dadés^,  fc)  ils  s**  sont  assis  pour  jouer,  le  garçon  gagna  son 
p*'*nî.  Comp.  11.  banWf  v.  n.  to  be  overcome,  to  lose  (in 
play). 

KhokhAvohiovava,  V.  pass.  khokhavdô-uvàva^  part.  à-/jo- 
khdvijhi(ni)lo.  F^tre  tourné  en  ridicule.  Rre  trompé.  /  rakli 
khokhavyhilifar.  ta  nigUMitar  avn\  gheh'tar  e  phuriàsa  ki 
hdynia^  fc)  la  fille  fut  trompée,  et  sortit  en  dehors,  et  alla 
avec  la  vieille  au  bain.  Kinghiôm  yek  grastés,  ta  khokhâv^ 
ghilioiHy  J'ai  acheté  un  cheval,  et  j'ai  été  trompé. 

KhokhavnV),  khokhamnô,  khokhannô,  adj.  Menteur.  Skr. 
k  u  h  an  a,  adj.  Envions,  hypocritical.  hi  ta  khokhavnô  ta 
tchory  il  est,  et  menteur,  et  voleur.  Manûsh  gôrke  ta  kho- 
khamné,  hommes  méchants  et  menteurs.  Lové  khokhavnc, 
monnaies  fausses.  GM.  voa(<ipLaTa  <|ifJTuc«.  Tr.  kalby  faux.  Saré 
o  manûsh  isi  khokhcwné.  tous  les  hommes  sont  menteurs. 
Tûya^  80  khokhavnô  manûsh  i$ân^  (c)  et  toi,  quel  homme 
menteur  (que)  tu  es.  Penghiôm  léske  ;  khokhavnô  manûsh 
vnbiy  (c)  je  lui  ai  dit  ;  tu  es  un  homme  menteur. 

Khokhâvniovava,  V.  pass.  khokhavnô-uvdva.  part.  feAo- 
khdmii(ni)lo.  Etre  trompé,  v.  rare,  ils  préfèrent  khokhdv- 
ghiovava.  Khokhdvniliom,  j'ai  été  trompé.  Penghids  i  rakli, 
mo  dot  tAi  putchéla,  te  na  khokhdvnioves,  (c)  la  fille,  dit,  si 
mon  pèr«i  te  demande  (de  moi),  ne  le  trompes  pas=que  tu 
ne  deviennes  pas  menteur.  GM.  piTî  yivwai  «jnudrtî;. 

Khokhamnîbk,  khokhaimbé,  n.  abstr.  de  l'adj.  khokhavnô^ 
Mcînsonge,  tromperie.  Khokhaimbé  penéla^  il  dit  (un)  m.  Ta 
khokhaimhés  (adv.)  rot^élas,  tapenélas,  (c.  Nom.)  et  il  pleu- 
rait faussement  (il  faisait  semblant)  et  il  disait.  Dakdra  mo, 
tûke  khokhamnihé  ndn'uvéla,  (c)  mon  roi,  à  toi  mensonge 
ne  sied  pas  (jjltî  yivotro).  Souvent  on  entend  khokhaimhés, 
adv.:  ils  ont  imité  les  Grecs,  qui  disent,  <jiiu|xaTa,  mensonges, 
faussement,  ^tV«Ta  to  dire,  il  a  menti.  ^'^piaTa,  ij/àuiaTa,  men- 
titaniente,  falsament<3 — Som. 

KiioiNK,  m.  Entonnoir,  Touverture  du  soufflet,  par  lîi- 
quell(î  passe  l'air  sur  les  charbons  ;  voy.  pûrgheris.  Panglô» 
tar  o  khoink  e  pishotiéskorOy  le  kh.  du  soufflet  est  brisé.   Je 


-^319  — 

crois  qu'on  pourrait  rapporter  ce  terme  à  la  rac.  Skr.  khan, 
creuser,  d'où  khaning,  puits.  Hel.  x^voç,  )i6%^o^,  x*^v(ov,  en- 
tonnoir, de  jaivû),  s'entr'ouvrir^  voy.  khanïng. 

KholIn,  f.  Hel.  ^oXtj,  Bile,  rage,  prononcé  constamment 
avec  Vn  final,  voy.  kholiterdva,  Penghids  i  phuH  e  kholinâsa^ 
(c)  dit  la  vieille  avec  rage.  Ta  kaldr  pe  kholùiâtar^  umblav^ 
:ghids  pes^  (c)  et  à  cause  de  sa  rage,  elle  S3  pendit.  Ndstik 
Vastarâv  man  me  kholindtar^  je  ne  peux  pas  me  tenir  (à 
cause)  de  ma  rage.  Diklids  kholindsa  ka  unilôtar,  il  vit  avec 
rage  ce  qui  était  arrivé  (advenu).  /  Elif  (n.  pr.)  lids  la  i  kho^ 
lin,  (c)  la  rage  prit  Elif=:elle  s'emporta.  ÀrpeCcav*  ^ïiciiTa  x^- 
>o;  îiaStv,  Iliad.  A',  387.  Ta  o  Mahmûtis  lids  les  i  kkolin,  (c) 
et  la  rage  prit  Mahmoud. 

KholiterAva,  V.  comp.  2  Cl.  3  Conj.  part,  kholiterdà. 
^fikh-terdvaj  Avoir  de  la  bile,  se  fâcher,  se  courroucer,  n 
final  de  kholin  rejeté.  GM.  xoXofi.avô,  xo^opiavi^Jw.  Hel.  xo^oOTai, 
mxpaîvtTat,  6\ijjLoOTai,  Hesych.  GM.  ;toXo[A«vô,  scorrucciarsi, 
stomacarsi — Som.  Penghids  o  raklô,  terdva  kholin  Idke  but, 
(c)  le  garçon  dit,  je  suis  fortement  fâché  contre  elle.  0  da^ 
kdr  penghids  pe  praléske^so  but  kholin  levés  avaklé  khernidte? 
(c)  le  roi  dit  à  son  frère,  pouquoi  es-tu  si  fortement  fâché 
contre  cette  ânesse? 

KholasAilotar,  v.  pas8.  de  kholin,  usité  sous  cette  forme. 
Kholasdilotar  o  djut,  ukhkinô  ghelô  péske,  (c)  le  juif  s'enra- 
gea, se  leva''(et)  s'en  alla.  On  dit  aussi  kholidzava.  GM.    j^o- 

XiàC(k>9  Hel.  yfokifù. 

Kholinakoro,  kholiniAkoro,  adj.  du  gén.  kholin,  au  sing. 
Enragé,  fâché.  Isôm  kholindkorOy  V  avéla  man  te  dav  tut,  je 
suis  enragé,  et  il  me  vient  (l'envie)  de  te  frapper.  Isôm  but 
kholinidkoro,  je  suis  très  enr.  Commun  aux  Séd.  et  aux  Nom. 

KholistrAva,  f.  Lézard.  Ko>i(y«upa  (lézard)  Toixoêà-nQ;.  Au- 
jourd'hui le  caopa,  s'appelle  aussi  vouaTipiT^a,  9a(jLioé(iLiOo<,  Cor. 
At.  Vol.  4.  p.  316.  Campuz.  buUstraba,  julistraba,  f.  culebra, 
reptil. 

Khomér,  m.  Pâte.  Tr.  j::^  khamir,  vulg.  khamour,  farine 
pétrie,  pour  faire  du  pain,  ou  de  la  pâtisserie — Bchi.  0 
manrô,  khomér  isi,  le  pain  (n')est  (que)  pâte,  (pâteux). 
Ndn'  astarghid{s)  les  o  bov,  ta  unilôtar  khomér ,   le  four  ne 


w  ^  „«»   UgUaiôtar  o  khomér, 

^(''"'''        «w-  **<""*■»  *i  sîng-  Pâteux. 

r -r|y~7"  "     J I  fe  h  u  r,  to  eut,  to  scratch — Scin- 

J|ï^'?«2*;V^rfe— Wg.  H.  IrtS  ^hra,adj.deep, 

*'**«*'* ''Trf^i^fiû'  fcftar,  trou.  fc/iorMÔ,  humble  : 

rfi^'-  |^?^Ûn,  fodio,  pro-fundiis.  Hel.  x^fi^iV^.  X"!*"»! 

/^A  /""^"ffldftA""^'»  humilia. OifeW  na  wtU  khor  opani, 

*^^'2^tJ''-  *'i,M  l'e*"  n'était  pas  profonde.   Pelô  yek  khor 

£)ilf  ""' ^'ii  tomba  daus  un  puits  pr.  0  khaning  isàs  khor, 

jtjnf'^j' était  pr.   Nâna  diklâ  o  khor  e  paniéskoro,  (c)  il 

(li  ^  {"vil  la  profondeur  de  l'eau,  ici  l'adj.  est  pris  pour  un 

""  f '^  f^  "^  8>«T0(.  voy.  p.  59. 

^''^hÔbak^'^''  Turc.  H.  P.  Jy  looîoo,  a  people  in  Persia, 
ifed  fllso  karajee.  Campuz,  corajat,  adj.  Moro,  di^Maurila- 
'^ia.  («"V"""»  Moron,  villa  di  Andaluaia.  E  Abmelidsa  e 
uarakhàsa,  (c)  avec  Ahmet,  avec  le  Turc=avcc  Ahmet  le 
<]>irc.  Amén  khorakhâi,  nous  (sommes  des^  Turcs.  Otià 
Jtdàtar,  dikéla  tnn  shtar  baré  khorakhâi,  la  piénaspaniali, 
(c)  il  yalla,il  voit  trois  (ou)  quatre  seigneurs  (grands)  Turcs, 
et  ils  buvaient  du  raki,voy.  pâmait'.  Kbuyazghiâs  e  Khom- 
ichén  (ace.  au  pi.)  o  raklô,  ta  pengkiàs  lénghe,  (c)  le  garçon 
appella  les  Turcs  et  leur  dit.  Dikliâs  o  phurô  J^avéna  Kho- 
rakhâi pe  pudinéndja,  (c)  le  vieillard  vit  que  des  Turcs  ve- 
naient avec  leurs  fusils.  Yek  khorakhâi  diklâs  la,  pendâs, 
aorovêsa  Mintâno'7  (n.  pr.)  merovâv  but,  o  Mustapha  iche^ 
rûjashi  mulô,  (c.  Nom.)  un  Turc  la  vit  (et)  dit,  poui-quoi 
pleures-tu  û  Mintâno?  moi  je  pleure  beaucoup,  (car)  Musta- 
pha le  tcheribachi  est  mort. 

Khorakhanô,  adj.  du  pi-éc.  App.  à  des  Turcs.  laàa  yek 
khorakhanô,  pani  ka  délas,  p'  ogkésle,  (c)  il  y  avait  un  Mu- 
sulman qui  donnait  de  l'eau  pour  sou  âme.  GM.  Stà  ({luxti»^ 
ici,  khorakhanô  est  pour  khorakhâi.  Yek  khorakhanô  rom, 
Balamésa  diniâs  pes,  (c)  un  Tch.  Mus.  se  buttait  avec  un 
Grec.  Khorakhanô  gav,  village  Mus.  Khorakhani  tchlp,  lan- 
gue Tr.  Khorakhanê  ro)(i,(phir.)  Tch.  Mus.  Khorakhattés 
djanésaf  connals-tu  la  langue  Tr.? 


~  321  — 

KhoraKHNî,  {khorakh{a)nt\  Femme  Tiuxiue.  au  pi.  kho^ 
rakknicL  UtinUar  khorakkni  i  Kordka,  (n.  pr.)  Koraka  est 
ievenue  Mus.  Ghelôtar  yek  khorakhdste  pashé,  I  khorakhni 
mÊshlids  léstar,  to  nav  sar  penéna  ?  Ov  penghids,  mo  nav 
penéna,  kar,  (c)  il  alla  auprès  d'un  Turc,  la  femme  Tr.  lui 
lemanda,  comment  appelle*^t^^n  ton  nom  ?  Il  dit^  on  ap- 
pelle mon  nom,  pud.  virile. 

Khorakhniori,  Jeune  femme  Turque,  dim.  du  préo. 

Khorakhâskoro,  adj.  du  gén.  kliorakhâi,  au  sing.  Âpp.  à 
un  Turc,  Musulman.  /  khorakhdskeri  romni,  la  femme  Tr. 
Kharakhàskere  romnid^  femmes  Turques. 

Khôros,  m.  Danse.  GM.  ^op^c,  ballo,  dan^a — Som.  Bulg. 
khorô,  Gr.  danse,  M.  Dict.  Khôros  tchidena,  ils  mènent  la 
danse.  Khôros  keléna^  ils  jouent  la  danse,  GM.  tcaC^ouv  )(;op6v, 
Us  dansent.  Ta  terénas  yek  gdida^  ta  kelénas  khôros,  (c.Nom.) 
et  ils  avaient  une  cornemuse,  et  ils  dansaient.  Ta  khôros 
kddéy  ta  ghelé  péske  andré  ki  veshia,  (c.  Nom.)  et  ils  dan^ 
«aient  et  ils  s'en  allèrent  dans  la  forêt  ;  terme  très  connu 
de  tous  les  Tch. 

KhrAbisha,  L  Petite  caisse  en  fer,  dans  laquelle  les  Nom. 
forgerons  tiennent  les  instruments  de  leur  profession.  Slav. 
Ard&r'tt,  àviprîoc,  t'cx«pi«>  Oec.  Vol.  3.  p.  248.  Bulg.  hrabrost\ 
bravery,  valor,  M.  Dict. 

KhrIenos.  m.  Marjolaine.  Slav.  hrêb\  Illyr.  hrev.  hreb^ 
«riXtx^c,  stipes^  truncus,  comp.  Hel.  4Ypflt((pvût,  Oec.  Vol.  3.  p. 
253-  Bul.  hriep\  horse-radish,  M.  Dict. 

Khristunk,  m.  Noël.  GM.  Xpkttouysvvx,  yfwa,  naissance. 
Les  Byzantins  disaient  XpierroO  yivvjtv,  et  les  Grecs  d'aujour- 
d'hui, xi  XpidTouYivva  au  pL,  Gor.  At  Vol.  2.  p.  90. 

Khukhùnr,  m.  Champignon.  Kamadjds  te  ghédas  khu- 
khûnr^  nous  allons  cueillir  (ramasser)  dos  ch.  Sar  bihiésa 
o  khukhùnr  ?  combien  vends-tu  les  ch.  ?  Kdrin  arakésa  o 
khukhùnr^  où  trouves-tu  les  ch.?  Gheliôm  andré  ko  magha^ 
rds,  ta  ghediniôni  khukhùnr,  je  suis  allé  dans  la  caverne,  et 
j'ai  ramassé  des  ch. 

Khukhunréngoro,  adj.  du  gén.  khukhùnr,  au  pi.  Qui  vend 
des  champignons.  Khukhunréngheri,  L  Les  Tch.  apportent 
au  marché  de  Constantinople,  une  gr.  quantité  de  champ. 

35 


—  322  — 

Khur,  voy.  kfiir. 

KhulàI)  m.  Seigneur,  homme  di0tingué9  GM.  <fx^>  ^• 
JJLà.  kkalil^  pK  J^  khullan,  amicus  intimas,  dincerusque. 
Mulieris  amatus — Fl'eyt.  Khulaij  Hauswirth,  khuîàni^  Him^ 
wirthin,  Boehtl.  Mél.  As.  Vol.  2.  Liv.  1.  p.  27.  Campuz.  julaf , 
mesonero,  ju/afli,  f.  Làtehô  khulài^  bon  wigneur.  Khulâi 
tnanûsh  isiy  c'est  un  homme  distingué.  Tr.  tchelebt  addm. 
E  keréskoro  khnldi  tfn)ghià6  Mûn  pe  keréste,  te  beshdv  kirai'^ 
la,  le  maître  de  la  maison,  m'a  mis  dans  sa  maison^  podr  y 
habiter  en  payant  le  louage  (Tr.  kird  ile,  avec  loyer).  E  «- 
zdkoro  0  khuldi,  le  propriétaire  de  la  vigne.  Yek  ndnû  terià- 
zelày  (GM.  TtptoéÇdi,  comparare—^Som.)  me  khulâsteJ^cXï.  Nom.) 
un  (aucun)  ne  ressemble  à  mon  seigneur.  So  penés  khuldin  7 
que  dis-tu  ô  seigneur  ?  Ta  i  Fatmd  (n.  pr.)  penddSj  khuUia 
mOf  me  dinôm  les  donên  davarién,  (c.  Nom.)  et  Fatttia  dit, 
à  mon  seign.  moi^  je  lui  ai  donné  deux  chevaux. 

Khulano^  adj.  de  khuldi  Akand,  ruina  teréta  asùvké  khfh 
lané  manûsh^  maintenant,  il  n'y  a  pas  de  pareils  seigtieur^ 
adj.  pour  le  subst.  Ta  muklds  Idkere  khulanés,  (c.  Nom.)  et 
il  laissa  (libéra)  son  (d'elle)  seigneur.  Shundà  khtUanâ^  (c. 
Nom.)  magnat  rénommé.  0  khularô  {l  changé  en  r)  but  H^ 
nilo  isiy  but  dinilô  isi,  (ch.  Nom.)  le  seigneur  est  très  désa- 
gréable (puant),  et  très  fou. 

KhulânI,  f.  de  khulanô.  Femme  distinguée.  Khulafu  r(h 
mniy  f.  élevée,  dame.  E  khulanidkere  tckavé,  les  enfanta  db 
la  dame.  Pendds  léske  ta  x  khuUxni,  ndna  mukil  tut^  khih 
Idya  mo,  (c.  Nom.)  et  la  dame  lui  dit,  il  ne  te  laisse  (nis,  6 
mon  seigneurssil  ne  te  met  pas  en  liberté.  Léskeri  %  khulani 
ghelûar  léskere  praléste^ta  rovélas,  (c.  Nom.)  sa  daitae  (épotisé) 
alla  chez  son  frère,  et  pleura.  On  entend  quelquefois  dans 
les  tentes  des  Nom.  et  principalement  des  Zapâris,  Oe  met 
appliqué  à  des  femmes  qui  soignent  bien  leurs  enfants.  Eut 
khulani,  très  bonne  ménagère.  Plus.  Séd.  ignorent  ce  terme, 
et  se  servent  de  termes  Turcs  et  Grecs. 

Khùva,  gùpa,  f.  Fosse.  Âscoli^  Zig.  p.  6.  cite  k  ù  p  a,  a  weÙ, 
a  hole,  a  hôUow,  a  flask,  a  bottle.  La  prononciatiott  des 
Nom.  khûva,  vient  à  l'appui  de  son  opinion.  On  peut  citer 
aussi  le  Slav.  gubày  xtXkoçj  «6yyoç,  x6Xhoç.  Oôc.  VoL  3.  p.  99. 


H.  khohy  m.  a  eavern,  a  pit — Yates  Introd.  p.  235.  H.  ^j^^ 
kjiop,  L  a  cave,  a  corner,  a  rent,  a  fissure.  (Bcng.).  Pelôtar 
andré  yek  baré  khuvâte,  (c)  il  est  tombé  dans  une  grande 
fq^se.  Le  terme  est  peu  connu,  et  très  rare,  on  se  sert  ordin. 
de  khev,  trou. 

KfiURDÔ,  adj.  Petit,  jeune.  Skr.  ksudra,  adj.small,  little, 
k  r  i  t,  to  eut,  to  divide — Findere,  dissecare. — Wg.  Hel.  xcCpM 
xapotç.  Lat,  curtus,cul-ter — Bopp,  Glos.  Skr.  H. j:)^î  kjioodr 
adj.  small.  Pers.  •5j>>  (kkurd)  parvus,  paucus,  exigmis — 
Vul.  Mince,  fin — Bchi.  »^^  (/r/iurde)  parvus.  ^^  ^j^  (khurd 
kham)  adj.  perparvus,  comminutus — Vul.  Hel.  xupT^ç,  lu- 
daeus  curtus.  Hor.  Court,  corto,  kurz,  me  paraissent  de  la 
inéme  origine.  Khurdi  tchuri,  p.  couteau.  Kamarakés  yek 
khurdà  dronij  (c)  tu  trouveras  un  petit  chemin.  Sostdr  isi 
khurdôy  parcequ'il  était  p.  (jeune).  Ta  6i  petighiâs,  khurdi 
iaômas,  ta  liné  man  o  tchoVy  (c)  et  elle  dit,  j'étais  jeune,  et 
les  (lorsque  les)  voleurs  me  prirent.  Diklids  les  ka  isds  khur^ 
dôj  shukdr^  (c)  il  vit,  qu'il  était  jeune,  (et)  joli.  Teréixas  yek 
pralés  khurdés,  ta  isàs  denilô,  (c)  ils  avaient  un  jeune  frère^ 
et  il  était  fou — étoui'di.  Khurdé  baréy  rovénas,  (c)  petits  et 
grands,  (jeunes  et  vieillards)  pleuraient.  Te  tchoradv  {tchiy- 
ravâv)  tuniaré  pralénghere  khurdé  khurdé  kokkalinde^  je 
pisserai  sur  les  très  petits  os  de  vos  frères=que  vos  frères 
meurent  jeunes — Impréc.  Nom.  Pushliâs  lingoro  dut,  kdrin 
isi  tumarô  khurdà  pral  ?  ta  pende,  ka  isi  niashavdô,  (c)  leur 
père  deipanda,  où  est  votre  p.  frère?  et  ils  dirent,  qu'il 
est  perdu. 

Khurdés,  adv.  du  préc.  A  vêla  i  tchaiori,  khurdés  khurdés 
opré  katunàte,  (ch.  Nom.)  vient  la  fillette,  petit  à  petit  (peu 
à  peu)  sur  (vers)  la  tente. 

Khurdëdér,  comp.  de  khurdô.  Tr.  Pers.  /^^  khourdter, 
adj.  plus  fin,  plus  mince — Bchi.  /  khurdëdér  lâkeri  peu,  (c) 
sa  sœur  la  plus  jeune.  Tchivdé  o  kurds  (Tr.  qoufa  atmdky 
tirer  au  sort,)  pelôtar  ko  khurdëdér  jyralj  (c)  ils  tirèrent  au 
sort  et  (le  sort)  tomba  au  frère  mineur. 

Khurdorô,  dim.  àekhurdo.  Mi  khurdori,  mi  horori,  kelé^ 
la  mànghe,  mi  shukàr,  (ch.  Nom.)  ma  petite,  ma  petite  bel- 
le-fiUe,  elle  dani^e  pour  (plaire  à)  moi,  ma  belle. 


—  324  — 

Khurdîpk,  m.  n.  abstr.  de  khurdô.  Jeunesse.  Me  kkvr^ 
dipnd^te  dikliôm  les^  ta  yek  akand,  (c)  dans  ma  jeunesse,  je 
le  vis,  et  également  maintenant. 

KhurdI  makI,  f.  Petite  mouche  qu'on  voit  autour  des  a- 
niiuaux,  pi^ndunt  la  belle  saison. 

Khurûk,  (As.)  Petite  vérole.  Prob.  de  {Jjj^  khourouq^  s. 
ar.,  pi.  de  kharq,  trous  (d'un  habit  déchiré)— Bchi.  ^ji 
{kharakd)  lacera  vit  (vestem) — Freyt.  Cette  étymoïogie  est 
préférable  kjj^  khooru,  theleprosy.  Comp.  khanitri^  gale, 
lit.  maladie  qui  creuse,  khnrûk  est  la  maladie  qui  fait  des 
trous,  dans  la  peau.  Ces  termes  !Kont  aucune  affinité  avec 
ceux  employés  par  les  Tch.  Roum. 

KhuyAzava,  V.  Grec.  part,  khuyazdô  ;  le  tchârdava  des 
Zapâris.  GM.  youytàCw,  bafouer.  Hel.  oôà,  oàai  ;  quelquefois 
aussi  parmi  U^  Grecs,  il  a  la  signification  d'appeler,  crier  à 
quelqu'un.  Très  commun  parmi  tous  les  Séd.  Khvyazghiàs 
hishén  immnshén^  il  appela  vingt  hommes.  Ghelé  khuyazdé 
les,  le  asân  lésa,  (c)  ils  allèrent  l'appelèrent,  pour  rire  de  lui 
(avec  lui)=le  tourntT  en  dérision.  6M.  yo-À,  oôpà,  S^oi^  Hel. 
yin,  yéoç,  i  yiou,  &  y^^Ç»  helas.  It.  guai,  yoÇopiai,  se  lamenter. 
Hel.  yaotôfLat,  Gor.  At.  Vol.  1.  p.  302.  yiCo{Aa^  boccare,  gridare 
— Som. 

KhuyAz  kerAva,  V.  comp.  2  Cl.  1  Conj.  voy.  kkuyâzava. 
Khuyazkerén  lenmânghe,  (c)  appelez-les  à  moi,  (devant  moi). 
Khuyazkeryhûi{s)  les  o  da/rcir,  ta  penghids  léske,  (c)  le  roi  le 
lit  appeler,  et  lui  dît.  Khuyazkerghiàs  i  khanûma  (Tr.  frAa- 
num)  ta  Idkcre  gadjés  (c)  il  fit  appeler  la  dame^  et  son  mari. 


changé  en  r.    khalô,   kharôy   mangé,   rongé,  lubnt\  rubnf^ 
prostituée,  lil,  Ur,  papier. 

Ladavàva,  V.  caus.  i  Cl.  2  Conj.  part,  ladavdâ.  Charger, 
le  V.  prim.  laddva  est  inusité.  H.  î-^-^"^  ladna,  v.  a.  to  load, 
to  lade,  îtirfana,  v.  a.  to  load,  lad,ï.  load,bowel,  ladpykand^ 
loading  and  packing,  ladoo,  adj.  fît  to  carr\'  a  load,  ladee,  f. 
a  small  load,  ludau\  m.  a  load.  Ladai^ghi&m  e  grastés^  j'ai 


—  325  — 

chargé  le  cheval.  Ma  ladâvy  ne  charges  pas.  Râno  me  la-- 
davél  e  gr listes,  qu'il  charge  le  cheval  de  bonne  heure.  La- 
davéna  o  berô^  ils  chargent  le  navire.  Ladavdô  isi  o  berôj  le 
navire  est  chargé,  0  berô  isi  ladavdô  angâr^  le  navire  est 
chargé  du  charbon.  Laddv  e  djornid^  charges  les  mulets. 
Ta  penénaSy  isi  avatiaring  yek  kheréngorOj  amén  ladavâsa 
trin  ishtâr  bar,  ov,  ladavéla  dji  desh  6ar,  (c)  et  ils  disaient 
il  y  a  par  ici  un  ânier,  nous  chargeons  trois  (ou)  quatre 
pierres,  lui  charge  jusqu'à  dix  pierres.  Penghiâs  léske  o 
dakâr,  sôstar  tu  ladavésa  la  e  khemiày  but  bar  ?  (c)  le  roi  lui 
dit,  pourquoi  charges-tu  l'ânesse,  de  beaucoup  de  pierres  ? 
Te  djas  ladavdô,  djin  opré  ko  bairi,  (Tr.  ^Lj  bdir)  (ch.)  que 
tu  ailles  chargé,  jusqu'au  sommet  de  la  colline.  Kdrin  po- 
ladavghidn'f  où  as-tu  déchargé?  po  est  le  GM.  diç6-iri,  qui 
joint  au  verbe,  a  la  signit.  du  Fr.  décharger. 

LadAvghiovava,  V.  pass.  ladavdô-uvâva,  part,  laddvghi- 
(ni)lo.  Etre  chargé.  Laddvghilotar  o  grast,  le  cheval  a  été 
chargé. 

LadinItgha,  f.  Caisse,  boite. — ^Val.  lada,  cista,  arca — ^Voc. 
Daco-Rom.  Alexi,  p.  231.  Ledenitze  (tuyau  de  glacé)  pisto- 
lets artistement  plaqués  en  argent.  A.  Boue,  La  Turquie 
d'Europe.  Vol.  2.  p.  220.  Bari  ladinitcha,  grande  caisse. 

La  do,  (As.)  Laver.  Imp.  2p.  au  sing.  voy.  tovâva. 

Ladj,  latch,  (pi.  pr.  aux  Séd.)  f.  Honte.  Skr.  1  a  d  j  d  j  a, 
shame,  modesty,  bashfulness,  H.  J^  laj,  f.  bashfulness,mo- 
desty,  shame.  GM.evTpo7ri),Tr.  ^^^^^^  ayb,  défaut,  honte — Bchi 
Campuz,  lâchay  f.  verguenza.  Nâna  terélas  ladj,  il  n'avait  pas 
de  honte.  Ndna  teréna  o  tem  ladj,  le  monde  n'a  pas  (n'ont 
pas)  de  honte.  Lâkoro  dat  pe  ladjdtar  kammerél,  kamperél 
andé  (pour  andrê)  ki  defjryàl,  (c.  Nom.)  son  (d'elle)  père 
mourra  de  sa  honte,  il  tombera  dans  la  mer. 

LadjAva,  V.  prim.  1  Cl,  i  Conj.  part,  ladjanô.  Rougir.GM. 
lvTpéwo[i.«i. Hel. af(ixivo[i.ai.  Skr. ladj^ladjdj,  tobe ashamed^ 
to  be  modest  or  bashful. — ^Pudere,  erubescere — Wg.  H. 
IJUJ  Injana,  v.  n.  To  be  ashamed,  or  abashed,  to  blush. 
lujjit,  adj.  abashed,  lujwana,  v.  a.  to  shame,  to  cause  to 
blush.  Ndna  ladjâsa  ?  n'as-tu  pas  honte  ?  GM.  Xtv  ivTpéirsrai? 
Kerés  man  te  ladjâva,  tu  me  fait  rougir,  tu  me  confonds. 


—  32G  — 

Ladjdva  te  khav  manrô,  j'ai  honte  de  manger  du  pain.  Kam^ 
ladjdv  les"!  aurais-je  lioiite  de  lui  ?  GM.  6à  tJ^v  évTpa7r«^. 

Ladjanô,  adj.  part,  du  v.  ladjdva.  SJcr.  1  a  g  n  a,  adj.  ata- 
ched  to,  iptent  on,  ashanied.  Ladjani  romni,  femme  hon- 
teui^e.  Nashtôtar  ladjanô,  il  partit  honteux.  GM.  tfuytv  ivrpo- 

Ladjavô,  même  signif.  que  ladja^iô  ;  je  l'ai  entendu  une 
seule  fois  d'un  Séd.;  plus  propre  aux  Nom.  qui  remploient 
au  lieu  de  ladj.  E  baréskoro  tchavô  shundda,  sôske  diniâs  la: 
nauai  ladjanô  tûke  ?  penélas  o  tehavà,  (c.  Nom.)  l'enfant  du 
niagpat  apprit,  pourquoi  il  l'avait  frappé  ;  n'est-ce  pas  une 
honte  à  toi  ?  disait  l'enfant.  /  puri  per.dds  e  gadjénghey  fta- 
^hunén  amén  tcha/ué,  ladjavô  isiy  (c.  Nom.)  la  vieille  dit  aux 
étrangers,  des  enfants  nous  entendront,  c'est  une  honte. 

Ladjâniovava,  V.  pass.  ladjanô-uvdva.  part.  ladjdni{ni)lo. 
Rougir,  avoir  de  la  pudeur.  Nâna  ladjdnilotar^  il  n'a  pas  eu 
de  honte. 

Ladjavava,  V.  caus.  de  ladjdva.  i  CI.  2Conj.  part,  ladjav- 
dô.  Couvrir  de  honte,  confondre.  GM.  2vTpomciCfl*<  Ma  ker 
avakd,  sôstar  kamaladjdv  tut,  ne  fais  pas  ça,  cai*  je  te  ferai 
rougir  ;  cette  forme  est  rare, 

Ladjaibé,  U'  abstr.  de  ladjavdva.  Honte,  plus  usité  que 
làdj.  Ndna  terésa  ladjaibé^  tu  n'as  pas  de  h.  Ladjaibé  isiy 
ma  vrdker,  c'est  une  h.,  ne  (le)  dis  pas, 

t^ADJÂv  kehâva,  V.  caus.  2  Cl.  1  Conj.  part,  ladjdv  kerdÔ. 
Faire  honte  à  quelqu'un,  déshonorer  une  femme.  GM.  tîjv 
ivTp^m«9(,  il  l'a  violée,séduite.  Hel.  si^x'^vca,  xaTOLiax^vcA^AV^l^iit 
souvent  la  même  signif.;  xaT^iax^vOtidsc,  ToÙTiori  naTampvtuOcîr 
fq^;.  Cor.  Bibl.  Hel.  p.  312,  3G6.  Dûi  djené  ka^miéj  te  ladjdv 
kerén  la,  (c)  deux  personnes  ont  voulu  la  déshonorer,  f/fc/i- 
kinô,  ta  ghelô  te  ladjdv  kerél  /a,  (c)  il  se  leva,  et  vint  pour 
la  déshonorer. 

LakhkI,  LAKHTi,  au  pi.  laklikiâ-tidi  f.  Coup  de  pied.  H. 
vi^"^  lat,  f.  a  kick,  lat  mania,  to  kick,  lutidnay  v.  a.  to  kick, 
H.  Pers.  jXJ  lukud,  f.  a  kick.  GM.  xWt<joç,  xXot9&,  donner 
des  coup  de  pieds,  du  Lat.  calx,  Hel.  Xà$,  XaxTiÇw,  calcitrare, 
calcio.  Cor.  At.  Vol.   2.  p.  193.  Hel.  XaxTowxTô,  id.  p.  224. 

XoKicxT^oai,  XocxTiaai,  xaTXKXTfioai,  ivocTpé^xi.   Hesych.    0  grast 


—  327  — 

éiniâs  man  lakhkid^  le  cheval  m'u  donné  un  coup  de  pied, 
(ou,  des  coups  de  pied).  Del  yek  lakhkiâ  i  siniâ,  (Tr.  ,J^^^ 
sin{)  (c)  il  donne  un  Coup  de  pied  à  la  table. 

LAKHRf,  LAKHT  DÂVA,  V.  comp.  2  Cl.  3  Gouj.  part,  lakht 
dinô.  Donner  des  coups  de  pied,  le  k  de  lakhhi  est  souvent 
changé  en  t  Diniâs  è  raklés  yek  lakktid^  uftchinô  o  faklô, 
(c)  il  donna  un  coup  de  pied  au  garçon,  le  garçon  se  leva. 
Diniâs  yek  lakhkid,  djangaifghiàs  e  mamishésy  (c)  il  donna 
un  c.  de  p.,  il  éveilla  l'homme.  LakhH  dinhls  man  i  grasni, 
la  jument  m'a  donné  un  c.  0  grast  lakhkid  delà,  le  cheval 
donne  des  coups  de  p.,  il  rue.  Dik  latckés  te  ne  del  tut  làkh^ 
kidj  prends  garde  qu'il  fie  te  donne  des  c.  de  p.  Yek  grûèt 
dinid(s)  la  lakhtid,  ta  mdrghilitary  un  cheval  lui  (à  elle) 
donna  un  c.  de  p.,  et  elle  avorta. 

LiKHEV,(As.)  Lit.  Ar.  ^b^  (lihaf)  operimentum  extimunl 
corporis,  vestis  superinduta  reliquis,  lodix-^reyt.  H.  Ai*. 
lihaf,  m.  (f .  w»*^)  a  coverlet,  a  quilt,  a  counterpane,  quilted 
upper  garment. 

LiKHEvi  DJiv,  (As.)  Punaise,  likhet)^  lit,  djiVj  pou.  Tch; 
Roum;  keréskoro  djuv,  pou  de  la  maison-punaise. 

LÀKHO^  (v)lAkho5  Valaque.  voy^  Vlâkhôs.  Plusieurs  Tch. 
Mus.  appellent  de  ce  nom,  les  Tch.  Chr.  soit  Séd.  soit  Nohi;. 
Les  Tchinghianés  de  la  Valachio,  sont  tous  Chr.  Aujourd'hui 
on  en  rencontre  rarement  dans  les  provinces  de  la  Rouitté^ 
lié^  et  jamais  au  sud  des  Balkans.  Autrefois  ils  étaient  pluè( 
nombreux.  Aujourd'hui  Ldkhô  est  un  terme  de  mépris,  et 
les  Zapàris  s'en  servent  très  souvent,  lorsqu'ils  parlent  de 
Tch.  Chrétiens,  qu'ils  méprisent  du  fond  de  leUr  co&nt. 
Plusieurs  Séd.  n'ont  jamais  entendu  ce  terme.  Te  djas  te  La*- 
ftfidj/a,allons  aux  Lâkhos.  Lakhinka,  f.  E  Lakhéskoro  o  tchaô^ 
l'enfant  du  Làkho.  Kalpazdn  Lâkhos,  de  taux  Lâkhos.  Tr. 
jJiî  kalbzen,  kalbizen,  adj.  Pers.  faux  monnayeuf — Bôhi. 
Lttrénde  but  Lakhôya,  dans  (le  village  de)  Litres,  il  y  A 
plusieurs  Lâkhos.  Kadaà  {kadafvjd)  gav  ndnâi  Lâkhos y{A9.ti^ 
ce  village  il  n'y  a  point  de  Lâkhos. 

LalAska,  Pudendùm  muliebre.  Tovdôm  les.  lâkcfe  lala-^ 
skâkere  vushténde,  je  l'ai  mis,  dans  les  lèvres  de  son  pud.: 
pr.  aux  Nom. 


—  328  — 

LalôrIi  lavôri,  lalôro,  lalorô»  HAROLÔ5  adj.  Muet,  sou- 
vent bègue.  Pers.  J"^  lod,  mutus,  muet.  Gaz.  L*  Pers.  H.  lal^ 
adj.  red,  dumb,  inflamed,  etc.— Pukkhto,  /ai,  dumb,  mute» 
speechless — ^Bellew's  Dict.  1867.  Bétighilotar  lalorô,  il  na- 
quit muet.  Pe  dardUar  unilôtar  lalorôj  à  la  suite  de  sa 
frayeur  il  devint  muet.  Laloréya  (voc.)  Tchitcha.  (n.  pr.)  ô 
Tchitcho,  le  muet.  Cet  adj.  me  parait  être  un  ditn.  de  lalô^ 
inusité»  Lavorô  est  plus  pr.  aux  Nom. 

Lalôriovava,  V.  pass.  lalorô-uvâva^  part.  lal6ri{ni)lo.  De- 
venir muet.  Te  lalôrioves,  que  tu  deviennes  m.  Lalôriav 
(Imp.)  deviens  muet.  GM.  poSàvou;  très  souvent  prononcé 
lalôriof.  Lalôriliom^  je  suis  devenu  m.  Ma  vràker^  lalôriof^ 
ne  parles  pas,  restes  muet. 

Latchô,  adj.  Bon.  Etym.  obscure.  H.  k?*'  uc/i-c/i,fea,  adj. 
Good,  excellent,  righteous,  healthy.  Campuz,  lachô,  adj. 
bueno,  lachi,  f.  lancho  manu,  un  hombre  de  bien.  Ijatchi 
ratt^  bonne  nuit.  Latchô  khulâi,  b.  seigneur.  Tumari  pen, 
latchi  isiy  (c)  votre  sœur,  est  b.  Latchô  to  divés,  bon  ton  jour. 
LatcM  klioshôij  b.  manger.  Te  djivél  latchô  o  manûsh^  vive 
le  b.  homme.  Latchô  pamavô,  b.  ami.  LatcM  i$i  tûke  ta 
mânghe^  il  est  b.  à  toi  et  à  moi.  Sostàr  isâs  but  latchô  ma- 
nnshy  car  il  était  très  b.  homme.  Kamaterâs  latchô  divés^ 
nous  aurons  (une)  belle  journée.  Nàna  djanânas  ka  isâs 
but  latchô  y  (c)  je  ne  savais  pas  qu'il  était  si  b.  Penghids 
tchordi  isdriy  ta  latchiy  sar  i  Maklitcha  (n.  pr.)  na  tsdn,  (c)  il 
dit:  tu  est  belle,  tu  es  b.,  comme  Maklitcha  tu  n  es  pas.  S/iun- 
dé  yek  laliày  (GM.  >aXià)  but  latchiy  (c)  ils  entendirent  une 
voix  très  b.  (douce).  Dikliâ{s)  la  ta  penghid{s)  lâkCy  latchô  to 

divés  mi  pen  ;  penghids  ôi,  tinrô  po  (GM.  iri,  àici)  latchôy  mo 
raklôy  (c)  il  la  vit,  et  il  lui  dit,  bon  ton  jour  ma  sœur  ;  elle 
dit,  (que)  le  tien  soit  meilleur  mon  garçon.  Pende  0  pral, 
amaré  peniâ  na  kamalés  /a?  Nanâi  latchi,  amari pen?  (c) 
les  frères  dirent,  ne  prendras-tu  pas  notre  sœur?  n'est-ellc 
pas  bonne,  notre  sœur  ? 

Latchedér,  comp.  de  latchô.  Kamuvdv  latchedér,  pen^ 
ghids  0  tchavôy  (c)  je  deviendrai  meilleur,  dit  Tenfant 
Latchedér  isôm,  je  suis  meilleur.  Ce  terme  est  rare  dans 
la  bouche  des  Tch.  ;  ils  préfèrent  po  latchô.   Ils  imitent  en 


ceci,  leurs  voisins  les  Grecs,  qui  disent  rsih  fjteyiXo;,  pour  (le- 

Latghés,  adv.  de  latchô.  Bien.  Lalchés  penghiân  ;  te  djas^ 
(c)  tu  as  dit  bien  ;  allons.  Dik  latchés,  fais  attention.  Latchés 
isômy  je  suis  b.  Latchés  tavdô^  bien  bouilli.  Sikliôm  latchés, 
j'ai  appris  b.  Latchés  kerél,  il  fait  b.  Ndna  djàla  latchés^  il 
ne  va  pas  b.,  en  parlant  d'un  malade.  Ndyidi  but  latchés^  il 
n'est  pas  très  b.  Latchés  kerghiàriy  ta  lidn  les  andréy  tu  as 
bien  fait,  en  le  prenant  en  dedans.  0  raklô  lias  o  manrô^ 
ghdiàs  ko  Ydww,  (GM.  niwiî;,  Hel.  ^iwèfcwnç),  latchés  feer- 
ghidn  ma  raklô^  (e)  le  garçon  prit  le  pain,  alla  chez  Jean, 
tu  as  bien  fait  mon  garçon,(dit  Jean). 

Latghipé,  n.  abstr.  de  latchô.  Bonté,  aumône  donnée  à 
Féglise  et  aux  pauvres,  (Séd.  Ghrét.)  GM.  ^j^ujixiv  (Xôpoy),  of- 
frande pour  l'âme.  Khalid{s)  les  e  latchipndsa^  il  le  mangea 
avec  bonté  (plaisir).  Te  kerés  mdnghe  yek  latchipé,  que  tû 
me  fasses  une  b.  (faveur).  Uftchinô  o  azderhds^  (Tr.  ^j^j\ 
azderha)  pvshlids  kon  kerghids  mdnghe  akhid  latchipé  ?  (c) 
le  dragon  se  leva,  et  demanda  qui  m'a  fait  cette  grâce  ?  But 
latchipé  kerél,  il  fait  beaucoup  de  bonté,  h.  bienfaisant. 

Latghighiôskoro,  adj.  comp.  Latchô-oghi,  au  sing.  Qui 
a  un  bon  cœur,  humain,  GM.  xaX6i^uxoç.  La  forme  rég.  serait 
latché-oghéskoro.  Inconnu  aux  Nom.  But  latchighiôskoro  isi 
amarô  rashdi^  notre  prêtre  est  très  bienfaisant. 

Lav,  m,  Parole,au  pi.  lavd,  Skr.  l  a  p,  to  speak.  1  a  p  a  n  a,  n. 
the  mouth,  talking,  l  a  p  i  1  â,  adj.  spoken,  said,  H.  P.  w«-3  lub^ 
m.  the  lip,  wJ  L)  lubalub,  adj.  Brimful.  Lat.  labium,  labrum, 
Hel.  îLfléloç,  Xxkiîù.  «  navy  name,  und  lav,  ivord,  erachte  ich 
immer  als  zwei  formen  einesunddesselben  wortes.»Ascoli. 
Zig.  p.  59.  Tr.  Fers,  yi  lav,  sonmmission,  plaii^anteric,  jeu, 
supt)lication,  prière — Bchi.  E  yeké^koro  lav^  ndna  resélas, 
la  parole  de  l'un  (d'un  seul),  ne  suffit  pas.  Pcnghids  gudlé 
lavj  ko  romnid,  il  avait  dit  des  paroles  douces,  îiux  femmes. 
Diniôm  lav,  j'ai  donné  p.=j'ai  promis.  Kon  te  lel  me  ra- 
kleskere  môstar  yek  lav,  manûsh  kerdva  les,  (c)  quiconque 
prendra  de  la  bouche  de  mon  garçon  un  mot  (le  fera  par- 
ler), je  le  forai  homme  (distingué).  E  devléskere  lavésa,  te 
raklid  kamdma  7ne  tchavéske,  (c)  avec   \%  parole  (aide)    de 

3G 


—  330  — 

Dieu,  je  Veux  la  fille  pour  mon  enfant.  Léskoro  dat  nâna 
pintcharghiii{s)  ksy  vv  nâna  penghiàs  kanék  lav,  ka  isi  lés^ 
koTo  raklô,  (c)  son  père  ne  le  reconnut  pas,  il  ne  dit  aucun 
mot  (pour  prouver)  qu'il  était  son  garçon.  Tchaiâ  dûi  ghe- 
létar  ki  mamiUni  kaiiUia^  ta  Imas  yek  phuri  kesindia^  ta 
penélas  Idke^  tchovekhiuiiey  amaré  dadés,  dinidn  les  andré 
ko  lav^  (c)  deux  filles  allèrent  dans  la  tente  vis-à  vis,  et 
elles  «e  moquèrent  d'une  vieille  femme^  en  lui  disant,  ô  re- 
venante, tu  as  injurié  notre  père  par  tes  paroles  (en  parlant). 

Lav  KiNiM,    (As.)  Acheter,  le  bikndva   des   Tch.  Roum. 

Là€tâ,  f.  Tr.  w^j"^  lauty  învoiU^  s.  Luth,  instrument  de 
musique — Bchi.  Keléla  i  làuta^  il  joue  du  1. 

LAvA,  V.  prira,  1  Cl.  1  Conj,  part,  linô.  Prendre.  Skr. 
labh,  to  obtain,  to  get,  or  gain — obtinere,  adipisci,  la, 
sumcre,  capere — Wg.  H.  UJ  lena,  to  take,  to  accept,  to  get, 
to  hold,  to  pick,  to  win,  to  receive,  1  e  1  e  n  a,  v.  a.  to  take, 
lo  receive,  to  accept  of,  lab,h,  m.  profit,  produce,  acqui 
sition,  lahfh  kurna,  to  atlain,  len  de^i,  m.  trcifick,  trade, 
barter,  lena  dena,  recevoir,  donner.  Ghelô  léskoro  dat-^ 
lias  le^i  fe'sfar,  (c)  son  père  alla  et  les  lui  prit.  Kerdô  hiav^ 
linô  fyakUdy  (c)  il  fit  la  noce,  il  prit  fille  (il  se  maria).  Linô 
est  souvent  prononcé  yinô,  par  les  Séd.  des  environs 
d'Andrînople.  Le  to  kelihéy  favésa  avatid,  (c)  prends  ton 
jeu  (înslr.  de  musique)  et  viens  ici.  Ta  lias  po  kelibé^ 
(c)  eJL  il  prit  son  instr.  de  mus«  Lias  pes,  nashtô  ko  beilikia^ 
(ch.)  il  s'en  alla,  il  partit  pour  le  service  royal.  Tr.  beilik^ 
commandement — Bchi.  Ta  léskoro  manghin  kamldv^  (c. 
Nom,)  et  ses  richesses  je  prendrai.  Ov  penghiàs,  lâua  tes,  (c) 
il  dit,  je  le  prends.  Liné  o  kheliâ,  (c)  ils  prirent  (achetèrent) 
les  figues.  Yakâtar  lias  o  grast,  le  cheval  a  pris  de  Fœil  (il 
a  été  ensorcelé).  Nânastt  kerélaSj  ta  lias  ronxéSy  elle  ne  pou- 
vait pas  faire  (supporter),  et  elle  prit  mari.  Liôm,  Xor.  pour 
liniôm,  j'ai  pris.  Lias  les,  ils  l'ont  pris.  Nâpalal  alitar  W- 
kere  godiâte,  ta  ghelij  lias  i  angrusti,  (c)  ensuite  il  vint  dans 
sa  pensée  (elle  se  rappela),  elle  alla  et  prit  la  bagU6.  Sostar 
lidn  les  ?  pourquoi  Tas-tu  pris  ?  Kadjdv  te  lav  /a,  ndpalal 
kaldv  V  ôla,  (c)  j'irai  la  prendre,  ensuite  je  prendrai  et  elle 
(aussi).  But  diveséndar  linô  isi^  depuis  plusieurs  jours  il  est 


—  331  — 

pris.  Mo  tchavô  tu  nânasttk  te  les  leti,  (c)  mon  «ifant  tu  ne 
peux  pas  les  prendre.  Lias  man  f  anglcd  ta  palàlj  il  m'a 
pris  de  devant  et  de  demère=il  me  maltraita,  GM.  |*'  iirikpg 
dw*  i|iirpiç  xai  ctw*  iiridc».  Dja^le^  (c)  vas,prend5,  Liniâsi  Ameti 
(n.  pr.)  0  shuvarorén,  (ch.  Nom.)  Âmeti  prit  les  petites  bri- 
des. Ta  kamalél  la  o  Manda  Khalilis,  (n.  pr.)  (a  kamatchO' 
tel  la,  (ch.  Nom.)  et  Manda  Kbalil,  la  prendra,  et  il  la  Tolé- 
ra. Mo  raklô,  penghiâsj  lo  la,  te  kamésa,  sastidr  la^  (c)  mon 
garçon,  dit-il,  prends-la,  si  tu  veux,  guéris-la.  Lo  la^  ghel  lac 
télé  ko  livardôy  prends-la,  amënes-Ia  à  la  prairie.  On  peut 
comparer  cette  forme  de  FImpér.  fo  pour  îe,  qui  est  assez 
commune,  avec  lUni,  to,Imp.  of  linay  take,  hold,  voy.  ddva 
dont  rimp.  souvent  se  prononce  do.  Ta  ov  Kâs  yek  pamt 
kheli,  (c)  et  il  prit  une  figue  blanche.  Lias  pâlin  (içaXcv)  pi 
gadjiày  (c)  il  prit  de  nouveau  sa  femme,  (qu'il  avait  aban* 
donné).  0  but  manûsh,  na  Une  léskeri paravény  (c)  la  plupart 
des  hommes  n'ont  pas  pris  (agréé)  sa  salutation.  Diniàs  o 
dûi  lové,  lias  e  djukUsy  (c)  il  donna  les  deux  monnaies  ({Ha* 
stres),  et  il  prit  le  chien.  «  Lava  palodeipalâl  lâva,i^  suivre, 
poursuivre.  Paldl  kaldv  tut,  je  te  suivrai.  Afo  tchoShabàni 
(n.  pr.)  le  yek  kojsht,  ta  len  les  avaklé  tchavé  palàl,  te  djan 
péske  avri  katdr  ki  katûna,  (c.  Nom.)  mon  enfant  Shab&nî, 
prends  un  bois  (bâton),  et  poursuis  ces  enfants,  pour  qu'ils 
s'en  aillent  en  dehors  de  la  tente,  t Commencer.»  Liâsaràt^ 
tilotaVy  ghelô  péske  pe  keréste,  (c)  il  commença  à  faire  nuit, 
il  s'en  alla  à  sa  maison.  Lias  arattiy  ghelyhids  les  ko  kher, 
(c)  la  nuit  commença;  il  le  conduisit  à  sa  maison;  ici,  arattt 
est  pour  ratty  nuit.  LidSy  3p.  au  sing.  de  l'Aoriste,  par  quel- 
ques Nom.  est  prononcé  las.  I  benghiali  onghi  ka  peravdds 
e  tchavéske,  las  les,  C  atchili  ko  Kôstas,  (n.  pr.)  (c.  Nom.)  la 
(femme)  diabolique  (GM.  Xia6oX*(iiévYj)  qui  jeta  son  cœur  sur 
l'enfant,  le  prit  (en  mar.)  et  resta  chez  Kosta.  Las  la  o  fc/iier- 
dô  praly  ta  kerdé  haf,  (c.  Nom.)  le  frère  cadet  la  prit  (en 
mar.)  et  ils  firent  la  noce. 

LiNiovAVA,  V.  pass.  linô^vâvay  part.  lini(nt)lo.  Etre  pris. 
Khurdôy  linilotar  yesiris,  (c)  (Tr.^-'  eçir^yeçir — Bchi)  Jeu- 
ne, il  a  été  pris  esclave.  01  penénas,  isi  but  zôri  le  Itniol  [//- 
nio{ve)l(a)\,  (c)  ils  disaient,  qu'il  était  très  difficile  d'être  pris. 


—  332  — 

Lavtt,  (As.)  Fille.  Ar.  -t'i  {lalh)  adhaeril  res,  cardi,  uni* 
mo — Freyt.  H.  Ar.  LJ  luot\  m.  any  thing  agréable  to  the 
heart,  etc.  voy.  Pott,  Vol.  2.  p.  334. 

LavadiA,  f.  Espèce  d'herbe,  qu'on  trouve  dans  les  en* 
droits  sablonneux  ;  prob.  du  GM.  >eiS<i^a,  prairies^  ou  du 
Buiji:.  livdda.  mow-field,  meadow,  M.  Dict. 

LAzDAVA,  V.  comp.  2  CI.  2  Conj.  part.  Tazdmo.  Enlever^ 
soulever.  GM.  «uxciw*.  E  Kusulm  (n.  pr.)  lazdhiô  tes  katdr  ki 
rez,  (c)  on  enleva  Kusulùs  de  la  vîgne.  Lazdmids  o  bar,  ta 
dikcla  leldl,  ka  ifn  yek  til,  (c)  il  souleva  la  pien^e,  et  il  voit 
au  dessous,  qu'il  y  avait  un  papier  (lettre).  Ldzden  o  khaslèà 
f  anén  -ménghe  mol,  emportez  les  mets  e\  apporlez-nouâ 
(du)  vin.  Amen  avdsa^  Idzdas  tut,  (c)  nous  venons^  nous 
t'éveillons^  Ta  tazdtnô  les^  yavindsa,  ta  parakhozdo  (xopar 
jm^y  cacher  en  terre,  enterrer)  les,  (c.  Nom.)  et  ils  fenle- 
vèrent  au  soir,  et  l'enterrèrent.  Gheli  i pkuri  te  Idzdel  lé%keri 
si'ty^nni,  (Trp<»>(xvi)  (c)  la  vieille  vînt  pour  enlever  son  lit. 
En  Houmélie  on  enlevé  les  lits  tous  les  matînSw  Ldzdd  i 
raidi  yek  bar,  tovél  tetdl  o  lil^  (c)  la  fille  soulève  ime  pîeri'e, 
et  met  au  dessous  lo  papier. 

L\2n)fNiovAVA^  V.  pass.  tazdinô-uvdva,  part.  lazdini{m)lo. 
Etre  soulevé,  levé.  Gheïôtar  andrA  ko  berô,  gkedinim  pes  i 
devf^dl,  lazdinilotar  o  berô^  ne  angle  djdlas,  ne  paté^  (c)  il 
entra  dans  le  navire,  la  mer  se  ramassa  (se  retira), le  navire 
fut  soulevé,  et  n'allait  ni  en  avant  ni  en  arrière. 

Li.sHDE,  (As.)  Elever.  Imp.  2p.  au  sîng.  voy.  tdzdava. 

Lekkn,  f.  Cuvette.  Hel.  iotavu,  GM.  Isxàvi,  catino,  conca — 
Som.  Tr.  ^t^-J  leguen,  leién,  cuvette — Bchi.  Bart  lekéu^ 
grande  c.  Tovghids  yek  lekén  telâl,{c)  il  mit  une  e.  au  dessous. 

Leki  khaimi,  (As.)  Dr.  Pratt  écrit,  oath;  c^est  un  verbe 
comp.  H.  L^C3  K/f,fta,  f.  fate,  prédestination,  destiny,  adj\ 
written,  khaimi,  est  le  khdva,  dot  Tch.  Roum.  BôehtL  te 
laites,  schwôren.  Tom.  2.  p.  132. 

Le  mar,  (As.)  Assassiner.  To  murder.  Tous  les  v.  des  Tch. 

As.  a  la  2p.  de  l'Impér.  ont  Taffixe  le^  voy.  lava  et  mardva. 

Le  BEN,  (As.)  Lies,  voy.  banddva. 

Le  de,  (As.)  Regardes,  voy.  dàva.   On  a  vu  à  Tart.  ddva 

que  ce  v.  a  plusituirs  significations. 


—  333  — 

Le  dji.  (As.)  Rougis,  GM.  lvTpé7:o[xai,  voy.  ladjy  ladjâva. 

Lk  oh'avt,  (As.)  Voles,  voy.  gh'avt. 

Le  ghen,  (As.)  Comptes,  voy.  ghendva. 

Le  kakola,  (As.)  Lis,  voy.  lil. 

Le  ker,  (As.)  Fais,  voy.  kerâva. 

Le  mudj,  (As.)  Baises,  voy.  mutis. 

Le  pi,  (As.)  Bois,  voy.  pidva. 

Le  pisHA,  (As.)  Eniouds,  voy.  pishàva. 

Le  siv,  (As.)  Couds,  voy.  sivâva. 

Le  tush,  (As.)  Traies,  voy.  doshâva. 

Le  tghin,  (As.)  Coupes,  voy.  tchindua. 
^  Lekhùsa,  LEKHUsiA,  f.  Accouchée,  GM.  îLi^ouatoe,  il  sangne 
del  parto — Som.  >epO<ra,  îLo^ou^a,  Xou^^oOva,  Hel.  >jx^7  (accou- 
chée). Ae^ouaCa,  les  lochies.  TérghilitiMr  Idkeri  lekhiLsia,9e&  1. 
se  sont  arrêtées.  Ces  deux  termes  sont  souvent  confondus 
par  les  Tch.  Liebich  écrit,  Legvslzza.die  Wôchnerinn,  Kind« 
betterinn,  qui  n'est  pas  Grec.  Yek  romni  benghids^  ta  isi 
lekhûsa,  une  Tch.  est  accouchée,  et  elle  est  XsxoOaa. 

Len,  f.  Rivière,  ravin.  Skr.  1  î,  to  join  to  adhère,  to  melt, 
to  liquify,  to  fuse,  to  dissolve,  1  î  n  a,  adj.  melted,  dissolved. 
H.  ^Ù  nala,  m.  a  ravine,  a  rivulet.  Lom,  ruisseau — Vail.  p, 
364.  Darânas  te  tchivén  la  andré  ki  len^  (c)  ils  avaient  peur 
de  la  jeter  dans  la  rivière.  Bocalô  trushalô^  andré  ko.  leniâ 
pirélas,  (c)  ayant  faim  et  soif,  il  se  promenait  dans  les  ravins. 

GM.  ^tuuaTia,  x^P^^P^'  ^^^^  ^^  ^^  Y  ^  ^^^  ^eO(jLa,  fiux.  Lias  po 
phudïnô  ghelôtar  andré  ko  lenid,  ko  rezd,  (c)  il  prit  son  fu- 
sil et  alla  dans  les  ravins,  dans  les  vignes  (à  chasser).  But 
tdvdela  i  len  ,  la  rivière  coule  beaucoup — fort  courant.  Àa- 
deid  lenénde  kamdjds,  (ch.  Nom.)  nous  irons  dans  cette  ri- 
vière. Diklids  yek  alepundkeri  khev  andré  ki  len,  (c)  il  vit 
un  trou  de  renard  dans  le  ravin.  GM.  iXeicoO,  àXewoOva,  renard. 
Pelôtar  andré  ki  len,  il  tomba  dans  la  rivière.  Campuz,  len, 
m.  rio.  Qiielquefois  ils  se  servent  du  Bulg.  lôkva,  pool, 
puddle,  M.  Dict.  pron.  lakldm,  lokldm. 

Lenoui,  f.  dim.  de  len.  Petite  rivière.  GM.  TcoTaptaxi.  Anglâl 
mdnde  lenori,  fch.)  au  devant  de  moi  est  une  p.  rivière. 

LeniAkoro,  adj.  du  gén.  ten,  au  sing.  Fluvial.  Lenidkoro 
pani,  eau  de  rivière. 


—  334  — 

Lkskoro,  pron.  pers.  et  pos.  voy.  Gram.  p.  70, 

Lesin,  (As.)  Ail.  Skr.  1  a  s'u  na,  n.  garlick.  1  as'u  n  1  y  a, 
adj.  garlicky.  H.  ^rH'  lahstiriy  m.  garlick,  freckle.  Luhsoon, 
allium  sativum,  ail.  Honîg.  Vol.  2.  p.  373. 

Lévhe,  lèpre,  (As.)  Arbre.  H.  Sj^J  lokree^  sS^^  lokt'ec^ 
a  wooden  poker  or  stake  bumt  at  one  end,  a  fox.  Lukree^ 
ligiium,  bois — Hoiiig.  Vol.  2  p.  398.  k  changé  en  p. 

Levavdô,  adj.  part,  du  v.  levavdva?  Estropié,  imbécille, 
pr.  aux  Nom.  Zapâris;  inconnu  aux  Séd.  Levavdi  ronmi^ 
femme  imbécille.  Nanâi  levavdi  i  romni^  la*  femme  n'est  pas 
imb.  PukkhtOf  letvanai^  adj.  demented,  mad,Pers,  [dlwânah) 
Bellew's  Dict.  1867.  adj.  appliqué  par  les  Zapâris  presque 
toujours  aux  femmes. 

LevAvdovava,  V.  pass.  levavdô-uvâva,  part.  levâvdi{ni)lo. 
Devenir  imbécille.  /  romni  levâvdili,  la  femme  est  devenue 
imbécille. 

LiAnos,  m.  (Nom.)  Bassin,  cuvette,  Tr.  leyén.  GM.  Xtyivn, 
XtxàvYj,  voy.  lekén. 

LiK,  Lente,  Skr.  liksâ,  1  i  k  kâ,  1 1  k  k  a,  f.  a  nit,  a  young 
louse,  or  the  egg  of  a  louse.  H.  iJJ  leek.hy  1.  a  nit,  the  egg 
of  a  louse.  Isi  perdô  likdy  il  est  plein  de  lentes.  Léskeri  bal 
teréna  likd,  ses  cheveux  ont  de  1.  On  entend  ce  terme  tou- 
jours, au  pi. 

LiKALô,  adj.  de  lik,  qui  a  la  tête  remplie  de  lentes.  GM. 
xo^iiiifn^,  un  lendinoso — Som.  Likaléya^woc. 

LiKÉNGORO,  adj.  du  gén.  lik,  au  pi.  Qui  a  des  lentes,  Zi- 
kéngoro  sherô,  tûte  pleine  de  lentes. 

LikhnArî,  m.  Lampe.  Suttôtar  o  likhnârij  (GM.  ^i^^^P^' 
'ki/yo^)  la  lampe  s'est  éteinte,  lit.  s'est  endormie.  Les  (jrecs 
appellent  Xi^vapi  dxoiuYjTov,  (lampe  qui  ne  dort  pas)  la  lampe 
qui  brûle  jour  et  nuit  au  devant  des  images,  soit  dans  les 
églises,  soit  dans  les  maisons. 

Lu.,  m.  Parmi  quelques  Séd.  lir.  Papier,  livre,  lettre.  Skr. 
1  i  k  h,  to  write-scribere,  scarificare,  tundere,  radere — Wg. 
IL  L^O  likjma,  to  Write,  likjiaw,  m.  act  of  writing.  /î/r,- 
ha^ee,  f.  the  wages  of  writing,  the  labour  of  writing,  the 
act  or  business  of  writing,  Kfe,/inee,  f.  a  pen.  Hel.  yp«çI«- 
Bohtl.  r//,  papier.  Tom.  2.  p.  126.  Ghelô  te  manghél  lil,  (c) 


—  335  — 

il  alla  demander  (un)  papier=passeport.  0  rcishâi  teréla  btU 
lily  le  prêtre  a  beaucoup  de  livres.  Kârm  mnkliân  to  lil  ?  où 
as-tu  laissé  ton  livre?  T  astarél  i  Elif  (n.  pr.)  yek  UL  ta 
bitchavghiâ{8)  les,  yehésa^  ko  Mahmûti^  (c)  et  Elif  prit  une 
lettre  et  l'envoya  avec  un  (homme),  au  Mahmoud.  Ta  pené- 
las  andré  ko  lily  (c)  et  elle  disait  dans  la  lettre.  Yek  lil  te 
bitchavés  mdnghe  te  dav  les  ko  veziris,  (c)  que  tu  m'envoies 
une  lettre  pour  la  donner  (remettre)  au  vizir.  Léskoro  ga-^ 
veste  lil  bitchavdôf  te  aghdliovely  kdskoro  isi  avakà  raklô, 
J^alôj  lias  mi  raklid,  (c)  à  son  village,  il  envoya  une  1.  pour 
savoir,  de  qui  ^cujus)  est  ce  garçon  qui  est  venu  (et)  a  pris 
ma  fille  (en  mariage).  Isi  yek  mdsek  ka  beshava^  dise  aratti 
dikdva  andré  ko  lily  (c)  il  y  a  un  mois  que  je  me  tiens  assis, 
jour  et  nuit,  je  regarde  mes  papiers=je  consulte  mes  livres, 
c  Capitation,  taxe.»  Mo  lil,  mon  papier;  un  petit  morceau 
de  papier  qu'anciennement  tout  raya  portait  sur  lui,  décla- 
rant qu'il  avait  acquitté  sa  taxe  annuelle.  Cette  quittance 
était  appelée  papier,  par  tous  les  Chrétiens.  Mukdva  me  e 
lilénghere  o  lové,  (c)  moi,  je  laisse  (fais  grâce,  GM.  x^f^^) 
les  monnaies  de  (votre)  papier.    Cette  citation  est  difficile  à 

traduire;  xp^yi*™  x»?'^*^' ^^'^^P'^*"^®  P^^  l'idée  du  Tch.  ;  mon- 
naies des  papiers,  est  l'idée,  mais  la  forme  est  toute  parti- 
culière à  la  langue  Tch.  *  Cartes  à  jouer.  »  0  raklô  katdrko 
ra^hdi  to  kher  djâUiSy  ne  kaliardô  djanénas  ne  lil  djanénas 
te  kelély  (c)  le  garçon,  de  (son)  maître  d'école,  allait  à  la 
maison,  il  ne  fréquenta  (ne  connut)  pas  le  café,  et  il  ne  sa- 
vait pas  jouer  aux  cartes.  Beshtô^  dukdnilo  oléndja,  lil  ar^- 
chepsdilotar  te  kelél^  (c)  (dp^ttlft),  {!pxt^«)>  il  s'assit,  il  se  lia 
d'amitié  avec  eux,  il  commença  à  jouer  aux  c.  André  ko  ker 
dikéla  yek  phurô^  lil  keléla  kurkuro,  (kôlkoro)  ta  yek  gonô, 
pashé  to  phurô,  lové,  (c)  dans  la  maison  il  voit  un  vieillard, 
et  il  jouait  aux  c.  seul,  et  un  sac  de  monnaies  près  du  vid- 
lard.  Beshté  keldé  lil,  lias  e  rakléskoro  lové,  o  phnrô.  (c)  ils 
s'assirent,  ils  jouèrent  aux  c;  le  vieillard,  prit  (gagna)  les 
monnaies  du  garçon.  Astardé  lir  keldé,  (c)  ils  se  mirent  à 
jouer  aux  c.  GM.  x^P^^^j  papier,  xap'f*»»  c.  à  jouer.  Hel.  ]t«pTDÇ, 

TSTpaSiov,  pi6)c(ov,  lyypaçov,  triyyfotynLa — Byz.  Di(/t.  Hel. 

LiLÉsKORO,  adj.  du  gén.  lil,  au  sing.  Fait  de  papier.   Li- 


—  33B  — 

Uskofo  fenghiardâ,  lanterne  de  papier,   fort  en  Usage  che^ 
les  Orientaux. 

LiM,  m.  Morve,  mucus,  pituite.  Skr.  l  i  p,  to  anoint,  to 
plaster — ungcre,  oblinere,  polluere — Wg.  1  i  m  p  a,  adj. 
smearing,  anointing,  plastering.  Hel.  (liÇa,  morve,  pituite, 
YXoiiç,  Y^vT^a,  Xiwào.  Xiitoç.  Byz.  Dict.  Hel.  Ascoli  Zig.  p.  65, 
cite  le  mot  Pers.  /J^  (khelm);  je  crois  que  ce  mot  a  donné 
un  autre  terme  à  la  langue  Tch.,  voy.  khaléa.  Tâvdena  W- 
skere  limdj  (pi.)  sa  morve  coule,  Kosh  te  limdy  essuies  ta 
morve  (mouches-toi).  Ndnasti  dikdv  les,  ka  tchôriona  léskere 
limdy  je  ne  peux  pas  le  voir,  car  sa  m.  coule. 

LiMALÔ,  adj.  de  Uni.  Morveux.  Limalô  tchavô,  enfant  dont 
le  nez  coule.  GM.  piuÇidEpixoç,  moccoso,  mocchioso — Som.  Lt- 
mcUô  grast,  cheval  m.  Limaléya,  (voc.)  GM.  &  (AuÇioépi). 

Limalô  shutlô,  adj.  comp.   Le  muqueux  aigre.   Tr.  h*^ 
hamiat,   bamia  ou  Alcea  Aegyptiaca — Bchi.  On  mange  ce 
légume  assaisonné  avec  du  citron  ou  du  verjus;  terme  pr. 
aux  Nom.  de  la  haute  Bulgarie.   Ici  et  Chrétiens  et  Turcs 
l'appellent  bdmia. 

Limalô,  adj.  de  lim.  Limaçon,  escargot.  H.  I~;^  uenta, 
n.  a  snail.  Terme  commun  aux  Tch.  de  la  vallée  du  Da- 
nube; la  plupart  des  autres  ne  connaissent  que  le  GM.  ni^ 
\\%yx^^,  ayant  la  même  signification  que  limalô^  (ta>iov,  Hel. 
e(eXo;,  salive,  bave.  Tr.  sumuklu  beudjek,  limaçon — Bchi. 
sumuk,  bave. 

LiMÉNGORO,  adj.  du  gén.  lim,  au  pi.  Morveux.  Liménghere 
tchavé,  en  fants  dont  le  nez  coule. 

LiNDR,  f .  Sommeil,  voy.  nendir,  (As.)  Skr.  n  i  d  r  â,  f.  sleep, 
sleepiness,  sloth,  Skr.  d  r  â,  fugere,  avec  n  i,  dormire,  îndor- 
mire. — Wg,  H.  ^  need,  f.  sleep,  neend,  m.  sleep.  nindas,  f. 
drowsiness,  nindasa,  adj.  sleepy,  needna,  v.  n.  to  sleep, 
neendoo,  m.  sioeper.  Skr.  t  and  ri,  f.  sleepiness,  lassitude. 
Oi  penélas  me  terdva  akand  lindr,  ta  ne  mtikén  man  te 
9ovâv,  (c)  elle  disait,  moi  maintenant  j'ai  sommeil,  et  vous  ne 
me  laissez  pas  dormir.  Ukhkiyiôtar  katdr  ki  lindr,  (c)  il  se 
leva  du  som.  Lias  les  e  raklés  i  lindr,  (c)  le  s.  prit  Tenfant 
(il  s'endormit).  Ufkiniôm  katdr  ki  Itndr,  je  me  suis  levé  du 
som.  Aratti  diséy  lindr  na  lal  les,  (c)  nuit  et  jour  le  som.  ne 


—  337  — 

le  prenait  pas.  Aratti  dise  est  extrêmement  rare.  On  dit 
]^esque  toujours,  dise  arattu  Dukàva  e  lindrdke,  j'aime  le 
sora.  Vrakeréia  andré  pe  lindmt^^  il  parle  dans  son  som. 
Ldzde  les^katâr  ki  lindr,  lèves-le  (réveilles4e),du  som.  André 
ki  liîidf,  dardlus  lèndar,  (ci  dans  son  som.  (étant  endormi) 
il  avait  peur  d'eux.  Ka  avés  me  godiâte,andré  mè  lindrdte^  nd-^ 
nasttk  lel  man  i  lindr,  (ch.  am.)  lorsque  tu  viens  dans  ma 
pensée,  dans  mon  sommeil (rôve),  le  som.  ue  me  prend  pas 
(n'arrive  pas). 

LiNDRALô,  adj.  de  lindr.  Qui  aime  le  sommeiL  H.  nindasa^ 
adj.  sleepy.  LindrcUô  manûsh^  homme  aimant  le  somv  GMv 

LiNDRÀKORO,  adj.  du  gén.  lindr,  au  sing.  Isi  ôra  e  lindr d* 
kerij  est  l'heure  du  sommeil.  GM.  àpa  too  utïvov. 

LipiMA,  m.  DeuiL  Hel.  X'iwt.ixa,  ce  qui  fait  peine,  ce  qui 
cause  de  la  douleur.  Il  est  très  rare  d'entendre  Xii^tp^A  dans 
k  bouche  des  Grecs.  Peut-être  les  Grecs  de  la  haute  BnU 
garie  en  font  usage.  Tastard-i^  e  Mahmudiéske,  liphna,  (c) 
que  Je  prenne  le  deuil  pour  Mahmoud.  Auwoû(jLai  se  rencon- 
tre souvent  dans  leurs  discours  et  dans  leurs  chansons.  iVcî* 
na  Upisâilian  mànglie  Kotdni'f  {ch.  am.)  ne  m'as-tu  pas  re- 
grettée ô  Kotâni  ? 

Lin,  iliNj  Val.  lume,  mundus.  Ale^ti,  Voc.  Daco-Rom.  p. 
224.  Beshti  linidte,  (ch.)  elle  s'assit  sur  une  place  ouver- 
te. Ce  terme  est  prob.  une  corruption  de  len,  ravin,  rivière. 

LiSDRÂVÂ,  V.  prim.  1  Cl.  1  Gonj.  part,  lisdranô.  Trembler. 
L'étym.  m'est  inconnue.  Ma  lisdra,  ne  trembles  pas^  \yonv 
lisdr.  Ma  liadrén,  ne  tremblez  pas.  Astarghids  les  i  ratt, 
Usdrdlas  sar  matchô,  (c)  la  nuit  le  prit,  (surprit)  il  tremblait 
comme  un  poisson.  Lâkere  tchutchid  lisdrdna,  te  tchumidav 
len,  me,  (ch,  am.)  ses  mamelles  tremblent,  que  je  les  baise, 
moi.  Romés  ndna  terés,  nâna  lisdrdna  tinré  te  vasly{ch.am.) 
tu  n'as  point  de  mari,  tes  mains  ne  tremblent  pas  (en  le 
voyant). 

EiSDRAiBÉ,  n.  abstr.  du  v.  lisdravdvaj  inusité.  Tremble- 
ment, apoplexie.   J'ai  entendu  ce  terme  d'un  Zapari. 

LiSDRÂNiovAVA,  V.  pass.  lisdranô-uvdva,  part.  lisdrdni{ni)^ 
lo.  Sign.  aot.  Trembler.   On  l'entend   plus  souvent  que  /es- 


Of7 


—  338  — 

dràva.  Lisdrâniliom  sari  ratty  je  tremblais  toute  la  nnit. 
Kerghids  man  ta  Usdrdniliom,  il  m'a  fait  trembler,  (et  je 
tremblais).  Trashdniliatn  ta  but  lisdrdniliomy  j'ai  eu  peur  et 
j'ai  beaucoup  tremblé. 

LiVADÔ,  livârdô,  m.  Prairie.  6M  )u&l2iov,  XÊilMkj  Hel. 
i^iëi;,  prairie,  XiSaSiov,  }^up(ov  ^TavA^M,  Hesych.  Cor.  At.  VoL 
4.  p.  288.  Slav.  levâda,  XiSiiw,  Oec.  Vol.  2.  p.  264.  Bulg. 
livadoj  meadow.  M.  Dict. 

LodAva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  lodlô.  Habiter,  fixer 
sa  résidence,  camper.  ?Skr.  1  u  t  h,  v.  caus.  Volvere,  circU'^ 
magere — Wg.  Kdrin  kamlodds  ?  Gavéste  ?  où  camperons- 
nous?  dans  le  village?  Até  avildm,  lodlâmy  ici  nous  som^ 
mes  venus  (et)  nous  sommes  campés.  Aidlôm^  lodlôm,  je  suis 
vetni,  (et)  j'ai  fixé  ma  résidence  (ma  tente).  Ladlâm^  pelé  pa^ 
loi  'méndje  gadjé.  (ch.  Nom.)  nous  sommes  campés,  les 
étrangers  nous  poursuivirent  (tombèrent  derrière  aoiis)— 
Liebich,  lodopenn,  die  Herberge,das  Quartier.  Je  n'ai  jamais 
vu  un  Séd.  qui  connût  le  v.  loddva^  qui  corresponde 
leur  beshdva.  Il  est  très  usuel,  et  bien  connu  de  tous  ks 
Tch.  errants. 

LoH,  (As.)  Enclume,  Vamuni  des  Tch.  Roum.;  voy,  lui,  fer. 

LoHORi,  LOHRi,  (As.)  adj.  Rouge.=/oZ(),  des  Tch.  Room. 
Skr.  loha,  adj.  iron,  m.  a  red  coloured  goat,  voy.  lût. 

LoKÂNi^  Cuvette.  Hel.  Xcniviq.  voy.  Leyén,  liànos. 

LoKÀNi,  m.  Tribula,  tribulum.  iiouscavD,   DC.  l  dLXoAoi  to5« 

9Tax^^(f  4v  xaTà  ivapaf  6op«y  o(  xoivol  ^QiixàviQv  f  sot.  LiOS  habitants 

de  Scio  prononcent  Xouh«vv).  Tuicavn,  tribula,  tvxivn  tkç  ^Ilouc 
ifavil^ouoa.  Glos.  Au  temps  d'Eustache,  on  disait  x^xàvn^.  Ce 
terme  est  commun  parmi  les  Grecs  de  Roumélie,  d'où  les 
Tch.  l'ont  emprunté.  Cor.  At.  Vol.  5.  p.  55.  Bulg.  dikanyOf 
a  drag  with  sharp  stoncs  underneath,  for  thrashing  grain. 
M.  Dict.  Selon  Coray.  At.  Vol.  5.  p.  64,  l'IXHviQpov  de  Tbech 
phraste^  traha,  est  le  même  instrument. 

LokAtghi,  m.  Pudendum  virile.  Skr.  1  i  n'g  a,  n.  a  mark, 
a  spot,  the  pénis.  H.vjiXJ  Ung^  m,  membrum  viriL^^  Priapus. 
H.  Pers.  lungol'eSj  a  clolh,  worn  between  the  legs,  to  con- 
ceal  the  private  parts. Skr. lakatcha,  a tree,  1  a k u te b a, 
a  species  of  the  bread  fruit,  (Artocai^pus  Laciicha).  A  l'appui 


—  339  — 

de  cette  étymologie,  comp.  Hel.  MrAh^,  tige  d'herbe  ou  de 
chou,  bois  d'une  flèche^  le  pudendum  virile,  et  la  queue  de» 
animaux.  Byz.  Dict.  Hel.; — xauX^ç  et  ses  dérivatifs  ont  la  mdme 
signification  chez  les  Grecs  d'aujourd'hui.  Lokâtchi  n'est 
connu  que  des  Zapâris.  Me  lokatchéskere  o  jiles  shûvlile^ 
(Nom.)  les  veines  de  mon  pud.  se  sont  gonflées.  Mo  lokâtchi 
tâvdela,  mon  pud.  coule  (blennorrhée).  Djukléskoro  hkâtchiy 
les  partias  génitales  du  chien.  Lokâtchi  dinâm  bulé,  sodmnie. 

LoKô,  adj.  Léger.  Slav.  lénkïtfy  legok\  léger,  lénkast\  légè- 
reté. Bulg.  lek\  léger.  M.  Dict  Ordin.  pron.  léko.  Comp. 
aussi  Skr.  1  a  g  h  u,  light,  not  heavy,  small,  little^  hght,  vain^ 
frivolous,  Hel.  iXax^;*  iXoéx^toç.  Loké  isi  o  angâr,  les  char- 
bons sont  légers.  Lokô  kâsht,  bois  1.  Lokô  piuiinâ,  fusil  1. 

LoKEDÉR,  comp.  de  lokô.  Mi  buti  isàs  dahâ  (Tr.  ^^  daha) 
lokedérj  mon  travail  était  plus  l^er.  GM.  rckiov  cXx^p^cpov. 

LoKiPÉ,  n.  abstr.  de  lokô^  légèreté. 

Lol6;  adj.  Rouge.  Skr.  lo  hi  ta,  adj.  Red,  of  a  red  oolour, 
n.  blood,  a  red  kind  of  Âgallochum.  Red  sanders.  Pers.  J"^ 
lalj  adj.  red,  dumb,  intlammed,  darling,  dear.  aruby.  lalee^ 
redness.  Tr.  *i^  lalèj  tulipe,  laléi  kiouhi,  fleur  rouge  qui 
ressemble  à  la  tulipe.  GM.  XxX4^ç,  les  fleurs  rouges  du  Pa- 
paver  Stoechas.  Laal,  rubrum,  rouge — Honig.  Vol.  2.  p.410. 
Campuz,  lolléy  lolli,  f.  encarnado,  que  tiene  color  de  carne. 
Lolô  divés,  isi  takhiâra,  demain  est  (le)  jour  rouge=Pâques, 
à  cause  des  œufs  rouges.  Luludie  mo  loU,  (ch.  am.)  ô  ma  fleur 
rouge.  Loli  stadtk,  fez  rouge.  Lolô  tchiriklô^  oiseau  rouge. 
LoU'baléngoTo^  qui  a  des  cheveux  rouges.  Lat.  nisseus. 

LôLiovAVA,  V.  pass.  lolô-uvâvay  part.  lôli(ni)lo.  Devenir 
rouge,  rougir.  Pe  ladjâtar  lôlilitar,  (c)  à  cause  de  sa  honte, 
elle  est  devenue  rouge.  Lâkoro  mûi  lôliolas  {lôlio(ve)las)  ta 
lamprinfzelas^  (ch.  am.)  (Hel.  XifATcco,  Xaf/iicpivw,  GM.  >«|iLicpi- 
vCÇ»,  rilucere — Som.)  sa  figure  devint  rouge  et  brillante.  Ta 
éintakéla  pes,  te  lôliol,  (ch.)  et  elle  se  farde,  pour  rougir. 

LoLiPÉ,  n.  abstr.  de  lolô.  Rougeur,  le  rouge.  GM.  xoxxivdi- 
iiov.  Lolipé  tovéna  o  gadjiâ,  les  étrangères  mettent  du  rouge. 
Tr.  ^^  kyzildjé^  couleur  rouge  employée  par  les  femmes, 
fard — Bchi. 

LoLiARDÔ,  part,  du  v.  hliarâva.  Rougi.   Crudlô  loliardô 


—  340  — 

pani,  eau  rotigie  douce.  (Tr.>^  pckmez}^  Hél.   l^tfttt,  on 
ctoatov,  Fr.  niisiiié,  moût  cuit.  Cor.  At.  Vol.  4.  p.  77.  181. 

LoLiARiJK  SHUTLÉ,  adj.  couip.  Lcs  rougies  aigres,  tomates^ 
pommes  d'amour  ;  on  les  appelle  aussi  lolé  shtUlé^  les  rou- 
ges aigres.  Tov  loliardé  andré  ki  khashôij  mets  des  pom. 
d^^rnour  dans  Faliment.  Gampuz,  lolc,  m.  tomate.  Ce  part 
nous  démon ti\î  rexistence  d'un  verbe  loliarâvaj  app.  à  la 
SniQ  Con].  de  la  Ire  Cl.  Faire  rougir,  rendre  rouge. 

LoM,  (Tch.  Tokat)  Tchinghiané,  le  rain  des  Tch.  Roum. 
r  cliango  en  L  Pareil  changement  s'observe  cliez  les  Bohé- 
miens des  provinces  Ris^pies.  Ascoli,  Zig.  p.  155.  Lâya^ 
monsieur,  {rai),  laxàifa,  prêtre,  {rashài)^  IcUsi,  mxit  {ratt). 

LoN,  m.  Sel.  Skr.  l  a  va  n'a,  adj.  sait,  saline,  handsome, 
beautiful,  s.  n.  sea  sait,  rock,  tossile  sait,  l a  v  an  a  k  h  a  n i, 
a  sait  mine  in  gênerai,  (khan  i^  a  mine).  H.  ^^  lariy  saU> 
lona,  adj.  s;dt,  bmckish,  barren  or  sait  dand).  lanar,  m.  sait 
lancK  /oon///a,  adj.  sait,  bi^ckish,  nœiiya,  m.  a  maker  of, 
or  deîder  in  sait,  a  sait  p4>tî\3  maker,  l  «change  en  n.  hun^  loon, 
natrum  muriaticum,  sel — Honig.  Vol.  2.  p.  402.  Campu^ 
h>Hy  f.  sal.  Ndnas^tik  (tstar(jhid{s)  lef^  o  /on,  le  sel  n'a  pas  pu 
1<^  prendr(»=n'a  pas  (h.i  d'effet.  Te  térghiol  (Mdjâi  dm  tria  di^ 
î'f's,  and  ré  ho  Um,  qu'il  reste  encore  deux  (ou)  trois  jours 
dans  le  sel.  Sar  djAla  dnmiéste.  Ion  tchordds,  (ch.  Nom.)  es 
allant  par  le  chemin,  il  versa  du  sel. 

LoHN,  (As.)  S(^.  voy.  Ion. 

LoNDAïuvA,  londiarAva,  V.  caus.  1  Cl.  4  Gonj.  part,  foti- 
dardoy  Umdiardô,  Faire  saler,  voy.  Ion,  An  mas  guruvanô 
ta  te  loiidards  les,  apportes  de  la  viande  de  bœuf,  pour  la 
saler.  Londanjlnôm  e  watché,  j'ai  salé  les  poissons.  Teréla 
watehé  londiardi\  il  a  (des)  poissons  salés.  Ulinôtarbut  Ion-- 
diardô,  il  est  devenu  trop  salé.  Mas  guruvéskara  londiardij 
viande  de  bœnf  salée. 

Lond6,  adj.  part,  de  lonâva,\.  a.  saler,  inusité.  Salé.  Loti- 
dardvjf  v.  de  la  1  Cl.  4  Conj.  {londô)Ydi  remplacé.  Londôm  ou 
lonfiki&iny  son  Aor.  est  constamment  remplacé  par  lofidar- 
ghiôm.  Lonava^  paraît  tout  à  fait  oublié,  mais  son  existence 
est  pleinement  démontrée  par  l'usage  de  lor.darâi^a.  Londù 
rnatchô^  poisson  salé.  Tavddm  avdiés  dudumdy^  amari  kka- 


—  341  — 

shôi  ulini  londi,  (Nom.)  aujourd'hui  nous  avons  fait  cuire 
des  courges;  notre  aliment  est  devenu  salé.  Londô  isto 
katlô,  le  fil  est  cher.  GM.  àXfxupév,  salé,  cher. 

LosHANô,  adj.  Joyeux.  Skr.  1  u  s  h,  to  adorn,  to  decorate, 
to  hurt,to  injure — ornare,terire — Wg.  Ascoli,Zig.  p.  5.  cite 
le  Pers.  Mahr.  roçan?ii,  {^s^jj  rushni)  light,  splendor,  gay- 
ness.  comp.  Skr.  r  u  t  c  h,  light,  lustre,  splendour,  beauty, 
wish,  désire.  H.  Pers.  ^jj  rushen^  Hght,  splendid,  mani- 
fest,  conspicuous.  H.  hoolsana,  v.n.  (from  Skr.  u  llâsa,)  to 
cheer,  to  rejoice.  hoolusna,  v.  n.  to  be  rejoiced,  pleased,  de- 
lighted.  Loshanô  isôm,  je  suis  joyeux.  Ta  loshané  léskeri 
khulani  ta  léskere  o  tchavé,  (ch .  Nom.)  et  (étaient)  j.  sa  dame 
et  ses  enfants. 

LoshAniovava,  V.  pass.  loshanô-uvâva^  part.  loshâni{ni)lo. 
Etre  joyeux.  0  tchavô  dukhkélas  ta  loshàniolas  {loshânio^ 
(ve)las)y  l'enfant  sautait  et  se  réjouissait.  Diklid{s)  la  lâkoro 
dat,  loshânilotar^  (c)  son  père,  la  vit  (et)  se  réj.  Penélas 
léske,  tu  ma  ter  tcisds,  me  lav  tut  ;  ovokhiâ  ôra  but  but  lo^ 
shânilotar^  (ch.)  elle  lui  disait,  n'aies  pas  de  Tanxieté  toi, 
moi  je  te  prends  (en  mariage)  ;  et  dans  cet  instant  (heure) 
il  se  réj.  Petidâs  léskeri  romni^  ka  unghinôtar  mo  rom^  te 
khas,  te  pids,  te  loshdniovas,  (c.  Nom.)  sa  femme  dit,  puisque 
mon  mari  s'est  relevé  (de  la  maladie),  mangeons,  buvons, 
réjouissons-nous. 

LosH.\NiBÉ,  n.  abstr.  de  loshanô.  Joie.  Lias  la  yek  barô 
loshanibéy  (c)  une  grande  j.  la  saisit.  Los/iamlmdsa,  avec  joie, 
volontiers,  GM.  (xcTà  x«P*c- 

LosHANiNDÔs,  gér.  de  loshdniovava.  Ka  diklid{s)  les  o  ri" 
konô,  loshanindôs  alôtar,  (c)  dès  que  le  chien  le  vit,  il  vint 
(à  lui)  avec  joie.  Djdnas  ko  drom^  loshanindôs,  (c)  ils  allaient 
en  chemin,  avec  joie. 

LosHANUTNÔ,  adj.  Joyeux,  agréable.  Dinô  ko  dakâr^  i  lo^ 
shanutni  sbôra,  (c)  ils  donnèrent  au  roi  la  joyeuse  nouvelle 
(voix). 

Lové,  au  pi.  Monnaies,  rarement  au  sing.  lovô,U.kr.  ^^ 
fxdoos,  pi.  (of  fuis)  small  coins,  a  puesa,  Tr.  ^jA^  fels  (Lat. 
obolus)  obole,  monnaie  (Je  peu  de  valeur — Bchi.  Ce  mot  me 
parait  d'origine  Grecque,  iSo^iç,  obole;  lové  est  presque  in- 


—  342  — 

connu  aux  Nom.  et  aux  Zapâi  is,  qui  ne  connaissent  qn^asta^ 
lô.  Les  Byzantins  disaient,  poXol,  au  lieu  d'âSoXol.  Cor.  At. 
Vol.  1.  p.  297,  que  les  Tch.  ont  changé  en  Iwi,  lové.  Tr. 
U^Jjij^  obolos,  poids  de  trois  carats  (ce  mot  est  pris  du  Grec 
^oXo;,  un  sixième  de  la  drachme) — Bchi.  Lovéndja,  ndna 
bikényhion  [bikénghio{ve)n(a)]^  (c)  avec  des  monnaies,  elles 
ne  se  vendent  pas.  Abôr  lové  lésa  o  divés^  combien  de 
monnaies,  prends-tu  par  jour  ?  Te  del  les  khanrik  lové,  (ch.) 
à  lui  donner  quelques  monnaies.  Nàna  kamél  te  lel  o  lové, 
il  ne  veut  pas  prendre  les  m.  De  lové^  donnes  des  m.=paies. 
Liniànle  lové'f  as-tu  pris  tes  monnaies?  Diniâs  o  rom  but 
lové,  (c)  le  Tch.  donna  beaucoup  d'argent.  -  Au  sing.»  Diniâs 
yek  lovô,  lias  e  tch  ukléa  ta  i  tchitchdj  (c)  il  donna  (paya)  une 
m.^  il  prit  le  chien  et  la  chatte.  De  man  yek  lovôy  ta  dav  la, 
(c)  donnes-moi  une  piastre,  et  je  la  doime  (vends).  /  tchài 
manghél  katdr  ko  tchavo  but  lové,  o  Ichavô  pendâs^  ruinai 
man  but  lové  le  dav,  (c.  Nom.)  la  fille  demandait  de  len- 
fant  (garçon)  beaucoup  d'argent,  l'enfant  dit,  je  n'ai  pas 
beaucoup  d'argent  à  donner. 

LovÉNGORo,  adj.  du  gén.  lové,  au  pi.  App.  aux  monnaies, 
Lovéngheri  kisi^  bourse  d'argent,  poile-monnaie. 

LovizAVA,  V.  act.  Regarder,  soigner,  part,  lovizdô.  Le  verbe 
me  parait  Grec;  est-ce  de  XoYiaÇw,  speculare,  contemplare — 
Som.  7*  changé  en  v  ?  Me  kamadjdv  mdnghe^me  raklid  te  la- 
vizes  la  laïcités,  (c)  moi  je  m'en  irai,  que  tu  aies  soin  de  ma 
fille.  Lovizghiôm  la,  (c)  j'ai  eu  soin  d'elle.  Ov  lovizghids  i 
rakli  kdrin  suttttar,  (c)  il  regarda  la  fille  où  elle  coucha= 
où  coucha  la  f.  En  usage  chez  les  Séd.  seuls. 

LubnI,  LUMNi,  NUBLi,  rublI,  Prostituéc.  Skr.  lub  h,  to  de- 
sire,  to  covet — cupere,  avère,  perturbare,  illicere,  libidine 
excitare — Wg.  1  o  b  h  a,  m.  covetousness,  cupidity,  intense 
or  greedy  désire,  lo  bh  i n,  adj.  1  o  b  hi  n'î,  f.  désirons,  cu- 
pidinous,  covetous,  greedy.  H.  ^^^  lob,hee,  adj.  covetous, 
avaricious.  lobji,  avarice,  covetousness.  lobjina,  v.  n.  to  be 
cnamoured.  lubjiana,  v.  a.  to  excite  désire,  to  tantalize — 
Yates  Introd.  p.  239.  Hel.  XCtctw  XtirTO(xai,  désirer,  t  A  defect 
in  the  orpans  of  the  common  Bengalese,  often  causes  a 
confusion  between  thèse  two   liquids  (1-n),  and  even  tlie 


—  343  — 

Sound  of  na,  is  frequently  substituted  for  the  letter,  1.»  As. 
Res.  Vol.  1.  p.  30.  Piikkhto.  kachanaA,  lelaA,  prostitute— 
Bellew's  Dict.  1867.  Gampuz.  lumia,  lumiasca^  lumica^  ra- 
mera^  mujer  publica — Londuie,  a  bad  woman — Simson,  p. 
333,  Avakhià  romnt,  ulinitar  lubni^  cette  femme  est  devenue 
pr.  E  lubnidkoro  tchavô^  l'enfant  de  la  pr.  But  lubniâ,  beau- 
coup de  pr.  0  lubniâ  ladjaibé  ndna  teréna^  les  pr.  n'ont  paa 
de  honte.  Ta  ol  ka  teréna  romén^  ist  sar  lubniâ^  et  celles  qui 
ont  des  maris,  sont  comme  les  pr.  Perdi  lumniâ,  pleine  de 
pr.  (la  ville).  Avakhià  i  ruhli,  cette  prostituée.  Ta  ôi  in  ka^ 
mélos  te  djal  paldl  pe  dadéste,  ta  nashli^  ta  manghélas  te 
djal  andé  (andré)  ko  lubniâ,  (c.  Zap.)  et  elle  ne  voulait  pas 
suivre  son  père,  et  elle  partit,  et  elle  voulait  aller  chez  les 
prostituées. 

Lui,  (As.)  Fer.  Skr.  loha,  m.  n.  Iron,  either  crude,  or 
wrought,  Steel,  any  métal,  a  weapon,  blood.  H.  L»P  loha,  m. 
iron,  lohar,  m.  a  blacksmith.  Skr.  1  o  h  a  k  a  r  a,  forgeron, 
lo{h)af  ferrum — Honig.  Vol.  2,  p.  390. 

LuludI,  f.  Fleur.  GM.  XouXou^ov),  fleur.  Hel.  Xstpiov,  lis,  Hé- 
lium, Xcipi^iov  ou  XciX(^ioy,  a  donné  naissance  à  XouXotiSiov,  fleur 
en  général;  comp.  >cXupa;,  rougeol6,Xc(pia,ivOiD,  xpCva — Hesych. 
Cor.  At  Vol.  2.  p.  225.  0  ruk  pérghiona  luludiâ,  les  arbres 
se  sont  remplis  de  fleurs.  E  tchâkere  sheréste^  luludi  i^/, 
(ch.)  sur  la  tête  de  la  fille,  est  une  fleur. 

LuR,  (As.)  Sang.  Le  terme  Skr.  loha,  signifie  aussi  sang. 
Skr.  1  0  h  i  ta,  adj.  Red,  of  a  red  colour.  n.  blood.  H.  ^^ 
h)}ioo^  blood,  lohoo  dalna,  to  spit  blood,  loohany  adj.  bloody, 
loohanUy  adj.  blood.  Lon  muteme,  haematuria,  bloody  urine 
— Honig.  Vol.  2.  p.  394.  Lon,  sanguis,  sang.  id.  Vol.  2.  p. 
412.  voy.  ratt  des  Tch.  Roum.  Lur  le  par,  se  faire  saigner, 
lit.  prendre  du  sang. 

LùVALi,  (As.)  adj.  Fou.  Angl.  Fool.  H.  ^J  luwind,  adj. 
free,  independent,  ignorant,  unlearned,  foolish,  poor,  scarce 
of  provisions.  Ce  terme  me  parait  avoir  de  l'affinité  avec 
levavdi,  des  Tch. Roum.  Luvali  est  le  dinilô  des  Tch.  Roum. 


—  34 1  — 


M 

Ma,  voy.  Nétjation. 

Magharâs,  m.  Caverne.  Tr.  j'-»^  maijhar^  s.  ar.  Caverne, 
magharetn,  an  Caverne,  grotte— Bchi.  Ghelé  andré  pe  ma^ 
gharéste^  (c.  Nom.)  ils  (les  voleurs)  sont  allés  dans  leur  c* 

Maïmun,  (As.)  Singe,  voy.  maïmûna. 

MaïmCna,  f.  Singe.  Tr.  ^^j^  maimuHy  singe — Bclii.  niOn- 
Ko;,  T^  Cûov  in  i^^f-à,  etc.  Suidas.  GM,  [Aai^oo.  Muna,  mona^  est 
le  Jt^êoç,  Cercopithecus.  Cor.  At.  Vol.  2.  p.  420.  Les  Tch.  ap- 
pellent de  ce  nom,  les  singes  d'une  grande  taille,  voy.  she-- 
béka.  Val.  maïmûna,  moïmdy  simia-— Voc.  Daco-Rom* 
Alexis  p.  237.  Bulg.  maïmûna,  monkey^  ape,  M.  Dict. 

Maïmunâkoro,  adj.  du  gén.  ynaimûnny  Qui  promène  des 
singes  dans  les  villes  et  les  foires. 

MaIsa,  t  HeL  \iÀ^.  GM.  pLàyi^^a,  maga,  strega,  incanta- 
trice— Som»  On  appelle  de  ce  nom  les  vieilles  Tch.,  diseu- 
ses de  bonnes'forlunes.  Ki  matsa  gheliôm,  je  suis  allé  à  la 
magicienne.  Hel.  j(tifon6mi,  chiromanciers,  icaX0t|xoax6iro^DG. 
qui  régardent  la  paume  de  laTmain. 

MakAva,  v.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  maklô,  Peindre,  ta- 
cher, graisser.  Hel.  iXcCf  a».  Skr.  m  a  k  s  h,  to  fill,  to  be  an- 
gry,  to  mix,  to  combine— colligere,  ungere,  lingua  barbara 
uti — ^W^g.  H.  mukkjhuny  butter.  Slav.  màzy,  jjfi<ù^  dXsifcd, 
tndsto,  poriTWf ov,  IXaioy,  Oec.  Vol.  2.p.  289,Russ.  mazat',  oindre. 
Makliôm  mo  ker^  j'ai  peint  ma  maison.  Makéla  pe  povdj 
elle  peint  ses  sourcils.  Maklids  po  tchikdt,  elle  a  peint  son 
front.  Mak  te  vast^  peints  tes  mains  (à  la  manière  des  fem- 
mes Turques).  Makéla  pes,  angle  te  usharél,  il  s'oint,  avant 
de  lutter.  Ta  léskoro  gaty  niakliâ(s)  les  kotôr  ratt,  (c)  et  il 
tacha  sa  chemise,  (avec)  un  peu  de  sang.  T  arakél  mo  pu- 
pulo  (GM.  TcoiiçouXa,  penne  matte — Som.)  ta  te  makél  pe  j/a- 
kd,  (c)  qu'il  trouve  ma  plume,  et  qu*il  oigne  ses  yeux.  Ara- 
klids  yek  duyéni  avghin,  maklids  pi  porij  maklids  la  ko 
prdhos,  (c)  (la  chatte)  chercha  une  boutique  (où  on  vendait 
du)  miel,  elle  frotta  sa  queue,  et  elle  la  frotta  (ensuite)  dans 
les  cendres. 


-^  3i5  — 

Makàvàva,  V.  caiis.  de  niakàva.  i  Cl.  2  Conj.  pari,  ma^- 
kavdô.  Faire  peindre^  Makavdô  isi  o  ker^  la  ma  son  est 
peinte.    Makavdé  povd,   dos  sourcils  teints  (avec  du  fard), 

Makliovava,  V.  pass.  maklô^uvâva,  part.  mâkU{yii;lo.  Etre 
peint  Mdkliola  o  ker,  on  peint  la  maison,  on  la  met  en 
couleur.  Opré  me  tjismata  màkliliomy  j'ai  taché  mes  habits» 

Maklô,  m,  Huile,graisse,  suif;  part  du  v,  makdva.  Mekhcn^ 
tnukhun,  butyrum  recens,  beurre  frais— Honig.  Vol.  2.  p. 
378w  Biknélu  maklô^  il  vend  de  l'huile.  On  entend  ce  termo 
quelquefois  dans  la  bouche  des  Zaparis.  Ils  me  l'ont  toujours 
traduit  par  le  Tr.  j^L»  idgii,  s.  toute  espèce  de  graisse,  beur- 
re, huile,  toute  sorte  d'onguent— Bchi.  LesSéd.  et  la  plupart 
des  Nom.  se  servent  de  mots  Grecs  et  Turcs.  GM.  XiXi,  HeL 
(Xaiov.  Tr.  idgh,  Bulg.  mâslo^  butter,  mos/ma,  olive  tree, 
masfy  fat,  grease.  M.  Dict 

MaklItgha,  f.  Olive.  Usité  par  les  Nom.  de  la  haute 
Bulgarie.  Maklûcha,  lentille,  tache  sur  la  peau.  GM.  cXià, 
iXaia,  oliva,  cXià,  neo,  nevo,  morfea — Som.  Bulg.  maslina, 
olive.  M.  Dict  H.  S^  leel^  m.  (Skr.  t  e  i  1  a)  oil,  telin,  wite  of 
an  oil  seller. 

Makliaruô,  part,  du  v.  makliardvcty  1  Cl.  4  Gonj.  {maklô* 
makdva)  Graisser,  oindre.  Vordonéskoro  makliardô^  gou- 
dron du  chariot  mélange  de  goudron  et  de  graisse  pour 
les  essieux  des  chariots.  Fr.  cambouis. 

Maki,  f.  au  pi.  makid.  Mouche.  Skr.  m  a  k  s  i  k  a,  f.  a  fly. 
H*  ^jrt^  mukykheej  f.  a  fly,  the  sight  of  a  gun.  muk,khce 
marna,  to  be  idle,  to  be  unemployed,  to  trille — Pukkhto, 
mach,  m.  a  fly,  the  sight  at  the  muzzle  of  a  gun,  machaA, 
f.  a  bee — Bellew's  Dict  1867.  Pers.  ^j^  mwjus,  f.  a  fly,  a 
kind  of  Indian  coin,  muk,hee,  musca,  niouche — Honig.  Vol. 
2.  p.  402.  Russ.  muha.  Lat  musca,  v.  Al.  mucca — Bopp. 
Glos.  Skr.  Gampuz,  machdy  f.  mosca.  Makién  bul  terâaa 
amaré  kerésle^  nous  avons  beaucoup  de  m.  dans  notre  mai- 
son. E  gra^stéskoro  makij  m.  du  cheval.  GM.  aXoyopi*.  Fr. 
mouche  bretonne.  Yek  maki  ka  shuvliaréla  arath\  une  m. 
qui  fait  enfler  pendant  la  nuit=par  ses  morsures.  Kliurdi 
maki\  petite  mouche.  GM.  fjLuyàîtt(ov). 

38 


-^  3.ir>  -- 

MaktI,  MATi,  (As.)  Paume  de  la  main.  H.  ^  nwukka,  m. 
a  thuiiil),  a  hlow  witli  the  tint  I^ukkhto,  mutai,  m.  the  fit*t, 
haihlle,  hilt,  (Skr.  m  u  t'ii  i)  viut'uA,  t.  a  bow  for  cleaning 
cottoii,  haiidle  of  a  plough,  liilt  of  a  .sword — Bellew's  Dict 
1867. 

Mahllàkoro,  adj.  du  phi.  mahulla,  au  sing.  Du  voisinage, 
du  quartier,  Tr.  J^  mahalla,  (luartier,  partie  d'une  ville — 
HcUi.  Mo  tcha(?ô  mahllàkoro  sherô  isi,  (ch.)  mou  enfant  est 
îa  tête  (le  chel")  du  quartier.  Ta  alétar  c  mahlldkere  o  baréj 
ta  o  raslnti,  (ch.  Nom.)  et  vinrent  les  grands  (chefs)  du  q. 
lit  le  |Hvtn».  Te  sltmwn  les  e  mahlldkere  o  baré^  kamapan" 
dén  amanî  musid  paldl,  (c.  Nom.)  si  les  chefs  du  q.  vien- 
nent k  l'entendre,  ils  lieront  nos  bras  par  derrière. 

Malav,  (Tch,  Tokat)  Pain.  voy.  manrô, 

Maï.kôtch,  Nom  donné  A  une  tribu  des  Tch.  Asiatiques, 
Chrétiens  pour  la  plupart,  et  qui  travaillent  en  fer  et  en 
bronze.  (Juelcpi'uns  sont  assez  riches. 

Mal,  amal,  m.  Compagnon,  associé.  Skr.  m  i  1,  to  bc  con- 
nected  or  unittîd  with,  to  mix,  to  associate.  Gonvenire,  so- 
rJctatcm,  ca»tum  inire,  miscc^i — Wg.  II.  JL>  juah  m.  a  prize 
fighter,  a  champion.  Pers.  J'uj*  hemal^  compagno.  Gaz. 
Ling.  Pers.  Pukkhto,  J^  ?>?a/,  m.  associate,  comrade,  chum, 
(Skr.  m  e  l) — Bt^llew's  Dict.  1867.  Amalénghe  fakhiâra  kama* 
djds  te  kcldsy  (c)  demain  nous  irons  jouer  (aux  cartes)  chez 
les  compagnons.  Ghelô  pe  ynaUnde,  marghids  i  vudar^  kon 
isdn  fu?  pnshlids  amal  léskere,  (c)  il  alla  à  ses  compagnons, 
«pii  es-tu?  demandèrent  ses  compagnons.  Abôr  walén  teré' 
sa  ?  combien  de  c.  as-tu?  Kalé  maléndjapirélas  ?  avec  quels 
c.  allait-il?  (marchait-il).  Me,  malén  nâna  terdva,  moi,  je 
n'ai  pas  de  c.  (associés).  Avaklé  Imtidte,  mal  uvdva,  (c)  dans 
cette  affaire  (entreprise)  je  deviens  c.  (associé).  Yek  mal  tchoT" 
ghids  e  yavré  malés,  (c)  un  c.  a  volé  l'autre  c.  Ptishlids  pe 
maléslaTy  il  demanda  à  son  compagnon. 

Maupk,  n.  abstr.  de  ?>?a/.  Compagnie,  association.  Toma- 
lipé  lalchô  isi,  (c.  Nom.)  ta  compagnie  est  bonne,=:agréable. 
2  a  pendds  léske  o  Ichôraz,  amen  te  kcrds  malipc,  (c.  Nom.) 
et  le  gi'and  voleur  (chef  des  vol.)  lui  dit,  faisons-nous  (en) 
société. 


—  347  — 

Malalô^  adj.  de  mal.  Accomptij^iié.  Me  tchalàh\  màlàley 
khurdàlc,  (ch.  Nom.)  o  mes  enfants,  ô  accompagnés,  ft  petits. 
Cette  chanson  est  chantée  par  tous  les  Tch. 

Mamitghoi/),  n.  Beau-père.  GM.  fi.r,Tpuc(5ç.  Angl.  Step- 
father;  prop.  aux  Séd.  Skr.  m  d  m  a  k  a,  adj.  mine,  m.  a  mo* 
ther  s  brotlier.  MaDioo,  an  uncle,  marna,  a  maternai  uncle^ 
viamdni,  an  aunt — Yates  Introd.  p.  10.  Pukkhto,  mdmx,  L 
aunt — Bellew's  Dict.  1867.  dt(Lu.à;,  mater,  monacha senior.  DC. 

MAMrrcHOLi,  f.  Belle-môre,  {jt^Tpuwt.  H.  saiileli  ma,  L  step- 
mother — Yates  Introd.  p.  266.  muebjia,  L  a  stop-mother» 
be-mat,  a  step-mother.  Pari  m  mi  mamitcholi,  ma  b  -m. 
est  vieille.  Ndna  nakéna  lalchéif  o  tchavé^  pe  mamitcholkisay 
les  enfants  ne  passent  pas  lx)n  (temps,  ne  sont  pas  bien 
traités)  avec  leur  b.-m.  0  tchavé  e  mamitcholidkere,  les  en- 
fants de  la  belle-môre. 

Mamùi,  adv.  Vis-à-vis,  en  face;  composé  du  pn^n.  mOy 
mien,  et  miîî,  bouche,  ligure.  H.  Pers.  jj^jj  rodmroo,  n.  pré- 
sence, adv.  face  to  face,  bifore.  ruharu — Vul.  mu-ba-mu, 
adv.  face  to  tace — Yates  Intrmi.  p.  2i5.  Gampuz.  masmuy, 
adv.  à  la  parte  opucsta.  Dikélas  pi  saitta  (GM.  oatTTa,  frec- 
cia — Som.)  mamiii  UsV  isi,  (c)  il  voyait  sa  flèche,  elle  était 
en  face  de  lui.  Mamûi  mamùi  keléna,  ils  jouent  (dans<3nl)  vis- 
à-vis.  Tchix>qhilotar  yek  pudinô,  mamûi  katdr  ki  î'es,  (c)  un 
(coup  de)  fusil  a  été  tiré  (jeté)  vis-à-vis  de  la  vigne.  Irakli 
pimghids  e  rakléskc,  mamûi  mamùi  te  mards  amén,  (c)  la 
lille  dit  au  gar(;on,  battons-nous  (en  nous  tenant)  vis-à-vis. 
Mamûi  ko  kam,  (c)  on  face  du  soleil=exposé  au  soleil.  0 
raklô  penghids,  djanmamûiy(c)\i'  j^arçon  dit,  allez  vis-à-vis. 
Mamûi  lésle  keréla  km,  ta  léskerc  (judidte^  nan'  avéna,  (c)  il 
les  faisait  en  face  de  lui,  et  ils  ne  venaient  pas  dans  son 
esprit=il  ne  s'en  mppelait  pas.  Mamûi  mamûi  isi  amaré 
ker,  nos  maisons  sont  vis-à-vis,  (exactement  v.).  Mamûi  ti 
kali,  (c)  en  face  de  la  négress(î.  E  khanumdkoro  k(n\  (T\\ 
khanûm)  mamûi  amaré  keréfitejsi\{c)\a  mais^)n  delà  dame, 
est  en  face  de  notre  maison.  7a  hrsluHa  mawûi  pe  dadMe^ 
ta  mamûi  ke  teméskeri  Ichordu  (c)<*l  il  s'assit  en  face  de  sou 
père,  et  en  face  do  la  belle  du  mond(\ 

Mamuyal,  abl.  de  maurûi.  De  Taulro  colé,  d'en  face.  Skr. 


—  3^1»  — 

miikhalas,  adv.  îii  consixH^ta,  coram — Bopp.  GIos.  Skr. 
Mamundl  uvdva,  je  viens  de  l'autre  cote.  GM.  in  ivrfxpu. 
Mamnudi  alôtat\  il  t^t  venu  de  l'autre  côte. 

M.vMirTNANiX  adj.  de  mcuntiL  Qui  est  vis-à-vis.  Lai.  oppo- 
situs.  Tr.  qaivhiPiiki  Mamutnané  ker,  les  maisons  vis^à-vis» 
I  nviniuhuini  jfah\  le  feu  (^incendie),  vis-à-vis. 

Mamutnô,  adj.  de  néamûi,  plus  eu  usage  que  la  forme 
préc.  uième  siguit.  Yek  rati  dtkluU  les  Icskeri  mamtUnt,  ka 
yhelu  a)Hlré,  (c)  une  nuit  la  femme  (demeurant)  en  face  de 
lui,  le  vit  qu'il  entra  en  dedans.  GM.  i  avTucpuviH.  Tchaid  dûi 
gheictar  ki  nmmiUni  katihta^  ta  timas  yek  phurià  kesindia^ 
(c)  deux  filles  allèrent  à  la  ten te î  (dressée)  vis^à-vis,  et  elles  se 
moquaient  d'une  vieilli;,  voy.  mai. 

Mandâha,  f.  Verrou. (îM.  [AàvSxXov,  (rrèrfya,  de  rital.  stanga, 
Larre.  (ior.  At.  Vol.  1.  p.  247.  MàvSa'Ao;  yap  5  64pav  xXriwv, 
Pliol.  \  change  eu  r.  Tchide  i  lyuindara,  tires  le  v.  KaslUu- 
ViUii  }nanddra,  v.  en  bois. 

Mandjari,  adj.  Tr.  ^l^  madjcn^  Hongrois — Bchî. 

Mangâv,  MANGA,  (As.)  Vache.  Pers.  ^^  9^[^  {)ncide  ghav) 
vacca,  vache — Gaz.  L.  Pei's,  M.gaw,  f.  a  cow,  ga,ee^  f.  a  cow> 
H.  Pei-s.  s^L»  madkky  adj.  female,  (sub.)  a  female.  The  P«'s^ 
Avords  na)\  a  maie,  aud  mada,  a  female,  are  sometime^i 
irsed  to  distinguish  the  gender,as nar  gfao,  a  bull>  wwda  gaOy 
a  r*o\v — Yates  Introd.  p.  9.  voy.  gm^vnL 

Mangava,  v.  prim.  \  Cl.  1  Conj.  part,  mangtô.  Demander» 
chi;r<her,  mendier.  Parmi  quelques  Nom.  ce  v.  a  la  signif. 
d(;  hwidnm,  vouloir,  désirer.  Ils  le  prononcent  manga'a,  et 
très  .vouv(Mit  wmigd.  H.  L5CJL»  mangna^  v.  a.  to  ask  for,  to 
requin»,  to  demand,  to  lx3g,  to  pray,  to  want,  to  désire,  to 
siM.»k,  to  wïll.  ntang  demi,  v.  a.  to  borrow  for  another,  to 
ask  for,  and  give.  mang  lena,  v.  a.  to  borrow.  mangée,  a 
loan,  what  is  bori'owed.  mungta,  a  beggar.  Campuz.  man^^ 
guchvt\  a.  rogar.  Te  dadéstar  temangkés  yek  tan,  te  keràs  feer, 
(c)  demandes  à  ton  père  un  terrain,  pour  bâtir  une  maison. 
So  te  kamés,  mang  mdndar,  (c)  ce  que  tu  veux,  demandes 
(-le)  à  moi.  Te  djas  te  vtanghéa  la,  te  na  murdaràv  tut,  (c) 
que  tu  ailles  la  (L^nander,  afin  que  je  ne  te  tue  pa«.  E  khu-- 
lanid  rue  loltaid,    mcvujhena  la,   (ch.  Nom.)   et  ma  lille    la 


—  349  — 

noble,  ils  la  demandent.  May^g  les,  ta  kamarakés  les,  cher- 
ches-le,  et  tu  le  trouveras.  Mangliâs  mo  gadjô  i  tcheni,  ndna 
diniôm  la,  (c)  mon  mari  demanda  la  boucle,  je  ne  l'ai  pas 
donnée.  Nà  mangd'  tut,  (Nom.)  non  ti  voglio.  Pen  les  da- 
déske^  te  manghél  man  me  praléndar,  (c)  dis-le  à  (ton)  père, 
qu'il  me  demande,  (en  mariage)  à  mes  frères.  E  trinén  dikâva 
ko  droni,  ta  manghéna  loué,  et  les  trois  je  vois  sur  le  chemin 
et  ils  mendient  des  monnaies.  Lénghere  tchavé  manghéna 
ko  drom,  bi-dimialé,  ta  bi-godialé,  leurs  enfants  mendient 
sur  la  route,  sans  pantalons  et  sans  chemise.  Manrô  mari'- 
ghéna,  ils  mendient  du  pain.  Hel.  ÇuTcriw,  demander,  men- 
dier, Cor.  At.  Vol.  4.  p.  157.  GM.  Çwwtvo;,  ^«fÀoÇ^tiiï;,  mendico 
— Som. 

Manghishé,  (As.)  Désir,  amour,  voy,  mangâva.   H.  JO 
mungul,  m.  health,  welfare,  pleasure. 

ManghIn,  m.  Richesses,  argent.  Hel.  wXoOtoc.  Tr.  /^ 
manqyr,  manghyr  et  manghour,  s.  a.  Pièce  de  monnaie 
de  cuivre — Bchi.  En  mongol  meungoun,  t  argent  »  Essais 
sur  l'histoire  économique  de  la  Turquie,  par  M.  Belin.  Pa- 
ris 1865.  p.  11 — t  Mangou,  signifie  en  mongol,  argent  ;  ce 
même  mot  veut  dire  en  Turc  t  éternel.»  Hist,  des  Mongols. 
D'Ohsson.  Vol.  2.  p.  333  (note).  Penghiàs  o  dakàr  f  ai  kher^ 
ni  isi.ta  sar  khaliâs  to  manghin^  (c)  dit  le  roi  et  elle  est  (une) 
ânesse,  et  comment  mangea-t-elle  (dissipa)  tes  richesses  ? 
Sostdr  nashavghiâs  po  manghin,  ko  khabé  kopibé,  (c)  car  il 
avait  perdu  son  argent,  en  mangeant  (et)  en  buvant.  Kama- 
rakdv  tut;  f  arakés  man,  mo  ma^igliin  tinrô  uvél;  te  ndsV  Or 
rakés  man,  me,  to  manghin  Idva^  (c)  je  te  trouverai... si  tu 
me  trouves,  mes  richesses  sont  à  toi  ;  si  tu  ne  me  trouves 
pas,  moi,  je  prends  tes  r.  Mo  raklô,  o  manghin  tinrô  isi,  ta 
kamkerdv  tut  djamutrô,  (c)  mon  garçon,  les  richesses  sont  à 
toi,  et  je  te  ferai  gendre.  Sardnta  grasténgoro  manghin  liné^ 
(c)  ils  ont  pris  les  richesses  des  quarante  chevaux  (argent 
qu'on  a  chargé  sm'  40  chevaux).  Ta  ladavdds  o  manghin  ta 
yek  pdshardtt  «nc/ds  les  pe  keréste  ta  unilôtar  yek  baravalô, 
(c.  Nom.)  et  il  chargea  les  richesses  (sur  les  chevaux)  et  à 
minuit  il  les  apporta  à  sa  maison  et  il  devint  un  (homme) 
riche.  Mo  manghin  ghdô^  (Nom.)  mes  richesses  sont  allées 


—  350  — 

=dissipéos.  La  signification  prini.  de  ce  mot  t  argent  »  a 
l'tr  oiibli(/e  par  les  Tch.,  et  aujounl'lmi,  inaïuihhi,  signifie  ri- 
cliessus.  Ilel.  wXo'jttî;  terme  connu  de  tous  les  Tcii. 

MaN(;hinéskoko,  adj.  du  gén.  mamjhin,  au  sing.  Qui  a  des 
richesses,  grand  richard.  O  nuuujliitwskoro  rdiy  le  riche 
seigneur,  coinp.  baravalo. 

Manko,  makn6,  marô,  mandô,  marly',  m.  Pain.  H.  ^j^ 
7nar'nei\  f.  paste.  jJ!^r/ian(Z,  f.  ricowati^r,  rice-gruel,  starch, 
paste,  manda,  lihn,  speck  (on  tlie  eye),  a  kind  af  bnn^d. 
7nandee,  staich  (niade  of  rice-flour),  muri'ifana^  v.  a.  to 
paste,  moondjiana,  adj.  starchcd.  munr'oo.a^  ni.  name  of  a 
grain  (Cynosurus  Goracanus).  Pers.  ^V  muedu,  m.  floun 
Pukkhto,  m(Uirïî,a  kind  of  wild  sloe  orphnn — Bellew's  Dict. 
i8G7.  Gampuz,  manro^  pan.  Ardllilotar,  beshté  o  trin  boriâ 
te  khan  manrô^  (c)  il  fit  nuit,  les  trois  nouvelles  mariées 
s'assirent  pour  manger  du  pain.  Dcuic,  de  man  kotôr  manrn; 
pewiliids  léskoro  dat,  ndndi  mo  tchavoro.  (ch.)  ô  père,  don- 
nes-moi un  peu  de  pain;  son  pèn;  dit,  il  nV  (en)  a  pas 
mon  petit  enfant  0  rikonô  lélas  manrôja  tcliivélas  les  and}^ 
ki  khaning,  (c)  le  chien  prenait  (du)  pain  et  le  jetait  dans 
le  puits.  T  0  trin  pral,  khalé  manrô^  (c)  et  les  trois  frères, 
mangèrent  du  pain.  Manger  du  pain, chez  les  Orientaux  est 
simplement  manger,  Tr.  Elmekyrdym^  GM.  ^(Ofi.1  itfayot,  j'ai 
mangé.  Te  des  man  kliandi  para,  te  khav  mandô,  adr.  à 
moi  par  un  enfant  Zapari;  donnes-moi  quelques  paras  à 
manger  du  pain.  ToiuilUds  kolôr  wanrô,  hhalétar,  il  mit  un 
p(îu  de  pain  et  ils  mangèrent.  A  rdltilolar  beshté  e  rakiidm, 
khalé  manro,  (c)  il  fit  nuit,  ils  se  sont  assis  avec  la  fille,  et 
ils  mangèrent  du  pain.  Pdi  pihU,  niarno  kha  las,  il  but  de 
l'eau,  ils  mangea  du  pain.  Parnô  manrcK  p.  blanc.  Manrô 
manghéuas,  ils  demandaient  du  pnin,  (mendier,)  GM.  ^pwao- 
ÇiQTpa,  nKMidicatrice,  vI^wuloÇyitô,  in»Midicare — Soni.  Le  wanroy 
prends  du  p.  Shako  marnô,  p.  sec».  An  )nandô,  (Nom.)  ap- 
portes du  p.  De  man  yek  para  te  lnvniand<K  (c)  donnes-moi, 
un  para,  pour  manger  du  pain  (à  en  acheter).  /vVr,  te  khas 
kotor  marôj  romnie,  (Nom.)  fais  (pivparesV  que  nous  mnu- 
gions  un  peu  du  pain.  Khalds  o  manrô^  (Nom.)  a-t-il  man- 
gé le  pain?  .le  nai  jamais  entendu  nuirly,   mais  pi.  Tch. 


—  351  — 

Nom.  m'ont  assure,  que  le  terme  est  en  usage  "chez  leurs 
compatriotes  de  la  haute  Bulgarie*  Manda  est  propre  aux 
Zaparis. 

Manrkskoro,  adj.  du  gcn.  manrô,  au  sing*  Boulanger. 

Manriglô,  m*  Gâteau  (ïw  o^  beurek),  pâte  faite  avec 
de  la  farine,  du  beurre  et  du  mieh  Formé  de  manrô,  pain. 
7manrican6^  niauricnô,  (ît  manriclô^  n  changé  en  L — marôj 
Brod,  mariklô,  Pfannkuchen — Boehtl.  MéL  As.  Vol.  2.  1. 
livr.  p.  32.  /  Zafula  (n.  pr.)  jnélas,  khâlas  khashd  ta  man-' 
rikléy  (ch.)  Zafùta  buvait,  mangeait  des  aliments  et  des  pâ- 
tes ;  pr.  aux  Nom.,  inconnu  à  la  pi.  des  Séd. 

Manuklô,  m.  Tigtt  de  la  vigne,  dénudée  de  ses  feuilles. 
GM.  xo'jpêooXov,  ceppo  di  vite— Som.  «das  wrort  klingt  mace- 
dovvhichish.»  Ascoli,  Zig.  p.  11. 

Manùsh,  m.  Homme»  Skr.  mân  usha,  adj.  human,  n.  a 
man,  m  a  n  u  s  h  y  a,  n.  manhood,  manliness,  humanity;  rac. 
m  an,  to  think,  to  reason,  m  An  a  va,  m.  a  man,  man,  a 
boy — Zend,  mashya^  homo,— V.  Sade  Broeckh.  p.  383.  H. 
^j-il^  manoosy  m.  a  human  being,  a  man.  munseroOy  m.  a 
man.  munookyh,  m.  aman — Prakr.  Pâli, manou^so,  homme. 
Burn.  Essai,  p.  166.  Campuz,  manu.,  m.  varon.  0  dakâr 
penélas  pe  niamishénghe.y  (c)  le  roi  disait  à  ses  hommes. 
Ghelô  0  mamish  te  pcnél  lefi  léske,  (c)  l'homme  alla  pour  le 
lui  dire.  Penghiâs  o  dakâr,  éla  (GM.  8Xa)  mo  pral,  ta  ker  la 
manûsh,  (c)  le  roi  dit,  viens  mon  frère,  et  fais-la  (transfor- 
mes-la en)  homme.  Il  s'agit  dans  ce  conte  fab.,  d'une  femme 
qui  par  punition  a  été  métamorphosée  en  ânesse.  Ovoklé  ^na^ 
nûsh  ka  kerdé  o  drom,  dinid(s)  len  but  lové,  (c)  (â)  ces  hom- 
mes qui  firent  le  chemin,  il  leur  donna  beaucoup  de  mon- 
naies. Ta  tUy  mannsMs  les  andréf  (c)  et  toi,  prends-tu  (un) 
homme  en  dedans  ?  Ov  jmshliâs,  manûsh  naklô  atâr^  (c)  il 
demanda,  un  homme  a-t-il  passé  par  ici  ?  But  manûsh  pelé 
2mhil  Icnde,  (ch.)  plusieiu's  h.  tombèrent  derrière  eux  (les 
chassèrent).  Ta  putchénas  e  mahllâkere  manûsh,  sôstar 
utchardân  i  khanink?  (c.Nom.)  et  les  h.  du  quartier,  deman- 
daient, pourquoi  as-tu  couvert  le  puits?  Penghiâ(s)  Idkeo 
manûsh,  Th.  dit  à  elle.  Ta  o  manûsh  penénas,  ka  isàs  o  ra- 
shdi  but  latchô,  et  les  h.  (les  gens)  disaient  que  le  prêtre 


était  très  bon»  Plntchardô  manûsh^  h.  connu.  Gôrko  wîo- 
nûsh^  méchant  h.  Penghids  e  sappénghe,  nio  manûsh  m,  (c) 
il  dit  aux  serpents,  il  est  mon  h.=c'est  un  h.  à  moi.  Avaklé 
manushéskorOy  de  cet  h.  Avaklé  manushnidja,  avec  ces  h. 
So  manûsh  isdn  ?  quel  h.  es-tu  ?  Saré  o  manuahj  tous  les  h. 
0  but  0  manûsh,  la  plupart  des  h.  Delà  les  yek  kuradini^ 
kerghiâs  les  pdlin  (^iXiv)  manûsh,  (c)  elle  lui  donna  un  souf- 
flet et  le  fit  (transforma)  de  nouveau  homme. 

ManushnI,  f.  Femme.  Skr.  m  â  n  u  s  h  1,  f .  a  w^oman.  Mi 
manushniy  ma  fennue.  Yek  manushni,  une  f.  Ce  terme  est 
le  fem.  de  Tadj.  manushanà,  app.  â  l'homme.  manushanU 
manif^h{a)ni. 

Manushorô,  dim.  de  manûsh.  Petit  homme.  GM.  dvOptticdt- 
piov.  Savô  manushoTÔ  isànf  quel  h.  es-tu  ?=:quel  h.  mépri- 
sable ? 

Manushîpé,  n.  abstr.  de  manûsh.  Humanité.  Opré  tûte 
manvLshipé  nâna  terésaAn  n'as  pas  d'h.  sur  toi.  Oi  penyhiâs 
pe  manushijmàsa  me  atchél,  (c)  elle  dit,  qu'elle  se  contente 
de  ses  manières.  Ce  mot  signifie  politesse;  il  correspond  au 
terme  GM.  iv6pwwUt,  civilità,  cortesia,  honestà,  buona  crean- 
za — Som.  Tr.  insdn,  homme,  insankt,  humanité,  manière 
d'agir,  telle  qu'on  doit  l'attendre  de  la  part  des  hommes, 
politesse,  civilité — Bchi. 

Manushicanô,  adj.  de  manûsh.  AvBpàwivoç.  Pinravghiâs 
yek  doldpi  (Tr.  dolap)  ta  nikavghids  manushicané  surdtia^ 
(Tr.  sZjjj^  souret,  forme,  figure,  portrait,  etc. — Bchi)  an-- 
drdlj  (c)  il  ouvrit  une  armoire,  et  fit  sortir  de  dedans  des 
portraits  d'hommes.  Dja  manushicanés^  (adj.)  vas  propre- 
ment=conduis-toi  sagement,  GM.  aàv  àvOpw^oç. 

ManushfauI,  f.  Assassinat.  H.  j'j  tvar,  a  blow,  a  vsround, 
seisure,  delay,  waiting,  patience.  Lij'j  wamay  v.  a.  to  sur- 
round,  to  encircle,  to  go  round,  offer  (in  sacrifice,  etc.). 
Andpalal  ghelétar  o  gavudnéy  pende  e  harénghe,  te  mukén 
ks,  but  manushfarid  kamkeréL  (c)  ensuite  allèrent  les  villa- 
geois et  ils  dirent  aux  grands,  si  vous  le  libérez,  il  fera 
beaucoup  d'assassinats.  Akaikhiâ  ratt  manushfari  unilt-- 
tar  cette  nuit  un  assassinat  a  été  commis  (GM.  ïyive).  Ta 
kon  keryhiàs  i  manushfari?  o  shubdina  (Tr.  suvdr)  mdtti^ 


^  3o3  -- 

létaty  ta  kerdé  ï  manushfari,  ([\ï\  a  commis  (tait)  Tas.  ?  Les 
^ftoldats  se  sont  soûlés,  et  ont  commis  l'assassinat. 

ManusHéskeRe  DÀNt,  Les  dents  de  rhomme=±haricots> 
ttppelès  ainsi  à  cause  de  leiir  ressemblance  avec  les  dents 
humaines;  terme  propre  aux  Nom.  de  la  hante  Bulgariev 
Djdva  te  kinàv  manushéskere  dant,  je  vais  acheter  des 
haricots. 

Ma^a^  t  Mer.  Skr.  mira,  the  océan,  Slav.   mô)%  Lat. 
Wiare.  Celt,  mor.   OeC.  Vol.  2.  p.  316.  Bulg.  môre,  M.  Dictw 
Ce  terme  n^est  connu  que   des  Tch.  du  nord  de  la  Rou- 
mélie,    vivant    parmi   les    Bulgares.   Le  terme   usuel  est 
dteryàL 

Marâva,  Vv  prim.  1.  Cl.  1  Gonj.  part,  mardô.  Battre,  frap* 
per.  Skr.  m  r  i  ij  to  hurt,  to  injure,  to  kill. — Zend,  merec^ 
tnerefic,  necarè,  interficere— -V.  Sade,  Broeckh,  p.  384v  HeL 
(làfvxpidtt,  combattre^  se  battre^  en  venir  aux  mains.  Hi  ^j^ 
fnamay  v.  a.  to  smite,  beat,  drive,  push,  cast,  mar,  ruin^ 
Conquer,  crack,  destroy,  fine,  Uike,  set,  smother,  «tamp> 
stihg,  stop)  throw,  toss,quench,  run.  7na)\ï.  beating,  battle 
a  bloW.  mdm,  adj.  beaten,  slain.  mariyay,  adj.  lean>  thirtw 
Hel.  pL«p«iv«{jL£voç.  murwana,  v.  n.  to  cause  to  be  beaten— *-kilU 
marimy  maro^  i>îar— Lan giiages  of  the  Burma  Kmpirev  Asw 
Res.  Vol.  5.  p.  240.  Gampuz.  mafar,  a.  destruirv  Mo  Makh^ 
fnûti^  kon  mafghiàs  tut  ?  (c)  mon  Mahmoud,  qui  t'a  frappé? 
Mo  rashâi  mafghiàs  man,  (c)  mon  maître  (d'école)  m'a  tVap- 
|)è.  Chotià^  mardé  pes  o  dut  djené,  (c)  là,  les  deux  personnes 
se  sont  battues.  Ptishlids  o  manâsh^  so  kamakerén  ?  kama^ 
râs  ainén  ?  (c)  l'homme  demanda,  que  fere«-yous  ?  Nous 
battrons-nous  ?  Mar  len,  latchés  laïcités,  (c)  rosses-les,  bien, 
bien.  Marâva  o  shastér^  je  bats  le  fer  (exprès,  d'un  for- 
geron). Mafghiàs  man  in'oghèste,  il  m\i  frappé  dans  mon 
cœur.  Ma  mar,^  ne  frappes  pas*  OM.  ]fM  xtiitt^;.  Atvrfrd  ma-^ 
nûsh^  mafghiàs  me  tchavéSy  cet  homme,  a  frappé  mon  en- 
fant Sar  mulôtaf  Idkoro  khulanô,  safô  divés  marâla  pcs, 
depuis  que  son  seigneur  est  mort,  toute  la  journée  (tous  les 
jours,  GM.  SX/i|jl£p«v)  elle  se  frappe.  Astafghiâs  les^  ta  vtafghiàs 
tes,  (c)  il  le  saisit,  et  le  frappa.  Alôtar  o  Mahmàti  ta  maré^ 
lu  i  vudàfy  (c)  Mahmoud  est  venu  et  frappe  à  la  porte.   Oo 

39 


—  35  4  — 

pe  hholhwVtr  umn^hs  />(*.s\  (c)  lui  (h  cause)  de  sa  rage,  il  se 
fra|)|)ait.  Asttvulé  /<\s*  o  yat'ér  praU  manié  /i*»,  la  j^n^dé  lêfnkfj 
(c)  les  autres  frères  le  saisirent,  le  frappèrent,  et  lui  dirent 
Ghelô  ki  vuddr,  maryhiâs,  (c)  il  alla  à  la  porte,  il  frappa. 
Ardltihlar,  akand  himariH  i  kangheri,  (c)  il  fait  nuit  à 
Tinstant  (la  cloche  (l(î)  T^glise  frappera.  GM.  «i^pixvTpovy  sona- 
glio,  cioè  quella  tavola  lunji^a  e  stretta  chc  usano  i  Greci 
ÎKiltere,  in  luojfo  di  <:anipana,  per  convocare  la  pente  alla 
cliiesa — Soni.  Kncore  aujourd'hui  on  dit,  i  UxkrMx  xTuttft, 
Tèglisfi  frappe.  Muklids  katdr  ko  berd,  nashtôtar  arrt,  alùlar 

Îwlht^ite  (:rf\iv),  rovcla  ta  marél  pes^,  ta  ndnaslik  arakél  les^ 
c)  il  laissa  le  navire,  il  partit  dehors  (sortit),  il  vint  en  ville, 
il  pleure  (et)  il  se  frappe,  et  il  ne  peut  pas  le  trouver. 

Maravava,  V.  caus.  Ai^mardva^  l  Cl.  2  Conj.  part,  marav^ 
dd.  Faire  battre,  Maravddm  les  sa  lalché  baré  gadjénde,  (ch. 
Nom,)  Je  le  fis  battre  chez  tous  les  bons  (et)  grands  étrangers. 

Mardarava,  V.  cîius.  1  Cl.  à  Conj.  part,  mardardô  (wmr- 
dô-mardva).  J'ai  rencontré  ce  verbe  dans  la  même  chanson 
dont  j'ai  donné  un  vers,  dans  le  v.  préc.  Elle  m'a  été  répé- 
tée cette  fois  par  un  Zapari.  Mardardôni  les  baré  gadjénde^ 
je  le  fis  battre,  chez  les  grands  étrangers. 

Mahghiovava,  v.  pass.  mardd-umva.  part.  mdrghi{ni)lo. 
Etre  frappé,  en  général,  avorter.  Mdrghiolay  il  se  bat,  (avec 
quelqu'iui).  Mdrdilitar  i  romnt,  o  tchavd  isds  molô  Idkeri 
oghéste,  la  femme  a  avorté,  l'enfant  était  mort  dans  son 
cœur  (ventre).  Mdrghilitar  ta  mulitar  i  romnij  la  femme 
avorta,  et  moiu'ut.  Me  mdrghiliom  pandj  far^  j'ai  avorté 
cinq  fois.  Les  avortements  parmi  les  femmes  Tch.  selon  ma 
propre  expérience,  sont  très  rares.  Lors  môme  qu'ils  sur- 
viennent, ils  sont  l'efl'et  ou  de  coups  accidentels,  ou  de  la 
conduite  brutale  de  leurs  maris.  Il  est  donc  naturel,  que  la 
Tchinghianée  en  disant  qu'elle  a  avorté,  dise  simplement, 
qu  elle  a  été  frappée. 

MAniBÉ,  n.  abstr.  de  ynardva.  Coup,  bataille.  Lidspo  khan- 
rô,  j)e  vasténdej  gheldtar  otid  lo  maribéj  (c)  il  prit  son  éjiéc 
dans  ses  mains,  il  y  alla,  à  la  bataille.  Pinrilotar  yavér  rfn- 
karésa,  niaribé,  (c)  une  nouvelle  guerre  (bataille)  s  ouvrit 
(commença)  avec  un  autre  roi. 


—  o;»;)  — 

Marindôs,  gér.  du  v.  mardva.  MarindôSy  inarindôs  ghelô-' 
tar,  {c]  eu  frappaut,  il  alla. 

Marnô,  vov.  manrô, 

Mas,  m.  Viaude,  au  pi.  mam.  Skr.  m  â  n  s  a,  n.  flcsh,  â  m  i- 
s  h  a,  méat,  food,  auy  thing  eatei»  wilh  broad.  Hel.  g^'ov,  OM. 
«po^çàyiov.  Slav.  mii^o,  Bulg.  mem,  M.  Dict. — Alb.  (iî<j(t-i. 
Fleish,  vou  Fleisch  |awt» — Halin.  Alb.  Stud.  H.  iwans,  n, 
flesh,  méat.  Slav.  mxàso,  xpéx;,  Occ.  Vol.  2.  p.  337.  Skr. 
k  r  a  T  y  a  n,  n.  s.  thc  méat  of  wild  auimals,  Hel.  xpéa;,  Lat. 
caro.  Nànài  parvardô  mas,  il  n'y  a  pas  de  viande  grasse.  0 
shah  niasésa  khaliôm,  j'ai  mangé  les  choux  avec  de  la  v. 
Le  mas,  prends  (achètes)  de  la  v.  Tavdô  mas,  v.  bouîlIîe,=5 
bœuf  au  naturel.  Londé  masâ,  v.  salées.  Avdivés  ynas  khdsa, 
aujourd'hui  nous  mangeons  de  la  v.   (jour  gras  de  T^glise). 

Masrskoro,  adj.  du  gén.  mas,  au  sing.  App.  à  la  viande, 
boucher,  carnosus.  Campuz,  masesqucro,  m.  carnicero.  A7d- 
tar  o  maséskoro,  amjhids  o  pekô  mas,  (c)  vint  le  boucher,  il 
apporta  la  viande  cuite.  Masêskoro  divés,  jour  de  la  viande, 
dans  lequel  on  mange  de  la  v.,  en  opp.  au  jour  maigre.  E 
ma^skeri  romni,  la  femme  du  b.  E  maséskere  tchavé,  les 
enfants  du  b. 

MAsi,  (As.)  Viande.  Mes^  caro,  viande,  chair — Honîg.  Vol. 
2.  p.  380.  voy.  mas. 

Mâsek,  m.  Mois.  Skr.  mas,  m.  tlie  moon,  a  month,  mâ- 
s  a,  a  month,  the  twelfth  part  of  the  Hindu  year.  m  à  s  i  ka, 
adj.  monthly,  relating  or  belonging  to  a  month.  Payable  in 
a  month  (adebt,  etc.).  H.  ^*^  mas,  m.  a  month.  Slav.  mié" 
siatch,  (11JV,  Oec.  Vol.  2.  p.  3135.  Bulg.  miéselch\  month,moon, 
M.  Dict.  On  voit  que  le  terme  Tch.  dérive  de  l'adj.  Skr. 
nic^sik  a,  monthly.  Haro  mdsek,  U  grand  mois,  Janvier. 
Tiknô  mdsek,  le  petit  mois,  Février.  GM.  xouTj^oçVéSapoç,  Fé- 
vrier raccourci.  Tr.  sS^iJ^J^  kntchtikài,  lei>elitmois — Bchi 
Tous  les  autres  mois  ont  des  dénominations  soit  Grecques 
soit  Turques.  Yek  m(hekf  un  mois.  Ndpalal  yek  masekéstar 
kamavdv,  après  un  mois  je  viendrai.  Ka  t*  aviH  ko  eftd  t)m- 
sek,  mdrghiol,  (mdr(ihio{ve)l{a),  et  dès  qu'elle  arrive  au  septiè- 
me (sept)  mois,  elle  avorte.  Avekd,  lélas  i  rakli  po  manrô 
yek  mdsek,  dûi  mdsek,  (c)  ainsi,  la  tille  prenait  son  pain 


—  avi  — 

(penrlnnt)  un  m.,<li'ux  mois.  Av  {ov)  djdlas  avélasbvt  wà9fk. 
(('^  ii  nllait.  il  vt'imit  piMidant)  plu:^ieurs  m.  Yek  uuisek  dùi 
maseh'  hoshftHa)\  (c)  ils  n*<lrnMit  iiii  mois,  deux  mois. 

Maskkk.skor<j,  adj.  ilu  yen.  niàsck.ww  sing.  App.  aiimoi£,Ie 
siilairciVini  nu  GM.  anvia-rtz-ov,  la  mei^cc^ie  che  da  ognimetise 
lu  siîolarci  al  suo  mai*slro. — ^Soni.  T.  "////'/,  paye  d'un  mois — 
B<:hi.  Yek  lanseUénhom  ferdru  le  lm\  j'ai  à  ivœvoir  les  ga- 
ges d'un  mois.  ÏVm  tuasekcshere,  gages  de  U'oîs  m.  Yek 
pdsh  maseUeskoro,  gages  (î'un  demi-m.  Kbalids  léskere  ma* 
Si'h'i^kciv,  ii  a  mangé  ulissiix'   ses  gagiis  mtMisuels. 

Masak,  (As.)  Mois,  voy.  mdsck.  l)i  uaisak  nim^  deux  m. 
(etj  «lomi. 

Masha,  f.  Tr.  Pei-s.  j^L^  mdchén  vulg.  mdcha,  grattoir» 
pelle  ix>ur  ôler  la  IxMie,  pincettes» — Bclii.  Kdiin  isi  inuxshàt 
où  est  la  pineetto?  voy.  kaildri. 

Maskaiù^:,  in(L  iMiln»,  au  milieu.  Skr.  m  ad  y  a,  middle» 
iiilerme<liale,  Lat.  miNtius.  Hel.  (isoo;.  Skr.  madhyatas, 
înd.  tVom,  or  in  tho  nu^ddlo,  cenlriciU,  centrically.  Slav. 
uu'zrlu,  woz,  pL8<r«>v.  ikiafHù.  i  >ec.  Vol.  2.  p.  29r>.  Bu)g.  mezdûy 
meanwhile,  meautime,  M.  Dict.  Maskaréy  i.^  au  cas  loc. 
Maskarc  lûke  la  htdtujhe,  outre  toi  et  moi.  Pertidl  ki  katû" 
nes^  tnaskarcK  m  nin  katunay  (ch.  Nom.)  de  Fautie  côté  («épai) 
]»ai!nj  les  tenU*s,  îiu  milieu,  est  ma  tente.  Maskaré  amarê 
ken*ndm\  isj  yek  kliainr/,  entn?  nos  maisons  (de  nos  mai- 
sons il  y  a  un  puits.  Masliuré  cddtar,  il  est  venu  au  milieu 
(in  medio).  An  maskci)^,  apportes  (-le>  au  milieu.  Pdô 
tr  soinU  o  Mahinûli,  maskaré  e  dui  nikliâ,  (c)  Mahmoud  se 
couirha  (sttsw  va  ^oifxnôç),  entn?  les  deux  filles.  Muskaré  e 
tchufchidMi)  cnlve  les  mamelles.  Pelé  lémjheUovghidso  raklô^ 
viashm}^  o  kha)}ro,  (c)  ils  se  couchèrent,  le  garçon  plaça 
1  epée  au  milieu=enln3  lui  et  la  fille. 

MaskahAi.,  abl.  de  maidxarê^  Dentre.  Lat.  ex  medîo,  de 
medio.  Maskardl  m,  homme  moyen,  oixîinaîre,  GM.  nt  t* 
p.£<jï3ç  (TfltÇecd;).  Miiskamt  nak^  te  na  pei^.%  passes  au  milieu, 
(d:ro  Tviv  fA£«5M)  ix)ur  ne  pastoml)er.  Mai^kardt  mmtrê  kherén-- 
d(n\  (c)  du  milieu  de  nos  maisons^   GM.  àiA  t^  (tionv  tAv 

Maskaredér,  adj,  compar.,le  po9j>msA:«r,  «?a»tard,n'exîste 


—  357  — 

pins  aujourd'hui.  On  dil  {généralement  maskarîtnô.  qui  est 
au  milieu.  0  yavôr  o  maskaredér  praU  peughids,  trin  far  te 
Ichivds  0  fcurcîs,  (c)  (Tr.  '^y  qour'a)  l'autre  frèreje  moyen,  dit, 
tirons  au  sort,  trois  l'ois.  Il  s^agitdans  ce  conte,  de  trois  frè- 
res. Maskaredér,  aujom^d'hui  a  une  sign.  positive.  Kerghià^ 
sar  ka  penghids  i  maskaredér  rakli,  (c)  il  fit  comme  avait 
dit  la  fille  moyenne. 

Maskarutnô,  maskaritnô,  adj.  de  maskaré.  Qui  est  au 
milieu.  Lat.  médius.  Hel.  a»<io;.  Dja,  katâr  ko  maskarutnâ 
drom,  vas  par  le  chemin  du  milieu.  Tchindé  ta  e  maskarit-^ 
néskoro  o  kherbuzô,  (c)  ils  coupèrent  aussi  la  pastèque  filii 
medii=du  garçon  entre  le  cadet  et  l'alné.  Oléskoro  hakht 
naklitar,  ta  e  maskaritmskoro  nakli,  (c)  sa  (bonne)  fortune  a 
passé,  et  (celle)  du  garçon  moyen  a  passé.  Me  tchivél  i 
aaitta  (GM.  catTTa)  fo  maskaritné,  (c)  que  le  (frère)  moyen 
jette  aussi  la  flèche.  An  i  maskarutni  bari,  (c)  amènes  la 
belle  fille,  (mariée  au  garçon  moyen)  moyenne. 

Mast,  (As.)  Lait  aigri.  Tr.  Pers.  w--L»  mast,  lait  aigre» 
préparé  d'une  manière  particulière — Bchi,  le  yoghurt  ord. 
de  la  Turquie,  mast  khairôm,  j'ai  mangé  du  yoghurt. 

Mastér,  m.  Chef  d'une  boutique,  ou  d'une  usine.  GM.  fjia- 
cTopr;,  maestro,  mastro — Som.  Slav.  mmter\  Lat.  magister, 

Byz.  (làyiffTpo;,  et  lisyi^Tcop,  {«.at^Tup  (o6tv  to  «uvi^O.  |xàoTop-ae;),  (  )ec« 

Vol.  2.  p.  202. 

Mattô,  m.  Ivre.  Skr.  m  ad,  to  beglad,  to  rejoice,  to mad- 
den  or  intoxicate,  literally  or  figurativelly.  Part,  mat  ta, 
pleased,  glad,  delighted,  intoxicated,  (drunk  with  liquor). 
H.  !^'l^  mata,  drunk,  intoxicated.  matna,  v.  n.  to  be  intoxi-^ 
cated.  maduk,  adj.  intoxicating.  Skr.  mâdaka.  H.  w^ 
malt,  adj.  intoxicated,  drunk.  H.  matwâld,  adj.  intoxicated, 
adrunkard — Yatesintrod.  p.  243.  Pers.  mast,  dvwnk.  id.  p. 
61.  Hel.  (larCa,  (xaTii),  vanité,  sottise,  folie.  Ghelâ  mattô  pe 
kerést(%(c)  il  alla  ivre  à  sa  maison.  Sarô  divés  mattô  i8i,tous 
les  jours  il  est  ivre.  Ta  léskoro  o  pral  mattô  isâs,  (c.  Nom.) 
et  son  frère  était  ivre. 

Mattô  korô,  adj.  comp.  Belle  expression  qui  désigna 
l'ivresse  brutale,  lit.  ivre  aveugle,  ivre  mort.  Ka  dikéla  lés^ 
heri  ramnt,   ka  isi  maltô  korô,  (c)  dès  que  son  épouse   vit# 


—  XfH  — 

qu'il  l'tîiît  avoufrlo  par  Tivrosso.  Yckmchrk,  dntmâsel\mafté 
konl  dj(ums  (ivrna,^,  (c)  (pendant)  un  mois,  deux  mois,  ils  al- 
laient ils  vcnaiiMit  ivres  morts. 

M\TTÔ  MÀM'Ni,  adj.  ('•om|)l/'*tement  ivre,  voy.  katdr  mônio. 

M\TTÔ  <iAK(;rsiii,  adj.  pr.  anx  Nom.  :  même  si^nif.  que 
le  [)n'c.  Tr.  /-j v*"  ^"^^'i^khosh,  ivre — Itchi.  Souvent  les  Nom. 
dis(înt,  iianiushi,  ivrr.  (lampnz,  yuatfujarnôy  adj.  bomiclio, 
tomado  del  vino,  inalô,  borrarho. 

Matticano,  adj.  de  ynattô.  mrme  si^rnif.  que  yelpihh 
wafM,  à  dt»mi-ivnî,  soiilé.  Il<d.  iJuLifttft^;.  opp.  wafto  kom. 
Pr.  aux  Sed.  <pii  ijrnonuit  le  nniUn  nuhmni^  et  watt6  ijar- 
gàshi  d(?s  N«)m.  (>  raklo  lias  jh^  tnfttiicam^s  {ad\\)jghelo  péske 
ko  kx^^r^  [c)  I.»  pirc.-on  s'en  alla  en  ivrogne,  (et)  partit  jK>ur  sa 
maison.  Sar  innltivanô  tljns,  tu  vas  (marches)  comme  uu 
ivr.  So  maltimnô  lêuumsh  itkin?  ta  but  dukâsa  i  molj  quel 
homme  ivrogne  es-tu?  et  tu  aimes  beaucoup  le  vin. 

Mattinoùs,  gér.  irrég.  Kn  état  crivresse  Vkhkiné  o  dùi 
djcué.  iimttlndÔ!^,  koriandôsy  (c)  les  deux  pei^sonnes  se  levè- 
rent, en  étit  d'ivresse  et  (t'avenglement.  Je  n'ai  jamais  en- 
tendu /);(iMm(/(îs,quuni  au  koriand(h. 

Mattipk,  n.  ahsti'.  de  nnillo.  Ivresse.  Djin  abôr  matlipé 
tcnUas,  ta  nasti  térgluolas  (frrghio(vc)las)  j)e  pinrénde,  i\ 
avait  tant  d'iv.  (était  tellement  ivre)  qu'il  ne  pouvait  pas  se 
tenir  sur  ses  pieds. 

Màttiovava,  V.  pas.  matto'Urdoa,  part.  mdtti{ni)lo.  Deve- 
nir ivi-e,  s'enivrer.  Khuyazdé^  (GM.  ^ouyiàCw)  e  duifenéskoro^ 
dino  1rs  yek,  wijai  j/ek,  }tiàltiUda)\  (c)  (ni  appela  le  houli- 
qui(»r,  on  lui  domia  un  (vtTre),  encore  un,  il  s'enivra.  But 
indltid^  (Nom.)  (inaU(i)o[vc)l{a  il  s'enivre  l)eaucoup=sou- 
vrnt.  M(\  piliônK  tn  indttilitnH.  moi,  j'ai  bu,  et  j(î  suis  d<!venu 
ivre.  Siiio  nuUlioL  il  se  sofde  vite.  Kaldr  ki  but  mol.  mdt^ 
iilotar,  k  cause  de  tant  de  vin,  il  est  deveim  ivre.  Mdtlilo 
prio  oprê  ko  shrrdn.  (c.  Nom.)  il  s'enivra  (et)  tomba  sur 
Toreiller. 

Mattiouu':,  n.  abstr.  de  mdtliovava.  Ivresse.  Naklô  e  ni- 
klr^knro  o  huittioibiK  (c)  l'ivr.  du  garçon  passa.  But  mat- 
tUnbe  IrnUd,  il  a  heaucouj)  d'ivresse. 

Mattiah.xva,  V.  caus.  I  (11.  4  Conj.part.  ma//mrJô.  Rendre 


—  ar/j  — 

îvro.  Ov  penghids,  arakié  man  dûi  haré  khorakhdi,  ta  mat" 
tiardé  man,  (c)  il  dit,  deux  grands  Turcs  m'ont  trouvé 
(rencontré),  et  ils  nVenivrèrent.  Ta  ovohhià  ratt  oikévas  te 
mattiarrn,  ta  te  murdarén  e  romés^  (c.  Nom.)  et  dans  cette 
iniit  là,  ils  voyaient  (tachaient)  d'enivrer  ri  d'assassiner  le 
Tchinghiané.  Den  les  moU  ta  inatlianh)  les,  (c)  do)jnez-lui 
du  vin,  et  rendez-le  ivre.  Matthirél  e  rukl(K%  Uwél  les  yek 
khaliate,  (c)  (Tr.  JU.  khali)  elle  enivre  le  gar<;on,  (et)  le  met 
»ur  un  tapis. 

MAtcha,  (As.)  Poisson,  vov.  matchô. 

MAtchka,  f.  Chatte.  Val.  nuilchia,  felis — Voc.  Daco-Rom. 
Alcxi,  p.  237.  Gampuz.  machicô,  rnachicai,  f.  ^rato,  gâta. 
Terme  inconnu  aux  Tch.  des  environs  de  Constantinople. 
En  usage  parmi  les  Tch.  du  Danube. 

Matchô,  m.  Poisson.  Skr.  m  a  t  s  v  a,  match  tV  h,  m. 
a  fish  in  gênerai,  rac.  mad  i,  to  be  pleased,  (îM.  ô^j/ipiov, 
Tlel.  ^4ov,  mets,  assaisonnement,  poisson,  le  mets  par  excel- 
lence. H.  muchfChJi,  m.  muchych.ee,  a  fish — Pukkhto.  mdhni, 
fish — Bellew's  Dict.  1867.  Pers.  ^L»  nHthee,t  afish.  A/tir/i'- 
hee,  piscis — llonig.  Vol.  2.  p.  408.  Bmm.  mootsac^  fish. 
As.  Res.  Vol.  5.  p.  238.  Gampuz,  uiaclié,  m.  pez,  wachadô, 
m.  pescador.  0  matchényoro,  anghhis  matché,  ta  kdndini" 
letar^  le  marchand  de  poisson,  apporta  des  poissons,  et  ils 
sont  devenus  puants.  Kindva  matchi%  j'achète  du  poisson 
(pi.).  Teréla  matchô  ?  a-t-il  du  p.?  Londé  matché,  p.  Scilés. 
Tchidesa  sarinén  e  tcrnény  sar  matchd,  andré  ko  jdemdti 
(GM.  w^tjAati,  Ilel.  itX»v|jLflt,  rete — Som.)  (<'h.  am.)  tu  tires  (at- 
tires) les  jeunes  (gens)^^omme  le  poisson,  dans  le  filet. 

Matchorô,  m.  dim.  de  matchô.  Khurdé  malchorénghc  Ion 
tchivéla^  (ch.)  i\ ']eite  du  sel  aux  petits  poissons. 

MATCHÉNGono,  adj.  du  gén.  matchô,  au  pi.  App.  au  pois- 
son, pécheur,  marchand  de  poisson.  Ghelidn  ko  matchév- 
goro'?  es-tu  «allé  au  m.  d»»  p.?  Alétar  ovolid  matchéngherCy 
nikavdé  o  baré  ta  heshltK  (<•)  des  pêcheurs  y  vinrent,  ils 
firent  sortir  les  bateaux  (à  tern^)  ol  ils  s'assirent.  E  matchên^ 
ghcrCs  hiiké  nikavénasj  (c)  les  pécheurs,  taisaient  sortir  les 
entrailles  (des  poissojis). 

Me,  pron,  pers.  voy.  Gram.  p.  6(.>. 


—  3tîi)  ^ 

MKÎvè,  fAs.)  Fniit.  H*  Pers.  k-^  mev^û^  fruit,  meww^tit^ 
fruit  bf5aring,  fruitful.  meiva^  fructus«-Honig.  Vol.  2.  p. 
392.  voy.  poHk  des  Tch.  Roum. 

M Ei>ikNDE,  (As.)  Vie,  Angl.  life.  Prob.  me  djende^  ma  vie 
durant,  £v  -^  C<«»^  u^v. 

Mkki,  (As)  pron.  pers.  Mien,  Angl.  my,  mine,  mekesti^ 
meki  esli.  il  est  mien,  à  moi,  meus^f  edt. 

Mel,  f.  Salisdure.  Skr.  ma  1  a,  adj.  dirty,  raiserly,  niggard- 
ly,  s.  excrétion  of  the  body,  as  senim,  semeu,  blood,  mar- 
row,  urine,  faecea,  earwa.\,  nails,  phlegm,  teai-s,  rheum,and 
sweat,  dirt,  filth%  dreg,  sédiment.  H.  J^  mal,  m.  dirt,  excré- 
ment, muel^  m.  dirt,  riist,  scum^  inaila,  adj.  dirty,  defiled, 
umul,  adj.  bright,  clean  (Skr.  a,  priv.  and  mal  a^filth,  dirt) 
But  melid,  beaucoup  de  s.  Katar  ki  but  mel  ndnastitérghio^ 
vcM»,  à  cause  de  tant  de  s.  je  ne  peux  pas  rester  (me  tenir). 

Meliarâva,  V.  caus.  1  Gl.  5  Gonj.  part,  meliardô.  Salir. 
Ma  melidr  te  yismata^  ne  salis  pas  tes  habits.  Melarghidn  o 
sanidid  (GM.  scvi^et,  Hel.  ««vt;)  tu  as  sali  les  planches. 

Melalo,  adj.  de  mel.  Sale.  Skr.  m  a  1  i  n  a,  adj.  dirty, 
filthy,  foui.  H.  ^'  muleen,  adj.  filthy,  vexed,  indisposed, 
mueluy  adj.  dirty.  Get  adj.  est  de  formation  Tch.  Melalôpam', 
eau  sale.  Te  vast  isi  but  melalé,  tes  mains  sont  très  s.  melalô 
manûsh  isan^  tu  es  un  homme  s.  0  tchavô  isi  melalô,  l'en' 
faut  esl  sale. 

MelAliovava,  V.  pass.  melalô-uvàva^  part.  meldUtnillo. 
Devenir  sale,  se  salir.  GM.  XtpAvopiai,  xcràvojxoii,  insporcam 
— Som.  Meldliletar  me  yismata  e  tchikdsa,  mes  habits  se 
sont  souillés  avec  de  la  boue. 

Melalipé,  n.  abstr.  de  melalô.  Saleté.  Na  dikêla  po  me-- 
lalipéy  (c)  il  ne  voit  pas  sa  s.  Terme  rare,  on  se  sert  ordin. 
du  mel, 

Memkor,  (As.)  Mamelle,  Angl.  breasl.  ?Pers.  *^  memè^ 
mamelle — Bchi. 

Mena,  (As.)  Pain,  voy.  manro.  Pers.  J^  nan,  bread,  a 
loaf — ^Yates  Introd.  p.  250.  Je  suis  porté  à  croire  que  ce 
terme  dérive  de  TH.  ^L»  mand,  f.  rice-v^rater,  gruel,  starch, 
paste,  d  final  rejeté. 

Men,  min,  f.  Nuque.  Hel.  Mov,  étym.  obscure.  H.  moa)it\ 


—  301  -^ 

Ihe  head.  mou(î,ha^  the  shouldor,  a  hiimp,  a  foolslool.  Tcha^ 
lâv  H  men,  (Nom.)  frappes  sur  la  n.  /  men  dukâla  tuan,  la 
n.  me  fait  mal.  Diniàs  les  e  menéste,  il  l'a  frappé  sur  la  n* 
Le  Tch.  aurait  du  dire  e  menidte.  Oprè  ttienidle,  todôm 
(pour  tovdôm)  e  tchavés,  (Nom.)  j'ai  mis  l'enfant  sur  (ma)  n. 
Trâïshko  (n.  pr.)  lias  len  pe  minidtej  ghelghim  len  andré  ko 
mahallây  (c)  Trâïshko  les  prit  (les  marchandises)  sur  sa  n. 
et  les  porta  dans  le  quartier. 

Merava,  V.  prim.  1  Gl.  1  Gonj.  part,  merdâ,  muloy  molô. 
Mourir*  Skr.  m  r  i,  to  die— *Zend,  mère,  mori.  V.  Sade. 
Broeckh.  p.  384,  H.  Uy  murna,  v.  n.  to  die,  to  expire,  to 
cease.  ULw  moorjana,  v.  n.  to  die,  ^ytoorjyhana,  v.  n.  to 
wither,  to  fade,  to  pine,  to  droop.  murryul,  adjv  (from  mar-' 
na)  lean,  emaciated,  much  reduced  by  sickness.  Lat.  mori. 
^lav,  umyrdiu.  Hel.  ptapaiv»,  faner, flétrir,il  se  dit  aussi  delà 
mort  des  plantes.  GM.  pntpavrCiâCw,  î«.apaYY^*Cw,  languir,  sécher 
d'ennui.  Gor.  At  Vol.5.  p.l88.  0  dakdr  mulôtar,  le  roi  (^Sultan) 
est  m.  Sar  mulôtar  Idkoro  tchavô.sar'  rovéla^  depuis  la  m.  de 
son  enffint,  elle  pleure  continuellement.  Ah  Delfino  (n.  pr.) 
ti  daiori  kamamerél,te  meréla,  me  merél^  (ch.  Nom.)  ah  Delfi- 
no (rép.),  ta  petite  mère  mourra,  si  elle  meurt,  qu'elle  meure. 
Kamamerd\\  ta  me  te  djav^  t' atchén  tûke  me  tanoré^  (ch. 
am.)  je  mourrai,  et  que  j'aille,  que  mes  endroits  i  possessions) 
restent  à  toi.  Te  merén  me  grài  (Nom.)  que  mes  chevau.v 
crèvent.  Te  merél  mi  guruvniy  que  ma  vache  crève  ;  par  des 
pareilles  expressions  usitées  par  les  Ghr.  et  Mus.,  on  invo- 
.que  une  telle  punition,  pour  attester  ce  qu'on  exprime.  Pen^ 
gliids  avy  sa  te  kerdvy  peu  mdnghej  sostdr  kamerdu,  (c)  il  dit, 
que  faire?  dis-moi,  car  (autrement)  je  mourrai.  Te  tchinâv 
la  i  djandjir,  latchés^  tena  tchindv  la^  mei^dva,  (»:)  si  je  la 
coupe,  la  chaine,  bien  (pour  moi),  si  je  ne  la  coupe  pas,  je 
meurs.  Te  merdva^  o  vesh  o  bur  V  atchén  tvte,  (Nom.)  f;i  je 
meurs,  que  toutes  les  montagnes  soient  à  toi=lit.  restcnit  à 
toi.  Medjal  kôrkoro,  me  merél,  (c)  qnil  s'en  aille  seul,  qu'il 
meure.  Dans  ce  conte,  les  voleurs,  ayant  smpris  un  jeune 
homme,  n'ont  pas  voulu  le  tuer,  mais  Tabandonnèreutdans 
la  forêt. 

Merdô,  part,  du  v.  merdva.   Mort,  malade.   Skr.  m  r  i  t  a, 

40 


—  362  — 

adj.  dead,  expired,  extiuct,  defunct  Hel.  pporiç,  tyL-èforoç 
ipL-6po<fiit — Alb.  Bpaç-ich  tôdte — Hahn.  Alb.  Stud.  Pers.  «-y 
ntoordu,  adj.  dead,  n.  a  corpse.  Ce  part  d'un  usage  rare, 
est  le  GM.  piapatvTCtaffpLivo;,  tombé  en  marasme,  pLapocv-rÇiâÇw, 
ammoscire,  fiaccare — Som.  L'Aor.  merghUiSy  Séd.  merdâs^ 
Nom,  est  inusité  ;  on  dit  mulids.  Campuz,  nierdô,  enfermo, 
merdipen,  f.  enfermidad.  Merdô  isôm/]e  suis  faible.  But  dt- 
ve^endar  ynerdo  isâs^  depuis  pi.  jours  il  est  malade. 

Meiubé^  n.  abstr.  du  \.merdva.  Mort.  H.  v-i^  mirtj.  death 
— Gampuz,  morihén^  f.  muerte.  Léskoro  meribé  pashé  ist, 
sa  m.  est  près.  Te  khokhavdv  tut,  to  meribé  te  penés  lesku" 
tdr  isi,  ic)  si  je  te  gagnes  (au  jeu),  que  tu  dises  d'où  est  ta 
m.=tu  es  libre  de  choisir  la  manière  de  mourir.  Mo  raklà 
to  meripé  kdtar  isff  (c)  mon  garçon,  choisis  la  manière  de 
mourir.  Irin  pralâ  airdirdàs  (Tr.  J^^.'  âïrmaq)  améti  o 
tneribé,  (ch.  Nom.)  la  m.  a  séparé,  nous,  les  trois  frères.  0 
meribé  paldl  djdlUy  o  kliôdja  angdl  (pour  angldl)  djâla,  (ch. 
Nom.)  la  mort  (le  cadavre)  va  par  derrière,  le  khodja  va  par 
devant.  Opré  ko  meribé  isi,  (c)  il  est  à  Tai'ticle  de  la  mort 
=sur  la  mort. 

Mehi,  muré,  (As.)  Mort,  voy.  meribé. 

Merti,  (As.)  merdô  des  Tch.  Roum. 

Meru,  (As.)  Homme*  H.  Pers.  ^  meer,  a  chief,  leader,  a 
tittle  by  which  Sueyids  are  called.  voy.  manûsh. 

Merujànos,  m.  Pers.  jWy  murdjariy  m.  Corail,  merdjan 
balyghyy  dorade  (poisson) — Bchi. 

Mermôri,  m.  Tombeau.  GM.  [Aviîjiotipiov,  tombeau,  Hel. 
p9|jLa,  (ivTQpLfltTiov.  Djan  ghrandén  léskoro  mermôri^  (c.  Nom.) 
allez,  creusez  sa  tombe.  Pendus  léskeri  romni\  tovdô  les  ko 
tabûti.  (Tr.  ^^y.^  tdbout)  gheldô  les  ko  mermôri,  (c.  Nom.) 
sa  femme  dit,  on  le  mit  dans  le  cercueil,  on  le  poita  au 
tombeau.  Tovdé  e  mules  andré  ko  mermôri,  ils  ont  mis  le 
mort  dans  le  t.,  terme  bien  connu  de  tous  les  Tch.  Tr.  nie- 
zar,  tombeau — Val.  mormenlu,  sepulchrum — Voc.  Daco- 
Rom.  Alexi  p.  225. 

Mesâli,  f.  Essuie-main,  serviette.  H.  Pers.  mez,  f.  table. 
Slav.  mrfsaj  Lat.  mensa,  pLYjv<j(î>piov,  wivaÇ,  BuC«vtivoI — tîjv  Se  Tpi- 

ntÇav,  (xiavoav,  Tij;  cv  (iiéac^  Oc^tcoç  SvtKCV  (Plut.  Symp.  VUl).  OeC. 


—  3G3  — 

Vol.  2.  p.  30t.  Ta  i  El  if  (n.  pr.)  lias  i  mesdJi  tekosél  pm,  (c) 
et  Elif  prit,  res-m.  pour  s'essuyer.  An  i  mesdli  te  kosâv  ma 
mai,  apportes  Tes.-m.  pour  essuyer  ma  figiu^e.  I  mesàli  isi 
mêlait,  Tes.-m.  est  sale.  ParaïuU  mesàli,  es.-m.  déchiré. — 
Campuz,  meyisallê,  f.  mesa,  table  Usa  de  madera. 

Meshîn,  MEZiN,  (As.)  Cuir.  Angl.  leather.  Tr.  ^^»tr*'  meshirty 
s.  cuir  de  mouton — Bchi.  H.  «j^*  mazu^  a  stocking,  boot, 
meshee,  f.  a  kiiid  of  leather,  fîhamois. 

Métla,  f.  Balai.  Bulg.  metld,  broom,  M.  Dict.  An  i  métla 
te  shulavés  o  ker^  apportes  le  b.  pour  balayer  la  maison. 

Mevùsh,  (As.)  Raisins  secs,  H.  P,^^-»  muwez^m.  a  raisin, 
vov.  tchamik,  des  Tch.  Roum. 

Méro,  Ya  kerâva,  ya  meràxra  (Tn  1^  ^a),  ya  khéro  ya 
méro,  (Nom.  Zap.)  dicton  usuel,  ou  je  fais,  ou  je  meurs  ; 
ou  Ane,  ou  homme  ;  ces  derniers  mots  que  les  Zapâris  pron. 
sans  en  savoir  la  signif,  me  paraissent  être  des  corrupt.  du 
kher,  âne,  et  de  l'H.  Pers.  j^  meer,  a  chief,  homme.  Comp, 
GM.  dXoYoçoyoïxrot,  mangeuse  de  chevaux.  Hel.  i^oyoçaerxoufjoe, 
parlant  sîins  raison.  Angl.  beef-eater,  du  Fr.  buffetier. 

Méya,  pron.  Et  moi,  Hel.  Îy*^Y^>  La'-  ^g^niet,  formé  de 
me,  ego,  et  j^,  and.  Te  na  des  leSy  méya  djav  mànghe,  (c)  si 
tu  ne  le  donnes  pas,  moi  aussi  je  m'en  vais.  Méya  kamavdv^ 
moi  aussi  je  viendrai.  Méya  tûsa  kamavâv^  (c)  et  moi  je 
viendrai  avec  toi.  Méya  kalé  dromorénde  te  djav  mànghe  ? 
(ch.  Nom.)  et  moi.  dans  quels  chemins  (dim.)  irais-je?  Ta 
méya  e  barétuija,  (c)  et  moi  aussi  avec  les  grands.  Ta  méya 
tûke,  (c)  et  moi  pour  toi.  Méya  dadés  ta  pralén  ferâva,  (c) 
moi  aussi  j'ai  (un)  père  et  (des)  frères.  Méya  tinri  hôm,  (c) 
moi  aussi  je  suis  à  toi.  Ta  méya  khaliôm  ta  pili&nij  (c)  et 
moi  aussi  j'ai  mangé,  et  j'ai  bu. 

MIlu,  vov.  p.  79.  Mille.  Kon  te  avél,  tûke  putchéna,  ghe- 
diné  pes  milia  djem,  (ch.  Nom.)  quiconque  vient  il  te  de- 
mande (cherche),  mille  personnes  se  sont  rassemblées  (pour 
te  voir). 

MiNTCH,  MiNDJ,  f.  Pudendum  muliebre.  Skr.  m  i  k  h,  to 
mix,  to  mingle,  or  join,  m  i  h,  to  sprinkle,  to  shed.  Effun- 
der  %  praesertim  mingore — Wg.  Pour  éclaircir  Tétym.  de  ce 
mot  qui  me  parait  un  dérivé  de  m  i  k  h,  je  cite  de  la  langue 


—  3(;4  — 

Hel.  pLuUst,   içyr.fjiil^ti.  llosych. — Eiist.   Odys.  Y,  1885.  pt'î»» 

iki'/hr,  èict  |jLi;eoi;  où  (Hfxvîi;. — TliOOCI*.    Mu>Xà;  ii  «ofvia,     Photius. 

(lor.  At.  Vol.  5.  p.  ±21.  Te  khan  ute  mindjakeri  iljiu\  te  pe- 
rél  tumaré  dundé tuilier i  tar,  (Iinpréc.  Nom.)  que  voiis  man- 
giez les  poils  de  mou  pud.,  (et)  qne  la  fi:euciYe  de  vos  dente 
tombe.  MuratfiHa  pi  mindj^  elle  met  au  propre  son  pud.  E 
MHudjàkeri  balval,  le  veut  du  p.:  aux  femmes  qui  urinent. 
Pi  luindj  kalori  isi,  paravdi  isL  ^ch.  Nom.)  sou  pud.  est 
uoirAtre  et  l'eudn. 

MiNDjoKî,  f.  dim.  du  prec.  Petit  pud.  m.  Opré  ko  vordon 
parné  mièidjoriih  bnl  iilmkdr  balniHorid,  (ch.  Zap.)  sur  la 
voiture  il  y  a  des  petits  pud.  m.,  (de>  très  jolies  femm.  Grecq* 

MiNDJÉ  DÂVA,  V.  (x>mp.  2  Cl.  4  Couj.  part,  mindjé  diwo. 
Cohabiter.  DHrdnilotai\  ndna  dinids  la  mindjé ,  (c)  il  s'ef- 
fiaya,  il  ue  cohabita  pas  avec  elle.  DdiKt  mindjé^  cohabiter, 
lit.  je  doinie,  frappe  sur  le  pud.  m..  Dmiôm  téskert  daùx, 
ruindjé,  j'ai  c.  avec  sa  mère,  Romnid  tercsasja  djdsastedes 
yaveré  mindjé"?  (c)  tu  avais  (uue)  épouse,  et  tu  allais  c.  avec 
d'autres  femmes?  Siistar  dinidn  me  daid  mindjé^  (c)  pour- 
quoi as-tu  c.  avec  ma  mère?  Mindjé  dinie,  voc.  voy,  dans 
la  jîram.  la  4me  Couj.  de  la  2de  Glas,  des  verbes,  p.  87. 

MfN,  yny.7}tf^tK 

MiNRici.ô.  m.  Chapelet,  joyau,  presque  toujours  au  pL 
Skr.  m  îl  u'i  k  y  a,  n.  a  ruby  (m  a  n'i,  a  gem.)  m  â  n'a  v  a  k  a, 
a  uecklace  of  tweuty  striugs.  m  âu'i  k  â,  a  weight  of  mgbt 
}*alas.  H.  ^GL»  manik^  m.  a  kiud  of  gem.  niby.  Hel.  piov^oc. 
La  t.  mouile — Bopp,  Glos.  Skr.  Romnte  starén  khurdé  min-- 
riklénghcj  ulinidn  e  teméskeri  lubni,  ta  ndna  hdjdsa^  (c)  ô 
femme,  pour  quatre  petits  joyaux,  tu  es  devenue  la  prosti- 
tuée du  monde,  et  tu  n'as  pas  boute.  Me  minriclé  ncishav^ 
ghiôm  len,  j'ai  perdu  mon  chapelet.  Minriclé  tovghids  pe  ko- 
ridte,  (c)  elle  a  mis  un  ch.  à  son  cou  ;  les  ornements  portés 
par  les  négresses.  0  khorakhâi  astaréna  baré  ynmricléj  les 
Turcs  tiennent  (portent)  de  grands  ch.  Ce  terme  est  quel- 
quefois usité  pour  la  prunelle  de  l'œil.  Campuz,  mericlénf 
m.  coral. 

MiNRÔ,  pron.  pers.  Mien.  voy. -Gram.  p.69. 

MisÎRKA,  f.  Poule  d'Inde,  dinde.  Bulg.  misirk\  maie  Tup- 


—  3fi5  — 

key— rfra,  f.  Turkey  (fowl)  M.  Dict.  Tr.  hind  taughu,  GM. 
ffpvi6a  ixtoipi^Tix»,  çpayxoxoTTa;  pollastro  d'f  ndia — Som.^r^'  niysr^ 
mijçyr,  Egypte— Bchi. 

MisHÂKOs,  mushAkos,  m.  Skr.  m  û  s  h  i  k  a^  f.  a  rat,  a  niou- 
se,  m  û  s  h  a  k  a^  a  mouse,  a  rat,  a  thief  (rac.  m  û  s  h,  furari 
— Wg.)  H.  moosna,  to  pilfer,  to  steal.  Hel.  (aOç,  (xuAtjcoç.  Slav. 
viish,  Arm.  moay — Hamlin.  Bulg.  mHshka,  mouse,  M.  Dict 

MisHTÔ,  MisTÔ,  adj.  Bon,  agréable.  Skr.  mi  s  h  t'a.  sprin- 
klcd,  wetted,  sweet,  siigary.  Pott,  Vol.  2.  p.  461.  On  n'entend 
rarement  cet  adj.  que  dans  les  formes  suivantes,  traduites 
du  Grec  et  du  Turc  ;  xaXôç  yiXOe;,  ïr.  khosh  yheldy'yi,  sois  le 
bien  venu.  Campuz,  mistô,  m.  bien,  mestep^,  f.  libertad.  MisV 
a/tdn,  sois  le  bien  venu.  misV  avilân,  Nom.  Mistô  f  avés^ 
que  ton  arrivée  soit  heureuse.  GM.  xaXôç  vàlxeip;,  xaXô;  ^pO«- 
T«,  xaXû;  ip(<T8Ts,  ben  venuto  vo.  signoria — Soin.  T  avésa,  fra- 
mapendv  tûke,  misV  aliàn,  à  ton  arrivée,  je  te  dirais,  sois  le 
bien  venu.  0  phurô  penghiàs  léske,  mist'  aliân  mo  raklô,  (c) 
le  vieillard  lui  dit,  sois  leb.  v.  mon  garçon.  Avakhiiibutid" 
tar  ndn'  isôm  mistô,  je  ne  suis  pas  content  de  cette  affaire. 
Ndnai  mistô,  il  n^est  pas  bon, 

Mo,  pron.  pos.  mi,  f.  Mien.  voy.  Gram.  p.  69.  Me  peniâ- 
koro  tchavôy  l'enfant  de  ma  sœur.  Mijam^  mon  souhait. 
Me  jamidsa  dja,  vas  avec  mon  souhait.  Me  dadéstar,  (abl.) 
de  mon  père.  Me  pralés,  mon  frère.  Me  tchavéndja,  avec 
mes  enfants.  Me  yakd,  mes  yeux.  Me  pinré,  mes  pieds.  Me 
puvidte,  (c)  sur  ma  terre,  (propriété).  Me  s^mnéste,  (c)  dans 
mon  songe.  Mo  ternipé,  ma  jeunesse.  Me  djangâ,  mes  ge- 
noux. Me  yismaténghe,  (c)  pour  mes  habits.  Me  vasténde, 
(c)  dans  mes  mains.  Mi  fratiîna,  ma  tente. 

Mo,  pron.  pos.  ind.,  toujours  au  cas  voc.  Les  Séd.  s'en 
servent  rarement,  en  revanche  il  est  constamment  dans  la 
bouche  des  Nom.  qui  souvent  pron.  mu;  ddle  mu,  ô  ma  mère. 
So  kerddn  khulanie  mo  Fdtma  ?  (n.  pr.)  (c.  Nom.)  qu'as-tu 
fait  ô  ma  dame  Fâtma?  Kaléya  mo,  6  mon  nègre.  Tabarddn 
man,  Ali  (n.  pr.)  mo,  (ch.  Nom.)  tu  m'as  brûlé  (d'amour),  ô 
mon  Ali.  So  kerddn  mo  ?  (Nom.)  qu'as-tu  fait,  ô  mien  (pa- 
rent)? Dikh  tchdi  mo,  (ch.)  régardes  ô  ma  fille.  So  te  kerds 
khuldya  mo?  (ch.  Nom.)  que  ferons-nous  ô  mon  seigneur? 


—  30fi  — 

So  drna  fvniM,  mo,  miâré  ki  tchérga^  {c)  pourquoi  vous 
bnttrz-vous,  o  mions,  dans  la  tcMite?  Dja  khulanie  mo,  (ch. 
Nom.)  vas,  ô  ma  dame.  Afo,  f^o  snnnt  isdn!  6  mienne  (ft  mon 
épouse)  comme  tu  os  dclioe  (maigre).  Amén  nân'isâwas,da'' 
hnr'  mOy  (c)  c<^  n'étiait  pas  nous,  ô  mon  roi.  Borie  mOj  6 
ma  fianct^e.  Dévia  mo,  ô  mon  Dieu.  Tchiriklô  mOy  ô  mon 
oiseau. 
MoH,  (As.)  Face,  figure.  H.  niookji,  the  mouth,  the  face. 

VOV.  Diiii, 

Mol,  f.  au  pi.  mnl'uU  Vin.  Skr.  madhu,  adj.  sweet,  lite- 
rally  or  figiu'ativoly,  n.  spirituous  liciuor,  honey,  sweetness 
in  flavour.  Pers.  mel,  potiis  inebrians,  vinum.  GM.  fiéOu,  pitH 
mutato  9  vol  S  in  X,  Lat.  mel,  mollis.  Slav.  med,  Anglo-Sax. 
medu.  medo — Bopp,  Glos.  Skr.  II  ^  mud,  m.  wine,  spirits. 
Pers.  J^  mool,  wine.  Bulg.  vino,  wine.  M.  Dict.  mei,  honey. 
id. — Slav.  mi*d\  ^i\\ — Oec.  Vol.  2.  p.  295.  Mol,  me  parait 
empi'unté  directement  de  la  langue  l^ersane.  Campuz,  mol, 
m.  vino.  MoUtiy  vin — Vail.  p.  369.  Kali  rnol^  na  pamû  du 
vin  noir  (rouge),  (et)  pas  blanc.  Dcshé  bershéngoro  'tnol,  vin 
de  dix  ans.  A)yiart  mol  shntli  isi^  notre  srin  est  aigre.  Shût- 
UlUar  i  mol,  le  vin  est  devenu  aigre.  Kutludjdkere  sudré 
7n()lid,  (ch.  Nom.)  les  vins  Irais  de  Kutludja  (village  en  Rou- 
mélie).  Ta  e  raklién  tovdé,  le  den  len  mol^  (c)  et  ils  ont  mis 
(forcé)  les  filles,  à  leiu'  doimer  du  vin.  /  bori  delà  i  mol, 
(ch.  Nom.)  la  mariée  donne  le  vin  (verse).  Ghelé  andré.  ar- 
cluuydé  (GM.  ip^e-jo))  te  den  les  mol,  mâttilotar,  (c)  ils  allèrent 
d«*dans,  ils  commencèrent  à  lui  doiuier  du  vin,  il  s'enivra. 
0  Icharô  jyenddsj  te  djas  te  jiids  mol^  (c.  Zap.)  l'enfant  dit, 
allons  bavons  du  vin. 

Moi.oRT,  f.  dim.  de  mol,  GM.  xpaiaxt,  vinuccio,  vlno  pic- 
colo,  et  un  poco  di  vino — Som.  De  man  yek  molori^  don- 
nes-moi un  (verre  de)  vin=nn  peu  de  vin. 

MorjÀKouo,  MOLiKNcîORO,  adj.  du  gén.  mol,  au  sing.  et  an 
pi.  App.  au  vin.  r)ui  fait  ou  qui  vend  du  vin.  MoliâkorOy 
moUéngoro  duiiéni,  boutique  où  on  vend  des  vins.  GM.  xpa- 

Moi.is.ARAVA,  moi.iskkrAva,  V.  étraug.  part.  molisardô.mO' 
IJskerdô.  Slav.  moliû^utxv'my  S£o(jLai,  Xiwapô.  Oec.  Vol.  2.  p.  314. 


—  3ft7  — 

moUskerdva  est  un  v.  comp.  app.  à  la  2  Cl.  1  Conj.  Bulg. 
niôliu^  V.  a.  to  pray,  to  bcseech,  entreat,  suppUcato,  implore, 
M.  Dict.  Ces  deux  verbes  sont  très  bien  connus  de  tous,  «t 
constamment  dans  leur  bouche.  Quelques-uns  se  servent 
du  V.  GM.  wap«)caXû).  Molisarâv  tut,  je  te  prie,  Aor.  woHsar^ 
•ghiôm,  Séd.  molisardôm^  Nom.  /  romni  moliskerél  les^  ta 
pendus  léske,  (c.  Nom.)  la  femme  le  prie,  et  dit  à  lui. 

MoM,  f.  Cire.  H.  Pers.  -^y  mom^  m.  wax.  niom  buttée,  f. 
a  wax  candie,  momee^  waxen.  Ilatchi  moyn,  avéla  katdr  ki 
Edriné,  la  bonne  c,  vient  d'Andrinople.  Tr.  ^j^^  edirné. 
Andrinople — Bchi.  Diïi  ghroshénghe  mom  kinghiôm,  j'ai 
acheté  de  la  cire  pour  deux  piastres=de  la  valeur  de. 

MoMEïJ,  MuMELÎ,  f.  Cierge,  usité  dans  les  églises.  Ce  terme 
me  paraît  l'adj.  de  ynom.  Hel.  x^pivo;.  Lat.  cereus;  souvent 
usité  pour  mom.  Campuz.  mermellin,  m.  antorcha.  Oté  ka 
djdlas  0  raklôj  dikéla  yek  k^er^  lélas  pes  i  inomeli,  alô  andré 
ko  kxer,  (c)  là,  où  le  garçon  allait,  il  voit  une  maison,  le 
cierge  l'attira  (lit.  le  prit),il  alla  dans  la  maison.  Dut  morne- 
lia  tdbionas  (tdbio(ve)nas),  (c)  deux  c.  brûlaient. 

MomëlI,  Aiguillon,  instrument  en  bois  avec  un  bout  on 
nettoie  le  soc  de  la  charrue,  avec  lautre  bout  on  pique  les 
bœufs  ;  ainsi  appelé  à  cause  de  sa  ressemblance  à  un  cierge: 
usité  par  les  Nom.  de  la  haute  Bulgarie.  lianghiardéskeri 
niorneliy  ka  pinr avéla  i  tchik  katdr  ko  banghiardôy  déf. 
d'un  Nom.  cierge  de  la  charrue,  qui  détache  la  boue  de  la 
charrue. 

MoMELiÉNGORO,  adj.  du  gén.  momeli,  au  pi.  Qui  fait  ou 
vend  des  cierges.  Ka  keréla  ^nomelid,  déf.  d'un  Tch.,  qui 
fait  des  cierges. 

MoRTi,  f.  Cuir,  peau.  Skr.  m  û  r  t  i,  f.  matter,  substance, 
solidity,  the  body,  figure,  form,  body  in  gênerai  ;  souvent 
appliqué  aux  cuirs  avant  le  tannage.  Arm.  morte^  cuir — 
Hamlin.  Amen rdno  rdno  ti  bdgnia  djdsa,  ta  nangherds  amén^ 
nikavds  amaré  mortid^  ta  uvdsa  manûsh,  (c)  de  très  bonne 
heure,  nous  allons  au  bain,  et  nous  nous  mettons  à  nu,  nous 
ôtons  nos  peaux,  et  nous  devenons  hommes.  Dans  ce  conte 
fabuleux,  on  raconte  l'histoire  de  quarante  jolies  femmes, 
transformées   en  chattes.  Ka  isdn  andré  ki  bdgnia,  te  les  o 


—  368  — 

fnorlià  le  tchiivih  (pour  tchivés)  len  andré  ki  yak,  (c)  lorsque 
nous  sommes  dans  le  bain,  prends  les  peaux  et  jettes-les 
dans  le  feu.  Kandiné  fnortiâ,  cuirs  puants. 

^foRTIAKORo,  adj.  du  gén»  mortt,  au  sing.  Qvii  vend  de« 
cuirs,  App.  au  cuir.  Teràvas  yek  morlidkeri  kisi^  j'avais  une 
bourse  de  cuir.  KamadéV  ^mén  i  khan  i  nwrtiângheri,  (c)  la 
puanteur  des  cuirs  nous  frappera.  /  kan  i  inortidrigheri,  est 
une  belle  expression.  En  Grec,  {  i^pi^  il^  Stp^aTivcK,  n'est  pas 
la  traduction  fidèle  du  texte  Tch.,  qui  dit,  la  puanteur  d'un 
grand  nombre  de  cuii's,  car  mortidnyheri  est  au  pi.  et  en 
même  temps^  est  adj. 

MosK()V,  M0SKÔF,(As.)  Russe,  voy.  moskôvis. 

MosKôvis,  m.  Russe.  Tr.  ^j»-^  mosqov,  Moscovie,  Russie, 
peuple  Russe,  Moscovite,  mosqovlu,  adj.  Russe,  Moscovite 
— Bchi.  Il  n'y  a  pas  long  temps  que  tous  les  Grecs  de  Rou- 
mélie  appelaient  les  Russes,  N69xoSoi,  et  Mo^xoSU,  la  Russie. 

Mûi,  m.  au  pi.  mwîtt.  Bouche,  figure,  orifice.  Skr.  mu- 
le h  a,  adj.  first,  initial,  chief,  prééminent,  principal,  n.  the 
mouth,  the  face,  the  entrance  to  a  house.  H.  ^  mookyh.  m. 
the  mouth,  the  face,  moon'h,  mouth,  face,  countenance, 
présence,  orifice,  respect,  complaisance,  *  power,  fitness, 
qualification,  ability.  GM.  |i.ouÇa,  piouvri^gc,  ptotiT^ouvov,  faccia, 
viso— Som.  Fr.  museau,  tnu,  moonh,  os,  bouche — Honig. 
Vol.  2.  p.  404.  Gampuz,  rnuy,  f.  lengua — mooie^  mouth — 
Simson,  p.  332.  Me,  te  rakléskere  môatar  lav  lâva^  (c)  moi, 
je  prends  un  mot  de  la  bouche  de  ton  garçon=je  le  ferai 
parler.  Nikdv  li  tchutcht^  la  tov  la  léskoro  môate,  (c)  fais 
sortir  ta  mamelle,  et  mets-la  dans  sa  bouche.  Baré-^môshh 
ro,  qui  a  une  grande  b.  Baré-môsken,  f..  Pinravghiàs  po 
mûi  ta  délas  les,  (c)  il  a  ouvert  sa  b.  et  il  l'injuriait,  (donnait). 
Dinids  les  ko  mûi  ta  tchôrdilotar  ratt,  il  l'a  frappé  sur  la  b. 
et  du  sang  a  coulé.  Ta  o  trin  pral  yéke  inôste  yéke  godiàtej 
(ch.)  et  les  trois  frères  avec  une  b.,  avec  une  opinion,  iv  M 
aT6pL«Ti,  iv  pLiflt  Yvà[x?.  Banghé-môskoTO,  qui  a  la  bouche  de 
travers.  Kalé-nioskeréya,  voc.  ô  toi  qui  a  la  figure  noire. 
Kalé-moskerte,  f.  Pemôste,  dans  sa  b.  t Figure.»  Marddsles 
andré  ko  mûi^  il  a  frrappé  sur  (dans)  la  figure.  Adjdi  na 
diklôm  len  to  mût,  (c)  je  ne   les  ai  pas  vu  encore  en   face. 


~3G9  — 

Jkhidnô  te  tovél  po  mûi,  (c)  il  se  leva  pour  laver  sa  face. 
felalô  mui^  L  mal-propre.  In  tliklds  man  andré  ko  mai 
;.  Nom.)  il  ne  ma  pas  regardé  eu  face.  Nikavghids  pe  môs^ 
ir  o  duvdki,  (c)  elle  ôta  de  «a  f.  le  voile.  Tr.  douvah\  voile 
ue  met  la  nouvelle  mariée  quand  ou  la  reconduit  chez  son 
lari — Bchi.  Pukkhto.  makh,,  face,  makhdmakhy  adv.  face  to 
ice, opposite — Bellew's  Dict.  1867.  «Orifice^»  vo\\  khendu 
MuyAl,  adv.  abl.  de  mûL  comp.  mamûi,  mamuydl.  Skr. 
lukhatas,  ind.  from  the  mouth.  Peliôm  muydl,  je  suis 
>mbé  sur  la  face,  de  face,  iich  t4  wpiSffCDtcov,  GM.  irfffTwpia,  (èid- 

vi^)  ivi{iL7}T«  ((m-(jiuTa)  à|ii?rp6(i.uTc,  [XTcpoufAuta,  (èfiiicp^;  (AUTa)  boc-- 

one,  con  la  faccia  giù  verso  terra — Som.  Hel.  icpiivtjXiv,  eu 
)mbant  la  tête  la  première.  Per  muydl,  tombes  sur  (ta)  face, 
iuyal  pelôtar  o  tchavo,  (c)  l'enfant  est  tombé  sur  (sa)  face. 

MôsKORO,  adj.  du  gén.  mm\  au  sing.  Âpp.  à  la  bouche, 
ompte.  GM.  Xoy«pix(îfjLbç,  compte,  de  XiSyoç»  Dja  ker  môskoroy  ki 
âgnia,  (c)  vas,  fais  le  compte  au  bain,  (pour  les  dépenses 
lites  au  b.)  Djav  te  kerdv  tnôskorOy  ko  dwjénia^  je  vais  faire 
5  c.  dans  les  boutiques.  Kerghidn  môskoro  e  maseskerésa  ? 
s-tu  fais  le  c.  avec  le  boucher  ? 

MuKÀVA,  MUKHAVA,  V.  prim.  1  Cl.  1  Gonj.  part,  muklô, 
aukhlo.  Laisser,  abandonner.  Skr.  m  u  t  c  h,  to  be  loose  or 
•ee,  to  forsake,  or  abandon,  m  u  k  u,  f.  freedom,  libération. 
L  W-&  mookU  m.  a  pearl,  pardon,  absolution,  salvation, 
xemption  trom  transmigration,  adj.  absolved.  Léskeri  ddi 
enddSj  mo  tcho^  kdrin  kadjds,  te  mukés  ti  romnid  Kukudid^ 
n.  pr.)  ta  te  tchavén^  ta  te  graién^  te  grasrdén^  te  djorén^  ti 
atûna  ?  (c.  Nom.)  sa  mère  dit,  mon  enfant,  où  iras-tu,  lais- 
eras-tu  ta  femme  Kukudiâ,  et  tes  enfants,  et  tes  chevaux, 
îs  juments,  tes  mulets,  ta  tente  f  Ta  o  dakdr  muklids  les^ 
i  ghelô  péske^  (c)  et  le  roi  le  laissa  (le  congédia),  et  il  sVii 
lia.  Mukén  man  trin  divés^  (c)  laissez-moi  trois  jours.  l)ji 
esh  kisiéngoro  manghiny  te  mukés  ovotiaring,  {c)  que  tu 
lisses  par  là,  jusqua  dix  bourses  de  richesses,  (bourse,  va- 
îur  de  500  piastres).  Afufc,  te  djas  aménghe,  laisses  (per- 
lets),  que  nous  nous  en  allions.  Djdsa  te  beshés,  ta  muklidn 
lan  andré  ki  skotida,  (ch.  am.)  (GM.  ojcotciXi,  <t)c6to;,  oscuri- 
i — Som.)  tu  vas  t'asseoir,  [et  tu  m'as  laissé  dans  les  téné- 

41 


—  370  — 

bres.  Muk  les  te  sovél,  laisses^e  dormir.  Saré  penéna  U 
mukà/o  tûke,  (ch.)  tous  disent  que  je  te  renie^  tous  disent 
que  je  te  laisse.  MiMids  mun^  f  oMarghiâs  me  tnaléSj  katâr 
ki  kori^  il  a  laissé  moi)  et  il  a  saisi  mon  compagnon  à  (par 
la)  la  gorge.  Ta  gheli  i  romm\  ta  pendes^  te  mukés  me  khu/-' 
lanéSy  {c.  Nom.)  et  la  femme  vint  et  dit,  laisses  (mets  en  li- 
berté) mon  seigneur,  Muklolar  ko  vesh  opré,  on  Taban- 
donna  sur  la  montagne.  Muklids  le^i  ta  nashtôtar,  il  les 
laissa  et  partit.  Muk  amén  te  sovâs,  (c)  laisses-nous  dormir. 
Ta  pe^ighids  i  rakli,  tnuA:,  kaléya  mo,  Mahmûtiy  (c)  et  la 
iille  dit^  laisses»  ô  mon  nègre^  Mahmoud.  Muklids  la  kôrkori^ 
(c)  il  la  laissa  seule.  Me,  me  gadjiâ  me  kxeréste  mukliôm  la, 
(c)  moi,  j'ai  laissé  ma  temme  dans  ma  maison.  Muk  liés  e 
grasnià^  il  laissa  la  jument.  Kdrin  muklinàs  (Âor.  des  Zap.) 
ti  kkulanià  la  le  tchavén'!  où  as-tu  laissé  ta  femme  et  tes 
enfants?  0  voivôdas  ynuklinâs^  e  tchorà  kôrkorej  (c)  le  voi- 
vode  laissa  les  voleurs  seuls.  Pendds  léskeri  rofnni,  ndnâi 
tûke  bezéh,  ka  kerdén,  ta  mukhlân  ti  romnid  ?  (c.  Nom.)  sa 
femme  dit,  n'est-il  pas  dommage,  ce  que  lu  as  fait^  d'avoir 
abandonné  ta  femme?  Mukhlàs  yek  tchavô^  (c.  Nom.)  il  laissa 
un  enfant.  Cette  pron.  est  propre  à  quelques  tribus  Nom. 
des  environs  d'Andrinople. 

MuLÔ,  MOLÔ,  part,  du  V.  nierdt;a.  Skr.  mara,  n.  death, 
killing,  slayingy  destroying,  r  changé  en  {.  H.  jy  moo,a^  adj. 
dead,  lifeless,  duU.  Campuz.  mulô^  m.  defunto,  muléj  m. 
muerto.  Mulô  ist\  il  est  mort.  Muléskoro  o  throni  (GM.  Spovt, 
Op6voç,  trono,  solio — Som.)  le  lit  du  mort.  Sar  mulô,  comme 
mort.  DikéUiy  i  Eltf  (n.  pr.)  isi  mult,  (c)  il  voit,(qu')Elif  était 
morte.  Te  khlidv  tumaré  dadénghere  mulénghere  mandje^ 
néwde,  (Impréc.  Séd.)  (Tv.  jLx'^b  badlidjan^  pron.  souvent 
mandjan)  je  chierai  sur  les  aubergines  de  vos  pères  morts. 
En  Roumélie,  on  fait  des  offrandes  aux  morts,  d'aubergines 
cuites,  qu'on  mange  ensuite  au  cimetière. 

MuLANÔ,  adj.  Mur,  mort.  Âscoli,  Zig.  p.  6.  cite.  Skr.  m  la- 
n  a,  foui,  dirty,  faded,  withered.  Je  crois  qu'on  pourrait 
rapporter  ce  terme  au  part,  mulô,  mulanô  comme  na^ngà, 
nangalô  ;  /  changé  en  n.  mulanô  mas,  chair  morte,  de  cha- 
rogne, terme  rare,  voy.  p.  63. 


—  371  — 

MuLAMÔ  KERÂVA,  V.  comp.  2  CI.  3  Canj.  part,  mulano-ker^ 
dô.  Faire  mûrir.  0  tatlipé  mulanô  kerél  len,  la  chaleur  les 
fait  mûrir  (en  parlant  des  raisins). 

MuLî,  f.  Ce  terme  se  trouve  dans  ces  deux  vers  rimes 
souvent  répétés  par  les  Tch.  Te  khan  me  mindjâkeri  muli, 
te  pèrdol  tumarô  mai,  kunni,  (ch.)  que  vous  mangiez  la 
saucisse  de  mon  pud.  m.,  et  que  votre  bouche  se  remplisse 
de  millet.  Par  les  Tch.,  muli  est  traduit  par  le  Tr.  j>/- 
shirden,  s.  a.  saucisse  de  foie — Bchi.  Peut  être  on  pourrait 
rapporter  ce  mot  à  l'H,  ^y  moolee,  f.  a  radish.  MuUy  a 
radish — ^Yates  Introd.  p.  246.  Muli,  a-t-il  quelque  affinité 
avec  le  Gr.  jaAXXh,  ^XtiiiaCn,  (luXXà;,  prostituée,  ou  avec  le 
terme  usuel  des  Grecs  ?  voy.  rnindj. 

MuntAva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  le  part,  m'est  inconnu. 
Se  raser,  se  nettoyer.  Skr.  m  u  d  h,  to  be  pure  oi*  clean,  to 
shave  or  eut,  m  u  n  d  h^  radere,  londere,  purificari,  punim 
esse — Wg.  m  u  n  d  h  a,  adj.  shaved,  bald,  having  no  hair  on 
the  head.  H.  Lit.^J;^  moondhana,  v.  a.  to  shave,  moond'la,  adj. 
shaved,  moond'un,  m.  the  first  shaving  of  a  child  (a  reli- 
gions ceremony  among  the  Hindoos),  mocmd'na,  v.  a.  to 
shave,  to  instruct,  to  couvert  or  make  a  disciple  of,  rnoonr^-- 
«a,  V.  a.  to  shave  «  a  set  of  Vaishnavas  ascetics  lermed 
Mundis,  from  shaving  their  heads.»  As.  Res.Vol.  16.  p.  436. 
(note).  Muntdva  man,  je  me  rase.  Ce  verbe  est  rare  parmi 
les  Séd.;  presque  tous  se  sentent  de  morâva,  miirdva.  Il  n'y 
a  que  les  Zapâris  qui  l'emploient. 

MuNTAvAvA,  V.  caus.  de  muntàva,  i  CI.  2  Conj.  part,  tntin- 
tavdô.  Faire  raser.  Muntavdôm  maii,  je  me  suis  fait  rasé. 

MuRÀVA,  MORÂVA,  V.  prim.  1  Cl.  i  Conj.  part,  murdô,  mor- 
dô.  Frotter,  nettoyer.  Ce  v.  je  réfère  à  la  rac.  Skr.  m  u  d  h, 
to  be  pure  or  clean.  d  h,  changé  en  r.  H.  inoonyna,  to 
shave,  voy.  muntdva.  Campuz,  marabear,  a.  moler,  reducir 
à  polvo. — Boehtl.  {mor)  le  nïor^s,  waschen.  Mél.  As.  Tom.2. 
p.  32.  t  That  he  as  his  brothers,  was  called  maurya,  from 
bis  mother  mtira  ;  and  as  that  word  in  Sanscrit,  signifies 
a  barber,  il  furnished  occasion  to  his  ennemies  to  asperse 
him  as  the  spurious  ofTspring  of  one.»  As.  Res.  Vol.  5.  p. 
285.  Muràva  o  kher,  je  frotte  la  maison  (les  planches).  Mur^ 


—  372  — 

do  !>/  0  ker,  la  maîsrvn  est  fr.  Morghiôm  le8,]e  Fai  fr.  Latchh 
m  H  vêla  les  o  kei\  il  frotter  bien  la  maison.  Kctmamurdv  ta 
mni  andré  ko  tchiky  }(^  frott()rai  ta  figure  dans  la  boue. 

MoRc.HioVAVA,  V.  pass.  mordv-tivdva,  part.  m6rghi{fd)lo. 
Etie  IVoltê.  0  ker  adjiii  iKiiat  %nôt'yhilolary  la  maisou  n'est 
p;is  encore  frottée. 

MuuAVÀvA,  V.  caus.  de  wnrdvn.  i  CF.  2  CoiiJ.  pafrt.  mti- 
Viuulo.  Baser.  Ov.  avec  cette  simplification  est  coinnnmaux 
Sérl.  ('«hez  lesZaparis^  et  la  plupart  des^  Nom.  WMra«rdi»a,  si- 
|j(nifie,rendre  propre.  MuravglmUpi  tehor,  ta  mydindsyarér 
yismala,  la  lins  la  romm,  khdnoif  piéna»,  (ch.  am.)  ît  rasa  sa 
barbe  (cai*  il  était  prêtre)  il  mit  (Vauti'es  habits,  il  ta  prit 
femme  (époirsa),  ils  mangeaient,  ils  buvaient.  Isom  tot^dô  la 
Muravdô-,  je  suis  lavé  et  rasé.  Campuz.  mœrrabar,  afeitar, 
rapav,  ô  hacer  la  barlxi.  Mnramihiom  nmn,  je  mesitis  rasé. 
Kamawa  te  vèuraw  wan,  je  veux  me  raser.  Te  mnrarén 
h*skoir>f^henf,  rasez  s^i  tête.  /  Aîshd  (n.  pr.)nastiéhi  ktbàgnia^ 
Dmravéla  pi  %))md}y.  (ch.  Zap.)  Âislia  va  au  bain,  elle  met 
au  pi'opre  son  pud.  K  Aïshdkoro  tchervàtK  nepamori  isi 
%}e  m(éraiHh\  (ch.  Zup.)  la  i>antouffle  d'Aïshâ  n'est  ni  bkm- 
rliatre,  ni  propre. 

MuKDAL,  adj.  et  subst.  Eteint,  charogne.  Skr.  mrî,  to  die. 
IL  Pers.jî^^  w(xyrda\\  adj.  polluted,  impure,  squaUd^  ugly, 
profane,  (subs.)  camon.  moordar  khxvaty^  specie«r  of  es^le 
or  crow  thaï  feeds  filthily.  »-j'  moordu^  ad}.  di*ad,.  a  corpse. 
Les  Tell,  ont  changé  le  r  final  en  /.  Tr.Pev^.j^^y  rmnrdar^ 
adj.  impure,  immonde — Bchi.  comp.  HeL  9vyjj51{x«Ioç,  S  ikor 
xsiufiv^  et;  ttavaTov,  tvxToç,  vocpi^ç,  GM.  «Lofu&fiLtovs  carrioQ.  Byz» 
I)ict.  Hel.  Bulg.  wr'skay  carcassv  M.  Dict.  Mnrdàl  angéty 
cliarbmî  éteint.  liebich  nmtoaYHjar,  die  todteKohle,  d.i,  die 
Ascîhe*  Yek  wwn/rf/  îV  ta  kandinilùtai%  il  y  a  une  (^larogne^ 
et  elle  est  piiante=eUe  est  devenue  pliante.  Sur  murdàl 
kdndesa^  tu  pires  comme  une  ch. 

MuRï>ALiovAVA,  V.  paSvS.  murdâl-m'dtra^  part.  w^urrfft/i(i?tV 
îo.  Grever.  GM.  ^oçô,  se  dit  de  la  mort  des  auimaus;  signiL 
pr.  aux  Séd.  Les  Nom.  se  sei'vent  de  merdva^  pour  expri- 
mer cette  même  mort,  ou  du  v.  Tr.  guehermek^  monrir,  en 
parlant  des  animaux  ou  des  gens  mépris<»bles — Bchi.  Murdâ-^ 


—  373  — 

lilotar  0  grast,  le  clieval  a  crevé.  0  yekés  danlenghiàs  les  o 
tchukél,  la  murddlilotar,  le  chien  a  mordu  Tun,  et  il  a  crevé. 
Shel  bakré  murdâliletar  katdr  ki  shil,  ta  kalâr  ko  vif^  cent 
moutons  sont  crevés  du  froid  et  de  la  neige.  Me  shunghiôm 
o  bakré  ka  murdâliletar,  j'ai  entendu  que  les  moutons  sont 
crevés.  «Eteindre.»  Pandj  ordtarmurddlilitar (murddli{ni)'' 
lilar)  i  yak,  après  cinq  heures  l'incendie  a  éié  éteinte,  voy. 
murdardva. 

MurdarAva,  v.  caus.  1  Cl.  5  Conj.  part,  murdardô.  As- 
sassiner, éteindre.  Skr.  mrî,  to  hurt,  to  injure,  tokill — iu- 
tei-ficere — ^Wg.  Ce  v.  Skr.  est  le  trans  du  m  r  i,  mori — Burm. 
marim,  maro,  mar,  kill.  As.  Res.  Vol.  5.  p.  238.  Ce  v.  que 
j'ai  classé  dans  la  5  Conj.  me  parait  formé  de  mwrddr,  rntir- 
ddl,  car  parmi  tous  les  Tch.  il  a  les  deux  signif.  de  rnurddl. 
La  pron.  est  constamment  la  même.  Fr.  meurtre,  meurtrier. 
Angl.  murder.  Murddr  e  angdr,  éteins  les  charbons.  Ufkt, 
niurddr  e  momeliâ,  (c)  lèves-toi,  éteins  les  cierges.  I  yak 
murdaréna^  ils  éteignent  le  feu  (incendie).  Murddr  i  yak, 
éteins  le  feu.  0  rom  murdardâs  yek  balamô,  (Nom.)  le  Tch. 
assassina  un  Grec.  Te  murdaréna  manl  Nan'  atchilô  m'oghi, 
à  me  tuer?  il  ne  me  reste  pas  de  cœin'=je  ne  suis  pas  en 
état  de  résister.  Sar  te  nnurdaràv  me  tchavés,  ta  te  hiv  aka- 
klé  gurdjû  raklién"!  (Tr.  y^j:^  gurdji,  gurtchi)  comment  (faire) 
pour  tuer  mon  enfant  et  prendre  ces  filles  Géorgiennes  ? 
Ta  e  starén  murdardô  len,  et  les  quatre  il  les  assassina. 
Murdardâs  but  manûsh,  (Nom.)  il  a  assassiné  plusieurs 
hommes.  0  rom  murdardé  yek  kurudjiÇTr,  .j^^jj^  kurudji) 
les  Tch.  ont  assassiné  un  garde-champêtre..  Kaviatchinéyi, 
kamamurdaréii  amén,  (ch.)  ils  nous  couperont,  ils  nous  as- 
sassineront. Sokerdân^  kamanikavés  amén  katâr  ko  tulu- 
n/m?  (Tr,  tulum)  murdardân  e  romés^  (c.  Nom.)  qu'as-tu 
fait?  nous  feras-tu  sortir  des  outres?  as-tu  assassiné  le 
Tch.?  De,  murddr  les,  frappes,  tues-le.  Penghiâs  léskoro  rfarf, 
kamamurdarés  man  ?  (c)  son  père  dit,  me  tueras-tu?  André 
ki  rez  dikéna  ka  is(  murdardô  o  Kûsulus  (n.  pr.)  (c)  ils  voient 
queKùsulus  était  assassiné  dans  la  vigne. 

MuRDARiBÉ,  n.  abstr.  de  ynurdardva.  Mort  des  animaux. 
Murdaribé  e  bakréngoro,  la  mort  des  moutons. 


—  374  — 

MuRSH,  MHUSH,  m.  f.  Garçon,  jeune  homme,  brave,  maie. 
II.  Pers.  V  niurdj  (Skr,  ni  ri  ta,   Hel.  ppoToç)   m.  a  maie,  a 
man,  a  hero,  (vir).  murdee,  f.  manliness,  manhood,  virility. 
murdoom,  a  man,  a  polite  man,  civil,  humane.  Slav.  muf 
(ivYjp)  Lat.  mas,  maris,  Oec.  Vol.  2.  p.  325.  Kadavâ  ram,  but 
mrush,  (Nom.)  ce  Tcli.  est  très  brave.  Marsh  ta  raklid^  gar- 
çons et  filles.  Tchauô  mursh,  enfant  maie.  Terdva  dûimur^ 
shén,  j'ai  deux    garçons.    Mursh  kerghiâ{s)  len,  (c)  il  les  fit 
(transforma  en)  garçons.   Kon  te  isi  mursh,  te  tel  man,  (c) 
quiconque  est  un  homme   vaillant,   qu'il  me  prenne.    Ici 
mursh  se  traduit  par  le  Pers.  pe/iieVdn,  athlète,  héros— Bchi 
Oi  unili  yek  mursh,  lias  o  lisgdri,  (GM.  Xir^api.  Mayo;)  khan-- 
delà,  (c)  elle  devint  (se  transforma  en)  homme,  prit  une 
pioche  (et)  bêchait.  Ghelô  o  dut  Idkoro  otid,  Na  diklidn  yek 
djuvél  ta  yek  mursh  ?   na  naklétar   atidtar  ?  (c)   son    père 
(d'elle)  alla  là.  N'as-tu  pas  vu  une  femme  et  un  homme  ? 
(c'est-à-dire  une  femelle  et  un  maie),  n'ont-ils  pas  passés 
par  ici? 

MuRSHiPÉ,  n.  abstr,  de  mursh.  Bravoure.  0  dakdr  loskd-' 
nilotar,  ka  kerghids  anaokô  murshipé,  (c)  le  roi  se  rejouit, 
(en  apprenant)  qu'il  avait  fait  pareille  bravoure. 

MunsHNÔ,  adj.  de  mursh.  m  ursh{a)nô.  Brave,  viril,  souvent 
aussi,  homme,  garçon,  murshni,  f.  H.  Pers.  à^S^y  murdanu, 
adj.  manly,  brave,  murdanee,  f.  a  masculine  (woman>.  zeni 
merdane,  virago — Bclii.  Murshniraklt,  fille  ayant  les  dispo- 
sitions d'un  garçon.  But  dukdva  tuke  murshnte  (voc.)  mo, 
(ch.  am.)  je  t'aime  beaucoup  ô  m;i  fille. 

MuRSiiORÔ,  dim.  de  mursh,  brave.  Penghids  i  rdkli,  mo 
murshorô,  ma  tchin  man,  me  tinriisôm,  tûya  minrô  isditj 
(c)  dit  la  fille,  mon  petit  garçon,  ne  me  coupes  (tues)  pas, 
moi,  je  suis  à  toi,  et  tu  es  à  moi. 

MuRsmc.vNo,  adj.  de  m'irsh.  Brave,  vaillant.  Lésa  ka  isis 
diïi  raklià,  termas  len  tehdiU,([\\  J'-^-y  tebdil)murshicani, 
(c)  les  doux  filles  qui  étaient  avec  lui,  ils  les  tenaient  tra- 
vesties en  homm<>.  Djdla  murshicanés,  iiàv.  il  va  bravement. 
Murshiranf  raklL  fille  male=s^»  comportant  comme  un  gar- 
çon. Sosldr  piravélai^  len,  murshicanés,  (c)  parce  qu'il  les 
faisait  pronn^ner.  déguisées  «mi  homme.    GM.   àvSpixix     Ker^ 


—  375  — 

ghids  e  rakli(%  murshicané  yismata,  (c)  il  lit  (aux)  fillo)?  den 
habits  d'homme. 

MùRTCHKA,  f.  Chatte.  Skr.  m  â  r  d  j  a  r  a,  f.  the  comni  on 
€at,  the  wild  or  polecat.  H.jLar^'*  munjfar,  m.  a  cat. 

Mussô,  MUSHÔ,  Mûssos,  m.  Souris,  rat.  H.  '—y  moosa,  m. 
a  mouse,  moosra,  m.  a  rat,  moosree,  t.  a  mouse.  H.  Pei's. 
ij^y  moshj  m.  a  mouse,  Slav.  m!ish\  p.O;,  Lat.  mus,  Oec. 
Vol.  2.  p.  331.  André  ko  sendûki^  (GM.  <hvSojxi(ov)  nvi^pélghi" 
lotar  yek  mussôy  dans  la  caisse,  s'est  caché  un  rat.  Astar- 
ghiôm  e  musses^  j'ai  pris  le  rat.  E  mushéskoro  goshô^  la 
crotte  du  rat.  E  mvssôske  akhénghi,  (c)  fête  pour  le  rat.  / 
tchitclidi  penyhiâs  e  mussénghere  gav^  isi  otià,  (c)  la  chatte 
dit,  là  est  le  village  (demeure)  des  rats.  0  mûsso  penghiâs  e 
tchitchdke,  térghiov,  me  akand  avdv,  (c)le  rat  dit  à  la  chatte, 
restes-toi,  moi  je  viens  à  l'instant. 

MusHK,  (As.)  Rat.  voy.  mussô,  mushdkos. 

Mus!,  f.  au  pi.  m\md.  Bras,  terme  très  connu  de  tous.  Skj\ 
m  u  s  h  t'i,  f.  the  fist,  the  closed  hand,  the  hilt  or  handle  of 
a  sword.  H.  ^y  moot\h.  f.  handle,  hilt,  name  of  a  game. 
m  0  o  t',h  a,  m.  a  handle,  mot'hia,  mot'ia^  m.  a  porter.  Tous 
connaissent  la  distinction  entre  musi  et  vast,  main.  Ta  e 
Mahmvdiéskere  mttôîd,  diklids  ka  isds  panlé,  (c)  et  elle  vit 
que  les  bras  de  Mahmoud  étaient  liés.  Ta  panlé  léskere  mu-' 
sid,  (c)  et  ils  lièrent  ses  bras.  Nikavghiôm  mi  musi,  ta  andô 
les,  te  tovél  les,  pe  tanéste,  j'ai  fait  sortir  (je  me  suis  démis) 
mon  br.  et  ils  l'ont  amené  (le  médecin)  pour  le  mettre  à  sa 
place.  Yekmusiy  un  bras.  Dinids  mon  me  musidte.  ta  pan- 
ghids  lay  il  m'a  frappé  sur  mon  br.  et  il  me  l'a  cassé.  Shûv^ 
lilitar  mi  musi,  mon  br.  s'est  enflé. 

MusoRÎ,  dim.  de  musi.  I  musori  nikavdds,  tchindds,  tchiv-^ 
dds  (ch.  Nom.)  il  fit  sortir  le  bras,  il  (le)  coupa  il  (le)  jeta, 
(description  d'une  lutte). 

MûsERî,  (As.)  Para.  ïr.  Ar.j-^  ynysr,  ou  miçir,  Egypte 
en  général.  misnî,adj.  Égyptien,  app.  à  l'Egypte  ou  à  sa  ca- 
pitale— Bchi.  Il  est  probable  que  la  petite  monnaie  Turque 
appelée  para,  fut  importée  de  l'Egypte,  dans  les  contrées 
habitées  par  les  Tch.  de  l'Euphrate.  Ôonsultez  l'ouvrage  du 
savant  Bcllin  sur  l'histoire  écon.  de  la  Turquie.  Paris  1865. 


—  376  — 

Muter,  m-  Urine.  Skr.  m  ù  t  r  a,  n.  urine,  piss.  m  û  t  r, 
V.  to  urine,  to  make  water.  mût  r  ados  h  a,  gonorrhœa, 
considered  as  an  urinary  complaint.  ni  ûtr  al  a,  adj.  diù- 
retic.  m  û  t  r  i  t  a,  adj.  pissed,  voided  as  urine,  m  û  t  r  a- 
m  â  r  g  a,  the  urethra,  mâr  ga,  a  passage.  H.  si^^-»  moot,  m. 
m-ine.  moof(6)r,urina — Honig.  Vol.  2.  p.  418.  Nashéla  léskoro 
muter,  son  urine  échappe=il  ne  peut  pas  le  contenir.  Lés- 
koro  muter  kdndela,  son  urine  pue.  André  léskere  niutréste 
teréla  pumb^  dans  son  urine  il  y  a  du  pus. 

MuTERiBÉ,  n.  abstr.  de  muter.  Action  de  pisser.  Muteri-- 
bnàskeri  piri,  pot  de  chambre,  iyytio^  oùpiQOMK. 

Mutis,  (As.)  Baiser,  Angl.  a  kiss.  H.  L^  mil't\ha,  mutt^ha^ 
m.  a  kiss,  mit't\hee^  f.  a  kiss,  du  Skr.  m  i  s  h  t  a,  H.  rnit'ha, 
adj.  sweet,  sugary.  H.  much,ch,hee,  f.  a  kiss.  Pers.  match 
kerden,  bacciare,  osculari.  Gaz.  Ling.  Pers.  mutis  dami^  je 
donne  un  baiser=je  baise.? 

MutrAva,  V.  prim.  1.  Cl.  1  Conj.  part,  mutcrdô.  Uriner, 
pisser.  Skr.  m\i  tr,  to  urine,  to  make  water — Mingere — 
Wg.  voy.  muter.  H.  mootnaj  v.  n.  to  piss,  mootas^  f.  désire 
or  inclination  to  piss.  mootasa^  adj.  desirons  of  pissing. 
mootna,  adj.  one  who  pisses  much,  a  pissabed.  Campuz. 
muclar^  mutrar^  n.  orinar.  Mutrâv  man,  j'ai  envie  de  pis- 
ser. GM.  jt«ToupioO(i.at,  pisciarsi,  o  imbrattarsi  se  stesso  di 
piscio — Som.  0  tchavô  isi  muterdô,  l'enfant  est  un  pissenlit. 
Muterghiâs  i  Ihroni,  (GM.  ôpovt)  il  a  pissé  au  (le)  lit.  Diklôm 
i  romni  ka  malrélas^  j'ai  vu  la  femme  qui  pissait.  Kon  te 
mutrélay  te  mutrél  pes  opré  péste^  (b)  quiconque  (veut)  pis- 
ser qu'il  pisse  sur  lui  mùme.  Kamamutrds  amén^  opr  a- 
mcnde^  (c)  nous  nous  pisserons  sur  nous-mùmcs.  Opré  peste 
te  mulrén  pes,  (c)  qu'ils  pissent  sur  eux-mêmes. 


N 


changé  en  r,  khulayw,  khularô^  seigneur. 

Na,  voy.  négation. 

NagharA,  m.  Chanson.  T.  Ar.  ^  j'^  naghar^  naghran^ 
action  d'enrager,  d'éprouver  intérieurement  une  colère  ar- 


-^377  — 

dente — Bchî.  BasÏMoéna  nagka^\iy  (c.  Nom.)  ils  chanlaienl 
des  chansons  voy.  ghili, 

Nài>  L  Ongle.  Skr.  nakha,  m.  u.  a  fiiiger  iiaiL  H.  ^^i 
nakhoon^  m.  iiail  (of  the  (iagers).  nuk^h,  va.  a  iinger  iiaik 
nnkjh  ^^ek^h,  f.  (Skr.  rekha,  a  Une)  the  marks  left  by  thô 
nails,  a  scratch.  noohy  m.  nail,  talon.  Pers.  ^J^^  {nahun), 
unguis,  ongle.  Gaz.  Ling.  Pers.  Pukkhto,  nûk,  a  nail  (toeor 
finger)  claw.— Bellew's  Dict.  1867.  nakhune{h)y  unguis,  Na- 
gel  (an  Fingern) — Honig.  Vol.  2.  p.  418.  Hel.  «-vuÇ.  Skr.  na- 
h  i  n,  adj.  nailed,  clawed,  having  nails  or  talons.  Bulg.  no- 
kiat\  néket\  finger  nail  (pi.  nohtï)  M.  Dict.  E  dropidkere 
naid,  les  ongles  (serres)  de  l'aigle.  Te  naid  baré  isi,  tes  on- 
gles sont  grands.  Campuz.  naicar^  a.  raspar  con  las  unas» 
Dji  ko  khurdo  nài,  (c)  jusqu'au  petit  ongle,s=cjusqu'au  bout 

Naikngoro,  adj.  du  gén.  ndi,  au  pi.  App.  aux  ongles.  Zf*- 
ré-naiéngoro  isân^  tu  as  de  grands  ongles. 

Nati,  (As.)  Ongle,  voy.  ndù 

NAïsuKÂR,  voy.  ndsukdr. 

Nak,  f.  (Roum.  et  As.)  Nez.  Skr.  n  a  s,  f.  n  a  sÀ.  n  à  s  la> 
f.  the  nose,  nasya,  adj.  nasal,  relating  or  belonging  to  the 
nose.  H.  s^^  nak,  f.  the  nose.  L-U  nasa,  m.  the  îiose,  a  di-» 
sease  called  also  nakra.  nasika,  f.  (Skr,  n  a  s  i  k  ft),  the  nose. 
H.  yiut^hna,  m.  a  nostril,  ^v.  n.  to  hâve  the  nose  pierced  (a 
bullock).  nut.hnee,  a  small  ring,  worn  in  the  nose.  nuk,  na- 
sus,  nez— Honig,  Vol.  2.  p.  402 — Zend,  ndon'ho^  nasus.  V. 
Sade.  Broeckh.  p.  372.  Slav.  nos'  (flç)  Lat.  nasus,  Oec.  VoL 
2.  p,  352.  Bulg.  nos\  nose,  M.  Dict.  Campuz.  nakré,  f.  nariz. 
E  yekéskeri  nak  isi  banghiy  de  l'un,  le  nez,  est  tortu.  Berés^ 
koro  rîafe,  (c)  le  nez  du  navireaaproue.  Baré-nakdkoro,  qui 
a  un  grand  nezssorgueilleux.  GM.  pieY^^^H-^'^Ç  (mieux  -|autyi;) 
un  superbo,  un  orgoglioso — Som.  Ce  terme  est  presque 
oublié  par  les  Séd.,  qui  se  servent  du  GM.  rtitunù 

Nâkri,  L  Point,  bord.  H.  ^^  nafca,  m.  the  extremity  of  a 
road,  the  eye  of  a  needle,  an  alley,  avenue,  lane.  /  ndkri  e 
rezâkeriy  l'extrémité  de  la  vigne.  Astarghiôm  les  katdr  ki 
ndkri  léskoro  ymnatéskoroy  je  le  saisis  par  le  bout  de  son 
habit;  ce  terme  provient-il  du  GM.  âxp«,  Sxpu,  avec  la  con- 
sonne finale  de  Tart.  rfcv,  Tij(vx>cpTjv)  comme  «(/.o;,   épaule, 

42 


—  378  — 

GM.  vd){jLo;,  t4(vw(i.ov)  et  pi.  autres  ?  A^dfen  n'est  connu  que  dite 
Sédentaires. 

NakAva,  V.  priin.  1  Cl.  1  Conj.  part,  naklô.  Passer.  Skr. 
n'a  k  s',  n  a  k  s\  to  go,  to  move,  to  approach, — adiré — ^Wg. 
Campuz,  iiaquelar,  a.  pasar.  Kamanakâv  o  yiildi,  ki  Adrio' 
nôpolL  je  passerai  l'été  à  Andrinople.  Nàna  nakéfias  latchéê 
ta  marélaa  la  but,  ils  ne  passaient  pas  bien  (ils  ne  faisaient 
pas  bon  ménage)  et  il  (le  mari)  la  battait  souvent.  Pushliâs 
wàndar,  sar  nakél  mi  romm,  il  me  demanda,  comment 
passe  (va-t-elle,  iw pv*)  ma  femme  ?  Pende  e  rakléske^  yek 
far  le  nakés,  (c)  ils  dirent  au  garçon,  que  tu  passes  une  foi». 
Naklô  lénghere  makhallâtar,  (Tr.  maJiallé)  (c)  il  passa  de 
(par)  leur  quartier.  Ov  penghids,  naklé  but  divés,  ta  ndtta- 
stik  sastiardv  la,  (c)  il  dit,  plusieurs  jours  se  sont  écoulés, 
et  je  ne  peux  pas  la  guérir.  Yek  divés  nakiotar,  (c)  un  jour 
se  passa.  Nakélas  yek  phuri,  ta  penghiâs  i  phuri  e  rakléske^ 
(c)  une  vieille  passait,  et  la  vieille  dit  à  la  fille.  Yek  divés 
peiighids  2)e  gfodidsa,  te  nakdvy  te  djavperddl,  (c)  un  jour  il 
dit  dans  sa  pensée,  je  passerai,  j'irai  de  l'autre  côté.  Nakéla 
sigô  sigô  o  bersh,  (c)  vite,  vite  passe  l'année.  Akatdr  avaklé 
droméslar,  kdnek  manûsh  na  naklôtar,  (c)  d'ici,  de  ce  che- 
min, aucun  homme  n'a  passé.  Naklitar  dji  yékpash  éra^  (c) 
une  demi-heure  à  peu  près  se  passa.  Nakénas  manûshj  di^ 
kéna  andré  ko  vesh  yek  raJcli,  o  yek  uftchinô,  ghelô  lake^  (c) 
des  hommes  passaient,  ils  voient  dans  la  forêt^  une  fille,  Tun 
se  leva  et  alla  chez  elle=à  elle. 

Nakavâva,  V.  caus.  de  nakdva,  1  Cl.  2  Conj.  part,  nakav- 
dô.  Faire  passer,  avaler.  Nakavdva  pani^  j'avale  de  l'eau. 
Ndsti  nakavdva,  je  ne  peux  pas  avaler.  Ta  te  karménde  te  nn^ 
kavés  yek  tcheni,  (ch.  am.)  et  dans  tes  oreilles,  que  tu  tasses 
passer  une  boucle.  Ta  nakavdds  la  pe  yakàte  o  barô  rdi  o 
bostandjibashi,  (c.  Nom.)  el  le  grand  seigneur,  le  bostandji*' 
bashi  la  fit  passer  dans  son  œil  (c'est  amouraché  d'elle).  Tr. 
bostandji  bâshi,  intendant  du  palais,  et  du  jardin  du  Sultan 
à  Constantinople,  etc. — Bchi. 

Nakaibé,  n.  abstr.  de  nakavdva,  naka(v)ibé.  Passage. 

NaltchAs,  m.  Fer  à  cheval.  Tr.  Ar.  J^  n'al^  fer  à  cheval 
A^jJ  na'Uchè,  f.  fer  avec  lequel  on  garnit  le  talon  des  bottes 


—  379  — 

et  des  souliers — Bchi.  Tovghiôtn  naltchâs  e  grastéskoro^  j'ai 
mis  le  fer  an  cheval.  Diniôm  e  grastés  yek  naltchâs,  j'ai 
donné  (frappé)  au  cheval  un  fer=j'ai  ferré  le  cheval. 

NaltchAskoro,  adj.  du  gén.  naltchâs,  au  sing.  Maréchal 
ferrant,  le  na^lbend  des  Turcs.  Ce  terme  avec  le  préc.  sont 
pr.  aux  Nom.|Mus.  Les  Séd.  se  servent  du  GM.  wlTaXov,  q.  v. 

Nal  agôri,  (As.)  Fer  à  cheval,  nal,  fer,  agôri,  cheval. 

Namporemé,  adj.  Malade,  propre  au  Séd.  GM.  à[^]km^tiLi)' 
vo;,  voy.  p.  64,  ivt  i|i.TOpô,  hï  (XTropô,  essere  ammalato — Som. 
'Avl|Airopoc,  ivi(|Airopo;,  impotens,  àoOtvJi;,  Sp^vroç,  DC.  0  narri" 
poremé  avdivés  isi  latchedér,  le  malade  aujourd'hui  est 
mieux  (meilleur).  Me  nâna  djanâvas  ka  isâs  namporemé, 
moi,  je  ne  savais  pas  qu'il  était  malade.  On  ne  rencontre 
jamais  ce  terme  dans  leurs  contes,  voy.  nxxst^alô. 

Nampôrema,  m.  Maladie.  d(>nQ(xw<pt|xa),  voy.  p.  64.  So  isi 
léskoro  nampôrema  ?  quelle  est  sa  maladie  ?  Nampôrema 
pelôtar  ko  rezd,  (une)  maladie  est  tombée  sur  les  vignes, 
propre  aux  Séd.  Chr. 

NAna,  voy.  négation. 

Nanai,  voy.  négation. 

Nangô,  adj.  Nu.  Skr.  n  a  g  n  a,  adj.  naked,  rac.  n  a  d  j,  to 
be  ashamed — Pudere,  n  a  g  n  a,  nudus  (radix  dubia) — Wg. 
nagnaka,  adj.  n^ked.  H.  L-CJ  nunga,  adj.  naked,  shame- 
less,  nungta,  adj.  naked,  nihung,  adj.  naked,  free  from  care. 
Slav.  nâghii,  y*^!*^^'  nagoshâ,  yu(iLvoT>iç,  Oec.  Vol.  2.  p.  239. 
Me  isôm  nangô ,  moi,  je  suis  nu.  Atchilôtar  nangô^  il  est 
resté  nu.  Ist  but  tchoré,  ta  e  tchavé  isi  melalé  la  nanghéy 
ils  sont  de  grands  voleurs  et  les  enfants  sont  sales,  et  n. 
Nanghépinré^  jpicds  n.  Nanghé  tchavé^  enfants  n.  Me  isôm 
nanghi^  (c)  moi,  je  suis  nue.  Nanghi  isinôm^  je  suis  nue, 
(Nom.)  Nanghé'Sheréskoro,  qui  a  la  tête  nue,  découverte.  H. 
nunga  sir,  bare  headed.  Tr.  ^^^j  ^  \  atchy'q  bach,  qui  a  la 
tête  nue — Bchi,  nom  donné  autrefois  aux  Européens. 

Nanghé-pinrêngoro,  adj.  comp.  nangfd,  nxx^pinrô,  pied.  Qui 
a  les  pieds  nus.  H.  nungepueron,  bare-footed.  voy.  pirnongô. 

Nangalô,  adj.  formé  de  l'adî.  nangô.  Tout-nu,  dénué. 
L'équivalent  du  GM.  SXéyupo^  tutto  nudo,tutt'  ignudo — Som. 
Tr,  tchep  tchiplaq,  tout  a  lait  nu.    Mxiklô  les  o  tchor.  nangô 


—  380  — 

ta  nar^galoy  le  volonr  le  laissa  un  et  lont  nu.  Nangalé  i^, 
((')  il  oi»t  tout  à  t'ait  uu.  l>ih  te  y^smata,  k^  isàr$  nmigô  ta 
nangalô,  regardes  tes  habita,  car  tu  es  un,  etc.=qiie  tes  ha- 
bits en  hailloi^  ne  eoiivveut  \^^  ta  nudité.  Arakliâs  len 
nanghé  ta  navgalé,  (c)  il  les  trouva  nus,  elc, 

NANi;Hiï>É,  n.  abslr.  de  vungiK  Nitdité.  Na  diké»  to  nan^ 
gltipé'f  (c)  ne  vors-tu  pas  la  niidïté? 

Nan'gou)!,  (As.)  Nu,  AupL  naketi.  Toy.  namjo, 

NÀNcanoYAVA^  y.  pass.  nimgô-umva.  part.  nmigfii{ni)lo. 
Deveiu'r  nu.  (îM.  Çeyupivaam.  Ndiujhilitarlé^eri  m/,  soiicul 
a  été  dénude. 

Nanghekava,  nanghiauava,  V.  crans;,  i  CI.  5  Conj.  («angfo) 
pavLimnghei'ilo.Mc^tirek  nu,  I^U.  denudai'e.H.ïm»^  kuma, 
to  i)nre,  to  irncovcr.  Nanghuir  i  fcham,  mets  la  fiÛe  à  no.  / 
garfjf  penéla»  lrski\  (dhiliom,.  navgherghiiis  pes  ;  ù  raklépe- 
%iiHas  lâhilionK  mmgherélas  pes^  (r,  ani.)  la  iemme  lui  disait 
j(*  me  brule,  elle  se  met  a  nn  ;  le  garçon  disait^  je  me  brûle, 
il  s(»  met  à  nn.  Nangherghiûs  pe^  o  raklô,  ïià$  yek  deri,  ban" 
linfi  po  shero,  {c)  le  garçon  se  mit  à  nnjl  prit  une  bande,  il 
lia  su  lét<^  (entortilla).  Astardô  les  o  ichor  tavavghiardô  les, 
le  voli^ur  Va  pris,  et  Fa  dépouillé.  Te  tiangherus  amén,  (c) 
mrtton.s-nous  à  nu,  (pour  hitter).  Nanghergbids  lesotchavô^ 
to^rghim  }e^  audré  ki  khef^  (c)  Tenfant  le  mit  à  nu,  (et)  il  le 
mit  ((%'icha)  dans  le  trou. 

Nâpaial,  anApalal,  adv.  Ensuite,  après,  formé  de  palâl^ 
(voy.  ee  mot)  et  Slav.  na,  av',  avà,  cwi,  Oec.  Vol.  2.  p.  339. 
Bufg,  7îa,  npon,  on^  of,  to,  against,  in,  nài,  most,  (nsed  only 
in  formîng  the  superlative  degreeof  adjectives  and  adverbs) 
M.Diet.  Ndpalal  tehûriJotar,  «isuite  il  devînt  pauvre.  Nà- 
palal  aralti,  ensuite  pendant  la  nuit.  Ta  ndpalal  penghids 
V  rakh\  {c)  ensuite  le  garçon  dît.  Ndpalal  khanrik  diveshi» 
dai\  (c)  après  quelques  jours,  (lî^Cya;  iSfiipaç).  Ta  ndpalal 
sIfHnghiôm  fa  e  starén  asfardé  len^  et  ensuite  j'ai  entendu 
quils  ont  arrêté  (pris)  et  les  quatre.  Ta  vdjmlal  te  sovés  fiî- 
Ay%  (c)  et  après  que  tu  donnes.  Andpalal  aratti^  alélar  o 
tchor  ko  maghards,  (c.  Nom.)  après,  pendant  la  nuit,  les  vo- 
leurs vinrent  à  la  cav<Tne.  Andpalal  ardpinilo  /ci^tt,  (c)  en- 
suite il  se  trouva  avec  <>lle. 


—  381  — 

Napalalutnô,  adj.  de  nâpalal.  Qui  vient  après,  le  suivant; 
terme  rare. 

Nashâva,  V.  prim.  i  Cl.  1  Conj.  part,  nashtô  et  n(M»hlô, 
chez  quelques  Nom.  Partir,  s'en  aller.  Skr.  n  a  s',  to  disap- 
pear,  to  cease  to  be,  to  perish,  lo  be  annihilated — Perîre, 
iuterire,  mori,  evanescere — Wg.  n  &  s  h  a,  m.  annihilation, 
loss,  destruction,  tlight,  retreat,  n  as  h  i  t  a,  adj.  destroyed. 
n  a  s't  a,  adj.  lost,  destroyed,  removed,  annihilated,  n  a  s'i- 
t  ri,  destroying,  n  a  s'y  a  t,  perishing,  decaying,  wasting.  H. 
L^lj  nasna,  v.  n.  to  flee,  to  run  away,  v.  a.  to  destroy.  Nash, 
déserter,  to  run  away— Simson,  p.  333.  Otid  astardô  les,  ta 
pende  léske,  tu  murdarghiàs  e  Kusuîitë,  (n.  pr.)  fakanâ  kd- 
rin  kamanashés  ?  (c)  là,  on  l'arrêta,  et  ils  lui  dirent,  tu  as 
assassiné  Kusulus,  et  maintenant  où  iras-tu  ?  (partiras). 
IJftchini  i  raklt,  pdlin  (wà^iv)  nashtitar^  (c)  la  fille  se  leva,  et 
partit  de  nouveau.  Av  {ov)  ufkinôtar  te  nashél,  (c)  il  se  leva 
pour  partir.  Ghelôtar  te  lel  lil  te  nashél  avrij  (c)  il  alla 
prendre  un  papier  (passeport),  pour  sortir  dehors  {(^n  pays 
étrangers).  Nash  angldl  mdndar^  pars  de  devant  moi.  Ta 
nashddn  Ahmetidsa  (n.  pr.)  e  Khorakhdsaj  (ch.  Nom.)  et  tu 
es  partie  avec  Âhmet,  avec  le  Turc=avec  le  Turc  Ahmet. 
Nashdds,  il  partit  (Nom.)  Ta  i  romni  unghinitar  (tiglistîtar^ 
Séd.)  nashti  ta  gheli  pe  roméste,  (c.  Nom.)  et  la  femme  se 
leva,  partit,  et  alla  chez  son  mari.  Sôstar  nashés  djin  abôr 
sigôl  pourquoi  pars-tu  si  vite?  Nashél  pe  tanéste  i  rakli,{c) 
la  fille  part  pour  son  endroit  (pays).  Aghdlilotar  léskoro  dat 
ka  kamnashél  (c)  son  père  comprit  qu'il  s'en  ira.  Ovokhid  ôra 
Uflisti  i  rashani  télé,  ta  tchumidinids  e  rashdiy  ta  ov  tchumi- 
dinids  e  rashanid,  lids  la,  ta  nashtétar  yavré  tanéste,  (c)  à 
ce  moment  (heure)  la  nonne  descendit  en  bas,  et  elle  baisa 
le  prêtre,  et  lui,  baisa  la  nonne,  il  la  prit  (en  mariage)  et  ils 
partirent  dans  un  autre  endroit=pays.  Sonashghidn^  Ma- 
ndsh  isds.  Manûsh  na  isds;  kasht  pelé  katdr  ko  mk,  (c)  pour- 
quoi êtes- vous  parties?  Il  y  avait  un  homme.  Il  n'y  avait 
pas  d'homme  ;  du  bois  est  tombé  de  l'arbre.  Dans  ce  conte 
un  homme  vint  surprendre  trois  tilles  au  bain.  Deux  par- 
tirent, la  troisième  dont  l'homme  était  amoureux,  resta  en 
arrière,  avec  son  amant.  Elle  eut  ce  dialogue  avec  ses  sœurs 


—  382  — 

en  chemin.  Penclas  léskeri  ddi,  amarô  ràklô  knmanashélj 
(c)  sa  mère  disait,  notre  garçon  s'en  ira.  Patiri  (n.  pr.)  nash- 
16  hatàr  ko  konàkos,  (c.  Nom.)(Tr.  qonak)  Patiri  b'enallade 
riiotel. 

Nashipk,  n.  abstr.  de  nashdva.  Départ. 

NashavAva,  V.  caus.  de  nashdva.  1  Cl.  2  Conj.  part,  na" 
shavdô.  Perdre,  faire  partir.  Bohtl.  nashade^n,  ich  habe  ver- 
loron,  Tom.  2.  p.  29.  Terdva  les  nashavdô,  je  l'ai  perdu.  A- 
valid  tovghiôm  les,  ta  nashavghiôm  les,  ici  je  l'ai  mis,  et  je 
Tai  perdn.  0  kalô  tchirtklô  isds  e  raklidkoro,  ta  nashavghids 
les,  (c)  l'oiseau  noir  était  de  la  fille  (appartenait  à  la),  et  elle 
le  perdit.  Avakd  tem,  nashai^dô  isi  mdnghe,  (c)  ce  monde  est 
perdu  pour  moi=je  me  perds,  je  suis  inutile  au  milieu  de 
tant  de  monde.  Nashavghiôm  mo  fe7,  j'ai  perdu  mon  papier 
(voy.  lil),  Tchavô  nashavdô,  enfant  perdu  (égaré).  Dik  len 
lalchés^  te  nanashavés  len,  (c)  regardes-les  bien  (prends  bien 
garde)  de  ne  pas  les  perdre.  Akand  isinashavdô  andré  ko 
teniy  (c)  actuellement,  il  est  perdu  dans  le  monde.=on  ne 
peut  pas  le  trouver.  Andpalal  kerghids  bidv,  sar  ka  araklids 
j)i  romnid  ka  isds  nashavdi,  (c)  eusuite  il  fit  une  noce,  aus- 
sitôt qu'il  trouva  sa  femme  qui  était  perdue.  «  Faire  partir. t 
GM.  çtuYaTîCco.  Lids  i  phvrid.  ta  i  gadjid^  tovghia{s)  len 
andré  ko  berô  ta  nashavghids  len^  (c)  il  prit  la  vieille  et  l'é- 
pouse, il  les  mit  (embarqua)  dans  le  navire  et  les  fit  partir. 
Hovélas^  ta  alétar  e  rashaniéngoro  o  dat,  o  daid,  ta  katdr  ko 
vudard  tchorydl  nashavdé  i  rashanién,  (ch.  am.)  il  pleurait 
et  vinrent  les  pères,  les  mères  des  nonnes,  et  par  les  portes 
(fenêtres)  ils  firent  partir  les  nonnes,  à  la  dérobée. 

NashAv  kerAva,  V.  comp.  2  Cl  1  Conj.  part,  nashdv  ker^ 
du.  Faire  partir.  Ghelti  kali  nashdv  kerghids  e  raklén,  (c)  la 
négresse  alla  (et)  fit  partir  les  garçons. 

NAsnAvcîMiovAVA,  V.  pass.  nashavdô-uvdva,  part,  nashâtf^ 
ghi{ni)lo.  Etre  perdu.  Te  na  djal  amarô  o  khurdô  pral,  tena 
vashdrghimKd,  (c)  que  notre  jeune  frère  n'aille  pas,  pour 
qu'il  ne  se  perde  pas.  Ta  sa  kamkerds  amaré  tchavényama- 
ré  graiàn,  amaré  shMia^  sar'amén,  kamanashdvghioifos  ka^ 
tdr  ko  teniy  (c)  et  que  ferons-nous  (de)  nos  enfants,  (de)  nos 
chevaux,  (de^  nos  effets?  nous  tous,  nous  serons  perdus  du 


—  383  — 

mondesnous  disparaîtrons.  Tchivyliids  o  khurdô,  nashâv' 
yhilUar  léskeri  saitta,  (GM.  fjatrra,  freccia — Spni.)  (c)  le  ca- 
det tira,  et  sa  flèche  fut  perdue.  Nashàvdiletar  o  suhdri  (Tr. 
8U9)dr)  et  les  soldats  disparurent.  Te  astarésa  e  kalén,  kawa^ 
nashdvghiovesas.  te  astarésa  e  parnid^  pe  dadvste  (jheUl  tut, 
(c)  si  tu  attrapes  les  noires,  tu  seras  perdu,  si  tu  attrapes  la 
blanche,  elle  te  conduit  (conduira)  chez  son  père. 

NAstî,  voy.  négation. 

Nasvalô, N ASFALÔ,  adj.  Malade,  comp.  de  na,  partie,  nég.  et 
du  Skr.  b  â  1  a,  adj.  strong,  stout,  robust,  povvcrful.  Slav. 
velii  et  velikii^  grand,  fort.  Lat.  de-bilis.  Ascoli,  Zig.  p.  09 
dit  «  zig.  na  (nai)  mit  einer  con^upten  ibrm  ^aus  serb.  val- 
joJliy  werlhsein,  valere.»  On  verra  plus  loin,  que  le  terme 
nûmishtOj  malade,  des  Tch.  As.  éclaircit  l'étymologie.  Bien 
que  les  Tch.  au  lieu  du  ncg.  naj  se  servent  souvent  de  la 
part.  nég.  bi,  on  ne  peut  pas  nier  qu'ils  n'aient  formé  quel- 
ques mots,  où  la  partie,  nég.  na  est  évidente,  comp.  nasv" 
kdr.  Slav.  nemozénie^  i^^f^ç.  Guruvanô  mas  ndna  das  ko 
nasfalôf  viande  de  bœuf,  nous  ne  donnons  pas  au  malade. 
Mi  dâi  but  diveséndar^isi  nusvali,  ma  mère  depuis  plusieuiB 
jours,  est  m.  /  nasfali  muUtai\  (c)  la  m.  est  morte.  Les  Nom. 
qui  se  servent  de  ce  ternie  constamment,  pron.  nasvalô. 
Tavéna  len,  uvéna  laicht  khashôi^  la  khdna  len  o  nasfaléy  ils 
les  font  cuire  (les  hérissons),  ils  deviennent  un  bon  aliment, 
et  les  malades  les  mangent.  Campuz,  nasalô,  enferno.  Les 
Séd.  connaissent  cet  adj.  mais  l'emploient  rarement. 

NasvAliovava,  V.  pass.  nasvalô^vâvay  part.  nasvdli{nî)lo. 
Eti'e  malade.  Na  khdlas  o  raklô,  ta  nasfdlilotar,  (c)  le  gar- 
çon ne  mangeait  pas,  et  il  tomba  malade,  T  akand  nasvd-^ 
lilotar,  et  maintenant  il  est  tombé  malade.  Isi  but  dis,  ka 
nasvâlUo^  (Nom.)  il  y  a  piusieui-s  jours  qu'il  est  m.  Te  khav^ 
nasvdliavaVy  si  je  mange,  je  tombe  malade. 

Nasvaubé,  n.  abstr.  de  nasvalô.  Maladie.  Aîrdt  (Tr. 
^«^!  âimuiq)amén  o  nasvalibé,  (ch.  Nom.)  la  maladie  nous 
a  séparé.  Nasvalibé  terdva,  j'ai  (de  la)  maladie.  Nasfalibé 
pelôtar  ko  drakâ,  (une)  maladie  est  tombée  sur  les  raisins 
{vignes).  Ukhkinôtar  katdr  ko  nasfalibé,  il  s'est  levé  guéri) 
de  la  maladie.  Beshtôtar  o  raklô,  ta  penélas  pe  da^éskoro  o 


—  384  — 

nasfalihé,  {c\  le  parçion  s'assit  et  disait  (racontait)  la  mala* 
die  de  son  père.  Dans  ces  termes,  le  v  est  souvent  changé 
en  f,  parlesScd..  voy.  namporeméynampôrefna. 

NasukAr,  adj.  comp.  Qui  n'est  pas  beau,  Partie*  nèg.  na^ 
9ukdr^  beau,  Nasukdr  djuvél^  femme  laide  ;  terme  rare,  on 
préfère  bi^sukâr.  On  dit  très  souvent,  nmidi  sukdr,  il  n'est 
pas  beau.  voy.  sukdr. 

Nam,  (As.)  Nom.  voy.  yiav. 

Nav,  naf,  m.  Nom.  Skr.  nâman,  n.  a  name,  an  appeU 
lation — Zend,  ndman,  nomen — V.  Sade.  Broeckh,  p.  373.  H. 
Pers,  /•Li  tutnis  m.  name,character,fame,reputation,honour. 
namnay  v.  a,(from  ymm),  to  name,  to  praise,  to  panegyrize. 
y'J  naniVy  name,  a  noun.  Pers,  A^  nayn^  nom.  Arm.  anoofi^ 
— Ilamlin — Nam,  nom,  Vail.  p.  180.  Hel.  d-vo|Aa,  nomen. 
Slav.  ùna,  Bulg.  une,  name,  M.  Dict  Gampuz,  asnao,  nombre, 
palabra  para  designar  una  persona  ô  cosa.  Ndna  djanâva 
léskoro  nav  y  je  ne  connais  pas  son  nom.  Sar  pe^iéna  avaklé 
manushéskoro  nafi  comment  disent-ils  (appellent-ils)  le 
nom  de  cet  homme  ?  Gàrko  nçav  tcréla,  il  a  mauvais  nom 
(réputation  mauvaise).  Penénas  léskoro  nav  Mahmûti^  (c)  ils 
appellent  son  n,  Mahmoud.  Ldkoro  nav,  son  (d'elle)  n.  To 
nav,  sar  penéna  ?  (c)  comment  appellent-ils  ton  n.  ?  Graflé 
(lyp«\îf«v)  pe  nav  andré  ko  tcharô,  (c)  elles  écrirent  lem*  n. 
dans  l'assiette.  Dikélas  andré  ko  tcharô,  araklids  e  rakliénr 
noro  nav,  ta  léskoro  nav,  (c)  il  regarde  dans  l'assiette,  il 
trouve  le  n.  des  filles,  et  son  n.  /  phuri  penghids,  to  shukàr 
7iav  shungliiôm,  (c)  la  vieille  dit,  j'ai  entendu  ton  joli  (bon) 
n.  (ta  grande  réputation).  E  yekéskoro  nav,  penéna  Ndnak, 
(c)  de  l'un  le  n.  ils  appellent  Nânak.  E  tchdkoro  (gén.  de 
tchdî),  nav,  Bidjilo,  (c)  le  n.  de  la  fille  (était)  Bidjito. 

Navugori,  (As.)  Nombril,  Angl.  navel.  Skr.  n  à  b  h  i,  f.  Ihe 

nave  of  a  wheel,  the  navel.   H.  Pers.  ^Ij  naf,  f.  the  navel. 
Ne,  voy.  négation. 

Négation,  «na,  nAna,  in,  nAnAi,  nAsti,  nAstik,  nAnastI,  nA- 
nastIk,  ne  ne,  ma,  »  voy.  Gram.  comp.  de  Bopp,  trad.  par 
Bréal,  Vol.  2.  p.  341.  Skr.  n  a,  ind.  no,  not,  a  particle  of 
prohibition,  a  particle  of  comparison,  a  particle  of  néga- 
tion, annihilation,  n  â,  no,  not,  n  o,  ind.  no,  not,  a  n  o,  ind. 


—  385  — 

Bo,  ûol,  Pers.  Skr.  LS  na  {nà>,  no>  dont,  not,  a  négative  partîcle 
prefixed  to  nouns,  having  the  same  meaning  as  in,  un,  dis» 
etc.  Skr.  Pers.  ^  nu  (Skr.  n  â)  négative  particle,  no,  net, 
neither,  J  né,  neg.  no,  not,  nay— Burm.  noay^  naway,  nov 
As.  Res.  V  ol.  5.  p.  238.  Hel.  vt),  iruxtpïiïç»  viixtpwç.  iVa,  ndna 
piâva^  non.  je  ne  bois  pas.  JVa,  nâna  kamima,  non^  je  ne 
veux  pas.  Na  terdsa  daid  ?  Na,  nâna  teràvUy  (c)  n'as-tu  pas 
(une)  mère  ?  non,  je  nXen)  ai  pas.  Kamés  ?  na^  veux-tu?  non. 
Tu  manushés  les  andré  ?  na  mo  pral  (c)  toi,  ptend«-tu  un 
homme  dedans  ?  non,  mon  frère.  iVa,  mi  ben,  non,  ma  saeuFw 
-€  Na  9  Hel.  ^x,  Xàv^  unie  aux  verbes.  Na  shunéla^  il  n'entend 
pas.  Na  lerwa  tchvria^  na  terâva  phudiné^  (c)  je  n'ai  pas  de 
couteaux,  je  n'ai  pas  de  fusils.  Ordinairement^  cette  partie, 
nég.  est  répétée,  et  on  pourrait  dire,  que  dans  la  bouche 
des  Séd.  na,  est  plutôt  une  exception.  Les  Zapâris  n'em- 
ploient en  général  que  la  forme  simple  na.  Ndna  skunghiôm 
lut^  je  ne  t'ai  pas  entendu.  Ndna  isi  khokimimbé,  il  n'est 
pas  faux  (fausseté).  Nàn'  uvéla^  il  n'est  pas  possible,  Bcri 
non  potest.  GM.  ièv  ylvsTci.  Ndn'  aghdliovavay\e  ne  comprends 
pas.  Ndna  terdsa,  nous  n'avons  pas.  Ndna  isôm  ko  drom,  je 
ne  suis  pas  dans  le  chemin.  Ndna  isôm  bocalô,  je  ne  suis 
pas  affamé.  Ndna  isd^i,  tu  n'es  pas.  Nâna  dav  kn  ttU,  (c) 
je  ne  te  les  donne  pas. 

Les  Zaparis  souvent  changent  la  part.   nég.  na^  en  in^ 

changement  qu'on  entend  aussi  quelquefois  au  commence- 
ment de  quelques  verbes,  voy.  inkdv,  inkliâv.  In  djanâv,  je 

ne  sais  past  In  kamâm,  je  ne  veux  pas.  In  keràva,  je  ne  fais 
pas.  Odovd  in  djanél,  celui-là  ne  connait  pas.  In  terds  po» 
rizén,  nous  n'avons  pas  (un)  blutoir.  In  diklds  man,  il  ne 
m'a  pas  vu.  Avâv,  in  avâVj  je  viens,  (ou)  je  ne  viens  pas.  Te 
kamés  ;  in  kamés  ?  hâïde  (Tr.  haidé)  dja^  si  tu  veux  (bien)  ; 
tu  ne  veux  pas  ?  allons,  vas-t-en.  Romanes  in  djands,  amén 
Khorakhdiy  nous  ne  connaissons  pas  la  langue  Tch.,  nous 
(sommes)  Musulmans.  Amaré  komshiâ  (Tr.  komshu)  in  te- 
rén  biâv,  nos  voisins  ne  feront  pas  de  noces»  Djanés  Ro-^ 
tnanès  ?  In  djanâv,  connais-tu  le  Tch.  ?  je  ne  (le)  connais 
pas.  Léskeri  dâi  pendâSy  in  uvél  mo  tcho  Danghili,  (n.  pr.) 
(ch.  Nom.)  sa  mère  dit,  (ça)  n'est  pas  possible  mon  enfant 

43 


—  38R  — 

Danghili.  «  Nanài,^  me  parait  une  partie,  nég.  composée  de 
♦la,  et  do  ndL  Skr.  n  a  li  i,  ind»  no,  not,H.  ^rv  naheen\  neg. 
no,  uot,  nay,  yiaheen  to^  otherwise,  else.  En  général  cette 
part.  nég.  signifie^  il  n'est  pas,  o^xt^ti.  Tchatchipé  isi?  nd* 
nai,  est-il  vrai  (vérité)?  non=il  n'est  pas  vrai.  Nânai  ardi- 
vés  matchô,  il  n'y  a  pas  de  poisson  aujourd'hui.  Nmiai  la-> 
tchés,  il  n'est  pas  bien  (en  parlant  d'un  malade).  Ndnai 
tindô,  il  n'est  pas  à  toi,  non  est  tuum.  Ndnâi  sukdr,  elle  n'est 
pas  belle.  Kdnek  manùsh  ndndi,  il  n'y  a  aucune  personne. 
Yek  djepw  ndndi,  personne  (un  homme)  n'y  était.  Nânâi  ol, 
dumorô,  il  n'ont  pas  de  doss=d'appui,  de  protecteur  ;  cette 
phrase  est  pron.  ndndli  dumorô.  Ndndi  namporemé^  il  n*est 
pas  malade.  Ndndi  o  rom  umblavdô,  (c)  le  Tch.  n'était  pas 
pendu.  Ndndi  tchindô,  (c)  il  n'est  pas  coupé  (cb-concis).  Z)t- 
fcJta  0  djut,ndndiy{c)  le  juif  voit,  qu'il  n'y  est  pas  (l'œuf  qu'il 
cherchait).  So  te  kerél^  lové  ndndi,  manrô  ndndi,  (c)  que 
faire?  il  n'y  avait  pas  de  monnaies,  il  n'y  avait  pas  de  pain 
smonnaies,  pain  n'y  étaient  pas.  Dikéla  Idken  angrusti  ka 
uryélas,  ndndi,  (c)  elle  voit  que  sa  bague,  qu'elle  portait,  n'y 
était  pas.  Ndndi,  a  aussi  la  signif.  du  Lat.  si  non,  Fr.  sinon 
GM.  âv  «x*-  ^*^  kerée  len,  kamadél  i  raklidy  te  ndndiy  kama^ 
dél  ti  kori,  (c)  si  tu  les  fais,  il  te  donnera  la  fille  (en  mariage), 
et  sinon,  il  coupera  ton  cou.  Kamadés  man  o  bar  ?  te  nâr 
ndi^  kamatchivdv  tut  andré  ki  devrydl^  (c)  me  donneras-tu 
la  pierre  ?  et  sinon,  je  te  jetterai  dans  la  mer.  Te  des  leê, 
latchés,  te  ndndi,  ndna  kamdma,  ic)  si  tu  le  donnes,  bien; 
et  sinon,  je  ne  veux  pas  (autre  chose).  Te  nândi,  kam  Idv  o 
lové  ka  diniôm  tut,  pdlpale,  (c)  et  sinon,  je  prendrai  de  nou- 
veau les  monnaies  que  je  t'ai  donnés. 

Ndsti  ndstik,  compar.  khandi,  khandik,  peu,  kuni,  kunik^ 
coude,  ind.  Il  n'est  pas  possible.  Skr.  n  âsti,  ind.  non  exi- 
stence, not  so,  it  is  not;  n  a,  négative  and  a  s  t  i,  is,  3d  per- 
son  singular  présent  tense  of  a  s,  to  be.  H.  *ï^  naf^hj  s.  m. 
non  existence,  _^U  nas,  non  existence,  annihilation.  Slav. 
ntcsftf  =ni  est',  vit  la-d  (o6k  l<^T^  xal  ou)  Oec.  Vol.  2.  p.  357. 
H.  Pers.  nest,  nought,  nest  kurna,  v.  a.  to  abolish,  to  anni- 
hilate,  to  ruin,  to  destroy.  Tr.  Pei's.  w^J  n\st,  3  pers.  du 
prêt,  du  V.  pass.  ^^y,  boudeuj  il  n'est  pas.  s.  ce  qui  n'existe 


—  887  — 

pas.  nlsti,  s.  p.  le  néant,  la  non-existence — Bchi.  Pnkkhto. 
nestly  f.  non -existence  —  Bellcw's  Dict.  1867,  H.  nastik, 
fiastikeej  (Skr.  ndslika)  an  atlieist,  one  who  dénies  a  futur- 
re  State  of  rewards  and  punrsliments.  Boehtl.  nashtt,  un- 
môglich.  Vol.  2.  p.  29.  Shtar  pandj  bershy  nâsti  djdsa  léskere 
tanéstej  (c)  (en  marchant  pendant)  quatre  à  cinq  ans,  tu  ne 
peux  pas  aller  à  son  endroit  (pays).  Ndsti  aghâliovava,  je 
ne  peux  pas  comprendre.  Avakà  nàsti  uvél^  (c)  ceci  ne  peux 
pas  se  faire.  Nâsti  nakavàv,  je  ne  peux  pas  avaler,  hfan^ 
ndsti  arakés  marij  penghids  o  phurô^  (c)  tu  ne  peux  pas  me 
trouver,  dit  le  vieillard.  Ndsti  ghendé  les,  (c)  ils  n'ont  pas  pu 
les  compter.  On  verra  dans  plusieurs  citations,  que  nâsti, 
est  souvent  prononcé  avec  un  k  final.  Yek  phuri  djaravé- 
la,  ndstik  astarâs  la,  (c)  une  vieille  va  (et)  vient,  nous  ne 
pouvons  pas  la  prendre  (saisir).  «  Nândsti,  nânâstik,*  même 
signification  que  ndsti,  ndstik.  Nânâstik  fastardv  man,  je  ne 
peux  pas  me  tenir  (retenir).  Nânâsti  t'atchâs,  nous  ne  pou- 
vons pas  rester.  Nânâstik  vrakerâva,  je  ne  peux  pas  parler 
(causer).  /  rakli  penghiâs  me,  nânâstik  djdva  purie,  mo  dat^ 
mo  pral,  nâna  isi  avatiartng,  (c)  la  fille  dit,  moi,  je  ne  peux 
pas  aller,ô  vieille,  (car)  mon  père,  mon  frère  ne  sont  pas  par 
ici.  Tu  nânâstik  sivdân,  (c.Nom.)  tu  n'as  pas  pu  coudre.  Djin 
aratti,  i  dâi  lâkeri  nânâstik  astarghiâs  la,  (c)  jusqu'au  soir, 
sa  mère  n'a  pas  pu  l'arrêter.  Ndnàsti  nikavés  la  avri  ?  (c)  ne 
peux-tu  la  faire  sortir  en  dehors  ?  Me  nânâsti  pinravâva 
mo  mûi,  (c)  moi,  je  ne  peux  pas  ouvrir  ma  bouche.  En  en- 
tendant les  Tch.  parler,  il  est  fort  difficile,  de  saisir  quel- 
quefois le  k  final.  En  écoutant  leurs  contes,  on  s'apperçoit, 
qu'il  n'y  a  pas  de  règle  fixe  sur  cette  prononciation.  Les  uns 
disent  ndnàsti,  les  autres  nânâstik^  en  répétant  les  mêmes 
mots.  L'accentuation  aussi  varie.  On  pron.  ndnâsti  nanasti 
et  nânâstik.  On  voit  par  ces  citations,  que  nâsti,  nânâsti  est 
le  même  pour  tous  les  temps  et  pour  les  deux  nombres. 
Chez  la  plupart  des  Nom.  et  presque  constamment  chez  les 
Zapâris^  le  verbe  qui  suit  ndsti,  ndnâsti,  est  au  Subj.  et  pas 
à  rindic.  comme  est  la  règle  chez  les  Séd.  Le  k  final  aussi, 
commun  chez  les  Séd.  est  plus  rare  chez  les  Nom.  Me  nâsti 
te  kerâv,  (Nom.)  moi,  je  ne  peux  pas  faire.  Amén  ndsti  te 


—  388  — 

dja,%  (Nom.)  noiis  ne  pouvons  pas  aller.  Avafiarïng  nâsfi  te 
nikavâv  mo  mccnrây  (ch.  Zapâri)  par  ici,  je  ne  peux  pas  fai- 
re sortir  (gaguei")  mon  pain.  NthUi  te  vrakerw  BalamanéSy 
je  ne  peux  pas  parier  Grec. 

Avec  le  Subj.,  na,  î?e  place  toujours  entre  la  particule  te  et 
leverlx?.  Tavàn  ta  te  n'avàv,  (ch.)  et  venir  et  ne  pas  venin 
Daràva  te  na  merél,  je  crafns,  qu'il  ne  meure.  Te  na  terén 
djuvà,  pour  qu'ils  niaient  pas  de  pewix.  Te  na  dikêl  (ut.qViiï 
ne  te  voie  pas.  Te  na  kkal  tut,  (c)  qu'il  ne  te  mange  pas. 
Te  na  peré»,  que  tu  ne  tombes  p-as^.  Te  na  nakés^  que  tu  ne 
passes  pas.  Te  na  tchmél  ia,poiir  qu^l  ne  la  coupe  (tue)  pas. 
Te  djas  ko  dnyéniy  ta  leste,  te  na  djas,  (c)  que  tu  ailles  à  la 
boutique,  et  à  (chez)  lui,  que  tu  n\iillespas.  Te  na  niklioveix^ 
(c)  qu'ils  ne  sortent  pas.  Te  na  murdarén  i  gadjiâ,  léskoro 
kak,  dmids  but  ghi^shciy  (c)  (Tr.  ghrusb)  pour  qu'ils  n'assas- 
sinent pas  la  femme,  son  oncle  donna  (paya)  beaucoup  de 
piastres.  Te  na  ttvél,  Hel.  p.ii  yiyotx^  que  ça  ne  se  fasse  pas. 

«  Ne  ne.  »  Ne  kheieléti  niukldsy  ne  davarién,  (cb.  Nom.}  A 
ne  laissa  ni  ânes,  ni  chevaux.  Ne  te  khav,  ne  te  piàv,  (c) 
ni  h  manger^  ni  à  boire.  Tu  ndna  terésas,  ne  te  hhas,  ne  te 
pids,  (c)  tu  n^a>ais  ni  à  manger,  ni  à  boire.  Ne  €►  yek  ne  o 
yavér,  ni  l'un  ni  l'autre.  0  raklô  dikéla,,  ne  rakh  m',  ne  si- 
nid,  (c)  (Tr.  Pers.  seenee)  le  garçcm  voit,  qu'il  n'y  avait  ni 
lille,  ni  table.  Ne  nianrô  khdlaSy  ne  pani  piéla$,  o  raklôj  (c) 
le  garçon  ne  mangeait  ni  du  pain,  ni  buvait  de  Feau.  l//"- 
tchinï  làkeri  dài,  diniàs  o  tmddr,  ta  dikéla^ne  raklt  ne  raklô^ 
(c)  sa  mère  se  leva,  elle  frappa  à  la  porte,  et  vit,  (qu'il  n'y 
avait)  ni  tille,  ni  garçon.  Penghids,  avatid  ne  ker  isds  ne 
tchesmds  (c)  (Tr.  teheshmé}  il  dit,  ici,  il  n'^y  était  (avait)  ni 
maison,  ni  fontaine.  Utraque  particula  repetita,  ^  ^  (nene) 
vel  ^  y  {ni  ne),  respondet  lat.  neque — Inst.  L.  Pers.  Yul.  p. 
202.^Hel.  oùSà,  o&Tf. 

Na,  au  devant  des  noms,  et  des  adj.  est  Féquivalent  du 
Gr.  oiàxi-  AïKlivés.ta  na  <afc/ïmra,  aujourd'hui,  et  pas  demain. 
Kalô  manrô,  naparnô,  du  pain  noir,  et  pas  du  blanc.  Ta  na 
panghiardésa,  et  pas  avec  la  charrue.  Ta  na  pinréndja,  (c) 
et  pas  avec  les  pîeds=qu'ils  sont  venus  à  cheval. 

«  Ma  »  partie,  prohib.    Skr.    m  â,  ind.  a  prohibitive  and 


—  389  — 

négative  particle.  A  particle  implying  doubt.  This  particle 
is  used  chiefly  prefixed  to  verbs,  in  the  imperative  mood 
as  ma k u r  u,  do  not  do  (any  act),  etc.  Hel.  et  GM.  p.^ — Im- 
perativo  autem  et  imperativi  formœ  optativge  part,  prohibi- 
tiva  ^  {me)  sep.  vel  ^  (me)  insep.  Skr.  m  û,  praeponenda 
est,  ut  ^^  ^  me  purs,  ne  interroga — ^Vul,  Inst.  Ling.  Pers. 
p.  136.  H.  Pers.  mudihy  give  not,  murunj,  trouble  not 
Pukkhto.  mim,  prefixed  to  the  imper,  of  a  verb  :  it  de- 
notes  prohibition,  being  in  place  of  the  particle  ^  ma,  as 
makawa,  dont — Bellew's  Dict.  4867.  La  langue  Turque  for- 
me ri]np.  nég.  avec  la  part,  me,  ghit,  vas,  ghitme^  ne  vas 
pas.  t/6,  mange,  yéme^  ne  manges  pas.  me,  sert  à  former  le 
verbe  nég.  Turc,  baqmaq,  regarder,  bâqmamaky  ne  pas  regar- 
der—Bchi,  Dict.  Tr.Fr,  Vol.  2.  p.  726.  Meninski.  Inst.  L.  Tr. 
1761.  p.  156.  Ma  pras,  ne  ridicules  pas.  Ma  putchj  ne  de- 
mandes pas.  Ma  lisdr,  ne  trembles  pas.  Ma  de,  ne  donnes 
pas=ne  frappes  pas.  Ma  pûrde,  ne  souffles  pas.  Ma  sov,  ne 
dors  pas.  Ma  dûkhki^  ne  sautes  pas.  Ma  uv  dinil6,i\e  deviens 
pas  fou.  Ma  parâv  te  yismata^  ne  déchires  pas  tes  habits. 
Ma  dàraj  (pour  dar)  ne  crains  pas.  Plur.  Ma  rovén,  ne  pleu- 
rez pas.  Ma  trashâriy  ne  craignez  pas.  Ma  putchén,  ne  de- 
mandez pas.  Ma  rôden  les,  ifi)  ne  le  cherchez  pas.  Ma,  s'en- 
tend quelquefois  avant  le  subj.  Ma  te  na  sovél,  (c)  qu'il  ne 
dorme  pas.  Ma  te  na  khaly  qu'il  ne  mange  pas.  Ces  formes 
sont  très  rares,  et  n'existent  que  dans  leurs  contes. 

Chez  les  Tch.  Asiatiques,  les  part.  nég.  ne  différent  pas 
de  celles  des  Tch.  Roum.  Na  ddmi,  je  ne  donne  pas.  Na 
djâmiy  je  ne  vais  pas.  Me  na  kurôyn,  je  n'ai  pas  fait.  Na 
djanâmiy  je  ne  connais  pas.  Me,  correspond  au  nânai  des 
Tch.  Roum.  Gasht  nie,  il  n'y  a  pas  de  bois.  Eg  nie^  il  n'y  a 
pas  de  feu.  Guri  nie,  il  n'y  a  pas  de  maison. 

Nei,  (As.)  Vallée,  rivière.  Skr.  n  ad  a,  a  river,  n  a  dî,  f.  a 
river  in  gênerai.  H.  ^^^  nala,  m.  a  ravine,  a  rivulet.  nud,m. 
et  nudee,  f.  a  river,  au  pi.  nein,  voy.  len. 

NÉLAG,  (As.)  ind.  Près.  Tch.  Roum.  pashé.  H.  ^^  nere, 
adv.  Beside,  near.^  mj/ur,  adv.  (Skr.  n  i  k  a  t'a)  near.  naz-- 
dîk,  neai' — Yates  tiitrod.  p.  54. 

Nendïr,  (As.)  Sommeil.  H.  U<jJ  nindasardd].  sieepy,  nm- 


—  390  — 

dos,  f.  drowsiness,  voy.  lindr.  Ninder,  sommas.  Schlaf— 
Honig.  Vol.  2.  p.  414.  On  voit  que  ce  terme  est  moins  altéré 
que  celui  des  Tch.  Roum..  Skr.  n  i  d  r  â,  sleep. 

Nére,  (As.)  Mâle,  homme.  Skr.  n  a  r  a,  m.  man,  indivi- 
dually,  or  generally.  The  eternal,  the  divine  imperishable 
spirit,  pervading  the  universe.  Skr.  nârî,  f.  a  woman,  in 
gênerai  a  female,  H.  j!-»  nar  et  naree^  f.  a  woman,  warayoun, 
a  hindoo  name  for  the  deity.  y^  nur,  a  maie,  a  man,  adj. 
masculine,  maie,  j^y  niir  gaw,  m.  a  bail.  Hel.  i-vi4p.  Zend 
nairya,  adj.  {nere,  nara)  virilis — V.  Sader.  Broeckh,  p.  371, 
372.  nere^  nar,  homo,  id.  p.  373. 

Nk,  (As.)  Apportes,  Imp.  2d.  au  sing.  du  v.  anéni,  enémij 
j'apporte,  voy.  andva.  Guri  djnmi,  pentch  mânaenéiniy  j'entre 
dans  la  maison,  j'apporte  (apporterai)  cinq  pains. 

Nevô,  adj.  Neuf,  nouveau.  Skr.  n  a  v  a,  adj.  new — Zend, 
naha,  nava,  adj.  uovus,  recens.  V.  Sade.  Broeckh,  p.  372. 
Pukkhto,  nawaiy  adj.  new,  fresh,  imused,  young,  laie,  mo- 
dem— Bellew's  Dict.  1857.  H.  nuo,  adj.  new,  young,  fresh, 
raw.  Pers.  7iuo  roz,m.  new  year's  day  according  to  the  Per- 
sian  Calendar,  nuj/a,  new.  Slav.  novHtjy  Bulg.  7Wv\  new,  M. 
Dict.  Hel.  vioç,  Lat.  novus.  Nâna  djandva  neue;,  je  ne  connais 
pas  de  nouvelles,  GM.  v£«.  Nevô  tan,  endroit  n.  Nevé  bershy 
n.  année.  Nevô  kerâl,  fromage  n.  (frais).  So  nevé  ahunghiàn  ? 
quelles  nouvelles  as-tu  entendu  ?  Ai,  nevt  isi,  ta  na  ladjâla, 
(c)  elle  est  neuve  (nouvel,  arrivée),  et  elle  n'a  pas(de  honte. 

Nev  kerâva,  v.  caus.  2.  Cl.  3  Gonj.  part,  nev  kerdô.  Re- 
nouveler. Kamnevkerdv  o  pishôt,  je  ren.  le  soufflet. 

Nevibé,  n.  abstr.  de  nevô.  Nouveauté. 

Neve,  (As.)  Neuf.  voy.  Nevô.  Nevi  guriy  maison  neuve. 

Nie,  (As.)  part.  nég.  voy.  négation. 

NiKÂVA,  V.  prim.  1  Cl.  1  Gonj.  part,  niklô.  Passer,  sortir. 
H.  UKi  nikalna,  v.  a.  to  take  out,  to  turn  ont,  to  take  off. 
to  exclude,  to  pull,  to  do,  to  perform,  to  pick,  to  invent. 
nikxdnaj  v.  n.  to  be  extracted,  drawn,  pulled  out;  to  be  taken 
off.  to  escape,  to  rise.  Nikelne,  prolapsus,  Vorfall — Honig. 
Vol.  2.  p.  408.  Nikdv  o  khanrô,  tchinâv  tut,  (c)  je  tire  l'épée, 
(et)  je  te  coupe  (tue).  Niklôtar  o  bersh,  l'année  est  passée. 
Campuz,  nikahar,  a.  quitar,  separar. 


—  391  — 

NikAl  dava,  V.  comp.  2  CL  1  Conj.  part,  yiikâldinô.  Faire 
sortir.  Forme  très  rare,  signif.  pareille  au  v.  nikavàva.  Je 
i'ai  entendu  pour  la  prem.  fols  dans  une  très  vieille  chanson 
chantée  par  un  Nom.  Khokhavdds  tut  o  Tatâris^  ta  nikâl 
ddlas  tuty  (ch.)  le  Talar  t'a  trompé,  et  il  t'a  fait  sortir  (chas- 
ser). Ah  baréya  te  vasténdar  te  avéla^  mamûi^  te  nikaldésas 
léskoro  djiyéri,  (ch.)  (Tr.^^  djiguer)  ah,  ô  gi*a)id,  si  ça  vient 
de  tes  mains  (phr.  Tr.  elinddn  guelirsa,  si  tu  peux)  que  tu 
enlèves,  le  foie  de  celui  (qui  est)  vis-à*vis=que  tu  le  tues. 
Nikalddn  man  avri  ki  livadiy  (ch.  am.)  tu  m'as  fait  sortir 
dans  la  prairie. 

NiKAvÂvA,  V.  caus.  de  nïkdva.  1  Cl.  2  Conj.  part.  ntA-avrfd. 
Faire  sortir,  faire  passer.  Cette  forme  a  presque  fait  oublier 
la  forme  prim.  nikdva.  Nikavghids  pe  vasléyidar^  pi  an^ 
ghrushti\  ta  tovghid{8)  la,  Idketn  anguetidte,  (c)  il  ôta  de  ses 
mains  (doigts),  sa  bague  et  la  mit  à  son  (d'elle)  doigt.  Ta  o- 
vokhid  ôra  nikavdds  pe  baW„  (c.  Nom.)  dans  cet  instant, 
elle  fit  sortir  ses  cheveuxstselle  montra  ses  ch.Nikavdé  léskeri 
yakd^  tchivdô  les  yek  korô  khaningdte,  (c)  ils  ont  fait  sortir 
(crever)  ses  yeux,  (et)  on  le  jeta  dans  un  puits  sec,  (aveugle) 
voy.  khantnk.  Nikavdva  e  grastén  avri  ki  tchar,  je  fais  sor- 
tir les  chevaux  en  dehors  dans  Therbe  (au  vert).  Nikavdva 
parti,  je  fais  sortir  (je  tire)  de  l'eau.  Ndnasti  nikavdé  kdnek 
yismatOy  ils  n'ont  pas  pu  faire  sortir  (sauver)  aucun  habit= 
de  l'incendie.  Ta  nikavghids  po  lil,  (c)  et  il  fit  sortir  son  pa- 
pier (passe-port).  Ta  nikavghids  ta  dinids  les  yek  koznôy  (c) 
et  il  (le)  fit  sortii*,  et  lui  donna  un  mouchoir.  Avaklé  raklidj 
ndnastik  nikavés  la  am?(c)  cette  fille,  ne  peux-tu  la  faire 
sortir  en  dehors?  Il  s'agit  d'une  jeune  femme,  enfermée  dans 
le  harem.  Nikavél  o  raklô  o  kiuldfiy  (Tr.  kiuldfjpe  sheréstar, 
(c)  le  garçon  ôta  son  bonnet,  de  sa  tête.  0  raklô  avri  ndna 
nikavénas  les,  (c)  ils  ne  faisaient  pas  sortir  le  garçon  en 
dehors=:ils  le  tenaient  enfermé  dans  le  harem.  Ovotiaring 
nikavéna  tumarô  manrô,  (s.  Nom.)  par  là,  vous  ferez  sortir 
(gagnerez)  votre  pain.  Nikdv  o  manrôy  ta  éla  ko  kxer,  (c)  fais 
sortir  le  pain  (du  four),  et  viens  à  la  maison.  Nikavéla  tchvr' 
pnid,  (Nom.)  il  fit  sortir  la  pipe  à  fumer. 

NlKLiovAVA,  V.  pass.  nifcW-ttvdva,  part.  nikli[nt)lo.  Etre 


—  392  — 

sorti,  sortir.  Nikliov,  dja  tûkey  sors,  vas-t-en.  Katar  ktphuVf 
isi  drom,  ka  nikliolas  ke  rakléskoro  kher,  (c)  de  la  terre 
(sous^  uwi)  il  y  a  un  chemin  (passage),  qui  sort  (aboutit)  à  la 
maison  du  garçon.  Avri  te  nikliol  [ntklio(ve)l(aJ]  (c)  qu'il 
sorte  en  dehors.  Me  kamaniklùwav^  kamadjdv  yek  livadéste 
(GM.  Xh6«4ioy),  moi,  je  sortirai,  j'irai  dans  une  prairie.  0 
kam  nikliola^  le  soleil  se  lève.  Avri  nikliovava,  je  sors  en 
dehors.  Akand  nikliol  léskoro  shoshanôy  maintenant  sort 
(pousse)  sa  moustache.  Kamanikliovav  e  rakliéndja^  (c)  je 
sortirai  avec  les  filles. 

NiKLiARAVA,  V.  caus.  1  Cl.  4  Gonj.  part,  nikliardô  {niklôy 
part,  de  nikdva)  Faire  sortir.  Kôrkori  isi  i  romni  ka  niklia^ 
réla  0  mœnrô;  6i  isi  mi  ben,  (c)  la  femme  qui  fait  sortir  le 
pain  (du  four)  est  seule  ;  elle  est  ma  sœur. 

NiGLAVÂVA,  NiKLAVÂVA,  voy»  ukhkiâtHX^  tiglavdva^  v.  caus. 
1  Gl.  1  Gonj.  part  niglistô.  Sortir.  Niglistô  o  raklô  opripe 
dadéstej  (c)  le  garçon  sortit  en  haut  (monta)  au  devant  de 
son  père.  Lias  yek  drom,  niglistôtar  yek  gavéste,  (c)  il  prit 
un  chemin,  il  sortit  dans  un  villagesail  entra,  c%-à-<i.  il  sor- 
tit de  son  chemin  pour  entrer  dans  un  village.  Me  bal  ni'- 
glistétar,  mes  cheveux  ont  poussé  (sorti).  Ta  ghelô  ghelôtar^ 
niglistôtar  yeke  vesliidte  andréy  (c.  Nom.)  et  allant,  allant,  il 
sortit  dans  une  forêt.  To  trin^  niglistô  o  raklô  angldl  léste^ 
(c)  à  la  troisième  (fois),  le  garçon  sortit  au  devant  de  lui. 
Ta  niglistôtar  katdr  ko  magharâs  avri,  (c.  Nom.)  et  il  sortit 
en  dehors  de  la  caverne.  Ta  unghinôtar  o  rom^  ta  niglistô 
avri  katdr  ko  odds^  (Tr.  oda)  (c.  Nom.)  et  le  Tch.  se  leva  et 
sortit  hors  de  la  chambre.  Ta  niglistôtar  opré,  (c)  et  il 
sortit  en  haut  (mont^).^ikliovava,  emprunte  son  Aoriste  et 
part  de  ce  verbe.  Skr.  k  r  a  m,  gradi,  incedere,  avec  n  i  s, 
egredi — Wg. 

NilAi,  m.  Été.  Skr.  n  al,  toshine.  Lucere — Wg.  Kamaterds 
but  tattô  nildi,  nous  aurons  un  été  très  chaud.  Terme  bien 
connu. 

NiLAiÉsKORO,  adj.  du  gén.  nildi.  ausing.  App.  à  Tété.  Hel. 
Ospivi;,  GM.  xaXoxaipiv<i;.  Nilaiéskoro  i  luludi,  la  fleur  d'été. 
Nilaiéskoro  tchiriklô,  oiseau  d'été. 

NiLÉ,  NiLi,  (As.)  Bleu.  Skr.  n  1 1,  cœruleum  esse,  cœruleum 


—  393  — 

lingere — ^Wg.  n  î  1  a,  adj.  blue,  dark  blue,  or  black.  Black 
or  dark  blue  (the  colour).  Indigo,  the  dye.  Blue  vitriol.  H. 
J^J  neel,  m.  Indigo,  blue,  nec/a,  adj.  blue,  JJ  KZ,  indigo, adj* 
blue.  n  changé  en  L  Pukkhto.  J^j  nily  m.  Indigo,  blue — 
Bellew's  Dict  1867.  Tr.  J>j^  niâvi,  adj.  bleu  de  ciel — Bchi. 
— Pers.  J^  nil,  indigo,  neela,  cœruleus,  bleu  céleste — Honig* 
Vol.  2.  p.  384- 

NiM,  (As.)  Demi,  Skr.  n  e  m  a,  m.  time,  period,  terni,  li- 
mit  H.  Fers.  ^  neem,  adj.  half,  the  middle — Zend,  naêma, 
(Skr.  ne  m  a)  pars  dimidia.  V.  Sade  Broeckh,  p.  372.  Le 
yekpash  des  Tch.  Roum. 

NiMRU,  (As.)  Midi.  H.  Pers.  neenij  the  half,  et  rouz,jour  = 
yekpash  divés^  des  Tch.  Roum.. 

NispelAva,  V.  prim.  4  Cl.  1  Gonj.  part,  nispeldô.  Cacher, 
L'étymologie  n'est  pas  claire.  Le  v.  me  paraît  composé  de  la 
prép.  Skr.  n  i  r,  n  i  s,  ind.  a  particle  and  prefix  implying 
certainly,  assurance,  négation,  privation,  outside,  out,  with* 
out,  forth,  et  p  a  l,  to  guard,  to  préserve  or  prolect.  Bien 
préserver,  cacher.  Il  est  bien  connu  de  tous.  0  tchavô  tchor-- 
ghids^  ta  nispelghiâ{s)  /es,  léskeri  ddt,  l'enfant  vola  et  sa  mère 
le  cacha.  Terêla  len  nispeldéy  il  les  tient  cachés=les  effets 
volés.  Ni9pelghià{s)  les  ki  brek,  il  le  cacha  dans  le  (son)  sein. 
Nispelghids  pes  andré^  (c)  il  se  cacha  en  dedans.  Nispelghiâs 
pi  port  ke  kaléskere  rutuni  andrê,  (c)  elle  enfonça  sa  queue 
dans  le  nez  du  nègre.  Trad.  du  GM.  x»^<^»  nascondere,  ri- 
porre — Som,  Ovokhiâ  c5ra,  nispelghiâs  pes  telcU  pe  grastéskoro 
per,  (c)  dans  cet  instant  (heure),  il  se  cacha  sous  le  ventre 
de  son  cheval.  Tchinghids  yek  kotôr  ta  Hispelghiâ{s)  leSy  (c) 
il  coupa  un  morceau  et  le  cacha. 

NisPÉLGHiovAVA,  V.  pass.  nispeldô-'Uvâva,  part,  nispélghi- 
{ni)lo,  Etre  caché.  Nispélghilotar  andré  polinâte^  (wjXiv)  il 
s'est  caché  dans  la  ville. 

NiKiLTi,  (As.)  Sortir,  voy.  nifedva,  part,  niklô.  Aidja  ni-' 
kildôm  ziguri,  hier  je  suis  sorti  de  la  maison.  Ustdr  dis 
pethôiy  ustambôl  nikildômy  après  quatre  jours,  je  suis  sorti 
{allé)  à  Gonstantinople. 

NiTCHERi,  (As.)  Danse.  Skr.  n  a  t',  to  dance,  to  dance  as 
au  actor,  to  act,  n  à  t'y  a,  n.  the  science,  or  act  of  dancing 

44 


—  3»4  — 

or  acting,  or  the  union  of  song,  dance,  and  instrumental 
musick.  H.  ^^  natchna^  v.  n.  to  dance,  nadj,  natch,  s.  n. 
dance.  voy.  kelâva^  kelibé,  des  Tch,  Roum. 

NùMisTù,  NÛMisFû,  (As.)  Malade,  adj.  comp.  mestôf  bon. 
des  Tch.  Roum.  avec  la  purt.  nég,  na. 

NuBLi,  voy.  lubnt. 

o 

OohI,  m.  f.  Cœur,  ame,  courage.  GM.  xapSCc,  onyhi^  Nom. 
ghi  (Tch.  As.)   Pott,  Vol.  2.  p.  216  rattache  ce  mot  à  l'H. 
^  dji,  life,  soûl,  spirit.  Skr.  g  h  i  v  a — Ascoli,  Zig.  p.  18-^19 
est  du  môme  avis.  Il  est  à  observer  pourtant,   que  les  Tch. 
Roum.  et  As.  expriment  l'idée  de  la  vie  par  djibé,  dji{v)ibéy  et 
vivre  par  djivâva.  Je  préfère,  Skr.  an'ga,  n.a  limb  or  mem- 
ber,  the  body,  an  expédient,  a  means  of  success,  mind,  un- 
derstanting.  voy.  onght — Campuz  ochi^  n.  espiritu,  animo, 
Vrakerâv  tut  sarô  nCoghéstar^  je  te  parle  de  tout  mon  cœur. 
Ker  C  oghiy  bar,  fais  ton  cœur,  pierre.  Dukâla  man  m'oghi, 
je  souffre  de  mon  cœur.  GM.  icovKI  (as  1$  xapSia  (aou.  Ovoklé  di- 
vesénde,  isds  yek  manûsh,  ta  terélas  trinén  raklién,  penghida, 
me  kamadjdv  polindte  (7r<5Xiv),  putchdva  tuméndar,  so  kamé^ 
la  tuniar^  oghi,  f  andv  tuménghe  ?  (c)  dans  ces  jours-là,  il  y 
avait  (était)  un  homme,   et  il  avait  trois  filles^   il  dit,  moi, 
j'irai  en  ville,  je  vous  demande,  que  désire  votre  cœur  que 
je  vous  apporte?  Léskor^ oghi  sûvlilitar,  son  cœur  s'est  gon- 
flé; comme  les  Grecs,  les  Tch.  appellent,   cœur,    l'estomac 
Ta  $0  kamakerâv  t' ojjf/ii  ?  (ch.)  et  que  ferais-je  (de)  ton  cœur. 
So  te  kamél  amarô  oght,  te  kerds,  (ch.  am.)  faisons  ce  que 
désire  notre  cœur=paroles  d'un  amant  à  sa  maîtresse.   Te 
kerds  léskoro  oghij  te  dos  les  amaré  penid  léste^  (c)   pour 
faire  son  cœur  (le  contenter)   donnons-  lui,  notre  sœur  (en 
mariage)  à  lui.  Ta  te  kerél  Idkoro  oghi,  (c.Nom.)  et  à  la  con- 
tenter.  Opré  me  sheréste  ta  m'oghéste,  so  rôdesa  ?  (ch.  am.) 
que  cherches-tu   sur  ma  tête  et  sur  mon  cœur  (poitrine)  ? 
M' oghi  isi  tûte,  (ch.)  mon  c.  est  à  toi.  Ka  diklidfs)  la  o  dor 
kdr,  dinid(s)  oghi,  pe  boridke,  (c)  dès  que  le  roi   la  vit,  il 
donna  son  c.  à  la  belle-fille=il  s'amouracha  d'elle. 


—  395  — 

Ogh!  dAva,  V.  comp.  2  Cl.  3  Conj.  part,  oghidinô.  Rendre 
Tàme,  expirer.  Rovéla  i  romni,  sostdr  oght  delà  làkoro  rom^ 
la  femme  pleure,  car  son  mari  expire. 

OghororI,  n.  dim.  A'oght;  il  est  formé  d'un  autre  dim. 
oghori,  inusité;  du  moins,  je  ne  l'ai  jamais  entendu.  Ma 
ter  tasds,  f  oghorori  dukdva^  (ch.  am.)  n'aies  pas  de  l'anxie- 
té,  j'aime  ton  p.  c.  0  divés  naklôtaVy  manrô  kamnids  rn"  o- 
ghororiy  (ch.  Nom.)  le  jour  est  passé,  du  pain  a  voulu  mon 
p.  c.  Sa  te  kerdv  trCoghorori^  ka  isi  saïtemé^  (GM.  ffaïTTS|xé- 
(vu).  (ch.  am.)  que  ferais-je  de  mon  p.  c.  qui  est  percé  par 
des  flèches  ? 

OdovA,  pron.  dém.  pr.  aux  Nom.  Hic,  Hel.  o&toç.  fem.  odo- 
là.  Odovd  in  djanél  kârin  isi  o  khelelé^  celui-ci  ne  sait  pas 
où  sont  les  ânes.  Ta  ghelô  odovd  tchorô  rom  pe  kheréste^ 
(c.Nom.)  et  ce  pauvre  Tch.  alla  à  sa  maison.  Dikh  ta  tchdi 
tnOj  odolâ  vuzia,  (ch.)  et  regardes,  ma  fille,  ces  roseaux. 
r  odolé  veshiâte  f  arakés^  (c.  Nom.)  et  dans  cette  forêt  que 
tu  trouves,  (tu  trouveras). 

Okhtô,  ohtô.  Huit,  voy.  les  Nombres,  p.  75. 

Okanà,  voy.  nkanà. 

OkA,  pron.  dém.  Celui-là,  ille,  GM.  l)ttîvoç.  Oklé  zamanién- 
de  (Tr.  jL»j  zamdn)  isas  yek  baravalô,  ta  yek  raklés  terélaSy 
(c)  dans  ce  temps  là,  il  y  avait  un  riche,  et  il  avait  un  gar- 
çon. Okâ  manûsh  dinids  man,  (c)  cet  homme  là  me  trappa- 
Okâ  kabniarghiâ(s)  la,  celui-là  l'a  rendue  enceinte.  Oka  isi 
ta  djamutrô  ?  est  celui-là  ton  beau-fils  ?  Sigô  te  resés  Za,  ti 
tchdi  okhid  isi,  (c)  vite  que  tu  l'atteignes,  ta  fille  c'est 
celle-là.  okhid,  comme  avakd  avakhid,  akd  akkid,  etc.  Te 
nashdv  ;  okhid  i  gadjt  gôrki  gadji  isi,  (c)  je  partirai  ;  cette 
fille-là  est  une  méchante  fille.  Khuydz  mânghe  oklés  (c)  ra- 
klés, (c)  appelles  à  mof,  ce  garçon-là. 

OkiA,  f.  Flèche.  Tr.  ^J^'  oq,  flèche — Bchi.  Tchivéla  o  ga-- 
djô  okid,  l'étranger  jette  (une)  flèche. 

OkotiA,  adv.  Là,  par  là.  Tov  les  okotid,  mets-le  par  là. 
Akatià  okotià  djdlas,  il  allait  ça  (et)  là,  GM.  ii&  xixti.  Okoté 
aJcaié  ghelô^{c)  il  alla  par  là,  par  ici. 

OkotAr,  abl.  à'okotidj  de  là,  2)Ui6cv.  Ghelô  okotdr  merid,{c) 
(GM.  (Ofià,  Hel.  |&épo()  il  alla  de  l'autre  cAté;  ici  l'adv.  devient 


—  396  — 

adj.  Akaldr  okatdr  maréna,  (c)  ils  frappent  par  ici  (et)  par 
là.  Yek  divés  penéla  pe  gadjiàte,  sar  kamakeràs^  Me  okotàr 
djin  abôr  manghin  terdva^  kaâma  (pour  kamdma)  te  djw 
mdnghey  (c)  un  jour  il  dit  à  son  épouse,  comment  ferons- 
nous  ?  moi  de  ce  côte  là,  j'ai  de  grandes  richesses,  je  Teuî 
m'en  aller.  Ta  ôi  diklias  akatdr  okotdr^  (c)  et  elle  regarda 
par  ici,  par  là=tour  au  tour. 

OkorIng,  adv.  Par  là.  Tchide  tut  okoring^  (c)  tires  (retires) 
toi  par  là. 

Okhiâ,  fem.  d'ofrd,  q.  v. 

O'i.  pron.  pers.  Elle,  voy.  p.  67. 

Ol,  pron.  pers.  Ils,  voy.  p.  67. 

OmblAl,  umblAl,  m.  Tison.  GM.  ioLXàké^,  tizone — ^Som,  H. 
*f^î  oobji,  m.  oppresive  beat,  languor  the  effect  of  heat,  ^^\ 
oobjina,  v.  n.  to  be  agitated,  or  oppressed  with  heat.  Ooni' 
bldl  tabla  m,  (ch.)  le  tison  est  chaud.  Katdr  ki  yaky  ghedi- 
niôm  but  ombldl,  j'ai  ramassé  beaucoup  de  t.  de  Fincendie. 
Las  (pour  Itnds)  les  palàl  o  gadjô  umblaldsa^  tabardds  lés^ 
kere  tchord  andé  {andré)  ki  len  (c.  Zap.)  l'étranger  le  pour- 
suivit avec  un  tison,  il  brûla  sa  barbe  dans  le  ravin.  Dinid(s) 
les  yek  far  omblalésa^  ta  murdarghids  les,  il  l'a  frappé  une 
fois  avec  (un)  t.  et  il  l'a  tué.  Oynblâl,  comme  iaix/kh^  et  Sauli, 
signifie  non  seulement  un  tison,  mais  tout  grand  morceau 
de  bois. 

Onghî,  f.  m.  voy.  oghi.  Cœur,  inclination,  volonté.  Cette 
forme,  la  seule  usitée  parles  Zapâris,  et  la  plupart  des  Nom., 
vient  à  l'appui  de  l'affinité  d'oghi  avec  le  Skr.  a  n^ga.  Ta 
léskeri  onghi  kamldv^  (c.  Nom.)  et  son  âme  je  prendraî=je 
le  tuerai.  Dja  khulanie  mo,  ta  dik  te  kerés  Usker^  onghi^  (c. 
Nom.)  vas  ô  ma  dame,  et  vois  (taches)  de  faire  sa  volonté. 
Te  uvéla  léskef  onghi,  te  des  les  dœién  davarién,  (id.)  pour 
que  sa  volonté  soit  faite,  donnes-lui  deux  chevaux.  Ta  peli 
paldl  Idte  i  Pisirka  (n.  pr.),  tchalavdâs  la  pe  ptmésa  andé 
k'onghi,  (c.  Zap.)  et  Pisirka  tomba  derrière  elle  (la  suivit) 
elle  la  frappa  avec  son  pied  au  (dans)  cœur=:sur  l'estomac. 

Ongôni,  m.  Petit-fils,  Hel.  SyYoç?  ^TY^^»  ^^-  *TY^^«'  ^^^f 
petit-fils.  Cor.  At.  Vol.  2.  p.  113.  Minrô  ongôni,  mon  p.^. 
Abôr  ongonién  terésa^  combien  de  p.-f.  as-tu? 


—  397  — 

Opré,  adv.  Au  dessus,  sur,  super.  Skr.  u  p  a  r  i,  ind.  in, 
upon,  above,  u  p  a  r  i  g  a  t  a,  adj.  goue  up,  ascended  (gâta, 
gone)  Hel.  ÔTcèp — Zend,  upairi,  adv.  en  haut.  V.Sade  Broekh, 
p.  349.  H.  ji  ^'  oopur,  prep.  above,  on,  up,  upon,  upwards, 
over,  outside,  past,  top,  SjiJ^  oopree,ad].  foreign.  Taleûpary 
upside  down — Yates  Introd.  p.  53.  Campuz,  aupré,  adv.  en 
la  parte  alta.  Opré  ko  gav,  sur  le  village.  Opré  ko  vesh,  sur 
la  montagne.  Opré  mander  sur  moi.  Opré  tûte,  sur  toi.  Opré 
pe  duméste,  (c)  sur  son  dos.  Opré  ko  pinré^  sur  les  pieds= 
debout.  Opré  ki  phuvj  sur  la  terre.  GM.  xarà  y^ç.  Opré  ko 
sherân,  (c)  sur  Toreiller.  Télé  opré  pani  délas,  (c)  en  bas,  en 
haut  il  donnait  de  reau=il  en  vendait  par  tout.  GM.  iitàv», 
xiziù.  Opr"  amende,  sur  nous.  Te  lav  dji  desh  panliâ  opré 
mândey  (c)  je  prendrai  jusqu'à  dix  bourses  sur  moi.  voy. 
hardi. 

Oprâl,  abl.  A'opré.  D'en  haut,  4v6)6«v.  Oprâl  djâva,  je  vais 
par  en  haut.  Oprâl  dji  téléy  d'en  haut  jusqu'en  bas. 

Opredér,  comparât,  ai  opré.  Le  surplus.  Opredér  o  tut,  le 
surplus  de  lait.  Opredér  khashôi  terâsa^  ta  te  da^  ko  tchoréj 
nous  avons  des  aliments  superflus,  et  donnons  (les)  aux  pau- 
vres. Te  désa  amén  lové  opredér,  (c)  que  tu  nous  donnes  des 
monnaies  en  abondance.  GM.  fà  t^  Tcapaicàvc^. 

Opralunô,  opralutnô,  adj.  d' oprâl.  Le  plus  haut,  terme 
rare.  Us  disent  ordinairement.  Ka  isi  opré^  celui  qui  est 
en  haut. 

Ora,  f.  Hel.  &pa.  Heure,  montre,  temps.  P.  Skr.  gjiuree,  f. 
an  hour,  or  the  space  of  24  (?)  minutes,  an  instrument  for 
measuring  time,  a  clock,  watch  etc.  So  ora  tst  ?  quell'heure 
est-il  ?.  Me  orâsa,  avec  ma  montre=selon  ma  m.  Naklétar 
eftâ  ôreSj  sont  passées  (les)  sept  heures.  Pandj  oréndar^ 
après  cinq  heures.  /  ôra  ko  pandj,  ko  shov,  kon  kelélas  tu-- 
méndar  ?  (c)  à  cinq  h.,  à  six  (h.),  qui  de  vous  jouait  ?  Ta  pen- 
ghiâs  làke,  so  kerésas  djin  abôr  ôra  ?  (c)  et  il  lui  dit,  que 
faisais-tu  si  long-temps  ? 

Oriki,  (As.)  pron.  pos.:  léskoro  des  Tch.  Roum.  Orikéste^ 
oriki  estt,  il  a.  Orikôrior,  sa  maison. 

Orp,  (As.)  Argent,  voy.  rup. 

OsûR,  (As.)  Médicament.  Skr.  âs'r  ay  a,  m.  being  inclined 


—  398  — 

or  addicted  to,  folio wing,  practising.  An  asylum  or  place  of 
refuge.  H.  ]j^\  asra^  hope,  dépendance,  defence,  reliance. 
place,  ij^j^  uroosy  name  of  a  médicinal  plant  (Justicia  adha- 
toda)^^.-^!  eoseer,  f.  a  grass,  the  root  whereof  is  sweetscented 
and  used  for  making  tattees,  (Andropogon  muriaticum). 

OsHT,  (As.)  Lèvre.  Skr.  oshta,  m.  the  lip,  voy.  vusht. 

OtiA,  adv.  Là,  Ui\.  H.  >^'  tit,  adv.  (Skr.  t  a  t  r  a)  thither, 
opp.  atià,  Olià,khaU  pilé,(çh.  Nom.)  là,ils  mangèrent,  burent. 
Otià  pashé,  près  de  là.  Otid  ka  djdnaSj  (c)  là.  où  ils  allaient. 
Otiâ  ka  djâla  ko  drom,  (c)  là,  où  il  allait  dans  le  chemin. 
Dikéla  i  raklt  nanài  otid,  (c)  il  voit  (que)  la  fille  n'y  était  pas. 
Olid  ka  dinid{s)  les,  peravghid(s)  les  andré  ki  devrydl^  (c)  là, 
où  il  la  donnait  (pendant  qu'il  la  don.)  il  la  fit  tomber  dans 
la  mer.  Souvent  pron.  oté. 

OtAr,  abl.  d'oté.  De  là,  ixrt9«v.  Otdr,  yhelétar  trin  manûsh 
andré  ki  rez,  (c)  de  là,  allèrent  trois  hommes  dans  la  vigne. 
Otdr  avdva,  je  viens  de  là.  Otdr  ka  kadjds,  terdva  pralén 
sardnda^  (c)  de  là,  où  tu  iras,  j'ai  quarante  frères.  Olidtar^ 
abl.  d'oftd,  est  moins  usité  qu'otdr. 

Ov,  pron.  pers.  voy.  p.  67,  très  souvent  pron.  of,  et  dans 
quelques  vieilles  chansons,  av,  af. 

OvokA,  pron.  dém.  voy.  Gram.  p.  72. 

OvoTiA,  adv.  Là,  ofid ,  et  av;  yoy.avdivés.  Kamavdv  ovotidj 
je  viendrais  là.  Ta  méya,  djin  ovotid  tsômas,  (c)  et  moi  aussi» 
j'ai  été  jusque  là. 

OvotAr,  adv.  De  là.  Ovotdr,  raklô  nashtôtar,  (c)  le  garçon 
partit  de  là.  OvotdVj  o  drom  teréla  tchik,  de  (ce  côté)  là,  le 
chemin  a  de  la  boue.  0  rikonô  kdtar  te  djaU  tûya  ovotdr  te 
djas,  (c)  par  où  le  chien  va,  toi  aussi,  que  tu  ailles  (vas)  par 
là.  Nashtélar  ovotdr,  ka  rôdenas  les,  ceux  qui  le  cherchaient, 
(les  agents  de  la  police)  passèrent  par  là. 

OvotiarIng,  adv.  Par  là,  en  cet  endroit  là.  Quelques  Tch. 
pron.  ovotiarin.  Tatérdilotar  ovotiartng,  (c)  et  il  resta  (s'ar- 
rêta) par  là.  Ta  alétar  o^jottaring,  ta  kelénas  e  gaiddsa,  (c. 
Nom.)  et  ils  allèrent  vers  cet  endroit  là,  et  ils  jouaient  de  la 
cornemuse.  Ta  méya  ovotiartng  isômas,  (c)  et  moi  aussi 
j'étais  par  là.  Ta  diklids  ovotiartng,  et  il  vit  par  là.  Ta  pen- 
ghids  Idke,  so  kerésas  ovotiartng^  (c)  et  il  dit  à  elle,  que  fai- 


—  399  — 

sais-lu  par  là  ?  Ta  suttô  ovotiartng,  (c)  et  il  dormit  par  là. 
Ovotiartng  ka  tcharavélds  len,(c)  là,où  elle  les  faisait  paitre. 
Muklià(s}  les  ovotiaringy  (c)  il  le  laissa  par  là.  Khasovghids 
ovotiarmgj  il  jura  par  là.  Ta  ov  kôrkoro  méshki  (Tr.  J^ 
tneshk  almak,  s'exercer  sur  un  exemple  d'écriture — Bchi). 
kerélas  ovotiartngj  (c)  et  il  s'exerçait  seul  par  là=:faisait 
des  épreuves. 


Pa,  (As.)  Venir=rai;dva  des  Tch.  Roum. 

PatchAva,  voy.  putchdva. 

Paghosàiliom,  V.  pass.  du  GM.  icayoç,  icay^vt»,  se  geler.  Cette 
forme,  est  la  GM.  liçiytùw.  Katar  ko  but  shil  paghomiletar 
o  panid,  à  la  suite  du  grand  froid,  les  eaux  se  sont  gelées. 
icaY(!>v6»,  ghiacciare — Som.  Les  Séd.  emploient  très  souvent 
ce  verbe,  voy.  kholasdilotar. 

PAi,  f.  Eau,  (Nom.)  voy.  panù 

PahIz,  (As.)  Automne.  Pers,^lj  {payiz)  autumnus,  met. 
senex — Vul. 

Pak,  f.  Aile,  au  pi.  pakd.  Skr.  p  a  k  s',  a  wing,  the  feather 
of  an  arrow,  a  bird.  H.  ^  putch,h  or  puk.h,  m.  confirma- 
tion, partiality,  a  feather,  punk.h,  m.  a  feather,  wing.  punk, 
ha,  m.  a  fan.  Pak,  comme  le  Skr.  et  le  Grec,  signifie  et  aile, 
et  plume.  wTtpà,  wT«p6v.  Pe  pakéndja,  avec  ses  ailes.  Baré 
pakd,  grandes  ail.  Tchiriclô  baré-pakéngoro,  oiseau  à  gran- 
des ail.  Tchinghiôm  les  léskere  pakd,  te  na  nashély  je  lui  ai 
coupé  ses  ail.  pour  qu'il  ne  s'en  vole  pas.  Diniôm  les  tipak, 
je  l'ai  frappé  sur  rail.=en  volant.  Pakd  e  pishotidskere,  les 
ail.  du  soufflet. 

PakiAva,  V.  prim.  4  Cl.  4  Conj.  ^srt.  pakianô.  Croire,avoir 
confiance  en  quelqu'un.  Skr.  pak  s',  to  take  or  accept,  to 
take  a  part  or  side.  Le  k  s'  Skr.  est  changé  en  k  par  les  Tch. 
H.  lJl-r{  putiyana,  to  confide  in,  to  trust,  to  dépend  on,  be- 
lieve,  et  putiyara,  m.  belief,  confidence,  dépendance,  dé- 
rivent du  Skr.  p  r  at  i — i,  (confidere).  Pott,  Vol.  2.  p.  346. 
écrit  pa£av^  ich  glaube.  Me  pakidva  les,  moi,  je  le  crois. 


—  400  — 

Me  avaklé  nianushcs  ndna  pakidv  les^  moi,  je  nVi  (aucune) 
confiance  en  cet  homme.  Avakléste  ma  pakiâ  6wf,  à  celui-ci, 
ne  te  confies  pas  beaucoup.  Ta  ov  pi  gadjiâ  nâna  pakiélas 
ia,  (c)  et  il  n'avait  pas  confiance  à  son  épouse^zil  avait 
des  soupçons  sur  la  conduite  de  sa  f.  Ovokhid  ôra,  penélas 
léske  ta  vrakerélas  lav^  te  pekidl  Idkere  laVj  (c)  dans  cet  in- 
stant elle  lui  dit,  elle  prononçait  des  paroles,  pour  qu'il  eût 
confiance  dans  ses  paroles. 

Pakianô,  part,  du  v.  pakidva.  Fidèle.  Terélas  yek  ruvlid^ 
korOy  léskoro  pakianô  manmhj  (c)  il  avait  un  bâtonnier,  son 
homme  fidèle.  Pakianô  tcheribashi,  un  tcheribachi  fidèle. 
GM.  mdTixiç.  DG.  digne  de  foi,  dont  le  terme  Tch.  est  un 
traduction.  Ilel.  GM,  wi<it(5ç,  fidèle,  degno  di  fede — Som. 

Pakianiovava,v.  pass.  pakiaiiô-uvdvaj  part.  pakidni{nî)lo. 
même  signif.  que  pakidva.  Pakidnilotar  ka  terdsas  lové^  il 
avait  cru  que  nous  avions  des  monnaies.  Pakidnilian  ddde. 
me  kojmamurdardv  tut  ?  (c)  crois-tu,  ô  père,  (que)  moi  je  te 
tuerai  ?=:que  je  suis  capable  de  te  tuer  ? 

Pakiibé,  pakiabé,  pakioibé,  noms  abstr.  formés  du  v. 
^pakidvay  ou  du  v.  caus.  pakiavdva^  inusité.  Confiance,  loi. 
But  pakiaibé  ndna  terésa,  tu  n'a  pas  beaucoup  de  foi=on 
ne  te  croit  pas.  Nân^  atchilô  pakiibé,  il  ne  resta  plus  de  foi 
=il  n'y  a  pas  de  foi.  Expression  commune. 

Pakiarava,  v.  prim.  1  Cl.  4  Conj.  part,  pakiardô.  Entor- 
tiller, envelopper,  involuere.  Etym.  obscure.  Pakiarava  e 
tchuvéSj  j'entortille  l'enfant.  Pakiarghiôm  e  tchavés  e  pla^ 
ndsa,  j'ai  ent«>rtillé  (mailloté)  l'enfant  avec  la  bande.  Pakidr 
to  sherô  yek  koznésa,  entortilles  ta  tôte,  avec  un  mouchoir. 
Pakiarghiôm  me  yismata  yek  kalavéste,  j'ai  entortillé  (en- 
veloppé) mes  habits  dans  un  châle. 

Pakiardô,  part,  du  pakiardva,  entortillé,  involutus.  Pa- 
kiardô  isi  léskoro  sherô,  sa  tète  est  entortillée,  (enveloppée), 
Khokhavné  pakiardé.  Tr.  yolandji  dolmd,  mets  Turc,  com- 
posé des  feuilles  de  vigne  remplies  de  riz,  et  des  aromates. 
— Bchi. 

PakhnI,  f.  Croche,  mangeoire.  GM.  «ivapiov,  çarvCov,  dim.  de 
çiTVT),  ou  TCfltOvT).  Cor.  At.  Vot.  2.  p.  404.  içaxvt(ov)  est  très  usité 
par  les  Grecs  de  la  Roumélie,  m^vC,  mangiatoria,  meschio. 


—  40!  — 

PxKô,  adj.  Chauve,  crasseux,  voy.  pekâva.  Skr.  p a kk a, 
;adj.  mature,  dressed,  grey  ^thehair)^  c-à-d,,  mature  par 
Tâge.  H.  nujima,  v.  n.  to  be  dressed  or  cooked,  t»  turn  giey 
(hairs).  iljl  wpuk^  adj.  umipe  {a  priVs  etpnkku^  ripe). 
Souvent  les  enfants  des  Tch.  à  la  suite  des  maladies  du 
cuir  chevelu,  ou  de  la  saleté  paaute  de  leur  tête,  deviennent 
chauves  ;  on  les  appellent  alors  pakô,  dartrcux,  imj^étigi-^ 
tieux.  GM.  xaediXiipriç,  tignoso— Sora.  Unïlô  but  pakô^  il  est 
devenu  très  ch.  Paki  isi  i  romniy  la  femme  est  ch.  E  yavré'^ 
^koro  0  sket'é  isi  pake,  la  tête  de  l'autre  est  ch.  Terélas  pashé 
peste,  yek  pokè,  il  avait  auprès  de  lui,  mi  homme  ch.  0  gculjô 
pushliàs  katàr  ko pakâ^pakéffa,  diklidH,e  sappés'f  (c)  Thommo 
demanda  au  crasseux,  ocr.,  as-tu  vu  le  serpent?  Tuya  jju-^ 
kéya  ?  (c)  et  toi  aussi,  o  cr.  ? 

Palé,  adv.  Derrière.  Skr.  para,  adj.  distant,  removed, 
remote,  subséquent,  after,  following,  paras,  ind.  a  par« 
licle  of  command,  of  dismissal  or  refusai.  Hereafter,  after- 
wards.  Presque  con^stamment  l<?s  Tch.  se  servent  de  /^aîd?, 
là  où  on  doit  dire  palé.  Djdla  kayék  far  angle,  ta  o  but  palè^ 
elle  (la  montre)  va  quelquefois  en  avant,  et  pour  la  plu  paît 
en  arrière,  Palé  lénde,  derrière  eux.  GheiUm  andré  ko  berôy 
ta  pfnrilitar  i  devrydl,  ta  )hâna  djdlas  o  berd  ne  angle  ne 
palé,  (c)  je  suis  allé  dans  le  navire,  et  la  mer  s'ouvrit,  et  le 
navire  n'allait  ni  en  avant,  ni  en  arrière. 

PalAl,  abl.  de  palé^  De  derrière.  Hel.  «7ci<r§ev  ;  il  remplace 
presque  toujours,  palé.  Ghelô  o  dakdr  te  pirél,  i  bori  paldl 
iéste,  (c)  le  roi  alla  marcher  (se  promener),  la  bellolîlle  der* 
rière  lui.  Lava  paldl,  je  prends  de  nouveau=je  reprends, 
H.  LJ  .jiJj  pulut  lena,  v.  a.  to  take  back,  to  take  in  return, 
Paldl  mdndar,  derrière  moi.  Paldl  ki  vuddr,  der,  la  porte. 
Tchaldv  paldl,  (Nom.)  frappes  de  der.  Paldl  tuke  avdva,  je 
viens  après  toi=je  te  suis.  Diklids  i  rakli  paldl  peste,  ka-^ 
tnaresél  len  o  dot  Idkoro,  (c)  la  fille  regarda  der,  elle,  (elle 
vit^  que  son  père  les  atteindra.  Te  'san  minri,  vkli  paldl 
mdnde,  te  djas  aménglie  :  i  rakli  penghids,  ndnastiJc  amva 
tusa,  (c)  si  tu  es  à  mi)i,  montes  der,  moi  (en  croupe),  nous 
partirons:  la  fille  dit,  je  ne  peux  pas  venir  avec  toi.  Ta  pau" 
las  léskere  musid  paldl,  (c)  et  il  lia  ses  bras  par  der.   Paldl 

45 


—  402  — 

uidndar,  alôtur  o  Ichor,  le  voleur  vint  de  der.  moi.  Ta  pelé 
paldl  Idte,  trin  tatdria^  (c.  Nom.)  et  trois  tatares  tombèrent 
der.  elle=la  suivirent.  Paldl  djdlas  e'turshudjésa^  (c.  Nom.) 
(Tr.  ,j^^J^  lurahudji)  de  der.,  elle  allait  avec  le  vinaigrier. 
Djdlas  paldl  leste,  il  allait  der.  lui=il  le  suivait. 

l*ALALUNù,  FALALUTNù,  adj.  de />a/d/.  Arriéré,  dernier.  Pu- 
laluni  ratt,  la  nuit  [lassée.  PalaluUiù  sherù,  la  tête  de  der- 
rière=riioinme  qui  arrive  le  dernier.  /^o((JM.m&,llel.it^oiF) 
palalutnùy  le  plus  arriéré. 

l^ALUNù,  adj.  de  palé^  terme  rare.  Je  l'ai  rencontré  dans 
la  chanson  suivante,  chantée  par  un  Nom.  provenant  de  la 
lîuliçarie.  Djdla  ko  yav  andré  o  Ghéno  (n.  pr.),  paldl  peste 
peli  i  Tchakirka  (n.  pr.),  paluni  isi  Tchaktrkay  angluni  isi 
Nazirka,  (n.  pr.),  Ghéno  va  dans  le  village,  Tchakirka  le 
suit  ;    par  derrière  est  Tchakirka,  en  avant  est  Nazirka. 

PAlpale,  I>errière.  Ce  terme  est  un  compose  depalépaléj 
selon  les  habitudes  des  Orientaux,  qui  par  la  répétition  de 
l'adv.  renforcent  leur  signif.  GM.  àmutù  imtiw,  faia  Uiot,  Tr. 
cr'-îH!  {j^^jk  yavdsli  yavdsh,  très  doucement.  Skr.  pari 
p  a  r  a,  adv.  best  and  worst,  prior  and  posterior,  in  fronl 
and  behind.  voy.  pash  pashè.  0  dat  Idkoro  pemla^  me  pu^ 
tchdvy  nuinûsh  naklôtar"?  ôi  mdnyhe  penéla,  rezd  khalàvdi" 
letar  (x«^«!>)^  te  djav  mdmjhe  pdlpale,  (c)  son  père  dit,  moi, 
je  demande  si  (un)  homme  a  passé  ?  elle  me  dit,  les  vignes 
ont  été  ruinées,  je  m'en  irai  en  arrière=je  retournerai.  PdU 
pale  dja  tàke,  te  na  maràv  tuty  der.  vas-tu  aussi,  pour  que  je 
ne  te  frappi?  pas.  Te  (jhélés  les  pdlpale,  (c)  que  tu  l'apportes 
en  arrière.  lAine,  (voc.)  pe^idua  tàke^  kotôr  atch^  Une^  dja 
tàke  pdlpale,  ta  te  nakdv  mamûi  mamùi,  (ch.  am.)  6  rivière, 
je  te  dis,  arrètes-toi  (restes)  un  peu,  6  rivière,  retires-toi 
que  je  passe  vis-à-vis=de  l'autre  côté,  (paroles  d'une  femme 
folle).  Yirisdilotar  pdlpale,  (GM.  yupCÇw)  il  retourna  en  ar- 
rière=rebroussa  chemin. 

Palùdava,  V.  comp.  2  Cl.  4  Conj.  part,  palûdinô.  Envoyer 
en  arrière,  chasser,  palé-ddva.  E  sappésj  délas  les  yek  ma^ 
nûsh  paie,  te  murdarél  les,  (c)  un  homme  ch.xssait  le  ser- 
pent, pour  le  tuer.  0  ymidiris  (Tr.^-^  mudir)  palùdinids 
Un,  (c)  le  gouverneur  les  chassa=de  sa  présence.  Amén  fcci- 


—  .W8  — 

ghiibn  lef^  tt'tkr,  piliulinidni  faU^ofitr  kilmfinia  nrrf:  ifrnrn^ 
ghe  ma  ker  les.  (o  nous  Ta  vous  faili»  à  toi  (lu  m/îcliancetr), 
nous  t'avons  chass^'-i  hors  du  bain  ;  toL  no  la  fais  pas  à  nous. 
Khéra  pahulinéya,  (voc.)  (c)  6  ^no  chassé;  expression  inju- 
rieuse très  conunune.  On  chasse  du  campement  tous  les 
vieux  ânes  incapables  au  travail.  Ces  paroles  ont  été  adres- 
sées par  un  pore  à  son  fils. 

Palvai.,  balvAl,  f.  Vent,  air,  au  pi.  palmdà,  palvalid; 
halvàl  est  plus  pr.  aux  Nom.  Skr.  v  a  y  u,  wMud.  H.  jLf  ha,o, 
wind.  ^!-î  haj*,  or  bUyCe,  flatulency,  rheumatism.  Peut-être 
ou  a  formé  de  ces  termes  Unis,  un  adj.  baivalô,  bahuilô, 
venteux.  H  est  rare  parmi  les  Tch.  de  rejeter  la  dernière 
voyelle  de  leurs  adj.  voy.  Ascoli,  Zig.  p.  48.  Pott,  \^>l.  2.  p. 
417.  Ce  mot  est  bien  connu  de  tous.  Ils  ne  font  aucune 
distinction  entre  vent  et  air.  Ouelqucfois  aussi  palvùh  a  la 
si<^nif.  de  ciel.  Gampuz,  harhdl,  m.  aire,  vicnto,  harlmlô,  adj. 
airoso.  hi  but  palvàU  il  y  a  beaucoup  (de)  vent.  Katar  ki 
but  pal vdl,  k  cawse  du  vent  fort.  F  palrdl  isf  zorah\  ndna 
delà  brishinrlô,  h»  vent  est  très  fort,  il  ne  pleut  pas.  Vutclws 
ti  palvdl,  en  haut  sur  Tair.  fîM.  u^tîXà  tî;  tov  itpx.  Atchilimi 
katùna^  me  lel  balvdl  i  kafihui,  (ch.  Nom.)  ma  tente  m'est 
restée,  que  le  vent  prenne  (emporte)  ma  tente.  Bal  var  i/éA- 
jmch  ardft^  djanfjdniovai*  ^  bdlvalidke^  (ch.  am.)  plusieurs 
fois  je  m'éveille  à  minuit  au  vent=inutilement.  (îM.  <j'tov 
tviaov.  Terésa  jxdvalid,  (ch.  am.)  tu  as  des  airs  (d'impor- 
tance) GM.  i^ci;  acp«. 

Palvalknghkhk,  adj.  du  {rén.  palrdL  au  pi.  Venteux,  fè- 
ves, les  bôbia  de  la  plupart  des  Tch.  Terme  en  usaj^e  parmi 
les  Tch.  de  la  haute  Bulp:arie. 

Pantch,  Cinq,  voy.  les  Nombres,  p.  7r>. 

Panhhkvâva,  V.  (iM.  TcavTpt'jco  (W  àvXpa)  TCavTpfiiyw,  mari- 
tare,  matrimoniare,  sposare — Som.  IJkhkinû  o  dakdr  /«' 
pandreiuH  Elifimï,  (c)  le  roi  se  leva  (se  mit)  îi  marier  Elif= 
lui  trouver  un  mari.  En  général  les  Tch.  Séd.  et  Nom.  disent, 
lava  romm,  j^-  prends  ft-^mme,  je  me  marie — Lai.  ducere 
iixorem. 

pAN<iAvA,v.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  panglô.  pangn.  Cas- 
ser, briser.  Skr.  bha  nd  j,  to  break,   to  destroy,  bhan'ga. 


—  404  — 

breaking,  spîiltîng,  a  cliasm,  a  division.  II  me  paraît  pltw 
luilmel  de  rapporter  ce  v.  à  Tadj.  paugô,  qui  dérive  de  la 
mrmo  niciue.  Pttmfliôm  o  tcharô„  j'ai  cas^ie  Vast^ette.  Kama^ 
pangdn  to  sherô,  je  casserai  ta  tête.  Pangtôtukv  té^kero^  piro^ 
il  a  Ciisso  sou  pioil  Nthnisti  jxingàc  les^  je  ne  peiix  pas  le 
Cîissei\  Pamjhcl  i  r<#tftir,  ghelMar  amlré,  (c)  \\  casse  (rompt) 
la  ix>rte,  (et)  viikt  dedans.  L'A(M\  souvent  pei^d  son  /,  pan- 
ghiôm,  pour  pangliô-m,  Banyhé  îïpc  pcishai^é,  ils  ont  brisé 
mes  cot<^.  Panghiôin  mo  pimiâ,  j'ai  cassé  mon  pied.  Le  vé- 
ritable part,  est  jx()>(j(£l).  Li  cons.  initiale  p,  est  qiielcuiefoîs 
changée  en  b. 

PAnghiovava,  pÂNGLrovAVA,  V.  |iass.  panglô'itvâva,  part. 
pànghi{ni)lo,  pthwiU{yn)lo.  ¥lvo  Iw'isé,  devenir  boiteiix.  Pàn- 
gliol  {piinglio(ve}}{aJ)  i  djundjh*,  la  cîu^ine  s'est  hi'isée.  P&n-- 
gliliom,  je  suis  devenu  b»Mteux.  Lemdtar  sa?'  djàva,  bànghi-- 
lotn.  pilôm  yefc  pih\  (ch.  Nom.)  eu  passaut  par  la  riWôre,  je 

me  suis  incli!ié(p^»^b<'-)j'*'^i  ^^^  '^^^^  eau  (de  Veau)  Tr.  ijeksou. 
GM.  Ivoc  vrpdv.  (rest  b>  se^rl  exemple  de  la  signif.  pencher^ 
x>ivc«>^  commune  parmi  les  Séd.,  cpie  j'ai  reucoiitré  cliez  les 
Nom.  Ordinairement  on  se  st»rt  du  v.  téliovuvaj  baisser,  q.  v. 

PanoherAva,  PAN(miAn.vvA,  v.  caus.  i  Q.  aConj.  (pcmgô)^ 
part.  panghun^iK  Faire  casser,  briser.  Ce  veri>e^  rarement 
usité,  car  on  se  sert  oniîu.  de  pumimni,  comme  caus.,  a 
donné  à  la  langue  quelques  tenues,  qui  témoignent  de  son 
existence. 

Panghiarpo,  adj.  part,  du  v.  panghianhra.  Instrun>ent  à 
briser,  ce  qui  est  brisé,  charrue. 4 6(îrofMniWfï  tervsko  pan^ 
ghUtrdô"!  combien  des  bœufs  as-tu  à  la  charme?  Parôhanr 
ginardo.  ch.  pesante.  Panghiartiéskeri  morne  fi,  lit.  te  cierge 
de  la  ch.  (Nom.)  voy.  momeh\  <»  Ecre^isse.»^  Denjaxrâkoro 
pangfifayriôf  écrevîsse  de  mer.  O^ï^^pï^P^î^  l'écreviss-e  est 
appelée  pamji'i,  Knnmdim,  si  comn>un  panni  les  Tch.  de 
cc^s  contrées,  est  incomiu  à  ceu.\  qui  demeurent  au  milieu 
des  Bulgares.  Panghiardà,  est  propre  aiTx  Nom.  de  la  haute 
Bulgarie;  ici,  les  Tch.  ne  connaissent  d^autres  termes  pour 
la  charrue,  que  ceux  des  Grecs  et  des  Turcs. 

Panghiandôs,  gér.  du  v.  pangdva,  en  bottint  ;  la  forme 
rég.  Itérait  panghindù».  Koriartdôs  paîkgimndôs  djdln^  (c)  il 


—  Am  — 

mmrche  avoiigU^mont  (ot)  eu  boitant.  On  entend  ces  deux 
termes  très  froquemuient,    en  parlant    des  ivn>gnes.    GM. 

l^vNf,  m.  Eîiu.  Nom.  pdi\  au  pi.  punid.  Skr.  pâ,  todrink* 
p  â  n  i  y  a,  adj.  drinkable,  to  be  drunk,  to  b«^  cberisbed,  pro- 
toe>ted,  or  pn^erved,  n.  p  a  n  i  y  a  n,\vater.  H.  ^^  jKinee,  m. 
water,  lustre,  sperin,  et  panhfa,  m.  water,  a  water-snake, 
or  any  thing  livîng  in  water— Pâli,  p  h  a  n'i  y  a,  qui  doit 
<^tre  bu — Burn.  Essai  p.  SH.  Cainpuz,  pani,  f.  agua — 
Burm,  pannae,  water.  As.  Rt>s.  Vol.  5.  p.  238.  Te  djas 
f  arakds  pani  te  piâs,  (c)  allons  cberehons  de  Teau  A  boire. 
IHkéna  yek  phurid,  pa»/  lélas,  (e)  ils  voient  une  vieille,  elle 
pnMiaît  de  Teau.  Nandi  pdL  (Nom.)  il  n'y  a  pas  d'eau.  Ara- 
klifhn  yek  djenés^  pushtiôm  lêstar  yek  nmniUh  diklidn  ?  o\t, 
pani  penéla,  na  teniva.  Uflchiniôm  alidm  uuièHfhOy  (c)  j'ai 
trouvé  une  pei^sonne,  je  lui  demandai,  as-tu  vu  un  homme? 
il  dit,  je  n'ai  pas  d'eau.  Je  me  suis  levé  et  je  viens  (ici). 
Londô  paniy  eau  sal(!îe,=saum;\tve.  GM.  à>(iLup6v.  Gudlô  pani, 
eau  douce.  ,Kerkô  pani,  eau  amere.  Ko  khaniny  isi  lalchô 
pani,  dans  le  puits  l'eau  est  bonne.  Yek  phuri  pani  lids, 
une  vieille  prit  de  Teau.  Yek  phuri  yhelilar  puni  te  lel,  (c) 
une  vieille  alla  prendre  de  Teau.  Sdslar  tchores  pani?  pour- 
quoi verses-tu  de  Teau.  Otid  k'avéla  dikêla  yek  pani,{c)  là, 
où  il  venait,  il  voit  une  eau=fontaine.  Devryaldkoro  pani^ 
eau  de  mer. 

P.\nI  KER.4VA,  V.  comp.  2  Cl.  3  Conj.  pani  kerdd.  Pisser, 
lit.  faire  de  l'eau.  GM.  xàpivcaTo  vtpôvu.o'>,  fai-e  il  suo  servitio — 
Som.  Tr.  sou  deukmek,  verser  de  l'eau,  pis.ser — Bcbi.  Be»htù 
o  tchor  po  pani  le  kerél,  (<')  1^-  voleur  s'assit  |>our  pisseï*. 

Pan!  dAva,  v.  comp.  2  Cl.  3  Conj,  |)art.  panidind.  Donner 
à  boire,  mener  boire,  arroser,  Archepmilotar  iGM.  eep/cvox, 
iipynJix)  te  delpani  e  luludid,  (c)  elle  commença  i\  arn>ser  les 
fleurs.  Ce  verbe  composé,  sert  en  quel([ue  sorte  comme  v. 
caus.  du  V.  pidira,  boire,  GM.  wotiÇw.  H.  paniydnâ,  to  irriga- 
te — Yates  Introd.  p.  295.  voy.  piavdva. 

Panorî,  m.  dim.  de  pani,  eau.  Piliôm  panori,  (ch.)  j'ai  btt 
de  l'eau.  GM.  vtpàiu.  Avél  mo  phurô  panorêstar,  (ch.  Nom.) 
mon  vieillard  vient  de  l'eau  (de  la  fontaine). 


—  4W  -^ 

Panial6,  îulj.  de  pani.  Aqueux.  But  juimnlê  'm  c  khaxho, 
1j*s  aliments  sont  très  aqueux. 

Paniaij,  a<lj.  f.  C(}  qu'on  boit,  eau  de  vie,  raki.  Ilel.  wotov, 
lioisson,  (îM.  :rioT6v,  ttioti.  Piésa  jHwiaU\  uniilr  le  hhas  ?  bois- 
tu  (du)  raki  avant  de  inauj^er?  An  yek  p(iniali\  ap|>ort»3s  un 
(verre  de)  raki.  Pendi^panioli  tu  picsa^f  (c)  ils  dirent,  boi.s- 
tu  du  raki  ? 

Panialé  suonr.,  adj.  conipo.sé,  au  pi.  Les  aqueux  frais, 
concombres,  pr.  aux  Nom.  d«3  la  Bulgaiie;  iyyykoL  xai  2po<i«;»Jii 
xoeiSia  (Atlien.  U83)  âpoçtf<5;,  succul«Mil.  Cor.  At.  Vol.  4.  p.lOG. 

Pamkskoho,  adj.  du  jién.  pani\  au  sinj^.  App.  à  feîui,  p«)r- 
teur  d'eau.  Tr.  'jl-  saqqa,  |)orteur  d'eau — Bclii.  Piuûcskere 
tchirikiéy  oiseaux  acpiatiques.  «  robinet.»  des  fontaiuf^  et 
des  bains.  Liiis  /es  i  rakli  iUuilAl  pilsle,  dinids  les  o  toviardô^ 
ta  ttatilids  e  pamêskerc  ka  tdrdemty  (c)  la  fille  le  prit  au  de- 
vant d'elle,  lui  donna  le  savon  (h?  savonna),  et  elle  ferma 
(boucha)  les  robinets  (jui  coulaient. 

l*ANf;ô,  BAN^io,  adj.  Hoiteux,  défectueux,  estropié.  Skr. 
p  a  n'^r  u,  lame,  crippled,  hait,  one  who  bas  lost  4iis  lej^s,  etc- 
p  a  n'g  u  t  a,  f.  deformity,  nnitilation.  Skr.  v  a  n  k,  tortuose 
inredere,ire,pignore  certare,  contenden^ — Wg.  H.  .JliLj  bank^ 
s.  a  crook,  curvature,  IxMiding,  a  turning  of  a  river.  LxiLj 
bmika,  adj.  crooked,  bunk,  a  bending,  a  curvature,  reach  of 
a  rivt^r.  GM.  <j7rxTj;.£vo;,  hernioso,  sbozzolato,  crepato,  rotto — 
Som.  Panijê-yakcmioro.  qui  a  les  yeux  de  lravers^=louche. 
Pangé'WÔskoro,  qui  a  la  bouche  de  travers.  On  dit  aussi 
panyô-mûi,  bouche  torsi».  Pangô  dumô^  msAv  marddn  man'? 
(toi  qui  as  le)  dos  tortu,  pourquoi  m'as-tu  frappfV?  Parnihé-- 
djntoifjherrya,  (voc.)  ô  toi  cpii  a  des  dents  cassées.  Kdrin 
djdsa  korthja^  banyhiUja?  on  vas-tu  o  aveugle,  o  boiteux?  Ta 
so  pangi'i  V  Oiihi^  (ch.  am.)  et  pourquoi  ton  cœur  (est-il) 
brisé?    Pamjhf  m  Irskrri  nnisi,  son  bras  est  cassé. 

PapAi,  pabàt,  khapaï,  f.  Pomme.  L'étvm.  m'est  inconnue. 
Tcliortjhids  pe  pabd  il  a  jeté  (versé)  s<^s  pommes.  0  yatriko 
(yiaTpDcov,  {xTpoc6v)  isi  yek  pabdi,  ôi  i  pabdi,  ardplol  andré  ko 
bakhtchds,  (c)  le  médicament  est  une  pomme,  cette  pomme 
se  trouve  dans  le  jardin.  Kamadjdv  ^'  trhmdv  pabd^  (c)  j'irai 
couper  (cueillir)  des  pommes. 


—  M)l  — 

Papaux,  f.  Pommier.  Skûkilitar  auiari  pahalin,  notre 
pommier  est  devenu  sec.  Dja  maskaré,  ka  isi  o  pabalind,  (c) 
vas  au  milieu  des  j)om.  /  ritchini  ait  ti pabalin,  khdla  pabdy 
\c)  l'ours  vint  au  pommier,  il  mange  les  pommes. 

Pabéngoho,  adj.  du  gén.  pabâiy  au  pi.  App.  à  la  pomme, 
vendeur  des  ponnnes.  Pabényoro  ruk,  arbre  de  pommes. 

Pàpus,  m.  Grand  père,  Ilel.  wàwTroç,  aïeul,  CIM.  içàwwou;,  avo- 
lo,  nonno — Som.  Skr.  papu,  m.  a  fosterer,  a  prolector.  II. 
y'^  biiboo,  m.  a  prince,  masler,  a  tittle  given  by  Hindoos 
équivalent  to  Mr,or  squire,  ^L  bap.in.  fathcr.  Pukkhto,6a6j/, 
ind.  fatherl  sire!  a  term  of  affection  towards  a  fatlier  or  old 
man — Bellcw's  Dict.  1867.  Tr.  ()(ib,père,  baba,  père;  on  se  sert 
de  ce  mot  comme  d'un  terme  de  respect  envers  les  person- 
nes Agées  ou  bienveillantes — Bchi.  H.  nana,  maternai  gi'and 
father.  GM.  vouvi;,  padrino — Som.  Ldkere  papuske  pcnéna 
Tchûka,  (c)  son  (d'elle)  grand  père  ils  appellent  Tchuka.  Isi 
shov  mdsek  ka  mulô  mo  pdpxis,  il  y  a  six  mois  que  mon  gr, 
p.  est  mort.  Mo  pdpus  isds  baravalô,  mon  gr.  p.  était  riche. 

PapIn,  papîna,  f.  au  pi.  papind.  Oie.  GM.  wama,  Hel.  vii«j(ia, 
(canard).  TcawTOÇw,  le  cri  de  l'oie — Polyd.  Cor.  At.  Vol.  4.  p. 
385.  icoéma,  aiielra,  anatra  (uccello) — Som.  Ta  ôi  unili  papin, 
(c)  et  elle  devint  (se  transforma  en)  oie.  Ainaré  papind 
nashtétar,  nos  oies  sont  parties  (envolées).  Ushardi  papin, 
bi'londi  khashôiy  (proverbe)  oie  louée,  aliment  sans  sel=les 
choses  louées  ont  peu  de  valeur.  0  rom  biknéla  papinén, 
le  Tch.  vend  des  oies. 

Papinéngoho,  adj.  du  gén.  papin,  au  pi.  Qui  vend  des  oies, 
gardien  des  oies.  Ela  tedikés^  yek  papinényoro  terdvay  tchov' 
do  isi^  («:)  viens  voir  un  g.  d'oies  (que)  je  tiens  (à  mon  ser- 
vice) il  est  beau.  Pende  léske,  te  penés  anithujhe  papinen-- 
gheréya  (voc),  yek  masdli  (c)  (Tr.  masdl)  ils  lui  dirent, 
dis  à  nous,  ô  g.  des  oies,  une  fable,  Vrdker  tchordéya  (voc.) 
papinenyheréya,  (c)  parles,  ô  joli,  ô  g.  des  oies.  Dans  les 
environs  de  Constantinople,  la  vente  des  oies,  est  une  occu- 
pation fréquente  des  Tch. 

Para,  m.  Tr.  ^jU  pdra,  40mo  partie  de  la  piastre  Turque, 
petite  pièce  de  monnaie — Bchi.  Le  pandj  pdres,  (c)  prends 
cin(i  paras.  Manyd^  {mangdva)  pares,  (Nom.)  je  veux  des  p. 


--408  — 

Parxrô,  dim.  de  para.  Te  del  amén  pararès^  (ch.  Kotn.) 
qu'il  nous  donne  des  paras.  Bien  que  pararô  soit  de  pure 
formation  Tch.,  l'ace,  du  pi.  se  prononce  pararés^  au  lieu  de 
pararé  ou  pararén. 

PardI^  (As.)  Pris.  Skr.  â  p,  to  pervade  or  occupy,  to  ob- 
tain,  to  gain,  with  a  \\  or  p  r  a>  p  r  â  p  a  n'a,  n.  obtaining, 
p  rapt  a,  adj.  obtained,  gained,  received,  procured.  Adi- 
pisci,  nanci^sci,  adiré,  possidere,  habere.  prâpta,  nactus 
— Wg.  H.  LIb  pana,  v.  a.  to  get,to  acquire^  to  find,  to  over- 
lake,  to  reacii,  to  accept,  to  obtain.  Pott,  Vol.  2*  p.  60.  ape^ 
nar,  \.  a.  to  take.  Khazér  ghrashin  pardiy  il  prit  cent  piastr. 
Gnrie  yhiri,  nium  pardi,  il  est  allé  à  la  maison,  il  prit  mie 
chandellti.  Yek  kitdb  (Tr.  Ar.  kitdb)  pardi,  il  a  pris  (acheté) 
un  livre.  Le  par,  prends. 

Parô,  adj.  Cassé,  brisé.  H.  ^j^  p,har'a,  part.  pas.  (from 
p,hat^r.a).  torn,  broken,  split,  rent  H.  Lj'^j  p,har'na,  v.  a. 
to  tear,  to  rent,  to  split,  to  break,  to  cleave  (as  wood).  Parô 
isdn,  tu  as  une  hernie=tu  es  brisé.  G  M.  97ca9|Aivo(.  On  entend 
cet  adj.  lorsqu'on  parle  des  personnes  souffrant,  de  hernies. 
ShûvlUolai\  la  parôtar,  (l'adj.  pour  part.)  il  s'est  enflé,  et  il 
a  crevé. 

ParavAva,  v.  caus.  dupardva,  inusité.  1  Cl.  2  Conj.  part 
paravdô.  Fendre,  déchirer.  Skr.  s  p  h  a  t',  to  opeu,  to  un- 
fold,  to  burst,  to  break  or  divide — Efflorescere,  dissillii*e, 
diffîndi,  dissipari,  diffugere — Wg.  H.  UjL^  p,ha/na^  v.  a.  to 
tear,  to  rend,to  split,  to  break,  to  cleave  (as  wood).  p,hatna, 
V.  n.  to  be  torn,  to  be  broken,  split,  rent,  etc.  Le  dental  f 
de  la  rac.  Skr.  a  été  changé  en  r,  et  retenu  par  les  Tch. 
Ici  se  place  Vasparabahi^  du  Campuz,  rotura,  fraccton,  etc. 
Slav.  po7Hu\  èiÊLkitè  xh  fîxwTbv,  £$YiX6»,  «x^Çw,  Oec.  Vol.  2-  p. 
429.  Rus.  poriû,  découdre.  Grani.  Russe,  Reiff.  1821.  O  trin 
pral  kasht  paravénas,  (c)  les  trois  frères  fendaient  du  bois. 
O  barô  pral  lias  po  lover  pirélas  andré  ko  gav,  ta  khuydze' 
las,  (GM.  ^ouyiaÇw)  kasht  paravdva,  (c)  le  fa^ère  aîné,  prit  sa 
hache,  marchciitdans  le  village;  et  il  criait,  je  fends  du  bois. 
Ta  paravdé  léskoro  onghi,  (c.  Nom.)  et  ils  ont  fendu  sou 
cœur  (ventre),  /  puv  paravéla,  la  terre  se  fend  (tremble). 
T^Ttpioi  x^voi  tùpeu  xjdu^.  Iliad.<i.l82. 1  Kliorakhni  pe^ighids  e 


-^409  — 

kcishtengheréske,  éla  kasht  te  paravés,  (c)  la  femme  Turque 
dit  au  feudeui'  du  bois,  viens  fendre  du  bois. 

Pàriovava,  V.  pass.  parô^uvâva^  part.  p(in[Ai)iô.  Etre  cre- 
vé, souvent  avec  u^ie  signif.  active.  IMklids  o  phurô  kampâ*- 
riol  kaldr  ko  tiUûni,  (c)  le  vieillard  vit  qu'il  crèvei^a  à  cause 
■de  la  fumée.  Pâriliom^  j'ai  crevé.  Pdriôv  bénga^  (voc.)  crèves 
•ô  diable.  7c  pdrioves,  que  tu  crèves.  PhuA)  pdriohij  pdrola^ 
(,pârio{ve)la),  la  teiTe  crève,  (tremble).  Pdriliîar  mi  gher  ta 
lâvdela  pumb^  ma  hernie  s'est  ouveile,  et  du  pus  coule. 

ParàV(;hm)vava,  v.  pas.  pare.vdo-uvdoa,  fvirt.  ^Hirdvghi* 
{m)lo.  Etre  fendu,  rompu,  déchiré.  Pardvghïlolar  o  slidô,  (c) 
ia  corde  s'est  rompue.  Andrdl,  i  merti  pardoghililar,  de 
dedans,  le  cuir  s'est  déchiré,  PardvdilHar  Idkeri  sosiéHj  son 
pantalon  a  été  déchiré. 

PARAVDi,  adj.  part.  f.  quelquefois  pron.  poravdi,  Fendue, 
les  parties  génitales  de  la  femme.  Traduction  du  mot  GM. 
«j^iffTov,  qui  souvent  chez  les  gens  les  plus  vulgaires,  a  la 
même  signification.  Opré  ko  kanrôy  pinrilitar  yek  paravdi^ 
<ch.  Nom.)  sur  l'épine  (pud.  vir.),  s'est  ouvert  un  pud.  m. 
Hel.  xia«o<,  GM.  x5<iT(M)v.  Cor.  At.  Vol.  2.  p.  398.  Ar.  _y  (/'a- 
radjti),  fidit,  ditfidit,  {furudj)  pudenda — Freyt.  2àp»v,^  y^^*^* 

xelov  9c{loiov — Hesych.  (rafpco,  ;^aiv(«. 

Paravdî^  f.  {Nom.)  Les  Séd.  en  ignorent  la  signif.  Une 
grande  pince,  avec  laquelle  on  saisit  le  fer  rouge  pour  le 
couper,  ou  battre.  Même  origine  que  le  préc. 

Paravkn,  f.  Salutation.  Tr.  seldm^  GM.  i^ifin^iLi^.  Skr. 
p  a  r  a  V  a  n\  m.  a.  judge,  a  ruler,  a  year.  p  r  a  n'A  m  a,  m. 
respectful  or  reverential  salutation  addresscd  espccially  to 
a  Brahman  or  deity.  H.  ç^^ji  prunatn,  or  p\irna}ii,  m.  salu- 
tation, adoration;  le  final  m,  changé  en  v.  Gheiô  o  gadjô  te 
del  paravén,  {c)  le  mari  alla  offrir  (ses)  salutations.  Takliidra 
teréla  o  dakdr  parauén,  demain  le  Sultan  tient  audience. 
Tr.  w'I-O  rilàab,  les  réceptions  de  la  cour  du  Sultan — Bchi. 
Te  nakdv  maskaré  léndar,  te  dav  len  paravén.  Kon  te  lel  mi 
paravén"}  (c)  Subj.  pour  le  Fut.;  jt^  passerai  au  milieu  d'eux, 
pour  leur  donner  des  saluUitions,  qui  prendra  (agréera)  ma 
salutation  ?  Glielôtar  o  raklô^  nakélas,  dinids  paravén^  (c)  le 
garyon  alla,  il  passe,  (et)  donne  la  s,  Dûiids  j^  dadés,  para-' 

46 


—  410  — 

vén,  (c)  il  salua  son  père.  Ta  ol  Une  i  paravén  ;  "tnigfaUdny 
pende  léske,  (c)  et  ils  acceptèrent  la  s.;  sois  le  bien  venu,  lui 
dirent-ils.  Ghelô  o  raklô  ufidré^  dinid(s)  la  paravén^  lias  Vôi 
paravén,  (c)  le  garçon  alla  en  dedans  il  lui  (à  elle)  donna 
(une)  s.  et  elle  prit  (accepta)  la  s.  Lava  paravhi^  j^agrée  la 
s.;  quelquefois  au  lieu  de  paravén,  ils  se  servent  du  GM.  -»- 
XiTtia,  'KÔ'kyï^iÇj  creanza,  civiltâ — Som.  Na  des  man  polisiaj  (c) 
tu  ne  me  donnes  pas  la  salutation.  Inconnu  à  la  plup  des 
Nom.  qui  disent,  selàm  ddva.  Inusité  au  pi. 

ParI,  (Nom.)  Ocque.  Etym.  obscure.  Tr.  ^j'  oqa,  poids  du 
Levant — Bchi.  Peis.  zjk  para, a  strap,  a  slip,  a  pièce,  a  bit.  j!^ 
bar,  load,  time.  An  mdnghe  yek  pari  mol,  apportes-moi  une 
ocque  de  vin.  Te  las  yek  pari  khelid,  (c)  prenons  (achetons) 
une  ocq.  de  figues.  /  bari  rakli peiighids,  ddde,  V  anés  mdnghe 
shel  paria  vush,  te  kerdv  yismata,  (c)  la  fille  aînée  dit,  ô  père^ 
que  tu  m'apportes  mille  ocq.  de  lin,  pour  taire  des  habits. 

ParInd,  La  toile  grossière  des  tentes;  le  même  que  beràyid; 
terme  peu  connu  parmi  les  Séd. 

Pahnavô,  m.  Ami.  Skr.  prî,  to  please,  to  delight,  to  sa- 
tisfy,  to  be  pleased,  or  satisfîed — Goth.  Frijo,  aman»,  fri- 
jônds,  amans,  amicus,  Gr.  ^ao;,  fCUu^,  ut  videtur  litteris 
transpositis,  çiX  e  çXi,  cum  X  pro  p — liopp,  Glos.  Skr.  H* 
pui^an,  or  pran,  breath,  sweet  heart,  mistress.  Ndna  de- 
klmn  me  pamavés,  je  n'ai  pas  vu  mon  ami.  Te  djivés  par^ 
navéïja,  (voc.)  que  tu  vives  ô  ami,  GM.  va  Çii^rj;  çlXt,  Btint- 
hdri  (Tr.  j^y.  bumbar)  ta  manrô,  te  khan  o  dûi  o  parnavé, 
(c)  que  les  deux  amis  mangent  du  saucisson  et  du  pain. 
Mukéna  pe  pamavén,  ils  abandonnent  leurs  ami».  Il  est 
très  rai^e  d'entendre  ce  mot  dans  leurs  discours,  ou  même  de 
le  rencontrer  dans  leurs  contes  et  chansons. 

Parnaibé,  n.  abstr.  de  parnavô,  parna(v)ibé.  Amitié.  Bor 
laméndja  ndna  terdva  parnaibé^  avec  les  Grecs  je  n'ai  pas 
d'amitié.  Ker  mdnghe  yek  parnaibé^  fais-moi  une  amitié 
(faveur).  Quelquefois,  parnavoibé. 

Parnô,  adj.  Blanc.  Skr.  p  â  n  d\i,  adj.  pale  or  yelowish, 
white,  Thejaundice,  a  white  éléphant.  Il  est  probable  qu'ici 
le  dental  d\  a  été  changé  en  r,  comme  nous  avons  observé 
dans  quelques  autres  termes.  Khandi  khanrikjkhandô  khan* 


—  411  — 

rô,  <^fc.  pnnrô,  parno.  Ce  mfUne  changement  se  rencontre 
dans  la  langue  Hni.  ^jr^U  pandé,  ^yh  pan'r'e,  a  tittle  nf 
Brahmans.  Ce  môme  adj.  se  trouve  chez  les  Tch.  As.  voy. 
bunari,  petiari^  blanc.  Campuz,  pamô,  plasnô,  adj.  blanco. 
Penghids  o  fcaW,  tunién  sôstar  isân  parné,  ta  méya  is&ni 
kalô^ic)  le  nègre  dit,  pourquoi  êtes-vous  blancs  et  moi  suis- 
je  noir?  Parné-dandengherie^  L  (voc.)  ô  loi  qui  as  les  dents 
blanches.  Ka  dikésa  léskoro  dxunô  parnô,  ovotid  /'  avés^  (c) 
dès  que  tu  vois  son  dos  bl.,  viens  là.  Parni  dort,  bande  bl, 
E  AWidkoro  (n.  pr.)  parnô  ghiobéki,  (ch.  Nom.)  (Tr.  ^,^ 
gtietd)ek)  le  nombril  bl.  d'Aïshé.  Parni  khelin,  figuier  bl. 
GheliHar  te  parné  leMid,  ils  allèrent  aux  riv.  bl.  Parnô  varô, 
farine  bl.  Parni  poshik,  terre  bl.  Makél  yek  parnô  koznô, 
(c)  il  tache  un  mouchoir  bl.  Perghùis  katdr  ko  parné  khc- 
lid^  yek  sevli,  (c)  il  remplit  un  panier  de  figues  bl.  Khaliôm 
yek  parni  kheli,  uliniôm  manuah,  (c)  j'ai  mangé  une  figue 
bl.  (et)  je  suis  devenue  homme.  0  yek  kalô,  o  yek  par'nô, 
Tun  noir,  Tun  (autre)  bl.  Amén  isdm  sardnda  tchitchd,  o 
tridyida  enia  'si  kalé,  yek  isi  parni,  (c)  nous  sommes  qua- 
rante chattes,  les  trente  neuf  sont  noires,   une  est  blanche. 

Parnorô,  adj.  dim.  de  parnô.  Blanchâtre.  Ah  tchiriklie 
f.  (voc.)  mo  parnori.  (ch.  am.)  ah,  A  ma  poule  bl.  E  Aishâ-- 
koro  tchervùlij  ne  parnori  isi,  ne  paravdi^  (ch.  am.)  la  pan- 
toufle d'Âïshé,  n'est  ni  bl.  ni  fendue. 

Parnedkr^  comp.  de  parnôy  pron.  quelquefois  parnodér. 

Pahnipé,  n.  abstr.  de  parnô.  Blancheur.  Te  môskoro  o 
parnipén  (ch.  am.)  la  bl.  de  ta  figure. 

PArniovava,,  V.  pass.  pamô'Uvdvay  part.  pdrni(ni)lo.  De- 
venir blanc.  Léskere  bal  pdrniovena,  ses  cheveux  blancliis- 
S4mt  ;  très  souvent  on  dit,  pdrniona,  pdrnion.  Pdniiletar  te 
tchor,  ta  barbe  est  devenue  bl.;  tchory  au  pi.,  imité  peut-être 
des  Grecs,  xà  y^vcia. 

ParniarAva,  V.  caus.  1  Cl.  5  Conj.  part,  parniardô.  Rendre 
blanc.  Penghids  o  milediznds,  éla  te  parnUirdv  tut.(c)  le  bâtard 
dit  (au  nègre),  viens  que  je  te  rende  blanc.  Tr.  Ar.  ^j^j 
veledi  zind^  enfant  né  d'adultère — Bchi. 

Parnikskoro,  adj.  du  gén.  parnô.   au  sinp.   Nom  dojmé 
aux  bostandjis  du  Sultan,  à  cau»e  de  leur  coifl'uriîi  blanche. 


—  412  — 
voy.  vakavûvcL   Parméïighere  avéva,   des  bostandjîs  rîeii- 

Ut'Ut. 

pAft(>y  arfj.  Posant,  îoiTTcf,  prou,  qneïqiîefôis  bar  A.  Skr. 
b  h  î\  r  a^  m.  a  weight  of  gold,  ecpial  ta  two  tUousaud  Pahif^^ 
a  woight,  a  birden.  H.  j'^d  h^uir,  n.  weîglit,  faggol,  gra- 
"^'ity.  sS)^  b,/uarfr,  ad|.  lieaTT,  of  importance  (inefapÈi.)Bigy 
wetghty,  fat,  large,  Tahiable,  |)abreiit,  steady^  grare.  Para,. 
jrravis,  pesant — Honig.  Vol.  2.  p.  392.  Parô  mamUh,  homme 
lourd  (pas  sociable).  Pavé  dwésy  journées-  loiirdes=incom- 
modes.  Paré  m  a  angiiv^  les  charbons  sont  lourds.  ParS 
kalmioibé  teréîa,  elle  a  une  grossesse încoFnmod'e.  Pnrônas- 
valoy  (Nom.)  graveiment)  maïade.  Parô  bar,  (c)  pierre  pe- 
sante. I^aiés  parés  (ailv.)  vràler,  partes  lentement.  Lias  o 
%i}anv<ih  pf!  (jrasté»  pe  vasténàe,  parés  parés  ghfiTôtar^  (c) 
riiomrae  prit  smi  cheval  dans  ses  mnhis  et  il  partit  tentement. 
O  Inwàri  (Tr.  fe/nar,  bmiar)  pavés  parés  lAvdetets^  {cf  la  fon- 
taine conbit  ton*  dortcement. 

Paiuhk,  n.  abstr.  ùe  parô.  Pesanteur,  poids.  Sostdr  yekpa-- 
ribé  isâs,  (c)  parce  qu'il  était  une  pes.=bomme  désagréable. 

Paruva-Va,  t  Cl.  2  (loivj.  part,  jmrumlô,  Ghfmger.  La  clas- 
sification  des  verbes  dont  Tot^ighie  et  les  affinités  sont  dou- 
teuses>  011  inconnues,  est  ewcore  un  sujet  d'étude.  Uryav- 
ghiiispts  t(s  paruvghim  pes  i  rakli,  (c)  la  fille  s'habilla  et 
changea  (so^  iKibits).  Paniv  e  tcha'm}skere  patavé^  (c) change» 
les  lingesi  dfî-  l'enfant.  Paruvdi  tcltdi,  fille  (rpTi  a)  changée^ 
propre.  Pantvgliiâs  pi  remtiiA,  il  a  changé  sa  femme,  (di- 
vorcé). Panwéva  »?«»,  jemjecbange=je  change  mes  habits. 
Kamâm  te  /wrwî^dv  yek  fwtr,  je  veux  changer  nne  liTre=s 
monnaie.  Une  tes  opré,  tapartnrdé  tes,  {c}  elles  le  prirent  en 
haut,  et  elles  le-  changèrent  (ses  habits);  Dikliùmme  snifinéste^ 
ka  isdmis^  urymnii  ta  panwdi,  (dk  am-.)»  j'^ai  vu  dans  mon 
songe  que  tu  étais  habillée^  et  propre  (d'h^abiU).  Ka  trin  shet 
shuka/tmi  amlréy  ndna  piirumiv  tut,  (ch.  am.)  parmi-  trois 
cents  belles,  j:e  ne  te  change  point  (je  te  préfère).  Dikéla  o 
iahiardè,  ka  ùi  parmrdé,  (fi)  elle  voit  que  les  chandeliers^ 
étah»nt  chan^çés  (de-  place). 

I'aiuiuîé,  n.  abstr.  d\\y.parumva''paru{v)il)ê,  TJn  rechange 
de  ^fétenlent.  tJM.  «n«vn.   Cor.  At.  Vol.  1.  p.  51.  Nikavéua 


—  413  — 

pe  yfsmata  ta  saré  pe  gat,  ta  o  shukdr  rashâi  léla  lénghere 
paruibé,  ta  lénghere  o  kalé  ha  %iryéna,  (c)  elles  ôtent  leurs 
habits,  et  toutes  leurs  chemises,  et  le  joli  prêtre  prend  (em- 
porte) leurs  rech.  de  vêt.  et  les  (habits)  noirs  qu'elles  por- 
taient (elles  étaient  nonnes,  et  allèrent  se  baigner). 

Parùvghïovava,  V.  pass.  jyariwdô-ttvdva,  part,  panwghi- 
{7iï)lo.  Etre  changé.  Parûvghilitar  i  tchât,  la  fille  a  changé 
(d'habits).  ^ 

PauvarAva,  V.  comp.  prim,  1  Cl.  1  Onj.  part,  parvardô. 
Nourrir.  Composé  du  Skr.  para,  another,et  de  la  rac.  b  h  r  i, 
to  nourrish,  to  cherish,  to  foster,  to  maintain,  to  fill,  to  hold, 
or  support,  parabhrita,  adj.  dierished  or  nourished  by 
a  stranger,  fostered,  adopted.  H.  Pers.  ^^j^ji  purvurdUy 
adj.  Bred,  reared,  brought  up  ;  (used  sul>stantively)  a  slave. 
purvurishy  f.  breeding,  tostering,  rearing,  patronizing,  édu- 
cation, protection.  Parvarish  kurna,  to  nourish  or  support. 
H.  Pers.  purwur,  part.  act.  In  comp.,  a  patron,  protector, 
nourisher,  cherisher,  educated,  cherished — Pukkhto,  par- 
ivaral,  v.  a.  to  cherish,  to  foster,  feed,  support — Bellew's 
Dict.  1867.  0  rom  Chner  (n.  pr.)  parvaréla  yek  maïmûnay 
(GM.[jia'C|iLo\i)  ta  yek  ritchinid,  le  Tch.  Orner  nourrit  un  singe, 
et  un  ours.  Parvardv  man  me  beyighiphâsa^  je  me  nourris 
avec  ma  diablerie=en  trompant.  Ce  verbe  est  peu  usité  par 
les  Nom.  qui  se  servent  de  khaderdva — Campuz,  pervaraVy 
a.  criar,  dar  de  marner,  alimentar. 

Parvardô,  part,  deparvardva.  Nourri,  gras.  Arm.  harardy 
gi*as — Hamlin.  Dukdsa  parvardô  mas?  aimes-tu  (la)  viande 
gi'asse  ?  So  kerés  ta  isi  parvardé  te  bakré  ?  que  fais-tu,  que 
tes  moutons  sont  si  gras?  Arakliôm  les  parvardô j  je  l'ai 
trouvé  gras=bien  portant. 

Parvarghiovava,  V.  pass.  parvardô-uvdva,  part,  parvd-^ 
ghi{ni)lo.  Devenir  gras.  Parvdghiletar  o  balé  e  shelidsa,  les 
cochons  se  sont  engraissés  avec  du  son.  Parvdrdilotar 
m'onghiy  (Nom.)  mon  cœur  a  été  engraissé=enflé  par  la 
douleur. 

Pashé,  adv.  Près.  Hel.  £yyuç.  Skr.  pars  h  va,  adj.  Near, 
proximate,  by  the  side  of,  m.  n.  a  side,  the  part  of  the  body 
below  the  armpit.  Side  of  any  square  figiue — H.  {^k  P<^> 


—  \n  — 

near,  alicnit.  at,  pnshnfi.n  watch,  a  jriyird,  sheppenl=f|ni  s« 
tifiit  à  rA\/\  Asooli  Y/vjr,  p.  57 — Zi'iid  pnçné.  adv.  aiipr^ 
(Lat.  pour),  V.  Sade.  linnu^kh.  p.  375.  Otidka  ghelô  pashé 
Irale,  c)  h\,  où  il  alla  pr^sd»?  lui.  Pashé  ki  yak^  près  du  feu. 
if  vent  isi  pashé ^  riiiv».T  approclu*.  Pashé  amaré  gavésie^ 
prt^s  de  notre  village.  Pashé  lémle,  près  d'eux.  Pashé  péste^ 
près  de  lui.  I si  pashé  te  merél  il  e.sl  prêt  à  mourir.  Ovokà 
alu  jHishé  ta  ténjhUvtar^  cr*luî-là  alla  près,  et  (y)  resta. 
Pashé  kl  devnjiil  heshâva,  j'habite  près  de  la  mer.  Pashé  ko 
inatjharâs,  (Tr.  |^jl-  maghara)  (c.  Nom.)  près  de  la  caverne. 
O  tchnvu  ka  iscis pashé,  jKmyhids,  «r)  reiitant  qui  était  près, 
dit.  Pashé  avdra,  ji*  vieui^  près=j'approche.  O  raklô  ghelô 
pashé  ki  }fhari,  (c)  le  jrarçoii  alla  près  de  la  vieille.  Yek 
phuri  (jhelïtar  pashé  leste,  (r)  nue  vieille  alla  près  de  lui. 
Diklids  i  khorakhni,  nàna  ghelôtar  pashé  /d/e,  (c)  la  fenmie 
Tnrtpie  vit,  icpi'lil  ifalla  pas  près  d'elle. 

Pa.shAi.,  abl.  «le  pashé.  De  près,  du  voisinage.  Hel.iyyuOfv. 
Pashdl  éla,  viens  de  près.  Nash  pashdl  mdndar^  pars  de 
près  de  n)oi. 

Pash  pashè,  adv.  pashé,  répète.  Pash  pashé  me  katundte^ 
yak  tdbohi  {tdbldvela,  tdhlola,  tdbola)  yavér  katunàte.,  yak 
tïa  tdlfola,  (c\\.  Nom.)  très  près  de  ma  tente,  un  feu  brûle, 
clans  (aiicun*^)  autre  tente  le  feu  ne  brûle  pas.  Suite  péske 
p'ish pashé,  {e)  ils  s'«;ndormirent  près  l'un  de  l'autre.  Tabia- 
veli,  sherés  tut  oroklé  tchordid,  ka  isds  o  ihii  pash  pn4fhé?(e) 
vi  au  soir  te  rappelles-tu  ces  jolies  (femmes),  qui  étaient  les 
deux  |)rès  Tune  de  l'autre? 

P\sh6,  PATCHo.  adv.  et  adj.  Près,  (IM.  <yi(xà.  Skr.  pak- 
sliya,  adj.  l*roduced  in  a  fortnipht,  bc^longing  to  a  si  de, 
etc.  Lt»  b'rme  me  paraît  formé  directement  de  Tadj.  pashé, 
I/adj.  a  la  même  si^nif.  (jue  pashidntnô.  Très  commun  par- 
mi les  IVh.  des  environs  de  Silivria  et  de  Tchorlu.  H.  Pei^s. 
pahla,  The  side,  the  wing  of  an  army — Yates  Introd.  p.253. 
Patrhn  ti  len.  y>rès  de  la  rivière, 

F^vs!^\HTTN(^.  adj.  de  pashé,  Dr  près.  Hel.  6  Tr^Yioiov.  Pa- 
shalutnô  tan  isi,  endroit  de  près.  GM.  towoç  xovtiv6;. 

PAsinovAVx,  v.  pass.  pashé-uvnva,  part.  pâshi{m)lo.  S'ap- 
procher, venir  à  côté.  GM.  icXT}oiatC«>.  accostare.  accoeter.  xo- 


—  415  — 

«T«p(C«.  Cor.  At.  Vol.  2.  p.  93.  voy.  téliovava,  de  la  même 
formation.  Pdshilotar  ta  lias  o  astalô,  il  s  approcha  et  prit 
la  piastre.  Pdshilo  pe  gavéste,  penghiàs  pe  gadjidke^  besh  tu 
a/iVi,  (c)  il  s'approcha  de  son  village,  il  dit  à  son  épouse, 
assieds-toi  ici. 

Pashemandutnô,  adj.  (orme  de  pashihnànde.  près  de  moi. 
Voisin.  Kdrin  isi  aniari  pushetnandutni'f  (ch.  am.)  où  est 
notre  voisine?  Pashemandutnie,  {\oc.)  tàUc  but  dukdva, 
(ch.  am.)  ô  V.  je  t'aime  beaucoup.  Ces  deux  citations  se 
trouvent  dans  une  chanson  Séd.  fort  populaire. 

Pashavrô,  m.  CAte.  Skr.  parshvasth  i,  m.  a  ri  h, 
a  s  h  t  i^  bone.  GM.  TcayiXs^  et  nx^^f^ix,  les  côtes.  Hel.  TcXayiJie;, 
comme  -Kx-fix^Xio^t  de  Tr^aytaiXiov,  flûte  traversière,  de  ^Xocyto^;, 
oblique,  de  côté.  Cor.  At.  Vol.  4.  p.  378.  Ia".  mot  Skr.  signi- 
fie l'os  de  côté.  Me  pashavré,  mes  côtes.  Banghé  me  pa^ 
shavré^  ils  ont  brisé  mes  côtes. 

Pashlô,  adj.  de  pashé.  Couché,  alité.  GM.  nXxvixtsiLiyfo^. 
Probablement  les  Tch.  ont  traduit  le  (îM.icXayiâZ^w,  se  n)et- 
tre  a  côté,  se  coucher;  îrXayivJ);,  tout  proche,  attenant.  Cor. 
At.  Vol.  4.  p.  432;  wXàytoç,  oblicpie,  [)osé  de  travers — id.  Vol. 
4.  p.  433.  comp.  ^^^^  ptislee,  f.  a  rib,  the  praecordia.  Pers. 
paliluy  latus,  utilitas — Vul.  Pashlô  i.sttu?  es-tu  couché.  So 
pashlô  isân,  ta  n'ukhkiés  te  djas  te  butidte  ?  pourquoi  es-tu 
couché,  et  tu  ne  te  lèves  pas  pour  aller  à  ton  travail  ?  On 
entend  souvent  ce  terme  chez  les  Nom.  et  principalement 
cAiez  les  Zapâris,  qui,  en  général,  appellent  tout  homme  ma* 
lade,  pashlô,  Hel.  xXiv^ti;. 

Pàshliovava,  v.  pass.  pashlô-wniva,  part.  }mshli(ni)lo.  Se 
coucher,  se  mettre  de  côté  pour  dormir.  Te  pasés,  liegen, 
schlafen — Boehtl.  Tom.  2.  p.  128.  ninx(ù  tî;  xX'V/iv.  wi^Tco, 

xXîvci),  lyupa  va  xoi(jl7)0<ô,  tntax  vi  xoiiaiiOû  «  £7riSc[xvto;  <i>ç  izicùnkiç 
gùviv,»   Eurip.    Hec.  927.  nXotyucÇo)  ità  tyjv  wXayiav  h-tikxiii  6é<Ttv 

ToO  <T«(iaToç.  Cor.  At.  Vol.  2.  p.  184.  ArcUti  ndna  pàshliovava^ 
la  nuit  je  ne  me  couche  pas.  Pâshlilioyn  but,  j'ai  été  couché 
long  temps.  Ukhkt  Mehemét  te  pdshliovas,  lèves-toi  Mehe- 
met,  pour  nous  coucher.  GM.  c^xw  va  ic\fltyii<yw|xtv.  Tchiv 
lénghe  te  pdshlion,  (Nom.)  jettes  (le  lit)  pour  eux,  pour  qu'ils 
se  couchent.  Dans  les  tentes  lorsqu'on  se  met  à  dormir,  on 


—  416  — 

jette  par  terre  quelques  haillons,  que  pendant  le  jour,  on 
ramasse  dans  un  coin  de  la  tente. 

PàshlerIva,  V.  caus.  1  Cl.  5  Gonj.  part,  pashlerdô.  Mettre 
à  coucher.  Tr.  yatyrmak,  coucher  quelque  chose,  placer, 
mettre — Bchi.  Un  Zapàri  ni^a  donné  ce  v.  Tr.,  comme  l'équi- 
valent  du  v.  Tch.  Pashhrdôm  o  tchavô,  j'ai  fait  coucher 
Tenfant.  Até  pashlerdôm  fes,  je  l'ai  fait  coucher  ici.  Les  Séd. 
se  servent  de  préférence  de  sovliaràva, 

PashuJI  KERAVA,  V.  comp.  2  Cl.  1  Gonj.  part,  pashlid  ker- 
dô.  Mettre  à  côté,  terrasser.  A$targhid{s)  les,  dinô  yek  dabd, 
pashlid  kerghid(s)  les  (c)  il  le  saisit,  il  lui  donna  un  coup  (et) 
il  le  terrassa. 

PasternI,  f.  Tapis,  pr.  aux  Nom.  et  inconnu  aux  Séd.Skr. 
prastara,  a  stone,  or  rock,  a  couch  made  of  flowers  or 
grass,  any  bed  or  couch.  Le  pasterni  des  Nom.  leur  sert 
pour  tapis  et  pour  couverture — Pers.^rH  {bister)  stratum, 
dorniieiido  expansum — Vul.  H.  Pers.  bistura,  a  bed,  etc. 
peculiar  to  Fuqueers.  bistiir,  m.  bedding  carpetting,  a  bed. 
Hel.  çTpàvvu(Ai,  (XTpûexi;.  Lat.  prostemo,  prostratus.  Skr.  p  r  a- 
strita,  adj,  spread.  But  lovéndja  kindôm  i  pasternû  avec 
beaucoup  d'argent  j'ai  acheté  ce  tapis.  Nashavddm  amavi 
pasterni,  nous  avons  perdu  notre  t.;  TaTnj;,  tctpiS^Xaiov,  ^  orpô- 
|i«,  Itcttjytov.  Glos.  Gor.At.Vol.  4.  p.  131 — H.  Pers.^^-^  ç^hum 
blstur,  sleeping  together,  lying  on  the  same  bed.  Tchiv 
teldl  leste,  yek  pasternL  jettes  sous  lui,  un  tapis;  adr.  par  un 
Zapâri  à  sa  femme  lors  de  ma  visite  dans  sa  tente.  Ar. 
±^  (farsli)  stratum  domesticuni,stragulum — Freyt.  Garpet- 
ing,  bedding,  a  mat,  any  thii)g  spread — Yates  Introd.  p.  213. 
Pukkhto,  b/astan,  f.  a  coverlet,  quilt — Bellew's  Dict.  1867, 

Pâta,  usité  par  quelques  Nom.  le  patavô,  des  autres.  Skr. 
p  a  t'a,  m.  n.  Fine  coloured  cloth,  f.  p  a  t'î,  a  particular 
sort  of  cloth,  coarse  thick  cloth,  canvass — Pukkhto.  pa  tû, 
m.  a  kind  of  woollen  cloth — Belle vyr's  Dict.  1867.  H.  î/jj 
potra,  m.  baby-cloths,  clouts.  putft'ee,  f.  a  bandage — Russ. 
plat'a^  un  habit.  Ge  terme  aussi  que  patavô,  sont  bien  cou- 
nus  de  tous  les  Tch.  et  n'ont  aucune  autre  signification, 
voy.  patavô. 

Patavô,  m.  Lange,   maillot,   au  pi.  patavé.   Le  siug.  est 


TArc,  el  n'est  jamais  usité  par  les  Nom.  H.  Perg.  aj'JU  pa^ 
kihe,  patave,  a  sock.  Gomp.  Vnî.  Dict.  Meldliletar  e  tchn- 
véskere  patavé,  les  linges  de  l'enfant  sont  sales,  Ndna  leréla 
peitavé  pe  tchavéske,  elle  n'a  pas  de  linges  pour  son  enfant. 
Kârin  ist  e  tchavéskoro  palavô  ?  où  est  le  linge  de  Tenfant? 
ProH.  quelquefois  pâtava.  Te  khan  me  fnindjàkoro  patavô^ 
que  vous  mangiez  le  drap  de  m  on  pud.  (porté  par  k\s  fem- 
mes pendant  leurs  règles). 

Patchô,  voy.  pashô. 

Pathon,  <As.)  Clieminv,  Tch.  Roum.  drom.  Skr.  p  a  t  h,  lo 
go,  to  move.  Ire,  proficisci — Wg.  p  a  th  a,  m.  a  road,  p  a-^ 
t  ha  t,  adjv  going,  travelling,  p  a  t  h  i  n,  m.  a  road,  a  way, 
sect,  doctrine,  path  in  morals  or  religion,  pathila,  m.  a 
traveller— H.  ^i^Lj  bai\  f,  a  road,  highway.  upunth,  a  wrong 
road,  a  bad  road  (a  priv  and  pantha^R  road),  punt.h^  m.  a 
road,  (Skr.  p  a  n  t  h,  ire — Wg.)  a  sect,  a  religions  order— * 
Zend,  path  (Skr.  path)  ire,  proficisci.  V.  Sade.  Broeckh.  p. 
375.  pathin,  via,  id.  Hel.  tcaTtiv,  iritoç,  ^aX-lCtiv.  Bulg.  piat\ 
road,  M.  Dict.-— Angl.  path.  Se  di  sodt  (Tr.  Ar.  sj:^  L»  sa\it) 
patho7i,  dis'i^yek  saât  tchinarôm^  le  chemin  de  32  heures, 
j^ai  fait  (coupé)en  11  heures.  /c/ienarom=B=Tchv  Roum.  tchin^ 
gf/iiom,  tchindôm. 

PaTRANGHÎ,  PATRANkI,  PATRÀGHI,  f.  Pâques,  Ititjyot,  XafjLwpi. 

Les  Chrétiens  d'Orient,  depuis  des  siècles,  célèbrent  la  fête 
solennelle  de  Pâques,  avec  un  déploiement  extraordinaire 
de  feuilles  et  de  fleurs.  Le  même  usage  était  général  parmi 
les  Byzantins.  Dans  les  villages  au  nord  de  la  Roumélie,  on 
se  sert  de  feuilles  de  laurier,  de  myrte  el  de  romarin.  La 
veille  de  Pâques,  les  portes  des  cafés  et  des  tavernes,  les  bê- 
tes de  somme,  les  voitures  et  les  chariots  sont  ornés  de 
guirlandes,  entremêlées  de  fleurs  sauvages.  Dans  les  pays 
méridionaux,  on  se  sert  d'avantage  de  fleurs  qui  manquent 
au  nord  de  la  Roumélie  pendan  t  le  mois  frileux  de  Mars. 
Le  narthex,  le  pavé,  les  lampes,  les  chandeliers  de  l'église, 
les  images,  représentant  la  résurrection,  sont  couverts  de 
feuilles  et  de  fleurs.  Pendant  le  service  du  Vendredi  et  du 
Samedi  saints,  chacun  en  baisant  l'image  du  Christ  mort, 
exposée  au  milieu  de  TEglisc,  y  emporte  une  fleur   ou  une 

47 


—  418  — 

feuille^  qu'il  garde  soigneusement.  Cette  habitude  des  Chré* 
tiens  a  frappé  les  Tch.,  étrangers  au  rit  Chrétien,  et  les  a 
fait  appeler  Pâques,  patranghïy  le  jour  des  feuilles.  Hel. 
çuX>«Xr.ç.  Lat.  foliosus,  comp.  Fr.  Pâques  fleuries,  le  diman- 
che des  Rameaux — Lorain,  Dict.  Fr.  Paris,  1862.  Patranghi^ 
donc,  signifie,  le  jour  fleuri.  Lolô  divéSy  jour  rouge,  autre 
dén.,  à  cause  des  œufs  rouges.  Skr.  p  a  t  r  a,  a  leaf,  patr  a- 
k  a,  a  leaf,  the  leaf  of  the  Laurus  Cassia,  p  a  t  r  a  n'g  a,  red 
sanders.  Pterocarpus  santalinus,  voy.  patrin,  0  kurkô  e  pa- 
tranghiâkorOy  le  dimanche  de  Pâques.  GM.  i  xupiaxi»  toO  ica- 
c^a.  Angle  katâr  ki  patraghi,  avant  les  P.  Muklô  lesj  sostâr 
isds  hein  (Tr.  Pers.  p»  hem)  khorakhânghe  bairâm,  ta  e  ba-- 
laménghepatranghi^  (c)  on  le  laissa  (libéra),  car  il  était  (le 
jour)  et  pour  les  Turcs  bairam,  et  pour  les  Grecs  P.  Ce  terme 
est  bien  connu  des  Tch.  Mus.  La  prononciation  la  plus  gé- 
nérale est  patranghû  Campuz.  pachandra^  f.  pascua. 

Patrakôs,  m.  Crible.  Bitchavdôm  les  ddle  patrakôske^ 
(ch.  Nom.)  je  l'ai  envoyé  ô  mère  au  cr.=au  travail. 

Patrîn,  patr,  PATi,  patrI,  au  pi.  patrinày  Feuille.  Skr. 
patra,  n.  a  leaf,  the  wing  of  a  bird»  the  feather  of  an 
arrow^,  the  leaf  of  a  book,  p  a  t  r  i  u,  adj .  winged  or  feathe- 
red,  p  a  t  r  i  k  a,  a  leaf,  a  wr  itten  leaf  or  page,  a  writing,  a 
letter.  H.  w»Lj  pat^  m.  a  leaf,  an  ornament  worn  on  the  up- 
per  part  of  the  ear,  patee^  a  letter,  note,  epistle,  pat'ee,  t  a 
kind  of  mat,  a  board  on  which  children  learn  to  Write,  pat 
kirum,  a  silk  v^orm.  patun,  f.  a  roof,  Hel.  icirocupav,  Tip», 
poutre,  wfltTtpov,  trabs,DC.  Pukkhto,  patesa,  a  beam,  a  ratler 
— Bellew's  Dict.  1867.  Cor.  At.  Vol.  5.  p.  280.  Arm,  pedur— 
Hamlin.  Tr,  ^jj^^  pédavra,  latte — Bchi.  Ndna  teràsa  patrir 
nia  e  kerménghe,  nous  n'avons  pas  de  feuilles  (de  mûrier) 
pour  les  vers  (à  soie).  Ulinétar  adj  ai  e  patriniâ  ?  les  feuilles 
(de  m.)  sont-elles  mûres  ?  Pelé  e  patrdy  (Nom.)  les  feuilles 
sont  tombées.  On  dit  quelquefois  parind  pour  patrinâ.  On 
appelle  aussi  patriny  un  morceau  de  cuir,  ou  de  fer,  ordi* 
nairement  un  fer  à  cheval,  qu'on  met  à  l'extrémité  de  Tessiea 
pour  y  soutenir  la  roue.  voy.  patranght^  Pâques. 

Pekàva,  v.  prim.  1  Cl.  1  Gonj.  part,  pekôy  peklô,  Cuire. 
Skr.  patch,  to  mature  by  cooking  or  ripening,  to  boil,  to 


•  —419  — 

dress,  to  ripen,  p  a  k,  m.  maturity,  natural  or  artificial,  as 
the  State  ot  beingcooked  or  ripened.  Cooking,dressingfôod, 
H.  l^  pdkna,  v.  n.  To  boil  in  syrup.  pukana^  v.  a.  to  ripen, 
to  dress  victuals,  to  cook.  Pers.  fj^i  (pukhten)  coquere,  co- 
qui,  praeparare,  adornare — Vul.  Hel.  wéaciiv,  icéwTttv,  ictikt^c. 
Comp.  aussi  pUoç  et  péxxoç,  pain — Zend  pac  (Skr.  p  a  c)  co- 
quere,  maturare.  V.  Sade.  Broeckh  p.  374 — Bulg.  pek",  beat 
(of  summer).  M.  Dict.  Slav.  pahtaiuj  wTjyvujAi  pouTupov,  %yiXT6iù, 
pahtdnie,  irtÇiç.  peku,  wéx«,  icéw«,  wiicTO),  Oec.  Vol.  2.  p.  390 — 
91.  Russe  id.  Per.  sj->'-^— ^  {baksimat),  panis  butyro  illitus, 
quadrifariam  divisus  et  coctus — Vul. — Bek.  Koche,  Boehtl. 
Tom.  2.  p.  31 — ^Tr.>^  pek-meZj  suc  de  raisin  épaissi  par 
la  coction — Bchi.  Pekâva  matchéy  je  cuis  des  poissons.  But 
khashd  kamapekdv,  je  cuirai  beaucoup  de  mets.  Pek  yek 
kafés,  cuis  un  café.  Te  pekdv  tûke  yek  tattô,  que  je  te  cuise 
une  (boisson)  chaude.  Peklids  mano  kam,  le  soleil  m'a  cuit. 
PekÙ  e  bakrés  ko  bov,  ils  ont  fait  cuire  le  mouton  au  four. 
Beshtéy  peklé  leste  yek  kaliardôy  (c)  ils  s'assirent,  ils  cuirent 
un  (tasse  de)  café  pour  lui.  Pekô  mas,  viande  cuite.  Tovghiâs 
yaky  te  pekél  yek  kcUiardô  te  piél^  (c)  il  mit  du  feu,  pour  cuire 
un  café  (pour)  boire.  Kapekdv  les  pdlin  (GM.  wdtXiv)  je  le  fe- 
rai cuire  de  nouveau. 

Pekô,  adj.  Cuit.  Skr.  p  a  k  v  a,  mature,  dressed,  cooked, 
matured  by  nature  or  art..  H.  LSf  pukka^  adj.  ripe,  boiled, 
dressed  (opp.  to  raw).  So  peki  isdn  ta  ndna  lésa  opré  tûke  ? 
comme  tu  es  cuite  (desséchée)  et  tu  ne  prends  pas  sur  toi 
t=tu  n'engraisses  pas.  Pekô  manûsh^  homme  cuit=propre 
au  travail.  GM.  ^^Yitiivo;. 

PÉKiovAVA,  V.  pass.  peklô'-uvdvay  part.  pékli{ni)lOy  pron. 
péki{ni)lo.  Etre  cuit.  Abôr  ares  kaméla  te  pékiol^  combien 
d'heures,  faut-il  pour  le  cuire  (être  cuit).  Pékilotar  o  mas^ 
la  viande  a  été  c.  Pékili  ist  i  khashôi^  le  mets  est  cuit.  Na 
pékilo  djij  (c)  il  n'est  pas  encore  c;  dji  pour  adjdi. 

Pekéskoro,  adj.  du  gén.  pekô.  au  sing.  Cuisinier. 

Pekibé,  n.  abstr.  de  pekô.  Cuisson.  Te  lel  adjdi  yek  pe^ 
kibé  0  mas,  que  la  viande  prenne  encore  une  cuissons» 
qu'elle  cuise  davantage. 

Pekibnâskoro,  m.  Rôtisseur^  adj.  de  pekibé. 


—  420  — 

Péloniîert,  (As.)  Salé,  saumàtrc.  Co  terme  me  paraît  i*tre 
ve-lonheri,  non  ^'d\é=:bi-lonéskoro,  d(*s  Tch.  Ronm. 

Peî.ô,  m.  Testicule.  Skr.  pela,  a  small  part,  going,  n.  a 
tosticlo,  H.  %i  pela,  m.  a  testicle,  fanlt,  oppression,  a  prop^ 
a  support.^  pelur\  ^j^,  pclr'a,  m.  a  testicle.  Dukmm  7nan 
iiip  pelé,  mes  testicules  me  faut  mal.  Mo  tcho,  te  khan  me 
pelé,  (grossièreté  des  Nom.)  mon  enfant  qu'ils  mangent  mes 
t.  On  appelle,  shoshané  pelé,  test,  du  lièvre,  une  espèce  de 
fruit.  Aide  mi  ddi  télé,  te  yhédas  shos^hané  pelé,  teumblavés 
len  te  minidtey  te  marén  tut  te  bulidte,  (ch.)  allons,  ô  mère> 
en  bas,  cueillir  des  test,  du  lièvre,  que  tu  les  pendes  sur 
ton  épaule  (et)  qu'ils  te  frappent  sur  ton  derrière. 

Pen,  ren,  f.  Sœur.  H.  ^  buhin,  (bhai,  a  brother)  a  sisten 
Wh  bykena,  a  sister.  ^ji  boo,ay  f.  sisker  (in  Hinduwee)  an 
aunt  by  the  father's  side.  booboa,  a  sister,  (on  the  west  of 
India)  a  lady,  (tor  bibi)  a  favorite  concubine,  or  of  superior 
rank.  Arnart  peniâ  na  kamalés  la  ?  Ndnai  latcht  amari pen7 
(c)  ne  prendras-tu  pas  notice  sœur,  (en  mariage)  n'est-elle 
])as  boinie  notre  sœur?  Me  penidkoro  tchavô,  l'enfaiit  de 
ma  sœur.  Alétar  f  o  trin  penidy  e  pamid  astarghid(sj  la,  e 
yarér  penià  dardniletary  nashtétar,  (c)  et  les  trois  s.  vinrent; 
il  attrapa  la  blanche,  les  autres  s.  se  sont  effrayées,  et  par- 
tirent. Te  das  amaré  penià  e  dakaréske,  (c)  donnons  notre 
s.  (en  mar.)  au  roi.  Ghelé  e  penid  andré  ko  ker,  (c)  les  & 
alléixïnt  dans  ta  maison.  Me  tchavéndja  ta  me  peniéndja^ 
avec  mes  enfiints  et  avec  mes  s.  Tapendds  Idke,  tu  isân  mi 
be>K  (c.  Nom.)  et  il  dit  à  elle,  tu  es  ma  s.  Ghelôtar  te  dikél 
léskeri  penidy  il  est  allé  voir  sas.  Penghiu^  tdkoro  gadjd^ 
gadjie,  (voc.)  tu  pemà  terésa  ?  (c)  son  mari  dit,  ô  femme,  as- 
tu  (une)  s,?  Méija  yheliôyn  ko  scirdiy  ta  dikliôm  te  penià,  (c) 
et  moi  aussi,  je  suis  allé  au  palais,  et  j'ai  vu  ta  s.  Ûi  pen^ 
ghids,  penià  isàm^  (c)  elle  dît,  noits  sommes  (des)  s.  Peiighià^ 
igadjf,  kdrin  i$i  mi  pen  ?  (c)  la  femme  dit,  où  est  ma  s.? 

PENonf,  f.  dim.  de  pon,  sœur.  Te  penês  Idke,  latchô  ta 
divés  mi  penori,  so  kerés  avaliaring^  6i  kama4él  tut  godiy 
80  te  kerés  ovokhid  ôra,  (c)  dis  à  elle,  bon  ton  jour,  ma  pe- 
tite sœur,  (fue  fais-tu  par  ici?  Elle  te  donnera  son  opinion 
(sur)  ce  que  tu  dois  faire  dans  ce  moment,  GM.  a^XçirÇa. 


—  421  — 

Pendîr,  (As.)  Fromape.  Tr.  Pers.  peinir,    fromapo — Bclii. 
Penh\  puncer,  caseus,  fromage — Hoiiig.  Vol.  2.  p.  380. 

Penâri,  (As.)  Blanc,  voy,  parnù,  hunari. 

Penàva,  benAVxV,  V.  prim.  1  Cl.  4  Conj.  part,  pendô.  Dire. 
Skr.  bhan',  to  sound,  lo  utter  articiilate  soiind,  lo  speak 
or  say — Loqui,  dicere — Wg. — Campnz,  pen.  di,  inip.  del 
verbo  decir,  pendue  dicho,  palabra.  So  hamapenén,  nana 
djannva,  (c)  je  ne  sais  pas  ce  qu'ils  diront.  Akand,  pcnéla  o 
dat  léskoro  e  khardéske^  tchiv  tûya  nw  raklô,  (c)  mainte- 
nant, dit  son  père  au  petit  (cadet),  jettes  (la  flèche)  toi  aussi 
mon  garçon.  Penghids  i  raklt,  me  tinri  isôm,  (c)  la  fille  dit, 
moi,  je  suis  à  toi=tua  sum.  /  rakh  aghdlilitar,  na  peyi(jhids 
e  rakléske,  (c)  la  fille  comprit,  (mais)  elle  ne  dit  (rien)  au 
garçon.  0  phurô  penghios,  saràvda  divés  ddva  tut  t' arakés 
Vian,  (c)  le  vieillard  dit,  je  te  donne  quarante  jours,  pour 
me  trouver.  Ta  tu  so  penés  wdnghe?  (c.Nom.)  et  toi,  que  dis- 
tu  à  moi  ?  Mdnghe  pen  les,  (c)  dis-le  à  moi.  Yek  manûsh 
peyighiâs  mdnghe,  un  homme  m'a  dit.  Ta  pevdâs  lâkoro 
rom,  so  kerddn  khulanie  (voc.)  mo^  (c.  Nom.)  et  son  mari 
dit,  qu'as-tu  fait,  ô  ma  dame  ?  Ta  o  râi  pcndàs,  ndna  mukdv 
les,  (c.  Nom.)  et  le  magnat  dit,  je  ne  le  laisse  pas.  Kamâma 
te  penés  mdnghe,  (c.Nom.)  je  venx  que  tu  me  dises.  Te  djas 
te  penés  amaré  penidke,  kamodàs  la  yekéste,  (c)  vas,  dis 
(que  tu  ailles,  que  tu  dises)  à  notre  sœur,  que  nous  la  don- 
nerons (en  mar.)  à  un  (tel).  Ta  pe  ddke  penghids,  et  à  sa 
mère  il  dit.  Penghids  léske,  léskoro  o  rashdi,  mdnghe  pen 
Zes,  (c)son  maître  (d'école)  lui  dit,  dis-le  à  moi:  (rép.)et  à  toi 
je  ne  le  dis  pas.  Te  pendv  tûke,  me  isômas,  (c)  je  te  dirai 
(la  vérité),  c'était  moi.  Trin  var  pushlids  léstar  o  dakàr,  ta 
irin  var  avekd  penghids,  (c)  trois  fois  le  roi  lui  demanda,  et 
trois  fois  il  dit  (parla)  ainsi.  Ta  méya  djin  otjotid  isômas,  ta 
viéya  khaliôm,  ta  piliôm,  V  aliôm  te  pendv  les  tûke,  (c)  et 
moi,  j'étais  jusque  là,  et  moi  j'ai  mangé,  et  j'ai  bu,  et  je  suis 
venu  te  le  raconter  (dire)=:c'est  la  terminaison  ordinaire 
de  plusieurs  contes.  Ma  pen,  ka  dinids  les  i  Elif  (n.  pr.), 
pe7i,  fc'  arakliôm  les  teldl  ko  kher,  (c)  ne  dis  pas  qu'Elif  Ta 
donné,  dis  que,  je  l'ai  trouvé  au  dessous  de  la  maison.  Ta 
al  pende,  pen,  pen^  abôr  te  djanésa.  (c)  et  ils  dirent,  dis,  dis 


—  422  — 

autant  que  tu  sais.  Me  penàva  tiiménghe  yek  masâlû  (c)  (Tr. 
miçal)  moi,  je  vous  dis  (raconte)  une  fable.  Penéyxa^  3p. 
Ind.  au  pi.  Ils  disent=on  dit.  GM.  X£youv,  WytTow,  &SsTai.  Pe- 
néna,  ka  ist  latchô,  on  dit,  qu'il  est  bon.  Aliôm  te  petidv 
les  tximénghe,  (c)  je  suis  venu  vous  le  dire.  So  penés  ava- 
kléske  ?  que  dis-tu  à  ça?  Ndna  penghiôm  les  lâke,  (c)  je  ne 
l'ai  pas  dit  à  elle.  Ben  khulâya,  (Nom.)  parles,  ô  Monsieur; 
paroles  adr.  à  moi. 

Penindôs,  gér.  du  v.  pendra.  Penindôs  djdlas,  lit.  ça  va 
en  disant=:GM.  waYci  X^ycovraç,  le  discours  continue.  Ta  pe^ 
nindôs  penindôs,  djàla  péske,  et  en  causant,  il  s'en  alla  (en 
parlant  d'un  bavard). 

PenInda,  Cinquante,  voy.  les  nombres,  p.  75. 

Pentchya,  petchôi,  pethoi,  (As.)  ind.  Après,  ensuite=s 
paie  des  Tch.  Roum.  Skr.  p  a  s'v  a  t,  ind.  after,  afterwards, 
behind,  westward.  H.  Lv^  peech^ha,  m.  the  hinder  part 
(ofa  saddle  particularly).  peechyhe,  adv.  after,  behind,  pîc/iftc, 
h^hmd,  pichhld,  adj.  hindermost,  latter,  last,  modem — Yates 
Introd.  p.  256.  De  disi  petchôi^  après  deux  jours. 

Per,  m.  Ventre.  Skr.  p  u  t',  a  cover,  a  covering,  a  conca- 
vity,  a  shallow  cup  or  réceptacle,  as  the  hollow  of  the  hand. 
m.  a  horse's  hoof,  a  narrowing  or  contracting  of  any  thing. 
Le  Skr.  t'  est  souvent  changé  en  r.  La  rac.  Skr.  p  u  t',  signi- 
fie, excavare,  creuser,  rendre  creux  ;  probablement  les  Tch. 
ont  imité  les  Grecs,  qui  ont  formé  xotXla,  ventre,  de  xoxîioç, 
creux — Campuz,jj^oWtt,  m.  vientre.  H.  j^  jper'oo,  m.  the  bel- 
ly  below  the  navel,  pubes — Pet,  abdomen,  ventre.  Honig. 
Vol.  2.  p.  373.  Tchalardôm  mo  per,  (Nom.)  j'ai  rassassié 
mon  ventre.  Gherdv  lut  teldl  te  grastéskoro  per,  (c)  caches- 
toi  sous  le  ventre  de  ton  cheval.  Léskoro  per  sûvlilotary  son 
V.  se  gonfla.  Te  mards  aménmos  môsa,  per  perésa,  (c)  bat- 
tons-nous, face  à  face,  ventre  à  ventre.  Mos,  au  lieu  de  mût. 
Khurdô  per,  petit  v.  Ta  be^htô  ta  sivdds  les  pe  praléskoro  o 
per,(c.  Nom.)  et  il  s'assit,  et  il  cousit  le  ventre  de  son  frère, 
(tué  par  les  voleurs). 

Peréskoro,  adj.  du  gén.  per,  au  sing.  Ventral.  Peréskoro 
manùsh,  homme  à  gros  ventre.  GM.  KoAiipti;,  xoiXoiiXp«ç,  pan- 
ci  uto,  panzone — ^Som.  Me  peréskoro  buké,  les  entrailles  de 


—  423  — 

mon  ventre  ;  expression  enonnéc,  mieux,  me peréskère  buké. 
Baré-pereskeréya,  (voc.)  ô  toi  qui  as  le  v.  gros.  Mi  dukani  i 
haré'peréskeri^lch.  am.)  ma  bien  aimée  qui  a  le  ventre  gros. 
En  général,  tous  les  Orientaux  aiment  l'embonpoint  chez 
les  femmes. 

Per,  m.  Roue  d'un  chariot,  terme  peu  connu  aux  Tch. 
des  environs  de  Gonstantinople.  Ordinairement  ils  se  ser- 
vent des  mots  Turcs  et  Grecs.  Tr.  tekerlek,  pron.  dinghil — 
Bchi,  GM.  TptxoOXi,  (Hel.  Tpoj^6^,)  usité  en  Roumélie.  H.^;rr^ 
p,/ier,  verbal  noun,  m.  (from  p^hema)  turning,  meander,  ma- 
ze,  curvature,  twisting,  coil,  diffîculty,  distance.  H.  pjier 
k^hana^  v.  a.  to  wind  (as  a  river)  to  go  round  abouti  to  meet 
with  perplexities  L-}  pueyUy  n.  a  wheel.  Pukkhto,  per,  bend^ 
curve,  turn — Bellew's,  Dict.  1867.  Pangôtar  o  pei\  la  roue 
s'est  cassée.  E  tcherlekéskoro  (Tr.  tekerlek)  mûiy  ka  teréla  o 
demiri  (Tr.  deniir)  penéna  léske  poriàs,  la  bouche  (ouvertu- 
re) de  la  roue,  que  le  fer  tien  t  (embrasse),  ils  l'appellent  po^ 
rids;  définition  donnée  par  un  Tch.  Nom.  venant  des  Bal- 
kans. On  voit  que  cette  déf.  s'applique  à  l'ouverture  de  la 
roue. 

Perâva,  v.  prim.  1.  Cl.  1  Conj.  part.  pelô.  Tomber.  H. 
LijLj  pama^  v.  a.  to  let  fall,  to  coUectlamp  black,  ^^  jwi/- 
aïo,  V.  n.  To  repose,  to  lie  down,  to  fall,  to  encamp,  to  drop, 
te  be  confined  to  bed  by  sickness — Yates  Introd.  p.  254. 
GM.  Iicwe,  il  tomba  (malade).  Dikliâs  man  ta  pelôtar  katàr 
ki  grasni  telé^  (c)  il  m'a  vu,  et  il  tomba  de  la  jument  en  bas 
=par  terre.  Per  opté  te  duméste^  tombes  sur  ton  dos.  Ta 
ka  kamukhkiavél  les^  te  perél  andré  ki  khaning,  (c)  et  déB 
qu'il  le  foulera,  qu'il  tombe  dans  le  puits.  Lias  pes  o  raklé^ 
pelôtar  andré  ki  veshj  (c)  le  garçon  s'en  alla,  et  tomba  (alla) 
dans  la  forêt.  Te  perés  palâl  làte^  ta  te  resés  la^  (c)  que  tu 
tombes  derrière  elle  (que  tu  la  po  ursuives),  pour  l'atteindre. 
Pelétar  léskere  dant^  ses  dents  sont  tombées.  Peliôm  télé  ki 
phuvy  je  suis  tombé  en  bas  sur  la  terre.  Ta  ov  pendâs,  yitck 
ma  tchavô  pelas  andré  ki  khantng^  (c.  Nom.)  et  il  dit,  hier 
mon  enfant  tomba  dans  le  puits.  Khalé,  pilé,  pelétar  te  sovén 
péskCy  (c)  ils  mangèrent,  ils  burent,  et  tombèrent  (se  sont 
mis)   à  dormir.   Khalé  o  manrôy  pelé  ta  sutté  péske^  (c)  ils 


—  424  — 

mangèrent  du  pain  (soapèrent),  et  tombèrent  (se  mirent)  â 
dormir.  Ali  i  kalï;  per  angldl  mande,  penghids  e  rakléske^ 
(c)  vint  la  négresse;  tombes  (couches-toi)  au  devant  de  moi, 
dit-elle  au  garçon.  Te  perdv  paldl  tûke,  (c)  je  te  suivrai.  Le 
part,  est  pelô  et  pilô,  Perdva  mdnghe,  je  me  couche  pour 
dormir.  Pelé  péske,  tovghids  o  raklô,  maskaré,  o  khanrô.  (c) 
ils  se  couchèrent,  le  garçon  plaça  Tépée  au  milieu  (in  medio, 
entre  lui  et  la  fille).  Pelô  suttôtar,(c\  il  se  coucha,il  s'endor- 
mit. Kamnids  le  tchumidel  la,  ôi  na  muklids;  ka  peràs^ a^ 
ményhe,  tchumide  man^  (c)  il  voulait  la  baiser,  elle  ne  (le) 
])ermit  pas  (ne  laissa);  aussitôt  que  nous  nous  coucherons, 
(alors)  baises-moi. 

Perindôs,  gér.  du  v.  perdva,  IJjdlas  ko  kxer,  perindôs  la 
korindôs,  (c)  il  allait  à  la  maison,  en  tombant  et  aveuglé- 
ment. Perindôs  perindôs  alô  mdnghe,  en  tombant,  il  est  venu 
vers  moi  ;  en  parlant  d'un  ivrogne. 

Peravava,  V.  caus.  du  perdva.  1  Cl.  2  Gonj.  pari,  peravdô. 
Faire  tomber,  laisser  tomber.  Olid  ka  dinid(s)  les^  perav- 
ghid(s)  les  andré  ki  devryal,  (c)  là,  où  il  la  donnait  (au  mo- 
ment où),  il  la  fit  tomber  dans  la  mer.  Yek  ra^hani  but  pe^ 
ravghids  léske  oght,  (c)  une  iprètresse  s'amouracha  beaucoup 
de  lui=fit  tomber  son  cœur  sur  lui.  Yek  purô  penélas^  me 
boridke,  onghi  peravdôm,  (Nom.)  un  vieillard  dit,  je  suis 
amoureux  de  ma  belle-fille.  Peravdds  mi  katuna,  (ch.  Nom.) 
elle  (la  tempête)  a  tait  tomber  ma  tente.  Taperavghiâs  man 
ki  phuv^  et  il  me  fit  tomber  (jeta)  par  terre.  Ta  i  rakli  ovo^ 
tid  ka  shidavélas,  peravghids  pi  angrusti^  (c)  et  la  fille,  là, 
où  elle  balayait,  laissa  tomber  sa  bague.  Dakàra  mo,  yek 
ruvli  liôm,  Ichivghiôm  yek  akorindte,  peravghiôm  sarânta 
akôry  (c)  6  mon  roi,  j'ai  pris  un  bâton,  je  l'ai  jeté  sur  un  noyer, 
j'ai  fait  tomber  quarante  noix.  Per  uvdds  i  pabdiy  (c.  Zap.) 
il  fit  tomber   la  pomme. 

Pf:rAva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Gonj.  part,  perdô.  Remplir.  Skr. 
pri,  to  nourish,  to  protect,  to  fill — Gomplere,  implere,  sa- 
tiare,  largiri — \Vg.  p  r  à,  to  fill.  H.  ^jy,  poora,  adj.  entire, 
complète,  exact,  fuU,  perfect,  total,  ripe,  poora  kurna,  v.  a. 
to  fill,  to  reimburse.  Lcl  po  gonô,  perghids  pes  lové,  (c)  il 
prend  son  sac,  il  se  remplit  de  monnaies.  Perghids  yek  ka- 


—  425  — 

ardô  diamandéskerey  (GM.  Xia(xavTi,  Hel.  aiot(x«;)  har^  (c)  elle 
remplit  un  sac  de  pierres,  diamants.  Lias  yek  kurbâs^  (Tr. 
^*J^  (lyrbet)  perghiâs  les  parti,  (c)  il  prit  une  outre,  il  la 
remplit  d'eau.  Améya  te  perds'  amaré  breh^  (c)  nous  aussi 
remplissons  nos  seins  (les  poches  de  nos  s.).  Per  la  i  sevliy 
remplis  le  panier.  Ta  perdâs  po  gonô^  (c.  Nom.)  et  il  remplit 
son  sac.  Te  per  es  tut  polià^  f  avés  V  arakés  man,  (c)  que  tu 
te  remplisses  de  monnaies  d'or,  et  que  tu  viennes  me  trou- 
ver. Te  kinés  sarânda  baré  bakrén,  te  per  es  len,  ta  te  des 
len  ko  bovy  te  pekés  len^  ta  te  ghelés  len  pekéy  (c)  achètes 
quarante  grands  moutons,  farcis-les,  donnes-les  au  four, 
cuis-les,  et  apportes-les  cuits.  Te  anés  avatiaring  yek  sinid, 
te  perés  la  khashd,  manréy  (c)  apportes  par  ici  une  table, 
remplis-la  d'aliments,  (et)  de  pains. 

Perdô,  adj.  part.  Plein.  Skr.  p  û  r  t  a,  filled,  full,  complète, 
covered.  pûrti,  f.  fulness,  completion.  H.^  pur,  adj.  full, 
complète,  loaded,  charged.  Gampuz,  perdô,  adj.  lleno.  Ipôli 
(iç6Xiç)  isi  perdi  lubnid,  la  ville  (Constantinople)  est  pleine  de 
prostituées.  Perdô  isi  o  tchon,  la  lune  est  pleine.  0  tulûmia 
isi  perde  manûshj  (c.  Nom.)  les  outres  sont  pi.  d'hommes, 
c  Amenant  en  offrande,  cent  moutons,  dix  juments,  et  cent 
outres  qui  paraissaient  remplies  de  coumiz,  mais  dont 
chacune  contenait  un  homme  armé.»  Baron  d'Ohsson.  Hist. 
des  Mongols.  Vol.  1.  p.  50.  Amsterdam,  1852.  Perdô  tchel, 
plein  (des  marques)  de  la  petite  vérole. 

Perdorô,  dim.  de  perdô,  plein.  Peu  plein.  GM.  yitf.a-coi- 
T?[t)co;.  Mi  khurdori,  mi  perdori  (f.)  keléla^  (ch.  Zap.)  ma  pe- 
tite, ma  grassouillette,  danse.  Hel.  icoLynSk-h,  GM.  wx^^u^^,  gras- 
sotta — Som. 

Pérghiovava,  v.  pass.  perdô-uvàva,  part.  pérghi{ni)lo.  Etre 
plein,  devenir  plein.  0  yavér  drom  pérghilotar  tcharid, 
(c)  l'autre  chemin,  se  remplit  d'herbes.  Pérghilo  o  gudlô^ 
kiridy  la  confiture  (le  doux)  s'est  remplie  de  fourmis.  Pérdi- 
lo  m'oghi  kahiria,  (ch.  Nom.)  (Vr.j\^  kahir)  mon  cœur  se 
remplit  d'angoisses.  Pérdilotar  o  pudinô,  le  fusil  a  été  char- 
gé. 0  ruk  pérdona  luludid,  les  arbres  se  remplissent  de 
fleurs. 

Peribé,  n.  abstr.  du  v.  perdoa.  Action  de  remplir,  rem- 

48 


—  426  - 

plissage.  Hel.  wîi^più|jia,  GM.  yiyninLa.  Te  khan  mo  peribé,  que 
vous  mangiez  mon  remplissage=mes  matières  fécales. 

PerdAl,  abl.  Je  n'ai  jamais  pu  entendre  perde,  dont  per^ 
dâl  est  Tabl.,  comme  andrâl  à'andré,  oprdl  d'opré.  A  l'autre 
côté,  de  l'autre  côté.  Hel.  iç£p«,  GM.  wépa,  irfpa  [icput^  oltra, 
l'altra  parte,  all'altra  parte — Som.  Skr.  para,  n.  the  further 
or  opposite  side  of  a  river;  adj.  the  end,  the  extremity,  the 
last.  Û.jU  pciT,  over  across,  on  the  other  side,  through,  sSjk 
pure,  adv.  beyond,  yonder.  Dja  perddl,  vas  de  l'autre  côté. 
Perddl  aliâii  mànghe,  tu  es  venu  à  moi  de  l'autre  côté.  Per- 
ddl, tei'éla  tan,  ta  kinél  les,  de  l'autre  côté,  il  a  un  endroit 
(terrain),  et  il  le  vend.  Perddl  aliôm,']e  suis  venu  de  l'autre 
côté.  Perddl  dja  tûke,  (c)  vas  de  l'autre  côté.  Perddl  Tûna, 
(ch.  Nom.)  de  l'autre  côté  (est^  le  Danube. 

Perdalutnô,  adj.  du  perddl.  Opposé.  0  perdalutnô  ker, 
la  maison  opposée=en  face.  Perdalutnô  manûsh,  l'homme 
(du  côté)  opposé. 

Pernô,  m.  Pis.  Hel.  o56«p.  Est-ce  de  pe^\  ventre,  ou  de 
^^  perna^  v.  a.  to  press  (oil  by  means  of  a  mill),  to  squeeze 
to  rack  ?  Bakriénghere  peimé  ka  pishéna,  ka  déna  tut^  (ch. 
Nom.)  les  pis  des  brebis  qu'ils  traient  (et)  qui  donnent  du 
lait  ;  j'ai  entendu  cette  chanson  de  la  bouche  d'un  Tch.  de 
la  haute  Bulgarie,  où  le  terme  est  très  connu,  comp.  ^^ 
kjieeree,  f.  (Skr.  k  s'I  r  î)  an  udder. 

Perghùl,  peryùl,  adj.  n.  Etranger.  H.  1^'^  puraya,  adj. 
(Skr.  para),  strange,  foreign,  belonging  to  another.  Ascoli, 
Zig.  p.  8.  croit  que  ce  terme  a  beaucoup  d'affinité  avec 
perdâs,  étranger,  rapporté  par  Pott,  Vol.  2.  p.  355,  d  changé 
en  y,  comme  ternô,  yernô.  Perghûl  rom,  Tch.  étranger=ve- 
nant  de  loin.  Perghûl  isi  ta  ndna  pmtcharél  o  /an,  il  est  étran- 
ger, et  ne  connaît  pas  rendroit=lo  pays.  Campuz.  pergo- 
lear,  peregrinar,  pergoleto,  peregi^ino.  Kdke,  (voc.)  me  isôm 
perghûl,  ta  aliôm  te  kindv  shékhia,  (c)  ô  oncle,  moi,  je  suis 
étranger,  et  je  suis  venu  acheter  des  effets=marchandises. 
Perghûl  c  Mitdkoro  (n.  pr.)  kalpdkos,  (c)  le  bonnet  de  l'étran- 
ger Mito. 

Perghulanô,  adj.  de  perghûl.  Hel.  Çtvixo;.  Sukdr  perghula- 
ni,  belle  étrangère.  Terme  rare,  on  se  sert  ordin.  de  perghûl. 


—  427  — 
PertchAs,  m.  Ciiir,  peau.  GM.  mx^i[ov)  pelle,  coio,  cuoio — 

Som.  Hel.  iré<ixo;.  GM.  we^xiov,  ^çerJ^iov,  tôv  TcpoêaTtov  Sfppia.  Cor. 

Prodr.  Bibl.  Hel.  p.  339.  Ta  niklistétar  léskere  o  bal  e  per- 
tchdsa,  (c)  et  ses  cheveux  sont  sortis  avec  la  peau=tout  le 
cuir  chevelu  tomba. 

Pes,  pron.  voy.  p.  68.  Lias  pes  akavà^  ta  ghelôtar,{c)  celui-ci 
s'en  alla,  et  partit;  voy.  Iciva.  Te  ghandél  pes^  qu'il  se  peigne. 
Maréna  pes^  (c)  ils  se  battent.  Hel.  dXX^Xou;.  Makélapes^  elle 
se  peint  (se  farde).  Te  beshél  péske,  qu'il  reste.  GM.  aç  xaOfoYi. 
Lilds  peSy  linâs  pes^  (Nom.)  lias  pes,  (Séd  )  il  se  leva;  lit.  il 
prit  soi-môme=iI  s'en  alla.  Ta  pelétar  te  sovén  péske,  (c)  et 
ils  se  couchèrent  pour  dormir.  Opré  péske,  sur  lui-même. 
Kamadjdl  péske,  yek  djenô,  (c)  une  personne,  s*^en  ira.  Lias 
o  tcharô  péssa,  (c)  il  prit  l'assiette  avec  lui  ;  péssa  est  rare, 
on  préfère  lésa.  Ta  yhelô  péske  ko  kxeré,  (c)  et  il  s'en  alla  à 
la  maison.  Sutté  péske,  ils  s'endormirent.  Gheravghids  pes, 
il  se  cacha.  Ta  lias  péske  ta  ov,  yek  sâzi,  (c)  (Tr.  saz)  et  lui 
aussi,  il  prit  (acheta)  un  instrum.  de  mus.  pour  soi-même. 

Pesi,  (As.)  Mouche.  H.  j-^  pissoOy  m.  a  flea.  Pers.  ^  {pesh" 
sha)  musca  aculeo  prœdita.  i.  e.  culex=îVul.  voy.  maki. 

Peshem,  (As.)  Laine,  voy.  posôm. 

Pestera,  f.  Dalle.  Hel. tcXocÇ.  Skr.  prastara, m.  a  stone 
or  rock.  voy.  paslemi.  H.  puttjiur,  a  stone,  put,hree,  f.  the 
flint  of  a  musket.  Grit,  gravel,  stone  in  the  bladder,  put,- 
hreela,  stony.  An  mânghe  yek  pestera  te  tovdv  la  ko  duvdri 
(Tr.  j^j^  duvâr)  apportes-moi  une  dalle  pour  la  mettre  dans 
le  mur.  Avakâ  kher  teréla  anglâl  peste,  yek  bari  pestera, 
cette  maison^a  au  devant  d'elle,  une  grande  d.:  très  commun 
parmi  les  Séd. 

Pétalo,  m.  Fer  à  cheval.  Hel.  wiraXov,  large  feuille,  lame. 
GM.  TciTaXov,  ferro  di  cavallo — Som.  Les  Séd.  ne  connaissent 
pas  d'autre  terme,  voy.  naltehâs. 

Phuv,  PFUV,puv,pu,f.  chez  les  As.  |)t(i;.  Terre.  Skr.b  hù,  the 
earth,  place,  the  place  of  being  or  abiding.  H.  ^  b,hoo,  f. 
the  earth,  the  world.  Gampuz.  pu,  f.  territorio.  Dhu,  ebhu; 
pou,  terre, — Vail.  p.  33.  395.  Puvidkoro  pani,  eau  de  là 
terre.  E  puvidkeri  teharid,  les  herbes  de  la  t.  Me  puvidtè, 
terdva  but  manîtsh^   sur  (in)  ma  terre  (propriété),  j'ai  plu-*- 


—  428  — 

sieurs  hommes.  André  IH  phuvj  nispelghids  les,  il  Ta  caché 
dans  la  t.  Te  del  aménghe  c  phuvidkere  pabâi,  (ch.)  et  qu'il 
nous  donne  des  pommes  de  terre.  Te  sovél  télé  ki  phuv,  ka- 
makhân  les  o  riiv^  (c)  s'il  dort  en  bas  sur  la  terre  (par  t.),  les 
loups  le  mangeront.  /  puv  kéldili^  la  t.  a  joué  (tremblé). 
Pelôtar  ki  pfuv,  il  tomba  par  terre.  /  gadji  ghelitar  teldl  ka- 
tdr  ki  phuvjko  kher,  ta  beshlïtar^  (c)  la  femme  alla  par  dessous 
la  t.,  à  la  maison,  et  s'(y)assit.  0  kalô  avaliariv.g  opré  ko 
puvid  (plur.)  t*  alchél,  (c)  que  le  nôgresc  tienne  sur  les  terres 
par  ici=on  ordonne  à  un  nègre  de  débarquer,  et  d'attendre 
sur  la  terre  ferme  ;  GM.  ev  Tij  ÇYjpâ. 

PuviÀKORO,  adj.  du  gén.  puv,  au  sing.  App.  à  la  terre.  Hel. 
YT^Cvo;.  Puvidkoro  manûsh,  travailleur  de  terre. 

Phurô,  purô,  adj.  Vieux,  vieillard.  Skr.  p  ur  â,  an  ancienl 
story,  old,  past,  long  past,  near,  future.  Proximate,  future— 
Antea,  olim — Bopp,  Glos.  Skr.  rac.  Skr.  pur,  to  précède,  lo 
lead,  to  go  before,  H.  Pers.  ^  peer,  Monday,  an  old  man, 
a  saint,  spiritual  guide.  Pers.  pir,  senex,  senior,  vir  venera? 
bilis,  viœ  ad  salutem  dux,  doctor — Vul. — Pure,  vieillard— 
Vail.  p.  457 — Gampuz.  purô,  viejo.  Pashé  ko  gav  arakliàs 
yéke  purésy  (c)  près  du  village,  il  trouva  (rencontra)  un  v.  E 
puréskeri  romni,  mulitar^  la  femme  du  v.  est  morte.  Ara- 
klids  yek  phurô;  to  divés  latchô,  puréya,{\oc.)  tinrô  po  latchôj 
(c)  il  trouva  un  v.;  bon  ton  jour,  ô  v.,  (rép.)  que  le  tien  (soit) 
meilleur.  But  khfnilotar  o  phurô,  le  v.  s'est  trop  fatigué. 
Isôm  but  pfurôy  je  suis  très  vieux.  Tu  puréya,  toi,  ô  v.  Nâ- 
nai  but  phurôy  il  n'est  pas  très  vieux.  Penghids  o  Hind  da- 
kdr,  me  purô  isôm,  (c)  le  roi  de  l'Inde  dit,  moi,  je  suis  vieux. 
Ghelô  0  phurô  ko  kxer,  i  phuri  putchéla  léstar,  diklidn  /en? 
(c)  le  V.  alla  à  la  maison,  la  vieille  lui  demanda,  les  as- tu 
vus  ?  Phuriy  t.  vieille.  E  puridkere  tchavé,  les  enfants  de  la 
V.  Phurie,  phurie,  {\oc.)  V  avdsa  akaikidratt  te  kheréste,  te-' 
résa  tan  ?  (c)  ô  vieille,  si  nous  venions  cette  nuit  à  ta  mai- 
son (chez  toi),  as-tu  de  la  place?  /  phuri  ta  o  phurô ,  la  v. 
et  le  V.  Ces  deux  termes  se  rencontrent  très  souvent  dans 
leurs  contes.  Dans  la  bouche  des  Nom.  purô  est  en  gé- 
néral aspire,  yhurô.  phurô  me  paraît  la  prononciation  la 
plus  rare  chez  les  Séd. 


—  429  — 

Phuribé,  n.  abstr.  de  phurôj  Vieillesse.  Teréla  latchô 
phuribéj  il  a  une  bonne  v. 

PhuredéRj  comp.  de  phurô.  Avakà,  isi  mdndar  phuredér. 
celui-ci,  est  plus  vieux  que  moi,  GM.  yepovT<5Tepo;. 

Phùriovava,  V.  pass.  phxu^ô'Uvdvaj  part.  phûri{ni)lo.  Viel- 
lir.  Phûrilolar^  ta  ndnastik  sherél  pes,  il  a  vieilli,  et  il  ne 
peut  pas  se  rappeler.  Phûrili  i  romni^  la  femme  a  vieilli. 

Phuramô,  puranô,  adj.  Vieux.  Chez  les  As.  bunari.  puna- 
ri.  Skr.  purân'a,  adj.  old,  ancient,  du  v.  pur,  prjecedere, 
anteire — Wg. — H.  ^[;i  peeranu,  elderly,  like  an  old  man, 
growing  old.  poorana^  chronicus,  langwierig — Honig.  Vol. 
2.  p.  382.  Pers.  pirane^  seni  convenions,  senilis,  pirane  ser^ 
caput  senile,  senectus — H.  pooruniya^  m.  an  old  man,  a 
patron.  Cet  adj.  est  le  Grec,  waXaibç,  vieux,  tandis  que  phurô, 
a  ordinairement  la  signif.  de  senex.  Phuranô,  ne  s'applique 
ordinairement  qu'à  des  objets  inanimés,  usés  et  vieillis.  Te- 
rdsa  ta  phurani  latchi  mol^  nous  avons  aussi  du  vieux  bon 
vin.  Kdtar  anésa  i  mol  i  phurani  f  d'où  apportes-tu  le  vin 
vieux?  Phurané  kerdl,\.  fromages.  Phurani  shdrga,  v.  ca- 
pote, Phuranô  rom,  vieux  Tch.  pour  phurô.  En  GM.  on  dit 
quelquefois  fçzkaAi  àvOpwwo;,  vieillard=Yip«v.  Ko  phurané  di- 
res^ dans  les  jours  passés. 

PhurAniovava,  v.  pass.  phuranô-uvdva^  part,  phurdni- 
{nï)lo.  Devenir  vieux,  s'user.  Phurdnilotar  o  shelô,  la  corde 
a  vieilli  (s'est  usée).  Phurdniletar  me  tchavénghere  patavé, 
les  linges  de  nies  enfants  sont  vieillis.  Phurdniletar  me  dU 
bena,  (c)  mes  souliers  sont  usés. 

PiÂv,  voy.  bidv. 

PiAvA,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part.  pilô.  Boire,  Skr.  pi,  to 
drink,  pâ,  to  drink.  Zend,  pâ,  (Skr.  pâ)  trinken,  V.  Sade. 
Broechk,  p.  375 — H.  Ly  peena,  v.  a.  to  drink,  to  smoke 
(tobacco),  puen,  a  réservoir  of  water,  a  rill.  Lat.  bibo,  Hel. 
iç(vc«*.  Piélas  léskoro  dat,  (c)  son  père  (en)  buvait.  Ma  pi,  ne 
bois  pas.  Tchutchi  piéla,  il  boit  de  la  mamelle  (est  à  la  ma- 
melle) ;  GM.  mvfti,  Tpwyei  puCi.  Dji  yek  kurkô,  djdnas,  avénas, 
khdna^,  piéna^,  (c)  jusqu'à  une  semaine  (s.  entière)  ils  allaient 
ils  venaient,  ils  mangeaient,  ils  buvaient.  Léskeri  ddi  besh- 
titar^  khalidSy  pilids.  Pushlids  o  pakô  pe  ddlar,  khalidUy  pi- 


—  430-* 

liânf  khaliômy  piliôm,  te  khlidv  te  pake  sheréste,  (c)  sa  mère 
s'assit,  mangea,  but.  Le  crasseux  demanda  (à)  sa  mère,  as- 
tu  mangé,  as-tu  bu?  (rép.).  J'ai  mangé,  j'ai  bu,  je  chiemi 
sur  ta  tête  crasseuse.  Tu  ndna  terésas^  ne  te  khas  ne  tepiàs, 
(c.  Nom.)  tu  n'avais  ni  à  manger  ni  à  boire.  Ta  o  tchor  pi- 
las dûi  trin  kathy'ki,  (c.  Nom.)  et  le  voleur  but,  deux  (à) 
trois  pots.  Te  pidv  akaklé  sovnakuné  tcharéstar,  kotôr  pani, 
(c)  je  boirai  de  cette  assiette  en  or,  un  peu  d'eau.  Éla  aratti 
ko  kher,  te  khas  te  pidSy  (c)  viens  cette  nuit  à  la  maison, 
pour  manger  et  boire  (pour  que  nous  m.  et  b.).  Otiâ  ka 
khalé  ka  pilé  o  raklid  pende,  hâide  (Tr.  ^xAjt  haide)  tcliaidley 
amén  ovoklé  kheliâ  te  khas  letij  (c)  là,  où  elles  mangèrent, 
burent,  les  filles  dirent-allons,  ô  filles,  ces  figues  mangeons, 
les.  But  pilds  ta  mdttilas,  (Nom.)  il  but  beaucoup  et  s'enivra. 
Ndna  pidva  pibéj{c)]e  ne  bois  pas  de  la  boisson  (enivrante). 
Dinô  les,  pïlids,  ov  ndn*  aghdlilotar,  (c)  on  lui  donna,  il  (en) 
but,  et  il  ne  s'aperçut  pas.  Pende  léske,  ndna  piésa  ?  Ov  peu- 
ghids,  nd7ia  pidval{c)  il  lui  dirent,  ne  bois-tu  pas?  il  dit,  je 
ne  bois  pas.  Pilids,  pilids  mol,  mdtlilotar,  ghelôtar,  dinids  e 
Kushendkeri  daid  e  Toidend,  (c)  il  but,  il  but  du  vin,  ils  s'é- 
nivra,  il  alla  (et)  frappa  Toidenâ,  la  mère  de  Kushéna.  Khor 
liôm  piliôm  lésa  ;  léskoro  tan  na  djandv  les,  (c)  j'ai  mangé, 
j'ai  bu  avec  lui  ;  (mais)  son  endroit  (demeure)  je  ne  le 
connais  pas.  Beshtô  khalids  pilids  e  gadjidsa^  djin  aratti,  (c) 
il  y  resta  (s'assit)  il  mangea,  il  but  avec  la  femme,  jusqu'à 
la  nuit. 

PiBÉ,  n.  abstr.  du  v.  pidva,  pi{i)bé.  Boisson,  b.  enivrante. 
GM.  itiotI,  7wot6v,  bevanda,  beveraggio — Som.  voy.  khabé. 
Pende  léske^  piésa  pibé  puréya^  (c)  ils  lui  dirent,  boIs-tu, 
de  la  boisson,ô  vieillard  ?  Na  pidva  pibé,\e  ne  bois  pas  de  b. 
(spiritueuses).  Tchumidiné  léskoro  vast,  Une  léskeri  jam, 
Une  po  khabé,  po  pibé,  pe  grastén,  perde  pes  ta  manghin, 
niglisté  ko  drom,  (c)  ils  baisèrent  sa  main,  ils  prirent  son 
souhait,  ils  prirent  leur  manger  (aliments),  leur  boisson,  et 
ils  se  remplissent  d'argent  et  sortirent  en  chemin. 

PiAvAvA,  v.  caus.  1  Cl.  2  Gonj.  part,  piavdô.  Donner  à 
boire.  GM.  ttotCJ^w  H.  L>  iî^  pilana,  v.  a.  to  cause  to  drink. 
Lias  la  i  kholin^  ta  pe^idds  i  phuri  e  tchwénghe,  ka  kha- 


—  431  — 

khavélas  ta  piavékts,  (c.  Nom.)  la  rage  la  prit,  et  la  vieille 
dit  aux  enfants,  qu'elle  nourrissait  et  donnait  à  boire.  Ptav- 
dé  mdttUotarj  (c)  ils  (lui)  ont  donné  à  boire,  et  il  s'enivra. 
Ce  V.  est  rare.  On  dit  ordinairement,  ddva  pani\  je  donne 
de  l'eau  ;  mais  il  est  bien  connu  de  tous,  Séd.  et  Nom. 

Pif,  GM.  woi9ou,  fi — 7uou9opiÇcTai  aix^^aivsi,  Hesych.  Cor.  At. 
Vol.  4.  p.  455.  Pifj  kdndesa,  fi,  tu  pues. 

I^ITCHAVÂVA,  voy.  bitchavdva. 

PiKô,  viKô,  m.  Epaule.  Terme  bien  connu  de  tous  les 
Tell.  H.  ^  peet'yh.  the  back,  peet\h  dena,  v.  a.  to  run  away, 
to  flee,  t'h  changé  en  k.  Ascoli  Zig.  p.  53.  H.  pakhâ,  shoul- 
der.  Campuz,  pico^  m.  hombro,  parte  al  ta  de  la  espalda. 
Anghids  les  opré  po  pikéste^  il  l'a  porté  sur  son  épaule. 
Bughlé'pikéngoro  manûsh^  homme  ayant  des  ép.  larges. 
Dintds  les  pe  pikéndey  il  l'a  frappé  sur  ses  ép.  Opré  pe  pi^- 
kénde,  (c)  sur  ses  épaules. 

PiKALô,  adj.  de  pikô.  Angl.  prop.  Un  bâton  qui  supporte  la 
charge  d'un  bete  de  somme,avant  que  l'autre  côté  soit  chargé. 
Ascoli,  Zig.  p.  17,  dit  avec  raison — Gewiss,  môchte  ich  sagen, 
von  pikô  shoulder,  durch  suffix-^aZo,  vgl.  spalleggiare,  épau- 
ler. Gomp.  Bulg.  pomagdlkUy  a  prop  for  holding  up  one  side 
of  a  horse  load^  while  the  other  is  being  put  on.  M.  Dict. 

PiLii,  (As.)  Epaule,  voy.  pikô. 

PmiRf,  f.  Racloir,  peigne.  Hel.  l^xTpa,  étrille,  v.  |^x«*»  ^^" 
ser,  frotter.  Cor.  At.  Vol.  4.  p.  365.  En  GM.  on  dit  ^/^x'^pa, 
et  iciQXTpa.  Khândjiliom  mo  sherô  e  pilUrésaj  j'ai  gratté  (pei- 
gné) ma  tôte  avec  le  racloir. 

PiNAVÂVA,  V.  caus.  de  pindva,  inusité.  1  Cl.  2  Conj.  part. 
pinavdôj  Faire  ouvrir,  ouvrir.  Kon  pinavghids  i  vuddr  ?  qui 
a  fait  ouvrir  la  porte  ?  Pinavén  o  vuddr,  faites  ouvrir  la 
porte.  Pindv  i  vuddr  khulaniey  (c.  Nom.)  ouvres  la  porte,  ô 
dame  f  Ta  sar  pinavdds  i  vuddr ,  pclôtar  télé  kipfuvy  léskoro 
khulanô,  (c.  Nom.)  et  dès  quelle  ouvrit  la  porte,  son  seigneur 
(mari)  tomba  en  bas  sur  la  terre=par  terre.  Akavkd  kama- 
pinavél  amaré  ôrexi  (GM.  optÇi;,  Sftlri)  ceci  ouvrira  (excitera) 
notre  appétit.  Pinavghids  i  vuddr^  gheli  i  phuri  andré^  (c)  il 
fit  ouvrir  la  porte,  (et)  la  vieille  alla  dedans.  Pinavdva,  n'est 
que  la  torme  suivante,  i^in/'rjavdva. 


—  432  — 

PiNRAvAvA,  V.  caus.  de  pinrdva,  v.  prim.  inusité.  1  Cl.  2 
Conj.  part,  pinravdô.  Même  signif.  que  pinavâva,  Angldl  ki 
vuddr  te  pinravdv  yek  khaning,  (c)  au  devant  de  la  porte, 
je  ferai  ouvrir  (creuser)  un  puits.  Pinrdv  to  mûi,  penghids 
0  sappy  (c)  ouvres  ta  bouche,  dit  le  serpent.  Pinravghids  o 
vuddr  lias  les  andré,  (c)  elle  ouvrit  la  porte  (et)  le  prit  en 
dedans.  Dikdva  to  brek  pinravdô^  ta  pendna^  isi  divés,  (ch. 
am.)  je  vois  ta  poitrine  ouverte,  (et)  je  dis,  il  fait  jour.  Pe^i- 
ghids  Idkoro  pral^  pinrdv  mi  pen^  me  tsmn,  (c)  et  son  (d'elle) 
frère  dit,  ouvres  ma  sœur,  c'est  moi,  ego  sum.  Pinravghiôm 
i  vudttr,  j'ai  fait  ouvrir  la  porte.  Arakliôm  i  vuddr  pinravdi^ 
j'ai  trouvé  la  porte  ouverte.  Âmma  (Tr.  L»|  amma)  pinravdô 
isdUj  que  tu  es  trompeur,  voy.  akhôr.  Pinravéla  i  tchik  ka- 
tdr  ko  panghiardô,  il  ouvre  (détache)  la  boue  de  la  charrue. 
Akavd  dikéla  te  pinravél  i  vuddr,  (c)  celui-ci  voyait  (atten- 
dait) qu'elle  ouvrit  la  porte,  voy.  aussi  pi^iavdva. 

PindjarAva,  pintcharAva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part. 
pindjardô.  Connaître,  reconnaître.  Skr.  t  c  h  a  r,  to  go — am- 
bulare,  errare,  incedere — Wg.  avec  la  part,  vi,  reputare, 
pensitare,  excogitare,  examinare.  Skr.  v  i  t  c  h  a  r  a,  m.  the 
exercise  of  judgement  or  reason  on  a  présent  object,  inve- 
stigation, considération,  délibération.  H.  L5jl^  bîïc/iama,  v, 
a.  to  consider,  to  investigate,  to  conprehend,  to  think,  to 
apprehend,  to  conçoive,  bitchar,  contrivance,  considération, 
opinion,  thought.  H.  U^-ari  pitchjiana,  v.  a.  to  know,  to  be 
acquainted  witli,  te  recognize.  puhtchanna,  v.  a.  to  know, 
to  recognize — Campuz,  buchardar,  a.  descubrir,  manifestar, 
pincharar^  a.  conocer,  pincharador^  m.  conocedor.  Pindja-- 
rés  les  ?  le  connais-tu  ?  Pintcharghiôm  tut,  je  t'ai  reconnu. 
E  donén  pintchai^dva,  isi  yek  gavéstar,  pashé  amaréste,  et 
les  deux  je  (les)  connais,  ils  sont  d'un  (môme)  village,  près  du 
nôtre.  Yek  pintchardô,  ime  connaissance.  GM.  Ivaç  Yvcopifxoc. 
Ndna  jnndjardva  i  ôra,  je  ne  connais  pas  l'heure.  Ndna 
pintcharghid(s)  les  o  dakdr,  (c)  le  roi  ne  le  reconnut  pas. 
Kdrin  te  pinlcharél  les  ?  (c)  comment  peut-il  le  reconnaître  ? 
/  rakli  pindjarghids  Za,  (c)  la  fille  la  reconnut.  /  raklt  durai 
po  gav  pintcharghid{s)  les,  (c)  la  fille  de  loin,  le  reconnut 
son  village,  Dikéla  o  raklô,  pindjarghid{s)  les,  (c)  elle  voit  le 


—  433  — 

garçon,  elle  le  reconnut.  Ka  diklids  les  i  gurdjû  (Tr.)  tchdi^ 
pindjarghiâs  les  ;  o  yavér  rakliâ  na  pindjardé  les^  (c)  aussi- 
tôt que  la  fille  Géorgienne  le  vit,  elle  le  reconnut  ;  les  autres 
filles  ne  le  reconnurent  pas.  Ka  diklids  ôi  o  pabd,  pintchar^ 
ghid[s)  len,  (c)  dès  qu'elle  vit  les  pommes,  elle  les  reconnut. 
Ghelt  i  ddi  Idkeri,  beshH  to  khavûZy  (Tr.  j^j=^  havuz)  pin-^ 
tcharghiâs  pi  raklid,  (c)  sa  mère  alla,  elle  s'assit  au  bassin, 
elle  reconnut  sa  fille. 

PindjArghiovava,  V.  pass.  pindjardô'-uvdva,  part,  pindjdr- 
ghi(nï)lo.  Etre  reconnu.  GM.  YvwptCojjiai.  Ta  adjdi  7iàna  pin-- 
djdrghilotar  o  tchoVy  et  jusqu'ici  on  ne  connaît  pas  le  voleur. 
GM.  Sèv  êyvc«>pî<j6Yj  6  xXiTCTYj;.  Ta  pindjdrdilotar  o  tchoribé  e 
Balaméskoro,  et  le  vol  du  Grec  a  été  reconnu=:divulgué. 
Ta  pindjdrghilotar,  ka  isds  dakaranô  raklô,  (c)  et  on  a  re- 
connu, qu'il  était  (un)  garçon  royal=g.  du  roi. 

PiNDÔ,  voy.  pinrô. 

PiNRô,  PiRÔ,  pmNÔ,  PINDÔ,  m.  Pied.  Skr.  pad,  to  go,  to 
move,  p  a  d,  n.  a  foot,  a  footstep,  the  mark  of  a  foot.  tç^^ 
pes,  pedis.  On  trouve  ce  mot  chez  les  Tch.  As.  Probabl.  la 
rac.  Skr.  p  â  r,  to  accomplish,  to  finish,  to  get  through  or 
over,  a  donné  naissance  à  ce  mot  Tch..  H.  ^  puer,  m.  the 
foot.  comp.  Hel.  wcpô,  w<poç,  ^pajjia.  H.  yU  pan'w,  m.  leg,  foot 
(Skr.  p  a  d  a),  H.  pend\  f.  pace,  step,  Hel.  waTô,  waToç,  wàrififjia. 
JPyr,  pes,  pied — Honig.  Vol.  2.  p.  406.  Pindô  est  plus  propre 
aux  Zapâris.  Quelquefois,  on  l'entend  dans  les  contes  des 
Séd.  Campuz.  pinré^  n.  pie.  Me  pinréndja  gheliômy  je  suis 
allé  avec  mes  pieds==à  pied.  Dukàna  man  me  pinré^  mes 
p.  me  font  mal.  Pe  pinréndja,  avec  ses  pieds.  Tchinghile 
(Aor.  du  V.  pass.  tchinghiovava)  me  pinré,  mes  p.  se  sont 
coupés=fatigués.  Sikavélas  po  pinrô ^  elle  montrait  son  p. 
Shildliletar  léskere  pinréy  ses  p.  se  sont  refroidis,  Opré  pin- 
rende,  sur  (les)  p.=debout.  Isds  lénghere  pinrénde,  (c)  ils 
étaient  sur  leurs  p.=debout.  0  raklô  tovghids  po  pinrô,  (c) 
le  garçon  mit  son  p.  Tchumidav  te  pindé,  (ch.  Nom.)  je 
baise  tes  p.  Ma  den  opré  me  pinrénde,  (c)  ne  frappez  pas 
sur  mes  p.  Pelô  Idkere  pinrénde,  kerghids  Idkoro  oghiy  (c)  il 
tomba  à  ses  p.,  il  fit  son  cœur=sa  volonté.  Me  pindé^mes  p. 

PiNRORÔ,  dim.  de  pinrô.  Petit  pied.   Ma  den  mo  vastorô, 

49 


—  434  — 

ta  mo  pinrorôj  (c)  ne  frappez  pas  ma  petite  main,  et  mon 
petit  pied. 

PiNRÉNGORO,  adj.  du  gén.  pinrô,  au  pi.  Bêche,  voy.  tchan- 
ghéngoto.  PinréngorOy  signifie  ce  qui  app.  aux  pieds.  La 
bêche  ordin.  est  enfoncée  dans  le  sol  par  la  force  des  pieds. 
Compar.  piréskrOj  Hâscher,  pireskero,  Bedell.  Pott,  Vol.  2. 
p.  352.  Dans  un  conte,  j'ai  rencontré  ce  terme  appliqué  à 
l'escalier,  Ghelôtar  andré,  sliulavélas  i  avli  (GM.  aùXii,  Tr. 
Jjl  avli)  shulavélas  e  piiiréngherey  (c)  il  alla  dedans,  il  ba- 
layait la  cour,  il  balayait  l'escalier  (Tr.  Fers,  nerduban 
aîaghy,  marche  d'escalier— Bchi).  Pinréngoro^  marcheur, 
courrier.  Hel.  woSapx^;. 

PiNRô,  adj.  Ouvert,  Cet  adj.  a  donné  origine  aux  verbes 
pinavdva,  pinravdva  et  pintavdva^  0  parathy'ri  (GM.  wapaôipi) 
isi  pinrô,  la  fenêtre  est  ouverte.  Muk  la  pinri^  laisses-la 
ouv.=la  porte.  Arakliôm  la  pinrt,  je  l'ai  trouvé  ouv.  Pinrô 
manûshy  ndna  ladjdla,  homme  ouvert  (de  mœurs  libres) ,  il 
n'a  pas  de  honte.  Pinri  romni,  femme  ouverte,  GM.  avoixTiï, 
i7apaXu(A£viQ.  Pinré  kolinéndja,  avec  la  poitrine  ouv.  (GM.  xà 
arifiin  ivoixTot).  Ter élas  pomûi  pinrô j  ta  léskoro  vusht  isds  télé 
ki  pliuvj  (c)  il  avait  sa  bouche  ouverte,  et  sa  lèvre  était  basse 
jusqu'à  la  terre=pendante.  Pinré'-yakdkoro,  qui  a  Toeil  ouv. 
GM.  ccvoiKTopLixàTij;,  intelligent.  Te  isi  lénghere  yakd  pinré,  ol 
isi  suttéy  te  isibanlé  lénghere  t/afcd,  isi  djangané,  (c)  si  leurs 
yeux  sont  ouverts,  ils  sont  endormis,  si  leurs  yeux  sont  fer- 
més, ils  sont  éveillés. 

PiNRiPÉ,  n.  abstr.  de  pinrô,  Temps  ouvert,  clair. 

PiRALÔ,  adj.  de  pirô,  pinrô,  pied, — Trépied  de  fer,  sur 
lequel  on  place  la  marmite.  GM.  TrupwaTîa,  (riScpaxiTia,  Hel. 
XUTp<5wouç,  Xdédavov,  Cor.  At.  Vol.  4.  p.  471.  Piralé  keréna,  ils 
font  des  trép.  de  fer,  voy.  Tchangunô. 

PiNRô,  pron.  poss.  voy.  Gram.  p.  70. 

PiNTAvAvA,  V.  caus.  1  Cl.  2  Conj.part.  pintavdô.  Pinlav- 
dôm  i  vuddr,  (Nom.)  j'ai  ouvert  la  porte.;  forme  très  rare, 
usitée  par  quelques  Zap.;  r  changé  en  t.  voy.  pinrô. 

PIkriovava,  V.  pass.  pinrô-uvàva,  part.  pinri{ni)lo.  Etre 
ouvert,  devenir  beau  (le  temps).  Ta  i  vuddr  e  bakhtchdskeri 
kamapinriol  [kamapi7îrio(ve)l{a)]  kôrkori,  (c)  et  la  porte  du 


—  435  — 

jardin  s'ouvrira  d'elle  même.  Shulavélas  o  vudâr  tapinrilO' 
tar^  (c)  il  balayait  la  porte,  et  elle  s'ouvrit.  Pinrilo  o  kerôs, 
(xoipic)  le  temps  s'est  ouvert=devenu  beau.  Pinrilitar  léskeri 
zila,  ta  mulôtar  katâr  ko  but  ratt,  sa  veine  s'est  ouverte,  et 
il  mourut  de  la  grande  quantité  du  sang  (qu'il  pordit).  Djan- 
gàniov,  ta  saré  andré  ko  bakhtchds  ka  isi  o  luludidj  kama^ 
pinrioUy  (ch.  am.)  éveilles-toi,  et  toutes  les  fleurs  qui  sont 
dans  le  jardin,  s'ouvriront, 

PiPÉRi,  m.  Poivre.  Skr.  p  i  p  p  a  1  i,  f.  long  pepper.  Pers, 
S^  pilpil,  pepper.  Pipel,  piper  longum,  poivre  longue — 
Honig.  Vol.  2.  p.  408.  Kalô  pipéri,  p.  noir.  Lolô  pipéri,  p. 
rouge.  Pipéri  tov  ki  khashôi,  mets  du  poivre  dans  l'aliment 
Hel.  iciwcpi,  GM.  wiwépi.  Lat.  piper.  Tr.  j^  biber^  poivre — Bchi. 

Pm,  (As.)  Lait,  voy.  kir  ;  k  changé  en  p. 

Pmô,  voy.  pinrô,  pied. 

PiRiBÉ,  n.  abstr.  du  v.  pirâva.  Marche,  Angl.  gait,  mais 
principalement  pour  celle  des  chevaux,  et  des  ânes.  Tr. 
Pers.  j!/|;  râhvan,  guide,  bon  marcheur — Bchi.  Latchô 
pirtbé  teréla,  il  a  une  bonne  marche.  Tchinghids  po  piribé^ 
il  a  coupé  (changé)  sa  marche. 

PirI  pmf,  gér.  mutilé  du  v.  pirdva.  piri{nd6s).  Piri  piri 
tanéndar,  araklôm  te  baléndar,  (ch.  Nom.)  chemin,  chemin 
faisant  par  des  endroits,  (divers)  j'ai  trouvé  de  tes  cheveux; 
voy.  les  gérondifs.  Gram.  p.  104.  et  pirindôs. 

PmiAvAvA,  V.  caus.  1  Cl.  2  Conj.  part,  piriavdôj  Com- 
mettre le  péché  de  la  fornication,  com.  un  adultère.  Le  v. 
prim.  serait  piriâvay  mais  il  est  inusité.  Skr.  p  r  î,  to  please, 
to  delight,  voy.  parnavô,  ami.  p  r  î  n'a,  old,  pleased,  satisfied. 
H.  pur  an,  breath,  sweetheart.  ^^ji  priya  (Skr.  priya,)  adj. 
beloved,  dear,  pyar,  m.  love,  affection,  pyar  Icurna,  v.  a.  to 
fondle,)9j/ara.  adj.  beloved,^  j^ccu;,  adj.  (used  substantively) 
a  sweetheart,  a  lover.  Ta  piriavélas  o  zampards,  (Tr.  ^LJj 
zarnpardj  qui  fréquente  les  femmes  prostituées — Bchi) 
yaveré  romnid,  (c)  et  il  avait  commerce,  le  fornicateur,  avec 
une  autre  femme.  Mukhlds  pandj  tchavén;  ôt  piriavdds  pes 
yavrésa  ;  o  rom  Idkoro  in  lai  la,  (c.  Nom.)  il  laissa  cinq  en- 
fants ;  elle  (son  épouse)  avait  commerce  avec  un  autre  ;  son 
mari  ne  la  (re)prenait  pas.   On  lit  chez  Pott,  Vol.  2.  p.  353. 


—  436  — 

Pirabar,  to  copulate,  to  beat.  Copulâr,  calentâr.  GM.  icupâv», 
Skr.  p  a  1 1  a  w  a,  (love)  Borrow. 

PiRiANÔ,adj.  part.  duv.  inusité,  piridva.  Fornicateur,  qui 
fréquente  les  femmes  publiques.  Djdsa  te  teméskere  romnid^ 
ta  piriavés  len,  pirianéya  (voc.)  djuvaléya,  (voc.)  (c)  tu  vas 
cbez  les  femmes  du  monde,  et  tu  cobabites  avec  elles,  ô  for- 
nicateur,  ô  pouilleux  /  Ldkoro  romés  e  pirianéSy  (c)  (ace.)  son 
mari  le  fornicateur.  Yek  sukdr  rashdi,  ka  isds  barianô  barôj 
(c)  un  joli  prêtre,  qui  était  (un)  grand  forn.  Piranô — t,  Ge- 
liebter— Pott,  Vol.  2.  p.  353. 

PiRiANi,  f.  du  préc.  Prostituée,  fornicatrice — Liebicb,  pt- 
réno-ni^  der,  die  Geliebte.  Av  {ov)  dukdnilotar^  ta  piriavélas 
yeke  gadjid,  ta  i  gadji  isds  léskeri  piriani^  (c)  il  (le  mari)  était 
amoureux,  et  il  cobabitait  avec  une  autre  femme,  et  la 
femme  était  sa  prostituée=maîtresse.  0  pirianid,  o  bal 
tchindid,  (c)  les  prostituées,  les  femmes  avec  les  cheveux 
coupés. 

PmiAiBÉ,n.  abstr.  d\i\.  piriavdva^  piria{v)ibé.  Fornication, 
adultère.  0  Todis  (n.  pr.)  dukdlas  yaveré  romnidtey  ta  keré-- 
las  piriaibé^  (c)  Todis  aimait  une  autre  femme,  et  il  com- 
mettait (le  poché  de  la)  fornication.  Les  Tch.  ne  font  aucune 
distinction  entre  fornication  et  adultère. 

PmAvA,  V.  prim.  composé.  1  Cl.  1  Conj.  part,  pirdô.  Mar- 
cher. Skr.  i,  to  go,  to  go  to,  or  towards — Ire,  gr.  cî-fii,  Ïjacv, 
Lat.  eo,  î-mus — Bopp,  Glos.  Ski\ — Ire,  adiré,  accedere — Wg, 
avec  la  prep.  pari,  ambire — ^Wg.  Hel.  wcpUifjii,  examiner, 
aller,  arriver,  parvenir.  H.  ^rrf  pjiirna,  v.  a.  to  turn,  to 
return,  to  walk  about,  to  whirl,  to  wheel,  to  wander.  Cam- 
puz.  pirdry  pirelar,  n.  andar,  caminar.  Ma  pir  djin  abôr  but, 
ne  marches  pas  autant.  Ta  pirdôm  te  tanéndar,  (ch.  Nom.) 
et  j'ai  marché  (passé)  par  tes  endroits.  Ta  pirélas  gav  ga- 
veste,  (c.  Nom.)  et  il  marchait  (de)  village  en  village.  But 
pirdôm,  (Nom.)  j'ai  marché  beaucoup.  Bokalô  ndnasti pirdva, 
affamé  (étant),  je  ne  peux  pas  marcher.  Mi  pen,  piréla  ko 
dakaranô  serdi,  (c)  ma  sœur,  (se)  promène  dans  le  palais 
royal.  Ta  vrakeréna,  kdrin  alidn,  kdrinpirghidn^  Pirghiôm 
pirghiôm,  arakliôm  mi  bakht,  (c)  et  ils  parlaient  (causaient), 
où  es-tu  allé,  où  as-tu  marché  ?  (rép.)  j'ai  marché,  j'ai  trouvé 


—  437  — 

ma  fortune=je  me  suis  enrichi.  Lias  o  khurdô  pralodrom, 
kôrkoro  pirélas^  pirghiàs  yek  mdsek,  (c)  le  jeune  frère  prit 
(se  mit  en)  le  chemin,  il  marchait  seul;  il  marcha  un  mois. 
Pirghiàs  sar^  o  tan,  sdore  penénaSy  djanâsa  les,  ndna  djandsa 
léskoro  ton,  (c)  il  marcha  (par)  tout  le  monde,  tous  disaient, 
nous  le  connaissons,  (mais)  nous  ne  connaissons  pas  son  en- 
droit, (demeure).  Lias  yek  barô  drom^  pirghiàs  pirghiàs  du 
trin  bershy  (c)  il  prit  (entra  dans)  un  grand  chemin,  il  mar- 
cha deux  (à)  trois  ans. 

PiRAVAVA,  V.  caus.  d\i  pirâva.  1  Cl.  2  Conj.  part,  piravdô^ 
Faire  marcher,  se  promener.  Diniàs  e  grastés  piravélas  les^ 
(c)  il  donna  le  cheval,  il  le  promena.  Niglistôtar  o  raklô,  pi- 
ravélas pes  lâkere  mahallâtar,  (c)  (Tr.  mahallâ)  le  garçon 
sortit,  il  se  promenait  par  son  (d'elle)  quartier.  Sarô  o  divés 
andré  ko  tchikâ  piravélas  la,  (c)  tous  les  jours,  il  la  faisait 
marcher  (l'ânesse)  dans  la  boue,  (pi.),  So  diklàn  mândarj  ta 
piravdân  man  ?  (ch.  Nom.)  qu'as-tu  vu  de  moi,  (quel  mal 
t'ai-je  fait),  et  tu  m'as  fait  marcher=m'as  renvoyé.  Diklôm 
la  ta  piravdôm  tut,  (ch.  Nom.)  je  l'ai  vue,  et  je  t'ai  fait 
marcher=3e  t'ai  éloigné  d'elle.  Niklioven  avri,  piravén  tu-- 
mén,  (c)  sortez  dehors,  promenez-vous.  Ovotià  ka  piravélas 
pes  i  shukàr,  (c)  là,  où  la  belle  se  promenait.  Le  mo  grast,ta 
piràv  les  kkanri,  (c)  prends  mon  cheval,  et  promènes-le  un 
peu.  A  cause  de  la  vie  errante  de  ce  peuple,  on  rencontre, 
piràva  et  piravàva  très  souvent,  dans  leurs  contes  et  leurs 
discours. 

PiRiNDÔs,  gér.  du  V.  piràva.  Compar.  H.  Pers.  »^LjL}  pa 
piyadej  adv.  on  foot.  Pirindôs  djàva,  je  vais  en  marchant= 
à  pied.  Hel.  «cÇij.  Lat.  pedibus  incedere,  pedester.  Pirindôs 
aliômj  je  suis  venu  à  p.  Pirindôs  kamavélj  il  viendra  à  p. 

PmÉN,  pmÉNi,  f.  Touffe  en  soie  bleue  au  haut  du  bonnet 
rouge — Bchi.  Pers.  ^ji  pema,  sericum  pictum  elegans  et 
subtile,  ^ji  berend,  sericum  glabrum,  i.  e.  simplex,  non  va- 
riegatum — Vul. — ^Tr.  Pers,  soie  unie  sans  dessin — Bchi.  Les 
Tch.  appellent  aussi  pirén,  les  broussailles  qu'on  brûle  pour 
la  confection  du  charbon  de  bois-imité  des  Grecs  qui  les  ap- 
pellent çoOvTa,  flosso  di  seta — Som.  Mrush  piréni,  (touffe 
mâle)  dans  la  langue  des  Zapâris,  est  une  espèce  d'arbrisseau 


—  438  — 

d'où  ils  tirent  du  charbon  d'une  qualité   supérieure.   Tr. 
ïjjy  founda^  sarments — Bchi. 

PiRÉN,  m.  Le  pieu  érigé  au  milieu  de  îa  tente  conique,  et 
qui  en  est  le  soutien  principal.  Les  tentes  oblongues  ont 
une  autre  conformation,  et  alors  le  pirérty  appelé  beli^  s'érige 
à  la  partie  postérieure  de  la  tente;  est  ce  de  piranô  ?  voy.  ce 
mot.  Pour  la  descript.  de  la  tente  voy.  kalûna. 

PiRi,  f.  Pot.  Skr.  p  i  t'h  ar  a,  p  i  t'h  a  r  i,  a  pot,  a  pan.  Hel. 
1Ç160;,  dim.  iriOdtpiov,  pot  de  grès,  de  la  forme  du  tonneau, 
p  i  t  h  a,  n.  a  basket  for  holding  grain,  a  basket,  a  box.  Je 
préfère  ce  dernier.  E  poshikâkeri  piri  pmighitar,  le  pot  de 
terre  (grès)  est  brisé.  An  i  piri,  apportes  le  pot.  Banghipiri, 
pot  cassé. 

PmoRf,  f.  dim*  de  pirij  Petit  pot.  An  i  khurdi  pîrori,(ch.) 
apportes  le  petit  pot. 

PmiÉNGORO,,  adj.  du  gén.  piri,  au  pi.  Qui  fait,  ou  vend 
des  pots. 

PmNANGô,  piNANGÔ,  adj.  Qui  a  les  pieds  nus,  composé  de 
pinrôj  pirô,  pied,  etdeVadj.  nangô,  nu.  Laplup.  en  ignorent 
l'étymologie.  Piranglô,  barfuss,  Boehtl.  Tom.  2.  p.  128.  Me 
pinré  pinanghé  isiy  mes  pieds  sont  nus.  Ici  pinangô  est  pris 
pour  nangd.  Comp.  GM.  amiTovoixoxiiptç,  ^iwIti,  maison,  olxoç, 
maison,  x'ipi;  (xupio;)  propriétaire. 

PmpiRÎsTRA,  m.  Meule  à  bras.  Hel.  xctpo{i.tiX<ii>v,  GM.  xsp6(&uXo;. 
Bulg.  vîr,  Whirlpool,  millpond,  M.  Dict.  Ko  gav  ndna  terénâ 
vasiâvy  ta  pishéna  0  ghiv  e  pirpiristrdsa,  au  village  ils  n'ont 
pas  de  moulin,  et  ils  moulent  leur  blé  avec  la  m.  à  bras. 

PiSHf KA,  pisIka,  f.  Chatte.  Pers.  ^^ji  (pushek^  pushnak) 
felis — Vul.  Pukkhto,  pisho^  m.  et  f.  a  cat — Bellew's  Dict 
1867.  Éla  pishika,  viens,  ô  ch. 

PisiK,  (As.)  Chatte,  voy.  pishika. 

PisMARA,  Chatte. 

PiSHÂVA,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  ^art.pishlô.  Moudre.  Skr. 
p  i  s  h,  to  grind,  to  pound,  to  bruise  or  powder.  H.  Li—j  pisna, 
V.  n.  to  bc  reduced  to  meal,  to  be  ground,  to  be  ruined, 
distressed — piske,  contundere,  piler,  concasser — Honig.  Vol 
2.  p.  384.  H.  t-îL^-i  pisana,  v.  a.  to  reduce  to  meal,  to  giind, 
j)îsan,   meal,  flour.  pisa'y^   f.  pricc  paid  for  grinding.  Lat. 


—  439  — 

m 

pistor,  pistrina=Zend  piç,  pish,  pinsere.  V.  Sade.  Broeckh, 
p.  376.  Pishdva  o  ghiv,  je  mouds  le  blé.  But  diveséndar 
pishliôm  les,  depuis  plusieurs  jours  je  Tai  moulu. 

PisHA,  (As.)  voy.  Le  pisha. 

PishlarAva,  V.  caus,  1  Cl.  4  Conj.  part,  pishlardô.  {pishlô, 
pishdva).  Faire  moudre.  Pishlardva  varô,  me  tchavéïghe,  je 
fais  moudre  de  la  farine,  pour  mes  enfants.  Pishlardôm, 
kadjdv  mdnghe,  (Nom.)  j'ai  fait  moudre,  je  m'en  irai. 

PishAva,  y.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  pishlô.  Traire  le  lait. 
Verbe  pr.  aux  Séd.  Les  Nom.  ne  connaissent  que  doshdva. 
Skr.  p  1  y  u  s  h  a,  n.  The  food  of  the  gods,  ambrosia,  nectar. 
Milk,  m.  n.  the  milk  of  a  cow  during  the  first  seven  days 
after  calving.  p  e  y  û  s  h  a,  m.  n.  The  milk  of  a  cow,  which 
lias  calved  within  seven  days.  H.  (^^  peeyoos,  or  peyoos, 
m.  the  milk  of  a  cow  for  somedays,  after  calving,  beestings. 
H.  Pers.  jl^  pistaUy  m.  the  breasts,  bubbies.  Pers.  pistan, 
mamma — ^Vul.  Pishdva  e  guruvnid,  je  trais  la  vache.  Pish- 
lidn  e  guruvnid  ?  as-tu  trait  la  vache  ?  Kdna  pishéna  e  6a- 
krén  ?  quand  traient-ils  les  brebis  ?  Ndna  kaméla  te  pishél 
pes  t  guruvni,  la  vache  ne  veut  pas  se  laisser  traire. 

PiSHÔT,  m.  Soufflet,  au  pi.  pishotd.  Ascoli,  Zig.  p.  56  dit: 
€  ein  slawisches  wort  (slov  jwsewî,  pihau  ich  blase)  » — Slav. 
pushû  fllvTl  pHshû,  f  ou9afi>,  f  u9<râ>,  f  uaô,  f  ûu,  etc.  Oec.  Vol.  2. 
p.  451.  Barô  pishôt,  grand  soufflet.  Phuranô  pishôt,  vieux 
s.  Pakd  e  pishotiéskere,  les  ailes  du  s.=les  deux  moitiés, 
vov.  katûna. 

PisHKÙLiA,  Les  franges  du  drap  grossier  de  la  tente.  Tr. 
J^Sjlj  piishkul,  touffe,  houppe,  frange — Bchi. 

PivÂz,  (As.)  voy.  bevdzi. 

PiVAVÎTCHA,  f.  Sangsue — Bulg.  piydvitza,  leech,  M.  Dict. 

PivlI,  f.  Veuve.  Skr.  vidhavâ,  a  widow.Pers.  t^  beivu 
a  widow,  Lat.  vidua,Al.  Wittwe,  Angl.  widow.  H.  bid.huva^ 
or  vidjiava,  f.  widow.  Je  suis  porté  à  crohe,  que  pivU  et  le 
suivant  pivlô,  sont  des  adj.  formés  par  l'addition  de  lo  au 
mot  Pers.  hevoa.  Le  mot  signifierait,  celui  ou  celle  qui  est 
en  veuvage,  GM.  x^jp^^i^ivo;— évtj.  pivalô,  pivlô,  et  f.  pivli. 
Campuz.  piuli,  f .  viuda.  Me  praléskeri  pivli,  la  veuve  de  mon 
frère.  E  pivlidkere  tchavéy  les  enfants  de  la  v.  Isds  yek  pivli 


—  440  — 

ta  isds  but  tchori,  (c)  il  y  avait  (était)  une  v.  et  elle  était 
très  pauvre.  E  kurkéskeri  nevi  bori,  atchilitar  pivliy  (ch.am.) 
et  la  nouvelle  mariée  (mar.  le  jour)  de  dimanche  resta  v. 

PiVLÔ,  m.  Veuf,  Yoy.  pivli.  E  pivléskeripeny\B,sœnr  du  v. 

PiVLiovAVA,  v.  pass.  pivlô-pivli'Uvâva,  part,  ptvlifnijlo, 
Devenir  veuf-veuve.  Pivlilotar  o  manûsh,  l'homme  est  de- 
venu v.  Pîvlilitar  i  ronmi,  la  femme  est  devenu  v.  Pafidj 
bersh  isi  ka  pivliliomy  il  y  a  cinq  ans  que  je  suis  devenu  v. 

PlAna,  f.  Bande,  sangle.  Slav.  plenâ,  /iicapyava  Ppcfûy  (lan- 

[es  des  enfants),  pelendyu^  airoovavico,  plahiô^  iravCov  ml  x^'^^^i 
rM.  6woxà[iii<yov,  Oec.  Vol.  2.  p.  à94,  406.  Bulg.  platnô,  cotton 
or  linen  cloth.  M.  Dict.  Pakiâr  les  e  plandsay  entortilles-les. 
avec  la  bande.  Terme  propre  aux  Séd. 

Po,  ind.  GM.  4iç6.  Ta  linds  po  yek  bûrnek  manghin^  katàr 
ko  tûmbesy  (c.  Nom.)  et  il  prit  une  poignée  de  richesses 
(argent)  de  chaque  monceau. 

Po,  Hel.  icXiov,  GM.mo,  mai  più,  più,  «Xtiov  xaXXiara,  méglio, 
più  meglio — Som.  Penghiâs  de,  tinrô  po  latchô,  (c)  dit-elle 
(que)  le  tien  (soit)  meilleur.  Tinri  po  latchi,  la  tienne  (soit) 
meilleure.  Po  shukâr  dja^  marches  mieux.  Jamais  prononcé 
po,  nhj  par  les  Grecs.  Peut-être  il  serait  plus  logique  de  ré- 
férer cette  part,  au  Bulg.  po,  at,  at  the  rate  of,  at  each  ;  on, 
upon;by;  s.  after;  according  to;  prefixed  lo  adjectives^ 
and  adverbs  it  forms  the  comparative  degree  ;  with  verbs 
it  somelimes  signifies  a  little,  as  tchdkam\  to  wait,  potchd- 
kam\  to  wait  a  little,  etc.  M.  Dict. 

PokhtAn,  m.  Toile,  connu  de  tous  les  Tch.  qui  font  le 
commerce  du  lin,  comme  de  la  paille.  En  Roumélie,  plu- 
sieurs familles  se  servent  de  la  toile  qu'elles  fabriquent  chez 
elles.  Skr.  t  a  n,  to  expand,  to  spread,  to  extend,  to  difTuse. 
t  an  t  u,  a  thread,  t  a  n  t  i,  a  weaver,  H.  LîLï  tana^  m.  the 
warp,  the  threads  that  are  extended  lengthwise  upon  a  loom, 
tant,  m.  catgut,  sinew,  the  string  of  a  musical  instrument. 
ta7iee,  f.  the  warp,  the  price  paid  for  weaving.  Peut-être 
les  Tch.  ont  imité  le  Tr.  ^c>?  ^^  ketén  bczy,  toile  de  lin— 
Bchi,  bez,  toile,  ketén,  lin.  Pokh-tan,  pourrait  être  un  com- 
posé de  pus,  vus,  lin,  et  tan,  pustan,  pokhtan.  Pukkhto, 
pokkhj  m.  apparel,  clothing,  dress,  zln-pokkh^  saddle-clotb 


—  441  — 

— Bellew's  Dict.  1867.  Vushéskoro  pokhtân,  toile  de  lin. 
Pokhtân  keréUxy  elle  fait  de  la  toile.  Nàna  reséla  mo  pokh- 
tân^  ma  toile  n'arrive  pas=n'est  pas  suffisante. 

POKHTANÉSKORO,  adj.  du  gén.  pokhtâriy  au  sing.  Qui  fait 
ou  vend  de  la  toile.  App.  à  la  toile.  Linteus.  Pokhtanéskoro 
dimiSy  pantalon  de  toile.  Pokhtanéskoro  gaty  chemise  de  t. 

Pôpos,  m.  Clitoris.  J'ai  entendu  ce  mot,  d'un  Tch.  de  la 
haute  Bulgarie.  Lalaskâkoro  pôpos^  le  clitoris  du  pud. 

PoL,  BOR,  POR,  f.  Nombril,  umbilicus.  Presque  constam- 
ment pron.  pol  Skr.  n  â  b  h  î  1  a,  the  hoUow  of  the  navel. 
Pers.  v^^  naf.  Germ.  Navel.  Peut-être  les  Tch.  ont  rejeté  la 
prem.  syl.  nâ-bhîla,  comp.  Angl.  hy-dropsy.  The-saloni- 
ca.  Hel.  NàÇoç,  GM.  \lik  (l'île  de  N.).  Pinrilitar  léskeri  pol, 
son  nombril  s'est  ouvert.  /  tchavéskeri  pol  dukdla,  le  n.  de 
l'enfant  est  douleureux.  Ratt  tdvdela  léskeri  poridtar,  du 
sang  coule  de  son  n. 

PoLiA,  au  pi.,  Pièces  d'or.  Le  sing.  poli,  est  rarement  usité. 
Pers.  Jji  ipul),  Obolus  et  res  quaevis  obolo  similis,  ut 
squama  piscis,  inde  ^^  [hipulijy  pecuniae  defectus,  pau- 
pertas — ^Vul.  Tr.  poul,  argent,  monnaie — Bchi.  Le  polia 
ghourouch,  était  un  écu  de  l'Italie  méridionale,  tirant  son 
nom  du  duché  de  Pouille  et  de  Calabre.  Le  nom  de  cette 
province  est  écrit  *J^  polia.  par  les  historiens  Ottomans- 
Essais  sur  VHist.  écon.  de  la  Turquie,  par  M.  Belin,  Paris, 
1865,  p.  29.  Ce  mot  aujourd'hui  est  presque  oublié  par  les 
Tch.  et  il  ne  se  trouve  que  dans  quelques  vieux  contes.  Je 
ne  crois  pas  que  le  mot  Tch.  se  rapporte  à  la  définition 
donnée  par  le  savant  Belin.  Il  ne  s'applique  qu'à  des  mon- 
naies d'or.  Pouly  est  d'origine  Mongole  «  or.»  Id.  p.  38.  89. 
Slav.  pulOj  (f6XkoL,  çoXXCov,  Tr.  pul^  {àfx^xov  v6fi.i<x|iL«)'  xïiv  it  ç<X- 

Xoev,  icpûTOv  f  oeolv  eirl  toO  MsYoéXou  R&iv9TavT(vou  slaaj^OsIvai  «c  vé- 

{tt<r|iia  i<roSuvoe(i.ov  wp&(  rh  P6>[jiaXxiv  sertorium  (Gron.  de  pecun. 
veter.)  Oec.  Vol.  2.  p.  447.  Pul^  poli,  n'est  autre  que  l'iêoXi; 
des  Grecs,  voy.  lové.  Le  akaklé  polid  sar  isi  e  doridsa,  (c) 
prends  ces  pièces  d'or  comme  elles  sont  avec  la  bande 
(liées).  Nikavél  o  raklô  diniâ[s)  la  yek  bûrnek  polid,  (c)  le 
garçon  fit  sortir  (sa  bourse)  il  lui  donna  une  poignée  de  p. 
d'or.  Perghids  pes  ta  polid,  (c)  et  il  se  remplit  de  p.  d'or= 

50 


—  442  — 

il  se  chargea  de...)  Diniâ(s)  la  o  dakaréshoro  raklô,  poliâ,  ta 
ai  {ôi)  alîtar  yekpâsh  ardtt  te  sikavél  man  o  polidj  (c)  le 
garçon  du  roi  lui  donna  des  p.  d'or,  et  elle  vint  (à)  minuit 
pour  me  montrer  les  p.  d'or. 

PoRAVÂVA,  V.  caus.  1  Cl.  2  Conj.  part,  poravdô.  Ouvrir, 
faire  ouvrir.  Le  prim.  pordva  m'est  inconnu.  ?  Skr.  p  u  r,  to 
précède,  to  lead,  to  go  before.  Prîecederc,  anteire — Wg.  Ce 
verbe  est  très  rare;  en  revanche  son  part,  poravdô-i^  est 
d'un  usage  journalier.  Ordin.  on  dit  pinravdva,  ouvrir.  Itch 
aratti  dikliùm  les  ka  poravghids  po  pinrô  ta  ghelo  andré^  (c) 
hier  pendant  la  nuit  je  l'ai  vu  qu'il  ouvrit  son  pied  (mar- 
cha) et  entra  dedans. 

Poravdô,  part,  dnx.poravdva.  OuyertForaydé-yakéngorOf 
qui  a  de  fort  grands  yeux,  des  yeux  ouverts=intelligent, 
àvoixTOfxiiLàTTi; — Som.  E  Nicolayéskeri  tchavés,  e  poraudé-ya- 
kéngheres  khokhavddsj  (Nom.)  il  trompa  le  fils  de  Nicolas, 
qui  avait  de  grands  yeux. 

PoRAVDf ,  f.  du  préc.  Ville.  Skr.  p  u  r  a,  n.  f.  a  town,  a  city, 
a  place  containing  large  buildings,  surrounded  by  a  ditch, 
and  extending  not  less  than  one  kos  in  length,  is  called  a 
city.  H.  ji  poor,  a  city,  town,  \;i  pura,  a  large  village  or 
town.  voy.  vier.  Ces  termes  n'ont  aucune  affinité  avec  po- 
ravdi,  dont  la  signif.  est,  lai'ge,  ouverte,  étendue  ;  le  terme 
est  bien  connu,  et  journellement  dans  la  bouche  des  Tch. 
Nom.  lorsqu'ils  parlent  de  la  ville  de  Constantinople.  Dans 
leurs  contes,  ils  traduisent  le  GM.  w6Xi;,  par  poravdù  Po- 
ravdiâte  kamadjdvj  j'irai  en  v.  Poravdidtar  aliônij  je  suis 
venu  de  la  v.  Kdrin  isi  o  poravdidkoro  drom  ?  où  est  le  che- 
min de  la  v.?=menant  à  la  v.  Atdr  ndna  dikiol  {dikliovela) 
i  poravdi,  d'ici,  la  ville  n'est  pas  visible.  Poravdidte  ndna  isi 
rom,  (c)  en  ville  il  n'y  a  pas  de  Tch. 

PorI,  f.  Queue.  ?H,  o:^  poot\  name  of  a  bone  lying  over 
the  tail  of  a  cow,  t'  changé  en  r.  poot\h,  n.  Ihe  buttock,  the 
hip.  Lolé'-poridkoro,  qui  a  la  queue  rouge.  Baré-^djarién- 
gheri  pori,  queue,  ayant  de  longs  poils  (fxeyaX^Tpixo;).  Tchùh- 
ghilitar  Idkri  (Idkeri)  pori,  sa  q.  a  été  coupée.  Léskeri  port 
isds  tchindif  sa  q.  était  coupée.  Maklids  pi  pori^  (c)  il  oignit 
sa  queue  :  le  terme  est  très  connu  de  tous  les  Tch. 


—  443  — 

PorIk,  Raisins  secs.  GM.  (o)7c«pix6v,  fruit  d'arbre.  DC.  Hel. 
étxp^Spuov,  ^TCcopx,  l'automne,  ^ircopixè;,  d'automne^  GM.  icopixà^ 
fruits.  J'ai  entendu  des  Grecs  appeler  içwpiKà  les  prunes. 
Quelques  Tch.  appliquent  ce  mot  à  d'autres  espèces  de 
fruits.  Voici  un  exemple.  Tchinghids  na  pabâ,  sarinéndar 
katàr  ke  porilcénghere,  (c)  il  coupa  non  (seulement)  des  pom- 
mes, (mais)  de  tous  les  fruits.  On  dit  quelquefois  porinâ,  du 
GM.  iccûpivà,  (i)7Cft>pivà,  d'automne  ou  automnaux.  Cor.  At.Vol. 
1.  p.  282.  ÔTîwpixov,  frutto  d'albero — Som. 

PoRiKfN,  f.  Arbre  fruitier,  pr.  à  quelques  Nom. 

PoRiKÉsKORO,  adj.  du  gén.  porik,  Vendeur  de  raisins  secs. 

PoRizÉN,  m.  Blutoir.  Pers.  jjijji  {parvizen)  cribrum,  quo 
subcernitur  farina,  saccharum,  etc.  cribrum  saccharo  per- 
colaudo — ^Vocis  formae  decurtatae  sunt  jjiji  {berizen)  et 
d^-Ji  (p^iz(^) — ^Vul.  Pukkhto,panc;c2m,m.  a  sieve — ^Bellew's 
Dict.  1867,  In  terâs  porizén,  fushands  amarô  varô^  (Nom. 
Zap.)  nous  n'avons  pas  de  blutoir  pour  bluter  notre  farine; 
terme  en  usage  chez  les  Nom.  seuls;  il  est  inconnu  auxSéd. 
voy.  reshéto.  Porizén,  barô  kalboiu%  (Tr.  jj^  kalbour)  grand 
crible  ;  déf.  d'un  Tch.  venant  de  la  Bulgarie. 

PôsHA,  (As.)  Nom  donné  aux  Tch.  de  l'Asie  Mineure,  par 
les  Turcs  et  les  Arméniens.  Tr.  ^ji  pocha,  s.  Bohémien  de 
l'Arménie — Bchi.  «  Die  Georgier  heut  zu  Tage  die  Zigeuner, 
nicht  Atsincan,  sondern  Boscha  nennen — Boehtl,  Mél.  As. 
Vol.  2, 1  livre,  p.  7.  Pôsha  ne  me  paraît  pas  dériver  de  la 
langue  Arménienne. 

PoshIk,  f .  Terre,  terrain,  Angl.  soil.  Skr.  push,  to  cherish, 
or  nurture,  to  rear  or  bring  up.  p  u  s  h  a,  cherishing,  a  plant. 
Hel.  pidxo),  poai; — Ascoli,  Zig.  p.  10, dit:  ich  bringe  russisch 
pôsva,  derBoden,  die  Erde,  und  bôhm,  puda.»  I  poshik  isi 
parvardi,  le  terrain  est  gi'as.  Latché  poshikd  teréna  e  ra- 
shaiéskere  rezd,  les  vignes  du  prêtre  ont  de  bons  terrains. 
Nikavéna  poshik,  te  kerén  keramidinid,  ils  extraient  de  la 
terre,  pour  (en)  faire  des  tuiles.  Tchivghids  ta  poshik  oprdl^ 
(c)  et  il  jeta  de  la  terre  au  dessus  (àvw9ev).  Pirénas  dise  araitt^ 
yek  mdsek,  dji  ka  niglisté  lénghere  dadéskere  poshikdtar  avri, 
(c)  ils  marchaient  jour  et  nuit,  (pendant)  un  mois,  jusqu'à 
ce  qu'ils  eussent  sorti  des  terres  (royaume)  de  leur  père. 


—  444  — 

PoshikAkoro,  adj.  du  gén.  poshik,  au  sing.  Terreux.  Pch 
shikdkeri  pirij  pot  de  grès.  Poshikâkere  drakd,  lit.  les  rai- 
sins de  la  terre — sempervivum  minimum=joubarbe  acre. 
GM.  yifiii.xri'iio^y  di  terra — Som. 

PosHiKALÔ,  adj.  de  poshik.  Terreux.  Poshikalô  isi  o  ghiv, 
le  blé  est  terreux  (mêlé  de  t.).  Ta  o  vush  isi  poshikalô  y  et  le 
lin  est  mêlé  de  terre. 

PosôM,  POSHÔM,  f.  au  pi.  poshomd.  Laine.  Skr.  p  u  s  h,  to 
cherish,  to  nurture,  to  bring  up  with  care — Alere,  nutrire — 
Wg.  H.  Fers.  ^^  pushnij  s.  f.  wool,  hair.  Pubes  tum  maris 
tum  fœminse;  pash,  lana,  pec.  ovium,  pashmin  (suff.  in)  la- 
neus,  pashminey  pannus  laneus — Pukkhto,  pashm^  n.  wool, 
down,  fur,  hair — Bellew's  Dict.  1867.  But  posomâ  ulinétar 
amaré  gavéste,  on  a  fait  beaucoup  de  laine,  dans  notre  vil- 
lage. Tuli  poshôni^l.  grossière.  Katar  ki  poshôm  istmishâr- 
ga,  de  laine  est  (faite)  ma  capote. 

PosoMÂKORô,  adj.  du  gén.  posôm,  au  sing.  Fait  de  laine, 
qui  vend  de  la  laine. 

PosHOMALô,  adj.  de  poshôm.  Laineux.  Andâs  o  grâi  po^ 
shomali  pléva^  (Bulg.  pléveV,  weed — ^M.  Dict.)  (ch.  Zap.),  il 
apporta  au  cheval  de  l'herbe  laineuse=tendre,  pron.  quel- 
quefois pishomalô  ;  terme  rare  parmi  les  Séd. 

Pov,  m.  au  pi.  povâ.  Sourcil.  Skr.  b  h  r  û,  f.  an  eyebrow 
— Supercilium,  GM.  ôçpi;,  praefixo  o,  germ.  vet.  brava,  f.  hib. 
fabhar,  the  eyebrow,  eye-lid,  eye — Bopp,  Glos.  Skr — ^H. 
j^  hyhuoUy  f.  the  eyebrow,  bjionk,  eyebrow — Pers.jg;;'^;; 
ibrou,  beroUy  supercilium — ^Vul.  Zend,  brvafj  V.  Sade, 
Broeckh,  p.  382.  Slav.  brov^  ^çpù;,  a-6poù;,  MaxsX.  Oec.  Vol.  2. 
p.  24.  Okatiâ  isi  yek  azderhds  (Tr.  ejderha)  oléste  djas,  ta  isi 
léskeri  povâ  baré,  ta  nâstik  dikéta,  (c)  là,  est  un  dragon,  vas 
à  lui,  et  ses  sourcils  sont  grands,  et  il  ne  peut  pas  voir.  Te 
tchinés  léskere  povâ^  ka  isi  suttôj  ta  te  gheravés  tut,  (c)  que 
tu  coupes  ses  s.  lorsqu'il  est  endormi,  et  caches-toi.  Baré' 
povéngorOj  qui  a  de  grands  s.  Avakhià  tchâi  teréla  shukâr 
povdy  cette  fille  a  de  jolis  s.  Baré-povéngheri  romni  ta  teréla 
baré  djariâ,  femme  qui  a  de  grands  s.  et  elle  a  de  grands 
(longs)  cheveux.  Muklé  povâ,  s.  peints  ;  usage  presque  uni- 
versel parmi  les  femmes  Tch.  ;  on  dit  aussi  makavdé  povà. 


—  445  — 

PrAhos,  m.  Cendres.  Slav.  j>rah\  poussière,  Bulg.  prah\ 
dust,  pépelj  ashes,  M.  Dict.  Hel.  icoaicikti,  farine  très  déliée, 
poussière.  Skr.  p  u p  âl  1,  a  cake  made  of  meal  or  barley 
half  baked  or  fried.  Kalô  prdhosj  cendres  noires.  Te  tovés 
me  pinrénde  e  dûi  goné  prâhos,  (c)  que  tu  places,  sur  mes 
pieds,  les  deux  sacs  de  cendres  (chaudes).  Terme  très  connu 
en  Roumélie,  voy.  tchar,  des  Tch.  As.  Prâhos,  n'a  pas  de 
pi.  Quelquefois  on  entend  chez  quelques  Tch.  Séd.,  la  forme 
pi.  prahimata,  imité  du  pi.  GM.  0  zâros  ma  lâzde,  (c)  ne 
soulèves  pas  la  poussière,  zâros  me  parait  une  corruption 
du  mot  ksaVj  cendre,  poussière,  existant  dans  la  langue  des 
Tch.  As.  et  oublié  par  tous  les  Tch.  Roum. 

PrasAva,  V.  comp.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  prasanô.  Mo- 
quer, tourner  en  dérision.  Skr.  p  r  a  h  a  s,  in  risum  erum- 
pere,  ridere,  irridere — ^Wg.  composé  de  la  prep.  p  r  a  et  ha  s 
que  nous  avons  déjà  étudié,  voy.  asâva,  rire.  Skr.  p  r  a  h  a- 
s  a  n  a,  loud,  violent  or  hearty  laughter.  Mirth,  merriment, 
reproof,  ridicule,  irony.  pr  ah  as  in,  adj.  laughing  aloud, 
diverting,  causing  laughter.  Plusieurs  Tch.  ne  connaissent 
pas  ce  verbe  ;  ils  se  servent  constamment  de  khokhavâva. 
Prasàva  e  mamishés,  je  tourne  en  dérision  l'homme.  GM. 
wpty«Xû.  Ma  pra,  e  romnid,  ne  tournes  pas  en  dér.  la  femme. 
Prasanids  man,  il  s'est  moqué  de  moi.  Avaklé  manûsh  pra- 
séna  maUj  ces  hommes  se  moquent  de  moi.  Prasanô  ma- 
nûsh  isdUy  tu  es  un  homme  méprisé=tourné  en  dérision. 
Me  ndna  prasdv  les,  (c)  je  ne  me  moque  pas  de  lui.  Ulinidn 
e  teméskoro  prasanô^  (c)  tu  es  devenu  la  dérision  du  monde 
=le  moqué.  Ma  praSy  2d.  pers.  de  l'Imp.  se  pron.  ma  prdsa. 

Prasaniovava,  V.  pass.  prasanô-uvdva^  part.  prasdni{ni)'' 
lo.  Etre  tourné  en  dérision.  Prasdnile  man,  ils  m'ont  tourné 
en  dérision  ;  verbe  très  rare. 

PrasaibÉjU.  abstr.  Dérision,ridicule.Ce  terme  me  parait  un 
dérivé  du  v.  caus.  prasavdva^  qui  aujourd'hui  ne  parait  pas 
exister  dans  la  langue.  Tous  les  Tch.  en  ignorent  l'existence. 
On  ne  dit  jamais  prasihéy  forme  rég.  du  v.  prim.  prasdva. 

Pral,  plal,  m.  Frère,  au  pi.  prald.  Skr.  b  h  r  âtr  i,  m.  a 
brother,  a  utérine  brother.  bhrâtrika,  adj.  fraternal, 
brotherly,  of  or  belonging  to  a  brother — Frater,  Goth.  bro- 


—  446  - 

thar,  Gr.  çp*T^p,  çpàTwp — lith.  brolis,  mutilatum  esse  videtur 
e  brotris,  ejecto  t,  mutato  r  in  1 — Bopp,  Glos.  Skr.  AL  bru- 
dar,  Angl.  Ijrother.  Slav  bral\  Russ.  brat.  Bulg.  vrat — Oec. 
Vol.  2.  p.  22.  Pers.  j^î/j  bcrader,  frater — \\i\.  0  dakâr  lésko- 
ro  pral  isâs^  (c)  le  roi  était  son  frère.  Ldkeri  "pral  avéna  i 
triti  (TptTYjv)  me  dadéste^  (c)  ses  frères  (d'elle)  viennent  mardi 
chez  mon  père.  0  dûi  pral^  ghelé  péske,  yeké  gavéste^  (c)  les 
deux  frères  s'en  allèrent,  dans  un  village.  0  khurdô  pral 
atchilôtar  kôrkoro,  (c)  le  jeune  fr.  resta  seul.  Petidâs  yek 
tchavô  pc  pralénghc,  (c.  Nom.)  dit  un  enfant  à  ses  fr.  Aide 
(Tr.  haide)  prdla  to  panori^  (ch.)  allons,  ô  fr.,  à  la  petite 
eau.  Aide  prdla^  to  pant\  polindke  (w6Xiv)  te  anéSy  (ch.)  vas,  u 
fr.,  à  l'eau,  pour  la  porter  en  ville.  0  dûi  pral,  VatchâSj  (ch. 
Nom.)  les  deux  fr.  restons.  Isds  dûi  pralâ,  (c)  il  y  avait 
(était)  deux  fr.  Ta  djdlas  o  tchorô  pe  praléste,  (c.  Nom.)  et 
le  pauvre  allait  à  (chez)  son  fr.  Ta  unghinôtar  yavinàsa  Us- 
koro  0  pralj  (c.  Nom.)  et  son  frère  se  leva  la  nuit=de  très 
bonne  heure,  avant  le  jour.  Me  terdva  sardnda  pralériy  (c) 
moi,  j'ai  quarante  fr.  Alétar  o  sardnda  pral  e  rafcZîdfcere, (c) 
vinrent  les  quarante  fr.  de  la  fille.  Ardttilotary  làkere  pral 
alétar^  ta  penghids  6i  pe  pralénde^  (c)  il  fit  nuit,  ses  fr.  vin- 
rent, et  elle  dit  à  ses  fr.  Mo  plal  mulôtar.  mon  fr.  est  mort. 

Pralorô,  m.  dim.  de  pral,  Petit  frère.  Hel.  dSsX^t^tov,  CM. 
aXeXçotxi.  Ta  pendds,  sar  kerdân  kadaid  buti  mo  pralorô  ?  (c. 
Nom.)  et  il  dit,  comment  as-tu  fait  cette  affaire,  mon  p.  fr.? 
Mo  pralorô^mi  tchaiori^  (ch.)  mon  p. fr.  ma  fillette.  Campuz. 
planorô,  m.  hermano. 

Pripôi,  pripâi,  m.  Instrument  avec  lequel  ils  font  des  trous 
dans  le  fer  ;  espèce  de  tarière  ;  terme  propre  aux  forgerons 
Nom.  Probablement  il  dérive  du  GM.  Tpuiçiviov,  trivello— 
Soni.;  T  changé  en  p,  et  n  retranché.  pripà{n)if  pripôi. 

Privîtchi,  L'ouverture  du  soufflet  près  du  feu.  Bulg.  pré- 
dintchay  the  forepart,  M.  Die  t. 

PÛRDAVA,  PÙDAVA,  PHÙDAVA,  PFÙDAVA,  V.  COmp.  2  Cl.  2 

Conj.  part,  purdinô,  pu,  phu,  pfudiîiô.  Souffler,  Hel.  ^ifà. 
Skr.  p  a  r  d,  to  fart.  H.  ^,^k  padna,  to  fart,  (Ski\  p  a  r  d  a  n  a) 
Pudas,  verbal  n.  f.  inclination  to  fart,  flatulency,  pudasit^ 
adj.  inclined  to  fart,  flatulent.  purfaiia,  v,  a.  to  cause  to  fart 


—  447  -. 

{met)  to  frighten,  or  to  put  to  flight.  pudna,  puddoo,  pudo/Uy 
adj.  having  the  quality  of  farting,  (met)  a  coward,  pad,  m. 
a  fart.  On  voit  que  Tllni,  comme  le  Tch.  a  perdu  1  r  de  la 
rac.  Skr.,  car  pûdava^  est  la  pron.  la  plus  générale,  même 
parmi  les  Zapâris.  Slav.  perzii  (Croat.  perdim,  içifinin)  izifita. 
Lat.  pedo,  Fr.  péter.  Al.  farzen,  Angl.  fart — Oec.  Vol.  2.  p, 
396 — Liebich,  portàwa,  icli  blase.  Pûdela  balvâl,  souffle  (le) 
vent.  Pûden  i  yak  parés  parés,  soufflez  le  feu  très  douce- 
ment. Ma  pûde,  ne  souffles  pas.  Sùrulas  (voy.  ce  mot)  pu-- 
detas  0  Yôrghis  (Hel.  redipYio;,  pron.  ri^pyi;)  Georges  souffle 
(joue  du)  le  haut  bois.  Pûde  i  yak  te  na  murdàliol,  souffles 
le  feu  pour  qu'il  ne  s'éteigne  pas.  Putchéla  i  gadji  léstary  so 
kerghidn  gadjéya,  (voc.)  ta  pûdesal  (c)  l'épouse  lui  demanda, 
qu'as-tu  fait  ô  mari,  que  tu  souffles  ?  Perddl  ki  katûna^ 
maskaré  isi  mi  katûna,  purdinâs  yek  furtûna  (Tr.  fortouna) 
andardâs  mi  romni  (ch.  Nom.)  de  l'autre  côté,  dans  les  ten- 
tes est  ma  tente  au  milieu,  une  tempête  a  soufflé,  elle  a 
amené  ma  femme.  GM.  çouprouva,  tempesta  di  mare — Som. 

PuRDiNô,  PUDiNo,  part,  du  V.  pûrdava,  q.  v.  Fusil=ce  qui 
souffle,  comp.  Tr.  viUi  phishek,  cartouche,  iusée — Bchi, 
du  GM.  çu<r<T£YT*ov,  dim.  de  çuffiyÇ  ou  çuffiyyifj,  vésicule,  pustu- 
le. Hel.  çuaaw,  souffler.  Cor.  At.  Vol.  4.  p.  481 .  Ce  terme 
est  rare  parmi  les  Tch.  du  nord  de  la  Roumélie,  qui  em- 
ploient les  termes  Bulg.  piis/i/ca,  pûshki — M.  Dict.  Nikdv 
0  pudinô,  fais  sortir  le  fusil.  Tchide  o  phudinô,  tires 
le  f.  Dinô  les  purdinésa,  il  a  frappé  avec  le  pistolet;  au  pi. 
pudiné.  Yek  khurdô  pudinô,  un  petit  f.=pistolet.  Ndn^alià^ 
yak  0  phudinôy  le  pistolet  n'a  pas  pris  feu  (raté).  Periva  o 
phurdinô/]e  charge  (remplis)  le  f.  Nashdds  ko  haré  pudiné, 
(ch.Noni.)  il  partit  pour  les  grands  fusils=:au  service  de  l'ar- 
tillerie. Muklidspe  pudiné  ovotid,  (c)  il  laissa  ses  fusils  par 
là.  Shundé  o  tem  o  phudinô,  (c)  le  monde  entendit  (plur.)  le 
(coup  de)  iusil. 

PuDiNiBÉ,  n.  abstr.  de  pudinô.  Coup  de  fusil.  GM.  Touçsîwa, 
schioppettata,  archibugiata — Som.  But  pudipndndja  alôtar^ 
il  est  arrivé  avec  (en  tarant)  beaucoup  de  coups  def.  Rovésa 
me  phudibndnghe,  (ch.  am.)  tu  te  plains  (pleures)  de  meis 
coups  de  f.  On  voit  qu'on  retranche  ni,  pudi(ni}bnânglie. 


—  448  — 

PuKô,  adj.  Enflé,  gros.  H.  Ky«  Pyhookna,  to  blow,  p,fto- 
onkay  V.  a.  to  blow.  p,hok,  hoUow.  Skr.  phutkâra,  adj. 
arrogant,  comtemptuous,  disdainful.  So  pukô  manûsh  tsdn, 
que  tu  es  (un)  homme  gros.  Puki  romni  isân^  tu  es  une 
femme  grosse.  A  /i,  tchordte  (voc.)  mo,  pukie  mOj  ka  isân  sar 
isi  0  gudlé  ambrold,  (ch.  am.)  ah,  ô  ma  belle,  ô  ma  grosse, 
toi  qui  es,  comme  sont  les  douces  poires.  Pukie  mo  kârga^ 
vrâker  man^  (ch.  am.)  ô  ma  grosse  pie,  parles-moi. 

PuKNÎ,  PHUKNf.  f.  Abcès,  lit.  ce  qui  s'enfle,  pukô,  phuka- 
nôy  phuk(a)nôj  f.  phuknt.  voy.  pukô.  Koricani  phukni  ni- 
kavghiôm  mepinrénde,  ta  nânastik  sovâva  aratti^yai  poussé 
(il  m'est  sorti)  un  abcès  aveugle  (froid),  sur  mes  pieds  et  je 
ne  peux  pas  dormir  la  nuit.  Tr.  kior  djiban,  abcès  aveugle. 
GM.  TuçXo6o4Couva; — Pougni,  peste.  Pouqueville,  Voyage  de 
la  Grèce.  Vol,  1.  p.  365.  comp.  GM.  «ncoupXoOîia,  peste,  de  xop- 
XtiîiTi,  tumeur.  Cor.  At.  Vol.  1.  p.  219. 

PùKiovAVA,  V.  pass.  pukô-uvâva.  part.  pûki{nt)lo.  Devenir 
gros,  s'enfler.  Ta  khalôm  méya,  ta  pûkilom,  ta  nashtôm 
alôm  me  keréste,  [ch.)  et  moi  aussi  j'ai  mangé  et  je  me  suis 
enflé,  et  je  partis,  (et)  je  suis  venu  à  ma  maison.  But  pani 
pilids  ta  pûkilotarj  il  a  bu  beaucoup  d'eau  et  il  é'enfla  (en 
parlant  d'un  cheval).  So  khàsa  ?  ta  djin  abôr  pûkios  (pûkio* 
Xve)$[a)  que  manges-tu  ?  et  tu  deviens  si  gros.  Quelquefois 
le  V.  est  pron.  pûtiovava,  pûtiliom,  Aor.;  k  changé  en  t. 

PukiarAva,  V.  caus.  1  Cl.  5.  Gonj.  part,  pukiardô.  Faire 
enfler.  /  khashôi  pukiarél  man,  l'aliment  m'enfle,  paroles 
d'un  malade  qui  souffrait  d  une  aff^ection  chronique  de 
l'estomac.  Pukiarél  man  i  mol^  le  vin  m'enfle. 

PuKiBÉ,  PUKAiBÉ,  u.  abstr.  de  pukô.  Grossièreté,  vulgari- 
té. Te  in  kerén,  pukaibé^  (Nom.)  s'ils  ne  font  pas,  (c'est)  une 
grossièreté.  Pdfci,  Strafe,  pakâf,  strafen.  Pott,  Vol.  2.  p.  344. 

PuMB,  m.  Pus.  Skr.  pûya,  n.  pus,  matter,  discharge 
from  an  ulcer  or  wound,  rac.  pûya,  to  stink,  p  û  y  a  na, 
n.  pus.  Hel.  ituov,  pus,  H.  v^  peeb,  f.  pus,  matter,  purulent 
running.  peebiyana.  v.  n.  to  suppurate,  peebiyahut,  f.  sup- 
puration. Le  b  final  est  rarement  prononcé  ;  mais  son 
existence  est  démontrée  parles  dérivatifs.  Comp.  Angl.  larob; 
thumb,  ou  le  b  est  muet.  Mutréla  pumb^  il  pisse  du  pus. 


—  449  — 

Léskoro  muter  isi  perdô  pumb,  son  urine  est  pleine  de  pus. 
But  pumb  tâvdelaj  beaucoup  de  p.  coule. 

PuMBALô,  adj.  du  pumh.  Purulent.  Pumbalé-kannéskorOy 
qui  a  l'oreille  pleine  de  pus.  Pumbalô  sherô,  tête  purulente. 

PumbAliovava,  V.  pass.  pumbalô-uvâvay  part,  pumbâli(ni)^ 
lo.  Suppurer.  Hel.  iwéojtai.  Pumbâlilotar  léskoro  sherô^  sa 
tête  suppure. 

PûNARi,  (As.)  Vieux,  voy.  phuranô. 

PurAva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Gonj.partpurdd.  Vanner.  Nous 
avons  vu  en  étudiant  le  v.  pûrdava^  que  ce  v,  est  composé 
du  Skr.  p  a  r  d,  péter,  souffler,  uni  au  verbe  dâva.  Purâva 
me  paraît  un  dérivé  de  la  même  racine  Skr.,  sans  la  con- 
sonne finale  d.  Peut-être  on  pourrait  rapporter  ce  verbe  à 
la  rac.  Skr.  s  p  h  u  r,  to  throb,  te  beat,  to  swell — Hel.  Xtx|i(Çw. 
GM.  Xixv£Çci),  sventolare  il  grano — Som.  H.  UU  oosanaj  v.  a. 
to  winnow.  Purâva  ghiv^^  je  vanne  du  blé.  Purâva  djovy  je 
vanne  de  Torge.  Purâva  rôghos  (voy.  rôghos).  Purdôm  /es, 
(Nom.)  je  Tai  vanné.  Kâna  kamapurâs^  quand  vannerons- 
nous  ?  Kamadàv  tut  ghiv,  ta  guruvérij  kamaspemiâs  (GM. 
oicipvcd)  0  ghivj  kabâriol^  te  tchinéSy  te  mares,  te  pures,  te  pU 
shéSf  te  kerés  varô,  ta  manrô  te  kerés,  ta  djin  arattt  manrô 
f  anés  mânghe  tattô,  (c)  je  te  donnerai  du  blé,  des  bœufs, 
tu  sèmeras  le  blé,  il  grandira,  tu  (le)  couperas,  tu  (le)  battras, 
tu  (le)  vanneras,  tu  (le)  moudras,  tu  feras  de  la  farine,  tu 
feras  du  pain,  et  jusqu'au  soir,  tu  m'apporteras  du  pain 
chaud.  Tchinghiâs  o  ghiv,  purghtàs,  ta  kerghiâs  les  var6y{c) 
il  coupa  (faucha)  le  blé,  il  (le)  vanna,  et  (en)  fit  de  la  farine. 
Ce  verbe  est  bien  connu  de  tous  les  Tch. 

PûRGHiovAVA,  V.  pass.  purdô-uvâva,  part.  pûrghi{ni)lo. 
Etre  vanné.  Mo  ghiv  isi  pûrdilo,  mon  blé  est  vanné. 

PùRGHERis,  m.  (Nom.)  Les  deux  tuyaux  en  fer,  du  soufflet 
à  deux  vents,  par  lesquels  l'air  est  projeté  sur  les  charbons. 
Même  origine  que  purâva  ;  terme  inconnu  aux  Séd. 

PùRGA,  PÙRGHA,  f.  Gerbe.  Ce  terme  a-t-il  de  l'affinité  avec 
purâva,  vanner  ?  ce  qui  doit  être  vanné  ?  terme  usité  par 
les  Tch.  qui  travaillent  dans  les  termes. 

PuRT,  f.  Pont.  Skr.  p  û  r  i  t  a,  fiUed,  fuU,  complète,  multi- 
tiplied,  overspread.  Hel.  Trtp^^  m^aoi,  mp^Tiiç,  qui  passe  au 


—  450  — 

côté  opposé — Zend  peretu,  f.  pons — V.  Sade  Broeckh,  p. 
376.  H.  Pers.  Si  pool^  m.  a  bridge,  an  embankment.  Katar 
ki  purt  nakliôm,  j^ai  passé  par  le  pont.  Kashtunayxi  purt,  p. 
en  bois.  Atchilôtar  telâl  ki  purt,  (c)  il  est  resté  sous  le  p. 
Pinréngheri  purt,  p.  soutenu  par  des  piliers  (pieds). 

PuRÙM,  m.  au  pi.  purumâ.  Oignon.  Lat.  porrum,  et  por- 
rus,  poireau.  Les  Grecs  appellent  Tcpaaov,  le  poireau,  d'où  le 
Tr.  ^^/^  prdça — Bchi.  Il  est  très  probable  que  porrum 
était  commun  en  Roumélic  lors  de  l'arrivée  des  Tch.  dans 
le  pays.  0  purumâ  tabiaréna,  les  oignons  brûlent  (la  gorge). 
An  mânghe  yek  purûm,  apportes-moi  un  oignon.  E  puru- 
màkoro  oght,  le  cœur  (la  partie  inter.)  de  l'oignon.  Barôpu- 
rtim,  grand  oig.  Karéskoro  purûm,  (Nom.)  l'oig.  de  la  verge 
=le  gland. 

PuRUMÉNGORO,  adj.  du  gén.  purûm,u,ii pi.  App.  aux  oignons, 
qui  vend  des  oignons.  Purumâkeri  khashôi  kçrghiôm,  j'ai 
fait  (un)  mets  avec  des  oignons.  GM.  xpo{X|iLuXaTov. 

Pus,  BUS,  m.  Paille,  au  pi.  pusâ.  Skr.  b  u  s  h  a,  b  u  s  a,  n. 
çhaff,  rac.  b u s,  to dismiss,  to  loose,  to  quit  or  leave,  vus, 
id.  H.  jj-vf  6,/ioos,  s.  bran,  husk,  chaff,  phoos,  n.  old  dry 
grass  or  straw,  6,/ioosee,  f.  chaff— Pukkhto,  ^y.  bûSy  chaff, 
chopped  straw — Bellew's  Dict.  1867.  0  pus  isi  but,  la  paille 
est  beaucoup  (abondante).  0  pus  isâs  khanrik,  la  p.  était 
peu  (abondante).  Amaré  grasténghe,  ddsa  pus  ta  khàna,  à 
nos  chevaux  nous  donnons  de  la  paille,  et  ils  (la)  mangent. 
Djovâkoro  pus,  p.  d'orge.  Ghivéskoro  pus,  p.  de  blé.  Katar 
ko  ker  kamatchordv  o  pus,  te  les  e  puséskoro  drom  te  avés 
mdnde,  (c)  de  la  maison  je  verserai  de  la  paille;  que  tu 
prennes  le  chemin  de  la  paille,  et  viens  chez  moi  ;  signaux 
d'un  amant  à  sa  maîtresse,  elle  devait  se  guider  par  la  p. 
pour  trouver  la  maison  de  l'amant.  Alétar  o  khorakhéi, 
tovdé  pus,  diné  yak  pashé  ki  khef,  (c)  les  Turcs  vinrent,  ils 
mirent  de  la  p.,  ils  allumèrent  du  feu,  près  le  trou.  Ta  ka 
dja^  pashé  ko  djukél,  ta  ko  kher,  te  les  o  pus,  te  des  les  ko 
kher,  ta  les  ta  o  kôkkala,  te  des  len  ko  djukél,  et  dès  que  tu 
iras  près  du  chien  et  de  l'âne,  prends  la  p.  et  donnes-la  à 
l'âne,  et  prends  et  les  os,  et  donnes-lcs  au  chien. 

PusoRÔ,  dim.  de  pusy  Petite  paille.  Mo  pusorô^  to  pusorô^ 


—  451  — 

yavindsa  diklôm  to  sunnorô,  (ch.  Nom.)  ma  p.  pail.,  ta  p. 
pail.  la  nuit  j'ai  vu  ton  songe=je  t'ai  vu  dans  mon  songe. 

PusÉN,  m.  Pailler,  endroit  dans  les  fermes  où  on  entasse 
la  paille.  Tr.  samânlyq  meîdani.  Hel.  ix^pàv,  GM.  a;^cpûva;, 
pagliariccio,  pagliaro — Som.  H.  J--vf  b^hoosool,  bjioosera, 
hyhoosela,  s.  a  place  where  corn  or  chaff  is  kept  (Skr.  b  u- 
s  h  as'âl  â).  Tov  0  kaliardé  opré  ko  grâiy  te  djas  ko  phusén^ 
(c)  mets  les  sacs  sur  le  cheval,  allons  au  pailler.  Peut-être 
ptisén^  dérive  d'un  adj.  pusanô. 

PusÉsKORO,  adj.  du  gén.  pris,  au  sing.  Qui  vend  de  la 
paille. 

PusAvAvA,  v.  caus.  du  pusdva,  inusité,  1  Cl.  2  Conj.  part 
pusavdô.  Piquer.  Ce  v.  me  parait  avoir  de  l'affinité  avec 
bust,  broche,  lance.  H.  1-^^  burch^ha^  a  spear.  Il  est  fort 
commun,  et  bien  connu  de  tous  les  Tch.  Campuz.  pinsabar, 
a.  punzar.  E  tchuridsa  pusavghiâ(s}  les  andré  /c'  oghi^  il 
l'a  piqué  (blessé)  avec  le  couteau  dans  le  cœur.  Pusavdô, 
pron.  très  souvent  pitsadôy  piqué.  Pusdv  e  guruvétij  piques 
les  bœufs.  E  kherés  tepusavés  lesy  tepirél,  piques  l'âne,  (pour) 
qu'il  marche. 

PusAVDÎ,  adj.  t.  du  pusavdô.  Avoine,  ainsi  appelée  à  cause 
de  sa  forme  pointue,  GM.  ppàjXTi.  Skr.  s'uka,  m.  n.  the  awn 
of  barley,  a  bristle,  a  spicula.  rac.  Skr.  s'o,  to  make  sharp. 
Hel.  afyfXca^,  Ppûfiio;.  Chez  quelques  forgerons  Nom.y  pusavdi^ 
est  appliqué  aux  clous,  que  les  Séd.  ordinairement  appellent 
kdrfia,  GM.  xapçta,  Hel.  jtâpço;.  ptisadH,  chez  les  Tch.  Russes, 
Sfecknadel.  Boehtl.  Mél.  As.  Tom.  2.  p.  128. 

PusAiBÉ,  n.  abstr.  du  v.  pasavdvay  pusa(v)ibé.  Piqûre, 
blessure.  Pusaibé  te  del  andré  f  oghéste,  qu'il  te  donne 
(Dieu)  une  piqûre  dans  ton  cœur — Imprécation  très  com- 
mune des  mères,  envers  leurs  enfants.  Nà  «  %6^  5  eei;,  5 
^^apo;,  que  Dieu,  que  la  mort  te  coupe,  tue. 

PusHTO,  (As.)  Dos.  Skr.  p r  i sh  t'a,  n.  the  back,  the  rear, 
the  last,  the  back  or  hinder  part  of  any  thing.  H.  w-i^ 
pooshty  ancestry,  back,  a  second,  an  assistant,  p  e  e  t',h  (Skr. 
p  r  i  s  h  t'a)  the  back.  Pers.  pusht,  dorsum,  tergum  et  met. 
stirps,  progenies — Vul.  Poosht,  dorsum,  dos — Honig.  Vol. 
2.  p.  388.  Pers.^j-'J  (pas),  Zend  paçca,  (Skr.  ved.  p  a  s'tc  h  a) 


—  452  — 

postica  pars.  adv.  locî,  a  tergo,  pone,  post — ^Vul.  voy.  dumô^ 
et  pikô,  épaule. 

PusHÛM,  m.  Puce,  pulex,  au  pi.  pushumâ.  H.  j^  pisoo,  f.  a 
flea.  0  kher  isi  perde  ptishumây  les  maisons  sont  pleines  de 
puces.  0  pushumâ  khalé  man,  les  p.  m'ont  mangé.  But 
pushumâ  isâs  aratti^  beaucoup  de  p.  étaient  cette  nuit. 

PusHUMÉNGORO,  adj.  du  gén.  pies/ium,  au  pi.  App.  aux  pu- 
ces. Pushuméngoro  tan,  endroit  (rempli)  de  p. 

PusHUMANô,  adj.  du  pushûm.  Pulicosus,  Hel.  4aiXlu&)v)c. 
Pushumanô  kher,  maison  pleine  de  puces. 

PusHKÎ,  f.  Fusil.  Bulg.  pôshka,  musket,  M.  Dict.  Slav. 
pûshka,  ivupo66Xov,  to  ouviqO.  xavâviov,  pushaj^^aax^  (fioKx.  pushû, 
çuaû — Oec.  Voi.  2.  p.  451.  La  pi.  des  Tch.  vivant  parmi  les 
Bulgares,  se  servent  de  ce  terme.  Partout  ailleurs,  on  entend 
pudinôy  comme  aussi  dans  tous  leurs  contes  et  chansons. 

PutchAva,  patchAva.  v.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part.  j^ute/iW, 
pushlô.  Demander.  Skr.  pratchch,  to  ask,  to  inquire,  to 
désire  to  know — Zend,  pères  (Skr.  p  r^i  c  h)  interrogare — ^V. 
Sade.  Broeckh,  p.  377.  H.  L^^^  pooch,hnay  v.  a.  to  ask,  to 
inquire,  -^ji  pooch,h,  f.  inquiry,  investigation — ^Pali,  pou- 
tchtchhi,  de  p  r  a  t  c  h  t  c  h,  il  interrogea,  Burn.  Essai,  p.  128 
— Pukkhto,  pukkhtedaly  v.  a.  to  ask,  to  question  (Skr. 
p  û  c  h  h  n  a) — Bellew's  Dict.  1867.  Pushlids  o  rom  lâtafy  (c) 
le  Tch.  lui  (d'elle)  demanda.  Ta  pushliâs  katâr  ki  phurt,  (c) 
et  il  demanda,  à  la  vieille.  Pushliâs,  so  kerghiâr^f  il  de- 
manda, qu'as-tu  fait  ?  Penghiâs  pe  godiâsa,  so  te  kerdv  o- 
kanâ  ?  kâstar  te  putchâv  ?  (c)  il  dit  dans  sa  pensée,  que  faire 
maintenant?  de  qui  demanderai-je?  Kamaputchâv  tûtar  yek 
lav  ;  putch  la,  (c)  je  te  demanderai  une  parole  (rép.),  deman- 
des-la. Ma  putch,  ne  demandes  pas.  Ma  puichénj  ne  de- 
mandez pas.  Pushliôm  yek  manushéstar,  j'ai  demandé  à  un 
homme  (personne).  Ta  kanék  far  nàna  putchâv  léstar,  et 
jamais  (aucune  fois)  je  ne  lui  demande.  Ma  putch  mândar, 
ne  me  demandes  pas.  GM.  {xy;  |a'  êpcoT^ç.  Oléstar  te  putchés, 
kârin  isi  o  bârba  Yâni,  (c)  (GM.  [Ampjiuac,  zio — Som.  Twm^^ 
pour  'iwàwYj;)  demandes  lui,  où  est  Toncle  Jean  ?  Kaputchâv 
yek  djenés,  putch,  (c)  je  demanderai  (des  renseignements 
sur)  une  personne,  (rép.)  demandes.  Ta  pushliâs  o  rom  so  ker- 


—  453  — 

dân  khulanie  mo  Fd<ma,  (n.  pr.)?  (c.  Nom.)  et  le  mari  lui 
demanda  et  qu'as-tu  fait,  ô  ma  dame  Fâtma  ?  Pushlids  là- 
koro  rorriy  (ch.  Nom.)  son  mari  demanda. 

PuTCHiBÉ,  n.  abstr.  de  putchâva,  Demande.  Kamapendv 
tûke  yek  putchibé,  je  te  dirai  une  demande=je  te  ferai  uned. 

PutrAva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  puterdô.  Découdre, 
délier,  libérer.  Putrdva  mo  dimis,  je  découds  mon  pantalon. 
Puterghiôm  /es,  je  l'ai  décousu.  Ma  putr,  ne  découds  pas. 
/  romni  pendus  léske^  te  putréSy  te  mukés  mo  khulanés,  (c. 
Nom.)  la  femme  lui  dit,  que  tu  libères,  que  tu  laisses  mon 
mari  (seigneur).  Puterdé  léskoro  sherô,  (c)  'ils  délièrent  (la 
bande  de)  sa  tête.  Pûter  o  shelôy  délies  la  corde;  on  dit  sou- 
vent pufr,  Imp. 

PuTÉRGHiovAVA,  PUTÉRDOVAVA,  V.  pass.  puterdô-uvdva. 
part.  putérghi{ni)lo.  Etre  décousu,  être  libéré.  Ta  o  dûi  pu- 
térghiletary  et  les  deux  ont  été  libérés.  Ta  ghelôtar  dji  ko 
yavér  gavy  putérdiletar,  (c.  Nom.)  et  en  allant  (arrivant) 
jusqu'à  un  autre  village,  (ses  souliers)  se  sont  décousus, 
GM.  iJiyp^^ma^t. 


R 


changé  en  /.  khanrïk,  khanlik^  peu.  khanrô,  khanlô,  épée. 

RadAva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  radlô.  Partir,  s'en 
aller,  pr.  aux  Nom.  Mus.  H.  Pers,  ^^^j  randna,  v.  a  to  ex- 
pel.  Pers.  j^j|;  randen,  pellere,  propellere,  progredi,  per- 
gere  in  locum,  etc. — ^Vul.  Skr.  r  a  d,  to  divide,  to  split,  to 
tear  or  break.  ?  Démonter  les  tentes.  Te  radâs  otiâtar  te 
djas  gavéste,  partons  de  là,  allons  au  village=camper  près 
du  vil.  Avdiés  te  radâs,  partons  aujourd'hui.  Avdiés  na 
radâv,  aujourd'hui  je  ne  pars  pas. 

RAi,  m.  Seigneur,  magnat,  homme  distingué,  au  pi.  raid. 
Skr.  râdj,  m.  a  king,  a  monarch,  or  prince,  radj,  v.  to 
shine,  r  â  d  j  a  n,  m.  a  king,  a  prince,  or  sovereign.  TT.  -i^v  î; 
rajay  s.  m.  a  king,  a  prince,  raj,  m.  (Skr.  r  a  d  j  y  a)  govern- 
ment,  sovereignty,  kingdom,  ^  î;  rana,  a  hindoo  title  of  a 
prince  or  raja,  ra,e,  s.  m.  a  (hindoo)  prince,  ra,e,  rayan,  s. 


—  454  — 

m.  a  hindoo  title,  lit.  the  chief  of  princes — Zend,  rdz,splen- 
dere,  regere,  regnare — ^V.  Sade,  Broeckh,  p.  389 — Pâli,  râdjd, 
roi,  Essai,  p.  415.  G.Byz.  5  fîiÇ,  GM.  5  fi|y«ç;  f6ya,  i  tôv  p««i- 
Xicav  tùosScia  xal  iS  f  iXoTi(i.ia,  Suid.  Constantinias  de  Byzantius, 
Vol.  3.  p.  164.  Parmi  les  Grecs  aujourd'hui,  le  salaire  des 
gens  de  service.  Slav.  niya,  upéo);  at-mpidiov— Oec.  Vol.  3.  p. 
23.  Pers.  ^\j  (rai)  pi.  (rayan)  coll.  radja^  titulus  regum,  vel 
principum  Indiœ — Vul.  Rajah,  a  chief,  governor.  Simson, 
p.  331.  E  raiéskeri  gadji,  Fépouse  du  magnat.  E  rayéskoro 
tchavôy  l'enfant  du  notable.  Baré  raiéskoro,  de  l'homme 
distingué.  Vikizela  o  rai  V  avés  ko  hher,  te  des  te  liléskere  o 
lové,  le  seigneur  appelle,  pour  que  tu  viennes  à  la  maison 
à  donner  les  monnaies  de  ton  papier,  voy.  Îi7.=la  taxe  de 
la  capitation.  Dja  te  molisarés  e  rayés^  (ch.  Nom.)  vas  prier 
le  magnat.  Ghelitar  i  romni  ko  râi,  (c.  Nom.)  la  femme 
alla  chez  le  magnat.  But  raid,  plusieurs  seigneurs.  Dans 
leurs  contes,  ils  appellent  les  personnages  principaux,  rdt; 
mais  ordinairement  le  mot  est  appliqué  de  préférence  à 
leurs  chefs  de  corporations,  et  aux  agents  choisis  par  le 
gouvernement,  pour  régler  leurs  affaires,  et  percevoir  leur 
taxe  annuelle. 

RAnni,  f.  L'épouse  du  râi.  Skr.  r  â d j  ni,  f.  queen,  a  prin- 
cess,  the  wife  of  a  king.  H.  ^|;  ranee,  f.  a  (hindoo)  queen 
or  princess.  Raunie,  lady,  wife  of  a  gentleman — Sim.  p.  331. 

Raklô,  m.  raklI,  t.  Garçon,  fille.  Hel.  waT;,w«iX£<jxYï.  Ce  terme 
me  parait  être  le  part,  du  v.  arakdva,  a-raklô,  a  rejeté.  La 
rac.  Skr.  r  a  k  s,  signifie  protéger,  avoir  soin  de,  préserver, 
raklô,  ce  qui  est  préservé,  protégé,  nourri.  Le  terme  est 
plus  pr.  aux  Séd.  Les  Nom.  préfèrent  tchavô,  tchaô^  tcho, 
Pott,  Vol.  2.  p.  269,  cite  H.  \{J  larka,  a  boy,  child,  infant, 
babe,  d'où  raklô,  par  transp.  H.  ^/j  rak,hee,  f.  a  tribute, 
paid  to  a  Sikh  chief  for  protection,  a  protector,  guardian.  0 
raklô  lias  pes  e  rakliâsa,  (c)  le  garçon  s'en  alla  avec  la  fille. 
E  barô  raklô,  kerdé  les  dakàr,  ta  o  khurdô  pral  atchilôtar 
kôrkoro,  (c)  le  grand  (aîné)  g.,  ils  le  firent  roi,  et  le  petit 
frère  resta  seul.  Penghids  o  raklô  e  raklidke,  n}e  akanà  sa 
te  kerdv  tut  ?  (c)  le  g.  dit  à  la  fille  moi,  maintenant,  que  dois- 
je  faire  à  toi.  «  Fille.»  0  raklid  pende,  te  nikliovas  avri,  isi 


—  455  — 

dar  ?  (c)  les  filles  dirent,  si  nous  sortons  en  dehors,  y  a-t-il 
de  la  peur?=quelque  chose  à  craindre  ?  Kâna  kamakerds 
0  bidv  e  raklidkoro  ?  quand  ferons-nous  (célébrerons-nous)  le 
mariage  de  la  fille  ?  /  trtti  (tpityjv)  alétar  o  sardnda  pral  e 
raklidkere,  (c)  le  mardi,  vinrent  les  quarante  frères  de  la 
fille  ;  expression  difficile  à  traduire,  car  ici  raklidkere  est 
adj.  Pende  e  rakliénghere  dat,  (pi.)  (c)  les  pores  des  f.  dirent. 
Diklids  i  rakli  yek  pashdskoro  raklo,  (c)  la  f.  vit  le  garçon 
d'un  pacha. 

Raklorô,  orI,  m.  f.  dim.  de  raklô.  Petit  garçon,  fillette. 
Akavkd  sukdr  raklorô,  sôstar  isi  atidl  (c)  ce  joli  petit  gar- 
çon, pourquoi  est-il  ici  ?  ZilepsdilUar  (GM.  ÇiïXrJw)  i  tchori 
raklorid,  (c)  elle  envia  la  pauvre  petite  fille. 

Rakùshka,  m.  L'eau  de  vie  ordinaire,  appelée  rakt\  fi^\ 
t6  aTlfxçuXXov — Hesych.  Tr.  ^'j  raqi,  pour  aragt,  eau  de  vie, 
— Bchi.  La  forme  est  Bulg.  et  Russe. 

Ran,  m.  Canne.  Slo*.  r  a  t  h  a,  a  car,  a  war  chariot,  a  sort 
of  cane  (Calamus  rotang). 

Râno,  adv.  De  bonne  heure.  Slav.  rdno^  itp<^t,  irpwï|i.ov — 
Oec.  Vol.  3.  p.  8.  Bulg.  rdno^  early,  M.  Dict.  Rdno  rdno 
ukhkinô  ta  penéla  e  rakliénghe^  (c)  il  se  leva  de  très  bonne 
heure  et  dit  aux  filles.  Kdthe  (GM.  xaOe,  xàOa,  ira<xa,  ogni — 
Som.)  rdno,  tous  les  matins,  GM.  jtàOc  7:pwt.  Connu  de  tous 
les  Tch,  qui  ne  paraissent  pas  avoir  d'autre  terme  pour  le 
GM.  Tçpwt,  Lat.  mane  ;  voy.  disdra. 

RashAi,  m.  Prêtre.  Skr.  r  i  s  h  i,  m.  a  rishi,  or  sanctified 
personage  so  called.  A  saint  or  sanctified  sage  in  gêne- 
rai. H.  i^j  r'ikjij  et  rik.hee,  a  sage,  a  saint.  Les  Tch.  Mus. 
bien  que  ce  mot  leur  soit  familier,  ne  l'appliquent  point 
aux  ministres  de  leur  religion,  qu'ils  appellent  comme  les 
Turcs,  ç-^^  imdm.  Rashdiy  est  le  prêtre  Chrétien,  et  en 
même  temps  le  maître  d'école  ;  car  dans  les  villages  do 
Roumélie,  les  prêtres,  étaient  en  même  temps  maîtres  d'é- 
cole. Aujourd'hui  dans  les  villagss,  les  Tch.  appellent  ta- 
shdi^  les  maîtres  d'école  laiques.  Dans  maints  !ion\  (]t/  l.i 
Roumélie,  les  Grecs  eux-mêmes,  appellent  le  prêtre,  SiSàcxa- 
Xo;.  Gampuz.  arajai^^  m.  fraile,  religioso.  0  kher  e  rashds- 
koro  pashê  isds^  (c)  la  maison  du  prêtre  était  près.  IJylisH  i 


—  456  — 

rashani  télé,  ta  tchumidiniâs  e  rashâs,  ta  av  tchumùUnids 
i  rashaniây  (c)  la  prêtresse  (f.  du  p.)  descendit  en  bas,  et 
elle  baisa  le  prêtre,  et  lui  baisa  la  prêtresse.  Katar  sikliàn 
les  e  rashâskoro  o  meribé  ?  d  où  as-tu  appris  la  mort  du  p.? 
0  rashâi  teréla  peninda-u-pandj  tchavé^  mursh  ta  tchaiâj 
le  maître  d'école  a  cinquante  cinq  enfants,  garçons  et  filles. 
Barô  rashdij  grand  prêtre=évêque.  Ta  djâlas  ko  rashdi  te 
sikliol,  {8iklio{ve)l{a)  (c)  et  il  allait  au  maître  pour  s'instruire. 
Ta  penghiâs  léskoro  o  rashâi ^  (c)  et  son  maître  dit.  Terélas 
yek  raklés  ko  rashâi,  ka  diavâzelas,  (GM.  iioSil^tù,  leggere — 
Som.)  il  avait  un  garçon,  qui  lisait  chez  le  maître.  0  raklô 
djâlas  ko  rashâi,  o  dat  léskoro  but  baravalô  ^sas^  (c)  le  gar- 
çon allait  au  maître,  son  père  était  très  riche.  Ces  expres- 
sions sont  de  la  langue  grecque,  ui^àyA»  etç  t6v  tiSàoxaXov,  )ta- 
6àÇ(i>  tU  T&v  SiSàdxaXov,  je  vais  au  maître,  je  lis  chez  le  maître, 
je  fréquente  l'école. 

Rashanî,  f.  Femme  du  prêtre,  et  du  maître  d'école.  Skr. 
r  i  s  hî,  f.  the  wife  of  a  ri  sh  i.  Campuz.  erasîio,  erasni,  se- 
nor,  senora.  Ce  terme  est  de  formation  Tch.  rashâi,  adj. 
rashanôj  app.  au  prêtre,  f.  rashanïj  comp.  khulâij  seigneur, 
khulanô,  f.  khulani.  Mulitar  i  rashani,  la  femme  du  pr.  est 
morte.  Teréna  e  tchaiâ  yek  rashaniâ,  ta  sikavél  len  te  sivén^ 
les  filles  ont  une  maîtresse,  et  elle  leur  montre  à  coudre, 
c  Nonne.  >  0  rashâi  angle  djâlas,  ta  o  rashaniâ  palâl  djànas, 
(c)  le  prêtre  allait  en  avant,  et  les  nonnes  allaient  par  der- 
rière. Ta  i  rashani  penélas  léske^  te  sikliol  o  tcbukél  grâryi" 
mata  {yfi^fLxxoi)  ta  i  tchitchâi  te  diavâzel,  (GM.  îiaSaÇu)  ovo- 
klé  divesénde,  tûya  kerés  biâvy  (ch.  am.)  et  la  nonne  lui  dit, 
si  le  chien  apprend  les  lettres,  et  la  chatte  à  lire,  ces  jours- 
là,  toi  aussi,  tu  te  marieras. 

Rasmoz,  (As.)  Bride.  H.  ^\j  ras,  f.  Reins  of  a  bridle,  moz, 
bouche,  voy.  mùi. 

Ratt,  f.  Nuit,au  pi.  rattiâ.  Skr.  r  â  t  r  i,  f.  night,  r  â  t  r  i  d j  a, 
adj.  nocturnal,  born  or  produced  at  night.  H.  v^'j  rat,  f. 
night — ^Pali,  ratti,  nuit,  Essai,  p.  85.  Rat,  nox,  nuit.  Honig. 
Vol.  3.  p.  404.  Yek  ratt,  o  raklô  lias  e  puriâ  ta  e  gadjiâ,  (c) 
une  nuit,  le  garçon  prit  la  vieille  et  l'épouse.  iîaWidfceri  biùi, 
affaire  de  n.=travail  fait  pendant  la  nuit.  Rattiâkoro  tchor. 


—  457  — 

voleur  de  n.  Rattiâkoro  o  kelipé,  (ch.  am.)  la  musique  de  n. 
Latchi  ti  ratt,  bonne  (soit)  ta  nuit,  bon  soir,  xai^  aou  vu^ra. 
Ta  pendds  Idkeo  râi^  yek  ratt  sovésa  mànsal  (c.  Nom.)  et  le 
magnat  lui  (à  elle)  dit,  une  nuit  dormiras-tu  (dors-tu)  avec 
moi?  0  haravalô  kerdds  sardnda  divés,  sardnda  rattid^  (c. 
Nom.)  le  richard  fit  quarante  jours  (et)  quarante  nuits,  (fête 
de).  /  rattiâ  but  haré,  les  n.  (sont)  fort  grandes=longues.  Ta 
unghinô  'sas,  rattidsa,  (c.  Nom.)  et  il  se  leva,  avec  la  nuit= 
de  très  bonne  heure,  avant  la  pointe  du  jour,  voy.  yavindsa. 
Saré  ratt  o  kelné  kelénas,  (c)  toutes  les  nuits  les  musiciens 
jouaient.  Yavér  ratt,  une  autre  n.  Latchï  tumari  ratt,  bonne 
(soit)  votre  nuit.  Dji  trin  e  rattidkere,  (c)  jusqu'à  trois  (heures) 
de  la  n.  Akaikià  ratt  avésa  mdnghe^  (c)  cette  n.  viens-tu  à 
moi?=chez  moi  ? 

RattiAkoro,  adj.  du  gén.  ratt^  au  sing.  App.  à  la  nuit, 
noctumus.  Rattiâkoro  gad,  chemise  de  nuit.  Rattiâkoro 
tchor,  voleur  de  nuit. 

Râttiovela,  V.  imper,  pass.  3  pers.  au  sing.  de  Tlndic. 
ratt'Uvâva.  Râttiovava,  2  râttiovesa,  3  râttiovela,  part,  rat- 
ti{ni)lo.  Devenir  nuit.  GM.  vuxTwvei,  vujtTiàÇet,  annottare,  farsi 
notte — Som.  Lat.  noctesco.  On  dit  râttilo  et  râkilo,  il  se  fait 
nuit.  Tamâm  (Tr.  A^'  temârn,  tamâm)  râttilotar^  (c)  il  fit 
nuit  complète.  Lias  ghelghiâ{s)  len  pe  keréste,  arâttilotar,  (c) 
elle  les  prit,  les  amena  en  sa  maison,  et  il  se  fit  nuit.  GM. 
2vtiXT6)9e,  è[Koi)[^f(ù(stf  (Aou;^p(i>(iLa,  crépuscule  du  soir.  Cor.  At.  Vol. 
4.  p.  338.  Ce  v.  impers,  se  prononce  souvent  avec  une  a  init. 
voy.  aratti. 

Rattutnô,  adj.  du  ratt.  Nocturne.  Rattutnô  vûlliarOj  pot 
de  chambre  pour  la  nuit  ;  terme  très  rare,  on  se  sert  or- 
dinairement de  rattiâkoro. 

Ratt,  m.  Sang.  Skr.  rakta,  adj.  dyed,  tinged,  coloured, 
stained,  s.  m.  red,  the  colour,  s.  n.  blood,  rac.  r  an  d  j,  to 
dye,  to  stain.  H.  ^^j  rata,  adj.  red,  dyed,coloured.  ratna,\. 
a.  to  dye  (with  colour)  to  stain,  w-^  rakut,  or  rakt^  s.  m. 
blood — Pers.  vjJo,  renk,  (Skr.  r  an  d  j)  s.  m.  colour,  manner, 
hue,  paint,  r  u  dh  i  r  a,  red,  blood,  Hel.  poXov,  foXtÇo);  Gampuz. 
arate,  f.  sangre.  râli,  f.  nacion.  Kamalélratt,  il  prendra  du 
9.=se  fera  saigner.  Alô  rattiâsa,   il  est  venu   avec  du  s.=s 

51 


—  458  — 

ensanglsinté.  0  yek  penghiâs,  so  te  djas  léskere  r atteste  ?  (c) 
l'un  dit,  pourquoi  aller  dans  son  s.?=verser  son  s.  Makél 
yek  parnô  koznôy  ratt^  (c)  il  tache  un  mouchoir  blanc,  (avec 
du)  s.  Ratt  ghelôtar  katâr  ko  raklô,  (c)  du  s.  vint  du  garçon 
=le  g.  cracha  du  s.  Te  kkal  mo  ratt,  qu'il  mange  mon  s. 
Imprécation  commune  parmi  tous  les  Tch.,  et  principale- 
ment parmi  les  Zapâris.  Te  khas  mo  ratt,  te  pires  sari  ratt, 
(dicton  rimé)  que  tu  manges  mon  sang  (et)  que  tu  marches 
toute  la  nuit=elre  délaissé,  sans  gite.  Pendéy  te  pids  léskoro 
ratt,  te  mur  dards  les,  (c)  ils  dirent,  buvons  son  s.  assassi- 
nons-le. Ghelitar  ki  ghûma,  (GM.  Yoopvae)  ta  dikliâs  ka  isi 
perdi  ratt,  (c)  elle  alla  au  bassin,  et  vit  qu'il  était  plein  de  s. 

Rattvalô,  adj.  du  ratt.  Sanguinolent.  Djan,  penén  léske, 
f  alôtar  te  marél  pes,  V  avél  rattvalô  beshavdô  te  khal,  (c) 
allez,  dites-lui,  s'il  est  venu  pour  se  battre,  qu'il  vienne 
manger  (du)  pilav  ensanglanté=cuit  avec  du  sang.  Rattvalô 
isi,  il  est  ensanglanté.  T  anés  lâkoro  rattvalô  gat,  (c)  ap- 
portes sa  (d'elle)  chemise  ensanglantée. 

Rattvalô,  Grenade,  propre  aux  Nom.  de  la  haute  Bulga- 
rie, voy.  daravin.  Skr.  raktaka,  m.  a  plant  bearing  a  red 
blossom  (Pentapetes  phœnicea).  comp.  Hel.  p6i\oç,  ^62ivoç,  ^6- 
Scio;,  ffvofAa  Siaf  6pa)v  çutôv,  Dict.  Hel.  Byzantius,  Athènes. 

RattvAliovava,  V.  pass.  rattvalô-uvdva,  part,  raltvâli(ni)- 
lo.  Etre  ensanglanté.  Hel.  ai(i.aT6(i>.  Me  pinré  shûvUletar^  ta 
rattvàliletar  katâr  ko  but  drom,  mes  pieds  se  sont  enflés  et 
ensanglantés  de  la  longue  marche=chemin  long.  Opral  dji 
télé,  raitvàliliom,  (c)  d'en  haut  jusqu'en  bas,  (de  la  tête 
jusqu'aux  pieds)  je  me  suis  ensanglanté.  André  ko  ratt  ratt- 
vâlilotar,  (c)  tout  couvert  de  sang=lit.  il  fut  ensanglanté 
dans  le  sang. 

Res,  f.  Vigne,  au  pi.  rezd,  resâ.  Skr.  rasa,  m.  flavour, 
taste,  as  sweet,  sait,  pungent,  bitter,  sour,  and  astringent 
taste,  sentiment,  émotion,  the  grape.  «  They  are  called  rasa, 
(les  muses)  in  Sanskrit,  in  which  language  this  vsrord  signi- 
fies juice  in  gênerai  ;  it  implies  also  any  thing  which  we 
particularly  delight  in.t  As.  Res.  Vol.  6.  p.  503.  H.  ^j  ras^ 
m.  juice,  (in  rhetorick)  expresses  the  passions,  taste^  of 
which  are  reckoned  six.  rusuna^  f.  the  tongue;  (comme  or- 


—  459  — 

gane  du  goût.)  tirus,  adj.  (Skr.Jarasa)  without  juice,  sap- 
less,  tasteless.  Skr.  k u r  a  sa,  adj.  bad  juiced  (k u,  bad,  rasa, 
juice).  Res,  succus,  suc,  jus.  Honig.  Vol.  2.  p.  416.  Pers. 
jj^.  hagh  reSy  vigne — Campuz.  eresia  resiyt  vina.  LesTch. 
pron.  rez  et  res,  Ys  final  est  toujours  z  dans  les  cas  obliques. 
Amaré  gavéste  nampôrema  pelôtar  ko  rezâ^  dans  notre  vil- 
lage, (une)  maladie  est  tombée  sur  les  vignes.  0  Mantchûri 
ghelôtar  pe  rezâte,  (c)  Mantchûri  alla  à  sa  vigne.  Râno  râno 
lias  e  raklés,  ghelghiâ(s)  les  ki  rez,  (c)  de  très  bonne  heure, 
il  prit  le  garçon  (et)  le  mena  à  la  v.  Keréna  rezà^  ils  tout 
(plantent)  des  vignes. 

Rezorô,  dim.  de  res.  Petite  vigne.  Khanliâs  yek  rezorô^ 
(ch.  Nom.)  il  bêcha  une  petite  vigne. 

Reséngoro,  adj.  du  gén.  res,  au  pi.  Vigneron. 

JIesâva,  V.  prjm.  1.  Cl.  1  Gonj.  part,  resta.  Arriver,  at- 
teindre. H.  Pers.  ^j  rus,  part.  act.  (of  reseden)  in  comp. 
arriving,  happening,  touching  at,  causing  to  arrive,  msa, 
adj.  arriving,  resish,  casus  accidens — Vul.  Ce  v.  est  le  môme 
que  le  GM.  çftàvco,  et  le  Tr.  ^jXô^  ietismekj  atteindre — Bchi. 
Plusieurs  se  servent  du  v.  caus.  resavàya,  tandis  que  beau- 
coup d'autres  ne  connaissent  que  celui-ci.  Tu,  dji  te  tchinés 
0  ghiVf  méya  resdva  tut,  (c)  et  avant  que  tu  aies  coupé  (fau- 
ché) le  blé,  j'arrive=je  t'atteins.  Penénas,  reséla  ka  peii- 
ghiân,  (c)  ils  disaient,  suffit  (ce)  que  tu  as  dit.  /  shutli  lemo^ 
nia  (GM.  îicjxovià)  andré  yek  bershéste^  restitar  dji  ko  sihié 
vudardy  (c)  le  citronnier  aigre,  dans  une  année,  arriva  jus- 
qu'aux fenêtres.  Pandj  ghrôsha  reséna  tut  ?  cinq  piastres  te 
suffisent-elles  ?  Omér  nâna  restôtar,  mulô,  (ch.  Nom.)  Omer 
n'an-iva  pas  (ne  parvint  pas  à  se  guérir),  il  mourut.  Resta 
tsom,  je  suis  arrivé.  Lias  e  raklés  pe  dûmes  te,  resghids  pe 
penid,  (c)  elle  prit  le  garçon  sur  son  dos,  (et)  elle  atteignit 
ses  sœurs.  Yek  mdsek  angldl  te  nashds,  kamaresén  mnén 
paldl,  (c)  un  mois  d'avance  (même)  si  nous  partions,  ils 
nous  atteindront  de  derrière.  Putchéla  i  phuri  léstsir,  res- 
ghidn  len  ?  Ndsti  resghiôm  len,  (c)  la  vieille  lui  demanda,  les 
as-tu  atteint?  (rép.)  je  n'ai  pas  pu  les  atteindre.  Quelques 
Nom.  pron.  reslô, 

ResavAva,  v.  caus.  du  resdva.  1  Cl.  2  Gonj.  part  resavdô. 


-460  — 

Paire  atteindre,  atteindre.  Me  resavêl,  qu'elle  arrive.  /  khur- 
dort  te  resavél  len,  pe  vast  ndna  tovghiâs,  (ch.)  la  petite 
nouv.  mariée,  pour  les  atteindre,  n'a  pas  lavé  ses  mains. 
Ndnasti  7*esavghiôm  leSy  je  n'ai  pas  pu  l'atteindre. 

Reshéto,  m.  Bluteau,  blutoir.  Bulg.  reshéto^  sieve  for 
grain.  M.  Dict.  Slav.  reshéto,  xécjtivov,  Oec.  Vol.  3.  p.  14. 

RiK,  m.  Côté,  latus.  Ce  terme  inconnu  aux  Séd.  n'est  em- 
ployé que  par  quelques  Nom.,  errant  au  Sud  des  Balkans. 
Les  Séd.  Chr.  se  servent  du  GM.  i^eptà,  Hel.  jifpoç.  Les  Nom. 
du  Tr.  ^j3o  tharaf.  Skr.  ri  t  c  h,  to join,to  unité.  To  divide, 
to  scatter  or  separate. — Miscere,  disjungere,  relinquere — 
Wg.  Yavér  rikéste,  dans  un  autre  côté.  So  rikéstar  avildnf 
de  quel  côté  es-tu  venu  ?  Yek  rik  kerél,  yek  rik  perél,  (c. 
Nom.)  un  côté  il  faisait,  un  côté  tombait=tandis  qu'il  fai- 
sait l'un  côté,  l'autre  tombait.  Quelquefois  on  pron.  ri. 

RiMi,  (As.)  Pus,  pumh  des  Tch.  Roum.  H.  Perr.  rf  j  reetyi,  f. 
pus,  matter,  humours,  dregs,  dross^  lees,  rheum.  Pars.  nVw, 
pus,  sanies vulneris,  rim  kerderiyto  suppurate — ^Vul.  Pukkhto 
ra-amay  f.  mucu^,  also  r-tma — Bellew's  Dict  1867.  Rim, 
pus,  Eiter,  Honig.  Vol.  2.  p.  410. 

RiN,  m.  Rabot,  GM.  ^ivCov,  ^ivapiov,  dim.  de  ^(vvi,  lime. 

RisiNf,  f.  Le  morceau  de  bois  ou  de  plomb,  que  les  fem- 
mes ajoutent  au  bout  infér.  du  fuseau.  Risint  e  katlidkeri, 
{katli,  fuseau).  ?H.  UL-^  rusana,  v.  a.  to  solder.  Ce  terme  m'a 
été  donné  par  une  femme  Zapâri. 

RitchinI,  f.  Ours.  Skr.  r  i  k  s  a,  adj.  pierced,  eut,  divided, 
n.  m.  a  bear,  H.  a^j  reech.h,  s.  m.  a  bear.  Alôtar  ritchinidsa, 
il  est  venu  avec  l'ours.  Paravdi  ritchini^  ours  gras.  Anéla  i 
ritchinid  saré  ko  dronij  saré  o  divés,  il  conduit  l'ours  dans 
toutes  les  rues,  chaque  jour.  E  ritchinidkere  pindé,  les  pieds 
de  Tours,  Hel.  wiXeç  àpxTctoi.  Teréla  yek  ritchinid  pe  khur- 
déndja  il  a  une  ourse  avec  ses  petits. 

RiTCHiNiÉNGORO,  adj.  du  gén.  ritchint,  au  pi.  Qui  pro- 
mène des  ours  dans  les  rues  des  villes,  et  dans  les  foires, 
les  Tch.  de  la  pire  espèce.  0  yek  isds  rom  ritchiniéngoro, 
ta  alô  katdr  ki  Edriné,  l'un  était  Tch.  meneur  des  ours,  et 
il  vint  d'Andrinople.  Ritchinidkoro^  meneur  d'un  seul  ours, 
Ritchiniakeréyay  voc.   Ritchinidkoro  kar,   lit.   le  pénis  de 


—  461  — 

rours=poivre  de  Guinée.  GM.  mwipialç  x6xxiv«iç,  et  parmi 
quelques  forgerons  Nom.,  le  gond  de  la  porte. 

RiviTÎ,  Pois  chiches.  Hel.  cplêivOo;,  GM.  f o6Wi,  f tCiXi,  (éfenrpiov) 
cece,  cicero  (légume) — Som.  Purâva  rivitij  je  vanne  les 
pois  chiches. 

Rizos,  m.  Ris,  H.  Ar.jjl  w^ooz^  m.  rice.  Hel.  ipiÇiov,  «puÇ«, 
gpuÇov  GM.  fuÇi,  riso — Som. 

RôDAVA,  V.  comp.  2  Ci.  2  Conj.  part,  rodinô.  Chercher. 
Le  prem.  élément  de  ce  v.  ro,  a-t-il  quelque  affinité  avec  la 
rac.  Skr.  r  î,  ire,  rudere — Wg.?  Nashtôtar  ta  rôdela  ovoklé, 
ta  ndstik  arakél  len^  (c)  il  partit,  il  cherchait  ces  (effets)  là, 
et  il  ne  put  pas  les  trouver.  Rodiné  rodiné,  nâst'  araklé  la, 
(c)  ils  cherchèrent,  ils  ne  purent  pas  la  trouver.  Kamadjdv 
te  rôdav  mi  bakht,  (c)  j'irai  chercher  (faire)  ma  fortune.  0 
phurô  penghids,  méya  mantishés  rôdava,  te  kelâv  lily  (c)  le 
vieillard  dit,  et  moi  aussi  je  cherche  un  homme,  pour  jouer 
aux  cartes,  voy.  lil.  Yak  rôdavas  phurie  mo,  (c)  je  cherchais 
du  feu,  ô  ma  vieille.  Me  sheréste  so  rôdesa  ?  (c)  sur  rtta  tète 
que  cherches-tu  ?  Buté  diveséndar  rôdena  les,  depuis  plu- 
sieurs jours  ils  le  cherchent.  Ma  rôde  les,  ne  le  cherches 
pas.  Tu,  so  rôdem  avatiartng?  (c)  toi,  que  cherches-tu  par 
ici  ?  To  ov  penghiâs,  buti  rôdava,  (c)  et  il  dit,  je  cherche  du 
travail.  Ov  penghids  rodiniôm,  nânastik  arakliôm  les,  (c)  il 
dit  j'ai  cherché,  je  n'ai  pas  pu  le  trouver.  Rodinids  V  ara-- 
kliés  0  pûpulo,  (GM.  ico4wou>ov),  (c)  il  chercha  et  il  trouva  la 
plume.  Tu,  so  rôdesa  atid?  (c)  toi,  que  cherches-tu  ici? 

RoDiPÉ,  n.  abstr.  de  rôdava.  Action  de   chercher.    GM. 

RôGHOS,  m.  Ers,  GM.  épSiç,  d'5po6oç,  ervum,  ervilia  (ers) 
cultivé  pour  la  nourriture  des  bœufs.  Diosc.  2.  131.  f66i, 
d'2p66iov.  Les  Tch.  ont  changé  le  6  en  gh,  f66oç,  rôghos.  Ka-- 
iïiàdjàs  ko  rôghos,  nous  irons  cueillir  des  ers.  Au  temps 
d'Eustache,  ou  appelait  SpoSov,  la  perle  (Eust.  mot  x«î^«C«)  à 
cause  de  sa  resemblance  avec  la  graine  d'ers.  Wyo;,  <jito66- 
Xtov,  ixoOiJxT)  aiToii,  Hesych. 

Roi,  f.  Cuiller.  H.  Jlj^  d'o.ee,  f.  a  wooden  spoon.  'j^  dtuwa, 
m.  a  large  wooden  spoon.  Anén  ta  royà  ta  tchuriyâ,  di^- 
portez  et  des  cuillers  et  des  couteaux.  Bart  rôi,  grande  c. 


—  462  — 

Kashtuyiani  roi.  c.  en  bois.  Royd  keréna^  ils  font  des  c. 
Kkalé,  pilé,  lidspirôi,  gheltopré  teghédel  lové,  (c)  ils  man- 
gèrent, ils  burent,  elle  (la  cuisinière)  prit  sa  cuiller,  alla  en 
haut,  pour  ramasser  des  monnaies. 

RoiÉNGORO,  m.  adj.  du  gén.  rôi,  au  pi.   Qui  fait,  ou  vend 
des  cuillers. 

RoM,  m.  Ce  terme  dans  la  bouche  des  Tch.  soit  des  Séd. 
soit  des  Nom.,  a  trois  significations  bien  distinctes:  !<>,  Tchin- 
ghiané,  2o,  homme  en  général,  3»,  époux.  En  entendant 
les  contes  et  les  chansons,  il  est  souvent  fort  difficile  de  sa- 
voir, si  par  le  terme  rom,  on  entend  un  de  leur  race,  ou  un 
homme  en  général.  Le  terme  manûsh  homme,  si  fréquem- 
ment employé  par  les  Séd.,  est  rare  chez  les  Nom.,  qui  or- 
dinairement appellent  gadjô,  toute  personne  étrangère  à 
leur  race.  Dans  le  très  petit  nombre  de  contes,  existant 
parmi  les  farouches  Zapâris,  dont  l'abrutissement  leur  a 
fait  perdre  le  goût  de  ces  distractions  nocturnes,  si  con- 
voitées par  les  Séd.  et  la  plupart  des  Nom.,  tout  homme  est 
appelé  rom.  Dans  leurs  discours,  au  contraire,  ils  ne  se 
trompent  jamais;  ils  appliquent  le  terme  rom,  aux  gens  de 
leur  race,  comme  les  Musulmans  appellent  islam,  tous  ceux 
qui  professent  la  foi  de  leur  prophète.  La  pauvreté  de  leur 
langue,  les  oblige  malgré  eux,  d'étendre  souvent  la  déno- 
mination de  rom  aux  gens  étrangers.  Pourtant,  la  signifi- 
cation primitive  de  rom,  est  retenue  avec  une  pertinacité 
remarquable.  Voyez  pour  Tétym.  de  rom,  p.  19.  «  lo  Tchin- 
ghiané.  »  0  rom  biknéla  papinén,  le  Tch.  vend  des  oies. 
0  rom  Omér,  le  Tch.  Omér.  Rom  ritchiniâkoro,  Tch.  qui 
promène  un  ours.  0  rom  murdardé  leSy  les  Tch.  l'ont  assas- 
siné. Rom  romésa,  le  Tch.  avec  le  Tch.  Româ  avén,  putchén 
Idtar  so  kakerés  purie  ?  (c.  Nom.)  des  Tch.  arrivent,  ils  lui 
demandent,  que  feras-tu,  ô  vieille  ?  Panlé  e  romés,  ta  ghel- 
dô  les  ko  khurdô  kaliardô,  (c)  ils  lièrent  le  Tch.,  et  on  l'ame- 
na au  petit  café.  So  dikma  romdle  ?  (voc.)  (ch.  Nom.)  qu'est- 
ce  que  vous  regardez,  ô  Tch.  ?  So  rovéna  romdle  ?  (ch.  Nom.) 
pourquoi  dormez-vous,  ô  Tch.  ?  Unghén,  dikén,  tchindé  e 
romén,  (ch.  Nom.)  levez-vous,  regardez,  ils  ont  coupé  (tué) 
les  Tch.  «  2o,  Homme  en  général.  ^    Ta  o  rotn  sarô  o  divés. 


—  463  — 

et  rhomme  tous  les  jours.  Ta  pendds  o  rom,  (c.  Nom.)  et 
l'homme  dit.  Te  murdarén  e  romés^  (c)  à  assassiner  l'homme. 
Ndna  dikélas  o  rom,  (c)  Th.  ne  voyait  pas.  «3o,  Epoux.»  Ro- 
mes  ndna  terésa,  (c)  tu  n'as  pas  de  mari.  So  dikésa  rôma  ? 
(c)  qu'est-ce  que  tu  regardes,  ô  mari  ?  Penghiâs  i  romni 
léske,  tu  rômaj  ndna  piésas  paniali,  sar  ulinôtar  ta  pilidn  ? 
(c)  la  femme  lui  dit,  toi,  ô  mari,  tu  ne  buvais  pas  du  raki, 
comment  se  fit-il  que  tu  (en)  as  bu? 

RoMNi,  f.  Femme,  épouse.  Romand^  rom(a)ni.  Avakhiâ  i 
romni,  cette  f.  Ghelûar  i  romni  ko  rdi,  (c.  Nom.)  la  f.  alla  au 
magnat.  «Epouse.»  Ta  i  Kotaniéskeri  (n.  pr.)  i  romni  i 
Thodôrka,{c)  et  Thodorka,  l'épouse  de  Koiàni.  E  Nikoléskeri 
(n.  pr.)  romm',  l'épouse  de  Nicolas.  Isii  romni  me  praléskerij 
c'est  l'épouse  de  mon  frère.  Ta  pendds  o  Nedjibis  (n.  pr.) 
pe  romnidke,  (c.  Nom.)  et  Nedjib  dit  à  son  épouse.  Kerghids 
i  Elifj  (n.  pr.)  pi  romni,  (c)  il  fit  (d')Elif,  son  épouse.  Diklids 
la  0  dakdr,  ka  isds  djin  abôr  tchordi,  dinids  la  pe  praléste, 
romni,  (c)  le  roi  vit  qu'elle  était  si  belle,  et  il  la  donna  à  son 
frère,  (pour)  épouse.  Araklidsyavér  tchordid,  ta  lids  la  fomni, 
(c)  il  trouva  une  autre  belle,  et  il  la  prit  (pour)  épouse.  J'ai 
entendu  romni  prononcée  gomni. 

RoMNORf,  f.  dim.  de  romni,  Petite  femme.  GM.  y^vaiov, 
Yuvaixapiov,  femmelette.  E  romnoridsa  djdla  keré,  avec  la  p. 
f.  il  va  à  la  maison.  Araklids  yek  phuri  romnorid,  (ch.)  il 
trouva  une  vieille  p.  f. 

RoMANô,  adj.  du  rom.  App.  aux  Tch.  Romani  tchip,  lan- 
gue Tch.  Romanes  (adv,)  vrakerés  ?  parles-tu  Tch.  ? 

Roman!  tchik.  Expression  injurieuse  assez  souvent  adres. 
par  eux-mêmes,  aux  personnes  de  leur  race.  Tchik,  boue, 
crotte,  saleté.  Romni  tchik  ndna  isdn  ?  n'es-tu  pas  Tchin- 
ghianée  crotte  ?  Dja  romani  tchik,  vas-t-en,  Tch.  crotte. 
Cette  expression  est  pr.  aux  Séd. 

RoMAZÂN^ROMAZÂNis,au  pi. romazdnîa, formé  de  rom,comme 
kalh,  faux,  kalbazdn,  faux  monnayeur — Bchi.  Tchinghiané 
méprisable;  terme  de  mépris,  adressé  toujours  aux  gens  de 
leur  race,  pr.  aux  Séd.  /  ramazdnia  alétar  e  tcherghéndja, 
les  Romazans  sont  venus  avec  les  tentes.  Savô  rom  roma-- 
zdnis  isdn,  ta  ndna  pakids  man  ?  quel  Tch.  romazan  es-tu, 


—  464  — 

et  tu  ne  me  crois  pas?=confiânce  en  moi  ?  Yek  romazânia 
romni  ghelitar^  une  femme  romazan  est  venue.  Katar  ko 
trin  0  yek  isâs  romazânis^  ta  e  yavér  far  isâs  kelnô^  des  trois, 
l'un  était  romazan,  et  autrefois  il  était  joueur  (d'instr.  de 
mus.).  Te  djas  t  astarâs  e  romazânisy  allons  attraper  les 
Tch.  Quelquefois  romazânis  et  rom  sont  synonymes,  comme 
dans  les  deux  citations  ci-dessus. 

RoNDiARDÔ,  part,  du  v.  rondiarâvaj  inusité.  Acier,  racloir, 
espèce  de  fer  en  usage  parmi  les  forgerons  Nom. — H.  Pers. 
»jjj  randa,  m.  a  plane  (for  smoothing  wood).  Te  randaf, 
kratzen— Pott,  Vol.  2.  p.  276. 

RovAvA,  RUvAvA,  V.  prim.l  Cl.  1  Conj.  part  ruvnôj  rumnô, 
rovnô.  Pleurer.  Skr.  r  u  d,  to  weep,  to  call  or  address  weep- 
ing.  r  u,  rudere,  fremere,  ululare — Wg.  me  parait  préfé- 
rable, à  la  rac.  rud.  H.  Lijy  rona,  v.  n.  to  cry,  to  weep,  to 
be  displeased,  to  be  melancholy.  ro^ana,  v.  a.  to  make  cry, 
to  vex,  to  displease.  ^^j  roolana,  v.  a.  to  make  one  cry,  to 
vex,  to  dieplease,  to  afïlict  (causal  from  roona).  ^'jy  rOja,ee, 
s.  f.  lamentation,  ro.as,  f.  inclination  to  cry.  Skr.  v  i  r  â  v  i  n, 
(prep.  V  i)  shouting,  weeping,  crying — Slav.  r^iddiUj  Opv}v6 — 
Oec.  Vol.  3.  p.  27.  Campuz.  orabar,  n.  Uorar,  orobOj  m. 
Uanto.  Gheli  i  rakli  léske,  tchorydl  so  rovésa  ?  (c)  la  fille  alla 
chez  lui,  (elle  lui  dit)  pourquoi  pleures-tu,  en  secret  ?  Ma 
rov,  le,  dja  to  khordfi  (GM.x«pa<pi-ov),per  tûke,  (c)  ne  pleures 
pas,  prends,  vas  au  champ,  couches-toi.  Penyhiàs  o  raklôj 
so  rovésa  ddde?  (c)  le  garçon  dit,  pourquoi  pleures-tu,  ô 
père?  Aratti  alô  mo  gadjô,  ta  rovnids  pes  mànghey  ka  ^la 
ghelidn  léste^  (c)  (pendant)  la  nuit,  vint  mon  mari  et  il  se 
plaignait  à  moi,  (de  ce)  que  tu  n'es  pas  allé  chez  lui.  Ta  e 
raklénghe  penghids^  ma  rovén,  (c)  et  aux  filles,  il  dit,  ne 
pleurez  pas.  Diklid{s)  les  i  gadji  léskerij  so  rovés?  (c)  sa 
femme  le  vit,  (et  dit),  pourquoi  pleures-tu?  Ta  rovâsas 
praloré,  (ch.)  (dim.  de  pral)  et  nous  pleurions  les  frères. 
Niglisti  avn\  rovél  pdlin  (7càXiv)(c)  elle  sortit  en  dehors,  elle 
pleure  de  nouveau.  But  rovni  mi  ro»?)n',  ma  femme  a  pleuré 
beaucoup.  0  raklô  rumnô^  pelô  péske  suttôtar^  (c)  le  garçon 
en  pleurant  (contin.)  se  coucha  (et)  s'endormit.  Ruvniâm  e 
7>iani4s/ie«,  nous  avons  pleuré  l'homme.   Lâkoro  dat  kamél 


—  465  — 

te  djal  te  rovél  pes  (c.  Non.)  son  (d'elle)  père  voulait  aller  se 
plaindre  (à  l'autorité).  Dikéla  ndnai  i  gadji,  ta  révéla  la,  (c) 
il  voit  que  l'épouse  n'y  était  pas,  et  il  la  pleure.  Rumni,  tchori 
^8om,  te  tavâv  o  khashâ,  te  den  man  khanrik  lové,  (c)  elle 
pleura.  Je  suis  pauvre,  que  je  cuise  vos  aliments  pour  que 
vous  me  donniez  un  peu  d'argent.  Saré  o  7nanûsh  ruvné 
léske,  tous  les  hommes  l'ont  pleuré.  0  tchavô  rovéla,  l'enfiint 
pleure.  Ma  rov  mânghe  Kotâni,  (n.  pr.)  (ch.  am.  Nom.)  ne 
pleures  pas  pour  moi,  ô  Kotâni.  Ta  ruvnôtar  léskoro  pral, 
(c.  Nom.)  et  son  frère  pleura.  Rovélas  kôrkoro,  il  pleurait 
seul. 

RoiBÉ,  n.  abstr.  de  rovâva^  ro{v)ibé.  Lamentation.  Astar- 
ghids  yek  roibé,  (c)  elle  commença  une  l.=se  mit  à  pleurer. 
/  dài  dikélas  e  khurdedér  ka  isâs  suttô  lâkere  kotchéndey 
liâ(s)  la  yek  roibé^  (c)  la  mère  voit  le  cadet  qui  était  endormi 
sur  ses  genoux,  elle  se  mit  à  pleurer  ;  lit.  une  lamentation 
la  saisit.  Ascoli  Zig.  p.  136.  rûvebo,  das  Weinen. 

RoviNDÔs,  gér.  du  rovdva.  Rovindôs,  rovindô$  djdla,  il  s'en 
va  en  pleurant.  Ta  ghelô  pe  rashàste,  rovindôs,  (c)  et  il  alla 
à  son  maître  (d'école)  en  pleurant.  Gheli  i  rakli  rovindôs,  pe 
dadéste,  (c)  la  fille  alla  en  pleurant  chez  son  père.  Ta  o  raklô 
rovindôs  ghelô  andri  ko  veshy  (c)  et  le  garçon  en  pi.  alla  dans 
la  forêt. 

Roi  Roi,  gér.  mutilé  du  rovdva.  Ro{v)i{ndôs).  Ta  o  raklô 
roi  roiy  lids  les  i  lindry  ta  suttôtar^  (c)  el  l'enfant,  en  pleu- 
rant, le  sommeil  le  prit,  et  il  s'endormit. 

RovTf,  (As.)  part.  voy.  rovdva,  pleurer.  Na  rovri,  ila  (Tr. 
Ar.)  hazriy  il  n'a  pas  pleiu'é,  mais  il  a  ri. 

RovÉM,  (Tch.  Tokât)  Je  pleure,  voy.  rovàva. 

RuBLi,  RUVLf,  rulI,  f.  Bâtou,  au  pi.  ruvlid.  «  The  b,  and 
V  being  pronounced  indifferently  in  various  parts  of  India.» 
As.  Res.  Vol.  5.  p.  39.  Ascoli  Zig.  p.  52,  dit  :  Ruvlt  ist  wohl 
nichts  anderes  als  ^aS^tov,  selbst  d.  i.  neugr.  ^aSSi,  mit  er- 
weichten  d,  und  mit  u  statt  a  unter  einfluss  des  labiallau- 
tes.i  GM.  oouêXC,  lésina — Som.  An  mi  ruvlt,  apportes  mon 
bâton.  Kamaddv  tut  e  ruvlidsa,  je  te  frapperai  avec  le  b. 
Dinids  i  rakli  i  ruti  ki  phuv,  (c)  la  fille  frappa  le  b.  sur  la 
terre.  Sovnakuni  ruvli,  bâton   orné  d'or  et  d'argent,  porté 


—  466  — 

par  les  évoques,  crosse.  Lniâs  po  gonô  ta  pi  ruvlij  (c.  Nom.) 
il  prit  son  sac  et  son  b. — ^terme  très  connu  de  tous  les  Tch. 
Séd.  et  Nom.  Te  des  i  ruvlt,  (c)  que  tu  frappes  du  bâton. 

RuvLiÂKORO,  adj.  du  gén.  ruvli,  au  sing.  Bâtonnier.  Les 
Tch.  le  traduisent  par  le  Tr.  \^^  ketkhouda^  pron.  kehayâ^ 
l'homme  d'affaires,  le  surintendant  des  pachas  et  des  chefs 
des  provinces — Bchi,  le  tchohdar,  mace-bearer  des  Persans. 
0  ruvliâkoro  anélas  lâkoro  manrôy  (c)  le  bâtonnier  apportait 
son  pain.  0  dakdr  khuydz  kerghiàs  e  ruvliâkoro,  ta  penghids 
léske,{c)le  roi  fit  appeler  le  bâtonnier,  et  lui  dit.  I  rakU  pen- 
ghids  e  ruvliakeréste,  me  tinriisôm,  tu  minrô  {$dn,(c)la  fille 
dit  au  b.  moi,  je  suis  à  toi,  (et)  tu  es  à  moi. 

RuK,  m.  Arbre.  Skr.  r  u  k  s  a,  adj.  rough,harsh,  not  smooth, 
or  soft,  rugged,  uneven,  m.  a  tree  in  gênerai.  H.  ^fjj  rookjhy  s. 
m.  a  tree,  rook^hchur^ha,  s.  m.  a  monkey  (q.  d.  a  climber 
of  trees)  adj.  plain,  unseasoned.  rook,hanee,  s.  f.  a  carpen- 
ter's  chisel.  Hel.  fuxdtviï,  rabot,  varlope  pour  polir,  ^uxavâtt, 
fuxavCÇft).  Skr.  r  u  h,  to  grow  from  seed,  to  grow  as  a  tree. 
Skr.  d  r  u,  a  tree.  Hel.  XpOç,  chêne.  Slav.  drévo,  Skt.  tar  u, 
tree,  Hel.  X6pu,  Skr.  d  r  u  m  a,  Hel.  Xpujxiç.  Skr.  d  r  u  t  a^  a 
tree,  Hel.  XpuTr,  cuve  pour  se  baigner,  plat  de  bois,  et  arbre 
aujourd'hui  dans  quelques  parties  de  l'Archipel — ^Pali, 
rookhha,  Skr.  v  r'i  k  c  h  a,  arbre,  Burn.  Essai,  p.  95.  Pen- 
ghids 0  Kusulûs  (n.  pr.)  khiniliom,  kamsovdv  khanrtteldl  ko 
ruk,  (c)  Kusulusditjje  suis  fatigué,  je  dormirai  un  peU  sous 
l'arbre.  Rukdle  (voc.  pi.)  astarén  les,  (c.  fab.)  ô  arbres,  ar- 
rêtez-le. Le  akd  drom  angldl  tuke^  kamantklion  ruk,  ta  isi 
panlé,  ta  andré  isi  panij  (c)  prends  ce  chemin,  au  devant  de 
toi  sortiront  (apparaîtront)  des  arbres,  qui  sont  liés  (touffus) 
et  en  dedans,  (au  milieu)  il  y  a  de  l'eau.  Tovghids  manushén 
te  nikavén  o  ruk  dji  teldl,  e  dakaréskere  lavésa,  (c)  il  mit 
des  hommes  pour  faire  sortir  (arracher)  l'arbre,  jusque  d'en 
bas  (de  la  racine),  avec  la  permission  (parole)  du  roi.  Alitar 
ki  vuddr,  ta  putchélas,  rukdle  (voc.  plur.)  so  kerén  te  khu- 
yâzen  ?  (c.  (fab.)  elle  vint  à  la  porte,  et  demanda,  ô  arbres, 
que  faites-vous,  et  (pourquoi)  criez-vous  ?  Pe^ighiâs  md'iighe 
to  pralj  te  dav  tut  o  tovér  te  tchinés  o  ruk,  (c)  ton  frère  m'a 
dit,  de  te  donner  la  hache,  pour  que  tu  coupes  l'arbre. 


—  467  — 

RuKORÔ,  m.  dim.  de  ruk.  Arbrisseau.  E  tchavés  umblav- 
dô  les  yeké  rukorôste^{c)  l'enfant,  ils  l'ont  pendu  sur  unarb. 
0  aîdônia  (6M.  flév}S6vta)  ko  rukoré  tûke  bashéna^  (ch.  am.) 
les  rossignols  sur  les  arbres  chantent  pour  toi. 

RuKÉNGORO,  adj.  du  gén.  nifc,  au  pi.  App.  aux  arbres. 
Rukéngoro  gav,  village  plein  d'arbes.  Hel.  XcvXp&Xtjç. 

RûR^  HûL,  prononcé  très  souvent  ûr,  ûL  t.  Pet,  U.jij  rir, 
jjj  roz,  noise,  clamour.  ^kjij  reeriyana,  v.  n.  to  cry  (as  a 
child)  to  murmur,  v.  a.  to  importune,  to  beg  earnestly — 
Campuz,  rilo,  pedo,  n7ar,  n.  peer — Liebich.  n'H,  der  Furz. 
Tchindô  yek  manûshj  yek  rûr,  un  homme  a  coupé  (tiré)  un 
pet.  Nashtitar  i  rûr,  un  pet  est  parti.  Te  khan  me  kanid,  ta 
me  rûrâ  ka  nikliona  me  vulidtar,  que  vous  mangiez  mes 
puanteurs  et  mes  pets  qui  sortent  de  mon  derrière. 

RûRALÔ,  RURiALô,  adj.  du  rûr.  Péteur,  GM,  x^aviaptiç,  pe- 
taiuolo— Som.  Bûdjos  (n.  pr.)  teréUxs  yek  tchavéSj  isds  denilô 
rtén'aW,  kanardôy  (c.  Nom.)  Budjos  avait  un  enfant  qui  était 
fou,  péteur,  puant. 

RuKONô,  RiKONô,  m.  Chien,  petit  chien.  Skr.  ruk,  to 
grow  from  seed,  to  be  born,  ruk  s'a,  harsh,  unkind.  Cette 
racine,  dont  dérive  rwfc,  arbre,  pourrait  avoir  donné  nais- 
sance à  ce  mot.  Ce  terme  est  bien  connu,  et  s'applique  en 
général  aux  chiens  de  petite  taille,  on  pourrait  dire  qu'il 
sert  de  dim.  au  tchukél,  chien.  GM.  xouTa^tov  (le  petit  du 
chien)  cagna  che  hà  figliuoli — Som.;  cet  auteur  ordin.  si  bien 
renseigné,  ici  se  trompe.  Hel.  axujxvoç,  axiXoç,  oxuXaxiov.  Angl. 
whelp,  to  bring  young,  et  whelp,  le  petit  du  chien.  Ghelô 
pe  dadéste,  ta  o  rikonô  ikitané  ghélôy  (c)  il  alla  à  son  père  et 
le  chien  alla  ensemble  (avec  lui).  0  rukunô  beshtô  pashé  ko 
dakdr^  (c)  le  chien  s'assit  près  du  roi.  Te  tchinàv  tûke  yek 
ruvlij  te  na  khan  tut  o  rikonéj  (c)  je  couperai  pour  toi  un 
bâton,  afin  que  les  chiens  ne  te  mangent  pas=dévorent  pas. 

Rup,  m.  Argent.  Skr.  r  u  p  y  a,  adj.  handsome,  beautiful, 
silver,  wrought  silver.  H.  roop,  s.  m.  countenance,  shape 
appearance,  silver,  roopa,  s.  m.  silver,  ropyu,  m.  a  coin  so 
called.  roopa,  argentum — Honig.  Vol.  2.  p.  374.  Skr.  r  u- 
p  y  âd  h  y  a  ks'a,  master  of  the  mint,  •roop,  a  face  or  shape,» 
As.  Res.  Vol.  7  p.  460  (note).   On  doit  éviter  de  confondre 


—  468  — 

ce  mot  Tch.  avec  le  Tr.  Ar.  ^j  ruh\  fourth  (of  a  piastre) — 
Rupie,  monnaie  des  Indes— rup,  Silber,  rupowOj  silbern, 
Boehtl.  Tom.  2.  p.  35.  voy.  rupovanô.  GM.  i<r5|iii(ov)  argento. — 
Som.  H.  Pers.  p-  seem^  silver,  seem  puristj  adj.  vénal, 
selfish,  seemaby  quicksilver.  (a&,  water) — Pukkhto.  rûponi, 
money — Bellew's  Dict.  1867.  Rup  ta  sovnakâiy  argent  et  or. 
Kerghiôm  handliôm  e  rupésa,  an  maskaré  e  rupésa,  (eh. 
am.)  j'ai  fait,  j'ai  lié  (ses  cheveux)  avec  (du  fil)  d'argent, 
amènes-(la)  au  milieu  avec  de  l'argent.  Tchatchunô  rup, 
arg.  véritable— opp.  faux. 

RupoRô,  dim.  de  rup.  Petit  argent,  se  rencontre  quelque- 
fois dans  leurs  chansons.  GM.  flrpyupiov,  (Hel.  £pYupoc)  (ipy^ia, 
&mf<Xj  danari,  bezzi — Som. 

RupÉSKORO,  adj.  du  gén.  rup,  au  sing.  Argenteus.  Rupé^- 
koro  manûsh,  homme  d  argent,  orfèvre,  argentier, 

Rupovanô,  adj.  de  rup.  Argenté,  Lat.  argentatus.  Skr.  ru- 
pavat,  rupavân,  adj.  having  shape  or  colour,  etc.  Te- 
réna  lové  rupované  ?  avez-vous  des  monnaies  en  argent  ? 
Rupovanô  kurkô,  (ch.)  le  dimanche  argenté=jour  de  Pâques, 
dans  lequel  on  exposé  tous  les  ornements  en  argent,  que 
possède  l'église.  Léskere  pinrénde  isds  shamdâni  (Tr.  Pers. 
cham'ddn)  rupovanô,  (c)  à  ses  pieds  était  un  chandelier  en 
argent. 

RupumÊ,  n.  abstr.  de  rup.  Travail  en  argent.  Sikavdôni 
les  ko  rupuibé,  (ch.  Nom.)  je  l'ai  instruit  dans  l'orfèvrerie. 
Ce  terme  est  souvent  répété  dans  une  chanson  fort  populaire 
et  bien  connue  de  tous  les  Tch.  Nom. 

RuPEDiNi,  f.  part,  du  v.  rupé  ddva,  inusité.  Donner  des 
coups  de  poing,  rupedinô-int.  Skr.  rup,  to  confound,  to 
perplex,  to  confuse.  Rup  en  Hindoustani  et  en  Skr.  signifie 
figure,  face,  rupé  dàva,  signifierait,  frapper  sur  la  figiu:e. 
Cette  étymologie  me  parait  très  probable.  Rupédâva  pour- 
rait être  classé  dans  la  4  Conj.  de  la  2de  Cl.  des  verbes, 
comme  mindjé  ddva,  vulé  ddva,  Hel.  xéXafo;,  xoXafECai,  GH. 
(iwàTÇoç.  Dinids  la  yek  kuradini  ta  yek  rupedint,  (c)  il  lui 
donna  un  soufflet  et  un  coup  de  poing.  Yek  gadjô  diniâs 
man  yek  rnpedini,  ta  pcliôm  télé  ki  phuv,  un  étranger  me 
donna  un  coup  de  poing  et  je  suis  tombé  sur  la  (par)  terre. 


—  469  — 

/  romnt  diniàs  pe  roniés^  yek  rupedini,  la  femme  donna  à 
son  mari,  un  c.  de  p.  voy.  domuk. 

RuTUNi,  m.  Nez.  GM.  fou6oivi(ov)  fciôav,  narine,  comme 
xou^oiSviov  de  X6^^6)v,  cloche.  H.  nutjhna^  m.  a  nostril,  Slav. 
rotfy  aTi(x«,  fwôcov.  Oec.  Vol.  3  p.  21.  ipôoiivi.  DC.  Cor.  At.  Vol. 
i.  p.  214.  Èaré-rutunidkoro  manûshj  homme  à  grand  nez. 
Léskere  rutunidtar  tdvdela  lim^  de  son  nez  coule  du  mucus. 
Klialé-rutuniakeréya,  (voc,)  ô  toi  qui  as  le  nez  mangé=ron- 
gé  ;  le  terme  est  pr.  aux  Séd.  voy.  nak.  Ils  ne  paraissent  pas 
avoir  aucun  terme  propre  à  la  narine. 

Ruv,  RUF,  m.  Loup,  au  pi.  ruvd.  Ce  mot  parait  avoir  des 
rapports  avec  le  Skr.  r  u,  to  sound,  to  make  a  particular  sort 
of  Sound,  to  injure,  r  u  r  u  s,  a  sort  of  deer.  r  u  v  a  t  h  u, 
Sound,  noise^  a  cock.  v  r'i  k  a,  wolf — Zend^  vehrka^  lupus — 
V.  Sade,  Broeckh,  p.  397.  Pers.  robah,  f .  a  fox — ^Yates  Introd. 
p.  262.  0  ruv  te  khal  tut,  que  le  loup  te  mange.  Impréc. 
d'une  mère  à  son  enfant.  Aratti  u/flistétar  o  ruvd,  pendant 
la  nuit  les  loups  sont  descendus.  E  ruvéskere  tchavé,  les 
enfants  du  loup=louveteaux.  E  ruvéskeri  morlt,  la  peau  du 
1.  Ruvéskoro  mûi,  (Nom.)  bouche  de  1.,  espèce  d'herbe,  iîw- 
vâ  (voc.)  dja  tuke^  ô  loup  vas-t-en.  Avatiaring  te  sovdv,  fca- 
mavén  o  aghrimia  (GM.  dyp(|xi,  Hel.  iypntatov)  ta  o  ruv  kama-- 
khdn  man^  (c)  si  je  dors  par  ici>  les  bêtes  sauvages  viendront, 
et  les  1.  me  mangeront.  Ta  khadds  la  o  ruf  e  YantiZa,  (n.pr.) 
(ch.  Zap.)  et  le  loup  mangea  (dévora)  Yanula, 


SA^  voy.  sarrô, 

Sabah,  suba,  (As.)  Matin.  Ar.  J^  (sahah),  tempus  matu- 
tinum,  prima  diei  pars — Freyt.  Les  Turcs  outre  ce  terme, 
emploient  souvent  J^j^  erken,  matin,  sa5a/i,  demain — Bchi. 
Pukkhto,  8a6a,  morning,  dawn — Bellew's  Dict.  1807.  Ssula 
djdmi,  je  vais  demain,  voy.  mbari. 

SadIk,  voy.  stadik. 

Sagh  le  ker,  (As.)  Guérir.  Tr.  sdgh,  adj.  sain — Bchi.  Le 
frer,  fais-le. 


~  470  — 

SakAri,  m.  Taureau,  veau.  Skr.  s'a kk ara,  m.  a  bull. 
s'a  k  h  a  ri,  m.  a  bull.  Kon  kamdoshél  amaré  saharien?  (ch. 
Nom.)  qui  traira  nos  taureaux.  Le  Tch.  qui  m'a  répété  cette 
chanson,  Ta  traduit  en  langue  ordin.  des  Séd.^  kon  kampi^' 
shél  amaré  bughd'f  Tr.  ^y,  hougha^  taureau — Bchi.  So  sa-- 
kâri  manûsh  isdn,  (Nom.)  quel  (homme)  bête  que  tu  es.  Barô 
sakâri,  grand  taureau  ;  terme  extrêmement  rare,  et  n'est 
connu  que  des  Zapâris. 

SakarIna,  f.  Pudendum  virile,  pr.  aux  Tch.  des  environs 
de  Silivria  et  d'Andrinople.  Aucun  Zapâri  de  ma  connais- 
sance, n'a  jamais  entendu  prononcer  ce  terme.  A-t-il  quel- 
que affinité  avec  le  préc.  ?  Te  bâriol  amari  sakarina,  que 
notre  pud.  s'agrandisse;  expression  grossière,  adr.  à  des  per- 
sonnes qu'ils  soupçonnent  vouloir  les  tromper. 

SAlavo,  m.  Chemise.  H.  J^  saloOj  m.  a  kind  of  cloth. 
Yek  sâlavo  terâva  f  uryâvy  j'ai  une  chemise  à  porter,  vi 
fopi9(i>.  Nikavghiôm  mo  sâlavo  te  tovén  /es,  j'ai  fait  sortir  (j'ai 
ôté)  ma  chemise,  pour  qu'ils  la  lavent.  Parmi  quelques  Nom. 
sâlave,  habits,  les  yismata  des  autres.  Te  tovâs  sâlave^  à  laver 
des  habits. 

SalAn,  m.  Table,  pr.auxSéd.  Akanâ  te  tovâs  saldn,  main- 
tenant mettons  la  table.  Te  tovâs  adjâi  yek  yavér  salân^ 
mettons  encore  une  autre  t.  Ko  salân^  à  la  t.  Tovdé  o  salân 
ta  rôdela  ovokâ  katts,  (c)  ils  mirent  la  t.  et  il  cherchait  (de- 
mandait) ce  croupion-là.  Tov  o  salân  anglâl  amende^  (ch.) 
mets  la  table  devant  lious. 

Sali,  (As.)  Corde,  voy.  shelô. 

Salô,  m.  Le  frère  de  l'épouse.  Skr.  sy  âla,  m.  a  wife*s 
brother.  s'y  â la,  m.  a  wife's  brother.  H.  tjLw  saray  m.  wife's 
brother,  brother  in  law,  comp.  aussi  sar,hoo,  a  wife's  sister's 
husband.  sala,  a  wife's  brother,  brother  in  law.  Ka  naklôtar 

0  bersh  mulôtar  mo  salô,  l'année  passée,  mourut  le  frère  de 
ma  femme.  Mo  salô  lias  yek  romniâ,  katâr  ko  rom  e  tcher- 
ghiâkere,  le  frère  de  ma  femme  prit  (se  maria  à)  une  femme 
des  Tch.  des  tentes.  Ascoli  Zig.  p.  5. 

SalI,  f.  La  sœur  de  l'épouse,  l'épouse  du  frère.  Skr.  s'ya- 

1  î,  f.  a  wife's  sister.  H.  JL,  salée,  sister  in  law,  wife's  sister, 
especially  younger  sister.  Me  saliâ  mukliâ(s)  la  lâkoro  ratn, 


—  471  — 

la  sœur  de  ma  femme,  la  laissa  (abandonna)  son  mari.  Ka 
isâmas  k^Aîbds,  (village  aux  environs  de  Constantinople),  mi 
sali  dukdnilotar  yek  ratnés,  ta  ko  shtàr  divésy  nashavghiâm 
la,  lorsque  nous  étions  a  Âïbâ,  la  sœur  de  ma  femme  s'a- 
mouracha d'un  Tch.,  et  en  quatre  jours,  nous  la  perdîmes. 

Sannô,  adj.  Fin,  mince,  maigre  fluet.  Skr.  s  h  ad,  to 
wither.  to  wane,  to  perish  gradually,  to  be  low  spirited. 
sa  nna,  adj.  shrunk,  diminished,  lost,  gone,  still,  motion- 
less,  dispirited.  Tchiriklte  mo,  isân  yek  sanni  ruvlt  ka  ma- 
rélay  ta  del  man,  (ch.  am.)ô  ma  poule,  tues  une  verge  fine, 
qui  (me)  bat  et  me  frappe.  Sanné-danténgoro,  qui  a  les 
dents  fines.  Sannô  pinrô  sikavéla,  (ch.)  elle  montre  un  petit 
pied.  /  Papûra  (n.  pr.)  e  sanné-^mindjàkeri,  (c)  Papura  qui 
a  le  pud.  petit.  Tchivghiàn  mânghe  yek  sanni  ruvli^  ovotdr 
tabiarghiân  no  kalô  ^ghi,  (ch.)  tu  as  jeté  sur  moi  une  verge 
déliée,  et  de  là  (depuis  lors)  tu  as  brûlé  mon  cœur  noir= 
foie. 

Sannés,  adv.  du  préc.  Ka  dikés  man,  sannés  sannés  telâl 
te  vushténde^  asasa^  (ch.  am.)  en  me  voyant,  tu  ris  d'une 
manière  fine  sous  tes  lèvres. 

Sannô,  m.  Côté,  la  partie  latérale  du  thorax.  GM.  icXcupà. 
H.  Pers.  ^.r-  soo,ee,  f.(or  soo)  side,  path,  quarter,  towards. 
Mo  sannô  dukdla  man,  mon  côté  me  fait  mal.  Quelquefois 
on  dit,  mo  sanidi  dukdla  man^  ma  planche  me  fait  mal. 

SanidI,  m.  Planche.  GM.  aaviXi(ov).  Hel.  aavfç.  Moràva  o 
sanidid,  je  frotte  les  planches. 

Sapp,  m.  au  pi.  sappd.  Serpent,  (id.  As.)  Skr.  s  a  r  p  a,  m. 
a  snake,  a  serpent,  gentle  or  twining  motion,  rac.  s  r  i  p,  to 
glide,  to  creep.  H.  samp^  m.  a  snake,  serpent,  surp^  n.  a 
serpent.  Hel.  Ipic»,  ramper,  serpo,  serpens.  ifmxhç,  GM.  «pTct- 
t6ç,  vif,  éveillé,  espiègle.  Cor.  At.  Vol.  4.  p.  137.  Niglistôtar 
angldl  leste,  yek  barô  sapp,  (c)  un  grand  s.  sortit  au  devant 
d'eux.  But  sappén  dikliôm,  j'ai  vu  plusieurs  s.  E  sappésko- 
TO  khef,  le  trou  du  s.  Dikél  les  i  rakli,  me  livardéste  tchi- 
riklô  nân^  uryéla,  sapp  ndna  pirél,  ta  or,  sar  alô  ?  (c)  la 
fille  le  vit  ;  (et  dit)  dans  ma  prairie,  oiseau  ne  vole  pas,  s. 
ne  marche  pas,  et  lui,  comment  est-il  venu  ?  Kamkhdl  amén 
odovd  harô  sapp,  (c.  Nom.)  ce  grand  s.  nous  mangera. 


—  472  — 

Sappanô,  adj.  de  sapp.  App.  au  serpent,  serpentinus.  Skr. 
s  a  r  pi  n,  adj.  going  gently  or  tortuosly.  Sappanô  gad,  che- 
mise du  serpent,  Lat.  senecta  serpentis.  H.  H.  kinehleSy  f. 
the  slough  of  a  snake.  Sappanô  dakaréskoro  raklô  isâs,  (c) 
il  est  le  garçon  (fils)  du  roi  des  serpents=filius  régis  ser- 
pentini.  Penghiàs  o  sappanô  dakâr,  (c)  le  roi  des  serp.  dit. 

SappnI,  f.  du  sappanô.  Vipère.  Nom  d'une  vieille  temme 
à  Silivria.  GM.  5x*^^P«>  ^X*^^P*'  vipera=Som.  Nom  donné 
aux  vieilles  femmes  fort  médisantes.  Te  khal  tumén  i  bari 
sappniy  que  la  grand  vipère  vous  mange.  Impréc.  Nom. 

Sappéskoro,  adj.  du  gén.  sapp,  au  sing.  Serpentinus. 

Sapunî,  sapùi,  m.  Savon  GM.  (lawoOvi,  t6,  sapone — Som. 
Bulg.  sapun\  soap,  M.  Dict  Sàboon,  Ar.  saboon^  sapo  do- 
mesticus,  soap,  hence.  Gr.  <iAic«v.  Honig.  Vol.  2.  p.  412.  Tr. 
j^;L*  sâboon,  savon — Bchi.  Campuz.  sampuni^  m.  jabon. 

Sapuniéskoro,  adj.  du  gén.  sapuni,  au  sing.  Qui  fait  au 
vend  du  savon. 

Sar,  ind.  De  quelle  manière,  comment?  comme,  Lat.  sicut, 
aussitôt  que,  ainsi  que,  afin  que,  GM.  &;  ^là  va,  ûoiv,  oàv, 
H.  Pers.  jLw  sar,  a  particle  denoting  plenty,  magnitude,  or 
similitude.  Shah  sar,  like  a  king.  Ta  tu,  sar  kerghiân  la 
khemi^  (c)  et  toi,  comment  l'as-tu  fait  (transformé  en)  ânes- 
se  ?  Penéla  oi,  sar  te  djas  aménghe  ?  (c)  elle  dit,  comment 
nous  en  irons-nous  ?  Sar  o  nildi,  comme  l'été.  Sar  mande 
isi,  (Nom.)  il  est  comme  moi=il  me  ressemble.  Sar  lénde 
isi,  (Nom.)  il  est  comme  eux.  Sar  avakd  korô,  (c)  comme  ce 
bracelet.  Sar  khurdô  raklô,  comme  un  petit  garçon.  Sar 
siklilo,  comme  il  était  accoutumé.  Sar  luludi,  comme  (une) 
fleur.  Sar  bar  unilôtar,  il  est  devenu  comme  (une)  pierre. 
Sar  benghids,  dès  qu'elle  accoucha,  GM.  x««à;  cylwiia».  Sar 
penéna  avakd?  comment  appellent-ils  ça  ?  Lias  man  sar 
tchor,  il  m'a  pris  comme  (pour  un)  voleur.  Sar  araklinôm 
me,  (c.  Nom.)  dès  que  j'ai  trouvé.  Sar  diklô  les,  ovoklé  ga- 
veste,  (c)  dès  qu'on  le  vit,  dans  ce  village  là.  Sar  ta  ghelé 
péske,  et  dès  qu'ils  s'en  allèrent. 

Sar  far,  adv.  Toutes  les  fois,  Ils  se  servent  presque  con- 
stamment des  mots  Grecs,  «ivra,  wavrotcç,  et  du  Turc  ;  dâi- 
ma.  Ta  kamalén  sar  far,  (c)  et  vous  (en)  prendrez  toujours. 


—  473  — 

Sarâi,  m.  Palais.  Tr.  Pers.  S^j^  serai,  demeure,  maison, 
palais,  hôtel — Bchi.  Bien  qu'on  rencontre  souvent  dans 
leurs  contes  le  nom  dakâr,  roi,  ils  n'ont  aucun  terme  pour 
la  résidence  royale.  Ghelghiâfs)  la  pe  saraiéste,  (c)  il  l'ame- 
na à  son  p.  Ta  saré  o  manûsh  e  saraiéskere,  khurdé,  baréy 
ufkiénas  but  rdno,  (c)  et  tous  les  hommes  du  p.,  petits,  et 
grands,  se  levaient  de  bonne  heure. 

Saranda,  Quarante,  voy.  les  nombres,  p.  75. 

Sarrô,  s.arvilé,  sAvore,  sâore,  sarroré.  sariné,  sa', 
Tous.  Skr.  sarva,  adj.  all,whole,  complète,  uni  versai,  en- 
tire,  sarvak  a,  adj.  ail,  every — Zend,  haurva,  adj.  (Skr. 
s  a  r  V  a)  omnis,  totus— V.  Sade,  Broeckh,  p.  402 — Pâli,  sabba 
tout — Bum.  Essai,  p.  90.  H.  IjL-  sara,  adj.  ail,  the  whole, 
W--  sub,  ail,  every,  the  whole,  total,  sabjii,  ail,  vir-  surb, 
adj.  ail,  the  whole, — Vaillant,  saré,  tous,  p.  456 — Gampuz. 
saré-ri^  todo,  toda,  GM.  5Xoç  ôX<5xXYipo;,  oXaxaipo;.  Ta  saré,  ka 
isâs  pashé  léndCj  (c)  et  tous  (ceux)  qui  étaient  près  d'eux. 
Saré  penâv  tûke,  je  te  dit  tout=:omnia.  Sari  i  ratt,  toute  la 
nuit.  Saré  ko  tan,  dans  tous  les  lieux.  Saré  katâr  ki  khashâ, 
de  tous  les  aliments.  Saré  o  lové,  toutes  les  monnaies.  Saré 
o  drom,  (c)  tous  les  chemins.  Sarô,  khalô  les,  (c)  tout,  il  le 
mangea.  Saré  ko  drom,  sur  tous  les  chemins.  Saré  me  tcha- 
vénghere,  (c)  de  tous  mes  enfants.  Saré  penéna,  (c)  tous 
disent=partout  on  dit.  Bandlé  saré  o  vudarâ,  il  fermèrent 
toutes  les  portes.  «  Sdvore.i^  Keti  isânas sâvore ?  combien 
étiez-vous  tous?  tSarm^.»  pr.  aux  Nom.  Les  Séd.  s'en  ser- 
vent rarement  ;  en  général  cette  forme  est  employée  lorsqu'il 
s'agit  des  êtres  vivants.  Sarinén  khendôm,  (Nom.)  omnes 
cacavi.  Sarinénghe,  pour  tous  (les  hommes).  Kamatchinén 
améii  sarinén,  (c.  Nom.)  il  nous  couperont  (tueront),  nous 
tous.  Trin  divés  ta  trin  rattiâ  sarinén  tchinghiâ{s)  len,  (c) 
(en)  trois  jours  et  (en)  trois  nuits  il  les  coupa  tous.  Sarinén 
8astiarghiâ(s)  len^  (c)  tous  il  les  guérit.  Kon  te  isds  pashé  ko 
dakdr,  sarinénghere  korid  dinid{s)  len,  (c)  il  coupa  le  cou 
de  tous  ceux  qui  étaient  près  du  roi=au  service  du  roi. 
t  Saroré.  »  Panlids  len  i  rakli  saroré,  (e)  la  fille  les  ferma 
tous=boucha  tous  (les  robinets).  Amén  saroré  kamaniklio^ 
vas  avrt,  (c)  nous  tous,  nous  sortirons  au  dehors.  Saroré,  me 

52 


—  474  — 

parait  le  dim.  de  sarrô.  Po  yek,  (GM.  iwo)  po  yék^  saroré  bi- 
kenghids,  khalids  len.  (c)  un  à  un  il  vendit  tous  (les  eflfels), 
et  les  inangea=il  dissipa  en  débauches  tout  l'argent  pro- 
venant de  la  vente  de  ses  effets.  «  Sa!  »  Djâlas  avélas^  sa' 
Idkere  tanéste  khuyàzelas^  (c)  (GM.  j^ouyiaCw)  il  allait,  il  ve- 
nait, dans  tous  ses  endroits,  il  criait.  Sa'  tchimgârdela,  elle 
crache  continuellement=en  parlant  d'une  f.  enceinte.  Ta  sa' 
pendom,  mo  dadorôy  (ch.  Nom.)  et  j'ai  tout  dit,  mon  petit 
père.  Sa'  haré  gadjénde  mardôm  les,  (ch.  Nom.)  je  i'ai  frap- 
pé chez  (en  présence  de)  tous  les  magnats  étrangers. 

Sashùi,  shashùi,  sasùi,  f.  Belle-mère.  Skr.  s'v  a  s  t  r  û,  f. 
a  mother  in  law.  H.  ^^!—  sas.  s.  f.  a  mother  in  law.  And- 
palal  djdlas  pe  sastréste  ta  pe  shashdte^  (c)  ensuite,  il  va  à 
son  beau-père,  et  à  sa  b.-m.  Gôrkes  yheléna  lenpe  shasdsa, 
(pour  shashuidsa),  ils  mènent  mal  (les  affaires)  avec  sa  h.- 
m.  GM.  'AOLAOL  Ta  ÛTuotyouv  (JLC  TÎiv  TCÊvOepotv  Tou.  Linds  pe  borid  i 
shasûi,  ta  diné  lové  Vcistardé  ordôn,  ta  lim  pe  manushén, 
kozdizdds  pe  ordond  ;  ki  Tchirpdni  djdla^  (c.  Nom.)  la  b.-m. 
prit  sa  belle-fille,  et  ils  donnèrent  de  l'argent,  et  ils  prirent 
(louèrent)  de  chariots,  et  ils  prirent  leiu's  hommes  (domesti- 
ques). Elle  attela  ses  chariots,  elle  va  au  Tchirpân  (village). 

Sashiorî,  shashuiorî,  dim.  du  préc.  Petite  belle-mère.  GM. 
TcevÔÊpiT^a,  Ti  suvori,  mi  suvori,  kaldr  ko  Devél  Varakél  les  ti 
sashiori,  (ch.  rimée)  ma  petite  aiguille,  ta  p.  aig.,  de  Dieu 
qu'elle  trouve  (sa  punition)  ta  petite  belle-mère. 

Sastô,  shastô,  adj.  Sain.  Skr.  s'a  s,  to  bless,  to  wish  good 
to,  to  confer  a  bénédiction,  s'a  s  t  a,  adj.  liappy,  wrell,  right, 
praised,  eulogized,  best,  excellent — Gampuz.  sosto,  adj.  sano. 
Sar  isdn  ?  sasté  'san  ?  djivdé  'san  ?  latchés  'san  ?  comment 
ôtes-vous?  êtes-vous  sains?  êtes-vous  vivants?  étes-vous 
bien?  Shastô  'soin,  je  suis  bien  (en  bonne  s.).  Quelquefois  sastô 
signifie,  le  côté  droit.  Katdr  ko  sastôy  du  côté  droit,  comp. 
Tr.  ^L^  saghy  droit,  sain,  entier — Bchi.  Ilel.  XsÇio;,  dexter, 
et  àÇio;,  a^)(iyfo\}ç,  cwiT^Seio;.  Me  shasté  tanéstar,  hêndilo  kam, 
(c.  Nom.)  de  mon  côté  droit,  naquit  (un)  soleil=se  leva.  Les 
Tch.  Chrétiens  pron.  ordin.  sastô.  les  Nom.  shastô. 

Sastiarava,  V.  caus.  1  Cl.  5  Gonj.  pavL  sastiardô.  Guérir, 
lit.  rendre  sain,  Gampuz.  sastor,  a.  sanar,  restituir  la  sa!ud. 


—  475  — 

Khuyâzelas  o  kheliéngoro,  manushén  sastiarâva,  (c)  le  ven- 
deur des  figues  criait,  je  guéris  les  hommes.  Tu  akaklé 
raklién  sastiarés  len  ?  (c)  toi,  ces  filles,  peux-tu  les  guérir  ? 
E  tchordid  ndna  shastiar(jhid{s)  la,  la  belle  il  ne  la  guérit 
pas.  Amdn  mo  raklô,  penélas^  te  sastiarés  ta  avakhid  e  va- 
kliâ,  (e)  de  grâce,  mon  garçon,  disait-il,  que  tu  guérisses 
aussi  cette  fille.  Avakd  drab  sastiargliids  rnan,  ce  médica- 
ment m'a  guéri.  Shasliardô  'sorUy  je  suis  guéri.  Me  isôm 
kadiris  (Tr.  j^li  kadir)  te  sastiardv  tut,  (c)  moi,  je  suis  ca- 
pable de  te  guérir. 

Sastiovava,  V.  pass.  shastô-sastô-uvdva,  part.  sdsti{7ii)lo. 
Etre  guéri,  se  rétablir.  Te  khal  léskoro  dat,  te  sàstiol,  (c) 
que  son  père  (en)  mange  et  qu'il  se  guérisse.  Kdna  te  sd-- 
stiovesy  avdva^  lorsque  tu  te  rétabliras,  je  viens=viendrai. 
Kamasdstiol  léskoro  yek  yak,  (c)  un  de  ses  yeux,  sera  guéri. 
Tovghid{s)  les  pe  yakdte,  sdstilotary  (c)  il  le  mit  (le  médica- 
ment) dans  son  œil,  et  il  fut  guéri.  Sdstile  léskere  o  dûi  ya- 
kdy  (c)  ses  deux  yeux  furent  guéris.  Dinids  ko  dakdr,  ta  kha-- 
lias  0  dakdr,  ta  sdstilotar^  (c)  il  (en)  donna  au  roi,  et  le  roi 
(en)  mangea,  il  tut  guéri.  Ando  yatrôs  (taTp<5;)  te  sdstioly  (c) 
on  amena  un  médecin,  pour  qu'il  guérisse. 

Sastipé,  n.  abstr.  de  Tadj.  sastô.  Santé.  Mukàva  tuménghe 
sastipé,  je  laisse  à  vous  la  santé=je  vous  souhaite  ;  trad.  du 
GM.  oâ;  àffiifù  uyciav.  But  sastipé  te  ddke,  beaucoup  de  s.  à  ta 
mère.  Pidva  te  sastipndske,  je  bois  à  ta  s.  Gheldô  les  ko  keré, 
ta  muklô  le^  ;  léskeri  romni  tchindds  bakréUy  léskere  sasti-- 
pndske,  (c.  Nom.)  on  le  conduisit  à  la  maison,  et  on  le  lais- 
sa ;  son  épouse  coupa  (immola)  des  moutons  à  sa  santé. 
Tumarô  sastipéske^  à  votre  s.  ;  mieux,  sastipndske.  Penghids  o 
palcô  to  sastipé  kamdma  ;  penghids  o  dakdr,  mo  sastipé^lo  vé 
na  keréla,  (c)  le  crasseux  dit,  je  veux  ta  santé;  (je  ne  veux 
rien  de  toi)  le  roi  dit,  ma  santé  ne  fait  pas  d'argent=n'est 
d'aucune  valeur  pour  toi. 

Savô.  pr.  interrog.  voy.  pag.  75. 

Sashtrô,  sasrô,  m.  Beau-père.  GM.  iccvOepo;  Skr.  s'v  a  s'u- 
r  a,  m.  a  father  in  law,  a  wife's  or  husband's  father,  a  vé- 
nérable man,  one  to  be  treated  as  a  father  in  law.  H.  ^r—- 
soosur,  m.  a  father  in  law,  soosra.  idem,  soosral^  s.  n.  father 


—  476  — 

in  law's  family.  GM.  -ïctvOcpiîca.  Lat.  socerus.  Hel.  Ixupiç,  Al. 
Schwàher,  Schwiegervater.  Gôrko  sashtrés  terdva,  j'ai  un 
manvais  b.-p.  Pe  sashtréskoro  vast  kamatchumtdeny  (c)  ils 
baiseront  la  main  de  leur  b.-p. 

Sâzi,  Instrument  de  musique.  H.  jL-  saz,  arms,  apparatus, 
musical  instrumeut,  concord.  saz,  musique,  instr.  de  mus. 
— Bchi.  Ta  lias  péske  f  ov  yek  sdzt,  (c)  et  lui  aussi,  il  prit 
(acheta)  pour  soi-même,  un  instr.  de  musique. 

Sbôra,  sbôros,  f.  m.  Discours,  langage.  Slav.  sbon\  yixpç— 
Oec.  Vol.  2.  p.  143.  Bulg.  svir'ka^  pipe,  fife,  sviriya,  to 
whistle,  play  ou  a  musical  instrument.  M.  Dict.  Me  mo  khô-' 
vos  (GM.  x^?^^)  ^^^^  ^^^^  sbôros  nâna  miikdva,  (ch.  Nom.)  moi, 
je  ne  laisse  pas  ma  danse,  mon  discours.  Ta  kerdds  léskere 
sbôra,  (c.  Nom.)  et  il  fit  (imita)  sa  voix.  GM.  XxXioév. 

SborIzava,  voy.  sbôra.  Parler.  Me  sbôra  nâna  djanàva, 
te  sborizav  tuményhe,  (c)  moi  je  ne  connais  pas  loquelani, 
pour  vous  parler.  Les  Tch.  vivant  au  milieu  des  Bulgares, 
se  servent  très  souvent  de  ce  v.,  au  lieu  de  leur  propre,  vra- 
kerâva.  voy.  aussi  vikizava. 

Sendùki,  m.  Caisse,  terme  bien  connu  de  tous.  Ce  mot 
qu'on  croit  être  Arabe  {Jj^^^^  senduk,  arca,  cista — Freyt. 
est  Grec,  davSuÇ,  xal  i5  xi6a>T6ç.  Hesych.  Slav.  Russ.  sunduk, 
Kiêwri; — Oec.  Vol.  3.  p.  125.  Kashtunanô  sendûki,  caisse  en 
bois.  Arakliâs  pinravdô  léngoro  sendûkiy  ils  trouvèrent  ou- 
verte leur  caisse.  GM.  «vtoOxi,  xadéXa,  cassa=Som. 

Serô,  ser,  (As.)  Tête,  voy.  sherô. 

Sesô-sî,  f.  Tr.  j!ii3  fulan,  vulg.  falan,  filan,  un  tel,  un 
certain — Bchi.  Hel.  5,  iq,  tî>  Xrtva,  GM.  6  TàXeç,  Ivaç  xaTcoioç,  il 
taie — Som.  Sesé  tanéste,  isi  ka  biknéna  yismata,  dans  un  tel 
endroit,  il  y  en  a,  qui  vendent  des  habits.  0  sesô  manûsh 
alôtar  atiây  Thomme  tel  est  venu  ici.  Sesé  manushésay  bitcha- 
vâva  tûke  me  yismata,  avec  un  tel  homme,  je  t'envoie  mes 
habits.  E  sesiâsa  suttôtar,  il  coucha  (dormit)  avec  la  telle. 
E  sesé  manushéskoro  kher,  tâbilotar,  la  maison  de  Thomme 
tel,  fut  incendiée.  Tepeytés  me  dâke,  seséskeri  rakliâ  dukâvOy 
(c)  que  tu  dises  à  ma  mère,  que  je  suis  amoureux  de  la 
fille  d'un  tel.  So  gavéste  isif  ko  sesô  gav  isi,  (c)  dans  quel 
village  est-il?  (rép.)  il  est  dans  un  tel  village. 


—  477  — 

Sev,  sivi,  (As.)  Pomme.  H.  Pers.  w^^  seb,  jr^  sew,  an  ap- 
ple.  sj/6,  malum,  pomme — ^^Gaz.  Lin  g.  Pers.  se(o),  pomum, 
Apfel — Honig.  Vol.  p.  408.  voy.  2>cibdi, 

Sevlî,  f.  au  pi.  seulid.  Panier,  corbeille,  t  Es  ist  das  Pers. 
Tûrk  J^  j  zibil,  corbis  (neugr.  2[ê(jl7ç(Xi,  alban.  î^tpLbiXE)  Ascoli 
Zig.  p.  30.  Etym.  fort  douteuse.  Yek  Ifuri  sevli,  un  grand 
panier.  Paravdi  sevli,  p.  troué.  Yek  sevUperJi  kasht,  un  p. 
plein  de  bois.  So  sevlt  isi  avakhid  ?  quel  panier  est  celui-ci? 
Khurdi  sevli j  petit  p.  Save  sevlid  ?  quelle  espèce  de  p.? 

Sevlorî,  dim.  du  préc.  Petit  panier. 

Sevliéngoro,  adj.  du  gén.  sevU^  au  pi.  Qui  fait  ou  vend 
des  paniers. 

SuvTi,  sûFTi,  (As.)  Coucher,  dormir,  Angl.  to  sleep,  part, 
du  V.  sûvamij  voy.  sovdva.  Sûtu,  il  a  dormi,  na  sûvtiy  il  n'a 
pas  dormi. 

SiGÔ,  siNGÔ,  adj.  et  adv.  Vite,  prompt,  Hel.  Ta^i;.  Skr. 
san'ga,  meeting,  encountering,joining,  uniting.  Pott,  Vol. 
2.  p.  226,  cite  le  Skr.  s'îghra,  adj.  quick,  speedy,  adv. 
quickly,  swiftly.  GM.  cuvt^ixwç,  auvTO[xa,  ouvtojjlo;,  xovto;,  com- 
pendioso,  ristrettô — Som.  Hel.  duvTep».  Campuz.  singô^  m. 
prisa,  prestezza.  Sigô,  vite — Vail.  p.  357.  Sigô  te  djas  te  anés 
e  raklén  te  tchinds  len^  (c)  vite,  vas,  amènes  les  garçons  et 
coupes-les=tues-les.  Kerén  sigôy  sostdr  i  ara  resti^  faites 
vite,  car  l'heure  approche,  {remva^  resta ,  arrivé).  Sigô  sigô 
dja,  vite,  vite,  vas.  Djdva  sigô,  je  vais  vite.  Sigô  grast,  che- 
val coureur=rapide.  Oi  ghelitar  sigô  ko  kher^  teldl  katdr 
ki  phuv,  (c)  elle  alla  vite  à  la  maison,  au  dessous  de  la  terre 
=par  un  passage  souterrain.  Sigô,  nikavén  la  avri,  (c)  vite, 
faites-la  sortir  au  dehors. 

SiGomÉ,  n.  abstr.  de  sigô.  Vitesse.  Sigoibndsa  aliôrn,  je 
suis  venu  avec  vitesse.  But  sigoibndsa  pires,  tu  marches 
avec  beaucoup  de  v. 

SikAva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  siklôj  montrer,  ap- 
prendre. Skr.  s'i  ks',  to  learn,to  acquire  science,  s'iks'aka, 
adj.  a  learner,  a  teacher.  H.  Ijj,-C*  seekjma,  v.  a.  to  learn, 
to  acquire,  seekji^  s.  f.  admonition,  al  next  inquired  why 
they  were  called  Seeks,  and  they  told  me,  it  was  a  word 
borrowed  from  one  of  the  commandmcnts  of  their  founder, 


—  478  — 

whicli  signifies,  '^  learn  thou,  "  and  that  it  was  adopted  to 
distinguish  the  sect  soon  after  he  disappeared.  The  word 
as  is  well  known,  has  the  same  import  in  the  Hindoovee.» 
As.  Res.  Vol.  1.  p.  293.  et  Vol.  2.  p.  200.  Katar  sildiàn  les 
léskoro  nieribé"?  d'où  as-tu  appris  sa  mort?  Ndnasti sikliôm 
latchés^]e  n'ai  pas  pu  bien  apprendre.  Rarement  usité  sous 
cette  forme.  Ils  se  servent  de  préférence  du  caus.  sikavdva. 
Terésas  man  siklô^  (ch.  am.)tu  m'avais  habitué.  GM.  pic  tl^M 
[iLa6Y}[j(.£vov. 

SiKAVAVA,  V.  caus.  du  sikdva^  1  Cl.  2  Conj.  part,  sikavdô. 
Enseigner,  montrer,  faire  apprendre.  Sikavghids  les  yck  vesh 
dur  ka  dikiolas^  (c)  il  lui  montra  une  montagne  (ou  une 
forêt)  qui  paraissait  (de)  loin.  Ov  te  sikavél  tut^  so  te  kerés, 
qu'il  te  montre,  ce  que  tu  dois  faire.  Sikdv  man,  montres- 
moi,  pron.  très  souvent,  sikâ  man,  Sikavélalen,  il  les  en- 
seigne. GM.  Ta  SiSà(j>tei.  0  tchukél  sikavél  pe  daiit,  le  chien 
montre  ses  dents.  0  tchorô  sikavéla  po  bûrnek,  le  pauvre 
(mendiant)  montre  son  poignet.  Sikavdô  man  yek  fc/st,  il 
me  montra  une  bourse.  Tu  asavkhi  ôra  alidn  yekpdch  ardlt 
tndngf/ic,  te  sikavés  man  o  polid  ?  (c)  tu  es  venu  à  moi  à  pa- 
reille heure  (à)  minuit  me  montrer  les  pièces  d'or  ?  Sikav- 
ghiôm  les  o  korôy  ta  takhidra  kamanél  les,  (c)  je  lui  ai  montré 
le  bracelet,  et  demain  il  le  portera.  Te  sikavdv  tut  o  drom, 
à  le  montrer  le  chemin. 

SiKLiovAVA,  V.  pass.  siklô'Uvdva,  part.  sikli{ni)lo.  Etre 
instruit  ;  le  part,  est  souvent  prononcé  sikliolo,  au  lieu  de 
siklilo.  Yek  tchiriclô  sar  sikliolo,  (c)  un  oiseau,  comme  il 
avait  appris.  But  divés  sikliovel  V  usharél,  depuis  plusieui's 
jours,  il  apprend  à  lutter.  Stkliov,  ka  kamhokdlios,  saches, 
que  tu  auras  faim.  Ta  kelélas,  ta  but  siklilotar,  (c)  et  il 
jouait,  et  il  s'instruisit  bien=se  perfectionna  dans  la  musi- 
que. Kdrin  sikliolo^  où  a-t-il  étudié  (appris)? 

Su,  (As.)  adj.  Froid.  Angl.  cold,  xoy.shil.  G^iriôm  sii,  ma 
maison  est  froide. 

SiKNÔ,  adj.  Bas.  Lat.  humilis.  On  rencontre  souvent  cet 
adj.  dans  leurs  contes;  il  est  presque  toujours  uni  au  mot 
vudard,  portes.  Léskoro  dat,  léskeri  ddi,  katdr  ko  sikné  ru- 
dard,  dikéna  les,  (c)  son  père,  sa  mère,  le  voyaient  des  por- 


—  479  — 

tes  basses=fenêtres.  E  keréskere  sikné  vxidarà^  les  fenêtres 
de  la  maison.  Lélas  pomanro  katdr  ko  sikné  vudard,{i:)e\\e 
prenait  son  pain  dos  fenêtres  ;  ici  il  s'agit  d'une  lille  enfer- 
mée dans  un  harem,  dont  les  portes  étaient  soigneusement 
fermées;  on  lui  donnait  ses  aliments  par  les  fenêtres.  />/- 
niàn  man  sikné  voméMc,  (c)  tu  m'as  donnée  à  un  mari  vul- 
gaire. 

SiLALi,  (As.^  Froid,  hiver,  voy.  shilalô,  et  sii,  (As.). 

SiMADÎ,  m.  Signe,  un  usage  chez  tous  lesTch.  GM.  dr.jxa- 
îi(ov),  dim.  de  <j^uia,  signe  ;  souvent  aussi  evéx^^pov,  gage — 
S73[i.a$i,  segno,  augurio — Som.  Ta  pendâs  e  rômnidke,  te  se- 
kavés  man  yek  siniadi,  (c.  Nom.)  et  il  dit  à  la  femme,  que 
tu  mo  montres  un  signe=une  preuve.  Tcrélas  pe  brekéste 
but  simadià/û  avait  sur  son  sein,  (poitrine)  plusieurs  signes 
=décorations. 

SimI,  siNiÂ,  f.  Table.  II.  Pers.  ^^q^  seeneCy  f.  a  salver,tray, 
trough — Tr.  table  ou  plateau  rond,  de  bois,  de  cuivre  ou 
d'argent,  avec  un  petit  rebord,  etc. — Bchi.  So  terésa  ava- 
khiâ  sinid  te  vasténde  ?  (c)  pourquoi  tiens-tu  cette  table 
dans  tes  mains  ?  terme  propre  aux  Nom.  voy.  salàn. 

SiR,  m.  au  pi.  sird.  x\il.  H.  Pers.  ^rr-  scer,  m.  garlick.  0 
Tchaildkis  (n.  pr.)  s/m/i,  j9Mrw?>id,  sird  biknélas,  (c)  Tchai- 
lâkis  vendait  des  choux,  des  oignons,  des  aulx.  Umblav- 
ghiôm  ta  yek  sir,  le  na  lel  yakdtar,  et  j'ai  pendu  (sur  le 
poitrail  du  cheval)  un  ail,  pour  qu'il  ne  prenne  pas  de  l'œil 
==pour  qu'il  ne  devienne  ensorcelé.  Avakd  bersh  ulinétar  o 
sird  latchés,  cette  année  les  aulx  sont  venus  bons=la  ré- 
colte était  bonne. 

SmKARiiA,  au  pi.  Habits,  pr.  aux  Nom.  et  inconnu  aux 
Séd.  Bulg.  ciifeno,  broadcloth,M.  Dict.  voy.  yismata.  De  man 
ine  sirkdfia^  don)ies-moi  mes  habits.  Plmrdnile  me  sirkdr- 
fta^  mes  h.  sont  vieillis.  Nevé  sirkdrfia  kakrdv  {kamakerdv)^ 
je  ferai  des  h.  neufs. 

SiLÉi,  voy.  ksilldvi. 

SiPiNoî,  (As.)  Fumier.  H.  Pers.  -^'  ispiind^  et  sispund,  a 
secd  burntat  marriages,  to  drive  away  evil  spirits.  In  this 
country  it  is  burnt  some  days  after  a  child  is  born,  parti- 
cularly  at  the  door,  to  prevent  démons,  etc.  from  entering. 


—  480  — 

espend,  albus,  purus>  sanctus — Vul.  sependam,  sinapis  nigra, 
moutarde  noire — Honig.  Vol.  2.  p.  414.  Le  terme  Tch.  pro- 
bablement dérive  du  Tr.  supurundi,  vulg.  supruntUy  s.  t. 
balayures — Bchi. 

SiRANK,  (As.)  Oreiller,  voy.  sherân. 

SiVAVA,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  sivdô.  Coudre.  Skr. 
s  h  i  V,  to  sew,  to  stitch.  s  i  v,  suere.  s  h  i  v  u,  suere — Wg. 
H.  W.--  seenUy  v.  a.  to  sew,  to  stitch,  5i7ana,  v.  a.  to  cause  to 
sew,  or  stitch.  seewun,  s.  m.  a  seam.  Saré  me  tchavénghere 
0  yisniata,  me  sivâva,  moi,  je  couds  les  habits  de  tous  mes 
enfants.  Sivdô  isimo  dimis,  mon  pantalon  est  cousu.  Djanéla 
latchés  te  sivél,  elle  sait  bien  coudre.  Ta  pendàSy  tu  nâna- 
stik  sivdàn  me  âlbena,  (c.  Nom.)  et  il  dit,  tu  n'a  pas  pu 
coudre  mes  souliers.  So  kamasivés  ?  que  coudras-tu  ?  Sivdé- 
yakengheréya,  (voc.)  ô  toi  qui  a  des  yeux  cousus=de  petits  y. 

SiiBÉ,  n.  abstr.  du  v.  sivdva.  si(v)ibé.  Couture,  travail 
d'aiguille.  Tulô  siibé,  couture  grossière.  GM.  ;^ov}p^v  fi^rtaov. 

Siv,  (As.)  Aiguille,  voy.  suv. 

SiiBNÂSKORO,  adj.  du  gén.  siibé,  au  sing.  Tailleur.  Siibnâ' 
skeri,  f.  couturière.  GM.  fàwTpia.  Siibnâskoro  manûshy  homme 
tailleur.  Sanné-subnàskeri,  coutur.  d'ouvrages  fins.  DisUotar^ 
pushlids  0  raklôj  avatiartng  siibndskere  isi,  te  lav  tûke  yisma- 
tal  (c)  il  fit  jour,  le  garçon  demanda,  par  ici,  y  a-t-il  des 
tailleurs  pour  prendre  (acheter)  pour  toi  des  habits? 

SiN,  (As.)  Poitrine,  voy.  brek.  H.  Pers.  *^  seenu^  m.  the 
breast.  seenu  bund,  m.  stays,  bodice.  seeiiu  zun,  one  who 
beats  his  breast  at  the  festival  of  the  Moohurrum.  Quelque- 
fois pron.  sil. 

SivRi,  t.  Marteau.  Hel.  dçipa,  (Kpopa,  «(pupCov,  marteau,  mail- 
let, dçupoxoTro;,  artisan,  forgeron.  SçupC,  martello — Som.  •Sviri, 
hammer,  GM.  dçupCov^von  dçOpa.»  Pott,  Vol.  2.  p.  248.  Ascoli, 
Zig.  p.  58,  parait  partager  Topinion  de  Pott.  Ce  mot  n'est 
pas  connu  de  tous  les  Tch.  On  pron.  toujours  sivrty  Tr. 
Sjj^  sivri,  adj.  pointu,  effilé — Bchi,  le  terme  me  parait 
d'origine  Turque. 

So.  pron.  voy.  p.  74.  So  avésa  ddde  ?  so  djàsa  ddde  ?  (ch. 
am.)  pourquoi  viens-tu,  ô  père?  pourquoi  vas-tu,  ô  père? 

SoR  LE  KER,  (As.)  Appelles.  Skr.  svara,  m.  an  accent,  a 


—  481  — 

vowel,  a  note  in  music,  air  breathed  through  Ihe  nostrils, 
snoring,  Sound  in  gênerai,  svara,  sonus  vocalis,  littera, 
Bopp,  Glos.  Skr.  H.  j--  soor,  m.  tone,  melody,  accent,  song, 
note,  soor  milana,  v.  a.  to  sing  in  tune,  surodee,  a  singer.  Le 
ker,  fais. 

Sis  le  ker,  (As.)  Appelles.  Tr.  ^j^  ses,  son — Bchi.  Le  ker, 
fais,  voy.  khuyâzava  et  tchdrdava. 

SôsTAR,  pron.  voy.  p.  74. 

SosTAR,  pron.  voy.  p.  74. 

SovnakAi,  somnakAi,  m.  Or.  Skr.  s  va  r n'a,  n.  gold,  cor- 
reptum  e  s  u  v  a  r  n'a,  Bopp,  Glos.  Skr.,  gold,  sort  of  sandal 
wood.  Le  terme  Tch.  dérive  de  Tadj.  Skr.  svarn'aka, 
golden,  of  gold.  H.  U^--  sonay  s.  m.  gold.  soona^  aurum,  or 
— Honig.  Vol.  2.  p.  376.  t  For  in  the  spoken  dialects,  they 
constantly  say  s'o  n'a,  for  s  w  a  r  n'a  or  s  u  v  a  r  n'a,  gold,  in 
Skr.»  As.  Res.  Vol.  2.  p.  40 — Campuz.  socanay,  sorna,  m. 
oro.  Sonnakie,  gold — Simson,  p.  333.  A  kavkd  isi  katdr  ko 
sovnakâiy  ceci  est  de  For.  /  kangheri  teréla  but  somnakdiy 
l'église  a  beaucoup  (d'objets)  d'or. 

SovNAKÉNGORO,  adj.  du  gén.  sovnakâi,  au  pi.  App.  à  l'or, 
orfèvre.  H.  jLw  soonar,  m.  a  goldsmith.  Sovnakéskeri  (sing.) 
maki,  (Nom.)  mouche  dorée,  scarabée.  GM.  Ç(va,  xpw^^oxavOa- 
poç,  [XToXo>6v8>ï,  Cor.  At.  Vol.  4.  p.  157,  692. 

SovNAKUNÔ,  adj.  de  sovnakdi,  Aureus,  xpw^v^ç-  Sovnakunô 
manûsh,  homme  d'or,  h.  excellent.  GM.  [xa^ajXjjLaTivio;  avOpo)- 
woç.  Shamddni  (Tr.  Pers.  shemo^dan)  sovnakunô,  (c)  porte- 
cierge  en  or.  Quelques  Nom.  traduisent  sovnakunô  par  le 
Tr.  ^'>>  djevahir,  plur.  de  j^j=?^  djevher,  pierres  précieuses, 
bijoux,  joyaux — Bchi.  GM.  îtatJLavTtxà,  |xaXaY(xaTixà,  dorarie — 
Som.  Sovnakuné  bal,  (c)  cheveux  d'or  (blonds),  fort  estimés 
par  les  Tch.  Djangâniov  dukanie^  te  dav  tut  yek  kosnô,  ta  yek 
stefâni{GM:  a-zttfiyi)  sovnakunô,  (ch.  am.)  éveilles-toi,  ô  bien- 
aimée,  que  je  te  donne  un  mouchoir  et  une  couronne  d'or. 
Gûgo  (n.  pr.)  mo,  kdrin  isi  te  sovnakuné  tchaprâziaf  (ch.  Zap.) 
mon  Gugo,  où  sont  tes  boutons  d'or?,  {Tr. }]jiW  tchapraz), 
gland,  bouton  avec  une  houppe — Bchi.  Lias  o  rupovanô, 
tovghiàs  les  ko  sovnakunô,  lias  o  sovnakunô,  tovghid(s)  les 
ko  rupovanô^  (c)  il  prit  le  (chandelier)  en  argent,  il  le  mit  à 


—  482  — 

la  place  (du  chandelier)  en  or,  il  prit  le  (chand.)  en  or,  il  le 
mit  H  la  place  de  celui  en  argent. 

SosTÉN,  f.  Pantalon,  caleçon,  terme  bien  connu.  Pantalon 
d'homme,  (Nom.),  pant.  de  femme,  (Séd.).  H.  ^rv^  sootjiun, 
s.  m.  trousers,  soot.hnec,  f.  drawcrs  ;  le  terme  Tch.  est  d'o- 
rigine Grecque,  siejTtvov,..  xpCyivo;  yirwv,  Hesych.  Lafreri  soslin 
isi  bughli,  son  (d'elle)  pantalon  est  largc=ample.  Mclâlilitar 
làkcri  sostén,  son  p.  s'est  sali. 

SosTENiALô,  adj.  du  préc.  Qui  porte  un  pantalon.  Bpaj^aTo; 
des  Grecs,  Ppstxwpiévo;,  imbragato — Som.;  voy.  aussi  bi-soste- 
nialô^ 

SovAVA,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  sutlô,  sottô^  sovlô. 
Dormir.  Skr.  s  h  v  a  p,  to  sleep,  H.  Lj^w  sona,  v.  n.  to  sleep. 
LiJ^-  sootnay  v.  a.  to  sleep.  L»^  soolana,  v.  a.  to  cause  to 
sleep,  voy.  sovUardva.  H.  soûivueya,  m.  a  sleeper.  Pers. 
^^^  {khvab)f  somnus,  met,  somnium — Vul. — ^Russ.  sopiet\ 
ronfler.  Lat.  sopor,  soporatus,  soporifer,  soporo,  sopnus. — 
Hel.  S:rvo;.  Gampuz.  sornar,  a.  dormir.  Takhiâra,  dja,  sov 
okotiây  méya  avâVy  (c)  demain,  vas,  dors  là,  et  moi  je  viens. 
Sarànda  divés^  sardnda  raltid  sovéla,  ta  sardnda  divés  na 
sovéla,  (c)  (pendant)  quarante  jours,  quarante  nuits,  elle  dort, 
et  (pendant)  quarante  jours  elle  ne  dort  pas.  GheU  yek  /fyc- 
réste  te  sovén^  (c)  ils  allèrent  dans  une  maison  pour  dormir. 
Ta  te  sovdv  Idsa,  (c)  et  que  je  couche  (dorme)  avec  elle.  Dja 
te  sovés,  vas  dormir.  So  sovéna  romdW  (cli.  Nom.)  pourquoi 
dormez-vous,  ô  Tch.?  Ndnasti  suttiôm,  je  n'ai  pas  pu  dormir. 
Stittiôm  avdivés  but,  j'ai  dormi  aujourd'hui  beaucoup. 
Uftcht,adjdi  kamasovds?  (c)  lèves-toi,  dormiras-tu  encore? 
Me  sovély  (impér.)  qu'il  dorme.  Ma  te  na  sovél^  qu'il  ne  dorme 
pas.  Ma  te  na  sovén^  qu'ils  ne  dorment  pas.  Pelétar,  sutté- 
tar  ;  rdno  râno  ufkinétar,  (c)  ils  se  couchèrent,  ils  s'endor- 
mirent; de  très  bonne  heure  ils  se  levèrent.  Tovles  te  sovél, 
mets-le  à  dormir.  Ta  me,  sar  te  sovdv  /Tesa,  (c  Nom.)  et  moi, 
comment  dormir  avec  toi?  Ghelôtar  ki  phuridkoro  k^er,  ta 
sultô  ovotiaring,  (c)  il  alla  à  la  maison  de  la  vieille,  et  il  y 
dormit.  Parie,  akaikhid  ratt  terésa  tan,  te  avds  te  sovds  te 
kheréste  ?  (c)  ô  vieille,  cette  nuit,  as-tu  de  la  place,  pour 
venir  dormir  (que  nous  ven.  dorm.)  dans  ta  maison  ?  Ban- 


—  483  — 

lias  i  vudâr^  ghelitar  sutti  péske,  (c)  elle  ferma  la  porte,  elle 
alla  et  s'endormit.  Sovdva  mànghe,  1  p.  sovél  péske.  3  p., 
correspondent  au  GM.  dwoKoijjioOiJLat,  addormentarsi,  insopo- 
rarài — Som.  On  entend  les  femmes  Tch.  dire  en  parlant  de 
leurs  enfants,  sovél  péske=i\  est  profondement  endormi. 

SoïTÔ,  suïTÔ,  part,  de  sovdva.  Endormi.  Diklé  diklé,  o 
raklô  suttô  ^siy  (c)  ils  virent,  (que)  le  garçon  était  endormi. 
Ali  i  bibi  léskeri  tchumidinid(s)  les  sultôy  (c)  sa  tante  vint 
(et)  le  baisa  (pendant  qu'il  était)  endormi.  Oi  te  'se  sutti, 
latchés  isiy  te  ndnai,  te  nashéSy  (c)  si  elle  est  endormie,  c'est 
bien,  et  sinon,  que  tu  t-en  ailles. 

SovARAVA,  soviARAVA,  V.  caus.  de  sovdva.  1  Cl.  3  Conj. 
part,  soviardô.  Faire  dormir.  GM.  xoijxCCa).  L'existence  de  ce  v. 
est  démontrée  par  le  terme  soviardi,  part.  f.  Alôtar  avatia^ 
ring  muvshy  ukhkiavghids  mi  soviardi,  (c)  par  ici  est  venu 
un  homme  (mâle),  il  a  foulé  mon  lit=rendroit  du  sommeil, 
Hel.  xotjxYïTtipiov.  Le  terme  se  rencontre  dans  une  fable  qui 
m'a  été  racontée  par  une  vieille  Tch.  des  environs  d'Andri- 
nople.  J'ai  cru  d'abord  que  soviardi  pourrait  être  le  part,  du 
V.  suivant,  sov{l)iardi,  mais  depuis  lors,  j'ai  rencontré  des 
Zapâris  qui  se  servent  de  soviardva,  pron.  par  eux  sovardva, 
dans  le  sens  de  sovliarâva  des  Séd. 

SovLiARÂVA,,  V.  caus.  1  cl.  4  Conj.  part,  sovliardô,  (sovlô, 
part,  de  sovdva).  Faire  dormir.  Ce  v.  nous  montre  l'existence 
d'un  part,  de  iovdva,  de  pure  formation  Tch.  ;  sovlô  ne  se 
rencontre  que  sous  cette  forme.  Sovlidr  e  tchavéSy  fais 
dormir  l'enfant.  GM.  xoijxkh  t^  waiXi.  Katdr  ki  duk,  nânastik 
sovliarghiôm  les,  à  cause  de  la  douleur,  je  n'ai  pas  pu  le 
faire  dormir. 

SovLï  kerAva,  v.  comp.  2  Cl.  1  Conj.  part,  sovlid  kerdô. 
Faire  dormir,  même  signif.  que  sovliardva,  et  soviarâva. 
Sôstar  sovlid  kerghidn  man,  ta  nashavghiôm  mi  tchiricli^ 
(ch.  am.)  pourquoi  m'as-tu  fais  dormir,  et  j'ai  perdu  ma 
poule  ? 

SôTTiovAVA,  V.  pass.  sottô-uvdva,  part.  sôtti{ni)lo.  Etre  en- 
dormi. Sôttiliom,  j'ai  été  endormi,  v.  rare. 

SovÉL,  m.  Serment.  Skr.  s'a  p  a,  m.  oath,  affirmation  by 
oath  or  ordeal,  curse,  imprécation.  Hindi  çdpa,  imprécation, 


—  484  — 

curse,  malédiction.  Pott,  Vol.  1.  p.  441.  H.  n^L-  sap^  s.  m. 
imprécation,  curse,  sapna^  v.  a.  to  curse,  sarap,  m.  cursing. 
sonh,  f.  an  oath.  Lava  sovély  je  prends  serment.  Ddva  sovél^ 
je  donne  (prête)  s.  Liôm  sovél,  j'ai  pris  s.,  au  pi.  sovld,  sov{e)lâ. 
Opré  ko  Evanghélio  [Ebv^^iki^yt)  khaliôm  sovél,  j'ai  juré  sur 
l'Evangile.  Ko  sovél  te  térghioves,  que  tu  restes  sur  s.=que 
tu  prennes  un  s.  Sovél  khaly  il  prend  s.=il  est  prêt  à  jurer. 
Tr.  jJU^'  ^t  and  itchmek^  jurer,  faire  serment — Bchi,  lit. 
boire  un  serment. 

SovGHiALÔ,  adj.  de  sovél^  {sovelialô,  sovlialô).  Assermenté. 
Tr.  îaninlu,  adj.  engagé,  obligé  par  serment — Bchi.  Soy- 
ghialô  isôm,  je  suis  sous  s. 

Stadîk,  sadîk,  f.  Fez,  calotte.  GM.  <ixiaXt(ov)  pileus,  crri- 
yadTpov.  DG.  (jxiûéSi,  xotTcadt,  xi,  capello — Som.  Je  partage  en- 
tièrement l'opinion  de  Pott,  qui  croit  que  le  terme  Tch. 
dérive  du  GByz.  dxtàSt,  x  changé  en  t,  et  le  k  final  ajouté, 
comme  kuyiiy  kuntk,  khandt^  khandik.  Ghez  Pott,  Vol.  2.  p. 
243,  on  trouve  stadi^  stading,  sladin,  pileus.  Parmi  les  Tch. 
de  la  Roumélie,  soit  Séd.  soit  Nom.  il  est  toujours  pron. 
avec  le  k  final.  Ke  rakléngoro  sherô  tovél  yek  stadtk,  mursh 
kerghid{s)  len^  (c)  sur  la  tête  des  filles,  il  met  une  calotte,  il 
les  fit  garçons.  Tchidinids  lénghere  stadikd^  (c)  il  lira  (ôta) 
leurs  c.  Bari  stadik  uryéla,  il  porte  une  grande  c.  Loli  sta- 
dik^  c.  rouge. 

Stadikorî,  f.  dim.  de  stadik.  Petite  calotte.  Stadikori  an- 
ghiôm  tiike,  (ch.  am.)  j'ai  apporté  une  p.  c.  pour  toi. 

Stadikéngoro,  adj.  du  gén.  stadik,  au  pi.  Qui  fait,  ou 
vend  des  fez.  Tr.  fezdji. 

Stégla,  f.  Vitre.  Slav.  stklôy  Russ.  steklô,  5eXo;,  Serb.  sta- 
klo,  Oec.  Vol.  3.  p.  98.  Bulg.  sVklo,  drinking  glass.  M.  Dict. 

Stiari,  (As.)  Étoile,  astre.  Skr.  tara,  adj.  high  as  a  note 
in  music,  a  star  in  gênerai,  a  planet,  an  asterism.  t  âr  a  ka, 
f.  a  star — t  â  r  â,  f.  (ut  mihi  videtur,  e  s  t  â  r  â,  abjecto  s) 
Stella.  Zend,  s'târe\  pro  s'tar,  Gr.  ddT-^îp,  àdTpov,  praefixo  a, 
goth.  staimOj  fem.  lat.  aster,  astrum,  Stella,  quod  e  sterna 
ortum  esse  videtur — Bopp,  Glos.  Skr.  Les  Tch.  Roum. 
ignorent  ce  mot.  Pers.  r;L^  {sitare)  Stella— Gaz.  Ling.  Pers. 
voy.  tcherghéni,  tcherkhdn. 


—  485  — 

SubAri,  (As.)  Matin.  H.  î/r-  subera,  morning,  dawn.  sube^ 
re,  postpos.  in  the  morning,  early,  soon.  Suber^  adv.  early, 
soon,  in  good  time.  samercy  early  in  the  moming — ^Yates 
Introd.  p.  51.  Subera,  aurora,  Morgenrôthe — Honig.  Vol.  2. 
p.  376.  voy.  râno. 

Su,  SA,  (As.)  Omnis.  voy.  sarrô. 

SuDRô,  siDRÔ,  siTRô.  adv.  Frais.  Skr.  s'a r ad,  the  season 
of  autumn.  H.  Pers.  ^j-  sard,  adj.  cold,  damp.  sardt,  f.  a 
cold,  the  cold,  coldness.  Bien  qu'on  confonde  ce  mot  avec 
shilalô,  froid,  il  a  généralement  la  signif.  de  frais.  Sudrô 
panty  eau  fraîche.  Sudré  moliâ^  (ch.  am.)  des  vins  fr.  Sudrô 
sastéVj  fer  refroidi.  (Nom.).  Par  les  Zapàris,  il  est  souvent 
prononcé  shudrô. 

SuDRiPÉ,  n.  abstr.  de  l'adj.  sudrô.  Fraîcheur,  froid.  Pa- 
kidr  tut  latchés,  te  ne  les  sudripé^  entortilles-toi  bien,  pour 
ne  pas  prendre  froid.  0  raklô  terélas  yek  sudripépe^ghéste^ 
(c)  le  garçon  avait  une  froideur  (mécontentement)  dans 
son  cœur. 

SùDRiovA vA,v.  pass.  sudrô'Uvâva,  part.  sûdri{nt)lo.  Prendre 
froid,  se  refroidir.  So  teréla^  sûdrilo,  qu'est-ce  qu'il  a  ?(rép.) 
il  a  pris  froid.  Sûdrile  me  pinré,  mes  pieds  sont  devenus 
fr.  Sûdriliom,  je  me  suis  refroidi. 

SukAr,  shukar,  adj.  et  adv.  voy.  sigô.  Beau,  joli.  Skr.  su- 
ka  ra,  adj.  easy,  practicable,  attainable,  doing  well  or  be- 
comingly.  s  u  k  r  i  t,  adj.  virtuous,  pious,  s  u,  eu,  côwoii;,  iya- 
ôoicoiiç — Zend,  hukamja,  adj.  celui  qui  produit  de  bons  ef- 
fets, qui  fait  le  bien,  bienfaisant,  doué  d'une  belle  forme. 
V.  Sade,  Broeckh.  p.  405.  H.  j^  soogjiur,  adj.  élégant, 
accomplished,  beautiful.  Me  dukdva  yek  sukdr  raklid,  (c) 
moi,  j'aime  une  belle  fille.  Ovotiâ  ka  piravélas  pes  i  sukdr, 
diklids  les  télé  ki  vuddr,  (c)  là,  où  la  belle  se  promenait,  elle 
le  voit  en  bas,  sur  la  porte.  Sukarie  mo,  kdrin  ist  te  yakd 
sukdr  ^  (ch.  am.)  ô  ma  belle,  où  sont  tes  beaux  yeux?  Glu '6 
isia,  (GM.  ïdia,  Ida,  drittamente,  dritto=Som.)  ke  shukarid- 
koro  sardiy  (c)  il  alla  droit  au  palais  de  la  belle.  Po  (GM. 
d-ic6)  sukdr  te  djas  ko  drom,  que  tu  ailles  mieux  dans  le 
chemin.  Te  sukari  romnidte,  (ch.  am.)  à  ta  jolie  femme.  Me 
yakâ  ndna  diklé  asavki  sukdr  romni,   (ch.  am.)  mes  yeux 


—  486  — 

n'ont  pas  vu  pareille  belle  femme.  Kalisukâr,  belle  négres- 
se ;  adv.  Éla  te  tovdv  tut,  sukàr  sukâr,  (c)  viens,  que  je  te 
lave,  tout  doucement.  GM.  tujxop^a  tu(xop(pa.  Penghiàs  ophurô, 
adjâi  sukàr  isij  (c)  le  vieillard  dit,  elle  est  encore  belle= 
plus  belle. 

SuKARORÔ,  adj.  dim.  de  sukàr.  Joli  et.  Sukarorô  isàUj  tues 
assez  beau.  GM.  cùixop^oiTCixoç.  Tr.  guzeldjé.  Sukarori  romni, 
femme  jolie. 

SuKAR  DEVÉL,  Ciel,  expression  rare  ;  on  l'entend  quelque- 
fois parmi  les  Zapâris.  Devél,  Dieu. 

SuKARiBÉ,  n.  abstr.  de  sukàr.  Beauté.  Penélas  léske  i  romni, 
80  kei'és  mo  raklorô,  mo  murshorô  ?  nànai  bezéh  te  sukari- 
bnàsle  ?  (c)  la  femme  lui  disait,  que  fais-tu  mon  garçon,  mou 
brave  (dim.)?  n'est-ce  pas  une  honte  (dommage)  à  ta  beauté? 
Dik  léngoro  sukaribé^  (ch.  Nom.)  regardes  leur  beauté. 

SuNG,  m.  Odeur  agréable,  opp.  /ra>>,  voy.  sungdva.  H. 
w^^^  soony,h,  f.  smell.  80on(/,/m,  adj.  stench  (as  a  dog)  n.  a 
person  employed  in  Murhatta  armies  who  is  said,  to  be 
able  to  detect  hidden  treasure  or  grain,  by  the  smell  of  the 
earth.  soong,hneey  snulT.  Sung  diniàs  manj  une  odeur  m'a 
frappé.  Sung  lias,  il  a  pris  odeui*=en  parlant  d'un  chien  de 
chasse  (la  piste).  Gudli  sung^  odeur  douce=suave. 

SungAna,  shungâva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  sunglô, 
shunglô.  Sentir  l'odeur.  Skr.  s'i  g  h,  to  smell.  s'i  n  g  h,  fra- 
grare,  olfacere — ^Wg.  si  n  g  h  i  ta,  adj.  smelled.  H.  L-;^^^ 
soongjina,  v.  a.  to  smell.  Campuz.  jmglar,  a.  oler,  percibir 
olor.  Lalchés  sunghéla^  il  a  une  bonne  odeur.  GM.  xaXà  |xu- 
pî^n.  Sungliôm^  j'ai  eu  odeur.  0  tchukél  sunghéla  latchés,  le 
chien  flaire  bien.  Djàlixs  i  baravalicani  rakli,  te  shunghél 
i  kan,  (c)  la  fille  noble  allait  sentir  l'odeur,  (du  citronnier). 

SuNGALÔ,  adj.  de  sung.  Odoratus.  Hel.  ww^icç. 

SuNNô,  m.  au  pi.  sunné.  Songe,  voy.  sovàva.  Skr.  s  v  a  p  n  a, 
m.  sleep,  dreaming,  a  dream.  H.  ^jr*  sapn^  L^  soopna,  s.  m. 
a  dream.  Lat.  sopnus,  somnus.  Hel.  uttvo;,  ivùwviov.  Slav.  sônie^ 
songe,  son\  uwvo;,  Oec.  Vol.  3.  p.  89.  Bulg.  s'n',  dream,  M. 
Dict.  Dikliàs  yek  sunnô^  il  vit  un  songe.  Latcliô  to  sunnôy 
que  ton  songe  soit  bon=heureux  ;  paroles  adressées  à  des 
personnes  qui  ont  eu  des  songes;   l'usage  est   universel 


--487  - 

parmi  tous  les  Tch.  soit  Chrétiens,  soit  Mus.  Me  sunnéste^ 
me  daiâ  dikliôm^  j'ai  vu  ma  mère,  dans  mon  s.  Latché  sun- 
riéndjUj  avec  de  bons  songes  ;  adr.  à  des  personnes  qui  vont 
se  coucher.  Sunnô  dikàva,  je  vois  (un)  songe.  Muterghiôm 
man  me  sunnéste,  j'ai  pissé  dans  mon  songe=je  me  suis 
pissé.  Yek  sunnô  diklôm,  (Nom.  Zap.)  j'ai  eu  un  s.  Po  sunnôj 
(c)  son  songe. 

SùRULAS,  m.  Instrument  de  musique  semblable  à  un  haut- 
bois, fort  en  usage  parmi  les  musiciens  Tch.  Tr.  U j^^  sour- 
na,  pron.  plus  communément,  zurna^  clarinette — Bchi.  n 
changé  en  /.  Kelâva  o  sûrulas^  je  joue  du  hautbois.  Zuruli 
bashavdv^  (Nom.)  je  joue  du  h. 

Sut,  voy.  tut. 

Suv,  suF,  f.  Aiguille,  au  pi.  suvid.  Skr.  s  û  t  c  h  i,  f .  a  needle, 
piercing,  perforating.  s  û  t  c  h  i  ka,  a  taylor.  H.  Sj^  seofie^ 
f.  a  needle,  ^bL  soolaee,  s.  f.  needle,  or  pièce  of  wire,  for 
tinging  the  eye  lids  with  a  coUyrium.  Bart  suv,  grande  aig. 
Banghi  suv,  aig.  courbe.  Djivéla  e  suviâsa,  elle  vit  avec 
raig.=par  son  travail  d'aig.  Panghôtar  o  suvidkoro  yak, 
l'œil  de  l'aig.  est  cassé. 

SuLivÂRi,  m.  Bride,  voy.  shuvarorô.  GM.  <yaXi6flépi,  briglia 
— Som.  Ta  pe  sulivariéndja,  {ch.  Nom.)  et  avec  leurs  brides. 
Ali  (n.  pr.)  mo  to  sulivâri,  n'avéla  drom^ste, (ch.  Nom.)  mon 
Ali,  ta  bride  ne  vient  (convient)  pas  à  ton  chemin.  Campuz. 
solibar,  n.  freno.  instr.  de  hierro  para  sujetar  cabalerias. 

SuvoRi,  f.  dim.  de  suv.  Petite  aiguille.  Ti  suvori^  mi  su- 
vori,  (ch.  Nom.)  ta  p.  aig.,  ma  p.  aig. 

SH 

Shat,  sat,  (As.)  Rivière.  Skr.  s  n  u,  to  flow,  s  n  o  t  a,  m. 
a  natural  or  rapid  stream.  H.  sot,  sota,  m.  a  spring,  a  foun- 
tain,  a  jet  d'eau,  a  rivulet,  an  arm  (of  the  sea)  a  sleep — Zend 
çna,  fluere — V.  Sade.  Broeckh.  p.  40.  Ar.  iii-  {shadh)  latus, 
seu  ora  fluvii,  {shadhi)  ripa  fluminis — Freyt.  Le  mot  Tch. 
me  parait  d'origine  Hni. 

Shakh,  m.  Chou.  Skr.  s'âkh  a,  m.  a  plant,  (Galedupa  ar-» 


—  488  — 

borea)  f .  a  branch,  the  branch  of  a  tree,  s'a  k  a^  m.  n.  a 
potherb  in  gênerai,  any  leaf,  flower,  fruit,  stalk,  root,  etc. 
used  as  a  vegetable.  H.  oX-  sag,  greens,  edible  vegetables^ 
culinary  herbs.  GM.  Xi^oL^fo^,  chou.  Hel.^ixavov,  légume,  herbe 
potagère.  Kamésa  te  khas  mas  e  shakhéndja  ?  veux-tu  man- 
ger de  la  viande  avec  des  choux?  Ghé^iava  shakh^  je  ra- 
masse des  choux.  Shakh  kalé,  choux  noirs.  Trushiâkere 
(Tr.  turchi,  turchûy  aigre,  coniit  dans  le  sel  ou  le  vinaigre 
— Bchi)  shakh,  des  ch.  en  saumure.  Shakhéndja  mas  tavâva, 
je  fais  bouillir  de  la  viande  avec  des  choux. 

ShArga,  f.  Capote.  GM.  aapvTÇa,  la  sargia — Som.  Slav. 
sdrz'a,  (tiSo;  u<pà<x|xaTo;)  to  TaX.  sarge,  rtp|x.  sarsch,  'it.  sargia. 
Lat.  sargium — Oec.  Vol.  3.  p.  41.  Ce  terme  Tch.  correspond 
a  TH.  Pers.  haranee,  a  great  coat,  or  cloak  for  keeping  off 
the  rain.  An  f  urydv  mi  shârga,  apportes  que  je  mette  ma 
capote.  Shdrga  e  hrishindéske,  c.  pour  la  pluie.  Katar  kin- 
ghidn  i  sharga"!  d'où  as-tu  acheté  lac?  Fr.  caban. 

Sharghéngoro,  adj.  du  gén.  shdrga,  au  pi.  Qui  fait  ou 
vend  des  capotes.  Tr.  kepedji. 

Shastîr,  sastIr,  SASTÉR,  SASTRÎ,  m.  Fer.  Skr.  s'astra, 
n.  a  weapon  in  gênerai,  iron,  steel,  m.  a  sword,  a  scymitar. 
s'a  s  t  r  i  n,  adj.  armed,  having  weapons.  Skr.  s  â  r  a,  steel, 
H.  sar,  m.  manure,  iron.  Campuz.  saf,  m.  hierro.  Sostrdi, 
fer — Vail.  p.  457.  Tdbiola  o  shastér,  le  fer  brûle.  Keréla 
shastir,  il  fait  du  fer=travaille  le  fer.  0  tchavô  muklids  ko 
kxer,  po  sastér,  (c)  l'enfant  laissa  dans  la  maison  son  fer; 
instrument  d'agriculture.  Mo  sastir  bisterghiôm  les,  j'ai  ou- 
blié mon  fer.  Tovdé  les  ko  shastir,  ils  l'ont  mis  en  fer=aux 
fers,  en  prison. 

Shasturnô,  adj.  du  shastir.  shastur{a)nô.  Ferreux.  Amén 
shasturni  buti  kerds,  (Nom.)  nous  faisons  des  ouvrages  fer- 
reux=nous  travaillons  en  fer.  Shasturni  khrdbisha,  boite 
en  fer. 

SHASTmÉsKORO,  adj.  de  gén.  shastir,  au  sing.  App.  au  fer. 
forgeron.  Skr.  s'a  s  t  r  a  k  â  r  a,  m.  an  armourer.  Shastiréskoro 
rom,  Tch.  forgeron.  Shastiréskoro  sendûki,  caisse  en  fer 
Sastiréskoro  kilo,  pieu  en  fer. 

Shékhi,  shêhi,  f.  Espèces,  au  pi.  shékhia.  Il  est  rare  d'en- 


—  480  — 

teïïdfe  le  siftg.  Tr.  Pers.  ^^  shahi,  Ad].  Royal,  monnaie 
ffersane  dé  la  valeur  de  8  aspres  turques — Bchi.  •  Châhi 
désignait  en  'Perse  une  monhaie  d'argent,  (Recensio,  464, 
497  et  sutv.).  Dans  les  contrées  caucasiennes  soumises  à  ïa' 
Russie,  châhi,  est  le  nom  d'une  monnaie  de  cuivre  (id.  p. 
510);  actuellement  le  chdhî^en  Perse,  est  aussi  une  pièce  de 
cuivre  » — Essai  sur  l'iiist.  écon.  de  la  Turquie,  par  M.  Belin. 
Paris  1865,  p.  5.  et  15.  Aujourd'hui,  le  terme  shékhia,  parmi 
lés  Tch.,  signifie  espèces,  marchandises.  Putchéla  léstar  o 
phurô,  so  shékhia  isi  avaklé  ka  manghésa  ?  (c)  le  vieillard 
lui  demanda,  quelles  espèces  sont  celles  que  tu  cherches? 
Me,  terdv  djin  abôr  shékhia,  ta  mande  nân^  avéla,  (c)  moi,  je 
tfens  tant  d'espèces  (marchandises),  et  chez  moi  il  ne  vient 
pals.  Lias  léskeri  duyenéstar,  yavér  shéhia,{c)  il  prit  (acheta) 
de  sa  boutique,  d'autres  marchandises.  Ce  terme,  est  presque 
oublié  aujourd'hui.  On  ne  le  rencontre  que  dans  quelques 
vieux  contes. 

Shel,  Cent,  pour  shevél,  voy.  p.  79. 

Shebéka,  f.  Petit  singe.  Tr.  Ar.  ^W^  chibaqat,  lascivité, 
action  d^être  luxurieux — Bchi.  /  khurdi  shebéka  keléla,\e  p. 
singe  joue. 

SflErrAN,  (As.)  m.  Diable.  H.  Ar.  ^^t^  shuetan,  the  dé- 
vil,  datan  ;  j'ai  voulu  introduire  ce  mot,  pour  corroborer  la 
déf.  de  Beng,  diable,  des  Tch.  Roum.,  mot  totalement  în- 
coftnu  aux  Tch.  As.,  qui  se  servent  partout  du  mot  sheitàn. 

SWELÎ,  f.  Son.  Shelidkoro  manrô,  pain  de  son.  Hel.  Sproç 
iciTupC-mç,  et  wiTvpCa;.  Khdna  i  sheli,  ta  parvârghion  {parvdr- 
gf/no(i;(î)n(a),  ils  (les  chevaux)  mangent  du  son  et  s'engraissent. 
/  sheli  khdna  ta  o  grasi,  et  les  chevaux  aussi  mangent  le  s. 

Shelô,  SHOLÔ,  (Nom.)  m.  Corde.  Skr.  s'u  1 1  a,  a  cord,  a 
rope,  or  string,  s'u  1  v  a,  id.  rac.  s'u  1  v  a,  to  measure,  to 
cfeate.  H.  jl-  sulloOj  n.  a  thong,  narrow  stripes  of  leather 
with  which  shoes  are  stitched  ;  shelô  est  l'équiv.  du  GM. 
oxwvCov.  Yek  ratt,  tchivghids  o  shelô  opré  In  ghrénda,  (Bulg. 
gîredd,  beam,  M.  Dict.)  ta  umblavghiâs  pes,  (c)uné  nuit,  elle 
tî^i^a  la  corde  sut  la  solive,  et  elle  se  pendit.  Le  ^ek  shelô^ 
pand  me  musid,  te  na  tchindya,  merdva  méya^  (c)  prends 
uAe' cordé,  lies  mes  bras,  si  je  ne  (la)  coures  pas,  (alôfs)*ittoi 

53 


-490  — 

aussi  je  meurs.  Samiô  shelôy  c.  fine.  Pissâkoro  (GM.  iriaa*, 
poix)  shelô^  c.  poissée.  Kmghiôm  dûi  shelé,  j'ai  acheté  deux 
c.  Umhlavdô  les  e  shelésa,  on  l'a  pendu  avec  (au  moyen  de) 
la  c.  Tulô  shelôj  grosse  c.  Ta  tchindàs  o  sholô,  (Nom.)  et  il 
coupa  la  corde. 

Shelorô,  dim.  de  shelô.  Petite  corde.  GM.  ox^ivabci. 

Sheléngoro,  adj.  du  gén.  shelô^  au  pi.  Qui  fait,  ou  vend 
des  cordes,  GM.  G^^otvâc. 

Shengùri,  m.  Caroube,  au  pi.  shengûria,  voy.  shing.  Tr. 
kelchi  boinuzu.  GM.  Çu^oxépaTa,  ;^apo'liwa.  KepfltTCae,  caroubier, 
xtpdtTtov,  caroube.  Cor.  At.  Vol.  4.  p.  229.  Ar.  ^jj^  kharoiib, 
caroubier  (fruit  de) — Bchi.  Le  terme  Tch.  me  parait  se  rap- 
porter au  Skr.  s'r  i  n  g  a,  corne,  s'r  i  n  gâ  r  a,  m.  love,  passion, 
n.  cloves,  red  lead,  ginger.  Agallochum.  Ils  ont  traduit  les 
termes  Tr.  et  Gr.  dans  lesquels  entre  le  terme,  corne,  xépaç, 
Les  caroubes  sont  en  Orient,  l'aliment  des  pauvres. 

Sherô,  serô,  m.  Tête.  Skr.  s'i  r  a,  n.  the  head,  the  rootof 
the  pepper  plant,  s'i  ras,  n.  the  head,  the  top  of  a  tree,  the 
van  of  an  army,  chief,  principal,  head.  H.  ^  sir,  m.  the 
head,  top,  H.  Pers.  sur,  the  head,  top,  pinnacle.  Id. — Honig. 
Vol.  2.  p.  380 — Zend  çara^  caput — V.  Sade,  Brockh,  p.  398. 
a  Sir  signifies  head.»  As.  Res.  V.  2.  p.  95.  Pukkhto,  sar^  m. 
the  head,  point,  etc. — Bellew's  Die  t.  1867.  Me  sherésteydans 
ma  tête.  Tovdva  mo  sherôy  je  lave  ma  t.  Nanghé-sheréskoro, 
qui  a  la  tête  nue=découverte.  Baré-sheréskoro^  ayant  une 
grande  t.=intelligent — Sobriquet  donné  quelquefois  aussi 
çiuK  Russes,  à  cause  des  grands  bonnets  de  feutre  qu'ils  por- 
t aient  anciennement;  le  terme  est  presque  oublié  aujour- 
d'hui; compar.  Tr.  Ketché  bashy  sobriquet  que  l'on  donne  aux 
Usbécks  et  aux  Tatares,  parce  qu'ils  portent  des  bonnets  de 
laine — Bchi.  Eftd  tchor  isâsy  ta  eftdnghere  o  sheré  tchindé 
len,  ils  étaient  sept  voleurs,  et  de  sept  la  tête  (les  têtes)  ils 
ont  coupé.  Ta  tchinélas  lénghere  sheré,  ta  tchivélas  len  andré 
ki  khaning,  (c.  Nom.)  et  il  coupait  leur  tête,  et  ils  les  jetait 
dans  le  puits.  Djan,  len  léskoro  sherô,  (c)  allez,  prenez  sa 
tête=coupez  sa  t.  Banlids  po  sherô,  il  lia  sa  tête=entortilla 
sa  t.,  avec  quelque  bande. 

Sheralô,  (Nom.)  adj.  de  sherô.  Tête,  gousse   d'ail,  GM. 


—  494  — 

exeXCîacy  oxeXt^ia,  les  parties  composant  l'ail  entier  ;  «xop^o- 
xt^xk-h,  Aristoph.  Guêpes,  679=<xîcop6Sou  xcçaX^.  Ce  terme  n'est 
en  usage  que  parmi  les  Nom.  de  la  haute  Bulgarie. 

Sheritnô,  adj.  de  sherô^  sherutnô.  Terme  propre  aux  for- 
gerons Nom.  Clou  à  grande  tête.  GM.  xcça^wri;,  capitato, 
che  ha  testa — Som.  0  Danghilis  kerélas  sheritné^  (c.  Nom.) 
Danghilis  faisait  des  clous  ;  terme  inconnu  aux  Séd. 

Sheran,  m.  Oreiller,  parmi  quelques-uns,  sherâng,  H. 
sirhdndy  the  head  part  of  any  thing,  the  pillow.  Pers.  saran, 
caput — Vul.  Barô  sherdn,  grand  oreiller.  Dikéla  léskere  she- 
ramste  teldl^pandj  shel  (//irds/ta,  (c)  elle  voit,  sous  son  oreil- 
ler, cinq  cent  piastres.  Opré  ko  sherdn^  sur  l'oreiller.  An  me 
sheréste  te  tovdv  sherdn,  apportes  que  je  mette  un  or.  sous 
ma  tête.  Ali  mo^  to  sherô  sherandéste,  (c.  Nom.)  mon  Ali, 
(que)  ta  tête  (soit)  sur  ror.=que  tu  sois  tranquille.  jBes/iW- 
tar  pe  sherandéstej  (c)  il  s'assit  sur  l'or.  Dans  ces  deux  ci- 
tations, le  d  me  parait  euphonique. 

Sheranorô,  dim.  de  sherdrij  m.  Petit  oreiller.  Tov  alid 
yek  sheranorôj  mets  ici  un  p.  or. 

Sherâva  man,  V.  prim.  pronom.  1  Cl.  1  Conj.  part,  sher- 
dd,  verbe  formé  de  sherô,  tête.  Se  rappeller,  se  souvenir. 
Peu  usité  par  les  Nom.  Sherdv  man,  ta  me  godidte  terdv  les, 
je  me  rappelle,  et  je  l'ai  dans  mon  esprit.  Sherghiôm  man, 
je  me  suis  rappelé.  Sher  tu  latchés  takhidra,  rappelles-le 
bien  (sans  faute)  domain.  Dikliôm  e  tchavés  ta  sherghiôm 
léskere  dadés,  j'ai  vu  l'enfant,  et  je  me  suis  rappelé  de  son 
père.  Isi  akand  djin  abôr  hersh,  ta  sar  te  sherdv  man  ?  (c)  il 
y  a  (est)  maintenant  tant  d'années,  et  comment  me  rappe- 
ler ?  Latchés  sherés  tut,  tu  te  rappelles  bien=tu  as  une 
bonne  mémoire. 

SheravAva  man,  V.  caus.  de  shcrdva  man,  1  Cl.  2  Conj. 
part.sfteravdd.  Faire  rappeler.GM.  êvOufxîÇû).  Takhidra  te  shera- 
vés  man^  demain  que  tu  me  fasses  rappeler.  Takhidra  te  avés, 
kamsheravdv  tut,  (c)  demain,  si  tu  viens,  je  te  (le)  rappellerai. 

ShershIk,  m.  Terre  à  foulon.  GM.  wyîX6;.  Tovghids  pe  bal 
shershikésa,  elle  a  lavé  ses  cheveux,  avec  la  t.  à  f.  Atid  ard- 
piol  0  shershik,  ici  on  trouve  de  la  t.  à  f.  Les  pauvres  font 
un  grand  usage  de  cette  terre. 


Shetral6,  adj.  Refroidi,  malpropre.  Skr.  si  ta,  âdj. 
cold,  chilly,  frigid,  idle,  lazy,  coldness.  s'a r  ad,  the  season 
of  auturan,  or  the  sultry  season,  the  two  months  ftucceeding 
the  rains.  s'ar  a  d  a,  f.  a  year.  s'î  t  a  1  a,  adj.  cold,  chilly, 
frigid.  Ce  mot  n'est  pas  connu  de  tous  les  Tch. .  H.  Pers. 
^j-  surd,  adj.  cold,  damp.  surdee^  f.  a  cold,  sirat,  adj.  cold, 
becoming  cold  (from  Skr.  s'î  ta).  Pukkhto.  sard,  adj.  cold 
(in  compos.) — Bellew's  Dict.  1867.  Me  eftd  herah  pirghiôin, 
melalô  shetralô,  (c)  moi,  j'ai  marché  pendant  sept  ans,  sale 
et  refroidi=dans  un  état  de  misère.  So  isdn  avekd  shetraW 
pourquoi  es-tu  si  refroidi?  Alô  màiujhe  namjô^  shelralô,  so 
te  kerdv  les"}  (c)  il  est  venu  chez  moi  nu,  refroidi  (tremblant 
de  froid),  que  faire  de  lui? 

Shevél,  Cent,  voy.  les  nombres,  p.  79. 

SmL,  m.  Froid.  Skr.  s'î  t  al  a,  adj.  cold,  chilly,  frigid. 
s'i ta,  adj.  cold,  H.  J-;-^  seel,  f.  cold,  bL-.  seela^  adj.  Damp, 
cool,  shitil,  adj.  cold,  voy.  shetralô.  Ovoklé  divesénde  isâs 
barô  shil,  (c)  dans  ces  jours-là,  il  faisait  (était)  un  grand 
froid.  Shil  isi  akand,  (c)  il  fait  fr.  maintenant.  0  shil  istbut 
zoralô,  le  froid  est  très  fort.  But  s/u7,  et  shil  but,  très  froid. 
Avaklé  shiléstey  kon  kampiravél po  mûi  9  (c)  avec  ce  fr.,  qui 
ouvrira  sa  bouche  ? 

Shilalô,  adj,  de  shil.  Froid,  trigidus.  Shilalô  tan,  endroit 
froid.  Ovent  isi  but  s/«7aîd,  l'hiver  est  irès  fï .  Shilali  palvâlj 
vent  froid. 

SuiLÂLiovAVA,  V.  pass.  shilalô^vdvay  part.  shilâli{ni)lo. 
Se  geler,  se  refroidir.  Shilâliliom  itch  arattt,  je  me  suis  re- 
froidi hier  pendant  la  nuit. 

ShIla,  f.  voy.  shil  Fièvre,  principalement  la  fièvre  inter- 
mittente; terme  pr.  aux  Nom.des  bords  du  Danube.  Les  Grecs 
de  la  Roumélie  appellent  OtpfXT)  et  OeppLaata,  la  fièvre  interm. 
si  commune  dans  cette  contrée.  Les  Tch.  au  contraire,  ap- 
pellent la  fièvre  par  son  stade  de  frisson  ;  voy.  tréska,  qui 
est  le  terme  usuel  des  Tch.,  errant  dans  toutes  les  provin- 
ces au  sud  des  Balkans. 

ShilalI,  f.  Parties  génitales  de  la  femme.  Terme  propre 
aux  Tch,  entre  Andrinople  et  Silivria.  A-t-il  quelque  ana- 
logie avec  l'adj.  shilalô?  Les  Nom.  en  général  en  ignorent  la 


—  493  — 

signification.  Est-ce  un  nom  donné  au  pud.  m.  par  anti- 
thèse ?  Làkeri  shilali,  son  pud.  Bari  shildi  te  perél  me 
Vasténdey  ta  te  sovâv  Idsa  yek  far  arattiy  (ch.)  qu'un  grand 
pud.  m.  tombe  dans  mes  mains,  et  que  je  dorme  avec  lui 
une  fois  la  nuit.  Me  shilalidtar  so  rôdes  ?  (c)  que  cherches-tu 
de  mon  pud.? 

Shing,  m.  Corne,  voy.  shengûrL  Skr.  s'rin  ga,  n.  a  horn, 
a  mark  or  sign,  the  top  of  a  mountain.  H.  s^^j^  sring,  m. 
précipice,  horn,  singa^  a  trumpet.  Hel.  xipaiivirî,  xcpxTi;,  «dXwiyÇ. 
singra,  a  powder-horn.  seeng^  a  horn.  Singj  corne — Honig. 
Vol.  2.  p.  384.  Skr.  s'r  ingata,  a  plant,  a  kind  of  Rhus. 
Pott,  Vol.  2.  p.  22!.  rapporte,  ÇiYyîSipi;,  Ar.  ^y^j  zandjabily 
f.  (dry  ginger)=Skr.  ç  r  i  n  g  a  v  ê  r  a,  q.  d.  shaped  like  horn 
— Shakesp.  p.  451.  H.  bara  singa^  m.  a  stag.  Pelétar  léskere 
shingy  (sont)  tombées  ses  cornes.  Teréla  bughlé  shing,  il  a 
des  cornes  étendues.  Bakrôj  pe  shinghéndja^  le  bélier,  avec 
ses  cornes.  Guruvéskoro  shingy  (Nom.)  la  corne  de  bœuf= 
espèce  d'herbe.  Plur.  shingâ^  rarement  usité. 

Shingalô,  adj.  de  shing.  Cornu,  cornard.  GM.  xtpaTftç,  cor- 
nuto  detto  per  injuria — Som.  Shingaléya^  (voc.)  ô  cornard. 
Avaklé  maniLshéSy  shingalô  kerghid{s)  les  léskeri  romni,  cet 
homme  cornard,  en  a  fait  sa  femme.  Campuz.  jingaléy  m. 
fam.  cabron,  que  consiente  adulterio  de  su  mujer. 

Shinghéskoro,  adj.  du  gén.  shing.  App.  à  la  corne,  corné. 

Shoshôi,  sosôi,  m.  au  pi.  shoshôia^  shoshà.  Lièvre.  Skr. 
s'a  s'a,  m.  a  hare,  or  rabbit,  rac.  s'as',  to  jump,  to  leap,  to 
move  by  springing  or  leaping.  H.  •-*—  susa,  m.  a  hare. 
Sus8a,  lepus  timidus,  lièvre — Honig.  Vol.  2.  p.  398 — Pukkhto. 
soyaj  so^ej  a  hare — Bellcw's  Dict.  1867.  0  shoshôiy  daranô 
haivdn  (Tr.  ^l^c**'  haîvan)  isiy  le  lièvre,  est  un  animal  peu- 
reux. Te  djas  ikitané  te  des  len  shoshéUy  (Nom.)  allons  en- 
semble tuer  des  lièvres;  paroles  qui  m'ont  été  adressées  par 
un  Zapâri,  qui  voulait  me  conduire  à  la  chasse.  Dûi  shoshôi 
ddva,  je  donne  deux  lièvres=je  paie  la  capitation  de  mes 
deux  enfants,  pr.  aux  Séd.  des  environs  de  Constanlinople. 
Campuz.  Ajojoi,  f.  licbre. 

Shoshorô,  dim.  de  shoshôiy  Petit  lièvre,  khurdé  shoshoré, 
levrauts. 


—  494  — 

Shoshôskoro,  adj.  du  gén.  shoshôiy  au  sing.  App.  au  lièvre. 
0  mas  0  slioshôskor(f,  la  chair  du  lièvre. 

Shoshanô,  adj.  de  shoshôi.  Leporinus.  Terdva  andré  ki 
khashôi,  shoshanô  ?nas,  j'ai  dans  l'aliment,  de  la  chair  du 
lièvre.  Shoshané  pelé,  testicules  de  lièvre,  espèce  de  fruit 
sauvage,  dont  les  Nom.  sont  fort  friands,  voy.  pelô. 

Shoshanô,  m.  au  pi.  shoshané.  Moustache.  Ce  terme  me 
parait  dériver  de  shoshôi^  comme  le  préc;  inconnu  auxTch. 
Zapâris,  qui  se  servent  constamment  du  Tr.  6tj/fc,  moustache 
— Bchi.  Léskoro  shoshanô  nikliol,  sa  m.  sort=pousse.  Daré- 
shoshanéngoro,  qui  a  de  grandes  m.  Te  khliâv  léskere  sho- 
shanénde^  je  chierai  sur  ses  m.;  injure  très  commune  parmi 
les  Tch.,  empruntée  des  habitants  du  pays.  Tchindé  léskere 
shoshané,  (c)  ils  ont  coupé  ses  moustaches. 

Shon,  f.  Coup  de  sifflet,  voy.  sor  le  ker,  (As.)  H.  Pers. 
jj-^  shor,  s.  m.  cry,  noise,  outcry.  Yek  shon  ali  man,  un  coup 
de  sifflet  m'est  venu.  Zorali  shon,  fort  c.  de  s.  Ma  de  shon, 
ne  siffles  pas.  voy.  shôndava. 

Shôndava,  V.  com.  2  Cl.  2  Conj.  part,  shondinô.  Siffler. 
Shôndela,  il  siffle.  Durai  shondiniàSy  il  siffla  de  loin. 

Shta,  2p.  de  l'Impér.  Restes,toi.  On  trouve  dans  la  langue 
des  Nom.  cette  partie,  du  verbe  avec  un  a,  prosth.,  ashtn.  Il 
est  constamment  traduit  par  lérghiov,  térdov,  (Nom.),  qui  a 
presque  fait  oublier  shta.  Skr.  s'th  a,  to  stand,  to  stop,  to 
be  still,  voy.  tistidva.  Ashtd,  so  vrakeréna  o  tern^  te  sunâs, 
(c.  Nom.)  attends,  que  nous  écoutions  ce  que  parle  (dit)  le 
monde.  Ashtà  te  dikdVj  attends  que  je  voie.  GM.  <rra<xou  va  'iô. 
Tr.  dur  bakaïm.  Il  ne  se  trouve  dans  aucun  conte  des  Séd. 

Sho,  shov,  Six,  voy.  les  nombres,  p.  77. 

ShubAri,  m.  H.  Pers.  j^j^  suwar,  m.  a  rider  mounted  on 
a  ship  or  any  thing  else.  Cavalry,  a  trooper.  Tr.  suvdr,  ca- 
valier— Bchi.  Souvent  appliqué  par  les  Tch.  à  tout  soldat 
Turc.  Pelé  j^aldl  Idtc  o  shubdria,  ta  Une  la,  (c)  les  cavaliers 
sont  tombés  derrière  elle  (l'ont  suivi),  et  ils  la  prirent. 

Shufti,  (As.)  Melon  d'eau.  Hel.  tcctcwv.  H.  J^^jr^  setvtce,  n. 
f.  a  white  rose  (Rosa  gland ulifera),  '-^j-  surda,  a  kind  of 
water  melon — Kurd,  sciuti,  (cocomero  anguria).  Potl.  Vol. 
2.  p.  229. 


—  495  — 

Shutchô,  shuzô,  adj.Net,  propre.  Skr.  s'utc  h,  to  regret, 
to  be  pure  or  clean.  s'ut  c  h  i,  adj.  white,  clean,  cleansed, 
purified.  Pure,  pious,  exempt  from  passion  or  vice,  s'u  te  h  i- 
t  a,  adj.  sad,  lamenting,  pure,  clean,  cleansed.  s'u  tchi  t  â, 
f.  purity,  cleanliness.  H.  *^'.r^  swachji,  adj.  pure,  clean, 
clear — ^Pukkhto,  such,  pure,  genuine,  real,  candid,  honest 
— Bellew's  Dict.  1867.  Ce  mot  est  ordin.  prononcé  shuzô 
par  les  Séd.,  et  shutchô  par  tous  les  Nom.  Quelquefois  on 
entend  les  deux  prononc.  de  la  bouche  d'une  même  per- 
sonne. Shuzés  (adv.)  vrakerésa,  tu  parles  nettement.  Shuzô 
manûsh,  homme  propre.  Shutchiromni,  femme  ipr.  Shutché 
tchavé,  enfants  pr. 

Shutchipé,  shuzipé,  n.  abstr.  de  shutchô,  shuzô.  Propreté. 
Dukâniliom  léskoro  shuzibé,  j'aime  sa  propreté. 

ShutchakerAva,  shuzakerAva,  V.  comp.  2  Cl.  2  Conj. 
part,  shutchakerdô.  Nettoyer.  Ma  shuzdker  avdivés  o  kheVj 
ne  nettoies  pas  la  maison  aujourd'hui.  Shutchakerdva  mo 
kher,  je  nettoie  ma  maison.  Te  shuzakerés  te  vast,  que  tu 
nettoies  tes  mains.  Shutchâker  to  mûi^  nettoies  ta  face. 

Shukô,  adj.  Sec.  Skr.  s'ushka,  adj.  dry,  dried,rac.  s'u  s  h, 
siccescere,  siccum  fieri,  exsiccare — Wg. — H.  LiC  sookta, 
adj.  lean,  thin,  dry,  emaciated.  soo/cice,  adj.  lean,  dry.  sooka, 
adj.  dry.  sookyhana,  v.  a.  to  dry,  to  evaporate — Suki  kung^ 
tussis  sicca,  toux  sèche — Honig.  Vol.  2.  p.  418.  Lat.  siccus. 
Slav.  such,  Bulg.  cyh\  dry,  M.  Dict.  Pers.  ojCLâ.  khusk,  sic- 
cus, aridus,  inde  met,  inutilis,  sterilis — ^Vul. — Zend,  Kushka, 
huska,  adj.  (Skr.  ç  us  h  k  a)  siccus — V.  Sade,  Brockh,p.  4C6. 
Shukô  khanùig,  puits  sec.  Shukô  marnô,  pain  s.=du  pain 
et  rien  autre.  Tr.  katiksy'z — Bchi.  quelquefois,  pain  rassis. 
Shukô  kas,  foin  s.  Shukô  manûsh,  homme  exténué,  maigre. 

Shukéi,  (As.)  adj.  Sec,  voy.  shukô. 

Shùkiovava,  V.  pass.  shukô-uvâva,  part.  shûki{ni)lo.  Deve- 
nir sec,  se  dessécher.  Ne  parti  terâva,  ne  qurbâ  teràva,  shû- 
kiletar  me  luludià,  (c)  je  n'ai  ni  de  l'eau,  ni  (une)  outre,  mes 
fleurs  sont  desséchées.  Shûkilotar  o  ruk,  l'arbre  est  dessé- 
ché. Shûkilitar  minri  tchip,  ma  langue  s^est  desséchée=de 
soif.  Shûkiol  amarô  khaning,  notre  puits  se  des.  0  manrô 
shûkilotar,  ta  ulinô  kiliri  (Tr.  kitir)  le  pain  s'est  des.  et  il  est 


—  496  — 

devenu  biscuit=:dur.  Shûkiletar  léskeripral  pe  tanéstfij  (c) 
ses  frères  (d'elle)  sont  restés  secs  (roides)sur  leur  place.  Ka 
diklids  0  dakdr  e  raklién^  shàkllotar  pe  tanéste,  (c)  dès  que 
le  roi  vit  les  filles,  il  devint  sec  (d'étonnement)  dans  sa  pl^ca 

ShukiarAva,  shukerâva,  V.  caus.  1  CI.  5  Conj.  part^  shur 
kiardô.  Faire  sécher.  Shukiarghiôm  epatavé,  j'ai  fait  sécher 
les  linges.  Shukerghiôm  les  e  yagâsa,  je  les  ai  fait  sécher, 
au  moyen  du  leu;  lit.  avec  le  feu. 

Shukibé,  n.  abstr.  de  shukô.  Sécheresse.  E  nilaîéskoro  o 
shukibéy  la  sécheresse  de  Tété. 

ShulAvka,  shuvâl,  (Nom.)  f.  Balai.  Skr.  s'a  1  â  kâ,  a  jave- 
lin,  a  dart,  a  fibrous  stick  used  as  a  brush  or  pencil,  a 
thorny  shrub  (Vangneria  spinosa).  H.  ^)L.  sulaka,  a  rule,  a 
ruler,  a  probe.  Campuz.  julaballiy  f.  escoba,  Katar  kerma 
i  shulârka"}  d'où  font-ils  les  balais?  A K  (n.  pr.)  mo,  im 
bald  tûke  isi  suldvka,  (ch.  Nom.)  mon  Ali,  mes  cheveux  pour 
toi  sont  un  balai.  Cette  idée  est  exprimée  presque  avec  les 
mômes  paroles,  dans  une  autre  chanson  Nom.  Me  bald  shur 
Idvka  isi\  kioldva  (Tr.  kiulé)  tùkey  mes  cheveux  sont  un 
balai,  (je  suis)  ton  esclave.  Les  Tch.  vivant  au  milieu  des 
Bulgares,  se  servent  de  métla.  Parmi  un  grand  nombre  des 
Tch.  Nom.,  shuldvkay  est  en  usage  très  fréquent  Les  Zapàris 
prononcent  constamment  shuvdL 

Shulavava,  V.  caus.  1  Cl.  2  Conj.  part,  shulavdôy  Balayer. 
Parmi  les  Zapâris,  shuvaldva,  voy.  shulâvlca.  Te  shulavés 
saré  0  tan^  (c)  balaies  tous  les  endroits.  Otiâ  tchinghiâs 
tcharid,  ta  kcrghids  métla  ta  shulavélas  télé  opré,  (c)  là,  il 
coupa  des  herbes,  et  il  (en)  fît  un  balai,  et  il  balayait  ep 
haut,  en  bas=par  tout.  Shiilavy  balayes-tu.  Isôm  nos/ali  (adj. 
f.)  ta  ndnastik  shulavdv^  je  suis  malade,  et  je  ne  peux  pas 
balayer.  But  rdno  te  shulavés  o  /r^-cr,  sostdr  kamavén  baré 
manûsh^  de  très  bonne  heure,  balayes  la  maison,  car  de 
hauts  personnages  viendront.  Shuldv  o  ker  sukdr^  balaies 
bien  la  maison.  Bov esker te,  (y oc.)  astdr  les.  Ûi  penghids,djin 
abôr  bersh  nàna  dinidn  man  kayiék  phuranô^te  shulavdv  o 
bov,  ta  me,  me  tchutchiéndja  shulavdvas  o  bov,  (c)  ô  four- 
nière,  arrétes-le.  Elle  dit  (voilà)  tant  d'années,  et  tu  ne  m'as 
jamais  donné  quelque  vieille  (hardc)  pour  balayer  le  four,  et 


-♦97- 

P)oi,  je  balayAi^  le  four,  av,^  pas  mamelies,  Bhuv4l  i  ka^ 
fûna ,  (Zap.)  balayjes  la  tepte. 

SHULAvGHiovAyA,  V..  pass.  shulavdô^vàva^  part,  shuliv-r 
gfiii3^i)lo.  Etre  bjalayé,  Shuldvghilotar  o  kx^,  la  maison  a 
(ét^  balayée. 

Shulâvindôs^  gérr  diji  shulaijdva.  fa  kina  H  dja$,  shuUif 
vindôs  te  djas  andré,  (c)  et  lorsque  tu  vap,  que  tu  entres  en 
balayant.  Tfi  ugliélas  ^hulavindôs,  (c)  et  il  monta  en  balayant. 

Shuslô,  adj.  Mouillé.  Skr.  sala,  s  a  U 1  a,  water.  Shtislô 
f^a  i^ômj  je  ne  suis  pas  mouillé.  Jsôtr}  sltuslô,  katâr  ko  aherâ 
dji  ko  pinré^  je  suis  m.,  de  la  tête  jusqu'aux  pieds,  Alàtar 
fihtislôy  il  est  venu  mouillé. 

Shùsliovava,  V.  pass.  sfiwlô-uvâvay  part.  $hÛ8li{ni)lo, 
Etre  mouillé.  Shûslilotar  ta  nanippresdilotar^  (GM.  av>ï|Aiii- 
ftxii^i)  il  s'est  mouillé  et  il  tomba  malade.  0  patavé  shûslio^ 
na  (shiislio{ve)na)  les  linges  se  mouillent.  Shûslilotar  o  tclwr(i, 
IjB  pauvre  a  été  mouillé. 

ShusharAva,  SHUSLERAV4,  V.  caus.  1  Cl.  5  Gonj,  part, 
sliusliardô.  Faire  mouiller.  Shusliarghiân  te  yismata,  tu  as 
mouillé  tes  habits.  Ma  shmldr  {shuslidr)  man,  ne  me  mouiU 
les  pas.  LfC  kotôr  pani  romn^e  (vpe.),  tq,  dja^  kotôr  shu^liâr  la^ 
(c)  prepcjs  un  peu  d'eau,  ô  femme?  et  vas,  mouilles-la,  un 
peu:  il  s'agit  d'une  femme  qui  tomba  en  défaillance.  Dans 
cette  citation,  kotôr  est  adj.  et  adv,  Afe  shuslarghiôm  les, 
moi,  je  l'ai  mouillé. 

3HUVin,  usHVÂR,  m.  Bride,  voy.  shuvarorô,  Yek  vastésa 
V  astarés  te  grastéskoro  shuvâry  (c)  tien«  ayec  une  main  la 
bride  de  tpn  cheval. 

Shuvarorô,  dim.  de  shuvâr.  Petite  brjde.  GM,  «unuêipi, 
çûfluSàpt,  hrigliî^5  freno — Som.  Souvent  prop.  par  les  Grec^ 
oMlêxpi,  d'où  les  Tch.  ont  formé  shuvdr^  shuvarorô. 

ShunAva,  V.  prim.  i  Cl.  1  Gonj.  part,  shundô.  Entendre, 
ouir.  pron.  par  quelques-uns,  sundva.  Skr.  s'r  u,  to  hear  ; 
giudire,  auscultare,  aures  dare.  s'r  u  t  a,  part.  xluTi;,  Lat. 
inclytus,  Gpth.  hliuma — Bopp,  Glos.  SHr-  H.  ^^  soonna,  v. 
a.  to  hear. — Zend  f ru,  audire,  auscultare — ^V.  Sade,  Brockh, 
p.  401— P^li,  soun'atou,  qu'il  entende.  Purn.  Essai,  p.  76. — 
Çampu?.  JMtielar^  a.  oir,  jmielo^  oido.  Ta  shunéla  opré,  yek 


—  498  — 

manûshj  ka  diavâzela,  (GM.  Jtagàî^w)  ta  o  dakâr  petighiâs,  tu 
lîon  isân  ?  et  il  entendit  en  haut,  un  homme  qui  lisait,  et  le 
roi  dit,  qui  es-tu  ?  /  raklt  gheravghids  pes^  ta  shunélas  ka 
asdlas,  (c)  la  fille.se  cacha,  et  elle  entendit  qu'il  riait.  Shu- 
nélas  yek  kelibé^  katdr  ki  khef,  dikélas  leSy  (c)  elle  entend  une 
musique,  à  travers  le  trou,  elle  le  vit=le  musicien.  Shun- 
ghids  Idkoro  dat,  astarghids  marghids  les,  ta  tovghids  les 
andré  ki  damia,  (c)  son  père  (d'elle)  entendit,  il  (le)  saisit,  le 
frappa  et  le  mit  en  prison.  0  dakdr  ka  shunghids,  ka  isi  o 
yatrikô  (fàTpixiv  pron.  yta^pix^v)  ovotiaring,  (c)  dès  que  le  roi 
entendit,  que  le  médicament  était  par  là:t=sse  trouvait  dans 
un  endroit  éloigné.  Ndna  shunghidn  latchés,  tu  n'entendis 
pas  bien.  Yek  simnô  te  shunés,  (c)  un  songe  à  entendre. 
Ovokd  ndna  shundô  /e>i,  (c)  celui-là  ne  les  a  pas  entendu. 
Ta  beshtôtar^  ta  shunéla  yekpdch  ardlt  khuydz,  (c.  Nom.)  et 
il  s'assît,  et  il  entend  à  minuit,  des  cris.  Shuyién,  écoutez. 
Shun  man,  écoutes-moi.  0  khurdô  pral  shimghid{$)  les^  ghe- 
lôtar  ov,  diniâs  pandj  shel  grôsha,  (c)  le  frère  cadet  (petit) 
l'entendit,  lui  (aussi)  vint,  (et)  donna  cinq  cent  piastres.  Ka- 
sukô  ^sonij  ndna  sundva^  je  suis  sourd,  je  n'entends  pas. 

Shundô,  sundô,  part,  du  v.  shundva.  Fameux,  grand, 
distingué.  GM.  àxoudTiç,  lÇa)coTj(TT(5;,  famoso — Som.  Parmi  les 
Zapâris,  il  a  ordin.  la  signif.  de  riche.  Skr.  s'ruta,  Hel. 
x^uT(5;,voy.  shundva,  Mo  dat  isds  yek  slnmdô  khulanô,  (c.Nom.) 
mon  père  était  un  seigneur  renommé.  Sundéya  (voc.)  kdrin 
djdsa?  (Nom.)  ô  renommé,  où  vas-tu?  Yek  shundés  dikdvay 
je  vois  un  homme  distingué.  Yek  shundi,  une  femme  dist. 
Yek  shundésa  vrakerghiôm,  j'ai  parlé  avec  une  homme  ren. 
So  isi  mi  sundi^f  qu'y  a-t-il,  ma  femme  distinguée?  GM.  -ri 
«Tvai  dlpx(5vTi<x(Tdl  [xou  ?  Quelquefois  le  voc.  fem.  est  pron.  shun- 
dia  pour  shundie.  Yek  shundô  alôtary  un  (homme)  distingué 
est  venu.  Oi  ka  benghiarghids,  isds  shundi  ta  latchi^  (c)  elle 
qui  faisait  accoucher  (la  sage-femme),  était  renommée  et 
bonne.  Cet  adj.  est  très  souvent  adressé  aux  gens  de  leur 
race  par  dérision;  il  est  l'équivalent  du  GM.  (Îxou(tt(5ç. 

Shùndovava,  V.  pass.  shnndô-uvdva,  part.  shûndi{ni)lo. 
Etre  entendu.  GM.  ({xo'io[i.ixi.  Kdrin  isds  avakd  manûsh  te  na 
shmidolas?  {shûndo{vé)las)  où  est  cet  homme,  et  on  n'entend 


—  499  — 

pas  (parler  de  lui)?  GM.  xocl  ih  ixoucTai?  Les  Séd.  en 
général  disent  shûniola^  shûndovela.  Ne  shûniola,  ne  di-- 
kiola,  (c)  on  n'entend  (rien  de  lui),  on  ne  (le)  voit  pas.  Il 
est  très  rare  d'entendre  shûnghiovava,  qui  est  la  forme  pr. 
aux  Séd. 

Shut,  m.  Vinaigre.  Skr.  s'ukta,  adj.  sour,  acid,  pure, 
clean,  vinegar.  Acid,  or  an  acid  préparation.  Skr.  s'a  t'a, 
sour,  astringent,  acid.  Zoralô  shut^  fort  vinaigre.  Kamakerdv 
shutj  je  ferai  du  v.  /  mol  isi  sutti  sar  shut,  le  vin  est  aigre 
comme  du  vinaigre.  0  Ghelghtdjo  (n.  pr.)  merél,  i  Mintdno 
(n.  pr.)  rovél,  ghelitar  te  manghél  hish  pares  te  lel  shut, 
(c.  Nom.)  Ghelghidjo  meurt,  Mintano  pleure,  et  alla  deman- 
der vingt  paras  pour  acheter  du  vinaigre,  (usité  dans  les 
funérailles). 

Shutkô,  m.  Vinaigre,  terme  rare,  dérivant  du  Skr.  s'u  t- 
k  a,  sour,  acid,  voy.  shut.  But  shutkô  kerghids,  il  a  fait 
beaucoup  de  vinaigre. 

Shutlô,  adj.  de  shut,  de  formation  Tch.  Acide,  aigre.  Hel. 
3Çù;,  GM.  Çeiv6;.  Shutlô  tut,  lait  aigre.  Tr.  ^z^jhl  ioghourt, 
lait  caillé — Bchi.  Hel.  ilùyotXoL,  GM.  Çuv^ya^ov,  latte  agro — 
Som.  0  ruk  kerélas  sukdr  sutlé  limônia,  (GM.  X»(x6via)  l'arbre 
faisait  (produisait)  de  jolies  citrons  aigres. 

Shùtliovava,  V.  pass.  shutlô-uvdva,  part.  shûtli[ni)lo.  De- 
venir aigre,  aigrir.  Shûiliola  i  mol,  le  vin  aigrit,  GM.  Çuv(Ç«t. 
Souvent  on  entend  shûtlioveL  Shûtlilitar  i  mol,  le  vin  est 
devenu  aigre. 

Shuvlô,  adj.  Enflé.  Skr.  s'v  i,  to  move,  to  go,  or  go  to,  to 
grow,  increase — Tumere,  turgere,  crescere,  valde  turgere — 
Wg.  H.  ^j--  sotyh,  (Skr.  s'otha)  swelling,  soojna,  v.  n.  to 
swell,   to  rise.  Shuvlô  manûsh,  homme  enflé,   hydropique. 

GM.    97pt9(J(.CV0Ç.  ,/IM' 

Shuvlipé,  n.  abstr.  de  shuvlô.  Enflure.  Teréla  but  sRïiv- 
lipé  pe  boréste,  il  a  beaucoup  d'enfl.  dans  son  ventre\>v\  / 

Shùvliovava,  v.  pass.  shuvlô-uvdva,  part.  shûvU{ni)io. 
Etre  enflé,  s'enfler.  Shûvlilotar,  il  est  devenu  hydrôpique^ 
GM.  twpC<y67j.  Shûvliliom,  (c)  je  suis  enflé.  Ka  khdva,  sMipèieX 
vavdj  quand  je  mange  (aussitôt  que),  j'enfle.  \\\\  *>u  •\\ 

ShuvliarAva,  v.  caus.  1  Gl.  5  Conj.  part.  shuvlio^dôv^Esà^ 


fler,  faire  gonfler.  Ka  ahuvliaréla  aratti^  qui  fait  gonfler 
pendant  la  nuit  ;  paroles  d'un  Tch.  que  me  racontait  les  ef- 
fets de  la  morsure  d'un  insecte. 


ril 


Ta,  conj.  Et,  Hel.  xol,  Skr.  t  u,  ind.  a  particle,  implying 
différence,  connection,  and,  moreover.  t  a  t  h  a,  ind.  so,  like, 
and,  so,  in  (conjunction).  Quelquefois  prononcé  te.  Comp. 
t  c  h  a,  ind.  and,  also,  moreover,  for,  on  account  of.  Djan 
andré^  la  den  les  mol,  ta  mattiarén  les,  (c.  Nom.)  allez  de- 
dans, et  donnez-lui  du  vin,  et  rendez-le  ivre.  /  romni  ta  o 
tchavéj  la  femme  et  les  entants.  Latchô  isi  tûke,  ta  Ynânghe^ 
(c)  il  est  bon  pour  toi,  et  pour  moi.  Tûta  djaSj  et  toi  (aussi) 
vas;  ordin.  on  dit  tûya. 

Te,  postpos.  etprepos.  A,  vers,  chez.  Cette  part,  qui  forme 
le  Dat.  1,  avant  les  noms,  se  comporte,  comme  la  part.  ke. 
Ghelô  f  i  {ti)  kali,  (c)  il  alla  chez  la  négresse.  Ghelôtar  to 
[to)  maribé,  (c)  il  alla  à  la  bataille.  T  o  {ta)  panori,  (ch.)  à  la 
petite  eau.  To  (to)  desh  divés,  (c)  en  dix  jours. 

Te,  conj.  Si,  Wv.  Te  avdsa  te  keréste,  terésa  tan  ?  (c)  si 
nous  venions  dans  ta  maison,  as-tu  de  la  place?  Te  niklio- 
vas  avri  ?  (c)  si  nous  sortions  dehors  ?  Te  kaméSy  kerdv  les, 
si  tu  veux,  je  le  fais.  Teputchénaj  kon  isiavakà  o  baravalô^ 
(c)  s'ils  demandent,  qui  est  ce  (homme)  riche  ?  To  desh  dt- 
vés  V  avâv,  lava  tumari  peniâj  (c)  si  je  viens  en  dix  jours, 
je  prends  (en  mariage)  votre  sœur.  Tiite,  nâna  te  das  la,  da- 
kâra  mo,  ta  kâste  kamadâs  la  ?  (c)  et  à  toi,  si  nous  ne  la 
donnions  pas,  à  qui  la  donnerons-nous?  voy.  la  form.  du 
Subjonctif,  p.  103. 

TabarAva,  tabiarava,  V.  caus.  1  Cl.  3  Conj.  part,  tabar- 
dô,  tabiardô.  Brûler,  faire  brûler,  tourmenter,  voy.  tapâva. 
Trin  far  tabarghids'  men  i  yak,  trois  fois  le  feu  nous  a  brûlé 
(incendié).  Tabiarghiâs  o  bov,  (c)  il  fit  chauffer  le  four.  0 
kain  tabiaréla,  le  soleil  brûle.  Bibo  Zafira  Marandû  (n.pr.) 
te  na  tabarés  me  tchavés,  sostâr  isi  khurdô,  ta  nâna  tchinéla 
léskeri  godi,  (ch.)  tante  Zafira  Marandu,  que  tu  ne  brûles 


-5Ôi- 

(tourmentesî  pas  tnaiï  enfant,  car  il  est  petit  (jeûne),  et  son 
esprit  ne  eoupe  (comprend)  pas  ;  paroles  d'une  mère,  dont 
le  fils  étaît  amoureux  de  la(  fille  de  Zafirav  TcCbarélà  i  purum; 
l'oignon  brûle.  Avilôtar,  tahardàs  pe  ronmid  Ari^,  (n.  pt\) 
muf dardas  pe  tchavén,  pâridlilotar  e  baré-peféskorOj  andfé 
ki  damiOj  {c.  Nom.)  Arifis  arriva,  il  tourmenta  sa  teHmie;  \\ 
assassina  ses  enfants,  et  il  fut  enfermé,  lui  qui  avait  le  ventre 
gros,  en  prison. 

Tabardô,  m.  part,  du  v.  taharàva.  Huilé  de  lin,  que  les 
Nom.  brûlent  dans  leurs  lampes  ;  propre  aux  Nom.  Les 
Séd.  se  servent  toujours  de  maklo^  ou  du  Turc,  yagh,  huile. 
Dans  une  chanson  Nom.,  ïe  terme  est  donné  au  chandelier. 
Dût  tabiardé  baré\  yek  sovnakunây  ta  o  yek  rupovanôy  (c) 
deux  grands  chandeliers,  l'un  en  or,  et  l'un  (l'autre)  en  argent. 
Andé  tabardé  kar,  tchordé,  (c.  Zap.)  ils  apportèrent  des  pénis 
bFUlaintSj  (poivres  de  Guinée,  qui  ont  été)  volés. 

Tablô,  part  du  v.  tapdva.  Ghaiid.  Oom^lâl  tabla  i8e,(ch.) 
le  tison  est  brûlant.  Tublô  ba%%  pierre  brûlée.  Oghid  (dbléy 
(eh.  am.)  des  cœurs  brûlés.  Terme  très  rare.  Je  l'ai  rencon- 
tré dans  de  vieilles  chansons.  On  voit  que  les  Teh.  ont  foN 
mé  un  part,  du  verbe  ta^àiray  tout  en  retenant  tàttô^  d^ori^ 
gine  Skr. 

TABiorpÉ,  n.  abstr.  du  v.  pass.  tâbiovojua.  Chaleur.  Nâpa-^ 
lai  perâva  ko  tabioibéj  ensuite  je  tombe  dans  la  chaleur  (de 
la  fièvre  interm.);  terme  rare;  tofttp^ est  ilni vers,  usité. 

TakhtAi,  m.  Pot,  coupe.  Kamdma  yek  takhtâi  mol  phu- 
tant,  je  veux  un  pot  de  vin  vieux.  Le  adjâi  yek  takhtâi^ 
prends  encore  un  pot.  Takhtâi  nâna  terâsa  epayiiyéske^  des 
pots  nous  n'avons  pas,  pour  l'eau.  Ka  penén  takktdij 
amén  bâliy{cé)  qu'ils  appellent  takhtâiy  nous  (appelions)  bdli, 
me  dit  un  Zapâri.  Takhtdi,  Wirthshaus — Boehtl.  Mél.  As. 
Vol.  2,  p.  126 — TagdaiOj  der  Bêcher  des  Hauptmanns— » 
Liebich.  Pers.  A^iô'  {takhta)  asser,  tabula — Vul.  Planche  en 
bois,  plaque  (en  métal) — Bchi.  Tous  les  pots  à  boire  dans 
les  tentes,  sont  ordinairement  en  bois.  Comp.  Angl.  a  glasd 
(of  wine)  Fr.  un  verre  (de  vin). 

Takhâr,  Roi,  voy.  dakdr. 

TAi,  Mèr^,  voy.  ddir 


—  502  — 

TakhUra,  takhara,  chez  les  Zapâris,  Demain.  A  propos 
de  ce  terme  Ascoli  Zig.  9.  dit  :  t  Arab,  (pers.  afg.  tùrk)  ^^ 
tdkhir,  delay,  procrastinalio  ;»  le  terme  me  parait  Grec.  6M. 
Ta;^uày  aupiov  Ta;(ù,  aupiov  icoupv6,  di  mattina,  domattina — Som. 
Tayuà,  demain  matin.   Dehéque,   Dict.  1825.  Tavela  (firip.)  t4 

Ta;^ù,  auaov,  *xxyt\%  Ta;^Tcpou,»  (ïa«;  ex  toO  Tûtj^à,  Tat}^UTcpou)  «5- 

ptov  ri  Tcpwt.  Pandora,  Avril  1, 1868,  p.  19.  Kaly  adv.  to-mor- 
row,  yesterday — ^Yates  Introd.  p.  230.  tashâ,  (Ascoli  Zig.  p. 
133)  dérive  aussi  de  Ta^uà,  que  pi.  Grecs  de  Roumélie  pro- 
noncent, tasliid,  comme  Ix",  éshi.  rxjyy  mane,  matutino 
tempore,  Tayià,  Ta^iouTÇi^ca,  Ta^uvi,  SpOpo;  DG..  Tdkhiâra  est 
formé  par  l'addition  d'un  r  final  au  mot  laxtà.  Tdkhiâra 
hamanàv  V  aràkàv  tut,  demain  je  viendrai  te  trouver.  Ta- 
khiâra  o  divés,  le  jour  de  demain.  GM.  tîïv  «vJptov  iq(iipxv  Ta- 
khidra  kamterdv  khambéri  (Tr.  ^  khaber)  me  dadéstar, 
demain  j'aurai  des  nouvelles  de  mon  père.  Tûte  avéla  ta- 
khidra,  (c)  chez  toi  il  vient  (viendra)  demain.  Takhidra  anàv 
lUy  (c)  demain  je  l'apporte.  Dji  takhidra,  jusqu'à  demain. 
Ta  takhidra,  te  djas  léskert  duyenéste,  (c)  et  demain,  que  tu 
ailles  à  sa  boutique.  Takhdra  avdv  tuke,  (Nom.)  d.  je  viens 
chez  toi.  Takhdra  kaddv  tut  lové,  d.  je  te  donnerai  des  mon- 
naies. Potakhidra  kamavdv,  je  viendrai  après  demain,  {po, 
GM.  iici).  Takhidra  te  ukhkidv  te  djav,  te  pendv  les,  (c)  d. 
je  me  lèverai,  j'irai  le  lui  dire.  Kdrin  V  arakdv  tut  takhidraf 
penghids  o  raklô,  (e)  où  le  trouverai-je  d.?  dit  le  garçon. 

Tal,  (As.)  Montagne,  adv.  en  haut.  Ar.  Jj*  {tall)  pi.  tulul 
Gollis,  cumulus  terrae,  tumulus  arenosus — Freyt.  H.  Ar. 
talay  adj.  rising,  appearing,  prosperity — ^Yates  Introd.  p.  273. 

Tam,  adj.  Aveugle.  Skr.  tama,  m.  the  qualily  of  dark- 
ness  incident  to  humanity,  n.  darkness,  gloom,  f.  night. 
t  a  m  a  s,  n.  property  of  darkness,  darkness,  gloom.  H.^' 
timir,  (Skr.  t  i  m  i  r  a)  darkness.  Slav.  temnVij,  sombre,  Russ. 
tmit\  obscurcir,  tmd,  obscurité.  Skr.  t  a  m  i,  f.  night.  Tam 
manûsh,  homme  aveugle;  terme  très  rare.  Ils  se  servent  or- 
dinairement de  korô,  aveugle. 

Tan,  m.  Endroit,  toito;.  Lat.  locus,  voy.  bdbo,  (As.).  Skr. 
s  t  h  â  n  a,  n.  place,  spot,  site,  situation^  stay,  staying.  H. 
UL^'  tjhana^  m.  a  stationna  guard.  Rac.  Skr.  s  h  t  â,  to  stand. 


—  503  — 

Hel.  t<rn)(ii,  Lat.  sto,  sisto,  Slav.  stoyû — Zend,  f  fdwa,  n.  locus, 
situs — ^V.  Sade,  Brockh,  p.  399.  Ukhkiné  ghelé  péske  pe  ta- 
néste^  (c)  ils  se  levèrent,  et  partirent  pour  leur  endroit  (pays). 
Tanéskere  manûsh^  les  hommes  de  rendroit=eYx«pwi,  £vt6- 
wioi.  But  dur  isi  léskoro  tan,  (c)  son  pays  est  très  loi)i.  Per- 
gûl  tan,  pays  étranger.  Perdô  ruk  isi  avakâ  tan^  plein  d'ar- 
bres est  cet  endroit.  Avatiâ,  amaré  tanéste,  tchamikd  nâna 
uvéna,  ici,  dans  notre  pays,  des  raisins  secs  ne  se  font  (de- 
viennent) pas.  Me,  manushés  sivdôm,  ta  tanéste  tovdôm  mi 
butïj  (c.  Nom.)  moi,  j'ai  cousu  (un)  homme  (éventré)  par  les 
voleurs),  et  en  chemin  (favorable,  Tr.  ^„jf,  yerijié)  j  ai  mis 
mon  travail.  Ghelô  pe  tanéste,  il  est  allé  à  son  pays.  Yek  ta- 
néste isâs  yek  shukâr,  (c)  dans  un  endroit,  était  une  jolie 
(femme).  Ukhkinô  o  raklô  ovoklé  tayiéstar,  ghelôtar  pe  sa- 
raiéste,  (c)  le  garçon  se  leva  de  cet  endroit-là,  et  partit  pour 
son  palais. 

Tanorô,  dim.  de  tan.  Nâna  manga^  dadorô,  te  djav  me 
tanoréste,  (ch.  Zap.)  je  ne  veux  pas,  petit  père,  aller  dans 
mon  petit  pays. 

Tank,  tang,  adj.  Etroit.  Skr.  t  a  n  t  o  h,  to  shrink,  or  cou- 
tract.  Pers.  tank,  angustus,  arctus,  tristis,  anxius,  afflictus 
— Vul.  H.  Pers.  oXi*  tung,  adj.  strait,  tight,  narrow,  wanting, 
scarce,  barren.  Tang  isi  o  drom,  le  chemin  est  étroit.  Tang 
haid  terésa,  tu  as  des  manches  étr.  Tang  tan,  (c)  endroit  étr. 

TAp  dava,  tAvdava,  v.  comp.  2  Cl.  3  Gonj.  part,  tapdinô, 
Donner  des  coups,  frapper.  Skr.  t  u  p,  to  injure,  to  hurt  or 
kill.  Hel.  TuffTû).  Al.  tappen.  H.  t,hap,  s.  f.  a  tap,  a  pat,  aslap,- 
paw  t,hapee,  s.  f.  the  noise  of  tapping,  the  instrument  with 
which  potters  beat  their  carth,  or  v^ith  which  terraces  are 
beaten.  t,hapna,w.  a.  to  patch  (as  a  wall  with  cowdung),  to 
tap.  tap,  f.  a  stroke  with  the  fore-foot  of  a  horse,  the  sound 
of  a  horse's  foot  in  travelling,  t'apna,  v.  n.  to  paw  with  the 
fore  feet,  as  a  horse  expecting  his  corn,  tab,  tap,  au  pi.  tahd. 
Khdla  tahd,  il  mange  des  coups.  GM.  Tpwyei  ÇuXiaCç.  Kamavél 
mo  dat,  te  murdarél  tut  katdr  ko  dabd,  (c)  mon  père  viendra 
et  il  te  tuera  à  force  des  coups.  «  Frapper.  »  Kamaddv  tut 
tap,  et  tap  kamaddv  tut,  je  te  frapperai.  Dap  dinô,  frappé, 
battu.  Ta  saré^  tap  diné  les,  (c.  Nom.)  et  tous  le  frappèrent. 


-Sol- 

« 

Yek  tap  ddvd  tut,  je  tè'  donné  (je  te'  d6ftne^aî),  US  coup. 
Quelquefois  on  entend  tépctvà,  au  Ken  de  tap  ââvd.  L'àof. 
est  toujours  tapdiniôm.  Astargkiâs  léskeri  dâiôle^^  ta  difiiâi 
yek  dap,  (c)  sa  rtère  le  saisit,  et  (lui)  donna  tm  coup. 

TAvDAVA,  v.caus.  2  Cl.  2.  Conj,  pari,  tavdinô.  Couleï',  côw- 
rir.  Skr.  d  h  a  v,  to  go  or  ihove,  to  riln  or  cleatîse,  to  bte  cleafn 
or  pure.  Gurrere,  feivare,  abluere — ^Wg.  Cef te  racine  me  pa- 
rait avoir  donné  un  autre  verbe  à  la' langue  Tch.,  tovdro.  H. 
s^^^  d^hapy  f.  a  fuîl  measure,  as  fai^  as  a  man  can  ruh 
wîlhout  taking  breath.  ^^^  d.hana,  v.  n.  to  run,  d'haiva,  n. 
running  overrunning  an  enemy's  countYy,  d,hàwa  marna,  v. 
n.  to  go  expeditiously  from  at  distant  place.  H.  j^  taw^  s.  m. 
a  sheet  of  paper,  proot,  trial,  speed.  Tàvde  sigô  $igô,  cours 
vite.  Tâvde  tàvde  tashâya,  sostdr  tâbilitat  ti  kopâhay  (cti.) 
cours,  cours,  ô  prêtre,  car  ton  auge  est  brûlée;  paroles  d'une 
vieille  chanson,  dont  les  Tch.  ignorent  1h  portée,  t  ôotiler.t 
Tâvdena  me  ifokà,  mes  yeux  coulent.  GM.  ta  jJLafiot  (&où  Tp4- 
^vv=:}a)cfjÇckiv.  Andfâl  tdvdena  svtdré  parAâj  (ch.)  de  dedati^ 
(de  la  forêt)  coulent  des  eaux  fraîches.  Tâvdetas  kdtdr  Ât 
kirpd,  ti  lekétti,  (c)  (de  l'eau)  coûtait  du  torctiotf,  dunB  ht  cu- 
vette. Coittpar;  Tfixjat,  correré,  tp^x**»  sgorgat^e  et  sgorgafsi, 
come  fa  l'àcqùa;  da'  ùria  cbnca,  ô  ito  fiume  dentro'  al  Aiare 
srSora-.  Ce  verbe,  par  les*  Sêd.  et  par  l'es  Nom.  est  cottslani- 
ment  prononcé  tâvdava  et  jamais  tâpdava. 

Tavdîniovàva,  v.  pass.  iavdinô-uvâva,  part.  tavdini{ni)lo. 
Courrir,  sign.  neutre.  Tavdtnilotar  ki  poravdi,  (c)  il  courut 
à  la  ville,  v.  rare. 

TAbiovava,  tApiovava,  v.  pass.  tahlô-ixvdva,  part,  tdhti^ 
(■nt)Zd,  tdbi[ni)lo.  l  rejeté.  Etre  brûlé.  Tâpiliom'  mi  dâi,  tdpi" 
liom  {tdbliniliom,  tâbtiliomy  tâpiliom)  (ch.  am.  Nom.)  j'ai  été 
brûlé,  ô  itia  mère,  j'ai  été  brûlé  (d'amour).  Akavkâ  o  kher, 
tâpilotar  trin  far,  cette  maison  a  été  incendiée  trois  fois. 
Tdhiola  ^sàstér,  le  fer  brûle.  Léskere  sheréste  tdbiolas  sham- 
dân  (Tr.  Pers.-  j-^**^  sham'addn)  sur  sa  tête,  brûlait  un 
porte-cierge.  Me  djandvaytu  khanumdkere  (Tr.  çi^  klidnum) 
yakénghe  tàbiosa  {tdbio{ve)$a),  (c)  mol,  je  sais,  (Jue  i\ï  es 
brûlé  par  les  yeux  de  la  dame=lit.  que  tu  est  brûlé  dans 
ses  yeux.  Me  kafUfndkè.ycek  tdéola,  (ch.  Nom.)  dans  ma  tentîe 


—  505  — 

un  feu  brûle.  Shamdâni  tdbola  (Séd.  tâbiola),  o  tchaiâ  anglâl 
^méfixde  keléna^  (ch.  Nom.)  le  porle-cierge  brûle,  (est  allumé) 
les  tilles,  devant  nous,  dansent.  T  oghi  te  tâbioly  (ch.  am.) 
que  ton  cœur  soit  brûlé,  adr.  à  l'amante.  Niglistinids  avriy 
dikéla  nandi  mortidy  tâhiletar  i  mortid,  (c)  ils  sortirent 
dehors,  ils  voient  qu'il  n'y  avait  pas  de  peaux,  les  peaux  ont 
été  brûlées.  0  yeky  tdbiolas  Idkere  sheréste,  o  yavér,  tdbiolas 
Idkere  pinrénde,  (c)  l'un  (le]| porte-cierge),  brûlait  à  côté  tie 
sa  tête,  l'autre,  à  ses  pieds. 

Tar,  au  pi.  tarid.  Gencives.  Skr.  ta  lu,  the  palate.  H.jyLï 
taroOj  the  palate.  Me  tarid  dukdna  man^  ta  ndstik  sovdva^ 
mes  gencives  me  font  mal  et  je  ne  peux  pas  dormir.  S/iùv- 
liletar  me  tarid,  mes  g.  se  sont  gonflées.  Lolé  isi  léskere  ta^ 
rid,  ses  g.  sont  rouges.  Te  khan  me  mindjdkeri  djar,  te  pe-^ 
tel  tumaré  dandéngheri  tar^  (Impréc.  très  usuelle)  que  vous 
mangiez  les  poils  de  mon  pud.  (m.),  et  que  les  g.  de  vos  dents 
tombent. 

TarAva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  tarda.  Allumer,  pr. 
aux  Zapâris=aZat;dva,  Séd.  Etym.  obscure.  Tar  i  angdra^ 
allumes  les  charbons.  Tardôm  i  angdray  j'ai  allumé  les 
charbons.  Kamtardv  i  t/afe,  j'allumerai  le  feu.  Tardôm  t/afc, 
ta  tavdôm  khabé^  tchdrde  e  tchavén^  te  khariy  (c)  j'ai  allumé 
du  feu,  j'ai  fait  cuire  des  aliments,  appelles  les  enfants, 
pour  manger. 

Tarô,  adj.  Vite,  en  hâte,  du  v.  tardva^  brûler, — imité  du 
Tr.  ^JiLi  yaniky  adj.  brûlé,  v,  yanmdq,  brûler  ;  yanik  yanik 
seuilemek,  parler  avec  vivacité — Bchi.  Val.  tore,fortis — ^Voc. 
Daco-Rom.  Alexi,  p.  253.  Gomp.  aussi  Skr.  tû  r,  t  v  a  r,  t  u  r, 
festinare,  properare — ^Wg.  Tarô  tarô  alô  mdnghey  ta  s6o- 
rizghids  mauy  avec  vivacité  il  est  venu  à  moi,  et  m'a  parlé. 
Tarô  tarô  lids  pes,  ta  ghelô  péske,  avec  vivacité,  il  se  leva, 
et  s'en  alla.  Tarô  tarô  avilds  {alids  Séd.)  mdnghej  avec  viv., 
il  vint  à  moi. 

Tarô,  tarî,  m.  Rhum,  en  usage  parmi  les  Tch.  errant  au 
nord  des  Balkans.  H.  jLï  tor,  the  palm  tree,  jjt-^  darooj  spi- 
rituous  liquors,  gun-powder,  Sj^  tarée,  (from  j^  tar)  the 
juice  of  the  palm  tree.  Skr.  tâla,  made  of  the  palm  wood, 
the  palmyra  tree,  or  fan  palm  (Borassus  flabelliformis),  the 

54 


-506- 

spirituous  juice  of  the  palm,  the  common  Toddy.  ^jjj^^  da- 
roora^  wine,  spirituous  liquors.  Ce  terme  fort  connu  aux 
Nom.  est  inconnu  aux  Tch.  des  environs  de  Constantinople. 

Tarni,  (As.)  adj.  Jeune,  voy.  ternô. 

Tarnéi,  (As.)  n.  abstr.  Jeunesse.  H.  ^4/  tarna.ee,  f.  ado- 
lescence, youth,  puberty.  voy.  temipé. 

TasAs,  m.  Anxiété,  embarras.  H,  «r^*  l^eeSj  s,  f.  a  throb, 
throbbing,  a  shooting  pain.  Pers.  ^j^  tas,  perturbatio,  in- 
quiétude, moeror.  L-»'J  [tasa)  moeror,  tristitia,  ^j^-y'^'  {tasi- 
den)  moerore  affici,  tristem  esse,  tasanidenj  et  tasayaniden, 
V.  caus.  stranguUire — Vul.  Tr.  Pers.  tâçânideHj  étrangler, 
kJS  thdça,  chagrins,  tristesse — Bchi.  So  tasds  terésa  ? 
quelle  anxiété  as-tu  ?  Ma  ter  tasds,  n'aies  pas  de  Tanxieté. 
Buté  diveséndar,  terélas  tasâs,  (c)  depuis  plusieurs  jours,  il 
a  de  l'anxiété.  But  tasds  tcrduas  kâtha  (GM.  xaOe)  divés,  (c) 
j'avais  une  grande  anxiété  (beaucoup  de)  tous  les  jours.  Pe 
ta^dstar,  nasfdlilitar,  à  Ja  suite  de  son  anxiété,  elle  tomba 
malade. 

Tasalô,  adj.  de  tasds.  Qui  a  de  l'anxiété.  GM.  ctevox«?«- 
jiivoç,  angustiato,  et  stentoso — Som.  Tr.  ^èJG  tasalu,  adj. 
triste,  chagriné,  chagrin,  de  mauvaise  humeur — Bchi.  Ta- 
sali  isi,  elle  est  dans  l'anxiété.  Tasalô,  est  emprunté  directe- 
ment de  la  langue  Tr.;  la  forme  Tch.  serait  tasaslô. 

TasAliovava,  V.  pass.  tasalô-uvdva,  part.  tasdli{7ii)lo.  Etre 
dans  l'anxiété.  Tasdliliom,  j'étais  chagriné.  GM.  èaTsvo^cdpiq- 
6iQx«.  But  tasdlilotar,  ta  nashtô,  (c)  il  s'affligea  beaucoup,  et 
partit. 

TasAva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  taslô.  Suffoquer,  voy. 
tasds.  H.  Lw^p*  tjiosna,  v.  a.  to  stuff,  f,esna,  v.  a.  to  pierce, 
to  knock  against,  to  stuff,  to  cram,  to  ram  in,  to  eat  rave- 
nously.  Pashé  isômas  te  tasdv,  j'ai  été. près  de  suffoquer.  Ma- 
réla  0  pdi,  taslitar  i  Paténa,  (n.  pr.)  (c.  Nom.)  Paténa  battait 
l'eau  (se  débattait  dans  l'eau)  elle  se  noya.  Cette  forme  prim. 
est  très  rare,  on  emploie  ordin.  la  forme  caus.  tasavdva. 

TasavAva,  v.  caus.  du  tasdva.  1  Cl.  2  Conj.  part,  tasavdô. 
Faire  suffoquer,  égorger,  étrangler.  GM.  wvCyw,  affogare,  stran- 
golare,  annegare — Som.  voy.  tasds  et  tasdva.  Astardô  les 
ta  tasavdô  les,  il  l'a  pris,  et  il  l'égorgea.  /  khorakhdi^  tasav^ 


—  507  — 

dô  tchiriclô  ndna  khânUy  les  Turcs,  oiseau  égorgé,  ne  man- 
gent pas.  Kamaldv  tut  Kimia  (n.  pr.),  ma  tasâv  tut;  ci  ta-- 
mvghilitar,  (c)  je  te  prendrai  (en  mariage)  Kimia,  ne  t'étran- 
gles pas  ;  elle  s'étrangla.  Ghélé  ko  ker,  dikéna  ka  isi  i  romni 
tasavdty  (c)  ils  allèrent  dans  la  maison,  ils  voient  que  la 
femme  est  étranglée. 

TasAvghiovava,  V.  pass.  tasavdô-uvâvay  part.  tasâvghi{ni)^ 
lo.  Etre  suffoqué,  étranglé,  égorgé.  Yek  kôkkalo  beshtô  léskere 
gurléste,  ta  tasâvyhilotar,  un  os  s'est  arrêté,  (s'assit)  dans  sa 
gorge,  et  il  a  été  suffoqué.  Abôr  ka  isâs  ko  berôy  tasâvghi" 
letar,  tous  ceux  qui  (étaient  (8<joi  ii<x«v)  dans  le  navire,  ont 
été  noyés.  Ghelô  o  Tôdis  (n.  pr.)  dikéla  léskeri  romni  ka  ta- 
sdvghilitary  (e)  Todis  alla,  il  voit  sa  femme  qui  s'était  étran- 
glée. Uvéla  to  ghiôksi  (Tr.  ^^  gueuïvs)  sar  i  devrydl,  ta 
te  tchutchià  o  dalghds  (Tr.  L*)li  dhâlgha)^  ta  te  perdvaSj  te 
tasdvghiovav,  te  terés  tu  o  bezéh^  (ch.  am.)  ta  poitrine  est 
comme  la  mer,  et  tes  mamelles  les  ondes,  et  si  j'(y)  tombe 
et  me  noie,  qne  le  péché  soit  à  toi=tu  seras  coupable  de 
ma  mort.  Te  n'  anésa  leriy  te  pinriol  {pinrio{vé)l{a)  i  devrydl^ 
le  tasdvghioveSj  (c)  si  tu  ne  les  apportes  pas,  que  la  mer 
s'ouvre,  (et)  que  tu  te  noyés.  Av  (ov)  so  te  kerél,  dikéla  ka- 
matasdvghioveriy  (c)  lui,  que  pouvait-il  faire,  il  voit  qu'ils  se 
noyeront. 

TAsi,  m.  Coupe.  Tr.  Pers.  (^Li  thaSy  coupe,  tasse,  écuelle 
de  cuivre,  dont  on  se  sert  dans  les  bains — Bchi.  Lids  i  rakli 
0  tdsi  pe  vasténde,l{c)  la  fille  prit  l'écuelle  dans  ses  mains. 
Te  pidv  akaklé  sovnakuné  tasiéstaVy  liotôr  panij  (c)  je  boirai 
de  cette  tasse  d'or,  un  peu  d'eau. 

Tas,  (As.)  Coupe,  voy.  tdsi. 

Tasmâs,  m.  Lanière,  inconnu  aux  Séd.  H.  ^^  tasma^  s. 
m.  a  thong,  a  strip  of  leather,  tvsmu  kush,  strangler,  mute. 
Pers.  VoJg  [tasma),  corium  crudum,  lorum  coriaceum — Tr. 
cordon,  ruban  de  fil,  ou  de  laine — Bchi.  Cet  auteur  se  trompe 

en  signalant  ce  mot  comme  Tr..  Slav.  tesmd,  <jetpà,  cttp^Tiov, 
î£|ia — Oec.  vol.  3.  p.  152.  Me  albenéngoro  tasmds,  (ch.  Nom.) 
la  lanière  de  mes  souliers.  Tous  les  villageois  de  la  Roumé- 
lie,  portent  au  lieu  de  souliers,  un  morceau  de  cuir  attaché 
au  pied  par  des  lanières  de  cuir. 


—  508- 

Tatàri,  m.  Talar.  H.  Pers.  j^-^  tatar.  m.  a  tartar.  Tataria, 
Turca  illam  regionem  habitans— Vul.Georg.  Thathari,  Turca 
— Syntagmata,  Ling.  ^Orient,  Rom.  1670,  p.  7.  Pelé  palàl 
lénde  Irin  tatària,  (ch.)  trois  Tatares,  tombèrent  derrière  eux 
=les  chassèrent.  Trin  tatarâ,  (Nom.)  3  Tatares.  Arakliômas 
(Aor.  2)  yek  tatdri,  (ch.  Nom.)  j'avais  trouvé  mi  Tatare. 

Tatas,  m.  Oncle.  Slav.  tata,  tx  Spéçu   tov  lïxTcps,  Tarra, 

t£tt«,  Oec.  Vol.  3.  p.  203.    GM.   Taxa;,   «a-riîp,   TÇxHf^ — Som. 

Chez  les  Byz.  Taràç  Tf,;  aukfiiy  le  gouverneur  des  enfants  de 
Tempereur — officium  aute  Byzantinae,  paedagogus.  Hist. 
Byz.  cap.  35.  DG — r«Tà,  TÇarÇa,  mère,  et  à  Constantinople 
aujourd'hui  la  sœur  aînée,  xÇaTÇà.  H.  l^r^  chucha^  m.  pater- 
nal  uncle,  father's  brother.  Mo  tatds  avéla,  mon  oncle  vient. 
H.  b!3  dada,  s.  m.  paternal  grand  father,  elder  brother. 
Val.  tatdy  pater,  Voc.  Daco-Rom.  Alexi,  p.  240.  Cette  con- 
fusion dans  les  noms  de  famille,  est  commune  à  presque 
toutes  les  langues,  voy.  les  observations  du  Goray.  At.  Vol. 
4.  p.  75.  art.  YajA6p6;. 

Tattô,  adj.  Chaud.  Skr.  t  a  p  t  a,  (part,  de  t  ap)  heated^ 
inflamed,  burnt,  scorched  by  pain  or  sorrow,  distressed 
afflicled,  p  changé  en  t,  pareil  changement  s'opère  en  Pâli 
— Burn.  Essai,  p.  90.  H.  vi^'  tupt,  adj.  hot,  warm,  fervent 
tutta,  hot,  warm,  zealous,  Hel.  6iw-T«,  Oaicri;,  xaço;.  Skr. 
t  a  p  u  s.  On  appelle  quelquefois  tattô ,  le  bain  Turc.  voy. 
tapâva.  Tattô  cafés^  café  chaud.  Tattô  isôm,  je  suis  ch.= 
échauffé.  An  mânghe  kotôr  tattô  paniy  apportes-moi  un  peu 
d'eau  chaude. 

TattiarAva,  V.  caus.  1  Cl.  4  Conj.  part,  tattiardô.  Echauf- 
fer, Hel.  eep|ia(v(i).  /  yak  isi  khanrik,  ndna  tattiaréla,  il  y  a 
peu  de  feu,  il  n'échauffe  pas. 

Tattibé,  n.  abstr.  de  tattô.  Chaleur.  Kerêla  tattihé^  il  fait 
(de  la)  chaleur.  Tattipé  isi  avdivés,  chaleur  est  aujourd'hui. 
Besh  andré  ko  tattipé^  {r)  assieds-toi  dans  la  chaleur=au- 
près  du  feu. 

Tattéi,  (As.)  Chaud,  voy.  tattô. 

Tav,  f.  Fil.  H.  Pers.  J^  tav,  s.  m.  beat,  passion,  twist, 
coil,  contortion.  Pers.  »^^*  tabde,  part,  torquens  funem — 
Vul.  «  taVf  in  the  Hindustanee,  is  a  well  known  word  for 


—  509  — 

wire,  string.»  As.  Res.  Vol.  7.  p.  471  (note).  Angl.  tape.  TuU 
toVj.gros  f.  Liné  i  tavj  ils  ont  pris  (acheté)  le  f.  Vushéskoro 
tai\  f.  de  lin.  De  man  khanrik  tav^  donnes-moi  un  peu  de  fil. 

Tavéskoro,  tavéngoro,  adj.  du  gén.  tav^  au  sing.  et  au 
pi.  Qui  fait  ou  vend  du  fil. 

ÏAVÂVA,  V.  prim.  1  Cl.  i  Conj.part.  fa/zrfd.  Bouillir, cuire. 
Skr.  t  a  p,  to  beat,  or  be  bot,  to  burn,  (bence  fig.)  to  suffer 
mental  or  bodily  pain,  to  bear  or  inflict  pain.  H.  tap,  m. 
warmib,  beat,  fever.  ^Li*  tapus,  a  devotee  I^Lj*  tapna,  v.  a. 
to  bask  in  tbe  sun,  or  a  fîre,  to  warm  one's  self  at](or  over) 
a  fire,  to  warm,  to  beat,  tawna,  v.  a.  to  lieat,  to  raise  beat 
by  blowing  witb  a  bellows.  Pers.  j-^'-J'  (tabiden)  ^^  [taf- 
ten)  calefacere,  accendere,  illuminare,  ^^  {tdb)  splendor, 
nitor,  ardor,  œstus — Vul.  H.  topana,  to  bave  buried,  to 
cause  to  cover,  topna,  to  bury.  Pukkbto,  to&a,  f .  fever,  beat, 

fervour — Bellew's  Dict.  1867.  Hel.  OaTC-Tû)  (raTr)   tccço;,  rfçpa, 

Taw-tivic,  Skr.  ta  pana,  adj.  pining,  grieving,  Tàw-ns,  tapis. 
Lat.  tabès,  tabescere,  tepidus,  tabula,  (comp.  Tr.  ^^^h^  odun^ 
bois,  d'  -b'  oudj  feu).  «  Tiflis,  qui  tire  son  nom  comme  Te- 
briz,  de  sources  d'eau  cbaude  (tebilé),  Ham.  Hist.  de  l'Emp. 
Ottoman,  Vol.  7.  p.  86,  trad.  Fr.  Paris  1837.  Slav.  téplii, 
cbaud,  Prakr.  tâvo,  Skr.  t  a  p  a  b,  cbaleur — Burn.  Essai,  p. 
162.  Tr.  ^^*  tepsi,  assiette,  plat.f/idfee,  poôle  à  frire,  f/î^bia, 
rempart,  ouvrage  de  fortification,  cbf'-^  thdboun,  s.  fosse, 
endroit  creux,  où  l'on  allume  et  conserve  le  feu.  J^LL  thâp- 
maq,  v.  t.  adorer — Bcbi.  Tavdi  khashôi,  aliment  bouilli. 
Tavdô  mas,  viande  bouillie=bœuf  au  naturel.  GM.  Ppaariv 
xpiaç.  0  kafés  ka  tavela  o  kafedjt,  (Tr.)  le  café  que  fait  bouil- 
lir le  cafetier.  Latchés  tavdô,  bien  b.  Tavàv  les  te  khas,  je 
le  fais  bouillir  pour  que  nous  (en)  mangions.  Yek  partchds 
(Tr.  partcha)  tavdô  mas,  un  morceau  [de  viande  b.  Ta  me^ 
ka  tavâv  o  khashâ,  yek  djenô  pashé  mande  te  n'avél,  (c)  et 
lorsque  je  cuis  les  aliments,  que  personne  (aucune)  ne  vienne 
près  de  moi.  Cbez  la  plupart  des  Tcb.  tavâva,  est  le  GM. 
ppfltCcd,  bollire,  lessare,  alessare — Som. 

Tâvghiovava,  v.  pass.  tavdô-uvdva,  part.  tâvghi(ni)lo.  Etre 
cuit,  bouilli.  Tdvghilotar  o  tchorbâs  (Tr.  ^jj^  tchorba)  la 
soupe  a  bouilli.  Tdvghilitar  i  khashôi^  l'aliment  a  été  b. 


—  510  — 

Tapava,  voy.  tavâva.  part,  tabla.   Echauffer,  bniler.  J'ai 

inséré   ce  v.  dont  les  Tch.  se  servent  très  rarement,   uni- 

quement  à  cause  de  son  part,  tablôy  qui  forme  d'autres  v., 

et  principalement  tàbiovava;  tablô,  je  ne  l'ai  entendu  que  très 
rarement. 

ÏAYER,  (As.)  Oiseau.  Ar.  jLL  {thar)  volavit,  thair,  n.  vo- 
lucris — Freyt.  H.  Ar.  fair,  flying,  a  bird. 

Télé,  fêlé,  adv.  En  bas.  Skr.  t  âl  a,  n.  essential  nature, 
depth,  bottom,  lowness,  the  place  under,  or  undemeath.  H. 
Jj  tuUy  adj.  below,  down,  talâtala,  down  a  down.  ît 
tula,  m.  the  sole  of  a  shoe,  the  bottom  of  any  thing,  pro- 
tection, tulee,  s.  f.  the  sole  of  a  shoe,  beneath,  under,  tulee 
opur,  adj.  upside^down.  Lat.  tellus.  Slav.  dôlu,  xax<ù — Oec. 
Vol.  2.  p.  104.  Bulg.  dôlen\  low,  lower,  M.  Dict.  Peliôm  télé, 
je  suis  tombé  en  bas,  GM.  Eweda  xàTû).  Te  sovél  télé,  qu'il 
dorme  par  terre.  Télé  uylistitav,  (c)  elle  descendit  en  bas. 
Te  sovél  télé,  kamakhdn  les  o  ruv,  (c.  Nom.)  s'il  dort  en  b. 
(par  terre),  les  loups  le  mangeront.  Te  djas  saré,  télé,  allons 
tou%,  en  bas.  /  rakli petighids,  diklids  man,  ta  pelôtar  katdr 
ki  grasni,  télé,  (c)  la  fille  dit,  il  me  vit,  et  il  tomba  de  la  ju- 
ment, en  bas.  Ghelitar  i  khalaika  (Tr.  ^^  khalayq)  télé, 
(c)  l'esclave  (f.)  alla  en  bas.  Télé  opré  dikélay  (c)  il  voit  (exa- 
mine) en  bas  (et)  en  haut=par  tout. 

TelAl,  adv.  abl.  de  télé.  D'en  bas,  Hel.  GM.  xotTwesv.  Teldl 
djdla,  je  vais  d'en  bas.  Teldl  mi  kakdte,  sous  mon  aisselle. 
Teldl  ki  kaghni,  sous  la  poule.  Teldl  ki  purt,  sous  le  pont. 
Teldl  ki  vuzid,  (Tr.  buz)  (ch.  Nom.)  sous  la  glace.  Ta  teldl 
katdr  ki  phuv,  (c)  et  au  dessous  de  la  terre.  Teldl,  pushlids 
i  gadji,  so  kerghidn  ?  (c)  en  bas,  demanda  l'épouse,  qu'as-tu 
fait  ?  ici  teldl  est  pour  télé.  Ta  pushlids  Idtar,  kon  tovghids 
tut  avatiarmg  teldl  ^  [o)  et  il  lui  demanda  (d'elle),  qui  t'a  mis 
par  ici,  en  bas  ? 

Telalunô,  telalutnô,  adj.  de  teldl.  Telalutnô  kher,  la 
maison  au  dessous.  GM.)taTtv6;,adj.  di  basso,  d'abasso — Som. 

Téliovava,  V.  pas.  telé-uvdvay  part.  téli(ni)lo.  Baisser, 
s'abaisser.  Téliov  to  sherô  te  nakés  katdr  ki  vuddr,  baisses 
ta  tête,  pour  que  tu  passes  de  (par)  la  porte.  Télili  i  Elif 
(n.  pr.)  ta  tchumidinid(s)  les,  (c)  Elif  s'abaissa,   et  le  baisa. 


—  511  — 

Télitotar  télé,  ta  lias  yek  bar  khurdô,  (c)  il  s'abaissa  en  bas, 
et  prit  une  petite  pierre.  Gheli  i  bari  bori,  télili^  otid  ka 
kamtchumtdelas  o  vast,  tchôrghile  o  khashd^  angldl  ko  dakdr, 
(c)  la  grande  (aînée)  belle-fille  (y)  alla,  elle  s'abaissa,  là,  où 
elle  allait  baiser  la^main,  les  aliments  se  versèrent  au  de- 
vant du  roi. 

Tem,  m.  Monde,  peuple.  Skr.  t  a  n  u,  adj.  small,  minute, 
n,  f.  the  body.  H.  ^'  tun,  s.  m.  the  body,  person.  Tun 
tunha,  adv.  alone,  solitary.  Pers.  J^  (len),  corpus,  persona 
— Vul.  Tem  but  isi,  il  y  a  beaucoup  de  monde.  Ldkere  bia- 
veste  alétar  but  fem,  à  ses  noces,  est  venu  beaucoup  de 
monde.  Teni  avéla,  du  monde  vient.  GM.  x6<x{i.oç  ifit-çon.  Te- 
réla  tumarô  gav  butétemén'f  votre  village  a-t-il  beaucoup 
de  m.?  Ko  Balukli  alétar  but  tem^  à  Balukli  (église  de  la 
vierge  prè^  Constantinople)  est  venu  beaucoup  de  m.  Mo 
sherô  dukdnilotar  katdr  ko  tem,  ma  tête  me  fait,  mal  à  cause 
de  tant  de  m.  Asavkô  tem  isi  avrij  ta  sôstar  ndna  nikavén 
man  avri'i  (c)  pareil  m.  est  en  dehors,  et  pourquoi  vous  ne 
me  faites  pas  sortir  au  dehors  ?  Ndna  muklids  e  baravalén, 
te  djan  péskepe  teméste,  (c)  il  ne  laissa  pas  (ne  permit  pas) 
les  riches,  de  s'en  aller  à  leur  pays  (gens).  Ghelômas  (Aor.2) 
te  teméste,  (ch.  Nom.)  je  suis  allé  chez  vos  gens.  Ko  tem 
dans  le  monde. 

Temialô,  adj.  de  tem.  Seul,  solitaire.  H.  Pers.  tanha,  adj. 
alone,  solitary.  only,  simple — Yates  Introd.  p.  274.  Te  djav 
te  vrakerdv  e  temialés,  que  j'aille  parler  à  celui=qui  est 
tout  seul.  Temialô  avéla,  quelqu'un  vient.  Temialé  avéna^ 
quelques-uns  viennent=non  accompagnés  d'autres.  jTe- 
mialiy  une  seule. 

Teméskoko,  adj.  du  gén.  tem,  au  sing.  App.  au  monde, 
publique.  Teméskeri  lubni,  prostituée  publique.  Teméskere 
romnidj  femmes  pr.  Terélas  yek  tchaid,  ovokhid  isds  but 
tchordi,  ta  teméskeri,  (c)  elle  avait  une  fille,  elle  était  très 
belle  et  coquétte=GM.  toO  x^cjjlou,  mondaine.  Dans  un  conte, 
la  héroine  est  constamment  appelée  teméskeri  tchordt,  la 
(plus)  belle  du  monde.  Ovoklé,  ka  anghids  i  teméskeri  tchor- 
di,  (c)  ces  (choses),  qu'apporta  la  b.  du  monde. 

Tellîs  BORi,  La  nouvelle  mariée  ornée  de  fils  d'argent. 


—  512  — 

Tr.  Jj  tel,  fil  plat  d'argent,  trait  doré— Bchi.  GM.  |iirpIX\xiç, 
(du  Fr.  briller)  argento,ô  oro  strafinato— Som..  6ori,  fiancée» 
nouvelle  mariée.  GM.  vu(i.çïï,  vu^iq,  sposa — Som.  On  dit  aussi 
telis  bororiy  dim.  voy.  dalûs  bori. 

Terâva,  V.  prim.  i  Cl  1  Gonj.  part,  terdô.   Avoir,  tenir. 
Skr.  dh  ri,  to  fall,  to  continue,  to  remain,  to  hâve  or  hold, 
to  keep,  to  maintain,  d  h  rita,  part,  possessed,   held,  con- 
tained — tenere,  detinere,  habere,  possidere — Wg.  d  h  a  r  a, 
adj.  who  or  what   bas  or  holds.  H.  LijL*^  d^harna,   v.  a.  to 
uphold,  to  pour  (water),  to  owe.  Ce  verbe  si  universellement 
connu,  paraît  être  presque  oublié   par  les  Tch.  d'Europe. 
En  Asie  Mineure  aussi,  aucun  vestige  n'en  existe  ;   c'est  le 
Grec  lx«,  Lat.  habeo.  Pott,  Vol.  2.  p.  287  qui  donne  l'étym. 
du  part,  tarda  (dardo\  parait  ignorer  le  verbe.  Chez  les  Tch. 
de  la  Roumélie  terdô  est  très  rare,  voy,  aussi  tenelar,  chez 
le  même  auteur,  Vol.  2.  p.  294.  Méya,  dadéSy  pralériy  ndna 
terâva  ?  (c)  n'ai-je  pas  moi  aussi,  un  père,  des  frères  ?  Me, 
pralén  terdv,  dadés  terdVy  (c)  moi,  j'ai  des  frères,  j'ai  un 
père.  Me  gadjid  na  terâva;  dinilé  'sanf  moi,  je  n'ai  pas  de 
femme  ;  êtes-vous  fous  ?  Terdô  isôm^  je  suis  resté,  GM.  cH- 
xopLai,  voy.  térghiovava.  Nâna  teréla  dantj  il  n'a  pas  de  dents. 
But  trush  terâva,  j'ai  beaucoup  soif.    Tu  terésas  te  khas  te 
piâSy  (c.  Nom.)  tu  avais  (de  quoi)  manger  {et)  boire.    Malén 
terâva,  j'ai  des  associés.  Terâva  te  penâv  tûke,  j'ai  à  te  par- 
ler. Nâna   terghiôm   yavér  te  kerâv,  je  n'avais  pas  autre 
(chose)  à  faire.  0  dakâr  terélas  yek  rakliâ  ta  yek  raklés,  (c) 
le  roi  avait  une  fille  et  un  garçon.  Il  est  excessivement  rare 
d'entendre  l'Aor.  et  le  part,  de  ce  verbe.   Au  lieu  de  l'Aor. 
terghiôm  Séd.,  terdôm,  Nom.,  ils  emploient  l'Imparf.  terâ- 
vas.  0  Devél  teréla  lénghe.  Dieu  prévoit  pour  eux.  GM.  I;^ei, 
çpovrCÇei.  0  raklô  ka  terélas  e  kherniâ,  (c)  le  garçon  qui  avait 
(possédait)  l'ânesse.   Lâkoro  gadjô  pejighiâs,  terâva,  (c)  son 
mari  dit,  j'(en)ai.  Nâna  terâva,  ]e  n'ai  pas.  Lâkoro  koznô  te- 
râva  les  me,  me  vasténde.  (ch.  am.)  son  mouchoir,  je  le  tiens 
moi,  dans  mes  mains.  Tchordie  (voc.)  mo  !  me  tûke  terâva 
yak,  (ch.  am.)   ô  ma  belle  f  j'ai  du  feu  pour  toi.    Teréla  yek 
tchukél  pashé  peste,  dik  te  na  dantelél  tut,  (c)  il  a  un  chien 
près  de  lui>  prends  garde  (vois,  GM.  wp^wx*)  ^^'^^  ^®  ^  ^^^" 


—  513  — 

de.  0  tchavôy  po  tcharô  pashé  peste  terélas  les,  (c)  l'enfant 
avait  (tenait)  son  assiette  près  de  lui.  Saré  opté  leste  isi  terdéy 
(c)  tous  se  tenaient  sur  lui=autour  de  lui,  (le  malade). 

Térghiovava,  Séd.  térdovava,  Nom.  v.  pass.  terdô-uvâva. 
part.  térghi{ni)lo,  térdi{ni)lo.  Rester,  s'ari*êter;  {terdëv)  te  ter- 
dëvdv,  stehen,  Boehtl.  Mél,  As.  Vol.  2.  1er  Uv.  p.  28.  voy. 
terdva.  Ovoklé  tanéste  ka  térghiletar,  isds  yek  katûna,  (c) 
dans  les  endroits,  Joù  ils  s'arrêtèrent,  il  y  avait  une  tente. 
Te  térghiQveriy  te  dikds,  so  teréla  o  akôr^  (c)  qu'ils  s'arrêtent, 
voyons  ce  que  contient  la  noix=quod  habet  nux.  0  rukonô 
ghelô  pashé  ki  khaningy  térghilo,  dikélas  ke  rakléske  yakd, 
(c)  le  chien  alla  près  du  puits,  et  il  s'arrêta,  (et)  regarda  les 
yeux  du  garçon.  Térghiov  rakhdti  (Tr.  w^'j  rahaï)  restes 
tranquille.  Térghilitar  lâkri  lekhusia^  (GM.  'ktioMtxii)  ses  lo- 
chies se  sont  arrêtées.  GM.  £<xTà8u<xav.  Ta  térghios  {térghio- 
(ve)s{a)  opté  ko  pinte,  que  tu  te  tiennes  sur  les  pieds.  Av,  ta 
kérdoxhis  tûsay  (ch.  am.)  viens,  et  nous  resterons  avec  toi,  t 
changé  en  A:.  Térghilitar  mi  ôra,  ma  montre  s'est  arrêtée. 
Ta  térdilotar  ovotiaring,  (c)  et  il  s'arrêta  par  là.  Térghilotar 
0  kalô  tchiriclôy  ta  ndnasti  délas  les,  (c)  l'oiseau  noir  s'arrêta, 
et  il  ne  pouvait  pas  le  tirer  (avec  ses  armes).  Térghiof  te  di- 
kâv  akaïdé  baréste,  (c)  arrêtes-toi,que  je  regarde  cette  pierre. 
Ce  verbe  est  très  connu  des  Nom.  et  des  Séd.  Par  les  Séd. 
l'Aor.  est  très  souvent  pron.  térdiliom,  au  lieu  de  térghiliom. 

0  mussô  penghids  e  tchitchdke,  térghiof,  me,  akand  avdva, 
(c)  le  rat  dit  à  la  chatte,  arrêtes-toi,  moi,  je  viens  à  l'instant. 

1  phuri  penél  so  kerghidn?  o  phurô,  nasf  arakliôm  len; 
térghiof  me  te  djav,  (c)  la  vieille  dit,  qu'as-tu  fait  ?  le  vieil- 
lard (dit),  je  n'ai  pas  pu  les  trouver  ;  attends  que  j'aille  moi- 
même,  (dit  la  vieille). 

Ternô,yernô,  adj.  Jeune.  Skr.  tar  un'a,  adj.  young,  ju- 
vénile, new,  fresh,  novel,  a  young  man,  one  of  the  viril  âge 
— Zend,  tauruna,  adj.  juvenis — ^V.  Sade  Brockh,  p.  363 — 
H.  jjj  turoon,  adj.  young,  adult,  turna,ee,  s.  f.  adolescence, 
youth,  puberty.  terno,  jeune,  opp.  phurô,  vieillard.  Yemô, 
est  rare,  on  entend  cette  forme  quelquefois  dans  la  bouche 
de  quelques  Séd.  Campuz.  terne,  temejal,  adj.  valiente,  ani- 
moso.  Temô  bakrôj  jeune  mouton=agneau.  Temô  ka  isds^ 


—  514  — 

murdardô  les,  (ch.  Nom.)  lorsqu'il  était  jeune,  on  l'assassina. 
But  far  tchumidinids  man  avakd  ternô  rashâi^  méya  dukà- 
va  léske,  (ch.  am.)  plusieurs  fois  ce  jeune  prêtre  m'a  baisée, 
et  moi  je  l'aime.  Tovghids  léskere  sheréste  yek  karfitcha, 
(GM.  xap^iT^a,  xapçCov,  xàpçoç)  sar  tovghids  i  karfitcha,  i  terni, 
ulinitar  yek  tchiricli  tchordiy  ta  shukdr,  (c)  elle  mit  dans  sa 
tête  une  épingle,  (enfonça  dans  sa  t.)  dès  qu'elle  mit  l'épingle, 
la  jeune  fille  devint  une  jolie  et  belle  poule.  0  ternô  daka- 
ranô  raklô,  otià  ghelôy  V  arakliâs  e  angushtria,  (c)  le  jeune 
fils  du  roi,  y  alla,  et  trouva  les  bagues. 

Ternorô,  adj.  dim.  de  ternô.  Ternorô  tchavô,  enfant  assez 
jeune. 

Terneghâr,  m.  Jeune  homme  en  âge  d'être  marié,  nu- 
bile, Hel.  l(pYî6o;.  Tûte  avéna  e  terne,  ta  terneghâr,  (ch.  am.) 
à  toi  viennent  les  jeunes  (hommes)  et  les  nubiles.  Mo  tchavé 
isi  terneghâr,  ta  kamadâv  les  yek  tchaiâ,  mon  enfant  est 
nubile  et  je  lui  donnerai  une  fille.  Alôtar  me  kxcréste  yek 
terneghâr,  une  jeune  h.  est  venu  à  ma  maison.  Yek  terne- 
ghâr  dukâla  lâke,  un  j.  h.  l'aime. 

Ternipé,  n.  abstr.  de  ternô,  Jeunesse.  Naklôtar  mo  ter- 
nipé,  ma  j.  est  passée.  Nâna  rovésa  me  ternipnâske  ta  me 
sukaripnâske,  (ch.  am.)  tu  ne  te  plains  (ne  regrettes)  ni  de 
ma  jeunesse,  ni  de  ma  beauté. 

TronI,  thronI,  (ô  gr.)  m.  Lit.  Hel.  0p6voç,  GM.  Opov£(ov),  ta- 
bouret. Opovt,  trono,  solio — Som.  Bulg.  tron\  throne,  seat  in 
a  church.  M.  Dict. 

TiKNÔ-Ni,  f.  adj.  Jeune,  petit.  H.  [SU  tikka,  m.  a  small 
pièce  of  flesh.  L'étym.  me  parait  très  obscure.  Les  Nom. 
préfèrent  le  terme  raklô,  qui  a,  à  peu  près,  la  môme  signi- 
fication. Tikni  isi  adjâi  i  rakli,  la  fille  est  encore  jeune. 
Tiknô  grasty  cheval  j.  Tiknô  kfurô,  j.  poulain.  Tilmô  tchi" 
riclô,  j.  oiseau.  Ka  mulô  mo  dat,  isômas  tiknô,  lorsque  mon 
père  mourut,  j'étais  j.  0  tiknô  y  tchutchi  piéla,  le  petit  (l'en- 
fant), suce  la  mamelle. 

TiKNEDÉR,  comp.  de  tiknô.  Plus  jeune.   Tiknedér  isôm,  je 

suis  pi.  j.  GM.  (XDcp^Tepoç,  vecûTspoç. 

TiNRÔ,  pron.  poss.  voy.  Gram.  p.  69. 
To,  pron.  poss.  voy.  Gram.  p.  69. 


—  515  — 

ToMuzi,  (As.)  Eté.  Ar.  temazu.  Aestas,  proprie,  nomen 
mensis  Syriaci,  qui  idem  cum  Julio — Freyt.  Pukkhto,  fa- 
mûzy  beat,  warmth,  name  of  a  month,  July — ^Bellew's 
Dict.  1867. 

TovAVA,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  tovdô.  Laver.  Skr. 
d  h  â  V,  lo  go  or  move,  to  run,  to  cleanse.  d  h  â  v  a  k  a,  run- 
ning,  going,  cleaning,  what  cleans,  or  cleanses.  H.  UU^ 
d.hona,  \.  a.  to  wash,  d'hob,  s.  m.  washing.  d,hobee,  a 
washerman.  un-dyho.ay  adj.  unwashed,  unclean  (ana,  priv. 
and  d,ho,a,  from  djiona,  to  wash).  Ghelôtar  andré  te  tovél 
pes,  (c)  il  alla  en  dedans  pour  se  laver.  0  rakliâ  kamavén 
te  tovén  pes,  (c)  les  filles  viendront  pour  se  laver=:baigner. 
Me  kamadjâv  te  tovâv  mariy  ta  otid  tchoridl  tûya  f  avés,  (c) 
moi,  j'irai  me  baigner,  et  là,  en  secret,  que  tu  viennes  aussi. 
Liné  léskoro  grastés,  tovdé  les,  beshté,  peklé  léske  yek  kaliar^ 
dôy  (c)  ils  prirent  son  cheval,  il  le  lavèrent,  ils  s'assirent,  ils 
firent  cuire  pour  lui  un  (tasse  de)  café.  0  yismata  tovéna 
len  ki  len,  ils  lavent  les  habits,  dans  la  rivière.  Tovâva  man, 
todv  man,  je  me  lave.  Hel.  v(wTopLai.  Tovdô  tsdrw,  je  suis  lavé. 
Tovâva  mo  mm,  je  lave  ma  figure.  Tovâva  me  vast,  je  lave 
mes  mains.  Tov  te  pinré,  laves  tes  pieds.  0  patavé  isi  tovdé, 
les  linges  (de  l'enfant)  sont  lavés.  Ovotiaring  ka  tovélas  pes, 
dinépes  o  dûi  rakliâ,  (c)  par  là,  où  il  se  lavait,  les  deux  fil- 
les se  sont  querellées. 

TovAVÂVA,  V.  caus.  1  Cl.  2  Conj.  part,  tovavdô.  Faire  la- 
ver, V.  rare.  Même  signif.  que  tovâva.  Tovavâv  man,  je  me 
lave,  Hel.  v(icTO(xai,  pron.  très  souvent  tovadv.  Râno  tovaiv)- 
ghiôm  man,  le  matin,  je  me  suis  lavé  ;  lit.  j'ai  lavé  moi-même. 

TomÉ,  n.  abstr.  du  v.  tovâva,  to(v)ibé.  Lavage. 

ToibnAskoro-keri,  t.  adj.  du  gén.  toibé,  au  sing.  Blanchis- 
seur,-euse.  GM.  wWexTVïç,  wWdtpa,  lavandaio,  lavandaia — Som. 

TôvGHiovAVA,  V.  pass.  tovdô-uvâva,  part.  tôvghi{ni)lo.  Etre 
lavé.  0  patavé  tôviona,  (ch.  Nom.)  les  habits  se  lavent  {tôv- 
dovena,  tôvdona,  tôviona),  Diniôm  mo  sâlavo  te  tôviol  {tôv- 
dot)  j'ai  donné  ma  chemise  à  laver.  GM.  va  wXuOfl. 

ToviARÂVA,  V.  caus.  de  tovâva,  1  Cl.  3  Conj.  part,  toviar- 
dô.  Faire  laver.  J'ai  inséré  ce  v.  à  cause  de  son  part,  toviar- 
dô,  qui  parmi  une  foule  des  Nom.  a  la  signif.  de  savon,  le 


—  516  — 

sapuni,  sapai  des  autres;  toviardô,  ce  qui  fait  laver^  nettoyer. 
Les  Tch.  Séd,  ne  le  connaissent  pas.  Dinds  les  o  toviardôy 
elle  lui  donna  le  savon.  [Malclds  les  sarô,  katdr  ko  toviardô, 
(c)  il  l'enduisit  entièrement  avec  du  savon.  On  appelle  aussi 
toviardô j  la  terre  qui  est  propre  à  décrasser  ce  qui  est  sale, 
terre  à  foulon.  Hel.  w\uvTp(;,  GM.  wy)Wç,  creta,  poltiglia — Som. 
On  en  fait  un  grand  usage,  et  principalement  dans  les  bains. 

TovAvA,  v.  prim.  1  Cl.  1  Gonj.  part,  tovdô.  Placer,  mettre. 
Skr.  d  h  a,  to  hold,  or  support,  d  h  a,  Gr.  t£6y)(jli,  Lat.  do,  in 
compositis  nonnulis  (condo,  obdo,  credo),  lith.  demi,  dedxi, 
pono,  colloco— Bopp,  Glos.  Skr.  /  rakli  itch  (Tr.  ^  hitch) 
pe  godiâte,  na  tovélas^  (c)  la  fille  ne  mettait  rien^  dans  sa 
pensée=n'y  pensait  point.  Tovghiâs  o  lové  opré  peste,  (c)  il 
mit  les  monnaies  sur  lui-même=dans  ses  poches.  Dja  pen 
lâkey  0  beshavdô  khandi  me  tovél,  ta  o  ratt  but  me  tovél,  (c) 
(Impér.  3  pers.  au  sing.)  vas,  dis  à  elle,  qu'elle  mette  peu  de 
pilav,  et  du  sang  qu'elle  (en)  mette  beaucoup.  iV'  atchilô  me 
koréste  parti  dâde,  ka  tovdômas  (Aor.  2)  te  kakkaviâte,  (ch. 
Nom.)  il  ne  reste  dans  mon  gobelet  plus  d'eau,  que  j'ai  mis 
(versé)  dans  ton  pot.  Ma  to  (fov),  ne  places  pas.  Katoâv  e 
tchavés  otid,  je  placerai  l'enfant  là.  André  ki  damia  tovdô 
lesy  on  Fa  mis  en  prison.  Kamatovâva  me  rakliâpashé  tûke, 
(c)  je  mettrai  ma  fille  près  de  toi.  Tchidiniàs  yek  vordôn  ta 
tovghiâs  la  andré,  (c)  il  tira  (fit  sortir)  un  chariot  et  la  mit 
dedans.  Tovghiâs  ta  o  kalpâki  (Tr.  ^jUs  kalpaq)  e  sheréste, 
(c)  et  elle  mit  le  bonnet  sur  sa  tête.  Tovghiâs  pi  tchutchi 
léskeri  môste,  (c^  elle  mit  sa  mamelle  dans  sa  bouche. 

TuvAr,  (As.)  Epée.  Skr.  taravâri,  m.  a  sword,  a  scy- 
mitar.  H.  j'^/*  turvar,  f.  a  sword.  voy.  khanrô. 

TovÉR,TovÉL,m.Hache.  H.  Pers.^'  tuber,  s.  m,  a  hatchet, 
an  axe — Securis  bipennis,  lignis  findendis,  teberdâr,  secu- 
rifer — ^Vul.  Slav.  topor\  dÇivTj,  w£Xexuç — Oec.  Vol.  3  p.  166. 
Bulg.  topôr\  a  narvow  axe,  M.  Dict.  Diniâs  e  gadjià  pandj 
shel  ghrôsha,  lias  po  tovél,  ghelô  péske,  (c)  il  donna  à  la 
femme  500  ^piastres,  il  prit  sa  hache  (et)  s'en  alla.  Lias  o  to- 
vér  léskere  vasténdar^  yek  diniâs  opré  ko  kasht,  pinrilotar  a 
kashtj(c)  il  prit  la  hache  de  ses  mains,  il  frappa  une  (fois) 
sur  le  bois,  le  bois  s'ouvrit.  Ka  diniâs  e  toveriâsaf  o  vast  e 


-517- 

roméskerij  atchilétar  andré  ko  kasht,  (c)  dès  qu'il  frappa 
avec  la  hache ,  les  mains  de  rhorame  restèrent  dans  le  bois. 
Lias  0  tovél  pe  vasténde^  il  prit  la  h.  dans  ses  mains. 

TovERÉSKORO,  adj.  du  gén.  tovér,  au  sing.  Qui  vend  des 
haches,  ou  coupe  du  bois  avec  la  hache.  Tr.  baltadji. 

TrAdava,  V.  comp.  2  Cl.  2  Conj.  part,  tradinô.  Tirer,  gui- 
der. Trdde  i  momelij  tires  (jettes)  le  cierge,  voy.  momeli.  E 
grastén  trâdav,  je  tire  (guide)  les  chevaux.  Te  trddav  ^u^,que 
je  cohabite  avec  toi,  (Nom.).  Ce  v.  est  peu  connu  parmi  les 
Séd.  ?Skr.  t  r  a  s,  to  fear,  to  hold,  to  seire  or  take,  to  oppose, 
tra{s)dava.  Skr.  t  r  a  d,  pousser,  faire  des  pas,  se  mouvoir  à 
pas  mesurés,  marcher,  précéder.  Lat.  gradi — ^Analog.  Const. 
de  la  langue  AUem.  par  Schoebel,  p.  132. 

TrAnda,  triânda,  Trente,  voy.  les  nombres,  p.  78. 

Trashava,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  trashanô.  Craindre. 
Très  commun  parmi  les  Nom.  ;  les  Séd.  préfèrent  darâva. 
Skr.  tr  a  s,  to  fear,  to  be  afraid. — Tremere  timoré,  trepidare 
— Wg.  H.  (^î/>  tirasy  f.  alarm,  tear,  trasit,  adj.  afraid — Zend, 
tarsta,  adj.  timens,  territus,  V,  Sade,  Brockh,  p.  364.  Russ. 
trûsifj  avoir  peur.  Ma  trash,  ne  crains  pas.  Trashanô^  homme 
peureux,  GM.  çogiT^iapu;,  un  pauroso,  un  timido — Som.  Ma 
trashârij  ne  craignez  pas.  KamatrashâVy  j'aurai  peur.  Ta 
pendâSy  ma  trâsha  [tra^h)  khulanie  mOj  (c.  Nom.)  et  il  dit, 
ne  crains  pas,  ô  ma  dame.  Trashava  te  ne  merélj  je  crains 
qu*il  ne  meure.  Isâs  léskeri  romni  lubniay  (pour  lubnt)  in 
trashdla  léstar,  (c.  Nom.)  son  épouse  était  prostituée,  elle 
ne  le  craignait  pas. 

TrashAniovava,  V.  pass.  trashanô-uvâva,  part,  trashâni- 
{nijlo.  Etre  effrayé.  Trashânilotar  katâr  ko  djukély  il  a  eu 
peur  du  chien.  Me  ndna  trashàniliom  kanék  far,  je  n'ai  eu 
jamais,  (aucune  fois)  peur.  Ta  trashdnilitar  i  romni,  (c)  et  la 
femme  a  été  effrayée.  Trashdnilitar  i  rakli  ka  diktids^  e 
rakléske  penghids^  resghids  amén  mo  dat  (c)  la  fille  s'effraya, 
en  voyant  (les  personnes  qui  venaient  à  elle),  elle  dit  au 
garçon,  mon  père  nous  a  atteint. 

TrashavAva,  V.  caus.  de  trashdva,  1  Cl.  2.  Conj.  part.  <ra- 
shavdô.  Effrayer,  Hel.  GM.  ço6cp(Ç«,  répandre  la  frayeur. 
Trashavghiôm  les,  je  l'ai  effrayé.  Trashavdô,  effrayé. 


—  548  — 

Trashadinô,  part.  Effrayé,  terrible,  v.  trash  dAva,  2  Cl. 
2  Conj.  Je'- n'ai  rencontré  dans  la  langue  que  ce  part,  qui 
est  rare.  On  se  sert  ordin.  de  trashanô,  daranô;  Trashdunôy 
ângstlich,  furchtsam — Liebich. 

TrAvla,  m.  Pourpier.  Hel.  ivXpàxv>j,  GM.  yV^cTpC^a,  ivXpa- 
KÎicîSa,  portulaca,  porcacchia  (herba) — Som.  Ce  terme  lég. 
varié,  est  le  même  que  drab,  herbe;  est-ce  d'un  adj.  dra- 
balô,  drab{a)la,  herbeux  ?  Yek  trâvla,  un  pourpier.  Nigli- 
stétar  0  trdvles,  ta  ghediniôm^  ta  tavghiôm  khashôi^  les 
pourpiers  sont  sortis,  j'en  ai  ramassé,  et  je  (les  ai)  fait  cuire 
pour  manger. 

Tréska,  f.  Fièvre  (intermittente).  Bulg.  tréska,  fever,  fe- 
ver  and  ague,  M.  Dict.  Slav.  tràshu,  (XnXiû,  Tpéf^o),  xpéf^oç) — 
Oec.  Vol.  3.  p.  186.  tréska^  chez  les  Tch.  et  les  Bulgares,  est 
la  f.  intermittente,  endémique  dans  toute  la  Roumélie,  et 
principalement  dans  la  grande  vallée  du  Danube,  voy.  shila. 

Trin,  Trois,  voy.  les  nombres,  p.  76. 

Trivôni,  TRiôNi,  m.  Instrument  à  aiguiser  et  à  aplanir  les 
dents  du  peigne.  GM.  wpi6vi(ov),  scie,  ir  changé  en  t.  triôni, 
pi.  propre  aux  Nom..  Bulg.  trCon\  saw,  M.  Dict. 

Triâk,  m.  au  pi.  triakhd.  Soulier.  Boehtl.  trivika^  Schuh, 
Mél.  As.  Vol.  2.  p.  28.  L'étymologie  de  ce  terme  n'est  pas 
très  claire,  il  ne  ressemble  à  aucun  des  termes  en  usage 
parmi  les  habitants  de  la  Turquie.  Tr.  (JjL^  tcharyk,  chaus- 
sure grossière  en  cuir,  sabot — Bchi.  GM.  TÇotpowx*«-  Skr. 
t  r  i  k  s',  to  go,  to  move,  or  approach.  t  r  i  k,  a  frame  at  the 
bottom,  ot  a  well,  on  which  the  masonry  rests,  the  cover 
or  lid  of  a  well.  Triâk,  me  parait  avoir  quelque  affinité  avec 
cette  rac.  Skr.  Hel.  uic6-STaii.ot.  Me  triakhd  is{  but  phurané, 
mes  souliers  sont  très  vieux,  pron.  souvent  tiriakhâ  par  les 
Nom.  Kamakindv  M'aWid,  j'achèterai  des  s..  Pott.  Vol.  2.  p. 
256,  écrit  cirach,  des  Schuh. 

Triakhéngoro,  adj.  du  gén.  tridkh,  au  sing.  Qui  fait  ou 
vend  des  souliers. 

Trush,  tursh,  f.  Soif.  Skr.  t  r  i  s  h,  sitire — ^Wg.  t  r  i  s  h  a, 
f.  thirst,  wish,  désire,  ta  r  s  h  a,  f.  thirst,  wish,  désire.  H. 
^\Ji  tiras,  or  trash,  f.  thirst,  tiras  ana  or  lugna,  v.  a.  to  be 
tnirsty,  ^  tesj  thirst.  Pyasa-trej  sitis,  soif — Honig.  Vol.  2. 


—  549  — 

p.  414.  Hél.  xif^iùj  T^p^aivw,  Tapaiç,  TspaCa.  Trush  terâva,  j'ai 
soif.  Tchinghiâs  man  i  trush^  la  soif  m'a  coupé==fatigué.. 
TâJbiovava  katdr  ki  trushj  je  brûle  de  soif.  Murddlilotar 
katdr  ki  trush,  il  a  crevé  à  cause  de  la  soif.  Zorali  tursh^ 
forte  soif. 

Trushalô,  turshalô,  adj.  de  trush.  Ayant  soif,  sitiens. 
But  tru^shalô  isôm^  j'ai  une  grande  soif.  0  raklô  boccalô 
turshalô pirélas,  (c)  le. garçon  se  promenait,  ayant  faim  et 
soif. 

TrushAliovava,  V.  pass.  trushalô-uvdva,  part,  trushdli- 
{ni)lo.  Avoir  soif.  Trv^hdliliom,  j'ai  soif.  Ka  trushdliol  nàna 
piéla  paniy  mon  (|x6vov)  pie7  moi,  lorsqu'il  a  soif,  il  ne  boit  pas 
de  l'eau,  mais  il  boit  du  vin.  Te  trushdliol,  rôdela  mol,  s'il  a 
soif,  il  cherche  du  vin=en  parlant  d'un  ivrogne. 

Trushaibé,  n.  abstr.  de  trushdliovava,  soif. 

TuRSALû,  (As.)  voy.  trushalô,  ayant  de  la  soif. 

Tu,  pron.  pers.  voy.  Gram.  p.  67. 

Tumarô,-r1,  pron.  poss.  Votre.  H.  IjU*^  toom.hara^  pron. 
gén.  pi.  Yours.  Tumarô  dat,  votre  père.  Tumarô  manrôj  v. 
pain.  Tumarô  horâfi,  (GM.  x^P^îO  ^-  champ.  Tamaré  khe- 
reste,  dans  v.  maison.  Latchi  tumari  ratt,  que  v.  nuit  (soit) 
bonne=bonne  nuit.  Tumaré  gavéskoro,  de  v.  village.  Tm- 
maré  baléy  vos  cochons.  Penghids  o  dakdr,  djan  tuménghe, 
tumaré  hutidtej  (c)  le  roi  dit,  allez-vous  en,  à  v.  travail. 

TûRKi,  (As.)  pron.  pos.  Tien. 

TuNDE,  (As.)  adj.  Mouillé,  refroidi.  H.  t'hand'a,  t'hand'i,  a 
cold,  \^^  t'hund'a,  adj.  cold.  t'hand\  s.  f.  coldness.  fhun- 
d'uk,  f.  coldness.  Thunda,  frigus,  horripilatio,  froid — Honig. 
Vol.  2.  p.  392. 

Trushùl,  turshùl,  m.  Croix.  Skr.  tr  i  s'ûl  a,  a  trident,  a 
three  pointed  pike,  or  spear,  especially  the  weapon  of  Siva. 
trisûlin,  m.  a  name  of  Siva,  tri,  three,  s'ûl  a,  a  dart. 
H.  J^J)  trisool,  s.  m.  a  trident  (the  weapon  borne  by  Mu- 
hadevu).  «  The  identily  of  the  tris'ûla,  and  the  trident,  the 
weapon  of  Siva  and  of  Neptune,  seems  to  establish  this  a- 
nalogy.»  As.  Res.  Vol.  l.p.  251.  Hel.  TpCaiva,  Lat.  tridens. 
Un  grand  nombre  des  Tch.  ne  connaissent  pas  ce  mot;  ils 
se  servent  du  Grec  ataupi;.  Turshûl,  est  bien  connu  de  tous 


-520- 

les  Tch.  des  environs  de  Constantinople.  «  Trip^hala,  is  a 
name  sometimes  given,  especially  in  the  west  of  India,  to 
the  tris'ulaj  or  trident  of  Mahadeva.»  id.  Vol.  3.  p.  365. 
Campuz.  treju,  cruz,  Truschull^  das  Kreuz,  das  Crucifiz,  2) 
das  Rùckgrat — Liebich.  GM.  cTaupl,  y^çoç,  anca — Som.  Ker 
to  trushûl,  fais  ta  croixsie  signe  de  la  croix.  GM.  xa|u  t&v 
oTocupâv  cou;  iTaupoxoirû^  fare  il  segno  de  la  croce,  segnare 
co'l  segno  délia  croce — Som.  0  trushûl  ka  tchivéna  ko  pant, 
la  croix  qu'ils  jettent  dans  l'eau  ;  cérém.  relig.  célébrée  le  6 
Janvier  ;  Epiphanie.  /  Kordka  (n.  pr.)  teréla  trushûl  po  tchi- 
katéste^  (c)  Korâka  avait  une  croix  sur  son  front  ;  coutume 
existant  encore  dans  quelques  endroits  de  la  Roumélie.  La 
croix  faite  au  milieu  du  front,  est  de  couleur  noire.  T-nAshûl, 
est  inconnu  aux  Tch.  As. 

Trushuléskoro,  adj.  du  gén.  trtishûl^  au  sing.  App.  à  la 
croix.  Trushuléskoro  o  divés,  le  jour  de  la  croix,  14  Sept.  v. 
s.  Trushuléskoro  drom,  GM,  cTaupoXp6|Aiov.  H.  j-^jW  tchar  soo^ 
a  cross  road,  two  roads  crossing  cach  other.  Araklé  yek 
drom  ta  isds  trushuléskoro,  nâna  djanéiias  kavâ  drom  te  len, 
(c)  ils  trouvèrent  un  chemin,  et  il  formait  le  carrefour  (en 
croix)  ils  ne  savaient  pas  quel  chemin  prendre.  Campuz. 
yetrujacaifj  punto  donde  se  cruzan  calles  ô  camminos. 

Tùi,  (As.)  Crachat,  Angl.  spitlle.  H.  Pers.  wiJ  tuf,  spittle, 
salina.  ^-ây  (tuf)  ^  {tué)  salivae  ejectio,  sputum.  Vox  ono- 
matopoietica  videtur — ^Vul.  H.  v^^'  tjhook,  m.  spittle, 
tyhookna,  v.  a.  to  spit.  Pukkhto,  fukh,  m.  saliva,  spittle — 
Bellew's,  Dict.  i  867.  Slav.  tfû,  GM.  tçoO,  çtoo,  ictiw,  Lat.  spuo, 
— Gec.  Vol.  3.  p.  191.  Tûi  leker,  craches,  fcer,  fais. 

Tut,  m.  Lait.  Skr.  d  u  g  d  h  a,  adj.  fiUed,  fulL  d  u  gd  h, 
milk,  milking.  H.  *^j^  doodyh,  s.  m.  milk,  the  juice  (or 
milk)  of  certain  bushes,  dood,har,  adj.  giving  much  milk, 
doodyhee,  adj.  milky,  containing  milk,  julee  dogh^  m.  butter- 
milk.  Dut,  dood,  lac,  lait — Honig.  Vol.  2.  p.  396.  But  tut 
keréla  aman'  gùruvni,  notre  vache  fait  beaucoup  de  lait  A- 
maré  guruvniâkoro  tud,  le  1.  de  notre  vache. 

TuDÉsKORO,  adj.  du  gén.  tut,  au  sing.  Vendeur  de  lait,  le 
t  final  de  tut  est  changé  en  d,  et  fortement  prononcé.  Râno 
avél  0  tudéskoro,  le  vendeur  du  1.  vient  de  bonne  heure. 


—  521  — 

TuDALÔ^  àdj,  de  tut.  Laiteux.  Tudalé  ndna  khàva^  (dès 
mets)  laiteux  je  ne  mange  pas.  Tudalé  ndna  dukhdva,  les 
laiteux  je  n'aime  pas.  Déna  mayi  duk  o  tudalé  khaskd,  les 
aliments  laiteux  me  donnent  de  la  douleur^  GM.  yakoLx-etfi,  lat- 
licini — Som. 

TuLÔ,  adj.  Gros,  épais.  Skr.  sthûla,  adj.  fat,  corpulent, 
bulky,  stupid,  dull,  ignorant,  large,  great,  coarse,  clumsy, 
n.  a  heap.  H.  J^  du/,  s.  m.  thickness,  j\^h  duldar^  adj. 
fleshy,  thick.  Campuz.  chullô,  adj.  gordo,  corpulento.  TuH 
dorij  bande  grosse.  Le  yek  tuli  djandjir,  pand  me  mumd^ 
(c)  prends  une  grosse  chaîne,  (et)  lies  mes  bras.  Tulé-she^ 
réskoro,  qui  a  la  tôte  épaisse,  dure  ;  homme  de  peu  d'intelli- 
gence. Heï.Tntx^vou;.  Tulé'mortidkorOjk  peau  épaisse,imbécille, 
trad.   du  GM.  ^o^^v   icstCiov^  peau  dure^   hom.  imbécille; 

^ovSp&v  ictT^iov  i^Civ  Toù;  Spaîil;  tyiv  ^cévoiav.  Hel.  ica}^!iScp[AOc.  Cor, 

Prodr.  Bibl.  Hel.  p.  339.  Tulé-godidkoro^  h.  d'une  intelligence 
épaisse,  (bornée),  Tr.  kalyn  kafaly,  GM.  yovXpoîtéça^oç.  Du/rdna 
man  me  tulé  mas,  mes  chairs  épaisses  (muscles)  me  font 
mal.  Tulé  kasht,  (c)  gros  bois,  au  pi. 

TÛLiovAVA,  V.  pass  tulô'Uvdva,  part.  tûli(ni)lo.  Katar  ko 
klmshdj  tûlilmn^  de  tant  d'aliments^  je  suis  devenu  gros 
(enflé).  Akand  kamtûliovav^  maintenant  je  m'engraisserai. 
GM.  xovSpatvQ,  devenir  gros,  s'engraisser. 

TuLÙM,  m.  Outre.  Tr.  ç^  touloum,  peau  accommodée 
pour  mettre  le  vin,  l'huile,  etc. — Bchi. 

TûMBA,  f.  Monticule,  monceau — Tumuli,  ToOjAWfç,  tumbae, 
colles — ^DC.  On  appelle  tumba,  de  petits  monticules  très 
fréquents  en  Turquie,  et  qui  probablement  sont  des  anciens 
tombeaux — ^Ami  Boue,  la  Turquie  d'Eur.  Vol.  2.  p.  349.  Au- 
jourd'hui, tout  monticule  est  appelé  tûmba — t  Au  second 
relais  de  Tver,  entre  le  seizième  et  le  septième  verst  de  la 
maison,  la  porte  k  main  gauche,  nous  vîmes  un  groupe  de 
ces  anciens  tumuli,  dont  on  a  déjà  parlé.  Ils  sont  si  par- 
faits dans  leur  forme,  et  si  remarquable  par  leur  situation, 
qu'ils  ne  peuvent  échapper  à  l'attention.»  Voy.  en  Russie,  en 
Tartarie,  et  en  Turquie,  par  Clarke,  tracj.  de  l'Angl.  Vol.l  Ch. 
3,  Paris,  1812.  Domba,  der  Berg — Liebich.  But  tûmbes  leré- 
la,  il  y  a  beaucoup  de  monticules.  Ta  diklds  ka  isi  $ardnda 

55 


—  522  — 

tumhes  manghtrij  (c.  Nom.)  et  il  vit  qu'il  y  avait  quarante 
monceaux  de  richesses. 

TuMÉYA,  pron.  pers.  Et  vous,  formé  de  tumén,  vous,  et  de 
TH.  jl  ou,  conj.  and,  voy.  méya,  tûya.  Kaména  tuméya^ 
voulez-vous  aussi? 

TÛNA,  m.  Tr.  Ij^  thouna,  Danube,  fleuve — Bchi. 

Tumén,  pron.  pers.  2  pers.  au  pi.  Vous,  voy.  Gram.  p. 66. 
Ovokd  ka  peiighids  tuménghe,  (c)  celui-là  qui  vous  parla. 
Me,  tuménghe  ndna  heshâvaj  (c)  moi,  je  ne  m'assieds  pas 
chez  vous.  Kon  isds  ka  kelélas  tuméndar  ?  (c)  qui  était  celui 
qui  jouait  parmi  vous  (de  vous)?  Tumén  beshéiiy  asseyez- 
vous.  iV'  alô  tuménghe ^^  (c)  n'est-il  pas  venu  chez  vous  ? 

Tu,  pron.  pers.  Tu,  toi.  voy.  Gram.  p.  66.  Ddva  tut,  je  te 
donne.  Putchdv  tûtar,  je  te  demande.  Dik  so  déna  tûke,  re- 
gardes ce  qu'ils  te  donnent=pour  n'être  pas  trompé.  Ka- 
makerdv  tiike,  je  ferai  pour  toi.  Mistô  isôm  tiitar,  je  suis 
content  de  toi.  Tu  kon  iadn?  (c)  qui  es-tu?  Kon  marghitU 
tut  f  (c)  qui  t'a  frappé  ?  Ta  tûke  ndyia  penâv  les,  (c)  et  à  toi 
(aussi)  je  ne  le  dis  pas. 

TùTOs,  m.  Tabac  à  fumer.  Kotôr  tûtos  kamdm  te  tovdv 
me  djupnidtey  je  veux  un  peu  de  tabac  pour  mettre  dans  ma 
pipe.  Tûtos,  rakûshka  (Tr.  raki)  kamdma,  du  tabac,  du  raki 
je  veux,  voy.  tuv. 

TuTÙNi,  m.  Tabac  à  fumer.  H.  J^y  tootun,  s.  m.  chips, 
clippings,  filings,  fragments.  Tr.  tutûn^  fumée,  tabac  à  fumer. 
— ^Bchi.  Tutuniéskeri  kisi,  bourse  de  tabac. 

Tuv,  (Nom.)  m.  Tabac  à  fumer;  terme  inconnu  aux  Séd. 
H.  Pers.  ^j^  dood,  m.  smoke,  Pers.  fumus,  vapor,  halitus, 
spiritus.  Skr.  d  h  û  m  a,  smoke,  Hel.  eo(x6;.  H.  ç^^  d,hoom, 
tumult,  bustle,  smoke,  d,/iooma, (Skr.  dhûma)  the  nameof 
a  colour  (like  that  of  smoke).  Ndnai  tuv,  te  djas  te  las  tuv, 
il  n'y  a  pas  de  tabac,  allons  prendre  du  tabac. 

TuvÉsKERi  Kisi,  Bourse  à  tabac,  blague. 

Tûya,  pron.  pers.  voy.  méya.  Et  toi,  Hel.  ouys,  Lat.  lute. 
Ta  tûya  kamavés,  et  toi  aussi  tu  viendras.  Dja  tûya,  vas, 
toi  aussi.  Penghiôm  ^  léske,  tûya,  khokhavnô  isàn,  (c)  je  lui 
ai  dit  (que)  toi  aussi,'  tu  es  (un)  menteur.  Tûya  pakéya  ?  (c) 
toi  aussi^  ô  crasseux  ? 


52â- 


TCH 

Angl.  chin:  alterne  avec  dj^  djukél^  tchukély  chien,  tchij  dji^ 
jusqu'à,  tchorj  djor,  barbe. 

TcHATCHUNô,  adj.  Vrai,  îk-nB-hç.  Skr.  s  aty  a,  adj.  true,  sin- 
cère, honest,  speaking  the  truth.  n.  truth.  s  a  t,  adj.  true, 
good,  virtuous.  s  a  t  y  a  t  â,  f.  truth,  trueness.  H.  suchj  adj. 
true,  m.  truth,  adv.  indeed,  in  earnest,  actually,  1^^  suchcha^ 
adj.  true,  genuine,  real,  honest,  sincère.  ^^I^r^  suchayeCj  t 
truth,  sanchy  true,  proper,  real — Zend,  haithya,  adj.  (Skr. 
s  a  t  y  a)  vrai,  véridique — ^V.  Sade.  Brockh.  p.  402 — Pâli, 
satchtcharij  vérité — Burn.  Essai,  p.  94.  Isân  tchatchunô  dro- 
méste,  tu  es  dans  le  vrai  chemin. 

TcHATCHiPANÔ,  adj.  de  tchatchipé.  Vrai.  Tchatchipanés 
vrakerés^  parles-tu  en  vérité ?=  sincèrement? 

Tchatchipé,  n.  abstr.  de  tchatchô^  adj.  inusité  par  nos 
Tch.  Campuz.  chachipen^  f.  verdad.  Va,  va,  tchatchipé  isi, 
(c)  oui,  oui,  il  est  vrai=c'est  la  vérité.  Pen  mdnghe  o  tcha- 
tchipé^ dis-moi  la  vérité.  Te  penés  mdnghe  tchatchipé,  (c. 
Nom.)  que  tu  me  dises  la  v.  Tchatchipés  te  penés  mdnghe 
Mahmûtiy  (n.  pr.)  (c)  que  tu  me  dises  la  v.  Mahmoud. 

TcHÂi,  TCHÉi,  f.  Fille,  au  pi.  tchaid,  voy.  tchavô;  tchavï, 
tchd{v)i.  On  ne  prononce  jamais  tchavi.  Arakliôm  mi  tchdi, 
(ch.)  j'ai  trouvé  ma  fille,  Tapenélas  e  phuréske,  ti  tchdi  ka 
kamélas  ovoklés,  isi  ta  ôi  sar  avakiâ  shukdr^  (c)  et  il  disait  au 
vieillard,  ta  f.  qui  aime  celui-là,  est-elle  aussi  belle  que  celle- 
ci?  Dinids  ko  phurô  yek  pûpulOy  (GM.  mimxiko^)  ta  penghids 
e  phuréske,  lo  les  ta  ghel  les  te  tchdte^  ta  me  tovél  les  andré  ki 
yakj  ta  méya  avdva^  (c)  il  donna  au  vieillard,  une  plume,  et 
il  dit  au  vieillad,  prends-la,  et  portes-la  à  ta  fille,  et  qu'elle  la 
mette  dans  le  feu,  et  moi  je  viens.  Alétar  léskeri  tchaiâj  nigfîi- 
stétar  ko  drom,  diné  les  paravén,  ta  putchénas  léstar,  so  an^ 
ghidn  aménghe,  ddde  mo  ?  (c)  ses  filles  vinrent,  elles  sortirent 
en  chemin,  elles  lo  saluèrent,  et  lui  demandèrent,  que  nous 
as-tu  apporté,  ô  notre  père  ?  /  Morfid  (n.pr.)  lids  pe  tchaién, 
e  Murtukd  (n.  pr.)  ta  e  Gobishend  (n.  pr.),  (c)  Morfia  prit  ses 
filles,  Murtuka  et  Gobishena.  Tchaidkeri  tchdi^  petite  fille=: 


-524- 

la  fille  de  la  fille.  Tchaidkoro  tchavô,  le  fils  de  la  fille.  Te 
djas  tchaidle,  (voc.  pi.)  (c)  allons,  ô  filles.  E  tchaiâ  manghé- 
wa,  kamamurdarén  man^  (ch.  Nom.)  ils  demandent  ma  fille, 
ils  me  tueront.  Me,  te  tchaid^  ndnasti  kerdv  la  zdbti  (Tr.  L^ 
zabth)y  (c)  moi,  je  ne  peux  pas  contenir  ta  fille.  Pende  o 
tchaidy  hdide  (Tr.)  tcliaidle^  tchaidle,  te  las  khelid^  (c)  les 
filles  dirent,  allons,  u  filles,  ô  filles,  prenons  (achetons)  des 
figues.  /  Ichéi  isds  heshli,  (c.  Zap.)  la  fille  était  assise.   . 

TcHAiORf,  dim.  de  tchdi,  Petite  fille,  fillette.  Penghiâs  lA- 
koro  dat,  anghiôm  tûke  ini  tchaiori  yek  pùpulo,  (GM.  wou- 
irouXov)  lo{v)  les  andré  ki  yaky  ta  ov  kamavély  ka  kamésa^  (c) 
son  père  dit,  je  t  ai  apporté  ma  fillette,  une  plume,  mets-la 
dans  le  feu,  et  celui  que  tu  désires,  viendra.  Mi  Elénka  {tU- 
vY),  GM.  ÉXiyjtco)  mi  tchaiori,  ka  nasti  isdn  mi  tchaiori^  e  Ah- 
mctiésa  (n.  pr.)  ka  dukdniliaUj  (ch.)  mon  Hélène,  ma  fillette, 
toi  qui  es  partie,  ma  fillette,  avec  Âhmet  que  tu  aimas. 
Tchdrdena  mi  tchaiorid,  (ch.  Nom.)  ils  appellent  ma  fillette. 

TcHÂKORO,  adj.  du  gén.  Ichdiy  au  sing.  Âpp.  à  la  fille.  Hel. 
xopi%6;,  GM.  xoptTCCaTiKo;.  0  raklô  penghids,  ne  mdghos  (pLayo;) 
'som,  ne  maghôskoro  tchavô  ^som,  ne  tchdkere  lav  isi,  (c)  le 
garçon  dit,  je  ne  suis  ni  magicien,  ni  fils  de  magicien,  (ces 
paroles)  ne  sont  pas  paroles  de  fille.  Ta  i  froli  e  tchdkeri, 
linds  la  i  Shérha  (n.  pr.)  (c.Nom.)  Sherha  prit  (vola)  le  florin 
de  la  fille. 

TchAino,  m.  h.  »I^  chah,  verbal  n.  s.  (from  chahna)  de- 
sire,  wish,  love,  liking,  affection,  choic(5,  want,  appetite. 
chaha,  s.  m.  love,  affection,  chahna,  v.  a.  to  love,  to  like, 
to  désire,  to  wish  for;  comp.  aussi  ch,htwna,  s.  n.  the  young 
of  any  animal.  Dikh  ta  tchdinOy  ko  baré  veshid,  andrdl  tdv- 
dena  shudré  panid,  (ch.  Nom.)  et  regardes  ô  bien  aimé,  dans 
les  grandes  forêts,  de  dedans  coulent  des  eaux  fraîches.  Ce 
terme  est  répété  dans  la  même  chanson.  C'est  la  seule  fois 
que  j'ai  rencontré  ce  mot.  Il  m'a  été  traduit  toujours  par 
dukanô,  amant.  Il  n'existe  que  dans  cette  vieille  chanson. 

TchakAla,  Perche  horizontale,  les  pieux  qui  soutiennent 
les  deux  bouts  de  la  perche  horizontale  des  tentes,  voy.  ka- 
tûna.  H.  ^j^-^  chukkus,  n.  a  perch  for  birds  (particularly 
falcons),  roost — Pukkhto,  id,— Bellew's  Dict.  1867.  E  tcher- 


—  525  — 

ghiâkoro  kasht,  le  bois  de  la  tente  ;  déf.  donnée  par  un  No- 
made. Quelquefois,  le  pilier  de  la  partie  postérieure  de  la 
tente,  le  béli  des  autres.  Les  Zapâris  m'ont  assuré  que 
tchakâla  est  la  perche  horizontale  de  la  tente.  Je  crois  qu'ils 
ont  raison,  car  les  Séd.  ignorent  les  noms  de  presque  tou- 
tes les  parties  de  la  tente.  Il  existe  une  grande  confusion 
dans  la  nomenclature  de  la  tente. 

TcHALAVÀVA,  V.  caus.  1  Cl.  2  Conj.  part,  tchalavdô  ;  fc/ia- 
Idva,  le  prim.  est  inusité.  Frapper,  battre.  Skr.  t  c  h  a  1, 
titubare,  vacillare.  tchalayati,  concutere,  commovere — 
Wg.  H.  "^Lç.  ichalaj  s.  m.  motion,  departure,  chulana^  to 
impel,  to  set  a  going,  to  drig^re,  to  fire  a  musket,  to  shoot  at, 
to  do,  to  hasten,  etc.  chaîna^  to  move,  to  go,  Campuz.  cha- 
laveaVy  a.  mover,  poner  en  accion.  JD/a,  dik  kœ\  tchalavéla  o 
vudàr^  vas,  vois  qui  frappe  à  la  porte.  Angle  Ichaldv  o  tcho- 
rdy  (ch.  Nom.)  d'abord,  frappes  les  voleurs.  Tchaldv  paldl, 
frappes  de  derrière.  Tchaldv  /es,  frappes-le.  Tchalavdôm  ks, 
je  l'ai  frappé.  Tchalavdé  mauj  ils  m'ont  frappé.  Tchaldv  dôle 
e  manushés,  (c.  Nom.)  frappes,  ô  mère,  l'homme.  Les  Séd.  se 
servent  de  mardva,  plusieurs  même  ne  connaissent  pas  ce 
verbe.  On  l'entend  très  souvent  dans  les  chansons  des  Zap. 

TcHALiARDi,  part.  f.  du  V.  tchaliardva^  formé  du  v.  prim. 
tchaldva,  inusité.  Je  n'ai  jamais  entendu  tchaliardva;  ils  se 
servent  constamment  de  tchalavdva.  Petit  instrument  des 
charpentiers  ;  espèce  de  marteau  qui  sert  à  couper  et  à 
frapper  sur  les  clous.  Il  se  trouve  parmi  les  instruments  des 
forgerons  Nomades.  ' 

TcuALÔ,  adj.  part,  du  y.  tchardva.  Tchalô  'som^  je  suis 
rassasié,  voy.  tchardva. 

TcHALAUAvA,  V.  caus.  1  Cl.  4  Conj.  part,  tchalardô  {tchalô^ 
tchardva).  Rassasier.  GM.  xopTaivw.  On  entend  très  souvent 
ce  V.  dans  la  bouche  des  Zapâris.  Les  Séd.  préfèrent  le  v. 
pass.  tchdliovavaj  je  suis  rassasié.  Le  Nom.  dit  tchalardôm 
man,  le  Séd.  tchdliliom.  Tchalardôm  mo  per^  j'ai  rassasié 
mon  ventre.  Tchalardôm  me  Ichavénghere  perd^  j'ai  rassasié 
le(s)  ventre(s)  de  mes  enfants.  Beshtô  khalids  manrôj  tcha- 
liarghids  pesy  (c)  il  s'assit,  il  mangea  du  pain,  et  se  rassasia. 
Te  anés  du  trin  tcharé  khabé^  te  Muxv  le  tchalardv  nian,  (c) 


—  526  — 

apportes  deux  (ou)  trois  plats  d'aliments  pour  manger  et  me 
rassasier. 

TchAliovava,  V.  pass.  tchalô-uvàva,  part.  tchâli{n%)lo.  Etre 
rassasié,  voy.  tchardva — Liebich,  tschalowdwaj  ich  mâche 
satt.  Ma  de  man  yavér^  sostdr  tchdliliom,  ne  me  donnes 
(rien)  autre,  car  je  suis  rassasié.  Me  khaliôm  ta  tchàlilionn^ 
moi,  j'ai  mangé  et  je  suis  rass.  Sostdr  tchdlionaSj  parce 
qu'ils  se  sont  rass.  Kha  te  tchdlios  {tchdlio{ve)8{a)j  manges 
pour  te  rass.  GM.  va  xopTaqi;.  Djangdniov,  ndna  tchdlilian  te 
lindrdkoro  o  gudlipé?  (ch.  am.)  éveilles-toi,  n'es-tu  pas -ras. 
de  la  douceur  de  ton  sommeil  ?  Khaliômas  (Âor.  2)  na  teftd- 
liliom,  j'avais  mangé,  et  je  n'éta)^  pas  ras. 

TcHAM,  f.  Pain.  Skr.  t  c  h  a  m,  to  eat,  to  drink,  to  take 
anything  into  the  mouth,  as  food,  whether  solid  or  liquid. 
t  c  h  a  m  a  s,  m.  f.  a  sweetmeat,  or  flour,  sesamum,  etc. 
mixed  up  with  sugar  into  a  kind  of  cake — ^Edere,  comedere, 
bibere — Wg.  Propre  aux  Nom.  Mus.,  dont  plusieurs  ne  con- 
naissent pas  le  manrô,  pain,  des  autres.  Khaliôm  tcham, 
j'ai  mangé  du  pain.  Tatti  tcham^  pain  chaud.  Te  khal  tcham, 
(c.  Nom.)  qu'il  mange  du  pain.  Ta  khalé  pi  tchani^  ta  ghelé 
andré  ko  magharâs,  ta  sutté  péske,  (c.  Nom.)  et  ils  mangèrent 
leur  pain,  et  ils  allèrent  dans  la  caverne,  et  s'endormirent 
Ta  khalé  pi  tcham,  ta  pi  khashôi,  (c.  Nom.)  et  ils  mangèrent 
leur  p.  et  leurs  aliments.  Comme  manrô,  tcham  a  souvent 
une  signification  gén.,  manger,  mets. 

TcHAMÉsKORO,  adj.  du  gén.  tcham,  au  sing.  Boulanger. 

Tcham,  Baiser,  voy.  tchumi. 

Tcham,  f.  Joue.  H.  Lfc-^  jub^ha,  m.  the  jaw.  çj^  churm, 
(Skr.  t  c  h  a  r  m  a)  leather,  a  skin,  a  hide.  Dukdva  te  pâmé 
tchamid,  (ch.  am.)  j'aime  tes  joues  blanches.  Tchôrdiletar  o 
dsfa  ke  raklidkere  tchamy  (c)  des  larmes  se  sont  versées 
(tombèrent)  sur  les  joues  de  la  fille.  Parvardi  tcham,  joue 
grasse.  Léskeri  tcham  shûvlili,  sa  j.  se  gonfla.  Lolipé  tovéna 
o  gadjid  pe  tchamiénde,  les  femmes  (étrangères)  mettent  du 
rouge,  sur  leurs  j.  An  ti  tcham  pashé  me  vusténde,  (ch.am.) 
rapproches  (portes)  ta  j.  de  mes  lèvres. 
^  TchamtchAli,  au  pi.  tchamtchdlia,  Cils  des  paupières. 
^   Etym.  obscure.  GM.  rÇ^Xajcov  (^ov),  sporchezza  che  entra 


—  527  — 

nell'ochio — Som.  Dukànile  Idkeri  ydkâ,  ta  pelé  làkeri  tcham- 
tchdliaj  ses  yeux  ont  été  malades^  (GM.  tic^vcdav)  et  ses  cils 
sont  tombés.  Baré  tchamtchâlia  terésa,  tu  as  de  grands  cils. 
Sukdr  isi  e  boridkeri  o  tchamtchdliay  les  cils  de  la  nouvelle 
mariée  sont  beaux. 

TcHAMÎK,  au  pi,  tchamikd.  Raisin  sec.  Le  terme  est  de  la 
langue  GM.  T^afx^i,  grappola,  raçcioppo  di  uva,  TCot{xiç(5îtpaaov, 
vino  di  gfaspolini — Som.  TC«t*ic((ov),  racemus  uvœ,  p^xpuç, 
pampinus  ex  Italico  zampa — DG-  On  a  vu  que  les  Tch.  sou- 
vent ajoutent  un  k  final  aux  noms  se  terminant  en  i\  kuni, 
kunikj  coude.  Lolé  tckqmikdy  raisins  secs  rouges.  Kinghiôm 
tchamikd  e  tchavénghe,  j'ai  acheté  des  r.  s.  pour  les  enfants. 

TcHAMiKÉNGORO,  adj.  du  gén.  tchamik,  au  pi.  Qui  vend 
des  raisins  secs. 

TchamkerAva,  tchamukerâva,  V.  comp.  2  Cl.  2  Conj,  part. 
tchamkerdô.  Mâcher,  du  Skr.  t  c  h  a  m,  manger,  et  de  kerdva, 
faire.  Commun  aux  Séd.  et  aux  Nom.,  bien  que  les  Séd.  se 
servent  rarement  du  mot  fc/iam,  pain.  Tchamukerghiôm  les, 
je  Tai  mâché.  Ndnasti  tchamkerélas  o  manrô,  il  ne  peut  pas 
mâcher  le  pain. 

TchamurdicaKô,  adj.  Mâché.  So  tchamurdicanés  (adv.) 
vakerés  ti  shôra,  andé  te  môste  ?  vdker  ti  sbôra  murshicanés, 
ta  ma  trdshx,  (Nom.)  pourquoi  prononces-tu  tes  paroles 
(ton  langage)  si  indistinctement  dans  ta  bouche  ?  prononces 
tes  paroles  avec  courage,  et  ne  crains  pas.   GM.  x^yia  (Aa9«- 

TcHANDi,  f.  Chiffon.  Skr.  k  a  n  t  h  â,  f .  a  rag,  a  patched 
cloth  or  garment,  a  quilt  of  grass.  kanthâdhâra n'a, n. 
wearing  a  garment  of  patch-work,  the  practice  of  some 
Yogis.  H.  ^^L^  chandnee,  the  moon  beams,  a  cloth  spread 
over  a  carpet.  An  odovd  tchandt,  te  kosdv  me  vast,  apportes 
ce  chiffon,  pour  essuyer  mes  mains.  Urydindn  mo  gad,  ta 
kerddn  les  tchandi,  (Nom.)  tu  as  porté  ma  chemise,  et  tu 
ras  chiffonnée  (tu  l'as  faite  chiffon). 

TcHANDiLÔ,  adj.  de  tchandi.  Chiffonné.  Paravdé  tchandilé 
yismatengheréya  Bdrtalij  (n.  pr.)  (c)  ô  Bârtali,qui  as  des  ha* 
bits  déchirés  et  chiffonnés. 

TchAndava,  V,  comp.  2  Cl.  2  Conj.  part,  tchandinô.  Ap.- 


—  528  — 

peler,  crier.  Skr.  tchan^  to  hurt,  to  injure,  lomakea 
Sound — Sonare — Wg.  E  tchâke  penélaSy  to  dat  tchândel, 
(c.  Nom.)  il  disait  à  la  fille,  ton  père  (t')appelle.  Kon  tchan- 
dinàs  ?  qui  a  crié  ?  Ce  verbe  est  pr.  à  quelques  Zapâris. 
vov.  tchdrdava. 

TcHANG,  TCHANK,  m.  Jambe,  au  pi.  tchangd.  Skr.  djan- 
g  h  â,  f.  the  leg.  d  j  a  n  g  h  â  1  a,  adj.  quick,  rapid,  going 
quîckly,  m.  a  courier,  a  deer.  djanghâlra n'a,  cuisses 
or  greaves.  H.  aXJUw  jang.hy  f.  the  thigh,  jangur,  m.  the 
thigh  and  leg.  jangjiia,  a  kind  of  breeches,  that  do  not  co- 
ver  the  thigh.  jung^ha^  f.  the  thigh.  ^'j  zanoOy  the  knee,  the 
lap.  Dukdna  man  me  tchangd^  mes  jambes  sont  douleureu- 
ses.  Dinids  man  me  tchangdtey  il  m'a  frappé  sur  mes  j.  Khi- 
nile  me  tchangd,  mes  j.  sont  fatiguées,  ixyyapio;,  cîtwTrîç. — 
Hesych.  Les  Grecs  aujourd'hui  appellent  TcatYY^*»  ^^^  bottes, 
et  TaayYap^)^?  1®  cordonnier,  voy.  Som. — *TicoS:(uxTa  lité^pt;  »îç 

DC.  Cor.   At.  Vol.  1  p.  92 — 161.   Constantinias.  Byzantius, 

Vol.  3.  p.  105.  2xt>iai  Ta  tôv  <jxt>ûv  93cttra9(&aTa. — Hesych.  Pe- 

litar  i  phuri  télé  kiphuv,  tupe  tchangd  maréla$j{c)  la  vieille 
tomba  en  bas  par  terre  (îtarà  y^;),  et  battait  des  jambes. 

Tchangunô,-nI,  adj.  de  tchang.  Qui  a  des  jambes.  Trinén 
pinréngheri  djangunô,  (Nom.)  lit.  trépied  en  fer  ayant  trois 
piedssjambes.  voy.  piralô,  qui  est  plus  en  usage  chez 
les  Séd. 

TcHANGHÉNGORO,  adj.  du  géu.  tchang,  au  pi.  Bêche,  houe, 
(instrument  qu'on  enfonce  dans  le  sol,  par  la  force  des  jam- 
bes). Terdva  manushén  ko  tchanghéskoro  (au  sing.)  j'ai  des 
hommes  à  la  bêche=pour  bêcher.  /  res  ghandéna  e  fc/mn- 
ghengorésa,  ta  na  panghiardésa,  ils  creusent  la  vigne  avec 
la  bêche  et  pas  avec  la  charrue.  Eftd  tchanghé^ighere  skdra 
(G  M.  «xèépa),  gril  ayant  sept  pieds. 

TcHAVô,  TCHAÔ,  TCHO,  m.  Enfant.  Hel.  itat;.  Skr.  d  j  a  ta^ 
adj.  born,  engendered,  a  child,  offspring,  rac.  djan,  to  be 
born.  H.  k^jaya,  s.  m.  a  son,  adj.  born.  ^W  ja,ee,  s.  f.  a 
daughter,  adj.  f.  born.  Polt,  Vol.  2.  p.  183 — Pukkhto,  dzœ^ 
m.  a  son,  dzai^  m.  child,  son,  descendant,  zai.  son,  child — 


—  529  — 

Bellew's,  Dict.  1867.  H.  ^  junuy  aperson,  individual^part. 
pass.  {oîjunna)  boni,  son — Campuz.  chavorô-vorij  hijo^hija. 
Tu  kâskoro  tchavô  isdn  ?  (c)  toi,  de  qui  es-tu  fils  ?  Teréla 
buté  tchavén,  e  donén  teréla  len  ki  huti,  il  a  plusieurs  en- 
fants, les  deux,  il  les  a  au  travail.  Ta  kdrin  muklinân  te 
khulanid  ta  te  tchavén  ?  (c.  Nom.)  et  où  as-tu  laissé  ta  dame 
et  tes  enf.  ?  Tchavénghere  butid  isi  (elles)  sont  affaires  d'enf. 
Ma  rov  tchavéya,  ne  pleures  pas,  ô  enf.  /  Tcherkézia  (Tr. 
tcherkés)  pe  tchavén  biknéna  ten,  (c)  les  Circassiens  vendent 
leurs  enf.  Tu  purie^  (voc.)  tchavén  ndna  terésa  ?  (c)  toi,  6 
vieille,  n'as-tu  point  d'enf.?  Sar  tchaô  isdn^  tu  es  comme  un 
enf,  Aîulô  mo  tchaô,  mon  enf.  est  mort. 

TcHAVORÔ,  dim.  du  préc,  tchaorô.  Nom.  Atchilé  pandj 
tchavoréy  (ch.  Nom.)  cinq  petits  enfants  sont  restés. 

Tchagh'u,  (As.)  Enfant,  voy,  tchavô.  Skr.  d  j  a  t  a,  born,  a 
child.  Skr.  t,  changé  en  gh\ 

TcHAR,  (As.)  Cendres.  Skr.  k  s'a  r  a,  m.  sait,  ashes,  borax, 
alcali,  soda  or  potash.  U.jU^  k.har,  m.  alkali,  kjhara,  adj. 
sait,  brackish,  chjxa.ee,  s.  f.  ashes  ;  terme  inconnu  à  tous 
les  Tch.  de  la  Roumélie.  voy.  prdhos. 

TcHAR,  f .  Herbe,  Skr.  t  c  h  a  r,  v.  to  go,  to  eat — Ambulare, 
errare,  comedere,  pabulari,  pasci — Wg.  tcharv,  to  eat,  to 
chevsr,  to  masticate.  t  c  h  a  r  u,  m.  an  oblation  of  rice,barley 
and  puise  boiled  with  butter  and  milk  for  présentation  to 
the  gods.  H.jk?^  j,/iar',  m.  bushes,  brambles,  underwood> 
j^haroo,  m.  a  broom.  char^  forage,  pasture,  food.  churana, 
V.  a.  to  graze,  to  pasture,  jjW  charuy  m.  forage,  fodder,  food 
for  cattle,  a  bait  for  fish.  churaw^  s.  m.  pasture  ground. 
Pukkhto,  tsafy  m.  food,  forage  pasture.  tsaredal^  v.  n.  to 
graze,  browse,  crop— Bellew's  Dict.  1867.  Kamanikavds 
tcharidj  nous  cueillerons  (extrairons)  des  herbes.  Avaklé 
tcharid  ndna  niklionaSy  (c)  ces  herbes  ne  poussent  pas  (ne 
croissent  pa^.  Shûkilitar  i  tchar,  l'herbe  est  desséchée.  But 
tchar  teréla  andré  pe  rezdte^  il  (y)  a  beaucoup  d'herbe  dans 
sa  vigne.  Yek,  hiknéla  tcharid,  un,  vend  des  herbes.  Tchi- 
ndva  i  tchar,  je  fauche  (coupe)  l'h.  Lids  e  tcharid  ta  tovghids 
pe  sheréstéj  (c)  il  prit  les  h  et  (les)  mit  sur  sa  tête.  Dikél  o 
kher  perdô  tcharid,  (c)  il  voit  la  maison  pleine  d'berl)es.  Tç(t 


—  530  — 

te  tchinés  tcharid  te  kerés  métlay  (o)  et  que  tu  coupes  des 
h.  pour  faire  un  balai. 

TcHARiALÔ,  adj.  de  tchar.  Herbeux. 

TcHARiÉNGORO,  adj.  de  gén.  tchar,  au  pi.  Vendeur  d'her- 
bes, herboriste.  La  vente  des  herbes  culinaires  et  médicina- 
les, est  une  profession  assez  commune  chez  les  Tch.  et  sur- 
tout chez  leurs  femmes. 

TcharAva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  tchalô.  Manger, 
être  rassasié.  J'ai  entendu  une  seule  fois  l'Aor.  tchaliôm,  j'ai 
mangé,  de  la  bouche  d'une  Tch.  Nomade.  On  ne  connait 
que  ses  dérivatifs,  principalement  tchalô,  dont  l'origine  me 
parait  être  mal  interprêtée  par  les  auteurs.  Pott.  Vol.  2.  p. 
201,  tschdlo,  (satur).  Âscoli  Zig.  p.  5i.  «  Châliovava,  to  be 
sated.  Den  ersten  theil  dièses  verbum  will  Paspati,  gewiss 

urrichtig,   mit  tchar identificiren.   Ob  derselbe  damit 

zussamenhângst^  lassen  wir  auf  sich  beruhen.»  Hel.  x^p'f»' 
Ç«,  xopTotivo,  x^P*^*^**^  P**«^  Hesych.  Ces  deux  verbes  dérivés 
du  x^P'^^?'  s'appliquent  principalement  à  la  nourriture  des 
animaux,  dès  les  temps  les  plus  reculés  ;  au  temps  déjà  des 
Evangelistes  on  s'en  servait  pour  les  hommes.  St.  Marc,  8. 
4.  et  plus  tard,  l'usage  en  était  devenu  général.  Bien  que  le 
V.  Tch.  tcharâva^  formé  de  tchar^  herbe,  est  très  rare,  tcha- 
W,  qui  me  parait  son  part,  est  d'un  usage  journalier=:ras- 

sasié.  GM.  xop^«foç»  x^P^*^P^^^'  ^^'  ^^  ^^^'  ^*  P*  ^^2*  X^r 
ToeCvAi,  satiare — Som. 

TcHARAvAvA,  V.  caus.  du  V.  tcharâva,  1  Cl.  2  Conj.  part 
tcharavdô.  Paitre,  faire  paitre.  Hel.  p^ox».  Lids  i  rakli  e  pa- 
pinérij  ghelitar  te  tcharavél  len,  (c)  la  fille  prit  les  oies,  (et) 
alla  les  faire  paitre.  Tcharavdv  e  grastén^  je  mène  les  che- 
vaux à  rherbe=au  vert.  E  halén  tcharavélaj  il  fait  paitre 
les  cochons.  Tcharavghiàn  o  grast  ?  as-tu  donné  à  manger 
au  cheval?  0  tchavô  tcharavéla  o  bakré^  l'enfant  fait  paitre 
les  moutons. 

TchAriovava,  V.  pas.  fc/mr-uvdva,  part.  tchâri{ni)lo,PBiire, 
être  nourri  avec  de  l'herbe.  /  huznid  ka  tchdrionas  amaré 
gavéstCy  les  chèvres  qni  se  paissent  (qu'on  mène  à  paitre) 
dans  notre  village.  Nikavghidm  e  grastén  te  tchdrwn  {tchâr 
rio{ve)n{a)y  nous  avons  fait  sortir  les  chevaux  pour  les  faire  p. 


—  531  — 

TcharAva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  tchardô.  Lécher. 
H.  LjV  tchafnaj  y.  a  to  lick,  to  lap.  Pukkhto.  tsatal,  y.  a. 
to  lick,  to  lap— Bellew's  Dict.  1867.  Campuz.  jaramar,  a. 
chupar,  estraer  jugo  con  los  labros.  Tcharélas  léskere  vastdj 
il  léchait  ses  mains.  Tcharghids  o  tcharô,  il  a  léché  l'assiette. 
Ma  tchar  te  vast^  ne  lèches  pas  tes  mains.  Te  tcharés  mû 
vulj  que  tu  lèches  mon  derrière.  Tchar dva  me  angtistidj  je 
lèche  mes  doigts. 

TcHARDiCANÉ-vusTÉMGORO,  adj.  comp.  Qui  a  l'habitude  de 
lécher  ses  lèvres.  Tchardicanô,  formé  du  part,  tchardô^ 
comme  tchorô,  tchoricanôy  pauvre,  baravalôj  haravalicanô, 
riche.  On  dit  aussi,  yalamd-^usténgorO'eriy  f.  (Tr.  ^^^ 
yalamaq^  lécher— Bchi).  Yalamd'VtAsléngheri^  est  le  sobri-^ 
quet  d'une  vieille  femme  à  Litres,  vil.  près  Constantinople. 

TcHÂRDAVA,  V.  comp.  2  Cl.  2  Conj.  part,  tchardinô.  Ap- 
peler, pr.  aux  Nom.=/c/iut/dzava, des Séd.  Skr.  tchartch, 
to  speak,  or  say,  to  abuse,  to  reprove, — ^reprehendere,  mi- 
nari,  loquî — ^Wg.  H.  j^  chodr^  an  imitative  sound,  char 
chelaj  s.  m.  a  chatterer,  a  prater.  Je  ne  crois  pas  que  le  v. 
dérive  du  Tr.  (31^1^  tchdghyirmaqj  appeler.  Me  tchaid  i 
khulanid^  tchdrdena,  (ch.  Nom.)  ils  appellent  ma  fille  la 
noble  (distinguée).  Dja^  tchdrdCj  vas,  appelles  (le).  Tchardi- 
nds  i  tchdi  e  gadjérij  (ch.  Nom.)  la  fille  appela  les  étrangers. 
Tchdrdava^  ndna  shunél,  j'appelle,  (mais)  il  n'entend  pas. 

TcHARÔ,  m.  Assiette.  GM.  irtvdtxiov.  Skr.  t  c  h  a  r  u,  m.  an 
oblation  of  rice,  barley  and  puise,  boiled  with  butter  and 
milk,  for  prosentation  to  the  goods  or  mânes,  and  the  ves-» 
sel  in  which  such  an  oblation  is  prepared.  H.  ^jy^  churoo,aj 
m.  a  pot.  Campuz.  charô,  m.  plato.  Kerdé  ta  yek  tchar 6 
Tupovaruôy  \ç)  et  elles  firent  une  assiette  en  argent.  Khor 
tcharé,  ass.  profondes.  GM.  pa6<a  mvâxMt.  Tovghids  o  har  yek 
tcharéste  andré  ko  pant,  (c)  il  mit  la  pierre,  sur  une  ass. 
dans  l'eau.  Kashtunanô  tcharôj  ass.  du  bois.  Barô  tcharô^ 
grande  ass.  GM.  7c(vaxa;.  kïde  (Tr.  haide)  te  djas^  te  las  yek 
busty  ta  yek  teharô,  te  nikavds  khanrik  at;9/itn,  (c.Nom.)  al- 
lons, prenons  une  broche,  et  une  ass.,  et  faisons  sortir  (ex- 
trayons) un  peu  de  miel.  Déna  mo  raklô,  yek  tcharô  grdhos^ 
(Bulg.  grah")  (ch.  Nom.)  il  donnent,  mon  enfant^  une  ass. 


—  532  — 

{remplie)  de  pois.   O  tchavô,  po  tcharô  pashé  peste  terélas 
leSf  (c)  Tenfant  tenait  son  ass.  près  de  lui. 

TcHARÉSKORO,  adj.  du  gén.  tcharô,  au  sing.  Qui  fait  ou 
vend  des  assiettes,  au  pi.,  domestique.  Bitchavén  e  tcharén- 
ghere  C  anén  yismala,  (c)  ils  envoyèrent  les  domestiques 
porter  des  habits.  T  amén,  isàin  tcharényhcre  o  trid}ida  enia^ 
et  nous,  les  trente  neuf,  nous  sommes  des  domestiques. 
Nikoldskeri  tchavéngheri,  dom.  du  Nicolas.  So  ^si  akhidi 
yek  tcharéngheri,  qui  est  celle-ci?  une  domestique;  comp. 
Fr.  marmite,  marmiton  ;  le  terme  est  pr.  aux  Séd. 

TcHATTÂVA,  V.  prim.  l  Ci.  1  Gonj.  part,  tchatlôj  tchadlô. 
Vomir.  Skr.  t  c  h  c  h  a  r  d,  to  vomit,to  be  sick,  tchcharda, 
f.  vomiting,  sickness.  H.  Li^L^  chjiandnay  \.  a.  to  vomit, 
to  leave — r  de  la  rac.  Skr.  changé  en  t.  Bisùn  akand  djin 
avatiaring  aliôm^  ta  me  kalé  me  ghiôke,  (Tr.  ^^  gueuks) 
tchadliôm  len,  (c)  maintenant  donc,  je  suis  venu  jusqu'ici 
et  j'ai  vomi  mes  entrailles  noires=j'ai  grandement  souffeil 
Tchadlids  pi  khashôi,  il  a  vomi  son  manger,  l'chatliâs  but 
akaikiâ  ratt,  il  a  vomi  beaucoup  cette  nuit.  But  zoridsa  ka-- 
matchattdv,  je  vomirai  avec  beaucoup  de  difficulté.  Sari  i 
ratt  tchattélaSj  toute  la  nuit  il  vomissait.  Tchadlids  o  raklô, 
lazdiné  les,  ta  tchivdô  les  avriy  (c)  l'enfant  vomit,  elle  Tenleva, 
et  le  jeta  (mit)  en  dehors. 

TcHATTiPÉ,  n.  abstr.  du  v.  tchattdva.  Vomissement.  Ovo- 
kld  tchattibé  te  dikés,  voies  ce  vomissement=les  matières 
vomies.  Tchattipndsa  mulôtar,  il  est  mort  avec  des  vomis- 
se ments=en  vomissant. 

TcHAT  LE  KER,  (As.)  Labourcr.  H.  ^^  chasna,  v.  a.  to 
plough,  chasj  verbal,  n.  f.  (from  chasna)  ploughing,  cha$ 
kurna^  v.  a.  to  plough,  chasa,  m.  a.  ploughman,  a  husband- 
man — Yates  Introd.p.  295.  Ce  v.  est  oublié  par  tous  les  Tch. 
Roum.  soit  Séd.  soit  Nom.  Le  ker,  imp.  fais. 

TchavrI,  m.  f.  Poulet.  Tr.  ^jjk  yavry,  Petit  d'oiseau  ou 
de  quadrupède — Bchi,  usité  aussi  par  les  Grecs.  Le  mot 
Tch.  est  restreint  aux  petits  des  oiseaux.  Hel.  vioa^éç.  On 
pourrait  rapporter  ce  terme  au  Tch.  tchavorô^  dim.  de 
tchavôj  enfant.  Nikavghids  i  kaghni  desh^u-nlûi  tchavrid^ 
la  poule  a  fuit  éclore  douze  poulets. 


-.533- 

TcHiDiNf,  f.  part,  du  v.  tchidava.  Genou^  en  usage  parmi 
les  Séd,  Per  te  tchidinidte,  tombes  sur  tes  genoux.  Ki  tchU 
dini  de,  ta  ker  yek  metânia,  tombas  aux  genoux  et  fais  une 
révérence.  GM.  (Atravoi«,  irpo9)(*ivvifAce,  riverenza,  incliinatione 
— Som.  Ki  tchidini  dinids  o  grast,  ta  pelôtar,  le  cheval  don- 
na sur  le  g.,  et  il  tomba.  Bi^zorali  isi  me  grastéskcre  o  tchi- 
dinid,  les  genoux  de  mon  cheval  sont  faibles. 

TcHÉi,  voy.  tcheiii. 

TcHEKMi,  (As.)  Bottes.  H.  s^  chukmu,  m.  a  boot,  stocking. 

TcHEL,  D4EL,  f.  Petite  vérole,  voy.  gher.  H.  J^  chooly  s.  f. 
itch,  scratching.  Sar  luludi  nikavgliiâs  i  tchel^  la  petite  vé- 
role est  sortie  comme  une  fleur  {nikavghidsy  fait  sortir).GM. 
të^aTit.  Na$havghid$  katdr  ki  tchel^  pe  starén  tchavériy  il  a 
perdu  par  la  p.  v.,  ses  quatre  enfants.  Pelttar  ko  gav  tchely 
la  petite  v.  est  tombée  sur  le  village.  GM.  Iircot  tùXoYta. 

TcHELALÔ,  adj.  de  tchel.  Marqué  de  la  petite  vérole.  GM. 
cùXoyuépr.;.  But  tchel  nikavghids  ta  isi  tchelalô^  il  était  plein 
de  boutons  de  la  p.  v.,  et  il  est  (resté)  marqué.  Perdô  tchel 
isij  il  est  rempli  de  (taches  de  la)  p.  vérole. 

TcherIbashi,  m.  Officier  délégué  par  le  gouvern.  Ottom. 
pour  prélever  la  taxe  des  Tch.  Il  était  ordin.  un  Tch.  connu 
aux  autorités.  Tr.  Sj^  tcheri^  soldat,  armée,  milice,  troupe, 
^^.  ^j^  tclieri  bdshij  officier — Bchi.  0  tcheribashi  kama-^ 
vél  amaré  gavéste^  amaréstar^  kamanakél  tumaréste^  le  tch. 
viendra  dans  notre  village,  de  nôtre  (village),  il  passera  au 
vôtre.  Atchilô  o  tcheribashi  bocalô,  (ch.)  le  tch.  est  resté 
affamé. 

TcHELALÔ,  m.  Fromage.  Londô  tchelalô,  fr.  salé,  conservé 
en  saumure.  Tchelali^  f.  est  plus  en  usage.  Gaillebotte,  GM. 
(ATi^Mpa,  Tup{,  recuites.  It.  ricotta.  Shûtlilitar  i  tchelaliy  le  fr. 
est  devenu  aigre,  Londi  tchelali,  caillebolte  salée.  Bakréskeri 
tchelali,  la  tripe  du  mouton.  Tr.  A-Jli,!  ichkembf,  boyaux 
des  animaux^ — Bchi.  Plusieurs  Nom.  appellent  de  ce  nom 
la  présure,  Lat.  pressura. 

TcHENl,  f.  Boucle  d'oreille,  tchéij  Nom.  H.  ^^  choonnee, 
s.  f.  a  small  ruby.  Ascarides.  Campuz.  challas,  pi.  f.  peu- 
dientes,  adornos  para  las  orejas.  Sovnakuné  tchenid^  b.  en 
or.  Itch  aratti  tchordé  Idkeri  tchenid^  hier  dans  la  nuit,  ils 


—  534- 

ont  (on  a)  volé  ses  b.  I  gadji  penghiâs  e  rakliske^  le  mi  tcheni^ 
(c)  Vépouse  dit  au  garçon,  prends  ma  h.  Pen  léske^tu^  asavki 
tcheni  terésa^  (c)  dis-lui,  as-tu  une  b.  pareille  ?  /  khanûm 
(Tr.)  nikavél^  del  lâkeri  tchenij  (c)  la  dame  fit  sortir  (retira) 
et  donne  sa  b.  Takhiàra  kamanél  la  i  tcheni,  (c)  demain  il 
apportera  la  b.  Amdn  (Tr.)  yadjte  (voc),  te  des  man  U  tcheni, 
(c)  de  grâce,  ô  femme,  donnes-moi  ta  boucle. 

TcHÉRGA,  f.  m.  Tente,  katûna,  Nom.  Tr.  ï^  djerket, 
tente,  ^^  tchergué,  espèce  de  baraque  à  deux  portes — Bchi. 
Plus.  Séd.  ignorent  le  terme  katûna.  Ar.  *^  khaiméj  tente 
des  nomades — Bchi. 

TcHERGHÉSKORO,  adj.  du  gén.  tchérga,  au  sing.  Habitant 
des  tentes,  nomade.  Hel.  oxyivCttjç.  Saré  tcherghénghere  o 
manûsh  isi  sastiréskere,  tous  les  hommes  de  tentes  sont 
forgerons.  Tcherghéskoro  nianûah^  homme  de  la  tente,  Hel. 
dviîp  axiQvCTY^c-  Hom  e  tcherghénghere,  Tch.  de  la  t.  On  voit 
par  ces  citations,  que  Tadj.  est  formé  d'un  n.  maso,  autre- 
ment, on  aurait  dit  tcherghiâkoro.  Les  Séd.,  qui  ont  des  rap- 
ports avec  les  Nom.,  les  appellent  katunéskoro,  tandis  que 
les  Nom.  pron.  katunidkoro. 

TcherkhAn,  f.  Astre.  (Nom.)  H.  Pers.  churkh,  m.  (Skr. 
tchakra),  a  wheel,  (particularly  a  potter's)  the  sky,  the 
heavens,  the  celestial  globe,  the  sphère,  fortune,  chance, 
circular  motion — rota  et  omne  quod  in  orbem  agitur — ^Vul. 
H.  Pers.  churkhi  dawwar^  s.  m.  the  sky,  the  heavens,  the 
firmament.  Tous  ces  termes  dérivent  du  Skr.  tchakra, 
an  army,  a  host,  a  realm,  a  région,  a  multitude,  a  heap,  a 
wheel,  a  potter's  wheel,  an  oil  mill,  a  discus  or  sharp  cir- 
cular missile  weapon — a  cycle,  a  cycle  ot  years  (in  Astrono- 
my),  a  sphère  or  circle,  as,  r  à  s'i  t  c  h  a  k  r  a  n,  the  zodiac,the 
horizon,  tchakravat,  adj.  (-vân-vatl-vat),  circular, 
being  in  a  ring  or  circle- wheeled.  t  c  h  a  k  r  i  n,  adj.  having 
or  holding  a  discus,  circular.  Nandi  tcherkhdn^  il  n'y  a  point 
d'astres,  pi.  tcherkhanid  ;  terme  en  usage  parmi  quelques 
Nom.  au  nord  de  Constantinople:  le  mot  usuel  est  le  suivant 

TcHERKHÉNi,  TCHERGHÉNi,  f.  Astre.  voy.  tcherkhdn.  Tc/iea- 
cren,  astres — ^Vail.  p.  457.  Ascoli,  Zig.  p.  65.  Alitar  i  nww- 
haredér  rakli  ta  penghids^  f  anés  mdnghe  ddde^  e  déviés  e 


—  535  — 

tcherkheniêndjà^  i  devryâl  e  matchéndjaj  o  vesh  e  lultidiéndjaj 
(c)  vint  la  fille  moyenne,  et  elle  dit  que  tu  m'apportes,  ô 
père^  le  ciel  avec  les  astres,  la  mer  avec  les  poissons,  la  forêt 
avec  les  fleurs.  Te  tchutchoriâ  (dim.  tchutcht)  o  pamoré^  sar 
nikliola  i  bari  tcherkhent,  asavké  sukdr  isi,  (ch.  am.)  tes  blan- 
ches mamelles  sont  aussi  jolies  comme  la  grande  étoile  qui 
9e  lève  (le  matin).  Ndna  dikiol  i  tcherghénij  Tastre  ne  se 
voit  pas.  Bari  tcherkhent  niglistûar  piporidsa^  (une)  grande 
étoile  est  sortie  avec  sa  queue  (comète).  Teréla  but  tcherghe- 
nid  i  ratt,  la  nuit  a  beaucoup  d'astres,  tcherkhéni,  tcherkhent. 

TcherkheniAkoro,  adj.  du  gén.  tcherkhent,  au  sing.  App. 
aux  astres.  Hel.  àaipûoc.  Tcherkhenidkoro  fidés,  (f  i^sc)  vermi- 
celli  des  astres;  on  l'expose  à  l'air  de  la  nuit  pour  blanchir. 

TcHERVÙLi,  m.  Sandale,  au  pi.  tchervûlia.  GM.  TÇtp6owîii«, 

«ipSouXa,  guêtres.  DC.  Hel.  TpiSa^Xiç,  9cpSo*Aa,  i  xoivi)  9uviQ6ti« 
tk  io\ikixi  f  aotv  67CoSiQ(i.aT«,  xol  T^tpSouXiavoi»;,  to(»c  <uTt^%  xal  nt- 

vij^pà  uTçoii^oLxa  çopoûvraç.  Const.  Porphyr. — Cor.  At.  Vol.  4.  p. 
595.  0  Yovdntchos  (n.  pr.)  uryéla  phurané  tchervûlia,  Yo- 
vântcho  (Jean)  porte  de  vieilles  sandales.  Nevé  tchervûlia, 
des  sand.  neuves.  Bulg.  tcharvûV,  sandal  made  of  skin, 
v^orn  by  shepherds  and  peasants.  M.  Dict.  ZcpSouXa,  commun 
chez  les  Byz.,  montre  que  ces  sand.  ont  été  en  usage  en  Ser- 
bie, et  introduites  ensuite  dans  toute  la  Roumélie. 

TcHESMÉ,  m.  Fontaine.  Tr.  *^^  tchechmé,  fontaine — 
Bchi.  Kerdé  yek  tchesmé,  (c)  elles  firent  (bâtirent)  une  fon- 
taine, voy.  khani  (As.). 

TcHiK,  f.  Boue.  Skr.  tchikila,  m.  mud,  mire.  rac. 
t  c  h  i  k,  to  obstruct — cruciare,  dolore  afficere,  affici,  pati — 
Wg.  H.  njXç.  cheek,  f.  mud,  slime.  chekur,  f.  mud,  slime. 
chikkutj  L  adj.  filthy,  covered  with  grease  and  dirt.  Campuz. 
chiqtienj  f.  tierra.  Nâna  dikliôm  i  tchik^  ta  peliôm  andré,  je 
n'ai  pas  vu  la  boue,  et  je  suis  tombé  dedans.  Gosté  tchikd 
(au  pi.)  b.  épaisses.  Ndnasti  tchidel  o  vordôny  katâr  ki  tchik, 
il  n'a  pas  pu  tirer  le  chariot  de  la  b.  But  tchikd,  beaucoup 
de  b.  GM.  tco^Xai;  Xâfficai;.  Ghelô  yeké  tanéste,  kdrin  isds  but 
tchikd,  (c)  il  alla  dans  un  endroit  où  il  y  avait  beaucoup  de 
b.  Nikavghids  pe  ytsmata,  pelôtar  andré  ki  tchik,  (c)  il  ôta 
ses  habits  (et)  il  tomba  dans  la  boue. 


—  536  — 

TchIkdava,  V.  comp.  2  Cl.  2Conj.part.  tehikdinâ.  SecroU 
ter.  Ko  drom  but  tchikdiniômj  sur  le  chemin,  j'ai  été  fort 
crotté. 

TcHiKALÔ,  adj.  de  tchik.  Boueux.  Tchikalô  tan,  endroit 
rempli  de  boue.  Dik  te  n'avés  tchikalô,  prends  garde  que  tu 
ne  te  crottes=que  tu  ne  deviennes  b.  Isdn  hiU  tchikalô, 
katdr  ko  sherô  dji  ko  pinré,  tu  es  très  crotté,  de  la  tête, 
jusqu'aux  pieds. 

Tchik,  f.  Dette.  Mêmeétym.  que  le  préc.fc/iifr,  boue,  con- 
nu des  Nom.  mais  plus  pr.  aux  Séd.  Probablement  ils  ont 
imité  les  Grecs  ;  'k<k97nï  %W  iq  if^^tkni  tou,  son  affaire  va  mal, 
lit.  est  de  la  boue.  Ta  kerdva  avatiaring  tchik,  (c.  Nojn.)  et 
je  fais  par  ici  des  dettes.  Kerghiôm  tchik,  j'ai  fait  des  dettes. 
Katdr  ki  but  tchik,  yakd  ndnasti  pinravéla,  à  cause  de  tant 
de  d.,  il  n'a  pas  pu  ouvrir  les  yeux=:il  n'a  pas  pu  être 
tranquille.  G  M.  Slv  ^voi^i  (tatia.  Ndnasti  delà  pi  tchik,  il  n'a 
pas  pu  donner  (payer)  ses  d.  Phurané  tchikd,  vieilles  d.  Ma 
tov  tchik,  ne  places  (fais)  pas  des  d.  Quelquefois  tchik,  créan- 
cier. •/  tchik  avéla,  le  cr.  vient  Ta  i  tchikd  ndpalal  kama- 
pandéii  man  ta  kamatovén  man  andré  ki  damia,  (c.  Nom.) 
et  les  cr.  ensuite  me  lieront  et  me  mettront  dans  la  prison, 
voy.  la  sign.  de  la  rac.  Skr.  tchik. 

Tchikalô,  adj.  de  tchik.  Endetté.  But  tchikalô  ulinôtar  o 
gadjô,  l'étranger  est  devenu  très  endetté. 

TcHiKÀLiovAVA,  V.  pass.  tchikalô-uvdva,  part.  tchikdli{nt)' 
lo.  Se  salir  avec  de  la  crotte.  But  tchikâliliom,  je  suis  très 
crotté.  GM.  X«<TîC(5vofx«i,  affangarsi — Som. 

TcHi,  f.  Humidité.  H.  ^L^  chihla,  m.  mud,  ooze,  slime,et 
adj.  chihluha,  splashy,  muddy,  slimy.  Ta  isds  but  tchi,  ta 
Hhiislile  me  pinré,  et  il  y  avait  (était)  beaucoup  d'humidité, 
et  mes  pieds  ont  été  mouillés.  Avdivés  but  tchi  isds,  aujour- 
d'hui il  y  avait  beaucoup  d'h.  Sôske  isds  but  shil,  ta  but  tchi, 
car  il  faisait  très  froid,  et  il  y  avait  beaucoup  d'humidité. 

TcHiTCHÂi,  f.  Chatte.  Uflistô  andré  ki  khef,  ta  dikéla  andré 
yck  panghi  tchitchdiy  (c)  il  descendit  dans  le  trou,  et  il  voit 
dedans  une  chatte  boiteuse.  Misf  alidn,  i  tchitchdi  penéla, 
sois  le  bien  venu,  dit  la  ch.  Khurdé  tchitchd^  des  petites 
chattes,  chatons.  E  tchitchàkere  tchavé,  les  petits  (enfants) 


—  553  — 

vais  à  vide.  GM.  tfixatpa,  sans  travail.  Dik  te  rCavés  tchutchôj 
prends  garde  (xtiTraÇs)  que  tu  ne  viennes  à  vide.  Tchutchô 
manûsh^  homme  de  rien.  Tr.  ^ji  boc/i,adj.  Vide,  désœuvré, 
qui  ne  fait  rien — Bchi. 

TcHUTCHARÂVA,  V.  caus.  4  Cl.  5  Gonj.  part,  tchutchardô. 
Faire  vider.  Kamatchutcharâv  mo  ker^  je  ferai  vider  ma 
maison.  Tchutcharghiân  adjâi  o  kher  ?  (n')as-tu  pas  encore 
vidé  la  maison?  Ndna  tchutcharghiôm  les,  je  ne  l'ai  pas 
vidée.  Tchutchardô  les  o  tchor  mo  ker,  le  voleur  a  vidé  (dé- 
valisé) ma  maison. 

TcHÙTGHiovAVA,  V.  pass.  tchutchô-uvdva,  part,  tchûtchi-- 
{nt)lo.  Devenir  vide.  Tchûtchilotar  léskor'  oghi,  son  cœur 
(estomac)  s'est  vidé  ;  mots  d'une  mère  qui  me  racontait  la 
maladie  de  son  enfant,  et  ses  vomissememts  continuels. 
Tchûtchilitar  i  poli  (tc^Xiç,  GM.  tt^Xyi)  katâr  ko  tem,  la  ville  a 
été  évacuée  par  le  peuple.  Lâkoro  pant  nâna  tchûtchiola 
(tchûtchio{ve)la)y  son  eau  (en  parlant  d'un  puits)  ne  se  tarit 
point. 

TcHUKÉL,  DJUKÉL,  m.  Chien.  Skr.  d  j  a  k  u  t'a,  a  dog,  H. 
JXj^  chuonkel,  n.  an  untamed  animal,  boggler.  Georg. 
zaglij  canis — Syntagm.  Ling.  Orient.  Romae,  1670.  p.  7.  Lids 
pe  kherés^  panlids  e  djuklés  e  tchitchdsa  ikitané^  (c)  il  prit 
son  âne,  il  lia  le  chien  avec  la  chatte  ensemble.  0  tchukél 
djànas  pashé  ki  rakli,  (c)  les  chiens  allaient  près  de  la  fille. 
Yek  djukél  dantelghiâs  man,  un  ch.  m'a  mordu.  Ndnai  la- 
tchô,  tchiv  les  ko  djukél,  il  n'est  pas  bon  (l'aliment),  jettes-le 
au  chien.  Penghiâs,  te  tchivén  len  andré  ti  len,  te  khan  les 
o  tchukély  (c)  il  ordonna  (dit)  qu'on  les  jette  dans  la  rivière, 
pour  que  les  chiens  les  mangent.  Astarén  les  khéra,  (voc.) 
tchukéla,  (voc.)  (c.  fab.)  arrôtez-le,  ô  âne,  ô  chien.  0  tchu- 
kél hashélas  ;  ta  o  raklô  penghiàs^  te  djav  te  dikdv  sôstar 
bashéla  o  tchukél,  (c)  le  ch.  aboyait  ;  et  le  garçon  dit,  j'irai 
voir,  pourquoi  aboie  le  chien. 

TcHUKLt,  f.  tchuk{e)lt^  Chienne.  Amari  tchukli,  notre 
chienne. 

TcHUKNt,  voy.  tchupni. 

TcHUPNi,  f.  Pipe  à  fumer.  Nom  donné  aux  longues  pipes 
en  usage  parmi  tous  les  Orientaux.  Tr.  {J^^  tchibouk^  ba- 

56 


—  554  — 

guette,  tuyau  de  pipe,  pipe — Bchi.  Ce  terme  Tch.  me  parait 
dériver  de  l'H.  Pers.  w^^  chob^  wood,  a  post,  a  drum  stick, 
a  stick,  a  club,  choba,  a  stake,  or  post.  Tr.  Pers.  ^^^j^ 
tchopek,  baguette,  petit  bâton — Bchi.  ^^  tchobek^  s.  f. 
a  drum  stick,  d'où  le  Tr.  tchibouqj  pipe.  Tchupni  me  parait 
im  adj.;  tchob^  bois,  tchupanô^  ligneus,  tchup{a)nô,  tchup{a)ni. 
Pers.  ^jrij^  tchobin.  li  gnous,  quaevis  ex  ligno  confecta  res 
— Vul.  An  i  tchupni,  apportes  la  pipe.  Pidva  tchupntd^  je 
bois  (fume)  la  pipe,  imité  des  Turcs  et  des  Grecs,  tchibouq 
itcherim,  jo  bois  la  pipc=je  fume.  GM.  m'vo)  tCi(atco'5xi(ov).  Me- 
lali  tchupnt\  pipe  sale.  Paldl  o  Dùno  (n.  pr.)  peréla^  viihavéla 
(pour  nikavéla)  i  tchupnidy  maréla  la,  (c.  Nom.)  Dimo  mar- 
che par  derrière,  il  fait  sortir  (tire)  sa  pipe,  (et)  la  frappe. 
Me  duméskeri  tchupni,  la  verge  de  mon  dos=répine  dorsale. 
Plus.  Nom.  prononcent  tchuknt.  Liebich,  tschepp^ii,  die 
Peitsche. 

TchupniAkoro,  àdj.  du  gén.  tchupui,  au  sing.  Qui  fait  ou 
vend  des  pipes  à  fumer.  Tr.  tchibouqtchi, 

TcHOPANiA  kerAva,  V.  comp.  2  Cl.  3  Conj.  part,  tchopaniâ 
kerdô.  Attacher  les  animaux  au  pieu.  Skr.  k  s'u  p  a,  a  small 
tree,  a  bush,  a  shrub.  H.  Pers.  s^j^  chob,  f.  w^ood,  a  post, 
a  drum  stick,  a  club,  chobeeny  wooden,  chobdar,  a  mace- 
bearer.  voy.  tchupni.  Ce  v.  d'un  usage  très  fréquent  parmi 
les  Nom.,  n'est  pas  connu  de  tous  les  Séd.  Tous  les  Nom. 
attachent  leurs  chevaux  et  leurs  ânes  à  des  pieux  enfoncés 
dans  le  sol,  à  peu  de  distance  de  leurs  tentes.  Dja  tchopaniâ 
ker  e  grdi,  vas  attaches  les  chevaux  au  pieu.  Kdrin  katcho^ 
panid  kerdv  rno  grâi  ?  (ch.  Nom.)  où  attacherai-je  mon  che- 
val? Le  khernién  ta  khurdé  tchorén,  ta  tchopanid  ker  len  ko 
livardô,  prends  les  ânesses  et  les  petits  mulets,  et  attaches- 
les  dans  la  prairie.  Alô  o  raklô  ta  tchopanid  kerdds  e  gra- 
stés,  (c)  le  garçon  vint  et  attacha  son  cheval.  Méya  me 
grastés  tchopanid  kerghiôm  les,  puterdé  me  grastés^  khaliàs 
katdr  ko  djov,  khalids  katâr  ko  ghiv^  (c)  et  moi,  j'avais  at- 
taché au  p.  mon  cheval,  ils  ont  délié  mon  cheval,  il  mangea 
de  l'orge,  il  mangea  du  blé. 

TcHÛMA,  m.  Peste.  Val.  ciurna,  pestis,  Voc.  Daco-Rom. 
Àlexi.  p.  229.  Bulg.  tchûma^  plague.  M.  Dict. 


—  555  — 

TcHUMÎ,  TCHAM,  et  par  quelques-uns,  tchumh.  Baiser,  Skr. 
. c h u b,  t c h u V,  to  kiss,  tchumbaka,  m.  a  kisser, 
;chumbat,  adj.  kissiiig.  H.  ^j^  choomna,  v.  a.  to  kiss, 
)hoomana,  v.  a.  to  cause  to  kiss.  Campuz.  chupcndi,  m. 
)eso,  chupetidiarj  a.  besar.  Liôm  lâtar  yek  tcham,  j'ai  pris 
i'elle  un  baiser=elle  m'a  baisé. 

TcHUMÎDAVA,  V.  comp.  2  Ci.  2  Conj.  part,  tchumidinô. 
Baiser,  voy.  tchumi.  An  te  tchumidav  to  vast,  kadjâv  me, 
fart  {ya{v)rt)  kurbetéste^  (Tr.  ^^^j^  qourbet)  (c.  Nom.)  appor- 
.es  (avances-toi)  que  je  baise  ta  main,  moi,  j'irai  dans  un 
lutre  voisinage=endroit.  Tchumidiniôm  la,  je  l'ai  baisé, 
kfe  suttô  'sdinos,  ta  tchumidiné  man^  (c)  moi  j'étais  endormi, 
ît  ils  me  baisèrent.  Ta  ovokhiâ  ôra  vikizdô  lapashé  peste,  ta 
Ichumidinds  la,  (c.  Nom.)  et  dans  cet  instant  il  l'appela 
3rès  de  lui,  et  la  baisa.  Yek  fav  tchumide  man  raklie,  bai- 
>es-moi  une  fois,  ô  fille.  Oi  ka,  isiis  beshtt,  ufkinUar,  ta  tchu- 
nidiniâs  e  dakaréskoro  vast^  (c)  elle  qui  était  assise,  se  leva 
ît  baisa  la  main  du  roi.  Ma  tchumiden  man,  (c)  ne  me 
)aisez  pas.  Mi  rakli,  te  djal  pe  kheréste  to  gadjô,  léskeri  ma- 
lushéndar  te  tchumiden  les,  kabistrél  tut,  katchés  andré  ko 
)esh,  (c)  ma  fille,  si  ton  mari  va  à  sa  maison,  et  qu'un  de  ses 
lommes  le  baisent,  il  t' oubliera,  et  tu  resteras  dans  la  forêt. 

TcHUMÎDiNiA  kerAva,  V.  comp.  2  Cl.  1  Conj.  part,  tchumi- 
iiniâ  kerdô.  Faire  baiser.  Kamadjâs,  te  na  tchumidiniâ 
cerés  tut,  (c)  tu  partiras,  (mais)  que  tu  ne  te  fasses  pas  bai- 
\er.  Me,  na  penghiôm  tûke  tena  tchumidiniâ  kerés  tut  ?  moi, 
18  t'ai-je  pas  dit,  que  tu  ne  te  fasses  pas  baiser  ? 

TcHUMmiBÉ,  n.  abstr.  du  v.  tchumidava,  Action  de  donner 
m  baiser,  baiser.  Gudlô  tchumidibé,  doux  baiser.  Yek  tchu- 
nidibé  de  man,  donnes-moi  un  b.  Otià  ka  kelélas,  liôm  yek 
chumidibé,  (c)  là,  où  elle  dansait,  je  pris  un  baiser. 

TcHUNGALô,  DJUNGALÔ,  zuNGALÔ,  adj.  Misérable,  méchant. 
iM.  Çouy^^i;,  CouyUç,  mutilus,  mancus.  DC — ÇouyxXèç,  (ii«pi;, 
instroppiato,ÇouyxX«jAa,stroppiamento — Som. — {iiacpiç,estro- 
âé.  Hel.  -jTifipèç,  dvûtTnipoç.  Cor.  At.  Vol.  4.  p.  159.  Pott,sungra- 
5,  traiter,  he-goat.  Vol.  2.  p.  227 — on  désigne  par  tchungalô, 
\n  homme  digne  de  pitié,  par  suite  de  ses  malheurs; 
rès  souvent  auâsi^  l'homme  méprisable,  H.   JSi^  junglee^ 


—  556  — 

ad],  barbarian,  savage,   boor,  clown.    Tchungalâ  manûsh, 
tchungalt  romni^  homme,  femme  irascible,  pauvre,  miser. 

TcHUNGAHOVAVA,  V.  pass.  tchungalô-uvâvay  pari,  tchuth 
gali{ni}lo.  Etre  fâché,  ^ouyxXo^vstv,  TctpucéicTciv.  IX! — Co^^Y^^^t^voi^ 
stroppiarsi — Som.  Ma  djungdliov,  ne  te  fâches  pas,  n'entres 
pas  en  colère. 

TchungAr,  m.  Crachat,  salive.  Ka  vrakerély  tchôrkma 
(tchôrdovena)  léskeri  tchungâr,  lorsqu'il  parle,  sa  salive  coule 
=se  verse.  Léskoro  mûi  isi  perdô  tchungdry  sa  bouche  est 
pleine  de  salive. 

TchungarAva,  V.  caus.  1  Cl.  5  Gonj.  part,  tchungardô. 
Cracher^  forme  rare.  Tchungarghi&iit  les,  j'ai  craché  sur  loi. 

TcHUNGÂRDAVA,  V.  comp.  2  Cl.  2  Conj.  part,  tchungardinô. 
Cracher.  Cette  terme  est  bien  connue  de  tous.  LHkîiàs  o 
tchavô  tchungdrdinid{s)  les,  ta  penghiâs,  totchavé  suharisi, 
(c)  il  vit  l'enfant,  il  cracha  sur  lui  (contre  le  mauvais  œil), 
et  dit,  ton  enfant  est  beau.  Tchungârde,  craches-tu.  Tchun- 
gardiniôm  leSy  j'ai  craché  sur  lui=imépris.  Saré  m^oghésa 
tchungdrdiniôm  Zen,  avec  tout  mon  cœur,  j'ai  craché  sur 
eux.  Avakhiâ  romni  sa^  tchungdrdela,  cette  femme  crache 
continuellement 

TcHUNGARmÉ,  n.  abstr.  du  v.  tchungarâva.  Crachement. 

TcHUNGARDiBÉ,  u.abstr.  du  V.  tchungdrdava.  Crachement 

TcHUNR,  TCHURN,  m.  Tresso  de  cheveux,  au  pi.  tchunrié, 
Skr.  t  c  h  ûr  n'a,  m.  n.  powder,  any  pulvérulent  or  minute 
division  of  substance,  f.  a  Cowriy  the  shell  used  as  a  coin, 
t  c  h  û  r  n'a  k  u  n  t  a  1  a,  m.  a  lock  of  hair,  a  curl  or  curlinf 
hair  (k  û  r  n'a,  what  contracts  and  k  u  n  t  al  a, hair).  La  rac 
Skr.  t  c  h  û  r  n'a,  a  donné  plusieurs  mots  à  la  langue  Hnî. 
GM.  wXeÇooSa,  i5,  grande  treccia  di  donna — Som.  Terêa 
bughlé  tchunrid  i  tchdi,  la  fille  h  de  larges  (longues)  tresses. 
Tchindé  Idkere  tchunrid,  ils  ont  coupé  ses  tresses.  Ldkere 
i  tchunrid  reséfia  dji  ldkere  pinrénde,  ses  tr.  arrivent  jusqu'à 
ses  pieds.  Khurdé  tchunrid  teréla,  elle  a  des  tr.  courtes= 
petites.  Terélas  baré  tchunrid,  nikavdô  yek  tchunr  i  MorfiAy 
(n.  pr.)  (c)  elle  avait  de  grandes  tr.  Morfia  enleva  une  tressa 
Liôm  yek  tchunr,  j'ai  pris  (acheté)  une  tr.  Tchum  est  la 
prononciation  propre  aux  Nomades. 


657- 


IJ 


U,  conj.  Et.  Hel.  xal-,  H.  j'  ux),  conj.  and;  se  rencontre 
dans  yeh-u-yavér,  l'un  et  l'autre,  dans  les  nombres,  desh-u- 
yek,  desh'U'dûiy  onze,  douze,  etc.  méya^  et  moi,  ÏY&>yE=me- 
u;  tûya=tU'U,  améya^amén-ujuméya,  tumén-u,  a7né{nyu^ 
tumé{nyu.  Yitch-u-yavér^  pron.  souvent,  yitchavér. 

UtcharAva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  utchardô.  Cou- 
ifrir.  Ce  verbe  bien  connu  de  tous,  ressemble  à  la  râc.  Skr. 
t  G  h  a  r,  to  go,  avec  la  prep.  u  t,  sur.  La  signification  pour- 
tant est  bien  différente.  Skr.  t  c  h  c  h  a  d,  to  cover,  to  clothe, 
to  veil,  to  hide  or  remove  trom  view.  t  c  h  c  h  â,  f.  covering, 
concealing,  tchchatra,  n.  a  parasol,  an  umbrella.  Hi 
,j^L^  ch.hat,  t  a  roof,  L>*L^  ch.hata,  n.  a  large  umbrella. 
Pott,  Vol.  2.  p.  206,  cite  ces  mômes  verbes,  comme  les  ra- 
cines d'où  dérive  ce  verbe,  qu'il  écrit  Tschakkerwaba,  selon 
Graffunder  et  uczkarav^  selon  Puchmayer,  utchardr  et 
uchardôj  {(lanov.  La  persistance  du  liquidé  r  dans  le  verbe, 
me  porte  à  croire  que  la  rac.  Skr.  t  c  h  a  r,  avait  peut-être 
la  signif.  de  couvrir.  Comp.  H.  UL^  ch.hanay  v.  a.  to  thatch, 
to  shade,  to  roof.  Skr.  artch,  couvrir,  enfermer.  Analog. 
Gonstit.  de  la  langue  Allem.  par  Schoebel.  Campuz.  uchare^ 
laVy  a.  cubrir.  Ta  o  voivodas  isâs  e  sirkafiéndja  utchardô^ 
(c.  Nom.)  et  le  voïvode  était  couvert  avec  des  habits.  Ta  o- 
vokhiâ  ratt  utchardds  o  rom  i  khaning,  (c.  Nom.)  et  dans 
cette  nuit,  l'homme  couvrit  le  puits.  Latchés  utchâr  tut, 
couvre s-toi  bien.  Utcharghiôm  man,  je  me  suis  couvert. 
Léakoro  dad  kerghids  i  khaningy  utcharghids  la  ruvliéndja^ 
(c)  son  père  fit  (creusa)  le  puits,  (et)  le  couvrit  avec  des 
verges. 

Utchardô,  adj.  part,  du  v.  utchardva.  Couvert.  Quelque-^ 
fois  parmi  les  Séd.,  la  couverture  du  lit.  Tr,  jL^j^.  iorghdn, 
couverture  de  lit,  surtout  ouatée.  GM.  wàTrXwfxa,  ax47fa<i(xa. 
Campuz.  ochardo^  m.  manto,  ochardi,  f.  mantilla. 

UtghArghiovava,  v.  pass.  utchardô-uvdva,  part,  utchâr- 
ghi{ni)lo.  Etre  couvert.  Ardttilotar,  utchârghilotar  o  fc/irm,(c) 
il  fit  nuit,  et  la  lune  tut  couverte  (par  les  nuages),forme  rare. 


—  558  — 

Utcharibé,  n.  abstr.  du  v.  utcharâva.  Couverture,  vête- 
ment. Ta  diniâ{s)  la  yek  utcharibé,  {c)  et  il  lui  (à  elle)  donna 
un  vêtement.  Lias  léskeri  dâi  o  utcharibé^  te  sovéyi  jpësfce, 
(c)  sa  mère  prit  la  couverture,  pour  qu'ils  dormissent. 

Utchô,  voy.  vutchô, 

Utchipé,  voy.  vutchipé. 

Utchedér,  voy.  vutchedér, 

Udjakerâva,  V.  comp.  2  Cl.  2  Gonj.  part,  udjakerdô.  At- 
tendre. Etym  obscure;  v.  très  connu  de  tous  les  Tch.  Udja- 
kerdé  dji  te  bashél  o  avgô  bash7iô,{c)  ils  ont  attendu  jusqu'à 
fee  que  le  premier  coq  ait  chanté.  0  triânda  enta  tchorà, 
ghelétar^  ta  o  barô  o  voivodas  udjakerélas  andré  ko  ma- 
gharâs,  (c)  les  trente  neuf  voleurs  partirent,et  le  grand  (chef) 
le  voïvode  attendait  dans  la  caverne.  Udjakerghiâs  sarô  o 
divés^  il  attendait  toute  la  journée.  Te  udjakerés  tu,  te  na 
djas  pashé  ;  ka  isi  sutté,  te  djas,  (c)  attends,  ne  vas  pas  près 
(d'eux)  ;  lorsqu'ils  sont  endormis,  vas,  (près  d'eux).  Ma  ttdjd- 
ker  mdnghe,  ne  m'attends  pas.  Me  katâr  rdno  udjakerâva 
lénghe,  moi,  depuis  le  matin  je  les  attends.  Utchakerâv  tut^ 
je  t'attends.  Udjdker  mdnghe  atidj  attends-moi  ici. 

Ukhkiava,  ufkiâva,  uftiâva,  uftchiâva,  v.  prim.  1  Cl.  1 
Conj.  part,  ukhkinôy  ufkinô,  etc.  Se  lever.  Hel.  £yeîpo(i.ai.  Skr. 
k  r  a  m,  to  go,  to  walk,  to  step.  It  is  also  activfî  or  déponent, 
according  to  varions  préfixes  and  in  varions  sensés,  as 
with  a  n'g,  to  rise  as  the  sun,  lo  rise,  to  mount,  to  over- 
come.  Hel.  dvaTiXXw — gradi,  incedere  ;  avec  a,  sursum  ire,  in 
cœlum  ascendere — Wg.  Ce  v.  est  commun  à  tous  les  Tch. 
La  dernière  forme  uftchidvay  est  des  Séd.  d'Andrinople.  Ta 
ndpalal  ukhkinôtar  ta  manghinéndar  dinid{s)  len^  (c)  et 
ensuite  il  se  leva,  et  leur  donna  des  (ses)  richesses.  Ukhkiàva 
araltî,  je  me  lève  la  nuit.  E  manushéskere  bal  ukhkiâna,  les 
cheveux  de  l'homme  se  lèvent=se  dressent.  Yek  divés  upii- 
nôtar  o  dakdr  ta  ghelô  ko  àvi,  (Tr.  j  l  av)  (c)  un  jour  le  roi 
se  leva  et  alla  à  la  chasse.  Ndn'  ukhkiyii  i  Elif,  (n.  pr.)  (c) 
Elif  ne  se  leva  point.  Ta  pende  Idke,  sôstar  nâri'  ukhkiésa^ 
(c)  et  ils  lui  (à  elle)  dirent,  pourquoi  ne  te  lèves-tu  pas? 
Penghids  o  tchordô,  nw  le  ukhkiâv,  te  djav  te  murdaràv  me 
romnidy  (c)  le  beau  (jeune  homme)  dit,   moi  je  me  lèverai, 


—  559  — 

j*irai  tuer  ma  femme.  Uftchini  yekpâch  arâtt  i  rakU,  me 
kdrin  isôm  ?  Darânilitar  i  rakli,  uftchini  opré  ti  pabaltn^ 
(c)  la  fille  se  leva  une  minuit.  Moi,  où  suis-je  ?  La  fille  s'ef- 
fraya, elle  monta  sur  le  pommier.  Ta  of  {ov)  ukhkiéla,  (c)  et 
il  se  lève.  Uftchini  i  dâi,  gheli  péske^  (c^  la  mère  se  leva  (et) 
s'en  alla.  Râno  râno  uftinétar,  de  très  bonne  heure,  ils  se 
levèrent.  Ufkiné  ghelé  pe  khoraféste,  (GM.  x^?^9^^  campo  da 
seminare,  agro — Som.),  Une  po  tjek  kherbuzô,  (c)  ils  se  le- 
vèrent, ils  allèrent  à  leur  champ,  ils  prirent  chacun  une 
pastèque.  Uftchi  (Imp.)  rakléya,  (c)  lèves-toi,  ô  garçon.  Uf- 
tchinô  pe  kheréstey  ghelô  pe  kxeréste,  (c)  il  monta  sur  son 
âne»  (et)  alla  à  sa  maison.  Uftchinô  Yâni  (GM.  riàwioç,  'iwavvxç) 
ghelô  péske,  (c)  Jean  se  leva  (et)  s'en  alla. 

UkhkiavAva,  ukhtiavAva,  V.  caus.  1  Cl.  2  Conj.  part. 
ukhkiavdô,  ukhtiavdô.  Fouler  avec  les  pieds,  conculcare. 
Hel.  xoLTOLTzotzétù.  Skr.  k  r  a  m,  gradi,  incedere,  avec  a  v  a,  cal- 
care.  a,  act.  calcare,  pede  premere,  caus.  calcari  jubet, — Wg. 
voy.  ukhkiâva.  Ukhkiavghiôm  léskeri  kuriâte^  j'ai  marché 
sur  son  talon.  Me,  me  dakaréskoro  manrô  ndnasti  ukhkia- 
vdv  les,  (c)  moi,  je  ne  peux  pas  fouler  aux  pieds  (mépriser) 
le  pain  de  mon  roi.  Expression  qui  se  trouve  journellement 
dans  la  langue  Grecque  :  éwaTTocre  Tèv  8pxov  tou,  il  a  foulé  aux 

pieds  son  serment.  Ôpxia  wiorà  TcàTiiGav.  II.  a'.  157.  Ti|xà;  y*  '^ûv 

eeûv  Tcar^ffaç.  Soph.  Ant.  745.  Cor.  At.  Vol.  2.  p.  290.  Ta  te 
avéla  ovotiâ  kaukhkiavél^  (c)  et  s'il  vient  par  là,  il  (le)  fou- 
lera (GM.  eà  iwtT^<ni).  Ghelô  aratti  ukhtiavghids  e  raklid,  (c) 
il  alla  pendant  la  nuit,  il  mit  son  pied  sur  la  fille  (endor- 
mie). Dardlas  te  n'uktiavén  les,  il  craignait  d'être  surpris. 
Tr.  basmaq,  fouler  aux  pieds,  attaquer  à  l'improviste,  sur- 
prendre— Bchi.  GM.  TcaTto  Iva  t6wov,  saccheggiare  un  luogo,  o 
paese.  %xt(ù  Iva  xapàêt,  abbordare  un  vascello — Som. 

Ukhkiavdô,  adj.  part,  du  v.  ukhkiavdva.  Ce  qui  est  foulé, 
pressé.  Gudlé  ukhkiavdé,  confitures  pressées=figues  et  rai- 
sins entassés  et  pressés  dans  des  boites.  GM.  waxviTà,  waTij- 
Tapéat,  pressés,  foulés,  waTYiTà  ffOxa,   figues  emboitées,  cabas 

de  figues. 

UkhkiavdI,  f.  du  préc.  Ce  qu'on  foule  aux  pieds,  sur  le- 
quel on  marche.   Beréskeri  ukhkiavdi,  l'échelle  du  navire 


—  560  — 

(Nom.  du  Danube).  Devryalâkeri  ukhkiavdi,  échelle  de  mer. 
débarcadère.  Tchiv  mânghe  te  baloré,  (dim.  de  bat)  te  keràv 
ukhkiavdiy  (ch.  am.)  jettes-moi  tes  cheveux,  pour  (en)  faire 
une  échelle. 

Ugliâva.  ukliAva,  y.  prim.  1  Cl.  1  Gonj.  part,  uglistô. 
Monter,  Hel.  dv«6aîv<ii>,  même  étym.  quufc/ijfcîdva,  Tr  de  la 
rac.  k  r  a  m,  changé  en  /,  voy.  unghidva. — Liebich,  klisdwa, 
ich  reite.  Te  isdn  minri^  ugli  paldl  mdnde^  (c)  si  tu  es  à  moi, 
montes  (sur  la  croupe)  derrière  moi.  Uglidva  e  grastéSy  je 
monte  le  cheval.  Vkli  i  scdla,  (GM. <xxiXa,  Ital.)  montes lesca- 
lier.  Uglisghids  pi  loli  djomid,  (c)  il  monta  son  mulet  rouge. 
Uglistô  opré  ko  ruk,  gheravghids  pes,  (c)  il  monta  sur  Farbre 
(et)  il  se  cacha.  Penghids  Idke^  ukU  opré  ki  sinia,  (c)  il  dit 
à  elle,  montes  sur  la  table.  Lids  la  e  khemid,  uglisghid%  la, 
(c)  il  prit  l'anesse,  et  il  la  monta.  Ugli  (pron.  souvent  ullt) 
haréya,  montes,  ô  seigneur.  Tchidel  o  raklô  e  kfuréSj  ukliél, 
yek  télé  dinids,  yek  opré  dinids,  le  garçon  tire  (fait  sortir)  le 
poulain,  il  (le)  monte,  un  (coup)  en  bas  il  donne  trappe),  un 
en  haut  il  donne=il  fouetta  par  tous  les  côtés.  /  rakltandi 
léskere  grastés,  uglistinids  les,  (c.  Nom.)  la  fille  amena  son 
cheval  (et)  il  le  monta.  Les  Nom.  ordin.  disent,  uglistùiâ, 
uglistinids.  0  raklô  uglisghids  pe  kfurés,  astarghids  la  katâr 
ko  vast  e  raklid,  tchivghids  la  paldl  ko  grast^  (c)  le  garçon 
monta  son  poulain,  il  prit  (saisit)  la  fille  de  la  main,  (et)  la 
jeta  derrière  sur  le  cheval,  (la  mit  en  croupe).  Tumén 
beshén,  anén  me  grastés  ;  andé  léskere  grastés,  uglistinids 
les,  (c.  Nom.)  vous,  asseyez-vous,  amenez  mon  cheval;  ils 
lui  amenèrent  le  cheval,  il  le  monta. 

Uklistô,  part,  du  v.  préc.  Monté,  pr.  aux  Séd.  se  dit  d'un 
jeune  homme  qui  a  monté  sur  la  maison  de  sa  future  épouse. 

GM.  dveSa9(Ji£voç. 

UghliAva,  V.  prim.  4  Cl.  4  Gonj.  part,  u^hlistô.  Descendre, 
Ge  V.  se  prononce  avec  un  f  Grec  :  Uflidva.  Même  étym. 
que  uklidva,  bien  qu'en  Skr.  k  r  a  m,  avec  â  t  i,  a  une  autre 
signif.,  transgredi,  transi re — Wg.  0  dakdr  penghids,  Uflttelé, 
(c)  le  roi  dit  :  descends  en  bas.  Ta  o  raklô  uylistôtar  télé,  (c) 
et  le  garçon  descendit  en  bas.  Uyli  tchavéya  télé,  descends, 
6  enfant  en  bas,  Léskeri  pen  sar  dinili  Uflistitar  telé^  (c)  sa 


—  561  — 

sœur,  comme  (une)  folle,  descendit  en  bas.  Ta  ughlistôtar  o 
rom  katâr  ko  karadjil,  ta  ghelôtar  andré  ko  magf/iards,{Nom.) 
et  l'homme  descendit  de  l'arbre,  et  alla  dans  la  caverne.  Ka 
shunghids  o  tchiriclô,  katâr  ki  ghrénda,  (Bulg.  gredâ)  Ufli- 
stôtar,  (c)  dès  que  l'oiseau  entendit,  il  descendit  de  la  solive. 
Penghids  Idkoro  pral,  pinrdv  mi  pen,  me  isôm:  ka  shunghids 
léskeri  peu  K  alôtar^  sigô  sigô  Uflistitarj  (c)  son  frère  dit, 
ouvres  ma  t^Bur,  c'est  moi  :  dès  que  sa  sœur  entendit  qu'il 
était  venu,  vite  elle  descendit.  Ta  oghlistitar  léskeri  khulani^ 
(c)  et  sa  dame  descendit.  Kamiiglids  opré  to  ruk,  ta  kamu-- 
Jolies  télé,  ta  te  gheravés  tut,  (c)  tu  monteras  sur  l'arbre,  et 
tu  descendras  en  bas,  et  caches-toi.  Kholindsa  Uflistôtar  o 
gadjô  teléj  (c)  le  mari  descendit  en  bas  avec  rage  (enragé). 
Oi  Uflisti  i  gadji^  ta  tchorghids  kotôr  panû  (c)  elle  la  femme, 
descendit  et  versa  un  peu  d'eau.  On  voit  par  ces  citations, 
que  les  Tch.  évitent  l'Aor.  de  ce  verbe,  et  se  servent  pres- 
que constamment  du  part..  Vkov,  serait  uylisghiôm,  Sed. 
ughlisdôm,  Nom.  Uyliél  o  raklô  télé  ki  tdvla,  (c)  le  garçon 
descend  en  bas  à  l'écurie.  Ufliél  andré  ki  khef,  (c)  il  descend 
dans  le  trou.  0  dakâr  katdr  ko  tdkhtiÇTT.  vj:^*  takht)Ufli^ 
stô,  ta  tovghids  e  raklés  dakâr,  ta  beshtôtar,  (c)  le  roi  descen- 
dit du  trône,  et  il  plaça  le  garçon  (comme)  roi,  et  il  s'assit. 
La  pi.  des  Nom.  à  l'exception  des  quelques  Zapâris,  pro- 
noncent ughlidva,  comme  tous  les  Séd.  avec  un  7-. 

UghliavAva,  V.  caus.  1  Cl.  2  Conj.  part,  u/fliavdô.  Faire 
descendre.  GM.  xareSaÇo),  calere,  mettere  giù— Som.  Otiâ  ka 
djdnas  ko  drom,  araklé  yek  khaning,  kerdé  pes  ka  trtÂshdli' 
letar,  ughliavdô  les  télé  ki  khaning,  (c)  là,  où  ils  allaient  dans 
le  chemin,  ils  trouvèrent  un  puits,  ils  firent  semblant  d'avoir 
Boif  (et)  ils  le  firent  descendre  en  bas,  dans  le  puits. 

UghliA  keràva,  V.  comp.  2  Cl.  1  Conj.  part,  tighliâ  kerdô. 
Faire  descendre,  voy.  tighliâva.  0  baravalô  ughliâ  kerghiâs 
0  pakô  télé  ki  khaning^  (c)  le  richard  fit  descendre  le  chauve 
en  bas,  dans  le  puits. 

UlavAva,  V.  caus.  1  Cl.  2  Conj.  part,  ulavdô.  Partager. 
Besh  f  ulavâs  amén,  assieds-toi,  pour  que  nous  partagions, 
=commun  chez  les  musiciens  ambulants.  Ulavdé  pes  0  lové, 
ils  partagèrent  les  monns^ies.  Avdiés  khanrikulav(fhidm,a,\x^ 


—  562  — 

jourd'hui  nous  avons  partagé  peu  (d*argent)=nous  avons 
peu  gagné.  Le  v.  prim.  serait  uldva^  est-ce  de  lava,  prendre, 
avec  un  u  ajouté  ? 

Umblavâva,  V.  act.  et  caus.  1  Cl.  2  Gouj.  part,  umblavdô, 
Pendre.  Skr.  1  a  b,  to  sound,  to  fall  or  tumble,  with  a  b  h, 
prepixed,  to  hold,  to  support,  to  hang  from  or  on,  lo  dé- 
pend from,  to  hang  with  the  head  downwards.  v  i  1  a  m- 
b  a,  m.  falling  or  hanging  down,  pendulousness.  v  i,  before 
1  a  b  i,  V  i  l  a  m  b  i  t  a,  adj.  falling,  pendulous,  hanging  or 
fallen  dawn.  Liebich,  hladdwa,  ich  hânge.  ubladH.  Galgen, 
Bôhtl.  Vol.  2.  p.  124,  le  umhlavdï,  des  Tch.  Roum.  Avaklé^ 
etchorés,  umblavdô  les,  ils  ont  pendu  (on  a  pendu)  ce  voleur. 
T  umblavén  tut,  qu'ils  te  pendent;  împréc.  très  commune. 
Ta  80  te  dikél  ?  ka  terénas  les  umbla{v)d6,  (c.  Nom.)  et  que 
voir?  (ils  voient)  qu'ils  l'avaient  pendu.  Dikéna  ko  karadjil 
ndnai  o  rom  umbla{v)dô,  (c.  Nom.)  ils  voient,  que  l'homme 
n'était  pas  pendu  à  l'arbre.  Aratti  Idkoro  sherô  opré  um- 
blavélas  les,  (c)  pendant  la  nuit,  il  faisait  pendre  en  haut  sa 
tête=il  la  faisait  tirer  en  haut.  Alétar  ko  kher,  ta  dikéna  la, 
ka  isi  umblavdi  i  romni  opré  ko  shelô,  (c)  ils  vinrent  à  la 
maison,  et  ils  voient  que  la  femme  était  pendue  à  la  corde. 

UmblAvghiovana,  v.  pass.  umblavdô-uvdva,  part,  umbldv 
ghi{ni)lo.  Etre  pendu.  0  mas  umbldvghilotar  opré  ko  shastir, 
la  viande  a  été  pendue  sur  le  fer  (crochet). 

Umblaibé,  n.  abstr.  du  v.  umblavdva,umbla{v)ibé.  Pendai- 
son. GM.  xpefjLctXa.  T  avés  fc'  umblaibé,  que  tu  viennes  (arri- 
ves) à  la  pendaison=tu  es  un  pendard,  bon  à  pendre.  Im- 
préc. très  commune,  imitée  des  Grecs  :  va  wa;  <m)v  xpefxaXav. 

Unghiâva,  v.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  unghinô.  Se  lever, 
Hel.  éy^'p^K-a^  P^*-  ^ux  Nom,  =^uglidv a,  uklidva,  Séd.  voy.  pour 
l'étym.  ukhkidva.  Uhlt,  reitens — Bôhtl.  Vol.  2.  p.  124.  Ta  so 
te  kerdvf  Tunghidv  opré  ko  karadjil  f  (c)  et  que  faire?  je 
monterai  sur  rarbre=que  je  monte.  Unghi  opré,  dôle,  lèves- 
toi  (eu  haut),  ô  mère.  GM.  a^>tco  iTcàvo).  Unghi  baréya,  lèves- 
toi,  ô  grand=iigfZi,  uli,  Sdd.  Te  unghél  o  rom  nikavél  tut  avri, 
si  le  Tch.  se  lève,  il  te  fera  sortir  en  dehors=il  te  chassera. 
Unghini,  gheli  i  romni,  peli  léskere  pindénde,  (c)  la  femme 
se  leva,   alla,    (et)  tomba   à  ses  pieds.    Unghinô   yavindsay 


—  563  — 

Yambuliâkere  (n.  pr.)  baré  droméste,  (ch.  Nom.)  il  se  leva  à 
la  pointe  du  jour,  sur  le  grand  chemin  de  Yâmbuli,  (village 
en  Roumélie).  Ta  unghinôtar  opré  ko  karadjil^  (c)  et  il  mon- 
ta sur  l'arbre.  Unghinûar  yek  furtûna  (GM.  çoupToOva,  tem- 
pesta  di  mare — Som.  Tr.  *ltjy  forthouna)  (ch.)  une  tempête 
se  leva.  voy.  oghi,  onghi. 

UsHTiÂVA,  V.  prim.  1  Cl.  1  Gonj.  part,  ushtilô.  Se  lever, 
pr.  aux  Nom.  Les  Séd.  ne  le  connaissent  pas;  ils  se  servent 
d'ukliâva.  Skr.  s'thâ,  to  stand,  to  stop,  to  be  still,  to  retrain 
from  moving,  to  abide,  to  stay,  to  be;  with,  ut,  to  get  up, 
to  rise  as  from  a  seat,  etc. — Stare  (pedibus  )iixum),  u  t,  sur- 
gere,  se  erigere, — ^Wg.  H.  ut  h  an a^  v.n.  to  lift  or  raise  up, 
to  take  away,  uthnay  v.  n.  to  rise  up,  to  be  abolished — 
Yates  Introd.  p.  278— Zend  fto,  stare,  mit  ttf ,  surgere,  se 
erigere — V.  Sade  Brockh.  p.  399.  Gampuz.  vstilar^  a.  alzar. 
Te  uhtavf  springen.  Bôhtl.  Vol.  2.  p.  124.  voy,  shta.  Ta  ush- 
tilds  mdnghe  mi  Ghiûla  (Tr.  J^  ghiuU  rose)  (ch.  Nom.)  et 
ma  Ghiula  se  leva  sur  moi=contre  moi.  Ushtili  i  Ghiûla  mi 
shukdr,  (id.)  Ghiula  ma  belle  se  leva.  Ushti  rdno,  lèves-toi,  de 
bonne  heure.  Ushti  romnie,  (ch.  Zap.)  lèves-toi,  ô  femme. 

UshtI,  ishtî,  (As.)  quelquefois  pron.  vitstiy  vasti.  To  get 
up,  to  raise,  voy.  ushtidva,  Imp.  2  pers.  an  sing. 

Uryâva,  oryâva,  V.  prim.  1  Gl.  1  Gonj.  part,  uryanô.  Por- 
ter des  habits.  GM.  çopw,  Hel.  è^^ûtù.  Skr.  û  r  n'u,  to  cover, 
to  hide,  conceal,  û  r  n'a,  f.  wool,  felt,  etc.  the  hair  of  sheep, 
deer,  camels.  u  r  n'a,  f.  wool,  felt,  etc. — operire,  velare — ^Wg. 
H.  Lay^l  or'fhna,  v.  a.  to  put  on  (dress)  s.  m.  sheet,  cloak,or 
mantle.  or\hnee^  f.  a  small  sheet,  a  veil  or  woman's  clock. 
oor\hueya,  part.  act.  a  wearer,  or  putter  on  of  any  dress. 
w\  oon^  (Skr.  û  r  n'u)  f.  wool.  Ory  (Imp.)  to  dukanô  uryaibé, 
(ch.  am.)  mets  ton  habit  favori.  Ury'  ti  shdrga  te  na  shild- 
lias  {8hildlio(ve)s(a),  mets  tafcapote  pour  que  tu  ne  prennes 
pas  froid.  Frôso  (n.  pr.,  Hel.  EùçpoouviQ,  GM.  Opiaw)  uryéla  nevé 
yismala,  Froso  porte  des  habits  neufs.  Ndnastik  uryâva  mi 
6dî,  je  n'ai  pas  pu  porter  (mettre)  ma  manche,  Dimis  uryé- 
la, il  porte  pantalon.  0  rashdi  urynids,  (pour  uryanids),  le 
prêtre  a  mis  ses  vêtements  (d'église)  GM.  6  «peu;  Içépwe.  U- 
ryaniôm  man,  j'ai  mis   mes   habits=je  me  suis  habillé= 


—  564  — 

Iveiieiïv.  Uryêsas  pamô  sannô  gadorôy  (ch.  atn.)  tu  portais 
(une)  chemisette,  blanche  fine.  Lias  ov  lâkere  angashtiâtar 
i  latchi  angushtrt,  oi  ka  uryélas^  (c)  il  prit  de  son  doigt,  la 
bonne  bague  qu'elle  portait,  ka  6i  uryélas, 

Uryavâva,  V.  caus.  1  Cl.  2  Conj.  part,  uryavdô.  Habiller 
quelqu^un,  s'habiller.  Hel.  evSuofiLai.  voy.  uryâva.  Uryavghiâ{s) 
len^  grastén  lias  lénghe,  (c)  il  les  habilla,  il  prit  (acheta)  des 
chevaux  pour  eux.  Ukhkini  uryavghids  pes  i  rafc/i,  (c)  la  fille 
se  leva  et  s'habilla.  Oi  penghids  e  godidsa,  me  nàrC  uryav- 
ghiôm  man  latchés,  (c)  elle  dit  dans  (sa)  pensée,  moi,  je  ne 
me  suis  pas  bien  habillée.  Uryavdô  e  kalé^  il  a  mis  les  noirs, 
{yismata),  habits  de  deul.  Ûryavéla  pes  \shalvdria,  (Bulg. 
shalvdr'i)^  il  porte  des  pantalons  larges.  Uryavdô ,  uryadô, 
habillé.  Uryavdv  man,  je  m'habille.  Nanghi  isdn  ya  (Tr.  Lj  fa) 
uryavdtV  Oi  penghids,  nanghi  fsdm,  (c)  es-tu  nue  ou  habillée? 
Elle  dit,  je  suis  nue.  Akand  oléste  kamaddv  tuty  f  uryavés 
tut,  (c)  maintenant  je  te  donnerai  à  lui  (en  mariage),  habil- 
les-toi.  Uryavddn  tut  e  kavadid,  (ch.Nom.)  tu  a  mis  la  robe 
GM.  xaêàXt,  toga,  veste  lunga — Som. 

Uryaïbé,  uryoibé,  n.  abstr.  du  v.  uryavâva^  urya(v)ibé, 
Habit.  GM.  ç6pe(xa,  vestito, habito — Som.  ur'yavibé,K\eidnng. 
Bôhll.  Vol.  2.  p.  124.  Djanghdniov;  adjdi  yek  far  ury  to 
uryaibé,(ch.  am.)  éveilles-toi ;  encore  une  fois,  mets  ton  ha- 
bit ;  terme  rare. 

Ury'dava,  V.  comp.  2.  CL  2  Conj.  part,  urydinô.  Porter 
des  habits.  Verbe  rare;  plus  pr.  aux  Séd.  ury-urydva,  et 
ddva.  Lids  i  rakli  o  ytsmata,  urydinids  len,  tovghids  o  kal- 
pdki  (Tr.)  e  sheréste,  (c)  la  fille  prit  les  habits  (et)  elle  les 
mit,  elle  mit  aussi  le  bonnet  sur  (sa)  tête.  Urydinids  kalé 
yismata,  gheUtar  te  biavéskoro  kher,  (c)  elle  s'habilla  avec 
des  habits  noirs  (de  deuil),  elle  alla  à  la  maison  de  la  noce 
s=où  se  célébrait  la  n.  Oi  gheUtar  andré  ko  vesh,  araklids 
yek  tchobdnis  (Tr.  Pers.  tchoban)  ta  lids  e  tchobanéskere  e 
yismata,  ta  urydinids  len,  ta  lids  po  drom,  pirélas  yek  md" 
sek  andré  ko  drom,  (c)  elle  alla  dans  la  forêt,  elle  trouva  un 
berger,  et  elle  prit  les  habits  du  berger,  et  alla  son  chemin; 
elle  marcha  un  mois  dans  le  chemin. 

Urydibé,  n.  abstr,  du  v.  urydava.  Manteau,  habit.  Ta  sar 


—  565  — 

ka  djas  pdshé,  te  nikavés  f  urydipé^  te  des  les  làke,  (c)  et  dès 
que  tu  iras  auprès  d'elle,  ôtes  ton  manteau  et  donnes-le  à 
elle.  Diniâs  po  urydipé,  (c)  il  donna  son  m.  Alôtar  ov  ta 
diniâs  man  po  urydipé,  (c)  il  vint,  et  me  donna  son  m.  E-- 
neninda  paria  isi,  ka  uryésa,  to  urydipé,  la  capote  que  tu 
portes,  est  (du  poids)  de  90  ocques=to  urydipé,  ka  uryésa, 
enenindOy  etc. 

Urydino,  pai't.  du  v.  urydava.  Soulier,  terme  que  j'ai 
entendu  de  la  bouche  d'un  Tch.  de  la  haute  Bulgarie.  Dans 
ces  contrées,  triâkh  est  peu  connu.  Urydiné,  au  pi.  sont  les 
sandales  que  portent  les  paysans  et  les  Tch,  voy.  tchervûlia. 

UryAva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  uryanô.  Voler.  7c£to- 
(Mti.  H,  Ljjl  oo/na,  v.  n,  to  jQy.  Uljl  oor'ana,  v.  a.  to  cause, 
to  fly,  to  squander,  to  entice — Yates  Introd.  p.  278.  ur^jana, 
V.  n.  to  fly  away,  ur'ariy  act  of  flying,'  id.  p.  326.  Uryéla 
kharnés,  il  vole  bas.  Tchiridô  kamuvdv,  ta  V  uryâv,  (ch.)  je 
deviendrai  oiseau  et  je  volerai — et  que  je  vole.  Uryanô,  en- 
volé. Avatiariny  tchiridô  nàrC  urydla,  (c)  par  ici  (aucun) 
oiseau  ne  vole — endroit  inhospitalier.  Muklé  e  tchiriclén, 
uryânas  ovoklé  [manushénde  andré,  (c)  ils  laissèrent  les  oi- 
seaux, ils  volèrent  au  milieu  (dans,  inter)  de  ces  hommes. 
Dûi  tchiridé  urydnas  opré  lésker,e  sheréste,  (c)  deux  oiseaux 
volaient  au  dessus  de  sa  tête.  Uryéla  vutchés  o  tchiridô, 
l'oiseau  vole  (très)  haut.  Ury'  ury  mi  latchi  pérdika  (Hel. 
7c<pStq$,  GM.  wépXriKa)  (ch.  am.)  voles,  voles  ma  bonne  perdrix. 
Uryâniovava,  v.  pass.  uryanô-uvdva,  part.  urydni(ni)lo. 
Voler,  s'envoler.  H.  ur'dnchhu  hona,  v.  n.  to  fly  away,  to 
disappear — Yates  Introd.  p.  278.  0  tchiridô  urydnilotar, 
l'oiseau  s'estenvolé.  /  tchâi  urydnilitar.  I  Elénca  (n.  pr.  GM. 
ÉXéyxw,  Hel.  ÉXévY))  avgô  bashnô,  (ch.  Nom.)  la  fille  s'est  en- 
volée. Hélène  était  un  premier  oiseau=distinguée.  Bashnô, 
comme  chez  les  Grecs  weTwviç,  coq,  s'applique  souvent  à 
tous  les  oiseaux,  itereivôç,  wnivà.  Angldl  péstar  yek  tchiridô 
urydnilotar,  (c)  de  devant  lui  un  oiseau  s'envola.  Urydnilo- 
tar  e  kfurésa  o  raklô,  (c)  le  garçon  s'envola  avec  le  poulain 
r=monté  sur  le  poulain. 

UryanA  kerAva,  v.  comp.  caus.  2  Cl.  1  Conj.  part,  urya- 
nâ  kerdô.  Faûre  voler.  Uryanô,  part.  d!uryâva.  Dakarés  ka 


—  566  — 

kerésas,  tchiriclén  uryand  kerénas,  (c)  ceux  qui  élisaient 
(faisaient)  un  roi,  faisaient  voler  des  oiseaux.  Pâli  (icaXtv) 
uryanâ  kerdé  len,  uryânilej  urydnile,  ghelétar  ko  rakléskoro 
sherô,  (c)  de  nouveau  ils  les  firent  voler,  et  en  volant,  (rép. 
part,  pass.)  ils  allèrent  sur  la  tête  du  garçon. 

UsBÉK,  m.  au  pi.  uzbékia.  Délaissé,  vagabond.  Tr.  >-^jj' 
euzbek,  uzbek^  n.  pr.  t.  LesJUsbecks,  nation  d'origine  Turque, 
qui,  s'est,  dit-on,  appelée  ainsi  parce  qu'elle  est  indépen- 
dante, et  que  chacun  est,  pour  ainsi  dire,  son  propre  maître 
— Bchi,  Ketché  bach,  sobriquet  que  Ton  donne  aux  Usbecks 
et  aux  Tatares,  parce  qu'ils  portent  des  bonnets  de  feutre — 
id.  But  tchavén  kerddUj  ta  ist  usbékia^  (Nom.)  tu  as  fait 
beaucoup  d'enfants,  et  ils  sont  délaissés.  Ani  uzbékia  pirénUy 
(Nom.)  ils  marchent  (se  promènent)  comme  des  vagabonds. 
Le  terme  est  très  rare,  et  n'est  connu  que  de  quelques  Nom. 

UsHVAR,  m.  Bride,  voy.  shuvarorô. 

UsharAva,  V.  prim.  1  Cl.  1  Gonj.  part,  ushardô.  Lutter. 
Sfir.  s'u  r,  sur,  laedere,  occidere,  fortem  esse,  fortitudinem 
ostendere — Wg.  H.  IjL^I  uk^har'a,  m.  a  palaestra,  or  place 
for  wrestling,  a  scène.  Usharghiôm  yek  pekhlivanésa  (Tr. 
pehlivdn)  ta  peravghids  man  /et  puv,  j'ai  lutté  avec  un  athlète, 
et  il  me  jeta  par  terre,  (peravdva^  caus.  de  perdva,  /aire 
tomber,  terrasser).  Usharghids  nangô^  il  a  lutté  nu.  Kamu- 
sharén  kopaniyiri,  (GM.  wavTjyupt;)  ils  lutteront  dans  la  foire. 
Saré  0  divés  usharén  o  tchavé,  tous  les  jours  les  enfants  lut- 
tent (entre  eux).  Usharghids  e  tchoréndja^  il  a  lutté  avec  les 
voleurs.  Ilaralûkha  (n.  pr.)  ta  o  Bidjidjis  (n.  pr.)  v^harérias 
ta  0  dûiy  ta  o  dûi  ka  usharénas,  Itaralûkha  tchivdds  e  Bi- 
djidjiSy  (ch.  Nom.)  Itaralûkha  et  Bidjidjis  luttaient  les  deux, 
et  les  (des)  deux  qui  luttaient,  Itaralûkha  jeta  (terrassa)  Bi- 
djidjis. Il  y  a  eu  autrefois  au  service  des  Sultans,  des  lut- 
teurs Tch.  d'une  force  et  d'une  agilité  extraordinaires. 

UsHARiBÉ,  n.  abstr.  du  v.  ushardva.  Lutte,  action  de  lut- 
ter. Ko  usharibé  pelôtar,  ta  pdnghilo,  il  tomba  dans  la  lutte, 
et  devint  boiteux.  Angldl  lénde,  kerghids  adjdi  yek  usharibé^ 
(c)  au  devant   d'eux  il  lutta  encore  une  fois,  lit.  il  fit  une  1. 

UsHANÂVA,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  ushandô.  Cribler. 
H.  UL.  sanna,  v.  a.  to  knead,  to  ini^  up  flouri  dough,  earth. 


—  567  — 

etc.  Ushanésa  amarô  varô,  nous  (mêmes)  blutons  notre  fa- 
rine. Ushandô  ^si^  elle  (la  farine)  est  blutée.  Ovokâ  ka  ndna 
kamél  f  tishlerél^  pandj  divés  ushanél,  celui  qui  ne  veut  pas 
pétrir,  crible  (est  occupé  à  cr.)  cinq  jours  ;  trad.  d'une  prov. 
GM.  Na  ushdn  avdivés,  ne  cribles  pas  aujourd'hui.  /  tchdi 
kamushanél  takhidra,  la  fille  criblera  demain. 

UsHANGHiovAVA,  V.  pass.  tLshandô-uvdva^  part,  ushdnghi" 
{ni)lo.  Etre  criblé,  blqté.  Amarô  varô  tishânghilotar,  notre 
farine  a  été  blutée. 

UsHARAVA,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  part,  ushardô.  Louer. 
Hel.  èiraivô.  Skr.  artch,  to  worship,  to  honour,  or  treat 
witb  respect,  a  r  t  c  h  â,  worship — laudare,  canere — ^Wg.  H. 
»!/-  sarah,  f.  praise,  commendation.  L^'^  sardhna,  v.  a.  to 
praise,  to  commend,  to  approve,  to  applaud.  Usharghiôm 
les,  je  l'ai  loué.  Ma  ushàr  man,  ne  me  loues  pas.  Ma  ushdr 
tut,  ne  te  loues  pas.  Usharghids  léskoro  latchipé,  il  loua  sa 
bonté.  Me,  nân'  usharâv  man,  moi,  je  ne  loue  pas  moi- 
môme.  Kdnek  nân'  ushardô,  (c)  il  n'a  loué  personne  (aucune) 
Kon  usharéla  amari  borid?  qui  loue  notre  belle-fille?  trad. 

du  GM.  woiiç  éiratvôc  tyiv  vjiaçkjv  {la;  ? 

UsHARiBÉ,  n.  abstr.  du  v.  v^hardva.  Louange. 

UsHARDiCANÔ,  adj.  du  part,  ushardô.  Loué.  Unghi  ushar- 
dicanéya,  (voc.)  (ch.  Nom.)  lèves-toi,  ô  loué,  (GM.  éwaivcjxlve) 
par  dérision. 

UsHLERAVA,  V.  prim.  1  Cl.  1  Conj.  pajt.  ushlerdô.  Pétrir. 
Lshlerâva  manrô,  je  pétris  du  pain.  Ushlerghiôm,  j'ai  pétri. 
Kdna  kamushlerés  ?  quand  pétriras-tu?  Avafc/izd  romni 
ndn'  ushleréla  andré  pe  kheréste,  cette  femme  ne  pétrit  pas 
dans  sa  maison=ne  fait  pas  du  pain  chez  elle.  Terésa  varô 

V  ushlerés  ?  as-tu  de  la  farine  pour  pétrir  ?  Ta  i  khurdi  bori 
ti  kopdna  manrô  ushleréla  i  tchori,  (ch.)  et  la  petite  mariée 
à  lauge,  pétrit  du  pain,  la  pauvre.  To  dat  kadél  man  varô, 

V  ushlerdv  manrô,  (c)  ton  père  me  donnera  de  la  farine  à 
pétrir  le  pain. 

UvÂVA,  V.  auxil.  1  Cl.  1  Conj.  part.  ulinô,unilô.  Le  lecteur 
a  déjà  vu  en  parcourant  les  citations  insérées  dans  le  Voc, 
que  le  part,  est  ordinair.  prononcé  ulinô,  et  rarement  um'W; 
Ulinô  me  parait  l^  forme  la  plus  générale^  lorsqu'on  le 


-568  — 

pron.  seul,  ou  uni  au  v.  isôm,  pour  former  TAor..  Il  est  fort 
difficile,  de  saisir  la  différence  de  ces  deux  liquides^  n,  l, 
dans  la  volubilité  de  leur  discours  ;  mais  dans  la  formation 
du  V.  pass.  (voy.  p.  108)  la  syllabe  finale  est  invariable- 
ment, lo,  unilô.  Devenir,  être.  GM.  yCvoitai,  Hel.  tlfi.  Skr. 
b  h  û,  to  be,  to  become,  to  exist,  to  be  bom  or  produced — 
Esse,  existere,  Lat.  fu-i,  fu-turus,  Gr.  (p6-«,  lçu,v.  Slav.  bu-ti, 
esse.  Bopp.  Glos.  Skr.  H.  L5  •fc  hona,  v.  n.  to  be,  to  exist,  to 
become,  to  belong,  to  bave,  to  serve,  to  answer,  to  corne, 
to  do,  to  stand,  hona,  v.  n.  to  be,  become,  bave,  ho  jatux^  to 
become — ^Yates  Introd.  p.  63 — 222.  Pers.  ^i^^  {Imden)  esse, 
existere  ^^  (fmd)  existentia — ^Vul. — Pâli  hoti,  Prâkr.  hodi 
Skr.  b  h  a  V  a  t  i,  il  est — ^Pali  hotu,  Skr.  bhavatou,  qu'il 
soit — Burn.  Essai,  p.  182.  t  Devenir.»  Ulinôtar  yek  tchor- 
dô  levéndis  (Tr.  jJ^  levend).  Ka  ndn'arâpiolas  {ardklûh 
las,  arâkiolas,  k  changé  en  p)  andré  ko  tem,  ki  phuvj  (c)  il 
devint  un  beau  jeune  homme,  (tel)  qu'on  ne  trouverait  pas 
au  monde  (ni)  sur  la  terre.  Diniâ{s)  la,  khalids,  ta  unilttar 
tchordi,  (c)  il  lui  (en)  donna,  elle  (en)  mangea,  et  devint  une 
(femme)  jolie.  Akand  uniliôm  tchorô,  maintenant  je  suis 
devenu  pauvre.  Ta  ulinôtar  kher,  (c)  et  il  devint  âne.  Pu- 
tchéla  léstar,  sar  unilô,  sar  na  unilô,  (c)  il  lui  demanda 
comment  cela  c'est-il  terminé  ?  Ta  ulinôtar  khomér,  et  il 
est  devenu  pâte=pâteux.  Tchivghids  les  opté  Idte  ta  unUi 
latchés,  ta  ufkinitar,  (e)  il  le  jeta  sur  elle,  et  elle  devint  bien 
(se  rétablit),  et  se  leva.  Ulinô  khorakhdi,  il  est  devenu  Turc 
=changé  de  religion.  Ma  uv  gôrko,  ne  deviens  pas  méchant 
GM.  fiTj  yCveaat  xaxéç.  H.  tu  ho,  be  thou — ^Yates  Introd.  p.  31. 
Sar  pani  unilôtar,  il  est  devenu  comme  de  l'eau.  Unilôtar 
sar  }tar,  il  est  devenu  comme  (une)  pierre=endurci.  Uvéla 
latchi  khashôi,  il  devient  (un)  bon  manger.  T  uvés  latchés^ 
que  tu  te  rétablisses.  Dja  te  dikés,  mo  khuldi  so  unilôtar  ? 
(c.  Nom.)  vas  voir  ce  qu'est  devenu  mon  seigneur  ?=mari. 
Kn  avéla  o  mâsek,  kamuvdv  bish-u-pandj  bershéngoro,  an 
mois  qui  vient,  je  deviendrai  (je  serais)  vingt  cinq  ans.  A- 
vésa  Vuvés  mo  raklô  ?  (c)  viens-tu  (veux-tu)  devenir  mon 
garçon  ?=adoptif.  Mal  uvâva,  (c.  Nom.)  je  deviens  associé. 
Ta  0  albenéngoro  pendds,  uvéla,  ta  so  kamavés  ?  (c  Nom.) 


—  569  — 

et  le  cordonnier  dit,  ça  se  fait  (yiv»Txi),  et  qu^apporteras- 
tu?  Uliniôm  tchiricU  f  avâvas  andré  ko  sarâi^  (c)  je  devins 
une  poule,  et  je  venais  dans  le  palais.  Sar  dinilô  ulinô  e  ra- 
kliâke,  (c)  il  devint  comme  un  fou  pour  la  fille,  (à  cause  de 
son  amour).  Todé  {to{v)dé)  me  sheréste  yek  karfitcha  (GM. 
xapçixÇa,  xap<ptov.  xàpço;,  Hel.),  ta  uliniôm  rjek  tchiricU^  (c)  ils 
mirent  (enfoncèrent)  dans  ma  tête  une  épingle,  et  je  devins 
une  poule.  Nangherds  amén,  nikavds  amaré  morlid,  f  uvds 
manûshy  (c)  nous  nous  mettons  à  nu,  nous  ôtons  nos  peaux, 
et  nous  devenons  (des)  hommes.  Sôstar  fuvél,  adjdi  sukdr 
Idtar'I  (c)  pourquoi  devenir  plus  jolie  qu'elle?  Amén  kadjds 
o  trin  pral,  te  uvds  kurbdni  (Tr.  ,Ly  qourban)  tûke,  (c)  nous 
iî'ons,  les  trois  frères,  nous  nous  sacrifierons  pour  toi  (à  de- 
venir sacrif.).  Subarién  (Tr.  suvdr)  kamdm,  tûtar  ;  m' uvél^ 
(c)  je  veux  des  soldats  de  toi,  (réponse)  que  ça  soit.  Hel,  yi- 
voiTo,  e<jT<«>,  GM.  à;  ^vat.  M' uvél,  penghids  o  raklô  ;  niglistô 
avri  rovéla,  (c)  que  ça  soit,  dit  le  garçon  ;  il  sortit  en  dehors, 
il  pleura.  Ndr.ai  f  uvél,  (c)  ça  ne  peut  pas  se  faire,  GM.  Sèv 
YCvtTott,  Tr.  olmaz.  Ulinôtar  o  bidv  léskere  rakléskorOy  e  te- 
méskere  tchordidsa^  (c)  on  fit  le  mariage  de  son  garçon  avec 
la  belle  du  monde=factum  est  matrimonium.  Ta  unilotar 
saf  isds  anglé^  et  il  devint  comme  il  était  auparavant.  Yek 
sunnô  diklôm  o  bakhtalô  o  pral  pendds,  te  uvél,  mo  pral,  to 
sunnô  latchô,  (ch.  Nom.)  j'ai  vu  un  songe,  le  frère,  le  misé- 
rable dit  ;  que  ton  songe  devienne  (soit  de)  bon  (augure), 
mon  frère.  Me^  atid  aliôm,  so  V  uvéla  mdnghe,  V  uvél  (c)  moi, 
je  suis  venu  ici,  quoi  qu'il  puisse  arriver,  que  ça  arrive. 
Bezéh  uvéla  tûke^  sostdr  na  bitchavésa  te  tchavés,  (c)  c'est 
(devient)  dommage  pour  toi,  puisque  tu  n'a  pas  envoyé  ton 
enfant. 

t  Etre.»  Kamdmas  t'uvdv  te  tanéste/]e  voudrais  être  à  ta 
place.  Ovokd  kamuvél,  penghids  o  manûsh,  (c)  celui-ci  sera, 
dit  l'homme.  Avdivés  kamuvdv  to  gav,  aujourd'hui  je  serais 
dans  le  village.  Te  uvéna  mursh^  te  terén  len^  (c)  s'ils  sont 
maies,  que  vous  les  ayez=gardez-les.  Pende  léskere  pral^ 
me  uvél,  (c)  ses  frères  dirent,  que  ça  soit=l<yTo>.  Latchés 
kauvdv  atid^  je  serais  bien  ici.  Tinré  Vuvén,  (c)  qu'ils  soient 
à  toi.  Ta  0  dakdr  andré  f  uvél,  (c)  et  que  le  roi  soit  en  de- 

57 


dans.  So  rovésa  Mintâno^  (n.  pr.)  Ôi  pendâsy  6  Crhelghidjo 
(n.  pr.)  mulô,  mo  hâli  (Tr.  JU.  hâl)  so  kamuvél  ?  (c.Nom.) 
pourquoi  pleures-tu  Mintâno  ?  Elle  dit,  Ghelghidjo  est  mort, 
quel  sera  mon  avenir  ?=que  ferai-je  ?  Quelquefois  on  dit 
kamovâv,  pour  kamuvdv,  (fut.)  Vu  initial  du  part,  et  de  TAor. 
n'est  jamais  changé  en  o. 

UzDÎZAVA.  Nager.  Tr.  oJ^j^  ïuzmek,  nager — Bchi.  Uzâi- 
zâiliom  ki  devryâl^  (forme  pass.)  j'ai  nagé  dans  la  mer.  Ka 
uzdizelaSy  mulôtar^  en  nageant,  il  mourut=lorsqu'il  nag.. 
Ndna  djandva  fuzdizav^  je  ne  sais  pas  nager.  Te  djas  te 
uzdizas,  isi  tattô  o  parti,  (c)  allons  nager,  l'eau  est  chaude. 
Quelques  Séd.  familiers  avec  la  langue  GM.,  disent  koUmvi- 
zava.  GM.  xoXufiiêû,  nager. 


muet  dans  un  grand  nombre  des  mots,  et  plus  spécialement 
dans  la  bouche  des  Nom.  Les  part,  des  verbes  de  la  2  Gonj. 
de  la  1  Cl.  souvent  perdent  le  v.  Bashavdôj  est  très  souvent 
pron.  hashadôj  joué,  musicien.  Sikavdôy  sikadô,  montré. 
Très  souvent  la  1  pers.  de  l'Indic.  au  sing.  des  verbes  que 
j'ai  appelé  primitifs,  perdent  leur  v.  Sovâva,  sovàa^  dormir. 
Kerava,  kerda,  kerd\  kra,  faire.  Vrakerdva,  vrakerâUj  parler. 
Pendva,  penda,  dire.  Arakdva,  arakda,  trouver.  Resdva.re- 
sda,  attendre.  Sheravdva  man,  sheravâa  tnan,  et  quelque- 
fois sherada  man,  se  rappeler.  Mangdva,  mangda,  demander 
— souvent  muet  dans  les  Aor.  se  terminant  en  dom,  tom, 
précédé  d'un  v.  Tovdôm,  todôm,  j'ai  placé,  j'ai  lavé.  Sivdôm, 
sidôniy  j'ai  cousu.  Sikavdôm,  sikadôm,  j'ai  montré — Impér. 
sikdv  t>ian,  sikâ  man,  montres-moi.  Tôt;  les,  to  les,  mets-le— 
muet  à  la  fin  des  mots.  Ruv,  ru,  loup.  Phuv,pu,  terre.  Tuv, 
tu,  tabac,  fumée .  Suv,  su,  aiguille.  Shov,  sho,  six — muet  au 
milieu  des  mots.  Devél,  Del,  Dieu.  Shevél,  shel^  cent.  Divés^ 
diés,  dis,  jour.  Yavér,  yaér,  autre.  Tchoravibé,  tchoraibé,  ver- 
sement, urine.  Tovibé,  toihé,  lavage.  Tchovekhanô,  tchokha- 
nôy  revenant.  Umblavibé,  umblaibé,  pendaison.  Rovibé,roibé, 
lamentation.  Djivibéy  djiibé,  djibé^  vie.  jRwZt,  ruli^  bâton, 


verge.  Tchavô,  tchaô^  tcho,  tchavorô,  tchaorôj  dim.  enfant. 
Tchâi  (anc.  tchav),  en  perdant  le  v,  transfère  l'accent  de  la 
dernière  à  la  seconde  syllabe,  comme  tous  les  noms  qui 
perdent  la  consonne  de  la  dernière  syllabe,  pani^  pà(n)iy 
eau.  Tcheni,  tché{n)iy  boucle  d'oreilles.  Aujourd'hui,  tchâi  est 
la  pron.  constante — ^muet  au  commencement  des  mots. 
Vlâkhos,  LàkhoSy  Valaque.  Vordôn,  ordôn,  voiture.  Vutchô^ 
utchôy  haut — changé  en  f.  Ruv,  ruf,  loup.  Biâv^  bidf,  baf, 
noce.  Gurûvy  gurûf,  bœuf.  Ov,  of,  av  af,  il,  lui.  Nasvalô,  na^ 
sfalôy  malade — Imp.  térghiov,  térghiof,  arrêtes-toi.  GM.  arà- 
aou.  Ma  uv,  ma  uf^  ne  deviens  pas.  Djangdniov^  djangdniof^ 
éveilles-toi — changé  en  m.  Guruuni^  gurumni,  vache.  Sovna" 
fetti,  somnakdi,  or.  Khokhavnô^  khokhamnô, menieyir.  Ruvnôy 
rumnôy  pleuré. — changé  en  l,avekd^  alekd,  ainsi.  Voy.  dans  la 
gram.  la  formation  du  v.  pass.  où  cette  consonne,  se  perd 
presque  constamment  dans  la  3  p.  du  présent  de  l'Indic. 
Les  Séd.  souvent  ne  peuvent  pas  saisir  le  sens  des  paroles 
des  Nom.  à  cause  du  raccourcissement  de  tous  les  mots,  où 
cette  consonne  existe. 

En  parlant  delà  langue  des  Bohémiens  d'Europe,  plusieurs 
auteurs  ont  été  induits  à  erreur,  par  le  manque  de  cette 
consonne.  Ils  ont  considéré  ces  formes  raccourcies,  comme 
les  formes  régulières.  Voy.  la  formation  des  temps  chez 
Pott,  vol.  1. 

Va,  ind.  Oui.  GM.  va(.  Skr.  v  â,  ind.  a  particle  of  compari- 
son  (as,  like,  so)  asseveration  or  confirmation,  (indeed,  even, 
very),  a  conjunction  (and),  an  expletive.  The  v  is  sometimes 
changed  to  b,  and  the  word  is  read  b  â.  So  kerddn  ?  E 
romés  murdarddn  les^  Ta  o  rom  penélas,  va,  va,  (c.  Nom.) 
qu'as-tu  fait?  As-tu  assassiné  l'homme?  Et  le  Tch.  disait, 
oui,  oui.  Va,  va  penghids  i  romnt,  oui,  oui  dit  la  femme. 
Tchatchipé  isi?  va,  va,  est-elle  la  vérité?  (est  il  vrai  ?)  oui, 
oui.  Va,  avdva,  oui,  je  viens.  Vrakerghids,  va,  il  a  dit  (par- 
lé) oui. 

Vahém,  (Tch.  Tokât)  Je  frappe,  voy.  vahirôm^  (As.). 

VahrI,  (As.)  La  nouvelle  mariée,  voy.  bori. 

VAi,  (As.)  Vent.  Skr.  va  ta.  Zend,  vaia,  ventus, — V. 
Sade,  Brockh.  p.  374. — H.   Pers.  ^U  bad,  wind — Pers.  Lj  «^^ 


-572- 

had  pa,  a  swift  horse,  ba,o,  f.  wind,  ha,e,  ha,ee^  flatulency, 
rheumatism.  Skr.  vâhu,  m.  air,  wind,  or  its  personified 
déification.  Pat,  flatus,  pet,  Honig.  Vol.  2.  p.  392.  voy. 
PalvdL 

VakerAva,  voy.  vrakerâva. 

Val,  (As.)  Cheveu,  voy.  bal  wal,  bal,  crinis,  capillus, 
cheveu.  Honig.  Vol.  2.  p.  386.  Agori  vâlos,  les  poils  du  cheval. 

Vandô,  Nom.  VANRÔ,  Séd.  et  arno,  chez  quelques  Zap.  m. 
Oeuf,  testicule.  Skr.  a  n'd'a,  n.  an  egg,  a  testicule  or  the  scro- 
tum, semen  génitale.  Tr.  ^^  youmourtha,  œuf,  testicule 
— lichi.  GM.  aù^ov,  œuf,  testicule.  H.  LxJl  ant'a,  s.  m.  a  bail, 
marble.  ancl'oo,  adj.  having  large  testicles.  and' ci,  m.  an  egg 
— Yates  Introd.  p.  193.  H.  jJ!  and',  or  an'r,  (Skr.  an'd'a)  a 
testicle.  Anda,  ovum,  œuf — Honig.  Vol.  2.  p.  404.  On  voit 
que  les  Tch.  ont  retenu  les  mômes  formes  de  la  langue- 
mère,  Campuz.  janrellas,  pi.  m.  testiculos — Yarô.  Ei,  Bôhtl. 
Tom.  2.  p.  34.  /  kaghnt  biéla  yek  vanrô  kâtha  (GM.  Kà6t) 
divés,  la  poule  pond  un  œuf  chaque  jour.  Tchindé  léskere 
vanré,  ils  ont  coupé  ses  testicules.  Lolé  vanré  patra^hid" 
kere,  œufs  rouges  de  Pâques.  Kaména  avdiés  vanré  ?  voulez- 
vous  aujourd'hui  des  œufs?  Dikéla  léskeri  foliâte  (GM.  <p(k>Xcà, 
(ftùkia)  yek  vanrô,  (c)  il  voit  dans  son  nid,  un  œuf.  Méya  te 
dav  tut  0  vandô,  (c.  Nom.)  et  moi,  je  te  donne  l'œuf.  Lolé 
vandé,  œufs  rouges  (Nom.). 

VaptIzava,  V.  GM.  pawTtÇa).  Baptiser,  voy.  bolâva. 

Var,  voy.  far. 

Vâri,  (As.)  Comme.  Pers.  Sj^.  (bari)  vicis,  semel  ali- 
quando — ^Vul. — H.  Pers.  j'j  war,  (in  comp.)  means,  like, 
ressembling,  having,  possessing.  Shah-war,  worthy  of  a 
king=comme  un  roi.  Kiopéghi  (Tr.  oijjS'  kiopek)  vdri, 
comme  un  chien;  en  lang.  Tch.  Roum.  sar  tchukéL 

VARIA,  f.  Marteau  de  fer  des  forgerons.  Tr.  Pers,  Ijjj  ve- 
rid,  grand  marteau  de  fer,  j^;tj  vâriouz  (pàpo;)  marteau  de 
tailleur  de  pierres — Bchi.  papcia,  morceau  de  gros  bois,  avec 
lequel  on  frappe  les  pierres  du  pavé — Fr.  demoiselle,  dame. 
Cor.  At.  Vol.  4.  p.  45.  Hel.  pàpoç,  GM.  p«pû,  battere,  percuo- 
tere,  papuà,  i5,  battipalo,  et  battiponti,  ficca-pali,  martellac- 
cio — Som.   Le  mot  Tch,,  comme  les  deux  termes  en  usage 


—  573  — 

parmi  les  Turcs,  sont  d'origine  Grecque. 

Varô,  m.  Farine.  H.  bl  at'a,  m.  flour,  meal.  Pukkhto 
or^ah,  m.  flour,  meal,  powder — Bellew's  Dict.  1867.  Ata, 
tarina,  Mehl. — Honig.  Vol.  2.  p.  390.  Dans  ce  mot  comme 
dans  vanrôy  les  Tch.  ont  ajouté  un  v.  initial.  Gampuz.  jaroi, 
f.  farina.  Pamô  varô^  farine  blanche.  Kermâlilotar  o  varôj 
la  f.  est  pleine  de  vers.  Amarô  varô,  notre  farine. 

Varsûndi,  (As.)  Pluie,  voy.  brishin,  brishindô. 

Vasiâv,  rar.  asiâv.  m.  Moulin.  Fers,  i^  (asya)  lapis  mo- 
laris.  asyab  et  asyav,  literis  b  et  v.  inter  se  permutatis.  Re- 
jecta  deinde  lit.  6.  vel  v,  oritur  asia — Vul.  Les  Tch.,  parmi 
lesquels  le  mot  est  bien  connu,  prononcent  presque  toujours 
avec  un  v  init.  fortement  accentué.  Gampuz.  esianero,  m. 
molinero.  Abôr  delà  la  o  vasidv  i  sheli?  pour  combien 
donne-t-on  (vend)  le  son  au  moulin?  Ali  (n.  pr.)  djâla  ko 
vasidv^  i  Aïshd  (n.  pr.)  nashéla  ki  bdgnia,  (ch.  Nom.)  Ali  va 
au  moulin,  Aïshâ  part  pour  le  bain.  Ali  avéla  katdr  vasion 
véndar^  (ch.  Nom.)  Ali  vient  des  moulins. 

Vasiavéskoro,  adj.  du  gén.  vasidv,  au  sing.  Meunier. 
Mulôtar  0  vasiavéskoro,  le  m.  est  mort. 

Vast,  au  pi.  vastd.  Main.  Skr.  h  a  s  t  a,  m.  the  hand,  an 
elephanfs  trunk-^Pali,  hattha,  main — Burn.  Essai,  p.  95.  H. 
vji^La)  hat,  hath,  w— ^  hust,  m.  the  hand,  a  cubit.  hutt,ha,  m. 
a  handle.  Had,  huthy  manus,  main — Honig.  Vol.  2.  p.  400. 
Ndnasti  nikavélas  po  vast,  il  n'a  pas  pu  faire  sortir  sa  main. 
Tchumide  po  vasty  baises  sa  main.  Tchumtdinids  e  rashayé- 
skoro  0  vast,  il  baisa  la  m.  du  prêtre.  Liné  Elfind  (n.  pr.) 
léskere  vasténdar,  (c)  ils  prirent  Elfinâ  par  ses  m.  Me  slieréste 
kalpâkos,  (Tr.)  me  pinrônde  tcliervûlia,  me  vastcnde  korô, 
(ch.  Nom.)  sur  mu  tête  (est)  le  bonnet,  sur  mes  pieds  les 
sandales,  sur  mes  niains  le  bracelc^t.  Yek  vast  tchkujliids  ki 
yek,  ta  o  yek  ki  yavcr,  (c)  une  m.,  il  jeta  sur  une  (fille),  et 
l'une  (l'autre)  sur  l'autre  (fille);  dans  ce  conte,  on  parle  d'un 
garçon  qui  se  coucha  entre  deux  filles.  Le  ta  o  kamtchtki 
(Tr.  ,;3r-^  kamtchi)  te  vasténde,  (c)  prends  aussi  le  fouet  dans 
tes  nîains.  Tchivglndsirakli  opré  léstc.po  vast;  tapenghids 
0  raklô,  ma  tchiv  ta  vast  opré  mande,  (c)  la  fille  jeta  sa  m. 
sur  lui;  et  le  garçon  dit,  ne  jettes  pas  ta  main  sur  moi.  Liôm 


—  574  — 

la  me  vasténde,  (c)  je  Vai  pris  dans  mes  m.  Banghé-vasten- 
gheréya^  (voc.)  ô  toi  qui  as  les  m.  estropiées.  Ov  penghids 
Idke^  de  man  len^  me  vasténde,  (c)  il  lui  dit,  donnes-les  en 
mes  m.  Eftâ-vasténgheri  skâra  (GM.  i<nc«pa,  Hel.  itrxjkfa)  un 
gril  ayant  sept  mains,  (attaches). 

Vastorô,  dim.  de  vast  Petite  main.  GM.  x^P^^^-  Vastorén- 
dar  tâpiliom  (ch.  am.)  je  suis  brûlé  (à  cause)  de  p.  m.  Ma 
den  mo  vastorô^  (c)  ne  frappes  pas  ma  p.  main. 

Vat,  (As.)  Pierre.  H.  ,^Lj  baf,  s,  m.  a  weight,  or  mea- 
sure  of  weight.  voy.  bar. 

VAti,  (As.)  ind.  Sur,  Tch.  Roum.  opré.  Skr.  prati,  ind. 
to,  towards,  upon — Zend  paitiy  wie.  Skr.  prati,  V.  Sade 
Brockh.  p.  374. 

Vayùna,  vaIna,  m.  Buffle,  peu  usité  par  les  Séd.,  plusieurs 
môme  ne  le  connaissent  pas.  Skr.  m  a  h  i  s  h  a,  m.  a  buffalo, 
m  a  h  i  s  h  i,  a  female  buffalo.  H,  l--rH^  b,huen'sa^  s.  m.  a 
maie  buffalo,  b.hains,  t  a  fem.  buffalo.  Gatv  mesh,  a  buffalo. 
Me  vayunâkeri  pori,  (ch.  Nom.)  la  queue  de  ma  bufflesse.  Ta 
tchindâs  pandj  vayunén  ta  bish  buznién^  ta  sarànda  bakrén, 
(c.  Nom.)  et  il  coupa  (immola)  cinq  b.  et  vingt  chèvres,  et 
quarante  moutons. 

Ve-dat,  (As.)  Sans  saveur,  ve,  part.  nég.=6t,  Tch.  Roum. 
Tr.  Ar.  ^Li  dhat,  goût — Bchi. 

Ve-lon,  (As.)  Sans  se\=:bi4oyiéskoro,  Tch.  Roum.  voy. 
pelonheri. 

Velvû,  (As.)  Crible.  Tr.  Pevsjj^jjM  kalbour,  galbouVy 
crible — Bchi. 

Vegur,  (As.)  ind.  En  avant.  Peut-être  ce  terme  pourrait 
se  rapporter  à  agôr,  des  Tch.  Roum.,  avec  l'addition  du  v 
initial.  De  verm  vegôr,  il  y  a  deux  ans.  GM.  wpi  iio  Itûv. 

VEHmûM,  (As.)  I  beat.  Skr.  ve  h,  b  e  h,  operam  dari,  adniti 
— Wg.  varh,  to  kill  or  hurt — Loqui,  dicere,  occidere,  fe- 
rire — Wg.  H.  wuhlu,  m.  an  attack. 

Vent,  vend,  m.  Hiver.  Skr.  h  e  m  a  n  t  a,  m.  n,  the  cold 
season,  winter,  the  two  months  Agrahâyana  and  Pausha, 
or  about  November,  December.  H.  sjuil^  hewant,  m.  name 
of  a  season  ;  on  a  rejeté  la  syllabe  initiale  {he)vent.  Zoralô 
vent,  fort  hiver  (froid),   Naklôtar  o  vent,  l'hiver  a  passé. 


—  575  — 

Vent  uvéla,  Thiver  commence.  GM.  yCvsTai.  Sar  astarghiâs  o 
vent,  nâna  dikliôm  les,  depuis  que  l'hiver  a  commencé,  je  ne 
l'ai  pas  vu.  Mdsek  e  vendéskere,  les  mois  de  l'h.  Arnén  kha$ 
les  vende  (cas  loc.)nous  le  mangeons  pendant  l'hiver.  Avaklé 
vendéste,  dans  (pendant)  cet  h.  Latché,  te  khan  Un  vende, 
bons  pour  les  manger  pendant  rh.,(on  parle  des  haricots). 

Ventéskoro,  adj.  du  gén.  vent,^\x  sing.  App.  à  l'hiver. 
Hibernus,  Hel.  x^p-cpiviç.  Ventéskoro  shil,  froid  de  l'h.  Ven- 
téskeri  khashôi,  aliment,  bon  à  être  mangé  pendant  l'hiver. 

GM.  ^ti[iL(it)viàTixov  fayC. 

VernI,  f.  Lime.  Pott.  Vol.  2.  p.  66  écrit  jerni,  f.  (lima)  et 
cite  le  GM.  fivi,  mit  Art.  L'étym.  me  paraît  très  obscure. 
Bari  verni,  grande  lime.  Keténghe  (keti)  kinghiân  i  vernie 
pour  combien  as-tu  acheté  la  lime? 

Vestô,  adj.  Sauf,  sain.  Skr.  s  v  asti,  ind.  a  particle  of 
bénédiction  (so  be  it,  amen)  svastha,  adj.  confident,  re- 
solute,  firm,  relying  upon  one's  self,  w^ell,  or  ease,  in  health, 
self-sufficient.  Tous  les  Tch.  m'ont  assuré,  que  ce  terme  a 
la  même  signif.  que  sastô,  avec  lequel  il  est  presque  constam- 
ment uni.  Sastô  vestô  isôm,  je  suis  sain  et  sauf.  Sar  isi  ko 
kxeré?  Sasté  vasté^  comment  sont-ils  dans  la  maison? 
(Sont-ils)  sains  (et)  saufs?  Pott.  Vol.  2  p.  243  cite  ssaste- 
westes,  adv,  Sastô-vestô. 

Vestipé,  n.  abstr.  del'adj.  vestô.  Santé,  force.  Sastipé  ve- 
stipé  te  penés  te  dadéste,  que  tu  dises  (souhaites)  à  ton  père, 
santé  et  force. 

Vesh,  ves,  vest,  veshîa,  vosh,  vos,  m.  et  f.  Forêt.  H.  Pers. 
heshu,  m.  a  forest.  Pers.  «^  {bishe),  silva — Vul. — Pukkhto, 
besha,  f.  a  forest,  wood — Bellew's  Dict.  1867.  Vesh,  forêt — 
Vail.  p.  457.  Quelquefois  on  appelle  les  montagnes,  vesh,  à 
cause  peut-être  des  forêts  qui  les  couvrent.  Quelques  Nom. 
prononcent  vest,  mais  cette  pron.  est  très  rare,  et  dans  les 
cas  obliques  le  t  se  perd.  Kasht  katàr  ko  vesh,  bois  de  la 
forêt  ((îiç6).  André  ko  vesh,  dans  la  f.  Beshtôtar  telâl  ko  vesh, 
il  est  assis  (demeure)  sous  la  forêt.  Ta  ghelôm  andé  veshidte, 
(c.  Nom.)  et  je  suis  allé  dans  la  f.  Taghelétarandrékiveshid, 
(f.)  (c.  Nom.)  et  ils  allèrent  dans  la  f.  Araklé  les  kôrkoro 
andré  ko  vesh,  (c)  il  le  trouva  seul  dans  la  f,  Baré  veshià. 


—  576  — 

grandes  forêts.  Yek  veshiàte  andré,  dans  une  f.  Ghelghiâs 
la  andré  ko  vesh,  (c)  il  la  conduisit  dans  la  f..  Les  Nom. 
très  souvent  pron.  veshiâ,  «  Montagne.»  Ko  vesh  opré,  (c) 
sur  la  montagne.  Dikdv  kavâ  vesh  isi  barô,  te  lav  tut^  te  tchi- 
vâv  tut,  te  n'atchél  tûke  kokkalo  sastô,  (c)  je  regarde  quelle 
est  la  grande  montagne  (la  m.  la  plus  haute),  pour  te  saisir 
et  te  jeter  (en  bas),  et  qu'  aucun  os  ne  te  reste  sain.  Cette 
fable  raconte  le  combat  d'un  jeune  homme  avec  un  dragon; 
ici,  c'est  le  jeune  homme  qui  s'adresse  au  dragon.  So  kerés? 
te  vasténdja  akavkâ  vesh  ghandés^  (c.  fab.)  que  fais-tu? 
Creuses-tu  cette  montagne  avec  tes  mains?  Ghelôm  ko  vosh, 
(Nom.)  je  suis  allé  à  la  montagne.  /  rakli  nashtitar  ghelt  to 
vesh.  Mukén  man;  ta  pelô  palâl  lâte^  (c)  la  fille  partit,et  alla 
à  la  forêt.  Laissez-moi;  et  il  tomba  derrière  elle=il  la  suivit. 
0  Ghéno  (n.  pr.)  avéla  katdr  ko  vosh,  (Nom.)  Ghéno  vient  de 
la  forêt. 

Veshéskoro,  adj.  du  gén.  vesh,  au  sing.  Qui  demeure 
dans  les  forêts.  App.  à  la  forêt,  ou  à  la  montagne.  Veshéskoro 
manûsh,  homme  de  la  f..  sauvage.  GM.  pouvijdioç  (pouviv,mon- 
tagne)  rustique,  sauvage.  Te  na  tel  len  o  veshéskoro  ka 
utchakeréla,  {c)  que  le  garde-forestier,  qui  attend,  ne  les 
prenne  pas. 

Veshti,  vezti,  (As.)  Assis.  Part,  de  veshamij  s'asseoir,  le 
heshdva,  q.  v  des  Tch.  Roum..  Gurie  vesûrom,]e  suis  resté 
à  la  maison=Tch.  Roum.  keré  beshdôm. 

Vetchùn,  (As.)  Haut.  Angl.  high,  above,  voy.  vutchô. 

ViDi,  (As.)  Vieux=p/iurand,  phurô,  Tch.  Roum.  Skr. 
vridha,  adj.  old,  aged,  ancient,  full  grovsrn,  large.  H. 
^^y,  bridd,h,  adj.  old.  ^jy.  hoor'ha,  adj.  old.  Hindi  bud\hiydi, 
an  old  w^oman.  Pott,  Vol.  2.  p.  78. — Prakr.  voud'd'ho,  vieux 
— Burn.    Essai,  p.  164.  Yek  vidi  kurL  un  vieillard  (r)a  fait. 

ViER,  (As.)  Ville,  w6>t;,  \\rhs=poravdi,  Tch.  Roum.  Skr. 
pur  a,  a  tovs^n,  a  city,  a  place  containing  large  buildings 
surrounded  by  a  ditch.  H.  j^.  poor,  m.  a  city,  town,  poora, 
m.  a  large  village,  town,  poortva,  a  small  village,  p  changé 
en  V,  Ce  terme  est  inconnu  aux  Tch.  Roum. 

ViTCHA,  f.  Verge,  sarment.  BtTda  i5  fàêSo;  ;  pir^ra  ^XOsv  iîfo 
TÎ)v  i^WfATjv  t{;  t6  BuÇotvTtov,  iytyvyfifi   iiçh  xh  vitis  (sarmeut)    «  to 


—  577  — 

xX5i(ta  ^  KoXàÇou^iv   ixaTovTeep^^ai   toùç  iç>.tiyôv   ^cofiiivou;.  »    Plut. 

Galb.  §  26— a  ipiweXCvYiv  fàêSov.»  Polyb.  XXIV.  11.  Cor.  At 
Vol.  1.  p.  275.  Latiani  longo  gerit  ordine  vitem.  Liv.  Epist. 
BhrÇa,  portio,  virga,  piS^o;,  fawlç,  est  etiam  flagellum,  îjjiàdOXYj, 
iQ  pCrCa — xwvtoij;  t^  pCT^a.  Lex.  manuscr.  Cyril — DC.  Les  Grecs  de 
Roum.  appellent  les  sarments  de  la  vigne,  pCT^aiç.  Bulg. 
Vritch\  M.  Dict.  Quelquefois  au  lieu  de  piT^atç,  les  Grecs 
disent  pipyatç — It.  verga,  piT^a,  bacchetta,  scudiscio,  sciidi- 
sciale — Som.  Yek  drakéngheri  vitcha  kamdma  léstar,  {c)  je 
veux  de  lui,  un  sarment  des  raisins=de  vigne. 

ViGHNA,  f.  Foyer,  Hel.  iarU.  La  petite  excavation,  où  les 
forgerons  Nom.  allument  les  charbons.  Ce  mot  diffère  du 
vrastiri,  qui  comprend  tout  l'endroit  où  on  travaille  le  fer. 

ViKÔ,  voy.  pikô. 

VIkima,  m.  Cri.  woy.vikizava.  Shunéla  khuyâz  ta  vikimata^ 
(c)  il  entend  du  bruit  et  des  cris,  viktmatay  pi.  Gr.  du  vikima. 

Vtkîzava,  vïkIzdava,  V.  Grec.  part,  vikizdô^  vikizdinô. 
Crier,  appeler,  po-îi,  yoT),  (poyyuÇft),  yoyY'iW  cri,  désolation. 
GM.  poYj  va  a  tupT(i,  que  la  désolation  te  trouve.  Cor.  At.  Vol. 
4.  p.  55.  potÇo),  urlare,  poc^ixi;,  urlo — Som.  0  raklô  ghelô  vi- 
kizghids  pe  dadéSy  (c)  le  garçon  alla  appeler  son  père.  Vt- 
kize  te  tchuklés  te  na  dantelél  man,  appelles  ton  chien  pour 
ne  pas  me  mordre.  Ta  vikizdds  i  khulani,  ta  romni  {rovniy 
romnï,  part,  du  v.  rovâva,  v  changé  en  m)  (c.  Nom.)  et  la 
femme  (dame)  cria  et  pleura.  Vikizdinôm  e  romés,  (Nom.) 
j'ai  appelé  Thomme.  v.  vikiz  ddva.  2  Cl.  2  Conj. 

Vif,  viv,  m.  Neige.  Skr.  h  i  m  a,  adj.  cold,  frigid.  n.  frost, 
snow,  cold.  h  i  m  av  at,  adj.  cold,  freezing,  chilly,  frosty. 
H.  Fers,  ^y,  burf,  n.  f.  ice,  snow.  H.  ^^  him,  m.  snovsr, 
name  of  the  fiflh  season  of  the  year.  hem,  m.  'cold,  snow. 
Slav.  zimd,  x^^K-a»  X^^V-^"*^  hiems.  Oec.  Vol.  2.  p.  148. — Zend, 
zima,  (Skr.  h  im  a)  hiems,  frigus — V.  Sade,  Brockh,  p.  363. 
Delà  vif,  il  donne  de  la  neige.  GM.  xioviÇet.  Vivéskoro  drom, 
chemin  (rempli)  de  neige.  Ta  isâs  but  shily  ta  délas  vif,  et  il 
était  (faisait)  très  froid,  et  il  neigeait.  But  vivéndja,  avec 
beaucoup  de  neige;  imité  des  Grecs,  ^ù  icoXXà  ^i^via.  Pelôtar 
liut  viv,  beaucoup  de  n.  tomba.  André  ko  vivd,  dans  les 
neiges.  GM.  %U  t«  x'^via.  Campuz.  jive,  f.  neve. 


—  578  — 

VofzAVA,  Appeler,  crier,  v.  GM.  voy.  viktzava.  Hel.  piÇw, 
GM.  pot^o).  Hel.  po(jLêû,  po(jLê(Çw,  tinter,  corner,  d'un  usage  très 
fréquent  parmi  tous  les  Grecs.  Cor.  At.  Vol.  4.  p.  55.  potÇnv, 
pro  po(jL6(2^eiv,  de  apibus — DC.  Voizelas  o  vesh  o  bur,  (Nom.) 
toute  la  forêt  résonnait,pl.pr.  aux  Nom..  Voïzdâsmanl  m'as- 
tu  appelé  ? 

VlAkhos,  m.  VLAKHÎNA,  f.  Valaque.  GM.  EXcéxo;,  BXaxCo, 
Valachie.  px«x«>  une  femme  de  la  Valachie.  Tr.  ^%\  iflaq, 
Valachie.  iflaqlu^  Valaque — Bchi.  Bulg.  v^afe/i/i/a,  vlakhiah\ 
Wallachia,  Wallachian,  M.  Die  t.  Lias  yek  rantnid  Vlâkhay 
il  prit  (il  se  maria  à)  une  femme  Valaque.   BXà;^a,  ^uv^j  iith 

t)iv  BXax^av,   ij  xa(  BXàxto<ïa  XtyofiiivYj.   Cor.   At.    Vol.  1.  p.  221. 

Vlakh  Tchinghiané,  Tch.  de  la  Valachie — voy.  lâkhos. 

VoRDÔN,  BORDÔN,  ORDÔN,  m.  au  pi.  vordonâ-Yiiâ.  Chariot, 
voiture.  Skr.  bhrijto  nourish,  to  cherish,  to  maintain — 
Ferre,  gestare,  vehi — Wg.  Hel.  çipcd,  çéproç,  çipcTpov.  Lat.  ve- 
redus,  a  swift  horse,  ïwwoç  Ta^u^pép^.  Skr.  bhartri,  bhar- 
t  â,  a  cherisher,  a  nourisher,  a  holder,  or  supporter.  Peut- 
être  on  pourrait  rapporter  ce  terme  à  l'H.  Pers.  ^-^^  gfur- 
don,  a  wheel,  a  chariot,  a  childs  go-cart,  g  changé  en  b,  v. 
Plusieurs  ne  connaisseni  pas  ce  mot,  et  se  servent  soit  du 
Tr.  arabâj  ou  du  GM.  àjxiÇi.  Souvent  on  appelle  vordôriy 
toute  bête  de  somme — Liebich,  yfûrtirty  der  Wagen.  burdériy 
Wagen.  Bôhtl.  Tom.  2.  p.  32.  Tchanghavghid{s)  les^  an- 
ghiôm  o  vordonén,  te  les  te  gadjid^  (c)  elle  le  réveilla,  (et  dit), 
j'ai  amené  le  chariot,pour  que  tu  prennes  ta  femme.  Ta  ghe- 
létar  pashé  ko  vordonidy  ta  ukhkiavdé  i  bust,  (c.  Nom.)  et  ils 
allèrent  près  des  ch.,  et  ils  pressèrent  (sur  les  outres)  la 
broche.  Ta  o  vordonid  tchidinds  len^  ta  gheldds  len  yaveré 
tanéste,  (c.  Nom.)  et  il  tira  les  ch.  et  les  porta  à  un  autre 
endroit.  Deryavdkoro  vordôn,  chariot  de  la  mère=navire. 
Ordôn  djaly  un  ch.  va.  Me  te  djav  Vandv  vordôn,  te  lav  tut, 
(c)  moi,  j'irai  conduire  un  ch.  pour  te  prendre.  Vordôn 
djdla  karéndja,  mar  to  sherô  dûi  baréndja^  (ch.  Nom.)  le  ch. 
va  (chargé)  d'épines,  frappes  ta  tête  avec  deux  pierres.  Or- 
dôn paravdds  lâkeri  sostén^  (c)  la  voiture  déchira  son  (d'elle) 
pantalon. 

VoivÔDAS,  m.  Chef  des  voleurs,  Hel.  ipxiX^dT^;.  Bulg.  voi-' 


—  579  — 

vodUy  vHvoday  ring-leader.  Slav.  gênerai,  M.  Dict.  poi66Xaç, 
vaivoda,  dignitas  apud  Servos  et  Hungaros.  Gapitaneus, 
tribunus;  Dux  militum — DC. — Tr.  «j^yj  vaivoda^  (deTescla- 
von)  s.  vaivode,  gouverneur,  commandant  d'un  district,  pa- 
latin. C'est  le  titre  donné  par  la  Porte  aux  hospodars  ou 
princes  de  Valachie,  de  Moldavie,  et  de  Transylvanie,  com- 
missaire de  police  d'un  quartier — Bchi.  «  Nevertheless,  the 
custom  of  having  Chiefs  and  Heads  over  them,  prevails  to 
this  time,  at  least  in  Hungary  and  Trasilvania  ;  probably  it 
may  also  still  exist  in  Turkey  and  other  countries,  where 
thèse  people  live  together  in  great  numbers.»  Grellmano. 
Trad.  AngL  Râper.  London,  1787.  Ch.  X.  p.  54.  E  tchorén^ 
goro  0  barôy  le  grand  (chef)  des  voleurs;  déf.  qui  m'a  été 
donnée  par  un  Nom.  Un  autre  l'appela  barô  tchorâzis,grdind 
voleur.  Ta  penéla  ko  voïvôdas^  ka  khâlas  ka  piélcLSy  (c.Nom.) 
et  il  dit  au  voïvode  qui  mangeait  (et)  buvait.  0  tchor  isds 
tridnda  enitty  ta  yek  o  voivôdas,  sardnta,  (c.  Nom.)  les  vo- 
leurs étaient  trente  neuf,  et  un,  le  voïvode,  quarante.  Ta 
penghids  o  barô  o  voivôdas^  djan^  len  léskoro  sherôy  Vanén 
les  mdnghe,  (c)  et  le  grand  (chef)  le  voïvode  dit;  allez,  pre- 
nez (coupez)  sa  tête,  et  apportez-la  à  moi.  Ce  terme  est  peu 
connu  aux  Séd.  0  voivôdas  isds  beshtô,  (c)  le  v.  était  assis. 

VrakerAva,  V.  comp.  2  Cl.  2  Conj.  part,  vrakerdô.  Parler, 
causer.  Skr.  b  r  a  n',  b  h  r  an',  v  r  a  n,  to  sound.  b  a  n,  et  v  a  n, 
to  Sound, — sonare — ^Wg.  On  voit  par  les  citations  suivantes, 
que  quelques-uns  prononcent  vakerdva;  au  moins,  l'r  de  la 
racine  Slôr.  est  à  peine  entendu.  Dans  une  longue  conver- 
sation que  j'ai  eu  avec  une  jeune  Tch.  Nom.,  elle  prononçait 
constamment  vakerdva^  Aor.  vakerdôm.  Peut-être  on  pour- 
rait rapporter  cette  forme  au  Skr.  v  a  t  c  h,  v  a  k,  dicere,  loqui 
— ^Wg.  mais  la  plupart  des  Tch.  Séd.  et  Nom.  prononcent  vra- 
kerdva,  H.  ^b  bak  ou  vafc,  language,  dialect,  speech,  bakyu 
or  vakyu,  (in  Grammar)  a  sentence.  Comp.  aussi  sjXf  buky 
prattle,  foolish  talk,  et  buk  buk  karna,  to  prattle,  to  chatter, 
to  gabble.  Bukua^  v.  n.  to  prate.  Comp.  aussi  b  r  û,  dicere, 
loqui,  et  ses  rapports,  avec  plusieurs  mots  des  langues  mo- 
dernes— Bopp,  Glos.  Skr.  Cette  dernière  racine  me  parait 
la  véritable  source  du  v.  Tch.  vrakerdva.  Campuz.  araque^ 


-580  — 

rat,  a.  hablar,  llamar — Liebich,  herakkerâvay  ich  berede, 
das  be  ist  deutsch,  wie  in  verrakkerdvay  ich  verrede  ;  l'au- 
teur ici  se  trompe — Bôhtl.  rakir,  sprich — Prâs.  rakirésa, 
Vol.  2.  p.  34.  Vrakerésa  balamanés?  parles-tu  Grec?  Ma 
vrdker,  ne  parles  pas.  Ma  vrakerén,  ne  parlez  pas.  Ndyiasti 
vrakerdva,  je  ne  peux  pas  parler.  Vakerdds  Idke  ta  penddSy 
80  kerddn  khulanie  mo  ?  (c.  Nom.)  il  lui  (à  elle)  parla  et  dit 
qu'as-tu  fait,  ô  ma  dame?  Ta  i  khulani  vakerdds.  O  rai  ta 
te  davarién  kalél,  ta  to  ynanghin  kalél,  ta  t'onghi  kalél^  (c. 
Nom.)  et  la  dame  parla,  (et  dit),  le  magnat  prendra  tes  che- 
vaux, et  il  prendra  tes  richesses,  et  il  prendra  ton  âme  (te 
tuera).  Ta  vakerdds  o  Nedjibis  te  djas  tchordi  khulanie  wo, 
dja,  te  sovés  lésa  yek  rait,  (c.  Nom.)  et  Nedjib  (n.  pr.)  parla 
que  tu  ailles,  ô  ma  belle  dame,  vas,  couches  avec  lui  une 
nuit.  Me  ndna  vrakerdva,  sostdr  ndnasti  aghdliovava,  moi, 
je  ne  parle  pas,  car  je  ne  comprends  pas.  Sôstar  ndna  vra- 
kerés^  pourquoi  ne  parles-tu  pas?  Peyiélas  IdkeyVrdker  tchor- 
déya  papinengheréya,  (voc.)  (c)  il  lui  (à  elle)  disait,  parles,  ô 
joli,  ô  gardien  des  oies.  Ta  so  te  vrakerdv  tut  ?  et  que  dire  à 
toi?  Deshté,  peklé  léske  yek  kaliardôy  ta  vrakerénas  pe$ 
0  sardnda  pralj  avkd^  mursh  raklô  isi,  (c)  ils  s'assirent,  fi- 
rent cuire  pour  lui  un  café,  et  ils  parlaient  (entre)  eux,  (di- 
saient les  uns  aux  autres),  les  quarante  frères,  celui-ci,  est 
un  brave  garçon.  Oté  ka  vrakerénas  pes  o  pral,  o  raklô  so 
vrakerénaf  penghids,  {e)  là,  où  les  frères  parlaient  (cau- 
saient entre  eux),  le  garçon  dit:  de  quoi  parlez- vous?  Te- 
rdsa  yek  penid  ta  vraker ghidmas  'men  (2  Aor.)  te  das  la  tûte, 
(c)  nous  avons  une  sœur,  et  nous  parlions  de  te  la  donner 
(en  mariage).  0  kam  penghids  Idke,  tchordi  isdyi,  ta  latchi 
isdn,  sar  i  Maklitcha  (n.  pr.)  ka  isi  tchordi,  na  isdn.  AveM 
vrakerghids  o  kam  Idke,  (c)  le  soleil  lui  dit,  tu  es  jolie,  et  tu 
es  bonne,  tu  n'es  pas  (aussi  jolie)  que  la  Maklitcha  qui  est 
jolie.  Ainsi  lui  parla  le  soleil.  Pe  godidsa  vrakeréla  ;  sar  te 
murdardv  les,  ta  te  lav  e  borid,  me  ?  (c)  il  parlait  dans  sa 
pensée,  comment  pourrais-je  l'assassiner  (sonfils),et  prendre 
la  belle-fille,  moi?  Mi  bdkht  avekd  isds,  kôrkoro  vrakerélas 
pes  (c)  mon  sort  était  ainsi,  disait-il  à  soi-même  (seul  à  seul)- 
Vbakerindôs,  gér.  du  v.  préc.  Andpalal,  nashélas  djdlas 


-581- 

wakerindàs  pe  gàdjéstey  ta  astarélas  les  ta  tchumidelas  les^ 
ta  lâkere  yakéndar  tdvdenas  dsfa,  (c)  ensuite  il  partit,  il 
allait,  en  parlant,  à  son  mari,  elle  le  saisit,  elle  le  baisa,  et 
de  ses  yeux  coulaient  des  larmes. 

VRAKERmÉ,  n.  abstr.  du  v.  vrakeràva.  Parole.  GM.  X«Xia, 
6(tiX£a.  Vrakeribnâskoro  manûsh,  homme  de  parole,  babils 
Hel.  Xakoç.  Sar  o  lolô  gudlô  shekéri  (Tr.  shekér)  isi  to  vrake-* 
ribé^  (ch.  am.)  comme  le  sucre  rouge  doux,  est  ton  langage 
=tes  paroles.  Sucre  rouge,  brut,  que  les  Tch.  préfèrent,  à 
cause  de  son  bon  marché. 

Vrangulô,  m.  Gosier.  Tr.  Pers.  J^  guelu^  gorge,  gosier. 
La  prem.  partie  vran,  est-elle  le  Pers.  H.  wa,  adj.  open.  r 
eaph.?  Yek  kôkkalo  beshtô  léskere  vranguléste^  un  os  s'est 
arrêté  (assis)  dans  son  gosier.  Yek  gulô  peliâs  léskere  vran- 
guléste^  (c)  un  grain  de  raisin  tomba  dans  son  gosier. 

Vrastîri,  (Nom.)  m.  Boutique.  Hel.  IpyaaTT^piov,  GM.  ypa- 
<Frflpi(ov)  7  changé  en  v.  Teràvas  les  andré  ko  vrastiri,  (c 
je  le  tenais  dans  la  b.  Kamadjdv  ko  vrastiri,  j'irai  à  la  b. 
0  djut  panlids  po  vrastiri  ghelô  péske  pe  keréste,  (c)  le  Juif 
ferma  sa  b.  (et)  s'en  alla  à  sa  maison.  Quelques  forgerons 
Nom.  appellent  vrastiri,  l'endroit  sous  la  tente,  où,  on  allume 
le  charbon  pour  les  besoins  de  leur  profession,  voy.  kalûna. 
Les  Nom.  emploient  duyénij  boutique.  Tr.  dukiân. 

Vrekhtûla,  f.  Espèce  d'éventail  avec  lequel  les  forgerons 
jettent  de  l'eau  sur  les  charbons  ardents.  Peu  connu  parmi 
les  Grecs,  qui  l'emploient  quelquefois  pour  le  goupillon 
avec  lequel   on  jette  de  l'eau  bénite  dans   les  maisons  et  à 

réglise.  Hel.  Bpi^c»»  Pp»ïtTb;,  ppéxTVî;,  PptxTuXiQ,  GM.  PpexToOXa, 
comme  paOù;,  paOuX-fe,  PaOouX^. 

VuDAR,  DAR,  DAL,  m.  et  f.  Porto.  Skr.  d  v  â  r  a,  n.  a  door, 
a  gale,  or  rather  the  door  or  gateway,  a  passage,  an  en- 
trance.  dv^arastha,  a  door  keeper.  H.  j^j>  dwar^  m.'a 
door.  Pers.j^  dar,  porta,  janua — Vul. — Zend  dvara^  porta 
— V.  Sade  Brockh.  p.  371.  Hel.  Wpa,  Slav.  dver',  6up«,  Oec. 
Vol.  2.  p.  95.  Russ.  dvor\  la  cour.  Gampuz.  Durdd,  f.  puer- 
ta.  Ldkoro  gadjô  niglistôtar  katdr  ki  vudâr  avri^  (c)  son 
mari  sortit  en  dehors  de  la  porte.  Diklids  yek  sukâr  vuddr, 
(c)  il  vit  une  belle  p.   Ghelitar  i  phuri  ta  marghiâs  i  vudâr^ 


-682- 

(c)  la  vieille  alla  et  frappa  à  la  p.  Alôtar  lâkoro  praltama^ 
réla  i  vuddr,  (c)  son  frère  vint  et  frappa  à  la  p.  BiU  molû- 
kerdv  tut,  baré-shereskeréya  (voc.)  dakâra  mo^  te  pdnlion 
saré  0  vudardy  ne  te  avén  manûsh  andré  ne  te  niklion  avri, 
(c)  je  te  prie  beaucoup,  ô  mon  roi  intelligent,  (ayant  une 
grande  tête)  que  toutes  les  portes  soient  fermées,  et  qu'(au- 
cun)  homme  ne  vienne  en  dedans,  et  ne  sorte  en  dehors. 
Disilo  ;  uftchini  Idkeri  ddi,  o  vuddr  marghids.  Pantavida  (n. 
pr.)  uftchi,  (c)  il  fit  jour  ;  la  mère  se  leva,  frappa  à  la  porte; 
(et  criait)  Pantavida,  lèves-toi.  Ta  avekd  glielôtar  andré, 
pinravghids  saré  o  vudarà,  (c)  et  ainsi,  il  alla  dedans,  (et) 
ouvrit  toutes  les  p.  /  phuri  marghids  i  vuddr ^  ta  i  rakli  an- 
drdl  petighids  so  kamésa  phurie?  (c)  la  vieille  frappa  à  la 
porte,  la  fille  de  dedans,  dit:  que  veux-tu,  ô  vieille  ?  Bari 
vuddr,  grande  p.  Khurdi  vuddr,  petite  p.  Avakd  o  sardi  te- 
réla  sardnda  vudard,  ta  saré  ko  vudard,  beshéla  yek  ezder- 
khdnis,  (Tr.  ejderkhâ)  (c)  ce  palais  a  quarante  portes  et  dans 
toutes  les  p.  (à  chaque  porte)  est  assis  un  dragon. 

VuDRiÂKORO,  adj.  du  gén.  vuddr,  au  sing.  Âpp.  à  une  por- 
te. vud{a}ridkoro. 

VudarA,  pi.  de  vuddr.  Fenêtres,  portes  ;  terme  qu'on  ren- 
contre dans  un  grand  nombre  de  contes,  uni  à  Tadj.  siknô, 
bas,  voy.  ce  mot.  Hel.  6ipa,  porte,  entrée,  6upU,  petite  porte, 

tenêtre,  wapaBupa,  fausse  porte,  ^^ayivi)  (iturépoc,  xpuf  (a)  Wp«— 

Byz.  Dict.  Hel.  Tchivghiliom  katdr  ko  vudard,  je  me  suis 
jeté  des  fenêtres.  Dikéna  les  katdr  ko  vudard,  (c)  il  le  regar- 
dait à  travers  les  fenêtres.  Vudard,  est  le  même  au  sing. 
et  au  pluriel. 

VuKNÎM,  (As.)  Vendre,  voy.  bihidva. 

VutchAl,  utchAl,  m.  Ombre.  Skr.  tchchâyâ,  f.  shade 
shadow,  reflected  image.  H.  L;L^  ch,haya^  m.  apparition, 
spectre,  shade.  Pers.  saye,  shadow,  shade,  protection,  T/u-ti, 
prosth.  Yek  vutchdl  diktlni  man,  une  ombre  m'apparut  Ko 
yekpdch  divés,  kerghids  péske  yek  vutchdl,  pel6  péske  te  so- 
vél,  (c)  à  midi,  il  se  fit  une  ombre  (avec  des  branches),  il  se 
coucha  (tomba)  pour  dormir.  0  kalô  tchiriclô  ghelôtar  yek 
vutchalidte  andré,  (c)  l'oiseau  noir  alla  dans  une  ombre  (en- 
droit ombragé). 


-.583- 

VuTCHÔ,  tJTCHÔ,  adj.  Haut,  élevé.  Skr.  utchtcha,  adj. 
high,  tall.  H.  UpJ^I  ooncha,  adj.  high,  tall,  steep,  loud.  Cam- 
puz.  uschOj  m.  altissimo,  Dios,  Hel.  uij^kito^.  Vutché  isi  te  vu- 
darây  (c)  tes  portes  sont  hautes.  Utchi  horori,  la  mariée 
(d'une)  haute  (taille).  Mivutchi  telis  hororl^  (ch.  Nom.)  ma 
mariée  haute,  oru-'ï^w^p.  fils  d'or.  Vutchô  kamakerél  po  ker, 
haute  il  fera  (hP^àtiva)  saaaison.  Vutchô  manûshj  homme 
grand,  hBuy^^^tchô  rv,  arbre  haut.  Utchô  karadjil,  (Nom.) 
arbre  h**'^^* 

'  VUTCHES,  adv.  de^utchô.  Làkoro  sherô  sôstar  umhlavésa 

vutchés  ?  (c)  pourvoi  pends-tu  sa  tète  en  haut?  Umblâv  la 

^PJ'^vutchés,  pa'ds-la  en  haut.  GM.  cT^àvo)  ^rM,  très  haut. 

JJikéla  ka  i^^^utchés  sutti  i  rakli,  (c)  il  voyait  que  la  belle 

^5iof mie  sur  un  endroit  élevé.  Tchiriclie  mo,  ka  uryé- 

"^^JutchéSj  (ch.  am.)  ô  ma  poule,  (toi)  qui  voles  en  haut. 

VuTCHEDÉR,  comp.  de  vutchô.  Plus  haut.  But  vutchedér 
kamakerél  les,  il  le  fera  plus  haut. 

VuTCHiPÉ,  n.  abstr.  de  vutchô^  Hauteur. 

VuL,  BUL,  (Nom.)  m.  f.  Cul.  H.  Jf  booî,  vulva.  ji  hooVy 
pudenda  fœminse,  vulva.  J;  m.  a  coil,  twist,  convoi ution. 
Campuz.  buly  m.  orificio.  Te  tovdv  les  léskere  vuliate^  à  le 
mettre  dans  son  derrière  (sodomie).  Te  khan  mi  vul,  qu'ils 
mangent  mon  c.  0  tcherghidkoro  kasht  dukavlâs  (pour  du- 
kavdds)  lâkeri  6u/,  (c.  Nom.)  le  bois  de  la  tente,  (en  tombant) 
blessa  son  (d'elle)  derrière.  Quelques  Nom.  constamment 
changent  le  d  de  l'Aor.  en  L 

VuLVÙL,  BULBÙL,  Tep.devul.bul,  comme  kher^khel,  khelél^ 
âne,  forme  pr.  à  quelques  Nom.,  inconnue  auxSéd.  Mardôm 
les  bulbulé,  (cas  loc.)  je  l'ai  frappé  sur  le  derrière.  Les  Nom. 
pron.  constamment,  6u/,  bulbûL 

VuLÉ  dAva,  dAva  vulé,  2  Cl.  2.  Conj.  Pêcher  contre  na- 
ture. Mo  tchavô  te  del  tut  buléj  ta  te  paravél  to  bul,  mon 
enfant...  et  qu'il  déchire  ton  c.  Puterghiâs  (v.  putrdva)  lé- 
skere dimidj  diniâ{s)  les  vulé^  (c)  il  délia  son  pantalon,  il 
commit  sur  lui  l'acte  de  sodomie.  Te  dàv  les  vulé,  que  je  lui 
donne  sur  le  derrière  (sodomie).  Baré-vuliakoro ,  qui  a  un 
grand  cul.  Ditchavdôm  la^  o  vul  khadds^  (ch.  Nom.)  je  l'ai 
envoyée  (renvoyée),  elle  a  mangé  du  cul=elle  est  devenue 


-584- 

prostituée.  Tovdôm  les  léskere  huliâte,  je  Vai  mis  dans  son 
derrière,  traduit  par  un  Nom.  hulé  dinôm  les.  Chiruvéskeri 
i  vul,  Tanus  de  bœuf=arbouse,  fraise  d'arbre.  Tr.  ^^  Uy 
kodja  yemichi — Bchi, 

VuliAkoro,  adj.  du  gén.  vuî,  aii  sing.  App.  au  cul.  Ilûli 
(n.  pr.)  e  tabardé-vuliâkoro^  Ilulïquî^isjj^ÇVji^ul  brûlé.  J?6ar^- 
vuliâkoro  barbas,  (n.  pr.)  (c)  (G^ff^>'^j,;^pa;,Kzio — Som.)  et 
l'oncle  qui  a  un  grand  cul.  ^  ^^  v 

VùLiARO,  m.  Urinai,  pot  de  chamr.  ^^^-ç^^^^oN.^^^^î^^  formé 
de  vul,  cul.  Rattutnô  vûliaro,  p.  de  cîï?,^\/ïioçXwrïve  T^  ^^^  ^n 

mo  vûliaro y  mandez  mon  p.  de  ch.;  temîv   ê^t.^^^^^* 
Vus,  PUS,  m.  Lin.  Hel.X(vov,GM.Xiv«j)uJ(K^:c,To\sc^>^<i^^ 

b  u  s  h  a,  V  u  s  a,  n.  chaff  a  donné  naissanceî^  ^^  ^^^  ^^^^ 
qu'au  bus,  paille.  La  préparation  et  la  vente  da  BIB^^^  ^^^ 
industrie  favorite,  des  Tch..  Ils  l'achètent  des  ferro»^^^ 
alentours  de  Constantinople,  et  le  vendent  sur  les  marchi 
de  la  ville..  Tulô  vus,  lin  grossier,  épais.  Abôr  bikenkhiân^ 
tumarô  vus?  à  combien  avez-vous  vendu  votre  lin?  Abôr 
vus  terésa?  combien  de  lin  as-tu?  Alôtar polindte^  kerghiàs 
pi  buti,  kinghids  o  vush  e  baré  raklidkoro,  (c)  il  vint  en  ville, 
il  fit  (termina)  son  affaire,  il  acheta  le  lin  de  la  fille  atnée. 
Penghids  e  baré  raklidkcy  mi  rakli,  anghiôm  tûke  o  vush,  (c) 
il  dit  à  la  fille  aînée,  ma  fille,  je  t'ai  apporté  le  lin. 

VusHÉsKORO,  vusHÉNGORO,  adj.  du  gén.  vushy  au  sing.  et 
au  pi.  Qui  fait  ou  qui  vend  du  lin.  Vushéskoro  gad,  chemise 
de  lin. 

VusHT,  vusT,  vusH,  usHT,  m.  Lèvre.  Skr.  o  s  h  t  a,  m.  the 
lip.  H.  *^j^  hontfhy  m.  the  lip.  hont\hee,  m.  the  bit  of  a 
bridle.jErod,labium,lèvre.  Honig.  Vol.2.  p.  395. — Lat.  ostium, 
Slav.  ustd,  <iT<5(jLa,  ustHéy  «t6|xiov,  ush,  ((jtiffTxÇ)^  ostium,-os-oris. 
Oec.  Vol.  3.  p.  214.  Tulé  vusht,  lèvres  épaisses.  Tulé-^ush- 
téngoro,  qui  a  les  1.  épaisses,  le  plur.  ushtd,  vushtd,  est  très 
rare.  0  baré-^vushténgoro  Mehmét,  (c)  Mehmet  qui  a  les  lèvres 
épaisses=grandes.  Hel.  jtikoiv,  GM.  x*i^à;,  x'^^'^^f^^y  labruto, 
labbroso — Som.  Tetdl  te  vusténde  asdsa,  (c)  tu  ris  sous  tes 
lèvres  (sourire).  Tdbiona  {tdbio(ve)na)  lénghere  vush,  sar  o 
pekô  matchô,  leurs  lèvres  deviennent  brûlantes,  comme  le 
poisson  cuit. 


VusTORô,  m.  diiti.  de  vust.  Petite  lèvre  ;  ce  terme  se  ren- 
contre souvent  dans  leurs  ch.  amoureuses.  Lolô  mo  vustorô^ 
(ch.  am.)  ma  petite  1.  rouge.  GM.  x«iXiKi,  x«tX«pa)ci,  t6,  labret- 
to,  labricciuolo,  labruccia — Som. 

VùziA,  m.  Roseau,  jonc.  Tr.  Pers.  vej,  acore,  (plante  aqua- 
tique)— Bchi.  GM.  ppouXwt,  PpooXx,  PpoOXov,  (jroprccpi)  giunco 
(herba) — Som.  Kamdj(U  te  tchinàs^  khanrikvuzia,  nous  irons 
couper  quelques  roseaux.  /  rakli  ghelitar  andré  ko  vûzia  ta 
heshtitar,  (c)  la  fille  alla  dans  les  roseaux,  et  s'assit. 


Yak,  vag,  f.  Feu.  Eg,  (As.).  Skr.  a  g  ni,  m.  fire,  always 
associated  with  the  idea  of  the  Deity  presiding  over  it,  and 
who  iâ  worshipped  by  the  Hindus,  a  consecrated  fire — 
Ignis,  Agnis,  deus  ignis:  hue  etiam  pertinere  videntur  gr. 
«tyXïi,  a^Xoéç — Bopp,  Glos.  Skr..  Skr.  y  a  k  s  h,  to  worship,  to 
honour  or  adore — Colère,  venerari.  Tr.  ^Jb^j  iakmaq,  allu- 
mer, bruUer — Bchi.  H.  ^^^  ugniy  (vulgarly  tcgin)  fire,  south- 
east,  (in  Hindoo  mythology)  god  of  fire.  Campuz.  yacque, 
fuego,  yacunôj  m.  verano,  estio,  una  de  las  cuatro  estacio- 
nes  del  ano.  Slav.  ôgn\  Russ.  ogôn\  Tcop.  Boeh.  ohen^  Lat. 
ignis,  Oec.  Vol.  2.  p.  364.  Burm.  aaganee^  fire — ^As.  Res.  Vol. 
6.  p.  238.  0  phudinô  ndna  linids  yak^  le  fusil  n'a  pas  pris 
feu  (raté).  Tovén  kasht  ki  yak,  mettez  du  bois  dans  le  feu. 
Pûde  i  yaky  souffles  le  feu.  Dut  e  yagdsa^  avec  beaucoup  de 
feu,  (grand  feu).  Tdbilo  f  oghi  buté  yagdsa^  (c)  ton  cœur  a  été 
brûlé  par  beaucoup  de  feu.  Djal,  ti  yak  andré  tchi{v)ghid{s) 
/en,  (c)  il  va,  il  les  jeta  dans  le  feu.  Yek  yak  mdnghe,  un  feu 
pour  moi=apportes-moi  un  f.  Te  tchorés  len  andré  ki  yak, 
que  tu  les  jettes  (verses)  dans  le  feu.  Akatdr  okatdr  i  rakli 
dikliâs  paldl  peste,  an  i  yak,  avéla  Idkeri  ddi,  (c)  d'ici  delà 
(tout  autour),  la  fille  vit  derrière  elle,  (que)  sa  mère  venait 
(vite),  comme  le  feu.  En  Orient,  on  exprime  la  vitesse,  par  la 
marche  du  feu  des  incendies.  Tchordie  mo,  me,  tuke  terâva 
yak,  (ch.  am.)  ô  ma  belle,  moi,  pour  toi  je  sens  du  feu,  habeo 
ignem.  Kamélas  te  tovél  o  pûpulo  (GM.  icoumu^ov)  ki  yak^  (c) 
elle  voulait  mettre  la  plume  dans  le  feu. 

58 


—  686  — 

Yagàkoro,  adj.  du  gén.  yak,  au  sing.  Âpp.  au  feu,  igneus. 
Kasht  yagâgorOy  bois  du  feu=à  brûler.  Yagdkoro  bar,  pierre 
à  feu,  (Tr.  ^-^^  ^j'  od  Ihachi)  pierre  qui  résiste  à  Faction 
du  feu,  employée  dans  la  cuisine. 

Yagalô,  adj.  de  yak.  App.  au  feu.  Le  briquet,  le  caillou 
et  Tamadou,  avec  lesquels  on  fait  du  feu.  Tr.  tchaqmaq.  GM. 
irupoêoXa,  Hel.  lîoftXa.  Gor.  At.  Vol.  4.  p.  469.  Bulg.  oghniste, 
lire-place,  hearth,  ognilo,  steel  (for  striking  fire).  M.  Dict. 

Yak  leker,  (As.)  Allumes,  fais  du  feu. 

Yâb.\,  m.  Tr.  ^'  aha,  drap  de  laine  grossier,  manufacturé 
en  Roumélie.  Bulg.  abâ,  thick  woolen  cloth — M.  Dict. 

Yak,  m.  Oeil.  Skr.  a  k  sh  i,  n.  the  eye.  a  k  s  h  a,  oculus, 
talus,  rota  (lat.  axis=a  k  s  h  i,  gr.  a;ov=a  k  s  h  a  n)  lat.  ocu- 
lus— Bopp,  Glos.  Skr.  H.  ânkh,  f.  the  eye — ^Yates  Introd.  p. 
193.  Slav.  oko,  n.  (ocus)  oculus.  Oec.  Vol.  2.  p.  367.  Yak, 
œil — Vail.  p.  359.  f/fc/i,  oculus,  œil — Honig.  Vol.  2.  p.  404. 
«  In  the  language  of  the  Caribbees,  ac,  oculus,  in  Hindi  onit, 
from  the  Sanscrit  a  c  s  h  a  n,»  As.  Res.  Vol.  2.  p.  108.  Yak^ 
yakd,  eye,  eyes — Simson,  p.  332.  Te  na  dikén  la  me  yakà^ 
(c)  (afin)  que  mes  yeux  ne  la  voient  pas.  Teréla  pe  yakd  opré 
devléste,  (c)  il  tenait  ses  yeux  (fixes)  sur  le  ciel.  Ta  lésa  te 
yakdj  paldl  tuke,  (c)  et  tu  prends  tes  yeux,  derrière  toi=:tu 
no  me  regardes  pas.  Kalé  me  t/afed,  (ch.)  mes  yeux  noirs. 
Dikliôm  léskeri  yakd,  perde  àsfa,  je  vis  ses  yeux,  pleins  de 
larmes.  Me,  te  navéste  rf/dva,  ta  te  yakéiide  dikdva,  (ch.)  moi, 
en  ton  nom  je  vais,  et  en  tes  yeux,  je  vois.  Te  yakd  droméste, 
(c)  que  tes  yeux  (soient)  sur  le  chemin.  Ta  o  haravalô  ndna 
dikélas  léskere  yakénde,  (c.  Nom.)  et  le  riche  )ie  voyait  pas 
dans  ses  youx=il  ne  donnait  aucune  attention.  So  te  kerél 
0  tchorô  ?  linds  pe  yakd,  (c)  et  que  pouvait-il  faire  le  pauvre? 
il  prit  ses  yeux==il  alla  sans  savoir  où.  GM.  wrtjp»  xarà  xk 
(xartcc  Tou.  Mc  yakénghe,  (un  médicament)  pour  mes  yeux. 
Yakéndja.  avec  les  yeux.  Miistenie-yakengheréya,  (voc.)  ô  toi 
qui  as  de  petits  yeux,  ou  des  yeux  somnolents.  Tr.  Ar.  twti- 
stenim,  qui  prend  du  repos,  qui  dort,  qui  feint  de  dormir 
— Bchi.  Ldkoro  sherô  sherandéste,  Idkere  yakd  droméste, 
(c.  Nom.)  sa  tête  (d'elle)  sur  Toreiller  (divan),  ses  yeux  sur  le 
chemin.  On  parle  d'une  fille,  attendant  son  amant.  Eu  com«- 


parant  ce  terme  avec  yak,  feu,  on  voit,  que  dans  les  cas 
obliques,  le  k  final  du  yak,  feu,  est  constamment  changé  en 
gh,  tandis  que  dans  t/afc,  œil,  il  est  toujours  le  même.  Celte 
pron.  est  très  constante  chez  tous  les  Tch. 

Yalî,  m.  Miroir,  verre.  Hel.  5xXo;,  ûâXiov,  GM.  uûtXtv,  yiaXl, 
verre.  Ko  yali  dikâva  man,  je  me  regarde  dans  le  miroir, 
Panglé  yalid  tchivdé  andré  ki  ghûrna  (GM.  yo^pva),  Idkere 
penid^  (c)  ses  sœurs  jetèrent  dans  le  bassin,  des  verres  cas- 
sés. 0  yalid  ghelétar  andré  léskere  masénde,  (c)  les  verres 
allèrent  (pénétrèrent)  dans  ses  chairs. 

YamalÎ,  adj.  Tr.,  voy.  karavdna. 

Yasù,  (As.).  Nuit.  Tr.  ^*Lj  yatsou  et  yatsi,  s.  temps  où  Ton 
se  couche.  Heure  de  la  nuit  à  laquelle  on  se  couche,  envi- 
ron deux  heures  après  le  coucher  du  soleil — Bchi. 

Yavér,  pron.  Autre.  Skr.  a  p  a  r  a,  other,  opposite,  con- 
trary — ^Alius,  goth.  afar,  post,  germ.  vet.  afar,  autem,  ite- 
rum — Bopp.  Glos.  Skr. — Zend  apara,- adj.  alius — V.  Sade. 
Brockh.  p.  342.  Okhid  bori  dinids  la  yavréste,  (c)  cette  fille 
(nubile)  il  la  donna  (en  mariage)  à  un  autre.  0  yavér,  mu- 
klid{8)  len  ovotiartng,  (c)  les  autres,  il  les  laissa  par  là.  Ici 
le  pron.  /en,  prouve  que  yavér  est  au  pi.  Yavér  far,  dik  te 
na  kerés  les,  une  autre  fois,  vois  (prends  garde,  GM.  'içf6fttlt) 
de  ne  pas  le  faire.  Katdr  ko  vast  e  yavréskoro,  de  la  main 
de  l'autre.  Penélas  o  yek  e  yavréske,  disait  l'un  h  l'autre. 
Yek  vast  tchivghids  ki  yek,  ta  o  yek  ki  yavér,  (c)  il  jeta  une 
main  sur  l'une,  et  l'une  (l'autre)  sur  l'autre.  Yavér,  penél 
mdnghe,  ta  yavér  tûke,  autre  (chose),  il  dit  à  moi,  et  autre  à 
toi.  Yek  0  yavér,  (c)  l'un  (disait  k)  l'autre.  0  yavrés  {y avérés) 
dinô  les,  il  frappa  l'autre.  E  yavréskoro  shcrôy  la  tète  do 
Pautre.  Yavér  drom,  autre  chemin.  Yavér  tanéste,  dans  un 
autre  endroit.  Kadjdv  ya{v)ré  tanéste,  (Nom.)  j'irai  dans  un 
autre  endroit.  Souvent  aussi,  yaér  tanéste.  Alétar  e  yavér  o 
tchor,  (c)  les  autres  voleurs  vinrent.  Avekd  hersh,  V  o  yavér 
bersh,  (c)  cette  année,  et  l'autre  année=rannée  passée.  Lids 
yek-u-vavér,  (c)  il  prit  l'un  et  l'autre.  GM.  cva  xal  aX^o=de 
plusieurs  espèces.  Cette  phrase  est  presque  constamment 
ainsi  prononcée  par  les  Séd.  Yek-u-vavér  penénas,  te  djas 
te  uzdizaSf  ka  isi  o  pani  tattôj  (c)  l'un  disait  à  l'autre^  allons 


—  588  — 

nager,  car  Tcau  est  chaude.  Vai^é»\  der  andre,  der  zweite. 
IVihll.  Vol.  2.  p.  32.  Sar  lùte  nânâi  yavér^  (ch.  am.)  comme 
(à)  loi,  il  iry  ena  pas  d'autre.  Yavré  tanénde  avilitar  etchor 
véské'.ri  dài,  (c.  Nom.)  la  mère  de  reiifant^  vint  dans  d'autres 
endroits. 

Vavink.chs  lor.  d«*  ynviu,  inusité.  D«.'niain=/<iA7i/'î/'a.  /a- 
hltfira,  i\r  la  plupart  des  Tcli.  Skr.  vâminK  f.  nijrlil, 
y  a  m  i.  f.  ni^dit,  th.*  soutli.  m  changé  en  r;  ternie  très 
commun  parmi  les  Nom.  errant  entre  Andrinople  et  Con- 
staiitinoph*.  Les  Séd.  en  ignorent  la  signif.  Plusieurs  même 
lut  Tout  jamais  entendu  prononcé.  La  syl.  initiale  est  for- 
tement accentuée.  Ce  terme  ne  me  parait  avoir  aucune 
aflinité  avec  le  Skr.  ni  s',  night.  H.  ^  nés,  nisa^  night  Y(h 
vinc  (fadjàv,  demain  j'irai.  Yaviné  kamavdv,  demain  je 
viendrai.  Yaviné  kamloddv  gavéste,  demain  je  camperai 
dans  le  village.  Yavinàsa,  cas  instrum.,  traduit  par  un  Tch. 
Nom.  ^L-r^  fji^  tchin  sahdh,  de  très  bonne  heure — Bchi, 
litter.  ^avec  la  nuit,  aux  premiers  rayons  du  jour.  Tr.  Pers. 
sliehkiiyz,  adj.  qui  se  lève  la  nuit,  et  avant  le  jour — Bcbi. 
On  voit  par  les  citations  suivantes,  que  yaviné,  demain,  si- 
gnifie ici,  nuit,  comme  le  Skr.  y  â  m  i  n  1,  d'où  il  dérive, 
comp.  <a/v/t/dra,  demain,  du  GM.  tœ^u.  Sabah^  (Tch.  As.) 
demain,  de  TAr.  sahah^  matin.  To  pusorô  mo  pusorô^  yan* 
7idsa  diklôm  to  swinorô^  (ch.  am.  rimée)  ta  petite  paille,  ma 
p.  p.  pendant  la  nuit  j'ai  eu  ton  songe=je  t'ai  vue  dans 
mon  songe.  Yaviyidsa  kamdjdv  poraudiâte,  demain  jïrai  en 
ville.  Kdna  kamavél  ?  Yavindsa  kamavél^  quand-viendra-t- 
il?  detrèsboime  heure,  il  viendra.  Tàwiglwiétar  yavinàsa^ 
ta  niklionas  {niklio{vé)nas)  katdr  ko  maghardSy  (o.  Nom.)  et 
ils  se  levèrent  de  très  bonne  heure,  et  ils  sortirent  de  la 
caverne.  Ta  yavindsa  ungitinôtar  léskoro  o  pral  o  barvalôj 
(c.  Nom.)  et  de  bonne  heure  se  leva  son  frère  le  riche.  Un- 
yhinô  yavindsa^  Yambulidkere  baré  droménghe,  (ch.  Zap.) 
il  se  leva  de  bonne  heure,  (et  alla)  dans  les  grands  chemins  de 
Yambuli,  (vil.  d(î  Roumélic).  voy.  ratt,  rattiâsa^  nuit,  avec 
la  nuit,  de  très  bonne  heure, 

YékpAsh,  Demi.  Skr.  b  h  a  d  j  a  n  a,  sharing,  dividing  (in 
Arithmetic)  division,  b  h  à  d  j,  to  share,  to  divide.  b  k  â  g  a, 


-580- 

a  portion,  a  share,  a  part,  f^te,  fortune,  liick,  a  half  rnpee. 
Pott,  Vol.  2.  p.  364,  rapporte  le  Skr.  pars  va,  Tch.  pashé, 
près.  An  pash,  tous  les  Tch.  ajoutent  constamment  le  nombre 
îfeh\  un.  Yékpach  resél  man,  la  moitié  me  suftit.  Yekpdch 
mdsek,  un  demi-mois.  Yekpdch  masekéskoro,  les  gages  d'un 
iemi-mois,  voy.  masekéskoro.diveséskoro.  Aniarô  diveséskoro 
w/,  trin  yékpach  ghrôsha  ta  ynanrô,  (c)  notn^  salaii'e  journa- 
Her  est,  trois  piastres  et  demi,  et  du  pain  (en  sus)  ;  pron. 
yeftpdc/i,  yékpach. 

Yékpash  mattô,  adj.  Soulé  à  demi.  Campuz.  paspilé,  adj. 
tnedio  ebrio;  ici  on  dirait  yekpdch  pila.  GM.  (jLtdomcopLsvo;. 

Yékpash  murdardô.  Assassiné  à  demi.  Hel.  ^lôav^ç. 

Ykkpash  aratt,  a-ratty  a  euph.  Minuit.  Yekpdch  ardlt  uli- 
nôtary  il  est  minuit.  GM.  lyeivs  (xsaàvuxTa.  Ta  shunéla  yékpach 
ardu  vikimatay  (c)  et  il  entendit  à  minuit  des  cris.  Ukhkini 
i  phuriy  ghelitar  yékpach  ardtty  marghids  e  khanumdkere 
[Tr.  khanûm)  i  vuddr,  (c)  la  vieille  se  leva  à  minuit,  (et) 
frappa  à  la  porte  de  la  dame.  0  raklô  suttôtar,  yekpdch  atdtt 
djangdnilo  o  raklô,  (c)  le  garçon  s'endormit,  à  minuit  le 
garçon  s'éveilla. 

Yékpash  divés,  Midi.  Alétar  o  raklé  katdr  ko  rashdi,  ko 
}/ékpach  divés,  (c)  les  garçons  vinrent  du  maître  de  l'école), 
\  midi.  Penghids  o  Kazdkos  (n.  pr.)  te  khas  manrôy  ta  katdr 
ko  yekpdch  divés  andpalal,  kamldv  mo  barô  phudinô,  ta  te 
ijasj  te  dos  tchiriclén,  (c)  Kazàkos  dit,  mangeons  du  pain, 
3t  après  midi,  je  prendrai  mon  grand  fusil,  et  nous  irons 
tuer  des  oiseaux. 

Yek  shan,  (As.).  Ensemble.  Angl.  together.  H.  Pers. 
^U  >^  yek  saUy  equal,  alike,  even,  the  same,  ditto,  confor- 
mable,  plain,  level,  parallel,  yeksanee,  uniformity,  identity, 
parity,  voy.  eketané, 

Yesûf,  yesûv,  ghesûv,  (As.)  Blé.  Skr.  g  o  d  h  u  m  a,  m. 
wheat.  H.  gehoo,an,  m.  the  colour  of  wheat,  name  of  a  grass. 
jehoon,  wheat.  Y  a-t-il  de  l'affinité  avec  l'H.  ghisaiv,  m.  at- 
Lrition,  rubbing,  friction,  abrasion  ? 

Yernô,  vov.  ternô. 

YiTGH,  ITCH,  adv.  Hier.  Skr.  h  y  as,  ind.  yesterday — -mit 
Skr.  hyas,  welches  Pasp.  zweifelnd  vorbringt,  hat  es  gewiss 


—  590  — 

nichts  zu  thun.»  Ascoli  Zig.  p.  8.  Le  mot  hidja^  des  Tch. 
As.  me  parait  confirmer  mon  étymologie.  Ascoli  cite  le  Tr. 
Aar/  guidje,  nuit,  tard.  GM.  ijjiïç^  x^Uy  ê+^«,  +^ç-  Hel.  i^^,  tard, 
6^ï  T^;  £opTfi;,  après  la  fête,  i^i^,  signifie  derrière  le  jour 
actuel.  Cor.  At.  Vol.  4.  p.  152. — tYesterday  {hyastané  or 
hyastanadiué)9  As.  Res.  Vol.  2.  p.  120.  Yitchbenghids  i  romni 
hier  a  accouché  la  femme.  Yitch  naklétar  avatar  tchibanét 
hier  passèrent  par  ici  des  Albanais.  Itch  aratti^  hier  daos 
la  nuit.  Itch  aliômy  (c)  je  suis  venu  hier.  Itch  isômas  suAié 
aratlh  (c)  hier,  j'étais  endormi  pendant  la  nuit  (la  nuit 
d'hier).  Yitch  avatiâ  khalidmas,  {Plot.  2)  hier,  nous  avoos 
mangé  ici.  Ndna  muravghiôm  man  yitch^  je  ne  me  suis 
pas  rasé  hier. 

YiTCHAVÉR,  corrup.  de  yUch-u-yavér,  qu'on  entend  quel- 
quefois. Avant-hier.  (GM.  Tcpo^Oiç,)  pron.  quelquefois  itch-ur 
yavér,  voy.  yavér.  Hel.  jifiU  )tal  upàinv,  GM.^^Ôàç  xalxTïv  wpo  iXXxv, 
Cor.  At.  Vol.  4.  p.  457.  Yitchavér  isdmas  adjdi  azôm^  avant- 
hier  nous  étions  encore  plus.  Liôm  t/itchavéryek  lil,ya\  pris 
(reçu)  avant-hier  une  lettre.  YUch-u-yavér  altom,  je  suis 
venu  avant-hier.  J'ai  entendu  d'un  Zapâri,  la  phrase,  ol 
avér  divés,  cet  autre  jour  (mieux  ov  avér  divés,  v  changé  en 
l)  qu'il  traduisit  par  le  terme  connu,  yUch^-u-yavér. 

YîsMATA,  m.  au  pi.  Habits,  le  sing.  yisma,  et  yCsmato  est 
rare.  [|xàTiov,  habit  des  moines,  E|xaT(Ça),  donner  l'habit,  {fur 
TiCofxai,  prendre  l'habit — DG.  Cor.  At.  Vol.  1.  p.  338.  {(i.«tiw 
chez  les  Byzantins,  robe  de  deuil  impériale.  Id.  Vol.  5.  p. 
dOO.  Aujourd'hui  le  peuple  Grec  se  sert  de  (p6pe(«.a.  Allem. 
Hemd.  Slav.  usmd,  pilp<ya,  S^pixa,  Oec.  Vol.  3.  p.  214.  Bulg. 
usmdr'  a  tanner.  M.  Dict.  Nikavél  pe  yismata^  il  ôte  ses  ha- 
bits. Te  djas  te  tovds  yismata^  (c)  allons  laver  les  h.  Uryav- 
ghids  (IveSuOn  •  pe  latché  yismata,  (c)  elle  mit  ses  beau.\  vêt^ 
ments.  Paravdé-yismatengheréya,  (voc.)  (c)  ô  toi  qui  as  des 
habits  déchirés=chiffonnés.  Tovdva  me  yisniata  e  kerkôpor 
nidsa,  je  lave  mes  h.  avec  de  l'eau  amère  (saumâtre).  Kamor 
kerdv  ta  donénghe,  nevé  yismata,  et  je  ferai,  pour  les  deux, 
des  habits  neufs.  Amdn  tchobdne  mo  (Tr.  tchobàn\  te  des 
man  te  yismata,  (c)  de  grâce,  mon  berger,  que  tu  me  donnes 
tes  habits.  Me,  me  yismata  nâna  ddva  len  tut^  (c)  moi,  mes 


—  591  — 

habits^  je  ne  les  donne  pas  à  toi.  Utchardô  la  yek  yismatâsa, 
(c)  on  la  couvrit  avec  un  habit.  Nikavghiâs  e  tchobanéskere 
o  yismata,  ta  atchilûar  pinré  pe  yismaténdja,  (c)  elle  ôta  les 
habits  du  berger,  et  resta  avec  ses  propres  habits.  «  mens^ 
trues»  imité  du  GM.  poûxa»  robbe,  amese — Som.  Nân'avéla 
pe  yi87naténdej  elle  ne  vient  pas  (ne  voit  pas)  dans  ses  règles. 
Diklids  pe  yismata,  elle  a  vu  ses  règles.  Ce  terme,  si  connu 
à  tous  les  Séd.,  n'est  pas  usité  par  tous  les  Nom.,  dont  quel- 
ques-uns préfèrent  le  Tr.  eshâb. 

YoGHÙRT,  Tr.  ^^jht  ioghourtj  s.  Lait  caillé,  préparé  d'une 
manière  particulière  en  Turquie — Bchi.  GM.  5uv6yaXov,  Hel. 
6iùyxkoL:=mast  (As.). 

YoNGÂRi,  m.  Tr.  j^j;,  ionghar,  s.  Espèce  de  petite  guitare 
turque  à  trois  cordes — Bchi. 

YosMAS,  adj.  Tr.  v-jd  iosmdy  adj.  Ignorant,  stupide,  ba- 
lourd— Bchi.  Ta  trin  bersh  pirdôm  sar  dinilô  yosmds,  (ch. 
am.)  et  trois  ans  j'ai  mai'ché,  comme  un  fou  stupide. 


Z 


prononcé  comme  un  C  Grec.  Il  alterne  souvent  avec  d;, 
zungalôy  djungalô,  irascible,  zurni,  djumt^  bouillon,  potage. 

Zâmbâ,  f.  Grenouille.  Slav.  et  Bulg.  zaba^  frog.  M.  Dict. 
Oec.  Vol.  2.  p.  124;  terme  bien  connu  de  tous  les  Tch.  soit 
Nom.  soit  Séd.  voy.  bogh,  (As.).  E  zampdkeri  shtar  pindéj 
(ch.  Zap.)  les  quatre  pieds  de  la  grenouille. 

Zapâri,  djapAri,  voy.  l^e  partie,  p.  22.  La  classe  des  Tch.  la 
plus  abjecte,  et  la  moins  civilisée — Bulg.  zapanam\  v.  a.  to 
scald  out,  V.  n.  to  become  sweaty,  chafed,  tainted,  hâve  a 
disagreable  smell.  Zapdria  alétar^  des  Zap.  sont  venus=sar- 
rivés  au  bord  du  village.  Danghili  (n.  pr.)  o  Zapâri,  (c) 
Danghili  le  Zapâri.  Ta  ghelétar  ko  keré  o  Zapdria,  ta  dénas 
pes  làsa.  Penénas  lâke,  nânâi  tûke  ladjavô,  ta  sashtûéstarj 
ta  sashâtarl  (c.  Zap.)  et  lesZapâris  allèrent  dans  la  maison 
(tente)  et  ils  la  grondèrent.  Ils  lui  disaient,  n'est-ce  pas  une 
honte  pour  toi,  pour  le  beau-père,  et  pour  la  belle-mère? 
Léskoro  dat  avilo  khernidsa,  ta  prasdyiilelar  aies  saré  o  Za- 


—  59â  — 

paria,  (c.Nom.^  son  père  vint  avec  Fânesse  (monté  sur  Vân.) 
et  tous  les  Zapiiris  se  moquèrent  de  lui. 

ZarbCna,  Fifre.  Tr.  dudùk,  fifre,  voy.  duruvlt.  GM.  tÇ«|i- 
iroupva,  It.  zampogna.  fil're,  'tl^aiLtzowi^iù,  jouer  du  fifre,  xca^" 
iroûpva,  sampogiia,  zampogna,  coruamusa — Som. 

ZavCr,  zavCd,  ^As.)  Bouche,  son.  Pers.^ljj  (zai;ar)  sonus 
vel  vox  acuta — Vul.  H.  Ar.  ù^\  zadj  m.  food,  provisions. 

Zàv£s^  au  pi.  Les  pai'ties  d'une  chaine,  chaiuons.  Hel. 
x(p)coi.  Bulg.  zdvoi,  bend,  turn  in  a  stream^  etc.  M.  Dict. 

Zeiti,  (As.)  Olive.  Tr.  ^^yt)  zeitoun^  olive — Bchi.  On  a  \n 
dans  le  Voc,  que  les  Tch.  Roum.  se  sentent  de  niaklô^  ma- 
klitcha. 

Zemzenieskoro,  adj,  du  gén.  zemién,  au  sing.  App.  au 
puits  zeinzéni.  H.  Ar.  ,y\  zumzum^  m.  the  name  of  a  well 
at  Mecca.  oalled  also  Hagards  well.  Nom  d'un  puits  à  la 
Mecque  dans  l'enceinte  sacrée  du  temple,  et  pour  lequel  les 
Mahoniétans  ont  une  grande  vénération=Bclii.  rfkinô  ghe- 
lùtar  ta  araklids  zehizeniéskoro  paui\  ta  tchivghids  les  opré 
Idte.  (c)  il  se  leva,  et  il  alla,  et  trouva  de  Teau  du  puits  zem- 
zem,  et  la  jeta  siur  lui. 

Zen,  f.  Selle,  bât.  H.  Pers.  ^»i  v  zeen^  m.  a  saddle.  zeen 
handMna^  to  saddle.  Tr.  Pers.  zin,  selle — Bchi.  Phurdnili- 
tar  i  zen,  la  selle  a  vieilli.  Kamkindv  nevi  zen,  j'achèterai 
(une)  s.  neuve.  I  groiisu  djàsa  ere/mtôa,(ch.  Nom.)  la  jument 
\a  avec  la  selle. 

Zerdi,  zarde,  (.\s.^  adj.  Jaune.  H.  Pers.  ^j)  zurd,  yellow. 
pale,  livid.  Pers.  -jj  {zard),  flavus,  pallidus.  de  facie,  genis 
— Zend  ziûrita — Vul.  Jwrrf,  flavus,  jaune — Honig.  Vol.  2.  p. 
382 — Zend  zairi,  adj.  jaune,  doré,  subst.  aurum — ^\\  Sade 
Brockh.  p.  359. 

Zerkhôshi,  ^As.)adj.  Ivre.  Tr.  Pers.  J^j^  serkhash.  vulg. 
sarkhoch,  ivre — Bchi=waWo  des  Tch.  Roum. 

ZiRDLORi,  <As.)  Or.  H.  Pers.  jj  zur,  gold,  riches,  wealtb, 
money,  zur-dar,  adj.  wealthy.  Ce  terme  pourrait  se  rap- 
porter au  mot  Pers.  J'  ^,y  (zerd  alu)  (prunum  fla^^m)  pru- 
num  sativum,  malum  armeniacimi,  an  abricot — Shaksp., 
ainsi  appelé  à  cause  de  sa  couleur.  Tr.  Pers.  zerddlu,  petit 
abricot  malsain,  appelé  en  S\Tie,  mazza-firanchi.  Ar.  mich 


—  593  — 

mich — Bchi.  GM.  J[aprritXouXi  xh  (iwopuiiv)  armellino,  armenia- 
co— Som. 

ZîLA,  f.  Veine,  filandres.  Slav.  zila,  ffki^,  Oec.  Vol.  2.  p. 
134.  Bulg.  zila,  dim.  zilka^  vein.  M.  Dict.  But  maréla  léskeri 
ziluy  sa  veine  (pouls)  bat  beaucoup=tbrtement.  Ndnasti  a- 
rakavâva  léskeri  zila,  je  ne  peux  pas  trouver  sa  veine,  «  fi- 
landres.» Ndnai  latchô  mas,  isï  zila^  la  viande  n'est  pas 
bonne,  elle  est  filandreuse.  Les  Grecs  souvent  appellent  les 
filandres,  veines,  <pX£6t;. 

ZoR,  m.  Force,  puissance.  H.  Pers.  j^j  zoVy  m.  force, 
strength,  power,  vîgor,  violence,  effort,  vsreight.  zor  dena,  v. 
a.  to  aid,  to  support,  to  assist.  jor,  vigor,  robur,  force. — 
Honig.  Vol.  2.  p.  420.  Teréla  but  zor,  il  a  beaucoup  de  force. 
Minrô  zor  isi  butedér  tûtar,  ma  force  est  supérieure  à  la 
tienne:  {tûtar,  iiitaé)  de  la  tienne.  Zorésa,  dinô  les  kotôr 
gudlô;  tovdé  kotôr  paniali  andré,  (c)  avec  difficulté,  on  lui 
donna  un  peu  (de  boisson)  douce  ;  ils  y  mirent  du  raki. 
comp.  Tr.  zor  île  almaq,  prendre  par  force,  arracher — Bchi. 
Ovokd  tan  isi  but  zor  ta  manmh  ndstik  djâla,  (c)  cet  endroit 
là,  est  très  difficile  (à  approcher),  et  personne  (homme)  ne 
peut  pas  (y)  aller;  ici  zor,  est  adj.,  pour  zoralô. 

ZoRALÔ,  adj.  de  zor.  Fort.  H.  Pers.  zor-awur,  adj.  power- 
ful.  strong.  Tr.  Jj^j  zorlu,  adj.  fort,  robuste,  violent,  zor- 
baz,  adj.  fort,  robuste,  vigoureux — Bchi.  Zoralô  me  parait 
être  de  pure  formation  Tch..  Campuz.  soralé,  duro,  consi- 
stente.  Zoralô  balvdl,  vent  fort.  Zoralô  tattipé,  forte  chaleur. 
Diniôm  les  zoralés,  je  l'ai  battu  fortement.  Zoralô  mûi  te-- 
réla,  il  a  (le  cheval)  la  bouche  forte.  Zorali  djorni,  fort  mu- 
let. Zoralô  cafés,  café  fort.  Ma  den  djin  abôr  zoralés  (adv.)  o 
tovér,  (c)  ne  frappez  pas  si  fortement  de  la  hache. 

ZoRALiBÉ,  n.  abstr.  de  zoralô,  Force. 

Zu,  zi,  (As.)  De,  ex,  Pers,  jl  {ez)  praep.  a,  ex,  motum  e  loco 
significans.  Ar.  ^  men,  a'n,  prae,  ob.  etc. — ^Vul.==tor,  des 
Tch.  Roum.  part,  qui  forme  l'abl.  et  se  joint  aussi  aux  part. 

ZuMÎ,  DJUMÎ,  f.  Soupe,  potage.  Hel.  î^w^xd;,  GM.  Ça>(xi'ov),  Çou- 
|x£(ov),  brodo,  succo — Som.  Ker  yek  zumi,  fais  un  potage.  Na 
piél  djumi,  il  ne  bois  pas  de  la  soupe. 


QIATRIÈME  PARTIE. 


CONTES. 

GoNTE  lc%  raconté  par  Léon  Zafiri,  (voy.  p.  34). 

Style  des  Sédentaires. 

1  Ok!é  zamaniénde  (Tr.),  'sas  yek  baravalô,  teréUxs  yek  ra- 
klésy  V  i  ddi  V  o  dut  but  dukdnas  léske  ;  to  rashdi  ghelô  ; 
andré  to  tein  so  f  isi^  siklilo  len. 

2  Yek  divés  uftchinôtar  ^  shlar  pandj  panlià  lias  opré 
peste  ;  akaté  okoté  khalid{s)  len. 

3  Takhidra  rd)io^  uftchinô  pe  dadéske,  te  des  man  lové 
pdli  (wàXiv). 

4  Lias  pâli  lové,  uftchinôtar,  ghelô  ;  arattt  khaliâs  o  lavé. 

5  Po  khanrik  po  khanrik,  khaliâs  e  lové  sârore. 

6  Ta  râno  uftchinôtar  pâli,  ta  pe  dadéske  ta  pe  ddke  peuxé^ 
la,  lové  kaâma  (kamâma). 

7  Mo  tchavô,  nan'  atchilé  lovéy  kamésa  o  tendjerâdes  (Tr.)  ? 
Lo  len,  d/a,  bikne  /eii,  ta  kha. 

8  Lias  bikenghid{s)  Zen,  to  yek  dài  divéSy  khaliâ{s)  len. 

9  Lové  kamânu 

10  Mo  raklôy  lové  na  terâs,  le  o  yismatay  dja  bikne  leti. 

11  Yek  dûi  divés,  khaliâs  o  lové, 

12  Vftchinô  pe  dadéske,  lové  kaâm. 

13  Mo  raklô,  lové  nân'  alchilé  'men,  te  kamésa,  bikne  o  khcr, 

14  Lias  0  raklô,  ghelô  bikenghiâs  o  kher,  ta  o  yek  mâsek 
andré,  khaliâs  o  lové,  nân'  atchilé  lové. 

15  Dâde,  lové  kaâm. 

16  Mo  raklô,  ne  manghin  atchilé  ^men,  ne  kher  atchilô  'men, 
te  kamésa,  ghcl  amén  to  yi^çir  pazârii^r.),biki%e  'men. 


TRADUCTION- 


CONTE  1er. 

m 

1  En  ce  temps-là,  il  y  avait  un  richard  ;  il  avait  un  garçon; 
et  la  mère  et  le  père  l'aimaient  beaucoup;  il  alla  au  maî- 
tre (d'école)  ;  tout  ce  qui  existe  dans  le  monde,  il  l'apprit. 

2  Un  jour,  il  se  leva  ;  il  prit  sur  lui  quatre  (à)  cinq  bour- 
ses (d'argent);  par  ici,  par  là,  il  les  dépensa  (mangea). 

3  Le  lendemain  de  bonne  heure,  il  alla  devant  son  père  ; 
donnes-moi  de  nouveau  de  l'argent. 

4  II  prit  de  largent  de  nouveau  ;  il  se  leva,  il  alla  ;  pendant 
la  nuit,  il  dépensa  Targent. 

5  Peu  à  peu,  il  dépensa  tout  l'argent. 

6  De  bonne  heure,  il  alla  de  nouveau,  et  dit  à  son  père  et 
à  sa  mère  :  je  veux  de  l'argent. 

7  Mon  enfant  il  ne  reste  plus  d'argent  ;  veux-tu  les  cas- 
seroles ?  Prends-les,  vas,  vends-les,  et  mange. 

8  II  se  mit  à  les  vendre,  dans  un  (à)  deux  jours,  il  les  dé- 
pensa. 

9  Je  veux  de  l'argent. 

10  Mon  garçon,  nous  n'avons  pas  de  l'argent,  prends  les  vê- 
tements ;  vas,  vend-les. 

11  (Dans)  un  (à)  deux  jours,  il  dépensa  l'argent. 

12  II  alla  devant  son  père;  je  veux  de  l'argent. 

13  Mon  garçon,  il  ne  nous  reste  (plus)  d'ai'gent;  si  tu  veux, 
vends  la  maison. 

14  Le  garçon  s'en  alla  et  se  mit  à  vendre  la  maison  ;  et  dans 
un  mois,  il  dépensa  l'argent  ;  il  ne  resta  (plus)  d'argent. 

''S  0  pèrel  je  veux  de  l'argent. 

16  Mon  garçon,  ni  argent  nous  reste,  ni  maison  nous  reste, 
si  tu  veux,  amènes-nous  au  marché  d'esclaves,  vends-nous. 


—  596  — 

17  Lias  0  raklô  bikenyhià^s^  len. 

18  /  ddi  léslcoro  ta  o  dat,  pende,   t'  avés  atekés  ta  te  dilaU 
tut. 

19  /  ddi  ta  o  dat,  o  dakâr  Uâ{sJ  len. 

20  0  rah'lô  e  ddUi^re  lovAidjaJiindô  ijhmata  péske,  tape  da- 
déskoro  lové)idja^  lias  yek  yrastés. 

21  Yek  divés  dui  dires  diklids  o  dat  i  ddi,  o  raklô  te  n  avéla, 
archepsdiletar  (Or.)  te  rovén, 

22  Diklids  e  dakaréskoro   manûshy    ta  rovéna,   yhelé  pen- 
ghid(s)  les  e  dakaréske. 

23  Oklé  ka  kinghidn,  rovéna  opté. 

24  Viktzen  mande. 

25  Vikiz<ihid(s)  len  o  dakâr \  so  rovéna  tumén^ 

26  Terdsa  yek  raklés,  oléskoro  rovdsa, 

27  Pushlids  o  dakâr ^  so  maniish  isân'? 

28  Aniéya,  n'  isàmas  avekâ,  dakâra  mo  ;  terâsas  yek  raklés, 
bikenyhids  C  amén,  ta  rovdsas  léske;  V  avél  te  dikds  les. 


29  Oté  ka  vrakerénas  e  dakarésa,  o  raklô  alô. 

30  0  dakâr  astaryhids,  grafghiâs  (Gr.)  yek  lily  diniâ(s)  les  te 
rakléskoro  vast:  «.avakâ  lil  teghelés  sesé  tanéste.i^  André 
grafghiâs  o  dakâr  :  «  avekd  lil  avél  les  o  raklôy  mon"  (^6- 
vov)  te  léna  o  lil,  te  den  léskeri  kori.  » 

31  0  raklô  urydiniâs  pe  yismata,  uftchiniâs  pe  grastés^  tov- 
ghiâs  0  lil  pe  hrekéstej  liâspo  drom. 

32  Naklô  baré  disiâtar;  tâbilotar  panéske,  ta  dikéla  yek 
khamng. 

33  Sar  te  lav  ta  te  piâv  pani"?  Aukâ  lil  te  pandâvy  te  uylidv 
les  andré  ki  khaniny,  te  shusliarâv  mo  mûi  khanrîk. 

3i  Uyliavghiâ{s)  les,  lias  les  opré,  stranizghiâ{s)  (GM.  (irpay- 
YîÇco)  les  pe  môste. 

35  Te  dikâv  avkâ  lil,  so  terél  andré. 

36  So  te  dikéla  «  mon  te  del  o  lil,  te  den  léskeri  kori.t  0 
raklô  otiâ  shàkilotar. 

37  Ycké  tanéste  isâs  yek  dakaricani  rakU;  djdna  ta  penéna 


—  597  — 

17  Le  garçon  se  mit  à  les  vendre. 

18  La  mère  et  le  père  dirent  :  que  tu  viennes  par  ici,  afin 
que  nous  te  voyions. 

19  Le  roi  prit  (acheta)  la  mère  et  le  père. 

20  Le  garçon,  avec  V  argent  de  la  mère,  acheta,  pour  soi- 
môme,  des  habits,  et  avec  l'argent  de  son  père,  un  cheval. 

21  (Ai)ros)  un  joui'  deux  jours,  le  père,  la  mère  voyaient  que 
le  garçon  n<»  venait  pas,  ils  commencèrent  à  pleurer. 

22  Les  hommes  du  roi  virent,  qu'ils  pleuraient,  ils  allèrent 
le  dire  au  roi. 

23  Ceux  que  tu  as  acheté,  pleurent,  en  haut. 

24  Appelez  (-les)  à  moi. 

25  Le  roi  les  appela  ;  pourquoi  pleurez-vous  ? 

26  Nous  avons  un  garçon,  nous  pleurons  pour  lui. 

27  Le  roi  demanda;  quelles  gens  êtes- vous? 

28  Nous  aussi,  nous  n'étions  pas  comme-ça,  ô  notre  roi  ; 
nous  avions  un  garçon,  il  a  vendu  nos  richesses,  il  nous 
a  vendu  nous-mêmes,  et  nous  pleurons  pour  lui  ;  qu'il 
vienne  pour  que  nous  le  voyions. 

29  Au  moment  qu'ils  causaient  avec  le  roi,  vint  le  garçon. 

30  Le  roi  se  mit  à  écrire  une  lettre,  il  la  donna  aux  mains 
du  garçon  ;  t  portos  cette  lettre  k  un  tel  endroit.»  Dedans, 
le  roi  écrivit,  «  le  garçon  porte  cette  lettre,  dès  que  vous 
recevrez  la  lettre,  coupez  son  cou.» 

31  Le  garçon  mit  ses  habits,  il  monta  son  cheval,  il  mit  la 
lettre  dans  son  sein,  il  alla  en  son  chemin. 

32  II  traversa  une  gi'ands  province  ;  il  était  brûlé  de  soif 
(de  l'eau ^  il  voit  un  puits. 

33  Comment  (me)  prendre  pour  boire  de  l'eau  9  Je  lierai 
cette  lettre,  je  la  ferai  descendre  dans  le  puits,  je  mouil- 
lerai un  peu  ma  bouche. 

34  II  la  fit  descendre,  il  la  prit  (tira)  en  haut,  il  Texprima 
dans  sa  bouche- 

35  Que  je  voie,  ce  que  cette  lettre  a  dedans. 

36  Que  voir?  «  dès  qu'il  donne  la  lettre,  coupez  son  cou.» 
le  garçon,  là,  devint  sec  (immobile). 

37  Dans  un  endroit,  il  y  a  avait  une  fille  do  roi  ;  on  allait, 
et  on  lui  disait  (proposait)  un  mot  (énigme)  \  si  la  fille 


—  600  — 

les,  pekliôm  les,  tamâm  (Tr.)  katnaddvtu  te  khav,  nosh- 
tôtar. 

61  0  dakâr  peyiéla,  kamatchinén  les,  nashavghids  pes. 

62  Me  ndn'  nashavghiôm  man  dakdra  mo;  me  pefighiô^n  les 
te  raklidke  avkd  lav  ;  ti  rakli  kerghids  laghûmi  (Tr.)  fait 
ka  isomas  sottô:  alitar  m'  angaliénde;  astarghiânij  nan-- 
ghiarghiôm  la,  liôm  In  me  brekéste,  penghiôm  Idke  avkâ 
lav,  Margliiàs  pe  vas  (général,  vast)  aie  Idkere  manùsh, 
Une  la;  te  napakidsa,  Idkoro gad  me  urj/dva,  f  ôi  nio  gad 
uryéla. 

93  Diklids  o  dakdr  tchatchipés. 

64  Sardnta  divés^  sardnta  rattid  bidv  kerdé,  lias  e  raklid, 
ghelô  kinghiàs  po  dadés  pe  daid. 

Conte  2me,  raconté  par  une  vieille  Tchinghianée  des 
environs  d'Andrinople.  (Style  des  Séd.) 

1  Yek  dakdr  terélas  trinén  raklén,  dinids  e  khurdés  shel 
hiliddes  (GM.  ;^iXiàXt;)  ghrôsha  (Tr.)  dinids  e  barés  ta  e 
maskaritnés. 

2  Ufkinotar  o  khurdô,  lias  o  barô  drom,  kdriyi  f  arakélas 
tchoré,  délas  lové  ;  akartng  okoring,  dinids  len,  khalids  o 
lové. 

3  Po  barô  pral,  ghelô  beré  kerghid  kerghids,  lové  le  ka- 
zandizela   Tr.  kazanmaq). 

A  T  0  maskaredér  ghelô,  dityén  (Tr.),  kerghid  kerghids, 

5  Alétar  pe  dadéste, 

6  So  kerghidn  mo  raklô  ? 

7  Kerghiôm  beré, 

8  Katar  ko  mœskaredér.  Tu  so  kerghidn  ? 

9  Me  kalé  tchorés  arakliôm,  diniôm  les  lové,  ta  tchoricané 
raklid  kerghiôm  léngoro  bidv, 

iO  0  dakdr  penghids,  mo  khurdô  raklô  kamadikél  latchés  e 
tchoré,  le  ta  shel  hiliddes  pâli. 

11  Lids  pe^  0  raklô  ;  akaté  okoté  {aka,  oka-te)  khalids  pe 
lové,  Atchilé  desh-U'-dûi  ghrôsha. 

12  0  djut  yek  mules  nikavdé  ta  maréna  les. 


-601- 

seîn,  je  l'ai  attrappé,  je  l'ai  coupé,  je  l'ai  fait  cuire;   au 
moment  que  je  me  préparais  à  manger,  il  s'envoia,(alla). 

61  Le  roi  dit,  ils  le  couperont,  il  déraisonne  (il  se  perd). 

62  Moi,  je  ne  déraisonne  pas,  ô  mon  roi  ;  (c'est)  moi  qui  a 
expliqué  ce  mot  à  ta  fille.  Ta  fille  a  fait  un  souterrain, 
et  elle  est  venue  lorsque  j'étais  endormi  ;  elle  vint  dans 
mes  bras  ;  je  l'ai  prise,  je  l'ai  fait  mettre  à  nu,  je  l'ai 
prise  dans  mon  sein,  je  lui  ai  expliqué  ce  mot.  Elle  bat- 
tit dans  ses  mains.  Ses  hommes  vinrent,  ils  la  prirent  ; 
et  si  tu  ne  crois  pas,  moi,  je  porte  sa  chemise,  et  elle 
porte  ma  chemise. 

63  Le  roi  vit  que  c'était  vrai  (vérité). 

64  Ils  firent  une  noce  de  quarante  jours  et  de  quarante 
nuits  ;  il  épousa  la  fille;  il  alla,  racheta  son  père,  sa  mère. 

Conte  2me. 

1  Un  roi  avait  trois  garçons,  il  donna  au  cadet  cent  mille 
piastres  ;  il  (en)  donna  (autant)  à  l'alné  et  au  moyen 
(second). 

2  Le  cadet  se  leva,  il  prit  le  grand  chemin  ;  partout  où  il 
trouvait  des  pauvres,  il  donnait  de  l'argent;  par  ici,  par 
là,  il  en  donna  ;  il  dépensa  l'argent. 

3  Son  frère  aîné  alla,  fit  faire  des  navires  pour  gagner  de 
l'argent. 

4  Et  le  moyen  alla  ;  il  fit  faire  des  boutiques. 

5  Ils  vinrent  chez  leur  père. 

6  Qu'as- tu  fait  mon  garçon? 

7  J'ai  fait  des  navires. 

8  Au  cadet  ;  toi,  qu'as-tu  fait  ? 

9  Moi,  à  tout  pauvre  que  j'ai  trouvé,  j'ai  donné  de  l'argent,  et 
aux  filles  pauvrettes,  je  leur  ai  fait  (les  frais  de)  leur  noce. 

10  Le  roi  dit,  mon  garçon  cadet  soignera  bien  les  pauvres  ; 
prends  cent  mille  piastres  de  nouveau. 

11  Le  garçon  s'en  alla  ;  par  ici,  par  là,  il  dépensa  son  argent  ; 
douze  piastres  lui  restèrent 

12  Les  Juifs  firent  sortir  (déterrèrent)  un  mort. 

59 


—  6(«  — 

iS  So  kaména  léslar^  ta  maréna  les? 

14  Desh^u^ûi  ghrôsha  ka)nàsa  léstar. 

15  Te  dav  o  desh-u-dài  ghrôsha,  te  mukén  les. 

16  Diniâs  o  loué  y  muklé  les;  xiftchinô  o  raklo,  djnl  n  \ki\ 

17  Oté  ka  djâla  péske^  pelô  paUU  to  raklô  o  %u9ii\  :  kârin 
djdsa^  penghiàs  o  mulô. 

18  Kamadjdv  te  pirdv. 

19  Méya  ttisa  kamavdvy  kapiràsa,  mal  kamuvds. 

20  Uvéla. 

21  Avy  yeké  tanéste  te  gheldv  tvU. 

22  Lias  ghelghiâs  les  yek  gavéste;  otidyisds  yek  rakh\  lela  rom, 
snvéhXj  takhidra  rdnOy  mule  e  romd. 

23  Kamagherdv  tut  yek  tanéste  ;  yek  raklid  kamaldv  tut  ; 
amma  (Tr.)  mal  isdm  pdli. 

24  Lids  i  rakli;  Idkeri  môstar  azderhds  (Tr.)  nikliolas. 

25  Ta  avkhid  ratt  ka  kamsovén,  méya  otid  kamasovâv. 

26  Lids  po  klianrô,  ghelô  pashé  lénde  ;  o  raklô  penghids^  i\a 
uvéla;  te  kamés,  tu  le  i  raklid. 

27  Amdl  na  isdm^  Tu  sov  Idsa^  méya  akaté  kasovdv. 

28  Yek  pdsharatt  dikéla,  i  rakli  po  mûi  pinravéla.  Nitjlhtn 
0  azderhdSy  tchidinids  o  khanrôj  tchinghids  léshnr  frlui'n 
sherén;  tovghids  e  sherén  pe  hrekéste^  pelé  soitn  péske. 

29  Takhidra  rduo^  uftchini  ta  dikéla  i  rakli  pnsln'  Idtejdjiv- 
dô  0  ynanûsh,  o  yadjô  Idkoro. 

30  E  raklidkere  dadéste  pende,  ti  rakli  w)dié^  diMitar  pe 
gadjésa. 

31  0  djamutrô  avkd  kamuvél,  penghids  o  dat. 

32  Lids  0  raklô  i  raklid,  kamadjdl  pe  dadéeke. 

33  Éla,  te  horizas  (Hel.  GM.  x»p^Cw)  amén  o  mam/tt  'n  ;  iistar- 
dé  ulavdé  pes. 

34  0  manghin  ulavghidm,  te  romnid  fulavds  otifrtt. 

35  0  raklô  penéla,  sar  fulavds  amén,  te  kamém,  le  la  lu. 


13  Que  voulez-vous  de  lui,  et  (pourquoi)  le  battez-vous  ? 

14  Nous  voulons  douze  piastres  de  lui. 

15  Je  donne  les  douze  piastres,  et  laissez-le. 

16  II  donna  l'argent,  ils  le  laissèrent;  le  garçon  se  leva  (et) 
s'un  alla. 

17  Là,  où  il  s'en  allait,  le  mort  suivit  le  garçon.  Où  vas-tu? 
dit  le  mort. 

18  Je  vais  (me)  promener. 

19  Moi  aussi  je  viendrai  avec  toi,  nous  nous  promènerons, 
nous  serons  des  compagnons. 

20  Bien  [U^tù). 

21  Viens,  je  te  conduirai  dans  un  endroit. 

22  II  (le)  prit,  il  le  conduisit  dans  un  village  :  là,  était  une 
lille,  elle  prenait  des  maris,  se  couchait;  le  lendemain  au 
matin,  les  maris  mouraient. 

23  Je  te  cacherai  dans  un  endroit,  je  prendrai  (pour)  toi  une 
fille,  mais  nous  serons  associés  de  nouveau=toujours. 

24  II  prit  la  fille;  de  sa  bouche  sortait  un  dragon. 

25  Et  dans  cette  nuit  que  vous  coucherez,  moi  aussi  je  cou- 
cherai là=au  môme  endroit. 

26  II  prit  son  épée,  il  alla  près  d'eux,  le  garçon  dit  :  ça  n'est 
pas  possible  ;  si  tu  veux,  prends-toi  la  fille. 

27  Ne  sommes-nous  pas  des  associés  ?  toi,  dors-tu  avec  elle, 
moi  aussi,  je  dormirai  par  ici. 

28  A  minuit,  il  voit  (que)  la  fille  ouvre  sa  bouche,  le  dragon 
sortit  ;  il  tira  l'épée,  il  coupa  ses  trois  têtes,  il  mit  les 
tôtes  dans  son  sein,  il  se  coucha,  il  s'endormit. 

09  Le  lendemain  matin,  la  fille  se  leva,  et  voit  que  Thomme 
son  mari,  était  vivant  près  d'elle. 

30  Ils  diront  au  père  de  la  fille  ;  ta  fille  aujourd'hui  a  vu 
le  jour  avec  son  mari. 

31  Le  giîudre  sera  celui-ci,  dit  le  père. 

32  Le  garçon  prit  la  fille,  il  va  chez  son  père. 

33  Vie  us,  (dit  le  mort)  que  nous  partagions  les  richesses.  Ils 
so  mirent  à  les  partager. 

34  Nous  avons  partagé  les  richesses,  partageons  aussi  ta  fem. 

35  Le  garçon  dit,  comment  partagerons-nous  ?  si  tu  veux, 
prends-la  toi. 


—  604  — 

36  Na  lav  la^  kamulavâs  amén. 

37  Sur  kaniulavds  amén'?  penghiâs  o  raklô. 

38  0  mulô  penyhidSy  me  ulavdv  la. 

39  Aslarghiâs  o  mulôy  panlids  e  tchang  ;  yek  pinrô  tu  astârj 
0  yavér  pinrô  me  astardv. 

40  Laz)tids  (com.  lazdiyiiâs)  o  khanrô^  ti  rakli  te  del  ;  katàr 
ti  dar,  i  rakli  pinravghids  po  mûi^  ta  vikizyhids,  ta  là-- 
keri  niostar  pelôtar  o  azderhâs. 

41  0  mulô  penghids  e  rakléske,  me^  na  'som  godjiâke^  na 
^som  lovénghe.  Aklé  sheré  léskere^  ol  isi  ka  kitdnas  ma- 
nushén  ;  le  la,  tinri  m^uvél  i  rakli,  V  o  lové  tin  ré  iin'uvén^ 
mdnghe  kerghidn  yek  latchipéy  méya  tûke  kerghiôm  yek 
hitckipé. 

42  So  latchipé  kerghiôm  tûke  ?  penghids  o  raklô. 

43  E  Djuténghere  vasténdar  lidn  man. 

44  Ghelô  péske  o  mulô  pe  tanéste,  ta  o  raklô  lids  pi  gadjid, 
ghelô  pe  dadéste. 

Conte  3»"«,  raconté  par  Léon  Zaliri.  (Style  des  Séd.) 

1  Oklé  zamaniénde  (Tr.)  isds  yek  djenô,  kerghids  yek  gha- 
liôniy  lids  pe  manushén,  katdr  ti  pami  derydv  ti  kali  de- 
rydv  kadjdl. 

2  Niglistô  yeké  gavéste,  te  lel  pani;  diklids  shtar  pamlj 
raklé  ka  keléna^.  Yek  pakô  raklô  isds.  E  pakés  khuyaz-^ 
ghids.  0  pani  kdrin  isi  ?  pushlids. 

3  Sikavyhid{s)  les  o  pakô  ;  lids  o  pani. 

4  Avésa  mdndja  ?  (rép.)  Adva  {avdva),  ma  (GM.  [là)  terdva 
data. 

5  Te  djas  te  ddte,  ghelé  pe  ddte. 

6  Ih'sa  avklés  [avaklés)  e  raklés  mdnghe^  (rép.)  dâva  les. 

7  0  beréskoYO  dinids  e  masekénghere,  lids  e  rail  es. 

8  Uftchiné  ghelétar  te  baré  gavéste;  niglistiné  <  ori  te  len 
pani. 

9  E  dakaréskoro  raklô,  niglistôtar  te  pirél  ;  ta  dikéla  yek 
dervishis  fïr.  derviche)  ka  biknéla  yek  kddro  (( iM.  xâSpov, 
quadro — Som.).  Lias  les  e  dakaréskoro  raklô.  But  sukdr 


-605  — 

36  Je  ne  la  prends  pas  ;  nous  partagerons. 

37  Comment  partagerons-nous?  dit  le  garçon. 

38  Le  mort  dit  :  moi,  je  la  partage. 

39  Le  mort  (la)  saisit,  il  lia  (ses)  genoux  ;  tiens-tu  un  pied, 
l'autre  pied,  je  le  tiens. 

40  II  leva  î'épée,  pour  frapper  la  fille;  dans  sa  frayeur,  la 
fille  ouvrit  sa  bouche,  et  cria,  et  de  sa  bouche  tomba  le 
dragon. 

41  Le  mort  dit  au  garçon,  moi  je  ne  suis  pas  pour  une 
femme,  je  ne  suis  pus  pour  de  l'argent.  Ces  têtes  du  dra- 
gon ce  sont  ellfîs  qui  dévoraient  les  hommes.  Prends-la; 
que  la  fille  soit  à  toi,  que  l'argent  soit  à  toi  ;  tu  m'as 
t'ait  une  bonté,  moi  aussi  je  t'ai  fait  une  bonté. 

42  Quelle  bonté  (l')ai-je  fait?  dit  le  garçon. 

43  Tu  m'as  pris  (libéré)  des  mains  des  Juifs. 

44  Le  mort  s'en  alla  à  son  endroit,  et  le  garçon  prit  sa 
femme,  (et)  alla  chez  son  père. 


Conte  3me. 

1  Dans  ce  temps-là,  il  y  avait  une  personne,  il  fit  un  ga- 
lion, il  prit  ses  hommes  (équipage),  il  ira  de  lu  mer  blan- 
che à  la  mer  noire. 

2  II  sortit  dans  un  village,  pour  prendre  de  l'eau,  il  (y)  vit 
quatre  (à  cinq  garçons  qui  jouaient;  il  (y)  avait  un  garçon 
chauve.  Il  appela  le  chauve;  où  est  l'eau?  demandu-t-il. 

3  Le  chauve  la  lui  montra;  il  prit  de  l'eau. 

4  Viens-tu  avec  moi?  Je  viens,  mais  j'ai  (une)  mûre. 

5  Allons  chez  ta  mère;  ils  allèrent  chez  sa  mère. 

6  Donnes-tu  ce  garçon  à  moi  ?  Je  le  donne. 

7  Le  marin  donna  les  gages  mensuels,  il  prit  le  garçon. 

8  Ils  se  levèrent,  ils  allèrent  dans  un  grand  villagi.^,  ils  sor- 
tirent en  dehors  (débarquèrent)  pour  prendre  de  l'eau. 

9  Le  garçon  du  roi  sortit  pour  se  promener,  et  il  voit  un 
derviche  qui  vendait  un  portrait.  Le  garçon  du  roi  le 
prit;  (acheta)  ;  il  était  très  joli.  Son  père  faisait  sa  beau- 


—  606  — 

Ma  :  o  (hit  hikoro  eftâ  hersh  kerélas  làkoro  sukarihi.  0 
rnhlâ  lortihw(s)  les  opré  ko  tchesmés^  (Tr.);  ta  k'ovén  te 
pim  pavi\  kiwékdjenô  kapenélyWe  akliâ  rakliâ  dikliôm  la. 

10  Niijlislu  0  beréskoro,  linô  pani^  lazdiniàs  pe  yakdj  ta  dt- 
klitis  e  siikariâ,  so  sukaribé  ! 

dl  Ghelô  to  ghaliôniy  ta  penéla  pe  manushénghe,  yek  sukâr 
isi  avrt,  me,  asa{v)ki  stikarid  ndna  dikliôm. 

12  0  pakô  penghids,  djav  te  dikdv  la. 

13  Ghelô  0  pakô,  mon  te  diklid\s)  la,  asdnilo  ;  E  derviséskeri 
rakli  isi,  kdrin  teréna  la  ? 

14  Mon'  ta  penghids  akd  lat\  astardé  e  pakés,  gheldé  les  ko 
sardi  ;  o  2^wW  nashavgliids  pes,  sar  astardé  les. 

15  Dûi  diveséndar;  ghelé  e  pakéske  ;  aklid  raklid  pindja- 
rés  /a? 

16  Pindjardv  la  ;  amén  yeké  tanéste  hâriliamj  Idkeri  dài 
muli  ;  hem  Tr.)  ôla  délas  tchutchi,  hem  man. 

il  Te  7iikavéyia  tut  mamûi  ko  dakdr,  ma  dâra. 

18  Niglistô  mamûi  to  dakdr. 

19  Aklid  raklid  pimljarés  la  mo  raklô  ? 

20  Pindjanw  la,  yeké  tanéste  bdriliam. 

21  Aklid  raklid  djas  Variés  laf 

22  Andv  la  ;  ker  mdnghe  yek  ghaliôni,  katdr  ti  flori,  te  des 
man  dji  bish  kelné,  ta  raklé  ka  keléna^  te  lav  ta  to  rakli 
mdndja.  So  te  kerdv  kanék  djenô  te  na  vrakerél  man.  Me 
kadjdVy  eftd  bersk  kamakerdv,  te  djav  ta  fadv,  (avdx%). 

23  Liné  po  manrô  po  pani  eftd  berskéngoro,  diné  pes  ko 
drom.  Ghelétar  te  raklidkoro  tan.  To  disioïbé,  tchidiniàs 
0  ghaliôni  te  raklidkoro  ker  pashé  ;  o  raklidkoro  ker  isds 
agoré  ti  devrydl. 

24  0  pakô  penghids,  me,  kanikliovav  te  piradv  man,  yek 
djenô  te  na  sikavén  tumén  ;  uylistô  piravélaspes  opré  ko 
ghaliôni. 

25  E  derviséskeri  rakli  katdr  ki  lindr  uftchinitar^  ta  di- 
nids  0  kam  to  ghaliôni  opré,  dinids  opré  ko  ker. 

26  Niglistitar  avri  i  rakliy  koséla  pe  yakd.   Yek  manùsh  ^^h 


—  «07  — 

té  (travaiVkitt  an  porirait)  en  sept  wa»  :  le  garçon  1  *  mit 
sur  la  fontaine;  et  (de)  ceux  qui  viennent  boire  de  leau, 
quelqu'un  dira,  moi,  j'ai  vu  cette  fille. 
iO  Le  marin  sortit,  il  prit  de  l'eau,  il  leva  ses  yeux,  et  il  vit 
la  belle  ;  quelle  beauté? 

11  II  alla  au  navire,  et  il  dit  à  ses  hommes,  il  y  a  dehors 
une  belle,  moi  je  n'ai  pas  vu  pareille  belle. 

12  Le  chauve  dit,  je  vais  la  voir. 

13  Le  chauve  alla,  dès  qu'il  la  vit,  il  se  mit  à  rire;  c'est  la 
fille  du  d<»rviche;  d'où  la  liennent-ils=:d'oii  ce  portrait? 

14  Dès  qu'il  prononça  ce  mot,  ils  saisirent  le  chauve;  ils  le 
conduisirent  an  palais;  le  chauve  perdit  la  tête,  dès 
qu'ils  le  saisirent. 

15  Deux  jours  après,  d^autres  personnes  allèrent  au  chauve; 
cette  fille  la  connais-tu? 

16  Je  la  connais,  nous  avons  grandis  dans  un  (même)  eiîi- 
droit  ;  sa  mère  est  n)orte,  elle  donna  du  lait  à  elle  et  à  moi. 

17  S'ils  te  font  sortir  au  devant  du  roi,  ne  crains  }>as. 

18  II  sortit  au  devant  du  roK 

19  Celle  fille,  la  connais-tu  mon  garçon  ? 

20  Je  la  coiniais,  nous  avons  grandi  dans  un  (même)  ondioit. 

21  Cette  fille,  vas-tu  l'amener  (ici)? 

22  Je  l'amène;  tais^rnoi  un  galion  de  florins  (orné  d'or>,  don- 
nes-moi jusqu'à  vingt  chanteurs  et  des  garçons  qui  jouent, 
et  que  je  preime  ton  garçon  aussi  avec  moi,  que  personne 
ne  me  parle  de  ce  que  je  fais;  moi  j'irai,  je  ferai  sept  uns 
(pour)  aller  et  venir. 

23  Ils  prirent  leur  pain^leureau  pour  sept  ans,  ils  s<^  mirent 
en  voûte.  Us  allèrent  au  pays  de  la  fille.  Â  la  poinle  du 
jour,  il  tira  le  galion  près  ta  maison  de  la  fille.  La  mai- 
son de  la  fille  était  près  de  la  mer. 

2i  Le  chauve  dit,  moi,  je  sortirai  (monterai)  poui*  me  pro- 
mener, que  personne  de  vous  ne  se  montn\  Il  monta,  il 
se  promenait  sur  le  galion. 

25  La  fille  du  derviche  se  leva  du  sommeil,  le  soleil  IVappa 
sur  le  galion,  il  frappa  (en  même  temps)  sur  la  maison. 

2<>  La  fille  sortit  en  dehors,  elle  frotte  (nettoie)  ses  yeuN.  Un 
homme   se  promène,  la  fille   se  pencha  tprteinent.  elle 


—  608  — 

réla,  lotchés  télilitar  i  rakli,  dikliâs  amarô  pakô,  pin- 
t(:hargliià(s)  i  rakli;  so  rôdela  atià!? 

27  So  rôdesa  atià  ? 

28  Tûk[c)  aliôm  ;  djin  abôr  bersh  isi,  te  na  dikliô^n  tut,  aliôm 
te  dikdv  tut,  ta  t' avés  to  ghaliôni.  To  dat  kârin  ghelô  ? 

29  A^a  djanésa,  mo  dat  ka  nikavél  mo  shukaribé?  Ghelôtar 
te  biknél  les^  av{a)klé  divesénde  arakdv  favél. 

30  A  V  atià  te  vrakerâs  khanrik, 

31  /  rakli  gheUtar  furyavél  pes. 

32  0  raklô  ghelô  e  manushéiighe  ;  te  gheravén  tumén,  te  na 
dikiol  kânek  ;  méya  kalâv  la  andré  to  kher,  tumén  te 
tchinén  o  shelé,  me  Idsa  kavrakerâv. 

33  Alitar  andré,  beshté,  vrakerén,  o  ghaliôni  djdla,  tchoryàl 
a7ighià  kerghiâs  e  dakaréskere  raklés. 

34  /  rakli  penghids,  akd  kon  isi  ?  me  kadjâv  mdnghe. 

35  Denili  isdn  mi  pen^  Te  las  khanrik  gvdlô. 

36  Dinids  ki  raklid,  mâttilitar  i  rakli. 

37  0  pakô  penghids,  khanrik  kelibé  te  kelén  tûke. 

38  Ghelô  anghids  e  kelné,  archepsâiletar  le  kelén.  I  rakli pe- 
néla,  f  uftcltidv  te  djav  mdnghe;  mo  dat  avéla. 

39  Besh  khanrik,  ta  e  raklé  te  kelén  tûke.  0  raklé  keUhi  o 
kelibé,  na  shunéla  i  rakli  o  ghaliôni  ka  djâla. 

40  Kamadjâv  mdnghe,  penghids  i  rakli  e  rakléske. 

41  Niglisti  i  rakli,  ta  dikéla  kârin  atchilô  o  ker  Idkoro.  Ah! 
mo  pral  so  kerghidn  mdnghe  ? 

42  So  kakerés  otid  ?  Pashé  tûte  ka  isi  beshtô,  isi  o  dakarésko- 
ro  raklô,  V  aliôm  te  lav  tut  léske. 

43  llumni  rumni  i  rakli,  so  te  kerdv,  penghids  ôi,  derydvtc 
te  tchidu  {tchivdv)  man?  Gheli  pashé  dakaréskoro  raklô, 
beshti;  kelibé,  khashôi,  pibé  but. 

44  0  pakô  beshtô  opré  isi  kôrkoro,  ov  isi  beréskoro  ;  khàna, 
piéna,  ov,  pe  tanéstar  na  kelavélas  pes. 


-609  — 

vit  notre  chauve,  la  fille  (le)  reconnut  ;  que  cherche-t-il 
ici? 

27  Que  cherches-tu  ici? 

28  Je  suis  venu  pour  toi,  il  y  a  t;int  d'années,  que  je  ne  t'ai 
vu,  je  suis  venu  te  voir,  habilles-toi,  et  viens  au  galion. 
Ton  père,  où  est-il  allé  ? 

29  Ne  sais-tu  pas  que  mon  père  travaille  à  ma  beauté  (por- 
trait) ?  Il  est  allé  le  vendre,  dans  ces  jours-ci,  je  l'attends 
qu'il  vienne. 

30  Viens  ici,  que  nous  causions  un  peu. 

31  La  fille  alla  s'habiller. 

32  Le  garçon  alla  aux  hommes,  cachez-vous,  que  personne 
ne  paraisse,  et  moi,  aussitôt  que  je  la  prenne  dans  la  mai- 
son (cabine),  vous  (autres)  coupez  les  cordes,  moi  je  cau- 
serai avec  elle. 

33  Elle  vint  dedans  ;  il  s'assirent,  ils  causent,  le  galion  part, 
il  fit  conduire  en  secret  le  garçon  du  roi. 

34  La  fille  dit,  qui  est  celui-ci  ?  moi  je  m'en  irai. 

35  Es-tu  folle  ma  sœur?  prenons  un  peu  de  confiture. 

36  II  (en)  donna  à  la  fille,  la  fille  s'enivra. 

37  Le  chauve  dit  (qu'on  apporte)  un  peu  de  musique  à  jouer 
pour  toi. 

38  II  alla,  amena  les  musiciens,  ils  commencèrent  à  jouer, 
la  fille  dit,  je  me  lève,  je  m'en  vais,  mon  père  vient. 

39  Assieds-toi  un  peu,  et  que  les  garçons  jouent  pour  toi,  les 
garçons  firent  de  la  musique;  la  fille  n'entendit  pas  le 
galion  qui  partait. 

40  Je  m'en  irai,  dit  la  fille  au  garçon. 

41  La  fille  sortit,  (monta)  et  vit  où  était  sa  maison.  Ah,  mon 
trère  que  m'as  tu-fait? 

42  Que  feras-tu  là  ?  Celui  qui  est  assis  près  de  toi,  est  le 
garçon  du  roi,  et  je  suis  venu  te  prendre  pour  lui. 

43  La  fille  pleura,  que  faire,  dit  elle,  me  jeterai-je  dans  la 
mer  ?  elle  alla  auprès  du  garçon  du  roi  (et)  s  assit,  musi- 
que, aliments,  boissons  (y)  étaient  en  abondance. 

44  Le  chauve  était  assis  en  haut  (sur  le  pont;  seul,  il  était 
capitaine,  ils  mangeaient,  ils  buvaient,  lui,  il  ne  bougeait 
pas  de  sa  place. 


45  Atchilô  du  trin  diveséngoro  drom. 

46  Yek  divés  dtsilotar,  trin  tchiriclé  aie  opré  to  ghcdiini,yek 
djenô  nànai  pixshé  leste. 

47  Arcliepadilelar  o  tchiriclé  te  vrakerén.  Tchiricléya  tchiri- 
cléya^  so  'si  tchiricléya'?  E  derviséskeri  rakli,  khdla^  piéla^ 
e  dakaréskere  raklésa,  na  djanéla  so  kamavél  lénghere 
sherénde, 

48  So  kamavél  ?  penghiâs  o  yavér  tchiriclé. 

49  Mon'  te  kamadjdl,  kamavél  khurdô  berô  te  nikavén  len 
avri,  kvmayirizeL  (GM.  YupCÇtt)  o  berô,  ta  kamtasàvghio^ 
ven  e  derviséskeri  rakli,  ta  e  dakaréskoro  raklô  ;  ta  kon 
te  shunél,  ta  te  penél  les,  dji  to  kotchd  bar  tcMnioL 

50  Shunéla  o  pakô  ;  kôrkoro  isi. 

51  Takhidra  rdno,  aie  pdli  (GM.  waXiv)  o  tchiriclé,  archepsdi" 
letar  te  vrakerén  pes^  tchiricléya,  tchiricléya,  so  'ai  tchi- 
ricléya? Dei^iséskeii  rakli  ta  e  dakaréskoro  raklô  khdna 
piéna,  na  djanéna  so  kamavél  lénghere  aherénde.  Ka  ni" 
kliona  avri,  katdr  to  vtiddr  andré  inôn'  te  djdyia,  kama^ 
perél  0  vudàr,  kamuftchiavél  len,  ta  kamurdarél  len,  ta 
kon  te  shunéla,  ta  le  penél  /es,  dji  to  dumô  bar  te  tchi- 
nioL 

52  Disilotar  ;  aie  tchiriclé  pdli,  tchiricléya,  tchiiHcléya,  $o  'si 
tchiricléya  ?  dovishcsheri  rakli  khdla  piéla,  na  djanéla 
Idkere  sherésle  so  kavéi 

63  So  kavél  ?  penyhids  o  yavér  tchiriclé. 

54  Ovkid  rott  djamutrô  ha  kamadjdl,  ka7nanikliol  yek  «r- 
derhdn  eftà-sheréngoro,  ta  kamakhdl  e  dakaréskoro  raklô, 
ta  e  derrishéskeri  rakli,  ta  kon  te  shunél  ta  te  pe^iél  les, 
dji  to  shrrô  bar  te  tchinioL 

55  0  pakô  penéla  kôrkvro,  te  na  mukdv  Vavén  beré;  uftchi-- 
nô  ghelùlar  mannd  lo  serai,  aU  beré  te  len  e  raklid. 

56  Na  kamda  beré.  NdpalaL  Perghids  po  pokhtdn,  o  berô 
pdlpale.  Avri  0  ghaliôni.  Dikéla  akavd  okovà;  sôstar  te 
panghél  les  o  ghaliôni  ? 

57  0  dalidr  penghids  me  djnl  me  pdnghiol. 


-  611  — 

45  Deux  à  trois  jours  de  voyage  restait. 

46  A  la  pointe  d'un  jour  trois  oiseaux  vinrent  sur  le  galion, 
personne  n'était  près  de  lui. 

47 Les  oiseaux  commencèrent  à  parler:  ô  oiseau,  ô  oiseau! 
qu'y  a-t-il,  ô  oiseau  ?  La  fille  du  derviche  mange  boit 
avec  le  garçon  du  roi,  elle  ne  sait  pas  ce  qui  adviendra 
sur  leur  tête. 

48  Qu'adviendra-t-il  ?  dirent  les  autres  oiseaux. 

49  Dès  qu'il  arrivera,  un  petit  navire  viendra  pour  les 
conduire  dehors  (à  terre).  Le  navire  chavirera,  et  la  fille 
du  derviche  et  le  garçon  du  roi  seront  noyés,  et  quicon- 
que entend  et  le  dise,  il  sera  transiornié  eu  pierre  jus- 
qu'aux genoux. 

50  Le  chauve  entendit;  il  était  seul. 

51  Le  lendemain  de  bonne  heure,  les  oiseaux  vinrent  de 
nouveau,  ils  commencèrent  à  parler  entre  eux  :  ô  oiseau, 
ô  oiseau  !  qu'y  a-t-il,  ô  oiseau  ?  La  fille  du  derviche  et 
le  garçon  du  roi  mangent,  boivent,  ils  ne  savent  pas  ce 
qui  adviendra  sur  leur  tête;  Dès  qu'ils  sortiront  dehoi's, 
dès  qu'ils  entreront  par  la  porte,  la  porte  croulera,  elle 
les  écrasera,  et  les  tuera,  et  quiconque  entend  et  le  leur 
dise,  il  sera  transformé  en  pierre  jusqu'au  dos. 

52  II  fit  jour,  les  oiseaux  vinrent  de  nouveau,  ô  oiseau,  6 
oiseau!  qu'y  a-t-il,  ô  oiseau?  La  fille  du  derviche  man- 
ge, boit  ;  elle  ne  sait  pas  ce  qui  adviendra  sur  sa  tête. 

53  Qu  adviendra-t-il  ?  dirent  les  autres  oiseaux. 

54  Dans  la  nuit  qu'il  se  mariera,  un  dragon  sortira  (ayant) 
sept  têtes,  et  il  dévorera  le  garçon  du  roi  et  la  tille  du 
derviche,  et  quiconque  entend  et  le  leur  dise,  il  sera 
transformé  en  pierre,  jusqu'à  la  tête. 

55  Le  chauve  dit,  tout  seul,  je  ne  laisserai  pas  venir  d'em- 
barcations. Il  se  leva,  il  alla  vis-à-vis  le  palais  ;  des  em- 
bai'cations  vinrent  prendre  la  fille. 

5G  Je  ne  veux  pas  d'embarcations;  en  arrière.  Il  déploya  ses 
voiles,  le  navire  (alla)  en  arrière.  Le  galion  (alla)  au  large. 
Celui-ci,  celui-là  regardaient,  pourquoi  brisera-t-il  le 
galion  ? 

57  Le  roi  dit,  qu'il  aille,  qu'il  (le)  brise, 


-612  — 

58  0  ghaliôni  pangliâ{s)  les. 

59  0  pakôpenéla  e  dakaréske^  ka  gheliôm  te  lav  aklé  raklià^ 
na  penghiôm  tûke^  so  te  kamâv  te  kerdva  ?  Yek  djeixô  me 
hutidke  te  na  vrakerél  man. 

60  Lias  e  raklid  ta  e  raklés^  ghelôtar  to  vudàr,  khalavén 
(GM.  xaXô,  rovinare — Som.)  les. 

61  So  te  klalavds  les  ?  penéna.  Me  na  penghiôm  tuméyighe, 
me  bulidke  te  na  vrakerél  man  kdnek  djenô  ?  Astardé 
ujliavdé  les.  Ghelétar  opré,  beshtétar,  khalé^  pilé,  asdna, 
vrakeréna. 

62  E  pakés  khdla  les  o  kermô,  andrdl. 

63  Ardttilo,  djamutrô  katovén  les]  o  pakô  pené!a,  otid  ha 
kasovén,  méya  otid  kasovdv. 

64  0  djamutrô  ta  i  bori  kasovén  otid^  tu  na  uvéla. 

65  Amarô  lav  so  'si? 

66  Tu  djanés. 

67  Ghelé,  pelé  péske;  lids  o  pakô  po  khanrô^  pelô  péske. 

68  Ltcharghids  po  sherô,  shunéla  yekpdsh  ardtt,  avéla  yek 
azderhdn  ;  tcMdel  o  khanrô,  tchinél  léskere  sheré  ;  tov- 
ghid{s)  le7i  teldl  to  sherdn. 

69  Djangdnilotar  e  dakaréskoro  raklô,  ta  dikéla  léskoro 
khanrô,  léskere  vasténde.  Vikizghids,  kamatchinél  amén  o 
pakô, 

70  Ghelô  léskoro  dat,  pushlids,  so  ulinidn  mo  raklô,  ta  viki- 
zesa.  (rép.)  Katchinél  amén  o  raklô^  penghids. 

71  Astardé  banlé  e  pakéskere  musid. 

Tl  Disilotar.  vikizghids  les  o  dakdr.  Sar  kerghidn  avakhiâ 
buti'}  Eftd  bersh  ghelidn  pirghldn,  fanghidyi  i  rakli,  t'a- 
kand  uftchinidn  te  tcliinés  len  ? 

73  So  te  kerdv  ? 

74  Tu  kamatchinés  me  raklés^  méya  katchindv  tut. 

75  Tu  djanésa. 

76  Bandén  léskere  musid,  gheléna  les  te  tchinéyi  les. 

77  Ghelô  ghelô  o  pakô^  vrakei\Has  kôrkoro.  Kamatchinén 
man  ;  te  pendv  les,  bar  kalchiniovav.  Aide,  ghelé^i  man 
to  dakdr j  terdva  dûi  lav  le  pendv  les. 


SS  II  brisa  le  galion. 

59  Le  chauve  dit  au  roi,  lorsque  je  suis  allé  prendre  cette 
fille,  ne  t -ai-je  pas  dit  que  je  ferai  ce  que  je^veux  ?  Que 
personne  ne  me  parle  de  mon  affaire. 

GO  II  prit  la  fille  et  le  garçon,  il  vint  à  la  porte,  démolis- 
sez-la. 

61  Pourquoi  la  démolir?  disent-ils;  ne  je  vous-ai  pas  dit 
que  personne  ne  me  parle  de  mon  affaire.  Ils  se  mirent 
à  la  démolir.  Ils  allèrent  en  haut,  ils  s'assirent,  ils  man- 
gèrent, ils  burent,  ils  rirent,  ils  causaient. 

62  Le  ver  en  dedans  rongeait  le  chauve. 

63  II  fit  nuit  ;  on  le  fera  gendre  (on  le  mariera).  Le  chauve 
dit,  là,  où  vous  dormirez,  moi  aussi  je  dormirai  là. 

64  Le  gendre  et  la  nouvelle  mai'iée  y  dormiront,  tu  ne  peux 
pas. 

65  Quelle  est  notre  parole  ?  (contrat). 

66  Tu  sais=fais  ce  que  tu  veux. 

67  Ils  allèrent,  ils  se  couchèrent,  le  chauve  prit  son  épée,  il 
se  coucha. 

68  II  couvrit  sa  tête;  à  minuit  il  entend  (qu')un  dragon  vient. 
Il  tire  l'épée,  il  coupe  ses  têtes,  ils  les  plaça  sous  l'oreiller. 

69  Le  garçon  du  roi  s'éveilla  et  voit  son  épée  dans  ses  mains, 
il  cria,  le  chauve  nous  tuera. 

70  Son  père  vint,  il  demanda,  qu'y  a-t-il  mon  garçon  que 
tu  cries  ?  (rép.)  le  garçon  nous  tuera,  dit-il. 

71  Ils  se  mirent  à  lier  ses  bras. 

72  II  fit  jour,  le  roi  l'appela.  Pourquoi  as-tu  fait  cette  affaire? 
(pendant)  sept  ans,  tu  es  allé,  tu  as  marché,  et  tu  as  con- 
duit la  fille,  et  maintenant  tu  t'es  levé  pour  les  tuer  ? 

73  Quoi  faire  ?=je  ne  peux  pas  faire  autrement. 

74  Tu  tueras  mon  garçon,  et  moi  je  te  tuerai. 

75  Tu  sais. 

76  Ils  lient  ses  bras,  ils  le  conduisirent  pour  le  couper. 

77  En  allant,  le  chauve  parlait  (tout)  seul.  Ils  me  couperont; 
si  je  le  dis,  je  serai  transformé  en  pierre;  allons,  condui- 
sez-moi au  roi,  j'ai  deux  mots  à  lui  dire. 


-6i4- 

78  Ayidé  les  to  âahùr. 

79  So  unghidn  les  atid  ? 

80  Terél  dûi  lav  te  penél  tûke. 

81  Pen  len  mo  raklô. 

82  Aie,  ka  gheliôm  ta  liôm  e  dervishéskeri  rakliâ,  to  ghaliô^ 
nLsômasheshlô  kôrkoro.  To  raklô  e  raklidsa  khdlas  pié- 
la^.  Yek  rd7io^  trin  tchiridé  aie,  archepsdiletar  te  vrake- 
rén  pes.  Tchiridvya,  tdiiridéya!  so  'si  tchiridéya?  E 
dervishéskeri  rakli  khdla  piéla^  e  dakaréskoro  raklésa, 
ndna  djanéla  Idkere  sheréste  so  kavél  ;  ta  kon  te  shunel 
ta  te  penél  les,  dji  to  kotdid  bar  te  tchiniol.  Yavér  djem 
mdiidar  na  isds.  Me  shunyhiôni  les. 

83  Mon  ta  penyhids  les  o  pakô,  dji  to  kotchd  bar  tchirAilo- 
tar.  Mon  ta  diklids  o  dakdr  ka  tdiindilotar  baVy  pen- 
ghids^  amdn  mo  raklô  vw  peu  les. 

84  Kapendv  les,  penyhids  o  raklô, 

85  Penghids  ta  vudaréskoro  ;  dji  to  dwnô  bar  tdiiniiila- 
tar. 

86  To  trin  var,  alétar  e  tdiindé,  ta  vrakerdé  pes  pd/i,  ta 
shunghiôm  ;  sostdr  kamniàm  te  sovdv  léndja.  Efld-she- 
réngoro  azderhds  kamantkliol,  kamakhdl  les.  Te  na  pa- 
kidsa^  dik  teldl  to  sherdn.  Ghelé,  diklé  e  sherén. 

87  Me  Ichinyhiôm  les  ;  to  raklô  diklids  o  khanrô  me  vastén- 
dey  ta  thardniol (GM.  ftappô,  croiie,  form.  pas».  Tch.)  ôlm 
kamatdiindv,  me  nànastik  penyhiôm  les. 

88  Dji  to  slierô  bar  Idiinyhilotar. 

89  Yek  mermôri  kerdé  léske. 

90  Uftdiinô  0  raklô  lids  po  drom,  ghelô.  Eftâ  bersh  pir- 
gkids  mdnyhe,  rèiéya  djav  te  pirdv  léske,  eftd  bersh. 

91  Piryhids  piryhids  o  raklô.  Yeké  tanéste  pani  isds,  piliéis, 
pelô  péske.  Léskere  sunnéste  alô  o  pakô.  Atekés^  te  les  ko- 
tôrposhik.  te  djas  ta  te  tchorés  les  mermoriéste,  katdrto 
bar,  kaniklioL 

92  Sultô  sidlô  o  raklô  ;  uftchinô,  Ici  e  poshihàtar,  ghelô  to 
mermôri^  tdioryhids  opré  eposhikâtar. 


^  Mo  — 

^8  Us  le  conduisirent  au  roi. 

79  Pourquoi  Tavez-vous  conduit  ici  ? 

80  II  a  deux  mots  à  te  dire. 

81  Dis-les  mon  garçon. 

82  Moi,  lorsque  je  suis  allé  prendre  la  fill^  du  derviche, 
j'étais  assis  seul  sur  le  galion  ;  ton  garçon  avec  la  lille 
mangeait,  buvait.  Un  matin,  trois  oiseaux  vinrent,  ils 
commencèrent  à  parler  entre  eux  :  ô  oiseau,  ô  oiseau! 
qu'y  a-t-il,  6  oiseau?  La  fille  du  derviche  mange,  boit 
avec  le  garçon  du  roi,  elle  ne  sait  pas,  ce  qui  adviendra 
sur  sa  tâte,et  quiconque  entend  et  le  dise,  qu'il  soit  trans- 
formé en  pierre  jusqu'aux  genoux.  Persoiuie  autre  que 
moi  n'(y)était,  moi  je  l'ai  entendu. 

83  Dès  que  le  chauve  le  dit,  il  fut  transformé  en  pierre  jus- 
qu'aux genoux.  Le  roi  en  voyant  qu'il  fut  transformé  en 
pierre,  dit,  de  grâce  mon  garçon  ne  le  dis  pas. 

84  Je  le  dirai,  dit  le  garçon. 

85  II  parla  aussi  de  la  porte  ;  il  fut  transformé  en  pieire 
jusqu'au  dos. 

86  A  la  troisième  fois  vinrent  les  oiseaux  et  ils  parlèrent  de 
nouveau  entre  eux,  et  je  (les)  ai  entendu,  pour  ça  j'ai  voulu 
dormir  avec  eux.  Un  dragon  à  sept  tôtes  sortira,  il  les 
dévorera,  et  si  tu  ne  crois  pas,  regardes  sous  l'oreiller.  Ils 
y  allèrent,  ils  virent  les  tètes. 

87  G  est  moi  qui  l'a  tué;  ton  garçon  vitl'épée  dans  mes  mains, 
et  il  crut  que  je  le  tuerais.  Moi,  je  n'ai  pas  pu  le  dire. 

88  II  fut  transfoniié  en  pierre,  jusqu'à  la  tète. 

89  Ils  firent  pour  lui  un  tombeau. 

90  Le  garçon  sa  leva,  il  se  mit  en  chemin,  il  alla;  (pendant) 
sept  ans,  il  a  marché  pour  moi,  moi  aussi  je  vais  marcher 
pour  lui  sept  ans. 

91  Le  garçon  marcha.  Dans  un  endroit,  il  y  avait  de  Teau, 
il  en  but,  il  se  coucha  ;  le  chauve  vint  dans  sou  rôve  ; 
par  ici  prends  un  peu  de  terre,  vas  et  verses-la  sur  le 
tombeau.  Il  se  lèvera  de  la  pierre. 

92  II  dormit  longuement  ;  il  se  leva,  il  prend  de  la  terre,  il 
versa  de  la  terre  sur  le  tombeau. 


-.616- 

93  Niglistô  o  pakô:  so  but  sottiôm,  penghiâs. 

94  Eftâ  bersh  tu  pirghidn  mdnyhe,  ta  eftd  bersh  me  pir- 
ghiôm  tûke. 

95  Lely  ghelél  les  to  sarâU  kerél  les  yek  barô. 

CONTE  4ïn<î,  raconté  par  des  Nom.  Chrétiens.  (Style  mixte.) 

1  Isds  ovoklé  dive^éjide  yek  phurô^  isds  léskoro  keré  lové- 
star,  ta  e  phuridkoro  keré  moméstar. 

2  0  pliurô  pendds,  mukh  man  phurie,  ko  umbldl  ko  kasht. 

3  Pendds  i  phuri,  nash  atdr  phuréya. 

4  0  dudûm  konardds,  o  phurô  ta  i  phuri  umbladds  les 
opré  ki  porikin.  Purdds  i  balvdly  pelô  o  dudûmy  niyllsté 

•     andrdl  katdr  ko  dudûm,  tchavé  ta  tchaid. 

5  /  ddi,  kerélas  bocoli,  o  tchavé  alétar  manghénas  bocoli, 
de  man  mi  ddi  bocoli. 

6  Todds  0  phurô  o  kakdi  ki  yak,  te  tâttiol  o  pdi,  linds  o 
usturâs  (Tr.)  te  muravél  e  tchavé. 

7  Tchindds  lénghere  sheré  ;  mukhlds  donén  tchavén,  ghe- 
rdvdile  teldl  ki  shûlavka  ;  nashté  ghelé  andé  (com.  andré) 
ko  vosh.  Katchinél  len  léngoro  dat. 

8  Lénghere  sherénde,  umbladds  o  dudûm. 

9  Mukhlids  e  tchavénandé  (pour  andré)  ko  vosh.  Lidspcs, 
pendds  pe  tcliavénghe,  katchalavél  tumén  o  tovér,  katchi- 
nél lumen. 

10  (1)  0  Yôrghi  léskoro  djamutrô,  but  bresh  in  diklàs  pe 
romnid  ;  rôdela^  la,  ta  do  breshéndar  araklds  la. 

11  /  tchâî  nasfdlïli.  I  ddi  Idkeri  ka  diklds  la  bayildisdilitar 
(Tr.),  ta  tchivdé  pdi  opré  lâte. 

12  0  dat  Idkoro  rovéla,  pe  tchorâ  (au  pi.)  tchindds  ;  ov  na 
pakidnilo  ka  isi  léskeri  tchdi. 

13  0  pral  Idkoro  rovél,  o  rom  lâkoro  Yôrghi  trashàl  te  na 
lel  la  Idkoro  dat,  Idkoro  pral  ;  roibndstar  kamerél. 

14  E  tchâkoro  kivrô  avilô,  ka  diklds  i  tchdi,  bayildisdilotar  ; 


.•ï« 


(4)  Ici  commencent  les  péripéties  matrimoniales  de  ces  deux  enrants. 


—  en  — 

93  Le  chauve  se  leva,  comme  j'ai  longuement  dormi^  dit-il. 

94  Tu  as  marché  pour  moi  sept  ans,  et  sept  ans  j'ai  marché 
pour  toi. 

95  II  (le)  prend,  il  le  conduit  au  palais,  il  le  fit  un  grand 
(personnage). 

Conte  4me. 

1  II  y  avait,  dans  ces  jours-là,  un  vieillard,  sa  maison  était 
de  sel,  et  la  maison  de  la  vieille,  de  cire. 

2  Le  vieillard  dit,  laisses-moi,  ô  vieille,  au  tison,  au  bois, 
(près  du  feu). 

3  La  vieille  dit,  pars  d'ici,  ô  vieillard  ! 

4  La  gourde  creva,  le  vieillard  et  la  vieille  la  pendirent 
sur  l'arbre  ;  le  vent  souffla,  la  gourde  tomba,  les  frères 
sortirent  de  dedans  la  gourde,  garçons  et  filles. 

5  La  mère  faisait  des  biscuits,  les  enfants  allèrent  et  de- 
mandèrent des  biscuits;  donnes-moi,  ma  mère,  des  bis- 
cuits. 

6  Le  vieillard  mit  la  marmite  sur  le  feu,  pour  chauffer 
l'eau,  il  prit  le  rasoir  pour  raser  les  enfants. 

7  II  coupa  leur  tête  ;  il  laissa  deux  enfants  :  ils  se  cachèrent 
sous  le  balai;  ils  partirent,  (et)  allèrent  dans  la  forêt.  Leur 
père  les  coupera=aurait  voulu  les  couper. 

8  Sur  leur  tête  (des  enf.  tués),  il  pendit  la  gourde. 

9  II  abandonna  les  enfants  dans  la  forêt.  Il  partit,  il  dit  à 
ses  enfants,  la  hache  vous  frappera,  vous  tuera. 

10  Yorghi  son  gendre,  depuis  de  longues  années,  n'avait 
pas  vu  sa  femme,  il  la  cherchait  et  après  deux  ans,  il  la 
trouva. 

11  La  fille  tomba  malade  ;  dès  que  sa  mère  la  vit,  elle  tomba 
en  syncope,  et  on  jeta  de  l'eau  sur  elle. 

12  Son  père  pleure,  il  coupa  sa  barbe  ;  il  ne  croyait  pas 
qu'elle  était  sa  fille. 

13  Son  frère  pleure;  son  mari  Yorghi  craint  que  son  père 
et  son  frère  ne  la  lui  prennent;  il  mourra  de  son  affliction. 

14  Le  parrain  de  la  fille  vint;  dès  qu'il  vit  la  fille,  il  s'éva- 

60 


-618- 

îw  pimé  lâkere,  momeliâ  tabardéy  ta  ko  sherô  ;  nvri  ko 
heré  harô  hakrô  tovdé. 

15  Desh-U'pandj  bresh,  in  diklds  lâkoro  kak. 

16  /  sashûi  Idkeri,  pe  balâ  tchindâs,   dise  arattt  rovél  Ulkc. 

17  Vikizdé  c  rashdn,  ta  unghinitarj  ulini  latchcs  ;  kcr*lé 
barô  akliénghi,  khabéy  pibé. 

18  /  tchdi  na  lel  po  rom  Yôrghi. 

19  E  Devléske^  bakrô  kamtchindv^  te  lav  yek  latchi  romnid, 
te  uvél  bakhtali,  pendds  o  Yôrghi. 

20  Ldkoro  rom  Yôrghi,  sardnta  divés^  sardnda  rallia  djdlas 
baré  droméste.  0  Devél  latchipé  kerdas^  ta  léskcre  kalé 
bald,  pdrniletar. 

21  Télé  ki  len  beshlôtar  moskimia  tchamikâ  khalds. 

22  0  dat  ldkoro  rovély  o  pral  ldkoro  rovél. 

23  Unghini  i  bori,  araklds  yek  phurés,  kamlél. 

24  0  kivrô  luludidsa  ko  sherô  dikél  la — chanson — t  0  ruf 
kamkhdl  e  bakritchés,  kamkhdl  e  misirkd. — I  mélchka^  i 
ritchini  dinds,  traddla  yek  gadjô.» 

25  Desh-U'-dûi  bresh,  tchoribé  kerdds  o  Yôrghi  ;  isâs  e  tcho- 
réngoro  barô.  Desh-^-do  breshéndar,  ulinô  barvalô.  Tcho- 
rén  duklén  manghin  ulavélas.  Sardnda  manushén  astar- 
dds,  pe  kheréste. 

20  0  tchavô  e  phuréskorOy  kamlél  zoriésa  yek  tchaid  ;  pen- 
dds, me  dukdva  tûke,  kaldv  tut. 

27  Pendds  i  tchdi  e  tchavéske^  te  avés  tchorydl,  te  nashavés 
man. 

28  0  tchavô  nashaldds  (pour  nashavdds)  /a,  gheldds  la  andé 
ko  vosh. 

29  /  ddi  o  dat  rovén. 

30  Pendds  o  dat  e  barénghe^  desh  kisid  lové  dav  tvmcn,  te 
arakéyi  me  tchaid. 

31  Rodiné^  ndstik  V  araklé  ;  o  dat,  dise  arattt  rovrL 

32  Araklds  la  o  sashtrô;  pe  bord  dikélas  te  ladjavél  la.  I  bori 
rovélasy  penélas  léske^  e  Devléslar  bezéh  isi. 


-619- 

nouit  ;  à  ses  pieds,  (de  la  fille)  ils  allumèrent  des  cier- 
ges, et  à  sa  tête  (aussi).  En  dehors  de  la  maison,  il 
mirent  un  mouton. 

15  (Depuis)  quinze  ans,  elle  n'avait  pas  vu  son  oncle. 

16  Sa  belle-mère  coupa  ses  cheveux,  jour  et  nuit  elle  pleure 
pour  elle. 

17  Ils  appelèrent  le  prêtre,  et  elle  se  leva,  et  se  guérit  ;  ils 
firent  une  grande  fête,  (ils  eurent)  des  mets,  des  boissons. 

18  La  fille  ne  prend  pas  son  mari  Yorghi.   . 

19  Pour  Dieu  f  j'immolerai  un  mouton,  afin  que  je  prenne 
une  femme,  et  qu'elle  soit  de  bonne  fortune,  dit  Yorghi. 

20  Son  mari  Yorghi,  quarante  jours,  (et)  quarnnte  nuits,  al- 
lait dans  un  grand  chemin.  Dieu  lui  fut  favorable,  et  ses 
cheveux  noirs  blanchirent. 

21  II  s'assit  en  bas  dans  le  ravin,  il  mangea  des  raisins 
muscats. 

22  Son  père  (d'elle)  pleure,  son  frère  pleure. 

23  La  mariée  se  leva,  elle  trouva  un  vieillard. 

24  Le  parrain  la  voit  avec  des  fleurs  sur  la  tête — chanson — 
«  le  loup  mangera  l'agneau,  il  mangera  le  dindon. — La 
chatte  frappa  l'ours,  un  étranger  s'effraya.» 

25  (Pendant)  douze  ans.  Yorghi  faisait  des  vols  ;  il  était  le 
chef  des  voleurs.  Après  douze  ans,  il  devint  riche  ;  il 
distribua  de  l'argent  aux  pauvres,  aux  misérables.  Il 
prit  quarante  hommes  dans  sa  maison. 

26  Le  fils  du  vieillard  prendra  une  fille  par  force  ;  il  dit  : 
moi,  je  t'aime,  je  te  prendrai. 

27  La  fille  dit  au  fils,  que  lu  viennes  en  secret,  que  tu 
m'enlèves. 

28  Le  fils  l'enleva,  il  l'amena  dans  la  forêt. 

29  La  mère,  le  père  pleurent. 

30  Le  i>ère  dit  aux  grands  :  je  vous  donne  dix  bourses  d'ar- 
gent, pour  que  vous  trouviez  ma  fille. 

31  Ils  cherchèrent,  ils  n'ont  pas  pu  (la)  trouver;  le  père  jour 
et  nuit  pleure. 

32  Le  beau-père  la  trouva,  il  tachait  de  faire  honte  â  sa 
belle-fille.  La  belle-fille  pleurait,  elle  lui  disait,  c'est  un 
péché  contre  Dieu. 


—  62Ô  — 

33  Léskoro  tchavô  pe^idâs  pe  dadéske^  hezéh  isi  dâde. 

34  /  bord  (pour  hori)  gheli  ta  pendds  e  rashânghe^  c  rashàe 
avilé,  panlé  léskere  musiâ  paldly  gheldé  les  ko  bavé. 

35  Pendds  i  bori^  me,  yek  rom  linôni,  do  rom  na  linôm. 

36  Ta  pendds  o  baréy  V  umblavén  les, 

37  Pendds  o  phurô,  abôr  manghtn  ka  terdva  andc  ki  kalû- 
na^  Un  les,  ta  mukén  man. 

38  E  phuréskeri  tchéi  i  Zahardjika,  ka  mukhlds  pe  rom, 
linds  pe  tchaén  ^  gheldds  len  pe  bibidte. 

39  Avilô  Idkoro  rom,  dikéla  ko  keré,  ndnai  léskeri  romni; 
ta  ov  pe  tasdstar,  ghelô  ko  duyéni,  pilds  drakéngoro  pdi, 
mdttilo,  ta  dûi  ghivés  isds  pashlô. 

40  Ta  yavindsa,  unghinô,  linds  pes  pe  kheimidsa,  pe  lovén- 
dja,  avilôtar  pe  romnidte. 

41  /  romni  in  kamnds  les,  dinépes,  'sas  kholiamé  ;  (GM.  ^oXi) 
pe  romyiidtar  pe  lové  mangltél^  te  djal  péske. 

42  0  Bdshis  (n.  pr.)  pendds  lâke,  te  nashavél  la  ;  i  romni 
kabni  'sas,  vikizdds  la  ko  keré,  làkere  vasténde  dinâs  yek 
grasnid, 

43  E  romnidke  ghelô  Idkoro  pral,  linds  e  grasnid. 

44  Pelôtar  paldl  Idte  Idkoro  rom,  ndstik  f  araklds  la. 

45  Pendds  i  romni,  me  roméske  te  penén  but  sastipé,  V  uvél 
f  arakél  man,  te  n'  avéla,  me  kamdjdv,  Anatolidte  kam- 
nakdv. 

46  Otdr  nashtitar  ghelitar péske  ;  manghél  Idkoro  rom^  ndsti 
te  lel  la. 

Conte  5me,  appelé  par  les  Tch.  :  t  Conte  du  Ponl.» 

(Style  des  Nomades). 

1  Ko  phurané  divesénde  isds  desh-u-dûi  pralâ  ;  ta  o  yek 
pral  0  barô,  o  dulghér  (Tr.)  Manôli  (n.  pr.),  kerélas  i 
duritni  purt  ;  yek  rik  kerél,  yek  rik  peréL 


-621- 

33  Son  fils  dit  à  son  père,  c^est  un  péché,  ô  père. 

34  La  mariée  alla  le  dire  aux  prêtres;  les  prêtres  vinrenf, 
ils  lièrent  ses  bras  par  derrière,  ils  ramenèrent  aux 
grands. 

35  La  mariée  dit  :  moi,  j'ai  pris  un  mari,  je  n'ai  pas  pris 
deux  maris. 

36  Et  les  grands  dirent  :  qu'ils  le  pendent. 

37  Le  vieillard,dit:  autant  d'argent  que  je  tiens  dans  la  tente, 
prenez-le,  et  laissez-moi. 

38  La  fille  du  vieillard,  la  Zahardjika,  qui  avait  abandonné 
son  mari,  prit  ses  enfants,  elle  les  conduisit  à  sa  tante. 

39  Son  mari  arriva,  il  voit  que  sa  femme  n'était  pas  dans 
la  maison  (tente),  et  à  cause  de  son  chagrin,  il  alla  à  la 
taverne,  but  de  l'eau  des  raisins  (vin)  ;  il  s'enivra  et  (pen- 
dant) deux  jours,  il  était  alité. 

40  Et  de  bonne  heure,  il  se  leva,  il  partit  avec  son  ânesse, 
(et)  avec  son  argent,  il  vint  chez  sa  femme. 

41  La  femme  ne  le  voulait  pas;  ils  se  battirent,  ils  étaient 
enragés  ;  il  demanda  son  argent  de  sa  femme,  pour  s'en 
aller. 

42  Bashi  (n.  pr.)  dit  à  elle,  de  la  faire  partir;  la  femme  était 
enceinte,  il  l'appela  à  la  tente  ;  dans  ses  mains,  il  donna 
une  jument. 

43  A  la  femme  vint  son  frère,  il  prit  la  jument. 

44  Son  mari  la  poursuivit,  il  n'a  pas  pu  la  trouver. 

45  La  femme  dit:  dites  à  mon  mari  qu'il  soit  en  (bonne) 
santé  ;  qu'il  vienne  me  trouver,  s'il  ne  vient  pas,  moi, 
je  m'en  irai,  je  passerai  en  Asie. 

46  De  là  elle  partit  (et)  s'en  alla;  son  mari  la  cherche  ;  il 
ne  peut  pas  la  prendre. 

Conte  5me. 

1  Dans  des  jours  passés,  il  y  avait  douze  frères,  et  l'un  des 
frères,  l'aîné,  le  charpentier  Manoli,  faisait  le  pont  long. 
Un  côté  il  fait,  un  côté  tombe=tandis  qu'il  faisait  un 
côté,  l'autre  tombait. 


—  622  — 

2  0  dcsh-'U-diii  pralâ  terénas  yek  dukaniâ,  ta  piriavénas 
la  sure  ;  khuydzenas  laf.dukani  borie. 

3  LdUcre  sheréstSy  isds  i  sinidj  lâkere  vasténde,  isds  tchavô. 

4  Kdskeri  romni  avili  avrydlj  kamavél  andé  ko  desh-^unlùi 
pral. 

5  E  Manoléskeri  romni  i  Lénga^  kamvél  andé  ko  des/i-u- 
dûi  hresh. 

6  Peyiélas  léskeri  romni^mandô  inkhaldn  mdndja;  so  uli- 
nô  tûkey  ta  na  kJidsa  mdndja  manda  ?  mi  angrusti  perav- 
dôm  andé  ko  j)di,  te  djas  te  nikavés  mi  angrusti. 

7  Ldkoro  rom  penddSy  me  inkaldv  (pour  nikliovav)  la  ti 
angrustiy  anddl  ko  pâi. 

8  Dji  ko  dûi  tchutchiénde,  o  pdi  avilôtar  ke  burdjidkoro  ko 
khor. 

9  Avilô  andé  ko  bundri  (Tr.),  tasdvdilotar  ;  télé,  telesim 
{(ï\\thalaçim)ulinô,  Epurtidkoro  andé  o  teniéli  (GM.) 
kérdilas.  E  Manoléskere  yakd,  e  purtidJcere  poravdé  baré 
vudàres. 

i(J  Te  del  o  Devél  yek  balvdl  te  pûdel,  ta  te  pei^él  Idkere 
sheréstar  ka  teréla  i  sinid,  angldl  Jd  Lénga. 

11  Yek  sapp  niglistô  angldl  ki  Lénga,  ta  trashdnili^  tapcn^ 
dds  me  akand  trashdniliom,  ka  diklôm  e  sappés,  ta  nasvd- 
lilom  ;  akand  me  tchavénghe  bezéh  ndnâi  ? 

12  Astardé  la  yavér  gadjô,  ta  kamatasavélas  la,  e  A/aiîo- 
léskeri  gadjiâ. 

13  Ùi  penélas,  ma  tasà  (pour  tasdv)  man  andé  ko  pdi,  teràva 
khurdé  tcliavén. 

14  Andé  ki  devrydl,  ka  kerdds  i  purt  o  dulghér  Manôli, 
pdnghilitar. 

15  Yavér  rom  tchandlds  e  Manoléskeri  romni^  gheli  lésa 
droméste, 

16  Otid  ka  djdnas  droméste  ghelôtar  ko  duyéni,  khinilotar, 
o  rom  ghelô  pilds  drakéngoro  pdi,  mdttilotar  ;  dji  te  djal 
ko  keréy  murdardds  e  Manoléskeri  romni,  i  Lénga. 


—  623  — 

2  Les  di)uze  frères  avaient  une  maîtresse,  et  tous  avait 
commerce  avec  elle,  ils  l'appelaient,  ô  maîtresse  fiancée. 

3  Sur  sa  tête  était  une  table,  dans  ses  mains  était  un 
enfant. 

4  De  quiconque  la  femme  venait  de  dehors,  elle  venait 
(viendra)  chez  les  douze  frères. 

5  La  femme  de  Manoli,  la  Lénga,  viendra  dans  douze  ans. 

6  Sa  femme  disait  :  tu  n'as  pas  mangé  du  pain  avec  moi  ; 
qu'es-tu  devenu  et  tu  ne  manges  pas  du  pain  avec 
moi?  J'ai  fait  tomber  ma  bague  dans  l'eau, que  tu  ailles 
retirer  ma  bague. 

7  Son  mari  dit:  moi,  je  retire  ta  bague  de  dedans  l'eau. 

8  L'eau  arriva  jusqu'aux  deux  mamelles,  dans  la  profon- 
deur de  l'endroit. 

9  II  vint  dans  la  fontaine,  il  fut  noyé.  En  bas,  il  devint  ta- 
lisman ;  en  dedans  il  devint  fondement  du  pont.  Les 
yeux  de  Manoli  furent  les  grandes  et  béantes  portes 
(voûtes)  du  pont. 

10  Que  Dieu  apporte  (donne)  un  vent,  qu'il  souffle,  et  que 
la  table  tombe  de  la  tête  de  celle  qui  la  tient,  au  devant 
de  Lénga  (pour  la  tuer). 

11  Un  serpent  sortit  au  devant  de  Lénga,  et  elle  a  eu  peur, 
et  dit  :  moi  maintenant,  j'ai  peur  en  voyant  le  serpent, 
et  je  suis  tombée  malade  ;  maintenant,  n'est-il  pas  dom- 
mage à  mes  enfants  ? 

12  Une  autre  personne  la  saisit,  et  il  voulait  étrangler 
(noyer)  la  femme  de  Manoli. 

13  Elle  disait  ne  me  noies  pas  dans  l'eau,  j'ai  de  petits  en- 
fants. 

14  Elle  se  pencha  sur  la  mer,  (eau)  où  le  charpentier  Manoli 
avait  fait  le  pont. 

15  Un  autre  homme  appela  la  femme  de  Manoli,  elle  alla 
avec  lui  en  chemin. 

16  Là,  où  ils  allaient  en  chemin,  il  alla  dans  la  taverne,  il 
fut  fatigué,  l'homme  alla,  (et)  but  de  l'eau  des  raisins,  il 
s'enivra  ;  avant  d'arriver  à  la  maison,  il  tua  Lénga,  la 
femme  de  Manoli. 


—  624  — 

Conte  6«n€,  raconté  par  un  Zapâri. 

1  Phuranô  taghàr^  isiné  les^  pandj  raklé. 

2  0  y  eh  evlendiÇTr.),  e  trin  dahd^  o  khurdô  atchilô.  Me  na 
lava  romni.  So  kakerén  ?  kdi  (voy.  akand)na  lava  ramni^ 
ker  mdnghe  yek  khurdô  ker;  kerdô. 

3  De  man  yek  ambroltn  ruk. 

4  0  barô  pral  :  de  man  khaivà  (Tr.)  ruk. 

5  Ortadjds  (Tr.)  de  inan  yek  pabaidkoro  ruk. 

6  Toddm  tanésle. 

7  0  bresh  avilds,  bârile.  Ambrultn  ambruld  kerdàs.  I  pa- 
hain  (pabalin)  pabdi  kerdds.  Aivds  aivd  kerdàs. 

8  Ghelô  0  barô  praly  tchindds  yek  te  khal. 

9  Avilô  yek  phurô  gadjô  ;  ma  kha  tUj  de  mande  ;  so  man- 
ghésa  te  dav  tut  ? 

iO  De  man  dûi  tchuvdlia  (Tr.)  froliâ. 

11  Avilô  0  ortadjds  pral,  tchindds  yek  pabdi  te  khal.  Pendds 
0  phurô  gadjôy  ma  kha,  de  mande  ;  so  mar.ghésa  te  dav 
tut"! 

12  Shtar  goné  frolû 

13  Le  te  goné,  te  dav. 

14  Ghelô  0  khurdô  pral,  pe  ambrulindtar  tchindds  te  khal, 
0  phurô  gadjô  pendds,  ma  kha,  de  mdnde;  so  manghés  te 
dav  tut^ 

15  And^  0  kazàs  (Tr.)  e  khevây  so  isi,  de  mdnde. 

16  Dinôm  tûte. 

17  Mangâ'  tûtar  yek  tchuri,  yek  sukâr  grdi;  yek  tchift  (Tr.) 
pudiné   mangd\ 

18  Kdrin  kadjds  ?  ma  dja,  bezéh  isi  tûke. 

19  Me  kadjâv. 

20  Aide^  dja  Devlésa. 

21  Ghelô  ghelô  ;  andé  ki  veshéste  ghelô.  Araklds  yek  khev, 
bdnghilo  ki  khev  ;  e  khevétar  nikliov  avri,  hon  isi  andré. 

22  Niklisti  yek  gadji ;  pushlàs  Idtar,  sokerés  até  télé  tu"} 

23  Dûi  ruvd  isi,  len  khaderâva. 

24  Latchés  khadér  len;  atch  Devlésa. 


6Si5 


Conte  6me. 

4  (Àl)  un  ancien  roi,  il  y  avait  cinq  garçons. 

2  L'un  se  maria,  et  trois  encore.  Le  cadet,  resta,  moi,  je 
ne  me  marie  pas.  Que  ferez-vous?  A  présent  je  ne  me 
marie  pas,  fais-moi  une  petite  maison;  on  (la)  fit. 

3  Donnes-moi  un  arbre  poirier; 

4  Le  frère  aîné  (dit),  donnes-moi  un  arbre  de  coings. 

5  Le  moyen  (dit),  donnes-moi  un  arbre  pommier. 

6  Nous  les  avons  mis  en  place  (avons  planté). 

7  L'année  vint  (passa),  ils  ont  grandis,  le  poirier  fit  des 
poires  ;  le  pommier  des  pommes.  Le  coing  (coignassier) 
fit  des  coings. 

8  Le  frère  aîné  alla,  il  en  coupa  un  pour  manger. 

9  Vint  un  vieil  étranger,  ne  manges  pas  toi,  donnes-le 
moi,  que  veux-tu  que  je  te  donne  ? 

10  Donnes-moi  deux  sacs  de  florins. 

11  Vint  le  frère  moyen,  il  coupa  une  pomme  pour  manger; 
le  vieil  étranger  dit,  ne  manges  pas,  donnes-(le)  moi,  que 
veux-tu  que  je  te  donne  ? 

12  Quatre  sacs  de  florins, 

13  Prends  tes  sacs,  je  (les)  donne. 

14  Le  frère  cadet  alla,  il  coupa  de  son  poirier  pour  manger; 
le  vieil  étranger  dit,  ne  manges  pas,  donnes(-le)  moi, 
que  veux-tu  que  je  te  donne  ? 

15  Donnes-moi  tous  les  trous  qui  sont  dans  la  province. 

16  Je  le  (les)  ai  donné. 

17  Je  veux  de  toi  un  couteau,  un  beau  cheval;  un  fusil 
double  je  veux. 

18  Où  iras-tu?  ne  vas  pas,  c'est  dommage  à  toi, 

19  Moi  j'irai. 

20  Bien,  vas  avec  Dieu. 

21  II  alla  ;  dans  la  forêt,  il  alla.  Il  trouva  un  trou  ;  il  se 
pencha  vers  le  trou,  sors  du  trou  quiconque  est  dedans. 

22  Une  étrangère  sortit,  il  lui  demanda,  que  fais-tu  ici  en 
bas? 

23  II  y  a  deux  loups,  je  les  nourris. 

24  Nourris-les  bien,  restes  avec  Dieu. 


—  626  — 

25  Dja  Devlésa. 

26  Pâle  (TcdtXiv)  ghelô  ghelô  ;  araklâs  yek  khev  f  odolé  khev 
héi%ghilo. 

27  Nikliov  khevétar  avrik  (commun,  avri). 

28  Niglistô  yek  kalô. 

29  So  kerés  atiâ? 

30  So  te  kerâv  ?  beshâva,  isind  télé  bish  àdaya  (Tr.)  man-' 
ghin. 

31  Me,  te  djav  amdlj  les  man  ? 

32  MishV  avïlàn. 

33  Ghelô  pashé  leste,  beshlé  (com.  beshté),  kerdé  yek  kaliar- 
dô,  pilé  ta  po  yek  tu  (com.  tuv). 

34  Pushlids  léstar  o  khuvdô  raklô,  amén  so  te  keràs  kadavà 
manghin  ?  Atiàlar  na  isi  dis;  kdjaba  (Tr.)  keréna  amén- 
ghe  yek  gheinia  (Tr.)  ? 

35  Keréna,  sôske  na  keréna? 

36  Te  djas  ta  te  kerds.  Tchârde  mdnghe  e  ghemidjiéngoro 
(Tr.  ghemidji)  sherés,  ta  kakerél  aménghe  yek  ghemia. 

37  Sar  ghemia  kakeréna  aménghe  ? 

38  Sar  ghemia  manghéna  tuménghe^ 

39  Amén  frolidtar  ghemia  mangâsa. 

40  Tovél  te  keréni  ghemia' 

41  K%  'z&m  divés  kakerén  ? 

42  Dùi  masekénde  andré,  kakeràs. 

43  Aide,  kerén. 

44  Kerdâ  {pour  kerdé). 

45  Akditc^hdr  avilô,  diklds.  André  ki  ghemia  bish  mami- 
'    shé  kàAïuvén,  opré  lénde  e  sdlava  rupà  kamuvén,  kald- 

bon,  {katdb(ï)o(ve)n{a), 

46  /  rdlt  avilds,  e  ghemidkoro  sherô  tchardinô  les  o  taghdr, 
vrakerdds  léske  o  taghdr,  me  raklid  tùte  kaddv. 

47  E  Devléskere  kolaiésa  ( Tr.  koldi)  kaldv. 

48  m  (pour  ola)  me  kaddv. 

49  Bish  divés  biâf  keréna  ;  lilâs  {linds)  la. 

50  /  rakli  pdshlili,  odovd  na  pashlô  Idsa. 

51  0  raklô  piradds  o  gat  Idkoro,  sar  pashli  i  rakli,  pushlds 
léskcre  môstar. 

52  Astardds  man  mç  dadcskpro  m^i^skçro. 


—  627  — 

25  Vas  avec  Dieu. 

26  De  nouveau  il  alla,  il  trouva  un  trou,  et  à  ce  trou-là,  il 
se  pencha. 

27  Sors  du  trou  dehors, 

28  Un  nègre  sortit. 

29  Que  fais-tu  ici  ? 

30  Que  faire  ?  je  demeure^  il  y  a  en  bas,  vingt  chambres 
(remplies)  d'argent. 

31  Si  je  me  fais  compagnon,  me  prends-tu  ? 

32  Sois  le  bien-venu. 

33  II  alla  auprès  de  lui;  ils  s'assirent,  ils  firent  (cuire)  un 
café  ;  ils  burent  (fumèrent)  aussi  une  pipe. 

34  Lo  petit  garçon  lui  demanda,  que  ferons-nous  de  cet 
argent?  D'ici,  il  n'y  a  pas  de  terre  (ferme).  Par  exemple 
peuveut-ils  faire  un  navire  pour  nous  ?  ' 

35  Ils  (le)  feront,  pourquoi  ne  (le)  feront-ils  pas? 

36  Allons,  et  faisons(-le);  appelles  à  moi  le  chef  des  ma- 
rins, qui  fera  pour  nous  un  navire. 

37  Quel  navire  ferez-vous  pour  nous  ? 

38  Quel  (genre  de)  navire  désirez-vous  ? 

39  Nous  voulons  un  navire  (orné)  d'or  (florins). 

40  II  mit  (des  hommes)  pour  faire  le  navire. 

41  En  combien  de  jours  (le)  ferez-vous  ? 

42  Nous  le  ferons  en  deux  mois. 

43  Allons,  faites(-le). 

44  Ils  (le)  firent. 

45  Ce  roi  (du  pays)  vint,  il  (le)  vit.  Dans  le  navire,  il  y  aura 
vingt  homrates,  leurs  habits  seront  d'argent;  ils  brilleront. 

46  La  nuit  vint,  le  roi  appela  le  chef  du  navire  ;  le  roi  lui 
parla;  je  te  donnerai  ma  fille. 

47  Avec  l'aide  (facilité)  de  Dieu,  je  (la)  prendrai. 

48  Moi,  je  la  donne. 

49  Ils  font  une  noce  de  vingt  jours,  il  la  prit. 

50  La  fille  se  coucha,  celui-ci  ne  coucha  pas  avec  elle. 

51  Le  garçon  ouvrit  sa  (d'elle)  chemise  ;  aussitôt  que  la  fille 
se  coucha,  il  demanda  de  sa  bouche. 

52  (rép.)  Le  boulanger  de  mon  père  m'a  saisi  (m'a  désho- 
norée). 


—  628  — 

53  Tu  mdnghe  na  tsdn,  atch  Devlésa. 
t54  Mukhlâs  i  ghemia  andé  ki  derdvy  ghdé  dur  ayér  (yavér) 
tanéste^  djuvdlile  léskere  manushd. 

55  Te  niklds  avrik^  te  djdsa  e  hdlani  le  las  andré  ko  gav,  ta 
yek  khdrkoma  te  las. 

56  LildSy  avilds,  tardn  akand  yek  yak,  te  tovds  amaré  sdlave. 

57  Mordâm  amaré  sdlave.  Te  djas,  penddSj  ki  kaliardi. 

58  Ghelô  léngoro  haro,  beshlds  ki  kaliardi  pilas  yek  kaliardô. 

59  Kdtar  avildn,  pushlids  e  gaéjé. 

60  Amén  e  deravdtar  isindm,  gheniidji  (Tr.)  isinâm. 

61  Kdrin  djdna  atidl^  (abl.  d'até,  Séd.  atidtar). 

62  Djdva  me  dadéste. 

63  Kdrin  isi  to  datf 

64  Dur  isi  mo  dat. 

65  So  gavéste?  Dur  tanéste? 

66  So  te  vrakerdv  ;  na  djanéna. 

67  Ghelô  pe  dadéste,  araklâs  pe  dadés  otidle. 

68  MishV  avildn  7no  raklô. 

69  MisM  araklôm  ddde. 


—  6â9  — 

53  Tu  n'es  pas  pour  moi.  Restes  avec  Dieu^ 

54  II  laissa  le  navire  dans  la  mer  (il  alla  au  large)  ;  ils  al- 
lèrent dans  un  autre  pays  éloigné  ;  ses  hommes  se  rem- 
plirent de  poux. 

55  Sortons  dehors,  allons  acheter  une  auge  dans  le  village, 
et  prenons  un  ustensile. 

56  Ils  (en)  prirent,  ils  vinrent  (au  navire).  Allumez  un  feu, 
maintenant,  pour  laver  nos  linges. 

57  Nous  avons  nettoyé  nos  linges:  allons,  dirent-ils,  au  café. 

58  Leur  chef  alla,  il  s'assit  au  café;  il  but  un  café. 

59  D'où  êtes-vous  venus  ?  demandèrent  les  étrangers. 

60  Nous  sommes  de  la  mer,  nous  sommes  marins. 

61  Où  allez-vous  d'ici? 

62  Je  vais  chez  mon  père. 

63  Où  est  ton  père  ? 

64  Mon  père  est  loin. 

65  Dans  quel  endroit  éloigné  ? 

66  Que  vous  dire,  vous  ne  connaissez-pas. 

67  II  alla  chez  son  père,  il  trouva  là,  son  père. 

68  Sois  le  bien-venu,  mon  garçon. 

69  Je  t'ai  trouvé  en  (bonne)  santé,  ô  père. 


NOUS  DES  TCHiniGHIAlllËSl 


La  plupart  sont  communs  aux  Chrétiens  et  aux  Musul- 
mans. Il  y  en  a  peu,  qui  leur  sont  propres.  Je  donne  .le 
catalogue  entier,  en  disant  seulement,  que  les  noms  Chré- 
tiens, sont  des  Tchinghianés  Chrétiens,  et  les  noms  Musul- 
mans des  Tchinghianés  Musulmans.  Plusieurs  sont  emprun- 
tés des  Bulgares,  avec  lesquels  les  Tchinghianés,  errant  au 
nord  des  Balkans,  entretiennent  des  rapports  intimes. 

NOMS   d'hommes. 

Tridndos  Yapandjôglu-Yidnni  HalvadjûDimttri  Manda" 
Yidnni  Tuztchôglu-Zafiri  Tchapûkoglu-Mârco  Duddkly' — 
Dimitri  Budaklôglu-Panayôti  Metéhi-Basili  Kôtcho-Theodôsi 
SarambdshoglU'Yidnni  Bdrha'Mitro-Theohâri  Haihûi^Pdn- 
ko-Apostôli  DrôghO'Dimttri  Dragûli-Christo  Baldsoglu^Ma- 
nôli  Trôpakas  (GM.  54poicixic)-F(}<t  YUandjôglu-Lâzari  Da- 
daitcha — Athandsi  Puliménoglu — Chrtstos  Dirdiris — Sdwas 
TchûkoglU'Theodôsi  Tchûka-Anastdsi  Merdjdni-Constanti 
PdlavO'Nicôlds  Ketéko-Sivri-Athandsi  Katchêni-Dimitri  Gu- 
ri-Nicôlas  Gôdjo-Paraskevds  Demirdjôglu — Aléco — Nicolas 
Mdntcho-Nicôlas  Tcliitchilis-Dimûris  Benglôglu-Vasili  Mis- 
sirly' 'Athandsi  Sardfoglu-Yanndkis  Kazandjis-Baldsis  Kû- 
shoglU'Panayôti  Nilioglu-Yovdn  Butchaktchôglu-Constanti 
HditaS'Leontari  Tûmhoglu-Sdwas  Alaverdôglu-Yovdn  Md- 
nioglU'Stefanis  YUandji-Yôrghi  Bekiri-Costi  TchalilH-Chri" 
sto  MassâtO'Dimitris  Pontikoglu-Constantis  Kesimoglu-Yan- 
ndkis  Deliyanndkoglus-Hurmûzis-SofiliS'Saghy'r  (Tr.)  Fàti- 
Danitl  Danghilis-Dimitri  Gadjo-Constantis  Drdkoglu-Antô' 
nis  Hûhos-Yôrghi  Miskéti-Tchamûri-Anastdsis  Tchivitchts- 
Kaloydnoglus — Antônis  Bùrgoglus — Ydnis  Kamariôtoglus — 
Christodûlis  Gheherdikoglus-Kanélis-Apostôlis  Ghiôkoglus-^ 
Kalocôstas-Yôrghi  TravaziloglU'-Thandsis  Bukhûris-Thand" 
sis  Tchutchûris'LeonttS'Christos  Gagdlos — Thanâsis  Ardbo^ 
glus-Kyti-Diamandi  Mandd — Yôrghi  Kirlenghitchi-Christos 
HorôsaHlis-SdwcLS  Perashdnis-  Yôrghi' Kykt/ri'-Dôshi-Procô* 
pi-y(w/idrt-Stai»n-IhVno-  Bajiko^Tchdli  -  Agupi-^Yovàntcho^ 


-631- 

Bahâtchi-Gudûtcho-  Vdnki-  Vidili  -  Bâni-Gûli  -  Minko-Mélki^ 
NédO'Nicôla  CotànO'^EtihO'^DçiUch(>^i^jo-ShâdUKa^  — 
BahdrO'BrakhàlO'BaUli"  Dedominko^  Temélko-Mantchûris-- 
KoroghénchTaradûli" Tchôtcho-Kudûli'-Côsta  Tchakyri-Liô- 
li'Delfinch'Partdli-Bûzo-Dalmdzi''SôkO'BitchttO''Nedjîhis — 
Omér^AlifôdaS"  Itaralûkha-Tôdis  -Manakôs-  Tumbulûs^Ka- 
zakôS'Kokorôshi^Hûdas-  Tchaildhis-Bertchûnis  -  Bàbikis-Ne- 
nékiS'Biriris-Tortôpi'GugO''PaUdtchO''Shabdni'Mustaphâ — 
A  hmet-Ali'Ndnak-Mehmet. 

NOMS    DE    FEMMES. 

Kerdtcha'Pulina-Manâko-Susdnna  Bdsha-Anésto  Kaka- 
tcha-Batû-Vittôriahaihûena-Anghelina-Anghélco-ChristO' 
dûli^Venéta-Meldhra  (UikoLy^^i^in)  'Condila-Maria  Kumbu- 
slûra-Kyrlû'Maria-Stôina-Sfia  Dûda-Anésto-Hdri  (Xipi;)- 
Despinû  Haiteiia''V(X8iliki''Chri8i''Kassû'Zafira  Tchaky'ri^^ 
Katingo-Malamatû"  (GM.  MaXa|taT£vta)  'Smaragda-Kyriakû-- 
Zoi''Zumbulid-Gharofalid-Frôso-{  Eùçpoç'îvT)  yMariora-Pran- 
ghû-Krustdlla-Morfid  (eôjxopçiij-MiVsmid-Luiudm — Bdnia — 
Paraskevû-Kyrialcû-'  Vasila-Katafighi  (xaTaçuyij)-/nn(îto-Af i- 
lid  (iLyikiayAsiménia  (GM.  iimfxivtaj-AniAia  Duàunika-Pushka 
Eléngho-  Tchamurina-  Tchirka-Barsamâ  Bidjoglu-A  ghi^Sulr 
ti-Bidjûa-Krustdla  Babdshka^Aryiri  Stalitcha-AléxorSultd- 
na-ZoUchi^Ghéna-MaHca-Zembila-Eléno  Kitchiâ-^  Venetid 
Doldûra-Eléno  Kôkotch-Zafira  Marandû-Pita-Nini-  Vôika-- 
Dimita  -Budjûka-Anetd  -  Gliiûla  -Frdsha  -Aishé-  Haritcha- 
Yorghûla-  Vaûcha-Kaneliâ-Maghdalini'Lécca'A  idôna  (dijXciv) 
— Kerdna-StathufiyKimia-Trûpka-Kôraka''Murtûka'Dâf^^ 
Dâyiena-'Kaliô'Faniô'Vanghelû'Kûshena-'Gobishend'-Fafûta'' 
Bidjtto-Martka''Stratô''Peruzé-Bûvra'Zurimé — Chrumla — 
Izambéla-Papura. 

NOMS  PROPRES  AUX  TCHINGHIANÉS. 

Panayôtis  Tchovekhanôy  P.  le  revenant. — Nicôla  Kâko, 
l'oncle  Nicolas. — Andsto  KdkUj  la  tante  Anégto,  voy.  kak, 
dans  le  Voc. — Balvdl  i  Kûrmi,  le  vent  du  tonnerre. — Ilûli 
e  tabardé-^ulidkorOj  Iluli  qui  a  le  cul  brûlé. — Kambéri  o 
djuvalô,  K.  le  pouilleux. — Kadiri  i  tchiricliy  K.  la  poule.— 
Zûli  khaléyay  Z,  la  chassieuse. — Maria  Sappnt\  M.  la  vipè- 
re, voy,  sdippni  dans  le  Voc, 


VOCABCLAIHE 


FRANÇAIS— TCH  IN  GUI  AN  É 


c.:=verbe  causalif— p.=verbe  passif— d.^diminutir. 


S'abaisser,    khârniovava.  c. 

kharnicrdva. 
AbcèSt  pukni. 
Abeille,  burlt. 
Accouchée,  lekhûsa. 
Accoucher,  bendva,  p.  6Ai- 

ghiovava,  c.  benghiarâva. 
Acheter,  ktnava,  p.  kinghio- 

vavUj  lav  kinim  (As). 
Acheteur,  kinabéskoro. 
Acide,  shutlô. 
Acier,  abtchin. 
Affaire,  buti,  d.  buturi. 
Affamé,  bocalôy  être  affamé, 

bocdliovava,  khabezânis. 
Affection  dukaibé^  dukanibé. 
S'agrandir,  bdriovava.  c.  ba- 

riardva. 
Ah,  ah. 

Aigre,  batde^  (As),  khati  (As). 
S'aigrir,  shûtliovava. 
Aiguille,  sivj  (As),  suv,  d.  su- 

von',  à  sac,  gonisù 
Aiguillon^  ghanlô,  momelL 
Aiguiser,  astardvay  p.  asfdr- 

fjhiovava. 
_  ,  8ir,  /e8m(As), 


Aile,  pak. 

Aimer,  dukdva. 

Ainsi,  avekd. 

Air,  dûkhos. 

Aisselle,  fcafc. 

Albanais,  tchibanô,  d.  tchiba- 

norôy   tchindé'tchibéngoro. 
Aliment,  khashôi,  khabé. 
Aller,  djdva^  djdmi^  (As). 
Allumer,  aZavdva,  tardva^yak 

leker  (As). 
Amaigiîr,  kishliovava. 
Amant,  dukanô,  tchdmo. 
Ame,  gf/n',  (As). 
Amer,  kerkô,  gf/i'ot;rrf,(As), 
Amertume,  kerkipé. 
Ami,  pamavcî. 
Amitié,  pamaibé. 
Ane,  fc/ier,  adj.   kheranô,  d. 

kherorôy  khelél^  kar,  (As). 
Anéantissement,  drvani  gfdr- 

t;ant. 
Anesse,  khemi^  adj,  khemid^ 

koro. 
Anier,  kheréskoro. 
Année,  bershj  bers  (As). 
Annuel,  bershéskoro. 


-633- 


Antérîeur,  anglalunôy  anglu- 

nô,  angledunô. 
Anxiété,    tasds,   adj.   tasalô. 

Etre  clans  Yaiw.tasdliovava. 
Appeler,  tchândava^  tchdrda" 

va,  voizava,  sis  le  ker  (As). 
Apporter,a)îdi'tt,  c.  anghiard- 

va,  anghid  kerdva,  glieldva. 
S'approcher,  pdshiovava, 
Après,  penlchya  (As). 
Aqueux,  panialô. 
Araignée,  alefandiSy  gh'urne 

(As). 
Arbre,  karadjil,    lèvre   (As), 

fruitier,  porikin,r\ik,  d.  ru- 

korô^  adj.  rukéngoro. 
Argent,  rup,  d.  ruporô,  adj. 

rupovanô,  orp  (As). 
Arriver,  resdva,  c.  resavdva. 
Arroser,  pani  ddva. 
Assassinat,  manushfari. 
Assassiner,    murdardva,    le 

mar  (As). 
Assembler,  ghédava. 
S'asseoir,  heshdva,  c.  besha- 

vdva,  veshti  (As). 
Assermenté,  sovghialô. 
Assiette,  tcharo. 
Astre,  tclierkiidn,  tcherkheni, 

adj.  tcherkhenidkorOy  stidri 

(As). 
Atteler,  kostizava. 
Attendre,  arakavdva,  shta,  ti" 

djakerdva 
Aubergine  des  Francs,  frenk 

badlidjdn,  kaliardé. 
Aucun,  kdnek,  kdnek  djcnô. 
Auge,  heldni,  kopdna,  ad],  ko- 

panéngoro. 
Aujourd'li  mMvdivés^cdjé  (As). 
Auparavant,  angledér. 
Automne,  pahiz  (As). 


Autre,  yavér. 
Avant,  vegur  (As). 
Avant-hier,  yilchavér. 
Aveugle,  kori  (As),  korô,  adj. 

koricanôydew  av./cdiuovava, 

tam. 
Aveuglement,  koriandôs. 
Avoine,  pusavdi, 
J^voir,  ierdva. 
Avorter,  mdrghiovava. 


B 


Babillard,  tchibalô. 
Bague,  angiistri,  enguslcri. 
Bailler,  khamnizava. 
Bain, bttflfnm, adj.  bagnidkoro. 
Baiser,  tchumi  ddva,  c.  tchu- 
midinid  kerdva.le  mudj{Xi>). 
Baiser,  tcliam,  tchumi,  Ichu- 

midibé,  mutis  (As). 
Baisser,  téliovava. 
Balai,  métla,  shuldvka. 
Balayer,  shulavdva,  p.  shu- 

Idvghiovava. 
Bamia,  limalô  shutlô. 
Bande,  dori,  pldna. 
Baptême,  bolipé. 
Baptiser,  boldva,  c.  bolavdva, 

p.  bôlghiovava,  vaptizava. 
Baratte,  buddlka. 
Barbe,  djor. 
Barbu,  djoréngoro. 
Bas,  adj.  siknôj  bxina  (As). 
Bat,  aster. 

Bâton,  a^slardi^  rublL 
Bâtonnier,  ruvliâkoro. 
Batterie  de  cuis.,  khdrkoma. 
Battre,  mardva,  c.  waravdvn. 

mardardva. 
Beau,  bokiiz  (As),  sw/fdr,d,  SXL- 

karorôf  tchordâ. 

61 


-6â4- 


Beaucoup,  but,  comp.  hute-- 

dér,  butlô,  buhu  (As). 
Beau-lils,  djamutrô^  djafterô 

(As\  djarddv  (As). 
Bean-^ère^mamitcholô^sash" 

trô. 
Beauté,  siikaribé,   tchordipé. 
BOche,    innrémforo,     tchan" 

tjliéngovo, 
B(3llt>mùro,  mamUchoU,  sa- 

sJnn,  cl.  sashiori. 
Bosaigiu"»,  halxài. 
Betterave,  âip  (As) 
Beurre,  cjur  (As),  hur  (Tch. 

Tokat). 
Bcy,  gliulti  (As). 
Bile,  Icholin. 
Blague,  tuvéskeri  kisL 
Blanc,  parnô,  comp.  parue- 

dér,  p.  pdrniovava,  bunâ- 

ri  (As). 
Blanchâtre,  parnorô. 
Blancheur,  parnipé. 
Blanchir,  parniardva. 
Blanchisseur,  toibndskoro. 
Blé,  (fhiVy  adj.  ghivéskoro,  ar- 

zûn  (As),  yesiif,  (As). 
Bleu,  7îilé  (As). 
Bluteau,  porhén^  reshéto. 
Bceuf,  fiurûvy  adj.  guruvésko- 

ro,  guruvanôy  gheoUik  (As). 
Bohémien,  rom,  adj.  romanô, 

romazdnis^  Zapàri^  ghida- 

ra  (As),   malkôlch,  pôsha 

(As),  hm  (Tch.  Tokât). 
Boire,  pidva,  c.  jnavdva,  lépi 

(As). 
Bois,  /ras/if,  adj.  kashtunanù, 

coupeur  de  b.  kashtéskoro^ 

devenir  comme  du  b.  kash- 

tiovava^  gashdy  (As). 
Boisson,  2)ibé. 


Boiteux,  pango. 

Bon,  latchô.  comp.  lalchedcr. 

mishto,  gh\*lidi  (As  . 
De  bonne  heure,  râno. 
Bonté,  lat chipe. 
Bord,  vdkri. 
Bostandji,  pimuéskoro. 
Botte,  tchckhti.  (As). 
Bouc,  buznôy  />//:r^s',  adj.  /*</- 

zanô. 
Bouche,  mai,  abl.  inniinl.  zu- 

vûr  (As). 
BouchiT,  V.  kJieriilj  ddiut. 
Boucher,  n.  nmscskoro. 
Boucle  d'oreilles,  Ichcni. 
Boue,  tcldk. 
Boueux,  tchikalô. 
Bouillir,  tavdva,  p.   farghio- 

iHiva. 
Boulanger,  ^nanréskoro,  tcha- 

méskoro. 
Bourse,  kisi,  banlL 
Boutique,  duyéni,  vrastiri. 
Boutiquier,  duyenéskoro. 
Bouvier,  goveddr. 
Bracelet,  korù. 
Bras,  mnsi,  d.  musorf. 
Brassée,  angdli. 
Brave,  murshnô,  iniin^lticii" 

nô. 
Bravoure,  m urslniipc. 
Bride,    sulivdri.    shuvdr,    d. 

sliuvarorô,  iisltmr,  m^maz 

(As). 
Brisé,  para. 
Broche,  bust. 
Brûler,  tabaruva,    p.   lâhlit- 

vava. 
Buffle,  vayùna. 
Bulgare,  rfa.s,  d.  r/a.sonî,  ;idj. 

dasanô)  dasicano,    l<.»nune 

Bulgare,  dasnu 


-635  — 


Cabane,  kôlyva,  adj.  kolybén- 

(joro. 
Cabas  des  figues,  ukhidavdé. 
Cacher,  ijheravdva^   p.  ghe- 

rdvgliiovava,  nisjyeldva^  p. 

nispélghiovava,  action  de 

c.  gheraibé. 
Café,  kavés,  kcdiardu. 
Caisse,    ladinitcha,   senduki. 

kJirdhisha. 
Calebasse,  kalûrni. 
Calicot,  hot  (As). 
Calotte,  sladik,  d.  sladikori, 

adj.  sladilcmjovo. 
Cambouis,  »?a/r/mrtfo. 
Canne,  van. 
Carotte,  gWezer  (As). 
Caroube,  shengûrL 
Casser,  pangdva,  c.  panghe- 

rdva,  p.  pdngitiovava. 
Casserole,  doti  kiri  (As). 
Caverne,  maghards. 
Ce,    kadavâ,   avakd,    akavd, 

okd, 
Cécile,  koribé. 
Ceinture,  kiusUk. 
Celui-là,  okd,  udovd. 
Cendres,  prdlios,  tchar  (As). 
Ceris(\  kerds, 
Cliaine,  djandjir. 
Chaînon,  r/î/'e«. 
Chaleur,  tabtoihc^  tatlipc. 
Chiuiii)i?:non,  kliHkluïnr,  adj. 

A 7/ uklnnirciuioro,    filitclia. 
Chan<»er,  paruvdva,  \),paràv' 

gliidvava. 
Chanson,  glillf,  naghard. 
Chanter,  ghilidbava,'^ùi\  ghl" 

Ihdilndôs. 
Chanteuse,  gliioccndc. 


Chapelet,  minriclô. 
Chaque,  kdde. 
Charbon,  angdr. 
Charbonnier,  angaréakoro. 
Chardon,  enghéri. 
Charge,  behri  (As). 
Charger,  ladavdva,  p.  laddV" 

ghiovava. 
Chariot,  vordôn. 
Ciiarrue,  panghianiô. 
Chasser,  paludava. 
Chassie,  khaléa,   dev.  chas- 
sieux, khdliovava. 
Chassieux,  khaleâkoro,  kha- 

loniko. 
Chat,  te,  rndlchka,  mnrtchka, 

jnshika,  pisik  {k^),pismdra^ 

Ichilclidij    d.    lchitchaion\ 

tchttchos.   Etat   d'une  ch. 

tchilchaibé. 
Chaud,  tablôy  laltô,  taUéi{Xs). 
Chaudière,  kakkavi,  ktikdi,lLÙ^ 

te  des  ch.  kakkavd. 
Chauve,  pakô. 
Chef  du  quartier,»?a/t  Wdfcoro. 

»     d'une  boutique,  maslér. 
Chemin,  drotn,  d.  dromorô. 

adj  .droinéskoro^pallion  (As), 
Chemise,  gad,  d.  j/tifiorô,  adj. 

gadalô,  sdlavo,  gICaili  (As). 
Chercher,  rùdava^  act.  de  ch. 

rodipé. 
Cheval,(/rasf,  d.  grastorô.grdi^ 

adj.  graslanô,  grastcskoro, 

davdri,  ogôri  (As). 
(;heveu,/>a/,adj.b(//'f/o,i'<r/(As). 
Chèvre,  bnznL  buzia  (As). 
Chien,  Irlmkcl^ï,  Icliukli^  ru- 

konu^  bagdji  (As). 
Chier,  khidva,  p.  klicndardua. 
(Hiiiïon,  Icinuidi. 
Chiiïonné,  Ichandilo, 


■636- 


Chose,  kovâ,  l-oyâ. 

Chou,  shakh. 

Chrétien,  kutiir 

Ciel,  sukâr  dcvél. 

Cier^'e,  momelî. 

Ciorgier,  monicUéngoro. 

Cil,  tchamtchiUL 

Circoncire,  tchiuilardva. 

Cire,  moiii. 

Ciseaux,  kat. 

CI.',  kilidi,  klidi,  lijup  (As). 

Clitoris,  pt'ipos. 

Clou,  shcrilnù. 

Cochon,  halo,  adj.  halanôM''- 
lémforo. 

Ca;iu',  oyhi,  d.  oyhorori,  on- 
(jhi. 

Cohabiter,  minàjé  dàva. 

Coitifî,  /m/v«{As). 

Coruhitfii,  nbùr,  kcbôr,  kctû 

Comme,  tiu,  (im/,  vdri  (As). 

Commencer,  (irkhevdva. 

Comment,  sur. 

Commettre  le  péché  de  la  for- 
nication, piriiivdva. 

Communion,  kôtikii. 

Compagnie,  nmlipé. 

Compagnon,  mal,  accompa- 
gné, malalu. 
.  Complet,  kuriiù. 

Complètement,  hulàr  mônio. 

Comprendre,  iKjlidliovava,  c. 
aijhdiia  kerdva. 

Conijite,  imskoro. 

Compter,  tjhendi'a,  p.  f/hén- 
gh'ûvava,  hyhcn  (As). 

Concombi'e  kuslravilcha,pa- 
yiialé  sudré. 

Conliancc,  jKdiihé. 

Confiture,  ijosUttlù. 

Connaître,  ;j(ji(/jttr(ti'a,  p.  |jm- 
djdrijlûomva. 


Conseil,  dizia. 

Contorsion,  bolaipé. 

Se  contourner^  bolavàva. 

Coq,  bashnô. 

Corail,  nierdjànos. 

Corde^  shclôy  d.  shelorô,ba»r- 

dardô,  sali  (As). 
Cqrdier,  shclémjoro. 
Cordon  n  ier,((  lbénémjoro,tria~ 

khéngoro. 
Corne,  shimj. 
Corné,  shhighéiigoro. 
Cornemuse,  gdida. 
Cornouille,  ukrdni. 
(Jornu,  shinyalô. 
Corvée,  anyaria. 
Côte,  pitsliavrô. 
Côté,  rik,  saiwô. 
Cou,  kori,  kuriô. 
Couché,  pasliîù. 
Coac[nir,pdsliliovava,c.2}âsh~ 

lerdva,  suvti  (As). 
Coude,  kuni. 

(>oudre,  sivdva,  lesio  (As). 
Couler,  tdvdani,  p.  iavdt'nio- 

vava. 
Coup,  iiiaribé,  du  pied,  takh- 

ki,  donner  des  coups  de  p. 

îakhki  ddva,  de  ïusil.  pu- 

dinipé,  de  poing,  rupcdiui. 
Coupe,  bdti. 
Couper,  tchimiva,  p.  Ivliin- 

tjliiovava,    c.     U'Iihutvdvn, 

Icliin  (As),   tchinem   (Tch. 

Tokât). 
Coupure,  tchinipé. 
Coiu'ge,  gh'undur  (As). 
Courir,  koshia  ddva. 
Course,  koshia. 
Court,  kliat>te  (As). 
Cotite:ui,  tcliori,  tcliindali,kn- 

pidi. 


—  637  — 


Couture,  siibé. 
Couvert,  utchardô. 
Couverture,  utcharibé^  de  la 

tente,  kazélL 
Couvrir,  utcharâva^ip.  utchdr-' 

ghiovava. 
Crachat,  tchuyigâr,  tîii  (As). 
Chachement ,     tchungaribé , 

tchungardipé. 
Cracher,  tchungardvaj  tchun- 

gârdava. 
Craindre ,    darâva ,    biliémi 

(As), fros/idva,  p.  trashdnio- 

vava. 
Crasse,  keli. 
Crasseux,  kelalô,  palw. 
Crèche,  âslia,  pakhni. 
Creuser,  khanddva,  c.  khan- 

liardva^  p.  khdnliovaaa. 
Crever,  murddliovava. 
Cri,  vikima. 

Crible,  patrakôs,  vclvû  (As). 
Cribler,  ushmiava^  p.  tislidn" 

ghiovava. 
Crier,  baslidva,  c.  bashavdva, 

kliuydzava,   khuydz  kerd- 

t'a,  vikizava. 
Croire,  pakidva,  p.  pakidnio- 

vava. 
Croix,  trushûl^   adj.  trxishU" 

léskoro. 
Crotter,  tchik  ddva,  p.  tchikd- 

liovava. 
Croupion,  kalis. 
Cuiller,  roi,  ad],  roiéngoro. 
Cuir,  morli,  adj.  mortidkoro, 

pertchds,  ineshin  (As). 
Cuire,  pekdva,  p.  pékiovava. 
Cuisinier,  peMskoro, 
(^^uis.so,  ghcr. 
Cuisson,  pckibé. 
Cuit,  pekô. 


Cul,  vuU  vûlvuly  bûlbuly  adj. 

vulidkoro. 
Cuvette,  Ickén,  lidnos,  lokdni. 

D 

Dalle,  pestera. 

Dame,  rdnni,  khulani. 

Danse,  khôros^  nilcheri  (As). 

Danube,  Tîma. 

D'où,  kdlar,  po,  zu  (As). 

Debout,  dikinô,  dikiko. 

Découdre,  pulrdvay'ç.putér^ 

ghiovava. 
Découper,  tcholdva. 
Dedans,  andré,  abl.  andrdl, 

adj.  andralunô. 
Dehors,  avri^   adj.  avrutnôj 

behdra  (As). 
Demain,  takhidra,  y  aviné. 
Demande,  pulchibé. 
Demander,  putchdva,  man- 

gava. 
Demi,  yekpdch,  nim  (As). 
Dénatter,  buruvdva. 
Dent,  dant^  dent  (As). 
Départ,  nashipé. 
Dérision,  prasaibc. 
DeYmer.palutnô^palalutnô. 
Derrière,  paie  y  pdlpale^  abl. 

paldl. 
DasceudrOyUghUdvafi.ughlia" 

t't/va,  ughlid  kerdva. 
Désir,  mamjhishé  (As). 
Dessus,  02)rc,abl.  02)rd/,comp. 

opredér,  adj.  oprahmô. 
Dette,  tchik. 
Deuil,  lipima. 
Devant,  awjléy  abl.  angldl. 
Devenir,  uvdva. 
Diable,  beng,  d.  bengorô.nd}. 

bengalô^  bcngulanô^  shei" 

tan  (As). 


-638- 


Diablerie,  henrfhij)ê. 

Dieu,  Devél,  Del,  d.  dcvlorô^ 

adj.  (Icvlicanô,  devléskoro, 

lluva  (Aiï). 
Dimanche,  kurkô, 
Dindon,  kûrkos,  misirka. 
Dire,  penâva.  fiyfzava. 
Discours,  sbura. 
Doigt,  uHfjùsht,  anfjt(l{X^). 
Domestifiuo,  tcharésiioro. 
Donc,  hisim. 
Don,  ilibé. 
Donner,  dcirn,  e.  diniardva, 

bede  (As). 
Dormir,  sovdvdy  c.  sorardva. 

sovlid  kcrdva,  sovliardva. 
Dos//i(}//o,  d.  dumorôj  jnislilo 
Douceur,  (judiipé. 
Douleur,  did\  sentir  de  la  d. 

diihdva,  c.  dukavàva,  p.  du- 

kdniovava. 
Doux,  f/HrfW,  ûfî^Wc  (As). 
Drap,  ijaba. 

E 

Eau,  ]Kini,  d.pmiori,  adj.  j)«- 

niéskorOy  jidi,  bani  (As). 
Eau  de  vie,  jKt^iiali^rakasJika, 

.  (As  . 

EcliaufTer,  tapùva,  taltiardva. 
Echelle,  iiklikiavdi. 
Ecre visse,  karavidluL 
Ecuelle,  /(îs/,  tas  (As). 
Elïrayer^  dararuva,  j).  c/ard- 

iiiovuva,  Irashavdva, 
E^^^lise,  kaivjhcri,  keUsé  (As). 
KI(»Yer,  lish(lc{!ii^)y  làzdava. 
VÀ\i\  ùL 

Eloigné,  dHnjltc,  dur, 
Eloignement,  duripc. 
S'éloigner,  dùriucaca,  dura' 

niovava. 


En  bas,  telê,  abl.  teldl,  adj. 

lelalunô. 
Enceinte,  kabni,  rendre  enc. 

kabniarùva,  p.  kdbniovava. 
Enchainé,  djandjiralô. 
Enclos,  bdri. 

Enclume,  amuniy  luh  (As). 
Encore,  adjd'Ldahd. 
Endetté,  Ichikalô. 
Endormi,  so//(>,p.  sôtliovava. 
Endroit,  bûrdji,  tan^  d.  luno- 

rcî,  éloigné,  kliindycnti. 
Enlant,  tchavô,  d.  tchavorô^ 

tclio,  lc]ia(iliu(\6). 
f'nfantement,  ben. 
S'entlammer,  kizdizava. 
Entlé,  puku,  p.  pukiocava,  c. 

pukiardva,  sliuvlo,  c.  slniv 

Uardva,  p.  shùvUuvava. 
Enthu'e,  sliuvUpé. 
S'engraisser,    kilavdva,  être 

engr.   kildvyJiiovava,  kild- 

liovava. 
Enlever,  ldzdava,\).  lazdinio' 

vava. 
Enragé,  kUolhidkoro, 
S'enrichir,  baravdUovava. 
Ensanglanter,  nUlvdUorava. 
Ensemble,  ekelcDié,  yekslidn 
,  (As). 
Ensuite,  nàpahd,  adj.  ncipa- 

laluluu. 
Entendre,  sliundva,  p.  shûn^ 

dovuvcu  kandizava. 
Entier,  bur. 
Entonnoir,  kltoink. 
Entortiller,   pakiaràva^  pa- 

kiardô. 
Entre,  ruaskarc,  alil.  )i)aska- 

rdl,  corn]).  ?i?a.s/.(f/T(/c'r,adj. 

Duiskaruliin. 
Envuver,  bilcluwdua. 


639- 


Êpais,  go$t6. 

Epaule,  pikôy  adj.  pikalô,  pi- 

lu  (As). 
Epée,  khayidùy  tuvâr  (As). 
Epine,  kar,rô,  dorsale,fc/ef  c/m. 
Epineux,  voy.  kayirô. 
Er.s.  rôghos. 
Esclave,  kiolés. 
Espèce,  slicld. 
Essuie-mains,  mcsdli, 
Estropié,/6'i'a?;(W,dcvonirestr. 

Icvdudovava. 
Et,  u,  et  nous,  améya,  et  vous, 

tumé\ia,  et  moi,  m(f//a,  et 

toi,  tàiia, 
Etain,  arkitchi,  gh'ala.  (As.) 

kaldL  kastiri. 
Eté,  nildi,  adj.  nilaicskoro,  ta- 

mûzi  (As). 
Eteint,  murddl. 
Etendre,  bufjhliardva,  p.  6k- 

ghliovavu, 
Eternuer,  tchik  ddva. 
Eternument,  tchik. 
Etoupe,  krokidi. 
l^^tranger,  gadjô,  adj.  gadja- 

nô,  d.  gadjorô,  gadjuni  lori 

(As),  dirlchiinc  (As),   j)e?'- 

gliùl,  adj.  pergiiulanù. 
Etre,  /5o»i,  isinôin/ asli  (As). 
Etroit,  fanA*. 
Eveiller,  djcmgdva^  c.  (7/an- 

gavdva,  p.  djangdmovava. 
Excrément,  /"a/,  klicndô,  gus 
^  (As). 

Expirer,  of//?/  (/ara. 
Exténué,  bi-maséskoro. 


Face,  9>io/i  (As). 

Se  fâcher,  klioliterâva^  kho- 


lasdilotar,    djungàbovava. 
Faire,    kerdva,   kérdilas ,   c. 

kerghid  kerdva^  leker  (As), 

kerdmi  (As). 
Fameux,  sliU7idô. 
Fanal,  fandri^  feiighiardo. 
Fardeau,  kalùya. 
Farine,  varùy  al  a  (As). 
Fatigue,  khuoibé. 
Fatigué,  kliinô. 
Se  fatiguer,  kliinlovava^  tchf.- 

nia  va  va. 
Faucon,  ftraghos. 
Fau\\Jwsa,fdrkya,kaUdj{h?^). 
Faux  Tcliingliiané,/i:a/<>  Icldn' 

ghiané. 
Féminin,  djuvél,  djuvli,  adj. 

djuvlidkoro,  djuvUcanô. 
Femme,  manushni^  romn%  d. 

romnovi,  gadjt\  d.  gadjori. 
Fendre,  paravdva,  p.  pdrio- 

vava^  pardvgltiovava. 
Fenêtre,  vtidard. 
Fer,  shastir,  adj.  shasUrésko-- 

rOy  shasturnôy  lui  (As). 
Fer-à-cheval,  nallchds,  pela- 

lo,  nal  agori  (As). 
Fermer,  banddva,   c.  banlid 

kerdva. 
Fête,  akhénglti. 
Feu,  ya/i',  adj.  yagalu,  yagd- 

koro,  eg  (As). 
Feuille,j9a/r/>i,/'i[7/o,fc/^27o(As). 
Fève,  bôbiy  d.  bobôlia. 
Fi,  2^//; 

Fidèle,  pakianô. 
Fiente,  bunista,  gonôi,  goshô^ 

goslnw,  des  oiseaux,   tc/i/- 

tcliinia. 
Fienter,  tchitchinid  kerdva. 
Fièvre  (inter),  shila,  tréska^ 

beri  (As), 


640- 


Fifre,  zarbùnùy  duruviif  jou- 
eur du  f.  duruvUâkoro. 

Figue,  kheliy  vendeur  des  f. 
Ulieliénqoro, 

Figuier,  khelùi. 

Fil,  hatlô,  vendeur  d.  f.  hat- 
lénqorOy  tav,  tavéskoro,  def 
(As). 

Filer,  halàva. 

Y\\\(i,  raklf,  tchài,  tchéL  d. 
tcliaiori,  adj.  tchdhorojljd' 
ghi^  (Tch.  Tokat)  lavti  (As). 

Fin,  aannô,  adv.  sannés. 

Flacon,  bûkla. 

Flèche,  okici. 

Fleur,  luludij  tchitchék  (As). 

Florin,  froU. 

Fluvial,  lenidkoro. 

Foin,  kas,  adj.  kaséskoro. 

Folie,  denilipé. 

Fondre,  bildvayp.  bildniovava. 

Fontaine,  khani,  (As),  tchc-- 
snié. 

Force,  zov,  zoralibé. 

Forestier,  veshéskoro. 

Forêt,  vesh. 

Forgeron,  shasliréskoro. 

Fornicateur,  jiirianô. 

Fornication,  jjiriaibé. 

Fort,  zoralô,  (jh'aim  (As). 

Fortifier,  aslarglnd  kerdva. 

Fortune,  hakht,  d.  bahhlori, 
adj.  baklitalô. 

Fosse,  kiwva. 

Fou,  dcnilô,  dev.  f.  dcmliova" 
va,  lûvali  (As). 

Fouler,  ukhkidva. 

Four,  bov. 

Fourchette,  berûU,  btinéli. 

Fourmi,  Wn',  adj.  kirialu. 

Fournier,  bovéskoro. 

Foyer,  vighna. 


Fraii:heur,  swiripé. 
Frais,  sudrô. 
Franges,  pishkùUa. 
Frapper,    kurdva ,    tdpdava, 

tchalavdva^    vahém   (Tch. 

Tokat)  vehirihn  (As». 
Frayeur,  dar. 
Frère,  praL  d.  praloro. 

»       de  réponse,  saîu. 
Fripier,  eskidjis. 
Froid,  s/n7,  adj.  shilalô^  sii 

(As;,  silali  (As). 
Fromage,  kerdi  adj.  keralén- 

(joro,  tchelalô,  pendir  (As). 
Front,(c/i/Ad/. 
Frotter,  murdva,  p.  môrghuH 

vava. 
Fruit,  )>îe/i'(i  (As). 
Fumée,  djaili  (As). 
Fumier,  konoi,  sipindi  (As). 
Fuseau,  /rof//,  bout  inf.  du  f. 

risinf. 
Fusil,  pudinô,  pushki. 


Gale,  gf/ic/,  khauilri  (As). 

Galeux,  ghelalô. 

Garçon,  mursh,  (l.imirshorn, 

raklô,  d.  raklorô,  gor  (As), 

/rur  (As). 
Gâteau,  manridô. 
Se  geler,  paghosdiliom. 
Gémir,  akardva. 
Gencive,  tar. 
Genou,  kotch^  tchidim. 
Gerbe,  pûrga. 
Glace,  buzid. 
Gobelet,  korô,  d.  kororôy  adj. 

koréskoro. 
Gond,  gnruvéskoro  km\ 
Gorge^  gWandi  (As), 


—  641  — 


Gosier,  vrangulô. 

Goupillon,  vrekhtûla. 

Gourde,  dudûm. 

Gousse  d'ail,  aheralô. 

Gouvernail,  holdinô. 

Graisse,  kil. 

Grand,  6ard,  comp.  haredér. 

Grandeur,  harihé. 

Grand'  mère,  ami  (As),  bâba^ 

bâhOj  d.  baborttcha. 
Grand  père,  pdpus,  bapir  (As). 
Gras,  kilalôyparvardôfip.  par^ 

vdrghiovava. 
Gratter,  khândjiovava. 
Grattoir,  mashà. 
Grec,Ba/am(J,adi.  balamanô, 

balaméskorOj    f.   Grecque, 

balamni. 
Grêle,  kukkudi. 
Grenade,  dardv,  raUvalô^khi-' 

ndr  (As). 
Grenadier,  daravtn. 
Grenouille,  xâmba,  bogK  (As). 
Gros,  tulôy  p.  txdiovavcL 
Grossesse,  kabnioibé. 
Grossièreté,  pukibé. 
Guérir,  sastiarâva^  p.  sâstiO" 

vava,  sagh  leker  (As). 
Guitare,  yongdri. 

H 

Habiller,  uryavdva. 

Habit,  sirkdrfiay  uryaibé,  yi- 

smata. 
Habiter,  loddva. 
Hache,  tovér^^d].  toveréskoro. 
Haricot,  manushéskere  dant. 
Haut,  vutchô^  comp,  vuUche- 

déVy  vetchun  (As), 
Hautbois,  sûrulas. 
Hauteur,  vutchipé. 
Herbe*  tchar.  drav,  adi.  dror 


hêngoro^  gWa$  (As),  espèce 

d*h.  lavadid. 
Herbeux,  tcharialô. 
Herboriste,  tchariéngoro. 
Heure,  ôra. 
Hier,  yitchy  hidja  (As). 
Hier,  vent 
Hivernal,  ventéskoro. 
Homme,  manûsh.à.  manur- 

shorôy    adj.  manushicanô^ 

manushéskorOj  mérOj  meru 

(As). 
Hongrois,  mandjdri. 
Honte,  ladj,  ladjaibé. 
Honteux,  ladjanô,  ladjavô. 
Hoquet,  klôtchika. 
Uoue,baski,d.baskisorôikhan-' 

liardô. 
Huile,  maklôy  de  lin,  tabardôé 
Humain,  latchighiôskoro. 
Humanité,  maniishipé. 
Humble,  khamô. 
Humidité,  tchi. 
Humilité,  khamipé. 

I 

Ici,  atià,  abl.  atàr,  akatidy  a- 

vatiâj  avatiaring. 
Ignorant,  yosmds. 
Il,  ovj  hûi  (As). 
Imam,  bashavdô. 
Impitoyable,  bi^bukéngoro. 
Imprécation,  armdn. 
Injure,  kvLshipé. 
Injurier,  kushdva. 
Instrument  de  mus.  sâzij  de 

fer,  tchinkerdô. 
Intelligence,  goti. 
Intelligent,  godialô^  godiavéfy 

godidkoro. 
Ivraie,  kheskelâri. 
Ivre^  mattôi  mattô  mémini^ 

62 


—  642 


mattô  gargûshi,  mattô  ko- 
rù,  zerkhôshi  (As),  mattica- 
nô,  rendre  ivre,  malliarâva, 
p.  mâtliovava. 
Ivresse,  maltipéj  matlioipé, 

J 

Jambe,   tchang^   adj.  tchan" 

gunô. 
Jardin,  bakhtclié. 
Jaune,  zerdi  (As). 
Je,  me,  et  moi,  méya. 
Jeu,  kelibé. 
Jeune,  ternô,  d.  ternorô,  lanxi 

(As),  khurdo. 
Jeunesse,  ternipé,   khurdipé^ 

tanxéi  (As). 
Joie,  loshanipé. 
Joue,  tcliam. 
Jouer,  keldva,  c.  kelavdva,  c. 

kelghiardva. 
Joueur,  kelnô. 
Joug,  khamûli. 
Jour,  divés,  pendant  le  jour, 

dise,  de  bonne  heure,  d/- 

sâra  ;    disiola,  il  fait  jour, 

disioibé,  la  pointe  du  jour, 

rfz5  (As),  gam  (As),  khâra- 

Sî7,  il  fait  jour. 
Journalier,  diveséskoro. 
Joyeux,  loshanô,  loshanutnô, 

être  j.  loshdniovava. 
Juif,   d/uf,   d.   djutorô,  adj. 

djutnô. 
Jument,  grastni. 
Jurer,  khasovdva,  leki  khami 

(As). 
Jusque,  dj/,  d/f  khandi. 
Juste,  /luey  ((As). 

L 
Là»  okotid^  abl  okotâr^  parlà^ 


okaring,  otidy  abl.  o<dr^  o- 

2;o^2d,  abl.  avotdr,  ovotia- 

ring. 
Labourer,  tchat  leker  (As). 
Laid,  nashukdr,  bi-shukdr. 
Laine,  posôm,  adj.  posonni- 

koro,  peshém  (As). 
Laineux,  poshomalô. 
Laisser,  mxikdva\ 
Lait,  <u<,  Wr  (As)^}jîr  (As). 
Lait  aigri,  yoghûrt,masl(ki>y 
Laiteux,  tudalô. 
Laitier,  tudéskoro. 
Lampe,  Ukhndri, 
Lancier,  bustidkoro,  \oy.  bro- 
che. 
Lange,  pdta^,  palavô. 
Langue,  tel  dp,  djib  (As). 
Lanière,  tasmds. 
Lanterne,  diklô. 
Large,  6Kgf/iW. 
Larmes,  dsfa. 
Lavage,  toibé. 
Laver,  tovdvUj  c.    tovavdvay 

p.  tôvghiovava,  le  do  (As). 
Lécher,  tchardvUy   qui  1.  ses 

lèvres,  tehardicané-vustén- 

goro. 
Léger,  lokô,  comp.  lokedér. 
Légèreté,  lokipé. 
Lente,  lik,  adj.  /iVra/o,  ///iJ/i- 

(/oro. 
Se  lever, wfe/i/c/dva,  unghidra, 

usiitidva,  ishli  (As),   ii«A/i 

(As). 
Lèvre,t;us/<f,  d.  vushtorô,  oshl 

(As). 
Lézard,  kholistrdva. 
Lien,  bandipé,  banloipé. 
Lier,  banddva,  c.  bandardva, 

p.  bdnliovava,  le  ben  (As). 

Lieu  d'aisance,  khendû 


-643 


Lièvre,  shoshôi,  d.  shoshorôj 
adj.  shoshanôyShoshôskorOj 
gh'andûrki  (As). 

Limaçon,  limalô. 

Lime,  vcrni^  dekâfti. 

Lin,  vuSy  adj.  vusnéskoro. 

Lire,  /e  kâkola  (As). 

Lit,  front,  /ife/ie/;  (As). 

Livre,  hqmâli{Xs). 

Loin,  dur,  comp.durede5r,abl. 
durai. 

Long,  duritnô. 

Louange,  usharibé. 

Louer,  rjLshardva, 

Loué,  ushardicanô. 

Loup,  ruv. 

Lune,fc/ion,  tchomût,  hiv{ks). 

Luth,  /dufa. 

Lutte,  vsharibé. 

Lutter,  ushardva. 


M 


Mâcher,  tchamkerâva. 

Mâché,  tchamurdicanô. 

Magicienne,  maisa. 

Maigre,  kishlô. 

Maigreur,  kishlipé. 

Main,  vast,  d.  vastorô,  hast 

(As). 
Maintenant,  akand. 
Maison,  ker^  d.  keroroy   adj, 

keréskorOy  keré^  (loc),  flfiin 

(As). 
Malade,  7ncrdô,  yiamporcmc, 

nasvalôy  être  m.  nasvalio- 

vava^  nûmistû  (As). 
Maladie,   nasvalipéy  nampô- 

rema. 
Mâle,  tierc  (As). 
Malédiction,  beddaa  (As.) 
Malheur,  tchmgdr. 


Mamelle,  tckutchiy  d.  icfta- 
tchoriy  memkor  (As). 

Manche,  m.  de«/o.  * 

Manche,  f.  bai 

Manger,  khava^  c.  khakha- 
vdva^  kliaderdva,  p.  khdliO" 
vava,  tcharâva,  khâmi  (A§), 

Manteau,  urydibé. 

Marche,  piribé. 

Marché,  fôros. 

Marcher,  pirava^  c.  piravdva. 

Maréchal  ferrant,  naltcha- 
skoro. 

Mariage,  bidv. 

Mariée  (la  nouvelle)  bori,  d. 
borori. 

Marier,  pandrevdva. 

Marin,  beréskoro,  devryald" 
koro,  deryavdkoro  pirdô^ 
navire,  dcr,  /aZdsfea,  coquil- 
les, der.  panghiardôyCrabe^ 
der.  astardiy  échelle  de  la 
mer. 

Marjolaine,  khribnos. 

Marraine,  kirvi. 

Marteau,  kordkiy  kulûla,  de 
porte,  kharlaldmiy  varia, 
sivri,  tcJiokdnoSy  tchaliardt. 

Mât,  akialûni. 

Matelas,  kozdkos. 

Matrice,  kheviardô-ardi. 

Maudire,  ai^inan  ddva. 

Mauvais,  gôrko^  kharabi  (As). 

Méchanceté,  gorkipé. 

Médicament,  osûr. 

Melon,  shûfli  (As). 

Melon  gène,  baldjdn. 

Mensonge,  khokamnibéy  clki 
(As). 

Menteur,  khokhavnôy  elkitri 
(As). 

Mer,  devrydl,  mara, 


6a 


Merdeux,  fulalôjfuléngoro. 
Mère,   dcU,  d.   daiori,  dâlCj 

dôlSj  dado  (As). 
Mesure  de  blé^  kilo. 
Mettre  en  ordre,  anaskerizor 

vaj  mettre  bas,  bidva. 
Heule  à  bras,  pirpiristra. 
Meunier^  vasiavéskoro. 
Bfidi,  yekpdsh  divés,  nimru 

(As). 
Miel,  avghirij  adj.  avghinén" 

gorOj  hûnghevin  (As). 
Mien,  mo,  iwinrô,  mo  (voc.) 

meki  (As). 
Mille,  milia. 
Millet,  kumit. 
Minaret^  bashavdi. 
Minuit,  yekpdsh  aratt. 
Miroir,  atu'nt,  dikliardôj  gle- 

ddlo^  yali. 
JiiséT^YAejtchungalôJbi'bakh- 

talôj  bi'-bakhtidkaro. 
Mois,  mdsek,  adj.  masekésko- 

ro,  niasak  (As). 
Molesse,  kovlipé. 
Monde,  tem, 

Monnaies,2ov^,  adj.  lovéngoro. 
Montagne,  tal. 
Monté  uklistô. 
Monter^  uglidva. 
Monticule,  tûmba. 
Montrer,  sikdva^  c.  sikavdvaj 

p.  sikliovava. 
Moquer,  praséva^  p.  prasd- 

niavava. 
Morceau,  kotôr. 
Mordre,  dantdvaj  danteldvay 

dantardva. 
Morsure,  dantilipé. 
Mort,   f.  meribé,  nieri  (As), 

des  animaux,  murdaUpé. 
Mort,  adj.  mulô. 


Mortier,  havâni  (Asy- 
Morve,  Iim. 

Morveux,  Umalô^  Umtnçoro. 
Mou,  kovlôj  dev.  m.  Jbtwlia- 

vava. 
Mouche,  maiU,petite  m.  Jbhur- 

di  maki,  pesi  (As). 
Mouchoir,  diklôj  koznô. 
Moudre,  pishdiHij  c.  jnsftiord- 

va,  lepisha  (As). 
Mouiller,    shûsMiaràva ^  p. 

shûshliavava. 
Mouillé,  shuslôj  tùnde  (As). 
Moulin,  vasidv. 
Mourir,  merdva. 
Moustache,  shoshanô. 
Mouton,  bakrô.  d.  bakrorôj 

bakritchô,  adj.  bakréskoro^ 

bakritchanôjbakdra  (As). 
Muet,  lalôri,  dev.  m.  lalôrùh' 

vava. 
Mulet,  djorô,  djorni. 
Mûr,  mulam. 
Mûre,  dud. 
Mûrir,  mu/aYU$  À-^rdvo. 


N 


Na^ire,  berô. 
Neige,  vi/,  /ift;  (As). 
Net,  shutché. 
Netteté,  shutchipé. 
Nettoyer,  kanaskerdva^  shu- 

tchakeràvajxosh  dvafi.koshr 

liardva. 
Neuf,  nevôj  neve  (As). 
Nez,  nUuni,  wofr,  qui  a  le  nei 

rongé,  khalé-rutuniâkoro. 
Nichet,  folilis. 
Nocturne,  rattutnôy  arrattut" 

nô,  rattidkoro. 
Noél,  khristuiié. 


645 


Noir,  kalô,  comp.   kaledéVj 

gKali  (As). 
Noirâtre,  kalorôykaliardicanô. 
Noirceur,  kalïbé. 
Noircir^  kaliarâva^  p.  kâlio^ 

vava. 
Noix,  akhôr. 
Nom,  nav^  nam  (As). 
Nombril,  pol,  navugort  {ks). 
Non,  \oy.  négation. 
Nonne,  rctëhanû 
Notre,  amarô,  emeki  (As). 
Nourrir,  parvarâva. 
Nous,  amérij  emi  (As). 
Nouveauté,  nevibé. 
Nouvelle-mariée,   telis  borty 

vahri  (As). 
Noyer,  akhorin. 
Nu,  nangôy  nangalôj  qui  aies 

pieds  nus,  nanghé-pinrén" 

goro,  nangoldi  (As),  p.  ndn" 

ghiovava,meitTe  à  nu,  nan- 

gherâva. 
Nudité,  nanghipé. 
Nuit,  ratt;  aratti,  pendant  la 

nuit;  arâttiovely  arâttilo, 

râttilo,  il  fait  n.  ardtt  (As), 

yasû  (As). 
Nuque,  men. 

0 

Obscur,  biaveliâkoro. 

S'obscurcir,  biavéliovel. 

Ocque,  pari. 

Odeur,  sung,  adj.  sungalô. 

Oeil,  yak,  akt  (As). 

Oeuf,  vandô,   ani  (As),   anu 

(Tch.  ïokât). 
Officier,  teheribashi. 
Offrande,  kiribé. 
Ognon,/mrttm,adj.  purumén'- 

gorOy  bevdzi  (As), 


Oie,  paptn,  adj.  papinéngoro. 
Oiseau,<c/iênc7(5,d.  tchiriclorô, 

tayer  (As). 
Olive,  maklttchay  zeiti  (As). 
Ombre,  vutchâl. 
Oncle,  kaky  kakidjaU,  tatds^ 

khalô  (As). 
Ongle,  ndiy  adj.  naiéngoro, 

nati  (As). 
Opposé,  mamutnô^  mantut'- 

nanô^  perdâl^  perdalutnô. 
Or,  sovnakdi,  adj.  $ot;nafcund, 

zirdlori  (As). 
Oreille,  A:ann, 
Oreiller,  s/ierdn,  d.  s/ierano* 

rd,  stranÀ  (As). 
Orfèvre,  sovnakéngorOy  rupé" 

skoro. 
Orfèvrerie,  rupuibé. 
Orge,  djovy  adj.  djovéskoro^ 

djev  (As). 
Os,  kôkkalOy  kharik  (As). 
Où,  fcdnn. 
Oublier,  bwfrdva. 
Oui,  va,  beli  (As). 
Ouir,  shundva. 
Ours,  nïc/imi,adj.  rite/imi^- 

gforo,  /iir(cÀ  (As). 
Outre,  tulûm. 
Ouvert,  pinrôy  poravdô. 
Ouverture  du  soufflet,  privir- 

tchi. 
Ouvrir,  pinavdva^  pinravdva^ 

poravdva,  p.  pinriovava. 


Paille,  puSy  d.  pusorô. 
Pailler,  pies^n. 
Pailleur,  puséskoro. 
Pain,  manrôy  tcham,  bocoUy 
mena  (As),  maldv  (Tch.  T.). 


646 


Paitre,  tcharavàvaj  p.  Ichà-- 

riovava. 
Pal,  kilo. 
Palais,  sarâi. 
Pampre,  Idirnatilcha. 
Panier,  kMhnika,   sevlij  adj. 

sevliéngoro,  d.  sevlori. 
Pantalon,  dimij  adj,  dimialo, 

karavdna,  sostén^  adj.  so- 

stenialô. 
Pantoufle,  gKool,  (As). 
Papier,  lil,  adj.  Uléskoro,  ka- 

ghadi  (As). 
V&qMeSypalranghi. 
Paquet,  kdiavo. 
Para,  para,  d.  pararô,  mûS" 

seri  (As). 
Parapluie,  kiolghelik  (As). 
Pareil,  asavkd. 
Pari,  6dsî. 

Parler,  sborizava,  vrakerâva. 
Parole,  îar,  vrakeribé. 
Parrain,  kirvô. 
Partager,  ulavdva. 
Partir,  nashdva,  raddva. 
Passage,  nakaibé. 
Passer,  nakdva,  c.  nikayava, 

nikdva,  c.  nikavâva,  c.  ni- 

kdl  ddva. 
Pastèque,  karpûzi^  kherbuzô, 

kharbizé  (Xs\ 
Pâte,  (espèce)  astrdkiykhomér. 
Pâteux,  khomeréskoro. 
Paume,  makti  (As). 
Pauvre,  tchorôy  adj.  tchori- 

canô,  dev.  p.,  tchôriovava^ 

tchoni  (As). 
Pauvret,  tchororô. 
Pauvreté,  tchoripé. 
Pays,  dis. 

Peau  de  chèvre,  khel  (As). 
Péché,  bezéh. 


Pécher  contre  nature,   rulé 

ddva. 
Pécheur,  mcUchéngoro. 
Peigne,  ghanglû 
Peigner,   ghanddva^    se    p. 

ghantavàva. 
Peignier,  ghanglinéngoro. 
Peindre,  makara^  c.  moka- 

vdva,  p.  mâkliovava. 
Peler,  tcholdva. 
Pendaison,  umblaibé. 
Pendre,  Mmfe/at'dra,  p.  tim- 

bhivghiovava. 
Per.:he,  berdnd,  tchakdla. 
Perchoir,  kûrnia. 
Perdre,   nashavdva,   nashâv 

kerdva,  p.  nashdvghiovava. 
Père,  rfaf,d.  dudorôjbdbo  (As). 
Personne,  djenô. 
Pesant,  parô. 
Pesanteur,  paribé. 
Peste,  tchûma. 
Pet,  rûr. 
Péteur,  rùralô. 
Petit,   khurdôy  d.  khurdorô^ 

comp.    khurdedérj    tiknôy 

comp.  tiknedér. 
Petite- vérole,  tchel,  adj.  tche-- 

lalô,  khurûk  (As). 
Petit  lils,  ongôni. 
Pétrir,  ushlerdva. 
Peu,  khandiyirès  peu,  khan- 

rorttcha. 
Peureux,  daranô. 
Piastre,  astalô^  bughlô. 
Pie,  karakdshka. 
Pièces  d'or,  polid. 
Pied,  pinrô,  d,  pinrorôy  qui  a 

les  p.  nus,  pimangôy  bav 

(As)  flfur,  (As). 
Pierre,  bar,  d.  barorô,  barûli, 

vat  (As). 


—  647  — 


Pierreux,  baranô,  baréskoro. 
Pieu,  dômbos,  pirén,  attacher 

au  p.  tchopanid  kerâva. 
Pilav,  beshavdô. 
Pilier,  belï. 
Pincettes,   klâshta,   ksilldi% 

paravdi. 
Pipe  à  fumer,   tchupni,   adj. 

tchupnidkoro. 
Piquer,  pusavdva. 
Piqûre,  pusaibé. 
Pis,  pernô. 
Pisser,  pani  kerdvUy  tchora- 

vdva. 
Placenta,  tchiibé. 
Placer,  tovdva. 
Planche,  sanidi. 
Plat,  duzi  (As). 
Plein,  perdô,  d.  perdorô,  p. 

pérghiovava. 
Pleurer,  rovdva,   rovli  (As), 
.    Tovém  (Tch.  Tokàt). 
Pluie,  brishin,  brishindô,  var- 

sûndi  (As). 
Plus,  po. 
Plusieurs,  azcJm. 
Pluvieux,  brishindéskoro. 
Poche,  bôshka^  adj.  boshkid- 

heri,  djébba. 
Poignée,  bûrnek. 
Poil,  djary  adj.  djarialô. 
Poing,  domûk. 
Pointe,  agôr,  agoré  (loc),  ago- 

rdl  (abl.). 
Poire,  ambrôly  harmô  (As). 
Poirier,  ambrolin. 
Pois,  grdhos. 
Pois-chiche,  rivitt. 
Poisson,  matchô^  d.  matcho^ 

rô,  matcha  (As). 
Poisson  salé,  tchiros. 
Poitrine,  kolin^  sin  (As). 


Poivre,  pipéri. 

Pomme,  papdi,  adj.  pabéngo^ 

rp,  sev  (As),  de  terre,  fiaiva 

sev  (As). 
Pommier,  pabalin. 
Pondre,  bidva. 
Pont,  purt. 
Porte,  dar,  i;iiddr,adj.  vudrid- 

koro. 
Porter  des  habits,  urydvay  te- 

rydava. 
Portion,  bazin. 
Pot,  pirïj  d.  piroriy  adj.  pi^ 

riéngoro,  takhtdi. 
Potage,  zumi. 
Pot  de   chambre,   kathy^ki^ 

khendiardô. 
Potiron,  gudlô  dudûm. 
Pou,  djuv. 
Pouilleux,   djuvalôy   dev.   p, 

djuvdliovava. 
Poulain,  kurô. 
Poule,  kaghni,  tchiricli,  dji" 

mdri  (As). 
Ponlet,  tchavri. 
Pourpier,  trdvla. 
Pourquoi,  so^  sôstar. 
Pourri,  kernô. 
Poussée,  kuntia. 
Prairie,  livadô. 
Premier,  avkôSy  avautnô. 
Prendre,  IdvUj  p.  ïiniovava. 
Près,  pashéy  pdshpashej  abl. 

pashdlj  pashô,  adj.  pasha^ 

lutnô,  nelag  (As). 
Pressoir,  bôftcha. 
Prêtre,  rashdi. 
Prêtresse,  rashani. 
Prier,  moliskerdva. 
Pris,  pardi  (As). 
Prise,  astaribé. 
Prison,  damia^  kotésK 


648 


Prisonnier,  damiâkoro. 

Profond,  khar. 

Prostituée,    lubnij    piriani, 

karkhanij  kelavdt 
Prune,  ertk^  kildv,  heli  (As). 
Prunier,  enTcin,  kilavtn. 
Pruneau,  apûmes. 
Prunelle,  dsfo^  gulô. 
Puant,   kandinô,   kandinikOy 

être  p.  kandiniovava. 
Puanteur,  kan^  kanilipé. 
Publique,  teméskoro. 
Puce,  pus/itim,  adj.pusfcurna- 

nd,  pushuméngorOj  gh*etch 

(As). 
Pudendum  virile,  kar,  d.  fco- 

rorôj  lokâtchiy  sakartna. 
Pudendum  muliebre,  mintch, 

d.  mindjoriyShilaliyparavdi. 
Puer,  kândava^  c.  kaniardva^ 

p.  kâniovava^  gh^ehano{ks). 
Puits,  khaning^  adj.  khanin^ 

ffdkoro,  app.  au  p.  zemzem, 

zemzeniéskoro. 
Punaise,  likhevi  djiv  (As). 
Pus,  pumb^  rimi  (As). 
Purulent,  pumbalô. 


Quand,  kdnna. 
(}ael,  kavâ,  savé^  so. 
Quelqu'un,  kayék^  kdnek. 
Queue,  pori. 
Qui,  kon. 

R 

Racine,  korinï. 

'RRdoire^pihtrij  rondiardô. 

Raisin,  draA:,adj.  drakéngorOy 
drek  (As),  mevush  (As),  po-- 
n'fc,  adj,  porikéskoro^  secs, 


tchamiky  adj.   tchamikén^ 

goro. 
Ramassé,  ghedinô. 
Se  rappeler,  sherdva  mon,  c. 

sheravdva  man. 
Raser,  muntdva^  c.  munto- 

rdva,  muravdva. 
Rassasié,  tchalô. 
Rassasiev^tchalardva,  p.  tefcd- 

Ziovava. 
Rat,  Aiermusd,  mts/idfcas,  mu- 

sÀfc  (As). 
Râteau,  lokâni. 
Ravin,  lin. 
Rechange  de  vêtement,  pa- 

ruibé. 
Refroidi,  shetralâ. 
Se  refroidir,  sûdriovavay  sfci- 

Zd2eot;at;a. 
Regarder,  lebe  (As). 
Reine,  dakami,  kralitcha. 
Remplir,  perâvay  berti  leker 

(As). 
Remplissage,  peribé. 
Renouveller,  nevkerâva. 
Répondre,  angldl  ddva. 
Rester,  atchdvUy  térghiovav(L 
Revenant,  tchovekhanôf  adj. 

tchovekhanéskoro  ,   appar. 

du  rev.  tchovekhanibéj  dev. 

r.  tchovekhdniovava. 
Rhum,  tara. 
Riche,  baravcdôj  &aravaltca- 

nd,  manahinéskoro. 
Richesse,  Iparavalipé^  man" 

ghin. 
Ridicule,  kesindùx. 
Rien,  hitch. 
Rire,  cwatb^. 
Rire,  v.  osdva,  c.  aMt;dt;a,  p« 

asdnt(n;at;a,  ft/»as(frî  (As). 
Ris,  Hzo9, 


649 


Rivière,  len,  d.   knoHy  shat 

(As). 
Robinet^  paniéskoro. 
Roi,  dakar,  krâlis. 
Romaine,  tchidinôy  adj.  tchi-- 

dinéskoro. 
Roseau,  vûzia. 
Rôtisseur,  pekibnâskoro. 
Roue,  per,  dsân. 
Rouge,  lolô,  dev.  r.  lôUovava, 

Umori  (As). 
Rouge,  fard,  loliardô. 
Rougeur,  lolipé. 
Rougir  de  honte,  ladjâvUj  c. 

ladiavâvafi.  ladjâv  kerâva^ 

p.  ladjâniovavaj  ledji  (As|. 
Royal,  dakaranôj  dakaricano, 

dakaréskoro,  dakarutnô. 
Royaume,  dakaribé. 
Russe,  moskôvis,  moskôv  (As). 

S 

Sac,  gonôy  adj.  gonéskoro,ka^ 

liardô. 
Sain,  sastô. 
Saisir,  astarâva^ç.  astârghuh 

vava. 
Sale,  melalôj  p.  melâliovava. 
Salé,  londô^  pelonheri  (As). 
Saler,  londarâva. 
Saleté,  melalipé. 
Salir,  meliarâva. 
Salissure,  mel. 
Salutation,  paravén. 
Sandale,  tcnervûli. 
Sang,  ratt,  lur  (As). 
Sangle,  dingla. 
Sangsue,  pivavitcha. 
Sanguinolent,  rattvalô. 
Sans,  bi. 
»     baptême,  hi-boldô. 
bi'bolavdôibirbolnô. 


Sdinsbridefii-shalivaréskoro 
»    Bulgares,  bi-^daséngoro. 
»    calotte,  stadikâkoro. 
chemise,  bi-gadalô. 
cheveux,  bi-baléngoro. 
chaXieybi'tchilchaidkoro. 
compagnon,  bi-malésko^ 
ro. 

couleur,  bi-maklô. 
enfants,  bi-tchavéngoro. 
elle,  bi-lakeri. 
eux,  bi'léndja. 
femme,  bi-gadjiâkoro. 
feu,  bi'-yagâkoro. 
toi,  bi'pakianô. 
force,  bi'Zoralô. 
Grecs,  birbalaméngoro. 
habits,  bi-yismaténgoro. 
hommes,  bi^-manushén" 
aoro. 

honte,  bi'-ladjanô. 
intelligence,   bi-godialô , 
bi-godidkoro. 
lui,  biAéskoro. 
lavage,  bi-tovdô. 
mains,  bi-^asténgoro. 
manches,  bi-baiéngoro. 
mère,  bi-dâkoro. 
moi,     bi-mdngoro,    bi- 
mândja. 

monnaies,  bi-lovéngoro, 
montre,  bi-oràkoro. 
nous,  bi-améndja,  6t-a- 
méngoro. 

père,  bi'dadéskoro. 
pantalon,  bi^-dimialô,  bi- 
sostenialô. 

pieds,  bi-pinrénqoro. 
salissure,  bi-metalô. 
saveur,  ve-dat  (As), 
sel,  bi'lonéskorOf  ve-lon 
(As). 

63 


650 


Sans  sommeil,  hi-lindralôy  bt- 
lindriâkoro,  bi-suttô. 
»    son,  hi'Selidkoro. 
»     sonliersJyi'tTiakhéngoro. 
•     toi,  hi-tûsa. 
»    tête,  hi-sheréskoro. 
»    vin,  bv-moHâkoro. 
»    vous,   bi-tuméndja^    6i- 

tuménqoro. 
»    yeux,  vi-^akéngoro. 
Santé,  sastipé^  vesiipé. 
Saucisse,  muU. 
Saucisson,  gôi,  adj.  goiâkoro. 
Sauf,  vesW. 
Sauter,  dukhkiâvaj  p.  dukh- 

kiniovava^  dekhti  (As) 
Savoir,  djandva,  djanémi{k^). 
Savon,  sapuniy  adj.  sapunié- 
skorOj  toviardôy  voy.  tovta- 
rdva. 
Scie,  trivôni. 
Sec,  shukô,  p.  shûkiovavay 

shukéi  (As). 
Sécher,  s/iw/cîardva. 
Sécheresse,  shukibé. 
Secret,  gheravdicanô. 
Seigneur,  khuldiy  adj.  kliula- 

nô,  rai. 
Sein,  6reA;,  gfuic/i. 
Sel,  Zon,  Zo/in  (As). 
Selle,  zen. 

Sentir  l'odeur,  sungdva. 
Serment,  khnsloibé^  sovéL 
Serpent,  sapp^  adj.  sappanô, 

sappéskoro. 
Seul,  Kôrkoro. 
Si,  fe. 

Sien,  onfeî  (As). 
Siffler,  shôndava,  coup  de  sif- 
flet, shon. 
Signe,  simadï. 
Singe,  maïmûnay  adj.  iwaî- 


tnundfcoro,  shébéka^  mai^ 

mwn  (As). 
Sœur,  pen,  d.  penorty  béno 

(As),  s.  de  l'épouse^  saiû 
Soie,  kesh^  adj.  keshanôy  k^ 

shulanôj  ibishim  (As). 
Soif,  ines/i,   triishaibé,  avoir 

s.  tmshdliovava,  adj.   <ni- 

s/iaW,  <îirsuiu(As). 
Soigner,  lovizava. 
Soir,  &îat;elîi,adj.  biaveliàkoro. 
Soldat,  shubdri. 
Soleil,  /cam,  d.  kamorô,  adj. 

kaméskoro,  gam,  (As). 
Solitaire,  temialô. 
Solitude,  korkoribé. 
Sommeil,  imdr,  adj.  lindralô, 

lindrdkorOj  nendir  (As). 
Son,  s/ieie. 
Songe,  8unnô. 
Sortir,  inkâvj  p.  nikliovavay 

c.   nikliardva ,  niglavdva^ 

nikilti  (As). 
Souffler,  pûrdava. 
Soufflet,  pishot,   korik   (ks), 

kuradiniy  x6Xaçoç. 
Soufl'rant,  duklô. 
Soulier,<n'dfe,  dlbena,urydin6^ 
Soupirer,  atchardva. 
Sourcil,  povj  gh'ash  (As). 
Sourd,  kasukô,  dev.  s.  kaBÛ-- 

kiovava,  gh'ari  (As). 
Souris,  miissô. 
Suffoquer,  tasdva,  c.  tasavâva. 

p.  tasdvghiovava. 
Suppurer,  pumbdliovava. 
Sur,  t;a<i  (As),  opré. 
Surdité,  kasukibé. 


Tabac,  tûtos,  tutûniy  iuv. 
Table,  mlafiy  eini. 


651- 


Tache,  ahrâshi. 

Tailleur,  siibnâskoro. 

Talon,  kfur. 

Tante,  bibi,  hibOy  hibù)  (As), 

kdko,  kakidjali. 
Tapis,  pasternt. 
Tarière,  holdintj  pripôi. 
Tatar,  tatâri. 
Taupe,  korô  kermttësô. 
Taureau,  sakâri. 
Tel,  sesô. 

Temps  ouvert,  pinripé. 
Tente,  katûnay  adj.  katuniâ" 

korOy  tchérguy  adj.  tcher- 

ghéskoro. 
Terrasser,  pashliâ  kerdva. 
Terre,  phuv^ady  phuvidkoro, 

poshik,  adj.  poshikalô^  po- 

shikdkoro. 
Terre  à  foulon,  shershfk. 
Terrible,  trashadinô. 
Testicule,  pelô. 
Tête,  shero,  adi.  sheralô^serô 

(As),  qui  a  la  tête  rongée, 

khalé-sheréskoro. 
Tien,  to,  tinrô^  tûrki  (As). 
Tige,  manuklô. 
Tirer,   trddava,  tchivdva,  p. 

tchivghiovava,  tchidava,  p. 

tchidiniovava. 
Tison,  ombldL 
Toile,  pokhtdUj  adj.  pokhta- 

n^sfroro,t.destentes,j9arîncl. 
Tomber,  perdva^  c.  peravdva. 
Tondre,  kritizava. 
Tonnerre,  kûrmL 
Torchon,  kirpa. 
Tordre,  bôldava. 
Touffe  en  soie,  pirén. 
Toujours,  sar  far. 
Tousser,  khasdvaj  p.  kham" 

niovava^  kohidori  (As). 


Tout,  sarrôj  su  (As). 

Toux,  khas. 

Traire,  doshdvay  pishdvay  le 

tush  (As). 
Transpiration,  kamnioipé. 
Transpirer,  kdmniovavay  être 

en  transp.  kamnô. 
Travailleur,  butidkoro. 
Tremblement,  lisdraibé. 
Trembler,  lisdrdva,  p.  lisdrd-- 

niovara^  kélghiovava. 
Trépied,  piralô. 
Tresse,  tchunr. 
Tricoter,  kuvdva. 
Tromper,A:/iofc/iat;dt;a,p.  fe/io- 

khdvghiovavaj  khokhdvnich 

vava. 
Trou,  fc/iar,  khev. 
Trouer,  kheviardva,  p.  fc/ie- 

vidrghiovava. 
Trouver,  arakdvUy  p.  ardklio^ 

vava. 
Truie,  bali. 
Tu,  toi,  tu. 
Tuile,  keramidini. 
Tuilier,  keramidinidkoro. 
Turc,  khorakhdiyt  khorakhnij 

adj.  khorakhanôykhorakhd' 

skoro. 
Tuyau,  dussd,  t.  du  soufflet, 

pûrgheris. 

U 

Urinai,  vûliaro. 
Urine,  muter,  amtér  (As). 
Uriner,  mutrdva,  act.  d'uri- 
ner, muteribé. 


Vache,  guruvniy  mangdv  (As). 
Vagabond,  u^bék. 
Valaque,  Idkho^  vUikhos, 


—  652  — 


Vallée,  néi  (As), 

Vanner,  r)urdva,  p.  pûrghio- 

vava. 
Veine,  zila. 
Vendre,   bikiiâvaj  p.   bikén- 

ghiovava^  vuknim  (As). 
Venir,  avâva,  ba  (As),  pa  (As). 
Vent,  palvdl,  vai  (As). 
Venteux,  palvaléngoro, 
Ventre,  per. 
Ventral,  peréskoro. 
Ver,  kermô,  d.  kermorô,  adj. 

kermalô,   être  rongé  de  v. 

kermâliovava. 
Ver  à  soie,  keshéskoro  kermô. 
Verge,  vûcha. 
Vérité,  tchatchipé. 
Verre  à  boire,  cljam. 
Verrou,  manddra. 
Vers,  ke,  te. 
Versement,  tchoraibé. 
Verser,  tchorâva^   p.   <c/i(5r- 

ghiovava. 
Veuf,  pivlô,  veuve,  pivli^  dev. 

V.  pivliovava. 
Viande,  7nas,  masi  (As). 
Vide,  tchutchôj  dev.  v.  tchiC" 

tchiovava. 
Vider,  tchntchiardva. 
Vie,  djibéj  7nedjendc  (As). 
Vieillesse,  jihurihé. 
Vieillir,  phûriovava. 
Viens,  éla,  av. 
Vieux,p/iurd,comp.]}/iurcder, 

adj.  phuranôy  p.  phurduio- 

vava^  ptinari  (As),  vû/i  (As). 
Vigne,  res,  d.  rexorcJ. 
Vigneron,  rezéngoro. 
Village,  gavj  di  (As). 


Villageois,  gavudnâ. 
Ville,  poravdi^  vier  (As). 
Vin,  ?>2oï,  d.  moloriy  adj.  ma- 

Vinaigre,  sftui,  shutkà. 
Vingtaine,  bishéngoro. 
Vipère,  sappni^  voy.  sopp. 
Vis-à-vis,  mamûi,  abl.  mo- 

muydly  voy.  opposé,  gf/i'ar- 

s/iu  (As). 
Viscère,  feu/irô,  d.  bukorôj  adj. 

Vite,  sf(/d,  toro. 

Vitesse,  sigoibé. 

Vitre,  stégla. 

Vivre,d;/vttva,p.  djivghiovava. 

Vœu,  jam. 

Voir,  dikâva,  p.  dikliovava. 

Voisin,  pashemandutnô. 

Voiture,  amdksi^  kangri  (As). 

Vol,  tchoribé. 

Volé,  tchordicanôf 

Voler,  wrycit'a,  c.  uryand  fce- 

rdva,  p.  urydniovavaj  furti 

(As). 
Voler,  tchordvaj  p.  tchôrio^ 

vava,  le  gh'avt  (As). 
Voleur,  fc/ior,  tchomô,  gWavt 

(As),  gi\  voleur,  tchôraz^ 

chef  des  vol.  voîvddctô. 
Vomir,  tchattdva. 
Vomissement,  tchattipé. 
Votre,  tumarô. 
Vouloir,  /camdma. 
Vous,  tumén. 
Voûte,  imbrdyiL 
Vrai,    tchatchunô,    tchatchir 

panô. 
Vue,  dikibé. 


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