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SUR LES
TCHINGHIANES
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TCHINGHIANÉS
011 BOHÉMIENS
DE L'EMPIRE OTTOMAN,
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Imprla^rie ANTOINE KmOMÉLA.
Rue Perchembé-Paiar, N*>. 3.
A MON FRERE
NICOLAS G. PASPATI.
MON gUBVOJMMB JPJ7JM7,
TÉMOIGNAGE
»■ r«tr»n»i «MâtitvBi.
j
AVANT-PROPOS.
J'ai différé jusqu'à ce jour, la publication de cet ouvrage,
afin de pouvoir le compléter par de nouveaux et plus am-
ples matériaux; mais depuis quelques mois, les additions
étant fort insignifiantes, et se bornant à quelques variantes,
entre la langue des Tchinghianés Sédentaires et celle des
Tchinghianés Nomades, je suis porté à croire, que le voca-
bulaire que j'offre au public, contient presque tous les ter-
mes en usage chez^les Tchinghianés de toutes les vastes
provinces de la RoumëKe*
Je n'ai pas fait dans ce travail, la comparaison de la lan-
gue de nos Tchinghianés, avec les idiomes des Bohémiens
de l'Occident, puisque cette comparaison a été déjà faite par
le savant Fr. Pott en 1844 — 45. Il aurait été inutile de ré-
péter les observations de cet auteur, mais toutefois, les nou-
veaux matériaux contenus dans mon vocabulaire, serviront
à élucider plusieurs termes obscurs, ou incomplètement
expliqués dans les ouvrages déjà publiés sur la langue des
Tchinghianés d'Europe.
Je me suis également abstenu de m'étendre aussi sur les
affinités de la langue des Tchinghianés, avec les langues de
l'Europe, car de pareils travaux sont devenus aujourd'hui
inutiles, après la multitude d'ouvrages publiés sur les ana-
logies des langues Indo-Européennes ; mais j'ai inséré plu-
)( vin )(
sieurs mots de la langue Grecque moderne, dont les termes
Tchinghianés sont la traduction fidèle ; cette comparaison
facilitera l'étude de ce travail à mes propres compatriotes,
auxquels de pareils ouvrages, ne sont encore que fort peu
connus.
La première partie de cet ouvrage, traite de la vie errante
et vagabonde des Tchinghianés, dont la misère, l'avilisse-
ment et la brutalité, ne se rencontrent dans aucune race
nomadique connue, et que, ni la faim, ni la pauvreté, ni la
nudité, ne peuvent détourner de cette vie errante. Les Tchin-
ghianés ne paraissent pas sentir la faim et la misère, au
même degré que l'homme civilisé, dont la culture a rendu
les passions plus vives. On ne comprend pas comment
quelques familles nomades peuvent se nourrir en travail-
lant à des ouvrages grossiers de fer, vendus au marché à
vil prix. Je les ai entendus maitites fois se plaindre de l'in-
suffisance de leur travail ; ils m'ont montré leurs haillons,
la nudité de leurs enfants, et tous leurs sales et puants vê-
tements, entassés dans un coin de la tente. Ils sont pleine-
ment satisfaits, lorsqu'ils ont de quoi pourvoir strictement
à leurs besoins matériels. Dans les tentes on ne voit ni pa-
piers ni livres ; je n'ai jamais rencontré de Nomades sachant
lire ou écrire; jamais je n'ai vu de larmes sur la figure d'un
Tchinghiané. Leur courage pendant les maladies est héroï-
que ; ils ne se couchent que pour mourir, et sans larmes ils
ensevelissent leurs morts.
À qui la faute de ce que tant de misères se montrent parmi
nous, misères plus affligeantes que celles des mendiants de
nos grandes villes ? Est-ce notre indifférence, ou leur mau-
vaise volonté ? Les efforts de plusieurs sociétés de bienfai-
sance Européennes, et des gouvernements mêmes en leur
faveur, restés sans résultats, démontrent que le Tchinghiané
a résisté, avec une ténacité inouie, à toute fusion avec les
races civilisées; lui aussi connaît et aime la charité hu-
marne, et accepte avec reconnaissance tout ce qtfott lui
offre, mais à la condition de rester sous sa tente et d'errer
selon son gré, et en pleine liberté. Il est vrai que plusieurs
Tchinghiapés se sont fixés dans les villages, et môme dans
la ville de Constantinaple ; mais ils se sont abrutis par
leurs liaisons avec les étrangers ; faux Chrétiens et faux
Musulmans, ils sont aussi pauvres et aussi misérables que
leurs frères les Nomades, et infiniment plus adonnés qu'eux,
au vol et à la ruse, dans leur commerce avec les gens du
pays.
Pour étudier leur langue, j'ai vu une foule des Tchin*
ghianés Sédentaires, je suis entré dans un grand nombre
de tentesL J'ai rencontré de la méfiance à la première visi»
te ; mais bientôt cette méfiance c'est dissipée, et je n'ai eu
ensuite qu'à me louer de l'empressement que plusieurs ont
mis à me procurer les renseignements demandés. Causant
avec eux de leur état précaire, et des moyens de se pro-
curer de quoi vivre, et de donner du pain à leurs enfants
dévorés par la faim, ils me répondaient, comment voulez-
vous, que nous nous approchions des gens qui nous dé-
testent comme la peste? Nos conationaux dans les villages,
sont-ils mieux que nous dans nos tentes ?
On se tromperait pourtant, si l'on croyait que de telles
paroles expriment les véritables sentiments des Tchinghia-
nés Nomades. Ceux-ci, comme les Indiens de l'Amérique,
s'opposent à toute civilisation qui, selon leurs propres paro-
les, les étoufferait. Ils se promènent dans les villes, tantôt
en vendant des paniers ou des ferrailles, tantôt en traînant
des singes et des ours ; ils voient les habillements des fem-
mes, la propreté des enfants, les festins et les réjouissances
du peuple ; cela ne fait nulle impression sur eux ; pour eux,
tout cela est comme une rêve. Le soir ils rentrent dans leur
tente jouir de leur travail, sans éprouver le désir de se
mêler à la vie joyeuse des étrangers.
)(*)(
En Europe on a promulgué des lois contre la vie vaga-
bonde des Bohémiens, on les a poursuivis comme des mal-
faiteurs, on les a jetés en prison et enfermés dans les ca-
chots, (voy. Grellmann, trad. Angl. 1787, chap. 44). En Tur-
quie, on leur a ordonné de temps à autre, de vivre dans les
villages, ou au moins de passer toute la belle saison dans
un même campement ; mais ici, comme dans l'Europe Oc-
cidentale, ces moyens coërcitifs ont été sans résultats. La
ténacité des Tohinghianés à leur vie nomade, et l'aversion
des étrangers à les recevoir au milieu d'eux, seront une
cause permanente d'éloignement. Ce n'est que par des efforts
réitérés, par une conduite humaine et une charité sans ar-
rière-pensée, qu'on pourra les gagner à la civilisation.
Alex. G. Paspati.
Constantinople, Février, 4870.
ABRÉVIATIONS
PB QUELQUES OUVRAGES CITÉS DANS CE TRAVAIL.
A Dictionary, Hindoostanee and English, by
W. Hunter. M. D. Calcutta, 1808. . . H.
Thirty five years in the East, by John Martin
Honigberger, London, 1852. . . . Honig.
Âox([uov wepl tïi; icXY}ffie<JTàTY)ç ovYftvtlon Tijç SXaSovo-
Ëuattxlfc y\&<sar,ç rcp6ç T7iv ËXXyïvix^v. Stma^Ofcv
&i& KwvaravTivou 7cpsaêuT<pou tou é£ OUov6p<i»v
YtvcaXoyoujxévou, t6ja. 3, èv n*Tpouic6X«, 4828, Slav. Oec.
An English and Bulgarian vocabulary, in two
parts, English and Bulgarian, and Bulga-
rian and English, by Rev. G. F. Morse,
aided by Mr. Gonstantine Vasilief, Con-
stantinople, 1860 M. Dict.
ATocxta, f)Youv wavro&awfiiv sic r)jv àpj^aCav xal rJjv
véav ÉXXiqvmc7)v yXûaaav, aÙTOff^t&tav <n)[Attu><JS(av,
ôtA À&aj*. Kopaîi, Vol. 5, Paris, 1828—1835. Cor. At.
Tesoro délia lingua Greca Volgare ed Italiana,
cioè ricchissimo dizzionario, Greco-Volga-
re et Italiano, opéra postuma del padre
Alessio da Somavera, capucino Francese,
et posta in luce dal padre Tomaso da Pa-
rigi, Parigi, 1709 Som.
HeWHellénique ; GM.=Grec-Moderne ; GByz.ssrGrec-
Byzantin; (c)=conte; (c. Nom.)=conte des Nomades;
(ch.)=chanson ; (ch. am.)=chanson amoureuse ; (Tch. To-
kât)=Tchinghianés de Tokat; (As)=Tchlnghianés Asia-
tiques.
Ë H R A T A.
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ligné 19 au lieu de Nœl, lisez Noël.
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*
raiéshe,
rayêshé
Kùshik
Biavamé,
Àorist
9
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raiéske.
rayéske.
Poîhik.
Diavamé.
Aoriste.
9 classes 9 conjugaisons.
9 devemr,êtte* de devenir, être,
disi(no)î(t9 9
rrtan 9
Ghiï'UNDUR 9
KAÀÎNK, *
disi(ni)lo.
'nién.
gh'undur.
khaInk.
maskatedét 9 khurdô.
* ffh'ufne
gh'urve.
mtmÊÊm. mOûÊiÊa^ ^amÊ^m, mamtmm. maÊMa^mxff t wêm *«■■* *mmb* •—«••■<■• ^«wa
PREMIÈRE PARTIE.
OUVRAGES LES PLUS RECEMMENT PUBLIÉS SUR LES TCHIN-
GHIANÉS. MŒURS ET HABITUDES DES SÉDENTAIRES ET
DES NOMADES, MANIÈRE D'ACQUERIR LEUR LANGUE.
La véritable histoire de la race Tchinghianée est dans l' é-
tude de leur idiome. Étrangers aux peuples au milieu des-
quels ils résident, fuyant leur société et leur civilisation,
sauvages et indépendants, ils n' ont ni histoire politique, ni
histoire littéraire. Religieux par convenance, soumis aux loix
tantôt par faiblesse, tantôt par la crainte des punitions, ils
mènent la véritable vie de sauvages, exploitant le peuple a-
vec lequel ils vivent, gagnant par leur industrie la plus gros-
sière, le peu qu'ils demandent pour subsister. Sans chef,
autre que celui designé autrefois par le gouvernement, pour
régler leur taxe annuelle, ils se promènent avec leurs ten-
tes, et leurs chevaux exténués, d'un bout à l'autre de ce vaste
empire, campant autour des villages et des villes, autant
qu'ils trouvent un débouché pour les ustensiles culinaires,
et les instruments aratoires fabriqués sous les tentes. Les
vieilles femmes fardées et édentées se promènent dans les
rues, disant la bonne fortune. Les enfants en haillons, et
d'une saleté repoussante, suivent tous les passants, criant
et mendiant. Bien que sous la tente, les parents travaillent
depuis le matin jusqu' au soir, à peine peuvent-ils gagner
des produits de leur travail, de quoi nourrir une progénitu-
re ordinairement très nombreuse. Ce peuple avec des habi-
1
<-)
tildes si contraires aux nôtres, qui en Europe Comme n:/4
se tient éloigné de toute civilisation et de tout commerce
avec les étrangers, sous sa tente, et dans l'intimité des siens,
se moque des autres et maudit tout être vivant, étranger à
sa race. Sa pratique est pleinement conforme à ses senti-
ments. Parmi les étrangers, soit Musulmans, soit Chrétiens,
il n'a aucune honte de sa race. Il s'exprime avec la même
vivacité qu'il montre dans sa marche et ses gestes. Le mépris
des autres envers toute leur race, et leur non Tchinghiané,
qui, parmi les Chrétiens et les Musulmans, est devenu un
terme d'opprobre, les tiennent éloignés du commerce de leurs
voisins. Ceux de leurs conationaux qui ont échangé leurs
tentes contre des maisons, n'ont pas amélioré leur condition.
Partout leurs voisins les évitent; 1' espèce de religion qu7
ils professent est si superficielle, que les Musulmans et les
Chrétiens, leur défendent toute entrée dans la hiérarchie
religieuse. Leur penchant au vol, leur finesse à tromper, leur
vie errante de musiciens, leurs festins et leurs débauches
brutales les éloignent de toute bonne société. (1) Ou trouver
l'origine de cette race si nombreuse? La philologie ^com-
parée nous montre leur patrie; qui est l' Inde.
En lisant les pages suivantes, le lecteur se rapellera que
mon intention n'est pas d'expliquer des ouvrages historiques,
ni d'analyser des productions d' esprit, qui charment nôtre
vie intellectuelle. C est une page ajoutée au grand livre
historique des peuples nombreux, dont les seuls monuments
sont leur langue. Cette étude, due aux grands travaux de la
philologie comparée du siècle actuel, est riche en résultats,
car, sans livres historiques, sans traditions orales, elle nous
révèle leur patrie, et quelques points de leur histoire.
Avant d'entrer dans 1' étude de la langue des Tchinghia-
nés, je parlerai d' abord des principaux ouvrages sur ce
peuple, publiés depuis la publication du grand ouvrage de
(1) Pouqiievilîe. Voy. de la Grèce. Paris. 1826. Vol. 1. p. 148, dit. « Les Bohé-
miens que les Turcs traitent d' athées et d' anlropophages — L' opinion que les Bo-
hémiens sont antropephageg est générale dans la Turquie » — Les observations d»
cet auteur sur les Bohémiens sont eu général fort erronées.
iPott. — • Die Zigeûnér in Europa ûnd \sieir Halle 1844*
45 » en 2 vol. (4).
Les Rômes, Histoire vraie des Vrais Bohémiens, par J. A»
Vaillant Fondateur dû collège interne de Bucharest et de V
^cole gratuite des filles, professeur de littérature à l'école
nationale de Saintr-Sava. Paris. 1857. Il s' occupe principa-
lement des Tchinghianés des Provinces Unies. Aux Rames
de Turquie, il consacre le chap. XI* Son résumé, p. 459, ou
il parle aussi des Rômes d' Asie, est ce qu' il y a de mieux
dans ce livre, plein d' incohérences. Il a [décrit les efforts
du prince A. I>. Ghyka de Valachie, et du prince P, A. Ghy^
ka de Moldavie, qui ont affranchi les Rômes de ces con-
trées, t Je n' aurai point à regretter les dix-huit années que
j' ai employées à la bible de leur science » p. 22. Le passage
suivant donnera au lecteur, une idée du livre. « Un fait r^r
marqable et qui peut servir à montrer comment, malgré
leur ignorance et leur disséminement, leur langue les a fait
rester eux, c' est qu' ils ne nous méprisent pas moins que
nous les méprisons ; c' est que, si nous les appelons payens,
ils nous appellent gaçni, (2) c? est que, si nous nous disons
fils de l' homme Adam, ils se disent fils le la femme, R&mni.
Selon eux, leur langue est sonore, malléable, harmonieuse,
et leur misère seule la rend rauque et glapissante. Nous
parlons, m' ont-ils dit souvent, comme les oiseaux chantent,
nous chantons comme les lions rugissent. C est donc dans
leur langue que j' ai cherché leur origine ; car c' est là qu*
ils se cachent tout entiers, et s' abritent contre les atteintes
de nôtre civilisation liberticide. Quoique restée pauvre,
quoique bigarrée de mots étrangers, quoique dégénérée, elle
n5 en a pas moins conservé son mécanisme originel, son bi-
zarre génie, son cachet antique, sur lequel on peut lire,
comme sur le plus vieux des schâles de Cas' mir, sinder
Vaiom> je viens de l' Inde • — p. 13 — voy. Pott. Vol I,
(1) Marsdeo, voy. Pott, Vol. 1 p. 15, est presque le Mal auteur, qui noue a don-
né quelques mots de la langue des TchiBfhiaaée Rooméliotes. Seetsen id p. 20, et
Oosely. Londeo, 1823, ont parlé des Tchinghianés de l'Asie, et de la Perse.
(2) Prononces gatchni. Voy. gadj o, dans le Voc. '
_4 -
33. Quelques mots disséminés dans 1' ouvrage,' dont la plu-
part sont mal écrits, est tout ce que Fauteur nous dit sûr la
langue des Rômes (1).
Orijen, usos y costumbres de los Jitanos, y Diccionario
de su dialecto, con las voces équivalentes del castellano y
sus definiciones. porS. Campuzano. 2a edicion. Madrid 1851.
18 — pp. 199* Cet écrivain, comme presque tous les auteurs
non Allemands, parait ignorer tous les travaux antérieurs,
sur la race Tchinghianée. Il ne cite pas Borrow, qui a écrit
sur les Gitanos d' Espagne. Il donne dans son introduction
quelques renseignements sur les Tchinghianés en général,
puisés dans l'ouvrage de Grellmann. Son vocabulaire est
plus riche que celui de Borrow. Il ne fait aucune distinction,
entre les mots Espagnols et les mots Tchinghianés. Il y a
bon nombre de définitions, remarquables par leur naïveté.
— Manu, m. Varon, criatura racional del sexo masculino.
Muy, f. Lengua, parte carnosa y movible en la boca. J'aurai
occasion de citer quelqu' unes de ses définitions dans le
Vocabulaire.
na^àrri, insérée dans les Nos. 178, 179, 180, 181, 182, du
journal Grec, la Pandore, vol. 8-1857. Dans ce mémoire
que le savant éditeur Mr. N. Dragoumi, a recommandé à V
attention de ses nombreux lecteurs, j'ai inséré quelques
observations sur F histoire des Tchinghianés en général, et
un vocabulaire d' une centaine des mots Tchinghianés. Ce
mémoire a été le premier travail Grec publié sur cette race.
Je dois avouer ici, que les observations fort bienveillantes
de M. Dragoumi, et les éloges insérées dans son journal, si
bien dirigé, et d' une utilité incontestable pour nos compa-
triotes, m' ont déterminé à poursuivre les études Tchinghia-
nées. Le travail que j' offre au public aujourd' hui, est dû en
grande partie, aux encouragements de cet écrivain distingué.
Das Deutsche Gaunerthum in seiner social-politischen, li-
ft) Cet auteur a publié aussi une Grammaire, des dialogues et un Vocabulaire de
la langue Romane des Sigans, ponr faire suite a cet ouvrage. On peut consulter aussi
l'ouvrage de Michel de Kogalnitchao. Berl* 1837. Poli. Vol. I. p. 23.
— 5 —
terarischen und linguistischen Atisbildung zu seinem heu*
tigen Bestande, von Friedrich Christian Benedict Avé-Lal-
lemant, Doctor beider Rechte. Leipzig. Les 2 prem. vol.
furent publiés en 4858, pp. 272 et 391. Les derniers en
4862. pp. 537 et 625. Bien que cet ouvrage s5 occupe prin-
cipalement de V histoire et de la langue des filous, Avè-Lal-
lemant a introduit quelques remarques sur les Tchinghia-
nés, puisées dans les ouvrages sur ce peuple. Les obser-
vations très judicieuses qu' il fait sur ce peuple, sont con-
tenues, en grande partie dans le premier volume. Le Ch.
5. est intitulé t Erstes Auftreten der Zigeuner in Deuts-
chland. » Le 46 ch, du 3 vol, contient quelques observations
sur la langue des Tchinghianés, empruntées à V ouvrage de
Pott.
Mélanges Asiatiques, tirés du Bulletin Historico-Philolo-
gique de Y Académie Impériale des Sciences de St. Péter-
sbourg. Tome II. 4 livrais 4852. 2 livrais. 4854. — Bohtlingk.
Ueber die Sprache der Zigeuner in Russland. Nach den
Grigoijew'schen Aufzeichnungen mitgetheilt. Le premier
article traite de la grammaire, qui diffère essentiellement
de celle des Tchinghianés Turcs. Il est même étonnant de
voir une telle différence dans la grammaire, lorsque le vo-
cabulaire, est presque identique, en plusieurs points. Dans
la déclinaison des noms, le gên. et Face: sont tomes (nom:
rom,) hulés (nom: hulât), tandis, qu* avec la particule nég:
W, on rencontre le gén: Pibalengira, ohne haare, le bt-6a-
lêngoro, des Tchinghianés Turcs. Il n' y a qrf un verbe au-
xiliaire, dont le futur est presque identique au présent. Gad-
tcho Baver, pi. gadche, Russen, diffère de gadjô, usité en
Turquie, errai, Pferd, grdya, pferde, gracn' i, Stute, grastô-
ro. Pferdchen, ressemblent aux mêmes mots usités ici.
Memoir on the language of the Gypsies, as now used in
the Turkish Empire, by A. G. Paspati, A. M. — M. D. Trans-
lated from the Greek, by Rev. G. Hamlin, D. D. Missionary
of the A. B. G. F. M. at Constantinople, dans the American
Oriental Society. Vol. II. 4864. in 8, pp. 420. Une liste alpha-
bétique des mots Tchinghianés « added by the committee
of Publication, as an important article, and almost indisr-
pensable appendix to D»1 Paspatis article. * Cet ouvrage^
outre le Voc. content un court exposé de la Grammaire
Tchinghianée, basée sur les matériaux peu nombreux, obte-
nus jusqu' à 1859. Les fonds de la Société Américaine ne
lui ont pas permis d' imprimer P ouvrage en entier.
Die Zigeuner in ihrem Wesen und in ibrer Sprache.
Nach eigenen Beobachtungen dargestellt, von Dr. jur. Ri-
chard Liebick, Fûrstlich Reuts^Plauenschem Criminal ratha
und Vorstande des Fùrstlichen Criminal gericbts zu Loben-
stein, Leipzig, 1863 in 8, pp. 172. La première partie de Y ou-
vrage s' occupe, de la patrie, de la religion, des moeurs et de
V état moral et politique des Tcbingbianés. La seconde, con-
tient un vocabulaire Tcbinghiano-AUemand, et Allemand-
Tchinghiané. Il y a quelques mots, qui ne se trouvent pas
dans F ouvrage de Pott, que Liebich cite souvent. Il y a une
grande affinité avec la langue des Tchinghianés de la Rou-
mélie. Tout en reconaissant la grande utilité de cet ouvrage,
qu' on me permette de signaler quelques mots qui me pa-
raissent contraires à l' esprit de la langue. La part. nég. bir
ne se joint point à des noms, mais à des adjectifs. Bi-bacht
das Unglùck n' est pas Tchinghiané. Baro-scheréskêréskêri
Stammin, des Kônigs Stuhl, der Thron. Slieréskoro, gén. de
sherô, tête, chef, ne peut pas avoir un autre génitif. Quelques
définitions auraient pu être éclaircies par T ouvrage de Pott.
Lubni, die Buhlerin, die Hure, aus dem lat. lupa? voy Pott..
Vol II. p. 334. Wûscht, die Lippe, (vielleicht verwandt mit
dem deutschen « Wulst » ?), id. p. 86. Tchuvliàini, weibliehu
(mieux weiblichkeit); la formation de ce mot me parait fort
irrégulière. Ses remarques sur le verbe wâwa, ich komme,
ich werde, basées sur Graffunder. p. 10-11, montrent que P
étude de ce verbe a été mal interprétée depuis Grellmanu
jusqu' aujourd'hui. Liebich dit « Erscheint selhstandig fast
nur as Hùlfszeitwort, ist aber der Schlùssel zu allen Zeit-
wôrtern. An den Imperativ angehângt, bildet es das Prâsens
eines Verbums. Z. B. rakker, sprich; me mkker^wâwa, ich
spreche; tu rakker-weha^ du sprichst ; job rakker-wela, er
spricht ; me rakker-waha, wir sprechen ; tume mkker-*weimy.
ihx sprecht ; jov rakker-wena, sie sprechen. » L'ouvrage d^
— 7 —
Liebich pourrait être consulté avec avantage par les philo-
logues. On ne peut qu' admirer dans ses observatious pré-
liminaires, T esprit chrétien avec lequel il étudie F amélio-
ration de cette race dégradée.
Zigeunerisches, von G. J. Ascoli, ordentlichem professor
der sprachwissenschaft -an der K. « Academia scientifico-
letteraria » zu Mailand, des K. a Istituto Lombardo » wir-
klichen, der « American Oriental Society » correspondiren-
dem, der Deutschen morgenlândischen Gesellschaft ordenl-
lichen mitgliede. u. s. v. Halle 1865. 8. pp. 476. La plus
grande partie de cet ouvrage s' occupe de mon travail pu-
blié en 4861. En lisant les observations de M. Ascoli, on ne
peut que se rappeler, que F étymologie est un terrain glis-
sant. Ses élucubrations sur le mot Tchinghiané namporemé
malade, ne sont pas dignes d' un homme si connu. On a
lieu de s' étonner, que les savants d' Europe n' ont d' autre
autorité pour le Grec moderne, qui entre si largement dans
la langue des Tchinghianés, que F ouvrage de Ducange. Cet
infatigable auteur, qui nous a conservé tant des trésors, a
été étudié et corrigé par le savant Coray, son plus grand
admirateur. Ascoli et Pott paraissent ignorer les grands
travaux de Coray (4). Ascoli nous donne quelques mots sur
la comédie Italienne. « la Zingara » et sur la langue dei Zin-
gani dans F Italie méridionale, études fort intéressantes ; il
ajoute de plus, quelques mots sur le Vocabulaire de la
langue des Bohémiens habitant les provinces Basques Fran-
çaises, publié par Baudrimont, à Bordeaux. 4862.
A history of the Gipsies, with spécimens of the Gipsy lan-
guage. By Walter Simson, edited with préface, introduction,
and notes, and a disquisition on the past, présent and fu-
ture of Gipsydom, by James Simson. New-Jork, London,
(1) Les mots suivants de la langue Grecque Moderne sont mal expliqués dans l'
ouvrage de Polt-Àrdoria vein, vena, Hel. et GM. àprr.pi*. Vol. 2. p. 58 Andi n»
g la, f. girtb. GM. vtfXa, p. 60. Christja ri serinium, GM. ouprépi tiroir-dc oûpc», oup-
T«pt(av). Htiminav, ▼. gâhnen. GM. x*,*""Çoau«t, £tp«x*f"K*.M*(* P- *?** Syntari
kastea, est le même mot ouprapi. p. 239. Botroo, abyss, a deep hole. Hel. £o-
•pa;, Xsxxoç, dira, f&ftptov, GM* Mp^0*1- T07- *"'*' dans mon Voc. karavidini,
•t garedini, PoU. vol. t p. 117.
— 8 —
1800. 12, pp. 575. L' auteur croit qu' il y a 250,000 Tchin-
ghianés, qu' on appelle en Ecosse tinkers, tinklers, dans les
îles Brittaniques (p. 4.) et 100,000 dans Y Ecosse seule, p.
61. note. Tinker from tink, because the way of proclaiming
their trade is to beat a kettle, or because in their work, they
make a tinkling noise. A mender of brass kettles, pans or
other métal ware. Johnson's Dict. Todd. Grellmann Hoy-
land and Bright sont ses auteurs de prédilection, lorsqu' il
décrit leur vie en Europe et en Angleterre. Ces auteurs avec
Borrow,sont presque les seuls dont il parle dans ce volumi-
neux ouvrage. Il passe sous silence tous les grands travaux
sur lesTchinghianés, publiés en Allemagne. LeCh. IX. est en-
tièrement consacré h la langue Tchinghianée, dont l'auteur
nous donne une collection fort intéressante, et dont la plus
grande partie*, a été obtenue des Tchinghianés d'Ecosse. L'au-
teur sans aucune connaissance des idiomes étrangers, a eu
l'idée, de faire une comparaison des mots des Gipsies Ang-
lais avec THindoustani — « I had occasion at one time to be
on hoard of a vessol lying in the harbour of Limekilns, Fi-
feshire, where I obtained a black man, acting as a cook, of
the name of John Lohhs, about 25 years of âge, and a na-
tive of Bombay, who conld neither read nor write any lan-
guage whatever. I repeated to him about one hundred and
eighty Gipsy words and expressions. The greater part., wére
familiar to his car, but many of them that meant one thing
in Gipsy, had qui te a différent signification in his speech » —
Il donne ce catalogue qui est fort intéressant-p. 330». J' au-
rai occasion de citer quelques mots de ces Gipsies dans le
Vocabulaire. (1).
Depuis les grands travaux sur les Tchinghianés, commen-
cés par Grellmann en 1783-87, et continués par plusieurs
autres auteurs, il y a peu à ajouter à l'histoire de leurs é-
migrations. Presque tous les auteurs ont largement puisés
dans l'ouvrage remarquable de Grellmann. Cet auteur, après
(1) Besaarabia, ail Turkey, Boîgaria, Groece and Rotnania swarm wilh, Gipsies*
e?en in Constantinople they are innumerable id. p. 75. Grellmann, Chap. 2.
— 9 —
avoir exposé d'une manière claire leur première apparition
en Allemagne en 1417, les mœurs et les habitudes noma*
diques de ce peuple, a voulu élucider leur affinité avec le
peuple de l'Inde, par une comparaison de leur langue, avec
les langues Indiennes, et principalement avec l'Hindousta-
ni. Cette partie de l'histoire des Tchinghianés a fait desi
grands progrès, depuis la publication de son ouvrage. Ceux
qui désireraient des renseignements sur la vie et les moeurs
nomadiques de ce peuple, peuvent consulter Grellmann, et
principalement Pott, qui a réuni dans son ouvrage, tout ce
qui a été dit sur ce peuple. En effet, dans les ouvrages pu^
bliés sur les Tchinghianés, on ne fait que puiser largement
de Grellmann, sans y rien ajouter. Ces considérations m' ont
porté à ne pas répéter, ce qui a été si souvent raconté dans,
les ouvrages sur ce peuple.
Les historiens Byzantins, Em. Chrysoïoras, Nicolas, Khal-
cocondylis, Jean Ducas, Jean Cantacuzène et Phrantzes,
ne font aucune mention des Tchinghianés, qui sont venus
en Thrâce avant la conquête de l'empire Grec par les Turcs.
Les renseignements des historiens Ottomans, n'ont, que peu
de valeur.
Les Anglais nous ont donné des livres sur presque tous
les idiomes de l'Inde. En outre, les Vocabulaires de la lan-
gue parlée par les Tchinghianés des pays Européens se sont
multipliés, de manière que leur langue est aujourd'hui assez
bien connue, et conservée avec moins d'altérations que cel-
les qu'ont subies plusieurs autres, langues plus connues. L'
ouvrage de Pott, contient toutes nos connaissances linguis-
tiques, jusqu'au temps de sa publication.
Avant d'entrer dans l'étude de leur langue, dans laquelle
on trouve les renseignements les plus importants sur leur
histoire, je donnerai au lecteur un court exposé de ce peu-
ple habitant les deux grandes divisions de la Turquie, la
Roumélie et l'Anatolie, ou Asie Mineure.
Bien que nombreux dans toutes les provinces de la Rou-
mélie, on pourrait dire que l'antique Thrâce, proprement
dite, en contient le plus grand nombre. Il est étonnant de
voir pendant la saison chaude, leurs tentes noires partwt
— 10 —
près des grandes villes, comme près des pauvres villages et
des fermes. On les rencontre, sur tous les chemins, accom-
pagnant leurs tentes, leurs hardes et leurs enfants, sur des
ânes et des chevaux, allant d'un lieu de campement à un au-
tre. Souvent, il n'y a qu'une seule famille, souvent plusieurs.
Autour des villes populeuses, on voit quelquefois un grand
nombre détentes abritant diverses familles, qui y sont venues
camper à des époques différentes, et qui même ne se con-
naissent pas.
Il est étonnant, que des auteurs qui connaissent la Tur-
quie, aient voulu énumérer le nombre des Tchinghianés,
non seulement en Roumélie, mais même en Asie Mineure,
où ils n'ont été presque jamais étudiés. « Ce peuple singu-
lier de l'Indostan est estimé arbitrairement en Turquie, au
nombre trop liant de 200,000. » — Ami Boue, Tom. 2. p. 29.
Les Tchinghianés laissent leurs demeures d'hiver, qu'ils
appellent qyshla, (1) vers la moitié d'Avril, et plus tard se-
lon la saison, et se dispersent dans toute la contrée voisine,
quelques-uns descendent du nord des Balkans, et passent
même jusqu'en Asie Mineure. D'autres, montent au nord des
Balkans, et descendent de nouveau vers la moitié d'Octobre.
Quelques-uns ne sortent jamais d'une province, où ils se
promènent, connaissant tous les villageois et les besoins
des industriels et des cultivateurs. Ce courant m'a facilité
l'acquisition de leur langue, car j'ai pu rencontrer près de
cette ville, de Tchinghianés venant des provinces fort é-
loignées de nous.
Presque toujours' ils se retirent dans les mêmes quartiers
d'hiver. Ordinairement, ils campent en dehors des villages,
près de quelque fontaine; leurs animaux attachés par les
pieds à des pieux, paissent autour de la tente. Dans les vil-
lages Turcs, où ils sont moins molestés, on voit leurs ten-
tes souvent dressées au milieu du village. J'en ai connu
quelques-uns, qui pendant l'hiver, se livraient à la chasse*
•«
(1) Tr. -*wi*j q y g b l a, — Quartier* d'hiter pour l'armée — Caserne, Brhi.
— 11 —
plutôt pour voler impunément, que pour se procurer du
gibier.
Les Tchinghianés, qui depuis long temps ont abandonne^
la vie errante, sont peu nombreux en comparaison de leurs
frères les Nomades. La . plupart de ces Tchinghianés, que
j'appelle dans le cours de cet ouvrage, Tchinghianés Séden-<
taires, sont de la religion Chrétienne. Selon Boue, loc : cit;
ce peuple compose presque à lui seul, des villages, comme
par exemple Hebibdsche près d'Andrinople, Voidoniko, dans
le Pinde, etc. (1).
Dans la ville de Gonstantinople, il y a, à peu près 140 fa-
milles, demeurant a Yeni-baghtché, à Tchinàr tchechmê
près de l'église des Blachernes, (2) à Scûtari et à Kassim
pacha; 35 à Silivri, 30 à 40 à Tchôrlu, 10 à Tchéndu, 8 à
Epibâtes, 6 à Ksâstron, 6 à Buyuk Tchatâldja, 7 à Buyûfc
Tchekmedjé, 35 à Rodostô, 70 à Litres, et d'autres dans des
villages plus éloignés de cette capitale. D'après les renseig-
nements qui m'ont été fournis par des Tchinghianés errants,,
venant du nord, et même de la Serbie, il parait que plu-*
sieurs familles se sont fixées dans les villages. Mais le nom*
bre des Nomades d'après leur dire, est encore fort supé-
rieur, et les quelques milliers de Sédentaires, éparpillés dans
divers centres, ne peuvent pas entrer en comparaison, avec
les Nomades, dont toute la Roumélie regorge. Ami Boue,
un observateur hors ligne, qui parait ne pas avoir eu des
rapports directs avec les Tchinghianés, se trompe en di-
sant, que « plus de la moitié ou même les deux tiers, ont
quitté la vie nomade et se sont amalgamés surtout avec les
Turcs, comme les maitres du pays. • — Vol. 2. p. 29. (3)
(1) Uoe partit du mont Hemus eal appelée Tehingué Batkan.-~PouquefilIe. ?oy*
4e la Grèce Vol, 1. p. 365,
(2) Erç To« iripiooXov Si toûtqv tSv BXaxtpvwv x«t«j»cquv «XP*C *& ««>Xoû TûtffoC àXX'n
euXéxaXec xai <piX&xpiaToc auvrexvia tôv -rouvapiwv, . . . içiXoTtp^Qr,a«v l«x7T<*Ç» àfo-
eaaavTic tqv rairov, vç, iÇotxiatwv îxtDliv roù; puiraoo&c toutou^ M«oi«vÎT«c. Constant^
par Scarlatoa Bysantiiia, 1851, Vol. 1 p. 591.
(3) Des Grecs et surtout des Bulgares de la classe bourgeoise on fitlageoise ont crû
4e leur intérêt de derenir Musulmaos — leurs descendants conser?ent encore nn. type
particulier, quoique leur sang se soit mêlé de ssng Asiatique et singare.. Ami Bon*.
\ol, 3, p, 403,
— 12 —
Plusieurs Sédentaires aux environs de Constantinople, se
sont mariés avec des filles Grecques pauvres. Leurs maisons
dont j'ai visité un grand nombre, présentent la même nu-
dité d'ameublement que la tente. Les locataires avec cette
passion du dehors, qui est inhérente au Tchinghiané, se
promènent dans les rues, avec leurs femmes, habillées de
conleurs rouges et jaunes, avec des fleurs dans les che-
veux. Dans ces villages, et dans les quartiers habités par
eux, on rencontre souvent toute la famille assise à la porte,
comme si la maison ne servait qu'à les abriter pendant la
nuit. A peine envoient ils quelque garçon à l'école, plutôt
pour s'en debaFasser, que par amour des lettres. Les famil-
les éloignées de Constantinople, parlent leur langue entr'el-
les, lorsqu'il n'y a pas des étrangers. Les hommes sont mu-
siciens, allant de village en village, jouant et chantant dans
les grandes foires, et les fêtes des Chrétiens et des Turcs.
Plusieurs sont forgerons, vendeurs de paille, de charbon de
bois, maquignons, ouvriers dans les vignes et les champs
des grands propriétaires, et orpailleurs dans quelques en-
droits de la Macédoine — Pouqueville, voy. de la Grèce. Vol.
3. p. 28, 29, 97. Jamais dans aucun village, on ne leur per-
met aucun autre office dans l'église, que de devenir chan-
tre. Dans les cimetières chrétiens, il y a quelques années,
on enterrait à part, les Tchinghianés de pur sang. Aujourd>
hui les Tchinghianés mariés avec des filles Grecques, ou
ceux qui sont de race mixte, sont enterrés à côté des au-
tres Chrétiens.
La langue parlée par ces Tchinghianés, diffère en plu-
sieurs points de celle de leurs conationaux les Nomades.
Souvent ils ne se comprennent pas, car non seulement ils
changent le verbe, mais plusieurs termes, oubliés par les Sé-
dentaires, sont remplacés par des mots Grecs ou Turcs. Plu-
sieurs de ces termes, ont été conservés par les Nomades, qui
en outre, forment des éléments de leur propre langue, de
termes nouveaux. Après la grammaire, je donnerai une ta-
ble de ces deux idiomes, dont la comparaison entre eux et
la langue des Tchinghianés Asiatiques, éclaircit quelques
points obscurs dans les auteurs Européens.
^13-
Outre Cette différence de langage, il y a entre les Sédeti*
taires et les Nomades, un sentiment de mépris mutuel, pro-
fondément enraciné chez tous. Les Sédentaires, en parlant
des Nomades comme de barbares, se moquent de leur pro-
nonciation inintelligible, rude et rauque, de leur nudité et
de leur crasse ignorance. Les Nomades de leur côté, appel-
lent les Sédentaires, Kalb-tchinghianés, Rayâ-tchinghianés,
Kalpazàn-tchinghianés, Lâkhos, (Valaque) et évitent autant
que possible, tout commerce avec eux. Ce sentiment n'est
pas dû tout-à-fait au changement de vie des Sédentaires,
mais principalement à la différence de religion, car les
Nomades sont pour la plupart, des Musulmans, mais, n'
ayant pas plus de respect pour leur croyance, que les Sé-
dentaires n'en ont pour la foi Ghrétienne. Les Nomades
accusent les Sédentaires, de changer de religion, selon les
convenances de leur position, et d'être Musulmans, ou
Chrétiens en même temps ; reproche qui selon ma propre
expérience, est propre aux Nomades, et particulièrement à
la classe appelée Zapàri. Il est curieux d'entendre ce peu-
ple parler de religion, et s'accuser mutuellement, eux qui
ne respectent aucune croyance, qui méconnaissent tout prin-
cipe religieux. Pour eux ,tout sentiment moral et religieux
n'est d'aucune utilité, qu'autant qu'on peut en profiter.
Dans l'intérieur du pays, lorsqu'ils sont loin des villages
populeux, ils se soucient fort peu des pratiques religieuses.
Les Nomades Chrétiens souvent meurent sans être baptisés,
et les Musulmans sans circoncision. (1).
Il y a parmi les Nomades, des Tchinghianés Chrétiens*
qui ont beaucoup de rapports avec les Sédentaires. Quelques-
uns se sont mariés avec des Tchinghianées villageoises. Ils
évitent la société des Nom : Mus : et bien qu'on les trouve
souvent sur le jnéme campement, leurs tentes sont dressées:
loin des autres. Ces Tchinghianés, entretiennent des rap-
(1) I!f changent de religion arec autant de facilité que de domicile, on plutôt ils
n'ont pas de religion, et se moquent aime de tont ee qui est respecté, cnmme saint
par d'autres peuples. À. Boue. Vol. S. p. 78. — Prêts a suirre toutes les religions,
es Bohémiens n'en ont aucune.— Pouque ville, Voy. de la Grèce. Vol. 1. p. 3t5.
— 14 —
ports avec les Sédentaires et parlent presque la même lan-
gue, mais moins mélangée des termes et des expressions
Grecques.
Les Nomades sont presque tous, des Musulmans, fréquen*
tant les mosquées, dans les grandes solennités, et circonci-
sant leurs entants, comme les Musulmans.
Le Nomade Musulman est le grand type du vrai Tchin-
ghiané. Il a 1' air farouche, Y oeil noir et brillant, le corps
droit, plutôt maigre, les cheveux noirs et le teint basané.
Il déteste ses conationaux les Sédentaires, et méprise tout
habitant de maison. Bien que familiarisé avec la vie des
villageois, souvent tourmenté sous sa tente par la pluie et
les tempêtes, grelottant, lui et ses enfants presque nus, sous
cette frêle converture, dans les jours d' automne, il préfère
mourir sous sa tente, que de se sentir opprimé par les mu-
railles et le plafond des chambres. La nuit, dans Y enceinte
couverte par la tente, toute la famille repose sans souci,
sans peur des voleurs. Les Tchinghianés de la Bosnie ont
des cabanes de bois couvertes d' écorces d' arbres, posées
sur des roues, que traine d' un lieu à Y autre un attelage de
dix à douze bœufs, tandis que toute la famille suit à pied
sa demeure ambulante (1). J' ai vu des Tchinghianés si
pauvres, qu' ils n'avaient pas de quoi acheter une tente. Ces
gens travaillent dans le creux de quelque arbre, ou ^derrière
quelque rocher, à 1' abri du vent du nord.
G est dans la tente que le Tchinghiané doit être étudié,
et non dans les villages des Sédentaires abâtardis. Ici on
peut apprendre la richesse de leur idiome, et les expres-
sions propres à leur vie et à leurs besoins. N' ayant que peu
de rapports avec le monde extérieur, il a retenu une grande
partie de son idiome, et a formé des propres éléments de sa
langue des termes nouveaux fort remarquables. On s'étonne
en lisant les ouvrages des auteurs Européens, de trouver des
phrases et des mots fabriqués par les Tchinghianés, au gré
des savants et des curieux, et qui ressemblent aux jeux for-
li, Ponqueville. Vol. 3. p. 127.
ces des animaux exhibés aux foires. Ii faut entrer dans la
tente, se familiariser avec les parents et les enfants, les en-
tendre causer, être au milieu d'une compagnie de ces hom*
mes sauvages, pauvres et affamés, pour pouvoir apprécier Y
étendue de leur intelligence, et entendre 1' impudicité des
paroles, même parmi les femmes. Accoutumés comme nous
le sommes à des idiomes raffinés par une longue série de
siècles, ayant des mots et des expressions pour chaque
besoin matériel, et pour chaque mouvement de l'esprit et du
cœur, nous sommes portés à croire, que tous pensent
comme nous, et que tous parlent, avec la même richesse de
langage. Pourquoi demander au pauvre et ignorant Tchin*
ghiané, des expressions sur des choses dont il ignore Y exis-
tence? Que'est-ce qu'Usait sur la mère de Dieu, sur le
Saint Esprit, sur les anges au ciel, sur le diable et
1' enfer? Tandis que le Tchinghiané Nomade, pas plus
que le Sédentaire, ne connait que deux seuls mots ap-
partenant à la maison, ker, maison, et vuddr porte, il a
plus de quarante mots pour sa tente et les instruments de
sa profession. Pourquoi chercher à savoir les noms de
toutes les parties de son lit, tandis qu' il n' a pas de lit ? Où
placer le lit, dans une tente, dont la moitié eet occupée par
l'outillage de son industrie? Les Sédentaires dans des cas
pareils, empruntent au Grec, ou au Turc ; mais le Nomade,
a des termes fort expressifs, pour ses besoins fort restreints.
La langue des Tchinghianés donc, doit être étudiée dans
la tente. Elle est rude, âpre, fortement accentuée, difficile
à saisir, mais ausi très pure. Elle a subi de très légères va-
riations. Elle est presque la même parmi tous les Tchin-
ghianés, bien que séparés par des centaines 'de milles, et
disséminés sur toutes les vastes provinces de la Roumélie.
Ceux qui viennent du nord des Balkans, ont formé des élé-
ments de leur langue, de mots nouveaux, inconnus aux No-
mades qui parcourent les contrées méridionales des Bal-
kans. Ceux-ci les comprennent, sans savoir pourtant à quoi
s' applique le mot. C est principalement le cas, avec des
adjectifs-participes, dont je parlerai à Y article adjectif.
La langue des Tchinghianés de la Roumélie est la langue-
— 16 —
ftière de tous les Tchinghianés éparpillés en Europe, et en
Amérique. L' étude du nombre, et des mots Grecs emprun-
tés à la langue Grecque moderne, et qui se trouvent plus
ou moins altérés dans tous les ouvrages publiés, le démon-
trent à toute évidence. Même les Tchinghianés Russes, sont
de la même souche. Plusieurs points obscurs, de la langue
des Tchinghianés d' Europe, pourraient être éclaircis par
T étude de la langue des Tchinghianés de la Turquie.
Cette liaison est corroborée par Y étude de la langue des
Tchinghianés de l' Asie Mineure, principalement de ceux qui
n'ont eu aucun rapport avec la langue Grecque. L' idiome
de ces Tchinghianés ne contient aucun mot Grec, en re-
vanche, ils ont largement emprunté de la langue Turque,
et quelques mots de Y Arabe.
Les Tchinghianés dans Y Asie Mineure, sont fort nom-
breux. Ceux qui parcourent la province de Bithynie et la
côte méridionale de la Propontide, viennent camper sou-
vent aux environs de Constantinople, et près des villages
plus au nord. Leur langue ne diffère pas essentiellement de
celle des Nomades de Roumélie. Mais il y en a un grand
nombre dont la langue a été étudiée et examinée sur ma
pressante recommandation, par un ministre Américain, le
Rev. Andrew. T. Pratt. Cet orientaliste infatigable, membre
de cette noble société Américaine, the American Board of
Commissioners for Foreign missions, dont les grands tra-
vaux honorent le public Américain, a fait une riche col-
lection de termes, parmi les Tchinghianés errants dans le
voisinage de Marach, (anc. Malatia Melitène), d' Aintab (anc.
Antiochia ad Taurum), et jusqu' aux bords de Y Euphrate.
Voici ce qU' il m' a écrit sur ces Tchinghianés. « Marash
Dec. 7. 1867. They are scattered every where in towns. Ail of
them are sieve makers. They profess to be Mohammedans.
Those about hère are siunni, and those to the south Kellis,
and below are Alevi. They always talk their language at
home». J'ai inséré ces mots dans le Vocabulaire, et j' aurai
souvent occasion d' en faire mention, en les comparant avec
ceux des Tchinghianés Rouméliotes. Bien que la collection
ne soit pas aussi riche, que celle des Tchinghianés Roumé-
_17~
iiotes, le lecteur Verra qù' elle èclaircit plusieurs points de
leur histoire. J' ai marqué ces mots par (As.).
Sur les Tchinghianés des environs de Tokàt] en Asie Mf-
neure, je donne les renseignements suivants, adressés au
Rev. M. Hamlin. D. D. par le Rev. A. H. Michael, pasteur
protestant à Tokàt- t Tokât March. 3, 4868. « They are cal-
led hère Pôsha, aud by themselves Lom. They are perfect
wanderers, they are hère in the winter, aud six months they
wander through the neighboring villages and mountains.
Their occupation is sieve aud basket making. They are
found in ail this neighborhood, some of them professing
islam, the rest are of the Armenian church. They say that
in Morshovan, they hâve 450 families, being most nume-
rous at Bozook. Hère their number varies. One hundred
died of a singular épidémie about two years ago. They arfc
greatly oppressed aud hâve no defenders.
About their origin they seem to know nothing, but they
say that Job taught their forefathers the art of sieve and
basket making. Their ancestors also, they believe came from
Persia to this country.
At this présent time, 470 are in Tokàt, 90 maies and 80
females, in 30 househoids. As to religion, àhey are ail of
the Armenian church. They always say, we are Christian s.
They receive the seven sacraments, etc. etc.
Their priests hère and elsewhere, are Armenians and
not Gypsy by race, solely on acount of their ignorance.
They might hâve priests of their own race, if they would.
They hâve almost entirely lost their original language.
They hâve nothing but a mixed jumble of words, partly
their own and Armenian and Turkish. Their priests assu-
red me, that the church has nothing spécial for them any-
where, that is, knows them only as Armenian Christians. »
Pôsha, Lom, et quelques autres mots envoyés avec cette
lettre, seront expliqués dans le Vocabulaire. Ces mots sont
marqués, (Tch. Tokât).
Les Turcs appellent les Tchinghianés *j &^ tchinghiané,
Bohémien , sorte de vagabonds des deux sexes. X j
zenghiy subst. et adj. Pers. Ethiopien, noir, nègre, Bohé-
2
— (S --
mien. — îkhi. Àr. Pers. zungee. n. An Kthiup rieprc>. Zinganrt<
Zingana. Yoc. If- Turc. 1665. £*j (zenr/hi) incola regin-
nis Zang. s. Zangebar, Aethiops— Vul. Pukkhto. ran//< Nanu»
of a country Zanguebar. Zanqi, au African, negro. Bellew
Dict. 1867. Tchinghidn a donné naissance à 1' Allern. zigeu-
ner, It. zingaro, en Grec. ÀT^yaavo;, ÀT^yxava, fcingana, zin-
gara, ÀT£iy*avapiov, ferreria, bottega di zingano, ÀT&y**viCcof
ctT^.yxave'j(i>, ir^.yxavwvw, zinganare, ÀTÇiy*av.>ca, da zingano,
ÀTCiyxâvtxo;, di zingano, ÀT^.yxavo^rouXov, zingarino, Kap<p*- o
ctT^iyxavo;, chiodaro.— Sorn. Quelques auteurs Grecs, conti-
nuent encore à appeler les Tehinghianés, Àô-yyavou « ÀWy-
yavoi (Taup^oyjçTot), Constple. de Byzantins, Vol. 1. p. 347. A-
thènes. 1851, bien que Coray a signalé depuis longtemps,
la différence entre les deux mots. • ÀT<nyy*vo;, a, Tz\tt>vy.<i-.u6v*
Kaxco; èvo|/.i<j6r), ôti elvat, ot iizb toii; rpaixop<oi/.a£ou$ covofAatfGsvrs;
AÔtvyavoi. ToOto eïvai ovojjloc atpsTixûv, oc ottoIoi <Jvo|/,â£ovTo xai MeX-
)tiGe8ejrïTai, Sioti 6$oyf/.ctTt£av tov Me^ureSè*, àv^Tcpov toO XpitffoO.
To 6'vouia Tffiyyavo; ?> to styepav à-rco ttîv IvSiav, yj to ifta6av et; fôv
Xp6(xov «7co xavèv àUo I0vo$. — Gor. At. Vol 4, p. 38 et 711. ÀOtyya-
voi, haeretici, qui et Melchesedeciani. Glos. À&yyavo; ouperixo;.
DC. IloXiv Àjxoptov, èv yj xal IouSatwv x*i Ttva>v ÀOtyyctvwv TcXijOo;
àei *7Cù>; ey^aTOtitiÇeTat' — aXka. Se icàvra, çiAaTTOuaa xatà vou.9v tov
Mci><jat*bv t:>y;v tti; 7cepi?OfA7Î;. Theopll Goiltill. Lib. 23. ÈTuyyavs
yàp irôç xai à^w; 5 MijraYA utto tcccvtcov fitdoutxevo^, ft?e Sv) xa*T);
(xtv atpéiso); (xeTaa^r.xwç t?>; tôv À8iyyâv<ov. id. 11. p. 11. Theoph.
Chron. Vol. 1. p. 759-770. Georg! Cedr. 11. p. 69. ÀÔiyyàvotç
te xal xpt(7Tou.à/ot; <p(Xo;. Ephraim. v. 2195. Gènes, p. 31-32.
Thus among the Byzantine historians, we find associated
with the Paulicians, a certain sect of Àôtyyavot-probably a
sect who were accused of following certain Gnostic or
Manichaean principlesf because they held that the touch of
many things was defiling. ^ ÔtyTi;. Colos. 2. 21. Neander. Hist.
of the Ghr. church, transi, by Torrey Vol. 3 p. 270. Fleury
dans son histoire ecclésiastique, les fait sortir d' un mélange
impur des hordes des Attingans nombreux dans la Phry-
gie, sous le règne de Michel le Bègne. Pouqueville. Voy. de
la Grèce, vol. 1. p. 362. Les Bohémiens venus de laPhrygie
ou de plus loin, avaient été oubliés dans F Asie, lorsque
— 19-
vîéail Zimiscès leur concéda des terrains aux environs de
Philippopolis, dont ils jouirent jusqu' en 4142. id. p. 365. On
voit que 4' auteur a Confondu les Àôiyyavoi avec les Tchin-
ghianés.
Tuf toç, ytyrnî, YJ9TiC<S0L^ ^ ^st souvent Usité par les Grecs.
On désigne aussi toute personne méprisable et avare. Le
mot dérive de Àiyu^Tto^, yuTtnoç, y^**»?, yii<pTYjç> d' où aussi
dérive Y Esp. Gitano, Àeguptano, et Y Anglais Gypsey, Gy->
psy, Gipsy. On à confondu W?m; avec Y Ar. ^>J qgbtkyi
CoptiCus, Aegyptiacus.-1— Freyt. kôttok, GM. *6çtitk, assassino,
mesnadiefe.— -Sôm. n* a aucun rapport avec y^^c-
Il est probable, que le teint basané de ce peuple, leur a
fait donner ce nom, plutôt que leur origine prétendue de V
Egypte, car tout porte à croire, que les Tchinghianés se
sont introduits en Turquie, et par ici en Europe, par terre.
Les Grecs appellent aussi les Tchinghianés KaTÇt&Xo;,
K«T£i&Xdt> f. singana, mêrciauolo d' ogni sorte di merceria
di rame, ferro, làtta e simili— Som. « k<*tÇi6&*<5 ist dar Va-
lach. cacivel, von Lat, captivus, captivellus, also in der
Weise, wie It. cattivo, schlecht. » Pott. Vol. 2. 259. Ge mot
comme le préc. ÀTÇtyyivoç, s' appliquent à des gens dont les
manières grossières resssemblent à celles des Tchinghianés.
Les Valaques, les appellent Çiganu, Zinganu. Voc. Daco.
Rom. Alexi p. 239. Les Bulgares Tchiganin, Gipsy. M. Bulg.
Dict. et les Albanais JE<px-you Hahn. Alb. StUd.
Ce qui est d' un haut intérêt, dans Y histoire de ce peuple,
c' est le nom Rom, qu* ils se donnent, partout où ils se
trouvent, soit en Turquie, soit dans les contrées les plus
éloignées de Y Europe (4). Pour eux, toute autre dénomi-
nation est étrangère, et ils évitent le terme Tchinghiané,
qui est un terme d' opprobre. J'ai proposé Skr» Râma, adj.
black, white, beautiful, pleasing, n. a name common to
three incarnations of Vishnu, or Parasûrâna, the son of the
Muni Jamadagni, born at the commencement of the second
or Treta Yug. Ram an' a, adj. causing pleasure, p leasing,
Ll) Campuz roo (m) marido r o ai n i, mujer. toj, Pott. 2, p. *275.
— 20 —
charmilig, delightful-Wilson, de la mémo racinn, fa m, ta
sport. Tchinghiané, Rom, adj. Romand, appartenant au
Tchinghiané. Romni, femme Tchinghianée. Skr ramanî, a
woman, or an agréable woman, a wife. a mistres. comp,
Roma, Romanus, Romana, delà langue Latine* Peut-être, que
les Tchinghianés en sortant de Y Indostan, se sont appro-
priés le nom du dieu ràma, pour se distinguer des autres
peuples et des autres religions. Peut-être aussi, dans leur
patrie, ils étaient sectaires de ce dieu, et ils en ont retenu
la dénomination. Je propose cette étymologie, qui me pa-
rait, dans Y état actuel de nos études Tchinghianées, aussi
probable que bien d' autres, proposées pour 1' élucidation
de ce point important de leur histoire.
The G6culast'has adore Grishna , while the Ramanuj
worship Ramachandra. As: Res: Vol. 7 — 280. Among the
Ramanuj, some worship Rama only : othersSita: andothers
both Rama and Sita. None of them practice any indécent
mode of worship .... but the Ramanuj add an upright red
line in the middle of the double white one. id, p. 28 1 . They
likewise reverenced the Sâlagrâm stone, and Tulasi plant,
and in several of their doctrinal notions, as well as in thè-
se respects, approach to the présent followers of Ramanuja,
although they cannot be regarded as exactly the same. id :
Vol. XVI. p. 12. — Ramanujas or Sri Sampradayis id. p. 24.
The worship of the followers of Ramanuja is addressed to
Vishnu and to Lakshmi, and their respective incarnations,
either singly or conjointly; and the Sri Vaishnavas, by
which gênerai name the sect is known, consist of corres-
ponding subdivisions, asNârâyanâ, or Lakshmi, or Lakshmi
Nârâyan or Rama or Sita, or Sita Rama, or Krishna, or
Rukmini or any other modifications of Vishnu, or his cou-
sort, is the preferential object of the vénération of the vo-
tary — id. p. 30. — The Ramanujas, Mr Colebrooke says, are
of three classes, those who worship Rama alone, Sita alo-
ne, and Sita and Rama conjointly — id- The Ramanujas are
not very numerous in the north of India, where they are
better known as Sri Vaishnavas — id. p. 36. — The ascetic
and mendicaut followers of Râmanand known indiscrimi-
— 21 —
nately as Râmânandis, or Râmâwats, arc by far the most
numerous class of sectaries in Gangetic India. id. p. 52.
Les Indiens appellent Rumi, les habitants de la Turquie,
du nom hopaxoi des Byzantins. « holding in hostility Cafirs,
(infidels), mulhids (idolators), Irmenis (Armenians), Rumis
(the Turks) and Zingis (Aethiopians)- As. Res. Vol. 2. p. 27$.
On voit dans l'ouvrage de Pott — Vol. 2. p. 32, que le ter-
me Sindo, Sinti, Sindhi, est un de leurs noms, et qu'on le
croit comme ayant une affinité avec les Ziv$ol, et îîvrwi t*+
&pt{ de quelques auteurs Grecs. As. Res. Vol. 3. p. 6. — Vol.
6. p. 531 . 2xo6ixov tOvoç ot 2iv$oi, oÔ; 5 rtpa>Siavo; (Schol, ApOl,
Argon. A. 332) îivSov;, (iapuTdvw; *al où Stvàoùç ypaicrfo* dva(
yw. Coray. Prodr. Bibliôth. Hell. p. 379. En étudiant la
langue de nos Tchinghianés, on verra que cette dénomina-
tion, n'est autre que le sundà des Sédentaires, pron: shundâ
par les Nomades Musulmans. Tous les Tchinghianés le tra-
duisent par les mots Turcs, jjte» mechhaur adj. Ar.
célèbre, connu- j^ mou'teber, adj. Ar. qui jouit de la
considération, respectable, JU> ridjal, pi. de J*^ redjuL
hommes, grands, dignitaires, les ministres et les grands de
la Porte-Bchi. En Grec : ui-ya*» axovffti;, è;axou<rri;, *i){jiav*tx6{.
Plusieurs Tchinghianés m'ont assuré, que le terme dérive
du verbe shundva, j'entends et que le participe shundô, est
une personne dont on parle beaucoup. So'si mi shundi? (chf
Nom.) qu'y a-t-il ma (femme) renommée? — paroles adres-
sées par un Tchinghiané à son épouse. Le mot est appliqué
indistinctement aux gens de leur sang, on à des personnes
étrangères à leur race. Peut-être les Tchinghianés d'Europe,
ayant onhlié, par un long séjour chez les étrangers, une bon-
ne partie de leur langue, se sont trompés eux mêmes, et ont
induit en erreur les savants, sur la véritable signification de
ce mot, qu'on a fait dériver du Skr. s i n d h u, m : The océan,
the sea. The Indus, the country along the Indus or Sindh»
i ju~ $ind,h — Sea, océan, the name of a district.
«Pai cherché depuis long temps, à trouver d'autres dén<H
minations propres à leur race. Je n'ai rien trouvé, ni par-
mi les Tchinghianés de la Roumélie, ni parmi ceux de l'A-
sie Mineure. Les sobriquets de Kalb Tchinghiané, Kalpazdn
^">
Tchinghiané, Raya Tchïnghiané, Làkhos, et tes dénomma-*
lions des ceux vivant dans la Valaehie et la Moldavie, sont
d'origine étrangère à leur race; comp. Vaillant, les Rônies ;
p. 319.
-çs-)U fdldji, s: ar: t: Devin, Bohémien qui prédit l'ave-»
nir par le moyen* des sortilèges — ^ JU falzeu? ad], pers:
compos. — Devin, sorcier — Behi, terme propre aux vieilles
femmes qui disent l'aventure. GM. ^ày1™^ pron: màï&m%
par les Tch: maga, strega — Son> ;
Zapdri (£ Grec) voyil'étym: dans le Voc: GesTehinghîa-»
nés sont les gens les plus farouches de cette race. Ils mé-.
neut des ours et des singes dans les foires et les grandes
villes. Quelques-uns sont forgerons pendant l'hiver. Ils sont
tous, Musulmans. C'est dans cette classe que le gouverna
ment trouve des taureaux. Gomme- les oiseaux de passage,
ils se promènent d'un endroit à l'autre, de manière qu'il;
est fort difficile de les connaître, ou même de savoir leur-
genre de vie. Ils portent d'énormes, coiffures-, avec des lai]-,
ges pantalons. Leur regard est sauvage, leur marche fière.
Une bande de ces gens, parcourant le pays à trois heures.
de distance de Cpnstantinoplcs il y trois; ans, assassinèrent
deux garde-*chan\pêtres qui adressèrent quelques paroles
peu polies, à leurs femmes. Ils ont cloué leurs victimes par
terre, en enfonçant un morceau de bois à travers leur tê-
te. Ils ne forment pas une classe distincte des autres, mais,
leur sauvagerie, et leur grossièreté les sépare de leurs co-
natkxnaux. Eji revanche, leur langue est très pure, souvent
très expressive* peu mélangée de termes, Turcs et Grecs.
J'ai été assez heureux, d'avoir rencontré plusieurs de ces-
gens, qui m'ont raconté quelques contes et répété plusieurs
chansons. La meilleure partie du Vocabulaire, provient de
cette race. Pour les autres Tchinghjanés, Zapdri, a la signi-
fication du lat. vulgus, Hel. fyXo;. Ils n'ont aucune honte du
terme, et ils s'appellent dans leurs chansons et leur con-
versation, Zapdris.
On appelle Gliiovendé, les filles Tchinghianées qui se ren-
contrent dans les rues de Constantinople et dans les. grandes,
villes de l'Empire, à demi.voilées, chantant et accompagnant
— 23 —
leur voix de forts battements de mains. Elles sont Musul-
manes, et des moeurs très libres. Pour la plupart des Tchin-
ghianés, g hio vende et lubni, prostituée, sont synonymes. — Tr.
<^JL>y ffuvenmek. Se vanter, se glorifier, se prévaloir-Bchi.
Les noms qu'ils donnent aux nations avec lesquels ils ont
des rapports journaliers, sont d'un haut intérêt. Ils ne con-
naissent que les races avec lesquelles ils sont en contactât
dont ils ont embrassé la religion. Quant aux autres nations
éloignées, ils ne leur donnent d'autres noms, que ceux qu?
ils trouvent dans le pays.
Gadjô est pour le Tchinghiané, toute personne étrangère
à sa race: Chrétien, Juif ou Musulman, ni; ^ ÊUuv, paép»
6aoo;, — Qui n'est pas Tchinghiané, est gadjô. Ce terme
se traduit par le Grec, in6<puXo;, iXXoycv^. Ils ne se trom-
pent jamais. Le Tchinghiané dans ses contes, dans se»
chansons, ne parle pas d'un de sa race comme d'un gadjô.
ftn Allemagne, et dans les contrées d'Europe, les plus loin-»
taines, le terme est appliqué à des nations autour de lui.
Ici pourtant, sa signification est très précise, car, bien qu'
ayant des noms pours toutes les races, avec lesquelles ils se
trouvent en contact, gadjô, n' est pas moins usité en toute
occasion. Gomme Rom, il a souvent la signification de ma-
ri, et gadji, f. de l'épouse, particulièrement lorsque la fable
raconte les faits des étrangers. J'en donne dans le Voc ;
plusieurs citations à l' article gadjô. L' étymologie en est
obscure. Gddt c/io-Bauer, Gddtche (plur.) Russen-Boehtlingk-
Mél : As. p. 27-*~Campuz. gachô. m. hombre— Gaugie, a man,
Simson. 331. Ce terme existant dans la langue des Tchin-*
ghianés Asiatiques, me ptfrte à croire, qu' il est d'origine
Indienne.
Les Turcs, ou plutôt ceux qui professent la religion mu-
sulmane, sont appelés khorakhài, adj. khorakhanô, khora*
khni, f. musulmane. Ceux d'entre eux qui ont embrassé la
religion de Mohamed, s'appellent, khorakhanô Ram, Tchin-
ghiané Musulman, pour se distinguer de leurs conationaux
de la religion Chrétienne. Souvent ils s'appellent simple-
ment khorakhài, bien que tout khorakhài, est poutvle
Tchinghiané un gadjô ; mais aux yeux de l'autorité, le Tchin-
— 24 —
ghiané était un non Musulman, et on lui faisait payer sa taxe
oj haratch, comme tous les autres rayas de 1' Empire, en
T exemptant aussi du service militaire, fort approprie à sa
nature, à cause de sa constitution vigoureuse et agile.
La dénomination générale pour les Grecs, est Ralamôi
lorsqu'ils veulent dire qu' ils sont de la religion Chrétienne,
ils s'appellent, Baîamanô ram, Tchinghianê Chrétien. Il n*
y a que ces deux distinctions entre les Tohinghianés Mu-
sulmans et Chrétiens. Balamni, f. femme Grecque — Ascoli
Zig. p. 5. dit. t Balamô, der Grieche, stellt Paspatî mit Bor-
Tovr'spaillo el que no esGitano. balamô aber istunmoglich
vom Slaw. Balamut, faseler, schwindler schwiitzen (Jung-
mann, slow, çesko-nêms), auch unter den Walachen, im
sinne von stupîde (Vaill, voc. Franç-roum, Boucoureshti
1840) gebrâuchlich, zu trennen. Also ein schimpfname, wie
z. b. serbl, bàlija turca, per convicium (bâte mucus, bàliti
muco maculo), und wohl auch pantaluno. bei Borrow, a
Frenchman, welches zu der gaunersprache gehôren soll) •
— Slav. Baly'u (ptwpaiv*») Baloven, (e*G>po; «Tax-ro;) GM. «a>«-
Cèç, wa^oiuà;, waXaëovw. — Oec. Slav. Vol. 2, p. 5.
Les Tchinghianés, en arrivant parmi les populations de la
Turquie, et principalement parmi colles de la Roumélie, se
sont trouvés en contact avec les Bulgares, dont te pays s*
étend des bords du Danube, jusqu' à la ligne parallèle des
Balkans. Ils sont éparpillés sur presque tout le territoire de
la Thrâce, comme cultivateurs et travailleurs dans les fer-
mes des grands propriétaires ottomans. Ils sont les bergers
du pays. Pendant Y été, toute la Roumélie en est pleine.
Ils se distinguent des Grecs, paf •leur figure pâle et aplatie,
par leurs membres plus arrondis, et parleur langue, qui dif-
fère de celle parlée par les Grecs. Les Tchinghianés errant
sur tout ce territoire, au sud et au nord des Balkans, ont
dû avoir des rapports, avec ce peuple éminemment agricole.
C'est de ces rapports intimes, que la langue Tchînghianée
a empruntée si largement du Bulgare. La dénomination Dasy
appliquée aux Bulgares, par tous les Tchinghianés de la
Roumélie, soit des Chrétiens, soit des Musulmans, me pa-
rait avoir son origine du Grec, M$ à«jux4ç et Aa»î«> dénojmi-*
— 25 —
nation de la Valachie chez les Romains, et les Grect» Bv»
zantins — Ascoli, Zig. p, 4. « Zu Das, hemerkt Paspati,» This
appellation is given by the Gypsies ta the numerous Bul-*
garians living among them. It is interesting, as heiug pe-
rhaps, a réminiscence of the words Dacia, Dacian— -Swer-
lîch richtig ; denn erstens waren die namen Dacia, Dacius
wohi schon lange iujenen làndern verhalU, als die rigeuner
dort einvanderten, und zweiteris gehôrte das hulgaren land
zu Dacien nichU M. Ascoli croit que das dérive du Skr
dâsa, a fisherman, a slave, a servaut. H. .-b das, m. a
maie slave, et que les Tchinghianés en arrivant parmi ce&
populations n' on fait que traduire « das bekannte sclavo —
slavo — schiavo — schiavone, d. i. sclave und slawe » etc. M.
Ascoli aurait dû prouver, ce qui n' est pas encore prouvé,
que Esclavon, slave, dérive du Latin, Sclavus, Certes les
Bulgares, par amour propre, n* auraient pas donné aux
Tchinghianés, venus parmi eux, une déflnitiou semblable,
et les auteurs Byzantins ne croyaient pas à une telle origine
du nom des Slaves (4). Si Y on pense que les Tchinghianés
sont arrivés en Thrâce au 14me siècle, ils ont dû faire con-
naissance avec les Bulgares, à la tête desquels, étaient des
familles de la Dacie. La dynastie Daco-Bulgare, depuis de
longues années, était à la tête du pays, depuis Pierre et As-
san ; et un grand nombre de Daces, était parmi les Bul-
gares (2).
Depuis la publication de mon mémoire, j' ai rencontré un
grand nombre de Nomades, qui appellent Dos, non seule-
ment les Bulgares, mais les Russes et les habitants de la
Valachie, dont on voit des travailleurs en Roumélie. Ils ap-
pellent aussi Das, les Zinzares — Ami Boue. Turquie d' Eu-
rope, Vol 2, p. 108, les KouT*6foaxot des Grecs.
Le nom donné aux Albanais; tchïbanô, n' est pas très
clair. Tr. ^Lx djebban s. ar. Désert, plaine déserte — Lâche,
poltron. Ce nom est bien connu de tous les Nomades et des
(i) Voj SU*. Oec. Vol. 3, p. 75. »rf slor».
(S) *E*tts<*pTei; tût 'Av*t. 'Kôvwv. Vol. 9, p, 82.
_96 —
^dentaires. CM À^ëxvo;, Tr. arnaud ; on les appelle aussi
Tchindé-tchibênghcrc, ceux qui ont la langue coupée. Liebich
écrit tachiwalo der Schwatzer. dor Baier, der Ungar, der
Pole.GM. f\<ûG(sïîn babillard.
En général, le Tchinghiané a Y Albanais en horreur, et
principalement les soldats irréguliers, que la Porte avait au-,
t refais en si grand nombre dans ses armées.
Pour les nations loin d'eux, ils iront d* autres dénomina-
tions que celles usitées par leurs voisins. Comme les Turcs,
ils appellent les Allemands *s?J nemtche. Autrichien, en
général Allemand. jUr* vuxdjar, Hongrois^mari/ar/H, qui
est de la Hongrie — Bchi. Les Russes, Moskâvisu comme les
Grecs, Mog*o6o;. Aux Russes, ils appliquent quelquefois V é-
pithète, Baré-sheréngherc, ceux qui ont une grande tête, à
cause des grands honnets qu' ils portaient autrefois.
Le lecteur trouvera dans le Voo. des éclaircissements sur
ces termes, qui intéressent 1' histoire de ce peuple.
Je ne nv arrêterai pas à parler de la religion des. Tohin-
ghianés, car ils n' en professent d? autre que la chrétienne
et la Musulmane. H me parait probable que las Tchiughia-
ués en venant en Thràce, avec leur foi antique, si toutefois
ils en avaient une, se sont tous convertis à la foi Chrétienne,
qui était alors la seule dans ces provinces. Après la conquête
de T Empire, plusieurs ont suivi l' exemple d' un grand
nombre de Chrétiens, qui par des motifs divers, ont em-.
brassé l' islam* U étude de leurs termes Tchinghiano^Chré-
tiens, démontre que les Tch. Musulmans ont été familiers
avec la religion Chrétienne. Parmi les Nomades de la reli-
gion Musulmane, on trouve quelques signes de ferveur, prin-
cipalement, lorsqu' ils parlent de leur conationaux, les faux
Tchinghianés. Les Sédentaires, ne peuvent pas se passer de
quelques démonstrations religieuses, dans les villages, où
la foi chrétienne, est une foi religieuse et politique. Soit dans
V intérieur de Y église, soit dans les occasions, solennelles,
si fréquentes dans les villages chrétiens, le Tchinghiané
montre une indifférence et une insouciance qui frappe les
moins clairvoyants. Rien ne touche ce cœur de marbre, qui
rit dp tout, qui vit et meurt comme une bête. Avec une telle
— 27 —
» •
insouciance, avec une telle apathie, est-il possible, que oe&
peuplades aient retenu quelques vestiges, de leur foi primw
tive ? Il n'en est rien. Mes relations familières et soutenues,
avec les Tchinghianês Musulmans et Chrétiens, et surtout
ayec les Zapâris, m' ont convaincu, qt^l n' y a aucun vestige
de religion, ou de foi, importée de leur propre pays. Tout a
a été oublié, Mêrpe dans leurs chansons et coûtes, dont plu-L
sieurs datent des. générations passées, il n'y a aucun vestige
d' antique foiA Toutes mes questions et recherches ont été
sans résultats. On aurait pu supposer que ces gecvs, arrivant
dans des pays, où, $oit par force, soit par des considérations
d* intérêt, ils ont embrassé une nouvelle religion, auraient
pu conserver soit des phrases, soit des. mots, s.e rapportant
à leur foi antique. Je fais ces observations, car il y a encore
des personnes instruites et des. auteurs, qui croient que
les Tchinghianés, ei\ secret, observent quelques pratiques
religieuses de leur foi antique, lesquelles venant à la con-^
naissance des peuples étrangers, pouvaient leur être nuU
sibles.
Pendant les, mois du printemps, lorsque les Tchinghia-i
nés, sont déjà sortis de leurs quartiers d'hiver* il se donnent
rendez^yous au milieu de quelque champ verdoyant, près de
quelque source d' eau. Là, ils célèbrent la seule fête propre
à leur race, loin des Grecs et des Turcs, leur kakkavà, ou
fête des chaudrons. Pendant trois jours consécutifs, ces No-
mades au milieu de leurs tentes, s' adonnent à des festins,
à des réjouissances, à la danse et au chant. Chaque Tchin-
ghiané est tenu d' immoler un agneau et d' inviter tous les
passants à sa table, couverte de fleurs et bien pourvue de
vins. Tout procès, et tout litige, étaient sévèrement défendus
pendant toute la durée de cette fête. La danse, les cris, les
chants, étaient leur seule occupation, k la fin des ces trois
jours, ils payaient leur impôt annuel au Tcheribachi, ils ré-
glaient leurs affaires contentieuses, et s' en allaient parcou-
rir le pays, avec leurs tentes et leurs animaux. Cette lête dont
plusieurs Sédentaires ignorent même le nom, commence à
tomber en désuétude parmi les Nomades aux environs de
Çonstantinople, depuis que la perception de leur taxe s' o-
— 28 —
père <f une autre manière, par les agents du gouvernement
Plusieurs même prétendent que le kakkavd, a été institué
par le tcheribachi„ pour mieux et à son aise, prélever la
taxe. Mais cette fête est continuée encore dans maints lieux
de la Raumélie, où aucun ofîeier du gouvernement ne sur-
vient pour interrompre leurs réjouissances, hokakkavd com-
mence au jour de la St. George, 2îJ Avril (s. w) dans .les
pays méridionaux de la Raumélie et plus tafd au nord. Sou-
vent la fête est célébrée par quelques familles seules ; autre-
fois on y voyait des centaines de tentes (1).
Souvent le kakkavd pour plusieurs Tchinghianés finis-
sait en pleurs et en lamentations, à cause des exactions ve-
xatoires du tcheribaehi. On faisait appel au chef, qui pre-
nait en ferme la taxe du pays, et souvent ils devenaient
victimes do sa rapacité. À propos de ces avanies réitérées,
on répétait le proverbe «pisser contre le soleil » pour expri-
mer leur peu de succès auprès du chef.
I<es habitudes et la vie ordinaire des Tchinghianés, ont
été si souvent décrites, que je crois superflu d'en parler.
Les Nomades souvent enterrent leurs morts pendant la nuit,
pour éviter les dépenses des prêtres et des imams. Quelques
vieilles femmes de leur race, sont les seuls médecins qui
soignent leurs malades.
Je viens maintenant à l'étude de la langue des Tchinghia-
nés, qui est l'objet principal de mon ouvrage. Avant d' étu-
dier les éléments de cette langue si peu connue, à cause de
la difficulté de son acquisition, il est bien que le lecteur
sache, par quels moyens f ai pu rassembler les matériaux
contenus dans le Vocabulaire.
Pour étudier la langue Tchinghianée, il faut F apprendre,
et Fapprendre à fond. Il n' y a chez nous ni grammaire, ni
dictionnaire ; il n" y a même pas de gens auxquels on pour-
rait s' adresser pour corriger ses fautes ou éclaircir ses
doutes. Les ouvrages publiés en Europe, et plusieurs même
(1) Cette fête truelle des rapports arec le P'balgutsata, la fête de la saison ?er-
nale, le narrai des Persans, As. Kes. Vol. 2. p. 325, ou arec le JL» ho I e e, the>
gréai festival held *t the approach ot ihe vrrnal fqutnox ? *"""
— 29 —
par des auteurs qui out mis sur papier, ce que les Tchin*
ghianés leur ont dicté, sont souvent erronés à cause de Y
ignorance stupide des Tchinghianès. Souvent, Y article est
joint au nom, le pronom personnel au verbe. Ils vous don-
nent toute autre chose, que ce qu'on leur demande. Pour
cacher leur ignorance, et sans peur d' être corrigés, ils don-
nent des étymologies toutes autres que celles recherchées ;
à voir les grammaires publiées sur la langue parlée par les
Tchinghianès éparpillés en Europe, et dont la plupart sont
insérées dans Y ouvrage de Pott, on se convaincra qu' une
langue qui, au fond, a une ressemblance frappante, partout
où elle est parlée, ne pouvait pas avoir subi tant d'infle-
ctions et de variations, dans les éléments de sa grammaire.
Je ne nie pas que, dans mon précédent travail, je ne sois
pas tombé dans les mêmes fautes, à cause de l' insuffisance
de mes lhatériaux et de Y ignorance de mes maitres Tchin-
ghianès.
Le Vocabulaire d' aujourd' hui, est infiniment plus riche,
car il contient la langue de presque tous les Tchinghianès
de la Roumélie et des provinces très éloignées de nôtre
ville. Il est basé sur la langue des Sédentaires et sur celle
des Nomades, laquelle à cause de sa rudesse et de la non-
prononciation de* plusieurs consonnes, est. souvent fort dif-»
ficile à comprendre. On doit saisir le mot échappé au No-
made, et ne pas Y obliger à le répéter, car il le changera
selon sa façon. En visitant les tentes, sur le bord d' un vil-
lage, on s'étonne de ne pas comprendre la langue parlée dans
toutes les tentes. Eux mêmes ne se comprennent pas, car
ils arrivent par hasard d' endroits très éloignés, et quelques
changements portant soit sur le verbe, soit sur le pronom,
leur rendent inintelligibles les uns aux autres. Aux envi-
rons de Constantinople, il existe une foule de Nomades Mu-*
sulmans, qui n'ont pas le verbe, teràva, avoir, de leurs voi-
sins les Sédentaires. Ils emploient, le verbe auxiliaire i$ômf
je suis, pour avoir, Séd. terâva yek grast, j' ai un cheval,
Nom. mande m yek grâi, à moi est un cheval-mihi est
equus. On voit souvent au devant de leurs tentes, des en-
fants des Tchinghianès Sédentaires, riant et tournant en
— ;iO —
ridicule, la rudesse de leurs expression^ ; mais ces difie*
renées de prononciation et d' inflexions, se réduisent à peu
de chose, pour celui qui a étudié à fond, la structure de la
langue.
La langue Tchinghianée bien que simple* et peu riche,
est d' une acquisition fort difficile, à cause de la vie errante
de la race. Pour apprendre celle des Nomades, qui contient
des mots et des verbes depuis long temps oubliés par les
Sédentaires, il faut se tenir sur leur piste, les attraper par
tout où on les voit campés, et s' approcher lY eux de mani-
ère à ne pas les effrayer. Us sont timides, car partout on les
injurie, et on les maltraite avec' des sobriquets et des gros-
sièretés peu dignes d? hommes civilisés. (Juelques-uns m'
ont chassé de leurs tentes avec des paroles et des gestes
grossiers. D'autres, n ont pas voulu répondre à mes ques-
tions, et continuaient leur travail sans se soucier d(f ma pré-
sence. Ce n'était que lorsque je leur adressais la parole dans
leur langue, qu' ils me regardaient, et souvent me donnaient
quelque harde pour m'asseoir. Si on leur demande quelques
mots de leur langue, ils disent souvent, qu' ils n'en savent
rien, et qu' ils ne sont pas allés à F école. Peut-être, par a-
mour d'argent, ils répéteront quelques mots, en promettant
d' autres pour le lendemain, et pendant la nuit, ils dispa-
raissent sans savoir où les trouver. Pendant plusieurs mois
de T année, on ne peut pas trouver des Nomades, enfouis
comme ils sont dans quelques étables, ou hangars des villages.
Le Tchinghiané pauvre et affamé, se défie de tout le
monde. Aux injures, il ne répond jamais. Il est hué par les
enfants; en passant, il entend des injures et des grossière-
tés sans même tourner la tête. Le nom de sa race, dont
tout homme est fier, est un terme de mépris. Il ne demande
rien à la société qui le déteste, et ne fait jamais rien pour
lui. Il ne comprend pas F intérêt qu' on aurait à apprendre
sa langue ; il croit même qu' on se moque de lui. Mais le
Tchinghiané ne résiste pas à F argent, et ce moyen capital,
a été la source principale de mes connaissances.
On arrive quelquefois à trouver des femmes qui à force d'
argent, vous répéteront quelques chansons avec des obscé-
-fi-
nîtes dégoûtantes, entendues par les gens de la tente, saiw
aucune honte. Une vieille femme Zapâri* m' a répété la
fable des quarante voleurs en langue nomadique, d' une pu-
reté extraordinaire, et dont la presque totalité est insérée
dans le corps du Vocabulaire. Elle a voulu être payée, et
pour cette fable et quelques chansons de gens de cabaret,
elle m' a demandé seize francs, que j'ai payé. Bientôt, la
nouvelle se répandit parmi ces farouches Nomades et j'eus le
bonheur de faire une riche collection de termes, provenant
de ces Nomades du nord de la Roumélie. En rencontrant
d' autres Nomades, j' ai eu occasion de répéter ces mômes
mots, et d' apprendre des inflexions usitées parmi d'autres
Tchinghianés. Leur ignorance leur porte à nier comme non
Tchinghianée, toute expression qui leur est inconnue. Sou-
vent les Nomades disent» qUe tel mot est des Sédentaires,
appelés par eux les faux Tchinghianés. Dans les tentes on
rencontre quelquefois des filles des Sédentaires Chrétiens,
qui se sont mariées avec les Nomades Musulmans.
Ces visites aux tentes, ne sont pas toujours profitables. Peut-
être la famille vivant à côté des villages Musulmans, a
presque oublié sa propre langue. D' autres fois on rencontre
des gens si stupides, qu on en part bien vite, complètement
dégoûté, et des Tchinghianés et de leur langue.
On arrive de cette manière à rassembler de riches maté-
riaux. Souvent leur curiosité est éveillée à un tel degré, et
eux mêmes s'intéressent à un tel point, qu'il est impossible
de noter tous les mots qui leur échappent.
Je me suis trouvé fort souvent au milieu des tentes, seul
parmi une foule de Zapâris, les Tchinghianés de ma pré-
dilection, qui se pressaient autour de moi, m'atiressant des
mots de tous côtés, les uns corrigeant les autres, s'appellant
stupides et ignorants. Quelques-uns, dans leur zèle, saisis-
saient ma main, pour n'écrire que le mot qu'ils me don-
naient, car tout autre était faux et non Tchinghiané. Je dois
avouer, que je n'ai eu jamais occasion de me plaindre de leur
conduite envers moi. Quelques soins médicaux, donnés à
leurs malades, m'ont acquis des connaissances fort utiles.
Les plus profitables de mes excursions étaient quelques
— !« -.
tentes dressées tous les printemps, sur les hauteurs derrière
Constantinople. Ces gens forgerons et faiseurs de cribles, et
d'une apparence sinistre et farouche,ont été pour moi,d'une
grande utilité; j'ai visité leurs tentes, j'ai pourvu à leurs
besoins, et soigné les maladies dont ils souffraient, eux et
leurs nombreux enfants. Lors de mes visites, ils abandon-
naient leur travail, ils éteignaient leur charbon, la femme
laissait le gros souffletât les femmes et les enfants de toutes
les tentes se rassemblaient autour de moi. Assis sur un tabou-
ret, entouré de plus de trente individus, j'écrivais non seule-
ment ce qu'on médisait, mais encore toutes les expressions
des enfants se querellant entre eux,et des parents cherchant à
faire taire les enfants. Pendant tout ce temps, les mains des
enfants fouillaient dans mes poches, les adultes fumaient tout
mon tabac, mes instructeurs à la fin vidèrent mes poches
de toute ma petite monnaie, et je partais, suivi de tous les
gamins des autres tentes, fatigué et rempli de vermine.
Ces visites ont été répétées, et malgré tous ces inconvé-
nients, elles m'ont largement profité. Bien que ma collection
de mots fut déjà assez riche, j'ai pu ajouter quelques mots,
et comparer plusieurs expressions des Nomades, mal écrites
ou douteuses, avec la langue des Sédentaires.
Le lecteur voit la manière, avec laquelle j'ai pu recueillir
presque toute la langue des Nomades, que j'écrivais aussi-
tôt, pour la répéter aux autres, dans un autre rencontre.
Les termes dans le Vocabulaire, ont été maintes fois ré-
pétés, changés en quelques points, et plusieurs fois vérifiés.
Ceci s'applique à des termes usuels; mais il y existe des
termes peu connus et d'autres, communs à quelques Tchin-
ghianés ou à quelques tribus nomadiques, que j'ai inséré
tels-quels dans le Vocabulaire. Plusieurs se trouvent dans
leurs contes, et dans des vieilles chansons, qui sont oubliés
par la plupart des Tchinghianés. Les Nomades appellent
fausse la langue des Sédentaires ; mais pour l'homme lettré,
toutes deux doivent être simultanément étudiées. Elles diffé-
rent peu, et par la comparaison des deux langues de cette
vaste famille, plusieurs mots peuvent être éclaircis.
L'acquisition de la langue des Sédentaires, est infiniment
— 33 —
plus facile, que celle des Nomades. Chez eux, ils parlent r£>
rement leur langue en présence des étrangers.Il y en a même,
qui ne connaissent que quelques mots. Les Tchinghianés,
dans la ville de Gonstantinople, la plupart Musulmans, ont
presque totalement oublié leur langue. Plusieurs de leurs
enfants n'en savent pas un mot Les musiciens Sédentaires,
connaissent quelques chansons, et des contes, entremêlés
d'un grand nombre de mots Turcs et Grecs; des vieillards
Tchinghianés m'ont assuré, qu'anciennement on chantait
dans les festins agricoles des Chrétiens et des Musulmans*
beaucoup de chansons Tchinghianèes; mais aujourd'hui,que
plusieurs Tchinghianés Sédentaires, par leur mariage avec
des filles Grecques, parlent constamment chez eux, la lan-
gue Grecque ou Turque, ces chansons ont été oubliées ou
en partie négligées, car on ne les comprend pas. Le grand
nombre des chansons que la presse Grecque publie tous les
ans, à l'usage du peupleront fait disparaitre,les airs vulgaires
•et fort insipides de cette race* Quelques-unes de ces chan-
sons, dans lesquels le vin et les passions honteuses jouent le
rôle principal, m'ont paru frivoles et dépourvues de sens ;
mais en étudiant l'histoire de ce peuple, on ne doit rien né-
gliger, car après tant de travaux sur cette race, nos maté-
riaux sont encore assez pauvres, et souvent fort insuffisants,
et ce qui à nous paraîtrait frivole, pourrait être aux autres,
des renseignements précieux.
Pour étudier la langue des Sédentaires, je me suis servi
d'un Tchinghiané Stavri Lâmpru, qui autrefois était maitre
d'une école Grecque rudimentaire,dans un village peu éloi-
gné de Gonstantinople, Il connait quelques éléments de la
grammaire, et lit le Grec avec assez de facilité. Nous avons
étudié la langue ensemble. Il a parcouru à mes frais, les
villages éloignés de Gonstantinople, examinant ses conatio*-
naux, dont il était autrefois Tcheribachi. Il entrait dans les
tentes des farouches Nomades, qui souvent le chassaient
avec des paroles et des gestes menaçants. Gomme il savait
fort bien,ce que nous cherchions,il amenait la conversation,
sur des objets non connus,en- demandant aussi les noms de
leurs instruments de profession. Ses succès m'ont étonné,
3
— 34 —
car il donnait peu d'argent; mais il invitait les récalcitrant»
aux tavernes des villages, en leur donnant aussi un peu de
tabac à fumer, dont tous sont très friands. Ses manières
douces et conciliantes, lui ont ouvert beaucoup de tentes.
On a su dans les campements des Nomades, que ce Stavri
parcourait le pays au profit d'un grand seigneur de Gons-
tantinople, qui est fort passionné des chansons Tchinghia-
nées ; et les Nomades demandaient des sommes folles, pour
quelques chansons insipides.Souvent avant de marchander,
Stavri avait déjà recueilli de mots et de verbes inconnus à
nous deux, qu'il notait dans son portefeuille. Stavri dans
ses excursions,portait toujours une liste de termes,ou incon-
nus ou douteux, qu'il tachait d'apprendre des Nomades.
Bien que connaissant à fond sa langue, il fut étonné du
grand nombre des termes,ignorés par les Sédentaires et fort
usuels chez les Nomades.
Après ses courses, il venait chez mo*, apportant dans son
portefeuille, le résultat de ses recherches. Cet homme infati-
gable, souvent ne connaissait pas ce que les Nomades lui
dictaient. Quelques mots échappaient à son attention; mais
après quelques mois des rapports avec les Nomades, il finit
à comprendre même les Zapâris. Tous les matériaux ras-
semblés par ce Tchinghiané fidèle, ont été vérifiés par moi-
même, dans mes nombreuses visites aux villages et aux
tentes.
L'acquisition la plus importante faite pendant ce travail,
était la connaissance d'un Tchinghiané, Léon Zafiri, d'âge
moyen, de profession faucheur, musicien et conteur. (1).
Cet homme, venant de loin et doué d'une mémoire prodi-
gieuse m'a répété un grand nombre de contes fabuleux, dont
une partie a été insérée dans le texte du Vocabulaire. Pour
éprouver sa mémoire, je lui ai fait répéter de nouveau quel-
ques-uns de ces contes, et il les a redit mot à mot, sans n'y
(1)11 y a même dan* les grande § Tilles d'Orientées personnes qui font le métier de
conteur dans les cafés, tant est grand le plaisir du merveilleux chex l'Ottoman.
Ami Boue Vol. 2, p. 408, Tr Âr. -U, nwddah-Qui loue-Conteur dans Us café»
turcs durant Us nuits du ramazan-Bchi,
— 35 —
taire que de très légers changements. Pendant les longues
nuits de l'hiver, ses conationanx l'invitent à raconter ses
fables,, qu'il traduit en Turc aussi, avec Une extrême facilité*
J'en tiens une, dont le récit occuperait deux heures. Ces conf-
ies sont très vieux; il les a entendu de divers individus de
sa race, et il a pu les retenir dans son étonnante mémoire.
«Pai écrit ces contes sous sa dictée. J'en ai plusieurs volu*
mes, dans mes papiers. Plusieurs, ont été racontés par son
Çrand père, mort depuis longtemps, qui était aussi conteur.
Dans ces contes, où il y a un mélange de vrai et de fabu-
leux, je n'ai rencontré jusqu'ici, aucune indice» ni de leur
origine Indienne, ni d'Une foi antique.
Je dis que ces contes sont vieux, car on y trouve, des
mots comme m<mghin9shéhi, etc., qui sont aujourd'hui toutr
è. fait oubliés par les Tchinghianés. Cet homme illettré, est
non seulement familier avec la langue des Sédentaires, mais
il connaît aussi celle des Nomades, au milieu desquelles il
chante ses chansons et raconte ses contes. On est peiné de
voir un homme avec une telle intelligence, si supérieur aux
gens de sa race, traîner une existence pénible et couvert de
haillons.
J'ai inséré quelques-uns de ces contes avec d*autres re*
cueillis chez d'autres Tchinghianés, après le Vocabulaire*
La langue des Tchinghianés est mêlée d'un grand nombre
de mots Turcs, Grecs et Bulgares. Les mots Valaques, sont
rares. Les Tchinghianés peu nombreux qui vivent dans la
haute Albanie et parmi les Serbes* ont emprunté de la lan*
gue de ces peuples*
Il n'est pas toujours facile de distinguer les mots étrangers*
car plusieurs ont vieillis, et d'autres ont changés. Plusieurs
même, en usage autrefois parmi les habitants du pays, ont
été retenus par les Tchinghianés; comp: katûna, tente, man*
ghin, argent, richesses, sostén, pantalon, silâi, pincettes» etck
Je n'ai introduit dans le Vocabulaire, qu'une faible partie
des mots étrangers, en usage parmi eux. On aurait pu en
vérité n'en mentionner aucun. Mais dans de pareilles étu-
des, on voit que ces mots, ont été souvent changés, ou mo-
difiés, par les Tchinghianés, selon l'esprit de leur idiome; et
— 36 —
ce changement est fort important à connaître. Plusieurs de
ces mots étrangers appartenant à des langues parlées en
Turquie, ont passé dans la langue des Tchinghianés -d'Eu-
rope, et font partie intégrale de leur idiôme.Voici quelques-
uns de ces mots. — Campuz: harton, pan, Hel. ap-coç. Arti~
fero, m. panadero, que hace o vende pan, GM. dpxoçopt, to
dptoçopiov — bossola dove i Greci tengono salvato il santis :
sagramento — Som. Hel. dpTo<p<5piov, vase à porter du pain,
DC. Butron, m. abismo, GM. Boôpfov. Cocal, m. hueso, GM.
x<Sxx«Xov. Condari, f. viga, GM. xovXapi(ov). Crally, m. Rey.
Slav. kral. Furnia, f. cueva, Tr. furûn, GM. «poOpvoç. Petal, ï.
herradura, GM. itlrak^. Protobolo, m. cura, parroco, Hel.
ttpwT<SêoXoç. Pulia, f. ave, GM. leoutai. Pusca. f. escopeta, Russ.
pûshka, fusil. Rechipote, adj. desnudo, que esta sin vestido,
Tr./«*j rendjber, qui gagne sa vie en travaillant-Bchi.
Repaho, m. nabo, GM. fs*ivi(ov). Rotuni, f, boca, parte dei
rostro debajo de la nariz, GM. pouÔo'Jvi(ov). Hel. fwOwv. Zumi
n. caldo, agua en que se ha cocido, GM. Çou|m(ov). Hel. £g>|*oç,
suc, potage. Liebich, cholin, die Galle, GM. -xp\-h. Fatschoiâ,
die Bohne, GM. çaaofàia, Hel. «pacmXo;. Foro, die Stadt, GM. et
G.Byz. çopo;. Garedini, der Krebs. GM. xapafitôa, xapaêtôi, voy.
dans le V oc. karavidini. G okalo,kokâlo, der Knochen,das Bein.
GM. x6xxaXov. Pachuni, das Kinn, GM. tct)yo'jvi(ov), Hel. tco>ywv.
Paghi, pagho, das Eis,GM. rcàyoç. Pillsteri, piiisteri, die Taube,
Hel.rcept<rr£pi(ov). Proc/ios,des Sand,Campuz.praco, polvo,Bulg:
prahos, cendres. Platti tschuiv, die Blattlaus, Hel. GM. wXa-
tùç, large, ample. Platto, platt, GM. w^a-répi, piatto-Som. Ser-
vies (adverbium), link, GM, Çepêa. Stoppin, der Flachs, GM,
<TTouwiov, Hel, (jtuxiov. Trab, die Wurzel, Slav, drab, racine,
herbe. Walin, das Glass, GM. ytaXt(ov), Hel. GeXoç -Bôhtlingk.
Kambo, Knoten oder Bûndel, GM, x6p.6oç, nodo-Som. Koma,
Mâhne, Hel. xfy.7), crinière, cheveux.
Le grand nombre des mots Grecs, qui se trouvent dans la
langue des Tchinghianés Européens, prouve, qu'en passant
par ces contrées, ils se sont familiarisés avec la langue
Grecque. Les nombres eftâ, sept, ohtô, huit, enid, neuf, -se
trouvant dans tous les Vocabulaires des Tchinghianés Eu-
ropéens, montrent que les Tchinghianés ont passé, par
— 37 —
la Roumélie* où encore on dit Içt4, fy**>> in* ; mais en Asie
Mineure, où les Tchinghianés de la vallée de l'Euphrate et
de la Caramanie, ne voient que rarement des Grecs, et
n'entendent jamais la langue Grecque, oubliée par les Grecs
mêmes, eftâ, ohtô, et enià, leur sont tout-à-fait inconnus.
Plusieurs mots même de la langue des Tchinghianés Rou-
méliotes, considérés jusqu'ici comme d'origine Indienne,,
sont probablement d'origine Grecque : comp. drom, chemin,
sostén, pantalon, etc :
Les mots Turcs ordinairement subissent moins de va-
riations que les mots Grecs, et sont conséquemment plus
reconnaissables.
J'ai taché dans ce travail de donner par les lettres Lati-
nes, une représentation fidèle de la prononciation Tchin-
ghianée. Il n'y a qu'une seule difficulté, les lettres aspirées,
kh, ph, kf, pf, qui sont difficiles à représenter, et plus diffi-
ciles à prononcer. Les Tchinghianés prononcent ces lettres,
avec une telle facilité, et une telle suavité, qu'on croit la
prononciation plus facile qu'elle n'est, avant d'essayer: kh as-
pirée, n'est pas le > kh des Arabes, mais plutôt la prononcia-
tion des Anglais dans inkhorn, où oïl entend et le k et Yh.
Pfurô vieillard, n'est ni purô ni furê, mais un souffle, com-
me lorsqu'on éteint la flamme d'une bougie. Kful, et adj :
kfulalô, excréments humains, sont prononcés kul, kulalô,
kfuî, kfulalô, fui, fulalô, et encore kfulatô, les deux con-
sonnes initiales, étant toutes les deux, fortement prononcées,
Kher, maison, est souvent prononcé, Kx ty, ker, fier: On verra
dans le Voc: que souvent ces consonnes aspirées sont écri-
tes comme de simples consonnes, selon la prononciation
que j'ai entendue de leur bouche. Pfuv9 terre, est souvent
prononcée puv, et par quelques-uns, /w, fu, pu»
À l'exception de ces consonnes aspirées, les lettres Lati-
nes représentent assez fidèlement leur prononciation.
On verra à la lettre S> et Sti, du Vocabulaire, que plusieurs
mots sont écrits tantôt avec s tantôt avec sh, Fr. ch. Ar :
<^. La différence provient en grande partie, des Séden-
taires, qui, comme la plupart des Grecs, ne peuvent pas.
prononcer sh avec facilité. Les Nomades parlant presque
— 38 —
constamment la langue Turque:, prononcent aisément le s/L
J'ai écrit dans le Vocabulaire, sastô, et shastô, sain, sikàva et
shikàva, montrer, sashrû et shashrû, belle-mère. Le Séden-
taire dit serô, tête, le Nomade sherô. Le Séd. so isi? qu'y a-
t-il ? Le Nom: sho'si? J'ai inséré quelques autres observa-
tions sur la prononciatiou des» consonnes, dans le Vocabu-
laire.
J'ai cru devoir faire ce& remarques, car dès le principe,,
je nie suis fait un. devoir, de consigner sur le papier, leur
propre prononciation, avec une exactitude religieuse, et de
ne donner au lecteur, qu'un tableau fidèle, des débris d'une
langue, telle que je l?ai entendue, pendant plusieurs années,.
d& leur propre bouche..
DEUXIÈME PARTIE.
GRAMMAIRE
DE ^ARTICLE.
Les Nomades aussi bien que les Sédentaires, ont emprun-
té leur article des Grecs. Parmi les Tchinghianés de l'Asie,
l'article n'existe pas. L'article masc : est, o. — fem : i. Masc :
o parti ici tattô, Peau est chaude, o tchavô, l'enfant, o
rakl69 le garçon, o Devél, Dieu, o tchomût , la lune.
Fem : % rakli, la fille, i chirikli, la poule, i dài, la mère, i
ben, la sœur, i rashant, la prêtresse. Cas obliq : o, se chan-
ge en e. E devryaldkoro barô, le navire de la mer, Tchu-
midiniâs e rashds, elle baisa le prêtre, (ace), sacerdotem. E
Drakuliéskoro (n. pr) tchavô, l'enfant du Drakûli. Penéla o
dat e khurdéske, dit le père au petit. Penéla e rakléske, il dit
au garçon. Te les e kherés, que tu prennes l'âne. J?an-
lias e tchuklés, il lia le chien. E sappéskoro mûi, du serpent
la bouche. Cas instr : te djal e pakésa, qu'il aille avec le
chauve. Khandésa, avec l'épêe. Te les e puséskoro o drom,
que tu prennes le chemin de la paille, (chemin où on versa
de la paille). Lorsque l'ace : est le même que le nom. o, ne
change pas. Diklids o tchavô, (ace) il vit l'enfant, pour e
— 40 —
tchavês. Dinê o tovér, ils frappèrent (de) la hache, pour e-
tov(e)ré& Dans la bouche des gens si ignorants, Farticlo
souffre des changements continuels.On dit e bond,la nouvelle1
mariée, et i bord : e, et i raklià, la fille-Art. fem : i. me to-
vâv la ï bôftza (c) moi je le lave le pressoir. / yavér i rakli
l'autre fille. Astardé i tchiriklid, ils saisirent la poule. As-
targhiâs e yavré gadjd, il saisit les autres femmes. 0 bov e
tchordiakeri, le four de la belle, i tchitchd, (ace) la chatte.
Plur masc : o gadjé, les étrangers, o yakd, les yeux, o trin
pral, les trois frères, o khasbd ta o maure, (c), les aliments
et les pains. Pende o raklé, dirent les garçons. Cas obliq.
E purénghere o djor, la barbe des vieillards, Diklids o shu-
tlé lemôma> (GML lepuivta) (ace), il vit les citrons aigres.-Plur.
fem : o dûi penià, les deux sœurs, o daid, les mères. O mor~
tid, les peaux. O trin borid, les trois mariées, O yavér bo-
rid, les autres mariées. O raklià, les filles. E romniénr
(ace.) les femmes. I/usage de l'article chez les Nomades,,
est plus rare que chez les Tcjiinghianés Chrétiens. Avec
los particules ke et te, l'article est 0, et i. Katar k'a pako
du chauve, k'o tattibé, dans la chaleur. Dinids les ko tchavôr
il le donna à l'enfant. Djàlas ko drom, il allait dans le chemin.
Uflistô katàr ko khér, il descendit de la maison. Ko pani>
dans l'eau. Fem : k'i khév dans le trou. André ki devryàl^
dans la mer. Kamadjàl ki buti, il ira au travail. Quelque-
fois on entend, te djas ke tchordiakeri 0 bov, que tu ailles au
four de la belle. Le Zapâri, s'exprime autrement, te djas.
tchordiâkoro bovéske.*
DU NOM.
II y a plus de variété dans le nom, que dans toute autre
partie de leur grammaire. Eloignés de leur patrie, ils ont
oublié un grand nombre de termes qu'ils remplacent par
des termes Turcs, Grecs et Bulgares. Comme les Grecs, ils
se servent souvent des termes des autres peuples, lorsque*
les siens propres, leur sont connus et familiers. Aussi, p. ex:
les Sédentaires disent (tafo GM, ensemble, bien que ikita-
— 41 —
né,kitané, leur soit familier. 2T*upfcç, croix, pour leur propre
terme turshûl, etc: L'étude du nom Tchinghiané, ne sera
complète, que lorsque l'étymologie comparée, aura dit son
dernier mot sur l'affinité de plusieurs noms, en usage par-
mi eux, soit avec les langues des Indes, soit avec le Persan,
soit avec le jargon parlé par les diverses races, avec lesquel-
les les Tchinghianés entretiennent des rapports intimes. (1)
Il est souvent fort difficile, d'apprendre le genre des noms,
I3 forme du pluriel, et tous les cas obliques. Ce genre de
travail, n'étonnera personne, car on sait, qu'après tant de
travaux sur les langues Latine et Grecque, le genre de plu-*
sieurs noms est encore fort incertain. D'après ma propre
expérience, on doit se méfier de tous les Tchinghianés, lors-
qu'on cherche à apprendre le genre de leurs noms. Plu-
sieurs noms, sont tantôt du g. masc. tantôt du g. fem. les
>tf opoûjieva des grammaires Grecques. On doit se guider par
le changement de l'adjectif. Sous ce rapport, les Nomades
sont bien inférieurs aux Séd. , qui sont plus familiarisés avec
les variations des genres, lesquels en général, manquent dans
la langue Turque vulgaire. Aussi dans les cas obliques, il y
a souvent des variations, parmi les gens de la même tente,
qui pourraient étonner tous ceux, qui n'ont pas eu expérience
de leur crasse ignorance. C'est de l'étude de quelques dia-
logues et de leurs chansons et contes, qu'on peut former
quelques règles pour la déclinaison de leur nom.
Il y a dans la longue liste de leurs noms, deux classes
bien distinctes. La première, comprend tous les noms ap-
partenant à leur langue-mère et qui en général leur sont
bien connus. Dans cette classe, on peut ranger aussi les
termes Tchinghianés purs, qui sont' plus propres aux No-
mades ; ftce sont des noms qu'ils ont formé eux-mêmes des
éléments de leur langue, et dont plusieurs, sont les restes
des racines, depuis longtemps oubliées, mais heureusement
conservées dans ces termes.
(1) En parlant du GM, je doia rappeler an lecteur, que lea Tchinghianés n'ayant
Januis dea rapporta qo'avee lea Greca les plus illetiréa, n'emploient que le jargon do
ce peuple.
— 42 —
La seconde classe, comprend les noms étrangers, emprun-
tés soit à la langue Turque, soit au Grec ou au Bulgare.
Comme la presque totalité de leurs noms, se terminent au
pi : en a, ils se trouvent fort embarrassés avec les noms.
Grecs et Bulgares, se terminant au sing : en a, lorsqu'ils,
veulent exprimer le pi. de ces noms. Les Nomades, selon
l'usage des Turcs, les emploient au sing : et au pi : presque»
sans variations, tandis que les Sédentaires changent l'a
sing: en es au pi: selon l'usage des Grecs modernes. L'ac-
cent aussi est transposé, d'une manière très régulière par
lous-Kukudi, grêle, GM. xouxxoûSt(ov), grain, bouton. Rutuni,
nez, GM. jtou6aùvi(ov), dim du pw8«v, narine. Sanidi, planche*
GM. cavtôt(ov), Heï. <j<xvt;, table, planche. Amuni, enclume,
GM. <i[JL<5vt(av), Hel. Sx^wv. Luludi, fleur, GM. XotAouSi(ov). Kro*
Jtidi, la partie la plus grossière du lin, GM. xpoxiiSi(ov), Md-
lokha, mauve, GM, [/.oXfya. Reviti, pois chiches, GM. p4ê(6k(ov)v
Simadi, signe, GM. <m(xàSi(ov). Pivavitcha, sangsue,Bulg. pryâ-
vitcha. Métla, balais, Bulg. metlâ. Steklô, miroir, Bulg. sté-
gia, Tr: >jL> para, petite monnaie, Tch. para. Khôros%
danse, GM. x°P^«
Les noms se terminent en voyelles et en consonnes.
Noms se terminant en voyelles.— En a. Âslia, crèche. Ba-
ba, f. grand'mère. Baboritcka, f. dim. du préc. Bàgnia., f.
bain, (Ital). Bôftcha, f. Bulg, tbuloir. Bôshka, f. Bulg. po-
che. Buddlka, m. Bulg. tinette. Damia, Tr. prison. Dingla»
m. GM. sangle. Dropya, m. Val. aigle. Djébba, f. Tr. poche^
Fàrkya, f. Val. faux. Fititcha, f. GM. plante, (espèce de),
Gàlbea, m. Val. or. Govanitcha, Bulg.besaiguë. Karakàshka,
f. GM. pie. Kakkavà, m. GM. la fête des chaudrons. Kara-
vàna, f. GM. espèce de toile grossière. Katûna, m. f. GM.
tente. Khàrkoma, m. GM, ustensile de cuivre. Khûva, f. fos^
se. Klimaticha, f. GM. pampre. Klôtchika, f. GM. hoquet.
Kôlyba f. Bulg. cabane. Kopdna, f. Bulg. auge. Kôsha, f. GM;
faux, Koshia, f. Tr. course. Kôshnika, f. Bulg. panier. La-*
dinitcha, f. Val. boite. Lipima, m. GM. deuil. Maïmûna, f„
GM. singe. Màïssa, f. GM. diseuse de bonnes fortunes.,
Manddra, f. GM. verrou. Màra, f. Bulg, mer. Métla, f.
Bulg. balai. Môlokha, f. GM. mauve. Mûrtchka, f. Bulg^
— 43 —
chatte. Nampôrema, m. GM. maladie. Para, m. Tr. petite
monnaie. Pàta, lange. Pestera, f . dalle. Sakarina, pud : vi-
rile. Shdrga, f. GM. capette: Shila, f. fièvre. Shûlàvka;, £
bâtai. Stéght^ f. Butg. vitre^ miroir. Tïàvta, f. Buljg. pour*-
pier. Tréska, t Bulg. fièvre. Tûmba, f. Ital. monticules
Tûna, m. Bulg. le Danube. Tchérga, f . Tr. tente. Tchùrria^
f . Bulg . la peste. Varia, f . GM . marteau . Vayûna, m. buf-
fle. Viteha, f . GM . sarment. Vighna, f . Bulg . foyer, fo-rfàc
Vrekhtûla, f. GM. instrument des forgerons, Yâba, Tr. drap,
grossier. Zita, f . Bulg. veine. Zàmpa, f . Butg. grenouille..
On voit dans cette liste, qui ne contient qu'une partie des.
noms se terminant en a, que la plupart sont d'origine étran-
gère. On ne trouve dans cette liste^ que khûva, pàta, pesté^
ra, shûa, shûlàvka et vayûna, qui leur sont propres; de ma-
nière qu'on doit se méfier en général des noms: Tchînghia-
nés, dont la désinence est a. Cette observation m'a été
d'une grande utilité, dans le cours de mes études.
Des noms se terminant en e. Bakhtché, m. Tr . jardin.
Khtistuné, GM . NœL Un seul nom Tchinghiané, dàle, mè-
re, qu'on entend dans ta bouche des enfants, et dans quel-
ques chansons, paraît être au cas voc .
Des noms se terminant en i. — Masc . et fem. Ite sont très
nombreux. Akhénghi, m. fête. Àkràni, m. GM. cornouille.
Amàkki, m. GM. voiture; Angàli, f. GM. brassée. Angushtri>
f . anneau. Arkttchi, f. étain. Bài, f. manche. Bàli, pot à
boire. Beldni, f . auge. BB>î> f. tante. Bori, f. la nouvelle ma-
riée./?urJt,f.abeille.BtiW£a^
reine. Davâri, m . Tr. cheval, animal. Dort, f . bande. Fanâri,
m. GM. lanterne. Flpoli, m. It. florin. Garvéli, m. GM.
pain. Gài, l. saucisson. Godir f. pensée, intelligence. Grài»
(Nom.) m. cheval. Kalài, m. GM. étain. Karavidmi, f. GM.
écrevisse. Khashôi, f. aliment. Khorakhài, m. Turc. Khulài*
m. seigneur. Khindyemi, f. Tr. extrémité du monde. Kïlidi,
t clé. Kuni> t coude. Luludi, f. GM. fleor. Mord, t cuir.
Mussi, f. bras. Nài, f. ongle. Nilâi, f. été. Oghi, cœur. Pas-
terni* m. tapis. Piri, f. gobelet. Pivti, f. veuve. Rài, m^
seigneur. Rashài, m. prêtre. Sali, f. la sœur du mari. Shelih
L souou SJwzhài, m . lièvre. Sivri; m. marteau. Tchài, f. fille.
_44 —
Tcheni, f . boucle d'oreilles, Tchuri, f. couteau. Tchwmi, t
baiser, Verni, lime. Vrastiri, m . GM. boutique.
Des nous se terminant en o. Cette classe avec la précé-
dente, contiennent la plus grande partie des noms Tchin-
ghianés et dans cette classe, se trouve la plupart des noms
qui leur sont propres. Ils sont tous masc . à l'exception de
bdbo, grand'mère.— Astalo, piastre. Bakrô, mouton. Balàr
cochon. Basnà, coq. Brishindô, pluie. Bukô, entraille. Diklà,
lanterne. Dumô, rachis. Dussô, l'ouverture du soufflet. Dje-
nô, personne. Djorô, mulet. Gadjà, étranger. Gonô, sac. Kà-
lavo, châle. Kanrà, épine. Kermô, ver. Kermussô, rat. Khanrô,
épée. Kherbuzà, pastèque. Kilo, pieu. Kirvô, parrain. Kôkkalo,
GM. os. Korô, gobelet. Korô, bracelet, Kurkô, GM. dimanche.
Kurlô, cou. Livardô, prairie. Matchô, poisson. Mamitcho-
16, beau père. Manrô, pain. Mushô, rat. Pamavô, ami.
Pashavrô, la côte. Pinrô, pied. Pivlô, veuf. Sdlavo, chemise.
Salô, frère de l'épouse. Sashtrô, beau-père. Sherô, tête. San-
nô, songe, Tchavô, enfant. Tcharô, assiette. Tchiriclô, oiseau.
Vanrô, œuf.
Il n'existe pas des noms se terminant en w.
Des noms se terminant, en consonnes, en b. Pumb, m.
pus. Tchumb, f. baiser. Drab, m. racine d'herbe, médica-
ment. En d. Berànd, m. la perche horizontale de la tente.
Dad. Bat, m. père. Gad, m. chemise. Parind, le méihe que
berând. En dj< Ladj, t honte. En A\ Brek, m. Ar. poitrine.
Domûk, m. Tr. poignet, poing. Drak, m. raisin. Duk, f. dou-
leur. Erik, f. GM. prune. Kak f. aisselle. Khanink, m. puits.
Khoink, m. entonnoir. Lik, lente. Triàk, m. soulier. Tchik, f.
boue. Yak, f. feu. En l. Bal, m. cheveu. Kerdl, m. fromage.
Kil, m. beurre. LU, m. papier, livre. Mal, m. compagnon.
Omblàl, m. tison. Karadjil, m. arbre. En m, Drom, m.
chemin, Dudûm, m. gourde, «/ara, f. vœu. Kam, m.
soleil. Lira, m. morve. Afora, f. cire. Tcham, f. pain. En
n. Brishin, m. pluie. Daravin, f. grenadier. Erikin, f. pru-
nier. Kann, m. oreille. Len, f. rivière. Lon, m. sel. Patrin,
f. feuille. Porizén, m. crible. Tcherkhdm, f. astre. Vordôn>
m. voiture. Zen, f. selle. En p. /?wp, m. argent. Sopp, m.
serpent. Tchib, tchip, f. langue. En r. J5ar, m. pierre. Dakar,
— 45 —
m. roi, sultan. Dar, f. peur. Djandjir, f. chaîne. Djar, f.
cheveu, poil. Djor, m. barbe. Gher, m. gale, Goveddr, m.
bouvier. Rer, m. maison. Kher, m. âne. Khomér, m. pâte.
Khukhùnr, m. champignon* Lindr, f. sommeil. Pér, m.
ventre. En s. Bûzos, m. bouc. Dos, m. Bulgare. Dw&, m.
jour. DvJchos, m., air. Fôros, m. GM, marché. #a$, m. foin.
Khasy m, toux. Mas, m. viande En *fe, Kesh, m. soie. Ma-
niis/i, m. homme, Trush, f. soif. Vesh, m. forêt. En f.
Bakht, f. fortune. Bus*, f. broche, lance. Dant, m. dent.
Djut, m. juif. Gros*, m. cheval. Shut, m. vinaigre. Kasht,
m. bois, l&rà, f. ciseaux. Ratt, f. nuit. Tchikât, m. front
En fc/k Kotch, m. genou. Mintch et rnindj, fx pud. muliebre.
En tf. Bov, m. four. Darâv, m. grenade. Derydv; m. mer.
Dj'ot/, m. orge. JD/ut?, m, pou. Gav. m. village. Ghiv, m. blé.
KUâv, m. prune. Afav, m. nom. Phuv, f. terre. Pot/, m. sour-
cil. Ruv, m. loup. Suv, f. aiguille.
Les Tchinghianés forment des diminutifs de presque
tous ces noms. Ils ont imité les Grecs et les Tures, qui se
servent des diminutifs, de manière à faire oublier les pro-
totypes. Ces diminutifs se terminent soit en o, soit en
i. . Les diminutifs en o, sont plus nombreux. Bat, pè-
rç, dim. dadorô. Devél, Dieu, dim. devlorô. Grast, cheval,
grastorô. Kermô, ver, kermorô. Kher, âne, kherorô. Korô, go-
belet, kororà. Matchô, poisson, matchorô. Manùsh, homme,
manushorô. Pral, frère, pralorô. Raklô garçon, raklorô. Ruk,
arbre, rukorô. Rup, argent, ruporô. Shelô, corde, shelorô.
Bar, pierre, barorô. Shoshôi, lièvre, shoshorô. Tan, endroit,
tanorô, Tchavô, enfant, tchavorô. Tchukél, chien, tchuk(e)lo~
rô. Vast, main, vastorô. Vusht, lèvre, vushtorô. Rez, vigne,
rezorô. Ces diminutifs sont tous du g. masc. Les diminutifs
se terminant en i, sont pour la plupart fem. et on les forme
des noms fem. Dài mère, dim. daiori. Mussi, bras, dim.
Mussori. Oghi, cœur, oghori, et 2de. dim. oghororC Manrô
karnniàs m'oghorori, (ch. am), du pain a désiré mon petit
cœur. GM. < xap&tÇa (xou. Ici ils se sont guidés plutôt par la
terminaison iïoghi, que par le genre ; car oghi, est et m. et
f. Pani, eau, panori. Len, rivière, lenori; si len était du g.
m. le dim. aurait été lenorô, comme pral, frère, pralorô,
— 46 —
vast, main, vastorà. Buti,lra.\a\\jmturi, butiori. Shashûi, belle
mère, Shashiori. Balamni,fem. Grecque, balamniori, khorak*
hni, fem. Turque, khorakhniori. Djutni, juive, djutniori. Ro-
mni, Tchinghianée, romniorù
On voit par ces exemples, dont on trouvera un assez
grand nombre dans le Voc, que le nom, dim. se termine
constamment en rô masc, ri fem. sauf quelques rares ex-
ceptions.
Il y a encore une autre forme de diminutifs, empruntée à
la langue Bulgare, se terminant en tcho. Bakrô, mouton,
dim. bahritchô, on prononce quelquefois bakrorô. Balô, co-
chon, dim. balitchô, et balitchoro. Dim. fem. en a. Bdbo,
grand'mère, dim. baboritcha. Khanri,\>eu. Khanroritcha. Ces
deux dim. sont formés des dim. réguliers, bâbo, babori, ba-
boritcha, khanri, khanrori, khanroritcha. Babori et khanrori
sont oubliés. La langue Grecque moderne a plusieurs dimi-
nutifs pareils, RopY), fille,)copi<nuî,xoptT£L — MTQTép*,mère,|#.Y)TepkÇa.
ravOepà, belle-mère, TcevôsptTÇa. J'ai inséré dans le Voc. deux
termes qui selon les Tchinghianés, sont diminutifs. Bobô-
lia, fèves, dim. du bôbi, et barùlia, petites pierres, dim. du
bar, pierre.
Les noms abstraits dont il y a un grand nombre, se ter-
minent constamment en be ou pe. H. ^, pun, a termina-
tion affixed to nouns, answering to the English termina-
tions, ship, hood, etc. Abstract nouns are formed from ad-
jectives, by affixing some termination to them, as — pâ,
pan, or pana, to lar'kà, a chïïd-lârkâpan, childhood. Yates
Introd. p. 59, Unarpun, silliness clumsiness, bank-pun, s n.
foppishness. {jjjj. buorapun, madness. Und,hla, adj. blind,
und,hlapun9 m. blindness. < looch, adjectif, pure, mère,
stark naked, looch-pun, m. *libertinism, rakishness.
Chez les auteurs qui nous ont décrit la langue des Bohé-
miens d'Europe, ce nom abstrait est presque constamment
écrit avec la terminaison peu. Pott, Vol. 1. 128. Outre l'exis-
tence de Yn final en Hindoustani, la conservation de cette
consonne dans les cas obliques, chez les Tchinghianés de
la Turquie, prouve, que la consonne y existait, et qu'elle
a été tout à fait oubliée par eux. Jamais en Turquie, la cou-
— 47 —
sonne finale ne se prononce* ni dans leurs chansons, ni
dans leurs contes. (1)
Le lecteur verra que dans le Voc. j'écris pe et be. Ils ne
paraissent pas se soucier de la différence. Quelques tribus,
prononcent toujours be et spécialement celles d'Asie Mi-
neure. Ceux qui descendent du nord des Balkans, ne con-
naissent que be, tandis que la plupart des Sédentaires et
des Nomades aux alentours de Constantinople, tantôt disent
be, tantôt pe. Be, me parait la prononciation la plus géné-
rale.
Les noms abstraits, se forment de verbes, d'adjectifs, et
de noms.
Noms abstraits formés de verbes. Astaribé, prise, verb.
astardva, prendre, saisir. Bandtpè, bande, lien, v. bandâva,
lier, fermer. Bolibé, baptême, v. boldva, baptiser, immerger.
Dibé, don, v. dàva, donner. Dikïbé, vue, v. dikàva, voir. Djibé,
vie, dji(v)ïbé, v. djivdva, vivre. Maribé, lutte, bataille, v. ma-
ràva, battre. Meribé, mort, v. rnerdva, mourir. Nashipèy dé-
part, v. nashdva, partir. Putchipé, demande, v. putchdva,
demander. Rodipé, action de chercher, v. rôdava, chercher.
Tchoribé, vol,v. tchordva, voler. Tc/imî&é,coupure, v. tchindva,
couper. Siibé, couture. 8i(v)ibé9\. swdva,coudre. Roibé&ction
de pleurer, ro(v)ibé9 v. rovàva, pleurer. Toibé, action de laver.
to(v)ïbé9 v. tovàva> laver. Asaibé, rire, asa(v)ibéj v. asavâva,
faire rire. Dukaibé, douleur dvJca(v)ibé> v. dukavàva, causer
de la douleur. Lisdraibé, tremblement,apoplexie,Zisdra^i6^
v. lisdravàva, faire trembler, verbe inusité. Nakaibé, passa-
ge, naka(v)ibé, v. nakavdva, faire passer. Prasaibé, dérision,
prasa(v)ibé, v. prasavdva, tourner en dérision, v. inusité. Pu-
saibé, piqûre pusa(v)ibé9 v.pusavdva, faire piquer. Tchoraibé,
versement, urine,tcftora(v)tbé, v. tchoravdva. verser, f. verser,
uriner. Quelques-uns de ces noms, se forment de verbes
passifs. Disioibé, pointe du jour, v. imp. disiovel, il fait jour.
Kabnioibéy grossesse, v. kdbniovava, être enceinte. Losha-
noibé, joie, v. loshàniovava, se réjouir. Mattioipé, ivresse, v.
(1) Comp. Gif. <|*>|At, tupt, pain, fromage, proo. autrefois ^«utv rjftv-roy. Coray.
JU. paiiiai.
— 48 —
màltiotxxva, s'enivrer, être ivre. Tabioipé, chaleur, v, tàblio-
vava, être en chaleur.
Noms obstraits formés d'adjectifs. En général Yo flnal
de l'adj est changé en L Barvalô, riche, barvalipé, riches-
se, opulentia. Barô, grand, baribé. Dem7rf,fou, deyiilipê.Gôr-
ko, méchant, gorkibé* Kalô, noir, kalipé. Kasukô, sourd, ka-
sukibé» Khokhavnô, menteur, ^euSfyevo;, khokhaimpé. Kôr-
ftoro,'seul, korkoribé. Lolô, rouge, lolibé, rougeur, fard, rouge.
Nasfala, malade, nasfalibé. Nevô, neuf, nevibè, nouvelle,
v£«. Pekô, cuit, maturus, pekibé. cuisson. Phurô, vieux, phu-
ribé, vieillesse. Shukô, sec, shukibé. Ternô, jeune, ternipê.
Tchatché, vrai, (adj. inusité) tchatchipé. Vutchô, haut, vutchi-
pé. Sigô, vite, ra^ù;, forme l'abstrait, sigoibé, prob. du v.pas.
sighiovava, t«^v«, inusité aujourd'hui.
Noms abstraits formés des noms. Beng, diable, benghipé,
GM. 5i«6o>ia. Mal, compagnon, malipé, société. Manûsh,
homme, manushipé, humanité, bonne conduite, GM. av6po>-
ttta, civilitâ cortesia, — Som. Muter, urine, muteribé, action
d'uriner. Pwrô,pied, pinripé, marche. Pudinôy{\is\\,pudinibé,
coup de fusil. Rup, argent, rupuibé, orfèvrerie. Trush, soif,
trushuibé, soif. Tchitchàifihaltejchitchaibé, état d'être chatte.
On entend rarement les cas obliques de ces noms, dans
la bouche des Tchinghianés. Le cas instr. montre que pri-
mitivement ces noms se terminaient en pen. Parvardv man
me berighipndsa, (benghipenâsaj je me nourris avec ma dia-
blerie, c. à d. en trompant et en volant. Khalids les e lat-
chipndsa, (latchipendsa), il le mangea avec bonté, plaisir.
Asaibnâsa, avec des rires, pà yiu*. Pe kelibndndja, avec
leurs instrumens de musique. E kelibnânghe dat 2. pi. keli-
bendnghe, pour les instruments de musique. Gén. pekibnds-
koro bov, four dans lequel on rôtit des viandes. Muteribnâs-
keri /n'n,pot de chambre. Dat lme. Me djibndste ndna mât-
tiliom, ma vie durant, je ne me suis pas soulé. Me khurdi-
bndste (c) dans ma jennesse,te sastipnàske. Dat.2,à ta santé,
(en buvant). Vrdker e tchatchipés,(a.cc.) parles,dis la vérité.
Tous les noms abstraits sont du g. masc. il est rare qu'ils
se trompent. Ils ne subissent aucun changement au pi. keli-
bé, du verbe, kelàva, jouer, chanter, est le même, soit qu'il
,-49 —
désigne la musique, soit qu'il désigne les instruments de
musique,
De ces noms abstraits* se forment des adjectifs. Pekibè>
cuisson, pekibnâsk&ro, rôtisseur, Kinabé, vente, kinaJbéskoro,
vendeur, (kmabndskoro). Siïbé, couture, subndskoro^ tail-
leur. €e nom se décline ainsi, Pekibé, gén. pekibnàskorOy
«ce. peMbé, et pekibés, dat. 1. pekibndste, dat. 2. pehibndshe,
instr. pekibndsa, abl. pekibndstar*
Du pluriel. —Les noms se terminant en o, forment leur
pi. en e. Tchavô, enfant, pi. tchavé. Raklô, garçon, raklé*
Balôy cochon, balé, Beré, navire, beré. Bukô, entraille, buké.
Bcdamôj Grec, balamé. Gonôy sac, gonL Kerorô (dim.) mai»
sonnette, keroré. Kororô (dim.), gobelet, koraré*
On a vu en parlant des noms se terminant en a, que la
plupart sont d'origine étrangère. Ordinairement le pi. de
ces noms est le même que le sing. particulièrement dans la
bouche des Nomades. D'autres fois ils prennent la forme du
pi. de la langue GM. Kopàna, auge, pi. kopànes. Kéliba, ca-
bane, pi. kôlibéê. Pdra, petite monnaie* pi. pares. Gr. *«p£»
itç, Ora, heure, pi. ôres. Trdvla, pourpier, pi. trdvles. Djébba,
poche, pi. GM, *&**(*. Alefandis, GM. ivu^vtnç, araignée,
pi. alefandises.
Des noms masc. se terminant en t, forment leur pi. par
l'addition d'un a final Bôbi, fève, pi. bâbia. Davdri, animal,
pi. dxwdria. Khelt, figue, khdid. Kiri, fourmi, kirid. Mûi,
bouche, muta. Rài, seigneur, raid. Le pL des noms fem.
en t, se forme de la même manière. Bâi, manche, baid.
Baiamni, Grecque, balamnid. Boldini, tarière, boldiniâ. Buti>
travail, butid. Ddi, mère, daid. Ghili, chanson, ghilid.
Grastni, gras(t)n{9 jument, grastnid. Lubni, prostituée, lubnid.
Dosant, femme Bulgare, dasanid. Khorakhni, fem. Turque,
khorakhnid. Djorni, mulet, djornid.
On verra dans le Voc. que la plupart des TGhinghianés ne
font pas de distinction entre l'ace, sing. et l'ace, pi. rakUd%
filiam, raklid, filiae. Ils ont imité les Grecs, qui dans leur
prononciation, ont la même confusion, xoiXC*, ventre, pron,
toOitt. *oi&(a, enfants, pron. *ai&Ua |x*Xi«, pommier, pron.
\m\ii. Dans leurs chansons, lorsqu'ils chantent avec quel-
4
— 50 —
que lenteur, le pi. est prononce raklia et l'ace- sing. raklid.
Un grand nombre pourtant m'ont assuré, qu il n'y a pas la
moindre différence, et que l'accent est toujours sur la der-
nière syllabe. Je me suis tenu à cette prononciation, dans
le cours de cet ouvrage, car il est excessivement rare de
rencontrer des Tchinghianés qui fassent la moindre diffé-
rence dans l'accent. Le lecteur en parcourant les nom-
breuses citations contenues dans le vocabulaire, qui sont la
représentation fidèle de leur prononciation, se convaincra
lui-même de cette vérité.
Quelques noms se terminant en oi, ai, souffrent un rac-
courcissement au pi. Khashôi, f. aliment,pl. khashd, au lieu
de khashôia. Papdi, m. pomme, pi. pabd, papa. Shoshôl,
lièvre, pi. shoshd ; on entend aussi la forme rég. shoshôia.
Les noms masc. se terminant en consonne, forment
leur pi. aussi par l'addition d'un a. Bal, cheveu, pi. bald.
Drom, chemin, pi. dromd. Angdr, charbon, angdra, arigarâ.
Djuv, pou, djuvd. Drak, raisin, drakd. Tchor, voleur, tchord.
Kerdl, fromage, keralâ. Tchik, boue, tchikd. Vast, main,
vastd. Yak, œil, yakâ. Pov, sourcil, povd. Pral, frère, prald.
Sir, ail, sird. Rùr, pet, rùrd. Les noms fem. se terminant
en consonne, forment leur pi. en id. Bust, broche, pi. bustid.
Kheu, trou, pi. khevid. Djar, cheveu, djariâ. Mol, vin, molid.
Vesh, foret, veshid. Patrin, feuille, patrinid. Peu, sœur,
peniâ. Suv, aiguille, suvid. Tar, gencive, tarid. Tcherkhdn,
étoile, tcherkhanid. Quelquefois on dit mold, vins, au lieu
de molid. Patrinâ, feuilles, au lieu de patrinid. Tchitchd,
chattes, au lieu de tchitchaid. Ces formes sont plus propres
aux Nomades.
Sing.
Nom.
0
Gén.
e
Ace.
e
Dat. 1.
e
Dat. 2.
e
Instr.
e
Abl.
c
Voc.
PARADIGMES.
Raklù} garçon.
Plur.
Raklô, .
0
raklé
rakléskoro
e
rakléngoro,
raklés,
e
raklén,
rakléste, au garçon,
e
raklénde,
Takléske, dans le garçon
e
raklénghe,
rdklésa, avec le garçon,
e
rakléndja,
raklêbtar,
e
rakléndar,
rakléya,
rakldle,
— 51 —
Notù,
Gén.
Ace.
Dat. 4.
Dat. 2.
ïnstï.
Abl.
Vocv
ô rai, seigneur,
e raiéskore, rayèskoreh,
e raies,
e raiéste,
e raiéshè,
e raiésa,
-e raiéètat,
¥dia,
rayés,
rayéste,
rayéshe,
rayésâ,
rayéstat)
raya,
o taxa, raya,
e raiengoro*yewghotO
v raien-yén,
e raiénde-yénde,
e raiénghe-yénghe,
e taiéndjà-yéndja,
e raiéndat-yêndar,
raiâl&-yâle.
l'chinghianè*
Nom. Rom,
* Gén. Roméskoro,
Ace. Ronfles,
Dat. 1» Roméste,
ÏJat. 2. Roméske,
In st. Rornéea,
Abl. Roméstaty
Voc> Rôrna,
Père.
Romà,
Roméngoro
Romén,
Roménde,
Roménghe,
Romèndja,
Rotnéndat,
Romdle,
ï)àà,
Dadéskôro,
Dadés,
Dadéste,
Dadé&ke,
Dadésa,
Dadéstar,
Dâde,
Dada,
T)adétigorùj^
Dadén,
Dadétïde,
Dadénghe>
Dadéndja,
Dadénaar^
Dadâle.
Paradigmes des noms se terminant en i.
Rakli, fille,
Rakliâkoro,
RaJctid,
Raklidte,
Raklidke,
Raklids&,
Rakliâtar,
Raklie,
Raklià,
Raklièngorù
Raklién,
Rakliénde^
Rakliénghe,
Rakliéndja,
Rakliéndar>
Rakldle.
Phuri, vieille,
Phurvâkaro
Phurid,
Phuridte,
Phuriâkê)
Phuriâsa,
Phuriàtar,
Phurfe,
Phrlrià
Phuriéngotù)
Phurién,
Phuriéndb,
PhuriénghCt
Phuriéndia,
Phuriéndar >
Phurdle.
Paradigmes des noms fem. se terminant en consonnes.
Lm> rivière,
Len, Lena,
Lenidkoro, Leniéngoro,
Lenid, len, Lenién,
Lenidte, Leniénde,
Leniake, Leniénghé,
Làniâsa, Leniéridja,
Lenidtar, Létiiéndar,
Léne, Lendle,
Mol, vin*
mol, molià-mùlâ)
molidkoro, moliéngorOk
moliâ,mol, moliéri,
molidte, moliénde,
molidke, moliénghê,
molidsa, moliéndja*
molidtar, moliéndar*
mole, molâle.
— 52 —
On trouvera dans le Voc. des cas irréguliers tant parmi
les Séd. que parmi les Nom. Ces cas irréguliers sont prin-
cipalement de L'ace, qui souvent a la même forme que le
nomin. Les Nomades à cause de leurs relations intimes
avec les Musulmans, dont la langue ne fait subir aucune
altération à l'ace, se servent du nomin. comme ace. J'en
donnerai plusieurs exemples en parlant de l'ace. Très
souvent, le nom pi. est le même que le nom sing. Kermà-
liletar o akôr, les noix ont été rongées des vers. 0 ruk pér-
diona luludiâ, les arbres se remplissent des fleurs. Sboriz-
dds o tchor, (Nom) les voleurs crièrent. Shûslile {si o angâr9
les charbons sont mouillés. Pende e rakliénghere dat, dirent
les pères des filles. Me pral, mes frères. Bashéna o tchukél,
les chiens aboient. To sarànta pral, (c) aux quarante
frères. Kalé dant, dents noires. Gôrke mal, mauvais com-
pagnons. Me kotch, mes genoux. Te merén me grâi, (ch.
Nom.) que mes chevaux meurent.
Du génitif. — Ce cas est fort intéressant à étudier. Il est
difficile quelquefois de bien saisir sa signification. Il est
formé par l'addition du kôro au sing. Au pi. kôro devient
goro, à cause du nasal n qui le précède. Skr. kâra,m. rad.
kri, in fine compos, faciens, factor. Bopp. Glos. Skr. — jK
et J> (kiar ker) respondet ^Skr. voc. kâra, signif. faciens.
Vul. Inst. L. Pers. p. 171 — 72 Pukkhto, gar (in comp.)
added to words dénotes doer, maker, performer, — Bellew's
Dict. 1867 — ^ dji, ^ tchi, part. Tr. qui ajoutée à la
fin des noms, forme ceux des divers artisans. Etmek, pain,
etmekdji-tchi, On verra dans l'étude des pronoms, que
koro y existe, comme dans les noms, Les auteurs qui ont
écrit sur la langue des Tchinghianés ont considéré ce cas,
comme un adjectif : — Die Form (Genit), die man hàufig
dafûr ausgegeben hat, ist ein possessives Adjectiv. Pott 1.
141. — BôhtlingkMél. As.Tom.2 p. lO.voy. aussi Yates Introd.
p. 6 — 7. Dans les langues Indo-Européennes, le génit. est
à propremeut parler un cas possessif. Filius régis, regius
filius,d ulo; toO BaffiXio;, pxaiXixiç uiéç. Tch. Dakaréskoro tchavô,
fils du Roi=Dafcarano tchavô. Il me parait, que les Tchin-
ghianés, n'auraient pas formé d'autres adjectifs, si en vé-
— 53 —
rite le génitif était pour eux un adjectif. Les citations sui-
vantes, tirées du Voc. prouvent, que cette forme du génit. a
la même signification que le génitif des autres langues,
parmi lesquelles nous pouvons aujourd'hui classer la langue
Tchinghianée. Mas, viande,, chair, gén. maséskoro, de la
viande, — boucher, celui qui vend de la viande, qui l'apporte
au marché=(homme) de la viande. Maséskoro ne se décline
pas. Si on demandait à un Tchinghiané, comment appelle-
t-on la femme du boucher? il vous répond, maséskeri,
bouchère, et non maseskorôskoro romni. Les enfants du
boucher, maséskere tchavé, enfants bouchers, GM. (xpumoià
Tfcrat). Le gén. du pi. a les mêmes formes. Matchéngoroyven-
deur des poissons (matchô, poisson), car le vendeur d'un
seul poisson serait matchéskoro. Matchéngheri, vendeuse
de poissons. Ce sont les seules variations que subit le
génitif, variations propres à cette langue. Kotaniéskeri
rotnnij la femme du Kotàni (n, pr.) / romni me praléskeri,
la femme de mon frère,=mea mulier fraterna, f i^ iXtX^ixTj
ywh. Balamani romni, femme grecque. Balaméskeri romni,
femme d'un grec. GM. rpauuxjj yvvn. Khorakhâskeri romni,
femme d'un turc. Khorakhdskere romniâ, femmes de turcs.
Romani tchip, langue Tchinghianée, jamais on ne dit
romanéskeri tchip, langue d'un Tchinghiané. SUitnnidkere
baré dromâ (ch. Nom.), les grands chemins de Silimnia
(vil.). Ambulidkere sudré molià, (ch. Nom.) les vins frais
d'Ambuli (vil.). Aâahmudiéskere rnttssiâ, (c) les bras de
Mahmoud. Ici Mahmudiéskere, est au pi. l'expression est dif-
ficile à traduire=les bras Mahmudiques (M«xp.o»&ixol fy«x(o-
vtc). BiàVy mariage. E biavéskere manûsh, les hommes (ap-
pelés au) mariage. Brishindô, pluie, bruhindéskoro mâsek,
mois pluvieux=mois de la pluie. Sastir, fer, sastiréskeri
bustj broche de fer. Buti, travail, bvUàkoro manûsh, homme
de travail, travailleur, Hel. ftapyoç. Lalâska, chose fendue,
Deryavdkere lalâska, coquilles marines==coquilles de la
mer. Drak, raisin, drakéngoro tan> endroit (plein) de
raisins ; jamais drakéskoro, car alors le terme signifierait
un endroit n'ayant qu'un seul raisin. Drab, herbe, drabén-
gheri, femme qui ramasse des herbes. Km, foin, me isôtn e
r>4
kaséskoro tchavô, je suis l'enfant du coupeur de foin, E?pl
£opTax<$7i;oç ui6;, filius fénesector (is.). Ker, maison, keréskora
manrô, pain de la maison (cuit dans la,) keréskere djuvâ,
poux de la maison=punaises. KesK soie, keshéskoro kem\ôy
ver à (de la) soie. Khaning, puits, khaningdkoro pani, eau
du puits.
On voit par ces citations, et par d'autres dans le corps
du Voc. que le gén. forme des noms causatifs, et que soiw
vent, ce cas ne peut pas être traduit dans nos langues, Dana
la bouche des Zapâris, le gén. est souvent très expressif, et
le sens en est très clair ; mais en même temps, je dois
avouer, qu'il est la partie la plus difficile de la langue, et il
faudrait beaucoup de patience à un étranger, pour pouvoir
s'en servir à la manière si claire et si nette des Zapâris. Ils
forment aussi une foule de noms propres avec koro. Sili-
vriàkoro, un habitant de Silivria. Polinâkoro, un habitant
de la ville, (*<ftw, urbem). Litréskoro, un habitant de Litre»
(vil.). Kalfâskoro, un habitant (du vil.) Kâlfa. A ipmkoro%
un habitant d'Àïpa (vil.) E Yalovâkoro yck ka u&harélas, a
Mustafâs (c), et un Mustapha, du vil. de Yâlova qui luttaiU
J'appelle dans le Voc.les adjectifs formés du gén. adj. du gén..
La voyelle de la pénultième est changé en e, dans les adj..
fem. Kaséskoro, coupeur de foin, f. Kasêskeri. Manréskoroy
boulanger ,f. Manréskeri. Liméngoro, morveux,f. Kméngheri:
De l'accusatif :— Dans les noms masc. il se termine- en s, et
en a dans les noms fem. Souvent il est le même que le nom.,
dans la bouche des Nom. Tchidinids a khanrâ, il tira l'épée*
pour e khanrés. Kharniér to shera, abaisses ta tête, (sherés)..
De man to koznd, (ch.) donnes-moi ton mouchoir, (koznés)..
Kindva matchâ, j'achète du poisson, (matchés). Makliôm mo
ker, j'ai peint ma maison, (kermès). Khalé m-anrô, ils man-*
gèrent du pain, (manrés). Ker la manûsh, (c) fais la homme*
àvSpa, (manushés). Dans les contes et chansons, la forme
régulière se trouve souvent à côté de la forme irrégulièra
Ndna dikliôm mo parnavé.% je n'ai pas vu mon ami. Ara*
klid& yek pures, il trouva un vieillard. Dinids e grastés, il
donna le cheval. Piravghiâs e grastés, il fit marcher le che-*
\aU Te inolisarés e rayés, (c. nom,) que tu pries le magnat,
55
Terélas yek raklés, (c) il avait un garçon. Tchaldv e tchorés,
frappes le voleur.
De l'ace, fem, — Te das amari penid, (c) donnons notre
sœur (en mariage). Pishdva e guruvniâ, je trais la vache.
Teréna yek rashanid, elles ont une maîtresse. Tavdô la i
tchiriklid, ils ont fait cuire la poule. Terélas yek raklid, il
avait une fille. Ka teréla e khernid, (c) (celui) qui avait (pos-
sédait) l'ânesse. I tchaiâ manghéna (c), ils demandent la
fille. Le ti tchaiâ,(c) prends ta fille. Tchdrdena mi tchaiorid,
(ch. Nom.) ils appellent (demandent) ma fillette. — Àcc. pi.
masc. Sappén dikliôrn, j'ai vu (des) serpents. Tchidinids
lénghere stadikd, il tira leur calotte. Malén terdva, j'ai (des)
compagnons. Tov te pinré, laves tes pieds. E grastén trddavy
je tire les chevaux (;e les guide). Terélas but tchavén, (c)
il avait plusieurs enfants. Te murdarén tchiriclén, à tuer
(assassiner des) oiseaux (à la chasse). Araklids donén tcho-
rorén, (c) il trouva deux pauvres (dim.). Souvent l'ace, ne
diffère pas du nomin. Kerghids but akhôr, (le noyer) a fait
beaucoup de no:x — (pour akord-eri). Terdsa angdr, nous
avons du charbon, (pi. charbons). Lias i rakli, elle prit la
fille, (i raklid). E raklés, kerdé dakdr9 (c) le garçon, ils le
firent roi (dakarés). Acc. pi. fem. Abôr raklién terés ? com-
bien de filles as-tu ? Dat. Ire sing. Léskere rattéste, (c) dans
son san?. Amaré gavéste, (c) dais notre village. Perezdte,
à sa vigne. Yek rukéste, sur un arbre. Me sheréste, dans ma
tête. Sherandéste, sur l'oreiller. Me godiàte, dans mon esprit,
Pe tanéste, à sa place. Siknô roméste, à un mari vulgaire.
Pe roméste, à son mari. Me survnéste, dans mon songe.
Léskere durnéste, sur son dos. — PL Léskere pinrénde, à ses
pieds. Skoshanénde, sur ses moustaches. Pe sherénde, sur
leur tête. Te grasténde, (c) à tes chevaux. Lias o khanrô,
pe vasténde, (c) il prit l'épée dans ses mains. — Dat. 2me sing.
Pe romnidke, à sa femme. Penghids e phuridke, (c) il dit à
la vieille. E rakléske, au garçon, E boridke, à la mariée. E
raklidke, à la fille. Pe dadéske, à son père. — Plur. : Me pra-
lénghe, à mes frères. Ta matchénghe, (ch.) et aux poissons.
Penghids e rakliénghe, (c) il dit aux filles. Penghids pe man-
ushénghc, (c) il dit à ses hommes. Opré pinrénde, (c) sur les
— 56 —
pieds=debout. Ces deux cas sont des ace. avec les particu-
les te et fce. Ces part, se trouvent aussi dans les pronoms.
Je crois qu'un pareil classement faciliterait l'étude de la
langue. Ces part, se trouvent souvent au devant des noms,
voy. te et ke dans le Voc.
Instr. — Ce cas est formé par l'addition du Skr. s ah a, adj.
etind. With, togetber with; aparticleimplying association,
connection, union, junction. Au sing. Dinô les pudinésa, (c)
il l'a frappé avec le fusil. Unghinô rattiâ$a,ïl se leva avec du
sang=ensanglanté. E ruvliàsa, avec le bâton. E rupésaf
avec de l'argent. Shilésa, avec du froid. Dinids les e tchin-
daliâsa, (c) il le frappa avec le couteau. E bustidsa, avec la
broche. E tchuriâsa, avec le couteau. E voivodàssa^ avec le
voivode. E barésa, avec la pierre. E ruparésa, (dim.) avec
de l'argent. E kfurésa, avec le poulain. Pe bvriâsa, avec sa
belle-fille. Pe dadésa, avec son père. E lavésa, avec la pa-
role. Pe mamitcholiâsa, avec sa belle-mère. Au pi. Pinrê
kolinéndja, (c) avec sa poitrine ouverte (pi.) GM. ct*6*. Pe
khurdéndja, avec ses petits. Angushti e baréndja, bague
avec des pierres. E shakhéndja, avec des choux. Pe shin-
ghéndja, avec ses cornes. Latché sunnéndja, avec de bons
songes. Buté djariéndja, avec beaucoup de cheveux. Me
tchavéndja, avec mes enfants. Pe dornukéndja, avec ses
poings. Me peniéndja, (c) avec mes sœurs.
Abl. sing. — Poravdidtar aliôm, je suis venu de la ville.
Rutuniâtar, de son nez. Me sheréstar, de ma tête. La dési-
nence, a to, vient de la particule tas, qui sert en Sanscrit, à
former des adverbes, indiquant le mouvement d'un lieu
dans un autre. On la trouve même employée, dans cette
langue pour former des ablatifs. Burn. Essai p. 108. — Abl.
pi. Te tanéndar, (c) de tes endroits, arcfc toù; t&too; aou. Me
yakéndar, de mes yeux. But divesèndar, depuis plusieurs
jours. Léskere djoréndar, à travers sa barbe. Léskere fcan-
néndar, de ses oreilles. Ta lavéndar, et des paroles, GM.
xal dhrfc Toi; X6you;. Mepraléndar, (c) de mes frères.
Voc. sing. masc. En éya, dans les noms se terminant en
o ou i. Shingalô, cornu, voc. Shingaléya. Parnavô^mi, voc.
parnavéya. Tchavô, enfant, Ma rov tchavéya, (c) ne pleures
— 57 —
pas 6 enfant Gadjô, étranger, gadjéya. Armandinô, maudit,
arnumdinéya. Rashâi, prêtre, voc. rashâya. Khulanô,
seigneur, khulanéya, te djanés, (c zap.) ô seigneur que tu
saches. Bar 6, grand, Unghi baréya, (c, zap.) léves-toi ô gr.
KhtUdi, seigneur, so penés khulâia? (c Nom.) que dis-tu ô
seigneur. Khulâia mo, (c) ô mon seigneur. — a, e, dans les
noms se terminant en conson. Bar, pierre, bâra> dikliân
mi dukanit (c) ô pierre as-tu vu ma bien-aimée? Beng,
diable, bénga pâriov, crèves ô diable. GM. Stà&àc. Dakar,
roi. Dakdra trio, ô mon roi. Devél, Dieu. Dévia mo, ô mon
Dieu. GM. eti pou. Rom, Tchinghiané, mari, tu rama, ndna
piésas, toi ô mari, tu ne buvais pas. Pral, frère, Aide (Tr.
*<k U hâide) prâla, to panori, (ch.) allons ô frère, à l'eau.
Kher, âne, voc. khéra. Tchomût, lune, tchomûta mo, 6 ma
lune=ma belle. Mursh, garçon, mûrehe. Dad, père, ddde.
Kak, oncle, kâke. Len9 rivière, léne. Kam, soleil, kâma mo,
(c) ô mon soleil. — Voc. sing. fem, Khulani, dame, v&c.
Khulanie mo, (c) ô ma dame. Phuri, vieille, $o kamés purié>
que veutr-tu ô vieillç. Gadji, épouse, Ukhki gadjie, (c) lèves-
toi ô ép. Shundi, femme distinguée, shundie. Tchitehâi,
chatte, tchitchàie, et tchitchâia. Tchovekhani, revenante,
tchovekhanie. Murshni, fille, murshnie. Souvent le voc. est
le même que le nomin. Mo tchavô, ô mon enfant. Mo râi,
6 mon seigneur.
Voc. pi. masc. So sovén romdle ? (c) pourquoi dormez-
vous ô Tchinghianés? Metchavâle,(ch.Nom.) ô mes enfants.
Khurdâie, (ch. Nom.) Khurdô, petit, ô petits. Mal, com-
pagnon, malàle. — Voc. plur. fem. kide tchaiâle, (c) tchâi,
fille, allons 6 filles.
On entend quelquefois le cas locatif, qui probablement
existait autrefois dans la langue. " La terminaison du loca-
tif e est la même, dans les deux langues, (Viz, Sanskrite et
Pâli). Burn. Essai p. 108. Wilson's Skr. Gram, p. 32. Ka-
madjâv vende polindte (*fàiv), f irai en ville en hiver, vent,
vend, hiver. Kamadjâv keré, j'irai à la maison, djal keré,
il va à la maison, ker, maison, voy. keré dans le Voc. Dise,
pendant le jour, dise aratti, jour et nuit. Au cas loc.
sont les adverbes andré, en dedans, opré en haut, télé,
— 58 —
en bas, maskaré, au milieu, agoré, au bord, pashé, près.
Hel. oïxoi, Lat dorni. 11 me paraît aussi, que mindjé uni
au v. dâva, mindjédava, cohabiter, est au cas loe. Vul9
cul, vulédava, commettre l'acte de sodomie. Rupédini, f.
part. d. v. inusité rupédava, donner sur la figure, soufflet,
voy. ce mot dans le Voc. Djidji bershé, jusqu'à Tannée pro-
chaine.
de l'adjectif.
Avec de très rares exceptions, l'adjectif se termine en o
masc. et en i fem. Ces exceptions sont quelques adjectifs,,
se terminant en cons. et en i. Sukdr, joli, beau, qu'on
n'entend jamais sukarô. Quelquefois dans les chansons des
Séd. on entend la fem. Sukari romni, jolie femme. Môme
comme adv. il ne souffre aucune variation. Dja sukâr su-
fcdr, vas proprement. GM. ety-op^a, efy.op<pa. Parmi les pro-
noms démonstratifs, yavér, autre, est tel dans les deux gen-
res, et les deux nombres. Yavér drom, autre chemin. Alétar
o yavér o tchor, vinrent les autres voleurs. Ici on voit que
yavér o tchor, est au pi. par le v. alétar. Yavér manûshy
autre homme. Yavér romnt, autre femme. Yavér yismata,
autres habits. Dans les cas obliques du sing. et du pi. il
varie à la manière des autres adjectifs. E yavréske, pour
l'autre. E yavréstar, de l'autre. E yavréskoro, de l'autre.
— PL E yavrényhe, pour les autres. E yavréndar, des autr.
E yavréngoro, tûv àXXwv. Khanri, khanrik, et kkandi, (Nom.)
ne subissent point de variations, ni dans leurs discours, m
dans leurs chansons. Kkandi divés, peu de jours. Kkanrik
lové, peu de monnaies, Khandi mo/,peu de vin. Adv. Khan-
rik vrakerél, (c) il parle peu. Beshén khanrik, asseyez-vous
un peu. Khanri opré, un peu en haut. Khanrik andré, un
peu en dedans. On verra dans le Voc. qu'avec des adv. ils
ont formé des adjectifs. Tcldl, d'en bas, telalutnô, bas.
Oprâl, en haut, opralutnô, al tus, superior. Andrâl, de de-
dans, andralutnâ, interior ; mais de khanrik, on n'a formé
que le dim. khanrorttcha. Parmi ces adjectifs invariables,
on peut, classer but, beaucoup, qui est constamment dans
— 59 —
leur bouche, comme adjectif et adv. GM. *oVi, Tr. j;^
fc/iofc. Deux fois j'ai entendu butlo, multus, wo>&;. Godiavèry
intelligent, godi, mens, voSç. Murdâl, éteint, crevé. Murdàl
çtngâr, des charbons et. Tarn, aveugle; on dit, tam manûsh%
homme aveugle, et tam romni, femme aveugle. Tang, étroit*
resserré. Tang ton, endroit resserré, Hel. <rovéç. Tang baiâ%
manches étr. Khor, profond, khor khaningdte, dans (un)
puits pr, 0 khaning isàs khor, (c) le puits était profond.
Il y a un grand nombre d'adjectifs, qui dérivent directe*
ment de la langue-mère, avec de très légères variations,
Barôy grand, H. bara. Kalô, noir, Skr. ka 1 a, noir, de couleur
sombre. Khurdô, petit, Skr. krita,raccourci,coupê. Nangôy
nu, Skr. nagna, nu. Nev6> neuf. Skr. nava, neuf. Pakô,
chauve, Skr. pakka, mur, maturus, ayant des cheveux
blancs. Pangô, boiteux, Skr. pan'gu, boiteux. Phurô, vieux,
Skr.pura,vieux,ancien. Phuranô, vieux,Skr. purân'aorieux,
**ksLi6i. Sannâ, maigre, fluet, Skr. sanna, sec, diminué,
Sastô, sain. Skr. s'asta, heureux, bon, loue. Shukô, sec. Skr,
s'ushka, sec, desséché, Shutchâ, shuzâ, net, propre, Skr,
3 tttchi, blanc, propre, purifié. Temôy petit, jeune, Skr. ta-
ru n'a, jeune, nouveau, frais. Tchorô, pauvre, Skr. ks'udra,
petit, pauvre. Tchutchô, vide,Skr. tutchcha, vide, abandon-
né. Vutclw, haut, Skr, utc ht oh a, haut. Je ne parle pas de
plusieurs autres adj, Tchinghianés, d'origine étrangère, ou
Indienne, dont Vétymologie n'est pas très claire.
De nombreux adj, appartenant aux êtres vivants, se ter-
minent en no. Quelques-uns dérivent directement de la
langue-mère ; mais un grand nombre sont de pure for-
mation Tchinghianée. Ils diffèreut des nombreux adj. qui
out été formés par ce peuple, soit des éléments de leur lan-
gue, soit de celle des peuples avec lesquels ils entretiennent
des rapports journaliers. Balamô, Grec, adj. balamanâ, fem.
balamani, balamni, fem. Grecque. Bal6> cochon, balanô,
poroinus, x°(ptt°î> balanô ma&, viande de cochon. B'ûzosy
bouc, et buzni, chèvre, qui dans leur bouche se confondent
très souvent ; quelques-uns disant bûzos, d'autres, buznô.
Bakrô, mouton, ne forme d'autre adjectif que bakréskoro>
mais son dim, bakritchô, agneau, forme bakritchanô. Dakar*
— 60 —
roi, sultan, adj. dakaranô, royal, dakarani, f. pron. dakarnï,
reine. Da£,Bulgare, adeuxadj. Dasikanô et dasanô,L dosant,
pron. dasni, femme Bulg. Devél, adj. devlikanô, divin.
Djorô, mulet, adj. djoranô, djornô et f. djorni, mulet. Djut,
juif, adj. Djutanô, f. djutani, djutni, fem. juive. Gav, vil-
lage adj. gavudanô, gavudnô, villageois. Grasty cheval, adj.
grastanô, equinus, iwmxi;, grastani, grastni et grasni, jument.
Gurûv, bœuf, guruvanô, f. guruvani, guruvni, gurumn{>
vache — v changé en m. iC/ter, âne,fc/ierand, f. kherani, kherniy
ânesse. Khorakhâi, Turc, khorakhanô, khorakhant, kho-
rakhni, femme turque. Khulài, seigneur, khulanô, khulaniy
fem. distinguée. Manûsh, homme, manushanô, manushani,
manushni, femme. Mursh, mâle, murshanô, murshni, femme
brave. ipfcvwTrt. Perghûl, étranger, perghulanô, perghulani,
f. Pvshûm,ç\xce,pushumanô, plein de pouces. Rai, seigneur,
ranni, dame. Rashdi, homme de la religion, prêtre, rashanô,
f. rashani, prêtresse, nonne, femme du prêtre. jRom, Tchin-
ghiané, romand, f. romani, romni, fem. Tchinghianée, Sappf
serpent, sappanô, sappani, sapni, sobriquet d'un vieille fem.
Hel. tyi;, g£t$va, GM. $x6vfya> vipère. Shoshôi, lièvre, shosha-
nô, leporinus. Tchor, voleur, tchoranô, tchor(a)nô, voleur.
On voit dans cette liste que le nom de plusieurs animaux
est i'adj. fem. gurumni, vache, kherni, ânesse.
Les adjectifs appartenant à des objets inanimés, se ter-
minant en no, sont moins nombreux. Bar, pierre, baranô,
pierreux. Kasht, bois, kashtunanô, ligneux. Kesh, soie, kesha-
nô et keshulanô: Rup, argent, rupovanô, argenteus. Sherô>
tête, sheritnô, prob. sherutanô sherutnô, sheritnô, clou à
grosse tête. Sovnakâi, or, sovnakunô, aureus.
Le plus grand nombre des adj. Tch. se terminent en lo. Il
est difficile de dire, quand un Tch. préférerait l'adj. en lo,k
l'adj. du gén. Souvent j'ai entendu répéter la même phrase,
avec l'adj. en lo et ensuite avec l'adj. du gén. Avec la part. neg.
biyils s'en servent indifférement. Bi-godialô,sM\s intelligence,
et bi-godiàkoro, godi, mens. Bi-bakhtalô, sans fortune, misé-
rable et bi-bakhtiâkoro, bakht, fortune. Bi-dimialô, et fct-
dimidkoro, sans pantalon, dimi dimis, pantalon. H. J' j ^1 j
wal, wala, m. a particle, (in comp.) signifies keeper, man,
— 61 —
inhabitant, master, as tiaw wala, boatman, g,hurwala,
toaster or keeper of a house.
Des adjectifs en Zo. Bakht, fortune, adj. bakhtal6> heu-
reux, fortuné. Bal, cheveu, adj. balalô, ayant de longs
cheveux. Hel. Tpx&ftuc- Baravtûô, riche. Beng> diable, feen-
galôy diabolicus, enragé, Bok, faim, bocalô, affamé. Dim{,
pantalon, dimialé, qui porte des pantalons, bracatus. Gad>
chemise, gadaJô, qui porte une chemise. Djandjir, chaîne,
djandjiralô, enchaîné, Djar, poil, djarialô. Djuv, pou, djuva-
16, pouilleux, Gher, gale, gheralô. Kanrô, épine, kanrialé.
KéU, impétigo, kelahô. Kernô, ver, kermalô, plein de vers,
rongé par des vers. Kil, beurre, graisse, kilalô, engraissé,
mt^Sc, tSri, fourmi, kiriaiô, plein de fourmis. Lim, morve,
mucosités du nez, lirnalô, morveux. Lindr, sommeil, lin-
dralô, qui aime le sommeil. GM. faviàpnc vu9t«xoijXdç, dormi-
glioso, sonnoso,~Som. Mai,compagnon, rnalalô, accompagné,
allant avec des compagnons. Mel, salissure, ordure, melalô.
Parti, eau, partiale, acqueux, mélangé avec de l'eau. Pikô,
pieu, ptkalé, qni supporte. Pirô, pied, piralô, trépied, ayant
des pieds. Koshik, terre, poshikalô, terreux, fait de terre.
Pumb, pus, pumbalô, purulent. Ratt, sang, rattvalô, ensan-
g lanté. Rûr, pet, ruriaW,qui aime à péter, GM. x\a«dEpifK, cor-
reggiero— Som. Sheri, tête, sheralô, qui a de la tête. Lat.
capitatus, tête d'ail (Nom.). Shil, froid, shilalô. Shmg,
corne, shingalô, cornu. Shvt, vinaigre, shutlô, acide, aigre.
Soetén, pantalon, sostenialô, qui porte des pantalons, braca-
tus. Sovél, serment, sovghkdô, assermenté. Tasds, angoisse,
tasalô, qui souffre des angoisses, GM. 9tsvox*>py)(x<voç. Tern,
monde, peuple, temialô, une seule personne, seul. Trmh,
soif, truahalô, avoir de la soif. Tut, tud, lait, tudalô, lacté.
Tchar, herbe, tcharialô. Tchel, petite vérole, tchelalô> mar-
qué deia petite vérole. Tchik, boue, tchikalô. Tchib, langue,
tchibcdô, bavard, loquax, Hel. X*Xoç, GM. Y>*>™at;,^arlatore —
Som. Yak, feu, yagalâ, briquet, Tr. <Jf«*^ tchzqm&q. Zor,
force, zoralô, fort, puissant.
D existe dans la langue une classe d'adj. dont la plupart
sont des participes, véritables adj. verbaux, et dont l'étude
nous apprend l'existence des verbes.qui sans ces adj. seraient
— 6<J —
Vestes inconnus. Dans la bouche des Tchinghianés, ces par-
ticipes dans la formation desquels ils montrert un tact re-
marquable, sont des adj. et quoique formés la plupart des
verbes causatifs, ils ont très souvent une signification
neutre. Bien qu'ils aient une relation évidente avec les ver-
bes, j'ai crû devoir les étudier avec les adj., avec lesquels ils
sont intimement liés.
Il dérivent des 5 conjugations de la Ire cl. de ma classi-
fication des verbes, à laquelle le lecteur pourra se référer*
Un petit nombre provient de verbes composés.
Adjectifs de la Ire conj. 1 cl. Banddva, lier, fermer, par-
ticipe, banlô, pour bandlô, fem. banli, celle qui estliée^ss
bourse. Bôldava, tordre, part, boldinô, f. boldini, celle qui
tord=±tarière. Dardva, craindre, part, daranô, craintif. Di-
kâva, voir, part» diklô, ce qui se voit=fanal, lanterne. Du-
kdva, sentir de la douleur, aimer, part, dukanô, amant, f*
dukaniy maîtresse, gpco|Aévy), duklô, autre part, fie ce verbe*
qui souffre, misérable. Katàva, filer, part, katlô, ce qui est
filé==fil, x\o><svh. Kelàva, jouer, danser, kelnô, musicien,
joueur d'instruments de musique. Le part, régulier de ce
verbe est keldô ; kelnô, me paraît être un autre part, du
même verbe. Khidva, cacare, part. khendôi cacatus, fem*
khendiy lieu d'aisance. Ladjàva, avofr de la honte, rougir,
part, ladjanô, honteux. GM. evrpoiçia^évoç. Makâva, oindre,
part, maklô, ce qui peut oindre=£=huile. Pakidva, croire,
part, pakianô, homme fidèle, digne de confiance, Hel. wurro;.
Trashdva, avoir peur, part, trashanô, homme craintif, pu-
sillanime.
Adjectifs de la 2me conj. 4 clas. Beshavâva, faire asseoir,
part, beshavdô, placé, mis=spilav. Kilavdva, faire engraisser,
part, kilavdô, homme gras, Hel. ra^ûç. Pusavdva, piquer,
part, pusavdô, f. pusavdi, avoine, clou. Paravâi a, "fendre,
part, paraqdôy f. paravdi, les parties génitales de la femme,
et la pince avec laquelle ils coupent le fer rouge.
Adj. de la 3me, 4me et 5me conj. 1 clas. Rondardvà, faire
polir, part. rondiardô> instrument de fer à polir. Tabarâva,
faire brûler, part, tahardô, huile de lin à brûler. Toviaràva,
faire laver, part, toviardô, ce qui lave=savon. Tcltalardva^
— 63 —
faire frapper» part» tchàliardô, f. tchaUardi> instrument ded
charpentiers pour frapper sur des clous, Kaliarâva, noircir,
part. Kaliardé, café, noir. Kheviarâva, faire trouer, part.
Kheviardô) f. kheviardt^ l'ouverture au centre de la roue,
dans laquelle passe l'essieu. Loliarâva, faire rougir, part.
loliardô) rouge, et parmi quelques Tchinghianés, les pom-
mes d'amour. Londiarâva, faire saler, part, londiardô, salé.
Pangherâva», casser, briser, part, panghiardô, cassé, brisée
charrue, et devryaldkoro panghiardô, l'écrevisse de mer*
Parvarâva, engraisser, nourrir, part, parvardô, gras,bien-
nourri. Plusieurs de ces adjectifs ont la même signification
causative que les verbes d'où ils dérivent. Les verbes qui
ont donné naissance à ces adjectifs verbaux, existaient dans
la langue, mais quelques-uns aujourd'hui sont tout à fait
oubliés. Ces verbes sont,£ chalarâva, Rondarâva9toviardva>ete.
Ad}, des verbes composés. Kàndava, puer, part, kandino,
puant, méprisable. Tchinkeràva, percer, part, tchinkerdô,
instrument en fer pour percer des trous dans le fer ronge.
Bûdava, souffler, part, pudinô, fusil. Khurdô pudinô, petit
fusil, pistolet. Ury'dava, porter des habits, part, urydinô,
soulier. Armandâva, maudire, part, arrnandinô, maudit, f.
armandini, malédiction. Lakhtdàva, donner des coups de
pied, part. lakhtdinô> f. lakhtdint, un coup de pied. Kurer
dini, soufflet, du verbe kurédava, frapper.
Un petit nombre d'adj. se forme d'autres adj. et de part,
adj. nangô, nu, nangalô, tout à fait nu. ê*Yu|AVû>{/ivo;, ôX6yu-
jivoç, Tr. {J&fr v^ tchip tchiplaq. Mulôy mort, adj. mulanô,
fané, mur. Sudrô, frais, sudralô, sitralô. Tchatchô, vrai,
tchatchunà. Tchindô, coupé, wrt6ç, tchindalô, f. tchindalt,
couteau (Nom. Zap.) Hel. xoirfç.
Une autre classe d'adj. se terminant en ano, dérivent de
participes, de noms, et d'autres adj. La plupart de ces adj.
sont diminutifs. mattô> ivre, matticanô. Tchardô, léché,
tchardicanô. Tchordô, volé, tchordicanô. Ushardô, loué,
uehardicanô. Baravalô, riche, Baravalicanô. Kaliardô, noir-
ci, kaliardicanô. Hel. («Xavoicos. GM. (xaupoiT^ixoç. Gheravdô,
caché, gheravdicanô. Dakar ; roi, dakarikanô. Dasy Bulgare,
daxkmô. Devél Dieu, devlicanô. Djukél, féminin, djuvlicanô.
64 —
tnur&h) brave, murshicanô. Tchorô, pauvre, tchoricanô. Korô,
aveugle* koricanô* Ascoli. Zig. p. 93, rapporte cette forme,
à l'adj. sindhi.
Un seul, tchatchipa?iô) vrai, est formé du nom abstrait,
tchatchipéy vérité.
Les Sédentaires se servent souvent des adj. et des part.
Grecs, avec quelques variations. Timimé romni^ fem. hono-
rable, tt|tY)pi(vt)). Biavamé manûshs homme lettré, Sia€a(«r)-
j/ivo*. LÂpimé is6m> je suis afflgé, >uitio|«(vo;). Térghiov isi-
harné^ restes tranquille, fauxcc(*)fii(voç). Namporemé, malade,
chez beaucoup des Léd. a fait oublier le nasfalô des Nom.
*Ept.7ropc&, je peux, flMjAttopo*, je suis malade, faible, Hel. Mtvit,
av7)[x.icopco[jivoç, pron. (à)vY)[Attopsu|A£(voç)» malade, âv7}|x.iréptufia, a
passé aussi dans leur langue, et se prononce nampôrema,
maladie. Cette classe et un bon nombre d'autres adj. dont
je crois inutile de parler, ne souffrent aucune variation, ni
dans les genres, ni dans les cas.
Les adj. se terminant en o masc» t fem., forment leur pi.
soit masc. soit fem. en e> Dans leur combinaison avec les
noms, ils ne subissent pas les mêmes variations que le nom.
L'adj. se décline comme le nom, lorsqu'il est employé sub-
stantivement. Kalôj noir, kal6> nègre. Purô, vieux, purôf
vieillard. Kalô> employé comme adj. et uni à un nom, subit
les variations suivantes :
Nom* Kalô manùsh> homme noir. Kalé manushâ*
Gén.
Kalé manushéskoro,
Kalé manushéngoro,
Ace.
» manushés
» manushén,
Dat.l.
» manushêste%
i manushénde,
Dat. 2.
» manushéske.
» manushênghe,
Instr.
» manushé$a>
» manushéndja,
Abl.
» manushéstar,
» manushéndar,
Voc.
» * manushéya*
t manushâle.
Latchô tchavôy
bon enfant.
Nom.
Latchô tchavôy
Latchê tchavéf
Gén.
Latchê tchavéskoro,
latchê tchavéngorOy
Ace.
» tchavéSy
» tchavén,
Dai.l
» tchavéstef
» tchavénile.
— 65 —
• •
Dat.2. * tchavéskê) » îchavènghê^
ïn$U\ » tchavésa*, * tchavéndja,
AbL » tchavëstat) » tchavéndar>
Voc. » tckavéya, » tchavâle.
Les SècL souvent ajoutent un s final à l'ace, de l'adj,.
£a£& manushés^ latchés tchavès ; je crois que cette habitude
leur vient des Grecs* car les Nom. presque constamment
prononcent, kalê, latché* L'adj* fem. au sing. ne souffre
aucune variation.
Les adjectifs très nombreux> composés d'un adj> et d'un
nom, ont une forme très régulière> bien que dans la volu-
bilité de leurs discours, on pourrait se tromper. Eux-mêmes
souvent répètent le môme mot avec de légers changements*
Dans l'art de former ces adjectifs* plusieurs montrent une
intelligence supérieure aux autres. Nanghé sheréskoro, qui
a la tête découverte, yu^voxtçxXo;; le pi. n'est pas nanghé
sherésker^ mais nanghé sheréngoroy qui ont la tête dé-
couverte Nanghé pinréngora, qui a les pieds nus. Nanghé
pinréngheriy femme qui a les pieds nus. On ne dit jamais
nanghéngoro pinréngoro.
Dans les phrases qui leur sont familières, ou plutôt d*un
usage journalier, on entend ces composés toujours avec le
changement ordinaire, que subit l'adj. dans sa déclinaison
avec le nom. Baré môskoro> qui a la bouche grande, Hel.
|uy«X40to[jioc. Banghé rnôskoro, qui a la bouche de travers.
On ne doit pas ajouter foi à des expressions, comme nangô
sherôf à tête nue, barô vusht, à glandes lèvres, et se méfier
des composés qu'ils forment quelquefois, lorsqu'on les in-
terroge. De cette manière, on les incite en quelque sorte à
estropier leur propre langue et à composer des phrases et
des expressions,qui sont étrangères à l'esprit de leur idiome.
La langue Tchinghianée a conservé, quelques restes de
la comparaison de la langue-mère. Ces restes sont peu
nombreux, et toujours invariables, comme tous les adj. se
terminant en cons. Skr. tara. Hel. tspoç, Lat* ter, — Wilson
Skr. Gram. 1847, p. 76. rt In Hindustani, adjectives do not
admit of comparison by any regular inflections : the com-
parative degree is expressed by the ablative case of the
5
— 66 —
• ■
noun, etc. — The Persian comparative formed by affixing
tary and the Arabie by prefixing a, are frequently used ; as
badtar, worse-Yates, Intr. 1855, p. 16. J'ai noté dans le Voc.
tous les comparatifs que j'ai entendu de leur bouche. Barô9
grand, comp. baredér. Latchô, bon, comp. latchedér. Lokô9
léger, lokedér. Kalô, noir, kaledér. Parnô, blanc, parnedér.
Tiknô, jeune, tiknedér. Vutchô, haut, vutchedér. But, beau-
coup, adj. etadv. butedér. L'o final de l'adj. est presque
constamment changé en e. On n'entend cette forme, ni
dans les autres adj. ni même dans ceux formés des parti-
cipes. Ils ont imité les Grecs, qui évitent le comp. ; au lieu
de xa^Tepo;, ils disent, tcMov *aX6ç, pron. m& xaX6ç: iwfc (xtyà-
5u>;, au lieu de [/.eya^Tepo;.
On se sert du GM. mo, qu'ils prononcent po9 pour former
le comp. des autres adj. po latchô, meilleur, po sukâr, plus
joli, po gôrko, plus méchant. Les Nom. Mus. se servent du
Tr. il i j dâhâ7 adv. encore, aussi — Bchi. Dahâ latchô,
meilleur. Dahâ godiavér, plus intelligent. Dahd ternô, plus
jeune. Cette habitude de se servir du GM. wto, po9 et du Tr.
dahâ, est très enracinée chez tous.
Il n'y a aucune forme particulière du superlatif. On dit
quelquefois, o po latchedér, optimus, xàXXicrro;, o po sukâr, le
plus joli, 8 wpat^TaToç. Mandat adj ai tchordi isi andré ko
tern? (c) y a-t-il de plus jolie que moi dans le monde? Adj ai
sukâr lâtar, lit. encore jolie d'elle=plus jolie.
DU PRONOM.
Nom.
Sing.
me, ego
PL
amên
Sing.
Tu,
PL
tumén.
Gén.
Ace.
mângoro
man9
améngoro,
amén,
?
tUty
tuméngoro9
tumén,
Dat.l.
mande,
aménde9
tûte,
tuménde,
Dat. 2.
Instr.
Abl.
mânghe,
mândja(i)9
mândar9
aménghe,
améndja9
amêndar.
tûke
tûsa,
tûtar
tuménghe9
tuméndja9
tuméndar.
(1) Prononcé par quelques Nomades m a'n » a,
— 67 —
Masc. Fem. R,ie ™ême Pour
les 2 genres.
Nom. ov, of, lui, il. ôi — ai. ol.
Gén. léskoro, Idkoro, léngoro,
Ace. tes /a, len,
Dat. 1. leste, lâte, lénde,
Dat.2. léske, làke, lénghe,
Instr. lésa, lâsa, léndja,
Abl. léstar9 làtar, léndar.
Me isôm, je suis. Me isômas, j'étais. De man, donnes-moi.
Dat. le. Mande isi, il est chez moi. Dat. 2e. Pende mdnghe,
ils m'ont dit. Instr. sovésa mândja*? (ch.) dorst-tu avec moi?
Abl. So kamés mandat*! que veux-tu de moi? PL Amén,
amaré gavéste, nous, dans notre village. Kamamutrds'amén,
(c) nous nous pisserons=nous pisserons sur nous-mêmes.
Dat. le. Opré amende, sur nous-mêmes. Dat. 2e. Te penés
aménghe, (c) que tu dises à nous. Tu penghids aménghe,
tu as dit à nous. Instr. av améndja, (Nom.) viens avec nous.
AbU angldl amdndar, de devant nous. Voy. tu, tumén, dans
le Voc. Kamdm les tûtar,(c) je le veux de toi. 3e pers. Ta ov
ndna penghids lâke, (c) et il ne lui (à elle) a pas dit. Ov
akand kamadjdl, (c) il ira maintenant. Ta ov penghids, et
il dit, ov est souvent prononcé, of et uf. Femin. Ta ôi pen-
ghids, et elle dit. Ta ôi diklids pes, akatâr okotâr, (c) et elle
se regarda d'ici et delà,=de tous les côtés. Ta ôi yek sevli
panliâs, (c) et elle lia un panier. Ta ôi i bakhtali, (c) et elle
la misérable. Ta ôi ndna kamnids (c) et elle ne voulait pas.
Oi diniâs andré Unde, (c) elle frappa au milieu d'eux. Oi
penghids, djuvél isôm, (c) elle dit je suis fille (femelle). Pen-
ghids lake, (c) il dit à elle. Asdlas ldsa,(c) il riait (s'amusait)
avec elle. Pashé Idte, (c) près d'elle. Diklids la Idkoro dat,
(c) son père la vit; ai, elle, que j'ai entendu rarement.
Ils m'ont assuré que ce pronom n'existe que dans les vieil-
les chansons. A'i khalids les, (ch) elle le mangea. Penghids
o rsklô, ndndi ai, minrï mi romni, (ch) le garçon dit, elle
n'est pas la mienne, ma femme. Tdi kherni isi, (ch.) et elle
est (une) ânesse. Ol, pi. Ol pende, il dirent. Ta ol ghelétar,
et ils allèrent. " No distinction is made in the third person
— G8 —
on account of gender, ivuh, may sigiiify either ho, she, or
it. Yates Introd. p. 21.
Ces pronoms sont extrêmement réguliers, et partout les:
mêmes, avec des légères modifications. Mângoro, amèngoro,,
je ne les ai jamais entendus qu'unis avec la part. nég. bi. voy.
le Voc. Le gôn. du pron. tu, m'est inconnu. Je crois qu'il
n'existe pas, car je l'ai cherché, mais inutilement. Le dat.2e
et l'ïstr. du tu, sont tûtke, et tûtsa, maïs il sont constamment
prononces, comme je les ai écrits, t ûke, tûsa. La 3e per-
sonne qu'on écrit ordinairement sans un o initial, se pro-
nonce quelquefois avec cette voyelle, mais principalement
dans les chansons et les contes ; il ne s'entend pas dans la
bouche des Zapâris. L'analogie confirme son existence. Ta
le tovèl ôla ko tan, (c)et à la mettre dans (sa) place. Ta ôla
nâna mukàvaS) (c) et je ne la laissais pas. Ndpatal kamldw
t'ùla, (c) et ensuite je la prendrai. Akand oliste kamaddv-
tut, (c) maintenant à lui je te donnerai (en mariage). Ta ôlen
tchinghiâ(s) len, et eux il les coupa (tua). Ta o saninta pral'
penènas, oies mardardô les, (c) et les 40 frères disaient : lui
(aussi), il l'assassina. Rovénas olindja, (c) ils pleuraient avec
eux. Aujourd'hui Yo initial est presque toujours muet. Le
gén. de la 3e pers. léskoro, est dans la bouche de tous, par
la simple raison, qu'ils s'en servent comme d'un pronom
possessif. Skr. ah a m, I. ego, ace. mân ma, gén. marna*
me, abl. mat. Wils. Skr. Gram. p. 87. IL ^ men, muen
ï.jStoa, pron. 2 p. sing. Skr. tvan thou, ^ vooh, pron.
lie, that, it, she. wuhee, pron. he hirnself, that very. we,pron*
pi. they, those, ham> we, tum, ^ou.
Outre ces pronoms, il existe un autre, pron. poss.jse^ com-
mun aux Séd. et aux Nom. et qui n'a que le Dut. le, 2e;, finstr.
et l'ace. Le gén. pèskoro, péskro, des auteurs Européens,
est inconnu ici. On l'entend principalement à la 3e pers.
des verbes pronominaux, au sing. et aux pi. On peut le
traduire par le Fr. se, Lat. se ipsum, soi-même, marèl pes,
il se frappe, marin pes, ils se frappent. On rencontrera de
nombreux exemples de ce pronom dans le Voc. Dukdnile
pèske, il se sont amourachés. En s' unissant au verbe djdva,
aller, il lui donne une autre signification. Pes, me pavait
— 69 —
plus commun chez les Séd. qui parfois remploient à la place
du pron. les. H. v> ' a^> pron. self, yourself, used in stead of
the personal pronoun of the second person, by an înferior,,
when addressing his superior. s_J v 1 ap ap, selfîshness.
La I upna, pron. of, or belonging 'to self. ^ \ upus, pron.
recip. Themselves, one another, <jî \ apun, pron. recip, self*
DES PRONOMS POSSESSIFS.
Mo, mien. f. mi. pi. me
Nom. Mo tchavô, mon enfant, me tchavé,
Gên. -me tchavéskoro, me tchavéngora,
Àcc. me tchavês, mo tchavô, me tchavén,
Dat. 1. me tchavê$te> me tchavénde,
Dat 2. me tchavêske, me tchavènghe,
Instr. me tchavésa, me tchavéndja,
ÀbL me tchavéstar, me tck(wéndar>
Voc. me tchavéya, me tchavâle,
To, tien, se décline de la même manière. Voy. ces deux
pron. dans le Voc. mi, f, devient me dans les cas obliques.
Mien, Tien, Sien.
Masc. Minrâ, mindô, (Nom.) Tinrô, léskoro,
Fem. minri, mindi, tinri, lâkoro.
Notre Votre Leur.
Masc. amarây tumarô, ÎA (masc.
Fem. amari, tumart, iengoro\fem.
Minrô, tinrô, amarô, tumarô, se déclinent comme mo.
En s'unissant avec des noms, ils ne changent d'aucune ma-
nière. Le Tchinghiané ne dira jamais, prends de mon (vin),
le minridtar, mais le minri moliàtar, prends de mon vin,
de manière que le 1er et le 2è pron. poss. s'entendent pres^
que toujours au nominatif, ou uni à des noms. Entre mo et
minrô, to et tinrô, il y a souvent la môme différence qu'entre
my, et mine, thy et thine, de la langue Anglaise. Mo praly
mon frère. Mo l&v, ma parole. Mi ddi, ma mère. Mi shdrg^
ma capote, To vast, ta main. To trushûl, ta croix, Ti romni,
— VO-
ta femme. Minrô onghôni, (GM. èyyovt) mon petit-fils. Minrô
isdn, tu es à moi. Tinrô kirvô, ton parrain. Tinrô sukarïbé,
ta beauté. Tinrô isôm, (e) je suis à toi, ttius sum. Tinrô et
to, se rencontrent souvent ensemble. Ddde, me tinrô to
manrô khaliôm (c), ô père, moi j'ai mangé le tien ton pain,
GM. to tôucov cou to <J/w|/.£ <ïou, ê<paya. TVnri fi romni, (c) la tienne
ta femme. Kdrin isi minri mi dukuni? (ch.) où est la
mienne ma bicn-aimée ? Tinré te vast, les tiens tes mains.
H. I^r^ merci, pron. my, mine, Jera, thy, thine. Hamara, of
us, tumhdra, tumhdre, tumhari,oi you. Yates Introd. p. 20.
Lêskoro, f. Idkoro, est un pronom qu'ils emploient avec
beaucoup de finesse, et qui pour un étranger serait d'une
difficulté sérieuse. Lêskoro grast, son cheval, léskeri peniâ,
ace. sa sœur. Léskere pindé, Nom. ses pieds, lêskoro muter,
son urine, lêskoro ratt, son sang, léskeri tcham, son pain,
léskere dant, ses dents, léskere kann, ses oreilles, léskere
vastd, ses mains, léskere buké, ses entrailles, lêskoro kxer,
sa maison, làkoro kdlavo, f. son châle. Idkere angrustiâ. f.
ses bagues, lêskoro dat, son père, léskeri dâi, sa mère,
léskeri tchdi, sa fille. Làkoro, en s'unissant avec un régime
fem. devient Idkeri. Ldkeri tchenid, ses pendants. Idkere
tchunrid, ses tresses, Idkere tchavé, ses enfants (d'elle). Zd-
fcere tchaid, ses filles, at ôuyarepe; aù-rii;. Ta lakoro pral, et
son frère (d'elle), lénghere lil, leurs papiers, léngheri dâi>
leur mère.
Pron. poss. po, f. pi, pe dans les cas obliq. et au pi. po
pral, son frère, po muter, son urine, po drom, son chemin,
po dumô, son dos, po piribê, sa marche, po gond, son sac,
Cas obliq. Pe dardtar, de sa frayeur, pe katidsa, avec ses
ciseaux, pe poridsa, avec sa queue, pe katlésa, avec son fil,
pe sheréstar, abl. de sa tète. Pi, f. pi khashôi, son aliment,
pi ruvli, son bâton, pi tcham, son pain. PL pe, pe pikénde,
sur ses épaules, dme /es pepenid, (c) ils lui donnèrent leurs
sœurs, pe vusht, ses lèvres, pe slnnghéndja, avec ses cornes,
pe poi>d, ses sourcils, pe 6aZ, ses cheveux, pepakéndja, avec
ses ailes, pe pinréndja, avec ses pieds, pe pabd, ses pommes,
pe pinrênde. sur ses pieds=debout. pe yismata, ses habits,
pe ya/cd, ses yeux. Pinrô, pron. poss. = lêskoro, terme,
— 71 —
rare aujourd'hui, que j'ai rencontré quelquefois dans des
vieux contes. 0 Dakar yek sarâi karnél pinréstar, (abl.)
latchô fuvél, (c) le roi désire un palais, et qu'il soit meilleur
du sien, Pinrô po sarâi, son palais à lui=£inrd to, minrô mo,
voy. yismata.
Des pron. démonstr. Akd, celui-ci, o&toç, hic, f. akhid, akiâ
pi. akÛ* Akd isi mindô, (c) ceci est à moi. hic est meus. So
buti akhid ? quelle affaire est celle-ci ? akâ raklô,'ce garçon.
Aklé subarién, (c) (Tr. j \y* suvâr) ace. ces soldats. Quel-
quefois on entend ce pron. uni au pron. poss. ov et 6i, avec
un t. euphon. Akaldi ka nuéla, sannô pinrô sikavéla, (ch.)
celle-ci qui vient, montre (un) petit pied. Aketôv djàla,
celui-ci part. Akd tûke avéla o Kotàni, (n. pr.) (ch.) celui-ci
vient à toi ô Kotàni. Akfo drom dikiola, avaklé droméstar te
djas tûke, ce chemin se voit, que tu t'en ailles, par ce che-
min. Avakd, pron. poss. d'un usage plus fréquent que le
préc. même signification.
Nom. Avakd, f. avakhid, avaklé,
Gén. avakléskoro, avakhidkoro, avakléngoro,
Ace. avaklés, avakhid, avaklén,
Dat. 1. avakléste, avakhiàte, avaklénde,
Dat. 2. avakléske, avakhidke, avaklénghe,
Instr. avaklésa, avakhidsa, avakléndjz,
Abl. avakléstar, avakhidtar, avakléndar.
Avakd drom, ce chemin. Avakd mulôtar, ceci mourut.
Lésa avakd vanrô ? (c.) prends-tu cet œuf? Avakd tchavô,
cet enfant. Avakd bersh, cette année. Avakd M, ce papier.
Fem. Avakhid maki, cette mouche. Avakhid tchdi, cette
fille. Katar avéla avakhidkeri godi? d'où vient le bon sens
de celle-ci? A vakhiâ buti, ce travail, cette affaire. V\. Avaklé
tchavé, ces enfants. Cas obliq. Avaklé gavéste, dans ce vil-
lage. Avakléstar ndna kamalés,de celui-ci tu ne prendras pas.
Avaklé tanéste, dans cet endroit. Avaklé beréskoro, de ce
navire, voy. avakd, dans le Voc. Avakld qui paraît être la
forme fem. se prononce toujours avakhid, et par les Séd,
et par les Nom. On l'entend constamment dans la phrase
avakhid àra, dans cet instant, h tt> ôpç ra^nj. Ce pronom,
uni à des noms, se décline comme les adj.
— 72 —
Nom, avakd tchavô, avaklé tchavê,
Geriv avaklé tchavêskoro, avaklé tchavéngoro,
Ace. avaklé tchavés, avaklé tchavën,
Dat. i . uvakli tchavéste, avaklé tchavénde,
Dat. 2» avaklé tchavéske, avaklé tchavénghe>
Instr. avaklé tchavêsa, avaklé tchavéndja,
AbL avaklé tchavéstar, avaklé tchavéndar,
Àvakhiâ, f. est le même dans tous les cas obliq.
Ovokd, m. ovokhiâ, ovokld, L, pi. ovoklé, celui-là, êxêTvo$.
ille* Ce pron. se décline comme le prôc. Ovokd lav, ce mot-
là. Ovokd divé% ce jour-là. Fem. Ovokhiâ ratt, cette nuit-là.
PL Ovoklé o tchor terénas, ces voleurs-là, avaient. Cas obliq.
Ta ovokléstar, et à cause de cela, xal U tojtou, propter illud.
Ovoklé gavéste, dans ce village-là. Dikéla ovoklé tanéste yek
tchesmés (Tr. *«-"*» tchesmi), (c) il voit dans cet endroit-là,
une fontaine. Isds ovoklé zamaniénde (Tr. zamdn) il y avait
(était) dans ce temps-là.
Akavkd, f. akavkhid, ceci, outoç. pi. akavklé, akaklé, pour
aka(v)klé. Akavkd manùsh, cet homme. Akavkd o ker, cette
maison, Akavkd pani, cette eau. Fem. Akaikid ratt,akaikâ.
cette nuit. PL Akaklé ist, o&toi eTvat, ce sont ceux-ci. Aka-
kléndar katdr ko dûi, de ces deux, lit. de ceux des deux.
Akavkd drom, (c) ce chemin. Akavkd ghiv, ce blé-là, Le
akaklé (aka(v)klé) polid, (c) prends ces monnaies d'or.
Okovkd, le même que ovokd.
Kadavd, f. Kadayd, PL Kadald, kadalé, ceciâ propre aux
Nom. Zapâris. Kadavd, sar leste isi, (c) ceci, est comme lui
=il lui ressemble. Me kadavâ kerdv, (c) moi je fais ça. Me
kadavd kerdôm, j'ai fait ça. Sôske kerddm kadayd buti ? (ch.)
pourquoi as-tu fait ce travail ? Kon kerdâs kadayd buti ?
(ch.) qui a fait ce travail ? Kamkelén kadald, ceux-ci joue-
ront. Kadeld lenénde kamdjds, (c) nous irons vers cette
rivière.
Odovd,ol*oç, hic. Odovd tchorô rom, ce pauvre Tchinghia-
né. Todolé veshidte, (c) et dans cette foret.
Des pron. interrog. Kon, qui, t£ç, GM. tcoToç. Lat. quis.
Campuz, corn, adj. quién, cual. Skr. kim, who, which.Wils.
SAx. Gram. — 83. II. £ kim, what, which ^£ kuon, pron.
— 73 —
wko, which, what 1/ kya, pron. what, how. Les Sè<3L dé-
clinent ce pron. de la manière suivante.
Nom. kon, Fem. ? Kâya Kalé, kon,
Gén. kaUskorOy kaléngoro,
Ace kalés, kalén,
Datl. kalés te, kalénde,
Dat 2. kaléske, kalénghe,
Instr. kalésa, kaléndja,
Abl. kaléstar, kaléndar.
Lorsque ce pron. se trouve uni à un nom, il se décline
comme avakâ. Kalé droméstar avés ? de quel chemin viens-
tu? Kalé maléndjat avec quels compagnons? Kon diniâ(s}
la ? qni Ta frappé ? Tu, kon isan ? qui es-tu ? Kon kerghid(s)
les ? qui l'a fait ? Dik, kon isi ? (c) vois qui est-là ? Kon isds
télé? (g) qui était en bas? Kalé tchiflikiste avilaï dans
quelle ferme croit-il ? K on katchél ? qui restera ? Kâya, t
j'ai rencontrée dans une vieille chanson.
Kon, quis, propre aux Nomades.
Nom. Kon, Gén. kâskoro, Ace. kas, Dat. 4. kdste, Dat 2,
kdske. Instr. kâsa, Abl. kdstar. Le pi. m'est inconnu. Tu
kâskoro tchavô isdn ? (c) toi, de qui es-tu fils ? Kâske du-
kâla ? (c) lequel aimait-elle ? Kdste kamadâs la ? (c) à qui
la donnerons-nous ? Kdstar te putchâv ? de qui demande-
rai-je? Kdsa dinidn tut ? avec (fui t'és-tu battu ? Ta push-
lias o rài m kdskeri tchài isdnas ? (c) et le seigneur deman-
da, de qui étais-tu fille ? voy. le Voc. pour la signifie, d'w.
Kdste te peréla (c) sur quiconque que ça tombe. Les Séden-
taires connaissent cette forme, qui est la seule usitée par la
plupart des Nomades, et constamment par les Zapâris.
Ko, pron. invariable. It. che, GM. *oo, Tr. £ ki, adv. et
pron. pour tS ki, qui, lequel, 2. que, afin que— Bchi. KaJtàr
ko trin ka benghids, (c) des trois qu'elle a engendrés. Ovokd
ka khalids, celui qui mangea. Mo dat ka isds, (c) mon père
qui était. / rakli ka dinids les o koznô, (c) la fille qui lui
donna le mouchoir. O raklô ka shunghids, (c) le garçon qui
entendit. Momelid ka kerilas, (celui) qui fait des cierges. Ov
ka isi bokaU, celui qui est affamé. O manûsh ka kinghids,
(c) Thomme qui acheta. Ldkoro gadjô ka diklids, (c) son
6
— 74 —
mari qui vit. Ka kelghiâs i ritchini, (ceux) qui firent danser
Tours.
Ka, adv. locat. comme le GM. icoO, 0*00. £*eï toO, ovotid ka
kelélas, là où il jouait, otià ka isàs beshtô, là où il était assis.
Ovotiaring ka gheli o raklé, (c) par là où les garçons allèrent.
Otè ka khalè, là où elles mangèrent. GM. fccet rcoû ïtpù>Yav.
Souvent il a le sens du Fr. dès que. Ka shundé o tchavé,
(c) dès que les enfants entendirent. Ka diklids o dakdr, (c)
dès que le roi vit. — Lorsque, GM. Srav, otc. Ka, isds khurdi
Une la o tchor,{c) lorsqu'elle était petite, les voleurs la prirent.
Ka bolélas léskere tchavés, lorsqu'il baptisait son enfant. —
Depuis que. Isi ohtô divés k'aliôm avalid, (c) il y a huit
jours (depuis) que je suis venu ici.
A ce pronom se rattache un autre, Kavà, quel, Lat. qualis,
GM. rcoioç, propre aux Séd. Kavà yatrôs (tVtpoç) dikél les ?
quel médecin le soigne?=voit. Kavà drom isi to Litres ?
quel est le chemin vers Litres ? (village). Nàna djanénas
kavà drom te len, (c) ils ne savaient pas quel chemin prendre.
So, pron. interrog. quel, GM. -rt, Tr. *-* ne, quoi, quel,
lequel — Bchi. De ce pronom on n'entend que le Dat. 2, et
l'Abl. sôstar et sostâr. So isi? qu'y a-t-il? So dikés rôma?
que regardes-tu, ô mari? xi fftéicei$; Djanén so khuyâz-
ghiôm tuménl (c) savez-vous pourquoi je vous ai appelés?
Ta tu, so penés mânghe? et toi, que dis-tu à moi? So ka-
manés'? (c) qu'apporteras-tu? So kerdânl qu'as-tu fait? So
isi léskoro nampôrema ? (GM. av»[/.7w6pey|/,a), quelle est sa ma-
ladie ? So isi léskoro nav ? quel est son nom ? So kamape-
nés ? que diras-tu ? So kamés ? que veux-tu ? Dat. 2. Sôske?
pourquoi ? Sôske mardân man ? (ch. Nom.) pourquoi m'as-
tu frappé ? Sôske putchês ? pourquoi demandes-tu ? On ren-
contrera souvent ce pron. dans le Voc.
Sôstar, abl. du pron. So, pourquoi. Sôstar alidn tchutchô ?
pourquoi es-tu venu vide=sans emploi ? Sôstar utchardân
i khaning ? (ch. Nom.) pourquoi as-tu couvert le puits ?
Sôstar marghiâs tut ? pourquoi t'-a-t-il frappé ? Sôstar Za-
davésa? (c) pourquoi charges-tu? Sôstar penés e dakaréske?
(c) pourquoi dis-tu au roi ? Sostâr, avec l'accent sur la der-
nière syl. est le Fr. parceque, GM. Sioti, pron. y«^- Sostâr s
— 75 —
lâke nâna penghiâs, (c) parcequ'il n'avait pas dit à elle,
Sostâr isi avri but shil, parcequ'en dehors il faisait (était)
très froid. Sostâr isômas khinô, parceque j'étais fatigué.
Sostâr isôm but shilalô, parceque je suis très refroidi. Il est
bien de faire observer pour ceux qui ne connaissent pas le
GM. que 8i6ti, ywrf, ayant ces mêmes significations paraît
avoir été l'origine de cette double signification de sôstar et
sostâr. Les Nom. n'emploient jamais sostâr; on ne ren-
contre ce terme dans aucun conte. Il est dans la bouche de
quelques Sédentaires ignorants, qui souvent ne font que
traduire mot à mot le GM.
Asavkô, pareil, Hel. toioûto;, f. asavki-kiâ, pi. asavké. Asavkâ
yek manûsh, un pareil homme. Nâna terélas asavké lové,
(c) il n'avait pas (de) pareilles monnaies. Asavkô yek kelnô
isi tuménde, (c) un pareil musicien est chez vous=parmi
vous. Tu asavkiâ ôra aliân ? (c) tu es venue à pareille heure?
Asavké manushénde te na biknés, aux pareils hommes ne
vends pas. Me yakâ na diklé asaïké sukâr romniâ, (ch. am.)
mes yeux n'ont pas vu pareille jolie femme. Te na dikén
me yakâ asa(v)kiâ bori (c) que mes yeux ne voient pas pa-
reille belle-fille.
Savô, pron. interrog. de quel genre, qualis ? woTo;, f. saviy
pi. savé. Savô mas kaména ? quelle espèce de viande voulez-
vous? Savô manushorô isân, quelle espèce d'homme es-tu?
Manushorô, dim. du msnûsh, GM. ivOpcowapiov. Savô rom isâriï
quel Tchinghiané es-tu ? Savô manûsh isi ? quel homme
est-il? Fem. Savi buti kerghiân mânghel (c) qu'est-ce que
tu as fait à moi ? (quelle affaire). PI. Savé suvliâ isi avakl&t
de quel genre sont ces paniers ?
Sarrô. omnis, Skr. sa r va, adj. ail, whole. voy. le Voc.
Sesô9 un tel, Hel. ô, ^, t6 Seïva. voy. le Voc.
DU NOMBRE.
1. yefe,un, Skr. eka, one, alone, solitary, H. P. vsJ-î yek9
^JLj! adj. one, — one, a an; adj. a few. Skr. ekatara, adj.
either, one of two, Hel. Ixà-repoç. H. (Tl ikka9 adj. single,
incomparable, super excellent, Yekéskoro datf de l'un le
— 76 —
père. Yekéskeri dâi, de l'un la mère. Yéke môstc, avec une
bouche=une opinion, £v £vl 9T<pa<?t. E yekéskeri nakyàe l'un
le nez. E yekéskoro, tchindéosherô, (c)de Frai ils coupèrent
la tête. Ko yek, à Fun. E yekéskoro lav, de Fim la parole.
Yek yek, ghedinâ len (c) un (à) un il les ramassa. Ta tchi-
dinâs i vordônia yek yek, (ch. Nom.) et il traîna les chariots
un (à) un. yek yavér, un autre. Kamadâs la yekéste, (c) nous
la donnerons à un (en mariage). O yek, Fun, iyék, Fune.
E yekéskeri kisst, la hourse de Fun. Bitchavghiâs tesyekésa,
(c) elle l'envoya avec un homme. O yekés dantelghiés & dju-
kél, le chien mordit l'un. Ki yek, à Fune. Yekés> ace. est
rare chez les Nom. on dit presque toujours, yek. Fr. égale-
ment. Ov ta e dônghe yek dukâlas, (c) il aimait et les deux
également. Ta yek akanâ, et ég. maintenant,, imité du GM.
Iv«, 5|xouoç. Quelques Séd. pron. ek\
2. Dui, deux, Skr. d v i, two, H.1 j^ do, two. Te de* les:
donén davarién, (ch. Nom.) que tu lui donnes deux chevaux.
E dônkoro dat, de deux (enfants) le père. Ta e dvnén, dinô>
len (c) et les deux il les frappa. Kamakerâv e dmiénghe, je
ferai pour les deux. Tchordê e danén, (c) ils ont volé les
deux. Donén terëta ki butù il a deux (hommes) au travail.
E donén pmdjariw len, et les deux je les connais. Ta e
dônghe dikénas, (c) et ils regardèrent (vers) les deux. Terè-
las donén raklén, (c) il avait deux garçons. Lias ta donén
djenén ta niktistôtar avri, (c) il prit deux personnes et il
sortit en dehors. Ta e dônghe dikélas i phuri, (c) et la vieille
regardait les deux (filles). Dûi se prononce quelquefois do*
Terdvas do pralén, (c) j'avais deux frères. Diniâs e donén-
gheri kori, (c) il coupa le cou des deux (api.<poT£pe»v).
3. Triny trois, Skr. t ri, Neut. nom, et ace. tri n'i, Tn final
est constamment prononcé par les Tch. H. ^ tin, three.
Ta e trinén astardô len, (c) et les trois ils les ont arrêtés.
Ta e trinénghere o ker, tâbiletar, et des trois, les maisons
furent incendiées. E trinén bikinghiôm len,(c) les trois je les
ai achetés. E trinén tovdô len ki damia, (c) (Tr. dam, enclos)
les trois il les a mis en prison. Katar ko trin, des trois, à*&
toù; Tpsi;. Adjdi trinén kamâma, encore trois je veux. E tri-
nén dikdva ko drom, (c) je vois les trois en chemin. Ko drin
— 77 —
divés, en trois )ours, pour trin. Trinén raklén tèrétas, ta e
irinén tchindô len, (c) elle avait trois garçons, et les trois il
les coupa (tua). Trinén diveséndar, (c) après trois jours.
4. Ishtâr, shtàr, star, quatre. Skr. tchatur, four. H. /*>
tchar, four. Ta e shtarén murdardô len, (c) et les quatre il
les a assassinés. Pe shtarén tchavén, ses quatre enfants.
ArakUôm shtarén manushén, j'ai trouvé quatre hommes*
Astardô len e shtarén, (c) il les arrêta les quatre.
5. Pantch, pandj, cinq, Skr. pan'tchan, five. H, ^^
panch, Lith. pénki. Slav. pjalj, Gr. w*vt6, irfpm. Lat. quinque.
Bopp. Glos. Skr. Terélas pantchén grastén, il avait cinq che-
vaux, p. vayunén, 5 buffles. Djan pandjésa, len léskoro sherôy
(c) allez avec cinq (pers.) prenez sa tête=tuez le. Dik mo
raklô avaklé polia, trinénghere isi, pantchénghere isi ? (c)
regardes mon garçon ces pièces d'ôr, sont-elles de trois (ou)
de cinq piastres? Pantch paréngoro drab, (c) herbe (médi-
cament de la valeur) de cinq paras. Niklistétar avri pandji-
né, (c) ils sortirent en dehors au nombre de cinq à cinq,
stocTQt ffsvrd&a.
6. Sho, shov. Skr. s h a s h, six, H. y& ch,hu adj. six. HeL
IÇ, Lat. sex, goth, saihs, pro sihs, germ. vet. sehs et sihs.
Slav. s'estj. Bopp. Glos. Skr. Sho, dans les cas obi. retient
toujours son v final, Dinô len e shovén (c) il les a frappé les
six. Ta e shovén farakés len, (c) et les six, que tu les trouves.
Shovéngoro, pièce de six (piastres). GM. £;«piov, Tr. altylyk.
7. Eftd, sept. Skr. s a p t a n, seven. H. ^ il- sat, ce nombre
dérive du GM. Içrà, liera, Comme ÇTCO^à; icx(ùyi-, ÇTtiw, wpitt,
et pas du Pers. vj^-k heft. Eftâ tchor isâs, (c) les voleurs
étaient sept. Ta e eftdngherè o sheré, (c) et les têtes des sept
(voleurs).
8. Okhtô, ohtô, huit GM. fyf ». Skr. a s h t a n, eight. H.
tfl at,h. Pers, w*^-» hesht — Zend. astan. De mon ohtô bughlé,
donnes-moi 8 piastres.
9. Enéa, enta, intya, neuf, souvent pron. inid. Skr. n a v a n>
H. yj nuo, nine, Pers. y nu.
10. Desh, des, dix. Skr. das'an, H. ^ dus, Pers. o de.
Deshénghe, (c) pour dix (piastres). Teréla deshé grastén, il a
dix chevaux.
— 78 —
11. Desh-u-yek, Skr. ekftdas'an. H. egâzah.
12. Desh-u-dûi. Skr. dvadas'an. H. bârah. Ta desh-u-
dûi djorén, (ch. Nom.) et 12 mulets. Ta dcsh-u-dûi dingle$y
(ch. Nom.) et 12 sangles.
13. Desh-u-trin. Skr. trayodas'an. H. terah.
14. Desh-u-sh tar. Skr. t c h a r t u r d a s'a n H. chandah.
15. Desh-u-pantch. Skr, pantchadas'an. H. pandrah.
16. Desh-u-shov. Skr. shod'as'an. H. so/aft.
17. Desh-u-eftâ. Skr. saptad'as'an. H. satrah.
18. Desh-U'Ohtô. Skr. ashtâdas'an. H. at'harah.
19. Desh-u-inia. Skr. n a v a d a s'a n. H. ûnavinsati
ope less than twenty. Wils. Skr. Gram. p. 87. H. unis. Dans
mon précédent ouvrage, j'ai écrit, Dcsh-i-ycl\ dcsh-i-dÛK
Vu me paraît d'un usage plus général, et pourrait être con-
sidéré comme régie, et i comme exception.
20. Uishj besh, Skr. vinsati. H. ^ becs. Pers. wW
becst. Khuyazghids (GM. gouyiâÇu) bishén manushén, il ap-
pela 20 hommes. Bish buznién, 20 chèvres. Bishéngoro
froli, florin de 20 (piastres). Ih'ri bishéngherc, 2 florins de 20
(piastres).
21 . Besh-u-yek. Skr. e k a v i n s'a t i. H. ikis.
22. Besh-u-dûi. Skr. dvàvins'ati. H. bais.
23. Besh-u-trin. Skr. trayovins'ati. H. /m.
24. Besh-u-slitar. Skr. tchaturv ins'ati. IL cliaubis.
25. Besh-u-pantch .Skr. p a n t c h a v i n s'a t i. II. pachis.
30. Tridnda. tria far desh ou cf(Jr/=3 fois dix.
40. Sardnda. shtar far desh ou dëri=b fois dix.
50. Peninda. pantch far desh ou c/Jn=5 fois dix.
GO. Exinda. shov far desh ou cfe'W=6 fois dix.
70. Vdominda eftâ far desh ou déri=l fois dix.
80. Oydônta. ohtô far desh ou déri=& fois dix.
90. Eneninda. iniâ far desh ou cfcn=9 fois dix.
Les premiers nombres sont empruntés à la langue GM.
Ce raccourcissement était général, même avant l'arrivée des
Tchinghianés ; comp. râpe;, pour TéxTaps;, poXot pour àëoXel
TapT7)p6v pour T6TapTvia6v: Athen. IV. Cor. Àt. Vol. 1. p. 297.
Tridnda, est souvent prononcé trândq,. Déjà au 5e siècle,les
Grecs disaient TOVTTivTa, pour wevTifocovTa, capàvca, GapaxovTO,
— 79 —
peur ****4piic<mot. Cor. Àt vol. 2 p. 292, 324. Les nombres
Grecs sont plus propres aux Sédentaires. On entend, sarânda
etpeninda chez les Nomades. Depuis. 50 jusqu'à 100 ils
adoptent les nombres de leur propre formation. Pantch far
desh, 50, Shov far desh, 60. Déri pour desh est usité par
les Tchin. des environs d'Andrinople.
400. Shel, shil, shevél. Skr. s'a tan, H. j- suo> Pers. sad
— Pukkhto J— sal or sil, a hundred, centum. — Bellew's
Dict. 1867. Sheléngheri flori, florin de 100 (piastres). Dav
tut shel ghrôshia, penghiâs o Djut, (c) je te donne cent
piastres, dit le juif. Dav tut pandj shel ghrôshia, (c) je te
donne cinq cents piastres. Kerghiâ(s) len e khandésa shel
kotôr, (c) il les fit (coupa) avec l'épée, (en) cent morceaux.
Quelques Tch. prononcent shevél, d'où shel — she(v)él, comme
DeU Dieu, de De(v)él.
200. Du shel, 300, trin shel, 400, shtar shel, shtar shel-u-
fcis/i=:420. Shtar shel-u-tridnda=ï30. Shtar shel-u-bish-u-
t/efc=421.
1000. khilia,He\. GM. j^Oua. Quelques-uns disent milia, Lat.
mille. Khilia-u-bishy 1,020. Ghelô o raklôy dikliâ(s) la, dinids
€ov, khilia ghrôsha, (c) le garçon alla, la vit, et lui donna
aussi 1,000 piastres. Avaklé gavéste isi hhilia eftd shel
manûshy dans ce village, il y a 1,700 hommes.
Du Nombre des Tchinghianés Asiatiques.
1. yuka, 2, di, didi. 3, dun. 4, ishtar, shtdi. 5, penteh. 6,
shesh. 7, hoft. 8, hdisht. 9, néya, nu. 10, dez, dest. 11, dez-
i-yek. 12, dez-i-di. 13, dez-i-tirin. 14, dez-i-shtar. 15, dez-i-
penteh. 16, dez-i-shesh. 17, dez-i-hoft. 18, dez-i-hasht. 19,
dez-t-nw. 20, visht. 21, visht-i-yek. 22, vez-i-di. 23,vez-i-tirin.
30, si, Pers. ^ *£ 40, tchul, Pers. J., ^ tchehal. 50,pentché9
Pers. hLst^ pandjah. 60, inn i;esM , 3 (fois) vingt. 70, trin visht
dez, 3 (foi s) vingt dix. 80, heysad shtar visht (Tr.Ar. heçad,
valiant, fort-Bchi). Ce nombre est ainsi écrit par le Rev.
Mr. Pratt. Il me paraît que heysad, pourrait être le Pers.
^Ujl* heshtad, 80. 90, Sadiki dez eksik, (Tr. jJLf \ eksik, s.
manque: adv. moins-Bchi)=100 moins dix. Sadiki, adj. de
sad. 100—100 sâd, Pers. j^ s'ad.— 200 di sad. 300, trin
— 80 —
socL 1,000, hazar, Pers. j\j* hazar. Skr. sahasran, a
thousand. Zend hazanra, hazanhra, mille. Vend. Sade.
Brockh. p. 404. Hazâr pantch sad si ycfc=1531. Voy.
Die quinare und vigesimale Zahlmethode bei Vôlkern aller
Welttheiie. von Aug. Fr. Pott. Halle, 1847.
DU VERBE.
Je viens maintenant à l'étude du verbe, qui est la partie
la plus importante de la langue Thinghianée, et la moins
connue parmi les auteurs d'Europe. L'existence d'un verbe
auxiliaire, uvdva, devenir, être, autre qu'isom, je suis, con-
fondu jusqu'ici avec avàva, venir, — avav, venio, sum, fio,
Pott, vol. I. p. 406 — 459, va élucider la formation du verbe
Tchinghiané dans toutes ses parties.
Isora, être.
Présent.
Sing, Plur.
Me isôm, je suis, Amen isàm, nous sommes,
tu isdn, tu es, tumén isàn, vous êtes,
ov isiy il est. ol isi> ils sont.
Imparfait.»
Sing. Plur.
Me isôrnas, j'étais amen isdmas, nous étions.
tu isànas, tumén isânas,
ov isâs, ol isâs.
Skr. asmi, asi, asti. Plur. sma, stha, santi. La lan-
gue ne possède que ces deux temps. Les autres sont em-
pruntés du ver. uvâva. Ce verbe chez quelques tribus Nom.
se prononce isinôm, 2 isïnâm, 3 isiné. Plur. tsmdm, isinân,
isiné. Imparfait, isinômas.
Uvàva, devenir.
Sing. Présent. Plur.
Me uvâva, uvâv9 amén uvâsa, uvàs,
tu uvésa, uvésy tumén uvéna, uvénf
ov uvéla, uvély ol uvéna, uvén.
Si
Me uvàvas,
tu uvénas,
ov uvélaSy
Séd. Nom,
Me uniliém, unilôm,
tu ûniliàn, unilàn,
ov uniliâs, unilâs,
me kamuvàva-kamuvâv,
tu kamuvésa-kamuvés,
ov kamuvéla-kamuvél,
2 UVy Ufy ov, of,
3 me uvélj me ovél,
Imparfait.
Amèn uvèvas,
tumén uvénas,
ol uvénas.
Àorist.
Sèd. Nom.
amen uniliam, unilâm.
tumén unilidn, unilân.
61 unilidSy unilâs.
Futur,
amén kamuvàsa~kamuvds9
tumén kamuvéna-kamuvén>
ol kamuvéna-kamuvén.
Impératif.
uvén> ovén,
me uvény me ovén,
Subjonctif.
1 te wtya, uvâv, te uvêsa, uvàs9
2 te uvésa, uvés, te uvéna, uvén>
3 te uvéla, uvély te uvéna, uvén.
Participe, ulino, f. ulini, devenu, yivo^oç.
Le futur kamuvâva, je deviendrais, a souvent la signifia
cation de je serais, îaojiai, car isôm n'a pas de futur, voy*
uvâva, dans le Voc.
En étudiant la langue tant des Sédentaires que des No-
mades, en lisant leurs contes et leurs chansons, en les en-
tendant causer dans l'intimité des siens, on s'étonne de la
richesse merveilleuse de leur verbe. J'ai été conduit à faire
deux grandes divisions ou classes du verbe.
Première classe. — Verbes simples, ou non-composés.
Seconde „ — Verbes, composés.
Dans la première, sont contenus cinq ordres de verbes,
qu'on peut appeler conjugaisons, dont le lecteur trouvera
de nombreuses citations dans le Voc. En appelant ces
verbes non-composés, je dois avertir le lecteur, que les ra-
cines ou verbes primitifs, dont ils dérivent, sont quelquefois
7
— 82 —
composés, comme niklavâva, prasavâva, sortir, tourner en
dérision ; mais dans les verbes de la seconde classe, les
deux éléments du verbe, sont de pure formation Tchinghia-
née. C'est principalement dans l'étude des formes, qu'on
rencontre les errements des auteurs, qui ont cru y voir,
l'existence d'un verbe auxiliaire, avâva. Pott, vol. 1. p. 429,
résume les opinions de tous les auteurs, qui ont confondu
uvâva, être, devenir, avec avâva, venir,' arriver.
Ma classification diffère de celle donnée par Pott, vol. 1.
p. 406. Voici ses propres paroles. "Conjugationem — Puch-
mayer, unterscheitet 4 Formen, Zeitwôrter, die auch bei
den ùbrigen Autoren mehr oder weniger deutlich sich
wiederfinden.
I Formen auf-av, d. h. die gewôhnliche Conj.
II. — — 'ôvav, Zipp. je va va, Neutra und Inchoat.
grôsstentheils aus Adj. mit avav (venio, sum, fio).
III. Formen auf 'ârav,Act.und Fact.gebildetmitkérav
(facio).
IV. Formen auf avav, Act., und, alsâvav, Freq. von
I— III.
PREMIÈRE CLASSE.
Verbes non-composés.
La première conj. contient tous les verbes formé» de la
racine Indienne ou Hindoustani, avec ava, le Skr. as mi,
a m i, m changé en v. Ces verbes sont et actifs et causatifs
et neutres. Quelques-uns sont unis à des prépositions, qui
ne changent en aucune manière la formation des temps.
J'appelle ces verbes, primitifs, dans le Voc., pour en faciliter
l'étude. Dans cette conj. je place. Asâva, rire. Avâva, venir,
Beshâva, s'asseoir. Bashâva, crier, chanter. Dâva, donner.
Djâva, aller. Djanâva, connaître. Ghenâva, conter. Kamâ-
ma, vouloir. Lodâva, camper, se placer. Kerâva, faire. Ke-
lâva, jouer. Khâva, manger. Marâva, frapper. Meràva, mou-
rir. Mutrdva, uriner. Nikdva, sortir. Pekâva, cuire. Penâva,
dire. Pirâva, marcher. Resâva, arriver. Sivâva, coudre.
Sovâva, dormir. Tcharâva, lécher. Tchinâva, couper. Tcho-
— 83 —
rdva, voler- Les verbes unis à des prépositions,"sont. Ustiâva,
se lever. Uklidva, uglidva, monter. Ukkkidva, monter.
Uflidva, (y Grec) descendre.
La seconde conj. contient les verbes causatifs se termi-
nant en avdva, plus propres aux Séd. La plupart se forment
de verbes en usage journalier. Arakavâva, faire trouver,
caus. d9arakâva> trouver. A$avdvay tourner en dérision,
caus. d'asdva, rire. Beshavdva, faire asseoir, caus. de beshdva,
s'asseoir. Bashavdva, faire chanter, caus. de bashdva, crier,
chanter. Bolavdva, f. baptiser, caus. de boldva, baptiser.
Daravdva, intimider, caus. de dardva, craindre. KéUwdva^
remuer, faire jouer, caus. de keldva, jouer. Khakhavdva,
nourrir, caus. irrég. de khdva, manger, la forme rég. kha*
vdva, n'existe pas. Ladjavâva, f. rougir, confondre, caus. de
ladjdva, rougir. Makavdva, f. oindre, caus. de makdva,
oindre. Maravdva, faire battre, caus. de mardva, battre.
Muravdva, se raser, murdva, nettoyer. Nashavâva, avaler,
nashdva, partir, s'en aller. Piavdva, f. boire, pidva, boire.
Piravdva, f. marcher, pirdva, marcher. Peravdva, f. tomber,
perdva, tomber. Resavâva, f. arriver, resdva, arriver, at-
teindre. Sikavdva, f. montrer, instruire, sikdva, montrer.
Tasavdva, égorger, ta$dva, suffoquer. Tovavdva, f. laver,
tavdva, laver. Trashavdva, intimider, trashdva, craindre.
Tchoravdva, f. verser, pisser sur quelqu'un, tchordva, ver-
ser. Uryavdva, s'habiller, urydva, porter des habits. La for-
me primitive de plusieurs verbes de cette conjugaison, ne
parait pas exister dans la langue d'aujourd'hui. Djangavdva,
réveiller, présuppose un v prim. djangdva, qui n'existe pas.
Gheravdva, se cacher. Khokhavdva, tromper; Ladavdva,
charger. Paruvdva, fendre, Tchalavdva, battre. Pusavdva,
piquer, n'ont pas de primitifs.
À cette conj. je classe la plupart des verbes Tchinghianés,
formés des verbes étrangers. Vaptizava, parriÇc*, participe,
vaptizdô. Khuydzava, GM. ^ouytàÇto, crier, part, khuyazdô.
Kholiâzava, GM. ^oXtiÇw, s'enrager, part, kholiazdô. Kostizava,
Tr. qoshmak, atteler, part. Koztizdô. Kritizava, Tr. qyrqmak>
tondre, part. Krititdô. Quelques-uns sont de la le conj.
Grafdva, ypa^ part, graftô. De la 3e conj. Phenghiardva,
— 84 —
ç£yyo>> ?eYY^ Part- phenghiardô. Dans la formation de
l'Aorist, ces verbes suivent la règle générale. Vaptizghiôm,
Aor. 1. j'ai baptisé. Koztiighiôm, j'ai attelé.
La troisième conj. contient les verbes causatifs, se ter-
minant en ardva, verbes favoris des Nom. et plus spéciale-
ment des farouches Zapâris. Bandardva, faire lier, cauSv
de bandâva. Dantardva, f. mordre, caus. de dantdva. Kha-
derdya, nourrir, donner à manger, khdva, manger, le fc/m-
khavâva des Séd. Tabardva, f. chauffer, brûler, tapdva,
chauffer. Tovardva, toviardva, f. laver, tovdva, laver. Ces
verbes dans la bouche des Nom. se prononcent souvent avec
un i immédiatement après la racine. Toviardva, Tabiarâva,
Bandiardva, Tchaliardva. Cette prononciation est très cons-
tante dans les part, et les adj. formés de ces verbes. Tabiar-
dù, pour tabardô, bandiardô, pour bandardô, etc.
La quatrième conj. contient les verbes causatifs formés
d'un participe avec la terminaison ardva. Ddva, donnerr
part, dinô, diniarâva, f. donner, f. frapper. Andva, porter,
apporte!', part, andô, andardva, (Nom.) anyhiardva, (Séd.)
ï. apporter, amener : d changé en gh, selon l'habitude de la
pi. des Séd. Dikdva, voir, part, diklô, dikliarâva, f- voir.
Kelâvft. jouer, part, keldô, keldarâva, (Nom.) kelghiardva
(Séd,) Khlidva, chier, part, khendô, khendardva, khenghiu-
rdva, f. chier. Khandâva, creuser, part, khanlô, khanliard-
v a, f. creuser. Makdva, oindre, ungere, part, maklo, maklw-
rdva, f. oindre. Mattô, ivre, mattiardm, enivrer. Nikdva>
sortir, part, niklô, nikliardva, f. sortir. Pishdva, moudrey
part, pishlô, pishlardva, f. moudre. Sovdva, dormir, part,
de form. Tch. sovlô, sovliarâva, mettre à dormir, endormir.
Tapdva, bouillir, part. anc. tattô, tattiardva* faire échauffer.
Tchardva, pnitre, manger, part, tchalô, tchaliardva. se ras-
sasier. Tchindva, couper, part, tchindô, tchindardva,î. cou-
per, circoncire.
La cinquième conj. contient aussi des verbes se termi-
nant en ardva ; mais elle diffère de la précédente, en ce,
que le premier élément du verbe, est un adj. ou un nom.
hughlù, large, bughliardva, f. élargir. Kabnû enceinte, ka-
bniardva, ivndre enceinte. Kharnd, humilis, kharniardva.
— 85 —
s'abaisser. Kalô, noir, kaliarâm, noircir. Lolô, rouge, lolùt-
râva, f. rougir. Nangô, nu, nangherâva. Panghô, boiteux,
pangheràva. Pashlô, à côté, wXayioç, oblique, pa&hlerâva,
mettre à côté. Pukô, gros, pukiarâva. Sastô, sain, sastia-
ràva, guérir. Shukô, sec, $hukerâva9. Shushlô, humide,
shushlerdva. Shuvlô, gonflé, shuvlerâva. Tchutchô, vide,
tchutchiarâva. Nom. Kheo, trou, kheviaràva, trouer, percer.
Mel, saleté, meliarâva. Lon, sel, londarâva.
SECONDE CLASSE.
Verbes composés.
Il y a quatre conj. dans cette classe. En comparant la
langue des Tchinghianés avec les langues de l'Inde, on est
étonné du petit nombre de verbes composés. Dâva, donner,
est le verbe, qui en général se trouve uni à d'autres verbes.
En second lieu, viennent lava, prendre, et keràva, faire. Une
seule fois on rencontre, terâva, avoir,qui s'unit au mot Grec,
kholin, ^oX<, bile, rage.
Parmi ces verbes composés, il y en a quelques-uns qui se
trouvent aussi dans leur forme simple, ou primitive, à peu
près avec la môme signification. Bôldava, tordre, Bol-dâva>
et Bolavâva, le Cl. 2e conjug. se tourner, faire des tours
dans la danse, d'une manière impudique. Uryâva, le cl.
le conj. porter des habits, ?opû, v. comp. ury'-dava, porter
des habits, urydiné, part, souliers. Kurâva, le cl. le conj.
frapper, et kuredàva donner des soufflets, d'où dérive
Kurediniy soufflet. Pudava, souffler, péter, pû(r)dava. Skr.
pard, etpurâua, le cl. le conj. vanner. TcMdava, tirer
et tchivâva, le cl. le conj. TrashédaMy intimider, craindre,
et trashàva, le cl. le conj. Tchinkeràm, f. couper, percer, et
tchinâva, couper, le cl. le conj.
La première conj. de cette classe contient de verbes caus.
composés d'un participe avec kerâva, faire. Ils sont peu
nombreux, de formation ancienne, car je n'en ai rencontré,
que dans de vieux contes. Il est extrêmement rare d'enten-
dre ces verbes dans la bouche des Nom. et jamais chez les
Zapâris. C'est le participe plus ou moins altéré qui s'unit
— 86 —
au v, kerdva.-*-Kerdva, faire, part, kerdo, v. kerghiâ kerdva,
faire faire. Ici kerghià remplace kerdô, sans aucune autre
raison, que l'habitude des Séd. de changer le d en gh. Uryà-
va, voler, p. uryanô, v. uryano kerdva et uryâ kerdva, f.
voler. Ladjavdva, faire rougir, p. ladjuvdô, v. ladjavdô kerd-
va, et ladjdv kerdva, faire rougir, faire honte à quelqu'un,
principalement à une femme. Astardva, tenir, p. astardô, v.
astarghid kerdva, faire solide, rendre solide. Nashavdva>
perdre, part, nashavdô, v. nashavdô kerdva, et nashdv ke-
rdva, f. perdre, f. partir. Aghalid kerdva, f. comprendre,
aghalid, p. d'aghdliovava. La forme régulière de son part,
serait aghdli(ni)lo ; c est le seul exemple d'un v. pas. dans
cette conj. Anghid kerdva, f. apporter, part, andô, duv.
andva, d changé en gh, par les Séd. Khuydv kerdva, f. ap-
peler, khuyazdô, part, du v. khuydzava, (GM. ^ouyiaÇco). Pan-
lia kerdva, f. lier, part, pandlô, pan(d)lô, du v. banddva, lier,
Sovlid kerdva, f. dormir. Sovlô, part, du v. sovdva, dormir.
Uylià kerdva, f. descendre, u^lid, ujlistô, p. du v. Uflidvay
descendre.
La seconde conj. contient tous les verbes dans lesquels
l'union du verbe avec l'autre élément, est toujours indis-
soluble. Bôldava, tordre. Ghédava, réunir, ramasser. Kdn-
dava, puer. Ldzdava, élever. Pûdava, souffler, péter. Rôda-
va, chercher. Tdvdava, couler, courir. Tchdrdava, appeler.
Tchidava, tirer. Urydava, porter des habits. Vrakeràvar
parler. Danteldva, mordre. Kanakerdva, nettoyer. Tchinke-
rdva, percer. Dans les verbes qui ont dava, pour le second
élément, l'accent if est jamais sur ce dernier verbe et cette
règle est tellement constante, qu'elle m'a servi à distinguer
ces verbes des autres, non-composés=À7mftddva, creuser
loddva, camper, rudàm% partir. Je dis que l'union des deux
éléments est indissoluble, car on ne peut pas dire, au lieu
de hôldava, tordre, dava bol, ou kerdva vra, au lieu de
vrakeràva, parler, ou kerdva tchin, pour tchinke7%âva> per-
cer, f. couper.
La troisième con>. contient les verbes composés, dans les-
quels le verbe en s'unissant avec le 2e élément, se place soit
avant, soit après. Armanddva, maledicere, et dava arutrîn.
— 87 —
Âkdràva, gémir et keràva ah, kholinteràva, enrager et te-
rdva kholin. Lakhtddva, eldàvalakht, donner des coups de
pied. Oghi data, rendre le dernier soupir, et data oghi.
Pani ddva, et ddva pani, donner de l'eau. Shon ddva, sif-
fler et ddva shon, Tap ddva, frapper, et ddva tap. # L'accent
dans ces verbes est constamment sur le verbe ddva. soit que
ce verbe soit placé avant ou après. L'accent du v. kerâva et
terâva ne change pas; il est toujours facile de reconnaître
la présence des deux verbes dans les verbes composés.
La quatrième conj. contient un petit nombre de verbes, qui
forment une classe à part fort distincte des autres. Ces ver-
bes sont mindjédava, cohabiter. Vulédava, commettre l'acte
de la sodomie. Dans ces verbes, mindjé et vulé (mindj^vul-
nominatif) sont au cas loc.=frapper sur le pud. etc. Rupe-
dini, soufflet, fem. du part, rupedinô, nous démontre l'exis-
tence de rupédava, frapper sur la figure. Romedini, rornedi-
twJ,verheirathet — Liebich, inusité par les Tch. de la Turquie,
parait être un v. de cette conj. Romédava, donner à un
homme, marier. GM. uwavSpnJopat, se marier.
La le pers. du Présent de l'indicatif, de tous les verbes
Tchinghianés, se termine en va, sauf le ver. auxil. isôm, je
suis, et kamdma, je veux, WXw. Il est fort singulier que tous,
Séd., Nom. et Zapàris, prononcent kamdma. Nous verrons,
en étudiant quelques verbes des Tch. Asiatiques, que la dé-
sinence de la le pers. du Prés, est en ami. Hel. fartai, «rUbi^t.
Kamdma me paraît le seul vestige de l'antique forme en
ami, qu'ils ont ensuite changé en va.
PARADIGMES.
Des verbes de la première classe.
Première conjugaison.
Lava, prendre. Présent Ddva, donner.
Sing. PL Sing. PL
1 Lava, laVy lâsa, las, I dàva} dav, ddsa, das.
2 lâsa, las, léna, len, I désa, des, déna, den.
» lésa, les, I
3 lâla, lai, léna, len, I delà, del, déna, den.
W,ay leL I
88 —
Imparfait.
Sing.
1 Lavas,
2 lésas,
3 lélas;
Pliu\
lésas,
lénas,
lénas,
Sing.
ddvas,
désas,
délas,
Plur
ddsas,
dé nos,
délias.
Aorist 1er, des Sédentaires.
Liniôm (1)
linidn,
Unids,
, linidm,
linidn,
Unids,
diniôm,
dinidn,
dinids,
dinidm,
dinidn.
dinids.
Aorist 2d, des Sédentaires.
Liniômas,
linidnas,
Unids,
linidmas,
linidnas,
Unids,
diniomaS)
dinidnas,
dinids,
t dinidmas.
dinidnas,
dinids.
■
Aorist 1er, des Nomades.
Linôm,
linân,
linds,
lindm,
linân,
linds,
dinôm,
dindn,
dinds,
dindm,
dindn,
dinds,
Aorist 2d des Nomades.
Linômas,
lindnas,
linds,
linâmas,
lindnas,
linds,
dinômas,
dindnas,
dinds,
dindmas,
dindnas,
dinds.
Futur.
Kamaldva-lâv,Kamaldsa-lds,
kamalésa-lés, kamaléna-lén,
kamalèla-lél, kamaléna-lén,
Kamaddva-dâv,Kamaddsa-dds
kamadésa-dés, kamadéna-dén,
kamadéla-del, kamadéna-dén.
Impératif
Sing.
2 Le, lo,
3 me lel,
Plur.
len,
me len,
Te lava, lav, te lasa, las,
te lésa, les, te léna, les,
te léla, lel, te léna,len,
Sing.
de, do,
me del,
Subjonctif.
Présent.
te ddva, dav,
te désa, des,
te delà, del,
Plur.
den,
me den,
te ddsa, das,
te déna, den,
te déna, den,
(1) Prononcé souvent lio'm, lia m lias. Quelquefois on entend yio'm, ytàf, el
le part, lino' yino', io*.
89 —
4
L^rtnparfaït et VÀorist «e diffèrent pas des temps cor-
respondants de l'Indicatif.
Participe.
Lindy £ Uni, pï. Une. Dinô, f. dini, pi. (Une.
K&râva, faire.
Mukcwa, laisser,
Kerâva^râv^
kerésa-rés,
keréla*rélf
kerâvas,
kerâsas,
kerélas,
kerghiôm,
kerghidn,
kerghids,
kerghiômaS)
kerghiânas,
kerghiâs,
kerdôm,
kerddn,
kerdâSy
kerdômaSy
kerdânas,
kerdâs,
kamakeràva,
kamakerésa,
kamakeréla,
kerâ$a-r*â$,
keréna-tèn,
kerènxt-rén,
Mukâva-kâv,
mukésa-kés,
mnkéla*kél>
Imparfait*
kerdsas,
kerénas,
kerênas,
mukdvasj
mukèsas,
mukélas,
Aorist 1er; Séd>
kerghiâm,
kerghidn,
kerghids,
mukliôm,
mukliân,
muklids,
Aorist 2d: Séd.
kerghidmas,
kerghiânas,
kerghiàs,
mukliômus,
muklidnas,
muklids,
Aorist 1er : Nom.
kerddm,
kerdân,
kerdds>
muklôm,
muklàn,
muklds,
Aorist 2d : Nom.
kerddmas,
kerddnasy
kerdâs,
muklômas,
mukldnaS)
muklds,
Futur.
kamakerâsa,
kamakeréna,
kamamukâva,
kamamukésa,
kamakeréna, kammnukéla,
mukâsa^kàs,
mukéna-kén,
mukéna-kén*
mukdsas,
mukénas,
mukénas*
mukliâm,
mukliân,
muklids.
mukliâmas,
muklidnas,
muklids.
muklidm>
mukldn,
muklds.
muklâmas,
mukldnas,
muklds.
kamamukdsa,
kamamukéna,
kamamukéna,
8
— 00 —
Impératif.
2 ker, kerén, j muk, mukén,
3 me kerél, me kerén, I me mukél, memukén.
Subjonctif.
Te herâva, te kerâsa, te mukdect, te mukdsa,
te kerésa, te keréna, te rnukésa, te mukéna,
te keréla> te kemia, te mukéla, te mukéna,
Gérondif.
kerindôs, mukindôs.
Participe.
Kerdô, f. kerdi, pi. kerdé. Muklu, f. mukli, pi. muklé.
Avant de procéder plus avant, je dis, qu'il est difficile de
concilier le verbe Tchinghiané, expliqué dans les ouvrages
qui ont été publiés sur cet idiome, avec les verbes que j'ai
indiqués. En lisant ces observations, on est porté à croire,
que plusieurs de ceux qui ont écrit sur cette matière, n'ont
eu que peu de rapports avec la race, dont on a cherché à
connaître la langue. Je fais les observations suivantes, pour
éviter de répétitions fatigantes. En supposant, pour un
instant, que la langue Tch. fut une langue cultivée, on
écrirait kerâva, 3 kerêsa, 3 keréla, pi. kerdsa, keréna, ke-
rêna. Dans la bouche de gens si ignorants, ce verbe, se
prononce 1 kerdva, et kerdv, et quelquefois krav. 2 kerdsa,
kerds, kras, kerésa, kerés, kres. 3 kerdla, kerdi, keréla, kreL
Tandis que la plupart des verbes se conjuguent, 1 keràva,
2 kerésa, 3 kerél, les verbes dissyllabes sont fort irréguliers.
On prononce khdva, je mange, 2 khdsa, 3 khdla,khal. Lava,
prendre, 2 lésa, léla. Djdva, aller, djdsa, djas, djdla, djal.
C'est pour éviter ces répétions dans les tables suivantes,que
j'ai cru devoir présenter au lecteur, ce que serait la langue
cultivée ou plutôt ce qu'est la prononciation la plus constante.
Dans le paradigme des verbes passifs, dans lesquels les al-
térations sont plus nombreuses, et la formation plus com-
pliquée, je donnerai le verbe avec toutes les variétés, soit
parmi les Sédentaires, soit parmi les Nomades. Le lecteur
verra dans le Voc. toutes les formes de leurs verbes.
91 —
2me Conjugaison.
Faire rougir, Faire marcher.
ladjavàva, ladjavâsa,
ladjavésa, Imjavétia,
ladjavèla, ladjavéna,
ptravava, piravasa,
jriravésa, piravéna,
piravéla, piravéna,
Imparfait,
ladjavâvas,
ladjavésas9
ladjavélas,
ladjavâsas,
ladjavénas,
ladjavénasy
piravâvas,
piravénas,
piravélas,
piravâsaSy
piravénas,
piravénaSj
Àorist 1er : Séd.
ladjavghiôm, ladjavghiâm,
ladjavghidn, ladjavghiàn,
ladjavghidSy ladjavghiâs.
piravghiôm, piravghiâm,
piravghidn, piravghidn,
piravghiâs, piravghids,
Aorist 2d: Séd.
ladjavghiôm asjadjavghiâm as,
ladjavghiânas, ladjavghiânas,
ladjavghiâs, ladjavghiâs9
piravghiôfnctë, piravghiâma$>
piravghiânas, piravghiânas9
piravghids, piravghiâs,
Aorist 1er : Nom.
ladjavdôm,
ladjavdân,
ladjavdâs,
ladjavddm,
ladjavddn,
ladjavdâs.
piravdôm,
piravdân,
piravdds,
piravdâm9
piravdân9
piravddsy
Aorist 2d : Nom.
ladjavdômas, ladjavdâmas,
ladjavddnas, ladjavdânas9
ladjavdâs, ladjavdâs9
piravdômas9
piravddnas,
piravdâs,
piravdâmas,
piravdânas9
piravdds9
Futur.
kamladjavâva, kamladjavâsaA katnpiravâva, kampiravâsa9
kamladjavésa, kamladjavéna,) kmnpiravéna, kampiravéna>
kamladjavéla, kamladjavénaji kampiravéla9 kampiravéna9
Impératif.
2 ladjdv, ladjavén,
3 me ladjavély meladjavén,
pirâv, piravén9
mepiravél, me piravén.
— m
3 Conj.
Faire lier.
Prés. bandarâva
Imp. bandamva.%
A.l.Séd. bandarghiôm,
A.2. » bandaryhiômas,
A.l. No. bandardôm,
A.2. » bundardômas,
Futur, kambandavàva,
Iiïmar [ 6(mddr>
F< r we bandarél,
Partie. bandardô>
5 Conj.
Faire noircir:.
kaliaràva,
-kaliarâvas,
kaliarghiôm.
kaliarghiôma&fi
kaliardômT
-kaliardômasy
kamkaKavâva»
kalidr,
hne kaliarél.
\kaliardô.
Subjonctif.
Te ladjavâva, te ladjavâsa. Te piravdva, te pîrav&sat^
Participe.
Ladjavdô, L ladjavdï, pi. ladjavdé. Piravdô, f. vdi, pi. vdê~
Les verbes de La 3c, 4e et 5e classes sont conjugués de la
même manière.
4 Conj.
Faire donner.
dimarâvay
diniarâvas,
diniarghiônij
diniarghiômas,
diniardôm,
diniardômas,
kamdhiiavâva9
dimùr,
me diniarély.
diniardôy
La même variation qu'on observe dans FAorist des ver-
bes de la le et de la 2e Conj. s'observe aussi dans ces
verbes.
Les verbes de la le Conj. de la 2e classe, sont conjugués
d'après le paradigme du v. kerdva. Le participe qui dans
les verbes de cette conj,. est le premier élément, reste tou-
jours le même.
Kerghiâ kerdva. Faire faire. Uryané keràva, faire voler.
Prés, Kerghid kerdva, Uryanô kerdva^
Imp. kerghid keràvas, uryanô keràvas,
Aor.l. kerghid kerghiôm, uryanô kerghiôm,
Aor.2. kerghid kerghiômasy uryanô kerghiômas%
Futur, karnkerghid kerdva. kamuryanô kerdva.
Impératif.
Kerghid ker, Uryanô ker,
me kerghid kerél, " me uryanô kerél.
Subjonctif.
Comme le Présent de l'indicatif.
Participe : Kerghid kerdô. Uryanô kerdô.
— 93 —
La conjugaison des verbes composés est fort simple. La
racine primitive est toujours invariable, et la conjugaison
est celle du v. final.
Bôldava, tordre, Rôdava, chercher»
Présent bôldava, rôdava,
Imparf. bôldavas, rôdavas,
Aor. 1. Séd. boldiniôm, rodiniôm,
» 2. » boldiniômas, rodiniômas,
» 1. Nom. boldinôm, rodinôm,
» 2. » boldinômas, rodinômas,
Futur. kambôldava, kamrôdavay
Impératif.
Bôlde, me bôldel, rôde, me rôdel,
bôlden, me bôlden, rôden% me rôden»
Participe.
Boldinô, î.-dini, pl.-din£ Rodvnô, f.-dtnf, pî.-dm£
Si on excepte l'Aorist qui est la partie du v. Tchinghiané
la moins connue, on voit qu'il y a une uniformité remar-
quable dans la conjugaison de tous ces verbes.
La prononciation est très uniforme, même parmi les gens
venant d'endroits très éloignés les uns des autres, et qui se
servent de mots et de phrases inintelligibles aux autres.
Les Nomades plus que les Sédentaires, ont l'habitude, non
seulement de ne pas prononcer les voyelles finales des ver-
bes, mais aussi de les raccourcir, de manière à rendre leur
langage obscur à des compatriotes venant de loin. Dans
tous leurs discours, bien que des mots étrangers ou fabri-
qués des éléments de leur propre langue, les rendent par-
fois inintelligibles, le verbe est presque toujours le même
sans aucune variation notable. En étudiant le verbe des
Grecs modernes, on s'étonne de ses nombreuses variations
dans la bouche du peuple.
Avant d'étudier le v. passif, dont jusqu'ici on n'a pas
compris toute la portée, je passerai à l'examen des temps,
qui, bien que peu nombreux, ont besoin d'être étudiés, afin
qu on puisse saisir le véritable sens de plusieurs des cita-
tions insérées dans le Vocabulaire.
— 0 i —
Du Prosent do Tlndic. — Tous les verbes des Tchînghia-
nés de la Roumélie se terminent en va, à l'exception du v.
auxil. isôm, je suis et du v. kamâma, je veux. Dans toutes
leurs vieilles chansons et leur contes, dans le commerce
journalier de leur vie, on entend toujours kamâma. La
voyelle finale, dans toutes les persounes du sing. et du pL
est en général muette. On l'entend prononcer dans leurs
récits et dans leurs contes, mais moins rarement dans
leur conversation. Excepté la non-prononciation de la
voyelle linale, la le pers. est presque constamment la même.
Kerâva, faire, kerâv. Kamàma, je veux, kamàm. Putrâvar
délier, putrâv. Beshavdva, beshavâv, je fais asseoir. Ban—
dardva, bandarâv, je fais lier, fermer. Sikavâva, sikavâv,
je fais montrer, j'instruis. Quelques-uns par l'habitude»
constante d'éviter la consonne vy lorsqu'elle se trouve entre
deux voyelles, prononcent les verbes causatifs de la ma-
nière suivante. Beshavâva, beshaàv, je fais asseoir. Sika-
vdva, sikdav, sikaàv, j'instruis. Piravàva, piraâva, piradv^
je fais marcher; c'est le cas particulièrement dans les verbes
pronominaux. La 2e pers. du sing. varie souvent. Kerâva, je
fais, kerés, tu fais, au lieu de kwds. Dukàva, et rarement,.
dukésa, dukés. Khàva, je mange, khdsa, khas, tu manges
et pas khésa, khes. Lava, je prends, 2. lésa et pas Usa, tu
preeds. Ces variations sont fort communes dans, les verbes
d'un usage journalier. Dukàva, soit qu'il signifie, sentir de
la douleur, ou s'amouracher, se prononce toujours, dukàva
-èsa-êla, pi. dukdsa-éna-éna. Au pi. où la voyelle finale est
plus souvent rejetée qu'au sing. on observe une grande uni-
formité dans leur prononciation. Kerâsa, kerâs, nous fai-
sons. Bandarâw, bandants, nous faisons lier. En exceptant
un très petit nombre de verbes, et les 4 dissylabes, khàva,
manger, djâva, aller, lava, prendre, dàva, donner, on veira
que la voyelle pénultième du Présent est changée en c dans
la 2e et 3e p. du sing. et du pi.
On ne doit pas dire que le verbe Tch. est kerâv, ou que
l'infinitif est toujours te kerâv, et non kerâva. Chez les
Grecs, on entend souvent, Xsyw, X«o>, Uysi;, Xésiç, Xéç, pi. Xsyo-
(isv, Xéa[/.sv, Xéu.&v, Xsagvs, Xiyouçt, Xéovit, Xiyouv, Xiauv, X4v, Xsv*^
95
M*, Xim*. On doit se méfier des règles dans une langue
aussi pauvre que la ïch. et se rappeler des variations de la
langue parlée par des gens ignorants et illettrés.
De l'Impart temps toujours invariable ; c'est le Présent
avec Faddition d'un s final.
De FAorist. — La formation de ce temps qui a exercé la
sagacité de plusieurs auteurs savants, est un temps compo-
sé du participe et du verbe auxil. isom. Au premier abord,
la formation paraît compliquée, et quelquefois difficile à
expliquer, particulièrement dans le v. passif.
D abord, f>our connaître l'Aorist d'un verbe quelconque,
il faut savoir le participe, qui n'est pas toujoûs facile à sai-
sir, car nous verrons en étudiant le participe, que plusieurs
ver. Tch. ont retenu des part. Skr. et en ont, en même temps,
formé d'autres, selon l'esprit de leur langue. Souvent on
emploie les vieux participes, souvent aussi, à côté de ces
part, viennent se joindre ceux de nouvelle formation. La
comparaison de la langue des Séd. et des Nom. est ici d'une
importance réelle, car dans l'idiome des Nomades, l'Aorist
a subî mains d'altération. L'Aorist premier, se termine
invariablement en om> il est partout le même, et en ex-
ceptant la 3 p. du s Lo g. et du pi. il se rencontre le même
partout. On a vu aussi dans les paradigmes préc. que toutes
les fois que l'Aorist des Séd. se termine en ghiôm, celui des
Nom. se termine en dom.
Les participes de tous les verbes Tch. sans aucune ex-
ception, ont trois terminaisons, bien distinctes, et bien
claires dans la bouche de ce peuple. Ces terminaisons sont,
to ou do, lo9 no. Nous verrons que l'Aorist se rapporte à ces
trois terminaisons, avec les variations qu'elles subissent
dans la prononciation.
Aorist des verbes dont le part, se termine en /o, do.
part. v. aux. Aor. Séd. Aor. Nom.
Anàva, porter. andô, isôm,
Benâva, accoucher, bendô, isôm,
Bi&trâva, oublier. bisterdô, isôm ,
Bolàva, baptiser. boldô, isôm,
Djivâva, vivre. djwdô, isôm,
Gheldua, apporter, gheldç, i$ôm>
anghiôm, andôm.
benghiôm, bendôm.
bisterghiôm, bisterdôm
bolghtôw, boldôm,
djivghiôm, djivdôm.
gkelghiôm, gheldôtn.
— 96
KerAva, faire.
Kurdva, frapper,
Maràva, frapper.
Mutrdva, pisser.
Nashdva, partir.
Pirâva, marcher,
Resâva, arriver.
Terdm, avoir.
Tchindva, couper.
kerdô, isôm, kerghïôm, kerdôrn*
kurdô, isôm, kurghiôm, kurdôm*
mardô, isôm, marghiôm, mardôm*
muterdô,isôm muterghiôm,muterdôm>
nashtô, isôm, nashghiôm, nashdôm*
pirdô, isôm, pirghiôm, pirdôm.
resta, isôm, resghiôm, restôm.
terdô, isôm, terghiôm, terdôm.
tchindô, isôm, tchinghiôm, tchindôm*
Le part, des verbes de la 2me,3me, 4me et 5me Gonj, de
la Ire Clas. se termine toujours en do. »t
2me. Gonj. Bebhavdva, faire asseoir, part, beshavdô, V. aux.
isôm, Séd. beshavghiôm, Nom. beshavdôm.
» » Tchoravdva, f. verser, part, tchoravdô, v. aux.
isôm, Séd. tchoravghiôm, Nom. tchoravdôm.
Bandardva, f. lier, part, bandardô, v. aux. isôm,
Séd. Bandarghiôm, Nom. bandardôm.
Tabardva, f. brûler, part, tabardô, v. aux. isôm,
Séd. tabar'ghiôm, Nom. tabardôm.
Diniardva, faire donner, part, diniardô, v. aux.
isôm, Séd. diniarghiôm, Nom. diniardôm.
Anghiarâva, f. apporter, part, anghiardô, v. aux.
isôm, Séd. anghiarghiôm, Nom. anghiardôm.
Kaliarâva, f. noircir, part, kaliardô, v. aux. isôm,
Séd, kaliarghiôm, Nom. kaliardôm.
Aorist des verbes dont le part, se termine en lo.
Atchdva, rester, atchilô, isôm, atchiliôm, atchilôm.
isôm, Séd. aliôm.
3me.
4me.
5me.
A vâva, venir, alô,
Avdva, » N. avilô,
Dikdva, voir, diklô,
Djdva, aller. ghelô,
Katâva, filer, katlô,
Makdva, oindre, maklô,
Nakâva, passer, naklô,
Piâva, boire, pilô,
Sikdva, montrer, siklô,
• »
isom,
isôm,
isôm,
isôm,
isôm,
isôm
isôm,
isôm,
avilôm.
dikliôm, diklôm.
gheliôm, ghelôm.
katliôm, katlôm.
makliôm, maklôm*
nakliôm, naklôm.
piliôm, pilôm.
sikliôm, siklôm.
Aorist des verbes dont le part, se termine en no.
Asdva, rire, asanô, isôm, asaniôm, asanôm.
«^-ô1? —
isôm,
daraàiônl*
daràfiorâ*
isôm^
diniôm,
dinôm.
isôm,
kamniôm,
kanïnôm*
isôm,
liniôm,
linôm.
isôm,
rovniôm,
rovnôm.
unghiniôm, unghinônti
uryaniômy uryanôm.
Datàvà, craindre, daranô,
Ddva, donner. dinô,
Kamàma, vouloir, kamnô>
LauOy prendre* linô.
Movévu, pleurer, rovnà>
Unghiàva, se lever> unyhino, isôm>
Urydva, voler* uryanô, isôm^
L'Aorist des verbes composés, se forme suivant le parti
du dernier verbe.
Arrnanddva, maudire, pari urmandinô^ Àor. armandinôy
isôm, armandiniôm, armandinôm. Bôldava, tordre, boldinô,
boldinô isôm, boldmiôm, boldinvm. Tchidava, tirer, tchidinô,
tchidinô isôm, tchidiniôm, tchidinôvu De la même manière
se forme l'Aorist des verbes Pûdava, souffler, rôdava,
chercher, shôndava, siffler, tdpdava, frapper, tchdrdava,
appeler, tehumidava, baiser, urj/dava porter des habits, etc*
Le lecteur verra dans le Voc. que l'Aorist de lava, prendre,
est liôm, lidn> lids, las, au lieu de liniôm, linidn, linids,
dans la prononciation Yn se perd ; mais le part, est toujours
linô, pron. quelquefois yinô. L'Aorist aussi de ddva, se pron»
quelquefois diyôm, et dids, dos, pour dinids.
On a vu dans l'Aorist des verbes dont le part se termine
en do. to, que les 'Séd. changent ces deux consonnes cons-
tammeut en gh, lorsque le mot suivant commence par une
voyelle. Kerdô isôm, Séd. kerghiôm, j'ai fait. Beshtô isôm,
Séd. beshghiôm, je me suis assis. Perdô isôm, perghiôm,
je suis plein. Cette habitude est tellement enracinée, qu'ils
changent le do en ghia, lors même que le mot commence
par une consonne. Andô kerdva, 1 Gonj. 2 Clas* faire ap-
porter, se prononce anghiv kerdva, voy. anghiatdva et khen-
darâva. Kerdô kerdva, kerghiâ kerdva> faire faire. Astardô
kerdva, astarghid kerdva, faire solide, solidifier. Je n'ai ja*
mais entendu leur Aorist prononcé d'une autre manière*
Seulement dans les v. pas. ils s'oublient quelquefois et pro-
noncent le d et * sans changement.
Les Nomades comme on verra dans leurs discours et
leurs contes, prononcent le d de l'Aor . très nettement» de
manière qu'il est fort facile de connaître la provenance des
9
98
chansons par ta soûle prononciation de l'Àor. Ce léger ehan-
gement apporte au premier abord, beaucoup de confusion,
de manière que souvent les paroles des Nomades sont in-
intelligibles aux Séd* Ce changement dans les consonnes est
un des éléments les plus importants dans l'étude de la lan-
gue, et on peut se convaincre par la lecture des ouvrages sur
les Tchinghianés, de la contusion, résultant de l'ignorance
de cette habitude dans leur prononciation.
Voici la formation de l'Aor. des Sédentaires, composé du
part, et du v. aux. isom, je suis.
1
2
3
1
2
3
1
2
3
1
2
3
4
2
3
1
2
3
Kerdô isôm9
kerdô isân,
kerdô isi,
kerdô isum9
kerdô isdn9
kerdô isi9
Dinô isôm,
dinô isân,
dinô ist,
dinô isdm,
dinô isàn,
dinô isi,
Verbe Kerâva.
kergh(ô) i(s)ôm,
kergh(ô) i(s)dn9
kergh(ô) is(i)9
kergh(ô) i(s)dn9
kergh(ô) i(s)ân9
kergh(ô) is(tj9
Verbe Bava.
din(ô) i(s)ôm9
din(ô) i(s)dn9
din(ô) is(î),
din(ô) i(s)dmf
din(ô) i(s)dn9
din(ô) is(i'),
kerghiôm.
kerghiân.
herghids,
kerghiân,
kerghiân,
kerghiâs,
diniôm9
diniân9
diniâs.
diniâmy
dinidn9
dinids.
Formation de l'Àorist des Nomades.
kerdô isôm9
kerdô isdn9
kerdô isi9
kerdô isdm9
kerdô isdn9
kerdô isi9
kerd(ô) (is)ôm,
kerd(ô) (is)dn9
kerd(ô) is(i),
kerd(ô) (is)âm9
kerd(ô) (is)ân9
kerdôm9
kerdân,
kerdâs.
kerdâm.
kerdân9
kerdâs.
kerd(ô) îs(i'),
La formation de la 3me pers. au sing. et au pi. pourrait
à la rigueur se rapporter à la 3me pers. de l'imparfait, du
v. auxil. isôm9 isâs, il était. Une seule fois dans une chan-
son Zapâri, j'ai entendu piliâsas pour pilids9 il avait bu.
kerdô isâs, kergh(ô) i(s)âs-kerghiâs7 Nom. kerdâs.
— 99 —
dinô isds, din(6) i(s)âsrdiniâs, Nom. dinds.
Unô isâs, Un(ô) i(s)âs,-liniàs> » Unes.
Les Nomades Zapâris ont quelques formes de l'Aor. qui
diffèrent des autres. Ils disent muklinâs il laissa ; la forme
régulière est, Séd. mukliâs, Nom. muklâs. Araklinâs, il
trouva. Séd. arakliàs, Nom. araklds.
De FÀor. 2d. Ce temps est rarement entendu. Le lecteur
en parcourant le Voc. se convaincra qu'on ne rencontre que
rarement des vestiges de cet Aorist, qui est inconnu à un
grand nombre des Tch. qui n'ont pas de rapports suivis
avec les gens de leur race. La formation est la même que
celles de l'Aor. 1er. Celui-ci se forme avec isômas j'étais,
rimparf. du v. aux. isôm.
1 kerdô isômas, Séd. kerghiômas, Nom. kerdômas.
2 kerdô isânas, » kerghiânas, » kerdânas.
3 kerdô isâs, » kerghiâs, » kerdds.
1 kerdô isârnas, » kerghiâmas, » kerdàmas.
2 kerdô isânas, » kerghiânas. » kerdânas.
3 kerdô isâs, » kerghiâs, » kerdds*
J'ai inséré dans le Voc. toutes les expressions, où j'ai été
assez heureux d'entendre cette forme vieillie. Il exprime
une action passée, accomplie dans un temps déterminé=
sign. pareille au Plus-que-parfait des Grecs. Pirghiômas te
tanèndar, j'avais marché par tes endroits, âsfa dîné me
yakéndar, des larmes coulèrent de mes yeux, farakliômas
te baléndar, et j'avais trouvé de tes cheveux, ta bariarghiô-
mas len ruporésa, et je les ai fait aggrandir avec de l'argent
(fils d'argent). Ici pirghiômas, est au sing. comme on voit
dans la 2de ligne, me yakéndar, de mes yeux. Si pirghiômas
était au pi. il se prononcerait pirghiâm ; arakliômas, serai*
arakliâm, et bariarghiômas (v. bariarâva) bariarghiâm. La
vieille Tchinghianée, qui me l'a répété, me dit que bien
qu'on ne parle pas comme ça aujourd'hui, elle pourtant, a
voulu le répéter comme on le chante toujours. Cette chan-
son est connue de tous les Nom. et ils la répètent constam-
ment de la même manière, en changeant le ghiom, en dom.
Mi sali dukânilitar yek romés, ta ko shtâr divés, nashav-
*
>
— 100 —
ffhinma* la, la sourde mon épouse, s'amouracha cFiui Tch.
et nous la perdimes en \ jours. Itch allumas, rodhiiâmas
tut, hier je suis venu et je t'ai cherché. Keryhiômasmo kery
j'avais déjà fait (bâti) ma maison. Dinôwas tut ta na lind*
nas Zen (Nom.) je (les) avais donné et toi, tu ne les a pas pris,,
(accepté). Itch diklidmas tut ko drom, hier nous t'avons vu
en chemin. GM. «2 ■tx*p«v tôea.
On verra dans le Y oc. que la 3me pers. soît du sing. soit
du pi. de fAorist, est très souvent le part, sans le v. aux*
0 paru ta ipuri, alavdé yek matueli, le vieillard et la vieille,,
allumèrent un cierge. Alavdé pour ulavdds. Nom. et alav-
yhids, Séd. Andé léske e yrastcs, il lui conduisirent le che-
val, pour anyhids, undds. Tchordé, ils volèrent, tchorytdds
tchordds. Ko yeh\ araklt\ sur l'un, ils trouvèrent, araklids
araklds. Pendu les, il l'a dit, penyhiâs. Khulû les, il le man-
gea, k h alias.
La lime pers. sing. de I"Aor. est fréquemment employée
comme v. indéfini, umblavdô les, on l'a pendu. Gheldô le.%.
on l'apporta. Mardo lesy on le frappa. Tehivdô les, on Ta
coupé. Aslardô i tchiriklid>ta tehhidv hupeklô la, khalô lay
(c) on saisit la poule, on la coupa, on la fit cuire* on la man-
gea; la forme régulière serait, ustucghiu&, tchinghids, pe~
klids, khalids. Lorsque la pers. qui parle- est du g. fem. le
part, est fem.i romni niylisli avri, la femme sortit en dehors*
So pendit qu est-ce quelle a dit? Tavdé mas, khalë, pelt\
sutté péske, (c) ils firent cuire de la viande» ils (en) man-
gèrent, ils se couchèrent* il* s'endormirent.
On ajoute à la fin des part, la syllabe ter. Le lecteur en
verra dans le Foc. des nombreux exemples ; Yr final du tar
est fortement prononcé, de manière qu'on ne peut pa& se
tromper, et prendre tar pour la eonj. ta, et. Tar, en Munis-
sant au part, représente faction comme finie. Pour la plu-
part, il s'unit au part, de la 3me pers. de TAorist, soit au
sing. soit au pi. Alô ta beshtota\\ il vint et il s'assit* G7<o
lôtar yek tanéste, (c) il alla dans un endroit; Pelotât- ko
khurdô pral, (c) il tomba sur le frère cadet. Jamais tar ne
s'unit à TAorist composé.
Parmi les Nomades, l'habitude a presque fait oublier Ift
— In-
forme composée de FAor.; cela, peut-être pour éviter la eon-*
fusion, résultant de la m^pie forme au sing. et au pi.; mais
au sing, ils se servent du part, lorsqu'on pourrait aussi bien
se servir de la forme régulière. Cette habitude est commune
à tous, soit dans les discours journaliers, soît dans leurs
chansons. On verra après l'étude de FAorist, que les Tch.
préfèrent le part. seul. Quelques auteurs, trompes par cet
usage, ont décrit le part. sing. et pi. comme un Aorist. La
langue Turque emploie souvent le part, comme Aorist.
Lorsqu'un pronom commençant par un ly les, la, len> suit
la 3me pers. de FAor. soit au sing. soit au pi, Ys final de
FÀor. devient muet, C'est un usage habituel d'un grand
nombre des Séd, et très commun aussi chez quelques Nom.
Khalids les, il le mangea, se prononce khalid(s) les. Dikliâs
la, il la vit, pron. diklid(s)la. Diniâs la, dinid(s)la, il la don-
na. Astarghid{s)len, ils les saisirent. Dans le Voc, j'ai écrit
plusieurs de ces Aor, avec un (s) muet. Souvent aussi on
entend la forme régulière. Les Nom, Zapâris, prononcent
Ys final constamment.
Du Futur, Ce temps a, comme auxiliaire, le verbe kamd*
ma,vouloir,qui ne se trouve jamais qu'au commencement de
ce temps, GM. 6iW,pron. 8«,6è, qui aujourd'hui sert à former
le Futur de la langue GM. Kamdma, varie souvent dans la
bouche des Tch, Chez 'les Nomades, il est réduit souvent à
un simple fe, Atchdva, je reste, k^atchél^ il restera, Djâva,
aller, kadjdv, j'irai. Avâva, venir, kavdva, kavâv. je viendrai.
En général, lorsque le Futur commence par une voyelle, on
le prononce kam. Andva, porter, kamandva, je porterai,
Azâva. rire, kamasâv, je rirai, Akardva, trouver, kamara-*
kdva, je trouverai. Dans les autres verbes on le prononce,
kdma, kam, et ka, Ddva, donner, kamaddv, kamdâv, kaddv,
je donnerai. Djâva, aller, kamadjâv, kamdjâv, et kadjdv,
j'irai. Lava, prendre, kamaldv, kamldv, et kdldv, je pren-
drai. Putchâva, demander, kaputchâv. Tchindva, couper,
kamatchinén, ils couperont. Murdardva, assassiner, ka-
murdarén. Nikavdva, faire sortir, kamanikavésl feras-tu
sortir. Ce temps ne souffre pas d'autres variations, et jamais
on n'entend aucune particule, entre le verbe et son auxiliaire
— 102 —
kam. Jamais aussi, comme en GM. le v. aux. ne s'unit qu'avec
le Présent. En GM. 6à est souvent uni au temps passé; 8«
67fàya>, j'irai, eà urc^yaiva, j'aurai voiflu aller.
Ce temps a quelquefois la sign. du conditionnel. Ka di-
klids o dakdr, kamamurdarélas o rukonô, (c) dès que le roi
(le) vit, il aurait voulu tuer le chien. Ovotiaring ka kamdâv
yek tchiriklô, diniôm e Kusulûs, (n. pr.) ta mulôtar, (c) là
où j'avais l'intention'.de tirer (sur) un oiseau, j'ai tiré (sur)
Kusulùs et il mourut, Ta ov ndna djanélas, te djanélas; sa-
rinén kamamurdarél len, (c) et lui, il ne savait pas, s'il avait
su, il les aurait assassiné tous. Astardé e tchuklés, kama-
murdaréna les, (c) ils saisirent le chien, ils auraient voulu
le tuer. Cette forme est une simple imitation du GM. kama-
murdarén les. ôà tov £<jxdTo>vav,36aav tî>v cxoTàra, 6à a trompé
les Tch. La forme est propre aux Séd.
De l'impératif, Il n'y a que le temps Présent. Il varie
suivant la classe des verbes. Dans la première, on rencontre
avec quelques variations, la racine Skr. Sovàva, dormir,
sov, dors-tu. Piâva, boire, pi9 bois-tu. Ukhkidva, monter^
ukhki. Ufliâva, descendre, ujli. Ushtiâva, se lever, ïishtL
Unghidva, se lever, (Nom.) unghi. Ddva donner, de. Lava,
prendre, le, quelquefois on dit, do et lo, voy. dâva et lava
dans le Voc. Mardva, frapper, mar. Atchàva, rester, atch-
Andva, apporter, an. Avâva, venir, av. Les Séd. se servent
du GM. ÏXa, viens. Banddva, lier, fermer, band. Tchindva,
couper, tchin. Khàva, manger, kha. Tovdva, mettre, tov.
Dans quelques cas on ajoute un a final. Trashâva, craindre,
ma trasha, ne crains pas, {trash). Dardva, craindre, Séd.
ma ddra9 ne crains pas, (dar). Lisdrdva, trembler, ma
lisdra, (lisdr). Asdva, rire, ma âsa, (as). Prasdva, tourner
en dérision,ma prdsa, (pras)9 ^ iwpiytîtft. 2me Conj. Besha-
vdva, faire asseoir, beshdv. Resavdva, f. arriver, resdv. Mu-
ravdva, se raser, murâv. Piravdva, f. marcher, pirâv. Tcho-
ravdva, f. verser, tchordv. Tchinavdva, f. couper, tchinàv-
Nikavâva, f. sortir, nikdv. 3me Conj. comme la précédente.
Bandardva, f. lier, bandâr. Tubaràva, f. cuire, tabdr. Mur-
daràva, assassiner, murddr. 4me Conj . Diniarâva, f . donner,
dinidr. AnyhiardiHi, f. apporter ,au(//i/dr. Makliurâva, oindre,
— 103 —
makliàr. Mattiarèn les, (pi.) enivrez-le. 5me Conj. Parnia*
rdva, L blanchir, parnidr. Kaliardw, noircir, kalidr.
Dans la 2de clas. le premier élément reste toujours inva-
riable* 1 Conj. Kerghiâ kerâva, faire faire, kerghid ker. Kel-
ghid kerdva, faire jouer, kelghid ker. Uryanô kerdva, faire
voler, uryanô ker. 2 Conj. Tchidava, tirer, tchide. Pûdava,
souffler, pûde. Ghédava, ramasser, ghéde. 3 Conj. Armân-
ddva, maudire, armdn de. Kholinterdva, s'enrager, kholin-
ter. Kxer kerdva, bâtir une maison, K%er ker. 4 Conj. Min-
djédcwa, cohabiter, mindjéde. Vulé ddva, commettre l'acte
de sodomie, vulé de.
La 3 p. au sing. se forme de la 3 p. sing. du Présent avec
la part me. Merdva mourir, me merél, qu'il meure. Pendva,
dire, me penél, qu'il dise. Me avél, me resavél, (avdva, resa-
txfcra), qu'il vienne, qu'il arrive. Me lel, me nashél, (Idva,
nashdva), qu'il prenne, qu'il parte. Me djal, me merél,
{djâva, merdva), qu'il aille, qu'il meure. 2 Conj. 4 clas. Besha-
vdva, f. asseoir, Me beshavél. 3 Conj. Bandardvay f. lier, me
bandarél. 4 Conj. Diniardva, f. donner, me diniarél. 5 Conj.
Kaliaràva, noircir, me kaMarél.
Le pi. de l'Impér. est simple dans sa construction. Ils le
forment du sing. par l'addition de la cons. n, lorsque le
sing. se termine en voy. de, donnes-tu, pi. den, donnez-vous.
Le, prends-tu, len, prenez-vous. Kha, manges-tu, khan,
mangez-vous. On ajoute en, lorsque l'Impér. sing. se termine
en cons. Astarén la, saisissez-la. Putchén Idtar, demandez-
la, (de la).
La 3 pers. pi. se forme comme le sing. par l'addition de
la même part. me. Me den, qu'ils donnent. Me khan, qu'ils
mangent Me bandén, qu'ils lient. AT astarén,qu'ils prennent.
Me penén, qu'ils disent. Me pirén, qu'ils marchent. Me rô-
den, qu'ils cherchent. Me sovén, qu'ils dorment. Me tavén,
qu'ils fassent cuire. M'atchén, qu'ils restent.
Du Subjonctif. Comme en Grec, le Subj. est le même que
llnfin. Qi\(ù va xa|x<o. Hel. ftafoopai tvec Troïka*. Dans la langue
Tch. la part, te, rarement prononcée ta, est le signe distinctif
de ce mode. Le lecteur verra dans le Voc. art. te, que cette
part, souvent signifie, si. tàv, et il forme alors le véritable
— 10-4 -
Subj., mais son Usage est très rare, et les Teh. em-
ploient de préférence, la forme de l'Infin. Ils imitent aveG
une pertinacité remarquable, leurs voisins les Grecs, qui
en confondant les particules va, Hel. îvx, et âàv, àv, emploient
la prem. à la place de la seconde. KaUv 3to va fy^efro. au
lieu d'àv ^pjrtao. Nà tov eGpw, ôà tov Se(pa>, si je le trouve, je les
battrai. Ici va tient la place d'càv. C'est par des imitations
pareilles, que les Tch. se servent presque partout de la part.
te, comme signe du Subj. et comme conjonction; le
Subj. donc, n'est que le Présent et l'Imparfait de l'Indic,
avec la part, te. Ils évitent l'Aorist, se servant de l'Imparf.
Ici plus que dans l'Indic, ils rejettent la voy. fin. Te
keràv, faire, te bandâv, lier, te andv, apporter, te khav,
manger, te djav, aller, t'arakél, te dikél tut, que (Dieu)
garde, qu'il te voie. J'ai souvent traduit ces formes verbales,
par FInfin., pour la lucidité du texte ; mais le lecteur voit
que te fcemt), signifie, que -je fasse, te kerés, que tu fasses, te
kerds, que nous fassions, etc.
Souvent le Prés, de l'Inf. a la signification du Futur.
Kdstar te putchdv ? (c) de qui demanderai -je? Lâzde man,
Carakés ti dukanid, (ch.) lèves-moi (et) tu trouveras ta bien-
aimée. Méya te dav tut, (c) et moi je te donnerai. Kon te
avél angle, (c) quiconque viendra avant, le premier. Kdrin te
djas'? pende, pani te plus, (c) où irons-nous? dirent-elles,
(rép.) à boire de l'eau. Tûke te tchordv mo ratt, (ch. ara.)
pour toi je verserai mon sang. Kdnna te avâv tûke ? (c) quand
viendrai-je chez toi ? Dans des phrases, comme, so te kerâv?
quoi faire ? So te penav ? quoi dire ? on sous-entend les
mots, dois-je, quoi dois-je, que je fasse? ou faut-il, quoi
faut-il que je fasse? ou quoi puis-je que je fasse? Le lecteur
en trouvera de nombreux exemples dans le Voc Me, sar
Vmtaràt) avaklé tchirikliâl (c) moi, comment pourrais-je
attraper cette poule ?
Du Gérondif. Il se termine toujours en dos. Pirindôs,
(v. pirdva) en marchant, est très connu de tous les Tch. Il
est rare d'entendre des Gérondifs formés de verbes, autres
que les primitifs. Beshdva, s'asseoir, beshindôs. Keràva, faire,
kerindâs. Penàva, dire, penindfa Mardva, frapper, marin*
m
oe. Rdàxxi) jouer, kelïndôs. Asàia, rire, a&ïndôs et tt*&tn»
éôs. P<mgàù<L> casser, briser, pcmgMndôs et panghiandôs*
Peràoa, tomber, perindô s, Rovàm, pleurer, rovindés* Alatàta,
allumer, alaùndôs, Trois fois j'ai entendu le Gér. de verbes
passifs: Aghdlvovava, comprendre, gér* aghalindôs. LosM*
niovajoa, se réjouir, loshanindés. GhUidbava, chanter, ghilia-*
bindôs. Ils ont formé des gér. d'adjectifs. Koriandos, aveu-
glement, (koré, aveugle). Mattmdôs, en ivresse, (matto, ivre).
Ces deux formes trouvées dans un conte, ne sont pas incon-
nues à la pL des Séd»
Une autre forme du Gèr» dont je n'ai recueilli que trois
exemples, est le Gér. sans la syllabe finale, ndôs. Je les ap-
pelle dans le Voc. des Gér» mutilés. Piri piri tanêndar>
(ch.) en marchant par des endroits, piri, pour pirindfo* Roi>
roi, en pleurant, ro(v)i(nd68)> Asai, asai\ en riant, asa(v)i{n*
dôs). Le Gér. n'est pas d'un usage fréquent. Aujourd'hui il
est rare dans leur conversation» On rencontre ces formes
parmi les Nom. et dans leurs plus vieilles chansons, et
vieux contes. Tous pourtant en connaissent la signification*
Je dois ajouter, que je n'ai jamais entendu les Gér» des 4
verbes dissyllabes; plusieurs Tch. m'ont assuré, qu'ils
n'existent pas. Ascoli, Zig. p. 92, rapporte le gér. Tch. au
• Prakr. et au Sindhi antô— (Skr. ant) nâmîich— - atido itnd
indo* (man vergleiche t. b. zig. shunn^ando, hôrend, dikk*
endo, sehend, be&z-indo~s, sitzend, (Pott I. p. 426—127), mit
sindhi, haUan'd'ô, gehend, d'is-an'dô, sehend, bhèl-in rfd,
niedertretend.» Comp. aussi, Pers. bushéndê, part» praes.
v. bxishiden, tegere — Vnl. Inst. L» Pers. p. 129. Les Tch.
traduisent leur Gér» par la forme GM. ystavraç, Hel. ytk&*,
et par le Turc ghiuler iken, Tch. asindôs.
Du participe. Il n'y a en général qu'un seul part. Son
étude est d'une haute importance, soit pour la reconnais-
sance des formes des verbes simples on composés, soit pour
l'étude du v. pass. J'ai inséré le ps#t. de tous les v. dans le
Voc. afin que le lecteur puisse comprendre la formation
de l'Aor. Les part, des verbes de la 1er Cl. se terminent,
soit en do, to, soit en no, soit en îo. Déjà dans l'étude de
l'Aorist, j'en ai parlé, et je crois inutile d'y revenir. Le
10
— 106 —
part, de tous les v. composés, n'est autre que le part, du
dernier verbe. Dans les verbes de la Ire Glas. Ire Conj.
que j'appelle dans le Voc. verbes primitifs, où il n'est pas
toujours facile de savoir la désinence du part, qui souvent
varie dans les verbes ayant presque la même forme, on peut
leur demander l'Aorist, ou quelque forme du v. pass. pour
connaître le participe.
Outre ces part, de pure formation Tch. il en existe encore
quelques-uns, vestiges de la langue-mère la Sanskrite. Bien
que ces part, soient formés des verbes qu'ils emploient
journellement, ils ont ajouté à côté de ces part, ceux de leur
propre formation. Voici ces part. Tapdva, tavdva, échauffer,
bouillir, part. Skr. tapta, heated, inflamed, Tch. tattô,
chaud. De tattô> ils ont formé un v. pass. tàttiovava, être
échauffé, et un v. caus. 1 Cl., 4 Conj. tattiardva, faire échauf-
fer, brûler. Part. Tch. tabla, chaud, de forme fort régulière,
et qui se rencontre dans le verbe pass. tâbiovava, pour
tdbliovava, être échauffé. Outre tabla, formé du tapdva, ils
ont formé un autre, tavdô, de tavdva, qu'on peut étudier au
v. tavdva du Voc. Du part. Skr. tattô, ils ne forment jamais
l'Aor. (tattiam, ou tattôm). Le 2d part, est mttô, ou sattô, du
part. Skr. supta, endormi, rac. svap, dormir. Il se servent
de ce part, pour former l'Aor. Dans leurs discours, leur v.
savdva, dormir, ne paraît pas avoir autre part, que ceci ; car
leur Aor. est toujours formé de ce part, mttiôm, sottiôm,
sattam, j'ai dormi. Mais dans le v. caus. savliardva, 1 Cl.
4 Conj. faire endormir, GM. xotfuCu, on s'apperçoit de l'exis-
tence d'un part. sovla> autre que suttô. Sovlô, endormi, est
de formation Tch. Je ne l'ai jamais entendu, que dans ce v.
caus., bien connu de tous. Le 3me est peka, Skr. pakka,
mature, dressed, ayant dans les deux langues la môme signi-
fication. Bien que le v. Tch. pekdva, cuire, soit d'un usage
journalier, peka, n'est pas à proprement parler son part. Le
part, en usage général, «&t de formation régulière, peklô, qui
sert à former l'Aor. pekliôm, et le v. pass. pékiovava. Le 4me
part, est mula, du Skr. m ri, mourir, et bien que de forma-
tion tout différente, du part. Tch., il est aujourd'hui le part
ordinaire du v. merâva, mourir. Presque tous n'en con-
— 107 —
naissent par d'autres. Mais il existe uu autre part, de for-
mation Tch. régulière, merdô, qui a les sens du GM. f*apa[i.-
pivoc, tMcpctvrÇtftfftiivo;, desséché, affaibli par des souffrances,
Skr. mrita, mort; comp. perâva, remplir, part, perdô, pi-
râva, marcher, part, pirdô. Kerâva, faire, part, kerdô. Le
5me est matto, enivré, Skr. matta, pleased, glad, de la rac.
Skr. m ad, to be glad, to intoxicate. C'est un part, en quel-
que sorte libre, car m a d, n'a pas laissé d'autres traces dans
l'idiome des Tch. Ils se servent du v. piâva, boire. Mattô,
sert à former deux v. bien connus de tous* M àttiovava, v.
pass. s'enivrer, et mattiardva, v. caus. rendre quelqu'un
ivre.
On voit donc, que les Tch., tout en conservant quelques
part, du Skr. en ont en même temps formé d'autres, des
éléments de leur propre langue. Des part, pekô et ma.ttô, on
ne forme point des Aorists.
Quelques verbes paraissent avoir deux part. Kelâva., jouer
sur des instruments de musique, 1 part, keldô, joué, 2 part.
kelnô, musicien. Dikdva, voir, 1 part, diklô, vu, 2 part.
dikinô, qui se voit, debout, Hel. SpOtoç, erectus. Boldva,
baptiser, immerger, 1 part, boldâ, 2 part, bolnô. Bashâva,
crier, chanter, 1 part, b&shtô, 2 part, bashnâ, coq. Dukdva,
sentir de la douleur, aimer, 1 part, dukanô, 2 part, duklô,
misérable. «Ces derniers part, n'entrent jamais dans la for-
mation d'aucun temps, ils sont à proprement parler des
adjectifs et des noms.
Le part, a les deux nombres, et les deux genres. Asdta,
rire, ascmô, fem. asani. Beshâva, s'asseoir, beshtô, f. beshti.
Dikdva, voir, diklô, f. dikU. Dâva, donner, dinô, f. dira.
Ldva, prendre, linô, f. tint. Perdva, remplir, perdô, f. perdi.
Ujiiâva9 descendre, Uflistô, f. vylisti. Ùtchar&va, couvrir,
utchardô, f. utchardi. Uvâva, devenir, être, ulinô, f. ulinu
Le pi. est le même pour les deux genres. Asané, beshté,
dikléy diné, Une, pende, uylisté, utchardé, uliné.
Des verbes pronominaux. Ces verbes sont les v. moyens
du Grec ancien. Leur conjugaison est fort simple. On les
forme des v. de la 1 Cl. IConj. et de leurs causatifs. Sherdv
man et sheravâv man. je me rappelle. La 1 pers. reçoit le
— tufi —
prom pers. man, la 2 pers, fui, et la 3 pers. pes, jamais te%
ou la. La 1 pers. pi. améu, la 2 pois, tumèn et la 3 pers. peifc.
Dut'ic »*tm,je medouneje me frappe. GM. *Tu7r»Gu.at,>cTU7TOûf^t>
battersi, percuotersi — Soin. Xluutuca inan* et v. eans. wmw*
{cci'êi/1 w/««, je me rase. Uvyuvâva mwtt, je m'habille. Bistràva
ièw.nn j'oublie, bisteryhnis peu. il s oublia. Ulterawuva m*mr
je me cache, GM. *p<jKTopat. Païuvylnùx pe$* elle changea
dlLabits=elle se changea. Paru eût? muuju change -d'hulÂts»
Tuvyhià*. pesiuvjiuvyhid& pe$9 (e), elle se lava, elle s'IudJÎUsu
1 s/iwttvavjwm, je- me- rappelle, sherâs- amen,
2 siierësa tut, shciibm jïtmén»
3 sherél y&s, shevéna pes*
Impartait, sherdiras- mau< she-ninas amêiu
Àor. 1 Sect. slioryhïôm nmn, siteryliidm améru
Aor. 2 » sherghiômas nian, slievytiidmas. amen*
Aor. 1 Nom. shenlum munr siierddm amen.
Aor. 2 » ahenlâmcut man9 slierddmas ainén*
Futur. kamsherdv man, kamsherds amën*
t * tslier lut, shenhi lumen*
Imper. f , \» r
1 h ne sheref jws* me sfieren pe$.
Subjonctif, te slierue many te slierds amen.
Plusieurs verbes d'un usage journalier, comme la-vu*
prendre, sout souvent suivis par ces pronoms, tout en ayant
une autre siguHieation. Ldva mun> lit. je me prends, se
traduit, je m'en vais, Hel. d7cspxo(/.at ; lias peu, (Uuids), il s'en
alla. J)jdm, aller, se joint souvent aux pron., mais presque
toujours ci*s pron. sont aux cas Dat. 2. Te djav mdnyher
(<\) je m'en irai. Ht. que- je m'en aille. Tedjas amënghe, noua
nous en irons, voy. ces v. dans le Voe.
l)u verbe passif. Ce verbe est extrêmement régulier dans
sa conjugaison, (4 son étude <*st fort importante, car elle
éclairait beaucoup de termes, mal expliqués jusqu'ici, et elle
corrige aussi beaucoup d'erreurs dans les ouvrages sur la
langue» des Tch. d'Europe. Uvâ-va, Lat.fio. fierUGM.Ytvojxai.
Tr. Jh-V» olmak\ est le v. auxil. qui en s'unissant à tous les
autres verbes forme le v. passif des Tchiughianés. On verra
dans le Vue, art. uwwt, que ce v. très commun et très
— 109 —
connu parmi les Tch. de toute la Roumélie, a la significa-
tion de venir, être.
Pour former le v. pass., uvâva ne s'unit qu'aux part, des
verbes, soit des v. neutres soit des v. causatifs, soit des
verbes composés. L'accent du part, est constamment trans-
porté de la dernière à la pénultième. Cette règle n'a point
d'exceptions, et l'uniformité de cette transposition, est re-
marquable dans la bouche de gens si ignorants. Les adj. peu
nombreux qui «it l'accent sur la pénultième, ne la trans-
posent pas. Lajéri, muet, lalôriovava, devenir muet. Dans
cette catégorie, je place aussi quelques adj. se terminant
en cons. murdâl, éteint, charogne, murdâliovaxra, crever.
Asdva, rire, part, asanô, v. pas. asâno-wvàva, être tourne
en dérision. Tattô, chaud, v. pass. tâtto-uvâva, être échauf-
fé. Àstarâva, saisir, part. astardô,v. pass. astârdo-uvâva, être
saisi. Kelâva, jouer, part, kcldô, v. pass. kéldo-uvâva^ être
joué. Darâva, craindre, part, daranô, v. pass. damno-uvâira,
être en frayeur. Parvarâva, nourrir, part, parvardô, v. pass.
Tparvârdo-uvAva, être engraissé. Teràva, avoir, tenir, part.
terdô, v. pass. térdo-uvàva, être en repos, rester.
Ces deux éléments du v. pass., en s'unissant, subissent
des altérations, qui varient chez les Séd. et les Nom. Chez
les Séd. la voyelle finale o du part, en s'unissant avec l'ini-
tiale u du v. uirâva, devient io. En même temps, selon leur
habitude ordinaire, ils changent la consonne t, d, de la der-
nière syllabe du part., en gh. Keldô, joué, kéldo-uvàva,
devient kélghiovava. Parvardô, engraissé, parvàrghiovava*
Terdô, ayant, térghiovava. Tchordô, versé, tchôrghiovava.
Tovdô, \a\rê,tôvghiovava. Boldo, baptisé, bôlghiovava. Perdô,
plein, pérghiovava. Bien que l'habitude de changer le £, dy
soit si constante, ils s'oublient quelquefois, et ils pronon-
cent pérdiovava, être plein, au lieu de pérghiovava. Les No-
mades ont mieux conservé leur verbe, et sa forme est plus
pure; à la place des deux voyelles io des Séd. ils prononcent
constamment o, sans aucun changement de la consonne du
part. Keldô, joué, v. pass. Séd. kélghiovava, v. pass. Nom.
kéldovava. Parvardô> gras, Séd. parvàrghiovava, Nom.
parvdrdovava. Tovdô, placé, Séd. tôvghiovava. Nom. tôvdo-
— 410 —
vava. Terdô, ayant, Séd. térghiovava, Nom. térdovctva.
Boldô, baptise, Nom. bôldôvava. Makiô, oint, Séd. mâklio-
vava, Nom. mdklovava. Tavdinô, coulant, Séd. tavdiniovava,
Nom. tavdinovava.
Les part, se terminant en lo, précédés des consonnes, fc, &,
perdent souvent la cons. /, en s'unissant avec uvdva. Ara-
hua, trouver, part, araklô, v. pass. arâkiovava, au lieu
d'ardkliovava, et souvent chez les Nom. arâpiovava ; ara-
piol, 3 pers. du Prés, au sing. il fut trouva} s'entend très
souvent. Makdva, oindre, part, nutklô, v. pass. mdkioirava.
Dikâva, voir, diklô, dikiovava. Pekdva, cuire, peklô, pêkio-
vava. Tapdva, échauffer, tabla, tàpiovava. Quelquefois
aussi, les part, se terminant en do, perdent le d. Tcliîndô-
uvàva, être coupé, fatigué, se prononce tchiniovava, au lieu
do tchinghiomva, Séd. et tchindovuva, Nom. Shundô-uvdva,.
être entendu, v. pass. shûniovava, (Séd. shûnglnonava,Nom*
shûndovava). Tovdô-uvàva, être lavé, v. pass. tôviovava. On
prononce toviona, ils sont lavés, pour tôvdovena, 3me pers.
prés, au sing. Tchordô-uvâvay être versé, tchôriota, pour
tchôrghiola, Séd. tchôrdol, Nom. On voit par ces ex. que les
Séd. retiennent constamment *o, et cette habitude, dont les
Nom. se moquent, sert toujours à connaître la provenance-
de leurs chansons et de leurs fables ; car le v. pass. est
d'un usage extrêmement fréquent, et s'emploie même dans
le cas, ou le v. simple ou causatif, serait mieux placé.
Paradigme du Verbe passif.
Boldu-uvàva% être baptisé, immergé.
Séd. Présent. Nom.
bôlghios,
bôlghiovel,,
bôlghiaL
i Bôlghiavava% bùhjhiavavy
2 bâlghiovcsa, bâlghioves,
bôlghiosa,
3 bvlghiovela,
bôlghiola,
1 bôlghiovasa, bôlghiovas,
2 bolghiovena, bôlghiaven,
bùlghiona, bùlghion,
3 bôlgliiovena, bôlglriaven,
bultjhioaa, bôlgliian.
Boldùvava,
bôldovesa,
bôldosa,
bôldavcla>
bôldola,
bâldovasa,
bôldavpna,
buldona,
bôldovena,
bôldona,
bôldovaVy
bôldoveSy
bôldosa
bôldovely
bâldol.
bâldovaSy
bôldweny.
bôldon,
bôldoveny
boldaru
-111
Imparfait.
1 bôlghiovavas,
2 bôlghiovesas, bôlghiosas,
3 bôlghiovelas, bôfghiolas,
1 bôlghiovasas,
2 bôlghiovenas, bôlghionas,
3 bôlghiovenas, bôlghionas.
bôldovavas,
bôldovesas,
bâldovelas,
bôldovasas,
bôldovenas,
bôldovenaS)
bôldosas,
bôldolas.
bôldonas,
bôldonas,
Aorist
1 bôlghiniliom, bôlahiliom,
2 bôlghinilian, bôfghilian,
3 bôlghinilias, bôlghilias.
Part, bôlghinilo, bôlghilo.
1 bôlghiniliam, bôlghiliam,
2 bôlghinilian, bôujhilian,
3 bôlghinilias, bôlghilias.
Part, bôlghinile, bôlghile.
bôldinilom>
bôldinilan9
bôldinilas,
boldinilOy
bôldinilam,
bôldinilan,
bôldinilasy
boldiniley
bôldilom,
bôldilan,
bôldilas,
bôldino,
bôldilam,
bôldilariy
bôldilas.
bôldile.
Futur.
1 kamabôlghiovava, ovavt
2 kamabôlghiovesa.
kamabôtghioves,
kamabôlghios,
3 kamabôlghiovela,
kamabôlghiovel,
kamabôlghioli
1 kamabôlghiovasa-ovas,
2 kamabôlghiovena,
kamabôlghiona,
kamabôlghion,
3 kamabôlghiovena,
kamabôlghiona,
kamabôlghion.
kamabôldovava,-vav,
kamabôldovesa,
kamabôldovesy
kamabôldos,
kamabôldovela,
kambôldovely
kamabôldol.
kamabôldovasa-ovas,
kamabôldovena,
kamabôldoven,
kamabôldon,
kamabôldovena,
kamabôldoven,
kamabôldon.
Impératif.
2 bôlghiov,
3 me bôlghiovel,
» bôlghiol.
bôldov,
me bôldovel,
» bôldoL
— 112 —
2 bôlghioven, bôldoven,
bôlgliiony bôldon,
3 me bôlghioven, me bôldoveny
» bôlyhion. » bôldon.
Le Subj. comme l'Indicatif.
Part, bôlghinilo, bôlghilo. Bôldinilo, bôldilo9 composé
du boldô et unilô, part, d'uvava.
Maklô-uvàva, être oint.
1
2
1
2
mdkliovava-ovav,
màkliovesa-oves,
mdkliosa, mdklios,
mdkliovéla, mdkliovel,
mdkliola, mdklioL
rndkliovasaovas,
*mdkliovena-oven,
mdkliona, mdklion,
mdkliovena-oven,
mdkliona, mdklion.
mdklovava-ovav,
m dklo vesa-o ves,
mdklosa, mdklos,
mdklovela-ovel,
mdklola-mdkloL
mdklovava-ovas,
mdklovena, mâkloven,
mdklona, mdklon9
mdklo uena, mdklo uen9
mdklona, mdklon,
Imparfait.
1
2
3
mdkliovaoas,
mdkliovesas,
mdkliovelas,
mdkliosas,
mdkliolas,
mdklovavas,
mdklovesas,
mdklovelas,
mdklosas,
mdklolas,
i mdkliovasas,
2 mdkliovenas, mdklionas,
3 mdkliovenas^ mdklionas,
mâklovasas,
mdkloveyias, mdklonas,
màklovenasy mdklonas,
Aorist.
1 mdkliniliom, mdkliliom,
2 mdklinihan, mdklilian,
3 màklinilias, mdklilias,
Part, mdklinilo, mdklino.
1 mdkliniliarn, mdkliliam,
2 mdklinilian, mdklilian,
3 màklinilias, mdklilias,
Part, mdklinile, mdklilé.
mdklinilom,
mdklinilan,
mdklinilas,
mdklinilo,
mdklilom,
mdklilan,
mdklilas,
mdklilo,
mdklinilam, mdklilam9
mâklinilany mdklilam,
mdklin il as, mdklilas,
mdklinile, mdklile.
— 113 —
Futur*.
kamèhiioDava, katnàklûvawu
Impératif,
2 mâhUw, I mdklod,
3 me fnàhUovd, me màkliol] me màkl&vd, me moklùU
2 màkliôven, màklion, I mdktoven^ mdklôn,
3 me mdklwvm.memdklion^ me mdkloven, me mâklon*
Le Subjt comme l'Indicatif*
Part, mdklinibo, mdklilo* tndklinilo, mdklilo.
On voit dans ces paradigmes, avec quelle ténacité, ils
évitent la prononciation de la consonne v., bôlghimes, bôU
ghio8, bôlghiovels bôlghiol. Nom. bàldovel^ bôldol Cette der-
nière forme, est celle qu'on rencontre dans les nombreuses
citations insérées dans le Voc. En prononçant la 3me pers*
sing. du v. uvdva, on dit toujours uvét, et jamais u(v)él
Dans la 3me pers. du Prés, de i'Indic. mdktioveta, est trèë
souvent prononcé mdkliola, mdklio(ve)la, et mâkliol. Cette
dernière forme, est plus propre aux Nom. qui la prononcent
mdkloL
L'Aorist aussi est très rarement prononcé, bôlghiniliorn,
bôldinilom, mdkliniliomAom. La syllabe ni est presque
constamment rejetée ; môme dans les vieilles chansons, où
quelques formes rares se présentent, il est extrêmement
rare, d'en rencontrer des exemples. Les formes entières
mdkliniliom, béldiniliom, s'entendent quelquefois dans la
bouche des chanteurs. Beshdva, s'asseoir, part, beshtô, v.
pass. béskghiovava, être assis. Àor. pass. béshghiniliôm,
béshghiliom. K Mva,manger,part. khalô, v. pass. khdliovava,
être rongé, Àor. khdliniliom, prononcé, khdliliom. Le
lecteur doit connaître ces mutilations de l'Aor. et du part.
pour comprendre les citations dans le Voc, car elles sont
pour ainsi dire, constantes chez tous.
L'étude du v. pass. est fort confuse dans l'ouvrage d'Asco-
li. Zig. p. 121. Je cite un seul passage, « Tertinilidrn, ter-
ghiniliôm, Aor. zu tertiovdva, têrghiovavay to stand — d. i.
ter-d'-ino+alliom, und dikilino^ he is appeared (er wurde
11
— 144 —
gesehen) d. i. dik-V-ino-\-allo ; » — Térghiniliom, est l'Àor.
pass. terdô-uniliôm, pion, térghiliom, par les Séd., et tér-
dilom, par les Nom.
Cette omission si constante de la syllabe ni dans l'Aor. et
le part. pass. s observe aussi dans pudibé, pudi(ni)bê> coup
de fusil, pudinô, fusil.
La 3me pers. au sing. et au pi. de l'Àor. pass. est rempla-
cée par le part, comme dans l'Àor. des autres verbes.
Ce que j'ai dit sur la formation de l'Aor. dans l'étude des
verbes actifs, s'applique aussi dans la formation de l'Aor.
pass.
maklô-unili&m, Séd. rnâkliniliom, Nom. mdklinilom.
maklô-unilidn, » mâklinilian, » mdklinilan>
maklô-uniliâs, > mâklinilia8> » mâklinilas.
Outre ce verbe, qu'on pourrait appeler le pass. verbal, il
y a une foule d'autres verbes pass. formés d'uvàva, et d'autres
parties de la langue. Tous ces verbes dans leur conjugai-
son, se comportent de la même manière. Ces verbes, sont
fort nombreux et on s'étonne de la facilité, avec laquelle ils
les forment sans la moindre hésitation.
Verbes pass. formés d'adjectifs ; Barô, grand, bâriovava,
être, devenir grand. Bocalô, affamé, bocâliovava, être af-
famé. Denilô, fou, deniliovava. Kalô, noir, kàliovava, deve-
nir noir. Kermalô, rempli de vers, kermâliovava, être ron-
gé des vers, GM. ffxouXqxâvopai, vermicare, far vermi — Som.
Hel. tfx<aXi)xiaa>. Kharnô, bas, khârniovava, s'abaisser. Kovlô,
mou, kôvliovava, se ramollir. Lolô, rouge, lôliovava. Nangô,
nu, ndnghiovava. Nasfalô, malade, nasfâliovava, tomber
malade. Pashlô, rcXayios, oblique, pâshliovava, se mettre de
côté, se coucher. Phurô, vieillard, phûriovava, vieillir. Phu-
ranô, vieux, phurâniovava. Rattvalô, ensanglanté, rattva-
liovava. Sastô, sain, sdstiovava, se guérir. Shïlalô, froid ,
shildliovava. Shukô, sec, shûkiovava. Tchutchô, vide, tchû-
tchiovava. Tchorô, pauvre, tchôriovava, GM. tctw^tSw.
Verbes pass. formés des noms. Beng, diable, bénghiovava,
devenir comme le diable, GM. 8«ipovt£o(Mu, ftt«€oX':Ço|A«i, Nom.
bénghovava, Tchovekhanô, revenant, tchovekhâniovava, de-
— H5 —
venir revenant Rasht, bois, kâ&htiovava, devenirMur comme
du bois. BiajveU, soir, biavéliovel, triavéliol, il devient tard»
v, imp* 3 pers* du Prés, de l'Indic, au sing. * •
Ici je place deux v. appelés impersonels, mais apparte-
nant à cette clase de verbes. Ces verbes sont connus des
Tch. de l'Europe Occidentale,mais mal interprétés jusqu?ici,à
cause de la confusion du v. aux. uvâva, devenir, être, avec
<màva, venir. Ces verbes sont éisiola, il fait jour, râttiovd,
il fait nuit. On verra dans le Voc. que divés, jour, est sou-
vent prononcé dis, par tous les Tchinghianés. Dteiola est dé
formation régulière. Dis-uvàva, disiovavay 1 pers. disiovesa,
2 pers. disiovela, di$io(ve)la, d&iol, 3 pers. il fait jour, le jour
pointe. GM. iÇupspàvti, Çty «rrfÇa. Souvent contre les habitu-
des des Tch., ce mot est prononcé di&iùûeh L'Aor. disilo,
dùHno)lOj est connu aussi et d'un usage journalier=«léjà le
jour a commencé. Râttiovel, réttiol, il fait nuit, il fait tard,
GM, Gpt&Kttu, est la 3 pers. du v. rdttiovava, (ratt, nuit),
ràttiovesa, râttiovel, râttiol^ Aor. ràttilo, râtti(ni)lo> il a déjà
fait nuit, GM. ivi*Tu><rt. Ràttiovel, est souvent prononcé, ar~
rdtiovel, arrdttioL
Verbes pass. formés des adverbes. Ils sont peu nombreux.
Dûriovava, s'éloigner, [dur, loin), GM. £*o(jwcxpûvo[juxi. Pàshich
vavay s'approcher, (pashé, près). Téliovava, s'abaisser, s'in-
cliner, (teW, en bas). Ici comme dans les verbes pass. ver-
baux, l'accent de la dernière syllabe des noms et des adver-
bes, est transporté à la pénultième.
Grammaire des Tchinghianês Asiatiques.
Avec des matériaux fort restreints de la langue des Tch.
Asiatiques,il est fort difficile de donner au lecteur,une esquisse
grammaticale de la langue parlée par ces Tch. ; mais en
comparant quelques expressions et quelques dialogues insé-
rés dans le Voc. du Rev. M. Pratt, avec celles obtenues dans
les environs de Tokat, et avec plusieurs autres recueillies
par moi-même de temps en temps des Tch. de l'intérieur
de l'Asie Mineure, on arrive à des résultats fort importants.
De cet étude comparative, il résulte, que la 1 pers. du
— 116 —
Présent de Plndic. se termine en mi, la désinence Skr. la-
quelle a été changée en ua, par les Tch. Rouméliotes, sauf
kamâma. Dans les environs de Tokat, et souvent aussi chei
pi. autres Nom. As. Yi est rejeté, et on prononce tchiném, je
coupe, djanâm, je connais. Voici quelques-uns de ces ver-
bes qui sont presque les mêmes que ceux usités par les
Tch. Roum. Khâmi, je mange, Tch. Roum. khdva. Kinini,
j'achète, Tch. Roum. Kinâva. Tushàmi, je trais, Tch.
Roum. doshâva. Karami, je fais, Tch. Roum. kerâva.
Enèmi, j'apporte, Tch. Roum. anàva. Djâmi, je vais, Tch.
Roum. djàva. Demi, je donne, Tch. Roum. ddva. Dja-
némi, je connais, Tch. Roum. dj anàva. Na djanêmi, je ne
connais pas .: Àor. ghairôm, j'ai mangé, Tch. Roum. kha^
liôm. Gurû, il alla, Tch. Roum. ghelo, ghelids. Hûdja airorn,
je suis venu hier, Tch. Roum. aliôm, Séd. avilôm, Nom.
Pardôm, j'ai pris. Tchindôm, j'ai coupé, Tch. Roum. id.
Kurôm, j'ai fait, Tch. Roum. kerdôm. Nikild6m,}e suis sorti,
Tch. Roum. niglistiôm. Bandôm, j'ai lié, Tch. Roum. &an-
dliôm.
De l'adjectif. Les adjectifs se terminent en t, e, et pas en
o, comme la pi. des adj. des Tch. Roum. Durgh'e, grand,
haut, khatni, court, kharabi, mauvais, meïm', mur, bunari,
blanc, gh'cdi, noir, lohri, rouge, zardê, jaune, nilé> nili, bleu,
guidé, doux, gh'avré-ri, amer, khati, aigre, ghïari, sourd,
lûvali, fou, nùmisfi, malade, nangoldi, nu, néve> neuf, pu*
nari, vieux, silali, froid, hiver, tarni, jeune, vidi, vieux, shu-
kei, sec, tûnde, mouillé, tatéi, chaud, kori, aveugle, tùrsalû,
ayant de la soif, Hel. fti^aXioc, sii, frigidus, bakezi, beau.
Du nom. Les noms se terminent en voyelles et en conson-
nes. En voy. siufti, melon d'eau, kharbize, pastèque, aki,
œil, pesi9 mouche, tchekmi, botte, sipindi, fumier, mâteka,
poisson, tchilo, feuille, bâbo, père, dâdo, mère, bénoy sœur,
rimi, pus, elki, mensonge, djaili, fumée, gh,aili, chemise,
masi, viande, vahri, nouvelle-mariée, bakâra, mouton, en-
gtishteri, anneau, djeni, boucle d'oreille, tchuri, couteau»
tut, crachat, yasu, nuit, lui, fer, khanitri, gale, nitckeri>
danse. En cons. drek, raisin, pivaz, oignon, lessùn, ail,
gh'ezer, carotte, ion, lohn, sel, ser, tête, bal> cheveu, moh, fi-
— 117 —
gure, nak, nez, dant, dent, kher, âne, hirtch, ours, kharik,
os, hùnghevin, miel, fefteZ, peau de chèvre, awtèr, urine,
nam, nom, par, garçon, fc/iar, cendres, pir, lait, gros/it, bois,
lut, sang, sapp, serpent, feof , calicot, dep, fil, egrg, feu.
Le pi. se forme par l'addition d'm. Di, village, pi. dihin.
dis, jour, pi. dism, djeni, boucle d'oreilles, pi. djenin, nufti,
melon d'eau, pi. siuftin. Tchuri, couteau, pi. tchurin, djilo,
feuille, pi. djilohin, sirâng, oreiller, pi. siranghin, turvar,
épée, pi. tùrvatfn, elki, mensonge, pi. elkin, gh'avt, voleur,
pi. gtfavtin, mdtcha, poisson, pi. matehm, matchain, hirtch,
ours, pi, hirtchm, tal, montagne, pi. talin, gukâri, coq, pi.
gukarin, lavti, fille, pi. tavtin, guri, pied, gurin, nei, vallée,
pi. nem. • En Hindoustani, féminines ending with ? form
their pL in en, Yates Introd. p. 8. Pluralis, du» sunt ter-
minationes, ^ et L-* (en-ha). Vu). Inst. L. Pers. p. 66.
Il y a une grande confusion dans les pronoms : me, moi,
Jy6; du, tu, hui, il; maki, mien, turki, tien, oriki, sien. En
général le pron. pers. suit le nom ; $earom,ma tête, sera, tête.
Khastom, ma main, khastori, sa main. Lavtiôm, {tavti) ma
fille. Guriom, ma maison, {gur). Babom, mon pèra tajwrom,
mon grand père. Plusieurs autres prou, se trouvent dans le
Voc.
TABLEAU COMPARATIF
DE QUELQUES TERMES DE LA LANGUE DES TCHINGHIANÈS
ROUMÉLIÛTES ET ASIATIQUES.
On ne doit pas prendre ce tableau à la lettre. Entre ïa
langue rude pariée par les Zapâris, et celle des Sédentaires,
il y a la langue des nombreux Nomades, qui se rapproche de
l'une ou de l'autre,selon le genre de vie des ces gens et leurs
rapports plus ou moins suivis avec leurs conationaux. Les
Séd. p. ex. souvent prononcent mur&k, garçon, mrush; tursky
soif, trush, cette dernière pron. est la seule usitée par les
Zapâris, Les Séd. se servent quelquefois des termes en usage
parmi les Nom., mais ceux-ci, et surtout les Zapâris, évitent
soigneusement les formes propres aux Séd. L'étude si-
multanée des deux idiomes est indispensable. On trouve
parmi les Séd. plusieurs mots depuis longtemps oubliés
par les Nom. En outre, le grand nombre des contes
existant parmi les Séd. nous fournissent de riches maté-
riaux, qu'on chercherait vainement parmi les Nom*
grossiers.
Séd. Roum.
Kélghiovava,
Térgkiovava >
Aorist.
A îiôm,
Arakliôm,
Beshghiôm,
Diniôm,
Mukliôm,
Nom. Roum.
kêldovava,
têrdowvay
»
avilôm.
araklinôm,
beshdôm-lôm,
dinôm,
muklinôm>
Asiatiques.
être remué,
s'arrêter,
je suis venu,
j'ai trouvé,
je me suis assis,
j'ai donné,
j'ai laissé.
— 119
Tchinghiôm,
Akand,
Akôr,
Alavâva,
Alefandte,
Amrût
Amén,
A muni,
André,
Angûsht,
Angustriy
Avdva,
Avdivés,
Avri,
Avghûi,
Bàbo,
Bakrâ,
Bal,
Balamâ,
Bar,
Bdsi,
Bashn6%
Beng,
Berïh,
Beshdvaf
Bibi,
Bari,
Brek,
Brishindâ,
BughU,
But, val,
But,
Buznf,
Bat,
Bâi,
Baker,
Dont,
Nom.
tchindôm,
akâi, kài,
id.
tarâva,
Asiatiques.
id.
andê,
angrûshtf
id. •
avdiés,
avriky
id.
id.
id.
id.
id.
id.
bas,
id.
id.
breshr
lodàvOy
id.
id.
id.
burshin,
asiate,
bal,
akhk&Tj
gKûrve,
armé,
emi,
loh,
anghiûl,
angushteriy
ba,pa,
pdjé, edjê,
bahâra,
hunghevfn,
ami,
bakéra,
val,
kwtûr,
wat>
gukari,
sheitart,
bers>vers>
veshtt,
bibia,
wahri,
gttich, sm,
varshûndi,
id.
id.
id.
taghér,
id
buh*T
buzinr
béb^
dada,
padishmky
dentoun,
j'ai coupé.
maintenant.
noix.
allumer.
araignée.
poire.
nous
enclume.
en dedans.
doigt.
bague.
venir.
aujourd'hui.
en dehors,
miel.
grand'mère.
mouton.
cheveu.
chrétien, Grec,
pierre.,
pari.
coq.
diable.
année,
s^asseoir^camper
tante.
nouveHe-mariée.
sein.
pluie.
piastre.
cuL
beaucoup.
chèvre.
père.
mère.
toi, sultan.
dent.
120 —
Séd.
Nom.
Asiatiques
Dardvcty
trashdvcty
bihwniy
craindre.
Darâvy
rattvalôy
khinndry
grenade.
Denilôy
levavdô.
lùvaliy
fou, insensé.
Devryâly
dardv, mdhvty
mer,
Devêl,
del%
khùva, hum.
Dieu.
Divés,
diês, dis%
dis,
jour.
Bikliard&y
id.
aviniy
miroir.
Drak>
id.
dreky
raisin.
Draw,
id.
pathùny
chemin.
Dudùm,
id.
gKund\#Ty
gourde.
Dukhkidva»
îd.
dekha&tiy,
sauter.
Dumâ,
id.
pûshto>
dos.
Duyénïy
vmstiri»
boutique.
Dur,
id.
dûriy
loin,
Djamutrôy
id.
djafterôydjartàv, gendre.
Djanâva%
id.
djanémi»
connaître.
Djâvcty
îd.
djmniy
aller.
Djwy
id.
djevy
orge.
Djor%
id.
gutchy
barbe.
Djuv9
îd.
djiv,
pou.
Eketmiêy
kitanêy
yeksany
ensemble*
9Ela,
ttV,
viens.
Fandriy
diklô>
lanterne.
Filla,
tchitùy
feuille.
Fiyizawn^
penâva*
appeïer,dire*
Gadjày
id.
gadjunô*
étranger.
Gady
id.
gWailiy
chemise.
Ga&y
id.
diy
village.
Ghanddvn%
khmntdvOy
peigner.
Gher%
id.
khamtriy
gala
Ghiv,
id.
arzun, yernf,
, blé.
Gôrk(\
îd.
kharabi%
méchant
Gonâiy
ffUSy
sipindiy
fumier.
Grasty
grdîy daoàriy
agùray
cheval.
Gudlây
id.
guldéy guld%\
doux.
Gurûuy
id.
gheoluky
bœuf.
Guruvniy
id.
mangiïvy
vache.
— 121
Séd.
Nom.
Asiatiques.
KaK
id.
khalO)
oncle.
Kalâi,
kastiriy
giïala»
étaîn.
Kalô,
id.
ghyaHy
noir.
Kalorôy
id.
ghyulamy
noirâtre.
Kam,
id.
gam,
soleil.
Kangheri%
kanghiri,
kilisê*
église.
Kârfi,
sherUnà.
clou.
Kart
lokâtchi,
pud. virile.
Kery
khel, khetéi,
kar,
àne.
Kasukô,
id.
gh'ari,
sourd.
Kas%
id.
gh'a&> ghehsy
foin.
Kakkavt\
khârkama.
ustensile de cuisine
Kasht,
id.
gashdy
bois.
Kelnô,
bas,havdô„
musicien.
Kelibé,
id.
nitcheri*
danse.
Ker,
kher„
gur,
maison.
Kerâl,
id.
pendir,
fromage.
Keràva,
id.
keràmi,
faire.
Kesh,
id.
ibishim%
soie.
Kilt
id.
gur, kul,
beurre.
Kful.
id.
gua,
excréments.
Klidi,
kilid*
djup,
clé.
Kôkkalo,
id.
kharik,
qa.
Kopâna,
belâniy belài%
auge.
Kori,
id.
ghandf%
cou, gorge.
Korô,
id.
kori,
aveugle. *
Kôaha,
fdrkyc^
kilidj,
faux.
Koznô,
diklô,
mouchoir.
Kukâi,
dotit kM,
chaudron.
Khalô,
kharâ.
rongé>mangè
Khmmk,
khandiy
peu.
Khanrô,
khcmdôy
épée.
Khasloibé,
80vél,
serment.
Khandâm,
khraddva,
creuser, bêcher.
Khâva,
id.
khâmi>
manger.
Khakhavâva,
khaderâva,
nourrir.
Khelin,
id.
heli,
figue,prune<
—
122 —
Sed.
Nom.
Asiatiques.
Kherbuzôj
karpuZy
kherbize.
pastèque.
Khokhavnô,
id.
elkitrinin>
menteur.
Khokhavnibê>
id.
elkiy
mensonge.
Khorakhâiy
id.
gadjunô.
Turc.
Khurdô,
id.
khatnêT
court, petit*
Khuyâzava,
tchârdcwa,
appeler.
Ladinitcha,
khrdbisha,
boîte.
Latchô,
id.
ghehdiy
bon.
Lava,
id.
pardiy
prendre.
Lekén,
tiânos,
cuvette.
Likhndri,
diklâ,
lanterne.
Len,
id.
néi, shat
rivière.
LU,
patrin,
tchilo, kaghàdiy
feuiile,papier.
Lindty
id.
nendiTy
sommeil
Lon,
id.
lohïiy
sel
Lolô,
id.
lohari, lohri%
rouge.
Lubni,
lumniy
prostituée.
Maïmûna,
maïmûn,
maimùn.
singe.
Afamûi,
id.
garshûy
vis-à-vis*
Maklô,
tabardôy
huile.
Maki,
id.
pesiy
mouche.
Makli,
id.
zeitiy
olive.
Manrô>
mandô,tcham,
, malâvy mênay
pain.
Mas,
id.
mcbsi,
viande.
Mâseky
id.
mdsaky
mois.
Maràva>
kurâva,
vehirirriy
battre.
Matchô,
id.
mdtcha,
poisson.
Mdtchka,
tchitchâiy
chatte.
Mattô9
id.
zcrkhôshiy
ivre.
Meribé,
id.
meri, mure,
mort.
Merdô,
id.
merti infirme, malade.
Manûsk,
id.
meru, nere>
homme.
Métla,
shuvdl,
balai.
Milia.
Khilia,
mille.
Minrô,
mindo,
mien.
Mûiy
id.
moh, zavur.
bouche.
Musse,
mishâko*,
mushk,
rat, souris.
— 428
Séd.
Nom.
Asiatiques.
Morti
id.
mes/un,
cuire.
Mursh,
tnrush,
brave.
Muter,
id.
amtér,
urine.
NcU,
id.
noix,
ongle.
Nango,
id.
nangoldiy
nu.
Nav.
id.
nam,
nom.
Neva,
id.
neve,
nouveau.
mài%
id.
tomûziy
été.
Oghi%
onghi,
ghi,
cœur, vie,
Ojpréy
id.
tal, vatiy
en haut.
Pabâi,
id.
sev,
pomme.
Palàh
id,
pentchya,
après.
PcUvâl,
id.
vai,
vent
Pani,
pdi,
bani,
eau.
Panrôy
panda,
punàri,
blanc.
Pâpus.
id.
bapir,
grand'père.
Parvarâva%
khaderâva,
nourrir.
Pen,
id.
béno,
sœur.
Perghulanô,
id.
ditchune,
étranger.
Pétcdo,
naltch&*>
nalagôri,
fer à cheval.
Phuranâ,
id.
bunâri,
vieux.
Pishôt,
id.
koriky
soufflet.
Pikô,
id.
pilii,
épaule.
Pinrô,
pindô.
bav, gur9
pied.
PishikOy
tchitchdi,
pisik,
chatte.
Posôm,
id.
pesemt
laine.
Paravdt,
vier,
ville.
Prâhos,
id.
t char y
cendres.
Pol, par,
id.
navugori,
nombril.
Pov,
id.
gVashj
sourcil.
Pumb,
id.
rimi,
pus.
Purûm,
id.
bevâziy
oignon.
Pus,
id.
bus,
paille.
Pushûm,
id.
ghetchy
puce.
Pw,
phuv,pu,
puv,
terre.
Raklô,
id.
gor,
garçon.
Rakli,
id.
lavtiy
fille.
—
124 —
Séd.
Nom.
Asiatiques.
Rattidsa
yavindsa,
de bon matin*
Ratt,
id.
ratty tjasu,
nuit.
Ratt,
id.
lur,
sang.
Râno, -
id.
sabahy
matin.
Reshéto,
porizén,
velvùy,
blutoir.
Ritchini,
id.
hirtch,
ours*
Rom,
id.
loin, gh'uluray
Tchinghianè
Ruk,
karadjil,
lèpre.
arbre.
Rup,
id.
orpy
argent.
Rutunif
nak,
naky
■ nez.
Sapuniy
toviardôy
savon.
Sar,
id.
varîy
comme.
Sarrô,
sa\
su,
tous.
Saldn,
siniy
table.
Serô>
sherây
sera,
tête.
Sir,
sheralôy
lesùny
ail.
Sivri,
kutùla, tchôkano&y
marteau.
Sovliarâva,
pashlerdvay
mettre à coucher.
Sovnakdi,
id.
zirdtoriy
or.
Sulivâriy
ushvâry
vashmoZy
bride.
Sukâry
s/iufcdr.
bakyZy
joli.
Suv,
su,
siv,
aiguille.
Shastîry
shastriy
lUty
fer.
Shelô,
sJiolô,
sali,
corde.
Sherân,
id.
$irangf
oreiller.
SM,
icL
sii,
froid.
Shilalôy
id.
silaliy
frigidus.
Shoshôi)
id.
glïandùrkiy
lièvre.
Shon,
id.
sor,
coup de sifflet.
Shushlôy
id.
tùnde*
mouillé.
Shukô,
id.
shukéi.
ScîO.
Shutlôy
id.
khati,
aigre.
Shuzôy
shutchôy
propre.
Takhtâi,
bâli,
■
coupe à boire.
Takhidray
tukhàra,
subdriy
demain, matin.
Ternôy
id.
tarnô,
jeune.
Ternipéy
id.
tarnéiy
jeunesse.
125
Sèd*
Nom.
Asiatique
Tatiè,
id.
tattéi,
Tae,
id.
def,
Télé,
id. •
bûna,
TélUwaca,
pànghioeaoa» .
id.
Terâca,
mande- isi, •
681,
TrwUy
pastemi,
likhh9
Tri&k,
dlbena,
Tut,
id.
pir, Wr,
Tchacô,
teho,
tchagft%
Tcherkhéni,
tcherkhàn,
stiari,
Tchesmé,
id.
khani,
Tchinàva,
id.
tchinémi.
Tchia,
Éd.-
djib* -
Tchiriklô,
id.
tayer,
Tehvrikli,
id.
djimari)
Tchor,
id.
gh'avt,
Tch&mùty
Ichon,
hit),
Tehuke%
id.
boydji,
Tckurni,
id.
mutis.
Tchwri,
tchindali,
tchuri,
Tchungâr,
id.
ttd,
TchutcM,
id.
memkôr,
Ushtiâva.
id.
ushti,
Va,
id.
beli,
Vanrô,
vandô,
ani9
Varây
id.
ata,
Vaat,
id.
hast,
Vent,
id.
silali,
Vesh,
id.
taly
Vif>
id.
MVy
Vordôn,
bordôn,
kangri,
Vûliaro,
khendiardô,
Vus,
id.
bus,
Yak,
id.
• eg9%
Yak,
id.
aki,
Yèkpash,
id.
nim9
Yitch,
id.
hidja,
Zâmpa,
id.
bogh,
chaud.
fiL
en bas.
s'incliner,
avoir, il est.
lit.
souliers,
lait,
enfant,
étoile,
fontaine,
couper.
< langue,
oiseau.
poule,
voleur.
lune. '
chien.
baiser.
couteau.
crachat.
mamelle.
se lever.
oui.
œuf,
farine.
main.
hiver.
montagne.
neige.
voiture,
pot de chambre.
In.
feu.
œil.
demi,
hier.
grenouille* •
TROISIÈME PART».
VOCABULAIRE.
Le, texte Tchinghiané contenu dans le Vocabulaire, est
tiré des contes, des chansons, et de mes propres conver-
sations avec les Tchinghianés. Il servira aussi aux autres
pour des études ultérieures, sur une langue dont les maté-
riaux sont encore fort peu nombreux, et dont jusqu'ici, on
n'a imprimé que des chansons de quelques lignes. Peut-
être mon ouie m'a trompé quelquefois, mais dans les cas
douteux, je me suis efforcé à répéter ces passages aux
autres. La traduction en est souvent très difficile; car
ayant en vue de donner au lecteur une traduction littérale
de chaque citation, afin qu'il puisse comprendre lui-même
le texte, j'ai taché en même temps de ne pas sortir des
règles de la langue Française. Dans des études pareilles,
quelques sacrifices au style sont inévitables.
Plusieurs de ces citations ne sont qu'une traduction, mot
à mot du GM. et de la langue Turque. On verra que ces
deux langues m'ont servi souvent à expliqner des passages
fort obscurs. Ce qui frappera le lecteur, c'est l'identité de
la langue Tch. dans toute la Roumélie. La différence entre
la langue des Sédentaires et des Nomades, se réduit à peu
de choses, après quelquos études.
L'étymologie de plusieurs termes est fort douteuse ; sou-
vent même, elle m'est totalement inconnue. Je laisse aux
— 127 —
autres le soin de compléter ces études encore fort impar-
faites.
Toute êtymologie, qui n'est pas claire et convaincante,
pourra induire en erreur, le lecteur peu familiarisé avec des
pareilles études. L'affinité de plusieurs termes Tch. avec les
langues de l'Inde, et les langues parlées en Roumélie est
encore fort obscure. Les habitudes des Grecs et des Musul-
mans en Turquie, m'ont servi à élucider quelques termes
Tchinghiano-chrétiens, dont quelques-uns ne sont qu'in-
complètement expliqués dans les ouvrages sur les Tch. voy .
boldva, baptiser, beng, diable, patranghi, Pâques, etc.
Quelques observations sur la prononciation des consonnes
sont insérées dans le Voc. ; elles «ont d'une haute impor-
tance, non seulement pour l'élucidation de la langue des
Tch. d'Europe, mais pour la connaissance de celle parlée
par tous nos Tch. soit Séd. soit Nom.
J'ai suivi la prononciation Italienne, avec une seule ex-
ception: 1'* entre deux voy. ne doit pas être prononcé comme
un i. Le lecteur doit éviter aussi la pron. ouverte du Fr.
in, en : Pu. Fr. est écrit û. J'ai marqué, gh\ le fort guttural
des Tch. As. presque égal au £ ghain des Osmanlis,
afin de le distinguer du gh des Tch. Roum. prononcé comme
le Fr. gue— Angl. gay-
AbtchIn, n. Acier.
Abôr, ind. Combien, *{*>*, H. jLj bar, s> m. Load, time*
once* L'étym. de ce terme n'est pas très claire. Ascoli Zig.
p. 24. Abôr bershéngoro isdn? de fcombien d'années es-tu ?
Ko abôr ôres, (ôp«) ghelidn ? en combien d'heures es-tu allé?
Abôr e ghroshénghe (Tr. <J>sjL ghrush) àiniàn les ? pour
combien de piastres l'as-tu donné ? (vendu). Abôr tchavê
itf? combien d'enfants y a-t-il? Aboréndja ka kerghids
gorkibé, (c) avec tant de méchancetés qu'il fit Pen abôr te
djanés9 (c) dis tout (autant) que tu sais, GM. 6<j« Y**>p(Çu;.
Abôr potid délas man o sappanô dakàr, ta me ndna liôm9
— 128 —
(c) autant de monnaies que me donnait le roi des serpents,
et moi je n'(en) ai pas accepté (rien de ce que le roi me
donnait),
Abrâshi, Àr. Pers. ^^ ebresh, e rubro et albo mixto
color— equus maculis dinstinctus scutulatus— VuL Tr.
Taches sur la figure, taches de rousseur— Bchi.
Adiài, atghài, ind. Encore. H, jj*\ ujon, adv. hitherto,
as yet, to this day. Ujhoon, adv, Yet, hitherto, even yet.
Ascoli Zig. p. 7. GM. iK.6^%. Gor. At. vol. 2.p. 24. Khurdi isdn>
na isàn adjdi roméste, (ch. am.) tu es petite (jeune), tu n'es
pas encore pour un homme, (mari). Adjdi na dikliôm len to
mûi, (c) encore je ne les ai pas vu en face. Te bal isi adjdi
but kalé, tes cheveux sont encore très noirs. Adjdi trinén
kamdsa, nous voulons encore trois. Terèsa adjdi te des man>
okhtô bughlé, tu as encore à me donner, huit piastres, (tu
me dois). Le adjdi yek takhtdi, prends encore un verre (de
vin). Khalidn adjdi? as-tu mange encore ? Térghiol [térghio*
{ve)l{à\ adjdi, il reste encore. Adjdi opré, plus haut. Adjdi
mon' ulinôtar, il n'est pas encore fait, GM. ètip* &lv tytvs»
Adjdi azôm, plusieurs encore. Khuyazghids (GM. puyiàÇw)
è purid adjdi yek far> o rakld, (c) le garçon appela encore
une fois la vieille.
Aghàliovavà,akhàliovava, chez quelques Nom. : v. pass.
aghalô-uvâva, part. aghdli(nî)lo. Comprendre, entendre,
?Skn kal, sonare, numerare, àkala, suspicari, putare—
Wg. Rad. Skr» La forme prim. est inusitée. Pott, vol. 2. p.
168. chal'ovav, ich verstehe, selon Puchmayer. Etym, obsc.
Aghdlitotar léskoro dot, ka kamnashavél, (c) son père com-
prit qu'il partira. Me aghdliliorn purie, (voc.) mdnghe ka
alidn, (c) moi, je me suis aperçue ô vieille, que tu es ve-
nue pour moi. Ta aghdltlotar o dakdr, ka isi léskeri rakli,
(c) et le roi comprit qu'elle était sa fille. Aghdlilitar i EUf
(n. pr.) ka alô o Mahmût, Elif comprit que Mahmoud était
venu. Penéla e rakléske, so djas> avès% so aghdlioves ? (c) il
dit au garçon, pourquoi vas-tu (et),viens-tu,que comprends-
tu ? Ta ov mari aghdlilotar, (c) et il ne comprit pas. Tu
aghàliosl comprends-tu? 2 pers. du Prés, de PIndic.
aghâliovesa, aghdlioves, aghdlios. Me aghdliovava but latchés,
tant je comprends fort bien, ÀgkàUUtar o ralcliâ ka i$t
il#afcmifct,(e}lesfilleè comprirent que estait Mahmoud. A ghd~
Uotata, ha ghelôtar te dikèt lêskeri penid, je crois qu'il est
venu voir sa sœur. Nén* agkàUlùm> ka muterghiôm man,
je ne me suis pas aperçu» que j'ai pissé (sur) moi-même,
(GM. U***+ç-ifiix.*). Ndsti te ahh&liovav, je ne peux pas comn
prendre.
àghalindôs, gèr> du précéda Comprenant, prononcé par
un Nom»
Aghâlià KERAVA>v.comp. 2 CL 1 Conj. part, aghàtiorkerdô.
Faire entendre, f. comprendre. Te riaghàliakerés (c) et que
tu fasses semblant de ne pas comprendre.
Ah, iftterjv Alas. Skr. a h a, ind. a particle and interjection,
impiying commendation, rejecting, sending. H. Pers. v) ah,
s, Lsigh, interj. alas. H. Ar, J ooh, interj. an exclamation,
expressing pain» It is often reiterated,ooh, ooh.— We,hâe,
hàe hâe, alas— Yates Introd. p. 56. voy.Akarâva. Àhtchordie
mo, (ch. am.) ah ma belle. Ah tchirikliemo,(c) ah ma poule.
AGH'YHLfe sau, (As.) To be in pain. Sentir de la douleur,
Tr ijpj* | aghyrlyk, pesanteur, poids — Bchi. Skr. s'a 1, to
move, to shake, to tremble or stir> s'a 1 y a n, n. difficuîty,
embarassment, distress. H. DU sabia v. a. to perforate, to
bore. v. n, to ache, to be in pain, to smart
Agôr, n. Pointe, extrémité. Skr. agra, adj. chief, princi*
pal. H. Kl aga> the front, the space in front of a house. voy.
angle. Zeitd, aghra, m. le premier, principal, chef. V. Sade.
Broeckh, p. 340. Hel. £xp«, sommet, extrémité, Atpot, sublime,
extrême, H. f\ agoo9 adj. forward, before, heretofore. Sa
(vey. sarô, êrf, tout) agôr agôr dja, marches tout à fait sur
le bord : ici agôr est adv. Deryavâkoro agôr djâsa, nous
allons (marchons) au bord de la mer. Agôr agôr, dji te djas
to ga», au bord, jusqu'à notre arrivée au village.
Agoré, k l'extrémité, cas ioc. d'agôr. H. ^ Kl ugaree, adv.
Before, forward, further on. Av agoré, virais au bord. Agoré
ki rezf (c) au bord de la vigne. Agoré térdov, (c) arrétes-toi
à l'extrémité. Ta niglistitar agoré katâr ki devryàl avri, (c)
et elle sortit au bord, hors de la mer (au bord de ta nier)«
Ki devryàl agoré, au bord de la mer.
12
— 130 —
àooràl, abl. ftagâr. Du bord. Maskardl ma dja, agordl
dja, ne vas pas du centre, vas par le bord. GM. iiA tyjv 4*p«v.
Agôri, agora, (As.) Cheval. H. \^ g,hora, a horse, a
cock (of a %\m),xoy. grast.jif gyhoor' (contr.of gjior'a) a horse.
Nul agôri (Tr. Àr. JjlJ na'l) fer à cheval — Bchi. Agorésa, à
cheval, lit. avec le cheval. Agôri valos, poil de cheval.
Akâ, pron. démonst. Ceci, o?>to$, voy. Gram. p. 71. Akhid
fem., aklé au pi.
Akanà, okanâ, akAi, kài, akangha, adv. Maintenant, nunc.
Ski*, k s'ana, a measure of time, equal to thirty kalas or
four minutes, a moment, n. adv. ks'an'an, for a moment
Instr. k s'a n'e n a, station, ks\ changé en k. IL ^1 aknoon,
adv. Now, koonoon, now, presently. GM. rcipa, *&&, H.
tutch,hun, adv. (Skr. tat ks'an'a) at that time, then. Gam-
puz. Aocana, adv. ahora. Akanà nâna teréla, maintenant il
n'a pas. Ta akanà teréla, et m. il a. Akanà nikliola, m. il
sort. T akanà naafâlilotar, et m. il est tombé malade. Akand
te khas, mangeons m. Akand kamaresén, m. ils arriveront.
Akand te dikàs, voyons m. Akanà kamavén, ils Viendront à
l'instant. Khinô isôm akanà, je suis fatigué m. Akanà pende,
so te keràs les'? (c) m. dirent-ils, que ferons-nous (de) lui?
Penghiàs pe godiàsa, so te keràv akanà? (c) dit il dans sa
pensée, quoi faire m. ? Akanà teréla yeky tchutchi kapiéla,
m. elle a un (enfant) qui boit (de la) mamelle. Djin akand
tchutchi piêla, jusqu'à ce moment, il suce la mamelle (il
tête), suc ripa. Akâi et fcdi, sont propres aux Nom. Zapàris.
Kài su te keràvï m. que ferai-je ? Ta vrakerdàs làkoro tchavô,
ta pendàs pe diâkey ta so kamkeràs akài dàde ? (c) et son
entant parla et dit à sa mère, et quoi ferons-nous m. ô mère?
Akanyhd, me parait être au Dat. 2, akanà ke.
AkanarIla, adv. Dès à présent, prob. akanarydl, akanarin,
Tr. shimdidjiq, à l'instant — Bchi. Akanarila tepenén léskoro
nav, Mahmûtiy (c) dès à présent, qu'ils appellent son nom,
Mahmoud. Ce terme est très rare.
AkarAva, akerâva, atcharAva, v. comp. 2 Cl. 2 Gonj.
part, akerdô. Gémir, soupirer. Comp. du Skr. ah a, ind. an
interjection, aha,ah, et du v. kerâva, faire. H. \i*\j£ karahna,
v. n. To sigh and utter ah from pain, to groan. Kuhrana,
— 131 —
lo groan (as a sïck persoti). H* Pers. ah9 l a fcigh, alas, À h
kama, to sigh— -Yates Introd. p* 194. But akarésa> (c) tu
soupires beaucoup, So akerés ? pourquoi gémis-tu ? Sôstar
akarèsaï pourquoi gémis-tu? Penghiâs lâkoro gadjô, me
terdva lut, djin vbèr bersh, toghi nan' akaïghiâs, (c) son
mari dk, je te tiens tant données, et ton cœur n'a pas sou-
piré. Prononcé quelquefois akiardm. Ah tchiriklte mo par-
nori, {dim*) m'vghi akiaréla, (c) ah ô ma poule blanchâtre,
mon cœur soupire.
Akatià, adw Ici. Àkà9 hi^ atid, ici, voy* atid.
Akatiar1ng> adv. Par ici. Besh aJcatiaring mi pen> (c) as^-
sieds-toi par ici, ma sœur.
Akatar, abl. d'a&d. D'ici, ii&hv, Hel. Evtar. Lat. hinc. Aka-
tar okatâr pushlids lèstcur, (c) d'ici et delà il lui demanda.
Àkatdr okatâr c(/a, d'ici et delà, vas. So kamésa akatar ? que
veux-tu d'ici? Akatdr kamadjâ^ j'irai d. Akatàt dikéla,
okatdr dikéla, o kher vudâr na terél, (c) il regarde (Voit) d.
il regarde delà, la maison n'avait pas (une) porte» 0 pakô
penghiâs, akatar ghelo péske, (c) le crasseux dit, .il s*en alla
d'ici.
AkarIng, akàrIn, rarement akarî, adv» Vers ici» Akarin
4la, viens de ce côté» Akarin te beshds, asseyons*nous par
ici. Mo tcho av afcart, (Nom. Zap.) mon enfant viens par ici.
Akavkà, pron» dém. voy» Gram» p. 72.
Akavà, pron. dém» voy. Gram» p. 72.
Ari,{As.) n. Oeil. Skr. a ks h i, h. the eye, voy. ya/c» œil.
Akialûni, Mât, prononcé par un Nom. des bords du Da-
nube. Ko berô djin opré akialûni, au navire jusque sur le
mât ; tome emprunté probablement des Grecs, parmi les-
quels il est aujourd'hui totalement oublié» En Candie, on
appelle *AxiX«*av une espèce de chêne. Bel. Obs. I. 16. p. 38.
Le môme arbre est appelé 'Ap(«, au mont Athos ; il est pro-
bable, que c'est la même espèce qu'Homère appelle A*tAov
pâXocvov. Odys. K. 242. Etal Se àpuoç yévv) tc£vtc, <pr;y6;, xifuptç,
«TV(t6Spuç, iXtyXourç, àjtiiXo;. Theoc. IX. 20. Peut-être on faisait
les mâts du bois de cet arbre. Cor. At. 5. p. 9.
Akhénghi. n. m. Fête, epulum, pi. akhénghia. P. *j*I
ahenyh, imp. v. ahenghideni trahere sonus, hurmonia, sym-
-%»
— 132 —
phonia. £*) akenghi, consonantia, concentus. — Vul. Tr.P.
ahenk. s. Préparatifs, action d'entreprendre, de se mettre à
faire quelque chose, ahenghi, s. accord, harmonie — Bchi.
Terme donné aux réjouissances bruyantes qui suivent la
célébration des mariages. Ta kerdâs yek barô akhénghi, (c.
Nom.) et il fit une grande f. Ko akhénghi kelghiâs, ik ont
joué (dansé) dans la f. Katar ko biâv nâpalal, kamkerén yek
akhénghi, (c) après les noces, ils feront une f. Khuyazdô len
te kerén yek ahénghi, (c) ils les appela pour faire une f. Ce
mot se trouve à la fin de plusieures contes, qui finissent
par des fêtes de 40 jours et de 40 nuits, h changé en kh.
Akhôr, akôr, m. Noix. Skr. a k o d'à. The bétel nut, Àreca
Faufel, or cateehu. Pers. Si*£ kerdui,& nut,a walnut. Hel.
xipwv, GM. xsp'jStov, Slav. kôkos', x«puà tv&xiî, Oec. vol. 2. p.
128 H. o^l ukhrot m. a walnut (the fruit of the Alêuri-
tes Triloba is also so called). Kermâliletar o akôr, les noix
ont été rongées des vers, Pinravdô akôr, noix ouverte, ex-
pression injurieuse des enfants envers eux, t comme tu
trompes.'' Ukrot, jugland, reg. nux, noix — Honig. vol. 2. p.
396, Aujourd'hui les Tch. comme les Grecs, appellent akôr,
la nux juglans. Te djas Variés o khurdô akôr, (c) que tu
ailles apporter la petite noix. Lias o purô i ruvlt, ko drom
akôr ghédelaSy (c) le vieillard prit le bâton, en chemin il
ramassait des noix. Terélas akhôr opré Uste, (c) il avait d. n.
sur lui.
AkhorIn, akorIn, f. Noyer. / akhorin nàna kerghids but
akôr, le noyer n'a pas fait (produit) beaucoup de noix.
àkhkôr, (As.) Noix, voy. akôr.
Akrâni, kràni, m., Cornouille, Hel. xpavcta, GM. ixpavti,
cornouiliier, les fruits xpivtia, Cor. At. vol. 2. p. 25. Lalaskd-
koro akrdni, la c. du pud. mui.=le clitoris ; propre aux
Nom.
AlavAva, 1. Ci. 2 Conj. part, alavdô, 4orme prim. injisitée.
Allumer, H. luo, f. The flame of a candie, any pointed
flame. Pers, jt\ seuy^H (alav) ignis flammans iji\ (atave}
tripus ferreus, cui olla imponitur, 2. Locus in quo ignis
accenditur. — Vul. J\ âlev, mieux Je 'alev, flamme, alevlen-
mek. v. t. Flamber, s'allumer en flamme, âlevi, de couleur
— 133 —
de flamme— Bchi. Ma muk te rnurddlionel, sostâr nânaêtik
ondpokU fodavés la, ne le laisse pas s'éteindre, car tu ne
peux pas de nouveau l'allumer. Alâv i yak, al. le feu. Alâv
yek yak mânghe, al. un feu pour moi. Talavâv les, ta te
djav ko ker, pour l'ai, et aller à la maison.
Alavindôs, gér. du préc. Yak djal alavindôs, le feu (in-
cendie) va en s'allumant.
Alâvghiovava, v. pass., part. alâvghi(ni)lo. Etre allumé.
Muk andré i yak, o shâstir, favekà aldvghiol &gôy laisse
dans le feu, le fer, et ainsi il s'allumera vite.
Âlbena, (Nom.) au pi. Souliers. Tchivén man o âlbena,
les souliers me coupent (me font mal). Ta dinâs te sivél po
âlbena, (c. Nom,) et il donna à coudre (raccommoder) ses
souliers.
Albenéngoro, Cordonnier. Ta o albenéngoro pendâs léske,
(c. Nom.) et le c. lut dit.
AlefandIs, au pi. Alefandises, Araignée. Hel. 6f«(vu,tisser,
vfimt, tisserand. Àvuçavmç et dvtxpavTput, araignée, en usage
parmi les Grecs de Roumélie. Cor. At. vol. 2. p. 368, v changé
en l. Alefandis, keréla arakhniés, (dtpa^vià) l'araignée fait des
toiles. Shulàv i arakhnid te nashél o alefandis, balaie les
toiles, qu'elles s'en aillent les araignées. Perdô isi o ker ka-
târ ko alefandis, la maison est pleine d'araignées.
Amàksi, m. Voiture, un usage parmi les Séd. Hel. &pag«
GM. 6pa£i(ov), voy. vordôn.
AmIl. voy. mal, compagnon.
Amarô, pron. pos. Notre. H. humara, pron. (gén, pi. of
tntiéri) oufs, our, f. amari, pi. — ré. Zend ahmaka, pron.
adj. noster, Y. Sade, Broeckh p. 346. Te tovâs amaré i/a*t,la-
vons nos mains. Amaré gavéskoro9 (c) de notre village. A-
mari gavudnéskoro, de n. villageois. Amaré guruvniâkoro,
de n. vache. Amarô dakâr, (c) n. roi. Amari mol, n. vin.
Amari ddi, (c) n. mère. Amari buturi, (dim.) n. travail. GM.
i 3ouXCtÇ« |i«ç. Amaréstar, (abl.) du n. Amaré kakhniâ, nos
poules. Amaré drakd, (ace.) nos, raisins. Naisâs i zen amari,
(c) la selle n'était pas à nous. Amari rakli kamnashél, (c)
notre fille partira. Amarô isi,penghiàs i tchâi, (c) U çst k
nous, dit la fille. Amarô kxer, n. maison.
— 134 —
AMRRÔL,Poire, pi. ambrold,xo\. Pukô. P. oyl coll w'jj^t
(embrat) pirum, y.\ (erbu) pimin — Vul. Tr. ty/ armoud,
poire — Bchi. Sar gudlé ambrold, (c) comme dos poires dou-
ces.— Campuz. brônda m. pera.
AmurolIk, f. Poirier.
Ambholknooro, adj. du gén. ambrôî, au pi. appartenant
à la poire, vendeur des p. Ambroléngheri tursbia, (Tr. jlJ!
turchu) des p. confites dans le sel ou le vinaigre.
Amén, pron. pers. Nous, voy. Gram. p. 66.
Ami. (As.) Grand'mère. H. [*\ umma (Skr. a m b a), mother.
H. Ar. J ootnm, f. mother, le baba, des Tch. Roum.
Amtér, (As.) Urine, voy. muter, comp. orp, (As.) argent,
rup* Tch. Roum.
AmunI, f. Enclume; terme très connu. Hel. ax(A6>vt dira.
(XKuovtov. GM. dp.6vt(ov), à(iovixi(ov), jpovoÇuXov, tronco d'incudi-
ne — Soin. Il est fort extraordinaire, que les Tch. forgerons,
même les Nom. Zaparis, ont emprunté ce terme des Grecs,
voy. loK (As.) enclume.
Améya, pron. Et nous ; formé d'amen, nous, et TH. ^ ou>
and, amênya (améya). Kamavds améya, et nous aussi
nous viendrons. Améya, te perds amarébrek,(c) nous aussi,
remplissons nos seins, (les poches de nos s.).
Anàpalal, a pleon. voy. nàpalal.
Anâyà, v.|prim. i Cl. 1 Conj., part. andô. Apporter, porter,
amener. Skr. n'î. to conduct, to drive or guide, to obtain,
to get. Dueere, addueera, portare. — Wg. Rad. Skr. an a y a,
îlnayana, bringing, ân'before n'î, to get. H, LM anna,
v. a. To bring (A, pref. and root n'î) to send, to forward.
Talchiàra andv les, demain je l'apporte. Kamandv méya
tâke, bakhsish, j'apporterai moi aussi à toi, des cadeaux.
Anghiôm (Aor.) tuke lové, j'ai apporté à toi (tûke, tibi,) des
monnaies. Avuklé o shel, andô len katdr ko dasikané, ces
cent (moutons), on les a conduit (du pays) des Bulgares, Dja
fanés les, vas apportes-le. O ruvlidkoro anêlas lâkoro manrô
ta Idkoro paru, (c) le bâtonnier (intendant) apportait son
(d'elle) pain et son eau. Aratti ghiliéndja anêlas len (c) pen-
dant la nuit, elle les amenait avec des chansons, (en chan-
tant). / rakli aratti anghids e papinên, (c) la fille pendant
— 435 —
la nuit apporta les oies. Katar anghiân les*? d'où l'as-tu ap-
porta ? Penghiàs o dakaranô raklô, i tcheni anghiân la, o
korô anghiân les? (c) dit le garçon du roi, la boucle Pas-tu
apportée? le bracelet Pas-tu apporté? Anghiâs mo gadjô
o korô ? (c) mon mari a-t-il apporté le bracelet ? Anén me
grastés, andé léske e grastés, uglistinids les, (c) amenez à moi
mon cheval, ils l'amenèrent à lui, il le monta. Andâs les pe
kjeréste, (c.Nom.) il l'amena à sa maison. An i métla,(B\û%.)
apportes le balai. Oléske anghiôm les, muklids ghelô péske,
(c) pour lui je l'ai apporté, il (le) laissa (et) s'en alla. An ti
tcham pashé me vushténde (ch. am.) apportes (rapproches)
ta joue près de mes lèvres. Ma éla, m9 an, (c) ne viens pas,
n'apportes pas. Ghel les te dadéste, teputchél, anghiân les?
anghiôm les, (c) apportes-le à ton père, s'il demande,Pas-tu
apporté ? (rép.) je Pai apporté.
Anghiarâva, v.caus. 1 Cl. 4 Gonj.,part. anghiardô, {andô,
part du v. anâva) d changé en gh par les Séd. andarâva,
Nom. Faire apporter. Me anghiarél, khaning ka kerén, ta te-
lâl katâr ki phuv, me kerél drom, (c) qu'il fasse apporter,
(ceux) qui font (creusent) les puits, et au dessous de la terre,
qu'il fasse (un) chemin (passage). Ta andardé len ko sarânta
kanghiria (c. Nom.) et ils les conduisirent . aux 40 églises,
(village entre Silivri et Andrinople). Tandardé len ko mudi-
ris (Tr. mudir) (c. Nom.) et ils l'amenèrent au gouverneur.
Ta anghiarghids vayunén ta guruvén, (c) et il fît apporter
des buffles et des bœufs.
Anghià kerâva, v. comp. 2 Cl. 4 Gonj., part, anghià
kerdô, (andô, part, du v. anâva, changé en anghià). Faire-
apporter, même sign. qu 'anghiarava. Besh, me akanâ an-
ghià kerâv len, (c) assieds-toi, moi je les fais apporter à l'in-
stant. Ka shunghiâs o raklô, anghià kerghiàs làkere penién,
ta khakhavghiâ(s) len ko azderhânia, (c) (Tr. azderhan), dès
que le garçon apprit (ça), il envoya, il fit amener ses sœurs,
et il les donna à manger aux dragons. Cette forme est rare;
on se sert d'anghiaràva.
Anaskerîzava, v. Mettre en ordre, part. ana$kerizd&, pro-
pre aux Séd. Etym. obscure. GM. StappCÇc» xcpfpœv, ajuster
oo faire une chambre. rvv«u« &t«ftutpéwtv, femme bien mise.
— 136 —
Cor. At. val. 2 p. 408. m^plC^ arranger. Peut tHre ivawuafr*»
a donné origine à ce v. Tch. Shùlavghiàs, anaskerizghids*
beshtôtar pe sherandéste, (e) il balaya, il mit en ordre (la
maison) il s'assit sur son oreiller. Anaskerizghiôm mokxer*
j'ai mis en ordre ma maison.
André, ané, an dé, Nom. ind. En dedans, Iv-càç. Skr. a n t ar
ind. Within, between, amongst,certainly, very well. a n ta r a
n. adv. Internai, intermediate spaee, inter, intus, in medio
(Lat. inter, goth andar) a n t a r a, interius, interior pars»
médium. — Bopp, Glos. Skr. H.Pers. j*i \ undur, prep. within,
inside, unduroon, adj. within» inner apartments, interior.
— Zend, an'tara, adj. Intérieur. — V. Sade, Broeckh, p. 340.
Campuz, andré, entre. André ko Ion, dans le sel. Djâsa andré
ko vent, nous allons (entrons) dans l'hiver. André te djebdle%
(Tr. w- ^ djeb) dans tes poches. Andrê ki khasliôi, dans l'ali~
ment, André ki damia, dans la prison. André pe rezàtey
dans sa vigne. André ko vesh, (c) dans la forât. André pe
kherê$tey dans sa maison. André me vastéste, (c) dans ma
main. André ko buké, dans les intestins. André ki tchérga*
dans la tente. Djin andré, plus en dedans, plus intra. Ta
yhelôtur andré veshidte (c. Nom.) et il alla dans la forêt. Ki
rez andré, dans la vigne. André léskere mutréde, dans son
urine. André lénde, au milieu d'eux. Ukhkinâ, ghelôtar*
viarghiâs i vuddr% ghelùtar andré, (c) il se leva, il alla, il
frappa à la porte, (et) il alla en dedans. Ghelô andré polinA-
te, (c) (ttoXw) il alla dans la ville, Andéko ves/*,dans la foret.
Andha'l, ind. abl. &' andré, De dedans, iocafcv. Ta andrdl
kutâr ko tulûmia, (Tr. ç^* tulum), sborizdds, (Slav. sbon\
sou, voix) o tchor (c. Nom.) et de l'intérieur des outres»
crièrent les voleurs. Ici on pourrait traduire, cria le voleur»
mais dans cette fable, il s'agit de 39 voleurs enfermés dans
les outres, Andrâl tdvdena, (c) elles coulent de dedans (les
e^nx). Kdnek djeno andrdl nan'avéla, (c) aucune personne ne
vient de dedans.
Andraluno, adj. tfandrê, Intérims» éwrtpuA*. Andmfunè
manù&h, les hommes en dedans ; terme rare.
Angâlj, f. Jiel. iy*.<ïkTK, GM. iy**Uci, Brassée. Yek angéli
kà$ht> une br. de bois ; botte, gerbe» Hel. x**(ré6Xn(ju*, GM, **•
— 137 ^
ptfotoç. Cor. At. vol. 2 p. 429, Ày**Xv) 3C*PTfw* — Xenoph. «cm-
brasser». JHniàs les angàli, (c) elle l'embrassa, lit. elle lui
donna un embrassement. Niglistô o ruvliâkoro, diniàs i
rakliâ angâli, (c) l'intendant sortit et embrassa la fille* GM.
éyitftXutÇc», embrasser, <iyxqcWa*ic, iyx«XUfj«t, embrassement.
Anga'r, s. m. Charbon. Skr. an gara, charcoal, whether
buraingor not, but more usually the latter :H.\j\ JT#1 ungara,
in. embers, sparks remaining in the ashes. — vangar, kohle
— Boehtl. Tom. IL p. 32 — Campuz, langar, m. carbon, lan*
garero, m. carbonero. Terâsa angâr, nous avons de char*
bons. Shushlé isi o angâr, les ch. sont mouillés. Tchiv o
angâr, jettes du charbon, Ladavdô angâr, chargé de ch.
Yektchuvâl, (Tr. J!^ tchuvdl) angâr kinghiôm, j'ai acheté
un sac de ch. Na isàs latché, isàs sushlé o angâr, ils ne sont
pas bons» ils sont mouillés les ch. Avaklé vendéste, nan'alè-
tar but angâr avryâl, cet hiver beaucoup de ch. n'est pas
venu de dehors.
Angaréskoho, adj. du gén. angâr, au sing. Qui fait, ou
qui vend du charbon. E angaréskoro o tchavô, l'enfant du
charbonnier. Sar angaréskoro, kalô isân, tu es noir, comme
un charbonnier.
AmgarU, s. f. Corvée- Tr. >ij& I anqarié, (le vulg. pron.
angharié). Corvée, travail forcé et gratuit— Bchi, GM. iyY*?1*'
Tovdâ len Ici angaria te djan, (c) ils les ont mis (forcés) pour
aller à la corvée. r
Angle, ind. Devant, avant. Skr. agr a, adj. chief, principal
prior, first, front, fort-part, agr e, cas loc, in front, in the
fore-part, — ante, coram, Bopp, Glos. Skr. H. X) aga, m. the
front» in front of a house, the fore part of a turband. agla,
adj. The fore-most, the first, the chief, the best âge, adj.
before, beyond, more, ago, already, formerly, forwards,
onwards,—*£ampuz, angeli, adj. anterior, anglal, adv. datan-
te, voy. agôr. Angle fusharél, avant de lutter. Angle lénde,
au devant d'eux. AngVaménde, au devant de nous. Po (GM.
m&, Hel. icXiov) angle, (c) plus en avant. Ghelôtor du trin
ares (6pc) angle, il alla deux (à) trois heures avant (l'heure
fixée). Ghelo angle, il alla au devant. Ta ulinôtar sar isàs
wgU,fc) çt il est devenu comme il était auparavant. Angle
— 138 —
te khas< avant que In manges. A nglétchalâv, frappas d'abord.
Angle le disiol, (e) avant qu'il lit jour. Angle kaldr ki Pa-
tranghi, avant Pâques.
Anglâl, ind. abl. d'angle, De devant, ep.7cpo<5&ev. Lias les i
raklt anglâl peste, (c) la lille le prit au devant d'elle. Anglâl
mande, au d. de moi, in è^po; [/.ou. Angle lénde, au d. d'eux.
Anglâl djâlas, ovokhiâ i tchâi, (e) au d., allait cette fille.
Anglâl mândar, au d. de moi. Anglâl pt>ste, (e) en sa pré-
sence. A nglâl ki vudâr, au d. de la porte. Beshtôtar anglâl
ko dakâr, (e) il s'assit au d. du roi. On voit par ces citations,
que les Tch. se servent souvent d'angldl* au lieu d'angle.
Anglâl dàva, v. comp. 2 Cl. 3 Conj. part, anglâl dinô.
Répondre, lit. qui parle au devant de nous. Ta o sarânta
pral, anglâl na rfm<?, (c) et les quarante frères ne répondirent
pas. / tchar anglâl na diniâs, (c) l'herbe ne répondit pasy
yoy. dukanô. Pushliâs katâr ko luludiâ, anglâl na dvné9 (c)
il demanda aux fleurs, elles ne répondirent pas. Tûya bâra
va dés anglâl? (c) et toi o pierre ne réponds-tu pas? Diniâs
anglâl o raklô, (c) le garçon répondit. Ta ai i bakhtalt, luis
(limas) la i dar. ta na délas anglâl, (c) et elle la misérable,
la frayeur la saisit et elle ne répondait pas. Cette expression
est rare aujourd'hui. II se servent ordin. du mot Tr. djevabr
réponse — Bchi.
Angledér, adj. comp. d? angle, Auparavant, anterïor. An-
gledér djanâea, ka isân latchô pamavô, depuis long temps
je reconnais que tu es (un) bon ami. Isâs angledér barava-
Zo, il était auparavant riche. Léskeri gadji telâl katâr kipfuv9
ghelitar adjài angledér, (c) son épouse au dessous, par la
terre vint plus vite (par un passage souterrain). Léstar adjài
angledér, (c) plus vite que lui. Angledér margkiàs,(\di cloche)
a déjà sonné. On voit que ce terme est en général un adv.
Anglaluno, anglalutno, adj. ftanglâL Anterior. Angla-
lunô ntanûsh, l'homme qui précède.
Anglunô, adj. le même que anglalunôf voy. palunô-
Angledunô, adj. d' angle. =angîalunô. Angledunâ râi9 le
chef précédent (de Tannée passée).
Angûst, angûsht. f. Doigt. Skr. a ngu r i, a finger, a toe,
an'g u 1 i,a iinger,a n g u s h t'a,the thumb,H. L^Ci \ ungoot\ha>
— 139 —
tfanmb, P. H. ungoosht, a finger. Pers. angusht, digitus ma-
nus et pedis. — Vul. Tchinghiâs pi angusht, il coupa son doigt.
Melalé isi te angustid, tes d. sont sales. Dantelghids léskere
angustid, il mordit ses d. Penghids o raklô, na terés yek khan-
liardô, ta khandés te angustiéndja ? (c) le garçon dît, n'as-tu
pas une houe, que tu creuses avec tes doigts ?
AngûI anghiùl, (As.) n. Doigt, an gui a, the thumb, a fin*
%er,ahguli, a finger, the tip ot an éléphant' s trunk, a toe,oon-
gulee, Pers. engusht, digitus, doigt. — Honig. vol.2. p. 388. On
voit que les deux formes du Skr. ont été retenues par les Tch.
AngustrI, angrustî, s. f. Anneau, bague, Skr. aiïgurf-
y a, a finger ring, angurlyaka, a finger ring. Hel, &«xt»~
Xt><% ^otxtûXto;, H. Pers. uLiXît ungooshtana, a ring, (parti-
cularly the one worn on the thumb) a thimble. Pers. angush-
ter, anghiushteri, anulus — Vul. H. Pers. ungooshturee, f. a
ring, particularly one worn on the finger, not applied to
that on the thumb. H. angût'hi, f. a ring worn on the finger
— Yates Introd. p. 193. Angrusti e biavéskeri, l'anneau du
mariage. Sotmakuni angrusti, ann. d'or. Tchordé lâkere an-
grustià, ils ont volé ses (d'elle) ann. Angrusti e baréndja,
ann. avec des pierres. Mi angrusti peravghiôm télé ki tâvla
(Tr. tàola\ (c) mon ann., j'ai fait tomber (à dessein) en bas
dans l'écurie. Ta gheli lias (liniâs) i angustri, (c) et elle alla
et prit l'ann. Tovdô teldl yek baréste, pi /mgrusti, (c) il mit
au dessous d'une pierre, son ann. Les Zapàris, pron. an-
grûsht, jamais angrusliti.
Ani, (As.) Oeuf, voy. vanrô.
Anù, (As. Tokat) Oeuf, comp. vanrô.
An, an!, in, en!, adv. Comme, &<, &«7ttp,Lat. ut. An khur-
dô tchavô isdn, tu es comme un petit enfant. Andinilô isdn,
tu es comme un fou. Lias la, uryavghiâs la, kerghids la ani
dakarni, (c) il la prit, il l'habillât il la fit comme une reine.
Ta pushliàs o rài, in kàskeri tchdi isânas ? (c. Nom.) et le
magnat demanda, de qui étais-tu fille ? GM. <*%v tCvoç xopu
fiffow ? Ta penélas, in tu kerdân kadaiâ buti ? (c. Nom.) et il
dit, comment as-tu fait cette affaire? Pen mdnghe, in dikâ-
va> manghin araklindn, (c. Nom.) dis-moi, comme je vois,
tu as trouvé des richesses. .4 n, est le sar, de la plup. des
— 140 —
Tch. Eut tchcribashi marél mon, il me frappe comme un
tcheribashi.
Apûrnes, icpow|Av(K, wpoOvo;, pruneau, xox*6fiiiX<x. — Pruna in
Damasco monte nata. — Plin. XIII. 5. — Cor. At. vol. 1. p.190.
Arakâva, v. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, araklô, part. Nom-
araklinô. Trouver, garder. Skr. r aks, to guard, to protect^
to cherish, to préserve. — Servare, conservare, custodire, de-
fendere, tueri, custodire pecudem (ç'A*tt&>)t pascere. — Wg-
H. rukjina, v. a, to keep, to put, to place, to hâve, to hold,.
to possess, to lay, to set, ruk,hwana, v. a. to cause to keep,.
ruclich,ha9 s. f. protection, assistance, patronage, shadow-
ing, safety, ruchch,huk, (Skr. raks'aka), a protector, a
keeper, a redeemer. a r a k s'a, adj. Preserved, defendedr
comp. d'à n'g et r a k s'. Disilotar, rdno i romni arakliâ(s}
les, ta délas les godi,(c) il fit jour, de bonne heure, la femme
le trouva, et lui donnait conseil (tov £vo*Wt«). Nâsti araké~
las o raklô tan, te del les, (c) le garçon ne pouvait pas trou-
ver (un) endroit (favorable), pour le frapper. Ghelttar, ara-
kliàs i mamia (GM. (&«|u&), (c) elle alla, elle chercha la sage-
femme. Ndstik arakliômas, (Aor. 2) tut , yek lav te penàv
tûke, je n'ai pas pu te trouver, pour te dire un mot. Rôdena
les, ta nàsti arakéna les, ils le cherchent, et ils ne peuvent
pas le trouver. Arakliom mo kxer tchutchô, j'ai trouvé ma
maison vide. Araklé pes o dûi manûsh, les deux hommes se
sont trouvés (se sont rencontrés). Kârin arakés edrabâ? où
trouves-tu les herbes? Ko yek, araklé but lové, (c) surl'irn*
ils ont trouvé beaucoup de monnaies. So f arakéna, tchoréna,
ce qu'ils trouvent, il volent, l,xi va tupoxju Tarakél o Del,
(Nom.) que Dieu (te) garde — te protège. Ghelô péske,arakli-
nds, (Nom. pour arakliâs) yek drom, (c. Nom.) il partit (et)
trouva un chemin. Tu manghin araklidn, (c) tu as trouvé
des richesses. Arakliâs pe dadés, andré ko vesh, (c) il trouva
son père dans la forêt. Te djav te arakâv yek puriâ, (c) que
j'aille trouver une vieille. Penghiàs e dakaréskey arakliom
mo pral, (c) il dit au roi, j'ai trouvé mon frère.
Arakavàva, v. caus. d'arakàva, 1 Cl. 2 Conj. part, arakav-
dô. Attendre. Sari i ratt arakavâvas,tonte la nuit j'attendais.
But arakavghiôm tûke, je t'ai attendu beaucoup. Dja, Va-
— 141 —
rakâva tut, vas* et je f attends. Amkavdô terdv les, je Pai eti
£arde, 6M. *A fy* çt*)wty|iivo>. Arakcwma ko drom, j'attends
sur le chemin. Ma atakdv mânghe, ne m*attends pas. 0
Dakar pushlids léstar, tu papinén arakiwés ? Ta ov pen-
ghiàs, arakavdva, (c) le roi lui demanda, gardes-tu des oies?
et il dit : je les garde* Ta arakavénas les, (c) et ils le gar-
daient.
àrâkliovàya, v. pass. araklô-wvdva^arâkiovava, arâpio*
vava, part. arâkli(ni)lo, ardki(ni)lo, arâpi(ni)lo. Etre trouvé.
Arakavghiâs dez bez dtoés, te arakét manûsh tebolél o tcha-
vô, nariarâpilotar manûsh, (c) il attendit dix à vingt jours,
pour trouver un homme qui baptiserait l'enfant, aucun
homme ne se trouva. Dans cette citation, on rencontre les
trois formes d'arakdva. Aràpilotar o manûsh, l'homme fut
trouvé. Aràpilotar pour arékUotar, est propre à tous; O
tchordicané arœpiletar, les (choses) volées ont été trouvées.
Bakritckmô mas ndn'ardpiol, viande d'agneau ne se trouve
pas. — arâkHovela, curdkiovel, arâkiol, arâpiol, 3 pers. du
Prés, de l'Indic. au sing. Kaméla tut a dakaranô rakUt, Mm
fardpiolj (c) le garçon du roi te veut, pour se trouver avec
toi (s'aboucher).
ArAtt, (As.) nuit, voy. ratt et wrattL Arâtt iri, iî est nurt
ArattI, adv. a pleon. cas loc. de ratt, nuit, voy. Fétym. à
l'art ratt. Pendant la nuit, Hd. «i*T*»f>, Lat. nocte, — Cam-
puz : curachi, f. noche. Ukhkiné aratU, aie ko kher, (c) ils se
levèrent pendant la nuit, (et) ils vinrent à la maison. ÀratU
rovélas, (c) pendant la nuit il pleurait. Aratti favés mdndja
ikitané, rnelatu les léstar, (c) pendant la nuit que tu viennes
avec moi ensemble (que tu m'accompagnes), moi, je te
prends de lui. AratU béndilotar, (c) il nacquit pendant la
nuit Ghelôtar aratti o Tôdis (n. pr.^ ko kher, (c) Todis allia
à la maison, pendant la nuit. Isi but aratti, (c) (il) est très
nuit=très tard. AratU pour ratt est usité très souvent par
tous. I rakli terêlas yek dukanés, ta kdth9aratti, (GM. xrfOc)
avélas Idke, (c) la fille avait un amant, et chaque #nuit il
venait chez elle. Ndnastik sûttiliom aratti9 je n'ai pas pu
m'endormir pendant la nuit. Aratti isi, ndnastik nikliovava
avri, il est tard, je ne peux pas sortir dehors. Aratti pngho-
— 142 —
milotar, (GM* l*dtyfoM, v. imp.) il agelé pendant la n. Taratti
ka ktuinas, ka piéitas e voivodàsa, (c Nom.) et pendant la n.
tandis qu'ils mangeaient, quils buvaient avec le voivode.
Aratti ghelôtar ko gav> pend, la n. il alla au village. Okeras
{xaipo;} isâs aratti but sudrô, le temps pend, la n. était très
froid. Sottidn latchés aratti ? as-tu bien dormi pend, la n.?
Yek far aratti, une fois pend, la n. Aratti aratti ka anélas i
rakli e papinén, (c) pend, la nuit (répét. fort tard) lorsque la
fille amenait les oies.
Aratt¥TNô, adj. du ratU nuit, a pleon. Nocturne. Hel.
Ahattiàkoro, adj. du gén. ratt>a pleon. Nocturne. Arat-
tiâkoro tchor, voleur de nuit.
àrâttiovel, v. impers, pass. a pleon. Ratt-uvdva, on dit,
rdttiovel et arâttiovel, rdttiol et ardttioL Part, râttilo, ardt-
tilo, rdkilo, ardkilo, t changé en fc, et quelquefois ardpilo,
Le verbe avec l'a pleon. est plus général, selon ma propre
expérienco, voy. Gram. 115 Ardttilotar, il fait nuit, GM. evi-
xT<D0t. Ardttinilotar o Del, (ch. Nom.) Dieu a fait nuit=il
fait nuit. Ici le part, est intègre. Aujourd'hui on dit ardt-
ti{ni)lotar. Del, pour Devél. A rdttiovel, il fait déjà nuit. A rdt-
tilotar, alôtar ko kxer lakoro gadjô, (c) il fit nuit, son mari
alla à la maison. Ukhkiné, ardttilotar, léskoro kak angldl,
ov paldl ko bidv ghelétar, (c) ils se levèrent, il était (déjà)
nuit, ils allèrent à la noce, son oncle en avant, lui derrière.
A rdttilotar, beshté o trin borid te khan manrô, (c) il était
nuit, les trois mariées s'assirent pour manger du pain.
Arkhevàva, v. Commencer. GM. ap^lca, apx^w. Arkev-
ghids te kelél, (c) il commença à jouer. Arkevghids terovél i
rakli, (c) la fille comm. à pleurer. Arkevghids léskoro dat te
rovél, (c) son père comm. à pleurer. Souvent ils prononcent
arkAvava, GM. ipxrico, pour Açyvm.
ArkItchi, ARTCHiTCHi, artètchl Etain. La première forme
est la plus générale; terme inconnu à la pi. des Séd. qui se
servent du kaldi. Pers. )>jj\ erziz, plumbum, stannum. — Vul.
H. P. xtrzeez, s. f. tin.
Armàn, armaniâ, s. f. Imprécation, GM. x*Tapa, Skr. ar-
mait, n. Adisease ol the eyes. P. Jvj\ arman, suspiratio.
— 143 —
desiderium, moeror, œrumna, afflictio, pœnitentia,— Vul. Tr.
mnan, repentir — Bchi. Pukkhto <j^j' armdn, m. Regret,
sorrow, ind. woe, alas— Bellew's Dict, London, 4867. Im-
précation très commune parmi tous les Tch. Presque tou-
jours unie à des verbes. En la comparant aux imprécations
des Turcs, et des Grecs, on est porté à croire, qu'armân
signifie cécité, résultat de la maladie des yeux. Tr. cu~J J j J>
kior olsun, qu'il devienne aveugle. GM. va tuçXinGft, tiçXav
™ *X?K > cEue DieU te rende aveugle. Comme le G M. riçX«,
cécité, signifie souvent imprécation, xorretpa, Hel. àp«, aussi
ce terme armdn, dont le sens prim. a été oublié, signifie
aujourd'hui imprécation, malédiction. Tic** riç Ta y.ir\i *ou.
possà tu esser cieco, il che è una imprecatione — Som. Les
Tch. avec lesquels j'ai causé de ce mot, le traduisent par
pXarçDpfa, ***âpa. Tr. kiufr. Le mot Pers. paraît avoir
une grande affinité avec le terme Skr. Te terés mi armàn,
que tu aies ma malédiction. Te terés e Devléskeri armân,
que tu aies la m. de Dieu. E Panayakeri armân, la m. de la
Vierge, GM. flavayîa. Te terés m'armaniâ, que tu aies ma m.
G M. VA JÇQÇ TTJV KOTapgV fXOU.
Armàn, armaniâ dâva, v. comp. 2 Cl. 3 Conj., part, armàn
dinô. Maudire. 0 armandiné alétar avatiarinyy ta diné ama-
ré djorés, les maudits sont venus par ici, et ils frappèrent
notre mulet. Ma vrâker mânsa, armân dav tut, ne parles
pas avec moi, (car) je te maudirai. Armandinéya, (voc.) ma-
ledicte. Armandiné manûsh, homme maudit, Hel. êicapatoç,
GM. xocTopapivoc. Dukdla te del armân, il aime à blasphémer.
Annan kamaddv tut, je te maudirai. Te na des man arma-
niâ, me kamadjdv mdnghe, que tu ne me donnes pas de la *
m., je m'en irai. Tu parie, (voc), diniân man armaniâ, ka
panghiôm te korél (c) toi ô vieille, m'as-tu maudit, parce
que j'ai cassé tes pots ? / puri penghiâs, na mo raklô, na
diniôm tut armaniâ, (q) la vieille dit, non mon garçon, je ne
t'ai pas maudit.
Ârvani gârvani, f. Bulg. gârvari, raven — m. Dict. Hel. èç
x6pax«c, [ impréc.) au diable. Ar. v^ ghurab,\A. J^t j*ghirban
Corvus, cornix, — Freyt. Terés manghinbut, takhidva te mc-
xés, ârvani gâwani kantuvél to kher, tu as de grandes ri-
— 144 —
chesses, demain si ta meurs, ta maison sera anéantie. Ar-
mani gdrvani te atchél te sheréstar, ce passage, difficile k
traduire, signifie, tu sera anéanti par ta téte,aspar ta mau-
vaise conduite.
Asàn, Roue. Skr. a r a n, n. the spoke, or radius <A a wheeL
Arzùn, (As.) Blé» P* yj jj' (erzen), milium — Vul. H. Pars.
urzun, n. millet seed ? (Hind. tchind, Panicxxm pilosum. —
Roxb), voy. kurmi.
Asâvà, v. prim. 1 Cl. 1 Conj., part, asanô. Rire, Skr. h a s,
to laugh, to laugh at, to ridicule. — Ridere — Wg. Skr. basa,
m. laughter, laughing, laugh. H. U~» hurisna, v. n. to laugh.
husana (prop. hurisana), v. a. To make (one) laugh, to
cause to laugh. hanse, L laughter. kusa.ee (prop. hunsa,ee\
ridiculing. Hunsee, t sport, fun, laughter, hasneh, risus,
rire — Honig. vol. 2. p. 440. La cons. initiale du Skr. et de
FH. est muette dans le Tch. So but asdsa ? pourquoi rifr-
tu tant? Ma àsa, ne ris pas, voy. Grain, p. 102. So dikés
fasâsa? que vois-tu et tu ris? Sar dinilô asdsa angldl
mdnde, tu ris comme un fou devant moi. 0 dakdt djâ-
las V asdlas lasa, (c) le roi allait et riait (s'amusait) avec
elle. So oses ? pourquoi ris-tu ? Te djas, f osas lasa , (c)
allons rire (nous amuser) avec elle. But bari buti isiy fa$â+
las (c) c'est une grosse affaire et il riait. I rakli gheravghids
pes, ta shunélas ka asdlas, (ch. am.) la fille se cacha, et elle
entendait qu'il riait. Vrakerélas man pe môsa o asanô, (ch.
am.) le moqueur me parlait avec sa bouche, asanô, part.
rian% GM. ytk<xcr6;..
Asavàva, v, caus, d'asâva. 1 Ci. 2 Conj., part, asavdô. Faire
* rire, tromper. Parmi les Grecs, y*Xô, a très souvent lasign.
d'czTwcTû. Les Tch. en général préfèrent le v. khokhavdva,
tromper. Kamasavdv tut> je te tromperai. GM. 6à «è yiXdta*.
Asàniovàva, v. pass. asanô-uvâva, part. asdni(ni)lo. Rire,
même sign. que la torme prim. asdpa. But asdmUom, j'ai
beaucoup ri. O raklô asânilotar, ka penghids i phuri ovokA
lav, (c) le garçon rit, dès que la vieille prononça ce mot.
Asânilotar o raklô, ta ghelô péske yavré mahalate? (Tr. ma>»
hala), (c) le garçon rit et s'en alla dans un autre quartier.
Asaibé, n. abst. du v. asavdva, asa(v)ibé, Rire, éclats de
— 145 —
rire. Aoaklè katundtar shunghiôm but asaibè, de cette tente
j'ai entendu de gros rires. Asaibnâsa, (Instr.) avec des rires.
ÀSAi, gér. mutilé du v. asâva, asai(ndôs)y en riant. Aaai
osai djdla, (c) il va en riant, voy. Gram. p. 105.
Asindôs, asaindôs, gér. d'asâva et d'asavdva. Asaindôs
nashtotar, il partit en riant.
Asavkô, Pareil, pron. dém., voy. Gram. p. 75.
Àsfo, m. Prunelle. H. ^j^i ^ a&pas, vicinity, circonfé-
rence^, adv. around, on ail sides. Ce terme, très peu connu,
se trouve dans une chanson amoureuse. Ahmo asfo,ten'u-
vélas yek tchungdr pashé te keréste, (ch. am.) ah t ma pru-
nelle (prends garde) qu'un malheur ne survienne près de
ta maison. Ah, mo âsfo, ka isân zorali, (ch. am.) ah ! ma
prunelle, que tu es dure (inflexible). Il m'a été traduit par
prunelle, GM. *6pn toO parioo. La pupilla delV occhio.— Som.
voy. gulô, qui a souvent la même signification.
Asfa, âsva, àspa, n. au pi. Larmes. Skr. v à s h p a, m.
vapour, hot mist, steam. A tear, v à s p a, vapour, tears,
v S s h p à k u 1 a, adj. Interrupted by tears — Liebich. schwa9
die Thrâne — Boehtl. yashwâ, Thrâne. — Askh, iachryma, lar-
me, Honig. vol. 2. p. 396. Il m'a été impossible de savoir, s'il
existe dans la langue, le sing. d'ds/a. On ne connaît pas
d'autre forme. Asfa tchoriona (tchôrdovena) me yakéndar,
(ch. Nom.) des larmes coulent de mes yeux. Léskeri yakd
pérdiona dsfa, ses yeux se remplissent de larm. But dsfa
tchordds, (Nom.) elle a versé beaucoup de larmes. Asfa diné
me yakéndar, (ch.) des larmes ont coulé (donné) de mes
yeux. I tchirikli tchumidelas les e raklés, ta katdr e tchiri-
klidkere yakd, tdvdenas âsfa, (C) la poule baisait le garçon,
et des yeux de la poule, coulaient des larmes.
Asharàva, voy. Ushardva.
Âslia, f. Crèche, mangeoire. Slav. Ydsltf, çakvu, Oec. vol.
3. p. 368. — Bulg. ydsla, manger, crib. — M. Dict.
ÀsiiARKNGORO dudûm. Les longues courges appelées par les
Turcs, asmd kabdk. Tr. L**t asma, pendu, treille, chasselas
— Bchi, voy. dudûm. i
Astalô, m. Piastre, monnaie, presque exclusivement em-
ployé par les Nom. Sri^*, ÏXtyxv n xpu*&. ipyupa V %*k*z
13
— 146 —
vt|i.i#u*Ta, inh ri fotà|/xva, liyouv %\iyiÇ6[Ltv*. Cor» Àt. vol. i. p.
83. 2Tarhp, espèce de monnaie, — id. p. 173. STctrop tb Çiytov.
Phot. Terésa khurdé astalé? as-tu de la petite monnaie?
Yefc astalô, dui astaU\ une piastre, deux piastres, Ne o yek,
ne o yavér, linds o astalô, ni l'un ni l'autre, ne prit la p. De
man avaklé o astalé, donnes-moi ces monnaies. Pers. j L=— 1
astar, pi. asatir, pondus quoddam indeflnitum et varians,
quum hîc decem, illic sex drachmarum cum semisse pon-
deri aequet— vox e Gr. *TaT7)p, corrupta esse videtur. — Vul.
A propos de ce terme, Ascoli Zig. p. 17, dit : « Paspati's
vergieichung mit Pers. astar (Vul.) mag mehr werth haben
als er ihr zutraut.» Peu usité par les Séd. dont plus, ne le
connaissent pas.
Asïaràva, Saisir, prendre, part, astardô. Skr. s t r i, to
cover, to clothe, to spread on, or over, to strew. — Sternere,
expandere — Tegere, operire.— Wg. Hel. «rropéw, «Tpwwiw.
Lat. struo. Slav. strôiu et ustroyâiu, mettre en ordre, Oec.
vol. 3. p. 116. Probablement les Tch. de l'idée de couvrir,
protéger ,préserver,ont formé leur v. détenir* saisir, prendre.
— Campuz, estardar, a. encerrar, estardado, m. preso, en-
carcerado, estaribel, f. carcel. Ta astardô les, ta partie léskere
mussid paldl, (c) et on le saisit, et ils lièrent ses bras par
derrière. ^4 kaklés tchiriklés, kamastardv les* (c) cet oiseau,
je l'attraperai. Kamavén i kalid Vastarén tut, (c) les négres-
ses viendront te saisir» Astardv matché, je prends des pois-
sons (je pèche). Ta e trinén, astardô len, (c) et les trois, il les
a pris. M' astdr les, te na khal tut, ne les prends pas, pour
qu'il ne te mange (dévore), (paroles d'une mère à son entant).
Astard' amén ta donén, (c) ils nous ont pris tous les deux,
GM. jtal toùç 8tiû>. Dui vast astarghiôm len, ta tu,vrioghi asta-
résa, (ch. am.) les deux mains je les ai prises (je les tiens) et
tu a (tiens) mon cœur. M'astdr man, ne me touches pas.
GM. (dj jte ffiavTj;, (xy; ^ey^^vc- ï* astardds les o Rom, i romni
ta o tchavé, (c. Nom.) et le mari, la femme, et les enfants
le saisirent. / shubdria (Tr. suvdr) manghén Vastarén les,
les soldats cherchent à le prendre (arrêter). Pelé paldl leste
V asturén les, ho drom ka nashélas, astardô les, gheldô les ko
konàkos, (c. Nom.) ils le poursuivirent pour l'attraper, on
— 147 —
l'attrapa pendant qu'il était en route, on le conduisit à
l'hôtel (du gouyern). Tr. qonàq, hôtel, résidence des gouver-
neurs— Bchi. Astarén akavkà drom, (c) prenez ce chemin.
Astarghiâ{s) les, léskoro o rashâi, ta marghiâ(s) les, (c) son
maître le saisit, et le frappa. Ndsti astarghiôm les, je n'ai
pas pu l'attraper. To khôros, (x*p&t) latchés astâr les, ta danse
tiens la bienacontinues à danser. • Entreprendre, se mettre
à» Astarél irakli, te kerél e rakléske, yek yatrikô, (GML
yweTpixà(v) hxTfiKÔy), (c) la fille se mit à faire un médicament
pour le garçon. Astarghids o ruvUâkoro, te bitchavM yek lit
Idkere dadéste, (c) le bâtonnier se mit à envoyer une lettre
à son père (d'elle). GM. mavo, appigliarsL — Som. Ka dikéla
léskeri dâi, niglistitar avri katdr ko vudâr, lias yek kasht
pe vasténde, astarghids te marél les, (c) dès que sa mère (le)
vit, elle sortit dehors de la porte, elle prit un (morceau de)
bois dans ses mains (et) se mit à le battre.
Astârghiovava, v. pass. astardô-uvdva, part. astérghi(ni)~
lo. Etre saisi. Kon fastârghiovel, kamatchinén léskeri koriy
(c) quiconque sera saisi, ils couperont son cou.. T astdrdilian
baré gadjénde, (ch. Nom.) et tu as été arrêté chez les grand»
étrangers, (au milieu de).Yek alepûy(GM. éfttic*&,Hel. fk&m&Y
astâr ghilitar, un renard a été pris. Astdrdilo o tchor, (Nom.)
le voleur a été arrêté.
Astaribé, n. abstr. à'astarâva, Prise.
Astardî, n. f. Ge qu'on tient, part. f. dastaréva. — Sfaur-
die, a prison, to confine, hold— Simson, p. 333. Vasténgheri
astardi, (Nom.) ce qui est tenu par les mains,, bâton.
Astarghiâ kerâva, v. comp. 2 Cl. 1 Conj., part, astarghiâ
(astardô) kerdô. Faire tenir, fortifier. Arkepsdilen to temélï
te astarghiâ kerén les, (ch.) GM. ipxtyo*, %xt<wtv ** fapft^ov)*
ils ont commencé le fondement, pour le faire fort.— Extr.
d'une vieille chanson, connue de tous les Tch. Séd. et
Nom.
Astaràva, Aiguiser, plus propre aux Séd., part, astardô.
Astardva i tchuri* j'aiguise le couteau. M'astdrla, ne l'ai-
guises pas. Astâr i tchuri te tchinél, aiguises le couteau (pour)
qu'il coupe. Astarghids léskeri tchip te kushél man, il a ai-
guisé sa langue pour m'injurier. Abôr diniân, V astarén to-
— 148 —
mare tchuridl combien avez-vous donné, !pour aig. (pour
quil aig.) vos couteaux?
Astàrghiovava, v. pass. astardô-uvàva, ynrt. astdrghi(ni}~
/o. Etre aiguisé. Astdrghïlitar i tchuri, le couteau a été ai-
guisé.
Aster, f. Selle, bât. Skr. a s t a r a, a eovering, a coverlet,
a blanket tlirown over the back of a horse or éléphant. H.
Pers. f~\ iistur, Lining, ustur karee, plastering. Pers. f~* \
{aster). Interior pannus vestis. — Vul. Tr. aster, com. astar,
Doublure — Bchi. Terme peu connu. On désigne ordinaire-
ment par ce mot, tout morceau de drap mis sur le dos de
l'animal, au lieu de la selle. Tchidel i grasnid, tovél i aster,
(c) il tire (fait sortir) la jument, met la selle. Tov i aster,
(c) mets la s. Tovghids léskeri aster, ta léskeri zen, (c) il mit
(sur le poulain) son drap, et sa selle. On voit par cette ci-
tation, qxïastér est le drap grossier, mis au dessous de la
selle.
Asti, (As.), Skr. asti, il est. 3 pers. sing. de Findic. du
v. Skr. a s, to be. Hel. c<jt(. Pers. w~ I (est) — Vul, Inst. L,
Pers. p. 119. Ce terme a la sign. d'avoir. Tr. j'j var, verb.
impers, il y a, ce qui existe, ce qui est et se trouve quelque
part. — Bchi. Masi esti ? y a-t-il de la viande ? (avez-vous
de la), bhnika bani esti"? avez-vous de Peau ? Dirni ka, votre,
Maglii dost (Tr. w*-^ dost) asti, j'ai (un) ami. Maghi dush-
man (T\\ ^r**** dushman) asti, j'ai (un) ennemi. Mihi est
amicus, inimicus. Asti, qui est Péquiv. d'm des Tch. Roum.
est inconnu à nos Tch. même à ceux qui habitent la province
de Bithvnie.
Astrâki, f. Espèce de pâte, qu'on expose à Pair pour
blanchir. GM. à*Tpa*ia, terrazza fatta con calce et cimento
grosso — Som ; a<rrpaxtà dérive d'&rrpaxov, car les coquilles pi-
lées entraient largement dans la composition du ciment. Le
terme est très connu dans les îles de P Archipel, et presque
oublié par les habitants Grecs de la Roumélie.
Ata, (As.) Farine H. ^ I at'a, flour, meal, voy. vanrô.
Amiki ata ghesvuvL notre farine (est) de blé.
Atià, até, adv. Ici. Skr. a t r a, ind. in this place, hère,
herein. H. id,hur, adv. hère, oodjiur, there — Zend. adha,
— 149 —
âdv. hîc. — V. Sade, Broeckh, p. 344. avadha, hîc, id. p. 344
— Burm. etay% hère. As. Res. vol. 5 p. 238. Atid iscfon, je suis
ici. Atidéla, viens ici. Udjdker mdnghe atid, attends-moi ici.
Mi bakht atid isi, (c) ma fortune est ici. Tu, so rôdenas atid?
(c) toi, que cherches-tu ici ?
Atekés, adv. Par ici. So kerés atekés f que fais-tu par ici?
Prob. atidke. Dat. 2 comme akanghd, akandke.
Atâr, atiâtar, abl. d'até, atid, ici. D'ici, Atdr avdva, je
viens d'ici. Atdr tûna, perddl tûna, (Tr. Lî J» thouna) (ch.
am.) d'ici le Danube, delà le Danube. Te nashés atiâtar, que
tu partes d'ici. But dur atdr, très loin d'ici. Atdr ndna di-
kiol (dikliovela, dtkliola, dikliol, dikiot) d'ici on ne voit pas
GM. ftàv faivtT«i. Atdr ka kadjàs, isi to drom, yek kalisuk&r,
(c) par ici où tu iras, il y a sur le chemin, une jolie né-
gresse.
AtgharAva, voy. Akaràva, part, atchardô. Soupirer. Sar> o
divés atcharéla, (c) toute la journée elle soupire ; forme rare»
Atchàva, v. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, atchilô. Le v. Skr.
a t c h, to go to or towards, to worship, ressemble pour la
forme au v. Tch., mais la signification en est si différente
qu'on ne peut pas penser à cette rac. Skr., à moins que le v.
n'eût une signif. pareille à celle du v. Tch. Opré pirénde
atchdva, je reste sur pied (pi.), GM. «raxojxat sic to icotyi, se
tenir debout. Atchén Devlésa, restez avec Dieu (Salut, très
com. parmi les Tch.). So atchilô te kerds ? que reste-t-il à
faire ? Ndrï atchilô pakiaibé, il n'y a plus de confiance. Saré
nashtétar ta me, atchiliôm kôrkoro, tous sont partis, et moi,
je suis resté seul. Kçn katchél teméliéstel (GM. fltpUXwv)
(eh.) qui restera au fondement? O MaJimûtis atchilô kôr-
koro, (c) Mahmoud resta seul. Atchilé yek gavéste, (c) ils
restèrent dans un village. O raklô penghiàs, m' atchén tûke,
purie, (c) le garçon dit qu'elles (les monnaies) restent à toi?
6 vieille. Na, mo pral, yek mûrsh alô, atchilô yek ratt, (c)
non, mon frère, un mâle est venu, (et) il resta une nuit Até
atchilôm, (Nom.) ici je suis resté, até pour atid. Atchilôtar
yek kherf une maison resta, (après l'incendie).
Avakà, avka, pron. dém. composé, av-akâ, voy, avdivés,
fem. avakhid, pi. avaklé. Ceci, GM. «toOtoc . Avaklé ka pendv
— 150 —
tûke, (c) ces (choses) que je te dis. Avakâ sikavél, ceci
montre. Avakhiâ i buti uvéla, cette affaire est possible, GM.
Yfverat. Tr. olur. Avakâ bersh, cette année. Saisi avakâ?
qu'est-ce que ça ? Sar penéna avakâ? comment appellent-
ils celui-ci? pour avaklés. Me avakhiâ mol kinàva la, moî
(même) j'achète ce vin. Ainxkâ îil, cette lettre, jfvakhïâ suv%
cette aiguille. Avaklés e tchorés, (ace.) ce voleur. Avakhiâ
butiâtar, (c) de ce travail. Avakâ tan, (c) cet endroit, pays.
Avaklè rakliâ, ces filles, Avakâ divés, ce jour. Avaklè tanéste
dans cet endroit, voy. Gram. p. 71.
AvatiA, adv. comp. av-atîâ, voy. avdivês. Ici, Avatiâ tov-
ghiôm tes, je l'ai mis ici. Avatiâ, amaré tanêste, ici, dans
notre endroit (pays). Avatiâ, so k^p isi ta so tchesmés? (Tr.
**-i^ tchesmé) (c) ici, quelle est (cette) maison et quelle est
(cette) fontaine ? Beshéla avatiâ pashé,i\ demeure prèsd'icL
0 phurô penghiâs lâke, so rodes romnie avatiâ? (c) le vieil-
lard lui ditque cherches-tu ici Ô f.? Avatiâ isôm,]e suis ici.
Avâtiarîng, adv. Ici, par ici, GM. êS^s, Hel. iSt inr, Dor^
&8t rat. Cor. At. vol. 4. p. 112. Dâde, me avâtiaring liôm e-
viziriéskeri rakliâ ntânghe, (c) ô père, moi ici (étant dans ce
pays) j'ai pris (en mariage) la fille du vizir. Ta penghiâs:
avâtiaring telé> (c) et il dit : en bas, par ici. Mo dat, mopral,
nan' isi avâtiaring, (c) mon père, mon frère, ne sont pas-
par ici. Penghiâs lâke o raklô, sar ulinô tuke phurie, (voc.)>
ka aliân avâtiaring pashé mande? (c) le garçon hii dit,
comment se fait-il (devenu) que toi, ô vieille, tu es venue
par ici, auprès de moi? Shunghiâs ka isâm avâtiaring, il a
entendu que je suis par ici. Besh tu avâtiaring, me kadjâv
me dadêste, (c) assieds-toi par ici, moi j'irai chez mon père.
Avatar, adv. ahl. à' Avatiâ, D'ici. Abôr dur isi avatar? à
quelle distance est-il d'ici? Nashtétar avatar, (c) ils sont
partis d'ici.
Avâva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj., part. Séd. alô, Nom. avilô.
Venir. Skr. av, to keep, protect or défend, — Juvare, tueri,
ire, adiré. — Wg. Skr. v a y a, to go, H. U t ana, v. n., to
corne, to be, anatee, f. the coming of an army, the approach
of a friend, ava ja,ee {ana, to corne and U U> djana, to go) f.
Coming and going. Aor. Nom. avilôm. Il me paraît que le
— 151 ^^
part, des Sèd. alô* n'est que cette forme afèijlâ. Avâva katâr
ko gav, je viens du village. Avâva me prvléskoro keréstar,
je viens de la maison de mon frère. André avâva, je viens
dedans» j'entre, Hel. cpêaivc*. Ta tûya kamavés* et toi aussi
tu viendras. Ta ovokd kamavél, et celuMà viendra. Me avél
me resavél, (ch.) qu'il vienne, qu'il arrive. Kdstar alidn ? de
(la part de) qui es-tu venu? Méya kamcwâv, et moi aussi je
viendrai. Tûte avàva, à toi je viens. Ta unghmitar avilitar
pe roméste, (ch. am.) et elle se leva, et vint chez son mari*
Rom avéna Stirpanéskere panayiréstar, (GM. «av«y<ipi, HeL
iwtvrfyupK) (ch.) des Tch. arrivent de la foire de Stirpan (vil.
de la Roum.). Ta pendâs léske, djanés, avdvas te kheréste ta
mangdvas khanrik lové, (c. Nom.) et il lui dit, tu sais (que)
je venais à ta maison et je demandai un peu d'argent. Trin
•divés nâri alôtar (c) (depuis) trois jours il n'est pas venu.
T avél man te dav tut, et il me vient (l'envie) de te frapper.
Dikélas o voivôdas ndri alô o tchor, (c) le voivode vit (que) le
voleur ne vint pas. Penghiâs i phuri, akand avéna, (c) dit la
vieille, ils viennent à l'instant. O Djut kamavél te lel o vanrô,
(c) le juif viendra prendre l'œuf. Pende e rakliénghere dot,
khuydzen (GM. x*uyiàÇto) les, tf avél opré ko kher, (c) les pères
<les filles dirent, appelez-le qu'il vienne (monte) sur la mai-
son. Te djav Vavàv, (c) aller et venir=que j'aille que je
vienne. / gadji djal avéla, (c) la femme va (et) vient. Avdi-
vés o dalcaranô raklô alôtar, yavré duyenéste ghelôtar, ta
mande ndn' alôtar, (c) aujourd'hui le garçon du roi est venu,
il est allé à d'autres boutiques, et chez moi il n'est pas venu.
Gadjéya, (voc.) avéla tûte, (c) ô mari, il vient (viendra) chez
toi. Kdrin isï mo pral ta ndn9 alôtar ? (c) ouest mon frère et
pourquoi n'est il pas venu? / rakli penghids; nânastik avâva
tûsa, (c) la fille dit : je ne peux pas venir avec toi. Ta tu
kdnna kadjds, ta kavés ? (c) et toi, quand iras-tu, et (quand)
viendras-tu ? Penghids i rakli, méya tûsa kamavàv, (c) dit
la fille, et moi aussi je viendrai avec toi. Av akaring, viens
par ici. Penghids léskoro dat, avâva mo r&klô, (c) son père
dit, je viens mon garçon. Alidn ta beshghidn pashé mande,
(ch. am.) tu es venu et tu t'es assis près de moi. Alépeda-
déste9 o dat lëngoro pu&hliâs, kdrin gheliânï (c) ils vinrent à
— 152 —
(chez) leur père, leur père demanda, où êtes vous allés ?
Penghiâs o tchavô,mèya kamavdv ko biâv, (c) dit l'enfant, et
moi aussi je viendrai à la noce. voy. Ela.
Avdivés, adv. avdiés. Nom. Aujourd'hui, av-divés, voy.
divês. H. ^ ub (Skr. adya), now, presently, just now, a
littlewhile ago, comp. Hel. GioeAtpov, cififxcpov, T^[/ip<j. Ascoli
Zig. p. 20. Pott vol. 1. p. 258. — Avdes-odes, aujourd'hui. —
Vail. p. 456. Isi latchës avdivés, il est (se porte) bien aujour-
d'hui. Avdiveséske khashôi, aliment pour auj. Avdiveséstar
i/efcî^domdda,GM.(e)6So|jLa8a, Hel. £6<fofAà;, d'auj. une semaine.
Avdivés kamadjdv, j'irais auj. Sar isân avdivés*? comment
es-tu auj.? Tedjav avdivés ki bâgnia, j'irai (que j'aille) auj.
au bain. Avdiés te radâs (Nom. Zap.) partons auj.
Avekâ, adv. du pron. avakà, hîc. Ainsi, Hel. outw;. Mi
bakht avekâ 'sas'(c) mon sort était ainsi (tel). Me avekâ shun-
ghiôm, j'ai entendu ainsi. Ta trin far avekâ penghiâs, et trois
fois il dit (parla) ainsi. Avekâ t' alekd, comme ça, comme ça.
Quelquefois le v est changé en l dans les deux mots, Alekd
V alekâ, lélas i phuri pandj ghrôshia (Tr. [J'jj* ghrush),
comme ça, (répét.) (par ses fourberies) la vieille prenait cinq
piastres. Penghiâs léske, ah rôma, avekâ piravén k&sht ? (c)
il lui dit, ah ô homme (S» SvOpuTct), est-ce qu'on fend du bois
comme ça?
Avghîn, n. m. Miel. Pers. ^rr^ [enghebin), mel, en%hebin
khane, apiarium, alvearium, enghebine, dulciarii cibi genus
ex melle paratum, inspissatum et concretum. — Vul. Campuz,
agni, f. miel, guinoso, adv. meloso.Liebich, gwin, der Honig.
Kcréna tumaré tanéste, avghtn ? faites-vous dans votre en-
droit (pays), du miel ? Me kamanâv triâniia enia tulûm av-
ghin gudlô, (c. Nom.) moi", j'apporterai trente neuf outres
(de) miel doux, (Tr. > JLL thulûm, outre). Khanrik avghtny\in
peu de m.
Avghinéngoro, adj. dn gén. du préc. au pi. Vendeur de
miel, en GM. on dit souvent (iiXi«, pi. du ptk\.
Avini, (As.) Miroir, P. vJo ] (abghine) vitrum, crystallum,
abghine khané, domus speculis circumquaque ornata. —
Vul. Tr, uïiné, vulg. aina. miroir — Bchi. H. Pers. abgeenu,
— 153 —
a mirror, looking-glass, a drinking glass.— -Pukkhto, d-ina,
t a mirror» looking glass* Bellew's Dict 1867.
Avk68, avgôs, ad], et adv. voy. Ascoli, Zig. p. 20. Liebich,
wmgo, der erete» Udjakerdé dji te ba&hél, o avgô bashnô, (c)
il» attendirent jusqu'au cri du premier coq (qu'il eut crié).
Dana la bouche des Nom. avgôs perd son s final. Chez les
Séd. il est en général adv., et on le pron> constamment avgôs.
ou avkôs. Avgôs, isdnas latehô manûsh, auparavant, tu étais
un homme bon. Avgôs isdrws baravalô, ta akanâ uliniân
tchorô, aup. tu étais riche, et maintenant tu es devenu
pauvre. Avkôs ka œvéla, kamadàv les, (c) le premier qui
vient, je le frapperai. Avgô manûsh, (Nom. Zap.) homme
distingué : terme aujourd'hui très rare. Plusieurs même n^
le connaissent pas. /
Avgutnô, adj. iï avgôs. J'ai appris cet adj. des Zapârïs,
parmi lesquels il est d'un usage très général. Avgutnô tchaô,
l'enfant aîné. A vgutné manûsh mtdé, les hommes premiers
(Agés) sont morts. Paroles d'un Zapâri qui me racontait les
malheurs de sa famille. Avgutni romni, femme première,
très vieille. Je crois qa'avgôs et avgutnô n'ont aucune af-
finité, avec le pron. avakâ.
Àvni, adv. En dehors. Skr. v a h i s, v a h i r, ind. out,
outwards, external, v a h i s-sth a, adj. external, outer. voy.
bahara, (As.) Campuz — abri, adv. fuera. Avri katâr ko drom,
Bn dehors du chemin. Djav avri, je vais dehors=je sors.
Adjdi avri dja tûke, plus en d. vas-tu. Nikavâva les avri, je
le fois sortir d. Kamadjdv avri, j'irai en d. Ov nâna djdlas
avri, (c) il ne sortait pas. Atchilô avri, il est sorti en d.
Pirélas avri katâr ko gav, (c) il. marchait en d. du village.
Niglistitar ta i khanûm (Tr. f ^ khanum) avri, (c) et la
dame sortit en d. Quelquefois avri s'entend avec la part
te. Te djas avréte9 allons en d. Avrik, Nom.
àvriâl, adv. abl. d'avri, De dehors, tÇufcv. Avridl avèla,
il vient de dehors, il est étranger. O Burddni (n. pr.) avridl
avilô, Dimos (n. pr.) murdardô les, (c. Nom.) Burdâni vint
du dehors, Dimos l'assassina.
àvrutnô, adj.d'avn'. Externus, #<aT*pix6ç. Avrutnô manûsh,
homme étranger.
14
— 154 —
àzôm, (£ Grec). Plusieurs. Adjâi azôm isi, (c) il y a encore
plus. Azôm bersh, mo raklô na isds, (c) (depuis) pi. années
garçon n'est pas à moi=il y a pi. années que je n'ai pas de
garçon. Alétar azôm but manûsh amaré katundte, ta ker~
dàm bidv, pi. hommes vinrent dans notre tente, et nous
avons fait (célébré) la noce. Djin azôm bérsh, mdnghe ma-
réna pes (c) depuis pi. années, ils se battent pour moi. Yek
merid (GM. [xspià, fiipoç) djin azôm manûsh isi, (c) (d')un côté
il y a pi. hommes. Dikéla djin azôm manûsh, (c) il voit pi.
hommes. Azôm manûsh ghelétar'? (c) combien de person-
nes sont venues? Mo raklô, m! an djin azôm shubarien, (Tr.
suudr) mon garçon, n'amènes pas autant de soldats.
B
BABA, n. f. Grand' mère. GM. p*6à, yiotyi'i, f**86va, Avola,
nonna — Som. On écrit quelquefois ^ pàfioç, Gor. At. vol. 5* p.
29. Slav. Baba, pi^n, ^aia, Oec. vol. 2. p. 4. Bulg. grand-
mother, midwife, — M. Dict. Mi baba mulitar, ma gr. est
morte. Mi baba phûrilitar, ma gr. est vieillie. Ldkeri bar
bdke penéna Papûra, (c) sa (d'elle) gr. ils appellent Papûra.
Bàbo, n. f. Grand' mère. Autre forme de baba. Les noms
fem. terminant en o sont très rares. Tr. ul ebé. Grand-
mère — Bchi. Ela avatià bdbo, viens ici gr. Avakd kher isds
me babôkoro, cette maison était de ma gr.
BAbo, (As.) Father, père. P. H. Lj b baba, m. father, H.
baboo, m. master a title given by Hindoos équivalent to
Mr. or squire. Bdbo ki tdni ? le père en quel endroit est-il ?
Baborîtcha, f. dim. du bdbo, baba, babori. GM. yutyià,
grand' mère, dim. yur^-rCa. « Das slavische Deminutivaffix,
itcha,est bei dem Zig. sehr beliebt • — Boehtl. Mél. As. Tom.
2. p. 21 , note. Kôrilitar mi baborîtcha, ma grand'mère est
devenue aveugle:
BAgnia, n. f. Bain, It. bagno, Slav. bdnia^ Xôurptfv. Oec.
vol. 2. p. 6. — Bulg., Bdnia, bath — M. Dict. Gherdv tut andré
ki bdgnia, (c) caches-toi dans le b. Ghelitar e phuriâsa ki
— 155 —
bàgnia, (c) elle alla avec la vieille au b. Tr. hammam, bain
public— Bchi.
Bagniâkoro, adv. du gén. bàgnia au sing, Àpp. au bain,
domestique de bain. Tr. <jb!U tellak, GM. Xourpaptj;, bagna-
ruolo, stuffaiolo — Som. Ghelô andré ki bàgnia ; e bagniâkere
manûsh, palûdenas les, marénas les, (c) il alla dans le bain,
les hommes du bain (domestiques) le chassaient, le battaient.
Pushlé léstar, e bagniâkere manûsh, kâskoro isi avakà kho-
shâfi ? (c) (Tr. w& j± khoshab) les hommes du b. lui de-
mandèrent, de qui est cette boisson ?
Bahâra, (As.) adv. En dehors. Skr. v a h i r, v a h i s, ind»
out, outwards, çxternal. H. j* Lj bahar, or bahir, adv. with-
out> fereign, bahree, adj. a foreigner, a stranger, outward.
Bahir jana, to go out. — Yates Introd. p. 197. Ce terme est
moins altéré qu'avrt des Tch. Roum.
Bahrôiu, (As.) mon frère, voy. pral.
Bakht, n. f. Fortune, sort, hasard. H. w«î bukhtf s. For-
tune, prosperity, luck, felicity. Bakhtavur, adj. Fortuoate —
Armén. pakht ou paht, fortune, et pakhtavcr, fortunate.
Udjpakht, unfortunate — Hamlin. Pers. bakht, fortuna. specy
bona fortuna, félicitas, prosperitas, potentia. — Vul. Mi bakkt
kârin isd8?(c) ma fortune où était-elle? Ta minri mi bakhty
kerghiàs man yek ruk, sar ka dikés man, (c) et la mienne,
ma fortune (sort), me fit (transforma en) un arbre comme tu
me vois. Bakhtàta (bakhtidte) te nakél okotâr, par hasard
(qu') il passa par là. Nâna terâva bakht, je n'ai pas de for-
tune. Unghi (Séd. ukhkf) Kotâni, ti bakht nakéla, (ch. Nom.)
léves-toi, 6 Kotâni, ta fortune passe. Les Grecs et les Turcs,
se servent très souvent du même mot. Tr. bakhtimyok. GM.
&v Ig» |iff(XTit je n'ai pas de fortune, du succès. Armdn ka-
dâv tûte, bakhtiâ ne dikés te sheréste, je te maudirai (pour)
que tu ne voies pas de (bonne) fortune sur ta tête. Sardnta
graién de mon, méya te dikàv mi bakht, (c) donnes-moi,
quarante chevaux, et moi je verrai (chercherai) ma fortune.
Bakhtalô, adj. Qui a du succès. — Misérable, digne de
commisération. H. Pers. buk,htawur. adj. Fortunate, bakht-
mand. adj. fortunate — Yates Introd. p. 198. H. Pers. Bukkt
tndee, adj. Lucky, fortunate, (comp. of bakht and Skr. bail,
— 156 —
powerful). 0 bakhtalô phurô mulôtar,\e misérable vieillard
est mort. Bakhtalô manûsh, homme heureux, GM. Tu^tp^.
Ta i bakhtali, lias la i dar, (c) et la misérable^la frayeur la
saisit. Nâna djanélas o bakhtalô o Kazâkos (n. pr.), ta di-
nià(s) les e baré pudtnésa, (c) l'infortuné Kazâkos ne savait
(rien) et il le frappa (tira) avec le grand fusil. Rov mânghe,
e bakhtaléske, (ch. am.) pleures pour moi le misérable. Idâi
rovél, pe roméske penélas, ma de, me tchavés e bakhtalés.
Pendàs o rom, e romniâke, unghi romnie, te djas amén a*
ménghe, amaré baré draménde, t' amari tanénde, f arnarê
herà katunénde, te dikds amaré tchavén, V amaré khernién,
f amaré grasnién, (c. Nom.) la mère pleure, elle disait à son
mari, ne frappes pas mon enfant malheureux; le mari dit
à ia femme, léves-toi ô femme, allons-nous-en dans nos en-
droits et dans nos maisons tentes, à voir nos enfants, et nos
ânesses, et nos juments.
Bakhtohi, n. f. dim. de bakht. Mi bakhtori ka'isômas sar
khurdi tchaiori, (c) (c'étais) ma (mauvaise) fortune,d'être (que
j'étais) comme une petite fille=de me comporter comme.
Bakhtché, s. m. Jardin. H. Pers. baghchu, a small gar-
den (dim. of bagh) Tr. Pers. baghtché, jardin de fleurs, par-
terre de fleurs — Bchi, commun à tous les habitants de la
Turquie.
Bai, n. f. pi. baïâ, Manche. Skr. b â h u, the arm, tbe side
of anyangulargeometrical figure. H. »\j ban'h, the arm, gua*
rantee, protector or security, ban'h dena, to assis! Une
autre forme est bahoo, an arm, — manica, manche, manus —
Zend bdzu, der Arm. V. Sade,Broeckh, p. 380. Parâvdilîtar,
mi bai, ma m. est déchirée (fendue). O baré rashâi teréna
bughlé baiây les grands prêtres ont des m. larges*. Tehmdé
mi bai, ils ont coupé ma m.
Bakâra, (As.) Mouton, voy. bakrô.
Bakrô, n. m. Mouton, bakri f. Skr. bûkka, thebeart,
b r i k k a, the heart, the kidney, v a r k a r a, m. f. any young
animal, a lamb, a goat. H. \jS> bokra, a he-goat. ^/j> fco-
kree, a she-goat, ^) y bok, m. a he-goat, a ram. Baiera, capra,
chèvre, Ziege, Honig. vol. 2. p. 380. Bakri, agneau — VaiLp.
457. La parenté de bakrô avec le Skr. n'est pas très claire*
— 157 —
0 ruvd khalé e bakrén, les loups ont mangé les m. Katar
ko tut e bakréngoro keréna latchi tchelalt, du lait des brebis
ils font du bon fromage. 0 bakré tchutcM déna, les brebis
donnent du lait (allaitent).
Bakréskoro, adj. dn gén. bakrâ, au sing. App. au mouton.
Dukdva o mas o bakréskoro, j'aime la viande du m. Mdr.dra
bakréngheri, (Tr. tj ^ U mandra) bercail des moutons.
Bakrorô, m. dim. de bakrô, Agneau. Kdnna tchinéna e
bakrorén? quand coupent-ils (abattent-ils) les agneaux.
Quelquefois pron. bakrirô.
Bakmtchô, m. dim. du bakrô. Agneau. Murddliletar o
bakritché katdr ko but shil, les agneaux sont morts (à cause)
du grand froid. Khalids but bakré ta bakritchên, il mangea
(dévora) plusieurs moutons, et agneaux,
i 'Bakritchanô, adj. de bakritckô, App. à l'agneau. Bahi-
tchanô mas, viande d'agneau.
Bakyz, Pakézi, (As.) adj. Beau. H. Pers. »)/b pukeezu,
adj. Clean, pure, neat. Pakeezukee, f. cleanness, purity, neat-
ness. ?\j pak, adj. pure, clean. — Punis, elegans — Vul. voy.
Tchordô, et Sukdr.
BAi, (As.) voy. pa.
Bal, n. m. Cheveu, pi. bald. Roum. et (As.). Skr. b à 1 a,
ignorant, young, hair — b â 1 a, puer,pilus, cauda — Bopp. Glos.
Skr. H. Jb bal, hair, a child. Skr. bâlakrimi, m. a louse
k rimi, ver. — Campuz. bal, m. pelo. Ndna ghcmliàs pe baW
il n'a pas peigné ses cheveux. Baré-baléngoro, qui a des
grands ch. Te tchinés te tchavéskoro bal, que tu coupes les
ch. de ton enfant. Arakliômas (Àor. 2) te bcàéndar,(ch. Nom.)
j'avais trouvé de tes ch. Léskere bal baré isds, ta umblavdô
lesopr&ko karadjÛ, (c. Nom.) ses ch. étaient grands (longs)
et on le pendit sur l'arbre, bal ici, est au pi., les Nom. em-
ploient rarement la forme pi. bald. Diklidsipuri lâkere bal,
(c) la vieille vit ses (d'elle) ch. Téhwghids po vast Idkere bar
lande, kamadélas lakeri kori, (c) il jeta sa main dans ses ch.
il coupera 9on cou (avait l'intention de).
Balalô, adj. de bal, qui a beaucoup des cheveux. Hel.
tpcxtâuc, capillosus. Bénghilotar balalô, il est né avec beau-
coup de ch.
— 458 —
Balorô, dim. de bal, voy. Ukhkiavdi.
Balamô, Grec. voy. p. 24. J'ai entendu quelques Nom. ap-
peler de ce nom les Arméniens, que tous les Tch. appellent
Ermeni. 0 tchoribé e balaméskoro, le vol du Grec. 0 balamê
murdardé e romés ta léskcre tchavén, les Grecs ont assassiné
le Tch. et ses enfants. Yek balamésa vrakerghiôm, j'ai parlé
avec un Grec. Isi yek merid (Hel. pépoç, GM. pcpt») me pralr
yek meriâ isi balamé, (c) (d')un côté sont mes frères, (d')*m
côté sont (des) Grecs. 0 bovéskoro isi balamô, le fourni er
est Grec. Mo, tu balamô isdn, y a (Tr. ya) Rom isdn? ol pen-
des, mOy me balamô isôm, (c. Nom.) mon (ami), es-tu Grec,,
ou es-tu Tch. ? il dit, mon (ami), je suis Grec.
Balamorî, dim. f. de Balamô. Shukdr balamoriâ, (ch.am.>
jolies Grecques. Balamorô,GM. rpauuSwotAov.
. Balamanô, m — Ni, f. adj. de balamô. App. à un Grec.
rpaixix<$ç. 0 Ahmêti o Khorakhdi ta i Elénka (GM. 'EktyTUù,
Hel. 'EXsv/i) i Balamni,Xhmet le Turc et Hélène la Grecque,
titre d'une chanson populaire. O balamanô rom, i khora>-
khdskcri rovnni ruvnê pes, (c) le Tch. Grec (et) la Tch. Mu-
sulmane, pleuraient. Tiliagâdi (vrïktyASt) ka katéna o katlô>
penéna léske flistiri, (^Wn^ arcolo, arcoiato— Som.) bala-
manés, le fuseau avec lequel ils filent le fiIT on l'appelé en
Grec ylistiri, déf. d'un Tch. du nord de la Roubk
Balaméskoro, adj. du gén. balamô, au sing. Grec. Bâta-
méskeri gadji, femme Gr. Balaméskeri rvmni, femme Gr.
Balô, n, s. Cochon. Skr. bal a, adj.Strong, stout, robust
powerful, b a 1 i n, adj. Strong, ba 1 it a camel, a buffalo, a
bull, a hog. — Balin, (eig. stark, und unter den Benennungen
fur mehrere Thiere,auchSchwein)sheintdergrossen Weite
der Bedeutung wegen unzulâssig — Pott vol. 2. p. 421.comp„,
Hel. icsTcivi; qui vole, volatile, icmivta, oiseau, et GM. «sTstvÀfe.
coq, Hel. cftsxTpu&v, Hel âXoY&v, sans raison. GM. «Xoyo^s çhe*>
val, l'animal par excellence, sign. qui date du temps de Diod.
Sic. XXIII. Cor. At. vol. 1. p. 43. Kilalô balô, c. gras, ce mot
est rare, on préfère balitchô. — Campuz, baliché, m. cerdo>
balicho, m. la carne grasa del cerdo.
Balî, n. f. Truie. Pandj balén benghids i bail, la truie a
cochonné cinq cochons.
— 159 —
BaloAô, n, m. dim. de balô .
Balitgh^, (Nom.) m. Cochon. Tedes len bcditchén, que tu
chasses des sangliers.
Balanô, adj. de balô. App.au cochon. Balanô mas, viande
de cochon (porc).
Baléngoro, adj.dugén. balô, au pl.App. au cochon, Hel.
Xoipo6otrx<;, porcher, bcUén ka tcharavéla, celui qui mène à
paitre les cochons, dé un. d'un Tch.
Bàu, pal, pel,(Noiïi.) vase à boire, coupe, H. Pers. piyala,
m. A glass, a cup,— A priming pan (of a musket) Hel. f làta,
Scyphus, poculum vino bibendo— Vul. ib bêla, f. Name of
a shrub (Jasminum Zambac) a cup. ?H. Jb bal, an ear of
corn, a crack in a cup or glass. Ka déna ko keré pài, (avec
lequel) ils donnent de l'eau dans la maison. — défin. d'un
Tch. Nom. Kamdrna yek bdli pâi te pidv, (Nom.) je veux un
verre d'eau à boire. Yek pal mol de man, donnes-moi un
verre de vin. Terme inconnu aux Séd. qui se servent du
takhtàl
Bajlvâl, voy. Pcdvâl.
Baldjan, Badjan, (As.) Mélongène. P. j4»*Lj (badindjan)
Solanum melongena— Vul. Patlidjan, id — Bchi. H. buegun,
m. the egg-plant. (Solanum melongena).
Bandàva, Pandàva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, bandlô,
banlôy pardô. Skr. ba n d h, to bind, or tie,. Ligare, colligare
Wg* H. U*jJb band,hna, v. a. to tie, to shut, tostop water,
to embank, to btnd, to fasten. Pers. ^ {bend) imp. v. ben*
den, ligare — Bend, ligatura bandage.— Honig, Vol. 2. p. 398.
Bend kerden, to bind, Germ. binde, band, Fr. bande, Angl.
bend, bandage, bonds. GM. <r?«Xft etofaXiÇu, Hel. xktit*.
SfoA&c, £SXov woSôv ^(jfxcoT^piov. Hesych. Cor. At. vol. 4. p. 583.
«Lier.» Panlé lénghere mussiâ, gheldô les ko baré,{c) ils liè-
rent ses bras, et ils l'amenèrent aux grands (chefs). Ta pan-
las les lâkere tomes andré ki damta. (ch. Nom.) et il le lia,
(enferma) son mari dans la prison. Ta panlâs les ko kar-
radjil, (ch. Nom.) et ils le lièrent à l'arbre. An mànghe o
tulûm, (Tr.) te pandàv les me ghiokéste (Tr. gumïus) (c.
Nom.) apportes-moi l'outre, que je la lie (attache) sur ma
poitrine. But panlé, bien (fortement) liés. To ôi yek sevlt
— 160 —
banliâs e shelésa, (c) et elle lia un panier avec (une) corde.
En général les Nom. prononcent pandâva et les Séd. ban-
dàva, PAor. panlôm, au lieu de pandlôm. Chez tous, il est
rare d'entendre le d de PAor. « Fermer » Ovoklé manûsh ka
isàs panlé andré, (c) ces hommes là, qui étaient enfermés de-
dans. Band i vudâr, fermes la porte. Nânasti panliôm me
yakâ, je n'ai pas pu fermer mes yeux. I rakli, ta sar ghelé
péskey panlias pi vudâr, (c) et la fille, dès qu'ils partirent,
ferma sa porte. Tu nâna djanés, mo gadjô ka bandél man
andré ko ker ? (c) ne sais-tu pas que mon mari m'enferme
dans la maison? Banliâs po duyéni, ghelôtar pe keréste,(c)
il ferma sa boutique, (et) alla à sa maison. Panlias o drom.
(c) il ferma (boucha) le chemin.
Bànliovava,v. pass.,part. bandlô-uvâva, part. bàndli{nî)lo.
Etre lié. La cons. d est presque toujours muette. H. Pers.
band-honà, v. n. To be bound. Pânlilotar, il a été lié.
Bandipé, n. abstr. du bandâva, Lien, ligature. Me korid-
koro bandibé, le lien de mon cou=cravate. O grast parav-
ghids po bandibé, le cheval a brisé son lien. Para isi o ban*
dibé, le lien est brisé. On dit aussi, paravdô bandibé. Perés-
koro bandibé, le lien de la roue (Nom.). Fr. sabot.
Banloipé, n. abstr. du v. pass. bânliovava, ou de Padj.
banlô, même signif. que bandibé.
Bandarâva, v. caus. 1 Cl. 3 Conj., part, bandardô. Faire
lier, f. enfermer. Prononcé souvent bandiarâva, et quel-
quefois baniarâva et banlarâva. Cette dernière forme,
app. à la & Conj. 1 Cl. (part, banlô) voy. Gram. 84. Ver-
be rare parmi les Séd. / balaméskeri romni e khorakhA»
skeri romniâ bandardâs, (c Nom.) la femme Grecque, fit
enfermer (mit en prison) la femme Turque. Bandardds e
gadjén,i tchài, (ch. Nom.) la fille, fit enfermer les étrangers.
/ Kondili (n. pr.) pirdâs e Kostâsa (n. pr.) ta banlardds len
e balâ, e rupésa, (ch. Nom.) la Kondili se promenait avec
Kostas et il lia ses cheveux, avec de Pargent.
Bandardô, bandiardô, banlardô, part, de bandarâva,
Corde, ce qui lie, GM. Tpi^tfa, corde, propre aux Nom., le
skelâ des Séd. Banda les bandiardésa, (c) il l'a lié avec la
corde.
— 161 —
BàNlï, pxnlI, f. du part, panlè du v, 6anctôt>a. lïer^ Gë qui
est lié«:bourse, pi. banlid. H. ^^^ banslee, a purse*. La
bourse vaut 500 piastres Turques. *«Jf JAcé — BchL Din,iâ&
4ji desh pwnlid, (c) il donna jusqu'à dix bourses. E daka*
téskoro raidô gheiô, dji desh banliéngoro psûnos kerghids, (c)
te garçon du roi alla et fit des achats, ' jusqu'à dix bourses
(de la valeur des). Psûnos, GM. 4>o3voc, achat, <tyoc, ty*""» h"
vtÇtè, 4*w(Çfc», comprar vittovaglia — Soin. Dinids pantch pan-
HA, il donna cinq bourses,
BanliA, panliA keràva, v. comp. 2 GL 1 Conj*, part ban-
lié kerdô (part baftlôy v. banddva). Léskoro dot panlid ker-
ghids i vuddr, (c) son père fit fermer la porte. Le Nom, di-
rait b<mdardâ$.
BangXva, voy. pangàva.
Bangô, voy. pangô»
Bani, (As.) Eau. voy. pani, p changé en 6.
Bapir, (As.). Grand père, voy. pdpus. Baptrarn mûri, mon
gr. père mourut.
Bar, n. m. Pierre. Skr. b h ar a, weight, biirden, H. j l-tf
b9hary s. m. weight, faggot, gravity, b,hara, a load, burden.
Teldl te tchibdte, terés yek bar,(c. fab.) au dessous de ta lan-
gue, tu as une pierre. Te putchâv katdr ko bar, bdra (voc.)
dikliân mi dukanid ? (c) je demanderai (que je demande) de
la pierre, Ô pierre, as-tu vu ma bien-aimée? Barô bar,
grande p. Polià ta parné bar, (c) monnaies d'or et de p.
blanchesssdiamants. Kamtovdv léskoro sherô ko bar, je
mettrais sa tête sur la pierre, paroles d'un père adressées à
son enfant désobéissant. Akavkd bar, so kamkerdv lest (c)
cette pierre que fairai-je (d')elle? Katar tchinéna o bar*?
d'où coupent-ils la pierre? Dinid(s) les e barésa9 il Ta frap-
pé avec (une) p. Baréndja ma de, avec des p. ne frappes
pas. Tabla bar, p. bruléessoumise à Tact, du feu. Ko bar
opté, sur la p. Lel adjdi yek bar, il prend encore une p.
Barorô, n. m. dim. du bar. Petite pierre. Barorêya, fra-
toriya (voc.) ker mdnghe yek sardi, (c) ô petite p. fais-moi
un palais. Barorêya, barorêya, fanés khashd ta pibè, (c) ô
p. p. que tu apportes des aliments et de la boisson. — adres.
à une pierre magique, dans une fable.
15
— 162 —
Baréskoro, adj. du gén. bar au sing. App. à la pierre. Lat,
lapidosus. Ker baréskoro, maison en p. 0 tan isi but barén-
goro, (pi.) l'endroit est très pierreux. Ghelé dji e baréskeri
purt, (c) ils allèrent jusqu'au pont de p.
Baranô, adj. du bar, Pierreux. Baranô tan, endroit, p,,peu
usité.
Barûli, dim. du bar, Petite pierre. Te khan mo ratt> ta
tumaré pinré te marén ko barûlia, que vous mangiez mon
sang, et que vous frappiez vos pieds sur des pierres, (im-
précation des Nom. Zapâris).
Bàri, pAri, n. f. Enclos, jardin, H. s-§^Lj baree, f. À garden,
a house, j~> ber, m. An enclosure, comp. aussi berh,naf v.
a. to enclose with a fence, to surround. Hel. c&kh, cour,
hortus, x$PT0«- tÀfoïi; èv xfy^» Hiad. A. 774. — Bulfe. plet\
hedge. — M. Dict. Ali (n. pr.) mo, e bariàke kernô, (ch.Nom.)
mon Ali, (tu es) le pilier dans le jardin. Muklâspe tchavén
andé ki paria, (c Nom.) il laissa ses enfants dans l'enclos.
Alô léskere keréste andré ki bdria (c. Nom.) il alla à sa mai-
son dans l'enclos,=dans l'enclos de sa maison. Ta tchivdô
les andré ki khaning, ka terénas andré ki bària, (c. Nom.) et
il le jeta dans le puits, qu'ils avaient dans l'enclos. Terme peu
connu aux Séd. Bâri, Tï. ^Jj\ avli, s. cour, espace entre les
édifices, (déf. donnée par un Tch. Mus.).
Baravalô, rarvalô, adj. Riche, opulent. Je crois que cet
adj. est le Skr. p r a b a 1 a, Strong, powerful. La rac. bal,
selon Wg. signifie, vivere, fruges in granario reponere, opu-
lentiam, fortunam alicujus prohibere, contristari ? Sustenta-
re, nutrire. Parmi les Grecs, wXoi<no; et ip^wv ont la même
signifie, 4i6ti xai tots &ç xai tttyupov, ip^ovTtç (ivopwtÇorro oi i&oâ-
<xuk. » Cor. At. vol. 1. p. 193. H.jiji jwr&uï,adj. prédominant
superior, prévalent, violent, Skr. dur bal a, adj. Feeble.
thin, emaciated. Weak, impotent, H. & * doobla, thin, lean,
poor. barren. doobur, adj. Weak, lean — Campuz, balbalô,
m. ricco, balbalipen, m. fruto, provecho. 0 yek isâs barar
valô, ta yek isâs tchorô, (c. Nom.) l'un était riche, et l'Un
(l'autre) était pauvre. Ta diklâs les léskoro o pral o barava-
lô, (id.) et son frère le riche le vit. Ta trin divés nâri alôtar
o barvalô pr keréste. (c. Nom.) et (pendant) trois jours le
— 463 —
riche ne vint pas à sa maison. Penêlas, mo dot isi bar avalé,
il disait, mon père est r. Unilôtar yek barvalô, il devint un
(homme) riche. Te putchéna, kon isi avakà o baravalô ka
alôtarï (c) s'ils demandent, qui est-ce r. (homme) qui est
venu ? Barvalô isiné (Nom.) il est riche, S éd. isi. Yek divés,
yek baravalô naklôtar, (c) un jour, passa un (homme) r.
kxeréskoro baravalô, (c) riche de maison, qui avait une
glande maison.
Baravalipé, n. abst. de baravalô, Richesse.
Baravalicanô, adj. de baravalô. Qui est peu riche, peu
noble, qui imite les manières des nobles. 6M. ipxovToSrÇuto;,
alquanto nobile. — Som. / yavér i rakli i baravalicani, (c)
l'autre fille la n. Baravalicanô isôm, je suis un peu noble.
Baravalicanô tchavô isi, c'est un enfant noble.
Baravâuovava, v. pass. baravalô-uvdva, part, baravâli-
(ni)loy Devenir riche, noble. Baravâlilotar, kerghiàs péske
yek barô kher, (c) il devint r., (et) bâtit pour soi-même une
grande maison.
Barô, adj. Grand, notable. Skr. bar a, adj. Best, excel-
lent, vara, adj. Best, excellent, eldest, H. \ym bur a, adj.
Large, great, etc. bur'a karna, v. a. To enlarge, to exait or
promote. barai. f. greatness, excellence, boasting — Yates
Introd. p. 199. — Campuz, barô, adj. bueno,baria{, adj. gran-
de. Baré-môskoro, qui a la bouche gr. Hel. |xty«X6<rrofioç.
Baré-moskeréya, voc. Bari-sheréskoro manûsh, homme qui
a une grande tête. E Silimnidkere baré dromâ, e Ambulid-
kere shudré moUâ, (ch.) les grands chemins de Silimnia,
les vins frais d'Ambuli, (villages de Roum.). Barô sherdn,
gr. oreiller. Ghelétar ko barô, ils sont allés au chef — no-
table. Ta méya isômas ka beshélas ki dizia e baréndja, (c.
Nom.) et moi aussi, j'étais (fils de celui) qui s'asseyait au
conseil avec les grands. Gheliôm opré ko barô baruthanés,
(Tr. barut hané, poudrière), je suis allé sur la gr. poudrière.
Barô manghin, gr. richesses. Isi baré e tchaiâ, les filles sont
gr.=àgées. Ta ko barô, diniàs Idkoro sherô, (c) et au gr.
(aîné), il donna sa tète, — la tête de la poule, que le garçon
avait envie de manger. Ghelitar mi ddi te penél les e barés-
kef (c) ma -mère alla le raconter (dire) au chef. Kampendv
— *64 —
me pralénghe, takhiàra khurdê baré, avri te na niklioven*
(c) je dirai à mes frères, demain petits et gr. qu'ils ne sor-
tent pas en dehors. Barô gadjô, un étranger distingué. Barô
berô, gr. navire. Barô raklô, gr. garçon=aîné. Tchinghiâs e
baréslxoro o kherbuzô, (c) ils coupèrent la pastèque de Falné.
Dut far barô, deux fois gi\=double. Trm far barô> trois
fois grj=triple. Bari tchâi, gr. fille. Barô drvmy gr. chemin.
Bari $uv, gr. aiguille. Bari sevli, gr. panier. Baré tchutchiây
gr. mamelles. Baré naïà} gr. ongles. Barô tchavô,gr. enfant,
Bari roi, gr. cuiller. Bari tchindali, (Nom.) gr. couteau. Ta
katâr ko baré, et des grands, 6M. arcù toùç ptf&kôuç- Ka diklà
len o baré, av (pour ov) dimâ(s) len paravén> (c) dès. qu'il
\it les gr. il les salua. Ghetitar ki dizia ko baréy (c) elle alla
au conseil, aux chefs. Ghetô ko baré, (c. Nom.) il alla aux
chefs. Baré khurdê ghelétar, (c) gr. et petits allèrent. Ta o
yavér o dût drom, ci baré isâs> (c) et les autres deux che-
mins, ils (aussi) étaient gr.
Baredér, comp. de barô. Me isôm baredér, je suis plus
gr. (plus âgé). Baredér isi mo pral, mon frère est plus. gr.
Mo baredér, mon supérieur, £ jJirraMiTtpiiç (*<*>. O po baredér»
le plus gr. ; expression imitée des Grecs, & «A ^«Mrr*poç.
Bàriovava, v. pass. barô-wâva, part. bàri(ni)lo. S'agran-
dir. Tr. buïuktenmek, grandir, 2 se glorifier, se vanter — Bchî.
Te bâriol, qu'il s'agrandisse. Bârioveta, bario{ve)l. Kkurdô
isumas, tahârilimn, j'étais jeune (petit) et je suis devenu gr.
But bàrilolar o tchavô, (c) l'enfant s'est agrandi beaucoup.
Ghanliâs ghanlids> pinrili, bârili i khef9 (c) il creusait, le
trou s'ouvrit, s'aggrandit.
Baribé, n. abstr. de barô, Grandeur, importance. Baribé
teréta mi pen, sôstar nâriavéla te dikél man ? (c) ma sœur
a de la grandeur, (fait l'importante), pourquoi ne vient-elle
pas me voir? Baribé terés, (ch. am.) tu as de la gr. Gif.
BariarAva, v. caus. 1 Cl. 5 Conj. part, bariardâ* Faira
agrandir. Ta bariorghiômas len (Aor. 2) e ruporésa, (ch) et
je les avais fait agrandir avec de l'argent (fil d'arg.), extrait
d'une chanson fort populaire ; verbe pr. aux Nom*
. Bashayà, v. prim. 1 CL 1 Conj. part, bashtô. Crier, a|>
— 165 —
peler, chanter. GM. fwvrfÇo. Skr. v as, To Sound, to cry as ar
bird. va s'a n a» n. The cry or song of birds, bées; and the
like, — Glarnare, vociferari, ulularé — Bopp. Glos. Skr.— Va-
gire, ululare. — Wg. H. L*> l* bajna, v. n. To sound (as a
musical instrument) intransitive of LîLw bajana, to play on
a musical instrument. Il est rare d'entendre ce verbe ap-
pliqué à la voix humaine, par les Séd. 0 s'applique au chant
de tous les oiseaux et au cri des quadrupèdes, tant sauva*
ges que domestiques. Parfois les Nom. expriment par le
v. caus. ba&havâva, le chant, et le jeu des instruments de
musique, le kelàva des Séd. Il n'y a pas un seul mot à ma
connaissance, qui exprime spécialement le son particulier
d'aucun être vivant. Yek tchiriklô beshtô opré yek ruk, ta
bashélas, (c) un oiseau se percha (assis) sur un arbre, et il
chantait. OrâU (Dat. 1) (GM. &p«,) ka bashéla o bashné, à
l'heure que chante le coq. 0 raklô penghids, sôetar bashéna
o tchukél ? (c) le garçon dit, pourquoi les chiens aboient-*
ils? O bashnô bashél, le coq chante. So'si ka bashéla?
qu'est-ce qui crie? O aïdônia (GM. inltéwx) ko rukoré, tûke
bashéna, (ch. am.) les rossignols sur les arbrisseaux, chan-
tent pour toi. Ta ka bashéna o tchiriklè, te tchutchiâ sherâv
man> ta sat* i ratt ndnasHk sovâva, (ch. am.) et lorsque les
oiseaux chantent, je me rappelle tes mamelles, et toute la
nuit je ne peux pas dormir.
BashavAva, v. caus. de bashàva, part bashavdô. 1 (3. 2
Conj. Faire crier, f. jouer sur des instruments de musi-
que. Ta bashavénas i gdida (Tr. ghaide) (c. Nom.) et ils
sonnaient (jouaient) de la cornemuse. Tr. ghaide tchahnaq,
jouer de la cornemuse— Bchi. Zurûli bashav&v, je joue du
haut bois. Gdida bashavdâm, (Nom.) j'ai joué de la corn.,
pr. aux Nom.
Bashavdô, part du v. préc. Celui qui chante, Imam,
muezzin, usité par les Tch. Mus. qtii souvent le pron, ba-
shadô. Tr. j *y, adj. Ar. crieur, chantre public chargé
d'appeler du haut des minarets les fidèles à la prière— Bchi.
Akand bashéla o bashadô, le muezzin crie maintenant.
Latchô bashavdô, bon. m.
BashavdI, f. du part, bashavdô, Minaret, musique; sou*
— 166 —
vent pron. bashadi. Bashad'i, Guitare — Bôhtl. Mél. As. Vol.
2. lme livr. p. 31. Bashavdi, chez quelques Nom. comprend
le chant, la danse, et les instruments de musique. Pajandi,
f. (Guitar), etwa pass. von pajabar (to touch, to feel) Pott,
vol. 1. p. 127 — 128. On doit écrire pashavdi-(v)dt.
Bksi, n. m. Séd. Bas, Nom. Pari. H. Pers. ^jL? bazee, f.
Play, sport, bazee lugana, to wager, bazeechu, f. fun, play,
sport, wagering, a toy, play thing. Bâsi astarghiôrn, j'ai pris
(fais) un pari. Nashavghiôm mo bâsi, j'ai perdu mon paru
Bdsi astarâva, je parie. Bâsi m'astàr, pari ne prends pas.
Kerdôm o bas, (Nom.) j'ai fais le pari. Ma ker bas, (Nom.) ne
fais pas p. Pers. bazy, ludus, lusus. — VuL *
Bashé, voy. pashê.
Bashipé, voy. beshibé.
Baski, n. m. Houe, pioche (Tr. ^ jLï kazmà) plur. bashiâ,
(Nom. grande pioche). Parmi quelques Nom. forgerons, le
baski est un grand marteau avec lequel ils battent le fer
rougi. Pers. oJL,L> (baseng) magni ponderis, gravis, potens.
— Vul.
Baskisorô, n. m. dim. de baski. Cette forme prouve que
baski a rejeté Ys final, baski(s). le dim. de baski, serait bas-
kori. Me keréskoro baskisorô, la petite pioche de ma maison,
app. à ma maison.
Bashnô, basnô. n. m. Coq. Skr. p a k s h i n, m. f. a bird,
(r. p a k s h a, a wing, pakshirâdja, m. King of the
birds, usually applied to Garura. Mot bien connu de tous
les Tch. Comp. Hel. wsTeivàç, ce qui vole, avec le GM. tttTstvoc
coq, l'oiseau par excellence. Ce mot me parait être un dérivé
du verbe bashâva, crier, bashnô, ce qui crie, comp. kelâvay
jouer, kelnô, musicien, voy. Gram. p. 107. Tchindô basnô,
coq coupé (chapon). Tchinghiôm e bashnés, j'ai coupé (tué)
le coq. O basnô kaléskoro m? à qui appartient le coq? (eu-
jus est). Avgô bashnô, le premier coq, celui qui crie le pre-
mier au matin. I bashnéskeri godi, intelligence d'un coq.
GM. w6Tcivi|jt.o«Xo;, stupide.
Batde, (As.) adj. Aigre. H. Pers. »^L> badu, Wine, spîrits.
Bav, (As.) n. Pied. Skr. p â d, or p a t, m. The foot, p àd a>
a foot, a quarter. H. j*Lj panw, m. Leg, foot, Ij pa, m. the
— 167 —
leg, feet, A} pud, the foot, footstep, foot jpate, Burman, As.
Res. Vol. 2. p. 238.
BazIn, m. P.ortion, richesses. Pers. jW [bat) reditus, baz'
tributum, vectigal.—Vul. Ulinôtar latchés, ta penélas e
yatrôske> (GML yiocxpiç — lavpbç) so kamésa akandï Abôr bar
zin ka terdva, sarô dâva les tûte, (c) il se guérit (il devint
bien) et il dit au médecin, que veux-tu maintenant ? Autant
de richesses que je possède, je te les donne. Ka midôtar
léngoro dat, abôr bazin Une ¥■ après la mort de leur père,
quelle portion (de l'héritage) prirent-ils ? Gheliâm ko rôghos
ta lidm bazin po (iiA) shel-u-peninda ghrôsha, (Tr. ghrush)
nous sommes allés à cueillir des ers, et nous avons pris en
partage chacun 150. piastres. Sarôpo bazin khalid(s) les, (c)
il mangea (dissipa) toute sa portion. Les Tch. traduisent ce
terme par le GM..(up&tx&v, |i*pTtx4v, parte, porzione, ratione. —
Som. Le sens véritable me parait être, le partage qui se fait
par des travailleurs en commun, et la portion de l'héritage;
terme propre aux Séd. mais connu aussi de pi. Nom.
Bà, (As.) Venir. Avdva des Tch. Roum. v changé en b.
Bede, (As.) Donner. Imp. 2 au sing. Skr. dà, to give, to
présent, avec v i,dare. — Wg. Dez ghrush na démi.ôix piastres
je ne donne pas.
Beddaa, (As,) n. Malédiction. H. Pers. ^ bud> Evil, bad,et
l** d0u'a,prière,acte par lequel on prie Dieu — Bchi. Pukkhto
iadCua, f. a curse, malédiction (badd'uà), Bellew's Dict 1867.
Belani, belài, n. f. Auge. Skr. b il, b h i 1, Findere.— Wg.
To break, tear or rend, to divide or detach — Wilson. Pers.
Ji (bit) instrumentant ferreum, quo terrain fodiunt et
complanant. Corbis vel scirpea stercoracea, a spade — VuL
Comp. Hel. outyq, auge, de «xi*™. Kopdna, q. v. plus en u-
sage parmi les Tch. Séd., a la même signification. H. bil, bila,
m. a hole. Presque exclusivement employé par les Nom.
qui appellent kopâna, les auges de la plus petite dimension.
Szlavéngheri belàni, auge pour (laver) les habits. Belanid
kerén, ils font des auges.
Belaniâkoro, adj. du gén. belâni&w sing. Qui fait des aug.
Behri, (As.) Charge, load. H. jl* bar, s. m. A load, time,
once. Behri lûsdalir, il a soulevé la ch. voy. lâzdam.
— 168 —
Beli, (As.) Oui. Tr. Ar. ,Jj beli, adv. oui, sans doute, cer-
tainement—*Bchi, voy. va, la part. aff. des Tch. Roum.
Bel!, f. Le pilier de derrière, qui soutient la tente. E ka~
tunàkeri beli, le p. de la tente. Barô kasht, le grand bois,
ainsi appelé par quelques Nom. ; voy. la description de la
tente au mot katùna. H. & bulla, a pôle or boat-hook, huilée
s, f. a long wooden stick, to carry or stear boats, bulénda,
a ridge-pole. Bellew's Dict. 1867.
Ben, n. f. Couche, enfantement. H. jL-^ byan, s. m. (ver-
bal noun from byana,) Birth, act of parturition. Léskeri
romni mulitar ki ben, sa femme mourut en couche.
Ben, Sœur* voy. pen.
BenAva, v. prim. 1 CL 1 Conj. part. . bendô. Accoucher.
JSkr. v I, to go, to move, to pervade, to conceive, to be im-
pregnated — Ire, adiré, fœtum concipere, parturire, Wg. —
Hel. tyrt** ifit», p«TtiJft>, H. LîU-j byana, v. n. to be delivered
of young (applied only to animais) U»1*j byahna, v. n. To be
delivered of young (animal), byahna, v. a. To marry (i. e. to
give or take in mariage). Les Tch. ont formé le v. directement
de ben, couche. Plus usité que bidva, q. v. Bendé ta o dûi ta
kerdé murshén, (c) et les deux accouchèrent et firent des (en*
fants) mâles. Mi romni zoridsa biendâs, (bendàs Nom.) ma
femme ace. avec difficulté. Benghiôm yek tchavés murshés,
je suis accouchée d'un enfant mâle. A mari tchukli benghids
desh rikonén, notre chienne a mis bas dix petits chiens.
Katar ko trin ka benghids, i yek ali me sunnéste, (ch.am.) des
trois qu'elle a engendrés, l'une est venue dans mon songe.
Sar benghids, dès qu'elle accoucha. Zoriésa benghids, elle
ace. difficilement. Amari gurumni benghids, notre vache a
mis bas.
Bénghiovava, béndovava, Nom. v. pass. bmdô-uvdvajpwi.
bénghi(ni)lo. Etre né. Djanélas i raklt, ka bénghilo o raklô e
kfurésa, (c) la fille savait que le garçon était né avec te pou-
lain, (au même jour). O Christôs béndilo, (Xpurriç) le Christ
est né, xpKJTbç eytw^to, pr. aux Tch. Chr. qui ont conservé la
forme antique. Takhidra isi o Khristôs kamabéndiovel,
demain est le jour où le Christ naîtra. (GM. xpMrroAycvv*,
naissance du Christ). O tchavô bénghilotar buté djariéndja,
— 169 —
l'enfant naquit avec beaucoup de cheveux. Mursh bèndilo,
(Nom.) un màk naquit Yek khurdé héndilotar, un petit
est né.
Brnghiaràva, v. caus.l Cl. 4 Conj. part, benghiardd {bendô\
du v. benava) Faire accoucher. GM. ÇtytwA, / tncttmfe, (GM.
pspft, ostetrice.-— Sam.), ka benghiaréla, i dakarésheriy (c)
la sage-femme royale (au service du roi) qui faisait aceoun
cher. Kon bençhiarghiâs tut ? quelle (sage-femme) t'a ao
couché ? Imarnfa hem (Tr. hem) benghiarélas e rornnién.hem
màisa, (fJrpnto) isi, (c) la sage femme en même temps faisait
accoucher les dames, (et) en même temps était magicienne.
Benghiarghidfs) lay lias e tchavés, liât la, te tovél la te sovèl,
(c) elle l'accoucha, elle prit l'enfant, elle se mit à la mettre à
dormir,— «elle fit ses préparatifs pour faire reposer, l'ace.
BknAva, voy. penâva, Dire.
Beng, bknk, hl Diable. Inconnu aux Tch. As. En {tourné?
lie, les Tch. Chrétiens et Musulmans le connaissent, et
l'emploient fort souvent. Skr. p a n'k a, mud, mire, clay, H.
oJU ù panky m. A bog, mire, mud, slough, quagmire, H.Pers.
bung,L hemp (Canabis sativa), au intoxicating potion made
from the leaves of hemp. H. ^tL^f b,hek, m. a toad, a frog.
oly beng, s. m. A frog, paddock, toad. Slav, Tcherf ti«6*Xoç»
Oec. Vol. 3. p. 289 — Bulg. diabol\ dévil. M. Dict. voy. aussi
bogh\ des Tch. As. Il est évident, que les Tch. en venant au
milieu des peuples Chrétiens, ont été forcés de donner des
noms aux personnes du rite, nouveau pour eux. Nous ver*»
rons, que quelques mots, qui se trouvent constamment
dans leur bouche, comme trushûl croix et bolâva baptiser,
ont été formés des éléments de leur langue-mère. Le diable,
WGotoç jLW* eheitan, des Mus. leur étaient ineonnus;mais
dans les tableaux chrétiens, représentant le chevalier Stl
Georges, terrassant le diable, sous la forme du dragon, le
diable leur devint familier, sous la forme d'une grosse gre-
nouille. Ces tableaux fort communs partout, et peints par
des artistes maladroits, ont, peut-être, plus que tout autre*
contribués à assimiler, dans leur pensée, le diable avec le
dragon ou la grenouille. En Valachie on appelle le diable,
drakon, A. Boue, La Turq. d'Eur. vol.- 2. p. 146. Dracu,
16
— 170 —
draco, Voc. Daco-Rom. Alexi, p. 223. Campuz— bengut, m.
diablo, bengorro, m. demonio, anjol malo. — Beng> derTeufel,
der Drache — Liebich. Dja ko beng, vas au d. Te lel tut o
beng, que le d. te prenne. Shunghiôm les ta beng uliniâm, je
l'ai entendu, et je suis devenu d. (GM. $iaêo\iÇop«i). Bénga,
(voc*) Ad. Naklé dji trin mdsek, o beng durtizghids len, (Tr.
deurtmek) trois mois passèrent à peu près (et) le d. les excita,
(^poussa). V arakâv latchipé^ te khuydzav e benghén ta e dja-
rawVn, (c) (As jr^ djinni, génie, démon — Bchi) si je trouve
une bonne (occasion) j'appellerai les diables et les démons.
Bengalô, benghialô, adj. de beng. Diabolicus. Bengale
uliniôm, je suis devenu comme un diable, Bengalô m anus h,
homme diabolique.
BENGHULANÔ,adj. de beng. Diabolique, démon. Kdnekndna
diklids ne manushés, ne benghés ne bcnghulanés, (c) il ne vit
personne, ni hommes ni diable, ni (homme) diabolique=
démon. Hengulanô tchor isi, c'est un voleur diabolique=rusé.
Henghulanô manûsh isdn, tu es un homme d.
Bengorô, dim. de beng. GM. &ia6o>àxi Ndna dikliôm la, te
kerdv la bengori, f. (ch. am.) je ne l'ai pas vu pour la tour-
menter (la faire enrager comme un d.). Ta te kerdv la ta
V uvél bengori, (ch. am.) que je la fasse devenir une d.
Benghipé, il. abstr. de beng. Diablerie. Parvardvman me
benghipnd&Oy je me nourris (engraisse) avec (par) ma dia-
blerie. Ndna djanêUts o benghipé, (c) il ne connaissait pas la
d. (de son ami), [si kotôr banghé-duméskeri, ta kerél asavké
benghipé, ich. am.) elle est un peu bossue (dos brisé) et elle
fait de pareilles d.
Béno, (As.) Sœur, voy. pen.
Berând, beràndi, pi. berdndia. Perche de bois horizon-
tale, sur laquelle on étend la couverture de la tente. Pour
quelques-uns le mot s'applique à la couverture même ; in-
connu aux Séd. Skr. vera n'd'a, m. A portico. Pimples on
the face, vera n'd'a k a adj. A hoivdah, a chair, or canopy
on the back of an éléphant. Pers. ^L? (barane). Palus,trabs
cui iniiititar tectum domus — Vul. Ici, je place le barandi
de Campuz. espalda, parte posterior del cuerpo humano.
— Pott Vol. 2. p. 429. tiaranai, back, shouldur.
— 471 —
Ber6, n. m. Navire, H. \j* bera, s. m. a raft, a float, the
rail which is Aoated by the Mohammudans in honour of
Khwaju Khizur — Pukkhto, ber'a-\$. a boat,barge.*— -Bellew's
Dict. 1867. Campuz, berô, m. navio, berdô, m. barco. beré
f. galera T1)V (iotptV,TO&T4 y«p il) O&VOpLdt lïti Tolç ItXofotOl TOVTOIftt.
Herod. Ouseley's Orient. Col. Vol. 1 p. 140. Avaklé beréskoro
dm manûah tosdvghiletar, de ce navire, deux hommes se
sont noyés. Dikâva yek berô, je vois un n. Ghelô, ker-
ghids péske yek barô berô, (c) il alla, il fit (construisit) pour
lui-même, un grand navire. Ovoklé gavéste niglistétar avri
katàv ko berô. (c) à ce village là, ils sortirent en dehors du
n., ils débarquèrent. « Galères. » Lâkere romés o pirianés
bitchavdô les ko berô, (c) son mari le fornicateur, on l'en-
voya aux galères. O Tôdis (n. pr.) tchtdelas o berô, (c) Todis
souffre (dans) les galères ; terme rare parmi les Nom.
Beréskoro, adj. du gén. berô, au sing. App. au navire,
marin» Beréskoro manûsh, homme m. Beréskoro ut char d 6
Nom. couverture du n., tente.
Beri, (As.) Fièvre intermittente. Varee, baree% accessus,
accès de fièvre. — Honig. Vol. 2. p. 373.
Bkrs, Vers, (As.). Année, voy. bersh. Bapirom bers muli,
mon gr. père mourut l'année passée.
Bersh, Bresh, n. m. Année. Skr. v a r s h a, m. rain,
raining, the rainy season, year, rac. v r i s h, To be wet, to
moisteti — Pluere, lsedere, ferire, languefacere, vexare. — Wg.
Les Hindous qui ont appelé Van. la saison pluviale, ont eu
des imitateurs chez les Anglo-Saxons, qui appellent les ans,
hivers. Benj. Thorpe. Analecta Anglo-Sax. Londres, 1846.
p. 294, art. winter. H. \j»j. burus, n. m. À year. Sardnda
bersh pirdva avaklé tanéste, (c) (depuis) quarante ans, je
marche (me promène) dans ces endroits. Sar kamnakén
lâkere bersh ? (ch. am.) comment ses années (d'elle) passe-
ront-elles? Naklôtar o bersh, l'an, est passée. Oraklôandré
ki khaning, trin bersh isâs, (c) le garçon était trois ans dans
le puits. Nakila sigô sigô o bersh, l'an passe très vite. Katar
ko trin bersh, nikavdé o Tôdis, (n. pr.) katâr ko berô, (c) après
trois ans il$ firent sortir Todis des galères. Avdiveséstar :i$i
yek bersh,{c) il y a un an d'aujourd'hui. Desh-*-dvi breshjn
— 172 —
diklûs les léskoro dat, ta rùdelas les, (c. Nom.ï (depuis) douze
ans, son père ne le voyait pas, et il le cherchait. Les Zapâ-
ris et presque tous les Nom. pron. bresh.
Berti le ker, (As.) lit. Fais-le plein. Imp. 2ausing. Berti>
le perdu des Tch. Roum.
Berûli, f. Fourchette. Bulg. pirôn', nail, — M. Dict. prob.
beridi a été formé de pirôri, GM. inipoiSvi(ov) v changé en I.
Bershéskoro, adj. du gén. bersh, au sing. Annuel. Mo
tchavô isi bershéskoro, mon enfant est d'un an (âgé de),
GM. jfp&vidtptxoç. Nânai m adjâi bershéskoro, il n'est pas en-
core d'un an. Isi hish-u-pandj bershéngoro, (pi.) il est de
vingt cinq ans. Yek bershéskere ulinétar, desh bershénqhere
ulinétar, (c) ils devinrent (de l'âge) d'un an, ils devinrent
de dix ans, Il est impossible de donner une traduction lit-
térale de cette citation. Isi yek bershéskoro drom, (c) c'est
un chemin d'un an2=à marcher pendant nn an.
BeshAva, v. prim. i Cl. i Conj. part, beshtô, et parmi
quelques Nom. beshlô. S'asseoir, résider. Skr. vas, to dwell
or inhabit, va sa t, adj. dwelling, inhabiting— Habitare,
commorari — Wg. H. ^ b bas, Abode, residense, L» b basa,
lodging, temporary residense, et basée, or vasee (part. act.
used substantively) an inhabilant, busna, to inhabit, busa-
na> to people, to colonize, to bring into cultivation, to settle
a country. basti, f. an abode, village — Yates Introd. p.
200. Beshén pashé mande, asseyez-vous près de moi. Dja
te beshés khanlik (pour khanrik) télé, vas t'asseoir un
peu en (plus) bas. Bavé rakléskoro sheréste, beshtétar o
tchirikléy (C) sur la tôte de l'enfant aîné se sont posés les
oiseaux. Ma beshén djin abôr pashé mande, ne vous asseyez
pas aussi près de moi. O kam beshtôtar, le soleil se coucha.
GM. tôorofteutft, Ï&U9E. Angl. the sun has st. Besh te khas
tcham, (Nom.) assieds-toi pour que nous mangions du pain.
Otiâ beshghiàmas, (Aor. 2) nous y sommes assis. Beshéna o
nildi, ils sont assis (sans travail, GM. xàOovrai) (pendant)
l'été. Dikéla i Elif (n. pr.) beshti isds, (c) il voit qu'Elif
était assise. Besh akand, assieds-toi maintenant. Beshté,
khalids, piliâs e gadjidsa, djin aratti, (c) il s'assit, il mangea,
il but avec la femme, jusqu'à la nuit. Ta dikéla léskerigadji
— 173 —
M beshti pashé ko raklô, (c) et il voit (que) sa femme était
assise près du garçon. Beshti pashé ko dakàr, (c) elle s'assit
près du roi. Gheli i phuri pashé i rakli, beèhtitar pashé late,
(c) la vieille alla près de la fille, (et) elle s'assit près d'elle.
Beshtôtar pashé pe dadéste, (c) il s'assit près de son père.
Beshtôtar o raklô ko tâkhti (c) (Tr, c^ takht) le garçon
s'assit sur le trône. Pende Uske, besh pash' amende, ta ov
beshtôtar, (c) ils lui dirent, assied&»toi, près de nous, et il
s'assit, c Résider. • Avakd manûsh nrfna beshéla avaJclé ga-
veste, cet homme ne réside pas dans ce Village* Ovoklé ma-
halète ka beshénas, dans le quartier, là où ils habitaient.
Penéna, kambeshén but divés, ils disait, (on dit) qu'ils rési-
deront plusieurs jours. Me, tuménde nàna beshâva, ne te
khav, ne te piàv (ch. Ht Basil) moi, chez vous je ne m'assieds
pas,(réside) ni pour mangerai pour boire. O trinpral beshti
isipe dadésa, (c) les trois frères demeuraient avec leur pète.
Tr. oturmaq, s'asseoir, être assis. Rester, attendre— Bchi —
GM. K<xW£«, s'asseoir, demeurer.
Beshindôs, gér. de beshâva. AraJdiôm les beshindôs, (g)
je l'ai trouvé assis.
BebhavAva, v. caus, de beshâva f 1 Cl. 2 Conj. part, beshav*
dô. Faire asseoir. Forme rare, on se sert en général de
beshâva, comme caus. Pende léske, djanés sôstar beshav
ghiâm tut pash' amende ? (c) ils lui dirent, sais-tu pourquoi
nous t'avons fait asseoir près de nous ? Beshavghiém les
opté mi menéste, je le fis ass. sur ma nuque.
Beshavdô, part, de beshavâva, Ce qui se met sur la table,
le pilav, le manger, par excellence. Comp, Fr. mets, de
mettre. Pilav, le met favori des Orientaux. Pers. j^t (pelav)
quod Turcice pilav pronuntiatur ; cibus ex oryza et carne
confectus. — VuL Ta kerdé bidv, khashd, beshavdé, (c) et ils
firent la noce, de mets (et) de pilavs. Avakhiâ i romni ior
vêla o beshavdô latchés, cette femme cuit bien le pilav. Sa-
rdnda divés, ta sardnta. rattid kerdé biâv, akhénghia, khabé
pibé, khashà, beshavdé, (c) (pendant) quarante jours et qua-
rante nuits ils firent fêtes et réjouissances, (ils eurent) des
mets, des boissons, des aliments et des pilavs. Ndshtik te
khal pe tchdkoro beshavdô, (Nom.) il ne peut pas manger le
pilav de son enfant,=cuit par son enfant
— 174 —
Reshipk, n. ahstr. du v. heshava. Habitation, demeurer,
pron. quelquefois hashipé. Kàrin isi tumaro heshipé^ ou est
votre demeure? terme rare.
Bevàzi, pivAz, (As.) Oignon. Pers. jU} (peyaz) aïïïum, cepa
— Vul. f. an onion. Peeaj, cepa, Honig. Vol. 2. p. 382, voy.
purùm.
Bezéh, n. m. Péché, dommage. P. *j-f (baza) i Crimenr
peccatum, 2 injuria, molestiay 3 homo ïnfortunatus. miser.
— Vul. Tr. bezé, Dommage, perte, péché, faute, homme très
pauvre — Bchi. GM. xpi(i.*, à^oLfria. Dévia mo, «o bezéh ker~
ghiâm ? mon Dieu quel péché ai-je fait ?=de quoi me suis-
je rendu coupable ? But bezéh ulinôtar ko manâsh, une
grande misère est tombée sur les- hommes.. Dik te net
kerés bezéh te romniàte, prends garde d'affliger ta fem-
me. But bezéha (pi.) tcréla, il a beaucoup de péchés, — rare
au pi.
Bi, part. nég. Sans, «vr>. Lat. sine. Skr. v i, ind. a particfe
and prefîx, implying certainty, séparation, privation. It ge-
nerally corresponds to the Rnglish adjuncts, a, ex, de, dis,
in, um, etc. Vikatcha, bald, katch a, hair, vikarn'a, eajv
less, kar n'a, ear. Skr. vin A, ind. wîthout, exeept. H. bin,
bina, without. H. Pers. ^ be (a priv. particle, or préposi-
tion), without, when prefixed to nouns, it îs équivalent to
in, un, im, ir, less, etc. as, be-ab, without water, be-eeman,
adj. without conscience, without religion. — Sine, expers,
carens. — Vul. H. ^h, ^ hen, hena, adv. (Skr. vînâ) with-
out, unless. Pnkkhto. j?? be, without, void of, used in com-
position as a priv. part. — Bellew's Dict. 1867. On verra par
les citations suivantes, qn'à l'exception des pronoms et des
noms propres, bt\ ne s'unit qu'à des adj. du gén. ou à des.
adj. et à des part., et jamais à des noms purs. J/étude de
cette part, nous révèle l'existence de quelques termes qui
n'existent qu'unis avec M.
Bi-améndja, Sans nous.
Bi-AMÈNGORO,Sans nous. Amcngoro,nrangoro^êiïA\i pron.
me au pi. et au sing. ne s'entendent jamais qu'unis avec bu
Bi-bakhtalô, adj. Sans fortune, voy. bakhtalô. Bi-bakh-
talo isôm, je suis misérable.
— 175 —
Bi-bàkhtiàkoko, Sans fortune, Bi~bakhiidkwo hânyna-
*àsti kerésa. tu es s. f., tu ne peux pas faire,
• Bi-baïéngoro, Sans manches, bài, manche,
Bi-baléngoro. bal, cheveu, Sans cheveux. Ah, dôlé
mu dentUes 46le mu twtariklte^Tr. Ar. tetarttk) isdn dôlemu
bibaléngheri, «(f.) ta na vovés*} (ch. Zap.) ah, ô ma mère folle,
£ ma mère abandonnée, tu es, ô ma mère, sans cheveux, et
tu «e pleures pas ?
Bi-balaméngoro, Sans Grecs. Balamô, Grec.
Bi-boldô, Non baptisé, *Ç«*thtto;. Sôsfar forés les djin
nibôr dwés bi-boldô ? Ponrquoi le laisses-tu (tiens-tu) tant
de jours sans baptême ?
Bi-bolavdô, part, du caus. bolavàvn, Non baptisé.
Bi-bolnô, Non baptisé,=Jmf.
Bi-bukéngoro, Sans entrailles, impitoyable. l?ttiW,viscerc.
* Bi-butiA*oro, Sans travail, butû travail.
Bi-dadéskoro, Sans père. Hel. «rcàf cap. O tchavô isi 6t-
fadéskoro, l'enfant est s. p. Doit, père.
Bi-dàkoro, dâi, mère^ Sans mère, ajufcup. Tchorô ta 6t-
dâkoro, pauvre et sans mère.
Wî-daséngoro, Sans Bulgares, das. Bulgare.
Bi-nimALÔ, Sans pantalon, d&mi, pantalon, GM. dgtgpdbtu-
*oç. Bi-éimiaiô isi akavkà rom, ce Tch. est sans pantalon.
Bi-dimialô isi o tchavô, l'enfant est sans pantalon.
Bmsadalô, Sans chemise, gad, chemise.
Bi-gadjiâkoro, gadji, femme. Sans f. Hel. Cyuvo;. Latchâ
bi-gadjiâkoro rashâi, (c) un bon prêtre, non marié.
Bi-godiàkoro, Sans intelligence, godi, mens.
Bi-godial/ô, Sans intelligence.
Bi-khorakhéngoro, Sans Turcs, khorakhâi, Turc.
Bi-ladjanô, Sans honte, ladj, honte.
Bi-lésa, Sans lui, lésa, cas instr. d'ov. Bi-lésa ma dja, sans
lui ne vas pas.
Bi-léskoro, Sans lui, léskoro, gén. dW.
Bmlàkkri, Sans elle, làkeri, gén. d'ot.
Bi-léndja, Sans eux, léndja, instr. d'o?*, au pi.
Bi-lini>rai/>, Sans sommeil, Irndr. sommeil, *oitvo$. Isôm
kiné ta bi-lindralv, (c) je suis fatigué et sans sommeil.
— 176 —
Bi-UNDRiÀRORO, Sans sommeil, lindr, sommeil*
Bi-lonéskoro, Sans sel, Ion, sel.
Bi-lovéngoro, Sans monnaies, sans argent, lové, monn.
arg. Bi-lovéngoro astarghiôm tes, je l'ai aiguisé sans monn.
Bi-maklô, Sans couleur, maklô, part, du v. makàva.
Bmialéskoro,, Sans compagnon, mal, comp. Kerdva buti
bi maléngoro, (au pi.) je fais du travail sans compagnons.
Bi-màndja, Sans moi. instr. du pron. me. C'est la forme
la plus usitée ; la suivante est rare et peu connue.
Bi-Màngoro, Sans moi. Bi-màngoro ndsti kerês buti, sans
mqji tu ne peux pas faire du travail.
Bi-mànushéngoro, Sans hommes, manù&h, homme.
Bi-maséskoro, Sans chair, exténué, isxpxo;, mas, chair.
Bakrè bi-maséskere, des brebis exténuées.
Bi-melalô, mel salissure. Sans sal. IL umul, adj. bright
pure, ciean, clear, (a priv. and m a 1 a, tilth). Bi-melalô isôm,
je suis propre.
Bi-moliakoro, Sans vin, mol, vin.
Bi-muravdô, Non rasé, part, du v. muravdva.
Bi-orâkoro, Sans montre, GM. &pa, heure, montre.
Bi-pakianô, Sans foi, pakiano, part, du v. pakiâva, croire.
Bi-parvardô, Pas gras, ixa^, porvardô9 Par*. du v. par-
varàva, engraisser, nourrir. Sostdr isâs o gurûv bi^parvardo9
parce que le bœuf était maigre.
Bi-pekô, Non cuit. Bi-pekô isds o manrô, le pain n'était
pas cuit.
Bi-pinréngoro, Sans pieds, pinrô, pied.
Bi-poriâkoro, Sans queue, pori, queue.
Bi-sostenialô, Sans pantalons, sostén, pantalon.
Bi-shalivaréskoro, Sans bride, shalivâr, bride.
Bi-seliàkoro, Sans son, seli, son. O varô biselidkoro isi9
la farine est sans son.
Bi-sheréskoro, Sans tête, sherô, tête. Bi-sheréskoro ma-
nitsh, homme sans tête, stupide.
Bi-shukâr, Laid, voy. shukdr. Bi- shukdr djuvli, femme 1.
Bi-stadikàkoro, Sans calotte, stadik, calotte.
Bi-suttô, Sans sommeil. Bi-suttè isi e kangheridkere o
kandtles, (GM. **vTf,Xa, lampa, lampada — Som.y les lampes
— 177 —
de Pèglise ne sont pas endortnies=**elles sont allumées» trad»
du GM. <^i(X7îTot x«vtsAi, lampe qui brûle jour et nuit
Bmtghitchaiàkoro, Sans chatte, tchitchâi, chatte,
But kermossé terâ&a, ta bi-tchitchaiâkêre isàm, nous avons
beaucoup de rate, et nous sommes sans chatte.
Bi-tghindô, Qui n'est pas coupé, (circoncis),rte/itn(fô,coupé»
Bi-tchavéngoro, Sans enfants. Sostâr (si rùmnl pivli> ta
bi-tchavéngheri, car elle est une femme veuve, et sans en»
fants, tchavô, enfiant.
Bi-triakhéngoro, Sans souliers, triâkh, soulier, Hel. ivu-
ictôuToc, GM. s^(SXwtoç. Me sar far pirdv, bi+triakhéngora>
moi, je marche toujours, sans souliers.
Bi-tuméndja, Sans vous, tumén, pron. (instr.).
Bi-tumkngoro, Sans vous. On n'entend turnéngoro qu'uni
à la part bi.
Bi«*to vdô, Non lavé, tovdô, part, du v. tovàva. I Balamni
katnéla te lel o bi-tovdô vûlliaro, (c) la grecque veut prendre
le pot de chambre, n. 1.
Bi-tûsa, Sans toi, tu, pron. (instr.). Bi-tùsa, me korkoro
kamnashavâv o drqm, sans toi, moi seul, je perdrai le che-
min. Me, bi-tûsa natta djdva, moi, sans toi je ne v<ais pas.
Ôi-vasténgoro, Sans mains, vos*, main.
Bi-utchardô, Non couvert, isxtirtç, utchardô, part, du v.
utcharâva. Atchiliâm sari i ratt bi-utchard6, je suis resté
toute la nuit sans couverture. Khaliôm sarô o brishindô
■ *
bi-utchardô, j'ai mangé (essuyé) toute la pluie s. c. Butchâr-
ghiovel ta sildliovel, il se découvre, et prend froid. Bi-
ut char dô, butchardô uvâva, être à découvert, GM. gcoxcita-
Bi-yagàkoro, Sans feu, yak, feu. Bi-yagâkoro ta bi~yisma-
téngoro, sans feu et sans habits.
Bi-yismaténgoro, Sans habits, yismata, habits. Léskcre
tchavé piréna bi-yismaténghere, ses enfants marchent (se
promènent) sans habite.
Bi-yakéngoro, Sans yeux, yak, œil. GM. d^aToç. Bi-ya-
kéngoro m', il est sans yeux. E bi-yakénghere avéna kanék
far ki tchérghes, les aveugles viennent quelquefois aux tentes.
Bi-zoralô, Sans force, zor7 force. Léskeri pinré, isi bi~
17
— 178 —
zoralé, ses pieds sont faibles. Mukél man bi-zoralô, elle (la
fièvre) me laisse f .
Bi-ZAKHARiÂKORO, Sans sucre, GM. Çdtyapt. Kamdmmoka-
fês bi-zakharidkoro, je veux mon café sans sucre.
Bj, ne s'unit aux noms pr. qu'au cas instr. Bi e Dimetrésa,
sans Démétrius, (GM. Arpifrrpic). Bi e Yankôsa, sans Jean.
GM. nayxo;, 'iwxvvyj;. Bi e Maridsa, sans Marie. Bi e Elencôsa,
sans Hélène, 'kx*vy>, GM. 'e^xu.
Biâv, m. Mariage, noce. Skr. va h, to bear, to carry, to
convey or transport, — Vehere, ferre ducere uxorem — Wg.
vi v &h a, marriage, v i v â h i ta, married. H. r^rî byah, s.
m. marriage. Byah lana, to take in marriage, to bring
home a wife, to marry. Byaha, adj. married, biydna, to
marry — Yates Introd. p. 294. / phuri penghids, yek raklidke
biâv kcréna, (c) la vieille dit, ils célèbrent (font) le mariage
d'une fille. E biavéskere manûsh, les hommes (venus) au ma-
riage. Biâv kerdva. je fais (célèbre) mariage,=je me marie.
But isds Idkere biavéste, beaucoup (de monde) était à son
(d'elle) mariage. Azôm manûsh alétar tumaré biavéste?
combien d'hommes sont-ils venus à votre mariage ? Kdnna
kamuvél o biâv^ quand sera célébrée (8à y(vYi) la noce?
Kerghids sardnta divés bidv, ta yek barô akhénghi, (c) il fit
une fête (de noce) de quarante jours, et un grand festin.
Kerghids bidv, lias la, (c) il fit la noce, il la prit (épousa).
Yaviné kerds bidv, (Nom.) demain nous faisons le mariage.
Quelques Nom. pron. bav, baf. O baf Uskoro kerén, ki kan-
gheri ghelén les, (c. Nom.) faites, (célébrez) sa noce, condui-
sez-le à l'église.
Biaveli, ce terme dont l'étym. est fort obscure, me paraît
être au cas loc, comme aratti. Pott Vol. 2. p. 418. dit Etwa
zu Ngr. ppà&u, (d. i. sérum diei) ? Il n'a aucune affinité avec
ce mot Grec. GM. fjuptjxo^pa, (xoj^pw|xa, jxo'jpycoaa. — Liebich
brewul, der Abend. Ghelô biaveluo kam beshtôtar, (c) il alla
au soir, le soleil était couché. Le man biaveli te kxeréste,
(ch. am.) prends-moi au soir à ta maison. Arakavghiôm
tûke dji biaveli, je t' ai attendu jusqu'au soir. Ta biaveli,
penghids pe praléske, (c) et au soir, il dit à son frère. Rdno
ta biavelL keréla shiL matin »*t soir il tait froid. ï^es Nom.
— 179 —
l'emploient rarement, ils se servent d'aratU. Quelques tri-
bus ne le connaissent pas.
Biavéliovel, v. pass. impers, Biaveli-uvdva, part, biavé-
lifniflo. Il fait obscur. On n'entend ce v. qu'à la 3 p. sing.
de l'Indic. et à la 3 p. sing. de l'Aorist. Inconnu à la pi. des
Nom. Hel. i<{rfÇ*> ou ty^ofiat. GM. Ppa&etaÇo|i.«t, Pp«bu. Cor. At.
vol. 1. p. 171. Biavélilotar; te sovâv, o ruv kamakhânman,
(c) il fait nuit; si je dors, les loups me mangeront — l'indi-
vidu qui parle, était dans une forêt Biavélilotar, ukhkinô
ghelôtar pe kheréste, (c) il fit nuit, il se leva et alla à sa
maison. Oi sigô sigô ghelûar pe kheréste, ta biavélilotar o
Devél po divés, (c) elle alla très vite à sa maison, et Dieu
fit obscurcir son (le) jour. GM. cv6xt««v i es&< rJjv^ipav ?ou.
Biaveliâkoro, adj. du gén. biaveli, au sing. Vespertinus.
Biaveliâkeri ôra, heure du soir. Hel. iroipioç.
BiAva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. Mettre bas, pondre, accou-
cher. L'Aor. et le Fut. manquent. On n'entend que le Prés,
de rindic. et l'Imp. Ce verbe qui dans la bouche des Tch.
s'applique quelquefois à la femme, mais surtout aux ani-
maux, me parait formé de bidv, mariage. Amarikaghni biéla
yek vanrô, kdtha (GM. xoftt) divés, notre poule pond un œuf
chaque jour. Amari nâna biél, la nôtre ne pond pas. Mei
9ar tastarâv avaklé tchiriklid ka biéla o vanrô ? (c) moi,
comment puisse attraper cette poule qui pond l'œuf? Te
biéna ta o dûi djuvlién, ki devryâl te tchivén len, (c) si les
deux accouchent de femelles, jettez-les (c.-à-d. les filles) à
la mer. Alétar Idkeri divés, ta biél i Dakarni, (c) ses jours
arrivèrent, et la reine accoucha. Te lel tut o Beng ta te daid
ka Mélos tut< que le diable te prennes, ainsi que la mère
qui t'a engendré. Akanâ biéla, elle accouche maintenant.
Gôrkes biéla, elle met bas (la vache) mal=avec difficulté.
BIbi, s. f. Tante. H. ^ bee% a vocative particle used in
speaking to women. Contract. of ^ ^ beebee, a lady (vul-
gaiiy a wife) — Bibi. a lady (vulgarly) a wife. Yates Introd.
p. 202 — The sovereign of which was, he observed a beebee
or lady. As. Res. vol. 5. p. 41 — Pukkhto, bibi, f. A lady,
married woman. Bellew's Dict. 1867. Mulitar mi bibi, ma
t est morte. Amari bzbi alitar, notre t. est venue.
— 180 —
Bîno, (Nom.) n. f. Tante, voy. bibî. Btbo Zafira Marandû,
tante Zafira Marandù. Mi bibo, ma t. Aide (Tr. haide) biboy
dja te kheréste, pani nânài te koréste, (eh.) allons ô tante*
vas à ta maison, il n'y a pas d'eau dans ton gobelet.
Biiiio, (As.) f. Tante, voy. bibi et biba*
Bihkmi, (As.) Je crains. Skr. b h i, To dread, to fear, to be
afraid of. H.jirf' nbjiue, adj. withoutfear, fearless. H. Pers.
**» lj vahime, fear.
Biknâva, \\ prim. 1 CI. 1 Conj. part, bikîndô, Vendre.Skr.
k r i, emere, avec v i, vendere — Wg. voy. kinâva, acheter.
IL LXj bikna, v, n. To be sold, to sell. Aslarghiâs o khery
bikenghiâs les, (c) il se mit à vendre la maison, — lit. il prit
à vendre. Biknés avaklé tchitchd viande'} vends-tu cette
chatte à moi ? Bikengliiôm Un, je les ai vendu. Bikengliiôm
len avdivês, khanri lovéndja, je les ai vendu aujourd'hui,
pour peu d'argent (avec). Bikindo isiT il est vendu. Avakâ
var.rù yek parâske (Tr. para) bikndv les, (c) cet œuf, pour
un para je le vends. Ukhkmô ta ghelô te biknél o vanrôy
(c) il se leva, et alla vendre l'œuf. Biknéna, ils vendent,
pron. souvent, biklëna. Télé opré biknélasy (c) il vendait en
bas, en haut=par tout. GM. srcavo x«t&>. Ta ov pendus,,
saré o shékhia bikn&n len, te lel len mi ronmi Ghinla, (n.
pi\) amaré tanéste, (ch. Nom.) et il dit, tous les effets
vendez-les, et que ma femme Ghiula les prenne, (qui est)
dans notre pays. Ghelô, bikenghids len trinén loiténghe, (c)
il alla, il les vendit pour trois monnaies=piastres.
Bikenindôs, gér. du v. biknâva, vendre. Yek divês dmiàs
pes yodi, (lit. il se donna la pensée) bikenindôs te djav dji ko
yavér gav, (c) un jour il se décida, d'aller à l'autre village,
en vendant.
Bikénghiovava, v. pass. bîkendà-'wvâva, part. bikênghi(li)~
lo. Etre vendu. Abôr lovénghe bikénghilotar ? pour com-
bien de monnaies fut-il vendu? Ov penghids, nârt arakliôm
la, terâvas yek, bikénghUUar, (c) il dit, je ne l'ai pas trouvée,
j'(en) avais une, elle a été vendue.
Bilàvà, v. prim. 4 Ch 4 Conj. part, bilanô, Skr. b t, to
melt, to liquify, to fuse or dissolve. — Sibi adjungere, obti-
nere — Wg. avec vi, Decumbere, dissolvi, evanescere, vila-
— 181 —
y a, m. destruction of the world, liquéfaction, v i 1 a y a n at
n. liquefying. H. U % bilana, v. a. To cause to vanish, v. n.
to retire, to vanish, to be lost. On n'emploie jamais ce v.
sous cette forme ; mais son part, bilana, sert à former le
v. pass. suivant.
Bilàniovava, v. pass. bilanô-uvâva, part. &i7dm(ne)fo.
Fondre, être fondu. Bilânilotar o vif, la neige s'est fondue.
Akanâ kamabilâniovel o vif, maintenant la neige se fondra,
Bish, bis. Vingt, voy. les nombres, p. 75.
Bishéngoro, adj. dugén. bish. voy. les nombres, p. 75.
Bisiif , ind. Donc, GM. Xom*6v, Pers. ^ pes, postica pars,
adv. temporis ; postea, deinde, porro. ^fi pesin (suff. ^rî
yen), posterior, ultimus, externus, Tr. sonraki, GM. facra.
Bisim akanâ, penghiâs o veziris, khalids amaré kôkkala, (c)
maintenant donc, dit le vezir, il a mangé nos os=il nous
tuera. Bisim so te kerâv*? donc, que ferai-je? Kârin gadjdv
bisim f où irai-je donc? Atchilidn bisim bi-Amtiâkoro ? tu es
resté donc sans travail ? Te na nashés bisim, kaddv tut, si
donc tu ne pars pas Je te battrai.
Bistràva, 1 Cl. 1 Conj. part, bisterdô. Oublier. Etym.
obscure. Pott, vol. 2. p. 88. cite. Hindi, wisdrnd (to omit),
bisârnd (to forget) — Boehtl. Mél. vol. 2. Ire livr. p. 31, le com-
pare au Skr. vismar, to forget. Ta ndpalal mi dukani,
ndna bistrdv tut,et après, ma bien-aimée, je ne t'oublierai pas.
Bisterghiôm man te putchdv tûtar, j'ai oublié de te deman-
der, (tûtar, de toi). Te na bistrés tut, f avés, que tu n'oublies
pas de venir. Bisterdô isdn, tu as oublié. GM. ^««xpivo; claai.
Kambistrâv man. Fut. Te bistrdv man, an les me godiate, si
je (P)oublie, apportes-le (rappelles-le) dans mon esprit. Ta
bisterghids pes, te lel i angrusti, (c) et elle oublia de prendre
l'anneau. I phuri penghids, o raklô bisterghids pe lové aratH%
(c) la vieille dit, le garçon a oublié ses monnaies (pendant)
la nuit. Penghiâs léske i phuri, te lové bisterghiàn Un, mo
raklô, (c) la vieille dit, tes monnaies tu les as oubliées, mon
garçon. Dâde, bisterghiôm les ko kher, (c) ô père, je l'ai
oublié dans la maison.
BitchavAva, v. caus. 1 Cl. 2 Conj. part, bitchavdô. Envoyer.
La forme prim. manque. H. bhejna, v. a. to send, to trans-
— 182 —
mit, — Yates Introd. p. 201. Campuz, bitchabar, a. cnviar.
Bitchavyhùis yek lil pe dadéske, me avdva me gadjidsa, (c)
il envoya un papier (lettre) à son père, (disant) moi, je viens
avec ma femme. Bitchavghiôm les te ghédel drapa, je l'ai
envoyé pour ramasser des herbes. Bi-shalivariéskoro grast
bitchavdô, (ch.) il envoya un cheval sans bride. Bitchavghiôm
les le kinél matchô, je l'ai envoyé (pour) qu'il achète du
poisson. Peu léske te bitchavêl lert sarén, dis à lui de les.
envoyer tous. Me bitchavghiôm tut, sigô t'avés; ta djin abôr
or a so kerénas telê ? (c) moi, je t'ai envoyé pour que tu
viennes vite ; et si long-temps que faisais-tu en bas ? Bitcha-
vên les mdnghe, (c) envoyez-le à moi. Ta ol bitchavdé les,
(c) et ils l'envoyèrent. 0 rublidkoro bitchavêl yek lil lâkere
dadéste, (c) l'intendant (bâtonnier) envoie une lettre à son
père (d'elle). Te kamés, le bitchavâv tut, si tu veux, je t'en-
verrai (infin. pour le Fut.). 0 dakaranô raklô bitchavghiâs i
purid, (c) le garçon du roi envoya la vieille. Ovokh? ôra
bitchavdô les ki bdgnia, muravdô les, parwdô les, anazke-
rizdô les, (c) immédiatement, on l'envoya au bain, on le
rasa, on le changea (ses habits) on le mit propre. Me raklés,
te bitchavén les avatiaring, (c) mon garçon, envoyez-le par
ici. Bitchavghiâs len te penén e Morfidke, (n. pr.) ta làkeri
penènghe, i Kôraka (n. pr.) tasavdi, (c) il les envoya dire à
Morfia, et à ses sœurs, (que) Koraka était étranglée.
Biv, voy. vif.
Bôbi, bôpi, n. m. Fève. Slav. bob9 jt'la^oç. Oec. vol. 2, p. 13.
Bulg. bôbi, beau, M. Dict. Campuz bôbis, pi. f. habas. Kar
mena bôbiat voulez-vous de fèves ? Hel. xia^oç, GM. xouxxioe,
de x6x*oç, grain, çàëa (faba) la purée — Liebich « Fatschoia,
die Bohne, wenn es nicht, wie es scheint, der Plural ist von
oinem mir nicht bekannten Singular, welcher fatschoi
heissen muste ; s. auch bobo » — Les Grecs appellent çacaiXta,
les haricots, de <pa<n)Xo;, comme cr,ma, couma, Çr4XetSo>, Çoo*
Xe'jw. Cor. At. 1 282. Bob9 me paraît d'origine Grecque. —
AoSia, fasiolia, fasioli. Glos. id. vol. 4. p. 295. x^XaÇ xvrai*,
r,; 6 jcapxo; Xoêtx. Diosc. IL 176. Phaseolus vulgaris, haricots*
Cor. At. Vol. 5. p. 167. Ascoli Zig. p. 131, rap. le terme à la
jang. Ital. fagiuoli, c'est une erreur. Wal. boba, faba. Y oc.
— 183 —
Daco.-Rom. Alexi, p. 234. Tr. && bahlat. Légume. Fève de
tnarais Jr— * f&ilj Faséole fève, haricot — Bchi.
Bobôlia, au pi. dim. de bôbi. Kerdô len o kôllyba sar bo-
bôlia, ils ont fait le kollyba comme des fèves, K6XXu€ov-€a,
olfrande pour les morts, faite de blé, de sucre, et de bon-
bons. K6Xifcç, Frumento cotto in acqua, che usano i Greci
distribuire in memoria dei defunti — Som.
Bôftcha, n. f. Fouloir, pressoir. Bulg. bïtchva, barrel, —
M. Dict. — Slav. bôtchka, (bôtcha). Bôtk poum;, GM. pou-c&ov.
Lat. Buttis. Al. Bottich, It. botte — Oec. vol. 2.p. 49. Ghedini-
àm e drakâ, ta tchivghiâm len andré ki bôftcha, nous avons
cueilli les raisins, et nous les avons jetés dans le fouloir.
André ki bôftcha matché, (ch. Nom,) dans le fouloir (il y a)
des poissons. Perghiàs yek bôftcha mol9 (c) il remplit un f.
de vin.
Bok, n. f. Faim. Skr. b h u d j, to eat, to enjoy, b u bh k s'u,
wishingtoeat — boke,& brot.Hahn, Alb. Stud. — Zendbaofcfc-
shna, alitpent, tout objet dont il est possible de tirer quel-
que jouissance. V. Sade Broeckh, p. 379. H. ^j-rf b>hook,h
s. f. hunger, b,huksh, adj. Eatable, — Pukkhto, Iwag'a, f.
hmiger. (Skr. b h û k h). Bellew's Dict. 4867 Pok, bhook, Ap-
petitus. Honig. Vol. 2. p. 374. Gampuz — boqué, m. apetito.
Pashé te merdv isôm katdr ki bok, je suis prêt à mourir de
faim. Dikiovesa {dtkliovesa) ka terésa bok, tu parais avoir
faim.
Bokalô, adj. du bok. Affamé. Muklidn man bokali, ta ghe-
lidn tuke, (ch.) tu m'as laissé af. et tu es parti. Nàna isôm
bokalô, je ne suis pas af. Ov ka isi bokalô, tcham karnkhâl,
(Nom.) celui qui est af. mangera du pain. Ta isômas bokalô
me tchavèndja, (c. Nom,) et j'étais af. avec mes enfants, (et
mes enfants aussi). M9 oghi bokali isi, mon cœur (estomac)
est af. Atchilô bokalô. il est resté af. (sans manger).
Bokàliovava, v. pass. bokalô-uvdva, part. bokdli(ni)lo.
Etre affamé, GM. Kamabokdlioven, ka buti ndna kerén,
auront faim (ceux) qui ne travaillent pas. O raklé bokdliletar9
alitât te khan manrô, (c) les garçons avaient faim, ils vinrent
manger du pain. Yek tchavô bokdlilotar, ta ghelô pc dadéste
U katûna, ta manghênas wanrô, (c. Nom.) un enfant avait
— 184 —
l et il alla dans la tente chez son père et demanda du pain.
BôkolI, n. f. Tr. ^- semid, simmit. Pain blanc — Bchi.
Du pain en forme d'anneau. GM. xouXotlpiov, xoXXuxiov. Etym.
obscure. 0 sapp isds sar bokoli, le serpent était comme un
anneau. Ta kon te putchél mdndar : me lel mi bokoli, ta me
nashél, (ch.Nom.) et quiconque me demanderait: qu'il prenne
mon cul, et qu'il s'en aille. Parénsa (Tr. para) lilôm (pour
liant, linôm) yek dûi bokolià, (Nom.) avec des paras (argent)
j'ai pris (acheté) deux (à) trois simmits.
Bogh\ (As.) Grenouille. Skr. v e k a, m. a frog, a cloud.
Pers. (beg) f. rana — Vul. bhek, m. a toad, a frog — Yates
Introd. p. 202. voy. zdmpa, et beng, diable.
Bolàva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, boldô, Baptiser, im-
merger. Skr. b u 1, to sink, to dive, to plunge, and again
émerge, GM. poiAû, v. intrans, poiAiàfro, poiAiCw, v. trans,
submerger, faire aller au fond. poXiCopuxi, aller au fond, opp.
inntXito, surnager. Iiolàva, n'a aucun rapport avec le v. GM.
poutâ, plonger, pouT7j(i.a, PoutîÇw (Hel. puOiÇco) poixi*^, v. trans.
Cor. At. Vol. 4. p. 50. Bot*™, aujourd'hui a toutes les signi-
fications qu'il avait chez les anciens, teindre des draps,
peindre les maisons, mettre du fard sur le visage et les
sourcils. Comme la teinture des draps s'opérait par leur
immersion dans de l'eau, le verbe powrrfCco, vint à signifier
plonger dans l'eau, baptiser, Lat. immergere. . Les Tch. ont
traduit pawTiÇco. par le Skr. b u 1, plonger dans l'eau. Les *
Tch. Mus. se servent du Tr. y* \j vâftiz, baptême, et vâftiz
etmek, baptiser— Bchi. Bulg. vdpcyvam\ to color, paint.
M. Dict. Les Tch. Chr. n'en connaissent pas d'autres. Boldê
yek djutés, ils ont baptisé un juif. Itch boldô les, hier il l'a
baptisé (l'enfant). Miboldi, ma baptisée, (dont j'ai été parrain).
Boldô isi, il est baptisé. J'ai entendu ce part, prononcé
bolnô. On dit aussi bi-bolnô, pour bi-boldô, non baptisé, juif.
Takhiâra kambolds e tchavés, demain nous baptiserons l'en-
fant. Ka bolénas léskere tchavés, isômas me nasbalô, lorsqu'il
baptisa son enfant, moi, j'étais malade. Pushlids o phurô, kàr
rin rf/as? Djdva me tchavés te boldv, (c)le vieillard demanda
où vas-tu ? (rép.) je vais baptiser mon enfant. Quelques
Tch. au lieu de boldva, disent tchivdva ko parti, jeter dans
— 485 —
Peau. Kon katchwèl te tchavés ko paré? qui jettera ton en-
fant dans l'eau ? qui le baptisera ? qui sera son parrain ?
Bolavâva, v. caus. de bolâva. 1» Gl. 2 Conj» part. boUtodô.
Faire baptiser. Cette forme bien que rare, est démontrée par
le part boUwdô fcAat;<j,-enfant baptisé. Bi~bolavdô, non b.
Bôlghiovava, v. pass. boldâ-wvâva, part. bôlghi(ni)lo. Etre
baptisé, immergé. Tena des amari tchindaK kamàbôldol
[bôldotve)l(a)] andrê ko ratt, (c. Nom.) ne donnes pas notre
couteau, (car) il sera trempé dans le sang. On voit, par cette
citation, que le v. bolâva est connu des Nom. Mus. dans sa
signiL prim», immerger. Takhidra kamabôliol, (bôlffhwt) de-
main il sera baptisé.
Boupé, n. abstr* de bolâva, Baptême. Kânna kamovél o
bolipé ? quand fera-t-on le baptême ?
Bôldava, v. com. 2 Gl. 2 Gonj. part boldinô. Tordre. Hel.
•tpéfc», 6M. *Tp4<p<éy ?Skr. p û 1, to accumulute, to collect or
beap.— Golligere, coacervare. Wg. Bôldava o katlô, je tords
du fil. Latchô boldinô isi, il est bien tordu. Bôldela man
nfoghi, mon cœur me tord/=me fait mal. GM. 4 xap&fo pou
(là **pfy uy Hel. crrp6$o{.
Boldinô, part, de bôldava, Tordussgouvernail, moulin
(Nom.)âsqui tourne. Beréskoro boldinô, le gouvernail du na-
vire, terme des Nom, de la haute Bulgarie. Parmi quelques
Nom^ moulin, le vasyâv des autres.
BoLDiNi, f. du part, boldinô. Tarière, Tr. jfijj bourghou
— « Boltani. Pott, vol. 2. p. 82, f. Turn, vueita, est mal inter-
prétée, volte due, (bis) etc. » Tchiv o angarâ, te kerâv i bol-
dimf (ch. Nom.) jettes des charbons, pour que je fasse la t.
BolavAva, v. caus. 1 GL 2 Gonj. part bolavdô. Tourner
dans la danse, se contourner, voy. Bôldava. Ici le v. est
simple, dérivant de bolâva, form. prim. inusitée. Il désigne
les contorsions et les mouvements lascifs, si fréquents dans
la danse des Tchinghianées impudiques. Latchés astdr to
khôros (GM. x°P*<) ta te bolavés tut, (ch.) tiens bien ta danse,
(continues) et que tu te tournes. But bolavghiôm man av-
divés ko khôros, j'ai tourné beaucoup aujourd'hui dans la
danse. Avakhid i mkâr but bolavél pes, cette belle (fille) se
tourne beaucoup (dans la danse). Otiâ ka kelés, ma bolâv
18
— 186 —
lut but, là où tu dantes, ne te tournes pas trop. Khuydzel
tumén o dakàr, ta te kelén te bolavén tumén, angldl ko da-
kdr, (c) le roi vous appelle, à jouer et à danser au devant du
roi. Ndpalal katdr ko saldn, keldé, bolavdé pes o raklid, (c)
après la table, (festin) les filles jouèrent et dansèrent.
Bolaipé, n. abstr. de bolavdva. Contorsion lascive dans
la danse. GM. xÇoxi^atTa, mouvements erotiques. But bolai-
bê keréla ko kh'ôros, elle fait beaucoup de contorsions dans
la danse, bola(v)ibê.
Bor, por, voy. per.
Bore, n. f. La nouvelle mariée, ou la fille peu avant son
mariage. Angl. bride. Les Tch. appellent bori, comme les
Grecs, la femme du frère, et la belle-fille, ou épouse du
fils. GM. vip^. H. Sjt bunree, s. t. a bride — bunra, m.
a bride-groom, bunee, a bride. I bori avéla, la fiancée
vient. / bori isi shukdr, la fiancée est belle. Kamake-
râv tùke yisrnata borie ?no, je ferai pour toi des habits
ô ma f. / romni dinids pes pe boridsa, la femme s'est battue
avec sa belle fille. Atchili i boriy ta diklid(s) la, la nouvelle
mariée resta, et elle la vit. Ta isi andré, bori ta kelibê, (c)
et il y a dedans, une nouvelle mariée et des jeux. / bori te
putchéla, kdrin isi o raklô, te penés, mande isi ko kher, (c)
si la mariée demande, où est le garçon, que tu dises, il est
chez moi dans la maison. Trin borià astardé o dakàr, gheldé
les opré, (c) trois nouvelles mariées saisirent le roi, et l'a-
menèrent en haut. On appelle bori, la fouine, en imitant les
Grecs, v^itÇ*, vuçîtÇa, donnola, mustela (animale). — Som.
/ Tônda (n. pr.) kamlél borià pe tchavés, (Nom.) Tônda
prendra une belle-fille pour son enfant,
BororI, f. dim. de bori. Mi sukdr boron, (ch.) ma jolie
petite belle-fille.
BoydjI, (As.) Chien. Skr. vatsa. m. a calf. H. Per».
bûcha, m. a child, a young animal, buchchu, m. an infant*
a child, the young of any créature, bach,ha, a calf (or
young of any animal). *&i sil- sug buchu, m. a pup, a whelp,
comp. GM. oxuXoc, chien, de oxtoaÇ, le petit d'un chien.
Pukkhto, baehu, ind. Dear babe, baby dear, baby,etc. bâchai,
a babo, an infaut — Bellew's Dtct. 1867.
— 187 —
Bov, n. m. Four, GM. çoûpvoç. Ar. ^ fourn et foururt.
four, fourneau — Bchi. Bulg. petch\ oven, M. Dict Skr.
py us h, et v y u s h, urere, ardere — Wg. To burn, Wilson.
H. ^ Lj bap,h, f. *team, vapour. Ovotiâ, %&i o bov e tchordià-
korOj (c) là, est le f. de la belle. Pekibnàskoro bov, f. où on
rôti des viandes. Tattô bov, f. chaud.
Bovéskoro, adj. du gén. bov, au sing, Fournier. O bovés-
koro na pekéla manrô takhiâra, le f. ne cuit pas de pain
demain. O bovéskoro isi balamô, le four, est Grec. Bovésfceri,
t fournière. Boveskerie (voc.) astdr les, (c) ô f . arrétes-ïe.
Bot, (As.) Calicot. Pers. **o-î (bute), frutex, cauïïfr, a bud,
a flower, a spot, unde ^'^V? (butedar), having spots or
flowers marked upon it (a pièce of clotb) — Vol. H, ^ boofar
s. m, a flower, particularly worked on cloths or paints on
paper, etc. a bush, a shrub. boot'ee, f. drugs, flowers, or
sprigs (on muslin). Slav. Botvd, f uXXov Sa&to». p*rij, (brâvir-
Oec. vol. 3. p. 378.
BÔSHKA, f. Poche. Iltpatoov, icvpaixôv (paXdévTtov |4.apvSmov$
e«xx£ov) Cor. At. vol. 1 p. 83. Bulg. Bôska, teat, bteast, M.
Dict, voy. brék.
BoshkiAkeri, adj. f. du gén. béshka, au sing: Qtrî a plus.
poches=rïche. E boshkiakeri kec terélas parânes, (ch. Nom.)
la (femme) riche qui a des poches.
Brek. n. m. Sein. H. ^Xj> berk. cutis pectoris, tum pectus*
— Freyt. Les Tch. appellent par ce nom, les grandes poche»
des seins formées au dessus de la ceinture, dans lesquelles
les Orientaux cachent leur argent et leurs mouchoîrs.Boehtl.
Berg, Busen, Tom. 2. p. 429. Dikliâs yék divés pe brekêsfe
ka terélas du trin ghrôsha, (Tr. ghrush), (c) il vil un jour
qu'il avait dans (la poche de) son sein deux (à) trois piastres.
André pe brekéste, dan» son sein. Gheravghiâs les telâl p$
breké&té, il l'a caché dans son sein. Tovdds pe brekéste,(Nom.)
il (le) mit dans son *ein. Oté ka khâna, i khurdi bori pe
brekéste, tovél khashd, memré, (c) là ou, ils mangèrent, la
petite mariée (la plus jeune) mit dans son seinrdesatimentsv
des pains. Le terme est bien connu de tous.
BfUSHfN, burshIn, n. m. Pluie. Skr. varsh^v. to be wet,
varsha, n. rain, raining, sprinkling, affusion, a year-
— 188 —
p r i s h, spargere. — Wg. Pâli, vasso. Skr. varchah, année.
— Burn. Essai p. 91. varsha, adj. Belonging to a year, to
the rains,etc. v r i s h, pluere, — Wg. H. Li L*j> bursana, v. a.
to inake rain, burushna, to rain ; bursha, burkha orvur-
sha, s. n. The rains, the 3d season (of the six) from thel5th
of Asharh to 15th of B,hadi, rain. H. Pers. baran, m. rain.
Brishin delà, il donne de la pi. il pleut. Ce terme dérive di-
rectement du Skr. v a r s h i n, adj. raining, sprinkling.
Brishindô, n. m. Pluie, plus usité que brishin. — brishindé
et varsundi des Tch. As. dérivent de PH. bursh'ar'itoo, f.
the rainy season. Skr. varshartu, comp. ofvarshâ»
rain, and r i t o o, season. Campuz. — brijinda, f. brijindar,
n. lluvia. Ilover, brijinda, adj. Iluvioso. Brishindô khaliârn,
j'ai mangé de la pluie=j'ai été mouillé; imité duGM. Sçorf»
Ppox>iv. 0 brishindô delà, (ch.) la pluie donne, il pi. Bêlas zo-
ralô brishindô, il pleuvait fortement. Sarô o brishindô, toute
la pi.. Souvent on le pron. burshindô.
Brïshindéskoro, adj. du gên. brishindô, an sin g. Pluvieux.
Brishindéskoro et brishindénghere (au pi.) dûtes, journée-^ées
pi. Brishindéskoro mâsek, moispL
Brivdâs, voy. buruvâva.
Bughlô, adj. Large, spacieux. Pott, vol. 2. p. 399 — Etwa,
^*jji [burdha) (r quadrip) Wide, broad. L'étym. de cet adj.
est fort obscure. Bughlô tan, lieu sp. Bughlô drom, chemin
large. Bughlé shing, cornes I. Bughlô tchwnriâ, I. tresses*
Bughlô tchikât, front 1. Bughlô sostên, pantalon 1., ample.
Bughlô, n. m. Piastre, plus propre aux Séd.; ainsi ap-
pelée a cause de sa largeur. Ghelôtar ko kebabdjis, (Tr. ke-
babdji) ta penghiàs, le avakâ bughlô, te anés mânghe yek
bughléskoro pekô mas, (c) il alla au rôtisseur, et dît, prend»
cette piastre, et apportes-moi de la viande cuite, (de la va-
leur) d'une piastre. Dé man trin bugldé, ta biavelt âav tut,
donnes-moi trois piastres, et au soir je te (les) donne. Eftâ
bughlénghe kinghiôm les, pour sept p. je Fai acheté. 2Va-
shavghiôm me bughlé, j'ai perdu mes p. Bava o dûi, trin
bughlé, je donne (vends) les deux, (pour) trois piastres.
Bughliaràva, v. caus. 1 CL 5 Conj. part, bughliardô. En-
tendre, étaler. Bughliàr o yismata te sfiûkion, [shûkio(ve)n{a)î\
— 189 —
étends les linges pour qu'ils ae sèchent. Bnghliarên len ki
devryalàkeri nâkri, ils les étendent sur le bord de la mer.
Bughliâr te tchutchiâ9(ch> am.) étales tes mamelles (montres*
les). Bughliarghiôm o tan, j'ai élargi l'endroit.
Bûghliovava, v. pass, bugh&ô~uvâva, part. bûghli(ni)lo.
Etre étendu. Diniôni les, ta bûghlilotar télé ki pfuv, je l'ai
frappé et il s'est étendu par terre.
Budàlka, n. m. Baratte. Bulg. butâlka, churn, M. Dict.
Bûkla, 1 Bulg. bûkle, water flask. M. Dict. Anghiàs i latchi
tchâi i bûkla ta kelélas, (ch.) la bonne fille apporta le flacon
et elle dansait. I tchâi linids i bûkla, te djal panoréste,{dita.)
(c) la fille prit le fl. pour aller à l'eau (à la fontaine). ••
Bukô, n. pi. buké, Viscère, entrailles. Tous les organes du
ventre sont parfois appelés bukô. Le peuple a des idées si
vagues sur les organes contenus dans le ventre, qu'il sérail
superflu de chercher à savoir, quel est l'organe appelé par
les Tch. bukô. GM. xap&fc, est la région de l'estomac et sou*
vent le ventre entier. Skr. b n k k a, the heart. Perdâ sar
bukô, (c) rempli (d'air) comme les entrailles. Niglitfétar
léskere buké, ses entrailles sont sorties. Dinids les andré ko
buké e tchuriâsa, il l'a frappé dans les entr. avec le couteau.
Tabarddn AU (n. pr.) mo, mo kalô bukô, (ch. Nom.), mon
Ali, tu as brûlé mon viscère noir. trad. du Tr. jt* \j> karm
djiyer, foie noir, jecur. Moghéskoro bukô, le viscère de mon
cœur, terme d'affection. / tchitchài pashé lénde beshtitar,
dikéla e bukésa tchivdé o bar, (c) la chatte s'assis près d'eux,
elle voit qu'ils jettent la pierre avec les entrailles ; (il s'agit
d'une pierre précieuse, qui a été engloutie par un poisson).
Bukorô, dim. du préc. Mo bukorô dukdta mon, mon. p. v.
me fait mal.
Bukéskoro, adj. du gén. bukô, au sing. App. aux viscè-
res. Le yek kôrda (xopJMi) bukiskeri, pond me va$t,{c) prends
une corde à boyau, lies mes mains.
Bui, voy. vul.
Bùlbul, f. Cul. pr. aux Nom. Kamavâv ovotid, te dav H
hûlbul, je viendrai là, (et) je frapperai ton cul. Bul, répété.
Buna, bùnoz, (As.) voy. télé des Tch. Roum. Bas, en bas,
H. Pers. c* bom, f. basis, root, stem, Pers. bun9 fundamen-
— 100 —
tum, oxtremnm, finis rei, patin, à pat suff. ?>w, gerr. pare
iuferior, inmm rei, locns infimus, finis, extremum. spcc.
gradua infimus scalarum — Vul. Bani buna djetiri, Fequ
coule (y va) en bas.
Bukàri, penâri, (As.) Blanc, voy. parnô.
Bunista, m. Fiente, excréments des animaux. GM. (SouvC*r
fiente des bœufs. Sterco di bue et vacca-boazaa — Som. Fr.
Bouse, Bulg. voniya, w n. to stink, M. Dict. 0 grast khen-
ghids but bunista, le cheval a chié beaucoup de f. Nârfarcb-
kliôm bunista, je n ai pas trouvé du fumier.
Bunéli, f. pi. bunélia. Fourchette — Bulg. vila, pîtchforkr
vilitcha, fork. M. Dict. An o bunêlia tov 1er* ko salân, ap-
portes les f., mets-les sur ta table. Tr. Jb^ tchatàl, four-
chette— Bchi. Peut-être bunéli, est une corr. du GM. mipoâvc»
fourchette.
Bur, H. j-f bur or imrf adj. excellent, n. s. bride^-groom
(Lat. vir) a boon, a blessing. Skr. v a ra, adj. Best, excellent,
H. t^-j burâ, adj. Large, great, bura kurna, v. a. To enlarge^
to exalt orpromote. B,kur, adj. Full as mtrch as, as? far as,,
It is sometimes used in composition without expressing any
meaning, unless it is ("a") as sev b,hur, a se*. k,hur fcosy
wonld mean a full kos, etc. aH, every, size, bulk, whoie, up
to. Ta yek pâsharatt, shunéla khuyàz, voizélas ovesh o bary
(c. Nom.) et à minuit, il entend des cris; le bois entier re~
tentit. Ce mot est répété une autre fois avec le» mêmes,
paroles, dans ce famenx conte des 40 voleursv Un Nom».
Zapàri qui connaissait bien sa langue, traduisit ce terme
par le Tr. ciy? butun, w* hep, Tout — Bchi. À ï'exceptioa
de quelques Zapâris, le terme est inconnu à tous. Quelques-
uns, disent que bur, dans ce conte signifie montagne; mais,
ils ont été trompés par imh forêt. Quelques-uns traduisent
vesh o bur, forêt et montagne.
Bùrdji. J'ai rencontré ce terme dans le conte dit du ponl„
voy. Conte N. 5. Dji ko dûi tchutchiânde & pdi avilôtar, ke
burdjiâkoro ko khor, l'eau vint (arriva) jusqu'aux deux ma-
melles, dans la profondeur de l'endroit. ?H. S^-ji purja,e,
s. f. (Skr. pa ryaya,) eustom, manner. Place, room. Le
Tchinghiané qui me raconta ce conte, me dit que burdjid-
— 191 —
koro khor, veut dire, profond; mais il faut se défier des dé-
finitions de gens si ignorants, notamment lorsqu'il s'agit
<le mots vieillis, et dont le sens véritable, a été oublié par
tous. Gofiflp. aussi H. Pers. U^j bwrja, adj. true, accurate,
right.
BuRii, berùli, f. Abeille. H. Xr? boarla, n. s. A wasp.
^j-î birnee, f. a wasp, a small grain, j-j burry f. a wasp.
Avakd bersh © burlid murddliletar, cette année les ab. mour-
rurent (sont crevées). 0 burlid kerdé but momelid, les ab.
■ont fait beaucoup de cire. Iturliéngoro tan, endroit (plein)
«d'abeilles. Buriiéngoro^d^ dugéu.£uWlaupl. Het. pn^it^i;.
Bûrnek, m. Poignée. Pers. ^j-i (burunk, burenk) res
•acquisita, reposita, thésaurus — Vul. GM. çoO^t*, ço&xt« de
*oyp«) (pugnus) ou •*•*«?), Cor. At vol. 1. p. 261. Le terme,
qui me parait Pers. est bien connu partout. Yek bûrnek lavé
dinô les, (c) il lui donna une p. de monnaies. Pinrâo te dûi
hûrneka te pies pani, ouvres tes deux poings pour boire de
l'eau. Ta o rom linâs katdr ko tûmbes, po (d*b) yek bûrnek
manghtn, (c Nom.) et le Tch. prit des monceaux (de chaque)
une p. des richesses {argent). Linids yek bûrnek, il prit une
p. Dinids e purid yek bûrnek polid, (c) il donna à la vieille
une p. de monnaies d'or.
Buruvàva. Dénatter, détresser. Buig.— otvr' zyvam\ To
untie. M. Dict pron. brivdva, par les Nom. Brivdds pe bal
(ch. am.) elle a détressé ses cheveux. Burûv te bal, d. tes
ch. Kamaburûv me tchavéskere bal, je d. les ch. de mes
enfants. Oi uryavghiâs pes, buruvghids pes, (c) elle s'habilla,
elle d. (ses chev.).
Bus, (As.) Paille, voy. pus.
Bust, f. pi. bustiâ. Broche. H. ^j-? burch,ha,m. a (long
slender) spear, a javelin. Dinids les e bustidsa, il Pa frappé
avec la broche. Tuli bust, grosse br. Sastriéskeri bust, br.
en fer. O pekô mas biknéna les opré ki bust, la viande cuite,
(rôtie) ils la vendent sur la broche.
Bustiàkoro, adj. du gén. bust, au sing. Porteur de bro-
ches, lancier de l'armée.
But, ind. adj. etadv. Beaucoup, multus, Skr. bahu, adj*
much, many, large, great, H. ^L>yri buhoot, much, many.
— 192 —
huhooy adj. much, many. buhootayut,n. f. abundance, plenty,
multitude, bahutas, ind. from, or by much or many, bahutva,
n. plurality, muchness. buhootera, adj.very much. But duk,
beaucoup de douleur. But nasfalô, très malade. But latchô,
très bon. But tchatchipé, b. de vérité (très-vrai). But IcUchés
très-bien. Ta but mulétar, et plusieurs moururent But butid,
b. d'affaires, b. de travail. But lubnià, plusieurs prostituées.
But melaléy très sales. But drakéndja, avec b. de raisins.
But far y ki damia tovdô les, (c) plusieurs fois, on le mit en
prison.
Butedér, comp. de buL Meilleur. Skr. bahutara, adj.
much, many, most. H. bahutera, adj. very much. Butedér
tûtaty meilleur de toi. Cette forme est rare.
Butlô, adj. de but. ?Skr. bah u 1 a, much, many. Quel-
ques Séd. seulement, se servent de ce mot ; il est rare.
Buhu, (As.) Beaucoup, voy. but. Buhu varsundô khairom,
j'ai mangé (souffert) une forte pluie. Ce terme est plus près
du Skr. buhu, much, many, que le but des Tch. Roum.
ButI, pUTi, BUKi, n. f . Affaire, travail. Angl. business. Skr.
b h ûti, f. Power, dignity, prosperity, success, production,
birth. Pott, vol. 2. p. 403 dit. • Ich rathe lieber auf Hind.
w^rJ (Skr. w r i 1 1 i) britti or vritt i, f. Livelihood, stipend,
pension, income, estate.» — Campuz, buchi, L cosa, Échangé
en ch. voy. aratti. Nânai>mi butiâte, ça n'est pas de mon tra-
vail=ce n'est pas mon affaire. But butiâ teréla, il a beau*
coup d'affaires. Avaklé butidtar ndna liôm (pour liniôm) but
lové, de ce travail je n'ai pas reçu beaucoup d'argent. Sar
V uvél amari buttf comment notre affaire se fera-t-elle ?
7cûc va yf v7) ? Mi buti latchés ulinitar avekà, mon aff. a bien
réussi comme ça. Kolaiésa (Tr. ^Xr5 kolai). kerâv mi buti,
avec facilité, je fais mon travail. Dja tùke tibutiâte, (ch.Nom.)
vas-t-en à ton travail. Me butidke, dans mon travail, et pour
mon travail. Te kerés buti, que tu travailles. Kerdôm mi
buti, (Nom.) j'ai fini mon travail. GM. Euxpux t&v iouXiiàv pou.
On appelle souvent butià9 putiâ, les instruments des tra-
vailleurs. Par les Nom. le b init. est fortement prononcé.
A vakà ka kamés, isi bari buti, (c) ce que tu désires, est une
grosse affaire. Djan tuménghe, tumaré butiâte, allezr-vous en,
— 198 -
à vos affaires, 0 Dakar penélas kérkoro korkoro, so buU
V astarâo, te kkav me raklés 1 (c) le roi disait* tout seul, (seul
à seul) comment faut-il que je m'y prenne, (quelle affaire
entreprendre) pour manger (ttter) mon garçon ? 0 Hind
dakdr penghids lêske, sar kerghiân avakhià butiï (c). le roi
de l'Inde (le foi Indien) lui dit, comment as-tu fait cette
affaire ? Âlôtar ko gàv, ta pelotât 0 rem pe btiliâte^ (c) Phom-
fne vint au village, et tomba (se mit) à son travail, IPeruzé
(n. pr.) i$ds pe butidte, but shereméta (ïr. As. w*^-^ cherè-
met), la Peruxè était très active dans son travail. Takhiâra,
H buti kamadjdn o dot ta 0 tchavô, (c) demain le père et
l'enfant iront au travail O tchavo ghelôtar te kerél buki, (c.
.Nom.) l'enfant alla travailler.
ButiAkoro, adj. du gèn. buti, au sing. Qui travaille, un
travailleur, Hel. f&tpYOf, GM. totAsuT**.
ButurI, dim. de buti. Petite affaire. GM. &otfX(-rÇ«. O Deoèl
.kamkerél amari buturt, (ch.) Dieu fera notre p. aff.
Buznô, s. m. Bouc. Ce terme me parait dériver de TH.
Pers. >f booiy a fye-goat, buzanô, adj; buznô, caprinus, Hel.
«ïytioç.
BuzNi, f. du buznô, Chèvre, pi. buznid* Murddliletar ta
i buzrtid, et les chèvres sont crevées.
BuzNOftô, dim. de buznô. Chevreau.
BuziN, (As.) Chèvre, voy. buznô, bûzos.
Bûzos, m. Bouc. H. Pers. j* booz> s. m. À he-goat. Caper
hircus — Pukkhto. buz, vuz, m. A he-goat. Bellew's Dict.
1867. Pers. buzdil (having a heart like a goat) a coward.
— Vui.
Buzakô, adj. de bûzos. H.>? booz, la même forme que
buznô; il est toujours adj. Buzanô mai, viande, chair du
boue, GM. Kpicc Tpay^ffiov.
BuziÂ, au pi. Glace, wayoç. Tr. jj-î buz> glace — Bchi, Les
Grecs emploient souvent le même mot, pirooÇi. Peliôm ghe-
U6m telâl ko buziâ, (ch.) je suis tombé (et) j'allais (je m'en-
fonçais) sous la glace.
te
— 194 —
D
D se change en t> dad, dat, père. Dap> tap, coup. Dakar,
takâr, roi
Dahâ, adv. Encore, voy. po. Tr. ^5-=° dakhy, vulg. L-*'>
daha, encore— Bchi. Les Tch. Nom. l'emploient pour for-
mer le comparatif comme les Tch. Chr. le GM. *A, %h. HeL
rcXcov. Dahâ latchés, mieux. Dahd khurdô, plus petit, Dahâ
pashé, plus près, voy. po.
Dai, déi, f. Mère. H. 3 ù ' ^ dadee, f . paternal grand mother.
^LJ £a,ee,s. f. An aunt, paternal uncle'swife, father's elder
brother's wife. H. Pers. S^ da,ee9 A milk nurse, a mid-
wife. bù dueya, f. A mother, the stand that children run to,
in playing hide and seek. Dâkeri pen,\a. sœur de la m. ma-
terna soror. E dâkoro pral, le frère de la m. maternus frater.
Léngheri dâi mulitar, leur m. mourut. Tdpiliom, mi dâi ta*
piliom^vastoréndar tdpiliom, (ch. am.) je suis brûlé, ma mère
je suis brulé,(à cause) des petites mains je suis brûlé. 0 tchavô
nashavghiâs pi daiâ, ta sâr9 o divés rovéla, l'enfant a perdu
sa m. et toute la journée (oX^^épav) il pleure. Te khal ti dàif
que ta mère mange. Ka shundé 0 tchavé i sbôra, (Bulg. svi-
ria) ghelétar, pende les pedâke, (c. Nom.) dès que les enfants
entendirent la voix, ils allèrent (et) le dirent à leur m. Mi
dâi marghiâs man, (c) ma m. m'a frappé. / dâi penghiâs,
mo raklô, so kerésf (c) la m. dit, mon enfant, que fais-tu?
Léskeri dâi penghiâs, astâr les, (c) sa m. dit, prends-le. Périr-
ghiâs, pe dâtar tchoryàl, (c) il dit, à l'insu de sa m.
Daioiu, f. dim. de dâi, Petite-mère. GM. ^avC-rÇa, pDTspfrÇa.
Tr. «J-^L-M anadjyk, p. mère — Bchi. On entend souvent ce
mot, dans la boucbe des enfants. On le rencontre aussi très
souvent dans les chansons.
Dàkoro, adj. du gén. dâi, au sing. Maternel. 0 dâkoro pral,
le frère de la mère=l'oncle.
Dakar, dakhar, takâr, takhAr, taghàr, Roi. Sultan,
terme inconnu aux Tch. As. qui se servent du Tr. Pers.
padichah, monarque — Bchi. Pers. tadj corona, diadema
regium,^^^ (tadjdar) coronam gestans,rex — This word
— 495 —
bas a close ressemblance to the Armen. word for king,
takàvôr, derived from tak9 crown — Hamlin. comp. jL-C^â.
khatkiar, re, rex. Gaz Ling. Pers. Skr. tchakravat
adj. Circular, being in a ring or a circle, wheeled, an
emperor. Le Pers. tadjdar, et ce mot, ont tous les deux, la
signification de rond, discus, et couronne — porteur de la
couronne. Skr. t'h a k k u r a, m. An idol, a deity, an object
of révérence or worship— in Hind. thakur, the divinity, an
idol, a lord, master, chief (among the Rajputs) Pott, vol. 2.
p. 306. 0 dakâr avéla, le Sultan vient. Amarô dakâr, notre
S. Ta niglistôtar o Dakar andrê ko vesh, (c) et le roi sortit
dans la forêt. Ta o dakâr penghiâs, tu, kon isân ? (c) et le
roi dit, toi, qui es-tu ? Penélas o Hind dakhdr, me, raklés
nâna terâva, (c) le r. de l'Inde dit, moi, je n'ai pas de gar-
çon. Ta shunéla o dakâr yekpâsharatt, (c) et le roi enten-
dit à minuit. O dakâr penghiâs, avakâ, latchô kelnâ isi, (c)
le roi dit, celui-ci, est un bon musicien. Léskeri gadji, ghe-
litar ko dakaréskoro raklô,(c) son épouse alla chez le garçon
du roi. Les Tch. en parlant du Sultan, l'appellent dakâr,
mais dans leurs contes, le terme a la signif. de roi, paotXrîc.
Dakaranô, adj. de dakâr. App. au Sultan, royal. Dakara-
né tchiflikia (Tr. tchift li k, métairie — Bchi), les fermes du
S. Dakarané rezâ, les vignes du S. Dakarané manûsh, les
hommes du S., les employés au palais. Dakarané tchavé,
les enfants du S. Dakaranô drom, chemin royal. Alôtar o
dakaranô raklô te dikH pe gadjid, (c) l'enfant du roi vint
voir sa femme. Tazghiâ(s) (GM. ?*£<*, promettere — Som.) la
i rakli lové dakarané, te del la, (c) la fille lui (à elle) a pro-
mis de donner des monnaies royales=forte somme.
DakarnI , f. dakar(a)ni. f. du préc. Femme du Sultan, reine.
E dakarniâkere tchavé, (c) les enfants de la reine. / grasni
isàs kabni, ta léskeri gadji i dakarni isâs kabni, (c) la jument
était grosse, et son épouse (aussi) la reine, était grosse. Dar-
karni gadji, reine. Yek isiparni, isi amari dakarni, (c) l'une
est blanche, elle est notre reine. / dakarni e panghé tchi-
tchâke penghiâs, (c) la reine dit à la chatte boiteuse.
Dakaréskoro, adj. du gén. dakâr, au sing. Royal. Me ka-
djàv ki dakaréskeri bdgnia, (c) moi, j'irai au bain royal. Me
— 19G —
kamldv e dakarêtkeri raktiàt moi, je prendrai (en mar.) la
fille du roi. Dakarêskwo raklô, (e) garçon du rai.
Dakarutnô, adj. de dakàr. Royal. O dakâr klruyazghiâ&
e tchavéskere dadês, téskere pralén ta kerghiâ(s) len sarinén
pupulêngheredakarutnê9(c) le roi appela le père de l'enfant,
ses frères, et il les fît tous* des officiers royaux. Pkfptitéti-
goro, qui porte des plumes (GM. Tcofootfiov-a, penne niatte —
Soin.); nom donne aux grands dignitaires de la cour du
Sultan, qui anc. portaient des plumes sur leur turban. Ce
terme se rencontre souvent dans leurs contes.
Dakaricanô, adj. de dakàr. Royal. T anés dûi strommes
Ilel. rrpwpLvig) dakaricanê, ta te sovds aménghc, (c) apportes
deux lits royaux, pour que nous dormions. Sar fuvél eut j ai
fhukâr lâtar, ta sar te lel e dakaricams raklés ? (c) comment
devenir encore plus belle qu'elle, et comment prendre (pour
mari) le garçon du roi ? Dans ce conte, il s'agit de deux
filles, amoureuses du garçon du roi.
Dakaribk, m. n. abstr. de dakâr. Royaume* O dakâr k<*
shunghiâs, darânilotar, pe godidsa penghiâs, al (pour oJ)
kamabârion [kamabârio{ve)n[a]\ kamuvél y eh barâ dahetribé,
(c) le roi en (l')entendant eut peur, et dit, dans sa pensée, ils
agrandiront, un grand royaume adviendra.
Dakkhiâva, voy. dukkhiâva*
Daue, f. Mère, voy. dole. On ne rencontre ce nom que
sous cette forme. Le la mânghe, date, mdnghe rotmni, tùke
bwi, (ch. am. des Zap.) prends-la pour moi, ô mère, (elle
sera) à moi épouse, à toi belle-fille. So dikés dtiïe? (ici.) qua
regardes-tu ô mère. Il est fort vieux, et ne s'entend que dans
quelques chansons des Nom.
Dalus borI, cor. de telis bori, q. v.
DamIa, n. f. Prison. H. Pers. A> dam m. a net, a snare.
Tr.P. ^ demi, piège, filet, lacet. — Bchi. On appelle dam
aussi, un enclos, pour y enferqaer des animaux. dâmf toitf
Damia, n'est connu que des Nom. E yekéskoro tchindê 0
sherô ta e trinén tovdé len ki damia, (c) ils ont coupé la tête
de l'un, et les trois, ils les ont mis en prison. Kamtovén
amén andré ki damia, (ch.) ils nous mettront dans la pri-
son. K erddn kadaid buti, ta tchivdé tut andré ki damia, (ch.)
tu as fait cette affaire, et on t'a jeté dans la pr*
— 197 —
Damiâkoro, adj. du gôn, damia, au sing. Prisonnier.
Dant, m. Dent. Skr. danta, A tootb, the peak of a moun-
ain. Ivory, elephant's tooth. dan tin, adj. Toothed, tusked,,
an éléphant. H. c^b dant, a tooth, ^te dantee, the tooth
of a saw, or other instrument. Dund, dens. Honig. vol. %
p. 388. Hel Hoiç. vieu* Al. zant, zand, ?an, Lat. dens, Bopp,
Gl. Skr. Penghiàs i tchitchâi, te dant m dur, kamaperavés
o bar, (c) dit la chatte, tes dents sont longues, tu feras tom-
ber la pierre. Panghé-danténgoro, qui a les dents cassées,
KaU dant, d. noires. Nâna terélq dant pe môste, te tchamu*
kerél, il n'a pas de dents dans sa bouche, pour mâcher,
Manushàshere dant, haricots — lit. les d. de l'homme ; en
usage chez les Nom. de la haute Bulgarie, voy. aussi pal*
valénghere. Pelô a dant léskoro, sa dent est tombée.
Dantàva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, dantô. Mordre. Forme
rare, voy. Dantélâva, je l'ai entendu une fois d'un Séd. des
environs d'Andrinople. Ta o djukél danghids le$, et le
chien le mordit.
Dantêi^àva, Mordre. Ce v. doit être classé avec les v, de
la 2 Cl. 4 Conj. Il est irrégulier dans la forme de son part.
et d$ son Aor.;au lieu dedantelinô.h part, est danteldô,Ykor.>
dantelghiôm. Danteléla i rUchini, l'ours mord, Dantdghid$
tnan o tehukél, le chien m'a mordu. Kamdantelâv tut, je te
mordrai. Danteldô isî o manrô, le pain est mordu. Dantel^
ghiôm les, je l'ai mordu.
Dantilipé, n. abstr. du v. dantelâva. Morsure.
Dantaràva, v. caus. 1 Cl. 5 Conj. part, dantardô. Khurdi
maki ha danteréla, petite mouche qui mord,=cousin. v. rare.
Dent,dentoun,(As.) Dent. Skr. d a n t i n,toothed,voy .Dant.
Dap, voy. tap.
Dar, voy. vudâr. Porte. Teréla dûi dar, il a deux portes,
terme rare, pr. h quelques Nom.
Dar, n. f. pi. dard. Frayeur, peur. H. J* dar% s. m* fear,
dura,oo, adj. terrible, d'urana, v. a. Tq frighten, d'uratvna,
v. a. To frighten, adj. frightful, terrifying, tremendous. Di~
nid$, pe darâtar, pe rakliâ leste, (c) à cause de sa frayeur
il lui donna sa fille (en mariage). Ta lias o lil o veziris, pe
darâtar khenghids pes, (c) et le vizir prit (reçut) la lettre et
— 198 —
à cause de sa fr. il déchargea sur lui-même. Usdrâla p&
darâtar, il tremble de sa fr. Pe darâtar, nâna nashél, il
craint de partir. I rakli katâr ki dar, tckinghilitar, (c) la
fille à cause de sa fr., fut coupée (tomba en défaillance^
Lias la i dar, (c) la fr. la saisit. Ta 6i pe darâtar, tovghiâ*
po raklô anglàl, (c) et elle à cause de sa fr. mit son garçon
par devant.
Darâva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, darano. Craindre,
Skr. d r î, To tear, to rend, to divide, or pull to pièces, to
fear, to dread, d â ru n'a, adj. horrible, terrifick, frightful,
fearful, dara, fear, terror. H. d'à m'a, v. n. tofear. Yates
Introd. p. 208. Campuz, darahar, a.turbar, darano, m. pasmo»
Av (pour ov) kamêlas te sovêl lâsa, so te kerêl, darâlas, (c)
il désirait (voulait) dormir avec elle, que faire ? il avait
peur. E pakéske penghiâs, sôstar nâri avés andrê ki khefT
0 pakô penghiâs, me, te avdva andrê darâva, (c) il disait au
crasseux, pourquoi ne viens-tu pas dans le trou? le crasseux
dit, moi, je crains d'(y) entrer. Tu, ma dary (c) ne crains
point. Nâna dardla yakâtar, il ne craint pas (de) l'œil,
(l'ensorcellement). Me avaklêndar nâna darâva, je n'ai pas
peur de ça=ces choses* O grast but darêla, le cheval a
beaucoup de peur (ombrageux). Darâva te na domtelét manY
je crains qu'il ne me morde. Darâva katâr ko musses, j'ai
peur du rat. Katâr ko tchor nârha darâlas, (c) il n'avait pas
peur des voleurs. 0 das penghiâs, me darâva, nânasti kerâ-
va asavki buti, (c) le Bulgare dit, moi, je crains, je ne peux
pas faire une pareille affaire. Darâlas te djal, (c) il avait
peur d'(y)aller.
Daranô, part, du v. darâva. Peureux, timide. Daranô tsdn>.
tu es timide. Daranê améndar isds o tchor, les voleurs
étaient plus tim. que nous.
Daravàva, v. caus. du v. darâva, 1 Cl. 2 Conj. part, da*
ravdô. Faire peur, effrayer. GM. çoSepiÇ&K Daravél man, (ça)
me fait peur. GM. p.à Tpo^âÇsi. Daravév tut, je te fais peur.
Daravghiân man, tu m'as intimidé. Penghiâsy te daravét
man, (c) il a dit pour m'intimider. Durai, daravêla o dju-
klés, (c) de loin, il intimide le chien. Ma davâv e tchaven^
n'intimides pas les enfants.
— 199 —
DàràniovaVà, *. pass. daranô-uvâm, part* darâni(n$}t&*
Etre effrayé. Ce v* le plus souvent a la signif. du v. prim .
darâvoy avoir peur. But dardniliom, j'ai une grande peur.
Ov dardnilotar^ ta nashtô, il eut peur, et partit Darâniletar,
ta penénas, pinravéno vudarà, (c) ils se sont effr. et disaient:
«ouvrez les portes. I rakli dardnili}peli,suttitar, (c) la fille a
eu peur elle se coucha, elle s'endormit. Isâs andré ki bâgnia
o veziris, (Tr. jij^ vezir) ka shunghids, darânilotar, (c) dans
le bain, était (se trouvait) le vizir, dès qu'il entendit, il a eu
peur. / romni dardnilitar ufkmitar (ukkhini) nashti,1 (c) la
femme s'effr. (et) elle se leva (et) partit.
Dàràv, DARfv, s. m. Grenade, Skr. d â r a v a, adj> Wooden,
made of wood, d â r u, wood, timber tree, dru, arbor —
Zend d r v a ê n a, adj.(von dru,) venant d'un arbre, ligneus.
V.Sade. Brockh. p. 371. H. çj^ da/wi, s. m. A pomegra-
nate, (Punica Granatum), As. Res* vol. 2. p. 129. Hel. Spvç,
ifopk, voy. duruvli. Avakd bersh but darivd uliititar, cette
année les grenades ont été abondantes. 0 po (GM. *tà) latché
darivâ, uuéna ki Smirni, les meilleures gr» croissent (ftov-
*«) à Smyrne.
DaravIn, f, Grenadier. Sutlé daravind, gr. aigres.
DuruvlI, f. Fifre. Tr. ^tf^ duduk, fifre — Bchi, voy. dardv,
grenade: adj. Tch. duruv(a)lô, duruv(a)li, f. (Skr. dru, arbor)
fait de bois, ligneus. Antonéskoro tchovô, keléla duruvli,
l'enfant d'Antoine, joue du fifre. André ki duyénia (Tr. du-
kiari) keléla i duruvli, dans les tavernes il joue du f. Uryésa
sanno gadorô, ta pertes ka tçràva balvaliâ, ta na dikésa te
pinré, ka isi sar duruvlid (ch. am.) tu mets une chemisette
fine, et tu dis que j'ai de l'air (plur,) (GM. tx*i ofya, avoir
des attraits) et tu ne vois pas tes pieds, qui sont comme des
fifres, voy. dardv.
Duruvliàkoro, adj. du gén> duruvli, au sing. Joueur du
fifre, Nicola o duruvliàkoro, Nicolas le j. du fifre.
Das, m. Bulgare, voy. p. 25. au pi. Dashài, Dashâ, Dasâ.
Aàg, i«x6{, habitant de la Dacie. &axi*&c, Dacicus. H. ^^
das, s. m. A maie slave. T astarghids e Dosés (ace.) tapush-
lids e Dosés, (c) et il saisi le B. et il demanda le B. Andô les
Yalovdte, e Dasésa, (c) (pron, quelquefois Dasdsa) ils l'ame-
— 200 —
lièrent à Yâlova (vil. au bord de la mer de Marmara) avec
le B. Plus. Nom. Mus. appellent Dos non seulement les B*
mais aussi les Valaques, les Russes, et quelquefois les Grecs.
Dikéla k'alôtar yek Dos, (c) il voit qu'un B. est venu. Ta
penghiâs o dakdr e Daséske, (c) et le roi dit au B.
Dasanô, adj. de Dos. Dasano gav, village Bulgare.
DasnI, das(a)n1. Femme Bulgare.
Dasniorè, dim. du dasni, Jeune femme B.
Dasorô, dim. du Dos, jeune B. GM. BotAyapdxi.
Dasïcanô, adj. du Dos, App. aux Bulgares, BouVptpixd;. Z)a-
&icani tchip, langue B. Dasicanés, (adv.) à la manière des
B. Dasicanés vrakerés ? paries-tu B.? Katar ko dasikané,
(c) des B., i*o toj; BoiAydbou;; Fadj. pour le subst.
Dasèskoro, adj. du gén. Dos, au sing. Tchindé léughere
sheré ta e Dasénghere (plur.) sarânta djené, (ch.) ils cou-
pèrent leur tète, et quarante personnes Bulg.
Dat, daî), m. Père. Skr. ta ta, adj. Vénérable, révérend,
respectable, n. m. À father, ta ta g u, adj. Vénérable. H.
^>3 fat, s. m. father. Hot, warm, et 1*'* dada, s. m. Pater-
nal grand father, elder brother, dadee, patentai grand mo-
ther, Pukkhto, dddd, ind. a term of affectionate address,
to a father or elder brother, dear father, dear brother.
Bellew's Dict. 1867. Bulg. diedo, wife's father, M. Dict. Tat9
père. Vail. p. 481. Tr. dai, oncle maternel, W«3 dddd, s.
p. bonne d'enfants — Bchi. Slav. died' iciwwoç, xértaç, Oec.
Vol. 2. p. 116. etdiâdia, id. So atchésa dddef (voc.) kama<-
murdarén antén o gadjé, (ch. Nom.) pourquoi restes-tu ô
père ? les étrangers nous assassineront. O dat ta i dâi, (c)
le p. et la mère. Takhiâra rdno , o raklô ghelô pe dadéste,
(c) le lendemain de bonne heure, le garçon alla chez son
p. T o trin pral pe dadésa, (c) et les trois frères avec leur
p. Ddde de man to kalpdki, (Tr. kalpâk) te keldv, (ch.) ô p.
donnes-moi ton bonnet à jouer. Sar isânas tu, isâs mo dat
o Alefâdas, (n. pr.) (ch. Nom.) comme tu étais, était aussi
mon p. Àlcfôdas=Bdu môme rang. Te ghédav manghtn, te
djav me dadéste ta mi diàte, (pour daidte) (ch. Nom.) à ra-
masser des richesses, et (ensuite) aller chez mon p. et chez
ma mère. Léskoro dad beshéla amaré gavéste, son p. est
— 201 —
«ssis (demeuf e) dans notre village. Atchiloiar sari i ratt pe
dadésa, il resta toute la nuit avec son père. Mulôtar mo dad,
mon p. est mort Dulévela (GM, SouXtfa) pe dadéske, elle
travaille pour son p. / rakii ruvnitar pe dadéske, pe pra-
léske, (c) la fille pleura pour son p., pour son frère. Push-
lias léskoro dot, tchinghiân làkori koriï (c) son p. demanda,
as-tu coupé son cou? Na terés daiâ dadés? Na terma, (c)
nas-tu pas (une) mère (un) p.? (rép.) je n'en ai pas. E tchor-
didkoro dot ta e yavér e rakliéngoro dot, (c) le p. de la belle
et les p> des autres filles. Lias dadéskoro kkandô, (c) il prit
l'épée du p.==tépée paternelle.
Dadorô, dim. de dat. Tr\ <J}?^ babadjik. GM. «rvsp«ni«.
Aman (Tr> ^l énwn) mi daiori, aman mo dadorô, (c) de
grâce ma mère, de grâce mon p. Nâna manga' (pour man-
gàvar-mangà(v)a-mang&) dadorô, te djav me temoréste, (oh.
Nom.) je ne veux pas ô p. aller chez mon peuple, (chez les
miens).
Dâdo, (As.) Mère, voy. dài.
DAva, v. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part. dim. Donner. Skr. dà,
To give, to présent, d â k a, m. A donnor, one who makes
présents, especially to Brahmans — Dare — Wg„ H. k-2^ dena
v. a To give, to grant, to yield. ^ ^ den len, s. m. (pro-
perly dena and lena). Pecuniary transactions upon interest
debts and crédits. Tr. alish verish, commerce, négoce — Bchi.
GM. ^oXo<ria. Zend, dâ, dare, V. Sade. Broeckh. p. 368. data
datas, creatus, positus, id. p. 369. Skr, d à n a, a gift. a do-
nation, d â n u, a giver, a donor. Hel. ftSupi, Lat. dare, Slav.
dayû, dayâme, donation. Ce v. a pi. significations. « Donner. »
O manûsh penghids, dav la, de man yek lovô te dav la, (c)
l'homme dit je la donne, (je la vends), donnes-moi une mon-
naie, (piastre) et je la donne. Den yek seamni, donnez un
tabouret (GM. axoc{ivi(ov)). Den lové, donnez des monnaies^
payez. Do les akavkdtovél, (c) donnes-lui cette hache. Do
les o kisid te djal péske, (c) donnes-lui les bourses qu'il s'en
aille, do imper, pour de, voy. Lava. Tu nâna dinar, man,
(Nom.) tu ne m'as pas donné. Kaddva, kamddva, kamadâva,
Fut. / Elif (n. pr.) dinids les mande, (c) Elif me Ta donné.
Ta dinids les ko dakdr, (c) et il le donna au roi. Ta éi nâna
20
— 202 —
diniàs pes, ko vast, (c) et elle ne se donna pas, à (leurs) mains.
Den trin poliâ ko kaliardô, (c) donnez trois pièces d'or au
café. De man ti tcheni> (c) donnes-moi ta boucle. Te dav la
ko dakaréskoro raklô. (c) que je la donne (vende) au garçon
du roi. Diniôm les desh panlià, (banliâ) t' aliôm, (c) je lui ai
donné dix bourses, et je suis venu. I raklipenghiàs;me,nàna
dav les tûte, (c) la fille dit ; moi, je ne te le donne pas. Di-
niàs la ta yek bûrnek poliâ, (c) il lui (à elle) donna et une
poignée de monnaies d'or. Ko pandj divés, délas les,po (GM.
Hel. à*b) besh lové, (c) chaque cinq jours, il lui donnait cinq
monnaies. 0 dakàr pushliàs, so kamés te dav tutt (c) le roi
demanda, que veux-tu que je te donne ? t Se mettre en co-
lère, être fâché * — Dinô isimàndja, il est fâché avec moi=
contre moi. Diniàs pes làsa, (c) il querella avec elle (s'est
brouillé). «Prendre. » Diniàs la i dài pi rakliâ, ta tchumi-
diniàs la, (c) la mère prit sa tille, et la baisa (après une lon-
gue absence). « Tomber. » Kôrkoro isâs o raklô, ta diniàs
pes ki phuvy (c) le garçon était seul, et il tomba par terre.
Sanni kukkudi diniàs, une grêle fine est tombée. Ki tchidini
de, tombes sur(ton)genou. Hel. Yovuwri«.« Frapper, se battre. »
Dinê pes o dûi pral, les deux frères se sont battus. Avakâ
manûsh diniàs tchuriâsa pe prâles, cet homme a frappé
avec le couteau son frère. Ta e donén dinô len, et les deux
il les a frappé (blessé). Kàsa diniàn tutl avec qui t'-es-tu
battu ? Ta djin abôr dénas pes, (c) et tant ils se querellent.
Dinô les pudinêsa, il l'a fr. avec le fusil. Niglistô, ghelô ko
àvi, (Tr. j' av) te del tchiriklén, (c) il sortit, alla à la chasse,
pour tuer des oiseaux. Sôstar diniàn man ? (c) pourquoi m'as-
tu frappé ? Ta diniàs andrê lénde, (c) et il frappa au milieu
d'eux, (inter eos). Ghelô pashé lénde, ta penghiàs so déna
tumén ? (c) il alla auprès d'eux, et dit pourquoi vous battez*
vous? Kon delà o vudârl qui frappe à la porte? « Mettre,
placer. » Ta sar ka linàs o gonô, te del les pe duméste, (c.
Nom.) et dès qu'il (comme qu'il) prit le sac, pour le mettre
sur son dos. Ta dinàs pe pralpe duméste, ta andàs les pashé
pe gavéste, aratti, (id.) et.il mit son frère sur son dos, et il
l'apporta près de son village, pendant la nuit, t Entrer » Te
dav andré, pour que j'entre. Pinraughiôm o vudâr, ta dé-
— 203 —
niôrn andré, j'ai ouvert la porte, et je suis entré dedans.
Ordin. on dit, djav andré. t Couper, mettre à mort. » Djan,
den léskeri ton, (c) allez, coupez son cou, (gorge). Ta ghe-
létar te den léskeri kori, (c) et ils allèrent couper son cou.
Den e kaléskeri kori, (c) coupez le cou du nègre. To desh-u-
yek divés t'avâva, den mi kori% (c) si je viens en 41 jours,
coupez mon cou. c Pleuvoir.» Dila9 ta kamkerél but tchik,
il pleut, et il fera beaucoup de boue. Kamadél ko kendis,
(Tr. ^S^' ikindi) il pleuvra dans l'après midi. Comp. Skr.
u n d. To wet, to moisten, to be or become wet, u d a, water.
« Verser. » Âspa diné me yakâ, (ch. Nom.) mes yeux versè-
rent des larmes, t Souffler. » Delà o dûkhos, le vent souffle.
« Parler.» Kdnek djenô andrâl nâna delà, (c) (aucune) per-.
sonne ne parle du dedans. Ta ai nâna délas andrâl, (c) et
elle ne parlait pas du dedans. Par quelques Nom. la 3 pers.
de l'Aor. dinâs, est prononcé dos. O kivrô donén bakritchén
dos, ta yek bov manda dos, sarânda mètra (pirpa) mol das,
tasardnta paria paniali dos, (paroles tirées d'un conte Nom.
où on décrit les préparatifs d'une noce) le parrain donna
deux agneaux, et il donna une fournée de pain, il donna
quarante mesures de vin, et quarante ocques de raki.
Diniarâva, v. caus. 1 Cl. 4 Conj. part, diniardô, (dinô,
part, du v. dâva). Faire donner, f. couper. Ov diniarghiâs
léskeri kori, (c) il fit couper son cou. On a vu à l'art, dâva,
que ce v. signifie souvent, couper.
DavAri, n. m. Cheval, animal. Tr. j^ dhavar, s. Animaux
domestiques, bestiaux, bêtes de somme — Bchi. T uklids e
davarién, montons les chevaux. Ta unghini ghelûar, ta di-
nâs o desh kisies lové ta donén davarién9 (c. Nom.) et elle se
leva, alla, et donna les dix bourses de monnaies et deux
chevaux. Terme pr. aux Nom.
DekAfti, f. Grande lime des forg. Nom.
Denilô, dinil6, diunô, adj. Fou. GM. X«X4;, Çoup^, icoAa-
66*. Pazzo, goffo— Som. Skr. d 1, To waste, to decay. d t n a,
poor, distressed, frightened, timid — Perturbatus, tristis,
Bopp, Glos. Skr. — Tr. J^ deliy adj. Fou,. insensé, extrava-
gant, deliyâne9 adv. Comme un fou, en fou, témérairement,
— Bchi. Ce terme pourrait être aussi le part, du v. diniovava
— 204 —
part. dini(mïïo* être frappe, (par Dieu)* selon les idées an
peuple de la Turquie, — insensé. Cami>u&, dinilla, f. IK9 tonto,
tonta, ignorante. Mêya muta djanâva, sur dhrilà pirâtxi, (c)
moi aussi je ne sais pas, je marclie comme un fou. Lâkoro
ffttdjô sur denilù ulinôtar, (c) son mari devint comme un f,
So kumkerds avaklê denilêsa ? que ferons-nous arec ce f. ?
JJinilô te isàn, kapcmdâv tut, si tu es f. je te lierai. Bfrtiti
romm, femme f. Dinitô tchavô, enfant f. I dmih' nàimikerê*
(e. Nom.) la folle n'est pas dans ta maison. Sctr denilù uK-
mitar e rukliâke, il devint comme f. (d'amour) pour la fille.
Ltikoro gadjô ka dikliâs la, sur dimilê ulinôtar, (c) son mari
qui la vit, devint comme un f. 0 tehm'ô e tchâke denilô isi^
(eh. Nom.) l'enfant est f. pour ta fille. So vo'ités diliméym
^voc.)? pourquoi pleures-tu 6 imbecille?
DenIliqvava, v. pass. dcnîlô-uvàva, part. denili(ni}to. De-
venir fou. GM. Tpg>Wvo{A«i, impazzîre — Som. Dmiliavav
t'ikes (ch. am.) je deviens fou (d'amour/ pour toi. Dikliâs la
ltikoro gadjô mmmïi, ta denilUotar, (c) son mari la vit vis-A-
vis, et devint f.
Denilipè, n. abstr. de Tadj. denilô, Folie. Denitipê 1erésa%
tu as de la f. L'aliénation mentale est extr. rare chez les Tch-
Dkf, (As.) Fil, voy. tai\ 1 1. Thîs letter (b) in the middle or
end of a word, is often changed into ^fy orj> vav, as ^Js
taf\ for ^L? tab*
Dkvhyal, dkvrual, daràv, f. Mer. H. Pers. l^ duryay
m. The sea, a river, the waters — Pers. derya, coll. deryaby
mare, ftumen magnum, et gen, flumeiu Pukkhto, daryâb.
m. River, sea, daryabiy adj. aquatic, of the sea. — Bellew's
Dict. 18G7. DeryA est bien connu par tous les gens du pays
qui parlent la langue Tr. derïa,s. p. grand fleuve, mer. de-
rialn, adj. Tr. maritime, de rner — Bchi. De ce dernier terme
dérive prob. le Tch. devryAL Bavi devryât, grande m. Ce.
terme est rare dans la bouche des Tel*, qui ne voyagent
presque jamais par mer. Nikuvghiàs la avri katâr ki devryâl>
(c) il la fit sortir de la mer.
Devryalàkoho, deryavâkoro, adj. du gen. devrydl, de-
ryâv, au sing. Marin, 6aXà<r*ioç. Devryalukora manûshjiom-
nie de m. Devryalâkoro puni, eau de m. Naklôtar yek de-
vr yulâkoro, un marin passa, \par là).
— 205 —
' Deryayâkoro pirdô. Ce qui marche en mer, navire, em-
barcation. Terme usité par les Tch. des bords du Danube.
pirdô, part, du v. pirdva, marcher, voy. berô.
Deryavàkere lalâska, lit. les parties génitales de la mer,
coquilles, conques, usité par les Tch. du Danube.
DeryavAkoro panghiardô, m. Crabe, écrevisse de mer.
On trouvera à l'art, panghiardô, que ce terme s'applique
aussi à là charrue par les Nom. Pour éviter la conf. on ajoute
l'adj. deryavdkoro, voy. karavidini.
DeryavAkeri astardI, f. L'échelle de la mer, Prop. aux
Tch. du Danube. Astardi, est le part. f. tfastarâva, tenir,
prendre.
Desh, Dix, voy. les Nombres, p. 75. *
Destô, m. Manche. H. Pers. *^ dustu, s. m. A. handle,
a pestle, (c^-^ dust, hand, cubit). Panghôtar e fàrkydkoro
destô, le m. de la faulx se brisa. Pangôïar e toveréskoro destô,
le m. de la hache se brisa; terme rare.
Devél, m. Dieu, ciel. Skr. d e v a, m. A deity, a god, a king
in poetical language, d a i v a, adj. of, or relating to divinity
or a deity, divine, celestial — Zend, daéva, m. mauvais génie.
V. Sade. Broeckh, p. 367. H.^ IjO dew, dewa, God. Hel.
&ioç, &th;, Deus, etc. H. du,ee, s. m. The deity, du.ee mara,
adj. Struck by the deity, accursed, debee f. (Skr. devi).
Thehindoo goddess. J^ dewul, m. (dewftlaya) A temple
where idols are worshipped, a temple, a pagoda. Campuz —
Debel, m. Dios. Pouqueville se trompe en disant : « Ils n'ont
dans les ghiftas (?) (qui est leur idiome particulier) aucun
terme propre pour exprimer le nom de Dieu. Voy. de la
Grèce, vol. 1. p. 364. Penghiâs lénghe o raklô, atchén Dev-
lésa, ol pende, dja Devlésa, (c) le garçon leur dit, restez avec
Dieu, et ils dirent, (répondirent) vas avec Dieu. Dinid(s) len
o Devél yek tchavés, (c) Dieu leur donna un enfant. E Devlé-
êkoro lavésa, me rakléske, tumaré peniâ kamâma, (c) avec
la parole (bénédiction) de Dieu, je veux votre sœur, pour
(épouse de) mon garçon. Ta dardlas katâr ko Devél, et il
craignait D. (ebd t&v eslv, Tr. allahddn, (abl.) de D. Atch
Devlésa, re*tes-tu avec Dieu. Salut, très com. parmi tous
les Tch. Anglâl to Devél, en présence de Dieu. Dja Devlésa,
— 206 —
vas avec D. Salut, aux pers. partant. Dévia mo, (voc.) 6 mon
D. Te djas to phurô Devél, te kerds dud, j'Nom.) (Tr. -^
dou'a) allons au vieux Dieu pour (lui) faire des prières. L'é-
pithète, vieux, est très souvent donné à Dieu par les Zapâ-
ris. « Ciel » 0 devél terila but tchergheniâ akakhiâ ratt, le
ciel a beaucoup d'astres cette nuit. Te isds o Devél shuzôy
si le ciel était pur (serein). Ta hikoro mût opré ko devél, (c)
et sa figure sur (vers) le ciel. Àa dikésas man V asdsas, asâ-
nas o tchergheniâ opré ko devél, (ch.) lorsque tu me regar-
dais, et tu riais, les astres riaient dans le ciel. Loshdniovel o
devél, V ami i phuv (ch. am.) le ciel se réjouit, et la terre
rit. « Dos » Devlésa sov, dors sur (avec) ton dos. Nànasti
sovdoa opré me devléste, je n'ai pas pu dormir sur mon dos.
Peliôm opré me devléste, je suis tombé sur mon dos. Sign.
connue des Nom. mais plus en usage parmi les Séd.
Devlorô, dim. de Devél. Petit Dien,=Devél. Te molisa-
râs e baré Dcvlorés, (ch.) à prier le grand Dieu. Penyhids:
atchén Devlésa.djan Devlorésa, (c) il dit: restez avec Dieu,
allez avec le p. Dieu. pi. pr. aux Nom.
Del, (Nom.) de(v)él, i>EL,rare chez les Séd. Bien qu'ils re-
jettent le v comme les Nom. pourtant ils aiment à le pro-
noncer dans ce mot. Disilotar o Del, D. a fait jour; imité
du GM. eÇijjxépwacv 5 eso;, il fait jour. T arakél, te dikél o Dely
que D. (te) garde et (te) voie. Salut, ordinaire des Nom. aux
personnes partant.
Dev(k)léskoro, adj.dugén. Devél, ausing. Divin. Te djan
péske ki Devléskeri armdn, ta djl otiaring, qu'ils s'en aillent
à la malédiction de Dieu, et encore au delà.
Devlicanô, adj. de devél. Devlicanô. manush, — ani romni,
homme, femme de Dieu. Cet adj. comme le préc. est rare
dans la bouche des Tch. To devlicand oglu\ (ch. am.) ton
coeur divin. Per devlicanés, tombes sur ton dos, voy. Devél,
Dibé, n. abstr. du v. ddva, Don. Ce terme est fort rare.
Yek devléskoro dibé, un don de Dieu. Il se trouve dans les
noms comp., tchumidibé, baiser,=action de baiser, tchun-
gardibé, crachat. On se sert du Tr. bakhsish.
Di, (As.) Village, Pers. »^ (di) Pagus, vicus, (opp. j^ shehr)
*i^ (diie) id.-inde diyeban, tribunus, et prasfectus pagi. — Vul.
— 207 —
H. Pers. deeh, (from de) a haunt, a place, a dwelling,' a vil-
lage, voy. Gav.
DikAva, v. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part ditdà, Voir. Skr. d r i sh,
To see, — Videre, conspicere— Wg. d r i s h, adj. A se#r, a
looker. Wise, possessed of knowledge, H. U*£ * dek,hna, v.
a. to see, deekyhna, v. n. To look, comp. d i s', to show, to
exhibit, to explain,or make intelligible. Campuz, dîcar,a. ver,
percibir con la vista. Pron. par quelques Nom. dikhâva et
diàva. Penghiâs o raklô: éla, (GM. SXm) dâde te dikés mo k^er,
(c) le garçon dit : viens, ô père voir ma maison. Me kadjdv te
dikdv la, (c) moi, j'irai la voir. Tae raklés diklids, sukàr ist,
(c) et il vit (que) le garçon était joli. Te djas te dikâs. Ghelé
te dikén, diklé andré ki khaning, (c) allons voir. Us allèrent
voir, ils regardèrent dans le puits. Dikén kon ist, voyez qui
est. Me ndna dikâva, moi, je ne vois pas. Dik, prends garde.
Tr. J>1j bak, GM. xfoxxÇ*- JWfc angâr, prends garde au char-
bon {qu'on n'en vole pas). Dikliôm me sunnéste, (c) j'ai vu
dans mon songe. So dikés mo tchavorô ? (ch.) que regardes-
tu mon enfant ? Ta diklid(s) la lâkoro rom, (c) et son mari
la vit. Dikéla sardnta tûmbes manghin, (c. Nom.) il voit
quarante monceaux de richesses. Ta ndna dikélas les o rom,
(c) et le Tch. ne le voyait pas. Ta diklids les léskoro o dot,
(c) et son père le vit. Ta ghelé o raklé te dikén, so isi, (c) et
les garçons allèrent voir, ce que c'était, tC th&t.Diklids o raklô,
ka i rakli isds tchordi, (c) le garçon vit, que la fille était jolie.
Dik mon, (ch. am.) regardes-moi. j Dikliômas tut, (A or. 2)
je t'avais vu. Tu diklidnas (Àor. 2) man, me na dikliôm tut,
tu m'avais vu, moi, je ne te vis pas. « Tacher, faire des ef-
forts.» Dikénas léskoro grast t astarén, nâri astdrghiol o
grast, (c) ils tachaient de saisir son cheval, on ne put saisir
le cheval. GM. &v taivero. « Soigner. » Kon yatrôs (i«Tp&c)
dikél les? quel médecin le soigne? Latchés diklids po pral,
il a bien soigné son frère. Dikéna léngoro dat, ils soignent
leur père. GM. xvTTaÇw. Tr. Jm*? bakmaq, regarder, faire
attention à....Bchi. Me raklés te dikén les, (c) que vous soi-
gniez mon garçon. « Montrer » Le mo korô ta dik me ga-
djéste (c) prends mon bracelet et montres (le) à mon mari.
Signif. rare. H. UL^Ca dik,hana, v. a. To shew.
— 208 —
DIkiovava, v. pass. diklô~uvâva, part. dtki(ni)lo. Etre vtr,
apparaître. GM. 9«(vopat. Dikilotar léskoro vul, son cul est
paru. Ta dikinile (part, intègre) mande sar tchor, ta me liôm
yavér drom9 et ils me sont apparus comme (des) voleurs, et
j'ai pris un autre chemin. Ma dikiov, ne te montres pas.
6M. |xtî ?ot£vt<rat. But far dikiol ka nânai latcfiô, plusieurs
fois il parait que ce n'est pas bon. Dikiolas sar mulô, il
paraissait comme mort. Dikioves adjdi ternô, (c) tu parais
encore jeune. Ka ugliéla ki sinia, (Tr. ^~ sini) na dikiol,
(c) (celui) qui monte sur la table,ne se voit pas. GM. îàv <p<xt-
VCTOtt.
DiKiLNi man. Avakiâ dikilni man9 ça m'a paru ainsi : en-
tendu d'un Nom. pour diklinili, dikinilL Léskeri gadji di-
klids naklîtar i ôra, ta na dikilnilôtar, (c) son épouse vit (que)
l'heure était passée, et on ne l'appercevait pas.
Dikhâva, voy. dikâva.
Dikinô, adj. part, de dikâvat Debout, 6p0ioç,=ce qui est
apparent. Ce terme pourrait être part, de dikâva diknô, dû
kinô, comme kelnô de kelâva. Dikinés (adv.) tovdâs les, (c.
Nom.) il le plaça debout. Dikinés têrghiov angle mânde9
tiens-toi d. devant moi. Ma per ki puv, têrghiov dikinés, ne
tombes pas sur la terre (par t.) tiens-toi d. Dikinô arakliôm
les, je l'ai trouvé d.
Dikiko, adj. Debout, erect, même signif. que dikinô9 n
changé en fc, propre aux Séd. Dikiko isâs, il était debout.
Dikibé, m. nom. abstr. du v. dikâva. Vue, œillade. Khi-
lia ghrôsha déna ko yek dikibé, (c) mille piastres ils donnent
(on donne) pour une œillade, (pour la voir une seule fois).
Diklô, m. Lanterne, fanal, part, du v. dikâva. An mânghe
o diklô, sostâr isi aratti, apportes-moi la 1., car il tait nuit.
Diklô, m. Mouchoir, que la pi. des Tch. portent autour
de leur coiffure. Prob. un part, de dikâva qui se voit, qui
se montre. Plusieurs disent koznô, voy. ce mot. Plus pr.
aux Séd.
Dikliardô, m. part, du v. dikliarâva, 1 Cl. 4 Conj. Ce qui
fait voir, miroir. O raklô atchilô kôrkoro, ta dikâlas pes ko
dikliardô, (c) le garçon resta seul, et se regardait (voyait)
dans le miroir.
— 209 —
Dmï, dimïs, m. £ Pantalon. GM. \dtt*, trame, fil de la
trame, ftp.ttw, espèce de drap grossier fabriqué par les
pauvres ; très connu de tous les Grecs ; Ht ayant deux
fils. Presque tous les habits des Tch. ont des noms Grecs.
c Italianisch dimilo, Ascoli Zig. p. 10; il se trompe. Gampua,
demies t média, calzado de punto para cubrir el pie y lai
pienuL An mi dimiâ, apportes mon pantalon» LHrni isi
bwghlô, le p. est large. Nevt dimisf p. neuf. Phurani ditnis,
p. vieux. Parâvghilotar léskoro dimi, son p. a ètè déchiré,
voy. sostéru
Dimialô, adj. de dimu Qui porte des pantalons, braccatus»
DIngla, f. Sangle* GM. vîyX*, toplo*. Ligula, nigla, parva
fascia. Dingla dérive de vfyXa. Ta desh-urdûi dingles, (ch„
Nom.) et douze sangles. Pott, vol. 2. p. 60. andigla, f. girth.
Dip, (As.) Betterave. Il est probable, que ce terme a de
l'affinité avec le Skr> dîp a, et d i pa ka, making luminous
or beautiful, et nom de plusieurs plantes.
Ditchùne» (As.) Etranger, le perghûl des Tch. Roum. Ce
terme, dont l'étym. n'est pas claire, pourrait avoir de l'affi-
nité avec le Skr. daks'in'a. ad}. Candid, sincère. South,
southern, dépendant, subject. H. ^rv^^ duchch>hin, the
south. Gomp. Ar. ^>f gharaba. Procul abiit, ghardbi, occi-
dentalis, gharib, peregrinus— Freyt. Presque tous les étran-
gers que les Tch. As. rencontrent dans leurs émigrations,
viennent du côté sud de la Syrie. GM. Àv«toXit«i, de l'Asie
Mineure.
Dis, f. Pays, province. Skr. d e s'a, a country, a région,
whether inhabited, or uninhabited, a part, a portion, d e s' j-
ka, a traveller, a stranger, a sojourner. H. ^/^ des, m.
country, territory, région, des tyag, abandoning one's coun-
try, émigration, desawur, a foreign country, desee, adj., of
the same country. Skr. parade s'a, m. a foreign country,
HeL *ap4-ftti9oç. Par ce terme les Tch. Nom. auxquels il est
très familier, désignent une grande étendue de pays. Tr.
Ar. qaçabet, ville, son acception varie suivant les différentes
contrées de l'Orient— Bchi. En Roumélie, kaçaba est une
province, très souvent aussi le cheMieu de la province. Chez
les Séd. qui ont presque oublié ce terme, il désigne le plus
21
— 210 —
souvent, le chef-lieu, où résident les autorités civiles et mili-
taires. Hel. x&?oç, x^P*> v°y- Ascoli Zig. p. 442. Amên kadid
disdtar kaniklds, (Nom.) nous sortirons de ce pays. Kadiâ
dis atchôla, (id.) il demeure dans cette pr., atchôla pour
atchéla. André ki dis beshéla, (id.) il demeure dans la p.
Barvali dis, riche p. Latchi dis, (id.) bon pays. Te ghelés les
ti bari dis (c. Séd.) apportes-le au grand pays=t=au chef-lieu
du pays.
Dise, adv. pour divesê, cas loc. voy. divès. Pendant le jour,
opp. aratlt Dise dise pandêl les, (c) pendant le jour il le
liait (l'enfermait). Dise dise bar kuvanizelas (GM. >coo6«>û,
porter) transporter), (c) pend, le jour il transportait des pier-
res. Liebich deisa, morgen-2) heut.
DtsÉ àrattî, adv. cas loc. Jour et nuit. Skr. divâràtri,
f. day or night, a day and night, Hel. w^Bmspov. Karovdv tûke
dise aratliy (ch. am.) je pleurai pour toi j. et nuit. — Liebich.
diwese te rattiy Tag und Nacht.
DfsiOLA, v. imp. 3me pers. au sing. du Prés, de l'Indic. v.
pass. disiovava. Devenir jour. GM. !£e<pam<re, iÇnpipaai, il fait
jour. Cor. At. vol. 4.p. 362. Skr. divasamukha,(mukha,
bouche) Dawn, day break. Rdno rdno ka dtsiolas, {dfeiofve)-
las) djdlas i tchirikli oprê ko ruk, ta bashénas gudlês gudlés,
(c) le matin (rép,) dès qu'il faisait jour, la poule allait sur
l'arbre, et chantait doucement (rép.). Akand âisiola, main-
tenant il fait jour. Kdnna kaniadisiol ? quand sera-t-iljour?
Kdnna disilo*! quand a-t-il fait jour? Akand kamadisiol,
il fera jour à l'instant. Nashghiôm angle te disiol, je suis
parti avant qu'il fit jour. — Liebich, gatter deisirla, die Mor-
gengegend, Osten ; selon les Tch. Roum. katdr disiola, d'où
il fait jour. Disilotar, rdno rdno niglisti e rakliéndia avri,
(6) il fit jour, de bonne heure, elle sortit avec les filles en
dehors. Ta disilotar ta ov diavdzelas, (c) (GM. 8taêâÇo>) et le
jour pointa, et lui lisait (encore). I rakli disilitar ko vesh,
jusqu'à la pointe du jour, la fille était à la forêt (êÇyîfAfcpcoflv) *lç
xb &<£ao;). Disilo, part., disi(ni)lo. Pott, vol. 1. p. 427. « Dizzola
Rati na duschol niso. Des Nachts werd's ditnkel, eig. Noctu
iiihil quidquam cernitur.» On doit traduire, (il est) nuit, le
jour ne paraît pas du tout. GM. Êtvai vu*™, à*6|i.» Sèv $n[U-
— 2*1 —
ftxc. On dirait ici, ratti isi, nâna disiol adjâi. Chez le môme
auteur, ordin. si clair dans ses étym. l'article Teissrila, Vol.
2, p. 287, fruhe, morgeq, est très confus.
Disioibé, n. abstr. du v. pass. imper, disiovava. La pointe
du jour. Ko disioibé, saré o tem nashtétar katdr ko biâv, (c)
vers la pointe du jour, tout le monde s'en alla de la noce.
Divés, rarem. ghivés, m. Jour. Ghivés est pi. pr. aux
Nom. Mus.. Skr. d i v a, s. Heaven, paradise. Sky,atmosphere,
a day. d i v a n, m. a day, d i v a s a, a day. d i v â, ind. By
day, the day. d i v a s a, rad. d i v, splendere, dies, — Bopp,
Glos. Skr. H. jl^ din-man (Skr. d i n a), dies, the length
qf the day. H. ^j* divus, s. m. a day, Pers. jjj roz, a day,
prob. deradj, splendere, Slav. deny fyépa, Oec. Vol. 2. p.
97. Lat. dies, diurnus, giorno, journée— radius, raggio. Cam-
puz, chivel, w, dia. Davies, day — Simspn, p. 333. O divés isi
but khurdé, les journées sont très courtes. Divés, rie change
pas au pi. Sarô divés, ions les jours. Sarô o divés, toute la
journée. But diveséndar, depuis plus. j. Trin divés , trois j.
Ko yek divés, dans un j. Yek divés, dûi divés sovéla e ra-
kliâsa, (c)unj., deux j., il dort (couche) avec la fille. Keti di-
vés 1 combien dej.? Trin divés, ta trin rattiâ sarinén tchin~
ghid{s) len, (c) (en) trois j. et (en) trois nuits il les coupa (tua)
tous. Trinén diveséndar o raklô alôtar, (c) après trois j. le
garçon vint. Ko desh-u-yek divés restétar, (c) en onze j. ils
arrivèrent. Latchô to divés , bon ton jour=bon j. GM. **kh
cou fy4pa. Paraskevi divés, j. de vendredi, GM- wapacxsuii. A-
vakâ divés nasfàHlotar, pelô, ko trin divés mule, (ch. Nom.)
dans ce j. il totnba malade, il se coucha, en trois j. il mou-
rut. Katdr ko desh-u-pandj divés ta ov ghelôtar, (c. Nom.)
après quinze jours qu'il fut parti=15 j. après son départ. Ta
katâr ko trin divés, lias o rom trinén graién ta ghelôtar
çndré ko magharâs, (Tr. maghare) (c. Nom.) et après
trois j. l'homme prit trois chevaux, et alla dans la caverne ,
Mo tchavô saré o divés buti keréla, mon enfant travaille
tous les jours. Beshtôtar Idsa, dji ko triânda enid divés, (c)
il s'assit (demeura) avec elle, jusqu'à 39 jours. Isi trin ghi-
vé$9 dukânili mi but, ta nasfâlili, trin ghivés manrô in kha-
lôm, (c. Nom*) il y a trois jours, que mon derrière ipe fait
— 2*2 —
mal, et il est malade: (depuis) trois jours, je n'ai pas mangé
du pain.
I)i vkskskoro, adj. du gén. divés, au sîng. Journalier, salaire
d'une journée de travail. Hel. to fyspiffiov, salaire d'un ou-
vrier. Abôr diveséskere terâva te dav tutt combien de (sa-
laires) journaliers ai-je à te donner. So khafn (Tr. khairi)
manûsh isdn, ta nuna djas ki buti, te les to diveséskoroy
quel méchant homme es-tu, et tu ne vas pas au travail,
prendre ton sal. j. Lêskoro dtveséskoro isds, (c) c'était son s.
j. Yck partis me divcsêskoro isi, (c) un para est mon s. j.=
je ne gagne qu'un para par jour. On voit par cette citation
l'antiquité de ce conte. Aujourd'hui le sal. d'un ouvrier de
campagne est de dix piastres=400 paras.
Drs, (As.) Jour. voy. divés, di(vé)$*
LHsâka, ind. De bonne heure. Naklé khanrik divés, lâkere
pertià lovizeixas la, ta périmas, sostar nushéla amari pen ta
djâla disara disara, pe shemndéste kôrkori? (c) quelques
jours passèrent, ses sœurs l'observaient, et disaient, pour-
quoi notre sœur part-elle et va-t-elle de si bonne heure, à
son oreiller (au lit) seule? Sôstar ghelôtar avakâ rovn pe
kxerêsie disara disara ? pourquoi cet homme alla-t-il de si
bonne heure à sa maison ? Disara alâ iesovél pèske, (c) ïi
alla de bonne heure se coucher. Khinô isômasydtsdra khaliôm
manré, j'étais fatigué, de bonne heure, j'ai mangé du pain.
Ce terme me parait une corruption de disidra, cas instram.
(tlivcs, dis, jour) comme rattiâsa, yavinâsa, Ys de la der-
nière syllabe changé en r. Comme rattiàsay qui signifie le
inornent auquel la nuit finit et le jour commence à pointer,
disara, signifie la fin du jour, à la nuit tombante, opp. rdno,
selon la déf. de pi. Tch. Ils ne se trompent jamais, et ils
ne se servent de ce terme que pour désigner les premières
heures de la nuit. CM. eveapl; to £<ncfp«ç. Pott, vol. 2. p. 3H>
d'wersàsa, bei Tage.
DizIa, f. Conseil, divan. Tr. ^ys ^yj dizi, dizin, Ran-
gée, iile, suite, rang — Bchi. Ce terme n'est rarement entendu
que dans quelques contes très vieux. Aujourd'hui les
Tch. se servent du mot Tr. medjlis, lieu où l'on s'assied,
séance, — Bchi. E dizidkere o barê, les grands du conseil. O
— 213 —
i
baré ka beshêna ki ditia, (c) les grands qui sont assis au
divan.
Dirkésti, (As.) il est à toi. Tirkô, tien,-ostt, il est.
* Dômbos, dôbos, dôpos, tôpos, Pieu en bois, sur lequel on
bat les ustensiles de cuivre. Dans les tentes de quelques
Tch. étameurs, il est ordin. en fer. Slav. DuV Jpo;, Oec. vol.
2. p. 111 — Bulg. dab', oak, dubrâva, forest of oak. M, Dict.
Pers. u*y.s (dabus) clava ferrea. H. Pers. duboos, m. a club,
Ar. clava tudesve metallico capite que fere équités utuntur
-T-Freyt. Le terme me parait Pers.
Dôle, f. (nom. et voc.) Mère, ô m. voy. dâle — Dhol, a bar-
ber's drum An old man in the language of P'hasingars
— As. Res. Vol. 13. p. 267. H. dola, a kind of drum, a wife
from an inferior family ; married by a person of rank, who
gives a présent to her parents — Com. anx Séd. et aux Nom.
Ta penélas pe dâke, ah dôle mu deniliel (ch. am.) et il disait
à sa mère, ô ma mère folle. Kârin isdn dôle ? où es-tu 6
mère. Ela dôle, viens ô mère. Nashavghiôm, mi dôle, j'ai
perdu, ô ma mère. Kârin isi amari dôlel où est notre mère?
pour amari dài. Les Nom. pronon. souvent dâle. Kdri(n)i$i
i Anetd, (n. pr.) ta te des man la i Anetâ, de man dôle i
Anetâ, (ch. Nom.) où est l'Aneta ? que tu me la donnes l'A-
neta ; donnes-moi l'Aneta. Dôle, akaikiâ ratt yek sunna di-
kliôm, (c) ô mère, cette nuit j'ai vu un songe. Penghiâs pe
dàke, dôle, me ti tchutchi piliôm la, te des man H jam, (c)
il dit à sa mère, ô m. moi, j'ai bu (sucé) ta mamelle, que tu
me donnes ta bénédiction. Pushliâs pe dâtar, dôle, me dar
déskeri buti kamastarâvl (c) il demanda à sa mère, ô m.
prendrai-je (suivrais-je) la profession (travail) de mon père?
Ma de tut mânsa dôle mo, ta méya te penâv les tûke, (c) ne
te fâches pas avec moi ô m., et moi je le dirai à toi. On voit
par ces cit. que dôle, qui est au cas voc. serait dol, au no-
min. Les enfants dans les tentes, en parlant à leurs mères,
disent dôle.
Domûk, m. Poing, coup de poing : Tr. <J/ji ïoumruk, s.
C poing, ïoumrouk ourmak. Donner un coup de poing —
Bchi. Plusieurs . Tch. ignorent rupédini, coup de poing,
soufflet, coup sur la figure. Yek domûk dav tut, je te don-
— 214 —
nerai (Prés, pour le Fut.) un c. de p. Hel. yp<Mk>;, GM. ypJOoç.
Dîné pes pe domukéndja, (e) ils se sont battus avec leurs p.
Murdarghids les yek domukésa, il Ta tué avec un c. de p.
Dont, f. Bande, lien. H. j^ d'or, d'oiee, s. f. Stiing, cord^
thread, line. Pand i dori, lies la bande. Te koridkeri dorif
la b. de ton cou=cravatte. Par ni doriyb. blanche, au pi. do~
rid. Bari dort, grande b. Tuli dori, grosse b. Le akaklé po-
lia sur isi e doridsa; linré t'uvên, (c) prends ces monnaies
d'or, comme elles sont (liées) avec la bande ; qu'elles soient
a toi. GM. tSt)ta sou à; rivau
Doshava, v. prim. 1 CL 1 Conj, part, doshlô, Traire, IL.
^*s* dohna. v. a. To milk (root duha, to milk) U Lio doo-
hana, To cause to milk, djtenoo, L A cow, a miich cow —
Pers. dugh', lac, ex quo butyrum paratum est — Vul. SSlav.
doyû, (d{x*Xy«*) Oec. Vol. 2. p. 106; verbe pr. aux Nom,
Doshdva i guruvni, je trais la vache. Dja dosh i yurumnid,
vas, trais les vaches* Kadoshdv e bakré, je trairai les bre-
bis. Parmi les Séd. on entend le v. pishdva, qui est inconnu
aux Zapâris et à la plupart des Nom.
Don kiri, Dhon kiju, (As,) Casserole. ? Pers. ^ * (dik) va&^
coquinarium, olta — Vul. H. Pers. dey. A cauldron, deg-dan,.
a fire-place, a trivet. dey-chu, a pot, a small cauldroa.
Drak m. pi, drakd. Raisin. Skr. d r âk s â> f. a grape, raç.
d râ k s, to désire, to wish or long for. Desiderare, cupere.
— Wg. H. 6 I * dak,h, a raisin. Pers. (tak*) vitis — Vul. dakhv
uva vitis viniferse, grape. — Honig. Vol. 2. p. 418> Hel. rpv&.
lie de vin, xpuy^To;, vendange. GM. SpayaTTo;, garde-vigne.
The Bengalese give the sound of k to the Skr. k s h, As. Res*
Vol. 1. p. 32. Bulg. drdka, thorn, bush, M. Dict. — Drêehe,.
marc de Forge, qui a été employé pour faire de la bière.
Lorain, Abr. du Dict. de TAcad. Fr. Paris 1862. — Campnz,
drakas, pi. f. uvas. Kalé drakd, raisins noirs, (rouges). Katar
ko drakd, avalcd bersh, kerghiôm bat mol, des raisins, cette
année, j'ai fait beaucoup de vin. / rez dinids but drakâ, la
vigne donna beaucoup de raisins.
Drakéngoro, adj. dugén, drak, au pi. App. aux raisins,
«TatçuAciSYiç. Drakéngoro tan, endroit plein de çaisins (de
vignes) GM. ct*çuMtoik>ç.
— 215 —
Drbk, (As.) Raisin, voy. drak
Dràb, drxp, m, pi. drapé. Herbe, racine, médicament.
Skr. d ù rb a, Bent grass, commonly dûb> (Panicum Dacty-
!ôn) H. s->j* doob, t name of a gr&ss (Agrostis îinearis),
Pukkhto, drab, name of a gfass.(H. dûb) Bellew's Dict. 1867.
Slav. ttabd, $pt*«, Tri*, Oec. vol. 3, p. 174. Bulg. trebâ, grass.
M. Dict. Rus&. t ravâ, Pherbe. But drap ghediniôm, f ai cueilli
beaucoup d'herbes. Le tûke pandj paréngôro (Tr. para) drap9
<c) prends pour toi-même, une herbe (de la valeur) de cinq
paras. Drap, s'appelle aussi toute herbe médicinale. Biknéla
drapa* il vend des médicaments. Aide, te djas ko khekim
(Tr. pf^ hekim) te las drap, (Nom.) vite, allons au médecin,
prendre des médicaments. Na delà latchô drap, iV(le méd.)
ne donne pas de bons médicaments, GM. po-càvi, herbe, mé-
dicament.
Drabénooro, adj. du gén. drab, au pi. App, aux herbes.
Hel. £ofioX*p* Drabéngheri, femme qui recueille des her*-
bes, occupation usuelle des vieilles Tch. Drabêngoro fan,
endroit plein d'herbes, GM. x*pt«pfcoftoç.
Drom, m. Chemin, pi. dromd. Skr. d r a m, to go, to move,
currere, errare — Wg* Ge mot est inconnu à tous les Tch.
de l'intérieur de l'Asie Mineure, Au contraire, en Roumélie,
tous le connaissent. Le mot me paraît un dérivé du Grec.
Ane. et Mod. àpopoç; ipiym de )pi|A*», comm >6yoç de \iytù, se
rapporte au Skr. d r a m. Quelques Tch. emploient le Bulg.
pyat% road, way, route, M. Dict. le (Advoitdhn(ôv) des Grecs—
Campuz mdrô, m. camino — Liebich, trom, der Weg. La
pronon. de dïotn est partout, la même. Deri len drom, lit.
donnea-les chemin, laissez-les partir. GM. lixtvci t ô\jç Sp^ov.
Terâva but drom te kerâv, j'ai beaucoup (de) ch. à faire. But
barâ drom isi, c'est un fort grand ch. Kalé droméstar avésï
de quel ch. viens-ttt ? Nashavghids po drom, (c) il perdit
son ch. Arakliôm ko drom shtûrén manushén, j'ai trouvé
(rencontré) sur le ch. 4 hommes. Ka piréla ko drom, qui mar*
che sur le ch. Tumarô drom, votre ch. Avaklé droméstar,
de ce ch. Kdrin isi o drom ? où est le ch. ? Aklé droméstar
kadjdv, penéla o raklô, (c) de oe ch. j'irai, dit le garçon.
Dromorô, dim. de drom. Petit chemin. Latché dromoréêtù
— 216 —
arakliàs yek phuri romnoriâ, (dim. romni) (ch.) sur un bon
ch, il a trouvé (rencontré) une vieille femme. Djav me dro-
moréste, je vais dans mon ch.
Droméskoro, adj. du gén. drom, au sing. App. au chemin.
Droméskoro pinrô, (Nom.) pied marcheur=qui ne se fatigue
point Alétar akaikdratt droménghere but, sont venus cette
nuit beaucoup de voyageurs. Tr. yoldji, Hel. Spopsâc.
Dudûm, m. Gourde, courge, pi. dudumâ. Skr. d u ndu, m.
A name of Vasudéva, a kind of drum. d u n d a m a, m. A
sort of drum. A l'appui de cette étymologie, je cite le GM.
T«|t7toupftç, tambura — Som. potiron, de Tov|i.irf(©v) tabour. Ar.
jjr^ (thumbur) Cithara, quae oblongiore collo, rotundo
ventre, fidibus aeneis plectro pulsatur — Gol. Freyt. Fr .tabour
tambour, It. tamburro— He began to bellow, with the sound
of a large drum, called dundu. As. Res. Vol. 3. p. 404. Dudh
kushi, Trichosanthes anguina, espèce de courge, id. Vol.
7. p. 17. H. d,hund,hka, s. m. a kind of drum. d,hundjikee9
m. a small drum. Barô dwdum,grande courge. Lolô\dudûm9
c. rouge=potiron. An mânglie yek dudûm panori, (dim.
parti) apportes-moi une gourde d'eau. H. ly>> tomr'a, m.
a hollowed gourd. Skr. t u m v 1. — Arm. tutûm> squash, ve-
getable marrow. — Hamlin. Tchiria e duduméndja khaliôm,
j'ai mangé des tchiros avec des courges ; voy. tchiros.
Dûi, Deux, voy. les nombres, p. 75.
Duo. tu, (As.) Mure. H. Ar. oj? toot, m. a mulbery, Tr.
%> dout, o*t thouty mure — Bchi. Dut, dti<in,mure, mûrier.
Tch. Roum.
Duk, n. f. Douleur. Skr. d u : k h a, Pain, sorrow, applica-
tion, distress, unhapiness. H. 6 ù dook,h, Ache, pain, labor,
fatigue. Dook9hana, v. a. To infliet pain, et dookjina% v. n.
To ache, to pain, to smart. dook,hee, adj. afflicted, dookh%
dolor, mal — Honig. Vol. 2. p. 388. Slav. tugâ, tatyiç, «vvox*,
M*u. — Oec, vol. 3. p. 187. Dooka, sad, (Malay) As. Res. Vol.
4. p. 221. — Arm. dukhrootian, r. doohr, pain — Hamlin. Me
musiâkerii duk, la douleur de mon bras. Nàn' aghàliliotn i
duk, je n'ai pas compris (senti) la douleur. Danténgheriduk,
la douleur des dents, lit. la douleur dentale. Duk terâva, j'ai
de la douleur. GM. wovû.
DttKÀVÀ, v. prîm. 1 Cl. 1 Gonj. part, dukànà^ Sentir, ou
«éprouver de la douleur, voy. duk, Dukàla man moghi,mon
cœur me fait mal. Me tchutchià dukàna, mes mamelles me
font mal. Moshero dukàla, (Nom.) ma tête me fait mal. Les
Séd. ajoutent le pron. pers. après le v. d'après le GM. iwvtf
ju, WGvrf *s. t Aimer. » Les pron. qui suivent le v., sont au dat
2, en ke. Me dukâv tuke, tchiriklé rno, (c) je t'aime, mon
oiseau. Ta but dukàlas lèske, léskoro o rashài, (c) et son
maître {d'école), l'aimait beaucoup. Ov tae dônghe, yek du*
kàlas, (c) il aimait, et les deux également, yek, un, fv«, Spwlwç.
O dakdr terélas yek grasnià, dukàlas làke but, fc) le roi avait
une jument, il l'aimait beaucoup. O raklâ penghiâs pe dot*
désk&% e rakli&ke ka dukàla, {c) le garçon dit à son père,
qu'il aimait la fille. Duk e Devléske, aimes Dieu. O rashài, e
raldésbe but dukàlas, (c) le maître {d'école), aimait beau*
coup le garçon. Léskeri dài isàs tchordi, dukàlas làke yek
hhédjas, {c) {Tr, L^ I^-à khodja, docteur, savant — Bchi) sa
mère était jolie, {et) un khôdja était amoureux d'elle. Ta rfo-
kàlas Elifnàke (n. pr.) t'ov, {c) et lui aussi, aimait EHf. O
halo dukàlas làke, {c) le nègre était am, d'elle. Ta o phurô
dikèlas, kàske dukàlas, (c) et le vieillard regardait, (pour voir)
laquelle il aimait.
Dukanô, adj. part, du v. dukàva. Affectionné, amant, du*
kani, f. amante, GM. £p*>(Uv*. Trin pral isâmas, ta o trin du-
kaniy (ch.) trois frères nous étions, et les trois s'affection-
naient, GM. xoà oî Tpci; ifxit^hox. T astàrdile pes dukané, (c.
Nom.) et ils se sont pris en affection, =ils sont devenus des
amis. Mèya karnlàv mi dukanià, (c) moi aussi, je prendrai
ma bien-aimêe. Putchél katâr ki tchar, me dukanià dikliâti
la ? (c) il demanda à l'herbe, as-tu vu ma bien-aimée ? Te-
râv yek dukanià, kadjàv te lav la,(c) j'ai une maîtresse, j'irai 1
la prendre. Mi dukani isân, (c) tu es ma bien-aimée. / rakU
terélas yek dukanés, (c) la fille avait un amant. A lôtar làkoro
dukanô ka manghélas, ta dji rdno, asànas, dukhkénas, kelé-
nos, bolavénas pes, (c) l'amant qu elle cherchait arriva, et
jusqu'au matin, ils riaient, ils sautaient, ils dansaient, et ils
«e contournaient.
Dukàvàva, v. caus. du v. dukàva^ ï Cl. 2 Conj. part, du*
22
— 218 —
kavdô. Se faire du mal, causer de la douleur. H. UL^ dook%-
hana> v. a. ïo inflict pain. Pelùtar kaldr ko grast, ta du-
kavghiâs pu dumô, il tomba de cheval, et blessa son dos.
Te uudva me ki phuv, sur, te ukhkiavés la, te dukavêl to
pinn'h (ch. am.) que je devienne sur (dans) la terre, (une)
aiguille, et que tu la foules, et qu'elle cause de la douleur à
ton pied.
DukAniovava, v. pass. dukanô-uvâva, part, dnkdnifnijlo.
Etre douleureux, aimer. Le v. dukàva, n'est rarement em-
ployé que dans l'Indic.; pour les autres temps, on se sert or-
dinair. de ce verbe. 0 dumô e grastéskoro dukdnilotar, le
dos du cheval est douleureux, rcovei. Dukdnile lakeri yakd9{c)
ses (d'elle) yeux sont malades, t Aimer.» But dukaniliom
lake, je l'aimais beaucoup. Kerghids belds (Tr. & bêla) ker-
ghids man9 ta dukaniliom Idke, elle a causé du malheur,
elle m'a fait devenir amoureux d'elle. Ta dukdnile péskc
ovokhid ara, (c) et ils se sont amourachés, en ce moment.
0 ruvliàkorOj diklids la i rakliâ, ta dukânilotar Idke, (c) l'in-
tendant vit la fille, et devint am. d'elle.
Dukanibé, n. abstr. de l'adj. dukanô. Affection, amour.
S are e saraiêskere manûsh, diné po dukanibé ki tchirikli,(c)
tous les hommes du palais donnèrent leur aff. à la poule.
Dikélas ka terénas djin ahôr dukanibé ovokldte, (c) il voyait
qu'ils avaient tant d'amour pour elle.
Dukàibé, n. abstr. du v. caus. dukavdva, duka(v}ibé, Dou-
leur, amour.
Duklô, adj. du n. duk, douleur. Qui souffre, pauvre. U
pourrait aussi, être un part, du v. dukâva. Te avén e barava-
lé, tchoré duklé, (c) que les riches, les pauvres (et) les misé-
rables viennent. So kamakerél i dukWf que fera la misé-
, rable? Djdlas i tchort léskeri ddi i dukli, (ch. am.) sa mère
la pauvre, la m. allait. Ta penénas o yavêr kàrghe.% (GM. xapyoc)
duklie kârgha, banghie* (voc.) tûke kamanashàsa amarioghi
ka utchaJterâsa tûke, (c) et les autres pies disaient, ô pie
misérable, boiteuse, à cause de toi nous perdrons notre âme
(vie) nous qui t'attendons, (car elle ne pouvait pas voler).
Na terél te khal, but dukli isi, elle n'a pas (de qubi) man-
ger, elle est très m. Ce terme m'a été traduit par un Tch-
— 219 —
Chr., iwvT*icopo;, usité en Roum. pour wdtvnj Swopoç, Hel. qui
manque de tout 11 est presque toujours uni au mot tchoré,
pauvre, et s'applique en général aux pauvres veuves. Terme
bien connu de tous.
Dukhkiàva, v. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, dukhkinô. Sauter,
pron. quelquefois dakhkiâva. Je crois qu'on pourrait rap-
porter ce v. au Skr. k r a m, To go, to walk, to step. It is also
active or déponent according to various préfixes and in va-
rious sensés, as, with a t i, to go over, or beyond, to leap
over, to transgress, to pass beyond the bounds of virtue —
Gradr,incedere — Wg. voy. niglavdva et ukhkiàva. Ma dukhki,
ne sautes pas. Dukhkinô, monté, GM. miâviptivoç. Ndnasti
dukhkidva, je ne peux pas sauter. Dukhkini grasti, jument
couverte. GM. ictfayLivn.
Dukhkiniovava, v. pass. dukhkinô-uvdva, part, dukhki-
ni[nî)lo. Sauter, même sign. que dukhkidva. Dukhktniliom
katàr ko duvdr (Tr.jlj-i-* divar) j'ai sauté (du haut) de la
muraille. Angldl mandat dukhkinUotar, il a sauté au de-
vant moi. Léskoro sherô dukhkinilotar, (c. Nom.) sa tête
sauta. Diniâs tchik o kalô dukhkinilotar o bar, léskere môstar,
(c) le nègre éternua, la pierre sauta de (dedans) sa bouche.
Dekhviti, dekhavti, (As.) Sauter, voy. dukhkidva.
Dûkhos, dûkho, m. Air, vent, aWp. Slav. duh\ wveOjxa, Oec.
Vol. 2. p. 143. Bulg. duh\ spirit, duhdlo, bellows, M. Dict.
P. Ar. y^z dukluin, fumus tabacum, cujus fumus excipi-
tur. Ma ker dûkfaos, ne fais pas d'air. Perghiân man dûkhos,
tu m'as rempli d'air. Zoralô dûkho, vent fort. Tattô dûkho,
air chaud. Delà o dûkhos, l'air (vent) souffle, voy. Palvdl.
Dumô, m. Dos. Skr. dr u m a, m. A tree in gênerai, a tree
of Swerga or paradise, comp. Hel. xop^b;, tronc, souche,GM.
xopjjLiov, corpo — Som. Gampuz. dumé, ni. lomo, parte del
espinazo. Uglisti i tchitchâi opré léskere duméste,[c)\a chatte
monta sur son dos. Bangé-dumcskeréya ! (voc.) ù bossu (d.
brisé). Tovghids po dumô ki tchérga, (ch.) il mit son d. dans
la tente,=il se présenta. Bangô dumô, Lat. gibbus, Hel.
Kvçtf;. Pelô opré pe duméste, il tomba sur son d. Diniôm les
léskere duméste, je l'ai frappé sur son d. Baré-duméskoro,
qui a un grand d. Me duméskoro avadanliki^ÏT. avudanlik)
— '220 — ■
la charge de mon dos. Mo dumô diihâla, (Nom.) mon dos me
fait mal. Térghiovus dumô dumêsa, nous restons dos-à-dos*
DuMORÔr dim. do dumô. Petit dos, usité dans les chansons*
To duntorô* mo dumorô, (eh. ton p. d., mon p. «L
Dur, adj. et adv. Long, loin. Skr. dura, adj. Distant, re-
mote,adj. Far, opp. Widely,deepty — ZendMvm, adj. Distant
remofus.. V. Sade Broeckh, p. 370. If. \+* dur, s. f. distance*
adj. Far, distant, remote. Pers. \y> {dur) ad]. remotus,Iongus,.
longinquus. — Le Skr. dûraga, se rencontre chez les Tch.
(À&.) voy. Diïrylte, (As.). Dur droni, long chemin. Dur, durr
très loin. Oburô ve$h,de*Ii-u-fili(jv dlvés dur isâs, (c) la grande-
montagne, était à 16 jours (de marche) loin. Dur ghelôtar, il
est allé t. Ma dja djin abôv dur, ne vas pas si Ion. Te dant
hi dur dur, (adj.) (c)tes dents sont très longues. Sîkavghîa&
les yek iresh dur ka dihioius, (e) il lui montra une montagne
qu'on voyait (de) loin.
Duredér, comp. de dur, loin.
Dûiuovàya, v. pas», dur-uvdva% part. dûri[nî){&. Etre éloi-
gné; Liobieh, a la même forme, durjeivdwa, ich gehe weit„
ich verrire m ich. Dûriniletar, (c) ils se sont éloignés, dûvi-
Ictar, est la forme usuelle.
Duranô, udj. de dut. Durand gav, village éloigné.
Duiutnô, adj. de dur. Long. J'ai rencontré cet ad), dans
le conte dit, conte du pont, très connu des Séd. et des Nom-
/ dur Uni purt> le pout long. Ordinairement on dit duranô*
Durânïovaya, v. pass. dunuw-imira, part. dunini{nï)l(K
DurdniletarMà se sont éloignés. Durdnilo améntiar, {c)il s'est
éloigné de nous. GM. âicepiaxp'jvfoi à^Èuâ;. Dûriovava et d%trâ~
niovava&mt rares dans la bouche des Tch. Lorsqu'il veulent
exprimer Véloignement, ils disent dur djav> dur kadjw, je
vais, j'irai loin.
Durâl, abl. de dur. De loin. Durât dikliôm fos, je Pai vu
de 1. Térijhiovela& durai, il s'arrêta de L Durai daravM, deL
il effraie. Dikéla durai, o Malimûti, (c) Mahmoud, voyait de
\. Durai tt/ûm? de \. es-tu venu? Durai katàr ko gav, loin
du village.
Dukipé, n. abstr. de dur. Eloignement, distance. Âbor
i$i léskoro duripé*! combien (quelle) est sad.?
— 221 —
Dûrghe, (Às.) Eloigné. Skr. dur a g h a, adj. going a far
or a long way. Remote (dura and g a, what goes). Slav.
dôlghii, dôlog, 8oXix6;,Oec. Vol. 2. p. 104. Dùrghe boilï9 haut»
Tr. Jijî boilu, adj, qui a de la taille — Bchi.
Duyéni, m. Boutique, taverne, Hel. ©tvoiwtOirtov, le xamtlsiov
des Byzantins, bettola — Som. H. Pers. ^j* dookan, s. f. A
shop, a work-shop. dookan-dar, a shop keeper. Dûkân fear-
nd, to keepshop. — Yates Indrod. p. 211. Kamadjd* ko du-
yéni e kalêskoro, (e) nous irons à la taverne du nègre. Ta o
rom, sarô o divés, kliàlas piélas andré ko duyénia, (c. Nom.)
et l'homme, toute la journée, mangeait, buvait dans les taver-
nes. Djdla pe duyenéste, (c) il va à sa boutique. Yek duyéni
avghin, (c) une boutique (où on vend du) miel.
Duyenéskoro, adj. du gén. duyéni, au sing. Boutiquier,
tavemier. Hel. oivoww^tk, xaim\o<;. Khuyazdé e duyenéskoro,
pende léske : an yek gudlô, te tovés ta paniali andré, te rta-
ghdliovel, (c) ils appelèrent le t., ils lui dirent : apportes une
(boisson) douce, et mets (verses) en dedans du raki, (mais)
qu'il ne s'en aperçoive pas. Dinids o gudlô, o duyenéskoro,(c)
le t. donna la (boisson) douce.
Dussô, m. Le tuyau en fer, ordin. double, par lequel Pair
du soufflet est projeté sur les charbons.
Dûzi, (As.) Plat. Tr. j^ duz, uni, égal, plat — Bchi.
DJ
Dj, se change souvent en tch.
Djaghi, (Tch. Tokàt). Fille, voy. tchagh'u, (As.) et tchavô*
Djamutrô, m. Beau-fils, le mari de la sœur, même sign.
que le Gr. Y*(*6p°s- Skr. d jâ mât ri, m. A daughter's hus-
band, a son in iaw, a husband,a lord, or master. Yâmàtri
m. a daughter's husband, y a, substituted for d j. Y â m i, f-
a sister, a virtuous wonian. Skr. dj âmâtâ. H. S^**ju-
ma,ee, m. a son in law, pron. etjuva,ee. H. Pers. ^L»!^ da-
ma*, a son in law — Pukkhto. zum, m. a son in law, Skr.
jamâ-1— Belle w's Dict. 1867. E kalé y akéngora djamutrô, q
Mûryos, (n. pr.) (c) le beau-fils Murgos, ayant les yeux noirs.
222
Djamufréskoro lehavo, l'enfant du beau-fils. TKnïds ÎPspï e
yavér rakltà* kerghià(s) les djamutro, (e) il lui donna son
autre fille, il le fit b.-f. E Brotakôskoro (n. pr.) tcliaaô, linàs
c dakaréskeri tchaid, dakaréskoro djamutrô ulinô, (e.Nom.)
l'enfant du Brotako, prit (en mar.) la fille du ror, il devint
gendre du roi.
Djaftkrô, djaftûri, (As.) Beau-fïïs, voy. djmmdrâ.
Djardâv, (As.) Beau-fils, voy. djamutrô.
Djaili, (As.) Fumée. Skr. d j valt Ardere, îucere. — Wpr-
dj val a, adj. Blazing, shilling, s. m. (lame, blaze, lîght. H.
djvala, f. tlame. Prob. il y a erreur dans cette- défia. Ou a
pris la flamme pour la fumée.
Djam, m. Verre à Imire. H. ^ djam s. m. a goblet, cup„
glass, any vessel for drinking ont of, bowl, a mirror.
Tr. A^ djdm, Verre, vitre, coupe (de métal ou de verre) —
Bchi. Ce terme pourrait servir à élucider Fétyni. dvtakhtdL
Djanàva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, djandô, djanlô. Sa-
voir, connaître. Skr. d jn a, toknow, to understand — ani-
madvertere, cognoscere, nosse, scire. — Wg. H. UU janna,
v. a. To know, to unterstand, to comprehcud, to trust,,
r/j/cm, m. understanding, intelligence, intellect, knowing.
Lat. gnosco, Hel. yv^maxtù, SI av. djndiu, yvoft>> yrwîxyjco, Oec.
Vol. 2. p, 151. Tu djanës, tu sais. Sokampeml7 nanti djanél,
il ne sait pas ce qu'il dira. So djandsa avaklé butiâtar ?
que sais-tu de cette affaire? Me djanglri/mi tut, moi, je t'ai
connu (reconnu). Na djandva, na. djanlôm, je ne connais
pas, je n'ai pas connu. Cet aor. est propre aux Nom. Togav,
djanêsa /«'.s? (< ) ton village, le connais-tu? Ndna djandva
sbôra, (Bulg.) (c) je ne connais pas de paroles=à parler.
Penghlds e puridke, tu djancs c kltanuinâkoro fo/ier? (c) il
dit à la vieille, connais-tu la maison de la dame? (Tr. fc/ea-
nùm% dame). P&nghids i purû mo raklôt me djandv les, (c)
dit la vieille, mon gar<;on, moi, je la connais. Djanén so
khuyazgliiôm (CM. ^ouyiaÇo)) tum en ? (c) savez- vous pourquoi
je vous ai fait appeler ?
Djanémi, (As.), ghy-djanêw7 (Tch. Tokat) avec le pref.
Armén. ghy, Connaître. Ni djanémi, je ne connais pas.Ào»i
djanéri ? qui sait?
— 223 —
DjandïIr, f. Chaîne. H. Pers. j^) zunjeer> t a chain,
Tr. zindjir, chaîne — Bchi. Ki djandjir tovdô la i romnià, ils
ont mis la femme en prison (dans la chaîne). Sovnakuni
djandjir, ch. d'or* Rujmvmi djandjir, ch. d'argent. Panlô
les e djandjirdsa, (c) on le lia avec la chaîne»
Djandiiralô, ad}, de djandjir. Enchaîné.
Djar, f . Cheveu, poil. Skr. d j a tf , v. To clôt, to be en-
tangled^ as hair, d j a tTa, f. The frair rnatted as worn by
the god Siva, and by ascetics. Yek djar, un cheveu. Nâna
nikcwghids adjéi djaria, ses ch. nbnt pas encore poussé.
* Poil.» Te kMv la bibo, pe djariéndja, (Nom.) que je le
mange {le pud. m.), ô tante, avec ses poils. Te khan me min-
djâkere djcurid, que vous mangiez les poils de mon p. (mul.)
«Filament.» 0 akôr dûi djariâ terélas ta tchidinô o djaria,
pinrilo o akôr, {c) la noix avait deux filaments, et il tira les
filaments, {et) la noix s ouvrit
Djarialô, adj, de djar, Qui a beaucoup de cheveux, Hel.
Djangâva, v. prim. 1 CL 1 Conj. part djanganô. Eveiller.
Skr. d j â g r i, v. To wake, to be awake, or watchful — Vigi-
lare, excubare — Wg, d j â gr a t, watching, being awake. H.
USlft. jagnay v. n. To be awake, jagana, v. a. To awake, to
rouse from sleep.^wgfto, adj. awake, jugna, v.n. To be awake;
inusité sous cette forme.
Djangavâva, v. caus. de djangâva. part djangavdô. Pu-
suvghiôtn les, ta djangavghiôm les, je l'ai piqué, et je l'ai
éveilla Ta te dikés manushén, te djangavés man, (c) et si tu
vois des hommes, tu m'éveilleras. Nâstik djangavghiâs les9
(c) elle n'a pas pu l'éveiller.
Djangàniovava, v. pass. djunganô-uvàva, part, djangâni-
(ni)lo. Etre éveillé. Djangânilotar o pakô,dikqla i raklindnai
pashê leste, (c) le chauve s'éveilla, il voit qUe la fille n'était
pas près de lui (à son côté ). Djangânilian ? êtes-vous éveil-
lés? Nâna djangâniliom kanék far, je ne me suis éveillé
aucune fois. Ta o raklô suttô suttô, djangânilotar, ta dikéla
ka isi andré ko vesh, (c) et l'enfant dormant, (rép.) (après un
long sommeil) s'éveilla, et vit qu'il est dans la forêt. Ma
&ov9 djangâniov, (ch. am.) ne dors pas, reveilles-toi. Djan-
— 22i —
gànïlelar o phtirèj o yek tcliïdel po sherô, o yavêr penèla ; ma
tchide me tchor, (c) les vieillards s'éveillèrent, l'un tira sa
tôte, l'autre dit : ne tires pas ma barbe. Dans ce conte, un
gamin lia la barbe de deux vieillards endormis. Ko sarânta
divés, djangânilitar ai, (c) en (après) quarante jours, elle
s'éveilla.
Djâva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, ghelô. Aller. Skr. y â,
v. To go, to go to, to obtain, to get, — Ire, proficisci. H. ^^
jana, v. n. To go, to be, to pass, to reach. Dikliâs o dakdr ka
kamdjal léskoro rahiô lésa* (c) le roi voit, que son garçon ira
avec lui. Ov penghiâs, méya ovotiaring djâva, (c) il dit, et
moi aussi, je vais par là. Penghiâs e rakliênghe, me, kama-
djâv me dadéste, (c) il dit aux filles, moi, j'irai chez mon
père. DjaV avéla, drom keréla, ta matchënghe Ion tchivêla,
(ch.) il va, il vient, chemin faisant, il jette du sel aux pois-
sons. Dja Devlésa, vas avec Dieu. Salut, aux pers. part. Kâ-
rin djâsa? djav t'arakâv mopral, où vas-tu ? je vais trouver
mon frère. A katdr kamadjâv, sostdr ovotâr, o drom teréla
but tchik, d'ici j'irai, car de là, le chemin a beaucoup (de)
boue. Djav avri, je vais dehors=je sors. Adjdi avri dja
tûke, plus en dehors vas. Dja avaklé manushéndja, vas
avec ces hommes. Dut far gheliôm, plusieurs fois, je suis
allé. Gheliôm te dav e grastés, pus, je suis allé pour donner
au cheval, (de) la paille. Dja, le, (c) vas, prends. Aide (Tr.
haide) te djas, droméste, (Nom.) allons, partons, pour (notre)
chemin. Lâkoro gadjô ghelô ko kher, (c) son mari alla à la
maison. Oi penghiâs, ndna djav me, (c) elle dit, moi, je ne
vais pas. Nâna ghelitar i gadji, (c) la femme n'alla pas.
Gheliôm polindle, (™fttv) je suis allé en ville. Po (GM. mb)
shukàr dja, vas (marches) mieux. Ma dja dur, ne vas pas
loin. Perdâl dja tuke, vas de l'autre côté. Ta gheli i romni
pe romëste, andré ki damia (c. Nom.) et la femme alla chez
son mari, dans la prison. Aide (Tr.) dja tûya, farakésman-
ghtn, (c. Nom.) vas toi aussi, trouver des richesses. Dja te
les la, (c) vas la prendre. Amen ndna djâsa, (c) nous n'allons
pas. Me ndnastfk djâsa purie, (c) moi, je ne peux pas aller
ô vieille. I gadji penghiâs léske, tu dja, (c) la femme lui dit,
vas-t-en. « Avec le pron. pers. au Dat. 2, en ke, Partir, s'en
— 225 —
aller, Hel. chrfpj^ptxi.» Djàva mânghe, je m'en vais. Djâla
pesiez, il s'en va. Ta unghinô ghelà péske, (c) et il se leva (et)
partit 0 raklô ghelô péske pe seraiéste, (c) le garçon s'en
alla à son palais, voy* sardi. Penghiâs o raklô, te djav mdn-r
ghe, (c) le garçon dit, je m'en vais=que je m'en aille. Ukli^
te djas aménghe, (cj léves-toi pour nous en aller. Medetschaf,
chez Pott, Vol. 2. p. 440 (verabfoigen) doit être écrit, me te
djav, que je m'en aille, je partirai.
Djàmi,(As.). Aller» voy. djâva. Me na djâmi, moi, je ne vais
pas. Halépi ne garant, je ne suis pas allé à Haleb» Garém,
Aor.3&Tch. Roum* gheliôm. Ghari, il alla. Na ghari, il
n'alla pas.
Djsl, voy. tchek
Djébbx, n, L Poche. H. w^ jeb, f. a pocket, Tr. djeïb,
poche, sein— Bchi. Gampux. chepo, m. sena, cavidad del
pecho. Tov ta vast andré te djebbdte, mets ta main dans ta
poche. Djébbesbut terâva, j'ai plusieurs p.. Les Grecs se ser-
vent du même mot, tÇ<**, taxnouXa, sacoccia, tasca — Som<
Djeni, (As.) Boucle d'oreille, voy. tchent.
Djenô, m» Personne, Skr. d j a n a, m. Man, individually
or collectively, a man, mankind, the universe. H. ^ jun,
s. m. A person, individual, et juna, m. a person, individual,
^W mahajun {maha and jana) a banker, money dealer, a
good or trust-worthy person. P. {j^^ jins. Lat. genus, Hel.
Y*voç. Yavér djené nashavdé e kherén, d'autres personnes ont
perdu les ânes. Avéla yek djenô, (c) une personne vient.
Djan adjâi desh djené, (c) allez encore dix personnes. Djenâ
bar 6, grand personnage. Ovokâ djenô ka djâlas, isi kalô, (c)
cette p. là qui va, est un nègre. Tchindé lénghere sheré et
Dasénghere sardnta djené, (ch. Nom.) ils ont coupé leur tête
et (des) Bulgares quarante p. Dûi djené kamné, (c) deux p.
ont voulu. Kânek djenô andrdl nàri avéla, (c) aucune p. ne
vient de dedans, Hel. oàSii*. Ovotiâ ka djdlas, dikéla trinén
djenén, (c) là où il allait, il voit trois p. Diklids i rakli, yek
djenâ ndndi, (c) la fille voit que p. n'y était. Yek djenô ndstik
djdlas, te lel i rakli% (c) une personne (aucune) ne pouvait
aller prendre la fille. Yek djenéskere rnôste, (c) dans la bou-
che d'une p.
23
— 226 —
Djev, (As.) Orge, voy. djov.
Dji, djin, tchi, tchin, ind. Jusqu'à, lac, usquefch,isoften
interchangeable with j. As. Res. Vol. 7. p. 474. H. ct^
ch,hin, or ch.hun, s. m. (Skr. ks'a n'a) a moment, an instant.
ch,hinek, adv. a little while, ch,hun'ik, adj. Perishable, un-
certain. Ce terme ne me paraît avoir aucune affinité avec
Fit. sin, sino, Pott, Vol. 1. p. 303. Vol 2. p. 219. Ascoli Zig.
p. 69. Dji dji bershé, te khuyâzes rnan te biavéste, et l'an
prochain (je te souhaite) que tu m'appelles à ton mariage.
Impréc.=que ta femme meure. Dji ko bersh, te djivés, jus-
qu'à l'an, \prochain) que tu vives. Arakliàs dji desh raklén,
(c) il trouva jusqu'à dix garçons. Besh dji te resél, (c) assieds-
toi jusqu'à ce qu'il arrive. Djin andré, jusqu'à l'intérieur,
laç \kt**. Dji t'arakâv les, jusqu'à le trouver. Dji lakere pin-
rénde, jusqu'à ses (d'elle) pieds. Dji ko yavér gav, jusqu'à
l'autre village. Ta ov dji Varakél parti, (c) et lui jusqu'à ce
qu'il trouva de l'eau. Dji to trin, jusqu'à trois (fois). Isâs dji
desh raklid ovotid, (c) il y était (avait) jusqu'à dix filles ; dji,
ici signifie à peu près, GM. iccptaou, ca>c U**. Dji desh banliâ9
(c) à peu près dix bourses. Djidjibershéskoro,GNL. x«l toO xp6-
vou=(|jLttUovTo;) jusqu'à Tannée prochaine. Hel. et\ &?ac !**«&«,
(je vous souhaite de vivre jusqu'à l'année prochaine). Hel.
toO *7ci6vtoç ïtouç. Cor. At. Vol. 2. p. 410. Tchi ti Silivri, jus-
qu'à Silivri. Tchi ti pôlin, jusqu'à la ville, (Constantinople).
Léskoro dat penghiâs: me kadjâv dji leste, (c) son père dit :
moi, j'irai jusqu'à lui. Parmi quelque Nom. dji, a la signif.
d'ac/jdi, encore. Na pékilo dji, il n'est pas encore cuit.
Djin azôm, voy. azôm.
Djin abôr, voy. abôr. Djin abôr bersh xsi, kharâtch (Tr,
kharadj) nàyi aliôm tuméndar, (c) il y a tant d'années, (que)
je n'ai pas pris votre taxe (de vous). 0 dakdr bitchavghiâs
djin abôr manûsh e gurdjû (Tr. ^j £ gurdji) raklidke, (c)
le roi envoya tant d'hommes à la fille Géorgienne. Djin abôr
diveséndar, rodiniân les ? depuis combien de jours, le cher-
chais-tu ? Ta ist djin abôr parvardé, et ils sont si gras. Ka
tsds djin abôr tchordi, (c) qu'elle était si belle. Amén, djin
abôr bersh isi, tùke marâs'amén, (c) nous, depuis de longues
années, nous nous battons pour toi.
— 227 —
Djivàva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, djivdô, Vivre. Skr.
d j i v. To iive — Vipère, vivum facere, vitae reddere, alere,
nutrire — Wg. H. L~s» jeena, v. n. To live, jeewna, v. n. To
livejtfd, adj. alive, living. Yates Introd. p. 229. — Zendjîv,
yivere. V. Sade. Broeckh, p. 359. Slav. ppu — Bul. %iv\ M.
Dict. L'usage de ce v. est rare ; lorsqu'on veut exprimer le
£ô, vivre, habiter, on emploie Beshâva, habiter. Djivdô
isôm, je suis vivant. Djivél lâkere tchavé pe katésa, elle
soutient (£ti, faire vivre) ses entants avec son fil (ouvrage).
Te djivés mànghe, que tu vives pour moi. GM, va fio& &*#.
Te djivén tuménghe, qu'ils vivent pour vous. GM. và.*&«&-
oouv. 0 Devél lazdiniâs man, te djivâs ikitané tûsa, ko tem,
(c. am.) Dieu me leva (ressuscita) pour vivre ensemble avec
toi, dans le monde. Tovdé les andé (pour andré) ko tabuti,
(Tr. tâbout) ; ov unghinôtar anddl (pour andrdl) katâr ko
tabuti ; ta pendâs léskeri rovnni, atchén, mo rom isi djivdô,
ka isàs ko tabuti (c. Zâp.) on le met dans le cercueil ; il
se leva de dedans le cercueil ; et sa femme dit, attendez,
mon mari, qui était dans le c, est vivant.
Djîvghiovava, v. pass. djivdô-uvàva. Les Séd. pron. sou-
vent djivdiovava. But djtvdiliom avaklé gavéste, j'ai vécu
long-temps dans ce village. Djivdilias eneninta-u-pandj bersh
(c) il vécut 95 ans. Trin ôres (ôpaç) djivghilitar, mulitar, (c)
trois heures elle vécut, (et) elle mourut.
Djibé, n. abstr. du v. djivâva, dji{v)ibé. Vie, Skr. d j i v a,
adj. Life, existence, Livelihood, profession, H. ^j* jeef m.
Life, soûl, spirit, et j& jeew, s. m. Life, soûl. Kânek far me
djibndste, ndna mâttiliom, jamais (aucune fois) dans ma vie
je ne me suis pas soûlé.
Djib, (As.) Langue, voy. tchip.
Djiv, (As.) Pou, voy. djuv.
Djimari, (As.) Poule.
Djinkeràva, voy. tchtnkerdva.
Djov, n. m. Orge. Skr. y a v a, barley (Hordeum Hexasti-
chon)— Zend y a v a, l'orge. V. Sade Broeckh, p. 387. H. y*
juv, m. Barley. juvala, m. Grain mixed with barley, as food
for cattle, $ou> hordeum, orge — Honig. Vol. 2. p. 394. Pers.
y* (djev), hordeum — Vul. Hel. &*, Skr. y a v a. Lassen, Inst
-- - 22s -
Ling. Pracrit. p. 215, note. 0 djov ta o ghiv, m but latcbés
avakd bersh9 Forge et le blé, sont bieu (bons) cette année—
Yug or junction at Béuàres, is jug in Bengal, and was pro-
nounced zug, or in the nominative case, zugon, at Athens*
As. Res. Vol. 1. p. 24 — Jabadios> or Yavadwipa,o£ PtoJemy,,
was rendered in the old Latin version, the isle oî barley:
but we must admire the inquisitive spirit and patient la-
bour of the Greeks and Romans, whom nothing observable
seems to hâve escaped: yava, means barley in Skr. As. Res.
Vol. 3. p. 9. Ghelétar te tchivén djovd, (pi.) (c) ils allèrent
couper (faucher) Forge; imité du GM. xfnt6api(*v), orge, pL
xpiôâaux.
Djovéskoro, adj. du gén. djov, au sing.Qui vend de forge.
Djorô, m. Mulet. Campuz, choré, mulo, chori, mula. Ta
desh-u-don djorén, (ch. am.) et 12 mulets. Desh-u-dûi
djorén andàs i tchâi, ta e graién, (ch. Nom.) la fille amena
12 mulets^ et les chevaux. Les Séd. ont oublié djorâ; ils se
servent de djorni, qui est Fadj. fem. djor(a)nâ, djor(a}ni.
Djornï, f. Mulet, voy. djorô. Djdla djorniàsa, il part
(monté) sur le mulet. Katar avéna e latché djomia'ï d'où
viennent les bons mulets? Ayo Vasili (ayio* Basftewç, pron.
ayto Badtl/j;) avéla pi loli djomiàsa, (ch. du premier jour de
Fan) St. Basile vient avec son mulet rouge.
Djor, tchor, m. Barbe, filaments,, môme êtym. qu&djar*
Campuz, chou, f. barba, r changé en n. chômes, pï. f. bar-
bas. Àstaryhîds po djor, ta penghiâs Uske, (c) il toucha sa
barbe, et lui dit. E dônghere tchor maklid(s) len, (c) il avait
oint la barbe des (tous les) deux. Mo kak, maklids e phu-
rényhere o djor, (c) mon oncle oignit la barbe des vieillards.
Djor terélu, il a de la barbe. Tu o ram ka piélas, djâlas i
mol léskere djoréndar andré ka tutum, (c. Nom.) et le Tch.
qui buvait ; le vin allait de sa barbe (à travers, ht*) dans
Foutre./ ddi e tchavéskeri dénilitar, o dat pe tchor tchindâs,
o Burddni (n. pr.) o barù tchavô, ka shundds, rovéi dise
aratti, (c. Nom.) la mère de Fenfant devint folle, le père
coupa sa barbe, Burdâni, Fenfant aîné, dès qu'il apprit (cette
nouvelle), pleura jour et nuit. Djorà au pi. GM. y^veia, t4,
barba — Som. Ma tchide mo djor, (c) ne tires pas ma barbe'
— 229 —
t Filaments » Khandénas, te tchinén e dibiéskeri (Tr.
diby fond, pied— Bchi) o djory (c) ils creusaient, pour couper
les filaments de la racine.
Djoréngoro, adj. du gén. djor, au pi. Barbu. Barê-djo-
réngoro, qui a une grande barbe. Tchoréngoro r&m, Tch. b.
Atchilttar dût phuré djorénghere, (c) deux vieillards b.
restèrent. Dans ce conte on trouve aussi, dûi phuré e djo*
réndja, deux vieillards avec de la b.
. Djukél, voy. tchukél.
. Djup, (As.) Clef,key. kilid{9klidl des Tch. Roum* H.Pers.
w>^ chop, Wood, a post, a drum stick. En Asie Mineure
comme en Roumélie, on se sert souvent de grandes clefs
en bois. Tr. Arnaud kilidi, (verrou Albanais) serrure de bofe
— Bchi.
Djut, Juif, pi. djutné, djutâ. Tr. *ji&> djuhoud, s. Juif. Le
peuple prononce tchifout Ar. *yd yahood. Les Juifs, les
Israélites — Bchi. Ghelô yek djutéske, per.éla e djutéske lésa
avakd vanrôt (c) il alla à un Juif, il dit au Juif, prends-tu
{achetes-tu) cet œuf ? Dav tut peninda rôshia> (Tr. ghrush) o
Djut penghiâs, (c) je te donne 50 piastres, dit le Juif, ghrôshù
se pron. souvent {g)rôsha. Sostâr o Djut shukdr isâs, (c) car
le Juif était joli.
Djutôrô, dim. de djut, Juif.
Djutnô, adj. de djut, App. aux Juifs. É6ptfx&<. Vrakeré*
djutnés? (adv.) parles-tu la langue j. djutni, f. Juive.
DiUTNioRi, dim. de djutni, jeune f. J.
Djungàliovava, voy. zungâliovava.
Djuv, m. pi. djuvd. Pou. Skr. y u k a, m. f. A louse. rac.
yu, to mix (with the hair) — Colligare, miscere, conjungere
— Wg. H. jy^joonj. A louse— /ue, pediculus, pou — Honig.
Vol, 2. p. 406. — substituting j for y according to the genius
of the Hindevi dialect. As. Res. Vol. 7. p. 222. Amaré g<*-
véste, saré o tchavé teréna pe sherénde djuvd, dans notre vil-
lage, tous les enfants ont sur leur tête (des) p. Teréla lésko-
ro sherô djuvd, sa tête a (de) p. Kanék te teréla djuv, si
quelqu'un a des poux. Khâna man e djuvâ, les poux me
(de)mangent.
Djuvalô, adj. de djuv. Pouilleux, Hel. fOtipt&v, GM. <l*ipidpvtç.
— 230 —
Djuvalô sera, tête pleine de p. Kambéri (n. pr,) djuvalô,
Kambéri, le p. But djuvalô, très p. djuvaléya, (voc).
Djuvâliovava, v. pass. djuvalô-uvât/a, part. djuvàli(ni)lo+
Devenir pouilleux, Hel. ç9etptao>. Djuvàlilotar, il est devenu
p. Tfe wa khandésa te baly kamadjuvdlios but, si tu ne pei-
gnes pas tes cheveux, tu deviendra très p. Djuvdtiliom, (Aor.y
je suis plein de p. GM. £<J/eipta<xa.
Djuvél. Féminin, OyjXuxo;. Skr. yu van, adj. Youngrbest,
excellent, ^\^ juvan, adj. Young, m. À youth, lad, man,
adult, iuvanee, f. youth, L*k jooba, adj. young, ïj^joom, adj.
young, juvan murd, Brave. — Pâli yovanam, Prakr. djova-
narn, Skr. y a o v a n a m, jeunesse, Burn. Essai, p. 163. Dz-
kéla y eh rakli, ta pushliâs, tu kon isân ? mursh isdn y a (Tr.
^ Va) djuvél"} (c) il voit une fille, et il demanda, qui es-tu?
es-tu maie ou femelle? (garçon ou fille?). Ta ôi penghiâs>
djuvél isôm, (c) et elle dit, je suis fille. On voit par ces ci-
tations, que djuvél est fem. comme le suivant djuvli. Comme
les Tch. changent le y a Skr. en dj> dans plusieurs mots, je
suis porté à croire que le même changement s'est opéré
dans ce mot, et que peu à peu, ils ont oublié la signif. du
g. masc. de djuvél. L'emploi de djuvél pour djuvli, n'est pas
rare. Shukâr djuvél, belle jeune fille. Yek djuvél alitât^ une
j. f. est venue. Na shukàr djuvél, j. f. laide (pas belle).
Djuvli, Jeune femme, pi. djuvliâ. Yek djuvli avélaf une
femme (jeune) vient. Le H djuvlid ta éla akaikhiâ ratt me
keréste, prends ta femme et viens cette nuit (ce soir) dans
ma maison (chez moi).
Djuvlïàkoro, adj. du gcn. djuvli, au sing. Àpp à la femme.
Me djuvlidkere triakhâ, les souliers de ma femme. Djuvlién-
goro k'hôros, (xopfcç) danse des jeunes filles.
Djuvlicanô, adj. de djuvél. Féminin. Djuvlicanô piribê,
(c) pas de femme, (à la manière des femmes).
231 —
E
Eg, (As.) Feu. Tch. Roum. yak. Eg nie, il n'y a pas de feu.
Tch. Roum. yak nânâv
Edjé, adjé, (As.) Aujourd'hui. Skr. ad y a, ind* To-day.
H* ^ ! aj, adv. To-day, qj-fcuZ, adv. to-day. ej, adv. To-day.
Yates Introd. p. 191, ajtak> adv. till to-day. id. p. 192. voy.
avdivés. Tch. Roum.
EftA, Sept, voy. les nombres, p. 75.
Eketané, ketané, ikitané, kitané, ind. Ensemble. Skr.
ekastha, adj. collected, assembled, conjoined, in one site
or place, ekasthâna, n. one place, the same place. H.
çjLé'viL yek t>han, adj. collected, assembled together. e k t',-
h a, adj. together, collected, GM. ivrapa, Hel. cv tô a^a. Cor.
Àt. Vol. 2. p. 124. Skr. ekada, at one place, together,
ikaffha, collected together. Yates Introd. p. 289. Te djas
ikitané, allons ensemble. A lidm ikitané, nous sommes venus
ensemble. Kitané kitané te djas, ensemble, ensemble allons.
Gheléiar ikitané, ta ghelé péske ko kheré, (ch.Nom.) ils sont
allés ensemble, et ils sont allés chez eux, dans la maison.
Ta lias les o dakâr eketané, (c) et le roi le prit ens. (avec lui).
Lià(s) la ikitané, ta ghelghiâ(s) la pe saraiéste, (c) il la prit
avec lui, et la conduisit dans son palais. Penghiâs o raklô
e rakliénghe avaklé kheliâ, ka khdna len, saré ikitané te khan
len, (c) le garçon dit aux filles, ceux qui mangent ces fi-
gues, qu'ils les mangent toutes à la fois. Ov djâlas ikitané
lésa ko kher, (c) il allait ens. avec lui, (accompagné de) à la
maison. Ta djànas ketané, (c) et ils allaient ens. Murshnte
mo, éla te uvâs o dûi kitané, (ch. am.) ma (belle), fille, viens
que nous, les deux, devenions un, ensemble,=que nous
nous marions. O dakâr, léskoro raklô ikitané, (c) le roi, son
garçon ens.=avec son garçon.
Éla, viens, GM. lx«, 2 p. sing. imp. d? tkitù, &«5vû>, tarifa»,
je viens. Cor. At. Vol. 1 p. 159 — Vol. 2 p. 132, même sigri.
que ta6«, viens. Bulg. elâ, Gr. come. M. Dict. Na éla pash
mande, ne viens pas près de moi. Ta i phuri penghiâs, mi
rakli éla, (c) et la vieille dit, ma fille viens. Les Nom. se ser-
— 232 —
vent généralement d'au, imp. du v. avâva. Venez, élan, GM.
iX&rt. Elan akanâ, te dikàs, Venez maintenant,, voyons.
Elki> (As.) Mensonge. Pers. C/^M (ulken) avarus, miser,
ebriosu». ^}i\ (dk) devius, errabundus— Vul.
Elketri, (As.) Menteur, formé tfelki et du suf. jLï tar, —
Vul. Inst. Ling. Pers. 1840, p. 166. voy. khokhavnô*
Emi, (As.) NoUsiscame'n, Tch. Roum.
Emiki, (As.) Notre=xsamaro, Tch. Roum. Emiki estiy il est
à nous=mous avons.
Enghéri, Espèce de chardon, que les habitants de Roum*
cueillent au printemps. On le mange cru et cuit. H. Sj^ t
unkree, s. f. a kind of vetch (Vicia sativa), wet grain. A
young sprout. Te djas te ghédas enghéria, (Nom.) allons
cueillir de chardons. Les Grecs de Roum. l'appellent ***jt-
wpayu
Erîk, t Tr. ^i j l erik, Prune— Bchi. Yek erik, une pr.
ERiKin, f. Prunier.
EngushterI, Bague, finger ring, voy. Angustri.
EsKiDjis, n. m. Tr. eskidji, Marchand de vieilleries, fri-
pier— Bchi. Hel. **X*iopfa<poç,GM. iwtÇwt^ç. Cor. At. Vol. l.p.
94, 109, 116. Araklinds (Nom. pour araklds) yek eskidjis (c)
il trouva un fr*
F
Far, ind. rarement var, Fois. Skr. vàra, m. A multitude,
occasion, opportunity, a moment, adv. a time, as v â r a n
varan, many a time, repeatedly often. H. ^ war, m. a
day, — f. time, GM. <popà <p£pw, poXà, coup, fois. BoftXo» {toXw,
p(«v po>àv, &io Tprtç (JoXà*, une fois, deux, trois fois. Fr. volée,
sonner une, deux, trois volées. Cor. At. Vol. 4. p. 413 — Tr.
*£ kerre, kerret, s. fois, coup — Bchi. Yek far, une fois, H.
ek bar, once, one time, Yates Introd. p. 51. Dûi far, deux
fois. But far, plusieurs f. Yavér far, autre fois. Trin far
pushliàs léstar o dakàr, (c) trois f. le roi lui demanda. Ta te
tchumidav la yek far, ta ôi te tchumidel man desh far,
(ch. am.) et que je la baise une fois et qu'elle me baise dix
ois. Dûi trin far, deux, trois f. imité des Grecs disant &w,
— 238 —
tp&t Wfefc au lieu de &« % tprtç. — Cor. At. Vol. 2. p. 412.
Yek far ghelô> dûi far ghelô, (c) une £ . il alla, deux f . il alla.
Due far barô, deux t. grandssdouble. Trin far dard, 3 fois
grandstriple. Dinè adjâi yek far o tovél, (c) ils frappèrent
encore une f. (avec) la hache.
Fanàri, m. GM. y «vJpov, dim. de <p*viç, lustre et feu de
joie. Cor. At. Vol. 4. p. 637. Pers. ^y^ fanoos, fanai, Tr.
j^i fenoTj fener, Lanterne, fanal, phare, — Bchi. Sar dûi far*
ndria, comme deux lanternes.
FArkya, fâlkya, f. Faulx. Lat. faix, propre aux Nom. du
nord. Les Tch. demeurant au milieu des Bulgares, se ser-
vent de kâsa, q. v.
Fenghiardô, adj. part, du v. fenghiarâva, formé du GM.
ftfi^ ? *YY°fc fanal, flambeau. Opré ko kalà ruk, isi umblavdô
o fenghiardô, (c) à Porme, est pendu le fanal. Tr. ~M\ */
kara aghddj, orme— Bchi, lit. arbre noir. ^
Fêlé, voy. télé.
FIllo, m. GM. f fotav, Feuille, pétition. Ta ukhkinàtar o
pliure, ta kerghids yek fillot (c) et le vieillard se leva, et fit
une pétition. Attardé kerdé yek fillo, dîné les ko dakdr, (c)
ils se mirent à faire une pétition, (et) la donnèrent au roi.
Dakaranô fillo, p. royale. Dans leurs discours, on emploie
le Tr. arzouhal, pétition — Bchi.
FfiUGHos, m. Tr. Pers. 3£\f feraghoui, Oiseau qui res-
semble au faucon — Bchi. Dticiosa (diklio(vi)sa) mdnghe tu,
sar e devryaldkoro firaghos, (ch. am.) tu me paraît, comme
le faucon de la mer.
FitItcha, n. f. Champignon qui pousse sur des pierres,
ou en des endroits pierreux. GM. f y*(tǫ, dim. de p*t6v,
plante.
FiyIzava, v. n. part, fiyizdô. Dire, Hel. ^t, f <fo, !yw,
Iftra. Le pendvOj des autres Tch.; <pt)p.l et ses dérivatifs sont
oubliés par le peuple Grec. Peut-être quelques traces en
existent en Roumélie, d'où les Tch. l'ont emprunté. Je n'ai
jamais entendu ce v. que dans leurs contes. Fiyizelas e ra-
klénghe, (c) il disait aux garçons. Fiyizava tûke yek lav, (c)
je te dis un mot. Fiyizghiôm les tûke, (c) je te l'ai dit. Nâna
fiyizghiân les mdnghe (c) tu ne me l'as pas dit.
24
— 234 —
FoLITlS, m. Nichet. «uXàç,.... rijv xxroutôiov tyviv rnv Itcwi-
£oucav xxl xXfti»aoOtfatv— Suidas. npoTçwXov, 7rp(S(jaoyov, uovo in-
dice, guardanidio — Som. Tov yek folitis telâl ki kaghni, mets
un n. sous la poule»
Fôros, n. m. Dans le Bas Empire, on appelait, f<Spo$, le
marché, dyopà, ?<>P0« T*t> (uyiXow Kwv<ît(xvtivou, voy. Constan-
tinias de Skarlato D. Byzantins, Athènes, 1851. Vol. 1. p.
111. Il est singulier que ce terme oublié par les Grecs de
la Roumélie, ait été retenu par les Tch. «4><5po^ *i Tcwîw^piov,
i TOttoç tv (û TtwXoOvTai t4 ôvta. — Suid. Lat. forum. 4>6po;, iwcÇapi,
{iicaCapi, mercato, cioé piazza dove si vende e si compra— ~
Som. Koctà t^îv dyopàv, $ yopo; ttpo<jayopr5tTai. DG. MetfYj — dyo-
pà, ^pépoç. Cor. At. Vol. 5. p. 202. Ce terme dérive-t-il du Skr.
pura, a town, city ? Aujourd'hui, fopoç, pi. yopoi, les droits
prélevés par le gouvernement. Te djas to fôros, allons au
marché. Dur isi o fôros, le marché est loin. Kamadjâv ko
fôros takhidra, j'irai au m. demain. Fôros ne s'applique
qu'aux marchés des grandes villes. Les foires si nombreu-
ses en Roumélie sont appelées panayiri, GM. itav^yvpiç.
Frenk padlidjân, (As.) Tomate, lit. aubergine des Francs.
Bedan rurni, H. Pers. Badidjan roomee. Tomate, pomme
d'amour=slit. aubergine des Grecs.
FkolI, n. f. Florin, l, r, transposés. GM. <pXo>piov, ^Xoupiov.
Lat. flos, frolino. t Florin, monnaies d'or, parcequ elles
portaient une fleur de lis » — Belin, Essais sur l'hist. écono-
mique de la Turquie, Paris 1865, p. 14, note. Bishéngheri
froli,û. de 20 (piastres). Sheléngheri froli, û. de 100 (p.), Ixa-
Toerripixo*. T r. Jpjji yiuzluk. Yek pash froli, demi fl. Dûi
bishénghere froli, 2 fl. de 20 (p.). Perdô froliâ, rempli de
florins=riche. tXoupl, est fort usité par les Grecs; f>»p(ot,
moneta aurea, «pXoupl, «pXoupTj, <pXouptov, çXoupmov. DG. Aujour-
d'hui les habitants appellent çXwpJa, les monnaies d'or
Turques.
Ful, kful, kul, k^ul, n. Excréments, fumier. Gampuz,
fulahi, f. bascosidad, inmundicia. Bôhtl. kful, Mist, tom. 2.
p. 26. Fui léskere môste, de la m. dans sa bouche. GM. ta
axa-ci tou Tpàyei.Aristoph. Eccl. 595. Kfuléstar manûsh, homme
de m., méprisable, kful kauvél, (ça) sera de la m.=d'aucune
— 235 —
importance. Bâriona ko kful, (Nom.) ils croissent dans le
fumier. Hel. xowpoç, excréments, fiente, fumier. Léskeri ddi
penghiâs, fui te khal, (c) sa mère dit, qu'il mange de la m,
Fulàlô, adj. de fui. Fulalô, hulalô, kfulalô, kfulalô f
merdeux, même signi£ que le suivant,
- Fuléngoro, adj. du gén. ful9 au sing. Merdeux, GM, jxaT&ç,
sobriquet donné aux Arméniens, et reçu des Grecs et des
Turcs.
Fur, voy. kfur.
Furtî, (As.) To fly, urtl, part, d'wrj/dva, avec un f. initial ?
Furô, voy. pfurô.
G
Ghe, se prononce comme le Fr. gue. Ghir comme guide.
Gh' des Tch. As. est une gut=£ Ar.; pron. comme en Tur-
quie ; il est plus dur que le ^ des GM.
Gadjô, m. gadjî, f. Etranger, d>Xfy»Aoç, dttftoysvTfe, tout
homme étranger à la race Tchinghianée. Quelques Nom,
appellent les Turcs gadjô, au lieu de khorakhâi, voy. p. 23.
«àXM?iAo$.» Perghûl gadjô, étranger de loin. Rom r&mésa,
gadjô gadjésa, (ch.) le Tch. avec le Tch., et Pêtr. avec l'étr.
=à ne pas s'éloigner des siens. Shunén amén o gadjé, (c) les
étr. nous entendent. 0 tchavô pendâs e tchâke, me trastiâva
te ghelâv tut ko gav> kamarakén amén ko drom gadjé, ta isi
aménghe bezêh, (c. Zap.) l'enfant dit à la fille, moi, j'ai peur
de te conduire au village, des étrangers nous trouveront en
chemin, et c'est dommage à nous. Marghiôm la sa7 {saréj
baré gadjénde, (ch.) je l'ai frappé chez (au milieu) tous les
grands étr. Polindkoro gadjô, un étr. de la ville (Con-
stantinople). I gadjià, les étrangères* 0 phurô penghiàs, o
gadjé akanâ avéna, me sa te keràv ? (c) le vieillard dit, les
étr. arrivent maintenant, moi, que ferais-je ? • Epoux »
Me te gadjés kamniklavdv les avri, te murdardv tes, (c) moi,
ton mari je le ferai sortir en dehors, pour l'assassiner. Ghe~
16 o gadjô pe gadjiàte, (c) l'époux alla à son épouse. On parle
dans ce conte de personnes étr. à la race Tch, Yek divéz
— 236 —
angldl pe gadjéste, oghi akarghiâs, (c) un jour devant son
mari, le cœur (de l'épouse) soupira. Ufkinô lâkoro gadjô
alôtar ko dakâr, (c) son mari se leva il vint au roi. Ta pin-
tcharghid(s) la, lakoro dat, ta lâkoro gadjô, (c) et son père
et son ép. la reconnurent. Av, (pour ov) ka ghenél o bar, to
raklô isi, ta minrô mo gadjô isi, (c) lui qui compte les pïer-
pes (diamants), est ton garçon, et il est le mien mon mari.
Mariera, (GM. n. pr.) alô to gadjô, (ch.) Marie, ton m. est
venu. Traduct. d'une chanson populaire des Grecs, £ Maptépoc
faftev 5 àvSpaçffou. Làkoro gadjô pushliâs, kon isi? (c) son m.
demanda, qui est-là? Penghiâs lâkoro gadjô, gadjie, (c) son
mari dit, ô femme. Dji te djal lâkoro gadjô, (c) jusqu'à Far-
rivée de son m. « Homme en général.» Atchilô o rrordôn e
gadjésa, (c) le chariot resta avec l'homme. Yek gadjô alôtar \
un h. est arrivé. «Epouse.» Bitchavghiâs yek lit pe dadéske,
me avâva me gadjiâsa (c) il envoya un papier (lettre) à son
père, (disant) moi, je viens avec mon ép. Éiniâ(s) les, pe ga~
djéskeri vasténde, (c) il le donna, (consigna) dans les mains
de son ép. Kon isâs teléï pushliés léskeri gadji léstar, (c)
son ép. lui demanda qui était en bas? Penghiâs i gadji, te
djas, mamûi me gadjéskere duyenéste, (c) dit Fép. que tu
ailles, vis-à-vis de la boutique de mon m. Dikliâs les i gadji
léskeri, so rovêst (c) son ép. le vit (elle dit), pourquoi pleure»»
tu ? O vanrô, léskere gadjiâtar lélas les o djut, (c) le Juif pre-
nait (achetait) l'œuf, de son ép. (iicb). I gadji e kaséskeri, du-
kânili e djutéske, (c) Fép. du coupeur du foin, était amou-
reuse du Juif. Penghiâs pe gadjiâte, ukhkt, dja, dik, kon m',(c)
il dit à son ép. léves-toi, vas, vois qui est-là ? I gadji pnshlids
pe gadjéstar, so uliniân gadjéya ? (c) Fép. demanda à son
mari, qu'es-tu devenu, ô mari? Pushliâs i gadji, so penghiâs
mo gadjô ? (c) Fép. demanda, que dit mon mari ? Gadjéskeri
gadji, Fépouse de l'étranger : Sukâr gadji, belle ép.
Gadjorô, dim. de gadjô, f. -on. Aman mi gadjori, te dja8>
(c) de grâce ma petite (chère) épouse, (yvvatxiTÇa) que tu ailles.
Gadjanô, adj. de gadjô. Etranger. Gadjani romni, femme
étr. terme rare.
Gadjuni tori, (As.) Turc, voy. gadjô, gadjanô ; tori, est le
suf. Pers. j Lj* far, gr. mp9 Ta>p. Lat. tor , turus.=Vul. Inst
— 237 —
Ling. Pers. 1840. p. 166—7. Kkorakhâi, est inconnu au*
Tch. As.
Gad, gat, m. Chemise. Skr. g â t r a, n. The body, a lirab,
a member. H. w>^ gat, f. The body, apparel, gatee, a piaîdf
piwd, a man's shirt. Simson, p. 332. Yek gad vushéskero,
une ch. de lin. Keshulanô gat, ch. de soie. Lias tes léskora
gat o halo, ta ghelghids les ko dakâr, (c) le nègre prit sa ch.
et l'apporta au roi. O raklià kerénas téske yek gat, (c) les
filles faisaient pour lui une ch. Ldkoro gad, sa (d'elle) ch»
Gadorô, m. dim. de gad. Chemisette. Do mon amaré kalé
yismata, f amaré gadoré, (ch.) donnez-nous nos habits noirs,
et nos ch. Parnô gadorô, chem. blanche.
Gadalô, adj. de gad. Portant une chemise. Cet adj. ne se
rencontre qu'uni à la part neg. M. Bi-gadalô, sans ch. voy.
p. 175.
Gam, (As.) Soleil. Plus en rapport avec FH. ^ 9,fan*>
Sun beams, sun shine, que le kam, des Tch. Roum.
Gam, (As.) Jour, voy. kam.
Garvéli, Pain, GM. ««ptouov (&& too ç *xp?tttt>v)4pTe>ç. Cor»
At. Vol. 5 p. 114. An yek garvéli, apportes un grand pain.
Gashd, (As.) Bois, voy. kasht, k changé en g. Gasht nie,
il n'y a pas de bois=fca*fet ndnâi des Tch. Roum.
Gav, m. Village. Skr. g râ m a, m. A village, a hamlet, an
inhabited and unfortified place, in the midst of fieids and
meadows, land, where men, the servile class mostly réside.
H. j% ganw, m. A village, town, et giram,& village. Game,
village. — As. Res. Vol. 7. p. 430. — Campuz, gau, pueblo,
lugar poblado. Gave, village, Simson, p. 332. Tapelétarpa-
làl lénde, desh-u-dûi gav, (ch.) et douze vil. tombèrent der-
rière euxs=les habitants des 12 vil. les chassèrent. Amaré
gavéste, djutén nâna terdsa, dans notre vil. (des) Juifs nous
n'avons pas. Ta ghelôtar yek gavéste, f araklinds (arakliés,
araklâs) yek eskidjis, (c. Nom.) et il alla dans un v.,et il trouva
un fripier. Gav gavéste, (c) (de) village en village. Tumarô
gav, votre vil. Avaklé gavéste, dans ce village. GheUtar andré
ko gav, (c) elle alla dans le v. Mo gav, (c) mon v.s=ma par
trie, i *fa*c pou»
Gavudnô, adj. de gav, Villageois, x«>ptx6c.Skr. gr â m adj a,
— 238 —
adj. village, rustic, village — boni or produeed. H. ^ ^
grameen, adj. A villager. Skr. gr ft m î n'a, g r â m y a, vil-
lage-born,vulgar. Amarê gavudnéskoro,&e notre villageois.
Amaré gavudné kamkcrm bidv, nos v. feront (une) noce.
U gavudné ndna pintcharén les, les vil. ne le connaissent
pas. Saré o gavudné, (c) tous les vil. AraklicU e gavudnén,
(c) il trouva les vil.
Gâïda, Tr. *<*-? gaidé, s. Cornemuse — Bchi. Bulg. Gdidct,
bagpipe, gaiddry bag-pipe — player. M. Dict. Ce terme se
rencontre très souvent dans leurs chansons.
Gh'aim, (As.) Fort. Tr. Ar. ^.U kaim, Qui est debout, qui
reste. Stable, durable — Bchi.
(th'ala, (As.) Etain,, Tr. ^^-* katdi, ôtoin, k changé en gh*
Gh'aili, (As.) Chemise. Ce terme ne me paraît avoir
aucune affinité avec gad, des Tch. Roum.; prob. il dérive
de TH. Pers. W kala, s. m. Silk ctoths, and in gênerai»
every kind of household furniture, voy. kâlavo. PL W gâta
a pod of cotton, a bail of carded cotton.
Gh'alti,(As.) Bey,noble. kv.ghalithf vehementerpugnans»
rac. ghalatha, vehementer pugnavit — Freyt.
GhàndAva, ghantâva, ghrantâva, khrantâva, v. prïnu
1 Cl. 1 Conj. part, ghanlo. Peigner. Skr. kad\ To break
off a part, to tear, to separate or detach, k a d\ k a n dA, Lae-
tare, jubîlare — Findere, grana exterere. A l'appui de cette
définition, je cite XiaMw, séparer, délier,dissoudre, GM. àuXàu»
peigner, Sta^ucdipiov, et $ta>a*Tîîpa, peigne, en usage parmi
tous les Grecs de la Roumélie. Mario rano ôi gkandélas pes>
huruvélas pes, uryavêlas. pes ta nikliolas manûiko kam, (c)
de très bonne heure elle se peignait, elle détressait (ses
cheveux) et elle sortait vis-avis du soleil. Ghanliotn les, je
l'ai peigné. Ghrantâva me bal, (Nom.) je p. mes cheveux.
Avakhid romni, kdnek far ndna ghandéla pe tchaffén, cette
femme jamais (aucune fois) ne p. ses enfants. Dja ghant te
tchavén, vas, peignes tes enfants. Ghranddva ma sherô%
(Nom.) je peigne ma tête. O tchavi isi ghanlé, les enfants
sont p. Les Zapâris en général disent ghranddva.
GhanglI, kanglI, f. Peigne. Skr. kan'kata, A comb, an
instrument for cleaning the hair, k a n'gâ 1 a, m. The ske-
— 239 —
teton. H. tjfi^ kung.kee, n. f. A comb (Skr. k a n g a t i k â)
Ge terme pourrait être le fem. de l'adj. kanyhilo, kmghiU^
kang(i)lu
Ganglenéngoro, adj* du gén, kangli, au pL Qui fait des
peignes»
Gh'andi, gh'ani, (As.) Throat, gorge, cou. Skn k a n'd'a*
The throat* sound especially guttural sound, necklace, col-
iar. H. <<~J kun£,K, m. Wind pipe, or the lump on the
wind pipe, the larynx, Adam's apple, voice. kuntyhee, f. a
short necklace, g,hanfee, f. Adam's apple, the larynx, kan*
thyay gula, (fortasse hue pertinet Lat» collum) Bopp, Glos.
Skr. gh'andi le tchm, coupes le gorge,
GhaniA part, du v. ghanddva. Ge qui peigne> divise, se*
pare. Long instrument en bois, avec une pointe en fer avec
lequel on nettoie le soc de la charrue, et avec l'autre pointa
on pique les bœufs— Fr. aiguillon.
Ghantavàva, v. caus. de ghantâva^ 1 Gl. 2 Gonj. part.
ghantcwdô, Se peigner, GM. xtcv{{o[j.«i. Sarti o divés ghantà*
vâva mo sherô, tous les jours je peigne ma tête:
Gh'ari, (As.) adj. Sourd. H, Pers. j> fcwr, adj. Deaf, m.
Purpose, power, strength. Tr. adj. sourd, voy. kasukô.
Gh'ash, (As.) Sourcil. H. Tr. ^ LJ kush, f. The eye broW,
hence, a bit, a pièce.
Gh'as, kas, gh'ehs, (As.) Herbe, H. Pers. '^ giyah> f.
grass, straw, green herbage, voy. kas.
Gh'avré, (As.) Amer. Ge terme pourrait se rapporter à
PH. 'j1-^ k,hara> adj. (Skr. ks'ara) Sait, brackish, kh
changé en gh. koura, kouree, amarus, amer, Honig. Vol.2.
p. 373. H. )jj£ giunta, adj. Bitter, strong, virulent, voy.
kerkô.
Gh'arshu, (As.) Vis-à-vis, Tr. y^li kdrehou, vis-à-vis-1-
Bchi, le mamûi des Tch. Roum.
Gh'àvt, (As.) Voleur. Ar. iU ghata, Intravit et latuit, m
aligna re aut loco, J»y Effodit rem — Freyt. Le gkavt,
voler.
Gh'andûrki, (As.) Lièvre, hare. Je crois qu'on pourrait
chercher Tétym. de ce terme, du Skr. khan, To dig or de-
lve, k h a n i t r a, a spade or hoc. k h a a a k a, adj. tearing,
— 240 —
dividing. A rat, a miner. Lai cuniculus, lièvre, mine. HeL
X«Yt)tùc y*«">pfyo<, Strab. III. GM. xwvtiu, xowdtât, coniglio, (a*
nimale)— Som, Hel. X«y^ et ^«Yotjitov, selon Coi\, GM. Xccftb*
|utv, mine, sont de la même source. Àt. Vol. 4, p. 273. H.
k,hurha, m, A hare, a rabbit, du verbe k,hurochna, v. a.
To scrape, to scratch.
Gn'EHÂt, gH'Iha, (As.) Bon. Maki giïiha guriom asti J'ai une
bonne maison, lit. à moi est une b. m.
Gh'ali, Gtifciu, (As,) Noir.sscfcaZrî des Tch. Roum. k changé
en gh\
Gh'e2er, (As.) Garotte. &«*(<». Skr. gardjara,a carrot.
H. j*J{ gajuri t A carrot (Daucus carota). gujra, the leaf
of the carrot. gujur b,hutt> m. A dish of boiled carrots.
Pukkhto, gdzara, L a carrot — Belle w's, Dict. 1867. Gajra,
gajut) carota (Daucus), carotte. Honig* Vol. 2. p. 380. Tr.
Pers. )'j£ guezer. Navet — Bchi.
Gh'ehano, (As.) It stinks, voy. kan, puanteur.
Gh'etch, (As.) Puce. H. w--f keef, m. An insect kek,
Pulex puce. Gaz. Ling. Pers'
Ghédava, v. comp. 2 Cl. 2 Gonj. part, ghedinô. Assem-
bler, réunir. Ce v. me parait être le même que ghendva,
compter. Il a perdu l'n' final de la rac. Skr. g a n\ Skr. ga-
n'a, n. A flock, a multitude, a troop, a tribe or class. Ghén-
daw, ghé-dava, comp. bôl-dava, tordre et bolavdva, faire
des tours dans la danse. Tchtdàva et tchivdva. Ghedinids
o raklà dji pandj shel ghrôshia, (c) le garçon réunit jusqu'à
cinq cents piastres. Astarél o raklô, ghédel o mortid, (c) le
garçon se mit à ramasser les peaux. Ghediné romnid but,
ta maréna pes, (c) plusieurs femmes étaient réunies, et elles
se battaient. Ta e shovén i? arakés len, ta ghédes len, te den
tut o lové, et que tu trouves et les six (pers.), et que tu les
réunisses pour qu'elles te donnent les monnaies. Yek yeft,
ghedinô len, ta linô lénghere lové, un (à) un (!v« !v«), il les a
réuni et il a pris leurs monnaies. Tchirbaniéskoro parlayi-
reste, (wav^Yupiç) ghediné pes, (c) ils se sont réunis dans la
foire de Tchirbani (vil. de Roum.). Astardé, ghediné la, tov-
do la paLal ki vudâr, (c) ils se sont mis à la ramasser, ils la
mirent derrière la porte. Dikéla la palâl i vuddr ghedini,
— 2M —
(c) il la voit derrière la porte (toute) ramassée. Ghediniàs
kkawri kasht, tovghiâs yak, (c) il ramassa un peu de bois,
il (y) met le feu.
Ghedinô* part* du v. ghèdava, ramassé, serré. Panliâs les
e rafefés, ghedvnês ghedinés, adv. (c) il lia le garçon très
serré. Pand me vast ghedinés ghedinés, (c) lies mes mains
très serrées. Otid ka Mêlas ko drem, dikéla ghediné pes trin
rakléy (c) là, où il venait (pendant qu'il v.) en chemin, il voit
rassemblés trois garçons. Ghediné pes rnilia djené, (c) 1,000
personnes sont rassemblées.
Gbelàva, v. neutr. et caus* i Gl. 1 Gonj. part, gheldà.
Apporter, amener. Tr. jJl^yf gueturmek, Amener, apporter
— Bchi. Ce v. connu de tous les Tch. ne me paraît avoir
aucune affinité avec le v, djàva> aller, dont le part est
ghelà. On pourrait le référer à la rac. Skr. k a 1, to throw,
to send, to go, Ghelghiém pdinâte (wttuv) drap, j'ai appor-
té des herbes en ville. Kdrin gkelésal où vas-tu? pour
kàrin cLjâsa ? Karnaghelâv ko kher pani, j'apporterai à
la maison de l'eau* Ghelghiôm ho bov o manré, j'ai porté
au four les pains. GM. xà ^opt*. Kaputchàv me roméstar, te
ghelél kilé te grasténde, (c) je demanderai à mon mari, qu'il
apporte des pieux à vos chevaux. Glieldâs o manghin, (c>
Nom.) il apporta les richesses (l'argent). Ta ghelghiâ(s) les
pe saraïéste, (c) et il l'amena à son palais. Mi rakU> me ghe-
Idv tut, me anâv tutr (c) ma fille» moi, je te conduis», moi, je
te porte. GM. iyi* *à S*ayû>, iyù *à <p4pa>. Lids i rakli ghelghids
la andré ki bdgnia, (c) elle prit la fille, et la conduisit au
bain. Pushliàs léndar o raklô, ghelghiân la lâkere dadéste,
(c) le garçon leur demanda, l'avez-vous amenée à son père?
01 pende, ghelghidm la, (c) ils dirent, nous l'avons amenée.
Éla te gheldv tut avri katdr ko gav, (c) viens que je t'amè-
nes en dehors du village. / rakli ghelghids e raklés pe khe-
réste, khcdé, pilé, ovokhid ratt, (c) la fille amena le garçon
dans sa maison, ils mangèrent, ils burent cette nuit-là.
PaJdl mande V avês, kamghelâv tut me dadéste, (c) que
tu viennes derrière moi, je t' amènerai chez mon père.
Ovokhid ôra o dakâr lias pi romni, ghelghid(s) la ko
tarai, (c) dans cet instant, le roi pris sa femme et la mena
25
— 242 —
au palais. Les Nom. au lieu de ghelàva, se servent souvent
d'anâva.
GhenAva, v. prim. 1. Cl. 1 Gonj. part, ghendô. Compter.
Skr. g a nf, to count, to reckon up by number, to calculate.
Computare in numerum referre, sestimare — Wg. H. LS*
ginna, to count, to reckon, to number. gunit, f. Àrithmetic,
gintee, number, reckoning,muster. wngmna, adj. uncounted,
numberless. ugunit, adj. innumerable. (â, priv. and gan'i-
ta, reckoned). Ungintee, adj. uncounted, numberless. Tare
ginna, v. a. To count the stars, i. e. to get no sleep. Ghen*
ghiôm, j'ai compté. Ghendê îsf,clles sontcomptées=les mon-
naies. Ghenén len, comptez-les. Ma ghen len, ne le comptes
pas. Ghen o lové, comptes les monnaies. Ghendâs len o rom9
(c. Nom.) l'homme les compta. Ta o rom ndna ghendds len,
ka isds sardnta tchorâ, (c. Nom.) et l'homme ne (les) compta
pas (pour savoir) qu'ils étaient quarante voleurs. Kon te
isi pinré-yakêngoro, te djal te ghenél len, ta lel len, (c) qui-
conque est intelligent (qui a des yeux ouverts, GM. £voiktoj*-
(x«T7);) qu'il aille les compter, et qu'il les prenne. Ghelétar o
trin ko sarâi, uglistétar angledér o baravalé, nâstik ghendê
o diamantéskere bar, kânek djenô, (c) les trois allèrent au
palais, les riches montèrent les premiers, aucune personne
ne put compter les pierres (diamants). Ici, ghendê, est au
pi. et djenô au sing. Uglistô ov opré, te ghenél len, (c) il
monta en haut pour les compter. Ov penghiâs, aliôm te
ghenâv o bar, (c) il dit je suis venu compter les pierres.
Ghénghiovava, v. pass. ghendô-uvâva, part, ghénghifni)-
lo. Etre compté, i" kiri ghénghiona (ghénghio(ve)na), o ma-
nûsh na ghénghiona, (c) les fourmis se comptent, les hom-
mes ne se comptent pas=qu'il était plus facile de compter
les fourmis, que les hommes qui y étaient.
Ghel, gher, m. Gale. Skr. gara, m. n. Poison, an anti-
dote, sickness, disease, g a r al a, n. The venom of a snake,
or venom in gênerai. Les Tch. appliquent ce mot aussi, à
un grand nombre d'autres maladies de la peau, et princi-r
paiement du cuir chevelu. Leurs idées sur les maladies
sont très confuses. Campuz, guel,L sarna, certa enfermedad
cutanea. Katar pérdilian gher! d'où t-es-tu rempli de gale?
— 243 —
Ghelalô, gheralô, adj. de gher. Galeux. Ghelalô Biritts,
(n. pr.) B. le galeux. Gheralô djukél, chien gai. Gheraléya,
(voc.) ô g.
Gheôluk, (As.) Bœuf, H. jjy goroo, an ox, a cow ; voy.
ffurûv.
Gher, ghûr, f. Cuisse, hernie, aine. Lat. inguen. La pron.
de ce mot est très particulière ; elle ressemble à TAr- £.
Je l'ai entendu quelquois appliqué au ventre. Skr. ûru,
m. The thigh — Tr. Pers. f ghar, Prostituée, débauché, adj*
qui a une hernie, ghaur, nom d'une peuplade Turque, her-
nie, pustule — Bchi ; pron. par quelques Séd. yûr, GM. f£*-
impfo, anguinaia — Som. Mi gher dukdla man, mon aine me
fait mal. Paritar mi gher, ta tfodela pumb, ma hernie s'est
ouverte, et du pus coule. Te tcharén me yerâ, que vous
léchiez mes cuisses (adr. par une vieille Tch. à des gamins
qui la tourmentaient). Tov man andré te yerénde, (ch. am.)
mets-moi dans tes cuisses. Léskoro gher sûvlilotar, sa cuisse
se gonfla — Boethl. géra, Fusse. Tom. 2 p. 27.
Gherava, v. prim. 1. Cl. 1 Conj. inusité. On emploie sa
forme caus. gheravàva.
Gheravàva, v. caus. de gfierâva. 1 CI. 2 Conj» part, ghe-
ravdô. Cacher, faire cacher. H. *)j> goo/h, adj. Abstruse,
diffîcult, abstracted, secret, mysterious. goor'hta, m. abstru-
seness, secrecy. Ta tegheravâv tut atiâ yek tanéste, (c) et
que je te cache ici dans un endroit. Ma gherâv tut, ne te
caches pas. Murdarghids yek manushés, ta gheravghids
pes, il a assassiné un homme, et il se cacha. Gheravdô teràv
les, je le tiens (habeo) caché. Beshéla gheravdô, il demeure
caché. Ta penghiâs, te gheravdv man, (c) et il dit, que je
me cache. O kaséskoro lias po drom, ghelô gherairghids pes,
(c) le coupeur de foin prit son chemin (partit), alla (et) se c.
Gheravdv man, je me c, xp$itTO|A<u, pron. gheraàv man, par
quelques Séd. Gara(v)dôm les, (Nom.) je l'ai c. Restôtar yek
gheravdé tanéste, il arriva dans un endroit secret (dérobé).
Terénas la ghera(v)di e tchaiâ, sostdr isds ravoniamé (GM.)
(c^«£ama(*){/Li(vq), ta dukâlas yavréske, (ç. Nom.) ils tenaient
cachée la fille, car elle était fiancée, et elle était amoureuse
d'nn autre.
— 244 —
Gheravdicanô, adj. de gheravdô. Secret, mystérieux. —
pron. souvent,*/ hera(v)dican6. Gheravdicanô manûsh ,homme
mystérieux, Hel. xpwfavouç.
Gheràvghiovava, v. pass. gheravdô-uvâva, part, gherâv-
§hi(nï)lo. Etre caché. Gherâvghilicm, (gherâvghi{ni^iom)
ko magharâs, (c) (Tr. *jL** maghari) je me suis caché dans
la caverne. Nashghiôm ta gherâvghiliom ki spiliâ (Hel. wci-
>ato^ GM. crcr^ia) je suis parti, et je me suis caché dans la
caverne.
Gheraibé, n. abstr. de gheravàva, ghera{v)ibé. L'action de
cacher. Angl. secrecy.
Gherava, voy. fcerdva.
Ghermô, voy. kermô,
Ghi, (As.) Ame, soûl. H. ^ fee9 m. Life, soûl, spîrît»
j&> jeew, m.. Life, soûl. Ce terme se rapporte a Voghi des
Tch. Moum. Va init. rejeté.
GhllI, f. Chanson, fLgkiliâ. Skr. grïr To swattow, to
eat, to sound intelligibly or articulateiy — Sonum edere, ca-
nere, laudare. — Wg.Patt, Vol. 2. p. 140r donne la préférence
à la rue. jptfi, Ta sound, ta sing. g h i t i, £. song, singing
ghir, saund. H. UK" garnit* To sing, gan, m. a sang, sing-
ing. Ovokhid éra but but loshànilotar, ghilidbelas gldlvà tu-
biardé> (c) dans ce moment (heure) il se réjouit beaucoup, et il
chantait des chansons brûlantes (d'amour). So ghiltà te pe-
ndv tûket quelles chansons dire (chanter) à toi? Tavikize-
las ghilid, (c) et il chantait des ch. Peu yek ghiliTdi& (chan-
tes) une ch. Otiâ ka isds beshtô, i Elif> (n. pr.) yek %hili
penghid^ (c) là où il était assis, Eîif dit (chanta) une ch.
Ghiliabava, v. pass. Chanter. Ghili-uvdva, corr. de gh£-
liovava, part. ghiliâbi(ni)lo. constamment pron. ghilidbava,
par les Séd. et les Nom. Zapâris. La formation est fort ir-
régulière, mais sa forme pas. est démontrée par le part, et
FAorist. Ce v. s'applique aussi au chant dans les églises,
tjiâUtt. H. U^f gawana, v. a. To cause ta sing. Campuz, ji7-
labar, a. cantar. Khandi te ghilidbes aménghe, (c) que tu
chantes un peu pour nous. Ov pende lénghe, sar te ghiliâ-
bav tuménghe^ me nâna djandva, (c) il leur dit, comment
chanter pour vous? moi je ne connais pas. Dinià(s) lenytk
— 245 —
pani, ghiliâbilotar lénghe ovotiaring, (c) il leur donna un
(verre d')eau, il chanta pour eux en cet endroit-là. Vraie-
râva ta ghiliàbava, (c) je parle et je chante, (dans un conte
répété par un Zapâri). 0 romniâ latchés ghiliàbiletar, les
femmes ont bien chanté. Ghelô ko tchorô Pânkos (n. pr.)
otid khalé, pilé, keldé khôros, ghiliàbiletar trin divés ta tria
rattiâ, (ch. de St. Basile, chantée au premier jour de Van)
il alla chez le pauvre Pankos, là ils ont mangé, bu, joué la
danse (dansé), chanté, trois jours et trois nuits.
Ghiliabindôs, gér. de ghilidbava. En chantant. Aratti
ghiliabindôs isdma% la nuit (passée) nons chantions.
Ghiovendé, f. Danseuse et chanteuse, voy. p. 22.
Gmv, iv, m. pi. ghivdj ivâ. Blé. Bulg. zito, wheat, m. Dict.
Geeve, wheat — Simson, p. 233. Skr. s î t à. A furrow, the
track of the plough-share. So givéstar keréna turnarô man-
r<J? de quel blé faites-vous votre pain? Biknél léskoro ghhft
vend-il son blé ? Banlô ghiv, du plé lié, épi, gerbe. JKama-
terds but ghivd, nous aurons beaucoup de blé.
Ghivéskoro, adj. dugén. ghiv, ausing. App. au blé. Ghi-
véskoro varrô, farine de blé. On appelle souvent ghivéskoro,
le champ où l'on sème du blé (Tr. ^ tarla) xwP«?l(ov); Ie
terme est propre aux Tch. du Nord de la Roumélie. Yek
sapp araklâm andré ko ghivéskoro, (Nom.) j'ai trouvé un
serpent dans le champ.
Ghivéskoro pangô, lit. du blé cassé, Epeautre, gruau de
froment, (Tr. jjk bulgur) GM. wXuyo<5pi(ov) Cor. At. Vol. 4.
p. 439. — Bulg. Bilfûr* boiled dried wheat, cracked wheat —
M. Dict.
Gledâlo, n. m. Verre, miroir. Slav. gledû, (88tv ogleddlo
'ittup. *h xctTowTpov) BXfa». Oec. V. 2. p. 71. Bulg. glédam\ v.
a. and n. To look, look at, see, etc. M. Dict.
Gh'ool, (As.) Pantouffles. H. Pers. ij>£ goosh, f. A kind of
slippers.
Gur, (As.) Pied. U.j/ goS, The leg, foot, pi. gurin.
Gor, (As.) Garçon. Skr. gau ri, A young girl, eight years
old, any young girl prior to menstruation, a maid, a vir-
gin, g a u r a, white, pure. Probabl. le même nom a été don-
né aussi aux garçons, voy. raklô, tchavô. Khuva guroz, le fils
— 246 —
de Dieu, Koupo;, TtaT;,v£oç, uto; àppyjv, veavîa;, vtqwiov, — HeS. 'A^aol
Se xoupouç, 0pa>ce;, àyoupooç. Eust. Odys. o',471. — Et rcore xoupo; i<xt
vOv otZ-ci |xe y^pa; uavei, Iliad. a'. 321. Cor. At. Vol. 1. 87—88.
GIih'undur, kundur, (As.) Courge. Angl. squash H. UjJ^T
kond\ha, m. name of a gourd (Cucurbita pepo).
Gh'urve, (As.) Araignée. H. Pers. J>.£ ginvee, adj. Pied-
ged, pawned, n. f. An insect mischievous to standing corn.
Pukkhto, gûnr\ a wievil, insect in corn. Bellew's Dict. 1867.
Ghùlara, (As.) Nom qu'ils se donnent à eux-mêmes; le
rom des Tch. Roum. Kalô, noir, dim. kalorô, noirâtre, k
changé en gh\ Campuz, calorô, m. jitano, calli, f. jitana.
Gôi, f. pi. goid. Saucisson. Latché goid terdsa, nous avons
de bons s.
Goiâkoro, adj. du gén. gai au sing. Qui fait, ou qui ven d
des saucissons.
Gonô, m. Sac. Skr. g o n'î, f . Torn or ragged cloths. A
sack. H. ^ gon, f. A sack, a bag (of coarse cloth). Gam-
puz, goné, f. talega, sacô ô boisa de lienzo. Penghids. o pa~
kôpe ddke, te tovés me pinrénde e dûi goné prâho&, (c) dit
le crasseux à sa mère, que tu mettes à mes pieds les deux
sacs de cendres (à cause du froid). So 'si to gonô ? qu'y a-t-
il dans le sac? Ta perdds po gonô ta pe bôshkes, (Bulg.
bôska) (c. Nom.) et il en remplit son sac et ses poches. Ta
linds po gonô ta pi ruvli, (c. Nom.) et il prit son sac et soa
bâton. Perghids dûi %oné lové, (c) il remplit deux sacs de
monnaies.
GoNisi, f. Aiguille à sac, comp. de gonô, sac, et de suv*
aiguille. GM. tfaxxoppàçï}. pi. gonisid. Banghi gonisi, aig. à s*
courbe. H. tj~ soo,a, a parrot, a needle with which gunny
bags are sewed.
Gonéskoro, adj, du gén. gonô au sing. Qui fait des sacs.
Gôrko, adj. Mauvais, méchant. L'accent sur le pénul-
tième, contrairement a l'usage général des adj. Cet adj. est
inconnu aux Tch. As. — Slav. gôrkiri, mxpoç, Oec. Vol. 2. p. 80.
Bulg. gortchiv', bitter, goi%tchi, to become bitter, gorkô (my)
woe! alasf M. Dict. Gôrke mal, m. compagnons. O tcheri-
bashi isi gôrko manûsh, ta bi-bukéngoro, le tcheribashi est
un m. homme, et sans entrailles (impitoyable). O gôrkema^
— 247 —
nûsh, les hommes méchants. But gôrko avéla mdnghe, il
devient mauvais pour moi, (ne me réussit pas). Gôrkes (adv.)
naklitar, elle a été mal (en parlant d'une malade). Ce terme
ne se rencontre que très rarement dans leurs contes.
Gorkibé-pé, n. abstr. de gôrko. Méchanceté. Me panliôm
lut, me marghiôm tut, tûke gorkibê kerghiôm, ma ker les
mdnghe, (c) moi, je t'ai lié, moi, je t'ai frappé, j'ai fait de la
méchanceté à toi ; toi, ne la fais pas à moi. Aghâlilotar lés-
koro gorkibé, il comprit sa méchanceté. Ma ker gorkibé, ne
fais pas de la m. (injustice). Sôstar kerghiân akavkd gorkipé?
pourquoi as-tu fait cette m. ? 0 raklô penghids pe godiâsa,
mi pen, gorkipé ta kerélas, (c) le garçon dit dans sa pensée,
si ma sœur fait (une) méchanceté. Oi penghids léske, te na
kerés mdnghe gorkipé, (c) elle lui dit, ne me fais pas de mal.
Goshàva, voy. koshdva.
Gonôi, m. Fumier, fiente de bœuf, Skr. g û n a, voided,
(as ordure) VL.y.J gôbur, Cowdung. Hel. xiwpoç. GM. poovta,
sterco di bue, et vacca — Som. Hel. (WX&tov, foôoc Cor. Àt.
Vol. 4. p. 59. Ka&xXX(va, fiente du cheval. Gaballinum fimum.
Russ. gnit\ pourrir. Bulg. gnô'i, pus, putrid matter. M. Dict.
Pukkhto, goe, m. dry cowdung, a bail. Bellew's Dict. 1867.
Vutchô gonôi, haut tas de fumier.
Goshnô, m. goshnî, f. Fiente des animaux. Skr. gosthà-
n a, a cow-pen, a station for cattle. g o, a cow, s t h a n a,
a place, Hel. x6-wpoç. H. L^J* gonthjia, m. dried cowdung.
Zend, gaostdna, n. stabulum. — V. Sade Brockh, p. 356. GM.
flouvti, la fiente de la race bovine, Fr. borfse. E guruvéngheri
goshnid, la fiente des. bœufs. Butgoshnô isi atid, il y a beau-
coup de f. ici.
Goshô, m. Fiente des animaux et de l'homme, voy. gosh-
nô. Skr. g o s h t'a, m. n. Bubile, in fine compositorum,
quodvis stabulum vel ferarum specus — Bopp, Glos. Skr. H.
jijf gobur, cowdung. Hel. x6wpoç, gobree, f. Plaister made
with cowdung. E gra&tèskere goshé, (pi.) la fiente des che-
vaux. « Etron. » Te khal mo goshô, qu'il mange mon et. Te
khan me tchavèskoro goshô o shukô, que vous mangiez Pét,
endurci de mon enfant.
Goshalô, Confiture. Tr. râhat-ul-houlqoum, vulg. rahat
— 248 —
lonqoumï, les délices du gosier, ou bouchée délicieuse ; nom
d'une pâte sucrée, très recherchée en Turquie— Bchi. Ce
terme a-t-il de l'affinité avec l'H. Pers» ^^/ gosht} méat,
flesh, le manger par excellence ? Le terme n'est connu que
de quelques Nom. de la Bulgarie. Goshalô, parmi quelques
Séd* signifie, faux* Tr. kalb. Itch aratti ka dinidn man i poli>
goshali isds> le florin que tu m'as donné hier au soir, était
faux. Goshalô bughlé, piastre fausse.
GosTÔ,adj. Epais, dense. H* \Jj&*£ goshtawa,m. Pounded or
minced méat. Tavghiôm khanrik tchorbds (Tr. W j^ tchorba)
la ulinôtar gostô, j'ai fait bouillir un peu de potage, et il est
devenu ép. Liôrn kotôr avghin ta isâs gosti, j'ai pris (ache-
té) un peu (morceau) de miel et il était ép> But ma tav o
kaliardô, te n'wél gostô, ne fais pas trop bouillir le café,
pour qu'il ne devienne pas ép. Parmi quelques Séd. gostô
signifie le sperme* voy. tchoraibé.
Gotî, godï, GUDi, m. f. Mens, intelligence, Hel. *>o«. Skr.
goda, m, The brain, H. \^ gooda, m. Brain, marrow,
kernel, pith, crumb, Skr. gati> f. Going, moving, motion
in gênerai, knowlodge, wisdom, state, mode of existence.
H. sjiS gut et ^J gutee, state, condition, appearance, pace,
gait, salvation, ghuf , m. mind, heart, thought, soûl. Ce terme
H. corresponde au Pers. J^ dil, heart, mind, soûl. Ddva tut
godi, je te donne conseil, GM. mj|A€otAiiv. Lias mi godi, elle a
prit mon cerveau (elle m'a fasciné). Iirfipt xiv vovW jxou, exprès,
ordin. JPt godidsa penghids, (c) il dit en soi-même, dans sa
pensée (j/i t4v vqOv toi*). Me godidte, dans ma pensée. Andpa-
lai alôtar làkoro godidte, (c) de nouveau est venu dans sa
p. Ta penghids pe godidsa, na terdva pudiné, (c) il dit dans
sa p. je n'ai pas de fusils. Dji favél léskoro godi léskere she-
réste, (c) jusqu'à ce que son intelligence vint dans sa tête==
tranquilliser son esprit, trad. du GM. Icoç va IX8yj S voûç tou sic
to xtçdfriTou. Na tovél&s pe godidte, ka dêlas léskeri gadjiâ
mindjé, (c) il ne mettait pas dans sa p. (ne soupçonnait pas)
qu'il cohabitait avec son épouse, i" panghi tchitchdi e ra-
kléske penéla, kaddv tut yek gudi, (c) la chatte boiteuse dit
au garçon, je te donnerai un conseil; gudi, propre à quel-
ques Séd. Lias pes léskeri gudi, (c^sa raison s'en alla (folie).
— 249 —
Godîavèr, adj. Intelligent, comp. Pers. j^ (aver) in comp»
possessor, dominas, dilaver, cordatus, strenuus, avery cum
subst. conjunctus, format possessiva.— Vul. Inst Ling. Pers»
p. 465. Ce terme est plus connu, que godialô, de pure fornu
Tchin. Godiavér baré, magnat int. G rai isds godiavér ma-
nûshy le magnat était un homme int.
Godïalô, adj. de godi. Intelligent. Romni godiali ta khu-
lani, femme int. et bonne ménagère (Nom.).
Godiâkoro, adj» du gén. godi, au sing. Intelligent. Uni
souvent à la part. nég. bi.
Govedàr, m. Bouvier, Hel. poux£>»ç. j)%X gawdar, bovaro,
bubulcus. Bouvier. Gaz. L» Pers.. Bulg. govedar\ cattle-herd,
M. Dict Isâs yek govedàr V arukavélas e ayélia, {ifé\v!) (c)
il y avait un b. qui gardait les troupeaux de bœufs. So go-
vedàr manûsh isdn, ta ndna tchinéla ti godi ? quel homme
imbecille est-tu, et ton intelligence (tête) ne comprend (cou-
pe) pas? GM. pou$i(i>v), pou€àXi(ov) stupide, Skr. gomûdTia,
adj. stupid as an ox, Skr. g o p a, m a herdsman, a cowherd
a milkman by caste and occupation. Le terme me paraît
dériver direct, du Bulg.
Gràhgs, m. Pois. Slav. grah\ Bôh. hrach> Pol. groch, ç<t-
riofeç. Oec. Vol. 2. p. 84. Bulg. grah\ pea. M. Dict. Tr> J>
ghrâh, et ghyrâh, (de Tesclavon). Pois (légume) — Bchi. De>
mo raklô yek tcharô grâhos, (ch.) donnes, mon garçon, un
plat de pois.
Grast, gras, gra, n. m. Cheval Skr. gras, To eat, to
swallow, to devour, g r a s t a, adj. eaten, taken, seizecL Hel.
1fi*>f manger. H. ^]/ giras, m. a mouthful. H. y$ g.oor,
m. a horse, contract. of \y$ g,hora9 m. a horse, a cock (of
a gun). Campuz, grate, caballo, grasti, f. jaca, grosna.yegua,
hembra del caballo, Hel. *ypto*Tt$, chien-dent GM. dyp(«, ou
dyputSg, yp*"^» Hel. yfitrtiç, xpdteriç, fourrage Vert. ypacffTiÇ»,
mettre les animaux au vert. Parmi les Byz. ypa<rr(Ç£iv, se di-
sait aussi, de la nourriture des hommes. Cor. At. Vol. 4.p.85.
Comp. fop&c, jument, de f ipSu, nourrir, paitre. Lat gras-men,
Bopp, Glos. Skr. Angl. grass. Al. gras. Grast, ce qui mange.
— Gréi, cheval, Vail. p, 363. Ta te djas tu kôrkoro andré, ta
te grast es te na mukés les te vasténdar, (c) et que tu ailles
26
— 250 —
dedans seul, et que tu ne quittes pas ton cheval de tes mains.
Panlids e grastés, il lia le ch. Grastésa gheliôm, ta r.a pin-
rêndja, je suis allé à cheval (avec le) et pas à (avec) pied.
But tàvdela o grast, le ch. court beaucoup. Terâvas pandj
grastén ta tchordè e donén, j'avais cinq ch. et ils (en) ont
volé deux. Ladavdô les ko sardnta grast, o manghiny (c) il a
chargé les richesses, (argent) sur quarante ch. Mande isi o
grasty à moi est le ch. (Nom.), mihi est equus. Murdâlilotar
léskoro grast, son ch. a crevé. Ta ov lias i rakliâ paldl ko
grast, (c) et il prit la fille derrière le cheval (en croupe). /
rakli uryavghiâs pes, uglistiniâs po grastés, lias ta po khan-
rô, (c) la fille s'habilla, monta son cheval, et prit son épée.
Grâi, m. Cheval, terme connu aux Séd. mais rarement
employé par eux* Les Zapâris ne connaissent que ce terme.
Penghiàs i phuri, isi mo raklô tan, tuménghe ta tumaré
graiénghe, (c) dit la vieille, il y a (est) de la place mon gar-
çon, pour vous et pour vos chevaux. Tchaldv e graiés, (Nom.)
bats le cheval. Ta pendds o rdi ldkey ta léskeri graién kalâv,
(c. Nom.) et dit le magnat à elle, et ses ch. (aussi) je prendrai.
Ta linds trinén graién, (Nom.) et il prit trois ch.
GRASTNi,GRASNi,GRANi, Jument. Dans la bouche des Séd. le t
est fort, prononcé. Ukkhinô pe granidte ta ghelô pe saraiéste9
(c) il monta sur sa jument, et alla à son palais. Dukhkini
grastni, jument couverte (par l'étalon). GM. m^n^i^m. Te
bikndv me kalé grasnidy (ch. Nom.) je vendrai mes j. noires.
Dikéla yek raklô e grastniésa ka isi, (c) il voit un garçon qui
était avec la j. Topûzos (n. pr.) grasniâ bikendô, (c. Nom.)
Topuzos acheta des juments. Topûzos pe tchaid kort gras-
nid kamdéla, (îd.) Topuzos donnera une j. aveugle à sa fille.
Léskoro o tchavô in dinds e grasnid, (c. Nom.) son enfant ne
donna pas la jument.
Grastorô, m. dim. de grast. Gheliàs ko grastorê, (ch.) il
alla vers les petits chevaux.
Grastanô, adj. de grast. Equinus, {wmxtfç. Grastanô mas,
viande de ch. Grastani maki, mouche de cheval, GM. d&o-
yofxuïa. Fr. mouche bretonne.
Grastéskoro, adj. du gén. grast, au sing. Qui vend des
chevaux, palefrenier.
— 25i —
Gudlô, guglô, adj. Doux, confiture. Skr. g u d'à, m. À
globe, or bail, Treacle, molasses, the first thickening of the
juice of the cane, by boiling. g u 1 a, Raw, or unrefined sugar,
molasses, g u 1 y a, sweetness, a sweet or saccharine taste.
L'existence de ce terme chez les Tch. As. démontre son af-
finité avec les langues de l'Inde. / lindr isi gudli, (c) le som-
meil est d. Vrakerélas les gudlés, éla pashê mande, te kerâv
tut mo pral, (c) il lui parlait doucement, viens près de moi,
que je te fasse mon frère. Gudlés (adv.) sovésa, ta te dukanés
nâna léi les, te godiàte, (ch. am.) doucement tu dors, et tu
ne prends pas (apportes) ton amant dans ta pensée. Tchu-
midiniôm la gudlés gudlés, (ch. am,) je l'ai baisé très dou-
cement. Itchirikli bashélas gudlés gudlés, (c) la poule chan-
tait très doue. 0 gudlé, ndna dukâva len, (aliments) doux, je
n'aime pas. De man yek gudlô te khav% donnes-moi une
confiture à manger. Amaré gavéste,o pani isi latchô ta gudlô,
dans notre village, l'eau est bonne et d. Yek gudlô pi. Te
piâv, (c) bois une (boisson) douce, (rép.) Je boirais. Gudléya
mo, parnavéya mo, (voc.) sar bisterghtàn man! (ch. am.)
ô mon doux (affectionné) ô mon ami, comme tu m7as oubliée.
Yaveréste, penés lav gudlé, (ch. am.) à un autre, tu dis des
paroles d. ; voy. guidé (As.).
Guldé, GULDi, (As.) Doux, voy. gudlô.
Gudlô dudùm, m. Courge rouge. Potiron. GM. Toqxwoup&ç.
Tr. bal kabâk, potiron, sorte de citrouilie=lit. citrouille de
miel — bal, miel, voy. dudûm.
Gudlipé, nom, abstr. de gudlô. Douceur. But gudlipé te-
réla, il a beaucoup de d.=doux de caractère. Katar ko but
gudlipé, ndna khal pes, à cause de sa grande doue, il ne se
mange pas, ordin. on dit ; kliâliol. Te lindrâkoro o gudlipé,
(ch. am.) la d. de ton sommeil.
Gulô, n. m. Prunelle. H. ࣠gol,round, gola,ee, round-
ness, H. Pers. golee, a bullet bail, a pill. Pukkhto, golaA,
id. Bellew's Dict. 1867. Skr. g o 1 a, a circle, a bail, any thing
ïound or globular. A globe, etc. — Terme peu connu. Éla
avatiâ pashé mande me guléskoro o âsfo, (c. am.) viens près
de moi, ô prunelle de ma prunelle, (voy. àsfo). Tchiriklô uvâv,
me yakénkoro bulô, (id.) je deviens oiseau (pour toi), ô pru-
— 252 —
nelle de mes yeux. Les Tch. Mas. traduisent ce terme par
le Tr. fgueuz-bebeki, prunelle, pupille — Behi, et les Chr. Séd*
par le GM. xîp* toô |*«tcoi>, la pupilla derocchio— Som.
«grain de raisin » Yek drakéskoro gutô me mésle te perél, (c)
et qu'un gr. de raisin tombe dans ma bouche. Perél o gulô,
le grain de r. tombe. Dans ce conte un roi, désirait avoir
un ceps au dessus de sa tète, et qu'à tout moment un gr.
de r. puisse tomber dans sa bouche.
Guri, gur, (As.) Maison, H. ^ g9hur, a house; voy. ker.
Zi-guri airom, je viens de la m. Gurie me, il n'est pas dans
la m. Oriki gurior nie, il n'a pas de maison, orifct=Tclk
Roum. léskoro.
Gur, (As.) Beurre, H. Pers. {j»jjfgorus, Skr. gvrusa mîlk,
butter milk, curdled milk. H. j*& tchjiir, milk, voy. keràL
Gurûv, Guri, m. Bœuf. Ski\ g ô, nom. g a us, bos, taurus,
vacca. BoO^ mutala gutturali in labialem. Bos, bovis — AngL
cow, Al. kuh — Bopp, Glos* Skr. H. ^ gooroo, m. An ox, a
cow. Pukkhto, ghwâe, an ox, Bellew's Dict. 1867. Campuz,
gruy, m. buey. Kilalâ gurûv isi, c'est un b. gras. O dat lés-
koro lias pe guruirën, ta ghelo péske andré ko vesh, (c) son
père prit ses b. et s'en alla dans la foret. Terâva donén gu-
rafén (pour guruvén) ta isi kalé, (c) j'ai deux b. et ils sont
noirs. Araklàs yek papinâ, ta yek gurûv, panda» len e
sholésa, (c. Nom.) il trouva une oie, et un bœuf, il les lia
avec (une) corde. Méya, me gurûv pamô kamkerâv lesT (c)
et moi, je ferai mon b. blanc. Nikavghiâs po gad tchivghiâ(s)
les oprê ko gurûv, (c) il ôta sa chemise, il la jeta sur ïe tx
au pi. gunwa. E guruvà djàna, les b. s'en vont.
Guruvanô, adj. de gurûv. À pp. au bœuf. Campuz. gttru-
banô, m. boyero, el que guarda o conduce bueyes, le gove-
dur des Tch. Roum. Gurwoanô pétala, (7c£t<x>ov) fer à bœuf,
guruvanô mas, viande de b.
Guruvni, gurumnî, f. Vache. guruv(ajnt. Skr. gav^ cow,
IL y£ go, a co*v. Gaurnie, a cow. Srmson, p. 332. Guruv-
niâkeri tut, lait de vache. Nâna térghiola te pi&hén la i gu-
rumni, elle ne reste pas (tranquille) pour se faire traire la v.
/ guruvni isi mindi, la vache est à moi.
Guruvéskoro, adj. du gén. gurûv, aii sing. App. au boeuf.
— 253 —
*
Terésa mas guruvéskoro londiardô, nous avons de la viande,
de b. salée.
Guruvéskoro kar, m. Le pénis du b., espèce de plante,
gond de la porte, clou. voy. kar. Guruvéskoro, qui soigne
les b., Booxfoo;. d'autres se servent de goveddr.
Gus, (As.) Excréments. H. Pers. *j£ goh. Human excré-
ments, goohee, adj. Beshit (cacatus)]; g,hos, name of a cast>
a cow-herd, goo, faeces, alvi dejectio. Honig. Vol. 2. p. 390.
voy. gonâi, et goshnâ.
Gutch, (As.) Sein, Angl. bosom, breast. Skr. k u t c h a, a
breast, a pap. H. kooch. m. and f. Bosom, breast, bubbies,
vov. brek.
Harm6, hermô, (As.) m. Poire, P. emrut, pirum, — VuL le
t final rejeté, et la cons. initiale aspirée, voy. ambrât.
Ha, pron. (As.) Ceci, bic, ©&t<*. Skr. sa, nomiatif. that, or
he, she, it ; Wils. Skr. Gram. 1847. p. 82. H. H y*K pron.
This, he, she, it, the, comp. aussi, Yates Introd. p. 25. Ha
velvû pakézi, ce crible (est) joli. Ha velvu bunari, ce cr. (est)
vieux.
Hamali, (As.) Livre. Skr. m â 1 â, f. A line, a row. H. ^ l*
mala, f. A hindoo rosary, a necklace, a garland, a book. ôy
mooly s. m. Origin, text (of a book, opposed to notes), voy.
UL II n'y a chez les Tch. Roum. aucun terme pour livre.
Haiva, (As.) Coing. Tr. \y„\ aiva> coing — Bchi.
Haïva sev, (As.) Pomme de terre, haiva, coing, sev, pomme.
Hast, (As.) Main. H. w~~» hust, the hand, a cubit, voy.
vast. Hastom butchert tchindôm, j'ai coupé ma main avec
le couteau, bu> H. Pers. b ba, prep. with, by. On dit aussi
tchuriésa.
HavAni, (As.) H. Pers. j J* hawan, m. A mortar, Tr. Per.
hdtnin, mortier pour piler — Bchi.
HelI, helom, (As.) Prune. Chez les Tch. Roum. kheli
est la figue. Il y a une grande confusion dans les noms des
fruits, lesquels étaient inconnus aux Tch. à leur arrivée
dans les pays, étrangers à eux.
— 254 —
Hiv, (As.) Lune. Skr, h i m a, Cold, frigid, m. the moonr
voy. tclion, tcliomût.
Hiv, (As.) Neige, même étym que hiv, lune, voy. vif. A-
ratti, hiv varsûsteri, cette nuit de la neige est tombée=il a
plu de la neige.
Hirtch, (As.)Ours.H, Pers, ^j^ khirSj s. m. abeai\/c/<i;s
bazee, t. bear's play, voy. ritchini.
Hidja, (As.) Hier. voy. yitch. Hidja babôm zi Halep beirir
hier, mon père est venu d'Alep. Hidja airom, je suis venu
hier.
Huva, (As.) et par quelques autres, khuva. P. ' ^ khuda,
khudai. Deus, possessor, dominus. Khudavend, possessor —
Vul. d changé en v, voy. Devél. H. Pers. Khooda, God, hhoo-
da,ee, Godship, Divinity, the world. Khooda purist, adj»
worshipping God.
Huey, (As.) Juste, très exactement, H. Ar. hoowu hoowu,
exactly.
Hûnghevin, (As.) Miel. Ce terme est moins altéré qu'av-
ghin, abghin, des Tch. Roum. Pers. ungubeeny s. m, honey.
Apis — Vul. Pukkhto, gabina, f. honey, honey-comb. Bellew's
Dict. 1867.
Hûi, (As.) He, lui, il.
Hanlô, voy. khandôj épée.
Hitch, itch, ind. Rien. ïr. Pers. hitch, adv. pers. Quel-
que chose. Rien, rien du tout. Jamais — Bchi. Irakliitch
pe godidte na tovélas, (c) la fille ne mettait rien dans sa pen-
sée, (n'y pensait pas). Ndna pendva Ilitch, je ne dis rien.
GM. TtWOTt.
I
In, voy. An.
iBisniM, (As.) Soie. P. p!^ ibrishim, sericum, met. tex-
tor sericarius — Ibrishim, fil de soie, soie torse — Rchi, voy.
ke$h et piréni.
Ishti, ushti, (As.) Lèves-toi, quelquefois prononcé vasti,
vusti, Imp. 2 pers. au sing. voy ushtiàva.
In, part. nég. des Nom. Tch. voy. Négation.
— 255 —
Inkàv, forme Nom. pour nikàva, sortir. Ta inkâv gudlo
sherô, (ch. Nom.) pour faire sortir (montrer) une tête douce,
(une bonne apparence).
Inkliàv, forme Nom. pour Niklavàva. Te inklidv ta te
djav panayiréste, (GM. *«v<yvpiç) que je sorte et que j'aille à
la foire. Anén e kherés, f inkliâv> te djav ko pazdros (Tr.
Pers. bdzâr) te lav me tchavêngfie, akavâ okavâ, (c. Nom.)
amenez l'âne, pour sortir, pour aller au marché prendre
(acheter) pour mes enfants divers objets. GM. fv« x'tXAo, toOto
* ixtivo, lit ceci cela.
InIa, Neuf, voy. les Nombres, p. 75.
Imbràni, imbrâli, f. Petite voûte en terre cuite, sous la-*
quelle passent les deux bouts du soufflet. Les charbons
s'allument dans un trou pratiqué au devant de cette voûte.
Slav. brénie {IffO^u wn\6$ brenn'ii, mfttvoç. Oec. Vol. 2. p. 24.
voy. kaiùna.
Itch, voy. hitch. hier.
Ishtàr, shtar, Quatre, voy. les Nombres, p. 75.
Isôm, v. subst et auxil. Je suis, voy. la Gram. Skr. a s, to
be, esse, existera. Esse, ut verbum abstractum vel copulati-
vum. Fieri. Slav. jes-mj9 jes-tj, gr. Jp-pC, fo-tC, prius per as-
similatîonem ex i*-pl ; lat. sum, es-t, goth, i-m, ex is-m, is-t,
— Bopp, Glos. Skr. Me isôrn baredér, moi, je suis plus grand.
Isâm tchoré, (c) nous sommes pauvres. Nâri isôm, je ne
suis pas.
Isïnôm, usité par quelques Nom. aux environs de Con-
stantinople. Grellmann a à peu près la même forme, sinjom.
Dûi praloré isinômas, nous étions deux frères. Nasvalô m-
nom, je suis malade. Nasvalô isinômas, j'étais malade.
Latchô isinôm,']e suis bien (bon). Latcfiô isinômas, j'étais bon.
Khandi isinê, il est peu, il y a peu. Tu isinân mânghe, tu
étais chez moi.
Iv, voy. vif.
Iv, voy. ghiv.
— 256 —
Jam, n. f. Vœu, souhait. Ddva lut mi jam, je te donne mon
vœu, fixons *** fiX^v t*ou al *^<d- Me jamiàsa dja, vas, avec
mon vœu. Ddva les jam> eu^o^ai aùriv, je fais des vœux pour
lui. Ta pi jam dinid(s) len, et il leur donna son souhait»
Jcwn kaddv tut, je te donnerai mes souhaits.
^change en t, lakhki, lakhli, coup de pied, ukhkiàva^ ukh-
tidva, se lever.
Ka, pron. et adv. voy. p. 74.
Kabnî, kamnî, f. Enceinte. Skr. g a rb h i nrî, f. a pregnant
woman, g a r v i n'a, a number ot pregnant women. gar-
b h a, m. a foetus, or embryo, a child, the belly. H. ^K
gab,hin, adj. Pregnant, gab,h, Preguancy. ^jS gurub,h, m.
pregnancy, gurb,hinee, pregnant with child. Les Tch. de
Constantinople, prononcent toujours kamni. Mi romni is(
kdbniy ma femme est enc. Akand mi romni kabni isi, ndsti
piréla, maintenant ma femme est enc. elle ne peut pas mar-
cher. Kamni isôm, je suis enc.
KabniarAva, v.caus. 1 CL 5 Gonj. part, kabniardô. Rendre
enceinte, GM. iyyatjz^tù, ingravidare — Som. Mo tchavô te
del tumaré penién mindjé, ta te kabniarél len, mon enfant,
qu'il cohabite avec tes sœurs, et qu'il les rende enc. Akav-
kà kabniarghid(s) la, celui-ci l'a rendue enc.
Kabnioibé, kamnioibé, n. abstr. du v. kdbniovava. Gros-
sesse. But para kabnioibé, très pesante, gr. (incommode). 0
kabnioibé lakoro ist gorko, sa gr. est mauvaise.
Kàbniovava, v. pass. kabni-uvàva, part. hdbni(ni)lL Deve-
nir enceinte. Kdbnilitary elle est devenue enceinte. Kerghids .
but yatrikâ, (îaTpixà) te kdbniol, elle a fait beaucoup de mé-
dicaments pour devenir enc.
Kadavâ, pron. (Nom.) voy. p. 72. Kadavd drom djâla ko
gav, ce chemin va (conduit) au village.
KAde, GM. xàOc, 6 changé en d. Chaque. Kdde divés lel o
— 257 —
Danrô, (c) chaque jour il prend (achète) l'œuf. Les Tch.
Mus. se servent du Tr. j* her, chaque — Bchi.
Kaghadi, (As.) Papier=»Tch. Roum. lil H. Pers. teV fca-
ghuzy m, paper, ^% kagud, m. (corrupt of kaghuz) paper.
KaghnI, KaïnI, f. Poule. Skr. h a n s a, m. a goose, a gan-
der9 a swan, f. h a n s i, a goose. Gr. £y>v, abjecta syllaba
finali, lat anser, abjecta littera initiali, germ. vet. gans, L
Slav. gonsj — Ropp, Glos. Skr. H. huns, m. a duck. Kaini
est plus propre aux Séd. La pron. de gh9 est si légère, qu'on
pourrait l'écrire kahni, et kafni. Gampuz, cahai, cashi, t
gallina, ave. / kaghnibestitar,\a. p. s'est assise (couve). Kali
kaghni, p. noire, merle, (Tr. <JjLk y kara thauk). Dja
V arakés dûi latché kaghniâ, vas chercher deux bonnes p.
Kak, m. Oncle. H. Pers. KY kaka9 s. m. elder brother, a
slave belonging to one's father. In Hindi, a paternal uncle.
kaka or chucha, uncle, tchatcha, As, Res. Vol. 7, p. 477.
Il est fort singulier que «£«*(« existe dans le GM. xlir^y9
madré carnale. — Soin. A Gonstantinople, TÊa-cÇi, est la sœur
aînée. Pukkhto, kàkd, Paternal uncle=term of respectful
address to a senior. Bellew's Dict 1867. Terélas o Kusûlus
(n. pr.) yek kakés, ta penénas lèskoro nav Mûro, (c) Kusùlus
avait un oncle, et ils appel] aient son nom Mitro. Kak, me
dadéskoro pral, kak (est) le frère de mon père; (défin. d'un
Tch.). ÉV avatid kâke, viens ici, ô oncle. Ov darànilotar,
ghelô pe kakéste ko Pànkos (n. pr.), (c) il s'effraya, alla chez
son oncle Pànkos, lit. chez son oncle, chez P. Ka shunghids
léskoro fcafc, ta ov darànilotar, (c) dès que son oncle (l')en-
tendit, lui aussi s'effraya. Bârilotaro tchavô, penghiâs o
tchavôy ddde, me kakés nâna terâva ? (c) l'enfant grandit, dit
l'enfant, ô père, n'ai-je pas d'oncle? Léskoro kak anglâl,ov
paldl, ko bidv ghelétar> (c) son oncle en avant, lui derrière,
allèrent à la noce.
Kakidjalô, m. Oncle. Forme rare, on se sert ordin. de
kak. Ghelô pe kakéste, ta penghiâs, kakidjaléya, (voc.) mi
romni umblavghids pesy tasâvghilitar, (c) il alla chez son
oncle, et dit, ô oncle, ma femme se pendit, et elle s'étrangla.
O Bukas (n. pr.) o phurô, isds léskoro kakidjalô, (c. Nom.)
le vieux Bùkas était son oncle.
27
— 258 —
KakiojalI, f. Tante. II. Pers. £% kakee, f. aunt. Phùrili-
tftr mi kakidjalt, ma tonte a vieilli. Me kakidjaliâkoro k%er,
la maison de ma t. Ce terme est inconnu à la pi. des Nom.
Gampuz, cachicalli, f. parienta — allô, m. pariente, — allia, pa-
ra utela.
Kâko, (Nom.) voc. Séd. kâke. So kerddn kdko ? qu'as-tu
fait ô (mon) oncle. Nicôla kdko, ô oncle Nicolas. GM. [Attipuw*
Nt/toAx. Anësto (n. pr.) kakû, tante Anésto, pour kakidjalt.
K\KKAvi,KAKKÂvi, au pi. kakkavid, f. Chaudière, marmite.
La plupart des Séd. ignorent ce mot.Kaxxâêiovou xaxiêiov, dim.
de xaxxotë'/) OU xdtxxa£o;. « Kotxx*5» — <H)f/.aivci ttjv j^irpav — xaxxàêi)
8v quel; xaxxaêov, ê/jTi Se >oita$co$sc, e^ov c; eaurou Tprtç iré$aç.
PllOt. aK»xiêx, iccpXi$.... % X''TPa- HcsY^h. xaxxaêoicupfopoç,GByZ.
brûlot, Cor. At. Vol. 4. p. 243. Aa<rraupoxàxaêov, pot-pourri,
salmigondis. Parmi les Grecs de laRoumélie, le mot est tota-
lement oublié, xatxxaêyj, xàxx«6o;, la perdrix, et xaxxa&Çw, can-
tare la pernice — Som. Phurdniletar o kakkavid, les vases
sont vieillis (usés). On appelle aussi xaxxxftx, un espèce de
lotus, commun en Roumélie, dont les fruits se mangent.
Bellon. Observât. 18, p. 42. Cor.At. Vol. 5. p. 107. Campuz,
cacobi, argolla, anillo grande de hierro. Linds e Kobdkeri (n.
pr.) tchaïd, ta perdds i kakkavi pildv, tape sheréste tovdàs i
kakkavi, ta anddse sovnakunéskere matché, (c. Nom.) il prit
(en mai*.) la fille de la Koba, et il remplit, la marmite de
pilav, et il apporta des poissons dorés.
Kakkavâ, m. Fête des chaudrons, voy. p. 27. Bien que
kakkabt, est Grec, le mot kakkavd de formation Grecque,
(xaxxaêa;) est inconnu aux Grecs. Ko kakkavd éla, viens au
k. Kamadjds ko kakkavd, nous irons au k.
Kak, n. f. Aisselle. Skr. k a k s a, m. The armpit. Painful
boils in the armpit, side, shoulder. H. kank,h, f. The
armpit. kukMree, f. The armpit, soreness of the armpit.
Mi kak dukdla man, mon ais. me fait mal. Terdva yek duk
teldl me kakdte, j'ai une douleur sous mon ais. Terés ma-
klitza teldl te kakdte, (c) tu as une lentille sous ton ais.
Kakâi, Besaiguë, cxiwapvov, voy tchokdnos.
Kalài. Etain. Le terme Tr. kaldi, et le Grec xortiiov,
tirent leur origine de K* AXaCxoi, de Strabon, qui les premiers
— 259 —
ont introduit ce métal parmi les Grecs. Plumbum candi-
dum, nunc certum est, in Lusitania gigni et in Gallœcia....
Plin. 34 — 16—17. Ka>X*Cxov pfaAXov, KOiUàlvov xPôf*«- Kalâi,
n'a pas pu faire oublier l'ancien nom de ce métal, k«**it*ûo;.
Iliade, tf, 561. Cor. A t. Vol. 5 p. 108, voy. kastiri. Chez les
Tch. As. kalâi est très connu, mais légèrement altéré, gh'a-
la. Bulg. kalâi, tin, M. Dict. — Pukkhto. frî/'al, f. tin,sodder.
Bellew's Dict. 1867. Kuléi, stannum, étain — Honig. Vol. 2.
p. 414.
Kâlavo, n. m. Paquet, liasse, châle. H. Pers. W kalay n.
Silk cloths, and in gênerai, any kind of household furni-
ture. An mânghe o kâlavo, te tovâs e yismata andré, ta te
bandas len, apportes-moi le châle, pour mettre dedans les
habits, et pour les lier. Utchâr tut e kalavésa, couvres-toi
avec le châle. Tchordé lâkoro kâlavo, ils ont volé son (d'elle)
châle. Parmi quelques Nom. gâlavos, est l'oreiller. On forme
un paquet de vieilles robes, qui dans les tentes leur sert
d'oreiller.
Kalb tchinghiané, m. Faux Tch. Tr. w-k kalb, s. Ar.
Pers. Tr. Fausse monnaie, tout objet faux, altéré par un mé-
lange quelconque — Bchi. Expression injurieuse adres. par
les Tch. Mus., aux Tch. Chrétiens. Quelquefois je les ai en-
tendu appeler les Tch. chr. raya Tchinghianê, Tr. *>S*j re'aia,
en Turquie dans le style officiel et dans le langage usuel,
le mot re'aia s'applique aux sujets non-musulmans, soumis
à la capitation — Bchi.
Kalidj, (As.) Faulx, ftpircavov. Tr. J* qytydj, s. Sabre,glaive,
épée — Bchi, voy. kôsa, etfârkya. ^
Kalô, adj. Noir. Skr. kâla, adj. Black, of a dark colour;
dark biue especially, which is usually confounded with
black. H. W kala} adj. Black, kalee, adj. f. Black, the Hé-
cate of the Hindoos and wife ot Shiva, to whom human
sacrifices are offerred. kuloota, adj. Black (complexion). kala,
niger, noir, Honig. Vol. 2. p. 404. Yek kalô grast, lâkere
toasténde, (c) un cheval n. dans ses (d'elle) mains. Kalô bukô
yiscère n. (Tr. kara-djiyer> foie). Kalé româ, Tch. n.=noi-
ràtres. Kalô*uliniân, tu es devenu n. Penghiâs o raklô, kon
lias mo kalô tchiriklô ? (c) dit le garçon, qui a pris mon
— 2(»n —
oiseau n.? Kali-moskcréya (voc.) Bûzo (n. pr.), (c) ô Bùzo,
toi, qui a la ligure n. I lel. (i.eXavo>w6;. Tunién, sôstur isànpamé,
ta méya isôm kalô ? (e) vous, pourquoi êtes-vous blancs, et
moi suis-je n.? Luis yek drom, ta djdlas ko Jialamô, ko ka-
lê-sherêxkoro, (c) il prit un chemin, et il allait au Grec, à
celui qui a la tête n.=les Russes à cause de leur coiffure noire.
« Nègre » Ole ka isds beshti i dakarni, marghiâs pe vast, alô
wann'ii Idte yek kalô. O kalô penghiâs, so kaniês? (c) là où
la reine était assise, elle frappa (battit) ses mains, vint vis-
à-vis d'elle, un nègre. Le nègre dit, que veux-tu? Nàpalal
attardé les o kalé, (c) ensuite les n. les saisirent. Ta isds te
kaléskere vast, (c) et il était dans les mains (au pouvoir) du
n. Kaléya mo, (c) fi mon n. « Kali.* négresse. Penghiâs i
khalaika, (Tr. jv^ khalaik) i kali, (c) dit la servante n.
(négresse). Ghelô ti kali, beshtôtar mamûi ki kali, (c) il alla
chez la n. (et) il s'assit vis-à-vis de la n. Ikaliyôi taoraklô,
(c) la n., elle et le garçon. Sutté ke kalidkoro kher, (c) ils
dormirent dans la maison de la n. Ko drom, penéla léske
i kali, (c) chemin faisant, (en chemin) la n. lui dit.
Kaledkr, compar. de kalô, noir.
Kalorô, adj. dim. de kalô. Noirâtre, moricaud. Isi kalori
lu tehordi, elle est m. et jolie.
Kaliarâva, v. caus. 1 CL 5 Conj. part, kaliardô. Faire
noircir. Kaliardmn me vast, j'ai noirci mes mains.
Kaliardô, part, du v. kaliarava. Café, ce qui a été noirci,
sac. Yek kaliardô pek. fais cuire un café, o Goffee shop,
Ka<peveiov. » Ta ovokhiâ ora, o vowôdas luis les, gheldds les ko
kaliardô, (c. Nom.) et dans ce moment là, le voivode (chef
des voleurs) le prit, l'amena au café. O raklô penghiâs pe
manushénghe, kmnadjân yek kaliardéste (c) le garçon dit à
ses hommes, vous irez dans un café. « Noir » Kaliardô tchu-
vdli (Tr. J^ tchuval) sac noir. « Sac.» Ta tovdô la yek ka-
Uardrste,(c) et on la mit dans un sac. Perghiàs po kaliardô,
(c) il remplit son s. En Turquie, les grands sacs,sont faits de
toile de couleur noire.
Kaliardé, pi. de kaliardô. Aubergine, solanum melon-
gena. H. ^-Cj buegun, n. m. the egg plant. Kerkâ isi o kor-
liardé, les aubergines sont amères. Kerkâ pour kerké.
— 261 —
Kauardicanô, adj. de kaliardô. Noirâtre. GM. fxaupoj-rÇtxo;,
negretto, branetto — Som. Tchiriklie (voc.) mo, kaliardicanâ
mo mûi, (ch. am.) ô ma poule, ma figure noirâtre ; adr. à
une maîtresse.
Kàliovava, v. pass. kalô-uvdva, part. kâli(ni)lo. Devenir
noir. Etre noir. GM. pxup£Ço|xoci. Lénghere yakd kâlionas (frd-
lio(ve)nas) ndstik djdnas pashé, ta nashénas, (c) leurs yeux
se noircirent (vision troublée) ils ne purent aller de près, et
ils partirent. Kdlile léskere vusht, ses lèvres sont devenus
n. W aster o akôr te na kdlion te vast, ne prends pas les
noix (ne touches pas) pour ne pas noircir tes mains (pour
que tes mains ne se noircissent pas). Tûke, mo tattô ta o kalô
m'oghi, kdlilotar, (ch. am.) pour toi, mon cœur (viscère)
chaud et noir, (foie) est devenu noir. voy. bukô.
Kalibé, n. abstr. de kalô, Noirceur. Les Tch. Ghr. appli-
quent ce terme à l'excom. de l'église, dont ils font très peu
de cas.
Kam, m. Soleil. Skr. k a r n'a, g h a r m a, m. Heat, the hot
season, sunshine, sweat, perspiration. k a n, to shine, to
désire or love, H. ç^ g,ham, f. sun beams, sun-shine.
Sweat (Beng.) Lat. candeo, candela, candidus, g,humana, v.
a. To sun, to bask in the sun. o-cham, le soleil. Vail. p.457.
Campuz, ocan, m. sol. Kampekél tumén o kam ka tabaréla,
(c) le s. qni brûle vous cuira. Kâma mo (voc), (c) ô mon s.
O kam nikliola, le s. sort, 4v«Té>X«. O kam îs* tattô, le s. est
chaud. O kam ta o tchon, le soleil et la lune. O kam kalô
kerghiâs man, le s. m'a fait (rendu) noir. Dinids yek divés o
kam andré ko sardi, (c) un jour le s. frappa dans le palais.
Ta o raklô thdrelas, (GM. ôapjtà, croire) ka ui tchiriklô o
kam, (c) et le garçon crut, que le s. était (un) oiseau. Opré
niglistôtar o kam, (c) le s. est sorti en haut, est monté. Besh-
tô o kam, le s. s'est assis (GM. cx«6tot, c6a*ftgo0t), couché.
Béndilotar o kam, le s. se leva=est né, GM. Avirult.
Kamêskoro, adj. dugén. kam, au sing. App. au soleil; so-
laris. Kamêskoro divés, journée de soleil. GM. #uax-îi fyépa,
Kamorô, dim. de kam., Petit soleil. Ta ntkliolas mamûi ko
kam, putchélas katdr ko kam, ta penélas léske, kdma mo,
kamoréya mo, (voc.) isi adjdi mdndar tchordtf (c) et elle
— 202 -
sortait au devant du soleil, elle demandait au s. et lui disait,
ô mon s. o mon petit s. y en a-t-il de plus jolie que moi ?
terme rare qu'on rencontre quelquefois dans les chansons.
Kamama, v. prim. 1 CL 1 Conj. part, kamnù. Désirer, vou-
loir. Skr. k a m, to désire — Amare,optare, velle — Wg. kàma
m. k a m a, The Hiudu Cupid, or deity of love, wish, désire.
As. Res. Vol. 3. p. 405. H. ^ kam, in. désire, wish, inten-
tion, the god of love, Cupid. kamdetv, Cupid. kamna, s. f.
Désire, wish, intention, voy. (Jram. p. 101. Penghids léskeri
dâi, so kamés mo tchavô ? sa mère dit, que veux-tu mon
enfant? Penyhids pe ddke, e dakaréskeri raklid kamama,
(c) il dit à sa mère, je veux la fille du roi, (pour épouse). O
gadjô na kamnids te be$hêl,(c) l'étranger n'a pas voulu s'as-
seoir. Léskoro oghi kamélas paniali te piél, (c)son cœur vou-
lait (désirait) boire du raki. Te kamésa, yek divés tedjasy(c)
si tu veux, allons un jour. Penghids o gadjô, ndna kamama,
(e) dit l'étranger je ne v. pas / dakarni kamél tut, (c) la
reine te v. Kamama te pendv tuménghe yek lav, je veux vous
dire un mot. Me kamama te djav ko tchorô Pdnkos, (n. pr.)
je v. aller chez le pauvre Pânkos, (ch. du St. Basile chantée
au pr. j. de Van). Ta méyay kamama te dikdv, et moi aussi
je v. voir. Dûi djené kamné te ladjdv kerén /a, (c) deux per-
sonnes ont vouln lui faire honte (la déshonorer). Ta ôindna
kamnids te del pes ko vast, (c) et elle ne voulait pas se don-
ner à fleurs) mains. O dakdr kamnids te kerél bidv, (c) le
roi voulait faire (une) noce. I raidi andrdl penghids, so fca-
mésa parie ? (c) la fille de dedans dit, que veux-tu ô vieille?
01 kaménas avri te nashén, (c) ils voulaient sortir en dehors.
Penghids Idkc, ukhki gadjie, (voc.) ti peu kamél tut, (c) il dit
à elle, lèves-toi ô femme, (épouse), ta sœur te veut. Me, kalé
tchiriklés kamdm les tûtar, (c) moi, l'oiseau noir, je le veux
de toi=que tu me le donnes, Dàde, so kamés akandï (c) ô
père, que veux-tu maintenant? O klnirdo pral kamnids te
djal, (c) le jeune frère voulait aller=partir. Parmi quelques
Nom. Mus. qu on rencontre aux environs de Constantinople,
près des villages du grand bois de Belgrade, jusqu'à Dérkos,
sur la Mer Noire, kamama est remplacé par mangdva, de-
mander, mendier, pron. mangd\i, mangd. Kamama pourtant
— 263 —
est retenu dans le Futur, qu'ils prononcent ka, toutes les
fois même que le v. commence par une voyelle. Mangâ'a te
kerâv, je veux faire, au lieu de kamâm te kerâv, de la grande
majorité des Tch'. Na mangâ'a, pour na kamâma, et très
souvent na mangâ.
Kamnô, kamlô, adj. Qui est en transpiration. GM.tôptopivoç.
J'adhère pleinement à l'opinion de Pott, Vol. 2. p. 152 qui
cite H, g,ham, du Skr. k a r n'a, sunbeams, sweat. Par les
Zap. il est constamment pron. kamlô. 0 grast ka ist kamnô
te na piél pani, le cheval qui est en sueur, qu'il ne boive
pas de l'eau. Ndna kamâma te nikliovav cwri sostâr isôm
but kamnô, je na veux pas sortir en dehors, car je suis tout
en sueur. Te na del tut i balvâl, sostâr isân but kamnô, que
le vent (air) ne te frappes pas, car tu es tout en sueur. Kam-
lô isôm, je suis tout en sueur.
Kâmniovava, v. pass. Kamnô-uvâva, part. kâmni(ni)lo.
Etre en sueur. 0 bi-zoralô grast but kdmniola » kâmnio(ve)la)
le cheval faible, (sans force) sue beaucoup. Sari i ratt kàmni-
liom, toute la nuit j'ai transpiré.
Kamnioipé, n. abstr. de Kâmniovava, Transpiration, rare-
ment employé. Me kamnioipnâsa o lové kazandizdôm (Tr. ka-
zanmaq), (ch. Nom.) moi, j'ai gagné l'argent par (avec) ma s.
KamnI, voy. kabni.
Kan, khan, f . Puanteur. Skr. g a n d h, To injure, to hurt
or kill, to move, to go. m. g a n d h a, smell, odour, a fer-
f urne or fragrant substance. L u 1 g u n d'à, monkey=qui a le
cul rouge. H. ^^ gand, f. The anus, privities, H. Pers. ^
koon, f. podex. gand, f. stink, filth, ordure, smell, gandha, adj.
stinking, filthy, gundu, adj. fetid, stinking, ^ gund, stink
filth, ordure, smell — Gand, anus, cul, derrière, Honig. Vol.
2/ p. 374. On peut aussi rappeler ici, le GM. x\i<* xkiw, pé-
ter; corregiare, far petti — Sora. lequel ancien, signifiait
couper. Skr. kh a d i, to dîvide, to tear, et son équivalent
k h a n, to tear, to break, le d final du Skr. et de TH. n'est
jamais pron. par les Tch. But kan teréla, il a beaucoup de
puanteur=il pue beaucoup. Katar ki but kan, nasfâlion9
(nasfâlio(vé)n(aJ) o manûsh, à cause de la forte p. les hom-
mes tombent malades. Les citations suivantes, me portent
— 264 —
à croire qu'on pourrait référer kan, khan, au Skr. g h r a, To
smell, to reçoive smell, grân'a, adj. smelled, n. The nose,
smell, odour, smelling— Pâli, ghâna, (odorat) Burn. Essai,
p.92. Lava kan> prendre de l'odeur, s'apercevoir. Ta lias kan
i Kimia, (n. pr.) ka piriavélas yavré romnid, (c) et Kimia
s'aperçût qu'il avait commerce avec une autre femme. Liné
kan andré, (c) ils aperçurent (ceux qui étaient) dedans. GM.
ttépvw uupwJtav, i/uptÇofxati. « Odeur suave. » Terél vasilikos,(GM.
Pa<riW>ç, basilisco — Som. ,) pe tchutchiénde ta nikavéla asavki
kan, (ch. am.) elle porte (à) sur ses mamelles, (sein) du ba-
silic et celui-ci donne (exhale) pareille odeur. H. *±£ gund,h
f. perfume, odour, scent 0 dakâr djdlas pashé, te shunghél
i kan, (c) le roi allait de près, pour sentir l'odeur (suave).
Kâniovava, v. pass. kan-uvdva, part. kdni(ni)lo. Devenir
puant. Kdnilo rai, (Nom.) seigneur puant, dégoûtant.
Kanilipé, n. abstr. du part, kdnilo. Puanteur. 0 nasvalipé,
o kanilipé, (Nom. Zap.) la maladie : la p.
Kaniarâva, khanierâva, v. caus. 1 Cl. 5 Conj. part, fca-
niardô. Puer, causer de la puanteur, voy. kan. GM, PpwjuÇo*.
Chez la pi. des Tch. ce v. signifie péter. Yek manûsh kani-
arghids, un homme u pété. Kaniardô manûsh, homme sur
lequel on a pété=méprisable, GM. xW[/ivo;, correggiato —
Som. Isi ladjavô te kaniarés tu, il est honteux que tu pètes.
But kaniarélay il sent très mauvais, il pète beaucoup.
Kaniarghidn o tan, tu as infecté l'endroit (par tes p.) GM.
EÊpwuiaeç. Archevdê te den pes lakhkiây ta te kaniarén, (c)
elles commencèrent à se donner des coups de pied, et à pé-
ter. On parle dans ce conte de quelques filles transformées
en ânesses. Ghelitar,pe dardtar kaniarghids, (c) elle alla, et
à cause de sa frayeur, elle péta.
Kândava, v. comp. 2 Cl. 2 Conj. part, kandinô. Puer.
Presque toujours il est employé à la 3 pers. du Prés, de
l'Indic. au sing. Kdndela bibi, la tante pue. Paroles adr. à
une vieille Tch. imbécille, par les gamins du village. I rfe-
vrydl kdndela, la mer sent mauvais. Bibo, kdndela ti mindj,
(c. Zap.) ô tante, ton pud. pue. * Sentir bon. » Kdndela
triantdfillo (GM. TpiavTot<piAXov) il sent la rose. Skukâr kan
kdndelas, (c) 11 donnait (exhalait) une odeur. suave.
— 265 —
Randtnô, pari de kândava* Puant. Randmô Un, endroit
p. Kandmâ manush isdn, tu es tin homme qui pue, digne
de mépris. Kemdmi b#U, affaire p.sssdésagrèable. Kandinè
fcfoW, (Nom.) aliment pourri, Khcundinô réi, seigneur puant,
insupportable,
RandImovava, v. pass. kmdmè-avéùa, part hmdini(ni)lù.
Etre puant, v. rare* On se sert presque constamment dé.
kândœoa. Kandinilotar, il est devenu puant Yek murdâl isi,
ta kandinilotar e tan, il y a une charogne, et l'endroit est
puant
Kandîmïko, Homme puant, désagréable. Kandiniko râi,
magistrat puant, dès.; j'ai entendu ce terme d'un Tch. Za-
pâri qui me racontait l'injustice d'un chef de village,
Kann., n. au pi. kannâ. Oreille. Skr. kar na,m. The ear>
kâ rnTa, adj* Relating to the ear, aurtcuiar, r. kar nra,Fin-
dere, forare, auscuitare, audire— Wg. H, j^ kan, m. Blind
of one eye, the ear. kan> kun, auris. Honig, Vol. 2. p. 376.
Campuz. cane, m. oido. Léskert kann nâna shunéna, ses
oreilles n'entendent pas. Léskere kannéndar tchùrùda pumby
de ses oreilles coule du pus. Tchériola pour tehôriola, v.
pass. de tchoréva, tchotdA-woâva, tchôrdtonava, tchèriovwoa,
tchôrioeela, tchôriotou Ind. Près. 3p. au sing. voy. Km. Tè
nakavés te kannénde, yek tckeni, (c) que tu passes dans tes
oreilles, une boucle.
KandIzava, v. ètrang. formé de kann, oreille. Entendre,
être obéissant, prop. aux Sêd, Il est très rare, d'entendre
des verbes de formation étrangère, dont un des éléments
soit un mot Tch.
Kanaskeràva, kànakerâva, v. comp. 2. Ci. 2. Conj. part
kanaskerdô. Nettoyer, mettre au propre. H. Ar. ^^ kunnasy
a sweeper, Àr. {j^ kene&, scopis purgavit domum. ntaknus
scopis mundata domus — Freyt Gomp. aussi Skr. k a n, v,
Lucere, videre. Tovghiôrn les ta kanaskerghiôm les, je l'ai
lavé et nettoyé. GM. «yvpîÇ». kanakerghiôrn mon ki bdgnia,
je me suis nettoyé au bain.
KanglI, voy. ghanglu
Kànek, kanék, Quelqu'un, aucun. Kanèk far, quelque-
fois. Kanék yismato, aucun habit Avéna kanék far, (c) ils
28
— 266 —
viennent quelquefois. Nàna muklids kanêkes, (c) il ne laissa
personne. Kdnek, te na mukén avri,(c) qu'ils ne laissent pers.
en dehors. Takhiâra kanék djenô te na nikliol avri, (c) de-
main que p. ne sorte dehors. Ta me kôkkala saré kaddv,
te ndri atchél kdnek, (c) et tous mes os je donnerai (je me
tuerai), pour que pers. n'y reste. Ce terme, qui me paraît
GM. (xaviiç), est très rare parmi les Nom.
Kànkk djenô, voy. kànek et djenô, Aucune personne, quel-
qu'un, Kdnek djenô maréla o vuddr, quelqu'un frappe à la
porte. Katar ko but yakà, ndnasti ghelôtar pashé, kdnek
djenô, à cause de la grande incendie (beaucoup de feux)
auc. p. n'a pas pu venir auprès,
KaïnI, voy. kaghni*
Kânna, part, inter. Quand. Skr. k a d â, ind. When, at
what time. H. w^ kub, adv. When, kab, when — Yates Introd.
p. 51. Kdnna katnukhkién ? quand vous léverez-vous ? Kdn-
na keréla tchonl q. fera-t-il lune (nouvelle)? Ta kânna ali-
tar avatiaringt et q. vint-elle par ici ? Penélas léskeri ddi9
kdnna te avâv tûke ? (c) sa mère disait ; q. viendrai-je chez
toi ? Kdnna te tovdv ruk> te bariardv len ta te ghédav yemi-
shé (Tr. \j*+i ïemich) léndar ? (c) q. puis-je mettre (planter)
des arbres, et les aggrandir et cueillir les fruits d'eux? Dans
ce conte, le père pour prix de sa fille, imposa à l'amant l'obli-
gation de planter des arbres au matin et en cueillir des
fruits au soir.
Kangri, (As.) Voiture. Ce terme me paraît avoir la même
origine que karghiri, kanghiri, église, des Tch. Roum. Les
voitures souvent ressemblent à des tourelles, voy . kanghert.
Kanrô, Séd. kandô, Nom. m. Epine, aiguillon. Skr. k ân'd'a
a stalk, or stem, k a n'd'a k a, m. n. A thorn, a paltry foe, a
fish bone. H. \^S kant'a, m. a thorn, spine, a fork, a spur.
Yek kanrô ghelôtar andré me vastéste, une ép. est allée (en-
trée) dans ma main. Kanrésa dinids man i burli, l'abeille
m'a piqué avec (son) aiguillon. Kanréngoro tan, endroit
plein d'épines.
Kar, (As.) Ane. H. j4 k,hur, âne, voy. kher.
Kas, (As.) voy. gh'as.
Kar, m. Pudendum virile. H. *j£ kar\h, m. membrum
— 267 —
virile, fi kar, vulva. Pers.^ ker, m. pénis. Pukkhto, ghenr'
m. the pénis of a man, or beast, memb. vir. P. (ker) Bellew's
Dict. 1867. Lêskoro kar shûvlilotar, son p. s'est gonflé. Baré-
karéskoro, qui a un grand p. Katar ko but nampôrema, pe-
lâtar léskoro kar, à la suite de plusieurs maladies, son pud.
est tombé (détruit). Mo kar léskere bulidte, (Nom.) mon pud.
dans son derrière. Kori i Bitchito (n.pr.), barô kar te min-
djâte, (ch.) ô aveugle Bitchito, un grand pud. dans ton pud.
Guruvéskoro kar, le pénis du bœuf; terme appliqué par les
Nom. au morceau de fer en forme de clou, qu'on passe à
l'extrémité de l'essieu de leurs chariots, à côté du patrin ;
voy. ce mot.
Karorô, dim. de kar, Ta i phuri pendâs, kar te manghén
ta karorô te n'arakén, (Nom.) et la vieille dit, que vous
cherchiez un pud. v. et que vous ne trouviez pas (même)
un petit pud.; paroles adressées à deux filles par une Tch.
KàrkhanI, f. comp. de kar, pud. v. et de khanô, corrup.
de khalôy l changé en n ; lit. femme qui a mangé (connue)
le pud. vir., prostituée. Karkhanie mindjedinie, (voc.) te
khas kheranô kar, (ch.) toi, qui a connu le pud. v. femme f...
que tu manges du pénis d'un àne. Karkhani, te shunéla
lâkoro gadjô, kamadén tumén e tchuriéndja, (c) la prost. si
son mari venait à entendre, (savoir) vous vous battriez avec
des couteaux.
Karadjil, m. Arbre. Je n'ai jamais pu entendre le pi. Skr.
k a r ad j a, adj. the name of a timber tree, commonly fca-
ranja, (Galedupa Arborea, Rox.). Karàndja, the name of a
plant, commonly karanja. Les Nom. dont plusieurs ne con-
naissent le terme ordinaire ruk, disent que karadjil, n'est
autre que le Tr. ^M\ y kara aghadj, orme, (arbre) — Bchi.
Dans les chansons ^ et les contes de la pi. des Nom. on ne
rencontre que ce terme, qui selon leur dire, est plus ancien
que ruk. Il est plus propre aux Zapâris ; aux environs de
Constantinople on n'entend jamais ce terme. Ta uglistôtar
opré ko karadjil, (c) et il monta sur l'arbre. Uyli télé, katâr
ko karadjil, (c. Nom.) descends en bas,de l'arbre. GM. à%b ih
&v)pov. Diklâs yek karadjil ta uglistô opré, (c) il vit un ar.
et il monta dessus. Ta so te kerâv ? te unghiâv opré ko ka-
— 268 —
radjil, (c. Nom.) et quoi faire ? je monterai sur Tarbre. Ka~
radjittakoro sh ullô, Y aigre de l'arbre, le citron. Ua Tch, Nom.
me dit un jour, umuré tanéste, e karadjiléskere shutlé bâ-
riona ko kf'ul, dans notre endroit (chez nous), les citrons
grandissent (croissent) dans le fumier.
Kakarâshka, karakâshka, f. Pie, Lat. pica. GM. xopoewé^
x^avTCiva, cornacchia, soazza, (ucceilo) — Som. On l'appelle
aussi xipyou Kdrga mo, (ch. am.) ma pie. GM. x'.<w«. Cor.At.
Vol. 5. p. 114. Karakâshka rodini (po<W/5, £x4ivr,) dûkhki te
uvés, te pies kotôr pdi, (c) geai mobile, lèves-toi pour venir
boire un peu d'eau.
Karavâna, Pantalon, pr. aux Nom. GM. xapa6iv*, drap
grossier. la sur un ta yumali karavàna, (ch. Nom.) (Tr. L> L>
t/ama, pièce, morceau, pour rapiécer — Bchi) et un pantalon
rapiécé en quarante endroits.
KakavidinI, Ecrevisse de rivière. Hel. xipafio;, GM. *«r*x6ç,
écre visse de mer. xapot&Sot, écr. de rivière. Kapaêoç, t^ 6*1**-
«ov Çétov .... t£ «utoô xoù t& lia to& irtoioo >sy6(Xtvov. Etym. m»
voy. keramidini. Kapaftrôa, ^ (<[»àpi)>gamban>, gambero— Sam.
On dit aussi x«p*ft&i, d'où le terme actuel: comme *4papu5«,
xfp9C(A(St, Tch. keramidhn. H. >^/^ fcurfc et kurkut\ a crab,the
sign Cancer. i? karuvidiniâkeri pari, (ch. Zap.) la queue de
Vécrevisse.
Kanohkuî, karghîrï, kanghïri, kanglÎ, f. Eglise. H. Per&
*j£f kungooru, kangura, s, m. a niched battlement of a castle,
etc. À port-hole, a vidette, a pinnacle, a turret, kungooru
dur, adj. Spired, having a turret, parapet, etc. Àrm. yege~
ghetzifecclm\R — Hamlin. Campuz. cangri, cangan9 f . iglesia,
tcinplo — Liebieh, kangri, die Kirche. Les Tch., en venant au
milieu des Chr., ont été frappés par la vue des églises,en tou-
rnes d'une haute muraille, et des monastères avec leurs ba-
stions et leurs murailles garnies des meurtrières. «Tous sont
clos de murailles, et beaucoup en état de se défendre à la
Turque Entourés en général d'assez épaisses et hautes
murailles » Ami Boue, La Turquie d'Eur. Vol. 3. p. 444, et
\fr3.Kangheriâkere yismata, les vêtements del'égl. (portés par
les prêtres). Avaklé kangheriâkoro o rashdi, le prêtre de
cette ég. Meputchdv manushénghe, ov kangheri penéla mari-
— 269 —
ghe, (c) moi, je demande (des renseignements) sur des hom-
mes, lui: il me parle (de) l'égL Kerdé i kangli nevi9 ils ont
fait Tég. neuve. Kamadjàs ki nevi kangheri, saré o gavudné,
nous irons dans régi, neuve, (nous) tous les villageois. Te
djas aménghe andré ki kangheri, (c) allons dans l'égl. Ker-
ghiàs yek kangheri, ta i rakli ulinitar rashâi, (c) il bâtit (fit)
une égl. et la fille devint (se transforma en) prêtre. Bala~
méngheri karghiri, (Nom,) ég. des Grecs. Bari kangli,
grande égl. ; comp. aussi H. gurguj, m. À scaffold, a
tower, a bastion, a cavalier. Yek kurkô, niglisté avri katâr
ki kangheri, (c) un dimanche, ils sortirent hors de régi.
Ascoli. Zig. p. 25. Pott, Vol. 2. p. 150.
Kàrin, ind. Où? Skr. kutra, ind. Where, wherein, in
what place, kva, where. H. o^ kut, where, whither?
H. kuhan', adj. Where — Yates Introd. p. 53. Kàrin isi?
où est-il ? Kàrin arakés les ? où le trouves-tu? Kàrin isi i
khendi? où est le lieu d'aisance? Kàrin nispeldé e tchvrdi-
canéf où ont-ils caché les (choses) volées? Kàrin isânas
yitcM oùétiez-vous hier? Kàrin isii Anetà? où est Àneta ?
Kàrin yhelésa ? où vas-tu ? Kàrin isi i bari, kàrin isi o keli-
W?(c) où est la nouvelle mariée, où est le jeu? Kàrin di-
niâ(s) les ? où l'a-t-il frappé ? Panlé isi o vudarà, kàrin fea-
madjâl péske? (c)les portes sont fermées* où ira-t-il? Push-
lias o phurô, kàrin djas ? Djav me tchavés te boldv, (c) dit le
vieillard, où vas-tu? (rép.) je vais baptiser mon enfant.
Karpûzi, m. Pastèque, melon d'eau. Tr. jjij^ karpauz —
Bchi, forme altérée de kherbuzô, q. v. GM. *xpico6Çi, melone
d'acqua, angurià — Som,
Kas, m. Foin. Skr. k à s'a, m. a species of grass (Saccha-
rum spontaneum) H. ^JC kas, f. a kind of grass, of which
rope is made (Saccharum spontaneum) cough — kasil, Gra-
minis radix, Graswurzel — Honig. Vol. 2. p. 392. H. ^
koosh, n. the name of a grass (Poa cynosuroides). Shukô kas
biknéna, ils vendent (du) foin sec. But kas nàn9 ulinôtar avcv-
kd bersh, il n'y a pas eu beaucoup de foin cette année. Ddsa
e grastén, kas, nous donnons aux chevaux, du f. De les te
khal kotôr kas, donnes-lui à manger un peu de f .
Kasêskoro, adj. du gén. kas, au sing. Vendeur, faucheur,
— 270 —
coupeur de foin. 0 kaséskoro yékeparâske o divés, kastchi-
nélus,(c)\o coupeur de foin, pour un para par (le) jour, cou-
pait du f. Me isôm e kaséskoro tchavô, (c) moi, je suis le fils
du coupeur de f., voy. gh'as (As.).
KastIri, m. Etain, très connu chez les Nom. Skr. k as ti-
ra, n. Tin, plumbum album — Bopp, Glos. Skr. Hel xa<j<iiT*po;.
Ce terme est tout à fait oublié par les Grecs, qui se servent
de kalâi, q. v. Val. cusutoriu, stannum, Voc. Daco-Roum.
Alexi p. 239. Slav. kociter\ 6 xotadhepo;, Oec. Vol. 2. p. 217.
Kasht, kash, m. Bois, Skr. k à s h t, n. wood, k a s h t a-
maya, adj. Wooden, made of wood. H. £% kal',h, wood,
timber, stock, a scabbard. Gampuz, cas, f. lena. Tov tevast
andré ko kasht, (c) mets tes mains dans le bois. Lias o tcha-
vô yek kotôr kasht, (c) reniant prit un morceau de b. Le yek
kasht te vasténde, (c) prends un (morceau de) bois dans tes
mains. Okotiâ, yek manûsh tchinélas kasht,(c) là, un homme
coupait du b. Barô kasht, grand bois. Kasht tovghids paldl
ki vudâi\ (c) elle mit du b. derrière la porte. Diniâs yek, e
kashtésa, (c) il trappa un (coup), avec le b. (bâton). Te les o
kher te djas ko vesh, fanés mdnghe khanrik kasht, (c) prends
l'Ane, vas à la forêt, et apportes-moi un peu de bois ; terme
très connu de tous les Tch.
/{ashtunanô, adj. de kasht. Fait de bois, ligneux, boiseux.
Quelques Nom. appellent de ce nom le boisseau, qui sert à
mesurer les matières sèches. (Tr. AS kilé. dér. du GM. xoiWv
xoiXov, vide). Le demi-boisseau, le [/.woxotXi, des Grecs, est
appelé yekpash kilo.
Kashtéskoro, adj. du gén. kasht, au sing. Qui coupe ou
vend du bois. O kashtéskoro kamsikavél amén lakeri kôlyba,
le c. de bois nous montrera sa cabane. Kashténgoro ker9 la
maison du c. de b., au pi., imité des Grecs, too wwXïitoO tôv
£uXct>v.
Kâshtiovava, v. pass. kasht-uvàva, part. kdshti(ni)lo. De-
venirdur comme du bois. H. IJ^ ij'fc' kat\h hona, v.a. to pine
away, to be pctrified with astonishment. Kâshtile me pinré,
mes pieds sont devenus (durs comme du) bois, raidis de
froid, GM. ÇuXtaÇo), inlegnire, diventar corne legno — Som.
KastravItcha, Bulg. krâstravitza, cucumber. M. Dict.
— 271 —
Kasukô, kasukôv, kashukô, adj. Sourd. — Campuz. cajucâ,
adj. sordo. Ndna shunâva ovokâ ka penêna, sostâr isôm ka-
sukô, je n'entends pas ce que vous dites, car je suis sourd.
Vvâva kashukô, je deviens sourd. Alô o dat léskoro, naklô
yek manûsh atdr ? Kerghids pes i rakli kasuki, (c) son père
vint, (et demande), un homme a-t-il passé par ici ? La fille
feignit d'être sourde=se fit sourde.
Kasukibé, n. abstr. de kasukô. Surdité.
Kashûkiovava, v. pass. kashukô-uvdva> part, kashûki(ni)-
lo. Devenir sourd, kashûkilotar, il est devenu s. Katar ko
but yagd kashûkiliom, à la suite de beaucoup de feux (in-
flammations) je suis devenu sourd.
Kat. f. Ciseaux. H. k a tfn a, v. a. Te eut, to clip, k a t a r-
n'a, to clip, k a t r a n'a, to eut out — Yates Introd. p. 295.
Kard a knife, id. p. 316. H. oK' kat (from katna) a eut, in-
cision, exécution, katâr, a dagger — Yates Introd. p. 232. voy.
kotôr. t Tuhi Sri Saheb churi, kdti, katdr, thou art the Lord,
the cutlass, the knile, and the dagger.» As. Res. Vol. 2. p.
253 (note). Bari kat, grands ciseaux. Djivél pe katidsa, elle
vit avec ses ciseaux=par son travail,
Katar, ind. D'où, «6ô*v. fcas-tar, cas abl. du pron. kon,
quis (s rejeté). Kdtar kinghiân les ? D'où l'as-tu acheté ?
Katar avéna ? d'où viennent-ils ? Kdtar siklidn les ? d'où
l'as-tu appris? Penghids léske o phurô, kdtar avésa mo
raklô ? (c) le vieillard lui dit, d'où viens-tu mon garçon ?
Kdtar alitart d'où sont-ils venus ? Kdtar kadjâs tukel d'où
iras-tu ? ic66tv unàyu; ?
Katar, ind. la même forme que kdtar. Ici le mot est une
prep. Hel. i*i, c*. Katdr ko tem, du monde, à cause du m.
Katâr ko Devél, de Dieu, inh tfcv e«6v. Katdr ko katlô, du
fil. KaXdr ki poshôm, de la laine. Katdr ki vuddr, de la por-
te. Katdr ko râno, dès le matin. Katâr ko grast, du cheval.
Avdva katdr ko gav, je viens du village. On dit aussi avdva
gavéstar. Katdr ko drom, du chemin, iwi tiv Sp6(iov, Katdr
ki purt, du pont. Pushlids o raklô katdr ki phuri, (c) le gar-
çon demanda la vieille, £*& t*v yp«(*v.
Katar mônio, mot comp. Complètement. Mônio me paraît
être une corruption de TH. Ax. ^y L> mamoon, rendered se*
— 272 —
cure, preserved, exempted. Firm, constant — Constant, per-
sévérant— Bchi. comp. Mattô mdminL Katar mônio isiperdô
amarô ker kirià, partout notre maison est pleine de fourmis.
Katar mônio perddn mo ker tchikkâ, partout tu as rempli
ma maison de boue. Tchinélas e manushén katâr mônio, (c)
il coupa (assassina) les hommes en grand nombre.
KatIs, f. Croupion d'un poulet. Tr. ^£ gueut. s. Derrière,
cul. ^l/jb'-k thavouk gueutu, la partie postérieure des
poules, comp. aussi ^^ fea£/ian,croupion des oiseaux — Bchi.
/ kali9 e tchiriklidkeri katis dinid(s) la. ko khurdô raklô, ta
khaliâs la, (c) la négresse donna le croupion de la poule,
au petit garçon, et il le mangea. Quelquefois on l'appelle
pururn, oignon. 0 djut penghids kdrin isi e tchiriklidkeri kar
tts, ta lâkoro sherô, (c) le Juif dit : où est le croupion de la
poule et sa tête ? Ta so kerghiân o sherô ta i katis ? et qu'as-
tu fait de la tête et du croupion ?
Katûya, Me duméskere katùyes, le fardeau de mon dos.
?H. kafhee, f. Body, shape, wood, timber, a saddle.
Katït/ki, f. Pot de chambre., Séd. Pot à boire. Nom. GM.
xaWxio*, chaise percée. Hel. tâoavov, kxHm, xaôf)**, xafrfciov,
€,n jcafarai faavu ci; aùth 8<mç OlXtt va xtvc»<np r^u xuativ, % t^v
koiXi*t, Cor. At. Vol. 2. p. 6. Te khan mi katkj/ki, que vous
mangiez mon p. de ch. Ta pendds o rom e tchordzke, akai-
kiâ ratt, amén kamapids mol e kathykésa, (c. Nom.) et le
Tch. dit au grand voleur, (chel des v.) cette nuit nous boi-
rons du vin avec un pot (boire à tire-larigot). Ta piénas
e kathykésa, (c. Nom.) et ils buvaient avec un pot. Ta o tchor
pilas dût trin kathy'ki, (c. Nom.) et le voleur but deux à
trois pots. Le Séd. dirait au pi. kathy'kia.
KatAva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, katlô. Filer. Skr.
krit. To surround, to encompass. kart an a, n. spinning
cotton or thread. H. Ltflf katna, v. a. to spin, katana, (caus.
of katna) to get spun, to cause to spin. kuta,ee, spinning,
the price paid for spinning. André pe keréste vush katélas,
katlô kerélas les, kerélas gad, sorteniâ, dimid, ta biknélas len
avrikogav, (c) dans sa maison (chez elle) elle filait du lin,
elle le faisait fil, elle faisait (des) chemises, (des) panta-
lons de femme et d'homme, et elle les vendait en dehors
— 273 —
dans îe village. Beshéla pe keréstè ta katêla, elle se tient
(elle est assise) dans sa maison, et file. Laickés katéla ti
romni, ta femme file bien. Niglistïtar i khanûm, <Tr.) ta
Jcatéla*, (c) la dame sortit et filait.
Katlî, i. â-e katlé. Fuseau, voy. katàtd.
Katlô, adj. part, du v* katâva. Abôr katlè ketgJiiàn avdi~
vés ? combien de fil as-tu fait aujourd'hui ? But levé liôm
katér ko katlô. beaucoup d'argent j'ai pris {gagné,) de la
vente) du fil.
Katléngoro, adj. du gèn. katlé, au pi. Qui fait, ou qui
vend dn fil
Katûnà, f. Tente> propre aux Nom.=iS«dl. tchérga. GM*
«wroivft, DG. ari«Toicc&ov, camp, *fc*v*> tente, ehtotxcwi, bagage*
«KTouvorimov, quartier de l'armée, quelquefois aussi habita*
tion, logement Selon Cor. At. Vol. 2. p. 187. k*to£v«, dérive
de l'Italien oantone, Fr* canton, Al. kanten, coin, d'où le
««vroGu, coin des Grecs, ty T0Mt*vco*v*f, de sette angoli è can-
toni— Soin, comp. aussi cantonnement, cantonner, cantine.
Ce terme si commun parmi les Tch. Nom. est tout à fait
oublié par les Grecs. K^ipS*, DG. tente militaire. Byz. x«~
«ouviov^ axfûp.%, k«t4*W«, jixtou ««(&>, atpxtoitcfttu». OeC. Vol. 3*
p. 408. ÈiiéSwmv xoti *i)v xatoâvotv tou^ xxrotmicw, x«to'jvi(i.«, ha*
bitatio, domiciiium. DG. Dja tuke <wri katâr M katûna, (c)
vas-t-en en dehors de la tente. Otia pashé terétas pi katûna^
près de là, il avait sa t. Ovoïde tanéste ka tétdilo, isâs yek
kaluna, (c) dans cet eudroit-là, où il s'arrêta, il y avait (était)
une t. I katûna isi perdi ta khurdi, la t est pleine et petite.
Àmaré katundte, dans notre t Kerghiâs péske yék halùna,
beshtétar, (c) il fit ériger pour soi-même, une t. et il s'assit
— Une perche horizontale, élevée au dessus du sol, de la
hauteur d'un homme, et supportée à ses deux extrémités,
par des pieux en forme de croix, est la charpente ordinaire
d'une tente Tchinghianée. La couverture, kazéti, est une toile
grossière, de couleur foncée, faite de poils de chèvre, et très
imperméable à l'eau. Les côtés latéraux, sont ornés de fran-
ges, appelées pishkûlia. LWverture est toujours dirigée vers
le Sud, « La portière était toujours placée vers le inidi,Hist
des Mongols, du baron D'Ohsson, 1852, Vol. l.p. 12.» La
29
—274 —
partir» postérieure est renforcée par un pilier appelé beli,
autrement la frôle couverture seule, ne pourrait pas résister
ô la violence des vents du nord, si communs en Roum élie
pendant tout Tété. La longueur ordinaire de la tente est de
2 1/2 mètres. Pendant la nuit, elle se ferme par deux replis,
cousus à la couverture. Très près de l'ouverture, on fait
au sol un petit trou vrastiri, dans lequel les forgerons
allument leur charbon pour les besoins de leur industrie.
Derrière cette excavation, on construit une petite voûte,
imbrdni, de terre argileuse, haute à peu près de 10 cen-
timètres, et percée au milieu pour le passage des deux
bouts du soufflet. À côté est l'enclume, amuni, enfoncé
dans le sol. Derrière, est le soufflet, le pishôt, formé d'une
grosse outre, fendu en haut; il s'ouvre et se ferme par deux
morceaux de bois attachés aux lèvres de l'ouverture. Le
soufflet est mis en jeu, tantôt par la femme, tantôt par les
enfants. Toutes les hardes de la famille, sont entassées vers
la partie postérieure de la tente, et couvertes de quelques
morceaux de tapis sales et déchirés. Un fort coffre en fer,
khrdbisha, contient leurs ferrailles. Les Tch. comme tous
les Orientaux en général, travaillent assis. Le lecteur trou-
vera dans le Voc. le nom des objets contenus dans la tente.
Les tentes coniques achetées de l'armée, sont rares dans ces
provinces. Elles sont très pesantes, et difficiles à transpor-
ter sur leurs ânes, et leurs chevaux chétifs.
Katuniàkoro, au pi. katunéngoro, Homme de la tente,
nomade. Les Séd. en général les appellent tchérghely, voy.
tchérga, bien que le terme katûna leur soit connu. Pashé
amaré çavéste alétar katunénghere, près de notre village
sont venus (des) Nom. 0 katunéskoro teréla donén tchaién,
le Nom. a deux filles. Katunéngoro rom, Tch. des tentes,
KaturuUïgheri romni, femme Tch. des t. On voit par ces ci-
tations, qui sont des Séd. que katûna, est masc. Le vrai
Nom. dit toujours katundkoro ou katuniâkoro. Katunidkoro
isôm me9 (Nom.) moi, je suis de la tente, gxtMtia;. Katunidkeri
romniliôm, (Nom.) j'ai pris (en mar.) une femme des tentes.
KavA, pron. Quel ? voy. Gram. p. 74.
Katùrm, kutljrni, f. Gourde, calebasse. Tr. J^Ij îaty'q,
— 275 —
bouteille en bois, que l'on met ordinairement sous l'aisselle,
pour porter du vin secrètement — Bchi. Duduméskeri yatyf-
ka, ka piéna pâi, déf. d'un Zapâri, c.-à-d., bouteille faite
d'une courge avec laquelle on boit de l'eau : terme très rare,
en usage parmi quelques Zapâris. H. kutra, s. m. (part.pass.
of kutrana) parings, clippings. kuturna, v. a. (s. krin ta-
nan) to clip, to eut (as with scissars) to eut out, to pare.
kooturna, v. a. to eut with the teeth. kuturnee, f. (root
kr i t a, to eut) scissars. Ta pilids dudumâ katûrni, (c) et il
but â la gourde.
Kavés, kafés, m. Tr. w kahvé, café — Bchi. On l'appelle
aussi kaXiardô, q. v. Kamésa ta manrô te kavésal veux-tu
aussi du pain avec ton café? Dukâva mo kafés but zoralô,
j'aime mon c. très fort. Te kafésa, avec ton café.
Kazéli, f. La couverture de la tente, faite des poils de
chèvre, voy. katûna. Slav. kozây at;. To àpaev. kozâ, koziV
(tpayo;) Oec. Vol. 2. p. 196. — Bulg. kozd, goat, he-goat, fco-
zéV. M. Dict.
Kayék, ind. kayék far, quelquefois. Po (im) kayék far,
ànb x«p|Ai«v y op«v, de temps en temps. Souvent kayék far, a
la signif. du GM. «ot*, jamais, aucune fois. Ils ont imité
les Grecs, qui disent xa^tàv yopàv, quelquefois, jamais.
Kayék, ka-yek, a probabl. la même formation que le GM.
Kotvtlc xav-tl; xctv-p{«, *«|A|ux. voy. Ascoli, Zig. p. 24. Il cite.
kai-ek ( Gilchrist) quelqu'un, qualcheduno, alcuno. Liebich
kek, keiner, niemand.
Ke, part ind. H. ^J ke, part, of, to, ke pas, towards, ke se,
from, kee, (fem. of Ara) of, belonging tor ki. Cette part, sert à
former le Dat. 2nd, voy. pag. 55, au sing. et au pi. Lorsqu'il
se place avant les noms, elle perd sa voyelle, et k s'unit avec
l'article. Ke o gav=k'o gav, au village. Ko mûi, à la figure,
fe'o keré, à la maison, fr'o ker, Séd. André ko vesh, dans la
forêt. Ko sarâi, au palais. Alô ko dakàr, (c) il vint au roi.
Avec l'art, fem. i. Katar k'i duvdr, de la porte. Ki yek rakli9
(c) à une fille. Ki khendi, à la garde-robe. Ki buti, au tra-
vail. Ghelôtar ki khanûm, (c) (Tr. khanum), il alla à (chez)
la dame. Katar ki tchar, (c) de l'herbe, iwfc xh x*Ptov- Paldl
ki vudâr, (c) derrière la porte. Ke, « pour, à cause de, » tvsx«.
— 276 —
Tr. c«j?iï itchun. Yekeparâske biknâv les, (c) je Te vends pour
m\ para. J3u£ latchû tûke ta te dadéske, très bon pour toî*
et pour ton père. /? mkfedïe yekyahnkà, (GM. {«puifo, proiK
YiaT&txiv) un médicament pour le garçon. Me tûke aliôm, (c)
je suis venu pour toi. lui e mayasilêske (Tr. 3r-*i^ maryasity
latch/), (c) il est bon pour tes. hémorrhoïdes. Tûke dahd (Tr.)
tatcht lava, (c) je prends- une meilleure pour toi. Manghe
waréna pes, (c) il se battent pour moi. Shdrga e bri&hin-
déske, capote pour la pluie. Tan tuményhe ta tmnarê grai~
énghe, (c) place pour vous et pour vos chevaux. Minghe
vordôn arnkên, te djav te tav mi gadjid, (c) trouvez tf» cha-
riot pour moi, que j'aille prendre mon épouse, Mângheromn^
tûke bon', (ch. Nom.) pour moi épouse, pour toi belle-filtey
Keténghc tidn les? pour combien l'as, tu pris, (acheté)?
Dja me dadêske penghids, te putchéla ma dat tûtar, te? ne
pênes mànghe, (c) va& chess mon père, dit-il, si mon père te
demande (de moi), ne dis (rien) sur mon compte (w*pi 4uoo)i
Me putchdva manushénghe, on* pemla e tutudîénghe, (c) moJ
je (lui) demande (des. renseignements) sur des* hommes^ lui
il me parle de fleurs,
Kebôr, ind. Combien, iw}**. camp, du Grec *al, et d*abôr>
usité souvent par les Séd. qui se servent du x*i pour ta*
K amén, et nous, k' o*\ et lui, fc' ai, et elle. Àscoli à propos
de ce terme cite, H. kdi, Skr. k a ti. kai-bei% how often^Zig;
p. 24. Kebor tchavén terésP et combien d'enfants, as-tu ?
Kekés, n. Bègue. TV. kuekutck, bègue, qui ne prononce poa
distinctement, qui parie entre les dents. Pfers, gueieh zeban%
qui a la langue de travers — Bchi. Les. enfants, au village de
Litres* crièrent keké, à un bègue. Tchîndétehibdkora t»*
kekéss déL d'un Tch. Séd., qui a la langue coupée, est un
kekés*
Kelâva, v. prîm. neutr. et caus. 1 Cl. i Conj* part, ketdik
Jouer, danser. Skr. k a t, to sound — Indîstrnctum somim
edere, sonare, silere — Wg. k a 1 a t à, t roeiody,. music,
comp. aussi khel, To shake, to tremble, to raove, k b e là,
Play, pastime, sport. H. Jl/ kyhety play> game, sport, fun^,
pastime, khétnd, v. n. Ta play, ta sport. Le verbe signifie
jouer sur des instruments de musique, danser; kelâva, s'ap-*
— 277 —
plique aussi aux jeux des ours, et des singes, que les Tch.
Zapâris promènent daus les grandes villes, et daus les foi-
res. Je n'ai jamais pu trouver aucun mot pour la danse, le
Xopl; des Grecs. Campuz : guillibar, v. bailar, moverse a
compas, guillelo, m. baile, danza. Kamakelâv, je danserai.
Sarô divés kelghiôm, toute la journée j'ai dansé. Kelâva M,
Séd. je joue (aux) cartes, voy. lit. Kelghiôm lil ta na&hav-
ghiôm, j'ai joué aux cartes, et j'ai perdu. But lové Une av-
divés ka kelghiâs i ritchini, beaucoup de monnaies ont pris
(gagné ceux) qui ont fait danser l'ours. Keldé ttmaré gavéste,
ils ont joué dans notre village. Ma kel e tchibanêsa, ne joues
pas avec l'Albanais. Ta lias po kelibé ta kelélas, (c) et il prit
son jeu (instrument de m.) et il jouait. Kelénas khôros (c.
Nom.) ils dansaient, lit. ils jouaient la danse. Vrakerghifo
o dakâr, ta penghiâs, te kelâs yek tâvli, (Tr. O^Lt tavla) (c)
le roi parla, et dit, jouons au trictrac. Penghiâs o raklô, te
kelâs dâde, (c) le garçon dit, jouons ô père. Te djas te kelâs>
(c) allons jouer. « Jouer sur des instruments de m.» Keléla
lauta, il joue sur le luth (Tr. o^ tout et lavut, luth, instr.
de m,— Bchi). Les Nom. disent ordin. Bashavâva.
KelavAva, v. caus. de kelâva, i Cl. 2 Conj. Part. Kelavdô.
Kémuer, faire jouer. GM. kocCÇo, jouer, mouvoir, se mouvoir.
A&i«xo*f*c ir«(Çci xi *<rép« tou, sa bouche est en mouvement
continuel. Ta o mklô kelavghiâs pes opré ko shelô, (c) et le
garçon se remua sur la corde.
KelavdI, f. du part, kelavdô, Qui fait jouer, divertir, pro-
stituée. Djâsa asavké lubniâte, ta kelavdiâte, ta rnindje di-
niàte, (c) tu vas chea de pareilles femmes publiques, et à des
pr. etc.
Kelnô, du v. kelâva. Joueur d'instruments de m. musicien.
Yavér kelné nâri isâs, (c) d'autres musiciens n'(y) étaient
pas. E kelnén khuyazghiâm len, te kelén aménghe, (c) nous
avons appelé les m. à jouer pour nous. M latehâ kelnô, \\
est bon joueur. O dakâr terénas kelnén, (c) le roi avait des
m. Ta o kelné pende, amén nâri isâmas, (c) et les m. disent,
nous n'y étions pas. Les musiciens ambulants, qui chantent
dans les fêtes champêtres des Chrétiens, et des Musulmans,
et dans les foires, ont fait quelques mots & eux, pour n'être
— 278 —
pas compris des étrangers. Petchéz, asseyons-nous, la forme
rég. est, te heahds. Ainalif petchéz, maison=lit. résidence,
ayant des miroirs. Tr. *~-i' ûiiné, vulg. dîna, miroir — Bchi
=ainaly, qui a des miroirs. Ainaly mindjà, prostituée
distinguée, voy. mindj. Kheizdi baro, seigneur méchant.
Kheizdi, me paraît formé de khendô, cacatus ou du GM-
X«<xptivo;. Tr. boqlû, sale, merdeux — Bchi. Peniz et, vas le dire
— Tch. pendva, dire; et, 2nde pers. de l'Impérat, du y. Tr.
etmek, faire. Piisha, boisson, pour pibé. Tipsi khabés, man-
ger, khabé, n. abstr. du v. khàva, manger. Tr. ^~r>' tepsi,
assiette — Bchi. Djizldm, allons-nous, imité du cond. plur.
de la langue Tr. ghidelym, allons, edely'm, faisons; en Tch.
Te djas aményhe, allons-nous en.
Kélghiovava, kéldovava, (Nom.) v. pass. keldô-uvdva,
part. kélghi(ni)lo. I puv kélghïlitar, Séd. i puv kéldili, Nom.
la terre a tremblé (joué), iatioftu, Hel. mayAç. H. b,hoo kumpy
an earthquake (comp. of bhu the earth, and kump, to shake,
to tremble). Le v. paraît s'appliquer uniquement au trembl.
de terre. Kélyhiol i puv, (ch. am.) la terre tremble.
Kelghiarâva, v. caus. 1 Cl. 4 Conj. part, kelghiardô, (kel-
dô, part, de keldva) Faire jouer. Ta e yavér kelnén ndna
khuydzelas len, sa9 (sarô) les kelghiarélas, (c) et les autres
musiciens il ne les appelait pas, lui, il faisait jouer constam-
ment. Yek divés, kelghiarélas les, (c) un jour, ils les fit jouer.
Te na, nashél, aratti aratti, kelghiaréla lesy (c) pour qu'il ne
partit pas, pendant toute la nuit, il le faisait jouer ; ici
aratti repété, désigne la nuit entière.
Kkllndos, gér. de keldva. Ta bashavénas i gâida (Tr.
ijhaida) la kelindôs, ghelé péske andrê ko vesh, (c. Nom.) et
ils sonnaient la cornemuse et en jouant, (dansant) ils al-
lèrent dans la forêt. Ce gér. est répété pi. fois daus ce conte.
Kklidk, n. abstr. du v. keldva, Danse, jeu, instrument de
musique, chanson. GM. aiOfi.ocpfi.aTa, aYîfxafiaTa, OU a7)fJia*fi.aTa,
instruments de musique, Hel. aupaCv», sonner. Cor. At. Vol.
4. p. 381. Ghelé andré ta shunéna, kelïbè keléna, (c) ils al-
lèrent en dedans, et ils entendirent (qu')ils jouaient sur des
instruments de m.Penghids e phuriàke, so kelibé isi avakâl
(c) il dit t\ la vieille, quels sont ces instruments de m. (cette
— 279 —
musique)? An o kelibé ta te kelâs, apportes la musique, et
que nous dansions. O kelné ghelétar pe kelibndndja ki Sili-
tria, les musiciens sont allés avec leurs instruments de m.
à Silivri. Ta o Mahmùtis (n. pr.) e kelibnânghe, merdkis
(Tr. meràk) ulinôtar, (c) et Mahmoud pour les jeux (la mu-
sique) se passionna. Yek kelibé diklids ,(c) elle a vu un instr.
de m. So kelibé, penghiâs pe godidsa, isi avakâ ? (c) quelle
musique, dit-elle dans sa pensée, est celle-ci ? Ta shunéla
yek kelibé, (c) et elle entend une chanson.
Kelè, keliâ, f. Crasse, impétigo. Tr. j$ kir, crasse, — Bchi
au pi. keliâ. Kândela i keKd, la cr. pue. Saré o tchavé teré-
na pe sherénde keli9 tous les enfants ont sur leur tête (de)
la crasse.
Kelalô, adj. de keli. Crasseux. kel{i)alé. To sherô kelalô
isi9 ta tête est cr. O tchavô uvéla kelalô, l'enfant devient cr,
voy. pake.
Kelisé, (As.) Eglise. H. Gr. *-*£ kuleesu, m. (Gr. UxknoU)
a Christian church. voy. kangheri, des Tch.Roum. H. Pers.
o^,< koonisht, a Christian church, a jewish synagogue, a
temple of idolaters. Ar. /cents-, Synagoga Judaeorum, eccle-
sia, templum christianum — Freyt.
Ker, kher, kxer, her, m. Maison. Skr. gara, âgâra,
n. a house. H. y$ g9hur9 m. house, dwelling, apartment,
drawer, compartment, groove, g,huru,oo9 adj. domestic,
hoûsehold Pukkhto, jjf kor, m. a house, dwelling, habita-
tion— Bellew's Dict. 1867. /&r,maison. Vail. p. 363. Campuz:
que, f. casa. Kair, a house— Simpson, p. 332. Léskeri gadji
ko kher isi, sa femme est à la maison. Ghelôtar andré ko
vesh, ta dikél yek kher, (c) il alla dans la forêt, et il voit
une m. Dikéla yek vudâr ko kher, (c) il voit une porte dans
la m. Penghiâs o raklô pe dadéske, dàde, yek keréskoro tan
te de* mar., (c) le garçon dit à son père, ô père, donnes-
moi (du) terrain pour (bâtir) une maison. Ker kaméla mân-
dar, (c) il veut une m. de moi. Lias la, ghelghiâ(s) la to ker9
(c) il la prit, il la mena à la m. O raklid ghelé péske opri
ko ker, (c) les filles s'en allèrent (montèrent) sur la m. Ghe-
litar pe keréste i rakli9 ta banliâs po ker9 (c) la fille alla à sa
m. et elle ferma sa m. Baréskoro ker, m. en pierre. Ta e
— 280 —
trinèngherô o fret\ tàbilotar, et des trois (voisins) la m. fut
incendiée. Te na dikén tut> dja andré ko ker, pour qu'ils ne
te voient pas, vas dans la m. Ghelôtar léskoro kheréste, (c)
il alla à sa m. Alô ko ker, il vint à la m. Me praléskeri khe-
restât, de la m. de mon frère. Mo ker, ma m. Ndpalal opré
ko drom, kerdé yek ker, (c) ensuite sur le chemin, ils firent
(bâtirent) une maison»
Kerorô, dim. de ker, Maisonette»
Keré, cas loc. de ker. Hel. oîxoi, h tô oïxc*. Lut. domi. On
le confond très souvent avee le nominatif, comme, mo kerê,
pour mo ker. Bien que ce terme soit plus pr. aux Nom. les
Séd. le connaissent et ils l'emploient souvent Ta nashtôtar^
ta ghelô ko keré, (c) et il partit et alla à la m. Te djav ko
keré, j'irai à la m., chez moi. Keré isôm, je suis à la m.=s
chez moi. Tàbilotar léskoro keré, sa m. a été incendiée (brû-
lée). Gheli i tchdi ko keré, (c) la fille alla à la maison. La
même confusion s'observe aussi dans aratti Liebich, kêre%
zu Hause.
Keréskoro, adj. du gén. ker, au sing. App. à la maison,
domesticus, ofxucxi;. Keréskoro manûsh, homme de la m.=*
de la famille. Keréskoro manrô, pain de la m», fait dans la
m. GM* 0fflQTi«iov, afcv)Ttxov ^o>(jLt, di casa, domestico— Som.
Keréskere djuvd, poux de la m.=punaises. Archevghiâs (GM»
*PX**W) katâr ko kher, te biknél e keréskere shékhia, (c) il
commença de la m. à vendre les etfets de la m.=ssil com-
mença d'abord à vendre les effets de la maison.
KerAl, m. Fromage. Skr. k s 1 r a, n» water milk, k s î-
r a g a, n. coagulated, or curdled milk. k s î z a d a, adj.
what gives, or yields milk. H. j*& ch,heer, m. Milk. j*$
kyhir, rice-milk, kjieeree, f. an udder. « The word^ cs/wr, is
always pronounced khir in the vulgar dialects, and khar,
in Tibet.» As. Res. Vol 11. p. 33. Pott, Vol. 2. p. 257, cite
du DC. f &po;, (sérum lactis) xÇoOpoç et t&pov. iÇjpo;, àooç y«-
XitxTOç, xippo;, ipi; x«L atpia, xxi n6ua yaXxxToç. Hesych. Sérum,
siéro del latte, Cor. Àt. Vol. 1. p. 74. — Slav. S'ir', tuo6ç. s'ir-
nik', TiJpivn;, (wXouoOf) xoti «*pà tôt; novrtxol; EWnm, x«t& ttjv
XsX&ocv xal 2iv<owjv, <juptv, xxXtTtxi tïio; TupoO. Oec. Vol. 3. p.
128. Puranô keràl, vieux fromage. Nevô keràl, fr. nouveau.
— 281 —
Londiardô keràl, fr, salé, Parnù kerâl, fr. blanc,au pL kerald.
Kkraléngoro, adj. du gén. kerâl, au pi. Qui vend du fro-
mage, ou des fromages, selon les Grecs et les Turcs, qui
souvent emploient ce terme au pi. ; tupi, TupU, peinir, pei-
nirler*
KerAs, m. Tr. j '/ kiraz, Gerise— Bchi.GM. *»p«<jiov. Aman
aman (Tr. amdn\ Frâsha (n. pr.) te mindjdtar ka niklionus
lolé kerâsha, (ch. Nom,) de grâce de grâce, Frasha, les ce-
rises ronges qui sortent de ton pud,
Kerava, gheràva, v. prim. 1. Ci. l.Gonj, part. kerdô9Fa.im*
Skr. k r i, to do, to make, to perform any kind of action. H.
Mjf Icurna, to do, to make, to perform, to effect, to act,. to
avail, to set, to thrust, to use, coire. Kurta, s. an author,
doer, creator. kurtub, m. Action,business. Pers. j^ kerden
to do, to make, HeL Kp«hw, anc. Faire, exécuter. . Lat, creo,
— Zend, kere, machen, thun, V. Sade, Brôckh. p. 352,
Gampuz, querar, hacer, producir, causar> Te kerés te lav la
i raklid, (c) que tu fasses (tâches) que je la prenne la fille
(en mariage). Oi penghiâs, so te keréla, me kerèl, (c) elle dit
ce qu'il fera, qu'il le fasse. Te na penés me dadéske, me te
kerava len, (c) ne dis pas à mon père, (que) c'est moi qui
les fait. Kerava buti, je travaille. Ker V oghi bar, fais ton
cœur pierre=aies du courage. GM. xâps djv x*PWv «» *rtp«v,
Me nàsti kerava, je ne peux pas faire (travailler). So ker-
ghidn mdnghe Thodôrca ? (etoSûpa, eo8àp*«) (ch. am.) qu'as-
tu fais à moi Thodôrca? So te kerâv ? que faire ? Ta ov pen-
des araklinôm; (pour arakliôm) so kamlcerés mant (c. Nom.)
et il dit, j'ai trouvé ; que feras-tu à moi ? Me kamkerdv7 moi,
je ferai So te kerâv, ta so te na kerâv ? que faire, et que ne
pas faire? So ter ma te kerds*! qu'avons-nous à faire ? Kerâv
tno pani, je fais mon eau (j'urine). Pe dadéskoro lav, kama-
kerél les, (c) la parole (ordre) de son père, il fera (exécutera).
Kerdô dûi trinén tchavén, il a fait deux (ou) trois enfants.
Kerghids adjdi yek far te tchinél la, (c) il fit (essaya) encore
une fois, pour la couper (tuer). E raklés kerdé dakâr, (c) le
garçon, ils le firent (élirent) roi- Pushlids o raklà, so fcer-
ghiànl (c) le garçon demanda, qu'as-tu fait? Kerghiâs,ker-
ghids o raklô ? astarél les, (c) le garçon fit des efforts pour
30
— 2&2 —
le saisir. GM. U*iu e*«fu, i^iyfinat, i*oX<u**e. Me tûke ker»
ghiôm les, tu, ma ker les, (c) moi, je t'ai fait (la méchanceté),
toi, ne la fais pas (à moi). Ta so te kamél tûtar, kerdva les,
pen,(c) et ce qu'il veut de toi, je le fais, (ferai) dis-tu. t Bâtir *
Irakli kerghiâs yek ker,andré ko vesh,ta beshtitar,(c) la fille
bâtit une maison dans la forêt et s'assit (y demeura). UU-*
nôtar yek baravalô, ta kerghiâs po kher, (c) il devint un
(homme) riche, et il bâtit sa maison. Dinids but lové, ta ker»
ghids e puridkoro ker,(c) il donna beaucoup de monnaies, et
bâtit la maison de la vieille. Kerghiômas (Aor. 2) mo ker,
j'avais bâti ma maison. Dinids les tan, kerghiâs yek barô
konàki, (Tr. <j U^ konak) (c) il lui donna du terrain, il bâtit
un grand hôtel. Kerghiâs o raklô léngoro ker, (c) le garçon
bâtit leur maison. Kerdé péske tjek katûna, beshté, (c) ils
bâtirent (érigèrent) pour eux-mêmes une tente et ils s'as-
sirent. « Contrefaire,simuler.» Kerdds léskeri sbôra, (c.Nom.)
il contrefit sa voix. Kerghiâs pes sar yatrôs, (Hel. Ixxfit,
pron. Yi*fp*>«) il feignit d'être médecin, lit. il se fit comme m.
Kerghiâs pes sar mulô, il feignit d'être mort.
Kerindôs, gér. de kerdva. Kerindôs kerindôs, kerghiâ(s)
les, en faisant (travaillant), il le fit.
Kérdilas, Nom. pour kerdds. Ce mot rare répété dans
une chanson Zapâri et dans le conte du pont, pourrait être
une corruption de kerdâs, il fit. Séd. kerghiâs. Il me parait
plus naturel de le rapporter à la 3 pers. sing. de l'Aor. de la
forme pass. kerdô-uvâva, Kérdovava, Aor. kérdinilom kérdi-
lom kérdilan, 3 p. kérdilas. Bezéh kérdilas ta sukâr romni-
àte ta khurdénde, (ch. Nom.) dommage a été fait à la jolie
épouse, et aux petits (enfants). J'ai noté ce terme, qui dé*
montre l'existence de la forme pass. de kerdva, oubliée au-
jourd'hui.
Keràmî, (As.) Faire, khaz (Tr. Ar. ^ hazz) kerdrni, je
suis content. Le ker, fais-le. Me ne kurôm, je n'ai pas fait.
Du kurôr, tu as fait.
KerghiA kerâva, v. caus. comp. 2 Cl. 1 Conj. part, ker»
ghiâ kerdô, Faire faire. Tr. yapturmak. Faire faire, faire
construire. O dakâr sarâi kerghid kerélas, (c) le roi faisait
bâtir un palais. Kerghid kerghiâs o raklô o drom, djdlas avé-
— 283 —
J<w, (c) le garçon fit faire le chemin, il allait, il venait. Serai
kakerghid kerél o dakâr, (c) le roi fera bâtir un palais.
KeramidinI , m. Tuile. Slav. keramida, heremida, *c(>*tuS«,
jupette, Oec. VoL 2. p. 177. GM. Ks^^it, tuile, pi. xtp<*(A(fc«.
Te shûkion (shûkio{ve)n(a)) o keramidiniâ, pour que les tui-
les se desséchent, voy. karavidint.
. Keramidiniâkoro,, adj. du gén. keramidini, au sing. Qui
fait des tuiles. GM. x»p«|u$&t. tegolaro — Som.
Kerkô, adj. Amer. Slav. gôrkiri, gôrViq gôrek\ mxpéç. Oec.
Vol. 2. p. 80. Bulg. gortchjv', bitter, M. Dict. Tumaré gavés-
koro pani isi kerkô, l'eau de votre village est amère (sau-
mâtre). Kerké et kerkâ panià, des eaux am. Kerkô arnbrôl,
poire am. Avéla mânghe kerkô kerkô, (c) (ça) devient pour
moi, très am.; ici, kerkô, est pour l'adv. kerkés. On suit
l'exemple des Grecs et des Turcs, qui souvent emploient
l'adj. comme adv.
Kerkipé, n. abstr. de kerkô, Amertume.
Kernô, adj. Pourri, gâté. Etym. fort obscure. Kernô ma-
tchôj poisson pourri. Kernô khabé, aliment p. E bariâke
kernô, (ch. Nom.) le pilier dans le jardin. Le Tch. qui me
donna la chanson, traduisit ce terme par kilo, pal, pieu.
Kermô, ghermô, m. Ver. Skr. kr i m i, a worm, aninsect,
in gênerai — insectum, vermis — Bopp, Gl. Skr. H. Pers. çf
kirm, m. A worm. Kirmanee gundoom, m. vermicelli. Bulg.
tchérvei, worm. M. Dict. Al. Wurm. Sarô khalô les e kermé,
les vers ont mangé tout. Puviâkere kermé, les vers de la
terre. Kermô khalids o ruk, (un) ver a mangé (rongé) l'arbre.
Kermorô, dim. de kermô. Petit ver.
Kermalô, adj. de kermô. Rempli de vers. Hel. 9*aAY)K<»Sr,c.
Kermalô kerâl, fromage rempli de vers.
KermAliovava, v. pass. kermalô-uvâva, part. kermâli(ni)~
lo. Etre rongé de vers. GM. «ntuAunàÇw. Kermàliletar o akôr,
les noix ont été rongées de vers.
Kermusô, m. au pi. kermusé. Rat. Selon la définition de
plusieurs Tch., ce terme est composé de ker9 maison, et de
musô, rat domestique! j^^y wu&h kior, talpa. Gaz. L.Pers.
Tr. Pers. J-y^ kior mush, Taupe, s. p. composé, — Bchi.
Les Tch. ont un autre terme pour la taupe, voy. kor<5 fcer-
— 284 —
mnsô. Pers. {J*yj^ kharnwsh, genus mûris maximi, qui
cum fêle certans vincit — Vul. Campuz. carmujon, m. rata,
Kermusén nâri astarél aniari tchitchdi, notre chatte ne
prend pas de rats. Kermuséskeri khev, le trou du r. Amaré
kerénte isi but kermusé, dans notre maison il y a (est) beau-
coup de rats.
Kesinoîa, f. Ridicule. Tr. keçindij, fragment sarcasme,
raillerie. Keçindiêe almak, Prendre quelqu'un pour objet de
sarcasme — Bchi. I*i plupart des Teh. se servent de leur v.
axdva, rire ; sign. act. tourner en dérision. Ta ov penghiâs
kesindia lê&i man*! (c) et il dit, tu veux te jouer de moi ? Ke-
sindia liant les, je me suis joué de lui.
Kksh, m. Soie. P. IIind.>* quZjj^ kez, silk. $y ktizzaz
vendeur de soie. « Silk was fabricnted immemorially by
the Indians, though commonly ascrihed to the people of
Serica, or Taneùt, among whom probahly the word, ser,
which the Greeks applied to the silk worm. signilîed gold»
As. Res. Vol. 1. p. 428. Vol, 5. p. 62. Snr kalô kesh ko du-
yéniy (ch.) comme la soie noire dans la boutique.
Keshulanô, adj. de kesh. App. à la soie. GM. |ÀtT*£«>T6ç-
Keshulani sostén, pantalon de s. Keshulani kist, bourse de s.
Keshéskoro, adj. du gén. kesh. au sing. Keshéskoro frer-
*w>, ver à soie.
Kksiunô, adj. de kesh. App. à la soie, plus pr. aux Nom*
Kesh ami kozrtô, mouchoir de soie.
Ketané, vov. ikitani.
Keti, ind. Combien. Skr. kati, ind. how many, how
much, H. L^ kitta. how many, how much, as many. ^
kita (Skr. kati) how much, how many. Keti ghrôsha man-
ghésa? (c) combien de piastres demandes-tu? Tr. ghrush%
piastre. Les Teh. souvent pron. rôsha.et résilia. Keti pralén
teréss. ? c. de frères as-tu ? Keti divés isàn nasfalô ? (dé-
duis) combien de jours es-tu malade (depuis quand)? Keti
bershéngoro isds ? quel âge avait-il ? (de c. d'années). Ketén-
ghe lidn les, pour c. Tas-tu pris (acheté) ?
Ketchâs, m. Feutre. iUvtoox^ov, t& ToupxoxoX*t<rrl, xtTffiv. Cor.
At. Vol.l. p. 188. Tr. ketché, feutre, étoffe grossière de laine
non tressée — Bchi.
— 285 —
Kfur, khur, kur, fur. f. Talon. Skr. khura,m.a hoof,
a horse's hoof, etc. a razor, the foot of a bedstead. U.j^
kjioor, m. a (cloven) hoof. Dinids man me kuriâte, il m'a
frappé sur mon t. Kon ta teréla bari kur, but piréla, et qui
a un grand talon, marche bien (beaucoup). Tchide te tria-
khéngheri i kfur, tires le t. de tes souliers=relèves le quar-
tier de tes s.
Kful, voy. fui.
Kil, m. Graisse, beurre. Àscoli, Zig. p. 7. dit. t sollte da-
durch das unbelegte Skr. kr'd', (pracritisirt kid'or kil), to
be thick, coarse or gross, to eat, beglaubigt werden?» lime
parait que kil, n'est autre que le kir des Tch. As., r changé en
l. vov. kir. Abôr kil kaménal combien de beurre voulez-vocw.
Kilalô, adj. de kil. Gras. Kilatô mas, viande gr. 0 kilalé
balé avéna katâr ki Bôsna, les cochons gr. viennent de la
Bosnie. Kilalô gurûv. bœuf gr. Isi kilalô ta but baravalô, il
est gros et fort riche.
Kilàliovava, v. pass. kilatô-uvdva, part. kïlàli(ni)lo. S'en-
graisser. So des te grastén, ta kilâlion ? [kilâlio(ve)n{a)\ que
donnes-tu à tes chevaux, qu'ils s'engraissent ?
Kilavàva, v. caus. 1. Cl. 2. Conj. part, kilavdô, la forme
prim. est inusitée. Kamakilâv len ta kamaghelâv len ko ma-
séskoro, je les engraisserai et je les mènerai au boucher. Ki-
lavdô gurûv, bœuf engraissé.
Kilàvghiovava, v. pass. kilavdô-uvâva, part. kilâvghi(nt)-
lo. Etre engraissé. Avaklé divesénde mo grast ktlâvghilotar,
ces jours-ci, mon cheval a été engraissé.
Kilâv, m. Prune. Campuz. quillaba, f. ciruela. Amarô
tchavô khalids but kilavâ ta nasvâlilotar, notre entant a
mangé beaucoup de prunes et il tomba malade.
Kilavîn, f. Prunier.
KiLiDf, f. Clef. H. Pers. ^ kileed9 f. a key, et ^Jf kilee,
a key, a boit. Hel. xit(ç9 GM. xUt&ov, xlu$dtxi(ov) voy. klidi.
Kilo, m, Mesure de blé. GM. xottov, Hel. x<>lvlfc les Tch.
pron. comme les Grecs xoA6v, kilo ; Yek pash kilo, un demi
kilo. En GM. les noms formés d'adj., transfèrent l'accent
sur la pénultième. Zt<rri>, chaude, Çi<m), chaleur. 6spfjri),chaude,
Oépfxti, chaleur, fièvre. xoiXov, creux, xoA*v.
— 2SG —
Kilo, m. Pal, pieu. Skr. k î 1 îi, a stake, a pin, a boit, a
wedge, a lance, a pike, a post in a cow-house. rac. k î 1, to
bind, to fasten. H. i/ kil, f. keela, f. a small nail, a pack,
peg. On appelle kilo les pieux auxquels on attache les ani-
maux dans les champs, et ceux qu on enfonce dans le sol
pour soutenir la tente. Le e grastés, ta dja band les ko kilo,
prends le cheval, et vas, lies-le au p. Dur durtov o kilé, (de)
loin, (de) loin, mets les p. Nashavghiôm o kilo, j'ai perdu le
p. Sastircskoro kilo, p. en fer. Ko kilo dinô len e tchorén,
ils ont donné au p. les voleurs=ils les ont empalés. Dinôles
ko kilo, on l'a empalé. Tr. gazyghâ ourmak, empaler. — Bchi.
Kinâva, v. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, kindô. Acheter. Skr.
krî, to bny. to barter, or exchange, with vi, prefixed, to
sell, voy. bikndva. k r a y a, adj. purchasable. k r a y i n, adj.
a buyer, or purchaser. Plus. Nom. Mus. n'emploient jamais
ce verbe, bien qu'ils en connaissent la sign. Ils disent pa-
rénsa (jparéndja, Séd.) lava, je prends avec de l'argent, paras.
On a imité les Turcs — Almak, prendre et acheter. Campuz :
quinar, a. comprar. Kinghiâs péske, yek khanrô ta yek graiés,
(c) il ach. pour soi-même, une épée et un cheval. Kinghiàs
léske yek grastés, il lui acheta un cheval. Pindjarésa e mu-
nushés ka kinghiàs e grastés me praléskorot connais-tu
l'homme qui acheta le cheval de mon frère ? Dakar kamné
te kinén, ta nânastik Une, (c) (des) rois ont voulu les acheter,
et ils n'ont pas pu (les) prendre (ach.). Kinghiôm la extnta
groshénghe, je l'ai acheté pour 60 piastres. Kamkinàv yek
sendûki me yismatéyxghe, j'achèterai une caisse pour mes
habits. Kindô isi mo grast, mon cheval est acheté.
Kinabé, voy. kinabéskoro.
Kinabéskoro, adj. du gén. kinabé, au sing. Acheteur. En
général, kinibéskoro. Kinabé, kinibé, achat, de kinâva9 est
inusité.
Kinghïovava, v. pass. kindô-uvâva, part. kinghi(ni)lo. Etre
acheté. But lovéndja kinghitotar, il a été acheté avec beau-
coup de monnaies.
Kiolghelik, (As.) Parapluie. Tr. &J gueulguè, ombre,
guelgxdik, ombrage, lieu ombragé — Bchi.
Kin6, vov. khinô.
— 287 —
Kiolês, m. Esclave. Ta mèya tàke isôm kiolés, (ch. atn.)et
moi aussi je suis esclave à toi. Tr. *J/ keulé, esclave— -Bchi.
Kir, (As.) Lait H.^/ k,heer, f. Rice-milk. (Skr. k s'ira)
Pers. shir, m. Milk — Yates Introd. p. 269.^** chjieer* n.
milk. o The word cshir, (milk) is always pronounced, khir,
in the vulgar dialects, and khar, in Tibet.»— As. Res. VoL
11. p. 33. Pukkhto.// kir, m. Rice and milk, cooked toge-*
ther— Belle *r's Dict. 1867. Kirkhazz(Ar. khazz) na kerdmi,
je n'aime pas le lait.
Kiiii, f. Fourmi. Skr. k î t'a, m. A worm, an insest, k î d'à*
k a, a worm. Kire, Formica, fourmi. Honig. Vol. 2. p. 392.
Kiriéngoro khev, le trou des f. Khurdé kirid, petites f. Pér*
dilo amarô gudlô kirid, notre coniiture (doux) s'est remplie
de f. Isi perdô amarô ker kirià, notre maison est remplie
de fourmis.
Kirialô, adj. de kiri, Formicosus. Hel. [xuppwutôiK. Ki-
rialô tan, endroit rempli de fourmis.
Kirpa. Ekîrpa. f. Torchon, chiffon. Tr. Pers. ^r»^i/ kirpa*
étoffe de coton, dont on fait des chemises, kirbas, étoffe
écrue, lin très fin — Bchi. Tr. *jj^U patchavoura, patchavm
torchon — Bchi. Ardttilotar, lias yek kirpa, shuslarghids la,
ta umblavél maskaré to ker, (c) il fit nuit, elle prend un toiv
chon, elle le mouilla, et (le) pendit au milieu de la maison.
An yek kirpa, te kosdv o sanidid, (GM. cravtôi(ov) Hel. <r«vfc)
apportes un t. pour nettoyer les planches. Sar kirpa isi
léskeri yismata, ses habits sont comme un t. Te djas te ghé-
das kirpes, allons ramasser des chiffons. Tâbilitar i kirpa,
le t. a été brûlé. Bulg. gûber', rug.— M. Dict.
Kirvô, kirivô, kivrô, Parrain. Il n'y a, à ma connais-
sance, aucun mot dans la langue GM. qui pourrait avoir
donné origine à ce terme. O tchavé e kirivéskere, les en-»
fants du p. Kon isi tinrô kirvô? qui est ton p.? Mulôtar mo
kirvô, mon p. est mort. Hel. dvàSoxo;, qui promet, qui ga-
rantit. GM. ivà&ogoç, vouv&c, waïpCvo;, rartpiftc, TC«y£pvtf, <r«vTouta{,
padrigno, padrino— Som. Serait-ce le Skr. k u r v a t, doing,
acting, an agent, qui par les Tch. a été transformé en fcîrtrrf?
Campus, quiribo-bi, compadre,comadre. Av akaring kwréya
(NrmO Yi*ns par ici. 6 parrain.
— 288 —
Kmvi, f. de kirvô, Marraine. Liebich, yireivi, yirewo, die
Gevatterinn, der Gevatter.
KmiBÉy n. abstr. de kivrô-ki(v)ribé. Offrande, don. Atchél
o kivrô e rashâsa, andâs kiribé o kivrô, (e. Nom.) le parrain
resta avec le prêtre, le parrain apporta des offrandes. Il est
d'usage chez les chrétiens de la Roumélie, d'offrir, aux per-
sonnes qui sont sur le point de se marier, des offrandes,
soit en habillements, soit en bijoux. Le parrain qui pendant
la cérémonie du mariage, tient les couronnes de fleurs po-
sées sur la tête des mariés, est tenu de leur donner quelque
objet de valeur ; c'est cette offrande que pi. Nom. Chrétiens
appellent kiribé, GM. xoufjiTcapiaTuta.
Kishlô, adj. Maigre, exténué. Skr. kris\ To make thin,
or small. kris'a, part. Small, thin, spare, emaciated, weak,
feeble. k r i s', tenuem, macerum reddere, emaciare. — Wg.
kris'a ta, f. leanness, thinness. Kishli isdn, rnanrô nâna
Mias*! tu es maigre, ne manges-tu pas de pain? Kishlô mas,
viande m. Kishlô isi o balô, le cochon est m.
Kishlipé, n. abstr. de kishlô. Maigreur. So kishlipé!
quelle m. /
KIshliovava, v. pass. kishlô-uvâva, part. kishli(ni)lo. A-
maigrir. Katar ko nasfalibé, kishUliom, après la maladie, je
suis amaigri. Kishliovav ta nàstik lava opré mande, j'amai-
gris et je ne peux pas prendre sur moi, GM. Xèv 7wpv<k> ei?«va»
pou— je ne me rétablis pas. Katar ko but butiâ, kishUliom,
à cause de tant d'affaires, j'am. Ti romni sar benghiâs> kish-
lilotar, (c) ta femme des qu'elle accoucha, s'amaigrit.
Kisi, f. Bourse. Le pi. kisies, démontre l'origine ^Turque
de ce mot. Tr. *~/ kiçé, kèçè, s. p. t. Sac quelconque —
Bourse pour y mettre de l'argent — Bchi. Pers. kheesa, m. a
pocket. Ar. ^r/ kis, erumena, loculus nummorum — Freyt.
« Les paiements du gouvernement se font par bourses ou
khourdj ou ftcsé, contenant chacuue 500 piastres (125 fr.)t
Ami Boue, La Turquie d'Eur. Vol. 3. p. 124. voy. banlu
Bulg. kesia, purse. M. Dict. E yekéskeri kisi Unô lay ta o
yavrés dinô les, de l'un la bourse il a pris, et l'autre il a
trappe. Ta te des les7 desh kisies lové, (ch. Nom.) et que tu
lui donnes, dix bourses de monnaies. Nashavghiôm mi kisi9
— 289 —
j^i perdu ïfia h. Lovéngkëtï kisi, b. de motmaiesearporte* ,
monnaie. Minri km bée phw<mi, ma b» était vieille vusée).
KizdÏzava, v. Turc. S^enflammer de colère. Tr. ^y %*-
tnafe, Etre échauffé, s^enflammer d'amour, ou de colère.
kfnkwmak, v. cauô. Faire brûler, chauffer, échauffer — Bchi,
part, kizâizdé.
K*0sty*k, €ei«ture.Tr. a&^ kemiek, Entravé *ux pieds
d'un cheval, cordon de montre. Sabot, sorte d'entrave
mise à une roue, pour ralentir sa marche — Bchi. Pers. ^U
pabend, vinculum, quo pedeni animalis et malefici ligant —
Vul. (h pmghiâs, purie mo, kiusttfk anghiôm tûke, (c) R
dit, ô ma vieille, j'ai apporté une ceinture pour toi. GM.
Çtwifi, Tr. Pers. jUj zuwmt, ceinture— Bchi. Çôrrptt, cintara,
<nntola-<-Sam. Ua»kwré tute te pcmdàs yek kiustyfk, (ch.) que
tu lies sur ton milieu une ceinture, voy. bandipé.
Klâshta, & Les grandes pinces des forgerons Nom. ; le
Jmlâi, siléi, des autres. Bulg. kléshti, pinchers. M. Dict.-*
Val. Me&cke ou Memokteihe, Ami Boue, La Turq. d'Eur. VoL
2. p. 267.
KLètGffA, Epine dorsale. Bulg. klètchka, peg, pin, any
small pièce of round wood. M. Dict. GM. fcxox<Jxx*\o*.
KlmatItgha, f. Pampre. Les Grecs appellent xXt[tft£tô*,
*X*jt«*Çi$* la Viburmtm Laritana, quelquefois aussi la cléma-
tite à vrilles. Gor. Ât. Vol. 5. p. 122. Yek klirnatûcha but
dr&kéndf*, un pampre avec beaucoup de raisins. GM. xX«(*«,
vite, jtXT3(x«Tafià, xptSxTivc, pergolata, vite, xX^pattix (x'ft'p1)
brioii*, vHe alba (herba)— Som.
KlidI, f. Clef. GM. xta&ov, dim. de xXtl*. voy. kilidi. Quel-
quefois Jdàtchos. Te orâkoro o klûtchos, la clef de ta montre.
GM. &p«, heure et montre. Bulg. klivUch', key. M. Dict. Russ.
khtich. Campuz. cUcki, f. Hâve.
Klôtchika, t Hoquet. <JM. xX<ïÇ*ç, Xfrpuov, X$Çiyx*ç, sin-
ghiozzo — Som. On dit spuvent X6Çtyx*ç et xXd;iyx*ç, d'où dé*
rive 4e terme Tch.
KohI dorI, (As.) Qui tousse, voy. khasâva, tousser. Ce
terme, me parait être un dérivé de fcas, avec le suffixe Pers.
dar, «or— Vul. Inst Ling. Pers. 1840. p. 166.
Kôkkalo, m. Os, connu de tous les Tch. de Roumélie.
31
— 290 —
GM. xoxxaXov, osso, KoxotXi, ossetto-^Som. Les auteurs écrivent
mal ce mot, kôkalo. Il dérive de xéxxoç, voy. kukkudi. Cam~
puz. côcaly m. hueso.
Kotch, m. au pi. kotchâ. Genou. Les Byzantins appelaient
w6tt6v le x'Jfioç, dé. Hel. xottiÇo), xuësiu, jouer aux dés, x6t*w,
les osselets. Aujourd'hui, xotgiov, os, genou. Cor. At. Vol. 4.
p. 305. KItoiov civo(Jià<îô/î xxi xi iXXnvirrl X*y<J|jLtvov dffTpayaXoç.
id. Vol. 2. p. 142.KoT<*(, voiture,dérive de l'Allemand, kutche,
Fr. coche, id. Vol. 2. p. 422. Bulg. kost'— Slav. fcdtf, M.
Dict. Me kotch dukdva man> mea genoux me font mal.
Ta e raklidke penghids, te tovdv te kotchdte, mo sherô, (c) et
à la lille il dit, que je mette sur tes genoux, ma tête. GM.
*dT«i, xh xoxàii (mieux xoxxàXi), ossetto, frulla — Som.Ghelôtar
angledér, tchunridinids pe dadéskere o kôtch, (c) il alla en
avant, il baisa les gen. de son père.
KolIn, m. Poitrine, sein. Skr. kola, the haunch, the hip
or flank, embracing, an embrace, H. ^ kuola, m. Corner
(of a room etc.) an armful. J^ kole, Lap, bosom, embrace,
koliyana, v. a. to take in the lap, to embrace, Ang. bosom.
Hel. «TTïtfoç. Ghéde to kolin, ramasses (couvres) ta poitrine.
Shukdr kolin, belle p. Shûdrilotar léskoro kolin, sa p. s'est
refroidie. Baré-kolinàkoro> qui a une grande p., athlète.
Kôlyba, f. Cabane, chaumière, xaX66u. Slav. koliba, hut,
cabin, shanty. M. Dict.— koljûbe, koljôbe, Hùttchen. Hahn.
Alb. Stud. Te djas télé ko kôlyba, allons en bas dans la ca-
bane.
Kolybéngoro, adj. du gen. kôlyba% au pi. Ceux qui vivent
dans la cabane, xaX'j6tTȍ.
Kon, pron. inter. voy. Gram. p. 72. Qui, quis, -rfç.
Kônka, f. Communion. Concha in templis pars illa qu»
in conchse formam superne sinuatur, prœsertim illa in qua
erat Berna, seu locus altaris. DG. xé^q, i y*""*, angolo, can-
tone — Som. Bulg. kômka, communion, M. Dict. Ndna liôm
kônka, (c) je n'ai pas pris la communion. Dans les églises
Grecques on administre la com. au devant le Berna.
Konôi, gonôi, voy. gonôi, goshnô, goshô, gus. (As.). Fumier.
Skr. g h o s h a, n. A. station of herdsmen, a herdsman. H.
g,hos, name of a cast, a cow-herd. g,hoor, m. a diuig-hill.
j
— 201 —
Bulg. gnôi, pus, ptltrid matter. M. Dict. Angldl mande vutchô
konoi, (ch.) au devant moi, un haut (tas de) fumier.
Kopâna, f. Auge. Slav. kopdiu, creuser. Bulg. kopâya, to
dig (with a spade) M. Dict. Hel. cnt**T<», **«?*, aug*, <rx»<po;,
esquif, canot, voy. belâni. Pinrilitar (pinri(ni)litar) i kopâtia,
l'auge s'est ouverte (fendue). A bar biknésai kopânest (pour)
combien vends-tu les auges ?
Kopanéngoro, adj. du gen. kopâna, au pi. Qui fait ou qui
vend des auges. Kopanâkoro, vendeur d'une seule auge.
KorI. korIn, f. Cou, gosier. GM.X»fA<Sç. H. Pers. Sj£ koree,
f. The point of the sternum, or ensiform cartilage — Zend,
gara (Skr. gala) gosier. V. Sade Brôckh, p. 356. Skr. leur
to sound. Dja te tchinés lâkeri kori, (c) vas couper son cou,
(d'elle). Ma tchin léskeri kori, pende, (c) ne coupes pas son
cou, dirent-ils. Te koriâkeri dort, la bande de ton cou=
cravate. Tchinghidn léskeri kori? (c) as-tu coupé son cou ?
Mi kori dukâla man, mon cou me fait mal. Katar ko but ka
vikizghiôm, tchinghilitar mi kori, en criant beaucoup, mon
cou a été fatigué,=coupé. GM. xAra», fatiguer. Mi korin,
mon cou. Khelidôna (xrtt&àv) kamuvâv, te beshâv te koriâtef
te tchumidav ti maklitcha, ka terésa te tchamiâte, (ch. am.)
je deviendrai hirondelle, je m'assirai sur ton cou, pour bai-
ser la lentille, que tu as sur ta joue.
KorAki, m. pr. aux Nom. Marteau. Hel. *fya£, dim. xopi-
xwv, marteau de porte. Cor. At. Vol. 5. p. 128. Petit marteau
en fer, avec lequel, il battent et façonnent de petits objets
en fer. De man o korâki, te kerâv i boldini, (ch. Nom.) don-
nes-moi le marteau, pour faire la tarière.
KorI, (As.) Aveugle, voy. korô.
KorIn, voy. kori.
KorinI, korIn, f. Racine. Bulg. kôren, Slav. kôren9, root,
M. Dict. Usité quelquefois pour l'écorce. Slav. korâ, 9X016;.
Oec. Vol. 2. p. 210.
KorIk, (As.) Soufflet. Tr. ^fj/ keuruk, soufflet de forge.
— Bchi. Pers. tennuz tab, soufflet. Tch. Roum. pishôt.
Kôrkoro, kôlkoro, adj. Seul, (tjvoç. Campuz ; côleoro, col-
corréj adj. solo, unico. Muk man, te kerâv les, me kôrkorof
laisses-moi le faire, moi seul.^ Me isôm kôrkoro, moi, je suis
— 292 —
seul. Te riavés kôrkoro, que tu ne viennes pas s. Arakliâm
lesapré ko vesh kôrkoro, nous l'avons trouvé dur la mon-
tagne s. 0 voivôdas muklinàs (muklim SécL muklâs Nom.)
e tchorên kôlkorey (ç. Nom.) le voivode laissa les vofeurs s.
Kôrkares (adv.)„ j/ek tchorô dinids lesyek aslalô, seulement
un pauvre lui donna une piastre. Me djal kovkovo, me me*
réL (e) qu'il aille seul, qu'il meure. O voivôdas atchitâ kôl*
koro, (e)le voivode resta s. Kôrkoro kôrkoro, vrakerélas, (c)
tout s. il parlait. Kôrkari, f.
Kokkorîbk, n. abstr. de kôrkoro. Solitude, tenm) rare. But
korkoribé terdm, f ai beaucoup de solitude.
Ko no, m. Gobelet, pot a boire. Skr. karaka, m. n, The
water pot of tbe student or ascetic. IL ^/ kuroo,a, an
earthen pi plein, a pot wîth a spout. \yf g,hur'ar a water
pot, an earthen pot, a pïteher. Campuz. coro, m. cantaro,
especie de vasija. Muklim i puri o koréT tchivêt o raklôf
panghél Idkere Aw*?, (c) la vieille laissa les- pots, le garçon
tire (et) brise ses pots. Molidkaro korô, le gobelet de vin*
Kororô, dim. de korô, gobelet-
Koréskoro, adj. du gén, korô, au sing. Gobeletïer.
Koro, m. Bracelet. H. \/ kur'a, adj. Hard, stiff* a ring
worn on the wrists, ankles, etc. a ringlet, hracelet. The
handle of a door, or any thing in the forai of a ring. ^$jj*
chooree9t. a bread rich with ghee — bracelet- kjmr'oajx, m.
an ornament worn on tbe wrist, a bracelet* Sovnakuné
koréy br. d'or. Le mo korô, ta dik me gadjéste, ta pen léska,
arakliân i tcheniï (c) prends mon br. et montres (-le) à
mon mari, et dis lui, as-tu trouvé la boucle? Sar avakâ
korô, yek korô terésa ? Ou penghiàs, terâva, (c) comme ce
br., un br. as-tu ? il dit, j'(en)ai.
Korô, adj. Aveugle. Pers. j £ kor, adj, Blind. Tr. jjf kior9
id.— Bchi. lia diklids o baravalô isàs korô, (c) le riche vit,
qu'il était aveugle, (ka isds korô). Abôr diveséndar ulinôtar
korô ? depuis combien de jours est-il devenu av.? Te koriâ
kerél man o Devél> kamarâv tut, (môme) si Dieu pie fait
av. je te frapperai. O Devél te koriâ kerél man, (Impréc.)que
Dieu me fasse av.: Ordin. on dit : koré te kerél man> que
(Dieu) me fasse av. konâ kerdva, aveugler, v. coin p.
—293 —
KoRifcÉ, A. abstr. de kprô> Cécité. So tombé tvré9&> cjuel
aveuglement as-tu^qomme tu esstupide. Ko phuribi, atàètw
o koribé léote* à la viçiUeese (en vieillissant) survint la, c.
Kôriovava, v. passu korô-uvàva, part Iwri{ni)l@. l}ev$nir
aveugle. JCcin'ov, deviennes-tu av.„ prou, souvent biriof.GM,
va Tufùttftçc. Kéripvel yekê yakdtar, il devient av. d'un œil,?»
il perd un œil. KôrilHar mi bâbo, ma grand' mère est dew*
nue aveugle.
Koiuandôs, Ayeugièn^nt, de kçrçx aveugle. Gérondif <fc
forme irrégulière. On dit quelquefois, korindôs. GM. ttyit,
ciecamente* alla cieca — Soin. Ukhkinô le (#aZ, ne. vc&t astor
réna9 ne pinré, dj4da$ pe khçvéstç, koriandôs, (c) il se leva
pour partir, ni (ses) mains tenaient, ni (ses) pieds» il. aJtoti
à sa maison aveuglément.
Koricanô, adj. de korô, aveugle. Celui qui n'çst pap en»
tièrement aveugle. Djangâniov, pinrâv te koricané yakây tç
dikés a tem ta i phuv, (ch. am.) éveiiles~toî, ouvres tes, yçux
aveuglés (par le sommeil) pour voir le monde et la terre*.
Koricanés (adv.) saaliàn? pourquoi eMu venu en aveugle?
^ïrsans but GM- tic toi TvçXi. Koricani phukni, abcé$ froid
^asans ouverture, voy. phukni,
Korô kermusô, n. comp. de korô, aveugle, et de kermudô*
rat. Taupe, souris aveugle. GM. ?u9><>*6vTtxaç, x^W**
(mieux tury**) talpa— Som. Hel facétaÇ. ïr. \jryj J kemr~
tnouchy taupe — Bchi. A$targlùém yek korô kermusô, j'ai
pris une taupe. O koré kermusé khalé o bôbia, les t. ont
mangé les fèves.
Koshàva, kosàva, ghoshàva, v. prim. 1. Cl. \ Conj. part.
kosklô. Nettoyer, épurer. Skr. yhrish, to grind or pound—
Terere, fricare — Wg. H. g,hoont'w, v. a. To gulp, to drink,
to polish by rubbing La parenté de ces verbes cités aussi par
Pott, Vol. 2. p/156, avec le v. Tch., n'est pas très claire, Je
préfère la rac. g h u s h, to render beautiful, or brilliant.
Hel. *>fatÇo>. Ghoshdva, goçhdva, est pi. propre aux Zapârig.
Le v. s'applique au nettoyage des maisons, et des ustensiles
de cuisine. GM. (HcoyyapiÇto, frotter une maison avec du aable
et de l'eau, éponger. Bja mi tchfa te ko&és o ker, vas ma
fille, nettoyer la maison. Avdivés kaniavél a bara vcwhâiy (u
— 294 —
te kosén i kangheri, aujourd'hui viendra le grand prêtre
(évêque) et qu'ils nettoient l'église. Ta te kosén les, andrâl
avridl, et à le nettoyer en dedans (et) en dehors.
Koshliarâva, v. caus. 1 Cl. 4 Conj. part, koshliardô,
(koshlô-koshdva). Faire nettoyer. Me, me dtos (Tr. o I dt)
sar orup koshliardô les, (ch. Nom.) moi, j'ai fait nettoyer
(étriller) mou cheval, comme de l'argent.
Kosa, kôsha, f. Faulx. Bulg. kosd, sythe, kosiya, v. a. To
movv. M. Dict. Alb. ko<t»<jt, ich mûhe — Hahn. Alb. Stud.
Terme en usage parmi les Tch. du Nord de la Roumélie.
«T& xoffff'^<i>, % '.OTffsi&i, T7jv <rr>u.epov 9Y][a«ivsi xup(&>; x& x6tctg> f/.è xi
Spsicavov, YJyouv OîpiÇco, xai 5 xo<t<p.<tt/}ç, tov Ospujrîjv, xal { xoiiloc,
«ÙTi ri Spéwxvov.*Cor. At. Vol. 1. p. 446.
Koshîa, f. Course. Tr. J~r*j* qochich, s. Course du cheval
— Bchi. Me nanghêngheri koshia, (ch.) la course de mes
(pieds) nus.
KoshIa dAva, v. comp. 2 Cl. 3 Conj. part, koshia dinô.
Courir avec vitesse. Tr. Jk^y qoshmak, Joindre, atteler,
courir (se dit du cheval) — Bchi. L'auteur ici se trompe, car
koshmak se dit aussi de l'homme. Ce verbe est connu de
tous les Tch. Koshia dinids o shoshôi, la lièvre courut. Ko-
shia dinids but drorn, il parcourut beaucoup de chemin.
KostIzava, v étranger. Atteler, part, koztizdô .Une signif.
du v. Tr. qoshmak, est atteler, qoshturmak, v. caus. faire
atteler les chevaux — Bchi. Koztizdds tridnda enia vordonén,
ta avilé léskeri gavéste, (c. Nom.) il attela trente neuf cha-
riots, et ils vinrent à son village.
Kôshnika, f. Panier. Slav. kosh\ kôsha, x<S<pivoç. Oec. Vol.
2. p. 219. Bulg. kosh', basket, kôshnitza, small basket. M.
Dict. La plupart des Tch. de la haute Bulgarie se servent
constamment de ce mot. voy. sevli.
Kotksh, kotés, m. Prison. Tr. u^'j* kotés, kotéz, prison,
cachot. Kàrin isH Isi andré ko kotésh, où est-il ? Il est en
pr. Tovdô les andré ko kotés, djandjiréndja, (c) on l'a mis en
pr. avec des chaînes. Katar ko kotés niglistôtar, il est sorti
de la prison.
KovÂ, m. Chose, irp&Y(A*. Yek kovâ mangâv tûtar, te kerés
les, laïcités, te ndsti kerés les, kamatchindv tut, (c) une ch. je
— 295 —
te demande ; si tu la fais, bien, si tu ne peux pas la faire,
je te couperai,=tuerai. Yek kovd kamâma tûtar, (c) je veux
une ch. de toi. Yek kopd arakliôm, j'ai trouvé une ch. Éla
kovd mo, pashé mande, viens mon aimé (iyamjf I pou), près
de moi.
Koyà, Skr. k à y a, The body, naturàl tempérament of any
thing or being. H. ^ kaya, s. f. The body, appearance,
person. So koyd isdn ? quelle chose es-tu=qu'es-tu ? Éla
koyâ mo, pashé mande, (ch.) viens ô mon aimé, près de moi.
Kozàkos, m. propre aux Nom. Lit. matelas, Bulg. kôz'a,
skin, fur, leather, koziûK, skin-goat, M. Dict. Slav. kàza,
x«i*, pftu'ri}, a<f ou xal ot KoÇàxoi (kozâk' çO>ov 2) aêovtxov). Oec#
Vol. 2. p. 196.
Kotôr, ind. Morceau, peu, Skr. k r i t, to eut, to divide. —
Zen£. keret, couper, séparer en coupant. V. Sade. Broeckh.
p. 353. Lat. curtare, curtus. H. [£\f katna, v. a. To eut, to
clip, to bite, to reap, to sow, to stop, to slay. comp. GM,
xojA(t«Ti(ov), de xforu, pour ÔX(yov, un peu, Ko^àn vsptf v> un peu
d'eau. Beshén kotôr , asseyez-vous un peu, (Tr. bir partcha),
Tchin yek barô kotôr, coupes un grand morceau. Pendds
léskeri romni, atchén kotôr, te tovén les ko tabûti, (Tr. Ojjlï
tabout)(c. Nom.) sa femme dit,restez (attendez) un peu (pour)
qu'ils le placent dans le cercueil. Kamakindv yek kotôr
pokhtdn, j'achèterai un m. (de) toile. Khurdô kotôr, petit m.
Tchin katdr ko mas, yek kotôr, coupe de la viande, un m.
Te khal kotôr kas, qu'il mange un peu de foin. Kotôr tûtos,
un peu de tabac. Kotôr avghin, un peu de miel. Kotôr pdi,
un peu d'eau. Tchinghids Uskere vast kotôr, (c) il coupa un
peu (légèrement) ses mains. Tchinghids e tchorés, kotôr
kotôr, il coupa le voleur en plusieurs m. GM. xoppâTia, xop-
(«ma (Tr. partcha partcha). Kerghids o voïvôdas, kotôr ko-
tôr, (c) il fit (coupa) le voivode en plusieurs m. Me udja-
kerdva tuke, pixkéya, V anés mânghe kotôr manrô te khav,
(c) moi, je t'attends, ô crasseux, pour que tu m'apportes un
peu de pain à manger. Kotôr atch, (c) restes un peu. Kha-
lias kotoritcha, (c) il mangea un peu, voy. Gram. p. 46.
Kovlô, adj. Mou. Skr. k ô m a 1 a, adj. Soft, bland. Soft,
low, sweet, beautiful, pleasing. H. $*J komul, adj. Soft,
— 296 —
placrd, tender : *n changé en a. Kovlô manûsh, homme m.
Kovli ramni, femme m. Kovlô sherdny oreiller m.
KxJvuovàVa, *v. pass. kovlô~uvâvay part. kôvli{ni)lo. Deve-
nir mou. Me penghiôm léske, ta kôvMlotar, je lui ai dit, et il
est devenu mou=il s'est tranquillisé.
Kovur*, n. abstr. de kovlô. Mollesse. Bût kovlipé terèsa,
tu as beaucoup de m.*=tu es paresseux»
Koznô, xosnô, m. Mouchoir. Te sherêskoro kosnô, le m.
de ta tête. Dole, de man to koznôy ta te keldv, (ch.) ô mère,
donnes-moi ton m. pour que je joue (danse). Tov okotid tnù
koznô, mets-là mon m. O koznô, léskere brekéstar pelôtar,
(c) le m., tomba de son sein.
Krâlis, m. Roi. Les Byzantins appelaient, npaXrv, le roi de
la Bulgarie, de l'Hongrie, et de la Serbie. Gor. At. Vol. 5. p.
135. Bulg. kral\ king, M. Dict. — Val. craiu, rex. Voc. Daco*
Rom. Alexi p. 244. Slav. krâl\ Pol. krol, Lith. karal, Russ*
korôl, Tr. kral, Oec. Vol. 2. p. 221. Yek krâlis, un roi. O
kirâlia marênapes, les rois se battenteentre eux. Opergkôt
kirâlia, les r. étrangers. Terme propre aux Nom. errarit att
milieu des Bulgares. Dans leurs contes, les rois s'appellent
Dakar. Campuz. crally, ocray. rey.
KrjvlItcha, F. Reine. GM. xptftaiva. Bulg. kraly'tza, queeti,
M. Dict Tr.qralitcha, (du siavon) Reine, femme d'un kral —
Bchi. Val. craiasa, Regina. Voc. Daco-Rom. Alexi, p. 244.
Lorsqu'on parie de la Sultane, on l'appelle constamment
dakarnû
Kritîzava, v. étranger. Tondre, part, kritizdô. Tr. \y*f
qyrqmak, tondre, couper la laine. GM. xoupuico, xouptiyw, ton»
dere— -Som. Kritizena e bakrén, ils tondent les moutons.
fùritizghiôm, j'ai tondu. Unghinôtar arattidsa, kritizghiâfâ
te e katiàsa, (ch.) il se leva de bonne heure, (avec la nuit)
il coupa ses cheveux avec les ciseaux.
KnoKiDi, m. E vushéskoro krokidi, (xpoxû&tov) la partie
la plus grossière du lin. GM. xopxotôi, xpoxctôiov, Hel. *f6x%
étmipe. La transposition de la cons. r est très commune
parmi les Grecs, xopxfcç, jaune d'œuf, de xpixo;, safran, Cor.
At. Vol. 2. p. 415. Cotnp. aussi xpoxtôia, dim. de xpoxfc. flocons,
id. Vol. 4. p. 259.
— 297 —
RslL&V), shAvi, sïlÀi, siléi, f. au pi. ksilfaïa. Pince, pin-
cettes* tenailles. iHpayf* Hv (&âfcov $*<rU »i xkXx*ç, i(Ç»Xdc€iov)?
Cor. AL Vol. 5. p. 256. Les trois dernières formes, sont des
Nom. et plus propres «aux grandes pinces des forgerons.
Pour les usages culinaires on emploie ordin. le Tr. mashdL
q. v. GM. kaftç, taCtfft, la petite cuiller avec laquelle on admi-
nistre la communion. &AX«Sl;, «AXaftc. Panghi siléi, pince
courbe. Âbér biknés i ksildviaV combien vends-tu les p.?
Au moyen âge on disait aussi £ft<&*v. Gor. At. Vol. 4. p. 314,
d'où le Bulg. Ma% tongs, M, Dict. DG.
KukAi, kgkâi, m. Chaudron, Tr. hoqqa, boite» vase pour
conserver des aromates ou des sirops — Bchi. huqqa^
capsula lignea — Freyt 6M. $*>**<;, crachoir, çouàç, ifttïiv. ri
— Suéd. Le terme Tek. me paraît d'origine Turque, Ta per*>
4ds savdnla kokàia khashâ ta pildfia, {c. Nom.) et il rem-
plit quarante ch, d'aliments et de pilavs,
KUKKCDi, f. Grêle, xixxeç, xsuxfov, xeuxt, c xfav, *& âUEgitrov. •
Hesych.-R6x.noc, kermès du petit chêne, ou kermès de
Provence ; xfextvtç, rouge. Cor. At Vol. 1. p. 338. xfoxo^ain*
*oxxapc**, petits oignons, id. Vol. 4. p. 237 ; x*!ix*6ii(ov), tu-
meur, pustule, les bubons de la peste. DG. Cor. At. Vol. 4. p>
349. «wxwfcpfc;, granatus. DC. Delà kakkudi, il donne (pleut)
de la grêle. TclUvéla kukkudi, il jette de la gr. Katar ki but
kukkudi, mwrddliîetar atnaré kaghnià, à cause de la grande
gr., les poules sont crevées,
Kûl, (Tch. Tokàt) Beurre.
KunI, kunIk, f. Coude. Skr> k o n'a, m. A corner, an angle.
H, ^jf kohnee, t the elbow* ton, m. a corner, konu, nu a
corner, an angle, konu dar, cornered, angled. Hel. iy*»*»
êyx/mim, coude, coin. Gor. At. Vol. 5. p. 1. Rona, a corner, or
angle — Yates Introd. p. 285. Dukâla man mi kunik, mon c*
me fait mal. Mi kunidkaro duk, la douleur de mon c. Diniàs
man me kuniâte, il m'a frappe sur mon c. Shûvlili mi kuni,
mon c est enflé. On voit par ces citations, que le k final ne
se rencontre pas dans les cas obliques; c'est donc par igno-
rance, que la plupart des Séd. prononcent kunik, au lieu de
Iront, des Nom.
KuntIa/ f. Poussée. GM. xouvtô. Hel. àto, pousser, probabl.
32
— 298 —
du xovt(J^ perche. Cor Àt. VoL 1. p. 288. Twi^Tt^a, spingi-
mento — Som. Del kuntia i vudâr, (c) elle pousse la porte.
DtHÎd(a) la i pkwri, yek kuntia, (c) la vieille, la poussa=±h>f
donna une poussée.
. KupiDi, Instrument des forgerons, Hel. xowW, GM. xwrf&,
coltello di calzolaio — Som. Terme inconnu aux Tch. de»
environs de Constantinople. C'est un instrument en forme
de liache, avec lequel ils coupent le fer chaud.
Kur, (As.) Garçon. Kurom dez varshéi, mon garçon est
(âgé) de dix ans. K6pou; xai xoipou;, ÏXtyxv oî rcatatoi xà- Apmnxà
xéxva, xépa; xal xo'Jpaç, xi 6v}XuxoL Cor. Àt. Vol. 1 . p. 87.
Kuro, kuri, kfurô, KHURÔ, m. Poulain. ?Skr. kharu,
white, a naine of Siva, a horse. H. Pers. ^ kooriu, m. À
coït. Gampuz, gorô, m. potro. Amari grasniâkora kurâ nash-
totar, le poulain de notre jument est parti. Kdna kamukliés
les e khurés ? quand monteras-tu le poulain ? E kurés, linô-
les andré ki tâvla, il prit le poulain, dans récurie, (Tr. tâvla,
écurie). Tûsa ka béndilo o kfurô, te djanês les, (c) que tut
saches, qu'avec toi, (en même temps que toi) naquit le
poulain. Ici le part. pass. béndilo est pour bénghih, car
le conte est des Séd. Yek djenô nànasti djdlas pa&hé ko>
kfurô, (c) une personne (aucune) ne pouvait aller près du-
p. Uglisghids pe kfurés, il monta son p. Kurô kurô, kamke-
vél yek purô, yek kurô, (ch. Nom.) jeu de mots ; poulain,
poulain, fera un viellard,un p.
Kurava, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, kurdô. Frapper, Etym.
obscure. ? Skr. g û r, to strive, toendeavor, to make an effort
or exertion, to hurt, to injure, as to wound, to kill, etc. —
Adniti, laedere, ferire — Wg. Ce verbe est rare, on se sert
ordin. de marâva. But kurdôm les9 je Tai frappé beaucowp.
• Se masturber.» André ki len, kurél pes, dans la rivière, il
se m. Avakd tchavô siklô isi te kurél pes, cet enfant est
habitué à se m. K/cotcô> en GM. a souvent la même sigmf. Ce^
verbe est plus pr. aux Nom. et il signifie toujours* frapper.
Je ne l'ai rencontré ni dans les contes ni dans les chansons*
Kuradinî, koradini, fw de koradinô. Soufflet Ce terme*
comme armandini, mindjédini, provient du v. comp.(inusité)*
kordddva, 2 CL 4 Conj. donner des coups, voy. UwAva\\\
— 299 —
est très usuel. Ta ghelitar opré, ta iEltf{r\. pr.Tr.) dinidfâ
la yek koradini, (c) elle vint en haut (monta) et Elif lui
donna un soufflet. Kamaddv tut yek koradini, je te donnerai
un s. Khalids but koradinid, (au pi.) il a mangé (reçu) beau-
coup de s. Diniôm la yek kuradini, pelitar télé ki phuv, (c)
je lui (à elle) ai donné un s. (et) elle tomba en bas par terre
(GM. txxà y% ç). I khurdï pen, dinids e raklés yek kuradini,
yek tchiriklô kerghiâ(s) les, (c) la sœur mineure, donna un s.
au garçon et le fit (transforma en) oiseau.
Kuaoô, part, du v. kurdva. Ta dikéla andré ko ker, perdô
kutdô, (c. Nom.) et il voit dans la maison une plénitude
complète (pleine, complète). Gheliôm léskere keréste, ta di+
kliôm ka terèlas tes, perdô kurdô, je suis allé à sa maison
et j'ai vu qu'il Ta, pleine, complète. Ces deux part, unie
comme dans ces citations, signifient une plénitude entière.
Kurkô, m. Dimanche, semaine. Kupiax&c, GM. Kopiax*, di-
manche. Campuz, curcô, m. domingo, curqués, pi. m. do^
mingos. E kurkéskoro o uryaibé, les vêtements du dimanche.
Yek kurkô, ghelôtar ko duyéniOy khalids, pillas, tovghids
Jcelibé, mâttilotar latchés, (c) un d. il alla aux tavernes, il
mangea, il but, il y mit (fit jouer) de la musique, (et) il s'e-
nivra bien. Yek kurkô kerdé biâu,(c) un d. il firent (une) noce*
« Semaine. » Dji yek kurkô djdnas avénas, khânas, piénas, (c)
jusqu'à une semaine (pendant une) ils allaient, ils venaient
ils mangeaient, ils buvaient. Gomp. Bulg, nediélya, Sunday*
week, M. Dict.
Kûrkos, m. Dindon, coq d'Inde. Tr. ^f^° ■**• hind thâ-
voughy, poule d'Inde— Bchi. Bulg. misirka, Turkey (fowl)M.
Dict. Val. curcoiu, gallus indicus. Voc. Daco-Rom. Alexi, p.
238.Slav. Kur\ iXUxtop, x<5pxopa, ffpviç — Hesych. ouv^Ooç xovpxoç,
|u*«lp tfto&x, kukurekâyu, xouxouplÇw— Oec. Vol. 2. p. 251,
Amarô kûrkos murddlilotar, notre dindon a crevé. GM.
KtfpKofi koOxaoç, kdvxXi, polio d'India, (uccello) — Som. voy.
misirka.
Kurlô, m. Cou, gorge. Bulg. gùrlo, throat, M. Dict. Slav.
gôrlo, f*puy$- (^ec- Vo^ 2* p. 80. Pers. ^ gooloo, m. the gul-
let, the throat, the wind pipe. Campuz, garlo, n. cuello,
parte del cuerpo. Baré-kurléskoro, qui a un grand cou. Ta
— 300 —
vdpalal tchindé léskoro hurla, et ensuite ils coopèrent soft
c. Shunéla lâkoro kurlô, khur khur keréla, (c) il entend s&
gorge, qui faisait khur khur. Tr. kharkhar etmek, respirer
avec peine, ronflement — Bchi. H. ghurra,m. a rattling noise
in the throat, whïch dyingpeople are afflicted with.
Kùrmi, Tonnerre. (Nom.) Slav. grom\ Ppowr, Oec, Vol. %
p. 86. Bulg. growïf thunder, M. Dict. Kûrmi o Devél déla>
Dieu donne le tonnerre=ii tonne, entendu d'un Nom. de la
haute Bulgarie.
KurmI, f. Millet. Tr. jjh jjU* darou, millet — Bchi. He!.
*oûppt, Diosc. 11. 410. xéftA*. Àth. IY. p. 152. Kumiss, chez
les Tatares de l'Asie centrale, est une boisson enivrante,,
provenant de la fermentation du lait de jument — Hip. éd.
Cor. p. 281 — 282. Ils appellent celait aigri, koumiss— Clarke
voy. en Russie, en Tartarie, et en Turquie. Paris, 1812. Vol.
1 p. SI 6. « Kaî[x^ ou kàrmi, paraît être drorigine Tatare.»
Cor. Àt. Vol. 5. p. 30& Slav. korm\ ypl»^ Tpo<p*. Oec. Vol. 2.
p. 211. Qarmà, m. a kind of dish — Yates Introd. p. 259.
khormiy Grùtzbrei — Boehtl. Mél. As. Tom. 2. 1 Lîvr. p. 27.
KoupjAiç, datero, (frutto) — Soin. Hel. xrf^poç, ^M. «r^pÊ, Russ.
kormiï, nourrir. E kuvmiàkovo rnomrô, pain de millet — Hel.
xeyxpÊr*; ftp-coç. / kurmi uvéla ko tchiflikia (Tr. tchiftlik) le
m. se produit (yivitoci) sur les fermesw Les pauvres villageois
souvent mettent dans leur pain, delà farine du millet. Bulg.
fe'nwa, milk of the breast. meal mixed with sait and water
for cattle, M. Dict.
Kûknia, f. Perchoir. H. «iff hzr'uk, (trora kwfukna, a
crash-ctucking (ahen) koorkoorana, tocluck,(a laying hen).
Tr. duvenkr perchoir — BchL Dja dik o kaghmd alétar ki
kûrnia ? vas> vois, les poules sont-elles allé au perchoir ?
André ko kumaséste (GM. *oupa*iov) minai kùrnia, dans la
poulailler il n'y a pas de p. Ils forment aussi un v. déforme
xrrégulière. Tchiriklô kurniamé, (x'>\qvu^*)pti(yo*), oiseau per-
ché. Kurniasâtletar o kaghniâ, les poules se sont perchées.
GM. xoopvtiÇto (*>t*. !wl ictïjv&v) jucher (sur un arbre, sur le
juchoir), se jucher. Scarl. Byz-Dict. Grec-Françaîs,Àth.i85&
Kushàvà, v. prim. 1(3. 1 Gonj. part, kushlâ, Injurier,
offenser. Skr. kus'a, adj.Wickedjdepravedjmad, inebrîate.
— 301 —
Pott, Vol. 2. p. 120,écrit â k r o s'a n a, n. Curse, imprécation,
de la rac. k r u s', to call, to cry, with a n'g, to revile, to
abuse. H. \*-J kosna, v. a. to curse. Akavkâ manûsh kushéla
but, cet homme injurie beaucoup, dit des injures. Kushlô
manûsh, homme qui injurie. Kushéna man> on me dit des
inj. E Déviés te na kushés, que tu n'offenses pas Dieu. Kush-
liâs les ta sikavghiâs pi vul il Ta injurié et il (lui) montra son
cul. Oi délas pes, kushélas o ruk (c. Fab,) elle se frappait,
(et) elle injuria l'arbre.
Kushipé, n. abstr. du v. kushdva. Injure, offense.
Kutûr, (As). Grec, Arménien, Chrétien=gw*d[/<î des Tch.
Roum. Ar. yf* (kutur, rac. katara). Parce sumtum fecit. Te-
nax fuit in domesticos. — Freyt. Ketoor, covetous, niggardly
— Barretto. Dict of the Pers. and Ar. Languages, Calcutta,
1806. Il faut se rappeler que tous les Tch. qui se servent de
cette expression, sont des Musulmans. Comp. H. Ar. karoon,
korah, the cousin of Moses. On account of his riches and
avarice, his name is proverbially applied to ail misers. H.
j& kadur, adj. timid, timorous.
Kutûla, (Nom.) Instrument de fer, avec lequel les for-
gerons Tch. battent le fer chaud=*tVrt. Séd.; Bulg. kûtel, a
mortar, M. Dict.
KuvAva, khuvAva, v. prim. 1 CL 1 Conj. par. kuvdô, Tri-
coter, tresser. H. laY katna, v. a. to spin. (Skr.k a r t a n a n,
root, krita, to wrap round). Boehtl. (khuv) te khuvés,
flechten. Tom. 2. p. 27. Ghaitâni kuvéla, il tresse du cor-
donnet. GM. YftiTdtvt wMut, tramer quelque chose contre
quelqu'un, Cor. At. Vol. 2. p. 305. Tr. ^LLU gaithan. Kuvâva
me tchunriâ, je tresse mes cheveux (les très, de mes chev.)
Kuvghiôm, j'ai tricoté. Sarô o divés beshéla\ta kuvéla, toute
la journée elle est assise, et elle tricote. Pe bal nâna kttv-
ghiâ(s) len, elle n'a pas tressé ses cheveux.
RH
KaaInk, voy. khantnk.
Khan, vov. kan. .*
— 302 —
Khanierâva. vov. kanierdva.
Khamnîzava, v. Grec. Bailler. Hel. ^«^«o^at, GM. x«p.ot>~
— Som.
Khaléa, m. Chassie. Pers. A± (khilem) mucus narium,
ira, iraeundia, limus, cœnum viscosum, khel et hhul, mu-
cus narium — Vul. Tr. khylum, khylim, glaire du nez,morve
— Bchi. Ce terme est bien connu de tous les Tch.Séd. mais
moins usité par les Nom. Perd lie meyakâ khaléa, mes yeux
se sont remplis de chassie (pérdi(ni)le). Katar ko khaléa9nà-
nasti dikéla, à cause de la ch. il ne peut pas voir.
Khaleakéskoho, adj. du gén. khaledko. au sing. Cha&r
sieux. Khaledko, je ne l'ai jamais entendu.
Khâliovava, v. pass. khaléa-uvdva, part. khdli(ni)lo. De-
venir chassieux. GM. T£i|/.7cXiàÇû>, diventar cispo — Som. Khd-
liona (khàlio(vé)na) me yakd, mes yeux deviennent ch.
Khaloniko, Nom d'un individu au village de Litres, ayant
les yeux rouges et chassieux. GM. TÇi(xwXiipuç, tÇ(|awXoç, un
cispo, cisposo — Som. Khalonikéya, voc.
Khamûti, m. Joug. Bulg. homôt\ yoke. M. Dict.
Khandî, khanrIk, khanlIk, ind. Peu, éXiyov. Skr. khan-
d'a, m. n. a pièce, a part, a fragment, a portion, khan'-
d'î n, adj. in pièces or parts, divided, comminuted. GM.
xoppam (K6fx(xa, x6^to>) un peu, un morceau. Le k final, 9e
rencontre dans plusieurs mots se terminant en i, voy. kuni.
Skr. k h a d', to divide, to tear, to break off a part, or a
pièce. « There is something so peculiar in the true sound
of the Nagari letters, t'a, t'ha, d'à, d'ha, that they are gène*
rally pronounced, especially when they are placed between
two vowels, lik(3 a palatial ra.» As. Res. Vol. 3. p. 324.
Khandi <;st propre aux Nom. Khanrik vrakerél, il parle peu.
Khtwrfk t<> des mun9 donnes-moi un peu. Khanrik atchilô,
il resta peu. Khanrik lovêndja, avec peu de monnaies. Khan-
rik telt\ un peu en bas. Khandi khandi pintchardv les, peu
à peu je le (re)connais. Khandi divës, peu de jours. Dji
khanrik, dans un instant, <r\ei;) ôXîyov. Khandi mol piâva,
(Nom.) je bois peu de vin. 0 diveséskoro isds khanrik, le sa-
laire journalier était peu. Khanrik diveséndar alitar i romni.
— 303 —
(c) la. femme vint après peu de jours. Êla khanrik, te dikà»
to shem, ta e dj%*vâ9 (c) viens un peu, que je voie ta tête, el
les poux. Khanrik te teràv tut midré me vasténde, te tchu-
midobv tut gudlés gudlés, (ch. am.) que je te tienne un peu
dans mes mains> (bras) pour te baiser tout doucement. GM.
y>uxà yXux*. Isôm bocalô, khâva khandi, (c) je suis affamé,
je mange un peu. Ta po khanrik, po khanrik khdlas les, (c)
el peu à peu, i! le mangeait. GM. im &(yov.
Khanrorîtcha, ind. dim. de khanrik. Très peu. Hel. JX£->
yurrov. GM. &Xiyo6tÇikov, terme inconnu aux Nom. Khanri, f
dim. khanrori, 2 dim. kkanroritcha. So khanroritcha diniân
man o rnanrô ? pourquoi m'as-tu donné si peu de pain ?
Khanroritcha mol terdva me kheréste, j'ai très peu de vira
dans ma maison ; voy. kotôr.
Khani, (As.) Fontaine; Skr. k h a n i. f. a mine, especially
of precious stones. rac. khan, to dig, *oy. khanink. H„
Pers. k9hanf a mine, a nest, khan, kan, a mine — Yates
Introd. p. 316. Pukkhto, J$ kan (in comp.) digger, digging.
Bellew's Dict. 4867.
KhanInk, KHANfNG, khaînk, m. f. Puits. Skr. khanaka,
adj. tearing, dividing, digging; m. a miner (rac. khan) voy.
khantdva. H. y£^-£ k,hank,hur, a pk, a shaft(of a mine);
any thing very dry. k,ha,ee, (Skr. k h a t a) f. a ditch, trench,
k>huntee, f. a paddle for digging theground. Hel. x«ivu,£av~
fchttv, X»p*^vî Hx10^91' Hesych1. x**}"1 *t6|a« % ^x^* Y*to ^r.
Àr. ij}****- khandak, fossa, munimenti ergo ducta — Freyt. du
Gr. Byz. x*v&k& Cor. At. Vol. 4. p 530. T anénas les opré k<?
kkaningâkoro mût, (c. Nom.) et ils l'apportèrent sur la boucha
(margelle) du puits. Ta nikavélas lénghere sheré ko kfmnvn-*
gâkoro bar, (Nom.) et il fit sortir leur têtes sur la pierre dir
p. Ta utchardds o khaink, (Nom.) et il couvrit le p. Ndna
dikliâs o khaink ta pelé andré, il ne vit pas le p. et il tomba*
dedans. André k& khaning, dans le p. Korô khaning, p.
sec=aveugle, GM. tvçXoirtiyaXov, puits sec. Dikénas koré
khaningâte te tchivén la, (c) ils eurent soin (voyaient) de la*
jeter dans un p. sec. Shukô khaning, p. sec. Muklô les tendre
kî khaning, on Pahandonna dans le p. Nakérias dût barê
baravalé, ta dikéna e rakléskoro grast; ka djdlas opré ko
— 304 —
khanintfàkoro sherô, (c) deux grands richard* passaient, et
ils voient le cheval du garçon qui allait sur l'orifice (tête)
du p.; plus sonvent m lit, bouche.
Khaningâkoro, adj. du gén. khaning, au sing. Hel. <ppia-
TKioc, GM. itoy*&4*ioc. LaL putealis. khaningdkoro parti, eau
de puits.
Khàndjiovava, v. pass. khandj-uvdva, part. khàndji{ni)lo.
Gratter. Skr. khardj, to worship, to treat with respect or
courtesy. To pain or make uneasy — Honorare, purificare,
vexare — Wg. k h a r d j û, f. cntaneous éruption, itch, scab,
etc. H. k,hoojlana, v. n. To itch, to scratch, to tickle, k,hood-
lee,f. the itch, -)*£ k,haj, m. the itch. Skr. kan'd'u, the
itch, itching, scratching. k a n'd'û y a n a, n. itching, sera-
Iching. Pukkhto, khdrikkht, itch. Bellew's Dict. 1867. Ma
khdndjov to sherô, ne grattes pas ta tête. Khândjiliom les,
je l'ai gratté — sign. act.
Khandô, khanrô, khanlô, Epée, m. Skr. k h ad g a. m. a
rhinocéros, a rhinocero's horn. A sword, a scymitar. À large
sacrificial knife, rac. k h a d', to tear or rend. H. t jjL^
kjianda, m. A sword, cutlass, a cleaver, (butcher's). Harro,
sword — Simson p. 333. Tchidiniàs o khanrô te tchinél la,
(c) il tira l'ép. pour la couper (tuer). Barô khanlô, grande
ép. Yek uryéla khanlô, un, porte (une) ép., uryéla, fopti
Pangô léskoro khanrô, il a brisé son ép. Dinô les e khanlésa,
(c) il l'a frappé avec l'ép. Tchinéla o khandô, l'ép. coupe.
Barô khanrô, (Séd.) grande ép. Dinids les e khanrésR, (c) il
l'a frappé avec l'ép. Parôtar o khanrô, l'ép. s'est brisée.
Akavd, lias o khanrô pe vasténde, (c) celui-ci, prit l'ép. dans
ses mains. Tchindds les e khandésa, (Nom.) il l'a coupé
(blessé) avec l'ép. Khandô, est propre aux Zapâris. Lias yek
khanrô, ta yek saita (GM. *«tTT«) ta lias po drom, kânek dje-
no ta Idkere penid te na djanén les, (c) elle prit une épée, et
une flèche, et elle prit son chemin, (sortit en ch.) elle ne
voulait que personne (aucune) ni même ses sœurs connus-
sent (son) départ.
Khar, f. Trou. Skr. g a r t a, n. a hole in gênerai, the
hollow of the loins. g a r t a, m. caverna — Bopp, Glos. Skr.
H. \j¥ gar'a, m. a ditch, pit, cavern, an ambuscade, gar'na,
— 305 —
lo bury, lo set, lo drive. Ascoli Zig. p. 6. Àr. M ghar, Spe-
lunca, caverna— Freyt. Khanlé % res, f ardkli yek khar, ils
ont creusé la vigne, et ils ont trouvé un trou. Pelétar andré
ici khatj it est tombé dans lo trou. E Daséske penélas^te pin-
ravàs yek barï khar, te tohivds les andré, te utcharâs les, (c)
il dit au Bulgare, ouvrons un grand trou, jetons-le en dedans
(le cadavre), (et) couvronsrle.
KharabI, (As.) Mauvais. H. Ar. ^J[^ {kherab) verbal adj.
(from v^^) Bad, depraved, ruined> lost, misérable, spoiled,
waste. khumba, m. Dévastation, ruin, adj. depraved, bad
— Yates Introd. p. 233,
Kharbize, kharbuzi, (As.) Pastèque. Pers. Twbooz, eu-
curbita cîtrullus, melon d'eatt.=Honig. VoL 2. p. 386, voy.
Jcherbnzé*
Kharnô, adj. Humble, bas. Cet adj. me paratt formé de
khar% kharanâ, khar(a)nô* Hel. £K[uft&<, bas, vil, de z*\l*\
jàf1**' k*k humilis, de humus. GM. x*f*^<;, ignobile, vile. —
Soin. Kharnô manush isi, c'est un homme de basse stature.
Kharné ker teréla, il a (une) maison basse. Amkà tchar
uvéla kharné tanéste, cet herbe vient (pousse) dans des en-
droits bas. Isâs kharné o sikné vudarà, tchivghids pes télé
ta nashtitar, (c) les fenêtres étaient basses>elle se jeta en bas
et partit. Kharnés, adv. Kharnés vréker, parles bas. UryéZa
kharnés, il vole bas.
Kharnipé, n. abstr. de kharnô. Bassesse, humilité.
KhArnïovava, v. pass. kkarnô-uvâva, part. hkàrni\ni)lo.
Abaisser, s'abaisser. Khàrniov, abaisses-toi. Khârnilotai\ il
s'est abaissé. Téliovava^ est plus en usage.
KharnierAva, v. caus. 1 Cl. 5 Conj. part, kharnierdô*
Faire abaisser. Kharniér to sherà, te na des les, abaisses ta
tête, pour ne pas la frapper.
Kh Aras il, GM. x<xpaÇa>, spuntare, x*p*C« i fy*p«, spunta il
giorno, spunta il sole— Som. Il est presque inconnu aux
Séd. qui se servent de leur propre v. disiol, il fait jour. Te
khdrasil, kamdjdv ko <jrav,(Nom.) quand il fera jour, j'irai au
village.
KhArkoma, m. Batterie de cuisine, Hel. yixkxtùp.*, cuivre,
pron. par les Grecs, xap*^*. Cette signification est ancienne.
33
— 306 —
tireit' é*aivt<j6v ti tôv £»Xxwu*tu>v, Àristoph. Gllêp. 1214. Cor.
Àt. Vol. 4. p. 670. xâ\x<o(jt.a» yifMa\Lv.i x*Pgv^> ****&, (xb) caldaia,
caldaio, caldata — Soin. ^aXxai^Tà;, Faber ferrarius, vel ae-
rarius. DC. Ce terme est pr. aux Nom.; il désigne les usten-
siles de cuisine, que d'autres appellent quelquefois kakkàvi.
Khartalâmi, Marteau de porte. GM. xovpxtti. Tr. *&*» halka,
anneau, (en métal) cercle, adj. khalkalu, muni d'un an-
neau, arrangé en torme d'anneau. — Bchi. Ta gheldâs les ke
keréskeri vudâr, ko khartalâmia, (c. Nom.) et il l'amena à
la porte de la maison, aux marteaux. Dans ce conte, le ca-
davre d'une personne tuée par les voleurs, fut apporté à la
porte de sa maison, et fixé aux marteaux, à l'insu de l'épouse,
Khasâva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, khasanô. Tousser. Skr.
kâs,tomakea bad sound,or one indicatingdisease,to cough,
k à s a, m. cough, catarrh, H. L^l^ k,harisna,v. n. to cough,
khansee, tussis, toux — Honig. Vol. 2. p. 418. Quelquefois kh,
est pron. comme h. Khasâva but, je tousse beaucoup. Ma
khas, ne tousses pas. Sari ratt khasâvas, toute la nuit je
toussai.
Khas, m. Toux, voy. khasâva. H. kjiansee, f. a cough. Khas
zoralô teréla, il a une forte toux. Khas terâva, j'ai de la L
0 khas léskoro avéla rattésa, sa t. vient avec du sang. Ta-
sâvghiliom katâr ko khasy je suis étouffé par la t. Khanrik
atchilô, kamatasâvghiovav katâr ko khas, j'étais prêt à être
étouffé par la toux.
Khasâniovava, v. pass. khasanô-uvâva. part. khasâni(ni}-
lo. Tousser, même sign. que khasâva. Yek far khasàniliom,
une fois j'ai toussé. Ghelô ko kern ka dikéla o tchor, khasà-
nilotar, (c) il alla dans la maison, dès qu'il vit le voleur, il
toussa. O yiatrôdes (GM. yiarfay iarpfc;) tchindépo khas léstar,
(c) les médecins lui ôtèrent tout espoir, lit. ils lui coupèrent
la toux. GM. toO exo^a tov p^a, je lui ai ôté tout espoir.
Khashôi, khasôi, f. Aliment, mets, au pi. khashâ. Ascoli
Zig. p. 16, rapporte ce terme a k h a s, foenum, et ces deux
mots à la rac. Skr. g h a s, to eat, g h as i, m. food, victuals.
Kas, foenum, se trouve dans la langue Tch. Hel. yeiSû>, yeûpi*,
y*o<rtç. Khashôi est inconnu à la plup. des Nom. qui ne con-
naissent que khabé. Diniâs khanri khashôi, khaliâs, (c) il
— 307 —
(lui) donna un peu d'aliment, il (en) mangea. Nâna dukdva
e gosté khashà, je n'aime pas les al. épais. Manghélas kha-
shâi, il demande des aliments=à manger. So khashà kama-
kerén? quels al. ferez-vous? So terâsae khashàke? qu'avons
nous pour al.?=à manger ? Tudalé khashà, al. laiteux. Da-
dénghere mulénghere khashà, al. (offerts) aux pères (parents)
morts. OU ka khâr.a, i khurdi, khashà, manré, so farakél, pe
brekéste tovghiàs, (c) là où ils mangeaient, la jeune mariée,
mit dans (les poches de) son sein, des aliments, du pain, et
tout ce qu'elle trouvait. Panliâs o vudâr, avéna manghéna
lâtar, so kkashà kamésaï déna o khashà katàr ko vudâr, (c)
elle ferma la porte, ils vinrent et lui demandèrent, quels ali-
ments veux-tu ? ils donnaient les al. par la porte. Dikéla
yek khashôi moskizela, (c) il voit un al. qui exhalait une
bonne odeur. GM. pécxoç, jxoaxwvoa, moscare — Som.
Khasloibé, n. abstr. Serment. Ce mot n'est pas très com-
mun. Il me paraît avoir quelque affinité avec khashôi, ali-
ment, ou avec un adj. inusité khaslô, mangé. Les Turcs
disent yemin itcherim, je bois un serment, et les Tch. en
imitant l'usage de leurs voisins, ont appelé le serment, ce
qui est mangé. Khasloibé liniôm, j'ai pris un serment, voy.
sovél, et khasovàva.
Khàsovàva, v. neutr. et caus. i G1.2 Conj. part, khasovdô.
Jurer, prêter serment ; est ce de khâva sovél, je mange
serment, je jure,commeleTr. v*JL^it jJI and ttchmek, (boire
un serment) jurer, prêter serment? — Bchi. Khasovghiàs ovo-
tiaring ta penghiàs Unghe, (c) il prêta serment par là, et dit
à elles. Akand khasovàv, à l'instant je prête s. Khasovdô
isôtn, je suis assermenté. Gheldô les ko barô, ta khasov-
ghiâ(s) les, il l'amena au chef, et lui fit prêter serment. Kha-
sovghiàs pes o raklô, (c) le garçon fit un s —il jura.
KhandAva, khatAva, ghandAva, khradAva, v. prim. 1 Cl.
1 Conj. ptsrt. khanlô, ghanlô. Creuser. khradAva, est pr. aux
Zapâris. Skr. khan, to dig or delve, to hurt, k h â t a, part,
dug, excavated — Zend, kan> Creuser. V. Sade Broeckh, p.
351. H. Lôj/ k$hodna, v. a. To dig, to delve, to hollow, to
search for. k,hodnee, f. searching, a spade, kjiand'na, to ex-
cavate, to pound. Pukkhto, kandal, v. a. to dig, excavate,
— 3<r8 —
(P. kandan) kayid, m. a gorge, kanda, a gully, ravine, water-
course (eut by floods). Belle Ar's Dict. 1867. Yek djenés ara-
kliôm, ta khandélas rez, pushliôm léstar, manûsh nashtôtar?
Ov penghids mdnghe, khaldvdiletar (GM. £**&) aviaré rezâr
(c j'ai trouvé (une) personne qui bêchait la vigne. Un hom-
me a-t-il passé par ici? Il me dit, nos vignes ont été ruinées
— l'ouvrier feignit d'être sourd. Te djas te khanddsr te pifo-
ravds yek mennôri, allons, creusons, ouvrons un tombeau*
Avatiâ. khandéna i mermôria, ici, ils creusent les tombeaux*
Hem (Tr. hem) ghandélas, hem vrakeréhis, (c) et il creu-
sait, et il parlait=toul en creusant il causait. Ghelétar era-
shdsa, te khandén ki rez, (c) ils allèrent avec le prêtre, pour
creuser dans la vigne. Penghiâs, me, yeké vastésa ndshti
khandàwa, (c) il dit, moi, avec une main (bras) je ne peux
pas creuser. Khaaliàs% khanlids, phtrili [pinri{nï)lï), bdriliy
(bdri{nï)H) i khev, (c) il creusa, (rép.) le trou s'ouvrit et s'a-
grandit.
Khânliovava, v. pass. khanlô-uvnm, part. khânlï(ni)lo+
Etre creusé. Khânlilitur i puv, la terre (le champ) a été creu-
sée. Kamakhânliol (kamakhdnlio[ve)l[a) i rez nâpalal katâr ko
yek mdsek, la vigne sera bêchée de nouveau, après un mois.
Khanliaràva, v. caus. 1 CI. 4 Conj, part, khanliardô.
{khanlô, part, du v. khanddva). Faire creuser. Khanliarghiôm
mi rez, j'ai fait bêcher ma vigne. Tovdôm manûsh te khan-
liarén o bakhtchds, (Tr.) j'ai mi& des hommes (ouvriers) à
faire bêcher le jardin.
Khanliardô, adj. part, du v. prëc. Ce qui creuse, houe.
Le akavkâ khanliardô, ta ghel les me praléste, do les7 (c)
prends cette houe, apportes-la à mon frère, donnes-la (à lui),
do, imp. du ddtra,comme lo, du lâva,xoy. lava. Lias o raklâ
o khanliardô, (c)\e garçon prit la houe. Kinghiôm yek khan-
liardô, (c) j'ai acheté une houe,
Khâva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, khalâ. Manger. Skr.
k h â d, to eat — Edere, vorare — Wg. k h â d y a, adj. Edible,
to be eaten, what is to be eaten, or may be eat en. H. Ul^f
k,hana, v. a. to eat, to embezzle, to hold, tocontain, toget,
m. food, dinner, eating. Zend. khâd, manger, khâthra, qdthra
nourriture — V. Sade. Broeckh. p. 354. voy. khaderdva.
— 30» -
Pukkhto, kh'wur'al, to eat — Bellew's Dict. 4867. Campuz,
jamar, a. corner. Ta yek mâsek khalids piliàs andrê ko serai,
(Tr.) (c) et (pendant) un mois, il mangea, il but dans le pa-
lais. Ovotid ka djas, kamakhâl tut, (c) là, par où tu iras, elle
te mangera. Me khal man, (c) qu'elle me mange. Yek mâsek,
dûi mâsek khalids pe lové, (c) (après) un mois, deux mois il
mangea (dépensa) ses monnaies. Ta penghids o dakdr te
tchivél len andré ki len, te khan len o djukél, (c) et le roi
dit (ordonna) de les jeter dans la rivière, et que les chiens
les mangent. Aliôm atid, beshghiôm, khaliôm manrô, tadi-
kdv i saita (GM. aatra, freccia — Som.) mamûi mande, (c) je
suis venu ici, je me suis assis, j'ai mangé du pain, et je vois
la flèche vis à vis de moi. De les te khal, donnes-lui à
manger. Tavés, rattvalô beshavdô te khasy (c) viens, man-
geons un pilav ensanglanté. O tchukél khalids amarô manrô
ta kamurdaràs les, (c) le chien a mangé notre pain, et nous
le tuerons. Khalidn adjdi ? as-tu mangé encore? Khal man
mo mas, ma chair me mange=démange. Khâna man me
yakd, mes yeux me démangent. Trad. du GM. Tp»Y*>, dé-
manger. Ovokd ka khalids, ce qu'il a mangé. Ma kha, ne
manges pas. Ma te na khal, qu'il ne mange pas. Ma te ne
khan, qu'ils ne mangent pas. Ghelé, ghediné pes, khânas,
piénas, ta pende, (c) ils allèrent, ils se rassemblèrent, ils man-
geaient, ils buvaient, et ils dirent. Khalé o raklé, ta ghelé
péske ko rashdi, (c) les garçons mangèrent et ils s'en allèrent
au maître (d'école). Beshté te khan manrô, penghids o purô
e tchavéske, dja, pen e khodjdske, (Tr. khodja) f avél, te khal
manrô, (c) ils s'assirent pour manger du pain, le vieillard
dit à l'enfant, vas, dis au khodja, qu'il vienne manger du
pain. «Annihiler, tuer.» Léskoro dat penghids, kamakhds
man mo raklô. Khav tut me ? penghids o raklô, (c) son père
dit : tu me tueras mon garçon, (suis-je capable) de te tuer ?
dit le garçon. E rakléske penghids i rakli, mi ddi avéla,
akanâ khalids amén, (c) la fille dit au garçon, ma mère
vient, à l'instant elle nous tuera. Ici l'Aoriste a la signif. du
Futur .=GM. Tcipa p&ç tyayc.
KhakhavAva, v. caus. 1. Cl. 2 Conj. part khakhavdô. For-
me irrégulière pour khavdva. Donner i manger, nourrir.
— 310 —
GM. TatÇtt, pascere, cibare, nodrire putti uccelli et simili —
Som. S<> khakhavéna tumaré balén ta isi djin abôr parvar-
dé ? (avec) quoi nourrissez-vous vos cochons, qu'ils sont
si gras? Khakhavâsa e balén, sheli, nous nourissons les
cochons, (avec) du son. Khakhavàva e tchavés, je nourris
l'enfant. Katar ko rdno, nâna khakhavghiôm lesy depuis le
matin, je ne l'ai pas nourri. Penghiâs o hher, djin abôr
bersh terés amén, ta khakhavés man kôkkala, ta o tehukél
khdlas pus, (c) l'âne dit, tant d'années, nous sommes à toi
(tu nous tiens), et tu me nourris (avec) des os, et le chien
mange de la paille.
Khàliovava, v. pass. khalô-uvâva, part. khdli(nî)lo. Etre
mangé, rongé. Me, dji V arakàv tut, khàliliom, jusqu'à ce
•que je t'ai trouvé, j'ai été rongé (inquiet). Shukô manrô na
khâliola, pain sec ne se mange pas. Nâna khàliol avakâ
rnanûsh, cet homme ne se mange pas, est insupportable.
GM. Sàv TptoytTat.
Khabé, ii. abstr. du v. khâva. Aliment, nourriture. Plus
pr. aux Nom.=Séd. khashôi. Tavdôm khabé, j'ai cuit l'ai.
Kandinô khabé, al. pourri. On rencontre souvent dans leurs
contes ce nom uni au pibé, boisson. GM. çayowoTia, mets et
boissons. H.Pers. *îte w»' ab-danu, food and drink. H. tmn-
panee, s. m. (comp. of Skr. u nn u, and p â nîy a) victuals
and drink. Ta kerdé biàv, akhénghia, khabé, pibé, (c) et ils
célébrèrent la noce, (et firent) des fêtes, de mets, de bois-
sons. Sarô o divés ko duyénia udjakerésa, ta ko khabé, ko
pibé, tous les jours tu séjournes dans les tavernes, en man-
geant (et) en buvant. Sarânta divés, ta sarânta rattiâ, kerdé
biâv, akhénghia, khabé, pibé, khashâ, beshavdé, (c) (pendant)
40 jours et 40 nuits, ils firent fêtes et réjouissances, ils
eurent des mets,desboissons,desaliments,despilavs.Pcrgrfcî4«
po khabé po pibé andré ko berô, (c) il mit (remplit) sa nour-
riture et sa boisson dans le navire.
Khabezànis, Affamé, formé de khabé, pr. aux Séd. et à
leurs chanteurs.=bofra/d, voy. romazânis. Khabezànis isômy
khabé nâna khaliôm, je suis aff., je n'ai pas mangé; des for-
mes pareilles n'existent pas dans la langue des Nom.
Khalé-shkréskoro, adj. comp. au sing. khalô, mangé,
— 311 —
rongé, sherô, tête. Qui a la tête crasseuse, dénudée de che-
veux, par des maladies du cuir chevelu. GM. *a<rt&apyK, un
tignoso— Som. Khalé-shereskeréya, voc To sherô kharo, ta
tête rongée ; l changé en r, prononcé par un Zapâri.
Khalé-rutuniàkoro, rutuni, nez. Séd. qui a le nez rongé.
KhcUé-rutuniakeréya, voc.
Khaderàva, v. caus. 1 Cl. 3 Gonj. part, khaderdô. voy.
khâvOy inconnu aux Séd. et à la pi. des Nom. du nord de la
Roumélie* Quelques tribus Nom. s'en servent toujours. Sa
forme est très pure. Skr. k h â d, to eat. Le d final de la rac.
Skr. est muet dans l'Hni, et le Tch. usuel H. k.hana, manger.
Tch. khàva. Le v. prim. serait khadàva d'où le caus. khade-
râva.Khadér e tchavén, donnes à manger aux enfants. Kha-
dér e grastén, id, aux chevaux. Gomme khakhavâva, il 6'ap-
plique à la nourriture de l'homme et des animaux.
Khami, (As.) Je mange, voy. khâva.
Khalô, (As.) Oncle. H. Ar. Jl± kkcdoo, m. Maternai uncle,
busbaud of mother's sister. ïchale, f> mother's sisler. Kha-
lom, mon oncle.
Khanitri, (As.) Gale. Skr. k h a n i t r i, adj. Who, or what
digs or delves, a digger, a ditcher. khanltra, n. a spade
or hoe ; appellation naturelle donnée à une maladie, dans
laquelle la peau est comme creusée par les ongles du ma-
lade, comp. H. kjiaj, Skr. k h a r d j, the itch. K h a n t'h u,
the itch, scabies — Bopp, Glos. Skr. ne toe parait pas avoir
de la parenté avec ce terme.
Khastiri, khesti, (As) Rire, voy. asàva.
Kharik, (Asb) Os. H. jL* har\ a bone, har* jora, s. m.
name of a plant (Gissus quadrangularis), Skr. h a d h d h a,
n. a bone, H. Jwd'd'ee, f. a bone, the hard part in the centre
of a carrot, or other similar roots=le kôkkalon des Tch.
Roum. Pers. ^fj^ kharek, (suff. sjf) nom. dim. vocis jLi
khar, genus dactyli sicci — Vul.
Khati, (As.) adj. Aigre. Skr. kat'u, adj. pungent, fierce,
impetuous, hot, H. Ly kjhutta, adj. Acid, sour. Khut'a,ee,
f. acidity, sourness, an acid. As. Res. Vol. 7. p. 474. katta,
acidum, acid — Honig. Vol. 2. p. 373.
Khatne, (As.) adj. Court, petit. H. katna, v. a. To eut, to
— 312 —
clip'etc. voy. khurdô. Tch. Roum. Hindi, chhôt'a, smalt,
short, petty. Pott, Vol. 2. p. 263.
Khel, (As.) Peau de chèvre, goat's skin. Skr. k h a 1 1 a,
a kind of cloth, or clothes, leather garments. Leather, a
leather water bag. H. kjial k,hala, L skin, hide, k,hulr'a, m.
skin-hide, kjiulr'ee, f. skin, hide, membrane, the prépuce.
khuliyana, v. a. To skin, to flea.
KiiELf, f. Figue. ?Skr. s h u 1 i n a, the Indian fig-tree.
s h e 1 u, m. a small tree (Cordia myxa). Khaldvdiletar, (êx*-
>«3«v, iioLkAaQr,*xv) amaré o drakà ta e khelid, nos raisins et
nos figues ont été détruites. Bocalô isds ta khalids kalé fc/ie-
lid, (c) il avait faim et il mangea des figues noires. Otiâ ka
Une o khelid, (c) là, où elles prenaient (achetaient) des figues.
Khelîn, f. Figuier. Akavd ka pirélas, arakliâs yek kali
khelin, (c) celui que se promenait, trouva un figuier noir.
A rakliàs yek parut khelin, khalids, manûsh ulinôtar, (c) il
trouva un f. blanc, il mangea (des fig.) (et) il devint homme.
Kheliéngoro, adj. du gén. kheli, au pi. Vendeur de fi-
gues. GM. fruxatç. Akavd lakere kerèstar khuyàzelas, khelién-
goro klieliéngoro. (c) celui criait (en passant) de sa maison,
le vendeur de fig. (passe).
Khendj, khentgh dâva, v. comp. 2 Cl. 2 Conj. part, khendj
dinô, Boucher, obturare. H. k,huenchna, k.heenchna or k,hen-
chna, v. a. To pull, to draw, to tighten. Khendj de palâl,
bouches-le par derrière. Khendj diniôm les, je l'ai bouché.
Khendj diniôm i khef, j'ai b. le trou ; v. rare, inconnu à la
plupart des Tch. qui ordin. se servent de panddva, q. v.
Kher, kfer, fer, n. Ane. kheer, (As.). Skr. k h a r a, hot,
sharp,pungent, an ass. — Calidus, fervidus, m. Asinus, Bopp,
Glos. Skr. — Zend, khara, m. asinus — V. Sade Broeckh. p.
354. H.^ kjhur, m. an ass. Pers.^ khar, m. an ass. khar,
asinus et met. homo stolidus, stupidus — Vul. Pukkhto.
khar, an ass — Bellew's Dict. 1867. Campuz. grel, m. burro,
asno. grehi, f. Uglisghids pe kherés, djdlas ko drom, bocalô
trushalô, (c) il monta son âne, il allait en chemin, ayant
faim et soif, GM. toivocg^vo;, &uJ/a<rn*voç. Khalids kalé khelid,
ta ulinôtar kher, (c) il mangea des figues noires, et il de-
vint àne. Yek kali kheli khaliôm, ta uliniôm kher, (c) une
— 313 —
figue noire fai mangé, et je suis devenu âne. Otiè, myek
tchutél) ta yek kher, panié, (c) là, est un chien et un âne,
liés, Tchalavyhiàs e kher es Ici damia, <ch.) il a envoyé l'âne
dans l'enclos. O kher but ph6rilotary l'àne à beaucoup vieilli.
Nouai manré, khereskeréya tchowéya, (c) il n'y a pas de pain,
à fils d'(un)àne, lit ô fils, ô âne.
Kherorô, dim. de kher. Petit àne, GM. y«tJoupi>tt. Pantch
kheroré, cinq petits â. Dm feroré, 2 p. à., kh change en f.
M-agharMe pandj ferwré, (ch. Nom.) 5 petits ânes dans la
caverne. Kdrm isi to kherorô ? où est ton petit àne ?
Kheranô, adj, de kher, App, à l'âne. Asininus. Kheranâ
shero terésa, tu as la tète d'un âne. GM. Y*tôovpta»v «? «*«»
Kherani godi sikavghidn, tu as montre la pensée d'un âne.
Kkerané-masengheréya, (voc.) ô toi qui as les chairs d'un
âne=in sensible aux coups. Les paroles suivantes ont été
adressées à quelques femmes Chrétiennes,qui tourmentaient
une vieille Tchinghianée. Te tovén tes, tnmarè kheviênde,
ta tnmari mindjénde, kheranô kar te djal twmaré vaHétc,
ta te nikliûl tumaré môstar...* Kheranô kar> pénis d'un âne,
KhbrnI, fem. de kheranô, kher(a)ni. Anesse* Oté ka khalé
O khetid, taré khernid ulinétar, (c) là, où elles mangèrent
les figues, toutes devinrent des ânesses. Ghelé, dikén, saré o
rakliâ khernid isi, (c) ils allèrent, ils voient (que) toutes les
filles étaient (métamorphosées en) ânesses. O raklô gheb*
ghids e khernid, (c) le garçon amena l'ânesse*
Kheréskoro, adj. du gên. kher au sing. App. à l'âne,
Anier. Dikéna o yavêr kherênghere, (plur.) trin shtur bar lada-
véna, o**, ladavélas dji desh bar, (c) les autres âniers voient,
(que tandis) qu'ils chargent trois ou quatre pierres, lut, il
chargeait jusqu'à dix pierres. Ta ol pende e kherénghere>
*ôstar ladavésa but bar ? et ils, les âniers, dirent, pourquoi
charges-tu tant de pierres? Araklids po barô prâl, ta isâs
kheringoro, ta hammdli (Tr. hammal), (c) il trouva sm frère
aîné, et il était ànier, et porte-faix.
Kherniâkoro, adj du gén. khernt au sing. App. à l'ànesse,
qui conduit des ânesses. Kherniâkoro manùsh, homme pro-
menant des ânesses dans les grandes villes, et vendant leur
lait aux poitrinaires. E kherniâkoro tut, le lait d'ànesse.
34
— 314 —
Khelêl, (Nom.) kher répété; r changé en l. Odovâ in
djanél kdrin isi o khelelé, celui-là ne sait pas, où sont les
ânes. Ne khelelén muklâs ne davarièn, il ne laissa ni ânes,
ni chevaux. Djav te dikâv e khelelén, je vais voir les ânes.
Khërbuzô, m. Pastèque, H. Pers.^j^» turbooz, m. À water
melon (cucurbita citrullus). Pers. kherbuzu, a musk melon,
cucumis melo — Vul. Latché ulinétar e kherbuzé, les pastè-
ques ont bien mûri. voy. karpûz. Pukkhto. tarbâza, water-
melon. Belle w'« Dict. 1867. Lolô isâs léskoro khërbuzô, (c)
sa pastèque était rouge. E khurdéskoro khërbuzô, sôstar wft-
nôtar lolô ? (c) la pastèque du jeune (frère), pourquoi est-
elle devenue rouge ?
KheshelAri, korô khumér (Tr.^r*^ kharnir, vulg. khar
tnowr, pâte — Bchi), ka bariola andré ko vush, farine noire
(lit. aveugle) qui grandit dans le lin: déf. d'un Tch. Nom.
venant de la Bulgarie. Prob. du Bulg. hrastarâk?, copse. M.
Dict. Hel. ÇiÇcvtov, fra, £e£«, SXupa, ivraie.
Khev, khef, f. Trou. H. ^J^ k,hat, n. (Skr. kh â t a) a
pit, a subterraneous granary. k,hoh, m. A cavern, abyss, a
pit. chhed9 m. a hole, an orifice — Yates Introd. p. 205. Oté
ka khandélas, dikélas yek khurdi khev, (c) là où il creusait, il
voyait un petit trou. Lias les o sapp, ghelghids les ki khef,
(c) le serpent le prit, et l'amena dans le trou. Kiriéngoro
khev. le trou des fourmis. Katar ki khef, dikélas les, (c) elle
le regardait (voyait), par le trou (à travers). Te tcharén me
vulidkeri khev, que vous léchiez le trou de mon derrière.
Ov mursh isi, o lubniâ me ghéden pe mindjâ, ta pe khevid,
lui est un maie, que les prostituées aient soin (ramassent)
de leurs p-a et de leurs trous. Avrikatâr ki khev, en dehors
du trou.
KheviarAva, v. caus. 1 Cl. 5. Conj. (khev) part, kheviardô.
Faire trouer, percer. Dik te na kheviarés i sevli, prends-
garde,que tu ne perces pas le panier (faire des trous). Kheviar-
ghtâs pe dimiâ, ils ont troué leurs pantalons. Kheviardé
léskoro dumôfe tchuriâsa, ils ont troué (percé) son dos,avec
le couteau.
Kheviardô, adj. part, du v. kheviarâva. Troué. Kheviar-
di isi i sevli, le panier est troué. On appelle aussi kheviar-
— 315 —
do, un petit instrument de fer, troué au milieu, dans lequel
ils mettent le fer rougi, pour en former des clous=matrice.
KheviardI , fem. du préc. L'ouverture au centre de la roue,
dans laquelle passe l'essieu ; terme propre aux Nom. de la
Bulgarie.
Kheviàrqhiovava, v. pass. kheviardô-uvâva, part, khe-
triârghi(ni)lo. Etre troué, percé. Kheviârghilitar i pirori, (c)
le petit pot s'est troué. Kheviârghilitar pi ditni, son panta-
lon s'est troué.
Khiâva, khliâva, rhinàva, khendàva, v. prïm. i CL 1
Conj. part, khlendô, khendô. Cacare. On entend ces quatre
formes bien distinctement prononcées, par les Séd. et les
Nom. Le part, est presque toujours khendô, comme on peut
se convaincre par les citations suivantes, et par les dériva-
tifs de ce verbe, khendi, khendiardi. La rac. Skr. k i d' et
kî d'r a, n. excrément, excrétion, dirt, pourraient avoir donné
naissance à ce verbe, dont l'étymologie n'est pas claire.
Skr. h ad, to evacuate as faeces, — Aivum dejicere, cacare —
Wg. Khulanéya (voc.) te djanés, akaikid ratt, kamkhlidn te
djorénde, (c. Nom.) ô seigneur, saches, que cette nuit je ch.
dans ta barbe. Khliâva ta djivàva, caco et vivo, expression
de ceux qui manquent de travail. Khenghids pe dimiénde o
tchavô, l'enfant a ch. dans ses pantalons. Khenghids pes o
vul, il a ch. son cul. Khenghiôm les, cacavi eum. Khenghiôm
opté mande, j'ai déchargé sur moi-même. Khendéya, (voc.)
cacate. Kamkhlidv tut, je te ch. Sarinén khenghiôm, je les
ai chié tous. Te khliâva léskeri dadéskeri yakâte, je chierai
dans l'œil de son père; imprécation. Khenghids pes o tchavô,
l'enfant a déchargé sur lui-même. Kamkhinâv man, (sign.
moy.) je chierai sur moi-même. Te khlidv tumaré dadén-
ghere yakénde, ta lénghere lovénde, je chierai sur (dans) les
yeux de vos pères et sur leurs richesses (monnaies). Ka
diklé o musse e tchitchâ, khendé pes, pe darâtar, (c) dès que
les rats virent la chatte, ils déchargèrent sur eux-mêmes, à
cause de leur frayeur. Kakhendâ man, je chierai. (Zap.y
Khendô, part du v. khliâva, cacatus, excrément. Te khan
làkeri khendjd {khendé), (c) qu'ils mangent ses (d'elle) ex-
créments.
— 316 —
Khendi, fem. du préc. Lien d'aisance. Àmart khendi
pt'rghilitar dji opré ko inui, notre I.d'ais.est rempli jusqu'à
l'orifice, Khliàla andré ki khendi, il décharge dans le lieu
d'ais. Avakhiâ ratt, gheli&m dezh far ki khendi, cette nuit,
je suis allé dix fois au lieu d'ais. But kândela i khendi, le
L d'aise pue beaucoup.
Khendarâva, Nom. khekghiarâva, Séd. t. caus. 1C3.4
Conj. Faire chier (khendô, part, de kkliâva), usité principa-
lement par les Nom. Chez les Séd. khlidva, est ». et act. Je
Fai entendu une fois prononce' khendjttrdva, prob. du part.
khendjô, ainsi pren. pour khendô. Mardôw, mardôm (a
khendardôm les, jraî frappé (rép.), et je Fai chié. Khendàr
le», chies-le=méprises-le. J rubni (lubm) i khendjardi, (c)
meretrix cacata. Khenyhiarên la, o yrnrré piriané, (c) les
autres fornïcateura» la ch.=la méprisent.
Khendiardô, adj. part, du v. khendarâva. Pot de cham-
bre. Chez quelques Tch., garde-robe, le khendi des autres.
Khurdô khendiardô, petit p. de ch.
Khino, kinôt adj. Fatigué. Skr. k h f n n a, adj. dïstrest
sutlering pain or uneasinessy wearied, exbausted ; rac.
k h i d, to be distrest, to suiïer pain, or misery. Isôm but
khmô, je suis fort fatigué. Amên khiné nâna isùm, nous ne
sommes pas f. Khinô isôm akanâ, ta nàstik avàva, je suis £,
maintenant, et je ne peux pas venir. Akaikià ratt khinô
immas, cette nuit j'ai été L I dâi léskeri gkelitar f mnél
vordôn, o raklô kinô rm*,pelôtar, lias le» i Hndr, (c) sa mère
alla chercher un chariot, le garçon était t'.r il se coucha, le
sommeil le prit.
KhIniovava, t. pass. klrinô-umiva, part, khtnfyiijlo. Etre
fatigué. Khimlian te drwnézte? fus-tu f. dans ton chemin?
Kamakhinios (kamakhtnio(ve)s(a), tu te fatigueras. Ma pir
but, te na khinios, ne marches pas beaucoup, pour que tu
ne te fatigues pas. Ifut khinïlitar, elle a été très f. Khinili-
tar f usharél, elle est f. de cribler. Nâpalal but ktunititar
ta nashtitar, ensuite elle s'est fatiguée beaucoup, et elle
partit. Ukhkinô, alôtar, ta kinilo, (c) il se leva, Tint, et fut f.
Yek dive* khinïlitar but, ta tchadlids, (c) un jour elle se
fatigua beaucoup, et elle vomit. Kurkuro bas o manishf
— 317 —
khinilotar, (c) l'homme était seul, il se fatigua. Le akavkd
tovèl, te tchinés o ruky te na kinios, (c) prends cette hache»
à couper l'arbre, pour ne pas te fatiguer. (kinio{ve)${a),
kinios.
Kinoibé, n. abstr. de kiniovava. Fatigue.
Khinar, (As.) Grenade. H. Pers. j^ unar, s. m. a pome-
granate (Punica granatum) Tr. enar, autrement nar, Gre*
nade, fruit — Bchi. Guinar, granatum punica, Granatapfel—
Honig. Vol. 2. p. 392.
KHiNDYEMi, HiNDYEMi, m. Endroit très éloigné, l'extrémité
du monde Ar. ^1^* (hindevanî) Indicus — Freyt.Tr. jf*^
hindikii, adj. ar. pers. Indien établi ou commerçant dans
l'Asie en deçà de FIndus— Bchi. H. P. Ar. ^» hind, India,
an Indian. Ce terme qui me parait une corruption du Tr.
hindikii, (k changé en m) est l'équivalent du GM. ri *£p«<r*
*** Yfc* On rencontre le terme dans les vieux contes. Q
pral Une la, nashavdé la, gheldé la dji ko hindyemi, (c) les
frères la prirent, la firent partir, (et) l'amenèrent jusqu'à
l'extrémité du monde. Penélas andré ko lil, t'avés t' araké$
man, ko khindyemi, (c) il disait dans la lettre, que tu vien-
nes me trouver, à 1 ext. du monde. Ti dukani kârin m? to
khindyemi, (c) ta maltresse où est-elle ? à l'extr. du monde*
Khokhavâva, v. caus. 1 Cl. 2 Conj. part, khokhavdô, le*v,
prim. khokhdva, est inusité. Tourner en ridicule, tromper.
Skr. k u h, to surprise, to astonish, to cheat, to impose
upon — mirationem facere, decipere — Wg. kuhana, f.
hypocrisy, assumed and false sanctity. k u h a k a, a cheat,
a rogue, a juggler. Campuz, jonjabar, a. Enganar. — Hohav%
luge, betruge. — Prâs. 2. hohavésa. Bôhtl.Tom. 2. p. 27. Kho-
kfiavdô manvsh, homme trompeur. Kamakhokhavâv tut, je
te tromperai. Khokhavghiâs man o gadjô, l'étranger m'a
trompé. Khokhavdô man, ka kinghiâs les, celui qui l'acheta,
m'a trompé. Man khokhavéna, vous me trompez. Dik te na
khokhavén tut, prends garde (vois) qu'ils ne te trompent pas.
Khokhavghidn man, tu m'as trompé. O raklô kkokhavghids
pe penid, nikavghiàs la andré ko vesh, (c) le garçon trompa
sa sœur, il la fit sortir (de la maison) dans la forêt. « Ga-
gner quelqu'un au jeu. * Te khokhavés man mo raklô, U
— 318 —
murdarés man, (c) si tu me gagnes mon garçon, tues-moi
=que tu me tues. Beshté te kelén, khokhavghiâs o raklô pe
dadés, (c) ils se sont assis pour jouer, le garçon gagna son
père. Comp. H. harnâ, v. n. to be overcome, to lose (in
play).
Khokhâvghiovava, v. pass. khokhavdô-uvâva, part, kho-
khdvghi[nî)lo. Etre tourné en ridicule. Etre trompé. I raidi
khokhdvghilitar, ta niglistitar avri, ghelitar e phuridsa ki
bàgnia, (c) la fille fut trompée, et sortit en dehors, et alla
avec la vieille au bain. Kinghiôm yek grastés, ta khokhâv-
ghiliom, j'ai acheté un cheval, et j'ai été trompé.
Khokhavnô, khokhamnô, khokhannô, adj. Menteur. Skr.
k u h an a, adj. Envions, hypocritical. Isi ta khokhavnô ta
tchor, il est, et menteur, et voleur. Manûsh gôrke ta kho-
khamné, hommes méchants et menteurs. Lové khokhavné,
monnaies fausses. GM. vo|*t<T|xaTa <J/cimxa. Tr. kalb9 faux. Saré
o manûsh isi khokhavné, tous les hommes sont menteurs.
Tuya, so khokhavnô manûsh isdn ? (c) et toi, quel homme
menteur (que) tu es. Penghiôm léske ; khokhavnô manûsh
isdn, (c) je lui ai dit; tu es un homme menteur.
Khokhâvnîovava, v. pass. khokhavnô-uvdva. part, kho-
khdvrii{ni)lo. Etre trompé, v. rare, ils préfèrent khokhâv-
ghiovava. Khokhdvniliom, j'ai été trompé. Penghids i rakli,
mo dat te putchéla, te na khokhdvnioves, (c) la fille, dit, s i
mon père te demande (de moi), ne le trompes pas=que tu
ne deviennes pas menteur. GM. yAi yiuaoa tytforn.
Khokhamnibé, khokhaimbé, n. abstr. de l'adj. khokhavnô y
Mensonge, tromperie. Khokhaimbé penéla, il dit (un) m. Ta
khokhaimbés (adv.) rovélas, tapenélas, (c. Nom.) et il pleu-
rait faussement (il faisait semblant) et il disait. Dakâra mo,
tûke khokhamnibé ndri uvèla, (c) mon roi, à toi mensonge
ne sied pas (ph ylvoiro). Souvent on entend khokhaimbés,
adv.: ils ont imité les Grecs, qui disent, <J/£<5|/.aT«, mensonges,
faussement, ^ti^xot to cke, il a menti, vi^ara, pâtura, men-
titamente, falsamente — Som.
KhoInk, m. Entonnoir, l'ouverture du soufflet, par la-
quelle passe l'air sur les charbons ; voy. pûrgheris. Panglô-
tar o khoink e pishotiéskoro, le kh. du soufflet est brisé. Je
— 319 —
crois qu'on pourrait rapporter ce terme à la rac. Skr. khan,
creuser, d'où khaning, puits. Hel. x^voç, tfoivot, x*>vfov, en-
tonnoir, de x«îw, s'entrouvrir, voy. khaning.
Kholîn, f. Hel. goXi, Bile, rage, prononcé constamment
avec Vn final, voy. kholiterdva. Penghids i phuri e kholinâsa,
(c) dit la vieille avec rage. Ta katdr pe kholinàtar, umblav-
ghiâs pes, (c) et à cause de sa rage, elle se pendit. Nâstik
fastardv mon me kholindtar, je ne peux pas me tenir (à
cause) de ma rage. Dikliâs kholinâsa ka unilôtar, il vit avec
rage ce qui était arrivé (advenu). I Elif (n. pr.) lias la i kho-
lin, (c) la rage prit Elif=elle s'emporta. ÀTptfava &'fasiT« gé-
Xoç Xâ6tv, Iliad. A', 387. Ta o Mahmûtis lias les i kkolin, (c)
et la rage prit Mahmoud.
Kholiterâva, v. comp. 2 Ci. 3 Conj. part, kholiterdô.
Xoki-terdva, Avoir de la bile, se fâcher, se courroucer, n
final de kholin rejeté. GM. xoXofxavû, xo>o|t«v(Ça>. Hel. xoXo&Tai,
ittxpatvrrci, SupoOTai, Hesych. GM. xoXo(£«v&, scorrucciarsi,
stomacarsi — Som. Penghids o raklô, terdva kholin lake but,
(c) le garçon dit, je suis fortement fâché contre elle. O da-
kdr penghids pe pralêske>so but kholin ter es avaklé kherniâte?
(c) le roi dit à son frère, pouquoi es-tu si fortement fâché
contre cette ânesse?
Khôl asài lot ar, v. pass. de kholin9 usité sous cette forme,
Kholasâilotar o djut, ukhkinô ghelô péske, (c) le juif s'enra-
gea, se levaî(et) s'en alla. On dit aussi kholidzava. GM. go-
XutÇct, Hel. xoXao».
Kholinâkoro, kholiniàkoro, adj. du gén. kholin, au sing.
Enragé, fâché. Isôm kholinâkoro, f avéla man te dav tut, je
suis enragé, et il me vient (l'envie) de te frapper. Isôm but
kholiniàkoro, je suis très enr. Commun aux Séd. et aux Nom.
Kholistrâva, f. Lézard. Ko>iaaOpa (lézard) Toixoêdh^. Au-
jourd'hui le caOpoc, s'appelle 'aussi youaTipi-rÇa, <ja(jua|Ai9oç, Cor.
At. Vol. 1. p. 316. Campuz. bulistraba, julistraba, f. culebra,
reptil. .
Khomér, m. Pâte. Tr. j**± khamir, vulg. khamour, farine
pétrie, pour faire du pain, ou de la pâtisserie — Bchi. O
manrô, khomér isi9 le pain (n')est (que) pâte, (pâteux).
Ndn' astarghid(s) les o bov, ta unilôtar khomér, le four ne
— 320 —
l'a pas pris (cuit) et il est resté pâte» Uglistôtar o khomêr>
la pâte s'est levée.
Khomeréskoro, adj. du gén. khomêr, au sing. Pâteux.
Khumeréskoro djov, pâte formée de la farine d'orge.
Khor, adj. Profond. Skr. k h u r, to eut, to scratch— Scin-
dere, frangere, radere, fodere— Wg. H. \yf guhra, adj. deep,
prob. de cette rac. dérivent khary trou, kharnô, humble :
comp. fundus, findo, fodio, pro-fundus. Hel. ^api-Abç, x«po\j,
X*[xod, Lat. humus, humi, humilis. Diklé na isàs khor o pani,
(c) ils ont vu que l'eau n'était pas profonde. Pelô yek khor
khaningâte, il tomba daus un puits pr. O khaning isàs khor,
(c) le puits était pr. Nàna diklô o khor e paniéskoro, (c) il
n'a pas vu la profondeur de l'eau, ici l'adj. est pris pour un
subst. t& 6a(ft too 58«t o;. voy. p. 59.
Khorakhài, Turc. H. P. Jj looloo, a people in Persia,
calied also karajee. Campuz, corajai, adj. Moro, dlMaurita-
nia, corajano, Moron, villa di Andalusia. E Ahmetiâsa e
khorakhàsa, (c) avec Ahmet, avec le Turc=avec Ahmet le
Turc. Amén khorakhài, nous (sommes desj Turcs. Otiâ
ghelôtar, dikéla trin shtar baré khorakhài, ta piénas paniali,
(c) il y alla, il voit trois (ou) quatre seigneurs (grands) Turcs,
et ils buvaient du raki, voy. paniali. Khuyazghiàs e Khora-
khên (ace. au pi.) o raklô, ta penghids lénghe, (c) le garçon
appella les Turcs et leur dit. Dikliàs o phurô fr avéna Kho-
rakhài pe pudinéndja, (c) le vieillard vit que des Turcs ve-
naient avec leurs fusils. Yek khorakhài diklàs Za, pendâê,
sorovésa Mintàno? (n. pr.) merovâv but, o Mustapha tche-
ribashi mulô, (c. Nom.) un Turc la vit (et) dit, pourquoi
pleures-tu ô Mintàno ? moi je pleure beaucoup, (car) Musta-
pha le tcheribachi est mort.
Khorakhanô, adj. du préc. App. à des Turcs. Isàs yek
khorakhanô, pani ka délas, pJ (fghéste, (c) il y avait un Mu-
sulman qui donnait de l'eau pour son âme. GM. fc& ^ixov;
ici, khorakhanô est pour khorakhài. Yek khorakhanô rom,
Balamésa diniâs pes, (c) un Tch. Mus. se battait avec un
Grec. Khorakhanô gav, village Mus. Khorakhani tchip, lan-
gue Tr. Khorakhané rom,(plur.) Tch. Mus. Khorakhams
djanésa*? connals-tu la langue Tr.?
— 321 —
Khorakhni, (khorakh(a)n(y, Femme Turque, au pi. kho-
rakhnicu Uîinitar khorakhni i Korâka, (n, pr.) Koraka est
devenue Mus. Ghelôtar yek khorakhâste pashé. I khorakhni
pushlids léstar, to nav sar penéna ? Ov penghids, mo nav
penéna, kar, (c) il alla auprès d'un Turc, la femme Tr. lui
demanda» comment appeUe-4xm ton nom ? Il dit, on ap-
pelle mon nom, pud. virile.
KhorakhniqrI, Jeune femme Turque, dim. du préc*
Khorakhâskoro, adj. du gén. khorakhâi, au sing* App, à
un Turc, Musulman. I khorakhâskeri romni> la femme Tr*
Khorakhdskere romniâ, femmes Turques.
Khôros, m. Danse, GM. ppit, batto, danza— *Som. Bulg.
khorô9 Gr* danse, M. Dict. Khôros tchidena, ils mènent la
danse. Khôros keléna, ils jouent la danse, GM. itaiÇauv #>p6v,
ils dansent Ta lerénas yek gàida, ta kelénas khôros, (c.Nom.)
et ils avaient une cornemuse, et ils dansaient. Ta khôros
kddéy ta ghelé piske andré ki veshia, (c. Nom.) et ils dan-
saient et ils s'en allèrent dans la forêt ; terme très connu
de tous les Tch.
Khrâbishà, f. Petite caisse en fer, dans laquelle les Nom»
forgerons tiennent les instruments de leur profession» Slav»
hrâbr'ii, «v&pctoç, {*xvpi<> Oec. Vol. 3. p. 248. Bulg» hrabrost\
bravery, valor, M. Dict.
Khribnos. m. Marjolaine. Slav. hrèb\ Illyr. hrev, hreb>
«riX*X<K, stipes, truncus, comp. Hel. dyp*'?*** Oec. Vol. 3. p.
253. Bul. hriep\ horse-radish, M. Dict.
Khristuné, m. Noël. GM. XpitrTotiy*w«, y*vv*> naissance.
Les Byzantins disaient xpurroo yfrvav, et les Grecs d'aujour-
d'hui, t« xpi<jxoiY«vva au pi., Cor. At. Vol. 2. p. 90.
Khukhûnr, m. Champignon. Kamadjâs te ghédas khu-
khûnr, nous allons cueillir (ramasser) des ch. Sar biknésa
o khukhûnr *> combien vends-tu les ch. ? Kdrin arakésa o
khukhûnr ? où trouves-tu les ch.? Gheliôm andré ko magha-
râs, ta ghediniôm khukhûnr, je suis allé dans la caverne, et
j'ai ramassé des ch.
Khukhunréngoro, adj. du gén. khukhûnr ; au pi. Qui vend
des champignons. Khukhunréngheri, f. Les Tch. apportent
au marché de Constantinople, une gr. quantité de champ.
35
— 322 —
Kmm, voy. kfur>
Khulâi, m. Seigneur, homme distingué, GM. ipxtdv, Àr.
JJLi khalily pi. jbU khullan, amicus intimus, sincerusque.
Mulieris amatus*— Freyt. Khulâi, Hauswirth, khulani, Haus-
wirthin, Boehtl. Mék As. Vol. 2. Liv. 1. p. 27. Campuz. jular ,
mesonero, julam, f. Latchô khulâi, bon seigneur. Khulâi
manûsh isi, c'est un homme distingué. Tr. tchelebi addm.
E herèskoro khulâi tavyhiàs man pe keréste, te beshdv kirai-
la, le maître de la maison, m'a mis dans sa maison, pour y
habiter en payant le louage (Tr. kirâ île, avec loyer). E re»
zdkoro o khulâi, le propriétaire de la vigne. Yek nâna terid-
zelcty (GM. TtpiaÇw, comparare— Som.) me khulâste,(ch. Nom.)
un (aucun) ne ressemble à mon seigneur. Sopenés khulâiaî
que dis-tu ô seigneur ? Ta i Fatmâ (n. pr.) pendâs, khuMîa
mo, me dinôm les donén davarién, (c. Nom.) et Fatma dit,
ô mon seign. moi, je lui ai donné deux chevaux.
Khulanô, adj, de khulâi. Akanâ, nâna teréla asavké khu-
lané manûsh, maintenant, il n'y a pas de pareils seigneurs;
adj. pour le subst. Ta muklâs lâkere khulanés, (c. Nom.) et
il laissa (libéra) son (d'elle) seigneur. Shundô khulanô, (c.
Nom.) magnat rénommé. O khularô (l changé en r) but kâ-
nilo isi, but dinilo isi, (ch. Nom.) le seigneur est très désa-
gréable (puant), et très fou.
KhulanI, f. de khulanô. Femme distinguée. Khulani ro-
mni, f. élevée, dame. E khulaniâkere tchavé, les enfante de
la dame. Pendâs léske ta i khulani, nâna mukél tut9 khu-
lâya mo, (c. Nom>) et la dame lui dit, il ne te laisse pas, ô
mon seigneurœil ne te met pas en liberté. Léskeri i khulani
ghelitar léskere praléste,ta rovèlas, (c. Nom.) sa dame (éponse)
alla chez son frère, et pleura. On entend quelquefois dans
les tentes des Nom. et principalement des Zapâris, ce mot
appliqué à des femmes qui soignent bien leurs enfante. But
khulani, très bonne ménagère. Plus. Séd. ignorent ce terme,
et se servent de termes Turcs et Grecs.
Khûva, gûpa, f. Fosse. Ascoli, Zig. p. 6. cite k û p a, a well,
a hole, a hollow, a flask, a bottle. La prononciation des
Nom. khûva, vient à l'appui de son opinion. On peut citer
aussi le Slav. guba, x*fto;, «n^ffoç, xfàwoç. Oec. Vol. 2- p. 89.
— 323 —
H. klvoh, m. a cavern, a pit — Yates Introd. p. 235. H. weK
k,hop9 f. a cave, a corner, a rent, a fissure. (Beng.). Pdôtar
andré yek baré khuvâte, (c) il est tombé dans une grande
fosse. Le terme est peu connu, et très rare, on se sert ordin.
de khev, trou.
Khurdô, adj. Petit, jeune. Skr. ksudra, adj.smail, little,
k r i t, to eut, to divide — Findere, dissecare. — Wg. Hel, xtip»
nûçait. Lat. curtus,cui-ter — Bopp, Glos. Skr. H. j^ k,hoodr
acjj. sroaiL Pers. *jj* (kkurd) par vus, paucus, exiguus —
Vul. Mince, fin — Bchi. **^ (Wmrcte) parvus. ^ *j*> (khurd
kham) adj. perparvus, comminutus— Vul. Hel. xo^i;, lu»
daeus curtus. Hor. Court, corto, kurz, me paraissent de la
même origine. Khurdi tchuri, p. couteau. Kamarakés yek
khurdô drom, (c) tu trouveras un petit chemin. Sostâr i&i
khurdô, parcequ'il était p. (jeune). Ta ôi penghids, khurdi
isômas, ta Une man o tchor, (c) et elle dit, j'étais jeune, et
les (lorsque les) voleurs me prirent. Dikliàs les ka isds khur-
dô, shukar, (c) il vit, qu'il était jeune, (et) joli. Terénas yek
proies khurdés, ta isds denilô, (c) ils avaient un jeune frère,
et il était fou— étourdi. Khurdé baré, rovénas, (c) petits et
grands, (jeunes et vieillards) pleuraient. Te tehoradv (tcho*
ravdv) tumaré pralénghere khurdé khurdé kokkalénde, je
pisserai sur les très petits os de vos frères:=que vos frères
meurent jeunos — Impréc. Nom. Pushliâs Ungoro dot, kdrih
ist tumarô khurdô pral ? ta pende, ka m nashavdô, (c) leur
père demanda, où est votre p. frère? et ils dirent, qu'il
est perdu.
Khurdés, adv. du préc. A vêla i tchaiori, khurdés khurdés
opré katundte, (ch. Nom.) vient la fillette, petit à petit (peu
à peu) sur (vers) la tente.
Khurdedér, comp. de khurdô. Tr. Pers. j>*j* khourdter,
adj. plu* fin, plus mince — Bchi. / khurdedér lâkeri peny (c)
sa sœur la plus jeune. Tchivdé o kuràs (Tr. goutta atmàk,
tirer au sort,) pdôtar ko khwrdedér pral, (c) ils tirèrent au
sort et (le sort) tomba au frère mineur.
Ktf urdorô, dim. de khurdô. Mi khurdori, mi borori, kelé*
la rnânghe, mi shukâr, (ch. Nom.) ma petite, ma petite bel*
le-fille, elle danse pour (plaire à) moi, ma belle.
— 324 —
Kiiurdipé, m. n. abstr. de khurdê. Jeunesse. Me Jfcftw-
dipnâste dikliom tes, ta yek ukanâ7 (c) dans ma jeunesse, je
le vis, et également maintenant.
Khurdî makî, f. Petite mouche qu'on voit autour des a-
nimaux, pendant la belle saison.
Khurûk, (As.) Petite vérole. Prob. de Jb^ khmtrvuq, s*
ar., pi. de kharq, trous (d'un habit déchiré) — Bchï. ij/*
(kharaka) laceravit (vestem) — Freyt. Cette étymologie est
préférable kjj^ khoorn, theleprosy. Comp. khanitri, gale,
lit. maladie qui creuse, khttrûk est la maladie qui fait des
trous, dans la peau. Ces termes n'ont aucune affinité avec
ceux employés par les Tch. Rouin.
Khuyàzava, v. Cirec. part, khuyazdô ; le tchârdava des
Zapâris. GM. youytiÇcd, bafouer. Hel. ooi, ouak ; quelquefois
aussi parmi les Grecs, il a la signification d'appeler, crier à
quelqu'un. Très commun parmi tous les Séd. Khuyazghids
bishén manushén, il appela vingt hommes. Ghelé khuyazdé
les. te asdn lésa, (c) ils allèrent Rappelèrent, pour rire de lui
(avec lui)=le tourner en dérision. GM. yo*, oèyoi, Sysà, Hel.
•pu, yoa$, £ Y^0tt> ** Y^*> helas. It. guai, yo^a», se lamenter.
Hel. foâofiat. Cor. At. Vol. 1. p. 302L ya£o[**i, boccare, gridare
— Som.
Khuyâz kerAva, v. comp. 2 Cl. i Conj. voy. khuyàzava»
Khuyazkerén len mànghe, (c) appelez-les à moi, (devant moi).
Khuyazkerghià{$) les o dakâr, ta penghîà» léske, (c) le roi le
lit appeler, et lui dit. Khuyazken*ghiùs i khanûma (Tr. kha-
num) ta lâkere gadjés (c) il fit appeler la dame, et son mark
changé en r. khalô, kharô, mangé, rongé, lubm, rubnf,
prostituée, 1*7, lir, papier.
Ladavàva, v. caus. 1 Cl. 2 Conj. part, ladavdà* Charger,
le v. prim. laddva est inusité. H. !j^ ladna, v. a. to load,
to lade, ludana, v. a. to load, ladTi. load,bowel, ladpyhandf
loading and packîng, ladoo, adj. fit to carry a load, ladeeyL
a small load, ludau\ m. a load. hadtwyhiàm e gva$tê&, j'ai
-*325 —
chargé le cheval. Ma laddv, ne charges pas. Râno me la,-
davél e grastés, qu'il charge le cheval de bonne heure. La-
davéna o berô, ils chargent le navire. Ladavdô isi o berô, le
navire est chargé, O berô isi ladavdô angâr, le navire est
chargé du charbon. Ladâv e djarniâ, charges les mulets.
Ta penénas, isi avatiaring yek kheréngoro, amén ladavâsa
trin ishtâr bar, ov, ladavéla dji desh bar, (c) et ils disaient
il y a par ici un ftnier, nous chargeons trois (ou) quatre
pierres, lui charge jusqu'à dix pierres. Penghiâs Uske o
dakdr, sostar tu ladavésa la e khemiâ, but bar ? (c) le roi lui
dit, pourquoi charges-tu l'ànesse, de beaucoup de pierres ?
Te djas ladavdô, djin oprê ho bàtri, (Tr. jjL? bdir) (ch.) que
tu ailles chargé, jusqu'au sommet de la colline. Kârin po-
ladavghidn*? où as-tu déchargé? poesX le GM; iwrf-wi, qui
joint au verbe, a la signit. du Fr. décharger.
Ladàvghiovava, v. pass. ladavdô-uvâva, part, ladâvghi-
(ni)lo. Etre chargé. Laddvghilotar o grast, le cheval a été
chargé.
Ladimtcha, f. Caisse, boite. — Val. lada, cista, arca — Voc.
Daco-Rom. Alexi, p. 231. Ledenitze (tuyau de glace) pisto-
lets artistement plaqués en argent. A. Boue, La Turquie
d'Europe. Vol. 2. p. 220. Bari ladimtcha, grande caisse.
La do, (As.) Laver. Imp. 2p. au sing. voy. tovâva.
Ladj, latch, (pi. pr. aux Séd.) f. Honte. Skr. 1 a d j d j a,
shame, modesty, bashfulness, H. J^ laj, f. bashfulriess,mo-
desty, shame. GM.cvTpoirii,Tr. w^^at/b, défaut, honte — Bchi
Campuz, lâcha, f. verguenza. Néna terélas ladj, il n'avait pas
de honte. Ndna teréna o tem ladj, le monde n'a pas (n'ont
pas) de honte. Lâkoro dat pe ladjdtar kammerél, kamperél
andé (pour andrê) ki devryàl, (c. Nom.) son (d'elle) père
mourra de sa honte, il tombera dans la mer.
Ladjâva, v. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, ladjanô. Rougir.GM.
ivTpiwo|i*t. Hel. «i«x6vo|Mu. Skr. ladj.ladjdj, tobe ashamed,
to be modest or bashful. — Pudere, erubescere — Wg. H.
ULxJ lujana, v. n. To be ashamed, or abashed, to blush.
lujjit, adj. abashed, lujwana, v. a. to shame, to cause to
blush. Nâna ladjàsat n'as-tu pas honte? GM. &èv ivrpé*wat?
Kerés man te lad java, tu me fait rougir, tu me confonds.
— 326 —
Ladjdva te khav manrô, j'ai honte de manger du pain. Kam*
ladjdu /es? aurais-je honte de lui ? GM. 9à t&v EvTpawô.
Ladjanô, adj, part, du v. lad java. Skr. 1 a g n a, adj. ata-
ched to, intent on, ashamed. Ladjani romni, femme hon-
teuse. Nashtôtar ladjanô, il partit honteux. GM. ïçuyev cvrpo-
Ladjavô, même signif. que ladjanô; je l'ai entendu une
seule fois d'un Séd.; plus propre aux Nom. qui l'emploient
au lieu de ladj. E baréskoro tchavô shundâs, sôske dinids la:
nânai ladjanô tûke^penélas o tehavô, (c. Nom.) l'enfant du
magnat apprit, pourquoi il l'avait frappé ; n'est-ce pas une
honte à toi? disait l'enfant. I puri per.dds e gadjénghe, fca-
shunén amén tchavé, ladjavô isi, (c. Nom.) la vieille dit aux
étrangers, des enfants nous entendront, c'est une honte.
Ladjâniovava, v. pass. ladjanô-uvâva. part. ladjdni(ni)lo.
Rougir, avoir de la pudeur. Ndna ladjdnilotar9 il n'a pas eu
de honte.
Ladjavava, v. caus. de ladjdva. 4 Cl. 2Gonj. part, ladjâv*
dô. Couvrir de honte, confondre. GM. èvTpowuxÇc*. Ma ker
avakd, sôstar kamaladjdv tut, ne fais pas ça, car je te ferai
rougir ; cette forme est rare.
Ladjaibé, n. abstr. de ladjavava. Honte, plus usité que
ladj. Ndna terésa ladjaibé, tu n'as pas de h. Ladjaibé tst,
ma vrdker, c'est une h., ne (le) dis pas.
Ladjâv kehâva, v. caus. 2 Cl. 1 Conj. part, ladjâv kerdô.
Faire honte à quelqu'un, déshonorer une femme. GMJdiv
ivTp6wia<re, il l'a violée,séduite. Hel. atapvo, x<xtqu0x6v<», avaient
souvent la même signif.; xaT<xi*pv6ei<xaç, Toùrfati xaTairopvtufct*
*aç. Cor. Bibl. Hel. p. 312, 366. Dûi djené kamné, te ladjâv
kerén la, (c) deux personnes ont voulu la déshonorer. Ukh-
kinô, ta ghelô te ladjdv kerêl la, (c) il se leva, et vint pour
la déshonorer.
Lakhki, LAKHTi, au pi. lakhkid-tid, f. Coup de pied. H.
o^ ht, f. a kick, lot marna, to kick, lutidna, v. a. to kick,
H. Pers. j£J lukud, f. a kick. GM. xX<St<joç, xXotgô, donner
des coup de pieds, du Lat. calx, Hel. Xà£, XaxriÇ», calcitrare,
calcio. Cor. At. Vol. 2. p. 493. Hel. *ccxt(wc*tô, id. p. ^4.
XaxwTîicrai, laxrteat, xaTajrarftaai, ivarpé^ai. Hesych. O gra$t
— 327 —
dmtàs rnan lakhkiâ, le cheval m'a donné nn coup de pied,
(ou, des coups de pied); Del yek lakkkiâ i siniâ, (Tr.
sini) (c) il donne un coup de pied à la table.
LakhkI, lakht dâvâ, v. comp. 2 Cl. 3 Conj. part, lakht
dinô. Donner des coups de pied, le k de lakhki est souvent
changé en t Diniâs e raklés yek lakhtid, uftchinô o raJdâ9
(c) il donna un coup de pied au garçon, le garçon se leva.
Diniâs yek lakhkiâ, djangavghiâs e tnawushés, (c) il donna
un c. de p., il éveilla l'homme. Lakhki diniâs man i g vomi,
la jument m'a donné un c. O grast lakhkiâ delà, le cheval
donne des coups de p., il rue. Dik latohés te ne del tut lakh+
Aid, prends garde qu'il ne te donne des c. de p. Yek gra&t
dinidfs) la lakhtid, ta mârghilitar, un cheval lui (à elle)
donna un c. de p., et elle avorta.
Likhev,(As.) Lit. Ar, ^jL*) (Uhaf) operimentum extimum
corporis, vestis superinduta reliquis, lodix— Freyt. H. Ar.
Uhaf, m. (r. v_*J) a doverlet, a quilt, a countorpane, quilted
upper garment.
Likhevi djiv, (As.) Punaise, likhev, lit, djw, pou. Tcb.
Roum. keréskoro djuv, pou de la maison-punaise.
Lâkho, (v)làkho, Valaque. voy, Vlâkhos. Plusieurs Tch.
Mus. appellent de ce nom, les Tch. Chr. soit Séd. soit Nom..
Les Tchmghianés de la Valaohie, sont tous Chr. Aujourd'hui
on en rencontre rarement dans les provinces de la Roumé-
lie, et jamais au sud des Balkans. Autrefois ils étaient plus
nombreux. Aujourd'hui Lâkho est un terme de mépris, et
les Zapâris s'en servent très souvent, lorsqu'ils parlent de
Tch. Chrétiens, qu'ils méprisent du fond de leur cœur.
Plusieurs Séd. n'ont jamais entendu ce terme. Te djas te La»
ft/tdya,allons aux Lâkhos. Lakhinka, f. E Lakhéskoro o tchaô,
fenfant du Lâkho. Kcdpazân Làkhos, de laux Lâkhos. Tr.
*J6 kalbzen, kalbizen, adj. Pers. faux monnayeur — Bchi.
LAtr énde but Lakhôya, dans (le village de) Litres, il y a
plusieurs Lâkhos. Kadaâ {kada(v)â) gav nândi Lâkhos, (dans)
ce village il n'y a point de Lâkhos.
Lalâska, Pudendum muliebre. Tovdôm les, lâkere lalcb-
skâkere vushtênde, je l'ai mis, dans les lèvres de son pud.:
pr.aux Nom.
— 328 —
Lalôri, lavôri, lalôro, lalorô, harolô, adj. Muet, sou-
vent bègue. Pers. J^ lai, mutus, muet. Gaz. L. Pers. H. lai,
adj. red, dumb, inflamed, etc.— Pukkhto, lai, dumb, mute,
speechless — Bellew's Dict. 1867. Bénghilotar lalorô, il na-
quit muet. Pe dardtar unilôtar lalorô, à la suite dé sa
frayeur il devint muet. Lalorêya (voc.) Tchitcho* (n. pr«) 6
Tchitcho, le muet. Cet adj. me parait être un dïni, de lalô9
inusité. Lavorô est plus pr. aux Nom.
Lalôriovava, v. pass. lalorô-uvdva, part. lalôri(ni)lo. De-
venir muet. Te lalôrioves, que tu deviennes m. Lalôriov
(Imp.) deviens muet. GM. ftofcitfov; très souvent prononcé
lalôriof. Lalôriliom, je suis devenu m. Ma vrdker, lalôriof,
ne parles pas, restes muet.
Latchô, adj. Bon. Etym. obscure. H. k?*' ùch-ch,ha, adj.
Good, excellent, righteous, healthy. Campuz, lachô, adj.
bueno, lachi, f. lancho manu, un hombre de bien. Latchi
ratt, bonne nuit. Latchô khuldi, b. seigneur. Tumari peu,
latchi isi, (c) votre sœur, est b. Latchô to divés, bon ton jour.
Latchô kltashôi, b. manger. Te djivél latchô o manûsh, vive
le b. homme. Latchô parnavô, b. ami. Latchô m tûke ta
mdnghe, il est b. à toi et à moi. Sostâr isâs but latchô ma"
nùsh, car il était très b. homme. Kamaterâs latchô divés,
nous aurons (une) belle journée. Nâna djandnas ka isâs
but IcAchô, (c) je ne savais pas qu'il était si b. Penghids
tchordi isàn, ta latchi, sar i Maklûcha (n. pr.) na isàn, (c) il
dit: tu est belle, tu es b., comme Maklitcha tu n es pas. Shun-
dé yek lalid, (GM. \*luk) but latchi, (c) ils entendirent une
voix très b. (douce). Diklid(s) la ta penghid(s) lake, latchô to
divés mi pen ; penghids ôi, tinrô po (GM. iri>, im) latchô, mo
raklô, (c) il la vit, et il lui dit, bon ton jour ma sœur ; elle
dit, (que) le tien soit meilleur mon garçon. Pende o pral,
amaré penid na kamalés to? Nandi latchi, amari pen? (c)
les frères dirent, ne prendras-tu pas notre sœur? n'est-elle
pas bonne, notre sœur ?
Latchedér, comp. de latchô. Kamuvdv latchedér, pen-
ghids o tchavô, (c) je deviendrai meilleur, dit l'enfant
Latchedér nom, je suis meilleur. Ce terme est rare dans
la bouche des Tch. ; ils préfèrent po latchô. Ils imitent en
— 329 —
Çeci> leurs voisins leg (Srrecs, qui disent «A juy<fto<, pour pu*
Latchés, adv. de lalckô. Bien. Latchés pcnghiàn ; <fo d/as>
<c) tu as dit bien ; allons. Dik latchés, fais attention. Latchés
i$ôm9 je fiiiis b. Latchés tavdè, bien bouilli. Siklièm latchés,
j'fd jappris b. Latchés kerél, il fait b. iVdna 4fdla latchés, U
pe vçt pas b., en parlant d'un malade. iVd»at bot latchés, il
n'est pas très b. Latchés kerghidn, ta Uàn les andré* tu as
bien liait, en le prenant en dedans. 0 raklé lias o manrô,
ghdié& ko Ydnis, (GM. ViiwK, Hel. Ww*<), latchés ker*
gbiêfi me raWd, (e) te garçon prit le pain, alla chez Jean,
tu as bien fait mon garçon, (dit Jean).
Latchipé, n. abstr. de latchà. Bonté, aumône donnée à
F$gU&e et aux pauvres, (Séd. Ghrèt.) GM. +v£t*àv (topo*), of-
frande pour rame. Khalià(s) les e latchipnâsa, il le mangea
avec bonté (plaisir). Te kerés mânghe yek latchipé, que tu
me fasses une b. (faveur). Uftchinô 0 atéerhàs, (Tr. L»^jl
oxderha) pushlids kon kerghids mânghe akhid latchipé ? (c)
le dragon se leva, et demanda qui m'a fait cette grâce ? But
latchipé kerél, il fait beaucoup de bonté, h. bienfaisant
Latghighiôskoro, adj* comp. Latchô-oghi, au sing. Qui
a un bon cœur, humain, GM. *oX6<|*>x<k. La forme rég* serait
totchéroghèskoro. Inconnu aux Nom. But latchighiéskoro isi
Atnarô rashâi, notre prêtre est très bienfaisant.
Lav, m. Parole^tu pi. lava. Skr. 1 a p, to speak. 1 a p a n a> n%
the mouth, talking, 1 a p i 1 ft, adj. spoken, said, H. P. s_J lub,
m. the lip, v_J U lubalub, adj. Brimful. Lat.labium» labrum, *
Hel. \ik*ç> X*M». t navy name, und lav, yvord, erachte ich
immer als zwei formen eines und desseiben wortest»Ascoli»
Zig. p. 59. Tr* Pers. yil lav, soumminsion, plaisanterie, jeu,
supplication, prière — Bchi. E yekéikoro lav, nàna téêélas,
la parole de l'un (d'un seul), ne suffit p^s. Penghids gudlé
Un?, ko romnid, il avait dit des paroles douces, aux femmes.
Dini&m lav, j'ai donné p.«j'ai promis. Kon te tel me ra-
kléskere rnôstar yek lav, manûsh kerdva les, (c) quiconque
prendra de la bouche de mon garçon un mot (le fera par-
ler), je le ferai homme (distingué). E devléskere Jlavésa, te
raklid kamâma me tchavéske, (c) avec la parole (aide) de
36
— 330 —
Dieu, je veux ta fille pour mon enfant. Léskoro dat nâna
pintcharghiâ(s) les, ov nâna penghiâs kanék lav, ka isi lés-
koro raklô, (c) son père ne le reconnut pas, il ne dit aucun
mot (pour prouver) qu'il était son garçon. Tchaid dûi ghe-
létar ki mamutni katûna, ta lénas yek phuri kesindia, ta
penélas lâke% tchovekhanie, amaré dadés, diniân les andré
ko lav, (c) deux filles allèrent dans la tente vis-à vis, et
elles se moquèrent d'une vieille femme, en lui disant, ô re-
venante, tu as injurié notre père par tes paroles (en parlant).
Lav kinim, (As.) Acheter, le biknâva des Tch. Roum.
Lâuta, f. Tr. o/^ laut, lavout, s. Luth, instrument de
musique — Bchi. Keléla i lâuta, il joue du 1.
LA va, v. prim. 1 Cl. 4 Gonj. part. linô. Prendre. Skr.
1 a b h, to obtain, to get, or gain — obtinere, adipisci, 1 a,
sumere, capere — Wg. H. UJ lena, to take, to accept, to get,
to hold, to pick, to win, to receive, 1 e 1 e n a, v. a. to take,
to receive, to accept of, lab,h, m. profit, produce, acqui
sition, lab,h kurna, to attain, len den, m. trafick, trade,
barter, lena dena, recevoir, donner. Ghelô léskoro dat-
lias len léstar, (c) son père alla et les lui prit. Kerdé biâv,
linô rakliâ, (c) il fit la noce, il prit fille (il se maria). Linô
est souvent prononcé yinô, par les Séd. des environs
d'Andrinople. Le to kelibé, Vavésa avatiâ, (c) prends ton
jeu (instr. de musique) et viens ici. Ta lias po kelibé9
(c) 01 il prit son instr. de mus. Lias pes9 nashtô ko beilikia,
(ch.) il s'en alla, il partit pour le service royal. Tr. beilik,
commandement — Bchi. Ta léskoro manghin kamlâv, (c.
Nom.) et ses richesses je prendrai. Ov penghiâs, lava les, (c)
il dit, je le prends. Liné o kheliâ, (c) ils prirent (achetèrent)
les figues. Yakâtar lias o grast, le cheval a pris de l'œil (il
a été ensorcelé). Ndnasti kerélas, ta lias romés, elle ne pou-
vait pas faire (supporter), et elle prit mari. Liôm,kor. pour
liniôm, j'ai pris. Lias les, ils l'ont pris. Nâpalal alitar là"
kere godiâte, ta gheli, lias i angrusti, (c) ensuite il vint dans
sa pensée (elle se rappela), elle alla et prit la bague. Sôstar
liân les ? pourquoi Tas-tu pris ? Kadjâv te lav la, nâpalal
kalâv V ôla, (c) j'irai la prendre, ensuite je prendrai et elle
(aussi). But diveséndar linô isiy depuis plusieurs jours il est
— 331 —
pris. Mo tchavô tu ndnastik te les len, (c) mon enfant tu ne
peux pas les prendre. Lias man f anglâl ta paldl, il m'a
pris de devant et de derrière=il me maltraita, GM. p fofys
an £picp&< x«l in 6nl<m. Djaje, (c) vas,prends. Linids i Ameti
(n, pr.) o shuvarorén, (ch. Nom.) Ameti prit les petites bri-
des. Ta kamalél la o Manda Khalilis, (n. pr.) ta kamatchch
rél la, (ch. Nom.) et Manda Khalil, la prendra, et il la vole-
ra. Mo raklô, penghids, lo la, te kamésa, sastidr la, (c) mon
garçon, dit-il, prends-la, si tu veux, guéris-la. Lo la> ghel la
télé ko livardô, prends-la, amènes-la à la prairie. On peut
comparer cette forme de l'Impér. lo pour le, qui est assez
commune, avec l'Hni, lo9 Imp. of lina, take, hold, voy. ddva
dont llmp. souvent se prononce do. Ta ov lias yek partit
kheli, (c) et il prit une figue blanche. Lias pdlin (ircXtv) pi
gadjid, (c) il prit de nouveau sa femme, (qu'il avait aban-
donné). O but manûsh, na Une léskeri paravén, (c) la plupart
des hommes n'ont pas pris (agréé) sa salutation. Diniâs o
dûi lové, lias e djuklés, (c) il donna les deux monnaies (pia-
stres), et il prit le chien. « Lava paldletpaldl lava,* suivre,
poursuivre. Palâl kaldv tut, je te suivrai. Mo tcho Shabdni
(n. pr.) le yek kasht, ta len les avaklé tchavé paldl, te djan
péske avri katdr ki katûna, (c. Nom.) mon enfant Shabâni,
prends un bois (bâton), et poursuis ces enfants, pour qu'ils
s'en aillent en dehors de la tente. «Commencer.» Lias ardt-
tilotar, ghelô péske pe keréste, (c) il commença à faire nuit,
il s'en alla à sa maison. Lias aratti, ghelyhids les ko kher,
(c) la nuit commença; il le conduisit à sa maison; ici, aratti
est pour ratt, nuit. Lias, 3p. au sing. de l'Aoriste, par quel-
ques Nom. est prononcé las. I benghiali onghi ka peravdds
e tchavéske, las les, V atchili ko Kôstas, (n. pr) (c. Nom.) la
(femme) diabolique (GM. SiftgoXspfai) qui jeta son cœur sur
l'enfant, le prit (en mar.) et resta chez Kosta. Las la o khur-
dô pral, ta kerdé baf, (c. Nom.) le frère cadet la prit (en
mar.) et ils firent la noce.
LIniovava, v. pass. linô^uvdva, part. ltni(ni)lo. Etre pris.
Khurdô, Unilotar yesiris, (c) (Tr.^-t eçiryyeçir — Bchi) Jeu-
ne, il a été pris esclave. 01 penénas, isi but zôri te liiiiol [h-
nio{ve)l[fi)\ (c) ils disaient, qu'il était très difficile d'être pris.
— 332 —
Lavti, (As.) Fille. Ar. W (lath) adhaerit re$9 cordi, arri+
mo — Freyt. H. Ar. i J Juof, m. any thing agréable to thé
heart, etc. voy. Pott, Vol. 2. p. 334.
LavadiA, f. Espèce d'herbe, qu'on trouve dans les en-
droits sablonneux; prob. du GM. letêa&a, prairies,, ou du
Bulg. livdda. mow-field, meadow, M. Dict.
LAzdava, v. comp. 2 CI. 2 Conj. part, lazdînô. Enlever,
soulever. 6M. «nixcom E Kusulûs (n. pr.) lazdînô les katâr ki
+ez. (c) on enleva Kusulùs de la vigne. Lazdiniâs a bar, ta
diktta telâl, ka m yek lit, (c) il souleva la pierre, et il voit
au dessous, qu'il y avait un papier (lettre). Ldzden a kka&hâ
V anén 'ménghe mol, emportez les mets et apportez-nous
(du) vin. Amén avdsa, tâzdas tut, (c) noirs venons* nous
té veillons. Ta lazdinà les yavindsa, ta parakhazdô (icapo^
X<ovû>, cacher en terre, enterrer) les, (c. Nom.) et ils Fènle^
vèrent au soir, et l'enterrèrent. Gheli iphuri te Idzdet lésk&rf
stromni, (Tt^vit) (c) la vieille vint pour enlever soîn lit.
En Roumêlie on enlevé les lits tous les matins. Làzdd i
raidi yeh bar, tovél teldl a lilr (c) la fille soulève une pierre,
et met au dessous le papier.
Lazdiniovàva, v. pass. tazdînô-uvàva, part. lazd{nt(ni)lo.
Etre soulevé, levé. Ghetôtetr andrà ko berâ, ghediniâs pes î
devryâl, ïazdimlotar o ber6y ne angle djâlas, ne paie, (c) il
entra dans le navire, la mer se ramassa (se retirante natïrfe
fut soulevé, et n'allait ni en avant ni en arrière.
LisRDE, (As.) Elever. Imp. 2p. au sing. voy. Idzdata.
Lekén, f. Cuvette. Hel. Xeaavn, GM. *e*«vt, catinô, eonca—
Som. Tr. j£J leguen, teién, cuvette — BchL Bart tekêrt,
grande c. Tovghidsyek lekén teldt,(c) il mit une c. au dessous
Leki khaimi, (As.) Dr. Pratt écrit, oath ; c'est un veïbfe
comp. H. L^CJ lik,ha, f. fate, prédestination, destïny, adj.
written, khaimi, est le khdva, des Tch. Roum. BoehtL tè
Idhés, schwôren. Tom. 2. p. 132.
Le mar, (As.) Assassiner. To murder. Tons les v. des Tclh
As. a la 2p. de l'Impér. ont l'affixe te, voy. lava et maréva*
Le ben, (As.) Lies, voy. bandâva.
Le de, (As.) Regardes, voy. ddva. On a vu à l'art ddvct
que ce v. a plusieurs significations.
— 338 —
Le dji. (As.) Rougis, GM. brptoofiai, voy. ladj, Iddjdfâ.
Le gh'avt, (As.) Voles, voy. gh'avt.
Le ghen, (As.) Comptes, voy. ghendva.
Le kâkola, (As.) Lis, voy. lit.
Le ker, (As.) Fais, voy. kerâva.
Le mudj, (As.) Baises, voy. mutis.
Le pi, (As.) Bois, voy. piâva.
Le pisha, (As.) Emouds, voy. pishdva.
Le siv, (As.) Couds, voy. sivâva.
Le tush, (As.) Traies, voy. doshâva,
Le tchin, (As.) Coupes, voy. tchitiâva.
î Lerhùsa, lekhusIa, f. Accouchée, 6M. *txou<rf*> il sdngtïé
del parto— Som. ig^oo^a, Xo^oo^a, louxotw*, Hel. l*x&? (accou-
chée). Atyowria; les lochies. Térghilitar lâkeri lekhusia, ses 1.
se sont arrêtées. Ces deux termes sont souvent confondue
par les Tch. Liebich écrit, Legvsizza,à\e Wôchnerinn, Kind-
betteririn, qui n'est pas Grec. Yek romni benghiâs, ta tsf
lekhûsa, une Tch. est accouchée, et elle est Xt^o***.
Lên, f. Rivière, ravin. Skr. 1 1, to join to adhère, to iftelt,
to liquify, to fuse, to dissolve, 11 n a, adj. melted, dissôlved.
H. *$ti nota, m. fe ravine, a rivulet. Lom, ruisseau — Vail. p.
364; Dafânas te tchwén la andré ki len9 (c) fis avaient peut
de la jeter dans la rivière. Bocalô trushalô, andré ko leniâ
pirélas, (c) ayant faim eft soif, il se promenait dans les fraVins.
GM. fiuaaxia, xaM*P*> lieti où il y a du ftOp*, flux. Lidèpô
phudfriô gheiôtar andré kù leniâ, ko reiâ, (c) il prit son fu-
sil et alla dans les ravins, dans les vignes (â chasser). Bnt
tâvdela i len , la rivière coule beaucoup— 'fort coufàftt. Ifa-
deid lenéftde kàmd]àsj (ch. Nom.) nous irons dêttis éette ri^
vière. Diklids yek alepunâk&ti khev andré ki len, (c) il Vit
Un trou de renard dans le ravifi. GM. 4\s*oà, £U*otv4, rénafd.
Pelôtar andré ki len, il tomba dans la rivière. Gaftipiiz, len,
m. rio. Quelquefois ils se servent du Brilg. tôkvà, pool,
puddlé, il Dict. profc. laklâm, lokldm.
LenorI, f. dite, de len. Petite rivière. OM. ictrtctp&ti. Angldl
mandé lenori, (ch.) feu devant de taoi est une p. rivière.
LéKiàkoro, àdj. du gén. len, atf ëing. Fluvial. Leniàkerè
pani, eau de riviêfre.
— 334 —
Léskoro, pron. pers. et pos. voy. Gram. p. 70.
Lesin, (As.) Ail. Skr. 1 a s'u na, n. garlick. 1 as'u n î y a>
adj. garlicky. H. ^r-^ luhsun, m. garlick, freckle. Luhsoon,
allium sativum, ail. Honig. Vol. 2. p. 373.
Lèvre, lèpre, (As.) Arbre. H. sJ>J lokree, ^-fj loktee,
a wooden poker or stake burnt at one end, a fox. Lukree,
lignum, bois — Honig. Vol. 2 p. 398. k changé en p.
Levavdô, adj. part, du v. levavdva'f Estropié, imbécille,
pr. aux Nom. Zapâris; inconnu aux Séd. Levavdi romni,
femme imbécille. Nandi levavdt i romni, la' femme n'est pas
imb. Pukkhto, lewanai, adj. demented, mad,Pers, (dlwdnah)
Belle w's Dict. 1867. adj. appliqué par les Zapâris presque
toujours aux femmes.
Levâvdovava, v. pass. levavdô-uvàva, part. levàvdi(ni)lo.
Devenir imbécille. / romni levàvdili> la femme est devenue
imbécille.
Liànos, m. (Nom.) Bassin, cuvette. Tr. leyén. GM. Uyirn,
>sxàv7i, voy. lekén.
Lik, Lente, Skr. liksâ, 1 ikkâ, 11 kka, f. a nit, a young
louse, or the egg of a louse. H. *CJ leekji, 1. a nit, the egg
of a louse. Isi perdô likâ, il est plein de lentes. Léskeri bal
teréna likd, ses cheveux ont de 1. On entend ce terme tou-
jours, au pi.
Likalô, adj. de lik, qui a la tête remplie de lentes. GM.
xoviîiàpYj;, un lendinoso — Som. Likaléya,voc.
Likéngoro, adj. du gén. lik, au pi. Qui a des lentes, K-
kêngoro sherô, tôte pleine de lentes.
Likhnàrï, m. Lampe. Suttôtar o likhndri, (GM. Ju^vapu
>fyvoç) la lampe s'est éteinte, lit. s'est endormie. Les Grecs
appellent Xi^vapi ijcûC^Tov, (lampe qui ne dort pas) la lampe
qui brûle jour et nuit au devant des images, soit dans les
églises, soit dans los maisons.
Lil, m. Parmi quelques Séd. lir. Papier, livre, lettre. Skr.
1 i k h, to write-scribere, scarificare, tundere, radere — Wg.
H. Lu£J likjina, to write, likjiaw. m. act of writing. ilîk,-
ha,ee, f. the wages of writing, the labour of writing, the
act or business of writing, lik.hnee, f. a pen. Hel. yporçU-
Bohtl. VU, papier. Tom. 2. p. 126. Ghelô te manghél lilf (c)
— 335 —
il alla demander (un) papierapasseport. 0 rashâi teréla but
lil, le prêtre a beaucoup de livres. Kdrin muklidn to lil ? où
as-tu laissé ton livre? T astarél i Elif (n. pr.) yek lil. ta
bitchavghiâ{s) les, yekésa, ko Mahmûti, (c) et Elif prit Une
lettre et l'envoya avec un (homme), au Mahmoud. Ta pené-
las andré ko lil, (c) et elle disait dans la lettre. Yek lil te
bitchavés mânghe te dav les ko veziris, (c) que tu m'envoies
une lettre pour la donner (remettre) au vizir. Léskoro ga-
veste lil bùchavdô, te aghdliovel> kdskoro isi avakâ raklô,
Kalô, lias mi rakliâ, (c) à son village, il envoya une 1. pour
savoir, de qui icujus) est ce garçon qui est venu (et) a pris
ma fille (en mariage). Isi yek mdsek ka beshdva, dise aratti
dikdva andré ko lil, (c) il y a un mois que je me tiens assis,
jour et nuit, je regarde mes papiers=je consulte mes livres.
t Capitation, taxe.» Mo lil, mon papier; un petit morceau
de papier qu'anciennement tout raya portait sur lui, décla-
rant qu'il avait acquitté sa taxe annuelle. Cette quittance
était appelée papier, par tous les Chrétiens. Mukâva me e
lilénghere o lové, (c) moi, je laisse (fais grâce, GM. x*p£«)
les monnaies de (votre) papier. Cette citation est difficile à
traduire; xp4***« x^P™*» n'exprime pasl'idéeduTch. ; mon-
naies des papiers, est l'idée, mais la forme est toute parti-
culière à la langue Tch. « Cartes à jouer.» O raklô katdrko
rashâi to kher djâlas, ne kaliardô djanénas ne lil djanénas
te kelél, (c) le garçon, de (son) maître d'école, allait à la
maison, il ne fréquenta (ne connut) pas le café, et il ne sa-
vait pas jouer aux cartes. Beshtô, dukdnilo oléndja, lil ar-
chepsâilotar te kelél, (c) (dpx*fo>> fyxs<M> H s'assit, il se lia
d'amitié avec eux, il commença à jouer aux c. André ko ker
dikéla yek phurô, lil keléla kûrkuro, (kôlkoro) ta yek gonô,
pashé to phurô, lové, (c) dans la maison il voit un vieillard,
et il jouait aux c. seul, et un sac de monnaies près du viel-
lard. Beshté keldé lil, lias e rakléskoro lové, o phurô. (c) ils
s'assirent, ils jouèrent aux c; le vieillard, prit (gagna) les
monnaies du garçon. Astardé lir keldé, (c) ils se mirent à
jouer aux c. GM. x*PTl> papier, x*Pt£*> c* * jouer. Hel. x^tik,
TfTpa&tov, piSXCov, fy^pfov, 0iYYPatjLiJLOe — Byz. Dict. Hel.
Liléskoro, adj. du gén. lil, au sing. Fait de papier. Li-
— 336 —
lêskoro fenghiardô, lanterne de papier, fort en usage chez
Jes Orientaux.
Lim, m. Morve, mucus, pituite. Skr. 1 i p, to anoint, to
plaster — ungere, oblinere, polluerez— Wg. 1 i m p a, adj.
smearing, anointing, plastering. Hel. puiÇ*, morve, pituite,
Y*otà;> yXtvTÇa, ïmà<*. Xixo*. Byz. Dict. Hel. Ascoii Zig. p. 65,
cite le mot Pers. ^ (khelm); je crois que ce mot a donné
un autre terme à la langue Tch., voy. khaléa. Tâvdena lé*
skere lima, (pi.) sa morve coule. Kosh te limd^ essuies ta
piorve (mouches-toi). Ndnasti dikâv les, ka tchôriona léskere
lima, je ne peux pas le voir, car sa m. coule.
Limalô, adj. de lim. Morveux. Limalô tchavô, enfant dont
le nez coule. GM. puÇiaputoc, moccoso, mocchioso— Som. Li~
malô grast, cheval m. Limaléya, (voc.) GM. & puÇiap*.
Limalô shutlô, adj. comp. Le muqueux aigre. Tr. h*k
bamiat, bamia ou Alcea Aegyptiaca — Bchi. On mange ce
légume assaisonné avec du citron ou du verjus; terpie pr.
aux Nom. de la haute Bulgarie. Ici et Chrétiens et Turcs
l'appellent bdmia.
Limalô, adj. de lim. Limaçon, escargot. H. U-îjl uenta>
n. a snail. Terme commun aux Tch. de la vallée du Dar
aube; la plupart des autres ne connaissent que le GM. *&-
&i*yk*c> ayant la même signification que limalô, catav, Hel.
«UXo;, salive, bave. Tr. sumuklu beudjek, limaçon— Bchi.
sumuk, bave.
Liméngoro, adj. du gén. lim, au pi. Morveux. Liménghere
ichavé, enfants dont le nez coule.
Lindr, f. Sommeil, voy. nendir, (As.) Skr. n i dr à, f. sieep,
sleepiness, sloth, Skr. d r â, fugere, avec n i, dormire, indor-
mire.— Wg. H. ^ need, f. sleep, neend, m. sleep. nindas, f.
drowsiness, nindasa, adj. sleepy, needna, v. n. to sleep,
neendoo, m. sleeper. Skr. t an d r i, f. sleepiness, lassitude.
Oi penélas me terdva akand lindr, ta ne mukàn mon te
sovdv, (c) elle disait, moi maintenant j'ai sommeil, et vous ne
me laissez pas dormir. Ukhkinôtar kaidr ki lindr, (c) il se
leva (lu som. Lias les e raklés i lindr, (c) le s. prit l'enfant
(il s'endormit). Ufkiniôm katdr ki lind^ je me suis levé du
som. Aratti dise, lindr na lai les, (c) nuit et jour le som. ne
— £37 —
le prenait pas. Àratti dise est extrêmement rare. On dit
presque toujours, dise mrutti. Dubâva e UndràJce, j'aime te
som. Vrakeréla andré pe lindmte, il parle dans son som*
Làzde les,katàr H lindr, ièves-le (rèveilies-le),du som. André
Ici lindr, darâlas léndar, (ci dans son som. (étant endormi)
il avait peur d'eux. Ka avis me godiàte,andré me lindrâte, nd~
nasttk lel man i lindr, (ch. am.) lorsque tu viens dans ma
pensée, dans mon sommeil (rêve), le som. ne me prend pas
(n'arrive pas).
Lindralô, adj> de lindr. Qui aime le sommeil. H. nindasa*
adj. sleepy. Lindralô manûsh, homme aimant le som, GM»
&irvtap*C, Hel. wtvqtâç.
Lindràkoro, adj. du gén. lindr, au sing. Isi or a e lindrd-
keri, est l'heure du sommeil. GM. &p« t©& favto.
LIpima, m. Deuil. Hel. Xtarpa, ce qui fait peine, ce qui
cause de la douleur. Il est très rare d'entendre X^tn^se dans
la bouche des Grecs. Peut-être les Grecs de la haute Bul-
garie en font usage* Tastardv e Mahmudiéske, ltpima> (c)
que je prenne le deuil pour Mahmoud. Ai>*oû|a«i se rencon-
tre souvent dans leurs discours et dans leurs chansons. Nâ~
na Upisdilian mànghe Kotànil (ch. am.) ne m'as-tu pas re-
grettée à Kotâni?
Lin, ilin, Val. iume, mundus. Alexi, Voc. Daco-Rom. p.
224. Beshti liniâte, (ch.) elle s'assit sur une place ouver-
te. Ce terme est prob. une corruption de len, ravin, rivière.
Lisdràva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, lisdranô. Trembler.
L'étym. m'est inconnue. Ma Usdra, ne trembles pas, pour
lisdr. Ma Itsdrén, ne tremblez pas. Astarghiâs les i ratt9
lisdrdlas sar matchô, (c) la nuit le prit, (surprit) il tremblait
comme un poisson. Ldkere tchutchid lisdrâna, te tchwmidav
len,me, (ch, am.) ses mamelles tremblent, que je les baise,
moi. Bornés nâna terés, nâna lisdrâna tinré te vas£,(ch.am.)
tu n'as point de mari, tes mains ne tremblent pas (en le
voyant).
Lisdraibé, n. abstr. du v. lisdravdva, inusité. Tremble-
ment, apoplexie. J'ai entendu ce terme d'un Zapâri.
LisdrAniovava, v. pass. lisdranô~uvdva, part. lisdrâni(ni)~
lo. Sign. aot. Trembler. On l'entend plus souvent que lis*
37
— 338 —
drâva. Lisdrâniliom sari ratt, je tremblais toute la nuit*
Kerghiàs man ta lisdrâniliom, il m'a fait trembler, (et je
tremblais). Trashâniliom la but lisdrâniliom, j'ai eu peur et
j'ai beaucoup tremblé.
Livadô, livardô, m. Prairie. GM Xi&tôiov, ta&tft, Hel.
>iSà$, prairie, Xi&fcov, x«p{ov poravôSeç, Hesych. Cor. At. Vol.
4. p. 288. Slav. levdda, \6ihw, Oec. VoL 2. p. 264. Bulg.
livada, meadow. M. Dict.
Lodàva, v. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, lodlô. Habiter, fixer
sa résidence, camper. ?Skr. luth, v. caus. Volvere, circu-
magere — Wg. Kârin kamlodàst Gavéste*? où camperons-
nous? dans le village? A té avildm, lodldm, ici nous som-
mes venus (et) nous sommes campés. Amlôm, lodl&m, je suis
venu, (et) j'ai fixé ma résidence (ma tente). Lodlâm, pelé pa-
lâl 'ménde gadjê. (ch. Nom.) nous sommes campés, les
étrangers nous poursuivireut (tombèrent derrière nous)—
Liebich, lodopenn, die Herberge,das Quartier. Je n'ai jamais
vu un Séd. qui connût le v. lodâva, qui correspond â
leur beshâva. Il est très usuel, et bien connu de tous les
Te h. errants.
Loh, (As.) Enclume, Yamuni des Tch. Roum.; voy. lui, fer.
Lohori, lohri, (As.) adj. Rouge.=ZoW, des Tch. Roum.
Skr. loha, adj. iron, m. a red coloured goat, voy. lui.
Lokâni, Cuvette. Hel. \t*.àn- voy. Leyên, liànos.
Lokâni, m. Tribula, tribulum. Aouxavio, DC. $ iXo&at roftç
(rrâguaç, <lv xorrà icapocfdopàv oi xwol $ouxàv?)v <paa(. Les habitants
de Scio prononcent Xouxàv». Tuxawj, tribula, Tuxdta* rà$ pâtauç
£favt^o\xia. Glos. Au temps d'Eustache, on disait ruxav»*. Ce
terme est commun parmi les Grecs de Roumélie, d'où les
Tch. l'ont emprunté. Cor. At. Vol. 5. p. 55. Bulg. dikânya,
a drag with sharp stones underneath, for thrashing grain.
M. Dict. Selon Coray. At. Vol. 5. p. 64, l'ixxtflpov de Theo-
phraste, traha, est le même instrument.
Lokatchi, m. Pudendum virile. Skr. 1 i n'g a, n. a mark,
a spot, the pénis. H.v^XJ ling, m. membrum virifr, Priapus.
H. Pers. lungot'ee, a cloth, worn between the legs, to con-
ceal the private parts. Skr. lakatcha, a tree, 1 a k utc h a,
a species of the bread fruit, (Artocarpus Lacucha). A l'appui
— 339 —
de cette étymologie, comp. Hel. x«Afc;, tige d'herbe ou de
chou, bois d'une flèche, le pudendum virile, et la queue des
animaux. Byz. Dict. Hel.; — xoAot et ses dérivatifs ont la même
signification chez les Grecs d'aujourd'hui. Lokâtchi n'est
connu que des Zapàris. Me lokatchéskere o jiles shûvlile,
(Nom.) les veines de mon pud. se sont gonflées. Mo lokâtchi
tdvdela, mon pud. coule (blennorrhée). Djukléskoro lokâtchi,
les parties génitales du chien. Lokâtchi dinôm bulé, sodomie.
Lokô, adj. Léger. Slav. lénkïy, legok\ léger, lénkost', légè-
reté, Bulg. lek?, léger. M. Dict. Ordin. pron. lêko. Comp.
aussi Skr. 1 agh u, light, not heavy, small, little, light, vain,
frivolous, Hel, &«£&;, cXaguiToc. Loké isi o angâr, les char-
bons sont légers. Lokô kâsht, bois 1. Lokô pudinô, fusil 1.
Lqkedér, comp. de lokô. Mi buti isâs dahd (Tr. ^ daha)
lokedér, mon travail était plus léger. GM. irîiov ftxwrrtpov.
Lokipé, n, abstr. de lokô, légèreté.
Lolô, adj. Rouge. Skr. lo hi ta, adj. Red, of a red colour,
n. blood, a red kind of Agallochum. Red sanders. Pers. J^
lai, adj. red, dumb, inflammed, darling, dear. a ruby. lalee,
redness. Tr. ^ laie, tulipe, laléi kiouhi, fleur rouge qui
ressemble à la tulipe. GM. XxXtôic, les fleurs rouges du Pa-
paver Stoechas. Laal, rubrum, rouge — Honig. Vol. 2. p.440.
Campuz, lollé, lolli9 f. encarnado, que tiene color de carne.
Lolô divés, isi takhiâra> demain est (le) jour Vouge=Pâques,
à cause des œufs rouges. Luludie mo loli, (ch. am.) ô ma fleur
rouge. Loli stadik, fez rouge. Lolô tchiriklô9 oiseau rouge.
Lolé-baléngoro, qui a des cheveux rouges. Lat. russeus.
Lôliovava, v. pass. lolô-uvâvay part. lôli(ni)lo. Devenir
rouge, rougir. Pe ladjâtar WliUtar, (c) à cause de sa honte,
elle est devenue rouge. Lâkoro mûi lôliolas (lôlio(ve)las) ta
lamprinizelaSy (ch. am.) (Hel. Xapit*», ^«pirpàvo, GM. Xot(Aicpt-
vifc, rilucere — Som.) sa figure devint rouge et brillante. Ta
ai makéla pes, te lôliol, (ch.) et elle se farde, pour rougir.
Lolipé, n. abstr. de lolô. Rougeur, le rouge. GM. xoxxivrf-
Ètov. Lolipé tovéna o gadjiâ, les étrangères mettent du rouge.
Tr. ***j> kyzildjé, couleur rouge employée par les femmes,
fard — Bchi.
Louardô, part, du v. loliarâva. Rougi. Gudlô loliardô
— 340 —
pont, eau rougie douce. (Tr. )+& pokmez), Hel. tfapx, ou
<r(paiov, Fi\ raisiné» moût cuit. Cor. At. Vol. 4. p. 77. 184.
Loliaroé shutlé, adj. comp. Les rougies aîgress tomates,,
pommes d'amour; on les appelle aussi lolê shutlé, les rou-
ges aigres. Top loliardé andré ki khashui, mets des pom.
d'amour dans l'aliment. Campuz, lofé, m. tomate. Ce part.
nous démontre V existence d'un verbe loliamva, app. à la
5me Conj. de la Ire Cl. Faire rougir, rendre rouge.
Lom, (Teh. Tokàt) Tchinghiané, le renn des Tch. Romn*
r changé en L Pareil changement s'observe chez, les Bohé-
miens des provinces Basques. Âscoli, Zïg. p. 155. Làya,
monsieur, (rm)Jajdj/a, piètre, {rashài), lalsl, nuit (ratt).
Lon, nv. Sel. Skr. i a v a n'a, adj. sait, saline, handsome,.
beautiful, s. ik seu sait, rock, fossile sait, t a v an a k h a n i,
a sait mine in gênerai, (k ha n \, a mine). H. ^ lonr saft>
fona* adj. sait, hrackish, barren or sait land). lomir, m. sait
lands, to&nhftt. adj. sait, hrackish, noniya, m. a maker ot y
or dealer in sait, a sait petre maker, l changé en n^Lun, loony
natrnm muriaticiwi, sel — Honig. Vol. 2. p. 402. Cam-puz,
toi/y f. saï. Nànastik astaiyhid(s) les o Ion, le sel n'a pas ptr
le prendre »= n'a pas eu d'effet. Te têrgluol mijài dûi érin di-
vés, andré ko Ion, qu'il reste encore deux (ou) trois jours
dans le seh Sur djâla droméste. Ion tchwdâs, (eh. Nom.) en
allant par le chemin, il versa du seh
Lohx, (As.} Sel. voy. Ion.
Londmiâvà, LONnuaiVA, v. caus: 1 Cl. \ Conj. part, ton^
darda, loadiavdé, Faire saler, voy. Ion. An mus guruvanâ
ta te londarâs les, apportes de la viande de bœuf, pour la
saler. Loèularghithn e matcM, >'ai salé tes poissons.. Teréto
match ê lomliardé, il a (des) poissons salés* Ulinôtor but Um-
diardo, il est devenu trop salé. Mas gumuésliora tondiavdê,
viande de bœuf salée.
Londô, adj. part, de tonâva, v. a. saler, inusité. Salê.Lon-
daràvd, v. de la 1 Cl. 4 Conj. (Zondo) l'a remplacé. L&ndôm ou
longhiôm, son A or. est constamment remplacé par londar-
ghiôm. Lonàva, paraît toot à fait oublié, mais son existence
est pleinement démontrée par l'usage de lor.daràva. Londô
matchô% poisson salé. Tavdâm avdiés. dudumâ% amari kha-
— 344 —
shôi ulini londi, (Nom.) aujourd'hui nous avons fait cuire
des courges ; notre aliment est devenu salé. Londô ist o
katlô, le fil est cher. GM. dftfiuplv, sale, cher.
Loshanô, adj. Joyeux. Skr. 1 u s h, to adora, to decorate,
to hurt,to injure — ornare,terire — Wg. Ascoli,Zig. p. 5. cite
le Pers. Mahr. roçanài, (s^y rushnî) light, splendor, gay-
ness. comp. Skr. r u t c h, light, lustre, splendour, beauty,
wish, désire. HL Pers. ^jj rushen, light, splendid, mani-
festa conspicuous. H. hoolsana, v. n. (from Skr. u 11 â s a,) to
cheer, to rejoice. hoolusna, v. n. to be rejoiced, pleased, de-
lighted. Loshanô isôm, je suis joyeux. Ta, loshanè léskeri
hhulani ta léskereo tchavé, (ch . Nom.) et (étaient) j. sa dame
et ses enfants.
Loshàniovava, v. pass. loshanô-uvâva, part. loshâni(ni)lo.
Etre joyeux. O tchavô dukhkélas ta loshàniolas {loshânio-
(ve)las)> l'enfant sautait et se réjouissait. Dikliâ(s) la Idkoro
dat9 loshânilotar, (c) son père, la v it (et) se réj. Penélas
léske9 tu ma ter tasâs, me lav tut ; ovokhiâ ôra but but lo-
shânilotar, (ch.) elle lui disait, n'aies pas de l'anxiété toi,
moi je te prends (en mariage) ; et dans cet instant (heure)
il se réj. Pendâs léskeri romni, ka unghinôtar mo rom, te
khas9 te piâsy te loshâniovas9(c. Nom.) sa femme dit, puisque
mon mari s'est relevé (de la maladie), mangeons, buvons,
réjouissons-nous.
Loshanibé, n. abstr. de loshanô. Joie. Lias la yek barô
loshanibé, (c) une grande j. la saisit. Loshanibnàsa, avec joie,
volontiers, GM. prr<x x*P&c-
Loshanindôs, gér. de loshâniovava. Ka dikliâ(s) les o ri-
konô, loshanindôs alôtar, (c) dès que le chien le vit, il vint
(à lui) avec joie. Djdnas ko dromjloshanindôs, (c) ils allaient
en chemin, avec joie.
Loshanutnô, adj. Joyeux, agréable. Dinô ko dakâr9i to-
shanutni sbôra, (c) ils donnèrent au roi la joyeuse nouvelle
(voix).
Lové, au pi. Monnaies, rarement au sing. lovô,H. Ar. ^J*
fuloos. pi. (of fuis) small coins, a puesa, Tr. ^jJ* fels-{Ls&.
obolus) obole, monnaie de peu de valeur — Bchi. Ce mot me
parait d'origine Grecque, £6*>&ç, obole; lové est presque in-
— 342 —
connu aux Nom. et aux Zaparis,qui ne connaissent qu'ara-
16: Les Byzantins disaient, ffoXol, au lieu d'iéoXol. Cor. At.
Vol. 1 . p. 297, que les Tch. ont changé en lovi, lové. Tr.
Wjhi j' obolos, poids de trois carats (ce mot est pris du Grec
éêoXo;, un sixième de la drachme) — Bchi. Lovéndja, ndna
bikénghion [bikénghio(ve)n(a)], (c) avec des monnaies, elles
ne se vendent pas. Abôr lové lésa o divés*! combien de
monnaies, prends-tu par jour ? Te del les khanrik lové, (ch.)
à lui donner quelques monnaies. A7ana kamél te lel o lové,
il ne veut pas prendre les m. De lové, donnes des m.=paies.
Limante lové'} as-tu pris tes monnaies? Dinids o rom but
lové, (c) le Tch. donna beaucoup d'argent. -Au sing.» Diniâs
yek lovô, lias e Ichuklêsta i tchitchd, (c) il donna (paya) une
m., il prit le chien et la chatte. De man yek lovôf ta dav la,
(c) donnes-moi une piastre, et je la donne (vends). I tchài
manghél katdr ko tchavô but lové, o tchavô pendds, nânai
man but lové te dav, (c. Nom.) la fille demandait de l'en-
fant (garçon) beaucoup d'argent, l'enfant dit, je n'ai pas
beaucoup d'argent à donner.
Lovéngoro, adj. du gén. lové, au pi. App. aux monnaies.
Lovénglieri kisi> bourse d'argent, porte-monnaie.
LovfzAVA, v. act. Regarder, soigner, part, lovizdô. Le verbe
me parait Grec; est-ce de X^iiÇtù, speculare, contemplare —
Som. y changé en v ? Me kamadjdv mânghe,me raklid te to-
vizes la latehés, (c) moi je m'en irai, que tu aies soin de ma
fille. Lovizghiôm la, (c) j'ai eu soin d'elle. Ov lovizghiàs i
raidi kdrin suttitar, (c) il regarda la fille où elle couchas
où coucha la f. En usage chez les Séd. seuls.
Lubnî, lumnL, nublî, rubiJ, Prostituée. Skr. lub h, to de-
sire, to covet — cupere, avère, perturbare, illicere, libidine
excitare — Wg. 1 o b h a, m. covetousness, cupidity, intense
or greedy désire, lo bh i n, adj. 1 o b hi ni, f. desirous, cu-
pidinous, covetous, greedy. H. ^.J lob,hee, adj. covetous,
avancions, lobji, avarice, covetousness. lobjina, v. n. to be
enamoured. lubjiana, v. a. to excite désire, to tantalize —
Yates Introd. p. 239. Hel. Xitctw ttirro|A«i, désirer. • A defect
in the organs of the common Bengalese, often causes a
confusion between thèse two liquids (1-n), and even the
— 343 —
sound of na, is frequently substituted for the letter, 1.» As.
Res. Vol. 4. p. 30. Pukkhto. kachana-ï, lela-l, prostitute—
Bellew's Dict. 1867. Campuz. lumia, lumiasca, lumica, ra-
mera, mujer publica— L onduie, a bad woman— -Simson, p.
333. Avakhià romn^ulinttar lubni, cette femme est devenue
pr. E lubniâkoro tchavô, l'enfant de la pr. But Mmid, beau-
coup de pr. 0 lubniâ ladjaibè ndna teréna, les pr. n'ont pas
de honte* Ta ol ka teréna romén, isi sar lubnid, et celles qui
ont des maris, sont comme les pr. Perdi lumnid, pleine de
pr. (la ville). Avakhià i rubli, cette prostituée. Ta ôi in ka-
mélas te djal palâl pe dadéste, ta nashli, ta rnanghélas te
djal andé {andré) ko lubniâ, (c. Zap.) et elle ne voulait pas
suivre son père, et elle partit, et elle voulait aller chez les
prostituées.
Lui, (As.) Fer. Skr. I o h a, m. n. Iron, either cr ude, or
wrought, steel, any métal, a weapon, blood. H. ^J loha, m.
iron, lohar, m. a blacksmith. Skr. 1 o h a k a r a, forgeron,
lo(h)a, ferrum — Honig. Vol. 2. p. 390.
LuludI, f. Fleur. GM. XoiAo»j&(ov), fleur. Hel. Xttpiov, lis, li-
lium, Xttpt&ov ou XciXtôiov, a donné naissance à >o\Aotôiov, fleur
en général; comp. >éXupa$, rougeole,*«(pta,4v<to, xpfv* — Hesych.
Cor. At Vol. 2. p. 225. O ruk pérghiona luludiâ, les arbres
se sont remplis de fleurs. E tchdkere sheréste, luludi foi,
(ch.) sur la tête de la fille, est une fleur.
Lur, (As.) Sang. Le terme Skr. loha, signifie aussi sang.
Skr. 1 o h i ta, adj. Red, of a red colour. n. blood. H. j*j)
lo/ioo, blood, lohoo dalna, to spit blood, loohan, adj. bloody,
loohanu, adj. blood. Lan muterne, haematuria, bloody urine
— Honlg. Vol. 2. p. 394. Lon9 sanguis, sang. id. Vol. 2. p.
412. voy. fait des Tch. Roum. Lut le pafy se faire saigner,
lit. prendre du sang.
Lûvali, (As.) adj. Fou. Angl. Fool. H. ^J luwind, adj.
free, independent, ignorant, unlearned, foolish, poor, scarce
of provisions. Ce terme me parait avoir de l'affinité avec
levcwdt, des Tch. Roum. Lûvali est le dinilô des Tch. Roum.
— 31 i —
M
Ma, voy. Négation.
Mauharâs, m. Caverne. Tr. jL*» maykar, s„ ar. Caverne,
rnaghâret% ai\ Caverne, grotte — Bchi. Ghelé andré pe ma*
gharéste, (c. Nom.) ils (les voleurs) sont allés dans leur c.
Maïmun, (As.) Singe, voy, maïmûna.
Maïmûna, f. Singe. Tr. ^j+f maimun, singe— Bchi. nlOir
fto;, to Çûov ri (jLi(xoi, etc. Suidas. GM, (/.aifxoo. Muna, mona, est
le x*€o;, Gercopithecus. Cor. At. Vol. 2. p. 420. Les Tch. ap-
pellent de ce nom, les singes d'une grande taille, voy. she-
béka* Val. maïmûna, moïmâ, simia — -Voc. Daco-Rom.
Alexi, p. 237. Bulg. maïmûna, monkey, ape, M. Dict.
Maïmunâkoro, adj. du gén. maimûnaf Qui promène des
singes dans les villes et les foires.
Maisa, f. Hel. jxayoç. GM. [*ayi**«, maga, strega, incanta-
trice— Som. On appelle de ce nom les vieilles Tch., diseu-
ses de bonnes'fortunes. Ki maisa gheliôm, je suis allé à la
magicienne. Hel. xupoocoiroi, chiromanciers, *aXotp.oa*faoi,DC.
qui régardent la paume de la.main.
Makàva, v. prim. 4 Cl. 1 Conj. part, maklô, Peindre, ta-
cher, graisser. Hel. £X(tya>. Skr. m aksh, to fill, to be an-
gry, to mix, to combine — colligere, ungere, lingua barbara
uti — Wg. H. mukkyhun, butter. Slav. mâzy, ^piu, ita'fu,
mdslo, poùtyjfo^j IXaiov, Oec. Vol. 2.p. 289,Russ. mazat', oindre.
Màkliôm mo ker, j'ai peint ma maison. Makéla pe povâ,
elle peint ses sourcils. Makliâs po tchikât, elle a peint son
front. Mak te vast, peints tes mains (à la manière des fem-
mes Turques). Makéla pes, angle te usharél, il s'oint, avant
de lutter. Ta léskoro gat, makliâ(s) les kotôr ratt, (c) et il
tacha sa chemise, (avec) un peu de sang. T arakél mopû-
pulo (GM. ttotaoïAa, penne matte — Som.) ta te makél pe t/a-
kâ, (c) qu'il trouve ma plume, et qu'il oigne ses yeux. A ra-
klitis yek duyéni avghin, makliâs pi pori, makliâs la ko
prâhos, (c) (la chatte) chercha une boutique (où on vendait
du) miel, elle frotta sa queue, et elle la frotta (ensuite) dans
les cendres.
— 345 —
Makavàva, v. caus. de makdva. 1 Cl. 2 Gonj. part met-
kavdô* Faire peindre, Makavdô isi o ker, la ma son est
peinte. Makavdé povd, des souroils teints (avec du fard),
Mâkliovava, v. pass. maklô-uvdva, part. mâkli(ni)lo. Etre
peint» Mdkliola o ker, on peint la maison, on la met en
couleur. Opré me yismata mâkMiom, j'ai taché mes habits.
Maklô, m. Huile,graisse, suif; part du v. makdva. Mekken,
tnukkun, butyrum recens, beurre frais — Honig. Vol. 2. p.
378; Biknéla maklô, il vend de l'huile. On entend ce terme
quelquefois dans la bouche des Zapâris. Ils me l'ont toujours
traduit par le Tr. £b iâgh, s. toute espèce de graisse, beur-
re, huile, toute sorte d'onguent — Bchi. Les Séd» et la plupart
des Nom. se servent de mots Grecs et Turcs. GM. \A$\, Het
Ram. Tr. idgh, Bulg* maslo, butter, maslina, olive tree,
masf, fat, grease. M, Dict
Makutgha, f. Olive. Usité par les Nom. de la haute
Bulgarie. Maklitcha, lentille, tache sur la peau. GM. IXià,
&«(a, oliva, iXià, neo, nevo, morfea — Som. Bulg. maslina,
olive. M. Dict. H. Sï teel, m. (Skr. t e i 1 a) oil, telin, wite of
an oil seller.
Makliardô, part, du v. makliardva, 1 Cl. 4 Gonj. (maklô*
makdva) Graisser, oindre. Vordonéskoro makliardô, gou-
dron du chariot, mélange de goudron et de graisse pour
les essieux des chariots. Fr. cambouis.
MakI, f . au pi. makid. Mouche. Skr. m a k s i k a, f . a fly .
H. ^c^ mukjthee, f. a fly, the sight of a gun. muk.khee
marna, to be idie, to be unemployed, to trifle — Pukkhto,
mach, m. a fly, the sight at the muzzle of a gun, machaA,
l a bee — Bellew's Dict. 1867. Pers. ^r^ mugus, f. a fly, a
kind of Indian coin, muk,hee, musca, mouche— Honig. Vol.
2. p. 402. Russ. muha. Lat musca, v. Al. mucca — Bopp.
Glos. Skr. Campuz, machd, f. mosca. Makién but terdsa
amaré keréste, nous avons beaucoup de m. dans notre mai-
son. E grastéshtro makiy m. du cheval. GM. dhoyopta. Fr.
mouche bretonne. Yek maki ka shuvliaréla aratti, une m.
qui fait enfler pendant la nuit=par- ses morsures. Khurdi
maki, petite mouche. GM. (auy<uci(ov).
38
— 346 —
Makti, mati, (As.) Paume de la main. H. & moukka, m.
a thumb, a blow with the fist Pukkhto, mutai, m. the fiât,
handle, hilt, (Skr. m u tfh i) rau/'a-î, t a bow for cleaning
cotton, handie of a plough, hilt of a sword — Bellew's Dict.
1867,
MahllAkoro, adj. du gën. rnahalla, au sing. Du voisinage,
du quartier, Tr. *»* mahalla, quartier* partie d'une ville—
BchL Mo tchavô mahllâlmro sherô isi, (ch.) mon enfant est
la tête {le chef) du quartier. Ta alétar e mahllâkere o baré,
ta o rashâi, (ch. Nom.) et vinrent les grands (chefs) du q.
et le prôtre. Te shunén les e mahllâkere o baré> kamapan-
dén amaré musiâ palâl, (c. Nom.) si les chefs du q. vien-
nent à l'entendre, ils lieront nos bras par derrière.
Malàv, (Tch. Tokat) Pain. voy. manrô.
Malkôtch, Nom donné à une tribu des Tch. Asiatiques,
Chrétiens pour la plupart, et qui travaillent en fer et en
bronze. Quelqu'uns sont assez riches.
Mal, amAl, m. Compagnon, associé. Skr. m i 1, to be con-
nected or united with, to mix, to associate. Convenire, so-
cietatem, cœtum inif e, misceri — Wg. H. JL> mal, m. a prize
fighter, a champion. Pers. JL** hemal, compagno. Gaz.
Ling, Pers. Pukkhto, J* mal, m. associate, comrade, chum,
(Skr. m e 1) — Bellew's Dict. 1867. Amalénghe takhiâra kama-
djds te kelds, (c) demain nous irons jouer (aux cartes) chez
les compagnons. Ghelô pe malènde, marghids i vudàr, kon
isân tvft pushliâs amal léskere, (c) il alla à ses compagnons,
qui es-tu? demandèrent ses compagnons. Abôr malén teré-
sa ? combien de c. as-tu? Kalé maléndja pirélas ? avec quels
c. allait-il? (marchait-il). Me, malén nâna terâva, moi, je
n'ai pas de c. (associés). Avaklé butidte, mal uvâva, (c) dans
cette affaire (entreprise) je deviens c. (associé). Yek mal tchor-
ghids e yavrê malés, (c) un c. a volé l'autre c. Pushliâs pe
maléstar, il demanda à son compagnon.
Malipé, n. abstr. de mal. Compagnie, association. To ma-
lipé latchô m, (c. Nom.) ta compagnie est bonne=agréable.
Ta pendds léske o tchôraz, amèn te kerâs malipé, (c. Nom.)
et le grand voleur (chef des vol.) lui dit, faisons-nous (en)
société.
— 347 —
Malalô, adj. de mal. Accompagné. Me tchalâle, malâle,
khurdâle, (ch. Nom.) ô mes enfants, ô accompagnés, ô petits.
Cette chanson est chantée par tous les Tch.
Mamitcholô, n. Beau-père. GM. ^rpn^ç. Àngl. Step-
father; prop. aux Séd. Skr. m à m a k a, adj. mine, m. a mo-
ther's brother. Mamoo, an uncle, marna, a maternai uucle,
tnamdni, an aunt — Yates Introd. p. 40. Pukkhto, mdmX, f.
aunt — Bellew's Dictl867.d|j4Aà;, mater, monacha senior. DG.
MamitcholI, f. Belle-mère, imputa. H. santeli ma, f. step-
mother — Yates Introd. p. 266. muébjia, f. a stepnmother,
be-mat, a step-mother. Puri isi mi mamitcholi, ma b -m.
est vieille. Nâna nakéna latchés o tchavé, pe mamitcholiâsa,
les enfants ne passent pas bon (temps, ne sont pas bien
traités) avec leur b.-m. O tchavé e mamitcholidkere, les en-
fants de la belle-mère.
Mamùi, adv. Vis-à-vis, en face; composé du pron, rao,
mien, et mùi9 bouche, figure. H. Pers. & jj rooburoo, n. pré-
sence, adv. face to face, before. rubaru — Vui. mu-ba-muy
adv. face to tace — Yates Introd. p. 245. Campuz. masmuy,
adv. à la parte opuesta. Dikélas pi saitta (GM. oortTra, frec-
cia— Som.) mamùi lest? isi, (c) il voyait sa flèche, elle était
en face de lui. Mamûi mamûi keléna, ils jouent (dansent) vis-
à-vis. Tchivghilotar yek pudinô, mamûi katdr ki tes, (c) un
(coup de) fusil a été tiré (jeté) vi&-à-vis de la vigne. Irakli
penghids e rakléske, mamûi mamûi te marte amén, (c) la
fille dit au garçon, battons-nous (en nous tenant) vis-à-vis.
Mamûi ko kam, (c) en face du soleil=exposé au soleil. O
raklô penghids, djan mamûi, (c) le garçon dit, allez vis-à-vis.
Mamûi leste keréla len, ta léskere gudiàte, non7 avéna, (c) il
les faisait en face de lui, et ils ne venaient pas dans son
esprit=il ne s'en rappelait pas. Mamûi mamûi isi amaré
frer, nos maisons sont vis-à-vis, (exactement v.). Mamûi H
kali, (c) en face de la négresse. E khanumdkoro kery (Tr.
khanûm) mamûi amaré keréste, isi,(c) la maison de la dame,
est en face de notre maison. Ta beshéla mamûi pe dadéste,
ta mamûi ke teméskeri tchordi, (c) et il s'assit en face de son
père, et en face de la belle du monde.
Mamuyâl, abl. de mamûi. De l'autre côté, d'en face. Skr.
— 348 —
m u k hâtas, adv. in conspectu, coram — Bopp. Glos. Skr*
Muntuijâl uvâva, je viens de l'autre côté. GM. an àvxUpK
Mtiinmjtil (ilôlur, il est venu do l'autre côté.
Mamctnanô, adj. de maniai Qui est vis-à-vis. Lat. oppo-
situs. Tr. qarchouki. Mamutnané ker, les maisons vis-à-vis,
1 mumulnani ;/ufc, le feu (incendie), vis-à-vis.
Mamutnô, adj. de ntamùi, plus en usage que la forme
prée. même signit. Yek mit diklid* le* lé&lceri mamutni, ka
yltelô andré, (c) une nuit la femme (demeurant) en face de
lui, le vit qu'il entra en dedans. GM. y ehftxûuv*. Tchaid dût
yhelétur ki mamutni katûna, ta lênas yek phurid kesindia,
(c) deux filles allèrent à la tente (dressée) vis-à-vis, et elles se
moquaient d'une vieille, voy. mai.
Mandâra, f. Verrou. GM. ixi^xko^ trei^fa, de I'Ital. stanga,
barre. Cor. Àt. Vol. 1. p. 247. Miv&oûd; yap 5 ôipotv xMU*»,
Phot. \ changé en r. Tchide i mandera, tires le v. Kashtu-
nnni mandâra, v. en bois.
Mandjâhi, adj. Tr.^-^ madjar, Hongrois — BchL
Manoav, mangâ, (As.) Vache. Pers. J{ nl> (made ghav)
vacca, vache — Gaz. L. Pers. H.gaw, f. a cow, ga,ee, f. a cow,
H. Pers. *>L» maduy adj. female, (sub.) a female. The Pers*
words war, a maie, and màdu, a female, are sometimes
used to distinguish the gender,as nar gao, a bull, mada gao,
a covv — Yates Introd. p. 9. voy. guruvnù
Mangâva, v. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, manglô. Demander,
chercher, mendier. Parmi quelques Nom. ce v. a la signif,
de kamâma, vouloir, désirer. Ils le prononcent mangaïa, et
très souvent mangà. H. L£jL> mangna, v. a. to ask for, to
require, to demand, to beg, to pray, to want, to désire, to
seek, to will. mang dena, v. a. to borrow for another, to
ask for, and give. mang lena, v. a. to borrow. mangée, a
loan, what is borrowed. mungta, a beggar. Campuz. man-
guelar, a. rogar. Te dadéstar te manghés yek tan, te keràs kery
(c) demandes à ton père un terrain, pour bâtir une maison.
So te kamês, mang mândar, (c) ce que tu veux, demandes
(-le) à moi. Te djas te manghés la, te na murdarâv tut, (c)
que tu ailles la demander, afin que je ne te tue pas. E kku-
laniâ une tchaid, manghéna la. (rh. Nom.) et ma fille la
— 349 —
noble, ils la demandent. Mang les, ta kamarakés les, cher*
ches-le, et tu le trouveras. Mangliâs mo gadjô i tcheni, ndna
diniôrn la, (c) mon mari demanda la boucle, je ne l'as pas
donnée. Na mangâ' tut, (Nom.) non ti voglio. Pen les da-
déske, te manghél man me praléndar, (c) dis-le à (ton) père,
qu'il me demande, (en mariage) à mes frères. E trinén dikàva
ko drom, ta manghéna lové, et les trois je vois sur le chemin
et ils mendient des monnaies. Lénghere tchavé manghéna
ko drùm> bi-dimialé, ta bi-godialé, leurs enfants mendient
sur la route, sans pantalons et sans chemise. Manrô man*
ghéna, ils mendient du pain. Hel. Çiqts6<i>, demander, men-
dier, Cor. Àt. Vol. 4. p. 157. GM. frmavoç, <|«>poÇfrm;, mendico
— Som.
Manghishé, (As.) Désir, amour, voy, mangâva. H. J5C^
tnungul, m. health, welfare, pleasure.
ManghIn, m. Richesses, argent Hel. «Xofrroç. Tr. j*
manqyr, manghyr et manghour, s. a. Pièce de monnaie
de cuivre — Bchi. En mongol meungoun, « argent » Essais
sur l'histoire économique de la Turquie, par M. Belhp. Pa-
ris 1865. p. 11 — « Mangou, signifie en mongol, argent; ce
même mot veut dire en Turc c éternel.» Hist. des Mongols.
D'Ohsson, Vol. 2. p. 333 (note). Penghids o dakâr t ai kher-
ni isi,ta sar khalids to manghinl (c) dit le roi et elle est (une)
ftnesse, et comment mangea-t-elle (dissipa) tes richesses ?
Sostâr nashavghiàs po manghin, ko khdbé ko pibé, (c) car il
avait perdu son argent, en mangeant (et) en buvant. Kama-
rakdv tut; farakés man, mo manghin tinrô uvél; te nâst' a*
rakés man, me, to manghin lava, (c) je te trouverai... si tu
me trouves, mes richesses sont à toi ; si tu ne me trouves
pas, moi, je prends tes r. Mo raklô, o manghin tinrô m, ta
kamkerdv tut djamutrô, (c) mon garçon, les richesses sont 4
toi, et je te ferai gendre. Sardnta grasténgoro manghin Une,
(c) ils ont pris les richesses des quarante chevaux (argent
qu'on a chargé sur 40 chevaux). Ta ladavdâs o manghin ta
yek pdshardtt anddn les pe keréste ta unilôtar yek baravalé)
(c. Nom.) et il chargea les richesses (sur les chevaux) et à
minuit il les apporta à sa maison et il devint un (homme)
riche. Mo manghin ghelé, (Nom.) mes richesses sont allées
— 350 —
=dissipées. La signiiication prim. de ce mot « argent » a
été oubliée par les Tch., et aujourd'hui, manghin, signifie ri-
chesses. Hel. wXoutyi ; terme connu de tous les Tch.
Manghinéskoro, adj. du gén. manghin, au sing. Qui a des
richesses, grand richard. 0 manghinéskoro rctiy le riche
seigneur, comp. baravalô.
Manrô, marnô, marô, mandô, marly', m. Pain. H. yj^
marnée, f. paste. jjl» mand, f. rice-water, rice-gruel, starch,
paste, manda, film, speck (on the eye), a kind of bread.
mandée, starch (made of rice-flour), muriyana, v. a. to
paste, moondjiana, adj. starched. murir'oo,a, m. name of a
grain (Gynosurus Coracanus). Pers. ;V muedu, m. flour.
Pukkhto, mdnn2,a kind of wild sloe or plum — Bellew's Dict
1867. Gampuz, manro, pan. Arâttilotar, beshté o trin boriâ
te khan manrô, (c) il fit nuit, les trois nouvelles mariées
s'assirent pour manger du pain. Ddde, de man kotôr manré;
penghiâs léskoro dat, ndnâi mo tchavorô, (ch.) ô père, don-
nes-moi un peu de pain ; son père dit, il n'y (en) a pas
mon petit enfant O rikonô lélas manrô, ta tchivélas les andrê
ki khaning, (c) le chien prenait (du) pain et le jetait dans
le puits. T o trin pral, khalé manrô, (c) et les trois frères,
mangèrent du pain. Manger du pain, chez les Orientaux est
simplement manger, Tr. Etmek yedym, GM. t^l Içaya, j'ai
mangé. Te des man kha ndi para, te khav mandé, adr. à
moi par un enfant Zapâri ; donnes-moi quelques paras à
manger du pain. Tovghiâs kotôr manrô, hhalétar, il mit un
peu de pain et ils mangèrent. Arâttilotar beshté eraklidsa,
khalé manrô, (c) il fit nuit, ils se sont assis avec la fille, et
ils mangèrent du pain. Pdi pilas, marnô khalâs, il but de
l'eau, ils mangea du pain. Parnô manrô, p. blanc. Manrô
manghénas, ils demandaient du pain, (mendier,) GM. ^»|xo-
ftrpa. mendicatrice, <|/w|aoÇï)tô, mendicare — Som. Le manrô,
prends du p. Shukô marnô, p. sec. An mandô, (Nom.) ap-
portes du p. De man yek para te lav mandô, (c) donnes-moi,
un para, pour manger du pain (à en acheter). Ker, te kha$
kotôr marô, romnie, (Nom.) fais (prépares), que nous man-
gions un peu du pain. Khalds o manrô ? (Nom.) a-t-il man-
gé le pain ? Je n'ai jamais entendu marly, mais pi. Tch.
— 354 —
Nom. m'ont assuré, que le terme est en usage chez leurs
compatriotes de la haute Bulgarie. Mandé est propre aux
Zapàris.
Manréskoro, adj. du gén. manrô, au sing. Boulanger.
Manriglô, m. Gâteau (Tr. ^fjj. beurek), pâte faite avec
de la farine, du beurre et du miel. Formé de manrô, pain.
ïmanricanâ, manrknô, et manriclô, n changé en l. — marô,
Brod, mariklô, Pfannkuchen — Boehtl. Mél. As. Vol. 2. 1.
livr. p. 32. / Zafûta (n. pr.) piêlas, khâlas khashà ta man-
riklé, (ch.) Zafùta buvait, mangeait des aliments et des pâ-
tes ; pr. aux Nom., inconnu à la pi. des Séd.
Manuklô, m. Tige de la vigne, dénudée de ses feuilles.
GM. K*4p6oiAov, ceppo di vite— Sora. « das wort klingt mace-
dowlachish.» Ascoli, Zig. p. 11.
Manûsh, m. Homme. Skr. mân u s ha, adj. human, n. a
man, manushya, n. manhood, manliness, humanity; rac.
man, to think, to reason, mânava, m. a man, man, a
boy — Zend, mashya, homo, — V. Sade Broeckh. p. 383. H*
^L» manoos, m. a human being, a man. rnunseroo, m. a
man. munook,h, m. aman — Prakr. Pâli, manousso, homme:
Burn. Essai, p. 166. Campuz, manu, m. varon. 0 dakdr
penélas pe manushénghe, (c) le roi disait à ses hommes.
Ghelô o manûsh te penél les léske, (c) l'homme alla pour le
lui dire. Penghids o dakdr, éla (GM. ft«) mo pral, ta ker la
manûsh, (c) le roi dit, viens mon frère, et fais-la (transfert
mes-la en) homme. Il s'agit dans ce conte fab., d'une femme
qui par punition a été métamorphosée en ânesse. Ovoklé ma-
nûsh ka ker dé o drom, dinidfs) len but lavé, (c) (â) ces hom-
mes qui firent le chemin, il leur donna beaucoup de mon-»
naies. Ta tu, manushés les andrél (c) et toi, prends-tu (un)
homme en dedans ? Ov pushlids, manûsh naklô atàrt (c) \\
demanda, un homme a-t-il passé par ici ? But manûsh pelé
paldl lénde, (ch.) plusieurs h. tombèrent derrière eux (les
chassèrent). Ta putchénas e mahllàkere manûsh, sôstar
utcharddn i khanink? (c.Nom.) et les h. du quartier, deman-
daient, pourquoi as-tu couvert le puits? Penghiâfs) Idkeo
manûsh, Th. dit à elle. Ta o manûsh penénas, ka isds o ror
shdi but latchô, et les h. (les gens) disaient que le prêtre
— 352 —
était très bon. Pintchardô manûsh, h. connu. Gôrko nuu
nàshy méchant h. Pengldds e sappénghe, mo manûsh isi, (c)
il dit aux serpents, il est mon h.=sc'est un h. à moi. Avaklé
manushéskoro% de cet h. Avaklé manushéndja} avec ces h.
So manûsh isdn ? quel h. es-tu ? Saré o manûsh, tous les h.
0 but o manûsh, la plupart des h. Delà les yek kuradini,
kerghiâs les pdlin (tcaXtv) manûsh, (c) elle lui donna un souf-
flet et le fit (transforma) de nouveau homme.
ManushnI, f. Femme. Skr. mànusht, f. a woman. Mi
manushni, ma femme. Yek manushni, une f. Ce terme est
le fem. de l'adj. manushanô, app. à l'homme, manushani,
manush(a)ni.
Manushorô, dim. de manûsh. Petit homme. GM. ivOpwxi-
ftov. Savô manushorô isânt quel h. es-tu ?=quel h. mépri-
sable ?
Manushipé, n. abstr. de manûsh. Humanité. Opté tûte
manushipé nâna terésa,t\x n'as pas d'h. sur toi. Oi penghiâs
pe manushipnâsa me atchély (c) elle dit, qu'elle se contente
de ses manières. Ce mot signifie politesse; il correspond au
terme GM. iv8pw«la, civilità, cortesia, honestà, buona crean-
za — Som. Tr. insdn, homme, insaniet, humanité, manière
d'agir, telle qu'on doit l'attendre de la part des hommes,
politesse, civilité — BchL
Mànushicanô, adj. de manûsh. Av&p&mvo;. Pinravghiâs
yek doldpi (Tr. dolap) ta nikavghids manushicané surâtia,
(Tr. o^r* souret, forme, figure, portrait, etc. — Bchi) an*
drâly (c) il ouvrit une armoire, et fit sortir de dedans des
portraits d'hommes. Dja manushicanés, (adj.) vas propre-
ment=conduis-toi sagement, GM. aàv àvOpwwoc.
ManushfarI, f. Assassinat. H. j'j war, a blow, awound,
seisure, delay, waiting, patience. Lîjlj warna, v. a. to sur^
round, to encircle, to go round, offer (in sacrifice, etc.),
Andpalal ghelétar o gavudné, pende e barénghe, te mukén
les, but manushfarid kamkerél, (c) ensuite allèrent les villa-
geois et ils dirent aux grands, si vous le libérez, il fera
beaucoup d'assassinats. Akaikhiâ ratt manushfari uni/i-
tar cette nuit un assassinat a été commis (GM. lyw*). Ta
kon kerghiâs i manushfarid o shubdria (Tr. suvâr) mâtti-
— 353 —
tefcir, lu kérdè i maftùshfati, qui a commis (tait) Tas. ? Les
soldats se aont soûlés, et ont commis l'assassinat.
Manùsïïèskérk dànT, Les dents de l'hommea±haricots>
appelés ainsi à cause de leur ressemblance avec les dents
humaines; terme propre aux Nom, de la haute Bulgarie.
Djdva té kindv ntanushéskere dant> je Vais acheter des
haricots.
Mara> f. Mer. Skr. mira, the océan, Slav. mare, Lat.
mare. Gelt, mor. Oecv Vol. 2. p. 316. Butg. môre, M. DicL
Ce terme n'est connu que des Tch. du nord de la Rou-
piélie, vivant parmi les Bulgares. Le terme usuel est
devryâl
Maràva, v. prim. 1. Gl. 1 Gonj. part, mardà. Battre, frap*
pet. Skr. m r i i, to hurt, to injure, to kiil. — Zend, merec,
mereàc, necare, interfiGere— V% Sade> Broeckh, p. 384* HeL
(uifvft|ua, combattre, se battre, en venir aUx mains. H. Ljjl>
marna, v. a. to smite, beat, drive, push, cast, mar, ruin>
conquer, crack, destroy, fine, take, set, smother, stamp,
eting, stop, throW, toss, quench, run. mar, t beating, battle
a blow. nuira, adj. beaten, slain. marHya^ adj, lean> thin-
Hel. ji.«p«ivi|x.e^oç. murwana, v. n. to cause to be beaten-— kill*
marim, maro, mar— Langiîages of the Burma Empire; As*
Res. Vol. 5. p. 240. Gampufc. marar, a* destruin Mo Makh*
mùtiy kon marghiâs tut ? (c) mon Mahmoud, qui t*a frappé?
Mo rashéi rnarghids man, (c) mon maître (d'école) m'a frap*
pè. OvoHày mardi pes o did djené, (c) là, les deux personnes
se sont battues. Pushliàs o manùsh> so kamakerén ? fatma-
rds amén ? (c) l'homme demanda, que ferez-vous ? Nous
feattrons-nous ? Mar len, latchés latchés, (c) rosses-les, bien,
bien. Mardva o shastêr, je bats le fer (exprès, d'un for-
geron). Marghiâs mon m'oghêste, il m'a frappé dans mon
cœur. Ma mary ne frappes pas» GM. fM xtuw$;. Avakâ ma*
nûsh, marghiâs me tchavés, cet homme, a frappé mon en-
font Sar mulôtar làkoro khulanô, satô divés maréla pes,
depuis que son seigneur est mort, toute la journée (tous les
jours, GM. 4V/î|iif>otv) elle se frappe. A starghiâs less ta marghiâs
les, (c) il le saisit, et le frappa. Alôtar o Mahmûti ta mare*
la i vudâr, (c) Mahmoud est venu et frappe à la porte. O*
39
— 354 —
pe kholinàtar marélas pes, (c) lui (a cause) de sa râpe, il se
frappait. Astardé les o yavêr pral,mardé les, ta pende léske,
(c) les autres frères le saisirent, le frappèrent, et lui dirent.
Ghelâ ki vuddr, marghids, (c) il alla h la porte, il frappa.
Ardttilotar, akand kumarél i kangheri% (o il fait nuit, à
l'instant (la cloche de) l'église frappera. GM. <ntyiotvTf>ov, sona-
glio, cioè quella tavola lunga e stretta che usano i Greci
battere, in lnogo di campana, per convocare la gente alla
chiesa — Som. Encore aujourd'hui on dit, i Uxlrtelx xtu**,
l'église frappe. Muklids kntdr ko berô, nashtôtar avrï, alôtar
polindte {tri mv), rovéla ta marél pes, ta ndnastik arakél les,
(c) il laissa le navire, il partit dehors (sortit), il vint en ville,
il pleure (et) il se frappe, et il ne peut pas le trouver.
Maravàva, v. caus. demnrdna, 1 Cl. 2 Conj. part, marav-
dô. Faire battre, Maravdôm 1rs sa' latché baré gadjénde, (ch.
Nom.) je le fis battre chez tous les bons (et) grands étrangers.
Mardarâva, v. caus. 1 Gl. 4 Conj. part, mardardô (mar~
dô-mardva). J'ai rencontré ce verbe dans la même chanson
dont j'ai donné un vers, dans le v. préc. Elle m'a été répé-
tée cette fois par un Zapari. Mardardôm les baré gadjénde,
je le fis battre, chez les grands étrangers.
Mârghiovava, v. pass. mardô-uvdva. part. mdrghi(ni)lo.
Etre frappé, en général, avorter. Mdrghiola, il se bat, (avec
quelqu'un). Mdrdiiitar i roynni, o tchavô isâs molô lakeri
oghéste, la femme a avorté, l'enfant était mort dans son
cœur (ventre). Mdrghilitar ta mulitar i romniy la femme
avorta, et mourut. Me mdrghiliom pandj far, j'ai avorté
cinq fois. Les avortements parmi les femmes Tch. selon ma
propre expérience, sont très rares. Lors même qu'ils sur-
viennent, ils sont l'effet ou de coups accidentels, ou de la
conduite brutale de leurs maris. Il est donc naturel, que la
Tchinghianée en disant qu'elle a avorté, dise simplement,
qu'elle a été frappée.
Maribé, n. abstr . de mardva. Coup, bataille. Lias po khan-
rô, pe vasténde, ghelôtar otid to maribé, (c) il prit son épée
dans ses mains, il y alla, à la bataille. Pinrilotar yavér da-
kqrésa, maribé, (c) une nouvelle guerre (bataille) s'ouvrit
(commença) avec un autre roi.
— 355 —
Mar!SH>ôs, gér. du v. marâva. Marindôs, marindôs ghelô-
tar, (c) en frappant, il alla.
Marnô, voy. manrô.
Mas, m. Viande, au pi. masâ. Skr. mânsa, n. flesh, â m i-
s h a, meait, food, any thing eaten with bread. Hel. ty&, GM.
icpocyayiov. Slav. maso. Bulg: mesô, M. Dict. — Alb. |uc*-i.
Fleish, von Fleisch (mcwts — Hahn. Alb. Stud. H. mans, n.
flesh, méat. Slav. miâso, xpteç, Oec. Vol. 2. p. 337. Skr.
k r a v y a n, n. s. the méat of wild animais, Hel. xpfac, Lat.
caro. Nànâi parvardô mas, il n'y a pas de viande grasse. 0
shah masésa khaliôm, j'ai mangé les choux avec de la v.
Le mas, prends (achètes) de la v. Tavdô mas, v. bouillie,=:
bœuf au naturel. Lonàè masâ, v. salées. Avdivés mas khàsa,
aujourd'hui nous mangeons de la v. (jour gras de l'église).
Maséskoro, adj. du gén. mas, au sing. App. à la viande,
boucher, carnosus. Campuz, masesquero, m. carnicero. Alô-
tar o maséskoro, anghids o pekô mas, (c) vint le boucher, il
apporta la viande cuite. Maséskoro divês, jour de la viande,
dans lequel on mange de la v., en opp. au jour maigre. E
maséskeri romni, la femme du b. E maséskere tchavé, les
enfants du b.
Masi, (As.) Viande. Mes, caro, viande, chair — Honig. Vol.
2. p. 380. voy. mas.
Màsek, m. Mois. Skr. mas, m. the moon, a month, m &-
8 a, a month, the twelfth part of the Hindu year. m â s i ka,
adj. monthly, relating or belonging to a month. Payable in
a month (adebt, etc.). H. ^,L> mas, m. a month. Slav. mié-
siatch, (iijv, Oec. Vol. 2. p. 335. Bulg. miésetch', month,moon,
M. Dict. On voit que le terme Tch. dérive de l'adj. Skr.
ma si k a, monthly. Haro màsek, ta grand mois, Janvier.
Tiknô màsek, le petit mois, Février. GM. xout£oçM6«poç, Fé-
vrier raccourci. Tr. ^'jte^ kûtchukâi, le petit mois — Bchi
Tous les autres mois ont des dénominations soit Grecques
soit Turques. Yek màsek, un mois. Nàpalal yek masekéstar
kamtwâv, après un mois je viendrai. Ka V avH ko eftâ mà-
sek, màrghiol, {màrghio(ve)l(a), et dès qu'elle arrive au septiè-
me (sept) mois, elle avorte. Avekà, lêlas i rakli po manrô
yek ni use k, dûi màsek, (c) ainsi, la fille prenait son pain,
— 356 —
(pondant) un m., deux mois. Av (ov) djâlas avélas but màsek,
(c) il allait, il venait (pendant) plusieurs m. Yek màsek dût
mdsek bcshtétar, (c) ils restèrent un mois, deux mois.
Masekéskoro, adj. du gén. mdsek. au sing. App. aumois,le
salaire d'un m. GM. piviàTt*ov, la mereede che da ogni mese
lo scolaro al suo maestro. — Som. T. aïhfq7 paye d'un moi&—
Bchi. Yek masekéskoro lerdva te lav, j'ai à recevoir les ga-
ges dïm mois. Trin masekéskere, gages de trois m. Yek
pdsh masekéskoro, gages d'un demi-m. Khaliâs léslîere rna-
sekéskere. il a mange (dissipé1 ses gages mensuels.
Masak, (As.) Mois, voy. mdsek. l)i masitk nim9 deux m.
(et) demi.
Mashâ, f. Tr. Pei>>. a^L» mâché, vnlg. mâcha, grattoir,
pelle pour ôter la boue, pincettes — Bchi. Kârin isi i mashâ?
où est la pincette? voy. ksildvi.
Maskaré, ind. Entre, au milieu. Skr. m a d y a, middle,
intermediate, Lat. médius. Hel. pisoç. Skr. madhyatas,
ind. iïom, or in the middle, centrical, centrically. Slav<
viezdù, mez, piscov. u4g<m». Oee. Vol. 2. p. 295. Bulg. mezdu,
ineanwhile, meantime, M. Diet. Maskaré, est au cas loc.
Maskaré lûke ta mdmjhe, entre toi et moi. Perddl ki katû^
nés, maskaré, m mi katuna, (ch. Nom.) de l'autre côté (ittpa)
parmi les tentes, au milieu, est ma tente. Maskaré amaré
kerétidar, isi yek khaing, entre nos maisons (de nos mai-
sons, il y a un puits. Maskaré alôtar, il est venu au milieu
(in inedio). An maskaré, apportes (-le) au milieu. Pelo
te sovél o Mahmuti, maskaré e dûi raklid, (c) Mahmoud se
coucha (ïmaz va xotjx^ôç), entre les deux filles. Maskaré e
tchutchid,{c) cntvo les mamelles. Pelé lénghe,tovghidsoraklâ9
maskaré, o khaurxi, (c) ils se couchèrent, le garçon plaça
lepée au mîlieu=entre lui et la fille.
Maskarâl, abl. de maskaré, D'entre. Lat. ex medio, de
medio. Maskardl isi, homme moyen, ordinaire, GM. c* t*ç
pi<nj; (TaÇtttç). Maskardl nak, te na perés, passes au milieu,
{àiA ttjv pian*) pour ne pas tomber. Maskardl amaré kherén-
dar, (c) du milieu de nos maisons, GM. d*& djv pfaiv y&*
Maskaredér, adj. comparée pos\rnasfcdr, rna£ftaro,n'existe
— 357 —
plus aujourd'hui. On dit généralement maskaritnô, qui est
au milieu. O yavér o maskaredér pral, penghids, trin far te
tchivds o kurâsy (c) (Tï. Ly qour'a) l'autre frère,le moyen, dit,
tirons au sort, trois t'ois. Il s'agit dans ce conte, de trois frè-
res. Maskaredér, aujourd'hui a une sign. positive. Kerghids
sar ka penghids i maskaredér rakli, (c) il fît comme avait
dit la fille moyenne.
Maskarutnô, maskaritnô, adj. de maskaré. Qui est au
milieu. Lat. médius. Hel. uicoç. Dja, katâr ko maskarutnô
drom, vas par le chemin du milieu. Tchindé ta e maskarit**
néskoro o kherbuzô, (c) ils coupèrent aussi la pastèque filii
medii=du garçon entre le cadet et l'aîné. Oléskoro bakht
naklttar, ta e maskaritnéskoro nakli, (c) sa (bonne) fortune a
passé, et (celle) du garçon moyen a passé. Me tchivél i
saitta (GM. colUx*) f o maskaritnô, (c) que le (frère) moyen
jette aussi la flèche. An i maskarutni bori, (c) amènes la
belle fille, (mariée au garçon moyen) moyenne.
Mast, (As.) Lait aigri. Tr. Pers. w~- l* mast, lait aigre*
préparé d'une manière particulière — Bchi, le yoghurt ord.
de la Turquie, mast khairôm, j'ai mangé du yoghurt.
Mastér, m. Chef d'une boutique, ou d'une usine. GM. pufc-
eropuç, maestro, mastro — Som. Slav. mdster7, Lat. magister,
Byz. |AàYi<rrpoç, et (jiayiffTttp, p,at*T«>p (S6sv to avvnô. jAa<rcop-aç), Oec*
Vol. 2. p. 292.
Mattô, m. Ivre. Skr. m a d, to be glad, to rejoice, to mad-
den or intoxicate, literally or figurativelly. Part, m a 1 1 a,
pleased, glad, delighted, intoxicated, (drunk with liquor).
H. lïl* mata, drunk, intoxicated. matna, v. n. to be intoxi-
cated. maduk, adj. intoxicating. Skr. mâdaka. H. o*
vuitt, adj. intoxicated, drunk. H. matwdld, adj. intoxicated,
a drunkard — Yates Introd. p. 243. Pers. mast, drunk. id. p.
61. Hel. (la-rfa, fxaTÉu, vanité, sottise, folie. Ghelô mattô pe
keréste, (c) il alla ivre à sa maison. Sarô divés mattô isi, tous
les jours il est ivre. Ta léskoro o pral mattô isdsy (c. Nom*)
et son frère était ivre.
Mattô korô, adj. comp. Belle expression qui désigne
l'ivresse brutale, lit. ivre aveugle, ivre mort. Ka dikéla lés~
keri romni, ka isi mattô korô, (c) dès que son épouse vit#
— 3Ô8 —
qu'il était aveuglé par l'ivresse. Yek mâsrk, dûi mâ$ek,mattê
korê djdnas avenus, (c) (pendant) un mois, deux mois, ils al-
laient, ils venaient ivres morts.
Matïô mâmini, adj. Complètement ivre, voy. katdr mônio.
Mattô GAïKiLTsnr, adj. pr. aux Nom. ; même signif. que
le préc. Tr. , ^^v- serkhosh, ivre — Bchi. Souvent les Nom.
disent, yaryushi, ivre. Campuz, mutagarnô, adj. borracho,
tomado del vîno, matô, borracho.
Matticanô, adj. de mattô. même signif. que yekpdsh
mattô, à demi-ivre, soùlé. Hel. rtpL\p.tHit. opp. mattô koro.
Pr. aux Sôd. qui ignorent le mattô mâmini, et mattô gar-
gushi des Nom. 0 raklô lias pes matticanés (adv.)>ghelâ péske
ko Ifter, (c) le garçon s'en alla en ivrogne, (et) partit pour sa
maison. Sur matticanô djas, tu vas (marches) comme un
ivr. So matticanô manùslt isân ? ta but dukàsa i mol, quel
homme ivrogne es-tu ? et tu aimes l)eaucoup le vin.
Mattindôs, gér. irrég. Kn état d'ivresse Ukhkiné o dûi
djené* mattindôs, koriandôsy (c) les deux personnes se levè-
rent, en état d'ivresse et d'aveuglement. Je n'ai jamais en-
tendu mattindôs, qu uni au koriandôs.
Mattipé, il. abstr. de mattô. Ivresse. Djin abôr mattipé
terélas, ta nasti tërghiolas (t<>rghio(ve)las) pe pinrénde, il
avait tant d'iv. (était tellement ivre) qu'il ne pouvait pas se
tenir sur ses pieds.
Mâttiovava, v. pas. mattô-umva* part. mâtti{nî)lo. Deve-
nir ivre, s'enivrer. Khuyazde (GM. ^ouyiàÇw) e duyenéskoro,
dinô les yek, adjâi yek, mâtlilotar, (c) on appela le bouti-
quier, on lui donna un (verre), encore un, il s'enivra. But
mâltol9 (Nom.) {mâtt(i)o{ve)l(a< il s'enivre beaucoup=sou-
vent. Me, piliôm, ta mâttiliom, moi, j'ai bu, et je suis devenu
ivre. Siyô niâttiol, il se soûle vite. Katar ki but mol, màt-
tilotar, à cause de tant de vin, il est devenu ivre. Mâttilo
pelô oprè ko sherân, (c. Nom.) il s'enivra (et) tomba sur
l'oreiller.
Mattioibé, n. abstr. de mâttiovava. Ivresse. Naklô e ra-
kléxknro o nmltioibe, (c) l'ivr. du garçon passa. But mat-
tioibé terêla, il a beaucoup d'ivresse.
Mattiakàva, v. caus. 1 Cl. \ Conj.part. mattiardô. Rendre
— 359 —
ivre. Ov penghids, araklè man dûi baré khorakhdi, ta mat-
tiardé man, (c) il dit, deux grands Turcs m'ont trouvé
(rencontré), et ils m'enivrèrent. Ta ovokhid ratt dikénas te
mattiarén, ta te murdarén e romés, (c. Nom.) et dans cette
nuit là, ils voyaient (tachaient) d'enivrer et d'assassiner le
Tchinghiané. Den les moU ta mattiarén les, (c) donnez-lui
du vin, et rendez-le ivre. MalHarél e roklés, tovél les y eh
fchalidte, (c) (Tr. JLâ khalî) elle enivre le garçon, (et) le met
sur un tapis.
Màtgha, (As.) Poisson, voy. matchô.
Màtghka, f. Chatte. Val. mute hia, felis — Voc. Daco-Rom.
Àlexi, p. 237. Campuz. machicô, machicai, f. ga<o, gfita.
Terme inconnu aux Tch. des environs de Constantinople.
En usage parmi les Tch. du Danube.
Matchô, m. Poisson. Skr. m a t s y a, m a t c h t'e h, m.
a fish in gênerai, rac. mad i, to be pleased, GM. tyipiov,
Hel. tyov, mets, assaisonnement, poisson, le mets par excel-
lence. H. much,ch,h, m. much,ch,ee, a fish — Pukkhto. mdhai,
fish — Bellew's Dict. 4867. Pers. ^L* mahee,(. a fish. Much*-
hee, piscis — Honig. Vol. 2. p. 408. Burm. mootsae, fish.
As. Res. Vol. 5, p. 238. Campuz, mâché, m. pez, machadô,
m. pescador. 0 matchéngoro, anghiâs matché, ta kândini-
letar, le marchand de poisson, apporta des poissons, et ils
sont devenus puants. Kindva matché, Rachète du poisson
(pi.). Teréla matchô ? a-t-il du p.? Londé matché, p. salés.
Tchidesa sarinén e terrien, sar matchô, andré ko plemâti
(GM. ir*t|jwtTt, Hel. *Myp«, rete — Som.) (ch. am.) tu tires (at-
tires) les jeunes (gens),jcomme le poisson, dans le filet.
Matchorô, m. dim. de matchô. Khurdé matchorénghe Ion
tchivéla, (ch.) il jette du sel aux petits poissons.
Matchéngoro, adj. du gén. matchô, au pi. App. au pois-
son, pêcheur, marchand de poisson. Gheliân ko matchén-
goro*! es-tu allé au m. do p.? Alétar ovotid matchénghere,
nikavdé o baré ta beshté, (c) des pécheurs y vinrent, ils
firent sortir les bateaux (à terre) et ils s'assirent. Ematchén-
ghere, buké nikavénas, (c) les pécheurs, faisaient sortir les
entrailles (des poissons).
Me, pron, pers. voy. Gram. p. 66.
— 360 —
Mnivè, (As.) Fruit H, Pers. **> mew% fruit metou-ctof,
fruit bearing, fruitful. meiva, fructus-^Honig* Vot 2. p.
392> voyv porik des Tch. Roum.
Medjende, (As.) Vie, Angl. life. Prob. me djende, ma vie
durant, t* t* £«* \lqv.
Meki, (As) pron. pers. Mien, Angt my, mine» mekesti^
meki esti. il est mien, à moi, meus est
Mel, L Salissure. Skr. ma l a, adj. dirty, miserly, niggarri-
ly, s. excrétion of the body, as sérum, semen, biood, mar-
row, urine, faeces, earwax, nails, phlegm, tears, rheum,and
sweat, dirt, filth, dreg, sédiment H. J> mul, m. dirt, excré-
ment, muel7 m. dirt, rust, scum, maila, adj. dirty, defiled,
umuly adj. bright, clean (Skr. a, priv. and m a 1 a, filth, dirt)
But melid, beaucoup de s. Katar ki but niel nânasti térghio»
vav, à cause de tant de s. je ne peux pas rester (me tenir)»
Meliarâva, v. caus. 1 Gl. 5 Gonj. part meliardô. Salir.
Ma melidr te yismata, ne salis pas tes habits. Melarghidn 0
sanidid (GM. tavtôia, Hel. <ravU) tu as sali les planches.
Melalô, adj. de niel Sale. Skr» m al in a, adj. dirty,
filthy, foui. H. ^* muleen, adj» filthy, vexed, indisposed,
muelu, adj. dirty. Cet adj. est de formation Tch. Melalô pani,
eau sale. Te vast isi but melalé, tes mains sont très s. melalô
manûsh tsdn, tu es un homme s. 0 tchavô isi melalô, l'en-»
fant esl sale. v
MelAliovava, v. pass. melilô-uvàva> part melàli{ni)lo>
Devenir sale, se salir. GM. Xtpcovoftat, xa*civo[iai, insporcarsi
— Som. Melâliletar me yismata e tchikâsa, mes habits se
sont souillés avec de la boue.
Melalipé, n. abstr. de melalô. Saleté. Na dikêla po me-
lalipè, (c) il ne voit pas sa s. Terme rare, on se sert ordin.
du mel,
Memkor, (As.) Mamelle, Angl. breast ?Pers. **> même,
mamelle — Bchi.
Mena, (As.) Pain, voy. manrô. Pers. J^ nan, bread, a
loaf — Yates Introd. p. 250. Je suis porté à croire que ce
terme dérive de l'H. «*JL> mand, f. rice-water, gruel, starch,
paste, d final rejeté.
Men, min, f. Nuque. Hel. Mov, étym. obscure. H. mooiît\
— 361 —
the head. moue!, ha, the shoulder, a hump, a footstool. Tchà-
lâv ti men, (Nom.) frappes sur ia n, / men dukdla man, la
n. me fait mal. Limas les e menéste, il l'a frappe sur la n.
Le Tch. aurait du dire « meniâte. Opré mmiàtes fodôtn
(pour toddàm) e tchavés, {Nom.) j'ai mis l'enfant sur (ma) n,
Trâishko (n. pr.) lias len pe miniâte, ghdghiâs len andré ko
mahallcu, (c) Tràïshko les prit (les marchandises) sur sa riv
et les porta dans le quartier.
Merâva, v. prim. 1 CL 1 Gonj. part, merdd, mulo, moîô*
Mourir. Skr. m r i, to die— Zend, mère, mori. V* Sade,
Broeckh. p. 384. H. U^ murna, v* n. to die, to expire, to
cease. UU^> moorjana, v. n. to die> moorj}hana^ vv n. to
wither, to fade, to pine, to droop. murryui, adj, (from mar-
na) lean, emaciated, much reduced by sickness. Lat morû
Slav* urnyrdm. HeL p.«p*îv», faner, flètrir,il se dit aussi de la
mort des plantes. GM. fx*pavTÇi⣫, \k<t$<vffiit(*, languir, sécher
d'ennui. Gor, AL Vol.5. p.188, 0 dakdr mulôtar, le roi (Sultan)
est m. Sar mulétar lâkoro tchavô,sar' rovéla, depuis la m. de
son enfant, elle pleure continuellement Ah Delfino (n. pr.)
ti daiort kamamerél,te meréla, me merél, (ch. Nom.) ah Delfi-
no (rép.), ta petite mère mourra, si elle meurt, qu'elle meure,
Kamamerâv, ta me te djav, t' atchén tûke me tanoré, (ch.
am.) je mourrai, et que j'aille, que mes endroits (possessions)
restent à toi. Te merén me grdi (Nom.) que mes chevaux
crèvent. Te merél mi guruvni, que ma vache crève ; par des
pareilles expressions usitées par les Ghr. et Mus., on invo-
.que une telle punition, pour attester ce qu'on exprime* Pen~
gfiiàs ov, so te kerâv, pen mânghe, sostàr kamerdv, (c) il dit,
que faire ? dis-moi, car (autrement) je mourrai. Te tchindv
la i djandjir, latchés, te na tchinâv la, merâva, (c) si je la
coupe, la chaine, bien (pour moi), si je ne la coupe pas, je
meurs, Te merâva, o vesh o bur f atchén tûte, (Nom.) si je
meurs, que toutes les montagnes soient à toi=lit. restf3iit à
toi. Me djal kôrkoro, me merél, (c) qu'il s'en aille seul, qu'il
meure. Dans ce conte, les voleurs, ayant surpris un jeune
homme, n'ont pas voulu le tuer, mais l'abandonnèrent dans
la forêt
Merdô, part, du v. merâva. Mort, malade. Skr. m r i t a,
40
— 362 —
adj. dead, expired, extinct, dcfunct. Hel. ppo-riç, fy-êpoToç
d|A-êpo<rf« — Alb. Bpaç-ich tôdte — Hahn. Alb. Stud. Pers. **y
moordu, adj. dead, n. a corpsc. Ce part, d'un usage rare,
est le GM. p,«pavT(ia9p£vo{, tombé en marasme, p.ap«vTÇt«Ç»,
ammoseire, fiaccare — Som. L'Aor. merghiâs, Séd. merdâè,
Nom, est inusité ; on dit muliâs. Campuz, merdô, enfermo,
merdipen, f. enfermidad. Merdô isôm, je suis faible. But dt-
veséndar merdô isds, depuis pi. jours il est malade.
Meribé, n. abstr. du v.merdva, Mort. H. <l>j> mirt,f. death
— Campuz, moribén, f. muerte. Léskoro meribé pashé is{>
sa m. est près. Te khokhavâu tut, to meribé te penés leska-
tdr m, ic) si je te gagnes (au jeu), que tu dises d'où est ta
m.=tu es libre de choisir la manière de mourir. Mo raklô
to meripé kâtar isff (c) mon garçon, choisis la manière de
mourir. Trin prald airdirdds (Tr. <J}*jt} âïrmaq) amén o
meribé, (ch. Nom.) la m. a séparé, nous, les trois frères. O
meribé palâl djdla, o khôdja angdl (pour angldl) djdla, (ch.
Nom.) la mort (le cadavre) va par derrière, le khodja va par
devant. Opré ko meribé isi, (c) il est à l'article de la mort
=sur la mort.
Meri, muré, (As.) Mort, voy. meribé.
Merti, (As.) merdô des Tch. Roum.
Meru, (As.) Homme. H. Pers. j? meer, a chief, leader, a
tittle by which Sueyids are called. voy. manûsh.
Merdjânos, m. Pers. jl^/ murdjan, m. Corail, merdjan
balyghy, dorade (poisson) — Bchi.
Mermôri, m. Tombeau. GM. fjtvYj|jiouptov, tombeau, Hel.
^v^a, (JLV7)[/.àTiov. Djan ghrandén léskoro mermôri, (c. Nom.)
allez, creusez sa tombe. Pendds léskeri romni, tovdô les ko
tabûti (Tr. o^Lï tdbout) gheldô les ko mermôri, (c. Nom.)
sa femme dit, on le mit dans le cercueil, on le porta au
tombeau. Tovdé e mules andré ko mermôri, ils ont mis le
mort dans le t., terme bien connu de tous les Tch. Tr. we-
zar, tombeau — Val. mormentu, sepulchrum — Voc. Daco-
Rom. Alexi p. 225.
MesAli, f. Essuie-main, serviette. H. Pers. mez, f. table.
Slav. mr/sa, Lat. mensa, |AY)v<T(ùpiov, mvaÇ, BuCavrtvol — rnv $è xpi-
«eÇav, jj^vaav, tt,; Iv ploy 6é<i£w; evensv (Plut. Syiïlp. VIII). Oec.
— 363 —
Vol. 2. p. 301. Ta iElif (n. pr.) lias i mesâti, tekosél pes, (c)
et Elif prit, l'es-m. pour s'essuyer. An i rnesâli te kosâv mo
mûi, apportes l'es.-m. pour essuyer ma figure. I mesdli ist
mêlait, l'es.-m. est sale. Paravdi mesâli, es.-m. déchiré. —
Gampuz, mènsallé, f. mesa, table lisa de madera.
Mêshin, mezin, (As.) Cuir. Angl. leather. Tr. ^^r** meshim
s. cuir de mouton — Bchi. H. »j^* mozu, a stocking, boot,
meshee, f. a kind of leather, shamois.
Métla, f. Balai. Bulg. metlâ, broom, M. Dict. An i métla
te shulavés o ker, apportes le b. pour balayer la maison.
Mevûsh, (As.) Raisins secs. H. P. ji>* muwezf m. a raisin,
vpy. tchamik, des Tch. Roum.
Méro, Ya keràva, ya merâva (Tr. ^ ya), ya khéro ya
méro, (Nom. Zap.) dicton usuel, ou je fais, ou je meurs ;
ou âne, ou homme ; ces derniers mots que les Zapârispron.
sans en savoir la signif, me paraissent être des corrupt. du
tçlier, âne, et de l'H. Pers. ^ meer, a chief, homme. Comp.
GM. aXoyo^pwr*, mangeuse de chevaux. Hei. £Xoyoçà«xav<Mt,
parlant sans raison. Angl. beef-eater, du Fr. buffetier.
Méya, pron. Et moi, Hel. fr^Y*» La*- egomet, formé de
me> ego, et ^, and. Te na des les, méya djav mânghe, (c) si
tu ne le donnes pas, moi aussi je m'en vais. Méya kamavàv,
moi aussi je viendrai. Méya tûsa kamavâv, (c) et moi je
viendrai avec toi. Méya kalé dromorénde te djav mànghe ?
(ch. Nom.) et moi, dans quels chemins (dim.) irais-je? Ta
méya e baréndja, (c) et moi aussi avec les grands. Ta méya
tûke, (c) et moi pour toi. Méya dadés ta pralén terâva, (c)
moi aussi j'ai (un) père et (des) frères. Méya tinri isôm, (c)
moi aussi je suis à toi. Ta méya khaliôm ta piliôm, (c) et
moi aussi j'ai mangé, et j'ai bu.
MiLU, voy. p. 79. Mille. Kon te avél, tûke putchéna, ghe-
diné pes mllia djené, (ch. Nom.) quiconque vient il te de-
mande (cherche), mille personnes se sont rassemblées (pour
te voir).
Mintch, mindj, f. Pudendum muliebre. Skr. m i k h, to
mix, to mingle, or join, m i h, to sprinkle, to shed. Effun-
der<% praesertim mingere — Wg. Pour éclaircir l'étym. de ce
mot qui me parait un dérivé de m i k h, je cite de la langue
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lie!. f/.5Uet, icATîTiaÇei, Hesyeh. — Eust. Odys. t', 1885. pu»»
ilé'/br, iizi [x.i£eu; où gejxvïv;. — Théocr. Mu»àç iq icopvq, PhotillS*
Cor. AL Vol. 5. p. 22-1. Te khttn vue windjàkeri djar, te pe-
%vl tumavê thcndêmjhevi far, (Imprée. Nom.) que vous man-
giez les poils de mon pud., (et) que la gencive de vos dents
tombe. Mitrailla pi mimlj, elle met au propre son pud» i?
•mindjdkeri balvdl, le veut du p.; aux femmes qui urinent.
Pi uùndj kalori isi, pwravdi isi^ (eh. Nom.) son pud. est
noirâtre et fendu.
MiNDJonf, f. dim. du prée. Petit pud. m. Opre ko vordôn
parue mimljorid, but shukdr balamorid, (eh. Zap.) sur la
voiture il y a des petits pud. m. r (de) très jolies femm. Grecq»
Mindjk dàya, v. comp. 2 CL 4 Conj. part, mindjê dinâr
Cohabiter. l)ardmlotary nânu diètids la mmdjè, (c) il s'ef-
fraya, il ne cohabita pas avec elle. Ihiint mindjê, cohabiter,,
lit. je donne, frappe snr te pud. m.. Diniôm léskeri daià»
mindjê* j'ai e. avec sa mère, Romnïd teiï>&t$,ta djdsas te des
yaeeré mindjéY (c) tu avais (une) épouse-, et tu allais c. avec
d'autres femmes? Sôntar dïnidn me daid mindjê Ï (c) pour-
quoi as-tu c. avec ma mère? Mhidjê dinie, voc. voy. dans
la grain, la 4me Conj. de la 2de Glas, des verbes, p. 87.
Min, voy. men.
Minriclo, m. Chapelet, joyau, presque toujours au pL
Skr. m à n'i k y a, n. a ruby (m a ni, a gem.) m â n'a vaka^
a necklace of twenty strings. m <\ n'i k à, a weight of eight
I)alas. H. ^£JL» nianik, m. a kind of gem. ruby. Hel. fiàvvoç.
Lat. monde — Bopp, Clos. Skr. Romnie starén khurdé min-
rikléncjhe> uliniân e teniêskeri lubni, ta ndna ladjdsa, (c) &
femme, pour quatre petits joyaux, tu es devenue ta prosti-
tuée du monde, et tu n'as pas honte. Me mirtriclé nashav-
ghimn /en, j'ai perdu mon chapelet. Minriclé tovghiâspeko^
ridte, (c) elle a mis un ch. à son cou ; les ornements portés
par les négresses. 0 khorakhâi asturêna barê mrnrïclé, les
Turcs tiennent (portent) de grands ch. Ce terme est quel-
quefois usité pour la prunelle de l'œil. Campuz, mericlén*
m. coral.
Minrô, pron. pers. Mien. voy. Gram. p. 69.
Misirka, f. Poule d'Inde, dinde. Bulg. mi$irk\ maie Tur-
— 365 —
key — rka, f. Turkey (fowl) M. Dict. Tr. hind taughu. GM.
tpvtOa jAKnpiiTtxtj, fpcrfxQiLùxtct, pollastro d'India — Som.^r*1 mysr,
myçyr> Egypte— Bchi.
Mishàkos, mushâkos, m. Skr. m û s h i k a, f. a rat, a mou-
sef m û s h a k a, a mouse, a rat, a thief (rac. m û s h, furari
— Wg.) H. moosna, to pilfer, to steal. Hel. \&$y [iufcxoç. Slav.
mish, Arm. moag — Hamlin. Bulg. m'ishka, mouse. M. Dict.
Mishtô, mistô, adj. Bon, agréable. Skr. mi s h t'a. sprin-
kled, wetted, sweet, sugary. Pott, Vol. 2. p. 464. On n'entend
rarement cet adj. que dans les formes suivantes, traduites
du Grec et du Turc ; xa>û; faôeç, Tr. khosh gheldy'n, sois le
bien venu. Campuz, mistô, m. bien, mestepf, f. libertad. Misf
alidn, sois le bien venu. misV avildn, Nom. Mistô f avés,
que ton arrivée soit heureuse. GM. xaXôç va &(hpç, xaX&c fyô«-
t«, xaXfiç épfocT*, ben venuto vo. signoria — Soin. T avisa, ka-
mapenàv tûke, misf alidn, à ton arrivée, je te dirais, sois le
bien venu. 0 phurô penghiàs léske, mis? aliân mo raklô, (c)
le vieillard lui dit, sois le b. v. mon garçon. Avakhid butiâ-
tar ndn' isôm mistô, je ne suis pas content de cette affaire.
Ndnai mistô, il n'est pas bon.
Mo, pron. pos. mi, f. Mien. voy. Gram. p. 69. Me penid-
koro tchavô, l'enfant de ma sœur. Mijam, mon souhait.
Me jamiâsa dja, vas avec mon souhait. Me dadéstar, (abl.)
de mon père. Me pralés, mon frère. Me tchavéndja, avec
mes enfants. Me yakd, mes yeux. Me pinré, mes pieds. Me
puviâte, (c) sur ma terre, (propriété). Me sunnéste, (c) dans
mon songe. Mo ternipé, ma jeunesse. Me djangâ, mes ge-
noux. Me yismalénghe, (c) pour mes habits. Me vasténdey
(c) dans mes mains. Mi katûna, ma tente.
Mo, pron. pos. ind., toujours au cas voc. Les Séd. s'en
servent rarement, en revanche il est constamment dans la
bouche des Nom. qui souvent pron. mu; ddlemu, ô ma mère.
So kerdân khulanie mo Fâtma? (n. pr.) (c. Nom.) qu'as-tu
fait ô ma dame Fâtma? Kaléya mo, ô mon nègre. Tabarddn
man, Ali (n. pr.) mo, (ch. Nom.) tu m'as brûlé (d'amour), ô
mon Ali. So kerddn mo? (Nom.) qu'as-tu fait, ô mien (pa-
rent)? Dikh tchdi mo, (ch.) régardes ô ma fille. So te kerds
khuldya mo ? (ch. Nom.) que ferons-nous ô mon seigneur?
— 3JJ6 —
fso th'nn lurmm, >»o, nndré ki tchêr<juc! (c) pourquoi vons
battez-vous, o miens, dans la tente? Dja khulunie mo, (ch.
Nom.) vas, o ma daim1. Mo, so sunni isdnf ô mienne (ô mon
t'poiise) comme tu es déliée (maigre). Amen ndnTisâmas,da-
knv mo, (e) ce n'était pas nous, ô mon roi. Bar te mo, 6
ma fiancée, Dévia mo, ô mou Dieu. Tchiriklô mo, ô mon
oiseau.
Mou, (As.) Face, figure. IL mook,h, the mouth, the face,
vov. miïi.
Mol, f. au pi. molid, Vin. Skr. m ad h u, adj. sweet, lite-
rally or liguratiwly, n. spirituous liquor, honey, sweetness
in flavour. Purs. mol, potus iuebrians, vinum. GM. piftu, (x&t,
mutato 8 vel & in X, Lat. mel, mollis. Slav. med, Anglo-Sax.
medu. medo — Bopp, Glos. Skr. H u mud, m. wine, spirits.
Pers J^> mooL wine. Bulg. vino, wine. M. Dict. met, honey.
id.— Slav. med\ \t.i\\ — Oec. Vol. 2. p. 295. Mol, me parait
emprunté directement de la langue Persane. Campuz, mol,
m. vino. Moléti, vin — Vail. p. 3139. Kali mol, na parni, du
vin noir (rouge), (et) pas blanc. Deshê bershéngoro mol, vin
de dix ans. A mari mol shutli isi, notre vin est aigre. Shût-
lilitar i mol, le vin est devenu aigre. Kutludjdkere sudré
Molid, (eh. Nom.) les vins Irais de Kutludja (village en Rou-
mélie). Ta e ralrfién loodê, te den len mol, (c) et ils ont mis
(forcé) les filles, à leur donner du vin. i" bori delà i mol,
(eh. Noni.ï la mariée donne le vin (verse). Ghelé andré, ar-
chevdé (GM. àp^s-iw) te den les mol, mâttilolar, (c) ils allèrent
dedans, ils commencèrent à lui donner du vin, il s'enivra.
O tcharô pendds, te djas te pids mol, (c. Zap.) l'enfant dit,
allons buvons du vin.
Molohï, f. dim. de mol, GM. xpaaaxt, vinuccio, vino pic-
colo, et un poco di vino — Som. De man yek molori, don-
nes-moi un (verre de) vin=un peu de vin.
Moliâkoro, moliknooro, adj. du gén. mol, au sing. et au
pi. App. au vin. Qui fait ou qui vend du vin. Molidkoro,
moliénrjoro duyêni, boutique où on vend des vins. GM. xpa-
aou.àya£ov, jtpaaàStîtov.
Molisarâva, moliskeràva, v. étrang. part, molisardôjno-
liskerdô. Slav. mulitï,umv*9 Uopou, 3u7çapû. Oec. Vol. 2. p. 344-
— 367 —
*
tnoliskeràva est un v» comp. app* à la 2 Ci. 1 Conj> Bulg.
moliu, v. a. to pray, to beseech, entreat, supplicate, implore,
M. Dict. Ces deux verbes so nt très bien connus de tous, et
constamment dans leur bouche. Quelques-uns se servent
du v. GM. iwcp**aXû. Mnlisardv tut, je te prie, Aor. molisar-
ghiôm, Séd. molisardôm, Nom. / romni woliskerél les, ta
pendâs léske, (c. Nom.) la femme le prie, et dit à lui.
MoM,f. Cire. H. Pers. *y mom, m. wax. mom buttée, f.
a wax candie, momee, waxen. I latchi mom, avéta katdr ki
Edriné, la bonne c, vient d'Andrinople. Tr. **j*\ edirné.
Andrinople — Bchi. Dûi ghroshénghe mom kinghiôm, j'ai
acheté de la cire pour deux piastres=de la valeur de.
Momelè, MuMEiJ,f. Cierge, usité dans les églises. Ce terme
me paraît l'adj. de mom* Hel. **ptvoç. Lat. cereus ; souvent
usité pour mom. Campuz. mermellin, m. antorcha. Oté ka
djâlas o raklô, dikéla yek kxer9 lélas pes i momeli, alô andré
ko kxer, (c) là, où le garçon allait, il voit une maison, le
cierge l'attira (lit. le prit),il alla dans la maison. Dui mome-
lia tdbionas (tdbio(vé)nas), (c) deux c. brûlaient.
Momelè, Aiguillon, instrument en bois avec un bout on
nettoie le soc de la charrue, avec l'autre bout on pique les
bœufs ; ainsi appelé à cause de sa ressemblance à un cierge:
usité par les Nom. de la haute Bulgarie. Banghiardéskeri
momeli, ka pinravéla i tchik katdr ko banghiardô, déf.
d'un Nom. cierge de la charrue, qui détache la boue de la
charrue.
Momeliéngoro, adj. du gén. momeli, au pi. Qui fait ou
vend des cierges. Ka kerêla momelid, déf. d'un Tch., qui
fait des cierges.
Mortî, f. Cuir, peau. Skr. mûrti, f. matter, substance,
solidity, the body, figure, form, body in gênerai ; souvent
appliqué aux cuirs avant le tannage. Arm. morte, cuir —
Hamlin. A ménrdno rdno ti bdgnia djdsa, ta nangherds amên,
nikavds amaré mortid, ta uvdsa manûsh, (c) de très bonus
heure, nous allons au bain, et nous nous mettons à nu, nous
ôtons nos peaux, et nous devenons hommes. Dans ce conte
fabuleux, on raconte l'histoire de quarante jolies femmes,
transformées en chattes. Ka isdn andré ki bdgnia, te les o
— 368 —
mortià te tchuvês (pour tchivés) len andrê ki yak, (c) lorsque
nous sommes dans le bain, prends les peaux et jettes-les
dans le feu. Kandtnê mortià, cuirs puants.
Mortiàkoro, adj* du gén. morti, au sing. Qui vend des
cuirs, App. au cuir. Terdvas yek mortiâkeri kisi, j'avais une
bourse de cuir. KamadéV 'mén i khan i mortidngheri, (c) la
puanteur des cuirs nous frappera. / kan i mortidngheri, est
une belle expression. En Grec, i ba^in -h Scp^à-rivo*, n'est pas
la traduction fidèle du texte Tch., qui dit, la puanteur d'un
grand nombre de cuirs, car mortidngheri est au pL et en
même temps, est adj.
Moskôv, moskôf, (As.) Russe, voy. moskôvis.
Moskôvis, m. Russe. Tr.^^k^ mosqov, Moscovie, Russie,
peuple Russe, Moscovite, mosqovlu, adj. Russe, Moscovite
— Bchi. Il n'y a pas long temps que tous les Grecs de Rou-
mélie appelaient les Russes, m<5<t>co6oi, et Mo<ucoéta, la Russie.
Mûi, m. au pi. muid. Bouche, figure, orifice. Skr. mu-
le h a, adj. first, initial, chief, prééminent, principal, n. the
mouth, the face, the entrance to a house. H. *& mookji. m.
the mouth, the face, rnoon'h, mouth, face, countenance,
présence, orifice, respect, complaisance, power, fitness,
qualification, ability. GM. ^ouÇa, {xouvT^a, (jlout^ouvov, faccia,
viso — Som. Fr. museau. mu, moonh, os, bouche — Honig.
Vol. 2. p. 404. Campuz, muy, f. lengua — mooie, mouth —
Simson, p. 332. Me, te rakléskere môstar lav lâv a, (c) moi,
je prends un mot de la bouche de ton garçon=je le ferai
parler. Nikdv ti tchutchi, ta tov la léskoro môste, (c) fais
sortir ta mamelle, et mets-la dans sa bouche. Baré-môsko-
ro, qui a une grande b. Barê-môsken, f.. Pinravghids po
mûi ta délas les, (c) il a ouvert sa b. et il l'injuriait, (donnait).
Dinids les ko mûi ta tchôrdilotar ratt, il l'a frappé sur la b.
et du sang a coulé. Ta o trin pral yéke môste yéke godidte,
(ch.) et les trois frères avec une b., avec une opinion, lv £vl
arijxaTi, h |u$ yvcofAip. Banghé-môskoro, qui a la bouche de
travers. Kalé-moskeréya, voc. ô toi qui a la figure noire.
Kalé-moskerie, f. Pe môste, dans sa b. t Figure.» Mardâs les
andré ko mûi, il a frrappé sur (dans) la figure. Adjdi na
diklôm len to mût, (c) je ne les ai pas vu encore en face.
— 369 —
Ukhkinà le tovél po mai, (c) il se leva pour laver sa face.
Melalô mûi, f. mal-propre. In diklâs man andré ko mùi
(c. Nom.) il ne m'a pas regardé en face. Nikavghiâs pe môs-
tar o duvâki, (c) elle ôta de sa f. le voile. Tr. douvak, voile
que met la nouvelle mariée quand on la reconduit chez son
mari — Bchi. Pukkhto. makh> face, makhâmakh, adv. face to
face, opposite — Bellew's Dict. 4867. t Orifice.» voy. khendû
Muyàl, adv. abl. de mùi. comp. mamûi, mamuyâL Skr,
mukhatas, ind. from the mouth. Peliôin muyâl, je suis
tombé sur la face, de face, iicb t& icpiawwov, GM. icfaTopa, {M-
•Ttipta) xifjLDT» (cm-jAUTot) i(ticp^piuT9c, (XTtpoujxuTa, (l(iiicp&( (iiita) boc-
cone, con la faccia giù verso terra — Som. Hel. itpwJftv, en
tombant la tête la première. Per muyàl, tombes sur (ta) face.
Muyal pelôtar o tchavô, (c) l'enfant est tombé sur (sa) face.
Môskoro, adj. du gén. rmii, au sing. App. à la bouche,
compte. GM. V>y«ptaa|iL&ç, compte, de \6yo^. Dja ker môskoro, ki
bdgnia, (c) vas, fais le compte au bain, (pour les dépenses
faites au b.) Djav te kerdv môskoro, ko duyénia, je vais faire
le c. dans les boutiques. Kerghiàn môskoro e maseskerésa ?
as-tu fais le c. avec le boucher ?
Mukàva, mukhàva, v. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, muklô,
mukhlô. Laisser, abandonner. Skr. m u t c h, to be loose or
free, to forsake, or abandon, m u k u, f. freedom, libération.
H. w*& mookt, m. a pearl, pardon, absolution, salvation,
exemption trom transmigration, adj. absolved. Léskeri dâi
pendds, mo tcho, kàrin kadjâs, te mukés ti romniâ Kukudià,
(n. pr.) to te tchavén, ta te graién, te grasnién, te djorén> ti
katûna ? (c. Nom.) sa mère dit, mon enfant, où iras-tu, lais-
seras-tu ta femme Kukudiâ, et tes enfants, et tes chevaux,
tes juments, tes mulets, ta tente ? Ta o dakàr muklids les,
ta ghelô péske, (c) et le roi le laissa (le congédia), et il s'en
alla. Mukén man trin divés, (c) laissez-moi trois jours. Dji
desh kisiéngoro manghin, te mukés ovotiaring, (c) que tu
laisses par là, jusqu'à dix bourses de richesses, (bourse, va-
leur de 500 piastres). Muk, te djas aménghe, laisses (per-
mets), que nous nous en allions. Djâsa te beshés, ta mukliân
man andré ki skotida, (ch. am.) (GM. *K0Tttôi, <tx6to;, oscuri-
tà — Som.) tu vas t'asseoir, [et tu m'as laissé dans les téné-
41
— 370 —
bres. Muk les te souél, laisses-le dormir. Saré penéna te
mukdv tûke, (ch.) tous disent que je te renie, tous disent
que je te laisse. Muklids man9 V aslarghids me malés, katdr
ki kori, il a laissé moi, et il a saisi mon compagnon à (par
la) la gorge. Ta gheli i romni, ta pendds, te mukés me fc/m-
lanés, (c. Nom.) et la femme vint et dit, laisses (mets en li-
berté) mon seigneur. Muklôtar ko vesh oprê, on l'aban-
donna sur la montagne. Muklids len ta nashtôtar, il les
laissa et partit. Muk amên te sovds, (c) laisses-nous dormir.
Ta penghids i rakli, muk, kaléya mo, Mahmûti, (c) et la
fille dit, laisses, ô mon nègre, Mahmoud. Muklids la kôrkori,
(c) il la laissa seule. Me, me gadjid me ftycréste mukliôm la,
(c) moi, j'ai laissé ma lemme dans ma maison. Muk lias e
grasnid, il laissa la jument. Kdrin muklinds (Aor. des Zap.)
ti kkulanid ta te tchavén'} où as-tu laissé ta femme et tes
enfants? 0 voivôdas muklinds, e tchord kôrkore, (c) le voi-
vode laissa les voleurs seuls. Pendds lèskeri romni, ndndi
tûke bezéh, ka kerddn, ta mukhlân ti romnid ? (c. Nom.) sa
femme dit, n'est-il pas dommage, ce que tu as fait, d'avoir
abandonné ta femme? Mukhlds yek tchavô, (c. Nom.) il laissa
un enfant. Cette pron. est propre à quelques tribus Nom.
des environs d'Andr nople.
Mulô, molô, part, du v. merdva. Skr. mara, n. death,
killing, slaying, destroying, r changé en l. H. ]y moo,a, adj.
dead, lifeless, dull. Campuz. mulô, m. defunto, mule, m.
muerto. Mulô isi, il est mort. Muléskoy^o o throni (GM. Opovi,
Opovo;, trono, solio — Som.) le lit du mort. Sar mulô, comme
mort. Dikéla, i Elif (n. pr.) isi muli, (c) il voit, (qu')Elif était
morte. Te khlidv tumaré dadénghere mulénghere mandje-
nénde, (Impréc. Séd.) (Tr. jLac^Lj badlidjan* pron. souvent
mandjan) je chierai sur les aubergines de vos pères morts.
En Roumélie, on fait des offrandes aux morts, d'aubergines
cuites, qu'on.mange ensuite au cimetière.
Mulanô, adj. Mur, mort. Ascoli, Zig. p. 6. cite. Skr. m la-
.na, foui, dirty, faded, withered. Je crois qu'on pourrait
rapporter ce terme au part, mulô, mulanô comme nangô,
nangalô ; / changé en n. mulanô mas, chair morte, de cha-
rogne, terme rare, voy. p. G3.
— 371 —
Mulamô keràva, v. comp. 2 Cl. 3 Gonj. part, mulanô-ker-
dô. Faire mûrir. 0 tattipé mulanô kerél len, la chaleur les
fait mûrir (en parlant des raisins).
MuiJ, f. Ce terme se trouve dans ces deux vers rimes
son vent répétés par les Tch. Te khan me mindjâkeri muli,
tepèrdol tumarô mûi, kurmi, (ch.) que vous mangiez la
saucisse de mon pud. m., et que votre bouche se remplisse
de millet. Par les Tch., muli est traduit par le Tr. ^^
shirden, s. a. saucisse de foie — Bchi. Peut être on pourrait
rapporter ce mot à TH. Jïs moolee, f. a radish. Muli, a
radish — Yates Introd. p. 246. Muli, a-t-il quelque affinité
avec le Gr. puttu, «Iwifri, puAXà;, prostituée, ou avec le
terme usuel des Grecs ? voy. mindj.
Muntàva, v. prfm. 1 Cl. 1 Gonj. le part, m'est inconnu.
Se raser, se nettoyer. Skr. m u d h, to be pure or clean, to
shave or eut, m u n d h, radere, tondere, purificari, purum
esse — Wg. m u n d h a, adj. shaved, bald, having no hair on
the head. H. UIjc/ moondhana, v. a. to shave, moond'la, adj.
shaved, moond'un, m. the first shaving of a child (a reli-
gious ceremony among the Hindoos), moond'na, v. a. to
shave, to instruct, to convert or make a disciple of, moonY-
na, v. a. to shave « a set of Vaishnavas ascetics termed
Mundis,from shaving their heads.» As. Res. Vol. 16. p. 436.
(note). Muntàva man, je me rase. Ce verbe est rare parmi
les Séd.; presque tous se servent de moràva, murâva. Il n'y
a que les Zapâris qui l'emploient.
Muntavàva, v. caus. de muntàva, 1 Cl. 2 Conj. part, mun-
tavdô. Faire raser. Muntavdôm man, je me suis fait rasé.
.Muràva, morava, v. prirn. 1 Cl. 1 Conj. part, murdô, mor-
dô. Frotter, tîettoyer. Ce v. je réfère à la rac. Skr. m u d h,
to be pure or clean. d h, changé en r. H. moon'r'na, to
shave, voy. muntàva. Campuz, marabear, a. moler, reducir
à potvo. — Boehtl. (mor) te morés, waschen. Mél. As. Tom.2.
p. 32. « That he as his brothers, was called maurya, from
his mother mura ; and as that word in Sanscrit, signifies
a barber, il furnished occasion to his ennemies to asperse
him as the spurious offspring of one.» As. Res. Vol. 5. p.
283. Muràva o kher, je frotte la maison (les planches). Mur-
— 372 —
do isi o ker, la maison est fr. Morghiôm tes, je l'ai fr. Latchés
muréla les o ker, il frotte bien la maison. Kamamurâv to
mai andré ko tchik, je frotterai ta figure dans la boue.
Môrghiovava, v. pass. mordô-uvdva, part. môrghi[nî)lo.
Etre frotté. 0 ker adjdi %wva môrghilotar, la maison n'est
pas encore frottée.
Muravâva, v. caus. de murdva. 1 CI. 2 Conj. part, rww-
ravdô. Raser. Ce v. avec cette signification est communaux
Séd. Chez les Zapâris et la plupart des Nom. muravâva, si-
gnifuMvndre propre. Muravghids pi tchor, ta urydinàsyavér
yismata, la lias la romni, khânas piénas, (ch. am.) il rasa sa
barbe (car il était prêtre) il mit d'autres habits, il la prit
femme (épousa), ils mangeaient, ils buvaient. Isôm tovdô ta
muravdô, je suis lavé et rasé. Campua. monrabar, afeitar,
rapar, ô hacer la barba. Muravghiôm mart, je me suis rasé.
Kamdma te muradv mon, je veux me raser. Te muravén
leskoro sherô, rasez sa tête. I Aïshd (n. pr.) nashéla ki bàgnia,
muravêla pi mindj, (ch. Zap.) Àisha va au bain, elle met
au propre son pud. E A'ishâkoro tchcrvûli, ne parnort i${
ne muravdi, (ch. Zap.) la pantouffle d'Aïshâ n'est ni blan-
châtre, ni propre*.
Muroâl, adj. et subst. Eteint, charogne. Skr. mr ï, to die.
11. Pers. j\Sy moordar, adj. polluted, impure, squalid, ugly,
profane, (subs.) carrion. moordar khw'ar, a species of eagte
or crow that feeds filthily. %$y moordu, adj. dead, a corpse.
Les Tch. ont changé le r final en l. Tr. Pers./^y murdar,
adj. impure, immonde — Bchi. comp. Hel. •vuenpiaioç, 6 5*o-
xeîfxsvoç et; davocrov, 8vTTiç, vgxpi;, GM. ^oç^tov, carrion. Byz.
Dict. Hel. Bulg. mr'sha, carcass. M. Dict. Murddl angâr,
charbon éteint. Liebich mulo angar, die todteKohle, d.i. die
Asche. Yek murddl isi ta kandinilotar, il y a une charogne,
et elle est puante=elle est devenue puante. Sar murddl
kdndesa, tu pues comme une ch.
Murdàliovava, v. pass. murdâl-uvdva, part. murdâli(ni)~
lo. Crever. GM. <|>o<pô, se dit de la mort des animaux; signif.
pr. aux Séd. Les Nom. se servent de merdva, pour expri-
mer cette même mort, ou du v. Tr. guebermek, mourir, en
parlant des animaux ou des gens méprisables — Bchi. Murdâ-
— 373 —
lilotar o grast, le cheval a crevé. 0 yekés dantenghiâs les o
tchukél, ta murdâlilotar, le chien a mordu l'un, et il a crevé.
Shel bakré murdâliletar katâr ki shil, ta katdr ko vif, cent
moutons sont crevés du froid et de la neige. Me shunghiôm
o bakré ka murdâliletar, j'ai entendu que les moutons sont
crevés, a Eteindre.» Pandj orâtar murdâlilitar (murdâli(ni)~
litar) % yak, après cinq heures l'incendie a été éteinte, voy.
murdardva.
Murdarâva, v. caus. 1 Cl. 5 Conj. part, murdardô. As-
sassiner, éteindre. Skr. m r î, to hurt, to injure, to kill — in-
terficere — Wg. Ce v. Skr. est le trans du m r i, mori — Burm.
marim, maro, mar, kill. As. Res. Vol. 5. p. 238. Ce v. que
j'ai classé dans la 5 Conj. me parait formé de murddr, mur-
ddl, car parmi tous les Tch. il a les deux signif. de murdâl.
La pron. est constamment la même. Fr. meurtre, meurtrier.
Angl. murder. Murddr e angdr, éteins les charbons. Ufki9
murddr e momelid, (c) lèves-toi, éteins les cierges. Iyak
murdaréna, ils éteignent le feu (incendie). Murddr i yak,
éteins le feu. O rom murdardds yek balamô, (Nom.) le Tch.
assassina un Grec. Te murdaréna manï Nart atchilô m'oghi,
à me tuer? il ne me reste pas de cœur=je ne suis pas en
état de résister. Sar te murdardv me tchavés, ta te hxv aka-
klé gurdjû rakliérfi (Tr. j&j/ gurdji, gurtchi) comment (faire)
pour tuer mon enfant et prendre ces filles Géorgiennes ?
Ta e starén murdardô len, et les quatre il les assassina.
Murdardds but manûsh, (Nom.) il a assassiné plusieurs
hommes. O rom murdardé yek kurudji{Tr. ^jj^ kurudji)
les Tch. ont assassiné un garde-champêtre.. Kamatchinén,
kamamurdarén amén, (ch.) ils nous couperont, ils nous as-
sassineront. So kerddn ? kamanikavés amen katdr ko tulû-
mia ? (Tr, tulum) murdarddn e romés ? (c. Nom.) qu'as-tu
fait? noue feras-tu sortir des outres? as-tu assassiné le
Tch.? De, murddr les, frappes, tues-le. Penghids léskoro dad,
kamamurdaré* man ? (c) son père dit, me tueras-tu ? André
ki rez dikéna ka isi murdardô o Kûsulus (n. pr.) (c) ils voient
que Kûsulus était assassiné dans la vigne.
Murdaribé, n. abstr. de murdardva. Mort des animaux.
Murdaribé e bakréngoro, la mort des moutons.
— , 374 —
Mursh, mrush, m. f. Garçon, jeune homme, brave, maie.
H. Pers. V muni, (Skr. mrita, Hel. ppoTo;) m. a maie, a
man, a hero, (vir). murdee, f. manliness, manhood, virility.
murdoom, a man, a polite man, civil, humane. Slav. mur*
(àvTjpï Lat. mas, maris, Oec. Vol. 2. p. 325. Kadavâ rom, but
mrush, (Nom.) ce Tch. est très brave. Mursh ta raklid, gar-
çons et filles. Tchavô mursh, enfant maie. Terâva dût mur-
shén, j'ai deux garçons. Mursh kerghiâ(s) len, (c) il les fit
(transforma en) garçons. Koa te isi mursh, te lel man, (c)
quiconque est un homme vaillant, qu'il me prenne. Ici
mursh se traduit par le Pers. pehlivdn, athlète, héros — Bchi
Oi unili yek mursh, lias o lisgâri, (GM. Xniyocpt. Xtcyoç) khan-
déla, (c) elle devint (se transforma en) homme, prit une
pioche (et) bêchait. (Ihelô o dut lakoro otid. Na diklidn yek
djuvél ta yek mursh ? na naklétar atidtar ? (c) son père
(d'elle) alla là. N'as-tu pas vu une femme et un homme?
(c'est-à-dire une femelle et un maie), n'ont-ils pas passés
par ici?
Murshipé, n. abstr, de mursh. Bravoure. O dakdr loshà-
nilotar, ka kerghids amvkô murshipé, (c) le roi se réjouit,
(en apprenant) qu'il avait fait pareille bravoure.
Murshnô, adj. de mursh. m ursh(a)nô. Brave, viril, souvent
aus>i, homme, garçon, murshni, f. H. Pers. *Jl:y murdanu,
adj. manly, brave, mnrdanee, f. a masculine (woman). zeni
merdane, virago — B^hi. MurshnirakU,fi\\e ayant les dispo-
sitions d'un garçon. Dut dukdva tûke murshnie (voc.) mo,
(eh. am.) je t'aime beaucoup o m;i fille.
M uns uo nô, dim. de mursh, brave. Peyighiàs i rakli, mo
murthorô, ma tchin man, me tinri isôm, tûya minrâ isân>
(c) dit la fille, mon petit garçon, ne me coupes (tues) pas,
moi, je suis à toi, et tu es à moi.
Mukshkîanô, adj. de mursh. Brave, vaillant. Lésa ka isds
dâi raklidi terénas len tubdili.ÇVv. J-'V tebdil) murshicanà,
(c) les deux filles qui étaient avec lui, ils les tenaient tra-
vesties en homms. Djdla mnrshicanés, adv. il va bravement.
Mnrshicani raklL fille male=so comportant comme un gar-
çon. Sosfdr piravélas len, mnrshicanés, (c) parce qu'il les
faisait promener, déguisées en homme. GM. <zv$pix«x Ker-
— 375 —
ghids e raklitn, murshicané yismata, (c) il fit (aux) filles des
habits d'homme.
Mûrtchka, f. Chatte. Skr. m â r d j a r a, f. the commo n
cat, the wild or polecat. H. jl**' munjar, m. a cat.
Mussô, mushô, mûssos, m. Souris, rat. H. ^-y moosa, m.
a mouse, moosra, m. a rat, moosree, t. a mouse. H. Pers.
ij*y mosh, m. a mouse, Slav. m'ish\ (aû$, Lat. mus, Oec.
Vol. 2. p. 331. André ko sendûki, (GM. ffcv&o<Jjci(ov) nispélghh-
lotar yek mussô, dans la caisse, s'est caché un rat. Astur-
ghiôm e musses, j'ai pris le rat. E mushéskoro goshô, la
crotte du rat. E mussôske akhénghi, (c) fête pour le rat. /
tchitchâi penyhiâs e mussênghere gav, isi otid, (c) la chatte
dit, là est le village (demeure) des rats. 0 mùsso penghids e
tchitchdke, térghiov, me akanà avdv, (c)le rat dit à la chatte,
restes-toi, moi je viens à l'instant.
Mushk, (As.) Rat. voy. mussô, mushdkos.
Mu si, f. au pi. musid. Bras, terme très connu de tous. Skr.
m u s h t'i, f. the fist, the closed hand, the hilt or handle of
a sword. H. *y moot!,h. f. handle, hilt, name of a game.
m o o t',h a, m. a handle, mot'hia, mol'ia, m. a porter. Tous
connaissent la distinction entre musi et vast, main. Ta e
Mahmudiéskere musid, diklids ka isds panlé, (c) et elle vit
que les bras de Mahmoud étaient liés. Ta panlé léskere mu-
sid, (c) et ils lièrent ses bras. Nikavghiôm mi musi, ta andô
les, te tovél les, pe tanéste, j'ai fait sortir (je me suis démis)
mon br. et ils l'ont amené (le médecin) pour le mettre à sa
place. Yek musi, un bras. Diniâs mon me musidte. tapan-
ghiâs la> il m'a frappé sur mon br. et il me l'a cassé. Shûv-
lUitar mi musi, mon br. s'est enflé.
Musoni, dim. de musi. I musori nikavdds, tchindâs, tchiv-
dds (ch. Nom.) il fit sortir le bras, il (le) coupa il (le) jeta,
(description d'une lutte).
Mûserï, (As.) Para. Tr. Ar.^* mysr, ou miçir, Egypte
en général, mûrit» adj. Égyptien, app. à l'Egypte ou à sa ca-
pitale— Bchi. Il'est probable que la petite monnaie Turque
appelée para, fut importée de l'Egypte, dans les contrées
habitées par les Tch. de l'Euphrate. Consultez l'ouvrage du
savant Bell in sur l'histoire écon. de la Turquie. Paris 1865.
— 376 —
Muter, m. Urine. Skr. mûtra, n* urine, piss. m ù t r,
v. to urine, to make water. mûtradosha, gonorrhœa,
considered as an urinary complaint. m û tr a 1 a, adj. diu-
retic, m û t r i t a, adj. pissed, voided as urine, mûtra-
m â r g a, the urethra, m â r g a, a passage. H. w^> moot, m.
urine. ™o0£(e)r,urina— Honig. Vol. 2. p. 418. Nashéla léskoro
muter, son urine échappe=il ne peut pas le contenir. Lés-
koro muter kândela, son urine pue. André léskere mutréste
teréla pumb, dans son urine il y a du pus.
Muteribé, n. abstr. de muter. Action de pisser. Muteri-
bnâskeri piri, pot de chambre, iyytf ov oùpi^ew;.
Mutis, (As.) Baiser, Angl. a kiss. H. ^ mit ft\ha, mutt1 \hay
m. a kiss, mit't',hee, f. a kiss, du Skr, m i s h t a, H. mifha,
adj. sweet, sugary. H. much,ch,hee, f. a kiss. Pers. match
kerden, bacciare, osculari. Gaz. Ling. Pers. mutis dami, je
donne un baiser=je baise.*
Mutrâva, v. prim. 1. Cl. 1 Gonj. part muterdô. Uriner,
pisser. Skr. m u t r, to urine, to make water — Mingere —
Wg. voy. muter. H. mootna, v. n. to piss, moottis, f. désire
or inclination to piss. mootasa, adj. desirons of pissing.
mootnoL, adj. one who pisses much, a pissabed. Campuz.
muclar, mutrar, n. orinar. Mutrdv man, j'ai envie de pis-
ser. GM. *«Touptoû(x«t, pisciarsi, o imbrattarsi se stesso di
piscio— Som. 0 tchavô isi muterdô, l'enfant est un pissenlit.
Muterghiàs i throni, (GM. 8povt) il a pissé au (le) lit. Diklôm
i romni ka mutrélas, j'ai vu la femme qui pissait. Kon te
mutréla, te mutrél pes opré peste, (b) quiconque (veut) pis-
ser qu'il pisse sur lui même. Kamamutrds amén, op? a-
ménde, (c) nous nous pisserons sur nous-mêmes. Opré peste
te mutrén pes, (c) qu'ils pissent sur eux-mêmes.
N
changé en r, khulanô, khularô, seigneur.
Na, voy. négation.
Nagharâ, m. Chanson. T. Ar. j^ ^y* naghar, naghran,
action d'enrager, d'éprouver intérieurement une colère ar-
— 377 —
dente — BchL Bashavéna nagharà, (c Nom.) ils chantaient
des chansons, voy. ghilu
Nài, L Ongle. Skr. nak h a, m. n. a finger naiL H. ^^
nakhoon, m. nail (of the fingers). nuk9h, m„ a finger nail»
nuk,h rek9h9 f. (Skr. re k h a, a line) the marks left by the
nails, a scratch. nooh, m. nail, talon. Pers. ^^ (nahun),
unguis, ongle. Gaz. Ling. Pers. Pukkhto, nûk, a nail (toe or
finger) claw. — Bellew's Dict. 1867. nakhune{h)y unguis, Na-
gel (an Fingern) — Honig* Vol. 2. p. 418. Hel. «-vu£. Skr. na-
h in, adj. nailed, clawed, having nails or talons. Bulg. no-
kiat\ néke£, finger nail (pi. nôhtï) M. Dict E dropidkere
naid, les ongles (serres) de l'aigle» Te naid baré m', tes on*
gles sont grands. Campuz. hatecur, a. raspar con las unas»
Dji ko khurdâ nâi> (c) jusqu'au petit ongle,«jusqu'au bout.
Naiéngoro, adj. du gén. ndi, au pi. App. aux ongles. Ba-
ré-naiéngoro isàn, tu as de grands ongles.
Nati, (As.) Ongle, voy. nâL
NâïsukAr, voy. ndsukdr.
Nak, f. (Roum. et As.) Nez. Skr. n a s, f. n a s à. n â s t a,
f. the nose. nas y a, adj. nasal, relating or beionging to the
nose. H. ^^ nak, f. the nose. Liî nasa> m. the nose, a di~
sease called also nakra. nasika, f. (Skr, n â s i kâ), the nose»
H. nut,hna, m. a nostril, tav. n. to hâve the nose pierced (a
bullock). nut,hnee, a small ring, worn in the nose. nuA:, na-
sus, nez — Honig, Vol. 2. p. 402 — Zend, nâoriha> nasus. V.
Sade. Broeckh. p. 372. Slav. nos' (flç) Lat. nasus, Oec» Vol.
2. p, 352. Bulg. nos\ nose, M. Dict Campuz. nakré, f. nariz.
E yekéskeri nak isi banghi, de l'un, le nez, est tortu. Berés-
koro r.ak, (c) le nez du navire~proue. Baré-nakàkoro, qui
a un grand nez=sorgueilleux. GM. ^yxlo^x^ (mieux -jwîtdç)
un superbo, un orgoglioso — Som. Ce terme est presque
oublié par les Séd., qui se servent du GM. rutuni.
Nàkri, L Point, bord. H. &> naka, m. the extremity of a
road, the eye of a needle, an alley, avenue, lane. I nàkri e
rezdkeri, l'extrémité de la vigne. Astarghiôm les katdr ki
nàkri léskoro yismatéskoro, je le saisis par le bout de son
habit; ce terme provient-il du GM. à*p«, axpu, avec la con-
sonne finale de l'art, rfev, di(vxxpiîv) comme Spot, épaule,
42
— 378 —
GM. vôpoç, t^(vô(jlov) et pi. autres ? Nàkri n'est connu que des
Sédentaires.
Nakâva, v. prim. i Cl. 1 Conj. part, naklô. Passer. Skr.
n'a k sf, n a k sr, to go, to move, to approach, — adiré — Wg.
Campuz, naquelar, a. pasar. Kamanakâv o nildi, ki Adria->
nôpoli, je passerai l'été à Àndrinople. Ndna nakénas latchéi
ta marêlas la but, ils ne passaient pas bien (ils ne faisaient
pas bon ménage) et il (le mari) la battait souvent. Pushlids
mandat, sar nakél mi romni, il me demanda, cotnment
passe (va-t-elle, wepvât) ma femme ? Pende e rakléske, yek
far te nakés, (c) ils dirent au garçon, que tu passes une fois.
Naklô lénghere makhalldtar, (Tr. mahallé) (c) il passa dé
(par) leur quartier. Ov penghids, naklé but divés, ta ndna*
stik sastiardv la, (c) il dit, plusieurs jours se sont écoulés,
et je ne peux pas la guérir. Yek divés naklôtar, (c) un jour
se passa. Nakélas yek phuri, ta penghids i phuri e rakléske,
(c) une vieille passait, et la vieille dit à la fille. Yek divés
penghids pe godidsa, te nakdv, te djav perddl, (c) un jour il
dit dans sa pensée, je passerai, j'irai de l'autre côté. Nakéla
sigô sigô o bersh, (c) vite, vite passe Tannée. Akatdr avaklé
droméstar, kdnek manûsh na naklôtar, (c) d'ici, de ce che-
min, aucun homme n'a passé. Naklitar dji yékpash ôra, (c)
tme demi-heure à peu près se passa. Nakénas manûsh, di-
kéna andré ko vesh yek rakli, o yek uftchinô, ghelô Idke, (c)
des hommes passaient, ils voient dans la forêt, une fille, l'un
se leva et alla chez elle=à elle.
Nakavàva, v. caus. de nakdva, 1 Cl. 2 Conj. part, nakav-
dô. Faire passer, avaler. Nakavàva pani, j'avale de Fefatf.
Ndsti nakavdva, je ne peux pas avaler. Ta te kannénde te na-
kavés yek tcheni, (ch. am.) et dans tes oreilles, que tu fasses
passer une boucle. Ta nakavdâs la pe yakdte o barô râi o
bostandjibashi, (c. Nom.) el le grand seigneur, le bostandji-
bashi la fit passer dans son œil (c'est amouraché d'elle). Tr.
bostandji bâshi, intendant du palais, et du jardin du Sultan
à Constantinople, etc. — Bchi.
Nakaibé, n. abstr. de nakavdva, naka[v)îbé. Passage.
NaltchAs, m. Fer à cheval. Tr. Ar. J*> n'ai, fer à cheval
AarUi na9ltchè, f. fer avec lequel on garnit le talon des bottes
— 879 —
et des souliers — Bchi. Tovghiôm naltchâs e grastéskoro, j'ai
mis le fer au cheval. Diniâm e grastés yek naltchâs, j'ai
donné (frappé) au cheval un fer=j'ai ferré le cheval.
^Naltchàskoro, adj. du gén. naltchâs, au sing. Maréchal
ferrant, le nalbend des Turcs. Ce terme avec le préc. sont
pr, flux Nom.[Mus. Les Séd. se servent duGM. wfraXov, q. v.
Nal agôri, (As.) Fer à cheval, nal, fer, agôri, cheval.
Namporemé, adj. Malade, propre au Séd. GM. d(wîfucops|jii)-
w>ç, voy. p. 64, Xèv ifjiwopû, ik p.*opû, essere ammalato — Som.
'Avépsopo;, àv^(i«opo(, impotens, dtafovj^ Jtpfwaroç, DC. 0 nam*
poremé avdivés isi latchedér, le malade aujourd'hui est
mieux (meilleur). Me nâna djanâvas ka isâs namporemé,
moi, je ne savais pas qu'il était malade. On ne rencontre
jamais ce terme dans leurs contes, voy. nasvalô.
Nampôrema, m. Maladie. £(v*(Aicéptp«), voy. p. 64. So isi
léskoro nampôrema ? quelle est sa maladie ? Nampôrema
pelôtar ko rezâ, (une) maladie est tombée sur les vignes,
propre aux Séd. Chr.
Nâna, voy. négation.
Nànai, voy. négation.
Nangô, adj. Nu. Skr. nagna, adj. naked, rac. n a d j, to
be ashamed— Pudere, nagna, nudus (radix dubia) — Wg.
nagnaka, adj. naked. H. L-Cj nunga, adj. naked, shame-
less, nungta, adj. naked, nihung, adj. naked, free from care.
Slav. nâghii, yjftvlç, nagoshà, y^à-rn, Oec. Vol. 2. p. 239.
Me isôm nangô, moi, je suis nu. Atchilôtar nangô, il est
resté nu. Isi but tchoré, ta e tchavé isi melalé ta nanghé,
ils sont de grands voleurs et les enfants sont sales, et n.
Nanghé pinré, [pieds n. Nanghé tchavé, enfants n. Me isôm
nanghi, (c) moi, je suis nue. Nanghi isinôm, je suis nue,
(Nom.) Nanghé^sheréskarOy qui a la tête nue, découverte. H.
nunga sir, bare headed. Tr. <^ Jfa>l atcht/q bach, qui a la
tête nue — Bchi, nom donné autrefois aux Européens.
Nanghé-pinréngoro, adj. comp.nangô, nu, pinrô, pied. Qui
a les pieds nus. H. nunge pueron, bare-footed. voy. pirnangô.
Nangalô, adj. formé de l'adj. nangô. Tout-nu, dénué.
L'équivalent du GM. ôWyupo^ tutto nudo, tutt' ignudo— Som.
Tr. tchep tchiplaq, tout à fait nu. Muklô les o te/ior, nangô
— 380 —
ta nangalô, le voleur le laissa un et tout nu. Nangalô ttf,
(c) il est tout à fait nu. Dik te yismata, V isan nangô ta
nangalô, regardes tes habits, car tu es nu, etc.=que tes ha-
bits en haillons ne couvrent pas ta nudité. Arakliâs len
nunghé ta nangalê, (c) il les trouva nos, etc,
Nanghipé, n. abstr. de nangô. Nudité. Na dikés fo nan-
ghipéÇ). (c) ne vois-tu pas ta nudité?
Nangoldi, (As.) Nu. Àngl. naked. voy. nangô.
Nânghiovava, v. pass. nangô-uvàva. part. ndnghi(ni)lo.
Devenir nu. GM. Çeyu^vdvc^at. Nânghilitar léskeri vuly son cul
a été dénudé.
Nanghkràva, nanghiarâva, v. caus. 1 CI. 5 Conj. (nangâ)
ipzvLnangherdô. Mettre à nu, Lat. denudare. ïï.nunga kurna,
tobare, to uncovcr. Nanghiâr i tchaiâ, mets la fille ftnii. I
gadji pem'las lêske, tiibiliom, nangherghiâs pes ; o raklôpe-
nélas tubiliom, nangherélas pes, (c. am.) la femme lui disait
je me brûle, elle se met à nu ; le garçon disait, je me brûle,
il se meta nu. Nangherghiâs pes o raklô, lias yek dorê,ban-
Iws po sherô, (c) le garçon se mit à nu, il prit une bande, il
lia satétc (entortilla). Astardô les o tchor tananghiardô les,
le voleur l'a pris, et Ta dépouillé. Te nangherâs amén, (c)
mettons-nous à nu, (pour lutter). Nangherghiâs lesotchavô,
tovghids les andré ki khef, (c) l'enfant le mit à nu, (et) il le
mit (cacha) dans le trou.
Nâpalal, anâpalal, adv. Ensuite, après, formé de palâl,
(voy. ce mot) et Slav. na, iv\ avà, fort, Oec. Vol. 2. p. 339.
Bulg. na, upon, on, of, to, against, in, nài, most, (used only
in forming the superlative degreeof adjeotives and adverbs)
M.Dict. Nâpalal tchûrilotar, ensuite il devint pauvre. Nâ-
palal aratti, ensuite pendant la nuit. Ta nâpalal penghiâs
o raklô, (c) ensuite le garçon dit. Nâpalal khanrtk divesén-
dur, (c) après quelques jours, (iXtyxs fyipaç). Ta nâpalal
shunglriôm ta e starén astardé len, et ensuite j'ai entendu
qu'ils ont arrêté (pris) et les quatre. Ta nâpalal te sovés <û-
ke, (c) et après que tu dormes. Anâpalal aratti, alitât o
tchor ko magharâs, (c. Nom.) après, pendant la nuit, les vo-
leurs vinrent à la caverne. Anâpalal arâpinilo lâsa, (c) en-
suite il se trouva avec die.
— 381 —
Napalalutnô, adj. de nàpalal. Qui vient après, le suivant;
terme rare.
Nashàvà, v. prim. i CI. 1 Conj. part, nashtô et nashlô,
chez quelques Nom. Partir, s'en aller. Skr. n a s', to disap-
pear, to cease to be, to perish, to be annihilated — Perire,
interire, mori, evanescere — Wg. n â s h a, m. annihilation,
loss, destruction, flight, retreat, n as h i t a, adj. destroyed.
n a s't a, adj. lost, destroyed, removed, annihilated, nas'i-
t r i, destroying, n a s'y a t, perishing, decaying, wasting. H.
L~L> nasna, v. n. to flee, to run away, v. a. to destroy. Nash,
déserter, to run away — Simson, p. 333. Otiâ astardô les, ta
pende léske, tu murdarghids e Rusulus, (n. pr.) ? akanâ fcd-
rin kamanashés ? (c) là, on l'arrêta, et ils lui dirent, tu as
assassiné Kusulus, et maintenant où iras-tu ? (partiras).
Uftchint i rakli, pdlin (irôuv) nashtitar, (c) la fille se leva, et
partit de nouveau. Av (ov) ufkinôtar te nashél, (c) il se leva
pour partir. Ghelôtar te tel lil te nashél avri, (c) il alla
prendre un papier (passeport), pour sortir dehors (en pays
étrangers). Nash anglâl mândar, pars de devant moi. Ta
nashdân Ahmetiâsa (n. pr.) e Khorakhâsa, (ch. Nom.) et tu
es partie avec Ahmet, avec le Turc=avec le Turc Ahmet.
Nashdâs, il partit (Nom.) Ta i romni unghinitar {uglistitar,
Séd.) nashti ta gheli pe roméste, (c. Nom.) et la femme se
leva, partit, et alla chez son mari. Sôstar nashés djin abôr
sigô? pourquoi pars-tu si vite? Nashél pe tanéste i rakli,(c)
la fille part pour son endroit (pays). Aghâlilotar léskaro dat
ka kamnashél (c) son père comprit qu'il s'en ira. Ovokhiâ ôra
Uflisti i rashani télé, ta tchumidinids e rashâi, ta ov tchumi-
diniâs e rashaniâ, lias la, ta nashtétar yavré tanéste, (c) à
ce moment (heure) la nonne descendit en bas, et elle baisa
le prêtre, et lui, baisa la nonne, il la prit (en mariage) et ils
partirent dans un autre endroit=pays. So nashghidn ? Ma-
nûsh isâs. Manûsh na isds; kasht pelé katdr ko ruk9 (c) pour-
quoi êtes-vous parties ? Il y avait un homme. Il n'y avait
pas d'homme ; du bois est tombé de l'arbre. Dans ce conte
un homme vint surprendre trois filles au bain. Deux par-
tirent, la troisième dont l'homme était amoureux, re6ta en
arrière, avec son amant. Elle eut ce dialogue avec ses sœurs
— 382 —
en chemin. Penélas léskeri dài, amarô raklô kamanashél,
(c) sa mère disait, notre garçon s'en ira. Patiri (n. pr.) na&h-
16 kutàr ko kondkos, (c. Nom.)(Tr. qonuk) Patiri s'en alla de
l'hôtel.
Nashipé, n. abstr. de nashdva. Départ.
Nashavâva, v. caus. de nashdva. 1 Cl. 2 Conj. part, wa-
shavdô. Perdre, faire partir. Bohtl. nashadem, ich habe ver-
loren, Tom. 2. p. 29. Terdva les nashavdô, je Pai perdu. A-*
vatid tovghiôm les, ta nashavghiôm les, ici je l'ai misT et je
l'ai perdu. 0 kalô tchinklô isds e raktiâkoro, ta nashavghids
les, (c) l'oiseau noir était de la fille (appartenait à la), et elfe
le perdit. A vakd tem, nashavdô isi mdnghe, (c) ce monde est
perdu pour moi=je me perds, je suis inutile au milieu de
tant de monde. Nashavghiôm mo frïj'ai perdu mon papier
(voy. lil). Tchavô nashavdô, enfant perdu (égaré). Dik len
latches, te nanashavés len, (c) regardes-Ies bien (prends bien
garde) de ne pas les perdre. Akand isi nashavdô andré ko
tem, (c) actuellement, il est perdu dans le monde.=on ne
peut pas le trouver. Andpalal kerghids bidv, sar kaaraklids
pi romnid ka isds nashavdi, (c) ensuite il fit une noce, au®*,
sitôt qu'il trouva sa femme qui était perdue. « Faire partir.»
G M. çeuY<xTiÇ*>. Lias i phurîd, ta i gadjiâ, tovghid(s) len
andré ko berô ta nashavghids len, (c) il prit la vieille et l'é-
pouse, il les mit (embarqua) dans le navire et les fit partir.
liovélas, ta alétar e rashaniéngoro o dat, o daiâ, ta katâr ko
vudard tchorydl nashavdé i rashanién, (ch. am.) il pleurait
et vinrent les pères, les* mères des nonnes, et par les portes
(fenêtres) ils firent partir les nonnes, à la dérobée.
Nashàv kerAva, v. comp. 2 Cl 1 Conj. part, nashâv ker~
dô. Faire partir. Ghelii kali nashâv kerghids e raklén, {c) la
négresse alla (et) fit partir les garçons.
Nashâvghiovava, v. pass. nashavdô-uvdva, part, nashdv-
ghi{ni)lo. Etre perdu. Te na djal amarô okhurdô pral,tena
nashdvglriovel, (c) que notre jeune frère n'aille pas, pour
qu'il ne se perde pas. Ta sa kamkerds amaré tchavén,ama-
ré graién, amaré shéhia? saramén, kamanashdvghioifa& ka-
tdr ko lem> (c) et que ferons-nous (de) nos enfants, (de) nos
chevanx, (de) nos effets ? nous tous, nous serons perdus du
— 383 —
mondeastnous disparaîtrons. Tckivghiâs o kkurdâ, nashàv*
ghilitar léskeri sauta, (GM. rfatrrft, freccia— Som.) (c) le ca-*
det tira, et sa flèche fut perdue. Nashdvdiletar o subdri (Tr.
suvàr) et les soldats disparurent. Te astarésa e kaléri, kama-
nashâvghiovesas, te astarésa e parnid, pe dadéste ghelél tut,
(c) si tu attrapes les noires, tu seras perdu, si tu attrapes la
blanche, elle te conduit (conduira) chez son père.
Nàsti, voy. négation.
Nasvalô, nasfalô, adj. Malade, comp. de na, partie, nég. et
duSkr. bâla, adj. strong, stout, robust, powerful. Slav.
vélii et veUkii, grand, fort. Lat. de-bilis. Ascoli, Zig. p. 69
dit t zig. m (naij mit einer corrupten form aus serb. vàl->
jati, werthsein, valere.» On verra plus loin, que le terme
nùmishto, malade, des Tch. As. éclaircit l'étymotogie. Bien
que les Tch. au lieu du nég. na9 se servent souvent de la
part. nèg. bi, on ne peut pas nier qu'ils n'aient forrrié quel-
ques mots, où la partie, nég. na est évidente, comp. nasu*
kàr. Slav. nemozénie, iofav^ç. Guruvanô mas ndna das ko
nasfalô, viande de bœuf, nous ne donnons pîis au malade.
Mi dâi but divesèndar,is{nasvali, ma mère depuis plusieurs
jours, est m. I nasfali mulitar, (c) la m. est morte. Les Nom.
qui se servent de ce terme constamment, pron. nasvalô.
Tavéna len, uvéna latchi khashôi, ta khdna len o nasfalé, ils
les font cuire (les hérissons), ils deviennent un bon aliment,
et les malades les mangent. Campuz, nasalô, enferno. Les
Sédv connaissent cet adj. mais l'emploient rarement.
Nasvàliovava, v. pass. nasvalô-uvâva, part. nasvdli(ni)lo.
Etre malade. Na khdlas o raklô, ta nasfalilotar, (c) le gar-
çon ne mangeait pas, et il tomba malade, T Akanâ nasvd-
lilotar, et maintenant il est tombé malade. Ist but dis, ka
nasvâlilo, (Nom.) il y a plusieurs joursqu'ilestm. Te khav,
nasvâliovav, si je mange, je tombe malade.
Nasvalibé, n. àbstr. de nasvalô. Maladie. Atrdi (Tr.
j^jj! dïrmaq)amén o nasvalibé, (ch. Nom.) la maladie nous
a séparé. Nasvalibé terdva, j'ai (de la) maladie. Nasfalibé
pelôtar ko drakd, (une) maladie est tombée sur les raisins
(vignes). Ukhkinôtar katâr ko nasfalibé, il s'est levé (guéri)
de la maladie. Beshtôtar o raklô, ta penélas pe dadéskoro o
\
— 384 —
nasfalibé, {c\ le garçon s'assit et disait (racontait) la mala-
die de son père. Dans ces termes, le v est souvent changé
en f, parlesSéd.. voy. nampore*né,nampôrema.
Nasukâr, adj. comp. Qui n'est pas beau, Partie» nég. na,
mkâr, beau, Nasukâr djuvél, femme laide ; terme rare, on
préfère hi^sukâr. On dit très souvent, nanài sukàr, il n'est
pas beau. voy. suhii\
Nam, (As.) Nom, voy. nav.
Nav, naf, m. Nom. Skr* n â m an, n. a name, an appel*
lation — Zend, nâman, nomen — V. Sade. Broeckh, p> 373, H.
Pers, Ai nam, m. name,character,fame,reputation,honour.
namna, v. a.(from nam), to name, to praise, to.panegyrize»
j\j nanw, name, a noun* Pers, A* nam, nom. Arm. anoon,
— Hamlin — Nam, nom, Vail. p. 480. Hel. *-vo|a«, nomen»
Slav. ùna, Buig. ime, name, M. Dict. Gampuz, asnao, nombre,
palabra para designar una persona ô cosa. Nâna djanâva
léskoro nav, je ne connais pas son nom. Sar penéna avaklè
manushéskoro nafï comment disent-ils (appellent-ils) le
nom de cet homme ? Gôrko nav teréla, il a mauvais nom
(réputation mauvaise). Penénas léskoro nav Mahmûti, (c) ils
appellent son n. Mahmoud. Lâkoro nav, son (d'elle) n* To
nav, sar penéna ? (c) comment appellent-ils ton n.? Grafté
(ïypa^Kv) pe nav andré ko tcharô, (c) elles écrirent leur n.
dans l'assiette. Dikélas andré ko tcharô, arakliâs e raklién-
noro nav, ta léskoro nav, (c) il regarde dans l'assiette, il
trouve le n. des filles, et son n. I phuri penghiâs, to shukdr
nav shunghiôm, (c) la vieille dit, j'ai entendu ton joli (bon)
n. (ta grande réputation). E yekéskoro nav, penéna Nânak,
(c) de l'un le n. ils appellent Nânak. E tchâkoro (gén. de
tchàî), nav, Bidjiïo, (c) le n. de la fille (était) Bidjito.
Navugori, (As.) Nombril, Angl. navel. Skr. n à b h i, f. the
nave of a wheel, the navel. H. Pers. ^lj naf, f. the navel.
Ne, voy. négation.
Négation, «na, nâna, in, nânAi, nAsti, nAstik, nânastI, nA-
nastIk, ne ne, ma, » voy. Gram. comp. de Bopp, trad. par
Bréal, Vol. 2. p. 341. Skr. n a, ind. no, not, a particle of
prohibition, a particle of comparison, a particle of néga-
tion, annihilation, n â, no, not, n o, ind. no, not, a n o, ind.
— 385 —
no,not,Pers. Skr. 1j na (nà), no> dont, mot, a négative partiels
prefixed to nouns, havîng the same raeaning as in, un, dis,
etc. Skr. Pers. w nu (Skr. n â) négative particle, no, not,
neither, J ne, neg. no, not, nay— -Burm. noay> naway, no.
As. Res. vol. 5. p. 238. Hel. vu, vuxtpi^ vfatpwç. Na, nâna
pidva, non. je ne bois pas. Na, nâna kamârna, non, je ne
veux pas. Na terâsa daid ? Na, nâna terdva, (c) n'as-tu pas
(une) mère ? non, je n^en) aï pas. Kamés ? na, veux-tu? non.
Tu manushés les andré ? na mo pral (c) toi, prends-tu un
homme dedans ? non, mon frère, Na, mi ben, non, ma saeur.
« Na t HeL oix, Sèv, unie aux verbes. Nu shunéla, il n'entend
pas. Na terdea tchuriâ, na terâva pkudiné, (c) je n'ai pas de
couteaux, je n'ai pas de fusils. Ordinairement, cette partie
nèg* est répétée, et on pourrait dire, que dans la bouche
des Sôd. na, est plutôt une exception. Les Zapàris n'em->
ploient en général que la forme simple na. Nâna shunghiôm
tut, je ne t'ai pas entendu. N<ma isi khakhmmbê, il n'est
pas faux (fausseté). Ndny woéla, il n'est pas possible, fieri
non potest GM. &v ylverat. Ndn' aghâliovava^e ne comprends
pas. Nâna terâsa, nous n'avons pas. Nàna i&ôm ko drom, je
ne suis pas dans le chemin. Néna isôrn bocalô, je ne suis
pas affamé. Ndna isân, tu n'es pas. Nàna dwo Zen tut, (c)
je ne te les donne pas.
Les Zapâris souvent changent la part. nég. na, en m,
changement qu'on entend aussi quelquefois au commence-
ment de quelques verbes, voy. inkdv, inklidv. In djanâv, je
ne sais pas. In kamdm, je neveux pas. In kerdva, je ne fais
pas. Odovâ in djanél, celui-là ne connait pas. In tefâs po-
rizèn, nous n'avons pas (un) blutoir. In dihlâs mon, il ne
m'a pas vu. Avdv, in avâv, je viens, (ou) je ne viens pas. Te
kamés ; in kamés ? kâïde (Tr. haide) dja, si tu veux (bien) ;
tu ne veux pas ? allons, vas-t-en. Romanes in djands, amén
Khorakhâi, nous ne connaissons pas la langue Tch», nous
(sommes) Musulmans. Amaré komshid (Tr. komshu) in ke~
rén biàv, nos voisins ne feront pas de noces. Djanés Ro-
manes ? In djanâv, connais-tu le Tch. ? je ne (le) connais
pas. Léskeri ddi pendàs, in uvél mo tcho Danghili, (n. pr.)
(ch. Nom.) sa mère dit, (ça) n'est pas possible mon enfant
43
— 386 —
Danghili. « Nandi,* me parait une partie, nég. composée de
na, et de nâL Skr. n a hi, ind. no, not, H. ^^ naheen', neg,
no, not, nay, naheen to, otherwise, else. En général cette
part. nég. signifie, il n'est pas, ofot ï<m. Tchatchipé isi ? nd-
nai, est-il vrai (vérité)? non=il n'est pas vrai. Ndnai avdi-
vés matchô, il n'y a pas de poisson aujourd'hui. Nânai la-
tchés, il n'est pas bien (en parlant d'un malade). Ndnai
tindô, il n'est pas à toi, non est tuum. Ndnai sukdr, elle n'est
pas belle. Kdyiek manûsh ndnai, il n'y a aucune personne.
Yek djenô ndndi, personne (un homme) n'y était. Ndnai ol%
dumorô, il n'ont pas de dos=d'appui, de protecteur ; cette
phrase est pron. ndnâli dumorô. Ndndi namporemé, il n'est
pas malade. Ndndi o rom umblavdô, (c) le Tch. n'était pas
pendu. Ndndi tchindô, (c) il n'est pas coupé (circoncis). Di-
kéla o djut, ndndi ,(c) le juif voit, qu'il n'y est pas (l'œuf qu'il
cherchait). So te kerél, lové ndndi, manrô ndndi, (c) que
faire? il n'y avait pas de monnaies, il n'y avait pas de pain
=monnaies, pain n'y étaient pas. Dikéla làkeri angrusti ka
uryélas, ndndi, (c) elle voit que sa bague, qu'elle portait, n'y
était pas. Ndndi, a aussi la signif. du Lat. si non, Fr. sinon
GM. àv fyi. Te kerés len, kamadél i raklid, te ndndi, kama-
dél ti kori, (c) si tu les fais, il te donnera la fille (en mariage),
et sinon, il coupera ton cou. Kamadês man o bar ? te nd-
ndi, kamatchivdv tut andré ki devrydl, (c) me donneras-tu
la pierre ? et sinon, je te jetterai dans la mer. Te des les,
latchés, te ndndi, ndna kamdma, (c) si tu le donnes, bien ;
et sinon, je ne veux pas (autre chose). Te ndndi, kamlàv o
lové ka diniôm tut, pdlpale, (c) et sinon, je prendrai de nou-
veau les monnaies que je t'ai donnés.
Ndsti ndstik, compar. khandi, khandik, peu, kuni9 kunik,
coude, ind. Il n'est pas possible. Skr. n â s t i, ind. non exi-
stence, not so, it is not; n a, négative and asti, is, 3d per-
son singular présent tense of a s, to be. H. ^ naf,h, s. m.
non existence, ^Li nas, non existence, annihilation. Slav.
niesht ==ni est', vyj £<xtI (ou* f<r«, xai ou) Oec. Vol. 2. p. 357.
H. Pers. nest, nought, nest kurna, v. a. to abolish, to anni-
hilate, to ruin, to destroy. Tr. Pers. w^J nist, 3 pers. du
prêt, du v. pass. j^j bouden, il n'est pas. s. ce qui n'existe
— 387 —
pas. nlsti, s. p. le néant, la non-existence — Bchi. Pukkhto.
nestl, f. non -existence — Bellew's Dict. 1867. H. nâstik,
nastikee, (Skr. nâstika) an atheist, one who dénies a futu-
re state of rewards and punishments. Boehtl. nashti, un-
môglich. Vol. 2. p. 29. Shtar pandj bersh, nâsti djdsa léskere
tanéste, (c) (en marchant pendant) quatre à cinq ans, tu ne
peux pas aller à son endroit (pays). Nâsti aghâliovava, je
ne peux pas comprendre. Avakà nâsti uvél, (c) ceci ne peux
pas se faire. Nâsti nakavdv, je ne peux pas avaler. Man,
nâsti arakés man, penghiâs o phurô, (c) tu ne peux pas me
trouver, dit le vieillard. Nâsti ghendé les, (c) ils n'ont pas pu
les compter. On verra dans plusieurs citations, que nâsti,
est souvent prononcé avec un k final. Yek phuri djaV avé-
la, nâstik astarâs la, (c) une vieille va (et) vient, nous ne
pouvons pas la prendre (saisir). « Nânâsti, nânâstik,* même
signification que nâsti, nâstik. Nânâstik fastarâvman,'}ene
peux pas me tenir (retenir). Nânâsti t'atchâs, nous ne pou-
vons pas rester. Nânâstik vrakerâva, je ne peux pas parler
(causer). I rakli penghiâs me, nânâstik djâva purie, mo dat9
mo pral, nâna isi avatiaring, (c) la fille dit, moi, je ne peux
pas aller,ô vieille, (car) mon père, mon frère ne sont pas par
ici. Tu nânâstik sivdân, (c.Nom.) tu n'as pas pu coudre. Djin
aratti, i ddi lâkeri nânâstik astarghiâs la, (c) jusqu'au soir,
sa mère n'a pas pu l'arrêter. Nânâsti nikavés la avri ? (c) ne
peux-tu la faire sortir en dehors ? Me nânâsti pinravâva
mo mai, (c) moi, je ne peux pas ouvrir ma bouche. En en-
tendant les Tch. parler, il est fort difficile, de saisir quel-
quefois le k final. En écoutant leurs contes, on s'apperçoit,
qu'il n'y a pas de règle fixe sur cette prononciation. Les uns
disent ndridsti, les autres nânâstik, en répétant les mêmes
mots. L'accentuation aussi varie. On pron. nânâsti nanasti
et nânâstik. On voit par ces citations, que nâsti, nânâsti est
le même pour tous les temps et pour les deux nombres.
Chez la plupart des Nom. et presque constamment chez les
Zapâris, le verbe qui suit nâsti, nânâsti, est au Subj. et pas
à l'Indic. comme est la règle chez les S éd. Le k final aussi,
commun chez les Séd. est plus rare chez les Nom. Me nâsti
te kerâv, (Nom.) moi, je ne peux pas faire. Amén nâsti te
— 388 —
djas, (Nom.) nous ne pouvons pas aller. Avatiarfng nâsti te
nikavâv ma manrô, (ch. Zapâri) par ici, je ne peux pas fai-
re sortir (gagner) mon pain. Nâsti te rrrakeràv BalamanéSs
je ne peux pas parler Grec.
Avec le Subj., na, se place toujours entre la particule te et
le verbe. T avàv ta te ri avàv, (ch.) et venir et ne pas venir»
Darâva te na merél, je crains, qu'il ne meure. Te na terén
djuvâ, pour qu'ils n'aient pas de poux. Te na dikél Jusqu'il
ne te voie pas. Te na khal tut, (c) qu'il ne te mange pas*
Te na perês, que tu ne tombes- pas. Te na nakést que tu ne
passes pas. Te na tchinêl fa, pour qu'il ne la coupe (tue) pas*
Te djas ko duyéni, ta leste, te na djas, (c) que tu ailles à la
boutique, et à (chez) lui, que tu n'ailles pas. Te na nikliopen,
(c) qu'ils ne sortent pas. Te na murdarén i gadjiâ, léskoro
kak, dinids but yhrôsha, (c) (Tr. ghrush) pour qu'ils n'assas-
sinent pas la femme, son oncle donna (paya) beaucoup de
piastres. Te na uvél, II el. p.r) Y^votro, que ça ne se fasse pas.
« Ne ne. » Ne khelelén muklds, ne davariên, (ch. Nom.) il
ne laissa ni ânes, ni chevaux. Ne te khav, ne te piàv, (c)
ni à manger, ni à boire. Tu ndna terésas, ne te hha$> ne te
puis, (c) tu n'avais ni à manger, ni à boire. Ne o yek ne o
yavér, ni Fun ni l'autre. O raklù dikélay ne raklt m, ne st-
nid, (c) (Tr. Pers. seenee) le garçon voit, qu'il n'y avait ni
fille, ni table. Ne manrô khdlas, ne pani piélas, o raklô, (c)
le garçon ne mangeait ni du pain, ni buvait de l'eau. Uf-
tchini Idkeri ddi, dinids o vudàr, ta dikéla,ne rakli ne raklôy
(c) sa mère se leva, elle frappa à la porte, et vit, (qu'il n'y
avait) ni fille, ni garçon. Penghiàs, avatid ne ker isàs ne
tchesmds (c) (Tr. tcheshmé) il dit, ici, il n'y était (avait) ni
maison, ni fontaine. Utraque particula repetita, * * (nene)
vel ^ y {ni ni), respondet lat. neque — Inst. L. Pers. Vul. p.
202. Hel. oùSà, oSts.
Na, au devant tdes noms, et des adj. est l'équivalent du
Gr. oty£- Avdivés, ta na takhidra, aujourd'hui,.et pas demain.
Kalô manrô, naparnô, du pain noir, et pas du blanc. Tana
panyhiardésa, et pas avec la charrue. Ta na pinréndja, (c)
et pas avec les pieds=qu'ils sont venus à cheval.
t Ma » partie, prohib. Skr. m a, ind. a prohibitive and
— 389 —
négative particle. À particle implying doubt. This particle
is used chiefly prefixed to verbs, in the imperative mood
as m â. k u r u, do not do (any act), etc. Hel. et GM. ^ — Im-
perativo autem et imperativi formae optativœ part, prohibi-
tiva » (me) sep. vei t (me) insep. Skr. m â, prseponenda
est, ut yj>fH » me purs, ne interroga — Vul, Inst. Ling. Pers.
p. 136. H. Pers. mudih, give not, murunj, trouble not
Pukkhto. mim, prefixed to the imper, of a verb : it de-
notes prohibition, being in place of the particle " ma, as
makawa, dont — Bellew's Dict. 4867. La langue Turque for-
me Vimp. nég. avec la part. me. ghit, vas, ghitme, ne vas
pas. ye, mange, yéme, ne manges pas. me, sert à former le
verbe nég. Turc, baqmcuj, regarder, bâqmamak, ne pas regar-
der—Bchi, Dict. Tr.Fr. VoL 2. p. 726. Meninski. Inst. L. Tr.
1761. p. 456. Ma pras, ne ridicules pas. Ma putch, ne de-
mandes pas. Ma lisdr, ne trembles pas. Ma de, ne donnes
pas=ne frappes pas. Ma pûrde, ne souffles pas. Ma sov, ne
dors pas. Ma dûkhki, ne sautes pas. Mauv dinilô,ue deviens
pas fou. Ma parâv te yismata, ne déchires pas tes habits.
Ma data, (pour dar) ne crains pas. Plur. Ma rovén, ne pleu-
rez pas. Ma trashân, ne craignez pas. Ma putchén, ne de-
mandez pas. Ma rôden les, (c) ne le cherchez pas. Ma, s'en-
tend quelquefois avant le subj. Ma te na sovél, (c) qu'il ne
dorme pas. Ma te na khal, qu'il ne mange pas. Ces formes
sont très rares, et n'existent que dans leurs contes.
Chez les Tch. Asiatiques, les part. nég. ne différent pas
de celles des Tch. Roum. Na dâmi, je ne donne pas. Na
djâmi, je ne vais pas. Me na kurôm, je n'ai pas fait. Na
djanâmi, je ne connais pas. Nie, correspond au ndnai des
Tcn. Roum. Gasht nie, il n'y a pas de bois. Eg nie, il n'y a
pas de feu. Guri nie, il n'y a pas de maison.
Nei, (As.) Vallée, rivière. Skr. n ad a, a river, n a dî, f. a
river in gênerai. H. ^ nala, m. a ravine, a rivulet. nud,m.
et nudee, f. a river, au pi. nein, voy. len.
Nêlag, (As.) ind. Près. Tch. Roum. pashé. H. J>jè nere,
adv. Beside, near. ~J niyur, adv. (Skr. n i k a t'a) near. naz-
dik, near — Yates Introd. p. 54.
Nendir, (As.) Sommeil. H. WjuJ nindasa, adj. sleepy, nin-
*
— 390 —
das, f. drowsiness, voy. lindr. Ninder, sommus. Schlaf —
Honîg. Vol. 2. p. 414. Ou voit que ce terme est moins altéré
que celui des Tch. Roum.. Skr. n i d r â, sleep.
Nére, (As.) Mâle, homme. Skr. nara, m. man, indivi-
dually, or generally. The eternal, the divine imperishable
spirit, pervading the universe. Skr. nârl, f. a woman, in
gênerai a female, H.;'-» nar et naree, f. a woman, narayoun,
a hindoo name for the deity. »j nur> a maie, a man, adj.
masculine, maie, J6 y nur gaw, m. a bull. Hel. i-\n*p. Zend
nairya, adj. (ncrc, nara) virilis — V. Sade. Broeckh, p. 371,
372. nere, nar, homo, id. p. 373.
Ne, (As.) Apportes, Imp. 2d. au sing. du v. anéni, enémi,
j'apporte, voy. andva. Guri djami, pentch maria enémi, j'entre
dans la maison, j'apporte (apporterai) cinq pains.
Nevô, adj. Neuf, nouveau. Skr. n a v a, adj. new — Zend,
naba, nava, adj. uovus, recens. V. Sade. Broeckh, p. 372.
Pukkhto, nawai, adj. new, fresh, unused, young, late, mo-
dem— Bellew's Dict. 1857. H. nuo, adj. new, young, fresh,
raw. Pers. nuo roz,m. new year's day according to the Per-
sian Calendar, nuya, new. Slav. nov'iy, Bulg. nov\ new, M.
Dict. Hel. v£oç, Lat. novus. Ndna djandva nevé, je ne connais
pas de nouvelles, GM. vea. Nevô tan, endroit n. Nevô ber$h>
n. année. Nevô kerâl, fromage n. (frais). So nevé shunghiân?
quelles nouvelles as-tu entendu? Ai, nevi isi, ta na ladjâla,
(c) elle est neuve (nouvel, arrivée), et elle n'a pasjde honte.
Nev kerâva, v. caus. 2. Cl. 3 Gonj. part, nev kerdô. Re-
nouveler. Kamnevkerdv o pishôt, je ren. le soufflet.
Nevibé, n. abstr. de nevô. Nouveauté.
Neve, (As.) Neuf. voy. Nevô. Nevi guri, maison neuve.
Nie, (As.) part. nég. voy. négation.
Nikâva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, niklô. Passer, sortir.
H. U& nikalna, v. a. to take ont, to turn eut, to take off.
to exclude, to pull, to do, to perform, to pick, to invent.
nikulna, v. n. to be extracted, drawn, pulled out; to be taken
oIT. to escape, to rise. Nikelne, prolapsus, Vorfall — Honig.
Vol. 2. p. 408. Nikdv okhanrô, tchindv tut, (c) je tire l'épée,
(et) je te coupe (tue). Niklôtar o bersh, l'année est passée.
Campuz. )iika1>m\ a. quitnr. separar.
— 391 —
Nikàl &AVA, v. comp. 2 Cl. 1 Conj. part, nikâldinô. Faire
sortir. Forme très rare, signif. pareille au v. nikavàva. Je
l'ai entendu pour la prem. fois dans une très vieille chanson
chantée par un Nom. Khokhavdâs tut o Tatâris> ta nikàl
datas tut, (ch>) le Tatar t'a trompé, et il t'a fait sortir (chas-
ser). Ah baréya te vasléndar te avéla> mamûi, te nikaldésas
iéskoro djiyêri, (ch.) (Tr.y^ djiguer) ah, ô grand, si ça vient
de tes mains (phr. Tr. elindân guelir&a, si tu peux) que tu
enlèves, le foie de celui (qui est) vis-à-visss=que tu le tues.
Nikaldân man avri ki livadi, (ch. am.) tu m'as fait sortir
dans la prairie.
Nikavàva, v. caus. de nikàva. 1 Cl. 2 Conj. part, nikavdô.
Faire sortir, faire passer. Cette forme a presque fait oublier
la forme prim. nikàva. Nikavghiâs pe vasténdar, pi an-
ghrushti, ta tovghiâ[s) la, lâkeri angustiàte, (c) il ôta de ses
mains (doigts), sa bague et la mit à son (d'elle) doigt. Ta o-
vokhià ôta nikavdds pe balâ„ (c. Nom.) dans cet instant,
elle fit sortir ses cheveux==elle montra ses ch. Nikavdé léskeri
yakâ, tchivdô les yek korô khaningâte, (c) ils ont fait sortir
(crever) ses yeux, (et) on le jeta dans un puits sec, (aveugle)
voy. khanink. Nikavàva e grastén avri ki tchar, je fais sor-
tir les chevaux en dehors dans l'herbe (au vert). Nikavàva
pani, je fais sortir (je tire) de l'eau. Nànasti nikavdé kànek
yismato, ils n'ont pas pu faire sortir (sauver) aucun habits
de l'incendie. Ta nikavghiâs po til, (c) et il fit sortir son pa-
pier (passe-port). Ta nikavghiâs ta diniàs les yek koznô, (c)
et il (le) fit sortir, et lui donna un mouchoir. Avaklé rakliâ9
nânastik nikavés la avri ? (c) cette fille, ne peux-tu la faire
sortir en dehors? Il s'agit d'une jeune femme, enfermée dans
le harem. Nikavél o raklô o kiuldft, (Tr. kiulâf) pe sheréstar,
(c) le garçon ôta son bonnet, de sa tête. O raklô avri nâna
nikavénas les, (c) ils ne faisaient pas sortir le garçon en
dehors=ils le tenaient enfermé dans le harem. Ovotiaring
nikavéna tumarô manrô, (s. Nom.) par là, vous ferez sortir
(gagnerez) votre pain. Nikdv o manrô, ta éla ko kxer, (c) fais
sortir le pain (du four), et viens à la maison. Nikavéla tchu-
pniâ, (Nom.) il fit sortir la pipe à fumer.
NIkliovava, v. pass. niklo-uvâva, part. nikli{ni)lo. Etre
— 392 —
sorti, sortir. Nikliov, dja tûke, sor9> vas-t-en. Katar kiphuv,
isi drom, ka nikliolas ke rakléskoro kher, (c) de la terre
(sous, ywfc) il y a un chemin (passage), qui sort (aboutit) à la
maison du garçon. Avri te nikliol \niklio(ve)l(aJ\ (c) qu'il
sorte en dehors. Me kamanikliovav, kamadjâv yek livadéste
(GM. XetêàSiov), moi, je sortirai, j'irai dans une prairie* 0
kam nikliola, le soleil se lève. Avri nikliovava, je sors en
dehors, Akanâ nikliol léskoro shoshanô, maintenant sort
(pousse) sa moustache. Katn<mikliovav e rakliéndja, (c) je
sortirai avec les filles.
Nikliarava, v, caus. 1 Ci. 4 Gonj. part, nikliardô [niklô,
part, de nikdva) Faire sortir. Kôrkori isi i romni ka niklia-
réla o manrô; ôi isi mi ben, (c) la femme qui fait sortir le
pain (du four) est seule ; elle est ma sœur.
Niglavàva, niklavAva, voy. ukhkiàva, uglavdva, v. caus,
1 CL 1 Gonj. part. nigUstô. Sortir. Niglistô o raklô opri pe
dadéste, (c) le garçon sortit en haut (monta) au devant de
son père. Lids yek drom, niglistôtar yek gavéste, (c) il prit
un chemin, il sortit dans un village=il entra, c.-à-d. il sor-
tit de son chemin pour entrer dans un village. Me bal ni~
glistétar, mes cheveux ont poussé (sorti). Ta ghelô ghelôtar>
niglistôtar yeke veshidte andré, (c. Nom.) et allant, allant, il
sortit dans une forêt. To trin, niglistô o raklô anglâl léste%
(c) à la troisième (fois), le garçon sortit au devant de lui.
Ta niglistôtar katdr ko magharâs avri, (c. Nom.) et il sortit
en dehors de la caverne. Ta unghinôtar o rom, ta niglistô
avri katdr ko odâs, (Tr. oda) (c. Nom.) et le Tch. se leva et
sortit hors de la chambre. Ta niglistôtar opré, (c) et il
sortit en haut (monta).\Nikliovava9 emprunte son Aoriste et
part, de ce verbe. Skr. k r a m, gradi, incedere, avec n i s,
egredi— Wg.
Nilài, m. Été. Skr. n al, toshine. Lucere — Wg. Kamaterâs
but tatlô nildi, nous aurons un été très chaud Terme bien
connu.
Nilaiéskoro, adj. du gén. nildi. ausing. App. à l'été. Hel.
0eptv6ç, GM. xaXojcaipiv6ç. Nilaiéskoro i luludi, la fleur d'été.
Nilaiéskoro tchiriklô, oiseau d'été.
Nilé, nili, (As.) Bleu. Skr. n î 1, cœruleum esse, cœruleum
— 393 —
tïngete — Wg. n 1 1 a, ad}, blue, dark blue, or black. Black
or dark bine (the colour). Indigo, the dye. Blue vitriol. H.
Je* neel, m. Indigo-, bine, neela, ;adj. blue, JJ M* indigo, adj*
bluê. n changé en L Pukkhto. Sf tiil, m. Indigo, blue—
Bellew's Dict 1867. Tr. ££> mâvi, adj. bleu de ciel — Bchi.
— Pers. J^ nt7, indigo, neela, cœruleus, bleu céleste — Honig.
Vol. 2. p. 384.
Nim, (As.) Demi, Skr. n e m a, m. time, period, term, li-
mit. H. Pers. ^ neem, adj. half, the middle — Zend, naêma,
(Skr. n e m a) pars dimidia. V, Sade Broeckh, p. 372. Le
yekpash des Tch. Roum.
Nimru, (As.) Midi. H. Pers. neem, the half, et roiujour =
yekpash divés, des Tch. Roum..
Nispelàva, v. prim. 1 CI. 1 Gonj. part, nispeldô* Cacher.
L'étymoiogie n'est pas claire. Le v. me paraît composé de la
prép. Skr. nir, ni s, ind. a particle and prefix implying
certainly, assurance, négation, privation, outside, out, with-
out, forth, et p a l, to guard, to préserve or protect. Bien
préserver, cacher. Il est bien connu de tous. 0 tchavô tchor-
ghids, ta nispelghid(s) les, lêskeri dm, l'enfant vola et sa mère
le cacha. Teréla len nispeldé, il les tient cachés=les effets
volés. Nispelghid{s) les ki brek, il le cacha dans le (son) sein.
Nispelghids pes atidré, (c) il se cacha en dedans. Nispelghids
pi porï ke kaléskere rutuni andrê, (c) elle enfonça sa queue
dans le nez du nègre. Trad. du GM. ^àvw, nascondere, ri-
porre — Som. Ovokhid 6ra, nispelghids pes teldl pe grastêskoro
per, (c) dans cet instant (heure), il se cacha sous le ventre
de son cheval. Tchinghiâs yek kotôr ta nispelghid(s) les, (c)
il coupa un morceau et le cacha.
Nispélghiovava, v. pass. nispeldô-nvdva, part, nispêlghi-
(ni)lo, Etre caché. Nispélghilotar andrê polindte, (*<JXiv) il
s'est caché dans la ville.
Nikilti, (As.) Sortir, voy. nikdva, part, niklô. Aidja ni-
kildôm ziguri, hier je suis sorti de la maison. Usldr dis
pethôiy ustambôl nildldôm, après quatre jours, je suis sorti
(allé) à Constantinople.
Nïtcheri, (As.) Danse. Skr. n at', to dance, to dance as
an actor, to act, n â try a, n. the science, or act of dancing
44
— 394 —
or acting, or the union of song, dance, and instrumental
musick. H. L^Li natchna, v. n. to dance, nadj, natch, s. n.
dance. voy. kelâva, kelibé, des Tch, Roum.
Nùmistù, nûmisfù, (As.) Malade, adj. comp. mestô, bon.
des Tch. Roum. avec la part. nég. na.
NublI, voy. lubni.
o
OghI, m. f. Cœur, ame, courage. GM. xapta, onghi, Nom.
ghi (Tch. As.) Pott, Vol. 2. p. 216 rattache ce mot à l'H.
^ dji, life, soûl, spirit. Skr. g h i va — Ascoli, Zig. p. 18 — 19
est du même avis. Il est à observer pourtant, que les Tch.
Roum. et As. expriment l'idée de la vie par djibé, dji(v)ibé, et
vivre par djivdva. Je préfère, Skr. an'ga, n.alimb or mem-
ber, the body, an expédient, a means of success, mind, un-
derstanting. voy. onghi — Campuz ochi, n. espiritu, animo,
Vrakerâv tut sarô m'oghéstar, je te parle de tout mon cœur.
Ker V oghi, bar, fais ton cœur, pierre. Dukâla man m9 oghi,
je souffre de mon cœur. GM. icovtf pc f\ xap&(a (xou. Ovoklé dû
vesénde, isâs yek manùsh, ta terélas trinén raklién, penghids,
me kamadjdv polinàte (w6Xtv), putchdva tuméndar9 so kamé-
la tumar* oghi, f andv turnénghe ? (c) dans ces jours-là, il y
avait (était) un homme, et il avait trois filles, il dit, moi,
j'irai en ville, je vous demande, que désire votre cœur que
je vous apporte? Léskor^oghi sûvlilitar, son cœur s'est gon-
flé; comme les Grecs, les Tch. appellent, cœur, l'estomac.
Ta so kamakerdv f oghi ? (ch.) et que ferais-je (de) ton cœur.
So te kamél amarô oghi, te kerds, (ch. am.) faisons ce que
désire notre cœur=paroles d'un amant à sa maitresse. Te
kerds léskoro oghi9 te dus les amaré penid leste, (c) pour
faire son cœur (le contenter) donnons- lui, notre sœur (en
mariage) à lui. Ta te kerél lakoro oghi, (c.Nom.) et à la con-
tenter. Opré me sheréste ta m'oghéste, so rôdesa ? (ch. am.)
que cherches-tu sur ma tête et sur mon cœur (poitrine) ?
M9 oghi isi tûte, (ch.) mon c. est à toi. Ka diklid(s) la o da-
kâr, dinid(s) oghi, pe boridke, (o) dès que le roi la vit, il
donna son c. à la belle-fiile=il s'amouracha d'elle.
— 395 —
Ogh! dAva, v. comp. 2 Cl. 3 Conj. part, oghidinô. Rendre
l'âme, expirer. Rovéla i romni, sostdr oghi delà làkoro rom,
la femme pleure, car son mari expire.
OghororI, n. dim. à'oghi ; il est formé d'un autre dim.
oghori, inusité; du moins, je ne l'ai jamais entendu. Ma
ter tasâs, foghorori dukâva, (ch. am.) n'aies pas de l'anxie-
té, j'aime ton p. c. 0 divés naklôtar, rnanrô kamniâs m' o-
ghorori, (ch. Nom.) le jour est passé, du pain a voulu mon
p. c. So te kerâv nCoghorori, ka isi saïteméï (GM. *aïTTtfté-
(vu), (ch. am.) que ferais-je de mon p. c. qui est percé par
des flèches ?
OdovA, pron. dém. pr. aux Nom. Hic, Hel. o&toç. fem. odo~
là. Odovâ in djanél kârin isi o khelelé, celui-ci ne sait pas
où sont les ânes. Ta ghelô odovâ tchorô rom pe kheréste,
(c. Nom.) et ce pauvre Tch . alla à sa maison. Dikh ta tchâi
rno, odolâ vuzia, (ch.) et regardes, ma fille, ces roseaux.
T odolé veshiâte f arakés, (c. Nom.) et dans cette forêt que
tu trouves, (tu trouveras).
Okhtô, ohtô. Huit, voy. les Nombres, p. 75.
Okanà, voy. akanâ.
OkA, pron. dém. Celui-là, ille, GM. Jxtfvoç. Oklé zamanién-
de (Tr. jL>j zamân) isas yek baravalô, ta yek rakUs terélas,
(c) dans ce temps là, il y avait un riche, et il avait un gar-
çon. Okd manûsh dinids man, (c) cet homme là me frappa-
Okâ kabniarghiâ(s) la, celui-là l'a rendue enceinte. Oka isi
to djamutrô ? est celui-là ton beau-fils ? Sigô te resés to, ti
tchâi okhid isi, (c) vite que tu l'atteignes, ta fille c'est
celle-là. okhid, comme avakà avakhiâ, akâ ahkiâ, etc. Te
nashâv ; okhid i gadji gôrki gadji isi, (c) je partirai ; cette
fille-là est une méchante fille. Khuyâz mânghe oklés (c) ra-
klés, (c) appelles à moi, ce garçon-là.
OkiA, f. Flèche. Tr. J^l oq9 flèche — Bchi. Tchivéla o ga-
djô okid, l'étranger jette (une) flèche.
OkotiA, adv. Là, par là. Tov les okotià, mets-le par là.
Akatià okotid djâlas, il allait ça (et) là, GM. H& x'faa. Okoté
akaté ghelô, (c) il alla par là, par ici.
OkotAr, abl. d'ofcotîri, de là, fcuifcv. Ghelô okotâr merid, (c)
(GM. fUfii, Hel. (tipoç) il alla de l'autre côté; ici l'adv. devient
— 396 —
artj. Akatdr okafdr mare va, (c) ils frappent par ici (et) par
là. Yek diyés penêla pe gudjiàte, sar kamakeràs? Me okotdr
djin abôr manghin terdva, kadma (pour karndma) te djav
mdnghe, (c) un jour il dit à son épouse, comment ferons-
nous ? moi de ce côté là, j'ai de grandes richesses, je veux
m'en aller. Ta ôi diklias akatdr okotdr, (c) et elle regarda
par ici, par Ià=tour au tour.
Okoring, adv.Par là. Tchide tut okorlng, (c) tires (retires)
toi par là.
Okhiâ, fem. d'ofra, q. v.
O'i. pron. pers. Elle, voy. p. 67.
Ol, pron. pers. Ils, voy. p. 67.
Omblâl, umijlâl, m. Tison. GM. 8atA<5ç, tizone — Som. H.
*?jî oob}h, m. oppresive beat, languor the eflect of heat, L^jl?1
oobjina, v. n. to be agitated, or oppressed with heat. Oom-
bldl tabla isi, (ch.) le tison est chaud. Katar ki yak, ghedi-
vium but omblâl, j'ai ramassé beaucoup de t. de l'incendie.
Lus (pour linds) les paldl o gadjô urnblalâsa, tabardâs lé**
kcrc tchord andê (and ré) ki len .(c. Zap.) l'étranger le pour-
suivit avec un tison, il brûla sa barbe dans le ravin. Dinià(s)
les yek far omblalésa, ta murdarghiàs les, il l'a frappé une
fois avec (un) t. et il Ta tué. (hnbldl, comme So\Aiç et faulî,
signifie non seulement un tison, mais tout grand morceau
de bois.
Onghî, f. m. voy. oghi. Cœur, inclination, volonté, Cette
forme, la seule usitée parles Zapâris, et la plupart des Nom.,
vient à l'appui de l'affinité fîoghi avec le Skr. an' g a. Tm
léskeri onglu kmrilàv, (c. Nom.) et son âme je prendraï=je
le tuerai. Dja khulanie ma, ta dik te kerés lésker7 onghi, (cr
Nom.) vas ô ma dame, et vois (taches) de faire sa volonté.
Te mêla Uskef onghi, te des les donén davaiién, (id.) pour
que sa volonté soit faite, donnes-lui deux chevaux. Ta pelt
paldl lâte i Pisirka (n. pr.), tchalavdâs la pe pirnésa andê
k'onghi, (c. Zap.) et Pisirka tomba derrière elle (la suivit)
elle la frappa avec son pied au (dans) cœur=sur Festomac,
Ongôni, m. Petit-fils, Hel. Syyoç, syY«*» GrM. ïyyovofc ^YT^t
petit-fils. Cor. At. Vol. 2. p. 113. Minrô ongôni, mon p.-f.
Abôr ongonién terésal combien de p.-f. a&-tu?
— 397 —
Opré, adv. Au dessus sur, super. Skr. u p a r i, ind. in,
upon, above, up a r i g a t a, adj. gone up, ascended (g a t a,
gone) Hel. M? — Zend, upairi, adv.en haut. V.Sade Broekh,
p, 349. H. ji J oopur, prep. above, on, up, upon, upwards,
over, outside, past, top, SjiJ^ oopree, Sidy fcreign. Taleûpar9
upside down— Yates Introd. p. 53. Gampuz, aupré, adv. en
la parte alta. Opré ko gav, sur le village, Opré ko vesh9 sur
la montagne, Opré mande, sur moi. Opré tûte, sur toi. Opré
pe duméste, (c) sur son dos. Opré ko pinrê, sur les pieds=
debout. Opré ki phuv, sur la terre. GM. x«Tà ffi. Opré ko
sherân, (c) sur l'oreiller. Télé opré pani délas, (c) en bas, en
haut il donnait de l'eau;=il en vendait par tout. GM. fadtvft»,
xaT«. Opr* amende, sur nous. Te lav dji de&h panliâ opré
mande, (c) je prendrai jusqu'à dix bourses sur mou voy.
hardi.
Opràl, abl. d'opré. D'en haut, £vu6cv. Oprâl djâva, je vais
par en haut. Oprâl dji télé, d'en haut jusqu'en bas.
Opredér, comparât, d'opré. Le surplus. Opredér o tut, le
surplus de lait. Opredér khashôi teràsa, ta te dos ko tchoré9
nous avons des aliments superflus, et donnons (les) aux pau-
vres. Te désa amén lové opredér, (c) que tu nous donnes des
monnaies en abondance. GM. ^è t6 ic«paw«vw.
Opralunô, opralutnô, adj. d'oprâl. Le plus haut, terme
rare. Us disent ordinairement, Ka m opré9 celui qui est
en haut.
Ora, f. Hel. £>pa. Heure, montre, temps. P. Skr. g,huree, f.
an hour, or the space of 24 (?) minutes, an instrument for
measuring time, a clock, watch etc. So ôra m'? quell'heure
est-il ?. Me ordsa, avec ma montre=selon ma m. Naklétar
eftd ôres, sont passées (les) sept heures. Pandj oréndar9
après cinq heures. I ôra ko pandj, ko shov, kon kelélas tu-
méndar ? (c) à cinq h., à six (h.), qui de vous jouait ? Ta pen-
ghids làke, so kerésas djin abôr ôra ? (c) et il lui dit, que
faisais-tu si long-temps ?
Oriki, (As.) pron. pos.: léskoro des Tch. Roum. Orikéste,
oriki esti, il a. Orikôrior, sa maison.
Orp, (As.) Argent, voy. rup.
Osûr, (As.) Médicament. Skr. âs'r a y a, m. being inclined
— 398 —
or addicted to, following, practising. An asylum or place of
refuge. H. 1^-1 asra, hope, dépendance, defence, reliance.
place, <jr*j\ uroos, name of a médicinal plant (Justicia adha-
toda)^--! ooseer, f. a grass, the root whereof is sweetscented
and used for making tattees, (Andropogon muriaticum).
Osht, (As.) Lèvre. Skr. o s h t a, m. the lip, voy. vusht.
Otià, adv. Là, t%%\. H. w*v tit, adv. (Skr. t a t r a) thither,
opp. atid. Otiâ,khalé pilé, (ch. Nom.) là,ils mangèrent, burent.
Otiâ pashé, près de là. Otiâ ka djdnas, (c) là. où ils allaient.
Otiâ ka djdla ko drom, (c) là, où il allait dans le chemin.
Dikéla i rakli nandi otià, (c) il voit (que) la fille n'y était pas.
Otiâ ka dinid(s) les, peravghiâ(s) les andrè ki devryâl, (c) là,
où il la donnait (pendant qu'il la don.) il la fit tomber dans
la mer. Souvent pron. oté.
Otar, abl. d'oté. De là, fccrtOsv. Otâr.ghelétar trin manûsh
andré ki rez, (c) de là, allèrent trois hommes dans la vigne.
Otâr avâva, je viens de là. Otdr ka kadjâs, terâva pralén
sardnda, (c) de là, où tu iras, j'ai quarante frères. Otiâtar,
abl. d'oftd, est moins usité qu'oidr.
Ov, pron. pers. voy. p. 67, très souvent pron. of, et dans
quelques vieilles chansons, av, af.
Ovokà, pron. dém. voy. Gram. p. 72.
Ovotià, adv. Là, otiâ 9 et av; voy. avdivés. Kamavdv ovotiâ,
je viendrais là. Ta méya, djin ovotiâ isômas, (c) et moi aussi»
j'ai été jusque là.
Ovotâr, adv. De là. Ovotâr, raklô nashtôtar, (c) le garçon
partit de là. Ovotâr, o drom teréla tchik, de (ce côté) là, le
chemin a de la boue. O rikonô kâtar te djal9 tûya ovotâr te
djas, (c) par où le chien va, toi aussi, que tu ailles (vas) par
là. Nashtétar ovotâr, ka rôdenas les, ceux qui le cherchaient,
(les agents de la police) passèrent par là.
Ovotiarîng, adv. Par là, en cet endroit là. Quelques Tch.
pron. ovotiarin. Tatérdilotar ovotiaring, (c) et il resta (s'ar-
rêta) par là. Ta alétar ovotiaring, ta kelénas e gaidàsa, (c.
Nom.) et ils allèrent vers cet endroit là, et ils jouaient de la
cornemuse. Ta méya ovotiaring isômas, (c) et moi aussi
j'étais par là. Ta dikliâs ovotiaring, et il vit par là. Ta pen-
ghiâs làke, so kerésas ovotiaring'! (c) et il dit à elle, que foi-
— 399 —
tais-tu par là ? Ta suttô ovotiaring, (c) et il dormit par là.
Ovotiaring ka tcharavélas len, (c) là,où elle les faisait paitre.
Mukliâ(s) les ovotiaring, (c) il le laissa par là. Khasovghiàs
ovotiaring 9 il jura par là. Ta ov kôrkoro méshki (Tr. Xl*
meshk almaJc, s'exercer sur un exemple d'écriture-^-Ôchi).
kerélas ovotiaring, (c) et il s'exerçait seul par ià=faisait
des épreuves.
Pa, (As.) Venirsawwa des Tch. Roum.
Patchava, voy. putchàva*
Paghosâiliom, v. pass. du GM. myoç, *aY<vw, se geler. Cette
forme, est la GM. èway»*». Katar ko but shil paghosâiletar
o panid, à la suite du grand froid, les eaux se sont gelées.
k«yAv*> ghiacciare — Som. Les Séd. emploient très souvent
ce verbe, voy. kholasâilotar.
PAi, f. Eau, (Nom.) voy. pani.
PahIz, (As.) Automne. Pers,^.b (payiz) autumnus, met.
senex — Vui.
Pak, f. Aile, au pi. pakd. Skr. p a k s', a wing, the feather
of an arrow, a bird. H. ^ putch,h or puk,h, m. confirma-
tion, partiality, a feather, punk,h, m. a feather, wing. punk,
ha, m. a fan. Pak, comme le Skr. et le Grec, signifie et aile,
et plume, impà, irrtplv. Pe pakéndja, avec ses ailes. Baré
pakd, grandes ail. Tchiriclô barè-pakéngoro, oiseau à gran-
des ail. Tchinghiôm les léskere pakd, te na nashél, je lui ai
coupé ses ail. pour qu'il ne s'en vole pas. Diniôm les tipak,
je l'ai frappé sur l'ail.=en volant. Pakd e pishotiâskere, les
ail. du soufflet.
PakiAva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, pakianô. Croire,avoir
confiance en quelqu'un. Skr. pak s', to take or accept, to
take a part or side. Le k s' Skr. est changé en k par les Tch.
H. L>Mj putiyana, to confide in, to trust, to dépend on, be-
lieve, et putiyara, m. belief, confidence, dépendance, dé-
rivent du Skr. pr ati — i, (confidere). Pott, Vol. 2. p. 346.
écrit paVav, ich glaube. Me pakiâva les, moi, je le crois.
— 400 —
Me avctklê manushês nâna pakiâv les, moi, je n'ai (aucune)
confiance en cet homme. Avakléste ma pakid but, à celui-ci,
ne te confies pas beaucoup. Ta ov pi gadjiâ nâna pakidlas
la, (c) et il n'avait pas confiance à son épouse=sil avait
des soupçons sur la conduite de sa f. Ovokhiâ ôra, penélas
léske ta vrakerélas lav, te pekidl Idkere lav, (c) dans cet in-
stant elle lui dit, elle prononçait des paroles, pour qu'il eût
confiance dans ses paroles.
Pakianô, part, du v. pakiàva. Fidèle. Terélas yek ruvlià-
koro, léskoro pakianô manûsh, (c) il avait un bâtonnier, son
homme fidèle. Pakianô tcheribashi, un tcheribachi fidèle.
GM. tci<ïtix<$;. DG. digne de foi, dont le terme Tch. est un
traduction. Hel. GM. ™<jt6;, fidèle, degno di fede — Som.
Pakiâniovava,v. pass. pakianô-uvâva, part. pakidni(ni)lo.
môme signif. que pakidva. Pakidnilotar ka terdsas lové, il
avait cru que nous avions des monnaies. Pakidnilian ddde.
me kamamurdaràv tut ? (c) crois-tu, ô père, (que) moi je te
tuerai ?=que je suis capable de te tuer ?
Pakiïbk, pakiabé, pakioibé, noms abstr. formés du v.
pakiàva^ ou du v. caus. pakiavdva, inusité. Confiance, foi.
But pakiaibé nâna terésa, tu n'a pas beaucoup de foi=on
ne te croit pas. Nân' atchilô pakiibé, il ne resta plus de foi
=il n'y a pas de foi. Expression commune.
Pakiarava, v. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, pakiardô. Entor-
tiller, envelopper, involuere. Etym. obscure. Pakiardva e
tclwvés, j'entortille l'enfant. Pakiarghiôm e tchavésî e phx*
tidsa, j'ai entortillé (mailloté) l'enfant avec la bande. Pàkidr
to sherô yek koznêsa, entortilles ta tête, avec un mouchoir.
PaJriarghiôm me yismata yek kalavéste, j'ai entortillé (en-
veloppé) mes habits dans un châle.
Pakiardô, part, du pakiardva, entortillé, involutus. Pa-*
kiardô ist léskoro sherô, sa tête est entortillée, (enveloppée),
Khokhavné pakiardé. Tr. tjolandji dolmà, mets Turc, com-
posé des feuilles de vigne remplies de riz, et des aroihates.
— Bchi.
Pakhnï, f. Croche, mangeoire. GM. 7r*xvîov, çortvfov, dim. de
ça™*), ou 7ca8vî). Cor. At. Vot. 2. p. 404. 7taxvt(ov) est très usité
par les Grecs, de la Roumélie, it«xv{> ittangiatoria, meschio.
— 401 —
Pakô, adj* Chauve, crasseux, voy. pekàva. Skr. p a k k a,
mature* dressed, grey (thehair), c.hwL, mature par
l'âge. H. pufato, v, n. to be dressed or cookedy to turn grey
(hairs). SX>\ upuk, adj. unripe (a priv* etpukku, ripe).
Souvent les enfants des Tch. à la suite des maladies du
cuir chevelu, ou de la saleté puante de leur tète, deviennent
chauves ; on les appellent alors pakô, dartreux, impétigi-
neux. GM. x**<tiW|>tk, tignoso— Som. Unilô but pakô, il est
devenu très ch. Paki isi i romni, la femme est ch. E yavré-
skoro o sherô isi pakô, la tête de l'autre est ch. Terélas pashé
peste, yek pakô, il avait auprès de lui, un homme ch. O gadjô
pushliàs katâr ko pakè9pakéya, diklidne sappésl (c) l'homme
demanda au crasseux, ô cr., as-tu vu le serpent? Tûya pa-
kéyat (c) et toi aussi, ô cr. ?
Palé, adv. Derrière. Skr. para, adj. distant, removed,
remote, subséquent, after, following, paras, ind. a par-
ticle of command, of dismissal or refusai. Hereafter, after*
wards. Presque constamment les Tch. se servent de palàl,
là où on doit dire paie. Djdla kayék far angle, ta o but paie,
elle (la montre) va quelquefois en avant, et pour la plupart
en arrière. Paie lénde, derrière eux. Gheliôm andré ko berô,
ta pinrilitar i devryàl, ta ndna djâlas o berô ne angle ne
paU, (c) je suis allé dans le navire, et la mer s'ouvrit, et le
navire n'allait ni en avant, ni en arrière.
Palàl, abl. de paie. De derrière. Hel. ffmafev ; il remplace
presque toujours, palé. Ghelô o dakâr te pirél, i bori palàl
liste, (c) le roi alla marcher (se promener), la belle-fille der-
rière lui. Lava palàl, je prends de nouveau=je reprends.
H. LJ ^Ji pulut lena, v. a. to take back, to take in return.
Palàl mandat, derrière moi. Palàl ki vudâr, der. la porte.
Tchalàv palàl, (Nom.) frappes de der. -Palàl tûke avàva, je
viens après toi=je te suis. Dikliàs i raklt palàl peste, ka-
maresél len o dot lâkoro, (c) la fille regarda der. elle, (elle
vitt que son père les atteindra. Te 'san minri, ukli palàl
mande, te djas aménghe : i rakli penghiâs, nànastik avàva
tûsa, (c) si tu es à moi, montes der. moi (en croupe), nous
partirons: la fille dit, je ne peux pas venir avec toi. Ta pan-
làs léskere musià palàl, (c) et il lia ses bras par der. Palàl
45
— 402 —
mdndar, ulôtur o tchor, le voleur vint de der. moi. Ta pelé
paldl Idte, trin tatdria, (c. Nom.) et trois tatares tombèrent
der. elle=la suivirent. Puldl djdlas e turshudjésa, (c. Nom.)
(Tr. ^j**j> tursltudji) de der., elle allait avec le vinaigrier.
Djdlas paldl leste, il allait der. lui=il le suivait.
Palalunô, palalutnù, adj. de paldl. Arriéré, dernier. Pa-
laluni ralt, la nuit passée. Palalutnù sherô, la tête de der-
rièie=rhonime qui arrive le dernier. iJo(GM.mo,Hel.*X£ov)
palalutnù, le plus arriéré.
Palunô, adj. de paie, ternie rare. Je l'ai rencontré dans
la chanson suivante, chantée par un Nom. provenant de la
Bulgarie. Djdla ku yau andré u Gliéno (n. pr.), paldl peste
peli i Tchakirka (n. pr.), paluni isi Tchakirka, angluni isi
Nazirka, (n. pr.), Ghéno va dans le village, Tchakirka le
suit ; par derrière est Tchakirka, en avant est Nazirka.
Pâlpale, Derrière. Ce terme est un composé de paie paie,
selon les habitudes des Orientaux, qui par la répétition de
l'adv. renforcent leur signif. GM. ômcw 4m<ja>, una tarut, Tr.
u"^k {j^^i yavdsh yavâsh, très doucement. Skr. para
p a r a, adv. best and worst, prior and posterior, in front
and behind, voy. pash pashè. O dat lakoro penéla, me pu-
tchdv9 manûsh naklutar ? ôi munghe penéla, rezd khaldvdi-
letar (goAû), te djav mdnghe pdlpale, (c) son père dit, moi,
je demande si (un) homme a passé ? elle me dit, les vignes
ont été ruinées, je m'en irai en arrière=je retournerai. Pdl-
pale dja tuke, te na mardv tut, der. vas-tu aussi, pour que je
ne te trappe pas. Te yhelés les pdlpale, (c) que tu l'apportes
en arrière. Léne, (voc.) pendva tûkey kotùr atch, léne, dja
tûke pdlpale, ta te nakdv mamûi mamûi, (ch. am.) ô rivière,
je te dis, arrêtes-toi (restes) un peu, ô rivière, retires-toi
que je passe vis-à-vis=de l'autre côté, (paroles d'une temme
folle). Yïrisdilotar pdlpale, (GM. y^piCw) il retourna en ar-
rière=rebroussa chemin.
Palûdava, v. comp. 2 Cl. 4 Conj. part, palûdinô. Envoyer
en arrière, chasser, palé-ddva. E sappés, délas les yek ma-
nûsh paie, te murdarél les, (c) un homme chassait le ser-
pent, pour le tuer. O mudiris (ïv.y.^ mudir) palûdiniâs
len, (c) le gouverneur les chassa=de sa présence.^ A mén ker-
— 403 —
ghidm les tùkc, paludinidm tutjcatdr kibâgnia avri; amén-
ghe ma ker les, (c) nous l'avons faite à toi (la méchanceté),
nous t'avons chassé hors du bain ; toi, ne la fais pas à nous.
Khéra palûdinéya, (voc.) (c) ô âne chassé ; expression inju-
rieuse très commune. On chasse du campement tous les
vieux ânes incapables au travail. Ces paroles ont été adres-
sées par un père à son fils.
Palvàl, balvàl, f. Vent, air, au pi. palvalà, palvalid;
balvdl est plus pr. aux Nom. Skr. v â y u, wind. H. ^> ba,o,
wind. ^ ba,e, or ba9ee, flatulency, rheumatism. Peut-être
on a formé de ces termes Hnis, un adj. baivalô, balvalô,
venteux. Il est rare parmi les Tch. de rejeter la dernière
voyelle de leurs adj. voy. Ascoli, Zig. p. 48. Pott, Vol. 2. p.
417. Ce mot est bien connu de tous. Ils ne font aucuue
distinction entre vent et air. Quelquefois aussi palvàl, a la
signif. de ciel. Campuz, barbai, m. aire, viento, barbalô, adj.
airoso. Isi but palvàl, il y a beaucoup (de) vent. Katar Ici
but palvàl, à cause du vent fort. I palvdl isi zorali, nâna
delà brishindô, le vent est très fort, il ne pleut pas. Vutchés
ti palvdl9 en haut sur l'air. GM. 6<|noXà etç tov àip*. Atchilimi
katûna, me lel balvdl i katûna, (ch. Nom.) ma tente m'est
restée, que le vent prenne (emporte) ma tente. But var yék-
pach ardtt, djangàniovav e balvalidke, (ch. am.) plusieurs
fois je m'éveille à minuit au vent=inutilement. GM. axbv
Svsao*. Terésa palvalid, (ch. am.) tu as des airs (d'impor-
tance) GM. fyci; àép«.
Palvalénghere, adj. du gén. palvdl, au pi. Venteux, fè-
ves, les bôbia de la plupart des Tch. Terme en usage parmi
les Tch. de la haute Bulgarie.
Pantch, Cinq. voy. les Nombres, p.' 75.
Pandrevàva, v. GM. wav-rptico (&*' SvSpa) «avTprjyo), mari-
tare, matrimoniare, sposare — Som. Ukhkinô o dakdr te
pandreuél Elifind, (c) le roi se leva (se mit) à marier Elif=
lui trouver un mari. En général les Tch.Séd. et Nom. disent,
lava romni, je prends femme, je me marie — Lat. ducere
uxorem.
PangAva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, panglô, pangô. Cas-
ser, briser. Skr. bhandj, to break, to destroy, bhan'ga,
— 404 —
breakiug, splitting, a chasm, a division. II me parait pin»
naturel de rapporter ce v. à l'adj. pangô, qui dérive de la
mùme racine. Pangluhn o tchàrô, j'ai cassé l'assiette. Kama-
pantjdv to sherô, je casserai ta tôte. Panglôtar léskoro pirôf
il a cassé son pied. Nânasti pangdv les, je ne peux pas le
casser. Panghél i vudàr, ghelôtar andré, (c) il casse (rompt)
la porte, (et) vint dedans. UAor. souvent perd son l9 pan-
ghiôm, pour pangliôm. Banghé me pashatrré, ils ont brisé
mes côtes. Panghiôm mo pindô, j'ai cassé mon pied. Le vé-
ritable part, est panglo. La cons. initiale p, est quelquefois
changée en b.
Pànghiovava, pângliovava, v. pass. panglô-uvâva, part,
pânghi{nï)lo, pângli(nî)lo. Etre brisé, devenir boiteux. Pan-
gliol (pânglio(ve)l(af) i djandjir, la chaîne s'est brisée. Pân-
gliliom,\e suis devenu boiteux. Leniâtar sar djàva, bànghi-
lom, pilôm yek pâi> (ch. Nom.) en passant par la rivière, je
me suis incliné (penché), j'ai bu une eau (de l'eau) Tr. yek sou.
GM. Iv« vep<Sv. C'est le seul exemple de la signif. pencher,
xXvû>, commune parmi les Séd., que j'ai rencontré chez les
Nom. Ordinairement on se sert du v. téliovava, baisser, q. v*
Pangherâva, panghiarâva, v. caus. 1 Cl. 5 Conj. (potngô).
part, panghiardô. Faire casser, briser. Ce verbe, rarement
usité, car on se sert ordin. de pangdva, comme caus,, a
donné à la langue quelques termes, qui témoignent de son
existence.
Panghiardô, adj. part, du v. panghiarâva. Instrumenta
briser, ce qui est brisé, charrue. A bôr guruvên terés ko pan-
ghiardô ? combien des boeufs as-tu à la charrue ? Para ban-
ghiardô, ch. pesante. Panghiardéskeri morneli, lit. le cierge
de la ch. (Nom.) voy. momeli. «Ecrevisse.» Deryavâkoro
panghiardô, écrevisse de mer. Quelquefois Fécrevisse est
appelée pangô. Karavidini, si commun parmi les Tch. de
ces contrées, est inconnu â ceux qui demeurent au milieu
des Bulgares. Panghiardô, est propre aux Nom. de la haute
Bulgarie; ici, les Tch. ne connaissent d'autres termes pour
la charrue, que ceux des Grecs et des Turcs.
Panghiandôs, gér. du v. pangâva, en boitant ; la forme
rég. serait panghindôs. Koriandâs panghiandôs djàlq, (c) il
— 405 —
marche aveuglément (et) en boitant. On entend ces deux
termes très fréquemment, en parlant des ivrognes. GM.
Pan!, m. Eau. Nom. pdi, au pi. panid. Skr. p à, to drink,
p â n i y a, adj. drinkable, to be drunk, to be cherished, pro-
tected, or preserved, n. p â n i y a n,water. H. ^^ panée, m.
water, lustre, sperm, et paniya, m. water, a water-snake,
or any thing living in water — Pâli, phân'iya, qui doit
être bu — Burn. Essai p. 85. Campuz, p a n i, f. agua —
Burm. pannae, water, As. Res. Vol. 5. p. 238. Te djas
f arakâs pani te pids, (c) allons cherchons de Feau à boire.
Dikéna yek phuriâ, pani lélas, (c) ils voient une vieille, elle
prenait de Veau. Nanâi pd«>(Nom.) il n'y a pas d'eau. Ara-
kliôm yek djenés, pushliôm léstar yek manûsh dikliân ? ov,
pani penéUx, na terdva. Uftchiniôm aliôm mânghe, (c) j'ai
trouvé une personne, je lui demandai, as-tu vu un homme ?
il dit, je n'ai pas d'eau. Je me suis levé et je viens (ici).
Londô pani, eau salée,=saumâtre. GM. <£\|Aop6v. Gudlô pani,
eau douce. Kerkô pani, eau amère. Ko khaning m latchô
pani, dans le puits l'eau est bonne. Yek phuri pani lias,
une vieille prit de l'eau. Yek phuri ghelitar pani te lel, (c)
une vieille alla prendre de l'eau. Sôstar tchorés pani? pour-
quoi verses-tu de l'eau. Otid k> avéla dikéla yek pani, (c) là,
où il venait, il voit une eau=fontaine. Devryaldkoro pani,
eau de mer.
Pan! kerâva, v. comp. 2 Cl. 3 Conj. pani kerdô. Pisser,
lit. faire de l'eau. GM. xapvo xl vtptf v pou, fare il suo servitio —
Som. Tr. mu deukmek, verser de l'eau, pisser — Bchi. Beshtô
o tchor po pani te kerél, (c) le voleur s'assit pour pisser.
Pan! dâva, v. comp. 2 Gl. 3 Conj. part, panidinô. Donner
à boire, mener boire, arroser. Archepsdilotar (GM. ip^tfo,
*PX«+*) te delpani e luludià, (c) elle commença à arroser les
fleurs. Ce verbe composé, sert en quelque sorte comme v.
caus. du v. piàva, boire, GM. iwt(&>. H. paniydnd, to irriga-
te — Yates Introd. p. 295. voy. piavdva.
Panor!, m. dim. de pani, eau. Piliôm panori, (ch.) j'ai bu
de Veau. GM. vtp«xt. Avél mo phurô panoréstar, (ch. Nom.)
mon vieillard vient de l'eau (de la fontaine).
— M\ —
P anima), adj. do pani. Aqueux. But panialé isi e khashâ,
les aliment* sont très aqueux.
Panialî, adj. f. Ce qu'on boit, eau de vie, raki. Hel. ™>t<5v,
boisson, (îM. tciotov, wiotC. Piésa paniali, angle te khas ? bois-
tu (du) raki avant de manger? An yek paniali, apportes un
(verre de) raki. Pende, pan'udi tu piésa V (c) ils dirent, bois-
tu du raki ?
Panialk sudrk, adj. composé, au pi. Les aqueux frais,
concombres, pr. aux Nom. tic; la Bulgarie; ïy^uXa xal 5po<jw&7>
Kpeà&ia (Athen. 383) Spoisp6;, succulent. Cor. At. Vol. 4. p. 106.
Panikskoro, adj. du gén. pani, au sing. App. à l'eau, por-
teur d'eau. Tr. 'jl, suqqa, poi'teur d eau — Behi. Paniéskere
tchiriklé, oiseaux aquatiques. * robinet.» des fontaines et
des bains. Lias les i raidi angldl peste, dinids les o toviardô,
ta banliâs e paniéskere ka tâvdena, (c) la fille le prit au de-
vant d'elle, lui donna le savon (le savonna), et elle ferma
(boucha) les robinets qui coulaient.
Pangô, hango, adj. Boiteux, défectueux, estropié. Ski\
p a n'g u, lame, crippled, hait, one who has lost his legs, etc.
p an'gutâ, f. det'ormity, mutilation. Skr. vank, tortuose
incedere,ire,pignore certare, coutendere — Wg.H. silib bank,
s. a erook, curvature, bending, a turning of a river. UTib
hanka, adj. crooked, bunk, a bending, a curvature, reach of
a river. CM. a^x^ivo;, hernioso, sbozzolato, crepato, rotto —
Som. Pangé-yakényoro, qui a les yeux de travers^=louche.
Pangé-môskoro, qui a la bouche de travers. On dit aussi
pangô-mûi, bouche torse. Pangô dumô, sôske marddn marû
(toi qui as le) dos tortu, pourquoi m'as-tu frappé? Panghé-
danlenyheréya, (voc.) ô toi qui a des dents cassées. Kdrin
djdsa koréya, banghéya? où vas-tu ô aveugle, ô boiteux? Ta
so pangô V oglii? (ch. am.) et pourquoi ton cœur (est-il)
brisé? Panghi isi léskeri musi, son bras est cassé.
Papâi, panât, khapâi, f. Pomme. L'ôtym. m'est inconnue.
Tchorghids pe pabd il a jeté (versé) ses pommes. O yatrikô
(yiaTptxov, tarpixiv) isi yek pabdi, ôi i pabâi, ardpiol andré ko
bakhtchds, (c) le médicament est une pomme, cette pomme
se trouve dans le jardin. Kamadjdv te tchindv pabd, (c) j'irai
couper (cueillir) des pommes.
— 407 —
Papalîn, f. Pommier. Skukilitar amart pabalin, notre
pommier est devenu sec. Dja maskaré, ka isi o pabalinâ, (c)
vas au milieu des pom. I ritchini ali ti pabalin, khdla pabà,
ic) Tours vint au pommier, il mange les pommes.
Pabéngoro, adj. du gén. pabâi, au pi. App. à la pomme,
vendeur des pommes. Pabéngoro ruk, arbre de pommes.
Pâpus, m. Grand père, Hel. iréicicoç, aïeul, G M. wàw*ou<;, avo-
lo, nonno — Som. Skr. p a p u, m. a fosterer, a protector. H.
j»Ij baboo, m. a prince, master, a tittle given by Hindoos
équivalent to Mr,or squire, ^b bap,m. father. Pukkhto,babf,
ind. father! sire! a term of affection towards a father or old
man — Bellew's Dict. 1867. Tr. bab,père, baba, père; on se sert
de ce mot comme d'un terme de respect envers les person-
nes âgées ou bienveillantes — Bchi. H.nana, maternai grand
father. GM. vouvo;, padrino — Som. Ldkere papûske penéna
Tchûka, (c) son (d'elle) grand père ils appellent Tchuka. Ist
shov mâsek ka mulô mo pâpus, il y a six mois que mon gr.
p. est mort. Mo pâpus isàs baravalô, mon gr. p. était riche.
PapIn, papIna, f. au pi. papinâ. Oie. GM. rama, Hel. v«<j<ia,
(canard). izoncTci^fù, le cri de l'oie — Polyd. Cor. At. Vol. 4. p.
385. wama, anetra, anatra (uccello) — Som. Ta ai unilipapin,
(c) et elle devint (se transforma en) oie. Amaré papinâ
nashtétar, nos oies sont parties (envolées). Ushardi papin,
bi-londi khashôi, (proverbe) oie louée, aliment sans sel=les
choses louées ont peu de valeur. O rom biknéla papinén,
le Tch. vend des oies.
Papinéngoro, adj. du gén. papin, au pi. Qui vend des oies,
gardien des oies. Éla te dikés, yek papinéngoro terdva, tchor-
dô isi, (c) viens voir un g. d'oies (que) je tiens (à mon ser-
vice) il est beau. Pende léske, te penés aménghe papinen-
gheréya (voc), yek masâli (c) (Tr. masâï) ils lui dirent,
dis à nous, ô g. des oies, une fable. Vrâker tchordéya (voc.)
papinengheréya, (c) parles, ô joli, ô g. des oies. Dans les
environs de Gonstantinople, la vente des oies, est une occu-
pation fréquente des Tch.
Para, m. Tr. ^ para, 40me partie de la piastre Turque,
petite pièce de monnaie — Bchi. Le pandj pares, (c) prends
cinq paras. Mangâ7 (mangâua) pares, (Nom.) je veux des p.
— 408 —
Pàrarô, dim, de para. Te del amén parafés, (ch. Nom.)
qu'il nous donne des paras. Bien que pararô soit de pure
formation Tch., i'acc, du pi. se prononce pararés^ au lieu de
pararé ou pararén.
PardI, (As.) Pris. Skr. â p, to pervade or occupy, to ob-
tain, to gain, with a v, or p r a, prâpa n'a, n. obtaining,
p rapt a, adj, obtained, gained, received, procured. Adi-
pisci, nancisci, adiré, possidere, habere. prâpta, nactus
— Wg. H, LjLj pana, v. a, to get,to acquire, to find, to over-
take, to reach, to accept, to obtain. Pott, Vol. 2, p. 60. ape-
nar, v% a. to take. Khazér ghrushin pardi, il prit cent piastr.
Gurie ghiri, mum pardi, il est allé à la maison, il prit une
chandelle. Yek kitéb (Tr. Ar. kitdb) pardi, il a pris (acheté)
un livre. Le par, prends.
PARÔ,adj, Gassé, brisé. H. 'jLtf p,har'a, part pas. (from
p,harfr.a), torn, broken, split, rent H. Lîjl*^ p,har'na, v. a.
to tear, to rent, to split, to break, to cleave (as wood). Para
iswn, tu as une hernie=tu es brisé. GM. «7wt<jjjiévoç. On entend
cet adj. lorsqu'on parle des personnes souffrant, de hernies.
ShûvlUotar, ta parôtar, (l'adj. pour part.) il s'est enflé, et il
a crevé.
Paravâva, v. caus. du parâva, inusité. 1 Cl. 2 Conj. part
parajvdé. Fendre, déchirer. Skr. s p h a t', to open, to un-
fold, to burst, to break or divide — Efflorescere, dissillire,
diffindi, dissipari, diffugere — Wg. H. UjL^ p,harfna, v. a. to
tear, to rend, to split, to break, to cleave (as wood). p,hafna,
v. n. to be torn, to be broken, split, rent, etc. Le dental î
de la rac. Skr. a été changé en r} et retenu par les Tch,
Ici se place Yasparabani, de Gampuz, rotura, fraccion, etc.
Siav. poriu', 5i«Ww t4 pxw-riv, éfrXéw, *x{£«, ^ec- ^ol. 2. P-
429. Rus. poriû, découdre. Gram. Russe, Reiff. 1821. 0 trin
pral kasht paravénas, (c) les trois frères fendaient du bois.
0 barô pral lias po tovér pirélas andré ko gav, ta khuyâze-
las, (GM. xouytàÇw) kasht paravâva, (c) le frère aine, prit sa
hache, marchait dans le village; et il criait, je fends du bois.
Ta paravdé léskoro onghi, (c. Nom.) et ils ont fendu son
cœur (ventre). I puv paravéla, la terre se fend (tremble).
t6tij/.qi gàvoi eùpeia ^Ou*. Iliad.&.182. / Khorakhni penghids e
— 409 —
kashlengheréàke, éla kasht te paravés, (c) la femme Turque
dit au tendeur du bois, viens fendre du bois.
P.ÀWOVAVA, v. pass. paré-wâva, paît. pdri[ni)lo. Etre cre-
vé, souvent avec une signif. active. Dikliâs o phurô kampà-
riol katâr k<t tutvmi, (c) le vieillard vit qu'il crèvera à cause
de la fumée. Pâriliom, j'ai crevé. Pdriov bénga, (voc.) crèves
ô diable. Te pdrioves, que tu crèves. Phuv pâriola, parole^
(pârio(ve)la)> la terre crève, (tremble). PârUkar mi gher ta
tâvdela purnb, ma hernie s'est ouverte, et du pus coule.
ParâvghioVava, v. pas. paravdé-uvàva, part, paràvghi-
(nt)h. Etre fendu, rompu, déchiré. Parâvghilotar o shelô, (c)
la corde s'est rompue. Andràl, i morti parâvghilitar, de
dedans, le cuir s'est déchiré. Pardvdilitar lâkeri sostén, son
pantalon a été déchiré.
Paravdî, adj. part, t quelquefois pron. poravdiy Fendue,
les parties génitales de la femme. Traduction du mot GM.
*X4«t&v, qui souvent chez les gens les plus vulgaires, a la
même signification. Opré ko kanrô, pinriUtar yek paravdi,
(ch. Nom.) sur l'épine (pud. vir.), s'est ouvert un pud. m.
Hel. xirfo*, GM. yi<«f»v. Gor. At. Vol. 2. p. 398. Ar. ^y {fa*
radja), fidit, ditûdît, (furudj) pudenda— Freyt. 2<*p<*v,c yuvou*
«dtov atôolov — Hesych. <*a(p«, £xiv<*.
ParavdJ, f. (Nom.) Les Séd» en ignorent la signif. Une
grande pince, avec laquelle on saisit le fer rouge pour le
couper, ou battre. Môme origine que le préc.
Paravén, f. Salutation. Tr, selâm, GM. xatprrttyi;. Skr.
p a r a v a nf i, m. a. judge, a ruler, a year. p r a n'a m a, m»
respectful or reverential salutation addressed especially to
a Brahman or deity. H. A^j* prunam, or purnam, m. salu-
tation, adoration; le final m, changé en v. Ghelô o g adj 6 te
dei paravén, (c) le mari alla offrir (ses) salutations. Takhidra
teréla o dakdr paravén, demain le Sultan tient audience.
Tr. *-Afj rikiabi les réceptions de la cour du Sultan — Bchi.
Te nakdv maskaré léndar, te dav len paravén. Kon te lel mi
paravén ? (c) Subj. pour le Fut.; je passerai au milieu d'eux,
pour leur donner des salutations, qui prendra (agréera) ma
salutation ? Glielôtar o raklô, nakélas, diniàs paravén, (c) le
garçon alla, il passe, (et) donne la s. Diniàs pe dadès, para-
46
— 410 —
vén, (c) il salua son père. Ta ol luxé i paravén ; misfalidn,
pende léske, (c) et ils acceptèrent la s.; sois le bien venu, lui
dirent-ils. Ghelô o raklô andré, dinidfs) la paravén, lias Vôi
paravén, (c) le garçon alla en dedans il lui (à elle) donna
<uiie) s. et elle prit (accepta) la s. Lava paravén, j'agrée la
€.; quelquefois au lieu de paravén, ils se servent du GM. *o-
3ut«{«, *63o4iç, creanza, civiltâ — Soin. Na des man polisia, (c)
tu ne me donnes pas la salutation. Inconnu à la plup. des
Nom. qui disent, selàm ddva. Inusité au pi.
Par!, (Nom.) Ocque. Etym, obscure. Tr. *jl oqa, poids du
Levant — Bchi. Pers. *jk para,a strap, a slip, a pièce, a bit. jL;
bar^ load, time. An mdnghe yek pari mol, apportes-moi une
ocque de vin. Te las yek pari klieliâ, (c) prenons (achetons)
une ocq. de figues, Ibari rakli penghids, ddde, V anés mdnghe
shel parid vush, te kerdv yismata, (c) la fille aînée dit, ô père,
que tu m'apportes mille ocq. de lin, pour faire des habits.
ParInd, La toile grossière des tentes; le même que berdnd;
terme peu connu parmi les Séd,
Parnavô, m. Ami. Skr. p r 1, to please, to delight, to sa-
tisfy, to be pleased, or satisfied — Goth. Frijo, amans, fri-
jônds, amans, amicus, Gr. çlXoç, çiXéw, ut videtur litteris
transpositis, çiX e <pXi, cum X pro p — Bopp, Glos. Skr. H»
puran, or pran, breath, sweet heart, mistress. Ndna tft-
kliôm me parnavés, je n'ai pas vu mon ami. Te djivés par-
navéya, (voc.) que tu vives ô ami, GM. *à ft*xu ^ {Xt. Bum~
bdri (Tr. j^y. bumbar) ta manrô, te khan o dûi o pamavé,
(c) que les deux amis mangent du saucisson et du pain.
Mukéna pe parnavén, ils abandonnent leurs amis. Il est
très rare d'entendre ce mot dans leurs discours, ou même de
le rencontrer dans leurs contes et chansons.
Parnaibé, n. abstr. de parnavô, parna(v)ibê. Amitié. Bar
larnéndja ndna terdva parnaibé, avec les Grecs je n'ai pas
d'amitié. Ker mdnghe yek parnaibé, fais-moi une amitié
(faveur). Quelquefois, parnavoibé.
Pahnô, adj. Blanc. Skr. p â n'd'u, adj. pale or yelowish,
white, The jaundice, a white éléphant. Il est probable qu'ici
le dental d', a été changé en r, comme nous avons observé
dans quelque* autres termes. Khandi khanrtkjchandô khan-
— 411 —
rô, etc. panrô, parnô. Ce même changement se rencontre
dans la langue Hni. ,^U pandé, .sfU pan'r'e, a tittle of
Brahmans. Ce même adj. se trouve chez les Tcb. As. voy.
bunari, penari, blanc. Campuz, parnô, plasnô, adj. blanco.
Penghids o kalô> tumén sôstar isân parné, la méya isôm
kalô ? (c) le nègre dit, pourquoi êtes-vous blancs et moi sais-*
je noir? Parné-dandengherie, f. (voc.) ô toi qui as les dents
blanches. Ka dikésa léskoro dumô parnô, ovotiâ i avés, (c)
dès que tu vois son dos bl., viens là. Parni dori, bande bl.
E Aishâkoro (n. pr.) parnô ghiobéki, (ch. Nom.) (Tr. ^ f
gueubek) le nombril bl. d'AIshé. Parni khelin, figuier bl.
Ghelêtar te parné leniâ, ils allèrent aux riv, bl. Parnô varô9
farine bl. Parni poshik, terre bl. Makél yek parnô koznô,
(c) il tache un mouchoir bl. Perghùis katâr ko parné khe-
lia, yek sevli, (c) il remplit un panier de figues bl. Khaliôm
yek parni kheli, uliniôm manush, (c) j'ai mangé une figue
bl. (et) je suis devenue homme. O yek kalô, o yek parnôf
l'un noir, l'un (autre) bl. Amén isàm sardnda tchitchâ, o
tridnda enta 9si kalé, yek isi parni, (c) nous sommes qua-
rante chattes, les trente neuf son t noires, une est blanche.
Parnorô, adj. dim. de parnô. Blanchâtre. Ah tchiriklie
f. (voc.) mo parnori, (ch. am.) ah, ô ma poule bl. E Aishâ-
koro tchervûli, ne parnori m', ne paravdi, (ch. am.) la pan-
toufle d'Aïshé, n'est ni bl. ni fendue.
Parnedér, comp. de parnô, pron. quelquefois parnodér.
Parnipé, n. abstr. de parmi. Blancheur. Te môskoro o
parnipé, (ch. am.) la bl. de ta figure.
Pàrniovava,, v. pass. parnô-uvâva, part. pârni(ni)lo. De-
venir blanc. Léskere bal pàrniovena, ses cheveux blanchis*
sent ; très souvent on dit, pdrniona, pârnion. Pârniletar te
tchor, ta barbe est devenue bl.; tchor, au pi., imité peut-être
des Grecs, t« yivw*.
Parni aràva, v, caus. 1 Cl. 5 Conj. part, parniardô. Rendre
blanc. Penghids o valediznâs, éla te parniaràv tut,(c) le bâtard
dit (au nègre), viens que je te rende blanc. Tr. Ar. ^j^j
veledi zinâ, enfant né d'adultère — Bchi.
Parniéskoro, adj. du gén. parnô, au sing. Nom donné
aux bostandjis du Sultan. j)t cause de leur coiffure blanche.
— 412 —
voy. nakavâva. Parniénghcre avéva, des bostandjis vien-
nent.
Parô, adj. Pesant, lourd, pron. quelquefois barô. Skn
b h a r a, m. a weight of gold, equal to two thousand Pala$~
a weight, a burden. H. ;U> bjiar, n. weight, faggot, gra-
vity. ^qj^cï bjwree, adj. heavy, of importance (metaph.)Big„
Aveighty, fat, large, valuable, patient, steady, grave. Para,
gravis, pesant — Honig. Vol. 2. p. 392. Parô wamish, homme
lourd (pas sociable}. Paré dires, journées lourdes=incom-
modes. Pare isi o angAr, les charbons sont lourds. Parô
kabnioibé teréla, elle a une grossesse incommode. Parônas-
va M, (Nom.) grave(ment) malade. Parô bar, (c) pierre pe-
saute. Part}* parés (adv.) vràkcr, parles lentement. Lias o
wanûsh pe grastês pe rasténde, parés parés gltelôtar, (c)
l'homme prit son cheval dans ses mains et rî partit lentement*
O bunàri (Tr. binar, bunar) parés parés tâvdelas, (c) la fon-
taine coulait tout doucement.
Paribé, n. abstr. de parô. Pesanteur, poids. Sostdryekpa-
ribr isâs, (c) parce qu'il était une pes.=homme désagréable.
Pauuvâva, 4 Cl. 2 Conj. part, parundô. Changer. La clas-
sification des verbes dont l'origine et les affinités sont dou-
teuses, ou inconnues, est encore un sujet d'étude. Uryav-
ghidspes ta paruvyhiâs pes i rakli, (c) la fille s'habilla et
changea (ses habits). Parûv e tchavéskere paiavé, (c) changes
les linges de l'enfant. Paruvdi tchdi, fille (qui a) changée,
propre. Paruvyhiâs pi rormiiâ, il a changé sa femme, (di-
vorcé). Paruvàva w?cm, jemechange=je change mes habits.
Kamdm te paruvâv yek lira, je veux changer une Kvre=
monnaie. Une les opré, taparuvdé les, (c) elles le prirent en
haut, et elles le changèrent (ses habits). Dikliôm me sttnnéste,
ka isdnas uryavdi ta paruvdi, (ch. am.) j*ai vu dans mon
songe que tu étais habillée, et propre (d'habits). Ko trin shét
shukariii andré9 ntina paruvâv tut, (ch. am.) parmi trois
cents belles, je ne te change point (je te préfère). Dikéla o
Udriardé, ka isi paruvdé, (c) elle voit que les chandeliers»
étaient changés (de place).
Pahuihé, n. abstr. du v.paruvâva-paru(v)ibé. Un rechange
de vêtement. GM. Qùlay*- Cor. At. Vol. i. p. 51.. Nikavén*
— 443 —
pe yismata ta sarê pe gat, ta o shukdr rashâi léla lênghere
paruibé, ta lênghere o kalé ka uryéna, (c) elles ôtent leurs
habits, et toutes leurs chemises, et le joli prêtre prend (em-
porte) leurs rech. de vêt. et les (habits) noirs qu'elles por-
taient (elles étaient nonnes, et allèrent se baigner).
Parûvghiovava, v. pass. paruvdô-uvâva, part, parûvghi-
(ni)lo. Etre changé. Parûvghilitar i tchâi, la fille a changé
(d'habits).
Parvaràva, v. comp, prim, 1 Cl. 1 Canj. part, parvardô.
Nourrir. Composé du Skr. para, another,et de la rac. b h r i,
to nourrish, to cherish, to foster, to main tain, to fill, to.hold,
or support, parabhrita, adj. cherished or nourished by
a stranger, fostered, adopted. H. Pers. **jjyi purvurdu,
adj. Bred, reared, brought up ; (used substantively) a slave.
purvurish, f. breeding, îostering, rearing, patronizing, édu-
cation, protection. Parvarish kurna, to nourish or support.
H. Pers. purwur, part. act. In comp., a patron, protector,
nourisher, cherisher, educated, cherished — Pukkhto, par-
waral, v. a. to cherish, to foster, feed, support — Bellew's
Dict. 1867. O rom Orner (n. pr.) parvaréla yek maïmûna,
(GM. [jurt|Aoo) ta yek ritchiniâ, le Tch. Orner nourrit un singe,
et un ours. Parvarâv man me benghipnâsa, je me nourris
avec ma diablerie=en trompant. Ce verbe est peu usité par
les Nom. qui se servent de khaderâva — Campuz, pervarar,
a. criar, dar de marner, alimentar.
Parvardô, part, de parvaràva, Nourri, gras. Arm. barard,
gras — Hamlin. Dukâsa parvardô mas ? aimes-tu (la) viande
grasse ? So kerés ta ist parvardé te bakré ? que fais-tu, que
tes moutons sont si gras? Arakliôm les parvardô, je l'ai
trouvé gras=bien portant.
Parvârghiovava, v. pass. parvardô-uvâva, part, parvà-
ghi(ni)lo. Devenir gras. Parvâghiletar o balé e sheliâsa, les
cochons se sont engraissés avec du son. Parvârdilotar
m'anght, (Nom.) mon cœur a été engraissé=enflé par la
douleur.
Pashé, adv. Près. Hel. lyyiç. Skr. pars h va, adj. Near,
proximate, by the side of, m. n. a side, the part of the body
below the armpit. Side of any square figure — H. ^^ pas,
— 414 —
near, about, at, pasban, a watch, a guard, shepperd=qui se
tient à coté, Ascoli Zig. p. 57 — Zend paçné, adv. auprès
(Lat. pone), V. Sade. Broeckh. p. 375. Otid ka ghelô pashè
leste, (c) là, où il alla près de lui. Pashè ki yak, près du feu.
0 vent ist pashé, l'hiver approche. Pashé amaré gavéste,
près de notre village. Pashé lénde, près d'eux. Pashé peste,
près de lui. Isi pashé te merél. il est prêt à mourir. Ovokd
alô paslié ta tèryhilolar, celui-là alla près, et (y) resta.
Pashé ki devrydl beshdva, j'habite près de la mer. Pashé ko
maijhards, (Tr. \jjj> uiayhara) (e. Nom.) près de la caverne.
0 tchavu ka isds pashé, pemjhids, (c) l'enfant qui était près,
dit. Pashé audva, je viens près=j approche. 0 raklô ghelô
pashé kiphuri, (c) le garçon alla près de la vieille. Yek
phuri yhelitar pashé léste% (c) une vieille alla près de lui.
Dikliàs i khorakhni, ndna ghelôtar pashé late, (c) la femme
Turque vit, (qu')il n'alla pas près d'elle.
Pashâl, abl. de pashé. De près, du voisinage. Hel. fyytlfttv.
Pashdl éla, viens de prêts. Nash pashdl mdndar, pars de
près de moi.
Pash pashé, adv. pashé., répété. Pash pashé me katundte,
yak tdbola (tdblovela, tdblola, tdbola) yavér katundte, yak
va tdbola, (ch. Nom.) très près de ma tente, un feu brûle,
dans (aucune) autre tente le feu ne brûle pas. Sut té péske
pash pashé, (c) ils s'endormirent près l'un de l'autre. Tabia-
veh\ sherés tut ovoklé tchordid, ka isds o dûi pash pashé?(c)
et au soir te rappelles-tu ces jolies (femmes), qui étaient les
deux près Tune de l'autre?
Pasiiô, patchô. adv. et adj. Près, GM. <njj.à. Skr. p a k-
s h y a, adj. Produced in a fortnight, belonging to a sîde,
etc. Le terme me parait formé directement de l'adj. pashé.
L'adj. a la même signif. que pashalutnô. Très commun par-
mi les Tch. des environs de Silivria et de Tchorlu. H. Pers.
pahlu. The side, the wing of an army — Yates Introd. p.253.
Patchô ti len, près de la rivière,
Pashalutnô, adj. de pashé. De près. Hel. 6 tOwiov. Pa-
shalutnô tan isi, endroit de près. GM. «rfaoc kovtiv6$.
Pàshiovava, v. pass. pashé-uvàva, part. pdshi(ni)lo. S'ap-
procher, venir a cùté. GM. *ta)9i«Çfck accostare, accoster, ko-
— 445 —
ttapl(ft>. Cor. Àt. Vol. 2. p. 93. voy. téliovava, de la même
formation. Pâshilotar ta liés o astaiô, il s'approcha et prit
la piastre. Pàshilo pe gwéste, pengfùâs pe gadjiâke, besh tu
atiâ, (c) il s'approcha de son village, il dit à son épouse,
assieds-toi ici.
Pashemandutnô, adj. formé de pashé mande, près de moi.
Voisin. Kérin isi aniari pashemandutni <? (ch. am.) où est
notre voisine? Pashemandutnie, (voc.) tûke but duhdva,
<ch. am.) ô v. je t'aime beaucoup. Ces deux citations se
trouvent dans une chanson Séd. fort populaire.
Pàshàvrô, m. Côte. Skr. parshvasth i, m. a rîb,
a s h t i, bone. GM. itaytôs;, et waytôta, les côtes. Hel. ic^aytôeç,
comme rcayiauXiov de icXayucuXtov, flûte traversière, de icXiyio;,
oblique, de côté. Cor. Àt. Vol. 4. p. 378. Le mot Skr. signi-
fie l'os de côté. Me pashavré, mes côtes. Banghé me pa~
shavré, ils ont brisé mes côtes.
Pashlô, adj. de pashé. Couché, alité. GM. it>*yia<j|>ivo;.
Probablement les Tch. ont traduit le GM. wXayta£o>, se met-
tre a côté, se coucher; nXaytvÀ;, tout proche, attenant. Cor.
At. Vol. 4. p. 432; rcXayioç, oblique, posé de travers — id. Vol.
4. p. 433. comp. ^~j p%tslee, f. a rib, the praecordia. Pers.
pahlu, latus, utilitas — Vul. Pashlô tsdn? es-tu couché. S»
pashlô tsdn, ta rtukhkiés te djas te butiâte ? pourquoi es-tu
couché, et tu ne te lèves pas pour aller à ton travail ? Oh
entend souvent ce terme chez les Nom. et principalement
chez les Zapâris, qui, en général, appellent tout homme ma-
lade, pashlô, Hel. jOuv^;.
Pàshliovava, v. pass. pashlô-uvâva, part. pd$hli(ni)lo. Se
coucher, se mettre de côté pour dormir. Te pasés, liegen,
sçhlafen — Boehtl. Tom. 2. p. 428. nfrrr&> *fç xXr'vTiv. irfy™,
xXtvtt, fyupot va xotpîôû, giccca va xoi[*i)8& « Hrt$2|/.vtoç o>; iréaoïp'lç
«vvav.» Eurip. Hec. 927. ntayiaÇu Sià rnv T&aytav hr{kxU Meriv
toO aupocToç. Cor. Àt. Vol. 2. p. 484. Aratti nâna pàshliovava,
la nuit je ne me couche pas. Pâshliliom but, j'ai été couché
long temps. Ukhki Mehemét te pàshliovas, lèves-toi Mehe-
met, pour nous coucher. GM. *<*« va wXayiasupitv. Tchiv
lénghe te pâshlion, (Nom.) jettes*(le lit) pour eux, pour qu'ils
se couchent. Dans les tentes lorsqu'on se met à dormir, on
— 416 —
jette par terre quelques haillons, que pendant le jour, on
ramasse dans un coin de la tente.
Pashleràva, v. caus. 1 Gl. 5 Gonj. part, pashlerdô. Mettre
à coucher. Tr. yatyrmak, coucher quelque chose, placer,
mettre — Bchi. Un Zapàri m'adonne ce v. Tr., comme l'équi-
valent du v. Tch. Pashlerdôm o tchavô, j'ai fait coucher
l'enfant. Até pashlerdôm les, je l'ai fait coucher ici. Les Séd.
se servent de préférence de sovliardva.
Pashlià kerava, v. comp. 2 Gl. 4 Gonj. part, pashliâ fcer-
dô. Mettre à côté, terrasser. Àstarghid(s) les, dinô yek dabd,
pashlid kerghid(s) les (c) il le saisit, il lui donna un coup (et)
il le terrassa.
PasternI , f. Tapis, pr. aux Nom. et inconnu aux Séd.Skr.
prastara, a stone, or rock, a couch made of flowers or
grass, any bed or couch. Le pasterni des Nom. leur sert
pour tapis et pour couverture — Pers.^rH (bister) stratum,
dormiendo expansum — Vul. H. Pers. bistura, a bed, etc.
peculiar to Fuqueers. bistur, m. bedding carpetting, a bed.
Hel. <?Tpcivv\j|At, «rrpôsi;. Lat. prosterno, prostratus. Skr. p r a*
strita, adj. spread. But lovéndja kindôm i pasterni, avec
beaucoup d'argent j'ai acheté ce tapis. Nashavddm amari
pasterni, nous avons perdu notre t.; Tamrc, i«pi6<5X*iov, % (repa-
ya, èwiytov. Glos. Cor At. Vol. 4. p. 131 — H. Pers.>^ f*hum
bistur, sleeping together, lying on the same bed. Tchiv
teldl leste, yek pasterni, jettes sous lui, un tapis; adr. par un
Zapâri à sa femme lors de ma visite dans sa tente. Ar.
±ji (farsh) stratum dome$ticum,stragulum — Freyt. Garpet-
ing, bedding, a mat, any thing spread — Yates Introd. p. 213.
Pukkhto, brastan, f. a coverlet, quilt — Bellew's Dict. 1867.
Pâta, usité par quelques Nom. le patavô, des autres. Skr.
p a t'a, m. n. Fine coloured cloth, f. pat'î, a particular
sort of cloth, coarse thick cloth, canvass — Pukkhto. pa t û,
m. a kind of woollen cloth — Bellew's Dict. 1867. H. ]yji
potra, m. baby-cloths, clouts. pul't'ee, f. a bandage — Russ.
plafa, un habit. Ce terme aussi que patavô, sont bien con-
nus de tous les Tch. et n'ont aucune autre signification,
voy. patavô.
Patavô, m. Lange, maillot, au pi. patavé. Le sing. est
— 417 —
rare, et tf est jamais tïsité par les Nom. H. Pers. *?1jIj pa+
(tube, patave, a sock. Gomp. Vu4. Dict. Melâtilctat e teha-
véskere patavé, les linges de Penfant sont saies. Ndna leréfa
patavé pe tchàvéske, elle n'a pas de linges pour son enfant.
Kârin isi e tchavésforo patavô ? «où est le linge de l'enfant ?
Pron. quelquefois pâtava. Te khan me nnndjdkoro patavà>
que vous mangiez le drap de m on pud. (porté par les fem-
mes pendant leurs règles).
Patghô, voy. pashô.
Pàthon, (As.) Chemin, Tch, Roum. drom. Skr, p a t h, to
go, to move. Ire, proficisci — Wg. p a th a, m. a road, p a*
t ha t, adj* going, travelling, p a t h i n, m. a road, a way,
sect, doctrine, path in morals or religion, pathila, nxâ
traveller — H. ob bat\ L a road) highway, upunth, a wrong
road, a bad road (a priv and pantha, a road), puntji, m. a
road, (Skr. p a n t h, ire— Wg.) a sect, a religions order— *
Zend, path (Skr. path) ire, proficisci. V.Sade. Broeckh. p.
375. pathin^ via, id. Hel. *<x*tfv, «*tqç, §a$-(Çei*. Bulg. piat\
road, M, Dict. — Angl. path. Si di soàt (Tr. Ar. c^& L~ sa'at)
pathon, dis-i-yek sadt tchinarôm, le chemin de 32 heures,
j'ai fait (coupé)en 11 heures. tchinaromzBzTch* Roum. ichin-
ghiôm, tchindôm.
PATRANGHi, PATRANkI, PATRAGHÏ, f, Pâques, *ii<TX«, Xapwtpi.
Les Chrétiens d'Orient, depuis des siècles* célèbrent la fêtô
solennelle de Pâques, avec un déploiement extraordinaire
de feuilles et de fleurs. Le même usage était général parmi
les Byzantins. Dans les villages au nord de la Roumélie, on
se sert de feuilles de laurier, de myrte et de romarin. La
veille de Pâques, les portes des cafés et des tavernes, les bê-
tes de somme, les voitures et les chariots sont ornés de
guirlandes, entremêlées de fleurs sauvages. Dans les pays
méridionaux, on se sert d'avantage de fleurs qui manquent
au nord de la Roumélie pendan t le mois frileux de Mars,
Le narthex, le pavé, les lampes, les chandeliers de l'église,
les images, représentant la résurrection, sont couverts de
feuilles et de fleurs. Pendant le service du Vendredi et du
Samedi saints, chacun en baisant l'image du Christ mort,
exposée au milieu de l'Eglise, y emporte une fleur ou une
47
— us —
feuille, qu'il garde soigneusement. Cette habitude des Chré-
tiens a frappé les Tch., étrangers au rit Chrétien, et les a
fait appeler Pâques, patranght, le jour des feuilles. HeL
çuWco&r.ç. Lat. foliosus, comp. Fr. Pâques fleuries, le diman-
che des Rameaux — Lorain, Dict. Fr. Paris, 1862. Patranghï,
donc, signifie, le jour fleuri. Lolô divés, jour rouge, autre
dén., à cause des œufs rouges. Skr. p a t r a, a leaf, patr a-
k a, a leaf, the leaf of the Laurus Cassia, p a t r a n'g a, red
sanders. Pterocarpus santalinus, voy. patrin. 0 kurkô e pa-
tranghidkoro, le dimanche de Pâques. GM. tq xupiaxf» toO w«-
*X<x. Angle katdr ki patraghi, avant les P. Muklô les, sostâr
isâs hem (Tr. Pers. p* hem) khorakhdnghe bairàm, ta e ba->
laménghe patranght, (c) on le laissa (libéra), car il était (le
jour) et pour les Turcs bairam, et pour les Grecs P. Ce terme
est bien connu des Tch. Mus. La prononciation la plus gé-
nérale est patranght. Campuz. pachandra, f. pascua.
Patrakôs, m. Crible. Bitchavdôm les dâle patrakôske,
(ch. Nom.) je l'ai envoyé ô mère au cr.=au travail.
Patrin, patr, patî, patr!, au pi. patrind, Feuille. Skr*
patr a, n. a leaf, the wing of a bird, the feather of an
arrow, the leaf of a book, patrin, adj. winged or feathe-
red, p a tr i k a, a leaf, a wr itten leaf or page, a writing, a
letter. H. cJ-2 pat, m. a leaf, an ornament wom on the up-
per part of the ear, patee, a letter, note, epislle, pat'ee, f. a
kind of mat, a board on which children learn to Write, pat
kirum, a silk worm. patun, f. a roof, Hel. rcéraupo*, rly**,
poutre, rcàTepov, trabs,DC. Pukkhto, patesa, a beam, a rai ter
— Bellew's Dict. 1867. Cor. At. Vol. 5. p. 280. Arm. pedur—
Hamlin. Tr. y *^ pédavra, latte — Bchi. Nâna terâsa patri-
nid e kerménghe, nous n'avons pas de feuilles (de mûrier)
pour les vers (à soie). Ulinêiar adjâi e patriniâ ? les feuilles
(de m.) sont-elles mûres ? Pelé e patrâ, (Nom.) les feuilles
sont tombées. On dit quelquefois parind pour patrinâ. On
appelle aussi patrin, un morceau de cuir, ou de fer, ordi-
nairement un fer à cheval, qu'on met à l'extrémité de l'essieu
pour y soutenir la roue. voy. patranghi, Pâques.
Pekâva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, pekô, peklô, Cuire,
Skr. patch, to mature by cooking or ripening, to boil, to
dress, to ripen, p a k, m. maturity, natural or artificial, as
the state ot being cooked or ripened. Cooking,dressingfood,
H. L^Lj pakna, v. n. To boil in syrup. pukana, v. a. to ripen,
to dress victuals, to cook. Pers. ^f^i {pukhten) coquere, co-
qui, praeparare, adomare — Vul. Hel. «fartiv, «farsiv, icwcéf.
Comp. aussi pfcto; et pcxxoç, pain — Zend pac (Skr. p a c) co-
quere, maturare. V. Sade. Broeckh p. 374 — Bulg. pek\ heat
(of summer). M. Dict. Slav. pahtaiu, w^yvo^t poyTupov, w»xt6«,
pahtânie, irt&ç. peku, wixw, *£*<■>, ninru, Oec. Vol. 2. p. 390 —
91. Russe id. Per. oU~& (baksimat), panis butyro illitus,
quadrifariam divisus et coctus — Vul. — Bek. Koche, Boehtl.
Tom. 2. p. 31 — Tr. }*& pek-mez> suc de raisin épaissi par
la coction — Bchi. Pekdva matché, je cuis des poissons. But
khashâ kamapekdv, je cuirai beaucoup de mets. Pek yek
kafés, cuis un café. Te pekdv tûke yèk tattô, que je te cuise
une (boisson) chaude. Peklids man o kam, le soleil m'a cuit.
Peklé e bakrés ko bov, ils ont fait cuire le mouton au four.
Beshté, peklé leste yek kaliardô, (c) ils s'assirent, ils cuirent
un (tasse de) café pour lui. Pekô mas, viande cuite. Tovghids
yak, te pekél yek kaliardô te piél, (c) il mit du feu, pour cuire
un café (pour) boire. Kapekâv les pâlin (GM. wàXiv) je le fe-
rai cuire de nouveau.
Pekô, adj. Cuit. Skr. p a k v a, mature, dressed, cooked,
matured by nature or art.. H. L£? pukka, adj. ripe, boiled,
dressed (opp. to raw). So peki isân ta ndna lésa opré tûke"}
comme tu es cuite (desséchée) et tu ne prends pas sur toi
s=tu n'engraisses pas. Pekô manûsh, homme cuit=propre
au travail. GM. f/ipivo;.
Pékiovava, v. pass. peklô^uvdva, part. pékli(ni)lo, pron.
péki{nî)lo. Etre cuit. Abôr ares kaméla te pékiolt combien
d'heures, faut-il pour le cuire (être cuit). Pékilotar o mas,
la viande a été c. Pékili Ui i khashôi, le mets est cuit. Na
pékilo djiy (c) il n'est pas encore c; dji pour adjdi.
Pekéskoro, adj. du gén. pekô. au sing. Cuisinier.
Pekibé, n. abstr. de pekô. Cuisson. Te lel adjdi yek pe-
kibé o mas, que la viande prenne encore une cuissons
qu'elle cuise davantage.
Pekibnâskoro, m. Rôtisseur, adj. de pekibé.
— 420 —
Pélonheri, (As.) Salé, saum&tre. Ge terme me paraît être
ve-lonheri, non $alê=bi-lùnéskoro, des Tch. Roum.
Pelô, m. Testicule. Skr. pela, a small part, going, n. a
testicle, H. ^ pela, m. a testicle, fauft, oppression, a prop,
a support.^} pelur', f^ pelr'a, m. a testicle. Dukâna man
me pelé, mes testicules me font mal. Mo tcho, te khan me
pelé, (grossièreté des Nom.) mon enfant qu'ils mangent mes
t. On appelle, shoshané pelé, test, du lièvre, une espèce de
fruit. Aide mi dâi télé, te ghédas sho&hœné pelé, teumblavés
len te minidte, te marén tut te buliâte, (ch.) allons* Ô mère>
en bas, cueillir des test, du lièvre, que tu les pendes sur
ton épaule (et) qu'ils te frappent sur ton derrière.
Pen, ren, f. Sœur. H. ^ buhin, (bhai, a brother) a sister..
L~tf bjhena, a sister. \j> boo,ay f. sister (in Hinduwee) an
aunt by the father's side. booboo, a sister, (on the west of
India) a lady, (tor bibi) a favorite concubine, or of superior
rauk. Amari peniâ na Immolés la ? Ndnai latchi amaripetâ
(c) ne prendras-tu pas notre sœur, (en mariage) n'est-elte
pas bonne notre sœur? Me peniâkoro tchavâ, l'enfant de
ma sœur. A létar f o trin peniâ, e parniâ astarghiâ(s} la, e
yavér peniâ àarânïletar, nashtétar, (c) et les trois s. vinrent;
il attrapa la blanche, les autres s. se sont effrayées, et par-
tirent. Te das amarè peniâ e dakaréske, (c) donnons notre
s. (en mar.) au roi. Ghelé e peniâ andré ko ker, (c) les &
allèrent dans la maison. Me Ickœvéndja ta me peniéndja,
avec mes enfants et avec mes s. Tapendâs laite, tu isdn mi
ben, (c. Nom.) et il dit à elle, tu es ma s. Ghelôtar te dikèl
léskeri peniâ, il est allé voir sa s. Penghîâs lâkoro gadjà,
godjie, (voc.) tu peniâ terésa ? (c) son mari dit, 6 femme, as-
tu (une) s.? M(hja gheliôm ko sarâi, ta dikliôm te peniâ, fc)
et moi aussi, je suis allé au palais, et j'ai vu ta s. ôi pen-
ghiâs, peniâ isdmt (c) elle dit, nous sommes (des) s. Penghiés
igadji, kârîn isi mi p£tt?(c) la femme dit, où est ma s.?
Penor!, f. dim. de pen, sœur. Te penês lâke, latchô to
âivés mi penor i. so ker es araliaring^ ôi kamadét tut godi*
so te kerés ovokhià ôra, (c) dis à elle, bon ton jour, ma pe-
tit*1 sœur, que fais-tu par ici? Elle te donnera son opinion
(sur) ce que tu dois faire dans ce moment, GM. arôt^'-rÇ*.
— 424 —
PendIr, (As.) Fromage. Tr. Pers. peinir* fromage — Bchi.
Penir, puneer, caseus, fromage — Honig. Vol. 2. p. 380.
PenAri, (As.) Blanc, voy. parnô, bunari.
Penàvà, benàva, v. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, pendô. Dire.
Skr. bhan', to sound, to utter articulate sound, to speak
or say — Loqui, dicere — Wg. — Campuz, pen, di, imp. del
verbo decir, pendô, dicho, palabra. So kamapenén, ndma
djandva, (c) je ne sais pas ce qu'ils diront. Akand, penèla o
dat léskoro e khurdéske, tchiv tûya mo raklô, (c) mainte-
nant, dit son père au petit (cadet), jettes (la flèche) toi aussi
mon garçon. Penghids i rakli, me tinri isôm, (c) la fille dit,
moi, je suis à toi=tua su m. / rakli aghdlilitar, na penghids
e rakléske, (c) la fille comprit, (mais) elle ne dit (rien) au
garçon. O phurô penghids, sarànda divés ddva tut farakés
man, (c) le vieillard dit, je te donne quarante jours, pour
me trouver. Ta tu so penés mdnghe*! (c.Nom.) et toi, que dis-
tu à moi ? Mdnghe pen les, (c) dis-le à moi. Yek manûsh
penghids mdnghe, un homme m'a dit. Ta pendds làkofo
rom, so kerdân khulanie (voc.) mol (c. Nom.) et son mari
dit, qu'as-tu fait, ô ma dame ? Ta o rdi pendds, ndna mukdv
les, (c. Nom.) et le magnat dit, je ne le laisse pas. Kamdma
te penés mdnghe, (c.Nom.) je veux que tu me dises. Te djas
te penés amaré penidke, kamadds la yekéste. (c) vas, dis
(que tu ailles, que tu dises) à notre sœur, que nous la don-
nerons (en mar.) à un (tel). Ta pe ddke penghids, et à sa
mère il dit. Penghids léske, léskoro o rashdi, mdnghe pen
les, (c) son maître (d'école) lui dit, dis-le à moi; (rép.) et à toi
je ne le dis pas. Te pendv tûke, me isômas, (c) je te dirai
(la vérité), c'était moi. Trin var pushlids léstar o dakdr, ta
trin var avekd penghids, (c) trois fois le roi lui demanda, et
trois fois il dit (parla) ainsi. Ta méya djin ovotid isômas. ta
méya khaliôm, ta piliôm, f aliôm te pendv les tûke, (c) et
moi, j'étais jusque là, et moi j'ai mangé, et j'ai bu, et je suis
venu te le raconter (dire)=c'est la terminaison ordinaire
de plusieurs contes. Ma pen, ka dinids les i Elif (n. pr.),
pen, k arakliôm les telâl ko kher, (c) ne dis pas qu'Elif l'a
donné, dis que, je l'ai trouvé au dessous de la maison. Ta
ol pende, pen, pen, àbôr te djanésa% (c) et ils dirent, dis, dis
— 422 —
autant que tu sais. Me jjeaàva tumênghe yek masdli, (c) (Tr.
nuçal) moi, je vous dis (raconte) une fable. Penéna, 3p.
Ind. au pi. Ils disent=on dit. GM. Wyouv, >éyexai, âSerai. Pe-
néna, ka isi latchô, on dit, qu'il est bon. Aliôm te penâv
les tuménghe, (c) je suis venu vous le dire. So penés ava-
kléske ? que dis-tu à ça? Ndna penghiôm les lâlce, (c) je ne
l'ai pas dit à elle. Ben khuhiya, (Nom.) parles, ô Monsieur;
paroles adr. à moi.
Penindôs, gér. du v. pend va. Penindôs djàlas, lit. ça va
en disant=GM. wayci MyrovTaç, le discours continue. Ta pe-
nindôs penindôs, djdla péske, et en causant, il s'en alla (en
parlant d'un bavard).
Pknînoa, Cinquante, voy. les nombres, p. 75.
Pkntchya, petchôi, pethoi, (As.) ind. Après, ensuite=:
paie des Tch. Roum. Skr. pas'vaî, ind. after, afterwards,
behind, westward. H. L*^î pcechjia, m. the hinder part
(of a saddle particulaiiy). peech,he, adv. after, behind, pichhe,
behind, pichhld, adj. hindermost, latter, last, modem — Yates
Introd. p. 256. De disi petchôi, après deux jours.
Peu, m. Ventre. Skr. p u t\ a cover, a covering, a conca-
vity, a shallow cup or réceptacle, as the hollow of the hand.
m. a horse's hoof, a narrowing or contracting of any thing.
Le Skr. t' est souvent changé en r. La rac. Skr. p u t', signi-
fie, excavare, creuser, rendre creux ; probablement les Tch.
ont imité les Grecs, qui ont formé xoiXta, ventre, de xotXoç,
creux — Gampuz,/;oWrî9 in. vientre. H. jj-j per'oo, m. the bel-
ly below the navel, pubes — Pet, abdomen, ventre. Honig,
Vol. 2. p. 373. Tchalardôni mo pet, (Nom.) j'ai rassassié
mon ventre. Gherâv tut teldl te grastéskoro per, (c) caches-
toi sous le ventre de ton cheval. Léskoro per sûvlilotar, son
v. se gonfla. Te marte aménmos môsa, per perésa, (c) bat-
tons-nous, face h face, ventre à ventre. Mos, au lieu de mût.
Khurdô per y petit v. Ta beshtô ta sivdds les pe praléskoro o
per,(c. Nom.) et il s'assit, et il cousit le ventre de son frère,
(tué par les voleurs).
Peréskoro, adj. du gén. per, au sing. Ventral. Peréskoro
manùsh, homme à gros ventre. GM. xoi5u<Ép*î;, xoiXoO&p*«, pan-
ciuto, panzone — Som. Me peréskoro buké, les entrailles de
— 423 —
mon ventre ; expression erronnée, mieux, me perêskere buké.
Baré-pereskeréya, (voc.) ô toi qui as le v. gros. Mi dukani i
baré-peréskeri, (ch. am.) ma bien aimée qui a le ventre gros.
En général, tous les Orientaux aiment l'embonpoint chez
les femmes.
Per, m. Roue d'un chariot, terme peu connu aux Tch.
des environs de Constantinople. Ordinairement ils se ser-
vent des mots Turcs et Grecs. Tr. tekerlek, pron. dinyhil —
Bchi. GM. Tpt^oOXi, (Hel. t^oç,) usité en Roumélie. H.^^
p,her, verbal noun, m. (from p,herna) turning, meander, ma-
ze, curvauire, twisting, coil, difficulty, distance. H. p,her
k,hanay v. a. to wind (as a river) to go round about, to meet
with perplexities ^i pueya, n. a wheel. Pukkhto, per, bend,
curve, turn — Belle w's, Dict. 1867. Pangôiar o per, la roue
s'est cassée. E tcherlekèskoro (Tr. tekerlek) mui9 ka teréla o
demiri (Tr. demir) penéna léske poriâs, la bouche (ouvertu-
re) de la roue, que le fer tient (embrasse), ils l'appellent pa-
rias; définition donnée par un Tch. Nom. venant des Bal-
kans. On voit que cette déf. s'applique à l'ouverture de la
roue.
PerAva, v. prim. 1. Cl. 1 Conj. part. pelô. Tomber. H.
L*jLj pâma, v. a. to let fall, to collectlamp black, ^ par'-
na, v. n. To repose, to lie down, to fall, to encamp, to drop,
te be confined to bed by sickness — Yates Introd. p. 254.
GM. fae<rt, il tomba (malade). Diklids man ta pelôtar katùr
ki grasni télé, (c) il m'a vu, et il tomba de la jument en bas
=par terre. Per opré te duméste, tombes sur ton dos. Ta
ka kamukhkiavél les, te perél andré ki khantng, (c) et dès
qu'il le foulera, qu'il tombe dans le puits. Lias pes o raklô,
pelôtar andré ki vesh, (c) le garçon s'en alla, et tomba (alla)
dans la forêt. Te perés palâl làte, ta te resés la, (c) que tu
tombes derrière elle (que tu la poursuives), pour l'atteindre.
Pelétar léskere dant, ses dents sont tombées. Peliôm télé ki
phuv, je suis tombé en bas sur la terre. Ta ov pendâs, yitch
rno tchavô pelas andré ki khantng, (c. Nom.) et il dit, hier
mon enfant tomba dans le puits. Khalé, pilé, pelétar te sovén
péske, (c) ils mangèrent, ils burent, et tombèrent (se sont
mis) à dormir. Khalé o tnanrô, pelé ta sutté péske, (c) ils
— 424 —
mangèrent du pain (soupèrent), et tombèrent ( se mirent) à
dormir. Ali i kali; per angldl mdyide, penghiàs e rakléske,
(c) vint la négresse; tombes (couches-toi) a u devant de moi,
dit-elle au garçon. Te perdv palâl tûke, (c) je te suivrai. Le
part, est pelô et pilô. Perâva mdnghe, je me couche pour
dormir. Pelé péske, tovghids o raklô, maskaré, o khanrô, (c)
ils se couchèrent, le garçon plaça l'épée au milieu (in medio,
entre lui et la fille). Pelô snttôtar,(c\ il se coucha, il s'endor-
mit. Kamnids te tchumidel la, ôi na muklids; ka perds? a-
ménghe, tchumide man, (c) il voulait la baiser, elle ne (le)
permit pas (ne laissa); aussitôt que nous nous coucherons,
(alors) baises-moi.
Perindôs, gér. du v. perâva. Djdlas ko fy-er, perindôs ta
korindôs, (c) il alLiit à la maison, en tombant et aveuglé-
ment. Perindôs perindôs alô mànghe, en tombant, il est venu
vers moi ; en parlant d'un ivrogne.
Peravâva, v. caus. du perâva. 1 Cl. 2 Gonj. part, peravdô.
Faire tomber, laisser tomber. Otiâ ka diniâ(s) les, perav-
ghiâ(s) les andré Ici devryal, (c) là, où il la donnait (au mo-
ment où), il la fit tomber dans la mer. Yek rashani but pe~
ravghiàs lêske oghi, (c) une prêtresse s'amouracha beaucoup
de lui=fit tomber son cœur sur lui. Yek purô penélas> me
boriâke, onghi peravdôm, (Nom.) un vieillard dit, je suis
amoureux de ma belle-fille. Peravdâs mi kalûna, (ch. Nom.)
elle (la tempête) a tait tomber ma tente. Taperavghiàs mon
ki phuv, et il me fit tomber (jeta) par terre. Ta i rakli ovo~
tià ka shulavélas, peravghids pi angrusti, (c) et la fille, là,
où elle balayait, laissa tomber sa bague. Dakâra mo, yek
ruvli liôm, tchivghiôm yek akorinâte, peravghiôm sarànta
akôr9 (o ô mon roi, j'ai pris un bâton, je l'ai jeté sur un noyer,
j'ai fait tomber quarante noix. Per avdàs i pabàiy (c. Zap.)
il fit tomber la pomme.
Perâva, v. prim. 1 CL 1 Conj. part, perdô. Remplir. Skr.
pri, to nourish, to protect, to fill — Complere, i m pi ère, sa-
tiare, largiri — Wg. p r â, to fill. H. \jj> poora, adj. entire,
complète, exact, full, perfect, total, ripe, poora kurna, v. a.
to fill, to reimburse. Lel po gond, perghiàs pes lové, (c) il
prend son sac, il se remplit de monnaies. Perghiàs yek ka-
— 425 —
ardô diamândéskere, (GM. tapa**, Hel. àU^xç) bar, (c) elle
remplit un sac de pierres, diamants. Lias yek kurbâs, (Tr.
*ij* qyrbet) perghiâs les parti, (c) il prit une outre, il la
remplit d'eau. Améya te perfâ amaré brék, (c) nous aussi
remplissons nos seins (les poches de nos s.). Per la i sevli,
remplis le panier. Ta perdds po gonô, (c. Nom.) et il remplit
son sac. Te per es tut polid, Vavés f arakés rnan, (c) que tu
te remplisses de monnaies d'or, et que tu viennes me trou-
ver. Te kinés sarânda baré bakrén, te perés len, ta te des
len ko bov, te pékés len, ta te ghelés len peké, (c) achètes
quarante grands moutons, farcis-les, donnes-les au four,
cuis-les, et apportes-les cuits. Te anés avatiaring yek sinid,
te perés la khashd, manré, (c) apportes par ici une table,
remplis-la d'aliments, (et) de pains.
Perdô, adj. part. Plein. Skr. p û r t a, filled, full, complète,
covered. pûrti, f. fulness, completion. H.^ pur, adj. full,
complète, loaded, charged. Gampuz, perdô, adj. lleno. Ipôli
(ic&uç) isi perdi lubniâ, la ville (Constantinople) est pleine de
prostituées. Perdô isi o tchon, la lune est pleine. 0 tulûmia
isi perde manûsh, (c. Nom.) les outres sont pi. d'hommes.
« Amenant en offrande, cent moutons, dix juments, et cent
outres qui paraissaient remplies de coumiz, mais dont
chacune contenait un homme armé.» Baron d'Ohsson. Hist.
des Mongols. Vol. 1. p. 50. Amsterdam, 1852. Perdô tchel,
plein (des marques) de la petite vérole.
Perdorô, dim. de perdô, plein. Peu plein. GM. y*p«to6-
tÇixoç. Mi khurdori, mi perdori (f.) keléla, (ch. Zap.) ma pe-
tite, ma grassouillette, danse. Hel. wax<AVi, GM. wx^otA^, gras-
sotta — Som.
Pérghiovava, v. pass. perdô-uvdva, part. pèrghi(nï)lo. Etre
plein, devenir plein. O yavér drom pérghilotar tcharid,
(c) l'autre chemin, se remplit d'herbes. Pérghilo o gudlô,
kiriâ, la confiture (le doux) s'est remplie de fourmis. Pérdi-
lo m'oghi kahiria, (ch. Nom.) (Tr. y<? kahir) mon cœur se
remplit d'angoisses. Pérdilotar o pudinô, le fusil a été char -
gé. O ruk pérdona luludiâ, les arbres se remplissent de
fleurs.
Peribé, n. abstr. du v.perâva. Action de remplir, rem-
48
— 426 -
plissage. Hel. irîrfpttpa, GM. ytyu<ifi.a. Te khan mo peribé, que
vous mangiez mon remplissage=mes matières fécales.
Perdâl, abi. Je n'ai jamais pu entendre perde, dont per-
dâl est l'abl.j comme andrdl d'andré, oprdl d'opré. A l'autre
côté, de l'autre côté. Hel. *épa, GM. rcepa, icipa pupia, oltra,
l'altra parte, all'altra parte — Som. Skr. para, n. the further
or opposite side of a river; adj. the end, the extremity, the
last. H.jU par, over across, on the other side, through, ±s>jU
pure, adv. beyond, yonder. Dja perdâl, vas de l'autre côté.
Perdâl aliân mànghe,ix\ es venu à moi de l'autre côté. Per-
dâl, teréla tan, ta kinél les, de l'autre côté, il a un endroit
(terrain), et il le vend. Perdâl aliôm, je suis venu de l'autre
côté. Perdâl dja tûke, (c) vas de l'autre côté. Perdâl Tûna,
(ch. Nom.) de l'autre côté (est) le Danube.
Perdalutnô, adj. du perdâl. Opposé. 0 perdalutnô ker,
la maison opposée=en face. Perdalutnô manûsh, l'homme
(du côté) opposé.
Pernô, m. Pis. Hel. o58ap. Est-ce de per, ventre, on de
kg per'na, v. a. to press (oil by means of a mill), to squeeze
to rack ? Bakriénghere perné ka pishéna, ka déna tut, (ch.
Nom.) les pis des brebis qu'ils traient (et) qui donnent du
lait ; j'ai entendu cette chanson de la bouche d'un Tch. de
la haute Bulgarie, où le terme est très connu, comp. ^$jï$
kyheeree, f. (Skr. k s'i r 1) an udder.
Perghûl, peryûl, adj. n. Etranger. H. Ujj puraya, adj,
(Skr. par a), strange, foreign, belonging to another. Àscoli,
Zig. p. 8. croit que ce terme a beaucoup d'affinité avec
perdâs, étranger, rapporté par Pott, Vol. 2. p. 355, d changé
en y, comme temô, yernô. Perghûl rom, Tch. étranger=ve-
nant de loin. Perghûl isi ta nâna pintcharél o ton, il est étran-
ger, et ne connaît pas l'endroit=le pays. Campuz. pergo-
lear, peregrinar, pergoleto, peregrino. Kâke, (voc.) me isôm
perghûl, ta aliôm te kinâv shékhia, (c) ô oncle, moi, je suis
étranger, et je suis venu acheter des efTets=marchandises.
Perghûl e Mitâkoro (n. pr.) kalpâkos, (c) le bonnet de l'étran-
ger Mito.
Perghulanô, adj. de perghûl. Hel. Çswxo;. Sukâr perghula-
ni, belle étrangère. Terme rare, on se sert ordin. de perghûl
— 427 —
Pertchàs, m. Cuir, peau. GM. icrr£((ov) pelle, coio, cuoio —
Soin. Hel. irioxoc. GM. rc£<jx£ov, icerÇiov, twv icpoëaTow ${p(ia. Cor.
Prodr. Bibl. Hel. p. 339. Ta niklistétar léskere obal e perr-
tchdsa,(c) et ses cheveux sont sortis avec la peau=tout le
cuir chevelu tomba.
Pes, pron. voy. p. 68. Lias pes alçavà, ta ghelôtar,{c) celui-ci
s'en alla, et partit; voy. lava. Te ghandél pes; qu'il se peigne.
Maréna pes, (c) ils se battent. Hel. dXX^Xouç. Makéla pes, elle
se peint (se farde). Te beshél péske, qu'il reste. GM. '&ç xaW<rç.
Lilds pes, linds pes, (Nom.) lias pes, (Séd ) il se leva; lit. il
prit soi-même=il s'en alla. Ta pelétar te sovén péske, (c) et
ils se couchèrent pour dormir. Opré péske, sur lui-même.
Kamadjdl péske, yek djenô, (c) une personne, s'en ira. Liais
o tcharâ péssa, (c) il prit l'assiette avec lui ; péssa est rare,
on préfère lésa. Ta yhelô péske ko kxeré, (c) et il s'en alla à
la maison. Sutté péske, ils s'endormirent. Gheravghids pes,
il se cacha. Ta lias péske ta ov, yek sâzi, (c) (Tr. saz) et lui
aussi, il prit (acheta) un instrum. de mus. pour soi-même.
Pesi, (As.) Mouche. H. j~> pissoo, m. a flea. Pers. **•$ (pesh-
sha) musca aculeo praedita. i. e. culex=Vul. voy. maki.
Peshem, (As.) Laine, voy. pos&m.
Pestera, f. Dalle. Hel. wXaÇ. Skr. p r a s t a r a, m. a stone
or rock. voy. pastemi. H. putt,hur> a stone, put,hree, f. the
flint of a musket. Grit, grave!, stone in the bladder, put,-
hreela, stony. An mânghe yek pestera te tovdv la ko duvdri
(Tr. j'y dùvâr) apportes-moi une dalle pour la mettre dans
le mur. Avakâ kher teréla angldl peste, yek bari pestera,
cette maison'a au devant d'elle, une grande d.: très commun
parmi les Séd.
Pétalo, m. Fer à cheval. Hel. wéTaXov, large feuille, lame.
GM. wéTa*ov, ferro di cavallo — Som. Les Séd. ne connaissent
pas d'autre terme, voy. naltchds.
Phuv, PFUV,puv,pu,f. chez les As. pûv, Terre. Skr: b hû,- the
earth, place, the place of being or abiding. H.3v? b,hoo; l
the earth, the world. Gampuz. pu, f. territorio: Bhu, ebhu,
pou, terre, — Vail. p. 33. 395. Putiidkoro pani, eau de la
terre. E puvidkeri tcharid, les herbes de la t. Me putàdte,
teràva but manûsh, sur (in) ma terre (propriété), j'ai plUr
— 428 —
sieurs hommes. André ki phuv, nispelghiâs les, il l'a caché
dans la t. Te del aménghe e phuviâkere pabdi, (ch.) et qu'il
nous donne des pommes de terre. Te sovél télé ki phuv, ka-
makhân les o ruv, (c) s'il dort en bas sur la terre (par t.), les
loups le mangeront. / puv kéldili, la t. a joué (tremblé).
Pelôtar ki pfuv, il tomba par terre. / gadji ghelitar telâl fra-
târ ki phuv, ko kher, ta beshtitar, (c) la femme alla par dessous
la t., à la maison, et s'(y)assit. O kalô avatiarir.g opré ko
puvid (plur.) V alchél, (c)que le nègre se tienne sur les terres
par ici=on ordonne à un nègre de débarquer, et d'attendre
sur la terre ferme; GM. h ty fopç.
Puviakoro, adj. du gén. puv, au sing. App. à la terre. Hel.
yftvos. Puviakoro manùsh, travailleur de terre.
Phurô, purô, adj. Vieux, vieillard. Skr. p ur â, an ancient
story, old, past, long past, near, future. Proximate, future —
Antea, olim — Bopp, Glos. Skr. rac. Skr. pur, to précède, to
lead, to go before, H. Pers. jdi peer, Monday, an old man,
a saint, spiritual guide. Pers. piry senex, senior, vir venera-
bilis, viae ad salutem dux, doctor — Vul. — Pure, vieillard —
Vail. p. 457 — Campuz. purô, viejo. Pashé ko gav araklids
yéke pures, (c) près du village, il trouva (rencontra) un v. E
puréskeri romni, mulitar, la femme du v. est morte. Ara-
klids yek phurô; to divés latchô, puréya,(xoc.) tinrô po latchô,
(c) il trouva un v.; bon ton jour, ô v., (rép.) que le tien (soit)
meilleur. But khrnilotar o phurô, le v. s'est trop fatigué.
Isôm but pfurô, je suis très vieux. Tu puréya, toi, ô v. JVd-
nai but phurô, il n'est pas très vieux. Penghids o Hind da-
kâr, me purô isôm, (c) le roi de l'Inde dit, moi, je suis vieux.
Ghelô o phurô ko kxer, i phuri putchéla léstar, diklidn len?
(c) le v. alla à la maison, la vieille lui demanda, les as-tu
vus ? Phuriy 1. vieille. E puridkere tchavé, les enfants de la
v. Phurie, phurie, (voc.) t ' avdsa akaikid ratt te kheréste, te-
résa tan ? (c) ô vieille, si nous venions cette nuit à ta mai-
son (chez toi), as- tu de la place? / phuri ta o phurô,. la v.
et le v. Ces deux termes se rencontrent très souvent dans
leurs contes. Dans la bouche des Nom. purô est en gé-
néral aspiré, phurô. phurô me paraît la prononciation la
plus rare chez les Séd.
i 1 1
— 429 —
Phuribé, n. abstr. de phurô, Vieillesse. Teréla latchô
phuribé, il a une bonne v.
Phuredér, comp. de phurô. Avakd, m mandat phuredér.
celui-ci, est plus vieux que moi, GM. yepovTtfTspoç.
Phûriovava, v. pass. phurô-uvdva, part. phûri(ni)lo. Viel-
lir. Phûrilotar, ta ndnastik sherél pes, il a vieilli, et il ne
peut pas se rappeler. Phûrili i romni, la femme a vieilli.
Phuranô, puRanô, adj. Vieux. Chez les As. bunari. puna-
ri. Skr. purân'a, adj. old, ancient, du v. pur, praecedere,
anteire — Wg. — H. L>[# peeranu, elderly, like an old man,
growing old. poorana, chronicus, langwierig — Honig. Vol.
2. p. 382. Pers. pirane, seni conveniens, senilis, pirane ser,
caput senile, senectus — H. pooruniya, m. an old man, a
patron. Cet adj. est le Grec, *aW>;, vieux, tandis que phurô,
a ordinairement la signif. de senex. Phuranô, ne s'applique
ordinairement qu'à des objets inanimés, usés et vieillis. Te-
rdsa ta phurani latchi mol, nous avons aussi du vieux bon
vin. Katar anésa i mol i phuranil d'où apportes-tu le vin
vieux? Phurané kerâl,\. fromages. Phurani shârga, v. ca-
pote, Phuranô rom, vieux Tch. pour phurô. En GM. on dit
quelquefois nxlaù; &v8p<k>woç, vieillard=Y*pcav. Ko phurané dî-
vés, dans les jours passés.
Phurâniovava, v. pass. phuranô-uvdva, part, phurani-
(ni)lo. Devenir vieux, s'user. Phurdnilotar o shelô, la corde
a vieilli (s'est usée). Phurâniletar me tchavénghere patavé,
les linges de mes enfants sont vieillis. Phurâniletar me âl-
bena, (c) mes souliers sont usés.
PiAv, voy. biâij.
PiAva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part. pilô. Boire. Skr. pî, to
drink, p â, to drink. Zend, p â, (Skr. p â) trinken, V. Sade.
Broechk, p. 375 — H. l~j peena, v. a. to drink, to smoke
(tobacco), puen, a réservoir of water, a rill. Lat. bibo, Hel.
ic(vfi>. Piélas léskoro dat, (c) son père (en) buvait. Ma pi, ne
bois pas. Tchutchi piéla, il boit de la mamelle (est à la ma-
melle) ; GM. mvtt, Tpàyei puft. Dji yek kurkô, djânas, avénas,
khdnas, piénas, (c) jusqu'à une semaine (s. entière) ils allaient
ils venaient, ils mangeaient, ils buvaient. Léskeri dâi besh-
titar, khaliâs, piliàs. Pushlids o pakô pe ddtar, khaliân, pi-
— 430 —
lidn? khaliôm, piliôm, te khliàv te pake sheréste, (c) sa mère
s'assit, mangea, but. Le crasseux demanda (à) sa mère, as-
tu mangé, as-tu bu? (rép.). J'ai mangé, j'ai bu, je chierui
sur ta tête crasseuse. Tu ndna terésas, ne te khas ne tepids,
(c. Nom.) tu n'avais ni à manger ni à boire. Ta o tchor pi-
las dûi trin kathxjki, (c. Nom.) et le voleur but, deux (à)
trois pots. Te pidv akaklé sovnakuné tcharéstar, kotôr pani,
(c) je boirai de cette assiette en or, un peu d'eau. Éla aratti
ko kher, te khas te pids, (c) viens cette nuit à la maison,
pour manger et boire (pour que nous m. et b.). Otiâ ka
khalé ka pilé o raklid pende, hdide (Tr. tjjL& haide) tchaiâle,
amén ovoklé khelid te khas len, (c) là, où elles mangèrent,
burent, les filles dirent-allons, ô filles, ces figues mangeons,
les. But pilas ta mâttilas, (Nom.) il but beaucoup et s'enivra.
Ndna pidva pibé,(c))e ne bois pas de la boisson (enivrante).
Dinô les, pilids, ov nàn9 aghdlilotar, (c) on lui donna, il (en)
but, et il ne s'aperçut pas. Pende léske, ndna piésa ? Ov pen-
ghids, nâna pidva'fc) il lui dirent, ne bois-tu pas? il dit, je
ne bois pas. Pilids, pilids mol, mdttilotar, ghelôtar, diniâs e
Kushendkeri daid e Toidend, (c) il but, il but du vin, ils s'é-
nivra, il alla (et) frappa Toidenâ, la mère de Kushéna. Kha-
liôm piliôm lésa ; lèskoro tan na djandv les, (c) j'ai mangé,
j'ai bu avec lui ; (mais) son endroit (demeure) je ne le
connais pas. Beshtô khalids pilids e gadjiâsa9 djin arattiy (c)
il y resta (s'assit) il mangea, il but avec la femme, jusqu'à
la nuit.
Pibé, n. abstr. du v. pidva, pi(i)bé. Boisson, b. enivrante.
GM. ttiotI, wiot6v, bevanda, beveraggio — Som. voy. khabé.
Pende léske9 piésa pibé puréija^ (c) ils lui dirent, bois-tu,
de la boisson,ô vieillard ? Na pidva pïbé,]e ne bois pas de b,
(spiritueuses). Tchumidiné léskoro vast, Une léskeri jam,
Une po khabé, po pibé, pe grastén, perde pes ta manghin,
niglisté ko drom, (c) ils baisèrent sa main, ils prirent son
souhait, ils prirent leur manger (aliments), leur boisson, et
ils se remplissent d'argent et sortirent en chemin.
Piavava, v. caus. 1 Cl. 2 Conj. part, piavdô. Donner à
boire. GM. wotîÇw H. Li & pilana, v. a. to cause to drink.
Lias la i kholin, la pendàs i phuri e tchavénghe, ka Wta-
-431-
khavélas ta piavélas, (c. Nom.) la rage la prit, et la vieille
dit aux enfants, qu'elle nourrissait et donnait à boire. Piav-
dé màttilotar, (c) ils (lui) ont donné à boire, et il s'enivra.
Ce v. est rare. On dit ordinairement, dâva parti, je donne
de l'eau ; mais il est bien connu de tous, Séd. et Nom.
Pif, GM. icwJçou, fi — rcouçoptÇirai oucgatot, Hesych. Cor. At.
Vol. 4. p. 455. Pif9 kândesa, fi, tu pues.
Pitchavàvà, voy. bitchavâva.
Pikô, vikô, m. Epaule. Terme bien connu de tous les
Tch. H. & peet',h. the back, peet\h dena, v. a. to run away,
to flee, t'h changé en k. Àscoli Zig. p. 53. H. pakhâ, shoul-
der. Campuz, pico, m. hombro, parte alla de la espalda.
Anghids les opré po pikéste, il Fa porté sur son épaule.
Bughlé-pikéngoro manûsh, homme ayant des ép. larges.
Diniâs les pe pikénde, il Ta frappé sur ses ép. Opré pe pi-
kénde, (c) sur ses épaules.
PiKÀLÔ,adj.dej)ifa5. Àngl. prop. Un bâton qui supporte la
charge d'un bête de somme,avant que l'autre côté soit chargé.
Ascoli, Zig. p. 17, dit avec raison — Gewiss, môchte ich sagen,
von pikô shoulder, durch suffix — alo> vgl. spalleggiare, épau-
ler. Comp. Bulg. pomagâlka, a prop for holding up one side
of a horse load, while the other is being put on. M. Dict.
Pilii, (As.) Epaule, voy. pikô.
Pihtrî, f. Racloir, peigne. Hel. <|rç*Tp<*, étrille, v. ijnlix», ra-
ser, frotter. Cor. At. Vol. 4. p. 365. En GM. on dit <faxTPa»
et fflQXTpa. Khândjiliom mo sherô e pihtrésa, j'ai gratté (pei-
gné) ma tête avec le racloir.
PinavAva, v. caus. de pinâva, inusité. 1 Cl. 2 Conj. part.
pinavdô, Faire ouvrir, ouvrir. Kon pinavghiâs i vudâr ? qui
a fait ouvrir la porte ? Pinavén o vudâr, faites ouvrir la
porte. Pinâv i vudâr khulanie, (c. Nom.) ouvres la porte, 6
darne ! Ta sar pinavdâs i*vudàr, pelôtar télé kipfuv^ léskoro
khulanô, (c. Nom.) et dès qu'elle ouvrit la porte, son seigneur
(mari) tomba en bas sur la terre=par terre. Akavkd kama-
pinavél amaré ôrexi (GM. optfo, Hftin) ceci ouvrira (excitera)
notre appétit. Pinavghiâs i vudâr, gheli i phuri andré, (o) il
fit ouvrir la porte, (et) la vieille alla dedans. Pinavâva, n'est
que la lorme suivante, pin(r)avâva.
— 432 —
Pinravâva, v. caus. de pinrdva, v. prim. inusité, i Cl. 2
Conj. part, pinravdô. Même signif. que pinavàva. Anglâl ki
vudâr te pinravdv yek khaning, (c) au devant de la porte,
je ferai ouvrir (creuser) un puits. Pinrdv to mûi9 penghids
o sapp, (c) ouvres ta bouche, dit le serpent. Pinravghids o
vuddr lids les andré, (c) elle ouvrit la porte (et) le prit en
dedans. Dikàva to brek pinravdô, ta pendna, isi divés, (ch.
am.) je vois ta poitrine ouverte, (et) je dis, il fait jour. Pen-
ghids lâkoro pral, pinrdv mi pen, me isôm, (c) et son (d'elle)
frère dit, ouvres ma sœur, c'est moi, ego sum. Pinravghiôm
i vuddr, j'ai fait ouvrir la porte. Arakliôm i vuddr pinravdi,
j'ai trouvé la porte ouverte. Âmma (Tr. L»! amma) pinravdô
isdn, que tu es trompeur, voy. akhôr. Pinravéla i tchik ka-
tdr ko panghiardô, il ouvre (détache) la boue de la charrue.
Akavd dikéla te pinravél i vuddr, (c) celui-ci voyait (atten-
dait) qu'elle ouvrit la porte, voy. aussi pinavâva.
Pindjarava, pintcharâva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part.
pindjardô. Connaître, reconnaître. Skr. t c h a r, to go — am-
bulare, errare, incedere — Wg. avec la part, vi, reputare,
pensitare, excogitare, examinare. Skr. v i t c h a r a, m. the
exercise of judgement or reason on a présent object, inve-
stigation, considération, délibération. H. ^j^f9. bitcharna, v.
a. to consider, to investigate, to conprehend, to think, to
apprehend,to conceive. bitchar, con tri vance, considération,
opinion, thought. H. UL^j pitchjiana, v. a, to know, to be
acquainted with, te recognize. puhtchanna, v. a. to know,
to recognize — Campuz, buchardar, a. descubrir, manifestar,
pincharar, a. conocer, pincharador, m. conocedor. Pindja-
rés les ? le connais-tu ? Pintcharghiôm tut, je t'ai reconnu.
R donén pintchardva, isi yek gavéstar, pashé amaréste, et
les deux je (les) connais, ils sont d'un (même) village, près du
nôtre. Yek pintchardô, une connaissance. GM. Iv«ç yvwpifxo;.
Ndna pindjarava i ara, je ne connais pas l'heure. Ndna
pintcharghid(s) les o dakâr, (c) le roi ne le reconnut pas.
Kârin te pintcharél les ? (c) comment peut-il le reconnaître ?
/ rakli pindjarghids la, (c) la fille la reconnut, i" rakli durai
po gav pintcharghid(s) les, (c) la fille de loin, le reconnut
son village. Dikéla o raklô, pindjarghid(s) les, (c) elle voit le
— 433 —
garçon, elle le reconnut. Ka dikliâs les i gurdjû (Tr.) tchâi,
pindjarghiàs les ; o yavér rakliâ na pindjardé lesf (c) aussi-
tôt que la fille Géorgienne le vit, elle le reconnut ; les autres
filles ne le reconnurent pas. Ka dikliâs 6i o pabâ, pintchar-
ghiâ(s) len, (c) dès qu'elle vit les pommes, elle les reconnut.
Gheli i ddi làkeri, beshti to khavûz, (Tr. jej* havuz) pin-
tcharghids pi rakliâ, (c) sa mère alla, elle s'assit au bassin,
elle reconnut sa fille.
Pindjàrghiovava, v. pass. pindjardô-uvâva, part, pindjâr-
ghi[ni)lo. Etre reconnu. GM. yvapCÇopai. Ta adjâi nàna pin-
djârghilotar o tchor, et jusqu'ici on ne connaît pas le voleur.
GM. &v rpuptaôtï i xXfat»ç. Ta pindjdrdilotar o tchoribé e
Balaméskoro, et le vol du Grec a été reconnu=divulgué.
Ta pindjàrghilotar, ka isâs dakaranô raklô, (c) et on a re-
connu, qu'il était (un) garçon royal=g. du roi.
Pindô, voy. pinrô.
Pinrô, pirô, pirnô, pindô, m. Pied. Skr. p ad, to go, to
move, p a d, n. a foot, a footstep, the mark of a foot. mû;,
pes, pedis. On trouve ce mot chez les Tch. As. Probabl. la
rac. Skr. p â r, to accomplish, to finish, to get through or
over, a donné naissance à ce mot Tch.. H. j£ puer, m. the
foot. comp. Hel. it*p&, «époç, idpxp*. H. y Lj pan'w, m. leg, foot
(Skr. p a d a), H. pend', f. pace, step, Hel. w«tô, irà-roç, TcaTr.fxa.
Pyr, pes, pied — Honig. Vol. 2. p. 406. Pindô est plus propre
aux Zapàris. Quelquefois, on l'entend dans les contes des
Séd. Campuz. pinré, n. pie. Me pinréndjà gheliôm, je suis
allé avec mes pieds=à pied. Dukâna man me pinré, mes
p. me font mal. Pe pinréndjà, avec ses pieds. Tchinghile
(Àor. du v. pass. tchinghiovaya) me pinré, mes p. se sont
coupés=fatigués. Sikavélas po pinrô, elle montrait son p.
Shilâliletar léskere pinré, ses p. se sont refroidis, Opré pin-
rénde, sur (les) p.=debout. Isâs lénghere pinrénde, (c) ils
étaient sur leurs p.=debout. O raklô tovghiâs po pinrô, (c)
le garçon mit son p. Tchumidav te pindé, (ch. Nom.^ je
baise tes p. Ma den opré me pinrénde, (c) ne frappez pas
sur mes p. Pelô lâkere pinrénde, kerghiâs lâkoro oghiy (c) il
tomba à ses p., il fit son cœur=sa volonté. Me pindé, mes p.
Pinrorô, dim. de pinrô. Petit pied. Ma den mo vastorô,
49
— 434 —
ta mo pinrorô, (c) ne frappez pas ma petite main, et mon
petit pied.
Pinréngoro, adj. du gén. pinrô, au pi. Bêche, voy. tchan-
ghéngoro. Pinréngoro, signifie ce qui app. aux pieds. La
bêche ordin. est enfoncée dans le sol par la force des pieds.
Gompar. piréskro, Hâscher, pireskero. Bedell. Pott, Vol. 2.
p. 352. Dans un conte, j'ai rencontré ce terme appliqué à
l'escalier. Ghelôtar andré, shulavêlas i avli (GM. *ù\y\, Tr.
Jj! avli) shulavêlas e pinrénghere, (c) il alla dedans, il ba-
layait la cour, il balayait l'escalier (Tr. Pers. nerduban
aïaghy, marche d'escalier — Bchi). Pinréngoro, marcheur,
courrier. Hel. wo&apx^;.
Pinrô, adj. Ouvert. Cet adj. a donné origine aux verbes
pinavdva, pinravdva et pintavdva, 0 parathy'ri (GM. mcpafrSp i)
isi pinrô, la fenêtre est ouverte. Muk la pinri, laisses-la
ouv.=la porte. Arakliôm la pinri, je l'ai trouvé ouv. Pinrô
manûsh, nâna ladjâla, homme ouvert (de mœurs libres) f il
n'a pas de honte. Pinri romni, femme ouverte, GM. àvoucrii,
TcapaXupiv». Pinré kolinêndja, avec la poitrine ouv. (GM. xà
<rrfOïi avouera). Terélas po mûi pinrô, ta léskoro vusht isâs télé
ki phuv, (c) il avait sa bouche ouverte, et sa lèvre était basse
jusqu'à la terre=pendante. Pinré-yakâkoro, qui a l'œil ouv.
GM. dvoixTO(X[jiàriîç, intelligent. Te isi Unghere yakâ pinré, 61
isi sutté, te isi banlê lénghere yakd, isi djangané, (c) si leurs
yeux sont ouverts, ils sont endormis, si leurs yeux sont fer-
més, ils sont éveillés.
Pinripé, n. abstr. de pinrô, Temps ouvert, clair.
Piralô, adj. de pirô, pinrô, pied, — Trépied de fer, sur
lequel on place la marmite. GM. ™poGTia, <ri&cp<*<m'*, Hel.
Xorp6wouç, Xàexavov, Cor. At. Vol. 4. p. 471. Piralé keréna, ils
font des trép. de fer, voy. Tchangunô.
Pinrô, pron. poss. voy. Gram. p. 70.
PintavAva, v. caus. 1 Cl. 2 Conj.part. pintavdô. Pintav-
dôm i vudâr, (Nom.) j'ai ouvert la porte ; forme très rare,
usitée par quelques Zap.; r changé en t. voy. pinrô.
PImriovava, v. pass. pinrô-uvâva, part. pinri(ni)lo. Etre
ouvert, devenir beau (le temps). Ta i vudâr e bakhtchdskeri
kamapinriol [kamapinrio(ve)l(a)] kôrkori, (c) et la porte du
— 435 —
jardin s'ouvrira d'elle même. Shulavélas o vudâr tapinrilo*
tar, (c) il balayait la porte, e t elle s'ouvrit. Pinrilô o kerôs,
(xaupi;) le temps s'est ouverUsdevenu beau. Pinrilitar léskeri
zila, ta mulôtar katâr ko but rait, sa veine s'est ouverte, et
il mourut de la grande quantité du sang (qu'il pordit). JD/an-
gdniov, ta saré andré ko bakhtchâs ka isi o luludid, kama-
pinrion, (ch. am.) éveilles-toi, et toutes les fleurs qui sont
dans le jardin, s'ouvriront,
Pipéri, m. Poivre. Skr. p i p p a 1 i, f. long pepper. Pers,
S^i pilpil, pepper. Pipel, piper longum, poivre longue —
Honig. Vol. 2. p. 408. Kalô pipéri, p. noir. Lolô pipéri, p.
rouge. Pipéri tov ki khashôi, mets du poivre dans l'aliment.
Hei. wtoctpi, GM. wiwlpi. Lat. piper. Tr. jï biber, poivre— Bchi.
Pir, (As.) Lait, voy. kir; k changé en p.
Pirô, voy. pinrô, pied.
Piribé, n. abstr. du v. pirâva. Marche, Angl. gait, mais
principalement pour celle des chevaux, et des ânes. Tr.
Pers. J\j>\j râhvan, guide, bon marcheur — Bchi. Latchô
piribé teréla, il a une bonne marche. Tchinghids po piribé,
il a coupé (changé) sa marche.
Pmi pir!, gér. mutilé du v. pirâva. piri(ndôs). Piri piri
tanéndar, araklôm te baléndar, (ch. Nom.) chemin, chemin
faisant par des endroits, (divers) j'ai trouvé de tes cheveux;
voy. les gérondifs. Grain, p. 104. et pirindôs.
Piriavàva, v. caus. 1 Cl. 2 Conj. part, piriavdô, Com-
mettre le péché de la fornication, com. un adultère. Le v.
prim. serait piriâva, mais il est inusité. Skr. p r 1, to please,
to delight, voy. parnavô, ami. p r 1 n'a, old, pleased, satisfied.
H. pur an, breath, sweetheart. ^ priya (Skr! priya,) adj.
beioved, dear, pyar, m. love, affection, pyar kurna, v. a. to
fondle,pt/ara. adj. beioved, ^ peew, adj. (used substantively)
a sweetheart, a lover. Ta piriavélas o zamparâs, (Tr. *y^)
zamparâ, qui fréquente les femmes prostituées— Bchi)
yaveré romniâ, (c) et il avait commerce, le fornicateur, avec
une autre femme. Mukhlds pandj tchavén ; ôi piriavdàs pes
yavrésa ; o rom Idkoro in lai la, (c. Nom.) il laissa cinq en-
fants ; elle (son épouse) avait commerce avec un autre ; son
mari ne la (re)prenait pas. On lit chez Pott, Vol. 2. p. 353.
— 436 —
Pirabar, to copulate, to heat. Copulâr, calentâr. GM. rcupava,
Skr. p a 1 1 a w a, (love) Borrow.
PmïANÔ^adj. part. duv. inusité, piridva. Fomicateur, qui
fréquente les femmes publiques. Djdsa te teméskere romniâ,
ta piriavés leny pirianéya (voc.) djuvaléya, (voc.) (c) tu vas
chez les femmes du monde, et tu cohabites avec elles, ô for-
nicateur, ô pouilleux / Lâkoro romés e pirianês, (c) (ace.) son
mari le fornicateur. Yek sukar rashâi, ka isds barianô barô,
(c) un joli prêtre, qui était (un) grand forn. Piranô — t, Ge-
liebter— Pott, Vol. 2. p. 353.
Piriànî, f. du préc. Prostituée, fornicatrice — Liebich, pt-
rêno-ni, der, die Geliebte. Av {ov) dukânilotar, ta piriavélas
yeke gadjià, ta i gadji isds lêskeri piriani, (c) il (le mari) était
amoureux, et il cohabitait avec une autre femme, et la
femme était sa prostituée=maî tresse. O pirianid, o bal
tchindiâ, (c) les prostituées, les femmes avec les cheveux
coupés.
PiRiMBÉ,n. abstr. du v. piriavàva, piria(v)ibé. Fornication,
adultère. O Todis (n. pr.) dukdlas y avéré romniâte, ta keré-
las piriaibéy (c) Todis aimait une autre femme, et il com-
mettait (le péché de la) fornication. Les Tch. ne font aucune
distinction entre fornication et adultère.
Pirâva, v. prim. composé. 1 Cl. 1 Conj. part.prdô. Mar-
cher. Skr. i, to go, to go to, or towards — Ire, gr. tï-jtt, ïpnv,
Lat. eo, 1-mus — Bopp, Glos. Skr. — Ire, adiré, accedere — Wg.
avec la prep. pari, ambire — Wg. Hel. ictpi'stfu, examiner,
aller, arriver, parvenir. H. Lyrf p,hirna, v. a. to turn, to
return, tp walk about, to whirl, to wheel, to wander. Gam-
puz. pirdr, pirelar, n. andar, caminar. Ma pir djin abôr but,
ne marches pas autant. Ta pirdôm te tanéndar, (ch. Nom.)
et j'ai marché (passé) par tes endroits. Ta pirélas gav ga-
véste, (c. Nom.) et il marchait (de) village en village. But
pirdôm, (Nom.) j'ai marché beaucoup. Bokalô nànasti piràva,
affamé (étant), je ne peux pas marcher. Mi pen, piréla ko
dakaranô serai, (c) ma soeur, (se) promène dans le palais
royal. Ta vrakeréna, kdrin alidn, kdrin pirghidn ? Pirghiôm
pirghiôm, arakliôm mi bakht, (c) et ils parlaient (causaient),
où es-tu allé, où as-tu marché ? (rép.) j'ai marché, j'ai trouvé
— 437 —
ma fortune=je me suis enrichi. Lias o khurdô pral o drom,
kôrkoro pirélas, pirghiàs yek màsek, (c) le jeune frère prit
(se mit en) le chemin, il marchait seul; il marcha un mois.
Pirghiàs sar> o tan, sdore penénas, djanâsa les, nâna djandsa
léskoro tan, (c) il marcha (par) tout le monde, tous disaient,
nous le connaissons, (mais) nous ne connaissons pas son en-
droit, (demeure). Lias yek bar 6 drom, pirghiàs pirghiàs du
trin bersh, (c) il prit (entra dans) un grand chemin, il mar-
cha deux (à) trois ans.
PiravAva, v. caus. du piràva. 1 Cl. 2 Gonj. part, piravdô.
Faire marcher, se promener. Diniàs e grastés piravêlas les,
(c) il donna le cheval, il le promena. Niglistôtar o raklô, pi-
ravêlas pes lâkere mahallâtar, (c) (Tr. mahallâ) le garçon
sortit, il se promenait par son (d'elle) quartier. Sarô o divés
andré ko tchikd piravêlas la, (c) tous les jours, il la faisait
marcher (l'ânesse) dans la boue, (pi.), So diklân màndar, ta
piravdân wan? (ch. Nom.) qu'as-tu vu de moi, (quel mal
t'ai-je fait), et tu m'as fait marcherssm'as renvoyé. Diklôm
la ta piravdôm tut, (ch. Nom.) je l'ai vue, et je t'ai fait
marcher=je t'ai éloigné d'elle. Niklioven avri, piravên tu-
mén, (c) sortez dehors, promenez-vous. Ovotià ka piravêlas
pes i shukàr, (c) là, où la belle se promenait. Le mo grast,ta
pirâv les kkanri, (c) prends mon cheval, et promènes-le un
peu. A cause de la vie errante de ce peuple, on Tencontre,
piràva et piravdva très souvent, dans leurs contes et leurs
discours.
Pirindôs, gér. du v. piràva. Compar. H. Pers. 9^U pa>
piyade, adv. on foot. Pirindôs djdva, je vais en marchant=
à pied. Hel. *tÇ$. Lat. pedibus incedere, pedester. Pirindôs
aliôm, je suis venu à p. Pirindôs kamavél/ù viendra à p.
Pirén, piréni, f. Touffe en soie bleue au haut du bonnet
rouge — Bchi. Pers. ^ji perna, sericum pictum elegans et
subtile, ^ji berend, sericum glabrum, i. e. simplex, non va-
riegatum — Vul. — Tr. Pers. soie unie sans dessin — Bchi. Les
Tch. appellent aussi pirén, les broussailles qu'on brûle pour
la confection du charbon de bois-imité des Grecs qui les ap-
pellent çouvt*, flosso di seta — Som. Mrush piréni, (touffe
mâle) dans la langue des Zapâris, est une espèce d'arbrisseau
— 438 —
d'où ils tirent du charbon d'une qualité supérieure. Tr.
*jjy founda, sarments — Bchi.
Pirén, m. Le pieu érigé au milieu de la tente conique, et
qui en est le soutien principal. Les tentes oblongues ont
une autre conformatiou, et alors le pirén, appelé beli, s'érige
à la partie postérieure de la tente; est ce depiranô ? voy. ce
mot. Pour la descript. de la tente voy. katûna.
Pmi, f. Pot. Skr. p i t'h ar a, pi t'h a r i, a pot, a pan. Hel.
môo;, dim. luOàpiov, pot de grès, de la forme du tonneau,
pi t h a, n. a basket for holding grain, a basket, a box. Je
prétère ce dernier. E poshikâkeri piri panghitar, le pot de
terre (grès) est brisé. An i piri, apportes le pot. Banghipiri,
pot cassé.
Pirorî, f. dim- de piri, Petit pot. An i khurdi pîron',(ch.)
apportes le petit pot.
Piriéngoro,, adj. du gén. piri, au pi. Qui fait, ou vend
des pots.
Pirnangô, pinangô, adj. Qui a les pieds nus, composé de
pinrô, pirô, pied, et de l'adj. nangô, nu. La plup. en ignorent
l'étymologie. Piranglô, barfuss, Boehtl. Tom. 2. p. 128. Me
pinrê pinanghé isi, mes pieds sont nus. Ici pinangô est pris
pour nangô. Comp. GM. GwnTovotxoxiipt;, iwCti, maison, olxoc,
maison, xipiç (xupioç) propriétaire.
Pirpirîstra, m. Meule à bras. Hel. xttpojjuJXov, GM. ^ep^uXo;.
Bulg. vir, whirlpool, millpond, M. Dict. Ko gav nâna terénû,
vasiâvy ta pishéna o ghiv e pirpiristrdsa, au village ils n'ont
pas de moulin, et ils meulent leur blé avec la m. à bras.
Pishîka, PisiKA, f. Chatte. Pers. ^hi (pushek, pushnak)
felis — Vul. Pukkhto, pisho, m. et f. a cat — Bellew's Dict,
1867. Éla pishika, viens, ô ch.
Pisik, (As.) Chatte, voy. pishika.
Pismara, Chatte.
Pishâva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, pishlô. Moudre. Skr.
p i s h, to grind, to pound, to bruise or powder, H. L^ pisna,
v. n. to be reduced to meal, to be ground, to be ruined,
distressed — piske, contundere, piler, concasser — Honig. Vol.
2. p. 384. H. LJL-i pisana, v. a. to reduce to meal, to gvind,
jn'san, meal, flour. piscCy, f. price paid for grinding. Lat.
— 439 —
pistor, pistrina=Zend piç, pish, pinsere. V. Sade. Broeckh,
p. 376. Pishâva o ghiv, je mouds le blé. But diveséndar
pishli&m les9 depuis plusieurs jours je l'ai moulu.
Pisha, (As.) voy. Le pisha.
PishlarAva, v. caus, 1 CL 4 Conj. part, pishlardô. (pishlô,
pishâva). Faire moudre. Pishlarâva varô, me tchavénghe, je
fais moudre de la farine, pour mes enfants. Pishlardém,
kadjâv mânghe, (Nom.) j'ai fait moudre, je m'en irai.
Pishàva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, pishlô. Traire le lait.
Verbe pr. aux Séd. Les Nom. ne connaissent que doshàva.
Skr. p î y u s h a, n. The food of the gods, ambrosia, nectar.
Milk, m. n. the milk of a cow during the first seven days
after calving. p e y û s h a, m. n. The milk of a cow, which
has calved within seven days. H. yjg peeyoos, or peyoos,
m. the milk of a cow for some days, after calving, beestings.
H. Pers. jl^ pistan, m. the breasts, bubbies. Pers. pistan>
mamma — Vul. Pishâva e guruvniâ, je trais la vache. Pish*
liân e guruvniâ ? as-tu trait la vache ? Kâna pishêna e 6a*-
krén ? quand traient-ils les brebis ? Nâna kaméla te pishél
pes i guruvni, la vache ne veut pas se laisser traire.
Pishôt, m. Soufflet, au pi. pishotd. Âscoli, Zig. p. 56 dit:
« ein slawisches wort (slov pisem, pihau ich blase) » — Slav.
pushû jvrl p'ishû, foucrcffi, çuw«5, <puaô, çi*>, etc. Oec. Vol. 2.
p. 451. Barô pishôt, grand soufflet. Phuranô pishôt, vieux
s. Pakâ e pishotiéskere, les ailes du s.=les deux moitiés,
voy. katûna.
Pishkûlia, Les franges du drap grossier de la tente. Tr.
J)jCl> pushkul, touffe, houppe, frange — Bchi.
Pivâz, (As.) voy. bevâzi.
PiVAvfTCHA, f. Sangsue — Bulg. piyâvitza, leech, M. Dict.
P ivU, f. Veuve. Skr. v i d h a v â, a widow. Pers. ^ bewu
a widow, Lat. vidua,Al. Wittwe, Angl. widow. H. bidjiuva,
or vidjiava, f. widow. Je suis porté à croire, que pivli et le
suivant pivlô, sont des adj. formés par l'addition de lo au
mot Pers. bewa. Le mot signifierait, celui ou celle qui est
en veuvage, GM. ^piuf/ivo; — ivi\. pivalô, pxvlà, et f. pivli.
Campuz. piuli, f . viuda. Me praléskeri pivli, la veuve de mon
frère. E pivliâkere tchavéy les enfants de la v. hâs yek pivli9
— 440 —
ta isâs but tchori, (c) il y avait {était) une v. et elle était
très pauvre. E kurkéskeri nevi bori, atchilitar pivli, (ch.am.)
et la nouvelle mariée (mar. le jour) de dimanche resta v.
Pivlô, m. Veuf, voy. pivlt. E pivléskeri pen, la sœur du v.
Pîvliovava, v. pass. pivlô-pivli-uvàva, part. pivli(ni)lo9
Devenir veuf-veuve. Pivlilotar o manùsh, l'homme est de-
venu v. Pivlilitar i romni, la femme est devenu v. Pandj
bersh isi ka pivliliom, il y a cinq ans que je suis devenu v.
Plana, f. Bande, sangle. Slav. plenâ, wapyava ppcçûv (lan-
ges des enfants), pelendyu, awapvavico, platnô, waviov x«l x^&v,
GM. &*oxa|i.t<fov, Oec. Vol. 2. p. 394, 406. Bulg. platnô, cotton
or linen cloth. M. Dict. Pakidr les e plandsa, entortilles-les
avec la bande. Terme propre aux Séd.
Po, ind. GM. d*6. Ta linds po yek bûrnek manghin, katdr
ko tûmbes, (c. Nom.) et il prit une poignée de richesses
(argent) de chaque monceau.
Po, Hel. *>iov, GM.mo, mai più, più, wXrtov xalWra, méglio,
più meglio — Som. Penghids ôi, tinrô po latchô, (c) dit-elle
(que) le tien (soit) meilleur. Tinri po latchi, la tienne (soit)
meilleure. Po shukâr dja, marches mieux. Jamais prononcé
po, «S, par les Grecs. Peut-être il serait plus logique de ré-
férer cette part, au Bulg. po, at, at the rate of, at each ; on,
upon ; by ; s. after ; according to ; prefixed to adjectives
and adverbs it forms the comparative degree ; with verbs
it sometimes signifies a little, as tchdkam', to Wait,pofcftd-
kam\ to wait a little, etc. M. Dict.
Pokhtân, m. Toile, connu de tous les Tch. qui font le
commerce du lin, comme de la paille. En Roumélie, plu-
sieurs familles se servent de la toile qu'elles fabriquent chez
elles. Skr. t à n, to expand, to spread, to extend, to diffuse,
t an t u, a thread, t a n t i, a weaver, H. IjIï tana, m. the
warp, the threads that are extended lengthwise upon a loom,
tant, m. catgut, sinew, the string of a musical instrument.
tanee, f. the warp, the price paid for weaving. Peut-être
les Tch. ont imité le Tr. ^y. ^ ketén bezy, toile de lin —
Bchi, bez, toile, ketén, lin. Pokh-tan, pourrait être un com-
posé de pus, vus, lin, et tan, pustan, pokhtan. Pukkhto,
pokkh, m. apparel, clothing, dress, zîw-pofck/i, saddle-cloth
— 441 —
— Bellew's Dict. 1867, Vushêskoro pokhtàn, toile de lin.
Pokhtdn keréla, elle fait de la toile. Ndna reséla mo pokh-r
tdn9 ma toile n'arrive pas=n'est pas suffisante.
Pokhtanéskoro, adj. du gén. pokhtân, au sing. Qui fait
ou vend de la toile. App. à la toile. Linteus. Pokhtanéskoro
dimis, pantalon de toile. Pokhtanéskoro gat, chemise de t.
Pôpos, m. Clitoris. J'ai entendu ce mot, d'un Tch. de la
haute Bulgarie. Lalaskâkoro pôpos, le clitoris du pud.
Pol, bor, por, f. Nombril, umbilicus. Presque constam-
ment pron. pol. Skr. n âb h î 1 a, the hollow of the navel.
Pers. v^jLJ naf. Germ. Navel. PeuUêtre les Tch. ont rejeté la
prem. syl. n â-b h î 1 a, comp. Angl. hy*-dropsy. The-saloni~
ca. Hel. Nifo, GM. 'a& (l'île de N.). Pinrilitar léskeri pol,
son nombril s'est ouvert. I tchavéskeri pol dukâla, le n. de
l'enfant est douleureux. Ratt tâvdela léskeri ppriâtar, du
sang coule de son n.
Poliâ, au pi., Pièces d'or. Le sing. poli, est rarement usité.
Pers. Jj; {put), Obolus et res quaevis obolo similis, ut
squama piscis, inde .Ji^i (bipuii), pecuniae defectus, pau^
portas — Vul. Tr. poul, argent, monnaie — Bchi. Le polia
ghourouch, était un écu de l'Italie méridionale, tirant son
nom du duché de Fouille et de Galabre. Le nom de cette
province est écrit ^ polia. par les historiens Ottomans —
Essais sur l'Hist écon. de la Turquie, par M. Belin, Paris,
1865, p. 29. Ce mot aujourd'hui est presque oublié par les
Tch. et il ne se trouve que dans quelques vieux contes. Je
ne crois pas que le mot Tch. se rapporte à la définition
donnée par le savant Belin. Il ne s'applique qu'à des mon-
naies d'or. Poul, est d'origine Mongole t or.» Id. p. 38. 39.
Slav. pûlo, çétt*, çottfov, Tr. pul, (iogalov v6|M0(ta)' r*v Se <?6\r
Xav, wpûtov f aciv ewi toO MtyaXoo Kù>v0t«vt(vou tfo«x6stvgt &c vd-
(ii<Tjxa 2aoSuva(tov rcpo; xh PwjxaUiv sertorium {Gron. de pecun.
veter.) Oec. Vol. 2. p. 447. Pul, poli, n'est autre que l'tôoMç
des Grecs, voy. lové. Le akaklé polia sar isi e doridsa, (c)
prends ces pièces d'or comme elles sont avec la bande
(liées). Nikavél o rakU diniâ(s) la yek burnek polia, (c) le
garçon fit sortir (sa bourse) il lui donna une poignée de p.
d'or. Perghids pes ta polià, (c) et il se remplit de p. dtars
50
— 442 —
il se chargea de...) Dinid(s) la o dakaréslwro raklô, polid, ta
ai (ôi) alitar yekpâsh aràtt te sikavél man o polid, (c) le
garçon du roi lui donna des p. d'or, et elle vint (à) minuit
pour me montrer les p. d'or. .
Poravâva, v. caus. 1 Cl. 2 Conj. part, poravdô. Ouvrir,
faire ouvrir. Le prim. pordva m'est inconnu. ? Skr. p u r, to
précède, to lead, to go before. Pnecedcre, anteire — Wg. Ce
verbe est très rare; en revanche son part, poravdô-i, est
d'un usage journalier. Ordin. on dit pinravâva, ouvrir. Itch
aratti dildiôm les ka poravghids po pinrô ta yhclô andré, (c)
hier pendant la nuit je l'ai vu qu il ouvrit son pied (mar-
cha) et entra dedans.
Poravdô, part, du v. poravava. Oiixevt.Poravdé-yakéngoro,
qui a de fort grands yeux, des yeux ouvcrts=intelligent,
ivoixTo^aTYi; — Som. E Nicolayéskeri tchavés, e poravdé-ya-
kéngheres khokhavdâs, (Nom.) il trompa le fils de Nicolas,
qui avait de grands yeux.
Poravdî, f. du préc. Ville. Skr. p u r a, n. f. a town, a city,
a place containing large buildings, surrounded by a ditch,
and extending not less than one kos in length, is called a
city. H. ji poor, a city, town, [iïpura, a large village or
town. voy. vier. Ces termes n'ont aucune affinité avec po-
ravdi, dont la signif. est, large, ouverte, étendue ; le terme
est bien connu, et journellement dans la bouche des Tch.
Nom. lorsqu'ils parlent de la ville de Gonstantinople. Dans
leurs contes, ils traduisent le GM. raftiç, par poravdi. jPo-
ravdidte kamadjdv, j'irai en v. Poravdidtar aliôm, je suis
venu de la v. Kdrin isi o poravdidkoro drom ? où est le che-
min de la v.?=menant à la v. Atdr ndna dikiol (dikliovela)
i poravdi, d'ici, la ville n'est pas visible. Poravdidle ndna isi
rom, (c) en ville il n'y a pas de Tch.
Pori, f. Queue. ?H, w^ poot\ name of abone lying over
the tail of a cow, f changé en r. poot',h, n. the buttock, the
hip. Lolê-poridkoro, qui a la queue rouge. Baré-djarién-
gheri pori, queue, ayant de longs poils (^eya^rpixoç). Tchin-
ghilitar làkri [lakerï) pori, sa q. a été coupée. Léskeri pori
isds tchindi7 sa q. était coupée. Maklids pi pori, (c) il oignit
sa queue : le terme est très connu de tous les Tch.
— 443 —
Porik, Raisins secs. GM. (o)xû>pwi<5v, fruit d'arbre. DC. HeL
«xp6Xpuov, àwcopa, l'automne, 37ca>pi*6;, d'automne, GM. ra>ptxà,
fruits. J'ai entendu des Grecs appeler ™>pixà les prunes.
Quelques Tch. appliquent ce mot à d'autres espèces de
fruits. Voici un exemple. Tchinghids na pabd, sarinéndar
katdr ke porikénghere, (c) il coupa non (seulement) des pom-
mes, (mais) de tous les fruits. On dit quelquefois porinâ, du
GM. wcapwà, (o)™>pivà, d'automne ou automnaux. Cor. AtVol.
1. p. 282. ô-wpixov, frutto d'albero — Som.
Porikin, f. Arbre fruitier, pr. à quelques Nom.
Porikéskoro, adj. du gén. porik, Vendeur de raisins secs.
Porizén, m. Blutoir. Pers. ^jtjyi (parvizen) cribrum, quo
subcernitur farina, saccharum, etc. cribrum saccharo per-
colaudo — Vocis formée decurtatee sunt ^jiji (berizen) et
\j}?.ji [perizen) — Vul. Vukkhto,parwezai,m. a sieve — Bellew's
Dict. 1867, In ter as porizén, t'ushands amarô varô, (Nom.
Zap.) nous n'avons pas de blutoir pour bluter notre farine;
terme en usage chez les Nom. seuls; il est inconnu aux Séd.
voy. reshêto. Porizénybarô kalbour, (Tr. j^ kalbour) grand
crible ; déf. d'un Tch. venant de la Bulgarie.
Pôsha, (As.) Nom donné aux Tch. de l'Asie Mineure, par
les Turcs et les Arméniens. Tr. L^jj pocha, s. Bohémien de
l'Arménie — Bchi. «Die Georgier heut zu Tage die Zigeuner,
nicht Atsincan, sondern Boscha nennôn — Boehtl, Mél. As.
Vol. 2, 1 livre, p. 7. Pôsha ne me paraît pas dériver de la
langue Arménienne.
Poshik, f . Terre, terrain, Angl. soil. Skr. push, to cherish,
or nurture, to rear or bring up. p u s h a, cherishing, a plant.
Hcl. p6<j*û>, p6<ïtç — Ascoli, Zig. p. 40, dit: ich bringe russisch
pôsva, derBoden, die Erde, und bôhm, puda.» I poshik isi
parvardi, le terrain est gras. Latché poshikd teréna e ra-
shaiéskere rezd, les vignes du prêtre ont de bons terrains.
Nikavéna poshik, te kerén keramidiniâ, ils extraient de la
terre, pour (en) faire des tuiles. Tchivghiâs ta poshik oprdl,
(c) et il jeta de la terre au dessus (àvo>6ev). Pirénas dise aratti,
yek mdsek, dji ka niglisté lénghere dadéskere poshikdtar avri,
(c) ils marchaient jour et nuit, (pendant) un mois, jusqu'à
ce qu'ils eussent sorti des terres (royaume) de leur père.
— 444 —
Poshikàkoro, adj. du gén. poshik, au sing. Terreux. Po-
shikâkeri piri, pot de grès. Poshikdkere drakâ, lit. les rai-
sins de la terre — sempervivum minimum=joubarbe acre.
GM. x*>[xaT£vto;, di terra — Som.
Poshikalô, adj. de poshik. Terreux. Poshikalô isi o ghiv,
le blé est terreux (mêlé de t.). Ta o vush isi poshikalô , et le
lin est mêlé de terre.
Posôm, poshôm, f. au pi. poshomd. Laine. Skr. pus h, to
cherish, to nurture, to bring up with care — Alere, nutrire —
Wg. H. Pers. ^ pushm, s. f. wool, hair. Pubes tum maris
tum fœminœ; pash, lana, pec. ovium, pashmin (suff. in) la-
neus, pashminc, pannus laneus — Pukkhto, pashm, n. wool,
down, fur, hair — Bellew's Dict. 1867. But posomà ulinétar
amaré gavéste, on a fait beaucoup de laine, dans notre vil-
lage. Tuli poshôm, \. grossière. Katar ki poshôm isi mi shâr-
ga> de laine est (faite) ma capote.
Posomàkoro, adj. du gén. posôm, au sing. Fait de laine,
qui vend de la laine.
Poshomalô, adj. de poshôm. Laineux. Andâs o grdi po-
shomali pléva, (Bulg. plével', weed — M. Dict.) (ch. Zap.), il
apporta au cheval de l'herbe laineuse=tendre, pron. quel-
quefois pishomalô ; terme rare parmi les Séd.
Pov, m. au pi. povd. Sourcil. Skr. b h r û, f. an eyebrow
— Supercilium, GM. typà;, prsefixo o, germ. vet. brava, f. hib.
fabhar, the eyebrow, eye-lid, eye — Bopp, Glos. Skr — H.
^•tf b,huon, f. the eyebrow, bjionk, eyebrow — Pers.j^J^
ibrou, beroUy supercilium — Vul. Zend, brvaf, V. Sade,
Broeckh, p. 382. Slav. brov, 6?pùç, a-êpoù;, MaxeS. Oec. Vol. 2.
p. 24. Okatid isi yek azderhds (Tr. ejderha) oléste djas, ta isi
léskeri povd baré, ta nâstik dikéta, (c) là, est un dragon, vas
à lui, et ses sourcils sont grands, et il ne peut pas voir. Te
tchinés léskere povâ9 ka isi suttô, ta te gheravés tut, (c) que
tu coupes ses s. lorsqu'il est endormi, et caches-toi. Baré-
povéngoro9 qui a de grands s. Avakhid tchâi teréla shukdr
povdy cette fille a de jolis s. Baré-povéngheri romni ta teréla
baré djarid, femme qui a de grands s. et elle a de grands
(longs) cheveux. Muklé povd, s. peints ; usage presque uni-
versel parmi les femmes Tch. ; on dit aussi makavdé povd.
— 445 —
Prâhos, m. Cendres. Slav. prah\ poussive, Bulg. prah\
dust, pépel, ashes, M. Dict. Hel. waiiwtXij, farine très déliée,
poussière. Skr. pupâll, a cake made of meal or barley
half baked or fried. Kalô prâhos, cendres noires. Te tovés
me pinrénde e dûi goné prâhos, (c) que tu places, sur mes
pieds, les deux sacs de cendres (chaudes). Terme très connu
en Roumélie, voy. tchar, des Tch. As. Prâhos, n'a pas de
pi. Quelquefois on entend chez quelques Tch. Séd., la forme
pi. prahimata, imité du pi. GM. 0 zâros ma lâzde, (c) ne
soulèves pas la poussière, zâros me parait une corruption
du mot ksar, cendre, poussière, existant dans la langue des
Tch. As. et oublié par tous les Tch. Roum.
Prasàva, v. comp. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, prasanô. Mo-
quer, tourner en dérision. Skr. p r a h a s, in risum erum-
pere, ridere, irridere — Wg. composé de la prep. p r a et h a s
que nous avons déjà étudié, voy. asâva, rire. Skr. p r a h a-
s a n a, loud, violent or hearty laughter. Mirth, merriment,
reproof, ridicule, irony. pr ah as in, adj. laughing aloud,
diverting, causing laughter. Plusieurs Tch. ne connaissent
pas ce verbe; ils se servent constamment de khokhavâva.
Prasàva e manushés, je tourne en dérision l'homme. GM.
iroptyrtû. Ma pra, e romniâ, ne tournes pas en dér. la femme.
Prasaniâs man, il s'est moqué de moi. Avaklé manûsh pra-
séna man, ces hommes se moquent de moi. Prasanô ma-
nûsh isân, tu es un homme méprisé=tourné en dérision.
Me nâna prasâv les, (c) je ne me moque pas de lui. Uliniân
e teméskoro prasanô, (c) tu es devenu la dérision du monde
=le moqué. Ma pras, 2d. pers. de l'Imp. se pron. ma prâsa.
Prasâniovava, v. pass. prasanô-uvâva, part. prasâni(ni)-
lo. Etre tourné en dérision. Prasânile man} ils m'ont tourné
en dérision ; verbe très rare.
PnASAiBÉ,n. abstr. Dérision,ridicule.Ce terme me parait un
dérivé du v. caus. prasavâva, qui aujourd'hui ne parait pas
exister dans la langue. Tous les Tch. en ignorent l'existence.
On ne dit jamais prasibé, forme rég. du v. prim. prasàva.
Pral, plal, m. Frère, au pi. pralâ. Skr. bhrâtri, m. a
brother, a utérine brother. bhrâtrika, adj. fraternal,
brotherly, of or belonging to a brother — Frater, Goth. bro-
— 446 —
thar, Gr. çp<*T% çpdcTwp — lith. brolis, mutilatum esse videtur
e brotris, ejecto t, mutato r in 1 — Bopp, Glos. Skr. Al. bru-
dar, Angl. brother. Slav brat', Russ. brat. Bulg. vrat — Oec.
Vol. 2. p. 22. Pers.j^ berader, frater — Vul. Odakdr lésho-
ro pral isds, (c) le roi était son frère. Ldkeri pral avéna i
triti (xpiTYiv) me dadéste, (c) ses frères (d'elle) viennent mardi
chez mon père. 0 dài pral, ghelé péske, yeké gavéste, (c) les
deux frères s'en allèrent, dans un village. 0 khurdô pral
atchilôtar kùrkoro, (c) le jeune fr. resta seul. Pendds yek
tchavô pe pralénghe, (c. Nom.) dit un enfant à ses fr. Aide
(Tr. haidé) prdla to panori, (ch.) allons, ô fr., à la petite
eau. Aide prdla, to pani, polindke (k61w) te anés, (ch.) vas, ô
fr., à l'eau, pour la porter en ville. O dui pral, C atchds, (ch.
Nom.) les deux fr. restons. Isds dui pralà, (c) il y avait
(était) deux fr. Ta djdlas o tchorô pe praléste, (c. Nom.) et
le pauvre allait à (chez) son fr. Ta unghinôtar yavindsa lés-
koro o pral, (c. Nom.) et son frère se leva la nuit=de très
bonne heure, avant le jour. Me terdva sardnda pralén, (c)
moi, j'ai quarante fr. Alétar o sardnda pral e raklidkere,{c)
vinrent les quarante fr. de la fille. Ardttilotar, lakere pral
alétar, ta penghids ôi pe pralénde, (c) il fit nuit, ses fr. vin-
rent, et elle dit à ses fr. Mo plal mulôtar. mon fr. est mort.
Pralorô, m. clim. de pral, Petit frère. Hel. d&styiSiov, GM.
d&sX<pà*t. Ta pendds, sar kerddn kadaid buli mo pralorôt (c.
Nom.) et il dit, commentas-tu fait cette affaire, mon p. fr.?
Mo pralorô7mi tchaiori, (ch.) mon p.fr. ma fillette. Gampuz.
planorô, m. hermano.
Pripôi, PRiPÂJ,m. Instrument avec lequel ils font des trous
dans le fer ; espèce de tarière ; terme propre aux forgerons
Nom. Probablement il dérive du GM. Tpurcàviov, trivello —
Soin.; t changé en p, et n retranché. pripà{n)i,pripôL
Privîtchi, L'ouverture du soufflet près du feu. Bulg. pré-
dintcha, the forepart, M. Die t.
PÛRDAVA, PÛDAVA, PHÛDAVA, PFÛDAVA, V. COÏÏip. 2 CL 2
Conj. part, purdinô, pu, phu, pfudinô. Souffler, Hel. <pu<rafc>.
Skr. p a r d, to fart. H. Ij^ padna, to fart, (Skr. p a r d a n ;ù
Pudas, verbal n. f. inclination to fart, flatulency, pudasa,
adj. inclined to fart, flatulent. pudana, v. a. to cause to fart
— 447 —
(met) to frighten, or to put to flight. pudna, puddoo, pudo/a9
adj. having the quality of farting, (met) a coward, pad, m.
a fart. On voit que l'Hni, comme le Tch. a perdu l'r de la
rac. Skr., car pûdava, est la pron. la plus générale, môme
parmi les Zapâris. Slav. perzû (Groat. perdim, k<p%q|u) n<p$a>.
Lat. pedo, Fr. péter. Al. farzen, Angl. fart — Oec. Vol. 2. p.
396 — Liebich, portdwa, ich blase. Pûdela balvâl, souffle (le)
vent. Pûden i yak parés parés, soufflez le feu très douce-
ment. Ma pûde, ne souffles pas. Sûrulas (voy. ce mot) pti-
detas o Yôrghis (Hel. recàpytoç, pron. nâppc) Georges souffle
(joue du) le haut bois. Pûde i yak te na murdàliol, souffles
le feu pour qu'il ne s'éteigne pas. Putchéla i gadji léstar, so
kerghiân gadjéya, (voc.) ta pûdesa? (c) l'épouse lui demanda,
qu'as-tu fait ô mari, que tu souffles ? Perddl kv katûna,
maskaré isi mi katûna, purdinds yek furtûna (Tr. fortouna)
andardds mi romni (ch. Nom.) de l'autre côté, dans les ten-
tes est ma tente au milieu, une tempête a soufflé, elle a
amené ma femme. GM. çovpTovva, tempesta di mare — Som.
Purdinô, pudinô, part, du v. pûrdava, q. v. Fusil=ce qui
souffle, comp.* Tr. ^JLà,s phishek, cartouche, tusée — Bchi,
du GM. çuddéyY1^, dim. de (piatyÇ ou f uoCyY1)* vésicule, pustu-
le. Hel. <pu<y<x«, souffler. Cor. At. Vol. 4. p. 481. Ce terme
est rare parmi les Tch. du nord de la Roumélie, qui em-
ploient les termes Bulg. pûshka, pûshki — M. Dict. Nikâv
o pudinô, fais sortir le fusil. Tchide o phudinô, tires
le f. Dinô les purdinésa, il a frappé avec le pistolet; au pi.
pudiné. Yek khurdô pudinô, un petit f.=pistolet. Nân'aliâs
yak o phudinô, le pistolet n'a pas pris feu (raté). Perâva o
phurdinô, je charge (remplis) le f. Nashdâs ko bavé pudiné,
(ch.Nom.) il partit pour les grands fusils=au service de l'ar-
tillerie. Mukliâs pe pudiné ovotiâ, (c) il laissa ses fusils par
là. Shundé o tem o phudinô, (c) le monde entendit (plur.) le
(coup de) lusil.
Pudikibé, n. abstr. de pudinô. Coup de fusil. GM. Touçexià,
schioppettata, archibugiata — Som. But pudipndndja alôtar,
il est arrivé avec (en tirant) beaucoup de coups de f. Rovésa
•me phudibndnghe, (ch. am.) tu to plains (pleures) de mes
coups de f. On voit qu'on retranche ni, pudi(ni)bnânghe.
— 448 —
Pukô, adj. Enflé, gros. H. î^G-tf p,hookna, to blow, pjio-
onka, v. a. to blow. p,hok, hollow. Skr. phutkâra, adj.
arrogant, comtemptuous, disdainful. So pukô manûsh tsdn,
que tu es (un) homme gros. Puki romni isàn, tu es une
femme grosse. Ah, tchordie (voc.) mo, pukiemo, ka isân sar
isi o gudlé ambrold, (ch. am.) ah, ô ma belle, ô ma grosse,
toi qui es, comme sont les douces poires. Pukie mo kàrga,
vrâker man, (ch. am.) ô ma grosse pie, parles-moi.
PuknI, phuknI. f. Abcès, lit. ce qui s'enfle, pukô, phuka-
nô, phuk(a)nô, f. phukni. voy. pukô. Koricani phukni ni"
kavghiôm mepinrénde, ta nânasttk sovâva araMi, j'ai poussé
(il m'est sorti) un abcès aveugle (froid), sur mes pieds et je
ne peux pas dormir la nuit. Tr. kior djiban, abcès aveugle.
GM. TuçXoêoiÇouva; — Pougni, peste. Pouqueville, Voyage de
la Grèce. Vol, 1. p. 365. comp. GM. axoup&oîfta, peste, de xop-
JMXti, tumeur, Cor. At. Vol. 1. p. 219.
Pûkiovava, v. pass. pukô-uvâva. part. pûki(ni)lo. Devenir
gros, s'enfler. Ta khalôm méya, ta pûkilom, ta nashtôm
alôm me keréste, (ch.) et moi aussi j'ai mangé et je me suis
enflé, et je partis, (et) je suis venu à ma maison. But par.i
piliâs ta pûkilotar, il a bu beaucoup d'eau et il s'enfla (en
parlant d'un cheval). So khàsa ? ta djin abôr pûldos (pûkio-
(ve)s{a) que manges-tu ? et tu deviens si gros. Quelquefois
le v. est pron. pûtiovava, pûtiliom, Aor.; k changé en t.
Pukiaràva, v. caus. 1 Cl. 5. Conj. part, pukiardô. Faire
enfler. I khashôi pukiarél man, l'aliment m'enfle, paroles
d'un malade qui souffrait d'une affection chronique de
l'estomac. Pukiarél man i mol, le vin m'enfle.
Pukibé, pukaibé, n. abstr. de pukô. Grossièreté, vulgari-
té. Te in kerén, pukaibé, (Nom.) s'ils ne font pas, (c'est) une
grossièreté. Pâki, Strafe, pakdf, strafen. Pott, Vol. 2. p. 344.
Pumb, m. Pus. Skr. pûya, n. pus, matter, discharge
from an ulcer or wound, rac. pûya, to stink, p û y a n a,
n. pus. Hel. ™Jov, pus, H. yvJ peeb, f. pus, matter, purulent
running. peebiyana. v. n. to suppurate, peebiyahut, f. sup-
puration. Le b final est rarement prononcé ; mais son
existence est démontrée par les dérivatifs. Comp. Angl. lamb,
thumb, ou le b est muet. Mutréla pumb, il pisse du pus.
— 449 —
Léskoro muter M perdô pumb, son urine est pleine de pus.
But purrib tdvdela, beaucoup de p. coule.
Pumbalô, adj. du pumb. Purulent. Pumbalé-kannéskoro,
qui a l'oreille pleine de pus. Pumbalô sherô, tête purulente.
Pumbàliovava, v. pass. pumbalô-uvdva, part, pumbdli(ni)-
lo. Suppurer. Hel. *u4opai. Pumbâlilotar léskoro sherô, sa
tête suppure.
Pûnari, (As.) Vieux, voy. phuranô.
Puràva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj.part.jpurd(J. Vanner. Nous
avons vu en étudiant le v. purdava, que ce v. est composé
du Skr. p a r d, péter, souffler, uni au verbe dâva. Purdva
me parait un dérivé de la même racine Skr., sans la con-
sonne finale d. Peut-être on pourrait rapporter ce verbe à
la rac. Skr. s p h u r, to throb, te beat, to swell — Hel. Xix|a£g>.
GM. XipfÇo), sventolare il grano — Som. H. L5L-I oosana, v. a.
to winnow. Purdva ghiv„ je vanne du blé. Puràva djov, je
vanne de l'orge. Purdva rôghos (voy. rôghos). Purdôm les,
(Nom.) je l'ai vanné. Kdna kamapurdsf quand vannerons-
nous ? Kamaddv tut ghiv, ta guruvén, kamasperniâs (GM.
mipvfi») o ghiv, kabâriol, te tchinés, te mares, te pures, te pi-
shés, te- kerés varô9 ta manrô te kerés, ta djin aratti manrô
f anés mdnghe tattô, (c) je te donnerai du blé, des bœufs,
tu sèmeras le blé, il grandira, tu (le) couperas, tu (le) battras,
tu (le) vanneras, tu (le) moudras, tu feras de la farine, tu
feras du pain, et jusqu'au soir, tu m'apporteras du pain
chaud. Tchinghids o ghiv, purghiàs, ta kerghids les varô, (c)
il coupa (faucha) le blé, il (le) vanna, et (en) fit de la farine.
Ce verbe est bien connu de tous les Tch.
Pûrghiovava, v. pass. purdô-uvâva, part. pùrghi(ni)lo.
Etre vanné. Afo ghiv isi pûrdilo, mon blé est vanné.
Pûrgheris, m. (Nom.) Les deux tuyaux en fer, du soufflet
à deux vents, par lesquels l'air est projeté sur les charbons.
Même origine que purdva ; terme inconnu aux Séd.
Pûrga, pûrgha, f. Gerbe. Ce terme a-t-il de l'affinité avec
purdva, vanner ? ce qui doit être vanné ? terme usité par
les Tch. qui travaillent dans les termes.
Purt, f. Pont. Skr. p û r i t a, filled, full, complète, multi-
tiplied, overspread. Hel. *spû, mpcfo, irsp£nK> qui passe au
— 450 —
côté opposé — Zend perdu, f. pons — V. Sade Broeckh, p.
376. H. Pers. Si pool, m. a bridge, an embankment. Katar
ki purt nakliôm, j'ai passé par le pont. Kashtunani purt, p.
en bois. Atchilôtar leldl M purt, (c) il est resté sons lé p.
Pinréncjheri purt, p. soutenu par des piliers (pieds).
Purûm, m. au pi. purumâ. Oignon. Lat. porrum, et por-
rus, poireau. Les Grecs appellent Trpàcov, le poireau, d'où le
Tr. ^ji p>raça — Bchi. Il est très probable que porrum
était commun en Roumélie lors de l'arrivée des Tch. dans
le pays. 0 purumâ tabiaréna,\es oignons brûlent (la gorge).
An mdnglie yek purûm, apportes-moi un oignon. E puru-
mâkoro oghi, le cœur (la partie inter.) de l'oignon. Barôpu-
rûm, grand oig. Karéskoro purûm, (Nom.) l'oig. de la verge
=le gland.
Puruméngoro, adj. du gén. purûm,tm pi. App. aux oignons,
qui vend des oignons. Purumâkeri khaslioi kcrghiôm, j'ai
fait (un) mets avec des oignons. GM. xpo(Af/.u&aTov.
Pus, bus, m. Paille, au pi. pusâ. Skr..b u s h a, b usa, n.
chaff, rac. b u s, to dismiss, to loose, to quit or leave, vus,
id. II. yj^d bjioos, s. bran, husk, chaff, phoos, n. old dry
grass or straw, bjwosee, f. chaff — Pukkhto, ^y, bûs> chaff,
chopped straw — Bellew's Dict, 1867. 0 pus isi but, la paille
est beaucoup (abondante). 0 pus isâs khanrik, la p. était
peu (abondante). Amarê grastényhe, ddsa pus ta khdna, à
nos chevaux nous donnons de la paille, et ils (la) mangent.
Djovdkoro pus, p. d'orge. Ghivéskoro pus, p. de blé. Katar
ko ker kamatchorâv o pus, te les e puséskoro drom te avés
mande, (c) de la maison je verserai de la paille; que tu
prennes le chemin de la paille, et viens chez moi ; signaux
d'un amant à sa maitresse, elle devait se guider par la p.
pour trouver la maison de Famant. Alëtar o khorakhâi,
tovdê pus, dîné yak pashé ki khef, (c) les Turcs vinrent, ils
mirent de la p., ils allumèrent du feu, près le trou. Ta ka
djas pashé ko djukël, ta ko klier, te les o pus, te des les ko
klier, ta les ta o kukkala, te des loi ko djukél, et dès que tu
iras près du chien et de Fane, prends la p. et donnes-la à
Fane, et prends et les os, et donnes-les au chien.
Pusorô, dira, de pus9 Petite paille. Mo pusorô, to pusorô,
— 451 —
yavinàsa diklôm to sunnorô, (ch. Nom.) ma p. pail., ta p.
pail. la nuit j'ai vu ton songe=je t'ai vu dans mon songe.
Pusén, m. Pailler, endroit dans les fermes où on entasse
la paille. Tr. samânlyq meïdani. Hel. dfyupàv, GM. ctyepôvaç,
pagliariccio, pagliaro — Som. H. J— « b,hoosool, b,hoosera,
bjwosela, s. a place where corn or chaff is kept (Skr. b u-
s h as'âl â). Tov o kaliardê opré ko grài, te djas ko phusén,
(c) mets les sacs sur le cheval, allons au pailler. Peut-être
pusén, dérive d'un adj. pusanô.
Puséskoro, adj. du gén. pus, au sing. Qui vend de la
paille.
Pusavâva, v. caus. du pusâva, inusité, 1 Cl. 2 Gonj. part
pusavdô.. Piquer. Ce v. me parait avoir de l'affinité avec
bust, broche, lance. H. L^yj burch,ha, a spear. Il est fort
commun, et bien connu de tous les Tch. Campuz. pinsabar,
a. punzar. E tchuridsa pusavghid(s) les andré fc oghi, il
l'a piqué (blessé) avec le couteau dans le cœur. Pusavdô,
pron. très souvent pusadô, piqué. Pusâv e guruvén, piques
les bœufs. E kherés tepusavês les, te pirél, piques l'âne, (pour)
qu'il marche.
Pusavdi, adj. t. du pusavdô. Avoine, ainsi appelée à cause
de sa forme pointue, GM. ppa>f/.Yi. Skr. s'uka, m. n. the awn
of barley, a bristle, a spicula. rac. Skr. s'o, to make sharp.
Hel. atytXGxJ/, Ppôfxo;. Chez quelques forgerons Nom., pusavdi,
est appliqué aux clous, que les Séd. ordinairement appellent
kàrfia, GM. xap<p£a, Hel. xàp<poç. pusad'i, chez les Tch. Russes,
Stecknadel. Boehtl. Mél. As. Tom. 2. p. 128.
Pusaihé, n. abstr. du v. pusavdva, pusa(v)ibé. Piqûre,
blessure. Pusaibé te del andré f oghéste, qu'il te donne
(Dieu) une piqûre dans ton cœur — Imprécation très com-
mune des mères, envers leurs enfants. Nà ai xo<Jrç 5 e***;, 6
£apo$, que Dieu, que la mort te coupe, tue.
Pûshto, (As.) Dos. Skr. prisht'a, n. the back, the rear,
the last, the back or hinder part of any thing. H. ^z^i
poosht, ancestry, back, a second, an assistant, pee t',h (Skr.
p r i s h t'a) the back. Pers. jnisht, ciorsum, tergum et met.
stirps, progenies — Vul. Poosht, dorsum, dos — Honig. Vol.
2. p. 388. Pers.^i {pas), Zend paçca, (Skr. ved. p a s'tc h a)
— 452 —
postica pars. adv. loci, a tergo, pone, post — Vul. voy. dumô,
et pikô, épaule.
Pushûm, m. Puce, pulex, au pi. pushumâ. H. y~> pisoo, f. a
flea. 0 kher isi perde pushumâ, les maisons sont pleines de
puces. 0 pushumâ khalé man, les p. m'ont mangé. But
pushumâ isâs aratti, beaucoup de p. étaient cette nuit.
Pushuméngoro, adj. du gén. pushûm, au pi. App. aux pu-
ces. Pushuméngoro tan, endroit (rempli) de p.
Pushumanô, adj. du pushûm. Pulicosus, Hel. <j"Alufac.
Pushumanô kher, maison pleine de puces.
Pushkî, f. Fusil. Bulg. pôshka, musket, M. Dict. Slav.
pûshka, TtupoëéXov, to guviqO. xavtfvtov, pûsha, çuaaa, yuaxx.pushû,
çudû — Oec. Voi. 2. p. 451. La pi. des Tch. vivant parmi les
Bulgares, se servent de ce terme. Partout ailleurs, on entend
pudinô, comme aussi dans tous leurs contes et chansons.
Putchâva, patchâva. v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part putchlô,
pushlô. Demander. Skr. pratchch, to ask, to inquire, to
désire to know — Zend, pères (Skr. p r'i c h) interrogare — V.
Sade. Broeckh, p. 377. H. L^jj pooch,hna9 v. a. to ask, to
inquire, -v?^ pooch,h, f. inquiry, investigation — Pâli, pou-
tchtchhi, de p r a t c h t c h, il interrogea, Burn. Essai, p. 128
— Pukkhto, pukkhtedal, v. a. to ask, to question (Skr.
p û c h h n a) — Bellew's Dict. 1867. Pushlids o rom làtar9 (c)
le Tch. lui (d'elle) demanda. Ta pushliâs katâr ki phuri, (c)
et il demanda, à la vieille. Pushliâs, so kerghiân? il de-
manda, qu'as-tu fait ? Penghids pe godiâsa, so te kerâv a-
kanâ ? kâstar te putchâv ? (c) il dit dans sa pensée, que faire
maintenant? de qui demanderai-je? Kamaputchâv tûtar yek
lav ; putch la, (c) je te demanderai une parole (rép.), deman-
des-la. Ma putch, ne demandes pas. Ma putchén, ne de-
mandez pas. Pushliôm yek manushéstar, j'ai demandé à un
homme (personne). Ta kanék far nâna putchâv léstar, et
jamais (aucune fois) je ne lui demande. Ma putch mdndar,
ne me demandes pas. GM. ^ p £pa>T$ç. Oléstar te putchés,
kârin isi o bârba Yâni, (c) (GM. (iwap^wa;, zio — Som. riâvvnç;
pour 'ioàwv;;) demandes lui, où est l'oncle Jean ? Kaputchdv
yek djenés, putch, (c) je demanderai (des renseignements
sur) une personne, (rép.) demandes. Ta pushliâs o rom so ker-
— 453 —
dàn khulanie mo Fdtma, (n. pr.)? <c. Nom.) et le mari lui
demanda et qu'as-tu fait, ô ma dame Fâtma ? Pushlids lâ-
koro rom9 (ch. Nom.) son mari demanda.
Putchibé, n. abstr. de putchâva, Demande. Kamapendv
tûke yek putchibé, je te dirai une demande=je te ferai une d.
Putrâva, v. prim. 1 CL 1 Conj. part, puterdô. Découdre,
délier, libérer. Putrâva mo dimis, je découds mon pantalon.
Puterghiôm les, je l'ai décousu. Ma putr, ne découds pas.
/ rornni pendds léske, te putrés, te mukés mo khulanés, (c.
Nom.) la femme lui dit, que tu libères, que tu laisses mon
mari (seigneur). Puterdé léskoro sherô, (c) .ils délièrent (la
bande de) sa tête. Pûter o shelô, délies la corde; on dit sou-
vent putr, Imp.
Putérghiovava, putéfidovavà, v. pass. puterdô-uvâva.
part putérghi(ni)lo. Etre décousu, être libéré. Ta o dûi pu-
térghiletar, et les deux ont été libérés. Ta ghelôtar dji ko
yavér gav, putérdiletar, (c. Nom.) et en allant (arrivant)
jusqu'à un autre village, (ses souliers) se sont décousus,
R
changé en l. khanrik, khanlik, peu. khanrô, khanlô, épée.
RadAva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, radlô. Partir, s'en
aller, pr. aux Nom. Mus. H. Pers, U^lj randna, v. a to ex-
pel. Pers. ^tj randen, pellere, propellere, progredi, per-
gere in locum, etc. — Vul. Skr. r a d, to divide, to split, to
tear or break. ? Démonter les tentes. Te radàs otiâtar te
djas gavéste, partons de là, allons au village=camper près
du vil. Avdiés te radàs, partons aujourd'hui. Avdiés na
radâv, aujourd'hui je ne pars pas.
RAï, m. Seigneur, magnat, homme distingué, au pi. raid.
Skr. râdj, m. a king, a monarch, or prince, radj, v. to
shine, r â d j a n, m. a king, a prince, or sovereign. H. *- 1;
raja, s. m. a king, a prince, raj, m. (Skr. r a d j y a) govern-
ment, sovereignty, kingdom, Lî \j rana, a hindoo title of a
prince or raja, ra,e, s. m. a (hindoo) prince,. ra,e, rayan, s.
— 454 —
m. a hindoo title, lit. the chief of princes — Zend, raz,splen-
dere, regere, regnare — V. Sade, Broeckh, p. 389 — Pali5 râdjâ,
roi, Essai, p. 115. G.Byz. o p?i;, GM. 5 pnya;; poya, yj twv Paii-
\é<ùv sùcsSeta x.al ^ f Aotiulicc, Suid. Gonstantinias de Byzantins,
Vol. 3. p. 1G4. Parmi les Grecs aujourd'hui, le salaire des
gens de service. Slav. rûga, Upsw; anryipi^ov — Oec. Vol. 3. p.
23. Pers. ^j (rai) pi. (nui an) coll. radja, titulus regum, vol
principnm Indice — Vul. Rajah, a chief, governor. Simson,
p. 331. E raiéskeri gadji, réponse du magnat. E rayéskoro
tchavô, l'enfant du notable. Baré raiéskoro, de l'homme
distingue. Vikizela o rai V avcs ko klier, le des te liléskere o
lové, le seigneur appelle, pour que tu viennes à la maison
à donner les monnaies de ton papier, voy. h7.=la taxe de
la capitation. Dja te molisarés e rayés, (ch. Nom.) vas prier
le magnat. Ghcliïar i romni ko rai, (c. Nom.) la femme
alla chez le magnat. But raid, plusieurs seigneurs. Dans
leurs contes, ils appellent les personnages principaux, rai;
mais ordinairement le mot est appliqué de préférence à
leurs chefs de corporations, et aux agents choisis par le
gouvernement, pour régler leurs affaires, et percevoir leur
taxe annuelle.
Banni, f. L'épouse du rài. Skr. rfidjni, f. queen, aprin-
cess, the wife of a king. II. ^j rance, f. a (hindoo) queen
or princess. Raunie, lacly, wife of a gentleman — Sim. p. 331.
Raklô, m. raklî, t. Garçon, fille. Ilel. 7rat;,xatS(<7>tvï. Ce terme
me parait être le part, du v. arakdva, a-raklô, a rejeté. La
rac. Skr. r aks, signifie protéger, avoir soin de, préserver,
raklô, ce qui est préservé, protégé, nourri. Le terme est
plus pr. aux Séd. Les Nom. préfèrent tchavô, tchaô, tcho.
Pott, Vol. 2. p. 2G9, cite II. \£j larka, a boy, child, infant,
babe, d'où raklô, par transp. II. j^/j rakjiee, f. a tribute,
paid to a Sikh chief for protection, a protector, guardian. O
raklô lias pes e raklidsa, (c) le garçon s'en alla avec la fille.
E barô raklô, kerdé les dakdr, ta o khurdô pral atchilôtar
kôrkoro, (c) le grand (aîné) g., ils le firent roi, et le petit
frère resta seul. Penghids o raklô e raklidke, me akanà so
te kerdv lut ? (c) le g. dit à la fille moi, maintenant, que dois-
je faire à toi. « Fille.» O raklià pende, te nikliôvas avri, isi
— 455 —
dar ? (c) les filles dirent, si nous sortons en dehors, y a-t-il
de la peur ?=quelque chose à craindre ? Kdna kamakerds
o bidv e raklidkoro ? quand ferons-nous (célébrerons-nous) le
mariage de la fille ? I triti (tpityjv) alétar o sardnda pral e
raklidkere, (c) le mardi, vinrent les quarante frères de la
fille ; expression difficile à traduire, car ici raklidkere est
adj. Pende e rakliénghere dat, (pi.) (c) les pères des f. dirent.
Diklids i rakli yek pashdskoro raklô, (c) la f. vit le garçon
d'un pacha.
Raklorô, ori, m. f. dim. de raklô. Petit garçon, fillette.
Akavkâ sakdr raklorô, sôstar isi atiâl (c) ce joli petit gar-
çon, pourquoi est-il ici ? Zilepsâilitar (GM. frfttta) i tchori
raklorid, (c) elle envia la pauvre petite fille.
Rakûshka, ni. L'eau de vie ordinaire, appelée raki, poty».
to GTfyKpuXXov — Hesych. Tr. ^j raqi, pour araqi, eau de vie,
— Bchi. La forme est Bulg. et Russe.
Ran, m. Canne. Skr. r a t h a, a car, a war chariot, a sort
of cane (Galamus rotang).
Ràno, adv. De bonne heure. Slav. rdno, rcput, Tcp6ï|Aov —
Oec. Vol. 3. p. 8. Bulg. rdno, early, M. Dict. Ràno rdno
ukhkinô ta penéla e rakliénghe, (c) il se leva de très bonne
heure et dit aux filles. Kâthe (GM. xaGe, xaôa, rc&<ra, ogni —
Som.) rdno, tous les matins, GM. xà8e wp&rf. Connu de tous
les Tch. qui ne paraissent pas avoir d'autre terme pour le
GM. wpcat, Lat. mane ; voy. disdra.
Rashài, m. Prêtre. Skr. r i s h i, m. a rishi, or sanctified
personage so called. À saint or sanctified sage in gêne-
rai. H. ^j r'ikji, -et rikjiee, a sage, a saint. Les Tch. Mus.
bien que ce mot leur soit familier, ne l'appliquent point
aux ministres de leur religion, qu'ils appellent comme les
Turcs, fW imam. Rashdi, est le prêtre Chrétien, et en
même temps le maître d'école ; car dans les villages de
Roumélie, les prêtres, étaient en même temps maîtres d'é-
cole. Aujourd'hui dans les villagss, les Tch. appellent ra-
shài, les maîtres d'école laiques. Dans maints \\o:v.: <k» la
Roumélie, les Grecs eux-mêmes, appellent le prêtre, St&acxa-
Xoç. Campuz. arajai„ m. fraile, religioso. O kher e rashàs-
koro pashé isàs9 (c) la maison du prêtre était près. Uylisti i
— 456 —
rashani télé, ta tchumidinids e rashds, ta ov tchumidinids
i rashanid, (c) la prêtresse (f. du p.) descendit en bas, et
elle baisa le prêtre, et lui baisa la prêtresse. Katar siklidn
les e rashdskoro o meribé ? d'où as-tu appris la mort du p.?
0 rashdi teréla peninda-u-pandj tchavé, mursh ta tchaid,
le maître d'école a cinquante cinq enfants, garçons et filles.
Barô rashdi, grand prêtre=évêque. Ta djdlas ko rashdi te
sikliol, (siklio(ve)l(a) (c) et il allait au maître pour s'instruire.
Ta penghids léskoro o rashdi, (c) et son maître dit. Terélas
yek raklés ko rashdi, ka diavàzelas, (GM. 8ia6aÇ<i>, leggere —
Som.) il avait un garçon, qui lisait chez le maître. O raklô
djdlas ko rashdi, o dat léskoro but baravalô 'sas, (c) le gar-
çon allait au maître, son père était très riche. Ces expres-
sions sont de la langue grecque, utoyw cZç t&v Xi$a*x«)tov, îwt-
6àÇw tU tiv XiSioxocîtov, je vais au maître, je lis chez le maître,
je fréquente l'école.
Rashànî, f. Femme du prêtre, et du maître d'école. Skr.
r i s hî, f. the wife of a r i s h i. Campuz. erasno, erashi, se-
fior, senora. Ce terme est de formation Tch. rashdi, adj.
rashanô, app. au prêtre, f. rashani, comp. khuldi, seigneur,
khulanô, f. khulani. Mulitar i rashani, la femme du pr. est
morte. Teréna e tchaid yek rashanid, ta sikavél len te sivén,
les filles ont une maîtresse, et elle leur montre à coudre.
« Nonne.» O rashdi angle djdlas, ta o rashanid paldl djànas,
(c) le prêtre allait en avant, et les nonnes allaient par der-
rière. Ta i rashani penêlas léske, te sikliol o tchukél grâm-
mata {^fi^ct^a) ta i tchitchdi te diavâzel, (G^L StaêiÇ») ovo-
klé divesénde, tûya kerês bidv, (ch. am.) et la nonne lui dit,
si le chien apprend les lettres, et la chatte à lire, ces jours-
là, toi aussi, tu te marieras.
Rasmoz, (As.) Bride. H. jJj ras, f. Reins of a bridle, moz,
bouche, voy. mùi.
Ratt, f. Nuit,au pi. rattid. Skr. r â t r i, f. night, r â t r i d j a,
adj. nocturnal, born or produced at night. H. w>'j rat9 f.
night — Pâli, rattiy nuit, Essai, p. 85. Rat, nox, nuit. Honig.
Vol. 3. p. 404. Yek ratt, o raklô lias e purid ta e gadjid, (c)
une nuit, le garçon prit la vieille et l'épouse. Rattidkeri bxài,
affaire de n.=travail fait pendant la nuit. Rattidkoro tchor,
— 457 —
voleur de n. Rattidkoro o kelipé, (ch. am.) la musique de n.
Latchi ti ratt, bonne (soit) ta nuit, bon soir, xa>4 *ou vuxra.
Ta pendds Idkeo rat, yék ratt sovésa mdnsa? (c. Nom.) et le
magnat lui (à elle) dit, une nuit dormiras-tu (dors-tu) avec
moi ? O baravalô kerdds sardnda divè$, sarânda rattid, (c.
Nom.) le richard fit quarante jours (et) quarante nuits, (fête
de). I rattid but baré, les n. (sont) fort grandes=t=longues. Ta
unghinô 'sas, rattidsa, (c. Nom.) et il se leva, avec la nuit=
de très bonne heure, avant la pointe du jour, voy . yavinâsa.
Saré ratt o kelné kelénas, (c) toutes les nuits les musiciens
jouaient. Yavér ratt, une autre n. Latchi tumari ratt, bonne
(soit) votre nuit. Dji trin e rattiâkere, (c) jusqu'à trois (heures)
de la n. Akaikià ratt avésa rndnghef (c) cette n. viens-tu à
moi?=chez moi ?
Rattiâkoro, adj. du gén. ratt, au sing. Àpp. à la nuit,
nocturnus. Rattiâkoro gad, chemise de nuit. Rattiâkoro
tchor, voleur de nuit.
Râttiovela, v. imper, pass. 3 pers. au 'sing. de l'Indic.
ratt-uvàva. Rdttiovava, 2 râttiovesa, 3 ràttiovela, part, rdt-
H(ni)lo. Devenir nuit. GM. vuxtuv*, vuxTiafrt, annottare, farsi
notte — SonuLat. noctesco. On dit râttilo et rdkilo, il se fait
nuit. Tamdm (Tr. ^Uï temdm, tamdm) râttilotar, (c) il fit
nuit complète. Lias ghelghid(s) len pe keréste, ardttilotar, (c)
elle les prit, les amena en sa maison, et il se fit nuit. GM.
iv6x?«>0g, IfLO&jufwn, pojxpupa, crépuscule du soir. Cor. At. Vol.
4. p. 338. Ce v. impers, se prononce souvent avec une a init.
voy. aratti.
Rattutnô, adj. du ratt. Nocturne. Rattutnô vûlliaro, pot
de chambre pour la nuit ; terme très rare, on se sert or-
dinairement de rattiâkoro.
Ratt, m. Sang. Skr. rakta, adj. dyed, tinged, coloured,
stained, s. m. red, the colour, s. n. blood, rac. r an d j, to
dye, to stain. H. lïjj rata, adj. red, dyed,coloured. ratna,\.
a. to dye (with colour) to stain, ^^j rakut, or rakt, s. m.
blood — Pers. oXij renk, (Skr. r an d j) s. m. colour, manner,
hue, paint, r n dh i r a, red, blood, Hel. foiov, po&fÇa>; Campuz.
ar*tie, t. sangre. râti, f. nacion. Kamalél ratt, il prendra du
a.=se fera saigner. Alô rattidsa, il est venu avec du s.=
51
— 458 —
ensanglanté. 0 yek penghiâs, so te djas léskere rattéste ? (c)
l'un dit, pourquoi aller dans son s.?=verser son s. Makél
yek parnô koznô, ratt, (c) il tache un mouchoir blanc, (avec
du) s. Ratt ghelôtar katdr ko raklô, (c) du s. vint du garçon
=le g. cracha du s. Te kkal mo ratt, qu'il mange mon s.
Imprécation commune parmi tous les Tch., et principale-
ment parmi les Zapàris. Te khas mo ratt, te pires sari ratt,
(dicton rimé) que tu manges mon sang (et) que tu marches
toute la puit=être délaissé, sans gite. Pende, te piàs léskoro
ratt, te mur dards les, (c) ils dirent, buvons son s. assassi-
nons-le. Ghelitar ki ghûrna, (GM. yoOpva) ta dikliâs ka isi
perdi ratt, (c) elle alla au bassin, et vit qu'il était plein de s.
Rattvalô, adj. du ratt. Sanguinolent. Djan, penén léske,
f alôtar te marél pes, f avél rattvalô beshavdô te khal, (c)
allez, dites-lui, s'il est venu pour se battre, qu'il vienne
manger (du) pilav ensanglanté=cuit avec du sang. Rattvalô
isi, il est ensanglanté. T anés lakoro rattvalô gat, (c) ap-
portes sa (d'elle) chemise ensanglantée.
Rattvalô, Grenade, propre aux Nom. de la haute Bulga-
rie, voy. daravin. Skr. raktaka, m. a plant bearing a red
blossom (Pentapetes phœnicea). comp. Hel. ^tôioç, ^tôtvoç, p<S-
Stio;, ffvopa Siaçépojv çutûv, Dict. Hel. Byzantius, Athènes.
Rattvàliovava, v. pass. rattvalô-uvdva, part, rattvâlifni)-
lo. Etre ensanglanté. Hel. atpocTéu. Me pinré shûvliletar, ta
rattvdliletar katdr ko but drom9 mes pieds se sont enflés et
ensanglantés de la longue marche=chemin long. Optai dji
télé, rattvdliliom, (c) d'en haut jusqu'en bas, (de la tête
jusqu'aux pieds) je me suis ensanglantée André ko ratt ratt-
vdlilotar, (c) tout couvert de sang=lit. il fut ensanglanté
dans le sang.
Res, f. Vigne, au pi. rezd, resd. Skr. rasa, m. flavour,
taste, as sweet, sait, pungent, bitter, sour, and astringent
taste, sentiment, émotion, the grape. « They are called rasa,
(les muses) in Sanskrit, in which language this word signi-
fies juice in gênerai ; it implies also any thing which we
particularly delight in.i As. Res. Vol. 6. p. 503. H. <j*j ras,
m. juice, (in rhetorick) expresses the passions, taste, of
which are reckoned six. rusuna, f. the tongue; (comme or-
— 459 —
gane du goût.) urus, adj. (Skr.| arasa) without juice, sap-
less, tasteless. Skr. kur a sa, adj. bad juiced (ku, bad, rasa,
juice). Res, succus, suc, jus. Honig. Vol. 2. p. 416. Pers.
jjf^i bagh res, vigne — Campuz. eresia restât vina. LesTch.
pron. rez et res, Vs final est toujours z dans les cas obliques.
Amaré gavéste nampôrema pelôtar ko rezâ, dans notre vil-
lage, (une) maladie est tombée sur les vignes. 0 Mantchûri
ghelôtar pe rezâte, (c) Mantchûri alla à sa vigne. Rdno râno
lias e raklés, ghelghiâ(s) les ki rez, (c) de très bonne heure,
il prit le garçon (et) le mena à la v. Keréna rezâ, ils iqnt
(plantent) des vignes.
Rezorô, dim. de res, Petite vigne. Khanlids yek rezorô,
(ch. Nom.) il bêcha une petite vigne.
Reséngoro, adj. du gén. res, au pi. Vigneron.
Kesàva, v. prim. 4. Cl. 1 Conj. part, resta. Arriver, at-
teindre. H. Pers. {jy rus, part. act. (of reseden) in comp.
arriving, happening, touching at, causing to arrive, rusa,
adj. arriving, resish, castis accidens — Vul. Ce v. est le même
que le GM. <pOàv«, et le Tr. s^C^j ietismek, atteindre — Bchi.
Plusieurs se servent du v. caus. resavdva, tandis que beau-
coup d'autres ne connaissent que celui-ci. Tu, dji te tchinés
o ghiv, méya resâva tut, (c) et avant que tu aies coupé (fau-
ché) le blé, j'arrive=je t'atteins. Penénas, reséla ka pen-
ghiân, (c) ils disaient, suffit (ce) que tu as dit. I shutli lemo-
niâ (GM. Xcpovti) andré yek bershéste, restitar dji ko sikné
vudard, (c) le citronnier aigre, dans une année, arriva jus-
qu'aux fenêtres. Pandj ghrôsha reséna tut ? cinq piastres te
suffisent-elles ? Omér nâna restôtar, mulô, (ch. Nom.) Orner
n'arriva pas (ne parvint pas à se guérir), il mourut. Resté
isôm, je suis arrivé. Lias e raklés pe duméste, resghids pe
penidy (c) elle prit le garçon sur son dos, (et) elle atteignit
ses sœurs. Yek mdsek anglâl te nashâs, kamaresén amén
palâl, (c) un mois d'avance (même) si nous partions, ils
nous atteindront de derrière. Putchéla i phuri lésfar, tes-
ghiân len ? Ndsti resghiôm len, (c) la vieille lui demanda, les
as-tu atteint? (rép.) je n'ai pas pu les atteindre. Quelques
Nom. pron. reslô.
ResavAva, v. caus. du resâva. 4 Cl. 2 Conj. part resavdô.
— 460 —
Faire atteindre, atteindre. Me resavêl, qu'elle arrive. / khur-
dori te resavél len, pe vast ndna tovghids, (ch.) la petite
nouv. mariée, pour les atteindre, n'a pas lavé ses mains.
Ndnasti resavghiôm les, je n'ai pas pu l'atteindre.
Reshéto, m. Bluteau, blutoir. Bulg. reshéto, sieve for
grain. M. Dict. Slav. reshéto, xfaxivov, Oec. Vol. 3. p. 14.
Rik, m. Côté, latus. Ce terme inconnu aux Séd. n'est em-
ployé que par quelques Nom., errant au Sud des Balkans.
Les Séd. Chr. se servent du GM. pepià, Hel. jupoç. Les Nom.
du Tr. ^jL tharaf. Skr. rite h, tojoin,to unité. Todivide,
to scatter or separate. — Miscere, dîsjungere, relinquere —
Wg. Yavér rikêste, dans un autre côté. So rikéstar avilân ?
de quel côté es-tu venu ? Yek rik kerêl, yek rik perél, (c.
Nom.) un côté il faisait, un côté tombai t=tandis qu'il fai-
sait l'un côté, l'autre tombait. Quelquefois on pron. ri.
Rimi,(As.) Pus, pumb des Tch. Roum. H. Perr. çtj reem, f.
pus, matter, humours, dregs, dross, lees, rheum. Pers. rrni,
pus, sanies vuineris, rim kerden,to suppurate — Vul. Pukkhto
ra-ama9 f. mucus, also r-ima — Bellew's Dict 1867. Rim,
pus, Eiter, Honig. Vol. 2. p. 410.
Rin, m. Rabot, GM. pmov, f ivipiov, dim. de jivu, lime.
RisinI, f. Le morceau de bois ou de plomb, que les fem-
mes ajoutent au bout infér. du fuseau. Risini e katlidkeri,
(katli, fuseau). ? H. Lî L^ rusana, v. a. to solder. Ce terme m'a
été donné par une femme Zapâri.
RiTCHiNf, f. Ours. Skr. r i k s a, adj. pierced, eut, divided,
n. m. a bear, H. *pij reechji, s. m. a bear. Alôtar ritchinidsa,
il est venu avec l'ours. Paravdi ritchini, ours gras. Anéla i
ritchinid saré ko drom, saré o divés, il conduit l'ours dans
toutes les rues, chaque jour. E ritchiniâkere pindé, les pieds
de l'ours, Hel. *6S»; apxretot. Teréla yek ritchiniâ pe khur-
déndja il a une ourse avec ses petits.
Ritchiniéngoro, adj. du gén. ritchini, au pi. Qui pro-
mène des ours dans les rues des villes, et dans les foires,
les Tch. de la pire espèce. O yek isds rorn ritchiniéngoro,
ta alô katdr Ici Edriné, l'un était Tch. meneur des ours, et
il vint d'Andrinople. Ritchinidkoro, meneur d'un seul ours.
Ritchiniakeréya, voc. Ritchinidkoro kar, lit. le pénis de
— 461 —
l'oursspoivre de Guinée. GM. *tittpialç xdxxivat*, et parmi
quelques forgerons Nom., le gond de la porte.
Rivrrf, Pois chiches. Hel. IpééivOoç, GM. fo&Ot, f tCtôt, (foitptov)
cece, cicero (légume) — Som. Purâva riviti, je vanne les
pois chiches.
Rfzos, m. Ris, H. Ar. jjt urooz, m. rice. Hel. ipiÇiov, SpvÇa,
«puÇov GM. f*Çt, riso— Som.
Rôdava, v. comp. 2 Cl. 2 Conj. part, rodinô. Chercher;
Le prem. élément de ce v. ro, a-t-il quelque affinité avec la
rac. Skr. r î, ire, rudere — Wg.? Nashtôtar ta rôdela ovoklé,
ta nàstik arakél len, (c) il partit, il cherchait ces (effets) là,
et il ne put pas les trouver. Rodiné rodiné, ndstf ataklé la,
(c) ils cherchèrent, ils ne purent pas la trouver. Kamadjâv
te rôdav mi bakht, (c) j'irai chercher (faire) ma fortune. 0
phurô penghids, méya manushés rôdava, te keldv lil, (c) le
vieillard dit, et moi aussi je cherche un homme, pour jouer
aux cartes, voy. lil. Yak rôdavas phurie mo, (c) je cherchais
du feu, ô ma vieille. Me sheréste so rôdesa ? (c) sur ma tète
que cherches-tu ? Buté diveséndar rôdena les, depuis plu-
sieurs jours ils le cherchent.' Ma rôde les, ne le cherches
pas. Tu, so rôdena avatiaringt (c) toi, que cherches-tu par
ici ? To ov penghiâs, buti rôdava, (c) et il dit, je cherche du
travail. Ov penghids rodiniôm, nànastik arakliôm les, (c) il
dit j'ai cherché, je n'ai pas pu le trouver. Rodiniâs f ara-
klids o pûpulo, (GM. woiîirotAov), (c) il chercha et il trouva la
plume. Tu, so rôdesa atid? (c) toi, que cherches-tu ici?
Rodipé, n. abstr. de rôdava. Action de chercher. GM.
Rôghos, m. Ers, GM. JpSiç, d'îpoSo;, ervum, ervilia (ers)
cultivé pour la nourriture des bœufs. Diosc. 2. 131 i ftfSi,
d'éptôtov. Les Tch. ont changé le 6 en gh, (tôSoç, rôghos. Ka-
madjâs ko rôghos, nous irons cueillir des ers. Au temps
d'Eustache, ou appelait îpoêov, la perle (Eust. mot x&«C«) à
cause de sa resemblance avec la graine d'ers, f^yoç, *iîro6d-
Xtov, dbtofatxv) gîtou, Hesych.
Rôi, f. Cuiller. H. Ss* d'o,ee, f. a wooden spoon. l^ tfuwa,
m. a large wooden spoon. Anén ta royâ ta tchuriyâ, ap-
portez et des cuillers et des couteaux. Bari rôi, grande 4.
— 462 —
Kashtunani roi. c. en bois. Royâ keréna, ils font des c.
Kkalé, pilé, lias pi roi, gheli opré te ghédel lové, (c) ils man-
gèrent, ils burent, elle (la cuisinière) prit sa cuiller, alla en
haut, pour ramasser des monnaies.
Roiéngoro, m. adj. du gén. roi, au pi. Qui fait, ou vend
des cuillers.
Rom, m. Ce terme dans la bouche des Tch. soit des Séd.
soit des Nom., a trois significations bien distinctes: 1<>, Tchin-
ghiané, 2<>, homme en général, 3°, époux. En entendant
les contes et les chansons, il est souvent fort difficile de sa-
voir, si par le terme rom, on entend un de leur race, ou un
homme en général. Le terme maniish homme, si fréquem-
ment employé par les Séd., est rare chez les Nom., qui or-
dinairement appellent gadjô, toute personne étrangère à
leur race. Dans le très petit nombre de contes, existant
parmi les farouches Zapâris, dont l'abrutissement leur a
fait perdre le goût de ces distractions nocturnes, si con-
voitées par les Séd. et la plupart des Nom., tout homme .est
appelé rom. Dans leurs discours, au contraire, ils ne se
trompent jamais ; ils appliquent le terme rom, aux gens de
leur race, comme les Musulmans appellent islam, tous ceux
qui professent la foi de leur prophète. La pauvreté de leur
langue, les oblige malgré eux, d'étendre souvent la déno-
mination de rom aux gens étrangers. Pourtant, la signifi-
cation primitive de rom, est retenue avec une pertinacité
remarquable. Voyez pour l'étym. de rom, p. 19. « 1<> Tchin-
ghiané. » 0 rom biknéla papinén, le Tch. vend des oies.
0 rom Dmér, le Tch. Omér. Rom ritchiniâkoro, Tch. qui
promène un ours. 0 rom murdardé les, les Tch. l'ont assas-
siné. Rom romésa, le Tch. avec le Tch. Romd avén, putchén
latar so kakerés purie ? (c. Nom.) des Tch. arrivent, ils lui
demandent, que feras-tu, ô vieille ? Panlé e romés, ta gheU
do les ko khurdô kaliardô, (c) ils lièrent le Tclj.., et on l'ame-
na au petit café. So dikéna romdle ? (voc.) (ch. Nom.) qu'est-
ce que vous regardez, ô Tch. ? So rovéna romdle ? (ch.Nom.)
pourquoi dormez-vous, ô Tch. ? Unghén, dikén, tchindé e
romén, (ch. Nom.) levez-vous, regardez, ils ont coupé (tué)
les Tch. «>2°, Homme en général.» Ta o rom sarô o divés,
— 463 —
et l'homme tous les jours. Ta pendds o rom, (c. Nom.) et
l'homme dit. Te murdarén e romés, (c) à assassiner l'homme.
Ndna dikélas o rom, (c) l'h. ne voyait pas. t3«, Epoux.» Ro-
més nâna terésa, (c) tu n'as pas de mari. So dikésâ rôma ?
(c) qu'est-ce que tu regardes, ô mari ? Penghids i romni
léske, tu rôma, ndna piésas paniali, sar ulinôtar ta pitidn?
(c) la femme lui dit, toi, ô mari, tu ne buvais pas du raki,
comment se fit-il que tu (en) as bu?
RoMNf, f. Femme, épouse. Romand, rom(a)ni. Âvakhià i
romni, cette f. Ghelitar i romni ko rdi, (c. Nom.) la f. alla au
magnat. • Epouse. » Ta i Kotaniéskeri (n. pr.) i romni i
Thodôrka,{c) et Thodorka, l'épouse de Kotani.2? Nikôléskeri
(n. pr.) romni, l'épouse de Nicolas. Isii romni me pralèèkeri,
c'est l'épouse de mon frère. Ta pendds o Nedjiblè (ft. pr.)
pe romnidke, (c. Nom.) et Nedjib dit à son épouse. Kefghids
i Elif, (n. pr.) pi romni, (c) il fit (d')Elif, son épouse., Diklids
la o dakâr, ka isds djin àbôr tchordi, diniâs la pe praU&te,
romni, (c) le roi vit qu'elle était si belle, et il la donha & son
frère, (pour) épouse. Araklidsyavér tchordià, ta lias la tomni,
(c) il trouva une autre belle, et il la prit (pour) épouse. J'ai
entendu romni prononcée gomni.
RoMNORf, f. dim. de romni. Petite femme. GM. yfoaiov,
Yvvatxotpiov, femmelette. E romnoridsa djdla kerê, avec la p.
f. il va à la maison. Araklids yek phuri romnorid, (ch.) il
trouva une vieille p. f.
Romanô, adj. du rom. Àpp. aux Tch. Romani tchip, lan-
gue Tch. Romanes (adv,) vrakerés ? parles-tu Tch. ?
Roman! TCHiK, Expression injurieuse assez souvent adres.
par eux-mêmes, aux personnes de leur race. Tchik, boue,
crotte, saleté. Romni tchik ndna isân ? n'es-tu pas Tchin-
ghianée crotte ? Dja romani tchik, vas-t-en, Tch. crotte.
Cette expression est pr. aux Séd.
RoMAZÀN,ROMAZÀNis,au pl.romazdma, formé de rom,comme
kalb, faux, kalbazdn, faux monnayeur — Bchi. Tchinghiapé
méprisable; terme de mépris, adressé toujours aux gens de
leur race, pr. aux Séd. / ramazânia alétar e tcherghéndja,
les Romazans sont venus avec les tentes. Savô rom roma-
zdnis isdn, ta ndna pakids man ? quel Tch. romazan es-tu,
— 464 —
et tu ne me crois pas?=confiance en moi ? Yek romazânia
romni ghelitar, une femme romazan est venue. Katar ko
trin o yek isâs romazânis, ta e yavér far isâs kelnô, des trois,
l'un était romazan, et autrefois il était joueur (d'instr. de
mus.). Te djas V astards e romazânis, allons attraper les
Tch. Quelquefois romazânis et rom sont synonymes, comme
dans les deux citations ci-dessus.
Rondiardô, part, du v. rondiarâva, inusité. Acier, racloir,
espèce de fer en usage parmi les forgerons Nom. — H. Pers.
»jjj randa, m. a plane (for smoothing wood). Te randaf,
kratzen— Pott, Vol. 2. p. 276.
Rovàva, ruvâva, v. prim.l Gl. 1 Gonj. part, ruvnô, rumnâ,
rovnô. Pleurer. Skr. r u d, to weep, to call or address weep-
ing. r u, rudere, fremere, ululare — Wg. me parait préfé-
rable, à la rac. r u d. H. Ujy rona, v. n. to cry, to weep, to
be displeased, to be melancholy. ro,anay v. a. tomake cry,
to vex, to displease. Wj roolana, v. a. to make one cry, to
vex, to displease, to afflict (causal from roona). ^jj ro,a,ee,
s. f. lamentation, ro,as, f. inclination to cry. Skr. vira vin,
(prep. v i) shouting, weeping, crying — Slav. ridâiu, Gpnvû —
Oec. Vol. 3. p. 27. Campuz. orabar, n. Uorar, orobo, m.
Uanto. Gheli i rakli léskc,tchoryâl so rovésal (c) la fille alla
chez lui, (elle lui dit) pourquoi pleures-tu, en secret ? Ma
rov, le, dja to khorâfi (GM.p>pà<pt-ov),per tûke, (c) ne pleures
pas, prends, vas au champ, couches-toi. Penghiâs o raklô,
so rovésa dâde? (c) le garçon dit, pourquoi pleures-tu, 6
père? Aratti alô mo gadjô, ta rovniâs pes mânghe, ka na
gheliàn leste, (c) (pendant) la nuit, vint mon mari et il se
plaignait à moi, (de ce) que tu n'es pas allé chez lui. Ta é
raklénghe penghiâs, ma rovén, (c) et aux filles, il dit, ne
pleurez pas. Dilcliâ(s) les i gadji léskeri, so rovésf (c) sa
femme le vit, (et dit), pourquoi pleures-tu? Ta rovâsas
praloré, (ch.) (dim. de pral) et nous pleurions les frères.
Niglisti avri, rovél pâlin (wàXiv) (c) elle sortit en dehors, elle
pleure de nouveau. But rovnimi romni, ma femme a pleuré
beaucoup. O raklô rumnô, pelô péske suttôtar, (c) le garçon
en pleurant (contin.) se coucha (et) s'endormit. Ruvniâm e
manushés, nous avons pleuré l'homme. Lâkoro dat kamél
— 465 —
te djàl te rovél pes (c. Non.) son (d'elle) père voulait aller se
plaindre (à l'autorité). Dikéla nânai i gadji, ta rovéla la, (c)
il voit que l'épouse n'y était pas, et il la pleure. Rumni, tchori
'«wi, te tavdv o khashd, te den mon khanrik lové, (c) elle
pleura. Je suis pauvre, que je cuise vos aliments pour que
vous me donniez un peu d'argent. Saré o manûsh ruvnè
léske, tous les hommes l'ont pleuré. O tchavô rovéla, l'enfant
pleure. Ma rov mânghe Kotâni, (n. pr.) (ch. am. Nom.) ne
pleures pas pour moi, ô Kotâni. Ta ruvnôtar léskoro pral,
(c. Nom.) et son frère pleura. Rovélas kôrkoro, il pleurait
seul.
Roibé, n. abstr. de rovdva, ro{v)ibé. Lamentation. Astar-
ghids yek roibé, (c) elle commença une l.=se mit à pleurer.
I ddi dikélas e khurdedér ka isâs suttô lâkere kotchénde,
Uà(s) la yek roïbé, (c) la mère voit le cadet qui était endormi
sur ses genoux, elle se mit à pleurer ; lit. une lamentation
la saisit. Âscoli Zig. p. 136. rûvebo, das Weinen.
Rovindôs, gér. du rovdva. Rovindôs, rovindô$ djâla, il s'en
va en pleurant. Ta ghélô pe rashàste, rovindôs, (c) et il alla
à son maître (d'école) en pleurant. Gheli i rakli rovindôs, pe
dadéste, (c) la fille alla en pleurant chez son père. Ta o raklô
rovindôs ghélô andrè ko vesh, (c) et le garçon en pi. alla dans
la forêt.
Rot Roi, gér. mutilé du rovâva. Ro(v)i[ndôs). Ta o raklô
roi roi, lias les i lindry ta suttôtar, (c) el l'enfant, en pleu-
rant, lé sommeil le prit, et il s'endormit.
Rovtî, (As.) part. voy. rovdva, pleurer. Na rovri, ila (Tr.
Ar.) hazri, il n'a pas pleuré, mais il a ri.
Rovêm, (Tch. Tokât) Je pleure, voy. rovdva.
RublI, ruvlî, RULf, f. Bâton, au pi. ruvlid. « The b, and
v being pronounced indifferently in various parts of Indïa.»
As. Res. Vol. 5. p. 39. Ascoli Zig. p. 52, dit : Ruvli ist wohl
nichts anderes als f«6ifov, selbst d. i. neugr. fa6i(, mit er-
weichten d, und mit u statt a unter einfluss. des labiallau-
tes.» GM. 4oofo{, lésina — Som. An mi ruvli, apportes mon
bâton. Kamaddv tut e ruvlidsa, je te frapperai avec le b.
Dinids i rakli i ruli ki phuv, (c) la fille frappa le b. sur la
terre. Sovnakunt ruvli, bâton orné d'or et d'argent, porté
— 466 —
par les évoques, crosse. Lnids po gonô ta pi ruvli, (c. Nom.)
il prit son sac et son b. — terme très connu de tous les Tch.
Séd. et Nom. Te des i ruvli, (c) que tu frappes du bâton.
Ruvliàkoro, adj. du gén. ruvli, au sing. Bâtonnier. Les
Tch. le traduisent par le Tr. I jdr^ ketkhouda, pron. kehayâ,
l'homme d'affaires, le surintendant des pachas et des chefs
des provinces — Bchi, le Ichobdar, mace-bearer des Persans.
0 ruvliâkôro anélas lâkoro manrô, (c) le bâtonnier apportait
son pain. 0 dakâr khuydz kerghiàs e ruvliàkoro, ta penghids
léske, (c) le roi fit appeler le bâtonnier, et lui dit. I rakli pen-
ghids e ruvliakeréste, me tinriisôm, tu minrô tsdn.(c)la fille
dit au b. moi, je suis à toi, (et) tu es à moi.
Ruk, m. Arbre. Skr. r u k s a, adj. rough,harsh, not smooth,
or soft, rugged, uneven, m. a tree in gênerai. H. *£y rôok,h, s.
m. a tree, rook,hchuryha, s. m. a monkey (q. d. a climber
of trees) adj. plain, unseasoned. rook,hanee, s. f. a carpen-
ter's chisel. Hel. f oxav», rabot, varlope pour polir, . pritavâu,
fux«v(Ça>. Skr. r u h, to grow from seed, to grow as a tree.
Skr. dru, a tree. Hel. fyoç, chêne. Slav. drévo, Skr. taru,
tree, Hel. &6pu, Skr. d r u m a, Hel. fyu^ç. Skr. d r u t a, a
tree, Hel. Xpu-nj, cuve pour se baigner, plat de bois, et arbre
aujourd'hui dans quelques parties de l'Archipel— Pâli,
rookhha, Skr. v r'i k c h a, arbre, Burn. Essai, p. 95. Pen~
ghids o Kusulûs (n. pr.) khiniliom, kamsovdv khanriteldl ko
ruk, (c) Kusulusditje suis fatigué, je dormirai un peu sous
l'arbre. Rukdle (voc. pi.) astarén les, (c. fab.) ô arbres, ar-
rêtez-le. Le akd drom angldl tûke, kamantklion ruk, ta isi
panlé, ta andré isi pani, (c) prends ce chemin, au devant de
toi sortiront (apparaîtront) des arbres, qui sont liés (touffus)
et en dedans, (au milieu) il y a de l'eau. Tovghids manushén
te nikavén o ruk dji telâl, e dakaréskere lavésa, (c) il mit
des hommes pour faire sortir (arracher) l'arbre, jusque d'en
bas (de la racine), avec la permission (parole) du roi. A litàr
ki vuddr, ta putchélas, rukdle (voc. plur.) so kerén te khu-
ydzen ? (c. (fab.) elle vint à la porte, et demanda, 6 arbres,
que faites-vous, et (pourquoi) criez-vous ? Penghids mdnghe
to pral, te dav tut o tovér te tchinés o ruk, (c) ton frère m'a
dit, de te donner la hache, pour que tu coupes l'arbre.
— 467 —
Rukorô, m. dim. de ruk. Arbrisseau. E tchavés umblav-
dô les yeké rukorôste, (c) l'enfant, ils Font pendu sur un arb.
0 aidônia (GM. à^Una) ko rukoré tûke bashéna, (ch. am.)
les rossignols sur les arbres chantent pour toi.
Rukéngoro, adj. du gén. ruk, au pi. App. aux arbres.
Rukéngoro gav, village plein d'arbes. Hel. SsvSpâfaç.
Rûr^rûl, prononcé très souvent ùr, vl. 1. Pet. H.jlj rir,
jLy roz, noise, clamour. ^kjij reeriyana, v. n. to cry (as a
child) to murmur, v. a. to importune, to beg earnestly —
Campuz, rilo, pedo, rilar, n. peer — Liebich. rill, der Furz.
Tchindô yek manûsh, yek rûr, un homme a coupé (tiré) un
pet. Nashtitar i rûr, un pet est parti. Te khan me kaniâ, ta
me rûrâ ka ntktiona me vuliâtar, que vous mangiez mes
puanteurs et mes pets qui sortent de mon derrière.
Rûralô, Rûriàlô, adj. du rûr. Péteur, GM. x>avt«pu;, pe-
taiuolo — Som. Bûdjos (n. pr.) terélas yek tchavés, isâs denilô
rûHalô, kanardô, (c. Nom.) Budjos avait un enfant qui était
fou, péteur, puant.
Rukonô, rikonô, m. Chien, petit chien. Skr. ruk, to
grow from seed, to be born, ruk s'a, harsh, unkind. Cette
racine, dont dérive ruk, arbre, pourrait avoir donné nais-
sance à ce mot. Ce terme est bien connu, et s'applique en
général aux chiens de petite taille, on pourrait dire qu'il
sert de dim. au tchukél, chien. GM. xoorà&ov (le petit du
chien) cagna che hà figliuoli — Som.; cet auteur ordin. si bien
renseigné, ici se trompe. Hel. oxujxvo;, otfooç, «uAaxtov. Angl.
whelp, to bring young, et whelp, le petit du chien. Ghelô
pe dadéste, ta o rikonô ikitané ghelô, (c) il alla à son père et
le chien alla ensemble (avec lui). O rukunô beshtô pashé ko
dakdr, (c) le chien s'assit près du roi. Te tchindv tûke yek
ruvli, te na khan tut o rikoné, (c) je couperai pour toi un
bâton, afin que les chiens ne te mangent pas=dévorent pas.
Rup, m. Argent. Skr. rupya, adj. handsome, beautiful,
silver, wrought silver. H. roop, s. m* countenance, shape
appearance, silver, roopa, s. m. silver, ropyu, m. a coin so
called. roopa, argentum — Honig. Vol. 2. p. 374. Skr. r u-
p y àd h y a ks'a, master of the mint, t roop, a face or shape,»
As. Res. Vol. 7 p. 460 (note). On doit éviter de confondre
— 468 —
ce mot Tch. avec le Tr. Àr. çjj rub\ fourth (of a piastre) —
Rupie, monnaie des Indes — rup, Silber, rupowo, silbern,
Boehtl. Tom. 2. p. 35. voy. rupovanô. GM. i<rffu(ov) argento. —
Som. H. Pers. p- seem, silver, seem purist, adj. vénal,
selfish, seemab, quicksilver. (ab, water) — Pukkhto. riipa-t,
money — Bellew's Dict. 1867. Rup ta sovnakdi, argent et or.
Kerghiôm bandliôm e rupèsa, an maskaré e rupésa, (ch.
am.) j'ai fait, j'ai lié (ses cheveux) avec (du fil) d'argent,
amènes-(la) au milieu avec de l'argent. Tchatchunô rup>
arg. véritable— opp. faux.
Ruporô, dim. de rup. Petit argent, se rencontre quelque-
fois dans leurs chansons. GM. dpY<5piov, (Hel. apyopoç) ipyuput,
a<jwpa, danari, bezzi — Som.
Rupéskoro, adj. du gén. rup, au sing. Argenteus. Rupés*
koro manûshy. homme d'argent, orfèvre, argentier.
Rupovanô, adj. de rup. Argenté, Lat. argentatus. Skr. ru-
pavât, rupavân, adj. having shape or colour, etc. Te-
réna lové rupované ? avez-vous des monnaies en argent ?
Rupovanô kurkô, (ch.)le dimanche argenté=jour de Pâques,
dans lequel on expose tous les ornements en argent, que
possède l'église. Léskere pinrénde isâs shamdâni (Tr. Pers.
cham'ddn) rupovanô, (c) à ses pieds était un chandelier en
argent.
Rupuibé, n. abstr. de rup. Travail en argent. Sikavdôm
les ko rupuibé, (ch. Nom.) je l'ai instruit dans l'orfèvrerie*
Ce terme est souvent répété dans une chanson fort populaire
et bien connue de tous les Tch. Nom.
RupedinI, f. part, du v. rupé dâva, inusité. Donner des
coups de poing, rupedinô-ini. Skr. rup, to confound, to
perplex, to confuse. Rup en Hindoustani et en Skr. signifie
figure, face, rupé dâvay signifierait, frapper sur la figure.
Cette étymologie me parait très probable. Rupéddva pour-
rait être classé dans la 4 Conj. de la 2de Cl. des verbes,
comme mindjé dâva, vulé dâva, Hel. xtàaçoç, xoXeuptÇto, GM.
jjLwàTfo. Dinids la yek kuradini ta yek rupedint, (c) il lui
donna un soufflet et un coup de poing. Yek gadjô dinids
man yek rupedini, ta peliôm télé ki phuv, un étranger me
donna un coup de poing et je suis tombé sur la (par) terre.
— 469 —
/ rwmi dinids pe tomes; yek rupedini, la femme donna à
son mari, un c. de p. voy. domuk
Rimwf, m. Nés. GM. foufofotfov) p66»v, narine, comme
xwSofoov de xàlft», cloche. H. nut,hna, m. a nostril, Slav.
rof, *rtf|4c, fciW Oec. Yol. 3 p. 21. dpôoQw. DC. Cor. AX. Vol.
1. p. 214. Baré-rutuniâkoro manûsh, homme à grand nez.
Léskere rutuniâtar tdvdela lirn, de son nez coule du mucus.
KhalArutuniakeréya, (voc,) ô toi qui as le nez mangé=ron-
gé; le terme est pi\ aux Séd. voy. nak. Us ne paraissent pas
avoir aucun terme propre à la narine.
Ruv, buf, m. Loup, au pi. ruvâ. Ce mot parait avoir des
rapports avec le Skr. r u, to sound, to makè a particular sort
of sound, to injure, r u r u s, a sort of deer. r u v a t h u,
sound, noise, a cock. v r'i k a, wolf — Zend, vehrka, lupus —
Y. Sade, Broeckh, p. 397. Pers. ro&aft, f. a fox — Yates Introd.
p. 262. 0 ruv te khal tut, que le loup te mange. Impréc.
d'une mère à son enfant. A ratti ujUstètar o ruvd, pendant
la nuit les loups sont descendus. E ruvéskere tchavé, les
enfants du loup=louveteaux. E ruvé&keri morM, la peau du
1. Ruvéskoro mût, (Nom.) bouche de 1., espèce d'herbe. Ru-
vâ (voc.) dja tûke> 6 loup vas-t-en. Avatiaring te sovâv, fca-
mavén o aghrimia (GM. dyp(|xt, Hel. ctypHtatov) ta o ruv kama-
khân man, (c) si je dors par ici, les bêtes sauvages viendront,
et les 1. me mangeront. Ta khadâs la o tuf e Yanûla, (n.pr.)
(ch. Zap.) et le loup mangea (dévora) Yanula,
Sa', voy. aarrd.
Sabah, suba, (As.) Matin. Àr. r^° {sabah), tempus matu-
tinum, prima diei pars — Freyt Les Turcs outre ce terme,
emploient souvent ^' erken, matin, sabah, demain— Bchi.
Pukkhto, «i&o, morning, dawn — Bellew's Dict. 1867. Snba
djâmi, je vais demain, voy. subari.
SadIk, voy. stadik.
Saoh le ker, (As.) Guérir. Tr. sàgb, adj. sain — Bchi. Le
kerf fais-le.
— 470 —
Sakâri, m. Taureau, veau. Skr. s'a kk ara, m. a bull.
s'a k h a r î, m. a bull. Kon kamdoshél amaré saharien? (ch.
Nom.) qui traira nos taureaux. Le Tch. qui m'a répété cette
chanson, l'a traduit en langue ordin. des Séd., kon kampi-
shél amaré bughâl Tr. ^ bougha, taureau — Bchi. So sa-
kdri manûsh isàn, (Nom.) quel (homme) bête que tu es. Barô
sakâri, grand taureau ; terme extrêmement rare, et n'est
connu que des Zapâris.
SakarIna, f. Pudendum virile, pr. aux Tch. des environs
de Silivria et d'Andrinople. Aucun Zapâri de ma connais-
sance, n'a jamais entendu prononcer ce terme. A-t-il quel-
que affinité avec le préc. ? Te bâriol amari sakarina, que
notre pud. s'agrandisse; expression grossière, adr. à des per-
sonnes qu'ils soupçonnent vouloir les tromper.
Sàlavo, m. Chemise. H. ^1— saloo, m. a kind of cloth.
Yek sàlavo terâva V uryâv, j'ai une chemise à porter, va
fopfou. Nikavghiôm mo sàlavo te tovén les, j'ai fait sortir (j'ai
ôté) ma chemise, pour qu'ils la lavent. Parmi quelques Nom.
sâlave, habits, les yismata des autres. Te tovds sâlave, à laver
des habits.
Salàn, m. Table, pr.auxSéd. Akanâ te tovàs salàn, main-
tenant mettons la table. Te tovds adjâi yek yavér $alânf
mettons encore une autre t. Ko salàn, à la t. Tovdé o salàn
ta rôdela ovokâ katis, (c) ils mirent la t. et il cherchait (de-
mandait) ce croupion-là. Tov o salàn angldl amende, (ch.)
mets la table devant nous.
Sali, (As.) Corde, voy. shelô.
Salô, m. Le frère de l'épouse. Skr. sy âla, m. a wife's
brother. s'y â la, m. a wife's brother. H. tjL- sara, m. wife's
brother, brother in law, comp. aussi sar,hoo, a wife's sister's
husband. sala, a wife's brother, brother in law. Ka naklôtar
o bersh mulôtar mo salô, l'année passée, mourut le frère de
ma femme. Mo salô lias yek romnid, katdr ko rom e tcher-
ghiàkere, le frère de ma femme prit (se maria à) une femme
des Tch. des tentes. Ascoli Zig. p. 5.
SalI, f. La sœur de l'épouse, l'épouse du frère. Skr. s'ya-
tî, f . a wife's sister. H. JL* salée, sister in law, wife's sister,
especially younger sister. Me saliâ muklià(s) la làkoro rom,
— 471 —
la sœur de ma femme, la laissa (abandonna) son mari. Ka
isâmas WAtbâs, (village aux environs de Constantinople), mi
sali dukânilotar yek romés, ta ko shtdr divés, nashavghidm
la, lorsque nous étions a Aïbâ, la sœur de ma femme s'a-
mouracha d'un Tch., et en quatre jours, nous la perdîmes.
Sannô, adj. Fin, mince, maigre fluet. Skr. s h ad, to
wither. to wane, to perish gradually, to be low spirited.
sa n n a, adj. shrunk, diminished, lost, gone, still, motion-
less, dispirited. Tchiriklie mo, isdn yek sanni ruvli ka ma-
réla, ta del man, (ch. am.)ô ma poule, tues une verge fine,
qui (me) bat et me frappe. Sanné-danténgoro, qui a les
dents fines. Sannô pinrô sikavéla, (ch.) elle montre un petit
pied. I Papûra (n. pr.) e sanné-mindjàkeri, (c) Papura qui
a le pud. petit. Tchivghidn mdnghe yek sanni ruvli, ovotdr
tabiarghidn no kalô 'ghi, (ch.) tu as jeté sur moi une verge
déliée, et de là (depuis lors) â tu as brûlé mon cœur noir=
foie.
Sannés, adv. du préc. Ka dikés mon, sonnés sonnés teldl
te vushténde, asdsa, (ch. am.) en me voyant, tu ris d'une
manière fine sous tes lèvres.
Sannô, m. Côté, la partie latérale du thorax. 6M. *Xtup«.
H. Pers. ^£y* soo9ee,t (or soo) side, path, quarter, towards*
Mo sannô dukdla man, mon côté me fait mal. Quelquefois
on dit, mo sanidi dukdla many ma planche me fait mal.
SanidI, m. Planche. GM. **vtôi(ov). Hel. oavt* . Mordva o
sanidid, je frotte les planches.
Sapp, m. au pi. sappd. Serpent, (id. As.) Skr. sa rp a, m.
a sn^ke, a serpent, gentle or twining motion, rac. s r i p, to
glide, to creep. H. samp, m. a snake, serpent, surp, n. a
serpent. Hel. {p**>, ramper, serpo, serpens. Ipirrà*, GM. «pict-
t6ç, vif, éveillé, espiègle. Cor. At. Vol. 4. p. 137. Niglistôtar
angldl leste, yek barô sapp, (c) un grand s. sortit au devant
d'eux. But sappén dikliôm, j'ai vu plusieurs s. E sappésko-
ro khef, le trou du s. Dikél les i rakli, me livardéste tchi-
riklô ndri uryéla, sapp ndna pirél, ta ov, sar alô ? (c) la
fille le vit; (et dit) dans ma prairie, oiseau ne vole pas, s.
ne marche pas, et lui, comment est-il venu ? Kamkhdl amén
odovâ barô sapp, (c. Nom.) ce grand s. nous mangera.
— 472 —
Sappanô, ad], de sapp. App. au serpent, serpentiiras. Skr.
s a r pi n, adj. going gently or tortuosly. Sappanô gad, che-
mise du serpent, Lat. senecta serpentis. H. H. kir.chlee> f.
the slough of a snake. Sappanô dakaréskoro raklô isds, (c)
il est le garçon (fils) du roi des serpents=filius régis ser-
pentini. Penghids o sappanô dakdr, (c) le roi des serp. dit.
SappnI, f. du sappanô. Vipère. Nom d'une vieille temme
à Silivria. GM. «x*VTP«> fyivV> vipera=Som. Nom donné
aux vieilles femmes fort médisantes. Te khal tumén % bari
sappni, que la grand vipère vous mange. Impréc. Nom.
Sappéskoro, adj. du gén. sapp, au sing. Serpentinus.
Sapunî, sapûi, m. Savon, GM. aawoOvi, xb, sapone — Som.
Buig. sapurt, soap, M. Dict. Saboon, kv. saboon, sapo do-
mesticus, soap, hence. Gr. aàicav. Honig. Vol. 2. p. 412. Tr.
jjfL^ sdboon, savon — Bchi. Campuz. sampunif m.jabon.
Sapuniéskoro, adj. du gén. papuni, au sing. Qui fait au
vend du savon.
Sar, ind. De quelle manière, comment? comme, Lat. sicut,
aussitôt que, ainsi que, afin que, GM. &ç Sià va, waàv, <ràv,
H. Pers.»Lw sar, a particle denoting plenty, magnitude, or
similitude. Shah sar, like a king. Ta tu, sar kerghidn la
kherni? (c) et toi, comment l'as-tu fait (transformé en) ânes-
se? Penéla ôi, sar te djas aménghe*} (c) elle dit, comment
nous en irons-nous ? Sar o nilâi, comme Tété. Sar mande
isi, (Nom.) il est comme moi==il me ressemble. Sar lénde
isi, (Nom.) il est comme eux. Sar avakd korô, (c) comme ce
bracelet. Sar khurdô raklô, comme un petit garçon. Sar
siklilo, comme il était accoutumé. Sar lulvdi, comme (une)
fleur, Sar bar unilôtar, il est devenu comme (une) pierre.
Sar benghiâs, dès qu'elle accoucha, GM. *a*àç vfiwnot. Sar
penéna avakd? comment appellent-ils ça ? Lias man sar
tchor, il m'a pris comme (pour un) voleur. Sar araklinôm
me, (c. Nom.) dès que j'ai trouvé. Sar diklô les, ovoklé ga-
véste, (c) dès qu'on le vit, dans ce village là. Sar ta ghelé
péske, et dès qu'ils s'en allèrent.
Sar far, adv. Toutes les fois, Ils se servent presque con-
stamment des mots Grecs, «àvra, wivTot»;, et du Turc ; ddt-
ma. Ta kamalén sar far, (c) et vous (en) prendrez toujours.
— 473 —
Sarài, m. Palais. Tr. Pers. S\r serai, demeure, maison,
palais, hôtel — Bchi. Bien qu'on rencontre souvent dans
leurs contes le nom dakdr, roi, ils n'ont aucun terme pour
la résidence royale. Ghelghid(s) la pe saraiéste, (c) il l'ame-
na à son p. Ta saré o manûsh e saraiéskere, khurdé, baré,
ufkiénas but râno, (c) et tous les hommes du p., petits, et
grands, se levaient de bonne heure.
Sarânda, Quarante, voy. les nombres, p. 75.
Sarrô, sarvilé, sàvore, sAore, sarroré. sariné, sa',
Tous. Skr. sarva, adj. all,whole, complète, uni versai, en-
tire, s arvak a, adj. ail, every — Zend, haurva, adj. (Skr.
sarva) omnis, totus — V. Sade, Broeckh, p. 402 — Pâli, sabba
tout — Burn. Essai, p. 90. H. ljl— sara, adj. ail, the whole,
w~ sub, ail, every, the whole, total. sab,hi, ail, *~>j~> surb,
adj. ail, the whole, — Vaillant, saré, tous, p. 456 — Campuz.
saré-ri, todo, toda, GM. 5Xo; 6X6xXîipoç, ôX<ix*ipoç. Ta saré, ka
isâs pashé lénde, (c) et tous (ceux) qui étaient près d'eux.
Saré pendv tûke, je te dit tout=omnia. Sari i ratt, toute la
nuit. Saré ko tan, dans tous les lieux. Saré katâr Ici khashd,
de tous les aliments. Saré o lové, toutes les monnaies. Saré
o drom, (c) tous les chemins. Sarô, khalô les, (c) tout, il le
mangea. Saré ko drom, sur tous les chemins. Saré me tcha-
vénghere, (c) de tous mes enfants. Saré penéna, (c) tous
disent=partout on dit. Bandlé saré o vudarâ, il fermèrent
toutes les portes. « Sàvore.* Keti isdnas sâvorel combien
étiez-vous tous? * Sariné.* pr. aux Nom. Les Séd. s'en ser-
vent rarement ; en général cette forme est employée lorsqu'il
s'agit des êtres vivants. Sarinén khendôm, (Nom.) omnes
cacavi. Sarinénghe, pour tous (les hommes). Kamatchinén
amén sarinén, (c. Nom.) il nous couperont (tueront), nous
tous. Trin divés ta trin rattiâ sarinén tchinghid(s) len, (c)
(en) trois jours et (en) trois nuits il les coupa tous. Sarinén
sastiarghid(s) len9 (c) tous il les guérit. Kon te isâs pashé ko
dakâr, sarinénghere koriâ dinid(s) len, (c) il coupa le cou
de tous ceux qui étaient près du roi=au service du roi.
« Saroré. » Panlids len i rakli saroré, (e) la fille les ferma
tous=boucha tous (les robinets). Amén saroré kamaniklio-
vas avri, (c) nous tous, nous sortirons au dehors. Saroré, me
52
— 474 —
parait le dim. de sarrô. Po yek, (GM. fab) po yek, saroré bi-
kenghids, khalids len. (c) un A un il vendit tous (les effets),
et les mangea=il dissipa en débauches tout l'argent pro-
venant de la vente de ses effets. « Sa' » Djdlas avélas, sa9
lâkere tanéste khuyàzelas, (c) (GM. puyiaÇu) il allait, il ve-
nait, dans tous ses endroits, il criait. Sa' tchungârdela, elle
crache continuellement=en parlant d'une f. enceinte. Ta sa'
pendôm, mo dudorô, (ch. Nom.) et j'ai tout dit, mon petit
père. Sa' baré gadjénde mardôm les, (ch. Nom.) je l'ai frap-
pé chez (en présence de) tous les magnats étrangers.
Sashùi, shashûi, sasûi, f. Belle-mère. Skr. s'vastrû, f.
a mother in law. H. ^1— sas. s. f. a mother in law. And-
palal djdlas pe sastréste ta pe shashâte, (c) ensuite, il va à
son beau-père, et à sa b.-m. Gôrkes gheléna lenpe shasdsa,
(pour shashuiâsa), ils mènent mal (les affaires) avec sa b.-
m. GM. xa*à Ta ûrcayouv |/i ttjv W£v8epav tou. Linds pe borid i
shasûi, ta dîné lové V astardé ordôn, ta Une pe manushên,
kozdizdds pe ordond ; ki Tchirpdni djdla, (c. Nom.) la b.-m.
prit sa belle-fille, et ils donnèrent de l'argent, et ils prirent
(louèrent) de chariots, et ils prirent leurs hommes (domesti-
ques). Elle attela ses chariots, elle va au Tchirpân (village).
Sashiori, shashuiorI, dim. du préc. Petite belle-mère. GM.
TccvOcpiTÎa, Ti suvori, mi suvori, katdr ko Devél farakêl les ti
sashiori, (ch. rimée) ma petite aiguille, ta p. aig., de Dieu
qu'elle trouve (sa punition) ta petite belle-mère.
Sastô, shastô, adj. Sain. Skr. s'a s, tobless, to wish good
to, to confer a bénédiction, s'a s ta, adj. happy, well, right,
praised, eulogized, best, excellent — Campuz. sasto, adj. sano.
Sar isân ? sasté Jsan ? djivdé 'san ? latchés 'san ? comment
êtes-vous? êtes-vous sains? êtes-vous vivants? êtes-vous
bien? Shastô 'som, je suis bien (en bonnes.). Quelquefois sastô
signifie, le côté droit. Katdr ko sastô9 du côté droit, comp.
Tr. ^y* saghy droit, sain, entier — Bchi. Hel. Sefroç, dexter,
et àfro;, ay^ivouç, èmT^Xeio;. Me shasté tanéstar, béndilo kam,
(c. Nom.) de mon côté droit, naquit (un) soleil=se leva. Les
Tch. Chrétiens pron. ordin. sastô. les Nom. shastô.
Sastiarâva, v. caus. 1 Cl. 5 Gonj. part, sastiardô. Guérir,
lit. rendre sain. Campuz. sastar, a. sanar, restituir la salud.
— 475 —
Khuydzelas o kheliéngoro, manushén sastiaràva, (c) le ven-*
deur des figues criait, je guéris les hommes. Tu akaklé
raklién sastiarés len ? (c) toi, ces filles, peux-tu les guérir ?
E tchordiâ nâna shastiarghid(s) la, la belle il ne la guérit
pas. A mdn mo raklô, penélas, te sastiarés ta avakhiâ e ra-
klid, (e) de grâce, mon garçon, disait-il, que tu guérisses
aussi cette fille. Avakâ drab sastiarghids manf ce médica-
ment m'a guéri. Shastiardô 'som, je suis guéri. Me isôm
kadiris (ïr. jMS kadir) te sastiardv tut, (c) moi, je suis ca-
pable de te guérir.
Sàstiovava, v. pass. shastô-sastô-uvdva, part. sdsti(ni)lo.
Etre guéri, se rétablir. Te khal léskoro dat9 te sdstiol, (c)
que son père (en) mange et qu'il se guérisse. Kdna te sa-
stioves, avâva, lorsque tu te rétabliras, je viens=viendrai.
Kamasdstiol léskoro yek yak, (c) un de ses yeux, sera guéri.
Tovghid(s) les pe yakdtey sdstilotar, (c) il le mit (le médica-
ment) dans son œil, et il fut guéri. Sdstile léskere o dûi ya-
kdf (c) ses deux yeux furent guéris. Dinids ko dakdr, ta kha-
lias o dakâr, ta sâstilotar, (c) il (en) donna au roi, et le roi
(en) mangea, il tut guéri. Andô yatrôs (foxfa) te sdstiol, (c)
on amena un médecin, pour qu'il guérisse.
Sastipé, n. abstr. de l'adj. sastô. Santé. Mukdva tuménghe
sastipé, je laisse à vous la santé=je vous souhaite ; trad. du
6M. c&ç a? £vw uysCav. But sastipé te dâke, beancoup de s. à ta
mère. Pidva te sastipndske, je bois à ta s. Gheldô les ko keré,
ta muklô les ; léskeri romni tchindds bakrén, léskere sasti-
pndske, (c. Nom.) on le conduisit à la maison, et on le lais-
sa ; son épouse coupa (immola) des moutons à sa santé.
Tumarô sastipéske, à votre s. ; mie\i\%sastipnâske. Penghids o
pakô to sastipé kamdma ; penghids o dakdr, mo $astipé,lo vé
na keréla, (c) le crasseux dit, je veux ta santé; (je ne veux
rien de toi) le roi dit, ma santé ne fait pas d'argent=n'est
d'aucune valeur pour toi.
Savô. pr. interrog. voy. pag. 75.
Sashtrô, sasrô, m. Beau-père. GM. ravOipiç Skr. s'v a s'u-
r a, m. a father in law, a wife's or husband's father, a vé-
nérable man, one to be treated as a father in law. H. /-*—
soosur, m. a father in law, soosra. idem, soosral, s. n. father
— 476 —
in law's family. GM. iccvôepuca. Lat. socerus. Hel. £xupoç, AL
Schwàher, Schwiegervater. Gôrko sashtrés teràva, j'ai un
mauvais b.-p. Pe sashtréskoro vast kamatchumiden, (c) ils
baiseront la main de leur b.-p.
Sâzi, Instrument de musiqne. H. jl— saz, arms, apparatus,
musical instrumeut, concord. saz, musique, instr. de mus.
— Bchi. Ta lias péske f ov yek sàzi, (c) et lui aussi, il prit
(acheta) pour soi-même, un instr. de musique.
Sbôra, sbôros, f. m. Discours, langage. Slav. sbon\ tS^oç —
Oec. Vol. 2. p. 143. Bulg. svir'ka, pipe, fife, sviriya, to
whistle, play on a musical instrument. M. Dict. Me mo Ichô-
ros (GM. x°P^0 me m0 ^ôros nàna mulcdva, (ch. Nom.) moi,
je ne laisse pas ma danse, mon discours. Ta kerdds léskere
sbôra, (c. Nom.) et il fit (imita) sa voix. GM. *a5u<£v.
SborIzava, voy. sbôra. Parler. Me sbôra nàna djandva,
te sborizav tuménghe, (c) moi je ne connais pas loquelam,
pour vous parler. Les Tch. vivant au milieu des Bulgares,
se servent très souvent de ce v., au lieu de leur propre, vra-
kerdva. voy. aussi vikizava.
Sendûki, m. Caisse, terme bien connu de tous. Ce mot
qu'on croit être Arabe {Jj^^> senduk, arca, cista — Freyt.
est Grec, *avW;, xai i xi6ot6ç. Hesych. Slav. Russ. sunduk,
xtêcùToç — Oec. Vol. 3. p. 425. Kashtunanô sendûki, caisse en
bois. Araklids pinravdô léngoro sendûki, ils trouvèrent ou-
verte leur caisse. GM. csvtoûki, xa<i&a, cassa=Som.
Serô, ser, (As.) Tête, voy. sherô.
Sesô-sî, f. Tr. J0& fulan, vulg. falan, filan, un tel, un
certain — Bchi. Hel. i, ^, to Setva, GM. 6 Tctôeç, lv«; xawoioç, il
taie — Som. Sesé tanéste, isi ka biknéna yismata, dans un tel
endroit, il y en a, qui vendent des habits. 0 sesô manûsh
alôtar atiâ, Thomme tel est venu ici. Sesé manushésa, bitcha-
vâva tûke me yismata, avec un tel homme, je t'envoie mes
habits. E sesidsa suttôtar, il coucha (dormit) avec la telle.
E sesé manushéskoro kher, tàbilotar, la maison de l'homme
tel, fut incendiée. Tepenês me dâke, seséskeri rakliâ dukàva,
(c) que tu dises à ma mère, que je suis amoureux de la
fille d'un tel. So gavéste isit ko sesô gav isi> (c) dans quel
village est-il? (rép.) il est dans un tel village.
— 477 —
Sev, sivi, (As.) Pomme. H. Pers. yr seb, y?* sew, an ap-
ple. syb, malum, pomme — Gaz. Ling. Pers. se(o), pomum,
Apfel — Honig. Vol. p. 408. voy. pabài.
SevlI, f. au pi. sevliâ. Panier, corbeille. « Es ist das Pers.
Tûrk Jj » j zibil, corbis (neugr. ÇtjxwfXi, alban. Çi^btlc) Ascoli
Zig. p. 30. Etym. fort douteuse. Yek bari sevli, un grand
panier. Paravdi sevli, p. troué. Yek sevli perdi kasht, un p.
plein de bois. So sevli isi avakhiâ ? quel panier est celui-ci?
Khurdi sevli, petit p. Savé sevliâ ? quelle espèce de p.?
SevlorI, dim. du préc. Petit panier.
Sevliéngoro, adj. du gén. sevli, au pi. Qui fait ou vend
des paniers.
SOvti, sûfïi, (As.) Coucher, dormir, Angl. to sleep, part,
du v. sùvami, voy. sovâva. Sùtu, il a dormi, na sûvti, il n'a
pas dormi.
Sigô, singô, adj. et adv. Vite, prompt, Hel. **%!*. Skr.
sang a, meeting, encountering, joining, uniting. Pott, Vol.
2. p. 226, cite le Skr. s'ighra, adj. quick, speedy, adv.
quickly, swiftly. GM. ouvt^ûk, ouvro^a, ouvropoç, xovroç, com-
pendioso, ristretto— Som. Hel. eruvTcfxvia. Campuz. singô, m.
prisa, prestezza. Sigô, vite — Vail. p. 357. Sigô te djas te anés
e raklén te tchinds len, (c) vite, vas, amènes les garçons et
coupes-les=tues-les. Kerén sigô, sostâr i ôru resti, faites
vite, car l'heure approche, (resâva, restô, arrivé). Sigô sigô
dja, vite, vite, vas. Djâva sigô, je vais vite. Sigô grast, che-
val coureur=rapide. Oi ghelitar sigô ko kher, telâl katdr
ki phuv, (c) elle alla vite à la maison, au dessous de la terre
=par un passage souterrain. Sigô, nikavén la avri, (c) vite,
faites-la sortir au dehors.
Sigoibé, n. abstr. de sigô. Vitesse. Sigoibnâsa aliôm, je
suis venu avec vitesse. But sigoibnâsa pires, tu marches
avec beaucoup de v.
Sikàva, v. prim, 1 Cl. 4 Gonj. part, siklô, montrer, ap-
prendre. Skr. s'i ks', to learn,to acquire science, s'iks'aka,
adj. a learner, a teacher. H. L^-C seek,hna, v. a. to learn,
to acquire, seek,h, s. f. admonition. « I next inquired why
they were called Seeks, and they told me, it was a word
borrowed from one of the commandments of their founder,
— 478 —
which signifies, " learn thou, " and that it was adopted to
distinguish the sect soon after he disappeared. The word
as is well known, has the same import in the Hindoovee.»
As. Res. Vol. 1. p. 293. et Vol. 2. p. 200. Katar sikliân les
léskoro meribé ? d'où as-tu appris sa mort ? Ndnasti sikliôm
latchés9]e n'ai pas pu bien apprendre. Rarement usité sous
cette forme. Ils se servent de préférence du caus. sikavâva.
Terésas man siklô, (ch. am.)tu m'avais habitué. GM. pi etyeç
|/.a87)[/ivov.
Sikavâva, v. caus. du sikdva, 1 Cl. 2 Gonj. part, sikavdô.
Enseigner, montrer, faire apprendre. Sikavghiâs les yek vesh
dur ka dikiolas, (c) il lui montra une montagne (ou une
forêt) qui paraissait (de) loin. Ou te sikavél tut, so te kerés,
qu'il te montre, ce que tu dois faire. Sikdv man, montres-
moi, pron. très souvent, sikd man. Sikavéla len, il les en-
seigne. GM. Ta àiSadxei. 0 tchukél sikavél pe dant, le chien
montre ses dents. 0 tchorô sikavéla po bûrnek, le pauvre
(mendiant) montre son poignet. Sikavdô man yek kist9 il
me montra une bourse. Tu asavkhi ôra aliàn yekpâch aràtt
mdnghe, te sikavés man o polid ? (c) tu es venu à moi à pa-
reille heure (à) minuit me montrer les pièces d'or ? Sikav-
ghiôm les o korô, ta takhidra kamanél les, (c) je lui ai montré
le bracelet, et demain il le portera. Te sikavdv tut o drom,
à te montrer le chemin.
Sîkliovava, y. pass. siklô-uvâva, part. sikli{nî)lo. Etre
instruit ; le part, est souvent prononcé sikliolo, au lieu de
siklilo. Yek tchiriclô sar sikliolo, (c) un oiseau, comme il
avait appris. But divés sikliovel f usharél, depuis plusieurs
jours, il apprend à lutter. Sikliov, ka kambokâlios, saches,
que tu auras faim. Ta kelélas, ta but siklilotar, (c) et il
jouait, et il s'instruisit bien=se perfectionna dans la musi-
que. Kàrin sikliolo*! où a-t-il étudié (appris)?
Su, (As.) adj. Froid. Angl. cold, voy. shil. Guriôm sii, ma
maison est froide.
Siknô, adj. Bas. Lat. humilis. On rencontre souvent cet
adj. dans leurs contes; il est presque toujours uni au mot
vudard, portes. Léskoro dat, léskeri ddi, katdr ko siknè vu-
darâ, dikéna les, (c) son père, sa mère, le voyaient des por-
— 479 —
tes basses=fenétres. E keréskere sikné vudard, les fenêtres
de la maison. Lélas po manrô katdr ko sikné vudard, (o) elle
prenait son pain des fenêtres ; ici il s'agit d'une fille enfer-
mée dans un harem, dont les portes étaient soigneusement
fermées ; on lui donnait ses aliments par les fenêtres. Dî-
nidn man sikné roméste, (c) tu m'as donnée à un mari vul-
gaire.
Silali, (As.ï Froid, hiver, voy. shilalô, et sii, (As.).
Simadî, m. Signe, un usage chez tous les Tch. GM. <nj|ta-
$i(ov), dim. de <niua, signe ; souvent aussi evtyupov, gage —
SupàSt, segno, augurio — Som. Ta pendâs e romnidke, te si-
kavés man yek simadi, (c. Nom.) et il dit à la femme, que
tu me montres un signe=une preuve. Terélas pe brekéste
but simadid, il avait sur son sein, (poitrine) plusieurs signes
=décorations.
Simi, sinià, f. Table. H. Pers. ^~r> seenee, f. a salver,tray,
trough — Tr. table ou plateau rond, de bois, de cuivre ou
d'argent, avec un petit rebord, etc. — Bchi. So terésa ava-
khid sinid te vasténde ? (c) pourquoi tiens-tu cette table
dans tes mains ? terme propre aux Nom. voy. saldn.
Sir, m. au pi. sird. Ail. H. Pers. j~ seer9 m. garlick. 0
Tchaildkis (n. pr.) shah, purumd, sird biknélas, (c) Tchai-
lâkis vendait des choux, des oignons, des aulx. Umblav-
ghtôm ta yek sir, te na lel yakdtar, et j'ai pendu (sur le
poitrail du cheval) un ail, pour qu'il ne prenne pas de l'œil
=pour qu'il ne devienne ensorcelé. Avakâ bersh ulinétar o
sird latchés, cette année les aulx sont venus bons=la ré-
colte était bonne.
Sirkârfia, au pi. Habits, pr. aux Nom. et inconnu aux
Séd. Bulg. cûkno, broadcloth,M. Dict. voy. yismata. De man
me sirkdfia, donnes-moi mes habits. Phurdnile me strfcdr-
fia, mes h. sont vieillis. Nevé sirkârfia kakrdv {kamakerdv),
je ferai des h. neufs.
Siléi, voy. ksilldvi.
Sipindi, (As.) Fumier. H. Pers. ^r-' ispund, et sispund, a
seed burnt at marriages, to drive away evil spirits. In this
country it is burnt some days after a child is boni, parti-
cularly at the door, to prevent démons, etc. from entering.
— 480 —
espend, albus, punis, sanctus — Vul. sependam, sinapis nigra,
moutarde noire — Honig. Vol. 2. p. 414. Le terme Tch. pro-
bablement dérive du Tr. supurundi, vulg. supruntu, s. t.
balayures — Bchi.
Sirank, (As.) Oreiller, voy. sherân.
Sivâva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, sivdô. Coudre. Skr.
s hi v, to sew, to stitch. s i v, suere. s h i v u, suere — Wg.
H. L~-* seena, v. a. to sew, to stitch, silana, v. a. to cause to
sew, or stitch. scewun, s. m. a seam. Saré me tchavénghere
o yismata, me sivàva, moi, je couds les habits de tous mes
enfants. Sivdô isimo dimis, mon pantalon est cousu. Djanéla
latchês te sivél, elle sait bien coudre. Ta pendâs, tu nâna-
stik sivdân me àlbena, (c. Nom.) et il dit, tu n'a pas pu
coudre mes souliers. So kamasivés ? que coudras-tu ? Sivdé-
yakengheréya, (voc.) ô toi qui a des yeux cousus=de petits y.
Siibé, n.-abstr. du v. sivâva. si(v)ibé. Couture, travail
d'aiguille. Tulô siibé, couture grossière. GM. ^ov&piv pà^w
Siv, (As.) Aiguille, voy. suv.
Sïibnàskoro, adj. du gén. siibé, au sing. Tailleur. Siibnà-
skeriy f. couturière. GM. parcxpta. Siibnâskoro manûsh, homme
tailleur. Sanné-siibnâskeri, coutur. d'ouvrages fins. Disilotar,
pushlids o raklô, avatiariyxg siibnâskere isi, te lav tûke yisma-
fa? (c) il fit jour, le garçon demanda, par ici, y a-t-il des
tailleurs pour prendre (acheter) pour toi des habits?
Sin, (As.) Poitrine, voy. brek. H. Pers. *~r* seenu, m. the
breast. seenu bund, m. stays, bodice. seenu zun, one who
beats his breast at the festival of the Moohurrum. Quelque-
fois pron. sil.
SivrI, t. Marteau. Hel. <i<p'jpa, <y<p0pa, «içupfov, marteau, mail-
let, açupoxowo;, artisan, forgeron. 2<pup£, martello — Som. *Sviri,
hammer, GM. <r<pupiov, von a<pupa. » Pott, Vol. 2. p. 248. Ascoli,
Zig. p. 58, parait partager l'opinion de Pott. Ce mot n'est
pas connu de tous les Tch. On pron. toujours sivri, Tr.
S)y~ sivriy adj. pointu, effilé — Bchi, le terme me parait
d'origine Turque.
So. pron. voy. p. 74. So avésa dâde ? so djdsa ddde ? (ch.
am.) pourquoi viens-tu, opère? pourquoi vas-tu, ô père?
Sor le ker, (As.) Appelles. Skr. svara, m. an accent, a
— 481 —
vowel, a note in music, air breathed through the nostrils,
snoring, sound in gênerai, svara, sonus vocalis, littera,
Bopp, Glos. Skr. H. j- soor, m. tone, melody, accent, song,
note, soor milana, v, a. to sing in tune, surodee, a singer. Le
ker, fais.
Sis le ker, (As.) Appelles. Tr. u^ ses, son — Bchi. Le ker,
fais, voy. khuydzava et tchdrdava.
Sôstar, pron. voy. p. 74.
Sostàr, pron. voy. p. 74.
Sovnakài, somnakài, m. Or. Skr. s v a r n'a, n. gold, cor-
reptum e s u v a r n'a, Bopp, Glos. Skr., gold, sort of sandal
wood. Le terme Tch. dérive de l'adj. Skr. svam'aka,
golden, of gold. H. U^~ sona, s. m. gold. soona, aurum, or
— Honig. .Vol. 2. p. 376. « For in the spoken dialects, they
constantly say s'o n'a, for s w a r n'a or s u v a r n'a, gold, in
Skr.» As. Res. Vol. 2. p. 40 — Campuz. socanay, sorna, m.
oro. Sonnakie, gold — Simson, p. 333. Akavkâ isi katdr ko
sovnakài, ceci est de l'or. I kangheri teréla but somnakài,
l'église a beaucoup (d'objets) d'or.
Sovnakéngoro, adj. du gén. sovnakài, au pi. App. à l'or,
orfèvre. H. J±~ soonar, m. a goldsmith. Sovnakéskeri (sing.)
maki, (Nom.) mouche dorée, scarabée. GM. £(v«, xPUff0K*v8*"
poç, pL»loXdv6n, Cor. At. Vol. 4. p. 157, 692.
Sovnakunô, adj. de sovnakài, Aureus, xpwo&c. Sovnakunô
manûsh, homme d'or, h. excellent. GM. [ia*afi(xaT*vio; 4v0pc»-
mq. Shamdàni (Tr. Pers. sherna'dan) sovnakunô, (c) porte-
cierge en or. Quelques Nom. traduisent sovnakunô par le
Tr. j*\s± djevahir, plur. de j*j> djevher, pierres précieuses,
bijoux, joyaux — Bchi. GM. )ia|xavTix&, paXatYparixà, dorarie —
Som. Sovnakuné bal, (c) cheveux d'or (blonds), fort estimés
par les Tch. Djangdniov dukanie, te dav tut yek kosnô, ta yek
stefàni(GM.. enfin) sovnakunô, (ch. am.) éveilles-toi, ô bien-
aimée, que je te donne un mouchoir et une couronne d'or.
Gûgo (n. pr.) mo, kàrin isi te sovnakuné tchaprâziaf (ch. Zap.)
mon Gugo, où sont tes boutons d'or? (Tr. }\ji^ tchapraz),
gland, bouton avec une houppe — Bchi. Lias o rupovar.ô,
tovghiàs les ko sovnakunô, lias o sovnakunô, tovghià(s) les
ko rupovanô, (c) il prit le (chandelier) en argent, il le mit à
— 482 —
la place (du chandelier) en or, il prit le (chand.) en or, il le
mit à la place de celui en argent.
Sostén, f. Pantalon, caleçon, terme bien connu. Pantalon
d'homme, (Nom.), pant. de femme, (Séd.). H. ^r<c~ soot,hun,
s. m. trousers, sootjinee, f. drawers ; le terme Tch. est d'o-
rigine Grecque, 2u<rrevovr. iptyivo; xi™v> Hesych. Lâkeri sostén
isi bughli, son (d'elle) pantalon est large=ample. Meldlilitar
tâkeri sostén, son p. s'est sali.
Sostenialô, adj. du préc. Qui porte un pantalon. Bpa*<rroc
des Grecs, pp«x&>|/ivo;, imbragato — Som.; voy. aussi bi-soste-
nialô,
Sovava, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, suttô, sottô, sovlâ.
Dormir. Skr. s h v a p, to sleep, H. Lj>- sona, v. n. to sleep.
L^ sootna, v. a. to sleep. Li^L- soolana, v. a. to cause to
sleep, voy. sovliaràva. H. soowueija, m. a sleeper. Pers.
^\j± (khvab), somnus, ynet, somnium — Vul. — Russ. sopiet\
ronfler. Lat. sopor, soporatus, soporifer, soporo, sopnus. —
Hel. Sttvo;. Campuz. sornar, a. dormir. Takhidra, dja, sov
okotid, méya avâv, (c) demain, vas, dors là, et moi je viens.
Sardnda divés, sardnda rattid sovéla, ta sarânda divés na
sovéla, (c) (pendant) quarante jours, quarante nuits, elle dort,
et (pendant) quarante jours elle ne dort pas. Ghelé yek kx&-
réste te sovén, (c) ils allèrent dans une maison pour dormir.
Ta te sovdv lasa, (c) et que je couche (dorme) avec elle. Dja
te sovés, vas dormir. So sovéna româleï (ch. Nom.) pourquoi
dormez-vous, ô Tch.? Ndnasti suttiôm, je n'ai pas pu dormir.
Suttiôm avdivés but, j'ai dormi aujourd'hui beaucoup.
Uftchi, adjdi kamasovds? (c) lèves-toi, dormiras- tu encore?
Me sovél, (impér.) qu'il dorme. Ma te na sovél, qu'il ne dorme
pas. Ma te na sovén, qu'ils ne dorment pas. Pelétar, sutté-
tar ; rdno rdno ufkinétar, (c) ils se couchèrent, ils s'endor-
mirent ; de très bonne heure ils se levèrent. Tov les te sovél,
mets-le à dormir. Ta me, sar te sovdv tûsa, (c Nom.) et moi,
comment dormir avec toi? Ghelôtar ki phuridkoro %er, ta
suttô ovotiaring, (c) il alla à la maison de la vieille, et il y
dormit. Purie, akaikhiâ ratt terésa tan, te avds te sovds te
kheréste ? (c) ô vieille, cette nuit, as-tu de la place, pour
venir dormir (que nous ven. dorm.) dans ta maison ? Ban-
— 483 —
lias i vudâr, ghelitar sutti péske, (c) elle ferma la porte, elle
alla et s'endormit. Sovâva mânghe, 1 p. sovél péske. 3 p.,
correspondent au GM. àwoxoifioo^ai, addormentarsi, insopo-
rar&i — Som. On entend les femmes Tch. dire en parlant de
leurs enfants, sovél péske=il est profondement endormi.
Sottô, suttô, part, de sovâva. Endormi. Diklé diklé, o
raklô suttô 'si, (c) ils virent, (que) le garçon était endormi.
Ali i bibi léskeri tchumidinid(s) les suttô, (c) sa tante vint
(et) le baisa (pendant qu'il était) endormi. Oi te 'si sutti,
latchés isi9 te ndnai, te nashés, (c) si elle est endormie, c'est
bien, et sinon, que tu t-en ailles.
Sovaràva, soviàràva, v. caus, de sovâva. 1 Cl. 3 Conj.
part, soviardô. Faire dormir. GM. xoipUÇco. L'existence de ce v.
est démontrée par le terme soviardi, part. f. Alôtar avatia-
ring mursh, ukhkiavghiâs mi soviardi, (c) par ici est venu
un homme (mâle), il a foulé mon lit=l'endroit du sommeil,
Hel. xotpuT^piov. Le terme se rencontre dans une fable qui
m'a été racontée par une vieille Tch. des environs d'Andri-
nople. J'ai cru d'abord que soviardi pourrait être le part, du
v. suivant, sov(l)iardi, mais depuis lors, j'ai rencontré des
Zapâris qui se servent de soviarâva, pron. par eux sovaràva,
dans le sens de sovliardva des Séd.
Sovliaràva,, v. caus. 4 cl. 4 Conj. part, sovliardô, (sovlô,
part, de sovâva). Faire dormir. Ce v. nous montre l'existence
d'un part, de sovâva, de pure formation Tch. ; sovlô ne se
rencontre que sous cette forme. Sovliâr e tchavés9 fais
dormir l'enfant. GM. xoC(jl«w t6 wati£. Katar ki duk, nânastik
sovliarghiôm les, à cause de la douleur, je n'ai pas pu le
faire dormir.
SovliA keràva, v. comp. 2 Cl. 1 Conj. part, sovliâ kerdô.
Faire dormir, même signif. que sovliaràva, et soviarâva.
Sôstar sovlid kerghiân man, ta nashavghiôm mi tchiriclit
(ch. am.) pourquoi m'as-tu fais dormir, et j'ai perdu ma
poule ?
Sôttiovava, v. pass. sottô-uvâva, part. sôtti[ni)lo. Etre en-
dormi. Sôttiliom, j'ai été endormi, v. rare.
Sovél, m. Serment. Skr. s'âpa, m. oath, affirmation by
oath or ordeal, curse, imprécation. Hindi çdpa, imprécation,
— 484 —
curse, malédiction. Pott^ Vol. 1. p. 441. H. ^U sap, s. m.
imprécation, curse, sapna, v. a. to curse, sarap, m. cursing.
sonh, f. an oath. Lava sovél, je prends serment. Ddva sovél,
je donne (prête) s. Liôm sovél, j'ai pris s., au pi. sovld, sov[e)ld.
Opré ko Evanghélio (Euay^ÊXtov) khaliôm sovél, j'ai juré sur
l'Evangile. Ko sovél te térghioves, que tu restes sur s.=que
tu prennes un s. Sovél khal, il prend s.=il est prêt à jurer.
Tr. ^JUarf' ^l and itchmek, jurer, faire serment — Bchi, lit.
boire un serment.
Sovghialô, adj. de sovél, {sovelialô, sovlialô). Assermenté.
Tr. ïeminlu, adj. engagé, obligé par serment — Bchi. Sov-
ghialô isôm9 je suis sous s.
StadIk, sadIk, f. Fez, calotte. GM. <jxtàSi(ov) pileus, art-
Ya<rrpov. DG. axiààt, jcxTuàai, xi, capello — Som. Je partage en-
tièrement l'opinion de Pott, qui croit que le terme Tch.
dérive du GByz. GxtàXt, x changé en t, et le k final ajouté,
comme kuni> kunik, khandi, khandik. Chez Pott, Vol. 2. p.
243, on trouve stadi, stading, stadin, pileus. Parmi les Tch.
de la Roumélie, soit Séd. soit Nom. il est toujours pron.
avec le k final. Ke rakléngoro sherô tovél yek stadik, rnursh
kerghiâ(s) len, (c) sur la tête des filles, il met une calotte, il
les fit garçons. Tchidinids lénghere stadikd, (c) il tira (ôta)
leurs c. Bari stadik uryéla, il porte une grande c. Loli sta-
dik, c. rouge.
Stadikori, f. dim. de stadik. Petite calotte. Stadikori an-
ghiôm tûke, (ch. am.) j'ai apporté une p. c. pour toi.
Sïadikéngoro, adj. du gén. stadik, au pi. Qui fait, ou
vend des fez. Tr. fezdji.
Stégla, f. Vitre. Slav. stklô, Russ. steklô, ueXoç, Serb. sta-
klo, Oec. Vol. 3. p. 98. Bulg. st'klo, drinking glass. M. Dict.
Stiari, (As.) Étoile, astre. Skr. tara, adj. high as a note
in music, a star in gênerai, a planet, an asterism. t âr a ka,
f. a star— t â r â, f. (ut mihi videtur, e s t à r â, abjecto s)
Stella. Zend, s'târë, pro s'tar, Gr. far^, àdTpov, praefixo a,
goth. stairno, fem. lat. aster, astrum, Stella, quod e sterna
ortum esse videtur — Bopp, Glos. Skr. Les Tch. Roum.
ignorent ce mot. Pers. ^^ {sitaré) Stella — Gaz, Ling. Pers.
voy. tcherghéni, tcherkhân.
— 485 —
Subàri, (As.) Matin. H. j^~ suber a, morning, dawn. sube*
re, postpos. in the morning, early, soon. Suber, adv. early,
soon, in good time. sawere, early in the morning — Yates
Introd. p. 54. Subera, aurora, Morgenrôthe — Honig. Vol. 2.
p. 376. voy. râno.
Su, sa, (As.) Omnis. voy. sarrô.
Sudrô, sidrô, sitrô. adv. Frais. Skr. s'a r ad, the season
of autumn. H. Pers. *r* sard, adj. cold, damp. sardi, f. a
cold, the cold, coldness. Bien qu'on confonde ce mot avec
shilalô, froid, il a généralement la signif. de frais. Sudrô
parti, eau fraiche. Sudré moliâ, (ch. am.) des vins fr. Sudrô
sastér, fer refroidi. (Nom.). Par les Zapâris, il est souvent
prononcé shudrô.
Sudripé, n. abstr. de l'adj. sudrô. Fraicheur, froid. Pa-
kidr tut latchés, te ne les sudripé, entortilles-toi bien, pour
ne pas prendre froid. 0 raklô teréUxs yek sudripé pe 'ghéste,
(c) le garçon avait une froideur (mécontentement) dans
son cœur.
Sûdriovava,v. pass. sudrô-uvâva. part. sûdri(nijlo. Prendre
froid, se refroidir. So teréla*! sûdrilo, qu'est-ce qu'il a ? (rép.)
il a pris froid. Sûdrile me pinré, mes pieds sont devenus
fr. Sûdriliom, je me suis refroidi.
Sukâr, SHUKÀR, adj. et adv. voy. sigô. Beau, joli. Skr. s u-
ka ra, adj. easy, practicable, attainable, doing well or be-
comingly. s u k r i t, adj. virtuous, pious, s u, eu, ttaoïiç, £y«-
Ooiwiiç — Zend, hukairya, adj. celui qui produit de bons ef-
fets, qui fait le bien, bienfaisant, doué d'une belle forme.
V. Sade, Broeckh. p. 405. H. y£~* soog,hur, adj. élégant,
accomplished, beautiful. Me dukdva yek sukâr rakliâ, (c)
moi, j'aime une belle fille. Ovotiâ ka piravélas pes i sukâr,
diklids les télé ki vudâr, (c) là, où la belle se promenait, elle
le voit en bas, sur la porte. Sukarie mo, kdrin isi te yakâ
sukâr ? (ch. am.) ô ma belle, où sont tes beaux yeux? Ghclô
isia, (GM. Ui%, fea, drittamente, dritto=Som.) ke shukariâ-
koro sarài, (c) il alla droit au palais de la belle. Po (GM.
à-nb) sukdr te djas ko drom, que tu ailles mieux dans le
chemin. Te sukari romniâte, (ch. am.) à ta jolie femme. Me
yakâ nâna diklé asavki sukâr romni, (ch. am.) mes yeux
— 486 —
n'ont pas vu pareille belle femme. Kali sukâr, belle négres-
se ; adv. Éla te tovdv tut, sukâr sukâr, (c) viens, que je te
lave, tout doucement. GM. ttyiopça cS|*opça. Penghiàs ophurô,
adjâi sukâr m, (c) le vieillard dit, elle est encore belles
plus belle.
Sukarorô, adj. dim. de sukâr. Joliet. Sukarorô isân, tues
assez beau. GM. eùjxop^ outÇucoç. Tr. guzeldjé. Sukarori romnt,
femme jolie.
Sukàr devél, Ciel, expression rare ; on l'entend quelque-
fois parmi les Zapâris. Devél, Dieu.
Sukaribé, n. abstr. de sukâr. Beauté. Penélas léske i romni,
so kerés mo raklorô, mo murshorô ? nânai bezéh te sukari-
bnâste ? (c) la femme lui disait, que fais-tu mon garçon, mon
brave (dim.)? n'est-ce pas une honte (dommage) à ta beauté?
Dik léngoro sukaribé, (ch. Nom.) regardes leur beauté.
Sung, m. Odeur agréable, opp. kan, voy. sungâva. H.
^5Cj^ soong,h, f. smell. soong,ha> adj. stench (as a dog) n. a
person employed in Murhatta armies who is said, to be
able to detect hidden treasure or grain, by the smell of the
earth. soong,hnee, snufY. Sung diniâs man, une odeur m'a
frappé. Sung lias, il a pris odeur=en parlant d'un chien de
chasse (la piste). Gudli sung, odeur douce=suave.
Sungàna, shungàva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, sunglô,
shunglô. Sentir l'odeur. Skr. s'i g h, to smell. s'i n g h, fra-
grare, olfacere — Wg. s'i n g h i ta, adj. smelled. H. L^iU^-
soongjina, v. a. to smell. Campuz. jinglar, a. oler, percibir
olor. Latchés sunghéla, il a une bonne odeur. GM. xaXà \mm-
ptfci. Sungliôm, j'ai eu odeur. 0 tchukél sunghéla latchés, le
chien flaire bien. Djâlas i baravalicani rakli, te shunghél
i kan, (c) la fille noble allait sentir l'odeur, (du citronnier).
Sungalô, adj. de sung. Odoratus. Hel. cùwStcç.
Sunnô, m. au pi. sunné. Songe, voy. sovâva. Skr. s v a p n a,
m. sleep, dreaming, a dream. H. ijr- supn, l~* soopna, s. m.
a dream. Lat. sopnus, somnus. Hel. utcvoç, evuwviov. Slav. sônïe,
songe, son', 5irvo;, Oec. Vol. 3. p. 89. Bulg. sW, dream, M.
Dict. Dikliâs yek sunnô, il vit un songe. Latchô to sunnô,
que ton songe soit bon=heureux ; paroles adressées à des
personnes qui ont eu des songes; l'usage est universel
— 487 —
parmi tous les Tch. soit Chrétiens, soit Mus. Me sunnéste,
me data dikliôm, j'ai vu ma mère, dans mon s. Latché sun-
néndja, avec de bons songes ; adr. à des personnes qui vont
se coucher. Sunnô dikdva, je vois (un) songe. Muterghiôm
man me sunnéste, j'ai pissé dans mon songe=je me suis
pissé. Yék sunnô diklôm, (Nom. Zap.) j'ai eu un s. Po sunnô,
(c) son songe.
Sùrulas, m. Instrument de musique semblable à un haut-
bois, fort en usage parmi les musiciens Tch. Tr. U j^ sour-
na, pron. plus communément, zurna, clarinette — Bchi. n
changé en l. Kelâva o sùrulas, je joue du hautbois. Zuruli
bashavâv, (Nom.) je joue du h.
Sut, voy. tut.
Suv, suf, f. Aiguille, au pi. suviâ. Skr. s û t c h i, f . a needle,
piercing, perforating. sùtchika, ataylor. H. Sj~ soo,ee,
f. a needle, ^bL soolaee, s. f. needle, or pièce of wire, for
tinging the eye lids with a collyrium. Bart suv, grande aig.
Banghi suv, aig. courbe. Djivéla e suviâsa, elle vit avec
Taig.=par son travail d'aig. Panghôtar o suvidkoro yak,
l'œil de l'aig. est cassé.
Sulivâri, m. Bride, voy. shuvarorô. GM. ««Xi6api, briglia
— Som. Ta pe sulivariéndja,[ch.Nom.) et avec leurs brides.
AU (n. pr.) mo to sulivâri, n'avéla droméste, (ch. Nom.) mon
Ali, ta bride ne vient (convient) pas à ton chemin. Campuz.
solibar, n. freno. instr. de hierro para sujetar cabalerias.
Suvorî, f. dim. de suv. Petite aiguille. Ti suvori, mi su-
vori, (ch. Nom.) ta p. aig., ma p. aig.
SH
Shat, sat, (As.) Rivière. Skr. s n u, to flow, s n o t a, m.
a natural or rapid stream. H. sot, sota, m. a spring, a foun-
tain, a jet d'eau, a rivuiet, an arm (of the sea) a sleep — Zend
çna, fluere— V. Sade. Broeckh. p. 40. Ar. Lz. (shadh) latus,
seu ora fluvii, (shadhi) ripa fluminis— Freyt. Le mot Tch.
me parait d'origine Uni.
Shakh, m. Chou. Skr. s'âk h a, m. a plant, (Galedupa ar-
— 488 —
borea) f. a branch, the branch of a tree, s'âka, m. n. a
potherb in gênerai, any leaf, flower, fruit, stalk, root, etc.
used as a vegetable. H. sjJL sag, greens, edible vegetables,
culinary herbs. GM. Xa^avov, chou. Hel. îiàxavov, légume, herbe
potagère. Kamésa te khas mas e shakhéndja ? veux-tu man-
ger de la viande avec des choux? Ghédava shakh, je ra-
masse des choux. Shakh kalé, choux noirs. Trushiâkere
(Tr. turchi, turchû, aigre, confit dans le sel ou le vinaigre
— Bchi) shakh, des ch. en saumure. Shakhéndja mas tavàva,
je fais bouillir de la viande avec des choux.
Shàrga, f. Capote. GM. aapvTÇa, la sargia — Som. Slav.
sdrz'a, (eïSo; u<pàa|i.<xToç) t& r«X. sarge, rcpi*. sarsch, 'ir. sargia.
Lat. sargium — Oec. Vol. 3. p. 41. Ce terme Tch. correspond
a TH. Pers. baranee, a great coat, or cloak for keeping off
the rain. An f urydv mi shârga, apportes que je mette ma
capote. Shdrga e brishindéske, c. pour la pluie. Katar fctn-
ghidn i shârgat d'où as-tu acheté lac? Fr. caban.
Sharghéngoro, adj. du gén. shdrga, au pi. Qui fait ou
vend des capotes. Tr. kepedji.
Shastîr, sastir, sastér, sastri, m. Fer. Skr. s'astra,
n. a weapon in gênerai, iron, steel, m. a sword, a scymitar.
s'a s t r i n, adj. armed, having weapons. Skr. s â r a, steel,
H. sar, m. manure, iron. Campuz. saty m. hierro. Sostrdi,
fer — Vail. p. 457. Tdbiola o shastér, le fer brûle. Keréla
shastir, il fait du fer=travaille le fer. O tchavô muklids ko
Kïer> P° sttste'r, (c) l'enfant laissa dans la maison son fer;
instrument d'agriculture. Mo sastir bisterghiôm les, j'ai ou-
blié mon fer. Tovdê les ko shastir, ils l'ont mis en fer=aux
fers, en prison.
Shasturnô, adj. du shastir. shastur(a)nô. Ferreux. Amén
shasturni buti kerâs, (Nom.) nous faisons des ouvrages fer-
reux=nous travaillons en fer. Shasturni khrâbisha, boite
en fer.
Shastiréskoro, adj. de gén. shastir, au sing. App. au fer.
forgeron. Skr. s a s t r a k â r a, m. an armourer. Shastiréskoro
rom, Tch. forgeron. Shastiréskoro sendûki, caisse en fer
Sastiréskoro kilo, pieu en fer.
Shékhi, shéhi, f. Espèces, au pi. shékhia. Il est rare d'en-
— 489 —
tondre le sing. Tr. Pers. ^Ls- shahi, adj. Royal, monnaie
persane de la valeur de 8 aspres turques — Bchi. t Chàhi
désignait en Perse une monnaie d'argent, (Recensio, 464,
497 et suiv.). Dans les contrées caucasiennes soumises à la
Russie, châhi, est le nom d'une monnaie de cuivre (id. p.
510); actuellement le châhi9en Perse, est aussi une pièce de
cuivre » — Essai sur l'hist. écon. de la Turquie, par M. Belin.
Paris 1865, p. 5. et 15. Aujourd'hui, le terme shékhia, parmi
les Tch., signifie espèces, marchandises. Putchéla léstar o
phurô, so shékhia isi avaklé ka manghésa ? (c) le vieillard
lui demanda, quelles espèces sont celles que tu cherches ?
Me, terdv djin abâr shékhia, ta mande nânJ avéla, (c) moi, je
tiens tant d'espèces (marchandises), et chez*moi il ne vient
pas. Lias léskeri duyenéstar, yavér shéhia9(c) il prit (acheta)
de sa boutique, d'autres marchandises. Ce terme, est presque
oublié aujourd'hui. On ne le rencontre que dans quelques
vieux contes.
Shel, Cent, pour shevél, voy. p. 79.
Shebéka, f. Petit singe. Tr. Ar. **W~ chibaqat, lascivité,
action d'être luxurieux — Bchi. I khurdi shebéka keléla,\e p.
singe joue.
Sheitan, (As.) m. Diable. H. Ar. ^Lk-i* shuetan, the de-
viL satan ; j'ai voulu introduire ce mot, pour corroborer la
déf. de Beng, diable, des Tch. Roum., mot totalement in-
connu aux Tch. As., qui se servent partout du mot sheitan.
Shelî, f. Son. Sheliâkoro manrô, pain de son. Hel. iproç
ictTupÎTTïç, et mTufta;. Khâna i sheli, ta parvârghion (parvdr-
ghio{ve)n[a), ils (les chevaux) mangent du son et s'engraissent.
I sheli khàna ta o grast, et les chevaux aussi mangent le s.
Shelô, sholô, (Nom.) m. Corde. Skr. s'u 1 1 a, a cord, a
rope, or string, s'u 1 va, id. rac. s'u 1 v a, to measure, to
create. H. jL* sulloo, n. a thong, narrow stripes of leather
with which shoes are stitched ; shelô est l'équiv. du GM.
<xxoiv(ov. Yek ratt, tchwghids o shelô opré ki ghrénda, (Buïg.
gredà, beam, M. Dict.) ta umblavghiâs pes, (c) une nuit, elle
tira la corde sur la solive, et elle se pendit. Le yek shelô,
pand me musiâ, te na tchinàva, merdva méya, (c) prends
une corde, lies mes bras, si je ne (la) coupes pas, (alors) moi
53
-490-
aussi je meurs. Sannô shelô, c. fine. Pissâkoro (GM. *£«**,
poix) shelô, c. poissée. Kinghiôm dûi shelé, j'ai acheté deux
c. Umblavdô les e shelésa, on l'a pendu avec (au moyen de)
la c. Tulô shelô f grosse c. Ta tchindàs o sholô, (Nom.) et il
coupa la corde.
Shelorô, dim. de shelô. Petite corde. GM. a^oivàxi.
Sheléngoro, adj. du gén. shelô, au pi. Qui fait, ou vend
des cordes, GM. apivâc.
Shengûri, m. Caroube, au pi. shengûria, voy. shing. Tr.
ketchi boinuzu. GM. ÇuXoxépaTa, yafoimx. Repaya, caroubier,
xspàxtov, caroube. Cor. At. Vol. 4. p. 229. Àr. vj^ kharoub,
caroubier (fruit de) — Bchi. Le terme Tch. me parait se rap-
porter au Skr. s'r i n g a, corne, s'r i n g â r a, m. love, passion,
n. cloves, red lead, ginger. Àgallochum. Ils ont traduit les
termes Tr. et Gr. dans lesquels entre le terme, corne, xipaç,
Les caroubes sont en Orient, l'aliment des pauvres.
Sherô, serô, m. Tête. Skr. s'i r a, n. the head, the rootof
the pepper plant, s'i ras, n. the head, the top of a tree, the
van of an army, chief, principal, head. H. j~> sir, m. the
head, top, H. Pers. sur, the head, top, pinnacle. Id. — Honig.
Vol. 2. p. 380 — Zend çara, caput — V. Sade, Brockh, p. 398.
« Sir signifies head.» As. Res. V. 2. p. 95. Pukkhto, sar, m.
the head, point, etc. — Bellew's Dict. 1867. Me s/ier&te,dans
ma tête. Tovâva mo sherô, je lave ma t. Nanghé-sheréskoro,
qui a la tête nue=découverte. Baré-sheréskoro, ayant une
grande t.=intelligent — Sobriquet donné quelquefois aussi
aux Russes, à cause des grands bonnets de feutre qu'ils por-
taient anciennement; le terme est presque oublié aujour-
d'hui; compar. Tr. Ketché bash, sobriquet que l'on donne aux
Usbécks et aux Tatares, parce qu'ils portent des bonnets de
laine — Bchi. Eftd tchor isdsy ta eftdnghere o sheré tchindé
len, ils étaient sept voleurs, et de sept la tête (les têtes) ils
ont coupé. Ta tchinélas lénghere sheré, ta tchivélas len andré
ki khaning, (c. Nom.) et il coupait leur tête, et ils les jetait
dans le puits. Djan, len léskoro sherô, (c) allez, prenez sa
tête=coupez sa t. Banlids po sherô, il lia sa tête=entortilla
sa t., avec quelque bande.
Sheralô, (Nom.) adj. de sherô. Tête, gousse d'ail, GM.
— 491 —
axtXtèoc, «xtXC&uc, les parties composant l'ail entier; «xopSo-
xtçaX^, Aristoph. Guêpes, 679=axop<tôou xsy ai^' Ce terme n'est
en usage que parmi les Nom. de la haute Bulgarie.
Sheritnô, adj. de sherô, sherutnô. Terme propre aux tor-
gerons Nom. Clou à grande tête. GM. xeçaXeoTéç, capitato,
che ha testa— Som. 0 Danghilis kerélas sheritné, (c. Nom.)
Danghiiis faisait des clous ; terme inconnu aux Séd.
SherAn, m. Oreiller, parmi quelques-uns, sheràng. H.
sirhànà, the head part of any thing, the pillow. Pers. saran,
caput — Vul. Barô sheràn, grand oreiller. Dikéla léskere she-
ranéste telàl,pandj shel ghrôsha, (c) elle voit, sous son oreil-
ler, cinq cent piastres. Opré ko sheràn, sur l'oreiller. An me
sheréste te tovdv sheràn, apportes que je mette un or. sous
ma tête. Ali mo, to sherô sherandéste, (c. Nom.) mon Ali,
(que) ta tête (soit) sur l'or.=que tu sois tranquille. Beshtô-
tar pe sherandéste, (c) il s'assit sur l'or. Dans ces deux ci-
tations, le d me parait euphonique.
Sheranorô, dim. de sheràn, m. Petit oreiller. Tov atiâ
yek sheranorô, mets ici un p. or.
SherAva man, v. prim. pronom. 1 Cl. 1 Conj. part, sher-
dô, verbe formé de sherô, tête. Se rappeller, se souvenir.
Peu usité par les Nom. Sheràv man, ta me godiâte terâv les,
je me rappelle, et je l'ai dans mon esprit. Sherghiôm man,
je me suis rappelé. Sher tu latchés takhiâra, rappelles-lé
bien (sans faute) domain. Dikliôm e tchavés ta sherghiôm
léskere dadés, j'ai vu l'enfant, et je me suis rappelé de sorç
père. Isi akanà djin abôr bersh, ta sar te sheràv man ? (c) il
y a (est) maintenant tant d'années, et comment me rappe-
ler ? Latchés sherés tut, tu te rappelles bien=tu as une
bonne mémoire.
SheravAva man, v. caus. de sheràva man, 1 Cl. 2 Conj.
ipzrLsheravdô. Faire rappeler.GM. IvOufufr). Takhiâra te shera-
vés man, demain que tu me fasses rappeler, Takhiâra te avés,
kamsheravàv tut, (c) demain, si tu viens, je te (le) rappellerai.
ShershIk, m. Terre à foulon. GM. miktç. Tovghiàs pe bal
shershikésa, elle a lavé ses cheveux, avec la t. à f. Atiâ arâ-
piol o shershik, ici on trouve de la t. à f. Les pauvres font
un grand usage de cette terre.
— 492 —
Shetralô, adj. Refroidi, malpropre. Skr. s'îta, adj.
cold, chilly, frigid, idle, lazy, coldness. s'a r ad, tïie season
of autumn, or the sultry season, thetwo months succeeding
the rains. s'ara d a, f. a year. s'î t a 1 a, adj. cold, chilly,
frigid. Ce mot n'est pas connu de tous les Tch.. H. Pers.
^r- surd, adj. cold, dam p. surdee, f. a cold, sirat, adj. cold,
becoming cold (from Skr. s'î ta). Pukkhto. sard, adj. cold
(in compos.) — Bellew's Die 1. 1867. Me eftà bersh pirghiôm,
melalô shetralô, (c) moi, j'ai marché pendant sept ans, sale
et refroidi==dans un état de misère. So isân avekâ shetralô?
pourquoi es-tu si refroidi? Alô mdnyhe nangô, shetralô, so
te kerdv les"? (c) il est venu chez moi nu, refroidi (tremblant
de froid), que faire de lui?
Shevél, Cent, voy. les nombres, p. 79.
Shil, m. Froid. Skr. s'îtala, adj. cold, chilly, frigid.
s'ita, adj. cold, H. J^w seel, f. cold, !iw- seela, adj. Damp,
cool, shitil, adj. cold, voy. shetralô. Ovoklê divesénde isàs
barô shil, (c) dans ces jours-là, il faisait (était) un grand
froid. Shil isi akand, (c) il fait fr. maintenant. 0 shil isibut
zoralô, le froid est très fort. But shil, et shil but, très froid.
Avaklé shiléste, kon kampiravél po mùi ? (c) avec ce fr., qui
ouvrira sa bouche ?
Shilalô, adj, de shil. Froid, irigidus. Shilalô tan, endroit
froid. Ovent isibut shilalô, l'hiver est très îr . Shilali palvâl,
vent froid.
Shilàliovava, v. pass. shilalô-uvdva, part. shildli(ni)lo.
Se geler, se refroidir. Shildliliom itch aratti, je me suis re-
froidi hier pendant la nuit.
Shîla, f. voy. shil. Fièvre, principalement la fièvre inter-
mittente; terme pr. aux Nom.des bords du Danube. Les Grecs
de la Roumélie appellent Oépim et 6ep|/.<x<rfa, la fièvre interm.
si commune dans cette contrée. Les Tch. au contraire, ap-
pellent la fièvre par son stade de frisson ; voy. tréska, qui
est le terme usuel des Tch., errant dans toutes les provin-
ces au sud des Balkans.
Shilalî, f. Parties génitales de la femme. Terme propre
aux Tch. entre Andrinople et Silivria. À-t-il quelque ana-
logie avec l'adj. shilalô? Les Nom. en général en ignorent la
— 493 —
signification. Est-ce un nom donné au pud. m. par anti-
thèse ? Lâkeri shilali, son pud. Bari shilali te perél me
vasténde, ta te sovâv lasa yek far aratti, (ch.) qu'un grand
pud. m. tombe dans mes mains, et que je dorme avec lui
une fois la nuit. Me shilaliâtar so rôdes ? (c) que cherches-tu
de mon pud.?
Shing, m. Corne, voy. shengûri. Skr. s'rin g a, n. a horn,
a mark or sign, the top of a mountain. H.-v^Xj^ sring, va.
précipice, horn, singa, a trumpet. Hel. jttfaita, x«pxti;> càXmyj;.
singra, a powder-horn. seeng, a horn. Sing, corne — Honig.
Vol. 2. p. 384. Skr. s'ringata, a plant, a kind of Rhus.
Pott, Vol. 2. p. 221. rapporte, ^yï^'P1^ As* Jtr^j zandjabil,
f. (dry ginger)=Skr. ç r i n g a v ê r a, q. d. shaped like. horn
— Shakesp. p. 451. H. bara singa, m. a stag. Pelétar lé&kere
shing, (sont) tombées ses cornes. Teréla bughlé shing, il a
des cornes étendues. Bakrô, pe shinghéndja, le bélier, avec
ses cornes. Guruvéskoro shing, (Nom.) la corne de bœuf=
espèce d'herbe. Plur. shingâ, rarement usité.
Shingalô, adj. de shing. Cornu, cornard. GM. Kip«t«ç> cor-
nuto detto per injuria — Som. Shingaléya, (voc.) ô cornard.
Avaklé manushés, shingalô kerghiâ(s) les léskeri romni; cet
homme cornard, en a fait sa femme. Campuz. jingalé, m.
fam. cabron,.que consiente adulterio de su mujer.
Shinghéskoro* adj. du gén. shing. Àpp. à la corne, corné.
Shoshôi, sosôi, m. au pi. shoshôia, shoshâ. Lièvre. Skr.
s'a s'a, m. a hare, or rabbit, rac. s'as', to jump, to leap, to
move by springing or leaping. H. L~ -~>susa, m. a hare.
Sussa, lepus timidus, lièvre — Honig. Vol. 2. p. 398-^Pukkhto.
soya, so,e, a hare— Bellew's Dict. 1867. 0 shoshôi, da/ranô
haivdn (Tr. jW* haïvan) isi, le lièvre, est un animal peu-
reux. Te djas ildtané te des len shoshén, (Nom.) allons en-
semble tuer des lièvres; paroles qui m'ont été adressées par
un Zapâri, qui voulait me conduire à la chasse. Dût shoshôi
ddvi, je donne deux lièvres=je paie la capitation de mes
deux enfants, pr. aux Séd. des environs de Constantinople.
Campuz. Ajojoi, f. liebre.
Shoshorô, dim. de shoshôi, Petit lièvre, khurdé shoéhorè,
levrauts.
— 494 —
Shoshôskoro, adj. du gén. shoshôi, au sing. Àpp. au lièvre.
0 mas o shoshôskoro, la chair du lièvre.
Shoshanô, adj. de shoshôi. Leporinus. Terava andré H
khashôi, shoshanô mas, j'ai dans l'aliment, de la chair du
lièvre. Shoshanô pelé, testicules de lièvre, espèce de fruit
sauvage, dont les Nom. sont fort friands, voy. pelô.
Shoshanô, m. au pi. shoshanô. Moustache. Ce terme me
parait dériver de shoshôi^ comme le préc; inconnu aux Tch.
Zapâris, qui se servent constamment du Tr. biyk, moustache
— Bchi. Léskoro shoshanô nikliol, sa m. sort=pousse. Baré-*
shoshanéngoro, qui a de' grandes m. Te khlidv léskere sho-
shanénde, je chierai sur ses m.; injure très commune parmi
les Tch., empruntée des habitants du pays. Tchindé léskere
shoshané, (c) ils ont coupé ses moustaches.
Shon, f. Coup de sifflet, voy. sor le ker, (As.) IL Pers.
j j± shor, s. m. cry, noise, outcry. Yek shon ait mon, un coup
de sifflet m'est venu. Zorali shon, fort c. de s. Ma de shon,
ne siffles pas. voy. shôndava.
Shôndava, v. com. 2 Cl. 2 Conj. part, shondinô. Siffler.
Shôndela, il siffle. Durai shondiniâs, il siffla de loin.
Shta, 2p. de l'Impér. Restes,toi. On trouve dans la langue
des Nom. cette partie, du verbe avec un a, prosth., ashta. Il
est constamment traduit par térghiov, térdov, (Nom.), qui a
presque fait oublier shta. Skr. s'th a, to stand, to stop, to
be still, voy. ustiàva. Ashtâ, so vrakeréna o tem, te sunds,
(c. Nom.) attends, que nous écoutions ce que parle (dit) le
monde. Ashta te dikdv, attends que je voie. GM. «tàdou va *£û.
Tr. dur bakaïm. Il ne se trouve dans aucun conte des Séd.
Sho, shov, Six, voy. les nombres, p. 77.
Shubâri, m. H. Pers. ;'j- suwar, m. a rider mounted on
a ship or any thing else. Cavalry, a trooper. Tr. suvdr, ca-
valier— Bchi. Souvent appliqué par les Tch. à tout soldat
Turc. Pelé palàl late o sliubdria, ta Une la, (c) les cavaliers
sont tombés derrière elle (l'ont suivi), et ils la prirent.
Shûfti, (As.) Melon d'eau. Hel. rcérccov. H. ^js- sewtee, n.
f. a white rose (Rosa glandulifera), ' *j~> surda, a kind of
water melon — Kurd, sciuti, (cocomero anguria). Pott. Vol.
2. p. 229.
— 495 —
Shutchô, shuzô, adj. Net, propre. Skr. s'utc h, to regret,
to be pure or clean. s'ut c h i, âdj. white, clean, cleansed,
purified. Pure, pious, exempt from passion or vice, s'u te h i*-
t a, adj. sad, lamenting, pure, clean, cleansed. s'u tchi t â,
f. purity, cleanliness. H. ^Ir* swachyh, adj. pure, clean,
clear — Pukkhto, such, pure, genuine, real, candid,.honest
— Bellew's Dict. 1867. Ce mot est ordin. prononcé shuzô
par les Séd., et shutchô par tous les Nom. Quelquefois on
entend les deux prononc. de la bouche d'une même per-
sonne. Shuzés (adv.) vrakerésa, tu parles nettement. Shuzô
manûsh, homme propre. Shutchi romni, femme pr. Shutché
tchavé, enfants pr.
Shutchipé, shuzipé, n. abstr. de shutchô, shuzô. Propreté.
Dukâniliom léskoro shuzibé, j'aime sa propreté.
ShutchakerAva, shuzakerAva, v. comp. 2 Cl. 2 Gonj.
part, shutchakerdô. Nettoyer. Ma shuzâker avdivés o klier,
ne nettoies pas la maison aujourd'hui. Shutçhakerdva mo
kher, je nettoie ma maison. Te shuzakerés te vast, que tu
nettoies tes mains. Shutchâker to mûi, nettoies ta face.
Shukô, adj. Sec. Skr. s'ushka, adj. dry, dried,rac. s'u s h,
siccescere, siccum fieri, exsiccare — Wg. — H. \sSL soàkta,
adj. lean, thin, dry, emaciated. sooktee, adj. lean, dry. sooka,
adj. dry. sook,hana, v. a. to dry, to evaporate — Suki kung,
tussis sicca, toux sèche — Honig. Vol. 2. p. 418. Lat siccus.
Slav. sûch, Bulg. cyh\ dry, M. Dict. Pers. ^*£l± khusk, sio
cus, aridus, inde met, inutilis, sterilis — Vul. — Zend, h'ushka,
huska, adj. (Skr. ç us h k a) siccus — V. Sade, Brockh,p. 4G6.
Shukô khaning, puits sec. Shukô marnô, pain s.=du pain
et rien autre. Tr. katiksxfz — Bchi. quelquefois, pain rassis.
Shukô kas, foin s. Shukô manûsh, homme exténué, maigre.
Shukéi, (As.) adj. Sec, voy. shukô.
Shûkiovava, v. pass. shukô-uvdva, part. shûki(ni)lo. Deve-
nir sec, se dessécher. Ne parti terdva, ne qurbâ terdva, shw-
kiletar me luludià, (c) je n'ai ni de l'eau, ni (une) outre, mes
fleurs sont desséchées. Shûkilotar o ruk, l'arbre est dessé-
ché. Shûkilitar minri tchip, ma langue s'est desséchée=de
«oif. Shulciol amarô khaning, notre puits se des. O manrô
shûkilotar, ta ulinô kitiri (Tr. kitir) le pain s'est des. et il est
— 496 —
devenu biscuit=dur. Shûkiletar lêskeri pral pe tanéste, (c)
ses frères (d'elle) sont restés secs (roides)sur leur place. Ka
diklids o dakâr e raklién, shûkilotar pe tanéste, (c) dès que
le roi vit les filles, il devint sec (d'étonnement) dans sa place.
Shukiaràva, shukerâva, v. caus. 1 G). 5 Conj. part, s/iu-
kiardô. Faire sécher. Shukiarghiôm epatavé, j'ai fait sécher
les linges. Shukerghiôm les e yagâsa, je les ai fait sécher,
au moyen du leu; lit. avec le feu.
Shukibé, n. abstr. de shukô. Sécheresse. E nilaïéskoro o
shukibé, la sécheresse de l'été.
ShulAvka, shuvâl, (Nom.) f. Balai. Skr. s'alâkâ, a jave-
lin, a dart, a fibrous stick used as a brush or pencil, a
thorny shrub (Vangneria spinosa). H. K"bL sulaka, a rule, a
ruler, a probe. Campuz. julaballi, f. escoba, Katar keréna
i shulârka? d'où font-ils les balais? Ali (n. pr.) mo> me
bald tûke isi suldvka, (ch. Nom.) mon Ali, mes cheveux pour
toi sont un balai. Cette idée est exprimée presque avec les
mêmes paroles, dans une autre chanson Nom. Me bald shu-
Idvka isi, kioldva (Tr. kiulé) tùke, mes cheveux sont un
balai, (je suis) ton esclave. Les Tch. vivant au milieu des
Bulgares, se servent de métla. Parmi un grand nombre des
Tch. Nom., shulâvka, est en usage très fréquent. Les Zapâris
prononcent constamment shuvdl.
Shulavàva, v. caus. i Cl. 2 Conj. part, shulavdô, Balnyer.
Parmi les Zapâris, shuvaldva, voy. shuldvka. Te shulavés
saré o tan, (c) balaies tous les endroits. Otiâ tchinghiâs
tcharid, ta kerghids métla ta shulavélas télé opré, (c) là, il
coupa des herbes, et il (en) fit un balai, et il balayait en
haut, en ba?=par tout. Shuldv, balayes-tu.-iiwJw nasfali (adj.
f.) ta ndnastik shulavdv, je suis malade, et je ne peux pas
balayer. Bat rdno te shulavés o k\'cr, s<)stdr kamavén baré
manûsh, de très bonne heure, balayes la maison, car de
htiuts personnages viendront. Shuldv o ker sukdr, balaies
bien la maison. Boveskerie, (voc.) astdr les. Ôi penghids,djin
aboi9 bersh nàna dinidn mari kanék pharanô, te shulavdv o
bov, ta me, me tchutchiéndja shulavdvas o bov, (c) ô four-
nière, arretes-le. Elle dit (voilà) tant d'années, et tu ne m'as
jamais donné quelque vieille (harde) pour balayer le four, et
— 497 —
moi, je balayait) le four, avec mes mamelles, Shuvâl i ka-
tûna , (Zap.) balayes la tente.
Shulàvghiovavà, v. pass. shulavdô-uvàva, part. shuldv~
ghi{ni)lo. Etre balayé. Shulâvghilotar o kx&r, la maison a
été balayée.
Shulavindôs, gér. du shulavdva. Ta kdna tu djas, shula-
vindôs te djas andré, (c) et lorsque tu vas, que tu entres en
balayant. Ta ugliélas shulavindôs, (c) et il monta en balayant.
Shuslô, adj. Mouillé. Skr. sala, s a 1 i 1 a, water. Shuslô
ha isôm, je ne suis pas mouillé. Isôm shuslô, katdr ko sherô
dji ko pinré, je suis m., de la tête jusqu'aux pieds. Alôtar
shuslô, il est venu mouillé.
Shûsliovava, v. pass. shuslô-uvdva, part. shûsli(ni)lo.
Etre mouillé. Shûslilotar ta namporesdilotar, (GM. avuprctf-
pam) il s'est mouillé et il tomba malade. O patavé shûslio-
na (shûslio(ve)nû) les linges se mouillent. Shûslilotar o tchorô,
le pauvre a été mouillé.
ShuslIarava, shusleràva, v. caus. 1 Cl. 5 Conj. part.
shusliardô. Faire mouiller. Shusliarghiân te yismata, tii as
mouillé tes habits. Ma shusldr (shuslidr) man, ne me mouil-
les pas. Le kotôr parti romnie (voc), ta dja, kotôr shuslidr la9
(c) prends un peu d'eau, ô femme, et vas, mouilles-la, un
peu: il s'agit d'une femme qui tomba en défaillance. Dans
cette citation, kotôr est adj. et adv. Me shushxrghiôm les,
moi, je l'ai mouillé.
SrtùvÀR, ushvàr, m. Bride, voy. shuvarorô. Yek vastésa
if astarés te grastéskoro shuvâr, (c) tiens avec une main la
bride de toh cheval.
Shuvarorô, dim. de shuvdr. Petite bride. GM. <KAXm6<£pt,
eaXi6«pi, brigiia, freno — Som. Souvent pyon. par les Grecs
«Aftpt, d'où les Tch. ont formé shuvdr, shuvarorô,
ShunàVa, v. prim. i Cl. 1 Conj. part, shundô. Entendre,
ouir. pron. par quelques-uns, sundva. Skr. s'r u, to hear ;
audire, auscultare, aures dare. s'r ù t a, part. xWrfcç, Lat.
inclytus. Goth. hliuma — Bopp, Glos. Skr. H. l*~ soonna, v.
a. to hear. — Zend cru, audire, auscultare — V. Sade, Brockh,
p. 401 — Pâli, soun'atou, qu'il entende. Burn. Essai, p. 76. —
Campuz. junelar, a. oir, junelo, oido. Ta shunéla oprè, yek
— 498 —
maniish, ka diavàzela, (GM. StaêàÇca) ta o dakâr penghiâs, tu
kon isdn ? et il entendit en haut, un homme qui lisait, et le
roi dit, qui es-tu ? I rakli gheravghids pes, ta shunélas ka
asdlas, (c) la fille se cacha, et elle entendit qu'il riait. Shu-
nélas yek kelibê, katdr ki khef, dikélas les, (c) elle entend une
musique, à travers le trou, elle le vit=le musicien. Shun-
ghids lâkoro dat, astarghids marghids les, ta tovghids les
andré ki damia, (c) son père (d'elle) entendit, il (le) saisit, le
frappa et le mit en prison. O dakdr ka shunghids, ka isi o
yatrikô (WTptxiv pron. yiarptxfcv) ovotiartng, (c) dès que le roi
entendit, que le médicament était par là=se trouvait dans
un endroit éloigné. Ndna shunghidn latchés, tu n'entendis
pas bien. Yek sunnô te shunés, (c) un songe à entendre.
Ovokd ndna shundô len, (c) celui-là ne les a pas entendu.
Ta beshtôtar, ta shunéla yekpâch ardtt khuyâz, (c. Nom.) et
il s'assît, et il entend à minuit, des cris. Shunén, écoutez.
Shun man, écoutes-moi. O khurdô pral shunghid(s) les, ghe-
lôtar ov, dinids pandj shel grôsha, (c) le frère cadet (petit)
l'entendit, lui (aussi) vint, (et) donna cinq cent piastres. -Ka-
sukô 'som, ndna sundva, je suis sourd, je n'entends pas.
Shundô, sundô, part, du v. shunâva. Fameux, grand,
distingué, GM. dxou<rrà;, i£axou<xTrf;, famoso — Som. Parmi les
Zapâris, il a ordin. la signif. de riche. Skr. s'ruta, Hel.
xXuf<5;,voy. shundva. Mo dat isds yek shundô fc/mZand, (c.Nom.)
mon père était un seigneur renommé. Sundéya (voc.) kàrin
djdsa ? (Nom.) ô renommé, où vas-tu ? Yek shundés dikdva,
je vois un homme distingué. Yek shundi, une femme dist.
Yek shundésa vrakerghiôm, j'ai parlé avec une homme ren.
So isi mi sundi*! qu'y a-t-il, ma femme distinguée? GM. xi
tïvai <îpx6vTt<i<7à (jlou ? Quelquefois le voc. fem. est pron. shun-
dia pour shundie. Yek shundô alôtar, un (homme) distingué
est venu. Oi ka benghiarghids, isds shundi ta latcht9 (c) elle
qui faisait accoucher (la sage-femme), était renommée et
bonne. Cet adj. est très souvent adressé aux gens de leur
race par dérision; il est l'équivalent du GM. <Jxou*t6ç.
Shûndovava, v. pass. shundô-uvâva, part. shûndi(ni)lo.
Etre entendu. GM. dUo^at. Kdrin isds avakâ manûsh te na
shûndolas ? [shûndo(ve)las) où est cet homme, et on n'entend
— 499 —
pas (parler de lui)? GM. xai &v £xoât?at? Les Séd. en
général disent shûniola, shûndovela. Ne shûniohi, ne di-
kiola, (c) on n'entend (rien de lui), on ne (le) voit pas. Il
est très rare d'entendre shûnghiovava, qui est la forme pr.
aux Séd.
Shut, m. Vinaigre. Skr. s'u k t a, adj. sour, acid, pure,
clean, vinegar. Acid, or an acid préparation. Skr. s'a t'a,
sour, astringent, acid. Zoralô shut, fort vinaigre. Kamaketâv
shut, je ferai du v. / mol isi sutti sar shut, le vin est aigre
comme du vinaigre. 0 Ghelghidjo (n. pr.) merél, i Mintâno
(n. pr.) rovêl, ghelttar te manghél bish pares te lel shut,
(c. Nom.) Ghelghidjo meurt, Mintano pleure, et alla deman-
der vingt paras pour acheter du vinaigre, (usité dans les
funérailles).
Shutkô, m. Vinaigre, terme rare, dérivant du Skr. s'u t-
k a, sour, acid, voy. shut. But shutkô kerghiâs, il a fait
beaucoup de vinaigre.
Shutlô, adj. de shut, de formation Tch. Acide, aigre. Hel.
ifo, GM. Ç*iv4ç. Shutlô tut, lait aigre. Tr. o^j ioghourt,
lait caillé — Bchi. Hel. i^yaXa, GM. Çuv^ya^ov, latte agro —
Som. 0 ruk kerélas sukâr sutlé limônia, (GM. Xt^vi*) l'arbre
faisait (produisait) de jolies citrons aigres.
Shûtliovava, v. pass. shutlô-uvàva, part. shûtli(ni)lo. De-
venir aigre, aigrir. Shûlliola i mol, le vin aigrit, GM. ÇovtÇsc.
Souvent on entend shûtliovel. Shûtlilitar i mol, le vin est
devenu aigre.
Shuvlô, adj. Enflé. Skr. s'v i, to move, to go, or go to, to
grow, increase — Tumere, turgere, crescere, valde turgere —
Wg. H. *■>- sot,h, (Skr. s'o t h a) swelling, soojna, v. n. to
swell, to rise. Shuvlô manûsh, homme enflé, hydropique.
GM. 9tpl9|UV0Ç.
Shuvlipé, n. abstr. de shuvlô. Enflure. Teréla but shuv-
lipé pe boréste, il a beaucoup d'enfl. dans son ventre.
Shûvliovava, v. pass. shuvlô-uvàva, part. shùvWnî)lo.
Etre enflé, s'enfler. Shûvlilotar, il est devenu hydropique.
GM. eitpfoOi}. Shûvliliom, (c) je suis enflé, lia khâva, shûvlio-
vava, quand je mange (aussitôt que), j'enfle.
ShuvliarAva, v. caus. 1 Cl. 5 Gonj. part, shuvliardô. En-
500 —
fier, faire gonfler. Ka shuvliaréla aratti, qui fait gonfler
pendant la huit; paroles dun Tch. que me racontait les ef-
fets de la morsure d'un insecte.
m
Ta, conj. Et, Hel. xal, Skr. tu, ind. a particle, implying
différence, connection, and, moreover. t a t h a, ind. so, like,
and, so, in (conjunction). Quelquefois prononcé te. Comp.
t c h a, ind. and, also, moreover, for, on account of. Djan
andré, la den les mol, ta mattiarén les, (c. Nom.) allez de-
dans, et donnez-lui du vin, et rendez-le ivre. I romni ta o
tchavé, la femme et les entants. Latchô isi tûke, ta mànghe,
(c) il est bon pour toi, et pour moi. Tuta djas, et toi (aussi)
vas; ordin. on dit tûija.
Te, postpos. etprepos. À, vers, chez. Cette part, qui forme
le Dat. 1, avant les noms, se comporte, comme la part. ke.
Ghelô t' i (ti) kali, (c) il alla chez la négresse. Ghelôtar Vo
(to) maribé,{c) il alla à la bataille. T o (to) panorl, (ch.) à la
petite eau. To (to) desh divés, (c) en dix jours.
Te, conj. Si, eàv. Te avâsa te keréste, terésa tant (c) si
nous venions dans ta maison, as-tu de la place? Te niklio-
vas àvH? (c) si nous sortions dehors? Te kamés, kerdv les,
si tu veux, je le fais. Teputchéna, kon isiavakd o baravalôt
(c) s'ils demandent, qui est ce (homme) riche ? To desh dt-
t'és t' avdv, lava tumari peniâ, (c) si je viens en dix jours,
je prends (en mariage) votre sœur. Tûte, ndna te dos la, da-
kâra mo, ta kâste kamadds la'? (c) et à toi, si nous ne la
donnions pas, à qui la donnerons-nous ? voy. la form. du
Subjonctif, p. 103.
Tabarâva, tabiarâva, v. caus. 1 Cl. 3 Conj. part, tabar-
dô, tabiardô. Brûler, faire brûler, tourmenter, voy. tapàva.
Trin far tabarghiâs' men i yak, trois fois le feu nous a brûlé
(incendié). Tabiarghids o bov, (c) il fît chauffer le four. O
kam tabiaréla, le soleil brûle. Bibo Zafira Marandû (n.pr.)
te na tabarés me tchavés, sostdr isi khurdô, ta ndna tchinéla
léskeri godi} (ch.) tante Zafira Marandu, que tu ne brûles
— 501 —
(tourmentes) pas mon enfant, car il est petit (jeune), et son
esprit ne coupe (comprend) pas ; paroles d'une mère, dont
le fils était amoureux de la fille de Zafira. Tabaréla i purûm,
l'oignon brûle. Avilôtar, tabardâs pe romnid Arifis, (n. pr.)
murdardâs pe tchavén, pdndlilotar e baré-peréskoro, andré
ki damia, (c. Nom.) Arifis arriva, il tourmenta sa temme, il
assassina ses enfants, et il fut enfermé, lui qui avait le ventre
gros, en prison.
Tabardô, m. part, du v. tabarâva. Huile de lin, que les
Nom. brûlent dans leurs lampes ; propre aux Nom. Les
Séd. se servent toujours de maklô, ou du Turc, yagh, huile.
Dans une chançon Nom., le terme est donné au chandelier,
Dûi tabiardé baré, yek sovnakunô, ta o yek rupovanô, (c)
deux grands chandeliers, l'un en or, et l'un (l'autre) en argent.
Andé tabardé kar,tchordé, (c. Zap.) ils apportèrent des pénis
.brûlants, (poivres de Guinée, qui ont été) volés.
Tablô, part, du v. tapdva. Chaud. Oombldl tablô m',(ch.)
le tison est brûlant. Tablô bar, pierre brûlée. Oghiâ tablè%
(ch. am.) des cœurs brûlés. Terme très rare. Je l'ai rencon-
tré dans de vieilles chansons. On voit que les Tch. ont for-
mé un part, du verbe tapdva, tout en retenant tattô, d'ori-
gine Skr.
Tabioipé, n. abstr. du v. pass. tdbiovava. Chaleur. Ndpa-
lal perâva ko tabioibé, ensuite je tombe dans la chaleur (de
la fièvre interm.) ; terme rare ; tattipé est univers, usité.
Takhtài, m. Pot, coupe. Kamdma yek takhtdi mol phu-
raniy je veux un pot de vin vieux. Le adjdi yek takhtdi,
prends encore un pot. Takhtdi ndna terâsa e paniyéske, des
pots nous n'avons pas, pour l'eau. lia penén takhtdi,
amén bdli, (ce) qu'ils appellent takhtdi, nous (appelions) bdli,
me dit un Zapâri. Takhtdi, Wirthshaus — Boehtl. Mél. As.
Vol. 2. p. 126 — Tagdaio, der Bêcher des Hauptmanns —
Liebich. Pers. Aaâs» (takhta) asser, tabula — Vul. Planche en
bois, plaque (en métal) — Bchi. Tous les pots à boire dans
les tentes, sont ordinairement en bois. Comp. Angl. a glass
(of wine) Fr. un verre (de vin).
. TakhAr, Roi, voy. daWr.
TAi, Mèro, voy. dài.
— 502 —
Takhiâra, îakhàra, chez les Zapâris, Demain. À propos
de ce terme Ascoli Zig. 9. dit: aArab, (pers. afg. tûrk) ^lï
tdkhir, delay, procrastinatio ;» le terme me parait Grec. GM.
Toc^uà, auptov Ta^i, auptov wovpvi, di mattina, domattina — Som.
Taxuà, demain matin. Dehéque, Dict. 1825. T^ta (cm'p.) tI
toc£i>, auotov, «Tavela Ta^Tepou,» (faco; ex toO toc^ù, Ta^utépou) au-
piov rb 7cpa>t. Pandora, Avril 1, 1868, p. 19. Kal, adv. to-mor-
row, yesterday — Yates Introd. p. 230. tashâ, (Ascoli Zig. p.
133) dérive aussi de t<xxu<x, que pi. Grecs de Roumélie pro-
noncent, tashià, comme îyti, éshi. Ta^i, mane, matutino
tempore, xol/iol, taxtojTÇwa, Taxtwî, «p8po; DC.. Takhiâra est
formé par l'addition d'un r final au mot ta^ià. Takhiâra
kamandv V arakdv tut, demain je viendrai te trouver. Ta-
khiâra o divés, le jour de demain. GM. tijv adpiov q|iipav Ta-
khiâra kamterâv khambéri (Tr. j^ khaber) me dadéstar,
demain j'aurai des nouvelles de mon père. Tûte avéla ta-
khiâra, (c) chez toi il vient (viendra) demain. Takhiâra anâv
la, (c) demain je l'apporte. Dji takhiâra, jusqu'à demain.
Ta takhiâra, te djas léskeri duyenéste, (c) et demain, que tu
ailles à sa boutique. Takhdra avâv tûke, (Nom.) d. je viens
chez toi. Takhâra kadâv tut lové, d. je te donnerai des mon-
naies. Potakhiâra kamavdv, je viendrai après demain, [po,
GM. dwi). Takhiâra te ukhkiâv te djav, te pendv les, (c) d.
je me lèverai, j'irai le lui dire. Kârin V arakâv tut takhiâraî
penghiâs o raklô, (e) où te trouverai-je d.? dit le garçon.
Tal, (As.) Montagne, adv. en haut. Ar. S> {tall) pi. tulul.
Collis, cumulus terrae, tumulus arenosus — Freyt. H. Ar.
tala, adj. rising, appearing, prosperity — Yates Introd. p. 273.
Tam, adj. Aveugle. Skr. tama, m. the quality of dark-
ness incident to humanity, n. darkness, gloom, f. night.
t a m a s, n. property of darkness, darkness, gloom. H.^'
timir, (Skr. ti m i r a) darkness. Slav. temnïy, sombre, Russ.
tmit\ obscurcir, tmâ, obscurité. Skr. t a m i, f. night. Tam
manûsh, homme aveugle; terme très rare. Ils se servent or-
dinairement de korô, aveugle.
Tan, m. Endroit, totco;. Lat. locus, voy. bâbo, (As.). Skr.
s t h â n a, n. place, spot, site, situation, stay, staying. H.
UL^> t,hana, m. a station, a guard. Rac. Skr. s h t â, to stand.
— 503 —
Hel. fontyM, Lat. sto, sisto. Slav. stoyû — Zend, çtdna, n. locus,
situs — V. Sade, Brockh, p. 399. Ukhkiné ghelé péske pe ta-
néste, (c) ils se levèrent, et partirent pour leur endroit (pays).
Tanéskere manûsh, les hommes de Pendroit=tyxfc>p">t> 2vt6-
ttioi. But dur isi léskoro tan, (c) son pays est très loin. Per-
gul tan, pays étranger. Perdô ruk isi avakd tan, plein d'ar-
bres est cet endroit. Avatid, amaré tanéste, tchamikâ ndna
uvéna, ici, dans notre pays, des raisins secs ne se font (de-
viennent) pas. Me, manushés sivdôm, ta tanéste tovdôm mi
buti, (c. Nom.) moi, j'ai cousu (un) homme (éventré) par les
voleurs), et en chemin (favorable, Tr. "ijt yeriné) j'ai mis
mon travail. Ghelô pe tanéste, il est allé à son pays. Yek ta-
néste isds yek shukdr, (c) dans un endroit, était une jolie
(femme). Ukhkinô o raklô ovoklé tanéstar, ghelôtar pe sa-
raiéste, (c) le garçon se leva de cet endroit-là, et partit pour
son palais.
Tanorô, dim. de tan. Ndna mangoU dadorô, te djav me
tanoréste, (ch. Zap.) je ne veux pas, petit père, aller dans
mon petit pays.
Tank, tang, adj. Etroit. Skr. t a n t c h, to shrink, or con-
tract. Pers. tank, angustus, arctus, tristis, anxius, afflictus
— Vul. H* Pers. v^Xï tung, adj. strait, tight, narrow, wanting,
scarce, barren. Tang isi o drom, le chemin est étroit. Tang
baid terêsa, tu as des manches étr. Tang tan, (c) endroit étr.
Tàp dava, tAv dava, v. comp. 2 Cl. 3 Conj. part, tap dinô,
Donner des coups, frapper. Skr. t u p, to injure, to hurt or
kill. Hel. tuxtû). Al. tappen. H. t,hap, s. f. a tap, a pat, aslap,
paw t,hapee, s. f. the noise of tapping, the instrument \vith
which potters beat their earth, or with which terraces are
beaten. t,hapna, v. a. to patch (as a wali with cowdung), to
tap. tap, f. a stroke with the fore-foot of a horse, the sound
of a horse's foot in travelling, t'apna, v. n. to paw with the
fore feet, as a horse expecting his corn, tab, tap, au pi. tabd.
Khdla tabd, il mange des coups. GM. rpfoytt $Ata(<. Kamavél
mo dat% te murdarél tut katâr ko dabd, (c) mon père viendra
et il te tuera à force des coups, t Frapper.» Kamaddv tut
tap, et tap kamaddv tut, je te frapperai. Dap dinô, frappé,
battu. Ta saré, tap diné les, (c. Nom.) et tous le frappèrent.
— 504 —
Yek tap ddva tut, je te donne (je te donnerai), un coup.
Quelquefois on entend tàpava, au lieu de tap ddva. L'aor.
est toujours tapdiniôm. Astarghids léskeri ddi aies, ta dinids
yek dap, (c) sa mère le saisit, et (lui) donna un coup.
Tàvdava, v.caus. 2 CL 2. Conj. part, tavdinô. Couler, cou-
rir. Skr. d h a v, to go or move, to run or cleanse, to be clean
or pure. Currere, lavare, abluere — Wg. Cette racine me pa-
rait avoir donné un autre verbe à la langue Tch., tovdva. H.
vJjo d,hap, f. a full measure, as far as a man can run
without taking breath. IjL*^ djiana, v. n. torun, d'hawa, n.
running overrunning an enemy's country, d,hawa marna, v.
n. to go expeditiously from a distant place. H. jlï taw9 s. m.
a sheet of paper, proot, trial, speed. Tàvde sigô sigô, cours
vite. Tâvde tdvde rashdya, sostdr tdbilitar ti kopdna, ^ch.)
cours, cours, ô prêtre, car ton auge est brûlée; paroles d'une
vieille chanson, dont les Tch. ignorent lu portée. « couler.»
Tdvdena me yakâ, mes yeux coulent. GM. t« (i-ana pou Tp£-
£0uv=Xaxpu£ouv. Andrâl tdvdena sudré panid, (ch.) de dedans
(de la forêt) coulent des eaux fraîches. Tdvdelas katâr ki
kirpa, ti lekéni, (c) (de l'eau) coulait du torchon, dans là cu-
vette. Compar. Tpfy^ correre, Tptyw, sgorgare et sgorgarsi,
corne fa l'acqua dia una conca, ô un fiume dentro al mare
=Som. Ce verbe, par les Séd. et par les Nom. est constam-
ment prononcé tàvdava et jamais tdpdava.
Tavdîniovava, v. pass. tavdinô-uvdva, part. tavdini[nî)lo.
Courrir, sign. neutre. Tavdinilotar ki poravdi, (c) il courut
à la ville, v. rare.
Tâbiovava, tapiovava, v. pass. tablô-uvàva, part, tdbli-
(nï)lo, tàbi(ni)lo. I rejeté. Etre brûlé. Tdpiliom mi ddi, tâpi-
liom (tdbliniliom, tâbliliom, tdpiliom) (ch. am. Nom.) j'ai été
brûlé, ô ma mère, j'ai été brûlé (d'amour). Akavkd o kher,
tdpilotar trin far, cette maison a été incendiée trois fois.
Tdbiola o sastér, le fer brûle. Léskere sheréste tdbiolas sham-
ddn (Tr. Pers. j^**^ sham'addn) sur sa tête, brûlait un
porte-cierge. Me djandvaju khanumdkere (Tr. f^ khdnum)
yakénghe tàbiosa (tàbio(ve)sa), (c) moi, je sais, que tu es
brûlé par les yeux de la dame=lit. que tu est brûlé dans
ses yeux. Me katundke,yak tdbola, (ch. Nom.) dans ma tente
— 505 —
un feu brûle. Shamdâni tâbola (Séd. tâbiola), o tchaid angldl
'ménde keléna, (ch. Nom.) le porte-cierge brûle, (est allumé)
les tilles, devant nous, dansent T oghi te tâbiol, (ch. am.)
que ton cœur soit brûlé, adr. à l'amante, Niglistinids avri,
dikéla nanâi mortiâ, tàhUetar i mortiâ, (c) ils sortirent
dehors, ils voient qu'il n'y avait pas de peaux, les peaux ont
été brûlées. O yek, tâbiolas lâkere sheréste, o yavér, tdbiolas
lâkere pinrénde, (c) l'un (le porte-cierge), brûlait à côté de
sa tête, l'autre, à ses pieds.
Tar, au pi. tariâ. Gencives. Skr. ta lu, the palate. H.jylj
taroo, the palate. Me tariâ dukâna man, ta ndstik sovâva,
mes gencives me font mal et je ne peux pas dormir. Shûv-
liletar me tariâ, mes g. se sont gonflées. Lolé isi léskere ta-
rià, ses g. sont rouges. Te khan me mindjâkeri djar, te pe-
rél tumaré dcmdéngheri tar, (Impréc. très usuelle) que vous
mangiez les poils de mon pud. (m.), et que les g. de vos dents
tombent.
TarAva, v. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, tardé. Allumer, pr.
aux Zaj*&ris=alavâva, Séd. Etym. obscure. Tar i angâra,
allumes les charbons. Tardôm i angâra, j'ai allumé les
charbons. Kamtarâv i yak, j'allumerai le feu. Tardôm yak9
ta tavdôm khabé, tehârde e tchavén, te khan, (c) j'ai allumé
du feu, j'ai fait cuire des aliments, appelles les enfants,
pour manger.
TARÔ,adj. Vite, en hâte, du v. tarâva, brûler, — imité du
Tr. J>îIj yanik, adj. brûlé, v. yanmâq, brûler; yanik yanik
seuilemek, parler avec vivacité — Bchi. Val. tare, fortis — Voc.
Daco-Rom. Alexi, p. 253. Gomp. aussi Skr. tû r, tv a r, t u r,
festinare, properare — Wg. Tard tara alô mânghe, ta $bo-
rizghiâs man, avec vivacité il est venu à moi, et m'a parlé.
Tard tard lias pes, ta gheld péske, avec vivacité, il se leva>
et s'en alla. Tard tard avilâs (aliâs Séd.) mânghe, avec viv.,
il vint à moi.
Tarô, tar!, m. Rhum, en usage parmi les Tch. errant au
nord des Balkans. H. jtf tar, the palm tree, jjte daroo, spi-
rituous liquors, gun-powder, Sft tarée, (from jlï tar) the
juice of the palm trée. Skr. t âla, made of the palm wood,
the palmyra tree, or fan palm (Borassus flabelliformis), the
54
— 506 —
spirituôus juice of the palm, the common Toddy. \jjj^ da-
roora, wine, spirituôus liquors. Ce terme fort connu aux
Nom. est inconnu aux Tch. des environs de Constantinople.
Tarni, (As.) adj. Jeune, voy. ternô.
Tarnéi, (As.) n. abstr. Jeunesse. H. sJ^f tarna,ee, f. ado-
lescence, youth, puberty. voy. ternipé.
Tasâs, m. Anxiété, embarras. H. «rë t'ees, s. f. a throb,
throbbing, a shooting pain. Pers. ^J^ tas, perturbatio, in-
quietudo, moeror. L~lï (tasa) moeror, tristitia, ^j^r^ (fast-
den) moerore affici, tristem esse, tasaniden, et tasayaniden,
v. caus. strangulare — Vul. Tr. Pers. tâçâniden, étrangler,
éJX thdça, chagrins, tristesse — BcM. So tasds terésa ?
quelle anxiété as-tu ? Ma ter tasds, n'aies pas de Fanxieté.
Buté diveséndar, terélas tasds, (c) depuis plusieurs jours, il
a de Fanxieté. But tasds terduas kdtha (GM. jcàôs) divés, (c)
j'avais une grande anxiété (beaucoup de) tous les jours. Pe
tasdstar, nasfdlilitar, aala suite de son anxiété, elle tomba
malade.
Tasalô, adj. de tasds. Qui a de Fanxieté. GM. <rovox«p*-
[jtivo;, angustiato, et stentoso — Som. Tr. JlJj tasalu, adj.
triste, chagriné, chagrin, de mauvaise humeur — Bchi. Ta-
sali isi, elle est dans Fanxieté. Tasalô, est emprunté directe-
ment de la langue Tr.;la forme Tch. serait tasaslô.
Tasàliovava, v. pass. tasalô-uvdva, part. tasdli[ni)lo. Etre
dans Fanxieté. Tasdliliom, j'étais chagriné. GM. esTcvo^p^-
8wa. But tasdlilotar, ta nashtô, (c) il s'affligea beaucoup, et
partit.
Tasava, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, taslô. Suffoquer, voy.
tasds. H. L^ï tjwsna, v. a. to stuff, t',esna, v. a. to pierce,
to knock against, to stuff, to cram, to ram in, to eat rave-
nously. Pashé isômas te tasâv, j'ai été; près de suffoquer. Ma-
réla o pdi, taslitar i Patina, (n. pr.) (c. Nom.) Paténa battait
l'eau (se débattait dans l'eau) elle se noya. Cette forme prim.
est très rare, on emploie ordin. la forme caus. tasavdva.
TasavAva, v. caus. du tasava. 1 Cl. 2 Conj. part, tasavdô.
Faire suffoquer, égorger, étrangler. GM, wviyw, affogare, stran-
golare, annegare — Som. voy. tasds et tasdva. Astardô les
ta tasavdô les, il l'a pris, et il Fégorgea. I khorakhâi, tasav-
— 507-
dô tchiriclô ndna khâna, les Turcs, oiseau égorgé, ne man-
gent pas. Kamalâv tut Kimia (n. pr.), ma tasdv tut ; 6i ta-
sâvghilitar, (c) je te prendrai (en mariage) Kimia, ne t'étran-
gles pas ; elle s'étrangla. Ghelé ko ker, dikéna ka isi i romni
tasavdi, (c) ils allèrent dans la maison, ils voient que la
femme est étranglée.
Tasàvghiovava, v. pass. tasavdô-uvâva, part. ta$àvghi(ni)-
lo. Etre suffoqué, étranglé, égorgé. Yek kôkkalo beshtô léskere
gurléste, ta tasâvyhilotar, un os s'est arrêté, (s'assit) dans sa
gorge, et il a été suffoqué. Abôr ka isds ko berô, tasâvghi-
letar, tous ceux qui (étaient (fooi fcav) dans le navire, ont
été noyés. Ghelô o Tôdis (n. pr.) dikéla léskeri romni ka ta-
sdvghilitar, (e) Todis alla, il voit sa femme qui s'était étran-
glée. Uvéla to ghiôksi (Tr. ^S^ gueuïus) sar i devryâl, ta
te tchutchid o dalghâs (Tr. LiJli dhâlgha), ta te perâvas, te
tasàvghiovav, te terés tu o bezéh, (ch. am.) ta poitrine est
comme la mer, et tes mamelles les ondes, et si j'(y) tombe
et me noie, qne le péché soit à toi=tu seras coupable de
ma mort. Te n' anésa len> te pinriol (pinrio{ve)l{a) i devryâl,
le tasàvghioves, (c) si tu ne les apportes pas, que la mer
s'ouvre, (et) que tu te noyés. Av (ov) so te kerél, dikéla ka-
matasâvghioven, (c) lui, que pouvait-il faire, il voit qu'ils se
noyeront.
Tâsi, m. Coupe. Tr. Pers. ^Li thas7 coupe, tasse, écuelle
de cuivre, dont on se sert dans les bains — Bchi. Lias i rakli
o tâsi pe vasténde,[{c) la fille prit l'écuelle dans ses mains.
Te piâv akaklé sovnakuné tasiéstar, kotôr pani, (c) je boirai
de cette tasse d'or, un peu d'eau.
Tas, (As.) Coupe, voy. tâsi.
Tasmàs, m. Lanière, inconnu aux Séd. H. *+~* tasma, s.
m. a thong, a strip of leather, tusmu kush, strangler, mute.
Pers. U^lJ [tasma), corium crudum, lorum coriaceum — Tr.
cordon, ruban de fil, ou de laine — Bchi. Cet auteur se trompe
en signalant ce mot comme Tr.. Slav. tesmâ, <mpà, attpVmov,
Stpa — Oec. vol. 3. p. 152. Me albenéngoro tasmâs, (ch. Nom.)
la lanière de mes souliers. Tous les villageois de laRoumé-
lie, portent au lieu de souliers, un morceau de cuir attaché
au pied par des lanières de cuir.
— 508-
TatAri, m. Tatar. H. Pers. jlïlï tatar, m. a tartàr. Tataria,
Turca illam regionem habitans— Vul.Georg. Thathari,Turca
— Syntagmata, Ling. Orient, Rom. 1670, p. 7. Pelé paldl
lénde trin tataria, (ch.) trois Tatares, tombèrent derrière eux
=les chassèrent. Trin tatarà, (Nom.) 3 Tatares. Arakliômas
(Aor. 2) yek tatâri, (ch. Nom.) j'avais trouvé un Tatare.
TATÀS, m. Oncle. Slav. tata, xk ëpétpn t6v icx-ripa, Tccrra,
xIxxol, Oec. Vol. 3. p. 203. GM. Tara;, war/ip, wxTipa; — Som.
Chez les Byz. Taxàç -rïi; «toi;;, le gouverneur des enfants de
l'empereur — officium aulrc Byzantinaî, psedagogus. Hist.
Byz. cap. 35. DG — Tara, T^arÇa, mère, et à Constantinople
aujourd'hui la sœur aînée, -rÇa-rÇà. H. Ur^ chucha, m. pater-
nal uncle, father's brother. Mo tatds avêla, mon oncle vient.
H. bta dada, s. m. paternal grand father, elder brother.
Val. tatâ, pater, Voc. Daco-Rom. Alexi, p. 240. Cette con-
fusion dans les noms de famille, est commune à presque
toutes les langues, voy. les observations du Coray. At. Vol.
4. p. 75. art. Y«[*6p6;.
Tattô, adj. Chaud. Skr. t a p t a, (part, de t ap) heated,
inflamed, burnt, scorched by pain or sorrow, distressed
afflicled, p changé en t, pareil changement s'opère en Pâli
— Burn. Essai, p. 90. H. o^y tupt, adj. hot, warm, fervent
tutta, hot, warm, zealous, Hel. 6a«-To>, OawTiç, Tà<po$. Skr.
ta pu s. On appelle quelquefois tattô, le bain Turc. voy.
tapdva. Tattô cafés, café chaud. Tattô isôm, je suis ch.=
échauffé. An mdnghe kotôr tattô pani, apportes-moi un peu
d'eau chaude.
Tattiàràva, v. caus. 1 Cl. 4 Conj. part, tattiardô. Echauf-
fer, Hel. Otpjjtaivci). I yak isi khanrik, nâna tattiaréla, il y a
peu de feu, il n'échauffe pas.
Tattibé, n. abstr. de tattô. Chaleur. Kerèla tattibé, il fait
(de la) chaleur. Tattipé isi avdivés, chaleur est aujourd'hui.
Besh andré ko tattipé, (c) assieds-toi dans la chaleilr=au-
près du feu.
Tattéi, (As.) Chaud, voy. tattô.
Tav, f. Fil. H. Pers. J^ tav, s. m. heat, passion, twist,
coil, contortion. Pers. »^Lï tabde, part, torquens funem —
Vul. a tav, in the Hindustanee, is a well known word for
— 509 —
wire, string.» As. Res,4 Vol. 7. p. 471 (note). Angl. tape. Tuli
tav9 gros f. Liné i tav, ils ont pris (acheté) le f. Vushéskoro
tai\ f. de lin. De man khanrik tav, donnes-moi un peu de fil.
Tavéskoro, tavéngoro, adj. du gén. tav, au sing. et au
pi. Qui fait ou vend du fil.
Tavàva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj.part tavdô. Bouillir, cuire.
Skr. t a p, to heat, or be hot, to burn, (hence fig.) to suffer
mental or bodily pain, to bear or inflict pain. H. tap, m.
warmih, heat, fever. ^ri^ tapus, a devotee. l^lï tapna, v. a.
to bask in the sun, or a fire, to warm one's self at](or over)
a fire, to warm, to heat. tawna, v. a. to heat, to raise heat
by blowing with a bellows. Pers. j^^' (tabiden) ^^ [taf-
ten) calefacere, accendere, illuminare, ^J^ {tab) splendor,
nitor, ardor, aestus — Vul. H. topana, to hâve buried, to
cause to cover, topna, to bury. Pukkhto, tabà, f . fever, heat,
fervour — Bellew's Dict. 1867. Hel. Ôàw-Tu (xaw) Ta«po;, Ttypa,
Tocw-eivè;, Skr. ta pana, adj. pining, grieving, tin-n;, tapis.
Lat. tabès, tabescere, tepidus, tabula, (comp. Tr. cij^j' odun,
bois, d' *j\ oud, feu), « Tiflis, qui tire son nom comme Te-
briz, de sources d'eau chaude (tebilé), Ham. Hist. de l'Emp.
Ottoman, Vol. 7. p. 86, trad. Fr. Paris 1837. Slav. téplii,
chaud, Prakr. tâvo, Skr. t a p a h, chaleur — Burn. Essai, p.
162. Tr. ^-J> tepsi, assiette, plat.tfidfre, poêle à frire, thàbia,
rempart, ouvrage de fortification, c&U» thâboun, s. fosse,
endroit creux, où l'on allume et conserve le feu. <Jte^ thâp-
maq, v. t. adorer — Bchi. Tavdi khashôi, aliment bouilli,
Tavdô mas, viande bouillie=bœuf au naturel. GM. Pp«<it4v
xpte;. O kafés ka tavela o kafedji, (Tr.) le café que fait bouil-
lir le cafetier. Latchés tavdô, bien b. Tavâv les te khas, je
le fais bouillir pour que nous (en) mangions. Yek partchds
(Tr. partcha) tavdô mas, un morceau de viande b. Ta me,
ka tavdv o khashâ, yek djenô pashé mande te n'avél, (c) et
lorsque je cuis les aliments, que personne (aucune) ne vienne
près de moi. Chez la plupart des Tch. tavâva, est le GM.
PpaÇu, bollire, lessare, alessare — Som.
TAvghiovava, v. pass. tavdô-uvâva, part. tdvghi(ni)lo. Etre
cuit, bouilli. Tdvghilotar o tchorbâs (Tr. ^ijj^ tchorba) la
soupe a bouilli. Tâvghilitar i khashôi, l'aliment a été b.
— 510 —
TapAva, voy. tavdva. part, tabla. Echauffer, brûler. J'ai
inséré ce v. dont les Tch. se servent très rarement, uni-
quement à cause de son part, tablô, qui forme d'autres v.,
et principalement tdbiovava] tablô, je ne l'ai entendu que très
rarement.
Tayer, (As.) Oiseau. Ar.jLk (thar) volavit, thair, n. vo-
lucris — Freyt. H. Ar. t'ait, flying, a bird.
Télé, fêlé, adv. En bas. Skr. tâla, n. essential nature,
depth, bottom, lowness, the place under, or underneath. H.
Jj tule, adj. below, down, talâtala, down a down. Sï
tula, m. the sole of a shoe, the bottom of any thing, pro-
tection, tulee, s. f. the sole of a shoe, beneath, under, tulee
opur, adj. upsideMown. Lat. tellus. Slav. dôlu, xà™ — Oec.
Vol. 2. p. 104. Bulg. dôlert, low, lower, M. Dict. Peliôm télé,
je suis tombé en bas, GM. ïrceara Kàtco. Te sovél télé, qu'il
dorme par terre. Télé uylistitav, (c) elle descendit en bas.
Te sovél télé, kamakhdn les o ruv, (c. Nom.) s'il dort en b.
(par terre), les loups le mangeront. Te djas saré9 télé, allons
tous, en bas. I rakli penghids, diklids man, ta pelôtar katdr
ki grasnt, télé, (c) la fille dit, il me vit, et il tomba de la ju-
ment, en bas. Ghelitar i khalaika (Tr. ^bU khalayq) télé,
(c) l'esclave (f.) alla en bas. Télé opré dikéïa, (c) il voit (exa-
mine) en bas (et) en haut=par tout.
Telâl, adv. abl. de télé. D'en bas, Hel. GM. k«twOsv. Teldl
djdla, je vais d'en bas. Teldl mi kakdte, . sous mon aisselle.
Teldl ki kaghni, sous la poule. Teldl ki purt, sous le pont.
Teldl ki vuzid, (Tr. buz) (ch. Nom.) sous la glace. Ta telâl
katdr ki phuv, (c) et au dessous de la terre. Teldl, pushliàs
i gadji, so kerghiân ? (c) en bas, demanda l'épouse, qu'as-tu
fait ? ici teldl est pour télé. Ta pushliàs Idtar, kon tovghiâs
tut avatiaring teldl ? (c) et il lui demanda (d'elle), qui t'a mis
par ici, en bas?
Telalunô, telalutnô, adj. de teldl. Telalutnô kher, la
maison au dessous. GM.xanv<5ç,adj. di basso, d'abasso — Som.
Télïovava, v. pas. telé-uvdva, part. téli(ni)lo. Baisser,
s'abaisser. Téliov to sherô te nakés katdr ki vudâr, baisses
ta tête, pour que tu passes de (par) la porte. Télili i Elif
(n. pr.) ta tchurnidiniâ(s) les, (c) Elif s'abaissa, et le baisa.
— 511 —
Têlilotar télé, ta lias yek bar khurdô, (c) il s'abaissa en bas,
et prit une petite pierre. Gheli i bari bori, télili, otiâ ha
kamtchumidelas o vast, tchôrghile o khashd, anglâl ko dakâr,
(c) la grande (aînée) belle-fille (y) alla, elle s'abaissa, là, où
elle allait baiser laAmain, les aliments se versèrent au de-
vant du roi.
Tem, nu Monde, peuple. Skr. tanu, adj. small, minute,
n. f. the body. H. J> tun, s. m. the body, person. Tun
tunha, adv. alone, soiitary. Pers. ^ï (ten), corpus, persona
— Vul. Tem but isi, il y a beaucoup de monde. Ldkere 6ta-
véste alétar but tem, à ses noces, est venu beaucoup de
monde. Tem avéla, du monde vient. GM. x^o; fpxrr«t. Te-
réla tumarô gav buté temén ? votre village a-t-il beaucoup
de m.? Ko Balukli alétar but tem, à Balukli (église de la
vierge près Constantinople) est venu beaucoup de m. Mo
sherô dukdnilotar katâr ko tem, ma tête me fait, mal à cause
de tant de m. Asavkô tem isi avri, ta sôstar nâna nikavén
man avri ? (c) pareil m. est en dehors, et pourquoi vous ne
me faites pas sortir au dehors ? Nâna muklids e baravalén,
te djan péskepe teméste, (c) il ne laissa pas (ne permit pas)
les riches, de s'en aller à leur pays (gens). Ghelômas (Aor.2)
te teméste, (ch. Nom.) je suis allé chez vos gens. Ko tem
dans le monde.
Temialô, adj. de tem. Seul, solitaire. H. Pers. tanha, adj.
alone, soiitary. only, simple — Yates Introd. p. 274. Te djav
te vrakerdv e temialés, que j'aille parler à celui=qui est
tout seul. Temialô avéla, quelqu'un vient. Temialé avéna,
quelques-uns viennent=non accompagnés d'autres. Te-
miali, une seule.
Teméskoko, adj. du gén. tem, au sing. App. au monde,
publique. Teméskeri lubni, prostituée publique. Teméskere
romnid, femmes pr. Terélas yek tchaid, ovokhiâ isâs but
tchordi, ta teméskeri, (c) elle avait une fille, elle était très
belle et coquette=sGM. tou xtapu, mondaine. Dans un conte,
la héroine est constamment appelée teméskeri tchordi, la
(plus) belle du monde. Ovoklé, ka anghids i teméskeri tchor-
di, (c) ces (choses), qu'apporta la b. du monde.
TellIs bor!, La nouvelle mariée ornée de fils d'argent.
— 512 —
Tr. S> tel, fil plat d'argent, trait doré — Bchi. GM. pwpûAaiç,
(du Fr. briller) argento,ô oro strafinato— Som.. bori, fiancée,
nouvelle mariée. GM. vv^, vtyij, sposa — Som. On dit aussi
telis borori, dim. voy. dalûs bori.
Terâva, v. prim. 1 CL 1 Conj. part, terdô. Avoir, tenir.
Skr. dh ri, to fall, to continue, to remain, to hâve or hold,
to keep, to maintain, dhrita, part, possessed, held, con-
tained — tenere, detinere, habere, possidere — Wg. d h a r a,
adj. who or what has or holds. H. LJjLo d,harna, v. a. to
uphold, to pour (water), to owe. Ce verbe si universellement
connu, paraît être presque oublié par les Tch. d'Europe.
En Asie Mineure aussi, aucun vestige n'en existe ; c'est le
Grec exw, Lat. habeo. Pott, Vol. 2. p. 287 qui donne l'étym.
du part, tardo (dardo), parait ignorer le verbe. Chez les Tch.
de la Roumélie terdô est très rare. voy. aussi tenelar, chez
le même auteur, Vol. 2. p. 294. Méya, dadés, pralén, nâna
terâva ? (c) n'ai-je pas moi aussi, un père, des frères ? Me,
pralén terâv, dadés terâv, (c) moi, j'ai des frères, j'ai un
père. Me gadjiâ na terâva; dinilê 'san*! moi, je n'ai pas de
femme ; êtes-vous fous ? Terdô isôm, je suis resté, GM. *t<-
xo|xat, voy. térghiovava. Nâna teréla dant, il n'a pas de dents.
But trush terâva, j'ai beaucoup soif. Tu terésas te khas te
piâs, (c. Nom.) tu avais (de quoi) manger (et) boire. Malén
terâva, j'ai des associés. Terâva te penâv tuke, j'ai à te par-
ler. Nâna terghiôm yavér te kerâv, je n'avais pas autre
(chose) à faire. 0 dakâr terélas yek rakliâ ta yek raklés, (c)
le roi avait une fille et un garçon. Il est excessivement rare
d'entendre l'Aor. et le part, de ce verbe. Au lieu de l'Aor.
terghiôm Séd., tcrdôm, Nom., ils emploient l'Imparf. terâ-
vas. O Devél teréla lénghe, Dieu prévoit pour eux. GM. fyei,
çpovTffci. O raklô ka terélas e kherniâ, (c) le garçon qui avait
(possédait) Tânesse. Lâkoro gadjô penghiâs, terâva^ (c) son
mari dit, j'(en)ai. Nâna terâva, je n'ai pas. Lâkoro koznô te-
râva les me, me vasténde. (ch. am.) son mouchoir, je le tiens
moi, dans mes mains. Tchordie (voc.) mo ! me tûke terâva
yak, (ch. am.) ô ma belle t j'ai du feu pour toi. Teréla yek
tchukél pashé peste, dik te na dantelél tut, (c) il a un chien
près de lui, prends garde (vois, GM. nfatyi) qu'il né te mor-
— 513 —
de. 0 tchavô, po tcharô pashé peste terêlas les, (c) Tentant
avait (tenait) son assiette près de lui. Saré opré leste isi terdé,
(c) tous se tenaient sur lui=autour de lui, (le malade).
Térghiovava, Séd. térdovava, Nom. v. pass. terdô-uvâva.
part. térghi(ni)lo, térdi(ni)lo. Rester, s'arrêter; (terdêv) te ter-
dêvâv, stehen, Boehtl. Mél, As. Vol. 2.-1» liv. p. 28. voy.
teràva. Ovoklé tanéste ka térghiletar, isds yek katûna, (c)
dans les endroits, où ils s'arrêtèrent, il y avait une tente.
Te térghioven, te dikâs, so teréla o akôr, (c) qu'ils s'arrêtent,
voyons ce que contient la noix=squod habet nux. O rukonô
ghelô pashé ki khaning, térghilo, dikélas ke rakléske yakd,
(c) le chien alla près du puits, et il s'arrêta, (et) regarda les
yeux du garçon. Térghiov rakhâti (Tr. o^tj rahat) restes
tranquille. Térghilitar Wcri lekhusta, (GM. \sxou<na) ses lo-
chies se sont arrêtées. GM. i(rra6ii<xav. Ta térghios (térghio-
(ve)s[a) opré ko pinré, que tu te tiennes sur les pieds. Av, ta
kérdoxhis tûsa, (ch. am.) viens, et nous resterons avec toi, t
changé en k. Térghilitar mi ôra, ma montre s'est arrêtée.
Ta térdilotar ovotiaring, (c) et il s'arrêta par là. Térghilotar
o kalô tchiriclô, ta ndnasti délas les, (c) l'oiseau noir s'arrêta,
et il ne pouvait pas le tirer (avec ses armes). Térghiof te di-
kâv akaklé bar este, (c) arrêtes-toi,que je regarde cette pierre.
Ce verbe est très connu des Nom. et des Séd. Par les Séd.
l'Aor. est très souvent pron. tèrdiliom, au lieu de térghiliom.
O musse penghiïis e tchitchâke, térghiof, me, akanà avâva,
(c) le rat dit à la chatte, arrêtes-toi, moi, je viens à l'instant.
/ phuri penél so kerghiân ? o phurô, nos? arakliôm len ;
térghiof me te djav, (c) la vieille dit, qu'as-tu fait ? le vieil-
lard (dit), je n'ai pas pu les trouver ; attends que j'aille moi-
même, (dit la vieille).
Ternô, yernô, adj. Jeune. Skr. tarun'a, adj. young, ju-
vénile, new, fresh, novel, a young man, one of the viril âge
— Zend, tauruna, adj. juvenis — V. Sade Brockh, p. 363 —
H. jjj turoon, adj. young, adult, turna,ee, s. f. adolescence,
youth, puberty. terno, jeune, opp. phurô, vieillard. Yernô,
est rare, on entend cette forme quelquefois dans la bouche
de- quelques Séd. Campuz. terne, temejal, adj. valiente, ani-
moso. Temô bakrô, jeune mouton=agneau. Temô ka isâs,
— 514 —
murdardô les, (ch. Nom.) lorsqu'il était jeune, on l'assassina.
But far tchumidiniâs man avakâ ternô rashâi, méya dukâ-
va leske, (ch. am.) plusieurs fois ce jeune prêtre m'a baisée,
et moi je l'aime. Tovghids léskere sheréste yek karfitcha,
(GM. xapçiT^a, xap<p£ov, xàpçoç) sar tovghids i karfitcha, i terni,
ulinitar yek tchiricli tchordi, ta shukâr, (c) elle mit dans sa
tète une épingle, (enfonça dans sa t.) dès qu'elle mit l'épingle,
la jeune fille devint une jolie et belle poule. 0 ternô daka-
ranô raklô, otid ghelô, V araklids e angushtria, (c) le jeune
fils du roi, y alla, et trouva les bagues.
Ternorô, adj. dim. de ternô. Ternorô tchavô, enfant assez
jeune.
Terneghar, m. Jeune homme en âge d'être marié, nu-
bile, Hel. ê<pr,êo;. Tûte avêna e terne, ta terneghar, (ch. am.)
à toi viennent les jeunes (hommes) et les nubiles. Mo tchavé
isi terneghar, ta kamaddv les yek tchaiâ, mon enfant est
nubile et je lui donnerai une fille. Alôtar me kxeréste yek
terneghar, une jeune h. est venu à ma maison. Yek terne-
ghar dukàla lake, un j. h. l'aime.
Ternipé, n. abstr. de ternô, Jeunesse. Naklôtar mo ter-
nipé, ma j. est passée. Nâna rovésa me ternipndske ta me
sukaripnâske, (ch. am.) tu ne te plains (ne regrettes) ni de
ma jeunesse, ni de ma beauté.
Troni, thronI, (Ô gr.) m. Lit. Hel. 0p<5vo;, GM. 6pov((ov), ta-
bouret. Opovî, trono, solio — Som. Bulg. tron\ throne, seat in
a church. M. Dict.
Tiknô-nî, f. adj. Jeune, petit. H. LC tikka, m. a small
pièce of flesh. L'étym. me parait très obscure. Les Nom.
préfèrent le terme raklô, qui a, à peu près, la même signi-
fication. Tikni isi adjâi i rakli, la fille est encore jeune.
Tiknô grasty cheval j. Tiknô kfurô, j. poulain. Tiknô tchi-
riclô, j. oiseau. Ka mulô mo dat, isômas tiknô, lorsque mon
père mourut, j'étais j. 0 tiknô, tchutchi piéla, le petit (l'en-
fant), suce la mamelle.
Tiknedér, comp. de tiknô. Plus jeune. Tiknedér isôm, je
suis pi. j. GM. (jitxpoTepo;, vsc!>T6poç.
Tinrô, pron. poss. voy. Gram. p. 69.
To, pron. poss. voy. Gram. p. 69.
— 515 —
Tomuzi, (As.) Eté. Ar. temazu. Aestas, proprie, nomen
mensis Syriaci, qui idem cum Julio— Freyt. Pukkhto, fa-
mûz, heat, warmth, name of a month, July — Bellew's
Dict. 1867.
TovAva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, tovdô. Laver. Skr.
d h à y, to go or move, to run, to cleanse. d h â v a k a, run-
ning, going, cleaning, what cleans, or cleanses. H. ULo
d,hona, v. a. to wash, d'hob, s. m. washing. d,hobee, a
washerman. un-d,ho,af adj. unwashed, unclean (ana, priv.
and d,ho,a, from d,hona, to wash). Ghelôtar andré te tovél
pes, (c) il alla en dedans pour se laver. 0 rakliâ kamavén
te tovén pes, (c) les filles viendront pour se laver=baigner.
Me kamadjdv te tovdv many ta otiâ tchoriâl tûya f avés, (c)
moi, j'irai me baigner, et là, en secret, que tu viennes aussi.
Liné Uskoro grastés, tovdé les, beshté, peklé léske yek kaliar-
dôf (c) ils prirent son cheval, il le lavèrent, ils s'assirent, ils
firent cuire pour lui un (tasse de) café. 0 yismata tovéna
len ki len, ils lavent les habits, dans la rivière. Tovâva man,
toâv man, je me lave. Hel. vfaTO(i.«i. Tovdô isôm, je suis lavé.
Tovâva mo mût, je lave ma figure. Tovdva me vast, je lave
mes mains. Tov tepinré, laves tes pieds. Opatavéisi tovdé,
les linges (de l'enfant) sont lavés. Ovotiaring ka tovélas pes,
dinépes o dûi rakliâ, (c) par là, où il se lavait, les deux fil-
les se sont querellées.
TovavAva, v. caus. i Cl. 2 Conj. part, tovavdô. Faire la-
ver, v. rare. Même signif. que tovdva. Tovavdu man, je me
lave, Hel. vfa<ropL«i, pron. très souvent tovaâv. Râno tova(v)~
yhiôm man, le matin, je me suis lavé ; lit. j'ai lavé moi-même.
Toibé, n. abstr. du v. tovâva, to(v)ibé. Lavage.
Toibnâskoro-keri, t. adj. du gén. toibé, au sing. Blanchis-
seur,-euse. GM. wMttvk, wMarp*, lavandaio, lavandaia — Som.
Tôvghiovava, v. pass. tovdô-uvâva, part. tôvghi(ni)lo. Etre
lavé. O patavé tôviona, (ch. Nom.) les habits se lavent (fdv-
dovena, tôvdona, tôviona). Diniôm mo sâlavo te tôviol (tôv-
dol) j'ai donné ma chemise à laver. GM. va TcXufoj.
Toviaràva, v. caus. de tovdva, 1 Cl. 3 Conj. part, toviar-
dô. Faire laver. J'ai inséré ce v. à cause de son part, toviar-
doy qui parmi une foule des Nom. a la signif. de savon, le
— 516 —
sapuni, sapûi des autres; toviardô, ce qui fait laver, nettoyer.
Les Tch. Séd. ne le connaissent pas. Dinâs les o toviardô,
elle lui donna le savon. Maklds lès sarô, katdr ko toviardô,
(c) il l'enduisit entièrement avec du savon. On appelle aussi
toviardô, la terre qui est propre à décrasser ce qui est sale,
terre à foulon. Hel. wWrpU, GM. mftrfc, creta, poltiglia — Som.
On en fait un grand usage, et principalement dans les bains.
Tovâva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, tovdô. Placer, mettre.
Skr. d h a, to hold, or support, d h a, Gr. tî9yij/.i, Lat. do, in
compositis nonnulis (condo, obdo, credo), lith. demi, dedû,
pono, colloco — Bopp, Glos. Skr. / raidi itch (Tr. ^ ht tch)
pe godiâte, na tovélas, (c) la fille ne mettait rienc dans sa
pensée=n'y pensait point. Tovghiâs o lové oprè peste, (c) il
mit les monnaies sur lui-meme=dans ses poches. Dja pen
lâke, o beshavdô khandi me tovél, ta o ratt but me tovél, (c)
(Impér. 3 pers. au sing.) vas, dis à elle, qu'elle mette peu de
pilav, et du sang qu elle (en) mette beaucoup. N1 atchilô me
koréste pani dâde, ka tovdômas (Aor. 2) te kakkaviâte, (ch.
Nom.) il ne reste dans mon gobelet plus d'eau, que j'ai mis
(versé) dans ton pot. Ma to (tov), ne places pas. Katodv e
tchavés otid, je placerai l'enfant là. André ld damia tovdô
les, on Ta mis en prison. Kamatovdva me rakliâpashé tûkey
(c) je mettrai ma fille près de toi. Tchidinids yek vordôn ta
tovghiâs la andré, (c) il tira (fit sortir) un chariot et la mit
dedans. Tovghiâs ta o kalpdki (Tr. j^Lis kalpaq) e sheréste,
(c) et elle mit le bonnet sur sa tête. Tovghiâs pi tchutchi
léskeri môste, [c\ elle mit sa mamelle dans sa bouche.
Tuvâr, (As.) Epée. Skr. taravâri, m. a sword, a scy-
mitar. H. )\jf turvar, f. a sword. voy. khanrô.
TovÉR,TOVÉL,m.Hachc H. Pers.^' tuber, s. m. a hatchet,
an axe — Securis bipennis, lignis findendis. teberddr, secu-
rifer — Vul. Slav. topor', dÇtvT), wé^exu; — Oec. Vol. 3 p. 166.
Bulg. topôr\ a narrow axe, M. Dict. Diniâs e gadjiâ pandj
shel ghrôsha, lias po tovél, ghelô péske, (c) il donna à la
femme 500 piastres, il prit sa hache (et) s'en alla. Lias o to-
vér léskere vasténdar9 yek diniâs opré ko kasht, pinrilotar o
kasht, (c) il prit la hache de ses mains, il frappa une (fois)
sur le bois, le bois s'ouvrit. Ka diniâs e toveriâsa, o vast e
— 517 —
romêsfyri, atchilétflr ahdré ko kasht, (c) dès qu'il frappa
avec la hache, les mains de l'homme restèrent dans le bois.
Lias o tovél pe vasténde, il prit la h. dans ses mains.
Toveréskoro, adj. du gén. tovér, au sing. Qui vend des
haches» ou coupe du bois avec la hache. Tr. baltadji.
TrAdava, v. comp. 2 Cl. 2 Gonj. part, tradinô. Tirer, gui-
der. Trdde i momeli, tires (jettes) le cierge, voy. momeli. E
grastén trddav, je tire (guide) les chevaux. Te trâdav Jusque
je cohabite avec toi, (Nom.). Ce v. est peu connu parmi les
Séd. ?Skr. t r a s, to fear, to hold, to seire or take, to opposé,
tra(s)dava. Skr. t r a d, pousser, faire des pas, se mouvoir à
pas mesurés, marcher, précéder. Lat. gradi — Analog. Const.
de la langue Àllem. par Schoebel, p. 432.
TrAnda, triAnda, Trente, voy. les nombres, p. 78.
TrashAva, v. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, trashanô. Craindre.
Très commun parmi les Nom. ; les Séd. préfèrent dardva.
Skr. tr a s, to fear, to be afraid. — Tremere timoré, trepidare
— Wg. H. ij>\? tiras, f. alarm, lear, trasit, adj. afraid — Zend,
tarsta, adj. timens, territus, V, Sade, Brockh, p. 364. Russ.
trûsiV, avoir peur. Ma trash, ne crains pas. Trashanô, homme
peureux, GM. çoêiTÇiàpn;, un pauroso, un timido — Som. Ma
trashdn, ne craignez pas. Kamatrashâv, j'aurai peur. Ta
pendâs, ma trâsha {trash) khulanie mo, (c. Nom.) et il dit,
ne crains pas, ô ma dame. Trashdva te ne merél, je crains
qu'il ne meure. Isds léskert romni lubnia, (pour lubni) in
trashâla léstar, (c. Nom.) son épouse était prostituée, elle
ne le craignait pas.
TrashAniovava, v. pass. trashanô^uvdva, part, trashâni-
{nfjlo. Etre effrayé. TrasMnilotar katâr ko djukél, il a eu
peur du chien. Me nâna trashàniliorn kanék far, je n'ai eu
jamais, (aucune fois) peur. Ta trashânilitar i romnt, (c) et la
femme a été effrayée. Trashânilitar i rakli ka dikliâs9 e
rakléske penghiâs, resghiâs amén mo dat (t) la fille s'effraya,
en voyant (les personnes qui venaient à elle), elle dit au
garçon, mon père nous a atteint.
TrashavAva, v. caus. de trashdva, 1 Cl. 2. Conj. part, tra-
shavdô. Effrayer, Hel. GM. <poêtp{£û>, répandre la frayeur.
Tvashavghiôm les, je l'ai effrayé, Trashavdô, effrayé.
— 548 —
Trashadinô, part. Effrayé, terrible, v. trash dâva, 2 Cl.
2 Conj. Je'n'ai rencontré dans la langue que ce part, qui
est rare. On se sert ordin. de trashanô, daranô\ Trashdunô,
ângstlich, furchtsam — Liebich.
TrAvla, m. Pourpier. Hel. dv&paxv^, GM. yV^TpCXa, dv&pa-
xXctôa, portulaca, porcacchia (herba) — Som. Ce terme lég.
varié, est le même que drab, herbe; est-ce d'un adj. dra-
balô, drab(a)la, herbeux ? Yek tràvla, un pourpier. Nigli-
stêtar o trâvles, ta ghediniôm, ta tavghiôm khashôi, les
pourpiers sont sortis, j'en ai ramassé, et je (lésai) fait cuire
pour manger.
Tréska, f. Fièvre (intermittente). Bulg. tréska, fever, fe-
ver and ague, M. Dict. Slav. trûshu, (SeiXtû, Tp^w, Tpfyoç) —
Oec. Vol. 3. p. 186. tréskay chez les Tch. et les Bulgares, est
la f. intermittente, endémique dans toute la Roumélie, et
principalement dans la grande vallée du Danube, voy. shila.
Trin, Trois, voy. les nombres, p. 76.
Trivôni, triôni, m. Instrument à aiguiser et à aplanir les
dents du peigne. GM. wpuSvi(ov), scie, * changé en t. triôni,
pi. propre aux Nom.. Bulg. trïon\ saw, M. Dict.
Triâk, m. au pi. triakhà. Soulier. Boehtl. trivika, Schuh,
Mél. As. Vol. 2. p. 28. L'étymologie de ce terme n'est pas
très claire, il ne ressemble à aucun des termes en usage
parmi les habitants de la Turquie. Tr. <Jy^ tcharyk, chaus-
sure grossière en cuir, sabot — Bchi. GM. TÇapotyi*. Skr.
t r i k s', to go, to move, or approach. t r i k, a frame at the
bottom, ot a well, on which the masonry rests, the cover
or lid of a well. Triàk, me parait avoir quelque affinité avec
cette rac. Skr. Hel. uw6-$7^a. Me triakhà isi but phurané,
mes souliers sont très vieux, pron. souvent tiriakhâ par les
Nom. Kamakinâv triakhà, j'achèterai des s.. Pott. Vol. 2. p.
256, écrit cirach, des Schuh.
Triakhéngoro, adj. du gén. triàkh, au sing. Qui fait ou
vend des souliers.
Trush, tursh, f. Soif. Skr. t r i s h, sitire — Wg. t r i s h a,
f. thirst, wish, désire, ta r s h a, f. thirst, wish, désire. H.
y*jjï tiras, or trash, f. thirst, tiras ana or lugna, v. a. to be
thirsty, ^ tes, thirst. Pya$a-tre, sitis, soif — Honig. Vol. 2.
-519 —
p. 414. Hel. Tif<j(o, Tsp<ra(v(i>9 xapoiç, TtpaCoe. Trus/i terâva, j'ai
soif. Tchinghiâs man i trush, la soif m'a coupé=fatigué.
Td&twava fcafdr 7a trus/i, je brûle de soif. Murdâlilotar
katdr ki trush, il a crevé à cause de la soif. Zorali tursh,
forte soif.
Trushalô, turshalô, adj. de trush. Ayant soif, si tiens.
But trushalô isôm, j'ai une grande soif. 0 raklô boccalô
turshalô pirélas, (c) le garçon se promenait, ayant faim et
soif.
TrushAliovava, v. pass. trushalô-uvdva, part, trushdli-
(ni)lo. Avoir soif. Trushdliliom, j'ai soif. lia trushâliol nàna
piéla parti, mon (pé™) piél mol, lorsqu'il a soif, il ne boit pas
de l'eau, mais il boit du vin. Te trushâliol, rôdela mol9 s'il a
soif, il cherche du vin=en parlant d'un ivrogne.
Trushaibé, n. abstr. de trushdliovava, soif.
Tûrsalû, (As.) voy. trushalô, ayant de la soif.
Tu, pron. pers. voy. Gram. p. 67.
Tumarô,-rI, pron. poss. Votre. H. IjU*» toom,hara, pron.
gén. pi. Yours. Tumarô dat, votre père. Tumarô manrô, v.
pain. Tumarô horâfi, (GM. xwP*?1) v- champ. Tamaré khe-
réste, dans v. maison. Latchi tumari ratt, que v, nuit (soit)
bonne=bonne nuit. Tumaré gavéskoro, de v. village. Tu-
maré baU> vos cochons. Penghids o dakâr, djan tuménghe,
tumaré butidte, (c) le roi dit, allez-vous en, à v. travail.
Tûrki, (As.) pron. pos. Tien.
Tûnde, (As.) adj. Mouillé, refroidi. H. t'hand'a, thand'i, a
cold, I^H? t'hund'a, adj. cold. t'hand', s. f. coldness. f hun-
d'uk, f. coldness. Thunda, frigus, horripilatio, froid — Honig.
Vol. 2. p. 392.
Trushûl, turshûl, m. Croix. Skr. tr i s'ûl a, a trident, a
three pointed pike, or spear, especially the weapon of Si va.
trisûlin, m. a name of Siva, tri, three, s'ûl à, a dart.
H. J^jï trisool, s. m. a trident (the weapon borne by Mu-
hadevu). « The identily of the tris'ûla, and the trident, the
weapon of Siva and of Neptune, seems to establish this a-
nalogy.» As. Res. Vtjl. l.p. 251. Hel. Tp(xiv«, Lat. tridéns.
Un grand nombre des Tch. ne connaissent pas ce mot; ils
se servent du Grec <naop6ç. Turshûl, est bien connu de tous
— 520 —
les Tch. des environs de Gonstantinople. t Trip'hala, is a
name sometimes given, especially in the west of India, to
the tris'ula, or trident of Mahadeva.» id. Vol. 3. p. 365.
Campuz. freju, cruz, Truschull, das Kreuz, das Crucifiz, 2)
das Rùckgrat — Liebich. GM. araupl, y°?°«> anca — Som. lier
to trushûl, fais ta croix=le signe de la croix. GM. x<x{it xiv
«Taup^v <rou; 2T«upoxowû, fare il segno de la croce, segnare
co'l segno délia croce — Som. 0 trushûl ka tchivéna ko parti,
la croix qu'ils jettent dans l'eau; cérém. relig. célébrée le 6
Janvier; Epiphanie. / Korâka (n. pr.) teréla trushûl po tchi-
katéste, (c) Korâka avait une croix sur son front ; coutume
existant encore dans quelques endroits de la Roumélie. La
croix faite au milieu du front, est de couleur noire. Trushûl,
est inconnu aux Tch. As.
Trushuléskoro, adj. du gén. trushûl, au sing. App. à la
croix. Trushuléskoro o divés, le jour de la croix, 14 Sept. v.
s. Trushuléskoro drom, GM, araupoSpépiiov. H. j~j V tchar soo,
a cross road, two roads crossing cach other. Araklé yek
drom ta isâs trushuléskoro, ndna djanénas kavâ drom te len,
(c) ils trouvèrent un chemin, et il formait le carrefour (en
croix) ils ne savaient pas quel chemin prendre. Campuz.
yetrujacay, punto donde se cruzan calles ô camminos.
Tûi, (As.) Crachat, Angl. spittle. H. Pers. ^JJS tuf, spittle,
salina. *-& (tuf) *-ï {tue) salivae ejectio, sputum. Vox ono-
matopoietica videtur — Vul. H. sif^v t,hook, m. spittle,
t,hookna, v. a. to spit. Pukkhto, t'ukh, m. saliva, spittle —
Bellew's, Dict. 1867. Slav. tfû, GM. T<poO, çtoo, ictuw, Lat. spuo,
— Oec. Vol. 3. p. 191. Tûi leker, craches, ker, fais.
Tut, m. Lait. Skr. d u g d h a, adj. filled, full. d u gd h,
milk, milking. H. *^ dood,h, s. m. milk, the juice (or
milk) of certain bushes, dood,har, adj. giving much milk,
doodjiee, adj. milky, containing milk, julee dogh, m. butter-
milk. Dut, dood, lac, lait — Honig. Vol. 2. p. 396. But tut
keréla amari guruvni, notre vache fait beaucoup de lait. A-
maré guruvnidkoro tud, le 1. de notre vache.
Tudéskoro, adj. du gén. tut, au singi Vendeur de lait, le
t final de tut est changé en d, et fortement prononcé, Râno
avél o tudéskoro, le vendeur du 1. vient de bonne heure.
.,■ TuiwAadj, te W* lAiteu*. TwWé. nana Muiva, (dô$
mets) laiteux je ne mange pas. Tudalé ndw dukhâva, lefi
laiteux je n'aime pas, Dém tnmdvhQ tudalé kha$hà,\es
alimenta laiteux, me donnent delà douleur, GM. Ya\oxT«oi, latt
ticini — Som.
Tulô> adj. Gros, épais. Skr. sthûla, adj. fat,, cor paient,
bulky, stupid, dull, ignorant, large, great, coarse, clumsy,
i),aheap, H, Jj dul, s. m, thickness, j)>h duldar, adj.
fLeshy, thick. Gampuz. chullô, adj. gordo, corpulente. Tuti
dori9 bande grosse. Le yeh tuli djandjir, pand me mus8iâi
(c) prends une grosse chaîne, (et) lies mes bras. Tulé~she~
réskoro, qui a la tète épaisse, dure; homme de peu d'intelli-i»
gence. Hel.w«^vou^* Tulé-mortiâkoro,k peau épaisse,imbécille,
trad. du GM. govftpov jcsTftov, peau dure, hom. imbécille;
govtp&v iwt&ov i^tiv toù; êpxirtç ttîv fttâtvoiav. Hel.irajpiStpjtoç. Cor.
Prodr. Bibl. Hel. p. 339. Tulé-godiâkoro> h. d'une intelligence
épaisse, (bornée), Tr. kalyn kafaly, GM. ym ov£poxi?*tac. Buhâna
man me Juté mas, mes chairs épaisses (muscles) me font
mal. Tulé kasht, (c) gros bois, au pi.
Tûliovàva, t. pass tulô-uvâva, part. tûli(ni)lo. Katar ko
khashâ, tûliliom, de tant d'aliments, je suis devenu gros
(enflé). Akanâ kamtûliovav, maintenant je m'engraisserai,
GM. xovSpafvw, devenir gros, s'engraisser.
TulûMj m. Outre. Tr. pJï touloum, peau accommodée
pour mettre le vin, l'huile, ctc.^-Bchi.
Tùmba, f. Monticule, monceau — Tiimuli, ?oGpfttç, tumbse,
colles — DC On appelle tomba, de petits monticules très
fréquents en Turquie, et qui probablement sont des anciens
tombeaux — Ami Boue, la Turquie d'Eur. Vol. 2. p. 349. Aq-
jourd'hui, tout monticule est appelé tùmba — « Au second
relais de Tver, entre le seizième et le septième verst de la
maison, la porte à main gauche, nous vîmes un groupe de
ces anciens tumuli, dont on a déjà parlé. Ils sont si par-
faits dans leur forme, et si remarquable par leur situation,
qu'ils ne peuvent échapper à l'attention.» Voy. en Russie, en
Tartane, et en Turquie, par Clarke, trad. de l'Angl. Vol. 1 Gh.
3. Paris, 18J2. Bomba, der Berg — Liebich. But tûmbes teré-
la, il y a beaucoup de monticules. Ta diklàs ka Ui sarânda:
55
— 522 —
tûmbes manghin, {c. Nom.) et il vit qu'il y avait quarante
monceaux de richesses.
Tuméya, pron. pers. Et vous, formé de tumén, vous; et de
FH. jt ou, conj. and, voy. méya, tûya. Kaména tuméya V
voulez-vous aussi ?
. Tûna, m. Tr. ij^L thouna, Danube, fleuve — Bchi.
Tumén, pron. pers. 2 pers. au pi. Vous, voy. Gram. p. 66.
Ovokâ ka penghiàs tuménghe, (c) celui-là qui vous parla;
Me, tuménghe nâna beshâva, (c) moi, je ne m'assieds pas
chez vous, Kon isâs ka kelélas tuméndar ? (c) qui était celui
qui jouait parmi vous (de vous)? Tumén beshén, asseyez-
vous. N'alô tuménghe^ (c) n'est-il pas venu chez vous?
Tu, pron. pers. Tu, toi. voy. Gram. p. 66. Ddva tut, je te
donne. Putchdv tûtar, je te demande. Dik so dénu tûke, re-
gardes ce qu'ils te donnent=pour n'être pas trompé. Ka-
makerâv tûke, je ferai pour toi. Mistô isôm tûtar, je suià
content de toi. Tu kon isdn? (c) qui es-tu? Kon maryhnu
tut ? (c) qui t'a frappé ? Ta tûke nâna pendv les, (c) et à toi
(aussi) je ne le dis pas.
Tûtos, m. Tabac à fumer. Kotôr tûtos kamdm te tovdv
ma djupnidte, je veux un peu de tabac pour mettre dans ma
pipe. Tûtos, rakûshka (Tr. raki) kamâma, du tabac, du raki
je veux, voy. tuv.
Tutûni, m. Tabac à fumer. H. J>y tootun, s. m. chips,
clippings, filings, fragments. Tr. tutûn, fumée, tabac à fumer.
— Bchi. Tutuniéskeri kisi, bourse de tabac.
Tuv, (Nom.) m. Tabac à fumer; terme inconnu aux Séd.
H. Pers. W dood, m. smoke, Pers* fumus, vapor, halitus,
spiritus* Skr. d h û m a, smoke, Hel. 6u|a6;. H. p** d,hoom,
tumult, bustle, smoke, d,hooma, (Skr. dhûma) the nameof
a colour (like that of smoke). Ndnai tuv, te djas te las tuv,
il n'y a pas de tabac, allons prendre du tabac.
Tuvéskeri Kisi, Bourse à tabac, blague.
Tûya, pron. pers. voy. méya. Et toi, Hel. <*5ys, Lat. tute.
Ta tûya kamavés, et toi aussi tu viendras. Dja tûya, Yas,
toi aussi. Penghiôm léske, tûya, khokhavnô isdn, (c) je lui
ai dit (que) toi aussi, tu es (un) menteur. Tûya pakéya ? (c)
toi aussi, ô crasseux ?
&2à-
TCH
* ■ «
m
Aagl. chin: alterne avec dj> djukél, tchukél, chien, tchi, dji,
jusqu'à, tchor, djor, barbe.
Tchatchunô, adj. Vrai, Skrfiiç. Skr. s aty a, adj. true, sin-
cère, honest, speaking the truth. n. truth. s a t, adj. true,
good, virtuous. s a t y a t à, f. truth, trueness. H. such, adj.
true, m. truth, adv. indeed, in earnest, actually, \q*~ suchcha,
adj. true, genuine, real, honest, sincère. ^W^ sucha,ee, f.
truth, sanch, true, proper, real — Zend, haithya, adj. (Skr.
satya) vrai, véridique— V. Sade. Brockh. p. 402 — Pâli,
satehtchan, vérité — Burn. Essai, p. 94. Isân tchatchunô dro-
méste, tu es dans le vrai chemin.
Tchàtchipànô, ad}, de tchatchipé. Vrai. Tchatchipanés
vrakerésl parles-tu en vérité ?= sincèrement?
Tchatchipé, n. abstr. de tchatchô, adj. inusité par nos
Tch. Campuz. chachipen, f. verdad. Va, va, tchatchipé isi,
(c) oui, oui, il est vrai=c'est la vérité. Pen mânghe o tcha-
tchipé, dis-moi la vérité. Te penés mânghe tchatchipé, (c.
Nom.) que tu me dises la v. Tchatchipés te penés mânghe
Mahmûti, (n. pr.) (c) que tu me dises la v. Mahmoud.
Tchài, tchéi, f. Fille, au pi. tchaiâ, voy. tchavô; tchavi,
tchâ(v)i. On ne prononce jamais tchavi. Arakliôm mi tchài,
(ch.) j'ai trouvé ma fille. Tàpenélas e phuréske, ti tchài ka
kamélas ovoklés, isi ta ôi sar avakiâ shukâr ? (c) et il disait au
vieillard, ta f. qui aime celui-là, est-elle aussi belle que celle-
ci? Diniâs ko phurô yek pûpulo, (GM. rcoiicoiAov) ta penghiâs
e phuréske, lo les ta ghel les te tchâte, ta me tovél les andré ki
yak, ta méya avâva, (c) il donna au vieillard, une plume, et
il dit au viéillad, prends-la, et portes-la â ta fille, et qu'elle la
mette dans le feu, et moi je viens. Alétar léskeri tchaiâ, nigli-
stétar ko drom, diné'les paravén, ta putchénas léstar, sa an-
ghidn aménghe, dâde mo ? (c) ses filles vinrent, elles sortirent
en chemin, elles le saluèrent, et lui demandèrent, que nous
a9-tu apporté, ô notre père ? / Morfiâ (n.pr.) lias pe tchaién,
e Murtukâ (n.pr.) ta e Gobishenâ (n, pr.), (c) Morfia prit ses
filles, Murtuka et Gobishenâ. Tchaiâkeri tchài, petite fllle=5
- 524 -
la fille de la fille. Tchaiâkoro tchavô, le fils de la fille. Tê
djas tchaiàle, (voc. pi.) (c) allonfe, ô filles. E tchaiâ manghé-
na, kamamurdarén man, (ch. Nom.) ils demandent ma fille,
ils me tueront. Me, te tchaid, nânastikerdv la zdbti (Tr. k*
zabth), (c) moi, je ne peux pas contenir ta fille. Pende o
tchaiâ, hâidc (Tr.) tchaidle, tchaidle, te las khelid, (c) les
filles dirent, allons, ô filles, ô filles, prenons (achetons) des
figues. I tchéi isds beshli, (c. Zap.) la fille était assise.
TcHAioai, dim. de tchdi, Petite fille, fillette. Penghiâs id-
koro dat, anghiôm lûke mi tchaiori yek pûpulo, (GM. ™6-
woiAov) lo(v) les andré ki yak, ta ov kamavél, ka kamésa,(c)
son père dit, je t'ai apporté ma fillette, une plume, mets-la
dans le feu, et celui que tu désires, viendra. Mi Elénka (ÉX4-
vyj, GM. KXtyx-w) mi tchaiori, ka nasti isdn mi tchaiori, e Ah-
meliésa (n. pr.) ka dukdnilian, (ch.) mon Hélène, ma fillette,
toi qui es partie, ma fillette, avec Ahmet que tu aimas.
Tchdrdena mi tchaiorid, (ch. Nom.) ils appellent ma fillette.
Tchakoro, adj. du gén. tchdi, au sing. App. à la fille. Hel.
xopixé;, GM. xopiT&sTtxo;. O raklô penghids, ne mâghos (pipe)
'som, ne maghôskoro tchavô 'som, ne tchdkere lav isi, (c) le
garçon dit, je ne suis ni magicien, ni fils de magicien, (ces
paroles) ne sont pas paroles de fille. Ta i froli e tchdkeri,
linds la i Shérha (n. pr.) (c.Nom.) Sherha prit (vola) le florin
de la fille.
Tchaino, m. H. *l^ chah, verbal n. s. (from chahna) de-
sire, wish. love, liking, affection, choico, want, appetite.
chaha, s. m. love, affection, chahna, v. a. to love, to like,
to désire, to wish for; comp. aussi chjmona, s. n. the young
of any animal. Dikh ta tchdino9 ko baré veshiâ, andrdl tdv-
dena shudré panid, (ch. Nom.) et regardes ô bien aimé, dans
les grandes forêts, de dedans coulent des eaux fraîches. Ce
terme est répété dans la môme chanson. C'est la seule fois
que j'ai rencontré ce mot. Il m'a été traduit toujours par
dukanô, amant. Il n'existe que dans cette vieille chanson.
Tchakala, Perche horizontale, les pieux qui soutiennent
les deux bouts de la perche horizontale des tentes, voy. &a-
tûna. H. ij—^ chukkus, n. a perch for birds (particularly
falcons), roost— Pukkhto, id.— Bellew's Dict. 1867, E tcher*
— 525 —
ffkiâkoro kasht, le bois de la tente; déf. donnée par un No-
made. Quelquefois, le pilier de la partie postérieure de la
tente, le bèli des autres. Les Zapâris m'ont assuré que
tchakâla est la perche horizontale de la tente. Je croîs qu'ils
ont raison, car les Séd. ignorent les noms, de presque tou-
tes les parties de la tente. Il existe une grande confusion
dans la nomenclature de la tente.
Tchalavàva, v. caùs. 1 Cl. 2 Gonj. part, tchalavdô ; tcha-
lava, le prim. est inusité. Frapper, battre. Skr. tchal,
titubare, vacillare. tchalàyati, concutere, commovere —
Wg. H. ^t^ tchala, s. m. motion, departure, chulana, to
impel, to set a going, to drive, to lire a musket, to shoot at,
to do, to h as te n, etc. chaîna^ to move, to go, Campuz. char
lavear, a. mover, poner en accion. Dja> dik kon tchalavéla o
vudâr, vas, vois qui frappe à la porte. Angle tchalâv o tcho-
râ9 (ch. Nom.) d'abord, frappes les voleurs. Tchalâv palâl,
frappes de derrière. Tchalâv les, frappes*le. Tchalavdôm les,
je l'ai frappé. Tchalâv de man, ils m'ont frappé. Tchalâv dôle
e manushés, (c. Nom.) frappes, ô mère, l'homme. Les Séd. se
servent de mardva, plusieurs même ne connaissent pas ce
verbe. On l'entend très souvent dans les chansons des Zap.
TcHAUARBi, part. f. du v. tchaliarâva, formé du v. prim.
tehaldva, inusité. Je n'ai jamais entendu tchaliarâva; ils se
servent constamment de tchalavàva. Petit instrument des
charpentiers ; espèce de marteau qui sert à couper et à
frapper sur les clous. IL se trouve parmi les instruments des
forgerons Nomades.
Tchal6, adj. part, du v. tcharâva. Tchalô 'som, je suis
rassasié, voy. tcharâva.
Tchala&Ava, v. caus. 1 Cl. 4 Conj. part, tchalavdô {tchalô,
tcharâva). Rassasier. GM. xopxaCvw, On entend très souvent
ce v. dans la bouche des Zapâris. Les Séd. préfèrent le v.
pass. tchdliovava, je suis rassasié. Le Nom. dit tchalardôm
mant le Séd. tchàliliom. Tchalardôm tno per, j'ai rassasié
mon ventre. Tchalardôm me tchavénghere perd, j'ai rassasié
le(s) ventre(s) de mes enfants. Beshtô khalids manrô, tcha-
liurghids pe$, (c) il s'assit, il mangea du pain, et se rassasia.
Te anés du trin tcharé khabé} to khav te tchalardv mon, (c)
L _
— 526 —
apportes deux (ou) trois plats d'aliments pour manger et me
rassasier.
Tchàliovava, v. pass. tchalô-uvâva, part. tchâli(ni)lo* Etre
rassasié, voy. tchardva — Liebich, tschalowâwa, ich mâche
satt. Ma de man yavér, sostâr tchâliliom, ne me donnes
(rien) autre, car je suis rassasié. Me khaliôm ta tchâliliom,
moi, j'ai mangé et je suis rass. Sostdr tchdlionas, parce
qu'ils se sont rass. Kha te tchdlios {tchdlio(ve)s(a), manges
pour te rass. GM. va £opTa<nu. Djangdniov, ndna tchdlilian te
lindrâkoro o gudlipé^ (ch. am.) éveilles-toi, n'es-tu pas ras.
de la douceur de ton sommeil ? Khaliômas (Aor. 2) na tchâ-
liliom, j'avais mangé, et je n'étais pas ras.
Tcham, f. Pain. Skr. t c h a m, to eat, to drink, to take
anything into the mouth, as food, whether solid or liquid.
t c h a m a s, m. f. a sweetmeat, or flour, sesamum, etc.
mixed up with sugar into a kind of cake — Edere, comedere,
bibere — Wg. Propre aux Nom. Mus., dont plusieurs ne con-
naissent pas le manrôy pain, des autres. Khaliôm tcham,
j'ai mangé du pain. Tatti tcham, pain chaud. Te khal tcham,
(c. Nom.) qu'il mange du pain. Ta khalé pi tcham, ta ghelé
andré ko maghards, ta sutté péske, (c. Nom.) et ils mangèrent
leur pain, et ils allèrent dans la caverne, et s'endormirent.
Ta khalé pi tcham, ta pi khashôi, (c. Nom.) et ils mangèrent
leur p. et leurs aliments. Comme manrô, tcham a souvent
une signification gén., manger, mets.
Tchaméskoro, adj. du gén. tcham, au sing. Boulanger.
Tcham, Baiser, voy. tchumi.
Tcham, f. Joue. H. Lfc-^ jub,ha, m. the jaw. p& churm,
(Skr. t c h a r m a) leather, a skin, a hide. Dakâva te parnê
tchamid, (ch. am.) j'akne tes joues blanches. Tchôrdiletar o
dsfa ke raklidkere tcham, (c) des larmes se sont versées
(tombèrent) sur les joues de la fille. Parvardi tcham, joue
grasse. Léskeri tcham shûvlili, sa j. se gonfla. Lolipé tovéna
o gamdjid pe tchamiénde, les femmes (étrangères) mettent du
rouge, sur leurs j. An ti tcham pashé me vustènde, (ch.am.)
rapproches (portes) ta j. de mes lèvres.
Tchamtghàli, au pi. tchamtchâlia, Cils des paupières.
Etym. obscure. GM. T&Xaxov ftov), sporchezza che entra
— 527 —
nelfochio— Sora. Dukdnileldkeri yakdrta pelé lâkeri tcham*
tchàlia, ses yeux ont été malades, (GM. faSvswv) et ses cils
«ont tombés. Bavé tchamtchâlia tirésa, tu as de grands cils.
Sukâr <si' e boriâkeri o tchamtchdlia, les cils de la nouvelle
mariée sont beaux.
TchamIk, au pi. tchamikâ. Raisin sec. Le terme est de la
langue GM» TC«|iirf, grappola, raccioppo di uva, TÇot^6>;potcov,
vino di graspollni~Som. T&*fMcl(ov), racemus uvœ, p6Tpuç>
pampinus ex Italico zampa — DG. On a vu que les Tch. sou*
vent ajoutent un k final aux noms se terminant en t, huni,
kunik, coude. Lolé tckamikâ, raisins secs rouges. Kinghiôm
tchamikâ e tchavénghe^ j'ai acheté des r. s. pour les enfants.
Tchakukéngoho, adj. du gén. tchamik, au pi. Qui vend
des raisins secs. . <
Tcham&erâva, tchamukeràva, v. comp. 2 Cl. 2 Gonj. part.
tchamkerdô. Mâcher, du Skr. t c h a m, manger, et de kerâva,
faire. Commun aux Séd. et aux Nom., bien que les Séd. se
servent rarement du mot tcham, pain. Tchamukerghiôm les,
je l'ai mâché. Ndnasti tchamkerélas o manrô, il ne peut pafe
mâcher le pain. !
Tchamurdicanô, adj. Mâché. So tchatnurdicanés (zdvS}
vakerés ti sbôrafandé te môstel vàker ti sbôra murshieanéé,
ta ma trdsh^ (Nom.) pourquoi prononces- tu tes paroles
(ton langage) si indistinctement dans ta bouche ? prononces
tes paroles avec courage, et ne crains pas. GM. xtfyta jw
TchandI, f. Chiffon. Skr. k a n t h â, f. a rag, a patched
cloth or garment, a quilt of grass. k a n t h â d h ft r a nfa, n.
wearing a garment of patch-work, the practice of some
Yogis. H. ^^ V chandnee, the moon beams, a cloth spread
over a carpet. An odovâ tchandi, te kosâv me vast, apportes
ce chiffon, pour essuyer mes mains. Urydindn mo gad, ta
kerddn les tchandi, (Nom.) tu as porté ma chemise, et tu
l'as chiffonnée (tu Tas faite chiffon).
Tchandilo, adj. de tchandi. Chiffonné. Paravdé tchandilé
yismatengheréya Bdrtali9{n. pr.) (c) ô Bârtali,qui as des ha-
bits déchirés et chiffonnés. 1
Tchànpava, v, comp. 2 Cl. 2 Conj. part, tchandinâ. h$r
— 528 —
peler, crier. Skr, te h an, to hurt, to injure, lo make a
sound — Sonare — Wg. E tchdke penélas, to dat tchândel,
(c. Nom.) il disait à la fille, ton père (t')appelle. Kon tchan-
dinàs ? qui a crié ? Ce verbe est pr. à quelques Za péris,
vov. tchârdava.
Tchang, tchank, m. Jambe, au pi. tchangd. Skr. djan-
g h â, f. the leg. d j a n g h â 1 a, adj. quick, rapid, going
quickly, m. a courier, a deer. djanghàlra n'a, cuisses
or greaves. H. jjCJU. jangji, f. the thigh, jungur, m. the
thigh and leg. jangjiia, a kind of breeches, that do not co-
ver the thigh. jung^ha, f. the thigh. y 'j zanoo, the knee, thè
lap. Dukdna man me tchangd, mes jambes sont douleureu-
ses. Dinids man me tchangdte, il m'a frappé sur mes j. Khi-
nile me tchangd, mes j. sont fatiguées. 2«YY*Pl0»> «xwJ;. —
Hesych. Les Grecs aujourd'hui appellent ™**fti<x9 les bottes,
et ToayYàpifîv, le cordonnier, voy. Som. — lYnoHu-*r* t^XP1» *k
ydvu ÇrOiviKoû )rpcî)|/aTo;, à 8/j Ba<nXéa (x<Jvov ^«(xatwy ti xal llspaâv
DC. Cor. AL Vol. 1 p. 92 — 161. Constantinias. Byzantius,
Vol. 3. p. 105. Zxtkiai rà twv axsXûv axïTrà(i(xaT«. — Hesych. P&-
litar i phuri télé kiphuv, tupe tchangd maréla$, (c) la vieille
tomba en bas par terre (**t« y^;), et battait des jambes.
TchangunÔj-n!, adj. de tchang. Qui a des jambes. Trinén
pinréngheri djangunô, (Nom.) lit. trépied en fer ayant trois
pieds=jambes. voy. piralô, qui est plus en usage chei
les Séd.
TcJhanghéngoro, adj. du gén. tchang, au pi. Bêche, houe,
(instrument qu'on enfonce dans le sol, par la force des jam-
bes). Terdva manushén ko tchanghéskoro (au sing.) j'ai des
hommes â la bêche=pour bêcher. / res ghandéna e te/tan-
ghengorésa, ta na panghiardésa, ils creusent la vigne avec
la bêche et pas avec la charrue. Eftd tchanghéngtiere skdra
(GM. <ix*pat), gril ayant sept pieds.
Tchavô, tchaô, tcho, m. Enfant. Hel. **t;. Skr. d j a ta,
adj. born, engendered, a child, offspring, rac. djan, to be
born. H. L>1^ jaya, s. m. a son, adj. boni. ^L^ ja,ee, s. f. a
daughter, adj. f. born. Pott, Vol. 2. p. 183 — Pukkhto, dzoe,
m. a son, dzai, m. child, son, descendant, zaL son, child —
— 529 —
Béllewfs, Dict. 1867. H. ^ jww, aperson, individuo),part.
pass. (of junna) boni, son — Gampuz. chàvûrd~vwi, hijo,hijai
Tu kdskoro tchavô wdn? (c) toi, de qui e&-tu fila? Teiéla
buté tckattén, é donén teréUx Un ki huit, il a plusieurs en-
fants, lès deux, il lés a au travail. Ta kdrin rhuklindn té
khulanié ta te tchavén ? (c. Nom.) et où as-tu laissé ta dame
et tes enf. ? Tchavénghere butid isi (elles) sont affaires d'enf.
Ma rov tchavéya, ne pleures pasy ô enf. J Tcherkézia (Tr.
tcherkés) pe tchavèH biknéna Un, (c) les Circassiens vendent
leurs enf. Tu purie, (voc.): tchavén . ndiia? teré&a t (c) toi, 6
vieille, n'as-tu point d'enfc? Sar tchmô isân, tu es comme un
enf. Mulô tno tchaô, mon enf. est mort.
Tchavorô, dim. du préc., Ichaorô; Nom. Atchilé pahdj
tchavorfc (ch. Nom.) cinq petits enfants sont restés.
Tchagh'u, (As.) Enfant, voy. tchavô. Skr. d j a t a, born, a
chilcL Skr. t, changé en gh\
Tchar, (As.) Cendres. Skr. k s'a r a, m. sait, ashes, borax,
alcali) soda or potàsh. H.jUf k9har, m. alkali, k,hq,ra, adj.
sait, brackish, chyhayee, s. f. ashes ; terme inconnu à tous
les Tch. de la Roumélie. voy. pràlios. i
Tchar, f. Herbe, Skr. tchar, v. to go, to eat— Àmbulare,
errarç, coraedere, pabulari, pasci — Wg. t c h a r v, to éat, to
chew, to masticate. tchar u, m. an oblation of rice,barley
and puise boîled \vith butter and milk for présentation to
the gods. H. jk^ j>har\ m. bushes, brambtes, underwood,
jjuxr'oo, m. a broom. char, forage, pasture, food. churana,
v, p. to graze, to pasture, ^j^ ckaru, m. forage, fodder, food
for Gattle, a bait for fish, churaw^ s. m. pasture groùnd,
Pukkhto, tèar, m. food, forage paétùre. tsaredal, \. n. to
graze, brosse, crop— -Bellew-s Dict. 1867. Kantànikavds
tcharià, nous cueillerons (extrairons) des herbes. Avaklê
tcharid nâna nikliànas, (c) ces herbes ne poussent pas (ne
croissent pas). Shûkilitar i tchar, l'herbe est desséchée. But
tchar terêla andré pe rezâte, il (y) a beaucoup d'herbe dans
sa vigne. Yek, biknéla tcharid, urt, vend des herbes. Tchi*
ndva i tchar, je fauche {coupe) Th. Lias e tcharid ta tovgkiés
pe sheréste* (c) il prit les h et (les) mit sur sa tête. Dikél o
kher perde teharid, (c) il voit la maison pleine d'herbes, T$
— 530 —
te tchinés tchar iâ te kerés métla, (c) et que tu coupes des
h. pour faire un balai.
Tcharialô, adj. de tchar. Herbeux.
Tchariéngoro, adj. de gén. tchar, au pi. Vendeur d'her-
bes, herboriste. La vente des herbes culinaires et médicina-
les, est une profession assez commune chez les Tch, et sur-
tout chez leurs femmes.
Tcharàva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, tchalô. Manger,
être rassasié. J'ai entendu une seule fois l'Aor. tchaliôm, j'ai
mangé, de la bouche d'une Tch. Nomade. On ne connait
que ses dérivatifs, principalement tchalô, dont l'origine me
parait être mai interprêtée par les auteurs. Pott. Vol. 2. p.
201, tschdlo, (satur). Ascoli Zig. p. 54. « Châliovava, to be
sated. Den ersten theil dièses verbum will Paspati, gewiss
urrichtig, mit tchar identificiren. Ob derselbe damit
zussamenhângst, lassen wir auf sich béruhen.» Hel. x°PT**
£«, xop Tatvw, x°PT*^av P**$> Hesych. Ces deux verbes dérivés
du xfy*oç, s'appliquent principalement à la nourriture dés
animaux, dès les temps les plus reculés; au temps déjà des
Evangelistes on s'en servait pour les hommes, St. Marc, 8.
4. et plus tard, l'usage en était devenu général. Bien que le
v. Tch. tcharàva, formé de tchar, herbe, est très rare, tcha-
lô, qui me parait son part, est d'un usage journalier=ras-
sasié. GM. xopraxoç, xopTa^pivo;, ^lor. A^ Vol. 1. p. 152. ^o?-
TaJvû), satiare — Sôm.
TcharavAva, v. caus. du v. tcharàva, 1 Cl. 2 Conj. part
tcharavdô. Paitre, faire paitre. Hel. p^x». Lias i rakli e pa-
pinén, ghelitàr te tcharavél len, (c) la fille prît les oies, {et)
alla les faire paitre. Tchar avâv e grastén, je mène les che-
vaux à l'herbe==au vert. E balén tcharavéla, il fait paitre
les cochons. Tcharavghiàn o grastl as-bu donné à manger
au cheval ? O tchavô tcharavéla o bakré, l'enfant fait paitre
les moutons.
TchAriovava, v. pas. tchar-uvâva, part. tchàri[ni)lù. Paitre,
être nourri avec de l'herbe. I buzniâ ha tchàrionas atntsré
gavéste, les chèvres qni se paissent (qu'on mène à paitre)
dans notre village. Nikavghiâfn e grastén te tchârion (tché-
rio{vé)n{a), nous avons fait sortir les chevaux pour les faire p.
— 581 —
Tcharàva, v. prim. 1 Cl. 1 Gonj. part, tchardô. Lécher.
H. Lylçt tchatna, v. a to lick, to lap, Pukkhto. tsatal, v. a.
to lick, to lap— Bellew's Dict. 1867. Campuz. jaramar^ a.
chupar, estraer jugo cou los labros. Tcharélas léshere vastâ,
il léchait ses mains. Tcharghids o tchar 6, il a léché l'assiette.
Ma tchar te vast, ne lèches pas tes mains. Te tchàrés mû
tmJ, que tu léchés mon derrière. Tchardva me angu$t\à\ je
lèche mes doigts.
Tchardicanét-vusténgoro, adj. comp. Qui a l'habitude de
lécher ses lèvres. Tchardicanô, formé du part, tchardô,
comme tchoré, tcharicanô, pauvre, bar avala, baravaliccmô,
riche. On dit aussi, ydlamâ-wisténgoro-eri, t (Tr. •J^k
yalamaq, lécher— Bchi). Yalamâ-vusténgheri, est le sobri-
quet d'une vieille femme à Litres, vil. près Constantinoplel
Tchàrdàva, v. comp. 2 Cl. 2 Conj. part, tchardinô. Ap-
peler^ pr. aux Nom.=Â;fewt/dzat;a, des Séd. Skr. t charte h)
to speak, or say, to abuse, to reprove, — reprehendere, mi-*
tiari, loqui — Wg. H. j& choor, an imitative sound, char
chela, s. m. a chatterer, a prater. Je ne crois pas que le va
dérive du Tr. <jty*l* tchdqhyirmaq, appeler. Me tchaiâ i
khulanià, tchârdena, (ch.Nom.) ils appellent ma fille la
noble (distinguée). Dja, tchârdè, vas, appelles {le). Tchar di-
nâs i tchdi e gadjén, (ch. Nom.) la fille appela les étrangers.
Tchdrdava, nâna shunél, j'appelle, (mais) il n'entend pas.
Tcharô, m. Assiette. GM. mvdbuov. Skr. t eh à ru, m. an
oblation of rice, barley and puise, boiled with butter and
milk, for prosentation to the goods or mânes, and the ves-
sel in which such an oblation is prepared. H. |^ churoo,a,
m* a pot Gampuz. charô, m. plato. Kerdé ta yek tcharâ
rupovemé, (c) et elles firent une assiette en argent. Khor
tcharé,we&. profondes. GM. paW* ihvaxta. Tovghiâs o bar yek
tcharéste andré ko pani, (c) il mit la pierre, sur une as&
dans l'eau. Kashtùnanô tchaYô, ass. du bois. Barô teharô,
grande ass. GM. icEv«x«;. Aide (Tr. haide) te djas, te las yek
bust9 ta yek tchar ô, te nikavàs khanrik avghin, (c. Nom.) al-
lons, prenons une broche, et une ass., et faisons sortir (ex-
trayons) un peu de miel. Déna mo raklô, yek tcharô grâhos,
(Bulg. grah) (ch. Nom.) il donnent, mon enfant, une assl
— 532 —
(remp/ie) de pois. O tcliavô, po tcharô pashé peste terèlas
les, (c) l'enfant tenait son ass. près de lui. -
Tcharéskoro, adj. du gén. tcharô, au sing. Qui fait ou
vend des assiettes, au pi., domestique. Bitchavén etcharén*
ghere V anén yismata,' (c) ils envoyèrent les domestiques
porter des habits. 2" amén, isdm tcharénghcre o tridnda enta,
et nous, les trente neuf, nous sommes des domestiques.
Nikoldskeri tchavêngheri, dom. du Nicolas. So'siakhid?
yek tchavêngheri, qui est celle-ci? une domestique; comp.
Fr. marmite, marmiton ; le terme est pr. aux Séd.
Tchattâva, v. prim. 1 Cl. 1 Cônj. part, tchatlô, tchadlô.
Vomir. Skr, t c h c h a r d, to vomit,to be sick, tchcharda,
f. vomiting, sickness. H. U^JU^ ch,handna, v. a. to vomit,
to leave — r de la rac. Skr. changé en t. Bisim akand djin
avatiaring aliôm, ta me kalé me ghiôke, (Tr. ,-$£ gueuks)
tchadliôm len, (c) maintenant donc, je suis venu jusqu'ici
et j'ai vomi mes entrailles noires=j'ai grandement souffert
Tchadlids pi khashôi, il a vomi son manger. Tchatlids but
akaikid ratt, il a vomi beaucoup cette nuit. But zoriàsa ka-
matchattdv, je vomirai avec beaucoup de difficulté. Sari i
ratt tchattélas, toute la nuit il vomissait. Tchadlids o raklô,
laxdinê les, ta tchivdô les avri, (c) l'enfant vomit, elle l'enleva,
et le jeta (mit) en dehors.
Tchattipé, n. abstr. du v. tchattâva. Vomissement. Ovo+
hlà tchattibé te dikés, voies ce vomissement»les matières
vomies. Tchattipndsa mulôtar, il est mort avec des vomis-
se menU==en vomissant.
Tchat le ker, (As.) Labourer. H. U-L* chasnà, vj a. to
plough, chas, verbal, n. f. (from chasna) ploughihg, chas
kurna, v. a, to plough, chasa, m. a. ploughman, a hosband-
man — Yates Introd.p. 295. Ce v. est oublié par tous les Tch.
Roum. soit Séd. soit Nom. Le ker, imp. fais.
TchavrI, m. f. Poulet. Tr. Sj^i yavry, Petit d'oiseau ou
de quadrupède — Bchi, usité aussi par les Grecs. Le mot
Tch. est restreint aux petits des oiseaux. Hel. vtw*6;. On
pourrait rapporter ce terme au Tch. tchavorô, dim. de
tchavô, enfant. Nikavghiâs i kaghni de$h~u-dûi tçhavrid,
la poule a fuit éclorç douze poulets,
-583-
TcfiipiNt, f. part* 4u y, teJiidav*. P«nw, en wagepatmi
les Stèd. Per te tcfiidinwtp, tombes &ur tes genoux. £Y ip/u-
dini 4e, ty for yek metânia, tombes aux genoux et lais une
révérant». GM* [1****0*2, icpwwtyx, rivèrent inchinatioae
— :Soro. Ki tchidini diniv* q gra$ty ta pelôtar, je cheval doitr
na sur le g,, et il tomba. Bi-vorali i$i me grastéskere o tchi-
diniâ, les genoux de mon cheval sont faibles.
Tchéi, voy. tcheni.
Tghekmi, (As.) Bottes. H. ^ chukmu, m. a boot, stocking;
Tchel, djel, t Petite vérole. v<>y. glier. H. J^. chool, s. f.
itch, scratching. Sar luludi nikavghids i tchelj la petite vér
rôle, est sortie comme une fleur {nikavghids, fait $ortir).GM.
ïêyaX* NashavgJiid* katâr ki tchel, pe staràn tdiaqén, il a
perdu par la p, v., ses quatre enfants. Pelitar ko gm tchel,
la petite v. est tombée sur le village. GM. *?*«« lùXoyt*.
Tç^ielalô, a4j« Aetchel. Marqué de la petite vérole. GM*
.$ùX*ywpxs. But tcjiel mkwgiijâs ta m tciielalo, jX était plein
de boutons de la p. v., et il est (resté) marqué. Perde id\el
ttf, il est rempli de (taches de la) p. vérole.. . ,
TcherIbashi, m. Officier délégué par le gouvern. Ottom.
pour prélever la taxe des Tch. Il était ojrdin. un îch.coipnu
aux autorités. Tr« Sf* tcheri, soldat, armée, milice troupe*»
^4 J>j* tcteri bâshi, officier — Bchi. O tc)\eribashi kawa*
vél amaré gavéste, amaré$tar9 kamcmqkél tumaréstê, le tch»
viendra dans notre village, de nôtre (village), il passer^ au
vôtre. Atchilô 0 tchevibachi boçalo, (ch.) le. tch. es£ resté
affamé.
TchêlaiA no. Fromage. Londâ tchelalô. fr. salé, consent
en saumure. Tchelali, f. est plus en usage. CaiUebotte, GM,
|M&Mp«» tvp(, recuites. IL ricotta. ShûtUlitar i tcheUdi, le fr.
est devenu aigre, Loyidi tchelaU, caillebotte salée. Bakréskerl
tchelali, \a tripe du mouton. Tr. l^SU,\ ichkembS, boyaux
des animaux — Bchi. Plusieurs Nom. appellent de ce nom
la présure, Lat pressura.
TchenI, f. Boucle d'oreille, ichêi, Nom. H. ^p+ choonnee,
b. f. a s mail ruby. Ascarides. Campuz. çhallas, pi. f. pen-
dientes, adornos para las orejas. Swnakuné tcheniâ, b. en
or. Itch aralti tchordé Idkeri tchenid, hier dans la nuit, ilé
-534-
ont (on a) volé ses b. I gadji penghiâs e rakléske, le mi tcheni,
(c) Tépouse dit au garçon, prends ma b* Pen Uske, tuf asavki
tcheni terésat (c) dis-lui, as-tu une b. pareille? / khanûm
(Tr.) nikavél, del Idkeri tcheni, (c) la dame fit sortir (retira)
et donne sa b. Takhiâra kamanél la i tcheni, (c) demain il
apportera la b. Aman (Tr.) yadjie (voc), te des mon ti tcheni,
(c) de grâce, ô femme, donnes-moi ta boucle.
Tchérga, f. m. Tente, katûna, Nom. Tr. ï^ djerket,
tente, àj* tchergué, espèce de baraque à deux portes — Bchi.
Plus. Séd. ignorent le terme katûna. Àr. *+r* khaimé, tente
des nomades — Bchi.
Tchergheskoro, adj. du gén. tchérga, au sing. Habitant
des tentes, nomade. Hel. mwlrrt. Saré tcherghênghere o
manûsh isi sastiréskere, tous les hommes de tentes sont
forgerons. Tchergheskoro manûsh, homme de la tente, Hel.
dvYip 9xdv(th;. Rom e tcherghênghere, Tch. de la t. On voit
par ces citations, que l'adj. est formé d'un n. masc. autre-
ment, on aurait dit tcherghiâkoro. Les Séd., qui ont des rap-
ports avec les Nom., les appellent katunéskoro, tandis que
lefc Nom. pron. katunidkoro.
Tcherkhàn, f. Astre. (Nom.) H. Pers. churkh, m. (Skr.
tchakra), a wheel, (particularly a potter's) the sky, the
heavens, the celestial globe, the sphère, fortune, chance,
circular motion — rota et omne quod in orbem agitur — Vul.
H. Pers. churkhi dawwar, s. m. the sky, the heavens, the
firmament. Tous ces termes dérivent du Skr. tchakra,
an army, a host, a realm, a région, a multitude, a heap, a
wheel, a potter's wheel, an oil mill, a discus or sharp cir-
cular missile weapon — a cycle, a cycle ot years (in Astrono-
my), a sphère or circle, as, r à s'i t c h a k r a n, the zodiac,the
horizon, tchakravat, adj. (-vân-vatl-vat), circular,
being in a ring or circle-wheeled. t c h a kr i n, adj. having
or holding a discus, circular. Nandi tcherkhàn, il n'y a point
d'astres, pi. tcherkhanid ; terme en usage parmi quelques
Nom. au nord de Constantinople: le mot usuel est le suivant.
Tcherkhént, tcherghéni, f. Astre, voy. tcherkhàn. Tchea-
cren, astres— Vail. p. 457. Ascoli, Zig. p. 65. Alitar i mas-
karedér rakli ta penghids, f anés mànghe dâde, e déviés e
— 535 —
tcherkheniétidja, i devryal e matchéndja.o vesh e luludiéndja,
(c) vint la fille moyenne, et elle dit que tu m'apportes, 6
père, le ciel avec les astres, la mer avec les poissons, la forêt
avec les fleurs. Te tchutchorid (dim. tchutchx) o parnoré, sar
nïkliola i bari tcherkheni, c&avké sukâr isi, (ch. am.) tes blan-
ches mamelles «ont aussi jolies comme la grande étoile qui
se lève (le matin). Ndna dikiol i tcherghéni, l'astre lie se
voit pas. Bari tcherkheni niglistitar pi poriâsu, (une) grande
étoile est sortie avec sa queue (comète). Teréla but tcherghe-
niâ i ratt, la nuit a beaucoup d'astres, tcherkheni^ tcherkheni.
Tcherkheniâkoro, adj. du géri. tcherkheni, au sing. Àpp.
aux astres. Hel. ««tp&oç. Tcherkheniâkoro fidés, (ftiiç) vermi-
celli des astres; on l'expose à l'air de la nuit pour blanchir.
Tchervûli, m. Sandale, au pi. tchervulia. GM. ?ÇtpCotoi«,
cfpêouXa, guêtres. DC. Hel. tjh6oAX&$, 0tp&>>Aa, i xoiVij *>v?aOst«
Ti SoiAtxâ fotttv ôtfo&opaTac, xal t£tp€oi>Xiavoi;t Tobft&TtXH nuA «*
vi^pà uicoX<ji«t« çof(ouvT*ç. Const. Porphyr.-— Cor. Àt. Vol. 4. p.
595. O Yovântchos (n. pr.) uryéla phurané tchervulia, Ych
vântcho (Jean) porte de viei Wes sandales; Nevé tchertmlia,
des sand. neuves. Bulg. tcharvûC, sandal made of skin,
worn by shepherds and peasânts. M. Dict KpCotAa, commun
chez les Byz., montre que ces sand. ont été en usage en Ser-
bie, et introduites ensuite dans toute la Rouméiie. <
Tchesmé, m. Fontaine. Tr. *+^& tchechtné, fontaine —
Bchi. Kerdé yek tchesmé, (c) elles firent (bâtirent) une fon-
taine, vôy. khani (As.).
Tchik, f. Boue. Skr. tchikila, m. mud, mire. rao.
t c h i k, to obstruct — cruciare, dolore afficere, affici, pati —
Wg. H. oXo. cheek, f. mud, slime. chekur, f. mud, slime.
chikkut9 f. adj. filthy, covered with grease and dirU Campuz.
chiquen, f. tierra. Nâna dikliôm i tchik, ta peliàrn andré, je
n'ai pas vu la boue, et je suis tombé dedans. Gosté tchikâ
(au pi.) b. épaisses. Ndnasti tchidel o vordôn, katdr ki tchik,
il n'a pas pu tirer le chariot de la b. But tchikâ, beaucoup
de b. GM. ictAtaiç Wicai*. Ghelô yeké tanétie, kârin isâs but
tchikâ, (c) il alla dans un endroit où il y avait beaucoup de
b. Nikavghiâ* pe ytsmata, pelôtar andri ki tchik, (c) il ôta
ses habits (et) il tomba dans la boue.
— 536 —
TchIkdava, v. comp. 2 CL 2 Conj.part. tchikdinà. Se crott
ter. Ko dram but tchikdiniôm, sur le chemin, j'ai été fort
crotté.
Tchikalô, adj. de tchik. Boueux. Tchilcalô tan, endroit
rempli de boue. Dik te n'avés tchikalô, prends garde que tu
ne te crottes=que tu ne deviennes b. Isdn but tchikalô,
katdr ko sherô dji ko pinré, tu es très crotté, de la tête,
jusqu'aux pieds.
Tchik, f. Dette. Mêmeétym. que le préc. tchik, boue, con-
nu des Nom. mais plus pr. aux Séd. Probablement ils ont
imité les Grecs ; \i9iai tW $ SoiAnà tov, son affaire va mal,
lit. est de la boue. Ta kerdva avaliaring tchik, (c. Nom.) et
je fais par ici des dettes. Kerghiôm tchik, j'ai fait des dettes.
Katdr ki but tchik, yakâ ndnasti pinravéla, à cause de tant
de d., il n'a pas pu ouvrir les yeuxsil n'a pas pu être
tranquille. GM. Xtv ^votgt pa-rioc. Ndnasti delà pi tchik, il n'a
pas pu donner (payer) ses d. Phurané tçhilui, vieilles d. Ma
tov tchik, ne places (fais) pas des d. Quelquefois tchik, créan-
cier. / tchik avéla, le cr. vient. Ta i tchikâ nâpalal kama-
pandén man ta karnatovén man andré ki damia, (c. Nom.)
et les cr. ensuite me lieront et me mettront dans la prison.
voy. la sign. de la rac. Skr. tchik.
Tchikalô, adj. de tchik. Endetté. But tchikalô ulinôtar o
gadjô? .l'étranger est devenu très endetté.
TcHiKÂuovAVA, v. pass. tchikalô-uvâva, part. tchïkâli(ni)-
lo. Se salir avec de la crotte. But tchikdliliom, je suis très
crotté. GM. Xoc9ffovofi«i, affangarsi — Som.
Tchi, f. Humidité. H. iL^ chihla, m. mud, ooze, slime,et
adj. chihluha, splashy, muddy, slimy. Ta isâs but tchi, ta
shùslile me pinré, et il y avait (était) beaucoup d'humidité,
et mes pieds ont été mouillés. Avdivés but tchiisds, aujour-
d'hui il y avait beaucoup d'h. Sôske isàs but shil, ta but tcM,
car il faisait très froid, et il y avait beaucoup d'humidité.
Tchitchâi, f. Chatte. U^listô andré ki khef, ta dilcéla andré
yek panghi tchitchâi, (c) il descendit dans le trou, et il voit
dedans une chatte boiteuse. Mis? aliân, i tchitchâi penéla,
sois le bien venu, dit la ch. Khurdé ichitchâ, des petites
chattes, chatons. E tchitchâkere tchavé, les petits (enfants)
— 537 —
de la ch.. Tchitchdia, ô ch. Éla tchitchâie, viens, ô ch. Ka
diklé o musse e tchitchâ (ace), khendé pes pe daràtar, (c) les
rate en voyant la ch., chièrent sur eux-mêmes de frayeur.
Tchitchaiori, dim. de tehitehâi. Petite chatte.
TchItchos, m. Chat. O tchitchos piréla opté ki keramidi-
nid, le chat marche sur les tuiles.
Tchitchaibé, n. abstr. de tchitchài, chatte. Etat d'une
chatte. Amar' oghi kâlilotar katdr to tchitchaibé, (c) notre
cœur s'est noirci d'être chatte. La chatte qui parle dans
cette fable, était une belle fille, transformée par un magicien
en chatte, avec ses compagnes.
Tchitchék, (As.) Fleur. Tr. ^*£çrfr tchitchék, fleur — Bchi.
On a déjà vu que les Tch. Roum. se servent de luludi.
TcMTCHiNi, f. Fiente des oiseaux. GM. xourÇouXIa, sterco di
UCCello — Som. KottuX(oc, x4ttoc, £pvi$, xéruva, axtôaXa, x6?tpo;.
He,sych. Cor. Àt. Vol. 4. p. 255. J'ignore si les Grecs de Rou-
mélie emploient ce terme, qui a passé aux Tch. O kher isi
perdô tchitchinià, la maison est pleine de fientes (de poules).
Tchitchinià keràva, v. comp. 2 Cl. 3 Gonj. part, tchi-
tchinid kerdô. Fienter, GM. xoutÇouîu'^, stercorare Puccello
-.— Som. I kaghni alitar opré ko ker ta tchitchinià kerghids.
la poule est montée (venue) sur la maison et a fiente. Quel-
quefois on dit tchitchiniardva, v. de la 1 Cl. 5 Conj.
Tchi khandI, dji khandi. adv. dji, Jusqu'à, khandi, peu,
voy. ces mots. Encore un peu, Iti totyov , en peu de temps.
GM. tlç àXCyov (xatpdv).
Tchik, m. Eternument Skr. tchehikk, v. to sneeze,
tchchikkâ, f. sneezing. H. o£c^ chjieenk, f. sneezing,
sneeze. Nuk ch9hiknee, t. name of a sternutatory plant, c/ii-
kunna, sternumentum, Niesen — Honig. Vol. 2. p. 414. Slav.
tchikdiu, ivo|taTO?roit*, &c xal itrapo, SOcv, irripvto, TCTdcpvouai. Oec.
Vol. 3. p. 298. Russ , tchikât', éternuer. Latchô simadi isi o
tchik, l'éternument est un bon signe (augure) ; paroles d'une
mère qui me racontait la maladie de son enfant.
Tchik dàvà, v. comp. 2 Cl. 3 Conj. part, tchik dinô. Eter-
nuer, voy. tchik. H. L-Cu^ chjieenkna, v. n. to sneeze.
Astarghids man te dav tchik9 il m'a pris (il m'est survenu)
d'éternuer. Du var dinids tchikd, il éternua deux fois. Arat-
55
— 538 —
ti, dûi far tchikdinids, pendant la nuit, il éternua deux fois,
(en parlant d'un malade).
Tchikat, m. Front. |Pers. ->LC^ tchekad et tchekiade, coll
*LS^ (tcheghiah) gen. vertex capitis et sincipitis, spec. ver-
tex montis, clipeus, et tchekiar — Vul. Bughlô tchikdt, front
large. Terêla djarià pe tchikatéste, elle a (les poils sur son
fr. Baré-tchikatéskoro, qui a un grand fr. Pelôtar léskere
tchikatéste, il est tombé sur son fr. Ta sikavdds pe tchika-
teste o simadi, (c. Nom.) et elle montra le signe (qu'elle por-
tait) sur son fr. Lias yek bar khurdô, ta tchivghids Idke, ta
dinids la, opré ko tchikat, (c) il prit une petite pierre, et il la
jeta sur elle, et il la frappa sur le front.
ïchilo, (As.) Feuille. Angl. leaf. Tch. Roum. patrin. H.
ch,heelun% f. parings, chjieelna, v. a. to peel, to skin, to
erase. chhilka, m. erust, husk, peel, scale, rind, bark, skin,
chjiilka oolarna, to blanch, to peel. voy. tcholdva, peler.
Tchinàva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, tchindô, Couper,
tuer, assassiner. Skr. chhid, to divide, to split, to eut,
c h hi n na, adj. eut, divided. chhi da, f. cutting, dividing.
scindere, discindere — Wg. Campuz. chinar, a. cortar. Ndsti
tchinghids i corda, (yofiv) (c) il n'a pas pu couper la corde.
Yek penid terdva, te djas latar, ta Idkere bal te tchinésa,
penéla léskoro tan tûke, (c) j'ai une sœur, vas chez elle,et si tu
coupes ses cheveux, elle te dira sa résidence (demeure).
Tchinghids léskere pakd, (c) il coupa ses ailes. Te mur da-
rds les, i (?)) te tchinds les ? (c) l'assassiner ou le couper (tuer)?
Ta o kalô penghids, tchinghiôm la, (c) et le nègre dit, je l'ai
coupé (tué). Ov alô, murdarghids, tchinghids len9 (c) il vint,
il les assassina; il les coupa. Tchindô bashnô, coq coupé,
chapon. Tchindô grast, cheval châtré. O Devél te fchinél
léskere divés, que Dieu coupe (diminue) ses jours; imité des
Grecs, va x6^ S 0eo; t<x; fycpa; xou. « Circoncire» universal.
usité par les Nom. Mus. Ndnai tchindô, il n est pas circon-
cis. Tchindô isi o tchavô, l'enfant est circoncis. « Parler»
Ilel. jcowtw, x6m;, bavard. Sar tchinéla léskeri tchipl comme
sa langue coupe (parle)! «Fatiguer.» Tchindê isi me vast9
mes mains sont fat. « Cesser.» Ta o dakâr penghids, tchin
to kelibé% ta tchinghids ov, (c) et le roi dit, cesses ton jeu, et
— 539 —
il cessa. Tchin ti sbôra, cesses tes paroles, t S'intéresser.»
So tchinéla tûkel tumênghe ? est-ce que ça, te, vous inté-
resse ? Man> nâna tchinéla, il ne m'intéresse pas. GM. &v pt
xferst (xé&pt) non mi euro, non mi cale — Som.
Tchinipé, n. abstr. du v. tchinâva. Coupure. Tchinibnâ-
skoro manush, homme de la coupure, bon pour être décapité.
TcHiNDALf, f. (Nom.) Couteau, formé de tchindô, comme
nangô, nu, nangalô; inconnu aux Séd. Ta nikavdâspi tchin*
dali, ta tchindâs o shelô, (c. Nom.) il fit sortir (tira) son
couteau, et il coupa la corde. Ta pendds o rom, an mdnghe
i bari tchindali> (id.) et l'homme dit, apportes-moi le grand
c. Ta dinâs les yek far e tchindaliâsa, (id.) et il le frappa
une fois avec le couteau.
TchInghiovava, tchîndovava, (Nom.) v. pass. tchindô*
uvdva, part. tchinghi[ni)lo. Etre coupé, fatigué. Tchindilitar
lâkri port, (forme rare, pour lakeri), sa queue a été coupée.
O tchavô katchindol takhâra, (Nom.) l'enfant sera coupé
(circoncis) demain. Tchindilotar o shelô, la corde a été cou-
pée (rompue). Tchtnghiletar me tchangd, mes jambes ont
été fatiguées; la même signif. que le Grec x6it™, couper, fa*
tiguer, tfaicoc t&v dv&êàinov xéicTit.» Xenoph.
Tchindé-tchibénghere, adj. comp. tchip, langue. Qui ont
la langue coupée ; sobriquet donné aux Albanais, que les
Grecs appellent 'Atâavoù;, 'ApSavoù;, 'Ap6av(Taç, et les Turcs
Arnaoud — Bchi. voy. tchibanô. Tchindé-rutuniâkoro Kobd-
kos, (c) Kobâkos qui a le nez coupé.
TchinavAva, v. caus. de tchinâva. 1 Cl. 2. Conj. part.
tchinavdô. Faire couper, v. très rare. Tut nâna terélas, ta
tchinavghids e tchavés, elle n'avait pas de lait, et elle sevra
l'enfant. GM. i7C0*4êyw, ctftoxéfTtt xb yi\ùi9 % &nb ib yi\xy drco-
Y*>*xT(Çft>, slattare, svezzare dalla poppa — Som.
Tchîndaràva, v. cau3. 1 Cl. 4 Conj. part, tchindardô
(tchindô, part, du tchinâva\ Faire circoncire, pr. aux Nom.
Mus. Ce v. pron. par les Séd. tchinghiarâva ne s'entend que
chez les Tch. qui entretiennent des rapports avec les Nom.
Kamdjâs te tchindarâs e tchavés, (Nom.) nous irons circon-
cire l'enfant. Katchindarâs e tchavés, e tagharèskoro ko byâv,
nous circoncirons l'enfant à la fête du Sultan.
— 540 —
Tchiniovava, y. pass. pour tchinghiovava. Tchinilùtar to
grast, ton cheval s'est fatigué.
Tchiném, (Tch. Tokât) Je coupe, voy. tchindva.
Tchin kkrâva, v. comp. 2 Cl. 2 Conj. part, tchinkerdô.
Casser, percer, couper en petits morceaux. Skr. tchchid,
to dividc, etc. tchchinna, eut, divided. H. ch,hidna, v.
n. to be pierced, bored. ch,hidana, v. a. to cause to pierce,
to perforate. Ce verbe me parait dériver de la môme racine
que tchinâwt, mais en général, il a la siguif. de percer. Hel.
TpuravtÇw, percer avec la tarière. Te tchinkerél te buké fo-
ghêxkere, mo tchavô, que (Dieu) perce les entrailles de ton
cœur, mon entant. Impréc. très com. GM. va « xé<Jrç 5 eto;,
que Dieu te coupe=te lasse mourir. Tchinkerdô bar, pierre
percée, trouée.
Tchinkerdô, part, du tchinkerdva. Instrument en fer des
forgerons Nom.de 3 pouces de longueur, et de forme coni-
que, îivec lequel ils pratiquent des trous dans le fer rouge.
Tchingâr, tchuxuâr, m. Malheur. II.jI^SCjl^ tchingjiar,
f. scream, clamour — Liebich, tschinger-penn, der Zank, der
Zorn. Sure o gudjé te djan ko tchingâr, (ch. am.) que tous
les étrangers aillent au malheur. Sostdr mo tcho, kamake-
rén amén adalê tcliavé V uvél kanék tehingdr, (c. Nom.) car
mon enfant ces étrangers nous feront, qu'un malheur nous
arrivera=ils seront la cause de quelque malheur. Nash tvke
avri katdr ko h\xer, sostdr kamuvél tchingâr, pars en dehors
(sors) de la maison, car un m. viendra. Barô tchingâr, grand
m. Te na uvél tchingâr, te dav les tûke, (ch. am.) et pour
qu'un m. ne survienne, je te le donnerai. On voit, par ces
citations, que tchingâr est toute cause de querelles ; il me
parait que le terme n'est autre que lePers. v^Ca. djenk,be\-
lum, proelium, pugna, certamen ; inde^&a. djenkiixr, bel-
licosus, pugnator, bellator — Vul. et Inst. L. Pers. p. 165.
Tchip, tchib, djib, f. Langue. Skr. d j i h v a, f. the tongue.
H. ^ jecb,h, f. the tongue, jeebjiee, f. an instrument tor
cleaning the tongue, jeeb,h, lingua— Honig. Vol. 2. p. 398.
— Zend, hizva, lingua. V. Sade, Brockh.p.405. — « ch, is often
interchangeable with j, and v with b. » As. Res. Vol. 7 p.
477. Balamani tchip, langue Grecque. Me tchibdkeri duk,
— 541 —
la douleur de ma langue. Shûvlilitar mi tchip, ma langue
s'est enflée. Romani tchip, langue Tchinghianée. Dasikuni
tchip, 1. Bulgare. Tchib c guruvéskeri, 1. du bœuf. Tchindë-
tchibdkoro, qui a la langue coupée=bègue. 0 bar ki tchip
alôtar, ta penghids rakléshc, (c) la pierre alla clans la langue,
et dit au garçon=la pierre eut le don de la parole; expres-
sion rare, dont je n'ai pas d'autres exemples. AgMUovelas
desh-u-dûi tchipd, (c) il connaissait douze langues. Mfraw-
ghids teldl pe tchibdtar, o bar, dinid(s) les ko pakô, (c) il fit
sortir (tira) de dessous sa langue, la pierre, et il la donna
au chauve.
Tchibalô, adj. de tchip. Babillard, bavard. Htd. «touapyo;.
GM. yX«<r<racç ou y\tooc&$w, qui a la langue bien pendue. Cor.
At. Vol. 1. p. 276. Tchibalô manûsh, homme bavard. But
tchibali isdn, tu es très bavarde. Ti shashûi i Djanlûka (n.
pr.) isds but tchibali, ta ulinétar bavé tchingard, (c. Nom.)
ta belle-mère la Djanlûka était une grande bavarde, et de
grandes rixes suivirent. GM. y)co<j<toO, parlatrice — Som. Chez
Liebich, ce terme a une toute autre signification. Tchiwalô,
nichtsnuzig, der Schwacher, der Baier, der Ungar, der Pôle.
Tchibanô, Albanais. Tr. .L* djebban, désert, plaine dé-
serte. Lâche, poltron — Bchi. Cette étymologie me parait
douteuse, car les Albanais, comme soldats dans les armées
Turques, et comme travailleurs, ont une réputation méritée
de bravoure, voy. tchindé-tchibénghere. Tchibani <cfttp,langue
Alb. Tchibanés isralterés ? parles-tu Y Mb.' Yeh tchibani. f.
une Alb. Tchibanô tan, pays des Alb.=Àlbanie. Velikos
n. pr.) o tchibanô, léskoro buti, isds bakréngoro, <c) Velikos
PAlb. (histoire de), sa profession (travail), était vendeur de
moutons. Dans leurs contes, on parle souvent des Grecs et
des Bulgares, mais presque jamais des Albanais.
Tchibanorô, dim. de tchibanô. Jeune Albanais.
Tchïriclô, m. Oiseau. Skr. t c h i r i, m. a parrot. H. 4^
chiriya, f. abird, \j* chira, m. a sparrow. chiriya khanu, m.
aviary. Probabl. les Tch. ont formé un adj. tchiricalô, par
l'addition d'abord d'un k final au mot Hni. tchiri ; tchirik,
tchiric(a)lô. Ce terme est bien connu et usité constamment
par tous les Tch. de la Roumélie. Campuz. choriclô, m.
— 542 —
gallo, ave — Pukkhto, chirg, m. a cock. chirg-bdng, cock-
crow, day-break — Bellew's Dict. 1867. Hel. cftexTopofé>vi«.
Kalô tchiriclô, oiseau noir. Lolô tchiriclô, ois. rouge. Tchi-
rikléskoro keré, (Nom.) maison de l'ois.=nid. Penghids, mo
kalô tchiriclô tinrô isi, méya tinri isôm, (c) elle dit, mon
ois. noir est à toi, et moi aussi je suis à toi=tua sum. Te
pirél te murdarél tchiriclén, (c) à se promener, (et) à tuer
des oiseaux (chasser). Avakd, mo raklô tchiriclô ndnai, kam
isi, (<;) ceci mon enfant, n'est pas un ois, c'est le soleil. Te
anés e tchiriclô e avghindkoro, ta i pabdi i loli, (c) apportes-
moi l'ois, (qui fait) du miel, et la pomme rouge. Tchiriclô
ndvHuryèla, (c) (aucun) ois. ne vole pas=voulant dire que
l'endroit est très inhospitalier. Tchiricléya mo, (c) ô mon
ois., adressé à un amant.
Tchiriclorô, m. dim. de tchiriclô. Petit oiseau. Mi tchi-
riclori (f.) éla pashé [mande, le man biaveli te keréste, (ch.
am.) ma petite poule, viens près de moi, prends-moi au soir
dans ta maison.
TchiriclI, f. de tchiriclô. Poule ; nom d'une femme aux
environs de Silivria. Kadiri (n. pr.) i tchiricli, Kadiri la
poule. GM. woiAotôa, pollastro (uccello) — Som. Shddi (n. pr.)
e tchiriclidkoro pral, Shadi le frère de la poule, (Kadiri). Yek
ratt astarghids i tchiriclid, V anghids la ko kher, (c) une nuit,
il prit la poule, et la porta à la maison. Tchinésa ovokhid
tchiriclid manghe*! (c) tues-tu cette poule pour moi ?
TchIros, m. au pi. tchiria. GM. ?£tpoç, scombro seccato al
sole — Som. Dut tchiria ulinétar avakd bersh, on a fait beau-
coup de tch. cette année.
Tchivâva, v. prim. 1 CL 1 Gonj. part, tchivdô. Tirer, jeter.
Skr. k s'i p, to throw, or cast, to direct or send — Jacere,
conjicere — Wg. k s'i p t a, thrown, cast, sent, despatched —
— Zend, çiff shif, ship, (Skr. k s h i p), lancer — V. Sade.
Brockh, p. 398; pron. par quelques Nom. tchuvdva. Kama-
tchivén man andré ki dcvrydl, (c) il me jetteront dans la
mer. Tchiv yavêr, (c) tires un autre. Ta ar.dré ki len, tchiv-
dô la, (c) et on la jeta dans la rivière. O yakd tchurid ta
khanré tchivéna, (ch. am.) les yeux jettent (lancent) des
couteaux et des épées. Ta penghids e boridke, tofnv to vast
— 543 —
me boshkidte, (ch.) et il dit à la mariée, mets (jettes) ta main
dans ma poche. Tchivdâs i bori pe môste, o drab, peli
mulitar, (ch.) la mariée jeta dans sa bouche, l'herbe, elle
tomba (et) mourut. Ovokhid ôra ka shunghids i terni ka
isds beshti ko bar, ovoklé laf, tchivghidspi saitta(GM. golU™)
murdarghids e banghi kdrgha, kerghid(s) la prâhos andré
ki yak, lias léskoro prâhos, ta glielghiâ(s) les ko sarâï, ka
isds làkoro gadjô nasfalô, (c) au moment que la jeune (fem-
me) assise sur la pierre, entendit ces mots, elle tira sa flèche
tua la pie boiteuse, la réduisit (fit) en cendres dans le feu,
elle "prit ses cendres, et les porta au palais, où son mari était
malade. « Préparer le lit.» Lat, sterno, Hel. <TTp«wuut, *tocov-
vww, GM. GTpàvvw. » — Romnie, tchiv te perds amenghe, (c) ô
femme, fais le lit pour nous coucher. O pake peughiâs, ma
tchiv, nikliov avri, penghiâs pe ddke, (c) le crasseux dit, ne
prépares pas le lit, sors en dehors, dit-il à sa mère. Tchiv
i stromni, tires le lit. Hel. <jTpa>pia, couverture, tapis, lit;
aujourd'hui on dit commun. <TTpûp«, *Tp*><rtôi. On rencontre
chez les auteurs, tschipen, das Lager, das Bett — Liebich,
Comme on jette les draps du lit par .terre, cette action de
jeter, signifie chez les Tch. le lit. Tchiibé, lit, matelas, est
inusité par les Tchinghianés.
TchIvghiovavà, v. pass. tchivdô-uvdva, part. tchivghi{niy
lo. Etre jeté, lancé. Yek phudinô tchivghilotar aratli, un
fusil a été tiré pendant la nuit. Tchidilo (Nom.) yek bar, (%:)
une pierre a été lancée. tchi{v)dilo.
Tchiibé, n. abst. du v. Ichivdva. Ce qui est jeté, le pla-
centa. GM. uaxcpov. Te khan mo tchiibé, qu'elles mangent
mon placenta.
TchIdava, v. comp. 2 Cl. 2 Gonj. part, tchidinô. Tirer, pe-
ser. Lat. trahere. Môme étym. que Ichivdva. Tchidinids o
raklô i djandjir, kotôr kotôr kerghids la, (c) le garçon tira
la chaîne, il la fit (brisa) en plusieurs morceaux, voy. ko-
tôr. Ta tchidinds o vordônia yek yek, (c. Nom.) et ils tirèrent
(trainèrent) les chariots un (à) un. Tchidinids les opré, (c) il
le tira en haut. Tchidiniôm o shelô, katdr ki khaning, j'ai
tiré la corde, du ({*&) puits. Dévia mo, so alô me sheréste,
ta tchidav, mou Dieu, qu'est-ce qui est venu à ma tête, et
— 544 —
je tire=souffre — GM. <r5p&>, TaXatTtwpoujxai, f<iupa wo>^à,.ho pa-
tito assâi — Som. Tchide me kalé grasnid, (ch. Nom.) tires
(fais sortir) mes juments noires. Tchidiné umblavdê les, (c) ils
(le) tirèrent et le pendirent. / ritchini dikéla i raidi oprè ti
pabalin, tch idel o ruk, Ici i raidi, ghelghid(s) la po khanin-
gdte, (c) l'ours vit la fille sur le pommier, il tire l'arbre,
prend la fille, et l'amena à son puits (repaire). Tchidél la o
dakdr angldl léstar, (c) le roi la lira (expulsa) de devant lui.
Sôstar tchidindn t'onghi? (ch. am. Nom.) pourquoi tires-tu
ton cœur ?=souffres-tu ? Tchide tut yek merid, (GM. (ttptdc,
Hel. (xépo;) (c) tires-toi (retires-toi) (dans) un (autre) endroit.
Tchidinids pes o raklô, le garçon se retira. GM. iwo«upoji«i.
t Peser, p Tchide o angdr, ka king hiôm, pèses les charbons,
que j'ai acheté.
Tchidïniovava, v. pass. tchidinô-uvdva. part, tchidini-*
(nî)lo. Etre tiré, pesé. Tchidinile o angdr, les charbons ont
été pesés.
Tchidinô, _adj. part, du v. tchidava. Romaine, quintal,
GM. xavrapi(ov), cantaro, peso di libre 44 — Som. An o Jc/ti-
dinô te tchides o angdr, apportes la romaine pour peser les
charbons. Nevô tchidinô liôm, j'ai pris (acheté) une romaine
neuve. Darô tchidinô, grande rom. Kon astaréla o tchidi-
nô? qui tient la rom.? Parmi quelques Nom. tchidini,l.} est
Pocque, Tr. àj oqa, poids du Levant — deux livres et demie,
poids de Paris — Bchi.
Tchidinéskoro, adj. du gén. tchidinô, au sing. Qui pèse
avec la romaine. Dja khuyâz (GM. ^ouyiaÇw) e tchidinéskeres
V avél te tchidel o purumâ, vas.appelles le peseur, pour qu'il
vienne peser les oignons. Dans les villages de la Roumélie,
le droit de pesage par la romaine, est affermé à quelque
habitant du dit village, soit Mus., soit Chrétien.
Tcho, Enfant, pr. aux Nom. tchavô, tcha(v)ô, tcho. H.
L^^ cKhuega, m. a boy. Ta pcndds léskeri ddi, mo tcho, mo
tcho, kamastarén amen, ta kamghelén amén ki dizia, (ch.
Zap.) et sa mère dit, mon enfant, mon enfant, ils nous ar-
rêteront, et ils nous amèneront au conseil. Mo tcho Shabâni
(n. pr.) an mânghe kotôr tûlos, mon enfant Shabâni, ap-
portés-moi un peu de tabac. Ta pendds pe ddlie (pour dâike)
— 545 —
ddle! (voc.) pêndds léskeri ddi, so 'si mo tcho DanghÛiV (n.
pr.) (c. Nom.) et il dit à sa mère, 6 mère ! sa mère dit, qu'y
a-t-il mon enfant Danghili ? E grasni, dik mo tcho, prends
garde à la jument, mon enfant. Dja akâi mo tcho, vas à
l'instant, mon enfant. Dikén romdle (voc. au pi.), dikén me
tchdkoro meïti, (Tr. Ar. c^ meït) (ch. Nom.) regardez, 6
Tch., regardez la mort de mon enfant. Les cas obliques de
tcho sont en général, les mêmes que ceux de tchavô.
ïchokanos, tchakânos, (Nom.) Espèce de marteau pour
battre le fer chaud, voy. kutûla. Pers. jXj* (tchukian)
quodvis lignum capite adunco — Lignum magnum capite
adunco, de quo pila ferrea suspenditur — Vul. — Tr. Bâton
crochu en général, baguette pour battre le tambour — Bchi.
— Bulg. tchiuk, hammer, M. Dict. — Val. tchokdn, marteau.
Ami Boue, La Turq. d'Europe, Vol. 3. p. 88. note.
Tchor, m. Voleur, au pi. tchorâ. Skr. tchaura. A thief,
a robber, a pilferer. H. jjï chor, m. a thief, robber. ^j*
tchott'a, a thief, — chor, thief, choar, Jto steal — Simson, p.
333. Ta aratti alétar oyavér o tchor o tridnda enia,(c. Nom.)
et la nuit vinrent les autres voleurs, les trente neuf. Sostdr
ghendds o rom e tchorén, ka isds sardnda, (c. Nom.) car
l'homme conta les voleurs, qui étaient quarante. Ndna
ghendds len ka isds sardnda tchorâ, (c. Nom.) il ne compta
pas, qu'ils étaient quarante voleurs. Astardô les o tchor; ta
léskeri ddi, beshélas mamûi ki len, (c) les v. le saisirent; et sa
mère, demeurait vis-à-vis la rivière — Campuz. chorô, ladron.
Tchôraz, tchorâzis, au pi. tchordzia. Grand voleur, vo-
leur de grands chemins. Hel. ap^iX^T^ç, forme Persane,
comp. dur, duraz, long. Ghelitar ovotiaring, ka terénas les
panlô o tchordzia, (ch. am.) elle alla par là, où les gr. vo-
leurs le tenaient lié. Astardds les o tchôraz, tapanlâs léskere
mussid paldl, (c. Nom.) le gr. voleur (le chef des vol) le sai-
sit, et lia ses bras par derrière. Diklids yek tchôraz, il vit
un gr. voleur. Pendds o rom e tchordzke, (c.Nom.) l'homme
dit au gr. voleur. Tchôra, bal tchindéya tchordzi, (c) ô voleur,
6 grand vol. avec des cheveux coupés, adr. à un Albanais.
Tchoryàl, ind. de tchor. A la dérobée, à la sourdine.
Hel. xtomxOt, taftpcfoç, furtivement, à la dérobée, Çor. At
— 546 —
Vol. 2. p. 19'. Hel. **c<Juvou;, 3tXe^i<ppù)v. GM. xXeçtàTa, furti-
vamente, ladramente, clandestinamente — Som. ; tchor, en
Hni,a très souvent cette signification, tchor khane, bye-room,
chor k,hirkee, a back-dpor, a bye-door. choree choree, adv.
by stealth, clandestinely. Tchorydl alôtar, il vint furtive-
ment. Penélas tchorydl, il disait en secret. Tchorydl rovéla,
(c) il pleurait en secret. Tchorydl mândar lias les, il le prit
à mon insu. Hel. xpu<pîi, *pu?*s&6v. Le avakd lil le des les tcho-
rydl ki raidi, (c) prends ce papier (lettre) donnes-le secrè-
tement à la fille. Il est rare de rencontrer des adv. en al,
formés d'adj.
Tchornô, adj. de tchor. tchor[a)nô. Voleur. Tchornô ma-
nûsh isdn, tu es un homme voleur. Tchorni romni isdn, tu
es une f. voleuse. E tchor nidkere tchavê, les enfants de la
voleuse. Avakhiâ i romni angle isds tchorni, ta saré o tem
djanélas la, cette femme auparavant était voleuse, et tout
le monde la connaissait.
Tchorâva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, tchordô. Skr.
t c h u r, v. to steal, to rob, tchura, f. theft, stealing. H.
Lil^ choorana, v. a. to steal, choree, s. f. theft, roguery,
stealth, Gampuz. choraz, a. robar. Tchorghiôm, j'ai volé.
Tchordé tumarè kheréskoro i zen, ils ont volé la selle de
votre âne. Kon tchorghid(s) les? qui l'a volé? Te isi mursh,
ovoklê tanêstar me tcliorél man, (c) et s'il est brave, qu'il
me vole (qu'il m'enlève) de cet endroit. Tchordé lakere an-
grustid, il volèrent ses bagues. Tchordé e donén, (c) ils vo-
lèrent les deux. O tchavô tchorghiâ(s) les, l'enfant le vola-
Kamlchordv tut yek ratt, te sovds kitané, (ch. am.) je te vo-
lerai (prendrai) une nuit pour que nous dormions ensemble.
GM. ïkXuJ* |m<xv xofféXav, rubbare o rapire una giovine — Som.
Tchôrghiovava, v. pass. tchordô-uvdva, part, tchôrghi-
(ni)lo. Etre volé. Tchor dilom akaikhid ratt, (Nom.) j'ai été
volé cette nuit.
Tchordicanô, adj. de tchordô. Chose volée. GM. xW^ov.
to, fura, ladraria, latrocinio — Som. Araklé o tchordicané, ils
ont trouvé les (choses) volées. Kdrin nispeldé o tchor o tchor-
dicané? où ont les voleurs caché les ch. vol. ? Ko tchordi-
canô gav te djav, ka teréna o tchor dizia, (ch. am.) j'irai
— 547 —
dans le village des voleurs où les vol. ont (tiennent) conseil.
Ici tchordicanô, est pour tchornô. André me duyenèste kd-
nek tchordicanô ndna terdva, (c) dans ma boutiquo je n'ai
rien de volé.
Tchoribé, n. abstr. du v. tchordva. Vol. lion kertjhids
avakd tchoribé ? qui a fait ce vol ?
Tchorâva, v. prim. 1 Cl. 4 Conj. part, tchordô. Verser.
Skr. k s'a r, to drop, or let fall, to distill, to ooze, to trickle
— Fluere, effundere, deûuere, desinere. Wg. — H. U!(^
ch,hir'kana, v. a. to cause to sprinkle, ch,hir'ukna, v. a. to
sprinkle. Dinids pes Ici phuvf restitar léskeri ddi, ta tchor-
ghids léske pani, (c) il tomba par terre, sa mère arriva et
versa de l'eau sur lui. Tûke te tchorâv mo ratt, (ch. am.)
pour toi je verse mon sang. Kamatchordv léskoro ratt, je
verserai son sang=je le tuerai. Tchordva dsfa9)e verse (des)
larmes. Tchordva pani, je verse (de l')eau. Tchoréla po mu-
ter, il verse son urine (incontinence d'ur.). Panid but, ma
tchor, ne verses pas beaucoup d'eau. GM. woMià vtpa.
Tchôrghiovava, v. pass. tchordô-uvdva, part, tchôrghi-
(ni)lo. Etre versé. Otid ka penéla o raklô, léskere dadéskere
yakéndar dsfa tchôrionas, (c) là, où parlait (au moment que)
le garçon, des larmes coulèrent des yeux de son père, (tchôr-
dio(ve)na8, tchôrionas). Tchôriola {tchôr(gh)iola) ratt9 du
sang coule—est versé. Tchôrdile o khashd angldl ko dakdr,
(c) les aliments se versèrent au devant du roi ; cette citation
est d'un conteur S éd., il aurait dû dire tchôrghile, mais il a
imité la pron. des Nom.
TchoravAva, v. caus. 1 Cl. 2 Conj. part, tchoravdô. Faire
verser, pisser, voy. le v. prim. tchordva. Tchoravdv mo mu-
ter opté tut, je verse mon urine sur toi. GM. <A xaroupû.
Tvhoravghiôm les, j'ai versé (mon ur.) sur lui. Tchoravdva
te muléskeri yakdte, je pisse sur l'œil de ton mort, (Impréc.
très commune). Te tchoravdv tumaré dadénghere shosha-
nénde, je pisserai (que je puisse pisser) dans les mousta-
ches de vos pères (ancêtres). Te tchor a{v)dv léskere ddkerè
pashavrénde, je pisserai sur les côtes de sa mère. On voit
par ces citations, que tchoravdva a plutôt la signif. de pisser,
que de faire verser.
— 548 —
Tchoraibé, n. abstr. du v. caus. tchoravâca. Versement,
liqueur séminale, urine, signif. pr. aux Séd.: comp. Skr.
retas, m. the séminal fluid. rac. ri, to distil, to ooze, to
drop. H. ret, m. sperma génitale (viri aut mulieris). Te khan
mo tchoraibé, que vous mangiez mon urine.
Tcholàva, v. prim. 1 CL i Conj. parL tcholdô. Découper,
couper en petits morceaux. Angl. to whittle. Skr. t c h ch u r,
to eut — Scindere, secare — Wg. H. j^t choor, m. powder,
filings. choor kurna, v. a. to break into small pièces, choor
hona, v. n. to be broken into small pièces, (r changé en I).
Tchol o kasht, coupes le bois (en p. morceaux). Tcholghiôm,
tcholdôm, j'ai coupé. Tcholàva khurdé kasht, je coupe de
petits, petits morceaux de bois. Tous les Tch. Chrétiens
et Musulmans se servent constamment de ce v. avec cette
significafion.
Tcholàva, v. prim. 1 CL 1 Conj. part, tcholdô. Peler. H.
^ffr ch,holna, v. a. to pare, to scrape, Ld^ ch,heelna, v.
a. to peel, to skin, to excoriate, to pare, to erase, to scrape,
chfheelun, f. parings, chhilan, parings — Yates Introd. p.
295, 310. Anén ovoïde khelia te khas len. Otid ka tcholdé
len, saré pende, yek te lovas len amaré môste, (c) apportez
ces figues pour les manger. Là, où elles les pelaient (après
les avoir pelés) toutes dirent, mettons les d'un seul trait
dans notre bouche. Liâm (liniàm) yek kherbuzô> le tcholds
les, (c) nous avons pris (acheté) un melon d'eau, pelons-le.
Tchomût, m. Lune, plus usité que tchon; plus pr. aux
Sé«J. Les Nom. le connaissent, mais s'en servent très rare-
ment. Campuz. chimutrê, f. luna ; pour l'étym. voy. tchon.
Dikliâs o tchomût, ufkinô niglistô katdr ko vuddr avrt, (c) il
vit la L, il se leva et sortit en dehors de la porte. Isi tcho-
mût, il fait lune=lit. il y est 1. GM. Ix*i <p*yy«P1' Rattiàkoro
tchomût, (ch. am.) la 1. de la nuit. Isi o tchomût, ta nana
dikiona (dik(l)io(ve)na) e tcherkhenid, il fait L et les étoiles
ne se voient pas. Ta ko tchomût, diavdzelas, (c) (GM. iurat-
£<*>, dvayivaxrxtt) et à la lune, il lisait (à l'aide de la lumière de
la L). Tchomûta (voc.) mo, tuke so kerghiôm ? (ch. am.) ô
ma lune, (ma belle) que t'ai-je fait ? Disilotar, te djas. Pen-
ghids mal léskere, tchomût isi, na disilo, d/a, per tûke> (c)
— 5*9 —
il fait jour, allons; Ses compagnons dirent/ é'est la lune,
(que tu vois), il ne fait pas jour, vas, couches-toi.
Tchon, m. Lune, pr. aux Nom, Skr. t c h a n d r a, m. the
moon considered as a planet or a deity. tchanda, the
moon. rac. tchadi, to shine. H. jJU. chand, s. m. the
moon, the crown of the head, a white spot in the forehead
of cattle, and many other things which are moonlike, a
month. chund, m. the moon, chundur, or chundi, the moon,
comp. Hel. aftaç, atVâviQ, f&YYaptov, lune, de çéyy» ^YY°*> lu-
mière de la lune. « For tchan in Hindostany, signifies the
moon.» As. Res. Vol. 1. p. 164, note. Otchanda (o, art.) la
lune. — Vail. p. 457. Campuz. chono, m. mes. Perdô tchon,
pleine 1. Nevô tchon, nouvelle 1. Kdna keréla tchon ? quand
fait-il (nouvelle) 1.? Ardttilotar, utchdrdilotar o tchon, (c) il
fit nuit, la 1. fut couverte (par les nuages).
TcHOVEKHANÔ,-Ni, f. Revenant. Skr. ks'ubh, to be con-
fused or agitated, to stir or disturb. H. Ul^r^ ch,hooch,~
hwana, v. a. to conjure, to exorcise, Hel. p.opy.oVS>a}. GM. (îpi-
«IVxKd;, poupéofta**;, popêtooocaç ([A changé en p) spettro che
ritorna et appare doppo la morte— Som. ffoupxfàaxa, spectrum,
DC. Pahidsa tu ko tchovekhanô*! crois-tu au revenant? O
tchovekhanô nashéla e bustiâsa, le revenant part (disparait)
avec (par le moyen de) la broche. E tchaid penénas Idke,
tchovekhanie (voc.) Àrakinô, (n. pr.) me dadés dinids les
andré ko lav9 V aratti tchalavghids mon dap, (c) les filles
dirent à elle, ô revenante Arakino, tu as frappé mon père
dans tes paroles (injurer par des paroles), et pendant la nuit,
tu m'as frappé un coup.
Tchovekhanéskoro, adj. du gén. tchovekhanô, au sing.
App. au revenant. Tchovekhanéskoro kher, maison fréquen-
tée par les revenants.
TcHOVEKHANiBé, n. astr. de tchovekhanô, apparition du
revenant.
Tchovekhàniovava, v. pass. tchovekhanô-uvdva, part.
tdiovekhdni(ni)lo. Devenir revenant. GM. poupêouXta*tàC«, farsi
o diventar spettro — Som. O Môtras(n. pr.) tchovekhdnilotar,
ta ghelôtar o Moisis ta dinids i bust ko mermôri, ta pharô~
tar o Môtras, Motras devint revenant, et Moses alla, et frap-
— 550 —
pa (enfonça) la broche dans le tombeau, et Motras creva.
Motras est le nom d'une famille habitant un village loin de
Constantinople, dont plusieurs membres sont devenus des
revenants. Ce sont les propres paroles d'un Tch. du môme
village, qui, en me racontant ces faits, loua outre mesure
les succès du Moïse, appelé le tueur des revenants. Voy. A*
Boue, la Turquie d'Europe, Vol. 2. p. 124, où il décrit avec
une grande vérité les superstitions du peuple en Roumélie.
On se débarrasse des revenants en enfonçant une longue
broche à travers les corps, dans le tombeau. 0 khordkhâi
penênas, tcho(vc)khdnilotar to rom. I romni pendds, tcho-
(ve)khanô nantit, (c. Zap.) les Turcs disaient, ton mari est
devenu r.. La femme dit, il n'est pas revenant.
Tchorî, tchurî, f. Couteau, id. (Tch. As.). Skr. t c h c h u-
r i, f. a knife, t c h u r i k â, id. rac. c h h i d, c h h u r, c h h o,
to eut. II. sjjfr chjworee, f. a knife, chhura, m. a large
knife, a razor — Yates Introd. p. 205. Campuz. churi, m. cu-
chillo. Khurdi tchuri, petit couteau. Tchuridsa dâva tut,
je te frapperai avec le c. Tumaré tchurid, vos c. Ta ov dinô
la e tchuridsa, (c) et il la frappa avec le c. Tchidinids i tchuri
opré ko rom, (c) il tira le c. sur le Tch. Me akaikid ratt fca-
maddv man e tchuridsa, (ch. am.) moi, cette nuit, je me
frapperai avec le c. Kamésa sarânda tchuriâ ya (Tr. ù ta)
sardnda graién ? (c) veux-tu quarante couteaux, ou quarante
chevaux ?
Tchordô-dî, adj. Beau Joli. Skr. te h a ru, adj. beau ti fui,
élégant, tcharvi, f. a beautiful woman, a beauty. H. jj^
charoo, adj. beautiful. Cet adj. très bien connu parmi tous
les Séd. est moins usité par les Nom. Ceux-ci préfèrent su-
kdr, shukdr. Tchordi isi, kalori isi, avryâl gavéstar avéla,
(ch.) elle est jolie, elle est moricaude, elle vient (sort) dehors
du village. O raklid ta o trin tchordé isds, (c) et les trois
filles étaient jolies. Penghids e rakléske, me, na isôm tchor-
di? (c) elle dit au garçon, moi, ne suis-je pas jolie ? Tchor-
dèija, (voc), souvent adr. aux pers. laides, par dérision. Di-
klid(s) la ka isds djin abôr tchordi, (c) il vit qu'elle était si
j. lie tchordidkoro kondki (Tr. o^y) ghelôtar, (c) il alla à la
résidence de la belle. Shunghiâs i tchordi ha isds ko bar
— 551 —
Ushti, (c) la belle qui était assise sur la pierre, entendit.
E tchordid, ndna shastiarghid{s) la, (c) la belle, il ne la gué-
rit pas. Diklé la e tchordésa kitané, (c) ils la virent (couchée)
ensemble avec le beau (jeune homme). Dûi peniâ isdn, ta o
dûi isdn but tchordé, (ch. am.) vous êtes deux sœurs et (tou-
tes) les deux vous êtes très jolies. Tchordé yakà, beaux yeux.
Tchordi, sobriquet d'une vieille Tch. connue pour sa laideur.
Tchordipé, n. abstr. de tchordô. Beauté. Dik mo tchordipé,
(ch. am.) regardes ma b. Ôi penghids, bezéh barô léskere
tchordipndste,{c) elle dit (c'est un) grand dommage à sa b.
Tchorô, adj. Pauvre. Skr. ks'udra, adj. small, littie,
mean, low, cruel, poor, indigent, k s'u d r a t a, f. smallness,
inferiority, insignificanse, meanness. j-H^ ch9hoodr, adj.
mean, low, littie, trifling,^^ chjwt'a, adj. littie, ch,hot'a,ee,
t\ smallness. Campuz. choror, adj. m. pobre, chorora, t
pobre, chorreza, pobreza. Isâm tchoré, nous sommes pau-
vres. Tchorô gavy p. village. Tchori buti, p. affaire. Sostàr
isdn tchorô, ddva tut o dûi, ta de man o shov, comme tu es
p. je te donne (GM. x«p*W les deux, et donnes-moi les six.
Ta léskoro pral o tchorô, oylistôtar katdr ko karadjil, (c.
Nom.) et son frère le p., descendit de l'arbre. Ko tchorô
Pdnkos (n. pr.) au p. Pankos. Amén tchoré isàm, nous som-
mes p. « Tchori » f. Ruvni, me tchori 'som, (c) elle pleura „
(disant), je suis pauvre. So te kerdv, penghids i phuri, tchori
'soni, te des man khanri par ânes, (Tr. *>L-j para) (c) quoi
faire, dit la vieille, je suis p., donnes-moi quelques paras=
peu d'argent. Isds yek pivli, ovokhid isds but tchori, (c) il y
avait une veuve, elle était très pauvre.
Tchororô, adj.dim. de tchorô. Pauvret. Tchororô manûsh,
homme p. GM. 9x070^1*0;. Arakliâs donén tchororén, (c) il
trouva deux (hommes) p.
Tchoripé, n. abstr. de tchorô: Pauvreté. Dikâv to tchoripé,
(c) je vois ta p. Dik mo tchoripé, ta ker mânghe yek latchipé,
vois (regardes) ma p., et fais-moi une bonté (aumône).
Tchôriovava, v. pass. tchorô-uvava, part. tchôri{ni)lo. De-
venir pauvre. T andpalal tchôrilotar, et après il est deve-
nu p. Te djdsa avekà, kamatchôrios but, si tu vas comme ça,
tu deviendras très pauvre.
— 552 —
Tchoricanô, adj. de tchorô. Pauvre. Lat. pauperculus.
GM. çtwxovt^ixo;, poveretto, meschinetto — Som. Tchoricanô
tchavô, enfant p. Yek tchoricanô raklô isôm,]e suis un gar-
çon p. So te kerdv dahdra mo, tchoricanô raklô 'som, ta
kerghiôm avakhid buti, (c) que faire, ô mon roi, je suis p.
garçon, et (poussé par la faim) j'ai fait cette affaire.
Tchonî, (As.) Pauvre, r changé en n, voy. tchorô.
Tchutchî, f. Mamelle, Hel. ^a*™;, Skr. t c h û s h, to drink,
or suck. tchutchi, m. the female breast or bosom,
te hu t c h u ka, m. a nipple. H. ^-~^ choosna, v. a. to
suck, chjiochjio, f. a nurse, bosom. chooh,na, v. a. to suck,
choonchee, f. breast, bubby, dug. Comp. Skr. k u s h, Ex-
trahere, eripere, rapere — Wg. Hel. (/.uC«w, GM. puÇaw, PuÇfov,
p. changé en p, — Bôhtl. tiuti, Zitze. Vol. 2. p. 426. Tchu-
tchiéngheri romni, femme des mamelles=nourrice. GM.
puCadTpt*. Dukànile lakerc tchutchid, ses m. lui font mal.
Ldkcre tchutchid terénabut tut, ses m. ont beaucoup de lait.
Baré isi e guruvnidkere tchutchid, grandes sont les m. (pis)
de la vache. Léskeri ddi tchutchi delà, sa mère (lui) donne
(de la) mamelle (l'alaite). GM. tov pu(àv«. Tchivél, del la andrê
ko tchutchid maskaré, (c) il jette (une pierre et) la frappe
entre ses m.=au milieu. Na léla tchutchi, il ne prend pas
la m. Me tchutchiéndar so kamésl que veux-tu de mes m.?
adr. à un libertin.
Tchutchorî, f. dim. de tchutchi. Petite mamelle. Te tchu-
tchoriâ o parnoré sar nildiola i bari tcherkheni asavké su-
kdr isi, (ch. am.) tes p. m. blanchâtres, sont aussi jolies que
la grande étoile qui sort (se lève). O ghebékos (Tr. gueubek)
sar flindjdnos (Tr. ^Uc-^ findjan) o tchutchorià sar merdjd-
nos (Tr. J^y merdjan) (ch. Nom.) le nombril comme une
tasse, les mamelles comme le corail.
Tchutchô, adj. Vide, Skr. -t u t c h c h a, adj. Void, empty
small, little, abandoned, deserted. H. L^*^ ch9hoocha, adj.
empty, hollow, ch,hooch,hla9 s. m. foolish, silly, empty.
Pukkhto, sunj, empty, void, desolate — Bellew's Dict. 4867.
Tchutchô kxer, maison vide=inhabitée. Sôstar aliàn tc/w-
tché*} pourquoi es-tu venu vide? Tchutché-sheréskoro isdn,
tu as la tête vide. Hel. xcv6<ppwv. Tchutchés (adY.) djdva, je
-553-
vais à vide. GM. tfcoctpa» sans travail. Dik te n'avés tchutchà,
prends garde (xirTaÇt) que tu ne viennes à vide. Tchutchà
manûshy homme de rien. Tr. (J*j> boch, adj. Vide, désœuvré,
qui ne fait rien — Bchi.
TchutcharAva, v. caus. 1 Cl. 5 Conj. part, tchutchardô.
Faire vider. Kamatchutchardv mo ker, je ferai vider ma
maison. Tchutcharghiân adjdi o kher ? (n')as-tu pas encore
vidé la maison? Ndna tchutcharghiôm les, je ne l'ai pas
vidée. Tchutchardô les o tchor mo ker, le voleur a vidé (dé-
valisé) ma maison.
Tchûtchiovava, v. pass. tchutchô-uvdva, part, tchûtchi-
(nî)lo. Devenir vide. Tchûtchilotar léskor'oght, son cœur
(estomac) s'est vidé ; mots d'une mère qui me racontait la
maladie de son enfant, et ses vomissememts continuels.
Tchûtchilitar i poli (wftrç, GM. ic<V/î) katâr ko tem, la ville a
été évacuée par le peuple. Ldkoro parti ndna tchûtchiola
{tchûtchio(ve)la)9 son eau (en parlant d'un puits) ne se tarit
point.
Tchukél, djukél, m. Chien. Skr. d j a k u t'a, a dog, H.
JXi^. chuonkel, n. an untamed animal, boggler. Georg.
zagli, canis — Syntagm. Ling. Orient. Romae, 1670. p. 7. Lias
pe kherés, panlids e djuklés e tchitchâsa ikitané, (c) il prit
son âne, il lia le chien avec la chatte ensemble. O tchukél
djdnas pashé ki ràkliy (c) les chiens allaient près de la fille.
Yék djukél dantelghiâs man, un ch. m'a mordu. Ndnai la-
tchôy tchiv les ko djukél, il n'est pas bon (l'aliment), jettes-le
au chien. Penghiâs, te tchiv en len andré ti len, te khan les
o tchukél, (c) il ordonna (dit) qu'on les jette dans la rivière,
pour que les chiens les mangent. Astarén les khéra, (voc.)
tchukéla, (voc.) (c. fab.) arrêtez-le, ô âne, ô chien. O tchu-
kél bashélas ; ta o raklô penghids, te djav te dikdv sôstar
bashéla o tchukél, (c) le ch. aboyait ; et le garçon dit, j'irai
voir, pourquoi aboie le chien.
TchuklI, f. tchuk(e)li9 Chienne. Amari tchukli, notre
chienne.
TchuknI, voy. tchupnL
Tchupnî, f. Pipe à fumer. Nom donné aux longues pipes
en usage parmi tous les Orientaux. Tr. <JL*^ tchibouk, ba-
56
— 554 —
guette, tuyau de pipe, pipe — Bchi. Ce terme Tch. me parait
dériver de TH. Pers. **-$=*> chob, wood, a post, a drum stick,
a stick, a club, choba, a stake, or post. Tr. Pers. ^ij&
tchopek, baguette, petit bâton — Bchi. ^&f^ tchobek, s. f.
a drum stick, d'où le Tr. tchibouq, pipe. Tchupni me parait
un adj.; tchob, bois, tchupanô, ligneus, tchup(a)nô, tchup(a)ni.
Pers. ^^Hj^ tchobin, ligneus, quaevis ex ligno confecta res
— Vul. An i tchupni, apportes la pipe. Piâva tchupniâ, je
bois (fume) la pipe, imité des Turcs et des Grecs, tchibouq
itcherim, je bois la pipe=je fume. GM. 7c£vg> tCi|atcouxi(ov). Mê-
lait tchupni, pipe sale. Pulâl o Dimo (n. pr.) peréla, inkavéla
(pour nikavéla) i tchupnid, maréla la, (c. Nom.) Dimo mar-
che par derrière, il fait sortir (tire) sa pipe, (et) la frappe.
Me duméskeri tchupni, la verge de mon dos=l'épine dorsale.
Plus. Nom. prononcent tchuknL Liebich, tscheppni, die
Peitsche.
Tchupniàkoro, adj. du gén. tchupni, au sing. Qui fait ou
vend des pipes à fumer. Tr. tchibouqtchi.
TchopaniA keràva, v. comp. 2 Cl. 3 Conj. part, tchopaniâ
kerdô. Attacher les animaux au pieu. Skr. k s'u p a, a small
tree, a bush, a shrub. H. Pers. w^ chob, f. wood, a post,
a drum stick, a club, chobeen, wooden, chobdar, a mace-
bearer. voy. tchupni. Ce v. d'un usage très fréquent parmi
les Nom., n'est pas connu de tous les Séd. Tous les Nom.
attachent leurs chevaux et leurs ânes à des pieux enfoncés
dans le sol, à peu de distance de leurs tentes. Dja tchopaniâ
ker e grâi, vas attaches les chevaux au pieu. Kdrin katcho-
panid kerdv mo grdi ? (ch. Nom.) où attacherai-je mon che-
val? Le khernién ta khurdé tchorén, ta tchopaniâ ker len ko
livardô, prends les ânesses et les petits mulets, et attaches-
les dans la prairie. Alô o raklô ta tchopaniâ kerdâs e gra-
stês, (c) le garçon vint et attacha son cheval. Méya me
grastés tchopaniâ kerghiôm les, puterdé me grastés, khalids
katâr ko djov, khaliâs katâr ko ghiv, (c) et moi, j'avais at-
taché au p. mon cheval, ils ont délié mon cheval, il mangea
de l'orge, il mangea du blé.
Tchûma, m. Peste. Val. ciuma, pestis, Voc. Daco-Rom.
Alexi. p. 229. Bulg. tchûma, plague. M. Dict
— 555 -
TchumI, TchaM, et par quelques-uns, tchumb. Baiser, Skr.
tçhub, tchuv, to kiss, tchumbaka, m. a kisser,
te hum bat, adj. kissing. H. L^ choomna, v. a. to kiss,
choomana, v. a. to cause to kiss. Campuz. chupendi, m.
beso, chupendiar, a. besar. Liôm lâtar yek tcham, j'ai pris
d'elle un baiser=elle m'a baisé.
TchumIdava, v. comp. 2 Cl. 2 Gonj. part, tchumidinô.
Baiser, voy. tchumi. An te tchumidav to vast, kadjâv me,
yari {ya(v)ri) kurbetéste, (Tr. w^ qourbet) (c. Nom.) appor-
tes (avances-toi) que je baise ta main, moi, j'irai dans un
autre voisinage=endroit. Tchumidiniôm la, je l'ai baisé.
Me suttô 'sômas, ta tchumidiné man9 (c) moi j'étais endormi,
et ils me baisèrent. Ta ovokhid ôra vikizdô la pashé peste, ta
tchumidinâs la, (c. Nom.) et dans cet instant il l'appela
près de lui, et la baisa. Yek far tchumide man raklie, bai-
ses-moi une fois, ô fille. Oi fea isiis beshti, ufkinitar, ta tchu-
midiniâs e dakaréskoro vast9 (c) elle qui était assise, se leva
et baisa la main du roi. Ma tchumiden man, (c) ne me
baisez pas. Mi rakli, te djal pe kheréste to gadjô, léskeri ma-
nushéndar te tchumiden les, kabistrél tut, katchés andré ko
vesh, (c) ma fille, si ton mari va à sa maison, et qu'un de ses
hommes le baisent, il t' oubliera, et tu resteras dans la forêt.
TchumîdiniA keràva, v. comp. 2 CL 4 Gonj. part, tchumi-
dinid kerdô. Faire baiser. Kamadjàs, te na tchumidiniâ
kerés tut, (c) tu partiras, (mais) que tu ne te fasses pas bai-
ser. Me, na penghiém tûke tena tchumidiniâ kerés tut ? moi,
ne t'ai-je pas dit, que tu ne te fasses pas baiser ?
Tchumidibé, n. abstr. du v. tchumidava, Action de donner
un baiser, baiser. Gudlô tchumidibé, doux baiser. Yek tchu-
midibé de man, donnes-moi un b. Otiâ ka keléUxs, liôm yek
tchumidibé, (c) là, où elle dansait, je pris un baiser.
Tchungalô, djungalô, zungalô, adj. Misérable, méchant.
GM. £ouy*X6ç, ÇovyX&ç, mutilus, mancus. DG — ÇouyKXè;, |ii(y*piç,
unstroppiato,(otJYx>up^,stroppiamento — Som. — (x«jepi<;,estro-
pié. Hel. mp&ç, ivimjpoç. Cor. Àt. Vol. 4. p. 159. Pott, sunga-
U,traitor, he-goat, Vol. 2. p. 227 — on désigne par tchungalô f
un homme digne de pitié, par suite de ses malheurs;
très souvent aussi, l'homme méprisable. H, ^SL^ junglee9
— 556 —
adj. barbarian, savage, boor, clown. Tchungalô manûsh,
tchungali romni, homme, femme irascible, pauvre, miser.
Tchungâuovava, v. pass. tchungalô-uvâva, part* tchun-
gâli(ni}lo. Etre fâché, CouyxXwvetv, ïtepix<57CTetv. DG — ÇouyjcXcivojxai,
stroppiarsi — Som. Ma djungâliov, ne te fâches pas, n'entres
pas en colère.
Tchungâr, m. Crachat, salive. Ka vrakerél, tchôriona
{tchôrdovena) léskeri tchungâr , lorsqu'il parle, sa salive coule
==se verse. Léskoro mûi isi perdô tchungâr, sa bouche est
pleine de salive.
Tchungarâva, v. caus. 1 Cl. 5 Conj. part, tchungâr dô.
Cracher, forme rare. Tchungarghiôm les, j'ai craché sur lui.
Tchungârdava, v. comp. 2 Cl. 2 Conj. part, tchungardinô.
Cracher. Cette lorme est bien connue de tous. Dikliâs o
tchavô tchungârdiniâ(s) les, ta penghiâs, to tchavô sukâr isi,
(c) il vit l'enfant, il cracha sur lui (contre le mauvais œil),
et dit, ton enfant est beau. Tchungârde, craches-tu. Tchun-
gardiniôm les9 j'ai craché sur lui=mépris. Saré m'oghésa
tchungâr diniôm len9 avec tout mon cœur, j'ai craché sur
eux. Avakhiâ romni sa! tchungârdela, cette femme crache
continuellement.
Tchungaribé, n. abstr. du v. tchungarâva. Crachement.
Tchungardibé, n. abstr. du v. tchungârdava. Crachement.
Tchunr, tchurn, m. Tresse de cheveux, au pi. tchunriâ.
Skr. te h ûr n'a, m. n. powder, any pulvérulent or minute
division of substance, f. a Gowriy the shell used as a coin,
t c h û r n'a k u n t a 1 a, m. a lock of hair, a curl or curling
hair (k û r n'a, what contracts and k u n t al a, hair). La rac.
Skr. t c h û r n'a, a donné plusieurs mots à la langue Hni.
GM. wXe$ooXa, y), grande treccia di donna — Som. Teréla
bughlê tchunriâ i tchâi, la fille h de larges (longues) tresses.
Tchindé lâkere tchunriâ, ils ont coupé ses tresses. Lâkere
i tchunriâ reséna dji lâkere pinrénde, ses tr. arrivent jusqu'à
ses pieds. Khurdé tchunriâ teréla, elle a des tr. courtes»
petites. Terélas baré tchunriâ, nikavdô yek tchunr i Morfiâ,
(n. pr.) (c) elle avait de grandes tr. Morfia enleva une tresse.
Liôm yek tchunr , j'ai pris (acheté) une tr. Tchurn est la
prononciation propre aux Nomades.
557
U
U, conj. Et. HeL x«t, H. jî uo, conj. and; se rencontre
dans yek-u-yavér, l'un et l'autre, dans les nombres, desh-u-
yek9 desh-u-dûi, onze, douze, etc. méya, et moi, if^jt^sme-
u; tûya=tu-u, améya=amén-u, tuméya, tumén-u, amé(n)-ut
tumé(nyu. Yitoh-u-yavér9 pron. souvent, yitchavér.
UtcharAva, v. prinu 1 CL 1 Conj. part, utchardô. Cou-
vrir. Ce verbe bien connu de tous, ressemble à la rac. Skr.
t c h a r, to go, avec la prep. u t, sur. La signification pour-
tant est bien différente. Skr. t c h c h a d, to cover, to clothe,
to veil, to hide or remove irom view. t c h c h â, f. covering,
concealing, t c h c h a t r a, n. a parasol, an umbrella. H,
cJ^ ch,h<*t> f- a roof, lïL^ ch,hata, n. a large umbrella.
Pott, Vol. 2. p. 206, cite ces mêmes verbes, comme les ra-
cines d'où dérive ce verbe, qu'il écrit Tschakkerwaba, selon
Graffunder et uczkarav, selon Puchmayer, utcharâr et
uchardô, tp£rtov. La persistance du liquide r dans le verbe,
me porte à croire que la rac. Skr. t c h a r, avait peut-être
la signif. découvrir. Comp. H. IJL^w ch9hana9 v. a. to thatch,
to shade, to roof. Skr. a r t c h, couvrir, enfermer. Analog.
Constit. de la langue Àllem. par Schoebel. Campuz. uchare~
lar, a. cubrir. Ta o voivodas isds e sirkafiéndja utchardô,
(c. Nom.) et le voïvode était couvert avec des habits. Ta o-
vokhiâ ratt utchardds 0 rom i khaning, (c. Nom.) et dans
cette nuit, l'homme couvrit le puits. Latchés utchdr tut,
couvre s-toi bien. Utcharghiôm man, je me suis couvert;
Léskoro dad kerghiâs i klianing, utcharghiâs la ruvliéndja,
(c) son père fit (creusa) le puits, (et) le couvrit avec des
verges.
Utchardô, adj. part, du v. utcharâva. Couvert. Quelque-
fois parmi les Séd., la couverture du lit. Tr. ^jjt iorghân,
couverture de lit, surtout ouatée. GM. icàitXupa, axéita^a.
Campuz. ochardo, m. manto, ochardi, f. mantilla.
UtchArghïovava, v. pass. utchardô-w>âva> part, utchdr~
ghi(ni)lo. Etre couvert. Arâttilotar, utchdrghilotar 0 tchtm,(c)
il fit nuit, et la lune tut couverte (par les nuages),forme rare.
-558 —
Utcharibé, n. abstr. du v. utcharâva, Couverture, vête-
ment. Ta dinid(s) la yek utcharibé, (c) et il lui (à elle) donna
un vêtement. Lias léskein ddi o utcharibé, te sovén pésket
(c) sa mère prit la couverture, pour qu'ils dormissent.
Utchô, voy. vutchô.
Utchipé, voy. vutchipé.
Utghedér, voy. vutchedér.
UdjakerAva, v. comp. 2 Cl. 2 Conj. part, udjakerdô. At-
tendre. Etym obscure ; v. très connu de tous les Tch. Udja-
kerdé dji te bashél o avgô bashnô, (c) ils ont attendu jusqu'à
ce que le premier coq ait chanté. O tridnda enta tchorâ,
ghelétar, ta o barô o voivodas udjakerélas andré ko ma"
ghards, (c) les trente neuf voleurs partirent,et le grand (chef)
le voïvode attendait dans la caverne. Udjakerghids sarô o
divés, il attendait toute la journée. Te udjakerés tu, te na
djas pashé ; ka isi sutté, te djas, (c) attends, ne vas pas près
(d'eux) ; lorsqu'ils sont endormis, vas, (près d'eux). Ma udjâ-
ker mdnghe, ne m'attends pas. Me katdr râno udjakerdva
lénghe9 moi, depuis le matin je les attends. Utchakerdv tut,
je t'attends. Udjdker mdnghe atidy attends-moi ici.
Ukhkiàva, ufkiâva, uftiàva, uftchiAva, v. prim. 4 Cl. 1
Conj. part, ukhkinô, ufkinô, etc. Se lever. Hel. èyeipo|xai. Skr.
k r a m, to go, to walk, to step. It is also active or déponent,
according to varions préfixes and in various sensés, as
with a n'g, to rise as the sun, to rise, to mount, to over-
come. Hel. dvaTétow — gradi, incedere ; avec a, sursum ire, in
cœlum ascendere — Wg. Ce v. est commun à tous les Tch.
La dernière forme uftchidva, est des Séd. d'Andrinople. Ta
ndpalal ukhkinôtar ta manghinéndar dinid(s) len, (c) et
ensuite il se leva, et leur donna des (ses) richesses. Ukhkiâva
aralti, je me lève la nuit. E manushéskere bal ukhkidna, les
cheveux de l'homme se lèvent=se dressent. Yek divés ufki-
nôtar o dakdr ta ghelô ko dvi, (Tr. j l av) (c) un jour le roi
se leva et alla à la chasse. Ndn' ukhkini i Elif, (n. pr.) (c)
Elif ne se leva point. Ta pende lake, sôstar nâri ukhkiésaï
(c) et ils lui (à elle) dirent, pourquoi ne te lèves^tu pas?
Penghids o tchordô, me te ukhkidv, te djav te murdardv me
romnid, (c) le beau (jeune homme) dit, moi je me lèverai,
-569-
j'irai tuer ma femme. Uftchtei yekpdch arâtt i raidi, me
kdrin isôm ? Darânilitar i raklL uftchini opté ti pabaltn,
(c) la fille se leva une minuit. Moi, où suis-je ? La fille s'ef-
fraya, elle monta sur le pommier. Ta of [ov) ukhkiéla, (c) et
il se lève. Uftchini i dâi, gheli péske, (c) la mère se leva (et)
s'en alla. Râno râno uftinétar, de très bonne heure, ils se
levèrent. Ufkiné ghelé pe khoraféste, (GM. x»p*¥*5 campo da
seminare, agro — Som.), Une po yek kherbuzô, (c) ils se le-
vèrent, ils allèrent à leur champ, ils prirent chacun une
pastèque. Uftchi (Imp.) rakléya, (c) lèves-toi, ô garçon. Uf-
tchinô pe kheréste, ghelô pe kxeréste, (c) il monta sur son
âne, (et) alla à sa maison. Uftchinô Ydni (GM. nàwTjç, Wvvn;)
ghelô péske, (c) Jean se leva (et) s'en alla.
Ukhkiavàva, ukhtiavâva, v. caus. 1 Cl. 2 Gonj. part.
ukhkiavdô, ukhtiavdô. Fouler avec les pieds, conculcare.
Hel. xaT<x7caT*a>. Skr. k r a m, gradi, incedere, avec a v a, cal*
care. a, act. calcare, pede premere, caus. calcari jubet, — Wg.
voy. ukhkiâva. Ukhkiavghiôm Uskeri kuriâte, j'ai marché
sur son talon. Me, me dakaréskoro manrô nânasti ukhkia-
vâv les, (c) moi, je ne peux pas fouler aux pieds (mépriser)
le pain de mon roi. Expression qui se trouve journellement
dans la langue Grecque : èTcirnct t&v Spxov tou, il a foulé aux
pieds son serment, ôpxia wi<rrà %ixwon. II. a'. 157. Ti|*àç y» *ûv
esâv iwtffaaç. Soph. Ant. 745. Cor. At. Vol. 2. p. 290. Ta te
avéla ovotiâ kaukhkiavél, (c) et s'il vient par là, il (le) fou-
lerai (GM. ôà iwtTwrç). Ghelô aratti ukhtiavghiàs e raklid, (c)
il alla pendant la nuit, il mit son pied sur la fille (endor-
mie). Dardlas te riuktiavèn les, il craignait d'être surpris.
Tr. basmaq, fouler aux pieds, attaquer à l'improviste, sur-
prendre— Bchi. GM. toctû ïv* t6wov, saccheggiare un luogo, o
paese. woctû Iva xapà&, abbordare un vascello— Som.
Ukhkiavdô, adj. part, du v. ukhkiavàva. Ce qui est foulé,
pressé. Gudlé ukhkiavdé, confitures pressées=figues et rai-
sins entassés et pressés dans des boites. GM. wa^rà, totu-
Tapiai, pressés, foulés, icar^à aOxa, figues emboitées, cabas
de figues. * '
UkhkiavdI, f. du préc. Ce qu'on foule aux pieds, sur le-
quel on marche. Beréskeri ukhkiavdi, l'échelle du navire
— 560 —
(Nom. du Danube). Devryaldkeri ukhkiavdi, échelle de mer.
débarcadère. Tchiv mânghe te baloré, (dim. de bal) te kerdv
ukhkiavdi, (ch. am.) jettes-moi tes cheveux, pour (en) faire
une échelle.
Ugliava. ukliàva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, uglistô.
Monter, Hel. avaêaivw, même étym. qxïukh kidva, Pr de la
rac. k r a m, changé en l, voy. unghiàva. — Liebich, klisdwa,
ich reite. Te isdn minri, ugli paldl mande, (c) si tu es à moi,
montes (sur la croupe) derrière moi. Ugliava e grastés, je
monte le cheval. Ukli i scâla, (GM. axo&a, Ital.) montes l'esca-
lier. Uglisghiâs pi loli djornid, (c) il monta son mulet rouge.
Uglistô opré ko ruk, gheravghids pes, (c) il monta sur l'arbre
(et) il se cacha. Penghids lâke, ukli opré ki sinia, (c) il dit
à elle, montes sur la table. Lias la e khernid, uglisghiâs la,
(c) il prit l'anesse, et il la monta. Ugli (pron. souvent ulli)
baréya, montes, ô seigneur. Tchidel o raklô e kfurés, ukliél,
yek télé dinids, yek opré dinids, le garçon tire (fait sortir) le
poulain, il (le) monte, un (coup) en bas il donne trappe), un
en haut il donne=il fouetta par tous les côtés. I rakliandt
léskere grastés, uglistinids les, (c. Nom.) la fille amena son
cheval (et) il le monta. Les Nom. ordin. disent, uglistinô,
uglistinids. O raklô uglisghiâs pe kfurés, astarghids la katdr
ko vast e raklid, tchivghids la paldl ko grast, (c) le garçon
monta son poulain, il prit (saisit) la fille de la main, (et) la
jeta derrière sur le cheval, (la mit en croupe). Tumén
beshén, anén me grastés ; andé léskere grastés, uglistinids
les, (c. Nom.) vous, asseyez- vous, amenez mon cheval; ils
lui amenèrent le cheval, il le monta.
UKLisTô,part. du v. préc. Monté, pr. aux Séd. se dit d'un
jeune homme qui a monté sur la maison de sa future épouse.
GM. àveëacpévoç.
Ughliàva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, ughlistô. Descendre,
Ce v. se prononce avec un y Grec : uylidva. Même étym.
que ukliâva, bien qu'en Skr. k r a m, avec â t i, a une autre
signif.,transgredi, transire — Wg. O dakdr penghids, uylitelê,
(c) le roi dit : descends en bas. Ta o raklô uj-listôtar télé, (c)
et le garçon descendit en bas. Uyli tchavéya télé, descends,
ô enfant en bas. Léskeri pen sar dinili uylistitar télé, (c) sa
-86*-
sœur, comme (une) folle, descendit en bas. Ta ughlistôtar à
rom katàr ko karadjil, ta ghelôtar andré ko magharâs,(Nom.)
et l'homme descendit de l'arbre, et alla dans la caverne. Ka
shunghiâs o tchiriclô, katâr ki ghrénda, (Bulg. gredâ) wjli-
stôtar, (c) dès que l'oiseau entendit, il descendit de la solive.
Penghids Idkoro pral, pinrâv mi pen, me isôm: ka shunghiâs
léskeri pen K alôtar, sigô sigô UfUstitar, (c) son frère dit,
ouvres ma sœur, c'est moi : dès que sa sœur entendit qu'il
était venu, vite elle descendit. Ta oghlistitar léskeri khulani,
(c) et sa dame descendit. Kamugliâs opré to ruk, ta karnu-
yli&s télé, ta te gheravés tut, (c) tu monteras sur l'arbre, et
tu descendras en bas, et caches-toi. Kholindsa uj-listôtar o
gadjô télé, (c) le mari descendit en bas avec rage (enragé).
Oi Uflisti i gadji, ta tchorghiâs kotôr pani, (c) elle la femme,
descendit et versa un peu d'eau. On voit par ces citations,
que les Tch. évitent l'Aor. de ce verbe, et se servent près*
que constamment du part.. L'Àor. serait ujlisghiôm, Sed.
ughlisdôm, Nom. Uylièl o raklô télé ki tâvla, (c) le garçon
descend en bas à l'écurie. Ufliél andré ki khef, (c) il descend
dans le trou. O dakâr katâr ko tâkhti (Tr. o^' takht) Ufli-
stô, ta tovghiâs e raklés dakâr, ta beshtôtar, (c) le roi descen-
dit du trône, et il plaça le garçon (comme) roi, et il s'assit.
La pi. des Nom. à l'exception des quelques Zapâris, pro-
noncent ughliâva, comme tous les Séd. avec un j\
UghliavAva, v. caus. 4 Cl. 2 Conj. paît. Ufliavdô. Faire
descendre. GM. xotTt&tÇc», calere, mettere giù—Som. Otid ka
djânas ko drom, araklé yek khaning, kerdé pes ka trushâli-
letar, ughliavdô les télé ki khaning, (c) là, où ils allaient dans
le chemin, ils trouvèrent un puits, ils firent semblant d'avoir
soif (et) ils le firent descendre en bas, dans le puits.
UghliA kerAva, v. comp. 2 Cl. 1 Conj. part, ughliâ kerdô.
Faire descendre, voy. ughliâva. O baravatô ughlid kerghiâs
o pakô télé ki khaning, (c) le richard fit descendre le chauve
en bas, dans le puits.
UlavAva, v. caus. 1 CI. 2 Conj. part, ulavdô. Partager.
Besh f ulavâs amén, assieds-toi, pour que nous partagions,
=commun chez les musiciens ambulants. Ulavdé pes o lové,
ils partagèrent les monnaies. Avdiés khanrikulavghidm,s,\\-
— 562 —
jourd'hui nous avons partagé peu ((Targent)=nous avons
peu gagné. Le v. prim. serait uldva, est-ce de lava, prendre,
avec un u ajouté ?
Umblavâva, v. act. et caus. 1 CL 2 Couj. part, umblavdô,
Pendre. Skr. 1 a b, to sound, to fall or tumble, with a b h,
prepixed, to hold, to support, to hang from or on, to dé-
pend from, to hang with the head downwards. v i 1 a m-
b a, m. falling or hanging down, pendulousness. v i, before
1 a bi, v i l a m b i t a, adj. falling, pendulous, hanging or
fallen dawn. Liebich, bladdwa, ich hânge. ublad'L Galgen,
Bôhtl. Vol. 2. p. 124, le umblavdi, des Tch. Roum. Avaklés
e tchorés, umblavdô les, ils ont pendu (on a pendu) ce voleur.
T umblavén tut, qn'ils te pendent; impréc. très commune.
Taso te dikélt ka terénas les umbla(v)dô> (c. Nom.) et que
voir? (ils voient) qu'ils l'avaient pendu. Dikéna ko karadjil
ndnai o rom umbla(v)dô, (c. Nom.) ils voient, que l'homme
n'était pas pendu à l'arbre. Aratti Idkoro sherô opré um-
blavélas les, (c) pendant la nuit, il faisait pendre en haut sa
tête=il la faisait tirer en haut. Alétar ko kher, ta dikéna la,
ka isi umblavdi i romni opré ko shelô, (c) ils vinrent à la
maison, et ils voient que la femme était pendue à la corde.
Umblâvghiovana, v. pass. umblavdô-uvâva, part, umblâv-
ghi(ni)lo. Etre pendu. O mas umbldvghilotar opré ko shastir,
la viande a été pendue sur le fer (crochet).
Umblaibé, n. abstr. du v. umblavdva>umbla{v)ibé. Pendai-
son. GM. xpepaXa. T avês k? umblaibé, que tu viennes (arri-
ves) à la pendaison=tu es un pendard, bon à pendre. Im-
préc. très commune, imitée des Grecs : va waù <rriiv xpcp«X«v.
Unghiâva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, unghinô. Se lever,
Hel. lyetpofjiai, pr. aux Nom.=uglidva, uklidva, Séd. voy. pour
Fétym. ukhkiàva. Uhli, reitens — Bôhtl. Vol. 2. p. 124. Ta so
te kerdv ? T unghiâv opré ko karadjil ? (c) et que faire ? je
monterai sur l'arbre=que je monte. Unghi opré, dôle, lèves-
toi (en haut), ô mère. GM. c^xco êwàvû). Unghi baréya, lèves-
toi, ô grand=ugrh', ulif Sed. Te unghél o rom nikavél tut avri,
si le Tch. se lève, il te fera sortir en dehors=il te chassera.
Unghini, gheli i romni, peli léskere pindénde, (c) la femme
se leva, alla, (et) tomba à ses pieds. Unghinô yavindsa,
— 563 —
YambuUâkete (n. pr.) baré droméste, (ch. Nom.) il se leva à
la pointe du jour, sur le grand chemin de Yâmbuli, (village
en Roumélie). Ta .unghinôtar opré ko karadjil, (c) et il mon-
ta sur l'arbre. Unghinitar yek furtûna (GM. çovpTotwa, tem-
pesta di mare — Som. Tr. allyy forthouna) (ch.) une tempête
se leva. voy. oghi, onghi.
UshtiAva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, ushtilô. Se lever,
pr. aux Nom. Les Séd. ne le connaissent pas ; ils se servent
d'uklidva. Skr. s't h â, to stand, to stop, to be still, to retrain
from moving, to abide, to stay, to be; with, ut, to get up,
to rise as from a seat, etc. — Stare (pedibus nixum), u t, sur-
gere, se erigere, — Wg. H. u t h â n a, v. n. to lift or raise up,
to take away, uthna, v. n. to rise up, to be abolished —
Yates Introd. p. 278— Zend çta, stare, mit uç9 surgere, se
erigere — V. Sade Brockh. p. 399. Campuz. tistilar, a. alzar.
Te uhtav, springen. Bôhtl. Vol. 2. p. 124. voy. shta. Ta ush-
tilâs mânghe mi Ghiûla (Tr. Jjf ghiul, rose) (ch. Nom.) et
ma Ghiula se leva sur moi=contre moi. Ushtili i Ghiûla mi
shukâr, (id.) Ghiula ma belle se leva. U&hti râno, ièves-toi, de
bonne heure. Ushti romnie, (ch. Zap.) lèves-toi, ô femme.
UshtI, ishtI, (As.) quelquefois pron. vu&ti, vasti. To get
up, to raise, voy. ushtiâva, Imp. 2 pers. an sing.
UryAva, oryàva, v. prim. 1 Gl. 1 Conj. part, uryanô. Por-
ter des habits. GM. <f opû, Hel. iM*>. Skr. û r n'u, to cover,
to hide, conceal, û r n'a, f. wool, felt, etc. the hair of sheep,
deer, camels. u r n'a, f. wool, felt, etc. — operire, velare — Wg.
H. b»jj\ or',hna, v. a. to put on (dress) s. m. sheet, cloak,or
mantle. or'9hnee, f. a small sheet, a veil or woman's clock.
oar\hueya9 part. act. a wearer, or putter on of any dress.
jj\ oon, (Skr. û r n'u) f. wool. Ory (Imp.) to dukanô uryaïbé,
(ch. am.) mets ton habit favori. Ury' ti shârga te na s/wid-
lios (shilàlio(ve)s(a), mets ta*capote pour que tu ne prennes
pas froid. Frôso (n. pr., Hel. EôçpotfSv», GM. 4>p4<w») uryéla nevé
yismata, Froso porte des habits neufs. Ndnastik uryâva mi
bai, je n'ai pas pu porter (mettre) ma manche, Dimis uryé~
la, il porte pantalon. 0 rashâi uryniàs, (pour uryaniàs), le
prêtre a mis ses vêtements (d'église) GM. 5 Upsùç éy 6p»*c. £/-
ryaniôm man, j'ai mis mes habits=je me suis habillé=
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iv6ÎM(S)v. Uryésas parnô sannô gadorô, (ch. am.) tu portais
(une) chemisette, blanche fine. Lias ov lâkere angushtiâtar
i latchi angushtH, oi ka uryélas, (c) il prit de son doigt, la
bonne bague qu'elle portait, ka oi uryélas.
UryavAva, v. caus. 1 Cl. 2 Conj. part, uryavdô. Habiller
quelqu'un, s'habiller. Hel. èv&uo|/.ai. voy. uryâva. Uryavghiâ(s)
len, grastên lias lénghe, (c) il les habilla, il prit (acheta) des
chevaux pour eux. Ukhkini uryavghids pes i rakli, (c) la fille
se leva et s'habilla. Oi penghiâs e godidsa, me ndrt uryav-
ghiôm man latchés, (c) elle dit dans (sa) pensée, moi, je ne
me suis pas bien habillée. Uryavdô e kalé, il a mis les noirs,
(yismata), habits de deul. Uryavéla pes \shalvâria, (Bulg.
shalvdr'i), il porte des pantalons larges. Uryavdô, uryadô,
habillé. Uryavâv man, je m'habille. Nanghi isàn ya (Tr. L; ta)
uryavdtl Oi penghiâs, nanghi isôm, (c) es-tu nue ou habillée?
Elle dit, je suis nue. Akanâ oléste kamaddv tut, Vuryavés
tut, (c) maintenant je te donnerai à lui (en mariage), habil-
les-toi. Uryavdân tut e kavadià, (ch.Nom.) tu a mis la robe
GM. xaêâ&i, toga, veste lunga — Som.
Uryaïbé, uryoibé, n. abstr. du v. uryavdva, urya(v)ibé,
Habit. GM. <p6pe[/.a, vestito, habito — Som. ur'yavibé, Kleidung.
Bôhtl. Vol. 2. p. 124. Djanghdniov; adjdi yek far ury to
uryaibê ,(ch. am.) éveilles-toi; encore une fois, mets ton ha-
bit ; terme rare.
Ury'dava, v. comp. 2. Cl. 2 Conj. part, urydinô. Porter
des habits. Verbe rare; plus pr. aux Séd. ury-uryàva, et
ddva. Lias i rakli o yismata, urydinids len, tovghids o kal-
pdki (Tr.) e sheréste, (c) la fille prit les habits (et) elle les
mit, elle mit aussi le bonnet sur (sa) tête. Urydinids kalé
yismata, ghelitar te biavéskoro kher, (c) elle s'habilla avec
des habits noirs (de deuil), elle alla à la maison de la noce
=où se célébrait la n. Oi ghelitar andré ko vesh, araklids
yek tchobânis (Tr. Pers. tchoban) ta lias e tchobanéskere e
yismata, ta urydinids len, ta lias po drom, pirélas yek rnâ-
sek andré ko drom, (c) elle alla dans la forêt, elle trouva un
berger, et elle prit les habits du berger, et alla son chemin;
elle marcha un mois dans le chemin.
Urydibé, n. abstr. du v. ury'dava. Manteau, habit. Tasar
— 565 —
ka djas pashé, te nikavés f urydipé, te des les làke, (c) et dès
que tu iras auprès d'elle, ôtes ton manteau et donnes-le à
elle. Dinids po urydipé, (c) il donna son m. Alôtar ov ta
diniâs mon po urydipé, (c) il vint, et me donna son m. JE-
neninda paria isi, ka uryésa, to urydipé, la capote que tu
portes, est (du poids) de 90 ocques=to urydipé, ka uryésa,
enem'nda, etc.
Urydinô, part du v. ury'dava. Soulier, terme que j'ai
entendu de la bouche d'un Tch. de la haute Bulgarie. Dans
ces contrées, triâkh est peu connu. Urydiné, au pi. sont les
sandales que portent les paysans et les Tch. voy. tchertr&lia.
Uryàva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, uryanô. Voler, wro-
p*i. H. iij\ oor'na, v. n. to fly. -Lîtjl oor'ana, v. a. to cause,
to fly, to squander, to entice — Yates Introd. p. 278. ur'jana,
v< n. to fly away, ur'an, act of flying, id. p. 326. Uryéla
kharnés, il vole bas. Tchiriclô kamuvâv, ta V uryâv, (ch.) je
deviendrai oiseau et je volerai — et que je vole., i/n/and, en-
volé. Avatiariny tchiriclô nârC uryâla, (c) par ici (aucun)
oiseau ne vole — endroit inhospitalier. Muklé e tchiriclén,
urydnas ovoklé [manushénde andré, (c) ils laissèrent les oi-
seaux, ils volèrent au milieu (dans, inter) de ces hommes.
Dûi tchiriclé uryânas opré léskene sheréste, (c) deux oiseaux
volaient au dessus de sa tête. Uryéla vutchés o tchiriclô,
l'oiseau vole (très) haut. Ury' ury' mi latchi pérdika (Hel.
itipfoiÇ, GM. icipW») (ch. am.) voles, voles ma bonne perdrix.
Uhyâniovava, v. pass. uryanô-uvàva, part. uryâni(ni)lo.
Voler, s'envoler. H. ur'dnchhu hona, v. n. to fly away, to
disappear — Yates Introd. p. 278. O tchiriclô uryânilotar,
l'oiseau s'estenvolé. I tchâi urydnilitar. I Elénca (n. pr. GM.
ÈUyxiùy Hel. ÉXivn) avgô bashnô, (ch. Nom.) la fille s'est en-
volée. Hélène était un premier oiseau=distinguée. Bashnô,
comme chez les Grecs wsTewoç, coq, s'applique souvent à
tous les oiseaux, totcivoç, icnjva. Angldl péstar yek tchiriclô
urydnilotar, (c) de devant lui un oiseau s'envola. Urydnilo-
tar e kfurésa o raklô, (c) le garçon s'envola avec le poulain
=monté sur le poulain.
Uryanâ kerAva, v. comp. caus. 2 Cl. 1 Conj. part, urya-
nâ kerdô. Faire voler. Uryanô, part, iïuryâva. Dakarés ka
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kerésas, tchiriclén uryanâ kerénas, (c) ceux qui élisaient
(faisaient) un roi, faisaient voler des oiseaux. Pâli (wiXiv)
uryanâ kerdé len, uryânile, uryânile, ghelétar ko rakléskoro
sherô, (c) de nouveau ils les firent voler, et en volant, (rép.
part, pass.) ils allèrent sur la tête du garçon.
Usbék, m. au pi. uzbékia. Délaissé, vagabond. Tr. ^^?jj'
euzbek, uzbek, n. pr. t. Les]Usbecks, nation d'origine Turque,
qui, s'est, dit-on, appelée ainsi parce qu'elle est indépen-
dante, et que chacun est, pour ainsi dire, son propre maître
— Bchi. Ketché bach, sobriquet que l'on donne aux Usbecks
et aux Tatares, parce qu'ils portent des bonnets de feutre —
id. But tchavén kerdân, ta isi usbékia, (Nom.) tu as fait
beaucoup d'enfants, et ils sont délaissés. Ani uzbékia piréna,
(Nom.) ils marchent (se promènent) comme des vagabonds.
Le terme est très rare, et n'est connu que de quelques Nom.
Ushvar, m. Bride, voy. shuvarorô.
Usharàva, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, ushardô. Lutter.
Sfir. s'u r, sur, lœdere, occidere, fortem esse, fortitudinem
ostendere — Wg. H. IjL^I ukyhar'a, m. a palaestra, or place
for wrestling, a scène. Usharghiôm yek pekhlivanésa (Tr.
pehlivân) ta peravghiâs man ki puv, j'ai lutté avec un athlète,
et il me jeta par terre, (peravâva, caus. de perâva, faire
tomber, terrasser). Usharghiâs nangô, il a lutté nu. Kamu-
sharén kopaniyiri, (GM. içav^yuptç) ils lutteront dans la foire.
Saré o divés usharén o tchavé, tous les jours les enfants lut-
tent (entre eux). Usharghiâs e tchoréndja, il a lutté avec les
voleurs. Itaralukha (n. pr.) ta o Bidjidjis (n. pr.) usharénas
ta o dûi, ta o dûi ka usharénas, Itaralukha tchivdds e Bi-
djidjis, (ch. Nom.) Itaralukha et Bidjidjis luttaient les deux,
et les (des) deux qui luttaient, Itaralukha jeta (terrassa) Bi-
djidjis. Il y a eu autrefois au service des Sultans, des lut-
teurs Tch. d'une force et d'une agilité extraordinaires.
Usharibé, n. abstr. du v. usharàva. Lutte, action de lut-
ter. Ko usharibé pelôtar, ta pânghilo, il tomba dans la lutte,
et devint boiteux. Anglâl lénde, kerghiâs adjâi yek usharibé,
(c) au devant d'eux il lutta encore une fois, lit. il fit une 1.
Ushanàva, v. prim. 1 Cl. i Conj. part, ushandô. Cribler,
H. LiL. sanna, v. a. to knead, to mix up flour, dough, earth,
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etc. Vshanésa amarà varô, nous (mêmes) blutons notre fa-
rine. Ushandô 'si, elle (la farine) est blutée. Ovokd ka nâna
kamél t' ushlerély pandj divés ushanél, celui qui ne veut pas
pétrir, crible (est occupé à cr.) cinq jours ; trad. d'une prov.
GM. Na ushdn avdivés, ne cribles pas aujourd'hui. I tchâi
katmishanél takhiâra, la fille criblera demain.
Ushànghiovava, v. pass. ushandô-uvdva, part, ushânghi-
(ni)lo. Etre criblé, bluté. Amarà varô ushdnghilotar, notre
farine a été blutée.
Usharava, v. prim. 1 Cl. 1 Conj. part, ushardô. Louer.
Hel. èitaivft. Skr. artch, to worship, to honour, or treat
Witb respect, a r t c h â, worship— laudare, canere — Wg. H.
*\j~ sarah, f. praise, commendation. L*!j~ sœrdhna, v. a. to
praise, to commend, to approve, to applaud. Usharghiôr*
les, je l'ai loué. Ma ushâr man, ne me loues pas. Ma ushdr
tut, ne te loues pas. Usharghids léskoro latchipé, il loua sa
bonté. Me, nân' ushardv man, moi, je ne loue pas moi-
même. Kdnek ndri ushardô, (c) il n'a loué personne (aucune)
Kon usharéla amari bond? qui loue notre belle-fille? trad*
du GM. itoi&ç éitouva ttjv vuft<piQv (xa; ?
Usharibé, n. abstr. du v. usharâva, Louange.
Ushardicanô, adj. du part, ushardô. Loué. Unghi ushar-
dicanéya, (voc.) (ch. Nom.) lèves-toi, Ô loué, (GM. £waivt|A*v«)
par dérision.
Ushleràva, v. prim. 1 CL 4 Conj. paat. ushlerdô. Pétrir.
Jjshlerdva manrô, je pétris du pain. Ushlerghiôm, j'ai pétri.
Kdna kamushlerés ? quand pétriras-tu? Avakhid romni
ndri ushleréla andré pe kheréste, cette femme ne pétrit pas
dans sa maison=ne fait pas du pain chez elle. Terésa varô
f ushlerés ? as-tu de la farine pour pétrir ? Ta i khurdt bori
ti kopâna manrô ushleréla i tchori, (ch.) et la petite mariée
à l'auge, pétrit du pain, la pauvre. To dat kadél man varô,
f ushlerâv manrô, (c) ton père me donnera de la farine à
pétrir le pain.
Uvàva, v. auxil.l CL1 Conj. part. ulinô, unilô* Le lecteur
a déjà vu en parcourant les citations insérées dans le Voc,
que le part, est ordiuair. prononcé ulinô, et rarement unilô;
Ulinô me parait la forme la plus générale, lorsqu'on le
-568-
pron. seul, ou uni au v. isôm, pour former l'Àor.. Il est fort
difficile, de saisir la différence de ces deux liquides, n, l,
dans la volubilité de leur discours; mais dans la formation
du v. pass. (voy. p. 108) la syllabe finale est invariable-
ment, lo, unilô. Devenir, être. GM. yïvo^ai, Hel. tlpl. Skr.
b h û, to be, to become, to exist, to be born or produced —
Esse, existere, Lat. fu-i, fu-turus, Gr. <pi-o>, l<po,v. Slav. bu-ti,
esse. Bopp. Glos. Skr. H. Lî p hona, v. n. to be, to exist, to
become, to belong, to hâve, to serve, to answer, to corne,
to do, to stand, hona, v. n. to be, become, hâve, ho jana, to
become — Yates Introd. p. 63 — 222. Pers. ^y. {buden) esse,
existere ^ (bud) existentia — Vul. — Pâli hoti, Prâkr. hodi
Skr. b h a v a t i, il est — Pâli hotu, Skr. bhavatou, qu'il
soit — Burn. Essai, p. 182. «Devenir.» Ulinôtar yek tchor-
dô levéndis (Tr. jj^J levend). Ka nàn'arâpiolas (arâklio-
las, aràkiolas, k changé en p) andré ko tem, ki phuv, (c) il
devint un beau jeune homme, (tel) qu'on ne trouverait pas
au monde (ni) sur la terre. Diniâ(s) la, khaliâs, ta unilitar
tchordi, (c) il lui (en) donna, elle (en) mangea, et devint une
(femme) jolie. Akand uniliôm tchorô, maintenant je suis
devenu pauvre. Ta ulinôtar fc/ier, (c) et il devint âne. Pu-
tchéla léstar, sar unilô, sar na unilô, (c) il lui demanda
comment cela c'est-il terminé ? Ta ulinôtar khomér, et il
est devenu pâte=pâteux. Tchivghids les opré lâte ta umli
latchés } ta ufkinitar, (e) il le jeta sur elle, et elle devint bien
(se rétablit), et se leva. Ulinô khorakhâi, il est devenu Turc
=changé de religion. Ma uv gôrko, ne deviens pas méchant
GM. pi y£vea«i xax6ç. H. tu ho, be thou — Yates Introd. p. 31.
Sar pani unilôtar, il est devenu comme de l'eau. Unilôtar
sar bar, il est devenu comme (une) pierre=endurci. Uvéla
latchi khashôi, il devient (un) bon manger. T uvés latchés,
que tu te rétablisses. Dja te dikés, mo khuldi so unilôtar ?
(c. Nom.) vas voir ce qu'est devenu mon seigneur ?=mari.
Ka avéla o mâsek, kamuvàv bish-u-pandj bershéngoro, au
mois qui vient, je deviendrai (je serais) vingt cinq ans. A-
vésa Vuvés mo raklô ? (c) viens-tu (veux-tu) devenir mon
garçon ?=adoptif. Mal uvdva, (c. Nom.) je deviens associé.
Ta o albmmgoro pendâs, uvéla, ta so kamavés ? (c. Nom.)
— 569 —
et le cordonnier dit, ça se fait (yt«tT«t), et qu'apporterai
tuf Ulùit&m tckiricli ? avdvas andré ko sarâi, (c) je devins
une poule, et je venais dans le palais. Sar dinilâ ulinô e ra-
klidke, (c) il devint comme un fou pour la fille, (à cause de
«on amour), Todà (to(v)dé) me sheréste yek karfitcha (GM.
xàpffrÇa, xapftov. xàpfoç, Hel.), ta uliniôm yek tchiricli, (c) ils
mirent (enfoncèrent) dans ma tête une épingle, et je devins
une poule. Nangherâs amén, nikavds arnaré mortià, V uvds
manûsh, (c) nous nous mettons à nu, nous ôtons nos peaux,
et nous devenons (des) hommes. Sôstar Vuvél, adjâi sukâr
Idtarl (c) pourquoi devenir plus jolie qu'elle? Amén kadjâs
o trin pral, te uvds kurbdni (Tr. ^by qourban) tûke, (c) nous
irons, les trois frères, nous nous sacrifierons pour toi (à de-
venir sacrif.). Subarién (Tr. suvâr) kamdm, tûtar ; m' uvél,
(c) je veux des soldats de toi, (réponse) que ça soit. Hel. yé-
voito, ï<ttw, GM. âç rivai. M' uvél, penghids o raklô ; niglistô
avri rovéla, (c) que ça soit, dit le garçon ; il sortit en dehors,
il pleura. Nàr.ai V uvél, (c) ça ne peut pas se faire, GM. &v
T(v*t«i, Tr. okmz, Ulinôtar o biâv léskere rakléskoro, e te-
mé&kere tchordidsa, (c) on fit le mariage de son garçon avec
la belle du mondeo=factum est matrimonium. Ta unilôtar
*ar isds angle, et il devint comme il était auparavant. Yek
mnnô diklôm o bakhtalô o prcd pendds, te uvél, mo pral, to
sunnô latchô, (ch. Nom.) j'ai vu un songe; le frère, le misé-
rable dit ; que ton songe devienne (soit de) bon (augure),
mon frère. Me, aiid aliôm, so V uvéla mdnghe, V uvél (c) moi,
je suis venu ici, quoi qu'il puisse arriver, que ça arrive.
Bezéh uvéla tûfce, soatâr na bitchavésa te tchavés, (c) c'est
(devient) dommage pour toi, puisque tu n'a pas envoyé ton
enfant
« Etre.» Kamâmas t'uvâv te tanéste,)e voudrais être à ta
place. Ovokd kamuvél, penghids o manûsh, (c) celui-ci sera,
dit l'homme. Avdivés kamuvâv to gav, aujourd'hui je serais
dans le village. Te uvéna mursh, te terén len, (c) s'ils sont
maies, que vous les ayez=gardez4es. Pende léskere pral,
me uvél, (c) ses frères dirent, que ça soits!*?*». Latchés
kauvdv atidj je serais bien ici. Tinré t'uvén, (c) qu'ils soient
& toi. Ta o dakdr andré € uvél, (c) et que le roi soit en de~
57
— 570 —
dans. So rovésa Mintàno? (n. pr.) Ôi pendds, o Ghelghidjo
(n. pr.) mulô, mo hàli (Tr. JL* hdl) so kamuvêl? (c.Nom.)
pourquoi pleures-tu Mintâno? Elle dit, Ghelghidjo est mort,
quel sera mon avenir ?=que ferai-je ? Quelquefois on dit
kamovdv, pour kamuvdv, (fut.) lu initial du part, et de l'Aor.
n'est jamais changé en o.
Uzdîzava. Nager. Tr. >±S+jjm ïuzmek, nager — Bchi. Uzdi-
zdiliom ki derrydl, (forme pass.) j'ai nagé dans la mer. Ka
uzdizdas, midutar, en nageant, il mourut=lorsqu'il nag..
Ndua djandva Vuzdizav, je ne sais pas nager. Te djas te
uzdizus, m tutlô o puni, (c) allons nager, l'eau est chaude.
Quelques Séd. familiers avec la langue GM., disent kolimvi-
zava. GM. xoXu|xê&*, nager.
muet dans un grand nombre des mots, et plus spécialement
dans la bouche des Nom. Les part, des verbes de la 2 Gonj.
de la 1 Cl. souvent perdent le v. Bashavdô, est très souvent
pron. bashadô, joué, musicien. Sikavdô, sikadô, montré.
Très souvent la 1 pers. de l'Indic. au sing. des verbes que
j'ai appelé primitifs, perdent leur v. Sovâva, sovda, dormir.
Kerdva, kerda, kerd', kra, faire. Vrakerdva, vrakerda, parler.
Pendva, penda, dire. Arakdva, arakda, trouver. Resdva, re-
sda, attendre. Slieravdva man, sheravda man, et quelque-
fois sherada man, se rappeler. Mangdva, mangda, demander
— souvent muet dans les Aor. se terminant en dont, tom9
précédé d'un v. Tovdôm, todôm, j'ai placé, j'ai lavé. Sivdôtn,
sidôm, j'ai cousu. Sikavdôm, sikadôm, j'ai montré — Impér.
sikdv man, sikd mari, montres-moi. Toi; les, to les, mets-le —
muet à la fin des mots. Ruv, ru, loup. Phuv,pu, terre. ÎVitr,
tu, tabac, fumée . Suv, su, aiguille. Shov, sho, six — muet au
milieu des mots. Demi, Del, Dieu. Shevél, shel9 cent. Divés,
diés, dis, jour. Yavér, yaér, autre. Tchoravibé, tchoraibé, ver-
sement, urine. Tovibé, toibé, lavage. Tchovekhanô, tchokhd-
nôy revenant. Umblavibé, umblaibé, pendaison* Rovibé,roibé,
lamentation. Djivibé, djiibé, djibé, vie. RvajU, ruli, bâton,
— 571 —
vepge. Tchavô, tchaô, tcho, tchavorô, tchaorô, dim. enfant
Tchâi (anc. tchav), en perdant le v, transfère l'accent de la
dernière à la seconde syllabe, comme tous les noms qui
perdent la consonne de la dernière syllabe, pani, pâ{ri)i,
eau. Tcheni, tché(n)i, boucle d'oreilles. Aujourd'hui, tchâi est
la pron. constante — muet au commencement des mots.
Vlàkhos, Lâkhos, Vaiaque. Vordôn, or don, voiture. Vutchô,
utchô, haut — changé en /. Ruv, ruf, loup. Biâv, biâf, 6a/,
noce. Gurûv9guruf, bœuf. Ov,of,av af, il, lui. Nasvalô. na-
sfalôy malade — Imp. térghiov, térghiof, arrôtes-toi. GM. <rra-
©ou. Ma uv> ma uf, ne deviens pas. Djangdniov, djangàniof,
éveilles-toi — changé en m. Guruvni, gurumni, vache. Sovna-
kâi, somnakâi, or. Khokhavnô, khokhamnô menteur. Ruvnô,
rumnô, pleuré. — changé en l,avekâ, alekâ, ainsi. Voy. dans la
gram. la formation du v. pass. où cette consonne, se perd
presque constamment dans la 3 p. du présent de l'Indic.
Les Séd. souvent ne peuvent pas saisir le sens des paroles
des Nom. à cause du raccourcissement de tous les mots, où
cette consonne existe.
En parlant delà langue des Bohémiens d'Europe, plusieurs
auteurs ont été induits à erreur, par le manque de cette
consonne. Ils ont considéré ces formes raccourcies, comme
les formes régulières. Voy. la formation des temps chez
Pott, vol. 1.
Va, ind. Oui. GM. v«(. Skr. v â, ind. a particle of compari-
son (as, like, so) asseveration or confirmation, (indeed, even,
very), a conjunction (and), an expletive. The v is sometimes
changed to b, and the word is read b â. So kerdân ? E
romés murdardân les*! Ta o rom penélas, va, va, (c. Nom.)
qu'as-tu fait? As-tu assassiné l'homme? Et le Tch. disait,
oui, oui. Va, va penghiâs i romni, oui, oui dit la femme.
Tchatchipé t'si? va, va, est-elle la vérité? (est il vrai ?) oui,
oui. Va, avâva, oui, je viens. Vrakerghiâs, va, il a dit (par-
lé) oui.
Vahém, (Tch. Tokât) Je frappe, voy. vahirôm, (As.).
VahrI, (As.) La nouvelle mariée, voy. bori.
Vâi, (As.) Vent. Skr. vâta. Zend, vata, ventus, — V.
Sade, Brockh. p. 374. — H. Pers. ab bad, wind — Pers. U ^
--572-
bad pa, a swift horse, ba,o, f. wind, ba,e, ba,ee, flatulency,
rheumatism. Skr. vâhu, m. air, wind, or its personified
déification. Pat, flatus, pet, Honig. Vol. 2. p. 392. voy.
Palvâl.
Vakeràva, voy. vrakerâva.
Val, (As.) Cheveu, voy. bal. wal, bal, crinis, capillus,
cheveu. Honig. Vol. 2. p. 38G. Agori vâlos, les poils du cheval.
Vandô, Nom. vanrô, Séd. et arno, chez quelques Zap. m.
Oeuf, testicule. Skr. a n'd'a, n. an egg, a testicule or the scro-
tum, semen génitale. Tr. J*,^ youmourtha, œuf, testicule
— Bchi. GM. aùyév, œuf, testicule. H. LsJI ant'a, s. m. a bail,
marble. and'oo, adj. having large testicles. and' a, m. an egg
— Yates Introd. p. 193. H. jj| and', or an'r', (Skr. a n'd'a) a
testicle. Anda, ovuni, œuf — Honig. Vol. 2. p. 404. On voit
que les Tch. ont retenu les mêmes formes de la langue-
mère, Campuz. janrellas, pi. m. testiculos — Yarô. Ei, Bôhtl.
Tom. 2. p. 34. / kaghni biéla yek vanrô kâtha (GM. xiO«)
divcs, la poule pond un œuf chaque jour. Tchindé léskere
vanrê, ils ont coupé ses testicules. Lolé vanté patraghiâ-
kere, œufs rouges de Pâques. Kaména avdiés vanté ? voulez-
vous aujourd'hui des œufs? Dikéla lésketi foliâte (GM. tpoXti,
çwXià) yek vanrô, (c) il voit dans son nid, un œuf. Méya te
dav tut o vandô, (c. Nom.) et moi, je te donne l'œuf. Lolé
vandé, œufs rouges (Nom.).
VaptIzava, v. GM. P<xtctiÇo>. Baptiser, voy. boldva.
Var, voy. fat.
Vàri, (As.) Comme. Pers. S^. (bâti) vicis, semel ali-
quando — Vul. — H. Pers. j'j ivar, (in comp.) means, like,
ressembling, having, possessing. Shah-war, worthy of a
king=comme un roi. Kiopêghi (Tr. sjfjjï kiopek) vàri,
comme un chien; en lang. Tch. Roum. sat tchukél.
Varia, f. Marteau de fer des forgerons. Tr. Pers. ^Ijj ve-
nd, grand marteau de fer, j^.;'j vdriouz ((Jipoç) marteau de
tailleur de pierres — Bchi. (ïaptia, morceau de gros bois, avec
lequel on frappe les pierres du pavé — Fr. demoiselle, dame.
Cor. At. Vol. 4. p. 45. Hel. pàpoç, GM. papô, battere, percuo-
tere, papuà, tj, battipalo, et battiponti, ficca-pali, martellac-
cio — Som. Le mot Tch., comme les deux termes en usage
— 573-
parmi le» Turcs, sont d'origine Grecque.
Varô, m. Farine. H. U't at'a, m. flour, meal. Pukkhto
o/afc, m. flour, meal, powder — Bellew's Dict. 4867. A ta,
tarina, Mehl. — Honig. Vol. 2. p. 390. Dans ce mot comme
dans vanrô, les Tch. ont ajouté un v. initial. Gampuz. jaroi,
f. farina. Parnô varô, farine blanche. Kermdlilotar o varô,
la f. est pleine de vers. Amarô varô^ notre farine.
Varsûndi, (As.) Pluie, voy. brishin, brishindô.
Vasiàv, rar. asiâv. m. Moulin. Pers. 1-^-1 {asyai lapis rao-
laris. asyab et asyav, literis b et v. inter se permutatis. Re-
jecta deinde lit. b. vel v, oritur asia — Vul. Les Tch., parmi
lesquels le mot est bien connu, prononcent presque toujours
avec un v init. fortement accentué. Campuz. esianero, m.
molinero. Abôr delà la o vasidv i sheli? pour combien
donne-t-on (vend) le son au moulin ? Ali (n. pr.) djâla ko
vasiàv, i Aishâ (n. pr.) nashéla ki bdgnia, (ch. Nom.) Ali va
au moulin, Aïshâ part pour le bain. Ali avéla katdr vasia-
véndar, (ch. Nom.) Ali vient des moulins.
Vasiavéskoro, adj. du gén. vasidv, au sing. Meunier.
Mulôtar o vasiavéskoro, le m. est mort.
Vast, au pi. vastd. Main. Skr. hast a, m. the hand, an
éléphants trunk — Pâli, hattha, main — Burn. Essai, p. 95. H.
^JL* hat, hath, >^~~ » hust, m. the hand, a cubit. hutt,ha, m.
ahandle. Had9*huth9 manus, main — Honig. Vol. 2. p. 400.
Ndnasti nikavélas po vast, il n'a pas pu faire sortir sa main.
Tchumide po vast, baises sa main. Tchumidiniâs e rashayé-
skoro o vast, il baisa la m. du prêtre. Liné Elfind (n. pr.)
léskere vasténdar, (c) ils prirent Elfinâ par ses m. Me sheréste
kalpdkos, (Tr.) me pinrénde tchervûlia, me vasténde korô,
(ch. Nom.) sur ma tête (est) le bonnet, sur mes pieds les
sandales, sur mes mains le bracelet. Yek vast tchivghiâs ki
yek, ta o yek ki yavér, (c) une m., il jeta sur une (fille), et
Tune (l'autre) sur l'autre (fille); dans ce conte, on parle d'un
garçon qui se coucha entre deux filles. Le ta o kamtchiki
(Tr. ^r*5 kamtchi) te vasténde, (c) prends aussi le fouet dans
tes mains. Tchivghids i rakli opré leste, po vast\ tapenghids
o raklô, ma tchiv to vast opré mande, (c) la fille jeta sa m.
sur lui; et le garçon dit, ne jettes pas ta main sur moi. Liôm
— 574 —
la me vastênde, (c) je l'ai pris dans mes m. Banghé-vasten-
gheréya, (voc.) ô toi qui as les m. estropiées. Ov penghids
lake, de man len, me vastênde, (c) il lui dit, donnes-les en
mes m. Eftd-vastényheri skdra (GM. èoxàpa, Hel. c<xx*p«) un
gril ayant sept mains, (attaches).
Vastorô, dim. de vast. Petite main. GM. £epà>u. Vastorén-
dar tdpiliom (eh. am.) je suis brûlé (à cause) de p. m. Ma
den mo vastorô, (c) ne frappes pas ma p. main.
Vat, (As.) Pierre. H. ^Lj bat', s. m. a weight, or mea-
sure of weight. voy. bar.
Vàti, (As.) ind. Sur, Tch Roum. opré. Skr. prati, ind.
to, towards, upon — Zend paiti, wie. Skr. prati, V. Sade
Brockh. p. 374.
Vayûna, vaIna, m. Buffle, peu usité par les Séd., plusieurs
môme ne le connaissent pas. Skr. m a h i s h a, m. a buffalo,
m ah i s h i, a female buffalo. H. L~ ~^ b,huerisa, s. m. a
maie buffalo, bjiairis, f. a fem. buffalo. Gaw mesh, a buffalo.
Me vayundkeri pori, (ch. Nom.) la queue de ma bufflesse. Ta
tchindds pandj vayunén ta bish buznién, ta sardnda bakrén,
(c. Nom.) et il coupa ^immola) cinq b. et vingt chèvres, et
quarante moutons.
Ve-dat, (As.) Sans saveur, ve, part. nég.=6t, Tch. Roum.
Tr. Ar. ^LX dhat, goût — Bchi.
Ve-lon, (As.) Sans se\=bi-lonéskoro, Toh. Roum. voy.
pelonheri.
Velvù, (As.) Crible. Tr. Pcrs jj^jj^ kalbour, galbour,
crible — Bchi.
Vegur, (As.) ind. En avant. Peut-être ce terme pourrait
se rapporter à agôr, des Tch. Roum., avec l'addition du v
initial. De verih vegôr, il y a deux ans. GM. wpfc &uo £tûv. .
Vehirùm, (As.) I beat. Skr. ve h, b e h, operam dari, adniti
— Wg. varh, to kill or hurt — Loqui, dicere, occidere, fe-
rire — Wg. H. wuhlu, m. an attack.
Vent, vend, m. Hiver. Skr. h e m a n t a, m. n. the cold
season, winter, the two moiiths Agrahdyana and Pausha,
or about November, December. H. ^J!^& hewant, m. name
of a season ; on a rejeté la syllabe initiale (he)vent. Zoralô
vent, fort hiver (froid). Naklôtqr o vent, l'hiver a passé.
— 575-
Vent uvêla, l'hiver commence. GM. ybrrai. Sar astarghiâs o
vent, nâna dikliôrn les, depuis que l'hiver a commencé, je ne
l'ai pas vu. Mtisek e vendéskere, les mois de Th. Amén khas
les vende (cas loc.) nous le mangeons pendant l'hiver. Avaklé
vendéste, dans (pendant) cet h. Latché, te khan len vende,
bons pour les manger pendant l'h.,(on parle des haricots).
Ventéskoro, adj. du gén. vent, au sing. App. à l'hiver.
Hibernus, Hel. x*if"pivfcç. Ventéskoro shil, froid de Th. Ven-
téskeri khashôi, aliment, bon à être mangé pendant l'hiver.
Verne, f. Lime. Pott. Vol. 2. p. 66 écrit jerni, f. (lima) et
cite le GM. fivt, mit Art. L'étym. me paraît très obscure.
Bari verni, grande lime. Keténghe (keti) kinghiân i verni 1
pour combien as-tu acheté la lime?
Vestô, adj. Sauf, sain. Skr. s v a s t i, ind. a particle of
bénédiction (so be it, amen) svastha, adj. confident, re-
solute, firm, relying upon one's self, well, or ease, in health,
self-sufficient Tous les Tch. m'ont assuré, que ce terme a
la même signif . que sastô, avec lequel il est presque constam-
ment uni. Sastô vestô isôm, je suis sain et sauf. Sar isi ko
kxeré? Sasté vaste*! comment sont-ils dans la maison?
(Sont-ils) sains (et) saufs? Pott. Vol. 2 p. 243 cite ssaste-
westes, adv. Sastô-vestô.
Vestipé, n. abstr. de l'adj. vestô. Santé, force. Sastipé ve-
stipé te penés te dadéste, que tu dises (souhaites) à ton père,
santé et force.
Vesh, ves, vest, veshIa, vosh, vos, m. et f. Forêt. H Pers.
beshu, m. a forest. Pers. *^ (bishe), silva — Vul. — Pukkhto,
besha, f. a forest, wood — Bellew's Dict. 1867. Vesh, forêt —
Vail. p. 457. Quelquefois on appelle les montagnes, vesh, à
cause peut-être des forêts qui les couvrent. Quelques Nom.
prononcent vest, mais cette pron. est très rare, et dans les
cas obliques le t se perd. Kasht katâr ko vesh, bois de la
forêt (i*6). André ko vesh, dans la f. Beshtôtar telâl ko vesh,
il est assis (demeure) sous la forêt. Ta ghelôm andé veshiâte,
(c. Nom.) et je suis allé dans la f. Ta ghelétar andré ki veshiâ,
(f.) (c. Nom.) et ils allèrent dans la f. Araklé les kôrkoro
andré ko vesh, (c) il le trouva seul dans la f. Baré veshiâ,
— 576 —
grandes forêts. Yek veshiâte andré, dans une 1 Ghelghids
la andré ko vesh, (c) il la conduisit dans la f.. Les Nom.
très souvent pron. veshid. • Montagne.» Ko vesh opré, (c)
sur la montagne. Dikdv kavd vesh isi tard, te lav tut, te tchi-
vdv tut, te n'atchél tûke kôkkalo sastô, (c) je regarde quelle
est la grande montagne (la m. la plus haute), pour te saisir
et te jeter (en bas), et qu' aucun os ne te reste sain. Cette
fable raconte le combat d'un jeune homme avec un dragon;
ici, c'est le jeune homme qui s'adresse au dragon. So kerés?
te vasténdja akavkâ vesh ghandês ? (c. fab.) que fais-tu f
Creuses-tu cette montagne avec tes mains? Ghelôm ko vosh,
(Nom.) je suis allé à la montagne. I rakli nashtitar gheli to
vesh. Mukén man\ ta pelô paldl lâte, (c) la fille partit,et alla
à la forêt. Laissez-moi; et il tomba derrière eile=il la suivit.
0 Ghéno (n. pr.) avéla katâr ko vosh% (Nom.) Ghéno vient de
la forêt.
Veshéskoro, adj. du gén. vesh, au sing. Qui demeure
dans les forêts. App. à la forêt, ou à la montagne. Veshéskoro
manûsh, homme de la f.? sauvage. GM. pouvfaioç (pouv&v,mon-
tagne) rustique, sauvage. Te na tel len o veshéskoro ka
utchakeréla, (c) que le garde-forestier, qui attend, ne les
prenne pas.
Veshti, vezti, (As.) Assis. Part, de veshami, s'asseoir, le
beshdva, q. v des Tch. Roum.. Gurie ve$ûrom,]e suis resté
à la maison=Tch. Roum. keré beshdôm.
Vetchûn, (As.) Haut. Angl. high, above, voy. vutchô.
Vidi, (As.) Vieux=p/mrand, phurô, Tch. Roum. Skr.
vridha, adj. old, aged, ancient, full grown, large. H.
**ji bridd,h, adj. old. L*jj> boor'ha, adj. old. Hindi bud'Mya,
an old woman. Pott, Vol. 2. p. 78. — Prakr. voud'd'ho, vieux
— Burn. Essai, p. 164. Yek vidi kuri, un vieillard (F)a fait.
Vier, (As.) Ville, ic6Xt<;, urbs=poravdi. Tch. Roum. Skr.
p u r a, a town, a city, a place containing large buildings
surrounded by a ditch. H. j> poor, m. a city, town, poora,
m. a large village, town, poorwa, a small village, p changé
en v. Ce terme est inconnu aux Tch. Roum.
VItcha, f. Verge, sarment. Bhaa < f«6Joç ; ptant faôsv iici
■riîv P (à^v ciç t& BuÇàvTiov, tytwViOY) âcwi t4 vitis (sarment) f t4
— CTT-
%k%p* $ xtiJfomm* ixflttovTotpx«t to&ç nfaiyAv fcwpivov;.» Plut.
Galb. g 26— « dputXtav fA6**v.* Polyb. XXIV. 11. Cor. At.
Vol, 1. p. 275. Latiam longo gerit ordine vitem. Liv. Epist.
Btr£«, portio, virga, p«fôoç, fowtlç, est etiam flagellum, tpw«xOXiî,
4 {M-cÇa — xcivft)^ ^ {MfÇa. Lex. manuscr. Cyril — DC. Les Grecs de
Roum. appellent les sarments de la vigne, fM-ctat*. Bulg.
Viftch\ M- Dict. Quelquefois au lieu de PCt£«i;, les Grecs
disent p^pyaic — It. verga, pitÇa, bacchetta, scudiscio, scudi-
sciale — Som* Yek drakéngheri vitcha kamdma lè&tar, (c\ je
veux de lui, un sarment des raisinssde vigne.
VIghna, f. Foyer, Hel. fotCot. La petite excavation, où les
forgerons Nom. allument les charbons. Ce mot diffère du
vrastiri, qui comprend tout l'endroit où on travaille le fer.
Vikô, voy. pikô.
ViKiMA, m. Cri. voy. vikizava. Shunéla khuyâz ta viktmata,
(c) il entend du bruit et des cris, vikimata, pi. Gr. du vikima.
ViKifcAVA, vikIzdava, v. Grec. part, vikizdô, vikizdinô.
Crier, appeler, po*, y<m, (poyyiÇ«*, Yoyy4Ç») cri, désolation.
GM. {tok va * t5p7), que la désolation te trouve. Cor. At. Vol.
4. p. 55. 0o1fr, urlare, p<rt*p.fc;, urlo— Som. 0 raklô ghelô vi-
kizghiâs pe dadés, (c) Le garçon alla appeler son père. VY-
kize te tchuklés te na dantelél mon, appelles ton chien pour
ne pas me mordre. Ta vikizdds i khulanï, ta romni (rovni,
romni, part, du v. rovâva, v changé en m) (c. Nom.) et la
femme (dame) cria et pleura. Vikizdinôm e romés, (Nom.)
j'ai appelé l'homme, v. vikiz ddva. 2 Cl. 2 Conj.
Vif, viv, m. Neige. Skr. h i m a, adj. cold, frigid. n. frost,
snow, cold. himavat, adj. cold, freezing, chilly, frosty.
H. Pers. ^Jji burf, n. f. ice, snow. H. p* him, m. snow,
name of the fifth season of the year. hem, m. 'cold, snow.
Slav. zimâ, x*ty«» X11^, hîsms. Oec. Vol. 2. p. 148. — Zend,
zima, (Skr. hiraa) hîems, frigus — V. Sade, Brockh, p. 363.
Delà vif, il donne de la neige. GM. xiovCÇeu Vivéskoro dtom,
chemin (rempli) de neige. Ta isds but s/itï, ta délas vif, et il
était (faisait) très froid, et il neigeait. But vivéndja, avec
beaucoup de neige; imité des Grecs, pi itoXkk yi6wa. Pelotât
but viv, beaucoup de n. tomba. André ko vivâ, dans les
neiges. GM. tk ** #&"*• Campuz. jive, f. nevç,
-578-
Voîzava, Appeler, crier, v. GM. voy. vikizava. Hel. p<&«,
GM. ^otCw. Hel. Po[a6ô, popâU, tinter, corner, d'un usage très
fréquent parmi tous les Grecs. Cor At. Vol. 4. p. 55. (Jot£«v,
pro po|Aë£eiv, de apibus — DC. Voizelas o vesh o bur, (Nom.)
toute la foret résonnait, pl.pr. aux Nom.. Voïzddsmanl m'as-
tu appelé ?
Vlâkhos, m. vlakhIna, f. Valaque. GM. BXa^o;, BXa^ia,
Valachie. pXà^a, une femme de la Valachie. Tr. jj&t iflaq,
Valachie. iflaqlu, Valaque — Bchi. Bulg.vlakhiya, vlakhiah',
Wallachia, Wallachian, M. Dict. Lias yek romniâ Vldkha,
il prit (il se maria à) une femme Valaque. BXà^a, yuv>i awo
ttiv BXa^iav, ^ xa£ Bli^iaax Xeyouivn. Cor. At. Vol. 1. p. 221.
Vlahh Tchinghiané, Tch. de la Valachie — voy. làkhos.
Vordôn, bordôn, ordôn, m. au pi. vordond-nià. Chariot,
voiture. Skr. b h r i, to nourish, to cherish, to maintain —
Ferre, gestare, vehi — Wg. Hel. <ptpw, «popro;, çsperpov. Lat. ve-
redus, a swift horse, T^rco; Taxu&po|xo<;. Skr. bhartri, bhar-
t a, a cherisher, a nourisher, a holder, or supporter. Peut-
être on pourrait rapporter ce terme à l'H. Pers. j&*jf guv-
don, a wheel, a chariot, a childs go-cart, g changé en b, v.
Plusieurs ne connaisseni pas ce mot, et se servent soit du
Tr. arubâ, ou du GM. apagi. Souvent on appelle vordôn,
toute bêie de somme — Liebich, wûrtin, der Wagen. burdén,
Wagen. Bôhtl. Tom. 2. p. 32. Tchanghavghiâ(s) les, an-
ghiom o vordonén, te les te gadjiâ, (c) elle le réveilla, (et dit),
j'ai amené le chariot,pour que tu prennes ta femme. Ta ghe-
létar pashé ko vordoniâ, ta ukhkiavdé i bust, (c. Nom.) et ils
allèrent près des ch., et ils pressèrent (sur les outres) la
broche. Ta o vordoniâ tchidinds len, ta gheldâs len yaveré
tanéste, (c. Nom.) et il tira les ch. et les porta à un autre
endroit. Deryavâkoro vordôn, chariot de la mère=navire.
Ordôn djal, un ch. va. Me te djav t'andv vordôn, te lav tut,
(c) moi, j'irai conduire un ch. pour te prendre. Vordôn
djdla karéndja,mar to sherô dvd baréndja, (ch. Nom.) lech.
va (chargé) d'épines, frappes ta tête avec deux pierres. Or-
dôn paravdâs ïdkeri sostén, (c) la voiture déchira son (d'elle)
pantalon.
Voivôdas, m. Chef des voleurs. Hel. . àçyùqvziï. Bulg. voi-
— 579 —
voda9 vHvoda, ring-leader. Slav. gênerai, M. Dict. poe&$oc<,
vaivoda, dignitas apud Servos et Hangaros. Capitaneus,
tribun us; Dux militum — DC. — Tr. tij^ vaivoda, (del'escla-
von) s. vaivode, gouverneur, commandant d'un district, pa-
latin. C'est le titre donné par la Porte aux hospodars ou
princes de Valachie, de Moldavie, et de Transylvanie, com-
missaire de police d'un quartier — Bchi. « Nevertheless, the
custom of having Ghiefs and Heads over them, prevail-s to
this time, at least in Hungary and Trasilvania ; probably it
may also still exist in Turkey and other countries, where
thèse people live together in great numbers.» Grellmann.
Trad. Angl. Râper. London, 1787. Ch. X. p. 54. E tchorén-
goro o barô, le grand (chef) des voleurs; déf. qui m'a été
donnée par un Nom. Un autre l'appela barô tchordzis, grand
voleur. Ta penéla ko voïvôdas, ka khdlas ka piélas, (c.Nom.)
et il dit au voïvode qui mangeait (et) buvait. O tchor isds
tridnda enta, ta yek o voivôdas9 sardnta, (c. Nom.) les vo-
leurs étaient trente neuf, et un, le voïvode, quarante. Ta
penghids o barô o voivôdas, djan, len léskoro sherô, Vanén
les mdnghe, (c) et le grand (chef) le voïvode dit; allez, pre-
nez (coupez) sa tête, et apportez-la à moi. Ce terme est peu
connu aux Séd. O voivôdas isds beshtô, (c) le v. était assis.
Vrakeràva, v. comp. 2 Cl. 2 Conj. part, vrakerdo. Parler,
causer. Skr. b r a n\ b h r a n ', v r a n, to sound. b a n, et v a n,
to sound, — sonare — Wg. On voit par les citations suivantes,
que quelques-uns prononcent vakerdva; au moins, l'r de la
racine Skr. est à peine entendu. Dans une longue conver-
sation que j'ai eu avec une jeune Tch. Nom., elle prononçait
constamment vakerdva, Aor. vakerdôm. Peut-être on pour-
rait rapporter cette forme au Skr. v a t c h, v a k, dicere, loqui
— Wg. mais la plupart des Tch. Séd. et Nom. prononcent vra-
keràva. H. sj/b bak ou vak, language, dialect, speech, bakyu
or vakyu, (in Grammar) a sentence. Comp. aussi ^j£> buk>
prattle, foolish talk, et buk buk karna, to prattle, to chatter,
to gabble. Bukna, v. n. to prate. Comp. aussi b r û, dicere,
loqui, et ses rapports, avec plusieurs mots des langues mo-
dernes— Bopp, Gios. Skr. Cette dernière racine me paraît
la véritable source du v. Tch. vrakerdva. Campuz. araque-
-580-
rar, a. hablar, llamar — Liebich, berakkerâva, ich berede,
das be ist deutsch, wië in verrakkerâva, ich verrede ; Tau*
teur ici se trompe — Bôhtl. rakir, sprich — Pràs. rakirésOy
Vol. 2. p. 34. Vrakerésa balamanés? parles-tu Grec? Ma
vrâker, ne parles pas. Ma vrakerên, ne parlez pas. Nânasti
vrakerâva, je ne peux pas parler. Vakerdâs lâke ta pendâs,
so kerdân khulanie mo ? (c. Nom.) il lui (à elle) parla et dit
qu'as-tu fait, ô ma dame? Ta i khulani vakerdâs. 0 râi ta
te davarién kalél, ta to manghin kalél, ta Vonghi kalél, (c.
Nom.) et la dame parla, (et dit), le magnat prendra tes che-
vaux, et il prendra tes richesses, et il prendra ton âme (te
tuera). Ta vakerdâs o Nedjibis te djas tchordi khulanie mo,
dja, te sovés lésa yek rait, (c. Nom.) et Nedjib (n. pr.) parla
que tu ailles, ô ma belle dame, vas, couches avec lui une
nuit. Me nâna vrakerâva, sostâr nânasti aghâliovava, moi,
je ne parle pas, car je ne comprends pas. Sôstar nâna vra~
kerés? pourquoi ne parles-tu pas? Penélas lâke9vrâker tchor-
dêya papinengheréya, (voc.) (c) il lui (à elle) disait, parles, ô
joli, ô gardien des oies. Ta so te vrakerâv tut ? et que dire à
toi? Beshté, peklé léske yek kaliardô, ta vrakerénas pes
o sarânda pral, avkâ, mursh raklô ist, (c) ils s'assirent, fi-
rent cuire pour lui un café, et ils parlaient (entre) eux, (di-
saient les uns aux autres), les quarante frères, celui-ci, est
un brave garçon. Oté ka vrakerénas pes o pral, o raklô so
vrakeréna ? penghids, (e) là, où les frères parlaient (cau-
saient entre eux), le garçon dit: de quoi parlez- vous? Te-
râsa yek peniâ ta vrakerghiâmas 'men (2 Aor.) te das la tùtey
(c) nous avons une sœur, et nous parlions de te la donner
(en mariage). O kam penghids lâke, tchordi isân, ta latchi
isân, sar i Maklitcha (n. pr.) ka ist tchordi, na isân. Avekâ
vrakerghiâs o kam lâke, (c) le soleil lui dit, tu es jolie, et tu
es bonne, tu n'es pas (aussi jolie) que la Maklitcha qui est
jolie. Ainsi lui parla le soleil. Pe godiâsa vrakeréla ; sar te
murdarâv les, ta te lav e boriâ, me? (c) il parlait dans sa
pensée, comment pourrais-je l'assassiner (sonfils),et prendre
la belle-fille, moi? Mi bâkht avekâ isâs, kôrkoro vrakerélas
pes (c) mon sort était ainsi, disait-il à soi-même (seul à seul)-
Vrakerindôs, gér. du v. préc. Anâpalalf nashélas djdlas
m
pe yadjéête, ta astarélas les ta tckumidelaê les,
ta Idkere yakéndar tàvdenas âsfa, (o) ensuite il partit, il
allait, 'en parlant, à son mari, elle le saisit, elle le baisa, et
de ses yeux coulaient des larmes.
Vrakeribé, n. abstr. du v. vrakerâva. Parole. 6M. XoXul,
6(uX(«< Vrakeribndskoro manûsh, homme de parole, babils?
Hel, XiXoc. Sar o lolô gudlô shekéri (Tr. shekér) isi to vrake~
ribèy (ch. am.) comme le sucre rouge doux, est ton langage
stes paroles. Sucre rouge, brut, que les Tch. préfèrent, h
cause de son bon marché.
Vrangulô, m. Gosier. Tr. Pers. £ guelu, gorge, gosier,
La prem. partie tiran, est-elle le Pers. H. wa, adj. open. r
euph.? Yek kôkkalo beshtô léskere vranguléste, un os s'est
arrêté (assis) dans son gosier. Yek gulô pelids léskere wran-r
guléste, (c) un grain de raisin tomba dans son gosier.
VrastIri, (Nom.) m. Boutique. Hel. cpY«*T4ptov, GM. ypa-
aT4pt(ov) r changé en v. Terâvas les andré ko vrastiri, (c
je le tenais dans la b. Kamadjdv ko vrastiri, j'irai à la b.
O djut panliâs po vrastiri ghelô péslce pe keréste, (c) le Juif
ferma sa b. (et) s'en alla à sa maison. Quelques forgerons
Nom. appellent vrastiri, l'endroit sous la tente, où, on allume
le charbon pour les besoins de leur profession, voy. katûna.
Les Nom. emploient duyéni, boutique. Tr. dukiàn.
Vrekhtùla, f. Espèce d'éventail avec lequel les forgerons
jettent de l'eau sur les charbons ardents. Peu connu parmi
les Grecs, qui l'emploient quelquefois pour le goupillon
avec lequel on jette de l'eau bénite dans les maisons et à
l'église. Hel. Bp<£<k>, Ppcx-r&ç, PpéxTiK, Ppucrfou, GM. PpcxroOXa,
comme potO&c, fkÔuU, paflouîtf.
Vudàr, dar, dal, m. et f. Porte. Skr. dvâra, n. a door,
a gale, or rather the door or gateway, a passage, an en-*
trance. dwarastha, a door keeper. H. j^j* dwar, m. a
door. Pers.j* dar, porta, janua — Vul. — Zend dvara, porta
— V. Sade Brockh. p. 371. Hel. 66p«, Slav. dt/er*, Wp«, Oec,
VoL 2. p. 95. Rues. dvor\ la cour. Campuz. Durdd, f. puer*
ta. Lâkoro gadjô niglistôtar katdr ki vudàr avri, (c) son
mari sortit en dehors de la porte. Dikliâs yek sukdr vudàr,
(c) il vit une belle p. Ghelitar i phuri ta marghiâs i vudàr f
— 582 —
(c) la vieille alla et frappa à la p. A lôtar lâkoro pral ta ma-
réla i vudâr, (c) son frère vint et frappa à la p. But molis-
kerdv tut, baré-shereskeréya (voc.) dakâra mo, te pdnlion
saré o vudarâ, ne te aven manûsh andré ne te niklion avri,
(c) je te prie beaucoup, ô mon roi intelligent, (ayant une
grande tête) que toutes les portes soient fermées, et qu'(au-
cun) homme ne vienne en dedans, et ne sorte en dehors.
Disilo ; uftchini lâkeri ddi, o vudâr marghids. Pantavida (n.
pr.) uftchi, (c) il fit jour ; la mère se leva, frappa à la porte;
(et criait) Pantavida, lèves-toi. Ta avekd ghelôtar andré,
pinravghids saré o vudarâ, (c) et ainsi, il alla dedans, (et)
ouvrit toutes les p. I phuri marghids i vudâr, ta i rakli an-
drdl penghiâs so kamésa phuriel (c) la vieille frappa à la
porte, la fille de dedans, dit: que veux-tu, ô vieille? Bari
vudâr i grande p. Khurdi vudâr, petite p. Avakd o sarâi te-
réla sarânda vudarâ, ta saré ko vudarâ, beshHa yek ezder-
khânis, (Tr. ejderkhâ) (c) ce palais a quarante portes et dans
toutes les p. (à chaque porte) est assis un dragon.
Vudriâkoro, adj. du gén. vudâr, au sing. App. à une por-
te. vud(a)riâkoro.
Vudarâ, pi. de vudâr. Fenêtres, portes ; terme qu'on ren-
contre dans un grand nombre de contes, uni à l'adj. siknô,
bas, voy. ce mot. Hel. 6upa9 porte, entrée, 8upl;, petite porte,
lenêtre, wapaG^pa, fausse porte, tc^ocyivo (Seur£p«, xpuçÈa) 66p» —
Byz. Dict. Hel. Tchivghiliom katâr ko vudarâ, je me suis
jeté des fenêtres. Dikéna les katâr ko vudarâ, (c) il le regar-
dait à travers les fenêtres. Vudarâ, est le même au sing.
et au pluriel.
Vuknîm, (As.) Vendre, voy. biknâva.
Vutchâl, utchal, m. Ombre. Skr. t c h c h â y a, f. shade
shadow, reflected image. H. IjL^ ch,haya, m. apparition,
spectre, shade. Pers. saye9 shadow, shade, protection, v%tr-u,
prosth. Yek vutchâl dikilni man, une ombre m'apparut. Ko
yekpâch divés, kerghiâs péske yek vutchâl, pelô péske te so-
vél, (c) à midi, il se fit une ombre (avec des branches), il se
coucha (tomba) pour dormir. O kalô tchiriclô ghelôtar yek
vutchaliâte andré. (c) l'oiseau noir alla dans une ombre (en-
droit ombragé).
— 583 —
Vutchô, utchô, adj. Haut, élevé. Skr. u t c h t c h a, adjf.
high, tall. H. U^l Coucha, ad), high, tall, steep, loud. Cam-
puz. uscko, ra* altissimo, Dios, Hel. 5<|«<rroç. Vutché isi te vu-
dard, (c) tes portes sont hautes. Utchi borort, la mariée
(d'une) haute (taille). Mi vutchi telts borori, (ch. Nom.) ma
mariée haute, ornée de fils d'or. Vutchô kamakerél po ker,
haute il fera (bâtira) sa maison. Vutchô manûsh, homme
grand, haut. Vutchô ruk, arbre haut. Utchô karadjil, (Nom.)
arbre haut.
Vutghés, adv. de vutchô. Ldkoro sherô sôstar umblavésa
vutchés^ (c) pourquoi pends-tu sa tête en haut? Umbldv la
ppré vutchés, pends-la en haut. GM. eravo ùtyvfki, très haut.
Dikéla ka isds vutchés sutti i rakli, (c) il voyait que la belle
était endormie sur un endroit élevé. Tchiriclie mo, ka uryé-
sa vutchés, (ch. am.) ô ma poule, (toi) qui voles en haut.
Vutchedér, comp. de vutchô. Plus haut. But vutchedér
kamakerél /es, il le fera plus haut.
Vutchipé, n. abstr. de vutchô, Hauteur.
Vul, bul, (Nom.) m. f. Cul. H. Jj bool> vulva. y. boor,
pudenda fœminae, vulva. J? m. a coil, twist, convolution.
Campuz. bul, m. orificio. Te tovdv les léskere vulidte, à le
mettre dans son derrière (sodomie). Te khan mi vul, qu'ils
mangent mon c. O tcherghidkoro kasht dukavlds (pour du-
kavdds) lakeri bul, (c. Nom.) le bois de la tente, (en tombant)
blessa son (d'elle) derrière. Quelques Nom. constamment
changent le d de l'Aor. en l.
Vulvûl, bulbûl, rep. de vu/, but, comme kher,khel, khelél,
âne, forme pr. à quelques Nom.,inconnue aux Séd. Mardôm
les bulbulé, (cas loc.) je l'ai frappé sur le derrière. Les Nom.
pron. constamment, bul, bulbûl.
Vulé dàva, dàvà vulé, 2 CL 2. Gonj. Pêcher contre na-
ture. Mo tehavô te del tut bulé, ta te pcCravél to bul, mon
enfant.... et qu'il déchire ton c. Puterghids (v. putrdva) lé-
skere dimià, dinid(s) les vulé, (c) il délia son pantalon, il
commit sur lui l'acte de sodomie. Te dav les vulé, que je lui
donne sur le derrière (sodomie). Baré-vulidkoro , qui a un
grand cul. Bitchavdôm la9 o vul khadds, (ch. Nom.) je l'ai
envoyée (renvoyée), elle a mangé du cul=elle est devenue
— 584 —
prostituée. Tovdôm les lêskere bulidte, je l'ai mis dans son
derrière, traduit par un Nom. bulé dinôm les. Gwruvéskeri
. i vuly l'anus de bœu6»arbouse, fraise d'arbre. ïr. ^^ U^S
kodja yemichi— Bchi.
Vuliàkoro, adj. du gén. vul, au sing. App. au cul. Ilûli
{n. pr.) e tabardé-vuliâkoro, Iluli qui a le cul brûlé. E baré-
vuliâkoro barbas, (n. pr.) (c) (GM. ^wàpn***, zio— Som.) et
Tonde qui a un grand cul.
Vûliaro, m. Urinai, pot de chambre, voy. khendi, formé
de vul, cul. Rattutnô vûliaro, p. de ch. nocturne Te khan
mo vûliaro, mangez mon p. de ch.; terme pr. aux Séd.
Vus, pus, m. Lin. Hel. X(vov, GM. Wpt. Je crois que le Skr.
busha, vus a, n. chaff a donné naissance à ce mot aussi
qu'au bus, paille. La préparation et la vente du lin est une
industrie favorite, des Tch.. Ils l'achètent des fermes aux
alentours de Constantinople, et le vendent sur les marchés
de la ville.. Tulô vus, lin grossier, épais. Abat bikenkhiân
tumarô vus ? à combien avez-vous vendu votre lin ? A bôr
vus terésa? combien de lin as-tu? Alôtar polinâte, kerghids
pi buti, kinghids o vush e barê raklidkoro, (c) il vint en ville,
il fit (termina) son affaire, il acheta le lin de la fille aînée.
Pmghiâs e baré rakliâke9 mi rakli, anghiôm tûke o vush, (c)
il dit à la fille aînée, ma fille, je t'ai apporté le lin.
Vushéskoro, vushéngoro, adj. du gén. vush, au sing. et
au pi. Qui fait ou qui vend du lin. Vushéskoro gad, chemise
de lin.
Vusht, vust, vush, usht, m. Lèvre. Skr. o s h t a, m. the
lip. H. &j> hont,h, m. the lip. hont',hee, m. the bit of a
bridle. i/od, labium, lèvre. Honig. Vol.2. p. 395. — Lat. ostium,
Slav. ustà, <rr6|Aa, usPié, *to(mov, ush, (pui<rrxÇ), ostium,-os-oris.
Oec. Vol. 3. p. 214. Tulé vusht, lèvres épaisses. Tuli-wsh-
téngorOy qui a les 1. épaisses, le plur. ushtu, vushtd, est très
rare. O barè-vushténgoro Mehmét, (c) Mehmet qui a les lèvres
épaisses=grandes. Hel. pAm, GM. j^Uç, x«\apftç, labruto,
iabbroso — Som. Telàl te vusténde asdsa, (c) tu ris sous tes
lèvres (sourire). Tâbiona {tâbio(ve)na) lénghere vushf sar o
pekô rnatchô, leurs lèvres deviennent brûlantes, comme le
poisson cuit.
-585-
Vustorô, m. dim. de vust. Petite lèvre ; ce terme se teii-
oontre souvent dans leurs ch. amoureuses. Lolô mo vustorô,
(ch. am.) ma petite 1. rouge. GM. xeiXaxi, x**«P**s ^ labret-
to, labricciuolo, labruccia — Som.
Vûzia, m. Roseau, jonc. Tr. Pers. vej, acore, (plante aqua-
tique)— Bchi. GM. ppouXta, (JpoOXa, PpoWov, (xoprapi) giunco
(herba)— Som. Kamdjâs te tchinds khanrik vûzia, nous irons
couper quelques roseaux. I rakli ghelitar andré ko vûzia ta
beshtitar, (c) la fille alla dans les roseaux, et s'assît.
Yak, yag, t Feu. Eg, (As.). Skr. a g n i, m. fire, always
associated with the idea of the Deity presiding over it, and
who is worshipped by the Hindus, a consecrated fire—
Ignis, Agnis, deus ignis: hue etiam pertinere videntur gr.
fltlyXu, iyXtriç — Bopp, Glos. Skr.. Skr. y a k s h, to worship, to
honour or adore— Colère, venerari. Tr. J**; iakmaq, allu->
mer, bruller — Bchi. H. ^\ ugni> (vulgarly tegin)fire, south-
east, (in Hindoo mythology) god of fire. Gampuz. yacque,
fuego, yacunô, m. verano, estio, una de las cuatro estacio-
nes del ano. Slav. 6gn\ Russ. ogôn', itfp. Boeh. ohen, Lat.
ignis, Oec, Vol. 2. p. 364. Burm. aaganee, fire — As. Res. Vol.
5. p. 238. 0 phudinô nâna linids yak, le fusil n'a pas pris
feu (raté). Tavén kasht ki yak, mettez du bois dans le feu.
Pûde i yak, souffles le feu. But e yagdsa, avec beaucoup de
feu, (grand feu). Tdbilo t? oghi buté yagdsa, (c) ton cœur a été
brûlé par beaucoup de feu. Djal, ti yak andré tchi(v)ghiâ(s)
len, (c) il va, il les jeta dans le feu. Yek yak rnânghe, un feu
pour moi=apporte&-moi un f. Te tchorés len andré ki yak,
que tu les jettes (verses) dans le feu. Akatdr okatâr i rakli
diklids paldl peste, an i yak, avéla lâkeri dâi, (c) d'ici delà
(tout autour), la fille vit derrière elle, (que) sa mère venait
(vite), comme le feu. En Orient, on exprime la vitesse, par la
marche du feu des incendies. Tchordie mo, me, tûke terdva
yak, (ch. am.) ô ma belle, moi, pour toi je sens du feu, habeo
ignem. Kamélas te tovél o pûpulo (GM. «ofacnAov) ki yak, (c)
elle voulait mettre la plume dans le feu.
58
— 586 —
Yagâkoro, adj. du gén. yak, au sing. App. au feu, igneus.
Kasht yagàgoro, bois du feu=à brûler. Yagâkoro bar, pierre
à feu, (Tr. ^IL j^I od thachi) pierre qui résiste à l'action
du feu, employée dans la cuisine.
Yagalô, adj. de yak. App. au feu. Le briquet, le caillou
et l'amadou, avec lesquels on fait du feu. Tr. tchaqmaq. GM.
irupoêoXa, Hel. rcupeïa. Cor. At. Vol. 4. p. 469. Bulg. oghniste,
fire-place, hearth, ognilo, steel (for striking fire). M. Dict.
Yak leker, (As.) Allumes, fais du feu.
Yâba, m. Tr. ^ aba, drap de laine grossier, manufacturé
en Roumélie. Bulg. abâ, thick woolen cloth — M. Dict.
Yak, m. Oeil. Skr. a k s h i, n. the eye. a k s h a, oculus,
talus, rota (lat. axis=a k s h i, gr. à£ov=a k s h a n) lat. ocu-
lus — Bopp, Glos. Skr. H. ânkh, f. the eye — Yates Introd. p.
193. Slav. oko, n. (ocus) oculus. Oec. Vol. 2. p. 367. Yak,
œil — Vail. p. 359. Ukh, oculus, œil — Honig. Vol. 2. p. 404,
t In the language of the Caribbees, ac, oculus, in Hindi ank,
from the Sanscrit a c s h a n,» As. Res. Vol. 2. p. 108. Yak,
yakà, eye, eyes — Simson, p. 332. Te na dikén la me yakâ,
(c) (afin) que mes yeux ne la voient pas. Teréla pe yakâ opré
devléste, (c) il tenait ses yeux (fixes) sur le ciel. Ta lésa te
yakâ, palâl tûke, (c) et tu prends tes yeux, derrière toi=tu
no me regardes pas. Kalé me yakâ, (ch.) mes yeux noirs.
Dikliôm léskeri yakâ, perde âsfa, je vis ses yeux, pleins de
larmes. Me, te navéste djâva, ta te yakénde dikâva, (ch.) moi,
en ton pom je vais, et en tes yeux, je vois. Te yakâ droméste,
(c) que tes yeux (soient) sur le chemin. Ta o baravalô ndna
dikélas léskere yakénde, (c. Nom.) et le riche ne voyait pas
dans ses yeux=il ne donnait aucune attention. So te kerél
o tchorô ? linâs pe yakà, (c) et que pouvait-il faire le pauvre?
il prit ses yeux=il alla sans savoir où. GM. èwfye xarà xà
p.aTia tou. Me yakénghe, (un médicament) pour mes yeux.
Yakéndja. avec les yeux. Mustenie-yakengheréya, (voc.) ô toi
qui as de petits yeux, ou des yeux somnolents. Tr. As. mu-
stenim, qui prend du repos, qui dort, qui feint de dormir
— Bchi. Làkoro sherô sherandéste, lâkere yakâ droméste,
(c. Nom.) sa tête (d'elle) sur l'oreiller (divan), ses yeux sur le
chemin. On parle d'une fille, attendant son amant. En corn-
-Sé-
parant ce terme avec yak, feu, on voit, que dans les cas
obliques, le k final du yak, feu, est constamment changé en
gh, tandis que dans yak, œil, il est toujours le même. Cette
pron. est très constante chez tous les Tch.
Yalî, m. Miroir, verre. Hel. 5<xXoç, ûàXiov, GM. ôdttuv, yiaW,
verre. Ko yali dikdva mon, je me regarde dans le miroir,
Panglé yaliâ tchivdé andré ki ghûrna (GM. yo&pva), lâkere
penid, (c) ses sœurs jetèrent dans le bassin, des verres cas-
sés. 0 yaliâ ghelétar andré léskere masénde, (c) les verres
allèrent (pénétrèrent) dans ses chairs.
YamàlÎ, adj. Tr., voy. karavâna.
Yasû, (As.). Nuit. Tr. j~ïIj yatsou et yatsi, s. temps où Ton
se couche. Heure de la nuit à laquelle on se couche, envi-
ron deux heures après le coucher du soleil — Bchi.
Yavér, pron. Autre. Skr. a p a r a, other, opposite, con-
trary — Alius, goth. afar, post, germ. vet. afar, autem, ite-
rum — Bopp. Glos. Skr. — Zend apara, adj. alius — V. Sade.
Brockh. p. 342. Okhiâ bori dinids la yavréste, (c) cette fille
(nubile) il la donna (en mariage) à un autre. 0 yavér, mu-
klid(s) len ovotiaring, (c) les autres, il les laissa par là. Ici
le pron. len, prouve que yavér est au pi. Yavér far, dik te
na kerés les, une autre fois, vois (prends garde, GM. wp6*e&)
de ne pas le faire. Katar ko vast e yavréskoro, de la main
de l'autre. Penélas o yek e yavréske, disait l'un à l'autre.
Yek vast tchivghiâs ki yek, ta o yek ki yavér, (c) il jeta une
main sur l'une, et l'une (l'autre) sur l'autre. Yavér, penél
mânghe, ta yavér tûke, autre (chose), il dit à moi, et autre à
toi. Yek o yavér, (c) l'un (disait à) l'autre. O yavrés (yaverés)
dinô les, il frappa l'autre. E yavréskoro sherô, ia tête de
l'autre. Yavér drom, autre chemin. Yavér tanéste, dans un
autre endroit. Kadjdv ya(v)ré tanéste9 (Nom.) j'irai dans un
autre endroit. Souvent aussi, yaér tanéste. Alétar e yavér o
tchor, (c) les autres voleurs vinrent. Avekâ bersh,.? o yavér
bersh, (c) cette année, et l'autre année=l'année passée. Lias
yek-u-vavér, (c) il prit l'un et l'autre. GM. tv« *al <ÏUo=de
plusieurs espèces. Cette phrase est presque constamment
ainsi prononcée par les Séd. Yek-u-vavér penénas, te djas
te i/Ltdizas, kaisio pani tattô, (c) l'un disait à l'autre, allons
-588-
nager, car Veau est chaude. Vavér, der andre, der zweite.
Bôhtl. Vol. 2. p. 32. Sar tûte ndnâi yavér, (ch. am.) comme
(à) toi, il n'y en a pas d'autre. Yavré tanénde avilitar e tcha-
véskeri ddi, (c. Nom.) la mère de l'enfant, vint dans d'autres
endroits.
Yaviné, cas loc. de yavin, inusité. Demain==tafe/iidra, ta-
khâra, de la plupart des Tch. Skr. yâminî, f. night,
y ami, f. night, the south. m changé en v; terme très
commun parmi les Nom. errant entre Andrinople et Gon-
stantinople. Les Séd. en ignorent la signif. Plusieurs même
ne Font jamais entendu prononcé. La syl. initiale est for-
tement accentuée. Ce terme ne me parait avoir aucune
affinité avec le Skr. n'i s', night. H. ^ ras, nisa, night. Ya-
viné gadjdv, demain j'irai. Yaviné kamavdv, demain je
viendrai. Yaviné kamlodâv gavéste, demain je camperai
dans le village. Yavindsa, cas instrum., traduit par un Tch.
Nom. J—r0 {j& tchin sabdh, de très bonne heure — Bchi,
litter. ^avec la nuit, aux premiers rayons du jour. Tr. Pers.
shebkhyz, adj. qui se lève la nuit, et avant le jour — Bchi.
On voit par les citations suivantes, que yaviné, demain, si-
gnifie ici, nuit, comme le Skr. yâminî, d'où il dérive,
comp. takhidra, demain, du GM. Ta^ti. Sabah, (Tch. As.)
demain, de l'Àr. sabah, matin. To pusorô mo pusorô, yavi-
ndsa diklôrn to sunnorô, (ch. am. rimée) ta petite paille, ma
p. p. pendant la nuit j'ai eu ton songe=je t'ai vue dans
mon songe. Yavindsa kamdjdv poravdidte, demain j'irai en
ville. Kdna kamavél ? Yavindsa kamavél, quand-viendra-t^
il? de très bonne heure, il viendra. Taunghinétar yavindsa,
ta niklionas (niklio(vc)nas) Icatdr ko maghards, (c. Nom.) et
ils se levèrent de très bonne heure, et ils sortirent de la
caverne. Ta yavindsa unghinôtar léskoro o pral o barvalô,
(c. Nom.) et de bonne heure se leva son frère le riche. C/n-
ghinô yavindsa, Yambulidkere baré droménghe, (ch. Zap.)
il se leva de bonne heure, (et alla) dans les grands chemins de
Yambuli, (vil. de Roumélie). voy. ratt, rattiâsa, nuit, avec
la nuit, de très bonne heure.
Yékpash, Demi. Skr. b h â d j a n a, sharing, dividing (in
Arithmetic) division, b h â d j, to share, to divide. b h â g a,
— 689 —
a portion, a share, a part, fate, fortune, luck, a half rupee.
Pott, Vol. 2. p. 364, rapporte le Skr. p ar s v a, Tch. pashé,
près. Au pash, tous les Tch. ajoutent constamment le nombre
yek, un. Yékpach resél mon, la moitié me suffit. Yekpâch
màsek, un demi-mois. Yekpâch masekêskoro, les gages d'un
demi-mois, voy. masekéskoro> diveséskoro. Atnarô diveséskoro
isi, trin yékpach ghrôsha ta manrô, (c) notre salaire journa-
lier est, trois piastres et demi, et du pain (en sus) ; pron.
yekpâch, yékpach.
Yékpàsh iiattô, adj. Soulé à demi. Campuz. paspilé, adj.
medio ebrio; ici on dirait yekpâch pilô. GM. |uaowici>n*voç.
Yékpash murdardô. Assassiné à demi. Hel. fyiôcm);.
YékpAsh arAtt, arratty a euph. Minuit. Yekpâch arâtt uli-
nôtar, il est minuit. GM. iy*"* ^«ivuxTa. Ta shunéla yékpach
arâtt viktmata, (c) et il entendit à minuit des cris. Ukhkini
i phurty ghelttar yékpach arâtt, marghiâs e khanumâkere
(Tr. khanûm) i vudâr, (c) la vieille se leva à minuit, (et)
frappa à la porte de la dame. 0 raklô suttôtar, yekpâch arâtt
djangânilo o raklé, (c) le garçon s'endormit, à minuit le
garçon s'éveilla.
Yékpash divés, Midi. Alétar o raklé katâr ko rashâi, ko
yékpach divés, (c) les garçons vinrent du maître (de l'école),
à midi. Penghide o Kazdkos (n. pr.) te khas manrô, ta katâr
ko yekpâch divés andpalal, kamlàv mo barô phudinô, ta te
djaSy te dos tchiriclén, (c) Kazâkos dit, mangeons du pain,
et après midi, je prendrai mon grand fusil, et nous irons
tuer des oiseaux.
Yek shan, (As.). Ensemble. Angl. together. H. Pers.
yjL* s^X yek san, equal, alike, even, the same, ditto, confor-
mable, plain, level, parallel, yeksanee, uniformity, identity,
parity, voy. eketané.
Yesûf, yesûv, ghesûv, (As.) Blé. Skr. g o d h u m a, m.
wbeat. H. gehoojm> m. the colour of wheat, name of a grass.
gehoon, wheat Y a-t-il de l'affinité avec l'H. ghisaw, m. at-
trition, rubbing, friction, abrasion ?
Yernô, voy. ternô.
Yitch, itch, adv. Hier. Skr. hyas, ind. yesterday — «mit
Skr. hyas, welches Pasp. zweifelnd vorbringt, hat es gewiss
— 590 —
nichts zu thun.» Ascoli Zig. p. 8. Le mot hidja, des Tch.
As. me parait confirmer mon étymologie. Ascoli cite le Tr.
to/ guidje, nuit, tard. GM. ttfU, ^Osç, l<|/à;, <|/é;. Hel. àtyl, tard,
ètyl t«; lopTYî;, après la fête, ê^èç, signifie derrière le jour
actuel. Cor. At. Vol. 4. p. 152. — «Yesterday (hyastané or
hyastanadiné)* As. Res. Vol. 2. p. 120. Yitch benghiâs i romni
hier a accouché la femme. Yitch naklétar avatar tchibané,
hier passèrent par ici des Albanais. Itch aratti, hier dans
la nuit. Itch aliôm, (c) je suis venu hier. Itch isômas suttô
aratti, (c) hier, j'étais endormi pendant la nuit (la nuit
d'hier). Yitch avatid khaliâmas, (Aor. 2) hier, nous avons
mangé ici. Ndna muravghiôm man yitch, je ne me suis
pas rasé hier.
Yitchavér, corrup. de yitch-u-yavér, qu'on entend quel*
quefois. Avant-hier. (GM. rapo^ôéç,) pron. quelquefois itch-u-
yuvér. voy. yavér. Hel. yfiiç *<xl wpwrjv, GM.^Ôèç *alT7)vwfA &XXtiv,
Cor. At. Vol. 4. p. 457. Yitchavér isàmas adjdi azôm, avant-
hier nous étions encore plus. Liôm jfitchavér yeklUt]'ai pris
(reçu) avant-hier une lettre. Yitch-u-yavér aliôm, je suis
venu avant-hier. J'ai entendu d'un Zapâri, la phrase, 61
avêr divés, cet autre jour (mieux ov avér divés, v changé, en
l) qu'il traduisit par le terme connu, yitch-u-yavér.
Yismata, m. au pi. Habits, le sing. yisma, et yismato est
rare. E^àTtov, habit des moines, t^a-rtÇu, donner l'habit, {j*a-
T£Ço(i.ai, prendre l'habit — DC. Cor. At. Vol. 1. p. 338. [pAnov
chez les Byzantins, robe de deuil impériale. Id. Vol. 5. p.
100. Aujourd'hui le peuple Grec se sert de «pipera. Àllem.
Hemd. Slav. usmd, pip™, JUp|/.a, Oec. Vol. 3. p. 214. Bulg.
usmdr' a tanner. M. Dict. Nikavél pe yismata, il ôte ses ha-
bits. Te djas te tovds yismata, (c) allons laver les h. Uryav-
ghids (IveXuÔY) • pe latché yismata, (c) elle mit ses beaux vête-
ments. Paravdé-yismalengheréya, (voc.) (c) ô toi qui as des
habits déchirés=chiffonnés. Tovdva me yismata e ker ko pa-
rti à sa, je lave mes h. avec de l'eau amère (saumâtre). Aama-
kerdv ta donénghe, ncvè yismata, et je ferai, pour les deux,
des habits neufs. Aman tchobâne mo (Tr. tchobdn), te des
man te yismata, (c) de grâce, mon berger, que tû me donnes
tes habits. Me, me yismata ndna ddva len tut, (c) moi, mes
— 591 —
habits, je ne les donne pas à toi. Utchardô la yek yi&matôsa,
(c) on la couvrit avec un habit. Nikavghiâs e tchobanéskere
o t/isrnata, ta atchilitar pinré pe yismaténdja, (c) elle ôta les
habits du berger, et resta avec ses propres habits. « mens-
trues» imité du GM. fo&x«, robbe, amese — Som. Ndn'avéla
pe ymnaténde, elle ne vient pas (ne voit pas) dans ses règles.
Diklids pe yismata, elle a vu ses règles. Ce terme, si connu
à tous les Séd., n'est pas usité par tous les Nom., dont quel-
ques-uns préfèrent le Tr. esbâb.
Yoghûrt, Tr. o^jj ioghourt, s. Lait caillé, préparé d'une
manière particulière en Turquie — Bchi. GM. ÇuvfyxXov, Hel.
6i6fxkoL=ma8t (As.).
Yongari, m. Tr. j^ji ionghàr, s. Espèce de petite guitare
turque à trois cordes — Bchi.
Yosmàs, adj. Tr. Vjd iosmà, adj. Ignorant, stupide, ba-
lourd— Bchi. Ta trin bersh pirdôm sar dinilô yosmàs, (ch.
am.) et trois ans j'ai marché, comme un fou stupide.
prononcé comme un Ç Grec. Il alterne souvent avec dj,
zungalôy djungalô, irascible, zurm', djumi, bouillon, potage.
ZAmba, f. Grenouille. Slav. et Bulg. zaba, frog. M. Dict.
Oec. Vol. 2. p. 124; terme bien connu de tous les Tch. soit
Nom. soit Séd. voy. bogh, (As.). E zampdkeri shtar pindé,
(ch. Zap.) les quatre pieds de la grenouille.
ZapAri, djapAri, voy. Impartie. p. 22. La classe des Tch. la
plus abjecte, et la moins civilisée — Bulg. zapariam', v. a. to
scald out, v. n. to become sweaty, chafed, tainted, hâve a
disagreable smell. Zapâria alétar, des Zap. sont venus=ar-
rivés au bord du village. Danghili (n. pr.) o Zapâri, (c)
Danghili le Zapâri. Ta ghelétar ko heré o Zapâria, ta dénas '
pe» lâsa. Penénas lâke, nânâi tûke ladjavô, ta sashuiéstar,
ta sashàtarl (c. Zap.) et lesZapâris allèrent dans la maison
(tente) et ils la grondèrent. Ils lui disaient, n'est-ce pas une
honte pour toi, pour le beau-père, et pour la belle-mère?
Léskoro dat avilô kherniâsa, ta prasânilelar ôles saré o Za-
— 592 —
paria, (c.Nom.) son père vint avec l'ânesse (monté sur l'an.)
et tous les Zapâris se moquèrent de lui.
Zarbûna, Fifre. Tr. dudûk, fifre, voy. duruvU. GM. rÇaft-
ttotipva, It. zampogna, fifre, T£a|AwouviÇa>, jouer du fifre, T<wtji-
ttoupva, sampogna, zampogna, cornamusa — Som.
Zavûr, zavûd, (As.) Bouche, son. Pers.jt^j {zavar) sonus
vel vox acuta — Vul. H. Ar. z)j zad9 m. food, provisions.
Zâves, au pi. Les parties d'une chaine, chainons. Hel.
xfpjcou Bulg. zàvoi, bend, turn in a stream, etc. M. Dict.
Zeiti, (As.) Olive. Tr. ^yij zeitoun, olive — Bchi. On a vu
dans le Voc, que les Tch. Roum. se servent de maklô, ma-
klitcha.
Zemzeniéskoro, adj, du gén. zemzén, au sing. App. au
puits zemzém. H. Ar. *yj zumzum, m. the name of a well
at Mecca, called also Hagar's well. Nom d'un puits à la
Mecque dans l'enceinte sacrée du temple, et pour lequel les
Mahométans ont une grande vénération=Bchi. Ufkinô ghe-
lôtar ta arakliâs zemzeniéskoro pani9 ta tchivghiâs les opré
làte, (c) il se leva, et il alla, et trouva de l'eau du puits zem-
zém, et la jeta sur lui.
Zen, f. Selle, bât. H. Pers. ^y„j zeen, m. a saddle. zeen
band,hna, to saddle. Tr. Pers. zin, selle — Bchi. Phurdnili-
tar i zen, la selle a vieilli. Kamkindv nevi zen, j'achèterai
(une) s. neuve. I grasni djdsa e zenidsa,(ch. Nom.) la jument
va avec la selle.
Zerdi, zarde, (As.) adj. Jaune. H. Pers. *j) zurd9 yellow,
pale, livid. Pers. >jj (zard), flavus, pallidus, de facie, genis
— Zend zairita — Vul. Jurd, flavus, jaune — Honig. Vol. 2. p.
382 — Zend zairi, adj. jaune, doré, subst. aurum — V. Sade
Brockh. p. 359.
Zerkhôshi, (As.) adj. Ivre. Tr. Pers. ^^v serkhosh, vulg.
sarkhoch, ivre — Bchi=mattô des Tch. Roum.
Zirdlori, (As.) Or. H. Pers. j j zur, gold, riches, wealth,
money, zur-dar, adj. wealthy. Ce terme pourrait se rap-
porter au mot Pers. J \ ^y (zerd alu) (prunum flavum) pru-
num sativum, malum armeniacum, an abricot — Shaksp.,
ainsi appelé à cause de sa couleur. Tr. Pers. zerdâlu, petit
abricot malsain, appelé en Syrie, mazza-franchi. Ar. mich
-593 —
mich — Bchi. GM. Çatpmofoitôi -rb (içwptxfcv) armellino, armenia-
co— Som.
ZIla, f. Veine, filandres. Slav. zila, 9^, Oec. Vol. 2. p.
134. Bulg. zila, dim. zilka, vein. M. Dict. But maréla léskeri
zila, sa veine (pouls) bat beaucoup=fortement. Nânasti a-
rakavâva léskeri zila, je ne peux pas trouver sa veine, a fi-
landres.» Nânai latchô mas, isi zila, la viande n'est pas
bonne, elle est filandreuse. Les Grecs souvent appellent les
filandres» veines, ?Xtôtç.
Zor, m. Force, puissance. H. Pers. ^ zor, m. force,
strength, power, vigor, violence, effort, weight. zor dena, v.
a. to aid, to support, to assist. jor, vigor, robur, force. —
Honig. Vol. 2. p. 420. Teréla but zor, il a beaucoup de force.
Minrô zor isi butedér tûtar, ma force est supérieure à la
tienne: (tûtar, an toi) de la tienne. Zorésa, dinô les kotôr
gudlô; tovdé kotôr paniali andré, (c) avec difficulté, on lui
donna un peu (de boisson) douce ; ils y mirent du raki.
comp. Tr. zor ile almaq, prendre par force, arracher — Bchi.
Ovokâ tan isi but zor ta manûsh nâstik djâla, (c) cet endroit
là, est très difficile (à approcher), et personne (homme) ne
peut pas (y) aller; ici zor, est adj., pour zoralô.
Zoralô, adj. de zor. Fort. H. Pers. zor-awur, adj. power-
ful. strong. Tr. Jj^j zorlu, adj. fort, robuste, violent, zor-
baz, adj. fort, robuste, vigoureux — Bchi. Zoralô me parait
être de pure formation Tch.. Campuz. soralé, duro, consi-
stente. Zoralô balvâl, vent fort. Zoralô tattipé, forte chaleur.
Diniôm les zoralés, je l'ai battu fortement. Zoralô mût te-
réla, il a (le cheval) la bouche forte. Zorali djorni, fort mu-
let, Zoralô cafés, café fort. Ma den djin abôr zoralés (adv.) o
tovér, (c) ne frappez pas si fortement de la hache.
Zoralibé, n. abstr. de zoralô, Force.
Zu, zi,*(As.) De, ex, Pers,jt [ez) praep. a, ex, motum e loco
significans. Ar. <j> men, à!n, prae, ob. etc. — Vul.=tar, des
Tch. Roum. part, qui forme l'abl. et se joint aussi aux part.
Zimf , djumI , f. Soupe, potage. Hel. Ç©^;, GM. topC'ov), Çou-
ft((ov), brodo, succo — Som. Ker yek zumi, fais un potage. JVa
ptél djumt, il ne bois pas de la soupe.
QUATRIÈME PARTIE.
CONTES-
Conte 1er, raconté par Léon Zafiri, (voy. p. 34).
Style des Sédentaires.
1 Oklé zamaniénde (Tr.), 'sas yek baravalô, terélas yek ra-
klés, V i dâi ty o dat but dukdnas léske ; to rashdi ghelô ;
andré to tem so V isi, siklilo len.
2 Yek divês uftchinotar , shtar pandj panliâ lias opré
peste ; akaté okoté khalid(s) len.
3 Takhidra râno, uftchÎ7iô pe dadéske, te des man lové
pâli (tw&iv).
4 Lias pâli lové, uftchinotar, ghelô ; aratti khaliâs o lové.
5 Po khanrik po khànrik, khaliâs e lové sârore.
6 Ta râno uftchinotar pâli, ta pe dadéske ta pe dâke pen&-
la, lové kaâma (kamâma).
7 Mo tchavô, nan' atchilé lové, kamésa o tendjerâdes (Tr.) ?
Lo len, dja, bikne len, ta kha.
8 Lias bikenghid{s) len, to yek dûi divés, khaliâ(s) len.
9 Lové kamâm.
10 Mo raklô, lové na ter as, le o yismata, dja bikne len.
11 Yek dûi divés, khaliâs o lové.
12 iJftchinô pe dadéske, lové kaâm.
13 Mo raklô, lové nân9 atchilé 'men, te kamésa, bikr.e o kher.
14 Lias o raklô, ghelô bikenghiâs o kher, ta o yek mâsek
andré, khaliâs o lové, nân9 atchilé lové.
15 Dâde, lové kaâm.
16 Mo raklô, ne manghin atchilé 'men, ne kher atchilô 'men,
te kamésa, ghel amén to yeçir pazâri (Tr.), bikne 'menf
TRADIIGTION-
conte 1er.
1 En ce temps-là, il y avait un richard ; il avait un garçon;
et la mère et le père l'aimaient beaucoup ; il alla au mai-
tre (d'école) ; tout ce qui existe dans le monde, il l'apprit.
2 Un jour, il se leva ; il prit sur lui quatre (à) cinq bour-
ses (d'argent); par ici, par là, il les dépensa (mangea).
3 Le lendemain de bonne heure, il alla devant son père ;
donnes-moi de nouveau de l'argent.
4 II prit de l'argent de nouveau ; il se leva, il alla ; pendant
la nuit, il dépensa l'argent.
5 Peu à peu, il dépensa tout l'argent.
6 De bonne heure, il alla de nouveau, et dit à son pore et
à sa mère : je veux de l'argent.
7 Mon enfant il ne reste plus d'argent ; veux-tu les cas-
seroles ? Prends-les, vas, vends-les, et mange.
8 II se mit à les vendre, dans un (à) deux jours, il les dé-
pensa.
9 Je veux de l'argent.
10 Mon garçon, nous n'avons pas de l'argent, prends les vê-
tements ; vas, vend-les.
11 (Dans) un (à) deux jours, il dépensa l'argent.
12 II alla devant son père ; je veux de l'argent.
13 Mon garçon, il ne nous reste (plus) d'argent; si tu veux,
vends la maison.
14 Le garçon s'en alla et se mit à vendre la maison ; et dans
un mois, il dépensa l'argent ; il ne resta (plus) d'argent.
45 0 père I je veux de l'argent.
16 Mon garçon, ni argent nous reste, ni maison nous reste,
si tu veux, amènes-nous au marché d'esclaves, vends-nous.
-596 —
17 Lias o raklô bikenghid(s) len.
18 / dâi léskoro ta o dat, pende, t' avés atekés ta te dikds
tut.
19 J ddi ta o dat, o dakâr liâ(s) len.
20 O raklô e dâkere lovéndja, kindô yismata péske, tape da-
déskoro lovéndja, lias yek grastés.
21 Yek divés dûi divés diklids o dat i dâi, o raklô te n' avéla,
archepsdiletar (Gr.) te rovén.
22 Diklids e dakaréskoro manûsh, ta rovéna, ghelé pen-
ghid(s) les e dakaréske.
23 Oklé ka kinghidn, rovéna opré.
24 Vikizen mande.
25 Vikizghid(s) len o dakâr ; so rovéna tumén ?
26 Terdsa yek raklés, oléskom rovâsa.
27 Pushliâs o dakâr, so manûsh tsdn?
28 Amêya, n' isâmas avekâ, dakâr a mo ; terâsas yek raklésf
bikenghiâs V amén, ta rovâsas léske ; f avél te dikds les.
29 Oté ka vrakerénas e dakarésa, o raklô alô.
30 O dakâr astarghiâs, grafghiâs (Gr.) yek lily diniâ{s) les te
rakléskoro vast: *avakâ lil teghelés sesé tanéste.* André
grafghiâs o dakâr : « avekâ lil avél les o raklô, mon* (j*6-
vov) te léna o lil, te den léskeri kori. »
31 O raklô urydiniâs pe yismata, uftchiniâs pe grastés, tov-
ghiâs o lil pe brekéste, lias po drom.
32 Naklô baré disiâtar; tâbilotar panéske, ta dikéla yek
khaning.
33 Sar te lav ta te piâv pani ? A vkâ lil te pandâv, te ujliâv
les andré ki khaning, te shusliarâv mo mûi khanrik.
34 Uyliavghiâ{s) les, lias les opré, stranitghiâ{s) (GM. arpory-
y(Çcu) les pe môste.
35 Te dikdv avkâ lil, so terél andré.
36 So te dikél ? « mon' te del o lil, te den léskeri kori. » 0
raklô otiâ shûkilotar.
37 Yeké tanéste isâs yek dakaricani rakli; djàna ta peném
-507-
17 Le garçon se mit â les vendre.
18 La mère et le père dirent : que tu viennes par ici, afin
que nous te voyions.
19 Le roi prit (acheta) la mère et le père.
20 Le garçon, avec Y argent de la mère, acheta, pour soi-
même, des habits, et avec l'argent de son père, un cheval.
21 (Après) un jour deux jours, le père, la mère voyaient que
le garçon ne venait pas, ils commencèrent à pleurer.
22 Les hommes du roi virent, qu'ils pleuraient, ils allèrent
le dire au roi.
23 Ceux que tu as acheté, pleurent, en haut.
24 Appelez (-les) à moi.
25 Le roi les appela ; pourquoi pleurez-vous ?
26 Nous avons un garçon, nous pleurons pour lui.
27 Le roi demanda ; quelles gens êtes- vous ?
28 Nous aussi, nous n'étions pas comme-ça, ô notre roi ;
nous avions un garçon, il a vendu nos richesses, il nous
a vendu nous-mêmes, et nous pleurons pour lui ; qu'il
vienne pour que nous le voyions.
29 Au moment qu'ils causaient avec le roi, vint le garçon.
30 Le roi se mit à écrire une lettre, il la donna aux mains
du garçon ; « portes cette lettre à un tel endroit.» Dedans,
le roi écrivit, « le garçon porte cette lettre, dès que vous
recevrez la lettre, coupez son cou. »
31 Le garçon mit ses habits, il monta son cheval, il mit la
lettre dans son sein, il alla en son chemin.
32 II traversa une grands province ; il était brûlé de soif
(de l'eau\ il voit un puits.
33 Comment (me) prendre pour boire de l'eau ? Je lierai
cette lettre, je la ferai descendre dans le puits, je mouil-
lerai un peu ma bouche.
34 II la fit descendre, il la prit (tira) en haut, il l'exprima
dans sa bouche.
35 Que je voie, ce que cette lettre a dedans.
36 Que voir ? t dès qu'il donne la lettre, coupez son cou. »
le garçon, là, devint sec (immobile).
37 Dans un endroit, il y a avait une fille de roi ; on allait,
et on lui disait (proposait) un mot (énigme) ; si la fille
— 598 —
lâke yek lav, ta f arakél les i rakli, kadét les i kort, i<t
nâsti arakél les, kamalél e rakliâ.
38 Ufkinô o raklô, ghelôtar to dakaréskoro sarâi.
39 So aliàn mo raklô ?
40 Kavrakerâv e dakaréskere rakliâ.
41 Kavrakerés la, V arakél to lav, kamadél ti kori, ta te nâ-
st' arakél les, kalés e rakliâ.
42 Me, léske aliôm. Beshtô anglâl ti rakli.
43 / rakli penghiâs, pen to lav.
44 0 raklô penghiâs, me daiâ urydiniôm la, me da*Us ugli-
stiniôm les, me meribndstar parti piliôm.
45 Dikliâs i rakli andré po lil, nâsV arakliâs.
46 Do man trin divés muhlûti (Tr. muhlet).
47 Dâva tut, penghiâs o raklô. Ukhkinô o raklô ghelôtar yek
khanéste (Tr. khan)* oté sovéla.
48 Dikliâs i rakli, nâsV arakél les.
49 Astardi i rakli laghûm (Tr.) kerghiâ kerghiâs, dji te ra-
kléskoro tan ka sovéla.
50 Yek pâcharatt, uftchini i rakli ghelitar leste, diniâs e
raklés angdli.
51 Me tinri 'som, tûya isân minrô, te penés mânghe avkd.
52 Na uvéla te penâv les. Nanghiâr tut, e rakliâke penéla o
raklô. Nanghiâr ghiâs pes i rakli.
53 Te penés les mânghe.
54 Tamâm (Tr.) lias e rakliâ, penghiâs o lav.
55 Marghids pe vast i rakli, restétar o manûsh lâkere, yiné
(pour Une) e rakliâ nashavdé la. I rakli e rakléskoro gad
urydiniâs, ta o raklô lâkoro gad urydiniâs.
56 Disilotar, khutjâz kerdé, e raklés.
57 O raklô uglistiniâs pe grastés,djâla andré to sarâi, dikéna
les o manûsh, bezéh l kamatchinén e raklés.
58 Niglistôtar mamûi to dakâr.
59 Mi rakli arakliâs to lav> penghiâs o dakâr.
60 So arakliâs dakâr a mo ? Me ka isômas aralti sottô, alâ
mânghe yek tchiriclô me brekéste, astarghiôm, tchinghiôm
— 599 —
le trouvait (expliquait) on coupait son cou (du propo-
sant) et si elle ne l'expliquait pas, il épousait la fille.
38 Le garçon se leva, il alla au palais du roi.
39 Pourquoi es-tu venu mon garçon?
40 Je parlerai à la fille du roi.
41 Tu lui parleras, si elle explique ton énigme, elle coupera
ton cou; et si elle ne peut pas l'expliquer, tu épouseras
la fille.
42 Moi, je suis venu pour ça; il s'assit au devant de la fille.
43 La fille dit: dis ton énigme.
44 Le garçon dit : j'ai endossé ma mère, j'ai monté mon
père, et de ma mort, j'ai bu de Feau.
45 La fille regarda dans son livre, elle ne put pas (i')ex-
pliquer.
46 Donnes-moi un délai de trois jours.
47 Je te donne, dit le garçon ; le garçon se leva, alla dans un
auberge, là, il coucha.
48 La fille vit qu'elle ne pouvait pas l'expliquer.
49 La fille se mit à faire un souterrain, jusqu'à l'endroit où
le garçon couchait.
50 (Â) une minuit la fille se leva, alla à lui, (et) elle embras-
sa le garçon.
51 Moi, je suis à toi, et tu es à moi ; que tu me dises ça.
52 On ne peut pas le dire ; mets-toi à nu, dit le garçon à
la fille ; la fille se mit à nu.
53 Que tu me le dises.
54 Dès qu'il saisit la fille, il expliqua le mot.
55 La fille battit dans ses mains, ses hommes arrivèrent, ils
prirent la fille, ils la firent partir. La fille endossa la che-
mise du garçon et le garçon sa (d'elle) chemise.
56 II fit jour. Ils firent appeler le garçon.
57 Le garçon monta son cheval, il va dans le palais ; les
hommes le regardèrent, (c'est) dommage, ils tueront le
garçon.
58 II monta vis-à-vis du roi.
59 Ma fille a expliqué ton mot, dit le roi.
60 Comment (l')a-t-elle expliqué, ô mon roi ? Lorsque j'étais
endormi, pendant la nuit, un oiseau vint à moi, à mon
-600-
les, pekliôm les, tamâm (Tr.) kamadâvas te khav, nash-
tôtar.
61 0 dakâr penéla, kamatchinén les, nashavghiâs pes.
62 Me nân7 nashavghiôm man dakâra mo; me penghiôm les
te raklidke avkâ lav ; ti rakli kerghids laghûmi (Tr.) f ait
ka isômas sottô ; alitar m9 angaliénde ; astarghiôm, nan-
ghiarghiôm la7 liôm la me brekéste, penghiôm lâke avkd
lav. Marghiâs pe vas (général, vast) aie lakere manûsh,
Une la ; te na pakidsa, lakoro gad me urydva, f 6i mo gad
uryéla.
93 Diklids o dakâr tchatchipés.
64 Sardnta divés, sarânta rattiâ biâv kerdé, lias e rakliâ,
ghelô kinghiâs po dadés pe daid.
Conte 2me5 raconté par une vieille Tchinghianée des
environs d'Àndrinople. (Style des Séd.)
4 Yek dakâr terélas trinén raklén, dinids e khurdés shel
hiliâdes (GM. ^iXtàSeç) ghrôsha (Tr.) dinids e barês ta e
maskaritnés.
2 Ufkinôtar o khurdô, lias o barô drom, kârin £ arakélas
tchoré, délas lové ; akaring okoring, diniâs len9 khalids o
lové.
3 Po barô pral, ghelô beré kerghiâ kerghids, lové te ka-
zandizela (Tr. kazanmaq).
4 T o maskaredér ghelô, duyén (Tr.), kerghiâ kerghids.
5 Alétar pe dadéste.
6 So kerghiân mo raklô ?
7 Kerghiôm beré.
8 Katar ko maskaredér. Tu so kerghiân ?
9 Me kalé tchorés arakliôm, diniôm les lové, ta tchoricané
rakliâ kerghiôm léngoro biâv.
10 O dakâr penghiâs, mo khurdô raklô kamadïkél latchés e
tchoré, le ta shel hiliâdes pâli.
11 Lias pes o raklô ; akaté okoté (aka, oka-te) khaliâs pe
lové. Atchilé desh-u-dûi ghrôsha.
12 O djut yek mules nikavdé ta maréna tes.
— 601 —
sein, je l'ai attrappé, je l'ai coupé, je l'ai fait cyire; au
moment que je me préparais à manger, il s'envolà,(alla).
61 Le roi dit, ils le couperont, il déraisonne (il se perd).
62 Moi, je ne déraisonne pas, ô mon roi ; (c'est) moi qui a
expliqué ce mot à ta fille. Ta fille a fait un souterrain,
et elle est venue lorsque j'étais endormi ; elle vint dans
mes bras ; je l'ai prise, je l'ai fait mettre à nu, je l'ai
prise dans mon sein, je lui ai expliqué ce mot. Elle bat-
tit dans ses mains. Ses hommes vinrent, ils la prirent ;
et si tu ne crois pas, moi, je porte sa chemise, et elle
porte ma chemise.
63 Le roi vit que c'était vrai (vérité).
64 Ils firent une noce de quarante jours et de quarante
nuits ; il épousa la fille; il alla, racheta son père, sa mère.
Conte 2me.
1 Un roi avait trois garçons, il donna au cadet cent mille
piastres ; il (en) donna (autant) à l'aîné et au moyen
(second).
2 Le cadet se leva, il prit le grand chemin ; partout où il
trouvait des pauvres, il donnait de l'argent ; par ici, par
là, il en donna ; il dépensa l'argent.
3 Son frère aîné alla, fit faire des navires pour gagner de
l'argent.
4 Et le moyen alla ; il fit faire des boutiques.
5 Ils vinrent chez leur père.
6 Qu'as- tu fait mon garçon?
7 J'ai fait des navires.
8 Au cadet ; toi, qu'as-tu fait ?
9 Moi, à tout pauvre que j'ai trouvé, j'ai donné de l'argent, et
aux filles pauvrettes, je leur ai fait (les frais de) leur noce.
10 Le roi dit, mon garçon cadet soignera bien les pauvres ;
prends cent mille piastres de nouveau.
11 Le garçon s'en alla ; par ici, par là, il dépensa son argent ;
douze piastres lui restèrent
12 Les Juifs firent sortir (déterrèrent) un mort.
59
-602-
1 3 So kaména léstar, ta vnaréna les ?
14 Desh-u-dûi ghrôsha kamâsa léstar.
15 Te dav o desh-u-dûi ghrôsha, te mukén les.
16 Dinids o lové, muklé les ; uftchinô o raklô, djul péske.
17 Oté ka djdla péske, pelô paldl to raklô o mulô: kârin
djdsat penghids o mulô.
18 Kamadjâv te pirdv.
19 Méya tusa kamavdv, kapirdsa, mal kamuvds.
20 Uvéla.
21 Av, yeké tanéste te ghelâv tut.
22 Lias ghelghids les yek gavêste; otid,isds yek rakli, léla rom,
sovéla, takhidra rdno, mule e romd.
23 Kamagherâv tut yek tanéste ; yek raklid kamaldv tut ;
amma (Tï\) mal isdm pâli.
24 Lias i rakli; lâkeri môstar azderhds (Tr.) nikliolas.
25 Ta avkhid ratt ka kamsovén, méya otid kamasovâv.
26 Lias po khanrô, ghelô pashé lénde ; o raklô penghids, na
uvéla; te kamés, tu le i raklid.
27 Amdl na isdml Tu sov lasa, méya akaté kasovdv.
28 Yek pdsharatt dikéla, i rakli po mût pinravéla. Niglistô
o azderhds, tchidinids o khanrô, tchinghiâs léskere trinén
sherén; tovghids e sherén pe brekéste, pelô sottô péske.
29 Takhidra râno, uftchini ta dikéla i rakli pashé Zdte, djiv-
dô o manûsh, o gadjô lakoro.
30 E raklidkere dadéste pende, ti rakli avdiés disilitar pe
gadjésa.
31 O djamutrô avkâ kamuvél, penghids o dat.
32 Lids o raklô i raklid, kamadjdl pe dadéske.
33 Éla, te horizas (HeL GM. x«>p£Çw) wwén o man^hin ; astaf-
dé ulavdé pes.
34 O manghin ulavghidm, te romnid fulavâs a m en.
35 O raklô penéla, sar fulavds amén, te kamésa, le la tu.
-603-
43 Que voulez-vous de lui, et (pourquoi) le battefc-vous ?
14 Nous voulons douze piastres de lui.
15 Je donne les douze piastres, et laissez-le.
16 II donna l'argent, ils le laissèrent ; le garçon se leva (et)
s'en alla.
17 Là, où il s'en allait, le mort suivit le garçon. Où vas-tu?
dit le mort.
18 Je vais (me) promener.
19 Moi aussi je viendrai avec toi, nous nous promènerons,
nous serons des compagnons.
20 Bien (t*™).
21 Viens, je te conduirai dans un endroit.
22 II (le) prit, il le conduisit dans un village : là, était une
fille, elle prenait des maris, se couchait; le lendemain au
matin, les maris mouraient.
23 Je te cacherai dans un endroit, je prendrai (pour) toi une
fille, mais nous serons associés de nouveau=toujours.
24 II prit la fille ; de sa bouche sortait un dragon.
25 Et dans cette nuit que vous coucherez, moi aussi je cou-
cherai là=au même endroit.
26 II prit son épée, il alla près d'eux, le garçon dit : ça n'est
pas possible ; si tu veux, prends-toi la fille.
27 Ne sommes-nous pas des associés ? toi, dors-tu avec elle,
moi aussi, je dormirai par ici.
28 A minuit, il voit (que) la fille ouvre sa bouche, le dragon
sortit ; il tira l'épée, il coupa ses trois têtes, il mit les
têtes dans son sein, il se coucha, il s'endormit.
09 Le lendemain matin, la fille se leva, et voit que l'homme
son mari, était vivant près d'elle.
30 Ils dirent au père de la fille ; ta fille aujourd'hui a vu
le jour avec son mari.
31 Le gendre sera celui-ci, dit le père.
32 Le garçon prit la fille, il va- chez son père.
33 Viens, (dit le mort) que nous partagions les richesses. Ils
se mirent à les partager.
34 Nous avons partagé lés richesses, partageons aussi ta fem.
35 Le garçon dit, comment partagerons-nous ? si tu veux,
prénds-la toi.
— 604 —
36 Na lav la, kamulavâs amén.
37 Sar kamulavâs amént penghiâs o raklô.
38 0 mulô penghiâs, me uïavâv la.
39 Astarghiâs o mulô, panliâs e tchang ; yek pinrô tu astâr,
o yavér pinrô me astarâv.
40 Lazniâs (com. lazdiniâs) o klianrô, ti rakli te del ; katâr
ti dar, i rakli pinravghiâs po mûi, ta vikizghiâs, ta lâ-
keri mùstar pelôtar o azderhâs.
41 0 mulô penghiâs e rakléske, me, na }som gadjiâke, na
'som lovénghe. Aklé sheré léskere, ol isi ka khânas ma-
nushén ; le la, tinri m'uvél i rakli, t' o lové tinré m'uvén,
niânghe kerghiân yek latchipé, méya tûke kerghiôm yek
l'àtchipé.
42 So latchipé kerghiôm tûke ? penghiâs o raklô.
43 E Djuténghere vasténdar liân man.
44 Ghelô péske o mulô pe tanéste, ta o raklô lias pi gadjiâ,
ghelô pe dadéste.
Conte 3^, raconté par Léon Zaiiri. (Style des Séd.)
1 Oklé zamaniénde (Tr.) isâs yek djenô, kerghiâs yek gha-
liôni, lias pe manushén, katâr ti parni deryâv ti kali de-
rtjâv kadjâl.
2 Niglistô yeké gavéste, te lel pani; dikliâs shtar pandj
raklé ka kelénas. Yek pakô raklô isds. E pakés khuyaz-
ghiâs. Opani kârin isi? pushliâs.
3 Sikavghiâ(s) les o pakô ; lias o pani.
4 Avésa mândja ? (rép.) Adva (avâva), ma (GM. fia) terâva
daiâ.
5 Te djas te date, ghelé pe date.
6 Désa avklés (avaklés) e raklés mânghel (rép.) ddva les.
7 O beréskoro diniâs e masekénghere, lias e raklés.
8 Uftchiné ghelètar te baré gavéste; niglistiné avri te len
pani.
9 E dakaréskoro raklô, niglistôtar te pirél ; ta dikéla yek
dervishis /Tr. derviche) ka biknéla yek kâdro (GM. xaXpov,
quadro — Sora.). Lias les e dakaréskoro raklô. But sukâr
-605 —
36 Je ne la prends pas ; nous partagerons.
37 Comment partagerons-nous ? dit le garçon.
38 Le mort dit : moi, je la partage.
39 Le mort (la) saisit, il lia (ses) genoux ; tiens-tu un pied,
l'autre pied, je le tiens.
40 II leva l'épée, pour frapper la fille; dans sa frayeur, la
fille ouvrit sa bouche, et cria, et de sa bouche tomba le
dragon.
41 Le mort dit au garçon, moi je ne suis pas pour une
femme, je ne suis pas pour de l'argent. Ces têtes du dra-
gon ce sont elles qui dévoraient les hommes. Prends-la;
que la fille soit à toi, que l'argent soit à toi ; tu m'as
fait une bonté, moi aussi je t'ai fait une bonté.
42 Quelle bonté (t')ai-je fait ? dit le garçon.
43 Tu m'as pris (libéré) des mains des Juifs.
44 Le mort s'en alla à son endroit, et le garçon prit sa
femme, (et) alla chez son père.
Conte 3™.
1 Dans ce temps-là, il y avait une personne, il fit Un ga-
lion, il prit ses hommes (équipage), il ira de la mer blan-
che à la mer noire.
2 II sortit dans un village, pour prendre de l'eau, il (y) vit
quatre (à, cinq garçons qui jouaient; il (y) avait un garçon
chauve. Il appela le chauve; où est l'eau? demanda-t-il.
3 Le chauve la lui montra; il prit de l'eau.
4 Viens-tu avec moi? Je viens, mais j'ai (une) mère.
5 Allons chez ta mère; ils allèrent chez sa mère.
6 Donnes-tu ce garçon à moi ? Je le donne.
7 Le marin donna les gages mensuels, il prit le garçon.
8 Ils se levèrent, ils allèrent dans un grand village, ils sor-
tirent en dehors (débarquèrent) pour prendre de l'eau.
9 Le garçon du roi sortit pour se promener, et il voit un
derviche qui vendait un portrait. Le garçon du roi le
prit; (acheta) ; il était très joli. Son père faisait sa beaq-
— 606 —
isns ; o dat lâkoro eftd bersh kerélas Idkoro sukaribé. 0
raklô tovghid(s) les opré ko tchesmés, (Tr.); ta k'avén te
pién pani, kanék djenô kapenél, me aklid raklià dikliôm la.
10 Niglistô o beréskoro, linô parti, lazdiniàs pe yakd, ta di-
klids e sukarid, so sukaribé !
11 Ghelô to ghaliôni, ta penéla pe manushénghe, yek sukâr
isi avri, me, asa(v)ki sukariâ nâna dikliôm.
12 0 pake penghids, djav te dikâv la.
13 Ghelô o pako, mon' te diklid[s) la, asdnilo ; E derviséskeri
rakli isi, kdrin teréna la ?
14 Mon' ta penghids akd lav, astardé e pakés, gheldé les ko
sardi ; o pakô nashavghids pes, sar astardé les.
1 5 Dûi diveséndar, ghelé e pakéske ; aklid rakliâ pindja-
rés Za?
16 Pindjardv la ; amén yeké tanéste bdriliam9 Idkeri ddi
muli ; hem (Tr.) ôla délas tchutchi, hem man.
Il Te nikavéna tut mamûi ko dakdr, ma ddra.
18 Niglistô mamûi to dakâr.
19 Aklid raklid pindjarés la mo raklô ?
20 Pindjardv la, yeké tanéste bdriliam.
21 Aklid raklid djas fanés la?
22 Andv la; ker mdnghe yek ghaliôni, katâr ti flori, te des
man dji bish kelné, ta raklé ka keléna, te lav ta to raklô
mdndja. So te kerdv kanék djenô te na vrakerél man. Me
kadjdv, eftd bersh kamakerâv, te djav ta faâv, (avdva).
23 Liné po manrô po pani eftd bershéngoro, diné pes ko
drom. Ghelétar te raklidkoro tan. To disioibé, tchidinids
o ghaliôni te raklidkoro ker pashé ; o raklidkoro ker isds
agoré ti devrydl.
24 O pakô penghids, me, kanikliovav te piradv man, yek
djenô te na sikavén tumén ; uglistô piravélas pes opré ko
ghaliôni.
25 E derviséskeri rakli katdr fci lindr uftchinitar9 ta dî-
nids o kam to ghaliôni opré, dinids opré ko ker.
26 Niglistitar avri i rakli, koséla pe yakd. Yek manûsh pi-
— 607 —
té (travaillait au portrait) en sept ans ; le garçon le mit
sur la fontaine ; et (de) ceux qui viennent boire de l'eau,
quelqu'un dira, moi, j'ai vu cette fille.
10 Le marin sortit, il prit de Veau, il leva ses yeux, et il vit
la belle ; quelle beauté !
11 II alla au navire, et il dit à ses hommes, il y a dehors
une belle, moi je n'ai pas vu pareille belle*
12 Le chauve dit, je vais la voir.
13 Le chauve alla, dès qu'il la vit, il se mit à rire ; c'est la
fille du derviche; d'où la tiennent-ilsc^d'où ca portrait?
14 Dès qu'il prononça ce mot, ils saisirent le chauve; ils le
conduisirent au palais ; le chauve perdit la tète, dès
qu'ils le saisirent
15 Deux jours après, d'autres personnes allèrent au chauve;
cette fille la connais-tu?
16 Je la connais, nous avons grandis dans un (même) en-
droit ; sa mère est morte, elle donna du lait à elle et a moi.
17 S'ils te font sortir au devant du roi, ne crains pas.
18 II sortit au devant du roi.
19 Cette fille, la connais-tu mon garçon ?
20 Je la connais, nous avons grandi dans un (même) endroit.
21 Cette fille, vas-tu l'amener (ici)?
22 Je l'amène; fais-moi un galion de florins (orné d'or), don-
nes-moi jusqu'à vingt chanteurs et des garçons qui jouent
et que je prenne ton garçon aussi avec moi, que personne
ne me parle de ce que je fais; moi j'irai, je ferai sept ans
(pour) aller et venir.
23 Ils prirent leur pain, leur eau pour sept ans, ils se mirent
en route. Ils allèrent au pays de la fille. A la pointe du
jour, il tira le galion près la maison de la fille. La mai-
son de la fille était près de la mer.
24 Le chauve dit, moi, je sortirai (monterai) pour me pro-
mener, que personne de vous ne se montre. Il monta, il
se promenait sur le galion.
25 La fille du derviche se leva du sommeil, le soleil frappa
sur le galion, il frappa (en même temps) sur la maison.
20 La fille sortit en dehors, elle frotte (nettoie) ses yeux. Un
homme se promène, la fille se pencha fortement, elle
— 608 —
réla, lalchés têlilitar i rakli, dikliâs amarô pakô, pin-
tcharghiâ(s) i rakli] so rôdela atiffl
27 So rôdesa atid ?
28 Tûk(e) aliôm ; djin dbôr bersh isi, te na dikliôm tut, aliôm
te dikâv tut, ta f avés to ghaliôni. To dat kârin ghelô ?
29 Na djanésa, mo dat ka nikavél mo shukaribé? Ghelôtar
te biknél les, av{a)klé divesénde arakdv favél.
30 A v atid te vrakerâs khanrik.
31 / rakli ghelitar furyavél pes.
32 0 raklô ghelô e manushénghe ; te gheravén tumén, te na
dikiol kdnek ; méya kalâv la andré to kher, tumén te
tchinén o shelé, me lasa kavrakerdv.
33 Alitar andré, beshté, vrakerén, o ghaliôni djdla, tchoryâl
anghid kerghids e dakaréskere raklés.
34 I rakli penghiàs, akâ kon isi ? me kadjdv mdnghe.
35 Denili isdn mi penl Te las khanrik gudlô.
36 Dinids ki raklid, mâttilitar i rakli.
37 O pakô penghiàs, khanrik kelibè te kelén tûke.
38 Ghelô anghiâs e kelnè, archepsdiletar le kelén. I rakli pe-
néla, V uftchidv te djav mdnghe ; mo dat avéla.
39 Besh khanrik, ta e raklé te kelén tûke. O raklé kelén o
kelibé, na shunéla i rakli o ghaliôni ka djdla.
40 Kamadjâv mdnghe, penghiàs i rakli e rakléske.
41 Niglisti i rakli, ta dikéla kârin atchilô o ker lâkoro. Ah!
mo pral so kerghiân mdnghe?
42 So kakercs otid ? Pashé tûte ka isi beshtô, isi o dakarésko-
ro raklô, t' aliôm te lav tut léske.
43 Rumni rumni i rakli, so te kerâv, penghiàs ôi, deryâvte
te tchiàv (tchivâv) man? Gheli pashé dakaréskoro raklô,
beshti; kelibé, khashôi, pibé but.
44 O pakô beshtô opré isi kôrkoro, ov isi beréçkoro ; khânar
piéna, ov, pe tanéstar na kelavélas pes.
-609-
vit notre chauve, la fille (le) reconnut; que cherche-t-il
ici ?
27 Que cherches-tu ici?
28 Je suis venu pour toi, il y a tint d'années, que je ne t'ai
vu, je suis venu te voir, habilles-toi, et viens au galion.
Ton père, où est-il allé ?
29 Ne sais-tu pas que mon père travaille à ma beauté (por-
trait) ? Il est allé le vendre, dans ces jours-ci, je l'attends
qu'il vienne.
30 Viens ici, que nous causions un peu.
31 La fille alla s'habiller.
32 Le garçon alla aux hommes, cachez-vous, que personne
ne paraisse, et moi, aussitôt que je la prenne dans la mai-
son (cabine), vous (autres) coupez les cordes, moi je cau-
serai avec elle.
33 Elle vint dedans ; il s'assirent, ils causent, le galion part,
il fit conduire en secret le garçon du roi.
34 La fille dit, qui est celui-ci ? moi je m'en irai.
35 Es-tu folle ma sœur? prenons un peu de confiture.
36 II (en) donna à la fille, la fille s'enivra.
37 Le chauve dit (qu'on apporte) un peu de musique à jouer
pour toi.
38 II alla, amena les musiciens, ils commencèrent à jouer,
la fille dit, je me lève, je m'en vais, mon père vient.
39 Assieds-toi un peu, et que les garçons jouent pour toi, les
garçons firent de la musique; la fille n'entendit pas le
galion qui partait.
40 Je m'en irai, dit la fille au garçon.
41 La fille sortit, (monta) et vit où était sa maison. Ah, mon
frère que m'as tu-fait?
42 Que feras-tu là ? Celui qui est assis près de toi, est le
garçon du roi, et je suis venu te prendre pour lui.
43 La fille pleura, que faire, dit elle, me jeterai-je dans la
mer? elle alla auprès du garçon du roi (et) s'assit, musi-
que, aliments, boissons (y) étaient en abondance.
44 Le chauve était assis en haut (sur le pont) seul, il était
capitaine, ils mangeaient, ils buvaient, lui, il ne bougeait
pas de sa place.
— 610 —
45 Atckilô du trin diveséngoro drom.
46 Yek divés disilotar, trin tchiriclé aie opré to ghaliôni, yek
djenô ndnai pashé leste.
47 Archepsâiletar o tchiriclé te vrakerén. Tchiricléya tchiri-
cléya, so 'si tchiricléya"! E derviséskeri rakli, khâla, piéla,
e dakaréskere raklésa, na djanéla so kamavél lénghere
sherénde*
48 So kamavél ? penghids o yavér tchiriclé.
49 Mon9 te kamadjâL kamavél khurdô berô te nikavén len
avri, kwnayirizel, (GM. Y^piÇ») o berô, ta kamtasâvghio-
vert e derviséskeri rakli, ta e dakaréskoro raklô ; ta kon
te shunél, ta te penél les, dji to kotchâ bar tchinioL
50 Shunéla o pakô ; kôrkoro m.
51 Takhiâra râno, aie pâli (GM. tw&iv) o tchiriclé, archepsâi-
letar te vrakerén pes, tchiricléyay tchiricléya, so 'si tchi-
ricléya*} Derviséskeri rakli ta e dakaréskoro raklô khdna
piéna, na djanéna so kamavél lénghere sherénde. Ka ni~
kliona avri, katâr to vudâr andré mon9 te djâna, kama-
perél o vudâr, kamuftchiavél len, ta kamurdarél len, ta
kon te shunéla, ta te penél les, dji to dumô bar te tchi-
nioL
52 Disilotar ; aie tchiriclé pâli, tchiricléya, tchiricléya, so 'si
tchiricléya ? dervishéskeri rakli khâla piéla, na djanéla
lâkere sheréste so kavél.
53 So kavél ? penghiâs o yavér tchiriclé.
54 Ovkiâ ratt djamutrô ka kamadjâl, kamanikliol yek az-
derhân eftâ-sheréngoro, ta kamakhâl e dakaréskoro raklô,
ta e dervishéskeri rakli, ta kon te shunél la te penél les,
dji to sherô bar te tchinioL
55 O pakô penéla kôrkoro, te na mukâv t'avén beré; uftchv-
nô ghelôtar mamûi to serai, aie beré te len e rakliâ.
56 Na kamâa beré. NâpaJaL Perghiâs po pokhtân, o berô
pâlpale. Avri o ghaliôni Dikéla akavâ okovâ ; sôstar te
panghêl les o ghaliôni ?
57 0 dahâr penghiâs me djal me pânghioL
— 611 —
45 Deux à trois jours de voyage restait.
46 À la pointe d'un jour trois oiseaux vinrent sur le galion,
personne n'était près de lui.
47 Les oiseaux commencèrent à parler: ô oiseau, 6 oiseau !
qu'y a-t-il, 6 oiseau ? La fille du derviche mange boit
avec le garçon du roi, elle ne sait pas ce qui adviendra
sur leur tête.
48 Qu'adviendra-t-il ? dirent les autres oiseaux»
49 Dès qu'il arrivera, un petit navire viendra pour les
conduire dehors (à terre)- Le navire chavirera, et la fille
du derviche et le garçon du roi seront noyés, et quicon-
que entend et le dise, il sera transformé en pierre jus-
qu'aux genoux.
50 Le chauve entendit ; il était seul.
51 Le lendemain de bonne heure, les oiseaux vinrent de
nouveau, ils commencèrent à parler entre eux : ô oiseau,
6 oiseau ! qu'y a-t-il, ô oiseau ? La fille du derviche et
le garçon du roi mangent, boivent, ils ne savent pas ce
qui adviendra sur leur tête ; Dès qu'ils sortiront dehors,
dès qu'ils entreront par la porte, la porte croulera, elle
les écrasera, et les tuera, et quiconque entend et le leur
dise, il sera transformé en pierre jusqu'au dos.
52 II fit jour, les oiseaux vinrent de nouveau, ô oiseau, ô
oiseau ! qu'y a*t-il, ô oiseau ? La fille du derviche man-
ge, boit ; elle ne sait pas ce qui adviendra sur sa tête.
53 Qu'adviendra-t-il ? dirent les autres oiseaux.
54 Dans la nuit qu'il se mariera, un dragon sortira (ayant)
sept têtes, et il dévorera le garçon du roi et la fille du
derviche, et quiconque entend et le leur dise, il sera
transformé en pierre, jusqu'à la tête.
55 Le chauve dit, tout seul, je ne laisserai pas venir d'em-
barcations. Il se leva, il alla vis-à-vis le palais ; des em-
barcations vinrent prendre la fille.
56 Je ne veux pas d'embarcations ; en arrière. Il déploya ses
voiles, le navire (alla) en arrière. Le galion (alla) au large.
Celui-ci, celui-là regardaient, pourquoi brisera-t-il le
galion ?
57 Le roi dit, qu'il aille, qu'il (le) brise.
-612 —
58 0 ghaliôni pangliâ($) les.
59 0 pakô penéla e dakaréske, ka gheliôm te lav aklé rakliâ,
na penghiôm tûke, so te kamâv te kerâva ? Yek djenô me
butidke te na vrakerél man.
60 Lias e raklid ta e raklés, ghelôtar to vuddr, khalavén
(GM. ^aXû, rovinare — Som.) les.
61 So te klalavds les ? penéna. Me na penghiôm tuménghe,
me butidke te na vrakerél man kdnek djenô? Astardé
Ufliavdé les. Ghelétar opré, beshtétar, khalé, pilé, asdna,
vrakeréna.
62 E pakés khâla les o kermô, andrdl.
63 Arâttilo, djamutrô katovén les; o pakô penéla, otiâ ka
kasovén, méya otiâ kasovâv.
64 O djamutrô ta i bori kasovéq, otiâ, tu na uvéla.
65 Amarô lav so ysi?
66 Tu djanés.
67 Ghelé, pelé péske ; lias o pakô po khanrô, pelô péske.
68 Ltcharghiâs po sherô, shunéla yekpâsh arâtt, avéla yek
azderhdn ; tchidel o khanrô, tchinél léskere sheré ; tov-
ghiâ(s) len telâl to sherân.
69 Djangânilotar e dakaréskoro raklô, ta dikéla léskoro
khanrô, léskere vasténde. Vikizghids, kamatchinêl amén o
pakô.
70 Ghelô léskoro dat, pushlids, so uliniân mo raklô, ta viki-
zesa. (rép.) Katchinél amén o raklô, penghids.
71 Astardé banlé e pakéskere musià.
72 Disilotar, vikizghids les o dakdr. Sar kerghiân avakhid
buti ? Eftâ bersh gheliân pirghidn, t'anghiân i raidi, t'a-
kanâ uftchiniân te tchinés len ?
73 So te kerâv ?
74 Tu kamatchinés me raklés, méya katchindv tut.
1b Tu djanésa.
76 Bandén léskere musiâ, gheléna les te tchinén les.
11 Ghelô ghelô o pakô, vrakerélas kôrkoro. Kamatchinén
man ; te pendv les, bar katchiniovav. Aide, ghélén man
to dakâr} terdvo, dûi lav te penâv les.
-613 —
*
58 II brisa le galion.
59 Le chauve dit au roi, lorsque je suis allé prendre cette
fille, ne t'-ai-je pas dit que je ferai ce que je^veux ? Que
personne ne me parle de mon affaire.
60 II prit la fille et le garçon, il vint à la porte, démolis-
sez-la.
61 Pourquoi la démolir? disent-ils; ne je vous-ai pas dit
que personne ne me parle de mon affaire. Ils se mirent
à la démolir. Ils allèrent en haut, ils s'assirent, ils man-
gèrent, ils burent, ils rirent, ils causaient.
62 Le ver en dedans rongeait le chauve.
63 II fit nuit ; on le fera gendre (on le mariera). Le chauve
dit, là, où vous dormirez, moi aussi je dormirai là.
64 Le gendre et la nouvelle mariée y dormiront, tu ne peux
pas.
65 Quelle est notre parole ? (contrat).
66 Tu sais=fais ce que tu veux.
67 Ils allèrent, ils se couchèrent, le chauve prit son épée, il
se coucha.
68 II couvrit sa tête ; à minuit il entend (qu')un dragon vient.
Il tire l'épée, il coupe ses têtes, ils les plaça sous l'oreiller.
69 Le garçon du roi s'éveilla et voit son épée dans ses mains,
il cria, le chauve nous tuera.
70 Son père vint, il demanda, qu'y a-t-il mon garçon que
tu cries F (rép.) le garçon nous tuera, dit-il.
71 Us se purent à lier ses bras.
72 II fit jour, le roi l'appela. Pourquoi as-tu fait cette affaire?
(pendant) sept ans, tu es allé, tu as marché, et tu as con-
duit la fille, et maintenant tu t'es levé pour les tuer ?
73 Quoi faire ?=je ne peux pas faire autrement.
74 Tu tueras mon garçon, et moi je te tuerai.
75 Tu sais.
76 Ils lient ses bras, ils le conduisirent pour le couper.
77 En allant, le chauve parlait (tout) seul. Ils me couperont;
si je le dis, je serai transformé en pierre; allons, condui-
sez-moi au roi» j'ai deux mots à lui dire.
-644-
78 Andé les to dakàr.
79 So anghiân les atid ?
80 Terél dûi lav te penél tûke.
81 Pen len mo raklô.
82 Me, ka gheliôm ta liôm e dervishéskeri raklid, to ghaliô-
ni,sômasbeshtô kôrkoro. To raklô e raklidsa khdlas pié-
las. Yek ràno> trin tchiriclé aie, archepsâiletar te vrake-
rén pes. Tchiricléya^ tchiricléya! so 'si tchiricléya? E
dervishéskeri rakli khâla piéla, e dakaréskoro taklésa,
nâna djanéla lâkere sheréste so kavél ; ta kon te shunél
ta te penél les, dji to kotchd bar te tchiniol. Yavér djenô
mdndar na isds. Me shunghiôm les.
83 Mon ta penghids les o pakô, dji to kotchd bar tchiv.diïo^
tar. Mon ta diklids o dakâr ka tchindilotar bar, pen-
ghids, aman mo raklô ma pen les.
84 Kapendv les, penghids o raklô,
85 Penghids ta vudaréskoro ; dji to dumô bar tchitidilo-
tar.
86 To trin var, alétar e tchiriclé, ta vrakerdé pes pâli, ta
shunghiôm ; sostdt kamniôm te sovdv léndja, Eftd-she-
réngoro azderhds kamanikliol, kamakhdl les. Te na pa-
kiâsa, dik teldl to sherân. Ghelé, diklé ê shetén.
87 Me tchinghiôm les ; to raklô diklids o khanrô me vastên-
de, ta tharàniol (GM. ôappû, croire, form. pass> Tch») ôien
kamatchindv, me ndnastik penghiôm les.
88 Dji to sherô bar tchinghilotar.
89 Yek mermôri kerdé léske.
90 Uftchinô o raklô lias po drom> ghelô* Eftâ bersh pir-
ghids mdnghe, méya djav te pirdv léske, eftâ befêhé
91 Pirghids pirghids o raklô. Yeké tanéste pani isds, piliâs,
pelô péske. Léskere sunnéste alô o pakô. Atekés, te les ko-
tôr poshik, te djas ta te tchorés les mermoriéste, katur to
bar, kanikliol.
92 Suttô suttô o raklô ; uftchinô, lel e poshikdtar^ ghelô to
mermôrix tchorghids opré eposhikâtar*
78 Ils le conduisirent au roi.
79 Pourquoi l'avefc-vous conduit ici ?
80 II a deux mots à te dire.
81 Dis-les mon garçohv
82 Moi, lorsque je suis allé prendre la fille du derviche,
j'étais assis seul sur le galion ; ton garçon avec la fille
mangeait, buvait. Un matin, trois oiseaux vinrent, ils
commencèrent à parler entre eux : ô oiseau, ô oiseau !
qu'y a-t-il, ô oiseau? La fille du derviche mange, boit
avec le garçon dti roi, elle ne sait pas, ce qui adviendra
sur sa tÔte,et quiconque entend et le dise, qu'il soit trans-
formé en pierre jusqu'aux genoux. Personne autre que
moi n'(y)était, tooi je l'ai entendu.
83 Dès que le chauve le dit, il fut transformé en pierre jus-
qu'aux genoux. Le roi en voyant qu'il fut transformé en
pierre, dit, de grâce mon garçon ne lé dis paà.
84 Je le dirai, dit le garçon.
85 II parla aussi de la porte ; il Ait transformé en piettre
jusqu'au dos.
86 A la troisième fois vinrent les oiseaux et ils parlèrent de
nouveau entre eux, et je (les) ai entendu, pour ça j'ai voulu
dormir avec eux. Un dragon à Sept têtes sortira, il les
dévorera, et si tu ne crois pas, regardes sous l'oreiller. ïls
y allèrent, ils virent les têtes.
87 C'est moi qui l'a tuè; ton garçon vit l'épée dans mes mains,
et il crut que je le tuerais. Moi, je n'ai pas pu le dire.
88 II fut transformé en pierre, jusqu'à la tête.
89 Ils firent pour lui un tombeau.
90 Le garçon sô leva, il se mit en chemin, il alla; (pendant)
sept ans, il a marché pour moi, moi aussi je vais marcher
pour lui sept ans.
91 Le garçon marcha. Dans un endroit, il y avait de l'eau,
il en but, il se coucha ; le chauve vint dans son rêve ;
par ici prends un peu de terre, vas et verses-la sur le
tombeau. Il se lèvera de la pierre,
92 II dormit longuement ; il se leva, il prend de la terre, il
versa de la terre sur le tombeau.
— 616 —
93 Niglistô o pakô: so but sottiôm, penghiàs.
94 Eft à bersh tu pirghiân mànghe, ta eftâ bersh me pir-
ghiôm tûke.
95 Lel, ghelél les to sarâi, kerél les yek barô.
conte 4me, raconté par des Nom. Chrétiens. (Style mixte.)
1 Isâs ovoklé divesénde yek phurô, isâs léskoro keré lové-
star, ta e phuridkoro keré moméstar.
2 0 phurô pendâs, mukh man phurie, ko umblâl ko kasht
3 Pendâs i phuri, nash atdr phuréya.
4 0 dudûm konardâs, o phurô ta i phuri umbladâs le*
opré ki porikin. Purdds i balvâl, pelé o dudûm, niglisté
andrâl katdr ko dudûm, tchavé ta tchaiâ.
5 / ddi, kerélas bocoli, o tchavé alétar manghénas bocoli,
de man mi ddi bocoli.
6 Todâs o phurô o kakdi ki yak, te tâttiol o pâi, linds o
usturàs (Tr.) te muravél e tchavé.
7 Tchindds lénghere sheré ; mukhlds donén tchavén, ghe-
râvdile telâl ki shûlavka ; nashté ghelé andé (com. andré)
ko vosh. Katchinél len léngoro dat. '
8 Lénghere sherénde, umbladâs o dudûm.
9 Mukhlids e tchavénandé (pour andré) ko vosh. Lidspes,
pendâs pe tcfiavénghe, kalchalavél tumén o iovér, katchi-
nél tumén.
10 (1) O Yôrghi léskoro djamutrô, but bresh in diklâs pe
romnid ; rôdelas la, ta do breshéndar araklds la.
11 J tchâi nasfâlilL I ddi lâkeri ka diklâs la bayildisdilitar
(Tr.), ta tchivdé pâi opré lâte.
12 O dat lâkoro rovéla, pe tchorâ (au pi.) tchindds ; ov na
pakiânilo ka isi léskeri tchâi.
13 O pral lâkoro rovél, o rom lâkoro Yôrghi trashdl te na
lel la lâkoro dat, lâkoro pral ; roibnâstar kamerél.
14 E tchâkoro kivrô avilô, ka diklâs i tchâi, bayildisdilotar ;
(1) Ici commencent les péripéties matrimoniales de ces deux enfants»
— 617 —
93 Le chauve se leva, comme j'ai longuement dormi, dit-il.
94 Tu as marché pour moi sept ans, et sept ans j'ai marché
pour toi.
93 II (le) prend, il le conduit au palais, il le fit un grand
(personnage).
Conte 4me.
«
1 II y avait, dans ces jours4à, un vieillard, sa maison était
de sel, et la maison de la vieille, de cire.
2 Le vieillard dit, laisses-moi, ô vieille, au tison, au bois,
(près du feu).
3 La vieille dit, pars d'ici, ô vieillard !
4 La gourde creva, le vieillard et la vieille la pendirent
sur l'arbre ; le vent souffla, la gourde tomba, les frères
sortirent de dedans la gourde, garçons et filles.
5 La mère faisait des biscuits, les enfants allèrent et de-
mandèrent des biscuits; donnes-moi, ma mère, des bis-
cuits.
6 Le vieillard rpit la marmite sur le feu, pour chauffer
l'eau, il prit le rasoir pour raser les enfants.
7 II coupa leur tête ; il laissa deux enfants : ils se cachèrent
sous le balai; ils partirent, (et) allèrent dans la forêt. Leur
père les coupera=aurait voulu les couper.
8 Sur leur tête (des enf. tués), il pendit la gourde.
9 II abandonna les enfants dans la forêt. Il partit, il dit à
ses enfants, la hache vous frappera, vous tuera.
10 Yorghi son gendre, depuis de longues années, n'avait
pas vu sa femme, il la cherchait et après deux ans, il la
trouva.
11 La fille tomba malade ; dès que sa mère la vit, elle tomba
en syncope, et on jeta de l'eau sur elle.
12 Son père pleure, il coupa sa barbe; il ne croyait pas
qu'elle était sa fille.
13 Son frère pleure; son mari Yorghi craint que son père
et son frère ne la lui prennent; il mourra de son affliction.
14 Le parrain de la fille vint; dès qu'il vit la fille, il s'éva-
60
— Gd8 —
ko pirné lâkcre, momclid tabardé, ta ko sherô ; nvri ko
keré barô bakrô tovdé.
15 Desh-u-pandj bresh,in diklâs lâkoro kak.
16 I sashûi lâkeri, pe balâ tchindàs% dise aratti rovcl hihc.
17 Vikizdé e rashdn, ta unghiniiar, ulini latchés ; kcr<lé
barô akhénghi, khabé, pibé.
18 / tchdi na Ici po rom Yôrghi.
19 E Devléske, bakrô kamtchindv, te lav yek latclti romniâ,
te uvél bakhtali, pendds o Yôrghi.
20 Ldkoro rom Yôrghi, sardnta divés, sardnda ratlid djdlas
baré droméste. 0 Devél latchipé kerdds, ta léskcre kalé
bald, pamiletar.
21 Telê Ici len beshlôtar moskimia tchamikd khalds.
22 0 dat ldkoro rovél, o pral ldkoro rovél.
23 Unghini i bori, araklds yek phurés, kamlél.
24 O kivrô luludidsa ko sherô dikél la — chanson — « O ruf
kamkhdl e bakritchés, kamkhdl e misirkd. — / métchka, i
ritchini dinds, traddla yek gadjô.*
25 Desh-u-dûi bresh, tchoribé kerdds o Yôrghi ; isâs e tcho-
réngoro barô. Desh-u-do breshéndar, ulinô barvalô. Tcho-
rén duklén manghin ulavélas. Sardnda manushcn astar-
dds, pe kherésle.
20 O tchavô e phuréskoro, kamlél zoriésa yek tchaid ; pen-
dds, me dukdva tûke, kaldv tut.
27 Pendds i tchdi e tchavéske, te avês tchorydl, te nashavés
man.
28 O tchavô nashaldds (pour nashavdds) la, gheldds la andé
ko vosh.
29 / ddi o dat rovén.
30 Pendds o dat e barénghe, desh kisid lové dav lumen, te
arakén me tchaid.
31 Rodiné, ndstik V araklé ; o dat, dise araiti rovcl.
32 Araklds la o sashtrô; pe bord dikélas te ladjavél la. I bori
rovélas, penélas léske9 e Devléstar bezéh isi.
— 619 —
nouit; à ses pieds, (de la fille) ils allumèrent des cier-
ges, et à sa tête (aussi). En dehors de la maison, il
mirent un mouton.
15 (Depuis) quinze ans, elle n'avait pas vu son oncle.
16 Sa belle-mère coupa ses cheveux, jour et nuit elle pleure
pour elle.
17 Ils appelèrent le prêtre, et elle se leva, et se guérit ; ils
firent une grande fête, (ils eurent) des mets, des boissons.
18 La fille ne prend pas son mari Yorghi.
19 Pour Dieu ! j'immolerai un mouton, afin que je prenne
une femme, et qu'elle soit de bonne fortune, dit Yorghi.
20 Son mari Yorghi, quarante jours, (et) quarante nuits, al-
lait dans un grand chemin. Dieu lui fut favorable, et ses
cheveux noirs blanchirent.
21 II s'assit en bas dans le ravin, il mangea des raisins
muscats.
22 Son père (d'elle) pleure, son frère pleure.
23 La mariée se leva, elle trouva un vieillard.
24 Le parrain la voit avec des fleurs sur la tête — chanson —
« le loup mangera l'agneau, il mangera le dindon. — La
chatte frappa l'ours, un étranger s'effraya.»
25 (Pendant) douze ans. Yorghi faisait des vols ; il était le
chef des voleurs. Après douze ans, il devint riche ; il
distribua de l'argent aux pauvres, aux misérables. Il
prit quarante hommes dans sa maison.
26 Le fils du vieillard prendra une fille par force ; il dit :
moi, je t'aime, je te prendrai.
27 La fille dit au fils, que lu viennes en secret, que tu
m'enlèves.
28 Le fils l'enleva, il l'amena dans la forêt.
29 La mère, le père pleurent.
30 Le père dit aux grands : je vous donne dix bourses d'ar-
gent, pour que vous trouviez ma fille.
31 Ils cherchèrent, ils n'ont pas pu (la) trouver; le père jour
et nuit pleure.
32 Le beau-père la trouva, il tachait de faire honte â sa
belle-fille. La belle-fille pleurait, elle lui disait, c'est un
péché contre Dieu.
-620-
33 Uskoro tchavô pendus pe dadéske, bezéh isi dcide.
34 / bord (pour bon) gheli ta pendus e rashdnghe, e rashde
avilé, panlé léskere musiâ palâl, gheldé les ko ban}.
35 Pendâs i bori> me, yek rom linôm, do rom na linôm.
36 Ta pendâs o baréy V umblavén les.
37 Pcndds o phurô, abôr manghin ka terdva andé ki kalû-
na, Un les, ta mukén man.
38 E phuréskeri tchéi i Zahardjtka, ka mukhlds pe rom,
linâs pc tchaén,gheldâs Unpebibiâte.
39 Avilô lâkoro rom, dikéla ko kerê, nânai léskeri romni;
ta ov pe tasàstar, ghelô ko duyêni, pilas drakéngoro pdf,
mâttilo, ta dûi ghivés isds pashlô.
40 Ta yavindsa, unghinô, linâs pes pe kherniâsa, pe lovên-
dja, avilôtar pe romnidte.
41 / romni in kamnâs les, dinépes, 'sas kholiamé ; (GM. x°*<)
pe romnidtar pe lové manghél, te djal péske.
42 O Bdshis (n. pr.) pendâs lâke, te nashavél la ; i romni
kabni 'sas, vikizdâs la ko keré, lâkere vasténde dinâs yek
grasnid.
43 E romniâke ghelô lâkoro pral, linâs e grasnid.
44 Pelôtar paldl lâte lâkoro rom, nâstik t' araklâs la.
45 Pendâs i romni, me roméske te penén but sastipé, V uvél
t' arakél man, te ri* avéla, me kamdjâv, Anatoliâte kam-
nakâv.
46 Otâr nashtitar ghelitar péske ; manghél lâkoro rom, ndsti
te lel la.
Conte 5me, appelé par les Tch. : « Conte du Pou4.»
(Style des Nomades).
1 Ko phurané divesénde isds desh-u-dûi pralâ ; ta o yek
pral o barô, o dulghér (Tr.) Manôli (n. pr.), kerélas i
duritni purt ; yek rik kerél> yek rik perél.
— 621 —
33 San fils dit à son père, c'est un poché, ô père.
34 La mariée alla le dire aux prêtres ; les prêtres vinrent,
ils lièrent ses bras par derrière, ils ramenèrent aux
grands.
35 La mariée dit : moi, j'ai pris un mari, je n'ai pas pris
deux maris.
36 Et les grands dirent : qu'ils le pendent.
37 Le vieillard,dit: autant d'argent que je tiens dans la tente,
prenez-le, et laissez-moi.
38 La fille du vieillard, la Zahardjika, qui avait abandonné
son mari, prit ses enfants, elle les conduisit à sa tante.
39 Son mari arriva, il voit que sa femme n'était pas dans
la maison (tente), et à cause de son chagrin, il alla à la
teverne, but de l'eau des raisins (vin) ; il s'enivra et (pen-
dant) deux jours, il était alité.
40 Et de bonne heure, il se leva, il partit avec son ânesse,
x (et) avec son argent, il vint chez sa femme.
41 La femme ne le voulait pas; ils se battirent, ils étaient
enragés ; il demanda son argent de sa femme, pour s'en
aller.
42 Bashi (n. pr.) dit à elle, de la faire partir; la femme était
enceinte, il l'appela à la tente ; dans ses mains, il donna
une jument.
43 A la femme vint son frère, il prit la jument.
44 Son mari la poursuivit, il n'a pas pu la trouver.
45 La femme dit: dites à mon mari qu'il soit en (bonne)
santé ; qu'il vienne me trouver, s'il ne vient pas, moi,
je m'en irai, je passerai en Asie.
46 De là elle partit (et) s'en alla; son mari la cherche ; il
ne peut pas la prendre.
Conte 5*»°.
1 Dans des jours passés, il y avait douze frères, et l'un des
frères, l'aîné, le charpentier Manoli, faisait le pont long.
Un côté il fait, un côté tombe=tçmdis qu'il faisait un
Côté, Vautre tombait,
— 622 —
2 0 desh-u-dùi pralâ terénas yek dukanid, ta piriavénas
la mré ; khuyàzenas la, dukani borie.
«J Ldkere %hcréste, isds i sinid, Idkere vasténde, isds tchavô.
h Kdskcri romni avili avrydl, kamavél andé ko desh-u-dûi
pral.
5 E Manoléskeri romni i Lénga, kamvél andé ko desh-u-
dûi bresh.
G l'enfilas léskeri romni, manda inkhaldn mdndja; so uli-
nù tûke, ta na khdsa mdndja manda ? mi angrusti perav-
dôm andé ko pdi, te djas te nikavés mi angrusti.
7 Ldkoro roru pendds, me inkaldv (pour nikliovav) la ti
angrusti, unddl ko pdi.
8 J)ji ko dut tchutchiénde, o pdi avilôtar ke burdjidkoro ko
khor.
9 Avilù andé ko bunâri (Tr.), tasdvdilotar ; télé, telesim
((Tr. thalaçim)ulino. Epurtidkoro andé o teméli (GM.)
kérdilas. E Manoléskere yakd, e purtidkere poravdé baré
vuddres.
10 Te del o Dcvél yek balvdl te pûdel, ta te perél Idkere
sheréstar ka teréla i sinid, angldl ki Lénga.
11 Yek sapp niglislù angldl ki Lénga, ta trashdnili, ta pen-
dus me akand traslidniliom, ka diklôm e sappés, ta nasvâ-
lilum ; akand me tchavénglte bezéh ndndi ?
12 Astardé la yavér gadjô, ta kamatasavélas la, e Mano-
léskeri gadjid.
111 Oi penélas, ma tasd (pour tasdv) man andé ko pdi, terdva
khurdé tchavén.
14 Amlé ki dcvrydl, ka kerdds i purt o dulghér Manôli,
pdmjhilitar.
15 Yavér rom tchandlds e Manoléskeri romni, gheli lésa
droméste.
16 Otid ka djdnas droméste ghelôtar ko duyêni, khinilotar,
o rom tjhclô pilds drakéngoro pdi, mdttilotar; dji tedjal
ko kcrc7 murdardàs e Manoléskeri romni, i Lénga.
— 623 —
2 Les douze trères avaient une maîtresse, et tous avait
commerce avec elle, ils l'appelaient, ô maitresse fiancée.
3 Sur sa tête était une table, dans ses mains était un
enfant.
. 4 De quiconque la femme venait de dehors, elle venait
(viendra) chez les douze frères.
5 La femme de Manoli, la Lénga, viendra dans douze ans.
6 Sa femme disait: tu n'as pas mangé du pain avec moi;
qu'es-tu devenu et tu ne manges pas du pain avec
moi? J'ai fait tomber ma bague dans l'eau, que tu ailles
retirer ma bague.
7 Son mari dit: moi, je retire ta bague de dedans l'eau.
8 L'eau arriva jusqu'aux deux mamelles, dans la profon-
deur de l'endroit.
9 II vint dans la fontaine, il fut noyé. En bas, il devint ta-
lisman ; en dedans il devint fondement du pont. Les
yeux de Manoli furent- les grandes et béantes portes
(voûtes) du pont.
10 Que Dieu apporte (donne) un vent, qu'il souffle, et que
la table tombe de la tête de celle qui la tient, au devant
de Lénga (pour la tuer).
11 Un serpent sortit au devant de Lénga, et elle a eu peur,
et dit : moi maintenant, j'ai peur en voyant le serpent,
et je suis tombée malade ; maintenant, n'est-il pas dom-
mage à mes enfants ?
12 Une autre personne la saisit, et il voulait étrangler
(noyer) la femme de Manoli.
13 Elle disait ne me noies pas dans l'eau, j'ai de petits en-
fants.
14 Elle se pencha sur la mer, (eau) où le charpentier Manoli
avait fait le pont.
15 Un autre homme appela la femme de Manoli,. elle alla
avec lui en chemin.
16 Là, où ils allaient en chemin, il alla dans la taverne, il
fut fatigué, l'homme alla, (et) but de l'eau des raisins, il
s'enivra ; avant d'arriver à la maison, il tua Lénga, la
femme de Manoli,
— 624 —
Conte 6me5 raconté par un Zapâri.
1 Phuranô taghdr, isinê les, pandj raklé.
2 0 yek cvlcndi (Tr.)9 e trin dahd, o khurdô atchilô. Me na
lava romni. So kakerén ? kdi (voy. akand)na Idvaromni,
ker mànghe yek khurdô ker; kerdô.
3 De man yek ambrolin ruk.
4 O barô pral : de man khaivd (Tr.) ruk.
5 Ortadjds (Tr.) de man yek pabaidkoro ruk.
6 Todàrn tanéste.
7 O bresh avilds, bdrile. Ambrulin ambruld kerdds. I pa-
bain (pabalin) pabdi kerdds. Aivds aivd kerdds.
8 Ghelô o barô pral, tchindds yek te khal.
9 Avilô yek phurô gadjô ; ma kha tu, de mande ; so man-
yhésa te dav tut ?
10 De man dûi tchuvdlia (Tr.) frolid.
11 Avilô o ortadjds pral, tchindds yek pabdi te khal. Pendâs
o phurô gadjô, ma kha, de mande ; so mar.ghésa te dav
tut"!
12 Shtar goné froli.
13 Le te goné, te dav.
14 Ghelô o khurdô pral, pe ambrulindtar tchindds te khal,
o phurô gadjô pendds, ma kha, de mande; so manghés te
dav tuf!
15 And' o kazds (Tr.) e khevâ, so isi, de mande.
16 Dinôm tûte.
17 Mangd' tûtar yek tchuri, yek sukdr grdi; yek tchift (Tr.)
pudinè mangd\
18 Kdrin kadjds? madja, bezéh isi tûke.
19 Me kadjdv.
20 A idey dja Devlésa.
21 Ghelô ghelô ; andé ki veshéste ghelô. Araklds yek khev,
bdnghilo ki khev ; e khevétar nikliov avri, kon isi andré.
22 Niklisti yek gadji ; pushlds latar, so kerés atè télé tu ?
23 Dûi ruvd isi, len khaderâva.
24 Latchés khadér len; atch Devlésa.
Conte 6me.
1 (À.) un ancien roi, il y avait cinq garçons.
2 L'un se maria, et trois encore. Le cadet, resta, moi, je
ne me marie pas. Que ferez-vous? A présent je ne me
marie pas, fais-moi une petite maison; on (la) fit.
3 Donnes-moi un arbre poirier.
4 Le frère aîné (dit), donnes-moi un arbre de coings.
5 Le moyen (dit), donnes-moi un arbre pommier.
6 Nous les avons mis en place (avons planté).
7 L'année vint (passa), ils ont grandis, le poirier fit des
poires; le pommier des pommes. Le coing (coignassier)
fit des coings.
8 Le frère aîné alla, il en coupa un pour manger.
9 Vint un vieil étranger, ne manges pas toi, donnes-le
moi, que veux-tu que je te donne ?
10 Donnés-moi deux sacs de florins.
11 Vint le frère moyen, il coupa une pomme pour manger;
le vieil étranger dit, ne manges pas, donnes-(le) moi, que
veux-tu que je te donne ?
12 Quatre sacs de florins,
13 Prends tes sacs, je (les) donne.
14 Le frère cadet alla, il coupa de son poirier pour manger;
le vieil étranger dit, ne manges pas, donnes(-le) moi,
que veux-tu que je te donne ?
15 Donnes-moi tous les trous qui sont dans la province.
16 Je le (les) ai donné.
17 Je veux de toi un couteau, un beau cheval ; un fusil
double je veux.
18 Où iras-tu? ne vas pas, c'est dommage à toi.
19 Moi j'irai.
20 Bien, vas avec Dieu.
21 II alla; dans la forêt, il alla. Il trouva un trou; il se
pencha vers le trou, sors du trou quiconque est dedans.
22 Une étrangère sortit, il lui demanda, que fais-tu ici en
bas?
23 II y a deux loups, je les nourris.
24 Nourris-les bien, restes avec Dieu,
— 626 —
25 Dja Devlésa.
26 Pâle (™&iv) ghelô ghelô ; araklâs yek khev f odolé khev
bénghilo.
27 Nikliov khevétar avrik (commun, avri).
28 Niglistô yek kalô.
29 So kerés atid?
30 So te kerdv ? beshdva, isinâ télé bish odaya (Tr.) man-
ghin.
31 Me, te djav amdl, les man ?
32 Misht' avildn.
33 Ghelô pashé leste, bcshlé (com. beshtë), kerdé yek kaliar-
dô, pilé ta po yek tu (com. tuv).
34 Pushlids léstar o khurdô raklô, amen so te kerds kadavâ
manghin? Atiâtar na isi dis\ kdjaba (Tr.) keréna amén-
ghe yek ghemia (Tr.)?
35 Keréna, sôske na keréna?
36 Te djas ta le kerds. Tchdrde mdnghe e ghetnidjiéngoro
(Tr. ghemidji) sherés, ta kakerél aménghe yek ghemia.
37 Sar ghemia kakeréna aménghe ?
38 Sar ghemia manghéna tuménghe ?
39 Amén frolidtar ghemia mangdsa.
40 Tovél te ker en i ghemia9
41 Aï 'zôm divés kaherén ?
42 Dûi masekénde andré, kakerds.
43 Aide, ker en.
44 Kerdd (pour kerdé).
45 Akd taghdr avilô, diklds. André ki ghemia bish manu-
shé kamuvén, opré lénde e sdlava rupd kamuvén, kald-
bon, (katdb(i)o{ve)n{a).
46 I ralt avilds, e ghemiâkoro sherô tchardinô les o taghdr,
vrakerdds léske o taghdr, me raklid tûte kaddv.
47 E Devléskeix kolaiésa (Tr. kolài) kaldv.
48 Ili (pour ôla) me kaddv.
.49 Bish divés bidf keréna ; lilàs (linds) la.
50 / rakli pdshlili, odovd na pashlô lasa.
51 0 raklô piradâs o gat lakoro, sar pashli i rafeit, pushlds
léskere môstar.
5£ Astardds man me dadçskoro myséskoro.
— 627 —
25 Vas avec Dieu.
26 De nouveau il alla, il trouva un trou, et à ce trou-là, il
se pencha.
27 Sors du trou dehors.
28 Un nègre sortit.
29 Que fais-tu ici ?
30 Que faire ? je demeure, il y a en bas, vingt chambres
(remplies) d'argent
31 Si je me fais compagnon, me prends-tu ?
32 Sois le bien-venu,
33 II alla auprès de lui; ils s'assirent, ils firent (cuire) un
café; ils burent (fumèrent) aussi une pipe.
34 Le petit garçon lui demanda, que ferons-nous de cet
argent? D'ici, il n'y a pas de terre (ferme). Par exemple
peuveut-ils faire un navire pour nous ? '
35 Ils (le) feront, pourquoi ne (le) feront-ils pas?
36 Allons, et faisons(-le); appelles à moi le chef des ma-
rins, qui fera pour nous un navire.
37 Quel navire ferez-vous pour nous ?
38 Quel (genre de) navire désirez-vous ?
39 Nous voulons un navire (orné) d'or (florins).
40 II mit (des hommes) pour faire le navire.
41 En combien de jours (le) ferez-vous ?
42 Nous le ferons en deux mois.
43 Allons, faites (-le).
44 Ils (le) firent.
45 Ce roi (du pays) vint, il (le) vit. Dans le navire, il y aura
vingt hommes, leurs habits seront d'argent; ils brilleront.
46 La nuit vint, le roi appela le chef du navire ; le roi lui
parla; je te donnerai ma fille.
47 Avec l'aide (facilité) de Dieu, je (la) prendrai.
48 Moi, je la donne.
49 Ils font une noce de vingt jours, il la prit.
50 La fille se coucha, celui-ci ne coucha pas avec elle.
51 Le garçon ouvrit sa (d'elle) chemise ; aussitôt que la fille
se coucha, il demanda de sa bouche.
52 (rép.) Le boulanger de mon père m'a saisi (m'a dés^Q-
norée).
— 628 —
53 Tu mânghe na isdn, atch Devlésa.
54 Mukhlds i ghemia andê ki derdv, ghelé dur ayér (yavér)
tanéste, djuvâlile léskere manushà.
55 Te niklds avrik, te djdsa e bdlani le las andré ko gav> ta
yek khdrkoma te las.
56 Lilds, avilds, tardn akand yek yafe, te tovds amarê soi ave.
57 Morddm amaré sdlave. Te djas, pendds, ki kaliardi.
58 Ghelô léngoro barô, beshlds ki kaliardi pilas yek kaliardô.
59 Katar avilàn, pushlids e gadjé.
60 Amen e deravdtar isindm, ghemidji (Tr.) isindm.
61 Kdrin djdna atidll (abl. d'até, Séd. atidtar).
62 Djdva me dadéste.
63 Kdrin isi to dat ?
64 Dur isi mo dat.
65 So gavéste? Dur tanéste?
66 So te vrakerâv ; na djanéna.
67 Ghelô pe dadéste9 aruklds pe dadés otïdte.
68 MishC avildn mo raklô.
69 MishV araklôm dâde.
*—9
■
53 Tu n'es pas pour moi. Restes avec Dieu.
54 II laissa le navire dans la mer (il alla au large) ; ils al-
lèrent dans un autre pays éloigné ; ses hommes se rem-
plirent de poux.
55 Sortons dehors, allons acheter une auge dans le village,
et prenons un ustensile.
56 Ils (en) prirent, ils vinrent (au navire). Allumez un feu,
maintenant, pour laver nos linges.
57 Nous avons nettoyé nos linges: allons, dirent-ils, au café.
58 Leur chef alla, il s'assit au café; il but un café.
59 D'où êtes-vous venus? demandèrent les étrangers.
60 Nous sommes de la mer, nous sommes marins.
61 Où allez-vous d'ici?
62 Je vais chez mon père.
63 Où est ton père ?
64 Mon père est loin.
65 Dans quel endroit éloigné ?
66 Que vous dire, vous ne connaissez-pas.
67 II alla chez son père, il trouva là, son père.
68 Sois le bien-venu, mon garçon.
69 Je t'ai trouvé en (bonne) santé, ô père.
NOMS DBS TCHINfiHIANÏS
La plupart sont communs aux Chrétiens et aux Musul-
mans. Il y en a peu, qui leur sont propres. Je donne .le
catalogue entier, en disant seulement, que les noms Chré-
tiens, sont des Tchinghianés Chrétiens, et les noms Musul-
mans des Tchinghianés Musulmans. Plusieurs sont emprun-
tés des Bulgares, avec lesquels les Tchinghianés, errant au
nord des Balkans, entretiennent des rapports intimes.
noms d'hommes.
Tridndos Yapandjôglu-Yiânni Halvadji-Dimitri Manda-
Yiânni Tuztchôglu-Zafiri Tchapûkoglu-Mdrco Dtidakly' — :
Dimûri Dudaklôglu-Panayôti Metéhi-Basili Kôtcho-Theodôsi
Sarambdshoglu-Yidnni Bdrba-Mitro-Theohdri Haihûi-Pân-
ko-Apostôli Drôgho-Dimitri Dragûli-Christo Baldsoglu-Ma-
nôli Trôpakas (GM. tâponixhû-Fôti Yilandjôglu-Ldzari Da-
daitcha — Athanâsi Puliménoglu — Christos Dirdiris — Sdwas
Tchûkoglu- Theodôsi Tchûka-Anastdsi Merdjdni-Constanti
Pdlavo-Nicôlas Keléko-Sivri-Athandsi Katchéni-Dimitri Gu-
ri-Nicôlas Gôdjo-Paraskevâs Demirdjôglu — Aléco — Nicolas
Mdntcho-Nicôlas Tchitchilis-Dimitris Benglôglu-Vasili Mis-
sirly'-Athandsi Sardfoglu-Yanndkis Kazandjis-Balâsis Kû-
shoglu-Panayôti Nilioglu-Yovdn Butchaktchôglu-Constanti
Hditas-Leontari Tûmboglu-Sâwas Alaverdôglu-Yovdn Md-
nioglu-Stefants Yilandji-Yôrghi Bekiri-Costi Tchalilci-Chri-
sto Massâto-Dimitris Pontikoglu-Constantis Kesimoglu-Yan-
ndkis Deliyanndkoglus-Hurmûzis-Sofilis-Saghyr (Tr.) Fôti-
Daniil Danghilis-Dimitri Gddjo-Constantis Drdkoglu-Antô-
nis Hûhos-Yôrghi Miskéti-Tchamûri-Anastdsis Tchivitchis-
Kaloyânoglus — Antônis Bûrgoglus — Ydnis Kamariôtoglus —
Christodûlis Gheberdikoglus-Kanélis-Apostôlis Ghiôkoglus-
Kalocôstas-Yôrghi Travaziloglu-Thandsis Bukhûris-Thand-
sis Tchutchûris-Leontis-Chrislos Gagdlos — Thandsis Ardbo-
glus-Kyti-Diamandi Mandd — Yôrghi Kirlenghitchi-Christos
Horôsakilis-Sdwas Perashânis- YôrghvKyky'ri-Dâshi-Procô-
pi-Yashdri-Stavri-Dimo- Bajiko-Tchdli - Agûpi-Ywdntcho-
Babâtchi-Gudûtcho- Vdnki- Vidili - Bdni-Gûli - Minko-Mélki-
Nédo-Nicôla Cotdno^Ezéko-Délt(^o^iûdjO'Shddi'Kabdco —
Babdro-Brakhdlo-Batili-Dedominko- Temélko-Mantchûris-
Koroghéno-Taradûli- Tchôtcho-Kudûli-Côsta Tchakyri-Liô-
li-Delfino-Partdli-Bûzo-Dalmdzi-Sôko-Bitchito-Nedjibis —
Omér-A lifôdas- Itaralûkha-Tôdis -Manalcôs- Tumbulûs-Ka-
zakôs-Kokorôshi-Hûdas- Tchaildkis-Bertchûnis - Babikis-Ne-
nékis-Biriris-Tortôpi-Gûgo-Palidtcho-Shabdni-Mustaphd —
A hmet-Ali-Ndnak-Mehmet.
NOMS DE FEMMES.
Kerdtcha-Pulina-Manâko-Susdnna Bdsha-Anésto Kakd-
tcha-Batû-Vittôriahaihûena-Anghelina-Anghélco-Christo-
dûli-Venéta-Meldhra {Mikxyxçw) -Condila-Maria Kumbu-
stûra-Kyrlû-Maria-Stôina-Sfia Dûda-Anésto-Hdri (Xapt;)-
Despinû Haitena- Vasiliki-Chrisi-Kassû-Zafira Tchaky'ri —
Katingo-Malamatû- (GM. MaXapaTÉvia) -Smardgda-Kyriakû-
Zoi-Zumbulid-Gharofalid-Frôso-( Eùçpoaiv» )-Marzora-jFVan-
ghû-Krustdlla-Morfid (6ùpop<pi&)-Mir8inid-Luludiâ — Bdnia —
Paraskevû-Kyrialcû- Vasila-Katafighi (xaTaç uyih)-/rindta-M~
lid (iLn\i<x)-Asiménia (GM. â<ropivia)-Am'fca Dudunika-Pushka
ElénghchTchamurina'Tchirka'BarsamdBidjoglU'-Aghi^Sulr
ti-Bidjita-Kru$tdla Bàbâshka-Aryiri Stalitcha-Aléxa-Sultâ-
na-Zoitchi-Ghéna-Marica-Zembila-Eléno Kitchid*— Venetid
Doldùra-Eléno Kôkoto-Zafir* Marandû-Pita-Nini- Vôika-
Dimita -Budjûka-Anetâ - Ghiûla -Frâsha -Aïshé- Haritcha-
Yorghûla- Vattcha-Kanelid-Maghdalini-Lêcca-A idôna (àn&<2> v)
— Keràna-Stathû'$)-Kimia-Trupkar-^
Ddnena-Kaliô-Faniô-Vanghelù-Kûshena-Go^
Bidjito-Marika-StratcHPemzê-Bûvra-Zuriiné~Chriitôla —
Izambéta-Papura.
NOMS PROPRES AUX TCHINGHIANÉS.
Panayôtis Tchovekhanô, P. le revenant. — Nicôla Kâko,
l'oncle Nicolas. — Andsto Kdku, la tante Ànésto, voy. kak,
dans le Voc. — Balvdl i Kûrmi, le vent du tonnerre. — Ilûli
e tabardé-vulidkoro, Iluli qui a le cul brûlé. — Karnbéri o
djuvalô, K. le pouilleux. — Kadiri i tchiricli, K. la poule.—
Zûli khaléya, Z. la chassieuse. — Maria Sappni, M„ la vipè-
re, voy. sappni dans le Voc,
VOCABULAIRE
FRANÇAIS— TCHINGHIANÉ
c.=verbe causatif— p.=verbe passif— d.=diminiitif.
S'abaisser, khârniovava. c.
kharnierdva.
Abcès, pukni.
Abeille, burli.
Accouchée, lehhûsa.
Accoucher, benâva, p. Wn-
ghiovava, c. benghiarâva.
Acheter, kinava, p. kinghio-
vava, lav kinim (As).
Acheteur, kinabéskoro.
Acide, shutlô.
Acier, abtchin.
Affaire, buti, d. buturi.
Affamé, bocalô, être affamé,
bocâliovava, khabezânis.
Affection dukaibé, dukanibé.
S'agrandir, bâriovava. c. ba-
riaràva.
Ah, ah.
Aigre, batde, (As), khati (As).
S'aigrir, shûtliovatfa.
Aiguille, sivy (As), sut;, d. su-
t/on, à sac, gonisi.
Aiguillon, ghanlô, momeli.
Aiguiser, astarâva, p. astâr-
ghiovava.
Ail, sir, lesin (As).
Aile, pak.
Aimer, dukdva.
Ainsi, avekd.
Air, dûkhos.
Aisselle, kak.
Albanais, tchibanô, d. tchiba-
norô, tchindé-tchibéngoro:
Aliment, khashôi, khabé.
Aller, djdva, djdmi, (As).
Allumer, alavdvu, tardva, yak
Icker (As).
Amaigrir, kishliovava.
Amant, dukanô, tchdino.
Ame, ghi, (As).
Amer, kerkô, gh'avré, (As).
Amertume, kerkipé.
Ami, parnavô.
Amitié, parnaibé.
Ane, fc/icr, adj. kheranô, d.
kherorô, khelél, kar, (As).
Anéantissement, drvànt gar-
dant.
Anesse, khemty adj. khernid-
koro.
Anier, kheréskoro.
Année, frersh, bers (As).
Annuel, berehéskoro.
-633-
Àntérieur, anglalunô, anglu-
nô, angledunô.
Anxiété, tasâs, adj. tasalô.
Etre dans Y&n\.tasdliovava.
Appeler, tchdndava, tchdrda-
va9 voizava, sis le ker (As).
Apporter,andi'a, c. anghiarâ-
va, anghid kerâva, ghelâva.
S'approcher, pdshiovava,
Après, pentchya (As).
Aqueux, panialô.
Araignée, alefandis, gh'urne
(As).
Arbre, karadjil, lèvre (As),
fruitier, porikin, rw/c, d. ru-
korôy adj. rukéngoro.
Argent, rup, d. ruporô, adj.
rupovanô, orp (As).
Arriver, resâva, c. resavâva.
Arroser, pani ddva.
Assassinat, manushfari.
Assassiner, murdardva, le
mat (As).
Assembler, ghédava.
S'asseoir, beshdva, c. besha-
vâva, veshti (As).
Assermenté, sovghialô.
Assiette, tcharô.
Astre, tcherkhdn, tcherkheni,
adj. tcherkheniâkoro, stidri
(As).
Atteler, kosttzava.
Attendre, arakavdva, shta, u-
djakerdva
Aubergine des Francs, frenk
badlididn, kaliardé.
Aucun, kdneky kdnek djenô.
Auge, belâni, kopdna, adj. ko-
panéngoro.
Aujourd'hui,avdtv&,ed!/^ (As).
Auparavant, angledér.
Automne, pahiz (As).
Autre, yavêi\
Avant, vegur (As).
Avant-hier, yitchavér.
Aveugle, kori (As), korô, adj.
koricanôydev. ax.kôriovava,
tam.
Aveuglement, koriandôs.
Avoine, pusavdi.
Avoir, terâva.
Avorter, mdrghiovava.
B
Babillard, tchibalô.
Bague, angustri, engustcri.
Bailler, khamnizava.
Bain, bâgnia, adj. bagniâkoro.
Baiser, tchumi ddva, c. tchu-
midinid kerâva9lemudj{ks).
Baiser, tcham, tchumi, tchu-
midibé, mutis (As).
Baisser, téliovava.
Balai, métla, shuldvka.
Balayer, shulavâva, p. s/w-
lavghiovava.
Bamia, limalô shutlô.
Bande, dort, plana.
Baptême, bolipé.
Baptiser, boldva, c. bolavdva,
p. bôlghiovava, vaptizava.
Baratte, buddlka.
Barbe, djor.
Barbu, ajoréngoro.
Bas, adj. siknô, bùna (As).
Bât, aster.
Bâton, astardt, rubli.
Bâtonnier, ruvlidkoro.
Batterie de cuis., khârkoma.
Battre, rnarâva, c. maravâva.
mardarâva.
Beau, bakyz (As), sufcdr,d. su-
karorô, tchordô.
61
- 634 -
Beaucoup, but, comp. bute- \
dér, butlô, buhu (As).
Beau-fils, djamutrô, djafterô
(As), djarddv (As).
Beau-père, mamitcholô,$ash-
trô.
Beauté, sukaribé, tchordipé.
Bêche, pinréngoro, tchan-
ghéngoro.
Belle-mùre, mamitcholi, sa-
sliûi, d. sashiori.
Besaiguë, kakâi.
Betterave, dip (As)
Beurre, gur (As), kiïr (Tch.
Tokat).
Boy, gh'alti (As).
Bile, kholin.
Blague, tuvéskeri kisi.
Blanc, parnô, comp. pavne-
dér, p. purniovava, bund-
ri (As).
Blanchâtre, parnorô.
Blancheur, parnipé.
Blanchir, parniarâva.
Blanchisseur, toibndskoro.
Blé, ghiv, adj. ghivéskoro, ar-
zùn (As), yèsùf, (As).
Bleu, nilê (As).
Bluteau, porizén, reshêto.
Bœuf, gurûv, adj. guruvésko-
ro, guruvanô, gheolûk (As).
Bohémien, rom, adj. romand ,
romeudnis, Zapdri, ghùla-
ra (As), malkôlch, pôsha
(As), Zom (Tch. Tokât).
Boire, pidva, c. piavdva, lêpi
(As).
Bois, /cas/if, adj. kashtunanô,
coupeur deb. kashtéskoro,
devenir comme du b. kdsh-
tiovava, gashd, (As),
Boisson, pibé.
Boiteux, pangô.
Bon, latchô, comp. latcheder,
mishtô, gh'ehdi (As).
De bonne heure, rdno.
Bonté, latchipe.
Bord, ndkri.
Bostandji, parnwskoro.
Botte, tchekmi, (As).
Bouc, buznô, bàzos, adj. bu-
zanô.
Bouche, mûi, abl. muydl, za-
vûr (As).
Boucher, v. khendj dd»a.
Boucher, n. maséskoro.
Boucle d'oreilles, tcheni.
Boue, tchik.
Boueux, tchikalô.
Bouillir, tavdva, p. tdvghio-
vava.
Boulanger, manréskoro, tcha-
méskoro.
Bourse, kisi, banli.
Boutique, duyéni, vrastiri.
Boutiquier, duyenéskoro.
Bouvier, goveddr.
Bracelet, korô.
Bras, musi, d. musori.
Brassée, angdli.
Brave, murshnô, murshica-
nô.
Bravoure, murslinipé.
Bride, sulivdri, skuvdr, d.
shuvarorâ, ushvdr, rasmoz
(As).
Brisé, para.
Broche, bust.
Brûler, tabardva, p. tâbio-
vava.
Buffle, vayûna.
Bulgare, dos, d. dasorô, adj.
dasanô, dasicanô, femme
Bulgare, dami.
-635 —
Cabane, kôlyva, adj. kolyhén-
goro.
Cabas des figues, ukhlciavdé.
Cacher, gheravàva, p. ghe-
râvghiovava> nispclàva, p.
nispélghiovava, action de
c. gheraibé.
Café, havés, kaliardô.
Caisse, ladinitcha, sendûki,
khràbisha.
Calebasse, katûrni.
Calicot, bot (As).
Calotte, stadilc, d. stadikori,
adi. stadikéngoro.
Cambouis, makliardô.
Canne, ran.
Carotte, gh'ezer (As).
Caroube, shenguri.
Casser, pangâva, c. panghe-
râva> p. pânghiovava.
Casserole, doti kiri (As).
Caverne, magharâs.
Ce, kadavâ, avakâ, akavâ,
okâ.
Cécité, koribê.
Ceinture, kiustik.
Celui-là, okâ, odovâ.
Cendres, prâhos, tchar (As).
Cerise, kerâs.
Chaîne, djandjir.
Chainon, zâve$.
Chaleur, tabioibé, tattipé.
Champignon, khukhûnr, adj.
khukhunréngoro, fititcha.
Changer, paruvàva,\).paruv-
ghiovava.
Chanson, ghili, nagharâ.
Chanter, ghiliâbava,%èr. ghi-
liabindôs.
Chanteuse, ghiovendé.
Chapelet, minriclô.
Chaque, kàde.
Charbon, angâr.
Charbonnier, angarêskoro.
Chardon, enghéri.
Charge, behri (As).
Charger, ladavâva, p. ladàv-
ghiovava.
Chariot, vordôn.
Charrue, panghiardô.
Chasser, palûdava.
Chassie, khaléa, dev. chas-
sieux, khâliovava.
Chassieux, khaleâkoro, kha-
loniko.
Chat, te, mâtchka, mûrtchka,
pishika, pisik (As),pismâra,
tchitchâiy d. tchitchaiori,
tchitchos. Etat d'une ch.
tchitchaibé:
Chaud, tab 16, tattô, tattêi (As).
Chaudière, kakkavi, fcufcdt,fô-
te des ch. kakkavâ.
Chauve, pakô.
Chef du quartier .mahlldkoro.
» d'une boutique, mastêr.
Chemin, drom, d. dromorô.
adj .droméskoro,pathon (As),
Chemise, gad, d. gadorô, adj.
gadalôy sâlavo, gKaili (As).
Chercher, rôdava, act. de ch.
rodipé.
Cheval,0ras£, d. grastor6,grài,
adj. grastanâ, grastêskoro,
davdriy agôri (As).
Cheveu,&aZ,adj.baZdld,t;aZ(As).
Chèvre, buzni, buzin (As).
Chien, tchukél, f. tchukli, ru-
konô, boydji (As).
Chier, khiâva, p. khendarâva.
Chiffon, tchandi.
Chiffonné, tchandilô,
— 636 —
Chose, kovd, koyd.
Chou, sliakh.
Chrétien, kiUûr
Ciel, sukdr dcvél.
Cierge, momclL
Ciergier, momcliényoro.
Cil, tchamtchdli.
Circoncire, tchindardva.
Cire, mora.
Ciseaux, kat.
Clé, kilidi, hlidi, djup (As).
Clitoris, pôpos.
Clou, sheritnô.
Cochon, ba lô9 adj. balanôjba-
lényoro.
Cœur, oylu, d. oyhorori, on-
yhi.
Cohabiter, mindjé ddva.
Coing, /mît/a (As).
Combien, abùr, kebùr, keti.
Comme, an, ani.vdri (As).
Commencer, arkhevdva.
Comment, sar.
Commettre le péché de la for-
nication, piriavdva.
Communion, kùnka.
Compagnie, malipê.
Compagnon, mal, accompa-
gné, malalô.
Complet, kunlô.
Complètement, katdr mônio.
Comprendre, «yhdliovava, c.
ayhdlia kcrdva.
Compte, mùskoro.
Compter, ghcnâva, p. ghèn-
yhiovava, leyhén (As).
Concombre, kaslravilcha,pa-
nialé sudrê.
Confiance, pakiibé.
Confiture, goshalô.
Connaître, pindjardva, p. pin-
djdryhiovava.
Conseil, dizia.
Contorsion, bolaipê.
Se contourner, bolavdva.
Coq, bashnô.
Corail, merdjdnos.
Corde, shelô, d. shelorô9ban-
dardô, sali (As).
Cordier, shelényoro.
Cordonnier jalbénéngorojria-
khényoro.
Corne, shing.
Corné, shinghéngoro.
Cornemuse, gdida.
Cornouille, akrâni.
Cornu, shingalô.
Corvée, angaria.
Côte, pashavrô.
Côté, rik, sannô.
Cou, kori, kurlô.
Couché, pashlô*
Coucher, pdshliovava,c.pdsh-
lerdva, sùvti (As).
Coude, kuni.
Coudre, sivdva, lesiv (As).
Couler, tdvdava, p. tavdinio-
vava.
Coup, maribé, de pied, lakh-
ki, donner des coups de p.
lakhki ddva, de fusil, pu-
dinipé, de poing, rupedini.
Coupe, bdli.
Couper, tchindva, p. fc/iin-
ghiovava, c. tcliinavdva,
tchin (As), tchinem (Tclu
Tokàt).
Coupure, tchinipé.
Courge, gh'undur (As),
Courir, koshia ddva.
Course, koshia.
Court, khatne (As).
Couteau, tchori, tchindalijtu-
pidL
-637-
Couture» siibê.
Couvert, utchardô.
Couverture, utcharibé, de la
tente, kazéli.
Couvrir* utçharàva,ip. utehâr-i
ghiovava.
Crachat, tchungâr, tûi (As).
Chachement , tchungaribé ,
tchungardipé.
Cracher, t chùng&rava, tchun-.
' gàrdava.
Craindre , darâva , bihémi
(ks]strashâva> p. trashânio-
vava.
Crasse, keli.
Crasseux, kelalô, pahô.
Crèche, âslia, pakhni.
Creuser, khandâva, c. khan-
liarâva, p. khânliovaaa.
Crever, murddliovava.
Cri, vilcima.
Crible, patrakôs, velvû (As).
Cribler, ushandva, p* ushm-
qhiovava.
Crier, bashâva, c. bashavâva,
khuydzava, khuydz kerdr
va, vikizava.
Croire, pakidva, p. pakidnio-
vava.
Croix, trushûl, adj. trushu-
léskoro.
Grotter, tchik dâva, p. tchikâ-
liovava.
Croupion, katis.
Cuiller, rôi, adj. roiéngoro.
Cuir, morti, adj. mortidkoro,
pertchàs, meshin (As).
Cuire, pekdva, p. pékiovava.
Cuisinier, pekéskoro.
Cuisse, gher.
Cuisson, pekibé.
Cuit, peko.
Cul, vul, vûlvul, bûlbuly adj.
vulidkoro..
Cuvette, lekén, lidno$y lokdni.
D
Dalle, pestera.
Dame, rdnnh khulani.
Danse, khôros, nitcberi (As),
Danube, Tûna.
D'où> kâtar, po, zu (As),
Debout, dildnô, dikika.
Découdre, putrdva, p. putér-,
ghiovava.
Découper, tcholàva.
Dedans, andré, abl. andrdly
adj. andmlunô.
Dehors, avri, adj. avrutnô,
behdra (As).
Demain, takhidra, yaviné.
Demande, putchibé.
Demander, putchdva, man-
gdva.
Demi, yekpdch, nim (As).
Dénatter, buruvtiva.
Dent, dant, dent (As).
Départ, nashipé.
Dérision, prasaibé.
J}ermer,palutnô9palalutnô.
Derrière, paie, pdlpale, abL
paldl.
DescendreiUghlidvafi.ughlia,-
vdva, ughlid kerdva.
Désir, manghishé (As).
Dessus, opré&bl. oprd/,comp,
opredér, a<Jj. opralunô.
Dette, tchik.
Deuil, lipima.
Devant, angle, abl. anglàl.
Devenir, uvdva.
Diable, beng, d. bengorô, adj.
bengalôt bengulanô, sftei-,
tdn (As).
-638-
Diablerie, benghipé.
Dieu, Devél, Del, d. devlorô,
adj. devlicanô, devléskoro,
Huva (As).
Dimanche, kurkô,
Dindon, hûrkos, misirka.
Dire, penâva, fiyizava.
Discours, sbôra.
Doigt, angûsht, angûl (As).
Domestique, tcharéshoro.
Donc, bisim.
Don, dibé.
Donner, dâva, c. diniarâva,
bede (As).
Dormir, sovàva, c. sovaràva,
sovlid kerâva, sovliarâva.
Dos,dicmo, d. dumorô9pûshto
Douceur, gudlipé.
Douleur, duk, sentir de la d.
dukdva, c. dukavâva, p. du-
kâniovava.
Doux, gfwdfô, guide (As).
Drap, yd&a.
Eau, pam', d.jpmion', adj.pa-
niêskorOf pâi, bani (As).
Eau de vie, paniali}rakûshka.
(Asv
Echauffer, tapâva, taltiarâva.
Echelle, ukhkiavdi.
Ecrevisse, karavidini.
Ecuelle, tâsi, tas (As).
Effrayer, dararàva, p. dard-
niovava, trashavàva.
Eglise, kangheriy kelisé (As).
Elever, lishde(k$), lâzdava.
Elle, de.
Eloigné, dùrghe, dur.
Eloignement, duripé.
S'éloigner, dûriovava, dura-
niovava.
En bas, telê, abl. teldl, adj.
telalunô.
Enceinte, kabni, rendre enc.
kabniarâva, p. kàbniovava.
Enchaîné, djandjiralô.
Enclos, bdri.
Enclume, amuni, loh (As).
Encore, adjâi.dahâ.
Endetté, tchikalô.
Endormi, sottô, p. sôttiovava.
Endroit, bûrdji, tan, d. tano-
rô, éloigné, khindyemi.
Enfant, tchavô, d. tchavorô,
tcho, tchagh'u[ks).
Enfantement, ben.
S'enflammer, kizdizava.
Enflé, pukô, p. pûkiovava, c.
pukiar^âva, shuvlô, c. s/mv-
liarâva, p. shûvliovava.
Enflure, shuvlipé.
S'engraisser, kilavàva, être
engr. kilâvghiovava, fci/d-
liovava.
Enlever, lâzdava, p. lazdinio-
vava.
Enragé, kholindkoro.
S'enrichir, baravdliovava.
Ensanglanter, ratlvâliovava.
Ensemble, eketanê, yekshân
(As).
Ensuite, nâpalal, adj. napa-
lalutnô.
Entendre, shunâvai p. s/iwn-
dovava, kandizava.
Entier, 6ur.
Entonnoir, khoink.
Entortiller, pakiarâva, pa-
kiardô.
Entre, maskarê, abl. maska-
ràU comp. maskaredérjid'y
maskarutnô.
Envoyer, bitchavâva.
639 —
Epais, gostô.
Epaule, pikô, adj. pikalô, pi-
lii (As).
Epée, khandô, tuvâr (As).
Epine, kar.rô, dorsa\e,klétcha.
Epineux, voy. kanrô.
Ers. rôghos.
Esclave, Idoles.
Espèce, shéhi.
Essuie-mains, mesâli.
Estropié,tevavdd,devenir estr.
levàvdovava.
Et, u, et nous, améya, et vous,
tumèya, et moi, méya, et
toi, tûya.
Etain, arkitchi, gh'ala. (As.)
kalâi, kastiri.
Eté, nilâi) adj. nilaiéskoro, to-
mûzi (As).
Eteint, murdâl.
Etendre, bughliarâva, p. 6u-
ghliovava.
Eternuer, tchik dâva.
Eternument, tchik.
Etoupe, krokidi.
Etranger, gadjô, adj. gadja-
nô, d. qadjorô, gadjuni tori
(As), dirtchûne (As), 2)er-
ghûl, adj. perghulanô.
Etre, fsdm, isinôm, asti (As).
Etroit, tonfc.
Eveiller, djangâva, c. d/an-
gavdva, p. djangdniovava.
Excrément, /tel, khendô, gus
(As).
Expirer, ogfcf ddva.
Exténué, bi-maséskoro.
Face, tno/i (As).
Se fâcher, kholiterâva, kho-
lasâilotar, djungàliovava.
Faire, kerâva, kérdilas , c.
kerghid kerâva, leker (As),
kerdmi (As).
Fameux, shundô.
Fanal, fanâri, fenghiardô.
Fardeau, katûya.
Farine, varô, ata (As).
Fatigue, kinioibé.
Fatigué, khinâ.
Se fatiguer, khinipvava, tchi-
niovava.
Faucon, firaghos.
FaL\i\z,kôsajârkya,kalidj (As).
Faux Tchinghiané,/ttiZ& tchin-
ghiané.
Féminin, djuvél, djuvli, adj.
djuvliâkoro, djuvlicanô.
Femme, manushni, romni, d.
romnori, gadji, d. gadjori.
Fendre, paravâvu, p. pârio-
vava, paràvghiqvava.
Fenêtre, vudard.
Fer, shastir, adj. shastïréslco-
ro, shasturnô, lui (As).
Fer-à-cheval, naltchds, péta-
Zo, nai agori (As).
Fermer, banddva, c. banZid
/cerdva.
Fête, akhénghi.
Feu, yafc, adj. yagalô, yagâ~
koro, eg (As).
Feuille,pafn'n/t'Ho,<c/iz7o(As).
Fève, W6i, d. bobôlia.
Fi, jny.
Fidèle, vakianô.
Fiente, îtunùta, gonôi, goshô,
goshnô, des oiseaux, tchi-
tchinia.
Fienter, tchitchiniâ kerdva.
Fièvre (inter), shila, tréskat
beri (As),
-640-*
Fifre, zarbùna, àui^uvli^ jou-
eur du f. duruvliâkoro.
Figue, kheliy vendeur des f.
kheliéngoro.
Figuier, khelin.
Fil, katlô, vendeur d. f. hat-
léngoro, tav, tavéskoro, def
(As).
Filer, katdva.
Fille, rakli, tchdi, tchéi, d.
tchaiori, adj. tchâkoro,djd-
ghi, (Tch. Tokât) lavti (As).
Fin, sannô, adv. sannés.
Flacon, bàkla.
Flèche, okid.
Fleur, luludij tchitchék (As).
Florin, froli.
Fluvial, lenidkoro.
Foin, kas, adj. kaséskoro.
Folie, denilipé.
Fondre, bildvaj*. bildniovava.
Fontaine, khani, (As), tche-
smé.
Force, zor, zoralibé.
Forestier, veshéskoro.
Forêt, vesh.
Forgeron, shastiréskoro.
Fornicateur, pirianô.
Fornication, piriaibé.
Fort, zoralô, gh'aim (As).
Fortifier, asturghiâ kerdva.
Fortune, Itakht, d. bakhtori,
adj. bakhtalô.
Fosse, khûva.
Fou, denilô, dev. f. deniliova-
t/a, lùvali (As).
Foulée, ukhkiâva.
Four, 6ov.
Fourchette, beridi, bunéli.
Fourmi, /cm, adj. kirialô.
Fournier, bovêskoro.
Foyer, vighna.
Fraioheur, sudripê.
Frais, sudrô.
Franges, pishkûlia.
Frapper, kurdvû , tâpdava$
tchalavàva , vahérn (Tch.
Tokât) vehirûm (As).
Frayeur, dar.
Frère, p'ai, d. pralorô.
» de l'épouse, saîô.
Fripier, eskidjis.
Froid, shil, adj. shilalâ, sii
(As), s^7aZî (As).
Fromage, kerdl, adj. keralèn-
goro, tchelalô, pendir (As).
Front,£c/u7cd£.
Frotter, murdva, p. môrghio^
vava.
Fruit, rweit;^ (As).
Fumée, d/'atZi (As).
Fumier, konôi, sipindi (As).
Fuseau, katli, bout inf. du f.
risini.
Fusil, pudinô, pnshki.
G
Gale, grJieZ, khanitri (As).
Galeux, ghelalô.
Garçon, mursh, d. mt/rs/iord,
ra/cid, d. raklorô, gor (As),
fcur (As).
Gâteau, ?nanrtcîd.
Se geler, paghosdiliom.
Gémir, akarâva.
Gencive, tar.
Genou, kotch, tchidini.
Gerbe, pûrga.
Glace, buzid.
Gobelet, korô, d. kororâ, adj.
koréskoro.
Gond, guruvéskoto kar.
Gorge> gWàndi (As),
641
Gosier, vrmgulâ.
Goupillon, vrekhtûla.
Gourde, dudûm.
Gousse d'ail, sheralâ-
Gouvernail, boldinô.
Graisse, kil.
Grand, barô, comp. baredér.
Grandeur, baribé.
Grand' mère, ami (As), baba,
bâbOy d. baboritcha.
Grand père, pdpus, bapir (Aa).
Gras, lrilalô9parvardô,\). par*
vârghiovava.
Gratter, khândjiovava.
Grattpir, mashâ.
Grec, Balarnô, adj. balamanô,
balaméskoro, f. Grecque,
balamni.
Grêle, kukkudi.
Grenade, darâv, rattvalô,khi-
ndr (As).
Grenadier, daravin.
Grenouille, zdmba, bogW (As)»
Gros, ttdô, p, tûliovavcu
Grossesse, tcabnioibé.
Grossièreté, pukibé.
Guérir, sastiarâvay p. sâstio-
vava, sagh leker (As).
Guitare, yongâri.
H
Habiller, uryavdva.
Habit, sirkârfia, uryaibé, yi*
smata.
Habiter, lodâva.
Hache, totrër,adj. toveréskoro.
Haricot, manushéskere dont.
Haut, vutchô, comp. vutche-
dér, vetchun (As).
Hautbois, surtao».
Hauteur, vutchipé.
Herbe, tcftan 4rat>, adi. 4ra»
béngoro, gh'as (As), espèce
d'h. lavadiâ.
Herheux, tchœrialô.
Herboriste, tchariéngoro.
Heure, 6ra.
Hier, t/iteft, hidja (As),
Hier, t/enf.
Hivernal, ventéskoro.
Homme, manûsh, d. wanu-
shorôy adi. manushkanô,
manushéskoro, méro, meru
(As).
Hongrois, mandjâri.
Honte, ladj, ladjaibé.
Honteux, ladjanô, ladjavô.
Hoquet, klôtchika.
Houe,baski,d.ba$kisorô,khan-
liardô.
Huile, maklô, de lin, tdbardâ*
Humain, latckighiôskoro.
Humanité, manushipé.
Humble, hharnô.
Humidité, tchi.
Humilité, kharnipé.
I
Ici, atiâ, abL atàr, akatid, a-
vatià, avatiartng*
Ignorant, yosmds.
Il, ovy hûi (As).
Imam, bashavdô.
Impitoyable, bi~bukéngoro.
Imprécation, armân.
Injure, kushipé. \
Injurier, kushdva.
Instrument de mus. sàzi, de
fer, tchinkerdô.
Intelligence, goti.
Intelligent, godialô, godiavéf^
godidkoro.
Ivraie, kheskelàri.
Ivre, mattô, mcuttâ mâmini,
62
— 642 —
mattô gargûshi, mattô ko-
rô, zerkhôshi (As), mattica-
nô, rendre ivre, mattiaràva,
p. mâttiovava.
Ivresse, mattipé, mattioipê.
J
Jambe, tchang, adj. tchan-
gunô.
Jardin, bakhtché.
Jaune, zerdi (As).
Je, me, et moi, méya.
Jeu, kelibé.
Jeune, terno, d. tcrnorô, tarni
(As), khurdô.
Jeunesse, ternipé, khurdipé,
tarnéi (As).
Joie, loshanipé.
Joue, tcham.
Jouer, kelâva, c. kelavàva, c.
kelghiarâva.
Joueur, kelnô.
Joug, khamûti.
Jour, divés, pendant le jour,
dise, de bonne heure, di-
sant ; disiola, il fait jour,
disioïbè, la pointe du jour,
dis (As), gam (As), khdra-
si7, il fait jour.
Journalier, diveséskoro.
Joyeux, loshanô, loshanutnô,
être j. loshâniovava.
Juif, d/uf, d. djutorô, adj.
djuJno.
Jument, grastni.
Jurer, khasovàva, leki khami
(As).
Jusque, dji, dji khandi.
Juste, huey ((As).
L
Là, okotidy abl okotdr, parla,
okaring, otiây abl. ofdr, o-
vofad, abl. ovotàr, ovotia-
ring.
Labourer, fc/iaf Zefcer (As).
Laid, nashukâr, bi-shukâr.
Laine, posôm, adj. posowd-
koro, peshém (As).
Laineux, poshomalô.
Laisser, mukâva.
Lait, £u£, fcz'r (As), pir (As).
Lait aigri, yoghûrt,mast(ks).
Laiteux, tudalô.
Laitier, tudéskoro.
Lampe, likhndri.
Lancier, bustidkoro,\oy. bro-
che.
Lange, pâta, patavô.
Langue, tchip, djib (As).
Lanière, tasmds.
Lanterne, diklô.
Large, bughlô.
Larmes, âsfa.
Lavage, toibé.
Laver, tovâva, c. tovavâva,
p. tôvghiovava, le do (As).
Lécher, icharâva, qui L ses
lèvres, tchardicané-vustén-
goro.
Léger, lokô, comp. lokedév.
Légèreté, lokipé.
Lente, lik, adj. likalô, likén-
goro.
Se lever, ukhkiâva, unghidva,
ushtidva, ishti (As), ushli
(As).
Lèvre,vusht9 d. tms/iford, os/<f
(As).
Lézard, kholistrâva.
Lien, bandipé, banloipé.
Lier, bandava, c. fcandardtm,
p. bdnliovava, le ben (As),
Lieu d'aisance, khendu
-648
Lièvre, shoshôi, d. shoshorô,
adj. shoshanô, shoshôskow,
. gh'andûrki (As).
Limaçon, limalô.
Lime, verni, dekdfti.
Lin, vus, adj. vusnéskoro.
Lire, le kâkola (As).
Lit, fronf, likheu (As).
Livre, hamdli (As).
Loin, du#, comp.dureder,abl.
durai:'
Long, duritnô.
Louange, usharibê.
Louer, usharàva.
Loué, ushardicanô.
Loup, rut;. «
Lune,<c/ion, tchomût, hiv(As).
Luth, Iduta.
Lutte, usharibê.
Lutter, ushardva.
M
Mâcher, tchamkerâvû.
Mâché, tchamurdicanô:
Magicienne, maisa.
Maigre, kishlô.
Maigreur, kishlipé.
Main, vasf, d. vastorô, hast
(As).
Maintenant, akand.
Maison, Zœr, d. kerorô, adj,
keréskoro, keré, (loc), gfurf
. (As).
Malade, werdd, nampomwe,
nast/aW, être m. nasvdlio-
vava, nùmistû (As).
Maladie, nasvalipé, nampô-
rema.
Mâle, were (As).
Malédiction, beddaa (As.)
Malheur, tchingâr.
Mamelle, tchutchi, d. /c/m-
tchorï9 memkor (As).
Manche, m. destô.
Manche, f. bai.
Manger, khâva, c. khakha-
vdva, khaderdva, p. khdlio-
vava, tchardva, khdmi (As).
Manteau, urydibé.
Marche, piribé.
Marché, fôros.
Marcher, pirâva, c. piravdva.
Maréchal ferrant, naltchd-
skoro.
Mariage, bidv.
Mariée (la nouvelle) bori, d.
borori.
Marier, vandrevdva.
Marin, beréskoro, devryalà^
koro9 deryavdkoro pirdôf
navire, der. laldska, coquil-
les, der. panghiar do, crabe,
der. astardi, échelle de la
mer.
Marjolaine, khribnos.
Marraine, kirvi.
Marteau, korâki, kutûla, de
porte, khartaldrni, varia,
sivri, tchokânos, tchaliardi.
Mât, akialûni.
Matelas, kozdkos.
Matrice, kheviardô-ardi.
Maudire, armànddva.
Mauvais, gôrko, kharabi (As).
Méchanceté, gorkipé.
Médicament, osùr.
Melon, shùfti (As).
Mélongène, baldjdn.
Mensonge, khokamnibé, elki
(As).
Menteur, khokhavnô, elkitri
(As).
Mer, devrydl, rnara,
644-
Merdeux, fulalô, fuléngoro.
Mère, dài, d. daiori, ddle,
dôle, dado (As).
Mesure de blé, kilo.
Mettre en ordre, anaskeriza-
va, mettre bas, biâva.
Meule à bras, pirpiristra.
Meunier, vasiavéskoro.
Midi, yekpdsh divés, nimru
(As).
Miel, avghin, adj. avghinén-
goro, hûnghevin (As).
Mien, mo, minrô, mo (voc.)
meki (As).
Mille, milia.
Millet, kurmi.
Minaret, bashavdi.
Minuit, yekpâsh aratt.
Miroir, avini, dikliardô, gle-
dàlo, yali.
Misèrablejchungàlôjbi-bakh-
talôj bi-bakhtiâkoro.
Mois, mdsck, adj. maseké&ko-
ro> masak (As).
Molesse, kovlipé.
Monde, tem,
Monnaies,Zot^, adj. lovéngoro.
Montagne, tal.
Monté uklistô.
Monter, ugliâva.
Monticule, tûmba.
Montrer, sikdva, c. sikavdva,
p. sikliovava.
Moquer, prasàva, p. prasâ-
niovava.
Morceau, kotôr.
Mordre, dantdva, danteldva,
dantardva.
Morsure, dantilipé.
Mort, f. meribé, meri (As),
des animaux, murdalipé.
Mort, adj. mulô.
Mortier, havdni (As)-
Morve, lim.
Morveux, limalô, liménaoro.
Mou, kovlô, dev. m. kùvlio-
vava.
Mouche, tnafci,petite m. khur-
di makiy pesi (As).
Mouchoir, diklô, koznô.
Moudre, pishâva, c. pishlarâr
va, lepisha (As).
Mouiller, shûshliardva , p.
shûshliovava.
Mouillé, shuslô, tùnde (As).
Moulin, vasidv.
Mourir, merdva.
Moustache, shoshanô.
Mouton, bakrô. d. bakrorô,
bakritchô, adj. bakréskoro,
bakritchanô9bakdra (As).
Muet, lalôriy dev. m. lalériù*
vava.
Mulet, djorô, djorni.
Mûr, mulanô.
Mûre, dud.
Mûrir, mulanô kerâva.
N
Navire, berô.
Neige, vif, hiv (As).
Net, shutchô.
Netteté, shutchipé.
Nettoyer, kanaskeràva, shu-
tchakerdva,koshdva,c.kosh-
liardva.
Neuf, nevô, neve (As).
Nez, rutunt, nak, qui a le nez
rongé, khalé-rutuniâkoro.
Nichet, folitis.
Nocturne, rattutnô, arrattut-
nô, rattiâkoro.
Noël, khristuné.
645
Noir, halo y comp. kaledér,
gh'ali (As).
Noirâtre, kalorôjcaliardicanô.
Noirceur, kalibé.
Noircir, kaliarâva, p. kâlio-
vava.
Noix, akhôr.
Nom, nat>, nom (As).
Nomî)ril, pol, navugori (As).
Non, voy. négation.
Nonne, rashani.
Notre, amarô, emeki (As).
Nourrir, parvarâua.
Nous, amén, emt (As).
Nouveauté, nevibé.
Nouvelle-mariée, ^eZié &ori,
wz/iri (As).
Noyer, akhorin.
Nu, nangô, nangalô, qui aies
pieds nus, nanghà-pinrin-
groro, nangoldi (As), p. n<fov
ghiovava, mettre à nu, nan-
gherâva.
Nudité, nanghipé.
Nuit, ratt; aratti, pendant la
nuit; arâttiovel, arâttilo,
râttilo, il fait n. aràtt (As),
yam (As).
Nuque, nten.
0
Obscur, biaveliâkoro.
S'obscurcir, biavéliovel.
Ocque, pari.
Odeur, sung, adj. sungalô.
Oeil, yak, aki (As).
Oeuf, vandô, ani (As), anu
(Tch. Tokât).
Officier, tcherïbashi.
Offrande, fctnfrÀ
Ognon,j>uritfH,adj. purum^n-
gforo, tevdzt (As).
Oie, papin, adi. papinéngoro.
Oiseau,tcfctrûw,a. tchiriclorô,
tayer (As).
Olive, maklitcha, zeiti (As).
Ombre, vutchâl.
Oncle, fca/c, kakidjalô, tatâs,
khalô (As).
Ongle, ndi, adj. naiéngoro,
nati (As).
Opposé, mamutnô, mamut-
nanâ, perdâl, perdalvtnô.
Or, sovnakâl, adj. sotwafcuno,
zirdlori (As).
Oreille, fcann,
Oreiller, sfterdn, d. sfteratuK
rd, sirank (As).
Orfèvre, sovnakéngoro, rupé-
skoro.
Orfèvrerie, rupuïbé.
Orge, d/'ot;, adj. djovéskoro,
djev (As).
Os, kôkkalo, kkarik (As).
Où, fcdrfn.
Oublier, bistrâva.
Oui, va, 6e/t (As).
Ouir, shunâva.
Ours, rtfc/untf,adj. ritchinién-
goro, hirtch (As).
Outre, tulûm.
Ouvert, pinrô, poravdô.
Ouverture du soufflet, privi-
tchi.
Ouvrir, pinavàva, pinravdva,
poravâva, p. pinriovava.
Paille, pus, d. pusorô.
Pailler, pusétu
Pailleur, puséskoro.
Pain, rnonrô, tcham, bocolt,
mena (As), malâv (Tch. T.).
— 646 —
Paitre, tcharavâva, p. tchà-
riovava.
Pal, kilo.
Palais, sardi.
Pampre, klimatitcha.
Panier, koshnika, sevli, adj.
sevliéngoro, d. sevlort.
Pantalon, dimi, adj, dimialô,
karavdna, sostén, adj. so-
stenialô.
Pantoufle, gh'ool, (As).
Papier, lil, adj. liléskoro, ka-
ghadi (As).
l?àques,patranghi.
Paquet, kdlavo.
Para, para, d. pararô, mùs-
seri (As).
Parapluie, kiolghelik (As).
Pareil, asavkâ.
Pari, fedsî.
Parler, sborizava, vrakerâva.
Parole, lav, vrakeribé.
Parrain, kirvô.
Partager, ulavdva.
Partir, nashdva, raddva.
Passage, nakaibé.
Passer, nakdva, c. nikavâva,
nikâva, c. nikavdva, c. ni-
kdl ddva.
Pastèque, karpùzi, kherbuzô,
kharbizê (As^.
Pâte, (espèce) astrdkijthomér.
Pâteux, khomeréskoro.
Paume, makti (As).
Pauvre, tchorô, adj. tchori-
canô, dev. p., tchôriovava,
tchoni (As).
Pauvret, tchororô.
Pauvreté, tchoripé.
Pays, dis.
Peau de chèvre, khel (As).
Péché, hezch.
Pêcher contre nature, vulé
ddva.
Pêcheur, matchéngoro.
Peigne, ghanglt.
Peigner, ghandâva, se p.
ghantavâva.
Peignier, ghanglinéngoro.
Peindre, makàva, c. maka-
vâva, p. mâkliovava.
Peler, tcholâva.
Pendaison, umblaibé.
Pendre, umblavdva, p. um-
bldvghiovava.
Perche, berdnd, tchakdla.
Perchoir, kûrnia.
Perdre, nashavdva, nashdv
kerdva, p. nashdvghiovava.
Père, da£,d. dadorôjbdbo (As).
Personne, djenô.
Pesant, para.
Pesanteur, paribê.
Peste, tchûma.
Pet, rûr.
Péteur, rûralô.
Petit, khurdô, d. khurdorâ,
comp. khurdedér, tiknô,
comp. tiknedér.
Petite-vérole, tchel, adj. tche-
lalô, khurûk (As).
Petit fils, ongôni.
Pétrir, ushlerdva.
Peu, khandiylrès peu, khan-
roritcha.
Peureux, daranô.
Piastre, astalô, bughlô.
Pie, karakdshka.
Pièces d'or, poliâ.
Pied, pinrô, d.pinrorô, qui a
les p. nus, pirnangô, bav
(As) gur, (As).
Pierre, bar, d. barorô, ftaruft,
vaf (As). i
647
Pierreux, baranà, baréskoro.
Pieu, dômbos, pirén, attacher
au p. tchopanid kerdva.
Pilav, beshavdô.
Pilier, beli.
Pincettes, kldshta, ksilldvi,
paravdi.
Pipe à fumer, tchupni, adj.
tchupniàkoro.
Piquer, pusavâva.
Piqûre, pusaïbé.
Pis, pernô.
Pisser, pani kerdva, tchora-
vdva.
Placenta, tchiibé.
Placer, tovdva.
Planche, sunidi.
Plat, duzi (As).
Plein, perdô, d. perdorô, p.
pérghiovava.
Pleurer, rovâva, rovti (As),
rovém (Tch. Tokât).
Pluie, brishin, brishindô, var-
sûndi (As).
Plus, po.
Plusieurs, azôm.
Pluvieux, brishindéskoro.
Poche, bôshka, adj. boshkiâ-
keri, djébba.
Poignée, bûrnek.
Poil, djar, adj. djarialô.
Poing, domûk.
Pointe, agôr, ayoré (loc), ago-
rdl (abl.).
Poire, ambrôl, harmô (As).
Poirier, ambrolin.
Pois, grdhos.
Pois-chiche, rivitt
Poisson, matchôy d, matcho-
rày matcha (As).
Poisson salé, tchiros.
Poitrine, kolin, sin (As).
Poivre, pipéri.
Pomme, papdi, adj. pabèngo-
ro9 sev (As), de terre, haiva
sev (As).
Pommier, pabalin.
Pondre, bidva.
Pont, purt.
Porte, dar, vtiddr,adj. twdrtd-
fcoro.
Porter des habits, uryâva, w-
ry'dava.
Portion, bazin.
Pot, ptn, d. pirori, adj. yt-
riéngoro, takhtdi.
Potage, zumi.
Pot de chambre, Icathy'ki,
khendiardô.
Potiron, gudlô dudûm.
Pou, djuv.
Pouilleux, djuvalô, dev. p.
djuvàliovava.
Poulain, kurô.
Poule, kaghni, tchiricli, d$i-
mdri (As).
Ponlet, tchavrt.
Pourpier, trdvla.
Pourquoi, so9 sôstar.
Pourri, kernô.
Poussée, kuntfa.
Prairie, livadô.
Premier, avkôs, avautnô.
Prendre, lava, p. liniovava.
Près, pashé, pdshpashe, abl.
pashdl, pashô, adj. pasha*
lutnô, nelag (As). »
Pressoir, bôftcha.
Prêtre, rashdi.
Prêtresse, rashani.
Prier, moliskerâva.
Pris, pardi (As).
Prise, astaribé.
| Prison, dunu'a, fcotéjfc*
648
• .
Prisonnier, damiâkoro.
Profond, khor.
Prostituée, lubni, piriani,
karkhani, kelavdi.
Prune, erik% kilâv, heli (As).
Prunier, erikin, kilavin.
Pruneau, apûrnes.
Prunelle, âsfo, gulô.
Puant, kandinô, kandiniko,
être p. kandiniovava.
Puanteur, kan, kanilipé.
Publique, teméskoro.
Puce, pushûm, adj. pus/iuraa-
nô, pushuméngoro, gh'etch
(As).
Pudendum virile, kar, d. fca-
rorôy lokâtchi, sakarina.
Pudendum muliebre, mintch,
d. mindjori9shilali>paravdi.
Puer, kândava, c. kaniarâva,
p. kdniovava, gh'ehano(ks).
Puits, khaning, adj. khanin-
gâkoro, app. au p. zemzem,
zemzeniéskoro.
Punaise, likhevi djiv (As).
Pus, pumb, rimi (As).
Purulent, pumbalô.
Q
Quand, kânna.
Quel, kavâ, savôf so.
Quelqu'un, kayék, kânek.
Queue, port.
Qui, kon.
R
Racine, korint
Racloire, pihtri, rondiardô.'
Raisin, drafe,adj. drakéngoro,
drek (As), mevush (As), |>o-
rik, adj, porihéskoro, secs,
tchamiky adj. tchamikén-
goro.
Ramassé, ghedinô.
Se rappeler, sherâva mon, c.
sheravâva man.
Raser, muntâva, c. twunto-
vdi/a, muravdt/a.
Rassasié, tchalô.
Rassasier,£c/iaJardtfa, p. tchâ-
liovava.
Rat, kermusô, mishâkos, mur-
shk (As).
Râteau, lokâni.
Ravin, lin.
Rechange de vêtement, pa-
ruibé.
Refroidi, shetralô.
Se refroidir, sûdriovava, shi-
Idliovava.
Regarder, lebe (As).
Reine, dakarnt, kralttcha.
Remplir, perdva, berti leker
(As).
Remplissage, peribé.
Renouveller, nevkeràva.
Répondre, anglâl ddva.
Rester, atchdva, térghiovava.
Revenant, tchovekhanô, adj,
tchovekhanéskoro , appar,
du rev. tchovekhanibé, dev.
r. tchovekhdniovava.
Rhum, tard.
Riche, baravalô, baravalica-
nd, manghinéskoro.
Richesse, ttaravalipé, tnan-
ghin.
Ridicule, kesindia.
Rien, hitch.
Rire, asaibé.
Rire, v. asâva, c. asavâva, p.
asàniovava, khastiri (As).
Ris, ritOQ*
649
Rivière, len, d. lenôri, shat
(As).
Robfoet, paniéskoro.
Roi, dakâr, krdlis.
Romaine, tchidinô, adj. tchi-
dinéskoro.
Roseau, vûzia.
Rôtisseur, pekibnâskoro.
Roue, per, asàn.
Rouge, lolô, dev. r. lôliovava,
Umori (As).
Rouge, fard, loliardô.
Rougeur, lolipé.
Rougir de honte, ladjâva, c.
ladjavâvafi. ladjâv kerâva,
p. ladjâniovava, ledji (AsJ.
Royal, dakaranô, dakaricanof
dakaréskoro, dakarutnô.
Royaume, dakaribé.
Russe, moskôvis, moskôv (As).
S
Sac, gonô, adj. goné$koro,ka-
liardô.
Sain, sastô.
Saisir, astorâva, p. astàfghio-
vava.
Sale, melalô, p. melâliovava.
Salé, ioraW, pelonheri (As).
Saler, londarâva.
Saleté, melalipé.
Salir, meliarava.
Salissure, mil.
Salutation, paravên.
Sandale, tcnervuli.
Sang, ratf, fur (As).
Sangle, dingla.
Sangsue, pivavitcha.
Sanguinolent, rattvalô.
Sans, W.
» baptême, bi-boldôi
bi-bolavdô, birbolnô.
»
Sans bvidefii-shalivarèskoro
Bulgares, bi-daséngoro.
calotte, stadikàkoro.
chemise, bi-gadalô.
cheveux, bi-baléngoro.
ch&tte,bi-tchitchaiàkoro.
compagnon, bi-rnalésko-
ro.
couleur, bi-maklô.
enfants, bi-tchavéngoro.
elle, bi-lâkeri.
eux, bi-léndja.
femme, bi-gadjiâkoro.
feu, bi-yagdkoro.
toi, bi-vakianô.
force, oi-zoralô.
Grecs, bi-balaméngoro.
habits, bi-yismaténgoro.
hommes, bi-manushén-
aoro.
honte, bi-ladjanô.
intelligence, bi-godialô ,
bi-godiâkoro.
lui, bi-léskoro.
lavage, bi-tovdô.
mains, bi-vasténgoro.
manches, bi-baiêngoro.
mère, bi-dâkoro.
moi, bi-rnângoro, 6i-
mândja.
monnaies, bi-lovéngoro,
montre, bi-orâkoro.
nous, bi-améndja, bi-a-
méngoro.
père, bi-dadéskoro.
pantalon, bi-dimialô, bi-
sostenialô.
pieds, bi-pinrénqoro.
salissure, bi-metalé.
saveur, ve-dat (As).
sel, bi-lonéskoro, ve-lon
(As).
63
650-
Sans Sommeil, bi-lindrulâ} W-
lindriàkoro, bi-suttô.
» son, bi-seliâkoro.
» souliers,&i-Znafc/œngforo.
» toi, bi-tûsa.
» tête, bisheréskaro.
» vin, bi-moUâkoro.
» vous, bi-tuméndja% 6i-
fown<£ngor0.
* yeux, bi-yakéngoro.
Santé, sastipé, vestipé*
Saucisse, muli.
Saucisson, gôi, adj. goiâkoro.
Sauf, i/es£d.
Sauter, dukhkiâva, p. dukh-
kiniovava, dekhti (As)
Savoir, djanâva, djanémi(ks).
Savon, sapuni, adj. sapunié-
skoro9 toviardô, voy. fcnna-
rdva.
Scie, trivôni.
Sec, shukô, p. shûkiovava,
shukéi (As).
Sécher, shukiarâva.
Sécheresse, shukibé.
Secret, gheravdicanô.
Seigneur, khulài, adj. khula-
nô, rdi.
Sein, brefc, grutefo.
Sel, Zon, Zo/m (As).
Selle, zen.
Sentir l'odeur, sungâva.
Serment, khasloibé, sovél.
Serpent, sapp, adj. sappanô,
sappéskoro.
Seul, kôrkoro.
Si, te.
Sien, on/ri (As).
Siffler, shôndava, coup de sif-
flet, shon.
Signe, simadi.
Singe, maimûna, adj. maï-
munâkorOy shebéka^ mat-
mun (As).
Sœur, pen, d. penori, béno
(As), s. de l'épouse, satf.
Soie, kesh, adj. keshanô, ke-
shulanô, ibishim (As).
Soif, frws/i, trushaibéy awir
s. frus/idZiovava, adj. Éru-
shalô, fursuïû(As).
Soigner, lovizava.
Soir, btaitëZljadj. biaveliâkaro.
Soldat, shubâri.
Soleil, faim, d. kamorâ, adj.
kaméskorOy gam, (As).
Solitaire, temialô.
Solitude, korkoribé.
Sommeil, Zîwdr, adj. lindralô,
lindràkoro, nendir (As).
Son, s/ie/i.
Songe, sunnô.
Sortir, inkdv9 p. nflcliovava,
c. nikliarâva , niglavâva,
nikilti (As).
Souffler, pûrdava.
Soufflet, pishoty korik (As),
kufadiniy xfoaçoç.
Souffrant, duklô.
Soulier,£n'dfe, dZ&ena,ttrt/dmd,
Soupirer, atchardva.
Sourcil, |)oy, gh'ash (As).
Sourd, kasukô, dev. s. fawti-
kiovava, gh'ari (As).
Souris, r/tussd.
Suffoquer, tasdva, c. fosavrfwi*
p. tasâvghiovava.
Suppurer, pumbâliomva*
Sur, t;a<î (As), o/w£
Surdité, kasukibé.
T
Tabac, faites, tuténi, tuv.
Table, salon, smi.
m
Tache, ahrdshi.
Tailleur, siibnâskoro.
Talon, kfur.
Tante, bibiy bibo, bibio (As),
kâko, kakidjali.
Tapis, pasterni.
Tarière, boldini, pripâi.
Tatar, tatâri.
Taupe, korô kermussô.
Taureau, sakâri.
Tel, sesô.
Temps ouvert, pinripé.
Tente, katûna, adj. katunià-
koro, tchérgcij adj. tcher-
ghéskoro.
Terrasser, pashliâ kerâva.
Terre, p/mt/,adj. phuvidkoro,
poshik, adj. poshikalô, po-
shikdkoro.
Terre à foulon, shershik.
Terrible, trashadinô.
Testicule, pelô.
Tête, shero, adj. $heral6yserô
(As), qui a la tête rongée,
khalé-sheréskoro.
Tien, <o, tfnrd, fûrAa (As).
Tige, manuklô.
Tirer, trddava, tchivdva, p.
tchivghiovava, tchidava, p.
tchidiniovava.
Tison, omblâl
Toile, pokhtàn, adj. pokhta-
néskoro,l.desterites,parind.
Tomber, perâva, c. peravâva.
Tondre, kritizava.
Tonnerre, kûrmi.
Torchon, fcirpa.
Tordre, bôldava.
Touffe en soie, jnr&i.
Toujours, sar /iar.
Tousser, khasàva, p. fr/iasa-
ntovai/a, kohidori (As).
Tout, sarrd, su (As).
Toux, ftAa&
Traire, doshàva, pishdva^ le
tush (As).
Transpiration, kamnfoipé.
Transpirer, kdmniovava, être
en transp. kamnô.
Travailleur, butidkoro.
Tremblement, lisdraibé.
Trembler, lisdrâva, p. lisdrâ-
niovara, kélghiovava.
Trépied, piraïô.
Tresse, tchunr.
Tricoter, kuvâva.
Trom^er9khokhavdva^. kho-
khàvghiovava, khokhdvnio-
vava.
Trou, khar> khev.
Trouer, kheviardvà, p. khe*
viârghiovava.
Trouver, ûrakdva, p. ardklifr'
vava.
Truie, bali. -
Tu, toi, tu.
Tuile, keramidini.
Tuilier, keramidinidkoro.
Turc, khorakhdif. khorakhni,
adj. khorakhanôykhorakhd-
skoro.
Tuyau, dussôy t. du soufflet*
pûrgheris.
U
Urinai, vûliaro.
Urine, muter, amtér (As).
Uriner, mutrâva, act. d'uri-
ner, muteribé.
V
Vache, gurutmi', mangâv (As).
Vagabond, tcsbdA:.
Valaque, làkho, vlâkhos.
— 652 —
Vallée, néi (As).
Vanner, purâva, p. pûrghio-
vava.
Veine, zila.
Vendre, biknâva, p. bïkén-
ghiovava, vuknim (As).
Venir, avdva, ba (As), pa (As).
Vent, palvdl, vai (As).
Venteux, palvaléngoro,
Ventre, per.
Ventral, peréskoro.
Ver, kermô, d. kermorô, adj.
kermalô, être rongé de v.
kermàliovava.
Ver à soie, keshêskoro kermô.
Verge, vitcha.
Vérité, tchatchipé.
Verre à boire, djam.
Verrou, mandâra.
Vers, ke, te.
Versement, tchoraibé.
Verser, tchordva, p. tchôr-
ghiovava.
Veuf, pivlô, veuve, pivli, dev.
v. pivliovava.
Viande, mas, masi (As).
Vide, tchutchô, dev. v. tchû-
tchiovava.
Vider, tchutchiarâva.
Vie, djibé, medjende (As).
Vieillesse, phuribé.
Vieillir, phûriovava.
Viens, éla, av.
Yieux,phurô,comip.phuredêry
adj. phuranô, p. phurânio-
vava,pùnari (As), vidi (As).
Vigne, res, d. rezorô.
Vigneron, rezéngoro.
Village, gav, di (As).
Villageois, gavudnô.
Ville, poravdi, vier (As).
Vin, mol, d. molori, adj. mo-
liâkoro.
Vinaigre, s/wJ, shutkôé
Vingtaine, bishéngoro.
Vipère, sappni, voy. sapp.
Vis-à-vis, mamûi, abl. wa-
muyâl, voy. opposé, gfft'ar-
s/iu (As).
Viscère, buhô, d. bukorô, adj.
bukéskoro.
Vite, st'j/d, tord.
Vitesse, sigoibé.
Vitre, stégla.
Vivre,dj7vdva,p. djivghiovava.
Yœu,jam.
Voir, dikdva, p. dikliovava.
Voisin, pashemandutnô .
Voiture, amdksi, kangri (As).
Vol, tchqribé.
Volé, tchordicanô,
Voler, uryâva, c. uryand fce-
rdva, p. uryâniovava, furti
(As).
Voler, tchordva, p. tchôrio-
vava, le gh'avt (As).
Voleur, fcftor, tchornô, gh'avt
(As), gr. voleur, tchôraz,
chef des vol. voivddas.
Vomir, tchaitdya.
Vomissement, tchattipé.
Votre, fwmard.
Vouloir, kamdma.
Vous, tumén.
Voûte, imbrâni.
Vrai, tchatchunô, tchalchi-
panô.
Vue, dikibé. #l -.-
» M
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f
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